iX ii Lil M NAN ie Wv CE . . Va À qA As ; \ { MT { ; LH W ET ru si di ts Na \L XNA Ka c A ‘4 is HA d Rne AU AS qu CA di | A A AE nt . A A | ju KE ! 4 AN { RAA ii MM NE Pa uy ii pA j\ He is ns À ji vu À a Hu Ù ous ES US di Dot JAP AN VW HAS su ie Lx ue (A CAE 4 a El se VA U 4 tt MA A a di ph a à co 4 à LA JET Lu #4 NE Ni de Et A D Don à A SAN NE DRE x nt x V4) A AU DANONE ann QU AUS Wa HN RNA x AA EAN ENS EAU à di Ka fai (1 i! 2. ' ; "y L Na ce \ 1 HN À TRIER à ve, dun #5 RUN 2: SE nue A HA CH a to in qe À LRAUINNEN M DTA GRR A) ] Le ON AN DE vs s TS PEU nus te es Ft QE fn} Ra ù nt We c- Te Te = su Liz 2= 32 SR He HACCR . Us LE A Ka ni ou qu 4 CARE UNE CES } Nr ETS qu HR (RACE can WVr Fe fa Dh . 1: LR AL Nu do Re AE 4 A NAN à 1 Al : ï 4 ON MM AE AE PEU 1 Par RAS UE HU À ne À Ni Le HR AeS ee Es 2E: DS ee ÆS LR < JS £ esse ei = RAA RAA UN NU Cal CAE REUITES eJEE LEA AUE EUGENE NE ER AR LAC UMANON [HR D NAS Wie j h U. S. NATIONAL MUSEUM LIBRARY OF Henry Guernsey Hubbard AND Eugene Amandus Schwarz + DONATED IN 1902 GYAL ACCESSION ne el 2x <4 fccaseal ANNALES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Natura maxime miranda in minimis. Quatrième série. TOME TROISIÈME PARIS AU BUREAU DU TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ rue Neuve-S'-Placide, 50 (Faubourg S'-Germain). 1868 ARTICLE 38 DU RÈGLEMENT. Les opinions émises dans les ANNALES de la Société sont exclusivement propres à leurs auteurs. La Société n'entend aucunement en assumer la responsabilité. PARIS, — Typographie FELIX MALTESTE #r Ce, rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur, 22 ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE NOTICES ENTOMOLOGIQUES (Suite) (1). Par M. LEON DUFOUR, Président honoraire. (Séance du 13 Août 1862.) E. Sur TROIS ARANÉIDES DE GUERRERA, AU SUD DE L'ALGÉRIE. (Eresus Guerinit LUCAS, E. acanthophilus L. Durour, OEcobius nigripalpis L. DurouR.) Au commencement de 1861, mon ami, le docteur Reboud, médecin- major à Djelfa, m’expédia, dans un flacon à alcool, trois espèces d’Aranéides qu'il avait prises à Guerrera pendant une expédition militaire. Ce n’est que récemment que j'ai exhumé de leur réceptacle mortuaire ces Ara- néides pour les étudier. Ce sont : 1° Six individus femelles de l'Eresus Guerinié Luc. (2). Cette grande et belle espèce, d’un brun noir uniforme, mesure un peu plus d’un pouce de longueur. D’après les renseignements pris sur les lieux, cette Aranéide se trouverait dans l’intérieur des maisons, habitat qui n’est point celui des diverses espèces d’Eresus que j'ai observées en Espagne, notamment de l'émperialis qui a toute la tournure du Guerinii et qui habite les lieux déserts du royaume de Valence, à la vérité, sous les pierres. (1) Voyez les Annales, 4e série, 1861, tome Ier, pages 5 à 16, et 1862, tome II pages 131 à 148. (2) Lucas, Arachn. Alg., p. 133, pl. 4, fig. 10. h° Série, TOME III. Î 6 LÉON DUFOUR. L'Eresus Guerinit est réputé venimeux chez les indigènes. Ils Jui donnent le nom de Boulakas. Ce terme est vraisemblablement commun aux grosses Araignées noires qui, en Afrique comme en Europe, causent de leffroi et par conséquent sont accusées de venin. C'est aussi sous ce même nom de Boulakas que, suivant M. Reboud, le voyageur anglais Shaw les désigna dans son ouvrage à la date de 1724. 2 Plusieurs Eresus acanthophilus en tout semblables à ceux que je découvris, il y a plus d’un demi-siècle, en Espagne. 3° Une Aranéide nouvelle dont je vais donner la description et la figure: GEcogius NIGRIPALPIS L. Duf, (PI. 41"°, fig. 2.) ®. Pallide rufescens, abdomine pallidiore, ovalo-oblongo, nitente, gla- berrimo ; cephalothorace antice attenuato-obtuso, margine tenuiter nigro : palporum articulo terminali ovoideo-oblongo, nigerrimo ; fusulis inconspi- cuis. — Long. 5 lin. Hab. in domibus Guerrera Algeriæ meridionalis (Reboud). En retirant celte Aranéide de l'alcool je crus d’abord avoir affaire à un Dysdera à cause de sa forme, de sa couleur et de ses six yeux; mais je fus vite détrompé. En consultant les Arachnides algériennes de M. Lucas, je me décidai, malgré de notables différences, à la rapporter au genre OEcobius de cet auteur (1). Toutefois, il faudra non-seulement modifier mais refaire la diagnose générique, car, indépendamment de ce que ma nouvelle espèce a une taille de beaucoup supérieure à celle des deux OEcobius de M. Lucas, son céphalothorax, quoique atténué enavant, n’est pas pointu et les filières placées loin du bout de l'abdomen ne sauraient jamais dépasser ni même atteindre ce bout. Dans la classification des Aranéides on doit attacher une valeur de pre- mière importance au nombre des stigmales, à celui des yeux ainsi qu’à leur position respective et à leur siége sur le céphalothorax, à la force et à la direction des mandibules, à la longueur comparative des membres, etc.; mais il est imprudent de descendre si loin dans une diagnose trop détaillée à l’occasion d’un genre fondé sur deux espèces seulement. En procédant ainsi on s'expose à tomber dans des caractères purement spécifiques qui ne donnent plus accès dans le genre à de nouvelles espèces. Notre OEcobius nigripalpis est un géant comparativement aux deux espèces de M. Lucas, qui n’ont pas plus de deux millimètres de long. Son céphalothorax est ovale-oblong ; par conséquent il n’est pas plus large 1) Lucas, loc. cît., p. 101, pl. 2:"fis: 1-2. Sur trois Aranéides d'Algérie. 7 que long ainsi que celui des OEcobius Luc.; il se prolonge en avant de l'éminence oculifère, en se rétrécissant un peu, mais sans se terminer en pointe. Dans les deux individus femelles que j'ai eus à analyser, l’un, plus grand que l’autre et paraissant adulte, à en juger par la grosseur du ventre, a les bords du céphalothorax, sauf le dernier tiers, avec une fine bordure bien noire qui ne s’observe pas dans le plus petit individu. Je remarque que M. Lucas signale une semblable bordure noire dans son OE. domes- ticus. L'éminence ocellifère de notre OEccbius est tout à fait abrupte en avant et les six ocelles y sont fort rapprochés. Quatre d’entre eux forment une série antérieure transversale, Les latéraux de cette série sont plus grands, ovalaires, d’un blanc opalin chatovant, obliquement placés. Les intermé- diaires sont petits, ronds et noirs. Les deux ocelles postérieurs sont oblongs, plats et opalins comme les latéraux de la série antérieure avec lesquels ils forment un carré. M. Lucas a représenté ces ocelles postérieurs hémisphé- riques. Il doit y avoir entre les yeux ovales, déprimés, opalins et les petits yeux ronds et noirs des différences fonctionnelles quant à la vision. Je pense que les ocelles opalins sont des yeux de nuit. Les pattes de moyenne longueur et grosseur ressemblent à celles des Dysdera, Segestria, Mygale, dont notre OEcobius pourrait bien partager les habitudes sédentaires et le genre de vie. Ges pattes sont à peu près égales entre elles; toutefois la troisième paire est un peu plus courte comme dans la plupart des Aranéides. Les ongles courts et noirs ne sauraient êlre mis en évidence que par une compression expulsive du bout du tarse. Chacune de ces griffes vues à une puissante lentille du microscope offre un peigne à huit dents droites, égales. Elle s’insère sur un talon ou onglet armé d’un crochet presque droit, pouvant faire la pince avec deux ou trois spinules sous-jacentes. Ces ongles ne sont point mentionnés par M. Lucas sans doute à cause de la petitesse de ses espèces. Les peignes de notre OEcobius me donnent la certitude qu’il doit ourdir une toile ou des fourreaux comme les petites espèces de M. Lucas. L'existence du talon armé fait présumer un instru- ment de préhension et de vulnération pour sa proie. Les palpes de notre espèce sont remarquables, malgré le sexe femelle, par la grosseur de son article terminal ovoide-oblong, d’un noir ardoisé, revêtu de poils couchés. En pressant entre deux lames de verre cet ar- ticle on détermine la saillie d’un crochet corné, noir, simple, à peine arqué qui en se ployant fait la pince avec deux petites dentules situées à l’angle d’un sinus peu profond. C'est un organe de préhension et de lacération. Le plus long article basilaire de ce palpe, abstraction faite de celui très 8 LÉON DUrOURr. court inséré à la mâchoire, est garni à son bord interne d’une série de spinules assez raides et ravissantes. La lèvre est ovale-oblongue, étroitement enclavée entre les mâchoires. Celles-ci très inclinées ont leur bord externe avec une échancrure angu- laire et le palpe s’insère en arrière de l’échancrure. Les mâchoires sont garnies d’une scopule à soies incurvées grisàtres. L'abdomen estovale-oblong, d’un luisant satiné, sans apparence de duvet. La moitié antérieure de sa région dorsale offre quatre points ombiliqués, disposés en carré et deux autres infiniment petits en arrière de ceux-ci. L'appareil de filature est placé à une certaine distance du bout du ventre. C’est un écusson rond et, dans le repos, les quatre filières sont couchées, et forment à peine relief. EXPLICATION DES FIGURES 2% DE LA PLANCHE 4°. Fig, 2. OEcobius nigripalpis L. Duf. 2 a. Mesure de sa longueur naturelle. 2 b. Céphalothorax fort grossi, pour mettre en évidence la forme et la disposition des ocelles, ainsi que sa bordure noire. 2 c. Abdomen vu par sa face ventrale et fort grossi, pour faire voir les stigmates pulmonaires et l’écusson des filières distant du bout du ventre. 2 d. Mâchoire grossie, avec la lèvre et l'insertion du palpe. 2e, L'article terminal du palpe avec son crochet saillant. 2 f. Une griffe des tarses considérablement grossie Espece nouvelle d'Arancide du genre Sparassus. IL. SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE D'ARANÉIDE DU GENRE SPARASSUS (Sparassus ammanita). Dans le siècle actuel Latreille, Savigny, Walckenaer, Sundeval, Lucas, de Haan, s’élevant au-dessus des préjugées, ont donné une puissante im- pulsion à la recherche et à l'étude sérieuse des Arachnides. J'ai aussi cherché à seconder cette impulsion, par des investigations spéciales, soutenues pendant plus d’un demi-siècle avec un zèle passionné. Sans contredit ces animaux sont les plus intelligents, les plus indus- trieux de la grande classe des articulés. La Providence semble avoir voulu compenser par cette haute intelligence l'espèce d’aversion que pro- duisent sur des yeux prévenus leurs longues pattes, leur corps velu et leurs couleurs généralement rembrunies. Les quatre individus femelles de la grande espèce de Sparassus WALEK., Micrommata LATR., que je vais faire connaître, m'ont été apportés de Saigon (Cochinchine), par mon fils Gustave Dufour, médecin-major dans celte lointaine expédition. Malgré les difficultés et les dangers de la si- tuation, son amour filial ne s’est point démenti et je lui dois une foule d'objets d'histoire naturelle qui deviendront plus tard, je l'espère, l’objet de nouvelles publications. J'ai vainement cherché cette forte Aranéide dans les Oléos, les Sparus- sus de Walckenaer, qui à mentionné plusieurs grandes espèces exoliques, ainsi que dans les Philodromus de Savigny et de Lucas. Elle constitue une espèce nouvelle pour la science. En voici la diagnose : SPARASSUS AMMANITA L. Duf, (PI. 1"°, fig. 3.) Magnus, uniformiter griseo-murinus, pubescens villosusque ; pedibus hunc inde spinulosis ; thorace orbiculato ; abdomine ovato-oblongo ; fusulis vix eæserlis. — Q. Long. 12-13 lin. Hab. in Saigon Cochinchinense (G. Dulour). Je m'étonne qu'aucun des auteurs précités nait point mentionné un trait de structure des tarses des Sparassus qui a, relativement aux habi- tudes de ces Aranéides, une signification physiologique incontestable. Cette structure, du moins dans les trois espèces que j'ai plus particulière 10 LÉON DUrOoUr. ment étudiées à savoir les S. argelas, S. spongitursis (1) et le S. ammma- nila actuel, consiste dans l'existence, à la face inférieure de toutes les pattes, d’un duvet serré, velouté, comme spongieux, d’une teinte ardoisée qui, durant la vie et à certain jour, brille d’un vert métallique. Je ne doute point que ce même reflet n'existe aussi dans l'espèce cochinehinoise. Celle curieuse brosse a, comme les plus minimes structures bien com- prises, une mission physiologique. Elle exerce sur les surfaces les plus lisses, les plus verticales, une action préhensive qui permet à ces Ara- néides de courir, de glisser avec une étonnante prestesse ou pour suivre une proie où pour éviter un ennemi. À en juger par la forme et la structure des diverses parties du corps, le S. ammanita doit avoir les habitudes du S. wrgelas, marcher conmme lui toutes les pattes transversalement étendues et se livrer aux mêmes ma- nœuvres. Les S. ammanila que m'a apportés mon fils ont élé pris dans l'hôpital même de Saïgon. Celui-ci est entouré d’une forêt d’Aréquiers, palmier dont le tronc lisse et droit doit être fréquenté par celte Aranéide. il n'existe point de rochers dans cette localité. Passons à la descriplion sommaire de Pespèce : Céphalothorax grand, plus large que labdomen, orbiculaire, très modé- rément convexe, un peu plus relevé à sa partie céphalique, offrant quelques vagues empreintes rayonnantes qui correspondent aux origines des pattes. Duvet collé, presque imperceptible. Disposition des yeux suffisamment exprimée par la figure ; les deux centraux de la série postérieure un peu plus petits que les autres. Mandibules courtes, robustes, tombant perpendiculairement, velues, garnies au côté interne de scopules roussâtres. Crochet fort el noir reçu dans une coulisse armée de chaque côté de quatre dents pour enserrer el déchirer sa proie. Mächoires presque droites, largement dislantes lune de Pautre , oblongues, cbtuses, velues, garnies d’une brosse ou scopule à soies rous- ralres fournies et incurvées. Lèvre trois fois plus courte que la maächoire, demi circulaire, velue. Palpes longs, velus et spinuleux ; article terminal à bout un peu renflé. couronné de soies assez raides et recélant dans le repos de l'organe un harpon à cinq crochets, dont jusqu’à ce jour je ne connaissais aucun exemple et dont la configuration n’est signalée dans aucun auteur. Ge (1) J'ai déjà, à Poccasion de ce $. spongitarsis (Ann. Soc. Ent., 2° série, Lome X, Bull., p. xeut, 1852), réfuté l'opinion erronée de Walckenaer el de Dugès, qui n'ayant pas connu l'espèce, l'ont soupçonnée d'illégitimité. Espèce nouvelle d'Aranéide du genre Sparassus. il harpon rétractile, peu facile à mettre en évidence, à sa pointe courbée en bas ainsi que. les deux crochets suivants, tandis que les deux basilaires sont à peu près droits. Qui nous dira quand et dans quel but ce terrible harpon entre en exercice ? Je n’abstiens de décrire les pattes dont j'ai scrupuleusement représenté et la longueur respective et la villosité et les spinules. Je ne reviendrai pas sur les brosses sous-tarsiennes. Quant aux spinules qui toutes sont diri- gées d’arrière en avant, et qui, au gré de l'animal, peuvent se redresser sur leur bulbe, je ferai observer qu’elles manquent entièrement à l'article du Libia représentant la rotule et que les cuisses n’en ont que deux. Tout cela doit avoir sa raison d’être, parce que la Providence n’a rien créé sans un but fonctionnel. Les ongles des tarses de notre $S, «mimanita méritent de nous arrêter un instant. Binaires comme ceux de loutes les Aranéides, ils sont rétrac- üles et si profondément situés que, dans Pétat de repos, ils demeurent totalement invisibles, dissimulés qu’ils sont par de petites spinules qui couronnent le bout tarsien un peu renflé, Une macération préalable permet à une compression expulsive de les mettre en saillie. On constate alors que chacun de ces ongles a deux fortes dents plates, en carré-oblong, et à la suite de celles-ci deux ou trois dents fort petites. La base de chaque ongle repose sur une grande houppe de fines soies que l'animal peut épa- nouir à volonté en une sorte de ventouse ou de pelotte creuse qui lui sert à se fixer sur le support. De semblables houppes ont été parfaitement figu- rées par Savigny dans ses Philodromes égyptiens qui ne sont sans doute que des Sparassus. , Les peignes ongulires des Aracklinides offrent d'excellents caractères spécifiques trop négligés par la plupart des Arachnologistes, mais auxquels Savigny a accordé la valeur qu'ils méritent. Ces peignes sont des instru- ments de tissage, Les dents carrées du $S. ammanila font présumer la fabrication d'un mode particulier de tente, de coque ou de toile différentes de celles de nos espèces européennes. Encore un coup la nature n’a pas donné à notre Ammanite trente-deux dents carrées, toutes semblables entre elles sans leur avoir assigné des attributions spéciales. A nous de constater ou de deviner celles-ci. Abdomen ovale-oblong, du moins dans la femelle, d’une teinte gris de souris uniforme, finement feutré. Deux paires de filières superposées, dont la supérieure dépasse seule ‘le bout de l'abdomen. Quatre points ombiliqués à la moitié antérieure de la région dorsale. Le scalpel a dé- montré que ces points dans les Arachnides étaient dus à l’attache des muscles perforants qui traversent de part en part le foie. LEON DUFOUr. on Le EXPLICATION DES FIGURES 3% DE LA PLANCHE 1". Fig. 8. Sparassus ammanila ® L. Duf, n’excédant que d’une ligne la longueur naturelle, 3 «. Disposition des yeux. 3b. Mandibule grossie, pour faire voir les quatre paires de dents de la coulisse interne. 3 c. Extrémité fortement grossie, pour mettre en évidence le harpon rétractile. 3 d. Màchoires et lèvre grossies. 3e. Bout fort grossi d’un tarse, pour mettre en relief les ongles, la houppe sous-ongulaire et la brosse veloulée ou spongieuse du bord du tarse. nt IT. NOTE JUSTIFICATIVE SUR LE MICROMYRMA PYGMÆEA. La critique est aisée, mais l’art est difficile. M, Roger (Journ. d'entom. de Berlin, 1862), dans un article qui traite de nouvelles Fourmis exotiques, en a pris occasion de défendre mon Mécro- myrma contre la critique de M. Mayr. Je l'en remercie. D’après cel arlicle, dont mon ami le D' Sichel m'a transmis la traduction, M. Mayr, auteur des Formicides d'Europe, non-seulement conteste la légitimité du genre Mécromyrina, mais l'espèce ne serait suivant lui qu’un individu très petit du T'apinoma erralicum. Je ne relèverai pas les termes peu mesurés de la critique de M. Mayr. De son propre aveu, il n'aurait eu à consulter qu'un spécimen très mutilé de mon Micromyrma pygmæa. Pour couper court à toute polémique, je prends sur moi d’acepter pour excuse cette circonstance. M. Roger me rend la justice de croire que mon espèce n’est point le T'apinomu erralicum eL il adopte le genre Mycromyrma pour une espèce exotique sur laquelle je dirai bientôt quelques mots. | | | | | Note justificalive sur le Micromyrma pygmaæa. 15 Je déclare à MM. Roger et Mayr que le principal caractère générique du Micromyrma est un trait négatif qui à mes yeux a une grande valeur : c’est l'absence complète, absolue, d'une écaille au pétiole de l'abdomen. Il n'y à là ni vestige, ni soudure. Je les prie de croire qu'avant de me décider à publier ce nouveau genre j'ai constaté cette absence d’écaille non seulement avec le secours d’une puissante loupe, mais à une forte lentille du microscope. Je renvoie donc ces savants Entomologistes à ma première notice sur le Mécromyrma dont je maintiens comme conformes à la vérité et la description et la figure. Je ne saurais ‘en retrancher un sota. Depuis 1856, malgré des recherches réitérées dans l'intérêt de mes amis je n’ai retrouvé nulle part ce Micromyrma, et tout récemment je viens de partager avec M. Sichel les trois ou quatre individus qui restaient encore dans ma collection. Que M. Roger me permette de lui soumettre quelques observations sur le Formica melanocephala F48. (Ent. Syst.), petite espèce de Cayenne qu'il croit appartenir au genre Mécromyrma et que je ne connais point. Fabricius décrivit cette Fourmi dans la collection de Pose à Paris. Coquebert, dans ses J{lustrationes iconographicæ, presque exclusivement consacrées aux espèces nouvelles inscrites par Fabricius dans cette collec- tion, en a donné une figure. Or, celle-ci, toute défectueuse qu'elle puisse être, ne saurait, par sa forme allongée et sa physionomie, se rapporter au Micromyrmu. Plus tard l’Entomologiste de Kiel colloqua (Syst. Piez.) ce même nela- nocephala, Sans v ajouter la moindre observation, dans son genre Lasius où il le jeta sans doute au hasard. Or, les Lasius ont, suivant Fabricius, une écaille au pétiole de l'abdomen et trois ocelles au vertex. Ces deux caractères n'existent nullement dans mon Wicromyrma. Latreille (Hist. nat. des Fourmis) mentionne la melanocephale ek eite la figure de Goquebert, mais il parait qu'il n’a pas vu par lui-même l'espèce, puisqu'il n’ajoule pas un mot au lexte de Fabricius el qu'il ne dit rien sur Panalogie qu'elle pourrail avoir avec sa Formica pygmcæa. SUR DES LARVES DE DIPTERES TROUVÉES Dansies tuniques de l'estomac, les replis péritonéaux @t la paroi abdominale CHEZ DES GRENOUILLES. Par M. le docteur Azexanpre LABOULBÈNE. (Séance du 22 Avril 1862. Les larves qui font le sujet de cette Note ont été trouvées par mon ami, M. le D' Vulpian, au commencement du mois d'octobre, dans des Gre- nouilles vertes et un Crapaud commun, servant, au Jardin-des-Plantes, à des expériences physiologiques. En examinant les viscères abdominaux, l'attention fut attirée par des taches noirâtres et disséminées sur l'estomac, la plupart sous-péritonéales, d’autres plus profondément situées. En cher- chant quelle était la cause productrice de ces taches, on rencontra de petits corps allongés, noirâtres, qui m'ont été soumis et dont je vais ap- précier les caractères. J'ai reconnu qu'il s'agissait de larves de Dipteres, mortes depuis longtemps, enkystées, d’une teinte noirâtre et d’une opacilé très marquée, rendant leur étude fort difficile. Je les ai placées dans Pacide acélique, qui a fait palir beaucoup les parois où elles étaient enkystées, dans la glycérine, l’éther sulfurique, la benzine, etc. Voici la description de ces larves : Larve Œun gris noiratre où ardoisé après la mort, mais très probable- ment d’un blanc grisàtre pendant la vie ; pseudo-cephalée ; ordinairement déformée, comme ratatinée et aplatie quand elle est au milieu des fibres musculaires et enkystée. La forme de cette larve est allongée, cylindrique, lorsqu'elle est moins déformée ou plus récemment morte ; la partie anté- rieure est atténuée en pointe ; la partie postérieure est tronquée. Corps formé de onze segments, le pseudo-céphale non compris ; celui-ci offre deux #nandibules rapprochées, accolées entre elles, longues, noires, crochues à lPextrémité antérieure, ou, en d’autres termes, terminées par un crochet arqué, obseurément articulé avec la tige mandibulaire. Partie dorsale de chaque mandibule avec un prolongement supérieur el arqué, . LABOULBÈNE. — Larves de Diplères chez des Grenouilles. 15 prolongé en arrière plus bas que la tige elle-même. 1 na été impossible de saisir les vestiges de palpes ou d’autres organes sur le pseudo-céphale, vu l’état avancé de décomposition ou plutôt de déformation de ces parties si délicates. Les segments du corps sont à leur maximum de développement sur le milieu de la larve : ils vont en diminuant de diamètre, soit en avant, soil en arrière. Le bord antérieur de chaque segment est muni de crochets très petits et remarquables, qu'on retrouve aussi sur les bords de la tron- cature postérieure du corps. Ges crochets ont une forme crochue ; leur base est plus où moins épaissie, leur onglet est dirigé en arrière. Les segments antérieurs du corps sont pourvus de quatre rangées de crochets, les segments postérieurs n’en ont que deux. Dernier segment de la larve tronqué, bordé de crochets ; on y distingue toujours soit un, soit deux traits bruns ou noirätres et longitudinaux; ces traits n'ont paru être les aboutissants des stigmates postérieurs el consli- tués par de grosses trachées. Je n'ai pu trouver aucune trace de stigmales antérieurs (Voy. Mém. de la Société de Biologie, 3° série, t. II, p. 329 et pl. vr). La longueur du corps varie d’un millimètre et demi à deux millimètres, el jusqu'à quatre millimètres. Ces larves se trouvent surtout dans les parois de lestomac, où elles sont [antôt rapprochées de la membrane muqueuse, tantôt parmi les fibres musculaires, tantôt tout à fait sous-péritonéales, dans le mésentère, enfin sous le péritoine de la paroi abdominale gauche. Les dimensions et lap- parence même des larves variaient suivant le point qu'elles occupaient. Plus petites, d’un noir ardoisé, dans les parois sous-muqueuses de l’esto- mac, elles élaient plus longues et moins noires dans les replis du péri- loine. Ces larves élaient enkystées et elles adhéraient assez intimement aux Lissus voisins ; parfois il était fort difficile de les extraire el on ne pouvait les retirer que par fragments. Je rapporte les larves que je viens de faire connaitre à la famille si nom- breuse des Muscides : la forme du corps, des mandibules et de l'extrémité postérieure de l'abdomen ne saurait laisser de doutes à cet égard. Mais il serait très difficile de les rapporter à un des genres de cette famille, car, dans l’état actuel de la science, la connaissance des larves est encore Lrop peu avancée pour autoriser une hypothèse soutenable. D'autre part, je pense qu'il s’agit d’une larve jeune, dont le développement n’est pas complet; j'ai fait remarquer le volume plus considérable de l'animal à me- sure qu'il se rapproche des tuniques les plus extérieures de l'estomac, Or, 16 LABOULBÈNE, — Larves de Diptères chez des Grenouilles, l’histoire descriptive el iconographique du développement des larves des Diptères est encore à faire presque complétement. Jinsiste d’une manière toute particulière sur les différences qui dis- ünguent le fait que je signale de ceux que la science possède déjà. On connait, en effet, les dégâts occasionnés par des larves de Muscides dans l'estomac de Reptiles malades qui les avaient avalées pour s’en nourrir. Les larves que j'ai décrites étaient mortes, les Grenouilles paraissaient en parfaite santé, et loin de causer leur mort, ces larves n'avaient agi que comme corps étrangers inoffensifs, en s’enkystant dans les parois de l'estomac. Voici les faits relatifs aux ravages causés dans le tube digestif par des larves de Mouches. M. HiproLYTE Lucas a relaté, dans les Annales de la Société entomologique de France (année 1851, Bull., p. Lx), que des larves de Calliphora fulvibarbis eL vomitoria ont été trouvées en grand nombre dans l’intérieur du corps d'un Platydactylus muralis que M. Emile Blanchard élevait au laboraloire d’entomologie. Les larves de Catliphora seraient provenues d'œufs sortis des Mouches femelles avalées par le Sau- rien, et ces larves une fois écloses auraient vécu aux dépens, non seule- ment de l'estomac et des intestins du Platydactylus, mais encore de son foie el de ses poumons. M. EUGÈNE DESMAREST à mentionné dans nos mêmes Annales (année 1851, Bulletin, p. LxIH1), que M. Gratiolet, voulant conserver des Lézards verts, avait cherché à les nourrir au Muséum avec des larves de Galliphora vomiloria vivantes. Quelque temps après avoir pris cette alimentation, ces Lézards grossirent considérablement vers la région ventrale, et ils ne lar- dèrent pas à périr, A lautopsie on trouva, dans Pintérieur du corps, des larves encore vivantes qui avaient perforé les parois du tube digestif. Sur quelques Scolies de Basse-Californie. Par M. H. ne SAUSSURE. (Séance du 24 Décembre 1862.) Ces Insectes ont élé collectés par M. J. Xantus. Ils montrent combien la Faune de ce pays, encore inconnu, promet aux investigateurs futurs, car ces Scolies sont les seules que ce naturaliste y a capturées, et toutes elles sont nouvelles ou constituent des variétés singulières. Genus SCOLIA. À. Cellulis cubitalibus clausis 5. (Triscolia.) SCOLIA BADIA. — ®. Magna, statura Sc. fervidæ; capite, corpore et pedibus rufo-ferrugineis, rufo-pilosis ; alis nigro-cœruleis, vel chalybeis ; antennis nigris, scapo rufo. Caput sparse punetatum. Thorax grosse, pro- notum parum profunde, punetata; mesonotum cum seutello supra utrin- que subcarinatum, foraminato-punctatum, sed illud in medio disco lævi, subelevato ; metanotum supra et postice rugose et densissime punctatum ; facie postica excavata, hirsuta, supra acute marginata. Scutellum et post- scutellum sparse punctata. Thoracis suturæ nigrescentes. Abdomen oblique punctatum, pilosum, segmentorum basi nitida, lævi. Tertia cubitalis cellula alæ postice pediculata. — Longitudo : 0" 031; alæ, 0,021. d. Minor, gracilior, ubique dense, in abdomine tenuiter, punctatus ; fronte, vertice et mesonoti disco, obscuris seu nigris ; oculorum incisura rufa. Antennarum scapo interdum nigro. — Longitudo : 0" 021 ; alæ, 0,016. Promontorium Sancti-Lucæ, A Sc. fervida differt thorace minus densiter punctato ; metanolo rugo- siore et in medio acute marginato ; etiam abdomine punctatiore, 48 H. DE SAUSSURE. B. Cellulis cubitalibus clausis 2. (Discolia.) SCOLIA NOBILITATA Fabr, Var. — Corpus pedesque omnino rufo-ferru- ginea et ubique ferrugineo-pilosa. Antennæ nigræ vel piceæ, basi rufæ. Caput antice frequenter flavo variegatum et vertice fascia flava. Thorax flavo variegatus, sæpius pronoti angulis, maculis subalaribus, scutellis et metanoto supra maculis 3, vel fascia, flavis. Abdominis segmenta fere cupreo-fimbriata ; 4-4 supra flavo bioculata, vel fascia subinterrupta flava. Ale subferrugineæ, in costa aurantiacæ, apice nubecula fusca ; ultra ra- dialem tantum fusco-cyaneæ. Promontorium Sancti-Lucæ. Insignis hæc varietas a typo maxime differt, sed nihilominus certissime tantum varietas est. Elidi Xantianæ pictura simillima est et facile con- funditur cum illa. SCOLIA CONSORS. — 4, Sc. Otomilæ Sauss., var. ? Sc. nobilitatæ formis simillima, at statura paulo majori ; ubique punctata, nigra, griseo pilosa, sed fronte, vertlice, pronoto et mesonoto supra, fulvo-pilosis. Pronotum et scutellum flavo bipunctata; tegulæ et pedes ferruginea. Abdomen nigrum, secundo segmento ferrugineo bipunetato et subtus ferrugineo; primo utrinque paulum ferrugineo; segmenta 2-7 supra rufo-fimbriata; 2-3 supra flava ; 2° in medio nigro interrupto; 8° basi macula nigra ; 4° nigro, flavo marginato. Alæ hyalinæ, venis fuscis, costa subferruginea, sed apice fusco-cyanea. — Longit. : 0,017; alæ, 0,012. Verisimiliter variat abdomine apice rufo; segmentis 1, 2 plus minusve castaneis vel rufis ; 2-3 flavis vel flavo bimaculatis. Promontorium Sancti-Lucæ. An varietas maris Scoliæ nobililatæ ? ? Scol. hæmatodi Burm. etiam sat similis. Genus ELIS. Cellulis cubitalibus clausis 3. (Tréelis.) ELIS XANTIANA. — 9, Longit. : 0,015; alæ, 0,011. — Minuta, Sc. no- bililatæ statura et facie simillima, Gaput rufum, rufo-hirtum, sparse punc- tatum ; mandibulis maximis, curvatis, fuscis ; clypeo rufo passim flavo, suleis 2 subtrilobato ; antennis nigris, vel piceis, articulis 4-2 rufis ; oculis supra frequenter flavo-marginatis. Thorax niger rufo pilosus, supra Scolies de Basse-Californie. 19 cribrato punctatus, sed in medio mesonoti signatura rufa lævi subelevata ; scutella subelevata, lævia, sulco partita. Pronoti anguli et postscutellum, flava; scutellum, tegulæ et imacula subalaris, rufa. Metanotum poslice sericeum, nitidum, impunctatum, in summo subcarinatum, maculis 2 la- teralibus flavis. Abdomen punctatum, supra nigrum, subtus rufum, rufo pilosum; segmentis cupreo-fimbriatis; 1-4 supra flavo bioculatis. Pedes rufi. Alæ infuscatæ, cœærulescentes, postice parum obscuræ, costa ferru- ginea ; secunda cubitalis cellula in radialem pediculata. Variat verisimi- liter capite partim nigro et abdomine supra rufo. &. Elidi Texensi similis at minor. Gracillimus, elongatus, niger, cinereo hirtus, punctulatus. Clypeus supra fasciis 2 obliquis flavis, mar- gine et mendibularum basi rufis ; pronoti humeri, scutellum et postseu- tellum, flava ; abdomen subvillosum, segmentis 2-4 basi subcoarctatis, supra fascia interrupta flava ; quinto nonnunquam fascia abbreviata et tertio subtus punctis 2, flavis. Pedes rufi; intermedii flavo varii ; antici nigri, tibiis et tarsis flavis. Alæ ut in femina, sed pallidæ. Variat sta- Lura interdum feminæ superior, frequenter minima. — Longit. : 0,016— 0,010. In coloribus variat : pedibus posticis et elypei margine nigris ; abdo- mine subtus toto atro, supra tantum flavo 4-punctato, vel tantum 2-punc- iato. (Verisimiliter etiam : abdom. toto atro.) Dom. J. Xantus illud insectum insigne cum præcedentibus in promon- torio Sancti-Lucæ detexit. NOTE SUR LE Sexe des noms génériques POLISTES, EUMENES (Hyménoptères) ET DES 2 AUTRES NOMS GÉNÉRIQUES TERMINÉS EN ES, Par le Dr SICHEL. (Séance du 24 Décembre 1862.) Lorsque M. H. de Saussure s’occupait de la rédaction de sa grande Monographie de la famille des Vespides, je lui fis observer que les noms Polistes et Eumenes, ainsi que les autres noms génériques tirés du grec et ayant la désinence es, doivent être du genre masculin. Il suivit mon conseil ; mais aujourd'hui, sur le point de s'occuper en détail de la révi- sion de la même famille, et voyant que son exemple n’a pas été suivi par les auteurs qui lui ont succédé, il me fait l'honneur de me demander, si je pense qu'il doive néanmoins conserver le même sexe à ces noms. Sans la moindre hésitation, je lui réponds par l’affirmative, et je crois utile d'exposer en quelques mots mes raisons. Le mot Polistes (roxor#:, fondateur d’une ville), comme tous les mots grecs terminés en es, est masculin; il se décline d’après la première dé- clinaison grecque, c’est-à-dire comme le mot latin poeta. Le genre Polistes a été créé par Latreille en 1800 (Hist, nat. des Crust. et des Insectes, Paris, an X, t. 3, p. 363). Latreille ajoute : « Exemple : Vespa Gallica » ; mais dans le t. 13 (1803, an XII, p. 348) il écrit, très correctement : Polistes Gallicus. SICHEL. — Sexe des noms génériques Polistes, Eumenes, ete. 21 Fabricius (Syst. Piez., 1804, 269, 50) adopte le genre « Polistes, La- treille » (p. 271, n° 8), et écrit Polistes Gallica, en citant comme syno- nyme « Vespa Gallica, Ent. Syst. » Il est évident qu'il n’a fait ici que ce que font trop souvent encore de nos jours les entomologistes qui, en chan- geant le nom d’un genre, oublient ou croient pouvoir se dispenser de changer le sexe de ce nom, lorsqu'il diffère de celui de l’ancien genre. On sait d’ailleurs que Fabricius, quant au grec, n'est ni une autorité ni un modèle à suivre. Plus tard, dans son Genera Crustaceorum el Insectorum, Latreille ne cite pas ses ouvrages antérieurs, mais seulement ceux de Kabricius, avec les noms de cet auteur. Le mot Eumenes (sèuerñs, bienveillant) est du genre commun; en gé- néral, les adjectifs du genre commun, élevés au rang de substanltifs, deviennent masculins ; qu'on songe seulement aux rois de Pergame et à plusieurs autres Grees qui ont porté le nom d’Eumenes. Le genre Eumenes, créé par Latreille en 14800, dans son Hist, nat. Crust. el Ins., & 5, p. 360, où il cite comme exemples : « Vespa coarctata. petiolata K., » fut adopté par Fabricius (Syst. Piez., 284, 52) qui, au n° 4 de la mème page, écrit Eumenes peliolala, en ajoutant la citation : « Vespa petiolata, Ent. Syst., 2, 278, 87.» Lalreille (loc. cit., 1. 43, p. 345), oubliant l'origine du mot Eumenes, et égaré par le synonyme « Vespa coarctata L., F.» qu’il ajoute, écrit également Ærun. coarctala. La plupart des entomologistes qui écrivent Pol, Gallica et Eum. coarc- lala, ete., ne font que suivre par habitude les errements de Fabricius. Ce n’est pas une raison pour les imiter et accoupler un adjectif féminin à un substantif masculin. Pour une oreille habituée au grec, ce procédé est aussi choquant que si, prenant le contrepied de ce que font ces auteurs, on disait en français : « Guépe gaulois, Guépe étroit. » Or, le langage scientifique doit être correct dans tous les idiomes. Écrivons donc : Æwmenes coarclatus, petiolalus ; Polistes Gallicus, Hebræus. Nimitons pas les au- teurs qui poussent l’inobservation des règles grammaticales jusqu'à écrire : Bombus Jonella, Tunstallana, subterranea (au lieu de B. Jonellus, sub- lerraneus, etc.), uniquement parce que Kirby ou Linné avaient nommé ces insectes Apis Jonella, sublerranca. Ne parlons de ceux qui ont écrit « Apes Vérginicus, Zele albidilursus, etc., » que pour croire qu'il leur est échappé une faute d'inadvertance, où que le compositeur leur a joué un mauvais tour. Les noms génériques Ammobaies, Gleptes et Colletes sont dans le même cas que Polistes : ils doivent être masculins. C’est par une singulière h° Série, TOME IT. 2 22 SICHRL, — Sexe des noms génériques Polistes, Eumenes, ele. inadvertance que M. F. Smith (Cat. Hym. Brit. Mus., t. [, p. 2 el suiv.) a fait féminin le genre Colletes, tandis qu’il donne des noms spécifiques masculins aux genres Lamprocolletes (p. 41) et Dasycolletes (p. 15), créés par lui. Quant au genre Sphecodes, les auteurs, presque sans exception et avec raison, l'ont fait masculin. Tout ce qui vient d'être dit s'applique également aux noms en es ap- partenant à des genres d’autres ordres. Qui s’aviserait d'écrire Agyrtes CastaneA, Corynetes chalybeA, Dermestes cataverinA, Geotruÿes stercora- riA, Trichodes alveariA ? Le petit nombre de noms de Coléoptères ter- minés en es et néanmoins féminins (Meligethes pediculariA F., Therates labiatA K.) sont encore dus à des erreurs de Fabricius. Est-ce bien réel- lement Kirby qui à écrit Geniates BarbarA ? 11 me paraît plus probable que l'espèce a été créée par lui dans un genre du sexe féminin, puis transporté par un moins bon helléniste dans le genre Geniates, sans la modification indispensable de la désinence. amples SPHEX KHHEMIPRASENA (Nova Hymenopleri species), Deseripsit Dr SICHEL. (Tab. VIE, fis. 4.) (Séance du 28 Janvier 1863.) ?. Media, magna, nigro-pilosa, parce lenuissimeque punclata, nitida, véridi cœruleoque Splendens ; antenne (excepto apice subtus rufo), tibiæ tar- sique nigra; abdomen glabrum, segmentis À, % (peliolo cœrulescenti excepto) rufo-rubris : alæ fusco- (rarissime flavo-) hyalinæ, apice infus- calæ. ?. Obscure metallico-viridi cœruleoque splendens ; parum, sparse tenuis- simeque punctata. Antennæ (exceptis articulis apicalibus 6, subtus rufis). mandibulæ, clypei margo apicalis, tibiæ tarsique, nigra. Clypeus medius niger, punctatus, carinatus. Caput, thorax, coxæ, trochanteres femoraque cærulescentia vel viridi-cœrulescentia, nigro-pilosa, nitidiuseula. Stemmata rulescentia, in triangulum æquilaterale disposita. Prothoracis pars antica in collare depressum, transverse ruguloso-suleatum coarctata, postica ele- vata, subcubico-gibba, supra sulco medio longitudinali, profundo, lato, brevi bipartita. Metanoti (fig. 4, «) discus (spatium circumscriptum) elon- gatus, tenuissime coriaceo-granulatus, obscure transversim striato-rugulo- sus, medio sulcatus, spiraculo nigro utrinque extra disci marginem obli- que disposito. Metathorax postice truncatus, cum metapleuris transversim grosseque plicato-rugosus, cœæruleo interdumque purpurescenti micans. Tegulæ fuscæ vel nigræ, margine apicali lestaceo, interdum nigro. Alæ anticæ fusco-hyalinæ, apice infuscato, violaceo-vel purpurascenti-micantes, venis et stigmate fuscis, vena costali nigra ; alæ posticæ clariores. Gellula cubitalis secunda angusta, verticaliter subparallelogramma, venam recur- rentem primam fere in medio recipit ; cubitalis tertia trapezina , versus radialem angustata, vel subtriangularis apice truncato, venam recurren- tem prope angulum internum recipit. (Gellulæ et venæ melius in figuræ ala sinistra quam in dextra expressæ sunt. Species in Lepeleterii divi- sione HT, post n° 31, p. 355, collocanda est, in Dahlbomii synopsi, p. 4388, divisionem IV, n° 25, constitutura.) Anus niger, punctatus, epipygio opaco, hypopygio nitidiusculo, medio carinulato, 2 SICHEL. — $Sphex hemniprasina. Frons supra antennas et mesopleuræ seulptura variant : in individuis recentissimis, integerrimis, impunctatæ fere sunt hæc partes, cœruleo- subsericeæ, opacæ, at in vetustioribus, detritioribus, nitidiusculæ, fronte magis punctata, pleuris grosse, profunde sparseque punctatis. lariant partes cœruleæ colore cœruleo magis viridescenti aut magis obscuro, vel in metathorace, interdum purpurescenti-micanti. Long. 21-95 mill.; alæ 13-16 mill. ©. Montevideo frequens. — & Adhuc ignotus. ®. Var. B. Segmentorum 3-5 margo apicalis anguste rufescens, terti utrinque prope apicem lineola rufa obliqua. ® unica. Montevideo. ®. Var. y. Alæ flavo-hyalinæ, apice subinfuscato, violaceo-micanti. ® unica. Montevideo. ®. Var. 4. Varietati y conformis, segmenti primi basi metallico-viridi, secundi basi viridescenti, utriusque apice rufo-rubro. ® unica. Montevideo. SPHEX HEMIPYRRHA ©. Nov. Sp. (HEMIPRASINA. Var, ….) SPHECI HEMIPRASINÆ conformis, al capite el thorace viridibus, puncla- lioribus, abdomine lolo pallide rufo, alis flavo-hyalinis, apice vix infus- calo. Certissime S. HEMIPRASINÆ Var. +; Spécimen minus recens exclusum, magis detritum, indeque magis punctatum viridiusque. Caput el thorax minus sericea, glabriora, læviora, evidentius punctata, punctis sparsis, at paulo majoribus. Caput, thorax, coxæ, trochanteres abdominisque petiolus, magis ex aureo-flavo viridi-metallica, non cœæru- lescentia, metapleuris, metathorace femoribusque solis cœrulescentibus. Mesopleuræ læviores, sparse , grosse et sat profunde punctatæ. Abdomen totum (petiolo viridi excepto) pallide rufum, subtestaceum (non rufo- rubrum), segmenti primi macula magna, rotunda, dorsali, cœrulescenti, sesmentorum dorsalium 4, 5 ventraliumque 3-5 utrinque macula nigro- cærulea ; ano supra rufo-testaceo, infra nigro. Alæ flavo-hyalinæ , apice subinfuscato, levissime violaceo-micanti. ?. unica. Montevideo, cum Sphece hemiprasina, ejasdemque statura. FORMÆ SPECIESQUE NOVÆ REDUVITDUM, = * *r = Descriptæ à CaroLo STAL. (Séance du 27 Aoûl 1862. EPIDAUS Stal. Î. E, LATISPINUS. — Sordide flavo testaccus ; maculis parvis sparsis hemelytrorum albo-mucoreis ; membrana sordide hyalina ; abdomine nigro- fusco, limbo flavo-testaceo, dorso pone medium fasciis duabus flavo-sericeis, ventre utrimque maculis, albido-sericeis ornato. — ®.— Long. 24 mill.; lat. 4 4/2 mill — Sumatra (Mus. Brit.); Ligor, Malacca (Goll. Stal). Caput pone antennas acute tuberculatum. Thorax lobo antico basi tu- berculis duobus parum elevatis instruelo ; lobo postico spinis lateralibus acutis, mediocribus, discoidalibus latis, compressis, apice subampliatis, lruncatis, apice antice acuminatis ; marginibus posterioribus elevatis, an- gulis posticis tuberculato-prominulis. Abdomen apicem versus sensim am- pliatum. 2. E. VALIDISPINUS. — Flavo-lestaceus ; Lhorace , peclore maculisque duabus parvis mediis corit albo-mucoreis ; thorace fusco-testaceo, hujus spénis validis discoque ventris nigricantibus. — &, $. — Long. 22-97 mill,; lat. 4 4/2-5 mill. — Malacca (Mus. Brit. et Coll. Stàl), Caput pone antennas acute tuberculatum. Thorax lobo postico spinis lateralibus et præsertim discoidalibus validissimis, acutis, simplicibus, his illis fere duplo longioribus. Abdomen utrimque leviter rotundato-dila- Latum. 9. E. FURCULATUS. — Négricans ; maculis br'ibus anticis, media parvu, lateralibus majusculis, lobi antici thoracis flavo-sericeis ; maculis duabus basalibus scutelli, compluribus sparsis hemelytrorum ; nonnullis laterali- bus pecloris, nec non parvis ventris, in seriem lateralem utrimque disposi- lis, sordide albido-sericeis ; limbo abdominis flavo-testaceo. — 4, ?. — Long. 18-22 mill.; lat, 3/4 mill. — Sarawak, Borneo (Mus. Bril.). 26 C. STAL. E. lransverso proximus, spinis Choracis longioribus. Caput pone an- Lennas obtuse tubereulatum. Thorax lobo antico basi impresso, lobo pos- tico spinis gracilibus, longiusculis, lateralibus acutis, discoidalibus apice furcatis, marginibus posterioribus elevatis, angulis posticis retrorsum honnihil productis. Abdomen ultra medium sensim leviter ampliatum , dein utrimque rotundatum. h. E. CONSPERSUS. — Obscure fusco teslaceus, parce sericeus ; antennis pedibusque dilutioribus ; ventre, erceplo limbo, nigricante ; maculis tribus anticis lobi postici thoracis maculisque tribus lateralibus pecloris sordide flavo-sericeis ; maculis parvis sparsis hemelytrorum aliisque ventris, in seriem lateralem ulrimque dispositis, «lbido sericeis. — &. — Long. 25 mill.; lat. 4 4/2 mill. — India orientalis (Mus. Brit.). E. maculigero proximus. Caput pone antennas obtuse - tuberculatum. Thorax lobo antico basi impresso, lobi postici spinis gracilibus, medio- cribus, omnibus integris, marginibus posterioribus leviter elevatis, angulis posticis productis. Abdomen ultra medium sensim ampliatum, pone me- dium utrimque obtusissime angulatum. ENDOCHUS Stal. 1. E. biICHROUS. — Obsolete punclulalus, niger, supra cum capile, arli- culo basali rostri, lèmbo lato ventris dorsoque abdominis dilute sanquineus, — 9. — Long. 25 mill.; lat. 5 mill. — Sylhet. (Mus. Brit.). Var. B. Thoracis lobc postico posterius macula transversa nigra ornalo. Caput breviter spinosum. Thorax lobo antico medio longitrorsum im- presso, lobi postici marginibus posterioribus reflexis, margine postico recto, angulis posticis haud productis, spinis lateralibus breviusculis. 2. E. THORACICUS. — Sublililer punclatus, niger, thoracis lobo postico luteo. — &, ®. — Long. 49 mill.: lat. 3 1/2 mill. — Celebes, Menado (Mus. Brit.); Nova-Guinea, Dorei (Coll. Stal). Caput pone antennas spinis mediocribus armalum. Thorax lobo antico longitrorsum impresso, lobi postici marginibus, postico vix, lateralibus posticis distincte reflexis, angulis posticis vix productis, spinis lateralibus mediocribus, Spinis capitis æquilongis. 3. E. ATRISPINUS. — Pallide grisco-stramineus ; pedibus pallide testaceo- flavescentibus ; macula parva oblonga antica capitis ; tuberculis apicalibus. Formæ speciesque novæ Reduvtidum. 97 maculis duabus parvis lateralibus, alia ante alteram posila, impr'essione- que basali lobi antici nec non spinis. lobi postlici thoracis, macula basali scutellé, macula laterali mesostethii, maculisque parvis ventris, in seriem lateralem dispositis, nigris. — d, $. — Long. 22 mill,; lat. 3 1/2 mill. — India orientalis, Sumatra (Mus. Brit.). Caput pone antennas spinis brevibus erassis armalum. Thorax lobo an- tico basi impresso, lobi postici spinis lateralibus mediocribus, marginibus lateralibus posticis distincte, postico vix reflexis, angulis posticis leviter productis. 4. E. FAMULUS. — T'eslacco-flavescens ; capile pone oculos maculaque marginali media abdominis nigris; hemelylris maculis nonnullis parvis, unaque media majore, albido-sericeis. — 9. — Long. 20 mill,; lat, 4 mill. — India orientalis-borealis (Mus. Brit.). Thorace quadrispinoso pedibusque brevioribus a congenericis divergens. Caput pone antennas obluse spinosum. Thorax lobo antico basi longitror- sum impresso, lobo postico quadrispinoso, spinis breviusculis, acutis, sim- plicibus, marginibus posterioribus leviter elevatis, angulis posticis rotun- datis, leviter prominulis, 9. E. NEBULO. — Sordide leslaceus, remole sericeus ; angulis lateralibus luberculisque duobus lobi postici lhoracis nigris; abdominis limbo fasciis lividis ornalo, — ©. — Long. 24 mill.; lat. 5 mill — China borealis (Mus. Brit.). Slatura crassiore, antennis pedibusque brevioribus et crassioribus, ab- domine latiore a congenericis divergit. Caput pone antennas acute alte tuberculatum. Thorax lobo antico pone medium longitrorsum impresso , lobi postici angulis lateralibus spinula obtusa armatis, disco tuberculis duobus brevissime subconicis instructo, marginibus posterioribus leviter elevatis, angulis posticis levissime productis. EVAGORAS Burm., Stal. LE. ASsEDA. — Corullina; antennis, spinis maculaque media lobi pos- lici thoracis, hemelytris, exceptis basi iÿsa parteque apicali corit, nec non pedibus nigris ; membrana arliculisque duobus apicalibus rostri fuscis ; tuberculis apicalibus thoracis minus acuminaltis. —@, $. — Long. 16 mil. lat. 5 mill — Ceram (Mus. Bril.). Var. B, Maculis lateralibus disci ventris, in seriem disposilis, nigris. 18 C: STAL: 9, E. ATRIPES. — Corallina ; antennis, spinis thoracis fere lolis, clavo pedibusque, exceplis coxis, nigris : arliculis duobus apicalibus rostre membranaque fuscis ; luberculis apicalibus thoracis acuminalis, apice ex- trorsum, haud antrorsum, prominulis. — &, — Long. 15 mill.; lat, 5 mill — Insula Batschian (Coll. Stal). 3. E. DOLOSA. — Lutescens ; antennarum articulis primo apice, nec non secundo, tertio et quarto fuscis, secundo medio pallidiore; macula mer dia lobi postici thoracis clavoque nigricantibus ; tuberculis apicalibus tho- racis acuninalis et apice antrorsum curvatis. — Long. 15 mill.; lat. 3 mill- — Insula Ke (Mus. Brit.). Var. B. Maculis lateralibus disci ventris nigr'is. ISYNDUS Stal. 14. 1. ULysses. — Flavo-cinnamomeus ; capile Superne, antennis, lobo antico nec non spinis margineque basali lobi postici thoracis, scutello, clavo, femoribus superne nec non maculis parvis lateralibus pectoris ven- lrisque nigris ; membrana fusco-ænea. — 9. — Long. 32 milk; lat. 6 mill. — Laos (Coll. W. W. Saunders). Congenericis gracilior, omnino aliter pietus et coloratus. Antennæ arti- culo tertio basin et apicem versus flavo-testaceo. Thorax lobo postico an- gulis lateralibus spina horizontali armatis. Scutellum disco tuberculo parvo instructum. Abdomen nonnihil dilatatum. 2. 1. OBSCURUS. — Fusco testaceus, parce griseo-sericeus ; lobo antico thoracis postice ulrimque spina oblusa armato, poslico inermi, angulis la- leralibus rectis, parum prominulis. — &, %. — Long. 21-26 muill,; lat. 5 6 mill — China borealis (Mus. Bril.); Japonia (Coll. Stal). Coloribus angulisque lateralibus lobi postici thoracis reclis, nec Spmosis, 4 congenericio differt. PRISTHESANCUS Ann. el Serv. species sequentes ex insulis Philippinensibus thorace remote subgranu- lato, angulis posticis lobi postici valde productis, haud incrassatis, margi- nibus posterioribus elevalis, angulis lateralibus in dentem obtusum par- vum prominentibus, lobo antico disco luberculis duobus breviter subey- Forma speciesque nov Reduviidum. 29 lindricis armato abdomineque valde dilatalo insignes sunt, nec inter se differunt nisi forma spinæ vel tuberculi scutelli coloribusque. 1. P. FURCIFER. — Niger, pilosus ; antennis, Spina crussa, Sal longe, crecta, cylindrica, apice dichotoma, scutelli nec non plaga media hemely- trorum testaceis. — $. — Long. 2% miil.; lat, 6 mill. — Insulæ Philippi- nenses (Mus. Brit.). 2, P, CONGREX. — Piceus, pilosus ; thorace lateribusque abdominrs nigris; antennis flavo-lestaceis ; hemelytris fusco-leslaceis ; membran« hyalina, apicem versus infuscata:; spina sculellé suberecta, cylindrica, graciliuscula, apici incrassata. — &. — Long. 23 mill; lat. 6 mill. — Insulæ Philippinenses (Mus. Brit.). 9. P, PHEMIODES. — Niger, pilosus ; antennis, libiis Larsisque flavo- ferrugineis ; hemelytris lividis, membrana leviler infuscala; scutellé disco tuberculo sat elevalo instructo. — ®. — Long. 29 mill.; lat. 7 mill, — Insulæ Philippinenses (Mus. Brit.). HELONOTUS Am. el Serv. 1. H. CALGITRANS. — T'estaceo-flavescens ; antlennis, capite ante oculos pedibusque, exceplis coxis trochanteribusque, nigris; articulo primo rostri fusco ; abdomine chalybeo, ventre griseo-sericeo-fascialo, macula segmenti ullimi anoque flavescentibus. — ®. — Long. 24 mill.; lat. 5 mill. — Ternate (Mus. Brit.); Batschian (Coll. Stàl). H. tuberculato valde affinis, aliter coloratus, luberculis thoracis lohi antici gracilioribus, proportionaliter longioribus, apice subincrassatis et oblique truncatis, angulis posticis lobi postici productis minus incrassatis, abdomine utrimque paullo minus amplialo, rotundato, nec subangulato ; tuberculo scutelli mediocri, uti in FF. luberculato. 2. IE EXSUGIENS. — {lavo-lestaceus; remote griseo-scréceus ; Lhoracis lobi anticé Luberculis acutiusculis, inlus posterius luberculo parvo, Sæpisstne aculo, in ® quam in & distinctiore, armatis, lobi postici luberculis breviler subconicis, angulis posticis leviler prominulis, haud incrassatis ; scutello tuberculo obluse conico, sat elevato, armato. — &, $.— Long. 18-21 mil. : lat, 5 1/2-4 mill, — Nova-Guinea, Dorei (Mus. Brit); Insula Mysol, (Coll. Stal). . Abdomine concolore, utrimque levissime rotundato-ampliato. 30 C. STAL. ?. Abdomine obscure chalybeo, utrimque magis et obtuse subangulato- ampliato, limbo angusto, medio interrupto, maculisque quatuor segmenti ultimi flavo-testaceis, femoribus, apice imo exceplo, nigricantibus. H. calcitranti valde affinis, tuberculis thoracis minus crassis, anticis intus tuberculatis, tuberculoque scutelli multo minus elevato diflert. PALOPTUS Stal. 1. P. LONGISPINUS. — Nigricans vel flavescente-testaceus, femoribus ab- domineque obscure fusco-teslaceis, hoc utrimque angulato-ampliato, angulo apice acuminalo el subretrorsum vergente, limbo laterali, limbo angulti illius excepto, flavo-testaceo. — $. — Long. 12-43 mill.; lat. 8 mill. — Nova-Guinea, Dorei (Mus. Brit.); Waigiu (Coll. Stàl). P. nigrosculi minor, abdomine utrimque angulalo, thoracis Jobo antico inermi, spinis lobi postici, præsertim discoidalibus, multo longioribus, his retrorsum nutantibus, distinctissimus. - ASTINUS Stal. 1. A, PUSTULATUS. — Flavo-leslaceus, pedibus posticis pallidioribus ; thoracis lobo poslico albo-mucorco, lobo antico spinisque lobi postici denu- datis fusco-lestaceis ; corii macula pone medium pallida ; abdomine fusco- Leslaceo vel nigricanti, viltula basali nec non limbo lato laterali, medio late interrupto, lestaceo-flavescentibus ; ventris disco maculis parvis albo- mucoreis, in series duas dispositis, ornalo. — &, $. — Long. 16-19 mill.: lat. 3-4 mill. — Sarawak (Mus. Brit.). Gongenericis, præsertim A. modesto, Valde aflinis ; differt piclura abdo- mineque utrimque obtuse angulato-amplialo, spinis lobi postici thoracis discoidalibus acutioribus, tuberculis duobus basalibus lobi antici levissime elevatis. HARPACTOR Lap. 1. I. VALIDUS. — Nigricans, parce, in sculello thoracisque lobo postic anterius densius grisco-flavo-sericeus ; anlennarum articulis primo el se- cundo, apice femorum posteriorum tibiarumque anticarum, tibiis interme- dis el poslicis nec non larsis dilule sanquineis ; «bdomine utrimque leviter rolundalo-amplialo, maculis ventris ën seriem laleralem utrimque dispo- silés limboque apicali flavo-testacris. — &, $. — Long. 23-28 mill.; lat. 6-7 4/2 mill. — Tapayoz, Brasiliæ (Mus. Brit et Goll, Stl). Formcæ speciesque novæ Reduviidum. o1 Coloribus, forma abdominis antennisque gracilioribus à congenericis valde discrepans. Thorax lobo antico tuberculis duobus valde elevatis, api- cem versus subito gracilioribus, armato, lobi postici tuberculis discoidali- bus lateralibus valde retrorsum et subextrorsum nutantibus, tuberculo medio minore, leviter retrorsum producto, marginibus lateralibus anticis leviter rotundatis, obtuse crenatis. Scutellum apice haud productum. 2, H. GROSSUS. — Ciénnamomeus ; arliculis primo et secundo antenna- run rufescentibus ; hemelytris fuscis, lestaceo-venosis ; limbo abdominis nigro. — $. — Long. 24 mill.; lat. 7 mill. — Amazon (Mus. Brit.). Præcedenti maxime affinis, an ejus varietas ? coloribus diversis exceptis haud differt nisi tuberculis discoidalibus lateralibus lobi postici thoracis leviter sursum vergentibus. HEZA Am. el Serv. 4. H. SPHINX, — Griseo-Straminea; spinis thoracis apicalibus e£ posticis Lotis, spinis poslicis lobi antici apice nigr'is; linea media limboque lateralr ventris nigro-fuscis, margèine lalerali segmentorum secundi et tertii ante medium griseo-stramineo. — Long. 28 mill,; lat, 5 mill. — Ega, Brasiliæ (Mus. Brit.). Antennarum articulus primus capiti, thoraci scutelloque ad unum sub- æquilongus. Gaput subeylindricum, collo retrorsum gracilescente, spinis oculo transverso vix longioribus, antrorsum leviter nutantibus. Thorax lobo antico apice utrimque spina, crassa el postice spinis duabus obtusis ereclis armalo ; lobi postici spinis quatuor æquilongis, spinis posticis lobi antici duplo longioribus, acutis. Abdomen retrorsum sensim nonnihil am- pliatum, segmento primo apice utrimque spinula armato. 2. H. FEROX. — Fuscescente-cènnamomea, pedibus posterioribus dilulro- ribus ; abdomine flavo-cinnamomeo, ventris villa laterali fusca; hemely- lris fusco-griseis, maculis minulis albido-mucoreis conspersis, membran«a fusca, apice sordide vitrea. — 9, — Tong. 29 mill.; Tat, 5 mill, — Amazon (Mus. Brit.). Antennarum articulus primus capite, thorace scutelloque ad unum paullo longior. Spinæ capitis el lobi antici thoracis medioeres, æquilongi, spinæ lobi postici Choracis illis duplo longioribus. Tibiæ anticæ leviter incras- salæ. CSTrAL: S3 12 EULYES Am. el Serv. 1. E. ILLUSTRIS, — Sanguineus, capile, antennis, rostro, lobo thoracis postico, scutello, exceplo apice, pedibus, exceptis coxis, trochanteribus ba- sique ipsa femorum, maculis abdominis discoidalibus oclo, in series duas dispositis, maculisque qualuor magnis partis laleralis dilatatæ nigris vel ænescente-nigris, membrana violaceo-fuscu. — & — Long. 81 mill.; lat. 6 mill. — Insulæ Philippinenses (Mus. Brit.). Congenericis descriptis statura maxime aflinis, aliter piclus, abdomine magis dilatato differt. Lobus posticus thoracis violaceo-indutus. 2, E. DOnRNI. — Niger, pilosus ; parle lalerali dilatata abdominis sordide eburneo, maculis magnis nigris ornala. — &, $. — Long. 29-32 mill.; lat. 4 4/2-5 4/3 mill. — Dekan (Coll. Stal); Shanghai (Mus. Brit.). Thorax impunclatus, medio longitrorsum leviter impressus. Abdomen utrimque modice dilatatum, parte dilatata apice in g'pone apicem segmenti analis haud prominente, in © minus producta. YOLINUS Am. el Serv. 4, Y. AMPLIVENTRIS. — Niger, nigro-pilosus; thorace albido-lomentoso ; abdomine remote albido-piloso, ventre in parle laterali dilatata segmento- run duorum apicalium vitlula obliqua dense albido-sericeæ ornato ; rostri arliculis duobus apicalibus piceis; antennis lulescentibus, basi apiceque arliculé prümi, nec non articulo secundo niçris; membran« vilrea, vena posleriore basique fuscis. — ®. — Long. 30 mill.; lat. 6 mill, — Celebes, Fondano (Coll. W, W. Saunders). ‘Thorax lobo antico sat convexo. Abdomen utrimque maxime roltundato- ampliatum , latitudine nonnihil brevius, lateribus violaceo-indutis , segmento ullimo utrimque ultra apicem ani paulo prominente. Tibiæ ante medium incrassatiæ. 2, Y. BARO. — Nigricans, plus minus in piceum vel fusco-lestaceum vergens ; annulis duobus articuli basalis anteñnarum, annulo versus apicem femorum lobisque duobus posticis lateralibus abdominis sordide stramineis ; thorace fusco-lestacco ; rostro apicem versus colloque capilis basi dilute 3 : “ aa Forma spectesque novæ Reduviidum. 33 piceis. — &. — Long. 45 mill; lat. 3 1/9 mill — Cambodja (Mus. Bril.). Nitidus impunetatus. Collum capitis nonnihil ante medium antrorsum sensim ampliatum. Abdomen segmentis primo, secundo et tertio nonnihil, tribus sequentibus valde lobato-dilatatis, parte dilatata segmenti primi lon- gitudinali, segmenti tertii vix transversa segmentorum trium posticorum late transversa ; parte dilatata segmenti sexti postice ultra apicem segmenti analis haud prominente. 3. Y. INEPTUS. — Testaceo-flavescens, parce pilosus el sericeus ; lobo poslico thoracis infuscato; antennis, maculis duabus parvis capitis ponce oculos, hemelytris, apice imo femorum anticorum, tibiis abdomineque ante medium nigris aut nigro-fuscis: femoribus posticis fusco-lestaceis, prope apicem annulo pallidiore ornatis ; hemelytris parce albido-sericeis. — d\, ?. — Long. 27-32 mill.; lat. 6 1/2-8 mill. — Camhodja (Mus. Brit.); Siam (Coll. Stàal). Collum capitis basi ipsa leviter impressum. Thorax impunetalus, disco longitrorsum latiuscule impressus. Abdomen utrimque modice ampliatum, margine sinuosum, segmentis partis dilatatæ mediis leviter transversis. Tibiæ basin versus leviter incrassatæ, PHEMIUS Stal. 1. P. CONSOBRINUS. — Niger, pilosus:; antennis, rostro, tébiis tarsisque flavo-testaceis ; membrana fusca; abdominis segmentis quatuor ultimis extus late Sanguineo-limbatis ; thoracis lobo antico disco tuberculis duobus parvis subconicis armato, lobo postico granulato. — ©. — Long, 28 mill.; lat. 6 1/2 mill. — Insukæe Phüippinenses (Mus. Brit). P. Lubérculigero aflinis, nec differt nisi coloribus tuberculisque lobi antici thoracis multo minoribus, Apex imus articuli primi antennarum fuscus. PARSIALUS g. n. Corpus valde depressum. Caput longum, thorace longius. Antennæ me- diocres, articulo primo capiti subæquilongo. Rostrum subgracile, articulis primo et secundo longis, illo hoc nonnihil breviore. Thorax et scutellum inermia. Abdomen utrimque leviter dilatatum. Pedes mediocres, femori- J/ €. STA j. bus anticis leviler incrassatis ; Libiis anticis femoribus cum trochanteribus æquilongis ; unguiculis appendiculatis. Sycano affine insigne genus. 4. P. DEPRESSUS, — Nigro-fuscus, impunctalus, fusco-pilosus ; limbo abdominis albido, nigro-maculato, segmento sexto et ano sanguineis ; he- melytris leviler violaceo-indutis ; tibiis basin versus leviter incrassatis. — ?. — Long. 48 mill.; lat. 4 4/2 mill. — India orientalis (Mus. Brit.). 2. P. BRACHIALIS. — Niger, émpunctatus, fusco-pilosus ; annulo versus api- cem femorum postlicorum parteque dimidia apicali tibiarum posteriorum, apice exceplo, sordide stramineis ; abdomine sanguineo, lémbo nigro macu- lato, ventris disco maculis, in seriem lateralem utrimque dispositis, fusces : tibiis ante medium nonnthil incrassatis. — ©. — Long. 47 mill.; lat. A mill. — Insulæ Philippinenses (Mus. Brit.). SYCANUS Am. et Serx. Î. S. CARDINALIS. — Niger; hemelytris lémboque dilatato abdominis sordide Sanguineis ; membrana vinacea; antennis rostroque flavescente- piceis, hujus articulo basali fusco-piceo. — $. — Long. 28 mill.; lat. 5 mill. — Insulæ Philippinenses (Mus. Brit.). Thorax lobo postico subfortiter rugoso-punctato, lobo antico disco lu- berculato-elevato. Scutellum tuberculo valde elevato, brevissime subeylin- drico , simplici armatum. Abdomen utrimque, præsertim ante medium, valde rotundato-ampliatum. 2. S. FALLENI — Pilosus, sanguineus ; capite, rostro, ventre, excepta parte laterali dilatata, pedibusque nigris ; parte dilalata abdominis ni qr'o- ænea, lîmbo laterali et postico segmentorum nec non coxis maculaque poste- riore meso el metastethii sanguineis. — &, ®. — Long. 23-26 mill.; lat. 5-5 4/2 mil, — Cambodja (Mus. Brit. et Coll. Stàl). Thorax lobo antico nonnihil convexo, postico dense distincte punctato. Scutellum spina erecta discoidali, longa, (simplici ?) armatum. Abdomen utrimque, præserlim ante medium, valde rotundato dilatatum, parte dila- tata subtus rugosa. 3. S, VILLIGUS. — Niger, parce, breviler pilosus ; thorace lateribusque pectoris_ flavo-subferrugineis : parle coriace& hemelytrorum medio quam Formæ speciesque novæ Reduviidunr. 5 latissime dilute sordide flavescente fascialo : membrana fuscescente-vina- cea, basi flavescente. — Q. — Long. 25 mill.; lat. 5 4/2 mill, — Cambodja (Mus. Brit.); Birmah (Coll. Stäl). Variat rostro apicem versus dilute piceo. Thorax lobo antico leviter convexo , postico dense, distincte subrugoso- punctato. Scutellum spina longa, leviter retrorsum nutante, apice dicho- toma, armatum. Abdomen utrimque , præsertim ante medium, valde ro- tundato-dilatatum; ventre prope stigmata serie macularum minutarum albo-sericearum. H. S. BLENNUS. — Niger, pilosus; hemelytris corallinis, membrana fusco-vinacea ; antennis rostroque fusco vel flavo-piceis; scutello spina longa, erecla, dichotoma armato. — &,®.—%Vong. 15-20 mill.; lat, 3 4/9- h 2/3 mill. — Celebes. (Mus. Brit.) &. Gracilior; abdomine fusco-testaceo, medio utrimque leviter dilatato, angulis apicalibus segmentorum intermediorum in denticulum prominen- tibus. ?. Abdomine nigro, medio utrimque leviter dilatato, segmentis tertio pone medium, quarto et quinto in lobum magnum, anterius altiorem, dila- tatis; angulis apicalibus segmenti secundi el basalibus segmenti tertii conjunctim leviter angulato-productis. 9. S. INDAGATOR., — Niger ; thoracis lobo postico parteque cortacea he- melytrorum sanquineis ; parte lateral dilalata abdominis sordide flaves- cente (vel sanguinea ?), nigro-fasciata. — %. — Yong. 24 mill,; lat. 5 mill. — india orientalis (Goll. Stal). Thorax lobo antico basi impresso, postico rugoso-punetalo. Scutellum disco tuberculo breviter conico instructum. Hemelytra rugulosa. Abdomen utrimque nonnihil dilatatum. ARCESIUS £g. n. Caput subeylindricum, sat gracile, longum, thorace longius, parte post- oculari parte anteoculari longiore, Antennæ sal longæ, graciles, articulo primo capiti saltem æquilongo. Rostrum gracile, articulo primo secundo terlia parte breviore. Thorax ante medium constrictus, lobo antico inermi, postico disco bituberculalo, angulis lateralibus leviter prominulis, margi- nibus posterioribus leviter reflexis, Scutellum inerme. Hemelytra abdo- 36 C. STAL. minis apicem superaniia. Abdomen utrimque valde rotundato-dilatatum. compressum. Pedes longiuseuli, tibiis anticis femoribus trochanteribusque ad unum æquilongis. Sycano afline genus. 1. À. SEVERUS. — Niger, nigro-pilosus ; lobo postico thoracis, pectore ventreque in obscure fusco-lestaceum vergentibus ; antennis lutescentibus, articulis primo et secundo basi apiceque nigris ; rostri articulis secundo et tertio diluti piceis ; corio antle medium flavo-livido, limbo costali lato ni- gricante; disco pectoris parteque basali colli dilute sordide sanguineis ; membrana fusca. -— ®. — Long, 24 mill,; lat. 5 4/3 mill. — Insula Bats- chian (Mus. Brit.). Caput thorace scutelloque ad unum paulo longius. Articulus primus antennarum thoraci æquilongus. Thorax lobo antico sat convexo, basi longitrorsum impresso ; angulis lateralibus lobi postici obtusiusculis. 2, A. LURCO. — Niger, nigro-pilosus: capile, roslro, parle apicali femorum, tibiis, larsis anoque sordide teslaceo-flavescentibus ; antennis lutescentibus, articulo secundo apice imo fusco ; membrana sordide hkya- lina. — $. — Long. 24 mill.: lat. 5 2/3 mil. — Insulæ Waigiu (Coll. W. W. Saunders). Præcedenti valide affinis, coloribus, capite paulo longiore, articulo primo antennarum capite nonnihil longiore, abdomine utrimque minus ampliato diftert. REDUVIUS Fabr. 4. PR. LOBATUS. — Flavo-testaceus ; macula fissa pone medium cupitis, scutello, hemelytris, apice femorum omnium annulisque duobus femorum posteriorum, tibiis ante medium abdomineque nigricantibus, ventre basin versus fusco-vel flavo-lestaceo, pallide flavo testaceo-consperso ; apice scu- telli pallido ; hemelytris medio macula albo-mucorea ornatis ; membrana fusco-hyalina. — &, $. — Long. 45-17 mill.; lat. 4-4 1/2 mill. — Cam- bodja (Mus. Brit. et Goll. Stal). Caput thorace vix brevius, collo pone medium eylindrico. Rostrum arti- eulo primo secundo tertia parte breviore. Antennæ articulo primo capiti thoracique ad unum æquilongo. Thorax impunctatus, lobo antico medio longitrorsum impresso, utrimque convexo; lobo postico marginibus laterali- bus poslicis reflexis, poslico recto, angulis posticis haud vel vix productis. Formæ speciesque novæ Reduviidum. 97 Abdomen segmentis duobus penultimis utrimque in lobum rotundatum majusculum singulatim dilatatis. Pedes longiuseuli, subnodosi, nodulis præsertim pilosis. 2. R. PULCHRIVENTRIS. — Véolaceo-niger, nitidus, impunclatus, parce pilosus ; thorace hic illic griseo-flavescente-subsericeo ; hemelytris fusco- violaceis ; abdomine dilute Sanguineo, fasciis laleralibus el interdum ma- culis marginalibus nigris. — d\, ®. — Long. 14-15 mill.; lat. 3 1/2-4 1/2 mill. — India orientalis borealis (Mus. Brit.). Collum capitis pone medium cylindricum. Antennæ articulo primo tho- race paulo longiore. Rostrum articulo primo secundo circiter quarta parte breviore. Thorax lobo antico et postico ante medium conjunctim longi- trorsum impressis, illo utrimque convexo, hujus angulis lateralibus rotun- datis, posticis retrorsum nonnihil productis, marginibus lateralibus posticis reflexis. Abdomen hemelytris nonnihil latius, utrimque leviter rotun- datum. 3, R. PATAGIATUS. — Niger, nilidus, parce pilosus ; limbo latissimo lateralé abdominis anoque sanguineis : antennis piceis. — ®. — Long. 12 mill,; lat, 3 mil. — Sarawak (Coll. Stal). Caput gracile , thoraci æquilongum. Antennæ articulo primo capite et dimidio thorace ad unum nonnihil longiore. Rostri articulus primus se- cundo nonnihil brevior. Thorax l0bo antico basi leviter bituberculato, inter tubercuia longitrorsum impresso; lobo postico prope angulos laterales late impresso, marginibus lateralibus posticis reflexis, angulis posticis nonnibhil productis. Abdomen utrimque sat rotundato-dilatatum. h. PR. XANTHOGASTER, — Niger, breviler pilosus; capile subtus, disco metastethii abdomineque testaceo-flavescentibus. — $.°— Long. 12 mill.; lat. 3 1/3 mill. — Ligor Malacca (Coll. Stäl). Caput thorace subbrevius, nonnihil incrassatum. Antennarum articulus primus capite fere duplo longior. Rostri articulus primus secundo non- nihil brevior. Thorax lobo antico et postico conjunctim longitrorsum im- pressis , impressione posterius latiore et minus profunda, lobo antico utrimque convexo-elevato, lobi postici marginibus lateralibus posticis re- flexis, angulis posticis vix productis. Abdomen hemelytris nonnihil latius. 5. R. GULO. — Niger, nilidus, remole pilosus, capite subtus, tho- racis Lobo postico, hemelytris maculisque marginalibus abdominis lutes- H° Série, TOME IL. _3 38 C. STAL. centibus ; corio apicem versus membranaque fuscescentibus, hac apicem versus dilutiore. — $. — Long. 141 mill,; lat. 3 mil. — Insula Mysol (Mus. Brit. et Coll. Stàl). Caput thoraci subæquilongum, medio leviter incrassatum. Antennæ ar- ticulo primo capite et dimidio thorace paulo longiore. Articulus primus rostri secundo nonnihil brevior. Thorax lobo antico longitrorsum impresso, utrimque convexo-subelevato, lobo postico medio longitrorsum leviter im- presso, marginibus lateralibus posticis reflexis, angulis posticis in lobulum distincte productis. 6. R. VERECUNDUS. — Niger, nitidus ; lhoracis lobo postico, hemelytris, maculis duabus lateralibus mesostethii abdomineque sordide albidis; corio pone medium fusco ; membrana leviter infuscala. — . — Tong. 10 mill.; lat. 3 mill. — Insulæ Arec (Mus. Brit.). Præcedenti valde affinis, exceptis coloribus haud differt nisi angulis posticis lobi postici thoracis haud vel vix productis, margine basali sub- sinualo. 7. R. IMPIGER. — Sordide lestaceo-flavescens ; capite superne , antennis fasciis duabus mediis abdominis, parle apicali femorum, tibiis tarsisque nigris. — ®. — Long. 40 mill.; lat, 2 4/2 mill. — Cambodja (Coll. Stal). Antennarum articulus primus capiti et dimidio thoraci ad unum æqui- longus. Rostri articulus primus secundo nonnihil brevior. Thorax lobo antico basi impresso et obtuse bituberculato, lobo postico lævi, ante me- dium tuberculo oblongo, leviter elevato, instructo, marginibus lateralibus posticis reflexis, angulis posticis nonnihil productis. Abdomen utrimque leviter rotundato-ampliatum. Femora prope apicem subincrassata, 8. R. MALAYUS. — Siramineus, antennis infuscatis, dilutius annulatis ; capile Superne, scutello, hemelyiris, abdomine, apice femorum basique tibiarum nigris ; lineola media capitis, macula parva transversa corii ad basin imembranæ, ventris maculis marginalibus aliisque in series decem disposilis stramineis. — Q. — Long. 18 mill.; lat. 5 mill — Malacca (Coll. Stäl). Caput gracile. Antennæ articulo primo capite duplo longiore. Thorax lævis, lobo antico medio longitrorsum impresso, utrimque convexo, lobi postici angulis posticis nonnihil productis, marginibus lateralibus posticis reflexis, Abdomen leviter dilatatum, segmentis quarto et quinto utrimque Formæ speciesque novæ Reduviidum. 69 obtuse sublobatis. Pedes subnodosi, nodulis subinfuscatis, nodulo subapi- cali reliquis distinctiore, 9. R. CopriAs. — Niger ; hemelytris abdomincque sordide albidis, illo- rum macula media, ventris fasciolis quatuor laleralibus confluentibus anoque nigris. — d. — Long. 8 mill.; lat. 2 mill, — Sidney (Mus. Brit. et Coll. Stàal). Caput incrassatum, parte ocellos ferente sat elevata. Rostri articuli pri- mus et secundus subæquilongi. Antennarum articulus primus capite dis- tincte longior. Thorax lobo antico medio longitrorsum impresso , lobo postico marginibus lateralibus posticis reflexis, angulis posticis haud pro- ductis. Abdomen hemelytris nonnihil latius. 10. R. (?) MELANOGEPHALUS. — Croceus, breviler pilosus:; capite, basi ipsa excepla, antennis, rostro, dimidio postico hemelytrorum, apice femo- rum, libiis tarsisque nigris ; membrana violaceo-fusca ; abdomine sordide slramineo, maculis sublateralibus, obsoletis, transversis fuscescentibus. — &. — Long. 12 mil; lat. 8 mill. — Insulæ Arec (Mus. Brit.). Caput crassiusculum, pone oculos fere ad basin sensim gracilescens. Antennarum articulus primus thoraci et dimidio capiti ad unum æquilon- gus. Rostri articuli primus et secundus æquilongi. Thorax lobo antico lon- gitrorsum impresso, utrimque convexe, lobo postico prope angulos laterales impresso, marginibus lateralibus posticis reflexis, margine postico subrecto, angulis posticis haud productis. Hemelytra ahdomine multo lon- giora. Abdomen hemelytris paullo latius. Pedes mediocres, haud nodosi. 14. R. HELLUO. — Niger, pilosus ; capile, rostro, articulo primo anten- narum thoraceque lutescentibus. — &, $. — Long. 17-22 mill,; lat. 4-5 4/2 mill. — Nova-Guinea et Insula Ke (Mus. Bril.). Var. B. Annulis duobus femorum posteriorum sordide flavescentibus. Caput thorace nonnihil brevius. Rostrum articulo primo secundo quarta parte breviore, Antennarum articulus primus capite thoraceque ad unum paulo brevior. Thorax lobo antico et postico ante medium conjunctim longitrorsum impressis, illo posterius ad impressionem nonnihil convexo- elevato, hujus marginibus posterioribus haud elevatis, postico recto, an- gulis posticis haud productis, subrotundatis. Scutellum elevatum, vaide convexum. Abdomen utrimque nonnihil dilatatum. Pedes sat longi, cras- siusculi, tibiis, præsertim feminarum, ante medium nerassalis. A0 », STAL. AGYRIUS n. g. Caput sat longum, thoraci subæquilongum , inerme. Antennæ brevius- culæ, articulo primo capite subbreviore. Rostrum gracile, articulo primo apicalibus duobus ad unum æquilongo. Thorax inermis. Scutellum trian- gulare, inerme., Abdomen hemelytris nonnihil latius. Pedes mediocres, femoribus anticis validis, valde incrassatis, tibiis anticis femoribus vix bre- vioribus, apicem versus curvalis. Reduvio afline genus. 4. À, PODAGRICUS. — Délute sanguineus ; capile, r'ostro, antennis, parte apicali femorum, tibiis tarsisque nigris ; membrana fusco-violacea. — d, $. — Long. 15 mill.; lat. 4 mill. — Sarawak (Mus. Brit, et Coll. Stàl). Thorax rugosus , lobo antico basi quadrituberculato, postice medio im- presso ; lobo postico anterius rugis quinque longitudinalibus instrueto, disco pone medium utrimque subtuberculato, inter tubercula transversim subrugoso, angulis lateraibus rectis, leviter prominulis, posticis nonnihil retrorsum productis, marginibus lateralibus posticis reflexis. Tegmina rugosa. HAGIA g. n. Caput thorace brevius, inerme , basi constrictum. Rostrum crassiuscu- lum, articulo primo basin versus graciliore, duobus apicalibus ad unum æquilongo. Antennæ mediocres, articulo primo thoraci nonnihil longiore. Thorax inermis, lobis duobus conjunctim longitrorsum late impressis, lobi postici angulis lateralibus haud prominulis, obtusatis, angulis posticis haud productis. Scutellum inerme , triangulare, convexiusculum. Abdomen he- melytris paullo latius. Pedes mediocres, tibiis anticis femoribus trochan- teribusque ad unum paullo longioribus, rectis. Reduvio affine genus. 4. H, PUNCTORIA. — Dilute sanguinea ; antennis, macula discoidali lobi postici Thoracis, scutello, hemelytris, excepto limbo costali, maculis dua- bus lateralibus pecloris, vilta laterali ventris pedibusque, exceptis coxis trochanteribusque, nigricantibus. — ©. — Long. 44 mill.; lat. 4 4/2 mill. — Sarawak (Mus. Brit.). 2. H. LATICLAVIA. — Dilule sanguinea: antennis. rostro, lobo antico e Forma speciesque novæ Reduviidum. ht thoracis, sculello, hemelytris, exceplo limbo lalo costali, maculis duubus lateralibus vel laleribus pectoris, maculis laleralibus ventris, interdum in viltam confluentibus, ano pedibusque nigris ; tarsis flavo vel fusco-testa- ceis. — &. — Long. 13 1/2-16 mill.; lat. 3 1/2-4 mill. — Insulæe Philippi- nenses (Mus. Brit.) 3. H. piscoPHORA. — Dilule sanguinea ; capite, antennis, rostro, macula maaèma lobi postici thoracis, scutello pone medium, hemelytris, basi lèm- boque costati exceplis, lateribus pectoris, ventris villa lalerali pone me- dium, ano pedibusque, exceptis coxis trochanteribusque, nigris. — 4. — Long. 13 1/2 mill.; lat. 3 14/2 mill. — Insula Mysol (Goll, Stäl). COLLIOCORIS Hahn. 4. GC. ERYTHRÆUS. — Sordide luleus ; rostri articulis duobus apicalibus membranaque nigro-fuscis. — ®, — Long. 46 mill.; lat. 4 mill, — Nova- Hollandia (Mus. Brit.). Congenericis major, omnino aliter coloratus. Antennæ articulo primo capite subbreviore. Thorax medio constrictus, lobo postico distincte rugoso-punctato, angulis lateralibus rotundatis, posticis haud productis. Scutellum apice tuberculo subconico, retrorsum nutante, instructum. NICRUS g. n. Corpus nonnihil depressum, granulatum, setulosum. Caput longiuscu- lum, eylindricum. Rostri articulus primus brevis, secundus illo plus ter longior. Antennæ articulo primo capite subbreviore. Thorax inermis. Scu- tellum triangulare, apice acute productum. Abdomen hemelytris nonnihil latius. Pedes breviusculi, subgraciles, tibiis anticis femoribus trochanteri- busque ad unum æquilongis. Havintho affine genus. 4. H. EUMORPHUS. — Cinnabarinus ; antennis, capile pone oculos, rostrè articulis duobus apicalibus, basi scutelli, membrana, pectore, parte apicali abdominis, apice femorum anteriorum, femoribus posticis, bast exceptu. lébiis larsisque cæruleo-nigris. — ©. — Long. 12 mill.; lat. 2 4/2 mill. — Morton Bay (Mus. Brit.). 12 GC. STAL. PANTHOUS g. n. Caput oblongum, inerme. Antennæ mediocres, articulo primo capite circiter duplo longiore. Rostrum articulo primo secundo nonnihil breviore, Thorax hemelytris latior, lobo antico parvo, postico magno, posterius di- latato et retrorsum supra scutellum et basin hemelytrorum producto. Pedes mediocres, interdum subnodulosi, tibiis anticis femoribus paullo longio- ribus. Reduvio affine, structura singulari thoracis insigne, genus. 1. P. EXCELLENS. — Flavescens, lævis, nilidus, parce pilosus; cayrite superne, apice exceptlo, antennis, lobo antico thoracis, exceplo mar gine an- tico, pectore maximam ad partem, maculis maximis transversis lateralibus ventris pedibusque nigris, coxis trochanteribus basique femorum flaves- centibus; limbo abdominis sordide sanguineo ; apice cori membranaque fuscis. — ®. — Long. 29 mill.; lat. 7 mill. — India orientalis (Mus. Brit.). Thorax lobo antico medio longitrorsum impresso, lobo postico latitudine nonnihil breviore, marginibus lateralibus posticis late reflexis, subrectis, parte pone angulos laterales parte anteriore duplo longiore. Hemelytra abdomen haud superantia. Pedes breviusculi, subnodulosi, femoribus an- ticis nonnihil incrassatis. 2. P. DÆDALUS. — Rufescente-lestaceus ; capile, antennis, rostro, heme- lytris, tibiis ab apice ultra medium, tarsis plagaque maxima laterali ven- lris nigris ; annulis duobus articuli primi antennarum flavescentibus. — ®. — Long. 27 mill.; lat, 7 mill. — Malacca (Coll. Stàl). Thorax lobo antico medio impresso, tuberculis pluribus instructo, lobo postico disco rugoso, angulis lateralibus rectis, prominentibus, marginibus lateralibus posticis reflexis, ante medium sinuatis, postice in parte pro- ducta tuberculo magno transverso instructo. Pedes breviusculi, sub- nodosi. 8. P. ICARUS. — Sordide rufescente-lestaceus , antennis abdomineque nigris, illorum articulis basi annuloque testaceis ; thorace distincte sub- granulato-rugoso, poslice in parte producta tuberculo magno, sat elevato, instructlo ; pedibus breviusculis, subnodosis. — ®. — Long. 20 mill,; lat. 5 mill. — Malacca (Goll. Stal). Forma speciesque novæ Reduviidun. 13 Præcedenti valde affinis, coloribus, thorace distincte rugoso tuberculo- que hujus postico magis elevato differt. L h. P. OCHROMELAS. — Niger ; thoracis lobo postico, macula parva late- rali mesostethii hemelytrisque flavescentibus , corit apice membranaque nigro-fuscis. — . — Long. 9 mill.; lat. 2 1/2 milll — Nova-Guinea, Dorei (Mus. Brit.). Præcedentibus multo minor, gracilior, pedibus longioribus, graciliori- bus, haud nodulosis, femoribus anticis haud incrassatis. Thorax lobo antico longitrorsum impresso, utrimque convexo, lobo postico postice sub- sinuato. Hemelytra abdomine multo longiora. Abdomen hemelytris vix latius. TEGEA n. g. Corpus sal crassum. Caput thorace brevius, pone oculos incrassatum, basi ipsa constrictum, ante oculos subconico-productum. Rostrum gracilli- mum, articulo primo brevissimo , secundo longissimo. Antennæ breves, articulis duobus apicalibus brevissimis. Thorax anteriora versus levissime constrictus, inermis. Scutellum triangulare. Abdomen hemelytris paulo latius. Pedes breviusculi, crassiuseuli, tibiis anticis elongatis, femoribus longioribus. Lophocephalæ affine genus. 1. T. ATRO-PICTA. — Sanguinea, br'evissime pilosa; capile superne ante oculos, antennis, thoracis fascia media villaque posteriore, scutello, clavo, limbo interno corii, membrana, peclore, fasciis ventris, ano, coxis parte dimidia apicali femorum, tibiis tarsisque nigris. — &. — Long. 9 mill.: lat, 3 mill. — Sidney (Mus. Brit. et Goll. Stàl). Thorax disco longitrorsum late et retrorsum sensim latius impressus ad impressionem obtuse subelevatus, lobo postico latera versus late impresso, angulis lateralibus rotundatis, posticis obtusis, leviter produclis, margini- bus lateralibus posticis rectis. 2. TV. PULLATA. — Nigra, pilosula ; coxis, trochanteribus posterioribus, basi femorum posteriorum abdomineque sordide flavescentibus, hujus limbo maculis parvis nigris ornalo. — &, ®. — Long. 12 mill.; lat, 4 mill. — Java (Mus. Brit.). Slatura præcedentis. Thorax disco impressus, carinis duabus longitudi- nalibus distinctis, ante medium approximalis, medio subito divergentibus, Ll GC. STAL. pone medium parallelis, instructus ; lobo postico utrimque ante medium carina transversa instruclo, marginibus reflexis, lateralibus posticis. EPIRODERA Wes{w. 4. E. PALLIDIROSTRIS. — Fusco-testaceu, antennis, rostro, maculis mar- ginalibus abdominis, vitta laterali ventris, annuloque femorum sordide testaceo-flavescentibus. — &. — Long. 9 mill.; lat. 3 mill. — Insula Mysol (Goll. Stal). E. notatæ affinis, coloribus, thoracis lobo antico minore, lobo postico haud longiore et eodem nonnihil angustiore , angulis posticis lobi postici minus productis. CANTHESANCUS Am. el Serv. 4, C HELLUO. — Griseo-stramineus ; villa angusla capitis, per tho- racem. continuata, hujus etiam spinis limbisque lateralibus et postico lobi postici, scutello, clavo, hemelytrorum maculis tribus, una p@rva transver- sim subtriangulari, postice sinuata, ad medium clavi posita, allera media, magna, Subquinquangulari, basin membranæ el partem corii occupante, lerlia in media membrana prope apicem corii posita, irregulari, latitudine haud vel parum longiore, margines laleralis anæ basalis mediæ membranæ attingente, postice in angulum aculiusculum producta, femoribus, parte basali apiceque exceptis, tibiis anterioribus superne ad partem, annulis duobus versus basin apiceque tibiarum posticarum nigricantibus, harum articulo basali thorace vix longiore. — ®. — Long. 27 mill.; lat, 5 mill, — Ceylan (Mus. Brit.). 2. CG. GULO. — Griseo vel subferruginco-stramineus ; linea media ca- pilis, per thoracem continuata, hujus etiam spinis marginibusque lalera- libus et postico, hemelytrorum clavo maculisque tribus, una basin versus posila, parva, sublriangulari, allera media, subquinquangulari, tertia in media membrana prope apicem corii posila, subtriangulari, intus rotun- data, latitudine nonnihil longiore, antice quam postice magis producta, nigricantibus ; marte dimidia apicali femorum posticorum, annulo latis- simo subapicali femorum intermediorum, apice tibiarum omnium, antica- rum eliam basi villisque duabus fuscis ; antennis nigris, articulis primo el secundo basin versus griseo-stramineis, illo thorace et dimidio capile ad unum paullo breviore, —Q.— Long. 29 mill.; lat. 5 mill, — Pulo Penang (Mus. Brit.); Malacca (Coll. Stàl). LASER Formæ speciesque novæ Reduviidum. k5 Diflerunt hæ duæ species a C. rimaculalo forma macularum duarum posteriorum hemelytrorum; longitudo articuli primi antennarum inter notas optlimas specificas in hec genere numeranda. no 3. G LURCO. — Griseo-stramineus ; antennis, excepla basi articulorum primé el secundi, linea capitis per thoracem continuata, hujus eliam spinis, hemelytrorum clavo maculisque tribus, una parva triangulari, longitudi- nali, prope basin posita, altera media irregulari, latitudine longiore, lertia elongata, retrorsum angustata, per fere tolam longitudinem venæ exterio- ris areæ mediæ membranæ extensa, annulisque tibiarum nigro-fuscis ; ar- liculo primo antennarum thoraci æquilongum. — Long. 24 mill,; lat. 4 4/8 mill, — Hongkong (Mus. Brit.). C. trimaculato omnium hic descriptarum specierum proximus, macula media hemelytrorum haud triangulari, postice haud truncata, macula pos- teriore angustiore, haud obtriangulari, differt. h. G PRÆDO, — Fusco-lestaceus ; hemelytris, antennis, rostro pedibus- que griseo-stramineus, tllis fusco-conspersis; clavo maculisque tribus hemelytrorum, una parva prope apicem clavi, allera media, magna, irre- gulari, postice acute producta, tertia in area media membranæ posita, parva , nigro-fuscis ; annulis antennarum, medio femorum annulisque tibiarum. fuscis ; antennarum articulo primo capiti et dimidio thoraci ad unum subæquilongo. — &. — Long. 22 mill.; lat, 4 mill. — Insulæ Phi- lippinenses (Mus, Brit.). VILIUS g. n. Caput sal magnum, crassum, paulo pone oculos subito constrictum, parte ocellos ferente sat elevata, collo brevi. Oculi, præsertim apud ma- rem, sat prominuli. Antennæ quadriarticulatæ, pilosæ (4) vel nudæ (©), articulo primo capite paulo longiore (4) vel eidem æquilongo, articulo secundo basali nonnihil longiore. Rostri articulus secundus basali multo longior. Thorax ante medium constrictus, medio et prope angulos posticos longitrorsum impressus. Scutellum transversum, apice late truncatum, ibidem utrimque et prope basin utrimque dente curvato armatum. Pedes graciles, femoribus vix incrassatis ; tibiis anterioribus fossa spongiosa mi- nuta instructis; articulo apicali tarsorum posticorum basalibus duobus ad unum æquilongo ; basali brevissimo. Mendi afine genus, 4. V. MELANOPTERUS, — Corallinus, nilidus, lævis ; antennis, hemelytris, ñ6 GC. STAL. excepto limbo costali, pedibusque fusco-lestaceis ; ventre remote punctato, incisuris lævibus (4) vel punctatis (9). — &, $. — Long. 18 mill.; lat. h 1/2 mill. — Silhet (Mus. Brit.). Var. B. Maculis lateralibus ventris nigro-fuscis. MENDIS Stal. 1. M. PECTORALIS. — Gorallinus ; antennis, impressionibus transverse el longitudinali media thoracis, basi discoque scutelli, hemelytris, except limbo costali, basi apiceque dilatato, peclore ventrisque maculis laterali- bus, in seriem dispositis, nigris. — & — Long. 13 mill.; lat, 3 1/2 milL — Shanghaï (Mus. Brit.). Thoracis impressio longitudinalis media incisuræque ventrales carinulis transversis instructæ. ADRANIA g. n. Corpus elongatum. Caput pone oculos leviter incrassatum, parte ocellos ferente vix elevata, collo brevissimo. Rostrum articulo primo articulis duo- bus apicalibus ad unum nonnihil longiore. Antennæ septem articulatæ, corpore dimidio nonnihil longiores, apicem versus gracilescentes, pilosæ, articulo primo capite æquilongo, seeundo primo nonnihil longiore. Thorax medio constrictus, lobo antico in medio, lobo postico prope angulos late- rales longitrorsum impressi. Scutellum retrorsum angustatum , apice mucronibus duobus curvalis, parum distantibus, armatum. Pedes medio- cres, femoribus anterioribus leviter incrassatis, inermibus, fossa spongiosa Libiarum anteriorum parva; tarsorum posticorum articulo apicali basalibus duobus ad unum paulo longiore. Scadræ affine genus, antennis septem acticulatis, struetura rostri corpo- reque elongato differt. 1. À, MACRA.— Obscure cinnamomea, ontennis pedibusque dilutioribus : membrana fusca; maculis marginalibus abdominis, coxis lrochanteribus- no que flavo-albidis. — &. — Long. 13 mill.; lat. 3 mill. — Insula Waigiu (Mus. Brit. el Coll. W.-W. Saunders). SCADRA Stàl. 1. S. MACULIVENTRIS. — Corallina; antennis, basi scutelli, hemelytris, excepto lèmbo costali, basi apiceque dilatato, meso el metastethiis, maculis Formæ speciesque novæ Reduviidum. 47 ventris, ën series tres disposilis, pedibusque nigris ; maculis quatuor tho- racis ænco-nigris, hujus impressionibus minus. — ®. — Long. 41 mill.; lat. 3 mill. — India orientalis (Mus. Brit.). PIRENA g. n. aput pone oculos incrassatum, basi subito constrictum, collo brevis- simo, parte ocellos ferente haud elevata. Rostri articulus primus secundo vix duplo longior. Antennæ breves, crassiusculæ, sexarticulatæ, articulo secundo basali duplo longicre. Thorax medio constrictus, medio et prope angulos posteriores longitrorsum impressus. Scutellum transversum, apice late truncatum et utrimque dente armatum. Pedes breviusculi, femoribus nonnihil incrassatis, subtus spina una distincta aliaque minuta armatis ; fossa spongiosa tibiarum anteriorum parva ; farsis posticis articulo apicali basalibus duabus nonnihil longiore. Ectrichodiæ affine genus, antennis brevibus, crassiusculis formaque scutelli distinctum. 1. P. PUNCTATA. — Obscure cærulea; macula media hemelytrorum sor- dide albida ; maculis marginalibus abdominis flavis ; thoracis lobo postico subtililer ruqguloso, lobo antico ventreque fortiler punctatis. —®.— Long. 9 mill.; lat, 2 mill. — Port Natal (Mus. Brit.). ANTIOPA g. n. Corpus parvum. Caput crassum, supra subtusque convexum, præsertim pone oculos incrassatum, basi subito constrictum , parte ocellos ferente vix elevata. Oculi parum prominuli. Rostrum articulis primo et secundo subæquilongis. Antennæ breves, articulo primo capite breviore. hujus apicem tamen nonnihil superante, secundo basali nonnihil longiore. Thorax ante medium constrictus, disco et prope angulos laterales longitrorsum impressus. Scutellum leviter transversum, mucronibus apicalibus late dis- tantibus. Pedes breviusculi, femoribus anticis reliquis crassioribus, iner- mibus, fossa spongiosa tibiarum anteriorum parva; tarsis posticis articulo apicali basalibus duobus ad unum paulo longiore. Ectrichodiæ affine genus, antennis brevibus , crassioribus, capitisque forma præsertim distinctum. 4 À, PUMILA. — Corallina; antennis, pedibus hemelytrisque nigro- fuscis, illorum arliculis duobus apicalibus albidis, horum limbo costali A8 C. STAL. corallino; segmento dorsali ultimo abdominis, lateribus segmentorum duo- rum apicalium, parle postica segmenti ullimi ventris anoque nigris; im- pressionibus thoracis incisurisque ventris transversim carinulatis. — $. — Long. 8 mill.; lat. 2 mill. — Ceylan (Mus. Brit.). CÆCINA g. n. Caput pone oculos leviter incrassatum, in collum distinctum sensim transiens, parte ocellos ferente distincte elevata. Oculi prominentes. Ros- trum longiusculum, articulo primo apicalibus duobus ad unum paullo bre- viore. Antennæ saltem sexarticulatæ, articulo primo capite sublongiore, secundo illo nonnihil breviore. Thorax lobo antico elevato, medio pro- dueto, granulato et spinuloso. Scutellum transversum, mucronibus apica- libus late distantibus. Pedes graciles, inermes; tibiis anterioribus fossa spongiosa destitutis. Genus Ectrichodidum omnium mihi cognitorum maxime insigne, Mendè affine. 4. CG. SPINULOSA. — Pilosa, sordide corallina ; hemelytris, lÎmbo costali exceplo, infuscatis; thoracis lobo antico breviter spinuloso, mar ginibus spinis distinctioribus cilialis, parte producla, prope apicem obluse con- stricla, apice sinuata, el ibidem utrimque spina lerminata, lobo postico rugoso-punctulato ; incisuris ventris carinulis transversis, segmentis prope apicem serie lransversa punctorum majusculorum instructis. — & — Long. 10 mill.; lat. 2 4/2 mill. — Cambodja (Mus. Brit.). CENTROGNEMIS Sign. 1. C. SIGNORETI — Parce granulala, sordide flavo-leslacea ; antennis, erceéplo articulo primo, apice spinarum maculisque irregularibus discoi- dalibus lobi postici thoracis, maculis compluribus confluentibus hemelytro- run, fasciis duabus lalis femorum postericrum, fascia lata media parte- que apicali tibiarum nec non disco maculisque confluentibus ventris, in series duas laterales dispositis, nigricantibus. — 4, $. — Long. 26 mill.; lat, 7 mill. — Sarawak (Mus. Brit. et Coll. Stal). C. Deyrollei affinis, mullo remotius et obsolelus granulata , collo spi- nisque capilis longioribus, spinis lobi antici thoracis antrorsum nutanti- bus, lobi postici parte laterali producla spinis magnis tribus, nec quatuor, Formæ speciesque novdæ Reduviidum. 49 armata, Spina apicali segmentorum abdominis validiore, haud duplicata, picturaque distinctissima. PLATYMERIS Am. et Serv. 4. P. PRÆDO. — Nigricans, sublus fusco-lestacea ; limbo abdominis dié- Lute sanguineo: pedibus flavo-testaceis, annulo prope apicenr femorum nigro-fusco. — $. — Long. 29 mill.; lat. 8 mill. — Sierra Leona (Mus. Brit.). Congenericis minor, aliter picla, pedibus gracilioribus. Thorax lobo postico lævi, angulis lateralibus spinula subrecurva armatis. Scutellum apice acuto et leviter reflexo, basi utrimque tuberculo distincto marginali instructum. Fossa spongiosa tibiarum anteriorum circiter dimidium tibia- rum 0CCUpans. AGANTHASPIS Am. et Serv. 1. Articulo primo antennarum capilis apicem superante. 4. A. FULVIPES. — Nigricans ; macula basali el majore orbiculari me- dia corit nec non maculis transversis marginalibus abdominis sordide flavescentibus apèce femorum, tibiis tarsisque testaceis. — &, $. — Long. 2% mill.; lat. 6 mill. — Silhet (Mus. Brit.); Dekan (Coll. Stàal). À. bistillatæ maxime aflinis, maculis marginalibus abdominis mox distinguenda. Thorax lobo postico obsolete rugoso, angulis lateralibus leviter retrorsum acute spinoso-productis, postice tuberculis duobus parvis acutiusculis armato. Spina scutelli nonnihil recurva. 2, À. RUGULOSA. — Nigricans ; macula magna media corii flavescente. — ®. — Long: 18-20 mill.; lat. 5-5 4/2 mill. — India orientalis, Bengalia (Mus. Brit. et Coll. Stal). Statura À. lergeminæ. Thorax lobo postico distincte ruguloso, angulis lateralibus acutis. Fossa spongiosa tibiarum anteriorum circiter tertiam partem longitudinis tibiarum o cupans. Articulus tertius tarsorum postico- rum basalibus duobus ad unum nonnihil brevior, primus secundo dimidio breviore. 3. À. PICINA. — Nigro-picea; tibiis larsisque dilutius piceis ; macula magna media corii maculisque marginalibus abdominis sordide stra- 50 C. STAL. mineis. — ®. — Long. 23 mill.; lat. 5 4/2 mill. — Patria ignota (Mus. Brit.). A. rugulosæ aflinis, major, thoracis lobo postico distincte rugoso, pos- tice tuberculis duobus obtusissimis obsoletis instructo. Fossa spongiosa tibiarum anteriorum duas quintas partes tibiarum occupans. Tarsi postici uti in À. rugulosa. h. A. SIGNIFERA. — Fusco-testacea, supra cum antennis, annulo prope apicem basique femorum, tibiis, tarsis limboque abdominis sordide flavo Lestaceis, hoc nigro-maculato ; maculis lobi antici, limbo basali, maculis tribus discoidalibus, in maculam majorem, late ovatam, subconfluentibus, lituraque laterali lobi postici thoracis, scutello, excepla spina, clavo fere Lolo, disco apiceque corit, exceptis venis, nigricantibus ; membrana fusca, pallido-venosa. — ®. — Long. 18 mill. lat. 5 mill. — Ligor Malacea (Coll. Stal). Thorax lobo postico distincte ruguloso, angulis lateralibus spinosis, spi- nis nonnihil recurvis. Spina scutelli longa, adscendens. Fossa spongiosa tibiarum anteriorum tertiam partem tibiarum occupans. Tarsi posiici arti- -culo apicali basalibus duobus ad unum paullo breviore, secundo basali fere plus duplo longiore. 5. À. GULO. — Nigra, Supra cum capite limboque abdominis sordide dilute sanguinea ; macula parva postoculart capitis, maculis tribus, antice confluentibus, margineque postico lobi postici lhoracis, scutello ; macula mazima communi ante medium hemelytrorum, apice corit membranaque nigris. — ?. — Long. 18 mill.; lat. 5 mill. — Ligor Malacca (Coll. Stal). Thorax lobo postico rugoso, postice tuberculis duobus parvis distinctis instructo, angulis lateralibus acute spinoso-productis. Scutelli spina longa, acuta, oblique adscendens. Fossa spongiosa tibiarum anteriorum plus quam tertiam partem tibiarum occupans. Tarsi postici articulo apicali basalibus duobus ad unum paullo breviore, secundo basali ter longiore. : 6, À. HELLUO. — Niger ; angulis lateral'bus maculisque duabus basali- bus lobi poslici lhoracis, basi maculaque ti ansversa subarcuata pone me- dium corii, maculis marginalibus abdominis, apice femorum, libiis Larsis- que dilute sordide sanguineis ; tibiis basin versus énfuscatis. — & — Long. 20 mill.; lat. 5 14/2 mill. — Sylhet (Mus. Brit.). Thorax lobo postico remote aciculato, postice tuberculis duobus obtusis parvis instructo, angulis lateralibus acutiusculis, prominulis. Spina scu- Formæ speciesque novæ Reduviidum. b1 telli longa, nonnihil adscendens. Fossa spongiosa tibiarum anteriorum duas quintas partes tibiarum occupans. Tarsi postici articulo apicali basalibus duobus ad unum æquilongo, secundo basali duplo longiore. 7. À. LURGO. — Flavescente-testacea ; hemelytris nigricantibus , corii macula parva obsoleta subbasali aliaque majore rotundata media flavo- testaceis. — ?. — Long. 24 mill.; lat. 5 mill. — Port Natal (Mus. Brit.). Thorax lobo postico ruguloso, angulis lateralibus in spinulam productis. Scutellum apice spina leviter adscendente armatum. Fossa spongiosa tibia- rum anteriorum quartam vel quintam partem tibiarum occupans. Tarsi postici articulis duobus apicalibus æquilongis, basali brevissimo. 8. À. PEDESTRIS. — Fuscescente-lestacea, pedibus antennisque pallidio- ribus in flavo-lestaceum vergentibus ; carinis oblusis lobi antici, maculis duabus angulisque lateralibus lobi postici thoracèis fuscis ; maculis mar gi- nalibus abdominis flavo-testaceis ; hemelytris rudimentariis, minutissi- mis, flavescentibus. —®. — Long. 13 4/2 mill.; lat. 3 1/2 mill, — Madras. (Mus. Brit.) Thorax lobo postico ruguloso, brevi, angulis lateralibus acutiusculis. Scutellum apice haud productum, leviter reflexum. Abdomen latiasculum. Fossa spongiosa tibiarum anteriorum duas quintas partes tibiarum occu- pans. Tarsi postici articulo apicali basalibus duobus vix breviore. 9. A. (?) TENEBROSA. — Nigra ; thoracis lobo postico testaceo. — 4, @. — Long. 14 mill; lat. 3 4/2 mill. — China borealis (Mus. Brit.). Thorax lobo postico ter longitrorsum impressus, inermis, angulis late- ralibus rotundatis, Scutellum apice retrorsum breviter spinoso-productum. Abdomen hemelytris paulo latius. Pedes graciles, fossa spongiosa tibia- rum anticarum circiter duas quintas, partes tibiarum intermediarum circi- ler quartam partem tibiarum occupans. Articulus apicalis tarsorum posti- corum basalibus duobus ad unum nonnihil brevior. 10. A. CONCINNULA. — Nigra, longe pilosa; antennis, thoracis lobo postico, corio, limbo abdominis pedibusque stramineis ; apice articuli primi, medio et apice articuli secundi antennarum, basi, apice, margine interiore lineaque media corii, maculis parvis marginalibus abdominis, basi apiceque femorum, basi, apice annuioque libiarum nigris. — & — Long. 9 mill.; lat. 2 4/2 mill. — Dekan (Coll, Stäl). Caput subincrassatum. Antennæ articulo basali capite paulo breviore, 52 C. STAL, hujus apicem tamen longe superante. Thorax fobo postico angulis latera- libus acutis, leviter retrorsum vergentibus. Scutelli spina subreflexa. Fossa spongiosa tibiarum anteriorum brevi, parva, IL Articulo basali antennarum brevi, capitis apicem haud vel vix superante. A1. A, BIGUTTULA. — Nigricans ; macula subovali media corii macu- lisque marginalibus abdominis sordide stramineis. — ®. — Long. 9 4/2 mill.; lat, 3 mill — India orientalis (Mus. Brit.). Caput crassiusculum. Thorax lobo postico inermi, angulis lateralibus vix prominulis, rotundatis. Scutellum apice acute productum. Fossa spongiosa tibiarum anteriorum duas quintas partes tibiarum occupans. Tarsi postici articulo basali duobus apicalibus ad unum nonnihil breviore, secundo basali duplo longiore. 42. A. SABULOSA. — Nigra; capilis maculis Superioribus, apice scu- lelli, basi maculaque pone medium corii, angulo basali membranæ, ma- culis marginalibus abdominis, coxis, trochanteribus, apice femorum, basi annulisque duobus tibiarum nec non tarsis, flavo-testaceis. — &, — Long. 10 mill.; lat. 3 mill. — Nova-Hollandia (Mus. Brit.). Caput crassum, pone oculos incrassatum. Antennarum articulus primus capitis apicem subattingens. Thorax remote granulatus, lobo postico inermi, angulis lateralibus rotundatis, margine basali ante scutellum recto. Scutellum apice productum. Fossa spongiosa tibiarum anteriorum parva. Articulus primus tarsorum posticorum basalibus duobus ad unum subæquilongus. CHERONEA g. n. Caput crassiusculum, pone oculos sat incrassatum, basi subito constric- ium. Antennæ breviusculæ, articulo primo capite nonnihil breviore, hujus apicem {amen nonnihil superante. Rostrum crassiusculum, articulo primo apicalibus duobus ad unum subæquilongo. Thorax medio constrictus, basi late rotundatus. Scutellum apice productum. Pedes breviusculi, tibiis an- terioribus fossa spongiosa destitutis, anticis apice nonnihil productis, sub- tus spinulosis ; tarsis posticis articulo apicali basalibus duobus nonnihil longiore. Acanthaspidi affine genus. 1. C. QUÆRULA. — Nigra: thoracis lobo poslico , exceplis mar gine an- Formæ Speciesque novæ Reduviidum. 55 tico impressioneque media, coxis, trochanteribus, dimidio basali femorur nec non ano feminæ flavo-testaceis. — &, $. — Long. 9 mill,; lat, 3 mil, — Insula Mysol (Mus. Brit et Coll. W. W. Saurders). Caput crassum, pone oculos incrassalum, basi constrictum. Antennæ articulo primo capite breviore, hujus apicem tamen nonnihil superante, Thorax inermis, lobo postico lævi, impressione distincta longitudinali pos- terius abbreviata instructo, argulis lateralibus rotundatis. Scutellum apice leviter productum, haud reflexum. Venæ hemelytrorum fusco-tomentosæ. . PSOPHIS g, n. Caput subgracile, pone oculos retrorsum sensim gracilescens. Oculi ante medium capitis positi. Rostrum gracile, articulo primo apicalibus duobus ad unum æquilongo. Antennæ articulo primo brevi, capite dimidio bre- viore, hujus apicem tamen nonnihil superante. Thorax medio constrictus. Pedes graciles, tibiis fossa spongiosa destitutis. Tarsi postici articulis om- nibus elongatis. Acanthaspidi affine genus. 1. P. ERYTHRÆA, — Subsericea, dilule sanguinea ; macula comimuni prope basin hemelytrorum, membrana tibiisque, basi excepta, nigro-fuscis. — &. — Long. 9 mill,; lat, 2 1/2 mill. — India orientalis borealis (Mus. Brit.). Thorax lobo postico lævi, angulis lateralibus rotundatis. Scutellum apice leviter recurvum. Tibiæ posticæ prope basin leviter incrassatæ. INARA Stal. 4. 1. ALBO-GUTTATA. — Obscure cærulea, nilida, lævis, parce pilosa ; spina scutelli, exceplo apice, pedibusque rufescente-lestaceis ; vitta supera apicali femorum anteriorum, vitla basali tibiarum anticarum, tibiis pos- lerioribus tarsisque nigro-fuscis ; corio apicem versus nigro, opaco, ébi- dem macula alba notato ; membrana nigricante. — ®. — Long. 45 mill.; lat. 3 1/2 mill. — Singhapor (Mus. Brit. et Coll. W. W. Saunders). I. flavo-pictæ quoad staturam simillima, coloribus maxime diversis, collo spinisque lateralibus thoracis longioribus distinctissima. h° Série, TOME III. 1 54 C, STAL. CERILOCUS Stàl. 4. CG. VULNERANS. — Griseo-slramineus ; viltula capitis ante et pone oculos, linea obliqua laterali lobi antici thoracis, antice reflexa et cum opposita conjuncta, lineaque transversa arcuata lobi postici, apice femo- rum, libiis larsisque nec non maculis sublateralibus ventris anoque nigro- fuscis; femoribus fusco-annulatis ; tibiis sordide stramineo-biannulatis ; hemelytris fuscescentibus, Vusi, macula magna media apiceque corii griseo- stramineis. — £. — Long. 16 mill.; lat. 4 1/3 mill. — Sarawak (Mus. Brit. et Coll. Stàl). Thorax lobo antico disco quadri-subtuberculato, lobo postico posterius tuberculis duobus distinctis instructo, angulis lateralibus subacutis, levis- sime prominentibus. Scutellum postice productum, levissime reflexum, apice imo nigro. Fossa spongiosa tibiarum anteriorum cireiter duas quintas partes tibiarum occupans. 2, G. EXSUGIENS. — Nigricans ; thoracis lobo postico posterius rostroque piceis ; vitlis duabus abbreviatis corit albidis ; limbo abdominis, tibiis tar- sisque lestaceo-flavescentibus, tibiis superne infuscatis. — Long. 15 mill,; lat, 4 mill. — Insula Waigiu (Coll. W. W. Saunders). 3. G (?) VARIANS. — Nigro-fuscus, pilosulus ; basi maculaque pone me- dium hemelytrorum flavo-testaceis. — ®. — Long. 20 mill.; lat. 5 mill. — Nova-Hollandia (Mus. Brit.). Var. B. Rostro, maxima parte lobi poslici thoracis, disco l’Îmboque ven- tris nec non pedibus flavo-lestaceis. Thorax inermis, lobo postico medio et prope latera longitrorsum leviter impresso, angulis lateralibus rotundatis. Scutellum apice acute productum el leviter reflexum. Fossa spongiosa tibiarum anteriorum vix tertiam par- tem tibiarum occupans. OPSICOETUS Klug. 1. O. MULTISPINUS. — Nigricans, spinis thoracis, scutelli el abdominis, hujus etèam limbo testaceis ; parle basali femorum tibiisque posticis sor- dide griseo-flavescentibus. — ®. — Long. 18 mill.; lat. 4 mill, — Sidney (Mus. Brit, et Coll. Stàal). Forme speciesque novæ Reduviidum. 55 Thorax lobo antico spinis sex longis (2.2.2.) armato, mediis approxi- matis, lobo postico ruguloso, angulis posticis spina longa nonnihil retror- sum et sursum vergente armalis. Spina scutelli oblique adscendens. Abdo- men segmentis primo, secundo et tertio apice utrimque spina armalis. Fossa spongiosa tibiarum anteriorum fere plus quam duas quintas partes tibiarum occupans. SMINTHUS Stal, 4. S. GRATIOSUS. — Rufo-leslaceus ; capile, thoracis lobo postico ante- rius el antico toto, hemelytris, pectloris lateribus, ano apiceque femorum nigris; anlennis fusco-testaceis ; thoracis impressionibus tribus longitudi- nalibus linearibus, distinctissimis. — G, — Long. 16 mill.; lat. 3 1/2 mill. — Tondano (Coll. W. W. Saunders). Ê OPINUS Am. et Serv. 4. O. PUNCTORIUS. — Niger; thorace, scutello, peclore, disco ventris, coxis trochanteribusque testaceis. — $. — Long. 12 mill.; lat. 8 mill — Insula Waigiu (Coll. W. W. Saunders). TIARODES Am. et Serv. 4. T. PUSTULATUS. — Subcæruleo-niger, nitidus ; macula rotundata media corii sordide flavo-albida ; maculis tribus marginalibus dorsalibus abdominis, ventre, exceptis Segmentis duobus apicalibus maculisque mar- ginalibus, nec non femoribus cinnabarinis, his apice nigris. —®. — Tong. 28 mill.; lat, 7 4/2 mill. — Insula Batschian (Coll. W. W. Saunders). 2. 'T. VARICOLOR. — Nigro-æneus, nilidus ; rostro, abdomine pedibusque sanguineis ; antennis segmentoque anali nigris. — d — Long. 28 mill.® lat. 5 mil. — Insulæ Philippinenses (Mus. Brit.). Var. À. Hemelytris lotis nigris. Var. B. Hemelylris sanguineis, membrana nigra. margine basali flavo- teslaceo. T. versicolort affinis ; exceptis coloribus ab illo vix differt. 9. T, ELEGANS, — Nigro-cyaneus ; roslro, hemelytris, pedibus abdomi- neque sanguineis, hujus segmento ultimo anoque nigro-cyaneis ; membrana, 6 C. STAL. cr basi excepta, nigro-fusca. —4, $.— Long. 18 mill.; lat. 4 mill. — Ceylan (Mus. Brit.). SPINIGER Burm. 4. S. ALCGIDES. — Niger ; arliculo secundo antennarum , basi apiceque exceplis, apiceque membranæ albidis ; corii vena longitudinali bust el me- dio sordide flavo-albida. — ®. — Long. 25 mill.; lat. 6 mill. — Amazon (Mus. Brit.). Thorax lobo antico disco spinis duabus longissimis et utrimque tuber- culo distineto armato: lobi postici angulis lateralibus spina longissima, retrorsum el sursum vergente, armatis. Scutellum spina longissima, spinis ihoracis longiore, suberecta armatum, Femora inermia. PIRATES Serv. A. P. GYANEUS. — Parce pilosus, obscure cyaneus ; antennis fusco-lesta- ceis; hemelytris nigro-fuscis, villa apicali clavi, macula parva angulé in- terioris corii maculaque prope basin membranæ albidis ; pedibus posticis larsisque flavo-testaceis. — %. — Long. 22 mill,; lat. 5 mill. — India orientalis (Nus. Brit.). Caput ante oculos sat longe productum, lobo antico thoracis vix longius. Thorax pone medium valde constrictus, lobo antico postico fere duplo longiore et multo angustiore, obsolete punctulato, linea longitudinali me- dia impressa. Scuiellum apice paulo productum, leviter reflexum. Fossa spongiosa tibiarum anteriorum plus quam dimidium tibiarum occupans. 9, P. TRUCULENTUS. — Niger, nitidus, lævis ; anlennis, rostro, lémbo » lato costali hemelytrorum, limbo abdominis pedibusque flavo-testaceis, in rufescentem vergentibus. —®. — Tong. 18 mill.; lat, 4 mill. — Australia (Mus. Brit.). Caput thoracis lobo antico paulo brevius. Antennæ articulo primo capite tertia parte breviore , secundo basali duplo longiore. Thorax depressus, leviter constrictus, lobo antico magno, pone medium longitrorsum linea- riter impresso. Scutellum apice nonnihil productum et leviter reflexum. Hemelylra abbreviata, thorace breviora. Femora antica inermia. Fossa spongiosa tibiarum anteriorum fere per totam longitudinem tibiarum ex- tensa. Tarsi postici articulo apieali penultimo distincte nonnihil breviore. Forma speciesque novæ Reduviidum. 57 3. P. ORNATUS. — Obscure cæruleus ; rostro, corio, abdomine pedibus- que rufescente-testaceis ; parte apicali femorum posticorum, tibiis poslicrs fere totis, apice tibiarum anteriorum, tarsis, clavo membranaque fuscrs, hac basi flavo-albida; ventre pone medium maculisque tribus mar ginalibus abdorninis obscure cæruleis. — &. — Long. 17 mill.; lat. 4 mill — Nova- Hollandia (Mus. Brit.). Articulus primus antennarum capite fere plus dimidio brevior. Thorax modice constrictus, lobo antico angusto, postico duplo longiore, basi lon- gitrorsum impresso. Femora antica modice incrassata. Fossa spongiosa tibiarum anteriorum plus quam dimidium , intermediarum vix dimidium libiarum occupans. Tarsi postici articulo apicali penultimo paulo bre- viore. h. P. DECORATUS. — Obscure cæruleus ; antennis, maculis marginalibus abdominis, apice coxarum, basi féemorum posteriorum, apice femorum an- ficorum, lèbiis anterioribus, basi apiceque tibiarum posticarum tarsisque Lestaceo-flavescentibus ; hemelytris fusco-cæruleis, membrana fusca, vitta angusta corii ad suturam clavi, fascia arcuala basali, macula parva trans- versa ad apicem corii maculaque apicali membrane albidis. — 4. — Long. 13 mil; lat. 8 mill. — Australia (Mus. Brit.). Caput lobo antico thoracis sublongius. Antennæ articulo primo capite vix dimidio breviore. Thorax sat constrictus, lobo antico subtransverso, postico angustiore, convexiusculo, basi impresso. Scutellum apice produc- tum et subreflexum. Femora antica sat incrassata. Fossa spongiosa tibia- rum anlicarum duas lertias partes, intermediarum dimidium tibiarum occupans. Tarsi postici articulo apicali penultimo distincte nonnihil bre- viore. PHALANTUS g. n. Capul crassum, pone oculos subito constrictum, collo brevissimo. Ros- trum crassum, arliculo apicali brevissimo. Thorax pone medium leviter copstrictus. Scutellum apice produetum. Pedes mediocres ; femoribus an- Licis Incrassalis, compressis, subtus ampliatis et spinulosis ; tibiis anticis femoribus brevioribus, leviter curvatis, in apice truncato fossa spongiosa instructis ; larsis posticis articulo ultimo penultimo nonnihil breviore. Lestomero affine genus. 1. P. GENICULATUS. — Niger ; antennis fuscis, horum articulo prÜmo : rostro, lobo nlico thoracis, limbo angusto excepto, pedibusque testaceo- r 58 C. STAL. — Forma specicsque novæ reduviidum. flavis ; geniculis nigro-fuscis ; thoracis lobo antico lincariter longitrorsum impresso, lobo postico minute ruguloso. — 9, — Long. 11 mill.; lat. 8 mill. — Hongkong (Mus. Brit.). ANDROCLUS g. n. Capüt crassum pone oculos subito valde constrictum, collo brevissimo, lobo medio elevato. Antennæ articulo primo brevissimo. Rostrum crassum articulo secundo reliquis longiore, ultimo gracili. Thorax distincte cons- trictus, marginibus lateralibus acuminatis, subdilatatis. Scutellum apice leviter productum. Abdomen utrimque nonnihil dilatatum. Pedes brevius- culi, femoribus anterioribus incrassatis, inermibus, tibiis anterioribus crassis, superne planis, apice subtus fossa spongiosa mediocri, apice pro- ducta, instructis ; tarsis posticis articulo ultimo penultimo subbreviore. Lestomero affine genus, ad quod verisimiliter etiam pertinelt Pirates pictus H. Sch. # 4. À. GRANULATUS. — Fusco-lestaceus ; thorace granulalo, lobo antico antice tuberculis duobus acutis armato, marginibus lateralibus minute ob- use crenulatis ; maculis mar ginalibus abdominis ; tarsis hemelytrisque sor- dide flavescente-testaceis, horum macula sat magna subbasali, clavum fere totum el partem corii occupante, maculis compluribus minutis sparsis ma- culaque maxima membranæ nigris. —®.— Long. 16 mill.; lat. 4 4/2 mill. — Dekan (Coll. Stal). PACHYNOMUS Klug. 1. P, BIGUTTATUS. — Nigro-piceus ; macula apicali rotundala corit fla- vescente; tlibiis larsisque dilute piceis. — &, ®. — Long. 9-13 mill.; lat. 3-3 14/2 mill. — India orientalis (Coll. Stal). Thorax lævis, linea longitudinali media impressa distinela , impressione transversa lineari postica fortiter punctata. Scutellum læve, spatio oblongo, medio distincte punctato. Hemelytra dense subtiliter ruguloso punctulata, angulo interno corii recto, apicali obtuso. RAPPORT SUR L'EXCURSION DES PYRÉNÉES-ORIENTALES EXÉCUTÉE EN JUIN ET JUILLET 1862. Par MM. Er. PEYRON et Eu. MARTIN. (Séance du 24 Décembre 1862.) CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES er COLÉOPTÈRES, Par M. En. PEYRON. Messieurs, La Société entomologique avait choisi cette année pour but de l’excursion annuelle les Pyrénées-Orientales, et je crois que depuis qu'elle avait pris l'heureuse décision de ces réunions en province, jamais choix ne fut ac- cueilli avec plus de satisfaction par ceux de ses membres qui pouvaient mettre à profit les avantages qu'elle leur fournit pour ces occasions. Les montagnes pyrénéennes sont en effet pour les entomologistes français la terre de promission des beaux insectes et des espèces recher- chées par les amateurs. Les Alpes nous offrent certainement sous ce rapport beaucoup d'intérêt, mais les espèces qu'on y prend avec le plus de plaisir peuvent être rencontrées aussi en Suisse et en Allemagne, tandis que celles des Pyrénées sont propres à ces montagnes ou ne se retrouvent que dans quelques parties du midi de la France et du nord de l'Espagne, pays peu explorés jusqu'ici. H n’est pas douteux que la plupart de nos confrères aurait désiré ardemment se joindre à nous, mais il n’est que 60 ED. PEYRON. trop facile de supposer lous les motifs divers qui s’opposent à un voyage d’un mois ; aussi dix-neuf membres seulement de notre Société avaient pu y participer. Cest ce nombre qui vient aujourd’hui par mon organe es- sayer de retracer nos chasses et désigner les insectes les plus intéressants recueillis, pensant que ceux qui ont été privés de l'agrément de ce voyage liront avec plaisir le récit de nos courses et enregistreront avec intérêt nos captures, parmi lesquelles nous renconträmes une dizaine d'espèces nouvelles que notre collègue, M. Ch. Brisout de Barneville, a décrites dans Catalogue des Coléoptères de France. Désigné par nos compagnons pour rédiger ce rapport, j'ai acceplé, malgré mon peu de compétence, cette tâche agréable, mais j'ai dù prier M. Em. Martin de se charger de la partie qui concerne les Lépidoptères, car, exclusivement occupé de l'étude d’un autre ordre, je n’ai aucune des connaissances nécessaires pour donner des indications sur ces beaux in- sectes. La partie qui les concerne a donc été faite par lui et suit immé- diatement ce rapport, dans lequel je me suis borné à ne parler que de le nos chasses aux Coléoptères. C’est le soir du 2/4 juin dernier que nous sommes arrivés à Perpignan, venant chacun de pays bien éloignés au rendez-vous fixé, et là nous nous sommes trouvés, collègues, amis des précédentes réunions el nouveaux venus, accueillis avec sympathie. Dès notre arrivée à l'hôtel d'Europe, nous avons été heureusement charmés de rencontrer deux de nos collègues qui, n'ayant pu sans doute attendre l’époque fixée par la Société, avaient déjà fait toute la tournée des montagnes et se disposait à rentrer chez eux; ces Messieurs nous avaient attendus pour nous fournir avec obligeance de précieux renseignements sur les chasses que nous avions à faire, et je dois le dire et les en remercier ici, ces renseignements nous ont été extrême- ment utiles. Notre impatience ne nous ne permettant pas de faire un plus long séjour à Perpignan, dès le lendemain nous sommes partis pour le Vernet. La route que l’on prend pour s’y rendre passe par Prades et Villefranche ; nous regardions avec avidité pendant notre trajet les montagnes gran- dissant peu à peu et nos yeux tàâchaient de découvrir sur leurs flancs la neige, les forêts, les pâturages que nous désirions. Jusqu'à Prades cepen- dant, le pays est dépourvu du pittoresque qui enchante la vue et qui est gros de promesses pour des entomologistes ; mais à Prades, tout a changé d'aspect : la montagne s’est rapprochée de nous, la Têt roule ses eaux sur des rochers écumeux, et les prairies ravissantes des Pyrénées ornent tous les espaces que l’eau et le rocher ne se disputent pas. Une élégante voi- Lure nous y attendait, et M, Mercader, propriétaire de l’hôtel du même Rapport sur l'Excursion des Pyrénées-Orientales 61 nom au Vernet, élait venu lui-même au-devant de nous pour nous recevoir, aimable, riant, et quelle délicieuse surprise ! nous entretenant de Carabus rutilans, de Chlænius, Otiorhynchus, etc. Electrisés, nous secouons la poussière de la route de Perpignan et nous prenons possession de la voi- ture et de M. Mercader. Bientôt nous atteignons ce Vernet désiré, et notre hôte, dont la complaisance est extrême, se met entièrement à notre dis- position et prend avec nous des arrangements destinés à nous faciliter de toutes les manières nos excursions. Et d’abord il nous présente Michel. Michel Nau est surnommé lenfant du Canigou par les voyageurs, et certes il mérite bien ce nom. Qui mieux que lui connaît tous les plis de la montagne et sait guider le voyageur pour lui en faire admirer les beautés ou lui faire capturer les richesses particulières qu’elle recèle ? Le chasseur s'adresse à Michel, el gravissant avec lui les rocs escarpés, il ne peut manquer de rencontrer les troupeaux d’Isards bondissant sur la cime des monts ; les botanistes et surtout les entomologistes s'adressent à ui avec confiance, car il connaît le torrent au bord duquel fleurit solitaire la plante rare, il sait les époques d’éclosion des Lépidoptères, et il vous conduit auprès de la pierre sous laquelle confiant s'abrite le Chlænius fulgidicotlis. Michel ne connaît pas seulement par routine les hôtes de la montagne ; il sait les noms des insectes qu'il vous offre de prendre : voulez-vous aujourd’hui des Garabus punctalo-auratus ? Préférez-vous des Adelops et des Pristonychus, où seriez-vous bien aises de recueillir quel- ques Patrobus ? Nous nous entendimes bien vite avec Michel, el ardents, incapables de nous modérer, nous nous mîmes incontinent à Pœuvre. TI était sept heures du soir ; n'importe, on ne devait pas tarder à ne plus y voir: ce n’était pas un inconvénient pour nous; nous primes des lan- ternes, el nous nous dirigeàämes vers des prairies situées au-dessous du Vernet. | C'était un spectacle réellement curieux et unique de nous voir dans la prairie faucher les herbes, battre les arbres, soulever les pierres dans la nuit noire ; on soulevait une pierre el on dirigeail sur elle le foyer de la lanterne ; quand un pré avait été fauché, un arbre bien battu, on vérifiait à la lanterne le contenu du filet ou du parapluie. Ce grand zèle, je dois le dire, ne nous procura rien de remarquable, si ce n’est un Belarmon bisbius- aculalus pris par M. Kraatz, plusieurs Lampyris noctiluca qui, attirées par la lumière vinrent tomber dans nos parapluies et quelques Coléoptères que nous devions plus tard reprendre beaucoup plus abondamment. Nous reprimes le chemin de l'hôtel, nous préparant à faire je lendemain une chasse plus sérieuse. Notre premier désir fut pour les grottes, el dès l'aube, notre petite 52 ED. PEYRON, troupe, en costume de chasse et armée de pied en cap se mit en route pour la grotle d’Arnbouillat ; les premiers rayons du soleil méridional mi- roitaient dans les gouttes de rosée encore suspendues au vert feuillage et les chants des oiseaux saluaient une magnifique journée : notre ardeur entomologique ne nous empêchait pas de sentir toute la poésie de cette bellematinée. Nous commençämes pourtant à battre par-ci par-à les arbustes et à prendre quelques insectes intéressants sur la route de Cornelia : sur des Aulnes, Anomala oblonga, Otiorhynchus auropunctatus, Hallica luteola, de nombreuses Cocinellides, parmi lesquelles je ne citerai que Galvia Li- gultata, Halyzia 46-guttata et surtout Sospila tigrina et enfin un Halticite très remarquable Argopus hemisphæricus ; sur les Ronces, Attalus jocosus, diverses espèces de Cryptocephalus et Clythra concolor lrès-commune ; en battant les Châtaigniers, nous avons pris très abondamment Athous Godarti et quelques exemplaires du Dryophilus castaneus. Un magnifique rideau de Jasmins qui revêtait la muraille n’a pas eu grâce pour ses fleurs odorantes ; en le secouant entomologiquement , nous avons pris bon nombre de Ptinus ornatus, une magnifique Hedobia ümperialis et deux Parmena fasciata ; enfin ayant rencontré des Grenadiers en fleurs, tapis- sant également le mur lézardé, nous avons eu le bonheur d'y prendre en abondance un charmant Xylophilus nouveau: ce Xylophilus est figuré dans le Genera des Coléoptères d'Europe, t UT, pl. 85, fig. 421, où il porte le nom de X. neglectus. Une mort prématurée a frappé notre illustre collègue Jacquelin du Val avant que la description de cel insecte eût pu paraître dans son ouvrage, mais pensant que cette description existe dans les cartons qu’il a laissés, je m’abstiens complétement de décrire ce Coléop- lère. Après Cornelia, la route que nous suivions gravil la montagne jusqu’à la fontaine dite de las Scaldinas (des Chardonnerets); sur le pla- teau qui lavoisine, nous avons trouvé sous les pierres Abax Audouinii Léon Duf., Chrysomela carbonaria, Timarcha lævigata et Nicæensis, ainsi que Asida sericea et Anisorhynchus bajulus ; M. Bellevoye y prend un Acalles punctaticollis Lucas, et ensuite en fauchant quelques maigres graminées, Lebia cyathigera. Nous avançons, battant et fauchant toujours, et prenant beaucoup d’insestes qu'il est inutile &’énumérer ici pour éviter d’être long, et qui sans être des espèces très remarquables, nous causaient néanmoins beaucoup de plaisir; je citerai cependant l'Ebæus alicianus Duv., la Plectroscelis angustula, le Longilarsus canescens Foud., et le Car- diophorus ornatus que j'ai pris en battant des Ronces. Nous arrivons à la grotte d’Ambouillat, que nous explorons avec beau- coup de soin; nos recherches ne sont pas infructueuses et nous prenons sous les pierres quelques individus d’un Adelops reconnu ensuite à sa Rapport sur l'Excursion des Pyrénées-Orientales. 65 grande taille pour être le A: Bonvouloiri J. du Val. Gette grotte es re- marquable par la quantité et la beauté des stalactites qui en revêtent les parois, mais elle est peu profonde et contient peu d’Adelops ; notre guide nous fit la proposition d’aller visiter la grotte de Villefranche vers laquelle nous nous dirigeàämes immédiatement. La grotte de Villefranche est située dans les fortifications et fait même partie du système de défense de la place. Grâce à la complaisance du concierge, vieux soldat du premier empire, nous pûmes y pénétrer. Celle grotte, à laquelle on parvient par un escalier de nombreuses marches taillées dans le roc, est très vaste et permettait à nous tous de faire à loisir nos explorations. Quelle ne fut pas notre joie en y rencontrant en grand nombre l'Adelops Bonvouloiri ! Get insecte s’y trouve très abon- damment, et d'ordinaire il court avec agilité sur le sol; nous en primes assez pour être satisfaits, mais le bon vieillard nous offrit de nous en pro- curer par centaines en plaçant dans la grotte un appât composé de viande fraiche, et, en effet, peu de jours après, il nous en apportait quatre cents! Bien plus, d’autres entomologistes l'ayant prié de renouveler pour eux les appâts, ils en ont pris encore des quantités considérables, et je n’exa- gère pas du tout en disant que plus de mille Adelops ont été pris cette an- née dans cette seule grotte. C’est au reste la seule espèce de ce genre que nous ayons rencontrée dans cette grotte et dans toutes les autres aux en- virons du Vernet. Mais une capture magnifique faite par M. Bellevoye a été celle d’un Machærites que je pense devoir être le M. Mariæ, et dont il a été pris par lui et par M. Linder jusqu'à quatre exemplaires en di- verses fois ; d’après M. Bellevoye, cet insecte se lient sous les pierres légè- rement attenantes au sol. Nous avons encore visité ce jour-là les grottes de Fulla où nous avons repris des Adelops, et à l'entrée desquelles nous avons trouvé en certaine quantité deux Pristonychus très remarquables et récemment décrits : ce sont les Préstonychus Jacquelini Boield. et P. cyanescens Fairm. Ce dernier ne fréquente pas exclusivement les grottes, car nous avons ensuite repris en pleine campagne du côté de Sahorre, au pied des Chênes. La journée était bien remplie et nous sommes retournés au Vernel chargés de butin. Une chasse faite à Sahorre le surlendemain nous a procuré encore quelques insectes intéressants, parmi lesquels je citerai : Patrobus rufi- pennis, Trechus longicornis, Dromius quadrillum sous les pierres d’un torrent, les Philonthus prolirus, Pœderus gemellus en compagnie des T'a- chyusa balteata el T. constricla étaient communes sur le gravier de la rivière ; accrochés aux pierres immergées se tenaient Ochtebius gibbosus. 64 ED. PEYRON. Hydraæna angustala el Elinis parallelipipedus. Knfin retournant par Fulla el la pinouse de Barnassac, nous avons pris sur les Pins un couple du bel Helops Cerberus Muls. et Rhynchites cæruleocephatus, Polydrosus micans el P. æanthopus ; sur les Gistes, Auleles cisticola Fairm.; sur l'Eryngium, Clytus trifasciatus ; sur les Ombelles, Acmaæodera tæniata, qui était rare. Je citerai aussi l’Apion sulcifrons, le Balaninus ochreatus Sch., et le Ceu- torhyncus albo-hispidus Fairm. Nous avons encore pris dans cette Journée le magnifique Carabus rutilans ; cet insecte n’est pas rare aux environs du Vernel, mais il est assez difficile de le trouver, car il parait qu’il se retire pendant le jour dans les murs de soutènement en pierres sèches, d'où il se sort qu'à la nuit. Avant de faire l'ascension du Canigou, nous avons employé une ma- linée à explorer les alentours des ruines de l’ancienne abbaye de Saint- Martin-du-Canigou, et dès la sortie du Vernet, près du village de Castell, nous nous répandions dans les prairies pour recueillir des Hoplia cerulea: ces insectes se voyaient en abondance sur les hautes tiges des Centaurées, semblables à des boutons d'argent et de nacre ; la femelle était comme de coutume extrêmement rare et il n’a guère été rencontré par Michel que cinq à six individus de ce sexe sur une dizaine de mille exemplaires qu'il à ramassés pour envoyer à Paris et qui devront cet hiver servir à la parure de nos dames. A mesure que nous nous élevions, les espèces propres aux montagnes de ces contrées commençaient à apparaitre : les Chrysochus preliosus aux élytres d'azur pendaient en grappes aux feuilles des Asclépiades, les Gryptocephalus lepidus (Muls.), aureolus et cristula se tenaient sur les Chicoracées, les GCrypt. H-punctalus el imperialis tombaient dans nos parasols en battant les Chènes ; une très belle capture fut celle du Telephorus signatus que lon rencontre sur les Noisetiers : il y est rare, Enfin près des ruines, et sous les pierres, nous pümes pren- dre des Carabiques intéressants, et entre autres Cymindis humeralis, coadunala et mmelanocephala, Aptinus Pyrenæus ; Luperus viridipennis et flavipes étaient communs sur les Noisetiers ; un autre exemplaire du Car- diophorus ornatus ut pris en cet endroit par M. Bellevoye en battant des Ronces, et moi-même je pris également sur les Ronces Agrèlus derasofas- céatus et cénctus ; une Chrysomela nigrina fût prise par M. Oberthür, Mais le Canigou était surtout l’objet de nos aspirations, el ce fût avec bonheur que nous nous levàmes le lendemain pour gravir à son sommet. Nous ne tardàmes pas à nous mettre en chasse, et à peine arrivés au col de Joux, nous soulevämes les pierres avec ardeur ; nous primes là le Cyr- Lonus rotundatus, Corymbiles amplicollis, divers Garabiques et le beau Chlænius fulgidicotlis ; avançant encore, et à un endroit nommé {a Croix Rapport sur l'Excursion des Pyrénées-Orientales. 65 mijeane, nous trouvàmes en abondance Hymenoplia Ghevrolati accrochée aux graminées, Mylabris flexuosa sur les fleurs et Larinus sturnus sur les Chardons. Nous atteignions alors le commencement de la zone des Pins que dès lors nous nous mîmes à battre ; Ofiorhynchus picipes, Gistela varians, divers Omophlus, Anthophagus armiger y étaient communs, Anth. Alpinus rare ; sur les Noisetiers, je repris le Telephorus signatus et un individu du Cryptocephalus lobatus. Nous nous arrêtâmes au Cheval- Mort pour déjeuner ; cet endroit doté par les guides d’un bien vilain nom est un lieu extrêmement pittoresque : un ruisseau d’eau fraîche et limpide descend de la montagne entre deux rives gazonnées et couvertes de fleurs, la plupart propres à ces hauteurs, des touffes serrés de Rhododendrons l'entourent et les Pins plus touffus prêtent au touriste leur ombrage; la vue s’y étend sur la vallée du Vernet et les montagnes avoisinantes ; de plus, c’est une excellente station pour les entomologistes qui peuvent tout à l’entour faire de bonnes captures. C’est en cherchant çà et là que nous avons pris sous les pierres Cychrus rostratus, Byrrhus fasciatus el dorsalis qui y étaient communs, Aphodius obscurus, Alpinus, discus ; Sur les Pins, Rhizotrogus pini, T'elephorus abdominalis et xanthoporpa Kiesw. communément ; sur les fleurs, un individu de Anthaxia Ghevrieri, pris par M. Arias ; dans les Mousses, Ocalea badia, Myrmedonia humeralis, Habrocerus capillaricornis, Quedius fimbriatus, Lathrimæœum fusculum, Byrrhus melanostictus Fairm., Seydmænus Lœuwii, Haltica alpina. Dans le trajet que nous fimes jusqu’au Pla-Cadi, où nous devions passer la nuit, nous primes encore Nebria Jockischit, Feronia Pyrenæa au bord du torrent de la Lipaudère, Anthobium adustum sur les Sorbiers, Ba- rynotus illæsirostris Fairm.: prairie de Marialles, Pogonocherus Perroudr, Leptura Fontenayi, cincta, Toæxotus cursor, Brachyderes Lusitanicus sur les Pins ; une capture assez singulière fut celle que M. Ancey et moi avons faite chacun d’une femelle de Anoxta scutellaris sur les Pins, à près de 2,000 m. de hauteur, et tout près du torrent de la Lipaudère (1). Sous les pierres, au bord de ce torrent, nous avons pris Philonthus montivagus, Crypthohypnus riparius, et M. Kraatz a trouvé un Sarrotrium qui nous à paru être une nouvelle espèce. Le Pla-Cadi est situé à la hauteur de 2,600 m.; aussi, à part quelques touffes de gazon amaigri par le froid, la végétation y a disparu, et c’est (4) Cette mème espèce avait élé prise abondamment sur les Tamarix au Canet, plage à trois lieues de Perpignan, par plusieurs de nos collègues qui consacrèrent une journée à explorer les environs de cette ville et qui recueillirent en outre deux autres espèces rares : la Phytæcia erythrocnema (Hucas) et la Silaria Mulsanti, égale- ment au bord de la mer. 56 ED. PEYRON. seulement sous les pierres que l’on peut chasser. Nous y avons trouvé Amara palricia, crenala, monticola, Feronia amaroides, pumilio, pusilla, ruficollis, Byrrhus Pyrenæus, Corymbites cupreus, melancholicus, Otio- rhynchus monticola, ce dernier extrêmement commu, diverses espèces d’'Harpalus et dans les crottins de nombreux Coprophages. C'est sur ce plateau que nous avons passé la nuit, dans des huttes à peine couvertes et trop petites pour nous permettre de nous coucher ; le froid nous obligea bien vite à y allumer du feu et alors la fumée nous asphyxiait ; une pluie pénétrante et glacée tombait au dehors et le vent saturé de neige sifflait entre notre baraque sans porte, tandis qu'au dedans nous étions rôtis et enfumés à souhait. Mais le lendemain le temps était beau et la nuit oubliée ; nous gravimes la cime du Canigou pour jouir du spectacle admirable d’un horizon immense qui découvre au regard la mer, les côtes de France et d'Espagne dans une Jongue étendue. Nous explorâmes aussi les flaques de neige qui revêlent ses flancs ; plusieurs insectes remar- quables se rencontrent à cette hauteur ; c’est là qu’on prend Amara Py- renæa, Prislonychus anqgustalus, Nebria Lafresnayei, Trechus latebricola et Pyrenæus, le magnifique Ptinus submelallicus, Fairm., Dicholrachelus Linderi et Styphlus verrucosus. Quelques jours après, nous allions de nouveau dans la montagne, el c'était cette fois vers le Pla-Guilhem que nous nous dirigions: le chemin que ron suit pour s’y rendre passe auprès du Gheval-Mort et monte en- suite par une pente très raide vers la fontaine du Donne-Pain, auprès de laquelle nous primes sur les pins Hylobius abietis, Hymenalia fusca, Magdalinus Memnonius, violaceus, rufus ; Sous une pierre, au bord de l’eau, je trouve un individu du Gephennium Kiesenwetteri ; Sous les pierres, Carabus punctato-auwratus et Pyrenæus, rares lPun et lautre, quelques Plinus submetallicus, Cymindis vaporarium, et enfin ayant rencontré une flaque de neige, nous prenons tout autour en abondance les deux Trechus, Bembidium bipunctatum, Pyrenæum, Elophorus glacialis, Aleo- chara maæsta et même Malachius inornatus. Pour retourner nous avons pris par la Jasse de la Lipaudère, auprès de laquelle, en remuant les pierres, nous rencontrons Carabus punctato-auralus, Pristonychus Pyrenæus, Fe- ronia Xatartii, Dromius punctatellus, et le superbe Afhous filicornis. Après avoir fait une suffisante moisson aux environs du Vernet pendant deux semaines que nous y avions passées, nous dirigeâmes du côté de Mont-Louis nos recherches. C'est à {a Cabanasse, hameau très voisin de cette ville, que nous nous installâmes dans Pauberge de M. Vaillant, où comme au Vernet nous fûmes parfaitement traités. Nos excursions autour de la Cabanasse se sont bornées au plateau de Rapport sur l'Excursion des Pyrénées-Orientales. 67 La Perche qui lavoisine, à la vallée d’Eyna, el aux pentes boisées de la Cambredasse. Cette dernière localité ne nous a offert qu’un petit nombre d'insectes intéressants : le Brachyderes lusitanicus Y était très commun sur les Pins, ainsi que les Anthonomus ruber Perris et Mysia oblongo-quttala ; dans les Champignons, Mycetoporus angularis ; sous les pierres au bord de l’eau, Geodromicus plagiatus: en battant un buisson, Chrysomela pretiosa, et en fauchant des prairies, Ebœus congressarius Fairm., Aw- thobium umbellatorum et Gymnusa variegata Kies. Notre chasse sur le plateau de La Perche fut plus abondante et signalée par quelques espèces très remarquables, et entre autres Chlænius fulgi- dicollis, Olisthopus Sturmii, Amara rufocincta, Loricera pilicornis, Elaphrus uliginosus Var. Pyrenæus, Necrobia bicolor Lap., Telephorus flavilabris et quadricollis, Malachius inornatus, Crypticus obesus Lucas, Cleonus graminicus, Molytes dirus, Rhytirhinus émpressicollis, Asida Ju- rinei, Timarcha Pyrenæa, Chrysomela prasina. Une excursion dans la vallée d’Eyna nous fit prendre encore plusieurs insectes fort beaux, en tête desquels je signalerai le très rare Marolia va- riegata dont j'ai pris un exemplaire en battant les Pins; le Brachyderes lepidopterus se trouvait là mêlé au Br. lusitanicus. Nous primes aussi Helophorus fracticostis Fairm., Scydmænus Schiodtei, Balanomorpha im- puncticollis Allard, Longitarsus ventricosus Foud., Apion Kraatzii Wenck. Beaucoup des insectes pris au Canigou sous les pierres se trouvaient éga- lement dans cet endroit ; tels que Carabus punctalo-auratus et nemoralis Cymaindis coadunata et melanocephala ; de plus, quelques individus de Otiorhynchus substriatus et un Corymbites hæmatodes. Après quelques jours passés à faire ces recherches, nous retournâmes au Vernet afin d’y faire nos préparatifs de départ. Quelques promenades dans les environs nous firent prendre encore un certain nombre d'insectes curieux, Notiophilus rufipes, Bembidiunm humerale, Ammacius elevatus. Je trouvai sur des planches empilées une paire de Lucanus dont le 4 était Luc. cervus et la ® Luc. pentaphyllus : ces insectes, il est vrai, n'étaient pas accouplés, mais je les ai pris l’un à côté de l’autre, et ce fait peus être utile à constater et servir à prouver que ces deux prétendues espèces ne sont, comme on l’a déjà dit, que des variétés l’une de l’autre. Enfin le moment de quitter ces belles montagnes était venu et nous lez quittâmes à regret, ayant joui pendant cette excursion d’un temps magni- fique qui avait complétement fait défaut aux précédentes réunions et ayant recueilli chacun un butin considérable, mais nous dûmes nous séparer, nous promettant bien de nous retrouver encore à de nouvelles réunions, 68 EMM. MARTIN. désireux de passer chaque année quelques jours avec les aimables com- pagnons que l’entomologie et l'amitié rassemblent. C'est avee plaisir que je cilerai ici les noms de mes collègues qui ont participé à l’excursion. Ce sont: MM. F. Ancey, de Marseille. — Arias Teijeiro, de Beaune, — Bellevoye, de Metz. — Cartereau, de Bar-sur-Seine. — Constant, d’Autun. — Fallou, de Paris. — P. de Germigny, de Bayeux. — A. Guenée, de Châteaudun. O. Kæchlin, de Dornach. — G. Kraatz, de Berlin. — €. Lafaury, de Dax. — Legrand, de Châteauroux. — J. Linder, d'Arras. — E. Martin, de Paris. — C. Martin, de Paris. — Oberthür, de Rennes. — E. Peyron, de Marseille. — A. Remquet, de Brest. — Thibésard, de Laon. L:PIDOPTÈRES, Par M. Emm. MARTIN. 0 Mon intention, Messieurs, était de vous donner un compte rendu un peu détaillé de nos captures lépidoptérologiques dans les Pyrénées-Orien- lales ; mais ma tâche, déjà bien simplifiée par l’intéressante relation de notre collègue, M. Bellier de la Ghavignerie, publiée dans nos Annales en 1858, se trouve l'être encore par un travail du même genre que M. de } Graslin vient d'envoyer à la Société sur ses chasses dans cette même partie des Pyrénées-Orientales où il a séjourné plusieurs mois à diverses re- prises. Comme cette relation est nécessairement beaucoup plus complète que celle que j'aurais pu vous offrir, je me bornerai simplement à retracer à Raz 2ort sur lExcursion des Pyrénées-Orientales. 69 Fi grands traits les diverses localités que nous avons parcourues et à énu- mérer les Lépidoptères les plus saillants que nous avons rencontrés, pour ne point affaiblir l'intérêt que la relation de notre collègue ne manquera pas d’exciter lors de sa publication dans nos Annales, et aussi pour éviter des redites. Je ne le fais du reste que pour accéder au désir de mes bons compa- gnons de voyage et pour remplir un devoir, si je puis m’exprimer ainsi, en indiquant aux Jépidoptéristes qui voudraient fa 'e ce voyage les localités qui nous ont paru être les meilleures. Je commencerai par celles qui sont plus élevées que le Vernet et je citerai en première ligne Saint-Martin-du-Canigou, vers lequel la beauté de son site et sa proximité du Vernet nous attirèrent bien des fois. C’est là dans ce cirque étroit, au milieu des rochers recouverts souvent d’une riche végétation que nous récoltions toujours, avec plaisir, la Melitæa Deione, la Zygæna falcatæ, VEmydia Rippertit, lAcidalia submutata, la Lithrya sanguinaria, les chenilles de lPOrgya aurolimbata sur les Ge- nista purgans et celle de la Spéntherops dilucida Sur les Vicia. Je men- tionnerai seulement parmi les Microlépidoptères la Chalybe pyrausta (Pallas). Nous ne manquions presque jamais, en revenant de Saint-Martin, de des- cendre jusque dans le ravin profond qui isole cette localité des mamelons voisins. Nous y trouvions, outre les espèces déjà citées, la plupart des Diurnes propres au midi de la France mêlées à ceux spéciaux aux mon- tagnes. Les Zygæna, la Charon (Bdv.) entre autres, y étaient toutefois beaucoup plus communes qu'ailleurs. Les plantes basses nous procuraient un certain nombre de chenilles de Noctuelles et Géomètres dont nous n'avons point obtenu l’éclosion et je ne puis préciser exactement, par cette raison, à quelles espèces elles appartiennent. En s’élevant plus haut, toujours dans la direction de Saint Martin, qu’on laisse sur la gauche en traversant le village de Castell, sur l’interminable route du Canigou, se trouve une autre localité très riche qui porte le nom peu poétique de Cheval-Mort malgré le grandiose du site. Là, dans un petit cirque fertile en belles plantes pyrénéennes, où croit cependant le Bouleau comme aux environs de Paris, nous primes la Melitæa dictynna dont le type ressemble beaucoup à la Melit. Athalia. Nous prenions également l’Erebia Epiphron, là Zygæna scabiosæ non citée par nos devanciers. La route pour parvenir à cet oasis est assez longue et de plus fort monotone à cause de la stérilité des terrains qui la le Série, TOME IL. 5 70 EMM. MARTIN. bordent. C'est probablement ces raisons qui instinctivement nous empé- chèrent de la fréquenter souvent malgré sa valeur réelle. Puisque je suis sur la route du Canigou, j’en continuerai l'ascension que nous fimes par une belle nuit où la lune nous éclairait de tous ses feux. Cette ascension est peu dangereuse, mais en revanche elle est fort longue. Ne voulant pas, comme nos collègues coléopteristes qui s’étaient hâtés avec raison dès les premiers jours de leur arrivée au Vernet, pour trouver encore un peu de neige à cette hauteur, ne voulant pas, dis-je, passer la nuit dans une mauvaise cabane où il est impossible de trouver le som- meil, nous préférâmes partir à une heure du matin pour être vers les neuf heures dans les environs du sommet. Au petit jour, nous commençämes à récolter quelques espèces nocturnes dont je ne citerai que l’Hepialus Ganna et la Melasina ciliaris. Je reviendrai toutefois sur la chenille de lOrgya aurolèmbata pour donner un petit détail de ses mœurs entièrement en désaccord sur ce point comme sur d’autres déjà connus avec celles des Orgya de nos pays et que nous püûmes observer à cette heure matinale. Cette chenille redoute excessivement la lumière et la chaleur malgré l'élévation à laquelle on la trouve parfois, car le Genista purgans croît en- core sur le Canigou à une hauteur qui dépasse 2,500 mètres, c’est à cette altitude que nous nous trouvions vers les cinq heures du matin. Nous voyions les chenilles de cette Orgya à la pointe des tiges de genêts à moitié engourdies; mais à mesure que le soleil en s’élevant les atteignait, elles redescendaient avec une célérité prodigieuse pour se cacher sous les pierres ou sous les nombreuses tiges du Genêt purgatif: sa chasse devient alors extrêmement difficile. Par les temps couverts, il n’en est point de même, car elle reste alors tout le jour sur sa plante. Nous atteignimes enfin le sommet, sur lequel nous fûmes dédommagés de nos fatigues par la capture des Erebia Lefebvrei et Gorgone qui ha- bitent de préférence les parties pierreuses et tellement en pente qu'il est difficile de les prendre en nombre. Je dirai quelques mots maintenant des localités plus basses que le Vernet. J'indiquerai la vallée de Saint-Vincent où les belles espèces du midi de notre France volent à l’envi. Les Zygæna hilaris, Sarpedon et transalpina y étaient très abondantes, les deux premières surtout. Je citerai aussi le bois del Pinats, sur la gauche du Vernet, à une petite distance de ce village. Nous prenions dans les clairières de ce bois les Lycæna Escheri, Dorylas, Leptosia polygramma, Pygæra bucephaloides, et parmi les Microlépidoptères la Petalea festivana. Sur un plateau qui domine Sahorre, où le grand Scorpion jaune (Butus occitanus) était fort Rapport sur l'Excursion des Pyrénées-Orientales. 71 abondant sous les pierres, nous y rencontrions le Smerinthus quercus et la fidonia plumistaria. Ce plateau à une grande analogie avec les garriques des environs de Montpellier et en fournit la plupart des espèces, que je passerai sous si- lence. Les environs du Vernet une fois explorés, nous nous dirigeàämes vers Mont-Louis dans la Gerdagne française où les montagnes sont plus élevées. Après nous être installé à la Cabanasse, village très voisin de Mont- Louis, situé au milieu des prairies, nous parcourümes à l’aventure pendant les cinq jours que nous y restâmes diverses pentes du Cambrusdaze. La partie qui nous a semblé être la meilleure est celle du grand cirque de Cambrusdaze, par lequel on atteint le sommet neigeux en gravissant un certain nombre de curieux amphithéâtres, sur les plus élevés desquels nous primes la variété pyrenaica du Lycæna orbitulus, les Erebia Lefeb- vrei, Evias, VEmydia Rippertii, la Larentia nebularia. Dans les parties plus basses, auprès des torrents surtout, l’Agrotis agricola était sous les pierres d’une abondance prodigieuse, nous en trouvions quelquefois jus- qu'à cinq individus sous le même abri. Nous capturämes dans les prairies basses autour de Mont-Louis, une jolie petite Acidalia nouvelle que notre bon compagnon M. Constant a décrite sous le nom de luteolaria et dont on trouvera plus loin la description et les figures. Gette Acidalie est commune dans beaucoup de prairies de cette vallée, surtout dans celles qui avoisinent les bois. Par une belle journée, nous explorämes un joli mamelon boisé que l’on nomme Font-Romeu, à quelques kilomètres de la Gabanasse. Sur les pentes se trouvent d'immenses clairières où abondent les Rosiers nains et de jolies Orchidées. Ces clairières sont d’excellentes localités pour l’ento- mologiste. Nous vimes dans l’une d'elles une prodigieuse quantité de Pro- cris geryon dont nous pümes aisément capturer une centaine entre nous et l’étudier à loisir sur place. Je crois que l’opinion générale aujour- d’hui admet volontiers comme espèce ce Procris, considéré par les auteurs anciens comme une variété du Procris slatices. Notre capture si abon- dante, et que nous aurions pu augmenter encore si nous l’eussions voulu, pourra jeter quelque lumière sur ce fait de la validité de Pespèce. Nous ne fûmes pas moins heureux dans une autre clairière au milieu de laquelle se trouvait amoncelé de vieille date une énorme quantité de pierres entre lesquelles croissait un certain nombre de plantes. L'un de nous eut l’idée d’en soulever quelques-unes, et qu'elle ne fut pas sa joie lorsqu'il eut trouvé sous l’une d'elle une jeune chenille de Chélonide, que nous reconnümes pour être celle du Trichosoma hemigena que nous 72 EuM. MARTIN. — Rapport sur l'Excursion des Pyrénées-Orientales. avions déjà recherché sans succès. Nous nous mimes tous à l’œuvre, et bientôt ce monceau formidable fut retourné de fond en comble ; heureux tous de notre laborieuse recherche, car nous nous retirions chacun avec une quinzaine de chenilles de cette précieuse espèce. Nous fimes quelques chasses de nuit, bien souvent contrariées par le froid et par la brillante lumière de la lune que les Lépidoptères nocturnes aiment peu. Nous püûmes cependant nous faire une idée, par les quelques espèces que nous primes, combien cette chasse serait productive dans ces localités par des temps favorables. Je citerai seulement, entre toutes nos captures, celles du Deilephila lineata, des Agrotis renigera Hubn. et Nyc- timera, de l'Eupithecia modicata, etc. Tel est, Messieurs, ce qui m'a paru être le plus intéressant de notre ex- cursion dans les Pyrénées-Orientales, et j'espère que vous ne m’accuserez pas d’avoir été trop long. Je vous citerai, avant de terminer toutefois, la capture de l’'Hepialus Pyrenaicus, dont M. Bellevoye a rapporté quelques in- . dividus d’une course qu'il fit aux environs de la Preste. 0-9) 0 CO <-0E————— DESCRIPTION DE L'ACIDALIA LUTEOLARIA,. Par M. CONSTANT. (Séance du 14 Novembre 1862.) ACIDALIA LUTEOLARIA, — Long., d, 20 mill.; ©, 17 mill. Dessus des quatre ailes d’un jaune d’ocre un peu enfumé : les supérieures sont traversées par trois lignes brunes, ondulées et assez vagues : la plus rapprochée de la base est ordinairement moins apparente que les deux autres. Chez quelques individus, on aperçoit en outre les indices d’une ombre subterminale très sinuée. Les ailes inférieures sont traversées par deux lignes seulement avec une ombre subterminale peu distincte. La frange des quatre ailes est brune, bordée en dedans par un liseré fondu, de couleur un peu plus vive que le fond. La femelle offre les mêmes des- sins, mais sur un fond généralement un peu plus pâle : en outre, l’apex des ailes supérieures est plus aigu que chez le mâle. Dessous des quatre ailes à peu près de la même couleur que le dessus, semé d’atômes bruns, et traversé par deux lignes noires, épaisses, beau- coup mieux marquées que celles du dessus : frange noirâtre précédée d’un fin liseré noir, entrecoupé par les nervures. Antennes du mâle ciliées comme celles de Perochraria ; celles de la femelle très finement crénelées,. Thorax et abdomen de la même couleur que les ailes, lant en dessus qu'en dessous : sur le front, un trait noir plus visible chez le mâle que chez la femelle. Voisine à la fois de Flaveolaria, de Perochraria et de Filacearia, celte Acidalia s'en distingue : 4° De la Flaveolaria par sa taille plus grande, sa couleur moins vive, et ses lignes transverses mieux accentuées, tant en dessus qu’en dessous. 2° De la Perochraria par sa teinte plus jaune que testacée, par l’ab- sence complète du point discoïdal noir, et par la netteté des dessins du dessous. 74 CONSTANT, — Acidalia luteolaria. Quant à la Filacearia, ne la possédant ni en nature, ni en dessin, je ne puis établir de visu les différences qui la séparent de la Luteolaria ; seu- lement, d’après la courte description qu’en donne M. Guenée, les ailes supérieures de la Filacearia seraient assez visiblement coudées au milieu ; la couleur jaune serait plus claire que celle de lAureolaria, et les an- tennes du mâle garnies de véritables lames pubescentes : caractères qui ne peuvent s'appliquer à l'espèce dont il s’agit ici. Enfin, la Félacearia habi- terait principalement les buissons de Genévrier, tandis que la Luteolaria vole dans les prairies. Cette petite Acidalia à été prise en certaine quantité dans les environs de Mont-Louis (Pyrénées-Orientales) par les lépidoptéristes qui faisaient partie de l’excursion entomologique de cette année (1862). Elle habite les parties les plus sèches des prairies, et surtout les pelouses où croissent en abondance le Lotus corniculatus et l'Helianthemum vulgare : elle est facile à prendre, car son vol est peu soutenu. A la même époque où nous trouvions cette Géomètre dans les Pyré- nées, M. Staudinger, notre collègue, la prenait aussi à San-Ildefonso, près de Ségovie, en Espagne : mais ni lui, ni nous n’en connaissons la chenille. L’Acidalia Luteolaria est représentée planche 2 : figure 1 #, le mâle vu en dessus ; figure 4 b, la femelle vu en dessus ; figure 1 c, les deux ailes figurées en dessous. NOTICE sur la LEUCANIA LEITETORALIS Curtis. Par M. P. MABILLE. (Séance du 27 Août 1862.) RES Parmi plusieurs Lépidoptères curieux ou rares que j'ai rencontrés aux environs de la ville de Dinan en Bretagne, je crois que le moins connu et le plus intéressant est la Leucania littoralis Curtis. Je me propose dans cette notice d’en faire connaître l’histoire en donnant tous les détails que j'ai pu recueillir sur elle. Il est nécessaire de faire d’abord une description de l’insecte parfait toutes celles qui ont été publiées me semblent laisser un peu à désirer : c’est peut-être parce qu'elles ont été faites sur des individus pris au vol et par conséquent déflorés. J'ai découvert et élevé la chenille, et j'ai sous les yeux plusieurs papillons mâles et femelles très frais. s LEUCANIA LITIORALIS Curtis, Brit, Ent., 157, Slephens, I, p. 74, — Boisduval, Genera, 1052.— Guenée, Spec. gener.. A ETRONSE Gelte espèce était encore peu connue en France en 18/0, année où parut le Genera de M. Boisduval, puisque le savant docteur ajoutait à la suite du nom de cette Leucanie — an sat a pracedente distincla ?—elle n’a cepen- dant que peu de rapports avec la Leucania commu 1. L’insecte parfait atteint, quelquefois mais rarement, 40 millimètres d’en- vergure, la taille la plus commune est de 35 millim. pour les males et de 38 pour les femelles (fig. 4 «3; pl 2). 76 P. MABILLE. Les ailes supérieures, un peu aiguës à Fapex, sont d’un gris-ocracé Li- rant sur le brun, avec toute la côte à partir de la base de la nervure médiane, d’un gris-ocracé très pâle ; le limbe est d’un brun clair, quel- quefois teinté de verdàtre, avec une éclaircie souvent peu sensible au- desssous de la nervure médiane et à la base de l'aile. Sur la partie foncée du limbe se dessinent en blanc pur la nervure médiane, la 29 inférieure, l'origine de la 3°, et la partie moyenne des 2° et 3° nervules supérieures (1). Ces deux dernières ne sont le plus souvent que faiblement indiquées ; mais on voit toujours deux traits blancs superposés et placés alors près de l’apex. Le coude du bord interne est très prononcé et la couleur brune du limbe s’y obscurcit de manière à former une bande foncée, ou plutôt un trait tout le long du bord de lPaile. Les nervures et leurs rameaux sont très épais et font saillie sur la sur- face de l’aile. La frange est brune. Les ailes inférieures sont d’un blanc luisant, légèrement teinté de jau- nâtre et la frange est blanche ; les nervures sont aussi très fortes et d’un blanc jaunâtre. Le corselet et la tête sont d’un brun clair avec les palpes moins foncés: les yeux sont roux ; et l’abbomen, blanc sur les trois premiers anneaux, est ensuite d'un jaune ocracé très pâle. En dessous les ailes supérieures sont d’un blanc très luisant, un peu jaunâtre vers la côte, et avec un reflet plombé pour le reste de laile. Les antennes, blanches à la base, sont marquées à la face interne d’une ligne grise et garnies des deux côtés de poils espacés et raides qui ont presque 1 millim. de longueur. L’insecte habite toujours les dunes des sables maritimes ; pendant le jour il se cache au pied des Graminées qui y croissent ; comme la plupart des Leucanies, il prend un vol rapide, quand on le dérange et va tomber à quelques pas du chasseur pour se cacher dans lherbe où dans un pli du terrain. Il paraît à partir du 4° juin et non pas en juillet, comme on l’a écrit. On en rencontre seulement quelques individus pendant ce dernier mois : mais ils sont toujours usés. Je crois cet insecte nouveau pour la faune française, du moins je ne pense pas que sa découverte ait jamais été publiée; M. Guenée (Spec. ge- ner., V. 193) dit, d’après quelques renseignements qu’on lui avail transmis, qu'il pouvait se trouver dans l’ouest de la France ; cette suppo- (1) J'ai suivi, pour les nervures, la méthode de M, Guenée. Leucania litloralis 77 silion se trouve vérifiée aujourd’hui ; et je puis ajouter à la découverte du papillon celle de la chenille, que j'ai prise aux mêmes lieux. Elle est un peu aplatie (fig. 2 b ; pl. 2), d’un gris cendré lavé de rou- geàtre, plus ou moins vif suivant les individus, quelquefois entièrement gris de lin, g L'espace dorsal (1) est cendré, pointillé de rougeàtre, quelquefois gris- cendré seulement ou tout entier rougeàtre, avec l'intersection des anneaux lavée de rose. Il est partagé en deux par la ligne vasculaire qui est fine, blanchâtre et limitée par deux lisérés bruns. De chaque côté et au-dessous d’elle on aperçoit des stries d’un blanc indécis dont la réunion forme une autre ligne peu distincte qui lui est parallèle. La sous-dorsale est blanche, fendue par en bas et surmontée d’une bande brune assez large : l’espace sous-dorsal est d’un cendré rougeûtre, poin- tllé, plus pâle que l’espace vasculaire ; et l’on voit aussi sur son milieu les traces d’une ligne blanche interrompue. La stigmatale est large, bien marquée, d’un blanc laiteux ; les stigmates qui sont petits, enfoncés et d’un brun noir, sont placés sur sa partie su- périeure. Le ventre est d’un blanc verdàtre ou cendré; les pattes hyalines et marquées en dedans de quelques stries noires. La tête est de couleur testacée, ainsi qu’une plaque cornée qui la recouvre en partie et qui est placée sur le premier anneau : elle est partagée en deux par un sillon pro- fond, d’un blanc cendré ; les mandibules sont noires. Gette chenille éclôt pendant l'hiver , et vit durant les mois de janvier, fevrier, mars, avril et mai, au pied du Calamagrostlis arenaria L. (Psamma arenaria). Là elle s’enterre dans le sable à trois ou quatre centimètres de profondeur : c’est un fait curieux pour une chenille de Leucania. Elle mange les feuilles de la plante et surtout leurs gaines ; ce qui lui permet de vivre el de se transformer à la même place, sans changer pour ainsi dire une seule fois de retraite. Ses excréments sont d’un jaune verdâtre : ils tra- hissent sa présence et guident le chasseur : car, si en examinant le pied des Graminées, on n’en rencontre pas, il ne faut pas s’obstiner à une re- cherche inutile. Cette chenille croit très lentement pendant les mois que j'ai nommés ; elle mange fort peu et la nuit seulement. Elle est très délicate, difficile à (4) J'ai suivi encore ici la méthode de M. Guenée. Je donne seulement le nom d'espace dorsal à la partie du dos comprise entre les deux lignes sous-dorsales, el d'espace sous-dorsal à la partie qui va de la ligne du même nom jusqu’à la ligne sligmat:'e. 78 P, MABILLE. — Leucania littorules. élever et le moindre oubli des soins dont il faut l’entourer, amène sa perte. En captivité, elle s'accommode assez bien des feuilles des Carex riparia et sylvalica. Arrivée à sa taille, au commencement de mai, elle sécrète une liqueur gommeuse dont elle se sert pour former une coque de sable, ovoïde et un peu plus grosse qu’un œuf de Perdrix; les grains de sable sont régu- lièrement agglutinés, et comme le lien qui les unit est fort peu résistant, la coque est très friable. C'est à son intérieur que repose la chrysalide ; elle est allongée, d’un fauve clair, avec l'enveloppe des ailes plus pâle. Le papillon éclôt 15 à 20 jours après. Je l'ai trouvé dès le 4 de juin. Il habite les dunes sablonneuses, couvertes par le Calamagrostis arenaria, aux environs de Saint-Malo, de Saint-Lunaire et de Saint-Briac. Il est rare et toujours confiné dans des localités de peu d’étendue. Jai trouvé cet insecte en compagnie d’un autre Lépidoptère qui n’est pas non plus très répandu dans la faune française, si même il a été trouvé dans notre pays : c’est l’Eubolia lineolata Hub. Quand je dis en compagnie, je veux dire aux mêmes lieux ; car cette Eubolia paraît d’abord en mai, puis en août. Elle est beaucoup plus commune à la deuxième génération : et elle varie passablement. Nous représentons planche 2°, fig. 2, la Leucania littoralis ; 2 a, le P P (e) ? 2 papillon vu en dessus ; 2 b, la chenille sur la plante qui la nourrit. DESCRIPTION D UN NOUVEAU GENRE DE COLÉOPTÈRES HYPOGÉS PROPRE A LA FAUNE FRANÇAISE. ET REMARQUES SUR LE GENRE MACHÆRITES (MiLLER ). Par M. FéLicIEN pe SAULCY. a É (Séance du 2% Septembre 1862.) Pendant l’excursion de la Société dans les Pyrénées-Orientales, mon ami et collègue M. Bellevoye pénétrait, accompagné du savant docteur Kraatz et de quelques autres entomologistes, dans une grotte des environs de Villefranche, et, après de longues et minutieuses recherches, trouvait enfin, à sa grande joie, un petit Psélaphien qu'il rapportait dans sa pensée au Machærites Mariæ. A son retour d’une excursion dans l’Ariége où j'eus le plaisir de me rencontrer avec lui, il revint à la grotte de Villefranche, reprit deux Psé- laphiens, et découvrit sous une pierre la tête d’une espèce encore inconnue de Troglorhynchus, à laquelle il ne restait que les scapes et les mandibules. Dès que nous fûmes rentrés à Metz, j'examinai de mon mieux ces Pséla- phiens, et je reconnus de suite que lun des trois exemplaires offrait de gros yeux, tandis que les deux autres paraissaient aveugles, et répondaient parfaitement au signalement du Machærites Mariæ. 'écrivis à Villefranche, et je viens heureusement d'en recevoir un tube contenant quelques Ma- chærites, dont Pun immature au plus haut degré. Il est d’un testacé ex- cessivement pâle, et les élytres sont relevées dos à dos comme les ailes des Lépidoptères diurnes, ce qui permet de voir qu'il est aptère, tandis que l'individu à gros yeux est ailé. J'avais remarqué chez les Machæriles Mariæ, au sommet de la pointe qui paraissait remplacer les yeux, un petit point noir, extrêmement difficile à bien voir ; mon exemplaire immature présente ce point très noir, très tranché et plus facile à observer. A force de l’examiner dans tous les sens, sous tous les jours possibles, j'ai fini par me convaincre que c'était un œil excessivement petit, rudimentaire pour ainsi dire. J'ai pu saisir au microscope sa suture circulaire, mais il n’a élé impos- 30 FÉLICIEN DE SAULCY. sible d’obtenir la certitude qu’il était réticulé. 11 aurait fallu détruire mon précieux exemplaire, ce que je ne voulais pas faire. Par un examen comparé, je me suis en outre convaincu que la petite élévation longitudinale située dans le sillon médian de la tête chez le Ma- chæriles Mariæ existait aussi, mais à un degré moindre et peu facilement saisissable, chez les individus pourvus de gros yeux. Cette différence de volume dans cette élévation tient sans doute à ce que chez ce dernier les lobes latéraux de la tête sont repoussés vers le milieu par les yeux qui sont gros, réticulés, à cornéules granuleuses. Poursuivant l'examen, j'ai reconnu que, chez linsecte à gros yeux, le 1°° article des antennes est un peu plus épais, et se dilate en dedans, vers le milieu, pour y former un angle obtus dentiforme, tandis qu’à ce point celui du Mariæ est étranglé subitement. Le 4° article des palpes maxil- laires est un peu moins grand et moins courbé en dehors chez le premier que chez le second ; le premier a en outre les jambes un peu plus fortes et plus grandes, à cuisses plus renflées. Devant ce résultat, je finis par penser que j'avais probablement sous les yeux les deux sexes d’une même espèce, et que cet insecte n’était pas un Machærites. En effet, ce genre, fondé par M. Miller, en 1855, sur un insecte provenant de la grotte de Struge, en Carniole, a pour caractères-base le manque d’yeux et les palpes maxillaires très longs, cultriformes, dentés en scie. M. Miller le donne ensuite comme très voisin de lAmaurops Aubei, tandis que le seul point de ressemblance entre ces deux Psélaphiens est la cécité. Une figure très défectueuse accompagne la description donnée par cet auteur du Machærites spelæus. C’est depuis (octobre 1859) que Jacquelin Duval a publié dans les Glanures, p. 35, le Machærites Mariæ qui fait le sujet de ce mémoire. Malgré le système consistant à ne pas regarder la cécité comme carac- ère générique, je passe outre, me réservant de traiter à fond cette ques- tion dans un mémoire spécial. De tout ceci, il résulte pour moi d’abord que le Machærites Mariæ n’est pas un Machæriles, ensuite que, vu le ca- ractère du 1° article des antennes et celui des ailes qui se retrouvent tous deux chez les Bythinus, individu à yeux gros est le mâle d’une espèce dont le Mariæ est la femelle, Quand un de nos collègues plus compétent que moi aura pu disséquer les abdomens de ces deux insectes afin d’y trouver les organes sexuels, je suis sûr que mon assertion se vérifiera. Je crois donc devoir créer un nouveau genre pour ce Psélaphien, et, après avoir déduit ci-dessus les raisons que j'apporte à l'appui de cette création, j’appuie sur ceci, que le genre Machærites, maintenant restreint au seul spelæus, se distingue par sa cécité complète el son manque d'ailes dans les deux sexes, Linderia Mariæ (n. g.) et genre Machæriles. 81 De plus, pour valider son existence, mon nouveau genre présente le fait extraordinaire d’yeux gros, très faciles à voir, et d'ailes assez bien développées chez le mâle, et d’yeux excessivement petits, très difficiles à voir, et d'ailes nulles chez la femelle. Il se sépare du genre Bythinus par le caractère des yeux et les palpes maxillaires cultriformes, qui présentent sur les 2° et 3° articles de très légers sillons transversaux. (Le Machærites spelæus a les palpes bien plus allongés que notre espèce; leurs 2° et 3° ar- ticles sont dentés en scie par les sillons transversaux qui sont très forts.) En outre, les antennes sont comme chez le Machærites spelæus, insérées sur deux tubercules assez saillants. Je ne puis mieux faire que de dédier ce genre remarquable à l’entomo- logiste illustré par tant et de si intéressantes découvertes dans les caver- nes de nos Pyrénées. En passant, remarquons la place bizarre donnée dans le dernier Cata- logue de M. Schaum au genre Machærites, qu’on y voit entre les Amau- rops et les Bryaxis ! L'espèce que je vais décrire habite, avec l’Adelops Bonvouloiri, une grotte des environs de Villefranche (Pyrénées-Orientales). Sa synonymie doit être ainsi rectifiée : Linderia Mariæ (3. Duval). Syn. Machærites Mariæ (J. Duval, Glanures). %. LINDERIA Sauley. Novum genus Machærité Bythinoque intermedium. Caput elongatum. Antennæ 41-articulatæ, tuberculis frontalibus insertæ, art. 4° elongato. Palpi maxillares elongati, cultriformes, art, 2° 3° que transversim leviter sulcatulis, non serratis. Thorax immarginatus, abdomen marginatum, elytra bisulcata ut in Machærite. Pedes elongati ; tibiæ posteriores ad apicem incurvæ ; tarsi uniungui- culati. Mas alatus oculis magnis, facillimè conspicuis, antennarum art. 4° in- crassato, pedibusque paulo majoribus insignis. Femina aptera oculis minimis, difficillimè perspicuis primo visu distin- guenda. Victus hypogæus. 82 FÉLIC, DE SAULCY. — Lindera Mariæ (n, g.) et genre Machærites. LINDERIA MARIÆ J. Duval, Glanures Entomologiques, 1, 35. — Long. 1 4/2 millim. Testacea, fulvo pubescens. Caput elongatum, ad oculos angulatum, suprà longitudinaliter sulcatum in sulco carinatum. Antennæ art. 1° longiore 2’que valde breviore, sequentibus crassiori- bus ; 3-8 tenuibus, longitudine decrescentibus ; 9-10 latitudine crescen- tibus ; 11° pyriformi, hirto. Palpi maxillares art. 1° minimo ; 2° valdè longo, curvato, subelavato; 3° brevi ; 4° longissimo, cultriformi, Thorax lœvis, basin versüs sulco transverso notatus. Abdomen angustè marginatum. Elytra sat fortiter punctata. Pedes : femoribus clavatis ; tibiis subrectis, posterioribus ad apicem in- curvis et paulüm dilatatis ; tarsis art. 1° brevissimo, 2° longissimo. 8° brevi. Mas. Carinulà frontali angustiore ; antennarum art, 4° intüs subangu- latim ad medium incrassato, subdentato ; palporum maxillarium art. 4° paululüm breviore, extrinsecüs vix curvato ; pedibus crassioribus longiori- busque notatus. Femina. Carinulà frontali latiore ; antennarum art. 4° ad medium stran- gulato ; palporum maxillarium art. 4° paululüm longiore, extrinsecüs sat curvato ; pedibus minoribus notata. Habitat in specu propè Villam-Francam Confluentis, ad montes Pyrenæos. DESCRIPTION NOUVELLE ESPÈCE FRANÇAISE DE COLÉOPTÈRES. Par M. FéLiciEN DE SAULCY. (Séance du 27 Août 1862.) Familia PSELAPHIDÆ, — Tribus CLAVIGERH. CLAVIGER DUVALI Saulcy. — Long. 2 mill. 1/2. C. teslaceo primo visu simillimus, hisce autem notis distinguendus : Colore dilutior ; corporis staturà paulo latior ; Caput lateribus ad basin paulo emarginatis ; Thorax paulo longior ; lateribus basin versus paululüm emarginatis ; utrinque impressione obsoleta obliqua notatus ; foveola basalis ut in €. Lestaceo. Antennæ longiores : art. 1° obtecto ; 2° parvo, globulari ; 3°, 4°, 5°que inter se latitudine æqualibus; 2° bis latioribus, at longitudine differentibus; 3° cylindrico latitudine tertià parte longiore ; 4° hoc multo breviore, trans- verso; 5° præcedenti subsimili; 6° præcedentibus tertià parte latiore, subeylindrico, truncato, quartum, quintumque longitudine æquante. Foveola abdominalis sulcis profundioribus impressa, posterius internè truncata. Reliquis notis C. testaceo affinis. Mas eisdem notis insignis, at dente femorali tibialique acutioribus calca- ratus. Differt à GC. Pouzaui corporis staturà majore latioreque, abdominis fo- veolà lævigatä, antennisque brevioribus, art, 4° imprimis multo breviore. Differt à C. longicorni distinctissimus antennis, staturà, facie, abdomi- nisque foveolà. Differt à C. Colchico foveolà thoracicà visibili, atque articulo 3° anten- narum Cylindrico nec obconico. Habitat in Gallià meridionali cum Formicä brunnea Latr. non rarus. Cette espèce, si facilement reconnaissable à ses antennes, a été jus- qu'ici confondue d’une manière inexplicable avec le C. testaceus. Je ne puis me rendre compte de ce fait qu’en supposant que tous les entomo- logistes, au sujet des Claviger, se repôsaient sur la foi des traités, admet- tant en principe qu'il n°y avait que deux espèces en Europe. 84 FÉLICIEN DE SAULCY. — Claviger Duval. Le Claviger Duvali à la couleur un peu plus pâle et la taille un peu plus forte et plus large que le testaceus; les côtés de la tête sont légère- ment sinués vers la base, et le corselet, dont la plus grande largeur est au tiers antérieur, présente de chaque côté une fossette oblique très obsolète, comme le Colchicus (Motch.), ce qui fait paraître les côtés un peu sinués vers la base. Il présente en outre une fossette basale bien visible. Le 8° article des antennes est d’un tiers plus long que large; tandis que les 4° et 5°, beaucoup plus courts, sont transversaux. La fossette ab- dominale offre deux sillons profonds. Gette espèce est intermédiaire entre le festaceus et le Pouzaui, et très voisine du Colchicus dont elle se dis- tingue par la forme cylindrique du 3° article des antennes et par la fos- sette basale du corselet. Elle est répandue dans le midi de la France, où elle paraît remplacer le testaceus. C’est sur elle que Jacquelin Duval et M. Lespès ont fait à Toulouse de si intéressantes observations. Je la dédie à la mémoire du savant qui vient de mourir, laissant avec ses excellents travaux une re- nommée impérissable. J’exprime ici le regret de ne l'avoir jamais connu, en donnant à son nom ce faible témoignage de confraternité entomologique. Nous avons pensé, M. Bellevoye et moi, qu'il serait agréable aux ento- mologistes d’avoir sous les yeux la figure, non-seulement de la Linderia Mariæ et du Claviger Duvali, mais encore d’autres insectes aveugles peu connus et très rares. Aussi, représentons-nous sur la même planche le Machæriles spelæus comme comparaison avec le Linderia, et parce que la figure de cet insecte publiée par M. Miller, est très défectueuse; les Anoph- thalmus Rhadamanthus et Minos, dont nous devons les dessins à la géné- rosité amicale de M. Linder; le Leplomastax Delarouzei et la Raymondia Delarouzei, dont nous avons dû la communication à l’obligeance sans bornes de M. Ch. Brisout de Barneville ; enfin l’intéressant Troglorhynchus Mar- tini, que notre ami M. Fairmaire a bien voulu, dans l'intérêt de la science, nous auloriser à figurer d’après un exemplaire que nous possédons. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 9°. Nota. M. Bellevoye a bien voulu graver cette planche et l’offrir à la Société. Fig. 4. Linderia Mariæ. & — 2 Linderia Mariæ, ®?. — 3. Machærites spelæus. — 4. Claviger Duvali. — 5. Anophthalmus Rhadamanthus. — 6. Anophthalmus Minos. — 7. Leplomastax Delarouzei. — 8. Raymon- dia Delarouzei. — 9. Troglorhynchus Martini. NOTICES ENTOMOLOGIQUES Par M. Maurice GIRARD. É Note sur les ISARIA symétriques des chrysalides de certaines espèces de Vanesses (LÉPIDOPTÈRES DIURNES ou ACHALINOPTÈRES). {Séance du 25 Juin 1862.) Il y a déjà quelques années que j'avais remarqué sur une chrysalide d'une Vanesse (V. Io ou Atalanta, je ne sais plus au juste) qui était morte et s'était desséchée, deux filaments blancs pendant de chaque côté de cette chrysalide suspendue par la queue. On pouvait bien reconnaître un Cryptogame, mais le fait de la symétrie pouvait étre accidentel, je n'y fis pas autrement attention. Cette année, ayant récolté sur les Orties un grand nombre de chenilles de Vanessa Lo, pour mes expériences sur la température des Insectes, je remarquai que, sur une quarantaine de chry- salides qui s’attachèrent au couvercle de fil de fer du vase où j'élevais les chenilles, environ moitié présentèrent au bout de quelques jours des fila- ments blancs, renflés à l'extrémité et sortant avec une parfaite symétrie, toujours au nombre de deux seulement, de chaque côté du thorax (voir fig. 1). Cette production symétrique obéissait donc à une loi et méritait d’être étudiée avec plus de soin que je ne l’avais fait autrefois. Ges chry- salides furent portées à M. Tulasne, dont le nom fait autorité en matière de cryptogamie, et ce savant reconnut des Isaria, mais dont l'espèce n’était pas déterminable parce que l'extrémité terminale des filaments n’était pas arrivée à la phase de reproduction, sans doute par l'absence des condi- tions naturelles et surtout d’une humidité suffisante dans la chambre où se trouvaient ces chrysalides. On sait que les Isaria sont des Champignons de l’ordre des Trichosporées (1) ou des Gymnomycètes de M. Tulasne, dont les spores sont portées à l'extrémité des filaments. On a signalé les Isaria entomophiles sur les cadavres des chrysalides enfouies, chrysalides appartenant à des Lépidoptères nocturnes, tels sont l’Isaria crassa ou (1) Payer, Botanique eryptogamique, Paris, Victor Masson, 850, L° Série, TOME Ill. 6 56 M. GIRARD. farinosa, ei sur les cadavres de la Guêpe-Frelon (Isaria sphecophila) (4). Les Isaria se développent toujours sur des Insectes morts ou sur des Champignons altérés, c’est-à-dire sur des matières très azotées, jamais sur les écorces ou les bois morts. M. Tulasne a constaté sur ce genre de très remarquables faits de génération alternante sur lesquels j'aurai dans un instant à revenir à propos de ma communication actuelle. On avait reconnu que le Botrytis bassiana, de la famille des Botrytidées, envahit les tissus graisseux des chenilles vivantes du Ver à soie, y développe son mycelium et sort ensuite à l’état d’hyménium en efflorescences blanches à travers le cadavre momifié du Ver à soie, On sait que ce Cryptogame, cause de la muscardine, peut être inoculé aux Insectes, en larves ou adultes, de diflérents ordres (2). Or M. Tulasne, après avoir constaté sur un grand nombre de chenilles du Bombyx rubi, les unes mortes, les autres malades et encore vivantes, le développement d’une moisissure blanche ou Botrytis sur les anneaux et avoir observé la germination ou production de conidies de ces Cryptogames si simples (3), vit ensuite ces chenilles se couvrir de cylindres blancs dans lesquels il reconnut l’Isaria crassa Où farinosa. De même en ouvrant les chrysalides de Vanessa 1o d’où sortaient les deux colonnettes symétriques, on trouvait à l'intérieur un véritable tapis bys- soïde d’une sorte de Botrytis, adhérent aux parois thoraciques et formant, du moins dans les chrysalides les plus fortement attaquées, comme une cloison allant d'une aile à l'autre et semblant réunir les deux Isaria symé- triques à une souche commune (fig. 2). 11 y à ici plusieurs faits sur les- (1) Voir Payer, op. cit., p. 59. (2) Audouin, Ann. des Sciences natur., Zool., 2e série, L. VIII, 1837. (3) Tulasne, note sur les /saria el Sphæria entomogènes, Ann. des Sc. natur,, Botan., 4° série, t. VII, 1357. Isaria symétriques des chrysalides de V'anesses. 87 quels je crois devoir appeler l'attention. D'abord je n'ai jamais trouvé que deux colonnettes bipares au lieu d’une série nombreuse et confuse comme sur les cadavres de la Guêpe-Frelon (1) où les chenilles du B. rubi. En outre, les chenilles apportées bien vivantes dans une chambre devaient avoir absorbé au dehors les sporules du parasite de la chrysalide ; en effet, au milieu de chrysalides envahies s’en trouvaient d’autres intactes et qui donnèrent leurs papillons. Notre collègue, M. Depuiset, m'a dit avoir sou- vent observé ces filaments blancs sur les chrysalides des V. To et V. urticæ, jamais selon lui sur la V. prorsa: de plus, ces chrysalides se vident promptement, car elles sont quittées par des larves de Diptères. Cest aussi ce que j'ai constaté et de nombreux Diptères sont éclos provenant des chrysalides envahies par les Isaria. Peut-être le Diptère femelle qui attaque la chenille lui apporte-t-il, en même temps que ses œufs, les spores du Cryptogame ? Enfin ce sont toujours des deux ailes rudimentaires de la chrysalide que partent les deux filaments reproducteurs de l’Isaria et ils semblent prendre racine dans les nervures de ces ailes auxquelles ils sont attachés par une sorte de plaque triangulaire (fig. 3). Jusqu'à présent je crois en outre que les Isaria des chrysalides n'avaient pas été signalés sur des chrysalides de diurnes, vivant à l’air libre. J'ai reçu de notre collègue M. Fallou, depuis la présentation de cette note, une chrysalide de Vanessa Atalanta offrant les deux tiges de l’fsaria symétrique partant également des ailes. M. Fallou m'a dit avoir observé souvent de pareils filaments sur les chrysalides de lAraschnia (Vanessa) Prorsa. Voici donc quelques faits apportés à l'histoire si intéressante de ces cryptogames parasites des Insectes. D’après les remarquables observations de M. Tulasne, les /saria ne seraient que le second terme du développement; les espèces fongines peuvent avoir plusieurs phases dissemblables de re- production et nous offrent au plus haut degré ces phénomènes de géné- rations alternantes qui exigent en ce moment une révision complète dans la classification de tant d'animaux inférieurs. Le terme le plus élevé du développement de l’{saria crassa est la Sphæria militaris qui s’est pré- sentée à M. Tulasne sur certaines des chenilles de B. rubi couvertes par les Isaria (2). Ge n’est que rarement qu'apparaît ainsi l'appareil thécigère ou celui de la reproduction dernière et la plus parfaite ; peut-être, selon le mème cryptogamiste, la Sphæria sinensis n'est-elle qu'une forme ultime et très rare du Botrytris bassiana où muscardine des Vers à soie. C’est ainsi qu'aux /saria se rattacherait le genre Sphæria, placé par les bota- nistes descripteurs dans un autre groupe plus élevé, dans celui des Hy- (4) Voir la figure dans Payer, op. cit, (2} Mémoire cité, p.7. 88 M. GIRARD. — Isaria symétriques des chrysalides de Vanesses poxylées, Champignons habituellement épiphytes, ou Pyrénomycètes de Fries ou Thécasporés-Endothèques de Léveillé. Les Sphæria de mème que les Iswr'ia ne sont pas exclusivement pa- rasites des Insectes et amenant leur mort, il en est des espèces épiphytes et des espèces terrestres. Je crois devoir appeler de nouveau Pattention sur cette particularité que les Isaria symétriques qui font l’objet de ma note sortent toujours des ailes rudimentaires de la chrysalide ; il y a là un fait analogue à la localisation des Sphæria entomophiles qui toujours sortent par la tête de l’insecte envahi. C'est ce qu'on peut voir pour la Sphaæria militaris sur les chenilles du Bombyx rubi, la Sphæria Gunnii sur une larve de Cossus de la Tasmanie (Coll. du collége Rollin, échan- tillons donnés par le délégué de la Colonie tasmanienne à l'Exposition universelle de 4855), la Sphæria Robertsii (Payer, Botan. Cryptog., p. 58) qui se trouve dans la collection du Muséum, issue d’une chenille de grande Hépiale, dans un cadre intitulé maladies des Insectes, avec un bel épi de fructification, une Sphæria probablement nouvelle, de la même collection, à filaments multiples et comme frisés, provenant de larves et de nymphes d’un Hémipière du groupe des Cicadaires, de la Nouvelle- Zélande, etc. (1). Je crois devoir en terminant citer les diagnoses des genres Isaria et Spharia, encore distincts pour la plupart des botanistes, puisque ma note en fait une continuelle mention : IsaRIA. — Receplaculum clavato-ramosum, e floccis dense intricatis coalitum vel cellulo-carnosum. Sporæ basidiis simplicibus undique nas- centibus suffultæ. — Payer, Bot. Crypt, p. 76. SPHOERIA. — Receptaculum commune expansum, carbonaceum. Concep- tacula rotundata immersa, singula apice ostiolo perforata. Thecæ elongatæ. Sporæ septalæ, variæ. — Payer, Bot, Cryp., p. 97. e——— EXPLICATION DES FIGURES : Fig. 4. Chrysalide malade vue de la région dorsale. 2. Chrysalide malade vue de profil ; une aile enlevée pour laisser voir le byssus intérieur. 3. Aile grossie, avec radicules de l'Isaria dans les nervures. 4) Robin, Hist. nalur. des Végétaux parasites qui croissent sur l'Homme et sur les Animaux vivants, p. 648, 650. Paris, 1853, J.-B. Baillière. IT. Note sur les cocons doubles du SERICARIA MORI. { Séance du 23 Juillet 1862.) IT y a déjà longtemps que notre collègue M, H. Lucas (Séance du 10 sep- tembre 1845, Bulletin p. Lxxx1) a signalé ce fait fort curieux que dans les cocons doubles de Vers à soie (Douppions des sériciculteurs), filés par deux Vers à la fois, il avait toujours trouvé un mâle et une femelle dans les deux Insectes associés, comme si ces Insectes savaient reconnaître leurs sexes dès l’état de larve. Ayant élevé cette année des Vers à soie pour mes expériences sur la chaleur propre des Insectes, j'ai ohtenu cinq cocons doubles. Deux n’ont pas donné de produit complet, du moins pour les deux chrysalides à la fois, et les chrysalides étaient trop desséchées pour qu'on pût rien conclure, mais les trois autres cocons ont été bis- sexuels ; deux ont donné des papillons mâles et femelles, les femelles mal développées ; le troisième m'a offert les chrysalides mortes, mais à l’ap- proche de l’éclosion, et en les ouvrant, j'ai reconnu des œufs dans l’abdo- men de l’une et dans l’autre des indices du sexe mâle, Je suis heureux de pouvoir confirmer de nouveau Pancienne observation de notre affec- tionné collègue. Dans une note toute récente adressée à l’Académie des Sciences (1) M, Tigri, sans se prononcer sur le fait de savoir si les deux Vers qui filent le cocon double sont toujours de sexes différents, admet, dans ce dernier cas, la possibilité d’un accouplement des deux papillons, avant ou pendant la sortie, et trouve dans ce fait naturel l'explication des cas de parthéno- génie cités par les auteurs et qui sont d’une exception si étrange et si peu conforme aux lois ordinaires, Il à constaté dans un cocon bissexuel où les deux papillons étaient morts l'existence d'œufs pondus, les uns d’une couleur jaune clair, les autres d’une teinte violacée, ce qui lui fait supposer que ces derniers étaient des œufs fécondés, (4) Comptes rendus de VAcad. des Sciences, 1862, L. 55, séance du {4 juillet 1862, p. 106, n° 2. Ce Em 0 DS PE IIL. QUELQUES FAITS RELATIFS À DES Lépidoptères attaqués par la Muscardine (Séance du 8 Octobre 1862.) De tous côtés on signale cette année la rareté des Lépidoptères, fait qui coïncide peut être, pour certaines espèces au moins, avec la reprise de l'épidémie des Vers à soie qui avait offert une diminution sensible il y a peu d'années. M. de Quatrefages a depuis longtemps noté le petit nombre des Lépidoptères dans les Cévennes, en 1858, lorsque l'épidémie sévissait avec force. Quoiqu'il en soit de cette idée, je crois devoir faire connaître que cette année (1862), dans la forêt d’Armainvilliers, j'ai trouvé sous les toiles du Bombyx processionnea et sur beaucoup d'arbres différents un grand nombre de cadavres de chenilles atteintes de muscardine de la manière la plus caractérisée. J'ai constaté aussi la même chose sur des chenilles de Ne- meophila plantaginis élevées par M. Fallou et provenant d’une ponte. On sait que le cryptogame parasite, le Botrytis bassiana, cause de cette ma- ladie, n’est nullement spécial au Ver à soie et qu’il peut être inoculé de celui-ci aux Insectes indigènes à tous les états et réciproquement, pris sur les cadavres de ces Insectes attaqués naturellement, produire la muscar- dine chez les Vers à soie, ainsi qu'il ressort des recherches d’Audouin, (Ann. des Sc. Natur., 2° série, t. 8, 1837). Il s’est manifesté cette année au Jardin d’acclimatation du bois de Boulogne un certain nombre de cas de muscardine dans la seconde édu- cation de l’année de l'Affacus cynthia vera (Bombyx de lAilante) et dans une éducation d'automne de Vers à soie (race de Portugal, cocons jaunes). M. GIRARD. — Lépidopteres altaqués par la muscardine. 91 En examinant, toujours au point de vue des mêmes recherches, un certain nombre de sujets provenant des éducations de chenilles faites par notre collègue M. Fallou, j'ai pu constater de nouveau un grand nombre de cas de muscardine sur les espèces les plus diverses, ce qui confirme bien la généralité du mal. Ces éducations étaient faites daus une chambre très sèche, c’est-à-dire dans les conditions les moins favorables au dévelop- pement spontané du cryptogame, qui exige au contraire une grande humidité, comme l’apprennent les expériences d’Audouin ; les Insectes avaient donc rapporté du dehors les germes de la muscardine. Je citerai, parmi les espèces muscardinées, la chenilles de lAnarta myrtilli, celle de l'Eupithecia nanata, plusieurs chrysalides de l'Agriopis aprilina, les chrysalides des groupes les plus divers, du Bombyx everias, de la Cucullia verbasci, de l'Halias quercana, de la Vanessa Antiopa. Cette dernière venait de Chamouny, les autres Insectes des alentours de Paris et de Fontaine- bleau. Il me semble qu'on ne saurait séparer ces faits, signalés dans ma note sur neuf espèces si variées, de la rareté cette année aux environs de Paris des Colias edusa et hyale et mème des Piérides blanches, surtout des Pieris brassicæ et rapæ, qui, l'année précédente, dévoraient les Choux. La recrudescence des maladies qui déciment nos Vers à soie doit se rattacher aux mêmes causes générales, à ces mystérieuses influences épidémiques, capricieuses en quelque sorte, laissant cette année les pommes de terre intactes et vigoureuses et reprenant leurs ravages au contraire sur les raisins de treille du nord de la France. RECHERCHES SUR LA CHALEUR ANIMALE DES ARTICULÉS Suite (1}. Par M. Maurice GIRARD. L. Application du thermomètre différentiel de Leslie A LA MESURE DE LA CHALEUR PROPRE DES INSECTES. { Séance du 25 Juin 1862.) Dans les expériences sur la température propre des Animaux Articulés dont j'ai déjà eu plusieurs fois l'honneur d'exposer succinctement les ré- sultats à la Société entomologique, je me suis généralement servi d’appa- reils thermo-électriques ; leur avantage principal est celui d’une sensibilité excessive et immédiate. Les indications obtenues avec ces instruments placés dans des conditions telles qu’ils restent bien identiques à eux-mêmes sont propres à donner des résultats comparatifs soit entre des Articulés de groupes différents, ou entre les divers états d’une même espèce, etc., mais les nombres obtenus n’ont aucune signification intéressante, car ils sont spéciaux à l’instrument. Si l’on veut avoir des indications numériques absolues, c’est-à-dire évaluer la chaleur en degrés thermométriques centi- grades, on ne peut y parvenir qu'au moyen de tables de concordance construites d’après des expériences indirectes et médiocrement précises. J'ai cherché, comme contrôle des appareils thermo-électriques, à ap- pliquer directement aux Insectes un instrument thermométrique ordinaire. Telle avait été la première idée des expérimentateurs, car Newport en se servant de thermomètres à mercure ordinaire à très petits réservoirs ne fait qu’imiter la manière d'opérer de John Davy (2). Seulement il se (1) Voyez les Annales, 1861, p. 503, et 1862, p. 340 et 345. (2) John Davy, Ann. Chim. et Phys., 2e série, {. 33, p. 180, 1826. — Newport, Philos. Trans., 1837, 2° part., p. 259, et Ann. des Sc. natur., Zool., 2° série, t. VIII: p. 124 (extrait). M. GIRARD. —- Sur la chaleur animale des Articulés. 93 garde bien, comme le premier, d’enfoncer le réservoir dans l’intérieur du corps de ces petits animaux, mais se contente de l'appliquer contre leur abdomen. Newport ne s’est pas mis suffisamment à l'abri de causes d’er- reurs fort graves. Il est évident que l'animal, plus ou moins irrité par la gône que lui impose l'application du réservoir du thermomètre, n’est pas dans des conditions bien normales et je ne sais par exemple jusqu’à quel point il conserve son état de sommeil dans les expériences destinées à constater l'influence de cette cause sur la chaleur propre. La pince en- tourée de laine avec laquelle l'observateur tenait les Insectes et le gant de laine qui protège sa main sont loin d'empêcher toute communication par conductibilité de la chaleur du corps ; en outre, obligé d’être très rapproché de l’Insecte et du thermomètre, Newport ne s'aperçoit pas que la radiation émanée de son corps doit agir fortement sur le thermomètre; il aurait dù observer à travers un écran suffisamment athermane ; j'ai constaté que cette influence est considérable sur des thermomètres très sensibles; variable selon la température ambiante et l’état de l'observateur, elle peut aller à plus de 1° centigrade. Enfin Newport, n'employant pas un instrument différentiel, se trouve soumis à toutes les incertitudes de la comparabilité des deux instruments dont il fait usage quand il obtient, par différence, les excès de température des Insectes au-dessus de la tem- pérature ambiante. Aussi les nombres absolus. trouvés par Newport , quand il opère sur les Insectes isolés, ne me paraissent pas mériter une grande confiance et sont en général trop élevés ; cependant les expériences du savant anglais n’en demeurent pas moins les plus importantes qui aient été faites sur cette question et bien supérieures à celles de Dutrochet, surtout par la variété des sujets examinés; comme les causes d'erreur sont en partie constantes, les résultats comparatifs ont une valeur qui manque aux résultats absolus. J'ai cherché dans l'emploi direct du thermomètre à éviter toutes les causes d'erreur qu'on peut reprocher aux expériences de Newport. Je me sers d’un thermomètre différentiel à air, gradué, par la méthode connue des physiciens, comparativement au thermomètre à mercure, On est ainsi bien certain de la valeur de l'excès de température au-dessus de celle de l’espace ambiant, car l’instrument ne donne aucune indication quand la température extérieure, forte ou faible, demeure la même pour toutes ses parties. J’ai choisi l'instrument de Leslie, à longue colonne liquide, de préférence à celui de Rumford dans lequel les mouvements du petit index liquide sont influencés d’une manière considérable par l’action des mé- nisques capillaires terminaux. La modification importante de l'instrument, soufflé par un artiste habile M. Vernoy, est la suivante : une des boules a 94 M. GIRARD. êté creusée à l’intérieur, en sorte de poire, de sorte que la zone concen- trique d’air qu’elle présente soit à peu près égale au volume sphérique de l'autre boule. L’Insecte introduit dans cette cavité est libre de toute pres- sion et demeure, à sa volonté, agité ou au repos ; tous les rayons calori- fiques émis par son corps concourent à produire sur l'air contenu dans le fourreau ambiant l'excès de pression qui doit faire mouvoir la colonne liquide indicatrice des différences de température ; le verre très aminci par le soufflage, qui forme la surface interne transmet la chaleur avec fa- cilité. Un petit bouchon ferme supérieurement l'ampoule; il est percé d’un » h tube qui laisse entrer et sortir l'air, de sorte que l’Insecte respire dans les conditions normales. Il s’agissait d'éviter ce grave reproche que font Melloni et Nobili aux thermoscopes à boules vitreuses (1), à savoir que le (4) Ann. de Chim. et de Phys., 2° série, L. 48, 1831, p. 198. Sur la chaleur animale des Articules. 95 verre très diathermane pour la chaleur lumineuse l’est très peu pour les sources faibles et obscures ; de là des variations incessantes dans les effets des radiations ambiantes. Les deux boules et le bouchon ont leur surface externe revêtue d’une épaisse couche de vernis au noir de fumée, ce qui les rend athermanes. On peut encore, et cela est préférable, recouvrir les boules d’une feuille d'argent, comme le faisaient MM. de Laprovostaye et Desains pour les réservoirs de leurs thermomètres dans leurs expériences sur le refroidissement ; on rend le verre athermane et de plus, par la fai- blesse du pouvoir émissif de la surface, on conserve le plus possible la chaleur émanée de l’Insecte dans l’intérieur de l'instrument. Entre les deux boules un petit écran empêche l'effet du rayonnement de la boule chaude sur la boule froide. Devant l'appareil est disposé un grand écran recouvert d’une feuille métallique du côté de l'observateur de façon à arrêter toute radiation de son corps sur le thermomètre. Devant la branche verticale qui porte la graduation en vingtièmes ou même dans quelques- uns de ces instruments en quarantièmes de degrés centigrades se trouve une petite fenêtre munie d’une glace qui permet la lecture du déplacement de l’index liquide. La pratique de ces appareils m’a fait reconnaitre cer- tains détails que je crois utile d'indiquer pour les observateurs qui seraient curieux de répéter des expériences analogues aux miennes. Ces instruments, dont les boules sont en verre très aminci par le soufflage, ne sont pas entièrement soustraits aux influences de la pression atmosphérique, mais la variation produite est très minime, d’une division environ. Un point plus important à noter, c’est qu'il est bon d'attendre plusieurs semaines avant de les graduer comparativement au thermomètre centigrade. En effet, les boules sont soudées à chaud et il faut assez longtemps pour que équilibre s’établisse entre les deux masses d'air et que l’index liquide, en acide sulfurique ou en alcool coloré, devienne bien stationnaire, surtout par l'effet de la dévitrification du verre. Je n’ai pas besoin de faire remar- quer que ces appareils peuvent servir à la recherche des différences de température d’autres animaux que les Insectes, ainsi des Mollusques, et qu'on peut aussi les utiliser pour les végétaux, en général pour un grand nombre de faibles sources calorifiques. J'ai cru devoir donner les indications détaillées qui précèdent parce que l'emploi du thermomètre différentiel ainsi modifié est nouveau dans la science ; au contraire dans l’énoncé de mes recherches précédentes je n'avais pas à décrire des appareils déjà employés dans les travaux antérieurs, comme le thermo-multiplicateur par Melloni et Nobili, le thermomètre à mercure par Haussmann, J, Davy, Newport, les aiguilles thermo-élec- triques par Dutrochet et M. Becquerel. LL 96 M. GIRARD. — Sur la chaleur animale des Articules. Si l'instrument modifié dont je me suis servi présente sur les appareils thermo-électriques, dont j'ai fait usage le plus habituellement, l’avantage de donner de suite des indications centigrades, il est beaucoup moins sen- sible et ne permet d'opérer que sur des animaux Articulés d’une certaine taille ; en outre les observations possibles dans un temps donné sont beaucoup moins nombreuses, car il faut attendre un temps, quelquefois assez grand, pour que l'extrémité terminale de la colonne liquide soit re- venue au zéro, ce qui indique l'identité de température des deux boules. Les résultats obtenus avec ce nouvel appareil confirment complétement et à ma grande satisfaction ceux énoncés, dans mes précédentes commu- nications el acquis au moyen de procédés physiques tout à fait différents, et leur donnent ainsi incontestablement une sanction nouvelle en montrant qu’il s’agit de faits véritablement propres aux animaux et indépendants des moyens de mesure. J'ai toujours soin de prendre le poids des sujets mis en expérience, car c’est un élément capital de la question, et qui fait défaut dans les travaux précédents, pour des petits animaux dont la masse est toujours comparable à celle du corps thermométrique ; tandis que cette cause s’annule pour les grands animaux. J'ai pu obtenir ainsi de véri- tables moyennes de la température superficielle totale des Scorpions (Buthus occilanus), des grosses larves terricoles ou aériennes, des Coléop- tères, des Lépidopières, des Hyménoptères et des Diptères volumineux, qui ne peuvent jamais être en contact que par une partie plus ou moins restreinte de la surface de leur corps avec les appareils thermo-élec- triques ; j'ai constaté la place que doivent occuper dans l'échelle thermo- métrique animale, les Libellules, Insectes à vol puissant, que leur forme rendait impropres à être soumis d’une manière efficace aux autres pro- cédés de mesure. Je ferai connaître les résultats de ces recherches tant nouveaux que confirmatifs des anciens dans une dernière communication sur ce sujet à la Société. Qu'il me soit permis de lui témoigner toute ma gratitude pour sa complaisance à l’égard de ces travaux de physiologie entomologique qui sortent un peu du cadre des publications les plus habituelles de nos Annales. Ii. Application d'an thermomètre à mercure spécial DANS LA RÉGION RECTALE DES INSECTES POUR MESURER LA CHALEUR DE L'INTÉRIEUR DE LEUR CORPS. (Séance du 10 Septembre 1862.) Dans plusieurs de mes expériences sur la chaleur propre des Insectes, j'avais été frappe de la différence qui existe entre la température de la surface du corps et celle de l’intérieur quand, après vivisection, on y en- fonce de petits thermomètres, comme le faisait J. Davy. D'autre part la gravité de la lésion devant produire un trouble considérable, on n’a aucu- nement par ce moyen la chaleur intérieure normale. Est-elle une moyenne entre les deux résultats ? Je ne sais. Préoccupé de cette question, j'ai réfléchi, eu égard à l'anatomie de l'appareil digestif, qu'il n’était pas im- possible, pour les très gros Insectes, d'introduire dans la région rectale de cet appareil, le réservoir d’un thermomètre très délicat, c'est-à-dire de suivre le procédé le plus habituellement employé pour obtenir la tem- pérature propre des Vertébrés. Des instruments construits exprès, à réser- voirs de la grosseur d’une plume de corbeau, analogues à ceux employés par les médecins pour la température des artères, m'ont permis de réussir sans causer aucune lésion à ces pelits animaux ; c’est ainsi que j'ai opéré d’abord sur plusieurs chenilles de grand Paon de nuit, pesant chacune environ 41 grammes ; ces chenilles n’ont été aucunement lésées et ont ensuite filé leur cocon. J'ai pu expérimenter aussi, sur des larves d’Aëtacus cynthia vera et ar- rindia, Sur des Courtilières, sur des larves d’'Oryctes nasicornis, sur de grosses femelles même de Bombus lapidarius et horlorum, etc. LE Note au sujet d'une communication de M. le D Schaum ,,. (Séance du 10 Décembre 1862.) Je suis heureux que la publication de quelques-uns de mes résultats sur la chaleur propre des Articulés ait engagé M. Schaum à faire connaître son ancienne expérience d'après laquelle le thorax des Lépidoptères adultes, après le vol, serait plus chaud que l'abdomen. 11 semble attendre, d’après sa note, la confirmation de ce fait par d’autres expérimentateurs. Cette confirmation existait antérieurement à la note de M. Schaum. J'ai publié ce fait à propos d’un Acherontia Atropos mâle, dans lequel, par une toute autre méthode que celle de M. Schaum, j'ai constaté un excès de plus de 2 cent. pour la température superficielle du thorax par rapport à celle de l'abdomen (Voir Ann. de la Soc. Entom., 4° série, t. 1, 1861, p. 507). Outre les justes raisons alléguées par M. Schaum pour expliquer ce fait, ne pourrait-t-on pas aussi l’attribuer en partie à la prédominance de masse et à la concentration des ganglions nerveux thoraciques comparati- vement aux ganglions abdominaux. (1) C’est dans la séance du 24 novembre 1862 que M. le D' Schaum a adressé à la Société la note suivante sur une expérience relative à la chaleur propre des In- sectes : « Les communications de M. Girard sur Ja chaleur propre des Insectes m’engagent à parler d’une expérience que j'ai faite, il y a près de 10 ans, avec le Dr Viedemanu, actuellement professeur à Bâle, mais que nous n’avons pas publiée parce que nous ne V’avions pas assez souvent répétée pour être sûrs du résultat, » En enfonçant l’aiguille thermo-électrique dans le corps d’un Lépidoptère qui venait de voler, nous avons cru observer une différence de température entre le thorax et l'abdomen en faveur du premier. Si ce fait était eonfirmé par d’autres expérimen- tateurs, on pourrait alléguer deux causes de ce résultat : d’abord le mouvement mus- culaire, qui est accompagné d’un procès chimique ergendrant de la chaleur, vu que ce sont les muscles du thorax qui produisent le vol ; puis l’activité de la respiration, plus grande, pendant le vol, dans le thorax que dans l'abdomen, suivant Popinion généralement adoptée que ce sont surtout les stigmates du thorax par lesquels l’Insecte respire quand il vole, tandis que, pendant le repos, il respire par les stigmates de l'abdomen. » Il est bien évident que le développement de la chaleur dépend, chez les Insectes, en premier lieu de la respiration, car, au lieu des vaisseaux qui, chez les animaux supérieurs, conduisent un sang oxydé aux capillaires, où est le siége des procès chi- miques engendrant la chaleur, les ramifications des trachées distribuées dans tout le corps conduisent ici directement l’oxygène au sang épanché entre les viscères et aux tissus du corps. » Dr SCHAUM. » SE GG — DESCRIPTION ET FIGURE D'UNE Cheniile mineuse des feuilles du Bouleau, Par M. le D' ALEXANDRE LABOULBÉÈNE. {Séance du 27 mai 1857; Après une longue attente de plusieurs années, jé me décide à publier la description et la figure d’une larve mineuse des feuilles du Bouleau. J'ai trouvé pour la première fois cet insecte au commencement du mois de mai 1857 et jen ai communiqué verbalement les caractères à la Société, après avoir signalé les Galles du Calligonum comosum. Depuis cette époque reculée, j'ai, à la fin de chaque hiver, recueilli ces larves et j'ai cherché à les élever. J'ai constamment échoué dans mes ten- tatives ; je n'ai jamais pu obtenir l’état parfait. Espérant que d’autres seront plus heureux que moi, je vais indiquer la diagnose de l’insecte que je désire faire connaître. LARVA depressiuscula, elongata, capitata, apoda, glabra, sub lente leviter asperula, luteo-albida, seu grisea; capite minore ; antennis brevibus, tri- articulatis ; mandibulis duris, tridentatis ; maxillis lobo interno spinuloso, palpis externis biarticulatis ; labio palpigero, ligqula sericaria instructo, palpis elongatis, biarticulatis ; stigmatibus novem paribus. — Longitudo vix quatuor lineas æquat (8 à 9 millim.). Habitat in foliis Betulæ albæ, campo Lutetiano. LARVE d’un blanc jaunâtre, parfois d’une teinte grisâtre el un peu ar- doisée (planche 1", fig. 4, «, b, et c). Tête noirâtre ou d’un jaune fauve. Deux taches superposées sur le prothorax en dessus et en dessous, noirâtres ou d’un jaune fauve ; de plus un espace blanc ayant la forme indiquée (fig. 4, »), oblique de haut en bas et de dedans en dehors sur le méso- thorax et le métathorax et enfin deux autres lignes blanches, transver- sales sur chaque segment abdominal, formant une ligne blanche inter- rompue au milieu. 400 AL. LABOULBÈNE. Téte petite, écailleuse, très échancrée en arrière avec deux traits foncés divergents allant rejoindre le labre et une ligne plus claire semi-circulaire ouverte en avant près des antennes ; celles-ci, très courtes de trois articles, un article supplémentaire presque aussi volumineux que le troisième, un grand poil inséré au côté externe sur le second article (fig. 4, d). Labre arrondi sur les côtés, presque droit en avant (fig. 1, e). Mandibules épaisses, cornées, tridentées (fig. 4, f). Mâchoires étroites à lobe interne garni de spinules en dedans, palpes de deux articles, le dernier surmonté de trois poils courts (fig. 4, g). Lèvre allongée avec une filière médiane et deux palpes biarticulés, terminés chacun par deux poils (fig. 4, g). Le dessous de la tête est écailleux en dehors, avec deux saillies triangulaires dont la base s'appuie extérieurement sur les côtés et dont le sommet est dirigé en dedans (fig. 4, c). Prothorax très grand, arrondi sur les côtés, mésothorax et métathorax grands. Chacun des segments du thorax porte un petit lobe sur les côtés (fig. 1, «). En dessous, le mésothorax et le métathorax ont un espace blanc n'offrant pas plus que le prothorax des vestiges de pattes, au plus un trait plus foncé dans le milieu. Je le répète, la larve est absolument privée de pattes où de mamelons ambulatoires. Segments abdominaux au nombre de neuf, les derniers s’atténuant vers la partie postérieure, un appendice après le neuvième segment, portant l'ouverture anale qui est longitudinale et en dessous (fig. 4, c). Stigmates au nombre de neuf paires, la première située très près du bord postérieur du prothorax (fig. 4 b), les autres sur les huit premiers segments de l'abdomen et en dessus. A un fort grossissement, on trouve que la couleur du fond des téguments est blanchâtre, et que la teinte jaune ou d’un gris ardoisé est due à une infinité de petits points ou taches granulées, les espaces blancs sont tels parce que les granulations font défaut. I! est bien plus facile de voir cette disposition sur des larves d’une teinte obscure que sur les moins colorées (fig. 4, a, et fig. 4, h). On observe à peine quelques poils très courts sur cette larve, deux de chaque côté de la tête, deux très petits aux bords des segments thora- ciques, un seul aux segments abdominaux moins, le dernier qui en a deux de chaque côté. J'ai trouvé pour la première fois cette larve à Villegenis, ancien domaine du prince Jérôme, sur de jeunes plants de Bouleaux. Par un hasard sin- gulier je rencontrai et j’examinai d’abord des individus d’un gris ardoisé, el je les pris à tort pour l'état le plus fréquent, tandis que les années suivantes j'ai reconnu que les larves blanchâtres ou d’un blanc jaunâtre Chenille mineuse des feuilles de, Bouleau. 401 sont de beaucoup plus communes. Les larves ardoisées sont l'exception; appartiennent-elles à lun des sexes où à une race particulière ? Cette larve retirée de la feuille où elle se trouve, meurt très vite à l’air, elle se dessèche rapidement après s'être contractée (fig. 1, « et 4, b). Dans la feuille, elle est le plus souvent courbée latéralement (fig. 1, c). La partie minée de la feuille renferme constamment les excréments de la larve ayant l'aspect de filaments allongés et noirâtres ; on les voit très bien par transparence. Cette larve diffère tolalement sous ce rapport de la chenille de la Téscheria complanella HupNer, décrite par Réaumur et qui mine les feuilles du Chêne où elle subit toutes ses mélamorphoses. Les chenilles de la T'éscheria rejettent au dehors tous leurs excréments, jamais on ne lestrouve dans la place qu’elles ont minée entre les deux lames des feuilles de Chêne. J'ai placé ces feuilles dans de grands verres et j'ai pu m'assurer que les résidus de la larve étaient tous les jours dans l’eau où ils étaient tombés quand la chenille s’en était débarassée,. Les larves que j'ai trouvées dans les feuilles à la fin du mois de mai, élaient mortes après avoir été attaquées par un parasile. A celte époque toutes les larves ont quitté les feuilles pour aller se mélamorphoser dans la terre sous les bouleaux. Avant de discuter les caractères de cette larve pour dire à quel ordre appartiendra l’insecte parfait qu’elle doit produire, je dois rapporter l’opi- nion de MM. Perris et Stainton que j'avais consultés en les priant de me donner leur opinion. J'adressai à M. Perris, qui assistait à l’excursion de Montpellier, en juillet 1857, un flacon renfermant les larves mineuses des feuilles du Bouleau, conservées dans l'alcool, et les figures originales de la planche 4", Voici quelle fut la réponse qu'il remit pour moi à M. Fairmaire : «Je connais ce genre de larves mineuses pour lavoir trouvé dans les feuilles du Rosa canina et du Charme; quoiqu’elle soit apode, je vous apprends que c’est une chenille de Microlépidoptère, je lai obtenue chez moi. » On comprendra combien j'étais désireux de connaître le Microlépidop- ière annoncé par M. Perris. J'envoyai à M. Stainton à Londres les mêmes dessins originaux et ce savant collègue me répondit bientôt d’une manière irès obligeante, mais qui me jeta dans la plus grande perplexité : « L’in- secte dont vous m’envoyez le portrait me parait être la {arve d’un Coléop- lère. J'ai souvent trouvé dans ce temps-ci (mai 1858), dans les feuilles des Bouleaux, des larves très semblables à celles que vous avez trouvées vous- même, et leurs excréments disposés en petites lignes et non en grains. Sans doute, cette larve descend en terre pour £e métamorphoser ainsi que beaucoup L° Série, TOME III. 7 102 + AL. LABOULBÈNE. d’autres larves mineuses de Coléoptères. J'en attendrais une espèce de Curculionite. » Si votre dessin avait appartenu à mes études ordinaires d’entomologie je vous aurais prié d’en faire une copie ; mais puisqu'il me paraît se rap- porter à un Coléoptère, je ne vous en donnerai pas la peine. » Ainsi donc, au lieu de la solution que j'attendais, je me trouvai dans un extrême embarras. M. Perris, dont je connais le tact entomologique si sûr, croyait que ma larve mineuse était une chenille, et M. Stainton, le microlépidoptériste si habile, la rapportait à un Coléoptère, probablement de la famille des Curculionites. Je gardai les réponses contradictoires de mes obligeants et savants collègues, et je me promis de recourir au moyen par excellence, à l'éducation de cette larve si litigieuse que je jugeais, de prime abord et non sans raison, très difficile à élever complétement. En 1859 et 1860, j'ai recueilli des feuilles minées du Bouleau, dans les bois de Meudon et de Vincennes. Je constatai que les larves vivaient pres- que toujours solitaires dans chaque feuille, rarement au nombre de deux, mais jamais dans la même place minée, toujours séparément. Ces larves étaient très voraces et croissaient fort vite. L'époque de leur apparition était celle du développement des feuilles, c’est-à-dire de Ja fin d'avril au 15 mai, suivant la précocité du printemps. La sortie des larves a toujours eu lieu par la face inférieure de la feuille par un trou très facile à trouver. Cette sortie m'a paru avoir lieu de pré- férence par un temps pluvieux. Les larves étaient fort agiles, couraient à la surface de la terre et s'y enfonçaient rapidement, Une seule larve fila un cocon de soie entre une feuille et la paroi d’un bocal en verre, mais la moisissure s’empara du cocon, sans doute par un excès d'humidité. En 1861, je m'adressai à M. Fallou et ce zélé collègue mit une grande complaisance à venir récolter avec moi des larves mineuses, dans le bois de Meudon, le 5 mai. La neige qui nous surprit ne nous empêcha pas de faire une provision abondante, et M. Fallou disposa les branches de Bou- leau où se trouvaient les feuilles et leurs mineuses dans des boîtes spé- ciales, garnies de terre de bruyère tamisée, de feuilles sèches, etc., rappelant la disposition de la terre où croissaient les jeunes Bouleaux. Dans ces bonnes conditions, les larves quittèrent les feuilles en les trouant sur la face infé- rieure ; elles s’enfoncèrent en terre et jusqu’au printemps de 1862 ne donnèrent plus signe d'existence. Quand la fin de mai arriva, perdant l'espoir de voir éclore l’insecte parfait, nous recherchâmes dans la terre et à la profondeur de un à deux pouces environ, nous avons trouvé les coques en cocons représentées fig, 4, z. Ges coques renfermaient les larves re- Chenille mineuse des feuilles du Bouleau. 105 pliées el encore vivantes; aucune des coques ouvertes ne nous offrit de chrysalide ou de nymphe. Enfin au mois de juin, je recherchai de nouveau les coques, inais toutes les larves étaient mortes et desséchées dans les cocons, aucune ne s'était mélamorphosée. Je trouvai deux parasites, deux Ghalcidites Gesséchés el encore dans leur enveloppe de nymphes, mais je le répète, je n’aperçus ni chrysalide, ni nymphe qui pût trancher la question de linsecte parfait. Le cocon, revêtu à l'extérieur par une couche de terre, est formé à l’in- térieur par un tissu de soie blanche, très résistante et très lisse. Sa lon- gueur est de 4 à 5 millimètres. La larve y est repliée sur elle-même ainsi que je l’ai dit et figuré (fig. 4, #). | On a dû se convaincre, par ce qui précède, de la difficulté que présente l'éducation de cette larve. À défaut de renseignements plus complets . puis-je décider à quel ordre l’insecte parfait doit appartenir ? Pour moi cet insecte doit être un Microlépidoptere et la larve est une chenille. Je partage l'opinion de M. Perris, mais je comprends que la res- semblance de la larve avec celles des Coléoptères ait pu dicter le jugement de M. Stainton dont je me plais à reconnaître le mérite scientifique et dont j'apprécie infiniment les travaux. Je me fonde pour étayer mon appréciation sur la forme des antennes, des mandibules tridentées, des màchoires à palpe biarticulé, et surtout sur l'existence de la filière. En un mot les caractères de la bouche me paraissent indiquer une chenille et c'est pour cela que j'ai précisé cette dénomination sur le titre du présent travail. Je termine en faisant des vœux pour que l'histoire de cette chenille soit prochainement achevée par un collègue qui pourra obtenir la transfor- mation en chrysalide, et enfin l’éclosion de l'insecte parfait. EXPLICATION DES FIGURES 1° DE LA PLANCHE 14". Fig. 1. Feuille de Bouleau (Betula alba) de grandeur naturelle, avec une chenille mineuse, et les excréments allongés et disposés en filaments, rendus par cet insecte. 4, a. Chenille mineuse grossie, vue en dessus, non allongée et con- tractée ; à côté d'elle, mesure de sa grandeur naturelle. 1,6, La même chenille vue de profil. 104 AL. Fis. 4,6, LABOULBÈNE, — Ghenille mineuse des feuilles du Bouleau. La même chenille mineuse Vue en dessous, allongée et non con- tractée. Antenne droite, très grossie comme les figures suivantes. Labre muni de quatre poils courts. . Mandibule gauche tridentée. Mâchoire avec son palpe biarticulé; lèvre et filière, palpes la- biaux de 2 articles. Deux segments du corps extrêmement grossis, vus en dessus. Le premier est le métathorax; le second ou postérieur, le 4% segment abdominal. . Cocon ouvert, revêtu de terre à l’extérieur, tapissé de soie blanche à l’intérieur, laissant voir la larve incluse; à côté, mesure de la longueur naturelle de ce cocon. DESCRIPTION DU SCIANA BIGOT, de sa Earve et de sa Nymphe, Par M.le D: ALExaNDRE LABOULPÈNE. Séance du 23 Juillet 1862.) Dans un pot à fleurs, rempli de fumier ordinaire, peuplé de larves d’Aphodius et donné par mon cher maitre M. Charles Aubé, j'avais re- marqué des vers filiformes, blanchâtres, à tête d’un noir luisant et qui ne pouvaient appartenir qu’à un Diptère. L’éclosion des Aphodèus fimetarius, si vulgaires, et provenant des premières larves qui m'étaient signalées, m'intéressa bien moins que le développement des secondes ; c’est un bonheur inespéré de trouver ce qu’on ne cherchait pas et ce bonheur n'est pas rare quand on étudie les métamorphoses des Insectes. Ces vers blancs et allongés, mis à découvert, s’agitaient avec vivacité ; leur corps visqueux devenait, quand on les avait saisis, raidi el redressé comme une baguette. On les voyait fréquemment agglutinés au nombre de trois à cinq et plus, les uns contre les autres, dans le sens de leur longueur ; ils se plaisaient dans les endroits où le fumier était le plus humide. Les larves qui m'ont été données le 14 mai 1862, se transformèrent en nymphes ou chrysalides vers la fin de juin. Pour subir cette métamor- phose elles ne s’enfoncèrent pas plus profondément dans le fumier et ne construisirent pas de coques ; enfin une nuée de petites Mouches en sortit du 15 au 20 juillet. Je vais exposer successivement les caractères de la larve, de la nymphe et de l’insecte parfait que j'étudie dans ce travail. $ 4. LARVE. (Planche 2°, fig. 5, «, b, c.) LARVA capitata, haud oculata, elongata, postice rotundata ; albida, ca- pile alerrimo, nitido, minuto, occipite haud fisso, integro ; ano exerto, pedi adsimili. — Longiludo tres lineas æquat (6-7 millim.). Habilal in slercoribus, campo Luletiano. 106 A. LABOULBENE. Lave vermiforme, allongée, blanchâtre, à tète petite el d’un noir lui- sant. Corps formé de 12 segments grossissant peu à peu et légèrement renflé aux 2/3 postérieurs, dernier segment arrondi, terminé en dessous par un pseudopode charnu, formé par l'anus saillant, étalé, et rappelant la ventouse postérieure des sangsues (fig. 5, c). Téte composée d’un labre transversal, de deux mandibules à 4 ou 5 dents, de deux mâchoires et d’une lèvre peu distinctes. Segments du corps très glabres, et n’offrant pas en dessous de pseudopodes ou de séries de poils courts, placés en travers. Stigmates très petits, peu visibles, au nombre de 8 paires, la 1"° sur le 1 segment, les suivantes sur les 4° à 40° segments : le péritrème noi- râtre et situé en dessous du corps. Cette larve a pendant la vie les Léguments translucides, et on aperçoit au travers, les organes digestifs sous forme de traits brunätres ou foncés. Quand elle a été conservée pendant quelque temps dans l'alcool, la trans- parence disparait et la teinte est plus uniformément blanchätre. La larve du Sciara Bigoti a les plus grands rapports avec celle du S. fuscipes de Meigen, décrite par Ernst Héeger dans les mémoires de lAca- démie de Vienne (Sizungsberichte der kais. Akad. der Wissenchaften Wien, Math.-naturw. Classe, XI Band, TI Heft, 1855, tirage à part, page 6, pl. Il, fig. 2) ; elle n’en diffère guère que par le dernier segment qui n’est pas exactement arrondi. Elle ressemble aussi à celle du Sciara ingenua dont M. Léon Dufour a fait connaître les métamorphoses dans les Annales des Sciences naturelles (Mémoire sur les métamorphoses de plusieurs larves fungivores appartenant à des Diptères, 2° série, &. XII, pages 29 et 30, pl. 1, fig. 20 à 29), mais elle n’a pas comme cette dernière le bord occipital de la tête prolongé au milieu et bilobé ; en effet, la tête de la larve du S. Bigoti a le milieu du bord occipital à peine saillant et très largement arrondi. M. L. Dufour a représenté 15 segments au corps de la larve du S. ingenua (loc. cit., fig. 23). La tête des larves du genre Sciara est d'une étude fort diMicile. Je me suis assuré que les antennes et les yeux font défaut chez celle du $. Bigoti; j'ai vu dans sa bouche un labre, des mandibules munies de 4 à 5 dents, des mâchoires et une lèvre ; mais je ne puis en préciser exactement la configuration. J’ai tout lieu de croire cependant que ces parties diverses doivent être conformées à peu près comme celles de la bouche de la larve du Sciara fuscipes qu'Héeger a très soigneusement décrites et figurées (loc. cit., pag. 7 et 8, pl. I, fig. 8 à 7). Bouché avait donné quelques détails sur la bouche de la larve du Sciara vitripennis Me1G. (Naturg. der Insecten, etc. p. 58. pl. IT, fig. 10 et 11); M. Léon Dufour a dit aussi Larve, Nymphe et Insecte parfait du Sciara Bigoti. 107 que la larve du $. éngenua lui avait offert des mandibules petites, étroites, oblongues, bifides à la pointe; mais aucun auteur, à ma connaissance, n’a décrit aussi scrupuleusement qu'Héeger la bouche des larves de Sciara. Les observateurs qui pourront étudier les grandes larves de ce genre établiront d’une manière définitive le nombre et la disposition des parties buccales. I m'a été impossible de trouver des fausses pattes, ou des organes en tenant lieu, soit des mamelons rétractiles, soit des séries de poils ou d’as- pérités transversales placées sous les segments du corps. Mais le pseudo- pode anal de la larve du Sciara Bigoti est considérable et aide à la pro- gression d’une manière efficace lorsqu'il est mis en jeu ; il s'étale et rappelle alors la ventouse postérieure des Hirudinées. MM. Léon Dufour, Bouché, Westwocd et Héeger ne mentionnent rien de semblable dans les larves qu'ils ont eues sous les yeux. Héeger avoue qu'il n'a pas pu trouver des stigmates chez la larve du Sciara fuscipes; mais M. Léon Dufour à parfaitement décrit ceux du Sciara ingenua comme « d’une telle exiguité qu'il faut le secours d’une forte lentille d’un microscope pour en constater l’existence » (loc. cit., p. 30 et pl. 1, fig. 23). J'ai vu facilement pendant la vie des trachées bril- lantes dans le corps de la larve du $. Bigoti, mais après la mort leur cons- tatation est presque impossible. Les stigmates sont extrêmement petits, il faut les chercher, non en dessus, ou sur le plan latéral du corps, mais en dessous, comme l’a remarqué M. Léon Dufour. On les trouve alors sinon facilement, du moins avec évidence, le 1° vers le tiers antérieur du pre- mier segment, les autres près du bord antérieur des 4°, 5°, 6°, 7°, 8° 9° et 10° segments, les derniers sont un peu plus éloignés de ce bord que ceux des 4°, 5° et 6° segments. Pour terminer ce que j'ai à dire de la larve du Sciara Bigoti, j'ajouterai que l'habitude qu'elle à de se grouper avec ses pareilles ne lui est pas particulière. On sait que des larves de ce genre ont été quelquefois trouvées en quantité innombrable collées les unes contre les autres et formant une sorte de long serpent ou de cordon monstrueux. $ [LL Nympue, (PI 2°, fig. 5, d.) NYMPHA nuda, oblonga, pallide rufescens ; oculis rotundatis, subgranu- latis ; thorace gibbo ; pedibus coarctatis, abdominis bis tertiam partem altingentibus. — Longit. À 1/2 à 1 8/4 lin. (5 à 4 millim.). Cette NYMPHE placée à nu, c’est-à-dire sans cocon d’enveloppe, est oblongue, peu recourbée, d’un blanc jaunâtre et ambré ou d’un roux 108 AL. LABOULBÈNE. pâle, avec la £éte et le thorax plus foncés que l'abdomen, qui est plus blanchâtre. Yeux noirâtres. Les antennes, les ailes rudimentaires, les pattes sont bien distinctes ; l'extrémité des pattes ne dépasse pas les deux tiers de la longueur de l'abdomen ; celui-ci est bifide à son extrémité, Segments abdominaux avec de fines aspérités microscopiques. Au moment de léclosion le corselet se fend sur la partie dorsale et médiane. Presque toujours l'extrémité abdominale renferme une gouttelette de liquide blanchâtre que linsecte parfait a rendu avant de quitter sa dé- pouille. Cette nymphe diffère de celle du S. éngenua L. Durour, par les pattes qui n’atteignent pas lextrémité de l’abdomen et par l'absence de cocon; elle ressemble beaucoup à celle du S. fuscipes qu'Héeger a représentée (loc. cit., fig. 8), mais elle n’a point de bourrelets latéraux aux segments du ventre, ni d’appendices divergents à l'extrémité de l'abdomen. Les yeux me paraissent avoir élé figurés trop petits sur la nymphe précitée et étudiée par Héeger. $ IIL. INSECTE PARFAIT. (PI. 2°, fig. 5, e, f.) Seiara Bigoti d, ?. Aer, haud nitidus, leviter griseo-sericeus , ca- pile nigro ; anlennis fuscescentibus, longioribus d', 15-articulatis ; palpis lividis , thorace fere unicolore ; abdominis segmentis nigro-obscurioribus, basi luteo-pallidis, lateribus pallidis ; pedibus luteo-pallidis 4, obscure- rufescentibus ?, larsis obscuris; alis fumosis, violacec-micantibus ©, vix fumosis, fere déaphanis & — Longiludo unam lineam æquat &; lèneam cum dinudia æquat aut vix superat $ (2 mill. à 2 mill, 95, 4; 8 mill. 25 à à mill. 50, ©). Noir. Tôte ovale; yeux grands, noirs, fortement réticulés, à peine sé- parés dans les deux sexes ; 8 ocelles très petils et disposés en triangle. Antennes assez longues, de 45 articles, le premier grand, cupuliforme &, en carré allongé © ; les suivants, en carré allongé presque égaux, le der- nier à peine plus grand que le pénultième, pas de verticilles de poils ; couleur plus claire chez le &, d’un brun jaunâtre ou d’un roux très obscur. Palpes dun jaune livide, de 3 articles, le dernier claviforme. Corselet gibbeux, noirâtre avec trois bandes fines et grisatres, formées par des poils, une médiane et une autre de chaque côté ; épaules et flancs du métathorax d’un testacé roussâtre. Ailes à base jaunâtre, à limbe d’une couleur à peine rembrunie et iri- sée, Z'; manifestement obscures et à reflets irisés violets ©. Nervures Larve, Nymphe et Insecte parfait du Sciara Bigoli. 109 disposées suivant la figure 5, la nervure interno-médiaire incolore, in- diquée par un pli ; frange alaire pas très fournie, assez lâche. Balanciers à pédicelle allongé, à bouton ovale et pyriforme ; dun blanc jaunâtre, plus blanc à Pextrémité. Pattes longues, assez grêles, d’un jaune livide , d’un roux obscur Q: iarses bruns. Abdomen d'un noir brunâtre en dessus, un peu allongé, très finement velu, terminé par un épais forceps & (fig. 5, e); par une série conique de trois tuyaux engainés © (fig. 5, f). Bords des segments d’un jaune roussâtre chez les © ayant l'abdomen volumineux ; côtés d’un roux pâle ou livides, dessous d’un roux obscur. La détermination précise de cette espèce m'a beaucoup embarassé, je n'ai pas su la trouver dans Meigen, Macquart, Zetterstedt, etc. Mon savant ami M. Bigot n’a pas été plus heureux, et dans l'impossibilité où je suis de reconnaitre avec les auteurs le Scéara que j'ai étudié, je lui donne le nom du cher collègue, auquel la Diptérologie est redevable de conscien- cieux et nombreux travaux. Le Sciara Bigoli &, est voisin du S. hyalipennis de MEIGEN (System. Beschreib. der Eur. zwveiflüg. Insekten, t. 1, p. 285, spec. 21), mais cet au- teur n’a décrit de cet insecte que le sexe femelle ; d’autre part le $. Bi- goli $ a des rapports avec le S. picipes de ZETTERSTEDT ( Diptera Scandinaviæ, |. X, p. 3722, sp. 12), mais les descriptions de Meigen et de Zelterstedt ne concordent pas parfaitement avec la mienne et avec la figure 1"° de la planche 2°. Je dois ajouter que les insectes à pattes claires et à ailes à peine rembrunies étaient tous des mâles, et que parmi les autres beaucoup plus nombreux à ailes rembrunies, et fortement irisées en violet, il n'existait pas un seul mâle, fous appartenaient au sexe femelle. J'en ai dû conclure qu'ils formaient une seule et même espèce provenant de larves identiques et dont j'avais les deux sexes sous les yeux. Héeger a représenté 47 articles à l’antenne du $. fuscipes & (loc. cit., fig. 10) ; je n'en ai trouvé que 15 aux deux sexes du S. Bigoti, l'article basilaire est gros et noueux chez le 4, il est en carré long chez la ©. Tout le corps du S. Bigoti est quand l’insecte vient d’éclore, revêtu d'une très fine pubescence courte et grisâtre, formant trois petites bandes sur le thorax. Les pattes sont assez longues, les tarses constamment brunâtres, à 5 articles serrés, décroissant de longueur jusqu'au dernier, terminés par deux ongles très petits, à peine saillants. Les parties génitales mâles et femelles du Sciara que je fais connaitre, ressemblent beaucoup à celles du S. éngenua L. Durour (Loc. cit, fig. 91 et 22) ; mais elles diffèrent de celles du S. fuscipes figurées par Héeger 110 LABOULBÈNE. — Larve, Nymphe el Inscote parfait du S. Bigoti. (loc. cit., fig. 11 4, et 12 9). Il est probable que l'examen de ces organes sexuels fournira des caractères pour l'étude si difficile des petites Tipu- laires et en particulier de celles du genre Scéara. Je n'ai point vu les œufs du S. Bigoti; Héeger représente (loc. cit, fig. 1) ceux du S. fuscipennis sous la forme d’un petit carré allongé à angles arrondis et légèrement resserré dans le milieu. EXPLICATION DES FIGURES 9 DE LA PLANCHE 2°, Fig. à. Sciara Bigoti ®, vu de profil, très grossi, et au-dessous, mesure de sa grandeur naturelle. o, a. Larve de cet insecte vue de face et sur le dos, et à côté, mesure de sa longueur. >,b. Extrémité de l'abdomen de cette larve vue de profil et très grossie. >, c. Cette même extrémité vue en dessous, pour mettre en évidence anus exsertile et étalé, formant un pseudopode à la volonté de l’animal. >, d. Nymphe Au $S. Bigoti Vue de côté, auprès d'elle, mesure de sa longueur naturelle. »,e. Extrémité de l'abdomen, extrèmement grossie, du Sciara Bi- goti &, à l'élat parfait, pour montrer le forceps copulateur. », f. Extrémité de l'abdomen de la femelle, pour faire voir la dispo- sition des trois tuyaux engainés terminaux et les appendices biarticulés qui se trouvent sur le dernier. NOTE DEUX NOUVELLES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE, Par M. H. LUCAS. {Séance du 11 Juin 1862. {1° DISTIPSIDERA MEDIOLINEATA. Le genre des Distépsidera (4), dont le nom signifie cou comprimé, étran- glé deux fois, a été établi par M. Westwood dans le Magazine of Zoology and Botany, {. 1, p. 25 (1837), et l'espèce type qui a servi à la création de ce genre singulier est la Déstipsidera undulata Westw., op. cit., t. I, p. 259, pl. 7, fig. 4, à laquelle ce savant donne, avec doute, la Nouvelle- Hollande pour patrie. Cette nouvelle coupe générique, adoptée par tous les entomologistes, présente les caractères de plusieurs groupes de la tribu des Cicindélides. Elle se distingue d’abord des Cicindela proprement dites par le labre qui est plus grand, recouvrant les mandibules, par le menton qui est plus où moins inerme, par les palpes labiaux qui sont grands, et par les antennes qui sont courtes. Les mêmes caractères la différencient de l'Odontocheila Laportei, à laquelle elle ressemble beaucoup par son faciès général, mais le thorax, par sa forme biétranglée, l'en fait distinguer facilement, Elle se rapproche des Therales auxquels elle ressemble aussi par les palpes la- biaux qui sont grands, par le quatrième article des tarses qui est simple. et par la présence d’un palpe maxillaire interne. Sa forme toute particu- lière et surtout son labre l’éloignent des Dromica. Elle se rapproche da- vantage des Euprosopus et des Tresia, ressemblant aux premiers par la structure des palpes labiaux, mais s’en distinguant par la forme du labre 4) Consultez, au sujet de ce genre remarquable, le fravaïl de M. Fauvel ayant pour lire : Coléopières de la Nouvelle-Calédonie, Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, ?,7, p. 127 (1861 à 1862). 112 H, LucaASs. el du menton ; ressemblant aux seconds par la conformation de son corps et par le mode particulier de ponctuation des élytres, mais s’en distin- guant par ses palpes qui sont très différents. D’après les quelques caractères qui viennent d’être exposés, on voit que les Distipsidera ont un air de famille très prononcé avec la plupart des genres de la tribu des Cicindélides, et cet air de famille n’a fait qu'aug- menter au fur et à mesure que d’autres espèces sont venues accroitre le nombre de celles composant actuellement cette nouvelle coupe géné- rique. Quoique ce genre ait été établi dès 1837, ce n’est qu’à partir de 1856 qu'il a vu accroître sensiblement le nombre de ses espèces, on voit qu’il est resté stationnaire pendant un certain nombre d'années. En effet, c’est à cette époque que M. Thomson à fait connaître une très belle espèce, re- marquable par sa taille, et qui, je crois, est la plus grande jusqu’à présent du genre : c’est la Déstipsidera Mniszechii (1) qui a été décrite et figurée dans la Revue et Magasin de Zoologie, p. 112, pl. 5, fig. 1 (1856). C’est à cetle même espèce que le Révérend Père Montrouzier a donné le nom d'Oxycheila arrogans dans les Annales de la Société Entomologique , 3° série, L. VII, p. 233 (1860); mais comme la description de cette belle et grande espèce est postérieure à celle de M. Thomson, c’est le nom qui lui a été donné par ce dernier entomologiste qu’il convient d'adopter. Dans ce même travail, le Père Montrouzier a fait connaître deux autres espèces qu'il considère aussi comme étant des Oxycheila, mais qui doivent être rapportées aux Déstépsidera : ce sont les D. affinis (2) et pulchella, op. cit., 3° série, t. VIII, p. 234, n° 3 et 4 (1860). Une autre espèce envoyée assez récemment par le Père Montrouzier, mais dont la description, qu'il a sans doute faite, n’est pas encore connue, figure déjà dans plusieurs collections de Paris. M. de Chaudoir, dans un travail ayant pour titre : Matériaux pour servir a l'étude des Cicindélètes et des Carabiques, Bulletin de Moscou, p. 45 et 46, 1861 (tirage à part), fait connaître deux espèces appartenant à celle coupe générique : ce sont les Déstipsidera fasciata et lunigera (3), dont la première a la nouvelle Calédonie pour patrie. M. de Chaudoir (op. cil., p. 44) a cru devoir établir une coupe générique nouvelle avec ces deux espèces, à laquelle il donne le nom de Galedonica ; dans ce genre (4) Consultez, au sujet de cette espèce, le travail de M. Fauvel, op. cil., L 7. p. 129, pl. 9, fig. 1 à 4 (1861 à 1862). (2) Consultez aussi, an sujet de cette espèce, le travail de M. Fauvel, op. cit, L. 7. p. 130, pl. 9, fig. 6 à 7 (1861 à 1862). ‘3) Cette espèce habilerait peut-être les Nouvelles-Hébrides suivant M, de Chaudoir. Déstipsidera mediolineata (sp. nov.). 115 viendrait se ranger la Déstipsidera Mniszechii de M. Thomson. Je ne sais si les entomologistes adopteront cette coupe générique dont les caractères rappellent beaucoup ceux des Distipsidera ; dans tous les cas, c’est à ce nouveau genre qu'il faudrait rapporter la Déstépsidera nouvelle que je fais connaître dans ce petit travail. Enfin, la nouvelle espèce que j'ai présentée à la Société sous le nom de Distipsidera mediolineata, dont on ne connait encore que deux exem- plaires, paraît tout à fait nouvelle et diffère essentiellement des précé- dentes en ce que la seconde tache que présentent les élytres n’est pas maculiforme, mais représente au contraire une bande ou ligne transversale bien nettement accusée. La Nouvelle-Calédonie à donc fourni, jusqu’à présent, six espèces dans un genre très remarquable, et qui, antérieurement à 1837, ne comptait qu'une seule espèce : la Distipsidera undulata Westwood. D’après ce court exposé, on peut dire que la Nouvelle-Calédonie est la patrie réelle des Distipsidera, et de plus, j’ajouterai que si cette coupe générique s’est sensiblement augmentée depuis quelque temps, cela est dû au zèle bien connu du Révérend Père Montrouzier, car c’est à cet in- fatigable ouvrier apostolique que la science est redevable de la découverte de ces nouvelles espèces qui, jointes aux Distipsidera undulata de M. Westwood, fasciata et lunigera (Caledonica) de M. de Chaudoir, portent à huit (1) le nombre des espèces qui composent actuellement ce genre calédonien, si longtemps resté stationnaire. DISTIPSIDERA MEDIOLINEATA Lucas. (PL 9°, fig. 3.) D. Æneo-cuprea ; capite depresso, strialo, posticè triangulariler im- presso; thorace ad latera inflato, transversim striato, in medio longitu- dinaliter unisulcalo ; elylris æneo-cupreis, nitidis, fortiler punctatis, bicarinatis carinis posticè cocuntibus, utrinque albo-flavicante trimaculatis, macula media lincatiformi, magna, transversali, sutwram non attingente ; pedibus nigris, trochanteribus, femoribus tibiisque ad basin testaceo- ferrugineis. — Longit. 44 4/2 mill.; lat. 5 mill. Femelle. Beaucoup plus petite que la D. Mniszechii, mais sensiblement plus grande et plus large que la D. afiinis, entre lesquelles elle vient se placer. D'un bronzé cuivreux. La tête est grande, fortement déprimée entre (1) Cependant ce nombre pourrait être porté à neuf, sila Distipsidera Deplan- chei décrite et figurée par M. Fauvel, Bull, de la Soc. Linn. de Normandie, t. 7, p. 129 (1861 à 1862). doit réellement former une espèce distincte. 114 HI. LUCAS. les yeux où elle présente une impression triangulaire profondément mar- quée ; elle est striée pa ticulièrement près des yeux où ces stries sont net- tement accusées ; postérieurement, elle est irrégulièrement guillochée et finement bordée de vert-cuivreux ; sur les côtés et en dessous, elle est lisse, à l'exception cependant de quelques stries transversales que l'on aperçoit dans le voisinage des organes de la vue ; elle est d’un vert cui- vreux à reflets rouges et d’un beau bleu violacé. Le labre est lisse, en- tièrement d’un jaune brillant et finement bordé de brun sur les côtés. Les quatre premiers articles des antennes sont d’un noir brillant, el ceux qui suivent sont de même couleur, mais tomenteux. Les mandibules sont jaunes à leur naissance, noires à leur extrémité, avec les dents dont elles sont armées de cette dernière couleur. Les deux premiers articles des palpes maxillaires sont d’un brun teinté de jaune, tandis que les suivants sont au contraire d’un noir brillant. Le menton est d’un noir brillant, avec la dent ou épine qu'il présente dans son milieu d’un jaune testacé : les premiers articles des palpes labiaux sont d’un brun brillant, avec le ter- minal entièrement noir; il est aussi à remarquer que les poils qui hé- rissent les bords du troisième article sont raides, allongés, peu serrés et entièrement blancs. Le thorax, de même couleur que la tête, est renflé vers le milieu de ses bords latéraux qui sont à reflets d’un rouge cuivreux ; il est strié transversalement en dessus ainsi que sur les bords dilatés, et sa partie médiane est parcourue par un sillon longitudinal assez profon- dément marqué; le dessous des côtés latéraux et toute la partie inférieure sont lisses, d’un cuivreux bronzé brillant, à reflets rougeâtres, avec sa partie médiane entièrement d’un beau bleu violacé. L’écusson, très fine- ment strié, est d’un vert bronzé. Les élytres, d’un cuivreux bronzé bril- lant, présentent une ponctuation très forte, peu serrée, irrégulière et pro- fondément enfoncée ; elles sont déprimées dans leur milieu et postérieure- ment, et offrent de chaque côté deux carènes longitudinales qui se joignent à leur partie postérieure ; leur partie humérale, qui est saillante et arrondie, est enveloppée par une tache d’un blanc jaunâtre qui se conti- nue en arrière ef au-dessous des épaules ; un peu avant leur partie posté- rieure, on aperçoit de chaque côté une petite tache arrondie, d’un blanc jaunâtre ; enfin, leur milieu, au lieu de présenter une tache plus ou moins arrondie, comme cela se remarque chez les D. Mniszechii, pulchella, affinis et undulala, est parcouru, au contraire, par une bande ou ligne transver- sale assez large, nettement accusée et qui n’atteint pas tout à fait la su- ture : celle-ci est d’un bronzé cuivreux, à reflets vert et rouge. Le ster- num est lisse, d’un beau bleu violacé, avec les côtés d'un rouge cuivreux à reflets verdâtres. L’abdomen est lisse, d’un noir brillant, avec la partie latérale des premiers segm 2nts de même couleur que les côtés du ster- \avomorpha Doter (Sp. not.). 119 num. Les pattes sont noires, hérissées de poils blancs, cours, avec les trochanters, la base des fémurs et des tibias d’un testacé ferrugineux. Ce qui différencie cette Distipsidera des espèces connues, c’est la tache médiane des élytres qui n’est pas maculiforme, comme cela a lieu chez les D. Mniszechit, pulchella, affinis et undulata, mais qui se présente au contraire sous la forme d’une ligne ou bande transversale. Par la forme de son thorax qui est renflé vers le milieu de ses bords latéraux, elle rap- pelle un peu la D. Mniszechii, mais dans celle-ci cette dilatation est spi- niforme, tandis qu'elle est large et arrondie chez la D. mediolineata. Enfin elle ne pourra être confondue avec la D. affinis, non seulement à cause des taches des élytres de celle-ci qui sont d’une forme bien différente, mais à cause aussi de son thorax qui est arrondi et qui n’est pas parcouru en dessus dans son milieu par un sillon longitudinal, comme cela se re- marque chez la D. mediolineata. Cette jolie espèce, dont je ne connais que la femelle, a pour patrie la Nouveile-Calédonie, et fait partie de la collection de notre confrère M. Doüé. 230 NAVOMORPHA DOUET. Comme je l'ai déja dit dans une note insérée dans nos Annales, A série, {. IE, Bullet., p. xxvir (1862), c'est notre collègue M. Blanchard qui le premier a désigné sous le nom de Navomorpha, dans les collections du Muséum, un Cérambycide dont les caractères n’ont point été exposés. M. White, dans le Catalogue of Coleopterous Insects of the British Mu- seum, p. 33/4, n° 17 (1852), adopte ce nouveau genre qu'il ne caractérise pas et qu'il place, comme M. Blanchard, entre les Tmesislernus de M. Serville et les Coptonuna de M. Newman. En consultant le travail de M. Thomson, ayant pour titre : Essai d’une classification de la famille des Cérambycides, p. 356 (1860), j'ai vu avec plaisir que cet auteur avail exposé soigneusement les caractères qui sont propres à cette nouvelle coupe générique, et que, comme les savants que je viens de citer, il ne le plaçait pas très loin des Tesisternus de M. Serville. Les espèces qui représentent cette coupe générique sont au nombre de 116 H. Lucas. trois, ce sont: les Navomorpha lineata Fab., Syst. Eleuth., t. IE, p.340 (1) n° 40, et sulcata, ejusd., op. cit., p. 3414, n° 41 (1801), et le Navomorpha acutipennis White, Zool. Ereb. and Terr., p. 20, pl. 4, fig. 2 (1846). Quand on étudie comparativement ces quelques espèces qui ont la Nouvelle- Zélande pour patrie, on remarque qu’elles ont entre elles une grande ana- logie et que chez ces trois espèces le thorax est toujours tomenteux, au moins sur les parties latérales, de manière à représenter de chaque côté une bande plus ou moins large, Le Navomorpha nouveau que je vais faire connaître, et qui portera à quatre le nombre des espèces qui composent actuellement cette nouvelle coupe générique, ressemble beaucoup à celles que je viens de citer, mais il ne pourra être confondu avec ces espèces, à cause de son thorax qui est brillant, lisse et entièrement glabre. J'ai conservé à ce Navomorpha, qui a été découvert à la Nouvelle-Calédonie, le nom spécifique que lui a im- posé le Révérend Père Montrouzier. NavouorPHA DouEr Montrouzier. (PI. 2°, fig. 4.) N. Capile fusco-olivaceo-nitido, albo subltililer bilineato ; antennès fuscis, albo-tomentosis, duobus priümis articulis glabris, fusco subolivaceis ; tho- race omnind glabro, fusco subolivaceo nitido ; elytris posticè truncatis, fusco-olivaceis, nitidis, quatuor albo-linealis lineis angustis, mediis abbre- viatis, non coeuntibus ; Sterno fusco, subolivaceo, lateribus fuscis, albo- lineatis ; abdomine fusco, subolivaceo, segmentis posticè ferrugineo-mar- ginatis ; pedibus subolivaceis, Larsis fuscis. — Longit. 16 mill.; lat. h mill. Un peu plus étroit et moins convexe que les N. léneata et acutipennis, dans le voisinage desquels cette nouvelle espèce vient se placer. La tête, d’un brun olive brillant, présente deux impressions profondes entre les antennes ; entre les yeux, elle offre de chaque côté un sillon qui atteint la partie postérieure : il est revêtu de poils blancs, courts, serrés, et qui forment de chaque côté une ligne très étroite de cette couleur ; l'espace qui existe entre ces deux lignes présente quelques points placés çà et là avec son milieu parcouru par un sillon nettement marqué et qui atteint le bord postérieur. La lèvre supérieure est d’un jaune ferrugineux. Les mandibules, fortement ponctuées, sont d’un brun roussàtre. Les palpes maxillaires et labiaux sont d’un brun ferrugineux. Les antennes sont brunes, couvertes d’une tomentosité blanchätre, à l'exception cependant (1) M. White, dans le The Zoology of the Voyage of Erebus et Terror, a donné une figure de cette espèce; consultez ce travail, p. 20, pl. 4, fig. 5 (1846). TE Navomorpha Doüei (sp. nov.) 117 des deux premiers articles qui sont glabres et d’un brun olive clair. Le thorax, d’un brun olive clair, est entièrement lisse, et les parties latérales ne sont point bordées de lignes ou de bandes blanches formées par des poils de cette couleur, comme cela se remarque chez les N. lineata, sulcata et acutipennis; en dessous il est lisse et de même couleur qu’en dessus. Les élytres, d’un brun olive brillant plus foncé que le thorax, sont tron- quées à leur extrémité où elles sont bordées de poils rougeûtres; elles sont parcourues par quatre sillons profonds, longitudinaux, revêtus de poils blancs, courts, serrés, et qui forment de chaque côté de ces organes quatre lignes étroites de cette couleur ; la première borde les élytres, la quatrième longe la suture ; quant aux deux autres, elles ne se réunissent pas à leur partie postérieure comme cela a lieu chez les N. léneata et sulcata. Le ster- oum est d’un brun olive clair, brillant, avec les côtés bruns et parcourus par deux lignes blanches formées par des poils courts, serrés, de cette couleur. L’abdomen est de même couleur que le sternum; les segments sont bordés de ferrugineux postérieurement, avec les parties latérales brunes, maculées de lignes et de taches blanches. Les pattes sont d’un brun olive clair brillant, avec les tarses d’un brun foncé et bordés de poils blancs ; en dessous, les poils qui revêtent les articles des tarses sont d’un ferrugineux clair. Cette espèce rappelle par sa forme les N. léneata, sulcata et aculipennis, dont il sera facile de la distinguer à cause du thorax qui est glabre, bril- lant et non bordé de poils sur les côtés, comme cela se remarque chez les espèces que je viens de citer. Elle ne pourra non plus être confondue avec le N. acutipennis, à cause de ses élytres qui sont tronquées ; enfin elle se distingue encore du N. léneata par les lignes qui parcourent les élytres qui sont beaucoup plus étroites, et surtout par les seconde et troisième lignes qui ne se joignent pas à leur partie postérieure, comme cela a lieu chez cette nouvelle espèce. Ce Navomorpha, qui habite la Nouvelle-Calédonie, a été découvert par le Révérend Père Montrouzier, qui l’a dédié à notre confrère M. Doûüé. 4° Série, TOME IIL. 8 NOTE SUR LA Rétractilité où la non-rétractilité des ongles des palpes DANS LES ARANÉIDES DU GENRE MYGALE, Par M. H. LUCAS. (Séance du 12 Novembre 1862.) Lorsque l’on touche et que l’on excite cette Mygale vivante (Mygale Barthelomæi Latr.), très facile à irriter, que j'ai l’honneur de faire passer sous les yeux de la Société, on remarque que les tarses de chaque côté, à leur extrémité, présentent deux petites pelottes ou brosses mobiles, qui s’écartent au gré de l’Aranéide à droite et à gauche, et c’est entre ces deux pelottes que sont situés les ongles ou griffes qui sont bionguiculés. Au sujet de ces organes, j'ai dit, dans les Comptes-rendus de l’Académie des Sciences, tome 45, p. 1103 (1857), qu'ils étaient rétractiles, c’est-à-dire que l'animal avait la faculté de les faire sortir et rentrer à volonté, à peu près comme cela a lieu chez les Mammifères du genre Chat, ou Felis de Linné. Lorsque j'ai fait cette observation, je n’avais eu à ma disposition que des individus presque mourants, chez lesquels les palpes étaient mutilés, et il m'avait été alors impossible de constater si les ongles dont ils sont armés étaient rétracliles comme ceux des pattes. D’après la disposition de ces organes, qui remplissent les doubles fonctions de palpes et de pattes, j'étais porté à croire que leurs ongles devaient être aussi rétractiles; mais n'ayant pu m'assurer de cette rétractilité, il me restait toujours quelque doute à cet égard. Dernièrement cependant J'ai eu la vive satisfaction de confirmer cette opinion et de pouvoir étudier et vérifier ce fait intéressant au triple point de vue de l’anatomie, de la physiologie et de la zoologie. Deux grandes Mygales femelles ayant été trouvées à Paris dans des ca- vités de bois de campêche provenant de la Guyane, furent cédées au Muséum, et c’est sur ces deux individus qu'il m'a été possible de m’assu- rer si les ongles qui arment les palpes étaient ou non rétractiles comme ceux des pattes. Après avoir excité un peu ces grandes Mygales, je ne H. LUGAS. — Rélractilèlé des ongles des palpes chez les Mygates. AA9 tardai pas à remarquer que l'extrémité du dernier article des palpes pré- sentait, comme les pattes, deux petites pelottes ou brosses mobiles qui s'écartaient à droite et à gauche et livraient ensuite passage aux griffes ou aux ongles qui sont unionguiculés. De plus, j'ai observé aussi que ces ongles étaient dans les mêmes conditions que ceux présentés par les or- ganes de la locomotion, c’est-à-dire qu'ils sont rétractiles. En effet, en observant avec soin l'extrémité des palpes, j'ai vu que cette Mygale fait sortir et rentrer à volonté ces ongles ou griffes, tandis que dans l’état de repos ils se trouvent entièrement cachés comme ceux des pattes par les deux pelottes ou brosses qui se rapprochent de manière à se joindre et à cacher complétement ces organes. Ainsi, je puis maintenant affirmer que les griffes ou ongles qui arment les palpes chez ces grandes Aranéides sont rétractiles comme ceux des organes de la locomotion. Je suis d’autant plus satisfait d’avoir pu constater ce fait curieux, resté à l’état de supposition dans mon esprit et qui n’a encore été signalé nulle part, que cette rétractilité confirme l'analogie qui existe entre les palpes et les pattes, et de plus fournit un caractère qui me parait avoir une cer- taine importance au point de vue zoologique. D’après les observations rapportées par les naturalistes voyageurs, on sait que ces grandes Aranéides sont chasseuses et ne vont à la recherche de leur nourriture que pendant la nuit. Durant le jour, elles se retirent sous des pierres, dans des fissures en terre, dans les creux des rochers, ou bien encore dans les trous que présentent les troncs des arbres. La rétractilité des ongles des palpes et des pattes doit fournir à ces Aranéides un puissant moyen pour attraper, arrêter leur proie et la porter ensuite à leur bouche. On sait aussi que chez ces grandes Aranéides le crochet qui arme les mandibules n’est pas très mobile, et les animaux qu’elles saisissent pour leur nourriture pourraient facilement leur échap- per ; mais ceux-ci se trouvent arrêtés et maintenus au moyen des ongles des palpes et des pattes, organes vulnérants qu'elles ont la faculté de faire sortir et rentrer à volonté. Ce caractère de rétractilité ou de non-rétractilité que j'ai été à même d'observer dans les organes de la locomotion et les palpes de plusieurs espèces du genre Mygale, pourrait servir à l'établissement de deux grandes divisions chez ce genre représenté dans toutes les parties du monde. Je dirai en outre que si ces observations pouvaient être faites sur un grand nombre d'espèces, elles faciliteraient considérablement leur classification, et on sait combien sont actuellement nombreuses les espèces qui com- posent cette coupe générique et surtout combien elles sont difficiles à dis- tinguer entre elles. 120 H, Lucas. — Rétractilité des ongles des palpes chez les Mygales. Quant à présent, voici comment on pourrait caractériser ces deux grandes divisions : Division A. Ongles des palpes et des pattes non terminaux, insérés en dessus, rétractiles et cachés dans le repos par deux pelottes ou brosses qui s’écartent à droite et à gauche; crochets des mandibules inermes, peu mobiles, se développant lentement et difficilement. Exemples : Mygale Blondii, Barthelomëæi. Division B. Ongles des palpes et des pattes terminaux, non rétractiles ; crochets des mandibules mobiles, se développant facilement, pourvus de pointes ou lames droites, cornées, formant une espèce de râteau. Exemples : Mygale cæmentaria, fodiens, barbara. Quand on prend cette Mygale entre les doigts et que l’on touche sa ré- gion buccale, j'ai remarqué que les crochets qui arment les mandibules abandonnaient les rainures dans lesquelles ils se tiennent à l’état de repos, se déployaient lentement et d’une manière incomplète. J'ai observé aussi que lorsqu'on irrite celte espèce dans cette position, c’est-à-dire tenue entre les doigts, les crochets, à leur extrémité et du côté interne, présen- taient un petit globule transparent, limpide, de couleur cristalline, ren- fermant la liqueur qui est destinée à engourdir ou à chloroformer les animaux qui servent de nourriture à ces grandes espèces et qui s'écoule par les petites ouvertures dont sont percés les crochets. EXAMEN RAPIDE DE QUELQUES PAGES DU CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE, de M. Schaum, BERLIN, 1862, Par M. L. REICHE. É'° Partie. 3 (Séance du 23 Avril 1862.) C’est toujours un événement important, pour les amateurs de Coléoptères, que l'apparition d’une nouvelle édition de l’ancien Catalogue de Stettin, continué par MM. Kiesenwetter, Kraalz et Schaum. On y cherche avec avidité de combien d'espèces la faune d'Europe s’est enrichie en peu d'années et quels changements la nomenclature a pu subir. Mais, malheu- reusement, beaucoup d'amateurs, n'ayant que cet ouvrage pour toute bibliothèque, y attachent une importance exagérée que les auteurs eux- mêmes ne revendiquent pas. Il devient en conséquence nécessaire d’ap- peler l'attention sur les défectuosités inhérentes à un pareil travail. Ces défectuosités sont de plusieurs natures : d’abord les erreurs: elles sont naturellement inséparables de la rapidité avec laquelle se fait ce travail qui ne se compose que de noms; ensuite les omissions : elles s’expliquent facilement par la multitude des publications qu'il est physiquement impos- sible de connaître en temps utile (1); mais il y a surtout les opinions des auteurs qui se manifestent par des réunions d’espèces, la plupart du temps, sans explications préalables. Le Catalogue qui vient de paraître et qui porte le seul nom d’auteur de M. Schaum, abritant ainsi ses collaborateurs sous son bouclier, renferme, en grand nombre, des défectuosités de ces trois genres, et surtout du (1) Je signalerai le volume des Annales de la Société Linnéenne de Lyon, qui a paru au commencement de 1861, contenant beaucoup de descriptions d'espèces nou- velles par MM. Rey et Mulsant, lesquelles manquent au Catalogue des Coléoptères d'Europe de M. Schaum. 422 L. REICHE. dernier. 1l est surtout un fait de celte catégorie que je dois signaler ici pour ne pas y revenir, car il se présente à chaque page, lequel constitue un acte inoui jusqu’à ce jour dans le monde scientifique. L'auteur (je ne crois pas que MM. Kiesenwetter et Kraatz lui aient prêté leur concours pour ce fait) pose en principe que toutes les fois qu’une espèce décrite lui paraît douteuse il faut l’annuier comme espèce et la mettre, avec doute, en synonymie de l'espèce la plus voisine, Par exemple, si j'ouvre le Catalogue, page 4, colonne 4, je vois : Cicindela hybrida Linné. Var.? Sahlbergii Fischer (1). Cela signifie, sans doute, que l'espèce mise en synonymie est douteuse et pourrait, peut-être, n’être qu'une variété de celle qui précède. Cela étant, comme le doute profite toujours à l’inculpé, je crois qu’il eût fallu conserver l’espèce de Fischer et écrire : Cicindela Sahlbergii Fischer an hybrida Linné, var.? mon avis étant que toute espèce décrite, qu’on regarde comme dou- teuse, doit rester jusqu'à ce qu’il y ait certitude qu’elle n’est qu'une variété d’une autre espèce décrite antérieurement. Je supprime donc, et j'engage tous les amateurs à faire de même, toutes ces fausses synonymies précédées d’un ? dans le Catalogue. Il est un autre point sur lequel ma polémique avec M. Schaum a pu appeler l'attention : il s’agit de la réunion, en une seule, de plusieurs espèces voisines, érigée en système. Ces réunions, quelquefois justes, occa- sionnent, quand on les pousse à l’extrème, des rapprochements contre nature et deviennent par là, si on les prend au sérieux, très préjudiciables à la science, En résumé, le Catalogue des Coléoptères d'Europe pour 1862, dont M. Schaum prend la responsabilité, à part le vice que je viens de signaler et les erreurs que les notes qui suivent vont faire connaître, est un travail très utile à consulter, indispensable à tous les collecteurs, et fait avec talent et beaucoup de science. Il fera attendre avec plus de patience l’avénement de la deuxième édition du Catalogue de M. l'abbé de Marseul, si utile aux entomologistes par ses citations d'auteurs et de localités. Les lecteurs remarqueront que j'ai laissé passer beaucoup de points dis- (1) J'accepte cette synonymie, et si M. Schaum l'avait écrite sans ? je n'aurais eu aucune observation à faire sur ce cas particulier, que je n'ai choisi, au surplus, que parce qu'il est le premier qui se présente dans le Catalogue. Remarques sur le Calalogque de M. Schaum. 128 cutables sans en parler; je les prie de croire que ce n’est point une preuve que j'approuve les idées de l’auteur. Mes notes n’affectent aucun ordre systématique ; je ne m'engage pas à étudier à fond cet ouvrage et à écrire les volumes qu'il faudrait pour réfuter toute la partie erronée de ses opi- nions ; je ne donne ici que quelques-unes de mes appréciations. J'en don- nerai d’autres plus tard, et j'espère trouver des imitateurs. Chaque note est précédée de deux chiffres : le premier indique la page, le deuxième désigne la colonne, Page 1, col. 3, Trachypachys Chaudoir.—Lisez: Trachypachus Motschulsky. C’est induire les amateurs en erreur que de leur faire croire que M. de Chaudoir a créé un genre parce qu'il a changé un en y. 2—1, Cychrus rostratus Linné. Var. meridionalis Chaudoir. M. de Chaudoir proteste contre cette assertion ; son Cych, meridionalis est une espèce très distincte, que M. Schaum n’a pu voir, M. de Chaudoir lui en ayant refusé la communication. En conséquence, il est difficile de comprendre sur quoi s’est fondé M. Schaum pour opérer ce rapproche- ment, 2—1, Procrustes Foudrasii Dej. Var.? punctulatus Reiche. Var.? vicinus Waltl. Var.? Ceresyi Dej. (lisez : Cerisyt). De ces synonymies je n'accepte que celle du Foudrasii à réunir au Cerisyi, lequel a l’antériorité, quoique M. Schaum écrive le contraire. Je repousse la réunion à cette espèce du Pr. punctulatus Reiche, qui s’en dis- tingue par sa forme aplatie qui le rapproche du Græcus, par les côtés moins arrondis de son corselet, et par la ponctuation fine et serrée de ses élytres. Le Pr, vicinus Waltl, d’après la description {horace rotundato, se rap- procherait du Gerisyi; mais l'examen d'individus provenant de la localité indiquée par Waltl démontre que cette espèce se rapporte au Græcus De)j. Cette opinion a été partagée par feu Ménétriès (Ins. du Balkan, p. 8). La forme Cerisyi ne se rencontre qu’au sud du Bosphore, en Europe, en Asie Mineure, en Syrie et jusqu’en Egypte. La forme Græcus plus bo- réale commence en Romélie, et au sud ne dépasse pas PAttique. J'accepte la réunion du G. Græcus au rugosus. Par suite des explications qui précèdent, ces espèces peuvent être ca- taloguées ainsi qu’il suit : 124 L. REICHE. Procrustes rugosus Dej, Var. Græcus Dei. — vicinus Waltl. Procrustes Cerisyi Dej. Var. Foudrasii Dej. Procrustes punctulatus Reiche. 2—2. Garabus rugosus FABRICIUS. — barbarus DEJ. Var, celtibericus GERMAR. Var. bæticus DEYROLLE, Le Carabus rugosus Fabr. est une espèce du Maroc, très distincte, à laquelle Dejean a eu tort de rapporter des individus de l'espèce suivante, trouvés à Cadix par M. Goudot. Ce Carabe doit disparaitre du Catalogue des espèces d'Europe. Le C, celtibericus le remplace avec les synony- mies : Carabus barbarus Dej. (ex parte.) Var. bæticus Deyrolle. 2—3. Carabus sylvestris FABRICIUS, — Lisez : PANZER. 3—1, Carabus Helliwigii Schaum. — Lisez : Schaumit Gaubil, dont la proposition a l’antériorité. 3—1, Carabus Scheidleri Fabr. — Preissleri Duit. — Zawadskii Friv. — comptus Dej. — excellens Fabr, Je ne puis admettre cette réunion, car je reconnais là quatre espèces distinctes : le Preissleri, dont le Zawadskii n’est qu'une variété, a les stries des élytres régulièrement ponctuées et les intervalles plans, carac- ières suflisants pour le séparer du Scheidleri ; le C. comptus a 20 stries régulières sur les élytres, le Scheidleri n’en a que 15 ; l’excellens diffère certainement du Scheidleri d’après les caractères donnés par Dejean, et notamment par l’écusson. Je crois que lerythromerus n’en est qu’une variété. La réunion au C, Scheidleri des C. Kollari el Illigeri me paraît très douteuse, et je propose de l’annuler jusqu’à ce que l'identité soit bien prouvée, Remarques sur le Catalogue de M. Schaum. 125 3—1. Carabus violaceus Linné. — Germari. — azurescens. _ aurolimbatus. —= exasperatus. — purpurascens. — fulgens. — crenalus, Il y a là deux groupes parfaitement distincts et dont la réunion ne me paraît pas possible. Le premier comprend les cinq premières espèces que depuis longtemps on est convenu de réunir en une seule : le G. violaceus ; le second se compose des trois dernières, qu'on sait aussi depuis long- temps n’en faire qu’une ; il diffère du premier par les stries régulières des élytres qui manquent des petits tubercules dirigés en arrière qu'on re- marque dans le violaceus, et par la partie postérieure des élytres régu- lièrement déclives et non gibbeuses. 3—2, Nebria Heldreichii Schaum, — Lisez : Nebria rubicunda Quenzel. — (Genei Géné. — Genei Géné. L—3. Brachinus bombarda Dei. Var. berytensis Reiche. Le B. berylensis est très distinct par sa taille beaucoup plus petite, son corselet plus étroit et plus long, ses élytres rétrécies à la base, qui le font supposer aptère quoiqu'il soit ailé, la couleur jaune de la suture moins large à la base, mais se prolongeant jusqu'à l'extrémité, et enfin sa forme plus aplatie. Au surplus, il n’est pas européen, et on ne comprend pas pourquoi il figure dans ce Catalogue. L—38. Brachinus nigricornis Dei. — atricornis Fairm. C’est à tort que Dejean, dans son Species, avait réuni au Br. nigricornis, type de Sibérie, des individus à antennes noires trouvés dans le midi de la France. M. Brullé a reconnu en eux une espèce nouvelle qu'il a décrite sous le nom de obscuricornis ; c’est donc sous ce nom et non sous celui de atricornis Fairmaire, qui est postérieur, qu’il faut admettre cette es- pèce. Elle est très distincte du négricornis type par sa forme plus courte, ses élytres élargies en arrière et à côtes carénées. Elle doit donc être en- registrée ainsi qu'il suit : 126 L. REICHE, Brachinus obscuricornis Brullé. — alricornis Kairmaire. — nigricornis Dej. (ex parte.) Elle est propre au midi de la France, k—3. Brachinus Italicus Dej. — bæticus Rambur. Le Br. bæticus est beaucoup plus aplati, son corselet plus étroit, ses élytres plus dilatées à l'extrémité el à ponctuation bien distincte, tandis qu'elle est nulle dans l’Italicus. D—1. Dromius mceridionalis Dej. — testaceus Erichson. Le D. meridionalis n’est pas bien connu par les entomologistes de Berlin ; il est distinct du festaceus par son corselet plus large, moins ré- tréci postérieurement et dont le disque est brun. 5—9, Metablètus Andalusiacus. — Lisez : Andalusius. 5—92. Amblystomus Raymondi Gautier. — Lisez : Amb. metallescens. Var, minor. 5—3. Cymindis discoidea Dejean. On se demande pourquoi cette espèce a disparu du Catalogue. Elle était mentionnée dans la première édition de M. Schmidt et n’a pas reparu dans les suivantes. La Cym. Andreæ Ménétriès, de Romélie, ne figure pas da- vantage dans cet ouvrage. Je la crois une synonymie de la discoidea, à laquelle on devrait la réunir. 6—92. Dinodes azureus Duft. — laticollis Chaudoir. Ces deux espèces sont complétement dissemblables. Le {aticollis, dont j'ai vu beaucoup d'individus , tous de Grèce, de Constantinople et de Natolie, est constamment plus petit, proportionnellement plus large ; son corselet plus large a sa base coupée carrément et non échancrée comme dans l’azureus. 7—1. Patrobus excavatus Payk. - Napoleonis Reiche. Je ne crois pas qu'on puisse réunir ces deux espèces. Le Napoleonis est plus court, plus large ; son corselet, moins rétréci en arrière, a, par Con- Remarques sur le Catalogue de M. Schaum. 427 séquent, les côtés moins arrondis el il est moins sinué près de la base; ses impressions postérieures plus grandes ont une ponctuation moins serrée ; ses élytres, plus ventrues, plus ovoïdes, ont les épaules moins marquées, leurs stries sont moins enfoncées et les trois points du troisième intervalle sont à peine visibles. J'ai vu cinq individus, tous identiques, de cette espèce, rapportés des îles Féroé par l'expédition aux terres arctiques qui n’a pas trouvé un seul Patrobus excavatus, dans celte latitude élevée où vit néanmoins le Pat. septentrionis. 7—3. Calathus laleralis Kuster, == circumseplus Var.? On peut effacer le point de doute et réunir l'espèce de Kuster à celle de Germar. 8—1,. Cardiomera Bonvouloirii Schaum. — Lisez : Card. Genei Rossi, Ce n’en est pas même une variété, M, Jacquelin du Val l’a parfaitement prouvé. 8—3. Olisthopus glabricollis. — Græcus Brullé. — orientalis Reiche. La réunion de mon oréentalis au Græcus de M. Brullé est bien fondée ; mais il n’en est pas de même de celle de cette espèce au glabricollis dont il diffère notablement par sa forme plus aplatie et les intervalles de ses stries alternativement plus étroits. 8—3. Olisthopus fuscatus De]. Var. minor Reiche. La réunion de ces deux espèces n’est nullement fondée. Le minor n'a que la moitié de la taille du fuscatus, et sous ce rapport ressemble au Sturmii; en même temps il est très convexe avec les stries de ses élytres légèrement enfoncées, tandis que le fuscatus est très aplati et a les stries profondément imprimées. 8—3. Plerostichus Erichson. Feronia Latreille. Le nom de Feronia a la priorité, doit être conservé, et le nom de P{e- rostichus, appliqué par Erichson d’une manière erronée, doit être repoussé. 128 L. REICHE, — Remarques sur le Catalogue de M. Schaum. Voir dans la Faune Entomologique française de MM. Fairmaire et La- boulbène, t. I, p. 81, une note de moi sur ce sujet, dont ces auteurs ont bien voulu prendre la responsabilité, 8—3. Pæcilus cupreus Linné. ? Var. quadricollis Dej. Au lieu de mettre avec doute le quadricollis comme synonyme du P. cupreus, l’auteur du Catalogue eût mieux fait de laisser cette espèce à sa place. Il ne l’a réunie ? évidemment qu’à cause des deux premiers articles des antennes colorés en rouge ; s’il eût suivi l’antenne jusqu’au bout, il eût vu que dans tous les individus du quadricollis les derniers articles sont rougeâtres, tandis qu’ils sont toujours noirs dans le cupreus. Je ren- voie à Dejean et à Gory pour les autres différences, qui sont très sail- lantes. J'arrête ici ces premières notes. On voit par ce que je viens d'écrire sur 8 pages seulement du Catalogue, en négligeant beaucoup de faits, que je n’exagérais pas en disant en commençant qu'il faudrait des volumes pour rectifier tout ce que moi ou d’autres peuvent trouver de défectueux dans cet ouvrage qui cependant, je le répète, témoigne de beaucoup de science et surtout de patience de la part de ses auteurs, et pour lequel les coléoptéristes ne sauraient leur être trop reconnaissants. 2° Partie. (Séance du 8 Octobre 1862.) MALACODERMATA. Page 61, col. 3. Lampyris Maurilanica Linné. Celte espèce, propre à la Barbarie, n’ayant pas encore été rencontrée en Europe, doit être rayée du Catalogue. 61—3. Zenkeri Germar, Syn. L. Germariensis J. du V. Le nom de Germariensis doit rester et n'est pas synonyme de Zenkeri, car il a été appliqué à un insecte communiqué par M. Schaum lui-même, sous le nom de Zenkeri, et qui ne répond nullement à la description de Germar. Il est très probable que le type du L. Zenkeri a été détruit, 61—3. Soror Schaum. Syn. Zenkeri J, du V. Cet insecte répond suffisamment à la description du Zenkeri Germar, ainsi que l’a établi Jacquelin du Val; en conséquence, le nom de M. Schaum, qui n’est qu’une superfétation, doit disparaître, 61—3, A ajouter : Brullei Reiche. Syn. L. Zencheri Brullé (Expéd, Scient. de Morée, IL, p. 143). M. Brullé ayant décrit, sous ce nom mal orthographié de Germar, une espèce évidemment distincte, elle doit prendre place dans la nomenclature sous le nom de Brullei pour éviter le double emploi. 61—53. L. Reichii Duv. Ajoutez en synonymie : Maurilanica Olivier (ex parte) et Motschulsky. 61—3. Genus LAMPRORHIZA Duval. — Lisez : Lamprohiza Motschulsky. Jacquelin du Val ne s’est jamais posé comme le créateur de ce genre; c'est tromper sciemment les entomolocistes que de le lui attribuer au 130 L. REICHE. détriment du véritable auteur. Il est encore nécessaire de ne pas estropier l'orthographe du nom. 61—3. Genus LucioLA. A ajouter : L. suturalis Ménétriès. Romelia (Catal. d’Ins, recueillis entre Constantinople et le Balkan, p. 20). 62—1. Genus CANTHARIS Linné. Syn. Telephorus Schæffer. Il ne m'est pas possible d'admettre ce nom générique adopté par M. de Kiesenwetter de préférence à celui de Schæffer ; à la citation qu'il fait de la 1"° édition du Systema Naturæ, j'opposerai celle de la Materia Medica, p. 21, du même auteur (1). Je conserverai donc le nom de Telephorus SCHÆFFER, laissant le nom de genre Cantharis à la Cantharide officinale et ses congénères (Lytta Fab.), comme l’a fait M. Mulsant et comme le bon sens le veut. 62—2. Après le Telephorus hæmorroïdalis Fabr., ajoutez : Tel. puncli- collis Levrat (Etud. Entom., p. 26, 1859, de Sicile). 62—9, Tel. dichromus Reiche. — Lisez Tel. Reichei Fauvel, ce dernier auteur ayant employé antérieurement le nom de dichromus pour une espèce exotique du même genre. 9 62—92,. Tel. hæmorroidalis Reiche. — Lisez : Tel. cruentatus Reiche, le nom d’hæmorroidalis ayant été employé antérieurement par Fabricius, et reportez l'espèce au sous-genre Rhagonycha auquel elle appartient. 62—2. Tel. rufescens Letzner, Syn. concolor Markel. Ajoutez : translucidus Castelnau (Hist, nat, des Col., 1, 375), qui doit prévaloir comme étant antérieur. 63—1,. Genus MALTHINUS. Malth. flaveolus Paykull, — Lisez: M. punctatus Fourcroy (Ent., Paris, I, 474), qui a l’antériorité. 63—1. Malth. biguttulus Paykull. — Lisez : M. biguttatus Linné. J'ai publié cette correction dans les Annales de la Soc. Ent. de France, 1861, p. 211. (1) Sans remonter jusqu’à Aristote, le nom de Cantharis a été appliqué à l’insecte officinal par Dioscoride, Pline, Aldrovande, Mouffet, Johnston, Ray, etc., et c'est en= core aujourd’hui son nom vulgaire dans la plus grande partie de l’Europe. Remarques sur le Catalogue de M. Schaum. 461 63—1, Genus MazTHODES. Ajoutez : Malt. pulchellus Lucas (Expéd. de l'Algérie, IT, 189, de Sicile). 63—3. Genus MALACHIUS. M. cyanipennis Er. — Lisez: M. ovalis Castel- nau (Rev. de Silberm., 1836, IV, 28), lequel à l’antériorité. Cette espèce, avec le Mal. flavilabris Walt}, appartient au genre Cyr- tosus, fondé par M. Motschulsky (Etudes Entom., II, p. 55), et dont les caractères sont bien tranchés ; son type Cyrt. nodicornis est le Malachius Mauritanicus Lucas. À ce genre pourraient se rattacher le Mal. longicollis Erichson et le Charopus dispar Fairmaire. 63—3. Genus ANTHOCOMUS. Ajoutez : Ant. fagi Motschulsky (Etudes Ent., IL, p. 56, 1854). 64—1. Genus EBæus. Eb. cyaneus Rosenh. — Lisez : Eb, Rosenhaueri Reiche. M. de Castelnau ayant publié antérieurement sous le nom de Malachius cyaneus (Rev. de Silberm., 1836, IV, 29) une autre espèce du même genre, j'ai dû changer le nom imposé à celle-ci par M. Rosenhauer. G4—1. Eb. albifrons Oliv. Ajoutez en synonymie : Malachius anticus Castelnau (Rev. de Silberm., 1836, IV, 29). 64—2, Genus ATELESTUS. At. hemapterus Erichson. Syn. At. brevipennis Castelnau. C’est ce dernier nom, publié antérieurement, en 1836 (Revue de Silberm., IV, 29), qui doit prévaloir. 64—2, Genus CoLoTtes. Col. trinolatus Erichson. Syn. Col. maculatus Castelnau. Ce dernier nom, publié en 1836 (Rev. de Silberm., IV, 29), a l’antério- rité. C’est encore, comme variété, le Colotes suturalis Motsch. (Etud. Ent., II, 56). 64—2. Genus HEnIcoPus. —- Lisez : Enicopus Stephens. 64—3. Genus DASYTES. Les six premières espèces inscrites au Catalogue n’en forment en réalité que deux qui se rangent ainsi qu’il suit : 1. D. Mauritanicus Lucas (Expl. de l'Algérie, IT, 496). Propre à l’AI- gérie, il n’a pas été retrouvé en Europe. 432 L. ReIcHE. — Remarques sur le Catalogue de M. Schaum. 2. D. bipustulatus Fabr. (Spec. Ins., I, 82), Var. quadrimaculatus Oliv. (Ent., II, 21, 40) (1). Syn. quadripustulatus Fab. (Ent. Syst., supp., 116). Var. b. variegatus Lucas (Expl. de l'Algérie, IIT, 496). — erythromelas Kuster (Kaf. Europ., XXIV, 80). Var. c. hæmorroïdalis Fabr. (Ent. Syst., Supp., 118). — communimacula Costa (Ann. d, Asp. nat. (2), 1847, p. 60). France mérid., Italie, Sicile, Algérie, M. Rosenhauer a confondu à tort le D. Mauritanicus Lucas avec l’Aœ- morroidalis Fabr. Ce sont deux espèces très distinctes. D. cæruleus Fabricius. — Lisez cæruleus De Géer. À ajouter après D. flavipes Fabr, : D. plumbeus Fourcroy (Ent. Par., I, 68), de Paris, où il est commun. 65—1. Genus DoLicHOsOMA (Psilothrix) D. nobile Iliger. Syn. viride Rossi, C'est le D. véridi-cæruleus de Geoffroy (Fourcroy, Ent., Par., I, 63), dont l’antériorité doit prévaloir. 65—1. Genus LOBONyx. L. æneus Fab. Syn. L. ciliatus Graells. J'ai déjà prouvé (Ann. Soc. Ent. 4862, p. 80) que le nom de ciliatus Graells devait prévaloir. 65—1. Genus HAPLOCNEMUS. — Lisez : Aplocnemus Stephens. Aux espèces énumérées, ajoutez : Ap. chlorosoma Lucas (Expl. de l'Algérie, TT, 199), de Hyères, France mérid, (1) La variété quadrimaculatus Olivier devrait peut-être constituer la forme typique de cette espèce dont les autres seraient les variétés en plus ou en moins de coloration rouge. (2) Nonobstant les remarques de mon savant confrère M. von Kiesenwetter, je persiste dans l'opinion que j'ai émise (Berliner Zeits., 1859, 89) sur l'identité des Dasytes communimacula et hœæmorroidalis. Les individus qui ont servi à la des- cription de M. Costa ne diffèrent de l’espèce fabricienne que par leur taille un peu plus petite. J’en ai reçu de semblables d'Algérie. Les poils jaunâtres sur les élytres se retrouvent dans le D. quadrimaculatus et ne sont qu’un caractère sexuel comme dans les £Enicopus de Stephens. CC TRADUCTION DE LA Monographie des COLONS d'Europe, de M. le D' KRAATZ, Par M. Hexrr TOURNIER ‘de Genève. Draveil accompagné d'ohservations nouvelles et de figures. a (Séance du 14 Mai 1862.) e— M. le docteur G. Kraatz de Berlin, ayant eu la complaisance de me permettre de faire la traduction de son précieux travail (Ueber die Euro- paischen Arten der gattuug Colon. Entomolog. Zeit., Stettin, 1850-1854), je m'empresse de l’offrir à mes collègues en les priant toutefois d’avoir un peu d’indulgence ; je donne, avec cette traduction, des figures au trait qui, si elles ne sont pas dessinées d’une main habile, sont au moins exactes. Je me dispenserais toutefois de faire ici une traduction complète de l'entrée en matière de l’auteur, me bornant à indiquer les lieux, les mo- ments et les mois les plus propres à la chasse des espèces de ce genre et quelques remarques sur les différences sexuels. Erichson ne reconnaissait comme caractères propres aux d' de ce genre que l'élargissement des tarses antérieurs chez ceux-ci, et simples chez les ®, c'est-à-dire à premiers articles pas plus larges que les suivants ; cette erreur Jui en fit commettre de plus graves en le forçant pour ainsi dire à créer des espèces avec les femelles d'espèces déjà connues ; c'est ainsi que son C. languidus a été établi sur une © du C. Viennensis, tandis qu'il considérait le 4 de cette espèce comme une © en raison de ce qu'il avait également les tarses antérieurs simples. M. Kraatz a le premier rétabli et réuni les sexes comme ils devaient l'être en se basant principalement sur les différences de forme existant dans les cuisses et les jambes postérieures, ainsi que pour certaines espèces (/atus Kraatz) dont les cuisses et jambes A° Série, TOME III, 9 15! HI. TOURNIER. postérieures sont pareilles dans les deux sexes, sur la dilatation très forte chez le 4 des jambes et tarses antérieurs ; cependant ces caractères sont insuffisants, puisque, comme l’on va le voir, ils sont excessivement variables et ne peuvent être un moyen infaillible de séparer les sexes : en effet, j'ai été très étonné de trouver chez de petits exemplaires, dans plusieurs es- pèces et de celles qui ordinairement ont de fortes épines aux cuisses pos- térieures, les cuisses et jambes postérieures des 4, presque pareilles à celles des ®, ou très peu grossies et sans aucune épine : chez le GC. appendi- culatus par exemple, qui a une dent forte et saillante et les jambes fortement courbées, j'ai vu plusieurs & avec les jambes postérieures sans dents ni même de tubercules et les jambes droites. M. Fairmaire, après la description de son C. confusus (variété du G. affinis SL) indique un caractère que j'ai dû également rejeter : il dit (Ann. Soc. Ent. de Fr., 1857, p. 730) que les 4 se distinguent par un petit segment supplémentaire à l'extrémité inférieure de l'abdomen. Ce segment existe, il est vrai, mais il se retrouve plus ou moins développé chez les © : cependant, il y a un caractère qui a échappé à cet entomologiste dis- lingué, c’est la présence non d’un petit segment terminal supplémentaire, mais d’un segment supplémentaire, intermédiaire, aussi grand que les autres, ce qui porte le nombre des segments chez les 4 à cinq, tandis qu'il n’en existe que quatre chez les © sans tenir compte du petit segment terminal dont parle M. Fairmaire et qui, comme j'ai pu m'en assurer, ne paraît pas du tout, paraît faiblement ou très visiblement selon les condi- tions dans lesquelles l’insecte est mort, quelquefois plus saillant chez la que chez le G. Le caractère que j'indique peut se définir ainsi : d (PI 4, fig. À). Abdomen se composant inférieurement de cinq segments constamment apparents, le premier très large, presque deux fois aussi large que le suivant, le 2° à peu près la moitié aussi large que le premier, les 5° et 4° beaucoup plus étroits que le second, enfin le cin- quième aussi large que celui-ci. © (PL. 4, fig. B). Abdomen de quatre segments constamment ap- parents, le premier plus large que le second, les 2°, 3° et 4° à peu près d’égale largeur entre eux. J'ai pu me convaincre que ce caractère est constant, je l'ai observé de visu sur toutes les espèces de ce genre, à l'exception du C. emarginatus Rosenh. que je n'ai pu me procurer en nature. C’est d’après le Colon Viennensis que je le figure. M. Kraatz en se basant sur la conformation des tarses antérieurs, a établi dans ce genre deux coupes naturelles qui en facilitent l'étude. Monographie des Golons d'Europe. 159 A GROUPE, — Tarses antéricurs simples dans les deux sexes. 2° GROUPE, — Tarses et jambes antérieurs élargies dans les deux sexes : tarses des Sun peu plus dilatés que chez les Q. Les espèces composant ce genre sont toutes assez rares dans les collec- tions, elles apparaissent ordinairement de mai en octobre, j'ai trouvé ce- pendant le G. Véennensis en janvier sous de la mousse recouverte de neige; on les rencontre principalement dans les clairières des bois ou leur voisi- page, dans les parties humides ou gazonnées, ils sortent au soleil couchant et plus spécialement encore aussitôt après son coucher. Certaines espèces se trouvent plus ou moins abondamment à telle époque plutôt qu’à telle autre ; le C. Viennensis par exemple a été récolté par M. Zebe en plus grand nombre pendant les mois de juillet et août que dans le mois de septembre, époque à laquelle on le prend presque toujours seul, tandis que dans ce même mois le C. dentipes Sahlb., quoique rare, se trouve plus souvent ainsi que le G. Zebei Kraatz qui est presque toujours seul les mois précédents. Enfin, je dois ajouter que ces insectes varient beaucoup, soit par la taille considérablement plus petite, par l’absence des faibles stries carac- téristiques des élytres, soit enfin, pour les 4, par l'absence, comme je Pai fait remarquer plus haut, des épines, etc., qui chez certaines espèces sont ordinairement très saillantes. Avant de terminer, je dois remercier ceux de mes collègues qui ont bien voulu me communiquer les espèces de ce genre qu’ils avaient en leur possession, et principalement M. Kraatz qui a mis à ma disposition tous ses précieux types sans lesquels je n'aurais pu figurer toutes les espèces prin- cipales ; qu’il reçoive donc ici mes remerciments sincères et l’assurance de mon entier dévouement. GROUPE 1er, Jambes et Larses antérieurs simples dans les deux sexes. 1, C. VIENNENSIS. Oblongus, fuscus, fulvo-pubescens, subtilius dense punclalus, antennarum clava ferruginea, thorace longiore, angulis posticis oblusis, elytris distincte substriatis. — Long. 1 — 1 3/8 lig. (PL 4, fig. 1, L a 11h) 136 H,. TOUPNIER. TZ. Femoribus posticis compressis, apice dilatalis, angulatis ; tibris posticis incurvatis, subtus crenulatis. C. Viennensis Herbst, Kæf., VIL 295, 4,t. 409, fig. 10. — Erisch., Kæf. d. Mark-Brand., I, 245, 2. — Sturm, Ins., XIV, 52, 2, t. 280, fig. d, D,e, f. — Redt., Faun. Aust., 146, 8. g. ©. Pedibus posticis simplicibus. C. languidus Erichs., Kæf. d. Mark-Brand., 1, 251, 11 (ex parte). — Sturm, Ins., XIV, 70, 42, t. 283, fig. b, B. — Redt., Faun. Aust. 146, 9. Allongé, légèrement convexe, brun foncé, recouvert de poils d’un jaune brillant couchés et serrés. Antennes constamment d’un jaune rougeätre foncé ; massue un peu plus claire et passablement forte, Tête petite, brun rouge, finement mais densément ponctuée, bouche rougeâtre. Corselet un peu plus large que long, se rétrécissant antérieurement, légèrement ar- rondi dans les côtés, faiblement convexe, finement ponctué, contour pos- térieur légèrement sinué de chaque côté, angles postérieurs coupés en biais, obtus. Élytres de la moitié plus longues que le corselet, peu rétré- cies postérieurement, arrondies à l'extrémité, faiblement convexes, fine- ment mais densément ponctuées, marquées de stries régulières et distinctes. Pattes d’un rouge brun, jambes antérieures passablement longues, un peu épaissies dans le milieu, aussi minces dans le bout qu’à la racine, à l'ex- ception de l'extrémité qui est un peu élargie au contour intérieur à l'inser- tion des épines. Tarses antérieurs simples dans les deux sexes. CGuisses postérieures du 4 déprimées, s’élargissant à l'extrémité, coupées auguleu- sement au bout ; un peu après le milieu se trouve une petite dent obtuse; la partie inférieure depuis cette dent jusqu’à la racine est finement granelée. Jambes postérieures légèrement courbées et finement granelées en dessous. Cette espèce a été récoltée dans le Brandebourg, plusieurs exemplaires (près Berlin par M. Kraatz) dans la Suisse saxonne (près Saint-Wehlen, Märkel!), en Autriche (près de Vienne en grand nombre, Hampe !) et en Volhynie (près Kiew, d’après Chaudoir). L'exemplaire qu'Erichson a décrit et celui immalure qui a servi de type à la description de Herbst sont tous les deux des et non pas des 9, ainsi qu'ils le déclarent, se basant pour cela sur les tarses antérieurs simples. La véritable femelle du C. Viennensis H. a été décrite par Erichson (Kæf. d. Mark, etc.) sous le nom de GC. languidus. M. Kraatz a comparé les quatre exemplaires de cette espèce appartenant à la Collection zoologique royale de Berlin et ila dû, après les avoir étudiés en rejeter la description. Dans ces quatre exemplaires il à trouvé trois Viennensis H., © et un appen- diculatus Sahlb. 9. Les trois premiers sont parfaitement semblables en Monographie des Colons d'Europe. 137 structure, coloris et ponctuation au C. Viennensis H. duquel ils ne dif- fèrent que par le sexe ; ils ont surtout les antennes d’un jaune rougeàtre, ce qui caractérise cette espèce. Le 4° exemplaire est un GC. appendiculatus Schlb. Parfois les trois derniers articles de la massue sont bruns; les jambes antérieures de ces quatre exemplaires étant enfoncées dans la gomme, n’ont pu être soumises à un examen précis, cependant elles sont un peu élargies à leur extrémité. Ogs. Cette espèce parait assez répandue, les 4 sont beaucoup plus rares que les ©. Elle à été trouvée, outre les localités indiquées par M. Kraatz, dans les Hautes-Pyrénées, M. Pandellé : aux environs de Paris, M. Ch. Brisout de Barneville, et à Genève par moi. Les cuisses postérieures chez les 4 de cette espèce varient beaucoup, quelquefois elles ne sont pas dilatées et les jambes sont droites. 2, C. BIDENTATUS. Oblonqgus, nigro-fuscus, griseo pubescens, subtilèus dense punctatus, antennarum clava fusca, thorace longiore, anqulis pos- ticis obtusis ; elytris substriatis. — Long. 4 1/2 lig. —1 lig. (PI, 4, fig. 2. GAME) J': Femoribus libiisque posticis unidentalis. ? : Pedibus posticis Simplicibus. Erichs., Kæf., d. Mark-Brand., 1, 247, 6. — Sturm, Ins., XIV, 60, 6, t. 281, f, c, G, d. — Redt., Faun. Aust., 146, 8. Calops bidentatus Sahlb., Ins. Fenn., 95, 7.—Gvll, Ins. Suec., IV, 317, h-5. La conformation des cuisses postérieures du rend cette espèce voisine du C. Viennensis, mais elle s’en distingue par sa forme plus parallèle, sa cou- leur d’un noir brunâtre, sa pubescence soyeuse d’un gris jaunâtre et par la massue des antennes plus foncée. Antennes d’un brun rouge; massue foncée ou d’un noir brunâtre, extrémité du dernier article rougeûtre. Tête petite, finement et densément ponctuée. Corselet comme chez le précédent, recouvert de poils fins, serrés et peu développés ; légèrement convexe, presque ausssi long que large, sa plus grande largeur après le milieu, rétréci antérieurement, angles postérieurs obtus, contour postérieur sinué de chaque côté. Élytres finement et densément ponctuées, avec des traces de stries faibles et peu régulières. Pattes d’un brun rougeàtre, jambes an- térieures minces; tarses simples dans les deux sexes, Cuisses postérieures du gun peu épaissies, munies après le milieu d’une petite dent proémi- nente, partie inférieure jusqu'à la dent finement granelée: racines des 138 H. TOURNIER. jambes postérieures non granelées, munies à cette place d'une petite dent obtuse. Jambes et cuisses postérieures de la ® simples. Cette espèce a été trouvée dans le Mark-Brand. (près Berlin, Schuppel ! en grand nombre, par Ruthe ! et quelques exemplaires par M. Kraalz), en Silésie (Grimm !), en Volhynie (près Kiew, en septembre, sous des feuilles sèches, par Ghaudoir) et en Finlande, par Sahlberg. L'exemplaire décrit par Erichson (Kæf. d. Mark., etc.) ainsi que celui indiqué par Sahlberg, sont tous les deux des et non des $ comme Erichson l'annonce à tort, se basant sur les tarses et les jambes antérieures simples. Ogs. J'ai pris une © de cette espèce au pied du Jura près Genève, sous un {rone d'arbre renversé depuis longtemps, 3. C. PuNCTICOLLIS Kraalz. Oblongo-ovatus, nigro-fuscus, fulvo-pubes- cens, thorace magno, dense et fortiler punctato, angulis posticis rotundalis, elytris substriatis minus subliliter punctatis. — Long. 1—1 1/4 lig. (PI. L, fig. 3, 3 a, 5 b.) &. Femoribus poslicis sublus sublilissime crenulaltis, dente magno aculo, subtus crenulato, armalis tébiis posticis sublus subtilissime crenulalis, ©. Pedibus poslicis simplicibus. Colon dentipes Erichs., Kæf. d. Mark., 1, 247, 5.—Sturm, Ins., XIV, 58, 5, t. 281, f, a, À, 6. — Heer, Faun. Col, Helv., 4, 585, 2.—Redt., Faun. Aust., 145,2: Plus court que le C. bidentatus, ovaie, convexe, d’un noir brun, re- couvert de poils couchés d’un brun jaunâtre brillant, se distingue surtout par son corselet grand et fortement ponctué. Antennes d’un rouge brun, massue de grosseur moyenne, peu renflée, d’un brun foncé jusqu'à la pointe. Tête petite, fortement ponctuée, bouche rougeâtre. Corselet grand, convexe, aussi long que large, rétréci anté- rieurement, faiblement arrondi sur les côtés, après son milieu plus large que les élytres, fortement et densément ponctué, contour postérieur légè- rement sinué de chaque côté, angles postérieurs obtus. Élytres ovales, passablement convexes, rétrécies postérieurement, finement et densément ponctuées, portant constamment des traces de siries outre la suturale. Pattes d’un brun rougeâtre ; tarses et jambes antérieurs simples dans les deux sexes. Cuisses postérieures du 4 un peu déprimées, armées au con- tour inférieur, un peu après le milieu, d’une dent forte, courhée, pointue, Monographie des Golons d'Europe. 139 dont la partie interne est finement granelée, ainsi que le bord inférieur de la cuisse compris entre sa racine et cette dent. Jambes postérieures finement granelées en dessous avant son extrémité. Pattes postérieures de la © simples. Cette espèce paraît n'avoir été trouvée jusqu'à présent que près de Berlin, dit M. Kraatz, par Erichson, Weber et moi, et en grand nombre par M. Ruthe. Les deux exemplaires qui ont servi à Erichson pour sa des- cription du GC. dentipes Sahlb., n’appartiennent pas au vrai C. dentipes décrit par Sahlb., mais au GC. puncticollis. 4. GC. SERRIPES. Oblongo-ovatus, nigro-fuscus, fulvo-pubescens, subti- lissime punctlatus ; thorace majore, coleopteris latiore, anqulis posticis fere subrotundatis. — Long. 1 lig. (PI. 4, fig. 4, 4 a, Lb, 4 c.) d. Femoribus poslicis sublus subtiliter crenulalis, ante apicem denti- culo armatis, tibiis posticis subrectis, sublilissime crenulatis Erichs., Kæf. d. Mark-Brand., 1, 248, 7. — Sturm, Ins., XIV, 62, 7, f. 281, f, e, E. —Heer, Faun. Col. Helv., 4, 585, 3.— Redt,, Faun. Aust., 146, 7. Catops serripes Sahlb., ins. Fenn., 95, 8, — Gyll,, Ins, Suec., IV, 318, H05: ©. Pedibus posticis simplicibus. Colon fusculus, Erichs., Kæf. d. Mark-Brand., 1, 250, 10. — Sturm, Ins., XIV, 69, 11, t. 283, f, c, GC. — Heer, Faun. Col. Helv., 4, 385, 6.— iedt., Faun. Aust., 446, 10. Ovale, passablement convexe, noir brun, couvert de petits poils d'un brun jaunâtre, brillants et couchés ; même forme que le C. puncticollis, cependant de taille plus petite; corselet plus grand, moyennement ponctué; élytres excessivement finement ponctuées, marquées de très faibles traces de stries. Antennes d’un rouge brun ; massue de grosseur moyenne, plus ou moins d’un noir brunâtre, Tête distinctement et densément ponctuée. Corselet densément ponctué, moins sur les côtés ; convexe, légèrement arrondi latéralement, rétréci antérieurement, un peu après son milieu plus large que les élytres; bord postérieur légèrement bisinué, angles posté- rieurs obtus. Elytres très finement et très densément ponctuées, arrondies à l'extrémité, en général marquées de stries très faibles surtout antérieu- rement, Pattes d’un brun rouge : tarses antérieurs simples dans les deux sexes. Cuisses postérieures du Z déprimées, peu grossies, finement granelées en dessous, munies un peu avant l'extrémité d'une petite dent proémi- 140 Il, VOURANIER. nente; jambes postérieures légèrement sinuées un peu apres le milieu, finement granelées en dessous. Pattes postérieures simples chez la ?. Trouvé dans le Mark-Brand. (près Berlin, par Erichson et M. Kraalz), en Poméranie (M. Kraatz) et en Suisse (Heer). Ogs. J'ai trouvé aux environs de Genève un 4 de cette espèce que j'avais d'abord séparé, mais que j'ai dù réunir au serripes. Var. G. Kraatzii mihi. Cuisses postérieures fortement grossies, armées d’une dent proéminente tronquée à son extrémité. Thorax ponctué égale- ment sur toute sa superficie ; élytres sans traces de stries longitudinales. Long. 1 1/4 lig. GROUPE 2°. Farses et jambes antérieurs élargis chez les deux sexes; tarses des & un peu plus élarqis que chez les ®. 5. C. CLAVIGER. Oblongus, nigro-fuscus, fulvo-pubescens, antennarum clava magna, incrassala, nigra, apice rufescente, thorace longiore, cre- berrime punctalo, angulis posticis fere acutis, creberrime, minus subtiliter punctatis. — Long. 7/8—1 1/3 lig. (PL 4, fig. 5, 5 a, 5 b.) %, Femoribus posticis compressis, medio subdentatis : tibiis poslicis subtilissime crenulatis, apice incrassato-incurvalis. Ç. Pedibus posticis simplicibus. Herbst, Kæf., VIT, 226, 2. £ 169,1. 11.—Erichs., Kæf. d. Mark-Brand., 1, 244, 4. — Sturm, Ins., XIV, 50, 1, t. 279, f. a, A. — Heer, Faun. Col. Helv., 1, 384, 1, — Redt., Faun. Aust., 146, 6. Allongé, cylindrique, se terminant antérieurement el postérieurement en pointe arrondie ; d’un brun noiràtre, à pubescence d’un gris jaunâtre. Se distingue facilement par la massue des antennes très forte et par son corselet extrêmement, finement et densément ponctué : cette ponctuation formant des stries longitudinales fines et serrées ; angles postérieurs très prononcés. Antennes d’un brun rougeatre, les trois derniers articles de la massue noirs et brillants, très grands et très forts, deux fois aussi larges que longs : dernier article moilié aussi large que le précédent, très court, obtus, rou- geàtre. Tète densément ponctuée ; bouche rougeàtre. Corselet presque aussi large que long, se rétrécissant antérieurement à partir du milieu, finement et densément ponctué, ce qui fait que souvent la ponetualion se Monographie des Golons d'Europe. 14 transforme en stries longitudinales très fines et très serrées, angies pos- lérieurs proéminents, contour postérieur à peine visiblement bisinué. Élytres plus de deux fois aussi longues que le corselet, allongées, ovales. finement, densément et régulièrement ponctuées ; vue par devant, leur ponctuation forme des stries longitudinales très fines et très serrées. Vues d’autres côtés, les élytres apparaissent très finement granelées, sans au- cune trace de stries, sauf la suturale et celle qui borde le contour posté- rieur. Pattes d’un brun rougeâtre ; jambes antérieures s’élargissant triangulairement dans les deux sexes depuis la racine jusqu'à l'extrémité. Tarses antérieurs du 4 beaucoup plus élargis que chez la 9; cuisses postérieures grandes, déprimées, s’élargissant vers le milieu pour former une dent triangulaire et proéminente à angle obtus:; jambes postérieures arquées, minces à leur racine, contour inférieur finement granelé. Pattes postérieures de la ® simples. Cette espèce a été trouvée dans le Mark-Brand. (près Berlin, par Weber, et plus tard, en grand nombre, par M. Kraatz), en Saxe (près St-Wehlen, par Märkel), en Autriche (près Vienne, par Herbst). Erichson n’a connu qu'une 9; celle-ci se distingue par ses cuisses pos- térieures simples. Dans les exemplaires récoltés par M. Kraatz, il s'est trouvé quatre fois autant de © que de 4. Ogs. Jai pris deux exemplaires de cette espèce aux environs de Genève. 6. C. PUBESCENS Kraalz. Oblonqus, nigro-fuscus, fulvo-pubescens, tho- race longiore, dense et fortiler punctalo, angulis postlicis fere rectis elytris dense subltiliter punctalis. — Long. 1—1 3/8 lig. (PI. 4, fig. 6, 682216102161) d. Femoribus posticis compressis, medio subdentatis, libiis posticis sub- tilissime crenulalis, apice incrassato-incurvatis. ?. Pedibus posticis simplicibus. Allongé, noir brun, à pubescence d'un gris verdätre, changeante : très voisin du C. claviger, mais s’en distingue facilement par la forme des an- tennes, par le thorax moins densément mais plus profondément ponctué, et les élytres à ponctuation plus fine. Antennes d’un rouge brun ; massue d’un brun plus foncé, parfois noi- râtre, sa plus grande grosseur à l’extrémité ; dernier article pour le moins aussi large et presque aussi long que le précédent. Tète noirâtre, finement et densément ponctuée. Thorax pas tout à fait aussi long que large, sa plus grande largeur après le milieu, légèrement convexe, rétréci antérieu- rement, densément et fortement ponctué, ponctuation ne formant pas de stries longitudinales, angles postérieurs passablement obtus, bord pos- 4149 H, TOURNIER, térieur légèrement bisinué. Élytres allongées, ovales, densément et fine- ment ponctuées, sans aucune trace de stries à l'exception de la suturale. Pattes d’un rouge brun; jambes antérieures élargies triangulairement dans les deux sexes : jambes et tarses plus fortement dilatés chez le 4 que chez la ©. Cuisses postérieures du 4 grosses, déprimées, munies dans leur milieu d’une dent triangulaire, large et pass ablement proéminente ; Jambes postérieures comme chez le précédent. Pattes postérieures de la © simples. Cette espèce a été trouvée en grand nombre par Märkel près Saint- Wehlen (Suisse saxonne), et près Vienne, par Hampe. Dans cette espèce les < sont rares. Paris, Ch. Brisout de Barneville, Genève par moi. O8s. J'ai conservé ici le nom de C. pubescens Kraatz, quoique celui de €. fuscicornis Au même auteur ait prévalu, à la seule fin de ne rien changer à une description que je ne fais que traduire. Ici vient se placer le C. emarginatus Rosenhauer ; je n’ai pu voir cette espèce en nature, mais elle est (d’après la description de Pauteur et un petit dessin d’une cuisse postérieurequ’il a eu la bonté de nr’envo y er, el malheureusement insuffisant pour être reproduit) excessivement voisine du C. pubescens Kraatz (fuscicornis Kraalz). Elle en diffère principalement, d’après M. Rosenhauer, par les côtés de son thorax fortement échancrés à la base, mais cette forme est sujette à varier comme on le verra chez le C. avpendiculatus. Les caractères annoncés qui pourraient le mieux len séparer, sont : la ponctuatien du thorax égale à celles des élytres, tandis que chez le C. pubescens elle est un peu plus forte et un peu plus espacée, et la conformation du dernier article des antennes qui est chez le C. emar- ginatus un peu plus petit que l'avant-dernier, tandis que, chez le C. pubes- cens, ilest au moins d’égale grosseur. Du reste, ce caractère est variable dans de certaines limites, car j'ai trouvé chez le G. pubescens par exemple, à l’un des ' que j'avais sous les yeux, le dernier article passablement plus long et plus gros que le précédent. 7. G. EMARGINATUS. Oblongo-ovalus, brunneus, fulvo-pubescens, dense sublilissime punctulatus, prothorace oblongo, poslice utrinque fortiter emarginalo, tobo intermedio produclo, apice rotundalo, angulis poste- r'ioribus sub-rectis. — Long. 4 1/8 lig., larg. 4 1/2 lig. d. Femoribus posticis compressis, dilalatis, post medium dente obluso armatis, tibiis posticis parum incurvatis, apice subincrassatis. Rosenhauer, die Thiere Andalusiens, p. 59. Voisin du C. pubescens, mais avec le (horax densément, également et Monographie des Golons d'Europe. 145 finement ponctué comme les élytres: les antennes sont plus épaisses. Ressemble au C. pubescens par les angles postérieurs du corselet qui sont presque droits, mais se distingue de cette espèce par le thorax qui est fortement. échancré des deux côtés à la base. Allongé, ovale, assez con- vexe, d’un brun brillant, très finement et densément ponctué, recouvert d’une pubescence serrée, soyeuse, d’un jaune doré. Tête noire, petite, brillante, couverte d’une ponctuation tout aussi serrée mais plus fine que celle du corps; bouche et tarses rougeûtres. Antennes courtes, aussi longues que le corselet : les six premiers articles et la pointe du dernier rougetres, les autres d’un brun-poix, le premier article assez gros, en cône renversé, un peu épaissi; le 2° et le 3° plus minces, d’égale grandeur et un peu plus courts que le premier, depuis le 4° jusqu'au 6° ils se rac- -courcissent et s’épaississent graduellement. Le 7° distinetement plus large mais à peine plus long que le précédent, les quatre autres d’égales gros- seur, fortement épaissis, formant une massue allongée, le dernier un peu plus long mais plus étroit que le précédent, obtus à l'extrémité. Gorselet presque aussi long que large, faiblement arrondi sur les côtés, un peu rétréci antérieurement, sa plus grande largeur après son milieu, droit an- térieurement, angles antérieurs tombant, obtus ; profondément échancré de chaque côté à la base : lobe du milieu arrondi, proéminent, angles pos- térieurs anguleux, finement et densément ponctués, avec une pubescence serrée. Écusson triangulaire, arrondi à la pointe, densément et finement ponctué. Élytres en ovale allongé, aussi larges que le corselet et deux fois et demie aussi longues, droites sur les côtés, rétrécies et arrondies égale- ment postérieurement : brunes, ainsi que le corselet, finement et densément ponctuées, pubescentes, sans traces de stries longitudinales. Partie infé- rieure rouge rouille, brillante, pubescence d’un jaune doré, serrée : poi- trine finement et densément ponctuée, abdomen à ponctuation encore plus fine et plus serrée. Paltes rouge rouille, cuisses postérieures larges, comprimées, armées après le milieu d’une petite dent obtuse; jambes un peu recourbées, peu épaissies à l’extrémité. Andalousie (près Junquera), en mai, un seul 4. Ops. M. Ch. Brisout de Barneville m'a communiqué un exemplaire © que je crois devoir rapporter à cette espèce; cet insecte ayant souffert, proba- blement pendant sa transformation, je n'ai pu létudier facilement, car les élytres sont déprimées et lisses par places, comme si elles avaient reçu des coups, le thorax a en dessus deux où trois tubercules, en forme de verrues, malgré cela, l'on peut distinguer une ponctuation fine, pas excessivement serrée, égale à celles des élytres; le bord postérieur du 14! H. FOURNIER. corselet n'est pas fortement échancré de chaque côlé, mais cette forme disparaît souvent chez les 9. Get exemplaire a été trouvé à Hyères. $. C. muRINUS Kraalz. Oblonqus, nigro-fuscus, fulro-pubescens, thoracr longiore, angulis posticis obtusis, elytris dense subtilissime punctatis. — Long. 4 1/8 — 1 3/8 lig. (PL 4, fig. 7, 7 a, 7 b.) æ. Tibiis anticis medio fortiter dilatatis, femoribus posticis compressis spina parum incurvala, apice acuminata, armatis ; libiis poslicis apice incrassalo incurvatis, haud crenulatis. ©. Pedibus poslicis simplicibus. Allongé, ovale, d’un brun noiratre, légèrement convexe à pubescence dense, changeante, d’un jaune grisâtre : facile à distinguer des C. claviger et C. pubescens par la forme plus déprimée, plus large, la massue des antennes un peu plus faible, et par le thorax à ponctuation chagrinée, plus fine et plus serrée. Antennes d’un rouge brun : à massue de grosseur moyenne, premier article de celle-ci plus long que les deux suivants, dernier un peu plus étroit que le précédent, mais passablement plus long, généralement obtus, à pointe rougeàtre. Tête noirâtre, densément ponc- tuée. Corselet presque aussi long que large, sa plus grande largeur après le milieu, rétréci antérieurement, à ponctuation chagrinée très fine et très serrée : angles postérieurs obtus, contour postérieur légèrement bisinué. Élytres plus de deux fois aussi longues que le corselet, allongées, ovales, sans traces de stries, finement, densément et régulièrement ponctuées, ce qui fait que, selon le sens où on les regarde, on croit distinguer des stries longitudinales. Pattes d’un brun rouge, jambes antérieures s’élargissant triangulairement surtout à la pointe chez les deux sexes ; tarses antérieurs du &, plus larges que chez la 9, cuisses postérieures grosses, déprimées, armées dans le milieu d’une petite dent proéminente, pointue, inclinée inférieurement, qui varie en grandeur selon la taille des exemplaires ; jambes postérieures un peu courbées dans leur milieu, s'élargissant jus- qu'à l’extrémité depuis le milieu ; non granelées en dessous. Pattes postérieures de la © simples Cette espèce a été récoltée en nombre, près de Vienne, par Hampe et expédiée par lui sous le nom de C. languidus ; elle a été trouvée encore en Italie (par Stentz !), en Sicile (par Zeller !), en Hongrie (par Frivalski). Il paraît que cette espèce et le C. pubescens ne se rencontrent pas dans le nord de l'Allemagne: elles sont, et surtout cette dernière, voisines du €. claviger. mais s'en distinguent facilement. Monographie des Colons d'Europe. t4o 9. C. DENTIPES. Oblongo-vvatus, fuscus, fulvo-pubescens, antennarum clava fuscescente, basis pedibusque ferrugineis, thorace transverso, cre- berrime minus subtiliter punctato, angulis posticis obtusis : elylris creber- rime subtililer punctatis. — Long. 1 1/8. — 1 3/8 lig. (PL 5, fig. 8, 8 a, 8b,8 c.) d. Femoribus poslicis apice crassioribus, spina elongata, «rcuala arma- tis, tibiis rectis. Catops dentipes Sahlb., Ins. Fenn.. 4, 93, 5. — Gvll.. Ins. Suec.. IV, 916, 4, 5. Colon spinipes Haliday, Newman, Ent., p. 190, 4. ©. Femoribus posticis simplicibus. Catops brevicornis Sahlb., Ins. Fenn., 4, 93, 4. Allongé, elliptique, convexe, déprimé en dessus ; brun, recouvert d’une pubescence changeante d’un jaune grisàtre. Facile à distinguer des espèces suivantes par la forme plus déprimée et plus large, la ponctuation du thorax plus distincte et plus serrée; la massue des antennes brune, à articles assez serrés, et par les élytres sans aucune traces de stries longitudinales. Antennes d’un rouge brun, paraissant assez courtes, ce qui a sans doute décidé Sablberg à donner à la © de cette espèce le nom de C. brevicornis. La tête est d’un noir brun, proportionnellement petite, densément et dis- tinctement ponctuée. Corselet un peu plus large que long, aussi large postérieurement que les élytres à leur racine, faiblement rétréci antérieu- rement, légèrement arrondi sur les côtés, moins densément mais plus distinctement ponctué que chez le C. appendiculatus; bord postérieur faiblement sinué de chaque côté. Élytres allongées, ovales, arrondies postérieurement, densément, régulièrement et finement ponctuées, sans aucune trace de stries à part la suturale qui est profonde. Pattes d’un rouge rouille ; jambes antérieures passablement courtes, droites, et faible- ment élargies dans les deux sexes ; tarses antérieurs du 4 plus dilatés que chez la © ; cuisses postérieures de moyenne grosseur un peu déprimées, non granelées à la partie inférieure; un peu avant l'extrémité, armées d’une longue dent pendante et courbée, Pattes postérieures de la © simples. Cette espèce a été trouvée, dans le Mark-Brand. (près Berlin, en grand nombre, par M. Kraatz, autant de 4 que de ©), en Saxe (près Wehlen, par Märkel !), dans la Hesse (près Cassel, par Riehl!), en Volhynie (près Kiew. par Chaudoir), en Finlande (Sablberg !), en Angleterre (près Holvrood. en juin, par Haliday!). 1/6 Il. TOURNIER. Ogs. J'ai rencontré une © de cette espèce près de Genève; elle m'a également été communiquée par M. Pandellé comme ayant été trouvée à Tarbes, dans des marais, et aux environs de Paris, par M. Ch, Brisout de Barnerille. 10. C. ZeBEt Kraalz. Oblongo-ovatus , fuscus, fulvo-pubescens, anten- narum clava fuscescente, basi pedibusque ferrugineis ; thorace transverso, crebre profundius punctato angulis posticis cbtusis ; elytrès minus crebre subtiliter punclatis. — Long. 1 1/4—1 3/8 lig. (PL. 5, fig. 9,9 «, 9 b,9 c.) d. Femoribus posticis apice crassioribus, spina elongata arcuala acuta armatis, libiis rectis. { ®. Femoribus poslicis timplicibus. *essemble beaucoup au GC. dentipes Sahlb., mais facile à distinguer par la ponctuation du thorax qui est moins serrée, plus profonde et plus distincte, ainsi que par la ponctuation de ses élytres qui est tout autre. Les antennes de cette espèce sont entièrement pareilles, soit comme forme, soit comme coloris, à celles du C. dentipes Sahlb. La tête du C. Zebei est finement et densément ponctuée ; thorax de même forme que chez le G. dentipes, un peu plus étroit postérieurement, à ponctuation distinctement séparée, profonde et serrée, ce quila distingue du C. dentipes qui a le thorax grossièrement mais peu profondément chagriné. Cependant, le caractère le plus propre à séparer ces deux es- pèces est la ponctuation des élytres qui chez le Zebei est faiblement serrée (comme chez le C. brunneus Latr.), tandis que chez le C. den- tipes Sahlb., elles sont au contraire très finement et très densément ponc- tuées, ce qui les rend mates dans le centre : chez le Zebei elles sont brillantes. Pattes d’un brun rouge; cuisses postérieures du g armées d’une dent comme chez le C. dentipes ; cependant chez ce dernier elle est plus forte, généralement plus courte, plus fortement courbée. Saxe (M. Zebe!); Suisse saxonne (Märkel!); près Berlin, M. Kraatz; Paris, Ch. Brisout de Barneville. Ogs. Le C. Zcbei diffère encore du C. dentipes, par les articles de la inassue des antennes un peu moins serrés, la pubescence des antennes un peu plus longue, el par sa couleur presque toujours d'un testacé plus clair. Vient ici le Colon Barnevillei Kraatz, cette espèce est fort voisine des deux précédentes, cependant elle s’en distingue facilement. 11. C BARNEVILLEI Kraalz. Oblongo-ovatus, fuscus, fulvo-pubescens, Monographie des Golons d'Europe. 147 antennis pedibusque ferrugineis, tThorace transverso, Sæpius fusco-piceo, confertim profundius ruguloso-punctato, ungulis posticis obtusis, elytris conferlim subtiliter punctatis, — Long. 1—1 3/8 lig. (PI 5, fig. 40, 10 a, 10 à.) d. Femoribus posticis apice crassioribus , spina elongata , arcuata , acuta armatis, tibiis rectis. ©. Femoribus posticis simplicibus. Kraatz, Ann, Soc. Ent. de France, Bulletin, cxcrr. Ressemble beaucoup aux C. dentipes et C. Zebei, mais s’en distingue par une taille constamment plus petite, ses antennes toujours et entière- ment testacées, son thorax plus foncé que les élytres et par la ponctuation de celles-ci plus forte. Ovale, brun; corselet plus foncé que les élytres, à pubescence jaunâtre, Antennes testacées ; massue peu forte. Tête d’un brun foncé densément ponctuée ; corselet à ponctuation serrée, forte et rugueuse. Élytres fine- ment, densément et profondément ponctuées, sans marque de stries à l'exception de la suturale. Pattes d’un testacé rougeûtre. Cuisses postérieures du d armées d’une épine longue, forte et courbée, ressemblant à celle du GC. Zebei, mais courbée moins régulièrement, plus courte, excessivement et finement granelée à la racine de sa partie infé- rieure ; jambes droites. Pattes postérieures de la ? simples. Cette espèce a été trouvée aux environs de Paris par M. Ch. Brisont de Barneville, et à Arrens, bois frais, par M. £. Pandellé. 12. G. ARMIPES Kraatz. Oblongo-ovatus, nigro-fuscus, griseo-pubescens antennarum clava nigra-fusca, basi pedibusque rufo-lestaceis, thorace lon- giore, angulis posticis obtusis; elytris dense subliliter punctatis. — Long. MT 2] SMS LV y PE LT) &. Femoribus posticis dente acuta prominula armatis, tibiis posticis medio fortiler incurvatis. ®. Pedibus posticis simplicibus. De la taille et de la couleur des petits exemplaires du €. bidentatus Sah]. Ovale, allongé, d’un brun noir, à pubescence d’un gris jaunâtre. Antennes d’un brun rouge ; massue d’un noir brun, passablement forte, à articles légèrement séparés : l'extrémité du dernier est d’un rouge brun. Tête distinctement et densément ponctuée. Corselet visiblement plus large que long, distinctement, densément et profondément ponctué, large posté- 148 H. TOURNIER. rieurement, visiblement rétréci antérieurement, angles postérieurs obtus, bord postérieur légèrement bisinué. Élytres finement et densément ponc- tuées sans aucune trace de stries longitudinales. Pattes d’un brun rouge. d. Cuisses postérieures armées d’une dent forte, et proéminente ; jambes postérieures fortement courbées et élargies après le milieu. Pattes postérieures de la © simples. Cette espèce est rare, elle a été trouvée en Silésie (Zebe), en Saxe {(Märkel). Coll. Kraatz, Le G de cette espèce se distingue facilement du C. fuscicornis Kraatz, par les cuisses postérieures munies d’une forte dent; les 9, qui ont le plus de rapports avec lui, se distinguent par la massue des antennes qui est plus forte et plus foncée, et par le coloris qui est plus verdâtre. Se distingue aussi facilement du C. denticulatus Kraatz : les G par leurs jambes postérieures qui sont fortement courbées, les ® par une forme plus allongée, le corselet plus distinctement ponctué, et les élytres moins densément ponctuées sans aucune traces de stries longitudinales ; enfin du C. affinis St. par la massue des antennes beaucoup moins forte et les jambes postérieures des 4 beaucoup plus courbées. 13. G. APPENDICULATUS. Oblongo-ovatus, fuscus, fulvo-pubescens, tho- race transverso, coleopterorum latiludine, angulis posticis obtusis, elytris striatis. — Long. 1—1 3/8 lig. (PI. 5, fig. 12, 12 a, 12 b, 19 c.) d. Femoribus posticis appendiculo dentiformi. apice pilosa instructis, tibiis posticis apice incrassato-incurvalis. ?. Pedibus posticis simplicibus. Erichs., Kæf. d. Mark-Brand., 1, 246, 3. — Sturm., Ins., XIV, 54, 5, t. 230, fig. 2, À, b. — Redt., Faun. Aust., 145, 5. Catops appendiculatus Sahlb., Ins. Fenn., 94, 6. — Zetterst., Act. Holm., 1824, p. 152, 45. — Gyll., Ins. Suec., IV, 317, 4-5. Allongé, assez convexe; d’un brun foncé, à pubescence soyeuse et changeante d’un jaune grisàtre; se distingue, en outre, par la massue des antennes d'un brun noir, brillante, par la ponctuation fine et serrée des élytres ainsi que par des traces de stries sur celles-ci. Antennes d’un rouge brun ; massue forte, les trois avant-derniers ar- ticles d’un noir brunâtre. ‘Tête densément ponctuée, d’un noir brun: bouche rougeâtre. Corselet passablement plus large que long, faiblement arrondi sur les côtés, aussi large postérieurement que les élytres, se rétrécissant antérieurement à partir des angles postérieurs, peu convexe, excessivement, densément et finement ponctué. bord postérieur fortement Monographie des Colons d'Europe. 149 bisinué. Élytres ovales, se rétrécissant depuis les angles huméraux jus- qu'à l'extrémité, peu convexes, marquées, outre la suturale qui est pro- fonde, de traces de stries visibles, surtout à leur partie antérieure. Pattes d’un brun rouge ; jambes antérieures élargies triangulairement chez les deux sexes; tarses antérieurs du 4 plus larges que chez la © ; cuisses postérieures un peu claviformes armées d’une longue épine inclinée, placée au côté inférieur après le milieu de la cuisse, extrémité de la dent échancrée à angle vif sur le côté el garnie de poils ; jambes postérieures courbées après le milieu. Pattes postérieures simples chez la ©. Gette espèce a été récoltée dans le Mark-Brand. (près Berlin, Erichson ! Weber! et M. Kraatz), dans la Hesse (près Cassel, par Riehl !), en Thu- ringe (près Finsterbergen, Kelner !), en Autriche, d’après Redtenbacher, en Wolhynie (près Kiew, par Chaudoir). Os. J'ai pris deux © et un G' de cette espèce aux environs de Genève; elle a également été récoltée par M. Pandellé sous les mousses (Aragon et Hautes-Pyrénées). Dans cette espèce, la forme des cuisses postérieures chez le 4 varie considérablement; elles sont très forlement armées, d’au- tres fois très faiblement, et enfin, quelquefois seulement un peu épaissies : le contour postérieur du corselet, qui chez les 4 est fortement échancré de chaque côté, ne l’est presque pas chez les femelles. 14. CG. CALCARATUS. Oblongo-ovatus, ferrugineus, fulvo - pubescens , thorace lransverso, angulis posticis obtusiusculis. — Long. 3/4 lig. (PL 6, fig. 13, 13 a, 13 b). d. Femoribus posticis appendiculato dentiformi, apice pilosa instructis tibiis poslicis apice incrassato incurvalis. Erichs., Kæf. d. Mark., 1, 264, 4. — Sturm, Ins., XIV, 56, 4, t. 280, fig. g, G, h. — Redt., Faun. Aust., 445, 8. ®. Pedibus posticis simplicibus. Colon pygmæœum Erichs., Kæf. d. Mark., 4, 251, 49. — Sturm, Ins., XIV, 12, 13. — Redt., Faun. Aust., 172, G. 103. Rouge brun, à pubescence changeante, d'un jaune grisâtre : de même forme que le C. appendiculatus, cependant, de moitié plus petit: facile à distinguer de celui-ci par son coloris plus clair, par la ponctuation serrée des élytres, mais moins fine el sans aucune trace de stries longitudinales. Antennes dun rouge brun, les trois avant-derniers articles ainsi que la racine du dernier sont d’un noir brun ; bouche rougeàtré, tête densément 4° Série, TOME III, 40 ioÙ Il. TourNIER. el finement ponctuée. Corselet presque un tiers plus large que long, sa plus grande largeur après le milieu, fortement rétréci antérieurement, très-finement et densément ponctué ; bord postérieur faiblement bisinué, angles postérieurs un peu obtus. Élytres finement , régulièrement et densément ponctuées, sans aucune traces de stries longitudinales. Pattes d'un brun rouge ; jambes antérieures élargies triangulairement dans les deux sexes; tarses antérieurs du & plus fortement élargis que chez la ©. Cuisses postérieures et jambes parfaitement pareilles à celles de l’espèce précédente. . Pattes postérieures de la ® simples. Cette espèce a été récoltée dans le Mark-Brand. (près Berlin, par M. Kraatz, Weber !) et en Autriche, d’après Redtenbacher. Ogs. A cette espèce doit se réunir la suivante, qui n’en est qu’une variété, à taille plus petite, à ponctuation un peu plus forte, etc. 15. G. NANUS. Oblongo-ovatus, convexus, ferrugineus, fulvo-pubescens subtilius punctatus, thorace transverso, coleopterorum latiludine, angulis posticis obtusis. — Long. 1/2—3/4 lig. d. Femoribus posticis appendiculo parvo dentiformt , apice acuminato, perparum pilosa instructis, libiis poslicis apice incrassata incurvatis. ©. Pedibus posticis simplicibus. Erichs., Kæf. d. Mark-Brand., 4, 251, 13. — Sturm, Ins., XIV, 78, 4h, & 283, fig. ce, G. — Redt., Faun. Ausl., 146, 10. La plus petite espèce de ce genre, très voisine du CG, calcaratus, en dif- fère par la taille plus petite, son coloris un peu plus foncé, sa forme moins parallèle, les antennes plus foncées, et les élytres plus fortement ponctuées. Antennes d’un rouge brun ; massue d’un noir brun, brillante. Thorax de la largeur des élytres, plus court que large, faiblement arrondi sur les côtés, excessivement, finement et densément ponctué ; angles posté- rieurs obtus, bord postérieur presque droit, faiblement sinué. Élytres d'égale largeur jusqu’au milieu, plus visiblement rétrécies postérieurement que chez le C. calcaratus et surtout plus fortement, plus densément et moins régulièrement ponctuées que chez celui-ci dans la première moitié antérieure, sans aucune traces de stries outre la suturale. Pattes d’un brun rouge ; jambes antérieures élargies triangulairement dans les deux sexes. Tarses antérieurs du 4 plus larges que chez [a © : cuisses postérieures Monographie des Golons d'Europe. 151 comme chez l'espèce précédente, mais l’épine est un peu plus faible et plus pointue, très légèrement velue à l'extrémité. Pattes postérieures de la ® simples, Trouvé près de Berlin par Schuppel, Weber et M. Kraatz. Os. Après avoir étudié cette espèce sur un nombre assez grand d’exem- plaires, je suis convaincu qu'elle n’est qu'une variété de la précédente ; j'ai en ma possession plusieurs exemplaires formant un passage insensible entre le C. calcaratus et celui-ci. 16. GC. DENTICULATUS Kraatz. Ovatus, fuscus, fulvo pubescens, puncta- tissimus, thorace transverso, angulis posticis oblusiusculis, elytris subs- triatis. — Long. 7/8—1 lig. (PI. 5, fig. 44, 44 «, 14 b.) d. Femoribus posticis apice dente acuto armalis, tibiis posticis apice parum incurvalis. ?. Pedibus posticis simplicibus. Ovale, rétreci postérieurement, d’un noir brun, à pubescence serrée et changeante d’un gris jaunâtre, voisin du C. appendiculatus, cependant, passablement plus petit, se distingue de celui-ci, par la forme plus con- vexe, la massue des antennes, et des traces de stries à peine visibles. Antennes d’un rouge brun; massue compacte d’un brun foncé, dernier article très court. Gorselet d’un quart plus large que long, moyennement arrondi sur les côtés, rétréci antérieurement, aussi large que les élytres un peu avant le contour postérieur, celui-ci peu visiblement sinué, exces- sivement, finementet densément ponctué sur sa surface, angles postérieurs obtus. Élytres faiblement convexes, arrondies à l'extrémité, excessivement finement et densément ponctuées, marquées, outre la suturale, de très faibles traces de stries, visibles surtout antérieurement. Pattes d’un rouge brun; pattes antérieures passablement élargies triangulairement. Tarses antérieurs du 4 plus fortement élargis que chez la ©. Cuisses postérieures munies après leur milieu d’une petite dent proéminente et pointue; jambes postérieures courbées après leur milieu. Pattes postérieures de la Q simples. Je n'ai eu sous les yeux que deux <'et une © de cette rare espèce, l’un récolté aux environs de Berlin par M. Kraatz, et un © aux environs de Paris par M. Ch. Brisout de Barneville. 47. C. AFFINIS. Oblongus, fuscus, fulvo-pubescens, antennarum clava incrassata, nigra, thorace longiore , minus subtiliter punctato, angulis 152 IT. TOURNIER. poslicis obtusis, elytris dense subtiliter punclalis. — Yong. 4 lig. (PL 6, He A5, 4074, 45%b:) d. Femoribus poslicis compressis, dente acuto armatis : tibiis posticis medio incurvatis. ©. Pedibus posticis simplicibus. Sturm, Ins., XIV, 669, t. 282, fig. d, D. C. confusus Fairmaire, Ann. Soc. Ent. de France, 1857, p. 739, 6. D'un ovale allongé, brun, à pubescence serrée, changeante, d’un jaune grisätre ; passablement déprimé, presque parallèle, se distingue du suivant par ses antennes plus fortes, à massue plus foncée et son corselel assez profondément et densément ponctué. Antennes d’un rouge brun ; massue très forte, d’un noir brun, à pointe obtuse et d’un jaune rouge. Tête distinctement et moyennement ponctuée. Corselet étroit, presque aussi long que large, passablement rétréci anté- rieurement , faiblement convexe , postérieurement aussi large que les élytres, fortement et assez densément ponctué, bord postérieur bisinué, à angles obtus. Élytres allongées, presque parallèles, faiblement convexes, finement ponctuées, sans traces de lignes longitudinales. Pattes d’un rouge brun ; jambes antérieures s’élargissant à l'extrémité. Tarses antérieurs du d' plus fortement élargis que chez la © ; cuisses postérieures munies après leur milieu d’une dent proéminente et pointue ; jambes postérieures courbées après leur milieu. Le premier exemplaire de cette espèce a été trouvé près de Trieste, c'est la © décrite et figurée par Sturm ; elle à été depuis récoltée en Saxe (près Saint-Wehlen , Mürkel?), en Autriche (près Vienne, Hampe !), en Volhynie, près Kiew, par M. de Chaudoir. Ogs. Ayant eu sous les yeux plusieurs exemplaires du C. confusus F., les uns provenant de M. Kraafz, les autres de M. Ch. Brisout de Barne- ville, jai dû, après un examen attentif, le réunir à cette espèce, dont il ne diffère que par les cuisses postérieures non dentées ; ce qui arrive fré- quemment dans ce genre; j'ai vu, dans cette espèce, des 4° à cuisses postérieures dentées et à jambes droites, enfin, d’autres à cuisses non dentées et à jambes droites. Cette espèce a été trouvée encore par M, Pandellé dans des fourmi- lières, Hautes-Pyrénées, et à Genève par moi. 18. C ANGULARIS. Oblongo-ovalus , fusco-brunneus, fulvo-pubescens , antennis pedibusque ferrugineis, thorace longiore, fortius punclato, angulis posticis acutis. — Long. 4 1/4 lig. (PL 6, fig, 16, 16 «, 46 b.) Monographie des Colons d'Europe. 158 d. Femoribus posticis subbidentatis, tibiis rectis. ©. Pedibus posticis simplicibus. Erichs., Kæf. d. Mark-Brand., 1, 249, 8. — Sturm, Ins., XIV, 64, 8, t. 289, f. 2, À, b. — Heer, Faun. Col. Helv., 4, 385, 4. — Redt., Faun. Aust., 146, 6. Var. minor. Long. 5/4 lig. Colon rectangulus Ghaud., Bull. de Moscou, 1845, N° ILE, p. 201. Brun foncé, à pubescence brillante, couché, d’un brun clair, se dis- tingue facilement par ses tarses et ses antennes d’un brun rouge, son corselet grand et densément ponctué, à angles postérieurs très anguleux, el ses élytres passablement et fortement ponctuées, sans traces de stries, outre la suturale. Antennes rougeâtres; massue jaune rouille, passablement forte, assez compacte, obtuse vers le bout. Tête fortement et profondément ponctuée. Corselet presque plus large que les élytres, aussi long que large, sa plus grande largeur dans le milieu , fortement arrondi dans les côtés, passa- blement convexe, densément, fortement et finement ponctué ; bord pos- térieur presque droit, à angles postérieurs anguleux. Élytres ovales, pointues, faiblement convexes, passablement et densément ponctuées, sans aucune traces de siries, outre la suturale. Pattes d’un brun rouge, jambes antérieures faiblement élargies à l'ex- trémité où les angles sont proéminents. Tarses antérieurs du & plus élargis que chez la ®. Guisses postérieures du <' armées au milieu d’un angle proéminent et obtus, et terminées à leur extrémité par un angle saillant, ce qui les rends presque bidentées, Pattes postérieures de la © simples. Cette espèce a été trouvée dans le Mark-Brand., près Berlin, par Erichson, Weber et M. Kraatz ; dans la Hesse, près Cassel, par Riehl; en Saxe, près Saint-Wehlen, par Märkel; en Thuringe, près Finsterbergen, ‘par Kelner; en Suisse, près Bâle, par Heer. Je lai prise aux environs de Genève, sous les mousses humides, sous les pierres et en fauchant le soir; elle m'a été communiquée par M. Ch. Brisout de Barneville (Paris). 19. C. BRUNNEUS. Ovalus, brunneus, fulvo-pubescens, thorace transverso minus subliliter punctalo, angulis postlicis obtusiusculis. — Long. 1 lig. Pl:6 he 4798470 17"0:) 3. Femoribus posticis subdentatis. Q. Pedibus posticis simplicibus. 154 H. TOURNIER. Erichs., Kæl. d. Mark-Brand., 1, 250, 9. — Sturm, Ins., XIV, 67, 10, t. 289, c, E. — Heer, Faun. Col. Helv., 4, 385. — Redt., Faun. Austr., 145, 5. Mylæchus brunneus Latr., Gen. Crust. et Ins., 11, 50, 4, t. 8, fig. IE. Choleva brunnea Spence, Lin. Transact., XI, 158, 18. Court, ovale, passablement convexe, brun, à pubescence soyeuse d’un jeune doré. Se distingue par sa forme courte, son corselet moyennement et finement ponctué, ses angles postérieurs un peu proéminents et la ponctuation de ses élytres peu serrée. Antennes d’un rouge rouille ; massue plus ou moins foncée à l'exception du dernier article. Tête passablement petite, noirâtre, finement ponctuée. Corselet presque un quart plus large que long, rétréci antérieurement et faiblement postérieurement; angles postérieurs faibles, obtus et peu proéminents; surface densément ponctuée, le contour postérieur parait large et faiblement bisinué. Élytres rétrécies postérieurement, ne pré- sentant jamais de traces de stries longitudinales, outre la suturale, plus finement ponctuées que le corselet, vues de dessus, elles paraissent quel- quefois finement ridées transversalement. Pattes d’un brun rouge; jambes antérieures faiblement élargies à lextrémité. Tarses antérieurs du faiblement plus dilatés que chez la & ; cuisses postérieures un peu déprimées, faiblement élargies, munies dans leur milieu d’une petite dent peu proéminente, arrondies à leur extrémité in- férieure. - Pattes postérieures simples chez la 9. Cette espèce paraît très répandue; Berlin, par Erichson! Saxe, près Saint-Wehlen, Märkel! Hesse, près Cassel, Riehl! Harz supérieur, près Isenbourg, M. Kraatz ! en Suisse, près de Berne, par Heer! environs de Genève, assez commun, par moi; et enfin très commun aux environs de Paris, Ch. Brisout de Barneville. 20. C. Decarouzet Kraatz, in litt. Oblongo-ovatus, fuscus, fulvo- pubescens, antennis pedibusque ferrugineis, thorace transverso colcopteris laliore, angulis posticis obtusis , elytris creberrime punctulatis, tibris anticis rectis, — Long. 1 lig. (PI. 6, fig. 18, 18 «, 18 b.) d. Femoribus posticis subdentaltis, tibiis rectis. ©. Pedibus posticis simplicibus. Voisin du C. latus Kraalz, avec lequel il a été confondu, mais cependant très dislinet par sa faille constamment plus étroite, plus petite, ses an- Honographie des Golons d'Europe. 100 tennes à massue plus forte un peu plus courte, sa ponctuation plus fine, et les cuisses postérieures des 4 armées au milieu de leur partie inférieure d'une petite dent triangulaire. Variant du brun ferrugineux au brun foncé, à pubescence jaunâtre. Antennes testacées ; massue légèrement brunâtre, assez courte. Tête noi- râtre, densément et fortement ponctuée. Corselet grand, transverse , presque plus large que les élytres, sa plus grande largeur après son milieu finement et densément ponctué, angles postérieurs obtus. Élytres en ovale allongé, fortement et régulièrement rétrécies de l'avant à l'arrière, densément ponctuées, à ponctuation plus forte que celle du thorax, sans traces de stries outre la suturale. Pattes d’un testacé rougeàtre ; jambes antérieures droites. Tarses antérieurs du plus fortement dilatés que chez les ©. Cuisses postérieures des g° armées dans leur milieu inférieur d’une dent très courte angulaire ; jambes droites, Cette espèce paraît peu répandue, je n’ai vue que des exemplaires provenant des environs de Berlin. 21. C. RUFESCENS Kraatz. Oblongo-ovatus, rufescens, fulvo-pubescens , antennis pedibusque ferrugineis, thorace transverso, fortius vage punctato, angulis posticis fere oblusis, elytris dense subtilissimeque punctatis. — Long. 3/4 lig. (PI 6, fig. 19, 19 «, 19 b.) ae Late. ®. Pedibus posticis simplicibus. Ressemble beaucoup par le faciès et la taille au G. calcaratus ; cepen- dant plus convexe , se distingue facilement de toutes les espèces par la ponctuation de son thorax profonde et très espacée. Antennes rougeâtres ; massue de moyenne grosseur, à dernier article plus étroit que le précédent. Tête rougeâtre, densément et finement ponc- tuée. Thorax d'un tiers plus large que long, faiblement élargi dans le milieu, convexe, à ponctuation assez profonde, mais très espacée ; bord postérieur faiblement bisinué, angles postérieurs obtus. Élytres ovales, finement ponctuées, à ponctuation peu serrée, sans lraces de stries longi- tudinales, outre la suturale. Pattes rougeàtres ; jambes antérieures élargies à l'extrémité. Le 4 est inconnu. Pattes postérieures de la © simples. Os. Ici M. Kraatz a été induit en erreur par les euisses postérieures 156 HT. TOURNIER. qui se lrouvent simples chez les deux sexes dans celle espèce. L’exem- plaire qui lui à servi à faire cette description et que j'ai sous les yeux, n’est point une ® comme il l’a cru, mais un &'; il est facile de le voir par le nombre des segments inférieurs de l'abdomen. Il diffère, en outre, de la © dont je possède un exemplaire récollé par moi aux environs de Genève, par les jambes antérieures courbées, très dilatées à l'extrémité, et le bord externe dentelé comme chez les & du C. latus Kraalz : caractère qui le rapproche de cette espèce; il en diffère encore, par une forme un peu plus élargie, et les tarses antérieurs beaucoup plus dilatés. Il faut donc com- plèter la description de M. Kraatz comme suit : Pattes postérieures simples dans les deux sexes. d. Tarses antérieurs fortement dilatés, jambes antérieures légèrement courbées, fortement épaissies et dentelées au côté externe. Q. Tarses et jambes antérieurs très peu dilatés. Cette espèce parait fort rare ; M. Kraatz dit n’en avoir vu que deux exemplaires : l’un récolté par lui aux environs de Berlin, l’autre près Cassel, Riehl! L'on devra ajouter à ceux-ci un \ pris aux environs de Paris par M. Ch. Brisout de Barneville, et une 9, trouvée par moi aux en- virons de Genève. 22. C. LATUS Kraatz. Ovatus, nier DS ruscus) fulvo-pubescens, antennis pedibusque ferrugineus, thorace transverso , coleopteris latiore, angulis posticis fere rectis, elylris creberrime punctulatis ; tébiis anticis curvatis, apice dilalalis, pedibus posticis simplicibus. — Long. 1 1/2 lig. (PL 6, fie.020, 2012201; 20e) d. Pedibus anticis fortiter dilatatis. En ovale court, très élargi, d’un brun noirâtre plus ou moins foncé, à pubescence dense d’un jaune doré brillant ; antennes d’un jaune rou- geàtre ; massue compacte, à dernier article un peu plus long que le précédent, obtus ou se terminant en pointe mousse, Tête d’un noir bru- patre, densément et finement ponctuée. Corselet grand, presque une fois plus large que long, sa plus grande largeur dans le milieu, se rétrécissant depuis le milieu, plus large que la racine des élytres ; bord postérieur presque droit, très faiblement sinué, angles postérieurs très anguleux, Élytres à peine la moitié plus longues que larges , se rétrécissant for- tement postérieurement ; excessivement, finement et densément ponctuées et ridées transversalement, sans traces de lignes longitudinales. J. Cuisses antérieures épaissies, faiblement courbées intérieurement. Monographie «des Golons d'Europe. 157 Libias antérieurs fortement et subitement recourbés à leur racine, de là à l'extrémité, droits, fortement élargis, garnis au côté externe de denticules en dents de scie, dont deux ou trois avant l'extrémité sont plus saillantes. Les trois premiers articles des tarses antérieurs très fortement dilatés, le h° seulement la moitié aussi large que les précédents ; cuisses posté- rieures fortes, mais simples, tibias postérieurs droits. ®. De taille un peu plus petite, un peu moins élargie, à jambes anté- rieures droites, moins épaissies que chez le G, tarses également moins dilatés. Guisses postérieures presque toujours un peu moins fortes. Ogs. Dans cette espèce ainsi que dans d’autres, les cuisses postérieures varient ; j'ai vu des 4 à cuisses postérieures semblables à celles des 9, d’autres à cuisses postérieures un peu grossies, sans épines ni tubercules, et enfin un &, ayant, au milieu de la partie inférieure des cuisses, un petit tubercule à peine visible entouré d’une touffe de petits poils raides, courts, d’un jaune transparent : à l’une des cuisses, ces poils étaient intacts, tandis qu'à l’autre, ils avaient complétement disparu : en outre, chez le C. lalus, ainsi que chez quelques-unes des espèces qui précèdent, j'ai pu observer que l’écusson, soit par la grandeur, soit par la forme, variait beaucoup ; il est tantôt assez grand, tantôt très petit, en triangle aigu ou en triangle fortement arrondi. Les antennes sont très souvent déprimées, ce qui fait que, selon le sens dans lequel on les regarde, elles paraissent à massue plus où moins forte. Le GC. latus paraît assez réparidu, mais cependant il est rare partout. Il a été trouvé dans la Hesse (près Cassel, par Riehl), Schleswig (par Grimm), Thuringe (dans une forêt près Finsterberch, par Kellner), en Au- triche (par Hampe), Styrie (par Rahr), aux environs de Paris, Ch. Brisout de Barnevile, Hautes-Pyrénées sous des écorces de Sapin, Pandellé ! et enfin aux environs de Genève, par moi. Je n'ai pu voir en nature les deux espèces suivantes. 29. G. SINUATUS Chaudoir, Bull. de Mosc., 1845, N° III, p. 203, 13. De la taille des petits exemplaires du C. brunneus, plus allongé, paral- lèle. Tête large; yeux proéminents. Antennes plus longues, plus fortes, s’épaississant davantage vers le bout ; 4° article fort, 2° plutôt cylin- drique que conique, le 3° plus court, cylindrique, le 7° plus large, les 8 suivants encore plus larges, plus épais, plus forts, légèrement velus, pas- 158 FH, TOURAIER. — Monographie des Golons d'Europe. sablement brillants ; le 44° plus court et plus large que les trois précédents, faiblement arrondi, pubescent. Corselet plus large que les élytres, côtés latéraux fortement arrondis avant la base ; bords postérieur et antérieur coupés droits, angles antérieurs assez anguleux, angles postérieurs obtus, passablement arrondis. Élytres allongées, un peu plus arrondies postérieu- rement que chez le CG. brunneus, nullement élargies après les angles hu- méraux ; la ponctuation est un peu plus fine, un peu plus serrée; la pubescence est plus serrée, plus longue et plus dorée; les cuisses anté- rieures sont moins courbées, plus larges près de leur racine ; les cuisses postérieures du 4 simples, minces à leur racine, vont en s’élargissant jusqu’à l'extrémité où elles se terminent carrément. Pattes de même que chez le C. brunneus ; tarses antérieurs plus dilatés chez le 4 que chez la 9. Tête et corselet d’un noir brunâtre dessus et dessous, poitrine foncée, abdomen de la couleur des élytres : bouche, palpes et les cinq premiers articles des antennes moins jaunes que chez le GC. brunneus, le 6° et le 7° plus foncés, les 3 suivants d’un noir brillant, le 11° foncé avec la pointe clair. Tarses d’un rouge brun. 24. GC. sUBDErRESSUS Chaud., Bull. de Moscou, 1845, N° III, p. 20/4. Voisin du C. brunneus, plus petit que les petits exemplaires de celui-ci, plus court, moins rétréci par derrière, moins convexe. Antennes plus courtes; massue plus forte, plus foncée, les 3 avant-derniers articles plus courts et plus larges; le dernier obtus, très court, foncé, rougeâtre vers le bout. Corselet plus court, moins arrondi sur les côtés; ponctuation plus serrée et plus fine, à puhescence longue d’un jaune grisâtre. Pattes plus courtes; cuisses postérieures à dent un peu plus faible que chez le C. brunneus. AN LS Me a a —— — ES PAPE PUS Le) GÉTLI OV) ER PEN EE = 0 ne RAPPORT AU SUJET DES OBSERVATIONS DE MM. REICHE ET SCHAUM SUR LE GENRE PHLŒOZŒTEUS, Par MM. les Dr AUBÉ ct GRENIER. (Séance du 11 Février 1863.) Dans la dernière réunion de notre Société, vous nous avez fait, Messieurs, l'honneur à M. Grenier et à moi de nous nommer arbitres dans un diffé- rend qui s’est élevé entre M. Reiche, notre honorable président, et M. le D' Schaum, de Berlin. Ne connaissant pas au juste le sujet du litige, nous avons acceplé cette mission ; mais aujourd'hui qu'après avoir examiné les pièces du procès, nous voyons qu'il s’agit, entre nos deux collègues, d’une contestation de la part de M. Schaum de la validité du genre Phlæozæteus établi par M. Peyron et admis par M. Reiche, qui même fait rentrer, dans la coupe créée par M. Peyron le Singilis fuscipennis de M. Schaum, nous nous déclarons incompétents pour nous prononcer contre l’un ou l'autre de nos deux collègues. Les coupes génériques sont tout à fait arbitraires, aucune règle sérieuse ne préside à leur création, chacun prend où il veut les caractères qu'il considère comme génériques et les lois les plus physiologiques ne sont pas même toujours observées. Aussi, malgré le peu de goût que nous ressen- tons pour cette tendance actuelle vers la subdivision à l'infini, tendance qui nous mène tout droit au système mononymique, nous ne nous recon- naissons aucun droit de porter un jugement officiel dans une affaire de cette nature, laissant à chacun la liberté la plus absolue ainsi que toute la responsabilité de ses actes. Nous adressons cependant à tous nos col- lègues la prière de borner leur critique, qui certainement a souvent une grande valeur, à quelques lignes seulement insérées dans notre Bulletin, et surtout à ne pas prolonger indéfiniment des débats qui ne peuvent ja- mais convaincre l’un ou l’autre des adversaires, Nous engageons aussi la Commission de publication à porter toute son attention sur les pièces de cette nalure qui lui seraient présentées à l’avenir et à n’admettre que celles qui conslaleraient une erreur manifeste et ne pourraient provoquer de trop longues discussions, semblables à celle pour laquelle vous nous avez nommés commissaires, qui date de 1856 el tend à se prolonger encore, > 1 3 d Ersber— REMARQUES SUR LE LEPTINUS TESTACEUS, Par M. ALBERT FAUVEL. : nn ‘Séance du 25 Mars 1863.) Notre collègue, M. Grenier, a indiqué dans le Bulletin de 4862, p. x1v, la capture récente en Normandie du Leptinus testaceus Müll. J’ai déjà signalé cette rare espèce comme trouvée dans notre province, entre autres dans mon compte-rendu de l’excursion de la Société Linnéenne de Normandie, à Listry (Calvados) en juin 1861 (Bull. Soc. Lin. VI, 1862, 157). M. de Mathan l'a prise depuis, au mois avril, près de Saint-Lô. C’est sous les feuilles mortes, dans les creux des bois qu'habite le Leptinus ainsi que sous les fagots et les pierres garnies de racines, d’après M. Moc- querys (Catalogue de la Seine-Inférieure). On a pensé, suivant une observation de M. de Waga, qui avait pris cel Insecte sur une Musaraigne, qu’il était parasite des Rongeurs. Je suis très porté à croire, avec M. Fairmaire, que cette opinion esterronée. Jai pris moi-même le Leptinus sous des tas de feuilles et des mousses où existaient, il est vrai, des galeries creusées par des Rongeurs et des Insectivores; mais qui ne sait que, dans les forêts, les feuilles et les mousses sont sillonnées de ces galeries, souvent anciennes et remplies de productions cryptoga- miques ? À mon avis, le Leptinus, comme toutes les espèces qui vivent avec lui, recherche dans ces souterrains bien moins le Rongeur que les petits Fungus qui attirent la plupart des Choleva; les lieux qu'il habite sont peuplés d’un grand nombre d’espèces, évidemment fungicoles et dont il doit partager les mœurs, tels que des Oxypoda, Ocalea, Hyobates, Ta- chyporus, Gephennium, Amphicyllis, Agathidium, Gæœnopsis, etc.? Qui soupçonnera jamais ces Insectes de parasitisme ? NOTE SUR LES Espèces mexicaines du genre PHANÆUS ET DESCRIPTIONS DE QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES MEXICAINS, Par M. le baron pe HAROLD. ne (Séance du 10 Septembre 1862.) Le grand nombre d'espèces nouvelles ou inédites du genre Phanæus, que j'ai trouvé dans les riches collections de Paris, surtout dans celle de M. Sallé, qui possède la faune du Mexique la plus complète que l’on puisse voir, m'a engagé à donner le tabieau synoptique de celles de ce dernier pays, Parmi les 20 espèces mexicaines proprement dites, il n’y en a eu que 4 de décrites; un assez grand nombre cependant est connu depuis longtemps dans les collections sous certains noms de catalogue, qui, tou- telois, ont été appliqués le plus souvent à des espèces bien différentes. Voici indication des espèces en question : Chaperon bidenté ou échancré au, milieu. . 4 ....: + 4,4) tu ChaDerOn CERTES APR TT nn NON UT 4. Élytres profondément striées. . . . . . . . . . . . . Endymion. Élytresiobsolèfementisitiées, à 12... +. +, .. + MENU (2. 2, Corne céphalique en forme de lame, penchée en arrière. . Corylhus. Corne céphalique transverse, droite. … + + « : UM, 3, 31Corne.céphalique bent UN ue NM "0 Bitras. Cormetcéphalique Mines. Phan LUN MRMAENL NPluta; 162 DE IlAROLD. l. 8. BE 10. 16. 17. 18. HIMITÉSOHAQUES. LU LS CRIER 5. Éiyires Iuisantes 2. A D - EG: Gorselet CHIVTEUX.. 1e Rs UNE OA RER ORNE COURS: Corselet-noir, à reflets verdâtres . : . . . . : . . + . Melampus. Élytres lisses ou très obsolètement striées . , . . . . . . . . 7. Élytres toujours très distinctement striées . . . . . . . . . . 9. Bords latéraux du thorax crénelés antérieurement . . . . Damocles. Bords latéraux non crénelés antérieurement, . . . . . . . . . 8. Plaque dorsale du thorax sans dent médiane à la base chez les MATOS CA NAN SR RE ER CE TU G Ut ens: Plaque dorsale avec une dent médiane vers la base. . . . Daphnis. Plaque dorsale du thorax avec une dent médiane à la base, . . 140. Dlaquerdorsale sans dents LS SEMI ES NE eee Re Dos du thorax plan ou subconcave . . . . . . . . . . palliatus. Dos du thorax profondément bifovéolé. . . . . . . . . . . 11. Sines dentéiyites JISSeS# EU 2e UN RS" 77TaEns. Stries des élyires ponctuées:..., 4... 04 CINTnrod. Plaque dorsale Au-thôrax planertiseuee ane enr RTS. 145, Plaque dorsale convexe, parfois tuberculeuse. . . . . . . . . 15. Corps d’un vert ou rouge cuivreux. . . . . . . . . . . . Sallei. Corps d'un vert bleuatre Ou glauque..." 1... . . . . . . . : TC Intervalles des élytres ponctués, très convexes . . . . . . Adonis. Intervalles lisses, peu convexes . . . . . . . . . . amethystinus. Suture des élytres garnie de poils noirs. . . . . . . . . Damon. SUTUTE NS SP DONS CPR PRE PRE MR PAS GATE RU: Dos du corselet bombé, sans tubercules. . . . . . . . Wagnerü. Dos du corselet bombpé et UbErEUEUx Te. ©, . 2. . 04 17. Base du thorax bifovéolée au milieu . . . . . . . . . . Pélatei. zase-du thorax non=fovéolées Fee "AMEN, Lin, PORT COTES: Pelit tubercule inférieur de la plaque dorsale rapproché du supérieur... . 44 21 6e me de ee CREER MONTE UIOPINEE Er mets. Petit tubercule inférieur également distant du supérieur et du bord apical'. "202.0 LRCNENLt RER RRnNxs. Goléoptères mexicains dut genre Phanæœus, ele. 165 1, PHÆNÆUS ENDYMION. — Négro vel cæruleo-viridis, clypeo antice me- dio emarginato. Elytra striata. Corpus sublus parce nigro-pilosum, niti- dum, pedibus subæneis, tibiis anticis quadridentatis. Antennæ rufo piceæ. — Long. 16 mill. Ph. Endymion Reiche, in lit, — Ph. Priamus Chevrolat, in litt. Mas. Niger, opacus. Caput nigrum, vertice subæneum, cornu frontali magno, reecto, arcuato. Thorax triangulariter dectivis et planus, basi fere rectus, subopacus, punctulatus et subreticulatus. Elytra nigra, opaca, in- Lerstitiis minus convexis. Femina. Cæruleo-viridis, nitida. Gaput antice nigrum , fronte transver- sim carinata ac subtuberculata. Thorax lævigatus, subtilissime antice punctatus, convexus, apicem versus medio transversim carinatus, post carinam foveolatus ; viridi-æneus, macula media apicali nigra. Elytra pro- funde striata, interstitia convexa, punctulala, Antennæ rufo-piceæ. Patrie : État de Vera-Cruz, Cordova. Dans cette espèce, le mâle diffère notablement de la femelle par lopa- cité de son corselet et de ses élytres, qui sont très brillantes chez celle-ci. 2, PH. CORYTHUS. — Niger, opacus. Clypeus antice emarginalus ac bi- dentatus. Thorax basi medio biimpressus. Elytra parum profunde striata, énierstitiis planis. Antennæ rufo-piceæ, clava testacea. Corpus sublus ni- grum, nitidum, fulvo-hirtum, melasterno linea longitudinali foveolaque postica impressa. Tibiæ anticæ quadridentatæ. — Long. 16 à 25 mill. Ph. Corythus Chevrol., Dej., Cat., 3° éd., p. 155. Mas. Caput cornu frontali, retrorsum directo, basi planato et dilatato, apice angustato et abrupte acuminato ; clypeo angulis anterioribus rectis. Thorax antice subæneus, abrupte declivis ac utrinque parum impressus, margine superiore bidentato. Femina. Fronte transversim subarcuale carinata, trituberculala. Thorax antice declivis, medio apicem versus valde carinatus et post carinam pro- funde foveolatus. Patrie : Cordova, Oaxaca, régions chaudes (Sallé). 9. PH. BITIAS. — Niger, parum nitidus, thoracis parte anteriore, mar- gine postico extremo, pygidioque æneis. Caput cornu frontalè erecto, trans- versali, ac utrinque bidentato ; clypeo antèce medio emarginato et biden- talo, angulis utrinque subrectis. Thorax antice abrupte declivis utrinque 46! DE JIAPROLD. profunde foveolatus, margine superiore emarginalo et bidentato, basi me- dio biimpressus. Elylra parum profunde striata, interstitiis convexæius- culis. Corpus sublus nigrum, nitidum, obscure fulvo-hirtum ; pronoto læ- vigalo, metasterno longitudinaliter canaliculato. Tibiæ anticæ quadri- dentalæ. — Long. 22 mill. Ph. Bilias Chevrolat, in litt. Patrie : Mexique (Tustepec), régions chaudes. Je ne connais pas la femelle de cette espèce, dont je n'ai vu qu'un mâle dans la collection de M. Chevrolat. Elle diffère du précédent par la cou- leur foncée des poils qui recouvrent en partie le dessous du corps, par sa corne céphalique, qui n’est pas repliée en arrière, et par les intervalles plus convexes de ses élytres. h. PH. PLUTO. — Niger, parum nitidus. Clypeus antice medio biden- tatus, angulis utrinque obtusis. Thorax antice subæneus, basi bitmpressus. Elytra parum profunde striata, interstitiis subconvexis. Antennæ rufo- piceæ. Corpus sublus fulvo-hirtum, metasterno leviter canaliculato. Tibiæ anticæ quadridentatæ. — Long. 19 à 27 mill. Ph. Pluto Chevrol., in litt. Patrie : Mexique, régions chaudes. Mas. Caput cornu frontali erecto, transversali, trituberculato, tuberculo medio majore, apice subdilatato. Thorax antice abrupte declivis utrinque profunde foveolato, margine superiore quadrituberculato, tuberculis vel cornubus lateralibus majoribus, extus divergentibus. Femina. Frons transversim carinala et trituberculata. Thorax antice declivis, apice medio transversim carinatus. Cette espèce diffère de la précédente par la corne céphalique qui offre trois dents au lieu de deux, par les angles obtus du chaperon et surtout par la couleur des poils du dessus du corps, qui sont entièrement rou- geâtres. Dans les petits developpements des mâles la dent médiane de la corne céphalique ne s'élève guère au-dessus des deux latérales ; elle reste en même temps pointue et ne s'élargit pas à son extrémité. À 0. PH. CHRYSEICOLLIS. — Cupreo-nitens, clytris nigris, opacis, subserican- libus, pygidio obscure ænco. Antennæ rufo-piceæ. Corpus sublus nitidum; subaneum. Tibiæ anticæ tridentatæ. — Long. 15 à 149 mill. Ph. chrysicollis Chevrolat, in lité — Ph. fulgens Dupont, in litt. — Ph. aurichalceus Klug., in lit. Coléoptères mexicains du genre Phanæus, etc. 165 Mas. Caput cupreum, antice nigro marginatum, cornu frontali nigro, ereclo, subarcuato. Thorax antice declivis, lævigatus, postice arcuatim bidentatus, antice bidentatus, basi biimpressus. Femina. Caput nigrum, vertice medio cupreo, fronte transversim carina obsolete carinata ac subtrituberculata. Thorax cupreonitens; postice lævis, antice scabrosus, carina apicali media subarcuata et trituberculata, tuber- culis nigris. Patrie : Cordova, dans les bois (Sallé). Très voisin d’une espèce inédite de la Colombie, connue sous le nom de P. auricollis Dejean, et n’en différant que par les points antéscutellaires de la base du thorax moins profonds, par les intervalles des élytres moins transversalement rugueux, et par la couleur du pygidium, qui n’est que faiblement verdâtre chez l'espèce mexicaine, tandis qu'il est d’un beau vert brillant chez l'espèce de la Colombie. 6. PH. MELAMPUS. — Niger, opacus, thorace elytrorum margine pygi- dioque viride glaucescentibus. Clypeus integer. Thorax subnitidus, basi biimpressus. Elytra obsolete striata, interstitiis subplanis. Antennæ rufo- piceæ. Corpus sublus nilidum, obscure fulvo-hirtum, pedibus subglaucis, tibiis tarsisque nigris, libiis anterioribus tridentatis. — Tong. 24 à 26 mil]. Ph. Melampus Chevr., in litt. — Ph. gladiator Reiche, in litt. — Ph. Toltecus Blanchard, in litt. (Q). — Ph. Hector Dupont, in litt. Mas. Caput cornu frontali alto, erecto, arcuato, basi subincrassato, Thorax triangulariter declivis et planinusculus, postice utrinque dentatus, medio basis tuberculo parvulo, parte declivi valde scabrosa. Femina. Frons carina transversa subtrituberculata. Thorax subconvexus rugose punetatus, antice medio transversim carinato, Carina trituberculata, post carinam subimpressus. Patrie : Orizaba, Cordova. 7. PH. DAMOCLES. — Niger, nitidus, thorace, elytrorum marginibus suluraque ac pygidio plus minusve viridiæncis vel cyanescentibus. Thorax basi biimpressus. Elytra omnino, fere lævia basi valde foveolata, striis punctalis, punctis obsolelis, in stria suturali a basi usque ad medium profundioribus. Antennæ nigræ. Corpus sublus nigrum, nitidum, lateribus parce nigropilosum, pedibus abdomineque interdum subæneis ; tibiis an- ticis tridentatis. — Long. 43 à 48 mill. Ph. Damocles Dejean, Gat., 3° éd, p. 155. &e Série, TOME IT. 44 466 DE ÏIAROLD. Mas. Caput vel nigrum vel medio æneum, cornu frontali ereclo, subar- cuato. Thorax triangulariter declivis, postice utrinque dentatus, dentibus subarcuatis, dente medio minore, a medio basis apicem versus remoto ; parte declivi subplana, scaberrima, lateribus antice versus angulos ante- riores serrulatis. Femina. Caput nigrum, ante oculos interdum viridiaureum, fronte transversim carinata ac obsolete trituberculata. Thorax convexus, niger, parte anteriore, marginibus basique interdum viridiaureis, valde scabrosus longitudinaliter postice subimpressus ; apicem versus obsolete carinatus, carina subtrituberculata. Patrie : Oaxaca, Capulalpam (Boucard). Cette espèce se distingue du Ph. Daphnis dont elle est très voisine par sa couleur, qui est presque toujours d’un noir luisant à reflets d’un vert doré et surtout par les bords latéraux du corselet dans sa partie an- térieure, qui sont distinctement crénelés par suite de la forte rugosité du devant du thorax. Elle ne pourra non plus être confondue avec l'espèce sui- vante à cause de la dent médiane, qui occupe le milieu de la base du cor- selet. 8. PH. QUADRIDENS Say, Bost. Journ., [, p. 174 (1834). Ph. violaceus Casteln., Hist. Nat., I, p. 81 (1840). — Ph. lævipennis Sturm, Cat., p. 334, t. 2, f. 3 (1843). — Ph. Custos Klug., in litt — Ph. Evippus Dej., Cat., 3° éd., p. 155. C'est par erreur que j'ai substitué à cette espèce dans le Berlin. Ent. Zeit., HI, p. 198, le nom de PA. violaceus, la description de Say étant bien antérieure à celle de M. Castelnau. 9. PH. DApHNIs. — Véridis, capile antice nigro-marginatum, clypeo integro, cornu frontali erecto, subarcuato, nigro, postice æneo. Thorax abrupte declivis, medio profunde excavatus et scaberrimus, postice utrin- que dentibus compressis, bispinosis et subarcuatis, medio basis biimpressus et dente minore lateraliter compresso, apice acuto. Elytra obsolete et parum profunde striala, striis ad basin valde foveolatis, interstitiis subconvexis, lævibus. Antennæ rufo-piceæ. Corpus subtus nilèdum, viridiæneum. Tibiæ anticæ obsolete quadridentatæ. — Long. 15 mill. Ph. Daphnis Dej., Cat., 3° éd., p. 155. Var. Totus cyaneus, elytris omnino fere lævibus. C'est à cette espèce que se rapporte le vrai Ph. Daphnis de la collection Dejean et non au PA. Nimrod avec lequel elle a ordinairement été con- fondue, Pour les stries des élytres, elle fait exactement le passage entre Goléoptères mexicains du genre Phanæus, etc. 167 les espèces entièrement lisses, comme le PA. quadridens, et celles qui les ont profondément marquées. Dans les cartons de M. Sallé il se trouve un individu entièrement bleu, qui diffère un peu des autres par la dent mé- diane de la base du corselet plus développée et par les élytres encore plus lisses qu'elles ne le sont chez les individus verts. Néanmoins, comme il m'a été impossible de trouver d’autres différences que celles que je viens de mentionner, je n'ai pas cru devoir l'en séparer spécifiquement. La femelle de celte espèce m'est restée inconnue. Patrie : Mexique. 10. PH. TRIDENS Castelnau, — Ænco-viridis, nitidus. Clypeus integer. Elytra profunde striata, interstitiis convexis, subtilissime punctulatis. Antennæ piceæ, claviculo cinerascenti. Corpus sublus nigrum, nitiduon ; pedibus, metasterni marginibus abdomineque æneis. — Long. 43 à 19 mill. Ph. tridens Casteln., Hist. Natur., Il, p. 84. — Dupont, Dej., Cat., 3° éd, p. 455. — Ph. Neptunus Chevr., Dej., Cat., 3° éd., p. 155. Mas. Caput cornu frontali ereeto, arcuato, nigro, apice æneo. Thorax medio profunde excavatus et scaber, postice dentibus tribus, dente medio lateraliter compresso, apice dilatato et subemarginato. Femina. Frons transversim carinata et trituberculata. Thorax convexus, scabrosus, antice apicem versus carinula subarcuata, post carinam im- pressus ; æneo viridis, macula apicali nigra. Patrie : Vera-Cruz. C'est à tort que j'ai réuni cette espèce dans la Berliner Zeitung, 1, page 199, avec le Ph. pallialus de Sturm, qui en diffère notablement par sa plaque dorsale plane ou plutôt faiblement convexe, tandis qu’elle est très profondément concave dans le Ph. tridens. J'ajouterai encore que ce nom devra rester à cette espèce, vu que le Coprs tridens Fabr., que j'avais cru devoir rapporter au genre Phanæus, est un Onthophagus de l'Afrique australe. 41. Pn. pALLIATUS Sturm, Cat., 1843, p. 342, t. 9, fig. 4 et 2. Patrie : Etat de Michoacan. Je n’ai rien à ajouter à la bonne description accompagnée d’une excel- lente figure, que Sturm donne de cette espèce. 42. PH. NIMROD. — Viridi-æneus, nilidissimus, capite antice nigro- marginalo, clypeo integro. Thorax basi biimpressus, lateribus margine laterali nigro-seloso. Elytra profunde stridta, striis punclulalis, ênters- 168 DE HAROLD. titiis convexis. Corpus subtus nitidum, lateribus parce nigro pilosum, pedibus viridiæneis, libiis anticis quadridentatis. — Long. 16 mill. Mas. Caput cornu frontali erecto, parum recurvo, nigro apice aureo, postice serrulato. Thorax déclivis, postice arcuatim bidentatus , medio dente triangulariter complanato, utrinque foveolatus, parce granulosus, nitidissimus. Femina. Caput nigrum, ante oculos æneomaculatum , carina frontali, transversa, obsolete trituberculata, vertice æneo. Thorax viridis vel viri- dicyaneus, macula apicali nigra, convexus, granulosus, postice lævior, carinula, obsoleta apicali. Patrie : Oaxaca. Cette espèce est ordinairement d’un vert un peu bleuâtre, qui toutefois peut passer au vert-cuivreux. Elle se distingue du Ph. tridens, duquel elle est très voisine, par la ponctuation des stries des élytres et par le milieu du corselet, qui est bien plus lisse que dans celui-ci. La femelle ne diffère de celle du Ph. tridens que par sa couleur plus bleuâtre, son corselet plus lisse à la base et par sa taille qui est ordinairement nota- blement au-dessous de celle du PA. tridens. 43. PH. SALLEIL — Cupreus, vel viridicupreus, vel cyanco-viridis, clypeo integro. Thorax basi absque punctis impressis. Elytra profunde striala, énterstitiis convexis. Corpus subtus nitidum, metasterno plano, pedibus cupreis vel viridibus, tibiis tarsisque nigris, tibiis anticis triden- latis. Antennæ piceæ, clava nigra. — Long. 15 à 19 mill. Ph. cuprinus Chevrol, in litt, — Ph. scabrosus Buquet, Dej., Cat., 3° éd. p. 155. Mas. Caput cornu erecto, arcuato. Thorax triangulariter declivis et scabrosus, parte postica ad basin plana ac lævigata. Femina. Caput carina frontali trituberculata. Thorax convexus, macula apicali posticaque utrinque nigra, carina apicali transversa, post carinam impressus. Elytra humeris nigro-signatis. Patrie : Vera-Cruz, Cordova (Sallé). Je n'ai pu conserver à cette espèce le nom qui lui avait été donné par M. Chevrolat, vu qu'il ne s'applique qu'aux individus d’un rouge cuivreux, tandis que cette espèce est également d’un beau vert doré ou même d'un vert bleuâtre. C’est avec plaisir que je saisis l’occasion de la dédier à M. Sallé, qui, tout en mettant ses riches matériaux à ma disposition, a bien voulu me prêter son secours pour l’étude de ces espèces, parfois si diffi- ciles à distinguer. Le Ph. Sallei est toujours reconnaissable, au moins Coléoptires mexicains du genre Phanæus, etc. 169 pour les mâles, à la partie plane et lisse qui s'étend du milieu de la base du thorax vers les angles postérieurs de celui-ci. 14. PH. ADoNIS. — Véridis vel cyaneus, nilidus, clypeo integro. Thorax basi biimpressus. Elytra profunde striata, interstitiis valde convexis , punclulatis. Antennæ nigro-piceæ. Corpus sublus obscure æneum , parce nigro-pilosum, metasterno plano. Tibiæ anticæ obsoletissime quadri-den- tatæ. — Long. 14 à 17 mill. Ph. Adonis Chevrol., Dej., Cat., 3° éd., p. 155. — Ph. truncalicollis Sturm, Cat., 1843, p. 106. Mas. Caput cornu frontali erecto, alto, recurvo, basi nigro, apice sub- æneo. Thorax triangulariter declivis et planatus, angulis posticis retrorsum arcuatis, parte plana scabrosa. Femina. Frons transversim carinata et triltuberculata. Thorax convexus, apice medio carinulatus. Patrie : Tuspan (Sallé). 45. PH. AMETHYSTINUS. — T'halassinus, nitidus, colore « viridi ad cæruleum transeunte, clypeo integro. Thorax a basi versus apicem trian- gulariter plane declivis, rugulis elevalis oblectus, ad basin lævigatus, parte declivi antice subtrituberculata, angulis anticis rectis. Elytraparum profunde striala, interstitiis subtilissime sparsim punctulatis. Antenn? nigræ, clavæ articulis apice rufo-testaceis. Corpus sublus obscure-viridi- æncum; tibiis anticis tridentatis. — Long. 18 à 22 mill. Ph. amethystinus Chevr., in lit. — Ph. Gacicus Reiche, in litt. Patrie : Orizaba (Sallé). Je ferai observer que dans cette espèce, dont je ne connais que le mâle, les petites impressions antéscutellaires, qui se trouvent au milieu de la base du corselet, disparaissent quelquefois entièrement dans les grands développements, tandis qu’elles sont très distinctes chez les petits mâles. Elle est très voisine, sous le rapport de la forme générale, du Ph. Melam- pus, avec lequel elle ne pourra être .confondue à cause de ses élytres brillantes. Elle diffère, en outre, de cette espèce par l’espace lisse à la base du corselet qui ne présente pas le petit tubercule médian qu’on rencontre chez le Ph. Melampus. 16. PH. DAMON Casteln., Hist. Nat., IE, p. 81 (1840). Ph. Pegasus Slurm, Cat., p. 331, t. 4, fig. 8 et 9 (1843). — Ph. De- jeanii Hopfner, in litt. Cette espèce est la plus brillante du groupe qui nous occupe. La petite 470 DE HAROLD. touffe de poils noirs, qui garnit la suture des élytres à partir de la base jusqu'au delà du milieu est une particularité dont Sturm n’a pas fait mention dans sa description. Peut-être ne se trouve-t-elle que chez les individus parfaitement bien conservés, 47. PH. WAGNERI — Cupreo-æneus vel viridi-æneus, 8lypeo integro, capite cornu frontali ereclo, subarcuato. Thorax in mare « basi usque ad apicem declivis, parte declivi scabrosa ac plus minusve convexa, postice ad medium basis planatus, lævigatus punctisque duobus minulis utrinque ante scutellum impressis. — Viong. 16 à 20 mill. Patrie : Nicaragua (Sallé, M. Wagner). Je me fais un plaisir de dédier cette espèce à mon ami, M. le docteur Moriz Wagner, qui l’a rapportée en assez grand nombre lors de son voyage dans PAmérique Centrale. Elle est généralement confondue avec les Ph. Sallei et Ph. Mexicanus ; elle est très distincte cependant du premier par la convexité de son thorax, et diffère également du second par la forme du corselet qui n'offre pas la petite rugosité transversale et tu- berculeuse qui termine en avant la plaque lisse, et surtout par les deux petits points antéscutellaires toujours très distincts, quoique bien plus petits que dans toute autre espèce. 18. PH. PILATEI. — Cyaneo-viridis, nitidus, clypeo integro. Thorax basi biimpressus. Elytra profunde striata, striis obsolele punctulatis, in- lerstiliis convexis, obsolele punctulatis ac subtilissime reticulatis. Corpus subtus nitidum, metasterno plano, viridiæneo ; tibiæ anticæ tridentatæ., — Long. 16 à 19 mill. Ph. Pilatei Dupont, in litt. Mas. Caput viridi-æneum, antice nigrum, Cornu frontali erecto, arcuato, basi triangulariter subdilatato ac antice subimpresso. Thorax subtriangu- lariter declivis, postice angulis utrinque dentatis, medio transversim bitu- berculatus, tuberculoque anteriore apici approximato. Femina. Caput viridi-æneum, fronte clypeoque nigris, Carina transver- sali subtrituberculata, Thorax convexus, nitidus, postice fere lævis, antice rugulose punctaius, apicem versus medio transversim carinatus, postice longitudinaliter impressus, viridis, tuberculo apicali maculisque utrinque basalibus transversis nigris. Patrie : Yucatan (Pilate). Cette espèce offre le plus de rapports avec le Ph. divisus: mais elle s’en distingue facilement par la présence des points antéscutellaires. La femelle diffère, en outre, par le corselet bien plus lisse et plus brillant à Coléoptères mexicains du genre Phanæus, elc. 171 la base et plus profondément et longitudinalement imprimé (Collection Deyrolle). 19. PH. MEXICANUS. — Véridi-æneus vel cupreo-viridis, clypeo integro. Thorax basi absque punctis. Elytra profunde striata interstitiis convexis, postice punctulatis, obsoletissime interdum transversim rugosulis. An- tennæ nigræ, clava subcinerascente. Corpus subtus nitidum, æneum, me- tasterno plano, pedibus viridiæneis, libiis tarsisque nigris, tibiis anticis obsolete tridentatis. — Long. 19 à 24 mill. Ph. Meæicanus Klug., Dej., Cat., 3° éd., p. 155. Mas. Caput aureum, antice nigro-marginatum, cornu frontali alto, ar- cuato, basi subdilatato, nigro. Thorax abrupte declivis, scabrosus, postice dentibus duobus arcuatis, plus minusve antice productis, apice nigris ; parte declivi subconvexa, medio carina transversali bituberculata, tuber- culoque tertio anteriore, carinæ magis quam margine apicali approximato, Elytra humeris nigro-signatis. Femina. Caput nigrum, macula ante oculos aurea, fronte transversim carinata et subtrituberculata. Thorax convexus, rugose punctatus, antice apicem versus, transversim carinatus, viridi-aureus, maculis nigris. Elytra humeris nigris. Patrie : Mexique, versant oriental des Cordillères, Vera-Cruz. Cette espèce, depuis longtemps connue sous le nom que je lui ai con- servé, est très répandue dans les collections et parait assez commune. Quant à la couleur, elle varie d’un beau vert doré au rouge cuivreux ; il est rare qu'elle prenne des reflets bleuâtres. Elle est ordinairement con- fondue soit avec les Ph. Wagnert et Sullei, soit avec le PA. divisus, qui tous lui ressemblent beaucoup au premier coup d’œil. Pour la reconnaitre, il faut surtout faire attention aux petits tubercules, qui se trouvent placés sur la plaque dorsale du corselet. On en trouve trois : deux, réunis en une petite carène transversale, sont placés au milieu du corselet ; un troisième, quelquefois très petit, mais toujours bien distinct, est situé en devant, entre la petite carène et le bord apical du corselet, bien plus rap- proché cependant de la première, Ge petit tubercule est, au contraire, plus rapproché du bord extérieur chez l'espèce qui suit, ou au moins placé à distance égale des deux. 20. PH. pivisus. — Viridi-æneus, vel cuprco-æneus, interdum cyanes- cens, clypeo integro. Thorax absque punclis êmpressis. Elytra profunde stréata, interstitiis convexis, subtiliter punctulatis. Tibiæ anticæ triden- latæ. — Long. 26 à 23 mill. Ph. divisus Deyrolle, in litt, 472 DE HARODD, Mas. Diflert a Ph. Mexicano carina thoracis transversali utrinque altius tuberculata, tuberculoque anteriore carinæ non approximato, at æqualiter a margine apicali carinaque distante. Femina. Caput nigrum, ante oculos viridi-aureum. Thorax convexus, rugose punetatus, postice medio lævis, antice transversim carinatus, et subtrituberculatus, cyaneo-viridis, macula magna apicali, posticaque utrinque basali nigro. Patrie : Oaxaca, versant occidental de la Cordillère mexicaine. Je viens de mentionner le caractère principal qui sépare cette espèce du Ph. Mexicanus ; j'ajouterai encore que la petite carène dorsale du milieu est bien plus fortement bidentée aux extrémités et plus fortement échancrée dans son milieu que cela ne se voit chez le Ph. Mexicanus. Il me reste à dire que, pour les descriptions que je viens de donner, je n’ai tenu compte que des grands développements ou de l'état normal pour ainsi dire. Il m'a paru inutile d'indiquer chaque fois les modifica- tions que l’armature de la tête ou du corselet pouvait subir par suite d’un moindre degré de développement. Pour se servir du tableau synoptique placé en tête de ce mémoire, il faudra donc n’examiner que des individus bien développés et encore est-il nécessaire d’avoir le plus souvent des mâles sous les yeux : c’est là un inconvénient, qui se rencontre dans plusieurs familles de Coléoptères, qui me paraît inévitable et qui dès lors est sans importance. Je joins ici lès descriptions suivantes de quelques espèces mexicaines que j'ai trouvées dans la belle collection de M. Sallé et qui figurent sous des noms inédits dans les catalogues de M. Deyrolle. SISYPHUS MEXICANUS. — Niger, subnitidus. Caput variolose punctatum, clypeo antlice emarginato, bidentato. Thorax convexus, basi marginatus, angulis anterioribus acutis, variolose punctatus, longiludinaliter subca- naliculatus. Elytra punctato-striala, punctis confluentibus, interstitiès ad basin convexis, post medium oblique apicem versus émpressa. Gorpus subtus nitidum, punclalum, metasterno valde foveolato. Femora postica medio subincrassata, tarsi postici graciles, filiformes, articulo primo sequentibus tribus longitudine vix æquali, — Long. 8 mill. S. Mexicanus Chevr., Dej., Cat., 3° éd., p. 451. Gette espèce, découverte par M. Sallé dans son premier voyage au Mexique, en 1832, est répandue sous ce nom dans beaucoup de collections, sans jamais avoir été décrite. Elle est l'unique représentant, en Amérique, Coléoptères mexicains du genre Phanœus, ele. 175 d’un genre propre à l’ancien continent. Elle diffère du S. Schæfferi par la taille, par le bord du corselet beaucoup plus relevé à la base et surtout par la forme des tarses postérieurs, qui sont bien plus allongés et plus grêles que dans les autres espèces de ce genre. MEGATHOPA YUCATECA. — Nigra, nitida, parum convexa. Caput antice bransversim reticulatum, clypeo medio emarginato ac bidentato, angulis ulrinque rotundatis. Thorax valde convexus, nitidissimus, omnino fere lævigatus, medio subtilissime punctulatus, basi haud marginatus. Elytra leviler punctato-striala, interstiliis planis. Pygidium punctatum. Antennæ piceo-rufæ, clava testacea. — Long. 15 mill. Patrie : Yucatan (Pilate). Diffère de la M. vëllosa, outre la taille plus petite, par son corselet presque entièrement lisse et non rebordé à la base, et par les stries des élytres très distinctement ponctuées. Les antennes sont jaunes, tandis qu'elles sont noires dans la M. véllosa. CANTHON AMETHYSTINUS.—Vrolaceus, parum nilidus, clypei margine re- flexo, medio emarginato et bidentato. Thorax valde convexus, lævis medio lLateribus angulatim dilatatus anticeque apicem versus sinuate angustatus. Elytra subconvexa, vix perspicue striala, basi ad suturam impressa, late- ribus rotundata, postice truncala. Pygidium convexum, subtilissime reti- culatum. Antennæ et palpi nigri. Corpus subtus nilidum, nigro cyaneum ; pedibus nigris. — Long. 10 à 14 mill. Coprobius amethystinus Klug., Dej., Cat., 3° éd., p. 154. Patrie : Mexique. M. Sallé a pris cette espèce dans du crottin, au mois de mai, dans les environs du pic d’Orizaba. CANTHON GAGATINUS. — Præcedenti valde affinis, niger vel nigro- viridis vel nigro-violaceus, parum nitidus, subconverus, clypeo antice emarginalo et subbidentato. Thorax lateribus medio angulatus et antice anguslalus, margine laterali inflexo et sinuato. Elytra subtilissime striata basi ad suturam haud impressa. Pygidium nigrum, opacum. Antennæ et palpi nigri. Corpus sublus nigrum, parum nitidum; pedibus nigris, lébiis anticis apèce recte truncatis, tridentatis, dentibus basi latioribus. — Long, 10 à 45 mill. Patrie : Oaxaca (Boucard). Cette espèce, très voisine de la précédente, en diffère par les élytres non imprimées à la base dans la région scutellaire, par les jambes anté- 174 DE HAROLD. rieures tronquées droit à leur extrémité, et per leurs dents, qui sont élargies à la base. Elle a été prise par M. Boucard, en novembre, dans les bouses, à la Parada, aux environs d’Oaxaca. Cest le C. gagatinus Reiche, des catalogues de M. Deyrolle. CANTHON SPINOSUS. — Nigro-violaceus vel nigro-viridis, nitidus, cly- peo quadridentato, dentibus mediis aculis. Thorax valde convexus, lævis- simus, lateribus medio angulatus el apicem versus angustatus, angulis anticis acutis. Elytra subconvexa ct obsoletissime substriata, basi ad su- turam impressis, lateribus rotundatis, postice truncatis. Pygidium remote ac parum distincte punctulatum. Palpis anlennisque piceo-rufis, his clava infuscata. Corpus sublus obscure æneum, nilidum, pedibus nigris, tarsis piceo-rufis, rufo-ciliatis, tibiis anticis valde tridentatis ac insuper serru- latis. — Long. 7 à 9 mill. Coprobius spinosus Chevr., Dej., Cat., 5° éd., p. 152. Patrie : Mexique. M. Sallé a pris cette espèce pendant les mois d’août et de septembre dans les excréments humains, à Toxpam. CANTHON SALLEI. — Nilidissimus, convexiusculus, ænco-lestaceus, capile thoracis basi, elylrorum basi, sutura, epipleuris marginibusque viridi- æneis. Clypeus quadridentalus, genis antice angulatis. Thorax lævissimus, convexus, lateribus medio obtuse angulatus, angulis anticis acutis. Elytra lateribus rotundatis, postice truncata, subtilissime lineala ac punctulata. Pygidium rufo-testaceum, punctulatum. Palpi nigri. Antennæ rufo-piceæ, clava nigra. Corpus sublus nigrum , nitidum , abdomine rufo-testaceo, segmento ultimo nigro. Pedes nigro-ænei, tarsis rufo-piceis, fulvo-ciliatis. — Long. 9 mill. Patrie : Nicaragua. Cette belle espèce est dédiée à M. Sallé, qui la prise au mois de dé- cembre au vol dans les environs de Granada. FAULA PILATEI. — Rufo-testacea, flavido-squamosa, thorace linea media longitudinal et lateribus duobus , interna breviore, clytrisque sutura costisque quinque nudis. Thorax lævissimus, parlibus squamosis_ [crtiler punctatis, laleralibus medio angulatim dilatatus, postice sinuate angustatus, angulis posticis rectis, basi medio tridentatus. Scutellum flavo-squamosum punclalum, basi emarginatum el bidentatum. Elytra coslis quinque eleva- lis, prima juxta suluram et quinta extlerna minus distinctis, a basi apicem versus evanescentibus, interstitiis érregulariter punctatis, squamiferis. Antennæ et palpi rufo-testacei. Pygidium convexum, squamosum , lènea Coleoptéres mexicains du genre Phanæus, etc. 175 longitudinali nuda apicem non attingente. Corpus subtus bruneo-teslaceum flavo-squamosum, prosterno absque spina. Pedes rufo-testacei, parce flavo- pilosi ; tibiæ anticæ subtridentatæ, ungu'bus omnibus solidis, non divisis; tarsorum posticorum articulo primo sequentibus tribus longitudine fere æquali. — Long. 12 à 15 mill. Mas. Clypeus reflexus, antice medio emarginatus utrinque angulatus. Segmenta abdominalia ultima medio subimpressa. Femina. Clypeus reflexus, antice rotundate subtruncatus. Abdomen convexum. Ancistrosoma Pilatei Devyr., in litt Patrie : Mexique. Je place cette espèce dans le genre Faula de M. Blanchard, que je crois devoir séparer des vrais Ancistrosoma ; ce dernier genre ayant les crochets des tarses postérieurs très distinctement fendus et le premier segment abdominal, muni d’une forte saillie chez les mäles, caractère dont M. Lacordaire ne fait aucune mention dans son Genera. Eile a été prise par feu M. L. Pilate à Téapa (Tabasco). FAULA MEXICANA, — Nigra vel nigro-brunea, parum convexa, capite, thoracis lateribus lineisque longitudinalibus, scutello elytrorumque vitlis quinque griseo-pilosis. Thorax tateribus medio subangulate dilalatus, poslice sinuate angustatus, medio basis tridentatus, dense fortiter punc- tatus, lènea media tuberculoque utrinque laterali nudis, nitidis. Scutellum nigrum, apice rufescens, punclatum , basi emarginatum. Elytra costis tribus elevatis, interstiliis irregulariter dense punctalis. Antennæ rufo- piceæ. Pygidium dense punclatum convexum, medio carinalum. Corpus sublus bruneum, punctalum pedibus castaneis, libiis anticis obsolete tri- dentatis, larsorum posticorum articulo primo sequentibus tribus paula longiore. — Long. 9 à 10 mill. Faula nigra Ghevrol., in litt. Mas. Clypeus antice reflexus et truncatus, utrinque reticulatus, Segmen- tum abdominale ultimum foveolatum, Femina. Clypeus parum reflexus, subtruncatus. Segmentum abdominale ultimum convexum, absque foveola. Elytra medio lateribus subdilatatis. Patrie : Mexique. Cette espèce qui est très différente de la F. quadripustulata Blanch., par sa couleur et sa forme moins allongée et plus déprimée, a été prise par M. Boucard, à Playa-Vicente, au mois de mai. ANAIDES LATICOLLIS. — Nigro-piceus, parum nilidus, pube erecta rufa modice indulus, Thorax longitudine fere duplo latior, medio longiludina- 176 DE HAROLD. — Coléoplères mexicains du genre Phanæus, etc. liler bicarinatus, carinis longe ante basin abbreviatis, lateribus valde rotundatus, antice angustatus, angulis anticis acutis, posticis rectlis, basi medio trianqulariter productus. Elytra plana, striata, interstitiis longi- tudinaliter lineolatlis, margine carinata, lateribus abrupte declivia, ad apicem tuberculata, ad basin tuberculalo, minuto longiludinali humeris approximalo, his aculis ac subtlentatis. Antennæ rufo-testaceæ. — Long, 7 4/2 mill. Patrie : Mexique, Cordova (Sallé). Voisin de l'A. fossulatus Westw., dont il diffère par la largeur du thorax par les petites carènes longitudinales du corselet qui se rapprochent beaucoup plus de la base dans l'espèce nommée, et surtout par le manque de la carène qui occupe chez celle-ci la base des élytres dans leur milieu, tandis qu’elle est à peu près nulle chez l'A. laticollis, aui en présente au contraire une autre bien plus rapprochée des angles huméraux. Les poils qui le recouvrent en partie sur le dos sont en outre plus nombreux et plus longs. Compsus WAGNERI. — Elongatus, dorso depressus, niger indumento cretaceo, albido obtectlus, capite, thoracis vittis duabus elevatis elytrorum- que vilta dorsali marginibusque nudis, nigris. Gaput vertice rostroque medio subimpressum. Thorax lateribus rotundatus, antice angustalus sca- brosus. Elytra thorace fere triplo longiora, lateribus subparallelis, pone medium parum inflatis, villa media discoidali margineque elevatis, inters- titiis transversim rugatis, apice valde acuminata, insuper tuberculata ac penicillo aurantiaco induta. Antennæ nigræ, articulis ullimis tribus cinc- rescentibus. Corpus sublus cum pedibus nigrum, albido-squamosum. — Long. 44 à 20 mill. Patrie : Sommet de l’Illiniza (Équateur). J'ai ajouté la description de ce beau Curculionide, quoiqu'il ne soit pas mexicain, parce que je l'avais communiqué sous ce nom à plusieurs ama- teurs. Il est très distinct de tous ses congénères par la petite touffe roussâtre qui occupe le bout des élytres au-dessus de leur extrémité. Il a. été rapporté des hauteurs de l'Illiniza par M. Moriz Wagner, auquel je me fais un devoir de le dédier. ll 3 CEE ————— — DESCRIPTION DE PLUSIEURS ESPÈCES NOUVELLES EXOTIQUES du genre APION Herbst, Par M. WENCKER. a ————————— (Séance du 27 Aoûl 1862.) Re À. APION PULVERULENTUM (Chevrolat) Wencker. — Nigrum, opacum, albido-pilosum ; pedibus testaceis ; thorace quadrato, apice subangustato, margine postico subsinuato ; elytris, breviter ovalibus, obsolete punctato- sulcatis, interstitiis planis, obsolele et subtilissime rugulosis. — Long, (rostr. exel.) 4 4/3 mill. Tient de l’atomarium Kirby et du macrophthalmum Gerst, diffère du premier, par la couleur des pattes et sa taille plus grande, du second par les deux dents qui se trouvent de chaque côté de la base du rostre. Corps entièrement couvert d’une pubescence blanche, assez serrée, laissant à peine voir la couleur du fond. Rostre du 4 court, presque droit, armé à sa base comme il à été dit plus haut. Antennes insérées tout près de la base, assez courtes, premier article peu allongé ; massue oblongue, pointue. Tête courte, yeux saillants, front fortement strié entre les yeux. Corselet aussi long que large, rétréci antérieurement, ce qui le fait paraitre un peu allongé, à ponctuation presque rugueuse, mais très difficile à voir par suite de la pubescence. Écusson visible, très pubescent. Élytres près de deux fois plus larges à leur base que le corselet ; épaules saillantes, leur plus grande largeur avant le milieu, ce qui leur donne une forme ogivale très courte ; intervalles des stries à peine plus larges que ces dernières, Pattes testacées, hanches noirâtres, trochanters et extrémité des tarses marqués de noir. Patrie : Brésil. Cet Apion fait partie de la riche collection de notre président, M. Chevrolat. 178 \VENCKEPR. 2. APION ATRONITIDUM (Chevrolat) Wencker. — Atro-æneum, parce subtiliterque pubescens: capite punctalo ; thorace subcylindrico, punctu- lato, postice vix canaliculato ; coleopteris obovaio subglobosis, gibbis, punctalo-sulcatis, interstitiis convexiusculis; femoribus testaceis. — Long. (rostr. excel.) 2 1/4 mill. Très voisin du Pési Fabr., pour la forme et la ponctuation. En diffère par la couleur générale du corps et la couleur des pattes. Bronzé, rostre de la longueur de la tête et du corselet réunis, brillant, couvert d’une ponctuation fine et écartée, une petite strie sur les côtés près de sa base. Antennes insérées tant soit peu avant la base, noires, à pubescence rare ; premier article, à peine plus long que le second ; ce dernier ovale, assez gros, les suivants presque moniliformes et beaucoup plus étroits ; la massue est bien triarticulée, oblongue, pointue. Tête large, courte, quel- ques points assez gros le long des yeux; ces derniers très saillants. Cor- selet carré, visiblement rétréci antérieurement, ce quilui donne un aspect plus long; sa surface est couverte d’une ponctuation assez irrégulière, peu profonde, assez serrée, surtout sur les côtés, la pubescence blanche est rare ; en examinant l’insecte sur le côté, on remarque une petite strie, courte et fine, en avant de lécusson. Ce dernier bien visible, convexe, triangulaire, avec un sillon median bien apparent. Ce caractère que Kirby cite sur un seul Apéon, l'angustatum, est cependant commun à pres- que tous les Apions, surtout à ceux des premiers groupes. Élytres presque globuleusement acuminées, à stries fortement ponctuées, intervalles convexes à peine plus larges que les stries. La pubescence du dessous du corps se conserve mieux et est plus serrée. Pattes testacées ; hanches et trochanters noirs ; genoux, extrémité des tibias et des tarses rembrunis. Patrie : Saint-Paul. Get Apion, communiqué sous le nom que je lui ai conservé, appartient encore à M. Ghevrolat. 3. APION MANDONI (Chevrolat) Wencker. — Nigro-æneum, nilidum, subtilissime cinereo-pubescens ; rostro nitido, nonnïhil arcuato ; thorace cylindrico, ante a«picem constricto, supra punctalo, postice canaliculato ; elytris, ovalibus, punctato-sulcatis, interstitiès planiusculis; subtus al- bido-pubescens. — Long. (rostr. excl.) 2 3/4 mill. Sauf sa couleur bronzée et sa taille plus forte, cet Apion rappelle la forme générale de l’elegantulum Payk. Rostre filiforme, brillant, un peu plus long que la tête et le corselet réunis: sa surface, couverte d’une ponctuation fine et écartée, deux petites stries courtes de chaque côté Espèces nouvelles du genre Apion. 179 7 9 Î près de l'insertion des antennes; ces dernières noires, premier article à peine ferrugineux à sa base, plus long que le suivant, presque cylindrique, ce dernier plus long, mais à peine plus large que les suivants ; massue ovale, nettement triarticulée, pointue. Tête un peu moins large que le devant du corselet (yeux faiblement saillants), presque rugueusement pouctuée entre les yeux ; vertex lisse. Corselet, coupé droit au bord an- térieur, bisinué à son bord postérieur, franchement rétréci en avant; sous un certain jour le bord antérieur paraît un peu relevé, sa surface est couverte d’une ponctuation assez serrée, avec une fossette arrondie avant l'écusson; vue de côté, cette fossette se prolonge en ligne médiane vers le milieu du corselet. Écusson visible, triangulaire, sillonné, bronzé. Élytres plus larges à leur base que le corselet, épaules arrondies, calus huméral marqué ; elles sont ponctuées, striées assez profondément, intervalles au moins deux fois plus larges que les stries, plans ; à un fort grossissement ils paraissent très finement chagrinés, et parsemés subsérialement de petits points écartés, donnant chacun naissance à un poil blanc couché. Le dessous du corps, le pourtour des yeux, les côtés du corselet et de la poitrine sont plus pubescents. Pattes noires, allongées, peu pubescentes. Patrie : Sarota, Bolivie. J’en dois la communication bienveillante à mon ami M. Chevrolat. h. APION EXOPHTHALMUM (Chevrolat) Wencker. — Nigrum, opacum, albido-pilosum, antennis, pedibusque testaceis ; thorace transverso, late- ribus haud ampliato, apice angustato, margine postice bisinuato:; elytris ovalibus, punctalo-sulcatis, sublilissème rugulosis ; subtus albido pubes- cens. — Long. (rostr. exel.) 4 4/2 mill. Beaucoup plus grand que l’Apion viciæ Payk., auquel il ressemble un peu. Noir, entièrement couvert d’une pubescence blanche assez serrée, Bec assez long, presque droit, un peu courbé et aminci vers lextrémité, imperceptiblement renflé, au-dessous et en avant de l'insertion des an- tennes, d’un noir brillant, strié sur les côtés dans presque toute sa lon- gueur, et couvert d’une ponctuation rare ; antennes insérées entre le milieu et la base, ferrugineuses, 1°* et 2° articles assez courts, pubescents; massue ovale. Tête assez étroite, yeux gros, ronds, entourés de poils blancs, l'espace entre les yeux étroit, pubescent, rugueux. Corselet visi- blement plus large que long, coupé droit au bord antérieur et rétréci, bisinueux au bord postérieur, légèrement arrondi sur les côtés, sa surface couverte d’une ponctuation presque confluente, une petite fossette allongée avant l’écusson ; la ponctuation s'aperçoit difficilement à cause de Ja 180 WENCKEP. pubescence. Écusson ovoïde, paraissant glabre. Élytres ovales, un peu plus larges à leur base que le corselet, épaules en ligne oblique assez marquée, elles sont striées, ponctuées ; calus huméral petit, saillant ; intervalles pas plus larges que les stries, paraissant finement rugueux sous la pubescence. Pattes entièrement testacées, les crochets des tarses noirâtres. Le dessous du corps, surtout les côtés de la poitrine et les hanches antérieures sont couverts d’une pubescence très serrée. Cette espèce se placerait bien à côté du cénereum Gerst., de la Caroline. Patrie : Brésil. Cet Apion fait partie du riche cabinet de M. Chevrolat. 5. APION LIVIDIPES (Chevrolat) Wencker. — Parvum, nigrum, subti- lissime griseo-pubescens ; antennis pedibusque testaceis ; thorace sub-lrans- verso, posticeque leviter constricto, punctulato ; elytris profunde punclato strialis, interstitiis angustate costatis. — Long. (rostr. excel.) 4 1/5 mill. Ressemble beaucoup au & du nigritarse; en diffère par les stries profondes de ses élytres. Noir, à pubescence rare. Bec du & court, à peine courbé, finement ponctué. Antennes insérées entre le milieu et la base, ferrugineuses, assez courtes, les deux premiers articles assez gros, peu allongés ; massue en ovale, pointue. Tête un peu moins large que le devant du corselet, carrée (yeux un peu saillants), rugueuse entre les yeux, deux sillons faibles le long des yeux, vertex très finement chagriné, visible à un fort grossissement. Corselet un peu plus large que long, nettement rétréci en avant, convexe, arrondi au milieu sur les côtés, légèrement bisinueux et un peu déprimé transversalement à son bord postérieur, ce qui fait paraitre les angles postérieurs très pointus, sa surface couverte d’une ponctuation fine et serrée ; outre la pubescence rare, le fond est très finement chagriné sous une forte loupe ; fossette ante-scutellaire, faible. Écusson ponctiforme. Élytres un peu plus larges que le corselet à son bord postérieur, profondément striées-ponctuées, intervalles à peine de la largeur des stries relevés en côtes, à peu près comme dans le minimum. Dessous à ponctuation assez forte, pas trop serrée. Trochanters et pattes testacés ; crochets des tarses rembrunis. Patrie : Brésil. Communiqué obligeamment par M. Chevrolat. Les deux espèces suivantes appartiennent au groupe que Schænherr place dans le genre Piezotrachelus, mais les caractères de ce genre ne sont pas constants. 6. APION SINGULARE Wencker. — Elongatum, anthracinum, glabrum Especes nouvelles du genre Apion. 181 nilidum ; rostro mediocri porreclo, nilido ; thorace cylindrico, postice bruncalo, lateribus ante medium constricto, supra obsolete subtilissimeque punclulato ; elylris ovalibus, humeris elevatis, supra striatis, interstiliis planis sublævibus. — Long. (rost. excl.) 2 4/2 mill. Allongé, d’un noir très brillant, glabre. Rostre un peu moins long que la tête et le corselet réunis, droit, très brillant, couvert d’une ponctuation rare et très fine; antennes insérées vers le milieu, noires; 4° article assez allongé, peu grossi à son extrémité, le second à peine distinet en grosseur des suivants ; massue en ovale allongé. Tête très allongée, yeux saillants, front légèrement déprimé entre les yeux, sa surface parait très impercep- tiblement chagrinée. Gorselet plus long que large, cylindrique, assez brusquement rétréci un peu avant son bord antérieur, rebordé à sa base, non foveolé, sa surface est chagrinée comme la tête à ponctuation exces- sivement fine et écartée. Écusson peu visible. Élytres près de deux fois plus larges à leur base que le corselet à son bord postérieur, d’un bleu noir très brillant, les épaules sont bien accentuées, leur ampleur augmente vers le milieu, les stries sont fines, obsolètement ponctuées, intervalles plans, larges, la fine rugosité augmente vers les côtés et n’est visible qu'à un très fort grossissement ; à la base des élytres, le long de la suture, on remarque une légère dépression. Pattes noires luisantes ; cuisses eclavi- formes surtout les antérieures. Patrie : Nouvelle-Calédonie. M. Chevrolat possède plusieurs exemplaires de ce joli Apron. 7. ApioN HEYDENI Wencker. — Oblongum, authracinum, nitidum, parce cinereo-pubescens, rostro in $ longo porrecto ; thorace elongato, cylindrico, postice leviler bisinuato, ante medium constricto, supra sub- tilèler punctulato ; elytris oblongo-ovalibus, tenuiler pubescentibus punc- lato-sulcatis, énterstiliis sub-convexiusculis ; pedibus longiusculis, croceis : geniculis tarsisque fuscescentibus. — Long. (rostr. excel.) 2 1/3 mill. Un peu plus grand que l’apricans dont il conserve le port extérieur, d’un noir d’ébène très brillant, la pubescence blanche est écartée et rare aux endroits saillants. Rostre de la femelle très long, celui du mâle très court, droit dans les deux sexes, très brillant surtout vers l'extrémité, couvert d’une ponctuation fine et écartée, très finement chagriné à la base, An- tennes insérées un peu avant le milieu, 1° article ferrugineux à la base, un peu plus long que le second ; les deux à peine plus gros que le corps de l'antenne ; massue assez longue, ovoïde, pointue. Tête presque carrée, 4° Série, TOME III, 12 182 NVENCKER, — Espèces nouvelles du genre Apion. yeux à peine saillants, très finement striée entre les yeux, vertex brillant, Corselet plus long que large, rétréci assez brusquement avant son bord antérieur, à ponctualion très écartée et excessivement fine, chaque point donnant naissance à un poil blanc couché, le fond est en outre très fine- ment chagriné à une forte loupe, une fossette ante-scutellaire obsolète. Écusson petit, punctiforme, déprimé au milieu. Élytres oblongues, plus larges à leur base que le corselet, élargies vers leur milieu, à stries fines; la ponctuation est écartée ; intervalles légèrement convexes, parsemés comme le corselet, d’une ponctuation fine et très écartée portant des poils blancs. Le dessous du corps est finement chagriné, la pubescence est plus serrée surtout aux côtés de la poitrine. Les pattes sont d’un jaune safran ; les genoux et tarses rembrunis. Patrie : Paraguay, du voyage de M. Vogt. J'ai dédié cette espèce au fils de notre savant collègue, M. de Heyden, de Francfort, lequel me l’a généreusement offerte. COLÉOPTÈRES DE L'ILE DE CUBA. (Suite) (1). NOTES, SYNONYMIES ET DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES. Familles des CICINDÉLÈTES, CARABIQUES, DYTISCIDES, GYRINIDES et PALPICORNES. Par M. Auc. CHEVROLAT. (Séance du 24 Décembre 1862.) Le présent mémoire, qui est le deuxième que j'ai Phonneur de présenter à la Société, renferme, pour la famille des CrciNpÉLÈTEs et celle des CARABIQUES , Cinquante espèces. Sur ce nombre, dix sont nouvelles et cinq n’ont pas été citées par feu Jacquelin-Duval, dans la partie entomologique de l’ouvrage de M. Ramond de la Sagra , intitulé : Histoire physique, politique et naturelle de L'ile de Cuba. La famille des Dyriscipes offre huit nouvelles espèces. Gelle des PALPIGCORNES en contient également huit. J'ai donné de toutes les espèces déjà connues une phrase diagnostique, ayant reconnu l'inconvénient, pour un ouvrage qui traite particulièrement d’une faune locale, de ne les citer qu'avec les noms des auteurs et de leurs œuvres; par ce moyen, tout entomologiste s’occupant d’exotiques, sera dispensé de recourir à des livres qu’il ne posséderait peut-être pas, ou qui ne se trouveraient pas sous Sa main. (1) Voir le 1er mémoire : Annales, 1862, pages 245 à 280, et pagination spéciale de 1 à 36. 18/4 A. CHEVROLAT. (38) CICINDELÈTES. MÉCACEPHALIDES. 81 (1). TETRACHA (2) OCCIDENTALIS. — Elongata, ovalis, viridi-cuprea, nitida ; ore, antennis (3° et 4° articulis versus apicem nigro annulatis) ano, pedibus elytrorumque apicibus macula cordata profunde emarginata flavis ; elytris dorso rubro-cupreis. — Long. 17 mill., lat. & 1/3 mill. Megacephela occidentalis Klug., Preisverz., Verr. Ins., p. 153, — Gistl., Syst., Ins., I, p. 6. — Megacephala Carolina var., Dej., Gat., 3, p. 4 — Jacq. Duv., Hist. phys., politiq. et natur. de Cuba, p. 3. Cuba. — De la collection de l'auteur. 82. TETRACHA INFUSCATA. — Obovalis, viridi-cuprea, nitida; ore, an- tennis (art° 2° fere toto, 3° et 4° lateribus infuscatis), ano, pedibus macu- laque apicali elytrorum subconica flavis ; elytris apicem usque crebre punc- tatis, dorso nigro violaceis. — Long. 46 1/2 mill., lat. 4 1/2 mill. Megacephala infuscata Chaud., Bull. des Nat. de Mosc., 1837, p. 6. — Jacq. Duv., loc. cit., p. 5. Cuba, Porto-Rico, Santo-Domingo, Saint-Thomas. — De la collection de l'auteur. 83. TETRACHA ADONIS. — Brevis, viridi-nitida; ore, antennis, ano, pedibus elytrorumque lunula apicali flavis ; antennarum arliculis 2°, 3° et h° obscure maculatis ; elytris punctatis, ante lunulam cæruleatis. — Long. 44 mill.; lat. 5 mill. Megacephala Adonis Lap., Rev. ent. de Silb., 9, p. 83, 28.; Études Ent., p. 35. — Megacephala Laportei Chev., Rev. Ent. de Silb., 2, p. 83, 24. — Megacephala acutipennis var. (Dej., Sp., I, p. 45, 6), Jacq. Duv. — Mega- cephala Virginica (OI.) Dej., Gat., 2° éd., p. 1., loc. cit., p. 4. Cuba. — De la collection de l’auteur. (4) Voir Annales, 1862, pages 245 à 280. (2) Hope, the Coleopt. Man., 2, p. 7. (59) Coléopteres (Gicindéletes) de l'ile de Cuba. 185 CICINDÉLIDES. 84. CICINDELA TORTUOSA. — Viridi-obscuro-ænea ; elytris margine late- rali sinuato, lunula hamata humerali apicalique, strigaque media lortuosa incumbente albis. — Long. 42 mill., lat. 5 1/4 mill. Cicindela torluosa Dej., Sp., 4, 87, 71. — Jacq. Duv., loc. cit., p. 5. — Cicindela trifasciata Gistl., Syn., Ins., I, 49. — Cicindela serpentina à. Le C., Rev. des Cic., p. 51, 43. Cette espèce, d’après l’opinion de quelques entomologistes, serait la vé- ritable C. trifasciata de Fab. Son habitat est très étendu. On la rencontre aux États-Unis, au Mexique, aux Antilles, à la Nouvelle-Grenade et au Pérou. 85. CICINDELA OLIVACEA. — Elongala, convexa, crebre punctata, supra olivacea, infra albida ; labro, lunula humerali sed apicali antice angulata, fascia media versus medium postice arcuata et infra puneto marginali ebur- neis, medio longitudinali corporis glabro cupreo-viridi, ano croceo, — Long. 41, 41 4/2 mill., lat. 4, 4 1/2 mill. Cicindela olivacea Chaud., Bull. de Mosc., 1854, p. 7. Cuba. — Deux exemplaires , de la collection de l’auteur, 86. CICINDELA BOOPs. — Sub-cylindrica, supra viridi-cupreo-ænea ; elytris punctatis, margine laterali sub-interrupta antice intus dentala, fascia media subtransversa abbreviata, lunulaque apicis albis ; ano testaceo, — Long. 40 4/2, 44 mill., lat. 4, 5 1/2 mill. Cicindela boops Dej., Sp., Supp., V, p. 187. — Jacq. Duv., loc. cit. p. 5. Cuba. — 4 et ©, de la collection de l'auteur. 87. CICINDELA VIRIDICOLLIS. — Subeylindrica ; capite thoraceque viri- dibus, nitidis ; elytris fusco æneis, puneto humerali alteroque infra basin, striga media recurva, lunulaque apicis subinterrupta albis ; antennarum basi, femoribus tibiisque pallide testaceis, æneo-micantibus. — Long. 7, 8 mill., lat. 2 4/3, 3 mill. Cicindela viridicollis Dej., Sp. Supp., V, p. 499, — Jacq Duv., loc. cil., p. 6. 186 A. CHEVROLAT. (40) CARABIQUES. CARABIDES. 88. CALOSOMA SPLENDIDUM. — Viride, nitidissimum; elytris crenato- striatis punctisque minutis triplici serie impressis ; ore, antennis, Libiis tarsisque nigris. — Long. 23, 26 mill., lat. 44 4/2 mill. Calosoma splendidum Dej., Sp., V, Supp., p. 258, 17. Santo-Domingo (Dejean), Cuba. — De la collection de l’auteur. 89. CALOSOHA ALTERNANS. — Supra obscuro-æneum; elytris crenalo- striatis, interstiliis alternatim paulo latioribus transversim rugatis, punc- tisque impressis, cupreo-æneis vel oblongis elevalis triplici serie ; tibiis intermediis incurvis. — Long. 21, 23 mill., lat. 9, 10 mill. Calosoma alternans Fab., Sys. EL, I, 214, L. — Dej., Sp. Il, 200, 8. — Jacq. Duv., loc. cit., p. 19. Antilles, Cuba. — De la collection de Pauteur. GALÉRITIDES. 90. GALERITA ERYTHRODERA. — Nigra, depressa; prothorace rufo ; ely- iris nigro-Ccyaneis, lineis longitudinalibus numerosis subtilibus elevalis; antennis extus ferrugineis. — Long. 18, 49 mill., lat. 7 mill. Galerita crythrodera Brullé, Rev. Ent. de Silb., 2, p. 103 ; Hist. nal., 1854, p. 168, 3. — Galerila ruficollis Dej., Sp., 1, p. 191, 5. — Galerita insularis Lap., de Cast., Étud. Ent., p. 4h. Cuba. — De la collection de l’auteur. 91. GALERITA VETULA. — Elongata, plana, fusco-nigra, pubescens ; pro- thorace elongato, angustato, ruguloso, lateribus depresso, antice rotundato, angulis posticis rectangulis et reflexis, sulco longitudinali tenui ; in singulo elytro decem striis simplicibus æqualiter distantibus, stria scutellari ab- breviata ; tibiis tarsisque fuscis. — Long. 17 mill.; lat. 7 mill. Un seul exemplaire, privé d'antennes, m'a été envoyé par M. F, Poëy. Gelle espèce à stries simples, également distantes et sans côtes, se rap- proche par ce caractère des G. Janus Fab, el Lecontei Dej.; mais le pro- (41) Coléoptères (Carabiques) de l'ile de Cubu. 187 ihorax n’est pas rouge ; ses élytres sont élargies en arrière, obliquement tronquées à l'extrémité de la marge sur la suture ; celle-ci est avancée et aiguë, BRACHINIDES. 92, BRACHINUS LATERALIS. — Capile prothoraceque ferrugineis ; pro- thoracis angulis posticis subacutis, subprominulis ; elytris subquadratis, pubescentibus, fuscis, margine laterali tenui, antennarum basi pedibus et corpore infra pallide testaceis ; lateribus pectoris infuscatis. — Long. 9, 10 mill., lat. 4, 4 4/2 mill. Brachinus lateralis Dej., Sp., V, Supp., p. 424, 65. — Jacq. Duv., loc. CibeD- 12: De la Louisiane et de Cuba. LÉBIIDES. 93. CALLEIDA (1) ELEGANS. — Elongata, viridis, nilida ; prothorace an tennisque basi rufis ; tibiis tarsisque ferrugineis ; elytris leviter punctalo- strialis punetisque duobus impressis. — Long. 6, 7 mill., lat, 2 mill. Calleida clegans (KL) Chaud., Bull. de Mosc, 14844, p. 469. — Calleida rubricollis Dej., Sp., V, Supp., p. 928. — Jacq. Duv., loc. cit., p. 9, pl vi. for Dejean et Jacquelin-Duval avaient réuni à tort cette espèce à la €. rubri- collis du premier de ces auteurs: voici, d’après M. de Chaudoir, les divers caractères qui la distinguent de l'espèce des États-Unis : Tête plus allongée, moins rétrécie à la partie postérieure ; yeux moins saillants ; pro- thorax plus arrondi près des angles antérieurs, et plus large vers le mi- lieu ; élytres plus visiblement striées, plus allongées, d’un vert cuivreux ; dessous du corps et cuisses postérieures verdàtres ; premier article des antennes ferrugineux, ayant en dessus une ligne longitudinale noire. Un exemplaire. — De la collection de Pauteur. 94. CYMINDIS PARALLELA. — Fusca, glabra ; prothorace subquadralo ; elytris subparallelis, punctato-striatis, punctisque duobus impressis, lineola humerali, punctoque postico obsolelo, antennis pedibusque ferrugineis. — Long. 41 mill., lat. 8 3/4 mill. (4) Dej., Sp., LE, 220- 138 A. CHEVROLAT. (42) Cymindis parallela Dej., Sp., £, 218, 20. — Jacq. Duv., loc. cit, p. 7. Un exemplaire. — De la collection de Pauteur. 05. CYMINDIS CORIAGEA. — Fusca; ore, antennis, pedibus, limbo tenui prothoracis et in elytris margine laterali, macula magna humerali, fascia postica maculari et dentata intus abbreviata , flavis; capite et prothorace æneo-piceis ; elytris singulatim decem striatis, vix distincte punctatis, in- lerstitiis modice convexis. — Long. 10 mill., lat. 4 mill. Cette espèce est voisine de la G. variegala Dej. Les antennes de la nou- velle espèce sont entièrement pales, le prothorax est plus arrondi, de couleur de poix légèrement bronzé ; ses bords sont relevés et étroitement Lestacés ; la ligne longitudinale est plus étroite, et de chaque côté ne se voit aucune espèce des rides qu’on observe chez la C. varieqata. M. de Chaudoir m'a déterminé cet insecte comme étant la C. coriacea de KI J'ai adopté ce nom que je ne trouve indiqué nulle part. 96. CYMINDIS SULCICOLLIS. — Elongata, glabra, obscure brunnea: pro- thorace ferrugineo, elytrorum margine laterali lato, fascia angulosa antica, maculari apicali, punclisque minutis duobus, antennis pedibusque ferru- gineo-lestaceis ; capite profunde punctato ; prothorace subquadrato, longi- tudinaliter tri-impresso, profunde rugose punctato ; elytris profunde sul- calis, interstitiis dense punctato-rugosis et lateribus elevatis. — Long. 8 1/2 mill. Cymindis sulcicollis J. Duv., loc. cit., p. 8, pl. VE fig. 8. Cuba. — Collection de M. Guérin-Méneville. 97. BLEGHRUS POEYI. — Supra olivaceo-æneus ; prothorace subcordato, postice coarctato ; elytris substriatis ; Libiis tarsisque piceis. — Long. 2 1/2 mill.; lat. 3/4 mill. Dromius Poeyi Jacq. Duv., loc. cèl., p. 10. — Dromius parvulus Chev., Ga DC) 19 EU. PME Cuba. — De la collection de l’auteur. 98. LEBIA CYANEA. — Obscure viridi-cvanea ; elyiris cyaneis, sublilis- sime punctato-striatis punctisque duobus impressis; prothoracis margine laterali antennarumque articulo primo pallidis. — Long. 6 mill., lat, 3 mill. Lebia cyanca Dej., Sp., V, Supp., 886, 99. — Jacq. Duv., loc. cit., p.41 De la collection Dejean, acquise depuis par M. de Chaudoir. (43) Coléopteres (Garabiques) de l'ile de Cubu. 189 99, MASOREUS BREVICILLUS. — CGurtus, latus, glaber, rufo-brunneus ; ore, prothorace, margine suturali, laterali et inflexo elytrorum pedibusque (latis, brevibus) ferrugineis ; capite rotundato obseuro ; labro, elypeoque lalis, transverse subquadratis ; prothorace transversim subquadrato, tenue marginato, antice semi-circuiter emarginato, postice recto, angulis anticis modice prominulis, posticis obtuse rectangulis, linea longitudinali leviter impressa ; elytris obsolete striatis, — Long. 5 mill., lat. 2 3/4 mill. sette espèce, unique dans ma collection, m'a été envoyée par mon ami, M. Felipe Poëy ; elle me semble devoir être placée près du M. ruficornis Chaudoir. Cet insecte, d’après l’ensemble des caractères donnés par cet auteur, de - vrait faire partie du genre Macracanthus Chaudoir (Bull. de Mosc., 1846, p. 539, extr., p. 13). L’exemplaire unique qui m'a été envoyé ayant perdu ses pattes postérieures, je n'ai pu vérifier si léperon externe de ces jambes est beaucoup plus long que l’interne. Toujours est-il que les genres Masoreus et Macracanthus. au dire même du savant entomologiste russe, sont si voisins, que le dernier ne forme peut-être qu'une division composée d'espèces américaines. 100. PLOGHIONUS PALLENS, — Testlaceus, immaculatus; prothorace qua- drato, subtiliter transversim strigoso; elytris fortiter strialis, — Long. 9 mill., lat, 4 mill. Carabus pallens Fab., Sys., Ent., p. 244, n° 47-177 (nec Ol., Schr.). — Plochionus Bonfilsii Dej., Sp., 1, p. 254, 4, — Jacq. Duv., Loc. cèt., p. 10. Gelte espèce, que j'ai vue dans la propre collection de Fabricius, avait été primitivement trouvée à Dresde, en Saxe. On la rencontre à la fois dans l'Amérique septentrionale, aux Antilles, dans linde et au Sénégal, el l’on ignore encore le lieu de son origine. De nos jours, elle a été prise quelquefois abondamment à Bordeaux, à Marseille, au Havre, à Rouen, ele., dans la cale des navires en décharge, contenant des provisions de casse, d’arachides et autres substances exotiques. PÉRICALIDES, 101. COPTODERA (1) rEsTIVA. — Ferruginea; prothorace maculis dua- bus viridi-æneis ; elytris viridi-æneis , fasciis duabus undatis interruplis flavis. — Long. 7 1/2 mill., lat. 3 4/3 mill. G)}Ders Sp. 1 273: 190 A. CHEVROLAT. (44) Coplodera festiva Dej., Sp., F, 274, 1. — Jacq. Duv., loc. cit., p. 41, Collection (Dejean) Chaudoir. 0ZÆNIDES, 102. GONIOTROPIS (1) GYLLENHALII ? — Ferruginea ; prothorace qua- drato ; elytris obsolete striatis, femoribus anticis intus uni-dentatis, — Long. 5 mill., lat. 4 4/2 mill. Ozæna Gyllenhalii Dej., Sp., I, p. 436. Cuba (Havane); unique. — De la collection de l’auteur. L'individu que je possède est pâle (peut-être nouvellement éclos) et est plus petit que l’espèce citée. La description de Dejean lui convient pour la plus grande partie des détails, néanmoins il en diffère par les points suivants : Chaperon présentant deux impressions longitudinales fortes et étroites : tête, près du bord interne des yeux, offrant de chaque côté une faible impression arquée ; élytres à peine distinctement striées, à pubescence courte, assez droite, régulièrement arrondies au sommet (ex non obliquement), ayant, avant le sommet de la marge, une petite entaille, relevée ensuite, avec un bord mince. Dans le cas où ces caractères la distingueraient réellement de lespèce typique, on pourrait lui conserver le nom de G. pallidu qu'elle portait dans ma collection. MORIONIDES. 103. Mori0 (2) MONILICORNIS. — Niger, nitidus ; prothorace subqua- dralo, postice subangustato ; elytris elongatis, subparallelis, profunde slriatis ; striis ad basin obsolete punctatis. — Long. 16, 18 mill., lat. 5, G mill. Harpalus monilicornis Lat., Gen., Grust. et Ins., L., 206, 12. — Scarites Georgiæ Pal. de Beauv., Ins. d’Am. et d’Af., p. 107, t. 45, fig. 5. — Morio monilicornis Dej., Sp., I, p. 429. — Brullé, Hist. nat., V, p. 40, pl. IF, fig. 4. — Jacq. Duv., loc. cit., I, p. 18. Cuba, Géorgie, Louisiane, Brésil et Cayenne. — De la collection de l'auteur, (1) Gray, Animal King., I, p. 274. (2) Latr., Regn. An., I, 3, p. 189. (45) Coléopteres (Garabiques) de l'ile de Cuba. 191 SCARITIDES. 104. SCARITES ALTERNANS. — Niger, nitidus ; mandibulis striatis ; pro- thorace elytrisque convexis, illo subtransverso, angulis vix acutis, his fortiter striatis, interstitiis allernatim elevatis, tripunctatis ; antennis bre- vioribus incrassatis, — Long. 22, 28 mill., lat. 6, 7 4/2 mill. Scariles alternans Chaud., Bull. de Mosc., t. XVI, 1843, p. 727, 7; Mém, sur les Carab., 1855, p. 103, 57. — Jacq. Duv., loc. cit., p. 15. 103. SCARITES SUBTERRANEUS. — Niger, nitidus, mandibulis inter ca- rinas vix strialis; capite lævi, antice perparum striato; prothorace qua- drato, angulis anticis vix acutis, convexiuseulo ; elytris parum elongalis, subparallelis, mediocriter striatis, tripunctatis, convexioribus ; antennis brevioribus extus subincrassatis ; tibiis anticis tridentatis, He denticu- latis, intermediis extus bi-spinosis. — Long. 20 mill., lat. 5 8/4 mill. Scariles subterraneus Fab., Sys., EL., 1, 194, 8. — Dej., ue [, 399, 27 — Jacq. Duv., loc. cit., p. 19. — Chaud., Mém., loc. cit., p. 105, 58. — Scariles picicornis Sturm, Cat., 1843, p. 9 — Dej., Sp., Supp., V, p. A84, 27. Cuba, États-Unis. 106. DyscHiRius (1) INSULARIS. — Rufo-ferrugineus, vertice medio sul- eis duobus longitudinalibus abbreviatis, tertioque lato medio postice in fronte profunde fossulato; prothorace convexo, subquadrato, antice sub- angustato ; elytris elongatis, subeylindricis, striato-punclatis, stria margi- nali supra humerum per basin continuata, tertia punctis duobus impres- sis ; tibiis anlicis extus fortiter bidenticulatis. — Long. 5 1/2 mill. Dyschirius insularis Jac. Duv., loc. cit, p. 15. De la collection de M, Cu MénoviNe) 107. DYSCHIRIUS RUFUS. — Ferrugineus ; palpis antennisque teslaceis ; clypeo antice truncato, angulis rotundatis ; capite ante frontem transver- sim subsulcato; prothorace globoso; elvtris oblongo-ovatis, punctato- strialis, apice sublævibus, interstitio 3° unipunctalo, stria marginali ad humerum abbreviata; tibiis anticis extus acute bidenticulatis. — Long. 3 mill., lat, 2/3 mill. {) Bon,, Obs. En£., part, F, tableau des genres. 192 À. CHEVROLAT. (46) Dyschirius rufus (Ghev.) Putz., Mon. des Clivin., p. 44, 46, — Jacq. DuveSVl0c.nert- pi, Des environs de la Havane, — Collection de l’auteur. 108. DYSCHIRIUS BREVICARINATUS. — Ferrugineus; palpis, anlennis pe- dibusque testaceis; clypeo late emarginato, verticis sulcis duobus longitu- dinalibus abbreviatis ; prothorace convexo, subquadrato, basi angustato; elytris elongatis, subcylindricis, striato-punctatis, apice lævigatis, stria marginali supra humerum Dr . continuata ; tibiis anticis bidenticu- latis. — Long. 2 9/3 mill., lat. 2/3 mill. Dyschirius brevicarinatus Putz., Mon. des Cliv., p. 55, 58. — Jacq. Duv., loc. cit., p. 15. 109. CLIVINA DENTIPES. — Nigra, nilida; ore antennisque longioribus testaceis ; elypei alis retractis, rotundatis, vertice uni-punctato; prothorace quadrato ; elytris angustis, elongatis, cylindricis, crenato-striatis, intersti- io 3° et 5° punclato ; femoribus anticis sublus apice dentatis ; tibiis extus bidigitatis, intermediis extus calcaratis. — Long. 7 1/2, 8 mill., lat. 2 1/2, 2 4/4 mill. Clivina dentipes Dej., Sp., E, p. 415, 8. — Putz., Mon. des Clivin., 92, 42. — Jacq. Duv., loc. cit, p. 15, Des États-Unis et des environs de la Havane. — De la collection de l'auteur. 410. CLIVINA SIMPLEX. — Parallela, nigra nitida ; antennis crassis pe- dibusque ferrugineis; capite sulcis duobus longitudinalibus punctoque frontali fortiter impresso ; prothorace glabro, quadralo, linea dorsali nostice abbreviata ; elytris angustis, parallelis, shapliciter strialis, interstitio tertio tripunctato ; femoribus anticis latis, planis intus ibrrote tibiis anticis intus emarginalis, longe uni-spinosis, extus tri-dentatis (spina 4° brevis- sima), calcaribus duobus terminatis, intermediis inermibus, margine pi- losis. — Long. 6 mill., lat. 4 4/2 mill. Havane. D. F. Poëy. — Gollection de Pauteur. Cette espèce est voisine de la précédente, et devra être classée à la suile. TAL. CLIVINA LIMBIPENNIS. — Nigra, subdepressa, nitidula ; prothorace, elytrorum sutura limboque, corpore subtus, ore, antennis pedibusque ferrugineis ; clypei alis rotundatis; capite lateribus sulcato, vertice fossula (47) Coléoptères (Garabiques) de l'île de Cuba. 193 oblonga profunda notalo; prothorace quadrato, lateribus parallelo, basi producto ; elytris elongatis, parallelis, subdepressis, leviter striato-punc- tatis, interstilio 3° quadripunctalo; tibiis anticis extus unidigitatis atque dentatis, intermediis calcaratis. — Long. 6 mill. Clivina limbipennis Jacq. Duv., loc. cit., p.16, pl. VE fig. 6. Cuba. — De la collection de M. Guérin-Méneville. 119. CLIVINA BISIGNATA. — Nigra, nitida; palpis, antennis, pedibus, elytrorum margine externo notisque duabus apicalibus magnis brunneo- ferrugineis ; clypeo truncato, alis rotundatis, vertice trifoveolato ; protho- race quadrato, vage punctulato, angulis maxime depressis ; elytris oblon- gis, basi humerisque rotundatis, apice angustatis, striato punctatis ; tibiis anticis sulcatis, extus uni-dentatis, intermediis inermibus. — Long. 5 4/A mill., lat. 4 1/3 mill, Clivina bisignata Vutz., Mon. des Clivines, exL., p. 102, 57. Cuba, Amérique septentrionale, — De la collection de l’auteur. 113. ASPIDOGLOSSA (1) BIPUSTULA. — Atra, nitida ; palpis, antennis, elytrorum basi aliquolies maculisque 2-posticis rotundalis, pedibusque rufis; clypeo bidentato ; alis oblique truncatis, fronte arcualim sulcata, vertice foveolato atque bipunctato; prothorace subquadrato ; elytris oblongo-parallelis, punctato-striatis, interstitio bipunctato ; tibiis anticis extus tridentalis, intermediis inermibus. — Long. 6 4/2, 7 1/2 mill., lat. 2 1/2 mill. Scariles bipustulatus Fab., Sys. EL, E. 125, 14. — Clivina bipustulata Dej., Sp., 1, 417, 5. — Putz., Mon. des Cliv., p. 98, 51. — Jacq, Duv., loc. cit., p. 17. — Aspidoglossa vulnerata Putz., Mon. des Cliv., p. 445, A1. — Aspidoglossa vicina Putz., loc. cèt., p. 114, 9. — Scariles l-macu- latus Palis., loc. cit., p. 105, tab. 45, fig. 6. Louisiane, Géorgie et Cuba. A4. ASPIDOGLOSSA COMMA. — Nigra, nitida, in elytris æneo-micans : palpis testaceis, antennis, elytrorum maculis posticis obsoletis pedibusque testaceis ; prothorace transversim globoso ; elytris oblongis, basi subro- tundatis, crenato-striatis, interstitiis 3° et 5° quinque punctatis ; tibiis an- ticis extus bidentatis. — Long. 6 mill., lat. 2 mill. (4) Putz., Mém. de la Soc. de Liége, 2, p. 626. — Mon. des Cliv., p. 108. 194 A. CHEVROLAT. (48) Aspidoglossa comma Pulz., Mon. des Clivin.. p, 416, 13. — Jacq. Du., locNCit WP 18: Cuba. — De la collection de l’auteur. 115. ARDISTOMIS (1) CYANEOLIMBATA. — Viridis nitida; palpis, antenna- rum basi pedibusque pallidis ; prothorace globoso, ad basin fortiter cons- tricto, linea longitudinali impresso ; elytris æneis, oblongis, punctato- striatis, interstitio 2° uni-punctato, sulco laterali cæruleo, seriatim fortiter punctato ; tibiis anticis extus bidentatis intus uni-spinosis atque emargi- natis. — Long. 5, 5 1/2 mill., lat. 2, 2 4/3 mill. Deux exemplaires, (les environs de la Havane, m'ont été envoyés par M. le D' Gundlach. CHLŒNIDES. 116. CHLOENIUS POEYI. — Alatus, elongatus, ovalis, punctatus viridi- obscurus ; ore antennarum articulis tribus primis, pedibusque rufis ; tro- chanteribus nigris ; capite elongato, nitido-cupreo-variegato, antice trans- versim lateribusque obsolete sulcato, minutissime coriaceo ; mandibulis apice nigris ; prothorace lato, plano, lateribus rotundato et tenue margi- nato, antice angustato et leviter emarginato, postice suhsinuose truncato, punetis minutis sat impressis inæqualiter distributis, in interstitiis rugu- loso, angulis anticis declivibus rectangulis, posticis obliquis latis sat acutis; foveis duabus basalibus, singulatim externis, longe impressis, linea longitu- dinali angusta ; elytris elongato-ovalibus, modice sinuosis, limbo margi- nali minute flavo ; striato-punctatis, interstitiis ruge et crebre punctatis ; corpore infra nigrescente et breviter pubescente. — Long. 10 mill., lat. h mill. Cuba (Poey), & — De la collection de l’auteur. Cette espèce ressemble un peu au Ch. cércumcinclus Say., et viendra se placer après elle. 417. SreNOUS TIBIALIS. — Ovalis, æneo-viridi-nilidus ; capite levi ; pro- thorace semi-circulato, convexo ; elytris sinuatis extus versus suturam striis sex haud integris ; palpis antennarum basi, tibiis tarsisque flavis. — Long. 8, 9 mill., lat. 4 mill. Amara tibialis Chev., Col. du Mexiq., 1° fasc., 2 mars 1834, — Oodes (4) Putz., 1, cit., p. 626. — Mon. des Cliv., p. 118. | | (49) Coléoptères (Carabiques) de l'île de Cuba. 195 femoralis Chaud., Ann. de la Soc. Ent. de Fr., L IV, 4835, p. 445, 15. — Stenous tibialis Chaud., Mëém, sur la fam. des Carab., 1857, p. 40, 2. Cuba, Mexique et Pérou. 118. STENOCREPIS (1) INSULANUS. — Elongatus, oblongus, supra nigro- olivaceo-æneus ; prothorace conico, antice valde angustato; elytris subti- liter distincte punctalo-striatis ; tarsis ferrugineis. — Long. 40 1/2 mill., lat. 4 1/2 mill. Oodes insulanus Jacq. Duv., loc. cit, p. 20. De la collection de M. Guérin-Méneville et de celle de l’auteur. 419. STENOCREPIS SULCATUS. — Sten. énsulané affinis, sed latus et bre- vis ; ovalis, niger, subnitidus æneo micans, impunctatus; capite elongato, lateribus leviter carinato et sulcato, foveis duabus anticis angustis ; pro- thorace antice emarginato atque angustato, ad basin fere recto, linea lon- gitudinali tenui; scutello triangulari, acuto ; in singulo elytro sulcis sex integris, geminis dupliciter ad apicem junctis, interstilio 3° unipunetato ; antennis tarsisque brunneo-piceis. — Long. 12 4/2 mill., lat. 5 mill. La jambe antérieure est profondément échancrée et armée d’une longue épine, le premier article des tarses antérieurs est triangulaire, aigu sur chaque extrémité ; les deuxième et troisième sont larges, carrés et bordés de cils blonds. Chez le S$. insulanus, ce premier article est plus long, étroit et modérément conique ; les deuxième et troisième sont en carré long. Cuba. D. F. Poëy. Un & — De la collection de l’auteur. HARPALIDES. 190. SELENOPHORUS (2) PYRITOSUS. — Ovalus, æneus; prothorace qua- drato, antice subangustato, postice utrinque impresso, angulis posticis rectis; elytris striatis, interstitiis alternatim punctis impressis, linea dispositis, prothoracis elytrorumque margine tenuissimo, antennarum basi pedibusque testaceis. — Long. 8 4/2, 9 4/2 mill., lat. 4, 4 4/2 mill. Selenophorus pyrilosus Dej., Sp., IV, p. 84, 2.—Jacy. Duv., loc, cit, p. 21. — Harpalus metallicus Sturm, Cal, p. 149. Cuba, 4, $. — De la collection de Fauteur. (1) De Chaudoir, Mém, sur la famille des Carab., 1857, p. 45. (2) Dej., Sp., IV, p. 80. 196 A. CHEVROLAT. (50) 491. SELENOPHORUS CHALYBEUS. — Oblongo-ovatus, niger, nitidus, cyaneo-micans ; prothorace subquadrato, postice utrinque foveolato, foveis obsolete punctulatis, angulis posticis obtusis; elytris striatis obsoletissime punetulatis, interstitiis alternatim punctis minutis obsoletis impressis, linea dispositis ; antennis tarsisque testaceis; femoribus tibiisque obscure ferru- gineis. — Long. 9, 10 mill., lat. 3 3/4, 4 4/4 mill. Selenophorus chalybeus Dej., Sp., IV, p. 110, 26. — Jacq. Duv., loc. cit. pe 122: Antilles, Cuba, Saint-Barthelemy, Brésil. — De la collection de l’auteur. 192. SELENOPHORUS CGUPRINUS. — Oblongo-ovatus, æneus ; prothorace subquadrato, postlice punctulato, utrinque obsolete foveolato ; elytris striatis, obsolelissime punetulatis, interstitiis alternatim punctis minutis impressis, linea dispositis ; antennis pedibusque testaceis. — Long. 7, 8 mill., lat, 4, 4 3/4 mill. Selenophorus cuprinus Dej., Sp., IV, p. 96, 13. Cuba et Saint-Barthelemy, et 9. — De la collection de l’auteur. 193. SELENOPHORUS PARUMPUNCTATUS. — Ovatus, obscure cupreo- æneus ; prothorace subquadrato, postice subangustato, utrinque foveolato, angulis posticis rotundatis ; elytris brevioribus, striatis, interstitiis alterna- tim punctis minutis impressis linea dispositis ; antennarum basi pedibus- que testaceis. — Long. 5, 6 mill., lat. 3 4/2 mill. Selenophorus parumpunctatus Dej., Sp., IV, p. 104, 20. (Antilles) Saint-Barthelemy et Cuba. — De la collection de l’auteur. 19/4. SELENOPHORUS DISCOPUNCTATUS. — Oblongus, viridi-cyaneus ; pro- thorace lateribus tenue flavo, subquadrato, postice utrinque foveolato, foveis punctatis, angulis posticis rotundatis; elytris striato-punctulatis in- terstitiis alternatim punctis minutis impressis, linea dispositis ; antenna- rum basi pedibusque pallide flavis. — Long. 7, 7 1/2 mill., lat. 8 mill. Selenophorus discopunctatus Dej., Sp., IV, p. 92, 10. — Jacq. Duv., loc. cit., p. 22 — Carabus palliatus in Sch., Syn. Ins., I, p. 207, 219. Antilles, Cuba. — De la collection de l’auteur. Je possède un exemplaire d’un bronzé de poix, dont le signalement convient également à la description ci-dessus. Il diffère du type en ce que le prothorax est moins large et l'angle postérieur un peu relevé; les élytres sont un peu plus longues, ont les stries sillonnées, et la cinquième (lintra- humérale) porte des points assez gros, à distance égale. (1) Coléoptères (Garabiques) de l'ile de Cuba. 197 125. STENOLOPHUS (1) CRUENTATUS. — Alatus, niger, nitidus ; palpis, 4° articulo antennarum, 2° et 3° infra, trochanteribus, femoribus basi atque apice tarsisque ferrugineis ; capite convexo , impunctato, foveis duabus anticis; prothorace subquadrato, impunctato, postice recte trun- cato, ad latera reflexo, sulcato et rufescente, modice rotundato versus an- gulos anticos, sulco longitudinali basi obsoleto, foveisque duabus basali- bus elongatis atque angustis ; elytris singulatim 8° striis punctatis, ad apicem sinuose emarginatis, macula subapicali sanguinea. — Long, 8 mill., lat, 3 mill. Selenophorus cruentatus Ghev., Rev. et Mag. de Zool., 1858, p. 209. Unique, du département oriental de File de Cuba. — Envoi de M. le D° Grondlach. ANCHOMENIDES. 126. AGONUM (ANCHOMENUS) EXTENSICOLLE. — Alatum, viridi-æneum, nitidum; thorace angustato ; elytris oblongo-ovatis, striatis, punctis quin- que impressis, antennarum basi pedibusque flavo-pallidis. — Long. 8, 9 4/2 mill., lat. 3 1/2, 4 mill. Anchomenus extensicollis Say., Trans. of the Ann. Phil. Soc., 25, 54, 33. — Anchomenus extensicollis Dej., Sp., p. 143, 4. — Anchomenus Le- contei Dej., Cat., 3° éd, p. 34 — Anchomenus proximus, Harris in new Engl. farmer, 7, 132. Des États-Unis et de l’île de Cuba. POGONIDES. 497. Poconus ? (2) RuTILUS. — Alatus, elongato-ovatus, glaber im- punctatus ; rufo-nitidus, capite convexo, utrinque fortiter canaliculato, linea antice transversa signato ; ultimo articulo palporum lanceolato : man- dibulis apice nigris ; prothorace plano , subquadralo, lateribus modice rotundato et reflexo, antice paululum emarginato, postice recto, ad angu- los posticos oblique truncato atque acute rectangulo, foveis duabus externe positis validis, linea longitudinali subintegra ; elytris ad basin quam thora- cem latioribus, usque versus apicem paululum attenuatis, conjunctim (1) Dej., Sp., IV, p. 404. 2) Dej., Sp., IL, p. 6. L° Série, Toue IE. 15 198 À. CHFVROLAT. (52) rotundatis, costula humerali obliqua, intus depressa, in singulis, decem striis anguste sulcatis, initio obsoletis, suturali integra, marginali bicostata et intus breviter canaliculata ; tibiis rectis ; tarsorum tribus articulis anti- cis moniliformibus posticeque decrescentibus. — Long. 7 mill,, lat, 3 mill. Cuba (D, K, Poëy). — De la collection de l’auteur. ANCHONODÉRIDES. 128. LACIHNOPHORUS LEUCOPTERUS. —— Viridi-obscurus, Coriaceus atque crebre punctatus ; elytris sordide flavis, albido-maculatis et subfasciatis, striato-punctulalis, in interstitio tertio fortiter tripunctatis ; pedibus albi- dis, geniculis tarsisque fuscis, — Long. 4 4/2 mill., lat, 4 9/3 mill, Cuba (D. F, Poëy), Santo-Domingo. — D. A. Sallé. BEMBIDIIDES. 499. BEMBIDIUM AFFINE. — Capite thoraceque viridi-æneis, sulcis fron- talibus leviter obliquis, antice vero haud distincte angulariter junctis, prothorace brevi, postice fortiter coarctato, lateribus antice rotundato ; elytris oblongo-ovatis, fortiter punctato-striatis, fusco æneis, antice testa- ceo late variegatis, macula apicali communi antice fortiter biloba, antennis basi pedibusque testaceis. — Long-3 mill., lat. 4 2/3 mill. Bembidium affine Say., Tr. Am. Phil. Soc., 2. — Jacq. Duv., loc. cit., p. 23. — Bembidium (Leja) decipiens Dej., Sp., V, p. 159, 409. 130. BEMBIDIUM APICALE. — Viridi-æneum, nitidum; elytris antice vitta maculari transversa intus abbreviata, macula minuta laterali subtus, maculaque apicali lunulata communi, antennarum basi pedibusque testa- ceis ; prothorace subcordato, postice coarctato, lateribus fortiter rotundato, angulis posticis obtusiusculis, vix prominulis; elytris punctato-strialis ; striis apice deletis. — Long. 5 mill., lat. 4 2/3 mill. Bembidium apicale 3acq. Duv., loc. cit., p. 26. Havane (D. F. Poëy). — De la collection de l’auteur. 131. BEMPBIDIUM (PERICOMPSUS) BLANDULUS. — Pallide testaceus, co- leopteris fortiter punctato striatis, disco lato communi fusco-nigro, medio margini connexo, — Long. 2 mill. Porto-Rico, Cuba, (53) Coléoptères (Dyliscides) de L'ile de Cuba. 199 Pericompsus blandulus Schaum, Berliner Entomol., 1860, p. 202, 7. — De la collection de M. le D° Schaum, DYTISCIDES. HYDROPORIDES. 132. HYPHYDRUS OBNIGER. — Ovalis, crassus, supra convexus, crebre punctatus, niger subnitidus ; capite prothoraceque rufo-piceis; elytris apice rotundatis in sutura breviter aculeatis; antennis pedibusque quatuor anticis ferrugineis. — Long. 5 mill., lat, 3 mill. Cuba (Havane). D. K. Poëy. Deux exemplaires. —Gollection de l’auteur. 133. HYDROPORUS CARAÏBUS. — Oblongo-ovalis subdepressiusculus, sub- tilissime punctulatus , rubro-testaceus ; capile antice semi-cireuiter im- presso, unicolori ; prothorace ad basin striola minima in elytris continuata utrinque valde impresso ; elytris fuscis, macula laterali media fasciaque transversa postica umbrinis, apice anguste rotundatis ; antennis et pedibus ferrugineis. — Long. 2, 2 4/2 mill., lat. 4, 4 474 mill. Cuba (Havane). D. F. Poëy. Cette espèce fait partie de la division dont le prothorax offre à la base une sirie qui se continue sur les élytres. Elle devra se placer avant l'Hyd. pulicarius Aubé. 134. HYDROCANTHUS TENUICORNIS. — Oblongo-ovalis, convexus, rubi- dus ; antennis filiformibus ad apicem vix incrassatis palpisque ferrugineis : prothorace postice in medio obtuse angulato ; elytris anguste rotundatis, rugose el crebre punctulatis, fusco-rubidis, limbo basali tenui obseuro. — Long. 3 mill., lat, 4 1/2 mill. Cuba (Havane), D. F, Poëy, Deux exemplaires. — Collection de l’auteur. COLYMBEÉTIDES. 199. LACCOPHILUS PROXIMUS, — Ovalis, apice rotundatim attenuatus, depressiusculus, testaceus; prothorace postice in medio breviter acute pro- 200 À. CHEVROLAT. (4) dueto ; elytris pellucidis, creberrime fusco-irroratis, maculis quatuor irre- gularibus ad marginem pallido-ornatis.— Long. 4 4/2 mill., lat. 2 4/3 mill. Laccophilus proxümus Say., Phil. trans., If, 404. = Laccophilus ame- ricanus Aubé, Sp. des Hyd., p. 422, 6. — Dej., Cat. IE, p. 65. Cuba, Guadeloupe et États-Unis. — De la collection de l’auteur. 136. LAGCOPHILUS BIFASCIATUS. — Ovalis, apice rotundatim productus, modice convexus, albidus ; prothorace postice in medio breviter acute pro- ducto, linea longitudinali lala fusca ; in elytris fasciis duabus nigris : 1° me- dia, lata, marginibus sinuata, 2° ante apicali obliqua ; antennis pedibusque fuscis, posticis obscuris. — Long. 4 1/3 mill., lat, 2 mill. De la partie orientale de l'ile de Cuba. Reçu de M. le D' Gundlach. 137. LAGCOPHILUS VENUSTUS, — Ovalis, apice subrotundatim attenuatus, depressiusculus testaceo-rubidus ; prothorace postice in medio breviter obtuseque producto, rubido, macula antica triangulari fusca ; elytris fuscis, margine laterali bidentata, fasciisque duabus macularibus flavis. — Long. 3 4/2 mill.; lat. 4 2/3 mill. Cuba (Havane). D. F. Poëy. — Collection de l’auteur. Cette espèce doit avoisiner le L. Cayennensis Aubé. 138. COLYMBETES CALIDUS. — Lalo-ovalus, niger ; capite antice et in vertice, prothorace ad latera rufo-luteis ; elytris rufo luteis crebre nigro- irroralis cum macula transversa ad basin, quatuor lineis in disco margine- que exteriori pallidioribus ; corpore infra nigro-ferrugineo, — Long, 12 1/2, 154/2/mill., dat. 7,07 4/9 mill. Dytiscus calidus Fab., Sys. EL, 1, 26. — Colymbeles calidus Aubé, Sp. des Hyd., p. 262, 33. — Colymbetes sexlineatus Dej., Cat. IN, p. 62. — Colymbetes Lebasii Dej., Cat. Ili, p. 62. Antilles, Mexique, États-Unis, Brésil et Nouvelle-Grenade. 439. COPELATUS POSTICATUS. — Oblongo-ovalis, depressus, supra niger, infra nigro-ferrugineus, capite antice, prothorace ad latera, elytris fascia transversa basali integra, macula oblonga laterali ante medium rufis ; ely- tris in disco striis decem longitudinalibus (1°, 3°, 5°, 7° el 9* fere integris, intermediis ultra medium abbreviatis) alteraque ad marginem antice abbre- viata utrinque impressis ; palpis, antennis pedibusque pallidis, tarsis pos- ticis obscuris. (55) Coléopteres (Dytiscides) de l'ile de Cuba. 201 Dytiscus posticatus Fab., Syst. EL., I, 268. — Copelatus posticalus Auhé, Sp. des Hyd., p. 372, 5. — Dej., Cat. IIT, p. 63. Antilles (Guba). D, F. Poëy. 140. COPELATUS ANGUSTATUS. — Angustus, elongalo-ovatus, depressus, brunneo-piceus ; capite, antennis, prothorace, fascia basali elytrorum pe- dibusque rufo-ferrugineis ; sulco transversali antico prothoracis fortiter impresso, sed postico obsoleto ; elvtris striis decem angustis, approximatis, alteraque ad latera antice abbreviata utrinque impressis. — Long. 4 1/2 mill., lat. 4 3/4, 2 mill. Cuba (Havane). D. F. Poëv. Cette espèce est très voisine du C. cœlatipennis Aubé, et a bien pu être confondue avec elle. Celle-ci est plus étroite, les stries des élytres sont minces, plus profondes, très rapprochées, et les alternes impaires plus courtes vers le sommet, se prolongeant d'avant en arrière plus que chez l'espèce comparalive, 141. COPELATUS INSOLITUS. — Oblongo-ovalis , apice rotundatim atte- nuatus, modice convexus, fusco-piceus nitidus ; capite, lateribus protho- racis, elytrorum fascia basali et apicali luteis:; margine antico et postico prothoraeis uni-seriatim punctulato, sed laterali arcuatim suleato : elytris utrinque obsolete bistriatis, stria media subintegra, externa postice abbre- viata, ambo punctulatis ; antennis pedibusque ferrugineis. — Long. 5 4/9, 6 mill., lat. 3, 5 3/4 mill. Cuba (Havane). D. F. Poëy. et 9. — De la collection de l’auteur, DYTISCIDES. 142. CYBISTER LHERMINIERL — Ovalis, postice dilatatus ad apicem ro- tundatus, convexiusculus, nitidus, supra piceo-olivaceus, infra nigro- piceus ; labro, epistomo, thoracis lateribus vittaque longitudinali, simplici, versus elytrorum marginem luteo-rufis ; pedibus nigro-piceis, anterioribus rufo variis. — et © thorace et elytris lævibus. — Leng. 36, 41 mill., lat. 19 1/2, 24 mill. Dytiscus Lherminiert Guérin, Ic., R. an., pl 8 — Cybister Lhermi- nierë Aubé, Sp. des Hyd., p. 47, 3. — Trochilus ellipticus Dej., Cat., 3° éd., p. 60. Iles de Cuba et de la Guadeloupe. — Collection de Fauteur, 902 A. CHEVROLAT. (56) 443. CYBISTER OCCIDENTALIS. — Ovalis, postice late dilatatus, ad api- cem paulo oblique rotundatus, depressiusculus, nitidus , supra olivaceo- virescens, infra nigro-piceus ; labro, epistomo, thoracis lateribus vittaque longitudinali, apice hamato-dilatato, in elytrorum margine, luteis ; pedibus anticis, ferrugineis, nigro-variis, posticis nigris. — ' : elytris lævibus. © : striis minimis irregularibus impressis ; thorace vix strigoso. — Long. 80, 34 mill., lat. 47 1/2, 49 mill. Cybister occidentalis Aubé, Sp. des Hyd., p. 67, 15. = Trochilus occi- dentalis Dej., Cat., 3° éd., p. 60. Iles de Cuba, Havane. — Collection de l’auteur, 144. EUNECTES OCCIDENTALIS. — Supra luteo-griseus, infra luteo- testaceus ; prothorace immaculato ; elytris utrinque tribus seriebus punc- torum minutorum, macula laterali media, fascia transversa, in capite ma- eula frontale circumflexa fasciaque occipitali : nigris. — Long. 12 mill., lat. 7 mill. Eunectes occidentalis (White List of Hyd., p. 10). — Eunecles griseus Aubé, Sp. des Hyd., p. 494, 1, var. du Dytiscus griseus K., Sys. EL. I, 265. Saint-Barthelemy, Guba ? 145. ACILIUS CIRGUMSCRIPTUS. — Oblongo-ovalis, vix ellipticus , con- vexiusculus, supra nigro cinereus, infra nigro-piceus ; prothorace luteo, antice et postice in medio nigro; elytris luteis, nigro irroratis, fascia transversa ultra medium maculaque ad apicem confuse nigro ornatis. — & : elytris brevibus. © : ad basin lineolis brevissimis punctiformibus im- pressis ; prothorace utrinque reticulato-punctato. — Long. 9 1/2, 42 mill., lat. 5, 7 mill. Dytiscus circumflexus Lat. Voy. Humb., Bom. Ins., p. 223, tab. 25, fig. 5. — Acilius circumflexus Aubé, Sp. des Hyd., p. 145, 11. — Hyda- ticus insularis Lap. de Cast., EL Ent., p. 96. — Hydalicus havaniensis Lap. de Cast., EL Ent., p. 96. — Thormonectus insculptus, ®, Dej., Cal., 3° éd., p. 61. — Thermonectus subfasciatus, &, Dej., Cat., 3° éd., p. 61. Antilles (Cuba, Porto-Rico, Guadeloupe), Mexique, Brésil, Cayenne et Nouvelle-Grenade. 4 et ©. — Collection de l’auteur. 146. HypATicus rRImosus. — Oblongo-ovatus , convexiusculus: protho- race rufo-testaceo, confuse in medio nigro; elytris nigris, cum vitla humerali longitudinali paulo obliqua, non marginem attingente, altera (57) Goléopteres (Gyrinides) de l'ile de Cuba. 205 transversa ad basin extrorsum hamata, introrsum plus minusve abbreviata maculisque duabus irregularibus ad latera, 4° ultrum medium 2° ad api- cem, luteo-pallidis, vitta marginali antice abbreviata rufo lutea ; corpore subtus nigro-piceo. — : prothorace lævi. © : irregulariter utrinque im- presso. — Long. 11 1/2, 13 mill., lat. 6 1/2, 7 mill. Hydaticus rèmosus Aubé, Sp. des Hyd., p. 188, 18. — Hydaticus rimo- sus Chevr., Cat. Dej., 3° éd., p. 61. Cuba, Guadeloupe et Mexique. — &\, ?. — De la collection de l'auteur. GYRINIDES,. 147. DINEUTES LONGIMANUS. — Oblongo-ovalis, antice paulo angustior, dorso convexus, supra brunneo-olivaceus, æneo-micans, nitidus, vix cons- picue-punctulatus ; elytris obsolete striatis, postice utrinque bispinosis, vitta laterali opaca; subtus testaceo-ferrugineis. — Long. 45 mill., lat. 7 ill. Gyrènus longimanus OL, Ent., IE, 44, p. 11, pl. 4, fig. 8. — Dineutes longimanus Aubé, Sp. des Hyd., p. 782, 16. — Dej., Cal., 3° éd., p. 66 (Cyclous). Antilles, Cuba, Saint-Domingue. — De la collection de l’auteur, 448. DINEUTES METALLIGUS. — Ovalis, paulo elongatus, convexiusculus, supra brunneo-olivaceus, æneo-micans, nitidulus; elytris postice rotunda- tis, pone apicem leviter undulato-emarginatis, apice ipso obtuse acumi- nalo; subtus nigro ferrugineo. — Long. 9, 9 4/2 mill., la. 6 mill. Dineutes melallicus Aubé, Sp. des Hyd., p. 784, 15, — Dej., Cat., 9° éd., p. 66 (Gyclous). Cuba, D. F. Poëy. — De la collection de l’auteur. 149. GYRETES VULNERATUS. — Oblongo-ovalis, convexus, nigro-æneus, nitidissinius, luteo-marginatus ; prothoracis et elytrorum lateribus dense reticulato-punctatis , ochro-sericeis, margine inflexo luteo ; subtus rufo- testaceus ; elytris apice paulo oblique truncatis, angulis externis vix spinu- losis, internis obtusis, Z. — ® : opaca, subtilissime reticulato-slrigosa ; elytris costis duabus externis valde antice et postice abbreviatis. — Long. 6 mill., lat. 3 mill. 204 A. CHEVROLAT. (8) Gyretes vulnerutus Mannerh., Cat. Dej., 5° éd., p. 67. — Aubé, Sp. des nyd., p. 752, 4. Saini-Domingue, Cuba. — De la collection (Dejean) de M. de Bonvouloir. PALPICORNES. HYDROPHYLIDES. 159. HYDROPHILUS INSULARIS. — Klongato-oblongus, niger, nitidus ; antennis palpisque rufo-testaceis ; elytris seriebus punctorum minutorum quinque distinctis, duabus externis approximatis, apice angulo suturali dente minute instructis. — Long. 36, 88 mill., lat. 45, 47 mill. Hydrophilus insularis Lap. de Cast., Hist. nat. Col., El, p. 50, 6. — Jacq. Duv., loc. cil., p. A7. . Cuba. &, 9. — De la collection de Pauteur. Le mâle est court, assez large, convexe, et la femelle est allongée. 151. HYDROPHILUS INTERMEDIUS. — Elongato-oblongus, læviter con- vexus, niger, nitidus, antice atque postice æqualiter attenuatus ; palpis rufo-testaceis ; antennis testaceis, clava brunnea ; elvtris seriebus puncto- rum minutorum quinque notatis, duarum externis approximalis, COrpore subtus pube brevissima flavescenti subtiliter vestitus, macula maxima ab- dominis subcarinati media nuda ; segmento abdominali ultimo fortiter carinalo. — Long. 29, 30 mill., lat. 9, 10 mill. Hydrophilus intermedius Jacq. Duv., loc. cèt., p.48. Cuba. D. F. Poëy. Quatre exemplaires ©.— De la collection @e lauteur. 152. FYDROPORUS PICICORNIS. — Ovalis, convexus, niger, supra nilti- dus, infra opacus pube cinereo-sericea indutus ; capile violaceo-micante, seriebus anticis duabus punctorum in medio interruptis, striga oculari punctata ; palpis flavis ; antennis piceis, nitidis, clava opaca; elylris serie- bus obsulcatis punctorum minutorum tribus utrinque signatis; pedibus nitidis ; spina sternali acutissima usque ad penultimum segmentum pro- tensa. — Long. 30, 31 mill.; lat, 45 2/3 mill. Cuba. D, F. Poëy. Deux $. — Collection de l’auteur. (59) Coléoptères (Palpicornes) de L'ile de Cuba. 205 153. FIYDROPHILUS VIOLAGEO-NITENS. — Oblongo-ovatus, fortiter con- vexus, nitidus, brunneo-olivaceus, violaceo-micans ; elytris seriebus punc- torum minutorum quinque notatis, duabus externis approximatis, postice multilineatis ; corpore subtus subtiliter dense pube brevissima flavescenti sericeo, segmentis abdominalibus penultimis medio longitudinaliter denu- datis, leviter carinatis, ultimo carinato macula magna nuda ; Fe an ticis Hnne, femoribus posticis amplis, dilätatis. maximis. — Long. 88 mill., lat. 17 mill. Hydrophilus violaceo-nitens Jacq. Duv., doc. cil., p. 49. Cuba. D. F. Poëy. © type. — De la collection de l’auteur. 154. TROPISTERNUS BLANDUS. — Oblongus, convexus, glaber, supra nigro-virens, infra nigro-opacus ; palpis ferrugineis, articulo ultimo infus- cato, capite nigro, seriebus duabus punctorum antice arcuatis postice in medio subapproximatis, striga oculari punctata ; elytris seriebus aliquot punctorum obsoletorum, serie laterali in dimidio postico amplius punctata, limbo marginali tenui flavo. — Long. 10 3/4, lat, 6 4/2 mill. Hydrophilus blandis Dej., Cat., 8° éd., p. 148. Cuba, — De la collection de l’auteur, 155. TROPISTERNUS COLLARIS. — Testaceus, nitidus, infra niger, ver- lice, prothoracis macula oblonga media et elvtrorum te longitudinalibus plurimus metallico-viridibus. — Long. 8, 9 et lat. 5, 5 4/4 mill. Hydrophilus collaris Fab., Sys. EL, 1, 259, 44. — Tropisternus collaris Lap., Hist. nat., Col, IE, p. 5, 7. — Jacq. Duv., LOC CLEFS Cuba, Brésil. — De la collection de l’auteur. 156. TROPISTERNUS LATERALIS, — Nigro-olivaceus, nitidus ; prothoracis elytrorumque marginibus lateralibus ; antennis, palpis, pedibusque testa- ceis. — Long. 8, 9 mill., lat. 5 mill. Hydrophilus later aiis Fab., Sys. EL, EL, 254, 6.= Tropisternus lateralis Lap. de Cast., Hist Ins., 11, 53, 5. — Jacq. Duv., Loc. cil., p. 52. — Hydrophilus nimbatus Say., J. Phil, 8. Cuba, États-Unis, Espèce commune, 157. HYDROUS TENEBRIOIDES. — Oblongus, niger, nitidus, postice sen- sim leviter dilatatus, dein leviter attenuatus. apice subrotundatus : labro antice, palpis antennisque, clava brunnea excepta, rufis : elvtris seriebus punctorum quinque notatis, duabus externis approximatis ; pedibus nigris. 206 A. CHEVROLAT, (60) femoribus brunneo-ferrugineis, tibiis anticis brunneis, tarsis apicem versus ferrugineis. — Long. 46 1/2 mill., lat. 9 mill. Hydrous tenebrioides Jacq. Duv., loc. cit. p. 51. Cuba. D. F, Poëy. — De la collection de M. Guérin-Méneville et de celle de l’auteur. HYDROBIIDES. 158. PHYLHYDRUS MELANOCEPHALUS,— Ovalis, seu oblongo-ovalis, crebre punctulatus, testaceus vel griseo-lestaceus, fronte sæpius prothoracisque disco sæpe nigricantibus ; elytris stria suturali antice abbreviata. — Long. d 9/10, 6 3/4 mill., lat. 2 3/4, 3 4/4 mill. Hydrophilus melanocephalus Fab., Sys. El., 1, 253, 93, — Phylhydrus melanocephalus Muls., Hist. nat. des Palp., p. 137, 1. — Jacq. Duv., loc. cil., p. 53. — Hydrophilus testaceus Fab., Sys. El., 1, 259, 15. — Hydro- philus quadripunctatus, Herbst, Nat., 1, 7, 805, 19, pl. 1144, fig. 4. — Hy- drophilus grisescens Gylh., Ins. Sue., 4, 276. — Phylhydrus desmestoides Lap. et de Cast., Hist. Ins., t. IL p. 53. Cuba, Europe, Nouvelle-Hollande. 159. PHYLHYDRUS CORIAGEUS. — Angustus, oblongus, convexus, erebre denseque punctatus, subcoriaceus , nigro-piceus ; in capile sulco semi- areuato, limbo laterali capitis, prothoracis elytrorumque castaneis : his margine obsolete punctato-bistriatis ; palpis atque pedibus flavis. — Long, h, 4 4/9 mill., lat. © 3/4 mill. Cuba. D. F, Poëy. Deux exemplaires. — De la collection de auteur, 160. BEROSUS (ANCHIALUS G. Thoms.) QUADRIDENS. — Oblongus, con- vexus, punctulatus, lurido-obscurus, parum nitidus ; capite luteo, ante oculos oblique et breviter sulcato, linea longitudinali antice abbreviata, postice ampliata usque ad basin prothoracis continuata, piceo-ænea ; pro- thorace vage punctato, lateribus luteo, angulis obtuse rotundatis ; scutello conico, viridi opaco ; elytris singulatim bispinosis, striis minute punctatis, in interstitiis vage punctatis, obscuro-maculosis et obsolete bifasciatis ; palpis pedibusque flavis, femoribus quatuor posticis basi infuscatis ; pec- tore et abdomine æneo-opacis. — Long. 6 1/2 mill., lat. 3 4/2 mill. Cuba. D, F. Poëy. Unique. — De la collection de l’auteur. (61) Coléoptères (Palpicornes) de Pile de Cuba. 207 161. BEROSUS TRILOBUS. — Brevis, latus, fere globosus æreo-violaceo- micans, confertim et ruge punctatus ; palpis, antennis (clava fusca) pedi- bus anterioribus, basi excepta, geniculis atque ortu tibiarum quatuor posticarum et tarsis ferrugineis ; prothorace luteo, macula dorsali triloba ærea ad basin annexa; elytris infuscatis nigro maculatis, antice, postice præsertim pone suturam medioque flavo variegatis, singulatim in sutura acute angulatis, striato-punctatis (punctis striarum grosse et ordine im- pressis) striis lateralibus viridibus ; pectore abdomineque obscuris. — Long. 3 1/2 mill., lat, 3 mill. Cuba, D. F. Poëy. Unique. — De la collection de l’auteur. 162. BEROSUS ACULEATUS, — Brevis, latus subglobosus, supra et infra luridus, confertim punctatus ; antennis pedibusque testaceis ; capite con- vexo, crebre punctato, æreo, tenui sulco longitudinali ; prothorace ruge punctato, lateribus fere rectis, angulis rotundatis, luteo cum macula ma- gna dorsali integra cupreo-ænea posticeque ampliata notato ; scutello punctato, æneo ; elytris postice declivibus singulatim in sutura breviter aculcalis, punctato-striatis, interstitiis confuse punctatis, rugosis, luridis, maculis duabus mediis obscuris in interstitio secundo sitis. — Long. 2 1/2 mill., lat. 1 1/2 mill. Cuba. D. F. Poëy. Unique, — Collection de l’auteur. HÉLOPHORIDES. 163. HYDROGHUS TARSALIS. — Elongatus, fusco-cyanescens ; capile co- riaceo, subtriangulari, fusco virenti; prothorace fere quadrato, antice latiore, vage punctato, foveis quinque rotundatis 3, 2, media magna ; ely- iris versus apicem sensim latioribus, conjunetim rotundatis, punctato- striatis, ultra medium fortiter callosis, sutura præsertim postice elevata ; pedibus piceo-ferrugineis , tarsis anterioribus flavis, ultimo articulo ad apicem obscuro, unguiculis validis, — Long. 4 4/2 mill., lat. 4 3/4 mill. Cuba. D. F. Poëy. Unique, — Collection de l’auteur. 164. HYDROGHUS PALLIPES. — Elongatus, brunneo-violaceus, opacus ; pedibus flavis ; capite subtriangulari, vage fortiterque punctato ; protho- race subquadrato, lateribus anticis rotundato , foveis quinque signato : duabus lateralibus, dorsalique rotundata, magna ; elytris versus medium 208 A. CHEVROLAT. (62) paululum amplialis, conjunctim rotundalis, punctato-striatis, sulura, in- terstitiis 3°, »° et 6° elevatis. — Long. 8 1/3 mill., lat. 4 1/3 mill. Cuba. D. F, Poëy. Unique. — Collection de l’auteur. SPHŒRIDIIDES. 165. CYCLONOTUM FLAVICORNE. — Modice convexum, atrum nitidum, crebre punctulatum ; elytris stria suturali antice abbreviata et tenue no- vem striato-punctatis ; palpis, antennis tarsisque luteo-testaceis. — Long. h 3/4, 5 mill., lat. 8, 8 1/3 mill. Cyclonolum flavicorne Muls., Essai Mon., ext. des Ann. de la Soc. de Lyon, p. 8, n° 7. — Jacq. Duv., loc. cil., p. 58. Cuba, Jamaïque. — De la collection de l’auteur. 166. CERCYON INSULARE. — Ovale, crebre punctatum, piceum ; ultimo articulo palporum tenui, longissimo, pedibus coxisque flavis, clava anten- narum brunnea ; prothorace transverso, lateribus rotundato, anguste mar- ginato, sulcato, et late rufescente ; elytris anguste sulcatis, sulcis intus minute punctalis ; stria suturali impressa , limbo suturali nigro , limbo marginali reflexo et sulcato ; piceo-rubidis ad apicem dilutioribus ; tibiis latis extus spinulosis; abdomine rufescente. — Long. 2 4/2 mill., lat. 4 175 mill. Cuba. D. F. Poëy. Unique. — De la collection de l’auteur. La description du (Cercyon) Sphæridium flavives F., Syst. EL; £, 97, 95, convient assez bien à cette espèce. Mais elle en est cependant distincte d’après les caractères que lui ont assignés les auteurs récents. (62) Goléoptères de l'ile de Cuba. 12 =2 © LISTE, DANS L'ORDRE MÉTHODIQUE, DES GENRES ET DES ESPÈCES CONTENUS DANS CE MÉMOIRE. Nora. Les espèces nouvelles sont précédées d’une astérisque. CICINDÉLÈTES. 81. TETRACHA occidentalis. 82. — infuscata. 83. — Adonis. 84. CICINDELA tortuosu. 85. — olivacea. 86. — boops. 87. — viridicollis. CARABIGUES. 88. CALOSOMA splendidum. 89. — 90. GALERITA erythrodera. O1 — velula. 92. BRACGHINUS lateralis. 93. CALEIDA elegans. 94. CYmiNpis parallela. DRODE == 96. — sulcicollis. 97. BLECHRUS Poeyi. 98. LEBIA cyanea. * 99. MAsOREUS brevicillus. 100. PLOCHIONUS pallens. 101. COPTODERA festiva. 5402. alternans. coriace«. GONIOTROPIS Gyllenhalii? ———_— © 103. 10/4. 105. 106. 107. 108. 109. “4140. AIME 112. 113. 114. FE “146. A7: 118. ÉAA9! . SELENOPHORUS pyrilosus. ER + D D I © MORIO monilicornts. SCARITES allernans. —- sublerraneus. DYSCHIRIUS énsularis. — rufus. — brevicarinatus. CLIVINA dentipes. — ‘simplex. — limbipennis. — bisignata. ASPIDOGLOSSA bipustulate. == comm«. ARDISTOMIS cyaneolimbata. CHLOENIUS Poeyi. STENOUS tibialis. STENOCREPIS énsulanus. — sulcatus. — chalybeus. — Cuprinus. — paumpunclalus. — discopunctatus. . STENOLOPHUS cruentalus. . AGONUM extensicolle. . POGONUS r'utilus. . LACHNOPHORUS leucoplerus. . BEMBIDIUM affine. 150. 131. — apicale. — blandulus. 210 7402: *139. *194. 135. *156. *137. 158. 1539. *4/0. FAT 142. 145. *1/44. 145. 146. 147. 118. 449. A. Cnevrozar, — Goléoptères de l'ile de Cuba. (64) DYTISCIDES. HYPHYDRUS obniger. HYDROPORUS caraibus. HYDROGANTHUS Lenuicornis. LACCOPHILUS pr'oximus. — bifasciatus. — venustus. COLYMBETES calidus. COPELATUS posticalus. — angustalus. — insolilus. CYBISTER Lherminieri. — occidentalis. EunecrTes occidentalis. ACILIUS cércumnscriplus. HYDATIGUS 720SUS. GYRINIDES. DINEUTES longimanus. — metallicus. GYRETES vulneratus. PALPICORNES. 450. HYDROPHILUS insularts. 151 — intermedius. 2402. — picicornis. 153. — violaceo-nitens. 154. TROPISTERNUS blandus. 155. — collaris. 156. — lateralis. 157. HyproOUS tenebrioides. 158. PayzayprRus melanocephalus. 61150; — coriaceus. *160. BEROSUS quadridens. *164, — trilobus. +162. — aculeatus. *163. HYDROCHUS tarsalis. *16/. — pallipes. *165. CYCLONOTUM flavicorne. +166. CERCYON énsulare. NOTICE SUR QUELQUES ALÉOCHARIENS NOUVEAUX OU PEU CONNUS Suite (1). Par M. ALserr FAUVEL. (Séance du 28 Janvier 1863.) VIL bis. Sur le genre ALEOCHAPA. Je reviens sur ce genre à propos de deux espèces que M. Schaum réunit dans la dernière édition de son Catalogus Coleopterorum Europæ et que je crois très distinctes; je veux parler des A. puberula Klug et decorala Aubé. La première, signalée par son auteur et décrite par Erichson comme de Madagascar, se trouve également aux Indes-Orientales, d’où à été rapporté l’exemplaire que j'ai sous les yeux, envoyé par le savant sta- phylionogiste, de Berlin, M. Kraatz. La decorala au contraire, paraît n’habiter que l’Europe, on la prend rarement en Normandie. Si maintenant nous passons de l'habitat aux caractères spécifiques de deux espèces, voici ce que nous constatons : la puberula à une forme élargie, assez épaisse, une pubescence longue et serrée ; au contraire, la decorata se distingue par sa taille plus petite, son aspect brillant, sa forme plus allongée, sa pubescence bien plus fine et courte surtout sur les élytres, la brièveté de celles-ci qui sont plus courtes que le corselet; celui-ci notablement plus étroit que les élytres, enfin la bande transverse, rougeûtre, de ces dernières moins vive, plus étroite, un peu effacée, et la ponctuation fine et serrée de l’abdomen, qui est assez rétréci vers le sommet. Son fasciès est également autre, et voisin de celui de la fumnata Graw. (4) Voir Annales, 1862, p. 81 et suiv. 219 A. FAUVEL VHT. Sur le genre ARENA. Dans une précédente notice, à propos de la place sériale à assigner aux Phytosus, j'exprimais incidemment la pensée qu’ils devaient être rapprochés des Leptusa de M. Kraatz. En effet, si l'on excepte quelques modifications dans les palpes labiaux à derniers articles un peu plus courts, dans les jambes antérieures épineuses, dans les tarses postérieurs à articles égaux, on retrouve chez les Phytosus, la grande majorité des caractères des Leptusa; mâchoires ciliées intérieurement, languette entière, allongée, tarses antérieurs de quatre articles, postérieures de cinq, etc., je passe sous silence les inextricables paraglosses, sur le compte desquels mes collègues en staphyliomologie nous ont suffisamment édifiés. Malgré ces rapports sur lesquels je fondais le rapprochement proposé, une ligne de démarcation bien définie continuait de substituer entre les deux genres en raison des dissemblances importantes que je viens de rappeler. C'était beaucoup dans une tribu compliquée comme celle des Aléochariens, de formes ambiguës, et on n’en souhaiterait pas davantage , en présence d’autres coupes d’une valeur moins évidente et acceptée pourtant sans contredit, Par malheur pour nos méthodes, il semble que plus nous avançons dans la connaissance de ces infiniments petits, plus les anneaux qu'ils représentent de la grande chaîne des êtres se relient et menacent de se confondre. N’est-il pas vrai de dire que, de degré en degré, le genre, pluralité relative et toute de convention, tend à disparaitre, à se fondre dans l'espèce, unité incontestable, absolue? Que chaque nouvelle décou- verte devient une consécration nouvelle de cet antique axiome : Natura non facit saltus. Tout s’harmonise dans la nature, axiome plein de sagesse qui peut faire le désespoir du classificateur, mais que le vrai naturaliste revendique et admire comme un principe fondamental de la science. Le petit Brachélytre qui nous occupe est une preuve de plus à l'appui de ces considérations généralement reconnues sans doute, mais qu'on ne saurait trop mettre en lumière. Entre les Phytosus, Goléoptères maritimes, à jambes épineuses, à tarses égaux, et les Leptusa, Goléoptères sylvatiques à larses postérieurs allongés, voici, comme trait d'union, un insecte qui joint aux jambes ciliées, au fasciès et à l’habitat des premiers, l'allongement de l’article basilaire des tarses qui distinguait les seconds. La Société a bien voulu insérer, dans le 2° trimestre 1862 de ses Annales, page 292, une diagnose provisoire de l’Arena Octavii qui venait d’être Aléochariens nouveaux où peu connus. 215 découverte sur nos côtes de Normandie. N'ayant pas alors sous la main les malériaux nécessaires, j'attendis, pour faire connaître complétement mon espèce, dont je possédais seulement deux exemplaires, que des recherches ultérieures m'en eussent procuré un plus grand nombre. Je revis avec soin les localités ; la récolte, je dois le dire, dépassa mes espé- rances, je fus bientôt riche d’une centaine d’Arena, et je me félicitai de pouvoir, sans trop compromettre ma collection et celles de mes corres- pondants, en sacrifier une série aux communes exigences du microscope et du crayon. C’est en conséquence de ces données nouvelles que je vais reprendre la description et l'historique de mon Staphylinide, ARENA Fauvel. (PI. 7, fig. 2, «, b, c, d, e, f.) Corps petit, allongé, linéaire, déprimé. Tête grande, de la largeur du corselet, non rétrécie en arrière, assez convexe. Mandibules arquées , robustes, inermes, recourbées en crochet à l'extrémité. Mâchoires à lobe interne cilié intérieurement de petites épines, à peine plus longues vers la base. Languette un peu allongée, entière. Paraglosses ne paraissant pas saillantes. Menton suhbtransversal, largement échancré, un peu sinué an- térieurement. Palpes maxillaires de quatre articles, 1% très petit, triangu- laire ; 2° grand, subsécuriforme ; 8° plus long et plus large que le précédent très étroit à la base, régulièrement élargi ensuite ; dernier petit, subulé comme chez les Leptusa, mais un peu plus court. Palpes labiaux de trois articles, ne différant pas de ceux des Leptusa: les deux premiers subégaux, 3° plus étroit, à peine plus long. Antennes plus courtes que la tête et le corselet, assez robustes, faiblement épaissies vers le sommet, les trois premiers articles allongés, 3° à peine plus court que le 2°, 4-6 moniliformes, 7-10 visiblement transversaux, dernier grand, très obtusément acuminé. Corselet à peu près carré, faiblemenl transversal, tous les angles arrondis. Élytres pas plus larges que lui, mais un peu plus longues. Abdomen parallèle, non rétréci à la base comme chez les Phytosus. Toutes les jambes pourvues chez les deux sexes de pelites épines longues et serrées. Tarses antérieurs de quatre articles, les trois premiers courts, égaux ; postérieurs de cinq, premier presque moitié plus long que le deuxième, 2-/ courts, égaux. Différences sexuelles non visibles extérieurement. Les Arena, comme la plupart des insectes maritimes, paraissent dès les premiers jours du printemps ; c’est au mois de mars qu’elles sont le plus abondantes. Les localités qu’elles habitent sont celles où vivent en foule L° Série, TOME III. 14 21/ À. FAUVEL. les Phytosus nigriventris et Balticus, et comme leur fasciés rappelle celui de ce dernier insecte, il peut fréquemment arriver qu'on les confonde avec lui et qu’on passe outre sans les avoir aperçues. Elles se plaisent de préférence dans les lieux humides, à la surface interne des grosses pierres des digues qui servent à préserver les côtes contre les envahissements de la mer et que les vents enfouissent rapidement dans une épaisse couche de sable. De mêmes que les Phytosus, elles tiennent leur abdomen fortement relevé dans le repos et restent immobiles si rien ne les inquiète; mais elles paraissent plus agiles et s’enfuient rapidement. Le genre Arena, intermédiaire je l'ai dit, entre les Phytosus Curt. et les Leptusa Kraatz, ne comprend qu'une seule espèce, A. Ortavti ; je ne re- viendrais pas sur sa description, la diagnose donnée précédemment (loc. cit.) étant suffisante. Les premiers exemplaires de ce joli Staphylinide furent trouvés, en 1860, à l'embouchure de l'Orne (Calvados), par mon frère Octave, auquel je dois déjà de bonnes découvertes. IX. Sur le genre PHYTOSUS Cart. Lorsque je publiai (Ann. 1862, p. 86) des diagnoses comparalives des P. nigriventris Chevr. et Balticus Kraalz, je n'avais pas reconnu de carac- ières sexuels chez le et la © des Balticus ; je figure aujourd’hui ces caractères. Le 4 est généralement plus petit, un peu plus étroit, avec le 6° segment inférieur de l'abdomen échancré largement, le 7° subtriangu- laire, un peu obtus au sommet et sinué de chaque côté. La © est plus robuste ; le 7° segment inférieur est régulièrement arrondi en arc de cercle. (PL 7, fig. 3, à, j.) 1 X. Sur le genre OCALEA Er. I. Ce genre ne compte actuellement qu'un petit nombre d'espèces euro- péennes, et cependant, après les Homalota, ce sont peut-être les Aléocha- riens les moins connus des collections. A quoi tient cette confusion dont les Ocalea ont le triste privilége ? Une première cause en est dans la difficulté de se procurer ces insectes qui vivent le plus souvent isolés, restreints à de rares localités, cachés au bord des ruisseaux ou des sources au printemps, sous les feuilles mortes ou les détritus durant l'été. D'autre Aléochariens nouveaux ou peu connus. 215 part, quelques espèces sont sujettes à de telles variations: de taille, de ponctuation, de couleur surtout, que la détermination en devient sinon impossible au moins fort incertaine. Il est donc permis de souhaiter qu'un de nos collègues spécialistes veulent bien prendre la charge d’une révision de ces Brachélytres; je me hâte de déclarer, pour mon compte, que, malgré une étude attentive des descriptions et l'examen de nombreux exemplaires de toutes provenances, je suis loin d’être tiré d'incertitude touchant, par exemple, les modifications possibles d'Ocalea castanea Er., rivularis Mill., et procera Er. En attendant que la lumière se fasse, je me borne à deux observations. IL. L’O. rivularis Mill. que je viens de citer, paraît assez répandue en France, et déjà M. Kraatz, dans la Faune allemande (Naturg., p. 52) avait déclaré lavoir reçue de nos pays sous le nom de castanea. Elle n’est pas très rare aux environs de Caen au premier printemps, et je l'ai prise éga- lement, au mois de juillet, près du couvent de la Grande-Chartreuse (Isère), en immergeant des feuilles mortes au bord d'un étang. Cest sur un exemplaire de cette dernière localité, où l'espèce est un peu modifiée, que j'ai étudié les palpes maxillaires et labiaux dont on trouvera plus loin la figure. (PI. 7, fig. 4, g, h.) IL, Dans le même Naturgeschichte d'abord (pages 97 et 98), puis dans les deux éditions du Catalogus Goleopterorum Europæ de M. Schaum (1859 et 14862), M. Kraatz a distrait du genre qui nous occupe les Ocalea pro- cera et spadicea d'Erichson pour les incrire au genre Aleochara entre albopila Muls. et moesta Grav.; les raisons qu’il donne de ce changement inattendu sont celles-ci: « Erichson, dit-il à la page 51, n’a pas connu dans toute sa pureté le genre par lui créé et y a introduit des éléments étrangers : en effet, des Ocalea procera et spadicea sont certainement des Aléochares. » Et plus loin (p. 98): « L'examen des organes buccaux dé- montre que cette espèce (procera), rangée par Erichson parmi les Ocalea est sans aucun doute une Aleochara. Klle ne se distingue des autres Aléochares que par sa forme grêle, jointe à ses antennes et tarses égale- ment grèles. Chez toutes les Oculea, la tête est fortement rétrécie en ar- rière, ce qui n'est pas le cas chez cette espèce et la suivante (spadicea) et prouve de prime abord, même avant l'examen des parties buccales, qu’elle n'appartient pas à ce genre. » J'éprouve, je l'avoue, de nombreux scrupules à accepter cette opinion, si formelle qu'elle soit, et je crains que le savant auteur allemand ne se soit départi cette fois de sa sûreté de vue habituelle ; je vais tâcher d’ex- poser le plus brièvement possible les raisons de ces scrupulies : 216 À. FAUVEL, Je recueillis, il y a quelques années, dans une forêt du Calvados, un certain nombre d'exemplaires d’une Ocalea qui m'était inconnue et que Je ne pus déterminer sûrement, ne connaissant pas encore la partie du Na- turgeschichte qui traite des Staphylinides. Plus tard, ayant obtenu deux O. procera d'Allemagne, je reconnus leur identité avec mon espèce calva- dosienne et depuis cette identité a encore été confirmée par les descriptions de M. Kraatz, et l'avis d’entomologistes distingués à qui je l’ai adressée sous ce nom. Tels sont les matériaux à l’aide desquels j’ai essayé d’éclaircir mes doutes sur cette assimilation des O. procera et spadicea aux vrais Aléochares. Les caractères principaux qui distinguent les deux genres en question, peuvent s résumer ainsi qu'il suit : OCALEA. A. Ex ERICHSON. A: "Palpi labiales H=articulatis ee . RD PP ARE EneT 0. B.. Palni. labiales 1-articulati. 1.4 des etat ant es nOécgles: 9, Ex FAIRMAIRE et LABOULBÈNE. A. Antennes minces, grossissant peu à peu vers l'extrémité. Palpes labiaux de 3 articles; 2° article des palpes la- DAUMICCAL AUX AULITES D ie =» le eee 0e ec OICUIEU. B. Antennes épaisses, ordinairement fusiformes. Palpes la- biaux.de.h articles 44 tent efexatentete acier lis sAdehge 3. Ex KRAATZ. 1°" Tableau. A. Palpi labiales articulis duobus primis crassitie subæquali- bus; palpi maxillares articulo tertio longiore. . . . . . Ocalea. B. Palpi labiales articulis sensim distincte angustioribus ; palpi maxillares 5-articulati, palpi labiales 4-articulati. Aleochara. Aléochariens nouveaux ou peu connus. 217 2e Tableau. Tous les tarses de 5 articles (1). Premier article des postérieurs plus long que les suivants. Tête resserrée à la base. | Têle non resserrée à la base. Ocalea. | Aleochar'a. h.. EX JACQUELIN pu VAL, A. Tête non ou indistinctement resserrée à la base. Palpes offrant au sommet une espèce de très petit article ad- ditionnel, ce qui donne 5 articles apparents aux maxil- lâires et #aux Tabiaux MM UMR ET NS Re vAlevchiara. B. Tète plus ou moins fortement resserrée à la base. An- tennes médiocrement allongées, faiblement ou à peine épaissies vers le sommet. Palpes labiaux à 2° article SANENMONPUCUTS AU De cs + ee ee Re le I OUHLEE Ainsi qu'on le voit par les tableaux qui précèdent, les A/eochara se distinguent par les palpes labiaux de 4 articles, les maxillaires de 5, y compris le petit article additionnel qui s’insère au sommet du 4°, les an- lennes épaisses, fusiformes, la tête non resserrée à la base. Retrouvons-nous ces caractères chez FO. procera (je laisse de côté spadicea qui en est très voisine et dont je ne connais pas les types) ? J'avoue n'avoir pu les apercevoir, quelque soin que j'ai apporté à examen des organes buccaux. Le dernier article des palpes labiaux m'a paru allongé comme chez l'O. rivularis (pl. 7, fig. 4, h), et non très court comme il est, par exemple, chez l’Aleochara fuscipes Grav. Les palpes maxillaires manquent du petit article additionnel ; les antennes sont minces, presque grêles, grossissant à peine vers le sommet, la tête est resserrée à la base, autant que chez les castanea, rivularis, decumana et autres ; enfin, le fasciès — trop souvent négligé peut-être des adeptes du microscope — n’est pas différent de (4) Et non de % aux antérieures, comme l'indiqne ce tableau. — L'erreur a, du resle, été relevée par Jacquelin du Val (Genera, StaphyL., p. 3, note). 218 A. FAUVEL. celui de ces dernières et s'éloigne au contraire beaucoup de celui des Aléochares. Je suis donc porté à conclure à la restitution des deux espèces d’Erichson parmi les Ocalea, restitution non moins justifiée par leurs mœurs que par leurs caractères génériques. XI. Sur le genre TACHYUSA Er. Je ne crois pas qu’on ait signalé en France les Tachyusa cyanea Kraatz et læsa Er. La première semble très rare ; je ne l'ai prise qu’une fois, au mois de juillet, sur les bords de l'Orne, à Caen. Quant à la T. læsa, com- mune en Algérie, elle vient d'être découverte par notre collègue, M. de Germiny, à Cette (Hérault), où elle habite, en août, sous les détritus, au bord des eaux saumätres. On trouve encore dans la Basse-Normandie les T. concolor Er., sur les rives humides, et sulcala Kiesw. sous les algues du littoral. XI. Sur le genre OXYPODA Mann. 1. Nous devons encore inscrire ici, au nombre des espèces françaises, les Oxypoda planipennis Thoms. (sylvicola Kraalz), prise, en juin, au bord d’un ruisseau, près de Falaise ; rugatipennis Kraatz, des monts d’Eraines (Calvados), où elle habite les coteaux sablonneux ; riparia Fair. (non Thoms.) des prairies maritimes du Calvados et d’Ille-et-Vilaine ; assez répandue sous les pierres dans les endroits arides. I. Les derniers auteurs qui se sont occupés des Oxypoda relèguent parmi les espèces douteuses l'Gxypoda sericea Héer (Faun. Hélv., 1, 321) que MM. Fairmaire et Laboulbène ont cependant décrite (Faun. Fr., I, h32) comme espèce propre, se trouvant en France aux environs de Lyon. Les descriptions précitées permettent, ce me semble, de relever l’insecte d'Héer de l’ostracisme dont il à été frappé et je pense, avec plusieurs de mes collègues à qui j'ai soumis la question, que lespèce mérite d’être maintenue intermédiaire entre l'attenuata Rey et Muis. et l’evigua Er., quoique plus voisine de la première ; elle existe dans les collections, con- fondue avec les petits individus de la cuniculina Er., assez communs partout. Aléochariens nouveaux où peu connus 219 L'Oxypoda sericea est une des plus rares ; je ne lai prise qu une seule fois aux environs de Caen , sous des pailles sèches. M. Rouget me l’a obligeamment envoyée de Dijon, où elle semble plus fréquente qu'en Nor- mandie ; elle habite aussi les environs de Paris et diverses autres localités françaises. AU. Sur le genre CYPHEA Fauv. Tous les auteurs ont été d'accord jusqu'ici pour ranger parmi les vraies Oxypoda un petit Staphylinide qu'Erichson à décrit, sous le nom d’O. curtula, dans son Käfer der Mark Brandenbourg (1837), d’après un seul exemplaire pris aux environs de Berlin. Quoique retrouvée depuis sur plusieurs points de la France, et notamment près de Dijon et de Saint- Germain-en-Laye, cette espèce est restée fort rare dans les collections et ses affinités naturelles n’ont jamais été constatées d’une manière complète faute de matériaux suffisants pour entreprendre des études microscopiques. M. Kraatz cependant, tout en continuant d'inscrire (Catal. Schaum , 1859 et 1862) l’insecte qui nous occupe à la fin des Oxypoda, avait ex- primé des doutes sur la certitude de ses rapports avec ces dernières et pensait que « #rès probablement l'espèce n’appartenait pas à ce genre, mais plutôt aux Euryusa (4). » Notre savant collègue jugeait alors avec la perspicacité que chacun lui connaît, et aujourd’hui que, plus heureux que M. Kraafz, J'ai pu recourir aux révélations du microscope, c'est avec un bien vif plaisir que je déclare que de tous les Aléochariens connus, ce sont en effet les Euryusa qui se rapprochent le plus génériquement de Pespèce d’Erichson. Je ne veux pas dire toutefois qu'il y ait similitude absolue ; on verra au contraire, dans l'exposé des caractères, qu’il subsiste des différences no- tables ; le fasciès surtout est tout autre que celui des Euryusa ; les mœurs sont aussi un peu différentes, la curtula habitant à la vérité, sous les écorces d'arbres, mais ne recherchant pas comme celles-ci le voisinage des Fourmis. En conséquence et malgré mes convictions, j'ai dù proposer pour notre Slaphylin un nouveau nom générique tiré de celte particularité que pré- sente le 4 d'avoir les élyres relevées en bosse de chaque côté auprès de l’écusson, — Xuys<, bossu. {) Naiurg. d. Ins. Deutsch., 11, p. 191. 2920 A. FAUVEL. Les caractères du genre Cyphea sont les suivants : CYPHEA Fauvel. (PI 7, fig. 5, £, L, m, n.) Oxypoda, Auct. part. Corps petit, court, peu déprimé. Tête enfoncée dans le prothorax, peu convexe, triangulairement alténuée en avant. Mâchoire à lobe interne faiblement ciliée en dedans. Palpes maxillaires robustes, courts, de 4 ar- ticles, 4° court, très petit, les deux suivants subégaux, 2° très rétréci à la base, subarrondi au sommet, 8° étranglé également à la base, subsécuri- forme, coupé presque carrément au sommet; dernier de la longueur du 2* environ, étroit, subulé. Palpes labiaux paraissant de deux articles à peu près égaux. Languette allongée, étroite. Antennes assez courtes, grêles, peu robustes, très faiblement épaissies vers l'extrémité, de 41 ar- ticles, 3° d’un tiers plus long que le suivant, 5° plus petit que le 4°; les suivants transversaux, dernier grand, subovalaire. Prothorax transversal, un peu plus large en arrière que les élytres, moitié plus large que long, à angles postérieurs bien marqués et à base sinuée de chaque côté. Élytres presque moitié plus longues que le prothorax, faiblement échancrées à l'angle apical. Abdomen large, épais, à peine rétréci en arrière. Cuisses postérieures élargies ; jambes grêles. Tarses antérieurs de 4 articles, 1° un peu plus long que le 2°; postérieurs de 5 articles, 4‘ de la longueur au moins des trois suivants réunis, dernier allongé. Les J présentent sur les élytres, au-dessous de l’écusson un petit tu- bercule saillant, et sur le milieu du 6° segment abdominal en dessus une petite dent caréniforme. Ce genre se distingue sans peine des Oxypoda qui ont cinq articles à tous les tarses, par ses tarses antérieurs de quatre articles seulement, caractère très remarquable et le plus important peut-être pour le groupe- ment des Aleochariens ; il s'éloigne également des Silusa et Homalota par la longueur du premier article des tarses postérieurs. Les Cyphea sont plus voisines des Euryusa que d'aucun autre genre, mais il sera toujours facile de les en séparer par leurs antennes gréles, la forme des palpes maïxillaires, le premier article des tarses postérieurs plus allongé, enfin leur corps raccourci et leur fasciès analogue à celui des Oxypodes. Type : O. curTuLA Er., Col. March. [, 350, 14 (Oxypoda). se trouve en Allemagne el en France, sous les écorces, principalement celles du Charme. à Aléochariens nouveauæ où peu connus. 227 Je dois ce très rare insecte à l'amitié de MM. Rouget, de Dijon, et Ch. Brisout de Barneville, de Saint-Germain ; malheureusement l’état défec- tueux des deux exemplaires 4 et ® que je possède, ne m'a pas permis d'étudier les organes buccaux aussi complétement que je l'aurais désiré. XIV. Sur le genre AGARICOCHARA Kraatz. L'Agaricochara lævicollis Kr. est une jolie petite Gyrophénite peu connue et dont l'habitat paraît très limité. Découverte par l’auteur à Heidelberg, trouvée aussi par M. Fôrster, à Aix-la-Chapelle, elle n’est citée, que je sache, dans aucun ouvrage comme prise en deçà des limites de la France. I y a cependant plus de trois années que je l'ai découverte en Basse- Normandie où elle vit, l’été, sous les Agaries des forêts de Hètres. J'ai même incidemment signalé sa présence vers cette époque, dans mon Synopsis des Micropeplus normands (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., V, 1860, p. 249). C’est une bonne acquisition à noter pour la faune française. EXPLICATION DES FIGURES 2 À 5 (& à n) DE LA PLANCHE 7°. Caractères génériques de l'ARENA OCTAVII Fauv. Fig. 2, d. Palpes maxillaires. 2, e. Mandibule gauche. 2, f. Menton. 2, c Antennes. 2, a. Jambe et tarses antérieurs. 2, b. Jambe et tarses postérieurs. 222 À. FAUVEL, — Aléochuriens nouveaux ou peu connus. Caractères sexuels de PHYTOSUS. Fig. 3, & 6e et 7° segments abdominaux du P. balticus Kr., . 3, j. 6° et 7° segments abdominaux de la © du même insecte. Caractères génériques d'OCALEA. Fig. 4, g. Palpes maxillaires de l'Ocalea rivularis Mill. Var. h, k. Dernier article des palpes labiaux de la même espece. \ Caractires génériques de la GYPHEA CURTULA Er. Fig. 5, 4. Palpes maxillaires. 5, n. Antenne. 5, L Jambe el tarses antérieurs, 5,m. Jambe el tarses postérieurs. DEUX MOTS SUR LE TYROGLYPHUS ENTOMOPHAGUS Las. OU MITE DES COLLECTIONS, Par M. Azsert FAUVEL. (Séance du 28 Janvier 1863.) Mon but n'est pas de présenter à mes collègues un sujet nouveau dans la science : l’Acarien en question est, Je n’en doute pas, une de leurs plus anciennes connaissances, sinon une des meilleures. Qui n’a vu cent fois ses cartons envahis par des myriades de petits animaux blanchâtres, ponctiformes, ici se trainant avec lenteur en quête de faciles déprédations, là, poursuivant leur œuvre de destruction et pressés comme un essaim à l'attaque d’un pauvre Hexapode ? Le T'yroglyphus entomophagus, « puisqu’il faut FPappeler par son nom », est un fléau non moins destructeur que les Anthrenus, Altagenus, Dermestes et congénères sous les premiers élats, les Gamasus el Cheyletes à l'état parfait. Le plus souvent sa présence ne s’est pas encore révélée, que déjà les ligaments articulaires des insectes, la pubescence, les poils dont ils sont couverts, ont disparu sous les atteintes de sa voracité ; encore ne borne-t-il pas toujours ses appétits aux téguments externes et le voit-on fréquemment installer ses pénates au sein de sa victime. Dès longtemps ce microscopique explorateur des collections à été voué à notre exécration sous le nom de Méte, lequel dériverait, après les érudits, d'un mot celtique qui signifie « mangeur », épithète ont on peut plutôt contester la racine que la parfaite exactitude. De tout temps aussi, on a cherché les moyens de prévenir où de combattre ses ravages. MM. Laboulbène et Robin qui, tout récemment (1), ont repris «b ovo son histoire, consacrent un chapitre spécial à l'examen des remèdes proposés et insistent sur les bons effets de divers liquides toxiques, notamment @e la benzine. Je ne puis mieux faire que de renvoyer le lecteur à l’intéres- sante monographie de nos savants collègues, el je passe outre touchant (1) Annales, 1862, p. 317 el suiv. 22/ À, FAUVEL, — Sur le T'yroglyphus enlomophaqus l'emploi de ces préservatifs, dont le dernier est d’une efficacité reconnue, pour appeler l'attention de la Société sur un trait de mœurs qui est en même temps un mode d'expulsion nouveau du Tyroglyphus. Le nombre des Articulés qui vivent loin de la lumière est relativement peu considérable, et parmi les insectes, qui forment la classe de beaucoup la plus importante, on ne compte que quelques Goléopteres, habitants des cavernes. C’est aux deux classes des Myriapodes et des Arachnides que se rattache la majorité des espèces lucifuges et anophthalmes (1). Les Aca- riens appartenant aux tribus des Gamasides, Oribatides et Sarcoptides sont généralement privés d'yeux et habitent dans l'obscurité ; il en est ainsi du Tyroglyphus entomophagus. Ge fait, peu connu, je crois, mérite d’être rappelé ; je appuie, entre autres, de l'observation suivante dont j'ai été un des témoins oculaires. Une ancienne collection de Coléoptères, incluse dans des cartons bien clos, fut oubliée par son possesseur au coin d’un appartement humide et obscur ; naturellement les Tyroglyphus s’en emparèrent. Deux ans après, on songea à en faire la visite ; les Acariens avaient pullulé ; pas un in- secte ne restait intact. Les cartons furent alors ouverts et exposés à la lumière ; quelques jours de soleil suffirent pour déloger tous les parasites qui allèrent, on ne sait où, faire élection de domicile. Depuis cette époque les insectes ont été transférés dans des cadres vitrés ; les Tyroglyphus n'ont point reparu. Je ne conteste nullement que la benzine eût opéré d’une façon non moins expéditive, et son emploi à haute dose était facile dans lespèce. Mais il est des cas où l'usage desliquides présente de graves inconvénients s'il n’est pas impraticable ; les espèces fragiles, à téguments écailleux, seraient vile déflorées par la plus légère immersion. Combien n'est-il pas facile de soumettre à la lumière, soit des boites entières, soit un insecte qu'on veut soustraire aux mandibules des Acarus? Le soleil aura bientôt fait justice de ces Vandales. Le procédé curatif ci-dessus, que je dois malheureusement à une longue expérience, n’a offert des résullats satisfaisants, et j’engage mes collègues à en faire usage, s’il leur est jamais donné (ce qu'à Dieu ne plaise !) de recevoir la visite du Tyroglyphus entomophagus. (1) Je ne veux pas dire que toutes les espèces lucifuges soient aveugles ; il existe des exceplions. RÉVISION DES COLÉOPTÈRES DU CHILI Suite (1) Par M. L. FAIRMAIRE et P. GERMAIN. (Séance du 11 Juin 1862.) Fam. CISTELIDÆ. Genre DIETOPSIS Sol., Ann. Soc. Ent. Fr., 1835, 256. A. D. PULCHELLA Sol. in Gay. Hist. de Chile, Zool., V, 248, pl. 26, fig. 49. — Long. 9 à 41 mill. — Oblonga, postice leviter dilatata ; capite antice rufo, postice viridi-metallico ; tergo prothoracis viridi-metallico, subtiliter et vage punctato ; elytris sulcatis, viridi-metallicis, supra sutu- ram vitta lata longitudinali notati, interstitiis sulcorum punctulatis ; anten- nis, abdomine pedibusque rufis. — Province du Nord ; Concepcion, sur les arbustes. 2, D. FuscA Sol., 1. c., 249. — Long. 41 mill. — Fusca, postice dila- tata ; capite dense punctulato ; elytris punctato-striatis ; interstitiis planatis, sublævibus ; ore, antennis tarsisque rufis aut obscure rufis. — Coquimbo. 3. D. RurA Sol., L c., 249. — Long. 12 mill. — Rufa, vix postice di- latata ; tergo prothoracis punctulato ; elytris punctato-sulcatis, interstitiis angustis, subconvexiusculis et laxe punctulatis. — Coquimbo. Genre EUCALIGA EF, et G., Goleopt. Chil., 1861, p. 5. Corpus parum convexum, postice leviler dilatatum. Caput obliquum, (1) Voyez Annales 1858 (3° série, tome VI), p. 709; 1859 (3° série, tome VIT), p. 483 ; 1861 (4° série, tome Ier), p. 105 el 405; 1862 (4e série, tome Il), p. 721, 296 L. MAIRMAIRE ET P. GERMAIN. antice productum. Palpi articulo ullimo securiformi, articulo 2° brevi. Labrum transversum, truncatum. Antennæ validæ, obluse serratæ. Coxæ anticæ globosæ, haud contiquæ, K tarsorum anticorum articulis 2 penul- timis longe lamellatis. Corps oblong-ovalaire, légèrement élargi en arrière, ailé. Tête oblique, un peu prolongée en avant. Menton rétréci à la base. Palpes labiaux courts, leur dernier article sécuriforme ; le même des palpes maxillaires cultriforme ; mandibules courtes bifides. Labre transversal, tronqué en avant ; épistome transversal, séparé du front par une suture arquée très peu visible. Antennes robustes, comprimées, atteignant à peine au pre- mier quart des élytres: premier article petit, allongé; deuxième très court ; troisième le plus long de tous, en cône allongé ; les suivants dimi- -nuant de longueur vers l'extrémité et plus ou moins triangulaires, sauf le dernier ou les deux derniers qui sont un peu ovales; insérées sous de pe- tites oreillettes et en avant des yeux; ceux-ci fortement séparés en dessus, transversaux, oblongs et un peu échancrés en avant. Corselet transversal, convexe, fortement rétréci et tronqué en avant; sa partie dorsale confon- due avec ses flancs, sans aucune trace de carène; côtés arrondis dès la base ; celle-ci largement lobé au milieu. Écusson en triangle curviligne. Élytres un peu plus larges que le corselet, s’élargissant en arrière ; épaules saillantes, arrondies ; repli épipleural entier. Pattes médiocres ; cuisses légèrement renflées ; articles troisièmes des tarses postérieurs et 3°, 4° des quatre antérieurs longuement lamellés ; 4, 2 de ces derniers brièvement lamellés, surtout le premier; crochels épais, avec une dizaine de dents courtes, arrondies au bout. Hianches antérieures courtes un peu transver- sales, séparées par une saillie recourbée en arrière; suture du prosternum et de ses parapleures formant un profond sillon; hanches intermédiaires grosses, arrondies, notablement séparées ainsi que les postérieures ; saillie intercoxale en triangle isocèle. Abdomen de cinq segments, le dernier semblable dans les deux sexes, ainsi que les tarses, dont les crochets sont fortement pectinés. Ce genre, dont le faciès rappelle celui des Pyrochroa, appartient à la famille des Cistelidæ, mais ne rentre exactement dans aucune de ses divi- sions. C’est avec doute que nous le plaçons avant le genre Cteësa. 4. E. sANGuINICOLLIS F., |. ©. — Long. 9 à 41 mill. — Nigra, opaca, sublus nitidior, prothorace elytrorumque macula humerali sanguineis, pr'o- thorace transverso, lateribus rolundato, striga media nigra, elytris pro- thorace latioribus, post medium leviter ampliatis, lenuiter punctato-sub- striatis. Coléoptères du Chili. 297 Oblong, d’un noir foncé, mat, glabre. Tête densément ponctuée et ru- gueuse. Corselet d’un rose groseille, tant en dessus qu’en dessous, sans ponctuation aucune, recouvert d’une pubescence blanche, couchéee ; au milieu une ligne noire longitudinale, souvent un peu renflée dans son milieu, Élytres finement striées-ponctuées ; suture et bord marginal jus- : qu'à l’angle anal un peu relevés ; sur les côtés, deux larges côtes arron- dies, longitudinales et effacées à l'extrémité; en dessous de chaque épaule el près du bord marginal qu’elle ne couvre pas, une tache oblongue de la couleur du corselet, Poitrine couverte d’une pubescence noire, courte et épaisse, — Forêts subandines de Chillan et du Maule, sur les arbustes. Fam. MELANDR\YIDEÆ. Genre STAUROPUS, gen. nov. Corpus ovalum ; postice attenualum. Antennæ brevissimæ, duobus prèmis articulis inflatis, ultimis clavatis. Scutellum occultum. Metasternum bre- vissimum, postice oblique lruncatum, coxis posticis trigonis, extus valde dilatatis. Mucrones tibiarum posteriores elongali, pectinati. Palpi ut in Orchesiis. Genre intermédiaire à placer entre les Eustrophus et les Orchesia, mais s’en distinguant par son écusson invisible et son métasternum coupé obli- quement en arrière, de sorte que les hanches postérieures sont triangu- laires, fortement élargies à leur côté externe. Tête penchée en dessous. Palpes des Orchesia. Antennes très courtes, de 11 articles, les 2 premiers renflés, le 1° logé dans un canal dirigé en avant, le 3° beaucoup plus étroit ainsi que les suivants qui vont en se raccourcissant et en s’élargissant, les 3 ou 4 derniers plus grands, for- mant une massue notable ; insérées au côté interne du bord antérieur des yeux, dans un sinus de ceux-ci. Yeux sublongitudinaux, oblongs, très déprimés, peu distincts. Corselet très étroit en dessous, sa longueur oc- cupée en entier par les cavités cotyloïdes, la saillie entre elles triangu- laire ; carène latérale bien visible dans toute son étendue, droite, non déclive en avant. Élytres fortement contiguës au corselet et pas plus larges que lui, rétrécies d'avant en arrière. Jambes mutiques, les postérieures courtes et épaisses; éperons des 4 antérieurs subobsolètes, ceux des pos- térieurs très-longs et pectinés; larses velus, les antérieurs déprimés, 298 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. courts, leur pénultième article et le même des intermédiaires subbilobés : 4< article des postérieurs aussi long que les éperons, notablement plus long que les trois derniers réunis et que les jambes. Mésosternum très court. 4. S. OvirormiIs. — Long. 4 4/2 mill. — Nétidulus, punctulatus, griseo- pubescens, Supra nigro-æneus, sublus piceus ; elytris sutura leviter de- pressa. Court, épais, ovoïde, un peu brillant et pointillé, à pubescence grisâtre, d’un noir bronzé en dessus et brun rougeätre en dessous. Métasternum sillonné en long dans son milieu. Élytres à suture ün peu déprimée. — Chiloé, sous les troncs d'arbres en décomposition ; rare; fait des sauts d’un demi-mètre de hauteur. Genre ORCHESIA. 4. O. posricaLis. — Long. 5 4/2 mill. — Nigra, pubescens ; capite rufo, oculis nigris, prothorace æquali, tenuissime punctulato, antice basi- que anguste, rufo marginato ; elytris tenuiler dense granulosis, vèlta su- turali angusta rufa, post medium rufis, fusco vage Ssignatis, margine externe anguste rufo; antennis, paipis, pedibus abdomineque medio ru- fescentibus. Allongée, notablement atténuée en arrière, convexe, noire, assez bril- lante, couverte d’une pubescence couchée d’un roux cendré, peu serrée ; couverte d’une granulation très serrée, plus fine sur le corselet et la tête ; tête, bords antérieur et postérieur du corselet, moitié postérieure des élytres, avec une étroite bande suturale et une étroite bande marginale, d’un rouge testacé ; sur celte partie postérieure des élytres, au milieu, une tache transversale noirâtre assez vague, se reliant plus vaguement à la partie noire de la base ; bouche, antennes, pattes et milieu de labdomen d’un roux testacé. Le corselet est convexe, uni, sans la moindre impres- sion; la strie suturale des élytres est profonde. — Chiloé, sur les feuillages ; très rare. Parfois le brun des élytres ne laisse qu’une tache apicale rougeûtre. 2. O. ricTA Sol., 1. c., 265, pl 21., fig. 7. — Long. 3 à 4 mill — Oblongo-elongata, postice parum attenuata, parum convexa, rufo-testacea, nigro maculata et reliculata ; prothorace basi utrinque foveato, rufo, ma- cula magna discoidali nigra, utrinque bihamata; elytris transversim tenui- Coléoptères du Chili. 229 ter dense rugosulis, nigro reticulatis, stria suturali postice impressa. — San-Carlos ; Concepcion, sous les écorces. 3. O. AFFINIS Sol., L c., 265. — Long. 3 à 4 1/2 mill. — Rufa, tergo prothoracis granulis densis depressis et sulcis paucis pilosis et inordinatis notato; elytris granulis depressis densis et sulcis pilosis, basalibus no- tatis, utroque maculis tribus nigris aliquando suboblitteratis ornato. — San-Carlos. 4. O. FUuMATA Sol., L. c., 265. — Long. 4 mill. — Pallide rufa aut fu- mosa; tergo prothoracis granulis depressis, densis, obsolete notato ; elytris granulis depressis, densis et rugis tenuibus transversis, obsolete notatis. — Chili méridional. 5. O. PARVULA Sol., L. ©., 266. — Long. 2 mill, — Obscure rufa ; tergo prothoracis subtiliter et obsolele granuloso ; elytris obsolete granulosis et transverse rugulosis, sutura albido-pilosa et utroque maculis duabus punctiformibus et submarginibus ornato. — Provinces méridionales. 6. O. ruscA Sol., 1. c., 266. — Long. 5 à 6 4/2 mill. — Obscure rufo- fusca et aliquando subnigra; tergo prothoracis subtiliter granuloso et ru- guloso ; elytris obsolete granulosis et transversim rugulosis ; palpis, an- tennis pedibusque rulis. — Mêmes localités. = 7. O. NIGRA Sol., 1. c., 266. — Long. 3 1/2 mill. — Omnino nigra et subtiliter pubescens ; tergo prothoracis elytrisque subtiliter et obsolete granulosis et rugulis longitudinalibus, supra elytra basalibus impressis. — Mêmes localités. Peut-être faut-il rapporter à cette espèce la suivante ; mais la descrip- tion qui précède ne parlant ni de la couleur des pattes, puisqu'elle donne l’insecte comme entièrement noir, ni des impressions du corselet, et indi- quant une taille supérieure, il est difficile de le deviner. 8. O. FILICORNIS. — Long. 2 1/2 mill. — Oblonga, nitidula, nigra, griseo-pubescens, tenuiter granulata ; antennis apicem versus vix incrassa- tis; prothorace ante basin utrinque obsolele impresso; elytrorum stria sulurali parum distincta ; ore, antennis pedibusque rufo-testaceis. Oblongue, d’un noir un peu brillant, finement granulée, couverte d’une 4° Série, TOME II. 15 250 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. line pubescence grise. Antennes filiformes, à peine épaissies vers l’extré- mité, 2° article notablement plus long et 3° plus court que les autres. Corselet ayant, avant la base, deux impressions peu distinctes ; lobe mé- dian du bord postérieur largement arrondi. Élytres à strie suturale un peu distincte au milieu. Bouche, antennes et pattes d’un roux testacé, — Chili méridional, sur les fleurs. 9. O. ANGUSTATA. — Loug. 2 3/4 mill. — Elongata, angusta, arcuata, lestaceo-fusca, tenuissime granulala, fulvo pubescens ; capile obscuriore, punctulato ; prothoracis basi obsolete lri-impresso ; elytris postice valde angustatis; pedibus pallidioribus. Allongée, très étroite, fortement arquée, atténuée en avant et plus for- tement en arrière, d’un testacé obscur, très finement granulée et couverte d’une pubescence d’un fauve doré. Têle un peu plus foncée, ponctuée. Corselet ayant à la base trois impressions distinctes, son lobe médian tronqué. Élytres sans stries, avec un sillon sutural large et peu apparent, légèrement rétrécies vers la base et fortement vers l'extrémité. Abdomen cylindrique. Saillie prosternale parallèle (et non en triangle aigu comme chez l'O. picta Sol.). Pattes d’un testacé pâle. — Chiloé, sous les écorces. 10. O. FASGIOLATA. — Long. 3 mill — Elongata, angusta, parum con- vexa, cènereo dense sericea, fuscula, capite medio prothoracisque mar gini- bus obscure rufescentibus, pedibus pallidioribus, elylris utrinque rufo triplagiatis ; dense rugulosa, prothorace basi biimpresso ; subtus fusco- nigra. Allongée, étroite, peu convexe, couverte d’une pubescence cendrée, soyeuse, fine et serrée, en dessus brunâtre, avec le milieu de la tête et le tour du corselet d’un roussàtre obscur et mal limité. Élytres ayant cha- cune trois taches rougeàtres, peu arrêtées, la 1° à la base, la 2° au mi- lieu, transversale, la dernière occupant le quart postérieur. Corselet ayant à la base, de chaque côté, une impression bien distincte; densément mais très finement ruguleux. Antennes courtes, épaisses vers l'extrémité. Élytres finement rugueuses, à strie sututurale bien marquée, rendant la suture un peu élevée. Dessous noir. Pattes rousses. — Chiloé, sous les écorces. Serait-ce l'O. afjinis de Solier ? Mais cet entomologisle ne parle pas des impressions basilaires du corselet et indique sur le corselet et les élytres des sillons que je ne retrouve pas; il donne en outre la couleur générale comme rougeûtre avec les élytres tachées de noir. Coléoptères du Chili. 231 xenre AMOMPHIOPALPUS F. et G., Coleopt. Chil., 1860, 5. Corpus lineare, compressum. Caput prominens, subtus inflexiun. Palpi maxillares articulo 2° simplici, 8 obconico, h° cuttriformi, haud produc- tis. Labrum breve. Antennæ longæ, apicem versus subincrassatæ, articulo 2° tertium æquante. Corps très allongé, étroit, comprimé. Tête globuleuse, saillante, infléchie en dessous. Yeux oblongs, très faiblement sinués en devant. Antennes in- sérées au milieu du bord antérieur des yeux, atteignant les deux tiers du corps, légèrement épaissies vers l’extrémité, à articles allongés, presque cylindriques, à peu près égaux, diminuant un peu à l’extrémité, les 2° et 3° égaux. Corselet plus long que large, rétréci en avant. Écusson sub- quadrangulaire. Élytres longues, atténuées en arrière après le milieu, sans stries, sauf la suturale. Pattes assez longues, grêles, les éperons des quatre postérieures assez grands ; jambes postérieures et intermédiaires crénelées à leur arête externe. Tarses longs et grêles, 4° article presque aussi long que les suivants réunis. Ce genre est très voisin des Serropalpus, mais s’en distingue facilement par la forme du corselet, des palpes maxillaires et des antennes. 4. A. QUADRIPLAGIATUS K. et G., Coleopt. Chil., 1861, 5. — Long. 7 mill. — Linearis, aler, cinereo-sericans, elytris utrinque eburneo late biplagia- lis, prothorace oblongo, antice atlenuulo, basi media breviter strialo, ely- tris apice obluse acuminatlis, abdomine basi flavido, antennis, palpis pedi- busque fuscis. Très allongé, comprimé, noir, couvert d'une pubescence cendrée, soyeuse, couchée; antennes, palpes et pattes d’un brun noirâtre ; élytres ayant chacune deux taches d’un blanc d'ivoire, la f"* oblongue, externe, située derrière l'épaule et n’atteignant pas la suture, la 2° transversale, traversant la suture. Tête convexe. Corselet atténué en avant, ayant au milieu, à la base, un court sillon longitudinal, se perdant en avant ; bord postérieur légèrement sinué de chaque côté. Élytres allongées, atténuées à l'extrémité, à ponctuation entièrement fine, sans côtes ni stries ; suture un peu relevée et paraissant accompagnée d’une strie. Abdomen d’un jau- nâtre pâle à la base, — Concepcion, sur les feuillages. 252 L, FAIRMAIRE ET P, GERMAIN. Genre SERROPALPUS. 1. S. SERICANS. — Long. 10 à 11 mill. — Elongatus, subparallelus, antice posticeque attenuatus, fuscus, pube sericeo-micante dense oblectus, antennis palpisque grèseo-testaceis, pedibus obscure testaceis ; densissime tenuiter punctulalo-rugosus ; prothorace basi utrinque obsolete impresso, medio punclo sulciformi notato ; elytris tenuiler sat dense striatis ; metas- lLerno compresso, medio longitrorsum sulcato. Allongé, presque parallèle, atténué seulement aux deux extrémités, convexe ; d’un brun chätain, couvert d’une pubescence fauve, soyeuse, couchée, brillante et d’une ponctuation fine, serrée, un peu rugueuse. An- tennes et palpes d’un testacé grisàtre pâle ; pattes d’un testacé obscur. Corselet ayant à la base, au milieu , une faible strie longitudinale, courte, et de chaque côté une très faible impression. Élytres à stries peu mar- quées, mais distinctes, nombreuses. Métasternum comprimé obliquement sur ses flancs, ayant au milieu un sillon longitudinal profond. — Ghiloé, sous les écorces. Peut-être faut-il rapporter à cette espèce le Serropalpus valdivianus Phil., Anal, univ. Chile, 1859, et Stett. Ent. Zeit., 1860, 248 ; mais la taille indiquée est de 46 mill. au moins, les antennes sont brunes, et la description peut s'appliquer à tous les Serropalpus : Piceus, tenuissime punclalus, supra pilis brevissimis, appressis, flavis obtectus et inde cènereo micans ; elytris obsolete striatis ; antennis fuscis ; palpis rufescentibus. — Valdivia ; très rare. Genre MALLOCHIRA , gen. nov. Corpus elongatum, subcylindricum. Caput leviter exsertum. Palpi ut in Serropalpis. Oculi obliqui, viæ sinuati. Antennæ graciles, medium ely- trorum fere attingentes, articulo 2 cæteris vix breviore. Prothorax sub- quadratus, bas media late arcuato, utrinque leviter sinuato, lateribus parallelo, antice tantum angustato. Scutellum transversum. Elytra elongata, parallela, leviter dehiscentia. Coxæ anticæ contiquæ, intermediæ obliquæ. Tarsi antice dilatati, omnium articulo penullimo subbilobo ; tarsorum pos- teriorum articulo 4° reliquis conjunctis haud breviore. Mucrones elongati pectinati. Coléopteres du Chili. 109 Corps allongé, subcylindrique, très faiblement déprimé en dessus. Palpes et tête des Serropalpus ; seulement cette dernière est plus visible d’en haut. Yeux allongés, oblongs, obliques, peu visiblement sinués au bord interne pour l'insertion des antennes. Celles-ci grêles, filiformes, attei- gnant presque le milieu des élytres, à articles cylindriques et subégaux, sauf le 41° qui est plus long et le 2° qui est à peine plus court que les autres. Corselet appliqué exactement contre les élytres, presque carré, à base largement arrondie dans son milieu, un peu sinuée au-dessus des épaules, à côtés parallèles, un peu convergents près du bord antérieur ; celui-ci largement arrondi; carènes latérales nulles en avant. Écusson transversal. Élytres allongées, parallèles, légèrement déhiscentes à l’extré- mité. Hanches antérieures contiguës, les intermédiaires obliques ; saillie mésosternale n’atteignant pas tout à fait leur extrémité. Pattes antérieures courtes, les 4 postérieures grêles, allongées ; éperons un peu allongés et pectinés ; tarses antérieurs déprimés, velus, leurs 4 premiers articles di- latés, le 1% en triangle allongé, les 2 suivants en triangle subéquilatéral, le 4° fortement subbilobé, le pénultième article des 4 autres tarses subbi- lobé, le 1° des postérieurs aussi long que les suivants réunis, le dernier de tous petit, ainsi que les crochets. ; 1. M. SUBFASCIATA. — Long. 5 mill — Nigra, tenuissime granulata, nègro-pubescens ; prothoracis disco basi ulrinque late tmpresso, elytris haud slriatis, fascia antica teslacea, ad suturam interrupta. Noire, très finement granuleuse, couverte d’une pubescence noire, cou- chée. Corselet ayant à la base, de chaque côté, une impression large, peu marquée et une autre encore moins distincte au milieu. Élytres à épaules saillantes , sans aucune strie, offrant en avant du milieu une large bande testacée transversale, interrompue à la sulure, — Cordilières de Chillan. Genre XYLITA Pavk. 1. X. OBSCUROGUTTATA. — Long. 7 mill — Oblonga, subcylindrica, supra leviler deplanala, fusco-nigra, nilida, pube sericante grisea dense oblecta, labro, maculis duabus in utroque elytro femorumque basi rufis. Oblongue, allongée, presque cylindrique, mais légèrement déprimée en dessus, d’un noir brunâtre brillant, couvert d’une pubescence serrée, courte, soyeuse, cendrée, très chatoyante ; labre, bord apical de l'épistome et base des cuisses d’un roux lestacé ; sur chaque élytre deux taches de mème couleur, mais peu distinctes, lune presque à l’épaule, allongée 2934 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIX. externe, l’autre un peu avant l'extrémité, paraissant transversale. Antennes n’alteignant pas le milieu du corps, presque cylindriques, de Ja couleur du corps, le 1° article rougeàtre à l'extrémité. Corps couvert d’une granu- lation extrêmement fine et serrée, peu visible sous la pubescence. Corselet transversal assez convexe, rétréci en avant seulement; bord postérieur rebordé, sinué de chaque côté avec une impression bien distincte. Élytres à peine plus larges que le corselet, atténuées tout à fait à l'extrémité, sans autre strie que la suturale. — Valdivia. Get insecte ressemble, au premier abord, à la © du T'harops melasioides. Fam. LAGRHDEÆ. Genre TRACHELOSTENUS Sol. in Gay., Hist. de Chile, Zool., V, 255. 4. T. iNÆQuALIS Sol., L c., 256, pl. 21, fig. 3. — Long. 9 à 11 mill. — Æneus, nitidus, capite punctato, medio unifossulato ; tergo prothoracis inæquali, laxe punctulato-striatis, utroque plica magna, elevata, longitu- dinali, valde flexuosa, etiam interrupta, notatis ; artennis fuscis, luteo annulatis ; tibiis medio, geniculis tarsisque luteis. — Concepcion, Valdivia. 9, T. FASCICULIFERUS Philippi, Stett. Entom. Zeit., 1860, 248. — Long. 7 14/2 mill. — Æneus, nitidus, albo-hirsutus ; capite punctato, medio fo- veolato, tergo prothoracis postice transversim impresso, irregulariter punc- tato, antice fovea longitudinali, valde flexuosa et fasciculis irregularibus pilorum alborum notato; tibiarum medio tarsisque fuscis, arliculis anten- narum basi rufis. — Valdivia, sous les écorces ; très rare. enre LAGRIOIDA Fairm. et Germ., Coleopt. Chil., 4860, 3. Corpus oblongum, antice attenuatum, convexum. Gaput collo lato, bre- vissimo allatum. Oculi integri, ovati. Antennæ prothorace paulo longiores articulo 2° 3° parum breviore, artliculis 5 ullimis æqualibus, paulo cras- sioribus. Labrum lransversum integrum. Palpi maæxillares, articulo ultimo magno Securiformi. Prothorax subcylindricus. Pedes mediocres, tibiis apice mucrone brevi munitis, larsorum articulo 4° elongato, penultimo profunde bifido. Corps oblong, médiocrement convexe, atténué en avant. Tête porlée sur Coléopteres du Ghili. 239 un col large, très court, atténuée en avant, presque triangulaire, légère- ment inclinée. Yeux ovalaires, saillants, fortement granulés. Labre assez petit, arrondi. Mandibules courtes, un peu bifides à l'extrémité. Menton trapézoïdal, atténué en avant et échancré. Dernier article des palpes maxil- laires très gros, sécuriforme. Palpes labiaux extrêmement courts et peits, à peine distincts; dernier article atténué. Antennes n’atteignant pas la moitié du corps, à peine épaissies vers l'extrémité, à articles allongés, le 1% plus gros que les autres, le 2° d’un tiers plus court que le 8°, le 4° un peu plus court que le 3° et le 5°, les 4 derniers plus courts, plus trian- gulaires. Gorselet oblong, pas plus étroit que la tête, rétréci à peine vers la base. Écusson oblong. Élytres oblongues, deux fois aussi larges que le corselet, un peu élargies au milieu, puis atténuées légèrement en ar- rière. Pattes médiocres ; hanches antérieures coniques, saillantes, presque contiguës ; éperons des jambes extrêmement courts ; 1° article des tarses allongé, Pavant-dernier profondément bitide. 1. L. RuruLA EF. et G., 1, c., 4. — Long. 5 à 7 mill. — Oblonga, ru- fescens, griseo-pubescens, dense punctata, prothorace utrinque obsolete sinualo, angulis posticis subrectis ; subtus leviter infuscata. Oblongue, un peu allongée, d’un roussâtre obscur assez brillant ; pattes et antennes un peu plus claires, à pubescence grise assez serrée. Tête et corselet très densément et finement ponctués. Corselet de moitié plus long que large, côtés légèrement sinués avant la base, Écusson cou- vert d’une pubescence grise très serrée. Élytres à ponctuation beaucoup plus grosse, rugueuse, sans aucune strie, finement rebordées sur les côtés. Dessous un peu plus brunätre. — San-Antonio, dans les dunes, sous les Mesambryanthemum. 2. L. OBSCURELLA F, et G., 1. c., 4. — Long. 4 à 5 mill. — Fusca, griseo-pubescens, dense punctala, antennis, palpis pedibusque rufescentibus; præcedenti simillèma, sed minor, angustior, magis convexa, elylris antice magis angustalis, humeris subrotundatis, prothorace postice magis an- gustlato. Ressemble extrémement à la précédente. Plus petite et plus étroite, plus convexe, brunâtre, à pubescence grise, densément ponctuée, antennes et pattes roussâtres. Corselet plus court, moins cylindrique, plus rétréci en arrière, plus sinué sur les côtés. Élytres plus convexes, plus atténuées en avant; épaules plus arrondies. — Avec la précédente. t2 [SE oO L. lMAIRMAIRE ET P. GERMAIN. Fam. PEDILIDÆ. Genre MITRÆLABRUS Sol, L €., 260, 4. M. o8scurus Sol., 1. c., 261, pl. 24, fig, 5.— Long. 5 à 6 1/2 mill. — Niger ; opacus ; capite impresso ; elytris subtiliter punctulato-rugosis, su- Lura et lateribus cinereo-pubescentibus; tibiis interne et tarsis rufo-pallidis. — Sanla-Rosa. 2. M. SERICEUS S0l., 1. c., 264. — Long. 5 1/2 mill. — Niger, cinerec- pubescens et suprà subtiliter punctulato-rugosus; tergo prothoracis pauld breviore et pauld latiore; elytris omnind pubescentibus; tibiis tarsisque pallide-rufis. — Santa-Rosa. Genre COPOBÆNUS , gen. nov. Corpus subcylindricum. Caput subverticale, collo brevissimo. Palpi la- biales articulo ultimo securiformi, intùs arcuato. Palpi maxillares elon- gati, arliculis 2%, 5° que sal magnis, inlus angulosis et penicillatis, 4° magno, securiformi. Antennæ sal crassæ, cylindricæ, ante oculos in- sertæ. Prothorax postice angustatus. Scutellum haud occultum. Elytra parallela, elongata. Pedes mediocres, larsi antici sublus pilosi, articulo 1° reliquis fere longiore, penultimo bilobo. Corps subcylindrique. Tête subverticale, munie d’un col court, entière- ment engagé dans le corselet. Pédoncule du sous-menton long, un peu élargi au bout ; menton arrondi sur les côtés; languette membraneuse, élargie et brièvement bilobée au bout. Palpes labiaux courts, à dernier ar- ticle assez grand, sécuriforme, arqué en dedans dans la moitié antérieure. Lobes des mâchoires cornés, assez courts, poilus au bout ; palpes maxil- laires longs, articles 2, 3 assez grands, ayant à leur côté interne une saillie anguleuse et point cilié, le 4° sécuriforme. Mandibules courtes, larges, brièvement recourbées et bidentées au bout ; côté interne muni d'une membrane et d’une forte dent anguleuse, une molaire à la base ; labre transversal largement arrondi en avant, ainsi que les angles anté- rieurs ; épistome très court. Antennes assez épaisses, cylindriques, insé- rées à quelque distance en avant des yeux, dépassant la base des élytres, Coléopteres du Chili. 237 de 41 articles, 2-10 subégaux, grossissant à peine vers l'extrémité. Yeux subarrondis, entiers. Corselet sans carène latérale, rétréci en arrière, sub- cordiforme. Écusson bien distinct. Élytres plus larges que le prothorax à sa base, sans repli épipleural, parallèles et allongées. Pattes médiocres ; éperons des jambes tous distincts, mais petits et lisses ; tarses assez épais, surtout les antérieurs, garnis en dessous de poils épais, premier article au moins aussi long que les précédents réunis, 2, 3 des antérieurs et 3 des interméd'aires triangulaires, le pénultième de tous bilobé. Hanches anté- rieures contiguës, saillantes, leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière ; les intermédiaires oblongues, perpendiculaires, à peine séparées ; les pos- térieures subcontiguës, étroites, très légèrement obliques, leur angle externe largement arrcendi. Abdomen de cinq segments dans les deux sexes (1). 4 C. NOBizis. — Long. 5 mil. — Nétidiusculus, chalybeus, aliquando subvirescens, parum dense griseo pubescens, pilis nigrescentibus laxe hèr- sulus; capite læviusculo ; prothorace rufo, convexo, parum punctato, cor- diforme, prope basin sulco lransverso angusto, impresso ; elytris dense punctatis ; antennis, pedibusque subnigris ; pygidio apud fæminas breviter caudato. Un peu brillant, d’un bleu d'acier tournant quelquefois au vert, un peu plus obscur sur la tête, le dessous du corps, les pattes et les antennes ; couvert d’une pubescence grise peu serrée et de quelques poils noirs, courts et redressès. Tête presque sans ponctuation; celle du corselet peu sensible. Corselet rouge, cordiforme, convexe, rétréci et subcylindrique dans sa moitié postérieure, dilaté et ses côtés arrondis dans l’antérieure ; base paraissant rebordée à cause d’un sillon étroit et assez profond qui la cotoie. Élytres densément et assez fortement ponctuées, sans aucune strie. Pygidium prolongé chez les © en une petite queue parallèle et échanerée au bout ; chez les Gil est simplement un peu sinué au milieu de son bord postérieur, — Forêts subandines de Chillan, sur les végétaux, 2. GC. Trisris. — Long. vix 4 1/2 mill. — Fusco-fulvescens, opacus, qr'iseo- pubescens, pilis rarissimis hirsulus ; capile sublævi, nilédiusculo ; pro- thorace rufulo, rugosulo, ante basin angustato ; clytris dense punctato- rugosis, pedibus rufulis. (1) Ce genre doit se placer dans la faille des Pédilides, près du genre Xylophilus, dont il ne diffère rigoureusement que par la dent interne des mandibules, les veux entiers, presque ronds, et le vertex de la Lête non arqué en arrière, 258 L, FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. Un peu moins grand que le précédent, d’un fauve noiràtre mat, à pu- bescence grise et présentant çà et là quelques rares poils redressés. Tête un peu brillante, lisse ; front présentant en avant 2 sillons longitudinaux, réunis parfois à la hauteur du bord postérieur des yeux par un autre sillon transversal; ils sont tous trois peu manifestes. Corselet rougeâtre et ru- gueux, étranglé avant sa base, élargi et arrondi sur les côtés en avant: disque convexe, avec un sillon longitudinal peu distinct et un autre bien visible qui cotoie la base. Élytres à ponctuation assez grosse, serrée et rugueuse, Sans aucune strie., Pattes rousses. — Forêts subandines de Chillan. Genre DASYTOMORPHUS, gen. nov. Corpus oblongum. sat crassum. Caput breve, inflexum. Palpi labiales arliculo ultimo maximo, lentiformi. Palpi maxillares sat elongati, arti- culo ullïmo magno, cultriformi. Antennæ cylindricæ, apice crassiores. Prothorax transversus, subcylindricus. Scutellum trapeziforme. Elytra elongata. Pedes mediocres, mucrones nulli ; tarsorum articulo ante penul- lêmo subbilobo, nodiformi, minimo ; unguiculi simplices. Corps oblong , assez épais. Tête courte, penchée, portée sur un col gros et court, mais brusquement formé et contenu dans le corselet. Men- ton porté sur un pédoncule court, mais bien distinct. Languette petite, élargie et arrondie en avant. Palpes labiaux médiocres, à dernier article très grand en forme de plaque ou lentille, articulé avec le précédent par la partie convexe. Labres des mâchoires petits, poilus au bout; palpes maxillaires assez longs, article 9° allongé, arqué, le 4° grand, cultriforme et épais. Mandibules fortement bifides, leur tranche interne garnie d’une membrane denticulée en avant et présentant dans son milieu une échan- crure notable. Épistome assez grand, déprimé, bien distinct du front, tronqué en avant; labre court, arrondi en avant. Antennes cylindriques, de 11 articles, 1, 2 renflés, celui-ci court, 8-10 se raccourcissant et gros- sissant presque insensiblement, 11° notablement plus grand, tronqué obli- quement à son extrémité ; insérées sur les angles antérieurs du front, dans un sinus peu sensible des yeux. Yeux grands, ovoïdes, subcontigus au pro- thorax. Corselet transversal, subeylindrique, son pronotum confondu avec ses flancs, plus étroit que les élytres. Écusson trapézoïdal. Élytres allon- gées, sans repli épipleural. Hanches antérieures saillantes, contiguës, sans trochanters, leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière ; les intermédiaires munies de trochanters, brièvement ovales, subtransversales, non saillantes Coléopteres du Chili. 239 el à peine séparées par un filet que le mésosternum, qui est grand, envoie entre elles; les postérieures sont étroites et transversales, notablement séparées par une assez forte saillie triangulaire du premier arceau abdo- minal. Abdomen composé àe cinq segments, dont les deux premiers sou- dés. Pattes médiocres ; éperons nuls à tous les tibias ; tarses hétéromères, le premier article de tous allongé, surtout aux postérieurs ; le deuxième court aux quatre antérieurs, l’anté-pénultième de tous subbilobé, nota- blement excavé pour recevoir le pénultième qui est nodiforme et très petit; crochets simples. Épisternums mélathoraciques assez longs, paral- lèles, leurs épinières externes linéaires et aussi longues qu'eux. Ge genre remarquable et bien tranché appartient à la famille des Pedi- lides, et semble devoir se placer entre les genres Copobænus el Xylophilus. 1. D. RurIGOLLIS. — Long. 4 1/2 à 3 mill. — Oblongus, robuslus, n1- ger ; breviler griseo-pubescens, dense punctato-rugosulus ; prothorace rufo, sulcis latis duobus transverse impresso ; ore, antennis, pedibusque rufis. Épais, convexe, oblong, noir, couvert d’une très fine pubescence grise et de points serrés mêlés de rugosités. Gorselet rougeàtre, avec deux larges sillons transversaux, l’antérieur plus marqué. Élytres sans strie aucune, Bouche, antennes et pattes rousses ; cuisses postérieures noirâtres. — Forêts subandines de Chillan, dans les feuillages; Santiago, sur des ognons en fleurs. Var. B. Entièrement noir. Genre SCRAPTIA Latr. 4. S. RUFICOLLIS. — Long. 3 1/2 mill. — Lala, depressa, nigra, niti- dula, lenuissime granulata, pallide pubescens ; fronte obsolete impressa ; prothorace rufo, valde transverso ; bas in medio sublobata, utrinque pa- rum conspicue émpressa; anqulis posticis rectis, anticis valde rotundatis ; elylris parallelis, dense punctatis. Assez large et déprimée, noire, un peu brillante, à pubescence pale, couverte d’une très fine granulation, à peine distincte sur les élytres, où elle est remplacée par une grosse ponctuation serrée, produisant des espèces de rides transversales. Front avec une impression longitudinale et très peu sensible entre les yeux ; ceux-ci médiocrement lunulés, Antennes épaisses, dépassant à peine la base des élytres, article deuxième court, renflé, troisième pas plus long, mais plus étroit, conique, ainsi que les trois ou quatre suivants, les derniers subovales, le quatrième plus long que les 2/40 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. autres. Corselet d’un rouge fauve, fortement transversal, aussi large que les élytres ; angles antérieurs fortement arrondis, les postérieurs droits, pointus; disque sans inégalités, avec une impression vague de chaque côté de la base; celle-ci marginée, peu distinctement lobée dans son mi- lieu ; élytres parallèles. — Forêts subandines de Chillan, sur les arbris- seaux, 2, 5. OBSCURA. — Long. 3 mil. — Sat angusta, obscure fusca, griseo- pubescens, tenuissime granulata ; capite in medio, leviler depresso ; pro- thorace valde lransverso ; lateribus postice parallelis, antice valde arcualis: angulis posticis rolundatis ; basi utringue obsolete impressa, lobo inter- medio via distinclo ; truncato ; elytris rugosis. Noiratre, assez étroite, couverte d’une pubescence grise et d’une granu- lation très fine, un peu rugueuse sur les élytres; front avec une impres- sion large, peu distincte; labre arrondi en avant; dernier article des palpes maxillaires étroit, son angle interne très obtus situé à égale dis- tance du sommet et de la base; yeux réniformes : antennes médiocres, article deuxième assez court, renflé ; troisième le plus étroit de tous, mais aussi long que les suivants ; prothorax aussi large que les élytres, forte- ment transversal; côtés parallèles en arrière, fortement arqués en avant; angles postérieurs arrondis; disque sans inégalités, avec une impression peu distincte de chaque côté de la base, celle-ci ayant son lobe médian très court, tronqué au sommet. — Chili méridional; Santiago, sur le Elourensia thurifera; court très vite. 8. S. FALLACIOSA. — Long. 3 4/2 mill. — Parum angusta, fuloa, plus minusve infuscate, griseo pubescens, lenuissime granulata; prothorace mi- nus transverso, inæquali ; angulis posticis rectis ; lateribus ad basin sub- parallelis, antice valile arcuatis; lobo basali brevi, apice subemarginalo ; elytris sal grosse punctalo rugosis, utroque in medio longitrorsum sæpe nigrescente. Peu étroite, fauve, plus ou moins obscure sur la tête et le prothorax, souvent noirâtre en long et au milieu de chaque élytre, couverte d'une pu- bescence grise et d’une fine granulation; antennes médiocres, article deuxième plus large que le troisième, tous deux presque aussi longs que les autres. Corselet plus étroit que les élytres, ce qui le rend moins forte- ment transversal que chez les espèces précédentes ; angles postérieurs droits, non arrondis; côtés presque parallèles en arrière et fortement ar- qués en avant; disque inégal par suile d’une large impression transversale située avant la base et d'une notable dépression de chaque côté de celle-ci; Coléopteres du Gil. JA lobe médian de cette dernière court et subéchancré. Élytres rugueuses, à ponctuation serrée et assez grosse, — Forêts subandines de Chillan; Quillota. h. S ANGUSTATA. — Long. 2 mill. — Angusta, parallela, fulvo-testacea, griseo pubescens, dense punclala ; prothorace transverso, anqulis posticis rectis, laleribus arcualis, tergo utrinque fove rotundä, magna impresso, basi lrisinuala. Étroite et parallèle, d’un fauve testacé, un peu obscure sur la tête, densément ponctuée, un peu rugueuse sur les élytres, couverte d’une pubescence grise ; articles deuxième et troisième des antennes raccourcis, celui-ci étroit. Prothorax à peine aussi large que les élytres, médiocrement transversal; côtés graduellement arqués de la base au sonimet ; angles postérieurs droits, non arrondis; base trisinuée ; disque ayant de chaque côté, dans son milieu, une grande dépression arrondie et bien notable.— Forêts subandines de Chillan. 5. S. Huminis. — Long. 92 1/4 mil — Elonçato-oblonga, fulvo-cas- tanea, griseo-pubescens, dense granulata ; prothorace transverso, lateribus arcuatis, angulis posticis oblusis, basi subrotundato ; elytris fulvo-testa- ceis, antennis articulo 5° minuto. Oblongue , allongée, d’un fauve marron, couverte d’une pubescence grise assez courte et d'une granulation fine et serrée. Corselet transversal ; côtés graduellement arqués, base très largement arrondie, angles posté- rieurs obtus, arrondis au sommet ; disque uni. Élytres d’un fauve testacé, souvent un peu obseurcies sur la suture. Yeux fortement échancrés. An- tenves atteignant au premier tiers des élytres, à troisième article très petit, notablement plus court et plus étroit que le deuxième qui est mé- diocre. Pattes fauves. — Santiago, sur le Flourensia thurifera ; rare. Cette espèce est très voisine de l’angustata; mais, outre le crochet qui est différent, elle s’en distingue, à première vue, par la petitesse relative du troisième article des antennes, par la pubescence qui est plus fine, et surtout par les téguments qui sont granuleux , au lieu d’être visiblement ponctués. Les quatre espèces qui suivent s’éloignent notablement du type, par leurs antennes allongées, atteignant presque le milieu des élytres, mais pas assez, ce me semble, pour justifier la création d’un nouveau genre, 212 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. 1° Articles deux et trois des antennes subégaux, beaucoup plus courts que les autres qui sont légèrement amincis et dilatés au côté interne ; tête très inclinée et dirigée en arrière, au repos. G. S. VARIEGATA. — Long. 4 à 6 mill, — Sat depressa, nitidula, fulva, concolore pubescens, tenuiter granulata ; prothorace vix transverso, lateri- bus postice subparallelis, antice late rotundatis ; mar gine basali arcuato ; disco postice utrinque complanato; capitis vertice longitrorstm, prothoracis vilta longitudinali, elytrorum basi, sutura antice, fascia intermedia, ma- culisque duabus posticis, nigrescentibus ; abdomine aliquandd obscuro. Un peu déprimée, à téguments minces et flexibles, un peu brillante, fauve, couverte d’une pubescence de même couleur, finement granulée ; yeux notablement lunulés, écartés sur le front; labre en ellipse transversal ; prothorax un peu plus étroit que les élytres, à peine transversal ; côtés droits, convergents un peu en avant ou presque parallèles dans plus de leur moité postérieure, puis assez brusquement arqués vers l'ouverture antérieure; carène latérale oblitérée en avant ; base largement arrondie d’un angle à l’autre; ceux-ci obtus et brièvement arrondis ; disque dé- primé de chaque côté en arrière ; une tache longitudinale sur la tête, et y faisant suite une bande sur le prothorax, la base des élytres, une fascie médiane un peu anguleuse, la suture entre ces dernières, une tache sur chaque élytre, ovale, isolée, subapicale, et quelquefois l'abdomen , noi- râtres. — Chili méridional. 2° Arlicles quatre à onze des antennes cylindriques, très rugueux, plus longs que les trois premiers ; tète médiocrement penchée ;: membrane de la tranche interne des mandibules peu distincte. 7. S. LONGICORNIS. — Long. vix 4 14/2 mill — Elongata, parallela, nigro-fuscescens, dense punclulato-rugosa, griseo-pubescens ; capite protho- raceque rufis ; hoc parvo, lateribus arcuatis, basi in medio leviter margi- nato; disco inæquali, sulco lalo, longitudinali, aliquando oblilterato, in medio obsolete impresso, postice transverse depresso, supra basin utrinque foveato ; pedibus elytrorumque lateribus plus minusve testaceis. Allongée, parallèle, noirâtre, à léger reflet violet, couverte d’une pu- bescence grise et d’une ponctuation rugueuse plus grosse sur les élytres ; yeux notablement lunulés ; entre eux, quoique un peu en arrière, il y a une petite impression fovéiforme ; tête et prothorax roux, ce dernier petit, Coléoptères du Chili. 245 plus étroit que les élytres et à peine plus large que la tèle, rétréci de la base au sommet ; celle-là un peu arrondie, échancrée en dessus de l’écus- son ; côtés largement arqués ; carène latérale un peu effacée en avant ; disque inégal, marqué d’un sillon médian, longitudinal, large, peu distinct et souvent nul, d’une dépression transversale avant la base, et d’une fos- sette bien distincte de chaque côté de celle-ci ; bord latéral des élytres et plus rarement la suture plus ou moins testacés, ainsi que les pieds. — Chili méridional. Je suis très porté à croire que celte espèce est le Nemacerus incertus Sol., que son auteur place parmi les Malacodermes. 8. S. cycLops. — Long. vix 4 4/2 mill. — S. longicorni sémillima, oculis supra minus separalis, fronte fovea profunda valde impressa. Exactement pareille à la S. longicornis, mais s’en distinguant notable- ment par ses yeux très rapprochés en dessus et séparés seulement par une très profonde fossette arrondie et semblable à un trou, située un peu en avant et presque entre les antennes. — Habitat du précédent. J'avais d’abord considéré ces différences comme sexuelles ; mais la dis- section m'a promptement fait revenir de mon erreur. 9. S. PALLENS. — Long. 4 1/2 mill. — S. cyclopi sémillima, latior. elytris teslaceis, apice [uscis. Très voisine de la précédente dont je l'avais premièrement considérée comme une variété; mais elle s'en distingue aettement par ses élytres notablement plus larges ; elles sont testacées, brunes tout à fait au som- met ; la dépression transversale du prothorax est indistincte, Fam. ANTHICIDÆ. Genre ANTHICOXENUS KE. et G., Coleopt. Chil, 4860, 2. Corpus crassum, convexum. Gaput reflexum, ovatum, antice attenuatum. Palpi maæillares articulo ultimo elongato, compresso. Antennæ apicem versus haud incrassaltæ, articulis oblongis, 2° lantum brevi. Prothorax globosus. Elytra sat lata, brevia. Tibiæ apice bispinosæ, tarsorum articulo 1° elongalo, coxæ posticæ conjunctæ. Ungues fisst. Corps épais, convexe, ailé, © aptère. Tête inclinée en dessous, ovoïde, 244 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. atténuée en avant. Labre transversal, court, très légèrement sinué au mi- lieu. Dernier article des palpes maxillaires oblong, comprimé à l’extré- mité et paraissant atténué ou tronqué ; celui des labiaux petit et grêle. Yeux médiocres, latéraux. peu saillants. Antennes atteignant presque le milieu des élytres, assez fortes, grossissant très légèrement vers l’extré- mité ; deuxième article très court. Corselet globuleux, très convexe, forte- ment arrondi en devant. Écusson ovalaire. Élytres assez grandes, larges, convexes. Pattes médiocres, à éperons courts, mais assez forts ; tarses un peu comprimés, à articles subconiques, le premier plus long; crochets bifides, la division interne grêle. Malgré ce dernier caractère, qui est anormal dans la famille des Anthi- cides, je ne crois pas que le genre Anthicoxenus puisse être classé autre part ; il présente du reste tout le faciès de quelques Anthicus gros, con- vexes et mats, ou plutôt d'un Noforus. 4. A. NIGROPLAGIATUS F. et G., 1. €, 2. — Long. 6 à 9 mill. — Niger, nigro-pilosus, prothorace capiteque scabrosis, hoc medio subcarinato, ely- très pube rosco-cinerea, sericea, dense vestitis, utrinque nigro late macu- latis, maculis anticis basin haud attingentibus, transversim conjunctis ; ? major, aptera. Oblong-ovalaire, épais et convexe, d’un noir mat; sur les élytres une bande basilaire, une deuxième au milieu, interrompue par la suture et une grande macule apicale, commune, toutes réunies par une bande externe marginale, d’un cendré légèrement roussâtre, formées par une pubescence soyeuse. Tête et corselet très finement, très densément et rugueusement ponctués, à villosité noire, assez rare. Écusson finement ponctué, d’un noir mat, avec une étroite bordure apicale cendrée. Élytres à ponctuation extrêmement fine et serrée, à pubescence noire. Dessous du corps finement rugueux sur la poitrine, finement et densément striolé sur l'abdomen. Tarses garnis en dessous de poils assez raides, serrés, assez longs. — Santiago, au premier printemps, sous les pierres. 9, À. LAGENICOLLIS F, et G., Col. Chil., 14860, 2 (Anthicus). — Long. h 14/2 mill. — Validus, niger, capile prothoraceque densissime scabrosis, hoc antice valde attenuato, medio convexo, elytris basi paulo latioribus, ante medium fascia transversa argentea, ad apicem macula aureo-sericea notatis ; pedibus brevibus, tébiis rectis, vulidis. xobuste, épais, convexe, d’un noir foncé presque mat; élytres ayant, avant le milieu, une bande transversale et à l'extrémité une tache com- mune, oblongue, assez grande, d’une pubescence soyeuse, argentée, mais Coléopteres du Chili. 245 un peu roussätre. Tête et corselet très densément et assez fortement ru- gueux, hérissés de longs poils noirs. Antennes dépassant à peine la base du corselet, grossissant un peu vers l'extrémité. Corselet aussi large, à la base, que la tête, globuleux, mais fortement rétréci antérieurement en un goulot étroit. Élytres larges, carrées aux épaules, faiblement élargies au milieu , obtusément arrondies à lextrémité, densément mais finement ponctuées, rugueuses. Pattes courtes, robustes, velues, à éperons distincts ; tarses courts. — Goncepcion, sur les feuillages. Cette espèce, remarquable par sa coloration et sa forme de Mutille, pour- rait servir de type à une coupe générique à raison du dernier article des palpes maxillaires qui est ovalaire et non cultriforme ; la brièveté et l'épaisseur des pattes et la forme du corselet ne se rencontrent guère chez les Anthicus. En attendant mieux, nous la rangeons à la suite des Anthi- coxenus, avec lesquels elle n'a pourtant guère d’analogie que par les crochets des tarses fendus et la coloration générale. Genre ANTHICUS. 1. A. CHILENSIS Sol, 1. c., 277 (Formacomus). — Long. 3 mill. — Oblongus, sat convexus, niger, nitidus, prothorace sæpius rufescente, ely- tris basi late flavis et ante apicem macula flava transversa notatis ; pro- thorace convexo, postice angustato, punctato, elytris basi parum attenuatis : juxta scutellum callosis, humeris sat angulatis, profunde parum dense punctatis, griseo-pubescentibus. — “Tout le Chili; commun, sous les pierres. 2. A. LAFERTEI SOL, 1 C., 277 (Formicomus), — Long. 4 mill — Convexior ; capite supra obseuro et subtus rulo ; tergo prothoracis rulo antice breviter angustalo ; elytris nigris aut fuscis in medio fascia trans- versa lutea notatis ; abdomine obscuro; ore, antennis et pectore rufis. — Chili central. 3. À. CurTiIsit SOL, 1. c.; 276, pl. 21, fig. 10 (Formicomus). — Long. 3 à 4 mil. — Oblongus, subparallelus, parum convexus, rufus, griseo- pubescens, elytrorum dimidia parte postica et sæpe baseos margine an- gusto nigris, abdomine nigro; prothorace lateribus antice angulato, postice angustato, lateribus leviter sinuatis, tenuiter punctulato ; elytris magnis, subparallelis, postice tantum attenuatis, tenuissime punetulatis. — Com- mune dans tout le Chili. HK° Série, TOME II. 16 2/6 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. h. A. MELANURUS. — Long. 3 mill. — Oblongus, rufus, nitidus, pilosus, laxe punctatus, prothorace antice valde, postice paulo angustato, lateribus medio rotundatis, ante basin compressis, disco punctis sparsis sulcoque transversalè baseos, impresso ; elytris prope scutellum callosis, postice ni- gerrimis. Oblong, d’un roux fauve brillant, poilu, couvert d’une ponctuation assez grosse et peu serrée, plus fine et très éparse sur le corselet. Celui-ci assez étroit, rebordé et fortement rétréci en avant, très peu en arrière ; côtés arrondis un peu en avant du milieu, fortement déprimés en arrière, partie postérieure de la dépression rugueuse avec les poils dirigés en avant ; avant la base, un sillon transversal, profond, un peu arqué, la convexité en arrière, s’arrêtant aux dépressions latérales. Élytres oblongues, assez larges, très noires dans un peu plus de leur tiers postérieur, un peu gib- beuses près de l'écusson. — Forêts de Chillan. Cette espèce pourrait bien être la var. B. de l'A. Curtisii ; mais, sauf le système de coloration qui est à peu près le même, elle s’en distingue, à première vue, par les poils dont elle est hérissée, tandis que l’A. Curtisti est simplement couvert d'une pubescence courte et couchée. 5. A. crux F. et G., Coleopt. Chil., 1860, 3. — Long. 2 mill. — Flavo- rufus, nitidus, griseo-pubescens, vitta angusta suturali ad scutellum dila- tata et vilta media angusta transversali nigris ; capile prothoraceque sat dense punctulatis, hoc postice angustato lateribus fere sinuatis, elytris amplis, fortlius punctatis, poslice tantum attenuatis. Allongé, assez déprimé en dessus, d’un roux testacé brillant, avec les antennes et les pattes plus claires, à pubescence d’un gris roussâtre plus serrée sur les élytres ; sur celles-ci une bande suturale étroite, d’un brun noir, se dilatant à l’écusson et ensuite au milieu en une bande trans- versale, puis s’effaçant en arrière. Tête et corselet finement ponctués ; ce dernier à angles antérieurs prononcés, mais arrondis, à côtés sinués avant la base. Élytres assez grandes, assez fortement ponctuées, atténuées seule- ment en arrière et assez brusquement arrondies à l'extrémité. — Quillota, sur les fleurs du Quélleja saponaria. 6. A. semiRurUS F. et G., Coleopt. Chil., 1860, 3. — Long. 3 mill. — Oblongus, parum convexus, testaceo-rufus, nitidus, capite interdum antice elytrisque nigris his basi rufis ; capile subquadrato prothoraceque postice soléoptères du Chili. 2/47 sensim angustato fere lævibus ; elytris post basin obsolete impressis, sat dense punctulatis. Oblong-allongé, peu convexe, d’un testacé rougeûtre brillant ; tête sou- vent noirâtre en avant ; élylres d’un brun noir, avec la base d’un jaune roux, celte couleur formant une tache variable et mal limitée. Antennes assez fortes, grossissant d’une manière sensible vers l'extrémité, n’attei- gnant pas la base du corselet, Tête à peine ponctuée, ayant au milieu de la base un sillon très court. Corselet oblong, rétréci d'avant en arrière angles antérieurs angulés, à peine arrondis ; non élargi au bord postérieur qui est visiblement rebordé; ponctuation extrêmement fine et serrée. Élytres légèrement calleuses de chaque côte de l’écusson, ce qui fait pa- raitre la suture enfoncée en cet endroit ; ponctuation bien visible, serrée. — Quillota, sur les fleurs du Quélleja saponaria. Get insecte rappelle beaucoup l'A. floralis d'Europe pour la coloration et la forme du corselet; mais les élytres sont bien plus courtes et plus carrées en avant. 7. À, TESTACEOGUTTATUS. — Long. 3 mill. — Elongatus, dense punc- tulalus, niger, subopacus, pube cinerea obtectus ; prothorace cordiformi, Lenuissime rugato, basi marginalo ; elytris parallelis, ante basin depressis, utrinque macula testacea antice notatis; tibiis tarsisque rufulis. Allongé, d’un noir enfumé, un peu mat, densément pointillé, couvert d’une pubescence grise, fine et couchée. Tête presque lisse. Corselet cordi- forme , très finement rugueux, notablement élargi en avant et rétréci en arrière ; un fin sillon le long du bord postérieur. Élytres ayant chacune, entre la base et le milieu, une dépression peu sensible et une tache ovoïde testacée n'atteignant ni la suture ni le bord externe, terminée en pointe vers celle-là et arrondie vers celui-ci. Pattes rougeàtres ; cuisses obscures. — Forêts subandines de Chillan. 8. À, NIGROFEMORATUS F, et G., Coleopt. Chil., 1860, 3. — Long. 3 mill. — Niger, nilidus, prothorace, pedibusque rufis, femoribus posticis nigris, elytris utrinque post humeros macula parva rotundata laterali signatis, capile convexo, brunneo-rufescente, prothorace postice altenuato, basi mar- ginalo, elytris parum convexis, tenuissime punctulatis, sat dense griseo- pubescentibus. Allongé, légèrement déprimé en dessus, d’un noir brillant, avec le cor- selet et les pattes, sauf les cuisses postérieures, d’un rouge jaunâtre, à pubescence cendrée extrêmement fine, peu serrée, Corselet pas plus 218 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. large que la tête, peu convexe, rétréci d'avant en arrière, avec les côtés anguleusement arrondis tout à fait en avant, et se redressant à la base qui est sensiblement rebordée. Élytres notablement plus larges que le corselet, allongées, presque parallèles , très faiblement élargies après le milieu, peu atténuées en arrière et brusquement arrondies à l'extrémité, à ponctuation extrèmement fine ; derrière l'épaule une petite tache d’un rouge testacé, peu distincte. — Au pied des montagnes d’Aculco, sur des arbustes. 9. A. MACULOSUS F, et G., Coleopt. Chil., 1860, 3. — Long. 30 1/4 mill, — Elongatus, subparallelus, niger, sat nilidus, pube cineramente indutus, prothoracis basi sæpius flavo-testacca, elytris utrinque macula post-humerali et ante apicem miacula variabili testaceis ; pedibus testaceis aut nigricantibus. Allongé, presque parallèle, assez déprimé, d’un brun noir assez brillant, recouvert d’une pubescence cendrée serrée; base du corselet souvent d’un testacé jaunâtre, ainsi que deux taches sur chaque élytre, l’une der- rière l'épaule, l’autre avant l'extrémité, et très variables ; antennes et pattes d’un rougeàtre obscur, parfois noirâtres, premier article des pre- mières plus clair. Tête convexe, à peine ponctuée. Antennes assez grèles, dépassant la base du corselet, celui-ci un peu plus étroit que la tête, con- vexe, médiocrement rélréci en arrière, avec les côtés anguleusement ar- rondis en avant, ce qui le rend presque cordiforme ; ponctuation fine et serrée ; bord postérieur fortement rebordé. Élytres longues, parallèles dans les deux tiers de leur longueur, un peu rétrécies ensuite, puis brusque- ment arrondies à l’extrémité, à ponctuation extrémement fine et peu dis- tincte sous la pubescence ; taches très variables, la première ordinaire- ment élargie au bord externe, très rarement indistincte, la deuxième, au contraire, rarement marquée; une dépression très peu sensible en arrière de l’écusson, — Montagnes d’Aculco; commun sur le Fagus obliqua. 10. A. PLANICOLLIS F. et G., Coleopt. Chil., 1860, 3. — Long. 2 2/3 Mill, — Elongatus, depressus, rufo-lestaceus, capite infuscato, elytris pa- rallelis, fuscis, griseo-pubescentibus, maculis flavis 2? utrinque ornatis, an- ticis transversim conjunctis, prothorace antice capite paulo latiore, postice valde angustato. Allongé, presque parallèle, déprimé ; d’un roux testacé avec la tête un peu rembrunie; élytres couvertes d’une fine pubescence cendrée, brunes, ayant chacune deux grandes taches ovalaires, l’une avant le milieu, l’autre avant l'extrémité, d’un testacé pâle ; suture de même couleur. Corselet un « Coléopteres du Chili. 249 peu plus large en avant que la tête, fortement rétréci en arrière, ses côtés redressés seulement à la base ; ponctuation extrêmement fine, serrée; à la base une ligne transversale, peu distincte. Élytres longues, parallèles, brusquement arrondies à l’extrémité ; ponctuation extrêmement fine, peu visible sous la pubescence. — Au pied des montagnes d’Aculco, sur les arbustes. 11. A. PARALLELUS Sol, 1. c., 278. — Long. 3 à 4 mill. — Omnino niger, nitidus, parallelus, depressus, tergo prothoracis, antice vix angus- tato. — Santa-Rosa, Coquimbo, 12. A. HOLOxANTHUS F, ei G., Coleopt. Ghil., 1860, 3. — Long. 1 2/5 Mill, — Flavus, depressus, capite subquadr ato, antennis apice crasstoribus, prothorace mullo brevioribus, hoc postice sensim attenuato, sed lateribus reclis, elytris subparallelis, apice tantum attenuatis, fortius sat dense punclatis. Entièrement d’un jaune assez brillant. Déprimé avec les élytres très parallèles. Tête presque quadrangulaire, très finement ponctuée, avec les yeux assez gros et saillants. Antennes ne dépassant pas le milieu du cor- selet, fortes, grossissant vers l'extrémité, les derniers articles transversaux, le dernier pyriforme. Corselelt pas plus large que la tête, fortement ré- tréci en avant, côtés angulés en avant ; surface légèrement convexe, den- sément mais très finement ponctuée. Élytres à ponctuation plus grosse, serrée, à pubescence dorée, serrée, — Santiago, dans une cour, sous des pierres, Fam. MORDELLIDÆ. Genre MORDELLA. 4. M. LucTuosA Sol., I. c., 269. — Long. 8 à 9 mil — Nigra, pos- lice valde attenuata ; tergo prothoracis sulcis flexuosis inordinatis et pilosis et maculis duabus piloso-griseis et basalibus notato, scutello piloso-albido, elytris sulcis pilosis inordinatis et flexuosis parum impressis, utroque fasciis duabus transversalibus et albido-pilosis ornato, fascia postica recta abbreviata ; segmentibus abdominis prope marginem lateralem, macula piloso-albida, utrinque notatis. — Santiago, Santa-Rosa. 2, M. ALBOGUTTATA, Sol., 1. c., 269, pl. 21, fig. 8. — Long. 8 à 10 mill. 250 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. — Nigra, postice parum attenuata ; tergo prothoracis subliliter et dense granuloso-ruguloso, medio marginis baseos et maculis quatuor punclifor- mibus albido-pilosis, notato ; elytro utroque linea suturali ad scutellum maculisque septem punctiformibus albido-pilosis notato ; maculis duabus posticis, in fasciam obliquamn junctis ; segmentibus abdominis in margine laterali utrinque albido-maculatis. — Santiago, Santa-Rosa. 3. M. vipuA Sol, 1, c., 270. — Long. 4 à 5 mill. — Nigra, fusco- sericea, postice mediocriter subulata ; margine lergi prothoracis et scutello albido-pilosis ; utroque etytro fasciis duabus abbreviatis albido-pilosis no- lato, maculà anticà retrorsum obliquà ; posticà transversà et rectà. — Santiago, Santa-Rosa. h. M. MUTABILIS. — Long. 3 à 5 mill — Subelongata, valida, nigra, pube densa, subtus cinereo-argentea, Supra violacca, veslita; abdominis segmento ultimo paululum elongato. Var. B. Pedibus plus minusve pallidis capite, prothcrace, elytrorumque sutura, vittis duabus humeralibus confusis et fascia postica bi-arcuata, aurato-pubescentibus. — M. fasciata Sol., 1. c., 271. Var. C. Præœcedenti similis ; prothorace humerisque plus minusve rufis. — M. Vesconis Sol., 1. c., 273. Assez épaisse et allongée, noire, couverte d’une pubescence épaisse, violette en dessus, surtout sur les élytres, d’un gris argenté en dessous, plus serrée sur les côtés de la poitrine et des premiers anneaux de lab- domen ; segment anal normalement allongé. — Chili central et méri- dional. Gette espèce varie énormément, et ce n’est qu'après avoir réuni de nombreux exemplaires que j'ai pu me former une opinion, que je crois juste, sur toutes ces variétés, que j'avais d'abord séparées comme autant d’espèces distinctes ; elles passent des unes aux autres avec des nuances insaisissables, et s’entrecroisent tellement que je me contenterai d'indiquer les deux principaux types de ces variétés, signalés du reste précédemment par Solier, dans l'ouvrage de M. Gay sur le Chili, comme espèces distinctes, le 1° sous le nom de M. fasciata, le second sous celui de M. Vesconts. Jai considéré comme type de l'espèce les individus qui offrent la combi- naison la plus fréquente et en même temps la plus simple. Var. B. Pattes plus ou moins testacées ; pubescence de la tête et du prothorax dorée, ainsi qu'aux élytres sur la suture, sur une fascie trans- versale postérieure, arquée sur chaque élytre séparément, et sur deux Coléoptères du Chili. 251 lignes longitudinales partant de l'épaule ; l'externe submarginale, linterne plus ou moins élargie sur la base et obliquant légèrement vers la suture. Var. C. Elle présente plus ou moins les particularités de la précédente et de plus, le prothorax est fauve ainsi que les épaules sur une plus ou moins grande surface ; extrémité de l’abdomen rougeàtre. 5. M. sururazis. — Long. 3 1/2 mill. — Valida, oblonga, nigra, pube densa, subtus grisea, supra aurato-violacea, induta ; prothoracis ely- trorumque basi et sutura albido-pubescentibus. Oblongue et assez robuste, noire, couverte d’une pubescence épaisse, grise en dessous, variant du violet au doré sur les élytres, plus serrée et plus blanche sur les côtés de la poitrine et de labdomen, d’un gris ar- genté sur la base du prothorax et des élytres, ainsi que sur le bord sutural de ces dernières. — Forêts subandines de Chillan. Cette espèce ressemble beaucoup à certaines sous-variétés de la variété et de l’espèce précédente ; mais elle est constante dans sa taille qui est moindre, et les pattes ne sont jamais testacées ; je la crois réellement distincte. 6. M. PROxIMA Sol, 1. c., 271. — Long. 3 à 4 mill — Nigra ; tergo prothoracis lateribus et basi albido-piloso ; scutello albido ; elytris basi, sutura et fascia transversa postica, albido-pilosis. — Santa-Rosa, Quillota, sur les Ombellifères. 7. M. ARGENTIPUNCTATA Sol., 1. c., 271 — Long. 4 à 5 mill — Nigra ; tergo prothoracis basi pilis subrufulis tectà, scutello albido ; elytro utroque maculis duabus rubris, pilis subrufeolis tectis ornato, macula an- tica oblonga obliqua et macula postica subquadrata. — Trouvée avec la précédente. 8. M. BLANCHARDI SOl., 1. c., 272, — Long. 5 mill. — Nigra, pos- tice valde augustata ; scutello albido ; elytris rufis, apice nigris et macula ovata suturali antica, fasciaque transversali postica nigris, ornatis ; abdo- mine rufo, lateribus albo-maculato. — Santa Rosa. 9. M. HOLOSERICEA SOL., I. c., 272. — Long. 4 à 4 1/2 mill. — Nigra, supra rufo-pubescens ; abdomine piloso, pedibus quatuor anticis rufis. — Coquimbo. 10. M. ruMOsA. — Long. 2 1/2 à 4 mill. — Satis angusta, subparal- lela, fusca, pube densa, supra rufula, sublus cinerea, vestita ; abdominis 959 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN, segmento ullimo elongalo, aculo pedibusque posticis pallidioribus ; pedibus L-anticis teslaceis. Assez étroite, à peine rétrécie en arrière, d’une couleur brune enfumée, tantôt plus pâle, tantôt plus obscure, densément couverte d’une pubes- cence roussàtre en dessus et grise en dessous ; les quatre pattes anté- rieures visiblement testacées, les postérieures et le segment anal, qui est notablement allongé, généralement plus pâles que le restant du corps. — Chili central. Cette espèce pourrait bien être la M. holosericea (Sol. in Gay); ce qui m’empèche de ladmettre comme telle, c’est que Solier lui donne un abdo- men poilu; tandis que la M. fumosa à cette partie couverte, ainsi que le restant du corps, d’une pubescence analogue à celle qui s’observe chez les Mordella en général. 41, M. ABBREVIATA Sol, 1 c., 272. — Long. 3 à 4 mill. — Nigra, O O postice parum attenuala ; abdominis segmine ultimo in conum crassum breviter productum. — Coquimbo, Santiago. 49. M. niGRA — Long. 3 mil — Mordellæ abbreviatæ smilis, nigra, haud robusta, pube densa, supra subviolacea, sublus cinerea, induta; abdominis segmento ultimo elongato. | D'un noir un peu enfumé, assez étroite et rétrécie en arrière, reccu- verte d’une pubescence à reflets un peu violets en dessus, cendrée en dessous, plus épaisse et plus blanchâtre sur les côtés de la poitrine et de l'abdomen ; segment anal distinctement allongé. — Chili central. Cette espèce est très voisine de la M. abbreviata (Soi. in Gay), el c'est avec doute que je l'en sépare, quoiqu'elle s’en distingue cependant par sa taille moindre, sa forme nullement robuste et raccourcie, et par le dernier segment abdominal notablement plus mince et plus allongé. 15. M. RUFIPENNIS Sol, 1. €., 273. — Long. 4 mill. — Leviter angus- lala, fere parallela, obscure testacea ; capite thoraceque vitta lata obscura longilrorsum signalis, elytris maculà basali, triangulari, communi, obs- curu piclis ; antennis pectoris lateribus abdomineque plus minusve fuscis. Assez étroile et parallèle, d’un testacé obscur, quelquefois noirâtre aux antennes, sur les côtés de la poitrine et l'abdomen ; tête et prothorax avec une large bande longitudinale noirâtre assez bien limitée ; élytres pré- sentant, comme y faisant suite, une tache scutellaire, triangulaire, de même couleur et étendue sur une partie de la suture, — Forêts subandines de Chillan, ”) Coléopteres du Ghili 29 14. M. THORACICA Sol., 1. c., 274. — Long. 4 mill — Nigra; tergo prothoracis rufo, in medio linea abbreviata, et utrinque macula puncti- formi subbasali, obseuris notato ; elytris sutura albido-pubescente ; pedibus anticis tarsisque quatuor posticis rufis. 45. M. MELANOCEPHALA. — Long. 21/2 à 3 mill. — Parum angustu, subparallela, obscure lestacea ; capite abdomineque subnigris, hoc aliquando concolore. Très voisine de la rufipennis, Ae même forme et couleur, tête noiràtre en entier, sauf la bouche ; l'abdomen est assez souvent de cette même couleur, ainsi que quelquefois les flancs et le prothorax : mais chez ce dernier la couleur obscure s'étend uniformément de partout sans mani- {ester de bande longitudinale. — Forêts subandines de Chillan. 16. M. ERYTHRURA. — Long. 3 mill. — Nigra, angusta, griseo auralo pubescens ; capite, thorace, pedibus quatuor ardicis, abdominisque segmento ullimo, fulvis ; prothoracis disco in medio baseos obscuro ; elytris sæpius vrolaceo-pubescentibus, sutura aurato-pubescente. Assez étroite, noire, fauve sur la tête, le prothorax, les quatre pattes antérieures, le deraier et quelquefois lavant-dernier segment abdominal, couverte d’une pubescence dorée, excepté sur les élytres, moins la suture, où elle présente un reflet violet plus ou moins apparent ; prothorax obscur au milieu de sa base ; articles des larses postérieurs rougeûtres à leur base. — Forêts subandines de Ghillan. Gette espèce diffère de la M. thoracica Sol, à en juger d’après la des- cription, par la tête et les jambes intermédiaires fauves, ainsi que par le manque des deux taches obscures, latérales et subbasilaires du prothorax. Sur près de cent exemplaires je n'ai trouvé aucune variation. 47. M. BICOLOR. — Long. 9/4 mill, — Angusta, nigra, griseo -pu- bescens ; capite thoraceque rubris ; pedibus anticis obscure rufis. Noire, étroite, à pubescence grisatre ; tète rouge ainsi que le prothorax en entier ; tarses antérieurs d’un rouge obscur. Cette espèce est voisine de la précédente. — Santiago. 18. M. XANTHOGASTRA. — Long. 1 3/4 mill. — Ménuta, crassa, rufa ; prothoracis disco ad basin obscure bipunctato ; elytrorum dimidio postico, macula basali lr'iangulari communi, sulura, abdomine antennisque nigris. Petite, assez courie el épaisse, rousse, pubescence prenant la couleur 254 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. des endroits où elle se trouve ; prothorax ayant sur le disque deux petites taches obscures, rapprochées de la base et peu visibles; élytres ayant leur moitié ou deux tiers postérieurs, la suture et sur la base une grande tache triangulaire commune, quelquefois effacée ; noirâtres, ainsi que les antennes et l'abdomen. — Quillota. 19. M. FULVOSIGNATA, — Long. 2 mill — Minima, parum elongata, subparallela, nigra, pube griseu obtecta; humeris fulvis ; pedibus pallidis, femoribus posticis obscuris. Petite, peu allongée et parallèle, noire, couverte uniformément d’une pubescence grise assez longue ; élytres ayant le calus huméral fauve, cette teinte s'étend vers la suture obliquement et en disparaissant peu à peu ; pieds testacés, avec les fémurs postérieurs plus ou moins obscurs. — Forêts subandines de Chillan. 20. M. NANA. — Long. 2 mill — Minima, robusla, oblonga, nigra, pube tenue, subtus subaurata, supra virescenti-cærulea , indutu ; abdo- minis segmento ullimo brevi. Petite, assez épaisse, oblongue, noire, couverte d’une fine pubescence à reflets vert-bleu en dessus et d’un gris doré en dessous ; segment anal assez court, — Chillan. 21. M. scriPTA. — Long. 2 à 3 1/2 mill — Parum elongala, fere parallela, fulvo-testacea, pectoro in medio, abdomine, elytrisque postice, obscuris ; capile linea longiludinali, prothoracis disco villa latiore , longitudinali maculisque duabus minulis, nigrescentibus, pictis : elytris pube subviolacea obtectis, line antica valde angulata, maculâque posticä lunata, pallide auralo-pubescentibus, variegaltis. Peu allongée et assez parallèle, d’un fauve testacé plus ou moins obscur sur le milieu de la poitrine, l'abdomen et les 2/3 ou 3/4 postérieurs des élytres; pubescence du dessous du corps grisàtre ; tête et prothorax à pubescence rousse, avec une ligne longitudinale noirâtre, plus large sur celui-ci, qui présente en outre de chaque côté dans son milieu une petite tache de même couleur; élytres à pubescence violette, avec chacune une ligne antérieure et transversale, décrivant deux ou trois angles aigus, la branche interne dirigée en arrière, obliquement sur la suture, et une autre ligne postérieure arquée, la convexité en arrière, la branche interne dirigée en avant et un peu écartée de la suture à son extrémité, formée d’une pubescence d’un doré pàle. — Forêts subandines de Chillan. $ Coléopteres du Chile. 259 29, M. HIEROGLYPHICA. — Long. 3 à 5 mill — Robusta, apice parum angustata, fulvo-testacea, aliquando obscurior ; pectore, abdomine, elytrès- que postice sæpe fuscis; capile thoraceque plus minusve pallide aurato- pubescentibus , et vilta longitudinali obscura aliquando pictlis ; elytris pube subviolacea vestitis, sutura, fascia postica lata, recta, antice dentata, striga antica valde angulata, utrinque macula basali lunala, transversis et pallide aurato-sericeis, sgnatis. Assez forte et épaisse, peu rétrécie postérieurement, d’un fauve testacé obscur sur la poitrine et plus ou moins enfumé sur l'abdomen, les fémurs postérieurs et les 2/3 postérieurs des élytres, surtout chez les gros indi- vidus ; pubescence générale d’un doré pâle, excepté sur les élytres où elle est brune avec un reflet violet ; tête et prothorax avec une ligne longitu- dinale noirâtre, les envahissant quelquefois entièrement, souvent nulle chez les petits exemplaires; élytres avec la suture, une fascie postérieure transversale, large, droite, bidentée en avant sur chaque élytre, une ligne transversale antérieure, décrivant deux angles aigus, la branche interne dirigée en avant, et sur chaque élytre une ligne basilaire arquée, la con- vexité en arrière, prenant à l’angle huméral et atteignant presque la scutellaire, d’une pubescence dorée et soyeuse. — Forêts subandines de Chillan. Cette espèce est voisine de la précédente, mais s’en distingue facilement par sa taille plus grande et la forme et disposition des dessins des élytres; elle est beaucoup plus voisine de la M. rufo-axillaris. 25. M. RUFO-AXILLARIS F. et G., Coleopt. Chil. 1860, 4. — Long. 4 m. —Compressa, nigra, prothorace basi utrinque sinualo et medio albo-sericeo angusle marginalo ; elylris apicem versus parum angustatis, apice rotun- datis, humeris longe rufis, ante et post medium striga albo-sericea valde angulala, fere fracta, signatis. Comprimée, très légèrement rétrécie en arrière, noire, pubescente. Corselet ayant le bord postérieur sinué de chaque côté, et étroitement bordé au milieu d’une bande d’un blanc soyeux ; au milieu deux faibles stries de même couleur. Élytres arrondies séparément à l'extrémité : sur chaque épaule, une tache allongée, d’un testacé rougeàtre; deux lignes d’un blanc soyeux, très angulées et brisées, situées l’une un peu avant, l'autre après le milieu. — Vaidivia. 24. M. LEUCOSTIGMA. — Long. 3 mil. — Oblongo-parallela, robusta, nigra, griseo-pubescens ; elytris pube fusca, subviolacea indulis, sutura 256 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAINX, anlice breviter, ulroque linea antiqua obliqua maculaque postica trans- versa, Sscutello prothoracisque basi, albo-sericeis ; pedibus h-anticis ru- fulis. Oblongue, peu rétrécie en arrière, assez épaisse, noire, à pubescence grise, plus pâle et plus serrée sur les côtés de la poitrine et de l'abdomen, brune à légers reflets violets sur les élytres ; une pubescence blanche et argentée couvre la base du prothorax, l’écusson, la suture des élytres sur un très court espace en arrière de ce dernier, et forme sur chacune d'elles une bande un peu épaissie et recourbée à ses deux extrémités, partant du bord latéral au premier quart de sa longueur et se dirigeant vers la suture, sans l’atteindre, en obliquant fortement en arrière, et une tache postérieure, isolée, oblongue et transversale ; les quatre pattes antérieures un peu roussätres ; segment anal peu allongé. — Forêts subandines de Chillan. 25. M. FLEXUOSA. — Long. 3 mil. — Oblongo-parallela, robusta, nigra, pube sublus grisea, supra subviolacea obtecto ; utroque elytro fasciä anticâ, bi-flexuos, supra suluram usque ad scutellum recurvatä, maculä- que posticä oblongä, transvers@, scutello, capile, prothoracis margine antico, posticoque, pallide-auralo pubescentibus ; pedibus h-anticis ru- fulis. Oblongue, assez épaisse et peu rétrécie en arrière, noire, à pubescence grise en dessous, brune, à reflets violets sur le milieu du prothorax et sur les élytres, d’un doré pâle sur la tête, la base et la partie antérieure du prothorax, et formant sur chaque élytre une tache postérieure, oblongue et transversale, et une fascie partant du bord latéral au premier quart de sa longueur et se dirigeant vers la suture en formant une S notable, la convexité du premier coude est tournée en avant, celle du second en arrière, après quoi elle côtoie la suture jusqu’à l’angle scutellaire ; les quatre pattes antérieures sont un peu roussàtres ; segment anal peu allongé. — Forèts subandines de Chillan. Cette espèce est très voisine de la précédente. 26. M. Anpina, — Long. 4 mill — Oblongu, robusta, nigra, sublus griseo, supra fusco-pubescens ; prothoracis lobo basali distincte truncalto ; elybris, pube albido-cinerea maculam humeralem, longitudinalem, oblongam fasciamque posticam supra suturam inlerruplam efformanti, variegatis, pedibus anticis rufulis, abdominis segmenio ultimo brevi. Oblongue et épaisse, noire, à pubescence obscure en dessus, grise en dessous, plus serrée et plus argentée sur les côtés de la poitrine et du Coléopteres du Chili. 257 premier arceau ventral, ainsi que sur l’écusson, et formant sur les élvtres une lache assez grande, humérale, oblongue, longitudinale et sabmarginale et une fascie postérieure amincie sur le côté et interrompue sur la suture; lobe basilaire du prothorax très distinetement tronqué; pattes antérieures rougeàtres ; segment anal court. — Gordilières de Santiago. 27, M. CASTANEIPENNIS. — Long. 4 mill. — Valida, oblongo-parallela, obscure fusca, pube grossa, longa, griseo-aurala parum dense vestila; prothoracis basi, elytris pedibusque posticis castaneis ; pedibus K anticis pallidioribus ; abdominis segmentlo ullimo brevi. Assez forle et épaisse, oblongue, parallèle, noirâtre, couverte d’une grosse pubescence gris doré, assez longue et peu épaisse ; base du pro- thorax, élytres et pieds postérieurs d’un châtain un peu rougeàtre; les quatre pattes antérieures un peu plus claires; segment anal court. — Forêts subandines de Chillan. Genre MORDELLISTENA. 4. M. LoasÆ Germ., Anal. de Univ. de Chile, 1855 (Mordella). — Long. 4 1/2 mill. — Elongata, valde angustata, fere parallela, fusco- nigra, pube Sericea griseo-aurata induta ; capite lævi, subnilido, antennis sal elongatis, cylindricis, prothorace lenuiler punctulato; elylris densis- sème el tenuissime rugosulis. Allongée, très étroite, presque parallèle, d’un noir fuligineux, couverte dune pubescence soyeuse, d’un gris doré en dessus, surtout sur les élytres où elle présente quelquefois un reflet cuivreux ; sur la tête, qui est lisse et brillante, cette pubescence prend le vertex comme centre et se dirige en avant et sur les côtés. Corselet très finement pointillé, un peu brillant et presque lisse au milieu. Élytres densément et finement rugueuses ; près de la suture, la pubescence oblique fortement sur les côtés. Antennes assez allongées, cylindriques ; éperons des jambes posté- térieures testacés ; arêtes supérieures des jambes à trois hachures, l’anté- rieure en avant du milieu ; 4° article des tarses à hachures très peu distinctes. — Chili central, sur le Loasa acerifolia. 2. M. ELONGATA. — Long. 3 mil — Elongala, angusta, subparallela tenuissime rugosa, nigra, pube supra subpurpurea, subtus grisea, parum dense vestila ; segmento ullimo abdominali parum elongato. Très allongée, étroite, presque parallèle, noire, très finement rugueuse et couverte d’une pubescence peu épaisse, uniforme, grise en dessous et 258 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. avec un léger reflet pourpre en dessus. Tête finement pointillée, brillante. Antennes cylindriques. Segment anal peu allongé ; éperons des jambes postérieures testacés; arête supérieure des jambes à deux hachures ; 1° article des tarses à quatre hachures bien distinctes. — Santiago. Fam. RHIPIPHORIDÆ. senre RHIPIPHORUS. 4. R. RUFIPENNIS Sol., 1. c., 275, pl. 21, fig. 9. — Long. 7 mil. — Niger ; tergo prothoracis, basi margine maculaque antica rubris, punctu- lato-rugoso : elytris rubris sed basi nigris, punctulatis, utroque sulco lato et curvo longitrorsum posticis superne rubris ; tarsis posticis basi rubris. Genre MYODITES Latr. 4, M. CHILENSIS. — Long. 5 mil -- 4. — Niger, nitidus, parce punctatus, elytris abbreviatis, cochleatis, flavis, antennis flavo-fuscis, tibiis intus larsisque flavo-testaceis, his articulis ultimis infuscatis, unguibus flavo-lestaceis. d. Noir, brillant, élytres courtes, convexes, d’un roux brillant. Antennes flabellées, d’un brun roussâtre. Tête et corselet très ponctués. Élytres fai- blement ponctuées. Ailes d’un roussâtre clair à sa base, hyalines à lextré- mité. Partie interne des jambes et tarses d’un roux testacé ; les derniers articles obscurs, mais non les crochets. Palpes d’un jaune clair. — Val- divia, sur le froment fleuri. Fam. MELOIDÆ. Genre PSEUDOMELOE, gen. nov. Corpus inflatun, apterum. Gaput triangulare. Antennæ mediocres, sim- plices, arliculis obconicis, 2° brevissimo ; interdum medio crassiores. Palpi articulo ultimo fere securiformi. Labrum antice sinuatum, basi cons- triclum, angulis anticis rotundalum. Prothorax brevis, lateribus angulatus. Scuteilum breve, latum, arcuatum. Elytra abbreviata, dehiscentia, apice Coléoptères du Ghili. 259 altenuata, haud imbricata, sutura basi recta. Abdomen magnum, molle. Pedes validi ; ungues fissi æquales. Ce genre, qui offre tout le faciès des vrais Meloe, en diffère par un caractère assez important, les élytres ne sont pas imbriquées à la base où la suture est droite et le mésothorax est visible en dessus ; le dernier ar- ticle de tousles palpes est en outre de forme triangulaire, obtusément tronqué, presque sécuriforme. Les élytres sont remarquables par leurs ‘gauffrures, qui forment des aréoles plus ou moins régulières. La tête est généralement plus triangulaire que chez les Meloe, et sa face est notablement aplatie, L'abdomen est plus vésiculeux, plus boursouflé sur les côtés. Les éperons des jambes postérieures sont grêles, aigus ; rarement l’externe est un peu moins acuminé. On ne peut confondre ce nouveau genre avec les Cysteodemus de l’Amé- rique du Nord chez lesquels les élytres sont cornées et recouvrent entière- ment l’abdomen. M. Lacordaire, en signalant cette coupe générique (Gen. des Col., V., 660), parle d’une dent aux crochets des tarses: toutes les espèces du Chili ont les crochets fendus, à divisions égales, et je n’ai pu remarquer cette dent. 1, P. SANGUINOLENTUS S0l., in Gay. Hist. de Chile, Zool., V, 283, pl. 24, fig. 143 (Meloe). — Long. 15 à 18 mill. — Niger, capite macula magna utrinque basi notato ; prothorace lateribus medio angulato-dilatato, basi anticeque angustato, post medium transversim depresso, ante basin leviter impresso, lateribus rufescentibus ; elytris reticulatis, utrinque vitta externa flava magna, longitudinali, ante apicem abbreviala, signatis ; abdominis segmentis flavo marginatis. — Copiapo, Coquimbo, Cordilières de Santiago, à 1,500 ou 2,000 mètres. Il serait possible que l’insecte représenté sous ce nom fût une espèce différente, car il ne ressemble guère à la description. 2. P. cosTIPENNIS Sol, I. c., 283 (Meloe). — Long. 8 à 14 mill. — Supra depressiusculus, niger, vix nitidus; capite varioloso ; prothorace inæquali, laxe varioloso, postice angustato, lateribus antice sat angulatis ; mesothorace haud occulto, brevi, lato ; elytris fere planatis, postice valde alttenuatis, costa externa elevata, usque ad scutellum rufa ; abdomine immaculato, — Gopiapo ; désert d’Atacama ; Cordilières de Rancagua. 3. P. parvus Sol, |. c., 284 (Meloe). — M. anthracinus F. et G., Coleopt. Chil., 1860, 4 (Meloe). — Long. 10 à 23 mill. — Niger, parum 260 L. FAIRMAIPRE ET P. GERMAIN. nitidus, sat convexus ; capite leviter convexo, punctato, medio sulcato, antice impresso ; prothorace brevi, lateribus angulato, antice transversim profunde suleato, basi transversim impresso, medio breviter sulcato, ulrin- que fovealo et sparsim punctato ; elytris sat convexis, clathratis; abdomine immaculato , lateribus inflato. — Copiapo; Cordillères de Santiago, à 2,600 mètres, sur le Genista Cumingiana. Le nom donné à cet insecte rend difficile d'y reconnaitre la plus grande espèce du Chili. h. P. GANCELLATUS Sol., |. c., 285 (Meloe). — Long. 16 mill. — Niger, capite irregulariter punctato ; prothorace angustiore, minus transverso, et lateribus minus angulato, laxe punctulato-rugoso, antice sulco transverso satis profundo impresso ; elytris lineis elevatis irregulariter reticulatis et areolas satis magnas includentibus ; abdomine lateribus rubro, segmento ultimo omnino nigro. — Copiapo. 5. P. CHiLENsis Guér., Voy. de la Cog., Zool. If, 108, pl. 5, fig. 42 (Meloe)., —Sol., 1. c., 284 (Meloe). — Long. 11 à 48 mill. — Niger ; capite, planato, lateribus punctato, medio leviter impresso ; prothorace brevi, la- teribus valide angulato, antice posticeque transversim, medio longitudi- naliter sulcato, utrinque foveolato ; elytris clathratis, postice attenuatis, paulo deplanatis ; abdomine basi utrinque inflato, rufo, — Copiapo ; forêts subandines de Chillan. 6. P. picrpes K. el G., Coleopt. Chil., 1860, 4 (Meloe). — Long. 14 mill. — Niger, capite parum convexo, punctato, ruguloso, basi medio sulcato, antennis rufo-piceis, robustis, compressis ; prothorace brevi, lateribus angulato, antice posticeque transversim medio longitudinaliter sulcato, utrinque profunde foveato; elytris clathratis, postice altenuatis, leviter convexis ; abdomine immaculato ; pedibus magnis, validis, rufo-piceis. — Cordilières du Maule, versant oriental, à 2,000 mètres. Ressemble extrèmement au précédent, en diffère par la coloration des antennes et des pattes ; les impressions du corselet plus profondes : l’écusson plus visible et les élvtres plus convexes. Genre GYNAPTERYX., gen. nov. Corpus oblongum, alatum &':; brevius, apterum ©. Gaput triangulare. Antennæ breviusculæ , sat crassæ d, longiores, graciles ®, articulo 2° brevi. Palpi articulo ultimo oblongo. obtuso. Labrum antice obsolet Coléoptères du Chile. 264 sinuatum. Prothorax oblongus, lateribus leviter angulatus. Scutellum subquadratum. Elytra & oblonga, parallela, abdomine longiora, $ abdo- mine paulo breviora , post medium dehiscentia : abdomen & parvum, ? paulo dilatalum, haud inflatum. Pedes graciles, ungues fissi, unguiculi æquales. Corps oblong, presque parallèle, aîlé 4; plus court, élargi en arrière, aptère ©. Tête ovalaire, triangulaire, faiblement convexe ; veux ovoides, très peu convexes. Labre presque entier, arrondi aux angles. Dernier article des palpes oblong, obtus. Antennes G' plus fortes, dépassant un peu la base du corselet ; 2° article très court, les autres grossissant légè- rement, le dernier plus long que le précédent, obliquement acuminé ; plus grèles, atteignant le milieu des élytres, presque cylindriques. Cor- selet légèrement rétréci en arrière, plus fortement en avant, côtés angulés. Écusson presque quadrangulaire ; élytres & plus longues que l'abdomen à suture droite, légèrement sinuées au bord externe; © à peine aussi longues que labdomen à suture droite jusqu'au milieu, puis déhiscentes. Métasternum très court, les hanches postérieures n'étant pas tout à fait contiguës aux intermédiaires, qui recouvrent les antérieures ; © plus court encore, abdomen plus large, assez plat. Pattes assez grandes, finement velues, plus fortes chez le 4, plus longues et plus grêles chez la © ; épe- rons postérieurs 4 petits, courts, l'externe un peu dilaté, ? beaucoup plus longs, grêles, aigus. Tarses comprimés ; 4, 1% article moins long que les deux suivants réunis; ® 1° article plus long :; tarses antérieurs d' simples, © dilatés. Ce nouveau genre est intéressant en ce qu'il établit la transition entre les Meloïdes et les Cantharites ; sans la forme et la position caractéris- tiques des hanches, on placerait le mâle avec les uns, et la femelle avec les autres. Il se distingue du G'° Henous par la forme de l’écusson, la présence des ailes chez le &G\, dont les élytres dépassent notablement l'abdomen, et par les pattes grêles, à éperons postérieurs aigus. Il faut reconnaître cependant que notre insecte ne représente pas l’ensemble des caractères des vrais Méloïdes, car les épipleures des élytres ne recouvrent pas les parapleures thoraciques, au moins chez le &, car chez l’autre sexe les épipleures les recouvrent en partie; enfin le Zest ailé. 4. G. FLAVOGINCTUS. — Long. 5 1/2 à 8 mill. — 4, Niger, nitidissimus, capile prolhoraceque parce sat grosse punctalis, hoc basi profunde foveato, antice transversim valde impressa, elytris rugosis, flavo anguste margi- nalis, macula basali flava, et vilta subsulurali ncebulose flava ; @, nigra, opaca, capile prothoraceque reticulatis, hoc longiore, antice valde attenuato HS Série, TOME III, 17 262 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. transversim impresso, elytris squalide pallido-leslaceis, disco infuscatis, rugulosis. . D'un noir très brillant. Pattes et antennes presque mates. Tête et corselet à ponctuation forte, très écartée ; un sillon longitudinal entre les antennes. Corselet légèrement rétréci en arrière, plus fortement en avant, côtés anguleusement arrondis ; au milieu de la base une profonde fossette; une impression transversale en avant du milieu. Elytres parallèles, den- sément rugueuses, ayant une bordure marginale jaune bien arrêtée, assez étroile, atteignant l'épaule ; entre l'épaule et l’écusson, une tache jaune ; le long de la suture une bande jaune, vague et indécise. ?. D'un noir presque mat. Tête et corselet finement réticulés , finement ponctués. Corselet fortement rétréci en avant, pius allongé et plus angulé sur les côtés. Élytres d’un jaunâtre sale, mat, avec une teinte enfumée sur Île disque ; surface plus rugueuse, avec deux vestiges de côtes et la suture un peu élevés. — Désert d’Atacama. Genre TETRAONYX Latreille. 1. ‘©. SEPTEMGUTTATUS Curt., Trans. Linn. Soc., XIX, 472.—Sol., 1 c., 281 (non la figure). — Long. 9 à 13 mill. — Robustus, niger, supra rufus parum nitidus, capite antice et vitta raedia, sagitliformi, nigris, protho- race brevissimo, capite paulo latiore, antice transversim impresso, macula media nigra, postice transversim impresso, scutello nigro, medio impresso elytris sat latis, utrinque maculis 2-baseos, post medium maculis 2, sæpe confluentibus, nigris, femoribus basi rufis. — Vallée subandines du Maule; Conception ; Araucanie. 9, T. INFELIX. — T. septemguttatus Sol., 1. c., pl. 21, fig. 12 (non le texte). — Long. 40 mil. — Flavo-testaceus, capite nigro, elytris post medium nigris, parle nigra antice, macula rotundata flavo-testacea notata, prothorace brevi, poslice angustiore , medio leviter biimpresso ; elytris apice altenuatis, dehiscentibus ; subtus nilidior, sterno nigro circumcincto. D'un jaune testacé, médiocrement brillant en dessus, plus en dessous. Tête noire. Corselet transversal, rétréci d'avant en arrière, marqué à la base de points assez gros, écartés, ayant au milieu deux impressions arrondies, accompagnées d’une petite tache noire. Écusson noir, ponctué, concave à la base, Élytres notablement plus longues que l'abdomen, légè- rement atténuées en arrière, et déhiscentes, paraissant recouvrir impar- aitement les ailes , finement rugueuses, plus fortement et presque mates Coléopteres du Chili. 265 à l'extrémité: moitié postérieure noire, cette partie noire offrant sur chaque élytre, en avant, une tache arrondie de même couleur que l’élytre. Poitrine très finement et densément ponctuée , entourée de noir. — Copiapo. Cet insecte est figuré dans la planche de l'ouvrage de M. Gay, avec le nom de l'espèce précédente, à laquelle il ne ressemble nullement. Nous croyons même qu'il ne doit pas appartenir au G'° T'etraonyx, mais l'unique exemplaire qui soit entre nos mains n’a ni tête ni pattes; c’est d'après la figure que nous indiquons la tête comme noire: pour les antennes et les pattes nous n'osons rien affirmer. Genre PIGNOSEUS Sol. 4. P, FLAVIPENNIS SOl., |. c., 282 (T'etraonyx). — Long. 10 mill — Niger, nitidus, elytris flavo-luteis, minus nitidioribus ; capite sat dense grosse punclato, inter oculos sulcato; prothorace postice angustato, antice paulo minus, lateribus angulato, sat grosse parce punctalo, postice medio foveato, fovea medio sulcata, antice transversim profunde impresso ; scu- tello punctulato, transversim impresso, subopaco; elytris tenuiter rugosu- lis, sutura angustissime leviter infuscata; subtus, cum pedibus, evidentius griseo-tomentosus. — Santiago. 2. P. nitipiPeNNis F, et G., Coleopt. Chil., 1860, 2 (T'etraonyx). — Long. 5 1/2 à 8 millim. — Niger, nilidus, elytris flavo-luteis, nitidis ; capite dense profunde punctato, inter oculos obsolete triimpresso; prothorace postice angustato, lateribus haud angulalo, sat grosse parce punctato, pos- tice medio foveato, antice lransversim minus profunde transversim im- presso; sculello nitido, fere lævi, profundius impresso; elytris obsolete rugosulis, sulura basi angustissime obsolele infuscata : pedibus minus griseo-loinentosis. Ressemble extrêmement au précédent, en diffère par la couleur des élytres plus brillante, la tête plus densément ponctuée, y compris l’épis- tôme, sans sillon entre les yeux, le corselet non angulé sur les côtés, moins rétréci à la base, moins fortement impressionné en travers. — Cordilières du Maule, versant oriental, à plus de 2,500 mètres. 3. P. LIMBATUS Cast. Hist. des Ins., Il, 277 (T'etraonyx). — Tetraonyzæ circumseptus F. et G., Coleopt. Chil., 4864, 4. — Long. 5 à 10 mill. — Ater, sal nitidus, antennis crasstusculis, prothorace inæquali. basi media 26/4 L. FAIRMAIRE FT P. GERMAIN, foveato, antice transversim émpresso, grosse punctato, elytris lenuiter dense rugosulis, vilta marginali flavo-testacea, postice angustata, ad hu- meros dilatata. Var. B. Elytris basi breviter flavo-lestaceis, margine laterali latiore. Var. GC. Elytris omnino flavo-testaceis. humeris nilidioribus. Noir, assez brillant, moins sur les élytres qui sont ornées d’une bor- dure étroite, d’un jaune testacé, formant un crochet sur l'épaule et se perdant à l'extrémité du bord externe. Tête fortement ponctuée, presque rugueuse en avant. Antennes assez fortes, grossissant un peu vers l'extré- mité. Corselet rétréci en avant et en arrière, angulé sur les côtés, à ponctuation grosse, mais très é2artée ; au milieu de la base, une fossette assez profonde ; en avant du milieu, une impression transversale bien marquée se joignant à la fossette de la base par un sillon plus ou moins distinct. Écusson cencave à la base, presque lisse. Élytres un peu dilatées en arrière chez les #, parallèles où mêmes un peu atténuées chez les 9, finement et densément rugueuses. Var. B. Bordure des élytres plus large et envahissant leur base. Var. C. Élytres entièrement d’un jaune testacé, plus clair et plus brillant aux épaules. Forêts subandines de Chillan, sur les Graminées. La var. C. de cette espèce ressemble extrêmement aux deux espèces précédentes ; elle ne se distingue de la 1"*° que par la villosité noire, assez longue, qui hérisse le corps, tandis que chez le P. flavipennis on ne voit qu'une pubescence grise assez courte ; la ponctuation de la tête est moins grosse et il n°y a pas de sillon au milieu ; les antennes sont aussi moins longues et plus robustes ; l’écusson est plus lisse ; les élytres sont plus finement et plus densément rugueuses ; le dessous du corps est d’un noir un peu bleuâtre ; les éperons postérieurs sont plus courts et l’externe est bien moins élargi. Le P. nitidipennis Se distingue facilement par la forme du corselet. Genre LYTTA Fab, 4. L. FEMOrALIS Er., Nov. Act. Acad. Nat., Cur., XVI, Suppl., I, 254. — Sol., 1. ©, 279 (Epicauta). — Long. 10 à 12 mil. — Nigra, capite dense punctalo, prothorace minus dense punctato, medio valde ac late sulcato ; elytris dense punctato-rugosulis, obsolete tricostulatis ; femoribus rufis. Coleopleres du Chili, 265 Genre SPASTICA Lacord., Gen, V, 679. 1. S. INGONSTANS. — Long. 11 mill — Nigra, nitidiuscula , nigro- pubescens, capile dense punctalo, prothorace globoso, rufo, parce punctato basi marginato, elylris punctato-rugosulis, rufis, apice nigris, abdomine rufo, apice nigro. Var. B. Elytris lotis nigris. Convexe ; un peu brillante, noire, à pubescence de même couleur, longue et redressée, rare sur le corselet ; celui-ci rouge ainsi que la base des élytres et l'abdomen, sauf lextrémité ; mais, excepté chez ce dernier, la couleur rouge varie beaucoup et disparait même complétement sur les élytres. Tête à ponctuation grose et serrée, Corselet globuleux, notable- ment tubuleux en avant, fortement rebordé à la base, à ponctuation plus fine et plus écartée. flytres densément et assez fortement ponctuées, ridées transversalement. — Santiago. Afin de ne pas multiplier les genres, nous rapportons celte espèce au genre Spastica, bien que les caractères suivants puissent faire douter de l'identité générique: Labre presque aussi long que large. Epistome fortement transversal et rétréci en avant. Languetle profondément sinuée. Dernier article des palpes labiaux presque cylindrique, mais cependant un peu plus large en avant où il est tronqué carrément; le même des maxillaires, ovalaire, acuminé, Corselet notablement tubulé en avant. Élytres à repli épipleural distinel en arrière de la base. Éperons des jambes postérieures subégaux, comprimés, élargis et tronqués obliquement ou échancrés à l'extrémité. Tarses très velus, leurs quatre premiers articles très grèles à leur base. Antennes atteignant à peine le quart des élytres, visiblement comprimées au milieu, articles 3 à 10 triangulaires. Abdomen de six segments. Genre NEMOGNATHA. 4. N. NIGROTARSATA K. el G., Coleopt. Ghil., 1861, 6 (Zomitis). — Long. 10 mil. — Omnino stramineo-flavus, antennis (articulo primo eceplo), palporum mandibularumque, apice genubus, larsis, pectore medio abdominisque basi nigris ; capite punctato, prothorace transversim quadrato parce punctalo ; sculello concavo : elylris tenuissime asperatis. Oblong, presque cylindrique, d’un jaune clair, assez brillant, avec les 266 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. antennes, sauf le 1° article, lextrémilé des palpes et des mandibules, les genoux, les tarses, le milieu de la poitrine et l'extrémité de l'abdomen noirs. Tête assez densément ponctuée avec le sommet plus lisse, un peu renflé. Filets maxillaires dépassant linsertion des pattes postérieures. Corselet transversal, sinué sur les côtés avant la base qui ést légèrement arquée ; ponctuation écartée, écusson en triangle arrondi à l'extrémité, creusé au milieu. Élytres à ponctuation et à ridulation excessivement fines, un peu déhiscentes à l'extrémité, présentant chacune les vestiges de trois lignes élevées. — Chillan, sur un Haplopappus (Composées). Fam. O£DEMERIDE. Genre PROMECHILUS Sol., [. c., V, 251. 4. P. vARIEGATUS Sol., 1. c., 5, 251, pl. 20, fig. 13. — Long. 12 mill. — Fusco-niger, tergo prothoracis planato, inæquali, punctulato, tuberculis k notato; elytris punctulato-striatis, pallidè luteis, maculis flexuosis sub- areolatis pallidè fuscis et linea nigra, lata, flexuosa, submarginali notatis ; antennis, tibiis et tarsis pallidè luteis, nigro maculatis. — Calbuco, sous les feuilles mortes ; golfe de Reloncavi. Genre NEPHROSIS gen. nov. Corpus elongatum, sal molle. Caput subglobosum. Oculi reniformes, magni, approximali. Palpi maæxillares articulo ullèmo cultriformi. An- tennæ sat tenues, corpore dimidio longiores, artliculis 2? et 5 æqualibus, minulis, 4° crasso. Prothorax antice valde anguslälus, sulcalus , angulis posticis subacutis. Sculellum magnum. Elylra elongata, subparallela, apice attenuala. Pedes sat elongati, articulo 4° longiore, penullimo sub- bilobo. Corps allongé, de consistance peu solide. Tête saillante, presque globu- leuse, transversale, avec un assez court museau en devant. Yeux grands, réniformes, assez rapprochés en dessus et en dessous. Labre arrondi en devent, très cilié. Dernier article des palpes maxillaires allongé, cultri- forme, des labiaux ovoïde. Menton coupé droit. Antennes assez grêles, dépassant la moitié du corps, insérées sur un tubercule près de l’échan- crure des yeux qui est assez profonde ; 1‘ article épais, presque aussi long que les deux suivants réunis, qui sont les plus petits et égaux. Cor- Coleopteres du Chilr. 267 selet un peu plus étroit à la base que les élytres, rétréci peu à peu jusqu’au milieu, plus fortement en avant, sillonné au milieu et sur les côtés, Écusson grand, triangulaire. Élytres longues, presque parallèles, atténuées à l'extrémité. Abdomen à peine pius long que les élytres. Pattes assez longues, grêles, à éperons très petits, grèles ; tarses aussi longs que les jambes, premier article presque aussi long que les deux suivants aux an- térieurs, aussi long aux postérieurs ; pénultième article subbilobé. Cavités cotyloïdes antérieures largement ouvertes. Crochets des tarses simples. Ce genre vient se ranger après le G. Promechilus, en tète des OEdémé- rides ; le pénultième article des tarses subbilobé le rapproche des QEdémé- rides vraies. 1. N. SULCICOLLIS. — Long. 13 mill. — Totus luteus, opacus, pro- thoracis laleribus et macula subscutellari infuscatis, prothorace medio sulcalo, ulrinque longitudinaliter impresso, angulis poslicis productis, “aculis; elytris sat dense punctatis; abdomine utrinque nigro maculato. D'un jaune terne, mat, à pubescence cendrée, très fine, assez serrée. Tête petite, finement et densément chagrinée. Antennes insérées sur un tubercule assez saillant, à l’angle interne de chaque œil. Corselet aussi Jong que large, fortement rétréci en avant dans sa moitié antérieure, angles postérieurs saillants, aigus; au milieu, un sillon médiocrement profond, et de chaque côté, une impression longitudinale bien marquée ; bords latéraux tranchants ; bord postérieur échancré vis-à-vis de l’écusson ; impressions latérales entourées de noirâtre. Écusson assez grand, trian- gulaire, presque tronqué à son extrémité, Élytres allongées, plus larges que le corselet, faiblement élargies après le milieu, couvertes d’une réti- culation extrèémement fine, d’une ponctuation bien marquée, médiocrement serrée, d’une marbrure extrêmement peu distincte, d'un brunâtre clair. Dessous du corps plus lisse, moins terne. Abdomen marqué au bord de chaque segment d’une tache noire, oblongue ; aux deux derniers segments cette tache est dans une impression. — Golfe de Reloncavi, Genre ANANCA, gen. nov. Ce genre, indiqué par M. Lacordaire (Gen. des Col., V, 706), renferme un assez grand nombre d'espèces exotiques rangées par tous les auteurs avec les Nacerdes, bien que le faciès de ces insectes soit très analogue à celui des Xanthochroa ; ils ne se distinguent de ces deux genres que par les tibias antérieurs munis de deux éperons ; mais leur corselet et leurs veux sont tout à fait ceux des derniers, 268 L. FAIRMAIRE ET P, GERMAIN. 1. A. PALLENS 901, 1. c., V, 257, pl. 21, fig. 4 (Nacerdes). — Long. 8 à 10 mill. — Pallide lutea, dense luteo-griseo pubescens, capite basi obscuriore, prothorace oblongo, postice angustato, disco utrinque longitu- dinaliter impresso, lateribus obseuris, elytris utrinque anguste fusco qua- drilinealis ; abdomine infuscato. — Quillota, sur le Baccharis pingræa. 9. A. MULTISTRIGATA. — Nacerdes lineata Sol., 1. c., 258 (nec Fabr.), — Long. 8 à 40 mill. — Paliide lutea, dense luteo-griseo pubescens, pro- thorace oblongo, postice valde angustato, lateribus antice valde rotundato- dilatatis ; elvtris fuscescentibus, utrinque lineis quatuor et sutura elevatis pallide luteis:; sublus cum pedibus obscura, femoribus basi luteis. — Copiapo ; vallées subandines de Santiago, sur le Quilloja saponaria. 3. À. CYANIPENNIS Sol, I. €., V, 258 (Nacerdes). — Long. 7 à 8 mill. — Nigra, prothorace supra rufo, trifoveolato, utrinque macula nigra antice notalo, elytris obscure cyaneis, utrinque lineis duabus angustissimis ele- valis notalis; abdomine nigro, pectoris lateribus rufis; ore, antennis pedi- busque rufis. — Provinces du Nord. h. A. SERVILLEI SOL, 1. c., V, 259 (Nacerdes). — Long. 7 à 9 mill. — Obscure cærulea, ore rufo, prothorace interdum rufo, antice utrinque nigro plagiato et valde impresso, elytris sutura et margine externo anguste rufis ; antennis obscuris, femoribus basi rufis. — Coquimbo ; Copiapo. 5. A. LATREILLEI Sol, 1, €., V, 259 (Nacerdes).— Long. 14 à 15 mill. Pallide rufa, pubescens, capite antice nigro maculato ; prothorace supra maculis 2 aut 3 punctiformibus, fuscis notato , elytris dense et subtiliter punctulato-rugosis, basi, apice et margine cæruleis, utrinque costis duabus angustissimis et sutura obsolete elevatis; ore, antennis pedibusque pallide rufis, geniculis fuscis. — Santa-Rosa, Santiago. Genre BATOBIUS, gen. nov. Corpus elongatum. Caput antice productum, postice angustatum. Palpè labiales articulo ultimo cylindrico, truncato. Palpi mazxillares articulo ultimo securiformi. Labrum transversum, subtruncalum. Antennæ sat bre- ves, apice leviler incrassatis. Oculi rotundati, integri. Prothoraæx elytris angustior. Pedes mediocres, tarsorum articulo penultimo subbilobo, unqui- bus simplicibus. Coxæ anteriores contiquæ, conicæ. Coléopteres du Ghilr.. 269 Corps allongé. ‘Tête prolongée en avant en museau, un peu inclinée, très légèrement et graduellement rétrécie en arrière des yeux. Menton porté sur un pédoncule notable ; languette élargie et largement arrondie en avant. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme; des labiaux, cylindrique, tronqué. Mandibules petites, bifides, munies d’une membrane au côté interne. Labre transversal, légèrement sinué ou tronqué en avant, avec les angles arrondis. Antennes de onze articles, dépassant à peine la base des élvtres ; deuxième article un peu court, les autres obconiques, devenant plus courts et grossissant plus ou moins vers l'extrémité, le der- nier ovoide, plus grand que le précédent ; insérées sur les côtés du mu- seau, immédiatement en avant des yeux. Yeux arrondis, saillants, entiers. Corselet plus étroit que les élytres, sa partie dorsale confondue avec ses flancs ; disque présentant de chaque côté une grande impression plus ou moins réniforme. Écusson petit, carré, obtus au sommet. Élytres allongées, à épaules un peu saillantes. Pattes médiocres, leurs éperons très petits, à peine distincts; avant-dernier article des tarses subbilobé; crochets simples. Hanches antérieures contiguës, coniques, saillantes, mais courtes, leurs cavités cotyloïdes largement ouvertes en arrière ; les intermédiaires séparées par une très étroite saillie du mésosternum, oblongues, longitu- dinales, non saillantes, munies de tronchanters à peine visibles, les épi- nières mésothoraciques ne contribuant pas à la fermeture de leurs cavités cotyloïdes ; les postérieures étroites, transversales, distinctement séparées par la saillie du premier arceau de l'abdomen, Celui-ci composé de cinq segments. Genre ambigu, ayant des rapports évidents avec les OEdémérides par la forme de la tête en arrière et celle du pénultième article des tarses, mais se rapprochant bien plus, ce me semble, des Pythides par toutes les hanches, la brièveté et la forme des antennes, ainsi que celle de la lan- guette. Il ne faut pas songer à le placer dans les autres familles d'Hétéro- mères. Les cinq espèces décrites ci-après sont rares et se trouvent dans les buissons secs. 1. B. BIGOLOR. — Long. 5 4/2 mill. — Niger, grèsco-pubescens ; capile rufo, puncto-rugosulo; fronte in medio obsolete foveolata ; prothorace rufo, antice laleribus leviter dilatato; basi marginata in medio leviter lobatu: elytris parallelis, sal convexis, dense punctato-rugatis. D'un noir peu profond, couvert d’une pubescence grise, moins épaisse sur la tête et le prothorax qu'ailleurs ; ponctuation de la tête et des élvtres grosse, serrée et entremélée de rides ; celle du prothorax moins forte et plus écartée : tête rouge, excepté les antennes et les palpes maxillaires + 270 L. FAIRMAIRE ET P,. GERMAIN. le front est marque entre les yeux d’une petite fossette arrondie, peu pro- fonde ; prothorax de la couleur de la tête, tant en dessus qu’en dessous ; côtés subparallèles en arrière, légèrement dilatés et arrondis en avant ; base marginée, brièvement et légèrement Jobée dans son milieu ; impres- sions réniformes du disque très distinctes ; élytres parallèles, convexes, un peu calleuses au sommet près de la suture. — Forêts subandines de Chillan. 2. B. MUTrABILIS. — Long. 4 à à mill. — B. bicolori sémitlèmus, fulvus ; elytris aliquando infuscatis. Très semblable au B. bicolor dont j'hésite à le regarder comme une variété , il n’en diffère que parce qu'il est entièrement fauve ; cependant les élytres, el plus rarement le restant du corps, sont quelquefois un peu brunätres. — Forêts subandines de Chillan. 3. B. HumiLis. — Long. 6 mill. — Castaneo-fulvus, griseo-pubescens, dense punclato-rugosulus ; fronte in medio leviler foveolala; prothorace, tateribus parallelis, antice rolundatis : basi in medio breviler lobala ; ely- tris depressis, poslice lalioribus , obscure lLestaceis, apice prope suluram longilrorsum callosis, margine laterali in dimidio antico, humeris, fascia- que intermedia angulata, supra suluram inlerrupla, nigrescentibus, pictis. D'une couleur indécise entre le roux et le châtain, couvert d’une pu- bescence grise et d’une ponctuation serrée et rugueuse ; antennes courtes, atteignant à peine la base des élvtres el notablement épaissies vers leur extrémité ; front présentant entre les veux une petite fosselte peu pro- fonde ; prothorax un peu plus obscur sur les côtés, brièvement rétréci en avant ; côtés subparallèles, largement arrondis, mais non dilatés près du bord antérieur ; base non rebordée, brièvement et largement lobée dans son milieu; impressions du disque bien marquées, distinctement réni- formes, la convexité en dedans, plus rapprochées de la base que du bord antérieur ; élytres allongées, distinctement déprimées et graduellement élargies vers le sommet, d’un testacé obscur, avec les épaules, le bord latéral dans sa moitié antérieure et une fascie transversale intermédiaire un peu anguleuse, interrompue sur la suture, noirâtres ; bord sutural calleux à Pextrémité, — Forêts subandines de Chillan. h. BD. picrus. — Long. 4 mill. — Fuscus nilidus, parce grisco-pubes- cens, dense punctalo-rugosulus : prothorace brevi, antice leviler dilatato ; basi vi arcuata : elytrès postice ovato-dilulatis, maculis 12 ovatis, ma- culaque postica, communi, oculalu, testaceis, pictis. Cotéopteres du Chili. 271 Brun obscur, un peu verdàtre, peu brillant, couvert d’une pubescence grise peu épaisse et d’une ponctuation rugueuse très serrée ; antennes non épaissies vers le sommet, à articles coniques, dépassant sensiblement la base des élytres ; prothorax court, ses côtés parallèles près de la base, un peu dilatés et arrondis dans leurs deux tiers antérieurs ; base peu distinc- tement ou non rebordée, largement arrondie ; impressions dorsales, posté- rieures, courtes et obliquant en dehors dans leur partie antérieure ; élytres rétrécies à la base, notablement élargies et ovalaires en arrière: suture testacée, ainsi que douze taches ovales disposées comme suit : deux au premier tiers, situées une de chaque côté de Ja suture ; six autres formant une fascie médiane transversale et un peu arquée; les quatre dernières sont situées immédiatement en arrière de celles-ci, deux sur chaque élytre, rapprochées entre elles et subconfluentes; il y a en outre au sommet et comme aux deux élytres, une autre tache de mème couleur, mais plus grande et brune dans son milieu. — Forêts subandines de Chillan. o. B. RUFIGOLLIS. — Long. 5 3/4 mil — Niger, glaber, nitidulus, dense punctatus ; capile sal magno prothorace latiore, ore antennarumque basi testaceis ; prothorace fulvo, transverso, ad basin angustato ; margine antico in medio sinuato ; basi rotundala, punctis tribus mpressa; disco utrinque fovealata, armala, transverse notato; elytris antice parallelis, postice leviter ovato-dilatalis ; pedibus testaceis. Noir, glabre, un peu brillant {avec un fort grossissement on aperçoit sur les élytres une pubescence très courte et épaisse), densément ponctué ; tête assez grande et plus large que le prothorax ; bouche et article basi- laire des antennes plus ou moins lestacés; ces dernières épaisses, dé- passant un peu la base des élytres, les articles intermédiaires un peu dentés au côté interne; prothorax roux, transversal, graduellement rétréci d'avant en arrière ; angles antérieurs arrondis, les postérieurs obtus ; bord antérieur sinué au milieu ; base largement arrondie et un peu relevée : disque avec les deux impressions réniformes transversales, la convexité en avant ; un point enfoncé près du bord antérieur et trois dans le sillon marginal de la base ; élytres presque parallèles en avant, un peu dilatées el ovalaires en arrière : repli épipleural ne dépassant pas les hanches pos- lérieures ; pattes testacées. — Forêts subandines de Chillan. 272 LL. FAIRMAIRE ET P. GERMAIX. Fam. SALPINGIDÆ. Genre SALPINGUS, ù L S. VARIEGATUS F. et G., Coleopt. Chil., 1861, p. 7. — Long. 2 4/2 mil. — Dilute æneo-lutescens, parce pubescens, dense tenuiter punctatus, capile prolhoraceque obscurioribus, antinnis basi, ore, pedibus elytrisque pallide luteis, vage fusco maculosis; prothorace medio obsolete sulcatulo, ante basin utrinque transversim foveolato: elytris grosse punctatis, ad scu- tellum leviler gibbosis, el oblique impressis. D'un bronzé roussâtre, couvert d’une pubescence assez longue, mais peu épaisse ; tête el corselet couverts d’une ponctuation assez fine et assez serrée. Corselet oblong, cylindrique à sa base, renflé sur les côtés en avant, ayant au milieu une petite ligne longitudinale lisse, peu marquée, et de chaque côté, avant la base, une fossette transversale. Élytres testa- cées, à points plus gros que ceux de la tête et du corselet ; près de angle scutellaire une gibbosité bien distincte ; cet angle est brun, ainsi qu'une ligne antérieure oblique partant du bord latéral et se dirigeant en arrière, une fascie postérieure et en zig-zag, et une lache apicale triangu- laire et prolongée sur la suture ; ces taches et fascies sont plus ou moins sujeltes, soit à disparaître, soit à envahir une partie de l’élytre. Bouche, base des antennes et pattes d’un roux plus où moins obscur. — Santiago, montagnes d’Aculco, sous des écorces. 2. S. Anpinus. — Long. À 3/4 mill — Fuscus, parce pubescens. grosse inordinaleque punclatus; prothorace plus minusve rufulo, lateribus anlèce vix inflalo; fovcis ante basalibus parum profundis: elytris supra basin gibbosis, maculis ovalis, obscure-teslaceis, parum distinctis, varie- galis. Petit, noirètre, à pubescence assez longue, peu serrée ; tête el protho- rax couveris de gros points oblongs disposés sans ordre ; celui-ci carré, variant du brun rougeûtre au roux testacé, à peine renflé de chaque côté en avant; impressions ante-basilaires moins notables que chez le précé- dent ; élytres avec une bosse arrondie près de l’angle scutellaire, parse- mées de grosses laches rapprochées, ovales, d’un testacé obscur, peu distinctes hormis près de la suture ; ponctuation ronde, sans ordre, grosse Coléopteres du Chili. 975 et serrée sur la base, notablement moindre au sommet, — Cordilières de Santiago. 3 S. FRIGIDUS. — Long. 2 mill — Convexrus, cylindricus, obscure æneus, nilidus, laxe pubescens ; capte laxe profunde punctato, inter an- lennas utrinque depresso ; prothorace elongato, lateribus antice parum in- [lato, projunde punctato, linea media longitudinali lævi, foveis ante-basali- bus nullis ; scutello nigro, lævi : elytris basi vix gibbosis, punctis magnis, subseriatis, versus apicem valde decrescentibus, impressis : anlennis, pedi- busque piceis. Convexe, cylindrique, d’un bronzé obscur et brillant, parsemé de petits poils; tête à ponctuation peu épaisse et à peine oblongue, ayant de chaque côté, entre les antennes, une dépression large et rugueuse ; prothorax allongé, très peu renflé de chaque côté en avant. à ponctuation semblable à celle de ia tête, un espace longitudinal lisse au milieu du disque, pas de dépressions ante-basilaires : élytres peu distinctement gibbeuses à leur angle scutellaire, leur ponctuation distinctement rangée en ligne, grosse à la base, diminuant fortement vers le sommet ; pattes et antennes brun de poix. — Cordilières de Chillan. Genre LISSODEMA. 4. L. GLABERRIMA. — Long. 1 1/2 mill. — Brevis, æncea, nitida, glabra ; capite profunde punctato, antice depresso; prothorace Lransverso, profunde punctato; lateribus antice dilatatis, obtuse bidenticulatis ; foveis ante-basalibus sat distinctis ; angulis posticis tuberculatis ; elytris ad ba- sin gibbosis, serialim grosse punctatis, punctis versus apicem minoribus ; ore, antennis, pedibusque piceis. Courte, bronzée, brillante et glabre ; mandibules droites obtusément bi- fides, denticulées au côté interne ; ponctuation de la tête et du corps pro- fonde et oblongue ; celle-là notablement déprimée entre les antennes; celui-ci transversal, sans espace lisse dans son milieu: côtés renflés avant le sommet, la partie renflée surmontée de deux petites dents mousses ; impressions anté-basilaires transversales, latérales, limitées en arrière par un assez gros tubercule arrondi et lisse ; élytres gibbeuses à la base, avec des lignes bien nettes de gros points diminuant fortement et graduelle- ment vers le sommet; bouche, antennes et pattes brun de poix. — Santiago. 274 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. Genre RHINOSIMUS. 1. R. ANTHRACGINUS F, et G., Coleopt. Chil., 1861, p. 7 (Salpingus). — Long. 3 3/4 mill. — Afro-subvirescens, parce pubescens, nitidus : capite profunde punctalo: roslro medio lævi ; prothorace cordato, profunde punc- tato, ante basin valde transversim tmpresso et laleribus constricto ; elytris prope sculellum depressis, serialo-punctatis punctis grossis, apicem versus valde obsolescentibus, utrinque macula antica, ovata, rufa, aliquando littu- rata ; antennis fuscis, basi pedibusque plus minusve rufo-piceis. Noir, à reflets bronzés peu sensibles, brillant. à pubescence assez longue, droite et clair-semée. Mandibules saillantes, fortement bifides, denticulées au côté interne. Languelte membraneuse, élargie et fortement arrondie en avant. Rostre allongé, lisse dans son milieu, dilaté en avant. Antennes brunes, à base rougeätre, insérées en arrière du milieu du rostre; tête et corselet couverts d’une ponctuation profonde, oblongue et peu serrée. Celui-ci fortement cordiforme, sans espace lisse au milieu du disque; im- pressions anté-basilaires latérales, transversales, sulciformes , faisant pa- raître le corselet étranglé en arrière , limitées vers la base par un assez gros tubercule lisse, peu saillant. Élytres non gibbeuses à la base, dépri- mées à l'angle scutellaire, présentant des séries de gros points diminuant fortement vers le sommet ; en avant du milieu et de chaque côté, une tache ovale d’un rouge obscur, souvent effacée, surtout chez les gros indi- vidus; pattes d’un brun de poix. — Gordilières de Chillan. 2, R. BREVIROSTRIS. — LOng. 2 1/2 mill. — Custaneo-fuscus, laxe pu- bescens, subnilidus ; capite profunde punctalo, rostri brevi, apice dilatato; prothorace profunde punctato, elongato, postice parum angustiore , ante basin constricto: elytris basi subgibbosis, seriato-punctatis, postice obscu- rioribus. Assez brillant, d’un châtain plus ou moins obscurci, srrtout dans les deux tiers postérieurs des élytres, couvert, surtout sur celles-ci, de poils assez longs redressés et peu épais ; mandibules et languette du précédent ; tète et prothorax avec une ponctuation profonde, un peu oblongue et peu serrée ; rostre très court, mais bien distinct, presque transversal, angu- lairement dilalé en avant des antennes, qui sont insérées presque à égale distance des yeux et du sommet, ce dernier tronqué obliquement de chaque côté; prothorax assez allongé, un peu rétréci en arrière , ayant avant sa base un étranglement sensible , surtout sur les côtés ; élytres un Coléopteres du Ghitr. 279 peu gibbeuses à leur base, avec des séries bien nettes de gros points se rapetissant fortement vers le sommet. — Cordilières de Chillan. Comme on vient de le voir, la denticulation de la tranche externe des mandibules ne peut servir pour aider à distinguer les divers genres des Salpingides (voy. Lacordaire, Gen., t V, p. 528 et suivantes), les six espèces précédentes appartenant positivement aux divers genres où je les ai placés. J'ajouterai que les mandibules du Rh. planirostris, que j'ai exa- minées à celte occasion, présentent au milieu de leur bord interne une dent arrondie très distincte ; seulement la languette est visiblement tron- quée en avant. La différence entre les genres Salpingus el Rhinosimus consisterait donc seulement dans la présence d’un rostre, caractère mal- heureusement sujet au plus ou moins. Ajoutez apres le genre NEPHROSIS les neuf genres Suivants : Genre RHOPALOBRACHIUM Bobh., Freg, Eugen. Resa, Ins., 409. Antennæ corpore dimidio breviores , articulo 4° crasso, 2° brevi, obco- nico, 9° longo, duobus basalibus conjunctis longiore, angustiore , 4-8 elongatis, æqualibus, 9-14 nonnihil longioribus et crassioribus, ultimo acuminato. Palpi maxillares triarticulati, articulo 4° obconico, 2° brevi subtriangulari, 3° præcedentibus simul sumptis longitudine æquali, oblongo- triangulari, apice truncato. Oculi rotundali, convexi. Prothorax apice medio leviter sinuatus, basi truncatus, antrorsum subito angustatus, su- perne inæqualis. Scutellum semi-circulare. Elytra antice truncala, protho- race dünidio latiora et illo triplo longiora, humeris elevatis, rotundatis : lateribus recta, apice singulatim rotundata, dorso fere plana. Pedes sat longi, femoribus basi tenuibus, dein valde clavatis, subtus ante apicem rotundato-emarginatis; tibiis teretibus, rectis ; tarsis angustis, longis, anterioribus 5-, posticis 4 articulatis, articulis longitudine sensim de- crescentibus ; articulo ultimo longitudine basalis, apicem versus parum incrassato ; unguiculis divaricatis, basi breviter obtuse dentatis. Corpus elongatum, parum convexum, nitidum, glabrum. 1. R. CLAVIPES Boh., |. c., 110, pl. 4, fig. 8. — Long. 13 mill: — Elongatum, nigrum, nitidum; capite profunde inæqualiter punctato, inter antennas impresso ; prothorace inæquali, supra vage punctaio, ante me- dium bituberculato; elytris rude sat crebre punctalo striatis, interstitio 4° elevato, maculis parvis elevalis, flavis, ornatis ; tarsis obscure ferrugineis, — Port Famine ; golfe de Reloncavi, 276 JL. FAIRMAIRE ET P. GERMAIM. Les cavités cotyloïdes antérieures ne sont pas complétement closes en arrière ; c’est pour cette raison que je n’ose pas suivre l'avis de M. La- cordaire, et reporter ce genre parmi les Lagriidæ. Genre OLIGORHINA, gen. nov. Ce genre, qui est à placer avant les Selenopalpus, est suffisamment dis- tinct de ses voisins par les caractères suivants : Dernier article des palpes sécuriforme , les maxillaires notablement allongés ; mandibules bifides ; labre court, subarrondi en avant ; tête courte, ainsi que le museau; an- tennes grêles, cylindriques, atteignant le milieu du corps, de onze articles, 4, 2 subégaux, plus courts que les autres qui sont égaux; le dernier est surmonté d'un faux article bien distinct; elles sont insérées proche des yeux ; ceux-ci brièvement ovales, entiers, un peu saillants et sublongitu- dinaux ; prothorax transversal, médiocrement et graduellement rétréci en arrière, arrondi aux angles antérieurs; base largement arrondie, légère- ment rebordée et brièvement sinuée dans son milieu ; élytres un peu élargies et subdéprimées en arrière, séparément arrondies au bout, les épipleures seulement distinctes dans le tiers antérieur de leur longueur : deux éperons à tous les tibias; pénultième article des tarses subbilobé, tomenteux en dessous, ainsi que les 2 et 3 des quatre antérieurs ; cinq seg- ments abdominaux. Je ne possède qu’un seul exemplaire © de l'espèce sur laquelle j'établis ce genre. 4. O. RUFICOLLIS. — Long. vix 8 mill. — Nigra, opaca, fusco-pubescens, tenuissime rugosa ; prolhorace rufo, in medio baseos foveolato: elytris an- gusle bi-costatis. Noir, à pubescence fuligineuse, opaque par suite des fines rugosités qui le couvrent ; prothorax rougeâtre, avec une petite fossette au milieu de la base; élytres avec chacune deux lignes élevées, très étroites et peu dis- tinctes, la première au milieu de l’élytre, la seconde très rapprochée du bord latéral. — Chiloé : très rare. Genre ANISOMALLUS, gen, nov. Ce genre est à placer avant les Selenopalpus. Je ne connais qu’un exem- plaire © de l'espèce sur laquelle je l’établis ; il se distingue assez nette- ment de ses voisins par la réunion des caractères suivants : Tête pro- longée en un museau médiocre: labre à peine transversal, tronqué en Coléoptères du Chili. 277 avant; mandibules le dépassant sensiblement, faiblement arquées et bi- dentées au bout ; dernier article des palpes labiaux sécuriforme ; le même des maxillaires cultriforme ; antennes grêles et cylindriques, atteignant le milieu du corps, de onze articles, premier le plus long de tous, second de la moitié de la longueur du suivant, les autres se raccourcissant graduelle- ment vers le sommet, le dernier surmonté d’un faux article très notable ; elles sont insérées à peu de distance du bord antérieur des yeux; ceux-ci grands, fortement trasversaux, insensiblement et largement échancrés en avant ; prothorax aussi long que large, à peine rétréci en arrière et un peu resserré dans son milieu ; base sinuée au milieu et relevée ; écusson concave au sommet ; élytres parallèles, convexes, angle apical non ar- rondi; corps épais, cylindrique, pubescent ; deux éperons à tous les tibias ; pénultième article des tarses subbilobé, tomenteux en dessous, ainsi que 2, 3 des quatre antérieurs et 2 des postérieurs, qui sont triangulaires; abdomen de cinq segments ; pygidium brièvement bilobé. 1. A. CINERASCENS F. et G., Coleopt. Chil., 1861, 6 (Ditylus). — Long. 10 à 41 mill. — Parwn elongatus, convexus, fuscus, pube cinerea dense obtectus; capile thoraceque obscurioribus, dense punctatis ; ore, prothoracis basi mar gineque antico plus minusve rufulis ; elytris haud costatis, opacis, tenuissime rugosis ; anlennis pedibusque pallidioribus. Fuligineux, plus pâle sur les antennes et les pieds, recouvert en entier d’une pubescence cendrée, épaisse et couchée; tête et prothorax noi- râtres, densément ponctués, à pubescence peu épaisse; un peu brillants, avec la partie antérieure de celle-là et les bords postérieur et antérieur de celui-ci d’un testacé fauve, sur une plus où moins grande étendue ; élytres sans lignes élevées, mates et très finement rugueuses. — Chili central, San-Antonio, dans les dunes, sur les Graminées. Genre DITYLOIDEA , gen. nov. Ce genre rappelle un peu les Détylus, auxquels il emprunte des caractères, ainsi qu'aux Nacerdes. Il se distingue de ces deux genres par la réunion des caractères suivants : Yeux ovales, entiers et longitudinaux ; antennes insérées sur le front et assez près des yeux, assez épaisses, sub- déprimées, atteignant au plus au quart des élytres, de onze articles, la deuxième de la moitié de la longueur du troisième, les autres se raccour- cissant graduellement, le dernier surmonté d’un faux article bien distinct ; 4° Série, TOME III. 15 9278 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. tête prolongée antérieurement en un assez long museau; tibias antérieurs avec un seul éperon, tous les articles des tarses tomenteux en dessous, sauf le premier des postérieurs et le dernier de tous ; corps assez ro- buste. Ne connaissant que des ® de l'espèce sur laquelle j'établis ce genre, c’est avec doute que je le propose, et ne puis m'étendre plus longuement sur ses analogies. 4, D. sANTHINA F. et G., Coléopt. Chil., 1861, 6 (Nacerdes). — Long. 8 mill. — Parallela, robusta, pubescens, violaceo-cyanea parum nitida, sublus cyanea, nitidissima ; capite punctato ; prothorace sublævi proster- noque rufo-fulvis ; elytris violaceis, tenuissèime ac dense punctato-rugosulis, obsolete 3-costatis, ore pedibusque obscure fulvescentibus. Parallèle et assez épaisse, couverte d’une courte pubescence grise en dessous du corps et sur les pattes, obscure en dessus ; tout le corps un peu brillant el d’un violet à reflets bleus. Tête assez grossement ponctuée. Corselet à ponctuation écartée, à peine distincte ; base un peu relevée, d'un roux fauve, ainsi que le prosternum. Élytres densément rugueuses, mates, simplement violettes, chacune avec trois lignes élevées, les deux internes visibles presque seulement à la base, lexterne effacée à son extrémité, rapprochée du bord latéral et lui étant parallèle, — Forêts süubandines de Chillan ; très rare. Genre PLATYLYTRA, gen. nov. Menton court, bifovéolé, arrondi en avant ainsi qu'à ses angles anté- rieurs ; languette fortement rétrécie à sa base et échancrée en avant, la partie antérieure notablement poilue ; dernier article des palpes labiaux sécuriforme , son angle interne tronqué ; le même des maxillaires en triangle allongé, son angle interne arrondi; mandibules bifides; labre peu raccourci, subéchancré en avant; deux éperons à tous les tibias, excepté chez les © qui n’en n'ont qu'un aux antérieurs ; pénultième article des tarses subbilobé, les autres, sauf le premier des quatre postérieurs et le dernier de tous, excavés et tomenteux en dessous ; tête allongée en un museau médiocre ; antennes épaisses, atteignant à peine au tiers des élytres, déprimées ; articles intermédiaires plus larges et plus longs que les deux premiers et les derniers; elles sont insérées à distance des yeux; Coléoptires du Chili. 279 ceux-ci sont peu distincts du prothorax, brièvement oblongs, subentiers et transversaux ; prothorax à peine transversal , notablement cordiforme ; base et bord antérieur légèrement sinués dans leur milieu ; élytres planes, leur bord latéral horizontal, excepté en dessous du calus huméral ; cinq segments à l'abdomen dans les deux sexes ; le dernier, chez les &, flexueux à son bord postérieur, laissant à découvert deux grandes plaques lancéolées et juxta-posées qui font manifestement partie de l'appareil gé- nital et ne peuvent nullement être considérées comme un sixième segment abdominal fendu dans son milieu ; chez les © il est anguleux, concave au milieu de sa partie postérieure. Ce genre prend place auprès des Asclera. 1. P. viTTiICOLLE. — Long. d'10 mill.; © 44 mil — Atrum, opacum, dense granulatum , brevissime nigro-pubescens ; prothorace rubro, fulvo- pubescente, vittis duabus obscure violaceo vetutinis longilrorsum picto in medio utlrinque impresso ; proslerno violaceo ; elytris deplanatis vix dis- tincte tri-costutis. D'un noir profond et opaque, couvert d’une pubescence concolore, très courte, peu visible, et d’une granulation fine et très serrée ; tête transver- salement convexe entre les veux; prothorax d’un rouge plus ou moins lavé de violet, couvert d’une pubescence rousse, marqué de deux lignes longitu- dinales un peu élevées d’un noir passant au violet et paraissant veloutées ; le milieu du disque présente de chaque côté deux ou trois impressions ou fossettes peu distinctes et mal définies, une en dedans de la ligne noire et les deux autres en dehors et plus ou moins confondues ; prosternum d’un beau violet ; élytres déprimées avec trois lignes élevées peu distinctes, effacées en arrière. Je crois que la latérale, comme du reste chez toutes les espèces de la famille qui la possèdent, doit être considérée comme le bord supérieur du repli épipleural, qui serait ainsi d’une largeur notable et tendrait à se mettre de niveau avec le dessus de lélytre. Les G' sont plus petits et ont les antennes plus épaisses que les ?. — Forêts suban- dines de Chillan, sur les fleurs de la Cornidia énlegerrima. Cet insecte ressemble extraordinairement au Mecopselaphus maculicollis (Sol. in Gay.), et je soupçonne fort que M. Lacordaire l'aura eu en mains, lorsque, dans son Genera, il indique pour le genre Mecopselaphus des ca- ractères sexuels, dont Solier, qui la fondé (in Gay., t. IV, p. 430), ne fait pas mention, et qui ne me paraissent pas exacts, prenant les plaques dont j'ai parlé précédemment pour un sixième segment abdominal fendu dans son milieu. Puisque j'y suis amené, je crois opportun de présenter les quelques 0b- 280 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAINX. servations suivantes au sujet de ce genre Mecopselaphus, comme additions el correclions : Le prothorax est peu, mais également rétréci en avant et en arrière, sa plus grande largeur se trouvant ainsi dans son milieu, le bord antérieur est notablement relevé ; les épipleures des élytres sont très distincts, au moins dans les deux tiers antérieurs; les & ont le même nombre de segments abdominaux que les @, avec le pygidium et lhypopygium assez brièvement bilobés au sommet ; celui-ci est un peu excavé dans les deux sexes. Genre CYCLODERUS Sol., 1. c., V, 252. À. C RUBRICOLLIS Sol., 1. c., 253. pl. 21, fig. 1. — Long. 7 à 9 mill. Niger, subplanatus, opacus, capite valde punctato-rugato, macula magna antica, postice rotundata rufo flava; prothorace flavo-testaceo, rugoso, basi nigro, vilta media angusta nigra, disco valde inæquali, utrinque fovea sat profunda signato; elytris punctis grossis dense cribratis, costa laterali nulla, femoribus apice flavo-testaceis ; subtus nitidior. — Concepcion, sur les feuillages. 2, G. PLANIPENNIS. — Long. 9 mill, — Niger, complanatus, opacus ; capile valde punctato-rugalo, antice testaceo ; prothorace testaceo-roseo, rugoso ; basi nigrescente, medio sinuata ; disco sulco longitudinali fusco foveisque duabus latis impresso ; elytris punctis grossis densis dense cre- bralis, lateribus declivibus, utroque costa obtusa notato ; femoribus apice testaceis. Noir et déprimé, mat. Tète très densément ponctuée el rugueuse, sa moitié antérieure et quelquefois le cou testacés. Prothorax de cette der- nière couleur, avec une légère teinte rose, plus finemens rugueuse; trans- versal, arrondi et très obtusément denticulé sur les côtés, fortement rélréci en avant et à la base ; celle-ci noirâtre, brièvement sinuée dans son milieu ; sur le disque un sillon longitudinal, noirâtre, excepté quelque- fois en avant, et de chaque côté une grande impression arrondie. Élytres planes, criblées de gros points très profonds et très serrés, les intervalles réticulés et rugueux quand on les examine avec une forte loupe ; convexes sur l'angle scutellaire, avec une grosse côte partant de l'épaule et obli- quant un peu en dedans; épipleures brusquement formées et repli épi- pleural très notable et prolongé jusqu'au sommet. Extrémité des fémurs Coléoplères du Chili. 281 testacée ; à antennes plus longues et plus grêles, à dernier article brus- quement rétréci dans son tiers antérieur, et à dernier segment abdominal échancré. — Forêts subandines de Chillan ; rare. Je crois que Solier a décrit son Cycloderus rubricollis sur une variété accidentelle ; d’une quinzaine d'exemplaires que j'ai pu me procurer, il n’y en à qu'un auquel la description de cet auteur convienne exactement pour ce qui est de la coloration du corselet et des élytres ; les autres ont celles-ci sans bande latérale testacée, et le point brun du milieu du disque du prothorax s'étend jusqu'à la base et quelquefois jusqu’au bord anté- rieur, formant ainsi une ligne longitudinale brune. Pour tout le reste je les ai trouvés exactement pareils, et je crois être dans le vrai en les con- sidérant comme le type de l'espèce. Sur l’insecte vivant, les parties testa- cées sont d’un rose pâle. Le C. rubricollis se distingue du planipennis par sa taille moindre, son prothorax très inégal, plus fortement denticulé sur les côtés, et ses élytres moins déprimées, sans côtes, et dont les épipleures, quoique distinctes, ne sont pas brusquement formées. Comme chez celui-ci, les 4 se dis- tinguent des © par leurs antennes plus grêles, à dernier article brusque- ment resserré dans son tiers antérieur, et par le dernier segment abdo- minal brusquement échancré ; tandis que chez les © il est arrondi au bout et pas plus grand que les autres. M. Lacordaire (Gen. des Col., V, p. 709) commet une erreur que je ne puis m'expliquer, au sujet de la forme du dernier segment abdominal chez les deux sexes de ces insectes ; caractères du reste dont Solier, qui a établi le genre, n’a pas parlé. J'ajouterai que l’antépénultième article de tous les tarses est fortement évasé en dessous et mérite tout aussi bien que le suivant l’épithète de subbilobé; en outre, les crochets des tarses sont fendus à leur base, la dent inférieure est courte, large, arrondie au sommet, mais saillante et très distincte ; ils ont entre eux un petit onychium. 3. C. SIGNATICOLLIS F, et G., Coleopt. Chil., 1861, 6. — Long. 10 mill. — Niger, supra depressus, opacus ; cupile basi nigro ct valde rugoso- punctato, antice flavo et tenuiter punclato ; prothorace flavo, basi utrinque striga fusca suboblique notato, medio sulcato et utrinque oblique valde im- presso, laleribus crenulatis, basi breviler rectis ; elytris dense grosse punc- tatis, ulrinque obluse unicostatis ; pedibus nigris. Cette espèce, qui est la plus grande du genre, offre la même coloration générale que les deux précédentes; mais elle se distingue facilement par la tèle non rugueuse ni creusée en avant, par le corselet avec un sillon 282 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. médian, mais sans bande noire, et par les deux lignes noires de la base ; les élytres ont chacune une côte obluse, accompagnée en dehors d’une longue dépression : le dessous est aussi brillant. — Concepcion, sur les feuillages. Genre MECOPSELAPHUS Sol., 1. c., IV, 430. 1 M. mAcuzicoLuis Sol, 1. ©., 430, pl. 40, fig. 7. — Long. 7 à 8 mill. — Niger, opacus, epistomate interdum flavescente, prothorace roseo, velu- tino-micante, utrinque impresso et longitrorsum nigro lineato, elytris te- nuissime punctulatis, utrinque lineis duabus obsolete elevatis; pedibus concoloribus, genubus pallidis. Var. B. Prothorace omnino roseo (M. rubricollis K. et G., Coleopt. Chil., 1861, 6). — Chiloé, sur les fleurs du Cadcluvia paniculata. 9, M. LImBATUS Sol., 1. €, 451, — Long. 8 mill. — Niger, opacus, epistomate flavescente, prothorace roseo-rubro, margine antico albicante, utrinque impresso; elytris tenuissime punctulatis, utrinque linea obsoletis- sime elevata, vitta externa marginali, apice dilatata, albida ; tibiis tarsis- que basi pallidis. — Même localité. Outre la coloration différente, cette espèce se distingue de la précédente par les impressions du corselet qui sont longitudinales au lieu d’être un peu transversales, et par les élytres n’offrant que les vestiges d’une seule ligne élevée. Genre STENAXIS. 4. S. CniLensis. — Long. 7 mill, — Fusco-nigra, griseo-pubescens, elon- gata, parallela; capite fulvo, rugosulo ; prothorace aliquando capite con- colore, quadrato, postice leviter angustato, basi margineque antico arcuatis: disco rugosulo, antice transverse costlato, ad basin breviter oblique bisul- cato ; elytris punclalo-rugosis, postice haud attenuatis, utroque costis duabus angustis notalo ; pedibus picers. Noirâtre, couverte d’une pubescence grise, rare sur la tête et le thorax, allongée, parallèle, Tête fauve , finement rugueuse ; palpes maxillaires et antennes noiràlres ; ces dernières insérées près des yeux à la partie anté- rieure de leur côté interne; museau court. Prothorax quelquefois de la couleur de la tête, aussi long que large, un peu rétréci en arrière el renflé Coléopteres du Chili. 289 sur les côtés en avant du milieu ; base et bord antérieur largement arron- dis, relevés ; disque finement rugueux, inégal par suite d’une grosse côte transversale antérieure et de deux petits sillons tombant obliquement sur le canal basilaire. Élytres parallèles, nullement rétrécies en arrière, ponctué-rugueuses, ayant chacune deux côtes fines et étroites, l'interne un peu oblique, effacée dans sa moitié postérieure, lautre plus allongée ; suture également costiforme ; le repli épipleural est bien marqué, excepté en arrière, où la côte qui le limite en dessus s’écarte notablement de celle qui le limite en dessous et s’efface graduellement. Pattes brunes. Dernier segment abdominal des © tronqué au bout, non enveloppé par les côtés du pygidium. — Forêts subandines de Chillan ; très rare. N'ayant vu que des © de cette espèce, la description en est incomplète et mon opinion à son égard douteuse. La forme des élytres, de l'extrémité de l'abdomen, ainsi que la brièveté du museau, m'ont fait l’éloigner des OEdemera dont elle a presque tous les autres caractères, et c’est encore avec doute que je l’ai réunie aux Sfenaris. Genre LOBOGLOSSA Sol., 1. c., V, 254. 4. L. varrIPENNIS Sol., 1. ©., 255, pl. 91, fig. 2.—Long. 11 mill.—Elon- gata, fusca, pubescens ; elytris rubris, maculis flexuosis fuscis notatis, et striis punctulatis impressis, striis primaria et lateralibus plus minusve oblitteratis. interstitiis angustis, subconvexis, punctulatis, vage transver- sim subrugatis; labro et tarsis pallide rufis ; antennis obscure rufis, arti- culis primis nigris. — Chili. Ajoutez à la famille des Anthicidæ : Genre APOTOMINUS gen. nov. Corpus oblongum, breve, convexum, pilosum, punclalum, aptlerum. Palpi maxillares articulo ultimo cultriformi, magno, apice acuto. Palpi labiales articulo ultimo ovali, gracili. Antennæ valide, articulis k-ultimis majoribus, Prothorax globosus, basi valde constrictus ct depressus. Elytra brevia, connata grosse lineato-punctata. Pedes breves, validi, tarsorum articulo 1° duobus sequentibus conjunctis longiore, articulo'penultimo integro. 28! FAIRMAIRE ET GERMAIN. — Coléoptères du Chili. Corps oblong, court, extrêmement convexe, aptere, à pilosité longue, peu serrée, ponctué. Têle inclinée, ovalaire-trigone, un peu convexe. Yeux saillants, ovalaires, fortement granulés. Antennes insérées au-devant des yeux sous un tubercule arrondi, robustes, courtes, les 4 derniers ar- ticles plus gros, formant une espèce de massue. Labre transversal, arrondi aux angles. Palpes maxillaires à dernier article grand, cultriforme, assez aigu à l’angle externe. Palpes labiaux à dernier article fusiforme. Prothorax fortement globuleux, fortement rétréci et déprimé à la base. Élytres courtes, ovalaires, soudées, très déclives en arrière. Pattes courtes, ro- bustes, tarses plus courts que les jambes, à premier article plus long que les deux suivants réunis ; pénultième article simple. Ce genre rappelle tout à fait le faciès des Apolomus avec une forme plus ramassée. Il se rapproche extrêmement des Anthicus dont il ne dif- fère guère que par la forme du corps, l'absence d'ailes, les antennes à massue de 4 articles, les yeux plus saillants et les épaules nulles. 4. A. NIGROZONATUS. — Flavo-lestaceus nitidus, prothoracis busi elytro- rumque macula basali, sæpius evanescente, vitta transversali media, macula magna sub apicali suturaque fusco-nigris ; elytris ovatis, lineato-punctatis. — Long. 4 mill. D'un jaune testacé, brillant, avec la base du corselet, une tache à la base de chaque élytre, une fascie transversale au milieu, une grande tache subapicale commune, et une étroite bande suturale, d’un brun noir ; les taches sont très variables et souvent presque effacées. Élytres à lignes de gros points, ne formant pas de stries. Le corps est couvert d’une pubes- cence roussâtre et, en outre, de poils longs, médiocrement serrés. Le cor- selet est densément ponctué comme la tête; sa base est fortement ré- trécie et striée en travers. — Concepcion, sous les pierres. DESCRIPTION DE DEUX ORTHOPTÈRES NOUVEAUX D'EUROPE, Par M. A. YERSIN. (Séance du 26 Novembre 1862.) Les Orthoptères de la famille des Acridides, et particulièrement ceux du genre S{enobothrus de Fischer, Fr., présentent dans leur détermination de très grandes difficultés ; il est même quelques espèces que divers au- teurs réunissent en une seule, faute de caractères spécifiques suffisants pour les distinguer aisément. Les recherches auxquelles je me suis livré précédemment sur la stridulation de ces Insectes m’ayant démontré que tous les individus d’une même espèce ont le même chant, et que cette uniformité de la stridulation est toujours liée, de la manière la plus in- time, à l’uniformité de la nervation des élytres dans le mäle, je me crois autorisé à accorder à cette nervation une grande valeur comme caractère spécifique. Il arrive malheureusement, pour quelques espèces très voi- sines, que c’est presque uniquement dans les proportions relatives des intervalles compris entre les nervures longitudinales du bord antérieur de l’élytre (intervalle scapulaire Fisch., Fr.), celui qui constitue l'organe stri- dulant, que se trouvent ces caractères spécifiques. Comme les femelles sont dépourvues d'organes stridulants proprement dits, leur distinction par les élytres seules devient parfois impossible ; il en résulte alors de très grandes difficultés lorsqu'on veut les caractériser d’une manière un peu précise. On y échoue même presque complétement pour les femelles des Sfenobothrus biguttulus Lin., bicolor Charp., et mollis Charp. Cette circonstance force les entomologistes qui décrivent ces Orthoptères à ap- porter le plus grand soin dans la description de ces Insectes, et justifie les détails minutieux dans lesquels ils doivent entrer pour que leur travail présente quelque utilité. 286 A, NERSIN. Je possède des femelles de Fune des espèces (S4 Raymondi) dont je vais essayer la description. Depuis plusieurs années j'ai toujours renvoyé le moment de la décrire, espérant qu’il me serait possible d'étudier cet Insecte vivant et dans sa patrie, de manière à nassurer, par l’étude de sa stridulation, de ses mœurs, qu’elle est bien distincte de toutes celles dont elle se rapproche le plus. Cet espoir ne me paraissant pas devoir se réaliser, je n’attends pas plus longtemps pour en donner la description. J'ai aussi depuis longtemps plusieurs femelles de Stenobothrus du midi de la France et de Sicile, qui ne se rapportent bien à aucune des espèces à moi connues ; elles sont voisines des Stenobothrus vagans Fab. et hæ- morrhoidalis, mais je m'abstiens de les décrire, ne connaissant pas les mâles. STENOBOTHRUS HYALINUS Mihi. Taille médiocre, fossettes latérales de la partie du verlex avancée entre les yeux, droites dans le mâle, à peine arquées dans la femelle; front de largeur moyenne dans les deux sexes. Pronotum tricaréné; carène médiane un peu plus saillante que les latérales, celles-ci arquées, plus divergentes au bord posterieur du pronotum qu'à l’antérieur. Élytres presque entière- ment transparentes dans le mâle, plus longues que l'abdomen ; nervures fuligineuses près de leur base, pâles au sommet ; bord antérieur de l'inter - valle médiastin sinucux : cet intervalle assez dilaté, atteignant le tiers du bord antérieur de l'élytre dans le mâle, se prolongeant presque jusqu'à extrémité de l'intervalle scapulaire dans la femelle ; intervalle scapulaire assez dilaté dans le mâle, moins dans la femelle; intervalles externo-mé- diaire et subexterno-médiaire presque également dilatés, mais moins que le précédent ; nervures renfermant l'espace discoïdal presque parallèles; élytres de La femelle de la longueur de l'abdomen; ailes un peu plus courtes que les élytres, sommet et bord extérieur un peu lavés de noirâire ; cuisses pos- térieures rougeûtres dans la partie qui précède le genou, jaunes en dessous ; jambes postérieures brun-jaunâtre : partie supérieure de l'extrémité de l'abdomen du mâle rouge près de l'extrémité; lame sous-génilale du mâle conique ; valvules génitales de la femelle courtes, arquées, noires à la pointe. d. Longueur du corps, 47 mill.; envergure des élytres, 30 à 31 mill. ©. Longueur du corps, 26 à 27 mill.; envergure des élytres, 36 à 37 mill. Deux nouveaux Orthoptères d'Europe. 287 Olivâtre et à pubescence fine et assez longue sur tout le corps. Le mâle d’un tiers au moins plus court que la femelle. Tête assez grosse, surtout dans la femelle ; vertex peu élevé, assez large entre les yeux dans la fe- melle ; partie du verlex avancée entre les yeux, avec deux fossettes laté- rales droites dans le mâle ou à peine arquées dans la femelle; face du mäle assez inclinée d'avant en arrière, plus verticale et plus convexe dans la femelle ; partie supérieure du front ponctuée, ses quatre carènes légère- ment divergentes dans le bas; partie moyenne de la face déprimée, avec l'ocelle médian distinct, jaunâtre ; les antennes du mâle un peu supé- rieures en longueur à la tête et au pronotum réunis, pas plus longues dans la femelle, les deux premiers articles ordinairement plus päles que les suivants, tous un peu déprimés, les huit ou dix premiers lisses, les suivants distinctement ponctués et un peu cylindriques. Tête uniformé- ment olivâtre, plus pâle sur la face, plus foncée et presque brune du vertex à l’occiput, quelquefois une bande large un peu plus pâle de la partie supérieure et postérieure des yeux au pronotum; mandibules pâles sur les côtés, noires sous le labre ; palpes blanchâtres dans le male, quel- quefois chaque article avec une tache brunâtre chez la femelle. Pronotum terminé postérieurement à angles obtus, tricaréné ; carène médiane un peu plus saillante que les autres, ïes carènes latérales arquées, un peu convergentes dans leur tiers antérieur, plus divergentes en se rapprochant du bord postérieur où elles redeviennent presque parallèles ; le sillon transverse ordinaire à peu près au milieu de la longueur du pronotum ou un peu plus rapproché du bord antérieur que du sommet de l’angle du bord postérieur ; les lobes réfléchis de forme et de grandeur ordinaires, avec trois sillons verticaux. Le pronotum est uniformément olivätre dans le mäle, varié de brun-rougetre peu foncé, sur les côtés, dans la femelle. Élytres du mâle plus longues que l'abdomen, presque entièrement trans- parentes ; toutes les nervures longitudinales brunatres, fuligineuses près de leur base, beaucoup plus pàles près du sommet ; dans la femelle la base est généralement opaque, ferrugineuse, avec une bande jaunâtre ou brunà- tre dans lintervalle scapulaire (pl. 7 b”, fig. 6 d) de la base au tiers ou à la moitié de la longueur ; bord de l'intervalle médiastin sinueux ; l’intervalle médiastin (a, fig. 6 c et d), assez dilaté, atteint le tiers du bord anté- rieur dans le mâle, dépasse sensiblement le milieu dans la femelle; l'inter- valle scapulaire (4, fig. 6 c et d) assez dilaté dans son milieu, s’atté- nuant insensiblement vers ses extrémités dans le mâle, médiocrement élargi dans la femelle, à nervures transverses plus obliques que dans le mâle ; intervalle externo-médiaire (4, fig. 6 c et d) un peu moins dilaté que le précédent, plus dans le mäle que dans la femelle ; intervalle suh- 288 A. YERSIN. externo-médiaire (d’, fig. 6 cet «) allant en s'élargissant vers le sommet de Pélytre jusqu’à la naissance des nervures anales ; cet intervalle un peu plus large que le précédent au point où naissent les premières ramifica- tions de la nervure externo-médiaire ; nervures subexterno-médiaire et interno-médiaire, renfermant l'intervalle discoïdal (e’), presque parallèles, Vintervalle discoïdal pas plus dilaté ou même plus étroit que la partie la plus large de l'intervalle subinterno-médiaire (f”) qui s’étend de la nervure intermédiaire à la nervure subinterno-médiaire ; sommet des élytres mé- diocrement dilaté, un peu arrondi ; les nervures anales qui le traversent d'autant plus fuligineuses qu’elles se rapprochent davantage du sommet de l’élytre. Élytres de la femelle à peine de la longueur de l'abdomen, moins dilatées que dans le mäle, mais dans les mêmes proportions rela- tives. Ailes un peu plus courtes que les élytres, d’une ampleur moyenne, étendues; leur bord postérieur ne dépasse pas le milieu de la longueur de l'abdomen ; leurs nervures, particulièrement celles des bords antérieur et extérieur, brunâtres ; sommet et bord extérieur un peu lavés de brunätre dans le mäle, presque entièrement transparents dans la femelle. Pattes de couleur pale, les deux premières paires olivâlres ; les postérieures mar- quées, sur la partie supérieure des cuisses, de deux bandes transversales d’un brun peu foncé, rouge pâle dans la partie rétrécie qui précède le genou ; celui-ci olive plus foncé, le dessous des cuisses jaune ; jambes d’un brun olive plus ou moins jaunâtre, avec les deux rangées d’épines ordinaires à pointes noiràtres; pubescence longue, dense et perpendicu- laire à la patte dans le sillon entre les épines, et pubescence courte et oblique sur le bord opposé ; tous les tarses à longue pubescence peu ser- rée ; pelotte entre les crochets terminaux assez grande, presque pédi- cellée, Abdomen olivâtre, foncé en dessus dans la femelle, et seulement dans sa moilié antérieure dans le mâle, plus pâle sur les côtés, jaune en dessous; extrémité et partie supérieure des trois ou quatre derniers ar- ticles rouges dans le mâle ; lame surénale du mâle triangulaire, un peu plissée longitudinalement et comme légèrement bicarénée. Lame sous- génilale du mâle conique, un peu aiguë et légèrement comprimée ; val- vules ou crochets terminaux de l’abdomen de la femelle courts, arqués, un peu crochus et noirs au sommet. Décrit sur quatre individus, deux mâles et deux femelles, rapportés d’Espagne par MM. Pictet et Meyer Dür. Ce Slenobothrus se rapproche, par sa taille et la forme des carènes de son pronotum, des Stenobothrus viridulus Lin. el rufipes Zett.; il est un peu plus grand que ce dernier, mais il se distingue de ces deux espèces par les fossetles supérieures et latérales du front qui sont plus droites, par Deux nouveaux Orthoptères d'Europe. 1. 289 les élytres, dont les intervalles médiastins et scapulaires sont beaucoup plus dilatés dans les deux sexes, à nervules transverses, moins obliques, les intervalles externo-médiaires et subexterno-médiaires presque égaux, la transparence de ces organes, et enfin par la couleur jaune du dessous des cuisses. Le Stenobothrus hyalinus est plus voisin encore du S4 apicalis Her.- Sch., que je ne connais que par la description et les figures de l'Orthop- tera Europæa de Fischer, Fr.; toutefois, ces deux Insectes me paraissent se distinguer par les fossettes du front peu larges et point contiguës au bord antérieur dans le S£. hyalinus, par les nervures longitudinales des élytres presque droites et beaucoup moins arquées que dans la figure de Fischer ; par les nervures externo-médiaires et subexterno-mediaires contiguës à leur base et ne se séparant pas plus vite que dans la plupart des autres Stenobothrus; enfin, et quoique ce dernier caractère ait beaucoup moins d'importance, par la couleur des pattes postérieures et de l'extrémité de l'abdomen. STENOBOTHRUS RAYMONDI Mihi. Fuligineux ; corps peu velu. Fosseltes latérales du vertex arquées; front très étroit entre les antennes. Pronotum court, à carènes latérales formant un angle rentrant au liers antérieur. Élytres du mâle un peu plus longues que l'abdomen, étroites; nervure médiastine arquée, sans sinuosité, attei- gnant presque l'extrémité de l'intervalle scapulaire : celui-ci peu dilaté dans le mâle, moins encore dans la femelle ; nervures scapulaires et exlerno- médiaires presque droites, peu dislantes ; nervure subexterno-médiaire et interno-médiaire parallèles. Guisses postérieures pâles à leurs faces infé- rieures et internes; jambes postérieures d'un rouge sale. Extrémilé supé- rieure el terminale de l'abdomen du mâle rouge; lame sous-génitale du mâle conique-obtuse. Abdomen de la femelle brunätlre; valvules génitales de grandeur moyenne, pâles, à pointes assez recourbées, obscures. d. Longueur du corps, 13 mill.; envergure, 23 mill. ?. Longueur du corps, 20 à 22 mill,; envergure, 30 mill. La longueur du est environ les deux tiers de celle de la femelle. Corps peu velu, d’un brun jaunâtre plus ou moins fuligineux. Tête mé- diocre dans les deux sexes; occiput convexe; partie du vertex avancée entre les yeux, aplatie, avec les deux fossettes latérales un peu arquées. Front très étroit entre les antennes ; fossette de l’ocelle médian bien distincte, assez étroite surtout à sa partie supérieure ; les quatre carènes 290 A. YERSIN. faciales presque parallèles ; face inclinée, convexe ; yeux assez grands et assez globuleux, surtout dans le mâle; couleur de la tête uniformément fuligineuse dans quelques individus, dans d’autres avec une bande pâle du vertex à l’occiput et deux autres plus foncées, une de chaque côté des yeux au thorax; enfin, dans quelques individus encore, la face et les joues ont quelques marbrures plus pâles. Yeux assez rapprochés sur le vertex, de grandeur ordinaire, assez globuleux. Antennes du mâle pas beaucoup plus longues que la tête jointe au pronotum, égales ou plus courtes dans la femelle, un peu déprimées, surtout à leurs bases, nulle- ment renflées à leurs extrémités ; les neuf premiers articles lisses, les autres distinctement ponctués. Pronotum pas beaucoup plus long que large, terminé postérieurement à angle obus, tricaréné ; les carènes laté- rales convergentes dans leur tiers antérieur, puis brusquement diver- gentes, beaucoup plus écartées près du bord postérieur que de l’antérieur; elles sont ordinairement d’un blanc roussätre et se détachent sur une bande d’un noir velouté allant de la tête à la base des élytres ; le sillon transverse coupe les trois carènes vers le milieu de la longueur du prono- tum ; lobes réfléchis, plus hauts que longs, ayant trois sillons verticaux bien distincts, unicolor ou le plus souvent avec une tache blanche dis- coïdale entourée de noir; bord inférieur oblique en avant, un peu arrondi en arrière, Élytres de la longueur de l'abdomen ou un peu plus longues, étroites, brunätres ou plus ou moins fuligineuses, opaques dans le mâle, un peu plus transparentes dans la femelle ; ordinairement une tache blan- châtre, un peu oblique, au delà de lorigine des nervures anales, et quel- ques autres, plus petites, formant une bande longitudinale interrompue ; couvre-dos souvent plus pâle, jaunätre ; bord antérieur de l'intervalle mé- diastin arqué, sans sinuosité, atteignant presque l'extrémité de l'intervalle scapulaire ; intervalle médiastin (pl. 7, fig. 7 b, «’) assez étroit chez le mâle, avec des nervules transverses obliques assez fortes; intervalle sca- pulaire (b’) peu dilaté dans le mâle, mais encore dans la femelle avec des nervules transverses assez fortes, inégalement obliques dans le mâle, plus tenues et plus flexueuses dans la femelle; nervures scapulaires (b) et externo-médiaire (c) presque droites, peu éloignées dans les deux sexes, avec un petit nombre de nervules très distantes dans l'intervalle externo- médiaire ; nervure subexterno-médiaire (d) droite et très peu distante de la précédente jusqu’un peu au delà du milieu de l’élytre, puis assez brusquement infléchie et divergente ; nervures subexterno-médiaire (d) el interno-médiaire (/f) parallèles; veinules transverses de l'intervalle discoïdal (e°) assez régulières et droites dans le mâle, plus irrégulières dans la femelle ; veinules transversales entre les nervures anales, bordées d’une matière translucide dans le mâle, chaque cellule de la même partie de Deux nouveaux Orthoptères d'Europe. 291 l'élytre de la femelle translucide, avec un point fuligineux au milieu ; la plupart des cellules du bord apical de l’élytre translucides dans le mâle et la femelle. Ailes atteignant ou dépassant un peu la moitié de l'abdomen lorsqu'elles sont étendues, avec une large bande obscure le long du bord externe, allant en se rélrécissant du bord antérieur au bord postérieur, plus prononcées dans le mâle que dans la femelle, et dans les deux sexes s’elfaçant insensiblement en s’avançant vers le milieu de l'aile ; bord anté- rieur brun-noirâtre entre les deux premières nervures, près de l'extrémité apicale. Pattes médiocrement velues, brunâtres ou fuligineuses ; les cuisses postérieures plus pâles à leur face inférieure et interne, celle-ci avec deux taches allongées plus ou moins noirätres, séparées par un espace d’un blanc sale farineux; faces extérieure et supérieure avec quelques points noirs épars ; genoux noirâtres ; jambes postérieures d’un rougeâtre sale dans le mâle, avec un anneau obscur près de la base, brunâtre dans la femelle, avec deux rangées d’épines à pointes noirâtres ; pelotte entre les crochets des tarses médiocre, presque pédicellée. Abdomen du mâle noi- râtre sur les côtés, pàle en dessous et rouge au-dessus, surtout près de l'extrémité ; la base est rouge noirâtre; lame sous-génitale du mâle co- nique, obtuse ; abdomen de la femelle brunâtre ; valvules génitales de grandeur moyenne, päles ; les pointes assez recourbées en crochets aigus brun-obscur. Cette espèce a été trouvée dans les environs d'Hyères, par M. Raymond, à qui je l'ai dédiée. De tous les Stenobothrus auxquels J'ai pu comparer le $S4. Raymondi, c’est du S{. hæmorrhoidalis Gharp. qu'il se rapproche le plus; toutefois il s’en distingue nettement par sa taille un peu plus forte, son front plus étroit, sa tête proportionnellement moins large, et par ses élytres dans lesquelles les intervalles externo-médiaires et subexterno-médiaires sont beaucoup plus étroits, enfin par la couleur des élytres et des ailes, qui sont beaucoup plus obscures. J'ai décrit cet insecte sur un mâle et cinq femelles. Je rapporte, avec doute, à cette espèce une femelle rapportée d'Espagne par MM. Pictet et Meyer Dùr; elle en diffère toutefois par ses élytres plus larges, plus fuligineuses, et par l'intervalle discoïdal qui s’élargil beau- coup plus en s’avançant vers le milieu de Pélytre. Ge dernier individu a été trouvé près de Malaga, au mois de mai 1859 (4). (4) J'ai trouvé le Stenobothrus Raymondi à Toulon et à Alger en 1850. (Note de M. L. BRISOUT DE BARNEVILLE.) 2992 À. YERSIN. — Deux nouveaux Orthopteres d'Europe. EXPLICATION DES FIGURES 6 ET 7 DE LA PLANCHE 7°. Fig. 6 a. &, Stenobothrus hyalinus légèrement grossi. 6 b. &, id. tarse postérieur. 0616; id. élytre trois fois grossie. 04.07, id. élytre trois fois grossie. Fig. 7 a. ®, Stenobothrus Raymondi, tête et pronotum, grandeur naturelle. 70 id. élytre trois fois grossie. Tire id. élytre trois fois grossie. Dans les figures 6 c, 6 d et 7 b, 7 c, les mêmes lettres indiquent les mêmes parties. — a, nervure médiastine; — «a, intervalle médiastin; — b, nervure scapulaire ; — b’, intervalle scapulaire; — c, nervure externo-médiaire ; — ec’, intervalle externo-médiaire; — d, d, nervure subexterno-médiaire ; — d’, intervalle subexterno-médiaire ; — e’, in- tervalle discoïdal; — f, nervure interno-médiaire; — f”, intervalle subinterno-médiaire; — g, nervures anales. SUR LES Chenilles mineuses appartenant au genre Microptervx, LETTRE ADRESSÉE 4 M. LE Dr AL. LABOULBÈNE Par M. H.-J. STAINTON. (Séance du 10 Juin 1863) (4). La lecture de votre mémoire, sur une Ghenille méneuse des feuilles du Bouleau, qui vient de paraître dans les Annales de la Société entomologique de France, 4° Série, L HT (1863), p. 99-105, m'a décidé à vous écrire, mon cher Collègue, quelques renseignements sur ce sujet. Presque tous les Lépidoptéristes ont remarqué ces chenilles apodes, pen- dant plusieurs années; mais, comme cela m'est arrivé à moi-même, ils les ont raéconnues, en les croyant des larves de Coléoptères. Le premier qui a élevé un des papillons de ces chenilles du Bouleau, est M. le docteur Ottmar Hofmann, de Ratishbonne, qui, le 20 février 1864, vit éclore un papillon de la Mécropteryx Sparmannella. Le docteur Hofmann en a raconté l’histoire dans le Corresponden:blatt für Samomler von Insec- ten (publié par le docteur Herrich-Schäffer, de Ratisbonne), pour le mois de mars 4864. On y trouve, pages 116-117, ce qui suit : «Sur l'histoire naturelle des Micropterygidæ. — Jusqu'à présent, les observations sur l’histoire naturelle Ges Microplerygidæ ont été très isolées et défectueuses. Le seul renseignement détaillé qui me soit connu se trouve dans un ouvrage de Kaltenbach, Die deutschen Phylophagen aus der Classe der Insekten, qui à été publié dans les 43°, 15° et 16° Annuaires des Verhandlungern des naturhistorischen Vereines der preussischen Rhein- landes und Westphaliens. (1) La Société a bien voulu décider l'impression immédiate de cette leitre que M. Stainton m'a fait l'honneur de m'adresser. Je prie mon savant Collègue de recevoir mes remerciments pour Pulile complément qu’il donne à mon travail, Dr A. L, N° Série, TOME IIT. 19 29/ [1.-J, STAINTON. » Cette observation se rapporte à la Mécropteryx semicuprella Z. (1), dont la chenille apode se trouve en mai dans les jeunes feuilles du Noisetier (Corylus avellana), oùelle fait des mines brunes qui sont d’abord sinueuses, mais devenant toujours plus larges et toujours près du bord de la feuille, La métamorphose a lieu vers la fin de mai, dans la terre, et le papillon éclôt au mois d'août de Pannée suivante. » Maintenant que j'ai eu le bonheur d'observer les premiers états d’une espèce de Mécropteryx, la M. Sparmannella, et de confirmer tout à fait les observations de Kallenbach, une courte notice sur l'histoire naturelle de cette espèce sera peut-être intéressante. » Nous avons trouvé les chenilles le 42 juin de l’année passée, dans un petit bois de Sapins, près de Ratishonne, où il y avait beaucoup de jeunes Bouleaux. Ces chenilles vivaient dans les feuilles du Bouleau, minant des taches brunes, allongées, quadrangulaires, et nous les avons prises pour des larves de Goléopières jusqu'à ce que, lautre jour, l'apparition d'un papillon nous eut appris que c'était quelque chose de meilleur. » La mine commence à une des côtes latérales, par une galerie mince, remplie de petits grains bruns d’excréments, réunis en petits amas allongés. Celte mine bientôt se contourne en un angle et va presque en ligne droite vers la côte latérale prochaine, sur laquelle elle s'étend à une petite dis- tance :; après cela, la mine devient une grande plaque d’un blanc verdàtre (plus tard brunâtre) et s'empare de presque l’espace entier, entre les deux côtes de la mine originale transverse, jusqu'au bout de la feuille. Dans cette plaque, l’excrément forme un fil noir sans énterruption, Serpenté en rouleau épais, qui est beaucoup plus mince que la ligne originale d'ex- créments, et ne devient à peine plus épaisse que vers le bord de la feuille où les replis ne sont pas si serrés. » La chenille, entièrement apode, a trois lignes de longueur; elle est plate et peu à peu plus étroite vers la queue qui est pointue ; les treize segments sont beaucoup incisés: le derrier est extrêmement mince et se termine en deux petits points; la couleur est d’un blanc sale ou jaune : seulement les trois derniers segments ont une teinte de rougeûtre. La tête, brune, aplatie, est beaucoup plus mince que le premier segment ; elle est pointue vers la bouche et montre une tache d’un brun foncé de chaque côté. (4) I y a quelque erreur de nom, puisqu'il n'existe pas de A. semicuprella. l'année dernière, j'ai visité Aix-la-Chapelle exprès pour examiner moi-même les insectes élevés par M, Kaltenbach : c’est la Micropteryr fastuosella Zrrxer. Clienilles mineuses du genre Micropleryx. 295 » Les chenilles quittent leur mine, d'après mes souvenirs, dans le mois de juin et vont à la terre, où elles construisent des cocons ovoïdes qui, pour la grandeur des chenilles, sont extrêmement pelits ; ces cocons sont faits de soie ferme, jaune ou brunàtre, et sont couverts à l'extérieur avec des grains de sable. Je n'ai pu observer à quelle époque la chenille se change ne chrysalide. » Celle-ci est épaisse el courte, et n'a pas un extérieur calleux; mais elle est entourée d'une peau tout à fait tendre, comme chez les Coléop- tères, et qui laisse toutes les parties de linsecte parfait faciles à recon- naître séparément. Sa couleur est d'un jaune ferrugineux; les ptérothèques des quatre ailes séparées sont noires et s'étendent jusqu'à l'anus, derrière lequel les pattes postérieures se prolongent. L'ensemble de la chrysalide nous fait penser à celle d'une Cicade (ce qui confirme que j'avais raison de les séparer des T'ineaceæ M.-S.). Le premier papillon est éclos le 20 fé- vrier, lorsque j'avais eu les chrysalides dix jours dans l'appartement chauffé, — Ratisbonne, février 4861. — D' OTTitAR HOFMANN. » Aussitôt que j'ai eu vu cette notice du docteur Hofmann, j'en ai publié une traduction dans l'Entomotogisls Weekly Intelligencer du 23 mars 1861, vol. IX, p. 195, et au mois de mai suivant j'ai recueilli plusieurs espèces de chenilles de ce genre, et j'en ai montré deux espèces à la séance de la la Société entomologique de Londres, le 6 mai 1864. Vous trouverez une courte notice dans les Proceedings de cette année, p. 10 (Transactions, vol. 1, 3° série). Une notice plus détaillée sur toutes les chenilles qu’on avait recueillies de ce genre se trouve dans l’Entomologis®s Annual pour 1862, p. 122-197, parmi lesquelles vous trouverez (n° 11) votre chenille d’un gris ardoisé. Puisque les chenilles restent sous la terre plusieurs mois avant de se chrysalider, elles se dessèchent très souvent et l'éducation en est assez difficile ; en effet, le papillon n'est éclos que once mois après que l’on a trouvé les chenilles. Pendant le mois de janvier 14862, je cherchai parmi mes cocons de Micropteryæ pour en trouver les chrysalides, et j'ai réussi à trouver une seule chrysalide vivante que j'ai montrée à la séance du 3 février 4862 de la Société Entomologique de Londres, et vous trouverez la notice que j'ai lue dans dans l'Entomologis®s Annual de 1863, p. 153-154, où j'ai fait de plus figurer la chrysalide, fig. 8. Moi-même, je n’ai jamais réussi à élever aucun papillon ; mais M. Wil- kinson, de Scarborough, a élevé plusieurs papillons des espèces Unimacu- lella et Sulopiella des feuilles du Bouleau, et de là Subpmurmwrella des 296 H.-J. STAINTON. — Chenilles mineuses du genre Micropleryx. feuilles de Chêne. Quant à l’espèce du Noisetier, trouvée par Kaltenbach. nous n'avons pas pu la rencontrer ici. Duponchel à figuré quelques espèces du genre WMécropleryx sur la planche eccrr, fig. 5-12, mais en les plaçant dans le genre Adela. Enfin, quant aux chenilles mineuses trouvées par AM. Perris dans les feuilles du Rosa canin et du Charme, je crois qu'elles ne sont pas de ce même genre ; j'ai souvent observé la chenille de la Téscheria complanella (qui vit, comme vous le savez, ordinairement sur le Chêne) dans les feuilles du Charme, et la chenille de la Téscheria angusticollella se trouve quel- quefois à foison dans les feuilles du Rosier. J'ai cru devoir vous envoyer ces notes, afin que, si cela vous paraissait judicieux, vous puissiez les faire publier dans le deuxième trimestre de nos Annales. Vous avez très bien fait, mon cher Collègue, de constater, par l’organi- sation de la bouche de ces petites larves, qu’elles appartiennent véritable- ment à l’ordre des Lépidoptères, et je vous félicite beaucoup de l'habileté que vous avez montrée, Agréez, mon cher Collègue, l'assurance de ma haute estime. H.-J. STAINTON. Londres, le 25 mai 1863. NOTICE 4 SUR DEUX EXPLORATIONS ENTOMOLOGIQUES FAITES DANS LES PYRÉNÉES ORIENTALES EN 184% ET EN 867% ACCOMPAGNÉE DE LA DESCRIPTION DE QUELQUES ESPÈCES INÉDITES PE LÉPIDOPTÈRES DE LA FRANCE ET DE L'ESPAGNE, Par M. A. ve GRASLIN. ——— (Séance du 13 Août 1862. nt | ie Considérations générales. L'ancien Roussillon, par sa latitude, qui est la plus méridionale de France, et par les diverses chaînes de montagnes dont il est composé en grande partie, doit nécessairement attirer l'attention du naturaliste ; l'espoir d'y recueillir des espèces rares ou peu connues, ou même d'y faire quelques découvertes, na déjà fait entreprendre deux explorations dans ce pays. Mon premier voyage eut lieu en 1847 et j'en revins avec l'intention de donner à notre Société les observations que j'avais pu y faire ; mais une exploration de deux à trois mois, faite dans plusieurs stations fort différentes, ne n'avait permis de recueillir qu'un trop petit nombre d'observations. Je résolus attendre un second voyage fait aux mêmes lieux, avant de présenter une notice à mes collègues. Malheureu- sement, des circonstances indépendantes de ma volonté ont relardé longtemps celle seconde excursion, et ce n'est qu'en 1857 que j'ai pu la faire, Bien que mes matériaux soient encore fort peu nombreux, j'ai pensé que mes collègues, qui s'occupent de Lépidoptères, liraient avec quelque 998 DE GRASLIN. intérêt une courte notice sur ces contrées et sur le résultat des chasses que j'y ai faites. Je n'ai pas besoin de dire que je ne viens leur présenter qu'un simple coup d'œil et bien certainement fort incomplet sur les Pyrénées-Orientales. Que l’on songe-au peu d'espace que peuvent explorer une ou deux per- sonnes dans cette immensité de montagnes ; quelque ardeur et quelque soin qu'on y melie, le temps fait toujours défaut, et lon s'aperçoit trop vite combien les forces de l’homme sont bornées. En partant pour une de ces excursions entomologiques dont il est ici question, notre imagination nous fait recueillir, en expectative, des exemplaires de toutes les espèces qui peuplent les contrées que nous allons visiter ; mais, lorsqu'on est arrivé au milieu des montagnes, la réalité se montre bientôt: une mul- titude de difficultés, d’impossibilités même, se dressent devant soi, et loin de prendre tout ce qu'on espérait, il arrive qu'on ne relrouve pas toutes les espèces qu’on avait rapportées d'un premier voyage : mais, en revanche, on en rencontre ordinairement d’autres qu'on n'y avail pas encore observées ; car il semble que les espèces aiment à changer de place ; elles ne quittent pas la zone où se trouvent les conditions de leur existence. mais elles n’habitent pas toujours juste le même endroit de cette région. Le département des Pyrénées-Orientales, situé au bord de la Méditer- ranée et formé en grande partie par l'extrémité de la chaine de montagnes dont il porte le nom, offre des localités d’une nature fort différente. Ne l'ayant pas, à beaucoup près, parcouru dans toutes les directions et n'ayant aucun renseignement sur les parties que je n'ai pas explorées, mes courtes observations se borneront uniquement aux lieux que j'ai visités. Aux deux vovages que j'y ai faits, J'ai d’abord été me fixer, pour quel- que temps, à Collioure. J'avais choisi cel endroit comme étant encore plus méridional que Perpignan, et parce qu'il est situé au pied d’une chaîne de montagnes, qu’o8 appelle les Albéres, dont les points culminants sont de 700 et quelques mètres au-dessus de la Méditerranée, En réalité, on peut considérer ces montagnes comme les derniers contreforts des Pyrénées, qui viennent en s'abaissant jusqu'à la mer; cependant, il m'est pas élonnant qu'on leur ait donné un nom particulier, parce que leurs sommets et leurs crêtes ne se lient aucunement aux pics de la ehaine principale des Pyrénées et que leur base même semble séparée de celle-ci par une vallée profonde. En me fixant à Collioure, mon intention était d'explorer une portion de de la France méridionale, où je suis persuadé qu'on peut encore trouver quelques espèces inédites. La latitude de cet endroit me l'avait donc fait choisir, mais plusieurs conditions défavorables n'ont fait regretter quel- Lépidopleres des Pyrénées orientales. 299 quelois de ny être fixé. Gertainement, le climat de cette partie des Pyrénées-Orientales est très chaud; en sw rendant de Perpignan, on trouve sur la route des bordures d'Agave Americana, qui, sans atteindre ces proportions gigantesques que j'avais admirées en Andalousie, semblent prospérer el végéter avec vigueur, On voit en pleine terre, dans les jar- dins de Collioure, de beaux Orangers très fertiles ; les lieux incultes de ses environs sont couverts de Cistes, de Romarins, de Lentisques, etc., enfin, on reconnait à l'instant l'Europe méridionale, Mais Collioure , bâti sur le bord de la mer, est immédiatement situé au pied d'une chaine de montagnes assez élevées ; de celte position, il résulte, comme dans les villes où des courants d'air fort incommodes tournoient presque sans cesse autour des grands monuments, que des vents d’une violence désolante y soufllent presque sans discontinuer pendant le printemps. Un vent, qu'on y appelle Fa 'umontane et qui est le mistral de Provence, y rend toute exploration à peu près impossible, si l’on n'entre pas dans quelque gorge à l'abri de ses atteintes ; puis, quand on commence à res- pirer, après une longue suite de jours de framontane, il vous arrive, par- dessus les montagnes qui séparent les Pyrénées-Orientales de la Catalogue un terrible coup de vent du sud qui brûle et bouleverse tout, mais, ordi- nairement, celui-ci est de courte durée, et les gens du pays ont remarqué qu'il vient, comme une crise favorable, apporter quelques jours de repos. Il existe encore d’autres inconvénients dans la localité dont il est question : sa situation, qui atteint presque la limite la plus australe des Pyrénées-Orientales, n’en est pas moins au nord de la chaine de mon- tagnes qui les séparent de l'Espagne. IT est permis de croire, qu’à latitude presque égale, certaines espèces de Lépidoptères, habitant les versants méridionaux de cette chaîne, ne se retrouvent pas sur les versants du nord ; ainsi, malgré mes recherches, je n'ai pu y trouver ni la Chelonia Latreilléi, ni PAcontia Grllsii ; cependant, je ne scrais pas surpris que ces deux espèces apparussent dans la Catalogne, aussitôt qu'on descendrait sur les derniers contreforts des Pyrénées qui s’abaissent de ce côté. Au risque de passer aux yeux de mes collègues pour un homme trop difficile el de leur faire dire peut-être qu'il faudrait un pays fait exprès pour moi, je dois encore parler de deux conditions défavorables qui, à mon avis, se trouvent à Collioure, et dont la dernière est la plus impor- tante de toutes : d’abord toutes les hautes collines qui lenvironnent sont couvertes de Vignes à une grande élévation. Si l’on veut chasser auprès de la ville, il faut chercher, parmi ces Vignes, quelques endroits incultes placés çà et là, comme les oasis au milieu du désert. Si, au contraire, on veut des lieux tout à fait incultes, on est obligé de gravir longtemps et de 900 DE GRASLIN. traverser ces étendues de Vignes, ce qui allonge de beaucoup la course et fait perdre un temps précieux ; mais un inconvénient plus important que tous ceux dont j'ai parlé, c’est la nature du terrain : malheureusement, il est schisteux ; et les personnes qui font des explorations pour recueillir des plantes ou des insectes, savent combien le terrain schisteux est pauvre en comparaison du lerrain calcaire. Dès qu'on rencontre le schiste, une bonne partie des plantes indiquées par la latitude fait défaut. Si lon ignorait cette influence du sol, on serait bien surpris, après être entré dans la chaîne des Pyrénées et à une assez grande élévation déjà au- dessus du niveau de la mer, de trouver des espèces qu'on n'avait pas apercues à Collioure, dont le climat est cependant bien plus chaud ; ainsi après avoir longtemps remonté le cours de la FT entre de hautes collines qui vont toujours en s’élevant, on arrive à Vilefranche où commencent à se dresser de véritables montagnes: là, on pense naturellement que les Lépidoptères du Midi vont faire place aux espèces sous-alpines, mais le terrain est calcaire el Von y voit voler la Thais medesicaste, les Lycæna melanops, bottus, panoples, el un assez grand nombre d’autres espèces méridionales. Avant de laisser le chapitre de Collioure, je dois dire que je regrette de ne m'être pas assez avancé dans la chaine des Albères, où des endroits précieux à explorer doivent nécessairement se trouver. Une autre localité qui s'appelle Sorède et que je mai pu visiter qu’une fois, na paru fort intéressante; ce village, situé au pied des Albères, du côté de la plaine de Perpignan, est entouré par les restes dune ancienne forêt de chènes- liéges dont quelques-uns, plusieurs fois séculaires, sont encore debout, comme pour témoigner des belles dimensions qu'ils peuvent acquérir. Ma seconde station, lors de mes deux voyages aux Prrénées-Orientales, s’est passée au Vernet; ce joli bourg est bâti d’une manière très pitto- resque à l’entrée d'une gorge, au haut d'une vallée riante, boisée, ver- dovante, mais trop bien cultivée el surtout trop bien arrosée pour les entomologistes. Le Vernet se trouve presque sur la limite qui sépare la France méridionale du climat des montagnes, mais un peu plus haut que cette limite, car une bonne partie des végétaux et des Lépidoptères propres au Midi ne s'élèvent pas au-dessus de Villefranche ; tels sont: les Satyres Ida, Pasiphae, dorus et autres espèces qui s'arrêtent là. Néanmoins, comme les zones dans les montagnes ne sont pas tranchées tout à fait brusque- ment, un certain nombre de plantes et de Lépidoptères méridionaux arrivent jusqu’au Vernet et le dépassent mème un peu ; en effet, en mon- tant dans la gorge qui s'ouvre au Vernet, on voit que le Quercus ilex et la Lavandula stræchas vont jusqu'à Casteill, petit bourg qui en est à ni Lépidoptires des Pyrénées orientales. 301 ou deux kilomètres. On voit même encore voler au-dessus de ce village, l'Arge Lachesis et la Lycæna Evippus. Cest notre honorable collègue, M. Guenée, que j'ai eu le plaisir de rencontrer dans ces lieux, qui n'in- diqua cette seconde espèce que je n’y avais pas encore observée. Les montagnes qui s'élèvent devant le Vernet pour arriver jusqu’au Canigd, point culminant de cette partie de la chaine, sont fort intéres- santes à explorer ; cependant, ce qui frappe au premier abord en parcou- rant les Pyrénées-Orientales, c’est l’aspert sévère, et en général la nudité de leurs flancs souvent décharnés et rocailleux depuis le sommet jusqu’à la base. Dès qu'il s’y rencontre une portion de terrain un peu moins abrupte et plus fraiche, quoiqu’à une grande élévation, les montagnards la mettent en culture, au grand détriment de lentomologie ; toutefois, ce tort est bien léger en comparaison de celui que font les nombreux trou- peaux qui les couvrent pendant toute la belle saison : les chèvres et surtout les moutons les dépouillent presque entièrement du peu de végétaux qui v croissent. Ainsi, avant d'arriver à Montlouis, on voit, sur la gauche, une haute montagne très abrupte, verdâtre et qui semble enveloppée d’un immense réseau gris blanchâtre, à mailles assez serrées ; cet immense réseau, qui attire l'attention du voyageur, est tout simplement formé par les innom- brables sentiers dont les moutons ont sillonné ses flancs, dans toutes les directions et qui se croisent à angle droit. Comme je viens de le dire, la localité du Vernet peut offrir à l'entomo- logiste de véritables richesses, puisqu’un assez grand nombre d'espèces méridionales viennent encore s’y mêler aux espèces sous-aipines et alpines:; j'ai même eu le plaisir, à mon dernier voyage, d'y faire la découverte d’une Orthoside inédite du genre Dasycampa, lequel, jusqu'à présent, ne se composait que d’une seule espèce. Mais, malheureusement, les montagnes qui avoisinent le Vernet sont d’un accès difficile. Dès qu'on entreprend une ascension d’une élévation un peu considérable, on doit se résigner à gravir pendant de longues heures des pentes d’une inclinaison très rapide et qu'on ne parvient à dominer qu'après une marche fort pénible. Ces difficultés sont telles que, lorsque j'ai voulu explorer des sommets élevés où de hauts plateaux, il ne nrest resté que peu d’instants pour faire mes recherches, l'ascension et la descente ayant absorbé pres- que tout mon temps. Les environs du Vernet sont schisteur, on sail ce que cela veut dire, mais on y trouve, à très peu de distance, une pelite enclave de calcaire qui semble placée là comme pour offrir un spécimen de la richesse rela- tive que cette sorte de terrain amène toujours avec lui; c’est le bois des Pinais ; on peut dire que cette petite localité, formé par un coteau très incliné, couverte par un taillis assez maigre et à nombreuses clairières. 930? DE (GRASLIN. à est une mine à exploiter pour le botaniste. 11 est rare de voir un aussi grand nombre d'espèces de plantes renfermées dans un lieu de si peu d’étendue ; et, comme les Insectes suivent ordinairement la flore, cette localité est assez intéressante pour l’entomologiste. Une autre localité curieuse des environs du Vernet est Saint-Martin-de Canigo, où l'on voit encore les ruines d’un ancien monastère ; j'y avais pris les Zygæna Charon, c’est-à-dire celle qu'on s'accorde à nommer ainsi, quoiqu'elle ne ressemble guère à la Charon d'Hubner, et lephialtes à mon premier voyage en 4847. Quand j'y suis relourné en 1857, celle seconde espèce n'était pas encore éclose lorsque je quittai le Vernet ; mais parmi les coques de différentes Zygènes dont j'avais élevé les chenilles, il s’en est trouvé une qui était, comme tous les insectes parfaits pris dix ans auparavant, la variété falcata. Je suis bien lenté de croire que cette prétendue variété est le type de l'espèce : on a dit que Pephialtes à laches jaunes était le type et que celle à laches rouges était produite par un ac- couplement adultérin avec une Zygène filipendulæ. Sans nier cet accou- plement qui, par une rare exception, à pu avoir lieu, je crois la filipen- dulæ bien innocente, en général, de la couleur rouge des taches de l'ephialtes. Toutes les Zygènes ont leurs taches rouges et ce n’est que par une sorte &'anomalie, une aberration, que l’on voit, dans certaines espèces les taches rouges de quelques individus passer au jaune. Ce serait une chose assez singulière que dans les dix à douze exemplaires pris au filet il ne s’en füt pas rencontré un seul du prétendu type à taches jaunes, et que, dix ans plus tard, je fusse encore Lombé sur une ponte adultérine, représentée par la chrysalide obtenue. I faudrait done croire qu'aussilôl léclosion de l’ephialtes el sans lui donner le temps de se livrer à un ac- couplement légitime, vite une espèce à ailes rouges s’empresserail d’ac- courir ; mais cela demanderait à être prouvé, car je crois que les accou- plements entre espèces différentes, mème dans les genres où il y en à des exemples bien constatés, ne sont qu'une rare exception. Je ne suis pas monté jusque sur les derniers sommets des montagnes voisines du Vernet. Mes ascensions les plus élevées y ont seulement dé- passé, d’une certaine hauteur, la région des Ahododendrons : cette jolie ceinture d’arbrisseaux, aux fleurs éclalantes, est ordinairement dominée par des bois de Pins sylrestres, dans les elairières desque!s volent plusieurs espèces de Phalènes alpines en assez grande abondance. Enfin, au-dessus des bois de Pins, j'ai observé des sommets et des plateaux couverts d’une végétation très courte, composée en grande partie de Graminées, et réduile à ces humbles proportions, probablement par la dent des troupeaux. Le temps ne m'a pas permis d'arriver à de plus grandes élévations ; je Pai regretté, quoique j'aie remarqué, dans d’autres pays, que les hauts som- Lépidopteres des Pyrénées orientales. 305 mets des montagnes sont en général très pauvres en végélaux, s'ils ne sont pas tout à fait stériles, et par conséquent ne peuvent offrir qu'un petit nombre de Lépidoptères. L’exploration des montagnes des environs du Vernet étant difficile et trop fatigante, j'ai été me fixer, lors de mes deux voyages aux Pyrénées- Orientales, pendant quelque temps à Montlouis. Gette localité, par sa situation el par la disposition du pays qui l'entoure, cause de létonnement au premier aspect ; en effet, après avoir gravi pendant de longues heures, depuis Olelte, le long des flancs de hautes montagnes fort inclinées, on arrive enfin à une sorle de col silué entre deux sommets et lon croit naturellement que lon atteint le point culminant d’un passage et que bientôt on va dominer les pentes du versant opposé; mais il n’en est rien: cette espèce de col est lentrée d’un immense plateau, dont la surface offre des mouvements de terrain si adoucis qu'on ne se croirait plus dans les montagnes, si lon wapercevait autour de soi des sommets et des pies couverts de neige. L'illusion dont je parle avait lieu surtout à l'époque où je fis mon premier voyage, parce que Pon suivait lPancienne route, qui n'était praticable que pour les mulets et les piétons. Aujourd’hui, une belle route neuve, sur laquelle est établi un service de voitures, s'élève dans une direction un peu différente et domine le plateau. Montlouis, petite ville fortifiée par Vauban, est bâtie à 4,600 mètres au- dessus du niveau de la mer. Les longs hivers de ce pays élevé lui ont fait donner le nom de Sibérie des Pyrénées-Orientales. Les neiges y sont si abondantes et durent si longtemps que lon a été obligé de border de po- teaux élevés la route qui le traverse sous le nom de col de la Perche et qui conduit dans la Cerdagne espagnole ; sans cette précaution, le voya- geur, pendant les longs hivers de cette contrée, courrait souvent le risque de perdre la route et de s’égarer. L'un des Lépidoptières que je désirais le plus trouver dans les Pyrénées- Orientales et que je n'ai malheureusement pas rencontré, était la Chelonia Dejeanii. Godard à dit que cette espèce avait été prise dans la Cerdagne française, mais sans donner aucune indication sur la manière dont elle avait élé trouvée, ni sur ses premiers élals ; j'en étais réduit à la chercher d’après ce que je savais des mœurs de la Chetonia curialis Esp. (cévica Hb.), espèce très voisine et dont, plus tard, on découvrira peut-être qu'elle m'est qu'une variélé locale. J'espérais, cependant, l'y retrouver en la cherchant avec soin. Dans les derniers jours d'avril, pendant mon séjour à Collioure, je me décidai à monter à Montlouis dans le but d'y passer seulement quel- ques jours, pour y chercher la chenille de la fameuse Dejeanti dans la Cer- dagne. Jéluis curieux, aussi, de voir ce qui se passait, à cetle époque de l’année dans ces hautes régions, Une personne qui ne s'occupe d'Entomologie J0û DE GRASLIN. que par affection pour moi, m'y avait accompagné. Après avoir traversé tout le département des Pyrénées-Orientales, nous trouvâmes, à Montlouis, l'hiver luttant encore contre la douce influence du printemps ; la neige, sous laquelle le vaste plateau avait été enseveli, était, il est vrai, fondue presque partout, mais il en restait dans les fossés et le long des chemins, dans les parties qui ne recevaient pas les rayons du soleil, Un vent ter- rible et glacial permettait à peine de marcher et faisait descendre le ther- momètre à 7 degrés au-dessous de zéro pendant la nuit, Cette lempérature rigoureuse semblait fort peu favorable à des recherches entomologiques :; cependant, nous ne voulions pas avoir accompli celle longue course sans faire au moins quelque tentative d'exploration. Le lendemain de notre arrivée, à neuf heures du matin, profitant des rayons du soleil, qui se montrait fort heureusement dans ce moment, nous résolûmes d'aller faire une reconnaissance. Le vent était déjà très fort ; il gelait à l'ombre et les manteaux dont nous étions couverts ne nous em- pêchaient pas d’être transis ; nos filets étaient bien pliés dans nos poches et je me croyais bien sûr qu'aucune occasion ne se présenterait de les en faire sortir. Néanmoins, en arrivant sur le plateau, je fus agréablement surpris en voyant trois espèces de Psyche voler au soleil, le long des replis de terrain qui se trouvaient à Pabri du vent; nous nous miîmes aussitôt à faire la recherche de leurs fourreaux. Nous étions sur des pelouses nues el tellement ràpées par la présence presque continuelle des troupeaux que pas un brin de plante ne s'élevait d’un centimètre au-dessus du sol. La Psyche plumiferella, qui était la plus commune des trois, ne trouvant aucun Gbjet saitlant en des lieux aussi dépouillés, attachait son fourreau sur le lerrain même; nous en avons trouvé qui, dans leur disette de corps offrant quelque saillie, s'étaient fixées sur les excréments desséchés des moutons ; et, parfois, un autre qui, mettant à profit la présence d’un fourreau déjà fixé, était venue s'attacher sur ce premier. La plus grande de ces trois espèces était la Constancella, qui habite surtout les parties du plateau où se trouvent des landes formées par la Bruyère commune, le Genevrier, ete. Son fourreau est absolument le même que celui de la Psyche alra Merrich-Schäffer (atrébombycella Bruand, Graslinella BA*.). Enfin la plus petite, qui se trouvait aux mêmes lieux que la phoniferella, élait l'espèce que j'ai reçue, comme venant d'Allemagne, sous le nom de Sicboldi. Le vent ayant redoublé de violence, la route qui s'avance vers la Ger- dagne n'était plus tenable, et nous fümes contraints de regagner Montlouis, nous Consolant par l'espoir de faire une tentative plus heureuse le jour suivant ; mais, le lendemain, les nuages s'étant de plus en plus amoncelés la neige commençait à tomber : nous vimes, d'après Pavis des gens du Lépidopteres des Pyrénées orientales. 305 pays, qu'il était urgent de quitter ces lieux élevés, si nous ne voulions pas y être retenus prisonniers pendant plusieurs semaines. Daas cette première ascension à Montlouis, je n'avais trouvé dans les environs, en fait de chenilles de Chelonia, que celles de caja, fasciata, villica et curialis où civica. M'étant arrêté deux jours au Vernet, avant de retourner à Collioure, j'y pris aussi cette dernière, qui m'a paru y être assez répandue. Ces chenilles de curialis (civica) de Montlouis et du Vernet m'ont donné de beaux exemplaires, mais qui ne diffèrent pas de ceux que j'élève dans la Sarthe. À cette même époque, la chenille de Chelonia pu- dica était commune, dans certains endroits, aux environs du Vernet. Enfin, dans la seconde quinzaine du mois de juin, pendant que j'étais fixé au Vernet, je fis une seconde tentative à la recherche de la Chelonia Dejeanii, voulant voir, cette fois, si je trouverais, soit la chrysalide, soit l’Insecte parfait ; mais cette excursion ne fut pas plus heureuse, sous ce rapport que la première ; je trouvai à Montlouis des nuages trainant sur la terre et distillant une pluie froide pendant la matinée, puis dégénérant sur le haut du jour, en orages menaçants. Un jour, le temps étant moins mauvais, je pus faire une exploration dans la vallée d’Eyna ; cette vallée s'élève graduellement jusqu'aux derniers sommets qui séparent la France de l'Espagne, lesquels atteignent 2,709 et quelques mètres de hauteur. Les Erebiu Evias et Stygne volaient à ce moment ; la première, qui ne doit pas y être rare, finissait, et la seconde, l’une des plus communes des montagnes, commençait. J'avais pris en 4847, à la même époque et aux mêmes lieux, un 4 d’une Psyche que j'envoyai à M. Bruand d’Uzelle en communication, lorsqu'il travaillait à son ouvrage sur les Psychides. Notre honoré Collègue me le renvoya sous le nom de hirlella Boisduval, en me disant qu'il navait encore vu que l'individu de la collection de M. Boisduval provenant de Laponie et le mien (1). Ayant à cœur de reprendre celte rare espèce, je n’avançais qu'avec beaucoup d’attention ; j'eus enfin le plaisir d'en apercevoir plusieurs mäles qui volaient autour d’une de ces grosses touffes de Graminées des montagnes (Festuca crinum ursi Ramond) qui résistent à la dent des moutons, grâce aux épines aiguës dont elles sont hérissées. La persistance des mâles à vouloir entrer dans l'épaisseur presque impénétrable de ce buisson, me donna la certitude qu'une © y était cachée. Armé de mon couteau, et tout en me piquant souvent les doigts et les maias, je me mis à dépecer cette dure Graminée. Après un travail assez long et pénible, je parvins enfin à (4) Ces lignes étaient écrites depuis longtemps, lorsque j’ai appris que nous venions de perdre ce bien estimable et très regretté Coliègue. 506 DE GRASLIN. trouver le fourreau qui attirait les màles ; ce fourreau m'a semblé être déposé tont simplement entre des brins de la Graminée, sans y être attaché par des fils, comme les Psyches le font ordinairement pour se chrysalider:; cependant, la © était éclose, car dès que j'eus extrait le fourreau de sa retraite, l'avant placé à terre, plusieurs mâles arrivèrent en volant autour. Si j'avais fait ma découverte plus tôt, j'en aurais pris un assez grand nombre ; mais l'heure de lapparition de cette espèce, qui ne se montre pas dans la soirée, était sur le point de finir. Au surplus, ce manque de succès n'était pas aussi malheureux que j'avais pu d’abord le supposer, car il m'est arrivé, comme au pauvre Don Quichotte, qui voyait de malins enchanteurs transformer les objets les plus intéressants de ses aventures : hélas! la fameuse hirtella de Laponie s'est métamorphosée en stomoæella ; l’Insecte parfait et le fourreau ne peuvent laisser aucun doute sur ce point; c’est aussi cette même Psyche que M. Bellier de la Chavignerie a rapportée des Pyrénées-Orientales sous le nom de bicolorella. Montlouis et ses environs, par leur position élevée, offrent des avantages aux personnes qui veulent explorer les hautes régions. Il est vrai qu'à côté de ces avantages, on y retrouve encore les inconvénients dont j'ai parlé ci-dessus : d'innombrables troupeaux de bœufs, de vaches et de moutons dévorent son vaste plateau, ainsi que les montagnes qui l’entou- rent. Les plaines de Montlouis sont cultivées dans beaucoup d’endroits, où l’on voit des champs de seigle et une assez grande quantité de prairies qui sont affreusement arrosées pour un Entomologiste. Cependant, comme ces divers inconvénients sont communs aux autres localités, on y jouit de l'avantage de se trouver à une région où commencent les espèces alpines: mais arrivé là, on doit dire adieu, à très peu d’exceptions près, aux Lépi- doptères méridionaux qui ne s’y retrouvent plus comme au Vernet. Les endroits que j'y ai visités, autant que les soins donnés au grand nombre de chenilles apportées avec moi me le permettaient, sont : Cam- brès d’'Ase, haute montagne qui s'élève en face de Montlouis, dont la base est couverte par une ceinture de bois de Pins: les croupes, qui se trouvent au-dessus de ces bois, n'offrent plus qu'une végétation d’arbrisseaux et de plantes basses. La seconde localité est la vallée d’'Eyna, dont j'ai déjà parlé, et dont la partie supérieure atteint la base des derniers sommets. accessibles quoique difficiles, qui se trouvent liés et de niveau avec les points culminants de Cambrès d'Ase et des autres montagnes qui l’envi- ronnent. Toutes les crêtes de cette partie de la chaîne ont 2,780 mètres au-dessus du niveau se la mer et par conséquent sont au moins aussi élevées que le Canigo ; celui-ci semblerait plus haut au premier aspect, parce qu’il se trouve comme isolé, tandis que les autres sommets sont Lépidopleres des Pyrénées orientales. 907 superposés sur des montagnes déjà fort imposantes par elles mêmes. Cam- brèes d'Ase et la vallée d’'Eyna sont encore assez éloignés de Montlouis et il faut plus d’une heure pour arriver à leur partie inférieure. L’ascension sur là montagne où dans la vallée demande ensuite un grand nombre d'heures ; quand on à Pintention d’y faire une longue exploration, on fe- rait bien de coucher à Eyna, village exposé au Midi à l'entrée de la vallée qui porte son nom ; j'en ai essayé une fois et je m'en suis bien trouvé. A celle occasion, je raconterai une petite anecdote qui paraîtra peut-être bien futile à mes Collègues, mais qui donne une idée des mœurs hospita- lières des habitants de ces montagnes, J'avais été, avec la personne qui m'accompagnait, demander un gite €ans un petit bouchon, seule auberge du village d'Eyna, tenu par un montagnard nommé Asclouse. Le lendemain malin, au soleil levant, nous mangeàâmes des œufs à la coque et bûmes une tasse de lait, pour épargner nos provisions, qui devaient nous servir pendant toute la journée ; pour ce modeste déjeuner et pour notre coucher la femme Asclouse nous demanda un prix pour ainsi dire encore plus modeste, puisqu'elle ne prit pour nous deux qu'un franc vingt-cinq cen- times ; lui ayant donné un peu davantage, je l’engageai à garder l’excé- dant; alors cette femme, voulant nous conduire à la vallée d’Eyna par un chemin plus court et plus commode, se mit à marcher devant nous, tout en travaillant à un bas de laine qu’elle tricotait, Quand nous fûmes à une assez grande distance du village, j'insistai pour la faire retourner chez elle ; mes instances furent vaines et elle tint bon jusqu’à la vallée, disant que, puisque je lui avais donné plus que je ne lui devais, il fallait bien qu'elle gagnât son argent ! En vérité, en voyant l’avidité qui règne en général dans toutes les populations, on est tenté de croire que pour ren- contrer une équité aussi désintéressée, il faut atteindre la région des Rho- dodendrons. Une autre localité assez intéressante des environs de Montlouis est la chapelle de Fontromeu, prononcez Fontroméou, célèbre à une assez grande distance dans la France méridionale et même en Espagne. Bien des mil- liers des personnes, venant de 30 et 40 lieues, v font un pèlerinage au mois de septembre. On se rend de Montlouis à cette chapelle par des sen- tiers tortueux à travers des pelouses et des bruyères, qui sont ici un peu moins dévorées par les troupeaux, et en traversant des bois de Pins sylves- tres. Ces lieux, presque sans accident de terrain, ont si peu l'aspect des montagnes, qu'on oublierait qu'on est au beau milieu de la chaîne, si l’on ne voyait voler les Ærebia Cassiope, Euryale, Stygne; la Satyrus Iphis, Va prasinaria et diverses espèces de Géomètres des montagnes. Une chose assez digne de remarque dans les Pyrénées-Orientales, c'est J08 DE (GRASLIN. de voir deux espèces de Lépidoptères regardées comine Lout à fait méri- dionales s’avancer à une grande hauteur dans cette chaîne ; en effet, la Chelonia fasciata monte jusqu'à Montlouis, où elle fournit quelquefois une variété chez laquelle le jaune est passé au blanc. L'autre espèce est lAn- thocharis Eupheno qui, du Vernet monte le long des vallées en suivant toujours la plante qui nourrit sa chenille, la Biscutella didyma, et s'élève dans la vallée d’'Eyna au-dessus de la région des Rhododendrons, où l'on est fort surpris de la voir voler en compagnie de diverses Erebia. Une autre observation que j'ai faite sur les Lépidoptères des Pyrénées- Orientales, c’est qu'un certain nombre d'espèces y atteignent des dimensions qui dépassent la taille ordinaire de ces mêmes espèces provenant des autres parties de la France. Les Arge Psyche et Satyrus Pasyphae de Collioure sont dans ce cas. Les Zygænu hilaris que j'ai prises au Vernet et surtout à Fontpédrouse sont bien plus grandes que celles que je possède de diffé- rentes localités de l'Europe. Je n’entrerai pas ici dans plus de détails à ce sujet. En mettant sous les yeux de mes collègues cet aperçu de mes explorations et en leur présentant, d’une manière bien imparfaite, l'effet que l'aspect des lieux à produit sur moi, je n'ai pas ajouté, non plus, en parlant de chaque loca- lité, les noms des Lépidoptères que jy ai observés; je ne l'ai pas fait parce que je compte donner, à la fin de cette notice, l’énumération des espèces que j'ai trouvées dans les Pyrénées-Orientales, avec l'indication des localités. En terminant ces considérations générales, déjà trop longues pour mes Collègues, je veux dire quelques mots sur un Cépidoptère qui, en France, n’a été trouvé jusqu’à présent qu'aux environs de Perpignan : la Calyptra Thalyctri. Comment expliquer la présence de cette singulière espèce, vi- vant dans certaines localités restreintes, situées à d'immenses distances les unes des autres? Ainsi, elle se trouve dans certaines parties de la Hongrie, dans la Russie méridionale, à Perpignan, et on m'a assuré que M. Lorquin l'avait prise dans la Séerra-Morena. La Thalyctri vit à découvert sur une plante assez remarquable, où elle est exposée aux attaques des Ichneumons ; j'en avais recueilli une quarantaine de chenilles dont je n'ai obtenu que deux superbes individus, les autres ayant été la pâture de larves d’Hymé- noptères et de Diptères. Les mœurs de cette espèce, qui l'exposent à tant de dangers, ne permettent pas de supposer qu'elle puisse vivre dans un pays sans y être observée; on l'aurait donc trouvée dans un grand nombre de points intermédiaires entre les localités si éloignées qu'elle habite ; mais comme il n’en est rien, il nest revenu à son sujet une idée que la Lépidoptères des Pyrénées orientales. 309 présence du Satyre Hippolyte sur les hauts plateaux de la Sierra-Nevada m'avait déjà donnée : certaines espèces identiques de Lépidoptères vivent à de si grands éloignements les unes des autres qu’il est impossible de penser qu'elles se soient propagées d’un de ces lieux à un autre : on ne peut donc s'empêcher d'admettre dans les animaux inférieurs, par exemple dans les Insectes, une création multiple et simultanée. Tout porte à croire que lorsque Dieu sema la vie sur notre globe, il jeta sur les différents points de la terre la même espèce, lorsqu'elle y trouvait les conditions de son existence ; et que, depuis ce moment, il en est quelques-unes qui sont restées confinées dans leurs localités primitives ; il semble qu'on ne peut expliquer que de cette manière la présence du Trichosoma Corsicum dans les îles de Corse et de Sardaigne ; ces deux groupes d’une seule espèce ont dû être créés dans chacune de ces îles, puisque la ©, étant privée de la faculté de voler, n'aurait pu traverser un bras de mer, quelque étroit qu’il fût. Mais, dira-t-on, pourquoi la Thalyctri, dont la femelle est pourvue de larges ailes, est-elle restée cantonnée dans certaines localités ? A cela je n'ai qu’un mot à répondre, c’est qu'en ce monde il est ençore un grand nombre de pourquoi qui attendent leur solution. dk Descriptions des espèces nouvelles. 4. LuperiNa Poisduval NiCKERLIT Her.-Sch. (PL 8, fig. 8.) — Sémilis testaceæ, sed minor. Alæ anticæ pauliun angustiores, fusco-cinereæ sub- pallidæ. Strigis medianis solitis propius infrrne positis. Striga extra- basilari fusco-subnigra, dentata. Striga incurva paululun pallidiora. Macula reniformi lineis tenuibus fusco subnigris scripla, forinsecus line subalbidä circumdata. Macula orbiculari fere nulla. Alès posticis omnind albis. — Larva fusco-pallida lucida, nullis punctis ; ênter radices Grami- num, manens. — Envergure : 37 mill. J'avais élevé cette espèce, en 4847, à Collioure, et j'avais cru d’abord que c'était une variété méridionale de Zestacea ; je lavais mème envoyée sous ce nom à mon ami et regretté collègue Pierret ; mais Payant retrouvée en 4857, j'ai comparé attentivement les deux chenilles et j'ai vu qu’elles formaient deux espèces bien distinctes : j'allais la publier comme nouvelle, h° Série, TOME IL. 20 310 DE GRASLIN. lorsque j'ai vu que la Nickerlii, publiée par Herrich-Schäffer, avait une certaine ressemblance avec elle. Avant de la donner comme inédite el pour lever toute espèce de doute, je l'ai envoyée en communication à notre honoré collègue. M. le docteur Nickerl, qui s’est empressé, avec une grande obligeance, de me répondre qu'après avoir bien comparé mes exemplaires avec les siens, il était sûr que c'était la même espèce. Cest un fait assez singulier que ce Lépidoptère n'ait encore été trouvé qu'aux environs de Prague et dans les Pyrénées-Orientales, deux localités qui semblent devoir être fort différentes pour la faune entomologique. Gomme il est encore fort peu connu et que ses premiers états sont tout à fait iné- dits, je me suis décidé à donner à mes collègues sa description et un aperçu sur sa manière de vivre. Elle est un peu plus petite que la £eslacea ; ses ailes supérieures, un peu plus étroites à proportion, sont presque de la même couleur, mais d’un gris tirant un peu plus sur le cendré. Rudiment très peu visible, de demi- ligne formé par les nervures supérieures, qui sont un peu plus obscures que le fond. Extra-basilaire, un peu plus clair que le fond, tombant pres- que perpendiculairement el formé par quatre chevrons aigus, lesquels, à l'exception du supérieur, sont bordés extérieurement par un liséré moins large et beaucoup moins foncé. Coudée de même couleur que l’extra-basi- laire, un peu moins apparente et liserée de brun moins foncé, de mème forme que chez la testacea, mais dont le liseré est composé de lunules liées entre elles et non séparées comme celles de cette dernière. Sub- terminale moins ondulée que celle de testacea, composée de petites lu- nules brunes éclairées en dehors, qui deviennent mieux visibles à la partie inférieure. Espace terminal de la couleur du fond et frange brune entre- coupée par du gris de cette même couleur. Tache orbiculaire petite, peu visible, indiquée par un liseré brun. Tache réniforme presque carrée sur trois faces, concave et éclairée de gris blanchâtre à sa partie externe qui touche à la coudée, tandis que chez la testacea elle en est bien séparée. Ailes inférieures blanches, ainsi que la frange. En dessous, les quatre ailes sont d’un gris très pâle, blanchâtre. Les supérieures ont leur milieu un peu ombré de gris brunâtre et leur frange, qui est brune, est entre- coupée de gris blanchâtre. Les inférieures ont une lunule discoïdale d’un gris brun. Le thorax, de la couleur des ailes, offre quelques poils plus foncés et d’autres plus clairs. L’abdomen, dont l'extrémité a un pinceau très fourni de poils, est un peu plus pâle. Les palpes, les antennes et les pattes sont à peu près comme dans la Lestacea. La femelle, un peu plus grande que le mâle, n’en diffère que parce que Lépidoptères des Pyrénées orientales. o11 la subterminale, la coudée et l'extra-basilaire sont mieux écrites et que les chevrons, formant cette dernière, sont moins aigus. La nervure inférieure des premières ailes est aussi plus ombrée de brun dans l’espace basilaire que chez le mâle, où ce dessin est peu sensible ; enfin l'extrémité de Pab- domen est beaucoup moins fourni de poils. J'ai obtenu une variété 4° dont les ailes supérieures sont d’un gris brun foncé, à l'exception de l’espace basilaire et d'une portion inférieure de l'aile, en dehors de la coudée, qui sont simplement un peu plus foncés que chez les individus décrits ci-dessus. Dans cette variété brune, les lignes ordinaires sont moins visibles et l’espace terminal, compris entre la sub- terminale et la frange, est dun brun noirâtre. M. Nickerl a eu la bonté de m'en donner une variété ©, dont voici une courte description : D'une teinte bien plus foncée, surtout à l'espace terminal. Ailes supé- rieures plus larges. Tache réniforme plus longue, vivement éclairée de blanc du côté externe. L’extrémité des nervures des ailes inférieures lavées de gris noiratre et formant une sorte de tache mal écrite à l'angle anal. Coudée se recourbant beaucoup plus extérieurement, etc. Si cet obligeant collègue ne n’avait pas assuré que la paire envoyée pour comparer se rapportait exactement aux individus de sa collection, la va- riété dont je viens de parler ferait croire que ce sont deux espèces dis- tinctes. Je regrette que M. Nickerl n'ait pas pu connaître la chenille qui vit aux environs de Prague, car, je le répète, cette localité semble devoir différer beaucoup des parties chaudes des environs de Collioure. Quoiqu'il en soit, voici la description de la chenille des Pyrénées-Orientales : Elle est assez courte, amincie aux deux extrémités, et offre l'aspect d’une larve de Coléoptère. Lorsqu'elle est parvenue à la dernière mue, elle est d’une couleur de chair sale, jaunâtre ou verdâtre, suivant les in- dividus, un peu plus foncée sur le milieu des anneaux, luisante et sans autre dessin que le vaisseau dorsal, qui paraît d’un gris roussâtre ou noi- râtre à travers la peau. Quelques individus ont le dessus du dernier an- neau lavé de noirâtre. La tête est petite, de couleur d’écaille blonde très pâle, ainsi qu'une plaque anale arrondie par derrière et formant, vue de profil, comme deux bourrelets séparés par une dépression circulaire ; cette conformation n’est guère visible qu'au moyen de la loupe. Les stigmates très peu visibles; même vus à la loupe, ils sont ovales, d’une couleur de chair rosée et finement cerclés de noir. Toutes les pattes sont de la couleur du ventre, avec la pointe des écailleuses et les crochets des membraneuses d’un brun noir. 312 DE (GRASLIN. Cette chenille se nourrit des Graminées qui croissent dans. les endroits sablonneux el se tient cachée dans leurs racines ; elle s’entoure ordinai- rement de ses excréments, qui lui servent comme d’un fourreau. Parvenue à toute sa grosseur dans le mois de juin, elle attache, avec quelques fils, des grains de sable ou des parcelles de racines de Graminées et de ses excréments, pour former ce qui peut à peine s’appeler une coque, puisque ce travail n'offre aucune consistance, La chrysalide est absolument la même que celle de testaceu. Dans son jeune àge, cette chenille est plus foncée et sa bouche est d’un brun noir, tandis que celle-ci est d’une couleur testacée quand elle à atteint toute sa grosseur. L'insecte parfait éclôt à la fin du mois d'août et dans la première quinzaine de septembre. 2, CHersoTis Boisduval (Agrotis Guenée) MARMOREA. (PL 8, fig. 9 et 9 bis.) — Multuin similis est porphyreæ, sed diversis characteribus dif- fert : calore cinereo-subfusco, linea extrabasilari inferne producta usque ad lineam incurvam ; el præcipue antennis, conspicillo spectatis : denti- culis valde productis, articulis sursum dilatatis. — Envergure : 33 mill. Une partie du petit nombre d'espèces, dont M. Boisduval avait composé son genre Chersotis, forme un groupe très homogène, que M. Guenée a fait entrer dans le genre Agrotis ; il est bien certain que ces espèces offrent de grands rapports avec celles du genre Agrotis ; mais, quoique je sois fort éloigné d'aimer la multiplicité des genres, le genre Ghersotis, à mon avis, devrait être conservé, en y faisant entrer seulement les espèces qui ont une si grande analogie entre elles et dans leurs premiers états. Si l’on me demande de donner les caractères du genre Chersotis, je répondrai que, malheureusement, dans les Noctuelles, les caractères génériques bien tranchés font souvent défaut ou sont très difficiles à trouver. Mais quand on connaît les mœurs et les chenilles à jolies couleurs et à dessins bien écrits, vivant des fleurs ou des feuilles d’arbrisseaux aux pieds desquels elles se cachent le jour, de ces espèces que je crois devoir faire rentrer dans le G'° Ghersotis, telles que : Molothina (Ericæ), Acathina, Erythrina, Porphyrea et probablement quelques autres, on ne peut s'empêcher de les séparer des véritables Agrotis : car on sait que les chenilles de ce dernier genre vivent cachées dans le sable ou dans la terre ; qu’elles n’ont que des dessins mal écrits, des couleurs souvent ternes, livides, et qu’elles offrent plutôt l'aspect de larves d’autres ordres d'insectes que de Lépi- doptères. Les chrysalides elles-mêmes présentent d'assez grandes diffé rences. Il est donc à croire que ce groupe possède quelques caractères Lépidopteres des Pyrénées orientales. 319 genériques qui n’ont pas encore été trouvés ; mais je ne me charge pas d’en faire la découverte. A chacun sa tâche : mes penchants m'ont rendu chasseur étudiant les mœurs et cherchant les espèces, et il n'y a pas en moi l'étoile d’un fabricateur de genres. Je dirai seulement que la connais- sance des chenilles, en attendant mieux, nous permettant de réunir ce groupe, dont les espèces ont tant d’affinité, pourquoi ne pas en profiter ? Je me hâte d'ajouter ici, de peur de m'attirer quelque bonne discussion qui mettrait à l’épreuve la patience de mes collègues qui ne s'occupent pas de Lépidoptères, que je reconnais : que les caractères tirés de l’insecte parfait sont de beaucoup les plus importants et doivent prédominer ; et j'arrive à la Noctuelle qui à été la cause de cette petite digression. L’exemplaire que je vais décrire a certainement de très grands rapports avec la porphyrea et, quand j'en fis la capture, je crus d’abord que c’était une variété singulière ; mais ses antennes sont si différentes que je ne puis m'empêcher de croire que c’est une espèce distincte ; à cette grande différence d'organisation se joignent d’autres caractères de couleurs et de dessin que la description va faire ressortir. Elle est de la taille de porphyrea, mais elle en diffère par la coupe de ses ailes supérieures qui sont un peu moins arrondies à la côte et au bord interne, Comme son dessin a beaucoup de ressemblance avec celui de porphyrea, je n’en donnerai pas une description détaillée, mais j'indiquerai seulement ce qui peut servir à les séparer. Au premier aspect, elle est bien moins brillante que la porphyrea, n'étant pas, comme celle-ci, d’un rouge de porphyre ; le fond de sa couleur est d’un gris brun un peu rous- sâtre, et le dessin, au lieu d’être écrit en blanc, est d’un blanc grisâtre. Les seules parties de ses premières ailes qui aient une teinte approchant du porphyre sont les deux bandes longitudinales placées, l’une sous les taches ordinaires et l’autre sous la claviforme, mais elles sont plus foncées que dans la porphyrea, tirant sur le brun noiràtre. L’extra-basilaire (1) est plus largement écrite et son troisième coude inférieur, au lieu de des- cendre sur le bord interne de l'aile, s'avance pour se réunir à la coudée sur la nervure sous-médiane. Comme dans la porphyrea, la coudée est bordée intérieurement par des traits d’un brun noir en forme de lunules, mais dans la marmorea la lunule située au-dessus de la nervures sous-médiane est bien plus grande. Les taches ordinaires sont plus petites et moins (1) Comme il est très ulile d’avoir un langage de convention pour faire les des- criptions aussi concises que possible, je me sers de celui que M. Guenée a employé pour les Noctuelles des Suites à Buffon; pour abréger, je dis aussi : l’extra-basilaire, au lieu de : ligne extra-basilaire; coudée, au lien de : ligne coudée, ete. ot DE GRASLIN. blanches. L'orbiculaire est plus ovale et la réniforme moins élargie à sa base. Les ailes inférieures sont grises, un peu plus foncées sur la partie mar- ginale. L'abdomer, qui est plus plat que dans la porphyrea, est du même gris que les ailes inférieures, excepté la brosse anale, qui est à peine lavée de fauve pale. L'individu que je décris ayant volé, n’a pas ses franges entières ; ce qu'il en reste aux premières ailes est moins rosé el plus gris dans la porphyrea et celles des ailes inférieures sont plus pales que chez cetle dernière. Le dessous des quatre ailes est d’un gris beaucoup plus enfumé et moins rosé. Dans la marmorea, le front, au lieu d’être couleur de porphyre foncé, est d’un brun noir, et les ptérygodes, au lieu d'être bordées par du gris blanchâtre à leur extrémité, n’y ont que des poils roussâtres. Après les différences que je viens d'indiquer, j'arrive aux antennes qui offrent un caractère bien plus tranché ; à l'œil nu, les antennes de la marmorea paraissent seulement un peu plus épaisses et un peu plus fon- cées que celles de la porphyrea ; vues à la loupe, les antennes de celle-ci (voir la figure 40, pl. 8) sont composées de crénelures assez rapprochées, peu saillantes et munies de quelques poils ; la hampe, qui porte ces cré- nelures, demeure presque aussi épaisse dans les incisions des articles. Chez la marmorea, au contraire, les crénelures sont beaucoup plus espa- cées, bien plus saillantes, très évasées à leur partie supérieure el garnies de poils plus longs, ce qui fait paraître la hampe étranglée dans les inci- sions (voir la fig. 9 bis, pl. 8). J'ai pris le & que je viens de décrire el qui est le seul individu que je connaisse de cette espèce, volant dans une clairière de Bruyère commune, Calluna erica, le 26 juillet, sur la route de Montlouis à Fontromeu. La chenille vit probablement sur la plante qui garnissait les lieux où j'ai pris l'insecte parfait ; il serait à désirer que ses premiers états fussent connus. pour savoir avec une entière certitude si, malgré les divers caractères et surtout ceux très tranchés des antennes que j'ai fait connaître, cette Noc- tuide ne formerait qu'une varieté fort extraordinaire de la porphyrea? Mais cela est peu probable, d’après la différence de conformation des an- tennes. 3. DASYGAMPA Guenée STAUDINGERI. (PI. 8, fig. 4.) — Eadem forma ru bigeneæ, sed paululum minor. Alæ anticæ cinereæ-subcæruleæ, nigro- cinereo adspersæ, fimbria fusco-rufa, serie punctorum nigr'orum mar ginali. Maculæ orbicularis et reniformis concolores. Alæ postlicæ lucidæ, cinerec Lépidopleres des Pyrénées orientales. 915 pallidæ, in medio infuscatæ, fimbria ferruginea. Prothorax ferrugineo- fulous. Abdomen cinereo-ferrugineum ; ad extremum subrubicundum. Antennnæ omnind similes rubigeneæ.— Exemplaire de Grenade. — Enver- gure : 33 mill Cetle espèce inédite offre un véritable intérêt, puisqu'elle se range dans le genre Dasycampa, qui ne se composait jusqu’à présent que de la seule rubiginea. Elle a été trouvée, en même temps, par M. Staudinger, aux environs de Grenade (Andalousie), et par moi dans les Pyrénées-Orien- tales. Le seul exemplaire d’Espagne, qui est une ®, à un dessin beaucoup mieux écrit et qui diffère notablement des individus des Pyrénées, à tel point que si M. Staudinger, sur la description de la chenille, ne m'avait pas assuré que celle Ge Grenade était la même que celle du Vernet, J'aurais cru que nous avions trouvé chacun une espèce différente. Je vais commencer ma description par lexemplaire andalous, dont le dessin mieux arrêté servira de point de comparaison. Elle à la même coupe d'ailes que la rubiginea, mais elle est un peu plus petite. Ailes supérieures d’un cendré bleuatre chaloyant un peu en violâtre, saupoudrées d’atomes d’un brun hépatique noir, formant un dessin assez compliqué, dont voici les traits les plus saillants: trait basilaire sous forme de tache arrondie, fondue sur ses bords. La partie externe inférieure de l’espace basilaire et le tiers inférieur de Fespace médian sont couverts par une bande plus unie et plus foncée que le reste de Paile. L’extra- basilaire, composée de deux lignes bien marquées, est un peu élargie sur la côte ; formant une dent aiguë dont la pointe est tournée en dehors, descend en gris de la couleur du fond sur la portion plus foncée de l’es- pace médian. Taches ordinaires de la couleur du fond, séparées par une ombre médiane fortement accusée sur la côte et s’avançant en angle assez saillant sous la réniforme. L'orbiculaire un peu ovoïde, finement cerclée de brun noir et placée obliquement, offre un vestige de prunelle brunâtre. La réniforme également cerclée de brun noir, coupée carrément par en bas, arrondie par en haut, un peu concave sur les côtés, offre un vestige de ligne brune interne. La coudée, formée par deux lignes de points d’un brun hépatique noir presque liés entre eux, prend naissance sur la côte au-dessus du milieu de la tache réniforme. Une ligne de points arrondis d’un brun noir, bien apparente et rentrant en dedans à sa partie inférieure, tient lieu de subterminale. L'espace terminal, qui est du même brun hépa- tique que les parties foncées de Paile, se confond presque avec la frange ; cependant, celle-ci s’en distingue par un reflet roussâtre et en est séparée par une ligne brune, déliée, ponctiforme, fort rapprochée d’une rangée 316 DE GRASLIN. de points terminaux de même couleur ; enfin, deux traits assez rapprochés d'un brun hépatique noirâtre, placés un peu obliquement, partent du dessous de la tache réniforme et viennent en s’atténuant atteindre les points subterminaux. Les ailes inférieures sont luisantes, d’un gris couleur de chair très pàle à leur partie supérieure, d'un gris brun roussàtre sur presque tout le reste, avec les cils du bord interne lavés de rose couleur de chair; elles offrent, en outre, un rudiment de lunule discoïdale. Les nervures sont un peu plus foncées. La frange, séparée par un liséré d’un brun roux, est d’une couleur de chair roussàtre plus foncée sur les bords. Le thorax est d’un brun hépatique noir. La tête, le prothorax, la partie supérieure des ptérygodes et les poils des cuisses sont d’un fauve rou- geâtre ou couleur de rouille. Les palpes, qui sont de même couleur que le côté du dernier article brun, sont faits comme ceux de la rubiginea. Les antennes, d’un fauve brun et d’un gris couleur de chair à leur inser- tion, sont conformées comme celles de la rubiginea : ciliées en dedans, à deux rangs de cils assez courts, avec un cil plus long partant de chaque articulation. L’abdomen, d’une couleur de chair rose un peu grisàtre, devient une teinte plus vive et plus claire à son extrémité. Toutes les jambes sont dun gris jaunâtre. La première paire offre trois anneaux bruns. Le dessous des quatre ailes est d'un gris rosé, pâle, finement asperge d’atomes bruns. La côte des premières ailes est d’un jaune qui devient plus pur et plus clair en approchant de langle apical; leur milieu est largement ombré de gris brun hépatique, sur lequel les deux taches ordi- naires sont indiquées en gris rose. Les points terminaux, subterminaux et la coudée v reparaissent faiblement en gris brun ; cette dernière offre sur la côte un point noirätre distinet. Les inférieures ont une grande lunule discoïdale d’un brun noir, deux raies marginales maculaires moins foncées et la frange plus claire qu’en dessus. La chenille qui a produit lexemplaire que je viens de décrire à êlé trouvée le 7 juin à Grenade, auprès du Jénil ; elle entrait dans la mousse, au pied d’un peuplier, pour s’y transformer et elle s’en est fait une coque légère, sans essayer à prendre aucune nourriture : elle y est restée sous forme de chenille jusqu’au commencement du mois de septembre, moment où elle s’est chrysalidée. L’insecte parfait est éclos le 2 novembre suivant. Je me suis fait un vrai plaisir de dédier cette jolie espèce à l’entomolo- giste qui en a fait la découverte et avec lequel je suis lié par une sincère amitié, à M. Staudinger, fort connu déjà par un travail utile et intéressant sur les Sésies et par des voyages en Sardaigne, en Islande, en Laponie ei La] Lépidopteres des Pyrénées orientales. 917 en Andalousie, et qui a enrichi nos collections d'espèces nouvelles ou fort rares Jusqu'à présent. Exemplaire du Vernet. (PL 8, fig. 5.) — Envergure : 314 mill. Le et la ? que j'ai élevés dans les Pyrénées-Orientales, sont presque complétement semblables entre eux, mais présentent une variété notable- ment différente de la © de lAndalousie. Quoique lon puisse bien voir le dessin et même assez bien la coupe des ailes de mon &, il ne s’est pas entièrement développé et est resté un peu recoquillé ; je décrirais donc seulement la © : elle a deux millimètres d'envergure de moins que celle d'Espagne. Premières ailes d’un cendré bleuâtre, chatoyant très légèrement en violàtre, finement saupoudrées d’atomes, d’un brun noir à peu près pur et tirant fort peu sur le brun hépatique comme chez la précédente. Ces alomes, répandus plus ou moins sur toute l'aile, laissent moins aper- cevoir la couleur du fond et forment un dessin plus confus, dont voici les détails les plus apparents : demi-ligne peu visible, un peu plus claire que la couleur du fond. Extra-basilaire mieux visible que celle-ci, lisérée de brun noir, moins bien écrite que dans l'individu d’Espagne et ne laissant pas voir d'angle saillant tourné vers la tache orbiculaire. Ombre médiane très bien marquée en brun noir, s'avançant aussi en angle aigu sous la réniforme et remplissant l'espace compris entre les deux taches ordinaires. Le bord interne des espaces basilaire et médian ombré de brun noir. Coudée moins apparente, mais faite absolument comme dans l'individu d’Espagne, à l'exception du liséré qui est plus lié et moins ponctiforme ; son point de départ sur la côte, se trouvant sur un espace plus rembruni par les atomes, y forme comme une tache d'un gris clair. Une ligne sub- terminale d’un brun noir assez étroite, arrondie en dehors vers le milieu de l'aile, remplace la série de points subterminaux. Avec de l'attention, on aperçoit une ligne brune terminale et les points terminaux d’un brun noir. La frange est d’un brun noir hépatique. Les taches ordinaires se confondent presque avec la couleur du fond. L’orbiculaire est lisérée de brun noir et presque recouverte par les atomes bruns. La réniforme est aussi peu visible et ne se distingue guère que par sa partie concave ex- terne éclairée par le même gris que la coudée. Les ailes inférieures, à cela près qu’elles ont des Leintes moins vives el un peu grisätres, sont absolument semblables à celle de la variété es- pagnole. Le thorax et les ptérygodes sont d’un brun noir un peu hépatique. La tête, le prothorax et les poils des cuisses sont d’un gris brun bien moins lavés de fauve rougeätre. n 018 DE GRASLIN, L’abdomen est de la couleur des secondes ailes, à peine lavé de fauve grisàtre à l'extrémité. Les palpes et les antennes sont comme dans la variété espagnole. Le dessous des premières ailes est moins vivement coloré, d’une teinte plus grisàtre, et la réniforme ainsi que la coudée y reparaissent faiblement écrites en gris brunätre. Le dessous des secondes ailes est d’un gris cou- leur de chair rosée, aspergé d’atomes d’un gris roussâtre presque imper- ceptibles, avec une lunule discoïdale et une ligne médiane d’un gris brunâtre. Chenille atténuée par devant, d'un gris roussätre. Poils assez courts et peu épais, roux, laissant voir facilement la peau et ayant un reflet mor- doré. Ligne vasculaire un peu plus claire que le fond, longée par un petit trait brun ponctiforme placé sur la partie antérieure des anneaux, du quatrième au onzième inclusivement., Raie sous-dorsale, à peine visible, composée de deux lignes roussâtres assez rapprochées, mais très peu apparentes. Stigmatale nulle, indiquée seulement sur le milieu des an- neaux, par du brun un peu plus foncé que la peau. Plaque anale légère- ment lavée de brun. Écusson petit, noirâtre. Tête petite, d’un brun noir et velue comme le corps. Dessous du corps beaucoup plus clair que le dos, d’un gris roussâtre pale. Pattes de la couleur du ventre. Couronne des membraneuses et pointe des écailleuses d’un brun testacé. J'avais trouvé quatre à cinq de ces chenilles, près le Vernet, sous des pierres, dans des parties incultes des montagnes et où il n’y avait ni arbres, ni arbrisseaux ; il est donc à croire qu'elle vit sur les plantes her- bacées, je les ai nourries avec des Chicoracées et du Plantin. Deux seule- ment sont parvenues à l’état d’insecte parfait, ce que j'attribue aux secousses et aux dérangements du voyage. Le premier individu est éclos le 26 septembre et lautre le 24 octobre. Ces chenilles s’élaient fait des coques, composées de débris attachés avec des fils. Je dois ajouter ici, qu'en 1847, j'avais trouvé de la mème manière, dans un bois taillis auprès du Vernet, une chenille velue à reflets, dont je n'ai pas gardé la description détaillée, mais que je crois bien être la mème ; elle m'avait donné, le 16 novembre, un exemplaire fort singulier, avant des rapports avec certaines variétés du GC, Vaceinii. Avant de publier celte espèce extraordinaire, je voulais tàâcher d'en avoir d’autres exem- plaires, et ce sont mes recherches pour les obtenir qui n'ont fait trouver celle que je viens de décrire, Voici la description de ce premier exem- plaire : Même taille el même coupe que l'individu andalous. Ailes supérieures d’une Lépidopteres des Pyrénées orientales. 919 couleur de cannelle rougeàtre, luisantes et paraissant au premier aspect {toutes unies et sans autre dessin qu'une ombre médiane assez fine, un peu sinueuse, d’un brun roussâtre el formant un angle externe jusqu’à la tache réniforme, dont la partie inférieure est seule bien visible sous forme d’un gros point d’un brun noir. Espace médian de la côte, d’un blanc jaunâtre, marqué de trois taches d’un brun noirâtre qui indiquent la naissance de Fextra-basilaire, de l'ombre médiane et de la coudée. En regardant très attentivement, on aperçoit : la coudée écrite par de petits traits fort déliés, d’un brun roussâtre, éclairée de jaunâtre en dehors ; les taches ordinaires dessinées par des lignes extrêmement fines de même couleur, mais non éclairées ; lextra-basilaire indiquée par deux points éloignés, d’un brun roux, éclairés intérieurement de jaune blanchâtre. La frange est plus claire que les ailes, dont elle est séparée par un liséré d’un brun roux. Ailes inférieures semblables, mais plus vivement colorées que dans exemplaire d'Espagne, à franges d'une couleur de chair rose légèrement grisatre, un peu plus foncée sur le bord. Tête, thorax et prothorax de la couleur des premières ailes. Abdomen d’un rose grisatre, plus vif sur les côtés et à l'extrémité, Cet individu, que je crois être une variété singulière de Staudéngeri, se rapporterait-il à une troisième espèce de Dasycampa ? h. GALOPHASIA Steph, ALMORAVIDA (1). (PL 8, fig. 6.) — Paululum minor plalypteræ ef similis primo intuitu, sed pluribus characteribus valde diversa. Alæ anticæ fere concolores platypteræ et leviler angus- liores ad extremum. À platyptera differt : articulo lertio palparum depresso: slriga extrabasilari carneo-grisea, lineis tenuibus nigris circumdata, in platyptera deficienti; lineis nigris longioribus ad extremitatem alarum integris, apud platypteram valde interruptis. — Envergure : 27 mill. Au premier aspect, elle ressemble à la platyptera, el, ne l'ayant pas examinée avec attention, je l’avais placée comme variété de cette espèce ; mais, l'ayant observée plus attentivement depuis, j'ai vu aù’elle possède des caractères spécifiques très tranchés. Elle est un peu plus petite que la platyptera: ses ailes supérieures, un peu plus élroiles à proportion, surtout vers la partie terminale, sont à peu près du même gris avec la partie inférieure de l’espace basilaire ombré de brun noir. Ligne extra-basilaire presque du même gris que la couleur du (1) Du nom d’une tribu more qui a habilé Grenade, “ 920 DE GRASLIN. fond mais légèrement carné, écrite seulement sur la moitié inférieure de l'aile, lisérée de noir sur ses deux bords et s’avançant par en bas du côté de la base. Coudée de même couleur et lisérée à peu près comme l’extra- basilaire, dont elle est fort rapprochée et dont elle s’écarte par en bas, du côté externe. L'espace compris entre l’extra-basilaire et la coudée, à la partie inférieure de laile, est noir et forme une tache carrée, irrégulière, élargie par en haut et par en bas. Cette ligne coudée, qui forme un angle arrondi, fort saillant du côté externe sur la moitié de l'aile, disparaît à la partie supérieure de celle-ci où elle est remplacée par trois traits noirs : lun costal et deux nervuraux, lesquels rentrent notablement et graduelle- ment du côté de la base par en haut. Deux traits moins foncés, assez rapprochés, se trouvent sur la côte au coté externe du premier des trois précédents. Ligne basilaire déliée, très noire, d’abord simple, double au- dessus des lignes extra-basilaire el coudée, où elle forme un ovale très étroit et allongé pour se réunir à un trait noir qui traverse, sans inter- ruption, les espaces subterminal et terminal. Entre les deux nervures placées au-dessus de ce trait, il s'en trouve un autre semblable un peu moins long. Ginq autres traits ou rayons plus déliés, moins longs et moins apparents, inégaux et alternant entre eux pour la longueur, traversent l'espace terminal au-dessus de celui-ci. La frange d’un gris légèrement carné est entrecoupée de brun nojiratre qui semble un prolongement des traits où rayons. Ailes inférieures d'un blanc grisatre, avec une large bordure d’un gris noiràtre assez tranchée, quoique fondue sur ses bords. Frange blanchâtre a son bord externe, d’un gris carné le long du bord terminal et séparée en deux par une ligne brune déliée. Nervures plus foncées que la bordure. Le dessus de l'abdomen, à sa partie supérieure, est de la couleur des secondes ailes et, pour le reste, aussi foncé que la bordure de ces mêmes ailes. En dessous, les premières ailes sont d'un gris noiratre légèrement carné, avec la côte et l'extrémité plus claires. La frange, plus pâle qu’en dessus, est entrecoupée de brun noir et l’on voit sur la côte un vestige du trait qui remplace, en dessus, la coudée. Les ailes inférieures, en dessous, diffèrent du dessus par la bordure qui est moins foncée et parce qu'elles ont une raie médiane, maculaire, d’un gris noiratre, Le thorax est d’un brun noir. Les pltérygodes sont du même gris que les ailes. Le prothorax, dont la partie supérieure est relevée en capuchon comme dans la platyplera, est du même gris que les ailes, séparé du {horax par un liséré assez large d’un brun noir, ét marqué à sa partie Lépidopteres des Pyrénées orientales. 921 antérieure de deux lignes brunes espacées, dont la supérieure est plus déliée et moins foncée. Le dessus de la tête et l'insertion des antennes sont plus clairs que le prothorax. Les deux premiers articles des palpes sont velus, d’un gris brun et le troisième, moins velu, d’un brun noir, estincliné par en bas. Les antennes paraissent d'un gris brun et filiformes à l'œil nu; vues à la loupe, elles ont des crénelures fort courtes. Cette espèce diffère de la plalyplera par le troisième article de ses palpes qui est notablement abaissé, au lieu de monter droit comme dans celle-ci; par sa ligne extra-basilaire dont manque complétement la pla- typlera:; par la coudée moins apparente el moins rapprochée de l’espace terminal que chez cette dernière; enfin par le trait ou ligne basilaire traversant toute l'aile pour s'unir à l’inférieur aux deux trails longs et noirs qui traversent, sans aucune interruption les espaces subterminal et terminal, tandis que chez la platyptera ces lraits sont courts et foricment interrompus en deux endroits. Les pattes sont comme dans la platyptera. Je ne connais pas la © de l’almoravida et je n'ai vu que le 4 dont je viens de donner la description ; quant à sa chenille, elle vient augmenter le nombre de celles qui ont une si grande ressemblance entre elles qu'il est rare qu’on ne mêle pas plusieurs espèces ensemble quand on en re- cueille un certain nombre dans l’Europe méridionale. J'avais trouvé celle qui m'a donné mon exemplaire dans un champ où il y avait eu du blé, dans la plaine de Grenade. Elle était sur une tige de Linaria vulgaris ou, dans tous les cas, sur une espèce voisine à fleurs jaunes. Peu de temps après sa capture, elle à fait, le 44 juin, une coque absolument semblable à celle de la lénariæ et l'insecte parfait est éclos le 26 juin de l’année suivante ; mais il est à croire qu'en Andalousie, l’éclosion aurait eu lieu plus tôt que chez moi. Il faut donc ajouter l'almoravida aux productions entomologiques de l'Espagne ; ce pays, si riche et si varié, doit encore, même après les ex- plorations fruclueuses que plusieurs entomologistes y ont faites, offrir dans l'avenir plus d’une surprise agréable au naturaliste. C'est ainsi que j'ai reçu, il y a quelques années, de mon ami le docteur don Mariano de la Paz Graells, fort connu par sa science et par ses talents d'observation, un petit envoi de Lépidoptères intéressants, parmi lesquels figurait un magnifique exemplaire de la Polyphænis aliacea Germ. (xanthochloris Boisd.), espèce que l’on croyait particulière à la Sicile ; à cette occa- 329 DE GRASLIN. sion, je dirais, ainsi que M. Guenée en a déjà fait l'observation, que celte espèce n’est pas tout à fait à sa place à côté de la prospicua, à la- quelle elle ressemble pour le dessin et les couleurs, mais dont elle diffère par labsence de crêtes sur l'abdomen; car l'individu des environs de Madrid, quoiqu'il se soit déchiré un peu les ailes en se débattant, est en- core frais et n'offre aucune trace de ces ornements. NOTA : J'ai donné sur la même planche à côté de l'almoravida, la figure d'une platyptera (pl. 8, fig. 7) rapportée de Grenade par M. Staudinger, afin que lon puisse comparer les deux espèces. 5. EuBOLIA Dup. COELINARIA (1). (PL 8, fig. 11.) — Facies magni- tudoque Dipunetariæ, sed quatuor alæ pautulum angustiores et anticæ «d apicem acutiores. Intervallum basilare cinereo-incarnatum pluribus lèneïs cineraceis et in medio linea nigra divisum. Intervallum medianum fusco- subnigrun quatuor lineis nigris, Supra ad basin incurvum, in medio duobus dentibus externis productis ; intervallum externum cinereo-albi- dum fascia terminali subnigra, in apice macula triangulari oblonga nota- tum. Ale posticæ fusco-cinereæ ad marginem obscuriores, puncto discoidali parvo nigro, tribus lineis medianis dilutioribus propinquis, paululum pa- tentibus. — Envergure : 34 mill. Pour le port et le dessin elle est voisine de la bipunctaria, dont elle à à peu près la taille ; cependant ses quatre ailes sont un peu plus étroites et un peu plus aiguës à l’apex et à l’angle externe des inférieures. L’es- pace basilaire est séparé en deux par une ligne noire transverse, arrondie extérieurement, et formant, un peu plus haut que la moitié de l’aile, deux petites dents obtuses. La première moitié de cel espace basilaire est de couleur de chair, très finement aspergé de gris, et traversé, auprès de Ja ligne qui le sépare, par deux lignes fines, rapprochées, d'un gris noirâtre. L'autre moitié est d'une couleur de chair plus vive, moins grisàtre, et traversé par trois lignes sinueuses, formant un angle prononcé en dehors sur le tiers supérieur de l'aile ; la première de ces lignes est assez large, dun gris noirâtre se fondant un peu dans la couleur du fond, et marquée, à sa naissance sur la côte, d’une tache noire ; la seconde est plus nette, beaucoup plus déliée et d'un brun noir : la troisième très déliée, d’un brun roux, se trouve très près de l’extra-basilaire, celle-ci d’un noir vif, largement et nettement écrite, s’'avance beaucoup du côté externe à peu (4) J'ai dédié cette espèce à une personne qui m’accompagne toujours, même dans mes courses les plus pénibles. Lépidoptères des Pyrénées orientales. 9325 de distance au-dessous de la côte, pour former une large saillie coupée carrément à son extrémité, et, en formant trois sinuosités, dont celle du milieu est la plus grande, descend presque perpendiculairement sur le bord interne. L'espace médian formant comme une très large bande d’une grande vivacilé, est d'un gris brun presque noir, plus foncé sur le milieu de l’aile et devient plus clair du côté de la côte où il est légèrement lavé de couleur de chair pâle ; cet espace médian, qui offre dans une éclaircie deux très petits points noirs comme l’albipunctaria, est traversé par quatre raies noires un peu sinueuses, arrondies extérieurement au milieu, et qui sont plus apparentes du côté de la côte et du bord interne. La coudée, aussi noire, aussi nette et un peu plus large que l’extrabasilaire, descend presque perpendiculairement de la côte, forme un angle rentrant et arrondi vis-à-vis la cellule discoïdale, s’abaisse en s’avançant beaucoup extérieurement pour former une dent aiguë suivie par en bas d’une autre moins saillante, rentre ensuile en dedans, en faisant deux petites sinuosités, et s'éloigne de la base pour atteindre le bord interne. L'espace subter- minal est d’un blanc gristre et offre trois lignes déliées, fort rapprochées de la coudée avec laquelle elles s’engrènent dans toutes ses sinuosités ; la plus près d’elle est d’un brun fauve; la seconde, qui est la mieux écrite, d’un gris presque noir, et la troisième d’un gris noirâtre. Ligne subter- minale un peu arrondie en dehors dans son milieu, large, à peine sinueuse d’un gris noir se fondant sur son bord interne avec l’espace subterminal et éclairée extérieurement d’une manière assez nette par du gris blan- châtre. L'espace terminal, un peu moins foncé que la ligne subterminale, offre un espace d’un blanc grisâtre à la partie apicale, au-dessous duquel se trouve une grande tache noire triangulaire, allongée, dont la pointe aiguë arrive sur l’apex. Feston terminal noir, non interrompu et fort ap- parent, quoique délié. Frange d'un gris cendré, entrecoupée de gris brunûtre. Ailes inférieures d’un gris roussätre uni, devenant noirâtre et plus foncé sur la partie marginale, avec trois raies médianes rapprochées, assez étroites, un peu plus claires que le fond, mais pas très apparentes. Angle anal d’un gris blanchâtre, marqué de trois petits linéaments d'un gris noirâtre ; point discoïdal de même couleur. Feston terminal un peu plus délié et moins foncé qu'aux premières ailes. Moitié de la frange longeant le feston du même brun que la partie marginale de l'aile, l'autre moitié d’un gris blanchâtre, entrecoupée de gris brunâtre. Le dessous des premières ailes, qui est d’un gris brunâtre et d’une couleur de chair jaunâtre, très pâle vers la côte et au bord interne, est marqué d’une lunule discoïdale noire; la coudée y reparaît, écrite beaucoup 32/ DE GRASLIN. moins vivement, sous forme de ligne d’un brun noiràtre, éclairée en de- hors, par une bande assez large de la même teinte que celle de la côte. Cette bande est séparée en deux par une raie mal écrite, d’un gris noi- râtre, etest suivie par la ligne subterminale, large, d'un gris noirâtre qui se fond intérieurement avec cette même bande. Les nervures sont écrites en gris blanchâtre sur l'espace terminal, qui est un peu moins foncé que la subterminale. Frange d’un gris pàle, plus vivement entre- coupée de gris brunâtre qu’en dessus. Les ailes inférieures, en dessous, sont d’une couleur de chair jaunâtre très pâle, finement saupoudrées de gris brun, avec une lunule noire et trois lignes médianes un peu sinueuses, d’un gris brun, assez éloignées, et à égale distance les unes des autres, Entre la supérieure et la seconde on aperçoit une petite ligne, très déliée, beaucoup moins visible. Frange un peu plus clair que le fond de l'aile, entrecoupée de gris roussâtre. La tête, les palpes, le thorax; le prothorax et les piérygodes sont de la couleur de la première moitié de l’espace basilaire ; quatre petites taches brunes formant comme un collier sur la partie antérieure du thorax. L’abdomen plus court, moins élargi à l'extrémité que chez la bipunctaria, est un peu plus clair que les secondes ailes et est marqué en dessus, à la partie inférieure de chaque incision, d’une lunule étroite, noirâtre, éclairée en dessous de gris blanchâtre. Cette charmante ÆEubolia m'est éclose le 26 juillet. Malheureusement, je ne puis parler de ses premiers états. J'avais élevé un grand nombre de Phalénites dans les Pyrénées-Orientales, mais je n’avais pas eu le temps de les décrire; puis, en voyage, on n’a pas assez de boîtes ou de pots pour séparer toutes les espèces. Ge qu'il y a de sûr, c’est que cette espèce est de Collioure ou de Villefranche, et par conséquent méridionale, puis- que je n'avais recueilli au Vernet ou à Montlouis aucune chenille qui eût pu la produire. Je dois ajouter que j'ai pris dans les diverses localités des Pyrénées-Orientales, soit méridionales où dans les montagnes, plusieurs individus de la bipunctaria, qui m'ont offert différentes variétés, mais dont aucune n’a la moindre analogie avec la Cælinaria. Je n'ai pas indiqué dans ma description, les différences notables qui séparent ces deux es- pèces, pensant que c'était chose inutile. 6. ACIDALIA Treil. ERIOPODATA. (PI. 8, fig. 12 et 12 bis.) — Lineis el colore similis bisetatæ, sed valde minor. Quatuor alæ puncto discoidali fusco-nigro. Anticæ linea incurva fusco-nigra, subtili, paululum inter- rupla. Intervallum terminale cinereum pallidum subviolaceum, subapice, lineola fusco-nigra notatum, posticæ ad marginem concolores intervalli Lépidopteres des Pyrénées orientales. 325 terminalis anticarum ; ullèmi pedes duobus penicillis longis subluteis, et ad extremilatem in palmulam desinentes. — Envergure : 16 mill. 1/2. Elle est voisine, pour le dessin et les couleurs, de la bisetata, mais elle est beaucoup plus petite et ses ailes supérieures sont plus étroites à pro- portion et moins arrondies au bord externe. Les inférieures ont aussi une coupe différente, leur bord externe finissant un peu en angle obtus. Les quatre ailes sont d’un gris sale, jaunâtre, très pâle ; les premières, dont le dessin rappelle un peu celui de lostrinaria, ont la base un peu plus foncée que le reste, et la côte lavée de couleur de chair roussätre en dedans et de brun noirâtre sur le bord externe, Ligne extra-basilaire composée seulement de trois petits points noirâtres. ainsi placés : le supérieur sur la côte, l’inférieur sur le bord interne et celui du milieu un peu plus en dehors, que les autres. Point discoïdal d’un brun noir, éclairé de blanc jaunâtre en dehors, placé sur une ombre médiane, étroite, d’un gris roussâtre, la- quelle est marquée d’un petit trait délié d’un brun noir au-dessous de la côte. Ligne coudée, formée par de petits traits ponctiformes d’un brun noir, et légèrement arquée en dehors. Espaces sublerminal et terminal d’un gris brun pâle chàâtovant un peu en violâtre, excepté toute la partie apicale qui reste de la couleur du fond; cette partie plus claire est séparée de l'autre plus obscure par un trait un peu oblique, assez délié, d'un brun noir. La moitié inférieure de l’espace subterminal offre une portion de ligne subterminale dentelée extérieurement et de la couleur des parties les plus claires de laile. Frange d’un gris pâle violâtre, à peine entre- coupée d’une nuance un peu plus claire. Les ailes inférieures ont la base un peu plus foncée et un point discoïdal d’un brun noir, placé sur le bord de cet espace plus obscur. Ligne mé- diane très déliée, à peine visible, formée par des petits traits d’un gris noirätre dont le premier, sur le bord supérieur, et le dernier, sur le bord interne, sont beaucoup plus gros et plus obscurs. La partie marginale est à peu près de la même teinte que l'espace subterminal des premières ailes et offre une ligne subterminale &@entelée, de la couleur de celle de ces mêmes ailes. Frange comme aux ailes supérieures et les quatre ayant un feston terminal d’un brun noir, interrompu, très apparent. Le dessous des ailes est la reproduction, mais beaucoup plus pâle, du dessus. Les trois 4 que j'ai pris de cette espèce ayant volé, ne sont pas de première fraicheur. Le thorax, le protliorax et les ptérygodes, autant que leur état permet de les observer, sont de la couleur des ailes. Le front est d’un brun noir. Les antennes du même gris que les ailes, examinées à la loupe, sont un peu ciliées en dedans. L’abdomen, un peu plus foncé que K° Série, TOME LI, 21 926 DE GRASLIN. les ailes, a l'extrémité et la partie postérieure des anneaux d’un blanc grisàtre, Un caractère remarquable de cette espèce, c’est que la dernière paire de pattes, sans éperons, a deux longs pinceaux de poils soyeux, d’un gris jaunâtre pâle; le premier part du bas de la cuisse, le second est sur le mi- lieu du tibia, et {ous deux atteignent presque l'extrémité du tarse, laquelle est aplatie et se termine en forme d’aviron un peu recourbé, J'ai pris cette espèce le 5 juin, aux environs &e Collioure, en battant les haies, autant que je puis me rappeler. Je ne connais pas la ©. 7. EUPITHECIA Curt. EYNENSATA (1). (Pl 8, fig. 3.) — Propinqua ve- ratraria, sed valde distincta et major. Quatuor alæ cinereæ, pallidæ, vix subrufulæ, ün costa el in apice obscuriores. Anticæ puncto discoidali ni- gro, magno, oblongo, oblique posilo. Linea extra-basilari pallida, bipar- tita. In loco umbræ medianæ, duabus fasciis, pallidis, geminatis, undan- libus. Linea incurva, pallida, geminata, angulis aculis, parvis, nigris, nolalu ; posticæ pluribus lineis transversis, angulis acutis, parvis, fuscis, notatis. Fascia mediana, pallidiori, extrinsecus denticulata. Gorpus pau- lulum obscurius alis. Antennæ filiformes. Fœæminam tantum nosco. — Envergure : 28 mill. Cette belle Eupithecia, gigantesque pour le genre, a le port de la vera- traria et lui ressemble au premier aspect, quoiqu’elle en soit bien dis- tincte ; elle est plus grande, et je ne connais aucune espèce d’Eupithecia qui soit de sa taille. Ses quatre ailes sont d’un gris cendré pâle, très légèrement roussâtre, plus foncé sur la côte ainsi qu’à la partie marginale de toutes et principa- lement à l’apex. Les premières ailes ont un gros point noir cellulaire, oblong dans le sens transversal: et placé un peu obliquement. L’extra-basilaire, qui est plus claire que la couleur du fond et est composée de deux raies géminées, lisérées sur leurs bords et séparées par une ligne d’un gris brunâtre, forme trois petits coudes arrondis extéricurement : le premier sur la côte, le second au milieu de Paile et le troisième en arrivant au bord interne. L'ombre médiane est remplacée par deux raies ondulées, un peu plus claires et plus larges que l’extra-basilaire, séparées comme elle et lisérées sur leurs bords par une ligne d’un gris brunâtre mais un peu plus large. Le point cellulaire est placé entre ces deux raies qui semblent former au- (1) Du nom de la vallée d’Eyna, où j'ai pris celle grande espèce. Lépidopleres des Pyrénées orientales. 927 tour une sorte d’auréole plus claire. La coudée, de la mème couleur que les raies médianes, prend naissance sur la côte, descend en se recourbant d’abord un peu en dedans, puis forme un coude arrondi, peu saillant en dehors et descend presque sans sinuosité sur le bord interne, où elle est lisérée extérieurement de gris blanchâtre. La coudée est précédée en de- dans par des petits chevrons nervuraux, noirs, éclairés de blanchâtre exlérieurement. D’autres chevrons, faisant suite à ceux-ci, mais presque imperceptibles, sont placés sur la coudée ; une autre série de chevrons, un peu plus grands et plus visibles, toujours situés sur les mêmes ner- vures, touchent au bord externe de la coudée, ce qui la rend comme dentelée en dehors. La subterminale est assez déliée, presque parallèle au bord terminal, de la couleur de lextra-basilaire, dentelée extérieurement, marquée en dedans de chaque dent d'un point brunâtre, mal écrit et se termine sur l'angle externe par une tache d’un blanc grisâtre, en forme de larme et assez apparente. La frange de la couleur des ailes, dont elle est séparée par un liséré très délié, d'un brun noir éclairé extérieurement de jaunâtre, est entrecoupée de gris brunâtre. Entre l'extra-basilaire et le point cellulaire, la nervure costale est marquée d’un chevron assez grand d’un brun noiràtre, d’un autre beaucoup moins foncé au-dessus du point cellulaire et de deux autres rapprochés, aussi foncés que le premier et placés en dedans de la coudée. Enfin, les nervures portent d’autres petits chevrons d'un gris noirâtre, dont les plus apparents sont sur les médiane et sous-médiane. Les ailes inférieures ont un très petit point discoïdal noir, à peine visible et quatre raies transverses d’un gris brunâtre, à peu près équi- distantes : les deux supérieures, placées sur l’espace basilaire, forment sur le tiers interne de l’aile un coude assez prononcé et arrondi par en haut ; les deux autres sont formées par une suite de petits chevrons d’un gris brun, dont les deux plus internes de la‘quatrième sont noirs ; au- dessous, el comme faisant la continualion de la coudée des premières ailes, est une bande médiane d’un gris blanchâtre, dentelée en haut et en bas et lisérée assez largement des deux côtés de gris brunâtre. Le liséré inférieur est éclairé sur la marge d’un gris blanchâtre. La frange comme aux ailes supérieures. Le dessous des quatre ailes offre la reproduction plus pâle et affaiblie du dessus, exceplé Ja bande médiane des inférieures qui est plus, large, plus blanchâtre, à dents moins allongées et lisérées intérieurement de gris brun plus foncé. La tête, le thorax et l'abdomen sont un peu plus foncés que les ailes. L'abdomen, un peu carné en dessus, est plus clair à la partie inférieure 328 DE GRASLIN. des anneaux : ceux-ci, dont le sommet est un peu relevé et encore plus clair, sont marqués dans l'incision d’un point brun, ce qui les fait paraître comme crètés ou chevronnés. Les antennes sont de la couleur des ailes et filiformes ; vues à la loupe, on aperçoit que les premiers articles sont un peu saillants à leur partie supérieure et qu’elles sont légèrement pubescentes en dedans. J'ai pris cette femelle, le seul individu que j'aie encores vu de cette espèce, le 24 juillet, au haut des prairies, à l'entrée de la vallée d'Eyna. ? 8. EUPITHECIA Curt. ALBIFRONSATA. (PI. 8, fig. 13.) — Fere forma helveticariæ. Qualuor alæ cinereæ subrufulæ. Anticæ lineamento cellulano magno, nigro, producto, in costa bifido ; tribus umbris mediañis, angus- lis, cinereo-subnigris. Posticæ punclo discoidali cinereo-subnigro; fascia mediana pallidiori, paulum visibili, in medio extrinsecus producta. Vertex fronsque albi. — Envergure : 21 mill. Elle à à peu près la coupe de lhelveticaria, et les quatre ailes sont d’un gris cendré un peu roussâtre. Extra-basilaire d’un gris noirâtre, un peu arquée en dehors, pas très nettement écrite. Un trait cellulaire noir, très grand et en forme de lunule arrondie extérieurement, s'étend jusque sur la côte même où il se bifurque, puis, s’atténuant en ligne fine, noi- ratre au-dessous de la cellule, descend en faisant deux sinuosités peu saillantes jusqu'au bord interne ; celte ligne est longée, de chaque côté, par une autre plus large, un peu moins foncée el moins bien écrite ; celle qui est en dedans en est assez rapprochée et suit les mêmes sinuosités ; externe, un peu plus éloignée, est presque droite et seulement un peu arquée en dehors ; ces trois lignes parallèles remplacent l'ombre médiane ordinaire. Goudée formée par deux lignes déliées, d’un gris noirâtre, fai- blement dentelées et formant un angle obtus vis-à-vis la cellule; entre ces deux lignes, il s’en trouve une autre moins foncée, encore plus fine et peu visible. La côte est lavée de noir en dedans de la coudée, ce qui forme comme une tache costale. Les espaces subterminal et terminal sont à peine plus foncés que le reste ; un rudiment de subterminale y est formé par des petits traits nervuraux un peu plus clairs et fortement in- terrompus. Feston terminal peu apparent, délié, d’un brun noir. Frange un peu plus foncée que les ailes, marquée le long du feston d’un com- mencement d’entrecoupé d’un brun noirâtre. Ailes inférieures un peu plus claires que les supérieures; avec un point discoïdal d’un gris noirätre. Le bord interne est lavé de gris noirâtre dans trois endroits et la nervure sous-médiane est marquée de trois petits traits Lépidopteres des Pyrénées orientales. 329 déliés de même couleur. Bande médiane, un peu plus claire que l'aile, formant un angle saillant en dehors et arrondi vis-à-vis le point cellulaire; cette bande, peu apparente, est surtout visible parce que du côté interne l'espace basilaire qui l'entoure est un peu plus foncé que le reste de l'aile Rudiment de subterminale encore moins visible qu'aux premières ailes. Frange et feston terminal moins foncés aussi que dans celles-ci. Dessous des quatre ailes d’un gris uni, légèrement carné et lavé de couleur de chair pâle jaunâtre sur la côte. Le trait cellulaire y reparaîit moins vif. La coudée y est composée d’une seule ligne de petits traits nervuraux d’un gris noir. La frange, presque comme en dessus, est lisérée le long du feston terminal de petits traits interrompus de la même couleur claire que celle dont la côte est lavée. Les secondes ailes ont un point discoïdal noiratre placé entre deux lignes transverses d’un gris noirâtre, dont l’externe plus large, plus fon- cée, forme en dehors un angle saillant et arrondi, comme en dessus ; cette dernière est suivie , à quelque distance extérieurement, par une autre moins apparente, non anguleuse, formée par des petits traits ner- vuraux moins foncés. Frange comme aux ailes supérieures. L’abdomen et le thorax sont d’un gris plus foncé que les ailes; ce dernier, qui n'a pas d’anneau plus foncé, offre des rudiments de crêtes. Le verlex et le front sont blancs. Les antennes de la ©, seul sexe que je connaisse, sont filiformes et de la couleur de l'abdomen. Javais trouvé plusieurs chenilles de cette Eupithecia, sur une espèce de Polygonum, au mois de juin, auprès de la Cabanasse ; elles étaient assez allongées, vertes, avec une stigmatale d’un blanc jaunàtre. Elles ont fait une coque en attachant avec des fils des feuilles de la plante qui les nour- rissait. Je n'ai pu obtenir que deux individus qui différaient par la taille. C'est le plus grand que j'ai décrit ; quant à l’autre, ne pouvant pas le re- trouver, je ne puis rien en dire. 290 DE GRASLIN. TE: Note des Lépidoptères observés dans les Prrénées-Orientales. Une exploration faite dans le but d'observer les Lépidoptères d’une contrée fait connaître, ordinairement et à peu d’exceptions près, toutes les espèces de Diurnes qui lhabitent. 11 suffit, pour cela, d'y séjourner pendant la saison de leur apparition et de faire des chasses fréquentes ; mais on sait qu'il est loin d'en être ainsi pour les autres familles : puis je dois avouer qu'ayant l'habitude de faire principalement la recherche des chenilles, j'ai pu laisser passer inaperçues quelques espèces de Diurnes. Enfin, mes stations assez courtes, faites dans des localités fort différentes, n'ont pu coïncider nécessairement avec l’éclosion de toutes celles qui s’y trouvent. Un Lépidoptériste qui, le filet à la main, ferait la même explo- ration en courant après tout ce qui volerait devant lui, prendrait proba- blement quelques espèces que je n’ai pas vues. Pendant mes deux explorations, j'ai trouvé un pelit nombre de Lépi- doptères qui, au moins à ma connaissance, n'avaient pas encore été observés dans les Pyrénées et dont même quelques espèces paraissaient être étran- gères à la faune française jusqu’à ce moment ; je les indique par une Parmi elles, il s’en trouve quelques-unes que notre infatigable explorateur et zélé collègue, M. Bellier de la Chavignerie, a notées comme étant nou- velles pour les mêmes lieux. Il l’avait fait avec raison, puisque je n'avais rien publié à ce sujet ; et si, parmi elles, il s’en était trouvé inédites, il aurait été parfaitement en droit de les publier ; cependant, je crois pouvoir les marquer d’un * dans ma liste, ce qui, du reste, ne touche en rien à la science et ne fait que relater un fait que je ne puis supprimer, puisque je les avais trouvées dix ans auparavant. On parle depuis quelque temps, dans notre Société, de lutilité de faire des notes contenant les noms et l'habitat des Insectes qui se trouvent dans chaque département, afin de pouvoir établir la faune entomologique détaillée de la France. Pour coopérer à ce travail, il est indispensable de noter les espèces même communes d’une localité, car ces espèces, com- munes en général, peuvent être rares et même manquer complétement dans cerlains pays. On ne sera donc pas surpris de voir ici, les noms de Lepidopteres des Pyrénées orientales. Jo quelques Lépidoptères qui se trouvent généralement assez répandus et presque partout. En résumé, on peut dire que les espèces sont nombreuses dans les Pyrénées-Orientales, mais qu’elles sont peu abondantes en individus. Papilio Podalirius Liun., var. Feysthamelii Dup. Le Vernet. Sa chenille, qui ne diffère pes de celle de notre Podalirius, y vit sur le Prunellier. — Machaon Linn. Collioure. Le Vernet. Thais Medesicaste Hub. Villefranche en mai. Le Vernet en juillet. Au- dessus du bois del Pinats. Tuès. Parnassius Appollo Linn. Le Vernet, J’y en ai pris, vallée de Saint-Vincent, des variétés très foncées. Montlouis. Fontromeu. Pieris Cralægi Linn. Dans plusieurs localités, — Brassicæ Linn. Idem. — Rapæ Linn. Idem. — Napi Linn. Idem. — Callidice Esp. Vallée d'Eyna. — Daplidice Linn. Le Vernet, etc. Anthocharis Eupheno. Offrant souvent un beau type brillant et bien marqué; depuis le Vernet jusque dans la vallée d'Eyna, tant que la Bisculella dydima, sur laquelle vit sa chenille, se trouve. J'ai observé, comme M. Bellier de la Chavignerie, que les chenilles de cette espèce élevées en captivité se dévorent entre elles. Ge sont particulièrement celles qui se sont attachées pour se chrysalider qui sont victimes’ de cette voracité. — Ausonia. Grande et bien écrite. Collioure, en mai. Leucophasia Sinapis. Grande et foncée. Villefranche, le Vernet. Var. diniensis, Villefranche. Rhodocera Rhamni Linn. Collioure, le Vernet, en mars et en juin. Rare. — Cleopatra Linn. Collioure, en mars et en juin. Grande et lar- gement colorée. J'ai trouvé la chenille sur l'Alaterne ; elle est différente de celle de la Rhamni. 2922 DE (GRASLIN. Colias Edusa Linn. Collioure. Variété se rapprochant de la Chrysotheme. Var. Helice; j'ai trouvé la chenille à Fontpédrouse sur l Hyppocrepis COM 0S«. Thecla Acaciæ Fab, Sur les buissons de Prunellier. Villefranche, le Vernet. — Æsculi Hub. Commun à Collioure et au Vernet; il vole avec rapi- dité ; jai trouvé sa chenille à Collioure sur les Quercus lex el coccifera. — Spini Fah, Villefranche. — Evippus llig. Le Vernet, dans la vallée au-dessous de Saint-Martin de Ganigd, volant sur les Frènes. 11 faut les secouer pour le faire partir. — Rubi Linn. Très commun à Collioure. Assez petit. Tous les indi- vidus que j'ai observés avaient une ligne transverse médiane de traits blancs sous le dessous des ailes inférieures. Polyommatus phlæas Linn. Collioure, etc. — Vérgaureæ Linn. Prairies au-dessous de Saint-Martin au Vernet. Beau type Set ®. Prairies de la vallée d'Eyna. — Chryseis Fab. Vallée d'Eyna. — Gordius Esp. Le Vernet dans plusieurs localités. Exemplaires très grands. d'à reflet vif et © très bien marquée. J'en ai pris un individu sur le sommet d’une montagne, près Collioure. — Xanthe Fab., Plusieurs localités, mais assez rare. Lycæna Hylas Fab. Villefranche. Au-dessus de Fontpédrouse. Var. ? Panoples Hub. Villefranche. Un & et une © seulement. — Battus Fab, Villefranche ; grand et beau lype. Une chrysalide, trouvée sous une pierre, m'a donné une © d’une taille supé- rieure à toutes celles que J'ai vues, — OEgon Bork. Collioure, etc. — ageslis Esp. Collioure, le Vernet, elc. Grand et bien écrit. — orbilulus Esp. Un seul 4 sur la montagne de Cambrès-d’Ase. — Eros Och. Un seul 4 de petite taille, mais fort brillant au-dessus de Tuès. — Alexis Fab, Un peu partoul. 5 Lépidopteres des Pyrénées orientales. 35 Lycænu Agestor GO. (Escheri Hub.). Un g, d’un bleu plus fonce qu'il ne l'est ordinairement ; premiers jours de juillet, au moment où je quittais le Vernet. — Adonis Fab. Assez beau type. Plusieurs localités. — Dorylas Hub. Assez rare. Hauteurs du Vernet. Au-dessus de Fontpédrouse. — Corydon Fab. Partout à une hauteur moyenne ; ne m'a pas offert de variétés. 11 semble remplacer dans les Pyrénées le Damon des Alpes, et, comme ce dernier, voltige dans les chemins el se pose sur les endroits humides. — Acis W.-V. Grande route de Montlouis. — Alsus Fab. Villefranche. — argiolus Linn. Collioure, le long des bois; grand. — melanops B. Villefranche, en avril ; se rapproche du type espagnol. — Arion Lion, Villefranche, le Vernet. Type très grand et superbe. J'ai pris une ® dont les taches noires des premières ailes sont presque confluentes et semblent former une bande. Nemeobius Lucina Linn. Lieux un peu élevés du Vernet. Lèmenitis Gamilla Fab. Le Vernet. Argynnis Aglaia Linn. Le Vernet. — AdippeFab. Le Vernet. J'ai trouvé celle espèce et la précédente : chrysalidées sous des pierres, dans une pelite cavité tapissée de fils. — Pales Fab, Une 9. Vallée d'Eyna. — Selene Fab, Je n'ai pas noté la localité, Melitæu Phœbe Fab, Commune à Villefranche et au Vernet ; elle n'a offert plusieurs variétés et des exemplaires de grande taille. — didyma Fab. Le Vernet, Villefranche. Plusieurs variétés et des exemplaires de taille supérieure à ceux que j'ai vus d’autres pays. — dictynna Esp. Le Vernet: assez rare. — Deione Hub. Villefranche. — Athalia. Villefranche. Le Vernet. Plusieurs variétés. Vanessa Cardui Linn. Plusieurs localités : pas très commune, — Alalinta Linn. Collioure. Je nv ai trouvé sa chenille que sur la 094 DE (GRASLIN. Pariétaire, tandis que dans la France centrale je ne l'ai trouvée que sur lPOrtie. Vanessa Lo Linn. Plusieurs localités. — Anliopa Linn. Dans les vallées des montagnes ; sa chenille était commune sur les Salix alba et caprea. — Urlicæ Linn. Pas très commune; plusieurs localités. — polychloros Linn. Comme la précédente. — L-album Hub. Le Vernet ; des individus passés. Arge Lachesis Hub. Commun au Vernet ; comme presque toutes les espèces d'Arge, il a sa variété à fond jaunâtre. — Psyche Hub. Perpignan, Collioure, commun ; j'en ai vu des exem- plaires d’une très grande taille ; offre aussi la variété à fond jaunatre. Erebia Cassiope Fab. Le Vernet, vallée d’Eyna ; je ne Pai pas trouvé commun ; Commence à peu de distance au dessous des Rhodo- dendrons, — Stygne OÙ Commun; le Vernet, environs de Montlouis, vallée d’'Eyna. J'ai trouvé sa chenille et sa chrysalide sous des pierres. Cette dernière est simplement déposée par terre sans être altachée, — Evias God. N'est pas rare au Vernet et à l'entrée de la vallée d'Eyna ; je ne lai vu que plus petit que celui des Alpes ; ainsi que le Stygne, il commence à se montrer assez bas dans les montagnes. — Euryale Esp. Route de Fontromeu, prairies au-dessus d’'Eyna; de grande taille. — Dromus Fab. Le Vernel, même hauteur que la Cassiope ; vallée d'Eyna ; se rapproche de celui de la Sierra-Nevada. Salyrus Var. allionia O1, Collioure ou Villefranche ; j'ai oublié de noter la localité. Var, ? Alcyone Hub. Le Vernet, Villefranche, croupes rocailleuses; commençait à paraître en juillet, quand je quittai le Vernet. — Janira O1. Collioure, le Vernet ; comme le dit M. Bellier de la Ghavignerie, type ayant quelques rapports avec le nuwrag. Var, hispulla Esp. Très grande et bien colorée. — T'ithonus Linn. Le Vernet, première quinzaine de juillet ; vivement coloré, Lépidoptères des Pyrénées orientales. 099 Salyrus Ida Esp. Collioure, fin de juin ; Villefranche, commencement de juillet, — Pasiphae Esp. Extrêémement commun à Collioure en juin ; j'y ai pris des exemplaires d’une grandeur dépassant tous ceux que j'ai vus des autres pays. Commun aussi à Villefranche, mais plus petit. Var. Adrasta OI. Vallée d'Eyna, g'et © ; j'en ai pris un exemplaire ® de très grande taille. — Megæra Linn. Collioure en avril ; grands el vivement colorés. Var, Meone Hub. Collioure. Très grand, chaudement coloré. — Iphis Hub. Clairières des bois, route de Fontromeu. Type difé- rent de celui des Alpes : 4 plus foncé, avec la moitié basilaire des premières ailes lavée de fauve-orangé, © ayant un iarge liséré orangé à la partie marginale des ailes inférieures. — Arcanius Linn. Le Vernet, en juin ; vivement coloré. — Dorus Esp. Villefranche, commencement de juillet. — Pamphilus Liun. Beaucoup plus commun que liphis el volant avec lui. v Hesperia linca Fab. Le Vernet, première quinzaine de juillet. — lincola Och. Idem. — comma Linn. Une © éclose d’une chrysalide rapportée des Pyrénées - Orientales ayant l’angle anal des secondes ailes presque aussi foncé que le reste. Syrichthus Altheæ Hub. Le Vernet, Villefranche. Rare. — Malvæ Fab. J'ai obtenu des exemplaires magnifiques et gigan- tesques de chenilles trouvées sur les Mauves, qui croissent à Collioure, près de la Méditerranée. — Marrubii Ramb. Assez commune, en juin, sur les Marrubes qui croissent le long du chemin de Perpignan à la mer ; Ville- franche en juillet, moins grande, —— alveus Hub. Vallée d’'Eyna, en juin. — Serratulæ Ramb. Vallée d'Eyna, en juin. — fritillum Hub. Vallée d'Eyna, en juillet, — Cirsii Ramb. Le Vernet ou vallée d'Eyna. —_ Sao Hub, Vallée d'Eyna, en juin : bien colorée. 3906 DE GRASLIN. Thyris fenestrina Fab. Un exemplaire sur un buisson au bois del Pinats, près du Vernet. Sesia philantiformis. La Cabanasse en juillet sur les les fleurs d'Eryn- gium Bongartii ; rare. — enthrediniformis Mub. Le Vernet, en juin, sur des fleurs d’Ely- chrysum. — myopiformis Bork, Le Vernet, en juin, cour de la maison où j'élais logé. — ichneumoniformis Fab. Une © en juillet, à Tuès, sur une tige d’'Eu- phor be. — chrysidiformis Esp. Assez commune au Vernel. Je lai trouvée éclosant et sortant de la chrysalide renfermée dans les racines de l'Artemisia campestris et de Elychrysum. Plerogon Ænotheræ Fab. J'ai pris l'insecte parfait le long d'un sentier au- dessus du Vernet, à la hauteur des Rhododendrons ; puis, sa chenille sur les Epélobes au bord Gu torrent du Vernet et dans un petit ruisseau à Corneilla. Deilephila Euphorbiæ Xinn. La chenille sur lEuphorbia niccensis aux en- virons du Vernet. Zygæna Minos W.-V. Un exemplaire, derniers jours de juillet; vallée d'Eyna. — Sarpedon Hub. Collioure; la chenille sur PEryngium; plus grande au Vernel, où j'ai obtenu de sa chenille une variété intéressante dont les ailes postérieures offrent à peu près la reproduction des supérieures. Je l'ai figurée sous le n° 4, de la planche 8. La Sarpedon présente une particularité qui peut la faire distingue des espèces voisines : son aile inférieure est marquée d’un petit trait qui parait blanc à l'œil nu et part de la base pour des- cendre obliquement le long d’une nervure en séparant à peu près les deux tiers externes de laile du tiers interne ; ce trait, vu à la loupe, est transparent, comme une partie des ailes des Sestes, et semble avoir éte fait avec la pointe d’une aiguille qui aurait gratté les écailles. — Charon? Hub.? Le Vernet. Plusieurs variétés dont quelques-unes ont les ailes supérieures presque bleues ; sa chenille vit sur les Lotus et ressemble à celle de la Filipendulæ. — Ephialles Hub., var. falcatæ. Le Vernet ; j'en ai déjà parlé, wi Lépidoptères des Pyrénées orientales. 397 Zygæna exutans Esp. Je n'ai jamais vu voler de Zygènes en aussi grande Procris — abondance que cette espèce, au mois de juillet, à une grande hauteur dans la vallée d'Eyna; je n'ai pas vu d’Anthyllidis avec elle, mais elle doit nécessairement s’y trouver, Hippocrepidis Och. je n'ai pas noté la localité; je crois que c’est au-dessous de Montlouis. Lavandulæ Y. Collioure, en juin. occitanica Devil. La chenille n’est pas rare sur les Dorycnium, aux environs de Collioure ; j'en ai eu plusieurs variétés dont quelques-unes sont tout l’opposé de la variété que j'avais élevée à Grenade et chez laquelle le blanc envahit une grande partie de l'aile. La variété de Collioure n’a que fort peu de blanc; je lai figurée sous le n° 2 de la planche 8. Fausta Linn. Un exemplaire m'est éclos d’une chenille trouvée au-dessous de Montlouis sur des Lotus. hilaris Och. Le Vernet, Fontpédrouse, en juillet. Les individus de cette dernière localité surtout sont d’une grandeur extra- ordinaire et très beaux. Stalices Linn. Var.? micans Frey. Le Vernet, en juillet. Var. ? Geryon Hub. Le Vernet, en juillet. Globulariæ Esp. Le Vernet, en juillet. infausta TLinn. Commune dans certaines localités, le long des chemins, où sa chenille dépouille les haies. Pruni #. Le Vernet, Villefranche, en juillet, assez rare. Heterogynis penella Hub. Le Vernet, au-dessous de Montlouis ; vallée d'Eyna. J'avais publié cette espèce sous le nom d’erotica, croyant qu’elle était particulière aux Pyrénées et voulant faire connaître certains détails d'organisation et de mœurs, qui devaient offrir, au moins je l’espérais, quelque intérêt à mes collègues, Depuis, on à appuyé sur l'erreur que j'avais commise à ce sujel ; mais ma faute n’est pas aussi impardonnable qu’on a semblé le croire. D'abord, Hubner n'a pas figuré la chenille de la penella que je sache, ce qui pourrait donner des doutes sur l'espèce qu’il a donnée sous ce nom ; cependant, on s'accorde généralement, et je par- tage cette opinion, à rapporter à la penella d'Hubner l'espèce d’'Heterogynis dont il s’agit, parce qu’elle ressemble à cette figure. Je ne connaissais ni dessin, ni description 998 DE (GRASLIN. des premiers états de Ja penella. J'ajouterai encore, comme circonstances atténuantes, que je ne me suis pas jeté tête baissée et en fermant les yeux dans l'erreur qui n'est re- prochée, puisque je mets, après le nom d’erotica : où penella Hubner ? Et que je dis plus loin : Je ne suis donc pas tout à fait sûr que celle dont il est question ne soit pas la penella d’Hubner, etc.; et j’engageais les entomologistes, à portée d'étudier les premiers états de là penella des Alpes, à vérifier s'ils étaient bien les mêmes que ceux de l'espèce que je pensais devoir être propre aux Pyrénées, et à la- quelle, dans cette idée, je donnais un nom, celui d’eroticu. Un de nos estimables collègues qui a fait un travail mono- graphique sur les Psychides, M. Bruand d'Uzelle, n'avait pas encore, à l’époque où il le fit paraitre, une opinion bien arrêtée sur çette même espèce, puisque dans son Essai monographique, il dit à l’article penella, page 29 : « La femelle comme l'a très bien dit notre collègue, M. de Graslin (à propos de son erotica qui paraît n'être que la penella), la femelle ressemble plutôt à une chenille de Zygæna qu'à un Lépidoptère, etc. » Puis à l’article de l'He- lerogynis affinis Ramb. (afjiniella Bruand), page 82 : « L'espèce que notre estimable collègue, M. de Graslin, a désignée sous lé nom d’erotica se rapporte à l'afiniella. » Euchelia Jacobeæ inn. Environs du Vernet. Emydia Rippertii B. La chenille à Saint-Martin-de-Canigd. Melasina * ciliaris Och. J'ai trouvé plusieurs fourreaux de cette espèce altachés à des rochers au-dessous de Montlouis ; ils m'ont donné deux 4‘ et une 9. Lithosia griseola Hub. Le Vernet. Sur les murs des chemins humides, en juillet. complana Linn. Le Vernet. { plumbeola Hub. Le Vernet. | lurideolu. palleola Hub. Sa chenille à Saint-Martin-de-Canigo. “pellifrons Zel. Le Vernet, vallée de Saint-Vincent; assez rare. J'ai trouvé sa chenille vivant sur des Lichen à terre ; je n’en ai pas pris la description, mais je me souviens qu’elle ressemble à celle de la paleolla. Lépidoptères des Pyrénées orientales. 339 Setina irrorea Hub. Commune dans les montagnes aux environs du Vernet. Grande et vivement colorée. J'ai trouvé la chenille surles Lichen des pierres. Naclia punctata F. Le Vernet, en juillet ; rare. Nudaria mundana Linn. Le Vernet, en juillet ; assez rare. — murina Esp. Le Vernet; commune sur les murs des chemins humides, dont la chenille mange le Léchen. Très grande et bien marquée ; elle vient le soir à la lumière, dans les appartements. Nemeophila russula Linn. Le Vernet; d’une taille énorme. — Plantaginis Linn. Par-ci par-là, dans les montagnes, à une assez grande élévation, La var. hospita à Fontromeu. F War Esp. Chelonia ejpica Hub. Le Vernet, au-dessous de Montlouis. Grande et vive- ment colorée, — véllica Linn. Au-dessous de Montlouis. Variété chez laquelle le jaune passe au blanc. — fasciala Esp. Superbe et très grande à Collioure, le Vernet et jusqu'à Montlouis, où l’on en trouve des individus chez lesquels le blanc remplace le jaune ; il est possible que cette décolora- tion soit due à l'influence du froid et de l'humidité, qui agissent sur la couleur des ailes, comme la rosée des près blanchit la toile qu’on y fait herber. Les individus ainsi blanchis sont or- dinairement un peu moins frais. — pudica Esp. La chenille est très commune au printemps, sous les pierres, à Collioure et au Vernet au-dessus de Casteill, — caja Linn. J'ai pris sa chenille, fin d'avril, à Montlouis. Ocnogyna Lederer, * hemigena De Gr. Environs du Vernet, Fontpédrouse, au-dessous de Montlouis, Fontromeu, où elle est plus petite, car elle diminue de taille à mesure qu'elle s'élève, Nos savants collègues, MM. Bois- duval et Lucas, tenant surtout compte de lavorte- ment des ailes de la © de cette espèce, ont pensé qu’elle devait faire partie du genre Trichosoma B., mais l’Aemigena n'a pas les caractères essentiels de ce genre, qui consistent dans la forme des tibias et des antennes du et de la ®, etc. Arctia fuliginosa Lin. Le Vernet et hauteurs correspondantes ; la chenille diffère de celles des autres pays : ses poils sont plus courts, 510 DE GRASLIN. ordinairement blonds, très peu fournis, el je croyais avoir trouvé une autre espèce. L’insecte parfait diffère seulement par ses couleurs plus vives, ses points plus gros et plus foncés et par la bordure des ailes inférieures bien plus large, plus noire et moins interrompue. Arctia mendica Linn. Le Vernet et hauteurs correspondantes ; j'en ai élevé une variété ® d’une teinte jaunâtre, à points noirs plus gros et plus nombreux. — *sordida Hub. Elle n'était pas très rare au Vernet; plus grande, plus foncée et mieux écrite que celle que j'avais des Alpes; elle se rapproche de la {uctuosa. Liparis rubea Fab. Une très belle et grande femelle m'est éclose d’un cocon trouvé sous une pierre, dans un taiilis, à peu de dis- tance du Vernet. dispar Linn. Collioure et autres localités. Salicis Linn. Id. auriflua K. Id, chrysorrhæa Linn. {dem Orgya trigotephras B. La chenille sur les Chênes suber et coccifera au- près de Sorède. — aurolimbata de Vill., Guen. Le Vernel, Fondpédrouse, Montlouis, Fontromeu, vallée d’Eyna ; j'ai donné des détails sur cette espèce, il y a longtemps. Dasychira pudibunda Linn. Le Vernet. Bombyx castrensis Linn. À une certaine hauteur au-dessus du Vernet. Lasiocampa suberifolia Ramb. (Gatal. syst. des Lépid. de l'Andalousic), Collioure. La chenille, en juin, sur le Quercus suber. avais obtenu trois individus de cette espèce quand je l'avais dé- couverte aux environs de Grenade (Andalousie); M. Rambur ne la possédant pas et désirant la publier dans sa Faune entomologique de l'Andalousie, me pria de la lui envoyer et de dire quel nom je désirais Jui donner ; c’est alors que je lui donnai celui de la suberifolia, que M. Boisduval cite dans son Index methodicus; mais la Faune entomologique de l’Andalousie w’ayant pas été continuée par des circons- tances indépendantes de la volonté de M. Rambur, cette espèce n’est parue que dernièrement dans son Catatogue systématique, Lépidopteres des Pyrénées orientales. oh Endagria pantherina Hub. Un G' et une © près de Collioure, sur des pe- louses incultes. Hepialus lupulinus Linn. Une var. ® d'un brun noir, n'ayant qu'un rudi- ment de taches d'un gris blanchâtre. Collioure, en avril, cachée dans des feuilles d’Asphodèle. — pyrenaicus Donzel. Vallée d'Eyna, à une assez grande hauteur ; plusieurs 4 et une ®. La femelle, qui était placée sur une pierre, était fort différente avant l'accouplement de ce qu’elle est devenue après la ponte ; elle avait l'abdomen d’un volume énorme et les incisions de ses anneaux distendus étaient jau- nâlres. Melasina ciliaris Och. J'ai trouvé au-dessous de Montlouis plusieurs four- reaux de celte espèce attachés à des rochers ; ils m'ont donné deux g' et une ©. a {unicolor Hu. sycne : À graminella Hub. Le Vernet, en juin. — villosella Och. Collioure. Ve Ramb. Le Vernet, Fontpédrouse et hauteurs corres- pondantes. | febretta ? Fonscolombe. — Constancella Mill, Bruand. Landes de la plaine de Montlouis, fin d'avril. Le fourreau de cette espèce est absolument le même que celui de la Graslinella Boisd. (atribombycella Br.). — * fabanella Boisd. Dans toute la chaîne ; commence assez bas et monte jusqu'aux Rhododendrons. J'avais rapporté cette espèce en 1847, et j'en avais envoyé un individu à M. Boisduval par lentremise de M. Becker; celui-ci me répondit, après l'avoir communiqué à notre savant collègue, que c'était la {abanella, mais en oubliänt probablement d'ajouter qu’elle était inédite. — ? albida ESp. Collioure, en juin ; elle diffère beaucoup de l’atbida ordinaire ; son fourreau composé de débris fins de Graminées est un peu en spirale ; au lieu d’ètre blanche, elle est presque aussi foncée que la kahri, avec la frange noire. La nervulation et les antennes ne présentent pas de différences ; mais la che- nille est-elle la mème ? — angustella Hes. (stomoxella Boisd., hirtella Br.). Le Vernet, à une assez grande hauteur et vallée d’Eyna, en juin. h° Série, TOMr IN. 99 042 DE GRASLIN. Psyche plumifera Ochs. Landes de la plaine de Montlouis avec la Cons- tancella. Fumea. Espèce à côté de pulla, ayant les ailes moins arrondies et cou- vertes d’écailles. Collioure, en juin. J'avais commencé à prendre le fourreau dans le département du Lot. — * Sieboldii Reutl., Beitr. Landes, de la plaine de Montlouis, avec la plumifera. Epichnopteryx * pectinella Hub. (perludicella Br.). J'ai pris deux individus de cette espèce, volant dans la soirée, contrairement aux habitudes des Psyche ; l'un au-dessous de la Caba- nasse, et l’autre dans les landes de Montlouis; en juin. Platypteryzx hamula Hub. Collioure, éclos en juin. Dicranura urocera Boisd., var.? Perpignan. J’en ai trouvé plusieurs coques sur les troncs des Platanes de la promenade ; les papillons sont éclos dans la seconde quinzaine du mois d'août. — vinula Linn. Un G' éclos d’une coque trouvée à Perpignan ; une © très grande, d’une coque prise au pied d’un Peuplier, aux environs de Fontpédrouse. Harpyia Milhauseri Fab. La coque se trouve sur différentes espèces de Chênes, aux environs de Collioure ; mais, comme dans tous les pays, on ne rencontre facilement que celles d’où l’insecte parfait est sorti. Nolodonta Dromedarius Linn. Sa chenille sur l’Aulne , aux environs de Perpignan ; elle m'a donné une © très foncée. Bryophila navula Hub. Dans plusieurs parties de la chaîne, mais pas com- mune. — per la Fab. Beaucoup plus grande, plus foncée que dans les autres pays; semblerait presque être une autre espèce ; offre plu- sieurs variétés : chez quelques-uns, un brun bleuâtre couvre une grande partie de l'aile; d’autres ont les ailes supérieures d’un rouge de brique grisâtre, etc. Sur les rochers, dans les montagnes. — glandifera W.-V. Perpignan, Collioure ; en août. Plusieurs va- riétés singulières et tranchées ; j'en ai de Collioure qui sont petites, marbrées de noir sur un fond vert d’aigue marine pâle ; d’autres à fond d’un gris enfumé, etc. Lépidoptères des Pyrénées orientales. 546 Colocusiæ Chamaæcyces Gn. La chenille est assez commune sur l'Euphorbia niceensis, au-dessus du bois del Pinats, au Vernet, environs d'Olette. Acronicla Euphorbiæ Fab. Plusieurs jolies variétés. Le Vernet et autres parties de la chaîne. Leucania vitellina Eng. Commune en mai, à Collioure, où elle offre une variété couleur de rouille. — lithargyria Esp. Variété d’un gris brun, presque sans dessin et sans tache; éclose en août, de Collioure. — albipuncta Fab. Collioure, en mai. — dactylidis Ramb. Un beau G m'est éclos en août ; de Collioure ou de Perpignan. — * littoralis Curt. J'ai obtenu une seule ©, en septembre, de che- nilles trouvées en août sur la plage de Canet, près Perpignan. — comma Linn. En juillet, au Vernet ; deux individus volant dans les herbes, au-dessus de Casteill. — L-album Lin. Le Vernet, en juillet. — riparia Ramb. Plusieurs beaux individus me sont éclos en mai, de chenilles trouvées tout près de Perpignan, sur les bords de la Têt, en avril. { Î pallens Linn. Un exemplaire éclos d'une chenille trouvée entre Tuès et Fontpédrouse. Nonagria paludicola Hub. La chenille dans les Arundo phagnites qui croissent près de la Méditerranée, à Collioure et à Canet. Il ne m'est éclos, en juillet, que la ©, variété brune, Hydræcia cuprea W.-V. Un individu m'est éclos, en juillet, d’une chenille trouvée dans les montagnes. Xylophasia lateritia. Espèce assez commune dans les montagnes, en juillet, J'avais trouvé, en avril, sa chenille, sous des pierres. — polyodon Linn, Plus commune que {ateritia ; sa chenille se pre- nait avec la précédente. Xylomiges conspicillaris W.-V. Sa chenille sur l'Erica arborea, en mai, Aporophila Australis Boisd. Sa jolie chenille est assez commune à Col- lioure, au mois d'avril, entre les feuilles de l’Asphodela ra- mos«. Heliophobus popularis Fah, Auprès de la Cabanasse ; un 4, en août. S44 DE GRASLIN. Pachetra leucophæa W.-V. A l'entrée de la vallée d’Eyna, en juin ; une +, variété presque toute grise, chez laquelle le dessin est peu marqué. Mamestra Pernix Gey. Une 9, en juillet, sur une fleur de Chardon; vallée d'Eyna. — fulva W.-Y. Une 9 m'est éclose, en juillet, d’une jolie chenille ayant quelques rapports avec celle d’acathina, et que j'avais trouvée sous une pierre, près la Cabanasse, en avril. Miana strigilis Linn. Plusieurs var., en juillet ; le Vernet, Montlouis. .. (ambigua W.-V. Collioure, en mai. Caradrina ie, { Plantaginis Dup. — respersa W.-V. Un individu déchiré ; au Vernet, en juin. — * Selini Boisd. Un superbe exemplaire éclosant, le 22 juin, tout près du Vernet. — cubicularis W.-V. Var. d'un gris cendré, éclose fin de mai. Je n'ai pas noté si j'avais trouvé sa chenille à Collioure ou dans les montagnes. Agrotis * obesa Boisd. Une chenille, trouvée près de Villefranche, sous une pierre, m'a donné une 9. — ? valligera W.-V. Collioure. De grandes et belles variétés ? ®, de chenilles trouvées, en mai, dans des endroits sablonneux. Presque toutes les chrysalides, au nombre de huit à dix, s’étant desséchées en route, il ne m'est éclos, en août et sep- tembre, que trois ®, lesquelles diffèrent notablement de la valligera ordinaire. La vue du confirmerait peut-être l’idée où je suis que ce n’est pas la même espèce. — puta Hub, En crépusculant, en mai, à Collioure. — saucia Engr. Collioure. — agricola B. Plusieurs variétés <' et 9. Le Vernet, à une assez grande hauteur. Vallée d’Eyna, sous les pierres. — sejetum W.-V. Collioure, en mai. — * Cos Hub. Un exemplaire mal éclos, d’une chenille trouvée près de Tuès. — Trux Hub. Plusieurs variétés tranchées, de chenilles recueillies à Collioure, en mai, Lepidopleres des Pyrénées orientules. D) Agrostis exclamationis Linn. Collioure, en crépusculant en mai: plu- sieurs variétés, corticea W.-V. Le Vernet ; vallée d’Eyna. aquilina W.-V, Le Vernet. J'avais trouvé sa chenille dans le sable des torrents. recussa Hub. Le Vernet, Sa chenille vivait avec la précédente. obelisca W.-V. Le Vernet. Sa chenille se trouvait aussi avec l'aquilina. præcox Linn. J'ai pris plusieurs individus de sa jolie chenille dans le sable, près de la mer, à Polille ; elles m'ont donné de peaux exemplaires, renigera Mub. (dumosa Donzel). Le Vernet, Fontpédrouse, Montlouis. Gette espèce, encore fort rare dans les collections, n'a offert huit à dix variétés tranchées, fort jolies. forcipula W.-V. Le Vernet; en juillet, une seule grande 9, sous une pierre. ravida W.-V. Le Vernet, en juillet, sous des pierres, un peu plus bas que les Rhododendrons. * ducipeta W,-V. Montlouis ; un individu sous une pierre, en juillet. decora W.-V. Vallée d’'Eyna ; en juillet, sous les pierres. nyctimera Boisd. Montlouis; en juillet, un individu sur une pierre. latens Hub. Vallée d'Eyna ; en juillet, sous les pierres. * corrosa HS. (latitans Guenée). Jai trouvé la chenille de cette espèce sous des pierres, route de Montlouis en Cerdagne, en juin. Elle ressemble à une chenille de Leucania et à celle de la popularts. alpestris Boisd. Prairies el vallée d'Eyna, sur les fleurs de Chardon, en juillet. Chersotis acathina (agathina) Dup. Collioure. Sa chenille, en mai, sur l'Erica arborea. — * marmorea, Sp. n., Mihi, Montlouis, en juillet, route de Font- romeu, Priphæna interjecta Hub. D'une chenille trouvée, en avril, à Perpignan, eur les bords de la Têt,. 946 DE GRASLIN. Noctuu glareosa Esp. (hebraica Mub.). Une jolie variété à fond jaunätre m'est éclose d’une chenille trouvée à Perpignan avec celle de l’interjecta. Tæniocampa gothica Linn. Collioure. La chenille, en juin, sur divers arbres et arbustes. rubricosa F. Le Vernet. La chenille, en juillet, sur la Dégr- talis parviflora. _— inslabilis F. Collioure. La chenille sur les différents Chènes et divers arbustes. _ slabilis Hub. Collioure, de chenille avec la précédente. —_ gracilis F. Collioure. La chenille, en juin, sur plusieurs plantes herbacées. Orthosia ruticilla Esp. Collioure. La chenille n’est pas rare, en juin, sur les Chênes ilex et suber. Il n’en est éclos plusieurs variétés. — dota Linn. (munda Hub.). Collioure. J'ai trouvé, en juin, sa che- nille sur le Redoux, Goriaria myrtifolia, ce qui me fit penser que c'était une autre espèce, car, chez nous, je la prends exclusivement sur le Salix caprea; mais les individus qui me sont éclos ne paraissent différer que par leur grande taille. Anchocelis pistacina F. Collioure. La chenille, recueillie sous des plantes basses, en avril et mai, n’a donné des exemplaires à ailes très allongées, de couleur isabelle. Ceraslis Vaccinii Linn. Collioure ; la chenille, en mai, sur les Chênes êlex el suber. — spadicea W.-V, Collioure ; la chenille sur lErica arborea, en mai ; elle m'a donné un assez grand nombre de variétés dont - la plupart ont une teinte grisàtre que la spadicea des autres pays m’offre pas. — * Silene? W.-V, Charmante variété ? peut-être espèce ? d’un gris cendré bleuâtre luisant; ombre médiane d’un brun noirâtre : tache orbiculaire petite, ronde ; nervures d’un jaune pâle gri- sàtre. Deux individus semblables me sont éclos, en septembre, d’une chenille plus noire que celle qui habite nos contrées de plaine. Je l'avais trouvée sur le Groseiller, Ribes petræum ? Vallée d'Eyna. Malheureusement , je n’en ai pas pris la des- cription. Lépidopteres des Pyrénées orientales. 817 Dasycampa * Staudingeri, n. sp, Mihi, Le Vernet. La mème var.? le Vernet. Xanthia cerago W.-Y. La chenille dans les montagnes, dans les chatons du Saule marceau, comme chez nous. L'insecte parfait ne diffère pas. — Var. flavescens ESp. Ilarus ochroleuca W.-V. La chenille n’est pas rare, en juin, aux environs de Perpignan, le long des champs de Blé, sur les épis de diverses Graminées et du Froment. Dianthæcia carpophaga Bork. Collioure ; un très grand et bel exemplaire, en juin, Sur un mur. — * Silenes Hub. Collioure, en mai, en crépusculant ; la chenille, en juin, sur un Sélene visqueux. Comme je l'avais remarqué pour celte espèce, à l’occasion de chrysalides rapportées de Andalousie, dont une n'était éclose que la quatrième année après la métamorphose, une de Collioure n’est éclose qu’a- près trois ans. — * cæsia W.-V. Environs de Montlouis, vallée d’Eyna, en juillet ; beau type très foncé. — * tephroleuca Boisd. Montlouis. Un superbe individu sur une pierre. Gette espèce était regardée comme particulière aux Alpes de Savoie. — conspersa W.-V. Collioure, en mai ; Montlouis, en juillet. Très vive en couleur. — compta W.-V. Le Vernet, sur les rochers, en juin. Jolie va- riété ? à fond noir et dessin blanc, sans mélange de jaune ou d’orangé. C’est peut-être une espèce dont il faudrait connaître la chenille, car j'ai pris au Vernet d’autres exem- plaires semblables au type. Hecatera dysodea W.-V. Le Vernet, Villefranche, en juillet. Très vivement colorée. — serena W.-V. Collioure, en mai. — * Var.? Collioure, en mai. Beaucoup plus grise et différente par quelques autres caractères; ayant des rapports avec la corsica pour le dessin. M. Staudinger, qui l’a rapportée d’Andalousie, pense comme moi que ce pourrait bien être une espèce diffé- rente, Phorocera * felicina Donzel. Collioure, en mai, en crépusculant. Plusieurs irès beaux et grands exemplaires. 348 DE GRASLIN. Polia Ghi Linn. Collioure. La chenille, en juin, m'a donné de beaux exem- plaires. — plalinea Tr. Montagnes, à une moyenne hauteur. — flavocincta Fab. Collioure; la chenille, en juin; en juillet dans les montagnes ; m'a produit la var. meridionalis. EÉpunda nigra HaW. (æthiops OI.). Collioure ; la chenille en mai. — Lichenea Mub. Perpignan; la chenille, en avril, sous les plantes basses. Valeria * jaspidea Vi. Donzel. La chenille, en juin, sur le Prunellier. Collioure, Sorède, le Vernet, Fontpédrouse. S'élève très dif- licilement, au moins en voyage. Un seul bel exemplaire & west éclos de la dernière localité, parceque je l'avais trouvé au moment où il allait faire sa coque. Phlogophora meticulosa Linn. Dans diverses localités. — empyrea Hub. Le Vernet; la chenille en mai. Le papillon ne diffère pas celui des autres pays. — “sodea Guen. Le Vernet, Villefranche; la chenille en avril. Il n'est éclos plusieurs exemplaires 4 et ®, tous semblables et fort diflérents de l’iodea de la Sarthe, étant d’un ton grisâtre, sans aucune teinte violâtre. On dirait d’abord une autre espèce. Haden« occlusa Esp. Collioure; la chenille est assez commune, en mar. sur les Chênes lex et suber ; il m'est éclos un assez bon nom- bre de variétés, — Roboris Hub. Collioure; la chenille en mai, sur le Ghène élex ; n’élant pas éclose, je ne sais si c’est le type ou la variété CETTiS. — imonochroma Esp. (dislans Hub.). Collioure; là chenille commune aussi, en mai, sur les mêmes arbres. — Saportæ Bdv. Collioure, Sorède; la chenille, en juin, sur le Chène ilex. De superbes exemplaires 4 et © me sont écles. — Protea W,.-V. Collioure; la chenille en mai et commencement de juin. — dentina W.-\. Le Vernet, en juin; montagnes des environs de Montlouis: en juillet, la var. /atenai Pierret. — * Treëlschkii Bdv. Le Vernel, Fontpédrouse; la chenille, en juin. Sur PHippocropis comose. wa donné de beaux exemplaires. Lépidopteres des Pyrénées orientales. 049 Hadena Sodæ Ramb. Perpignan; la chenille, en juin, sur un Chenopodium frutescens. - — *sociabilis de Gras. Dans les lieux où se trouve le Camphorosma Monspeliensis ; mais est bien loin de se trouver partout avec la plante. J'avais d’abord cru que sa jolie chenille vivait sur les Artemisia, parceque je l'avais rencontrée dans des lieux où ces plantes se trouvaient mêlées. Mon ami M. Rambur m'ayant dit qu'il l'avait retrouvée et seulement sur le Camphorosma, je l'ai cherchée depuis sur cette plante, en tâchant de ne pas tou- cher à l’Artemisia, el j'ai acquis la certitude qu’elle vit exclu- sivement dessus. — Atriplicis Linn. Le Vernet, en juin. — oleracea Linn. M'est éclose, en mai, de chenilles rapportées des Pyrénées-Orientales. Xylocampa lithoriza Bork. Collioure; la chenille, en juin, sur le Chèvre- feuille. Cleantha Hyperici W.-V. Collioure; la chenille, en juin, sur l'Hypericum perforatum, le Vernet; la chenille sur PHypericum alpinum. Je n'ai obtenu qu'un seul exemplaire, et de la première loca- lité; il est beaucoup plus blanc que dans la France cen- trale. Calocampa exoleta Linn. Perpignan ; la chenille n'était pas tres rare, en juin, le long des chemins qui bordent les champs de Blé. Xylina * Merlkii Ramb. Une seule chenille sur l'A {nus viscosa, en juin, sur les bords du Tech, près Argelès. — rhizolitha W.-V. Collioure ; la chenille, en juin, sur les Chènes ilex et suber. Le papillon n'offre rien de particulier. Cucullia Verbasci Linn. Le Vernet; la chenille, en juillet. — Scrophulariæ W.-V. Le Vernet; la chenille, en juillet, sur la Scrophulaire. — canina Ramb. Collioure; la chenille, en juin. — *thapsiphaga Tr. Le Vernet, Villefranche ; la chenille, en juillet, sur les Verbascum. — Chamomillæ W.-V. Perpignan ; la chenille, en juin, sur l'Anthe- mis colula. — * Santolinæ Ramb. Villefranche, le Vernet, Olette: la chenille. en juillet, sur l'Arfhemisra campestris : souvent ichnenmonée, 990 DE GRASLIN, Cucullia * lucifuga Ræs. Montlouis, Eyna; la chenille, en août, sur les Sonchus. — umbratica Linn. Le Vernet: en juin. Epimecia *ustulata Bdv. La chenille, en juillet, sur la Scabiosa leucan- tha, dans les diverses localités où croît cette plante. Cleophana Antirrhini Hub. La chenille se trouve avec la précédente. Calophasia Linariæ Réaum. Collioure; la chenille, en juin, sur les Linaires. Elle m'a donné plusieurs exemplaires d’une jolie variété à fond d’un gris bleutre, dont l'aspect diffère du type. — opalina Esp. Collioure. 11 m'est éclos plusieurs individus de chenilles élevées avec la précédente. Heliothis peltigera W.-V. Gollioure ; plusieurs variélés, en mai, au cré- puscule. — armigera Hub. Collioure; avec la précédente. — dipsacea Linn. Collioure; avec les deux précédentes. Jen ai élevé une chenille, prise sur la Psoralea bituminosa, au Ver- net, qui m'a donné une variété d'autant plus singulière, que la dipsacea varie fort peu. Anarla Myrtilli Ræs. Collioure; la chenille, en mai, sur les Erica. Heliodes * jocosa H.-$., hh4. Le Vernet. Un joli exemplaire, le 27 mai, vo- lant au soleil à une assez grande élévation, mais au-dessous des Rhododendrons. Getie espèce ? n'avait encore été trouvée qu'en Sicile ; il serait à désirer que l’on connût sa chenille, afin de s'assurer si ce n’est pas une variété ou race méridio- nale d’'Arbuti. Agrophila sulphuralis Linn. (sulphurea W.-N.). Collioure ou le Vernet. Acontia * viridisquama Guen. I n'est éclos deux individus de cette char- mante espèce au mois de juin; j'avais trouvé sa chenille, au mois de juillet, dans les montagnes, à une hauteur moyenne, sur une espèce de Malvacée. Malheureusement, je ne lai pas décrite; je me souviens seulement que pour l’organisation elle ressemble à celle de lAgrophila sulphuralis. Je crois qu'elle n'avait encore été trouvée qu’aux environs de Ma- drid. — albicollis Fab. Collioure; en juin. Une jolie variété, en août, sur les bords de la mer du côté de Canet. — Solaris W.-V. Collioure: en juin. Lépidopleres des Pyrénées orientales. 994 Acontia tuctuosa Geof. Collioure; en juin, Erastria * scitula Ramb, Un joli individu, en août, volant sur la plage du côté de Canet. — fuscula W.-V. Le Vernet ; volant dans les chemins, en juin. Leplosia * Dardoini Bdv. Un individu volant le long des rochers, au-dessus de Fontpédrouse, en juin, — *polygramma Bdv. Collioure ; un superbe exemplaire, le 8 juin ; le Vernet; un moins beau, le 23 du même mois, à Saint- Martin-de-Canigd. Micra candidana Fab. (minula Hub.). Collioure, en juin ; le Vernet, en juillet, — parva Hub. Collioure ; un seul individu en mai. — ostrina Hub. Collioure, en juin ; un assez bon nombre; offre des variétés très différentes pour la taille et les couleurs ; j'en ai eu de superbes, qui sont les premières qui paraissent ; à mesure que la chaleur et la sécheresse augmentent, la plante qui la nourrit devenant moins succulente, les variétés deviennent plus petites et plus pâles, — purpurina W.-V. Un très grand individu, en juin, près Perpignan. Anthophila pura Hub. Collioure, Villefranche, en juin; le Vernet, en juillet, bois del Pinats ; à Collioure, les générations de cette espèce se succèdent pendant une partie de la belle saison ; elle varie beaucoup pour la taille et le dessin ; j'en avais rapporté de cette dernière locacité des chrysalides qui m'ont donné, au mois d'août, diverses variétés, dont quelques-unes ont trois fois la taille des autres. Microphisa * suava Hub. Collioure ; un bel individu, le 2 juin. — Jucunda Hub. Collioure ; un individu de grande taille, en juin. Metoptria monogramma Hub. Commune à Collioure, en juin ; Villefranche, en juillet. Eurhipia adulatrix Hub. Villefranche ; les chenilles, variétés vertes ou roses, Sur le Lentisque, au mois de juin, je crois ; je n’en ai eu qu'un superbe exemplaire. Abrostola Asclepiadis W.-V. Le Vernet; une coque trouvée entre les feuiles de l’Asclepias, en juin, m'a donné un grand exemplaire le 1°" juillet, 992 DE GRASLIN. Plusia illustris F. Vallée d’Eyna, assez haut ; la chenille et le cocon sur l'Aconitum anthora ; le papillon est éclos en août, — monela F, Le Vernet, au-dessus des Rhododendrons ; la coque sur l'Aconitum lycoclonum, en juin. Entrée de la vallée d'Eyna, même époque et même plante : l'insecte parfait est éclos derniers jours de juin. — chrysitis Linn. Le Vernet. — ganma Linn. Un peu partout, mais pas commune comme en certains pays. — ni Engr. Collioure, en mai, au crépuscule. — inlerrogationis Linn. Vallée d’'Eyna, derniers jours de juillet, sur des fleurs de Chardon, deux individus ayant au premier aspect l’air d’une espèce différente; d’une teinte grise presque générale, à dessin embrouillé et n'ayant presque de noir qu’à la subter- minale, etc. Calpe Thalictri Bork, Perpignan ; la chenille, fin de mai, sur le Thalictrum flavum. Le papillon éclos en juin. Amphipyra effusa Bdv. Collioure ; une chrysalide trouvée, en avril, en- terrée dans une fente d’un mur, m'a donné cette espèce en mai. Spinterops spectrum Esp. À Perpignan et à Collioure ; sa belle et grande chenille se voit de loin, en mai, sur le Genista juncea. — calaphanes Hub. Collioure ; la chenille en mai, sur les Ulez : l’insecte parfait est éclos en juillet. — dilucida Hub. Des chenilles trouvées en Juin, entre Tuës et Fontpédrouse, ont donné le papillon en juillet. Catephia * alchymista Geof. Collioure ; la chenille trouvée en mai, sur le Quercus suber, a donné son papillon en juin. Dans la Sarthe, la chenille de cette espèce paraît fin de juillet et en août ; et le papillon, fin de mai ou en juin ; aurait-elle deux généra- tions dans la France méridionale ? Catocala elocata Esp. Collioure ; la chenille, en mai, sur les Saules. — dilecta Bork. La chenille, en mai, sur le Quercus ilex, à Sorède. — Nymphæa Esp. Gollioure, Sorède; la chenille sur les Quercus ilex, suber et coccifera; j'en ai pris deux grands individus, en willef, au-dessus de Fontpédrouse. Lépidopteres des Pyrénées oriculules. 393 Gatocala nymphagoga Esp. Commune à Gollioure : la chenille en mai, sur les Quercus ilex et suber. Ophiodes lunaris W.-V. La chenille était commune, en mai, sur l'Ilex, à Sorède. Ophiusa algira Linn. Collioure, Villefranche ; en juin et juillet. Euclidia glyphica Linn. Collioure et autres localités. Phytometra ænca. Le Vernet, en juillet ; variétés brunes sans violet. Hypena obsitalis Hub. Collioure, en juin. Herminia barbalis Linn. Près de Tuès, fin de juin; vallée d’Eyna, en juillet. — tarsipennalis Tr. Collioure, en juin. Odontia dentalis W.-V. Collioure, commencement de juin: le Vernet, fin du même mois. Pyralis rubidalis W.-V, Le Vernet, en juillet ; plusieurs individus de la variété rapportée par feu Donzel et décrite par M. Guenée, Aglossa pinguinalis Linn. Montlouis, en juillet. — cuprealis Hub. Le Vernet, en juillet, dans ma chambre, Cleodobia * netricalis Hub. Perpignan, commencement de juin, dans des prés de la plage de Canet, rien que des & J'ai pris dans la seconde quinzaine de juillet, au-dessus de Fontpédrouse, deux © seulement ayant des rapports avec cette espèce. Heliothela atralis Hub. Collioure, en mai. Au-dessus de Fontpédrouse, en juillet. Hercyna holosericalis Hub. Le Vernet, Montlouis : à la hauteur des Rho- dodendrons, en mai. — rupicolalis Hub. Avec la précédente. \ alpestralis F. Cambrès-d’Ase, vallée d’Eyna: en juillet, au-dessus Orenaia des Rhododendrons. \rupestralis Hub. Pyrausta purpuralis Linn. Le Vernet, en juillet; Fontromeu, variété plus grande, à fond pourpré, derniers jours de mai. — ostrinalis Hub. Le Vernet, en juin. Rhodaria sanguinalis Linn. Collioure, en juin. — * virginalis Dup. Collioure : un exemplaire, en juin, prairies au- près de la mer. 304 DE GRASLIN. Herbula cespitalis W.-V. Collioure, en mai; le Vernet, en juin. — ærealis Hub. Le Vernet, Montlouis, en juillet, Ennychia cingulalis Lin, Le Vernet, en juin, Hauteur des Rhododendrons. — anguinalis. Le Vernet, en juillet, avec la précédente. Endotricha flammalis W.-V. Le Vernet, en juillet. Diasema litteralis Scop. Collioure, en mai. Stenia punctalis W.-V. Le Vernet, en juin; assez commune dans les champs. Paraponyz stratistalis Linn. Villefranche, en juin. Botys * aurantiacalis Y. R. Un exemplaire éclos, en juillet, au Vernet. Je ne sais où ni sur quoi j'avais recueilli la chenille. — lupulinalis CI. Collioure, en mai, en crépusculant. — flavulis W.-V. Un individu éclos, en juin, au Vernet. Je ne sais d’où venait la chenille. _— hyalinalis Hub. Collioure, en juin. _ lancealis W.-V. Au-dessus de Fontpédrouse, en juillet. — fuscalis W.-V. Le Vernet, en juin. Ebulea rubiginalis Hub. Le Vernet, en juillet. Pionea Margaritalis F. Collioure, en juin. — politalis W.-V. Le Vernet, en juin. Orobena Frumentalis Linn. Collioure, en mai, en crépusculant. Spilodes stricticalis Linn. Collioure, en juin; très bien marquée. Scopula ænealis W.-V. Le Vernet, en juin. — * Rhodendronalis Dup. Le Vernet, au Render, parmi les Rhododen- drons, commencement de juillet. _— Donzelalis Guen. Vole assez abondamment au Vernet, dans la même localité et à la même époque. — * granatalis Staudinger (énstétalis ? ? Hub.) Villefranche, en juin et juillet ; il m’en est éclos un individu, au Vernet, seconde quin- zaine de juillet; je n'avais pas pris de notes sur sa chenille. N'ayant pas l’énstitalis d'Allemagne , je n'ai pas pu comparer la granatalis avec cette espèce. Celle des Pyrénées-Orientales est bien la même que j'avais prise aussi à Grenade, — ferrugalis Hub. Vallée d’Eyna, derniers jours de juin. Lépidopteres des Pyrénées ortentales. 300 Scopula numeralis Hub. Collioure, en mai, én crépusculant, Nymphula interpunctalis Hub. M'est éclose, en août, d’une chenille trou- vée sur le Camphorosma. Mecyna Polygonalis Hub, Sa jolie chenille, qui se trouve à Collioure en même temps que celle de la spectrum, sur le Genisla juncea, m'a donné le type et la variélé diversalis Tr. Stenopteryæ hybridalis Hub. Un peu partout, mais pas aussi commune que je lai vu en d’autres pays. Rumia cratægata Alb. Gollioure ; la chenille. Venilia maculata Geof. Le Vernet, en juin, juillet, Angeronu prunaria Linn. Le Vernet, en juin; une © grande et toute d’un jaune d’ocre. Ellopia prasinaria W.-V. Montlouis, route de Fontromeu, en juillet, dans les bois de Pins sylvestres. Ennomos * Tiliaria De Géer. Collioure. Une chenille prise sur l’Auine, bords du Tech, près Argelès, m'a donné le &. Hemerophila Steph., nyctemeraria Hub. Le Vernet; une © en juillet, Nychiodes * lividaria Hub. Le Vernet, au-dessus de Fontpédrouse, Mont- louis. Les chenilles que j'avais prises au Vernet n’ont pas réussi ; mais j'en ai recueillies, dans les localités ci-dessus, des exemplaires & et © aussi grands que la Roboraria. Sinopsia * luridaria Frey. Collioure ; la chenille, en mai sur les Quercus ilex et suber ; deux 4° seulement sont éclos en août. Calamodes occitanaria Dup. Collioure. Les chenilles, trouvées sur les Quercus ilex et suber, ont donné leur papillon en septembre et octobre. Boarmia rhomboidaria Klem. Le Vernet, en juin. Gnophos variegata Dup. Le Vernet, en juillet, sur les rochers, les murs. Plusieurs individus me sont éclos, mais je n'avais pas pris de notes sur sa chenille : je crois qu'elle vit de Lichen. — glaucinata Hub. Assez commune sur les pierres, les rochers, dans toute la chaîne. J'en ai pris plusieurs variétés de teintes et de grandeurs diverses ; juillet et août. — obscurata W.-V, Deux individus me sont éclos dans les Pyrénées- Orientales. Je n'avais pas décrit la chenille, — ophthalmicata Leder. Le Vernet, Fontromeu ; en juin et juillet, plusieurs beaux exemplaires, sur les pierres et les rochers, 396 DE GRASLIN. Dasydia obfuscata W.-V. Le Vernet, Montlouis, Fontromeu; pas rare, sur les pierres et les rochers. J'en ai pris plusieurs variétés fort différentes pour le dessin et la couleur. Pseudoterpna coronillaria Hub. Collioure, le Vernet; une superbe et grande variété dans la première localité ; moins grande dans la seconde. Geometra smaragdaria Fab. Le Vernet, èn juillet; le ‘et la ©, grands. Nemoria pulmentaria ? Guen. Collioure, le Vernet; jolie espèce ayant beaucoup de rapports avec la pulmentaria, mais ne s’accordant pas tout à fait bien avec les espèces de ce genre que je cor- nais ; elle est probablement nouvelle ; en juin, six exemplaires, G et où lodis vernaria Linn. Le Vernet, en juillet, Hemithea buplevraria Fris. J'ai oublié de noter la localité. Ephyra pupillaria Hub. Collioure, en juin. La chenille, en mai, sur les Quercus ilex et coccifera. — *gyraria Hub. Collioure, en mai, un individu paraissant inter- médiaire entre les n° 434 et 543 d'Hubner. — *nolaria Hub. Collioure, en avril, un exemplaire £:; moins jaune que le n° 327 d'Hubner,. — punctaria Hub. Collioure, en juin; très grande. Asthena candidata W.-V. Le Vernet, en juin. Acidalia perochraria Kis., Rob, Landes de Montlouis, en juillet ; pas très rares — ochrata Scop. Collioure, en juin; le Vernet, en juillet. — rufaria Hub. Le Vernet, en juillet; pas rare. — moniliata W.-V. Le Vernet, en juillet. — rubricata W.-V, Le Vernet, en juillet. — * turbidaria Hub., 501. Collioure; un exemplaire en mai. Pour la teinte, se rapproche de la fig. 472 d’Herrich-Schäffer. — circuilaria Hub. Un exemplaire m'est éclos, en août, d'une chenille elevée à Collioure; je ne l'avais pas décrite. — *miserata Slaud. Le Vernet; un exemplaire, en juillet. J'avais trouvé cette pelite espèce dix ans avant que M. Staudinger eût publiée; mais elle était restée comme perdue parmi d’autres espèces en magasin. Lépidoptères des Pyrénées orientales, 907 Acidalia lævigata Scop. Collioure, un individu, en juin; Villefranche, un autre, en juillet. — *eriopodata n. Sp. Mihi. Collioure, trois 4, en juin. — contiguaria Hub. Le Vernet; çà et là dans diverses parties des montagnes; elle m'est éclose je ne sais de quelle chenille. — filicata Hub. Collioure, en juin; pas très rare en certaines loca- lités. — rusticata W.-V. Le Vernet, en juillet. — *ostrinaria Hub. Collioure, le Vernet, en juin; pas commune. — osseata W.-V. Le Vernet, en juin. — interjectaria Bdv. Le Vernet, en juin; assez commune. — holosericata Dup. Le Vernet, Villefranche, en juin. — incanaria Hub. Collioure, en juin; le Vernet, en juillet, Variété Canteneraria. — ?dilutaria Hub. Collioure, en juin. — *dorycriata Bell. de la Chav. Collioure, en juin, un exemplaire. Je n’avais pu rapporter cet individu à aucune espèce; mais, comme il n’est pas d’une grande fraicheur, je n’osais le pu- blier. Cependant le dessin est assez bien conservé pour voir qu'il se rapporte parfaitement à la dorycniata Bell.; la seule différence, c'est que le point discoïdal des ailes inférieures, dans la figure de dorycniata, est placé au-dessous de la ligne iransverse interne, tandis que, dans mon individu, le point se trouve sur la partie inférieure même de cette ligne, où il est entouré d’une sorte de petite auréole de la couleur du fond. — *camparia H.-S. Collioure, en mai; le Vernet; Villefranche, en juillet ; il m’en est éclos d’une chenille que je n’avais pas dé- crite. A l’époque où j'avais pris cette espèce, je crois qu’on ne la connaissait encore que de Beyrouth, — ornata Scop. Le Vernet, en juin. — *submutata Tr. Le Vernet, en juin, — * falsaria M.-S. Collioure, en juin ; le Vernet, en juillet; plusieurs variétés fort différentes. La chenille, en mai, sur le Silene in- flata, dont elle mange les feuilles ; elle est longue, grise, avec une bande vasculaire d’un gris noirâtre, — *rufomixtaria Ramb, Var. falsaria? M. Rambur à fait figurer et LS Série, TOME JIT, 923 558 DE GRASLIN. va publier dans son Catalogue systématique des Lépidoptères de l'Andalousie cette espèce ou variété de falsaria. J'ai élevé sa chenille à Collioure sur le Dianthus pungens ; elle a beau- coup de rapports avec celle de falsaria, ayant seulement la bande vasculaire plus foncée et moins large, mais sa chrysalide présente un caractère fort étrange : c’est que la gaine de la trompe, détachée de l'abdomen et ayant le double de sa lon- gueur, S’avance en se recourbant par dessus. Je ne sais si c’est par manque d’attention, mais je n’avais pas observé cette conformation si extraordinaire dans la chrysalide de falsaria. Quant aux insectes parfaits, je ne puis voir de différence que dans la vivacité des couleurs de rufomixtaria. Acidalia promutata Roës. Collioure, en mai; montagnes, en juin, ns —s mutata Tr. Montlouis, en juillet. * subsericeata Haw. Collioure, en mai. * distinctaria BAy. Collioure, en juin, un exemplaire. *mediaria Hub. Collioure; deux individus me sont éclos le 6 juillet de chenilles trouvées sur l’Ulex; je n’en avais pas pris la description. slrigaria Hub. Le Vernet, en juin. litigiosaria Bd. Collioure, le Vernet, en juin. remutala Hub, Le Vernet, en juillet. imilaria Hub. Collioure, en juin; assez commune. Il m'en est éclos plusieurs variétés de chenilles que je n'avais pas dé- crites. emutaria Hub. Près de la plage de Canet, en juin; grande et bien écrite. aversala Lin. Le Vernet, en juillet. *incarnaria H.-S. Collioure, en juin; trois exemplaires. Je crois qu'elle n’avait pas encore été prise en France. degeneraria Hub. Collioure, en juin. Timandra amataria Lin. Collioure, en mai. Pellonia vibicaria Lin. Le Vernet, Fontpédrouse, en juin. —… Calabraria Petag. Collioure, le Vernet, en juin. Stegania permutaria Hub. Collioure, le Vernet, en juin; plusieurs va- riétés. Gavera pusaria Alb, Le Vernet, en juillet. Lepidoptères des Pyrénées orientales. 309 Halia Wavaria Gœ@d. Plusieurs exemplaires, éclos en juillet, de chenilles trouvées en juin, vallée d’'Eyna, sur le Ribes petræum? Tephrina * peltaria Dup. Plusieurs beaux exemplaires 4 et 9 me sont éclos, en septembre et octobre, de chenilles trouvées, en mai, à Collioure, sur le Thym. Jolie variété G' ayant l’extra- basilaire et la coudée très rapprochées. — partitaria Hub. Le Vernet, un grand 4 le 4° mai. — murinaria W.-V,. Perpignan, Villefranche, en juin. Aplasta ononaria Fuesl. Collioure, en juin. Strenia clathrata Lin. Perpignan, en juin; très grande et vivement co- lorée; commune. Rhoptria asperaria Hub., collata Tr. Collioure, en mai et juin; plusieurs variétés. Scodiona miniosaria Dup. Le Vernet; la chenille, en juillet, sur le Ge- nista purgans. Les chenilles n'ayant pas réussi, il ne n'est éclos qu’une ® mal conformée. Fidonia atomaria Geof. Plusieurs variétés dans les diverses localités. — concordaria Hub. Le Vernet, en juin; plusieurs 4 et une @ très vive en couleur. — roraria Fab., spartariaria Hub. Le Vernet, en juin; elle m'a paru rare. — * pennigeraria Hub. Commune dans les parties ou croît la Lavan- dula vera Où pyrenaica; sa chenille, qui vit sur ces plantes, en avril, est très jolie et offre un caractère fort rare dans les Phalénites : elle est couverte de poils courts et serrés et agréablement variée de jaune-orangé ou ferrugineux sur un fond gris. Cleogene Peletieraria Dup. Montagne de Cambrès-d’Ase, vallée d’Eyna ; en juillet, à la hauteur et au-dessus des Rhododendrons ; rare. — Fillibita? W.-V. Cambrès-d’Ase, en juillet, au-dessus des Rho- dodendrons; une © ayant la teinte et la coupe, mais plus pe- tite, que le n° 207 d’Hubner. Je n’ai jamais vu la & de la Peletieraria : ne serait-ce pas elle? Minoa euphorbiata W.-V. Le Vernet, en juin. Scoria dealbata Lin. Le Vernet, en juin. Lythria * sanguinaria Bdv. Le Vernet. J'avais pris, le 27 mai 1847, plu- sieurs individus et ® de cette espèce, à une assez grande 360 DE GRASLIN. hauteur, m’étant rendu de Collioure au Vernet pour faire une reconnaissance ; ces individus étaient d’une race ou variété plus petite, à dessin plus embrouillé que ceux que j'ai pris plus tard; mais je reconnus cependant la sanguinaria, que J'avais prise en Andalousie; ce fut même cette découverte qui devint l’un des principaux motifs qui me décidèrent à venir m'établir au Vernet; cette localité devait avoir quelque chose de particulier puisque j'y trouvais une espèce andalouse. La sanguinaria est assez variable, car j'ai reçu, de mon ami M. Graëlls, un Set une ® de Madrid, lesquels sont petits, à dessin d’un rose-violet foncé assez net sur un fond olive. Sterrha sacraria Lin. Collioure, en juin. Aspilates citraria Hub. Collioure, en mai; assez commune. — gilvaria W.-V. Le Vernet, en juillet; pas rare. Abraxas pantaria Lin. Le Vernet; commune, eu juillet, dans la vallée au- dessous de Saint-Martin; la chenille y était abondante sur les Frênes. Ligia opacaria. Collioure, Villefranche, le Vernet; la chenille en mai et juin. Plusieurs variétés 4 et £ me sont écloses en septembre et octopre. Pachynemia hyppocastanaria Mub. Collioure, en avril; à dessin mieux écrit que dans les individus de la France centrale; elle m'est éclose au mois de juin de la même localité; sa che- nille, qui est assez commune dans la Sarthe, sur la Cal- luna erica, vit, à Collioure, sur les Erica arborea et sco- paria. Larentia didymata Lin., scabrata Hub. Montlouis. Plusieurs individus me sont éclos, en août, de chenilles trouvées, au mois de mai, sur des Polygonum. — mullistrigaria HawW. Collioure; la chenille, en mai et juin, sur les Galium. Sept à huit variétés tranchées me sont écloses en novembre et décembre. — * austriacaria H.-S. Le Vernet, en juin. J'ai pris trois exemplaires de cette espèce dans les bois de Pins sylvestres à la hauteur des Rhododendrons; je crois qu'elle n'avait pas encore été rencontrée en France. — cœruleata Guen. Vallée d’'Eyna; quatre exemplaires, derniers jours de juillet, dont une ® magnifique de couleur et de dessin, Lépidopteres des Pyrénées orientales. 361 Larentia * flavicinctata Hub. Vallée d'Eyna, en juillet ; plusieurs 4 et ©. Elle semblait remplacer la cæsiata, qui, cependant, devrait s’y trouver, comme dans toutes les montagnes. — tophaceata W.-V. Collioure, en mai; très grande, Le Vernet, en juin ; plus petite. — *ablutaria Bd. Collioure. Plusieurs exemplaires me sont éclos, en septembre et octobre, de chenilles élevées dans cette lo- calité ; je crois qu'elle vit sur l'Ulex. — ?incultaria H.-S. Le Vernet, en juin ; un individu très usé. — turbata Hub. Le Vernet, en juin; bois de Pins sylvestres, à la hauteur des Rhododendrons; assez rare. —— olivata W.-V. Eyna, en juillet, au crépuscule. — aptata Hub. Eyna, en juillet, avec la précédente. — pectinataria Fuess., maria Hub. Le Vernet, en juillet. Emunelesia albulata W.-V. Le Vernet, en juin. — *mainorata Tr. Eyna, vallée d’'Eyna, en juillet; deux exem- plaires plus grands que ceux de Laponie. Eupithecia * breviculata Donz. Le Vernet, en juillet; un exemplaire au- dessus du bois del Pinats. — venosata Fab. Collioure. J'ai trouvé, au mois de juin, des chenilles mangeant les graines d’un Silene visqueux, que je crois être le $S. muscipula, et dont elles perçaient les capsules, mais sans se cacher dedans. Ces chenilles n’a- vaient paru être un peu différentes de celle de la venosata de la France centrale, qui se tiennent dans les capsules mêmes du Sélene inflata; cependant je n’ai pu trouver de différence notable dans l’insecte parfait. — linariata W.-V. Collioure. Jai élevé sa chenille en assez bon nombre sur la Linaria vulgaris. — centaureata Roës. Collioure, en mai. — ligusticala Donz. La Cabanasse ; une grande et magnifique © en crépusculant, au mois de juillet. Le dessin que feu Donzel en avait donné dans nos Annales ne rend que d’une manière très imparfaite le dessin et la quantité de petites lignes et les détails de cette belle espèce. — * ilalica Guenée. Le Vernet ; une grande © et un 4, en juin. 962 DE GRASLIN, Eupithecia * Eynensata, n. sp., Mihi. Une énorme 9, en juillet, à l'entrée de la vallée d'Eyna. — *perfidata Man., merinata Guen. Le Vernet, en juin ; plusieurs individus, mais presque tous usés. — * denotata Hub. Le Vernet, en juin; un seul exemplaire. — innotata Hub. Auprès de Fontpédrouse; un exemplaire, en juin. — distinctaria H.-S. Le Vernet, en juin; un exemplaire, _ ultimaria BAY. Collioure, en mai; un seul individu passé. — lenuiata ?? Hub. Deux exemplaires me sont éclos, au mois d'avril, de chrysalides rapportées des Pyrénées orientales. Je ne suis pas très sûr que ce soit cette espèce. — abbreviata Alb. M'est éclose, au mois d'avril, de chenilles trouvées en juin, à Collioure, sur les Quercus ilex et suber. _— ericearia Ramb. Collioure. La chenille, en mai, sur les Erica arborea el scoparia. — *oxycedrata Ramb. Collioure. La chenille, en avril et en mai, sur le Juniperus oxycedrus. 1] ne m'en est éclos que deux beaux exemplaires, en septembre et octobre. — pumilata Hub. Collioure, Javais élevé, au mois de mai, sur la Lavandula stæchas Aont elle mangeait les fleurs, une chenille qui me paraissait différente. Au mois de juin, il m'est éclos des pumilata d’un aspect assez singulier, mais elles n’offrent pas de caractères assez tranchés pour que ce soit une autre espèce. — rectangulata Linn. Villefranche, en mai. Thera juniperata Linn. Montlouis. La chenille était commune sur le Ju- niperus communs, en juillet, sur la route de Fontromeu. Les papillons sont éclos en août et septembre. — * simulata Hub., geneata Feisthamel. Le Vernet; sa chenille sur le Juniperus communis, en juin, à la hauteur des Rhododendrons. Le papillon m'est éclos en juillet. Ne paraît pas très rare dans certaines localités. Ypsipeles elutata Alb. Eyna, en juillet, au crépuscule. Melanthia ocellata Linn. Le Vernet, en mai. Lépidoptéres des Pyrénées orientales. 365 Melanippe hastata Linn. Le Vernet, en juin, dans les Bouleaux qui sont au-dessous des Rhododendrons. — tristata Linn. Le Vernet, en juin, dans les bois de Pins syl- vestres, région des Rhododendrons. — procellata W.-V. Le Vernet, en juillet. — *molluginata Hub. Le Vernet, en juin, avec tristata; plusieurs beaux individus et ®; vallée d’Eyna. — montanata W.-V. Le Vernet, en juin. — galiata W.-V. Collioure, le Vernet, en mai et juin. — flucluata Gœd. Le Vernet, en juin. Anticlea rubidata W.-V. M’est éclose, en mai, de chrysalides rapportées des Pyrénées orientales. Coremia munitata Hub. Le Vernet, vallée d’Eyna, en juillet. — ferrugata Alb. M'est éclose, en septembre, de chrysalides des Pyrénées orientales; s’est une variété à fond des ailes d’un brun roussâtre. Camplogramma bilineata Linn. Extrêémement commune à Collioure, sur- tout du côté de Consolation. — *yiguala Hub. Le Vernet, au-dessus de Fontpédrouse, en juillet. Phibalapteryx vitalbata W.-V. Le Vernet, en juin. Scotosia dubitata Linn. Le Vernet, en juin. — rhamnata KI. Villefranche, en juillet. Cidaria picata Hub. Le Vernet, en juin; grandes et très belles. — prunata Linn. Vallée d'Eyna; sa chenille y était très commune sur les Ribes, en juin. Les papillons sont éclos en juillet. — populala Fuess. Le Vernet, un peu au-dessous de la région des Rhododendrons ; j'ai élevé sa chenille sur le Vaccinium. — pyraliata Alb. Le Vernet et autres parties de la chaîne. Je l'ai élevée aussi sur le Vaccinium. Eubolia cervinaria Poës. Collioure. La chenille, en mai, sur les Mauves ; il m'en est éclos, en octobre, de très grands et très beaux individus. — mensuraria De Géer. Le Vernet, La Cabanasse, vallée d’Eyna ; en juillet. — palumbaria W.-V, Le Vernet, en juin et juillet; jen ai pris, en 9364 DE GRASLIN. juillet, dans la plaine de Montlouis, une grande et belle va- riété à subterminale brunâtre, large et très dentée. Eubolia bipunctaria W.-V. Collioure, le Vernet, Montlouis; plusieurs va- riétés ; en s’élevant dans les montagnes, elle devient d’un gris roussâtre. — *Cœlinaria n. Sp., Mihi De Collioure ou de Villefranche, en juillet. — lincolata W.-V. Plaines de Montlouis, en juillet; plusieurs va- riétés: n’est pas rare. Anaitis præformata Vill. Le Vernet, Cambrès d’Ase, vallée d'Eyna, à la région des Rhododendrons; ne m'a pas semblé rare. — plagiata Linn. Dans toutes les localités. Chesias spartiata Fuess. Collioure, Villefranche; la chenille, en mai et juin, sur divers Genêts; le papillon est éclos en novembre. — obliquaria W.-N. Collioure; la chenille, en mai, sur un Genêt épineux; le papillon est sorti en juillet. T'anagra chærophyllata Linn. Le Vernet et autres parties de la chaïne, en juillet, Variété saupoudrée d’atomes jaunâtres. J'ai aussi recueilli, dans les Pyrénées orientales, un assez grand nombre de Microlépidoptères, mais, comme je ne m'en suis pas beaucoup occupé jusqu’à présent, je ne les ai pas encore tous étudiés; je pourrai en donner la liste plus tard. Je citerai seulement aujourd’hui une espèce de Tordeuse qui n’avait pas encore été trouvée en France : c’est l’Argyroptera Dup., locuplatana Hubner, tab. 43, fig. 268, charmante espèce qui vit à Gol- lioure, en mai et juin, sur les Erica arborea et scoparia; il ne m’en est éclos qu’un seul individu; et une très jolie OEcophora, qui n’est pas rare à Collioure sur les rochers schisteux; cette espèce, que M. Staudinger doit publier sous le nom de Graslinella, se retrouve jusqu’à Montlouis. Lépidoptères des Pyrénées orientales. 360 IV. OBSERVATIONS SUR UNE Espèce d'HELIOTHIS du littoral de la France orientale, PUBLIÉE EN 1855, SOUS LE NOM DE Mmarilima. J'ai fait paraître, dans les Annales de notre Société du 1° trimestre de 1855, une espèce inédite du genre Heliothis; cette espèce ayant beau- coup de rapports avec la dipsacea, plusieurs entomologistes ont pensé que ce n’était qu’une variété locale de cette dernière. Pour moi, j'ai entière certitude que c’est une espèce très distincte. Ma conviction sur ce point est telle que si la Société entomologique, pour laquelle je professe la plus grande considération et la plus grande déférence, disait le contraire, je resterais inébranlable. Je me garderais certes de l'envoyer promener, mais je la prierais poliment de vouloir bien venir se promener avec moi dans les marais salants où réside mon espèce, afin qu’elle püt se convaincre de sa validité; je suis sûr qu’elle n’en reviendrait pas sans partager ma con- viction. J'avais nommé cette Héliothide : maritima, nom tiré des lieux qu'elle habite. Un savant entomologiste, l'un de nos meilleurs lépidoptéristes de ce temps-ci et que je regarde comme un ami, quoique je n’aie pas le plaisir de le connaître personnellement, M. Lederer, a changé le nom de maritima en celui de Spergulariæ ; ce changement a eu lieu parce que le nom de marilima a été employé, pour désigner une espèce de Nonagria, par Tauscher. Je dois avouer d’abord humblement que je ne connaissais pas cet auteur quand j'ai nommé mon espèce. Ce qu'il y a de singulier, c’est que, lorsque je la publiai, j'avais hésité si je ne la nommerais pas Spergulariæ, à cause de la plante qui lui sert exclusivement de nourriture. Je serais donc assez disposé à remplacer le nom de maritima par celui de Spergulariæ ; mais je vois avec peine les lépidoptéristes, et probablement les entomologistes, qui s'occupent des autres ordres d’insectes, entrer, pour la nomenclature des espèces, dans une voie pleine de difficultés inu- tiles. Il en est de même pour les noms de genres : on établit la règle qu'un nom de genre, employé non seulement dans quelque ordre d’In- 966 DE GRASLIN. sectes, mais dans les autres branches d'histoire naturelle, ne peut plus être admis. En vérité, l'étude de l’entomologie présente déjà par elle- même assez de difficultés, sans qu'il soit besoin de lui en créer d’autres que j'appellerai de convention et factices. Il est évident qu’on ne peut pas imposer le même nom à deux espèces dans le même genre ; mais pourquoi se priver de l’employer, et souvent fort utilemeut, dans deux genres diffé- rents ? Les genres n’ont-ils pas été créés pour aider la mémoire et servir comme des sortes de jalons placés entre les divers groupes d'espèces, comme des espèces de cadres où se trouvent renfermées les espèces qui ont le plus d’analogie entre elles ? Quelque peu qu’on s'occupe de Lépi- doptères, on ne se fourvoiera jamais au point de confondre une Heliothis maritima avec une Nonagria maritima ; car l’un des avantages de la divi- sion par genres est de servir parfaitement à ces distinctions. Mais si l’on veut absolument que jamais le même nom spécifique ne puisse être im- posé à deux espèces de genres différents, il serait plus simple de deman- der la suppression des genres et d'adopter la méthode mononymique pro- posée par notre honoré collègue M. Amyot. Pour en revenir au Lépidoptère qui fait le sujet de cette note, il a cer- tainement une grande analogie avec la dipsacea; mais ce n’est pas le seul exemple d’une pareille similitude entre deux Noctuélites : les Acronicta psi et cuspis Sont si voisines, qu’on peut à peine les distinguer; les Cu- cullia Lactucæ et lucifuga ne pourraient pour ainsi dire pas être séparées, si on ne les avait élevées de chenilles qui sont si différentes. Je dirai même une chose qui semble un paradoxe au premier abord et qui, néan- moins, est une vérité que peuvent constater fréquemment les lépidopté- ristes : c’est que souvent une variété paraît, au premier aspect, plus éloi- gnée de son type qu’une autre espèce voisine dans le même genre ne semble différer de ce même type. 11 m'est éclos dix à douze variétés de l’Agrotis Ripæ si différentes, que, si je ne les avais pas élevées de la même chenille, j'aurais élé fort embarrassé pour les déterminer. Les Orthosia instabilis et gracilis sont dans le même cas; enfin, il en est de même pour un bon nombre d’espèces dans plusieurs genres-que je pourrais citer, mais ce serait ici tout à fait superflu. Cette variabilité vient encore, comme une preuve accessoire, s'ajouter à d’autres caractères beaucoup plus décisifs, dont je vais parler, pour séparer la maritimu de la dipsacea. Cette dernière varie fort peu, ou au moins n'offre que des variétés fort peu tranchées ; je n’en ai vu qu'une seule exception pour un individu élevé au Vernet sur la Psoralea bituminosa, et qui forme une variété assez singulière. Maritima (Spergulariæ, si l'on veut) varie au contraire beau- coup pour la taille, le dessin et les couleurs ; j'en ai douze à quinze va- riétés fort tranchées, Ses mœurs sont tout à fait différentes de celles de . Lépidoptères des Pyrénées orientales. 367 la dipsacea. Comme je lai déjà dit, elle vit exclusivement de la graine renfermée dans les capsules de la Spergularia marina, et parfois de la Spergularia media. Dans son jeune âge elle est renfermée dans les cap- sules, absolument comme l’Heliothis incarnata de l'Andalousie. Quand elle est privée de capsules, elle ronge plutôt les racines de la plante que de toucher aux feuilles; sa chenille, qui varie beaucoup pour les couleurs, est plus longue et plus effilée à proportion, plus glabre, ordinairement sans dessin bien arrêté, et si elle a des raies mal écrites, la sous-dorsale ne fait pas un angle assez aigu sur le onzième anneau, comme dans la dipsacea ; chez celle-ci, le milien de cet anneau est un peu relevé en bosse, tandis que dans le maritima il s’'abaisse sans renflement. L’extrémité de la chrysalide est armée de deux petites épines convergentes par le bout, au lieu que les épines de la dipsacea sont divergentes même à partir du petit tubercule anal. Je figure les extrémités des chrysalides des deux espèces, à côté l’une de l’autre, sur la planche 8, figures 14 bis et 15 bes. A la première vue, l’Heliothis maritima diffère de la dipsacea par la forme de l’extra-basilaire qui s’avance du côté du corps en descendant sur le bord inférieur de l'aile, tandis que, chez l’autre, elle descend plus perpendiculairement ; cela se voit bien mieux quand les ailes sont repliées, parce que la couleur brune de la partie inférieure de lextra-basilaire se confond moins alors avec la couleur de la base de l’aile inférieure. Depuis le mémoire où j'ai publié cette espèce, j'ai eu bien des fois l’occasion de l’étudier dans la localité très restreinte qu'elle habite, car elle ne quitte pas les marais salants, et je n’ai fait que me confirmer de plus en plus dans la certitude qu’elle est tout à fait distincte. J’ai trouvé, aux mêmes lieux, la chenille de la dipsacea vivant sur plusieurs plantes et quelquefois sur les Spergularia, dont elle mange les feuilles, les fleurs et les graines; mais le papillon et la chenille sont absolument les mêmes que dans l’intérieur des terres. Ainsi, voilà deux espèces très voisines et qui diffèrent, cependant, sous tous leurs états. Enfin, j'ai voulu voir encore si l’organisation de deux espèces si rapprochées n’offrirait pas quelques caractères différents. C'était une simple curiosité, car je ne n’attendais pas à en trouver; et, si je n’en avais pas trouvé, je n’en aurais pas été moins certain de la validité de l'espèce, parce que, dans le même genre, deux espèces voisines peuvent très bien avoir la même nervulation. Mais j'ai été surpris, en voyant que deux espèces qui se touchent présentent une différence d'organisation assez notable. On verra, d’après les dessins grossis que je donne des deux aréoles accessoires de la maritima et de la dipsacea, planche 8, figures 44 et 15, que cette partie de la charpente alaire offre une forme assez diffé- rente, J'ai examiné plusieurs individus de chaque espèce, afin de m’assu- 368 DE GRASLIN, rer que cette organisation n'était pas un fait anormal et particulier à un seul individu. M. Lederer m'ayant envoyé une dipsacea de Hongrie pour voir si ce n’était pas la même Heliothis que celle des marais salants, j'ai vu que son aréole accessoire était la même que celle de la dipsacea ; mais je l’avais reconnue avant d'examiner la nervulation. Voilà donc un carac- tère d'organisation qui, pour moi, était superflu, mais devant lequel il ne peut plus y avoir d’incrédule. "> REMARQUES SUR UN FAIT PARTICULIER QUI SE PRÉSENTE DANS LES HABITUDES DE L'HELIOTHIS MARITIMA (. Je viens d'observer un fait qui n'avait pas encore été remarqué, au moins à ma connaissance, dans les mœurs des premiers états des Lépi- doptères. J'arrive des côtes de la Vendée, où, pendant le court séjour que j'ai pu y faire, j'ai observé le fait suivant : Il n’était déjà venu plusieurs fois dans la pensée que l'espèce d’He- liothis que j'ai nommée maritima, et qui habite les marais salans de la Vendée, devait y éprouver de grands désastres. Cette idée était assez na- turelle, puisque les lieux où végète la Spergularia marina sont couverts deux fois par mois, et à plusieurs reprises chaque fois, au moment des grandes marées, par les eaux salées de la mer. Me trouvant sur la côte justement à l’époque des grandes marées, je résolus d’observer ce qui se passait à ce sujet; je me rendis donc dans la localité pour y passer la Journée. En attendant la haute mer, j’eus le temps de réfléchir encore sur le dé- sastre dont l'immense majorité des chenilles de l’Heliothis maritima de- vaient être victimes; mais plus j'y apportai d'attention, plus alors je me (4) Cette nole a été lue à la Société dans sa séance du 9 septembre 1863. Lépidoptères des Pyrénées orientales. 369 mis à douter de cette mortalité qui devait les atteindre. Je pensai que le Créateur, dont la sagesse est infinie et qui a si bien calculé toutes choses pour la conservation des espèces, n'avait pu placer une de ses créatures dans des conditions où presque tous les individus composant son espèce devaient trouver une cause de mort plusieurs fois dans un mois; mais par quels moyens pouvaient-ils échapper au danger? Pendant que je cherchais à deviner comment les pauvres chenilles pourraient s’en tirer, la marée montait toujours en m'apportant avec elle cette solution que je cherchais, et d’une manière si simple que je n’y avais pas songé, mais qui, à mes yeux, n’en esl pas moins assez étonnante. La marée arrive dans les endroits où pousse la Spergularia tout dou- cement et sans vagues ; enfin elle finit par les couvrir de plusieurs pieds d’eau salée. Les chenilles surprises par le flot demeurent immobiles et restent dans la position où elles se trouvaient au moment de son inva- sion : les unes, ayant pris leur nourriture, demeurent couchées à terre au pied de la plante; les autres restent posées sur les tiges ou sur les capsules qu’elles étaient occupées à manger quand leur submersion à commencé. Dès que la mer se fut assez retirée, je me hâtai de retourner aux lieux qu'elle avait couverts et j'y retrouvai les chenilles, qui ne restent guère qu'une demi-heure engourdies après leur séjour de plusieurs heures sous l’eau salée; cet espace de temps passé, elles se remettent à manger comme s’il ne leur était rien arrivé. Il est fort douteux que d’autres chenilles pussent subir impunément une pareille submersion; il est permis de croire, au contraire, que l’im- mense majorité y trouverait la mort, et que la chenille de cette espèce doit avoir quelque chose de particulier dans son organisation. Le fait est que je n’ai pu trouver aucune autre chenille placée dans les mêmes en- droits pour y subir les mêmes vicissitudes. Je rencontre bien, ça et là, la chenille de l’'Heliothis dipsacea vivant sur différentes prantes le long des marais salants et même sur les Spergularia, mais toujours dans les parties assez élevées pour être à l'abri des grandes marées. L'Heliothis maritima supporte donc, sans inconvénient, ses bains salés; mais je ne suis pas aussi sûr qu’un certain nombre d'individus de cette chenille ne servent point de päture aux Crustacés, car on voit plusieurs espèces de Crabes arriver en foule avec le premier flot et se promener, au fond de l’eau, entre les herbes des prairies inondées. 970 DE GRASLIN. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 8€, Fig. 4, ZYGOENA SARPEDON Hub. Variété. De grandeur naturelle. (Voir page 336.) 2, ZYGOENA OCCITANICA Devil. Variété, De grandeur naturelle, (Voir p. 337.) C2 . EUPITHECIA EYNENSATA (et non eyneusata indiqué sur la planche) Gras. De grandeur naturelle ; deux ailes vues en dessus et deux en dessous. (Voir p. 326 et 362.) h. DASYCAMPA STAUDINGERI Gras. De grandeur naturelle, repré- sentée en dessus. (Voir p. 314.) h bis. Les deux ailes du même Lépidoptère vues en dessous. 5. Variété de la même espèce ; de grandeur naturelle et représentée en dessus. (Voir p. 317.) 6. CALOPHASIA ALMORAVIDA Gras. De grandeur naturelle et repré- sentée en dessus. (Voir p. 319.) 6 bis. Les deux ailes du même Insecte vues en dessous. 7. CALOPHASIA PLATYPTERA. De grandeur naturelle; deux des ailes vues en dessus deux en dessous. — Cette espèce est représentée pour montrer les caractères qui la distinguent de la précédente. 8. LurerINA NiCKkERLII Her.-Sch. De grandeur naturelle; deux ailes vues en dessus et deux en dessous. (Voir p. 309.) 9, CHERSOTIS MARMOREA Gras. De grandeur naturelle; deux ailes représentées en dessus et deux en dessous. (Voir p. 312.) 9 bis. Portion d’une antenne du même Lépidoptère, très grossie. 10. CHERSOTIS PORPHYREA. Portion d’une antenne, très grossie : pour montrer les différences que cet organe présente avec celui de l'espèce précédente. , 11. EuBoLrA COELINARIA Gras. De grandeur naturelle; deux des ailes représentées en dessus et deux en dessous. (Voir p. 322 et 364.) 19, ACIDALIA ERIOPODATA Gras. De grandeur naturelle et représentée en dessus. (Voir p. 324 et 357.) 12 bis. Patte postérieure grossie du même Lépidoptère. — Ce détail, trop légèrement gravé, n’a pas été reproduit sur plusieurs exem- plaires des Annales. Lépidoptères des Pyrénées orientales. 974 Fig. 13. EUPITHECIA ALBIFRONSATA Gras. De grandeur naturelle; deux Page 300, ligne — des ailes vues en dessus et deux en dessous. (Voir p. 328.) A4. Aréole accessoire d’une aile supérieure, très grossie, de l'HELIo- THIS MARITIMA Gras. (Voir p. 368.) 14 bis. Extrémité anale de la chrysalide de la même espèce, De gran- deur naturelle. (Voir p. 367.) 15. Aréole accessoire d’une aile supérieure, très grossie, de l’'HELIo- THIS DIPSACEA. (Voir p. 368.) 15 bis. Extrémité anale de la chrysalide de la même espèce. De gran- 914, 915, — deur naturelle, (Voir p. 367.) ERRATA. 47, Lisez : Lycæna melanops, battus, au lieu de bottus. 39. Lisez : le bois del Pinats, au lieu de : des Pinats. 40. Lisez : on peut dire que cette localité, formée, etc., au lieu de : formé, etc. 13. Lisez : la variété falcatæ, au lieu de : falcata. h de la phrase latine de Luperina Nickerlii. Lisez : paululun pallidiore, au lieu de : pallidiora. 36. Lisez : les stigmates très peu visibles, même vus à la loupe, sont ovales, etc., au lieu de : les stig- mates très peu visibles; même vus à la loupe, ils sont, etc. 8. Lisez : plus gris que dans la porphyrea, au lieu de : plus grand dans la porphyrea. 23. Lisez : l’extra-basilaire, composée de deux lignes bien marquées et un peu élargies sur la côte, for- mant une dent aiguë, ete, au lieu de : l’extra- basilaire, composée de deux lignes bien marquées, est un peu élargie sur la côte; formant un dent aiguë, etc, 372 DE GRASLIN. — Lépidoptères des Pyrénées orientales. Page 317, ligne 8. Lisez : je décrirai donc, etc., au lieu de : je décri- — 918, — 938, ox 940, = )3h44 2.509 Eee o44, — 3/49, — 954, 86) — 26. — 18. — 25. — 91. — 12. Lun 20. rais donc, etc. Effacer la Melasina ciliaris dans cet endroit, où je l'ai laissée par oubli, car mon intention était de la mettre auprès des Psychides, ce que j'ai fait en continuant l’énumération des Lépidoptères des Pyrénées orientales. . Lisez : pallifrons, au lieu de : pellifrons. . Lisez : celui de suberifolia, au lieu de : celui de fa suberifolia. Lisez : vetulella Ramb., au lieu de : vetuletta Ramb. Lisez : Bryophila Ravula, au lieu de : Briophila navula. . Lisez : furva, au lieu de : fulva. Lisez : caninæ Ramb., au lieu de : canina. . Lisez : Paraponix stratiotalis, au lieu de : stratis- talis. Lisez : flavalis, au lieu de fllavulis. Lisez : mais j'en ai recueilli, etc., au lieu de : mais j'en ai recueillies, etc. ESSAI MONOGRAPHIQUE SUR LES BÉLOSTOMIDES, Par M. LÉON DUFOUR, Président honoraire. ES (Séance du 27 mai 1863.) EL) AVANT-PROPOS. Avant d'aborder la description de la famille, des genres et des espèces, je sens le besoin, pour ne point tomber dans d’oiseuses répétitions et pour diminuer la longueur du texte, de m'expliquer sur la valeur de quelques expressions techniques. Outre cela, je tiens à déclarer sans ambages que, dans le double but dont je viens de parler, je ne redirai point dans la diagnose du genre ce qui est consigné dans celle de la famille ni dans celle de l’espèce, les caractères du genre, sauf d’essentielles modifications. Dans le groupe des Bélostomides se voient les plus gigantesques Hydro- corises du globe, puisqu'il yen a dont la taille mesure douze centimètres. Mon collègue et mon ami, M. le docteur Signoret, a généreusement mis à ma disposition, sans réserve, en me l’expédiant à Saint-Sever, son opu- lente collection de ces Insectes. Je le remercie de ce haut témoignage de confiance. Malgré cette immense ressource, je suis loin de me croire à l'abri de la critique ; je la sollicite même dans l'intérêt bien senti de la science. Je sais que les observateurs in loco natali trouveront beaucoup à réformer soit sur la couleur normale qui s’altère par la dessiccation, soit sur quel- ques traits tégumentaires qui se raccornissent par la même cause, soit enfin sur la villosité qui disparaît souvent. Puis plusieurs de mes diagnoses sont établies sur des sujets ou uniques, ou plus ou moins mutilés. Aussi ai-je cherché autant que possible à fonder mes signalements sur des caractères organiques, c’est-à-dire sur les configurations générales et sur la structure du squelette dermique. Les traits puisés à ces deux sources peuvent, quand on en a la pratique, amener à des déductions physiologi- ques sur les habitudes et le genre de vie. L° Série, TOME III, 2, 37 LÉON DUuFOUR. L'organisalion des animaux envisagée, en général, sous le point de vue des corrélations entre l'extérieur et l’intérieur, nous met à même de nous rendre raison des actes de l’organisme et nous place dans la voie de la méthode naturelle. Ainsi les griffes et les dents du Lion, les serres et le bec de l’Aigle, les pattes du Palmipède, les pieds de l’'Eléphant et du Bœuf, révèlent à la science du naturaliste les actes de la vie de ces ani- maux. La puissance créatrice n’a été ni moins soigneuse, ni moins ingé- nieuse, pour les Insectes dans la sublimité de ces conformités organiques. GÉNÉRALITÉS SUR LA FAMILLE. Les Bélostomides, malgré les différences de taille et de configuration, présentent des traits caractéristiques, des traits de famille applicables à tous les individus de ce groupe. On a failli aux règles de la méthode naturelle en leur adjoignant les Nepa etles Ranatra; c’est une mésalliance choquante. Nos modestes Naucoris ont seuls quelques droits à réclamer leur annexion à cette puissante famille. Parmi les Bélostomides, les uns ont les élytres terminées par une mem- brane (membrana) sèche, diaphane, étalée, parcourue de nervures, ou simples, ou anastomosées ; les autres manquent de cette membrane, ou n’en conservent qu'une étroite bordure (/mbus) vestigiaire et infonc- tionnelle. Dans la première catégorie, les élytres dans le repos se croisent par leur membrane. Ce fait d'anatomie dermique est le signe positif de l’exis- tence d’ailes destinées à l’acte de la volation. Ainsi cette forme, cette disposition des élytres où hémélytres nous fixe déjà, sans que l’obser- vation directe nous l'ait appris, sur la faculté qu'ont ces Insectes aquatiques de quitter le sein des eaux pour s’élancer dans l'atmosphère afin d’accom- plir certaines fonctions sollicitées par des besoins ou par des instincts encore mystérieux pour nous. Dans la seconde catégorie, se voient des Hydrocorises à suture droite aux élytres avec absence de membrane à nervures. Ces deux traits, l'un positif, l’autre négatif, deviennent l'indice d’ailes simplement rudimentaires ou vestigiaires, impropres à la locomotion aérienne, par conséquent, la nécessité d’un habitat tout aquatique ou tout au plus riverain. Essai monographique sur les Bélostomides. 379 Corps ovale, oblong, elliptique, parfois arrondi, plus ou moins déprimé. Tégument dorsal glabre, lisse. Bouche consistant en un rostre (rostrum) tri-articulé, infléchi, ne dépassant point l’origine des pattes de devant et constituant un tube. Article terminal conoïde, servant en même temps d’instrument vulnérant et de canule, donnant issue à une langue composée ordinairement de quatre brins que j'ai vu exsertes et dont la réunion constitue un suçoir. Ainsi les Bélostomides sont tous des Insectes suceurs d’une proie vivante. Ce rostre avait besoin pour fonctionner d'instruments auxiliaires adaptés au but suprême de l'alimentation. Ce sont les pattes antérieures qui ont cette haute mission et vous allez voir jusqu'où va le génie conservateur de la Création. Ces pattes ne sont ni ambulatoires ni natatoires, mais ra- visseuses OÙ préhensives. Leurs hanches pyramidales, bien plus grandes que celles des autres pattes, se prêtent admirablement et à l’extension et à la diversité des mouvements. Les cuisses sont souvent fort grosses et ce volume n’est pas un simple trait extérieur. Le scalpel décèle dans lin- térieur de ce fémur renflé, de nombreux et puissants muscles qui mettent en jeu tout l'appareil préhensif, Le tibia, par son inflexion sur une cou- lisse feutrée du bord inférieur du fémur, devient une tenaille qui enserre la proie qui veut vainement défendre sa vie. Enfin le crochet simple ou double qui termine le tarse, est destiné à consommer le sacrifice en rap- prochant du rostre la victime des Bélostomides. Les autres pattes ont une organisation et des attributions fonctionnelles tout à fait différentes de celles dont je viens de parler. Natatoires ou am- bulatoires, elles ont dans ces deux cas une composition articulaire d’une grande conformité. Une fois pour toutes, je vais indiquer cette compo- sition. La hanche de ces quatre pattes est fort courte. Elle est suivie, à l’ori- gine du fémur, d’un appendice ovale-oblong, qui rappelle parfaitement celui des Carabiques et des Dytiques, races carnassières. Cet appendice existe aussi, mais rudimentaire, aux hanches antérieures. Les cuisses ont une conformation ordinaire. Le tibia, dans les nageurs de profession comme les Belostoma, est largement dilaté en aviron ou rame, et outre cela garni de franges de soies longues, souples et lustrées, qui en font de véritables nageoires, Mais il est des nageurs qui manquent de ces rames et où les rainures du tibia récèlent des soies pressées, couchées, qui, au besoin, s’'épanouissent en nageoires. Enfin, dans les pattes plus essentiellement ambulatoires, le tibia est garni à droite et à gauche de rangées de spinules raides et acérées, destinées sans nul doute à favoriser la progression à travers les diffieultés et les obstacles de la fange et des plantes aquatiques. Tarses dans presque tous les Bélostomides à l’état parfait, composés de 376 LÉON Durour. deux articles; cependant les antérieurs du Nervinops, uni-arliculés. Pareil- lement uni-articulés tous les tarses des larves. Ongles binaires dans les quatre pattes qui suivent la première paire ; souvent uniques dans celle-ci. Dans tous les Bélostomides, grands ou petits, région dorsale du pro- thorax offrant en arrière, une bande transversale (fascia postica) formée par une légère proéminence tégumentaire et d’une teinte plus claire, parfois limitée en avant par une ligne enfoncée. Cette même région dorsale, en avant de la bande postérieure, présente dans le plus grand nombre des Bélostomides deux fossettes (fossulæ) une de chaque côté de la ligne médiane. Ges fosseltes, dans les grandes es- pèces, ont dans leur fond un trait linéaire coriacé, subbilabié et simulant un stigmate. Je lègue aux investigations scrupuleuses d’entomologistes assez heureux pour étudier vivants ces Hydrocorises, la solution de ce problème physiologique. Des auteurs trop empressés et peu favorisés par des études comparatives ont fait de ces fossettes un caractère spé- cifique. Écussson grand, triangulaire, très pointu en arrière, ayant à sa base un espace carré (guadrum), plan, avec une ponctuation chagrinée. Les Bélostomides respirent l'air atmosphérique à la faveur de trachées et de stigmates ; ceux-ci thoraciques ou abdominaux. Je n'ai constaté les thoraciques, méso-prothoraciques, que sur un seul individu d’un Belos- toma grande provenant de la Cochinchine. Ge n’est pas ici le lieu d’en parler. Les stigmates abdominaux, quand l'œil peut les saisir, car dans les plus grands de ces Hydrocorises, ils demeurent imperceptibles, sont placés au nombre de cinq de chaque côté de la région ventrale, sur une lisière la- térale revêtue de soies cu paillettes resplendissantes, couchées et pressées sur le tégument. Je donne à cette lisière , le nom de ruban stigmatifère (vilta stigmatifera). I est sensiblement plus large dans les individus où les stigmates sont bien apparents à l'œil. Je les ai fait connaître dans l’Hy- drocyrius Algeriensis et les ai retrouvés dans d’autres Bélostomides. Pour les stigmates insaisissables à l'extérieur, ce n’est qu’en poursuivant les trachées depuis les branches jusqu'aux troncs et aux souches fixées à l'intérieur du tégument, qu’on peut présumer l'existence de ces ostioles de la respiration, ainsi que je l'ai constaté dans un B. grande dont je pu- blierai plus tard l'anatomie. La distinction sexuelle des Bélostomides, fondée sur des traits extérieurs s'accompagne de beaucoup de difficultés et d'incertitudes. Le scalpel a encore bien à faire pour établir la valeur diagnostique de ces traits. Faisons tout d’abord connaître la composition et la structure du dernier Essai monographique sur les Bélostomides. 377 segment de l'abdomen tant à la région ventrale qu’à la dorsale. Gette composition est applicable à tous les Bélostomides mâles ou femelles qui ont passé sous mes yeux. Le dernier hémicycle ventral est divisé de bout à fond en deux lobes ou panneaux dermiques, largement triangulaires, rapprochés à la ligne mé- diane, mais susceptibles de s’écarter l’un de l’autre, suivant des conditions génératives difficiles à définir. A la base de ces deux panneaux se voit constamment une pièce de texture tégumentaire, mais solide, scutelliforme que j'appelle opercule génital (operculum genitale), parce qu'il est le plancher inférieur d’une portion de appareil de la génération. Cet oper- cule est désigné par MM. Stàl et Leidy, sous le nom de Valvula infra analis, dénomination difficile à justifier. Le bout de la région dorsale de l'abdomen offre, au point correspondant à la base de l’opercule génital, l'insertion de deux lamelles rapprochées, le plus souvent contigüës à la ligne médiane. Ces lamelles, ainsi nommées parce qu’elles sont toujours plates et ordinairement glabres, se terminent en pointe mousse de lancette. Elles varient pour leur longueur; tantôt elles ne dépassent point le bord postérieur du segment dorsal et tantôt elles sont exsertes de plusieurs millimètres. Cette dernière circonstance justifie le nom de lamelles caudales ({amellæ caudales) que je leur ai donné. Fieber et Mayr les appellent appendices aidothecæ. J'avoue que je suis loin d’être fixé sur leurs attributions physiologiques. J'en appelle encore au scalpel sur des sujets frais. Mais indépendamment de ces lamelles, ou incluses, ou exsertes, on voit, sur quelques Bélostomides de nos collections, saillir en dehors du bout de l'abdomen deux filets velus atteignant dans la B. grande d’Amé- rique jusqu’à quinze millim. de longueur et dans ce même type venu de Cochinchine, vingt millim. Je me suis assuré dans la nécropsie de cet in- dividu, qui était une femelle très avancée dans la gestation, ainsi que dans l'Hydrocyrius Algeriensis, que ces filets hérissés de poils en dehors étaient, à leur face interne, creusés d’une gouttière parfaitement glabre et comme vernissée. Par leur coaptation réciproque, les deux gouttières forment un conduit tubuleux, souple et mobile sur son insertion, destiné à recevoir à la vulve les œufs et à les émettre ensuite au dehors. C’est donc là posi- tivement un oviscapte (oviscaptum), trait caractéristique du sexe féminin. Mais comme il est habituellement caché dans le corps, l'appréciation sexuelle extérieure demeure alors embarrassante. Et cet embarras est à son comble en apprenant que j'ai constaté, dans les deux femelles de forte taille soumises à mon scalpel, l'existence simultanée de l’oviscapte et des lamelles caudales. Cette question m’amène naturellement à parler de la manière singulière, 378 LÉON DuroUr. originale et piquante dont les Bélostomides femelles pondent et fixent sur leur propre dos une plaque serrée d’œufs qui envahit parfois toute la sur- face des élytres. Ces œufs d’une forme plus ou moins mamelonée, ova- laire, sont contigus sur un seul plan où ils affectent des séries transversales. Voyez l'intelligence ou l'ingénieux instinct maternel qui place debout ces œufs parce que, lors de l'éclosion, ils s'ouvrent par le flanc. Ils sont solide- ment agglutinés sur une couche continue de mastic étendu sur les élytres. Ces plaques ovifères s’observent souvent sur les Sphærodema, Zaitha, Appasus, Nervinops. Étonné de n'en avoir point rencontré sur les femelles colossales des Belostoma où j'avais constaté les oviscaptes, j'invitai mon ami, M. Pérez, observateur sérieux, à visiter, dans ce but, les Bélosto- mides du Musée d'Histoire naturelle de Paris. Il ne tarda point à me donner l'assurance qu’il avait vu et bien vu sur la croupe d’un gigan- tesque Belostoma une plaque de ces œufs. Je réserve pour un autre travail le curieux mécanisme de cette ponte. Fabricius, qu’on ne cite point pour ce fait, avait le premier, dès 1781 (Sp. Ins. IT, p. 333), signalé cette ponte en ces termes à l’occasion du Nepa rustica : Ova aggregata erecta in dorso sæpius circumfert. Je terminerai ces considérations générales par un bref aperçu sur la structure des élytres et des ailes. La partie coriacée des élytres se divise en deux compartiments inégaux en surface. L’un plus petit ou scutellaire (area minor seu scutellaris) a un côté contigu à lécusson. L'autre plus grand (area major) a son bord extérieur connu sous le nom de côte (costa). Ces deux compartiments ont une ligne limitrophe en quelque sorte articulaire qui permet un certain mouvement soit dans l’action du vol, soit dans d’autres circonstances peu faciles à préciser. Les ailes toujours d'un blanc lacté et d’un tissu souple, mou, sont ou volatoires, ou vestigiaires. Les premières, amples, susceptibles de se dé- ployer, à cause des plissures en long de leur base interne, sont parcourues par quatre ou cinq nervures longitudinales, dont les intervalles ont de courtes nervures, ou simples ou réticulaires. Les ailes vestigiaires sont, comme je l'ai déjà dit, impropres au vol, étroites, sans nulle plissure, avec deux nervures longitudinales réunies en une seule qui se continue avec la côte. Essai monographique sur les Bélostomides. 379 TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES. ! | Corps oblong, | front non pro-°Belostoma. longé en avant. } Corps ellipsoïdal, | front prolongé } Zaitha. arses anté- |} en nez. ) rieurs uni-< onguiculés. |Corps ovale, at- ténué en = appesus rière à suture croisée, Corps Ecru) ovale, yeux | Serphus. De 4n Tarses anté- | avec … à nervures, rieurs bi. Onguicules longs Hydrocyrius. Élytres / | } 0 ” j io Ç onguiculés. | OH E Corps largement ovale; yeux | très saillants, subglobuleux. | 2245: —_—. à suture sn sans membrane, Sphærodema. à nervures. saillants, Corps ovalaire, atténué en ar- rière ; tarses antérieurs uni- articulés, Corps orbiculaire; yeux peu Nervinops. Genus BELOSTOMA. Corpus ovato-oblongum. Antennæ triphyllæ. Tarsi antici breviter arcte biarticulati, tibiarum crassitudine, uniungulati ; tibiæ quatuor posteriores dilatatæ reniformes ; tarsi postici dilatati ; tibiæ posteriores (in majo- ribus) subtus ad apicem spina valida conica armatæ ; stigmata inconspicua. L’existence d’une forte épine au milieu du bout inférieur des tibias pos- térieurs forme, dans les grandes espèces, un caractère qui n’avait point 380 LÉON DurFOoUR. été signalé. 1] disparaît dans les autres espèces où il est remplacé par une légère intumescence, une simple saillie plus ou moins luisante. Pour n'avoir pas à le redire, cette forte épine existe dans grande, colos- sicum, pruinosum, bispinulosum, indicum, lutescens, Aéprimée dans cette dernière. C’est une sailie sans épine dans Signoreti, litigiosum, ruficeps, obscurum, distinctum, Haldemanum (où elle est nulle). Écusson grand, triangulaire, pointu, offrant dans sa moitié antérieure un espace carré (quadrum), plane, ponctué, chagriné. 1, B. GRANDE. — Nepa grandis F. Piceo nigrum, prothorax teslaceo varicgatus ; pedes nigro vel rufo ma- culati ; membranæ nervi simplèces ; femora antica immaculala ; elytri costa dilutior. — Long. 80 à 110 mill. — Hab. Americas et Ind.-Or. Je ne vois dans les auteurs aucune description satisfaisante. Je doute même de la légitimité du synonyme de Linné qui a fondé le nom spéci- fique, Remontons à cette origine. Nepa grandis L. — Testacea, scutello lævi ; alis albis maculis venisque flavis. Syst. Nat., II, 745. Et d’abord testacea, teinte pàle-jaunâtre, est-elle acceptable pour grande de nos collections ? Gent fois non, Je me suis souvent demandé si lorsque l’Aristote suédois formulait son signalement, il n'avait pas sous les yeux plusieurs individus de ces grands Hydrocorises exoliques où dominaient ceux de l’éndicum dont le fond de couleur est en effet festacé. Cette idée me semble fondée. Le scutello lævi n’est placé là que par opposition avec scutello rugoso de sa Nepa fusca. Quant aux maculis des ailes, il y a positivement là ou lapsus calami de l’auteur, ou méprise typographique. Personne depuis Linné, n’a parlé ex visu de ces taches ; tous ont cité la phrase sans le moindre contrôle. Je conclus au rejet de la synonymie du grand maître ; elle demeure problématique. Malgré le laconisme de Fabricius, fusca flavo maculata attribué à son Nepa grandis, je crois qu’il a reconnu, sans le dire, l'embarras, l'erreur de Linné, et que son grande est le nôtre. Sur les trois beaux individus du grande de la collection Signoret, pro- venant de la Colombie (Amérique), deux ont de chaque côté de la ligne médiane du prothorax une grosse virgule renversée, d’un testacé jaunâtre, et outre cela quelques mouchetures de cette nuance, Dansle troisième, Essai monographique sur les Bélostomides. 381 ces virgules n'existent point, et sont remplacées par un bariolage où l'œil pratique aperçoit les traces des mouchetures susnommées. Les tibias antérieurs après libation d'alcool ont des annelures pàles comme dans la figure de M. Blanchard qui exprime parfaitement la grande (Hist. Nat. des Ins., IE, pl 4). La confrontation des grande d'Amérique avec un individu de Cochin- chine me donne la certitude de leur identité comme espèce, ce qui prouve que ce type est cosmopolite. 2, B. cocossicum Stal, Vet, Akad, Forh., 1854, 240, 4, et 4856, 205, 1. Fusco piceum, sublus obscurius ; oculi prominentes, subtriangulares ; caput carinalum ; prothorax rugosulus; margo lateralis depressus ; fascia postica medio carinala ; elytri area scutellaris lævissime reticulata; area majoris nervi hinc inde intersecti ; femora antica nigrescentia ; cætera nigro maculala ; operculum genitale carinatum. — Long. 80 mill. — Hab. Mexico (coll. Signoret). 9. B. PRUINOSUM Duf,, ©. Piceo nigrum, sublus rufo subpruinosum ; prothorax rufescente-nebu- losus ; margo lateralis acutus; elytri costa dilutior ; area scutellaris lævissima ; pedum quatuor posteriorum femora tibiæque sublus nigro- obscuro maculata ; membranæ nervi simplices hinc inde furcati ; operculi genitalis oblongi apex emarginato subbidentatus. — Long. 80 mill. — Hab. aquas, Spalatro Daimatiæ. J'ai reçu de M. Villa, de Milan, un bel individu femelle de ce type. Les filets de l’oviscapte dépassent de neuf millimètres le bout de l'abdomen. II est distinct du grande, par ses yeux moins grands et plus saillants, par les tibias postérieurs moins dilatés et par le dessous du corps qui a une pulvérulence plutôt qu'un duvet roussâtre, uniforme. Carène du ventre ferrugineuse, avec les côtés noirs. h. B. BISPINULOSUM Duf., G'? Piceo nigrum, quodam lumine alomis nigris irroralum ; prothorax ru- fescenle-nchulosus ; margo lateralis depressus acutus ; femora antica nigro rufoque adpersa; pedes quatuor postici sublus nigro maculati; elytri 382 LÉON DUFOUR, area scutellaris lævissima ; operculi genitalis oblongi apex bispinulosus. — Long. 64 mill. — Hab. Sénégal (coll. Signoret, 1 exemplaire). Facies du pruinosum dont il n’a pas le glacé du dessous du corps. Ca- rène du ventre largement noire avec les côtés fauves. Dents de l’opercule cornées. Lamelles caudales à peine exsertes. 9. B. RUFICEPS Duf. — B. caudatum Perch. (in coll. Signoret). Anguste ovalo-oblongum, fusco piceum ; caput rufum; prothoracis linea media testacea antice dilatata ; scutelli anguli basales rufescentes ; elytri costa dilutior, area scutellaris lævigata ; pedes nigrescentes ; quatuor pos- leriores nigro Subtus maculati ; venter fulvus nigro bivittatus ; operculi genitalis apex brevi bidentatus ; pectus in medio nigro macullulatum. — Long. 35 mill. — Hab. Brésil (1 exempl.). Var. Minor, sublus multo pallidior ; pedes concolores ; operculi dentes subobsoleti, — Long. 57 mill, — Absque patria (coll. Signoret). 6. B. pisTINCTUM Duf, (in coll. Signoret). Nèmis præcedenti affine ; caput nigredine quadam tinclum ; operculi apex subinermis, emarginatus. — Long. 55 mil — Hab. Colombie (1 exempl.). 7. B. SIGNORETI Duf. — B, caudatum Perch, (in coll. Signoret). Anguste ovato oblongum griseo-testaceum, subtus pallescens cum ma- culis nigris in pedibus quatuor posterioribus ; prothorax nigro testaceo- que marmoratus ; margo lateralis depressus acutus ; scutelli anguli basales lutescentes ; area majoris apex vage reticulatus ; pedes antici superne cum atomis nigris inferne penitus pallidi; operculéi genitali apex rotundatus.— Long. 64 mill. — Hab. Amérique (1 exempl.). Var. Minor, pallidior subtus fere immaculata. Forte recentius tr'ansfor- mata. — Long. 54 mill. — Hab. Laguayra (coll. Signoret, 1 exempl.). J'ai vainement cherché à rattacher au B. Signoreli le B. griseum Say, qui a sans doute des rapports avec lui, mais je l’en crois distinct comme espèce. Lamelles caudales saillantes ; ventre ferrugineux, bordé de noir. Essai monographique sur les Bélostomides. 383 8. B. LITIGIOSUM Duf. Angusle ovato-oblongum, obscure griseo piceum ; caput rufescens nigre- dine tinctum; rostrum breve, crassum, pallidum ; prothorax nigro rufoque irroralus, subcicatricosus ; margo lateralis depressus ; scutelli anguli basales sordide testacei ; area sculellaris minutissime punctata; membranæ nervi maxime tntersecli subconnexi ; femora antica mediocriler incrassata; operculi genitalis apex truncato-brevi bidentatus. — Long. 50 mill. — Absque patria (in coll. Signoret, 4 exempl.). Comme dans la plupart des espèces, les cuisses et les jambes des quatre pattes postérieures sont tachées de noir. 9. B. opscurum Duf, Ovatum, obscure nigro piceum ; prothorax nigro luteoque irroratus; mar go lateralis depressus ; fascia postica medio carinulata; scutelli anquli lutes- centes; elytri area major apice vage reticulata; membranæ nervi simplices, furcati, intersecti; pedes obscure nigri inferne maculati ; femora antica mediocriler incrassata; operculi genitalis rima dorsalis et apex rotun- datus. — Long. 41 mill, — Hab. États-Unis (coll. Signoret, 1 exempl.). 10. B. HALDEMANUM Leidy, Journ. Acad. Philad. New.-Serv., 1, p. 59.— Benacus Haldemanus Stal, Vet. Akad., 1856, 205, 1.—H. harpax Stàl, 1854, 240, 2. Anguste oblongum, lutleo testaceum; caput lutescens; prothoracis va- riegati linea lutea dorsalis antice dilatata ; margo lateralis oblusiusculus; elytri costa dilutior ; femora antica nigro nebulosa, sublus pallida haud canaliculata ; pedes quatuor postici pallidi nigro sublineati ; tibiæ inter- mediæ haud dilatalæ, cum tarsi articulis subæque longis ; pectoris lalera vittaque media alræ; operculè genitalis apex subbiluberculatus; ventris latera ferruginea. — Long. 52 mill. — Hab. Amér. du nord (coll. Signoret, 1 exempl.). Je ne vois pas à la tête la tache noire signalée au-dessous des yeux par M. Leidy. L'absence d’une coulisse aux cuisses de devant ne me semble pas avoir assez de valeur pour constituer un genre. 984 LÉON DUFOUr. 11. B. INDICUM Lep.-Serv., Encycl., t. VII. Anguste ovato-oblongum, luteo-lestaceum, infra pallidius ; prothorax luteo bilineatus et utrinque varie maculatus ; margo lateralis obtusiusculus, fascia postica cum linea dorsali nigra; scutelli vitta lateralis lutea ; elytrè costa dilulior ; femorum anteriorum villa superne unica, inferne bina ; pedes quatuor postici obscur cum femoribus maculatis ; elytri area scutellaris lævis, major cum nervis 4-5 simplicibus, apice vage reticulata; operculi genitalis apex truncatus inermis. — Long. 77 mill. — Hab. Java, Égypte, Afrique, Cochinchine, Syrie (coll. Signoret, 10 exempl.). L'individu de Java, type de ma diagnose, ressemble par sa taille au sujet décrit par les auteurs de l'Encyclopédie. La double ligne jaunâtre dorsale du prothorax, la couleur générale tes- tacée et l’épine aplatie du bout inférieur des tibias postérieurs, sont des signes qui font facilement reconnaitre ce type. Ons. Femina ex Egypto (long. 65 mill.) cum oviscapto 14 mill exserto, Alterum exemplare ex Egypto præcedente minus. Ad B. niloticum Sl referendum. Specimen e Syria (Long. 54 mill) pallidius cum lamellis caudalibus & mill. exsertis. Aliud ex eadem patria cum rima dorsali in operculi ge- nitalr. 19, B, LUTESCENS Duf. Anguste oblongum, testaceo lutescens, subtus pallidius; prothorax pal- lido vix nebulosus, dorso canaliculatus ; margo lateralis suberectus, operculi genitalis rima dorsalis. — Long. 56 mill. — Hab. Égypte (coll. Signoret, 1 exempl.). Vitta bina prothoracis absunt. Nec niloticum, nec patruele Stàl, vero cum indico summa affinitas. Essai monographique sur les Bélostomides. 385 Genus HYDROCGYRIUS Spin. Forma, facies, statura et structura Belostomatum. Caput latum, obtuse carinatum. Antennæ triphyllæ. Tarsi antici inæqui biungulati, ungulus unus altero duplo brevior ; tibiæ posticæ sublus apèce inermes. Stigmata utrinque quinque aculo nuda conspicua. Operculum genitale oblongum. On à peut-être mal interprété le genre Diplonychus fondé en 1832, par M. de Laporte. Cet auteur dit positivement que les Diplonychus ont le faciès des Belostoma ; que leur corps est elongatum, que les tarses an- térieurs se terminent par deux ongles elongati. Je le demande aux esprits sérieux, ces traits sont-ils applicables aux Diplonychus des auteurs de l’époque ? Quant à moi qui ai étudié à fond cette question , j'ai l’intime conviction que le Diplonychus de M. de Laporte a du être primitivement fondé sur un grand Bélostome analogue à mon A{geriense. Par une inadvertance ou une erreur inexplicable, l’auteur a rapporté à son genre le Nepa rustica F., insecte qui n’a nullement le faciès du Be- lostoma. Je passe sur cette violation des droits scientifiques, et, pour un bien de paix, j'adopte le genre Hydrocyrius Spinola, Tav. Sinot. dei Gen. Spet., Modène, 1850, 106. 1. H, ALGERIENSIS Duf., Mém. Acad. des Sc, de Liége, 1855. Fusco piceus (in vivo olivaceus) ; prothoracis linea dorsalis maculaque lalerales sordide lutescentes ; margo lateralis subelevalus ; scutelli linea dorsalis a medio ad apicem prominula ; elytri costa concolor ; area major vage reticulata; membranæ nervi simplices, furcati, nec non reticulati ; pedes obscure livido picei subunicolores. — Long. 70 mill. — Hab. Algérie, Bone (1 exempl.). 386 LÉON Durour. 2, H, CoLUMBIÆ Spinola, Tav. Sin., 1850, 107, 1.—Hyotrephes Herculeus Stäal, Vet. Akad., 1853, 46, 1, et 1855, 46 (coll. Signoret). Diagnosis ut supra at elytri costa dilutior et scutelli linea dorsalis a basi ad apicem elevata. — Long. 70 mill. — Hab. Mexico (1 exempl.). Les traits spéciaux que je viens de signaler sont-ils suffisants pour séparer celte espèce de la précédente ? Je ne le crois pas (1). Genus ZAITHA Am. et Serv. — Perthostoma Leidy. Corpus ellipsoideum vel ovato-oblongum, depressum. Frons in nasum, nunc elongatum, nunc breve, producta. Rostri gracilis articuli duo primi æquilongi, cylindrici. Oculi prominentes subtriangulares. Antennæ tri- phyllæ. Prothorazx trapezoideus ut plurümum bifossulatus cum margine lateralë elevato. Tarsorum anticorum articuli cylindrici, uniungulati. Femora mediocriter incrassata. Sternum inter coxas anteriores in apophy- sim compressam elevatun. Membranæ nervi simplices, interdum furcati. Sligmata sæpius conspicua. Pedes quatuor postici natatorit. Elytrorum linea subcostalis elevata ; tandem in minoribus evasa. Operculum genitale apice rotundum. A. Species validæ magnæ vel mediocres ellipticæ ; nasus elongatus, subcylindrieus. 4. Z. EUMORPHA Duf. — Z. Boscii Lep.-Serv., ex Signoret. Rufo lestacea ; elytri costa dilutior ; area major subreticulata ; pedes (1) Lanva Hydrocyrii Algeriemsis. — Late ovata depressa glabra in sicco nigra; caput latissimum; prothoracis latera rufescentia; tarsi omnes uni-articulali et bi-ungulati, unguli graciles æqui longi; vitta stigmatifera dense villosissima ; stigmata conspicua; abdomen apice rotundatum; ventris squama basilaris magna duplex, semi-circularis, setis longis albo sericeis ciliata. — Long. 28 mill, — Hab. in aquis Algeriæ, Bone (ab amico Lelourneux missa). Teinte d’un roux pâle à l’origine des pattes, Dessous de l’abdomen très velu et le ruban stigmatifère plus velu encore. Nulle trace de stigmate thoracique. Écailles ventrales fort remarquables. Essai monographique sur Les Bélostomides. 387 obscure nigro maculati ; venter nigrescens utrinque biserialim rufescenti guttatus. — Long. 44 mill. — Hab. Brésil (coll. Signoret, 4 exempl.). Elle est dans cette collection avec l'étiquette Boscii Lep.-Serv. Or, l’es- pèce décrite sous ce nom par ces auteurs n’a que 30 millim. de long, et provient de la Caroline, Y aurait-il eu quelque transposition d’étiquette ? 2, Z. DILATATA Say, New Harm. Ind., 1831, 38. Precedenti affinis sed antice attenuatior, medio dilatata, pallidius tes- tacea ; ventris utrinque series unica guttarum. — Long. 45 mill. — Amé- rique du Nord (in coll. Signoret, 1 exempl.). Dans cette collection elle avoisinait le Boscic. 3. Z. SUBSPINOSA Pal.-Beauv., ex Signoret. Oblonga angustior, sordide virescenti testacea ; prothorax pallidius tri- viltatus ; scutelli testacei quadrum nigrum ; elytri area major reticulata, membranæ nervi simplices ; pedes nigro maculati ; venter luteo subseriatim guttatus. — Long. 35 mill. — Hab. Saint-Domingue, Cayenne (coll. Signo- ret, 2 exempl.). den ne justifie l’épithète subspinosa de Palisot-Beauvois, à moins qu'il n'ait pris pour deux épines la légère saillie des lamelles caudales. h. Z. MARGINE-GUTTATA Duf, — Z. Boscii (in coll. Signoret). Ovato elliptica, albido testacea ; nasus mediocris ; prothorax obscure nigro h-viltatus ; pedes pallido maculati ; ventris limbus nigro alboque guttatus. — Long. 32 mill. — Hab. Brésil (1 exempl.). Cette femelle a sur le dos une grande plaque d'œufs. L’étiquette de la collection citée porte le nom Boscii avec l'habitat de la Caroline, tandis que le mot Brésil est sur un bout de papier qu’enfile épingle. Notre espèce a la taille du Boscii de l'Encyclopédie, mais la patrie et le silence sur les mouchetures des bords du ventre me font hésiter sur l'adoption de ce synonyme. 5. Z. SToLLIr Am.-Serv., EX Signoret. Ovato-oblonga, obscure testacea, subtus pallidior ; prothorax obscure 388 LÉON Durour. L-vittatus; elytri area major lævis; pedes nigro maculati.—Long. 27 mill. — Hab. Chili, Brésil (4 exempl.). La brève diagnose de M. Amyot cadre peu avec nos individus et nous n’aurions pas dû hésiter à y mettre le signe du doute. 6. Z. ANURUS H.-Schæf,, ex Signoret. Ovato-oblonga, testaceo-pallida ; prothorax nigrescente sub 4-vittatus ; scutellum punctato variolosum ; elytri area major vage reticulata ; pedes obscure maculati., — Long. 30 mill. — Hab. Brésil (2 exempl.). Le signalement du B, testaceo-pallidum Latr, est applicable à beaucoup d'espèces. Sur quel fondement l’épithète de anurus, vu que dans l’un des indi- vidus les lames caudales sont un peu exsertes ? 7. Z. BoopPs Duf. Ovato-oblonga aduslo testacea, subtus livida; oculi majores prominentes ; prothoracis latera viltaque dorsalis pallidiores ; scutellum punctato va- r'iolosum ; pedes vel concolores, vel nigro maculati. — Long. 25 mill. — Hab. Brésil (coll. Signoret, 3 exempl.). Z. elliptica Lat., ex Signoret, est etiam Z. boops, Mexique. 8, Z. CARBONARIA Duf. Dubia species. Ovato elliptica, fusco-fumosa subunicolor : pedes vix pallido maculati. — Long. 25 mill. — Hab. Bahia (coll. Signoret, 4 exempl.). il est possible que cette couleur charbonnée soit accidentelle et le pro- duit d’une boue noire. 9. Z. FLUMINEA Say, ex Signoret. Oblongo-elliptica, pallide testacea ; occiput utrinque puncto impresso ; prothorax obscure palli vittatus ; pedes nigro maculati ; venter basi ful- vus ; operculum genitale ad apicem utrinque unipunctalum. — Long. 22 mill. — Hab. États-Unis (coll. Signoret, 1 exempl.). Plus petite el plus elliptique que boops. Essai monographique sur les Bélostomides. 389 10, Z, BIFOVEOLATA Spin. — Bel. bifoveolatum Spin., Faun. Chil., 227, 1. Ovato-elliptica, oblonga obscure testacea subtus patllidior ; punctum utrinque occipitale ; prothorax dilute vittatus; pedes fusco maculati. — Long, 22 mill. — Hab. Chili (6 exempl.), Maxime affinis Z. fluminea, at distincta. L’épithète bifoveolata est mauvaise, vu que les fossettes thoraciques se retrouvent dans toutes les espèces du genre Zaitha. Opercule génital un peu plus allongé que dans les espèces voisines. Lamelles caudales un peu exsertes. Un des six individus portant une plaque d'œufs. A1. Z. FUSCIVENTRIS Stàl (in coll. Signoret). Ovato-oblonga, griseo-lestacea, subtus sordide nigrescens ; prothorax dilute palli viltatus ; elytri area major inæquali reticulata ; membranæ nervi 7-8 hinc inde furcati. — Long. 20 mill, — Hab. Mexique (3 exempl.). L’individu avec l'étiquette de la main même de M. Stàl a une plaque d'œufs ; ainsi c’est une femelle. Le dessous du corps des trois individus, les pattes comprises, est enduit d’une boue noirâtre qui a pu en imposer. B. Minores vel minutæ. 19, Z MACULOSA Duf. Ovalo-oblonga, obscure testacca, sublus rufescens ; prothorax rufescente variegatus ; elytri area scutellaris nigrescens, limbo tenui rufescente; area major cum macula oblonga obscure nigra ; membranæ nervi 7-8 hinc inde furcati; pedes fusco maculati. — Long. 16 mill. — Hab. Brésil (coll, Signo- ret, 2 exempl.). Scutellum Lolum nigrum. N° Série, TOME II. 25 9390 LÉON DUFOUR. 43. Z. LIMBATA Duf. Ovato-oblonga livido testacea ; prothorax testaceo variegatus ; scutellum testaceo subtrivittatum ; elylri limbus tenuiter albidus ; membranæ nervi 8-9 simplices ; pedes rufo variegati ; ventris margo albido nigroque ma- cullulatus; operculum genitale subtruncatum. — Long. 46 mill. — Hab. Brésil (coll. Signoret, 2 exempl.). Je constate les trois feuillets exsertes et allongés de l'antenne. Elle a bien des affinités avec naculosa. Ogs. Dans cette même collection, je trouve une larve, provenant du Brésil, qui a la plus grande ressemblance, avec un peu plus de largeur, au Z. limbata. Roux fauve uniforme ; museau ou nez plus prononcé; tous les tarses uni-articulés, avec la particularité fort remarquable et peut- être exceptionnelle de n’avoir qu’un ongle aux antérieurs. A4. Z. oxYURA Duf. Ovato-oblonga griseo testacea, subtus penilus pallidior ; caput prothorax- que obscuriore testaceo variegati ; elytri area major apice vage reticulata; membranæ nervi 6-7 simplices ; pedes immaculati ; abdomen postice acu- minatum ; libiæ quatuor posteriores margine graciliter spinulosæ, selis natatoriis orbatæ ; operculum genitale brevius et latius quam in cospe- ciebus. — Long. 19 mill. — Hab. Montevideo (coll. Signoret, 1 exempl.). L'atténuation de l’abdomen en pointe n’est pas due à la saillie des lamelles caudales, mais je n’oserais point affirmer qu’elle n’est pas acci- dentelle. 45, Z. ADUSTA Duf. Minor, ovato oblonga, aduslo coriacea, subtus subfusca ; caput protho- racisque vitta rufescentes ; elytrè area sculellaris angusta nigra; area major vage reticulata ; membrana nerviT hinc inde furcati ; pedes pallide rufi ; femora omnia subtus vilta nigra ; trochanteres postici cum tuberculo minimo rolundo fusco ; operculum genitale breve, latum apice truncatum. — Long. 45 mill, — Hab. Laguayra, Amérique (coll. Signoret, 1 exempl.). Essai monographique sur les Bélostomides. 391 16. Z. MINOR Palis.-Beauv., ex Signoret. Minor, ovato-oblonga, livido-testacea unicolor ; elylri area major trre- gulariter reticulata ; membranæ nervi 8-9 simplicissimi ; venter nunc pallidus, nunc obscurior ; operculum genitale apice fucescens. — Long. 16 Mill, — Hab. Brésil (2 exempl.). Scutellum nunc concolor, nunc basi nigrum. 47. Z. DIFFICILIS Duf. Minor, ovalo-oblonga ; testaceo picea, sublus obscurior ; caput et pro- thorax pallido variegata ; elytri area major vage reticulata ; membranæ nervi 7 simplices ; limbus latiusculus ; pedes albido raro maculati ; oper- culum genitale ovatum, oblusum. — Long. 44 mill, — Hab, Venezuela (coll. Signoret, 3 exempl.). Dans un des individus le bout de l'abdomen est un peu prolongé et bifidé par la légère saillie des lamelles caudales. Un autre porte une plaque ovifère. 18. Z. ? MICANTULA Stàl, Bid. Till. Rio., 84, 3, var. £. Minor, ovalo-oblonga, obscure testacea, subtus albido fuscoque variegata; vilita dorsalis lutea capite ad area scutellaris apicem ; elytri area major dimèdiatim reticulata ; membranæ nervt 8 simyplices ; pedes pallidi fusco imnaculali; operculam genitale ovatum apice rotundatum. — Long 18 mill. — Hab. Venezuela (coll. Signoret, 4 exempl.). C'est avec doute que nous rapportons cette espèce à la variété de M. Stàl à cause de la différence d'habitat. 49. Z. PYGMEA Dui. Minima, ovato oblonga, obscure fusca unicolor, subtus dilutior ; elytri area major reticulata; membranæ nervi 6 simplices ; l‘Îmbus latiusculus ; 392 LÉON DUFOUR. operculum genitale brevi ovatum apice rotundatum. — Long. 9 mill. — Hab. Pondichéry (coll. Signoret, 1 exempl., pattes absentes). Omnium minima. Larva forsan ZAITHÆ MAJORIS. — Lethocerus Cordofanus Mayr. Late ovalo-elliptica depressa rufo ferruginea nitida, glabra; subtus pallidior. Caput antice brevi productum ; oculi prominentes, subglobosi ; rostrum breve, crassum, dorso canaliculatum ; articulus primus secundo longior. Prothorax convexus lateribus breve marginatis ; absque fossulis et fascia postica. Scutellum et elytra vestigialia. Abdomen apice atte- nuatum cum rima mediana forte vestigium lamellarum caudalium. Pedes antici raptorii, cæteri natatorii ; tarsi omnes uniarticulati, omnes biun- gulati unguli æquilongi graciles ; femora obscurius maculata, anteriora crassa; villa stigmatifera lala cum setis adpressis sericeis et stigmatibus conspicuis, — Long. 36 mill. — (Coll. Signoret, 4 exempl.) OBs. Croirait-on que M. Gustave Mayr a eu l’imprudence, je dirais presque l'audace, de créer un nouveau genre dans les Bélostomides sur l'étude seule de cette larve ? C’est son Lethocerus Cordofanus. ZWei new Wanzen aus Kordofan, p. 3, tab. 2 (1853). D’après sa physionomie, cette larve semble appartenir à quelque grande espèce du genre Zaitha. Nympha cujusdam ZAITHÆ MAJORIS. Late ovata antica attenuata postice rotundata, depressa, rufa ferruginea- que ; caput in nasum sat longum productum ; oculi oblongo-triangulares moderale prominentes ; antennæ invisæ ; prothoracis latera late mar ginata depressa ; elytrorum et scutelli rudimenta clariora ; pedes, pro nsecti sta- tura gracili, debiles ; antici multo breviores multoque graciliores cum femoribus haud incrassatis ; larsi omnes uniarticulati, elongati, cylindrici, antici forsan brevissime uniungulati, cæteri etiam brevissime biungulati ; femorum posteriorum trochanter apice interno in spinam dessinens ; vilta stigmatifera lata cum stigmatibus conspicuis. — Long. 10 mill. — Hab. Égypte (coll. Signoret, 4 exempl.). Cum inscriptione Limnogeton Fieberi ? Mayr. De genere el specie judi- cent autoptæ. Essai monographique sur les Bélostomides. 393 senus APPASUS Am. Corpus ovalum depressum, postice attenuatum. Frons lata antice haud producta. Oculi oblongi vel subtriangulares parum prominentes, prothoracis marginem lateralem excisum excedentes. Rostri articulus secundus cæteris tréplo longior. Antennæ invisæ. Elylri costa a medio ad basin dilatata, subdiaphana ; membranæ nervi nunc subsimplices, nunc connexi, rarius reticulati. Tarsi antici biarticulali, brevissime uniungulati. Tibiæ inter- mediæ posterioresque seriatim spinulosæ. Stigmata conspicuu. Operculum genitale ovalo-oblongum. Ogs. Cette diagnose générique fondée sur l'étude de huit espèces pré- sente quelques différences essentielles avec celle de M. Amyot. 1. À, NATATOR ? Am. Albido-testaceus ; prothorax obscure sexvittatus, margo lateralis de- pressus ; membranæ nervi irregulariter reliculati ; pedes pallidi, rariter fusco maculati, — Long. 13 mill. — Absque patria (in coll. Signoret, 1 exempl.). Descriptio D. Amyot non quadrat. 9, A. URINATOR Duf, Albido testaceus uniformis, subtus obscurior ; prothoracis margo late- ralis depressus ; membranæ nervi 4-5 simplices aut vix connexi. — Long. 16 mill. — Hab, Égypte (coll. Signoret, 1 exempl.). 3. À. MARGINICOLLIS Duf, Obscure testaceus, subtus rufescens ; caput et prothorax vage punctati ; prothoracis margo lateralis dilatatus depressus ; membranæ nervi 4 sim- plices unusve furcatus : ventris margo nigro macullulatus. — Long. 17 Mill, — Hab, Saigon, Cochinchine (coll. Signoret, 1 exempl.). 39/4 LÉON DuFOURr. H. A. UNICOLOR Duf. Supra sublusque cum pedibus testaceo lutescens ; prothoracis latera an- guste marginata; operculi genitalis apex apice minutissima subbipunctatus. — Long. 45 mill. — Hab, Égypte (coll. Signoret, 4 exempl.). 5. A. COENOsUs Stàl (ex coll. Signoret). Livido-testaceus, sublus obscurior ; membranæ nervi pauci varie connexi, haud distincte reticulati; pedes pallidi immaculati ; tibiæ anticæ dorsi rare pilosæ, — Long. 12 mill, — Hab. Gafrerie (1 exempl.). 6. A, EQUES Dui. Livido testaceus ; caput et thorax vage punctata ; thoracis obscurioris margo lateralis latus depressus ; elytra sub lente punctatissima; membranæ nervi trregulariter reticulati; pedum anteriorum tibiæ nec non tarsi se- riatim punctati ; pedes immaculati ; venter ferrugineo tinclus. — Long. 49 mill. — Hab. Australie (coll. Signoret, 4 exempl.). Magnus in hoc genere. Tibiarum anteriorum puncla impressa, ovala, distincta, in seriem longitudinalem disposita, characterem sane singularem efficiunt. 7. À. NEPOIDES. — Naucoris nepoides Fab, (ex coll. Signoret). Superne et inferne luteo testaceus; prothoracis margo lateralis depressus: membranæ nervi varie connexi, haud reticulati; operculum genitale ante apicem nigro bispinulosum. — Long. 13 mill. — Hab, Sénégal (£ exempl., membris destitutum, pede posteriore excepto). Fabricii descriptio (Rhyng., p. 111) quadrat. Essai monographique sur les Bélostomides. 399 8. A. MOLESTUS Duf, Ellipticus, penilus luteo teslaceus ; prothoracis margo lateralis depressus obtusus; membranæ nervi simplices, unusve furcatus. — Long. 17 mill. — Hab. Nouvelle-Grenade (coll. Signoret, 4 exempl.). Certe A. urinalori affinis, sed species alia. Genus SERPHUS Stal, Ent. Zeit. Steltin, 1862, 462. Corpus ovatum, levissime convexum. Caput ante oculos breviler conico productum, parte intra oculari levier tansversa, utrinque ad oculos non- nihil impressa Rostrum articulo primo secundo vixæ longiore. Thorax transversus, trapezoideus, angulis anticis rotundatis. Tegmina apice mem- brana brevi, longilrorsum venosa, marginem apicalem interiorum cin- gente, instrucla. Pedes mediocres, validiusculi ; femoribus anticis incras- satis, subtus sulcatis. Tarsi biarticulati, biunguiculati, articulo basali anticorum secundo subbreviore. Venter, exceplo limbo angusto pone me- dium, lotus sericeus (Slàl, loc. cit.). 4. S, DILATATUS Say (Belostoma), New Harm. Ind., déc. 1831, 810, — Compl. Writ, éd. Le Conte, I, 366. — Zaitha Stollii Herr.-Sch., Wanz., o IX, 35, f. 898. — Stàl, Ent. Zeit. Stettin, 1862, 162, 343. Obscure testaceo virescens, subtus pubescens ; capitis dorsum nigrescens ; prothorax carinatus ; sculelli brevi acuminati basis obscure rufa ; elytri nervus subcostalis prominentior ; operculi genilalis pubescentis, apex; ro- tundatus, bipunctatus. — Long. 30 mill. — Hab. Mexique (2 exempl.). Le limbe membraneux du bout de l'élytre est plus large que dans les précédentes espèces. 396 LÉON Durour. Genus ABEDUS Stàl, Ent. Zeit. Stettin, 1862, AG1. Corpus late ovatum, convexiusculum. Gaput antice haud productum ; oculi globosi magni maxime prominentes ; antennæ invisæ; rostri articuli duo primi æqui, longi, cylindrici. Prothoracis latera marginata. Elytra penilus coriacea cum sutura recta, costa « medio ad basin dilatata ; mem- brana nervata nulla ; limbus solus exstans. Alæ vestigiales. Pedes antici raptorii uniungulati, cæteri natatorit, biungulali. Stigmata conspicua. Les Abedus ont une physionomie particulière, se rapprochant toutefois de celle de quelques Zaitha. Les ailes étroites et à deux nervures conni- ventes sont impropres à l'exercice du vol. Ces Hydrocorises sont donc destinés ou à ramper dans la fange ou à s'approcher de la rive. Les tibias des quatre pattes postérieures ont une rainure ou sont ployées dans le repos, des soies lustrées, qui ne semblent au premier coup d'œil qu'une surface unie d’un blanc nacré, mais qui au besoin s’étalent en nageoires, permettent à l’insecte d’affleurer à la surface du liquide, soit pour inhaler l'air, soit pour d’autres besoins. 4, À. ovarus Stal, Ent. Zeit. Stettin, 1862, AG1, 3/41. Albido testaceo; prothorax breviler nigro quadrivittalus ; scutelli longe basis obscura ; pedes testacei ; operculum genitale glabrum apice trunca- tum, bipunctatum. — Long. 24 mill. — Hab. Mexique (1 exempl.). Vittæ prothoracis potius maculæ et intermediæ nigriores. 9, A. Brevicers Stàal, Ent, Zeit. Stettin, 1862, 462, 3/42. Albido testacea ; caput rufum antice nigro bimacullulatum ; prothorax transversim quadrifossulatus ; scutelli basis obscurior ; elytrum a medio ad basin nigro bimaculatum , macula alia longior in area scutellart, altera in area majore 3 pedes concolores ; operculum genitale glabrum apice rotundatum. — Long. 24 mill. —Hab. Mexique (1 exempl.). 0 Essai monographique sur les Bélostomides. 997 Genus SPHÆRODEMA de Lap. (1). Corpus suborbiculare antice brevi-attenualum. Oculi oblongi vix promi- rentes postice product; antennæ H-articulatæ haud triphyllæ; frons lata ; rostri secundus articulus longior, thorax ad latera marginatus depressus. Elytra penitus coriacea ; sutura recta, limbus angustus avenius. Alæ ves- tigiales, anguslæ binervalæ. Pedes breves tenues, anticorum unguli bini brevissimi : cæleri ambulatorii, graciliter biungulati ; tibiæ spinulosæ. Stègmata conspicua. La forme orbiculaire et la suture droite d’élytres entièrement coriacées rappellent au premier aspect certains Goléoptères. Les ailes rudimentaires, la brièveté des pattes dépourvues d’avirons, témoignent de la destination des Sphærodema à vivre constamment au sein des eaux et à chercher leur proie soit dans la boue, soit au milieu des plantes aquatiques. Les poils du pourtour de quelques parties de leur corps deviennent à l’occasion des nageoires pour s'élever jusqu'à la surface de l’eau. Les élytres ne s'ouvrent pas complétement et j'ai rencontré des individus où une partie de la suture était soudée. Ainsi ces élytres ne sont qu’un bouclier, une carapace. Toutefois les deux panneaux constitutifs de ces élytres se re- trouvent encore comme dans les autres Bélostomides. Et comme la nature ne fait point de saut, tout en refusant à ces élytres la membrane à nervures, elle leur a conservé comme vestige, un limbe étroit à simples plissures qui s’use facilement. Les lamelles caudales existent, mais sont fort rarement exsertes, 4, S. ANNULATA. — Nepa annulata Fab., Sp, Ins., IL, p. 833, —$, rotun- data de Lap., Hémipt., p. 18, pl 52, fig. 4 Luteo-testacea, sublus obscurior ; pedes plus minusve nigro variegati annulative. — Long. 20 à 24 mill. — Hab. Ind.-Or,, Coromandel, Bengale (coll. Signoret, 9 exempl.). Dans quelques individus les mouchetures des pattes sont nulles, Dans (1) Ce nom n’est pas heureux, et celui de Cyclodema eût été plus convenable. 398 LÉON DUFOUR. d’autres les tibias, principalement les antérieurs, ont des annelures blanches et brunes. C’est sans doute sur un semblable spécimen de la collection de Banks que Fabricius fonda son signalement de l’espèce. La côte de l’élytre dans sa moitié antérieure est dilatée, tranchante et plus pâle. L’opercule génital est oblong et obtus. Genus NERVINOPS Duf. — Diplonychus ? Auct. recent. Corpus ovatum, postice attenuatum, depressum. Frons lata antice haud producta; oculi oblongi interdum trianqulares ; rostri articulus secundus cæteris triplo longior ; antennæ triphyllæ ? (ex Fieber). Elytri costa a medio ad basin dilatata subdiaphana ; membrana nervata nulla ; limbus vix plicatus. Alæ angustæ apice truncalæ, vestigiales. Tarsi antici uniarti- culati brevissime uniungulati. Sligmata conspicua punctiformia. Tibiæ quatuor posticæ spinulosæ. Ce Bélostomide de petite taille ressemble tellement aux Appasus que sans l’absence de membrane à nervures et sans les tarses antérieurs uni- articulés, on croirait qu'il appartient à ce genre. Par ses ailes rudimentaires, il est condamné à vivre exclusivement dans le sein des eaux. Les lamelles caudales sont rarement exsertes, et offrent en dessous quelques poils assez prononcés. Il existe entre les auteurs, tant nationaux qu'étrangers, une telle dissi- dence relativement à l'attribution du Nepa rustica F,, aux genres mo- dernes, qu'il faudrait écrire bien des pages pour débrouiller ce chaos. J'ai déjà dit à l'article de l'Hydrocyrius ce que je pensais du Diplonychus de son fondateur, M. de Laporte ; je n’y reviendrai pas. Le Diplonychus de Fieber, dans son ouvrage si remarquable sur les Hydrocorises, ne saurait convenir à mon Nervinops, quoiqu'il y rapporte le rustica F, I figure des ailes développées et propres au vol, tandis que dans le Nervinops elles sont fort étroites, tronquées au bout et positivement vestigiaires, Essai monographique sur les Bélostomides, 999 1, N, RUSTIQUS. — Nepa rustica Fab. — Diplonychus rusticus (in coll. Signoret). Luteo testaceus, subtus obscurior ; prothoracis margo lateralis depressus obtusiusculus ; frons et prothoracis lalera interdum vage punctatæ ; pedes hinc inde fusco macullulati. — Long. 10 mill. — Hab. Indes-Orientales, Coromandel, Pondichéry, Malacca, Bombay, Java, Nouvelle-Hollande (15 exempl.). Deux de ces quinze individus avaient les lamelles caudales exsertes de près de deux millimètres. Un d’entre eux porte en croupe une plaque d'œufs d’un gris roussâtre. On aperçoit parfois sur le milieu de la tête une teinte brunâtre et au prothorax la trace de raies obscures. GENRE ET ESPÈCES QUI NOUS SONT INCONNUS : «BORBOROTREPHES Stäl, Vet. Akad. Forh., 1854, 239, et 1856, 66, puis N5: B. HEDENBORGr. — Égypte (Mus. Stockh.). Dans les Belostoma : B. NILOTIGUM Stäl, Vet. Akad. Forh., 1854, 240, 3, et 1856, 205, 2. — Égypte (Mus. Stockh.). B. PATRUELE Sal, Vet. Akad. Forh., 1856, 206, 3. — Rhodes (Mus. Stockh.). — Lequel serait le B. Europeum de M. Barensprung et peut- être mon pruinosum. 400 L. DUFOUR. — Essai monographique sur les Bélostomides. B. GRISEA Say, New Harm. Ind., 1831, 13. — New-York (Mus. Stockh., Stäl et Schaum). B. IMPRESSUM Haldeman, — Amér,. nord. Dans les Zaitha : Z. LUTARIA Stàäl, Vet. Akad. Forh., 1855, 190, 4. — Patrie inconnue (Mus. Stockh.). Z. PLEBEJA Stal, Bid. Till. Rio, 182, 2. — Rio-Janeiro (Mus. Stàl). Z. GUPREO-MIGANS Stäl, Vet. Akad. Forh., 1854, 240. — Mexique (Mus. Stockh.). Z. RETICULATA, BIFOVEOLATA et INDENTATA Haldm. — Amér. nord. Dans le genre Appasus : A. Æcyprius Herr.-Sch., fig. 800. — Égypte. Enfin, j'apprends trop tard la publication d’une monographie des Bélos- tomides par M. Mayr, dans la Revue Zoologique et Botanique de Vienne, 1863. Je regrette que l'impression et le tirage de celle-ci soit si avancés, car bien certainement il y aura de doubles emplois regrettables que l'on , aurait pu faire disparaître. — L. D. QUELQUES MOTS SUR LES MODIFICATIONS QUE LES MUES FONT SUBIR AU BELOSTOMA ALGERIENSE L. Duf. à l'état de larve, Par M. H. LUCAS. (Séance du 27 mai 1862.) ne) En étudiant des Belostoma algeriense ayant encore un ou deux change- ments de peau à subir, et que je dois à l’extrème obligeance de M. A. Letourneux, conseiller à la Cour impériale d'Alger, j’ai été conduit à faire une observation qui me paraît curieuse et qui, je crois, n’a pas encore été signalée ou ne l’a été du moins que très imparfaitement. Latreille dit, au sujet des modifications que subissent les Fémiptères (Règne an. de Cuv., Ins., t. 5, p. 191, 1829) : « Ces Insectes nous pré- sentent, dans leurs trois états, les mêmes formes et les mêmes habitudes. Le seul changement qu’ils subissent consiste dans le développement des ailes et l’accroissement du volume du corps.» M. Burmeister, suivant MM. A. Serville et Amyot (Hist. Nat. des Ins. Hémip., p. 6 (1843), dit que les rudiments d’ailes paraissent dès le deuxième état, c’est-à-dire après la première mue. Les articles des antennes augmentent de nombre à chaque changement de forme, et le bec, ainsi que les tarses, prennent aussi une forme plus déterminée au fur et à mesure qu’arrivent ces changements. A ce sujet, je ferai observer que Latreille et les autres savants que je viens de citer auraient pu dire aussi que certains organes se perfec- tionnent, et comme exemple venant à l’appui de ce perfectionnement amené par les changements de peau que ces Insectes subissent, je citerai ceux de la locomotion. Les Belostoma à leur état parfait, c’est-à-dire ayant subi leur dernière mue, n’ont que deux articles à tous les tarses, et ce nombre est même devenu un carectère générique. Mais si on étudie ces mêmes appendices dans des individus ayant encore une ou deux mues à subir, on ne trouve pas ces deux articles aux tarses, il n’y en a qu’un. Là cependant ne s’ar- 102 H. Lucas. rêtent pas encore les modifications que les mues font subir à ces organes. M. L. Dufour, qui a donné une excellente description du Belostoma alge- riense, dit, dans son intéressante note (Mémoire sur une nouvelle espèce de Belostoma, p. 191, tirage à part) : que les ongles qui terminent les tarses des pattes de la première paire sont uniques dans le Belostom indicum, et biunguiculés (1) au contraire dans le Belostoma algeriense, et que même l’interne est du double plus court que l’externe. Si on examine ces mêmes appendices chez des individus de cette dernière espèce non encore parvenus à l’état parfait et mesurant en longueur 45 millimètres environ, on remarque que les ongles des tarses dans les pattes de la première paire sont aussi manifestement bionguiculés chez ceux qui ont encore une ou deux mues à subir, et de plus que ces deux ongles sont allongés et d’égale longueur. D’après cette observation, on est obligé d’ad- mettre que les modifications que les changements de peau font subir à ces grands Hémiptères ne consistent pas seulement dans le développement des ailes et l'accroissement du corps, mais aussi dans le perfectionnement de certains organes, particulièrement de ceux de la locomotion. En étudiant le rostre de cette grande Naucoride, sur lequel je vais revenir, il m'a été impossible de ne pas jeter un coup d'œil sur les an- tennes de ces singuliers Hémiptères, et surtout de ne pas examiner leur position insolite. Pour mieux distinguer ces organes, j'ai fait subir à la tête une macération de plusieurs jours, et après cette préparation préa- lable et indispensable pour étudier le jeu de ces organes, muni d’une fine aiguille, j'ai attaqué les antennes qui avaient repris toute leur souplesse et suis parvenu à les déloger du réceptacle intraoculaire dans lequel elles sont ordinairement engagées et entièrement cachées à l'œil de Pobserva- teur; je les ai redressées et exhumées, pour ain:i dire, de la fossette très profonde située au-dessous de la tête où ces organes se tiennent pendant le repos. J’en ai étudié la structure, et j'ai remarqué que ces organes dans Je Belostoma algcriense sont semi-pectinés, composés de quatre articles ; de plus, j'ai observé aussi que les rameaux en sont très courts chez les individus non parvenus à leur entier développement, et les mues doivent encore amener, sans aucun doute, une modification assez sensible dans la forme des articles qui constituent ces organes. Quant au rostre, je ne suis pas de l’avis de notre honorable président honoraire qui accorde quatre articles à cet organe. Je l’ai étudié sur toutes ses faces, je l'ai soumis à des rayons lumineux plus ou moins vifs, et de quelque côté que ce soit que l’on observe ce bec, dans la larve comme chez (4) Ce même caractère se présente aussi chez une autre espèce plus pelite (lon- guéur 46 millimètres) que le Belostoma algeriense et qui a pour patrie le Soudan. Belosloma algeriense. 105 l'insecte parfait, je ne vois et ne puis compter que trois articles. Le deuxième est le plus long de tous ; le premier est court, robuste, étranglé dans son milieu et comme claviforme à son extrémité ; le troisième, le plus court de tous, est conoïde et livre à son extrémité passage aux or- ganes buccaux qui sont d’une finesse extrême. Quand on examine ce rostre à sa face supérieure, on remarque que les articles qui le composent sont parcourus longitudinalement par un sillon profond placé au-dessus du canal dans lequel sont engagées les diverses pièces qui composent la bouche et que lon fait sortir et rentrer à volonté lorsque ces pièces buccales ont élé soumises à une macération ou ont subi un ramollis- sement de plusieurs jours. A en juger d’après les individus imparfaits que j’ai sous les yeux, je crois que les mues modifient très peu cet organe, et que le seul changement qu'il subit doit consister en un prolongement plus grand et en une cour- bure plus accusée. Quant aux autres pièces tégumentaires, tels que le prothorax et l’écus- son, les changements de peau leur font subir de très grandes modifica- tions, de manière à en changer complétement la forme primitive, car le prothorax, chez les deux individus que je possède est beaucoup plus large que long, tandis qu'il est au contraire plus long que large dans les individus qui ont subi leur dernier changement de peau. Il en est de même de l’écusson, qui a une forme toute différente chez les individus non adultes. A l’état adulte, cette pièce est triangulaire et presque aussi large que longue ; dans les individus qui ont encore une ou deux mues à subir, ce même organe au contraire est beaucoup plus large que long. Je dirai aussi que les organes du vol n'étaient qu’à l’état de moignon ou de vestige chez les deux individus qui m'ont servi à faire ces quelques obser- vations. Si maintenant on examine l'abdomen du côté de la face ventrale chez les individus imparfaits, on remarque que cette face est couverte d’un duvet formé par de longues et fines paillettes subécailleuses, étroitement couchées les unes sur les autres. Si, à l’aide d’un scalpel, on râcle ces paillettes de manière à mettre à nu le tégument, on ne tarde pas à aper- cevoir les stigmates. Ces bouches respiratoires, comme l’a fait observer M. L. Dufour, sont au nombre de cinq de chaque côté, et se montrent à l'œil de l'observateur armé d'une loupe sous la forme de boutons ova- laires, un peu saillants et nettement circonscrits. Ces stigmates sont très apparents chez les individus imparfaits, et comme M. L. Dufour, j'ai re- marqué que ces ouvertures respiratoires, au lieu d’avoir, comme cela arrive ordinairement, leur grand diamètre perpendiculaire à l’axe fictif du corps, l'ont au contraire parallèle à ce même axe, Ainsi donc, on peut h04 H. Lucas. — Belostoma algeriense. actuellement affirmer, comme l’a démontré le savant entomologiste de Saint-Sever, qu’il existe cinq paires de stigmates abdominaux (1) dans le Belostoma algeriense, et que ces organes sont parfaitement constatables, même chez les individus ayant encore une ou deux mues à subir. J'ai essayé de découvrir les lames caudales chez ces individus non adultes et, après des recherches faites avec tout le soin possible, je me range de l'avis de M. Burmeister, qui dit que les larves de ces grandes Naucorides manquent de filets abdominaux. J'ai examiné le dernier segment abdominal sous lequel sont à moitié cachées ces lames chez les individus adultes, et je n’ai rien vu qui indiquât la présence de ces or- ganes, à moins que l’on ne considère, comme en étant les vestiges, quatre sillons longitudinaux que l’on aperçoit distinctement sur le dernier segment en dessus, el qui, malgré la coalescence qu’ils présentent, sembleraient indiquer la forme que doivent avoir, chez les individus adultes, ces lames futures. Enfin, je ne terminerai pas cette note sans faire remarquer que le Be- lostoma découvert par mon collègue, M. Levaillant, à l'embouchure de la rivière du lac Houbeira, dans le cercle de la Calle, et qui n’était qu’un débris, n'appartient pas au Belostoma grande de Linné, comme je l'ai in- diqué avec doute, dans mon Histoire naturelle des Animaux articulés de l'Algérie, t. 3, p. 43 (1849), mais bien au Belostoma algeriense de notre honorable président honoraire, M. L. Dufour. Quant aux individus parfaits et imparfaits qui m'ont servi à faire ces observations, ils proviennent des Seba, pays de dunes et de marécages, que l’on rencontre à moitié chemin de Bône et de la Calle et qui est situé dans l'angle formé par l'Oued-el- Kebir, la Mafrag et la mer. Cette région est merveilleusement riche au point de vue entomologique, m'écrit M. A. Letourneux ; les bas-fonds des dunes sont occupés par des lacs de diverses natures, tantôt fangeux, tantôt boisés, tantôt couverts de nénuphars et sablonneux. La plaine qui descend des dunes à la rivière est marécageuse, coupée de forèts et de mares; ce pays, en un mot, est très favorable aux Insectes amis de l’eau, car ils y trouvent toutes les conditions propres à faciliter leur développement. (1) Ces mêmes organes sont aussi très apparents chez une espèce voisine du Be- lostoma algeriense et qui provient du Soudan. | | QUELQUES REMARQUES Genre PERISPHŒRA, Orthoptère de Ia famille des Blattaires ET DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE APPARTENANT A CE GENRE, Par M. H. LUCAS. (Séance du 23 Juillet 1862.) On peut dire que les Orthoptères sont de tous les ordres qui composent l'immense classe des Insectes, ceux dont on s’est le moins occupé, non pas sous le rapport de la classification et de Ja distinction des espèces, mais à l’égard des mues qu’ils subissent et des modifications considérables qui en résultent pour leurs organes, particulièrement pour ceux du vol. Chaque jour, les découvertes des voyageurs font connaître des espèces nouvelles et même des genres nouveaux, mais ces Insectes sont ordinaire- ment rapportés en très petit nombre, quelquefois en assez mauvais état de conservalion, la plupart du temps sans aucune indication au sujet des changements de peau qu'ils ont subis ou de ceux qu'ils doivent subir en- core, et presque toujours sans qu'il soit même fait mention des conditions diverses dans lesquelles ils ont été rencontrés. L’insuffisance de ces renseignements, jointe assez souvent à la connais- sance d’un seul sexe, jelte les auteurs dans le plus grand embarras. On sait, en effet, combien ces Insectes se trouvent modifiés, lorsqu'ils ont subi leur dernier changement de peau, et combien les deux sexes sont quelquefois différents, car il n’est pas rare que les mâles soient ailés, tandis L° Série, TOME III. 26 06 H. Lucas. que les femelles sont aptères ou réduites à de simples moignons d'ailes. C'est ce qui a probablement eu lieu pour un Orthoptère décrit et figuré par M. Serville, dont on ne connait ni les mâles, ni la manière de vivre, que ce savant a placé par analogie dans la famille des Blattaires, et chez lequel il n’y a aucune apparence d'ailes, au moins quant aux femelles. M. Serville, dans sa revue méthodique des Orthoptères et dans son his- toire naturelle des Insectes de cet ordre, désigne sous le nom de Peris- phæra un Orthoptère coureur, fort singulier par sa forme et remarquable surtout par l'absence complète des organes du vol. Lorsqu'on examine cet Insecte, il rappelle par son faciès les Armadilles et les Sphéromes, Crustacés de l’ordre des Isopodes et les Gloméris, Myriapodes de l’ordre des Diplopodes, et il a, comme ces Annelés, la faculté de se rouler en boule et de cacher dans cette position ses an- tennes et ses pattes, organes qui viennent se placer, lorsque l'animal est replié sur lui-même, sous les bords thoraciques et abdominaux. M. Serville, en décrivant ce singulier Orthoptère, n’a eu à sa disposition qu'un seul individu femelle, et ceux que j'ai l'honneur de faire passer sous les yeux de la Société appartiennent également tous à ce sexe. M. Burmeister, dans son Handbuch der Entomologie, t. IT, p. 483 (1839), fait connaître sous le nom de Perisphæria un genre d’Orthoptère qui ne peut être rapporté à celui de Perisphæra créé par M. Serville ; d’abord, M. Burmeister ne cite pas cet auteur qui, le premier cependant l’a fondé en 1831. Ensuite, il établit ce genre aux dépens des Blatta des auteurs et il y fait rentrer les Blatta capensis, erythrocephala et fusca de Fabricius et d'Olivier; de plus, il fait connaître un assez grand nombre d'espèces nouvelles, dont il à connu les mâles et les femelles. D’après ce savant, la plupart des femelles de son genre Perisphæria seraient aptères, cependant quelques-unes présenteraient aussi des rudiments d’ailes ou au moins des lobes libres, aliformes. M. Burmeister n’admet pas que ces Orthoptères (les femelles) puissent se rouler en boule et cacher dans cette position sphérique leurs antennes et leurs organes de la locomotion. Il est donc certain que ce savant n’a pas connu l’espèce type qui a servi à la création de ce genre singulier, puisqu'il ne cite même pas la Peris- phæra amardillo, qui à été décrite par M. Serville dans la Revue métho- dique des Orthoptères, Ann. des Sc. Nat., t 29, p. 44 (1831). Si ensuite en examine les caractères génériques assignés par M. Burmeister à son genre Perisphæria et qu'on les compare à ceux qui distinguent le genre Perisphæra de M. Serville, il est facile de voir que ces deux genres sont tout à fait distincts, bien que M. Burmeister les considère comme iden- : | Sur le genre Perisphæra, etc. 107 tiques. En effet, si M. Burmeister avait connu le Perisphæra de M. Serville nom qu’il a rectifié en celui de Perisphæria, ce savant n’aurait pas assu- rément passé sous silence la forme si remarquable de la Perisphæra armadèllo et qui rappelle , lorsque cette espèce est roulée sur elle-même, les Armadillo, les Sphæroma et les Glomeris. I n'aurait pas manqué de signaler le prothorax, qui est deux fois aussi grand que le mésothorax et le méthathorax réunis, qui est semi-circulaire, coupé droit à son bord postérieur, très arrondi en devant et sur les côtés, el qui recouvre en- tièrement la tête en débordant l'abdomen latéralement. Enfin, il n'aurait pas passé sous silence la singulière habitude que les femelles ont de se rouler en boule comme les Armadillo, les Sphæroma et les Glomeris, afin de protéger dans cette position les antennes ainsi que les organes de la locomotion qui se trouvent entièrement cachés. M. Fischer, dans un excellent ouvrage ayant pour titre : Orthoptera Eu- ropæa, p. 94 (1853), adopte la même manière de voir que M. Burmeister, et au lieu de citer M. Serville, qui a établi ce genre en 1831, il le met en synonymie, admet le nom rectifié de M. Burmeister et considère ce savant comme élant le véritable auteur de cette coupe générique, quoique les ca- ractères du genre Perisphæria de M. Burmeister n’aient vu le jour qu'en 1839. M. Fischer n’a donc pas connu non plus la Perisphæra armadillo, et les caractères qu’il a exposés dans son travail pour distinguer cette division générique ont été pris sur une espèce européenne, la Perisphæria stylifera Burm. Quand on compare les caractères génériques de la Perisphæria sty= lifera à ceux de la Perisphæra armadillo Serville, on ne tarde pas à remar- quer qu’ils sont dissemblables et que ces Orthoptères doivent former deux coupes génériques distinctes. En effet, la conformation du corps de la Perisphæria stylifera est bien différente, et il serait impossible à cette espèce de se rouler en boule comme la Perisphæra armadillo. Le pro- thorax de celle-ci est plus large, plus bombé et, au lieu que le corps soit convexe en dessous comme chez la Perisphæria stylifera, i n’y a que la partie supérieure ou la région dorsale qui présente cette convexité, le dessous étant au contraire très déprimé. Cest précisément à cette dé- pression que les espèces qui composent cette coupe générique (au moins les femelles) doivent la faculté de se replier sur elles-mêmes, pour former une boule ; et ce caractère tout particulier me semble présenter assez de valeur, pour être considéré comme générique et distinguer nettement ce genre de celui de Perisphæria de M. Burmeister. La lame anale est plus étroite et présente de chaque côté une échancrure profonde donnant pas- sage aux cercis qui sont rudimentaires. La lame génitale est aussi plus courte, déprimée ; le métathorax est entièrement lisse, et ne présente pas 108 H. Lucas. de lobes libres, aliformes. Enfin, je ferai aussi observer que le dernier article des palpes maxillaires est élargi, creusé en dedans et cupuliforme. D’après les caractères qui viennent d’être indiqués, il est facile de voir que les Perisphæra de M. Serville ne peuvent être rapportées aux Peris- phæria de M. Burmeister, et comme ces deux dénominations sont iden- tiques, je propose, afin d'éviter ce double emploi qui est toujours nuisible, de désigner sous le nom de Hyposphæria les Perisphæria Au savant ento- mologiste allemand. La seule espèce connue et type par conséquent de cette nouvelle coupe générique, qui à Java pour patrie, est la Perisphæra armadillo Serville, Revue méthod. des Orthopt., in Ann. des Sc. Nat., t. 32, p. 44 (1831). — Ejusd., Hist. Nat. des Ins. Orthopt., p. 133, pl. 3, fig. 2 (1838). Je ne sais si les Entomologistes qui ont acquis la collection de M. Ser- ville ont eu à leur disposition cette curieuse espèce tout à fait onisciforme, dont ce savant du reste n’a jamais connu qu'un seul individu. Dans un lot d’Insectes cédés par M. Henri Deyrolle au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, et qui proviennent de Chine et de Cochinchine, j'ai eu la satisfaction de rencontrer plusieurs Orthoptères appartenant à ce genre remarquable, que je considère comme étant cette curieuse espèce et dont j'ai pu étudier les différents âges, ayant eu à ma disposition quatre indi- vidus de la Perisphæra armadillo. Les jeunes diffèrent des adultes, si toutefois ceux-ci ont subi leur dernier changement de peau, par la ponctuation du thorax et du corps qui est beaucoup plus forte. J'ai trouvé dans ce même lot une seconde espèce assez voisine de la première, et s’en distinguant cependant par des caractères bien tranchés. Comme cette espèce cochinchinoise rappelle par sa forme les Myriapodes du genre Glomeris, c’est sous le nom de glomeriformis que je propose de désigner cette nouvelle Perisphæra. PERISPHÆRA GLOMERIFORMIS Luc. P, cupreo-ænea, nilida, subpunctulata ; capite nigro subæneo, punctato; antennis, palpis pedibus sternoque flavo-lestaceis ; abdomine infra nigro, fortiler punctato ; cercis brevibus, r'ufis. — Long. 16 mill., lat. 9 mill. 4/2. Femelle. Tout le corps en dessus est d’un beau cuivreux brillant et pré- sente une ponctuation peu accusée, La tête est d’un noir légèrement Perisphæra glomeriformis. 109 bronzé, ponctuée, et offre dans son milieu une impression transversale en forme de croissant. Les yeux sont d'un testacé roussàtre. Les antennes, d’un jaune testacé, légèrement poilues, sont courtes et ne dépassent pas le premier segment abdominal lorsqu'elles sont repliées sur les côtés. Les palpes maxillaires et labiaux sont d’un jaune testacé. Les pattes sont d’un jaune roussâtre ainsi que toute la région sternale. Tout l'abdomen en dessous est noir et offre une ponctuation plus forte et plus distinctement accusée qu’en dessus. Les cercis sont courts et entièrement roux. Cette espèce ne pourra être confondue avec la Perisphæra armadillo de M. Serville, à cause de sa couleur qui est d’un beau cuivreux bronzé brillant au lieu d’être noire ; elle en diffère encore par sa ponctuation qui est moins forte, moins serrée, et par sa tête qui est entièrement d’un noir bronzé au lieu d’être jaune, avec la face d’un brun ferrugineux comme cela a ordinairement lieu dans la Perisphæra armadillo. Ce singulier Orthoptère a pour patrie la Gochinchine ; il habite aussi les environs de Manille où il a été rencontré au nombre de deux individus par M. Lorquin auquel la science est redevable d’une très grande quantité d’espèces nouvelles d’nsectes, particulièrement dans l’ordre des Lépidop- ières. EXPLICATION DES FIGURES 19 DE LA PLANCHE 9. Fig, 10. Perisphæra glomeriformis grossie. 10 a. La grandeur naturelle. 10 b. Perisphæra glomeriformis roulée en boule. 10 « Derniers segments abdominaux indiquant la position et la forme des cercis. NOTE sur une Espèce nouvelle d'Aranéide (EPEIRA DECAISNEI) DES ILES PHILIPPINES Par M. H. LUCAS. on nn (Séance du 25 Mars 1863.) ——— On sait combien les couleurs chez les Aranéides qui séjournent plus ou moins longtemps dans l'alcool sont sujettes à s’altérer ou à se modifier, aussi ai-je toujours considéré comme une bonne fortune, qu’il me fût possible d'observer sur le vivant des animaux exotiques de cette classe. L’Aranéide, que je fais passer sous les yeux de la Société, et qui est vivante, provient des environs de Luçon, d'où elle est arrivée au Muséum dans des caisses de plantes destinées aux serres de ce bel établissement scien- tifique. Elle appartient au genre Epeira de Walckenaër ; si cependant je considère sa forme ramassée, ses pattes des troisième et quatrième paires qui sont très courtes, je ne connais rien dans ce genre nombreux et si ré- pandu dans toutes les parties du monde qui soit analogue à l'espèce qui fait le sujet de cette note. Lorsque cette Aranéide qui est une femelle n’a été remise, elle était remarquable par le développement excessif de son abdo- men, ce qui me fit supposer qu’elle devait très prochainement effectuer sa ponte. Je la plaçai avec beaucoup de précaution dans une boîte contenant quelques feuilles de lierre, et ayant examinée le lendemain, je n’aperçus qu'elle avait tendu çà et là des fils de soie très irrégulièrement placés et qui tous cependant tendaient à rapprocher les feuilles sur lesquelles elle se tenait. Le quatrième jour de sa captivité, je remarquai aussi que son abdomen était considérablement diinué, puis en écartant les feuilles de lierre, je découvris presque au fond de la boîte, un cocon très volumineux de forme arrondie, composé d’une soie tirant un peu sur le jaune et amarré par d’autres fils de soie mais d’un gris clair, de manière qu’il paraissait comme suspendu. Plusieurs fois j'en éloignai la mère, mais elle H, LUCAS, — Epeira Decaisnet. BAL revenait sans cesse à son cocon, se plaçait dessus et opposait toujours une très grande résistance, lorsque, pour l’étudier, j'étais obligé de l’en séparer. En examinant ce cocon, on remarque qu'outre les fils qui l’amarrent de toutes parts, la première enveloppe est composée d’une soie fine, blanche, et à mailles Tâches ; puis, sous cette première enveloppe, on en aperçoit une autre, qui paraît tissée avec beaucoup de soin. En effet, c’est à cette seconde enveloppe composée d’une soie jaunâtre, plus fine, plus duveteuse que cette femelle prévoyante confie sa progéniture. Les œufs sont assez gros, presque sphériques, d’un gris-perle et au nombre de quatre-vingt- dix environ ; ils ne sont pas agglomérés, à l’exception de ceux qui forment le noyau central, au nombre de vingt à vingt-cinq et présentant une adhé- rence assez grande. Lorsque cette femelle eût effectué sa ponte, je croyais qu'elle allait périr comme cela arrive le plus ordinairement pour ces Ara- néides bistigmatiques, ou au moins pour toutes celles qui appartiennent à cette coupe générique ; mais l’ayant observée quelques jours après qu’elle eut satisfait à ce grand acte de la nature, je m’aperçus qu’elle avait établi dans la boîte où je la retenais captive, et au dessus des feuilles de lierre, une toile à tissu lâche, très irrégulière, à étages superposés et tout à fait semblable à celles que construisent les Aranéides appartenant au genre Theridion. J'avais d’abord pensé rapporter cette Aranéide à cette coupe générique ; mais en examinant les organes de la vue, je remarquai qu’ils sont disposés comme dans les Epeira, c’est-à-dire qu'ils sont égaux entre eux, sur deux lignes, les intermédiaires représentant un quadrilatère, les latéraux écartés sur le côté et rapprochés par paires ; je n’hésitai pas alors à la ranger dans ce dernier genre. Enfin, un caractère qui vient encore confirmer mon opinion, c’est la forme de la bouche et surtout la longueur relative des organes de la locomotion. En effet, Walckenaër, dans la diagnose qui caractérise le genre Epeira, dit: pattes allongées , la première paire la plus longue, ensuite la seconde; la troisième plus courte que la quatrième : caractère qui vient s'appliquer parfaitement à l’Aranéide dont il s’agit. EPEIRA DECAISNEI Lucas. E. cephalothorace cinerescente, elongato, antice fusco lateribus fusco- marginatlis ; mandibulis elongatis, nigricantibus, fulvo-pilosis; maæillis rolundatis, convexis, fusco-rufescente nilidis ; labro longiore quam latiore, fusco, antice rotundato ; sterno postice aculto, antice truncato, nigro, in medio longitudinaliter flavo-viltalo ; palpis elongatis, articulis virescen- tibus, terminalé nigricante; pedibus lestaceo-virescentibus, fusco-annulatis, hA12 H. Lucas. primis articulis altamen testaceis ; abdomine ovalo, lalo, griseo subci- nereo nitido, supra linea nigra incarpata circumcincto, antice nigro bi- maculato, postice nigro bilineato, lineis interruptis ; infra longitudinaliter nigro-lineato ; fusulis brevibus, fuscis. Fæminam tantüm novi. — Long. 7 mill. 4/2, lat. 3 mill. 1/4. Femelle. Le céphalothorax allongé, peu convexe, est étroit et comme étranglé à sa partie antérieure ; il est élargi sur les côtés qui sont arrondis, et légèrement rétréci à sa partie postérieure où il présente dans son milieu une échancrure peu profonde ; la fissure est linéaire, fine et pro- fondément enfoncée ; il est d’un gris cendré clair, à l'exception de la région céphalique qui est teintée de brun foncé, et des côtés latéraux qui sont finement bordés de cette couleur : quelques poils d’un brun foncé se font remarquer sur la région céphalique et dans le voisinage des or- ganes de la vue. Les yeux, entourés de testacé, sont d’un noir brillant et portés sur des tubercules assez saillants, particulièrement ceux de la pre- mière paire et ceux qui occupent les angles latéro-antérieurs représentant les deuxième et troisième paires. Les mandibules allongées, arrondies et convexes à leur partie antérieure, sont noirâtres à l'exception cependant de leur côté interne qui est testacé ; elles sont hérissées de poils fauves, couchés, courts, peu serrés. Les mâächoires presque aussi longues que larges, sont arrondies et convexes ; elles sont d’un brun roussâtre brillant avec leur côté interne légèrement testacé ; elles sont glabres à l'exception de leur bord interne qui est hérissé de poils bruns. La lèvre inférieure plus longue que large est brune et arrondie à sa partie antérieure qui est testacée. Le sternum plus long que large, terminé en pointe à son bord postérieur, tronqué antérieurement, est légèrement tuberculé sur les parties latérales ; il est glabre, d’un noir foncé et parcouru dans son milieu par une bande longitudinale, jaune, qui part du bord antérieur et se termine en pointe un peu avant la partie terminale du sternum. Les palpes légèrement allongés ont leurs premiers articles d’un testacé un peu verdâtre ; quand au terminal, il est noirâtre et hérissé de longs poils de cette couleur, parmi lesquels on aperçoit des épines placées çà et là, et qui sont d’un noir foncé. Les pattes sont courtes, à l'exception de celles de la première paire qui sont au contraire très allongées; elles sont d’un testacé très légèrement verdâtre, avec les divers articles qui composent ces organes annelés de brun foncé ; quant à la hanche et à l’exinguinal, ces deux articles sont entièrement testacés : voici la longueur relative des organes de la locomotion ; les première et seconde paire sont les plus allongées, puis vient la quatrième paire et enfin la troisième qui est la plus courte. L'abdomen ovalaire est beaucoup plus allongé et plus large Epeira Decaisnei. AS que le céphalothorax dont il recouvre toute la partie postérieure ; il est en dessus, d’un gris-perle, ayant un aspect squameux et entouré par une ligne fine, légèrement en feston et d’un noir foncé ; cette ligne, par la position qu’elle occupe sur le dessus de l’abdomen, représente une figure ovalaire, dont la partie postérieure serait tronquée et rétrécie ; l’espace laissé par cette figure ovalaire, rétrécie postérieurement, est traversé par deux petits traits interrompus, d’un noir foncé; les points stigmatiformes, qui occupent le centre de cette figure, sont au nombre de quatre, poncti- formes, profondément enfoncés et formant un carré assez régulier ; au- dessus de ces points stigmatiformes, en dedans et à la partie antérieure de la figure ovalaire qui est arrondie et comme interrompue, on remarque deux petites taches noires obliquement placées. Les côtés latéraux et le dessous sont de même couleur que le dessus, dont le milieu est cependant parcouru par une bande large, d’un noir foncé, qui part du bord antérieur et envahit toute la région où sont placées les filières : ces derniers organes sont très courts et d’un brun foncé. Cette espèce, dont je ne connais que la femelle, et que je me fais un plaisir de dédier à M. Decaisne, professeur de culture au Muséum, pro- vient des environs de Luçon ; elle a été rapportée vivante à Paris, avec des plantes recueillies dans la même localité par M. Porte, voyageur natu- raliste de cet établissement scientifique. Note géographique sur l'ESTHERIA CYCLADOIDES Joly, CRUSTACÉ DE L'ORDRE DES PHYLLOPODES, Par M. H. LUCAS. (Séance du 22 Juillet 1863.) M. Straus-Durckheïm a établi, sous le nom d’Estheria, in Mus. Senkenb., t. II, p. 126 (1837), un genre de Crustacés de l’ordre des Phyllopodes et de la tribu des Apusiens. Ce genre est très voisin de celui de Limnadia créé par M. A. Brongniart dans le tome VI des Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle, p. 83 (1820), et peut-être ne devrait-il pas en être séparé, En effet, il ne paraît en différer que par l'absence d’un petit or- gane piriforme que les Limnadia portent sur la région frontale, et par l'existence d’un petit renflement en forme de crochet sur le bord dorsal des valves de la carapace. Ce geure, dont le test ressemble tout à fait à une coquille bivalve, n'avait encore été signalé que comme habitant les flaques de l’ouest de l'Algérie, où il avait été rencontré pour la première fois par Bravais. Depuis, cette coupe générique a été signalée aux environs de Toulouse, et on doit à M. Joly, professeur de zoloogie et d'anatomie comparée à la Faculté des Sciences de cette ville, un travail très intéressant ayant pour ütre : Recherches zoologiques, anatomiques et physiologiques sur l’Isaura cycladoides, nouveau genre de Crustacés à test bivalve, découvert aux environs de Toulouse (Ann. des Sc. Nat., 2° série, t. 17, p. 293, 18/42). Pendant mon séjour à Oran, j'ai rencontré un individu de ce curieux Phyllopode dans un petit lac situé aux environs de cette ville, mais les Estheria que je fais passer sous les yeux de la Société ont été prises dans une mare aux environs d’Hippône, et c’est à M. le conseiller impérial A. Letourneux que l’on doit la rencontre de cette espèce remarquable qui, jusqu'à présent, n’avait encore été signalée que comme habitant seulement l’ouest des possessions françaises dans le nord de l'Afrique. D’après la synonymie chronologique que j'ai faite de ce genre, et qui a paru dans le Dict. Univ. d’'Hist. Nat, t V, p. 433 (1844), c'est sous le nom d’Estheria cycladoides Joly que ce Phyllopode, très curieux comme géographie carcinologique, doil être actuellement désigné. NOTE SUR UNE Nouvelle espèce de THYSANURE appartenant au genre LEPISMA, Par M. H. LUCAS. (Séance du 23 Septembre 1863.) Assistant au déballage d’une caisse provenant du Sénégal, et'qui conte- nait une Tortue luth (Sphargis coriacea), je rencontrai sur ce gigantesque Chélonien et dans les fentes de la caisse qui le renfermait plusieurs Thy- sanures appartenant au genre Lepisma. On sait combien les écailles qui recouvrent le corps de ces Insectes lucifuges sont peu persistantes et com- bien les couleurs disparaissent facilement; aussi est-ce avec un certain plaisir que j'ai pu étudier vivant ce Thysanure que je fais passer sous les yeux de la Société. Il forme, dans ce genre peu recherché des entomo- philes, une espèce nouvelle, et comme tout son corps en dessus est orné de bandes transversales d’un noir plus ou moins distinctement accusé, je propose de la désigner sous le nom de : LEPISMA FASCIATA Luc. L. corpore suprü albo-argenteo subflavescente, vittis nigris transversim ornato, infrà omnind albo-ar genteo nilido ; antennis elongatissimis, albis, corpore longioribus ; pedibus albo-subflavescentibus, coxis femoribusque albo-argenteo nitidis ; setis analibus abdomine longioribus, albo-flavescen- tibus. — Long. 7 à 9 mill,, lat 2 4/2 à 3 mill. Il est d’un blanc argent légèrement teinté de jaunâtre en dessus et orné transversalement de bandes d’un noir foncé particulièrement chez les individus qui n’ont subi aucun frottement. Les yeux sont d’un noir foncé. 16 H. Lucas. — Lepisma fasciata. La tête est ornée en dessus de deux lignes transversales noires formées par des écailles de cette couleur; à sa partie antérieure, sur les côtés et postérieurement, elle présente des bouquets de poils allongés, d’un blanc légèrement rougeûtre ; toute la tête en dessous ainsi que les organes buc- caux sont blancs. Les antennes sont blanches, très allongées et dépassent de beaucoup l'abdomen lorsqu'elles sont repliées sur les parties latérales de cet organe. Le prothorax, le mésothorax et le métathorax sont cou- verts d’écailles noires qui forment par leur réunion trois bandes transver- sales de cette couleur, étroites et ordinairement mal circonserites. Tous les segments abdominaux sont parcourus en dessus et dans le sens trans- versal par des bandes étroites formées par des écailles d’un noir foncé et qui sont plus nettement accusées que celles de la région thoracique, particulièrement chez les individus qui n’ont subi aucun frottement. Tout le corps en dessous est d’un beau blanc argent brillant. Les pattes courtes, robustes, sont d’un blanc légèrement jaunâtre à l'exception cependant des hanches et des fémurs qui sont d’un blane argent brillant. Les filets caudaux d’un blanc jaunâtre, dépassent l'abdomen en longueur et le mé- dian est ordinairement le plus allongé, au moins chez les individus que j'ai étudiés et qui étaient au nombre de douze appartenant à des âges dif- férents. Cette jolie espèce lucifuge est très agile et provient probablement du Sénégal. NOTE SUR UNE Variété de là SEGESTRIA FLORENTINA, Par M. H. LUCAS. nt (Séance du ?3 Septembre 1862.) En revenant d’une excursion que je venais de faire à la fin d'août dans les bois de Vasouy, aux environs d'Honfleur, je rencontrai sur les murailles de la chapelle de Notre-Dame-de-Grâce, une Aranéide que je reconnus à sa démarche et à la longueur relative des organes de la locomotion pour être une Segestria florentina de Rossi. En m’emparant de cette Aranéide qui était errante et qui appartient au sexe mâle, je remarquai que les an- tennes-pinces ou les mandibules, au lieu d’être d’un beau vert métallique brillant, étaient au contraire d’un noir roussâtre avec quelques reflets ver- dâtres cependant à leur base. Pensant que cette couleur était due à un changement de peau récent, je conservai vivante cette Aranéide que je plaçai dans une boîte où elle ne tarda pas à se construire un tube soyeux d’un blanc éclatant. L’ayant examinée de nouveau après une captivité de vingt jours environ et remarquant que la couleur noire persistait, je ne crus pas devoir attribuer ce changement de couleur à une mue récente, En effet, lorsqu'on examine ces Aranéides venant de changer de peau et que l’on observe surtout les antennes-pinces, on remarque que ces organes sont testacés, que cette couleur n’est pas longtemps persistante et que peu à peu ils reprennent leur couleur primitive, c’est-à-dire le vert métal- lique brillant qui est le caractère spécifique le plus saillant de cette Ara- 118 H. Lucas. — Variété de la Segestria florentina. néide lucifuge. J'ai déjà communiqué à la Société une note à ce sujet (tome VII, 3° série, Bulletin, p. 232, 1859) où j'ai fait connaître les modi- fications que les mues font subir aux antennes-pinces de cette espèce et de plus, dans cette même note, j'ai dit aussi que quand on examinait avec soin l’épiderme ou l’ancienne enveloppe, celle-ci était toujours d’un beau vert brillant métallique; ce n’est donc pas l'enveloppe sous-jacente ou le derme qui donne cette belle couleur vert métallique à ces organes, mais bien l’épiderme. Cette remarque curieuse a été aussi faite par M. E. Blanchard qui a donné une anatomie très belle et fait une étude toute particulière de la Segestria florentina dans son grand ouvrage ayant pour ütre : L'organisation du Règne animal, Pensant que cette espèce que je considère comme une curieuse variété pouvait être propre à la Normandie, je me mis à la recherche de cette Aranéide à quatre ouvertures stigmati- formes, mais je n’ai pas été heureux, car je n’ai rencontré que le seul individu que je me fais un plaisir de faire passer sous les yeux de la Société. Enfin, je ne terminerai pas cette note sans faire remarquer que jusqu’à présent la Segestria florentina n'avait pas encore été signalée comme habitant cette partie de la France. DESCRIPTION DE TROIS LÉPIDOPTÈRES EUROPÉENS NOUVEAUX Par M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, — (Séance du 25 Mars 1863.) 1. EREBIA GORGOPHONE. (PI. 9, fig. 4, 2 et 8.) Cette Erebia, confondue jusqu'à ce jour dans les collections avec E. Gorge, me paraît en être fort distincte. E. Gorgophone est intermé- diaire entre E. Gorge Esper et E. Gorgone Boisv. Le mâle est d’un brun roux et a les quatre ailes traversées aux deux tiers de leur largeur par une bande ferrugineuse qui tranche peu avec la couleur du fond, surtout aux inférieures. Aux supérieures, cette bande porte au sommet deux yeux noirs pupillés de blanc, mais les inférieures sont entièrement dépourvues de ces taches ocellées qui manquent même quelquefois aux ailes supé- rieures chez certains individus. Les antennes sont noires en dessus, blan- châtres en dessous. Le dessous des ailes supérieures, un peu plus clair que le dessus et plus rougeûtre, reproduit le dessin de celles-ci. Le des- sous des inférieures est d’un gris rougeàtre traversé, à peu près au milieu, par une bande large, peu lunulée, d’un brun obscur. Une seconde bande de la même couleur, mais plus étroite, occupe le bord de l'aile. La frange des quatre ailes est concolore, tant en dessus qu’en dessous. La femelle, plus grande que le mäle, n’en diffère sensiblement en des- sus que par sa couleur brune plus jaunâtre et ses bandes ferrugineuses plus apparentes. En dessous, les ailes supérieures donnent lieu aux mêmes observations que celles du mâle. Quant aux ailes inférieures, elles sont d’un gris beaucoup plus clair, avec deux bandes d’un brun rougetre sur les- quelles les nervures se détachent un peu en blanc. La frange des quatre ailes est simple et concolore sur les deux surfaces, L'Erebia Gorgophone se distinguera de Gorge par ses ailes plus arron- 1120 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. dies, par sa frange simple et non entrecoupée de brun, par le dessous des ailes inférieures plus terne, et par les bandes qui les traversent plus épaisses, peu festonnées, se détachant moins du fond. Il diffère de Gor- gone par une taille moindre, par l'absence de taches ocellées aux ailes in- férieures et par la présence de deux de ces taches seulement au sommet des supérieures, au lieu des trois qui caractérisent ordinairement Gorgone, par la couleur plus claire du dessous des ailes, par les nervures moins apparentes, etc. Ces différences, quoique constantes, n'auraient peut-être pas suffi pour me décider à faire de l’Erebia dont il est question une espèce nouvelle, car on sait combien les types des Erebia sont sujets à varier et à se mo- difier selon les régions qu'ils habitent ; mais j'ai observé, ainsi que pour- ront le faire toutes les personnes qui la chasseront, que ses mœurs diffè- rent de celles de Gorge avec laquelle on l'avait confondue jusqu'ici. Gor- gophone est fort répandue dans les grandes montagnes du département des Basses-Alpes aux environs de Barcelonnette. Elle y vole en juillet. Gorge S'y rencontre également, et ces deux Erebia, quoique habitant sou- vent les mêmes localités, ne se mêlent point. Gorge préfère, comme Sci- pio, Alecto, etc., les montagnes nues, arides, pierreuses. Gorgophone, au contraire, fréquente plutôt les prairies pastorales en compagnie de Cas- siope, de Geto, de Melampus. Enfin, Gorgophone paraît se plaire à une altitude moindre que Gorge, et son vol n’est pas aussi rapide. 2. CARADRINA NOCTIVAGA. (PI. 9, fig. 4.) Taille de la Caradrina cubicularis W.-Vierz. Ailes supérieures du mâle assez allongées et très étroites à la base, d’un gris verdâtre uniforme qui absorbe presque entièrement les lignes et taches ordinaires. La réniforme et la subterminale seules se voient distinctement à cause des points Jau- nâtres qui les contournent. Frange double et de la couleur du fond. Ailes inférieures d’un blanc sale, liserées de brun à la frange et sur les nervures. Frange blanche, entrecoupée de brun. Point central à peine visible. An- tennes filiformes; palpes courts, noirs en dehors, à dernier article très oblus. Dessous des ailes supérieures d’un gris clair avec des ombres brunes sur le disque et à la côte, et une série de points noirs marginaux. Dessous des ailes inférieures blanc avec le bord interne saupoudré de brun ; les points marginaux et le point central bien marqués. La femelle que j'ai sous les yeux ne diffère du mâle que par une teinte Trois Lépidoptères européens nouveaux. 421 plus obscure et par l'absence complète de dessins. On ne voit que la tache réniforme qui est légèremunt cerclée de jaune. La chenille se rencontre en hiver sous les pierres et détritus. Elle vit isolée et est toujours rare. J'avais d’abord pensé que la Caradrina que je viens de décrire pouvait ètre une variété locale de la G. Kadenii; mais M. Himmighoffen, qui l'a découverte aux environs de Barcelone, m'a éerit qu'il y prenait également la Kadenii, et que ces deux Caradrina étaient parfaitement distinctes l’une de l’autre. 11 se pourrait toutefois que la Goradrina noctivaga fùt la même que la Caradrina signalée dans le Catalogue de M. le docteur Boisduval sous le nom de litigiosa (Index methodicus, n° 1107), ce qui importe peu du reste, puisqu'il n'existe nulle part ni dessin ni description de cette C. litigiosa, qui devait être publiée dans la faune de l’Andalousie restée malheureusement inachevée. 3. LEUCANIA HISPANICA. (PI. 9, fig. 5.) Elle est de la taille de Leucania tmpura Hubn. Les ailes supérieures, plus aiguës au sommet que chez cette dernière, sont d’un jaune clair à reflet rosé et finement pointillées d’atomes noirâtres peu sensibles à l'œil nu, mais bien visibles à la loupe. La nervure médiane se détache assez vivement en blanc. Elle est bordée en dessous par un trait brun allongé qui part de la base de l’aile, et surmoutée d’un petit point noir placé à l'embranchement de la deuxième nervure inférieure. Quelques ombres brunâtres se remarquent également entre les nervules vers le bord de l’aile. Les ailes inférieures sont d’un gris blanc obscurcies de brun aux extrémités. La frange des premières ailes est plus obscure que le fond vers le bord terminal; celle des secondes ailes est large, jaunâtre et quel- quefois précédée de petits points bruns à peine visibles. Les quatre ailes sont en dessous d’un blanc très brillant avec des teintes obscures à la côte et au sommet des supérieures. Les points marginaux, qui ne sont pas ou presque pas visibles en dessus, se distinguent facilement en dessous. Les antennes sont assez fortement crénelées ; les palpes sont noirs exté- rieurement, et la tête est surmontée d’un collier un peu plus foncé à dou- ble liséré brun. L’abdomen participe de la couleur des secondes ailes et est terminé par un bouquet de poils noirâtres. Cette description est faite d’après trois individus mäles qui m'ont été envoyés d’Espagne par M. Himmighoffen, à qui l’entomologie est encore redevable de la découverte de cette belle Leucanta. - =] N° Série, TOME II. 9 422 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE.— Trois Lépidopt. européens nouveau. La chenille se nourrit de Graminées comme ses congénères et habite les terrains pierreux et arides à une certaine élévation. C’est en août et sep- tembre qu'il faut la chercher, puis en décembre. Celles qu'on prend à cette dernière époque hivernent et se métamorphosent au commencement du printemps. De même que les autres chenilles de Leucania, elle se ca- che, le jour, entre les tiges des Graminées ou sous les feuilles desséchées. Elle vit solitaire. M. Himmighoffen, qui m'a transmis ces détails, avait eu l'obligeance de m'envoyer deux de ces chenilles; mais, fatiguées par le voyage, elles périrent avant que j’eusse eu le temps de les faire dessiner. Ces cheniiles étaient fort allongées, d’un jaune pâle avec des bandes bru- nes. Elles avaient quelque ressemblance avec la chenille de la Noctua interjecta. La Leucania hispanica vient se placer à côté de la Leucania sicula Treits. dont elle est assez voisine, mais dont elle diffère un peu par la couleur et le dessin, et surtout par la présence du collier et celle du bouquet des poils noirâtres qui terminent l'abdomen. La L. hispanica présente aussi quelque ressemblance avec la Leucania fuscilinea de Graslin, que M. Staudinger me paraît avoir réunie à tort à la L. sicula dans le catalogue méthodique qu'il a publié en 1861, car la fuscilinea est dépourvue des traits bruns longitudinaux qui se remarquent à première vue chez la sicula et chez l'hispanica. Fuscilinea a les anten- nes filiformes et les palpes entièrement jaunes. Ges caractères, alors même qu'il n’en existerait pas d'autres, empêcheraient de la confondre avec l’hispanica. La Leucania hispanica habite l'Espagne (Catalogne) et est rare. Elle éclôt en juin. puis en octobre, ——————û m7 À) GS -Q as —— LÉPIDOPTÈRE NOUVEAU DE MADAGASCAR. (Salamis Huprei.) Par M. le docteur AuGusre VINSON. (Séance du 28 Janvier 1863.) Dans le voyage que je viens de faire à Madagascar, ma plus constante sollicitude a été d'étudier et de recueillir tout ce qui pouvait intéresser les sciences naturelles. Parmi les trésors de la grande île africaine, une des parts les plus riches est assurément celle de la lépidoptérologie. Dans les vingt-cinq lieues qui séparent Tamatave d’Andévourante, on reste dans les domaines dont les productions lépidoptérologiques ont été exploitées dans le brillant opuscule de M. le docteur Boisduval sur la Faune des îles Bourbon, Maurice et Madagascar ; mais aussitôt qu’on pé- nètre dans l’intérieur, cette faune change et s'agrandit. Dans la belle forêt d’Analamasastrao, qu'on ne met pas moins de deux grands jours à traver- ser, dans les bois du Madilon et sur le revers occidental de la montagne du Mandrahody, des nouveautés apparaissent, Car aucun naturaliste n’a pénétré dans cette sphère intérieure et éloignée. Le bocage de Maraomby sur le chemin de Tananarive doit être aussi compté comme le rendez-vous des plus brillants Lépidoptères : c’est, au milieu de grandes plaines maré- cageuses, un monticule couvert de Caféiers et d’Orangers. Le malin, d’épais brouillards, comme un océan de fumée blanche, enve- loppent ces contrées si redoutables pour l'Européen à cause des fièvres paludéennes qu'elles recèlent ; alors rien n'apparaît, tout dort sous le feuillage épais et sombre. Mais à peine le soleil de midi éclate-t-il avec toute sa violence tropicale que la forèt, le sentier, la lisière du bois et le bord des cours d’eau s’emplissent de Lépidoptères aux couleurs animées, au vol vif et rapide : ils se livrent à tous les ébats d’une joie folle, se recherchent, se poursuivent, enlacent leur vol et tourbillonnent dans les airs comme des flocons de neige. 42! AUG. VINSOX. Malheureusement tant de beautés ne passent que sous les yeux du voyageur el échappent à ses mains, tant la course est rapide, le chemin difficile et la distance lointaine. Parmi les Lépidoptères que j'ai pu ainsi recueillir en passant, je vais faire connaître une espèce qui m'a paru précieuse par sa nouveauté : elle appartient au genre Salamis. Dans une prochaine communication, je ferai connaître avec détail à la Société entomologique l’espèce encore inédite parmi les Bembycines qui fournit dans la capitale de Madagascar la belle soie avec laquelle les Ovas tissent ces riches tapis connus sous le nom de {amba et des vêlemeuts précieux pour leur solidité et leur durée. SALAMIS DE DUPRÉ, SALAMIS DurREt A. Vinson. (PI, 40.) Insecte parfait. Maxima, alba, nitens, nigro-maculata. Alès suprà primis, magnis, an- gulosis, falcatis externe, longo acumine nigro terminatis ; albis cum rosei aul cærulei coloris repercussu sub incidente lumine ; nigro-maculatis in extlerno margine ; tri-punclatis albo. Alis secundis rotundis, rectangulis intus, albis cum tribus maculis nigris, uno oculo albo, nigro-cincto, tride fulvä cum violace& pupillà. Alis énfrà totis albidis, rubigine coloratis cum duplici line& ferrugineä formam NV maximi præbente el apparente suprà. CGapite parvo, fulvo, corpore nigro-cæruleo; oculis rubro-fulvis, antennis ferrugineis. Ailes supérieures grandes, anguleuses, très échancrées et en forme de faux à leur côté externe, terminées vers leur tiers supérieur par une pointe noire et inclinée. Elles sont d’un blanc soyeux et argenté ; sous l'incidence des rayons lumineux, de beaux reflets de rose tendre et d'azur pâle miroitent sur leurs faces. Une marge noire, large, irrégulièrement dentée en dedans, leur sert de bordure externe et présente trois points Lépidoplère nouveau de Madagascar. h25 blancs inégaux disposés en triangle. Près de la côte, on voit quelques raies perpendiculaires noires et déliées. A leur partie inférieure, deux laches noires, rondes, une petite en haut, une plus grande en bas. Ailes inférieures blanches comme les supérieures, trois taches noires : les deux supérieures conjointes, l’inférieure détachée. Arrondies en haut et sur le côté, ces ailes se terminent carrément en bas et forment un angle droit en dedans (disposition remarquable par son exception dans le genre). Une double liture noire règne sur le bord externe : la ligne intérieure qui ia forme est ondulée, l’extérieure est régulière. Près de l'angle interne est un bel œil à fond blanc cerné de noir, à pupille d’un rose lilas avec un iris transversal d’un rouge fauve. Dessous d'un blanc sale comme poudré de rouille. Un grand V, formé par une double ligne ferrugineuse et ouvert supérieurement, embrasse les quatre ailes. Ce V se montre par pénétration sur la face supérieure. Cellule discoïdale étroite et profonde ; tête petite, fauve; corps d’un noir bleuâtre; yeux rouge-fauve ; antennes ferrugineuses. Habitat : intérieur de Madagascar. — Octobre. Cette belle Salamis, que nous représentons, pl. 40, de grandeur natu- relle, est peut-être la plus grande du genre : je lai rencontrée dans la forêt d'Analamasastrao en compagnie de la Salamis Augustina, qui y est très nombreuse. Ces deux espèces ont une ressemblance commune, un peu dans la forme des premières ailes et surtout dans le grand V qui les distingne ; mais le bord interne des secondes ailes de la Salamis Augus- tina est très évidé, tandis qu’il est droit dans la Salamis Duprer. Le mâle est semblable à la femelle, mais il est de beaucoup plus petit. Chenille. Blanche, longue de 5 centimètres 1/2, recouverte d’épines rameuses. Je Pai trouvée un matin sur un arbuste du chemin : engourdie par le brouillard, mille petites gouttelettes de rosée arrêtées sur ses aspérités lui donnaient un aspect admirable. Ce fut M. Jules Dupré qui me fit remarquer celte Salamis, au passage de la rivière du Mandraka, sur le revers occidental de la montagne du Mandrahody. Ce magnifique Lépidoptère brillait par sa blancheur et sa taille au milieu d’un groupe de Papilis epiphorbas et d’autres espèces du 426 AUG. VINSON, — Lépidoptère nouveau de Madagascar. même genre. C’était le 5 octobre ; il était une heure de l’après-midi,le ther- momètre à l'ombre marquait 32 degrés. Un troupeau de bœufs venait de passer la jolie rivière et avait laissé sur le bord l'empreinte de ses pas : mille papillons variés, excités par l’ardeur du soleil, buvaient à l’envi l'eau demeurée dans ces petits réservoirs improvisés. Ils étaient si nom- breux, que les Malgaches qui nous accompagnaient n'avaient que la peine de les prendre à la main. Parmi eux, il y avait un Papilio de la même grandeur que l'epiéphorbas ou le disparilis ; il était d’un beau noir de ve- lours avec des taches d’un rouge de sang. Je regretterai toute ma vie de n'avoir pu saisir cette belle nouveauté dont la capture est réservée à quel- que naturaliste plus heureux. Je dédie avec plaisir la belle Salamis que je viens de décrire à M. Jules Dupré, chef de l'ambassade française à Tananarive et plénipotentiaire de S. M. l'Empereur Napoléon IE auprès de Radama IT, Cest à sa bienveil- lance que j'ai dû d’avoir fait partie de la députation française à Tanana- rive et d'y avoir été comblé d’honneurs par le roi de Madagascar. Les amis des sciences me sauront gré de cette dédicace, lorsqu'ils sauront que M. Jules Dupré, chargé par l'Empereur de conclure un traité de com- merce et d'amitié avec Radama IT, y a inscrit la disposition suivante : ARTICLE VI : « Les Français voyageant dans l'intérêt de la science, géographes, naturalistes et autres, recevront des autorités malgaches toute la protection et l’aide susceptibles de favoriser l’accomplissement de leur mission » (1). (4) Depuis que ces lignes sont écrites, la nouvelle révolution qui a causé la mort de Radama II à malheureusement détruit en grande partie les espérances que la science devait attendre du traité de la Franee avec Madagascar. — E. DESM. poses COLEOPTÈRES DE L'ILE DE CUBA. (Suite) (1). NOTES, SYNONYMIES ET DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES. TROISIÈME MÉMOIRE. Famille des STAPHYLINIENS. Par MM. Auc. CHEVROLAT et Ars. FAUVEL. {Séance du 25 Février 1863. Cette suite à mes deux précédents mémoires traite des STAPHYLINIENS, el renferme 40 espèces qui sont indigènes de l'ile de Cuba: 12 sont nouvelles. M. A. Fauvel, notre collègue, qui se livre presque exclusivement à l'étude des Insectes de cette famille, a bien voulu se charger de décrire les espèces inédites, et je le remercie de son amical concours. Les types ont été extraits, d’abord de nos deux collections, puis de celles de MM. À. Deyrolle et Guérin-Méneville. Le nombre d'espèces connues dans les Staphyliniens de cette partie des Antilles est encore relativement restreint, ce qui est dû sans doute à l'extrême agilité de ces Insectes et surtout à la température élevée qui en rend la recherche assez peu saine, parmi les matières en décomposition dont ils se nourrissent pour la plupart. Il n’est pas douteux, toutefois, qu'avec de la persévérance, on ne parvienne à accroître de jour en jour la faune de cette partie de l’Entomologie. (1) Voir le 1er mémoire, Annales, 1862, pages 245 à 280, et pagination spéciale de 1 à 36; el 2° mémoire, loc. cit., 1863, p. 183 à 210, et pagination spéciale de 37 à 64. 128 A. CHEVROLAT ET A. FAUVEL. {66) STAPHYLINIENS. ALÉOCHARIDES. 167. ALEOCHARA LATERALIS. — Nigra, antennis medio subincrassatis, bas! pedibusque rufo-testaceis, his thorace brevioribus, macula laterali nigra, abdomine supra crebrius punctato. — Long. 7 mill. Brésil (Sainte-Catherine), Colombie. D. F. Poëy. Aleochara lateralis Erichson, Genera et Sp. Staph., p. 461, 5 (non Heer). De la collection des auteurs. 168. ALEOCHARA VERBERANS. — Nisra, nitida; antennarum basi pedi- | busque rufis, femoribus posticis nigris; elytris thoracis longitudine crebre fortiterque punctatis, apice rufescentibus; abdomine parallelo, supra parce punctato., — Long. 5 mill. Brésil, Colombie et Cuba. D. F. Poëy. Aleochara verberans Erichson, Gen. et Sp., p. 164, 11. De la collection de l’auteur. 469. ALEOCHARA DUBIA (Chv.).—Picea, parum nitida; antennarum basi pedibusque rufis ; elytris prothorace minimè longioribus, castaneis, medio dilutioribus, ano segmentorumque ventralium marginibus rufis, abdomine apicem versus angustato, supra subtiliter crebre punctato. — Long. h mill. Cuba. D. F, Poëy. Intermédiaire aux A£. mycelophaga Kraatz et decorala Aubé, d'Europe ; de la taille, de la forme et de la coloration de cette dernière. Remarquable par son corps allongé, peu brillant, la coloration châtain-clair de tout le disque des élytres, sa longue pubescence roussâtre et le bord externe des segments abdominaux roux. Antennes assez courtes, moins robustes que chez l'A, decorata, d’un brun foncé, les deux premiers articles d’un roux clair, 3° rougeàtre, 4° un peu plus long que large, 5-10 devenant peu à peu de plus en plus transversaux, dernier assez long, acuminé. Téte comme chez la puberula, mais un peu moins large, ponctuation très fine, cachée sous la pubescence. Prothorax à peine plus étroit que les élytres, (67) Coléoptères (Staphyliniens) de l'ile de Cubu. 129 presque moitié plus large que long, convexe, angles antérieurs arrondis, postérieurs marqués, ponctualion très fine, tout le pourtour marginé de ferrugineux. Elytres de la longueur du prothorax, très densément el finement ponctuées, d’un brun châtain clair, obscurémernt rembrunies de l’écusson à l'angle sutural. Abdomen notablement rétréci en arrière, à ponctuation fine, très serrée en dessus ; bord postérieur des segments rougeàtre, avant-dernier et dernier presque entièrement roux. Pattes d’un roux clair. — FAUVEL. De la collection de l’auteur. 170. ALEOCHARA NOTULA. — Nigra, nitida ; antennarum basi, pedibus elytrorumque macula apicali rufo-testaceis, his thorace brevioribus, tho- race biseriatim ; elytris abdomineque parcius punetatis — Long. 3 mill. Saint-Thomas, Cuba. D. F. Poëy. Aleochara notula Er., Gen. et Sp., p. 167, 19. — J. Duv., loc. col. p:122. De la collection de l’auteur. TACHYPORIDES. Genre COPROPORUS Kraatz (1) (ERCHOMUS Motschulskv, Bull, Mosc., 1858, III, 218). 171. COPROPORUS CONVEXUS. — Convexus, piceo-niger, nitidus ; capite thoraceque lævissimis ; elytris parce subtilissime punctatis ; antennarum basi pedibusque rufis. — Long. 4 mill. Brésil, Yucatan, Mexique, Cuba, Tachinus convexus Er., Gen. et Sp., p. 248, 7. De la collection A. Fauvel et de celle de M. À. Deyrolle, 172. COPROPORUS TERMINALIS.—Convexus, nigro-piceus, nitidus ; capite thoraceque lævissimis ; elytris crebre subtiliter punctatis ; pedibus anten- nisque rufis, his apice ferrugineis. — Long. 3 mill. Porlo-Rico, Guba. D. F. Poëy. (1) Insect. Deutsehi,, IT, p. 399, 150 A, CHEVROLAT ET A. FAUVEL. (68) Tachinus terminalis Er., Gen. et Sp., p. 250, 11, — J. Duv., loc. cit, p. 92. De la collection de l’auteur. 173. COPROPORUS INFIMUS. — Subdepressus, nigro-piceus, nitidus; tho- racis lateribus margineque summo baseos elytrisque apice rufo-piceis, his postice leviter infuscatis ; antennis basi, abdomine postice pedibusque, rufo-lestaceis; capite thoraceque subtilissime ; elytris confertius subtiliter punciulatis. — Long. 2 mill. Cuba. Tachinus infimus J. Duval, loc. cit., p. 385. De la collection de M. Guérin-Méneville et de celle de l’auteur, STAPHYLINIDES. 174. Diocnus NANUS.—Nigro-piceus, nitidus; antennis ped busque tes- taceis ; capite thoraceque oblongis, politis, hoc 4-seriatim parce punctato; elytris parce obsoleteque punetatis, — Long. 3 mill. Colombie, Cuba. D. F. Poëy. Diochus nanus Er., Gen. et Sp., p. 801, I, fig. 6. De la collection de l’auteur. 175. XANTHOLINUS ATTENUATUS. — Niger, nitidus; pedibus testaceis; elytris piceis, apice pallidioribus ; capite utrinque crebre punctato; thorace seriebus dorsalibus 7-9 punctatis. — Long. 6 mill. Saint-Thomas, Porto-Rico, Saint-Vincent et Cuba. Xantholinus alttenuatus Er., Gen, et Sp., 330, 49. — J, Duval, loc. cit, p. 91. De la collection des auteurs. 176. XANTHOLINUS PUNCTICEPS. — Brunneus, nitidus ; capite nigro ; elytris basi apiceque pallide testaceis ; pedibus rufo-testaceis ; capite punctulato, grosse, medio sparsim, lateribus dense, punctato; thorace (69) Coléoptères (Staphyliniens) de L'ile de Guba. n54 seriebus dorsalibus 6-punctatis ; elytris dorso interius vage, exterius sub- seriatim, punctatis. — Long. 5 mill. Cuba. Xantholinus puncticeps J. Duval, loc. cit., p. 35. De la collection de M. Guérin-Méneville, 177. LEPTAGINUS TESTAGEIPENNIS. — Niger seu nigro-piceus, parallelus, nitidus ; elytris pallide-testaceis; capite subquadrato, triangulariter lineato ; prothorace medio disco 4-punctalo; antennis, palpis segmentoque primo rufis ; ano pedibusque testaceis. — Long. 4 1/2, 5 1/2 mill. Cuba (D. F. Poëy), Saint-Domingue (Haïti). A peu près de la forme et de la taille du L. parumpunctatus Gyl., mais bien différent dans les détails. Noir ou d’un noir de poix, allongé, paral- lèle, lisse, brillant. Antennes de la longueur de la tête, rousses. Téte visi- blement plus large que le prothorax, à peu près carrée, paraissant plus claire dans son milieu, lisse en avant des yeux ; de chaque côté, un fin sillon s’avançant obliquement en arrière, interrompu vers le premier tiers antérieur, paraissant former un petit triangle à sommet effacé. Prothorax subparallèle, presque moitié plus long que large, très faiblement rétréci d'avant en arrière : côtés à peine sinués, tous les angles arrondis, au milieu du disque quatre petits points en carré, deux autres vers les côtés, rap- prochés ; à la base, sur l’écusson, un sillon très faible, visible seulement sous un certain jour. Ecusson noirâtre. Elytres un peu plus larges que le prothorax, à peine élargies en arrière, à peine plus longues que lui, déprimées sur la suture, d’un testacé pâle, à ponctuation entièrement fine etcomme effacée, 3 ou 4 points plus gros effacés, en ligne, le long de la suture et sur le disque. Abdomen de la largeur des élytres, vers le sommet, plus étroit à la base ; ponctuation invisible, 1° segment rous- sâtre, les deux derniers d’un roux testacé, souvent la base du pénultième plus foncée. Pattes testacées. Les individus immatures ont la tête et le prothorax rougeätres , les élytres très pâles et l’abdomen testacé. Collection des auteurs et celle de M. A. Sallé. Cette espèce portait dans la collection de M. Chevrolat, le nom inédit de pallidipennis (Ghev.) que nous n'avons pû adopter, parce qu’il existe déjà un Leptacinus pallidipennis Mots. (tricolor Kraatz, Staph. Ostind., 410). — FAUVEL. 132 A. CHEVROLAT ET A. FAUVEL. {70) 178. CREOPHILUS VILLOSUS, — Niger, nitidus ; thorace antice utrinque cinereo-villoso, angulis posterioribus obtusis ; elytris fascia cinerea, subtus pectore abdominisque segmentis 4-primis cinereo-tomentosis. — Long. 16-21 mill. Amérique septentrionale, Mexique, Cuba (D. F. Poëy). Creophilus villosus Nordm., Symb., 21,2. — Staphylinus villosus Gr., Mic., 160, 2 ; Mon., 126, 149. — Er., Gen. et Sp., 849, 4. —J. Duval, loc. cit., 36. ®. Slaphylinus fasciatus Lap., Etud. Entom., IL (Gertè). — Er., Gen. el Sp., 849, 4 (note). De la collection des auteurs. Le S. fasciatus Lap. dont j'ai vu le type, n’est autre que la © du véllosus remarquable par une taille plus forte et plus large. — FAUvEL. 179. Ocyrus CUBÆ. — Alatus, niger, supra fere opacus ; antennis {otis, pedibusque concoloribus ; scutello, elytris longitudine thoracis abdomi- neque pube brunnea depressa dense vestitis. — Long. 13 mill. Cuba. De la collection de M. Guérin-Méneville. 180. BELONUCHUS CHEVROLATI.— Major, sat elongatus, depressus, niger, nitidus, ano late rufo, capite majore, quadrato, thorace latiore; basin versus angustato, seriebus dorsalibus punctis 5, apicali paulo remotiore, compositis ; elytris subtiliter punctatis, abdomine profundius inciso, medio dilatato. — Long. 42 mill. La Havane (Cuba). De la forme déprimée du B. agilis Er.; plus grand, plus large, moins parallèle, déprimé. Noir, brillant ; pubescence presque nulle ; tête et cor- selet brillants; les deux derniers segments de l'abdomen entièrement roux. Antennes noires, plus longues que la tête, plus robustes, articles 2 et 3 allongés, 3° un peu plus long que le précédent, 4° globuleux, 5-10 subtransversaux, obconiques, subégaux, dernier assez court, échancré au sommet. Palpes d'un noir de poix. Téte grande, d’un tiers plus large que le prothorax, déprimée, carrée, 9 points imprimés comme cireulairement en dedans des yeux et quelques autres épars sur le sommet du front ; une très faible dépression entre les antennes. Prothorazx plus court, un (71) Coléoptères (Staphyliniens) de L'ile de Cuba. 433 peu moins déprimé, plus rétrécie vers la base, avec les angles un peu plus arrondis ; séries dorsales de 5 points, l’apical un peu écarté ; côtés marqués de 5 ou 6 points. Écusson fortement ponctué. Élytres planes, larges, visiblement plus longues que le prothorax; ponctuation fine, assez serrée ; pubescence rare. Abdomen lisse, très élargi vers le milieu ; bord des segments assez profondément incisé. Pattes noires. Dans l’unique exemplaire G'(?) que j'ai sous les yeux, le 4° segment inférieur de l'abdomen est marqué de chaque côté du milieu de deux très larges fossettes et la base du 5° segment est relevée et sinuée dans son milieu. — FAUVEL. De la collection A. Fauvel. Cette espèce appartient à la 2° division d’Erichson. Dédiée à notre savant maître comme une nouvelle marque d’estime et de reconnaissance, 181. BELONUCHUS AGILIS. — Depressus, niger, nitidus: ano late rufo, capite thorace paulo latiore, quadrato ; thorace basin versus angustato, seriebus dorsalibus punctis 5, apicali paulo remotiore, compositis ; elytris subtilius punctatis. — Long. 9-10 mill. Cuba. D. F. Poëy. Belonuchus agilis Er., Gen. et Sp., 423, 8. — I. Duv. loc. cit., 87. De la collection des auteurs et de celle de M. A. Deyrolle. Appartient aussi à Ja 2° division d'Erichson. 482. BELONUCHUS GAGATES. — Subdepressus, niger, nitidus ; anlennis, palpis pedibusque concoloribus ; capite thorace paulo latiore, suborbi- culato ; thorace basin versus subangustato, seriebus dorsalibus punctis 5, apicali paulo remotiore, compositis. — Long. 7-9 mill. Santo-Domingo (Sallé), Porto-Rico, Cuba. D. F. Poëy. Belonuchus gagates Er., Gen. et Sp., 424, 9 (2° division). — J. Duv., LOGGED 98: De la collection des auteurs et de celles de MM. A. Deyrolle et Sallé. 183. PHILONTHUS vizis. — Nigro-piceus, nitidus ; antennarum basi pe- dibus abdominisque segmentorum ventralium marginibus testaceis; thorace piceo, seriebus dorsalibus punetis 4-æqualiter distantibus , lateribus 3h \. CHEVROLAT ET À, FAUVEL. (72) punctis præter marginalia utrinque 5-impresso ; capite subovato. — Long. 4, 4 1/2 mill. Saint-Thomas, Cuba. D. F. Poëy. Philonthus vilis Krichs., Gen. et Sp., 451, 38 (4° division). — J. Duv., p. 99. De la collection des auteurs. 484. PHILONTHUS FIGULUS. — Niger, nitidus, abdomine supra parcius punctato, versicolore, segmentis ventralibus anoque rufis, femoribus tes- taceis, capite subovato, thorace seriebus dorsalibus, punctis &, æqualiter distantibus. — Long. 7 à 8 mill. Brésil (Sainte-Catherine), Cayenne, la Havane (Guba). Philonthus figulus Erichs., Gen. et Sp., 464, 60 (5° division). De la collection Fauvel et de celle de M. A. Deyrolle. 185. PHILONTHUS OBSCURUS (Chevr.). — Niger, opacus, capite thorace- que nitidis ; antennis nigro-piceis, basi palpisque rufis; pedibus fuscis ; elytris subæneis, crebre subtilissime punctatis ; capite ovato. — Long. 6 4/2 mill. Intermédiaire pour la forme et la taille aux P. varians et nigrita Graw., plus voisin du P. suspectus Er. Noir, avec la base du prothorax faiblement roussätre par transparence ; mat sur les élytres et l'abdomen, brillant sur la tête et le prothorax. Tête assez grosse, ovalaire, quatre points en arc de cercle s'appuyant sur les yeux, quelques autres en arrière de chaque œil. Palpes et les trois premiers articles des antennes d’un roux foncé ; celles-ci un peu plus longues que la tête et le corselet réunis, d’un noir de poix, 8° article notablement plus long que le 2°, les suivants devenant graduellement plus courts, non transversaux, dernier ovalaire, échancré en dedans au sommet. Prothorax d'un tiers environ plus long que large, parallèle, très finement marginé, angles antérieurs marqués, postérieurs arrondis ; sur le disque, de chaque côté, une série de cinq points et deux autres plus extérieurs, Elytres un peu plus longues que le prothorax , très finement et densément ponctuées, bronzées, couvertes d’une pubescence très longue et épaisse. Abdomen à ponctuation un peu moins forte et plus écartée, pubescence un peu moins épaisse ; bord ex- terne des deux derniers segments d’un roussâtre testacé. Pattes d’un roux testacé, obscures. — FAUVEL. De la collection des auteurs. (73) Coléoptères (Staphyliniens) de l'ile de Cuba. 435 186. PHILONTHUS VARIANS. — Niger, nitidus; elytris macula media san- guinea ; Coxis anticis testaceis ; thorace seriebus dorsalibus punctis 5, anteriore et posteriore paulo magis remotis, compositis ; capite ovato. — Long. 6 1/2, 7 1/2 mill. Europe, Cap de Bonne-Espérance, îles Saint-Jean, Saint-Vincent et Cuba. D. F. Poëy. Philonthus varians KErichs., Gen. et Sp., 470, 70 (Div. 5). — J. Duv., loc. cit., p. 39. — Staphylinus varians Payk., Mon., 45, 33. — Staphy- linus opacus Grav., Mon., 64, 35. — Staphylinus bimaculatus Marsh., Ent. Brit., 525, 78. Var. Elytris immaculatis, antennis articulo 4° interdum subtus flavo ; pedibus interdum piceis. Staphylinus varians F., Syst. El., 2, 594, 95. — Staphylinus aterrimus Marsh., Ent. Br., 513, 44. — Philonthus scybalarius Nordm., Symb. Phy., 94, 70. — Philonthus fuscicornis Nordm., Symb. Phy., 96, 72. Var. Niger, elytris fuscis, apice ferrugineis ; pedibus fuscis ; statura minore,. Staphylinus agilis Grav., Mon., 77, 70. — Staphylinus parvicornis Grav., Mic. De la collection des auteurs. 487. PHILONTHUS DISCOIDEUS. — Niger, nitidus ; antennis, pedibus ely- trorumque limbo testaceis ; capite orbiculato; thorace seriebus dorsa- libus punctis 5, antico posticoque remotioribus. — Long. 4 1/2, 5 4/2 mill. Europe et Cuba. D. F. Poëy. Philonthus discoideus Er., Gen. et Sp., p. 474, 75 (div. 5).— Siaphylinus dlscoideus Grav., Micr., 38, 56. — Staphylinus conformis Lac., Ent. de Paris, 1, 398, 23. De la collection de l’auteur, 488. PHiLonrHus HumILIs. — Elongatus, niger ; antennarum basi pedi- busque testaceis ; capite thoraceque utrinque crebre punctatis ; elytris distincte punctalis, margine apicali testaceo. — Long. 4 mill. Sainte-Croix (Antilles), Porto-Rico, Cuba. Philonthus humilis Kr., Gen. et Sp., 519, 447 (div. 8). — Lathrobium marginipallens J. Duv., Loc. cit., p. 1. De la collection des auteurs et de celles de MM. Guérin-Méneville et A. Deyrolle. 436 \. CHEVROLAT ET A. FAUVEL. (74) PÉDÉRIDES. 189. ScoPÆuUS ILLUSTRIS (Chevr.).— Minimus, linearis, satis depressus, parum nitidus minime pilosus, subtilissime vix conspicue punctulatus rufo-brunneus seu rufo-testaceus ; elytris plaga oblonga confusa abdomi- neque piceis ; capite subtriangulari, angulis posticis rotundatis ; protho- race breviter ovato, elytris fere tertia parte longioribus. — Long. 2 14/3 mil. Caracas, Cuba. D, F. Poëy. Remarquable par sa petite taille, son corps assez déprimé peu brillant, dépourvu de pubescence, à ponctuation extrêmement fine, invisible, son prothorax court, plus étroit que les élytres et sa coloration d’un roux brunâtre ou d’un testacé rougeàtre avec les antennes plus foncées, une pelite tache oblongue, confuse sur le milieu du disque ; élytres et abdomen en entier couleur de poix un peu claire. Tête notablement plus large que le prothorax, subtriangulaire, angles postérieurs arrondis. Antennes n’atteignant pas tout à fait la base du prothorax, à peine élargies vers l'extrémité, 2° article faiblement plus gros et plus long que le 3°, les derniers submoniliformes, transversaux, dernier obtusément acuminé, plus clair. Prothorax en ovale très court, angles obtus, arrondis, ponctuation extrêmement fine, paraissant avoir, de chaque côté du disque, deux faibles impressions effacées et partant de la base. Écusson semi-circulaire. Élytres presque d’un tiers plus larges et plus longues que le prothorax, parallèles, un peu plus claires à l'extrémité, à poncluation extrêmement fine. Abdomen de la largeur des élytres vers l'extrémité, plus étroit à la base, couleur de poix un peu violàtre, bord extérieur des segments finement testacé. Pattes testacées. Un exemplaire un peu immature appartenant à M. Chevrolai, se dis- tingue par sa couleur claire et son abdomen d'un brun testacé. La disposition de la tache des élytres est assez analogue à celle des Sunius diversus Aubé et bimaculatus Er. d'Europe. — FAUVEL. De la collection des auteurs et de celle de M. A. Deyrolle. 490. LirnocHARIS RUBIDA (Chev.). — Rubido-ferruginea, nitida ; capite vix, palpis antennisque rufulis, pedibus rufo-testaceis, capite paucis late- (7b) Coléoptères (Slaphyliniens) de l'ile de Cuba. 137 ralibus punctis, thorace elytrisque elongatis ; hoc fortiter medio seria utrinque punctato ; abdomine subopaco, castaneo. — Long. 4 mill. Cuba. D. F, Poëy. Allongé, parallèle, faiblement convexe, brillant, d’un rouge un peu ferrugineux. Tête légèrement rembrunie postérieurement, à peine plus étroite que le prothorax, subtriangulaire, angles postérieurs arrondis ; lisse, ayant seulement vers les côtés, près des yeux et en arrière, quelques points assez forts, épars. Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax, 3° article un peu plus long que le 2°, suivants plus longs que larges, dernier obtusément acuminé, pas plus grand que le précédent. Prothorax d’un quart environ plus long que large , notablement rétréci d'avant en arrière, sinué au milieu des côtés, angles antérieurs obtus, postérieurs très arrondis, au milieu une large ligne lisse, avec une série enfoncée de points forts de chaque côté ; ponctuation en dehors de cette ligne forte, écartée. Ecusson large, en arc de cercle. Elytres de la largeur du sommet du prothorax, d’un tiers plus longues que larges, très paral- lèles, suture un peu plus foncée ; plusieurs séries parallèles de points, mais peu apparentes et comme effacées sur le disque. Abdomen de la largeur des élytres, à peine plus large vers le sommet, presque mat, châtain, avec le rebord externe des quatre premiers segments abdominaux roussâtre ; marge des 5° et 6° à peine plus claire, ponctuation très fine et serrée. Pattes d’un roux testacé, assez obscur. Remarquable par sa forme parallèle, un peu convexe, son prothorax el ses élytres allongés, sa tête à peine ponctuée, sa coloration, etc. Appartient à la même section que L. melanocephala K., mais très différente sous tous les rapports. — FAUVEL. De la collection de l’auteur. OXYTÉLIDES. 191. HOLOTROCHUS MINOR (Chevr.). — Linearis, convexus, cylindricus, niger seu nigro-piceus, nitidus, pedibus antennisque rufis ; prothorace dense subtiliter punctato ; elytris hoc paulo longioribus, tenuiter punctatis, stria suturali subarcuata ; abdomine anterius dense tenuissime punctato, apice piceo, segmentorum marginibus castaneis. — Long. 2 5/4 mill. Colombie (Garacas), Sallé; Cuba, D. F, Poëy. L° Série, TOME III. © 138 A. CHEVROLAT ET À. FAUVEL. (76) *emarquable par sa petite taille, ses antennes courtes, rousses, son prothorax parallèle, sans impressions latérales, ses élytres à peine plus longues que lui, enfin sa ponctuation. D’un noir de poix foncé, brillant, parallèle. Antennes à peine plus claires vers l'extrémité, un peu moins longues que la tête et le prothorax, peu robustes, dernier article tronqué. Bouche d'un roux testacé. Téte subsemi-circulaire, un peu moins large que le prothorax, à ponctuation très fine, peu serrée. Prothorax un peu plus large que long, carré, un peu transversal, côtés finement marginés, légèrement arqués, d’égale largeur en avant et à la base, leur plus grand diamètre au milieu, ponctuation presque en ligne, bien visible et serrée, égale, bords antérieur et postérieur marginés de brunâtre. Écusson lisse. Étytres un peu plus longues que le prothorax, parallèles, une petite dépression en dessus de l'épaule ; dépression suturale arquée notablement, profonde ; ponctuation confuse, peu visible ; paraissant très finement co- riacées. Abdomen de la largeur des élytres, parallèle, subcylindrique, segments antérieurs à ponctuation fine, serrée, postérieurs à peine ponctués, bord externe d’un châtain assez clair. Pattes d’un roux testacé. Quelquefois les élytres et l'abdomen sont d’un châtain foncé ; ce n’est que l’état immature de l’espèce. — FAUVEL. De la collection de auteur. 492. PLATYSTHETUS EXIGUUS. — Niger, nitidus ; elytris testaceo-piceis; pedibus testaceis ; capite, thorace distincte canaliculato ; elytrisque omnium subtilissime punctulatis. — Long. 4 3/4 mill. Cuba. Platysthetus exiguus J. Duv., loc. cit., p. 44. Collection de M. Guérin-Méneville. 193. OXYTELUS INSIGNITUS. — Niger, nitidus, pedibus flavis ; ore, an- tennarum basi elytrisque testaceis ; thorace piceo-rufo, trisulcato ; capite lævi ; fronte posterius lateribus strigosa, antice utrinque foveolata, maris apice acuminata. — Long. 2 4/2, 3 4/2 mill. Amérique septentrionale, Cuba, Saint-Thomas, Colombie et Brésil. Oxytelus insignitus Grav., Mon., 188, 5. — Er., Gen. et Sp., 793, 15. — J, Duv., loc. cit, p. 42 = Oxytelus «mericanus Mannerh., Brach., L8, 5. De la collection de M. Guérin-Méneville et de celles des auteurs. 19/4. TROGOPHLÆUS ARGUATUS.—Exscutellatus niger, nitidus, tenuissime (77) Coléoptères (Staphyliniens) de l'ile de Cuba. 139 parcius pubescens ; antennarum articulo primo pedibusque rufo-testaceis, geniculis tibiisque plerumque rufulis ; prothorace subcordato, lateribus bisinuato, foveolato, foveola posteriore lunata ; elytris minutissime den- seque punctatis. — Long. 2 1/2, 2 3/4. Cuba. D. F. Poëy. De la forme et de la section de notre T. scrobiculatus Er., mais sem- blable pour la ponctuation au T. distinctus F., très différent de l’un et de l’autre par sa taille, presque moitié plus petite, le 1‘ article de ses antennes et ses pattes d’un roux testacé clair. D'un noir profond, bril- lant, à très fine pubescence grisätre, peu visible. Antennes de la lon- gueur de la tête et du prothorax, noires, 1‘ article d’un roux testacé, 2° moins foncé que les suivants. Palpes d'un brun noir. Tête et protho- rax très finement et densément ponctués ; ce dernier de la largeur de la tête, avec sa plus grande largeur au tiers antérieur, fortement rétréci en arrière, côtés bisinués, anguleux; au milieu du disque, deux très larges fossettes profondes ; à la base, une impression en fer à cheval, paraissant à un certain jour un peu élevée dans son milieu. Elytres presque moitié plus larges que le prothorax, d’un tiers plus longues que larges, à ponctuation très fine et très serrée, déprimées obliquement à partir des épaules vers la suture. Abdomen très densément et finement ponctué. Pattes d’un roux testacé clair ; genoux et tibias antérieurs surtout roussâtres, — FAUVEL. De la collection des auteurs. 195. TROGOPHLÆUS ARIDUS. —Exscutellatus, elongatus, niger, nitidulus, subtilissime cinereo-pubescens ; antennis basi pedibusque rufo-testaceis ; thorace subdepresso, transverso , lateribus antice fortiter dilatalo ; dorso longitudinaliter bi-impresso, — Long. 2 4/2 mill. Cuba. Trogophlæus aridus J. Duv., loc. cit., p. 4. De la collection de MM. Guérin-Méneville et A. Deyrolle. 196. TROGOPHLÆUS FULVIPES. — Exscutellatus, elongatus, niger, subti- liter cinereo-pubescens ; antennarum basi pedibusque rufo-testaceis ; thorace postice longitudinaliter bi-impresso ; angulis antefioribus acutis, lateribus obtuse angulatis; elytris piceis, margine apicali sæpe dilutiore. — Long. 2 1/4 mill. Porto-Rico, Cuba. 40 A. CHEVROLAT ET A. FAUVEL. (78) Trogophlæus fulvipes Er., Gen. et Sp., p. 804, 8. — J, Duv., Loc. cit., p. 45. De la collection des auteurs et de celles de MM. A. Deyrolle et Guérin- Méneville. 197. TROGOPHLÆUS RUBRIPENNIS (Chevr.). — Linearis, subdepressus, niger, subnitidus, antennis rufulis articulo primo pedibusque testaceis ; prothorace piceo, dorso longitudinaliter bi-impresso, lateribus angulatis : elytris rubris, nitidis, fere tertia parte hoc longioribus, circa scutellum vix infuscatis. — Long. 2 1/2, 2 3/4 mill. Cuba. D. F, Poëy. Fait le passage, par la forme des fossettes de son prothorax, de la section des Tr. elongatulus et fulvipes Er., à celle des Tr. bilincatus Steph. et inquilinus Er., mais plus voisin des premiers. Très distinct à première vue par la coloration de son prothorax et de ses élytres. Allongé, parallèle, assez brillant, luisant sur les élytres, couvert d’une pubescence grisâtre, très fine, assez dense. Antennes au moins aussi longues que la tête et le prothorax, d’un roux châtain, 1° article testacé. Palpes bruns. Téte et prothorax à ponctuation très serrée, à peine visible; ce dernier d’un brun de poix, plus large que la tête, notablement plus étroit que les élytres, d’un tiers environ plus large que long, côtés formant un angle obtus ayant son sommet au premier tiers antérieur, angles antérieurs pointus, postérieurs droits ; très faiblement convexe, avec deux impressions longi- tudinales terminées à leur sommet par deux fossettes qui s’en détachent assez nettement. Élytres rouges, un peu enfumées vers l’écusson, un peu plus longues que le prothorax, à peu près carrées, à ponctuation fine et très serrée. Abdomen très densément et très finement ponctué, dernier el pénultième (5°) segment en partie d’un roux châtain. Pattes d’un tes- tacé faiblement rougeâtre. — FAUVEL. De la collection de l’auteur. 198. TROGOPHLÆUS FULVIPENNIS (Chevr.). — Parum elongatus, lalior, subdepressus, niger, antennarum basi pedibusque testaceis ; prothorace piceo, dorso longitudinaliter 4-impresso, lateribus rotundatis ; elytris fulvo-rubris, apice vix dilutioribus, basi paululum infuscatis, nitidis, tertia parte hoc longioribus ; ano quasi concolore. — Long. 4 2/3 mill. Cuba. D. F. Poëy. De la taille du Tr. pusillus Er., moins allongé, plus large; faciès et coloration du précédent, dont il paraît très voisin, mais en différant réel- (79) Coléoptires (Staphyliniens) de l'ile de Cuba. HA lement par les points suivants : la taille est moitié plus petite, le corps est bien plus trapu, plus large, non linéaire, plus brillant, les palpes sont testacés, les antennes sont plus claires, avec les deux premiers articles testacés. Le prothorax est de la largeur de la tête, peu allongé, à peine d’un quart plus large que long ; les côtés sont régulièrement arqués, non anguleux, avec leur plus grande largeur vers le milieu ; sur le disque, quatre petites fossettes réunies pour former une impression longitudinale. Les élytres sont plus claires surtout vers le sommet, un peu plus longues. L’abdomen est un peu plus large, unicolore, le bord externe du pénultième segment et la totalité du dernier paraissent seulement un peu plus clairs sous un Certain Jour. La ponctuation est plus fine et plus serrée sur la tête, le prothorax et l'abdomen, plus forte et plus visible sur les élytres. Les pattes sont d’un testacé pâle. — FAUVEL. De la collection de l’auteur. 199. TROGOPHLÆUS FLAVIPES. — Exscutellatus, elongatus, niger, subti- liter cinereo-pubescers ; elytris fusco seu rufo-piceis, apice, antennis basi pedibusque testaceis ; thorace dorso longitudinaliter bi-impresso, — Long. 4 3/4 à 2 mill. Cuba, Saint-Jean et Saint-Thomas. Trogophlæus flavipes Er., p. 808, 16. — J, Duv., loc. cet, p. 4h. De la collection de l’auteur. Les élytres sont parfois plus obscures avec le sommet moins rou- geàtre. 200. TROGOPHLÆUS ÆQUALIS.—Exscutellatus, elongatus, niger, nitidulus, glaber, antennis basi pedibusque rufo-testaceis ; thorace æquali, confer- tissime subtilissimeque punctulato; elytris obscure nigro-piceis, confer- tissime subtiliter punctatis. — Long. 1 2/3 mill. Cuba. Trogophlæus æqualis J. Duv., loc. cit., p. 44. De la collection de M. Guérin-Méneville. ES = 12 A. CHEVROLAT ET A, FAUVEL. (80) PIESTIDES (1). 201. LISPINUS LATICOLLIS. — Rufo-piceus, nitidus, parce subtiliterque punclatus ; fronte æquali ; thorace latiore, basi utrinque longitudinaliter impresso, apicem versus subangustato. — Long. 4 mill. Porto-Rico, Cuba. D. F. Poëy. Lispinus laticollis Er., Gen. et Sp., p. 828, 2. — J Duv., loc. cit., p. 45. De la collection de l’auteur. Espèce très distincte par sa taille, sa fine ponctuation et son corselel large, transversal. 202. LisPINUS STRIOLA. — Nigro-piceus, nitidus, pedibus rufis ; capite thoraceque crebre punctatis ; hoc basi utrinque longitudinaliter impresso, lateribus parallelis, vix ultra medium subsinuatis, elytris parce subitiliter punctatis, disco striola longitudinali notatis. — Long. 4 14/2 à 5 mill. Brésil (Sancta-Catharina), Colombie, Mexique, Antilles (Cuba. D. F. Poëy.) Lispinus striola Erichs., Gen. et Sp., p. 829, 3. De la collection des auteurs et de celle de M. A. Deyrolle. Un petit individu de Cuba mesure à peine 4 mill., mais ne diffère pas autrement du type (coll. Ghevrolat). Les individus provenant du Brésil sont plus robustes que ceux de Cuba; mais la forme des côtés du corselet et la strie discoïdale des élytres sont caractéristiques. Les exemplaires immatures sont d’un brun roussâtre. — FAUVEL. 203. LiSPINUS INSULARIS. — Linearis, subdepressus, nigro-piceus, niti- dus, palpis rufulis, antennis pedibusque rufis; capite minore, thorace angustiore, hoc breviore, lateribus subparallelis, utrinque longitudinaliter impresso, sat crebre punctatc; elytris sat fortiter punctatis. — Long. 3 1/3 mill. Variat rufo-piceus, capite, elytris circa scutellum abdomineque infus- catis (immaturus). (4) Je renvoie, pour l'étude des Piestides américains, à un travail que publie en ce moment la Société Linnéenne de Normandie sous le titre : Etudes sur les Staphy- linides de l'Amérique centrale, principalement du Mexique, par M. A. Fauvel. (81) Coléoptères (Staphyliniens) de l'ile de Cubu. 45 Elongatus, linearis, sabdepressus, nigro-piceus, nitidus. Palpi rufuli. Antennæ capite thoraceque paulo breviores, apicem versus subincrassatæ, articulo secundo tertioque subæqualibus, rufæ. Caput minus, subdepressum, thorace angustius, subtiliter sat dense punctatum, fronte æquali, duobus minimis supra inter oculos punctis impressa. Thorax coleopteris paulo angustior, brevior, lateribus subparallelis, a medio basin versus vix an- gustatis, sat crebre punctatus, medio linea subtili canaliculatus, utrinque longitudinaliter impressus. Elylra thorace vix longiora, parce sat fortiter quasi striatim punctata, stria suturali profunda impressa. Abdomen dense totum subtiliter punctulatum , segmentorum marginibus dilutis, apice rufum. Pedes rufi. Santo-Domingo (A. Sallé) ; Cuba (D. F. Poëy). Lispinus piceus Chevr., in litt. Collection Chevrolat. Remarquable par la forme de son corselet, sa ponctuation bien marquée, fine sur la tête, peu serrée sur les élytres, égale sur l'abdomen. La variété seule est de lile de Cuba; le type provient de Saint-Domingue (Haïti). L'état immature de cette espèce, dont je viens de décrire le type, figurait dans la collection de M. Ghevrolat sous le nom de prceus (loc. cit.). Il ne se distingue que par sa coloration d’un roux de poix, son corselet un peu plus transversal et la ponctuation de Pabdomen un peu plus visible. — FAUVEL. 204. LISPINUS TENELLUS. — Nigro-piceus, nitidus, pedibus rufis, capite, thorace elytrisque parce subtilissime punctatis, fronte bifoveolata, thorace basi utrinque longitudinaliter impresso, leviter coarctato, — Long. 2 41/2 à 2 9/3 mill. Mexique, Colombie, Antilles, Cuba. D. F. Poéy. Lispinus tenellus Erichs., Gen. et Sp., 830, 6. De la collection des auteurs et de celles de MM. À. Deyrolle et Sallé. Remarquable surtout par sa petite taille, sa forme déprimée et sa ponc- tuation obsolète. Un individu lègérement immature, provenant de Cuba et communiqué par M. Chevrolat, se distingue par la couleur plus claire du corselet et des élytres. — FAUVEL, 205. LISPINUS NIGRIFRONS. — Rufo-testaceus, elongatus, parallelus, de- pressus, subnitidus, antennis crassiusculis, thorace rubido, elytris, ano hf A. CHEVROLAT ET À. FAUVEL (82) pedibusque testaceis, capite nigricante, thorace basi utrinque impresso, basin versus angustato, omnium subtilissime punctulato, abdomine subtilis- sime coriaceo. — Long. vix ultra 2 mill, Cuba. D. F. Poëy. Faciès du L. tenellus Er., mais presque moitié plus petit, d’un roux tes- tacé, déprimé, assez brillant. Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax, robustes, notablement épaissies du milieu à l'extrémité, les trois premiers articles et le dernier testacés. Tête un peu plus étroite que le prothorax, à peu près lisse, impressionnée de chaque côté sur le front ; tout le vertex largement brunâtre. Prothorax à peine plus étroit que les élytres en avant, faiblement plus large que long, côtés régulière- ment et notablement arrondis, rétrécis assez fortement vers la base, qui est coupée carrément ; déprimé, rougeàtre, à ponctuation extrêmement fine et serrée, à peine visible, avec une très fine ligne lisse au milieu ; de chaque côté à la base, une impression bien marquée en forme de fossette allongée. Élytres déprimées, d’un tiers environ plus longues que le pro- thorax, sans ponctuation visible ; strie suturale fine, mais bien imprimée. Abdomen plus foncé, obsolètement coriacé ; extrémité testacée. Pattes d’un testacé pâle. — FAUVEL. Distinct par sa forme déprimée, allongée, parallèle, ses antennes épaisses, sa ponctuation et la couleur constante de sa tête. Les individus immatures ont l'abdomen testacé; mais le verlex est Loujours brun. De la collection des auteurs. 206. PIESTUS ERYTHROPUS. — Fronte mutica, piceus, nitidus, pedibus rufis ; antennis ferè longitudine corporis; thorace subtilissime punctulato, canaliculato ; elytris quinque striatis, striis subtilissime punctatis. — Long. 5 mill. Santo-Domingo, Cuba. Piestus erythropus Er., Gen. et Sp., p. 834, 7. — J. Duval, Loc. cil., p. 46, pl. 16, fig. 8. De la collection des auteurs et de celle de M. A. Deyrolle. (83) Goléoptères (Staphyliniens) de l'ile de Cuba. 45 LISTE, DANS L'ORDRE MÉTHODIQUE, DES GENRES ET DES ESPÈLES CONTENUS DANS CE 3° MÉMOIRE. ee ——— Nota. Les espèces nouvelles sont précédées d'une astérisque. STAPHYEINIENS, ALÉOCHARIDES. *177. LEPTACINUS testaceipennis. 178. CREOPHILUS vellosus. 167. ALEOCHARA laleralis. 179. OcxPus Cubæ. 168. 27 verberans. *180. BELONUCHUS Chevrolati. *169. ny dubra. 181. — agilis. 170. — notula. 1892. ue” qagales. 183. PHILONTHUS vélrs. ! en TACHYPORIDES. AE (aus. #1185. — obscurus. ; 186. — varians. 171, COPROPORUS convexus. FAR 187. — discoideus. 4792: — lerminalis. ; 188. — humilis. 175. — infimus. STAPHYLINIDES. PÉDÉRIDES. 47/4. DIOCHUS nanus. 175. XANTHOLINUS attenuatus. *189. ScoPÆUS 2llustris. 176. — puncticeps. *190. LITHOCHARIS rubida. 446 CHEVROLAT ET FAUVEL. — Coléoptires de Pile de Cuba. (84) OXYTÉLIDES. *191. HOLOTROCHUS rmunor. 492. 195. *194. 195. 196. 497: *198. 199: 200. PLATYSTHETUS eriquus. OXYTELUS insignilus. TROGOPHLÆUS arcualus. — aridus. fulvipes. rubripennis. fulvipennis. flavipes. æqualis. PIESTIDES, 904. Lispinus laticollis. 02 #9). — DD CAIN 5905. — striola. insularis. tenellus. nigrifrons. 206. PIESTUS erythropus. DESCRIPTION DE Quelques nouvelles espèces de Cicindélètes et de Carabiques Par M. de CHAUDOIR. Séance du 8 Juillet 1863.) 4. TRICONDYLA RUGOSA. — Long. 28 mill. Très voisine de la granuligera Motsch., espèce bien connue de Ceylan, assez répandue dans les collections (T. femorata Walker), dont elle diffère positivement par ses élytres, sensiblement plus amples et plus convexes postérieurement, et qui sont couvertes d’une rugosilé beaucoup moins serrée, mais en revanche bien plus forte. Ge caractère est très marqué et, comme je l’ai observé sur deux individus parfaitement semblables du Musée britannique, qui diffèrent par là des nombreux individus que j'ai vus de l’espèce nommée par M. Motschulsky, je n'hésite point à les con- sidérer comme devant constituer une espèce distincte. Ils sont également originaires de l’île de Ceylan. 2. CARABUS BONVOULOIRIL. (PI, 9, fig, 8.) L'insecte que je décris est trop remarquable pour qu’on puisse le lais- ser plus longtemps inédit. Il se distingue surtout par la sculpture des élytres, qui est tout à fait semblable à celle du Procerus caucasicus. Sa taille est égale à celle des individus moyens du C. cælatus, dont il à à peu la forme. La tête est beaucoup plus rugueuse, surtout entre les yeux qui sont plus saillants, et à la hauteur de l'extrémité postérieure desquels on remarque sur le front une dépression transversale assez sensible. La sculpture du corselet en dessus est à peu près la même, mais il est plus rétréci postérieurement, assez cordiforme et les angles postérieurs du corselet sont moins prolongés en arrière. Les élytres sont un peu plus 118 DE CHAUDOIR, étroites, moins arrondies sur les côtés, plus planes el couvertes de gros tubercules plus ou moins ovales et irréguliers, très rapprochés les uns des autres, nullement distribués en stries, un peu moins convexes et tout aussi lisses que ceux du Proc. caucasicus. Tête presque noire ; corselet bleuâtre, avec le haut des rugosités noir ; élytres d’un beau bleu clair, avec les tubercules d'un noir brillant. Dessous du corps, antennes, palpes et pattes noirs : celles-ci comme dans le cælatus. L’unique individu connu de ce bel insecte, et qui est une femelle, fait partie de la superbe collection de M. le comte de Mniszech, qui m’a permis de le décrire. Il à été trouvé dans les montagnes qui avoisinent Trébi- zonde, et lui a été cédé par M. A. Deyrolle. Sa place est auprès du cæ- latus. 9. GARABUS BOWRINGII. — Long. 29 mill. Femelle. Bien certainement distincte du G. émperialis, et presque aussi brillante par les couleurs. Tête plus grande et plus allongée, col plus ren- flé, palpes visiblement plus longs. Corselet plus allongé, un peu plus cor- diforme, plus relevé sur les côtés et aux angles postérieurs qui sont plus prolongés, la partie postérieure des côtés un peu sinuée. Elytres plus al- longées, moins convexes, sculptées à peu près de même, lignes élevées un peu moins saillantes et plus régulières, moins interrompues. Antennes et pattes bien plus allongées. Les bords du corselet et des élytres dorés comme dans l’émperialis et tout aussi éclatants, dessus du corselet d’un noir verdàtre foncé; élytres noires sur le disque, verdâtres sur les côtés. Ce beau Carabe, qui vient de Tchusan, a été donné à M. de Mniszech par M. Bowring. LH. CARABUS CARENIGER. De la taile du canaliculatus auquel il ressemble extrêmement, mais dont il est certain qu'il diffère par sa tête plus allongée, son corselet plus étroit, surtout en arrière, presque aussi long que large, à peine relevé sur ses côtés, ses antennes et ses pattes plus allongées. La forme des élytres est la même : elles sont carénées de même, mais les intervalles des carènes sont beaucoup moins rugueux. Il est venu quelques individus de cet insecte de la Mandchourie, Il im- porte de ne pas le confondre avec l'espèce de Sibérie. Nouvelles espèces de Cicindélètes et de Carabiques. h49 5. CAPTOLABRUS LONGIPENNIS. — Long. 37 mill. Mâle. I ressemble à l’Elysii Thomson, mais il en diffère positivement par sa tête plus allongée, son corselet plus rétréci antérieurement, avec les angles antérieurs adhérant aux côtés de la tête (comme dans le Proc. caucasicus) ; le milieu des côtés est également anguleux, mais la partie antérieure des côtés n’est nullement arrondie, et leur partie postérieure n’est guère sinuée, le dessus est un peu moins ruguleux, et la partie an- térieure du rebord latéral moins relevée et bien plus étroite. Elytres biey plus allongées, plus parallèles, bien plus carrées aux épaules, beaucoup moins convexes, surtout vers le milieu ; les tubercules plus petits, plus carrés, le fond moins rugueux. Pattes plus allongées. Couleurs comme dans lElysii. Le seul individu que je connaisse fait partie de ma collection et vient du nord de la Chine. M. de Mniszech croit en avoir vu un second parmi les Insectes que M. Vesco a rapportés de ces contrées. Le corselet de cette espèce et celui de l’Elysié diffèrent entre eux à peu près comme ceux des Procerus caucasicus et tauricus. 6. OPISTHIUS INDICUS. Sa taille est un peu plus grande que celle de l'O. Rich« dsonii Kirby, type du genre, sa forme est plus allongée, et son corselet remarquable par la saillie angulaire des côtés. Le bord antérieur en est bisinué, les côlés sont sinués devant et derrière, et le milieu en est assez fortement dilaté et forme un angle assez saillant, subarrondi au sommet, quelque peu déprimé en dessus et muni en dedans d’une petite ligne élevée ; les bords latéraux sont finement relevés, la base est imprimée en travers avec une pelite fossette de chaque côté, le dessus est ruguleux, avec une ligne médiane distincte. Les élytres sont plus longues, plus étroites, plus parallèles, un peu rétrécies antérieurement, les impressions ocellaires assez distinctement striées, les plaques intermédiaires plus planes et fine- ment ponctuées. La tête ne m'a pas présenté de différence appréciable ; les pattes et les antennes sont un plus allongées ; les couleurs sont à peu près les mêmes. Il va sans dire que, puisque je rapporte cet insecte à ce genre, c’est que les caractères génériques et surtout la conformation du sternum sont identiques dans les deux espèces. Cette intéressante espèce, qui habite le nord de l’Inde, fait partie de la collection du Musée britannique, où elle n’est représentée que par un individu unique. 450 DE CHAUDOIR. — Nouvelles espèces de Cicindélètes et de Carabiques. 7. EURYSOMA IMPERIALE. — Long. 30 mill. (long. du corselet 7 4/2 mill., larg, 5 mill.; long. des élytres 17 1/2 mill., larg. 12 4/2 mill.) Tête plus allongée que dans l’axygonum Perty (Brachygnathus) ; le cor- selet de près de moitié plus long que large, plus rétréci antérieurement, avec les angles antérieurs un peu saillants, mais comme tronqués et ar- rondis; le milieu des côtés est fort peu arrondi, les parties antérieure et postérieure en sont toutes deux légèrement sinuées, le dessus est lisse, muni de trois forts sillons longitudinaux, dont les deux latéraux s’effacent anté- rieurement ; la base est conformée comme dans l’axygonum, et les angles se prolongent également en pointe relevée comme dans cette espèce. Les élytres ressemblent beaucoup à celles de l'espèce citée : elles sont sillon- nées et ponctuées de même dans les sillons, mais elles sont un peu moins courtes, et les côtés de la base descendent un peu plus obliquement vers les épaules. Les antennes et les pattes sont plus longues proportionnelle- ment. La coloration est la même. L'habitat de cette splendide espèce est l’intérieur du Brésil, sans dési- gnation plus exacte. L’exemplaire que j'ai décrit appartient au Musée bri- tannique ; j'en ai vu un second dans la collection ci-devant Tatum, appar- tenant maintenant à M. Bowring. Notes pour servir à l'histoire des mœurs des APION, Par M. Évouarp PERRIS. a {Séance du 24 Juin 1863). se me C'est toujours une bonne fortune pour moi, lorsque les Annales de la Société entomologique m’apportent un travail de mon excellent ami, le docteur Laboulbène. Mes sentiments donnent sans doute un attrait spécial aux choses qui viennent de lui, mais l’auteur fût-il indifférent, il est im- possible de ne pas être frappé du tact de ses observations, de la conscien- cieuse sagacité apportée dans la description des caractères organiques et des faits qui se rattachent aux mœurs, de ne pas lui savoir gré de ces revues critiques, de ces résumés scientifiques qui ajoutent autant de prix que de charme aux sujets qu'il traite et qui sont le cachet d’une intelli- gence exercée et amie du travail. Ces qualités se retrouvent dans le dernier mémoire de mon savant ami, et qui est inséré dans le cahier de nos Annales du 3° trimestre 1862. Il a pour titre : Description de plusieurs larves de Goléoptères, avec remarques. Ce mémoire, dont je n’ai que du bien à dire, contient l'histoire des méta- morphoses de trois larves de Curculionites, de cette innombrable famille, la plus intéressante de toutes par la variété de ses mœurs, et qui suflirait à elle seule pour occuper la vie de l’entomologiste le plus patient et le plus zélé. Deux de ces larves appartiennent à des Apion. La lecture des deux articles qui les concernent m’a donné l’idée d’en confirmer les détails qui m'étaient connus depuis plusieurs années, et de mettre au jour les faits que j'ai observés relativement à diverses espèces de ce genre intéressant. Je ne décrirai ni les larves, ni les nymphes ; elles sont toutes taillées à peu près sur le même patron, et je n’aurais à signaler, pour les larves, que quelques différences provenant d’une segmentation tantôt plus tranchée, fantôt moins saillante, d’une forme plus ramassée et plus ventrue dans les unes, plus allongée et plus cylindrique dans les autres ; et pour les nymphes comme pour les larves, que des variétés de nuances, la couleur 1592 ÉD. PERRIS. étant quelquefois d'un blanc mat ou un peu livide, beaucoup plus souvent Jjaunâtre et rarement d’un orangé clair. Je dirai donc seulement le genre de vie, et je le ferai de la manière la plus succincte, n’ayant d'autre prétention que de donner de simples notes pour rappeler les faits déjà acquis à la science, et en signaler plusieurs qui n’ont pas encore été publiés. Peut- être aussi ce petit travail, tout imparfait qu'il est, aura-t-il la bonne for- tune, que je lui désire, de servir d'encouragement et de guide à quelque entomologiste qui aurait du goût pour des recherches de ce genre. Dans l’énumération des espèces, je suivrai l’ordre du Catalogue de M. Schaum, publié en 1862 (1). APION POMONÆ F. J'ai obtenu cette espèce en juillet 1855, de larves vivant dans les gousses du Lathyrus pratensis L. Elles habitent aussi celles de la Vicia sepium (Bath). A. crACCÆ L. De Géer dans ses Mémoires, t. V, p. 238, pl. vir, fig. 19- 20, a publié l’histoire de ses métamorphoses. Les diverses évolutions de la larve s’accomplissent dans les fruits de la Vicia cracca L. Cette plante n’existant pas dans les Landes, notre Apion s'adresse à une espèce voi- sine, la Vicia multiflora Poll. Je l’ai trouvé aussi dans les gousses du Lathyrus sylvestris L., et M. Bach dans celles de l’Ervum hirsutum. A. CERDO Gerst. Vit sur la Vicia cracca L. (Dietrich). (1) Ce travail était déjà entre les mains de la Société entomologique, qui en avait même décidé l'impression, lorsque mon illustre ami, M. Lacordaire, a eu la bonté de m'envoyer le tome 6° de son Genera des Coléoptères, comprenant la famille des Cureulionites. En parcourant ce livre, j’ai trouvé à Particle Apion, p. 532, une note indiquant que M. Bach (Kæferfauna für Nord und Mitteldeutschland, t. I1,.p. 178) a fait connaître les plantes sur lesquelles vivent 54 espèces de ce genre, el que cette liste a été enrichie d’un assez grand nombre d'espèces par M. Dietrich (Stettin, entom. Zeit., 1857, p. 137). Ces faits n'ayant donné des doutes sur l'utilité de mon travail, je me suis adressé à mon ami Laboulbène qui, autant dans l’intérèt de la science que par affection pour moi, à mis le plus grand empressement et la plus active obligeance à se procurer les articles de MM. Bach et Dietrich et à m’en envoyer le relevé, ce dont je le remercie cordialement. Cette communication m'a appris que les auteurs cités se sont presque toujours bornés à désigner les plantes sur lesquelles se trouvent les insectes parfaits, sans autres indications. Rien ne me détourne, dès lors, de donner cours à mes Notes, qui, indépendamment de ce qu’elles signalent plusieurs espèces dont ils n’ont pas parlé, donnent sur leurs mœurs plus de précision et de détails. En ces matières, d’ailleurs, les doubles emplois, loin d’avoir des inconvénients, présentent au contraire l'avantage de mieux confirmer les faits. Il convient cependant que je donne place dans ces Notes aux renseignements fournis par MM. Bach et Dietrich, et c’est ce que je ferai à mesure que se présente- ront, dans l’ordre du Catalogue, les espèces qu’ils ont mentionnées. Notes sur les mœurs des Apion. 453 A. SUBULATUM Kirby, Il est né chez moi des gousses du Lotus corni- culalus L. À. OPETICUM Bach (Déctrichi Bremi), vit sur l'Orobus vernus (Dietrich). A. OcHROPUS Sch. Dans les gousses du Laithyrus pratensis (Bach) et de la Vicia sepium (Dietrich). A. ATOMARIUM Kirby. D’après mon ami M. Aubé, et selon Bach et Dietrich, cette espèce vit sur le Thymus serpillum L. Je l'ai prise en effet sur celte plante, mais je n'ai pu encore constater sur quelle partie vit sa larve. A, OGULARE Sch. En juin 1857, j'ai pris très abondamment cette espèce aux environs de Montpellier, sur la Ruta anguslifolia Pers. 11 n’est pas’ douteux pour moi que celle plante lui serve de berceau et je penche à croire que la larve se nourrit du fruit plutôt que de la tige. A. HookErt Kirby. Gyllenhal dit qu'il se trouve en Finlande sur le Pin et le Sapin. A. SABLBERGII SCh. Vit sur le Tréfolium pratense (Bach). A. BASICORNE Ill. Héeger a publié les métamorphoses de cette espèce dans les Mémoires de PAcadémie de Vienne (Classe d’Hist. Natur. Heft 2, 1854). Sa larve vit dans les racines des Bardanes. A. TENUE Kirby. Sa larve vit dans les tiges de la Luzerne (Medicago saliva L.) et je crois aussi du Trèfle. Je l'ai trouvée également dans celles du Melilotus macrorhiza Pers. Il est à remarquer que la femelle ne pond ses œufs et que les larves ne vivent qu’à la partie supérieure de la tige, ou dans les rameaux de cette plante. On dirait qu’elles ont prévu que, si elles s’attaquaient aux parties plus épaisses, elles pourraient être dérangées ou même détruites par ia larve de l'Agapanthia suturalis également parasite de celte PFapilionacée. M. Bach le signale sar le Melilotus officinalis. A. ÆNEUM F. Sa larve subit toutes ses métamorphoses dans les tiges de la Mauve commune (Malva sylvestris L.) et des Maloa rosea el rotun- difolia (Bach). À A. RADIOLUS Kirby. Cette espèce a d'assez grands rapports avec la pré- cédente. Elle a comme elle pour berceau les tiges de la Mauve (de la Guimauve ec des Lavatères, Bach), ainsi que je l’ai constalé et que Bouché l'avait déjà annoncé (Entom. Zeit., 1847, p. 164). M. Westwood dit l'avoir trouvée sur le Houx, et dans leur Catalogue de larves de Coléopières, L° Série, TOME II. 29 h54 ÉD. PERRIS. p. 205, MM. Chapuis et Candèze déclarent l'avoir rencontrée dans les tiges du Tanacetum vulgare. De toutes les espèces dont je connais les habitudes, celle-ci est la seule qui ait des goûts aussi variés et qui s’attaque à des plantes aussi dispa- rates. Cette circonstance fait naître des doutes dans mon esprit, et sans vouloir, bien s’en faut, contredire les affirmations de MM. Westwood, Chapuis et Candèze, j'appelle sur ce point de sérieuses vérifications. A. GURVIROSTRE Sch., Héeger (loc. cit. Heft 2, 1857) a fait connaître l’histoire de cet Apion dont la larve vit dans les tiges des diverses espèces de Mauves. A. onoporDt Kirby. Le nom spécifique donné à cet insecte indique qu'il a été trouvé sur un Onopordon, et je suis tout disposé à croire qu’il pond ses œufs sur cette plante. J'ai cependant inutilement cherché et l’Apion et sa larve dans les diverses parties de l’Onopordon acanthium, assez commun aux environs de Mont-de-Marsan ; mais ayant rencontré l’insecte sur une plante de la même famille, la Centaurea nigra L., j'ai constaté que sa larve se développe dans les tiges de cette Synanthérée. D’après M. Bach il vit sur l'Onopordon acanthium et sur les Cnicus. A. carDUORUM Kirby. Aux mois de mai et de juin, cet Apion est très commun sur les grandes feuilles des Artichauts de nos jardins. Cette plante devait évidemment servir à nourrir sa larve, mais j'avais beau la chercher dans les capitules, dans les tiges, dans les racines, son habitat demeurait pour moi un secret. Je m’avisai enfin de fendre longitudinalement l’épaisse côte médiane d’une feuille, et du premier coup je trouvai la solution du problème. Cette côte très succulente offre à la larve une nourriture facile, et il est peu de feuilles qui ne soient habitées par une ou plusieurs de ces bestioles. Rien ne trahit au dehors leur présence, car il ne se produit aucune protubérance galliforme, la côte étant assez épaisse pour que les larves puissent y vivre comme dans une tige et y creuser à l'aise des galeries longitudinales, A. GALACTIDIS Wenck, (mieux GALAGTITIS). Cet Apion qui, d’après une communicalion récente de M. Wencker, ne serait qu’une variété du pré- cédent, se trouve comme lui sur une Carduacée, la Galactites tomentosa Mœnch, C'est incontestablement dans la même plante provençale que vit sa larve, ettje suis convaincu qu'on la rencontrera quand on voudra, sinon dans les feuilles qui n’ont pas, bien s’en faut, les dimensions de celles de lArtichaut, du moins dans les tiges. Puisque j'ai dû parler de cet Apion, je me permettrai une observation Notes sur les mœurs des Apion. 455 sur le nom spécifique qui lui a été donné par l'honorable M. Wencker (Soc. Ent. 1858, Bull., p. xxn). Gertes, je professe un grand respect pour les noms donnés par les savants qui publient des genres et des espèces ; mais ce respect n’est ni aussi absolu que le voudraient certains de nos collègues, ni aussi peu soucieux des droits d'autrui que sembleraient Padmettre quelques autres. Ainsi, quand il s’agit d’une erreur matérielle, pour ne parler que de cette hypothèse (et j'en pourrais signaler d’autres), je ne me sens pas le moindre scrupule à proposer un changement. Or, il y à ici une erreur de ce genre, dont M. Wencker n’est nullement respon- sable, car je ne le tiens pas pour obligé de connaître la Galactites tomen- tosa. I y a plus, M. Wencker ne pouvait pas ne pas commettre cette erreur, s’il est vrai que M. Robert, en lui envoyant l’Apion en question, lui ait signalé comme son habitat la Galactis tomentosa, ainsi que l'écrit M. Wencker (loc. cit.), car Galactis conduit tout naturellement à Galactidis. Mais comme je l’ai dit, le nom générique de la plante est Galactites ; il faut donc de toute rigueur donner à l'Apion le nom spécifique de Ga- lactitis. A. LÆVIGATUM Kirby. Une petite plante de la famille des Synanthérées et qui pullule dans nos sables les plus arides, le Félago gallica L. (Logfa subulata Cass.) sert de berceau à cette espèce assez rare, mais ici la larve ne pourrait compter ni sur la tige qui est ordinairement très grêle, ni sur les feuilles qui sont insignifiantes. Il fallait donc recourir à un moyen spécial pour donner à cette larve le vivre et le couvert. Dans le mois d'avril ou au commencement de mai, lorsque la plante est en pleine végétation, la femelle de l’Apion pique le bourgeon terminal et y dépose un œuf. La blessure faite, la présence de ce corps étranger et peut-être aussi l’inoculation de quelque suc particulier déterminent sur ce point une accumulation morbide de séve qui soude et hypertrophie les feuilles terminales et provoque la formation d’une petite galle conique. C’est dans cette galle assez consistante que la larve se développe et subit ses méta- morphoses dont la dernière a lieu au mois de juillet. A partir du moment où l’œuf a été pondu, le Filago cesse de s’allonger, mais le plus souvent on voit pousser, un peu au-dessous de la galle, une verticille de petits rameaux, et cette collerette anormale signale les pieds qui sont habités, D’après M. Bach, cette espèce se trouve à la fin de septembre sur le Trifolium pratense. Je me permets de soupconner ici une erreur, à moins que l'indication de M. Bach ne signifie que l'Apion dont il s’agit a été fortuitement trouvé sur le Trèfle. Si cet auteur a voulu dire qu’il est para- site de cette plante, je suis porté à croire qu'il s’agit de l'A. {ævicolle Kirby. 456 ÉD. PERrRIS. A. HYDROLAPATHI Kirby. En juin et septembre, sur le Rumex hydrola- pathum L. (Bach). A. CHEVROLATI SCch. Gette espèce est commune aux environs de Mont- de-Marsan sur PHelianthemum guttatum L. Sa larve vit dans les tiges de cette plante. A. TAMARISCIS Sch. En juin 1857, j'ai pris assez abondamment cet Apion à Cette, en secouant les Tamarix gallica L., mais je ne lai pas encore rencontré sur les Tamarix anglica Webb. de nos côtes océaniennes, Je n'ai donc pu étudier son genre de vie, mais je suppose que sa larve se nourrit des fruits de l’arbrisseau précité. À. AGICULARE Germ. Même habitat et mêmes mœurs que l'A. Chevrolati. Cet Apion se trouve aussi sur l’Helianthemum vulgare 1. (Bach). A. Perrisit Wenck. Cette espèce a fait assez longtemps mon désespoir. Elle se trouve assez communément en avril et surtout en mai, sur le Cistus alyssoides Lam. Je devais naturellement en conclure qu'elle était parasite de cette plante, mais j'avais beau en explorer toutes les parties, je ne trouvais aucune trace de larve. À bout de voies et sachant que divers Anthonomus parasites des Pommiers et Poiriers s’attaquent aux boutons à fleur, je n’avisai enfin d'ouvrir des boutons bien développés, et je ne tardai pas à être récompensé de ma persévérance. C’est en effet dans les boutons que les femelles pondent leurs œufs, et je reconnais qu’elles ne sauraient mieux faire, car les tiges Jigneuses de l’arbuste ne constituent pas un mets bien suceulent, et dans les Gistinées, la déhiscence des capsules est trop promptle pour qu’une larve ait le temps d’y accomplir toutes ses évo- lutions. Ces fruits ne peuvent convenir qu'aux larves qui, comme celle du Tychius scabricollis, parasite de l’Heléanthemum guttatum, se bornent à y prendre leur développement et, quand la capsule s'ouvre, tombent à terre pour y passer l'hiver et se transformer au printemps suivant. Les œufs de l'A. Perrisit sont donc introduits dans les boutons. La présence des larves, à la différence de celles des Anthonomus, ne produit dans ces organes aucun développement anormal, mais ils re s'ouvrent pas, et lorsque les pétaies, les étamines et le pistil ont été dévorés, les larves sont eu état de devenir nymphes, toujours protégées par les sépales du calice. J'avais, il y a déjà longtemps, considéré cette espèce comme nouvelle, et je l’avais déjà envoyée à bien des correspondants sous le nom d’A. ins- culplicolle que je me proposais de lui donner, lorsqu'on me persuada qu’elle se rapportait au rugicolle Germ. M. Wencker en a jugé autrement, avec Notes sur les mœurs des Apion. 457 grande raison, je crois, et il m'a fait l'honneur de me le dédier, de quoi je le remercie. Je dois croire que c’est par pure distraction que, dans le catalogue de M. Schaum, on a donné l’A. rugicolle Germ., comme synonyme du Perrisii, lorsque, dix lignes plus haut, on trouve comme espèce VA. rugi- colle avec le synonyme setiferum Sch. A. BREVIROSTRE Herbst. M. Dietrich dit qu'il vit probablement sur le Rumex acetoselle. Je puis du moins assurer qu’il pond ses œufs dans les capsules de l'Hypericum hirsutun 1. et même, mais beaucoup plus rare- ment, du perforation L. Je viens den obtenir dans mon cabinet plusieurs centaines. Je ne comprends pas que le catalogue de M, Schaum place cette espèce entre les Apion Perrisii et longirostre. A. PALLIPES Kirby. Se trouve, fin septembre et commencement d’oc- tobre, sur la Mercurialis perennis (Bach). A. GErMaArt Walton. Voici une espèce inféodée aux Mercuriales, car elle est commune ici sur la Mercurialis annua L., et mon ami M. Grenier l'a prise abondamment en Provence sur la M. {omentosa L. La tige de Ia M. annua présente, de distance en distance, des nœuds bien prononcés et quelquefois assez volumineux pour ressembler à des galles. C’est dans ces nœuds que la femelle dépose isolément ses œufs, et c’est là aussi que les larves se développent et se transforment en provoquant assez souvent une certaine hypertrophie sur cette partie @e la tige. A. FLAVIMANUM SCh. La femelle pond ses œufs près du collet de la racine &e la Mentha rotundifolia L. La larve vit dans le canal médullaire, tantôt remontant un peu dans la tige, le plus souvent pénétrant dans les parties souterraines (stolons et racines), où elle subit avant l'hiver toutes ses métamorphoses. A. uzicis Forst. Get insecte est très commun dans les Landes, et ses mœurs sont bien telles que les à signalées M. Goureau (Soc. Ent., 18/7, p. 249). Ses larves, en effet, vivent et se transforment dans les gousses de lP'Ajonc, Ulex europæus Sm., et j'ajoute aussi de PU. nanus Sm. On trouve jusqu’à trois larves dans une même gousse. À, FUSCIROSTRE F, La larve de cette espèce vit dans les gousses du Genêt à balais, Sarothamnus scoparius L. Ge fait est confirmé par M. Bach, A. SQUAMIGERUM Duval, Je l'ai reçu de Béziers; avec l'indication qu'il vit sur un Genêt épineux. Je l'ai pris en Espagne sur le Retama spharo- 158 ÉD. PERRIS. carpa L., arbrisseau de la famille des Genêts et j'ai trouvé la larve dans ses gousses. A. ARGENTATUM Gerst. J'ai pris cet insecte à Madrid, sur le Retama sphærocarpa L., dont les gousses nourrissent sa larve. À. DIFFICILE Herbsf. Sa larve vit dans les semences des Genista sagit- talis et germanica (Bach et Dietrich). A. GExisræ Kirby. C’est dans les gousses de la Genista pilosa L., qu’il faut chercher sa larve. D’après M. Bach, elle vit aussi dans celles des Genista gcrmanica et tinctoria, et M. Dietrich a trouvé en outre l'insecle parfait sur la Genista sagittalis. A. FUNICULARE Muls. et Rev. Je connais depuis fort longtemps cet Apion que j'avais confondu avec le Genistæ. Il est commun aux environs de Mont-de-Marsan, sur la Genista anglica L., dont les gousses reçoivent ses œufs. Je n'ai jamais trouvé plus d’une larve dans une même gousse. A. RUFIROSTRE F. J'ai obtenu cette espèce de larves vivant dans les fruits de la Malva sylvestris L. Elle habile aussi la Malva rotundifolia L. (Bach). A. ATRITARSE Sch. Cette belle espèce, qui a des rapports avec la pré- cédente, m'avait été signalée par M. Bauduer, jeune entomophile, très zélé et très bon observateur, de Sos (Lot-et-Garonne), comme se trouvant chez lui, sur la Guimauve. Je me suis fait envoyer un petit fagot de cette Malvacée, et j'en ai obtenu un grand nombre d'insectes parfaits, après avoir constaté la présence des larves dans les fruits de la plante précitée, A. FLAVOFEMORATUM Herbst. D’après M. Westwood (Introd. to the modern class. 1, p. 337), cette espèce vit sur le Trèfle rouge. A. MALVÆ F. C'est dans les fruits de la Malva sylvestris (et de la M. ro- tundifolix (Bach), que la larve de cet Apion accomplit ses diverses évo- lutions. A. VERNALE F. Les tiges des Orties, Urtica urens L. et dioica L., nour- rissent en grand nombre les larves de cette charmante espèce. Elle est signalée aussi par M. Bach sur cette dernière plante. A. vicrÆ Payk. Sa larve vit dans les gousses de la Vicia cracca, de l'Ervum hirsutum, du Melilotus macrorhiza et probablement d’autres plantes du même groupe. A. DIFFORME Germ. Se trouve en septembre sur le Polygonum hydro- piper L. (Bach), J'ai peine à croire que cette plante nourrisse sa larve. ! I Noles sur les mœurs des Apion. 459 A. DISSIMILE Germ, Se trouve sur le Tréfolium arvense (Bach), et j'admets volontiers qu'il soit parasite de cette plante, A. FAGI L., À, apricans Herbst. Mon ami, M. Guérin-Méneville, a publié dans les Annales de la Soc. Ent. (1843, p. 66) quelques détails sur les mœurs et les métamorphoses de cette espèce. D’après ce savant, la larve se développe et se transforme dans les fleurs du Trèfle ordinaire, Trifolium pratense L. M. Laboulbène a confirmé ces faits et élevé l’insecte parfait en grand nombre. M. Bach dit qu'on trouve l'insecte sur cette plante au printemps et à l'automne. A. onontpis Gyll. J'ai obtenu cet Apion, que M. Bach appelle ononicola, de Jarves vivant dans les gousses de l'Ononis campestris Koch. A. GRACILIPES Dietr, Vit sur le Tréfolium medium Poll. (Dietrich). A. FLAVIPES F. M. Westwood (loc. cit., p. 337), dit que cette espèce vit sur le Trèfle de Hollande (Trifolium pratense L.) ou le Trèfle blanc (Trifolium repens L.), ce qui est confirmé par MM. Bach et Dietrich. A. TRIFOLII L. Sa larve vit dans les fruits du Trifolium pratense. A. ASSIMILE Kirby. Se trouve d'avril en octobre sur le Trifolium pra- lense (Bach). A. NIGRITARSE Kirby. Cette espèce est parasite des Tréfolium procum- bens L., repens L. et fragiferum L. M. Bach dit qu'il se trouve au com- mencement d'août sur les buissons des Noisetiers, et que, d’après M. Kaltenbach, il mange les feuilles de l'Epipactis latifolia L. A. MINIATUM Sch. La femelle pond ses œufs sur la côte médiane des feuilles des Rumex conglomeratus Murr. et nemorosus Schrad. A l'endroit où l’œuf a été déposé se produit une galle qui offre à la larve une abon- dante nourriture. Gette larve ainsi que sa nymphe sont d’un orangé clair. M. Bach dit qu'on trouve l’insecte sur divers Rumex. A. HÆMATODES Kirby. Cette espèce, voisine de la précédente par sa couleur, a des mœurs tout à fait semblables que je connaissais depuis assez longtemps et qui ont fait l’objet d’une très bonne et très exacte notice de M. Laboulbène (Soc. Ent, 1862, p. 567). Ici c’est encore une plante de la famille des Polygonées (Rumex acelosella L.) qui est attaquée, et c'est dans une galle provoquée sur la côte médiane ou le pétiole d’une feuille que la larve se développe. D’après M. Bach, l’insecte se trouve aussi sur le T'eucrium scorodonia L. A. RUBENS Steph. Se trouve en octobre sur le Teucrium scorodonta et plus abondamment sur le Rumex acelosella (Bach). 460 ÉD. PERRIS. A, GRUENTATUM Walton. Au milieu d'avril, sur les Oseilles (Bach). À. GYLLENHALI Kirby. Sur la Vécia cracca (Bach). A. ELONGATUM Germ, Vit sur le Thymus serpyllum (Dietrich). A, SENICULUS Kirby. Se trouve à la fin de septembre et au commen- cement d'octobre sur le Trifolium pratense (Bach). A. COLUMBINUM Germ. Au mois de juin de deux années différentes, j'ai pris abondamment cette espèce à l'Fscurial (Espagne) et à Montpellier, en battant des Frènes. Je prie ceux de mes collègues qui sont plus à mème que moi de vérifier le fait, de s'assurer si la larve ne vivrait pas dans le fruit ou les feuilles de cet arbre. Gyllenhal dit (t IV, p. 554) l'avoir pris abondamment sur les tiges et les feuilles des Lathyrus heterophyllus et latifolèus. A. TUBIFERUM Sch. Cette espèce a des mœurs tout à fait analogues à celles de l'A. Perrisit avec lequel elle a de tels rappports, que je la vois avec étonnement inscrite dans les Catalogues à une assez grande distance de cette dernière. Elle pond ses œufs et les larves se développent dans les boutons à fleur du Cistus salviæfolius L. Il recherche aussi le CG. mons- peliensis L. (Frauenfeld). A. £BENINUM Kirby. En juin el juillet, sur le Lotus major (Bach) et corniculatus (Dietrich) et sur l'Orobus vernus (Gyllenhal). A. ononis Kirby. Sa larve vit dans les gousses de l'Ononis campestris. A. Ervi Kirby. Les fruits de l'Ervun hirsutum L. servent de nourri- ture à sa larve. D’après M. Bach, l’insecte se trouve de juin à octobre sur le Lathyrus pratensis et M. Dietrich en a pris deux individus sur la Vicia dumetorum. A. LOTI Kirby. Cet Apion a pour berceau les gousses du Lotus uligi- nosus Schk. A. VALIDIROSTRE Sch, Vit sur la Vicia cracca (Dietrich), A. SCUTELLARE Kirby. J'ai publié, sous le nom d’ulicicola, dans les An- nales de la Soc. Ent. (1840, p. 89), l'histoire des mœurs de cette espèce. Au mois de mai, et lorsque les pousses du petit Ajonc (Ulex nanus Sm.) sont herbacées, la femelle y introduit un œuf dont la présence détermine la formation d’une galle régulière et ellipsoïdale dans laquelle la larve se développe et se transforme. La même pousse porte quelquefois deux ou Urois de ces galles, plus ou moins rapprochées et qui représentent jusqu à un certain point des grains de chapelet. | | | Notes sur les murs des Apion. 61 A. PUNCTIGERUM Germ. Sur la Vicia sepium (Bach et Dietrich). A. SPENGEt Kirby. En août sur la Vécia cracca (Bach et Dietrich). A. æriops Herbst. Sur la Vécia sepiun (Bach). A. LIVESCERUM Sch. En juin sur l'Hedysarum onobrychis (Bach et Dietrich). A. ASTRAGALI Pavk. Sur l’Astragalus glycyphytlos (Gylenhal). A. ELEGANTULUM Payk. Sur les Trifolium medium et pratense (Dietrich). A. vorax Herbst. Commun sur les Pois, les Vesces, etc. {Gyllenhal). A. pAvIDUM Germ, Sur la Coronilla vuria (Dietrich). A. pist F, Le nom spécifique indique que cette espèce a été primiti- vement trouvée sur les Pois, probablement le Pisum arvense L.; je le prends sur le Laltyrus pratensis L., et c’est dans les gousses de cette plante qu’il faut chercher sa larve. D'après MM. Bach et Dietrich, insecte se trouve en juin sur l’Hedysarum onobrychis L. (Sainfoin). Je lis dans les Annales de la Soc. Ent., 1859, Bull. p. cxxr, que M. Girard a présenté un nombre considérable d'individus d'A. pesé, trouvés sur des Oseilles dont la face inférieure des feuilles était couverte de ces insectes. On ajoute que c’est la même espèce que M. Aubé a ren- contrée sur des Pommiers en telle quantité qu'il aurait pu en remplir plusieurs litres. Je crois devoir faire remarquer que lApion de M. Aubé est l’Apion leptocephalum (voir Soc. Ent., 1850, p. 340) et non le pésc. A. sorBr Herbst. M. Cornelius (Stettin, Ent. Zeit., 1858, p. 220), dit | qu'il a obtenu cette espèce des fleurs de l'Anthemis arvensis L. A. STRIATUM Marsh. Se trouve au commencement de mai, sur le Sw'o- thamnus scoparius et l'Ulex europæus (Bach) et sur la Genista sagittalis . (Dietrich). A. IMMUNE Kirby. Se prend en juin et septembre sur le Sarothamnus | scoparius (Bach). A. HUMILE Germ. Sa larve vit dans les tiges de l’Oseille sauvage (Rumex acetosa L.) ; on en rencontre plusieurs dans une même tige. Dietrich dit aussi que l’insecte se trouve sur cette plante. A. sep1 Germ. Je l'ai reçu de M. Aubé quien a pris un certain nombre Sur le Sedum acre L. Sa larve vit sans doute aux dépens de cette Cras- | sulacée, A. sIMUM Germ, D’après mon ami, M. Chevrolat, celle espèce se trouve 462 ÉD. PERRIS. sur l'Hypericum perforatum 1, et selon M. Bach, elle fréquente l'Astra- galus glycyphyllos. A. miximum Herbst. Il n’est personne qui n’ait remarqué sur les feuilles de FOsier (Salix vitellina L.) des galles assez volumineuses, ovales, oblongues et charnues. Ges galles sont l’œuvre d’un Hyménoptère de la famille des Tenthrédines, d’un Nematus que je crois être l’hwmeralis Lep. et sont destinées à nourrir sa larve. Ce sont ces galles qui reçoivent les œufs et nourrissent les larves de l'A, minimum. A. VIOLACEUM Kirby. Cette espèce est l’une des deux dont M. Laboul- bène a fait connaître les mœurs et les métamorphoses (Soc. Ent. 1862, p. 565). Nous avons vu que l’A. laurile confie aux tiges de l’Oseille sau- vage le soin de nourrir sa postérité. L’A. violaceum s'adresse aussi à la même plante, mais comme sa larve est plus volumineuse, il paraît donner la préférence à l'Oseille des jardins dont les tiges sont plus épaisses et plus succulentes. Il s'adresse aussi aux Rumex conglomeratus Murr., nemorosus Schrad., crispus L., et d’autres sans doute, Il est rare d'ouvrir les tiges de ces plantes sans y rencontrer des larves en plus ou moins grand nombre. D’après MM. Bach et Dietrich, cet insecte se rencontre dans les jardins sur le Rwmex patientia 1. A. ATERRIMUM L., À. marchicum Herbst, Se trouve sur le Sarothamnus scoparius (Bach et Dietrich). A. LIMONII Kirby. Je l'ai pris assez abondamment à Arcachon, au com- mencement de juillet, au pied des S{alice l‘Îmonium W. et Dubyei Godr.- Gren., et je l’ai trouvé aussi à Aranjuez (Espagne) sur le Statice dicho- toma L. J'ai la conviction que sa larve vit au collet de la racine de ces plantes. Je ne puis ne pas m'étonner que cette espèce soit inscrite dans les catalogues à une aussi grande distance de l'A. Chevrolati qui a presque l'air de n’en être qu'une variété de petite taille. Je profite de l’occasion pour défaire, après avoir consulté M. Wencker, trois espèces d’Apion que j'avais, avec de plus habiles que moi, consi- dérées comme nouvelles et qui ont été décrites dans mon opuscule inti- tulé : Nouvelles excursions dans les grandes Landes (Soc. Linnéenne de Lyon), savoir : A. laticolle, qui n’est que l'elegantulum Payk. À. stenocephalum, qui est une variété de l'æthiops Herbst. A. cribricolle, qui est le betulæ Sch. Notes sur les mœurs des Apion. 463 Je terminerai ces notes par quelques considérations générales. Parmi les Charançons phytophages, abstraction faite de ceux qui, dans leur premier état, vivent en terre des racines des plantes, il en est beaucoup dont les larves, après avoir pris tout leur développement, s’en- foncent dans la terre pour y passer le reste de l’année et tout l'hiver suivant, dans un état d’engourdissement et d'inertie analogue à celui que présentent grand nombre de larves d'Hyménoptères. Leur inertie n’est cependant pas telle qu’elles ne puissent se soustraire jusqu'à un certain point aux conditions nuisibles à leur bien-être, et c’est pour cela sans doute que leur métamorphose en nymphe est différée jusqu’au retour du printemps, ou plutôt jusqu'à l’époque où végètent les plantes qui doivent servir de berceau à leur postérité, Tels sont les Apoderus, les Atlelabus, les Rhynchites, les Rhinomacer, les Balaninus, les Tychius, les Caœliodes. La plupart des Ceutorhynchus sont aussi dans le même cas ; mais il est pourtant des espèces qui accomplissent toutes leurs évolutions dans les tiges ou les fruits des végétaux dont ils sont les parasites : tels sont notamment les G, lycopi, pumilio et ferrugatus. Dans d’autres genres, sans parler de ceux dont les larves vivent et se transforment à ciel ouvert comme celles des Contatus, des Phytonomus, des Phytobius et des Gionus, où dans les végétaux ligneux comme celles des Tropideres, des Cratoparis, des Platyrhinus, des Anthribus, des Choragus, des Pissodes, des Magdalinus, des Hylobius, des Plinthus, des Cryptorhyn- chus, des Camptorhinus, des Cossonus, des Mesiles, des Phlæophagus, des Rhyncolus, des Dryophthorus; dans d’autres genres, dis-je, toutes les es- pèces qui me sont connues ne quittent qu'a l’état d’insecte parfait les plantes où l’œuf a été pondu. De ce nombre sont les Ramphus, les Peritelus, les Lixus, les Larinus, les Rhinocyllus, les Brachonyx, les Anthonomus, les Sibines, les Orchestes, les Derelomus, les Baridius, les Mononychus, les Gymnætron, les Mecinus, les Nanophyes, les Silophilus. Il en est de même, sans exception constatée jusqu'ici, de toutes les espèces du genre Apron, genre remarquable, placé dans les Catalogues, entre des genres dont la métamorphose en nymphe se fait dans la terre et des genres qui, dans leurs premiers états, sont exclusivement terricoles. Ce qu'il y a de remarquable aussi dans les Apion, c’est la diversité des mœurs des espèces. Lorsque, en effet, on parcourt l’histoire de ce genre, on passe aussi en revue tous les organes des plantes. Tiges, racines, feuilles, fleurs, fruits, bourgeons terminaux, il n’est rien qui ne serve à nourrir une espèce ou une autre, ainsi qu’on a pu le voir par ce qui pré- cède. Quant aux végétaux ligneux, je n’en connais qu’un seul (l’Ulex 64 Ép. PERRIS. nanus) dont la tige soit attaquée, et encore ne l’est-elle que lorsque sa consistance est herbacée. Pour pondre ses œufs, la femelle perfore les boutons, les fruits, les feuilles ou les tiges à l’aide de son bec qui, pour cet usage, est presque toujours plus long que celui du mâle, et c’est dans le trou que l'œuf est déposé. Les larves sont souvent isolées ; mais d’autres fois, surtout celles qui habitent les tiges sans y produire de galles, elles vivent, sinon en société, du moins à des distances très rapprochées. Les nymphes des espèces qui habitent les fruits sont nues, mais les larves qui se transforment dans les tiges agglutinent habituellement, un peu avant la métamorphose, les détritus et les matières excrémentitielles qui les entourent, et façonnent ainsi une sorte de coque à parois très lisses, dans laquelle la nymphe est à l'abri de tout dérangement de la part de ses voisines. Les mandibules des Apion, situées à l'extrémité de leur rostre ordinai- rement grêle, seraient incapables de leur frayer un passage à travers les tissus quelquefois parcheminés ou subligneux dans l'intérieur desquels ils naissent. Mais la nature à donné aux larves des instincts qui remédient à l'impuissance de l’insecte parfait. Celles qui vivent dans des galles, ou dans des tiges, ou dans des fruits non déhiscents, ont soin de diriger leur dernière galerie vers l'extérieur, de manière à ne laisser d'autre obstacle à la sortie qu'une nfince pellicule et lépaisseur insignifiante de la coque, et elles se transforment la tête vers le dehors, de sorte que l’insecte parfait n’a qu'à ronger un peu et à pousser devant lui pour jouir de sa liberté. Quant aux larves qui vivent dans des fruits déhiscents à la maturité, elles ont l'air de savoir qu'elles n’ont rien à faire pour faciliter la sortie de l'insecte, et que celui-ci sera libre lorsque le fruit s'ouvrira ; aussi ne prennent-elles aucune précaution dans son intérêt, etnous n’avons à admirer que cette merveilleuse coïncidence de la naissance de l’Apion avec la ma- turité du fruit. Ce fruit mürit assez promptement, mais les graines dont la larve s’alimente étant riches en principes nutritifs, son développement est rapide, et les métamorphoses sont terminées juste au moment où la gousse va éclater. C'est précisément ce qu'il fallait : si, en effet, la sépa- ration des valves avait lieu trop tôt, la larve ou la nymphe tomberait à terre et y périrait ; si au contraire elle était trop tardive, l'Apion, inca- pable de forcer sa prison, y mourrait infailliblement. Cest ce que j'ai constaté plus d’une fois lorsque je n'avais pas eu le soin d'exposer à temps au soleil qui les fait ouvrir des gousses de Genêts, d'Ononis ou d’autres plantes contenant des Apion. Partout donc se révèle l’admirable industrie, l’ingénieuse sollicitude de la nature qui pourvoit par mille Notes sur les mœurs des Apion. 465 moyens à l’accomplissement de cette loi universelle de la conservation des espèces. Admirons aussi l'instinct botanique des Apion, instinct tellement déve- loppé chez beaucoup d'insectes phytophages, que l’on serait étonné des faits nombreux que j'ai observés, si c'était ici le lieu de les énumérer. Je ne suis pas très surpris sans doute de voir un Apéon pondre indiliérem- ment sur l'Ulex europæus et VU. nanus, où sur deux espèces de Mauves, de Cistes, d’Orties, mais qu'il discerne que la Luzerne, le Frèfle et le Mélilot sont de la même famille ; que la Guimauve peut remplacer la Mauve, que l’Oseille, malgré son acidité, a de telles affinités avec les Rumex, que le choix est indifférent ; que la Mercurialis tomentosa, velue, à extérieur grisâtre, vivace et à tige assez sèche, est la même chose pour lui que la Mercurialis annua, verte, glabre, charnue, annuelle ; que la Gentaurée peut suppléer l'Onopordon, je vois là des sujets d’admiration comme celle que m'inspirent à un plus haut degré encore bien d’autres insectes, et en particulier l'Hylesinus oleiperda qui, à défaut de l'Olivier, choisit le Frêne, et faute de ces deux arbres s'adresse au Lilas, trois genres de la même famille. C’est aux époques de leur accouplement et de leur ponte que la chasse aux Apion est fructueuse. Une fois le but de la nature rempli, ils meurent. Mais que deviennent ceux qui naissent en si grand nombre dans le courant de l'été et qu’à part quelques exceptions, on chercherait en vain sur les plantes qui ont nourri leurs larves? Ge que deviennent tant d’autres in- sectes qui se cachent et s’engourdissent sans doute, jusqu'à ce que le moment de leur reproduction soit venu, c’est-à-dire pendant dix mois environ. Les plantes qui leur ont servi de berceau n'étant plus en état de nourrir leur postérité, parce que les tiges, les fleurs et les fruits ne se reproduisent pas, ils s’abstiennent de mener une vie active qui les épui- serait et les ferait périr, et ils se condamnent à passer dans la retraite et le repos le temps que d’autres genres passent à l’état de larve. Il en est cependant qui sembleraient avoir une seconde génération, et j'oserais l'affirmer pour les Apion æneum et radiolus dont j'ai plus d’une fois trouvé les larves et les nymphes, au mois d’octobre, dans des tiges de Mauves poussées tardivement. Encore un mot, et il n’est peut-être pas le moins intéressant : c’est pour dire que les espèces d’Apion dont les larves vivent dans un même genre, un mème groupe, une même famille de plantes, ont aussi des caractères communs, une physionomie semblable et presque toujours les plus grands rapports dans leur livrée ; si bien qu'on arrivera, selon moi, lorsqu'on saura un plus grand nombre de faits, à dire presque à coup sûr à la vue d’un Apion dont les mœurs ne seront pas connues, à quelle tribu de végétaux il est inféodé, Je ne suis pas encore en mesure de donner 466 ÉD. PERRIS. beaucoup de solutions de ce genre, mais je veux pourtant en hasarder un petit nombre et je dresse en conséquence le tableau suivant : Espèces déjà signalées PLANTES, comme parasites de ces plantes. Espèces que je soupçonne avoir les mèmes gouts. a — — NCA, MERE TAMOÏNS stores Abe Rumex (tiges) .......,. violaceum....,......,. hydrolapathi. MALVACÉES 4 hace { {validum, rubens. sanguineum. cruentatum. miniatum. ........... | Rumex (feuilles). ..... hæmatodes | CISTUS ee meet OT L rugicolle, Wubi UM eee. Carduorum.. ......... { Caullei. CYNAROCEPHALÉES ....4galaclitis ............ { penetrans,. DASIEUrNE, een scalptum. Pa 4 falbopilosum Luc. Mercurialis LE. Le GeIMAN MERE Lure | pallipes. Orties IR VENAIS ETITeSCeNSe CURE SUPER nieuiares nie DEi PRIE Een Genëts...…........., Ω meliloti. Trèfe; Luserne, Mélilot: tenue..sirassiste sin virens. ROIS. RE M ce PAPILIONACÉES fourra-\ ononidis. ............ gères (Trèfles, mie at. Mioe-i Presque toutes les es- pèces noires à pattes note bete Hardtatse MO Leon sms me testacées. HISPLANSRNS RAR leptocephalum. livescerum. elegantulum. cracilicolle. punctigerum. Vesues (GESSCS CIE Iudatt Din naaemeiss ss mots c pavidum. MERE GT OUPER ES SANEIMI RER NEUTRE or = cerdo. POMONE. ee es e< NIODÉTICUE | CRACCR Reese entes À 'SCTOPICONE: subulatum ........... | ochropus. neglectum. Même groupe......... (1) (1) Malgré les additions que j'ai faites après coup à mon travail et qui rendent inutile une partie de ce tableau, je crois devoir le maintenir parce que ces additions mêmes prouvent que mes prévisions étaient fondées et qu’on peut accorder quelque foi à celles qui n’ont pas encore été vérifiées. Notes sur les mœurs des Apion. 467 On a pu conclure des notes qui précèdent que les Apion ne confient leur postérité qu’à certains groupes de plantes. C'est encore là un fait digne de remarque, quoiqu'on puisse faire la même observation pour une foule d’autres genres d'insectes qui semblent exclusivement affectés à un petit nombre de familles de végétaux, Ces relations entre la botanique et la zoologie ne sont pas dépourvues d'intérêt, et puisque je me trouve sur le terrain des Curculionites, je ne résiste pas au désir de faire ressortir ce que présentent de particulier à cet égard ceux qui, en France, vivent des parties extérieures des végétaux. Ces indications auront aussi une certaine utilité pour ceux qui se livrent à la recherche des Insectes et de leurs mœurs. Si, en effet, en promenant son filet sur des massifs de plantes diverses, on prend telle ou telle espèce de Curculionite, on saura à peu près sur quelle famille végétale on devra chercher cette espèce ainsi que sa larve, Les TROPIDERES, CRATOPARIS, PLATYRHINUS, ANTHRIBUS, ATTELABUS et Aroperus et probablement les ENEDREUTES, vivent sur les arbres de l’an- cienne famille des Amentacées, divisée aujourd’hui en plusieurs autres. Les CHORAGUS sur les Amentacées cupulifères (Chêne et Châtaignier) et sur les Pomacées (Aubépine). Les RHYNCHITES sur les Amentacées (Aulne, Chêne, Charme, Peu- plier, etc.), sur les Ampelidées (Vigne) et sur les Amygdalées (Pruniers) et Pomacées (Pommiers et Poiriers). Les AULETES sur les Tamariscinées et les Cistinées. Les RHINOMACER sur les Abiétinées (Pins). Les APron ne paraissent jusqu'ici avoir des rapports qu'avec les familles suivantes que je classe selon leur importance relativement à ce genre : Papilionacées, Cynarocéphalées, Polygonées, Malvacées, Urticées, Gistinées, Euphorbiacées, Labiées, Hypéricées, Tamariscinées, Plumbaginées, Sali- cinées, Rutacées, Crassulacées et peut-être Oléacées (4. columbinum) et Abiétinées (A. Hookeri). Les Rampaus vivent sur les Pomacées, les Bétulinées, et probablement les Salicinées. Les HyLogius sur les Abiétinées. Les Liosomus sur les Renonculacées. Je puis du moins l’affirmer pour le L. ovatulus dont j'ai trouvé la larve au collet des racines du Ranun- culus repens L. 468 ÉD. PERRIS. Les PLINTHUS sur les Abiétinées (P. caliginosus), sur les Polygonées (P. Megerlei), sur les Fougères (P. Fischeri). Les PaYronomus sur les Silénées (P. pollux), les Géraniées (P. fasci- culatus), les Papilionacées (P. meles elc.), les Ombellifères (P. viciæ), les Plantaginées (P. plantaginis), les Polygonées (P. rumicis.) Les ConraTus sur les Tamariscinées. Les PERITELUS, du moins le leucogrammus, d’après M. Frauenfeld, sur les Chicoracées. Les Lixus sur les Malvacées (L. angustatus), les Ombellifères (L. para- plecticus, ete.), les Gynarocéphalées (L. pollinosus, etc.), les Chénopodiées (L. Ascanti), les Polygonées (L. bardanæ). Les LaRriNus et les RHINOCYLLUS sur les Cynarocéphalées. Les Pissopes sur les Abiétinées. Les MAGDALINUS sur les Rosacées (M. pruni, etc.), et les Abiétinées (M. memnonius, etc.) Les ERIRHINUS sur les Joncées (E. festucæ), sur les Salicinées (E. {æ- niatus, etc.), sur les Papilionacées (E. vorax). Les BRACHONYx sur les Abiétinées. Les ANTHONOMUS sur les Ulmacées (4. ulmi) et les Rosacées (A. pomo- rum, etc.). Les BALANINUS sur les Rosacées (B. cerasorum) et les Amentacées (B. glandium, etc.). Les Trcnius sur les Cistinées (1. scabricollis) et les Papilionacées (T. squamulalus, etc.). Les SIBINES sur les Silénées. Les LiropAcrTyLus, du moins le velatus, sur les Haloragées, la larve se nourrissant des feuilles immergées du Myriophyllum verticillatum L. Les Pxyrogius sur les Polygonées (P. notula), Les ORCHESTES sur les Amentacées. Les Baripius sur les Crucifères principalement et sur les Résédacées (B. cærulescens). Les CRYPTORYNCHUS dans les tiges des Amentacées salicinées (Saule, Peuplier). Notes sur les mœurs des Apion. 69 Les CAMPTORHINUS dans les Amentacées cupulifères (Chêne). Les CoEL10DES sur les Géraniées (C. geranii, ele.) les Labiées (GC. lanuii) et les Urticées (G. 4-maculatus). Les MoxonyYcus, du moins le Pseudo-acori, sur les Iridées. Les CEUTORHYNCHUS sur les Crucifères (CG. erysimi, etc.), les Borragi- nées (CG. asperifoliarum, etc.), les Labiées (G. lycopi, etc.), les Papavéra- cées (G. Raphaclensis, etc.), les Ericinées (C. ferrugatus, etc.), les Urticées (CG. pollinarius). Les Cionus sur les feuilles des Verbascées et des Scrophulariées. Les GYMNÆTRON sur les Campanulacées (G, campanulæ), les Verbascées (G. asellus, etc.) et surtout les Scrophtlariées (G. véllosulus, linariæ, elc.), Les MEcinus sur les Plantaginées (NW. pyraster et circulatus). Les Nanorxyes sur les Lythrariées (N. {ythri, etc.), les Tamariscinées (N. pallidulus, etc.), les Crassulacées (N. wmbilici nov. sp.) et les Erici- nées (N. siculus). Les SiToPxiLus dans les grains de certaines Graminées. Les COossonus, MESITES, PHLOEOPHAGUS, RHYNGOLUS et DRYOPHTHORUS, dans le bois des Amentacées et des Abiétinées. L° Série, TOME IT. 90 NOTE SUR LA Phosphorescence des larves et des nymphes du G°° Lampyris, Par M. le Dr ALEXANDRE LABOULBÈNE. (Séance du 8 Juillet 1863.) Le but de cette note est d'appeler l'attention sur un fait déjà observé par De Géer et que j'ai pu confirmer à plusieurs reprises : la phosphores- cence des larves du Lampyris noctiluca et d’autres espèces de ce genre. En causant avec plusieurs entomologistes d’un grand mérite, j'ai été sur- pris du doute qui s'élevait dans leur esprit quand je leur signalais la phos- phorescence de ces larves. Un de nos collègues, M. le docteur Puton, de Remiremont (Vosges), a remarqué, pour la première fois, vers la fin de l'année dernière, cette propriété des larves de Lampyris; il en a été très étonné et il m'a fait part de ce qu'il croyait avoir découvert en m'’en- voyant les insectes à l’appui. « Le 10 octobre 1862, dit notre collègue, en passant dans une petite prairie enclavée dans le bois, je vis le gazon constellé de milliers de vers luisants. Le Lampyris noctiluca, sans être rare à Remiremont, n’est pas très abondant, et je ne l'avais jamais trouvé que vers le mois de juillet. J'en ai amassé une douzaine, et le lendemain, les examinant avec soin, j'ai reconnu que ce n'étaient que des larves. Je n’ai jamais vu indiquer cette propriété lumineuse des larves du Lampyre; croyant cette faculté phosphorescente destinée à attirer le &, je ne me l'explique pas dans la larve. Les insectes que j'ai pris ont conservé leur phosphorescence pen- dant trois ou quatre jours; vous trouverez sur ceux que je vous envoie les derniers segments abdominaux blanchâtres comme chez les 9. » L'observation de M. Puton était exacte et conforme à ce que j'avais déjà vu moi-même soit dans le midi de la France, soit aux environs de Paris, près du château de Meudon en particulier, sur diverses espèces de larves de Lampyris. Je termine cette note en rendant à DE GÉER la justice qui lui est due. Ce grand entomologiste nous apprend, en décrivant la larve du L. nocti- Luca dans le IV° volume de ses précieux Mémoires, que les 9°, 10° et 41° segments (fig. 28) sont en dessous d’un blanc verdâtre et que c’est de cet endroit que part la lumière que la larve fait paraître dans l'obscurité ; c’est là qu'est placée la matière phosphorescente qui la produit (loc. cit., p. 38). Plus bas De Géer ajoute : Le même soir où la nymphe eut quitté la peau de larve, je lui vis répandre une lumière très vive et très brillante qui avait une teinte d’un beau vert (p. 44); et il conclut que le Lampyre luit dans son état d'enfance, dans celui de larve, et encore après avoir pris la forme de nymphe (loc. cit., p. 44). em G OO Game ESPÈCES NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES APPARTENANT A LA FAUNE CIRCA-MÉDITERRANÉENNE. (Suite) (1). Par M. L. REICHE. a ——— (Séance du 24 Juin 1863.) ELLE 1. CaRABUS ROSALESI Reiche. — Oblongus, nigro cyanescens, nitidulus. Caput mediocre, oblongum, inter antennas longitudinaliter utrinque im- Pressum, vage punclatum, oculos versüs longitudinaliter substrigosum, vertice transversim rugulatum; palpis valde securiformibus; antennis sat gracilibus, articulo septimo thoracis basi attingente. Thorax transversus, capite duplo lalior, lalitudine vix tertia parte brevior, antice parum pro- funde emarginatus, angulis oblusis ; a latere rotundatus ; lateribus, præ- sertim postice, parum reflexis ; medio latior, postice parum attenuatus, basi profunde emarginatus ; angulis posticis productis, oblusiusculis ; su- prà parum convexus, remote punclulalus, rugulis irregularibus instructus, ad angulos posticos sat profunde tmpressus, medio leviter canaliculatus. Scutellum triangulariler transversum, longitudinaliter rugulatum. Elytra thorace dimidio latiora, cejusdem latitudine, triplo ct dimidio longiora, oblonga, ad humeros dilatata, ponè medium parum ampliora, apice con- junclim rotundato-acuminala, marginata, modice convexa, in sutura apice depressa; costis, in utroque, tribus inlerruptis lævibus elevatis seu seriebus tribus tuberculis oblongis postice acuminatis instructa; interstitiis tuberculis minoribus, in triplici serie dispositis, notatis. Subtus lævigatus, abdominis segmentibus a latere rugoso punctatis, medio sulco transverso antice impressis ; pedibus sat gracilibus. — &. — Longit. 26 mill, (41 4/2 lin.), latit. 44 4/2 mill. (5 lin.). — Hab. in Hispania meridionali, Cordu- bam civilatem versus. Dom. Rosales invenit. Cette espèce, voisine du Carabus Dufourii, à côté duquel elle vient se (1) Voir, Ann de la Soc. Entom., 1861, p. 361, et 1862; p. 539. 172 L. REICHE. placer, en diffère par sa taille moitié plus grande ; par sa forme moins ovale, plus parallèle ; par ses palpes plus fortement sécuriformes dans le même sexe; par son corselet plus fortement rugueux, plus arrondi latéra- lement et plus rétréci en arrière avec ses angles postérieurs moins arrondis ; par les tubercules de ses élytres beaucoup plus prononcés et sensiblement prolongés en arrière, etc. 2. CARABUS GOUGELETI Reiche.—Breviler oblongus, supra obscure æneus, subtus atro piceus, subnilidulus. Capul mediocre, inter antennas utrinque longitudinaliter profunde impressum, medio obsolete punctulatum, utrin- que inter oculos longitudinaliler rugalum, vertice irregulariter subrugu- losum ; ore antennisque nigro yiceis, his gracilibus, thoracis basi valde superantibus. Thorax capile ad oculos dimidio latior, latitudine medio dimidio brevior, antice sal profonde emarginatus ; angulis obtusis; a la- tere parum rolundatus, postice paulo angustatus, basi medio ferè rectè truncatus ; angulis posticis valde productis, apice rotundatis; disco parum convexo, ruguloso, medio canaliculato, marginalo, lateribus dilatatis præsertim postice parum reflexis. Scutellum triangulariter transversum, striolatum, apice depressum. Elytra thorace dimidio latiora, plus triplo longiora, ad humeros rotundata, paulo infra medium vix ampliora, apice conjunctèim subacuminata, Strigis longitudinalibus leviler luberculatis instrucla punclisque remotis sericbus tribus impressa; énterstiliis inter puncta oblongo-subelevatis. Subtus nitidior abdominis segmentibus lævibus utrinque rugoso punctatis ; basi sulco profundo transverso notatis.—d'et 9. — Longit. 22 mill. (9 4/2 lin.), latit. 40 mill. (4 1/3 lin.). — Hab. in His- pania meridionali orientali, civitates Malacam et Cordubam versus. Dom. Gougelet et Rosales invenierunt. Cette espèce, que j'ai cru devoir dédier à M. Gougelet, qui, le premier, l’a rencontrée près de Malaga, a quelques rapports avec le G. lusitanicus Fab., mais elle est d'un bronzé plus obscur, la tête est moins grosse, le corselet, moins arrondi sur les côtés, a ses angles postérieurs moins élargis et moins avancés ; les élytres moins convexes sont moins acuminées à l'extrémité et leurs côtés sont plus parallèles, les stries élevées qui les couvrent sont plus régulières et plus entières et enfin les trois séries de gros points qu'on remarque sur chacune d’elles n’offrent entre les points que des élévations oblongues beaucoup moins élevées. J'en ai vu un assez bon nombre d'individus. 3. CYMINDIS CRIBRICOLLIS Reiche., — Cym. homagricæ afjinis. Fusca, subnilidula, crebre punctata; palpis, antennis, pedibus, elytris macula Coléoptères nouveaux médilerranéens. 173 subhumerali margineque anguste rufo-testaceis. Capul oblongum, punctis valde émpressis medio remotis cribratum, utrinque inter anlennas, foveola oblonga rugisque longitudinalibus instructum ; palpis labialibus fortiter se- curiformibus ; antennis sat validis, thorace valde superantibus ; oculis sat prominulis. Thorax capile ad oculos vix latior, lalitudine parum brevior, subcordatus, antice ferè rectè truncalus, postice medio parum rotundatus utlrinque oblique cœsus:; lateribus rotundatis; postice coarctatus; angulis posticis aculis valde reflexis; disco parum convexo, crebre et profunde grosse punclato, « latere reflexo. Elytra thorace vix duplo latiora, ferè triplo longiora, pone medium parum ampliora, apice oblique sinuala, profunde striato-punctata; interstitiès convexiusculis, crebre punctatis ; macula intra humerali virgulata margineque angusle, apicem haud at- tengente, rufo-lestaceis ; epipleuris ferrugineis. Subtus nilidior, abdomine subtilissime remote punctato. — Longit. 9 2/3 mill. (4 4/4 lin.), latit. 3 2/3 mill. (1 3/5 lin.). — Hab. Pedemontano. Cette espèce, voisine de la CG. aæillaris Fab. (homagrica Duftsch.), s’en distingue par sa couleur d’un brun foncé s'étendant sur le corselet, par sa forme plus allongée, par son corselet criblé de gros points enfoncés, qui le rendent rugueux et dont les angles postérieurs plus marqués forment une petite dent aiguë, et enfin par ses élytres dont les inter- valles sont convexes et plus ponctués. H. CYMINDIS DESIGNATA Reiche. — Nigro-picea, nilidula, ore, palpis, antennis, elytris fusco variegatis pedibusque tLeslaccis. Caput oblongum, ferè lævigatum vel punctis munutissimis remote impressum, inter anten- nas antè oculos longitudinaliter utrinque rugalum punctisque nonnullis énstructum ; oculis sal prominulis ; antennis gracilibus thoracis basi paulo superantibus ; palpis labialibus articulo ultimo crasso, subcylindrico, apice reclè truncato. Thorax capitis ad oculos laliludine, longitudine paulo latior, subcordatus, antice ferè rectè truncatus, postice medio subsinuatus, utrinque oblique resectus, «a latere rolundalus, bas parum contractus; angulis obtusiusculis, prominulis; disco leviter convexo, canaliculato, læ- vigalo vel indistinctè punctulato, rugisque transversis obsoletissime ins- tructo; lateribus margoque poslico rufescentibus, parum reflexis. Elytra thorace ferè duplo latiora, punctato striata, interstitiis obsoletissime punc- latis, interstilio secundo latiore; fascia suturali basi ad scutellum dila- tata, altera laterali in singulo basi interrupta, maculaque oblonga infrà medium in interstitio quarlo fuscis; epipleuris lestaceis. Subtus atra. — Longit. 9 mill. (3 4/5 lin.), latit. 3 1/2 mill. (4 1/2 lin.). — Hab. in in- sula Corsica. h74 L. REICHE. Cette espèce, à la première vue, se rapproche de la C. marmoræ Géné (Ins. Sard., 11, 5), dont elle à presque la disposition des couleurs; elle en diffère par son corselet plus large antérieurement, plus fortement arrondi sur les côtés, moins rétréci postérieurement avec ses angles plus marqués ; par la suture de ses élytres nullement ferrugineuse et par la couleur en- tièrement noire du dessous du corps. 5. CYMINDIS COMPOSTELLANA (Arias) Reiche. — Cym. alternanti Rambur affinis. Nigro-picea, subdepressa, nitidula, breviter griseo-tomen- Losa, ore, palpis, antennis pedibusque testaceis. Gaput subrotundum medio ferè lævigatum, vertice remote punctatum, inter antennas utrinque im- pressum et striolatum ; oculis sal prominulis; palpis labialibus valde se- curiformibus ; antennis longiusculis. thoracis basi valde superantibus. T'horax cordatus, capile parum latior, latitudine haud longior, a latere valde rotundatus, antè medium latior, postice valde coarctatus ; angulis subrectis prominulis ; antice ferè rectlè truncatus, postice medio sinuatus utrinque oblique resectus ; disco convexo, leviler canaliculato, medio re- mote grosse punctalo ; lateribus deplanato; crebre rugato punctato. Elytra sal depressa, thorace duplo latiora, haud triplo longiora, ad humeros ro- tundata, ponè medium vix ampliora, apice sinuata, vix oblique truncata, profunde striata ; striès punctatis ; interstiliis imparibus ser ia unica punc- Lorum impressis, paribus aulem confuse punctatis, punctis omnibus pili- geris. Subtus nitidior peclus abdomineque medio fusco-rufescentibus. — Longit. 8 à 40 mill. (3 3/5 à 4 2/5 lin.), latit. 3 à 3 1/2 mill. (1 4/3 à 4 3/5 lin.). — Hab. in Gallæcia. À dom. Macho Velado de Vivar. Cette espèce, trouvée aux environs de Saint-Jacques-de-Compostelle, d'abord par le savant M. Naceyro, ensuite, en grand nombre, par M. Ma- cha Velado de Vivar, professeur à la Faculté des Sciences de Saint-Jacques- de-Compostelle, m'a élé donnée par notre honorable et zélé collègue, M. Arias Tejeiro, qui lui a donné le nom que j'ai conservé, ressemble beaucoup à la GC. alternans Rambur (Fn. Andalus., 12) ; elle en diffère par sa taille plus petite, par sa forme plus déprimée, par ses palpes labiaux plus fortement sécuriformes, par ses élytres moins obliquement tronquées à l'extrémité et surtout par la ponctuation des intervalles de leurs stries, beaucoup plus abondante. J'en ai vu un grand nombre d’in- dividus tous semblables. 6. AGABUS GOUGELETII Reiche. — Ovalis, parum convexus, atro-piceus nitidus. Caput coriaceum, antè oculos utrinque transversim impressum ; antennis palpisque rufo-testaceis, his apice piceis. Thorax capite ferè du- Coléoptères nouveaux méditerranéens. 475 plo latior, latitudine plus dimidio brevior, antice profunde emarginatus ; angulis acutiusculis; a latere paulo rotundatus, poslice parum sinualus ; angulis rectis, acutiusculis ; disco coriaceo, antice transversim punctato impresso, a latere latè rufo-testaceo, basi medio lævigato utrinque linea transversalè punctata instructo. Scutellum piceum, coriaceum. Elytra thoracis basi latitudine, indè ad medium parum dilatata, ultra medium attenuata, apice conjunctim rotundato-acuminata, triserialim punctala ; punctis piligeris; fusca; basi el ad latera vage testaceo-maculata, paulo infra medium macula albida translucida laterali indeterminata et inde ad apicem maculis similibus minoribus nonnullis sparsis. Sublus niger, pedibus rufescentibus, femoribus basi nigris. — & et ®. — Longit. 8 1/2 mil. (3 3/4 lin.), latit. 4 3/4 mill. (2 1/8 lin.). — Hab. in Corsica. Cette espèce, qui, dans la nomenclature, vient se ranger auprès des A. biguttatus et dilatatus, en diffère par sa forme plus élargie, plus régu- lièrement ovale, par sa couleur générale d’un brun de poix foncé avec les bords de son corselet largement testacés, par les taches transpa- rentes nombreuses de ses élytres, etc.; dans les individus un peu plus clairs on remarque une ligne longitudinale noirâtre le long de la suture. L’A. marginicollis Fairm., est encore très voisin de cette espèce, mais sa taille est moindre, sa forme plus élargie, sa couleur d’un brun testacé, clair en dessus comme en dessous, el ses élytres n’offrent pas de taches diaphanes. J'ai dédié cette espèce à M. Gougelet, qui a bien voulu me sacrifier les individus qui ont servi à cette description et qui venait d’en recevoir un certain nombre. Note sur quelques Larves de Lampyrides, Par M. L. REICHE. (Séance du 24 Juin 1863.) Je soumets à l'examen de la Société deux larves de la Lampyris noctiluca trouvées à Compiègne, sous des feuilles mortes, le 14 juin 1863, pendant lexcursion annuelle de la Société. La forme différente de ces larves n’a rappelé des recherches déjà an- ciennes sur ce sujet, et plusieurs de mes collègues peuvent se souvenir que je les en ai entretenus. D'un autre côté, M. Waga, dans les Études entomologiques de M. de Motschulsky, 1856. p. 40, a écrit : « Que les larves de la Lampyris nocti- » luca, comme celles de la Lanprohiza splendidula, présentent deux » formes très différentes : l’une est mince (étroite) et parallèle ressem- » blant à celle des Lycusides ; l’autre est large, ovale, rappelant celle des » Silphales ; la première donne des mâles, l’autre des femelles. » Il ajoute que chez la Lamprohiza splendidula les larves des deux sexes sont phos- phorescentes. Jusque aujourd’hui, la larve de la femelle de la Lampyris noctiluca à seule été décrite : d'abord par De Géer, t. IV, p. 86, qui dit que les in- sectes parfaits, leurs nymphes, leurs larves et même leurs œufs sont phos- phorescents ; ce qui a amené Latreille à conclure que la substance phos- phorescente se développe dès le premier âge. Jusqu'en 1839, les auteurs n’ont fait, en général, que copier De Géer, et cette année-là M. Westwood (Modern classification of Insects, p. 247 et suivantes, fig. 7 et 8) a donné des détails plus étendus. Enfin en 1840, Erichson (Archives de Wiegman, 1841, 1, 90) donna une description pres- que complète de cette larve. Comme je viens de le dire, ces descriptions ne s'appliquent qu’à la larve femelle, ce qui peut paraître assez étonnant, les larves mâles n'étant guère plus rares que les femelles. Les larves que je présente à la Société appartiennent aux deux sexes. A l’état de dessiccation elles ont presque le même aspect, mais on constate L. REICHE. — Larves de Lampyrides. 177 que la larve ' est proportionnellement plus étroite, plus parallèle (comme le dit M. Waga); que son premier segment thoracique est plus atténué en avant, et que les segments abdominaux, non sensiblement atténués à leur base, ont leurs côtés légèrement sinués, presque droits ; à l’état frais, cette larve a un corps épais et presque carré. Dans la larve femelle, le corps est plat, allant en s’élargissant assez fortement du premier aux cin- quième et sixième segments et s’atténuant de là à l'extrémité ; le segment prothoracique, plus court, est fortement arrondi en avant et les segments abdominaux, sensiblement arrondis sur les côtés, sont atténués à la base. Dans les deux sexes, le pénultième segment est sinué à son exlré- mité, mais cette sinuosité est beaucoup plus forte dans le mâle. En dessous, les deux sillons longitudinaux, qui divisent en trois parties les neuf segments abdominaux, sont aussi beaucoup plus prononcés chez le mâle, et dans les deux sexes le pénultième segment offre de chaque côté une tache assez grande, d’un blanc jaunâtre et d'apparence phospho- rescente. En comparaison avec Ja larve de la Lampyris noctiluca, j'en montre une autre, femelle, que je rapporte à la Lampyris Bellieri mihi, dont je fais voir deux individus &' et © à l’état parfait. Cette larve a été trouvée au Vernet (Pyrénées-Orientales), d’où proviennent aussi mes individus de la Lampyris Bellieri, mais elle n’a pas été rencontrée au même moment. Elle présente, comme particularité, Pabsence absolue de taches fauves sur ses segments, dont le pénultième seul offre, en dessous, une teinte d’un blanc jaunâtre sans doute phosphorescente, tandis que les articulations de tous les segments en dessous, ainsi que les sillons longitudinaux, sont d’un fauve rougeûtre. Je mets encore sous vos yeux une larve et un insecte parfait, mâle, d’une troisième espèce de Lampyride, le Lampronetes Bonvouloirii Jacq. du Val; dans cette larve, le segment prothoracique offre, indépendam- ment des deux taches basilaires fauves, deux taches en lunules de même couleur à sa partie antérieure; en dessous, les sillons abdominaux sont d’un rouge fauve et le pénultième segment entièrement d’un blanc jau- nâtre. Ge genre Lampronetes, créé par M. de Motschulsky (Études ent., 1853, p. 45), n’a pas été adopté par Jacquelin du Val; les caractères indiqués ne lui ayant pas paru suffisants, il en réunit les espèces au genre Lam- pyris. En effet, comme dans beaucoup d’autres cas, c’est plutôt instincti- vement que scientifiquement que M. de Motschulsky a indiqué cette coupe générique ; les caractères qu’il donne ou n'existent pas (longueur relative 478 L. REICHE. des articles antennaires) ou ne sont pas génériquement différentiels (lobes latéraux des segments abdominaux). Le seul caractère de quelque valeur est la longueur du corselet, encore n'est-elle pas exprimée comparative- ment. Les matériaux ont évidemment manqué à M. de Motschulsky; s'il eüt connu les sexes et les larves de ses Lampronetes, il eût pu donner des caractères plus substantiels pour les distinguer des Lampyris. Par exem- ple, dans les Lampyris vraies : Lampyris noctiluca, Bellieri, Zenkert, Lusitanica, Germari, les seules que je connaisse, le corselet est plus large que long dans les mâles ; les femelles sont entièrement dépourvues d’ély- tres et d’écusson (L. nocliluca, Bellieri), où n’en ont que des rudiments informes soudés au métanotum (L. Zenkeri, Lusitanica, Germari); les larves ont à chaque angle postérieur de leurs segments une tache rou- geâtre d'apparence phosphorescente (L. noctituca) où sont entièrement noires (L. Bellieri). Dans les Lampronctes : L. Reichei, Lareynit, ambi- gena, Bonvouloirii, Gaucasica, le corselet des mâles est plus allongé, aussi long que large ; les femelles sont pourvues d’un écusson bien distinct et ont des élytres, très courtes il est vrai, mais libres, non soudées au mé- tanotum. Les larves (L. Reichei, Lareynii, Bonvouloirit) sont tachées de roux aux angles postérieurs des segments, comme dans la Lampyris noc- tiluca ; mais leur premier segment thoracique, bien plus long, a des ta- ches semblables à ses angles antérieurs. Cette forme allongée du prothorax dans les mâles coïncidant : 4° avec la présence d’un écusson et de petites élytres libres dans la femelle, 2° avec le segment prothoracique allongé et quadrimaculé dans les larves, parai- tra-t-elle suffisante pour conserver la coupe générique proposée par M. de Motschulsky ? En cas d’affirmative, j'insisterai pour qu'on écrive Lampro- neles Motschulsky, afin qu’on ne puisse pas appliquer à cet auteur le sic vos non vobis de Virgile; car je suis convaincu que pour cette coupe, comme pour celle des Lumprohiza (1), si linstinct entomologique si re- marquable de M. de Motschulsky ne les eût signalées, personne, et parti- culièrement ses détracteurs les plus acharnés, n’y eût fait attention. (1) Je constate que M. de Kiesenwelter (Naturg. d. Ins. Deutsch., IV, 454) rend justice à M. de Motschulsky en lui attribuant la création du genre Lamprohiza, comme il attribue aussi à Geoffroy le genre £ampyris, et que, par un désaccord assez singulier, M. Schaum (Catal. Coleopt. Europæ, 1862, 61) attribue : le premier genre à Jacquelin du Val et le deuxième à Linné! Il est vrai que, deux lignes plus bas, M. Schaum écrit : Phosphœnus hemipterus FABricrus au lieu de FOURCROY, el que, deux lignes plus haut, il met la Lampyris Germari dans les Lamprohiza ! Larves de Lampyrides. 479 L'examen de la larve de la Lamprohiza Delarouzci vient confirmer la séparalion de cette coupe. Longueur 43 à 44 mill. Lat. 5 4/2 mill. Ovale oblongue très aplatie, d'un brun un peu brillant avec une ponc- tuation légère et une pubescence courte, rare, grisâtre. Indépendamment de la tète, cette larve présente, en dessus, douze segments transversaux dont trois thoraciques et neuf abdominaux. La tête, presque entièrement cachée dans une profonde cavité du pronotum ou premier segment thora- cique, est rétractile, étroite, allongée ; elle est munie de petites mandi- bules cornées, aiguës, légèrement courbées et se croisant. Ses antennes, courtes, sont composées de trois articles cylindriques, dont le basilaire, blanchâtre, est beaucoup plus gros et atteint la longueur des deux sui- vants réunis, lesquels sont bruns avec l'extrémité du dernier pâle; ses palpes, pâles, très courts, renflés, ont trois articles, dont le dernier, très petit, paraît envaginé dans le précédent. Le premier segment thoracique (pronotum), atténué et arrondi en avant, est un peu plus large que long, échancré au milieu du bord antérieur à l’origine d’un sillon ou canal lon- gitudinal qui se prolonge sur le milieu de tous les segments, un peu sinué en arc au bord postérieur avec ses angles arrondis; le deuxième segment (métanotum), un peu plus large que le premier, est très court et d’une largeur plus que triple de sa longueur, ses côtés presque droits, à peine arrondis, son bord postérieur un peu sinué avec ses angles obtus arrondis ; le troisième (mésonotum), tout à fait semblable au deuxième, est un peu plus large encore. Les quatre premiers segments abdominaux, assez sem- blables aux précédents, sont néanmoins beaucoup plus courts et leur si- nuosité postérieure en arc va toujours croissant, leur lorgeur décroissant graduellement. Les cinquième, sixième et septième, décroissant beaucoup en largeur, sont évidemment arqués, et on remarque sur le sixième, de chaque côté, une tache indéterminée pâle, subtranslucide; le huitième, encore plus étroit el égalant à peine la moitié de la largeur du premier, est très fortement arqué en avant, largement et profondément échancré postérieurement, et c'est dans cette échancrure qu’on découvre le neu- vième qui est arrondi. Tous ces segments sont ciliés dans tout leur pour- tour. En dessous, la larve offre un nombre égal de segments composés de trois plaques cornées placées transversalement et soudées entre elles, la médiane en carré transversal et les latérales ovales, obliquement impres- sionnées, les points de soudure de ces plaques indiqués par deux sillons longitudinaux. L'ensemble de ces segments inférieurs est notablement 180 L. REICHE, — Larves de Lampyrides. plus étroit que l’armure dorsale qui le dépasse de chaque côté. Le nombre et la disposition des stigmates et la forme des pattes comme dans la larve de la Lampyris noctiluca. : On voit, d’après cette description succincte, que cette larve diffère de celle des Lanpyris par sa forme courte et élargie, par la largeur beau- coup plus grande des segments dorsaux comparés aux segments ventraux et par la forme des plaques cornées composant ces derniers. Enfin, je soumets encore à votre inspection deux insectes parfaits <' et © et deux larves de la Pelania Mauritanica Lin. Dans ces larves, le segment prothoracique offre quatre taches comme dans les Lampronetes, et les deux segments thoraciques qui suivent ont seuls deux taches aux angles apicaux, les segments abdominaux étant sans taches. Je ferai néanmoins remarquer que dans l’une des deux larves les taches des deuxième et troisième segments thoraciques ont disparu ; en dessous, les sillons abdominaux sont fauves, et le pénultième segment a de chaque côté une tache phosphorescente. Par ce qui précède, on voit que l'étude des larves, dans les espèces de la famille des Lampyrides, offre un intérêt tout particulier, puisqu'il peut amener à la confirmation de ja validité de l'espèce et du genre. Si, par exemple, la larve que j'ai présentée comme appartenant probablement au Lampyris Bellicri était bien le premier état de cet insecte, comme je n’en doute pas, il y aurait lieu d'admettre cette espèce dans la nomenclature, nonobstant l'opinion de Jacquelin du Val que je crois erronée, même sans l'examen de la larve. En terminant cette note, je crois äevoir appeler l'attention des entomo- logistes des pays méridionaux sur les larves des espèces du genre Luciola qui sont incomplétement connues, malgré les travaux de De Géer et de de Loche. Elles doivent être fréquemment rencontrées, soit dans les mêmes conditions que celles de la Lampyris noctiluca, soit dans les coquilles du genre Helix, dont elles mangent probablement l’animal. Note sur l'APALUS BIMACULATUS. a ——— (Séance du 24 Juin 1863.) a —— Lettre de M. le docteur Strauch adressée à M. Reiche. Saint-Pétershourg, 14 juin 1863. Du temps de mes études à l’Université de Dorpat, je profitai des vacances de Pâques 1854, qui tombaient, cette fois, dans le milieu du mois d'avril, pour faire une petite excursion au bord occidental du lac Peipus, au vil- lage de Kéckita, Situé à environ 75 kilomètres (nord-est) de Dorpat, pour chasser des Insectes et des Arachnides. Arrivé sur les bords du lac, je remarquai que la température n’était rien moins que chaude ; au soleil on pouvait aisément se passer de pardessus, tandis que dans l'ombre ainsi que le soir on devait se fournir de pelisse. Le lac Peipus, encombré de glaces pendant tout l'hiver et bien fréquenté par des caravanes de four- gons, n'était dégelé que sur un espace d'environ un demi-kilomètre de largeur sur les bords, tandis que la glace au milieu tenait encore si fort qu’on y voyait non seulement des hommes, mais aussi des chevaux et des petits traineaux. Je rencontrai une place ouverte, éloignée environ d’un kilomètre du village de Kickila, qui était abritée du côté du lac par une petite colline et environnée de Conifères assez grands. Déja, à l'entrée de celte clairière, je remarquai des Insectes volant rapidement et en attrapai un avec le filet. Après l'avoir examiné, je m'empressai d’en rechercher d’autres, reconnaissant que l’Insecte Coléoptère n’appartenait pas aux espèces communes en Livonie. Je m’avançai en conséquence vers le milieu de la place, dont le sol déjà presque tout sec ne montrait cependant pas encore d'herbages nouvellement poussés, mais qui était couvert des restes de végétation de l’année précédente. J'y vis une foule de ces Coléoptères qui rampaient par groupes sur le sol et qui s’élevaient quelquefois pour s'associer à un autre groupe. Je m'approchai d’un de ces groupes et en 482 STRAUCH. — Note sur l'Apalus bimaculatus. pris tous les individus (10 environ) sans que mon approche les eût effa- rouchés. Mon attention était surtout fixée sur un individu qui se distinguait par un habitus plus trappu, par ses antennes plus courtes et principale- ment par l'abdomen coloré d’un jaune rougeätre vif et remarquant que dans le centre de chaque groupe se trouvait un exemplaire semblable, je vis que j'avais attrapé toute une noce, et que précisément les exemplaires extraordinaires étaient les femelles, supposition qui fut bientôt confirmée par l'observation directe d’une copula. N'ayant observé ces Insectes que pendant deux jours, je ne pourrais rien vous dire sur leur manière de vivre. Seulemeut, j'ai remarqué une chose qui tendrait à prouver que les larves de ces Insectes vivent comme parasites de certains Hyménoptères. Je trouvai que chaque femelle se tenait au bord d’un trou qui avait environ 6 millimètres en diamètre et dont il y avait une grande quantité dans le sol; je pensai d’abord que ces trous étaient faits par ces Insectes eux-mêmes pour y déposer leurs œufs, mais je me convainquis bientôt que chaque trou n’était que l'entrée d’un nid d'Hyménoptères que j'y vis entrer et ressortir et dont je parvins à saisir un exemplaire que malheureusement j'ai perdu, ce qui m'empêche de vous dire ce qu’il élait génériquement et spécifiquement, mais il appar- tenait à la famille des Apides. Pendant les deux jours que j'eus l’occasion d'observer les Apalus, j'en pris un peu plus de 200 individus, parmi lesquels ne se trouvaient que A0 à 50 femelles et une dizaine d'exemplaires à élytres sans taches noires. De retour à Dorpat, deux de mes camarades se rendirent à Kickita el en rapporterent après quelques jours de chasse plus de mille exemplaires; j'y fis une nouvelle excursion une huitaine de jours plus tard, mais je n’y trouvai plus qu'une très petite quantilé de ces Insectes, surtout de fe- melles qui à en juger par leur abdomen beaucoup plus mince avaient déjà déposé leurs œufs et rampaient tout affaiblies sur le sol. Je ne puis dire si l’Insecte a été pris en Livonie depuis cette époque, mais je ne doute pas qu'il ne s’y montre d’une manière sporadique, mon ami, feu le professeur Asmuss, en ayant trouvé un exemplaire, quelques années avant la grande chasse, dans les environs de Dorpat, et un étudiant de mes amis en ayant trouvé deux exemplaires en 1855, auprès de la même ville. ———— MD CT —— DESCRIPTION D'UN Nouveau genre aveugle appartenant aux Carabiques ET DIAGNOSES DE DEUX COLÉOPTÈRES NOUVEAUX, Par M. Jures LINDER. a — (Séance du 27 Mai 1863.) 1. Genre MICROTYPHLUS Linder. (PI. 9, fig. 6.) Corps allongé, aplati. Téle médiocrement grosse; yeux nuls: antennes moniliformes; mandibules arquées, inermes en dessus dans les deux sexes ; avant-dernier article des palpes maxillaires fortement renflé, le dernier presque invisible. Elytres raccourcies, découvrant la partie postérieure de l'abdomen; leur extrémité découpée en dedans à la suture et obtusément tronquée. Tarses antérieurs ayant leurs deux premiers articles dilatés : le premier fortement en forme de carré et le second très faiblement. J'établis ce genre sur un Insecte (lun des plus petits, sinon le plus petit des Carabiques connus, car il n’a guère qu'un mill. 14/2 de longueur) que mon ami, M. Félicien de Sauley, vient de découvrir et de décrire dans le Catalogue de M. Grenier, sous le nom de Scotodipnus Schaumii. N diffère du genre Scotodipnus par un caractère très important, la dilatation des tarses antérieurs dans les mâles; de plus, les mandibules de ces derniers n'offrent pas de dent à la partie supérieure. M. Félicien de Saulcy ne possédait que deux femelles au moment où il a fait sa description. Plus heureux que lui, j'ai recueilli plusieurs indi- vidus des deux sexes, et j'ai été à même de constater ce caractère si remarquable, base d’une coupe générique bien naturelle et bien tranchée, 84 J. LINDER. — Coléopleres francais nouveaux. MICROTYPLHUS SCHAUMI Saulcy. — Pallidè testaceus, elongatus, paralle- lus; thorace capile sesqui latiore ; elytris vagè rugulosis; antennarum ar- ticulis subelongatis. — Long. 4 4/2 à 4 3/4 mill. Le Microtyphlus Schawnii a été découvert par M. Félicien de Sauley et par moi dans les Albères (Pyrénées-Orientales), entre Port-Vendres et la baie de Paulillas, sous les pierres profondément enchâssées dans le sol. Il se tient de préférence sous les plus grosses, et souvent par petites familles. Voir la description complète aux pages 5 et 6 des Matériaux pour la faune francaise, faisant partie du Catalogue des Coléoptères de France de M. le docteur Grenier. II. TROGLORHYNCHUS TERRICOLA Linder. (PI, 9, fig. 7.) Rufescens, nitidulus, elongatus, subdepressus ; rostro anlicè incrassato, indistinclè tricarinato ; fronte lævi; thorace oblongo-ovali, anticè et posticè altenuato, Sparsim punclalo; elytris foveo lineatis. — Long. 3 à 3 1/3 mill. J'ai trouvé deux exemplaires de cette espèce dans les monts Albères (Pyrénées-Orientales), aux environs de Banyuls-sur-Mer, sous de très grosses pierres profondément enfoncées en terre, dans les mêmes localités et les mêmes conditions qu'un autre Curculionite aveugle, la Raymondia Delarouzei. Gette découverte est d'autant plus intéressante, que le genre Troglorhynchus paraissait jusqu'ici exclusivement propre aux cavernes. Voir la description complète de cette espèce aux pages 109 et 110 des Matériaux pour la faune francaise, faisant partie du Catalogue des Co- léoptères de France de M. le docteur Grenier. NOUVEAU GENRE DE LUCANIDE Par M. Henri DEYROLLE. (Séance du 10 Juin 1863). Genre PENICHROLUCANUS (1). Menton transversal, muni en avant d’une profonde impression triangu- laire qui le fait paraître échancré. Languctte invisible. Palpes cylindriques, courts, robustes, à dernier article plus long que les précédents réunis, atteignant à peine le bord des canthus oculaires. Mandibules très courtes, arquées, fortement croisées, l'extrémité de celle de droite reçue dans une dépression de celle de gauche qui par suite semble bifide en dessous, dépassant à peine, au repos, le bord des can- thus oculaires. Ceux-ci très développés, divisant complétement les yeux et envahissant les côtés et le devant de la tête au dessus de la base des mandibules. Epistome petit, vertical, logé dans une échancrure semi-cireulaire du front entre les canthus oculaires. Tête large; yeux gros, ovales, peu saillants en dessus, Antennes courtes, robustes, de 7 articles y compris le scape; celui-ci très court, caché sous une petite plaque fixe située entre les yeux et le menton; funicule à articles très courts, les trois derniers pectinés. Prothorax transversal, légèrement échancré pour recevoir la tête, coupé carrément au niveau des canthus oculaires, juxtaposé avec ceux-ci, les dépassant à peine sur les côtés, ces derniers sans saillies latérales. Prosternum caréné dans sa moitié antérieure, élargi en palette en ar- rière des hanches et muni d’une petite dent obtuse sur les côtés posté- rieurs. Écusson de grandeur normale. Élytres séparées du prothorax par un pédoncule, déprimées, finement (1) Présenté à la Société sous le nom de Monoblautus coprocephalus. L° Série, TOME IL. Ce 86 Henri DEYROLLE, rebordées en gouttière, de mème largeur que le prothorax, parallèles, conjointement arrondies à l'extrémité. Pattes courtes, robustes; cuisses antérieures très élargies, profondé- ment Canaliculées en avant pour recevoir le tibia au repos ; celui-ci armé de cinq dents obtuses ; cuisses intermédiaires et postérieures ainsi que leurs tibias, linéaires, aplatis, les derniers armés sur la tranche externe, qui est finement canaliculée dans toute sa longueur, de deux ou trois petites dents peu visibles; profondément échancrées à lextrémité qui est armée, outre le bord de l'échancrure, de deux petits éperons articulés; cuisses postérieures reçues au repos dans un canal situé au-dessus des hanches, Hanches intermédiaires transversales, séparées par le mésosternum. T'arses très courts et robustes : les antérieurs conservant qnelques traces peu visibles de cinq articles qui sont complétement soudés ensemble ; les postérieurs d’un seul article sans trace de soudure. Ongles extrèmement petits, mobiles, pouvant sortir sur la face externe de l’article unique qui les supporte par une petite fissure visible seulement avec une très forte loupe. Corps déprimé, presque plan en dessus. Abdomen composé de cinq anneaux presque égaux. PENICHROLUCANUS COPRICEPHALUS H. Deyr. Castaneus, nilidus, depressus, parallelus, capite anteriore semi-ellip- lica, transversa; prothorace lransverso, quadrato, laleribus subrectis, fortiter sparsim punctato; elytris, prothorace subquarto longioribus, pa- rallelis, depressis, punctato-striatis, interstitiis planis. — Long. 7 mill., larg. 3 mill. (Planche 9, fig. 11.) Châtain brillant. Téle large, formant une moitié d’ellipse échancrée en avant par l’épis- tome et les mandibules qui remplissent l’échancrure de manière à lui donner l'aspect d’une tèle de Copris; canthus oculaires très développés, alteignant presque les côtés du prothorax. Celui-ci en carré transversal, du double plus large que long, coupé en courbe légère en arrière, fortement rebordé sur les côtés, moins en ar- rière, couvert de points assez gros et espacés s’affaiblissant en s’éloignant du centre, côtés couverts de rides obsolètes, angles antérieurs et posté- rieurs presque droits. Élytres carrées aux épaules, environ trois fois et demi de la longueur du prothorax, de même largeur que celui-ci, planes, couvertes chacune = Penichrolucanus copricephalus. 187 de six stries ponctuées sur le disque et de deux lignes de points assez éloignées des premières tout à fait sur le côté, quelques points obsolètes, en ligne, se voyent en outre entre les stries du disque et les lignes de points des côtés, et semblent former une neuvième série de points effacés. Dessous du corps brillant, un peu plus foncé que le dessus; extrémité et côtés de l'abdomen obsolètement ponctués. Labite la presqu'ile de Malacca. Collection de M. le comte de Mniszech. Ce curieux Coléoptère, que je n’ai pu rapporter avec certitude à lun des deux sexes (que je suppose du reste différer fort peu extérieurement), est l’une des formes les plus aberrantes parmi les Pectinicornes ; sa place est bien certainement parmi les Lucanides, attendu qu'il ne diffère de ceux actuellement connus que par la plus grande dilatation des canthus ocu- laires et la bizarre conformation de ses tarses, caractères auxquels on peut encore ajouter la singularité de l’insertion des antennes, mais il n’y a là que des caractères génériques et de tribu, et il a trop les caractères de la famille où je le place pour qu'il puisse venir à la pensée d’un entomolo- giste de le distraire de ses affinités. En effet, qu'on diminue les canthus oculaires et qu’on ajoute cinq ar- ticles aux tarses, l’on aura un Lucanide tout à fait normal; aussi, quelle que soit l'opinion qu'aient pu manifester certains princes de la science, d’après un simple croquis communiqué par moi, je ne doute pas qu’ils ne se rallient à la mienne après l'inspection des caractères indiqués plus baut et d’un dessin mieux fini. EXPLICATION DES FIGURES 11 DE LA PLANCHE 9. Fig, 41. Insecte grossi, en dessus, et à côté mesure de sa grandeur natu- relle, 41 «a. Insecte encore plus grossi et représenté en dessous. 11 6. Antenne très grossie. 14 c. Tarse antérieur très grossi. DESCRIPTIONS TROIS NOUVELLES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES PROPRES A LA FAUNE FRANÇAISE. ET OBSERVATIONS RELATIVES A DEUX INSECTES DÉCOUVERTS DANS L'ILE DE CORSE. Par M. le baron GAUTIER DES COTTES. (Séance du 11 Février 1863.) 1° DyscHIRIUS MICANS Gaut. des Cottes. Vicinus Dyschirii chalybæi Putz., sed minor. Æneo-micans. Oculis conveæis rotundatisque. Ore (palpis fumatis), tribusque primis articulis antennarum rufis. Clypeo tridentato, antice elevalo, linea transversa et émpressa signato. Prothorace ovali, elongato, dimidio elytrorum latitu- dine : angulis anticis rotundatis, posticis nullis ; linea dorsal émpressa. Elytris parallelis, punctato-striatis, Pedibus piceo-rufis, tibiis anterioribus intus unidentatis, extus inermibus. — Habitat in Gallia meridionali. — Long. 2 1/2 mill. Il ressemble au Dyschirius chalybæus Pulz.; mais il est plus petit, d’un bronzé beaucoup plus clair et plus brillant ; les trois premiers articles des antennes et la bouche (excepté les palpes) sont d’un rouge terne ; l’épistome est tridenté, élevé antérieurement, traversé à la base par une ligne transversale ; les yeux sont ronds, convexes, plus proéminents que dans le D, chalybæus ; le corselet est en ovale allongé, de moilié moins GAUTIER DES COTTES. — Coléoptères de France et de Corse. 189 large que les élytres, les angles antérieurs sont à peine marqués, les pos- térieurs sont nuls, la ligne médiane entière, bien marquée ; on aperçoit sur son disque quelque rides transversales à la partie antérieure. Les élytres sont parallèles, par conséquent moins ovales que dans le D. cha- lybæus ; elles sont plus courtes, bien plus fortement ponctuées ; la strie marginale dépasse l'angle huméral. Le dessous du corps ainsi que les pattes sont d’une couleur de poix assez claire. La jambe antérieure est unidentée en dedans, la dent est légèrement arquée ; la partie externe est inerme. Ce Dyschirius, comme le D. chalybæus, se distingue de ses congé- nères par le corselet de moitié plus étroit que les élytres. Il diffère du D. chalybæus par lépistome #ridenté, par les gros points des élytres, leur forme plus courte et plus parallèle, et enfin par son exiguité. Pris à Béziers par M. Marquet, auquel la science est redevable de tant de découvertes intéressantes. 9° OurAs MARQUETI Gaul. des Cottes. Pubescens, ovalis, nigro-piceus ; prothorace rugose punctato ; elytris striato punctalis (punclès profunde tmpressis) ; anlennis (ullimo articulo funiculi piceo) pedibusque rufis. — Habitat in Gallia meridionali. — Long. 3 mill. Il est un peu plus petit que mon Omnias Raymondi; bien plus ovale, par conséqueut moins parallèle ; la pubescence est plus courte, moins intense. Le rostre est couvert de points allongés, linéairement disposés, ce qui le fait paraître sillonné longitudinalement ; ces points vont en s’amoindrissant au fur et à mesure qu'ils s'étendent sur la tête. Le pro- thorax est couverts de gros points orbiculaires profondément enfoncés, lui donnant une apparence rugueuse. Les élytres sont ovalairement acu- minées à l’extrémité ; et les stries plus profondément et plus largement ponctuées que dans l'Omias Raymond. Les antennes et les pieds sont d’un rouge transparent à l'exception du dernier article du funicule qui est couleur de poix. Ces deux Omius font partie du 2° groupe du Genre «à corps ovale oblong et à écusson bien distinct. » (Jacq. du Val, Genera, p. 84.) L'Omias Marqueti a été capturé à Toulouse, par M. Marquel à qui je le dédie en souvenir de nos anciennes relations d'amitié. 490 GAUTIER DES COTTES. — Coléoplères de France et de Corse. 3° OMIAS TRICHOPTERUS (Chevrolat) Gaut, des Colles. Ovali-elongatus, nigro piceus, nitidus; subrugosus ; elytris squamulalis strialo-punctatis ; antennis pedibusque rufescentibus. — Habitat in Gallia orientali, — Long. 2 3/4 à 3 mill. il est d’un noir brillant; beaucoup plus allongé que les deux précédents, bien que d’une taille moindre ; la ponctuation du prothorax est tellement forte, qu'il paraît scabreux à la loupe. Les élytres sont très fortement ponctuées ; les intervalles des stries subélevées et la grosseur de la ponce- tuation les font paraitre rugueuses comme dans l'Otiorhynchus scabrosus Marsham, La pubescence est remplacée par des soies grises, courtes sur le dos, el augmentant de longueur vers l'extrémité des élytres. Les antennes et les pieds sont d’un roux assez clair. De tous ses congénères, il me paraît le seul, présentant des soies im- plantées comme dans les espèces du genre Trachyphlæus Germar. I fait également partie de la 2° division de son genre « à écusson apparent, elc. » La femelle est plus allongée el plus parallèle que le mâle. Récolté à Strasbourg, par M. Wencker et communiqué par M. Chevrolat sous le nom que je lui ai conservé et que lui avait imposé mon savant maitre. H° CETONIA AURATA, Variété NIGRA Gaut. des Cottes. Elle se rapproche de la variété G. Getonia valesiaca Heer ; mais le dessus et le dessous du corps sont d’un noir métallique profond. Le type de cette variété a été rapporté de la Corse, par M. Bellier de la Chavignerie, dans son voyage de 1861. 9° PRISTONYCHUS BARBARUS Lucas (Expl. de l'Algérie, Ent., p. 48). Cet insecte a élé pris en Corse, par M. Bellier de la Chavignerie, dans son voyage de 1861. Le type se trouve actuellement dans la collection de Coléoptères de M. le comte de Castelnau. 1] fait donc partie de la faune européenne. MONOGRAPHIE DES Espèces européennes et algériennes du genre BAGOUS, Par M. Hexnt BRISOUT DE BARNEVILLE. ————_—— (Séance du 25 mars 1863.) PRÉFACE. Encouragé par mon premier essei sur les Gymnetrons, je me suis proposé d'étudier un autre genre de Charancons, plus diflicile, celui des Bagous. Sans le secours des entomologistes de Paris et d'Allemagne, il n'aurait élé difficile de mener à bonne fin ce travail. Je dois donc re- mercier mes collègues, MM. H. de Bonvouloir, Chevrolat, Reiche, Fair- maire, Aubé, Lethierry, ete., de l'appui qu'ils m'ont prêté. Je dois une reconnaissance particulière à M. Kraalz qui m'a envoyé sa collection el celle de M. de Kiesenwetter, ainsi qu’à M. le D' Schaum. CARACTÈRES DU GENRE. (Schôünherr, III, 260, 537.) Bagous Germ., Lat., Steph, — Rhynchænus Fab., Gyll., Oliv. — Cur- culio Fab., Herbst, Paykull. Antennæ breviusculæ, subtenues, funiculo T articulato, arliculis duobus basalibus. longiusculis, obconicis, 3, 7 brevibus, subperfoliatis coarctatis, Get 7 mullo lalioribus, quorum hic clava arcte adpressus; clava ovala, magna. Rostrum longiusculum, validum, subleres, modice arcualum, ronnun- quan elongalum. 1492 H. BRISOUT DE PARNEVILLE. Oculi laterales, ovati, parum convexi, majusculi. Thorax subcylindricus, anterius paulo angustior, antice transversim coarclatus, late emarginalus, pone oculos valde lobatus ; canalis inferus latus non profundus. Elytra oblongo-ovala, humeris obluse angulatis, versus apicem atte- nuala, Supra in dorso antico subdepressa, postlerius declivia, callosa. Tibiæ longæ, versus apicem arcualæ, apice ipso unco acuto valido ar- malæ ; Larsi anguslati. Ogs. Corpus oblongo-subovatum, supra parum convexum, squamulis ; sæpius eliam luto adglutinato obductum, alatum ; aut minoris aul minus- culæ magniludinis. A ces caractères, on peut ajouter les détails suivants pour les compléter : Antennes ordinairement un peu épaissies, assez fines dans quelques espèces, premier arlicle du funicule épais, deuxième plus mince et du double plus long, les autres graduellement plus larges ; massue ovale, de quatre articles, le dernier presque supplémentaire, ovale-oblongue et in- distinctement articulée dans l'Aube, le biimpressus et le méinutus. àostre variant de longueur, ordinairement épais et assez court, quelque- fois assez mince comme dans le rofundicollis. Prothorax variant de forme, fortement lobé derrière les yeux, le lobe arrondi et précédé d’une assez forte échancrure, le bord antérieur tronqué; canal pectoral large, peu profond, finissant au-devant des hanches anté- rieures, offrant une profonde échancrure en devant, fortement rebordé sur les côtés, le rebord incisé au milieu. La ponctuation du prothorax consiste en points rapprochés, réunis par des rugosités de force variable, s’entremêlant les unes aux autres ; dans le seplemcostatus les rugosités sont plus grossières et plus écartées. Quoique j'ai adopté la dénomination usuelle de granulé, celle de ponctué-ruguleux est peut-être plus juste. Écusson très petit, généralement distinct. Élytres variant suivant la forme du corps, déclives et atténuées en ar- rière, l'extrémité ou assez aiguëment arrondie, ou un peu acuminée chez les espèces à forme étroite, munies d'un calus plus ou moins saillant, quelquefois nul, avant le sommet, sur le quatrième intervalle, le sutural n'élant point compté; les intervalles alternes ordinairement plus ou moins élevés. Le dessous du corps est couvert de points ombiliqués réunis ruguleuse- ment les uns aux autres : mésosternum prolongé en pointe obtuse entre les hanches intermédiaires ; métasternum marqué d’une fosselte triangu- Monographie du genre Bagous. 493 laire, assez large, la plupart du temps peu profonde, au fond de laquelle on aperçoit un petit sillon. Abdomen composé de cinq segments, les deux premiers très grands, égalant chacun en longueur les trois derniers, les deux avant-derniers très courts et profondément resserrés. Le premier segment est marqué à la base d’une ligne semi-circulaire suivie d’une impression et quelquefois d’une fossette peu profonde, continuée faiblement sur le second. Hanches antérieures contiguës, les intermédtaires un peu séparées, les postérieures largement distantes. Tibias munis de soies raides, un peu écartées, bisinués intérieurement, la sinuosité du sommet plus accusée. Tarses allongés, plus ou moins grèles, leurs articles de longueur et d'épaisseur différentes, le second article moins grand que le troisième, celui-ci rétréci ou bilobé, l'unguiculaire généralement de la longueur des deux précédents ; les ongles simples. CARACTÈRES DES SEXES. Le & a le rostre généralement pubescent, plus court que la ©, ses an- tennes sont aussi insérées plus près de l'extrémité que dans celle-ci. Le prothorax du & est un peu plus étroit que celui de la @ ; les impressions du métasternum et de l'abdomen paraissent aussi plus fortement marquées que chez la Q. Celle-ci a le rostre glabre et nu à l'extrémité. MOEURS. On ne connait rien des premiers états de ces insectes, ils se trouvent dans les mares, les étangs desséchés, où au bord des fleuves, au pied des plantes aquatiques et des roseaux, ils subissent probablement dans les racines leurs différentes métamorphoses, à l'abri des hautes eaux et des inondations. Ils n’en sortent que quand les chauds rayons d'un soleil printanier ont commencé à dessécher la terre humide. On les trouve souvent dans les mares, les étangs ou au bord des fleuves. couverts d’un limon épais, adhérent au corps, très difficile à détacher et qui rend le dessin méconnaissable. se. _ Ke] = [Ü, BRISOUT DE BARNEVILLE. TABLEAU DES ESPÈCES. A. Prothorax finement pointillé. Élytres terminées extérieurement ea pointe . B. Prothorax granulé,. A. Pénultième article des tarses rétréci. Forme linéaire. Intervalles des élytres plans, sans élévations. a. Rostre mince, presque plus long que la tête et le prothorax. aa. Forme oblongue ou ovalaire. Tarses très grèles, prothorax élargi avant SN CARRE RONE PRnNEUE al Tarses très courts, PAS élargi au TIREUR ere Ce ee ee b. Rostre médiocrem ne mince, seulement de la longueur du prothorax. bb. Forme courte. Prothorax assez fortement élargi avant le milieu. Élytres assez fortement ponctuées-striées. Élytres très finement ponctuées-striées. . c. Rostre court, épais. aa. Prothorax presque droit ou médiocre- ment élargi sur les côtés. Forme oblongue. Élytres terminées chacune avant le sommet par deux tubercules aigus. . . . . . .. Élytres terminées chacune avant le sommet par un seul tubercule aigu. . . . . . Élytres terminées chacune avant le met par une callosité obtuse où obsolète. Tarses très grêles, deuxième article des tarses égal au troisième. . . . . . . . . Tarses grèles, le deuxième article un peu plus long que large, moins long que le 1. Elegans. 2. (Lyprus) Cylindrus. 93. Rotundicollis. 4h. Exilis. d. Bi-impressus. 6. Minulus. 7. Binodulus. 8. Nodulosus, 9. Subcarinatus. Monographie du genre Bagous. troisième , denticules des tibias dis- LINCIES Ne AS UE Tarses assez grèles, deuxième article pas plus long que large, souvent visiblement plus court que le troisième, Genticules des tibias souvent indistinctes. . . . Tarses courts, élytres finement ponctuées- | striées. Fee | Tarses très courts, élytres den ponCiUées=Striées LE PEER Forme étroite. Suture et intervalles alternes des élytres ordinairement assez élevées. He bb. Prothorax assez fortement élargi avant le milieu. Forme courtement ovale, noir, sub- DRAQUE AE 6e au 0e Forme courte. Élytres fortement ponctuées-striées. . . . Élytres assez finement ponctuées-striées. . B. Pénultième article des tarses bilobé. a Tarses courts. Rostre médiocrement fort. Forme un peu allongé, Es finement granulé. Forme oblongue, prothorax assez for tétient CLANUIE ee ame mel VE Ses os tostre fort, un peu épais. Prothorax distinctement mais assez fine- ment granulé, forme plus courte. . . b. Tarses assez grêles. Forme étroite, rostre très court, . . . . . C. Prothorax ponctué-ruguleux. Forme étroite, tarses courts, D. Prothorax réticulé. Forme oblongue, tarses grêles à pénultième ATICIEUTÉLTÉCR MAR MAENS see NS CINE Forme courte, tarses courts à pénultième article Diobés MR LUN rostre mince, 10. Var. 14. 1/1. 15. 16. {7e 18. 1495 Frél. Claudicans. Digtyptus. Lululosus. T'empeslivus. Aubeë. Limosus. Sardiniensis. Lulosus. Lutulentus. Robustus. Cylindricus. Septemcostalus. . Encaustus. . Kraatzii, 4196 H, BRISOUT DE BARNEVILLE. A. Prothorax finement pointillé. 1. B. £LEGANS Fabricius. — Elongatus, angustus, niger, dense cinereo squamosus, antennis tenuibus pedibusque obscure ferrugineis ; thorace de- pressiusculo, subquadrato, laleribus rectis, subtililer punctulalo ; elytris distincte punctato-slriatis, fusco-villatis, ante apicem acute callosis, apice truncalis, extus spinosis, interstitiis allernis elevalioribus ; tarsis gracil- émis, penullimo articulo angustato. — Long. 6 1/2 à 7 mill. Habitat in Germaniæ seplentrionalis Arundine phragmite. Mas femina minor, roslro paulo breviore distinguitur. In copula prope Magdebuwr qum caplus est. Lixus elegans Fab., Syst. Eleuth., IF, 499, 8. — Germar, Faun. Ins. Evur., fasc. IV; tab. 8. — Schünh., VILLE, 41, 74, 1 (Bagous). Près du double plus long que le B. binodulus, bien plus large, avec l'aspect d’un Lirus. Tète arrondie un peu convexe, front aplani, marqué d’un sillon longitudinal et de deux taches obscures. Rostre presque plus long que le prothorax, fin, un peu arqué, obsolètement ponctué ; scrobe antennaire peu infléchi en dessous. Antennes fines, premier article du funicule court, le deuxième près de trois fois plus long que le premier, les quatre suivants un peu resserrés, presque d’égale longueur, de la structure d’un Lixus, le septième un peu plus large que le précédent, double, plus épais et plus long, distinct de la massue : celle-ci oblongue-ovale composée en apparence seulement de deux articles ; elles sont ferrugineuses avec la massue obscure. Prothorax guère plus long que large, déprimé, assez fortement resserré avant le sommet, tronqué à la base, marqué de trois bandes longitudinales obscures, celle du milieu plus fine. Écusson très petit, à peine visible. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base et un peu plus de trois fois plus longues, droites sur les côtés, très atténuées postérieurement, tron- quées au sommet, distinctement ponctuées-striées, intervalles alternes plus élevées, d’un cendré jaunâtre, les autres obscurs, le quatrième ter- miné avant le sommet en un tubercule aigu, le deuxième et le cinquième se réunissent un peu avant l'extrémité pour former des deux côtés exté- ricurement une pointe spiniforme presque droite, divariquée. Pieds allongés, tarses très grèles, les articles très allongés : le premier article court, le second de moitié plus long que le premier, le troisième de longueur pres- que égal au second, un peu plus long, l’unguiculaire à peu près de la longueur des deux précédents réunis. Monographie du genre Bagous. 497 Obs. Cette espèce se distingue de toutes les autres espèces de Bagous par ses élytres épineuses à lextrémité, la ponctuation de son prothorax et la structure de ses antennes, et pourrait former un genre particulier, pour lequel je propose le nom d’Anactodes. Très rare ; Rostock (coll. Fairmaire), Berlin (coll. Javet). B, Prolhorax granulé. A. Pénultième article des tarses rétréci. Forme linéaire. 2. B. CYLINDRUS Paykull. — Lineari-elongatus, cinereo-squamulosus ; rostro mediocri arcuato ; antennis tibiisque fusco ferrugineis ; elytris subtilissimé punctato-striatis, apice compressis, obsolele fusco Squamulosis, interstitiis planis ; tursis fuscis gracillèmis, penultimo articulo angustato. — Long. 2 4/9 à 3 3/4 mill. Payk., F. Suec., III, 241, 60. — Gyll., Ins, Suec., IV, 78, 13.—Germ., Mag., Il, 340, 15 (Bagous). — Steph., Brit. Ent., IV, 49, 1. — Schünh., III, 536, 259. — Redt., 811, 924 (Lyprus). — Ahrens in Nova Acta Hal., IT, 11, 18, 9, t. I, fig. 9 (Lixus). — Marsh., Ent., Brit., 268, 99, cneme- rythrus (Gurculio). — Jacq. Au Val, Gen, Col. Eur., 64 (Bagous), pl. 28, fig. 133. Allongée, étroit, linéaire, cylindrique. Tête arrondie, un peu convexe, obsolètement pointillée. Rostre presque de la longueur du prothorax, un peu plus long dans la © que dans le 4, un peu mince, arqué, subcylin- drique, obsolètement pointillé. Prothorax beaucoup plus long que large, subcylindrique, obsolètement resserré au sommet, à peine élargi sur les côtés, tronqué à la base, granulé très finement et serré, avec deux bandes longitudinales obscures. Écusson petit, arrondi. Élytres à peine plus larges que le prothorax à sa base et un peu plus de trois fois plus longues, linéaires, atténuées vers le sommet, un peu convexes, très fine- ment ponctuées-striées, légèrement calleuses, intervalles plans, sans élé- vations. Tibias absolètement denticulés ; tarses très grêles, les articles étroits, beaucoup plus longs que larges, d’égale longueur. Angleterre, Suède, Allemagne, France, assez rare aux environs de Paris; d’après Gyllenhall sur la Lentille d’eau. Obs. Jacquelin du Val a vérifié au microscope que ce Charançon avait sepl articles au funicule des antennes et nullement six, comme l'avait cru Schônherr ; le genre, fondé sur ce seul caractère, ne peut subsister, 98 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. D’après un catalogue anglais publié par M. Waterhouse, le Cwrculio enemerythrus Marsh. serait le Bagous cylindrus. a. Rostre mince, presque plus long que la têle et le prothorax. aa. Forme oblongue ou ovalaire. 3. B. ROTUNDICOLLIS Schünherr. — Oblongus, niger, dense cinereo-pu- bescens ; rostro longiore, lenuiore, rufo-ferrugineo aut tantum apice ; an- tennis pedibusque obscure ferrugineis; thorace subliliter confertim granu- lato, laleribus rotundato-ampliato, postice angustlato, basi utrinque ma- cula cuneata umbrina decorato ; elytris tenuiler punctato-striatis, dorso umbrino variegatis, singulo versus apicem callo evidentiore instructo ; larsis gracillimis, penullimo articulo angustato.—Long. 3 4/2 à 4 3/4 mill. Schônh., VITE, 41, 75, 7. — Redt., 794, 7. Cette espèce a presque la grandeur du nodulosus, elle s’en distingue par sa forme plus étroite, son rostre long et mince et son prothorax plus distinctement élargi. Tête arrondie, convexe ; front obsolètement foveolé. tosire au moins de la longueur de la tête et du prothorax dans le 4, un peu plus long dans la ©, mince, un peu arqué, cylindrique, pointillé très finement, rouge ferrugineux ou d’un brun noiïrâtre avec l'extrémité seule ferrugineuse, Antennes ferrugineuses ; massue plus obscure. Prothorax à peine plus large que long, assez fortement resserré au sommet, arrondi avant le milieu, l'élargissement assez développé, sensiblement rétréci vers la base qui est légèrement bisinuée ou presque tronquée, peu convexe, granulé, serré et très finement. Écusson petit, ovale. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base et trois fois plus longues, un peu dé- primées antérieurement, presque droites sur les côtés, finement ponctuées- striées, intervalles plans, à peine élevés, marquées près de la suture de plusieurs taches obscures, variables. Dessous finement granulé. Pieds minces ; tibias denticulés distinctement; tarses très grèles, les articles étroits, beaucoup plus longs que larges, le troisième près de moitié plus long que le deuxième. Rare ; Allemagne, Kônigsberg (coll. Kraatz), Milan (coll. Chevrolat). h. B. exILIS Jacquelin du Val. — Parvus, oblongus, angustior, piceus, squamulis cinereis dense vestitus ; rostro longitudine capitis cum thorace tenue dimidio ; pedibus, elytrisque postice ferrugineis ; antennæ piceæ ; thorace subrotundato, fortius granulato, intra apicem profunde conslricto ; TS ee Pr Monographie du genre Bagous. 199 elylrès lenuiter punclato-strialis, obsolete callosis, sutuwra énterstiliisque vix elevalis ; lursis brevissimis, penultimo articulo angustalo. — Long. 12/3 mill. Jacq. du Val, Gen. Col. Eur., Curc., 64, note. Cette espèce remarquable par l’exiguité de sa taille a quelque rapport avec Île lutulosus ; elle a la même structure de tarse. Tête arrondie, un peu convexe; front obsolètement foveolé. Rostre presque plus long que la tête et le prothorax, assez arqué, assez mince, ponctué obsolètement, en grande partie ferrugineux. Antennes brunes. Prothorax presque aussi large que long, assez fortement impressioné transversalement et resserré au sommet, presque également rétréci en avant qu’en arrière, assez for- tement arrondi sur les côtés, tronqué et obsolètement canaliculé à la base, granulé assez fortement. Écusson indistinct. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base et trois fois plus longues, droites sur les côtés, un peu atténuées postérieurement, finement ponctuées-striées, intervalles subconvexes, à peine élevés, avec une indication de callosité. Tibias indistinctement denticulés ; tarses très courts, les articles aussi larges que longs, le second presque moitié plus petit que le troisième, lunguiculaire un peu plus long que les deux précédents réunis. Très rare ; Montpellier (Jacquelin du Val), Aranjuez (Perris). b. Rostre médiocrement mince, seulement de la longueur du prothorax. bb. Forme courte. 5. B. BI-IMPRESSUS Schônherr. — Brevis, niger, parum convexus, dense murino aut cinereo-Squamosus ; rostro sublenue ; antennis tenuibus, clava oblongo-ovali fusca ; tibiis larsisque ferrugineis ; thorace brevi inæquali, ante medium fortiler ampliato, postice angustalo, subtililer granulato, léneola brevi; elytris sat fortiter subremote punctato-striatis, lateribus non amplialis, obsolete callosis, interstiliis convexis ; larsis gracillimis, penullimo articulo angustato. — Long. 4 1/2 à 2 1/2. Bag. frater Jacq. du Val, Gen, Col. Eur., Curc., 64, note. — Schôünh., VIRE 14, 785726: Très voisin du B. laticollis, en diffère par la taille plus petite, la forme plus courte, le rostre plus long, le prothorax plus finement granulé et plus élargi avant le milieu ; les élytres sont aussi moins fortement ponctuées. Tête arrondie, granulée serré; front très obsolètement fovéolé. Rostre de moitié plus long que la tête dans le 4, un peu plus de moitié dans la ©, 500 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. un peu mince, médiocrement fort, arqué, cylindrique, finement pointillé. Antennes fines , les articles du funicule légèrement transversaux ; massue oblongue-ovale, indistinctement articulée, comme dans lAubeë. Prothorax court, beaucoup plus large que long, profondément resserré au sommet, fortement élargi avant le milieu, puis notablement rétréci vers la base qui est légèrement bisinuée, marqué d’une petite ligne devant l’écussôn et de quelques inégalités sur les côtés, granulé finement et serré, avec deux bandes obscures longitudinales. Écusson petit, arrondi. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base et près de trois fois plus longues, plus ou moins fortement ponctuées-striées, les points un peu écartés, peu atténuées au sommet; intervalles convexes, avec un calus peu sensible. Dessous granulé finement et serré. Pieds médiocrement minces ; tarses très grêles, les articles étroits, plus longs que larges, le deuxième court, le troisième presque de moitié plus long que le deuxième. France méridionale ; Aix (D° Grenier) , Hyères, sur le Ranunculus tri- chophyllus (Delarouzée, D' Aubé) ; Montpellier (Jacquelin du Val) ; Crète, Nauplie (D° Kiesenwelter). Obs. La description du bi-émpressus Schônh. s'accorde assez bien avec celle du frater, dont j'ai vu plusieurs exemplaires dans la collection de feu Jacquelin. G. B. minuTus Mulsant. — Brevis, parum convexus, niger, dense cine- reo-squanosus ; antennis ténuibus, clava oblongo-ovali fusca; tibiis tar- sisque ferrugineis ; thorace æquali, leviter transverso, ante medium sat fortiter amplialo, postice angustalo, subtilissime et crebre granulato ; elytris tenuiler punctato-striatis, obsolete callosis, interstiliis subconvexis; tarsis gracillimis, articulo penultimo angustato. — Long. 2 à 2 1/2 mill. Muls., Opusc. Ent., IX, cah. 1859, 35. Très semblable à l'espèce précédente ; en diffère principalement par la ponctuation des élytres qui sont finement ponctués-striées ; du reste, colo- ralion et forme à peu près semblables. Antennes et rostre comme dans le bi-impressus. Le prothorax est moins court, un peu moins fortement élargi sur les côtés, plan, plus finement granulé et est dépourvu à la base d’une petite ligne imprimée qui semble particulière à l’espèce précédente. France méridionale : Hyères (Delarouzée) ; Aix (D° Grenier) ; Mont- pellier (Jacquelin du Val) ; Aigues-Mortes (Mulsant). Obs. M. Mulsant m'a obligeumment communiqué, par l'intermédiaire de notre collègue M. A. Deyrolle, l’exemplaire qui a servi à sa description. Monographie du genre Bagous. 501 c. Rostre court, épais. aa. Prothorax presque droit ou médiocrement£ élargi sur les côtés. Forme oblongue. 7. B. BINODULUS Herbst. — Oblongus, niger, dense fusco-squamosus : rostro brevi, valido, modice arcuato ; antennis, libiis Larsisque rufo-ferru- gineis; thorace confertim tenuiter granulato, tenuiler canaliculato, lateribus subrecto ; elytris obsoletè punclato-striatis, lateribus non ampliatis, inters- tiliis alternis elevatioribus, singulo posterius acute biluberculalo ; larsis gracilibus, penultimo articulo angustato. — Long. 4 à 5 1/2 mill. Herbst, Cols, "VI, 2/47: 914, t. 77, 254 = Gyll. ns. Suec., 1) 84, 48. — Steph., Brit. Ent., IV, 47, 4 — Schôünh., IE, 538, 2, VII, 11, 75, 2. — Redt., 793, 3. — Fab., Ent. Syst., 2, 404, A2, atrirostris (Cur- culio). — Payk., F. Suec., III, 227, 45 (Gurculio). — Kab., Syst. Eleut. 11, 445, 34 (Rhynchænus). — Oliv., Ent., V, 83, 441, 99, € 33, f. 501 (Rhynchænus). Les tubercules aigus qui terminent les élytres de cette espèce la font aisément reconnaître. Tête peu convexe; front assez fortement foveolé. tostre un peu plus long que la tête dans le 4, presque du double plus long dans la ©, épais, arqué, un peu brillant, pointillé serré et très fine- ment. Antennes ferrugineuses ; massue obscure. Prothorax subeylindrique, à peine plus large que long, à peine plus rétréci en avant qu’en arrière, assez profondément resserré au sommet, tronqué à la base, peu convexe, granulé assez finement et serré, le canal fin et distinct. Écusson petit, arrondi. Élytres beaucoup plus larges que le prothorax à sa base et un peu pius de trois fois plus longues, déprimées antérieurement, distincte- ment ponctuées-striées, les points obsolètes, intervalles légèrement con- vexes, granulés finement et serrés, le deuxième terminé derrière le milieu, le quatrième plus près du sommet en un tubercule un peu acuminé ; l'intervalle sutural ainsi que le suivant, relevé à la base en un rebord assez aigu. Dessous finement granulé ; métasternum, premier segment et base du second assez profondément excavés. Tibias indistinctement denti- culés, bordés de soies courtes et fines ; les tarses un peu plus courts que dans le nodulosus, plus longs que larges, le troisième un peu moins long que le second, l'unguiculaire plus court que les deux précédents réunis. Le &, ainsi que celui du nodulosus, à le prothorax un peu plus étroit que la ©. L® Série, TOME EE, os [Re] 502 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. Suède, Angleterre, Allemagne, Autriche, Berlin, Künigsberg, Silésie (coll. Kraatz, de Kiesenwetler, Fairmaire) ; France septentrionale, rare, 8. B. NOpuLOsUs Schünherr. — Oblongus, niger, dense cinereo-squa- mosus ; roslro brevi, crasso ; antennis, tibiis larsisque rufo-ferrugineis ; thorace fere lalitudine longitudinis, vix canaliculato, modice ampliato ; elytris distincte punctalo-striatis, lateribus non ampliatis, intesrlitiis inæqualiter granulatis, alternis elevalioribus, secundo, puncto albo elevalo quarlo ante apicem acute calloso; tarsis gracillimis, penultimo articulo angustato, — Long. 4 1/2 à 5 1/3 mill. Schôünh., III, 538, 539, 3. — Redt,, 793, 4. — Jacq. du Val, Gen. Col. Eur., Curc., pl. VIL, fig. 132. Gette espèce diffère de la précédente par le prothorax, un peu plus court, à peine canaliculé, les stries des élytres plus fortes, dépourvues sur le deuxième intervalle de tubercule aigu, et la structure des tarses. Tête convexe; front légèrement foveolé. Rostre presque du double plus long que la tête dans le 4, du double plus long dans la ©, épais, arqué, ponctué serré et finement. Antennes ferrugineuses ; massue obscure, quelquefois brunes. Prothorax presque aussi long que large, médiocrement élargi sur les côtés, très légèrement retréci vers la base qui est légèrement bisinuée, peu convexe, un peu inégal, granulé assez fortement et serré, obsolète- ment canaliculé. Écusson petit, arrondi. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base et plus de trois fois plus longues, nettement ponc- Ltuées-striées, les points un peu écartés, la suture et les intervalles alternes un peu élevés, la suture ne l’est que très légèrement; intervalles granulés plus fortement que dans le binodulus, le deuxième marqué derrière le milieu d’une tache blanche faiblement relevée en calus, le quatrième terminé non loin du sommet en un tubercule semblable à celui du bino- dulus. Dessous assez finement granulé. Pieds assez minces; tibias distinc- tement denticulés, bordés de soies raides et écartées. Tarses plus étroits que dans le binodulus, les articles beaucoup plus longs que larges, pres- que d’égale longueur. Angleterre, Allemagne, Autriche, Italie, Pise, Berlin (coil. Kraat?) ; France, Lille (Lethierry) ; Rouen (Mocquerys) ; rare aux environs de Paris, Point-du-Jour (Chevrolat). Je l'ai prise, ainsi que mon frère Charles, à la Frette, près Maisons-Laffitte et à Charenton. 9. B. suBCARINATUS Schônherr. — Oblongus, niger, squamulosis fusco- cinercis dense vestitus; rostro brevi, crasso ; antennis, tibiis tarsisque fer- rugineis ; thorace obsolete constriclo, subtiliter granulato, nigro-bilineato, Monographie du genre Bagous. 908 lateribus subrecto ; elytris obsolete punctato-strialis, laleribus non am- pliatis, obluse callosis, puncto discoidali albo, interstiliis nonnihil elevatis; tarsis gracillimis, penullimo articulo angustato. — Long. 3 à 3 3/4 mill. Schônh., IL, 543, 9 ; VILL, 44, 77, 13. — Herbst, Col., VI, 256, 298, t. 78, fig. 19, Curculio frit, forte. Cette espèce se distingue par son prothorax généralement étroit, jamais canaliculé, l'absence de dessin bien marqué sur les élytres, et ses tarses très grêles. Tête arrondie, peu convexe; front obsolètement foveolé. Rostre du double plus long que la tête dans la ©, moins du double dans le &, épais, arqué, pointillé serré. Antennes ferrugineuses à massue obscure; quelquefois brunes. Prothorax assez étroit, ordinairement un peu plus long que large, quelquefois à peine plus large que long, peu profondément resserré au sommet, presque droit ou médiocrement élargi sur les côtés, à peine retréci à la base, peu convexe, granulé finement et assez serré, avec deux bandes longitudinales obscures , larges et bien marquées, Écuson petit, ovale, Élytres beaucoup plus larges que le prothorax à sa base et trois fois plus longues, obsolètement ponctuées-striées, les points un peu distants ; intervalles un peu convexes, granulés assez finement et serrés ; couvertes de squamules d’un cendré obscur qui ne laissent deviner aucun dessin bien distinct. Dessous finement granulé, Pieds assez minces; tarses très grêles, les articles très étroits, beaucoup plus longs que larges, de longueur égale. Toute la France, quelquefois pas rare aux environs de Paris, sur les bords de la Seine ; assez commune à l'étang de Vendrès, près Béziers ; Sardaigne. Je lai trouvé au milieu de Lentilles d’eau. Obs. Il serait possible que cette espèce fût le véritable Curc. frit de Herbst, suivant une indication du docteur Schaum tirée de la collection de Germar, 10. B. rriT Gyllenhall — Oblongo-ovatus, niger, squamulis cinereis fere tessellatim variegatus ; fronte foveolata ; roslro brevi crasso, antennis tarsisque sæpe piceis ; tibiis ferrugineis ; thorace breviore, lateribus ante medium distincte ampliato, postlice angustiore, intra apicem late cons- tricto, confertim evidenter granulato, utrinque obsolete albo-lineato, basi truncato ; elytris tenuiter punctato-striatis, lateribus non ampliatis , obtuse callosis, sæ&pe macula didyma albida ornatis, interstilits subcon- veæis, subtililer granulatis; tibiis evidenter denticulatis ; larsis gracilibus, penullimo arliculo angustato. 50/ H. BRISOUT DE BARNEVILLE. Variatl : paulo minor el duplo minor thorace longiore, angustiore, late- ribus minus amplialo, basi leviter bisinualo. Var. Oblongus, niger, squamulis cinereis tessellatim variegatus ; antennis, tibiis tarsisque rufo-ferrugineis ; thorace plerumque fortius granulato, la- teribus subrecto vel modice ampliato ; elytris ut in frit constructis, sutura interslitiisque alternis vix elevatus; tibiis sæpe vix denticulatis ; larsis quam in B. frèt sæpe paulo brevioribus, articulo secundo tertio manifeste breviore. — Bag. fritillum Walton, inédit. Niger, squamulis cinereis obsolete tessellatim variegatus ; thorace latitu- tine postica vix breviore, lateribus subparallelis ; elytris obsolete callosis. — Bag. claudicans Schônh., VIIT, 41; 80, 19, idem quam fritillum. Niger, squamulis luteis variegatus ; antennis basi, tibiis, tarsisque ferru- gineis ; thorace canaliculato, lalitudine baseos haud breviore ; elytris, dorso maculis numerosis subregulariter variegatis, apicem versus interstitiis alternis parum elevatis. — Long. 1 1/3 lig. — Bag. adspersus Fôrster, Verh. d. Naturh. Ver. Rheiïnl. Nacht., VI, 34, 35, fortè. GyIl., Ins. Suec.. [V, 567, 20-24. — Shalb., Ins. Fenn., IL, 35, 19. — Schünh., VI, 549, 21, VIII, 11, 79, 18. — Redt., 794, 7. Espèce variable ; je décris ici la forme normale, telle que Gyllenhall me semble l'avoir indiquée. Tête arrondie, un peu convexe; front assez fortement foveolé. Rostre environ du double plus long que la tête, un peu plus long dans la © que dans le 4, épais, arqué, ponctué finement. Antennes brun noirâtre, le scape et les deux premiers articles ferrugineux, ou ferrugineux obscur ; massue noire. Prothorax plus large que long ou presque aussi large que long, assez profondément resserré au sommet, distinctement élargi sur les côtés avant le milieu, puis visiblement rétréci vers la base, celle-ci tronquée ou presque tronquée, granulée distinctement et serrée assez finement, peu convexe, obsolètement canaliculé, avec deux bandes longitudinales obscures, quelquefois peu marquées. Écusson petit, arrondi. Élytres beaucoup plus larges que le prothorax à sa base, et environ trois fois plus longues, marquetées de taches blanches plus ou moins nom- breuses, plus ou moins serrées, et se confondant quelquefois les unes avec les autres, surtout sur les bords latéraux, laissant parfois une double tache blanche ressortir visiblement ; intervalles granulés assez finement et serrés, Un peu convexes ou presque plans, les alternes la plupart du Monographie du genre Bagous. 905 temps, peu visiblement élevés. Dessous granulé distinctement, moins finement que dans le B. subcarinatus. Pieds assez minces ; tibias entière- ment ferrugineux, ou seulement à la base et au sommet, distinctement denticulés, bordés de soies raides et écartées ; larses grêles, ordinairement bruns, quelquefois d'un ferrugineux obscur ; les articles plus longs que larges, presque d'égale longueur, le deuxième un peu moins long ou presque de moitié que le troisième, Cette espèce varie considérablement non seulement pour la taille, mais encore pour la forme du prothorax ; dans ces variétés, le prothorax parail généralement un peu plus long, plus étroit, médiocrement élargi sur les côtés, le rétrécissement moins sensible, La variété frétillum Walton, inédit, claudicans Schünh., ne diffère pas spécifiquement du frit el surtout de ses variétés auquel elle se rattache. Le prothorax est presque aussi long que large, médiocrement élargi sur les côtés, peu rétréci en arrière, légèrement bisinué à la base, sa granu- lation est de force variable ; les élytres ont le même dessin, paraissant former un damier plus distinct que dans le frit. Les tibias sont ordinai- rement indistinctement denticulés ; les tarses généralement moins grêles, les articles un peu plus courts, notamment le deuxième qui est de moitié plus petit que le troisième. Gette espèce diffère du B. subcarinatus par la forme du prothorax, généralement plus court, plus distinctement rétréci en arrière, granulé moins finement, par le dessin des élytres et surtout par la structure des larses,. Suède, Allemagne ;* France, Lille : d’après M. Cussac (coll. Reiche), Landes (Aubé), la forme normale paraît rare; je l'ai prise, ainsi que mon frère, à l'étang de Beauté, maintenant détruit, près Vincennes ; Meudon, variétés (Fairmaire, Aubé). La variété claudicans se retrouve aux envi- rons de Paris; elle est répandue partout et abondante à l'étang de Ven- dres, près Béziers, ainsi qu’en Andalousie, Obs. M. le D' Schaum a eu lobligeance de me communiquer le type même du claudicans tiré de la collection de Germar ; j'ai pu m'assurer de son identité avec le fritillum. 114. B. piGLYPTus Schôünherr. — Brevis, niger, squamulis cinercis dense tectus ; rostro brevi, crasso; antennæ piceæ ; thorace latiore, distincte, confertim granulato, profunde constricto ; elytris tenuiter punctalo-striatis lateribus non ampliatis, ante apicem obsolete callosis, interstitiis nonnihil 506 IH. BRISOUT DE BARNEVILLE. elevalis ; tibiis obscure ferrugineis; tarsis brevibus, articulo penultimo an- gustalo. — Long. 2 8/4 à 3 1/2 mill. Schônh., VIII, 41, 82, 23. Gette espèce se distingue par sa forme courte. Tête arrondie, convexe, marquée sur le front d’une petite fossette. Rostre du double plus long que la tête dans la ©, moins du double dans le 4, fort, un peu épais, pointillé serré. Antennes brunes. Prothorax un peu plus large que long, assez profondément resserré au sommet, les côtés presque droits, à peine rétréci à la base qui est preque tronquée, peu convexe, granulé serré et assez distinctement, finement canaliculé, avec deux impressions légères et obliques. Écusson petit, arrondi. Élytres un peu plus larges que le pro- thorax à sa base et environ trois fois plus longues, peu atténuées à lex- trémité, finement ponctuées-striées, couvertes uniformément de squamules cendrées ; les intervalles presque convexes, à peine élevés, le calus peu sensible. Pieds forts; tarses bruns, courts, les articles presque aussi longs que larges, le deuxième près de moitié plus petit que le troisième, Rare ; Saxe, Hanau, Thuringe (coll. Kraatz, Chevrolat, Aubé). 49, B. LUTULOSUS Gyllenhall. — Oblongus, angustior, niger, fusco- squamosus ; rostro brevi, crasso ; thorace fere latitudinis longiludine, con- fertèm forlius granulato ; elytrès sat profunde punctalo-striatis, lateribus rectis, ante apicem obtuse callosis, villa obliqua, lateribus extensa, macu- laque oblongiuscula didyma pone medium, cinereo albidis, notatis, sulura interstitiisque alternis elevalioribus ; tibiis ferrugineis: tarsis brevissimis, sæpe piceis, articulo penultimo angustato. — Long. 4 3/4 à 3 mill. Variat gultulis elytrorum albidis plus minusve, dorso evidentlioribus. Var. Piceo aut brunneo-squamosus. — Bag. formicetorum Jacquelin du Val, Gen. Col. Eur., Cat., note, — Bag. dorsalis Perris, Exsc. Gr. Landes, Soc. Linn. de Lyon, 1857, 64. Gyll., Ins. Suec., IV, 568, 20-21. — Schünh., VIII, 41, 88, 23. — Redt., 793, 15. Ovalaire, assez étroit. Tête arrondie, un peu convexe; front légèrement fovéolé, Rostre un peu plus long que la tête, court, épais, ponctué serré. Antennes brunes, ou d'un ferrugineux obscur. Prothorax ordinairement un peu plus long que large, assez profondément resserré au sommet, faiblement élargi sur les côtés avant le milieu, à peine rétréci vers la base qui est obsolètement bisinué, granulé assez fortement, à peine cana- Monographie du genre Bagous. 907 liculé, marqué de deux taches longitudinales obscures. Écusson pelit, arrondi. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base et un peu plus de deux fois plus longues, un peu atténuées eu arrière, assez profen- dément ponctuées-siriées, marquée d’une bande plus ou moins divisée, occupant les côtés et remontant jusqu'aux épaules ; intervalles convexes, les alternes ainsi que la suture assez élevés. Pieds forts ; tarses très courts, les articles aussi larges que longs, le deuxième plus large que long, presque de moitié plus petit que le troisième. Suède, Angleterre, Allemagne, Autriche ; France, rare : Hyères (Dela- rouzée, D' Grenier) ; Lille, var. formicetorum (coll. Reiche), var. dorsalis (coll. Kraatz). Je lai prise, ainsi que mon frère Charles, aux environs de Paris, à Meudon et sur les bords de la Seine. Obs. La présence de cette espèce constatée par MM. Picart frères, dans une fourmilière n’est qu'un fait accidentel. Forme étroile. 13. B, TAMPESTIVUS Herbst. — EÉlongatus, angustior, niger, dense cinc- reo, aut fusco squamulosus ; antennis, tibiis tarsisque ferrugineis : thorace distincte canaliculato, lateribus ante medium ampliato, postice leviter angustato ; elytris tenuiter punctato-strialis, lateribus non ampliatis, punctis mediocribus sparsis, ante apicem obluse callosis, macula parva albida transversa, notatis, sutura interstitiisque alternis elevatioribus ; tarsis gracilibus, penultimo articulo angustato. — Long. 4 4/2 à 3 3/4 mill. Paulo latior, cinereo-squamulosus, vittis dorsalibus nullis. — Bag. cnemerythrus Schünh., VIT, 11, 83, 84, 25. Oblongus, angustior, dense griseo-squamosus, thorace obsolete canali- culato, humeris elytrorum magis extensis. — Bag. conveæicollis Schônh., VIII, 41, 84, 85, 26. Fusco cinereoque squamulosus, thorace fusco, utrinque late cinereo- squamoso, bifoveolato. — Bag. tessellatus Fôrster, Verh. d. Rat. Ver. Rheinl. Nacht., VI, 32, 33, Herbst, Col, VI, 246, 210, t. 77. fig. 14. — Schônh., INF, 546, 16. — Redt., 793, 4. Gette espèce se fait remarquer par sa forme cylindrique, plus ou moins étroite. Tête arrondie, convexe, marquée d’une petite fossette sur le front. Rostre du double plus long que la tête dans la ©, moins du double dans le , court, épais, pointillé finement et serré. Antennes ferrugineuses ; 508 H. BRISOUT DE PBARNEVILLE. massue obscure, quelquefois brunes. Prothorax ordinairement plus long que large, assez profondément resserré au sommet, distinctement élargi sur les côtés avant le milieu, légèrement rétréci vers la base qui est presque tronquée, peu convexe, granulé assez finement et serré, la plupart du temps distinctement canaliculé, avec deux bandes longitudinales obscures ; on aperçoit aussi sur les côtés deux impressions un peu obliques, plus ou moins marquées. Écusson petit, arrondi. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base et plus de trois fois plus longues, assez alténuées postérieurement , finement ponctuées-striées, les points souvent assez distincts, la suture et les intervalles alternes ordinairement assez élevés, une petite élévation sur le troisième. Corps en dessous gra- nulé peu fortement. Pieds assez minces ; tarses quelquefois bruns, grêles, les articles plus longs que larges, le deuxième un peu moins grand que le troisième. Angleterre, Allemagne, Autriche, France : Normandie, Lille, Béziers (Lethierry) ; rare aux environs de Paris, principalement sur les bords de la Seine. Obs. La description du tessellatus Fôrster, ne me laisse aucun doute sur l'identité de cette espèce avec le £empestivus. bb. Prothorax assez fortement élargi avant le milieu, 14. B. AUBEI Cussac. — Breviler ovalus, alter subopacus, lenuiter cine- r'eo-pubescens ; rostro brevi, crasso ; antennis fere tenuibus, clava oblongo- obali; libiis larsisque ferrugineis ; thorace brevi, êntra apicem profunde constricto, lateribus ante medium valde rotundalo-ampliato, postice angus- tato, cènereo aut flavido-squamoso ; elytris sal convexis, profunde punctato- sulcatis ; pedibus validis, larsis quam in B. laticolle paulo brevioribus, penultimo articulo angustato. — Long. 1 3/4 à 3 mill. Cussac, Ann. Soc. Ent. Fr., 1851, 203, 200, pl. IV, fig. 2 à 4 (Elmi- domorphus). — Reiche, etc., idem, Rapport, 1854, 521-593. Courtement ovale, d’un noir un peu opaque. Tête convexe, à peine impressionnée, granulée assez fortement. Rostre un peu plus long que la tête dans le 4, presque de moitié dans la ©, court, épais, un peu arqué, ponctué finement et serré. Antennes courtes, assez fines ; les articles du funicule, serrés, assez transversaux, s’élargissant peu à peu ; massue oblongue-ovale, indistinctement articulée, ne paraissant que de deux ar- ticles. Prothorax court, beaucoup plus large que long, assez iortement Monographie du genre Bagous. 009 resserré au sommet, assez fortement arrondi avant le milieu, puis un peu sinueusement rétréci vers la base, qui est légèrement bisinuée, granulé finement et serré, couvert de squamules d’un gris jaunâtre ou un gris cendré, Écusson petit, arrondi, finement rugueux. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base, et presque trois fois plus longues, sub- parallèles sur les côtés, alténuées et obtusément arrondies en arrière, fortement convexes, profondément sillonnées : les sillons subcrénelés par des points assez grands, profonds et un peu écartés ; intervalles presque convexes. Dessous finement granulé. Pieds courts, forts; tarses peu grêles, les articles un peu plus longs que larges, le second plus court que le troisième, presque aussi long que large, Punguiculaire un peu plus long que les deux précédents réunis. Très rare partout; Allemagne (coll. Ghevrolat), Hildesheiïm (coll. Kraatz, Kiesenwetter) ; France septentrionale, Lille (Gussac), Paris, Bondy (Wencker), étang de Chaville (Boieldieu, coll. Reiche). Obs. M. Cussac avait établi le genre Elmidomorphus sur ce caractère que la massue des antennes n'avait qu’un seul article. En lexaminant avec une forte loupe je n'ai trouvé que deux articles ; nos collègues MM. Lucas, Fairmaire et Reiche en ont vu trois, en la plaçant sous une lentille de microscope, « le basilaire beaucoup plus grand que les deux lerminaux réunis »; il est probable que cette espèce a quatre articles comme les autres Bagous, seulement difficiles à distinguer. 15. B. Limosus Gyllenhall. — Brevis, nigro-piceus, inæqualiler cinereo- Squamosus ; roslro brevi, crasso ; antennis, libiis tarsisque ferrugineis ; thorace brevi, subquadrangulo, ante medium dilalato; elytris fortiler subremole punctato-strialis, laleribus non amplialis, obsolete caltosis interstiliis converis ; tarsis gracilibus, penullimo articulo angustato. — Long. 2 3/4 à 8 1/2 mill. Variat : fusco-piceus, una altérave macula discoidali. Inæqualiter faseo-cinerco squamulosus, elytris tenuiter striatis, striis subremote punctatis. — Bag. chorinæus Schônh., VII, 44, 78, 16. Gyll., ins. Suec., IV, 566, 20, 21. — Schônh., III, 547, 17, VIII, 14, 77, 12. — Bag. limosus Schônh., IE, 548, 19, VIIL, 11, 77, 14. — Redt., 794, 8. — Bag. laticollis Herbst, Col., VI, 366, 342, t. 89, fig. 1. — Curculio Petro fortè, Stett, Ent. Zeil., III, 108. Cette espèce est facile à reconnaître, Tête arrondie, convexe ; front à 510 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. peine fovéolé, Rostre près du double plus long que la tête dans la 9, moins du double dans le 4, épais, arqué, pointillé serré. Antennes d’un ferrugineux obscur, quelquefois brunes. Prothorax un peu variable de forme, plus large que long ou presque aussi large que long, assez forte- ment élargi derrière le sommet qui est profondément resserré, les côtés plus dilatés chez la © que chez le 4, puis peu à peu rétréci vers la base qui est légèrement bisinuée, un peu convexe, granulé distinctement et serré, avec deux bandes longitudinales obscures, souvent divisées. Écusson petit, ovale. Élytres à peine de moitié plus larges que le prothorax à sa base et trois fois plus longues, ponctuées-striées, les points forts, assez grands et distants; intervalles assez convexes. Tarses souvent bruns, assez grêles, les articles plus longs que larges, le deuxième un peu moins grand que le troisième. Presque toute l'Europe, du nord au midi ; France, quelquefois pas rare aux environs de Paris ; Strasbourg (Wencker), Lille (Lethierry), Rouen (Mocquerys). Obs. M. le D' Schaum pense que Germar s’est trompé en regardant cette espèce comme le Petro de Herbst. En effet, si l’on examine la description ainsi que la figure qui l'accompagne, elles sont tellement incomplètes et défectueuses, qu'il est réellement difficile d'en tirer sur ce point, une certitude même approximative. Une seule expression, celle de « sillons ponctués, » paraît cependant lui convenir et a pu induire Germar en erreur. 16. B. SARDINIENSIS Mihi, nov. Sp. — Piceus, opacus, parce inæqua- liler murino-pubescens ; rostro brevi, crasso; antennis, libiis tarsisque obscure ferrugineis ; thorace subquadrato, ante medium dilatato, postice angustalo, subtèliler et crebre granulato ; elytrès tenuiter punctato-striatis lateribus non ampliatis, obsolete callosis, interstiliis plants ; larsis graci- libus, penultimo articulo angustato. — Long. 2 1/2 à 3 1/4 mill. Forme du B. laticollis. ‘Tête arrondie, convexe ; front marqué d’une petite fossette. Rostre presque du double plus long que la tête, un peu plus long dans la © que dans le 4, épais, arqué, pointillé serré. Antennes d’un ferrugineux obscur; massue obscure. Prothorax assez fortement élargi derrière le sommet qui est profondément resserré, peu à peu rétréci vers la base; celle-ci presque tronquée, peu convexe, égale, granulée assez finement et serré. Écusson petit, ovale. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base et trois fois plus longues, finement ponctuées-striées, Monographie du genre Bagous. o11 un peu atténuées au sommet ; intervalles plans, granulés finement et serrés. Pieds forts; tibias indistinctement denticulés, assez fortement sinués à l'extrémité ; tarses assez grèles, les articles plus longs que larges, presque d’égale longueur, le troisième un peu plus long que le pré- cédent. Cette espèce diffère du B. minutus par son aspect, son rostre plus court, son prothorax moins finement granulé, et ses élytres moins finement ponctuées-striées. Sardaigne (Géné, coll. Aubé) ; deux individus & et ?. B. Péaullièeme articie des Earses bilohé. a. Tarses courts. 17. B. Lurosus Gyllenhall. — Oblongiusculus vel subelongatus, niger, cènerco - squamosus ; rostro mediocri crassiusculo ; antennis pedibusque fusco ferrugineis ; thorace lateribus subrecto, subtiliter granulato, obsolete canaliculato ; elytris tenuiter punctlalo-striatis, laleribus non amplialis, ante apicem callo obtuso instructlis, macula parva albida ornatis, sutura énterstitiisque alternis subelevatis ; tarsis brevibus, articulo penullèmo paulo dilatato, bilobo. — Long. 3 1/4 à 4 1/2 milk, :yll. Ins. Suec., IT, 85, 49. — Steph., Brit. Ent., IV, 48, 2. — Sahlh., InsFenn:, CEf3/1,047: — Schônh., UE, 541,06 VITE T1 ;,85-728.0— Redt., 794, 795, 40. Plus étroit que le lufulentus. Tête arrondie, convexe; front obsolètement impressionné. Rostre un peu plus du double plus long que la tête, un peu plus long dans la © que dans le 4, moins épais que dans le lutulentus, arqué, très finement pointillé. Antennes obscurément ferrugineuses ; massue obscure. Prothorax variant un peu de forme, ordinairement à peine plus large que long, légèrement resserré au sommet, légèrement bisinué à la base, peu convexe, granulé finement et serré, avec deux bandes longitudinales obscures. Écusson pelit, arrondi. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base, et trois fois plus longues, assez alténuées au sommet, finement ponctuées-striées ; intervalles finement granulés, légèrement convexes. Dessous finement granulé ; le métas- ternum, ainsi que le premier segment de l'abdomen assez profondément excavé ; dernier segment creusé d’une fossette peu profonde, dans le 4, 512 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. Tibias sinués assez fortement à Pextrémité ; tarses courts, les articles aussi longs que larges, le pénultième plus large que le précédent, bi- lobé. Cette espèce diffère principalement du /ululentus, outre sa forme, par son prothorax plus finement ponctué et son rostre plus long et plus mince. Presque toute l'Europe ; peu commune à Paris, Bondy (Javetl), étang des Fonceaux, à Meudon, bords de la Seine ; France méridionale, 18. B. LuruLENTUS Gyllenhall. — Oblongus, niger, dense fusco-squu- mosus aut squamulis cinereis variegalus ; rostro mediocri modice arcuato; fronte foveolata ; thorace forlius granulalo, antice constricto, subrecto vel modice ampliato, obsolele canaliculato : elylris tenuiter punctalo-striatis, lateribus non ampliatis, ante apicem obluse callosis, macula parva didyma albida ornatis, sutura interstiliisque alternis paulo elevatioribus ; tibiis ferrugineis ; tarsis brevibus, plerumque piceis, penullimo articulo dilu- talo, bilobo. — Long. 2 à 4 mill. Var. £. Fusco-niger unicolor, Libiis solis ferrugineis. — Gyll, 1. c., var. b — Curculio atrirostris, Var. jygmæa. — Payk., F, Suec., I, 227,010: Var. +. Ginereo-variegatus, antennis inferne ferrugineis. — GylL, 1. c., var. c et IV, 566, var. c. Var. Niger, elytris macula rotundala albida, callo obsoleto, interstitiis non elevatis, pedibus fuscis. — Bag. binotatus Steph., Brit. Ent, IV, L8, 4. Var. Dense fusco-squamosus, antennis, Libiis tarsisque rufo-ferrugineis ; thorace confertim punctulato, basi umbrino bimaculato, interstiliis ely- trorum omnibus planis. — Bag. puncticollis Schônh., VIII, 11, 86, 31. — Redt., 795, 11. Var. Dense fusco-squamosus , antennis pedibusque rufo-ferrugineis , rostro brevi valido ; thorace confertim subtiliter punctulato ; elytris um- brino variegatis, interstitiis omnibus planis. — Bag. validitarsus Schônh., VEIL, 11, 87, 32. Gyll., Ins. Suec., IT, 86, 290, et IV, 565, 20. — Steph., Brit. Ent., IV, 48, 8. — Sahlb., Ins. Fenn., IT, 84, 18. — Schôünh., IT, 545, 12, VIII, Monographie du genre Bagous. 915 11, 85, 19. — Redt., 795, 10. — Herbst, Col., VII, 50, 608, {. 98, fig. 7. Curc. Gollignensis. Cette espèce est la plus commune du genre, et paraît très variable. Tête arrondie, convexe, marquée d’une fossette plus ou moins dis- tincte. Rostre du double plus iong que la tête dans le G, un peu plus du double dans la ©, fort, arqué, pointillé serré. Antennes brunes ou d’un ferrugineux obscur; massue noire. Prothorax à peine plus large que long, quelquefois un peu plus long que large, peu profondément resserré au sommet, un peu convexe, granulé assez fortement, cette granulation sou- mise à de nombreuses variations d'intensité, plus ou moins distinctement canaliculé, presque droit où légèrement élargi sur les côtés, légèrement bisinué à la base, avec deux bandes longitudinales obscures, souvent interrompues. Écusson petit, arrondi. Élytres beaucoup plus larges que le prothorax à sa base et près de trois fois plus longues, obsolètement ponctuées-striées, la callosité obtuse plus ou moins saillante ; intervalles un peu convexes, assez fortement granulés, les alternes un peu élevés, s’abaissant quelquefois entièrement. Dessous assez fortement granulé. Tarses ordinairement bruns, souvent ferrugineux, de la même forme que dans le {utosus, le pénultième article plus large que le précédent, bilobé. Presque toute l’Europe ; plus commune que le lutosus. 19. B. ROBUSTUS Mihi, nov. Sp. — Oblongus, niger, squamulis cinereis inæqualiler tectus ; rostro valido, crassiusculo; antennis pedibusque obscure ferrugineis ; thorace lateribus leviter amplialo, crebre, sat distincte gra- nulato, tenuiler canaliculato ; elytrès lenuiter punctato-striatis, lateribus non ampliatis, ante apicem obtuse callosis, macula didyma albida notatis, interstiliis planis, allernis vix elevalis; tarsis brevibus, penultimo ar liculo fortiter dilatato, bilobo. — Long. 4 1/2 à 5 4/4 mill. Grandeur du nodulosus. Tête arrondie, convexe ; front foveolé. Rostre du double plus long que la tête dans le 4, un peu plus du double dans la ©, fort, épais, arqué, ponctué assez finement et serré, Antennes brunes ou obscurément ferrugineuses. Prothorax presque aussi large que long, rétréci en arrière un peu plus fortement qu’en avant, obsolètement resserré au sommet, doucement élargi sur les côtés un peu avant le milieu, légè- rement bisinué à la base, granulé distinctement et assez serré, obsolète- ment canaliculé avec deux larges taches obscures longitudinales. Écusson petit, arrondi. Élytres beaucoup plus larges que le prothorax à sa base et trois fois plus longues, faiblement atténuées au sommet, finement ponc- 54! H. BRISOUT DE BARNEVILLE. tuées-striées ; intervalles plans, finement granulés, les alternes à peine élevés; la suture un peu relevée postérieurement, Pieds forts; tibias assez fortement sinués à l'extrémité, distinctement denticulés, bordés de soies raides ; tarses courts, les articles aussi larges que longs, le pénultième deux fois plus large et un peu plus long que le précédent, bilobé. Zante, Crète (Kiesenwetter); Grèce (Zebé, coll. Kraatz). b. Tarses assez grêles. 20. B. CYLINDRICUS Rosenhauer. — Lineari-elongalus, niger, dense cinereo-Squamosus ; antennis, clava excepta, tibiis larsisque ferrugineis ; rostro brevissimo crasso ; thorace elongato, lateribus recto, confertim granulalo, distincte canaliculato ; elytris elongatis, tenuiter punctato- striatis, obtuse callosis, apice acuminatis, interstitiis subconvexis, alternis nonnihil elevatioribus ; larsis gracilioribus, articulo penultimo modice di- latato, bilobo. — Long. 4 4/2 mill. Rosenh., Die Thiere Andal., 1856, 289. Forme étroite du empestivus, mais deux fois plus longue. Tête arrondie, un peu convexe, ponctuée serré ; front obsolètement foveolé. Rostre seu- lement de la longueur de la tête, épais, un peu arqué, ponctué serré. Antennes ferrugineuses ; massue obscure. Prothorax très étroit, un tiers plus long que large, les côtés presque droits, s’élargissant un peu en ar- rière, obsolètement resserré antérieurement, presque tronqué à la base, peu convexe, granulé serré et finement, distinctement canaliculé avec deux bandes longitudinales obscures. Écusson invisible, Élytres à peine plus larges que le prothorax à sa base et trois fois plus longues, les côtés presque parallèles : comprimées latéralement avant l’extrémité , finement ponctuées-striées ; les intervalles un peu convexes, les alternes et la suture légèrement élevées, sur le second intervalle une petite tache blanche derrière le milieu. Pieds longs, minces ; tarses assez grêles, les articles d’égale longueur, les deux premiers articles d’égale longueur , plus longs que larges, le pénultième un peu plus court que le précédent, un peu dilaté, bilobé. Très rare ; Andalousie, Algésiras, deux exemplaires (Rosenhauer), un exemplaire (Ghiliani, coll. Reiche). Obs. L’exemplaire que j'ai sous les yeux répond bien à la description Monographie du genre Bagous. 515 que donne M. Rosenhauer, seulement il a sur le prothorax un canal lon- gitudinal assez profond dont il ne parle pas. €. Prothorax ponctué-ruguleux, 21. B, SEPTEMCOSTATUS Chevrolat. — Parvus, angustus, indumento cinereo aglutinato tectus, niger ; rostro longiludine capilis cum thorace, sal lenue ; antennis tarsisque piceis ; tibiis obscure ferrugineis ; thorace rotundato inæquali, fortiler punctato-ruguloso ; elytris, sutura paulo ele- vala, costulisque sex cinereo fuscoque interjectis ; tarsis brevibus, penul- timo articulo leviter, bilobo. — Long. 4 1/2 mill. Chevrolat, Guér., Rev. Zool., 1860, 509, 69. Etroit, noir, couvert d’un enduit terreux grisâtre. Tête arrondie, ponctuée, moins fortement que le prothorax. Rostre assez long, mince, ponctué assez rugueusement. Antennes brunes. Prothorax presque aussi long que large, assez fortement resserré et impressionné transversalement et antérieurement, tronqué au sommet et à la base, rétréci en avant, un peu plus en arrière, assez arrondi sur les côtés, ponctué grossièrement et assez fortement, obsolètement canaliculé à la base. Écusson petit, ovale. Élytres guère plus larges que le prothorax à sa base et près de trois fois plus longues, légèrement élargies sur les côtés, peu atténuées à l’extré- mité, avec la suture ainsi que trois pelites côtes sur chacune peu élevées : celles-ci sont marquetées de noir. Dessous à poncluation espacée. Tibias légèrement sinués vers le sommet ; tarses très courts : les articles plus larges que longs, le pénultième faiblement bilobé, l’unguiculaire presque de la longueur des trois précédents réunis. Deux exemplaires, à Alger, sous une pierre, dans la saison d'hiver, envoyés par notre collègue M. Poupillier (coll. Ghevrolat). D. Prothorax réticulé. 22, B. ENCAUSTUS Schônherr. — Oblongus, nigro-piceus, nitidus, squa- mulis cinereis inæqualiter adspersus ; rostro mediocri, crassiusculo arcualo; anlennis pedibusque obscure ferrugineis ; thorace latiludine vix breviore, 516 II. BRISOUT DE BARNEVILLE. subquadrato, laleribus leviler rolundato, subtilissime confertim reticulato intra apicem leviter constriclo ; elytris evidenter punctalo-striatis, late- ribus non amplialis, obsolete callosis ; tarsis gracilioribus, penultimo ar- ticulo angustato. — Long. 3 1/2 à 4 1/2. Var. Paulo minor. — Bag. halophilus Redt., F. Aust., 1"° éd., 393. — Long. 3 à 4 mill. Schônh., VILL, 11, 76, 11. Oblongue et remarquable par son aspect brillant et comme vernissé. Tête arrondie, convexe, marquée sur le front d’une petite fossette. Yeux moins saillants que dans les autres espèces. Rostre près du double plus long que la tête dans le 4, plus du double plus long que celle-ci dans la ?, assez fort, arqué, pointillé serré, Antennes obscurément ferrugineuses ; massue plus obscure. Prothorax à peine plus large que long, un peu plus rétréci en avant qu’en arrière, légèrement resserré au sommet, les côtés doucement arrondis, plus distinctement dans la ©, la base à peine sinuée un peu convexe, réticulé très finement et serré, finement canaliculé, avec deux taches obscures à la base. Écusson petit, arrondi. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base et environ trois fois plus longues, un peu rétrécies derrière le milieu et légèrement atténuées à l'extrémité, plus ou moins finement ponctuées-striées, couvertes de squamules cen- drées assez serrées, mêlées la plupart du temps de squamules plus obscures : un calus peu saillant avant le sommet ; intervalles presque plans. Dessous réticulé très finement et serré, métasternum et premier segment de l'abdomen assez fortement excavé dans le . Pieds médiocrement forts. Tibias assez fortement sinués à l'extrémité, bordés de soies raides, d’un ferrugineux plus ou moins obscur ; tarses plus clairs, assez grèles, les ar- ticles plus longs que larges, le deuxième un peu plus petit que le troi- sième. France méridionale, Perpignan (Chevrolat, Kiesenwetter), Narbonne (Perris), Cette (Charles Brisout de Barneville), étang de Vendres, près Béziers (D' Grenier) ; Sicile (D' Aubé) ; Algérie (Poupillier). Obs. La variété Aalophilus est surtout commune sur les bords du lac de Neusiedlersée, près de Vienne en Autriche; Berlin, Pesth (coll. Kraatz). Je n'ai vu que des individus de moyenne et de petite taille; dans ces derniers les tarses paraissent un peu plus courts. 23. B. KRAATZIT Mihi, nov. Sp. — Brevis, niger parum nitidus, squa- maulis cénereis tectus ; rostro thoracis longitudine, validiusculo ; antennis Monographie du genre Bagous. 517 pedibusque obscure ferrugineis ; thorace transverso, antice angustiore, fortius reticulaio, basi fere truncalo; elytris tenuiter punctato-striatis, lateribus non ampliatis, ante apicem vix callosis; tarsis brevissimis, penullimo arliculo parum ampliato bilobo. -— Long. 4 14/4 mill. Cette espèce est voisine de l’encaustus ; elle en diffère par la forme plus courte, le rostre plus long, le prothorax plus large, plus fortement réticulé et la structure des tarses. Tête assez convexe ; front obsolètement fovéolé, Rostre de la longueur du prothorax, assez fort, arqué, ponctué assez for- tement. Prothorax plus large que long, assez rétréci et assez fortement resserré antérieurement, légèrement arrondi sur les côtés, presque tronqué à la base, assez plan, réticulé serré et assez fortement. Écusson petit, arrondi. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base et près de trois fois plus longues, légèrement atténuées au sommet, finement ponc- tuées-striées ; intervalles subconvexes. Pieds assez forts ; tibias distincle- ment denticulés ; tarses très courts, les articles plus larges que longs, le pénultième bilobé. Moravie, un individu (coll. Kraatz). Le Bagous setiger Perris, Exsc. Gr. Landes, 1857, 54, se rapporte à l’'Erirhinus pillumus, comme notre collègue la indiqué lui-même dans les mémoires de la Société linnéenne de Lyon. SPECIEI INVISÆ. 2h. B. ARGILLACEUS Schôünherr, III, 542, 8. — Niger, dense cinereo- squamosus ; thorace unicolore, canaliculato ; elytris punctato-strialis , obsolete variegatis, callo postico obluso ; tibiis tarsisque ferrugineis. Magnitudo et statura Bagoi lutosi sed thorax unicolor, non lineatus ; elytra obsolete variegata, callus posticus minor, obtusus, ete. Caput parvum obsolete punctulatum, nigrum dense cinereo-squamulosum ; oculi brunnei parum prominuli; rostrum vix longitudine thoracis, crassius- culum, arcuatum, supra planum, nigrum, cinereo-squamulosum, Antennæ 4° Série, TOME II. 33 518 H. BRISOUT DE BARNEVILLE, breves ferrugineæ, clava nigro-fusca. Thorax latitudine vix brevior, antice late et profunde emarginatus, lobis ocularibus prominulis, intra apicem transversim impressus, lateribus parum ampliatus, basi truncatus, supra parum convexus, in medio evidenter canaliculatus, punctulatus, niger squamulis densis cinereis unicoloribus tectus. Scutellum parvum, concolor. Elytra antice conjunctim emarginata, thoracis basi latiora, humeris elevatis rotundatis ; lateribus non ampliata, posterius attenuata, apice conjunctim subacuminata, thorace triplo longiora, supra in dorso antico fere plana, subüliter punctato-striata, interstitiis planis ; nigra squamulis cinereis inæqualiter et obsolete variegata; callus posticus obtusus parum elevatus, apici proprior quam in Bagoo lutoso. Gorpus subtus nigrum punetulatum cinereo-squamulosum. Pedes validiusculi, femoribus clavatis nigris cine- reo-squamulosis ; tibiis arcuatis setosis tarsisque ferrugineis. Tauria et Caucasus ad Kislar. 25. B. INGERATUS Schônherr, ITT, 260, 11. —* Oblongus, niger, dense cinereo- albido squamulosus ; antennis pedibusque obscure ferruginetis ; thorace latitudine breviore, subquadrato: elytris distincte striatis, albido fuscoque variegalis ; rostro longiore, arcuato. Bagoo hæmatopo magnitudine æqualis et simillimus, thorace breviore et latiore fere unice distinctus. Caput subdepressum, punctulatum, nigrum dense cinereo-albido-squamulosum ; oculi ovati, nigri, parum prominuli ; rostrum capite plus duplo longius validum arcuatum, basi punctulatum et squamulosum, apice nudum, nitidum. Antennæ breviusculæ, ferrugineæ, clava nigra. Thorax latitudine brevior, antice subit angustior, apice late emarginatus, intra apicem profunde constrictus, lateribus pone structuram subrectis ; basi vix sinuatus, supra parum convexus, subpulvinatus, in medio obsolete canaliculatus, confertim punctulatus, niger, squamositate densa albida vestitus, maculisque quatuor dorsalibus fusco-squamosis notatus, posterioribus magnis ovatis, distinctioribus, anticis obsoletis. Scutellum tuberculiforme, nigrum, Elytra antice subtruncata ibique tho- racis basi parum latiora sed mox pone basin oblique ampliata, humeris elevatis rotundatis ; apice conjunctim acute rotundata, thorace plus tripio longiora, supra parum convexa, distincte striata, striis obsolete remote punctatis, interstitiis alutaceis, suturæ proximis, subconvexis, exte- rioribus planis; nigra squamositate densa, albida nitida, vestita, liturisque sparsis fuscis variegata. Corpus subtus punetulatum nigrum, squamosilate albida, nitida dense tectum. Pedes mediocres , femoribus clavatis, piceis, Monographie du genre Bagous. 019 medio dilutioribus ; tibiis tarsisque ferrugineis, tarsis tenuibus non di- latatis. Caucasus ad Kislar. 26. B. munpaAnus Schônherr, VII, 14, 79, 18. — Oblongo-ovalus, nèger, squamulis cinereis variegatus ; tébiis larsisque ferrugineis, rostro basi ruguloso-punctato ; thorace confertim granulato, intra apicem cons- tricto, lateribus haud ampliato, dorso tenuiter canaliculato, fusco bi- vittato ; elytris lenuiler punclato-strialis, interstitiis subconvexis, aluta- ceis, pone medium non procul a sulura macula parva rotundata, albida decoratrs ; tarsorum articulo penultimo angusto. Bagoo frit proximus, dimidio tamen minor ; antennis nigris ; thorace angustiore ; elytris tenuiter punctato-striatis ab illo distinctus. Caput ro- tundatum, convexum, subtiliter crebre punctulatum, nigrum cinereo- squamulosum ; fronte depressa, non foveolata ; oculi laterales, ovati, sub- depressi, nigri; rostrum capite nonnihil longius, crassum, teres, arcuatum, confertim ruguloso-punctatum , nigrum basi squamulosum , extrorsum nudum. Antennæ breves, nigræ, parce pilosæ. Thorax latitudine postica nonnihil brevior, apice late emarginatus, intra apicem transversim cons- trictus, lateribus haud ampliatus, basi truncatus, angulis baseos subro- tundatis ; supra modice convexus, confertim subtiliter granulatus, medio tenuiter canaliculatus, niger cinereo-squamulosus, dorso vittis duabus fuscis decoratus, Scutellum parvum, nigrum. Elytra antice truncata, tho- racis basi dimidio latiora, humeris non elevatis, obtuse angulatis; lateribus non ampliata, posterius attenuala, apice conjunctim acute rotundata, thorace fere triplo longiora, supra in dorso anteriore fere plana, posterius declivia, ante apicem callosa, tenuiter punctato-striata, interstitiis subcon- vexis, subtiliter alutaceis ; nigra, cinereo-squamulosa, mox pone medium, non procul à sutura macula parva rotundata, alba decorata. Corpus subtus confertim punctulatum, nigrum dense cinereo-squamulosum. Pedes me- diocres, cinereo-squamulosi, femoribus subclavatis, nigris, muticis ; tibiis apicem versus arcuatis, fusco-ferrugineis ; tarsis gracillimis totis ferru- gineis, articulo penultimo angusto. Helvetia. Obs. À en juger par cette description, le mundanus pourrait bien se rapporter à une des variétés du fret, dont il diffère peu, suivant Schonherr lui-même. 520 IH, BRISOUT DE BARNEVILLE. 27. B. BREvIS Schôünherr, IL, 550, 22. — Niger opacus, undique cine- reo-squamulosus ; antennis inferius, libiarum, apice tarsisque ferrugineis ; thorace canaliculato, intra apicem foveis tribus impresso; elytris obsolete punctalo-striatis intersliliis alternis elevatioribus ; tarsorum articulo pe- nultimo non dilatato. Bagoo limoso magnitudine æqualis et similis, sculptura thoracis et ely- trorum tamen distinctus. Caput breve, supra planum punctulatum, nigrum dense cinereo -squamulosum ; oculi rotundati, nigri, parum convexi ; rostrum capite paulo longius crassum, arcuatum, confertim punctulatum, pigrum, nitidum, glabrum. Antennæ breves, ferrugineæ ; clava ovala nigra. Thorax lalitudine brevior, antice subito angustior , apice late et profunde emarginatus, lobis ocularibus productis, intra apicem constrictus, foveis tribus profundis , transversim positis impressus, margine apicis elevato, calloso ; lateribus mox pone structuram ampliatis, dein subrectis, basi leviter bisinuatus, supra inæqualis, in medio profunde canaliculatus, con- fertim punctatus, niger, squamositate obscure cinerea tectus. Scutellum minutum, nigrum. Elytra antice truncata, thoracis basi multo latiora, humeris obtuse angulatis lateribus non ampliata, posterius attenuata, apice conjunctim acute rotundata, thorace triplo longiora, supra in dorso ante- riore fere plana, posterius declivia, sat distincte striata, sed in striis obso- lete punctatis, interstitiis convexis, alternis cum sutura elevatioribus, tertio a sutura postice callo médiocri instructo; nigra, opaca, squamositate cinerea dense tecta. Corpus subtus confertim punctulatum, nigrum, dense cinereo-squamulosum. Pedes subtenues, cinereo-squamulosi ; femoribus subclavatis nigris muticis ; tibiis arcuatis, basi nigris, apice ferrugineis ; tarsis totis ferrugineis, articulo penultimo bilobo, sed non dilatato. Sueciæ provincia Scania. 28. B. curTus Schônherr, VILL, 41, 81, 21. — Brevis, niger, squamulis cinereis inæqualiler variegatus ; tibiis obscure ferrugineis ; thoracce trans- verso, antice profunde constricto ; elytris punctato-strialis, interstitiis planis, in medio albido-guttatis ; tarsorum articulo penultimo non di- latato, Bagoo frit simillimus, sed adhuc brevior, præsertim in thorace ; an- tennæ totæ nigræ et signaturæ elytrorum aliæ. Caput subglobosum, punc- lalum, nigrum sat dense cinereo-squamulosum: fronte leviter canaliculala ; Monographie du genre Bagous. 921 oculi rotundati, brunnei, parum convexi ; rostrum capite parum longius, crassum , arcuatum, nigrum, supra Cinereo-Squamulosum , apice ipso glabrum. Antennæ breves, totæ nigræ : clava majuscula cinereo-pubescente. Thorax transversim quadrangulus, latitudine dimidio fere brevior, antice late et profunde emarginatus, intra apicem constrictus, margine apicis elevato, calloso, albido-squamuloso ; lateribus vix ampliatus, basi leviter bisinuatus, supra parum convexus, confertissime ruguloso-punctatus, niger , cinereo-squamulosus, relictis vittis duabus dorsalibus maculaque laterali utrinque subnudis. Scutellum minutum, nigrum. Elytra antice singulatim obtuse rotundata, thoracis basi latiora, humeris rotundatis, elevato-callosis ; lateribus non ampliata, posterius attenuata, apice con- junctim acute rotundata, thorace triplo longiora, supra in dorso fere plana posterius declivia, punctato-striata, interstitiis fere planis, confertim alu- taceis ; nigra inæqualiter cinereo-squamulosa ; in medio disci singuli elytri puncta quatuor, albidius squamulosa, observantur, unum anterius et tria transversim posita. Corpus sublus confertissime, punctulatum, nigrum, squamositate densa cinerea tectum. Pedes longiusculi; femoribus clavatis nigris muticis tibiis arcuatis obscure testaceis ; tarsis elongalis, nigris, arliculo tertio non dilatato. Suecia prope Holmiam. 29. B. TIBIALIS Schônherr, VIII, 11, 88, 34. — Redt., 795, 11 — Elongatus, angustus niger squamulis cinereis variegatus ; antennis, tibiis tarsisque rufo-testaceis ; rostro breviore sat valido, arcuato, confertim punctulato ; thorace subtiliter-crebre punctulato, intra apicem haud cons- tricto, lateribus recto, anterius nonnthil angustato, dorso denudato; elytris evidenter crebre punclato-striatis, interstitiis angustis subconvexis, arli- culo penultimo tarsorum ampliato bilobo. Statura et saumma similitudo Bagoi Cnemerythri ; Uhorace intra apicem non constricto, elytris evidenter punctato-striatis, tarsis brevioribus magis dilatatis, ab illo distinctus. Caput rotundatum, modice convexum, sub- tiliter crebre punctulatum, nigrum, cinereo-squamosum ; fronte tenuiter canaliculata ; oculi ovati, haud prominuli, nigri; rostrum capite dimidio longius sat validum, teres, arcuatum, subtiliter crebre punctulatum, ni- grum, Cinereo-squamosum. Antennæ breves, minus validæ, rufo-testaceæ ; clava oblongo-ovata, acuminata, obscuriore. Thorax latitudine postica nonnihil longior, apice late sed parum profunde, emarginatus, lobis ocu- laribus paulo prominulis subobtusis ; anterius nonnihil angustior, intra 522 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. apicem haud constrictus, lateribus subparallelis ; basi truncatus, supra paulo convexus, confertim subtiliter punctulatus, niger, dorso subdenu- datus, lateribus cinereo-squamosus. Scutellum parvum, rotundatum, con- color. Elytra elongata, antice subtruncata, thoracis basi vix dimidio latiora, humeris elevatis obtuse angulatis ; lateribus linearia, apicem versus an- gustata , apice ipso conjunctim rotundata, thorace vix triplo longiora, supra in dorso paulo convexa, postice declivia, crebre evidenter punetalo- striata, interstitiis subconvexis ; ante apicem vix callosa, nigra, opaca, squamulis cinereis inæqualiter variegata. Corpus subtus crebre punctu- latum, nigrum, dense cinereo-squamosum. Pedes mediocres cinereo-squa- mulosi ; femoribus modice clavatis muticis nigro-piceis ; tibiis teretibus, apicem versus parum inflexis, cum tarsis brevibus, dilatatis, rufo-tes- taceis. Germania. Obs. Il serait possible que cette espèce dût être rapportée à l’Hydro- nomus alismalis. 30. B. vazipus Rosenhauer, Beit. z. Ins., Faun. Eur., 54, 55. — Oblongus lalior, piceo-niger , cinereo-squamosus ; antennis pedibusauc fusco-ferrugineis ; rostro valido subarcuato, confertèm ruguloso-punctato ; prothorace lato, subconvexo, crebre subtiliter punctulato, antice angustiore late constricto, lateribus subrotundato, basi impresso, umbrino bimacu- lato ; elytris tenuiter punctato-strialis, interstitiis planis, cinereo-squa- mosis, postice setulis parvis albis tectis, singulo elytro in dorso postico callo parvo oblongo notalo; tarsorum articulo penultimo paulo dilatato bilobo, — Long. 2 lig. De la deuxième division de Schünherrr, avec le pénultième article tarsal dilaté, très semblable au B. validitarsus Schünh., mais d’une autre forme et d’une autre coloration, sans canal longitudinal sur le prothorax, marqué, au lieu de bandes, de deux taches ombrées, le pénultième article des tarses est seulement épaissi ; le calus des élytres allongé, sans squa- mules. Très voisin aussi du B. puncticollis, mais quatre fois plus grand, sans tache blanche avec un calus allongé, etc. Forme courte et épaisse, égal en longueur au B. lutosus, mais du double plus large. La tête est arrondie, peu convexe, ponctuée serré el finement, noir, les squamules rares, un peu plus fortes sur le vertex, une impression allongée et indistincte entre les yeux ; ceux-ci ovales-allongés, bruns. Le rostre de la longueur du prothorax, fort, peu courbé, fin, Monographie du genre Bagous. 023 ponctué moins serré en avant, noir, sans squamules. Les antennes sont courtes, pas fortes, rouge de rouille obscur ; la massue ovale-acuminée, plus obscure, Le prothorax est aussi long que large au milieu, peu profon- dément échancré à l'extrémité, fortement rétréci en avant, resserré peu profondément et largement, peu arrondi sur les côtés, presque droit à la base, impressionné trois fois peu profondément et largement, l'impression intermédiaire plus distincte, médiocrement convexe en dessus, ponctué finement et serré, noir brun, à squamules cendrées, entre les impressions du bord postérieur avec deux grandes taches obscures. L’écusson est pelit, cendré. Les élytres sont en avant légèrement échancrées, plus larges que le prothorax à sa base, les épaules un peu élevées, obtuses, pas élargies sur les côtés, rétrécies derrière le milieu vers l'extrémité, arrondies ensemble à l'extrémité, à peine trois fois plus longues que le prothorax, assez planes en dessus, déclives en arrière, finement ponctuées- striées, les intervalles plans, ponctués serrés et finement, noirs, à squa- mules cendrées serrées, un petit calus allongé et élevé sur le cinquième intervalle, sous la déclivité, de la même couleur que les élytres ; celles-ci sont brun de poix, à squamuies cendrées, marquées de plusieurs taches obscures. Le dessous est ponctué finement et serré, lisse. Les'pieds sont bruns de rouille ; les cuisses épaissies, simples ; les tibias sinués intérieu- rement à l'extrémité, trois à quatre petites dents garnies d’un long poil sont placées au côté interne; le pénultième article des tarses peu dilaté, bilobé. Pris par Rosenhauer, en Hongrie, à Piszke, près du Danube. 91. B. PERPARVULUS Rosenhauer, Die Thiere Andal., 291. — Brevis, niger, squamulis cinereis dense tectus ; antennis, rostri apice, tibiis lar- sisquè dilute ferrugineis ; rostro brevi tenuiore, modice arcuato ; protho- race, confertim granulato, intra apicem leviler constricto, postice angustato elytris tenuiter punctato-striatis, interstiliis subconvexis ; tarsorum arti- culo penultimo non dilatato. — Long. 2/3 à 7/8 lig., lat. 3/8 à 1/2 lig. Se place dans la première division de Schônherr et est très voisin du B. diglyptus Schônbh. Il est cependant de moilié moins grand que celui-ci son rostre de moitié plus mince, le prothorax distinctement plus court, droit sur les côtés, rétréci en arrière, peu profondément resserré en avant les antennes et les jambes rouges de rouille clair. La tête est arrondie, peu convexe, plane entre les yeux, ponctuée fine- ment et serré, noire, à squamules cendrées serrées ; yeux plans ; le rostre 524 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. — Monographie du genre Bagous. distinctement plus long que la tête, mince, médiocrement courbé, ponctué finement et serré, noir, à squamules cendrées, l'extrémité lisse et rouge de rouille : la massue plus obscure, à pubescence fine et cendrée. Le pro- thorax est plus court que large, planement échancré en avant, peu profon- dément resserré à l'extrémité, droit à la base, ayant sa [plus grande largeur avant le milieu, et de là en arrière, rétréci également et distinc- tement, peu convexe, granulé finement et serré, noir, à squamules cendrées et serrées. Écusson très petit, cendré. Les élytres sont en avant assez droites et là à peine de moitié plus larges que le prothorax à sa base, les épaules obtusément arrondies, pas saillantes, les côtés pas élargis, rétrécis vers l'extrémité, aiguëment arrondies à l'extrémité, trois fois plus longues que le prothorax, assez planes en dessus, moins déclives en arrière que chez le B. diglyptus, finement ponctuées-striées, les inter- valles granulés rugueusement et finement, à l'extrémité du quatrième un calus indistinctement élevé ; noires, à squamules cendrées et serrées. Dessus noir, finement ponctué, à squamules cendrées, serrées. Jambes de longueur médiocre, les cuisses peu épaissies, noires, cendrées; tibias courbés intérieurement, rouges de rouille clair ainsi que les tarses : les articles de ceux-ci très minces, principalement l’unguiculaire, le pénul- tième pas dilaté. Andalousie; recueilli en grand nombre près d’une source à P.-S. Maria. NOTICE SUR JOHN CURTIS, Par M. WESTWOOD, membre honoraire. (Séance du 27 Mai 1863.) L'Angleterre a perdu l’un des hommes qui ont cultivé avec le plus de succès la zoologie anglaise et l’entomologie, l’un des plus parfaits dessina- teurs d'insectes et observateurs des phénomènes de leur vie. John Curtis, membre de la Société Linnéenne et l’un des membres honoraires de la Société entomologique de France, naquit le 3 septembre 1791 à Norwich, et mourut le 6 octobre 1862, à l’âge de soixante et onze ans. A l’âge de quatre ans, par suite de la mort de son père, son éducation fut laissée aux soins de sa mère, dont le goût pour les fleurs eut sans doute une grande influence sur le développement de cette passion pour l'histoire naturelle que son fils manifesta de si bonne heure. Dans la culture d’un petit jardin dont, avec ses idées d'enfant, il transplantait si souvent les plantes, surtout quand elles étaient fleuries, qu’elles auraient été bientôt victimes de ce traitement peu scientifique si elles n'avaient pas été d’une nature très peu délicate, les chenilles attirèrent bientôt son attention, et les grosses larves poilues de l’Arctia caja ayant, à son grand étonnement et à son grand plaisir, été transformées à sa vue en un cocon d’où sortit bientôt une belle phalène, l’entomologie devint sa passion dominante de très bonne heure. Ayant un peu plus tard fait la connaissance d’un jeune homme plus àgé et plus instruit que lui (Richard Walker, depuis agrégé du collége de la Made- leine à Oxford et auteur de la Flore oxontenne), ils firent de nombreuses excursions dans les districts marécageux qui entourent le lieu de sa nais- sance. Il prit un vif intérêt aux Insectes habitant les fossés remplis d’eau, . qui furent dessinés avec les plantes aquatiques recueillies par son ami. Les mouvements si vifs des Gyrins atlirèrent particulièrement son attention, tandis que leur disparition soudaine lorsqu'on les effrayait excitait sa sur- he Série, TOME II. 9/4 526 WESTWOOD. prise. Une fièvre rhumatismale interrompit ses recherches et mit même sa vie en danger ; après son rétablissement, il fut mis à l'école à Norwich. Là, il fut encore assez heureux pour faire la connaissance d’un jeune homme nommé Henry Browne, dont la mère possédait une collection de Lépidoptères anglais qui accrut le zèle du jeune Gurlis peur ses études scientifiques déjà anciennes malgré sa grande jeunesse. Pendant qu’il était à l’école, il prit le rare Stœu'opus fagi sur les Tilleuls qui entourent l’en- ceinte de la cathédrale. Cet insecte était alors si rare, qu'il fut estimé 195 francs par les collectionneurs. Il conserva jusqu’à sa mort un spécimen d’un autre insecte également rare en Angieterre, l’'Heliotis dipsacea, qu'il caplura avec son chapeau sur la lande de Mouse-hold, près de Norwich. Il manifesta aussi de bonne heure un goût extrême pour le coloriage de petites gravures, le dessin des fleurs et le paysage. A cette époque, le Synopsis of British Natural History de Berkenhouts était son seul guide dans la détermination de ses insectes et de ses plantes. Il fit alors la connaissance du docteur Smith (plus tard le baronet sir James Edouard), propriétaire des collections linnéennes, et celle de la famille de M. Hooker, dont le fils, maintenant sir William Hooker, est le botaniste distingué et le savant directeur des collections et des jardins botaniques nationaux de Kew. Ce dernier était alors un ardent entomologiste et fut d'un grand secours au jeune Curtis pour nommer ses insectes, dont il lui donna des espèces rares et locales. Ge fut alors qu’une excursion dans les marais de Horning lui procura la capture du Papilio Machaon et de sa chenille sur le Selinum palustre, ainsi que celle du Hypogymna dispar. Pendant les pluies, il s’occupait activement à copier les planches du British Insects de Donovan. Des leçons de dessin, de latin, de français et l'ouvrage de Philidor sur les échecs composaient ses occupations les plus sérieuses, Comme à l’âge d'environ seize ans il devenait nécessaire de se choisir une profession, il entra dans l'étude d’un avoué, quoique de sèches études légales ne fussent guère de son goût, que son bureau renfermât plus d'ar- ticles d'histoire naturelle que de livres sur les études du droit, et qu'il ne négligeât aucune occasion d'augmenter ses collections. Après deux années passées de cette manière, il fit la connaissance de M. Simon Wilkin, jeune homme d’une grande fortune demeurant à Norfolk, qui avait également un goût prononcé pour l’entomologie, et qui, lorsqu'il atteignit sa majorité, vint habiter sa propriété de Gossey-Hall et invita le jeune Curtis à venir demeurer avec lui comme son ami. Là, avec une bibliothèque bien four- nie, une collection d'insectes bien nommés et des cœurs sympathiques, les deux amis passaient leur temps de la manière la plus agréable, et il se forma sous leur inspiration une société entomologique dans laquelle furent Notice sur John Curtis. 597 inscrits les noms du révérend W. Kirby et sir Burrell, de MM. Wilkin, Brightwell, John Hooker, John Lindley, Joseph Sparshall et de dix ou douze autres. M. Wilkin en était président et M. Curtis secrélaire. A cette époque, M. Wilkin ayant étudié avec succès le Genera Crusta- ceorum et Insectorum de Latreille, Gurtis fut si charmé du système de l'auteur français, qu'il forma la résolution de décrire sur le même plan el de dessiner tous les genres d’Insectes, et dès ce moment il ne perdit aucune occasion de disséquer et de dessiner tous les types qu'il pouvait se procurer, et de copier tous les genres exotiques d’après les ou- vrages continentaux les plus estimés. Il acquit alors le talent de graver à l’eau forte et en taille-douce, et ses premiers essais publiés furent les planches pour l'Ixtroduction à l'entomologie de Kirby et Spence. Ginq de ces planches seulement, contenant les figures explicatives des différents ordres d'insectes, furent d’abord publiées avec les deux premiers volumes de cet ouvrage, dont les troisième et quatrième ne parurent qu'en 1826. Ces deux derniers contenaient vingt-cinq planches remplies de détails sur l'anatomie extérieure et intérieure des insectes. Vingt planches furent gravées par Gurtis et cinq par Henri Denny. Les dissections furent faites en grande partie par Kirby. Vers le même temps, il dessinait souvent d’après nature, et en 4846 il se livra au goût qui l’entrainait depuis longtemps en dessinant des églises, des fontaines et autres monuments qu'il colorait sur place. Une visite qu’il fit à Barkam, résidence du révérend W. Kirby, lui fit connaître M. Spence et M. William S. Mac Leay, ce qui fut d'une grande utilité pour notre artiste. A Barkam, il aida Kirby à disséquer et à illustrer les espèces composant la fameuse centurie d'insectes, ainsi que les descriptions des Insectes australiens de M. R. Brown, publiées par Kirby dans le douzième volume des Transactions de la Société Linnéenne (1818). Les trois planches illustrant ces deux mémoires contiennent quarante-cinq Insectes extrêmement intéressants, avec des détails génériques. Ils sont du reste si connus par l'édition française des Mémoires de Kirby, publiés par Lequien, qu'il est inutile d'en donner une indication détaillée. Pendant son séjour à Barkam, il eut un libre accès : aux collections d’Abeilles britanniques de Kirby, dont les {ypes avaient été décrits dans la monographie des Apum Angliæ, à celle des Apions, décrits par Kirby dans les Transactions Linnéennes, et aulres espèces tant anglaises qu'exotiques. En 1819, il accompagna Kirby à Londres, où il fut présenté à sir Joseph Banks, qui lui donna l'entrée de sa bibliothèque et le reçut à ses soirées où se rassemblait l'élite du monde scientifique de Londres. Il fut aussi présenté au docteur Leach, surintendant des collections zoologiques 528 WESTWOOD. du Musée britannique. La similitude de leurs goûts les rendit bientôt amis intimes, et conduisit Curtis à l'étude de la structure des Coquilles et de leurs habitants, pour lesquels le docteur Leach avait un tel goût qu'ils convinrent d'examiner et de draguer toute la côte d'Écosse à la recherche de Mollusques. Mais lesprit du docteur Leach succomba sous le poids des nombreux travaux dont il s'était chargé, et cette excursion ne fut jamais entreprise. Alors commença réellement pour Curtis la lutte de la vie, et ayant ainsi perdu l'appui d'un des premiers zoologistes que l'Angleterre ait jamais produits, il tourna, sur l'avis de M. Mac Leay et d’autres amis, son atten- tion sur le dessin et la gravure botanique, ce qui lui fit contracter des engagements avec le docteur Sims, avec la Société d’horticulture dont son ami Lindley était secrétaire, avec la Société Linnéenne, etc. Le docteur Leach avait présenté Curtis au baron Cuvier et à sa famille, ainsi qu’à Bonelli et à beaucoup d’autres naturalistes distingués. L’admi- ration bien connue du docteur Leach pour le système de Latreille, ainsi que la visite en Angleterre de ce savant entomologiste auquel Curtis fut également présenté, fit revivre le projet qu’il avait conçu depuis si long- temps d'illustrer un Genera des Insectes anglais. En 1822, Curtis fut nommé membre de la Société Linnéenne, et le 4° janvier 1824 parut le premier numéro de l’Entomologie britannique (British Entomology), composé d'illustrations et de descriptions des genres des insectes trouvés dans la Grande-Bretagne et l'Irlande, et renfermant des figures coloriées d’après nature des espèces les plus rares et les plus belles, et, en beaucoup de cas, des plantes sur lesquelles elles se trouvent. Cet ouvrage parut en livraisons le premier jour de chaque mois; chacune contenait quatre planches. Il fut porté à seize volumes ou 193 livraisons, avec 770 planches. Le but principal de cet ouvrage était, comme nous Pavons dit, d’illus- trer les caractères des différents genres; les détails sur chacun d’eux sont donnés au trait au bas de chaque planche, qui contient aussi une illus- tration d’une des principales espèces de chaque genre et une plante qui, lorsque cela était possible, était celle servant de nourriture à l'espèce figu- rée : le tout suivi d'observations sur les diverses particularités génériques du groupe. Ce plan fut adopté non seulement par suite du caractère géné- rique de l’ouvrage, mais aussi parce qu’on savait que feu James Francis Stephens s'était depuis longtemps occupé de préparer la publication d’un ouvrage sur les espèces des Insectes britanniques dont la première livrai- son parut le 4° mai 4827. Les entomologistes ne sont que des hommes, et malheureusement il arriva que des jalousies et de mauvais vouloirs s’élevèrent bientôt entre les deux auteurs, et il en résulta de la part de Notice sur John Curtis. 529 Curtis l'introduction dans son ouvrage, toutes les fois qu’il le put, de descriptions de toutes les espèces des différents genres, ou de listes d’es- pèces quand elles étaient trop nombreuses. De manière que l’attention de notre auteur fut en quelque sorte transportée des détails génériques aux détails spécifiques, et il continua jusqu'à la fin à borner ses figures géné- riques à la structure des antennes, des jambes et des parties de la bouche, omellant de mentionner, dans beaucoup de cas, les détails d’autres parties que de plus profonds entomologistes ont montré avoir une valeur de genre ou même de famille. La même disposition d'esprit le porta plus tard à commencer la publi- cation d'une seconde édition de lEntomologie britannique, dans laquelle il avait l'intention de joindre au texte des descriptions détaillées de toutes les espèces britanniques connues. il n’a paru que deux parties de cette seconde édition de son œuvre principale. Les dessins originaux de cet ouvrage sont entre les mains de sa famille, le tout exécuté d’une manière uniforme et formant une des plus belles collections de dessins qui aient jamais été exécutés. L'ouvrage a été pu- Dlié par lPauteur entièrement sous sa seule responsabilité. 11 y a quelques années que les planches et le texte ont été vendus à un libraire, M. Lovell Reeve, qui fit paraître une réédition de l'ouvrage à un prix réduit; le même éditeur publia également, en 1859, la totalité des figures des Co- léoptères et des Lépidoptères, sans les plantes, les détails génériques ni le texte. Ceci fut exécuté en transférant les figures des Insectes seuls sur la pierre et en les imprimant en lithographie. Les Coléoptères remplissent 29 planches et les Lépidoptères 35, in-/4°. En 1825, Curtis, de compagnie avec son ami M. Dale de Glanville’s Wooton, collectionneur très assidu d’Insectes britanniques, fit une excur- sion entomologique dans le Perthshire et les îles occidentales de l'Écosse en revenant par Édimbourg. Ils parvinrent à recueillir un grand nombre d'Insectes très rares, outre trente espèces alors nouvelles pour la faune du Royaume-Uni. Il en rapporta aussi de nombreux dessins de fleurs sauvages des montagnes pour les illustrations de son grand ouvrage. Dans le voisinage du lac Rannock en Perthshire, ils eurent surtout tant de succès dans leurs captures, que cette localité est devenue célèbre et attire annuellement de nombreux collectionneurs et des marchands d’In- sectes, qui y trouvent une source de richesse en même temps qu'ils ajoutent aux collections britanniques beaucoup d'espèces que l’on ne connaissait auparavant que comme natives de la Suède ou des Alpes. Une autre excursion semblable fut faite par les deux amis au district 530 WVESTWOOP. des Lacs du Cumberland et du Westmoreland en 1827, et cela avec un égal succès. En 4827, Curtis publia quelques notes sur un spécimen vivant de l'Elater noctilucus, qu'il avait reçu des Antilles, dans le Zoological Jour- nal (vol. 3, p. 379 à 382), et dont il parut une notice dans le Bulletin de Férussac, VIsis d’Oken et dans d’autres journaux scientifiques allemands. En 1829, Curtis publia la première édition du Guide pour l'arrangement des Insectes britanniques, imprimé Œun seul côté pour les étiquettes des cabinets et formant un catalogue de toutes les espèces nommées et décou- vertes jusqu'alors dans la Grande-Bretagne et l'Irlande (Londres, Westley, in-12°, contenant 424 pages), et le nom de chaque espèce accompagné parfois de ses plus importants synonymes. Une seconde édition de ce Guide parut en 1857. En 1830, Curtis, accompagné de MM. J. Francis et Henry Walker, visita la France en suivant la côte occidentale jusqu'à Bordeaux et de là à Fré- jus en recueillant six mille spécimens d’Insectes. Leur but principal, cepen- dant, était de visiter les carrières de gypse d’Aix en Provence où l’on trouve souvent des Insectes fossiles. Curtis avait, dans l’année précé- dente (1829) décrit une assez grande quantité d’Insectes fossiles, qui en avaient été rapportés par MM. Murchison et Lyell, dans le nouveau Journal philosophique d'Édimbourg d'octobre 1829 (vol. VIT); 17 Coléoptères, 5 Hyménopières, 4 Lépidoptère, 5 Homoptères, 6 Hémiptères et 12 Dip- tères y sont brièvement décrits et douze sont figurés. En 1831, Curtis fut nommé membre correspondant de la Société royale des Georgofili de Florence, et la même année il publia une description des Insectes recueillis par le commodore James Clark Ross dans son second voyage; formant une partie de l’Appendix de l'Histoire naturelle, in-4”, pages 61 à 80, avec une planche, et comprenant : 4 Colymbetes, 3 Ichineu- monidæ, 3 Bombyx, À Phryganea, les Colias Boothii et Ghione, Hippar- chia Rossit et subhyalina, Melitea Tarquinius, Polyommatus Franklinii, Laria Rossii, 7 Lépidoptères nocturnes, 2 Hémiptères et 9 Diptères, presque toutes espèces nouvelles. En 1832 parut un mémoire sur deux espèces du genre Elaphrus, nou- vellement découvertes en Écosse par Charles Lyell, dans l'Entomological Magazine, vol. I, pages 37 à 39. Le 922 février 1833, Curtis donna lecture d’un mémoire à la Société Ashmoléenne d'Oxford sur la structure des Insectes, se bornant principa- lement à celle des antennes et des jambes, et à cette occasion il fut Notice sur John Gurlrs. 581 nommé membre honoraire de cette Société. Le 7 juin de la même année, il lut un second article sur les ailes devant la même Société (Analyse des travaux de la Sociélé Ashmoléenne, vol. I”). En 4886, il fut élu membre honoraire de l’Académie des sciences natu- relles de Philadelphie. Dans la première de ces deux années (en 1833), il publia une note sur l’Hydrobius laleralis dans le Magazine of Natural History, 1" série, vol. VI, page 88. Il publia aussi les caractères de quelques genres et espèces non décrils, indiqués dans le Guide pour l’arrangement des Insectes brilanniques, les- quels parurent dans l’Entomological Magazine, vol. 1, pages 186 à 199, Les nouveaux genres décrits dans cet article sont : Holoperamecus, Paramecosoma et Lissodema (appartenant aux Gortica- ridæ); Macrocentrus et Plancus (aux Ichneumonides); Silo (Trichoptère); Rhizolilha, Lampetia, Homeæosoma, Dasysloma, Gheïmaphasia, Ederesa et Chrysocorys (aux Lépidoptères); Eupteryx, Amblycephala, Agallia, Mego- phthalnus, Phrynomorphus, Aphrodes et Criomorphus (aux Homoptères), et Galeatus, Aspidotoma, Pantilius, Loricula, Chlamydalus et Hebrus (aux Hémiptères) : Une note sur le genre Amphimalla dans lEntomological Magazine, V. 4, page 310 ; Et des Observations sw: l'ostéologie des Insectes de Newwmann dans le même Magazine, Vol. I, page 517. En 1834, Curtis fit une excursion en Écosse avec son ami À. H. Hali- day. Ils visitèrent Skye et les îles occidentales, et en 1835, avec le même ami, il parcourut le sud et l’ouest de l'Irlande, terminant ses voyages de ces deux années en assistant aux assemblées de Association britannique à Édimbourg et à Dublin. En 1834 également, il publia un article sur les Srniera Mac Leanii dans l'Entomological Magazine, Vol. H, page 325 ; Et des descriptions d'espèces britanniques non décrites : les Mouches de mai des pêcheurs (Éphémérides et Phryganéides) dans le Phélosophical Magazine, série 3, 1834, n° 20, pages 120 à 195 ; n° 21, pages 212 à 218, réimprimées dans l’Isis pour 1855 (vol. VIT, page 588); Description dune espèce d’Abeille (Trigona Jur.) de l'Amérique du Sud dans les Proceedings de la Société zoologique de Londres, 1834, vol. If, page 118; Caractères et description d’un nouveau genre de la famille des Mélolon- 532 WESTWOOD. thides (Ancistrosoma) dans les Transaclions de la Société zoologique de Lon- dres, 1835, vol. I, pages 207 à 310, avec une planche ; Description d’une espèce de Phalène qui habite les galles d’une plante près de Montevideo (Cecidoses eremila), dans le même ouvrage, vol. I, pages 311 à 815, avec figures. En 1837, parurent les descriptions des Insectes recueillis par le capitaine Philippe Parker King dans son exploration des détroits de Magellan dans les Transactions de la Société Linnéenne de Londres (4837), tome XVII, pages 315 à 359, tome XVIII, pages 481 à 205, avec une planche (1839), et tome XIX, pages 441 à 475, avec une planche (4845). Un grand nombre de genres et d'espèces nouvelles sont décrits dans ces divers mémoires. Puis une note sur le Papilio Machaon dans le Naturalist (1837), t 1", pages 37 et 38. Et des descriptions d’Insectes indigènes rares ou intéressants dans les Annals of Natural History (4840), tome V, pages 274 à 282. Vingt-quatre espèces nouvelles de Coléoptères britanniques appartenant à différentes familles y sont également décrites. Après l'achèvement de sa British Entomology, le 4° décembre 4839, Curtis se reposa de l'application incessante et mensuelle à laquelle il s'était livré pendant le long espace de seize années; mais en 18/1, son ami le docteur Lindley ayant commencé un journal hebdomadaire d’horticulture nommé Gardener’s Chronicle, Curtis se chargea d'en rédiger la partie entomologique, s’engageant à écrire des articles sur les Insectes nuisibles aux jardiniers et aux fermiers dans un style populaire, accompagnés de figures sur bois représentant l'insecte parfait et surtout ses phases pré- paratoires. Ces articies, signés Ruricola, furent continués jusqu’en 1847, époque à laquelle je m'en chargeai moi-même (I. O. W.). La liste des sujets traités par Curtis est la suivante : h. Lulus terrestris, pulchellus et eue complanalus, 196. 1. Syrphus (Scæva) Ribesii et 0. Thrips ochraceus Curt. et ado- Pyrastri, p. 52. nidum, 228. 2. Coccidæ. Coccus Bromeliæ , 6. Tinea Clerckella, 261. 151. 7. Curculio (Oltiorhynchus) sul- 9. Acarus telarius, 164. catus et picipes, 292. 10. AA 42; 15. 14. 15. 16. 47: 16. ICE 20. Notice sur . Tinea porrectella (Hesperi- della), 32h. . Musca (Anthomyia) lactucæ, 363. Anthomyia Brassicæ et cepa- rum, 996. Cetonia aurata, 452. Bombus terreslris et lucorum, 185. Geometra grossulariala, 516. Tenthredo S-maculatus (gros- sulariæ), 5h48. Forficula auricularia, 580. T'ipula oleracea, 612. Tephritis onopordinis, 660. Bombyx (Arctia) lubricipeda, 700. Cynips aplera, 732, Sphinx (Ægeria) tépuliformis, 79: . Phalæna (Hybernia) brumata, 812. 18/42. Aphèides. Aphis Zeæ, 3. . Plusia Gamma, 52, . Balaninus nucum, 108. . Psylla Pyri, 156. 26. Merodon Narcissi, 204. Si Us. . Eumerus æneus, 252. . Usage des filets contre les In- sectes, 299, Oliorhynchus 916. Lenebricosus , . Telligonia spumaria, 508, . Bombyx (Orgyia) antiqua, 5/0. Megachile Willughbiella, 575. . Tenthredo (Cladius) difformis, 604. John Curtis. 3/1. CHOCO OM OMIOTMEN NN © © EE Oo) ee] . Cynips longipennis, . Alropos pulsatorius, 116. . Tinea sarcilella, 156. 2. Bruchus granarius, 188. . Bombyx (Lasiocampa) Ncus- MCoC 533 Tenthredo (Athalia) spinaruwr, 620. . Tenthredo ((Selandria Gerasi, 692. . Staphylinus olens, 740. . Geometra hirltaria, 787. . Cynips umbraculus, 852. 1845. 52. tria, 244. . Acarus geniculatus, 356. . Coccus testudo Gurt., 443. . Goc. patelliformis, 517. . Coc. (Aspidiotus) Nerii, 588. . Coc. (Aspidiolus) Proteus Gur., 676. . Coc. (Aspidiotus) conchifor- mis, 73. (Aspidiotus) ostreæfor- mis, 805. . Lampyris Ilalica, 860. . Calandra granaria et Silva- nus frumentarius, 907. 1844. . Aphis gallarum Ulmi, 37. . Musca domestica, 68. . Ériosoma lanigera, 116. . Értosoma bursaria, 164, . Atlelabus curculionoides, 179. . Cynips Quercus castaneæ, 212. 59. 60. Agriomyza violæ, 245. Musca (Sarcophaga) carnaria. 275. 594 WESTWOODP. Gl. Acarus hortensis, 316. 94. 62. Oniscus asellus et Armadillo vulgaris, 356. 92 63. Curculio (Sitona) linealus , 388. Gh. Coccus des Orangers, 427 ei “ibi 95. 65. Lampyris nocliluca, 45. 9. 66. Cynips Quercus ramuli, U76. 95. 67. Cyn. Quercus pedunculr, 499. 96. 68. Anthonomus pomorwm, b97. 97. 69. Coccinella 7-punctata, 588. 98. 70. Noctua(Agrolis) segelum, 619. 99. 71. Anisoplia horticola, 700. 100. 72. Ammophila sabulosa, 734. 101. 73. Bibio Marci, 765. 102, 7h. Coccus (Adelges) laricis, 796. | 503. 75. Aphis (Sacciphantes) abictis, 10h. es 105. 76. Dilophus febrilis, 869. 106. 1845. 77. Slylops melissæ, 86. 107. (78. Rana Bufo, 65.) 108. 79. Phylomyza négricornis, A7. 80. Thereva plebeia, 169. 81. Cynips Quercus folii, 207. 82. Helops cœraboides, 256. 109. 83. Elater linealus, 545. 84. Cecidomyia barbarea, 400. 85. Blatta orientalis, L16. 86. Curculio (Hylobius) abielis, 140; 456. 87. Crioceris asparagi, 292. 88. Scolytus hæmorrhous, 610. (89. Helix hortensis, 721.) AAA 90. Molobrus fucatus, 784. Musca slabularis et Antho- myia Luberosa, 817. . Hepialus lupulinus, 873. 18/6. Proclotrupes vialor. 36. Cephus pygmaæus, 116. Zouzera Æsculi, 236. Aleyrodes cocois, 284. Tipula maculosa, 317. Eupteryx Solani, 386. Aphis Humuli, LOU. Phytomyza Ilicis, Hl4. Thrips minutissima, 564. Chlorops tæntopus, 596. Eristalis tenax, 660. Sphinx alropos, 708. Hylurgus piniperda, TH0. Aleyrodes prolelella, 896. 18/7. Aphis Rapæ, 21. Odynerus parietinus. 1850. Tortrix angustiorant, 20 et D. 1854. Rhynchites Betuleli, 101. 1855. Quatre espèces de Galles du Chène du Levant, 116. Notice sur John Curtis. 535 Ayant recueilli une masse considérable de matériaux relatifs à lécono- mie des Insectes, et étant invité par le comité de la Société royale d’Agri- culture de Londres à faire des rapports sur les Insectes nuisibles aux récoltes, il visita le comté de Suffolk pour consulter les fermiers les plus capables. Ces rapports, qui s’élevèrent à seize, furent commencés en 1841 et terminés en 1857; ils furent publiés dans le Journal de la Société, illustrés chacun par une ou plusieurs planches représentant les figures des Insectes dans les différents états. Le premier rapport contient seulement l’histoire de l'Hallica nemorum, qui détruit les Navets lorsqu'ils sortent de terre. Le second traite du T'enthredo (Athalia) spinarum, dont les larves noires se nourrissent des feuilles de la même plante. Le troisième, des Aphides qui attaquent la même piante et des Cocci- nelles, Ichneumonides, Hémérobes et Syrphes qui se nourrissent des Aphides du Navet, ainsi que des Drosophila flava, Phytomy:a nigricornis, Ceros- toma xerostella et Noctua gamimu. Le quatrième, de différentes espèces de Pontia qui se nourrissent des racines du Navet, de la Getonia aurata et des Geutorhynchus. Le cinquième, de divers Noctuelles dont les larves se nourrissent des ra- cines du Navet et d’autres végétaux, et des Insectes qui forment des galles sur les racines du Navet, des Trichocera hiemalis, Oxytelus sculpturatus el de diverses espèces d’Anthomyia. Les sixième et septième, de l'Elateride dont la larve attaque les ra- cines du Navet, le Blé, etc., ainsi que de plusieurs espèces de Myria- poues. Le huitième, de divers Insectes qui attaquent le Blé, tels que : Zabrus gibbus, Anisoplia horticola, Noctua cubicularis, Ghlorops, Oscinis et leurs . Ichneumonides parasites. Le neuvième. Continuation des Insectes attaquant le Blé : Cephus nyg- maæus et Cecidomyiæ. Le dixième sur les parasites des Cecidomyiæ ; Thrips, Aphis et leurs | parasites : Miris trilici, Oscinis granarius, etc. Le onzième traite de divers Insectes qui attaquent les récoltes de Blé , dans les champs ou les greniers : Scopula secalis, Crioccris melanopa, la larve d’une Noctuelle, l'OEcophora granelta, Calandra ory:æ et granaria, Silvanus, Trogosita, Cucujus testaceus, Sitona lineata el crinita, Tortrix Pisana. | 536 WESTWOOD. Le douzième, du Bruchus granarius et autres espèces attaquant les Ha- ricots et les Pois. Le treizième, des Insectes attaquant les récoltes de Pois, les Chrysan- thèmes et la Betterave ; de plusieurs espèces de Curculionides, de la larve d’un Silpha, @e FOtiorhynchus picipes et de la Cassida nebulosa, etc. Le quatorzième traile des Insectes attaquant les Carottes et les Panais : Aphis dauci, Psyla rosæ, Hepialus humuli, Depressaria cicutella, depres- sella el daucella, Tephrilis onopordinis, Aphis pastinaceæ, etc. Le quinzième, de diverses espèces d’Aphides, Thripsides, Hémiptères des genres Lygus et Eupteryx, Tipulæ, Psychodæ, Sciaræ, Anthomyiæ, Drosophila, ete., qui attaquent les récolles de Pommes de terre. Le seizième traite des Insectes qui attaquent le Trèfle et les pàturages : des Apion apricans et autres espèces du même genre, Bombyx trifolii, plusieurs espèces d’Aphis, Noctua graminis, Ghrysomela polygoni, ete. Ces rapports furent plus tard réunis et publiés en un seul volume sous le titre de Farm Insects, formant l'histoire naturelle et l'économie des | Insectes nuisibles aux récoltes de la Grande-Bretagne et de l'Irlande, ainsi que de ceux qui infestent les granges et les greniers, avec des conseils pour en obtenir la destruction. Londres et Édimbourg, chez Blackie et fils, 1860, grand i5-8° de 530 pages environ, avec 46 planches coloriées et 69 gravures sur bois. En 1843, Curtis fil un voyage en Jtalie et visita Rome, Naples et les au- tres villes principales du midi de ce pays, pour jouir de la vue des nobles palais et des nombreuses galeries de tableaux dont il avait tant lu les descriptions lorsqu'il étudiait la peinture. En 1844, il quitta Londres et alla demeurer à Hayes, village près d’Ux- bridge, à douze milles de Londres, où il resta cinq ans à étudier l’écono- mie des insectes nuisibles dans les champs et les jardins, et en même temps il profita des occasions que lui offraient ses rapports avec la Garde- ner’s Chronicle pour recueillir des renseignements de toutes les parties du pays. Dans la même année paru la Description des nids de deux Hyménop- tères habitant le Brésil et des espèces qui les ont construits, publiée dans les Transactions de la Société Linnéenne de Londres, 1844, tome XIX, pages 249 à 260, avec une planclie. De plus, une nouvelle note sur les Insectes (7bid.), pages 489 à 491. Les Insectes décrits sont des Hylotoma (Deilocerus) Ellisii, dont on avait Notice sw John Curtis. 537 trouvé une masse de cocons dans une grande enveloppe dé soie, et que dans sa note supplémentaire Curtis était disposé à regarder comme le cocon d’un grand Bombyx. Les autres espèces se composent d’un Ves- pide nommés Myrapetra brunnea. 1 y donne aussi des descriptions de deux nouveaux Schèzocères du Brésil et d’une seconde nouvelle espèce de Myrapetra Au Brésil. A celte époque, il écrivit aussi la totalité des articles sur les Insectes nuisibles à l'Agriculture, ou intéressant les fermiers sous d’autres rapports, dans Morton’s Cyclopedia of Agriculture (1851 à 1855), qui furent illus- trés par de nombreuses figures sur bois exécutées par lui-même. En 1849, Curtis fut nommé membre correspondant de la Société d’His- toire naturelle de Nuremberg, et, en 1856, choisi comme membre hono- raire de la Société entomologique de France, dont il était membre ordinaire depuis 1834. Dans l'automne et l'hiver de 1850, Curtis visita Nice, Gènes, Turin et le nord de PItalie en revenant par le Tyrol et la Suisse, et l'automne et l'hiver suivants, en 1851, il visita Pau, les diverses villes bordant la Mé- diterranée, Venise, Florence, la Lombardie, la Suisse et la France, Ce fut vers cette époque qu'il publia : Des notes sur les plus petites Teignes britanniques avec la description de quelques espèces non décrites ou imparfaitement caractérisées (An- nals of Nalural History, 1850, tome V, pages 110 à 121). Seize nouvelles espèces de Tortricides, Crambides el Tinéides y sont décrites, avec des notes sur la synonymie et les localités de beaucoup d’autres espèces bri- tanniques. Un appareil pour détruire la moisissure sur les Insectes par la vapeur de l’esprit de vin, inventé par M. Victor Ghiliani (Transactions de la So- ciélé entomologique de Londres, série 2, 1852, vol. IT, pages 49 à 21) ; Sur l’économie d’une nouvelle espèce de Mouche à scie : Selandria Ro- bertsoni, dont les larves se nourrissent du Convallaria multiflora. (Tran- sactions de la Société Linnéenne de Londres, 1852, vol. XXI, pages 39 à 42, tab. 4.) Remarques sur les synonymies du genre Acanthosoma (Gimicides), quant à ce qui se rapporte aux espèces britanniques (Transactions de la Société entomologique de Londres, 2° série, vol. I*', page 271) ; Sur les habitudes du Panurgus ursinus (Apides), dans les mêmes Tran- sactions, Vol, II, Proceedings, page 440 ; 538 \WVESTWOOD. Notice sur la larve de l’Elater pomorum Geofiroy (Annales de la Société entomologique de France, 8° série, 4853, tome I‘, pages A3 à 46) ; Notice sur la larve de l’Elater rhombeus Olivier (mêmes Annales, 3° série, 1853, t. [‘", pages 417 à 418); Notice sur un Charençon de la Vigne (Rhynchites betuleti) et sur son parasite (Proceedings de la Société Linnéenne de Londres, 1853, vol. I, page 265) ; Remarques critiques sur les Elatérides l’Angleterre, avec les descrip- tions de quelques espèces (Transactions de la Société entomologique de Londres, série 2, 1854, vol. II, pages 10 à 47, avec figures) ; Descriptions de quelques larves de Coléoptères, principalement les Sta- phylinus (Velleius) dilatatus, Elater (Athous) rhombeus, Boletophagus reliculalus et Prostomis mandibularis (dans les mêmes Transactions, série 2, 14854, vol. ILE, pages 33 à 39); Note sur les Galles du Chêne en Angleterre (Transactions de la Société entomologique de Londres, Proceedings, 6 novembre 14854 et 2 avril 1855) : Descriptions de deux espèces du genre Hemerobius de Linné, nouvelles en Angleterre, avec remarques sur la nomenclature du Contopteryx et sur l'Orthotænia Buoliana (mèmes Transactions, série 2, 1854, tome IH, pages 56 à 60) ; Notes sur l’économie de divers insectes : Apion Curtisit; sur le genre Conops (mêmes Transactions, série 2, 1854, lome IT, Proceedings, pages 43 à 46 et 116); Du genre Myrmica et autres Fourmis indigènes (Transactions de la Société Linnéenne de Londres, 1854, vol. XXT, pages 211 à 220, avec une planche) ; Note avec M. Bromfield sur l'économie du Saturniæ pyri (Zoologist, 1855, vol. XEIE, page 4653) ; Notes sur l’économie de divers Insectes (Transactions de la Société entomologique de Londres, série 3, 4855, vol. III, Proceedings, pages A3 à 46) ; Notes sur les Dytiscides, consistant en rectifications de la nomenclature des espèces et des genres qu’il avait publiés dans son British Entomology (Zoologist, 1855, vol. XIIT, pages 4916 à 4923); Notice sur John Curtis. 539 Notes sur l'économie du Gonepteryæ rhamni et du Bryophila perla (Transactions de la Société entomologique de Londres, série 2, 1856, vol. IV, Proceedings, pages 7 à 13). La publication d'un ouvrage aussi national que l'Entomologie brilan- nique, jointe à la grande utilité pratique de ses nombreux mémoires sur l’économie entomologique, eut pour résullat une allocation annuelle de cent livres sterling, accordée par le gouvernement anglais, il y a quelques années, el qui fut portée à cent cinquante iivres sterling par suite d’un triste accident qui vint frapper Curtis bientôt après : ce fut la perte totale de la vue, amenée par les grands efforts que firent ses yeux dans ses nombreux travaux. Supporlant avec résignation un aussi grand malheur, Curtis se relira de la vie scientifique à laquelle, pendant quarante ans, il avait pris une part si active, et bientôt après ses amis eurent la douleur d'apprendre qu'il étail attaqué d'ane maladie grave, qui se termina par sa mort, le 6 octobre dernier (1862). La collection des Insectes britanniques formée par Curtis est de la plus grande valeur par son étendue et par le nombre de types originaux dans tous les différents ordres qu’elle contient. Elle est aussi un modèle parfait d'ordre et de clarté, et c'était en effet une des qualités dominantes de Curtis, qui s’étendait à tout ce qu’il faisait et à tout ce qu'il possédait. Sa bibliothèque était dans l'état le plus complet et ses dessins soigneuse- ment finis. Une petite anecdote, qui m'a élé communiquée par M. Frédéric Smith, explique bien ces qualités : M. Smith était employé à la gravure de quelques planches de l’Entomo- logie brilannique et des mémoires sur les Insectes nuisibles des fermes, et un jour qu'il portait une de ces planches aux imprimeurs en taille douce pour en tirer une épreuve, Curtis, après en avoir soigneusement el long- temps examiné l'impression, se tourna vers M. Smith et lui dit : « Mon- » sieur, vous n'avez mis que douze poils à la queue de cette Mouche, » quand il en faut treize. » Ce reproche, qui indiquait une puissance si exquise d'observation, produisit cependant un effet si plaisant que les ouvriers ne purent s'empêcher d’éclater de rire. Personnellement, Curtis était très réservé dans ses communications à ses collègues en entomologie qu'il savait s'occuper d'ouvrages destinés à la publication ; mais envers ceux avec lesquels il entretenait des relations 540 WESTWOOD. — Notice sur John Curtis. intimes, ses manières élaient engageantes et bienveillantes. Je puis en offrir le témoignage suivant, tiré d’une lettre que j'ai reçue de M. Haliday peu de temps après la mort de Curtis. 11 terminera dignement cette bio- graphie d’un entomologiste qui doit, aux yeux de tous, être placé parmi les plus heureux cultivateurs de notre science favorite : « J'ai été vérilablement bien affecté de la nouvelle de la mort de John » Curtis, quoique cet événement ne fût pas tout à fait inattendu, malgré » l'amélioration momentanée dont il me parlait dans le dernier billet que » j'ai reçu de lui, et dans lequel il faisait allusion avec entraînement à » l’amitié qui nous unissait depuis plus de trente ans sans un moment » d'interruption. Il était en effet très aimant, d’un cœur passionné (trop, | » peut-être, pour sa propre tranquillité), d’un esprit pur et plein d’hon- » nellr, » RÉVISION DES HÉMIPTÈRES DU CHILI Par M. le docteur V. SIGNORET. (Séance du 22 Avril 1863. a, Sous le rapport des Hémiptères, la faune du Chili est encore peu connue et on ne peut l’étudier que dans l'ouvrage de M. Gay, intitulé : Histoire physique et politique du Chili; c’est à peine si quelques descriptions isolées sont venues s’y ajouter depuis. Grâce à l’obligeance et au zèle de M. Germain, je puis aujourd’hui ajouter de nouveaux documents à ceux déjà connus. Je profiterai de cette occasion pour donner une révision des Hémiptères-Hétéroptères du Chili, en décrivant brièvement les espèces connues et en me bornant à reproduire la diagnose des auteurs pour les espèces que je n’ai pu étudier; car, malgré l'obligeance de MM. Blanchard et Lucas, qui ont mis à ma disposition la collection de M. Gay, avec une complaisance dont je suis heureux de les remercier ici, Pabsence d’un grand nombre de types s'oppose à ce que mon travail soit aussi complet que je l'aurais désiré. L’apect général des Hémiptères du Chili rappelle plus l'Europe que l'Amérique, quoique cependant la majeure partie des genres appartienne au Nouveau-Monde. Un seul groupe jusqu'à présent est propre au Chili, les Dilomotarsites. 4. SYMPHYLUS VARIABILIS Spinola. — Pachychoris variabilis Spin., Faun. Chil., 1852, p. 118, pl. 2, fig. 2. — Long. 8 mill, fort — Jaune, finement ponctué. La portion postérieure du prothorax et la base de l’écusson brunâtres. La tète présente une couleur plus foncée aussi, due à la ponctuation qui est noirâtre ; les antennes sont d’un jaune rous- sâtre. On remarque une ligne longitudinale élevée sur le prothorax : tan- L° Série, TOME III. 9) 242 V. SIGNORET. disque dans l'espèce suivante c’est au contraire l’écusson qui présente une ligne élevée. Spinola a paru confondre sous ce nom deux espèces, la variabilis dont il donne la figure et l'espèce que je décris plus bas, et qu'il a indiquée. comme variété GC, mais dont il convient de faire une espèce distincte. Une autre observation que je ferai, c’est que le graveur indique une ligne suturale qui n'existe pas dans les Pachycorides, ce qui donne à la figure l’aspect d’un Coléoptère. 2. SYMPHYLUS SPINOLÆ Signoret. — Long. 7 mill., à peine. — Jaune clair ou brun, très finement ponctué de noir et présentant sur le prothorax et l’écusson un grand nombre de petites macules noires, uniformément espacées. Angles antérieurs du prothorax largement rouges. Cet espace ponctué, mais unicolore et sans les petites macules noires ; ce sont ces deux caractères qui distinguent ces deux espèces. La précédente présen- tant la ponctuation, mais incolore et ne possédant pas les petites macules noires ; de plus, les antennes sont unicolores, tandis que dans notre espèce, les deux derniers articles sont noirs. En outre, dans celle-ci, la tête est plus acuminée antérieurement. 3. THYREOCORIS SChr. ALBIPENNIS Eschsch. Dorp., Abh., I, 159 (1822; — Germ. Zeitsc., 1,39, 7. — Her.-Schæff., fig. 472. — Dall., Catal. Brit. Mus., 59. — Th. marginipennis Spinola, Faun. Chil. (1852), 117, pl. 2, fig. 1 (nec albipennis Say). — Long. 4 mill. — D'un noir plus ou moins bleu ou cuivré, finement ponctué sur le prothorax, plus fortement et moins serré sur l’écusson; côte de l’élytre jaune avec une forle ponetua- tion plus ou moins noire; les deux articles basilaires des tarses rous- sâtres. h. PHymATocORIs? CHiLensis Sign. (PI. 42, fig. 10.) — Long. 6 mill. — D'un brun ferrugineux, avec les élytres et la membrane plus claires ; tête rugueuse, plus longue que large, finissant en pointe mousse à l'extrémité avec une légère échancrure au milieu, les lobes latéraux beaucoup plus longs que le médian, bords latéraux très sinueux au delà des yeux, avec une pointe mousse en avant de ceux-ci; antennes de 5 articles, le dernier le plus grand, le premier le plus petit, les 2, 3 et 4 presque égaux. Rostre long, grêle, atteignant les jambes postérieures et logé dans une gouttière, qui du sommet du lobe médian se prolonge jusqu'aux jambes postérieures. Yeux globuleux, saillants, ocelles saillants, logés près du bord postérieur de la tête et aussi éloignés entre eux que des yeux. Prothorax convexe, ponctué, verruqueux antérieurement, les bords latéraux largement dilatés tévision des Hémiptères du Chili. 543 en foliole arrondie, échancrée antérieurement, et finissant en pointe au- dessous des yeux. Bord antérieur fortement échancré, et formant une carène au milieu; sur le disque, une carène transverse avec deux forts tubercules, en avant et en arrière de celte carène une forte impression. Écusson triangulaire, présentant à la base une gibbosité triangulaire dont le sommet s’avance jusque vers l'extrémité, qui est triangulaire- ment arrondie. Élytres rugueuses, avec la radiale fortement saillante ; la ligne de démarcation de la membrane saillante ; celle-ci présentant de 6 à 7 nervures, dont une seule bifurquée. Abdomen largement dilaté de chaque côté en dessus, le sommet de chaque segment saillant ; dessous convexe, rugueux. Pattes fortes, rugueuses, et comme ciliées ; les tibias antérieurs présentant une très pelite échancrure au sommet. Tarses de 3 articles. 5. AsOPUS CRUCIATUS Sign. (PI. 41, fig. 4.) — et ®.— Long. 10 mill. — D'un noir bleu, fortement ponctué à la base du prothorax et sur l’écus- son; avec une fascie tranverse, et une autre longitudinale en croix, les bords latéraux du prothorax; deux bandes basilaires à la base de l’écusson et le sommet de celui-ci, d’un rouge orange ; une large macule de même couleur sur le disque inférieur de l'abdomen, et occupant surtout les deuxième, troisième et quatrième segments, et sur les troisième et quatrième segments, l’on remarque quatre macules d’un noir bleuâtre. Tête plus longue que large, finement rugueuse, en carré arrondi à l’extrémité. Prothorax avec les angles huméraux anguleux , les bords latéraux faible- ment sinueux , le disque antérieur rugueux, les parties colorées comme élevées et lisses, tandis que les portions qui les touchent sont plus ponctuées et plus rugueuses que le reste. Écusson avec l'extrémité large- ment arrondie, les deux bandes basilaires lisses ; l'extrémité rouge est au contraire assez fortement mais rarement ponctuée. Élytres presque lisses, très finement ponctuées, d’un beau noir bleuâtre ; membranes brunes. Abdomen bleu en dessus et en dessous, celui-ci à peine ponctué sur les côtés, et présentant une large macule médiane, occupant les deuxième, troisième et quatrième segments, une portion de cette macule, finissant en pointe, sur le premier segment et au contraire, en croissant sur le sommet du quatrième segment, celui-ci présentant, ainsi que le troisième, une macule de chaque côté de la ligne médiane, les deux du troisième plus petites que les autres. Pattes entièrement d’un noir bleuâtre, légère- ment pubescentes ; les tibias antérieurs mutiques. Obs. Quelquefois la ligne médiane du prothorax se prolonge sur l’écusson à la base ; cette espèce, pour l'aspect, la forme et les taches du prothorax 54h V. SIGNORET. | ressemble beaucoup à la P. carnifex de Fabricius, mais s’en éloigne par les caractères de famille et par sa taille plus grande. G. JALLA SANGUINEO-SIGNATA Spin., Faun. Chil., 1852, 120, 1: — Long. 40 à 43 mill. — Brun, avec les bords antérieurs et latéraux du prothorax, le sommet de l’écusson et le bord externe des élytres jaunes, deux macules basilaires sur l’écusson, des macules latérales au bord de l'abdomen, la base des cuisses et la portion médiane des tibias rouges. Tout l’insecte en dessus présente une ponctuation très dense et qui lui donne un aspect un peu rugueux. 7. JALLA FLAVOMACULATA Blanch., Faun. Chil., 1852, 124, 9, pl. 2, fig. 3. — Long. 10 mill. Je ne sais que dire de la description et de la figure de cette espèce que je ne connais pas en nature, mais qui me ferait penser qu'elle pourrait bien être la Pentatoma hæmatopus Spin., si d’un autre côté, M. Blanchard, qui est très apte dans la question, ne plaçait son espèce dans les Asopides, 8. OPLOMUS NIGROLIMBATA Spinola, Faun., Chil., 1852, 1929, 4 — Long. 14 mill. — Jaune-rougeâtre très pâle, avec les bords de la tête et du prothorax, le bord des élytres, mais seulement dans son tiers basilaire, et un petit point sur le disque de celles-ci, noir. De chaque côté, en dessous une série de points noirs. Pattes rouges, immaculées. Cette espèce que Spinola place dans les Oplomus, genre crée par lui, me semble être un véritable Arma. 9. ARMA TABIDA Spin., Mss. — Long. 41 mill. Se rapproche beaucoup de la nigrolimbata pour la forme, mais en dif- fère par l'absence des bords noirs et des points noirs abdominaux : jaune, ponctué de brun, avec la moitié apicale des bords latéraux du prothorax, largement jaune, sans ponctuation et dentelée. Angles thoraciques acu- minés et plus foncés par la réunion plus grande de la ponctuation brune. Angles basilaires de l’écusson bruns ; au milieu des élytres, une macule brune, le sommet de la corie plus clair. Abdomen d’un jaune rougeätre au sommet. Pattes jaunes, le sommet des tibias et les tarses bruns. Roslre jaune, avec le sommet brun. (Guisses mutiques, tibias antérieurs épineux, abdomen avec une épine à la base, sont autant de caractères génériques des Arma). 40. ARMA CHiLeNsIs Spin., Faun. Chil., 1852, 124, 2, pl. 1, fig. 6 et 7. Long. 10 mill. —- Jaune, varié de teintes plus ou moins foncées. Tête Révision des Hémipleres du Chili. 545 avec une ligne médiane noire, laquelle se bifurque vers la base, Antennes rougeàtres, avec le sommet du troisième article, le quatrième et le cin- quième articles bruns. Angles postérieurs du prothorax acuminés el présentant un trait noir. Écusson avec deux macules arrondies à la base, d’un jaune plus clair et dépourvu de ponctuation ; sommet plus pâle. Élytres avec le bord externe plus pâle, et une macule noire au milieu de la corie. Membrane hyaline avec une bande longitudinale brune, et pré- sentant de neuf à dix nervures. Paltes jaunes avec les tarses un peu plus foncés. 11. ÆTHus BLANCGHARDI Signoret, — Long. 5 mill. (P]1. 19, fig, 41.) — Ovalaire, plus large postérieurement, noir, brillant, ponctué. Rostre ferru- gineux, clair. Pattes d'une couleur de poix foncée. Tête avec le bord antérieur semi-circulaire, finement ponctué et présentant près du bord deux petites fossettes. Ocelles très petits, plus éloignés entre eux que des yeux. Prothorax avec les bords latéraux arrondis et fortement ponctués, bord antérieur finement ponctué au-dessous de léchancrure, les points réunis formant presque des stries, et présentant deux points enfoncés de chaque côté en dessous des yeux ; on remarque un autre point enfoncé vers le milieu près du bord latéral. Disque postérieur du prothorax pré- sentant une nombreuse ponctuation très fine. Écusson dépassant le milieu de l'abdomen avec son extrémité angulairement arrondie. Élytres finement ponctuées, ligne de la séparation de la membrane faiblement sinueuse, Membrane brune, avec des nervures rares et à peine sensibles. 12. Æraus SrINOLÆ Signoret. — Long. 3 mill. — Chili (PI 49, fig. 49.) — Ovalaire, long, parallèle, noir, finement ponctué. Tête un peu moins longue que large, semi-cireulaire en avant, finement ponctuée et présentant vers son bord antérieur un point enfoncé. Antennes d’un brun ferrugineux, les premier et troisième articles les plus courts, le second et le cinquième les plus longs. Rostre ferrugineux, atteignant à peine les jambes inter- médiaires, le second article le plus long. Yeux à peine saillants. Ocelles plus rapprochés de ceux-ci que d’entre eux. Prothorax presque deux fois aussi large que long, finement ponctué excepté en travers, sur son disque où l’on remarque un espace lisse. En dessons des yeux, un petit point enfoncé et une impression vers l'angle huméral; bords latéraux arrondis, rebordés. Écusson atteignant les trois quarts de l'abdomen, terminé en angle aigu, finement et rarement ponctué, surtout vers la base, qui est presque lisse. Élytres ponctuées le long des nervures. Membrane blan- châtre, ne présentant que deux à trois nervures à peine visibles, Fémurs 516 V. SIGNORET. antérieurs offrant sous le sommet une tubérosilé épineuse. Les tibias anté- rieurs courts et épineux, les postérieurs longs et grêles. 15. PHLÆA PARADOXA Hahn., Amyot et Serv. Cette espèce se trouve dans plusieurs contrées de l'Amérique méri- dionale. 44. PENTATOMA ALBOCOSTATUM Spin., Faun. Chil., 1852, 439, 2, pl. 1, fig. 2. — Long. 12 mill. — Jaune, avec des lignes d’un jaune blanc. Tête entièrement jaune, plus longue que large, le bord antérieur arrondi sur les côtés et un peu échancré au milieu, le lobe médian étant un peu plus court que les latéraux. Prothorax avec les angles postérieurs arrondis, les bords latéraux presque droits, le bord postérieur droit au-dessus de lPécusson; celui-ci présentant une ligne médiane, deux traits basilaires, et les bords latéraux ainsi que le sommet, d’un jaune blanc. Élytres avec les côtés et les nervures d'un jaune blanc. Membrane avec 6 à 8 nervures. Abdomen et pattes jaunes, celles-ci recouvertes d’une forte, mais rare, pubescence noire. 45. PENTATOMA DIMIDIATICOLLIS Spin., Faun. Chil., 1852, 135, 3, pl. 1, fig. 8. — Long. 9 mill. — Ovalaire, d’un jaune pâle, ponctué de brun dans la portion basilaire du prothorax, sur les élytres et l’écusson. Tête plus longue que large, entièrement jaune. Prothorax plus de deux fois plus large que long, avec les bords latéraux très arrondis, comme dans les Sciocoris, et divisé en deux par une ligne transverse blanche, et non ponctuée ; la partie antérieure de cette ligne faiblement ponctuée, la partie postérieure au contraire très ponctuée de brun. Écusson avec deux macules jaunes à la base, lisses, imponctuées ; ces macules ne consistant qu’en une bande étroite; le bord et le sommet jaunes. Élytres un peu plus pâles vers le bord externe et présentant une macule médiane jaune. Membrane brune. Abdomen finement ponctué, très bombé. Pattes fine- ment ponctuées de noir. Gette espèce est voisine de Kénbergii et Bona- riensis de Stàl. 46. PENTATOMA UNIDENTATUM Spinola, Faun. Chil., 1852, 434, 4, pl.4, fig. 4. — Long. 9 mil — De même forme que la P. dimidiaticollis Sp. en diffère par la coloration et une forme plus étroite. Jaune, ponctué de noir, avec le disque de l’abdomen noir, les côtés jaunes; une macule noire à la base et au sommet de chaque segment en dessus. Sommet de la tête légèrement échancré. Révision des Hémipteres du Chili 547 17. PENTATOMA HÆMATOPUuS Spinola, #aun. Chil., 1859, 136, 5, pl. 4, fig. 5. — Long. 9 mill. — Noir, avec le bord antérieur de la tête, la base des antennes et les pattes rougeàtres, et les bords latéraux du prothorax, des élytres et de l'abdomen, deux points basilaires sur l’écusson et le sommet de celui-ci, blancs ; sur le disque du prothorax, deux très petits points, et au sommet de chaque segment, un assez grand nombre (10 à 12) de petits points tuberculeux blancs. Comme dans la précédente espèce le sommet de la tête est échancré,. 18. PENTATOMA CHILENSE H.-Schæff., volume IX, page 393. Est-ce un véritable Pentatome , les caractères indiqués ne sont pas suffisants pour se prononcer à cet égard. ACLEDRA, gen, nov. Ce genre présente tous les caractères des Pentatomes, mais s’en dis- tingue par les lobes latéraux de la tête plus longs que le lobe médian et par ce caractère se rapprocherait beaucoup du genre Eurydema, dont les lobes latéraux se réunissent aussi au delà du lobe médian, d'autant que, comme ces derniers aussi, ils sont relevés de chaque côté, de sorte que la tête forme gouttière, mais le faciès général de cet insecte l’éloigne de ce groupe, remarquable par les nuances dont il est orné; de plus, les lobes latéraux sont relevés en entier pour former une seule gouttière, tandis que dans les Ewrydema et les Struchia ce sont les bords mêmes qui sont rebordés par une arête formant la gouttière, et le disque des lobes est sur le même plan que le lobe médian. Angles thoraciques proéminents, anguleusement arrondis, les bords latéraux rebordés, et non Je bord antérieur, tandis que dans les Eurydema, le bord antérieur est rebordé comme les latéraux. Membrane offrant de 9 à 10 nervures. Antennes de 5 articles, presque égaux, exceplé le cinquième qui est le plus long. Rostre atteignant à peine les jambes intermédiaires. 49. ACGLEDRA REFLEXA Sign. — Long. 10 mill. (pl. 12, fig. 43 et 13 b). — Entièrement d’un jaune grisâtre, finement ponctué. Yeux noirs, ainsi que l'extrémité du dernier article du rostre, le dernier article des antennes un peu brunâtre. Tête plus longue que large, les bords tranchants et sinueux. Prothorax deux fois plus large que long. Les bords latéraux relevés et légèrement concaves. Bord antérieur profondément échancré, le postérieur presque droit. Abdomen {rès convexe, le sommet des premier 518 V. SIGNORET. et second segments présentant, près du bord, quelques petits points blancs élevés, lisses, 3 à 4 de chaque côté. 20. NEZARA APICICORNIS Spinola (Pentatoma), Faun. Chil., 131, 4, pl. 4, fig. 4. — Long. 13 mill. — Vert, marginé de jaune, avec les deux derniers articles des antennes, les bords latéraux de la tête, du prothorax, des élytres et de l’abdomen, d’un jaune rougeàtre. A l’angle du sommet des segments abdominaux, on remarque un point noir. Cette espèce res- semble à la prasinus F., mais s’en distingue facilement par les tubercules bulbeux, transiucides et incolores que l’on remarque sur les stigmates abdominaux. DITOMOTARSITES. Dans la faune chilienne, Spinola créa un nouveau genre pour les Penta- tomes qui ne présentaient que deux articles aux tarses ; en même temps, nous trouvons pour ce groupe un caractère aussi important; ainsi, tous les tibias sont cylindriques ; ces deux caractères se présentent dans d’autres groupes, mais avec d’autres qui nous les font exclure ; ainsi, les Agonoscelis, Evoplites, Rhyncocoris, etc., ont bien les tibias cylindriques, mais ces genres possèdent trois articles aux tarses; nous n'en trouvons que deux dans les Amphaces, Microdeuterus et Acanthosoma mais le carac- tère de la carène sternale les distingue facilement. Spinola, lors de la création de son genre Ditomotarsus, ne possédait que deux espèces offrant des caractères assez identiques, mais en possédant un plus grand nombre aujourd’hui. avec des caractères très différents, je me vois forcé de créer plusieurs genres, en conservant pour le type Gayi le nom générique créé par Spinola, et je diviserai le groupe de la manière suivante : 4. Abdomen mutique. a. Angles huméraux arrondis. . . . . . . . . Ditomolarsus Spin. b. Angles huméraux épineux. + Premier article des antennes plus court que lautéteinna tosmonhswaéates. one. ts Nopalist: + Premier article des antennes plus long que la téleit. pat acetmunmaransk enterrer Pianaiséé 2. Abdomen épineux. a. Élytres à nervures longitudinales plus ou moins régulières; .osvanss sôct codes suuSineplaf Révision des Hémipteres du Chili. 043 b. Élytres à nervures anastomosées plus ou moins irrégulières. + Angles huméraux arrondis, . . . . . . . Sniploa*. + + Angles huméraux anguleux (4). . . . . . Lanopis*, 21. DITOMOTARSUS GAYI Spin., Faun. Chil., 1852, 127, pl. 1, fig. 8. — Long. 44 à 13 mill. — Dit. punctiventris Spin., Faun. Chil., 1852, 129, 3, pl. 2, fig. 9 (Ruschova sanguineiventris Stal, vet akad. Forh., vol. XV, page 437 ?). — Long. 10 mill. — Brun-rougeàtre, ponctué de noir en dessus, avec deux macules basilaires et l'extrémité de l’écusson d’un jaune orange, les cicatrices antérieures du prothorax rouge. Membrane hyaline avec une macule brune au côté externe et une plaque noire sur la partie recouverte par l’écusson ; dessous de la tête et du thorax, blanc-jaunâtre, ventre rouge sanguin. Paties rouges. Rostre rouge, moins le premier article jaune. Antennes brunâtres, avec les articulations des quatrième el cinquième articles blanchâtres. Cette espèce est très variable, pour la couleur plus où moins foncée et des pattes et de l'abdomen ; quelquefois on observe sur le milieu de celui-ci une bande brune médiane. Les bords latéraux de l’abdomen blancs et présentant au sommet de chaque seg- ment un point noir. 29, DITOMOTARSUS IMPLUVIATUS Blanch., Faun. Chil., 130, 3. — Long. 7 mill. — Jaune, faiblement ponctué de brun en dessous, plus foncé en dessus par une grande quantité de points bruns plus ou moins anastomosés. Tête à peine plus longue que large. Antennes jaunes, avec les trois, quatre et cinquième articles, moins les articulations, noirs. Le premier article, que M. Blanchard indique entièrement jaune , présente à sa face interne une ligne noire. Prothorax deux fois plus large que long, très échancré antérieurement. Écusson avec deux points basilaires et le sommet jaunes. Membranes des élytres présentant à sa base deux macules noires. Abdomen jaune, finement ponctué de noir et présentant en dessus, de chaque côté, à l'angle apical de chaque segment, un point noir. Chez le mâle, l'abdomen est fortement caréné ; chez la femelle, il est simplement bombé, avec une cicatrice latérale sur le cinquième segment. Pattes jaunes, avec une macule noire an sommet des cuisses, à la face externe ou inférieure. 93. DITOMOTARSUS ? GENIGULATUS Signoret. — Long. 8 mill. — Chili (1) Pour ces derniers nous trouvons une faible carène sternale consistant en une ligne élevée el! qui forme ainsi un lien naturel entre les Difomotarsites el les Acanthosomiles qui présentent du reste Lous les caractères de ceux-ci. 550 V. SIGNORET. (PI, 49, fig. 14). — Noir, brillant, très ponctué, ce qui lui donne un aspect rugueux, pubescent, avec les bords latéraux et le bord postérieur du prothorax ; les bords latéraux ou supérieurs des élytres, la suture cla- vienne et le dessous de la tête à la base, d’un blanc jaunâtre ; le sommet des cuisses et la base des tibias rouges. Tête très inclinée en avant, aussi large que longue, le lobe médian et les latéraux de même longueur, lex- trémité du médian rouge, les bords latéraux sinueux et légèrement réfléchis. Rostre dépassant les jambes intermédiaires, le second article le plus long, rougeâtre à la base. Antennes avec le second article trois fois plus long que le troisième; celui-ci et le premier article d’égale longueur et les plus petits. Yeux assez forts, globuleux. Ocelles plus près des yeux que de la ligne médiaire. Prothorax très rugueux, avec une pro- tubérance transverse près du bord antérieur, celui-ci concave, le posté- rieur convexe et blanc, la ponctuation disparaissant en partie, les bords latéraux légèrement convexes et blancs. Écusson très ponctué, avec une ligne élevée au milieu, surtout vers l'extrémité, celle-ci acuminée. Élytres ponctuées, la ponctuation moins serrée et plus distincte que dans le reste de l’insecte où elle est confondue ; les bords latéraux et la suture cela- vienne Jargement blancs. Membrane noirâtre, avec le limbe blanc et ne présentant que quatre à cinq nervures. Abdomen lisse au milieu, fine- ment ponctué sur les côtés, qui présentent à Ja base du cinquième seg- ment, ®, une large cicatrice échancrant le sommet du quatrième seg- ment. Pattes fortes, pubescentes, faiblement ponctuées; les genoux rouges. Obs. Cette espèce, que je classe avec doute dans les Délomotarsus, ressemble par la grandeur et le faciès au Rh. loriventris Germar. NOPALIS , gen. nov. Abdomen mutique, présentant une petite protubérance à la place de l’épine que l’on observe dans les genres suivants. Angles huméraux plus ou moins aigus, épineux. Antennes très longues, le premier article plus court que la tête, le second plus long que le troisième. Lobe médian de la tête plus long que les latéraux. Rostre long, la gouttière rostrale se continuant sur le prosternum sous forme d’un sillon entre les pattes antérieures. Abdomen plus ou moins caréné chez les mâles, et présen- tant chez les femelles une forte cicatrice latérale au niveau de la suture des quatrième et cinquième segments abdominaux : caractère que l’on trouve chez presque toutes les © du groupe. Révision des Hémipteres du Chili. voi 24. NOPALIS SULCATUS Signoret. — Long. : 4, 13 mill.; ®, 45 mill. — Chili (PI. 12, fig. 15 et 15 « et b.) — Jaune rougeâtre, teinté de vert à la base du prothorax et sur les élytres : finement ponctué. Tète plus longue que large, le lobe médian plus long que les latéraux et présentant à son sommet une gouttière, lobes latéraux et base de la tête finement striés transversalement. Antennes longues, le second article et le quatrième les plus longs, les premier, troisième et cinquième les plus courts et presque égaux entre eux. Ocelles également distants des yeux que de la ligne médiane. Rostre très long, dépassant à peine les jambes postérieures dans la © et atteignant presque le milieu du second segment abdominal dans le . Prothorax deux fois plus large que long, les bords latéraux concaves, légèrement rebordés, excepté au sommet , où le pro- thorax s’élargit sensiblement pour englober presque les yeux; bord anté- rieur concave, le postérieur convexe; angles huméraux en pointe plus ou moins aiguë; le disque présente une impression médiane comme un ren- foncement. Toute la surface est finement ponctuée, d’un jaune nuancé de vert vers la base, mais avec le bord même d’un vert d’eau pâle, les bords latéraux un peu relevés d’un jaune presque rouge. Écusson triangulaire finement ponctué, avec l’extrémilé acuminée et légèrement creusée en gouttière. Élytres d’un jaune vert, surtout sur le disque, et finement ponctuées. Membrane d’un brun hyalin, présentant six à sept nervures longitudinales. Abdomen presque caréné, lisse au milieu, très ponctué sur les côtés, présentant à la base un tubercule chez les Q. De chaque côté on remarque à la base du cinquième et au sommet du quatrième segments, ?, une cicatrice latérale. Pattes longues, lisses, rouges. Tibias légèrement pubescents. Crochets des tarses noirs. PLANOIS, gen. nov. Premier article des antennes plus long que la tête, le troisième le plus court. Lobe médian de la tête plus long que les latéraux. Ocelles plus rap- prochés de la ligne médiane que des yeux. Prothorax aplati, avec les bords légèrement relevés, les angles huméraux anguleux. Rostre long, atteignant l'abdomen; celui-ci mutique, caréné, surtout dans le . Élytres longues, à nervures régulières, longitudinales à peine bifurquées. 25. PLANOIS BIMACULATUS Signoret. — Long. de 1€ à 43 mill. — Chili (PL 44, fig. 2.) — D'un jaune plus ou moins foncé, taché de rouge, fine- ment ponctué de brun et présentant sur le milieu des élytres une macule d’un jaune pâle d'ivoire, lisse ; la suture clavienne plus ou moins rouge, 552 V. SIGNORET. quelquefois jaune. Tête un peu plus longue que large, présentant au sommet du lobe médian un profond et large sillon. Bords latéraux de la têle relevés. Rostre long, pâle, excepté à l'extrémité qui est noire. An- tennes rouges, avec l'extrémité des troisième, quatrième et cinquième articles, brunâtre. Prothorax finement ponctué, largement échancré anté- rieurement, presque deux fois plus large que long et présentant vers le bord antérieur quatre tubérosités lisses el rouges, avec une ligne médiane jaune, qui se continue sur l’écusson. Bords latéraux légèrement sinueux et relevés. Écusson finissant en pointe acuminée, avec une ligne médiane et les bords latéraux jaunes, ceux-ci légèrement rougeûlres ; le disque de chaque côté de la ligne médiane, plus ou moins brun. Élytres ponctuées, plus ou moins brunes, et présentant dans quelques individus une large bande rougeàtre sur la portion cubitale, avec un point lisse, jaune au centre de chaque élytre. Membrane incolore avec des nervures longitudi- nales à peine bifurquées. Poitrine et abdomen d’un jaune plus ou moins clair, quelquefois entièrement rouges, surtout sur l'abdomen, celui-ci présentant de chaque côté, chez la femelle, une large cicatrice à fond brun occupant une portion des quatrième et cinquième segments ; au sommet de chaque segment, sur le bord du connexivum, on voit un petit point noir. Pattes rouges, les crochets noirs, SINOPLA, gen. nov. Abdomen avec une pointe à sa base. Élytres avec 5 à 6 nervures longi- tudinales, à peine bifurquées, bords légèrement convexes. Angles thora- ciques huméraux dilatés, mais arrondis. Premier article des antennes court, dépassant à peine la tête, le troisième article aussi court que lui, le second article le plus long. Lobe médian de même longueur que les latéraux, ou un peu plus court. Rostre atteignant les jambes intermédiaires, mais sans les dépasser. 96. SINOPLA PERPUNCTATUS Signoret. — Long. 8 mill., ® 42 mill.— Chili (PI. 42, fig. 46.) — Vert en dessus, jaune légèrement verdâtre en dessous ; ponclué en dessus et en dessous. Antennes rouges. Bords latéraux de Ja tête, du prothorax et des élytres jaunes. Tête avec les lobes latéraux ne dépassant pas le médian, finement ponctuée : entre les ocelles à la base, un espace lisse; bords latéraux presque droits, un peu échancrés au delà des yeux, et légèrement relevés. Ocelles plus rapprochées de la ligne médiane que des yeux. Antennes avec le second article deux fois plus long que le troisième, Rostre ne dépassant pas les pattes intermé- diaires. Prothorax aplatis avec une ponctuation forte et confuse, les Révision des Hemipteres du Chili. 553 angles huméraux saillants, mais arrondis ; les bords latéraux légèrement relevés, ce rebord distinct, lisse et jaune, bord antérieur fortement con- cave, le postérieur convexe. Écusson ponctué, la ponctuation moins confuse et avec une carène médiane dont l'indication se voit légèrement sur le prothorax ; extrémité acuminée et rougeâtre ainsi que la carène. Élytres avec une forte ponctuation confuse, présentant sur les côtés une ligne élevée jaune, qui devient rougeàtre vers la membrane, celle-ci hyaline et présentant 5 à 6 nervures, plus ou moins bifurquées. Dessous du corps jaune-verdâtre, ponctué ; la pointe ventrale ne dépassant pas les pattes postérieures. Pattes d’un jaune verdâtre, un peu rouge vers le sommet ; tarses rouges. 27. SINOPLA HUMERALIS Signoret. — Long. 41 mill — Chili. — Vert foncé en dessus, avec une ponctuation tellement serrée et plus ou moins confluente, qui donne à l’insecte un aspect rugueux; vert plus clair en dessous ; les angles huméraux et cinq macules longitudinales sur les bords latéraux de labdomen, jaunes. Antennes d'un jaune verdâtre, avec le milieu des quatrième et cinquième articles noirâtre. Pattes verdâtres, avec le sommet des tibias et des tarses, jaune. Tête plus large que longue, presque échancrée ; les lobes latéraux dépassant presque le médian ; premier article des antennes plus court que la tête et la dépassant à peine, troisième article plus court que le second, mais plus long que le premier, les deuxième, quatrième et cinquième presque égaux, le second cependant le plus long. Rostre atteignant les pattes intermédiaires, mais sans les dépasser. Prothorax avec les angles huméraux très saillants, anguleuse- ment arrondis et légèrement relevés ; échancrure antérieure très concave, les bords latéraux très obliques et presque droits, à peine sinueux. Écusson en pointe acuminée, avec une ligne élevée près du sommet. Élytres avec les bords latéraux très convexes, recouvrant entièrement l'abdomen. Membrane hyaline. Abdomen d’un vert clair, rugueux, caréné et pré- sentant une forte pointe à sa base ; de chaque côté une série de cinq ma- cules jaunes sur le bord latéral même et un point noir, entouré de ver- dâtre foncé, au sommet de chaque segment. Obs. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente , mais en diffère par le lobe médian de la tête moins long que les latéraux, par la colo- ration jaune des épaules et les macules latérales de l'abdomen. SNIPLOA, gen. nov, Abdomen épineux, élytres avec des nervures irrégulières plus où moins anastomosées, angles prothoraciques arrondis. Tête aplatie, lobes latéraux 554 V. SIGNORET. plus longs que le médian et se rejoignant au delà de celui-ci ; second article des antennes près de trois fois plus long que le troisième qui est très petit, quatrième et cinquième manquant. Bords latéraux du protho- rax aplatis, presque foliacés. Écusson triangulaire, large, atteignant le milieu de l’abdomen; celui-ci débordant les élytres; l'abdomen, ©, en dessous présente de chaqué côté une large cicatrice longitudinale, qui s'étend sur une partie du troisième segment, du quatrième et partie du cinquième. 98. SNIPLOA OBSOLETUS Signoret. — Long. 9 mill. — Chili (PI. 12, fig, 47 et 17 a). — Jaune, mais tellement ponctué de noir en dessus, qu'il en paraît brun. Jaune en dessous. Tête arrondie, aussi large que longue. Yeux petits, globuleux. Rostre atteignant les pattes intermédiaires, jaune, avec l'extrémité noire. Prothorax transversal, plus de deux fois plus large que long, avec les bords arrondis, le bord antérieur largement échancré. Élytres rugueuses et comme ondulées. Membrane avec des nervures irré- gulières brunes. Abdomen débordant les élytres, pointe ventrale petite. Pattes jaunes, présentant en dessous, au sommet des cuisses, un espace plus pâle, d’un blanc d'ivoire. Cette espèce a beaucoup de ressemblance avec les Sciocoris, mais s'en distingue de suite par les caractères génériques. LANOPIS, gen. nov. Abdomen épineux; élytres à nervures irrégulières. Lobes latéraux de la tête à peine plus longs que le médian. Rostre atteignant les pattes pos- térieures. Ocelles plus rapprochés de la ligne médiane que des yeux. An- tennes avec le troisième article le plus petit, le second le plus long. Angles prothoraciques fortement anguleux. Écusson caréné au sommet. Abdomen débordant les élytres, les segments présentant de chaque côté un petit tubercule au sommet. 29, LANOPIS RUGOSUS Signoret. — Long. 40 mill. — Chili (PI. 12, fig. 48 et 18 «, b, c.) — Jaune-brun, très rugueusement ponctué en dessous. Tête plus longue que large, bords sinueux, sommet de la tête échancré. Ocelles très petits, entre eux on observe une forte cavité. Yeux saillants, noirs. Prothorax deux fois plus large que long, le bord antérieur fortement échancré, angles antérieurs larges, avec un petit tubercule au sommet ; bords latéraux très sinueux, concaves en avant, convexes en arrière ; bord postérieur droit au-dessus de l’écusson; le prothorax est très ru- QG Révision des Hémiptères du Chile. 555 gueux sur toute sa surface et présente vers le bord postérieur une teinte noirâtre. Écusson rugueux, élevé, et offrant une carène à son sommet. Élytres présentant le long de la suture clavienne et près du bord externe, une ligne noirâtre, irrégulière, plus ou moins ondulée, Membrane ayant quatre à cinq nervures irrégulières, plus ou moins anasto- mosées. Abdomen présentant de chaque côté, au sommet des segments, une leinte noirâtre et en dehors un petit tubercule. Pattes, antennes et rostre, jaunes ; les deux derniers articles des antennes un peu brunâtres ; l'extrémité du rostre noir. 30. SPARTOCERUS RUBICUNDUS Spin., Faun. Chilen., 177, 2. — Long. A4 mill. — D'un rouge brun, avec la tête, la partie antérieure du prothorax, la membrane des élytres, un point noir sur la corie de celles-ci, la poitrine, l'abdomen moins les macules latérales, rouges, les antennes, le rostre et les pattes noirs. 31. ANISOSCELIS CHILENSIS Spinola, Fauna Chilena, 174, 1. — Long. &, 12 mill; ©, 45 mil — Brun-noirâtre, avec les trois derniers ar- ticles des antennes, le rostre, les tibias antérieurs et intermédiaires, l'extrémité des tibias postérieurs au delà de la portion foliacée, la base de chaque segment abdominal et une large fascie transverse antérieure sur le prothorax, jaunes ; quelquefois et à peine visibles, trois lignes longitu- dinales sur la tête ; l'abdomen en dessous et les élytres d’un brun jaunâtre. Tout l’insecte recouvert d’une pubescence soyeuse, grisâtre. 92. NEIDES SPINOSISSIMUS Signoret. — Long. 3 mill. — Chili. — D'un jaune grisâtre, nuancé de brun sur les élytres. Tête, prothorax, écusson, nervures et côtes externes des élytres, armés d’une grande quantité de longues épines. Tête présentant au sommet et sur la ligne médiane, et de chaque côté des yeux, plusieurs longues épines. Prothorax en présentant également de chaque côté et sur la ligne médiane, Écusson uni-épineux. Élytres ayant sur les nervures longitudinales de la corie, et le long de la côte externe, un grand nombré d’épines ; sur cette dernière, on en remarque au moins une vingtaine qui, en regardant l’insecte en dessus, ont l'air d’appartenir à l'abdomen, mais qui dépendent en réalité du bord externe des élytres. Antennes et pattes jaunes, maculées de points noirs, avec le sommet des articles et le quatrième article tout entier, noirs. Portion épaissie des cuisses antérieures el intermédiaires offrant aussi quatre à cinq épines excessivement fines. 596 V. SIGNORET. DALCERA, gen. nov. Têle échancrée en avant entre les antennes. Tubercules antennifères avec une faible épine en dehors. Antennes sans dilatation, le second article plus court que le troisième. Rostre atteignant seulement le milieu du mesosternum. Cuisses épineuses ; tibias postérieurs faiblement dilatés. Ce genre, par les caractères énoncés ci-dessus, devient d’un classement difficile. A première vue, on serait tenté d’en faire un Dasycoris, mais ces Libias dilatés et son échancrure céphalique l'en éloignent, ce dernier caractère le rapprocherait des Ceratopachys, mais les épines des cuisses postérieures et surtout la dilatation tibiale l'en éloigne également ; d’un autre côté, sice n’est la forme générale, il pourrait se rapprocher des Acanthocoris, dont il ne peut faire partie à cause de l’échancrure de la tête. Il resterait un autre genre dont il est voisin par le faciès, les Cha- riesterus, mais il s’en éloigne par les antennes épaisses, et n’ayant aucun article dilaté, et de plus, par les tibias aplatis et dilatés. 33. DALCERA LACERDÆ Signoret. — Long. 10 mill., larg. 2 4/2 mill. Q, — Chili (PI 43, fig. 19, 19 «, 19 b.) — Brun, ponctué, avec une pubescence soyeuse. Tête carrée, un peu plus large que longue, l’échancrure se prolongeant en une ligne jusqu'aux ocelles, ceux-ci aussi éloignés entre eux que des yeux. Rostre court. Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax réunis, le premier article gros, le double plus épais que les autres, et plus long que la tête, le second plus court, le troisième le plus long, le quatrième en fuseau allongé et à peu près égal au second. Prothorax plus long que large, le bord antérieur droit, avec les angles épineux en avant, les bords latéraux légèrement concaves, les angles huméraux légèrement anguleux, disque fortement granuleux, une ligne élevée sur le milieu. Élytres finement ponctuées, n’atteignant pas l'extrémité de l'abdomen ; les nervures jaunâtres, mem- brane brune, les nervures longitudinales, au nombre de huit à neuf, Abdomen un peu plus large que les élytres, recouvert en dessous d’une fine pubescence soyeuse. Pattes noirâtres, recouvertes d’une pubescence grisâtre ; les cuisses un peu épaisses, surtout les postérieures qui pré- sentent quatre à cinq épines en dessous. Tibias postérieurs aplatis, larges à la base, et allant en s’atténuant insensiblement jusqu’au sommet. Révision des Hémiptères du Ghili. 557 ELDARCA, gen. nov. Tête avec la portion comprise entre les yeux formant un lobe avancé, plus ou moins arrondi. Rostre atteignant les coxis intermédiaires. Yeux peu saillants. Ocelles très petits. Tubercules antennifères saillants, mais sans pointe épineuse au côté externe. Antennes avec le premier article dépassant au moins des deux tiers le bord antérieur de la tête; le second article plus court que le troisième, le quatrième fusiforme , allongé, aussi long que le second. Cuisses postérieures mutiques, mais cependant quelquefois finement dentelées au sommet. Ce genre fait partie des Rhopalides, et diffère des genres voisins par plusieurs caractères peu saillants, mais constants. Ainsi des Therapha el des Corizus, par les yeux non pédonculés, et par la tête plus longue que large ; des Maccevethus, dont il est très voisin, par l'absence de l’épine externe du tubercule antennifere, et surtout par la grandeur du premier article des antennes et, de plus, par le sommet de l’écusson terminé en pointe. Comme type de ce genre, je citerai une espèce déjà connue Île Merocoris hæmatomerus de Spinola. 34. ELDARCA HÆMATOMERA Spinola (Merocoris), Faun. Chil., 467, 5, pl. 2, fig. 8 — Long. 9 à 140 mill. — Cette espèce est excessivement variable pour la couleur, dont le type véritable doit être celle de linsecte à l’état le plus parfait, et par conséquent la couleur la plus foncée. Noir, avec une ligne médiane sur la tête, laquelle se prolonge quel- quefois sur la partie antérieure du prothorax, les côtés latéraux de la tête, des yeux aux tubercules antennifères, les bords latéraux du prothorax et le bord postérieur, les bords latéraux des élytres, le bord du sommet de la corie et les bords latéraux de l’abdomen en dessus et en dessous, jaunes, Base de toutes les cuisses d’un rouge testacé. / Comme variétés nous indiquerons : 1° Le prothorax rouge postérieurement, avec les tibias rouges comme la base des cuisses, et le premier article des antennes rouge. 2 L’insecte entièrement rouge, avec les trois derniers articles des antennes, le prothorax antérieurement, l’écusson, la membrane des élytres et l'abdomen (moins les bords latéraux) noirs ; et entre ces deux extrêmes toutes les variétés possibles; de mème que la couleur jaune est plus ou moins blanchâtre et plus ou moins testacée. HK° Série, TOME III, 36 558 ŸV. SIGNORET. 09. ÉLDARCA NIGRA Signoret. — Long. 9 mill. — Entièrement noir, moins les trochanters et la base des cuisses. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente, dont elle semble à première vue une variété ; mais elle en diffère par la forme du prothorax dont les hords latéraux sont ici presque droits, mais plutôt convexes, tandis qu'ils sont plutôt sinueux dans l’hæmatomera. Le prothorax est moins long, moins échancré antérieurement ; la tête est ici plutôt plus large, tandis que dans l’autre espèce elle est plutôt plus longue. 96. ELDARCA GERMAINIH Signoret. — Long. 7 mill — Chili (PI. 41, fig. 3, 3 4, 3 b.) — Une des plus jolies espèces de ce groupe et est remar- quable par sa belle coloration. Bleu, avec une large bande d’un blanc un peu jaune, qui part de l'angle antérieur du prothorax et s'étend jusqu’au sommet de labdomen. Pattes d’un jaune rougetre. Les élytres, très ponctuées, sont d’un vert métallique. Tête presque carrée, large, la portion antérieure largement arrondie &e chaque côté, les tubercules antennifères dilatés en dent arrondie ; premier article des antennes long, le second de moilié plus court que le troisième, celui-ci un peu plus long que le premier, le quatrième fusiforme, plus long que le second. Rostre avec le troisième article très petit, le premier et le second égaux. Prothorax avec les bords latéraux droits, presque parallèles, fortement ponctué. Écusson fortement ponctué, avec l'extrémité blanc-jaune. Élytres ponctuées, avec les bords jaunes à la base, jusque vers la membrane, celle-ci présentant dix à onze nervures. Abdomen fortement ponctué, avec le connexivum dun blanc jaune, en dessus et en dessous. Pattes avec les cuisses un peu renflées, mutiques. 37. ELDARCA SULGICORNIS Signoret. — Long. 8 mill. — Chili (PI. 43, fig. 20.) — Brun noirâtre, avec les bords latéraux du prothorax à la base, le sommet de la corie des élytres et des macules jaunes, sur le connexivum. Tête à peine plus longue que large, très finement ponctuée en dessus ; ligne médiane jaune. Prothorax finement ponctué, les bords latéraux légè- rement concaves, les angles antérieurs anguleux, les postérieurs arrondis ; à la base, près du bord postérieur, une carène transverse, et dans sa porlion médiane une dépression longitudinale, visible surtout en avant. Élytres finement poncluées, avec le sommet de la corie jaune, le long de l'insertion de la membrane; celle-ci avec douze à treize nervures longi- tudinales. Abdomen débordant les élytres, connexivum noir, avec les sutures jaunes; le cinquième segment en dessous, avec les organes sexuels jaunes. Pattes bleuâtres, les cuisses postérieures très finement denticu- Révision des Hémiptères du Chili. 559 lées en dessous. Second et troisième articles des antennes sillonnés en dessus. 38. PSEUDOPHLOEUS MurTicus Signoret. — Long. 7 mill. (PI. 43, fig. 24.) — Chili. — Jaune-brun, densément ponctué de noir. Pattes jaunes, ponctuées de noir. Tête plus longue que large, angulairement arrondie au delà des antennes. Yeux peu saillants. Ocelles à peine visibles, plus rapprochés de la ligne médiane que des yeux. Rostre dépassant les jambes intermédiaires, le second article le plus long. Antennes avec le premier article aussi long que les deux tiers de la tête, épaissi, ovalaire, deuxième et troisième articles cylindriques, le troisième un peu épaissi à son sommet et plus long que le second ; dernier arlicle épais, fusiforme et le plus court. Prothorax un peu plus large que long, fortement échancré en avant ; bords latéraux droits, obliquement dirigés en avant et en dedans, en arrière, près du bord postérieur une carène transverse et au milieu, une légère ligne élevée. Écusson petit, plan. Élytres ne dépassant pas l'abdomen ; celui-ci un peu plus large sur les côtés. Membrane avec six à sept nervures. Pattes mutiques. Cette espèce ressemble beaucoup au C. maculatus Slein., comme forme, teinte et grandeur, mais s’en éloigne par l'épaisseur du premier et du quatrième article des antennes ; d’un autre côté, c’est avec doute que je la place parmi les Pseudophlœus, ces derniers devant avoir les cuisses épineuses. 39. PSEUDOPHLOEUS CHILENSIS Stein., Zeitsch., Stein., uber Coreiden Gattung., 253,, 4. — P. Chilensis, obscure griseo fuscus, antennarum articulis medüis tibiisque lividis. Prothoracis margine lateral denticulato ; angulis posticis dilatato rotundatis antrorsum dentem acutum formantibus (loc. cit.). Dans ce genre doit probablement entrer l’Atractus Ghilensis Sturm, dont je ne connais pas la description, mais que je vois indiqué dans le catalogue de M. A. Dohrn. H0. MARGUS DISTINCTUS. — Long. 10 mill. (PI. 43, fig. 22.) — Chili. — D'un gris jaunâtre, finement ponctué de noir; bords latéraux de l'abdomen noirâtres, maculés de jaune ; dessous du corps plus clair et présentant de chaque côté, sur l'abdomen, une série Ge points noirs, et en plus, au sommet de chaque segment, quatre ou six très petits points noirs. Le cinquième segment ?, très remarquable par sa hauteur et par la fente qui refoule en avant le sommet du quatrième. Tête un peu plus longue que large, très finement rugueuse ; deuxième el troisième articles des 560 | V. SIGNORET. antennes égaux, un peu plus päles, quatrième brun, pâle à son insertion. Rostre atteignant les jambes intermédiaires, extrémité du dernier article brun, le second article le plus long. Prothorax plus large que long, les côtés légèrement dilatés et tranchants : vers le bord postérieur une carène transversale. Élytres avec les nervures pâles. Membrane presque hyaline, avec les nervures et des taches dans les intervalles, d’un rouge vineux. Abdomen plus large que les élytres. Pattes mutiques, jaunes, finement ponctuées de noir. Gette espèce el ja suivante se rapproche beaucoup de l’'Harm. émpudens Stàl, du Mexique et du Brésil. L1. MARGUS NIGRO-PUNCTATUS Signoret. — Long. 10 mill. Q. — Chili, (pl. 45, fig. 23, 23 a). — Cette espèce qui, pour la taille et la forme, ressemble beaucoup à la précédente, s’en distingue facilement par la tête et le prothorax plus long ; mais surtout par la coloration ; les pattes dans cette espèce sont entièrement jaunes, sans ponctuation noire, et les ner- vures des élytres sont maculées ; le cinquième segment abdominal 9, diffère aussi : ainsi il est moins long et le bord est convexe arrondi, au lieu d’être concave. Le reste comme dans la précédente espèce. 2. MARGUS NERVOSO-PUNCTATUS Signoret. — Long. 9 mill 9. — Chili (pl. 43, fig. 24 et 24 a). — Jaune-grisâtre, finement ponctué de brun comme les précédentes, dessous pâle ; mais en outre de la ponctuation que nous observons dans ses congénères, on voit une très fine ponctua- tion noire. Pattes, surtout les cuisses, fortement ponctuées de noir. Nervures des élytres alternativement blanches et noires ; membrane avec les nervures brunes. Tête plus longue que large ; antennes jaunes, avec le premier article brunâtre. Rostre atteignant les jambes intermédiaires. Prothorax deux fois plus large que long, avec les angles postérieurs large- ment dilatés. Abdomen maculé de noir sur les côtés, et lobé à l'extrémité, cinquième segment © profondément fendu, sommet coupé droit. 43. MARGUS SINUATOCOLLIS Spin., Fauna Chilena (Merocoris), p. 162, 1. — Long. 41 à 12 mill. — Cette espèce a toute l’apparence d’un Har- mostes (Burm.), mais s’en éloigne par les caractères génériques, à savoir : les cuisses postérieures mutiques et la brièveté de la membrane des ély- tres; elle se rapproche beaucoup de la nigro-punctatus, mais en diffère par le second article des antennes très épaissi à la base, ce qui la distingue de toutes les espèces du genre. h4. HARMOSTES RHAPHIMERUS Spin., Fauna Chilena (Merocoris), p. 164, 2, — Long. environ 40 mill., de la pointe de la tête à l'extrémité de la Révision des Hémipleres du Chili. 961 membrane des élytres. — Jaune-grisätre ou brunâtre, ponctué de noir sur la côte externe des élytres, et sur les segments abdominaux. Mem- brane hyaline, pommelée de taches obsolètes ; quelquefois les nervures des élytres ponctuées de brun. Abdomen noirâtre, avec le connexivum et une macule dorsale jaunes. Tête plus longue que large. Antennes avec le premier article très petit, à peine le tiers de la tête, le troisième le plus long. Le second plus épais à la base qu’au sommet, ce qui distingue cette espèce de toutes celles qui en sont voisines. 45. HARMOSTES MINOR Spinola, Fauna Chilena (Merocoris), 165, 3. — Harm. Ghilensis, Dall., Catal. Brit. Mus. (1852), p. 521. — Long. 7 à 8 mill — Entièrement jaune, avec une légère teinte rougeàtre sur le disque des élytres près de la membrane, celle-ci entièrement hyaline sans aucune trace de nébulosité comme dans toutes les autres espèces. 6. HARMOSTES MARMORATUS Blanchard, Faun. Chil., 166, 4. — Long. 6 mill. — Jaune plus ou moins clair, plus ou moins foncé, tirant quel- quefois sur le rouge. Se distingue facilement des précédentes par la couleur brune du clavus, du bord sutural et du sommet de la corie, et par la ponctuation noire que l’on remarque sur les bords latéraux du prothorax et des élytres. h7. CorIZUS GRAGILIS Deutsch,, Ins., 127, 2. — Sign., Ann. Soc. Ent., 1859, 88, 17. h8. CORIZUS QUADRILINEATUS Sign., Ann, Soc. Ent., 1859, 90, 22. A9. CORIZUS LINEATOVENTRIS Spinola (Merocoris), Faun. Chil., 168, 6. — Sign., Ann. Soc. Ent. (1859), 90, 25. 50. CORIZUS FENESTRATUS Sign., Ann. Soc. Ent. (1859), 93, 28. 51. CORIZUS RUBESCENS Spinola (Merocoris), Faun. Chil., 173, 10. — Sign., Ann. Soc. (1859), 95, 31 (nec Kolenati). 52. CorIZUS ANNULATUS Sign., Ann. Soc. Ent. France (1859), 98, 38. 53. CORIZUS MACGULIVENTRIS Spinola (Merocoris), Faun. Chil., 170, 7, pl. 2, fig. 9.—Espèce qui m'est inconnue, et que je n’ai pu retrouver dans la coliection du Muséum, ainsi que les deux suivantes, 54. CORIZUS MICROTOMUS Spinola (Merocoris), Faun. Chil., 170, 8. — Espèce inconnue. 562 V. SIGNORET. d5. CORIZUS ‘FRICOSTATUS Spinola (Merocoris), Faun. Ghil., 172, 9, — Espèce inconuue. 56. LyGÆus MiLEs Blanch., Faun. Chil., 142, 1. — Cette espèce se rapproche beaucoup du L. aulicus Fab., pour la couleur et la grandeur, mais en diffère essentiellement par la forme du prothorax, qui est ici plus large que longue, tandis qu’elle est plus longue que large dans l'aulicus, et de plus, par l’écusson entièrement noir, tandis que dans l’espèce de Fabricius, le sommet est rouge. Les angles du prothorax sont plus large- ment arrondis. Le reste est pareil dans les deux espèces. 07. LYGÆUS ALBO-ORNATUS Blanch., Faun. Chil., 143, 2, pl. 2. fig. 6. — Noir, avec trois macules thoraciques, les élytres (moins une ma- cule triangulaire au côté externe, et une bande, consistant quelquefois en un point près de la suture cubitale) et l'abdomen rouges, deux séries de macules noires de chaque côté de celui-ci. Rostre, antennes, pattes et extrémité anale, noirs. Cette espèce est excessivement voisine du L. tur- cicus Fab., d'autant que quelquefois les trois macules thoraciques sont confluentes et ne forment alors qu’une fascie. M. Blanchard, dans la Faune du Chili de M. Gay, indique encore le Lygæus pictuwratus, mais ce n’est que la synonymie du Phytlocoris Gayi Spin., du même ouvrage, page 184, et que nous citons plus loin. 58. PLOGIOMERUS CHILENSIS Spinola. — Pachymerus Chilensis Spin., Faun. Chil., 145, 2 — Noir, varié de jaune. Tête noire ; prothorax noir, avec plusieurs macules basilaires et le bord postérieur jaunes. Écusson noir. Élytres jaunes, variées de noir, une macule plus forte sur le disque et au sommet, à l’angle externe de la corie. Membrane avec les nervures enfumées. Rostre jaune. Antennes avec le second et le troisième article, jaunes. Pattes jaunes, les cuisses bifasciées de noir, la fascie apicale consistant quelquefois en un point. Quelquefois on observe le premier article des antennes jaune. Cette espèce se rapproche beaucoup du Ploc. sylvestris Fall. 59. PACHYMERUS QUADRICOLLIS Spinola, Faun. Chilen., 444, 4 (Mega- notus Fiéber). D'un brun couleur poix, avec les tibias, la base des second et troisième articles des antennes et la base du rostre, jaunes. Élytres jaunes, avec une bande discoïdale noire. Les cuisses antérieures très épaissies et dentelées'au côté interne. KE \ 60. PACHYMERUS CHiLensis Spinola, Kaun. Chil., 147, 3. — Long. Révision des Hémiptères du Chili. 968 8 mil — De même forme et taille du Pedelicus modestus Fall., dont il est très voisin. Noir, fortement ponctué, presque rugueux, une ligne transversale enfoncée sur le milieu du prothorax. Élytres brunâtres avec la membrane d'un blanc sale, présentant quatre nervures sinueuses. Pattes noirâtres, avec les tibias et les tarses jaunâtres. Antennes noires. 61. PACHYMERUS HYALINATUS Spinola, Faun. Chil., 448, 4, pl. 4, fig. 46. — Insecte de même forme et aspect que le Cimus resedæ Panzer, et qui ferait partie des Ischnoderus Kiéber. D'un gris jaunâtre varié de brun. Élytres hyalines, bifasciées de noir; la première fascie, plus où moins interrompue sur le disque de l’élytre, part de l'angle scutellaire pour se rendre au milieu de la côte externe ; la seconde suit la ligne de séparation de la corie et de lélytre. La figure de Spinola est, sur ce point, assez mal indiquée, car ces deux fascies manquent, quoiqu’elles soient men- tionnées dans la description. 62. PACHYMERUS PÆGILUS Spinola, Fauna Chilena, p. 449, pl. 4, fig. 45. — P. rubescens. Nigro-punctatus, elytrorum parte antica hyalina, nigro bimaculata; ventre nigro, macula media rufa notato; prothorace trape- zoideo marginalo el medio transversim excavato (loc. cit.). Obs. Dans sa description, Spinola indique que cette espèce peut être une variété de la précédente, et qu’elle ne varie que par la couleur. 65. PACHYMERUS POLYCHROMUS Spinola, Faun. Chil., 449, 6. — Brun, avec les paltes et les bords latéraux de l'abdomen d'un jaune rougeàtre ; premier article des antennes jaune, avec un anneau noirâtre à son sommet, deuxième et troisième jaunes, quatrième noirâtre: sur les cuisses, on observe deux anneaux bruns, lun à la base, l’autre au sommet. Élytres jaunes, avec une fascie transverse ; un point à la base et au sommet de la corie, noirs. Membrane noirâtre. Cette espèce est très voisine de lApha- nus geniculatus. 64. PACHYMERUS NITIDUS Blanchard, Faun. Chil, 450, 6. — Long. 3 1/2 mill. — Noir-verdâtre, brillant, ponctué. Antennes légèrement pu- bescentes. Élytres plus courtes que l'abdomen, avec une membrane ne formant qu'un léger rebord. Gette espèce entrerait dans la série des Lamprodema de M. Kiéber. 65. HETEROGASTER HUMILIS Spin., Faun. Chil, 452, 4, pl. 24, fig. 47. — H. supra griseo brunneus, sublus rufescens : elytrorum parte coriacea puncto-nigro nolala, parte membranacea fusca, nervis dilutioribus (loc. cit): 564 V. SIGNORET. Je ne puis citer celte espèce que d’après la figure el la description, le type manquant. 66. NYSIUS ANGUSTELLUS ( Heterogaster ) Blanchard, Fauna Chilena, 153, 2. — Long. 3 mill. — Jaune varié de brun. Tête plus large que longue, linéolée de jaune et de brun. Antennes jaunâtres, le premier article brunâtre. Prothorax ponctué, et présentant en avant une ligne noirâtre transversale. Écusson jaune, avec une macule médiane noirâtre, et présentant une forte carène médiane. Élytres hyalines avec les nervures jaunes présentant quelques points noirs, dont deux plus forts à l'extrémité de la corie; membrane hyaline. Pattes jaunes, avec extrémité des cuisses noirâtres. Dessous du corps jaune, avec la partie médiane, sternum, meso et metasternum noirâtres. 67. NYSIUS IRRORATUS (Heterogaster) Spinola, Faun. Chil., 154, 3. — Long. 4 mill. — Jaune, plus ou moins varié de brun noirâtre en dessus, noir en dessous, maculé de blanc jaunâtre (quoique Spinola dise niger immaculatus); carène du canal rostral, blanchâtre. Antennes noires, avec un anneau pâle sur le second article et une macule au côté interne du sommet du premier. Tête plus ou moins noirâtre, avec une ligne jaune, médiane, qui se prolonge jusqu'à la base du prothorax, celui-ci jaune, avec le sillon transverse noir; à l'angle huméral un point noir. Écusson noir, avec une élévation triradiée, et une petite macule jaune aux angles basilaires. Élytres jaunes, présentant quelques points noirs dissé- minés, et sur la ligne de séparation de la corie et de la membrane, trois points noirs, celui de langle externe le plus visible ; cette portion des élytres, débordant l'abdomen, l’on voit ce point en transparence, ce qui le rend beaucoup plus visible que les autres, et ce qui fait que Spinola n'indique que celui-ci. Membrane des élytres hyaline, avec quatre ner-: vures. Pattes plus ou moins maculées de noir; tibias jaunes, avec le soramet et la base noirs ; tarses jaunes, avec le dernier article et les crochets noirs. 68. NYsIUS EPHIPPIATUS (Heterogaster) Spinola, Faun. Chil., 454. — A la suite de la description de l’H. irroratus, Spinola donne celle d’une espèce qu'il pense pouvoir être une variété de la précédente, et dont le principal caractère ne repose que sur la coloration jaune testacée, uni- forme de la tête, du prothorax et des élytres, avec une grande macule basilaire noire sur l’écusson ; les pattes pâles sans macules. 69. Nysius RHYPARUS Stäl, Voyage de la frégate Eugénie, 24h, 6. — Long. 4 mill. — Valparaiso. Révision des Hémipteres du Chili. 065 M. Stàl donne la description suivante de cette espèce qui me parail très voisine de la précédente : Supra flavo testaceus, sericans, punctatus, sublus ferrugineus; antennis obscure ferrugineis, articulis basali et apicali fuscis; maculis duabus capilis, impressione levi thoracis ante medium nigro-fuscis ; nervis heme- lylrorum obsolete obscurius maculatis, membrana sordide hyalina, femo- ribus nigro sparsis, tébiis tarsisque apice fuscis. 70. ASTEMMOPLITUS GAYI Spinola, Faun. Chil., 158, 14, pl. 1, fig. 13. — Malheureusement, je ne puis indiquer cette espèce que d’après la figure, le type n’existant pas au Muséum. Quoi qu'il en soit, voici la des- cription du genre, suivie de celle de l'espèce. Astemmoplitus Spin. — Maxilla inferior quiescens prosternum haud superans, anlennæ quadriarticulatæ, articulo primo vix extremitate frontis longiore, secundo et Lertio primo paululum longioribus pedes anteriores raptores (loc. cit.). Astemmoplitus Gayi Spin. — Corpus nigrum, nitidum, glabrum; pedibus nigris, tibiis tarsisque testaceis (loc. cit,). Cette espèce, d’après la figure, semble se rapprocher du Plinthisus bre- vipennis Latreille, et je me demande si ce ne serait pas le Pachymerus nitidus Blanch., cité plus haut au n° 64. 71. Micropus GaAyi Spinola, Faun. Chil., 480, 4, pl. 4, fig. 11. — Signoret, Ann. Soc. Ent. France, 1855, p. 27, 5. — Long. 7 mill — Noir, corie des élytres blanche, avec le sommet noir. Membrane noi- râtre, avec un limbe jaune blanchâtre. Pattes entièrement noires. 72. MICROPUS AGILIS Spin., Faun. Chil., 182, 2, pl. 1,,fig. 10. — Signoret, Ann. Soc. Ent. France., 1855, p. 28, pl. 2, fig, 6. — Noir, avec le bord postérieur du prothorax, les élytres, moins un point médian, la moitié apicale des cuisses, les tibias et les tarses, jaunes. Abdomen noir, avec les côtés jaunes. La membrane dans cette espèce est blanche, avec les nervures noiratres. 73. OPHTHALMIGUS (Geocoris) SOBRINA Blanch., Faun. Chil, 155, 4, pl. 4, fig. 12. — Long. 3 mill. — Noir, fortement ponctué sur le pro- thorax, les bords antérieurs de la tête, les bords latéraux du prothorax, le bord antérieur de celui-ci, la corie des élytres, les pattes et la moitié basilaire du premier article des antennes, jaunes. 566 V. SIGNORET. 7h. XYLOGORIS CONICUS Blanch., Faun. Chil., 437, 1, pl 9, fig. 4. — Long. environ 2 1/2 mill. —- Noir brillant, subparallèle, portion cubi- tale de lélytre d’un jaune pâle, le reste de la corie noir ; membrane fuligineuse. Tête prolongée en cône au delà des yeux et terminée en pointe mousse. Prothorax conique, beaucoup plus large que long, le bord an- térieur le tiers moins large que le postérieur. Écusson très grand, très bombé à la base et plan à son extrémité ; la portion bombée séparée de la portion plane par une très forte dépression transversale. Cette espèce est voisine du Xylocoris ater de M. L. Dufour, dont elle diffère par la co- loration des élytres et surtout par la forme de l’écusson. 75. XYLOCORIS BREVICOLLIS Blanch., Faun. Chil, 138, 2. — Long. 2 mill. forts — Oblong, noir, avec les pattes et les second et troi- sième articles des antennes, d’un jaune testacé. Élytres d’un brun obscur, avec la base du bord externe jaune. Tête tronquée au sommet. Prothorax beaucoup plus large que long, avec une faible dépression trans- versale, médiane. Écusson presque plan avec une impression médiane. Cette espèce est très voisine de l’Anthocoris minulus Linn. 76. XYLOCGORIS TESTACEUS Blanch., Faun. Chil, 138, 3. — Long. 8 mil. — Entièrement d'un jaune testacé. Tête noirâtre à l'extrémité, yeux globuleux, noirs. Antennes testacées, un peu plus foncées au sommet du second article. Protherax avec un sillon transverse. Écusson avec une forte dépression transverse. sÉlytres pubescentes, d’un testacé uniforme, Pattes d’un jaune pâle. 77. NYLOCORIS OBSOLETUS (Anthocoris) Blanch., Faun. CGhil., 140, 1, — Long. 3 mill. — D'un brun roussâtre, avec le rostre, les pattes el la base des élytres, jaunes. Membrane hyaline avec une large macule apicale noirâtre. Gette espèce est très voisine de VX. domesticus de Hahn. 78. ANTHOCORIS ELEGANS Blanch., Faun, Chil., 140, 2, pl. 2, fig. 5. — Long. 2 mill. — D'un noir brillant, avec les deux articles basilaires des antennes, les pattes et la base des élytres, d’un jaune rougeàtre. Mem- brane brunâtre. Gette espèce, pour la forme, la taille et la couleur, se rapproche beaucoup de lAnt. minutus Lin. 79. ANTHOCORIS PARVULUS Blanch. , Faun. Chil., 141, 3. — Long. 2 mil — Plus étroit que le précédent, a beaucoup d’affinité avec le minutus et avec le Xylocoris brevicollis Blanch., décrit ci-dessus. Noir, avec les antennes et les pattes (moins les cuisses), jaunes testacées, Révision des Hémiptères du Chili. 067 quoique M. Blanchard dise antennes noires. Prothorax finement rebordé et présentant un sillon transverse. Écusson plan, avec une impression transverse. Élytres jaunes à la base, brunes sur le milieu de la corie, et rouges à l'extrémité de celle-ci. Membrane fuligineuse. ERLACDA Mihi, gen. nov. Tête globuleuse, étranglée en arrière, Antennes avec le premier article très petit, les trois autres assez longs et presque d’égale grandeur. Pas d’ocelles. Prothorax plus étroit en avant qu’en arrière, et fortement étranglé vers le bord postérieur. Guisses antérieures fortement épaissies et épineuses. Ce genre est très voisin de l’Arhapha H.-Schæff., mais en diffère surtout par la tête, qui ici est un peu aplatie, dirigée en avant, tandis que dans l'Arhapha, la tête est globuleuse et dirigée en bas. De plus, le premier article des antennes dans l’Arhapha est long comme le second, tandis que c’est le troisième qui est le plus petit. 80. ERLACDA ARHAPHÆOIDES Sign. (PI. 14, fig. 4.) — Long. 5 mill. — Noir ponctué, pubescent, surtout sur le vertex; quadrifascié de blanc, une fascie longitudinale le long de la côte externe de l’élytre à la base et une transverse un peu arquée vers le sommet de ja corie, l’espace en arrière de cette fascie d'un noir velouté, ainsi que la membrane. Tète 2lobuleuse, très finement ponctuée, un peu plus longue que large, échancrée sur les côtés au niveau de l'insertion de l’antenne ; celle-ci noire, le dernier article re- couvert d’une pubescence grisâtre. Prothorax plus long que large, la portion antérieure plus étroite que la postérieure, fortement ponctué, surtout sur ie bourrelet postérieur. Écusson plus long que large, ponctué sur les côtés, et un peu carené au milieu. Élytres moins longues que l'abdomen, avec une membrane très petite (pour les exemplaires que j'ai vus), la corie fortement ponctuée, excepté au sommet, à partir de la fascie transverse. Abdomen noir , presque lisse, épais. Pattes noires, les pos- lérieures assez longues, les antérieures plus courtes, avec les cuisses fortement épaissies et présentant à la face interne cinq à six dents. Get insecte ressemble, pour l'aspect et la forme, à lArhapha Carolina Her.-Schæff., seulement, il est beaucoup plus petit, et en diffère par les caractères énoncés dans le genre. 81. PHYTOGORIS ADSPERSUS Spinola, Faun Chil., 194, 8 — Phyto- coris marmorutus Blanchard, Faun. Chil., 494, 147. — Long. 6 mill. 568 V. SIGNORET. — De même forme et aspect que le P. tiliæ, s'en rapproche beaucoup, mais en diffère par la grandeur du premier article antennaire qui est à peine la moitié aussi grand. D'un gris jaunâtre, maculé de brun, plus ou moins foncé. Dans les individus pâles, on observe deux petits points noirs, à la base de la tête; quatre sur le prothorax, deux antérieurs et deux postérieurs, deux plus petits de chaque côté de l’écusson, un peu avant le sommet, et enfin deux au sommet de la corie; tous ces points disparaissent plus ou moins dans les individus plus foncés de couleur, Antennes jaunes, le premier article un peu plus long que la tête n’est large, et pointillé de noir ; les cuisses brunes, pointillées de jaune; les tibias jaunes; les élytres sont plus ou moins brunes, surtout vers le bord sutural, et maculées de jaune, quelquefois entièrement brunes, avec un trait jaune en zigzag sur lécaille alaire. Les Phytocoris marmoratus de M. Blanchard sont des variétés plus claires et plus maculées de jaune ; mais les deux espèces, faciles à reconnaitre par les deux points du prothorax et les deux du sommet de lécusson, sont bien identiques, ainsi que j'ai pu m'en con- vaincre par les types du Muséum. 82. PHYTOGORIS RUFULUS Blanch., Faun. Chil, 192, 143. — Long. 6 mill. — De même forme et grandeur que les précédents; d’un brun rougeàtre, plus où moins varié de jaune, ou jaune plus ou moins varié de brun, rougeàtre suivant les individus. Prothorax brun, avec une bande médiane jaune. Antennes et pattes jaunes, le premier article et les cuisses surtout les postérieures, maculés de noir. L’écusson est jaunâtre avec le disque plus ou moins brun. 83. PHYTOCORIS PALLIDULUS Blanch., Faun. Chil., 1493, 145. — Long. 5 à 6 mill — De même forme que les précédentes, dont elle se rapproche beaucoup plus que du G. campestris Fab., que M. Blanchard ndique comme voisine. Entièrement dun jaune pâle, moins l'extrémité des second, troisième et quatrième articles des antennes, les cuisses pos- térieures et la base des tibias postérieurs qui sont d’un brun rougeûtre. Antennes très longues, le premier article deux fois plus long que la tête, le second deux fois et demi au moins plus long que celui-ci. 84. PHyrocoris RUBRESCENS Blanch., Faun. Chil., 191, 44. — Long. 6 mill. — L’insecte du Muséum, malheureusement unique, est en si mau- vais élat, qu'il n’est pas possible de le décrire, Je me contenterai donc de donner la diagnose de M. Blanchard. Oblongus, rufo rubrescens ; antennis elongatis, basi rufescentibus, apice nigris ; prothorace conica, rufo ; elytris concoloribus, squama rubra, parte Révision des Hémiptères du Chili. 269 membranacea hyalina fusco marmorata ; pedibus rubrescentibus (loc. Gile)e Cette espèce me semble très voisine d’adspersus Spinola. 85. PHYTOCORIS OBSCURELLUS Blanch., Faun. Chil., 192, 19. — Long. 6 à 7 mil — D'un jaune plus ou moins brunâtre, avec la tête plus pâle, et maculée de quelques taches irrégulières jaunâtres. Antennes jaunes- rougeàtres, brunâtres au sommet. Prothorax lisse et brillant, convexe, présentant quelques macules irrégulières jaunâtres. Écusson avec deux points latéraux noirs. Élytres brunâtres, rougeâtres à l'extrémité de la corie ; membrane nébuleuse. Pattes pâles, maculées de noir sur les cuisses. De ma collection et de celle du Muséum, de même forme que le Ph. adspersus Spin., mais plus étroit et très différent pour la coloration. 86. PHYTOCORIS OBSOLETUS Blanchard, Kaun. Chil., 494, 16. — Long. 7 mill. — Celle espèce, qui se rapproche de la précédente, est d’un jaune grisâtre. Prothorax présentant une ligne longitudinale médiane d’un blanc jaunâtre. Élytres avec un point noir à l'extrémité de la corie, à l’angle interne de l’écaille alaire et l'angle apical de cette écaille bru- nâtre en dessous ; de chaque côté du thorax, une bande longitudinale d’un blanc jaunâtre. Abdomen jaunâtre, ainsi que les pattes ; les cuisses quelquefois maculées de brun. Collection du Muséum. 87. PHYTOCORIS IRRORATUS Blanchard, Faun. Chil., 1493, 14. — Long. 7 mill. — Espèce se rapprochant de toutes les précédentes et du Phytocoris tiliæ. Entièrement d'un jaune pâle, varié de gris. Antennes pâles, avec le sommet du troisième article et le quatrième noirâtres. Pro- thorax présentant un rebord antérieur et en dessous un second sillon. Élytres variées de brun et de jaune, avec la membrane plus ou moins enfumée. Pattes jaunes, avec l'extrémité des tibias et des tarses noirâtres. 88. PHYTOCORIS TRIGONALIS Spinola, Faun. Chil., 197, 20. — Capite trigono, basi plus prothoracis margine antico laliore, oculis extrorsum angulorum basilarium verticem occupantibus ; scutello longitudinaliter eæcavato. — Long. 1 lin. 1/2 ad 2 lin. (loc. cit.). Tête triangulaire, apiatie, fortement inclinée en avant, presque perpen- diculaire ; lobe médian strié transversalement ; yeux occupant les angles basilaires du vertex, et la tête formant au delà des yeux une espèce de cou étroit. Antennes très longues, presque autant que le corps ; premier article près de trois fois plus long que la tête. Entièrement d’un brun noirâtre, brillant. Membrane des élytres enfamée, avec deux espaces plus 570 V. SIGNORET. clairs. Par la forme singulière de la tête, celte espèce est des plus remarquables. \ 89. Lopus FALLAX Sign. (Phytocoris Gayi, coll. du Muséum de Paris, nec Spinola). — Long. 6 mill — De même forme, grandeur et couleur que le Lopus gothicus Fab., et tellement voisin, que c’est à croire que c’est par suite d’une erreur que cette espèce porte non-seulement l'étiquette de Phylocoris Gayi, mais encore l'étiquette de la localité. Aussi pourrait-il se faire que ce soit en voulant comparer les deux espèces que cette dernière s’est glissée dans les insectes du Chili, et d'autant plus que la description de M. Spinola ne s’y rapporte nullement. Ainsi, prothorax noir, avec les bords latéraux jaunes, et le bord antérieur rouge se rapporte bien à Gayi et nullement à celui-ci, dont le prothorax est noir, avec un trait longitu- dinal médian jaune. Élytres avec le bord interne de la corie bordé de jaune, tandis qu'ici c’est le bord externe qui est jaune. Écusson avec la partie postérieure rouge, et la base noire ; dans le fallaxæ, l'écusson est noir avec une macule médiane jaune se prolongeant jusqu'au sonunet. Me résumant pour notre espèce, je dirai: noire, avec un trait médian sur le vertex et deux latéraux près des yeux, un trait médian thoracique, le sommet de l’écusson et les bords latéraux des élytres jaunes. 90. PHYTOCORIS ? COCCINEUS Spinola, Faun. Chil., 185, 2, pl. 2. fig. 10. — Je ne puis que renvoyer à la diagnose de M. Spinola et à la figure, l’insecte n’existant plus au Muséum. Supra rubro coccineus, subtus pallescens, prothorace marginato antice transversim supra sulcalo (loc. cit.). 94. CYLLOCORIS SCUTELLATUS Spin., Faun. Chil. (Phytocoris), 190, 9. — Long. 6 mill. — Entièrement d’un noir grisätre, moins trois bandes longitudinales sur le vertex, la face inférieure de la tête, le bord antérieur du prothorax et les bords latéraux ; l’écusson et les bords externes des élytres, blancs. Cette espèce se rapproche beaucoup de la suivante, que je figure et n’en diffère que par la coloration. 99, CYLLocoRIS (Hahn., Fiéber) sucunpus Signoret. — Long. 6 mill. {PI 44, fig. 5). — Chili. — Tête orange, avec le rostre, les antennes et les yeux noirs. Prothorax brun, avec le rebord antérieur orange, en arrière une portion élevée, lisse, noire, qui sépare la portion antérieure de la portion postérieure qui est brune ; les côtés latéraux en dessous oranges. Écusson orange au sommet, brun à la base. Élytres très longues, d’un brun rouge, avec le bord externe formant une ligne étroite, orange. Ab- Révision des Hémiptères du Chili. 571 domen noirâtre, avec les organes sexuels très développés, envahissant presque toute la portion médiane et jaune-orangée. Pattes brunes, noi- râtres vu en dessus, et jaune sur la plus grande portion des cuisses lorsque l’on regarde l’insecte en dessous ; tibias entièrement noirs. Gelte espèce, pour la forme et l'aspect, se rapproche beaucoup du Cyll. histrionicus Lin., et est très voisine du G. scutellatus Spin., dont elle pourrait peut- être bien n'être qu’une variété, dont elle diffère par l'absence de la bande médiane du prothorax, par la tête orange et par les côtés de la poitrine rouges. 93. CGYLLOCORIS CUCURBITACEUS Spin. — Phylocoris cucurbilateus Spin., Faun. Chil., 496, 49. — Long. 4 mill — Noir, avec une macule médiane sur le prothorax et le bord antérieur jaune. Écusson avec deux macules basilaires arrondies, jaunes. Élytres hyalines, jaunâtres, avec le bord sutural et le sommet de la corie brunâtre. Membrane hyaline, avec les nervures obscures. Abdomen brunàtre en dessus, jaune en dessous, Pattes jaunes. Cette espèce est très voisine du Cyll. collaris Fall. 94. CYLLOCORIS LACTEUS Spin., Faun. Chil, 195, 18 (Phytocorts). — Long. 4 mill. — Entièrement d’un jaune blanchâtre, avec les yeux noirs et la moitié basilaire du premier article des antennes brunâtre, som- met de la corie présentant à l'angle externe de l’écaille alaire un point noirâtre. Tête un peu globuleuse. Prothorax présentant en avant un rebord en forme de cou et vers le milieu un sillon transverse. Écusson bombé, avec une excavation basilaire, Élytres très longues, d’un hyalin laiteux. Pattes et abdomen d’un jaune pâle. 95. CAPsus GaAYI Spin, — Phyt. Gayi Spinola, Faun. Chil., 184, 4. — Lygæus picturatus Blanch., loc. cit., page 4143, 3 (Gapsus melanochrus Herr.-Schæff, ?). — Long, 8 à 9 mill. — Noir, dessous de la tête, bord antérieur et dessous du prothorax, partie postérieure du mésosternum et métasternum rouges. Écusson noir à la base, rouge au sommet. Élytres noires, avec une bande jaune qui suit le bord de la suture cubitale de dehors en dedans, puis ensuite se dirige vers le bord externe en suivant le sommet de la corie : la partie qui passe dessus l’écaille alaire, rouge ; quelquefois cette bande manque et alors lélytre est entièrement noire et forme une variété qui, peut-être, est identique à l’espèce figurée par Her.- Schæff., sous le nom de GC. melanochrus. 96. CGAPSUS SPECIOSUS Signoret. — Long. 8 1/2 mill. — Chili. — Cette espèce, très voisine de la précédente, n’en diffère que par la coloration des élytres, qui présentent une macule triangulaire à la base et une autre sur 579 V. SIGNORET. l’écaille alaire, d’un brun rouge-orange ; de plus, les côtés de l’abdomen, la base et le sommet sont rouges, tandis que dans l'espèce précédente, l'abdomen est entièrement noir, excepté la base qui est quelquefois rouge. Le reste comme dans la précédente. 97. CAPSUS CIRCUMMACULATUS Stal, Ofv. Af. K., Oct. Alkad. Forh., 1854, p. 236, 1, id., Stäl, Frégate Eugénie, p. 257, 99. — Long. 5 à 6 mill. — 4, ?. — Buénos-Ayres, Chili. — Ne connaissant pas l’insecte en nature, je ne puis que donner la diagnose de l’auteur. Oblongus, niger ; macula basali capitis, lateribus maculaque vel vitta antica thoracis, maculisque marginalibus, discoque abdominis luteis vel fulvis. — &, ?. — G. menalochro H.-Schæff. proximus Stàl, Frégate Eugénie (loc. cit.). 98. CAPSUS MODESTUS Blanch., Faun. Chil., 187, 5. — Long. 4 à 5 mill. — Brun, recouvert d’une pubescence soyeuse. Tête et prothorax avec une ligne médiane jaune. Écusson brun, avec la pointe jaune. Élytres brunes, avec les nervures de la membrane pâles. Pattes d’un brun pâle ; les postérieures plus foncées. Antennes brunes, avec le sommet plus foncé et l'insertion pâle. Cette espèce se rapproche beaucoup du C. variabilis Fallen. 99. CAPSuS ELQUIENSIS Blanch., Faun. Chil., 487, 3. — Long. 5 mill. — De même forme, grandeur et aspect que le €, tripustulatus. Jaune, avec l'abdomen et les côtés de la poitrine noirs. Antennes noires, avec la moitié apicale du premier et le second article, jaunes. Tète jaune. Prothorax plus ou moins jaune, plus où moins brun, la base brunâtre, le sommet jaune, Écusson noir, avec les côtés jaunes. Élytres brunes, avec la base et le sommet de la corie jaunes; membrane brune, noirâtre. Pattes jaunes, avec les cuisses postérieures, largement annelées de brun. 100. CAPsus OCELLATUS Signoret. — Long. 4 à 5 mil. — Chili. — Noirâtre, varié de jaune. Tête noire, avec deux taches oculaires jaunes. Antennes noires, avec la base du second article jaune. Rostre jaune, noir à la base. Prothorax noir. Écusson noir, jaune au sommet. Élytres noires, avec le bord externe jaune, et une fascie circulaire jaune circonscrivant l'écaille alaire. Membrane brune, avec les nervures un peu plus pâles. Abdomen noir, avec le sommet jaunâtre. Pattes jaunes, multiannelées de brun sur les cuisses ; les tibias jaunes, les tarses noirs. Var B. Jaune varié de brun. Tête jaune, avec le lobe médian noirâtre, et quelques lignes noiràtres sur le vertex. Rostre jaune. Antennes jaunes Révision des Hémiptères du Ghili. 573 avec le premier article noir. Prothorax jaune, varié de brun, rougetre sur son disque. Écusson brun, avec le sommet jaune. Élytres brunes, jaunes sur les bords. Membrane brune, avec les nervures jaunes. Abdomen et pattes jaunes, faiblement annelées de brun sur les cuisses. 101. Capsus viciNus Blanch. (Phytocoris), Faun. Chil., 186, 4. — Long. 4 mill. — Entièrement jaune pâle, avec labdomen un peu bru- nâtre en dessus. Antennes jaunes, avec le sommet noirâtre à partir du sommet du second article. Tête rétrécie en arrière des yeux. Ceux-ci globuleux, comme pédonculés el noirs. Prothorax rétréci en avant, ponctué et unicolore. Écusson lisse, bombé et d’un jaune plus fauve. Élytres avec la partie coriace jaune. Les bords latéraux légèrement relevés. La portion cubitale brunâtre ; membrane nébuleuse avec deux taches hyalines. Pattes jaunes. Gette espèce se rapproche, pour la forme, de la précédente et du CG. campestris et pralensis. 102. Capsus TRISTIS Blanch. (Phytocoris), Faun. Chil., 487, 6. — Long. 4 à 5 mill — D'un brun noirâtre, brillant. Antennes noirâtres, avec les trois quarts basilaires du second article rougeàtres. Prothorax convexe, très court, deux fois plus large que long. Élytres brunâtres, avec l’écaille alaire jaune ; membrane enfumée au sommet. Pattes d’un brun rougeàtre, les cuisses postérieures un peu plus foncées au sommet. Cette espèce se rapproche beaucoup du G. varians Fall, et arbustorum. 103 Capsus ANTENNATUS Blanch. (Phytocoris), Faun. Chil., 188, 7. — Long. 4 mill. — Brunâtre, brillant et pubescent. Antennes noirâtres, le troisième article épaissi au sommet, Élvtres brunâtres, membrane en- P ÿ ; fumée. Pattes d’un rouge brun, Cette espèce ressemble beaucoup à la 5 P précédente, il n’en existe qu’un seul exemplaire au Musée, et encore les antennes sont mutilées. 104. GLOBIGEPS FASCIOLARIS Blanch. (Phytlocoris), Faun. Chil., 194, 10. — Long. 6 mill. — Entièrement d’un brun noirâtre, avec une fascie tranverse blanche sur les élytres et une macule latérale blanche de chaque côté de la membrane. Les élytres sont d’un brun noirâtre, mat à la base et brillant à l’extrémité. Les antennes avec le second article, un peu épaissies au sommet, sont noires avec le premier article jaune. Quel- quefois la fascie des élytres disparaît. Cette espèce se rapproche du Gt. sphegiformis Rossi, Am. et Serv.; sans la citation du Globiceps capito Lep. et Serv., espèce distincte. Le Série, TOMB IL. 97 57/4 V. SIGNORET. 105. PHYMATA CARINATA Fab., s, Ryng., 122, 3. — Spin., Faun. Chil., 206, 1, pl. 2, fig. 42. 106. PHYMATA NERVOSO-PUNCTATA Signoret. (PI. 43, fig. 25.) —- Long. 7 mil; d, largeur à la base de l'abdomen, 4 1/4 mill., au niveau du quatrième segment, 2 3/4. — Chili — Gris foncé en dessus, brun en dessous, tuberculé de blanc jaunâtre. Abdomen brun, tuberculé de jau- nâtre et présentant de chaque côté du sixième segment une macule jaune. Tête deux fois et demie plus longue que large, à peine échancrée à l’extré- mité, deux épines sur le vertex, un peu au-dessous du niveau des yeux. Antennes avec le dernier article plus long que les deux précédents, Thorax présentant sur les côtés au delà du milieu, une dent, et au delà, une échancrure, angles huméraux faiblement aigus, bord antérieur échancré; disque présentant deux carènes divergentes avec une épine au niveau du milieu du disque postérieur. Écusson plan. Membrane des élytres présentant sur les nervures une grande quantité de points noirs, ce qui peut, avec la suivante, différencier ces deux espèces de toutes celles connues jusqu’à ce jour. Abdomen présentant la plus grande largeur aux quatrième et cinquième segments, les bords allant en divergeant de la base au sommet du quatrième, puis de la base du cinquième à l’extrémité en convergeant au contraire, mais cependant en présentant une large échan- crure formée par le sixième segment. Abdomen déprimé avec une ligne dans son milieu, mais sans être carené; de chaque côté, sur les stigmates un petit tubercule arrondi, noir. 107. PHYMATA ELONGATA Signoret. (PI. 13, fig. 26.) — Long. 7 mill.; larg. 3 1/2 mill. — ©, — Chili. — Jaune-grisâtre. Tête deux fois et demie plus longue que large, à peine échancrée antérieurement. Antennes avec le quatrième article très long, mais à peine égal aux deux précédents. Prothorax avec les côtés divergents, élevés, presque droits, le double plus étroit en avant qu’en arrière; sur son disque, deux carènes élevées pré- sentant dans le milieu un petit tubercule épineux. Membrane des élytres offrant un grand nombre de points noirâtres. Abdomen plus large en arrière qu’en avant au niveau du quatrième et cinquième segments, faible- ment sinueux au delà. Abdomen déprimé, présentant dans son milieu une ligne, mais ne formant pas carène ; dernier segment bilobé, mais moins large postérieurement qu'à la base. Cette espèce ressemble, par beaucoup de caractères, à la précédente, mais en diffère par les côtés du prothorax droits, ne présentant pas la dent que l’on observe dans la nervoso-punc- tala, Ne serait-ce qu'une différence sexuelle? Je ne le pense pas. Révision des Hémipteres du Ghili. 075 SOLENOSTOMA, gen, nov. Ce nouveau genre faisant partie des Monanthia, se distingue par les caractères suivants : Canal rostral très développé, formant à lui seul la moitié de l'épaisseur de la tête, le rostre tellement caché au fond qu’on croit qu’il manque ; le canal se continue sur le sternum jusqu’au niveau des jambes intermédiaires. Antennes avec le second article le plus court, le premier et le troisième les plus longs, le quatrième plus court, mais moins que le second, le premier et le second article le plus gros. Écusson caché par le prothorax, celui-ci tricarené. Élytres recouvrant entièrement l'abdomen et sans membrane. 108. SOLENOSTOMA LILIPUTIANA Signoret. — Long. 4 1/4 mill — Chili (PI. 43, fig. 27). — Jaune-brun, ponctué de noir, avec l'abdomen noir. Tête carrée, échancrée de chaque côté en avant pour l'insertion des antennes, les lobes latéraux légèrement dilatés de chaque côté, et la tête paraissant plus large à son extrémité qu’à son insertion ; à la base, près du bord, deux petites tubérosités épineuses. Prothorax plus long que large, ponctué, bord antérieur échancré et jaune, le postérieur anguleux, cachant en entier l’écusson ; bords latéraux carenés: la carène médiane se rendant du bord antérieur à l’angle postérieur qui remplace le sommet de l’écusson, les carènes latérales partent du bord antérieur en dessous des yeux et vont se perdre dans le bord postérieur, plus près de la carène médiane que des angles huméraux. Élytres en forme de coquilles, englo- bant le corps et fortement ponctuées. Cette espèce, une des plus petites, présente assez pour les élytres la forme de celles du Physatocheila scapularis et mieux encore de l’Anoma- loptera helianthemi. 409. CANTACADER TINGIDOIDES Spin. (Piesma), Faun. Chil., 200, 4. — Long, 3 mill. — D'un blanc jaunâtre, parsemé de quelques points noirs, rares. Tête avec quatre épines antérieures. Yeux globuleux, noirs. Antennes longues, les deux premiers articles très petits, n’atteignant pas a eux deux l'extrémité de la tête, le troisième très long, quatre fois plus long que la tête, le quatrième court, mais plus long que les deux premiers réunis. Prothorax carené, les côtés dentelés. Élytres carenées, beaucoup plus longues que l'abdomen. Cette espèce ressemble beaucoup au Cantacader quadricornis Lep. et Serv., mais en diffère par les élytres plus allongées, sinueuses vers le sommet et en recouvrement l’une sur l’autre, ce qui 576 V, SIGNORET. n’existe pas dans le guadricornis, où les élytres sont convexes, arrondies le long du bord externe, et non en recouvrement. 110. MEZIRA AMERICANA (Brachyrhynchus) Spin., Faun., Chil., 202, 4, pl. 2, fig. 14 — Long. de 7 à 8 mill — D'un brun noirâtre. Tête fortement bilobée en avant; de chaque côté une forte échancrure du fond de laquelle part l'antenne, l’angle inférieur de cette échancrure au- dessous de lantenne, dilaté en une forte dent finissant en pointe, au- dessous une seconde échancrure dans laquelle est logé l'œil, en dessous de l'œil, l’angle inférieur est terminé en une dent plus petite que la première. Antennes courtes, le premier article épaissi, ne dépassant pas la tête, pyriforme, le second moins long et moins épais, le troisième plus Jong, moins épais que les autres, la base presque filiforme et allant pro- gressivement en s’épaississant jusqu’au sommet, le quatrième ovoïde ; la tête est fortement rétrécie à son insertion et pâle. Prothorax aplati, presque deux fois plus long que large, divisé par une impression transverse, la portion postérieure plane, rugueuse, l’'antérieure quadrituberculée. Bords postérieur et antérieur concaves, les latéraux sinueux. Écusson triangu- laire, aplati, avec une faible carène médiane, les bords légèrement relevés, sommet arrondi. Élytres moins longues que l’abdomen, la corie moins grande que la membrane : celle-ci blanchâtre avec les nervures brunes. 414. ARADUS ANGUSTELLUS Blanch, (Brachyrhynchus), Faun. Chil., 205, 9, — Long. 5 mil. — D'un brun presque noir, avec la membrane des élytres d’un blanc hyalin. Tête prolongée en une pointe mousse, avec deux épines latérales longues et aiguës en dessus des yeux ; antennes très courtes, déprimées, le premier article très petit, atteignant à peine les deux tiers du prolongement céphalique, le second article le plus long et le plus large, le troisième la moitié de ce dernier, assez long, le qua- trième ovoïde, plus petit que le précédent. Prothorax plus large que long, échancré en avant, avec les angles antérieurs prolongés et aigus, les pos- térieurs arrondis; disque présentant quatre carènes (et non six), mais entre les derniers et le bord externe, aux angles inférieurs on remarque un tubercule allongé. Bords externes sinueux, bords postérieurs un peu échancrés. Écusson plan, avec les bords un peu relevés. Élytres longues ; corie presque aussi longue que la membrane, celle-ci hyaline, présentant quatre nervures longitudinales. Abdomen brun-jaunätre, présentant de chaque côté une série de macules au bord postérieur de chaque segment. Cette espèce serait voisine de l'Aradus brevicollis Fall. 112. EcrjJesrocoris Blanch., Faun. Chil., 229, — C’est encore une des Révision des Hémipteres du Ghile. 977 nombreuses espèces manquant au Musée, et dont il ne nous reste que la figure et la description. Corpus fere parallelum, valde depressum. Caput basi utrinque dentatum apice acuminatum. Oculi laterales, prominuli. Antennæ breves, articulo primo crassiusculo secundo vix longiore. Rostrum brevissimum, acumi- nalum. Prothorax latus, breviusculus, angulis anticis lobulatis. Elytra angusta, abdominis longiludine, parte coriacea, nervulo unico sinuato; parle membranacea haud nervulata. Pedes breves femoribus crassiusculis, Larsis brevissimis (loc. cit.). Il convient d'ajouter : femoribus anticis spi- nosis. 115. ECPIEGTOCORIS GASTANEUS Blanch., Faun. Chil., 223, 1. pl. 2, fig. 43. — Long. 7 mil. — E. totus castaneus ; capite nigrescenti; pro- thorace parce punciato, ruguloso, antice inæquali ; elytris castaneis, parte membranacea opaca rugulosa; pedibus abdomineque castanco rufis (loc. cit.). 114. ANCHOMICHON GAY1 Spin., Faun. Chil., 216, 4, pl. 1, fig. 14. — Je n’ai pas vu cette espèce en nature, mais d’après Spinola elle viendrait se ranger près des Aradus et surtout des Brachyrhinque. Voici la diagnose de ce genre singulier : Anchomichon Spin., Faun. Chil., 216. — Maxilla inferior brevissima, vix ad posleriorem capitis marginem parveniens (loc. cit.).— Tête triangulaire, rétrécie en arrière, sans ocelles. Rostre très court, libre, pas de canal rostral. Élytres courtes (ce qui pour moi ne peut être un caractère générique, car il est probable que dans un âgé plus avancé, les élytres sont plus longues). Corps mince, aplati comme dans les Aneurus. Tels sont les principaux caractères que j'ai pu extraire de la description espagnole de la faune du Chili. Anchomichon Gayi Spin. — Long. 6 mil — Capite prothorace dorso sculelloque fusco obnigris, antennis pedibus abdomineque fuscis, elytris nigris (loc. cit.). Il est regrettable de n'avoir pu voir le type, mais malgré toute mes recherches et celles de mon ami et collègue, M. Lucas, nous n’avons pu le retrouver. 115. NABIS PUNCTIPENNIS Blanch., Faun. Chil., 164, 4, pl 2, fig. 7. — Long. 5 à 6 mill — Gris-jaunâtre, avec une ligne médiane sur le vertex laquelle se prolonge sur le prothorax, à la base de celui-ci quelques linéoles obscures. Écusson noir, avec deux macules latérales jaunes. Élytres plus longues que labdomen et présentant sur la corie trois 578 V. SIGNORET. points noirs, un médian et deux apicaux le long de la suture de la mem- brane ; celle-ci avec les nervures plus ou moins enfumées. Abdomen jaune, présentant une ligne médiane et les côtés noirs. Pattes jaunes, va- riées de brun, surtout sur les cuisses antérieures. Tête plus longue que large et plus longue en avant des yeux qu'en arrière. Yeux gros, globu- leux. Base de la tête un peu étranglée et noire. Rostre très long, les premier et quatrième articles très courts, le second et le troisième plus longs. Prothorax plus long que large, avec une forte impression trans- verse au delà du milieu, et un sillon vers le sommet, Cette espèce est très voisine du AN. ferus Lin. 116. ACANTHIA LECTULARIA AuCtorum. Je n’ai pas vu les individus provenant du Chili. 417. SYSTELLODERES MOSCHATUS Blanch., Faun. Chil., 22%, 1, pl 9, fig. 44. — D'un jaune rougeâtre en dessus, brun en dessous, allongé, pubescent. Insecte des plus remarquables par la forme de sa tête et la forme des tibias antérieurs ; à cet égard, la figure de M. Blanchard est infidèle, car il représente tous les tibias épaissis, tandis qu'il n’y a que les antérieurs, ce qu'il indique du reste dans la description ; dans celle-ci, il rapporte dans les caractères génériques, la tête petite, mais prolongée en avant ; je crois qu’au lieu de petite, il aurait dû dire : tête grande, plus grande que le prothorax et l’écusson réunis, mais étroite. Elle est formée de deux parties distinctes : l’une globuleuse postérieure, supportant les ocelles qui sont très gros, en proportion avec les yeux, car ils sont presque aussi gros que ceux-ci qui sont très petits ; cette portion postérieure de la tête est séparée de l’antérieure par un sillon ou étranglement transverse; la portion antérieure plus étroite et plus longue que la précédente, pré- sente près du sillon, les yeux très petits, et au delà des veux, une partie prolongée presque aussi longue que la partie comprise en arrière des yeux, à peu près au milieu de ce prolongement antérieur linsertion des antennes, celles-ci à peine plus longue que la tête, le premier article très petit, le second et le troisième égaux entre eux et les plus longs, le qua- trième un peu plus long que le premier. Rostre très fort et continuant en courbe le prolongement céphalique, le second article plus long, le dernier petit et finissant en pointe, Prothorax formé de trois portions plus où moins globuleuses : la première étroite, un peu plus large que la tête ; la seconde plus large, très convexe, présente un sillon médian et de chaque côté sur le disque, un fort point enfoncé ; enfin, la dernière moins longue que celle-ci, mais un peu plus large et sans sillon médian ; en résumé, le Révision des Hémiptères du Ghili. 979 prothorax est conique, présentant deux sillons transverses et un médian. Écusson petit. Élytres entièrement membraneuses, avec quatre cellules au sommet. Abdomen ne dépassant pas les élytres, brunâtre, avec le sommet des segments jaune. Pattes brunes, les cuisses antérieures épaissies, les tibias antérieurs sont aussi épaissis, mais à l'extrémité et présentent une échancrure qui, avec le tarse, peut servir de pince à l’insecte; le tarse est formé d’un seul gros article et de deux crochets, ce que n’indique pas la figure de la faune du Chili. Cet insecte, par sa forme générale, viendrait se placer près des Enrcoce- phalus Westwood. 418. HammAcERUSs GAYI Spin., Faun. Chil., 241, 4. — Ham. Chilensis Stal, vet Akad, 1858, 442. — Long. 18 mil — Noir, avec une tache blanche scutellaire sur les élytres, et des macules rouges de chaque côté de l'abdomen, au sommet de chaque segment. Tout l’insecte est recouvert d’une pubescence noire. Tête et écusson bifide à l'extrémité ; quelquefois la tache des élytres manque et alors elles sont entièrement noires. RACELDA, gen, nov. Tête plus longue que large, rétrécie en arrière en forme de col; premier article du rostre égal aux deux derniers. Premier article des antennes plus long que la tête, le second, un tiers plus long que ce dernier; troisième et quatrième très petits, ce dernier plus petit, les autres manquent. Prothorax avec le disque antérieur très peu élevé, lisse. Écusson avec l'extrémité bifide , les deux épines distantes entre elles. Élytres aussi longues que labdomen. Pattes grêles, les cuisses antérieures à peine renflées, les tibias munis d’une fossette spongieuse. Obs. Ce genre, qui fait partie des Ectrichodides, viendrait se ranger tout près des Cæcina Slal, mais l’absence des derniers articles des antennes m'empêche de me prononcer entièrement à cet égard. 419. RAGELDA ALTERNANS Sign. — Long. 10 mill. — Chili (PI. 41, fig. 6, 6 «, 6 b). — Brun-noirâtre, avec la base de toutes les articulations pâle, rostre, antennes, cuisses et tibias. Abdomen d’un jaune testacé, avec le connexivum alternativement jaune pâle et noir ; anus noir, Tête une fois et demie plus longue que large, yeux saillants ; ocelles placés sur un tubercule ; tubercules antennifères peu saillants, de chaque côté, part un sillon qui converge vers le tubercule ocellifère, en avant de celui-ci un faible sillon; les antennes grèles, base du premier, second et troi- 580 V. SIGNORET. sième articles pâles. Rostre avec le second article épaissi. Prothorax brun, avec deux larges macules latérales jaunes, se réunissant presque au niveau de limpression antérieure ; limpression médiane profonde et ponctuée. Scusson présentant avant le sommet biépineux, une fossette à fond rugueux, les épines du sommet convergentes. Élytres brunes, avec la base jaune, membrane brune, très grande, occupant plus de la moitié de l'étendue de l'élytre. Abdomen débordant à peine ces dernières. Pattes grêles, les cuisses antérieures à peine épaissies, le trochanter, les coxis, la base des cuisses et des tibias et le premier article des tarses jaunes. 120. ARILUS ? ARMATICOLLIS Blanch., Faun. Chil., 222, 4 — Sous la dénomination d’Arilus, M. Blanchard décrit une espèce que je n’ai pu me procurer, mais que je crois être un Spéniger et dont il donne la des- cription suivante : Niger ; antennis fusco nigris, pilosis prothorace antice Sex Spinoso ; angulis posticis spinosis elytris nigris, parte coriacea apice rubra ; pe- dibus totis nigrescentibus ; abdomine lato ; lateribus maculis nigris (loc. cit). Il y à ici une erreur : l’insecte est noir, et il est dit pour l’abdomen : lateribus maculis nigris ; C’est rubris qu'il faut lire, d'autant que dans la description, il dit : abdomen noir, avec une série de macules rouges. 121. ATRACHELUS CURVIDENS Sign. — Long, 7 4/2 mill. 4. — Chili. — Brun, varié de jaune. Tête noire, avec deux bandes latérales et une ligne médiane jaune, plus longue que large, présentant en avant des antennes deux petites épines, dirigées en avant et de côté ; antennes de cinq articles, le troisième article aplati, élargi dans toute son étendue et noir. Rostre jaune, noir au sommet. Prothorax plus long que large, avec deux épines sur le disque postérieur; ces épines brusquement infléchies au sommet et en dehors; angles huméraux saillants, présentant un petit tubercule non épineux. Disque antérieur noir, le postérieur jaune-brun; à la ligne de séparation, quatre petites macules arrondies, jaunes. Écusson brun, avec l'extrémité jaune. Élytres jaunes, membrane hyaline, avec les nervures brunes. Abdomen jaune, linéolé de brun sur les côtés. Cuisses jaunes, linéolées de noir. Tibias jaunes, annelés de brun noirâtre. 499, ConorxiNus RENGERRI Herr.-Schæff., 8 vol., 71. fig. 838, Stàl, Berlin, Ent. Zeit., 1859, 112 — Conorhinus sexluberculatus Blanch., Faun. Ghil., 218, 4. 193. SALDA CHiLENsis Blanch., Faun. Chil., 225, 1, pl. 2, fig. 15. — Long. 4 mill, — Tota obscure nigra ; prothorace inæquali. Elytris obscure | | | | | | Révision des Hémiptères du Chili. 081 nigrescentibus parte membranacea, maculis minutis, indeterminatis, fla- vescentibus ; pedibus nigris, tibiis annulo apicis pallido (loc. cit.). Cette espèce est très voisine du zostera Fab., et non litloralis avec lequel il n’a aucun rapport. Nous possédons aussi cette dernière prove- nant du Chili et qui ne présente aucune différence avec l'espèce euro- péenne. 124. ZAÏTHA BIFOVEOLATA Spin., Faun. Chil. (Belostoma), Spinola, Faun. Chil., 227, 4. — L. Duf,, Ann. Soc. Ent., 1863, p. 389. — Long. 29 mil — D'un jaune brun pâle, présentant une ponctuation très fine sur le prothorax et les élytres, celles-ci offrant sur la corie un grand nombre de nervures anastomosées formant des cellules plus ou moins irrégulières. Membrane ayant dix à onze nervures. Cetle espèce se rapproche beaucoup du Zaith. Stollii, et s’en distingue par les nervures de la corie, qui ici sont très apparentes, et presque invisibles dans le Stollii, de plus, le Stollii présente, en outre des deux fossettes du pro- thorax, deux autres points enfoncés, placés plus en avant et très près de la ligne médiane. Cette espèce est toujours plus petite, et d’un aspect plus allongé. 195. ZAITHA STOLLII Am. et Serv., Suites à Buffon, 1, 30. — L. Duf., Ann. Soc., 1863, p. 387. — Long. 25 à 30 mill. — Cette espèce, la plus commune, se trouve aussi au Chili. 126. CORIXA FORGIGEPS Spin., Faun. Chil., 234, 4. — Long. 5 mill. — D'un jaune pâle. Prothorax présentant cinq lignes transverses brunes. Élytres brunes, parsemées sur la corie et la membrane de lignes jaunes, courtes, ondulées et non anastomosées ; bords externes jaunes. Cette espèce est voisine de la GC. striata Fab. 197. CORIXA TRIMACULATA Le Guillou, Rev. Zool. de la Soc. Cuvier., 1841, 263. — Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 30 août 18/41.— Capite brunneo, elytris subnigris ; punctis fuscis numerosissümis; tribus maculis brunneis circa apicem. —Long. 40 mill. (loc. cit.). 198. NOTONECTA VIRESGENS Blanch., Faun. Chil., 233, 1, pl. 2, fig. 46. — Long. 10 mill. — Courte, d’un jaune verdâtre en dessus; brun en dessous. Écusson noir. Élytres noires, avec trois macules jaunes, l’une très grande à la base, la seconde, petite, arrondie, au sommet de la corie près de la suture, et la troisième, au sommet de la membrane, quelquefois la seconde, au lieu d’être arrondie, est plus ou moins grande, et envahit lélytre de manière à former une fascie transverse ; dans ce cas, l’élytre 582 V. SIGNORET. paraît jaune avec deux fascies transverses noires. Têle plus large que longue, convexe et lisse, et présentant en dessous près du front, deux fossetles. Front convexe, un peu élevé au milieu ; chaperon petit et tri- angulaire. Rostre épais, jaune, avec le sommet du dernier article noir. HOMOPTÈRES. Dans la faune de M. Gay, dont les insectes ont été décrits par Spinola et M. Blanchard, nous trouvons un assez grand nombre d’Homoptères, mais comme je n'en ai que très peu, je me contenterai de décrire les quelques espèces nouvelles que je possède, car la récapitulation sans révi- sion n’offrirait pas un assez grand intérêt. 199. TETTIGADES CHILENSIS Ann. et Serv. (1843), Suites à Buffon, 470, 14, pl. 12, fig. 44. — Cicada rubrolineata Spin., Faun. Chil., 239, A. — Cette espèce, assez commune, varie beaucoup pour la couleur, elle est plus ou moins noire et plus ou moins variée de rouge et de jaune avec les nervures des élytres, offrant cependant une coloration assez iden- tiques ; quoi qu'il en soit, le type serait noir, recouvert d’une forte pubes- cence longue et serrée, d’un blanc soyeux, avec la portion externe de la côte des élytres, les nervures de la portion cubitale et les premières anas- tomoses d’un rouge sang ; maintenant comme varieté extrême, noire, avec les bords du prothorax, le sommet de l’écusson, l'abdomen en dessous, ainsi que les côtés de la poitrine, les cuisses (moins une bande externe et une bande interne noires) et les quatre tibias postérieurs, jaunes, sur le disque du prothorax, sur le vertex et au bord frontal de la tête, des mecules plus ou moins grandes, d’un rouge plus ou moins tes- tacé où plus ou moins jaunes, et entre ces deux extrêmes toutes les variétés possibles. 130. TETTIGADES CRASSIMARGO Spin., C. crassimargo Spin. , Faun. Chil., 4852, 241, 2. — Cette espèce ressemble en tout point à la précé- dente, et n’en diffère que par la taille ; en prenant des extrêmes, il y a certainement une si grande différence de taille, que l’on est porté à en faire une espèce distincte, mais lorsque l’on possédera un grand nombre d'exemplaires, je suis persuadé que l’on sera très embarrassé pour séparer Pune de l’autre. Aussi la description de l’une peut-elle convenir à l’autre, en ajoutant cependant que celle-ci est plus généralement noire, maculée Révision des Hémiptères du Chili. 583 de jaune, la côte externe des élytres entièrement rouge, les nervures en général, jaunes et noircissant vers l’extrémité. Cette espèce est identique à Tettigades compacta Walk. du Catalogue de Brit. Muséum (1850). 151. Uypoepa (Stal) TRANSVERSALIS Sign. — Long. 21 mill. Exp. 40 mill. — Chili (PI. 44, fig. 7.) — Brun, varié de jaune. Abdomen jaune en dessous, orangé en dessus. Élytres avec le Liers apical hyalin, séparé de la portion coriace par une fascie sinueuse, transverse, brun noirâtre, la ligne séparative jaune ; près de la base, au bord externe, on remarque une macule de même couleur, Ailes hyalines, avec la base orange, et l’angle anale noirâtre. Pattes verdâtres, maculées de noir sur les cuisses et triannelées de noir sur les quatre tibias antérieurs. Tête transverse, avec les yeux très pédonculés, les arêtes verticales assez élevées et jaunâtres, le vertex creusé en gouttière avec une faible carène médiane, et de chaque côté une tubérosité ; front tricarené, presque quadrangulaire ; les bords latéraux près du chaperon arrondis et foliacés. Prothorax uni, carené ; mésothorax tricarené, les deux carènes latérales sinueuses, se réunissant en avant, etse bifurquant en arrière. Élytres avec les nervures de la partie coriacée, plus ou moins bifurquées et présentant un grand nombre d’anastomoses ; au delà de la fascie transverse, les nervures, quelquefois bifurquées, deviennent longitudinales, avec des anastomoses transverses régulières, formant un plus ou moins grand nombre de cellules quadran- gulaires; toutes les nervures de lélytre offrant une pubescence courte, assez dense. Ailes présentant un grand nombre de nervures, plus ou moins bifurquées, avec des anastomoses formant un assez grand nombre de cellules plus ou moins quadrangulaires. Pattes pubescentes, non dilatées, les tibias postérieurs avec cinq à six épines au côté externe, 132. CIXIUS UNIDENTATUS Signoret. — Long. 8 mil — Chili. — Jaune, nuancé de brun sur le front et le chaperon, ainsi que sur les nervures des élytres qui sont alternativement jaunes ou brunes ; vertex très court, deux fois plus large que long, fortement convexe en avant, concave en arrière ; front unicarené. Prothorax très court, présentant deux points enfoncés en avant. Écusson presque aussi long que large, tri- carené. Élytres avec le bord externe convexe, les nervures alternative- ment jaunes et brunes. Tibias postérieurs n’offrant qu'une épine au côté externe. CALERDA, gen. nov. Tête arrondie, sans carène séparant le vertex du front, celui-ci conti- 584 V. SIGNORET. nuant le vertex sans ligne de démarcation comme dans les Jassites, quoique ce genre fasse partie des Fulgorites, par les joues séparées du front par une arêle. Front sans carène médiane, très convexe, le sommet très échancré pour l'insertion du chaperon qui est très convexe, surtout sur la ligne médiane où il est comme carené ; joues avec l’arête frontale très développée. Antennes avec le second article globuleux ; ocelles placés en- tre ceux-ci et les yeux et très près de l’arête frontale. Rostre atteignant les coxis postérieurs. Prothorax très court, faiblement carené au milieu ; mésothorax presque aussi long que large, tricaréné. Élytres comme dans la plupart des Cixius. Tibias postérieurs mutiques. Ce genre, qui fait partie des Cixiodes, est remarquable par la confor- mation de la tête qui le fait ressembler à la plupart des Jassus, tandis que par le prothorax, il ressemble à un Cixvéus. 133. CALERDA BIOCELLATA Sign. — Long. 3 mill. (PI. 41, fig. 8.) — Jaune. avec deux petites macules noires sur le vertex, près du bord tho- racique. Front noir, moins la carène médiane. Mésothorax noirâtre, moins les trois carènes. Élytres hyalines, avec les nervures brunâtres. Abdomen jaune varié de brun en dessous. Pattes jaunes. 434. SMILIA UNICOLOR Sign. — Long. 7 mill — Chili, — Jaune-blan- châtre, ponctué, avec les pattes rougeâtres. Cette espèce est très voisine de la rubro-costata Spin., Faune du Chili, p. 272. Elle en diffère par la carène thoracique un peu moins convexe, par les cornes humérales plus petites, transversales, par la grandeur moindre du prolongement posté- rieur, qui, dans la rubro-costata Spin., atteint l'extrémité des élytres, tandis qu'ici elle s'arrête avant ; par la taille beaucoup moindre de notre espèce, el surtout par la coloration jaune-blanchâtre de tout linsecte, tandis que pour l'espèce de Spinola, très variable du reste pour la couleur, la tête est toujours plus ou moins variée de brun. 135. MELYZODERES DOHRNII Sign.— Long. 6 mill. —Chili (PI. 41, fig. 9). —- Jaune foncé uniforme, avec une bande hyaline sur les élytres, laquelle part de la suture, près de l’écusson, pour se rendre obliquement vers le bord externe. Cette espèce se rapproche beaucoup de la carinatus Blanch., Faun. Chil., 269, 2, mais en diffère par le sommet de la crête arrondi, landis que dans le carinatus, il est oblusément anguleux ; de plus, celle-ci est brune-noirâtre sur la tète et en avant du prothorax. Révision des Hémiptères du Chili. D8) ADDENDA ET CORRIGENEHA. Depuis l'impression de cette notice, ayant encore augmenté ma collec- tion, grâce à l’obligeance de M. Germain, de quelques espèces, je viens ajouter quelques descriptions et rectifications. 1. LANOPIS VARIABILIS Sign. — Long. 40 à 12 mill. — Chili. — Noir, maculé de jaune pâle, ponctué ; cette ponctuation forte sur la tête, le prothorax et l’écusson, très fine sur les élytres. Tête aussi longue que large, les lobes latéraux débordant le médian, l'extrémité des lobes finissant en pointe mousse et relevée sur les côtés. Rostre atteignant l'extrémité de la pointe ventrale au delà des coxis intermédiaires, le second article le plus long, le quatrième le plus court. Le rostre jaune, avec le dernier article noir. Antennes noires, avec le sommet du second article, la base du quatrième et du cinquième jaune, ces deux derniers moins foncés que les autres, le troisième article le plus petit, entièrement noir, même dans les individus les plus pâles et que nous décrirons plus bas comme variétés. Le premier article court, le second le double plus long, le troisième le plus petit. Prothorax près de deux fois et demie plus large que long, et près de deux fois plus large postérieurement qu’anté- rieurement. Bords latéraux légèrement concaves finissant en une petite pointe ou dent en dessous des yeux; bord postérieur convexe, mais droit au niveau de l’écusson; bord antérieur fortement concave, angles huméraux proéminents, saillants. Écusson atteignant le milieu de l'abdomen, bombé sur son disque et caréné vers son extrémité, celle-ci finissant en pointe mousse. Élytres plus longues que l’abdomen, finement ponctuées. Mem- brane brune avec cinq ou six nervures plus ou moins anastomosées trans- versalement. Abdomen faiblement caréné, avec une pointe ventrale attei- gnant presque les coxis intermédiaires ; les côtés lisses débordant les élytres, et présentant uue ligne jaune à la base de chaque segment. La couleur dans cette espèce est très variable ; ainsi le type serait noir, avec les cicatrices antérieures du prothorax, une macule discoïdale, la base de l’écusson, une macule médiane sur la corie des élytres, une bande médiane sur l’abdomen, le rostre, moins le quatrième article, jaunes. Les pattes noires, plus ou moins nuancées de jaune sur les cuisses; les antennes noires avec le sommet du second, la base du quatrième et du 586 V. SIGNORET. cinquième jaune. Comme variété extrême : des individus, entièrement d’un jaune grisâtre, ponctués de noir sur les antennes et les cuisses et présen- tant toujours le troisième article des antennes entièrement noir ainsi que le quatrième article du rostre, sur le prothorax quelques rares points noirs, ainsi que sur l’écusson et entre les deux extrêmes, tout les pas- sages. 9, CYLLOCORIS JUGUNDUS mihi. (PI. 41, fig. 5.) — N'est qu'une variété du Cyllocoris scutellatus Spinola, dans laquelle la bande médiane du pro- thorax manque : il faut donc retrancher mon espece. S'il est une série qui permette le plus la fabrication du genre, c’est sans contredit les Tingides. Mais autant, lorsque l’on entreprend une monographie, il est pardonnable de créer des coupes, autant, lorsqu’il s’agit d’une espèce ou deux, je trouve blâmable la création de nouveaux genres, tant à la mode de lautre côté du Rhin, où cependant l'esprit unitaire tend à se faire jour de plus en plus, politiquement parlant. Quant à moi, lorsqu'il y a doute, je cherche à rattacher mes espèces à des genres voisins connus, en prenant d'autant plus de soin dans ma partie descriptive qu’il y a doute pour le classement. Dans l'espèce que j'ai en vue ici, est-ce un Cantacader? Je ne puis dire : oui; de quoi cela dépend-il ? des genres qui, définis trop à la hâte sur un petit nombre d'espèces, ne peuvent convenir lorsque l’on en a un plus grand nombre, ce qui force à en créer de plus en plus au fur et à mesure que les espèces se multiplient, et, si les entomologistes n’y prennent garde, la création d’un genre, au lieu de faciliter l'étude, finira par la rendre impossible et par donner raison à l’auteur de la classifica- tion mononymique, et c'est ce qui vient à l'esprit de tous lorsque Pon compare la classification des Capsites de M. Fieber avec celle créée par M. Amyotl. Cela dit, je passe à la description de l'espèce suivante, que je rappor- terai avec doute au genre Cantacader ? 3. CANTACADER ? GERMAINI Sign. — Long. 8 mill.— Chili, — Brun, tête plus longue au delà des antennes qu’en deçà, présentant quatre fortes épines jaunes, deux au niveau des antennes et deux à l'extrémité. Yeux globuleux noirs. Antennes avec les premier et second articles très petits, le troisième très long ; le quatrième manque, mais tout me fait supposer que l’antenne est comme dans les Cantacader. Prothorax un tiers plus large que long, la partie postérieure deux fois plus large que l’antérieure, le bord antérieur faiblement concave, le postérieur coupé presque droit, les bords latéraux sinueux et dentelés. Le prothorax, fortement étranglé Révision des Hémiptères du Chili. 587 dans son milieu, présente sur son disque trois carènes, une médiane et deux de chaque côté ; en outre, sur la portion postérieure, entre la carène et le bord latéral, on remarque une petite carène. Écusson très petit mais visible. Élytres écailleuses, bombées, à suture droite, présentant une très petite membrane au sommet interne, formant comme un limbe, et en re- couvrement seulement à cette portion. Les bords convexes régulièrement de la base au sommet et présentant une dentelure fine; dans toute l'étendue près du bord, à la base, l’on voit trois rangées de points enfoncés, trans- parents, et au sommet une seule rangée; de la base sur le disque, part une première carène latérale près du bord, et qui se rend à l’extré- mité , en fournissant dans son parcours deux carènes transverses, la reliant avec la carène suturale; une seconde carène partant également de la base va se rendre, en longeant la nervure cubitale, au milieu de la première carène transverse, formant à elles toutes trois cellules discoïdales. Les élytres jaunes présentent une fascie transverse brune, qui de l’écusson se rend au côté externe ; au point de jonction de la première carène avec la première transverse, on voit un point noir ; toute la deuxième trans- verse est noire; sur les bords on remarque deux macules d’un jaune blanchâtre, la première près de la base et la seconde au delà de la fascie brune près du milieu du bord externe de l’élytre. Abdomen d’un jaune brunâtre. Pattes jaunes, avec les cuisses et le sommet des tibias brunâtres, Maintenant, les caractères qui me sembleraient contraires au genre Cantacader sont, la suture des élytres droites, non en recouvrement l’une sur l’autre au moyen d’une membrane qui ici est absente ou à l’état rudimentaire; de plus, les élytres sont aplaties et presque parallèles dans le genre Cantacader où Taphrostethus, et au contraire très bombées ici ; les côtés sont très convexes. La tête, les antennes et le prothorax comme dans le genre Cantacader. h. EMESELLA Donrni Sign. — Long. 6 mill. —— Chili. — J'ai deux indi- vidus de cette espèce très variable pour la couleur et que je serai obligé de décrire comme variété l’une après l’autre. Var. A. Brune en dessus, jaune en dessous. Tête présentant en dessus une ligne médiane et une transversale dans le sillon, jaunes. En dessous, une macule noire à l'insertion du rostre, celui-ci jaune, avec le second article noir. Antennes noires. Prothorax présentant une ligne médiane qui se prolonge jusqu'à l'abdomen et de chaque côté une macule latérale jaune. Abdomen brun en dessus, jaune en dessous. Pattes noires, les antérieures jaunes, offrant sur les cuisses trois anneaux bruns ; tibias jaunes, bruns à la base et au sommet. Tarses jaunes, bruns. Var. B. Jaune en dessus, brun en dessous, avec le rostre entièrement 588 V. SIGNORET. — Révision des Iémiptères du Chili. brun. Tête présentant en dessus deux linéoles noirâtres, en dessous des tubercules antennifères; portion basilaire brune sur les côtés et présentant une linéole jaune en dessous des yeux. Pattes pâles, cuisses se brunissant vers le sommet et ayant dans cette portion deux anneaux jaunes. Tibias jaunes plus où moins brunâtres et présentant à la base un anneau plus foncé ; les pattes antérieures comme dans la variété A, seulement les tibias sont presque bruns, la portion jaune ne formant qu’un faible anneau au milieu. Les cuisses dans les deux variétés présentent à la base une forte épine jaune, noirâtre au sommet. Tête aussi longue que le pro- thorax, dépassant un peu les antennes et divisée en deux portions par un étranglement transverse, la portion postérieure sphérique et plus large que l’antérieure, un peu moins longue qu'elle, et portant les yeux de chaque côté de l’étranglement et au sommet. Prothorax avec la partie antérieure le double plus large que la portion postérieure qui est étranglée, le bord antérieur coupé droit, ainsi que le postérieur ; méso- thorax plus étroit antérieurement que le prothorax, et un peu plus grand avec le métathorax que le prothorax. Abdomen évasé dans son milieu. 5. MoNONYx PARVULUS Sign.— Long. 6 mill.— Chili. — D'un brun plus ou moins noirâtre pour les ©, plus ou moins jaune pour les 4. Les pattes jaunes, les cuisses triannelées de brun, ainsi que les tibias, mais moins accentuées. Antennes jaunes. Rostre noirâtre avec les articulations jau- nâtres. Tête présentant à son bord antérieur quatre dents ou épines et sur le vertex une petite tubérosité. Prothorax deux fois plus large que long, protubérant sur son disque, un peu plus large que l'abdomen, les bords latéraux convexes. Abdomen débordant très faiblement les élytres chez les mâles, un peu plus chez les femelles, noir, et présentant au sommet de chaque segment une macule rouge ; extrémité de l’abdomen jaunàtre. Gette espèce se rapproche beaucoup pour la taille et la forme de la raninus H.-Schæff., fig. 896, mais en diffère par les bords latéraux du prothorax moins circulairement arrondis. COLÉOPTÈRES DE L'ILE DE CUBA. (Suite) (1). NOTES, SYNONYMIES ET DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES. QUATRIÈME MÉMOIRE. Famille des HISTÉRIENS, PHALACRIDES, NIFIDULAIRES, TROGOSITAIRES, COLYDIENS, RHYZODIDES, CUCUJI- PES, MYCÉTOPHAGIDES, DERMESTINS, BYRRIHENS et CHÉLONARIIDES. Par M. Auc. CHEVROLAT. ‘Séance du 9 Avril 1863.) Ce quatrième mémoire mentionne 41 familles et 83 espèces. Parmi les HISTÉRIENS, aucune espèce m’est nouvelle, attendu que M. de Marseul à publié, tout récemment, un Supplément à sa Monographie, après avoir reçu en communication tout ce que renfermaient nos collections sur cette famille. Sur les 55 espèces rentrant dans les PHALACRIDES, NITIDULAIRES, TRO- GOSITAIRES, COLYDIENS, RHIZODIDES, CUGUJIPES, MYCÉTOPHAGIDES, DER- MESTINS, BYRRHIENS et CHÉLONARIIDES, il s’en trouve 85 de décriles, mais (4) Voir le 1° mémoire, Annales, 1862, pages 245 à 280, et pagination spéciale de 1 à 36; 2° mémoire, loc. cit., 1863, p. 183 à 210, et pagination spéciale de 37 à 64; et 3° mémoire, loc cit., 1863, p. 427 à 446, et pagination spéciale de 65 à 84. L° Série, TOME III. 28 590 A. CHEVROLAT. (86) dont partie (19 sur l’ensemble du présent mémoire) ne figurait pas dans la Faune de Cuba déjà éditée, et 20 qui étaient nouvelles; une de ces dernières est de la Guadeloupe et une autre de Porto-Rico, mais il est plus que présumable qu’elles se rencontreront plus tard dans l’île qui nous occupe aujourd’hui. HISTÉRIENS. HOLOLEPTIDES. Front bistrié transversalement. Deuxième strie dorsale des élytres courte, sans appendice apical. 207. HOLOLEPTA CuBENSIS. — Oblonga, depressa, nigra, nitida ; fronte puncticulata, 2 striis transversis brevibus ; prothorace vix lateribus punc- tato, stria marginali angulata; elytris margine inflexo lœvi, stria subhu- merali abbreviata, 2 dorsalibus brevibus, propygidio parce lateribus, py- gidio lævissime punctulato. — 4, ©. — Long. 7 mill., lat. 3 mill. Cuba, Saint-Domingue ; dans le suc des arbres en fermentation putride. Hol. Cubensis Er., in Jahr., 93, 8, 1834. — Mars., Mon., Ann. 4853, p. 178, 19, I, pl. 4, fig. 49. —J. Duv., loc. cit., p. 102. 208. LIODERMA RUPTISTRIA. — Ovata, subconvexa, nigra, nitida ; fronte æquali; prothorace stria marginali forti subrecta integra ; elytris margine inflexo lœvi, stria subhumerali antice valde abbreviata, 4° dorsali brevi, 2" parum interrupta ; propygidio lateribus parce, pygidio minus dense et obsolete punctatis, — %, — Long. 9 mill., lat. 5 1/2 mill. Cuba. Lioderma ruptistria Mars., Supp. Cat., p. 704. — Leionota interrupta Mars., Mon., Ann, 1853, p. 214, 41, 3, pl. 5, fig. 41. —J. Duv., loc. cit., p. 108. 209. LIODERMA RIMOSA — Oblonga, suhdepressa, nigra, subnitida ; fronte æquali ; prothorace stria marginali brevissima, in angulo antico tantum conspicua ; elylris margine inflexo subpunctato, stria subhumerali abbreviata, 4° dorsali brevi, 2° integra angulata ; propygidio baud foveo- (87) Coléoptères (Histériens) de L'ile de Cuba. 7 591 lato, lateribus parce, pygidio minus dense punctalis; tibiis subtus denti- culatis. — Long. 6 mill., lat. 3 4/4 mill. Cuba. Leionota rimosa Mars., Mon., Ann. 1853, p. 218, 15, 8, pl. 5, fig. 45. — J. Duv., loc. cit., p. 103. TRYPANIDES. 240. TRYPANÆUS PALLIDIPENNIS. — Cylindricus, postice attenuatus, ni- ger, nitidus, vitta transversa flava elytrorum, pedibus antennisque flavis ; fronte leviter impressa, rostro apice rotundato; prothorace valide et sat dense punctato, lateribus marginato ; elytris parce juxta suturam densius punctatis ; pygidio conico supra depresso, dense punctato ; prothorace pa- rallelo, lateribus marginalo, basi sinuato ; mesosterno triangulari, undique marginato, metasterno trisulcato parce punctatis ; tibiis anticis 4, inter- mediis 5-dentatis, posticis ciliatis. — $. — Long. 3 4/2 mill., lat. 4 mill. Cuba. Tryp. pallidipennis Mars., Supp. Mon., Ann. 1860, p. 841, 3, pl. 2, g" v, fig. 3, extr. p. 957, 9 a — Tryp. flavipennis Chevr., Rev. Zool., 1858, p. 200. Deux exemplaires © font partie de la collection de l’auteur. HISTÉRIDES. 211. PHELISTER RIEHLI. — Ovalis, depressus, viridi-metallicus, nitens elytris partim cœæruleis, partim purpureis ; antennis brunneis ; fronte exca- vala parce punciala ; stria antice late interrupta ; prothorace lateribus pa- rum dense punctatis ; stria marginali completa ; elytris posterius punctu- latis ; striis dorsalibus 4-3 integris, 4° antice abbreviata, subhumerali in- terna postica, externa basali brevibus, margine inflexo bisulcato ; pygidio punctato; prosterno bistriato, mesosterno antice marginato ; tibiis anticis geminato bispinosis. — Long. 3 mill., lat. 2 mill. Cuba, Ph. Richli Mars., Supp. Mon. Hist., p. 697, 4, extr. p. 317, 4 b Coll. de M. le D' Schaum. 219, OMALODES RUFICLAVIS. — Subrotundatus, convexus, niger, niti- dus; fronte clypeoque depressis puncticulatis, stria integra retrorsum an- 592 A. CHEVROLAT. (88) tice subangulata ; pronoto lateribus puncticulato, stria pone oculos angu- lata ; elytris stria subhumerali, apice continuata, 3 dorsalibus tenuissimis ; propygidio pygidioque parce punctatis ; tibiis anticis 4 dentatis — Long. 9 mill., lat. 7 mill. Mexique, Cuba, Haïti; dans les végétaux charnus en décomposition, comme Palmier, Papayer, etc.; en octobre. Om. ruficlavis Mars., Mon. Hist., Ann. 1853, p. 531, 24, g'° xvI bis, pl. 16, fig. 24. — J. Duv., loc. cit., p. 104, pl. 7, fig. 41. 1857, — Om. lævigatus Er. in Jahr., 14, 1921, 6, 1834. 213. OmALODESs KLuGIT. — Ovatus, brevis, convexus, niger nitidus, an- tennis brunneis ; fronte punctulata excavata, stria semi-hexagona ; pro- thorace antice lateribus punctulato, ad angulum impresso, stria laterali integra pone oculos angulato ; elytris versus apicem impressis; striis te- nuibus postice punctatis, 4-2 dorsalibus integris, 3° interrupta, subhume- rali interna apicali, externa basali, margine inflexo stria ad suturam con- tinuata; propygidio haud foveolato, pygidioque parce et sat valide punc- tatis ; mesosterno stria interrupta ; tibiis anticis 4-, posticis 3-denticulatis. — Long. 8 mill., lat, 6 mill. Cuba. Om. Klugii Mars., Supp. Mon. Hist., Ann. 1861, p. 182, 7 (24 a), ext. p. 104, 21 a, — Om. lœvigatus J. Duv., loc. cit., p. 104. 3e Groupe. Une seule strie latérale au pronotum. 21/4. HISTER CONFINIS. — Suborbicularis, convexiusculus, niger, niti- dus, antennis pedibusque rufis; frontali stria subsinuata ; prothorace puncticulato, ad angulum punctato, foveolato, stria laterali unica haud interrupta ; elytris margine bisulcato, striis crenatis, 5° dorsali suturalique antice junctis ; propygidio parce punctulato, pygidio sublævi ; mesosterno recto, marginato ; tibiis anticis 3-dentatis, posticis biseriatim 5-6 spinulo- sis. — Long. 4 mill., lat. 3 mill. Cuba, Antilles. Hist. confinis Er. in Jahr., 4, 454, 69, 1834. — Mars., Ann. 1854, p. 250, 58, xx, pl. 7, fig. 58. — J. Duv., loc. cit., p. 105, pl. 7, fig. 49, ——— mit = (89) Coléoptères (Histériens) de l'ile de Cuba. 595 4° Groupe. Strie subhumérale accompagnée d’un appendice. 215. HISTER COENOSUS. — Suborbicularis, convexiusculus, niger, niti dus, puncticulatus; fronte plana, stria integra, sinuata; prothorace stria laterali externa dimidiata, interna haud interrupta, marginali parallela ; elytris margine inflexo bisulcato, striis crenatis, subhumeralis appendice brevi, dorsalibus 1-4 integris, 5° et suturali abbrevialis; propygidio bifo- veolato parce, pygidio dense et subtilius punetulato ; mesosterno sinuato, margina(o ; tibiis anticis multidenticulatis, posticis biseriatim multispino- sis. — Long. 5 1/2 mill., lat, 4 4/2 mill. Cuba, Saint-Domingue, Guatemala, Amérique seplentrionale ; dans les bouses et les charognes. Hist. cœnosus Er., Jabr., 1, 140, 30, 1834. — Mars., Mon. Hist., Ann. 1854, p. 276, 76, xx, pl. 8, fig. 7 b. — J. Duv., loc. cit., p. 105. — Hist. decisus J. Le C., N. Am. Phil. Hist., 24, 41, pl. 2, fig. 10, 1845. De la collection de l’auteur. 7° Groupe. Jambes antérieures tridentées. Cinquième strie dorsale bien marquée. 216. HISTER SERVUS. — Ovalis, subconvexus, niger, nitidus, puncticu- latus ; antennis rufo-brunneis ; fronte impressa, stria semi-circulari ; pro- thorace lateribus parailelis, interna haud interrupta, externa abbreviata ; elytris 4-4 dorsalibus integris, 5° ante, suturali in medio abbreviatis, mar- gine inflexo bisulcato; propygidio bifoveolato pygidioque grosse et dense punctatis ; prosterno bistriato, mesosterno subrecto marginato ; tibiis an- ticis 3-dentatis posticis biseriatim multi-spinosis. —Long. 5 mill,, 3 3/4 mill. Cuba, Saint-Domingue ; dans les charognes ; en septembre. Hist. servus Mars., Mon. Hist., Ann. 1854, p. 561, 126, tab. 20, f, 196. — J. Duv., loc. cit., p. 106. 217. EPIERUS SMARAGDINUS. — Oblongus, convexus, viridi-cœruleus nitens, antennis pedibusque rufo-brunneis ; fronte convexa, striata, lævi : 594 A. CHEVROLAT. (90) prothorace basi impresso, vix distincte punctulato, stria marginali tenui integra ; elytris striis validis crenatis subparallelis 4-5 dorsalibus et sutu- rali integris ; subhumerali interna nulla, externa inferna integra, margine inflexo uni-sulcato, punctulata ; propygidio punetis parcis, pygidio basi minimis ; prosterno angusto striis vix in medio approximatis, mesosterno marginato, stria transversa nulla ; tibiis anticis serratulis. — Long. 2 1/4 mill., lat. 4 4/4 mill, Cuba. Epierus smaragdinus Mars., Supp. Mon. Hist., Ann. 1862, p. 698, ext. p918;147ra; De la collection de M. le D’ Schaum. 918. EPIERUS ANTILLARUM. — Ellipticus, depressus, piceus, nitidus ; antennis pedibusque rufo-brunneis ; fronte plana ; prothorace dense punc- tulato, stria marginali integra ; elytris margine inflexo 1 striato, striis om- nibus integris crenulatis, subhumerali externa valida recta; propygidio pygidioque punctatis; prosterno bistriato, angusto subparallelo ; mesos- terno marginato — Long. 2 1/2 mill., lat. 4 4/2 mill. Cuba, Porto-Rico, Saint-Domingue. Epierus Antillarum Mars., Mon. Hist., Ann. 1854, p. 700, 21, pl. 40, fig. 21, —J. Duv., loc. cit., p. 107. De la collection de l’auteur. 219. CARCINOPS TROGLODYTES. —Subovatus, parum convexus, piceus nitidus, antennis pedibusque brunneis; capite punctato, undique margi- nato, fronte convexa ; prothorace versus latera puncetis parcis, stria mar- ginali integra ; elytris apice tantum punctatis, striis punctatis, dorsalibus integris, 5° versus scutellum arcuata, suturali subabbreviata, recta, sub- humeralibus 2, externa abbreviata; mesosterno antice sinuato. — Long. 2 4/2 mill., lat. 4 4/2 mill. Cuba, Saint-Domingue, Nouvelle-Grenade ; sous les écorces, en oc- tobre, Hister troglodytes Payk., Mon. Hist., 46, 34, t. x, £ 4, 1811. — Paro- malus troglodytes Er. Jahr., 169, 2. — J. Duv., loc. cit., p. 109. — Carcinops troglodytes Mars., Mon. Hist., Ann. 1855, p. 92, 5, 22, pl. 8, HEC: 220. CARGINOPS PARVULUS. — Ovalis, depressus, niger nitidus; fronte punctulata plana, non striata ; prothorace lævi, lateribus punctulatis ; stria marginali integra, non ambiente; elytris striis dorsalibus 4-4 integris, (91) Coléoptères (Histériens) de l'ile de Cuba. 595 5 et suturali antice abbreviatis; subhumerali nulla, epipleuris lævibus bistriatis ; pygidio grosse punctato. — Long. 1,4. Cuba, Antilles. Carcinops parvulus J. Le C., Phil., 1859, p. 314. — Mars., Supp. Mon. Hist.. Ann. 4862//p. 19/24 1exir.p. 179; 291. PAROMALUS PRODUCTUS. — Elongato-subellipticus, parum convexus, sat dense et fortiter punctulatus, nigro-piceus nitidus, antennis pedibus- que brunneis ; fronte pronotoque stria marginali integra; elytris striis 2 primis dorsalibus abbreviatis, suturali antice abbreviata, postice punc- tis cum apicali juncta ; mesosterno stria transversa in medio profunde bi- sinuata, — Long. 2 1/4 mill., lat, 4 4/4 mill. Cuba, Nouvelle-Grenade. Paromalus productus Mars., Mon. Hist., Ann. 1855, p. 113, 7, 23, pl. 8, fig. 7.—J, Duv., loc cit, p. 109. 299, PAROMALUS LATERIRECTUS. — Oblongus, depressus, niger nitidus, dense puncticulatus, fronte estriata, prothorace stria marginali integra ; elytris stria exteriore basali postice abbreviata, striis aliisque 3 medianis utrinque valde abbreviatis, suturali medio antice abbreviata. — Long. 2 mill. Cuba. Paromalus parallelus 3. Le C., Phil, 1859, p. 314. — Mars., Supp. Mon. Hist., Ann. 1862, p. 29, 12, extr. p. 189, 42. — Paromalus lateri- rectus Mars., Cat., p. 712. 223. TRIBALUS LOEVISSIMUS. — Ater, suborbiculato-globosus, supra im- punctatus ; elytris stria marginali laterali terminalique subfiliformibus. États-Unis, Yucatan, Nouvelle-Grenade, Haïli et Cuba. Hister lævigatus Payk., Mon., p. 84, pl 11, fig. vis — Tréb. lævigatus (Payk.) Mars., Mon. Hist., Ann. 1855, p. 164, 6, xxx1, pl. 9, fig. 6. — J. Duv., loc. cit., p. 108. — Cærosternus lævissimus J. Le C., Classif. Hist., 40, 2, 1852. — Trib. nucleolus Mars., Catal. des genres et des espèces, Supp. Mon. Hist., Ann. 1862, p. 715, extr. p. 353. 1 Le] [e?] A. CHEVROLAT. (92) SAPRINIDES. 3° Groupe. 22/4. SAPRINUS CAVALIERI. — Suhborbicularis, piceus, nitidus ; antennis pedibusque brunneis; fronte puncticulata, stria interrupla ; prothorace antice subrugoso, biimpresso, limbo punctato ; elytris postice parce sub- üliter punctatis, stria suturali antice subinterrupta ; 4° dorsali versus scu- tellum arcuata &*que dimidiatis, 4-2 longioribus, subhumerali interna longa vix disjuneta ; pygidio æqualiter et minus profunde punctato ; pros- terno striis antice junctis subparallelis ; tibiis anticis 7-8 denticulatis. — Long. 3 mill., lat. 2 4/2 mill. Cuba ; dans les bouses, en avril. Sap. Cavalieri Mars., Mon. Hist., Ann. 1855, p. 452, 75, 33, pl. 18, fig. 75. — J. Duv., loc. cit., p. 410. 295, SAPRINUS GUYANENSIS. — Suborbicularis, niger nitidus; antennis rufis; fronte punctulata, stria obsoleta, interrupta; prothorace punctu- lato, lateribus late impressis rugosis, margine baseos punctata, stria inte- gra ; elytris postice punctatis, stria suturali integra, antice arcuatim cum ° dorsali juncta 3-4 dorsalibus versus medium, 4-2 ultra abbrevialis, subhumerali interna angulatim cum humerali continuata ; pygidio dense punctalo ; prosterni striis vix divergentibus, antice junctis; tibiis anticis 7-8 denticulatis. — Long. 4 mill., lat. 8 mill Cuba, Cayenne, Brésil, Para. Sap. Guyanensis Mars., Mon. Hist., Ann. 1855, p. 453, 76, 88, pl. 18, fig. 76. 296. SAPRINUS CUBÆCGOLA. — Niger nitidus ; fronte punctata, stria ob- soleta ; prothorace antice biimpresso, lateribus punctato, stria integra ; elytris strigoso punctatis, humeris areaque scutellari parva lævibus, striis 4 dorsalibus brevibus paulo obsoletioribus, suturali antice subabbreviata ; pygidio sat dense punctato, pulvinato ; mesosterno parce punetato ; pros- terno striis divaricatis ; pedibus brunneis ; Libiis anticis crenulatis. — Long. 4 4/4 mill., lat. 8 1/2 mill. Cuba. Sap. Cubæcola Mars, Mon. Hist., Ann. 4855, p. 467, 88, 33, pl. 18, fig. 88. — J. Duv., loc. cit., p. 111. (95) Coléoptères (Histériens) de l'ile de Cuba. 597 297. SAPRINUS TARNIERIL — Oblongo-ovalis convexiusculus, nigro- æneus, nitens ; antennis pedibusque rufo-brunneis ; fronte convexa punc- ticulata, stria nulla ; prothorace basi punctalo, cireum punctulato; stria marginali integra ; elytris dimidio postico punctatis, striis dorsalibus vali- dis crenatis 4-3 æqualibus pone medium, 4° paulo brevior basali arcu su- turali apicem non attengenti junela ; margine inflexo bistriato ; sabhume- rali interna brevi disjuncta, externa nulla; pygidio sat dense punctato ; prosterno striis antice divaricatis ascendentibus ; mesosterno marginalo punctis sparsis ; tibiis anticis 6-7 denticulatis. — Long. 3 mill., lat. 2 mill. Cuba. Saprinus Tarnieri Mars., Supp. Mon. Hist., Ann. 1862, p. 480, 58, pl. 12, fig. 38, extr. p. 2592, 109 a. 298. SAPRINUS VIATOR. — Brunneus, nitidus ; antennis pedibusque ru- fis; fronte dense punctata, stria obsoleta ; prothorace ciliato, limbo præ- sertim laterali rugose punctato, stria integra ; elytris parce extus el dimi- dio postico punctatis, striis crenatis per paria approximatis, dimidiatis, h° cum suturali completa connexa, subhumerali externa indistincta in- terna disjuncta, interstitio inter humeralem et 1°" dorsalem strigoso ; pygidio æqualiter, mesosterno marginato, parce punctatis ; prosterno recto, striis ascendentibus ; tibiis anticis 6-7 denticulatis. — Long. 2 1/2 mill., lat. 4 3/4 mill. Cuba. Sapr. vialor Mars., Mon. Hist., Ann. 1855, p. 499, 116, 35, pl. 19, fig. 116. — J. Duv., loc. cit., p. 112. 6e Groupe. 229. SAPRINUS STERQUILINUS. — Rotundatus, niger nitidus ; capite punc- lato, vertice impresso; stria frontali nulla; prothorace lateribus puneta- lis, disco punctulato ; elytris postice punclatis, striis dorsalibus postice abbreviatis per paria subæqualibus, 4° versus suturam arcuata, suturali antice ante medium, postice vero paulo abbreviata, subhumerali utrinque abbreviata ; tibiis anticis spinoso denticulatis. — Long. 3 mill, Cuba. Sapr. sterquilinus J. Le G., Phil., 1859, p. 315. — Mars., Supp. Mon. Hist., Ann. 1862, p. 504, extr. p. 276, 2. 250. SAPRINUS FULGIDUS. — Roltundatus, piceus, nitidus; fronte sim- 098 À. CHEVROLAT. (94) plici punctulata ; prothorace toto punctato; elytris punctatis, area sub- scutellari nitidissima, striis dorsalibus postice abbreviatis, 2* longiore, 8" et 4° æqualibus, 4° cum suturali connexa; suturali integra, subhume- rali antice, ante medium abbreviata. — Long. 2 à 3 mill. Cuba. Sap. fulgidus J. Le C., Phil., 1859, p. 316. — Mars., Supp. Mon. Hist., Ann. 1862, p. 506, extr. p. 278, G. ABRÉIDES. 231. AGRITUS ATOMULUS. — Orbicularis, convexus, rufo-brunneus niti- dus ; fronte convexa supra oculos elevata, puncticulata ; prothorace punc- tulato, marginato, linea punctorum tenui basi approximata et parallela ; elytris sat dense aciculato punctatis, apice truncatis, striis indistinctis, margine inflexo sulcato ; pygidio subplano, vix punctulato; prosterno oblongo quadrato, plano, basi sinuato, lateribus striato, punctulato ; me- sosterno antice angusto, utrinque marginato, et metaslerno parce punc- Latis ; Libiis anticis vix dilatatis, — Long. 4 mill., lat. 4/2 mill. Cuba, Nouvelle-Orléans. Acrilus atomus J. Le G., Phil, 1353, VI, 291.— Mars., Mon. Hist., Ann. 1856, p. 628, à. — Acrilus atomulus Mars., Supp. Mon. Hist., Ann. 1862, p. 694, 3, pl. 8, g'° 1i, fig. 3, ext. p. 314, 18 a. 232. ACRITUS GULLIVER. — Oblongo-ovalis, parum convexus, piceus, nitidus, lævissimus ; antennis pedibusque rufo-testaceis ; prothorace linea punctorum basali arcuata, spatium trigonum plicatum ineludente; pros- terno bistriato subquadrato ; mesosterno stria interrupta, linea transver- sali punctorum recta a metasterno distincto; tibiis anticis ciliatis, apice dilatatis. — Long. 2/3 mill., lat. 1/3 mill. Haïti, Cuba ? Acrilus Gulliver Mars., Mon. Hist., Ann. 1856, p. 623, 23, g"° XLII, pl. 44, fig. 23. 233. ACRITUS POrYI. — Ovalis, convexiusculus, rufus, nitidus, lævis ; antennis pedibusque pallidis ; fronte convexa ; prothorace sat dense punc- tulato, linea punctorum ante scutellari longa basi parallela, spatio brevi dense plicato; elytris apice truncatis, striis et punctis sparsis vix distinc- tis, margine inflexo unisulcato; prosterno subquadrato, lateribus margi- (95) Coléoptères (Phalacrides) de l'ile de Cuba. 599 nato: mesosterno brevi, extus striato, limite dense plicalo ; tbiis anticis parum apice dilatis. — Long. 8/4 mill,, lat. 4/2 mill. Cuba. Acritus Poeyi Mars , Supp. Mon. Hist., Ann. 1862, p. 69, h, gr, pl 8, fig. 4, extr. p. 315, 25 a. 93h. ACRITUS ANALIS, — Piceus, modice convexus, leviter ovalis ; pro- thorace punctulato, basi medio marginato; elytris punctatis et postice subrugosis lateribus lœvibus, stria laterali profunda ; pygidio subtiliter punctuleto. Acritus analis 3. Le C., Proc. Acad. Phil., 1853, p. 290. — Mars., Mon. Hist., Ann. 1856, p. 628. PHALACRIDES, 935. PHALACRUS FLAVANGULUS, — Alatus, nigro-piceus, nitidissimus, convexus, antennis pedibusque rufis, fronte apice prothorace angulis pos- terioribus, elytrisque apice latius rufulis ; capite tenuissime punctulato ; elytris omnium subtilissime striatis, stria suturali profunde impressa ; an- tennarum clava oblonga. — Long. 2 4/5 mill. Cuba. D. F. Poëy. Ailé. D'un noir de poix très brillant, convexe. Antennes et Pattes rou- geàtres, massue de celles-ci oblongue. Téle à ponctuation extrêmement fine, serrée ; bord antérieur du front rougeâtre. Corselet convexe, plus de moitié plus large que long; côtés fortement et régulièrement élargis d'avant en arrière; ponctuation indistincte; angles postérieurs presque droits, rougeâtres intérieurement. Élytres à peine plus larges que le corselet à la base, moins convexes, à ponctuation effacée, trois ou quatre sillons fins et visibles seulement vers la base ; strie suturale profonde ; sommet légèrement roussâtre. Collection de l’auteur. 236. OLIBRUS (1) ERITHAGUS. — Nigro-piceus, oblongo-ovatus, fortiter convexus, nitidus, antennis pedibusque rufis; capite, prothoracis lateri- bus tenuiter, elytrisque apice latius rufescentibus ; capite sat fortiter prothorace tenuiter , elytris quasi seriatim minus subtiliter punctalis. (4) Erichson, Naturg. d. Inseck. Deuts, IL, p. (13. 600 A. CHEVROLAT. (96) Var. Rufo-piceus, prothoracis elytrorumque disco infuscalis. — Long. 2 4/4 mill. Cuba. D. F. Poëy. D'un noir de poix, oblong-ovalaire, très convexe, brillant. Antennes el pattes roussàtres. Tête rougeàtre , légèrement convexe, à ponctuation égale, assez serrée et forte. Prothorax moitié plus large que long, trans- versal, finement bordé de roussâtre, finement et moins densément ponc- tué; base fortement avancée au-dessous de l’écusson; côtés faiblement arrondis, régulièrement élargis d'avant en arrière. Étytres plus larges que le prothorax, très convexes en avant, marquées d’une ponctuation assez forte comme en séries qui paraissent fournies de points obsolètement ru- gueux ; strie suturale nulle; couleur roussätre occupant tout le sommet el remontant jusqu'à moitié sur la suture. Var. Corps parfois d’un brun rougeàtre clair, avec le disque du corse- let et des élytres obscur. Collection de l’auteur. NISDULAIRES. CARPOPHILIDES. 237. COLASTUS (1) AMPUTATUS. — Depressus, rufo-testaceus, nitidus, subglaber; prothorace parcius punctato; elytris subseriatim punclalis, limbo apicali utrinque interdum ultra medium ascendente late fusco. — Long. 2 4/2 à 2 3/4 mill., lat. 4 mill. Cuba (Havane). D. F. Poëy. Colastus amputatus Er. in Germ., Zeitsch., IV, p. 243, 15. —J. Duv., locacittp:#91 De la collection de l’auteur. 938. CONOTELUS (2) FUSCIPENNIS. — Niger, nitidus, prothorace subti- lissime alutaceo, obsoletius punctato; elytris subtiliter alutaceis, obsolete subseriatim punctatis, rufo-brunneis ; pedibus testaceis. — Long. 2 2/3 à 8 2/3 mill., lat. 1/2 mill. Cuba (Havane). D. F. Poëy. (4) Erichson in Germ., Zeits,, IV, p. 236. ‘2) Erichson in Germ., Zeits., p. 298. (97) Coléoptères (Nitidulaires) de L'ile de Cuba. 601 Conotelus fuscipennis Er. in Germ., Zeitsch., IV, p. 251, 4, —J. Duv., loc. cit., p. 94. De la collection de l’auteur. , 239. CARPOPHILUS HEMIPTERUS. — Niger, punctatus, pubescens, protho- racis lateribus pedibusque ferrugineis ; elytris apice lato sinuatoque et macula humerali flavis, interdum postice ad suluram macula ovata hu- meralique minuta testaceis. — Long. 3 1/3 mill., lat. 4 mill. Europe, Afrique, Amérique (Guba). Carpophilus hemipterus Er. in Germ., Zeitsch., IV, p. 256, 4. — 3, Duv., loc. cit., p. 95. — Dermestes hemipterus Lin., S. N., I. 11, 565, 30. — Nitidula flexuosa Payk., Faun. Suec., 1, 854, 9. — Nitid. bimaculala OI, Ent., 2, 192, 6, 5, pl. 2, fig. 41. — Nitid. cadaverina Fabr., S. El., 354, 84. — Stenus ficus Fab., S. EL, 2, 605, 5. Var. Fuscus, elytris testaceis, plaga scutellari fusca. Nitidula quadrata Fabr., S. EL, 354, 55. On ne trouve à Cuba que la variété à élytres offrant postérieurement une tache testacée ovale et une autre petite à l'épaule. De la collection de l’auteur. 240. CARPOPHILUS MUTILATUS. — Oblongus, elongatulus, punctatus, subtiliter flavo-pubescens, ferrugineus; elytris quadratis pedibusque tes- taceis; prothoracis disco, pectore abdomineque sœæpe fuscis. — Long. 2 3/8 à 3 1/2 mill., lat, 4 mill. Cuba, Saint-Thomas, Brésil ; en Europe : Portugal, Sicile. Carpophilus mutilatus Er. in Germ., Zeitsch., IV, p. 258, 9. — J. Duv., loc. cit., p. 96. — Nétidula hemiptera Fab., S. EL, 1, 355, 50. 2/1. CARPOPHILUS DIMIDIATUS. — Niger, elytris fuscis, pedibus ferru- gineis. — Long. 2 4/2 mill., lat. 3/4 mill. Cuba, Amérique septentrionale. Nitidula dimidiata Fab., Syst. EL, 1, 354, 86. — J. Duv., loc. cit., p. 96. — Carpophilus pusillus Steph., Hurt. Br. Ent., 5, 51, 2. 242. CARPOPHILUS TEMPESTIVUS. — Elongatus, angustulus, supra subti- liter punctatus, parce subtilissimeque pubescens, testaceus ; elytris sutura apiceque nigro-marginatis. — Long. 2 mill., lat. 4/2 mill. Cuba, Carpophilus tempeslivus Er. in Germ., Zeitsch,, IV, p. 260, 45, 602 À. CHEVROLAT. (98) 2/43. CARPOPHILUS OCHROPTERUS (Murray). — Subelongatus, fuscus pilis brevibus fuscis et densis tectus, capitis linea transversa frontali, mandi- bulis nigris, antennis ferrugineis, clavä fusca ; prothorace quadrato, fusco, lateribus luridis modice arcuatis, anguste suleatis, ad basin profundius sulcato, supra convexo, rude punctato; scutello amplo semi rotundato, nitido ; elytris quam prothoracem vix iongioribus, ochraceis, anguste fuscis in sutura ; callo humerali parvo. — Long. 2 1/2 mill., lat. 4 4/3 mill Cuba (Havane). D. F. Poëy. Carpophilus tempestivus 3. Duv., loc. cit., p. 96. Deux exemplaires. Collection de l’auteur. NITIDULIDES. 94. EPUREA LUTEOLA. — Brevis, subdepressa, lutea tenuiter pubes- cens; prothorace lato, antrorsum leviter angustato, lateribus leviter ro- tundato atque anguste marginato, elytrisque apice truncatis. G, tibiis pos- ticis longioribus, basi sinuatis. — Long. 4 1/2 mill., lat. 1/2 mill. Cuba. D. F. Poëy. Espèce commune. Epurea luteola Er, in Germ., Zeitsch., IV, p. 272, 22. — J. Duv., loc. Cle DAS 245. LOBIOPA (1) DECUMANA. — Lata, levissime convexa, prothoracis elytrorumque margine laterali dilatato lato, infra picea, supra testacea, prothoracis elytrorumque disco nebulose fusco-maculato, coleopteris plaga transversa pone medium testacea ; pedibus testaceis. — Long. 6 à 7 mill., lat. 4 à 5 mill. Cuba, Sénégal. Labiopa decumana Er. in Germ., Zeitsch., IV, p. 295, 5. — J. Duv., loc:icit. p.97. pl 7e. 410. De la collection de l’auteur. Genus THYREOSOMA. CARAGTÈRES GÉNÉRAUX : Antennes arquées, composées de neuf articles : (4) Erichson in Germ., Zeits,, IV, p. 291. (99) Coléoptères (Nitidulaires) de l'ile de Cuba. 605 A court, renflé, 2° subconique, le plus grand de tous, 2 fois 4/2 aussi long que le précédent, 3° et 4° triangulaires, un peu moins allongés, 5° à 8* petits, presque égaux, moniliformes, tronqués au sommet ; massue oblongue, tronquée, poilue. Tarses de 3 articles : postérieurs allongés, n’en offrant que 2 ; crochets grêles, inégaux, rapprochés. Hanches antérieures grandes, transverses, bilobées en avant anguleuses en dehors. C’est avec doute que je place ce genre parmi les NiTIDULAIRES. Sa forme est celle des Lobiopa et Stelidota, et rappelle aussi celle d’une Cassidide raccourcie et élargie, et plus encore celle des Celibe. 246. THYREOSOMA (1) CIRGULARE. — Rufo-testaceum, nitidum vage punctatum, circulare, dorso modice convexum, et lateribus late regulari- terque depressum, limbo reflexo anguste marginato ; capite libero, postice convexo, inter angulos anticos prothoracis ineluso; prothorace postice latiore, in basi fere recto, antice profunde emarginato, angulis obtuse pro- jectis longitudine convexo ; elytris latis, conjunctim rotundatis subordine punctatis ; antennis pedibusque pallidis ; abdominalibus segmentis quinque 4° majore. — Long. 4 9/3 mill., lat. 4 mill. Ma collection renferme, outre celle-ci, quatre autres espèces améri- caines, toutes inédites. ñ 247. STELIDOTA (2) GEMINATA. — Brunnea, ore prothoracisque lateri- bus ferrugineis, elytris obscuris, maculis quatuor testaceis, duabus basi duabusque aliis pone medium approximatis; prothorace punctato, lateri- bus explanato subtiliterque marginato ; elytris profunde punctato-striatis, postice sulcatis, interstitiis carinatis, linealim distincte pilosis, pedibus testaceis. — Long. 2 1/5 mill., lat. 4 1/4 mill. Cuba, Amérique septentrionale, Colombie, Pérou. Séelidota geminata Er. in Germ., Zeitsch., IV, p. 302, 1. — J. Duv., loc. cit., p. 98. — Nitidula geminata Say, JL of Philad., V, 481, 5. De la collection de l’auteur. D’après Erichson, la couleur varie notablement dans cette espèce; elle peut être plus ou moins brune, parfois noirâtre, d’autres fois jaunâtre ; rarement quelques taches des élytres s’effacent et parfois, au contraire, quelques-unes ou même toutes deviennent confluentes. (1) Dejean, Cat., 3e éd., p. 133. (2) Erichson in Germ., Zeits., IV, p. 300, Go! A. CHEVROLAT. (100) 218. STELIDOTA COENOSA. — Ferruginea, prothoracis elytrorumque disco fuscis, prothorace subtilissime marginato, elvtris subtiliter punctato-stria- Lis, apice sulcatis. — Long. 2 1/2 mill., lat. 4 1/3 mill. Cuba, Colombie. St. cœnosa Er. in Germ., Zeitsch., V, p. 303, 3. — J. Duv., loc, cit., p. 98. 2/49. STELIDOTA RUDERATA. — Nigra, ore prothoracisque subtiliter mar- ginati lateribus ferrugineis, elytris punctato-striatis, apice sulcatis, luteo- maculosis ; pedibus testaceis. — Long. 2 mill., lat, 4 4/2 mill Iles Saint-Thomas, Saint-Domingue, Saint-Jean et Cuba. St. ruderata Er. in Germ., Zeitsch., V, p. 303, 4. — J. Duv., loc, cit.. p. 99. 250. POCADIUS (1) FERRUGINEUS ? — Ovatus, subtomentosus, ferrugi- neus, elytris substriatis. — Long. 3 mill., lat. 1 4/2 mill. Europe et Cuba. D. ferrugineus Linn., Syst. Nat., 2, 564. — Nit. ferruginea Fab., Ent. Syst., 1, 257, 8. — Nit. striata Ol., Ent., 2, 19, 44, 49, tab. 4, fig. 7. — Strongylus vestilus Hst, Kæf,, 4, 186, 6. — Poc. ferrugineus Er. in Germ., Zeïtsch., V, p.319, 1. L’unique exemplaire que je possède de l’île de Cuba ressemble telle- ment à ceux d'Europe que je n’ai pu en faire une espèce à part; il est plus petit, le prothorax est plus aplati, plus finement ponctué, la pubes- cence est épaisse, droite et d’un blond doré; les élytres sont moins con- vexes, et les interstices des stries n’offrent pas de lignes poilues. C’est peut-être le P. kelvolus Er. (loc. cit., p. 820) de l'Amérique septentrio- nale, RHIZOPHAGIDES. 954. RHIZOPHAGUS CUBENSIS. — Nitidus, rufescens, brevis sat latus, Oculis nigris; capite remote punctalo; prothorace vix longius latitudine, antice modice areuato, basi recto, lateribus parallelis declivibus versus basin paululum attenualo, in disco modice convexo vageque punetato ; elylris flavis, punctulato-striatis, thorace duplo longioribus, versus api- (1) Erichison in Germ., Zeits., IV, p. 318. (101) Coléoptères (Trogosilaires) de l'ile de Cuba. 605 cem paululum attenualis, recte truncatis; pygidio rufo; pedibus pallidis. — Long. 4 1/2 à 2 mill., lat. 1/4 à 1/3 mill. Cuba (Havane). D. F. Poëy. Gette espèce me parait devoir être placée près des Rhëz. parvulus Gh]. et depressus Fab. Quatre exemplaires. Collection de l'auteur. TAOGOSITAIRES. TROGOSITIDES. Élytres à stries latérales finement ponctuées. Prothorar carré, néanmoins un peu plus long que large, à angles antérieurs courts, modérément avancés. 252, TROGOSITA SOROR. — Nigra, nitida, elongata, convexiuscula, lateri- bus subparallela ; capite punctulato ultra medium impressione puncti- formi notato; prothorace punctulato, subquadrato, interdum paululum longiori latitudine, lateribus et basi externa anguste sulcatis, posterius subangustato, angulis posticis obtusis; elytris punctato-striatis, intersti- tiis elevatis minutissime punctulatis ; abdomine castaneo, — Long. 40 mill., lat. 3 3/4 mill. Cuba (Havane). D. F, Poëy. Trog. soror J. Duv., loc. cit., p. 252. Unique. Collection de lauteur. Prothorax carré, à angles antérieurs el postérieurs rectangulaires, ces derniers aiqus. 953. TROGOSITA ELONGATA. — Nigra, nitida, subelongala, convexius- cula, lateribus fere parallelis; capite punetulato, ad medium impresso, puncto postico uotato; prothorace punctulato, quadrato, postice parum angustato, angulis anticis obtusis, posticis rectangulis, acutis; elytris punctato-striatis, interstitiis subelevatis minutissime punctulatis ; corpore infra sæpius castaneo. — Long. 7 à 8 mill., lat, 1 3/4 à 2 mill Cuba (Havane). D. F. Poëy. Trog. elongata 3. Duv., loc. cit, p. 254. Trois exemplaires. Collection de l’auteur. A° Série, TOME II, 99 606 A. CHEVROTAT. (102) Prothorax carré, angles antérieurs très peu avancés, arrondis, postérieurs oblus. 954. TROGOSITA SULCIFRONS. — Picea, elongatula, nitida, depressius- cula; capite punctulato, medio fortiler impresso-sulcato ; prothorace for- tius punctulato, quadrato, poslice parum angustato, marginibus anguste sulcato ; elytris punctato-striatis (punctis elongato-quadratis), stria sutu- rali profunda, interstitiis minute punctulatis ; abdomine castaneo, confer- tim punctato. — Long. 5 1/2 à 6 mill., lat. 4 4/2 à 1 2/3 mill. Trogosita sulcifrons 3. Duv., loc. cit, p. 253. « Collection de l’auteur. Prothorax transversal, à angles antérieurs à peine avancés, arrondis sub- anguleusement ; postérieurs subrectangulaires, brièvement aigus. 955. TROGOSITA TRANSVERSICOLLIS. — Oblongo-ovata, nigro-picea ; ca- pite prothoraceque confertim puncelatis, prothorace transverso plano, an- gulis posticis breviter acutis subreflexis; elytris ovatis, tenuiter punctato- striatis, interstitiis rugulosis; corpore infra sæpe castaneo. — Long. 4 à 10 mill., lat. 2 à 4 mill. Trog. transversicollis J. Duv., loc. cit., p. 255, pl. 9, fig. 44. Cette espèce varie beaucoup pour la taille. Elle habite Cuba, la Guade- loupe et le Mexique ; les individus de ce dernier pays sont les plus grands et parmi ceux de la Havane on trouve les plus petits. Prothorax à angles antérieurs beaucoup plus avancés, un peu aigus : pos- lérieurs coupés obliquement sur la base, aigus. 956. TROGOSITA MAURITANICGA. — Planiuscula ; nigro-picea, nitida ; ca- pite prothoraceque sat fortiter punetalis; prothorace subcordato, postice fortiter coarctato: elytris punctato-striatis, interstitiis seriatim punctulatis, rugulosis; antennis apicem versus sensim crassioribus. — Long. 7 à 10 mill., lat, 3 à 4 mill. Trogosita maurilanica O1, Ent., 2, 19, 6, 2, pl 1, fig. 2. — Er., Deuts. Ins., 243. — J. Duv., loc. cit., p. 254. — Tenebrio Mauritanica Lin., Syst. Nat., 4, 2, 674, 4. — Trogosita caraboides Fab., Syst. El, 1, 151, 6. insecte répandu dans toutes les parties du monde: on le trouve sous les écorces, dans la farine, le bois pourri, elc, (103) Coléoplères (Colydiens) de l'île de Cuba. 607 COLYDIENS. SYNCHITIDES. 257. COLOBICUS (?) RUGULOSUS. — Oblongus, nigro-piceus, opacus, ore antennis pedibusque ferrugineis ; capite prothoraceque (transversim qua- drato, lateribus crenulato) confertim granulose rugulosis; elytris rugulosis, brevissime subtiliter setulosis, punctato-serratis, interstitiis rugose atque fortiter punctato-lineatis. — Long. 4 à 5 mill, lat. 4 4/3 à 4 4/2 mill, Cuba (Hanovre). D. F. Poëy. Col. rugulosus J. Duv., loc. cit., p. 247. — Synchila rugulosa Guer.- Ménev., Ic. Reg. An., texte, p. 189, pl. 41. Plusieurs exemplaires. De la collection de l’auteur, Get insecte, par sa forme en général et la structure de ses antennes, s'éloigne notablement du type du genre Colobicus dans lequel Pa rapporté J. Duval. Il devra probablement former un genre à part. 258. PLAGIOPE (1) TUBERCULATA. — Fusca, angusta, cylindrica, scabra, capite rotundato, planiusculo, tuberculato ; antennis validis articulis 4° et 2° globolis ultimis moniliformibus, connexis, ultimo subperfiliato, clava biarticulata ; prothorace elongato, duplo longiori latitudine, tuberculis asperatis tecto versus marginem seriebus duabus tuberculorum, limbo late- rali serrate piloso; scutello punctiformi; elytris parallelis, cylindricis, prothoracis paululum latioribus sed duplo longioribus, conjunetim rotun- datis, punctato-striatis et tuberculato-spinosis ; pedibus piceis. — Long. 3 1/2, lat. 3/4 mill. Cuba (Havane). D. F, Poëy. Trois exemplaires. Collection de l’auteur. Au-dessous de la base des antennes, et en dehors des yeux, est un court sillon. Yeux entiers, pelits, arrondis, peu saillants, appuyés en dessus au bord antérieur du prothorax près de l'angle. 959. AULONIUM (2) BIDENTATUM. — Piceum, elongatum, convexius- culum : capite punctulato, longitudinaliter bi-impresso ; prothorace sub- quadrato, subtilissime punctulato, medio late impresso, sulcis tenuibus sex longitudinalibus, mediis modice arcuatis, antice subapproximatis, postice distensis abbreviatis, intermediis supra basin junctis, externis lateralibus, denticulis dorsalibus anticis obtusis ; elytris basi truncatis. (1) Erichson, Naturg. d. Ins. Deuts., IIS, p. 258. 2) Erichson, Naturg. d. Jns. Deuts., IE, p. 275. 608 A. CHEVROLAT. (104) carinula humerali versus medium abbreviata, subtiliter punctato-striatis ; pedibus rufo-testaceis. — Long. 4 1/2 à 6 1/4, lat. 2 à 3 mill. Cuba, Antilles. Colydium bidentalum K., Sys. EL, 2, 556, 4. — Aulonium bidentatum J, Duv.. loc. til p.1216: M. Francis Pascoë à publié sur la famille des Colydiens (the Jougnal of Entomol., 1860 à 1863, p. 105 et 79 des 4°" et 2° vol.), un assez grand nombre d’espèces et de genres nouveaux propres à l’Australie, à lAmazone, etc. Au genre Aulonium, il décrit six nouvelles espèces qu'il distingue suivant les dessins des sillons prothoraciques. L'espèce typique d'Amérique, le Colydium bidentatum K., indiquée par l’auteur Danois, comme habitant l'Amérique méridionale, peut s'appliquer aussi bien, d’après la phrase vague qu'il en a donnée, aux divers individus qui se trouvent dans cette partie du monde. Erichson, créateur du genre Aulonium, y rapporte cette espèce comme l'ayant probablement vue; il me l’a envoyée comme étant originaire de l’île de Porto-Rico ; chez cet exemplaire, les deux sillons médians sont droits, obsolètes en avant, raccourcis en arrière, et les deux sillons internes droits sont réunis par le sillon basal. J’ajouterai qu'ayant examiné depuis, attentivement, les nombreux exemplaires de ma collection qui proviennent des Élats-Unis, du Mexique, de la Guadeloupe, de la Nouvelle-Grenade et du Brésil, j’ai trouvé peu de modifications dans l’en- semble et la forme de ces sillons ; de plus, on retrouve de légères modi- fications sur ceux de même provenance ; J'en induis que M. F, Pascoë a sans doute porté trop loin ce caractère d’espèces, et je me rattache pour l'Aulonium de Cuba, à l'opinion de J. Duval. M. A. Sallé, qui a fait de l'entomologie pratique pendant si longtemps en Amérique, a observé que les © manquaient des deux tubercules obtus qui se remarquent en avant sur le prothorax des 260. EuLACHUS ? (1) SEMIFULIGINOSUS. — Subelongatus, convexiusculus:; capite rubiginoso, rotundato, lateribus valde sulcato ; antennis (clava biar- ticulata) pedibusque piceis, prothorace fusco, scabroso, subquadrato medio longitudinis canaliculato, versus latera exigue sulcato, dorsalibus costis duabus elevatis atque margine lalerali subelevata; elytris latitudine thoracis, sed duplo longioribus, conjunetim rotundatis, rubiginosis, in singulo elytro costis quinque integris, interstitiis gemellato-punctatis, in- terstitio humerali sulcato. — Long. 2 1/2 mili., lat. 2/3 mill. Cuba (Havane). D. KF. Poëy. Unique. Collection de auteur. {) Erichson, Nalurg. à. [ns, Hients., I, ju 275. (105) Goléopteres (Golydiens) de L'ile de Cuba. 609 961. EULACHUS QUINQUECARINATUS.—Elongatus, planiusculus, niger opa- eus; capite granuloso, subquadrato, foveis punctiformibus tribus : duabus anticis, 8° frontali; prothorace quadrato, lateribus denticulato, carinis dorsalibus quinque, lateralibus approximatis (intus suleum emittentibus) carina dorsali antice posticeque angulose emarginata, angulis anticis antice subprominulis, posticis rectangulis acutis ; elytris latitudine prothoracis, sed sesqui et duplo longioribus, ad apicem anguste rotundatis carinis quatuor, tribus internis integris, interstitiis transverse gemellato punctatis ; pectore pedibusque ferrugineis. — Long. 2 1/2 mill., lat. 2/3 mill. Cuba (Havane). D. F, Poëy. Unique. Collection de l'auteur. C’est avec doute que je rattache à ce genre ces deux insectes; Pun et l’autre portent en dessus des lignes élevées sur le prothorax et les élytres, et appartiennent à une même coupe générique. Antennes composées de onze articles, premier et deuxième assez gros, monoliformes, derniers moins forts, mais grossissant insensiblement, également moniliformes. Massue biarticulée, en forme de bouton, a premier article plus grand, luisant, deuxième cendré, velu. Cuisses assez épaisses, jambes droites, un peu élargies et insensiblement jusqu’au sommet ; tarses grêles. 262. NEMATIDIUM (1) COSTIPENNE. — Elongatum, cylindricum, nigro- opacum , subnitidum, glabrum ; capite prothoraceque (oblongo, ovali, æquali, postice anguslato transversimque sulcato); confertim puncetulatis ; elytris longitudinaliter multicostatis, interstitiis sparsesubtiliter punctulatis; antennis pedibusque ferrugineis. — Long. 3 1/2 à 4 2/3, lat. 2/3 mill. Cuba (Havane). D. F, Poëy. Nem. costipenne 3. Duv., loc, cit., p. 249, pl. 9, fig. 45. Collection de M. Guérin-Méneville et de auteur. BOTHRIDÉRIDES. 263. BOTHRIDERES (2) DENTATUS. — Subelongatus, fuscus, pilis fulvis tectus ; capite confertim punctato ruguloso, ore clavaque antennali ad apicem ferrugineis ; prothorace nervoso, confertim punctato, subcordato postice oblique attenuato, plano, foveis duabus dorsalibus : 4° magna, media, 2° basi angulata, ultra medium marginis dente parvo signato , an- gulis 4° parvis acutis ; scutello rotundato; elytris planiusculis, parallelis, (1) Erichson, Ins. Deuts., 1848, IN, p. 275. (2) Erichson (Dej.), Ins. Deuts., 1848, IN, p. 283, 010 A. CHEVROLAT, : (106) versus apicem rotundatis, serie crenato-puncelalis, anguste suicatis el cos- latis, corpore infra fortius punetalo ; pedibus piceis. — Long. 4 mill., lat. 4 1/3 mill. Cuba (Havane). D. F. Poëy. Deux exemplaires : collection de l'auteur. 264. BOTHRIDERES PLANUS.— Angustus, elongatus, fuscus, pubescens ; capite punctulis densis tecto, inter antennas transverse sulcato; prothorace fortius punctato, ruguloso, inermi, subquadralo, postice oblique sed recte allenualo, supra plano, fovea magna dorsali ; scutello rotundato ; elytris oblongis, singulis cum striis tribus geminis, alis striis punctulatis, mterna sulcala ; pedibus piceo ferrugineis. — Long. 2 1/2, lat. 1/3 mill. Cuba (Havane). D. F, Poëy. J et 9. Collection de l’auteur. CÉRYLONIDES. 9265. CERYLON AMAROIDES. — Ovalis, convexiusculus, fulvus, dense punetatus ; capite transverso, labio longitudinaliter protenso, subquadrato, convexo, lateribus cepresso ; antennis brevibus articulis moniliformibus, connexis, clava globosa; oculis nigris ; prothorace fortius punctato, trans- verso, subquadrato, lateribus rectis, sulcatis et deciivibus, foveis duabus basalibus sat approximatis ; scutello transverso, modice rotundato ; elytris ovalibus, latitudine thoracis sed Jongitudine capitis cum prothoracis , punclato-striatis, paululum reflexis margine. — Long. 4 1/2 mill., lat. 1/2 mill. Cuba (Havane). D. F. Poéy. Deux exemplaires de la collection de auteur. 266. CERYLON EXARATUM (Er.). — Punctalum, nigro-piceum, elongatum parallelum, convexum ; capite crasse marginato, antice lateribusque cana- liculato ; prothorace quadrato, sulcis longitudinalibus duobus profundis, costa media interruptis, antice abbrevialis ; elytris thoracis paululum la- tioribus, conjunctim rotundatis, æqualiter multicostatis, in intervallis quadrate punctatis ; pygidio ferrugineo. — Long. 3 mill., lat. 4/2 mill. Porto-Rico, Guadeloupe, Cuba. Je possède deux exemplaires des deux premiers pays et j'ai adopté le nom sous lequel il m'a été envoyé par feu Erichson. 267. DISCOLOMA PARMULA (Er.). — Oblongus (paromaliformis) modice convexus, rufus, fulvo pubescen ; capile in fronte convexo, glabro antice (107) Coléopleres (Rhyzodides, Gucujipes) de ile de Cuba. 611 late emarginato; prothorace subquadrato, planiusculo, punctato, lateribus basique anguste sulcalo ; scutello magno, transverse subquadrato ; elytris horacis vix latioribus, parallelis, sesqui duplo longioribus, conjunctim rotundatis, striato-punctulatis, femoribus crassis, tibiis fere rectis me- diocribus, tarsis parvis. — Long. 4/5 mill., lat. 2/5 mill. Cuba (Havane). D. F. Poéy. Un exemplaire, Collection de l’auteur. Get insecte, de forme de Paromalus, ressemble aussi beaucoup au Phi- lothermus Montandoni de M. Aubé. RIHYZODIDES. 268. CLINIDIUM (1) GUILDINGIH. — Elongatum, impunctatum, nigrum, vel nigro-piceum nilidum ; capite sulco antice furcato, trinodoso; antennis moniliformibus articulo 4° crasso; oculis ullis ; prothorace medio pro- funde suleato, basi bifoveato, lateribus marginato; elytris punctato-striatis, decem sulcis, marginali obsoleto, ante apicem valde depressis, dein con- junctim obtuse reflexis; corpore subtus nitido; lateribus abdominis, anoque profunde foveatis. — Long. 6 4/2, lat. 4 mill. Antilles : Saint-Vincent, Guadeloupe et Cuba. Clin. Guildingii Kirby, Zool. Journ., V, p. 6, L 2, fig. 1. — Germ., Zeits, 2, p. 342. — Rhyzodes planus Chev., Ic. Reg. An., Lexte, p. 58. CUCUJIPES. PASSANDRIDES. 269. PASSANDRA FASCIATA. — Elongata, lala, nigra nitida; capite tri- sulcato, antice foveato, lateribus reflexis ; prothorace sulcis duobus tenui- bus usque ad medium protensis, sulco basali; elytris singulatim bistriatis suturali integra, humerali postice abbreviata vittam latam rubram effi- ciente ; lateribus pectoris, abdomine femoribusque rubris.—Long. 17 mill., lat. 6 1/2 mill, Cuba. D. F. Poëy. Passanda fasciata Gray, in Grifith, An. King., & 600, fig. 2. Un exemplaire de la collection de auteur. ({) Kirby, Zool. Journ., V, p. 6. 612 A. CHEVROLAT, (108) 970, PLATAMUS ? PALLIDULUS. — Alatus, linearis ; antennis elongalis, pilosis ; capite (rotundato dense punctulato et strigoso) prothorace (duplo breviori longitudine, postice sensim angustato, lateribus obliquis, serratis, pilisque rigidis sat elongatis marginato), scutelloque rufo-testaceis ; elytris testaceis, subparallelis, attamen postice, paululum angustatis, conferte punctulato-striatis, conjunctim rotundatis, ad marginem obsulcalis ; pe- dibus pallidioribus ; oculis rotundatis brunneis. — Long. 2 1/3 mill., lat. 3/4 mill. Porto-Rico, Cuba. Psammodius pallidulus Klug., Mss. De la collection de l’auteur. On ne peut rapporter cette espèce à aucun des genres cités au Genera de M. le professeur Th. Lacordaire, sa forme générale est celle des Tele- phenus et Platamus, mais il diffère de l'un et de l’autre par un prothorax denticulé sur les côtés ; ceux-ci offrent quelques longs poils raides. L’an- tenne se compose de onze articles : premier aussi long au moins que la tête, 5° plus épais que ceux qui précèdent et qui suivent, dernier en ovale, long, de la dimension de chacun des quatre derniers. SILVANIDES. 271. LÆMOPHLOEUS BICOLOR. — Punctulatus, subelongatus, elatus ; capite (transverso, foveis duabus longitudinalibus) prothoraceque (trans- versim subquadrato, lateribus modice rotundatis, sulco tenui externo a basi ultra medium protenso, regione dorsali paululum depressa et breviter costulata) rufis, modice convexis ; antennis sat elongatis, pedibus elytris- que flavis : his planis, reflexis, marginatis, vix basin thoracis latioribus, sed triplo longioribus, ad apicem conjunctim rotundatis, in singulis striis quatuor lævibus. — Long. 4 3/4 mill., lat. 2/3 mill. Cuba (Havane). D. F. Poëy. Unique. Collection de l’auteur. 272. LÆMOPHLOEUS PUSILLUS. — Anguslus, elongatus, dense punctu- latus; capite (sulculis duobus lateralibus) prothorace (subquadrato, in disco circuiter depresso) modice convexis antennisque rufis ; elytris flavis, parallelis, conjunctim rotundatis, planiuseulis, multistriatis (in singulis striis quinque punctatis, secunda interna postice abbreviata, extus de- pressis longitudine ; pedibus testaceis. — Long. 4 1/2 mill., lat. 14/2 mill. | | { | | (109) Coléopteres (Gucujipes) de l'ile de Cuba. 615 Cucujus minutus Ol., Encyc., VI, p. 245, 13. — Ent, IV, 74, p. 8, n. 9. pl 11, fig. 9, 9 a, 9 b — Cucujus pusillus Sch., Syn., IIT, 55, 16. — Cucujus crassicornis Walt., Isis, 225, 28. — Cucujus testaceus Steph., IL, Er., Ent.,IV, 224, 7, tab. 21, f, 5. — Læmophæus pusillus Er., Nat. d. Ins. Deuts., 321, 7, — Rdt., Fn. Aust., 185, 4. Cet insecte parait avoir un habitat très étendu. On le trouve en Europe (recueilli en abondance par M. E. Mocquerys, dans la cale des navires, à Rouen), en Asie (Macao), en Afrique (île Maurice, Sénégal) et en Amé- rique (Cuba). 273. SILVANUS (1) SURINAMENSIS. — Elongatus, granulatus, testaceus vel fusceus, elytris costulatis ; prothorace striis tribus elevatis margini- busque denticulato. Var. S. affjinis Nob. — Angustior, fuscus; elytris rufis, striis tenuibus distincte punctulatis in singulis costis tribus æqualibus. — Long. 2 1/2 mill., lat. 1/2 mill. Get insecte se trouve à la fois en Europe, en Asie (Syrie), en Afrique (au Cap, en Algérie), et en Amérique (les Antilles et les États-Unis). La variété propre à Cuba a les élytres rousses ; elle est plus étroite et les trois côtes, par étuis, paraissent plus égales et s’en détachent mieux. Dermestes Surinamensis Linn., Sys. Nat., 565, 29. — T'enebrio Surina- mensis De Géer, Ins., V, 54, 5, tab. 13, fig. 42. — Colydium frumen- tarium Herbst, Kaf., 72, 83, 4, t. 445, fig. À a. —Dermestes sexdentatus F., Sys. EL, 4, 317. — Pz., En. Germ., 44, 11. — ps frumentaria OI., Ent., 2, 18, 10, 44, t. 2, 13. — Silvanus sexdentatus Gyl., Ins., 31, 3, 406, 2. — Leptus sexdentatus Duf., Fn. Aust., 3, 156, 1. — Sélvanus Surina- mensis Steph., Il, Br. Ent., 3, 104, 4 — Sylvanus frumentarius Er., Naturg. d. Ins. Deuts, 326, 1. 274. NAUSIBIUS DENTATUS. — Obseure brunneus, depressus, sat latus, nitidulus, dense punctulatus; capite longitudinaliter biimpresso ; pro- thorace utrinque sex dentato, postice foveola geminata semi-circulari impressa notalo ; elytris lateribus et sutura rufescentibus, crebre punc- tato-lineatis. — Long. 3 1/3 à 3 1/2 mill., lat, 4/5 mill. Cuba, Campêche, Europe, Indes. J'ai pris plusieurs exemplaires vivants dans des bûches de bois de Campêche, qu’on emploie pour la teinture. On l’a rencontré aussi à Marseille, dans des gousses de la casse officinale arrivant de l’Inde. Lyctus dentalus F., Sys., EL, 2, 561, 5. — Silvanus dentalus J. Duv., ‘{) Latr., Gen. Crust. et 1ns., III, p. 20. 614 A. CHEVROLAT, (110) loc. cit, p. 250, — Silvanus latus F'°, — Col. de la Polynésie, p. 80, 426 (ExL. Rev. 2, 1849). — Nausibius dentatus Redt., Nat, Ausi., 2° éd., p. 998. 275. CATHARTUS (1) CASSIÆ. — Angustus, elongatus, pallide brunneus, elytris testaceis, undique punctalus, griseo-tomentosus, nitidulus. Capul subtriangulare ; epistomo truncato, ciliato ; inter oculos antice utrinque transversim impressum postice sulco transverso instructum. Thorax oblongo-quadratus latitudine dimidio longior, convexus vix canaliculatus, postice leviter coarctatus ; angulis anticis late emarginatis, posticis oblique lruncatis ; incisuris truncaturisque extus dentatis. Elytra striato-punctata, thoracis latitudine, apice conjunctim rotundata. Tibiæ incurvalæ.— Long. 3 à 5 4/2 mill,, lat. 3/4 mill. Cuba. D. F. Poëy. M. Reiche a fait savoir que cet insecte avail été trouvé à Marseille, en grand nombre dans des gousses de la Casse offici- nale (Cassia fistula) Lin., en société du Plochionus pallens (Car. K.\. — Bonfilsii Dej. du Nausibius dentatus (Silo. F.) et d’un Bostrichus, ces gousses provenaient de l’Inde. C. cassiæ Reiche, An. de la Soc. Ent. de Fr., p. 77 et 78. 276. CATHARTUS (?) GEMELLATUS. — Linearis, depressus, nitidulus, subpubescens, ferrugineus ; prothorace æquali, subquadrato, basin versus subangustato, supra confertim punctulato, angulis anticis obtusatis : elytris crebre punetato lineatis, interstiliis alternis subtilissime seriatim punctulatis. — Long. 2 3/4 à 8 4/3 mill., lat. 3/4 mill. Cuba. D. F. Poëy. Sélvanus gemellatus 3. Duv., loc. cit., p. 250. Collection de l’auteur et de celle de M. Guérin-Méneville. MYCÉTOPHAGIDES. 977. TYPHÆA SEMIRUFA. — Ovalis, pubescens, elytris cinereo-fuscis, lineatim pilosis, antennis (clava fusca), capite infra, prothorace sublus medio, pedibusque rufis. — Long. 2 4/2 mill., lat. 4 mill. Cuba. D. F. Poëy. Unique. Collection de l'auteur. (4) Reiche, Annales, 1854, p. 77. (114) Coléoptères (Dermestins) de Pile de Cuba. 615 278. DIPLOCOELUS (1) COSTULATUS. — Ovalis, modice convexus, pubes- cens, cinereus, oculis tantum nigris: prothorace costulis octo longitudi- nalibus ; elytris striis sat impressis, et dense punctulatis ; antennis (clava fusca) pedibusque ferrugineis. — Long. 8 mill., lat. 4 mill, Cuba Havane). D. F. Poëy. Deux exemplaires. Collection de l'auteur. Ma collection renferme plusieurs espèces américaines voisines de celle-cr. DERMES'TINS. 279. DERMESTES VULPINUS. — Oblongus, niger, cinereo-pubescens, prothorace lateribus albo-villosis, subtus niveus segmento ultimo maculis tribus nigris, apice rufo; elytris mucronatis ; pedibus nigris, femoribus quatuor anticis infra albis, posticis semi-albis et fuscis. — Long. 7 à 10 mill., lat. 3 1/2 à 4 1/2 mill. Habite l'Europe, l'Algérie, le Sénégal et partie des deux Amériques. D. vulpinus KFab., Sp., Ins., 4, 64, 9. — Erich., Ins. Deuts., p. 426, 1. — J. Duv., p. 400. — D. senex Var., Germ., Ins., Sp. Nov., 88, 144. — D. lupinus (Esch.) Mann., Bull. de Mosc., 1843, 85, 181. Cette espèce se distingue de toutes les autres, par l’épine suturale des élytres. L’abdomen offre trois séries de points noirs. Le «se distingue par un fascicule noir, qui est situé au bord postérieur du pénultième segment. 280. DERMESTES CARNIVORUS, — Oblongus, niger, minutissime coriaceus cinereo-pubescens, prothorace convexo, basi biareuato postice rotundatim producto ; infra albo sericeus, abdominis seriebus tribus punetorum ni- grorum ; segmentis 3° et 4° «\, fasciculo elongato albo ornatis ; antennis ferrugineis ; pedibus obscuris, femoribus quatuor posticis albo-annulatis. — Long. 8 mill., lât. 3 3/4 à 4 mill. Habite Cuba, la Guadeloupe et aussi la Nouvelie-Grenade. M, le docteur Aubé en a pris à Paris un assez grand nombre d'individus vivants qui provenaient d’envois faits de l’un de ces pays. D. carnivorus Fab., Sys. EL, 1, 319, 2 — OI, Ent., 9, 9, 7, 9, pl. 14, fig. 8. — J. Duv., loc. cit., p. 100. — D. versicolor Lap. et de Cast.. Hist. N. Col., 2, p. 33, 4. Je possède un exemplaire ®, absolument semblable au type pour la (1) Guérin-Méneville, Ic. Règ. An., Ins., texte p. 196. 616 A. CHEVROLAT. (112) forme el qui présente les caractères suivants : tête cendrée, marquée au sommet du bandeau noir, arqué, ordinaire ; bords latéraux du prothorax et les antérieurs surtout revêtus d’une large villosité cendrée ; élytres cendrées, ayant une bande noire au-dessous de la base, le cinquième apical est noirâtre ; abdomen blanc, portant au bord latéral de chaque segment un point noir; pattes noirâtres, les quatre cuisses postérieures blanches, à genoux largement obscurs. 281. DERMESTES MARMORATUS.—0Oblongus, convexus, niger, pubescens ; capite prothoraceque fulvo-variis atque guttatis ; scutello albido piloso ; elytris tenuiter undatimque albido-fasciatis ; corpore infra niveo, abdo- minis seriebus quinque punctorum nigrorum (internis, in ©, obsoletis, ultimoque segmento nigro). — Long. 7 1/2 à 8 mill., lat., 3 à 4 mill. États-Unis et Cuba. M. F. Poëy m'a adressé des exemplaires de cette dernière provenance. Le 4 se distingue de la © en ce que les cinq séries de points noirs sur l'abdomen sont très marquées; du milieu du point situé au bord postérieur des troisième et quatrième segments part un mince stylet de poils blancs. 289. DERMESTES CADAVERINUS. — Elongatus, oblongus, niger, tenue cinereo-pubescens, corpore subtus cinereo; in abdomine seriebus duabus mediis punctorum nigrorum, alteraque serie laterali macularum ; elytris obsulcatis, interstitiis subelevatis ; antennis rufis. — Long. 8 mill., lat. 8 à 3 1/3 mill. Cuba ét autres îles des Antilles, Mexique, Arabie el cap de Bonne- Espérance ; les exemplaires de ce dernier pays sont plus étroits et d’un noir assez brillant. D. cadaverinus Kab., Ent. Syst., 1, 2928, 8. — J. Duv., loc. cit., p. 102. 983. ATTAGENUS MEGATOMA. — Ovalis, niger, glaber, antennis basi, pedibus elytrisque ad apicem piceis, clava solida elongata fusca. — Long. 2 3/4 à 5 mill., lat. 1 2/3 à 3 1/2 mill. Cette espèce habite l’Europe, l'Afrique et l'Amérique septentrionale. On la retrouve aussi à Cuba. Dermestes piceus Ol., Ent. , 2, n° 9, p. 40, 9, pl. 4, fig 4, à, b. 4790. — Dermestes megatoma F., Ent. Syst. Supp., 71, 1, 1794. — Der- mestes Schæfferi Wig., Col. Bor., 1, 319, 7.—Attagenus cylindricus KY., '., Fauna Bor. Am.. p. 113, 161, pl. 7, fig. 8. Le nom donné par Olivier devrait être adopté comme ayant lantériorité de date, mais celui de Fabricius étant plus connu et plus souvent cité, je lai maintenu, (143) Coléoptères (Dermustins) de l'île de Cuba. 617 284. TROGODERMA INSULARE. — Ovale, dense pubescens, nigrum, Ca- pite prothoraceque rufis, nigro maculatis alboque variis ; elytris usque ad medium rufis undique albo-guttatis et maculatis ; abdomine cinereo; antennis tibiis posticis atque tarsis fulvis, femoribus infuscatis. — Long. 5 mill, lat. 2 4/2 mil]. Régulièrement ovalaire, modérément convexe, densément velu, noir. Tête rousse offrant un trait noirâtre au sommet. Antennes rousses. Feux noirs. Prolhorax avancé anguleusement sur l’écusson, roux, varié de blanc en avant et sur les côtés, marqué de deux bandes obscures, l’une dorsale, l’autre basale. Élytres parfois rousses jusqu’au delà du milieu, ornées de quelques taches blanches sur la bordure ; la partie postérieure est noire et présente environ sept petites guttules blanches, trois, trois et une, Cette dernière terminale est quelquefois transverse. Corps en dessous d’un cendré obscur ; pattes roussâtres ; cuisses rembrunies. Cinq exemplaires des environs de la Havane m'ont été ,adressés par M. F. Poëy. 285. TROGODERMA SUBFASCIATUM. — Ovale, nigro-piceum, capite, pro- thorace (vitta triangulari antice lata, anterius transverse utrinque ampliata nigro-picea), pedibusque cinereis ; elytris parallelis, conjunctim rotundatis minutissime coriaceo-strigosis, fascia cinerea ante medium sita, versus suturam abbreviata ; antennis fuscis, clava elongata subeylindrica acumi- nata. — Long. 5 mill., lat. 3 mill. Cuba (Havane). Unique. Envoyé par M. F. Poëy. En ovale régulier, modérément convexe, d’un noir de poix. Téte, pro- thorax et pattes recouverts d’une villosité cendrée ; sur le second existe une large bande longitudinale d’un noir de poix assez brillant qui se rétrécit vers la base; elle émet de chaque côté, en avant, un trait carré noir; un faible sillon apparaît au milieu du disque. Élytres parallèles, conjointement arrondies au sommet, finement chagrinées et ruguleuses, ornées, au-dessous de la base, d’une bande régulière et oblique de couleur cendrée ; elle se termine brusquement près de la suture. 286, TROGODERMA FULVIPES. — Ovale, nigrum piceum vel fulvum, sat aitidum, pilis brevibus retro projectis tectum, minutissime punctulatum, corpore infra evidentibus punetulato, antennis (clava elongata cylindrica), pedibusque fulvis. — Long. 3 à 3 4/2 mill., lat. 4 à 2 4/2 mill. Globulicornis fulvipes Gufr.-Ménev., Rev. Zool., Soc. Cuvier, 1838, p. 138. 618 A. CHEVROLAT. (144) Cette espèce habite les îles de Cuba, de la Guadeloupe et est commune au Brésil. Il n’est pas rare d’en rencontrer au fond des boîtes d'insectes provenant de ces pays. Cet insecte doit être un rongeur. Ce n’est que d’après l'opinion de feu Erichson que je l'ai placée dans ce genre. Nora. Ma collection renferme un Anthrenus, propre à l’île de Cuba ; mais l'exemplaire qui m'a été envoyé des environs de la Havane, par M, F,. Poëy, étant privé de ses écailles, je n’ai pu le décrire. BYRRHIENS. NOSODENDRIDES. 287. NOSODENDRON PUNCTATO-STRIATUM. — Ovale, Convexum, atrum nitidum ; capite rotunde protensum dense punctulatum ; prothorace trans- verso, antice semi-circuiter emarginalo sed postice late arcuato, angulis subrectangulis, acutis, subtilius punctulato, ad latera paululum densius , limbo laterali obliquo pone basin breviter striato; elytris valde convexis fortiter et seriatim punctatis, punctis ad apicem decressentibus et obso- letis ; corpore infra forlius punctulato, — Long. 3 1/2 mill., lat, 3 mill. auadeloupe, Cuba ? Collection de l’auteur. CHÉLONARIIDES. 9288. CHELONARIUM PUNCTATUM. — Oblongo-ovatum, brunneum nitidum, subtiliter parce pubescens ; prothorace antice attenuato atque rotundato, arcuatim valde impresso, margine basali linea punctorum notata ; elytris leviler punctatis ; pedibus brunneo-ferrugineis, tarsis dilutioribus. — Long. 6 à 6 2/3 mill., lat. 3 1/3 mill. uba. D. F. Poëy. Collection de auteur. Ch. punctatum Fab., Sys. EL, 4, 102, 2. — Lap. de Cast., H. Nat. Col,, 4, p. 229, 4. — J. Duv., loc. cit., p. 68, pl. 7, fig. 41. om (145) Coléoplères de l'île de Cuba. 619 LISTE, DANS L'ORDRE MÉTHODIQUE, DES GENRES ET DES ESPÈCES CONTENUS DANS CE 4° MÉMOIRE. el Nora. Les espèces nouvelles sont précédées d’une astérisque. HISTÉRIENS. PHALACRIDES. 207. HOLOLEPTA Cubensis. *285. PHALACRUS flavangulus. 208. LIODERMA ruplistria. “236. OLIBRUS erithacus. 209. — _ rimost«. 210. TRIPANÆUS pallidipennis. NITIDULAIRES. 911. PHELISTER Rtehli. 212. OMALODES ruficlavis. 257, COLASTUS amputalus. 943. — K lugüi. 258. CONOTELUS fuscipennis. 214. HISTER confinis. 259. CARPOPHILUS kemiplerus. 215. — cænosus. 2/0. — mutilatus. 216. — servus. 2/1, — dimidiatus. 217. EPIERUS smaragdinus. 2/9, ass, tempestivus. 218. — Anlillarum. +913. db ochropterus. 219, CARGINOPS {roglodytes. 1 2hh. EPUREA luteola. 220. _— parvulus. 245. LOBIOPA decumana. 221, PAROMALUS productus. *9A6. THYREOSOMA cérculare. 222. — laterirectus. 247. STELIDOTA geminal«. 9293. TRIBALUS lævissimus. 918. Es CŒNOS«. 99/4. SAPRINUS Gavallieri. 9/9. nn Cr A EU 225. S: Guyanensis. 250. POCADIUS ferrugineus ? 296. — Cubaecola. 297: — Tarniert. XHIZOPHAGIDES. 298. — vialor. 229; — sterquilinus. *251. RHIZOPHAGUS Cubensis. 230. — fulgidus. 931. ACRITUS atomulus. TROGOSITAIRES. 232. — Gulliver. 233. — Poëyi. 252, TROGOSITA soror. 29/1. — analis. 253. = elongatu. 620 A. CHEVROLAT. — Goléoptères de l'île de Cuba. (4116) 254. TROGOSITA sulcifrons. 274. NAUSIBIUS dentatus. 255. — transversicollis. 275. CATHARTUS cussiæ. 296. — maurilanica. 276. — gemellatus. COLYDIENS. MYCETOPHAGIDES. 257. COLOBICUS ? rugulosus. ne ON se 958. PLAGIOPE tuberculata. 5 ü < Vu ufa. 259. AULONIUM bidentatum. 278. DiPLOGOELUS costulatus. *260. EULACHUS semi-fuliginosus. *964: — 5-carinatus. DERMESTINS, 262. NEMATIDIUM costipenne. *963. BOTHRYDERES dentatus. 279. DERMERTES vulpénus. *96/. si planus. 280. — Carnivorus. *9265. CERYLON amaroides. 281. ve marmoralus. +966. Ne ere 282. — cadaverinus. *967. DISCOLOMA parmula. 289. ATTAGENUS megatoma. *284. TROGODERMA énsulare. RHYZODIDES. *285. — subfasciatum. 286. — fulvipes. 268. CLINIDIUM Guildingii. BYRRHIENS. CUCUJIPES. “287. NOSODENDRON punclato-stria- 269. PASSANDRA fasciala. tum. #270. PLaramus? pallidulus. *271. LÆMOPHLOEUS bicolor. CHELONARIIDES. 272. — pusillus. 273. SILVANUS SUTINAMENSÉS. 1) ee eo CHELONARIUM punctalum. HISTOIRE DES Métamorphoses du MACRONYEHUS QUADRITUBERCULATUS ET DE SON PARASITE, Par M. PEREZ. (Séance du 26 Novembre 1862.) CHAPITRE PREMIER. MACRONYCHUS QUADRITUBERCULATUS. Vers les premiers jours du mois d'août 1862, sur les bords de l’Adour, à Saint-Sever, j'explorais un vieux tronc de saule en partie immergé et pourri par les eaux. Dans une crevasse de l'écorce noircie et friable, ma vue s'arrêta sur un vermicule grisâtre, très immédiatement blotti au fond d’une dépression. Je reconnus sans peine une larve que j'avais vue en octobre 1860 pour la première fois, que j'avais prise en grand nombre en compagnie de celle du Potamophile, et que mon vénéré maître, M. Léon Dufour, pensait être celle du Macronyque. Pareille rencontre en de telles circonstances ne laissa pas de me surprendre. Essentiellement aquatique comme la larve du Potamophile, pourvue comme elle d’un appareil propre à humer l'air dissous dans l’eau, la larve du Macronyque ne quitte point volontiers son élément naturel, et même lexposition à l'air libre la des- sèche rapidement et la tue. Comment donc l’insecte que j'avais sous les veux, .en parfait état de vie et de santé, se trouvait-il ainsi émergé à deux pieds au moins de la surface des eaux ? L’abaissement de leur niveau l’avait-il laissé à sec ? Je ne pouvais l’admettre. Mais comment croire aussi qu'il avait pu de son gré, impunément, quitter son séjour ordinaire, le fuir même à une distance relativement énorme, vu l’extrème lenteur de ses mouvements ? Mes doutes ne tardèrent point à s’évanouir. Persuadé que la souche sur laquelle j'étais accroupi recélait le secret qui piquait si vivement ma curiosité, c’est elle que j'interrogeai, et j'obtins bientôt la plus satisfai- sante des réponses. En scrutant minutieusement la moindre des anfrac- tuosités ligneuses, je découvris d’abord plusieurs larves, toutes bien L® Série, TOME IIL 0 622 PEREZ. venues et bien nourries. Mais quelle ne fut pas ma satisfaction lorsque, de la pointe d’un couteau, enlevant les couches superficielles de l’écorce, je mis à nu trois délicates et blanches nymphes logées dans de petites cavités elliptiques! A l'extrémité postérieure de ces nymphes tenait encore attachée une dépouille grise, fendue le long du dos. C'était bien la peau de ma larve. Mon ardeur redouble ; et, désormais sûr du succès, je poursuis mes recherches. Je ne tarde pas à faire ample récolte de nymphes de tous âges et de toutes les nuances de teinte. Sur celles dont la maturation est le plus avancée, je n'ai pas de peine à reconnaitre tous les traits du Macronyque. Un pas de plus, et la démonstration était complète. Je mets bientôt à découvert d’autres cellules contenant ou des larves non encore transformées, où des Macronyques récemment éclos, frais et brillants. L’infaillible sagacité de mon excellent maître avait deviné juste. En un instant, et d’un coup d'œil, je venais de surprendre toutes les phases successives de la vie du Macronyque. Larve. Notre larve a été figurée dans les Annales des sciences naturelles (4° série, tome XV). Il n’est peut-être pas inutile d'en reproduire ici les traits et de com- pléter la description qu’en à donnée M. Léon Dufour, dont je cite textuel- lement la diagnose : Larva hexapoda, cephala, antennala, oblonga; supra convexiuscula, pallido variegata ; Ssubcoriacea , caput parvum, exsertum ; prothorax segmentis sequentibus duplo longior ; abdomen postice brevi caudatum emarginatum, branchièis setosis præditum ; tarsorum unque unico, valido. — Long. 2 lin. (1). Hab. in lignis immersis fluvium, Saint-Sever. Un certain air de famille entre cette larve et celle du Potamophile, n'empêche pas de l’en distinguer à première vue : indépendamment de la taille qui est beaucoup plus petite, la gracilité de ses formes, l'absence de côtes à la région dorsale lui donnent un aspect tout particulier. (Fig. 4, DL LE) Son corps est allongé, très étroit, atténué postérieurement, convexe en dessus, presque plane en dessous. Sa couleur est d’un gris sale obscur en dessus, avec une traînée plus claire, mal limitée, de part et d'autre de la (1) Et non 2 millimètres, comme il a été imprimé, par erreur, dans le travail de M. L. Dufour, qui d’ailleurs indique exactement la longueur de la larve dans la planche. Métamorphoses du Macronychus quadrituberculatus, etc. 623 ligne médiane, qui est marquée elle-même par une fine ligne de même teinte, prenant naissance avant la base du prothorax, et s’arrètant au dernier segment qu’elle n’atteint point. Le dessous du corps est pâle. Ses téguments, durs et coriaces, sont en rapport avec la raideur de ses allures. Toute sa surface convexe est àpre et raboteuse, par suite de l'existence de granulations serrées, de forme circulaire, déprimées au centre, qui porte un poil sétiforme très court ; une rangée de soies plus longues parcourt le bord postérieur des segments. (Fig. 2.) Téle (fig. 3) bien distincte, exserte, un peu plus longue que large, arrondie, de couleur noirâtre, sauf les côtés qui sont pâles et dépourvus de granulations. Elle porte deux antennes (fig. 4), petites, roussâtres, qu'un médiocre grossissement fait paraître composées de deux articles seulement, le basilaire très court et très épais, à peu près aussi long que large, légèrement contourné en dehors ; le deuxième, près de trois fois plus long, claviforme, obliquement tronqué à son sommet et de dedans en dehors. L’aréole ellipsoïde déterminée par cette troncature supporte deux petites saillies allongées, bien différentes de forme quand on les examine à un fort grossissement. L’une d'elles, plus interne et plus longue, est à peu près régulièrement amincie de la base au sommet; ce n’est probablement qu’un appendice de nature simplement épidermique, ana- logue à un poil raide, à une spinule. Mais j'attache une autre valeur à autre appendice, inséré plus haut et plus extérieurement sur l’aréole, Plus court que le précédent, il est légèrement claviforme et porte à son sommet un extrèmement petit article, un peu courbé en dedans. C’est là, à mon avis, le légitime prolongement de lantenne, qui serait ainsi de quatre articles, et non de deux comme on pourrait le croire au premier abord. Les parties de la bouche sont brunâtres. L'épistôme est bien distinet mais étroit. Le labre (fig. 5) à angles fortement arrondis, est légèrement sinueux au milieu de son bord antérieur, qui présente quelques soies ou épines. Dans la larve du Potamophile, ces épines sont rameuses et d’une rare élégance, Mandibules (fig. 6) de forme triangulaire, larges à leur base, fortement bidentées, ou, si l’on veut, bifides à leur sommet, munies à leur bord interne et vers le tiers postérieur d'un long cirrhe inarticulé, flexible, très velu. La présence insolite de cet appendice, qui n’a encore été signalé, que je sache, chez aucun insecte, est un fail essentiel à noter, à raison même de sa rareté, Je me suis assuré que ce singulier organe se trouve aussi dans la mandibule du Potamophile, et il est probable qu'il se retrou- vera encore dans d’autres larves du même groupe. Il n’y en a pas trace chez l’insecte parfait. 62/ PEREZ. Mäâchoires (fig. 7) à lobe prononcé, muni de nombreuses épines en brosse. Palpes maxillaires volumineux, de quatre articles : le premier irrégulier ; le deuxième très court; le troisième en tronc de cône renversé, plus large que les précédents, et presque aussi long que les deux réunis ; le quatrième grêle, un peu moins long que le troisième ; arrondi au sommet. Ce dernier paraît muni à son extrémité d’un article rudimentaire d’une petitesse extrême, ce qui porterait à cinq le nombre des articles. Mais n'est-ce là qu’un prolongement épidermique ? Lèvre inférieure (fig. 8) trapézoïde, à angles arrondis, velue en avant, portant de petits palpes labiaux, formés de trois articles, dont deux bien évidents ; le basilaire notablement plus large, le deuxième un peu con- tourné ; le troisième est minime et visible seulement à un grossissement considérable. Une tache noirâtre placée en arrière et assez loin des antennes, indique la place des ocelles, que je n’ai jamais pu distinguer, mais qui, selon toute probabilité, doivent être au nombre de cing sur deux rangées, comme chez le Potamophile, où cette disposition est plus facile à observer (1). Corps de douze segments. Prothorax à peu près aussi long que les deux segments suivants réunis: ceux-ci de longueur égale, et ressemblant tout à fait aux segments abdo- minaux à peine un peu plus courts. Pattes (fig. 9) courtes et robustes. On y distingue: une hanche semi- membraneuse, un trochanter, un fémur, un tibia, un tarse rudimen- taire, représenté par une petite pièce logée dans une échancrure de l'extrémité inférieure du tibia, invisible en dessus, enfin un crochet terminal développé. Abdomen régulièrement atténué de la base au sommet. Segments de un à sept égaux en longueur, le huitième un peu plus court. Le neuvième et dernier mérite une mention spéciale et détaillée, grâce à des particu- larités remarquables de conformation commandées par le rôle important qui lui est dévolu dans Pacte respiratoire. Sa forme est celle d’une pyra- mide triangulaire dont le sommet est remplacé par une bifurcation à pointes mousses, faiblement divergentes. Il présente deux faces supérieures limitées, suivant la ligne médio-dorsale, par une arête obtuse, et une face inférieure, la plus large, qui n’est autre que la face ventrale du segment (fig. 10). Cette dernière face n’est point tout à fait plane, mais un peu convexe, surtout vers la base. Une vaste perforation en ovale aiguë occupe les deux derniers tiers de sa longueur, formant une sorte de cloaque où vient aboutir l’anus, et où sont logées les branchies. Cette cavité bran- (1) Ann. des Se. Nat, loc. cit. Mélamorphoses du Macronychus quadriluberculatus, etc. 625 chiale est hermétiquement close, dans les circonstances ordinaires, par un clapet ou opercule de mème forme que lorifice, maintenu par sa base arrondie à l’aide d’une membrane plissée et flexible faisant office de char- nière, et dont l'extrémité acuminée correspond au fond de l’échancrure apicale du segment. Durant la vie de la larve, cet opercule s'ouvre et se referme alternativement, sans aucune régularité, On voit alors les branchies sous . forme de six à huit panaches fasciculés (fig. 14), s’étaler dans le liquide, puis, au bout de quelques secondes d'expansion, se reployer brusquement au dedans. Au milieu des branchies, et suivant tous leurs mouvements, on distingue deux appendices allongés, aplatis, velus, con- tournés en dehors, et bien distincts par leur volume et leur consistance semi-cornée des soies branchiales. Quant à leur rôle physiologique, il est probable qu’il doit pour quelque part concourir à la fonction respiratoire ; mais cette intervention ne saurait être que fort accessoire ; je présume que ces organes ne sont que des scopules servant à balayer au dehors, lors de l’émission des branchies, la poussière excrémentitielle, pour lem- pêcher de séjourner dans la chambre branchiale. Cet appareil respiratoire aquatique est annexé à un système aérifère développé, sur lequel je ne veux entrer jci dans aucun détail, je renverrai au travail déjà cité de M. Léon Dufour sur le Potamophile ; tout ce que lillustre entomologiste a dit à ce propos de ce dernier insecte, se rapporte de tout point au Macronyque. Je me bornerai à dire que notre larve possède neuf paires de stigmates (fig. 11), dont une mésothoracique, les autres abdominales. Ces stigmates sont situés dans la région dorsale, vers l’angle antérieur des segments; leur forme est elliptique, les stigmates thoraciques sont les plus gros. La larve du Macronyque n’est point rare dans les eaux de l’Adour. Comme linsecte parfait, elle habite les vieilles souches et les branches immergées depuis assez longtemps pour que l'écorce altérée, ramollie, cède aisément à ses mandibules. Des ongles tenaces l’y maintiennent solidement appliquée, au milieu des algues filamenteuses dont le bois est recouvert ; rarement elle se meut, et toujours avec une lenteur extrême. Elle ne donne signe de vie que lorsqu'elle expulse et étale au dehors, pour les rentrer subitement, ses élégantes houppes branchiales. Conservée dans un vase avec des fragments du bois sur lequel on la prise, elle en ronge la surface, qui prend, au bout d’un certain temps, un aspect vario- leux, tandis que ses déjections couvrent le fond du vase de débris pulvé- rulents. Ses atteintes ne se bornent pas toujours à écorce qu’elle paraît cependant préférer, le ligneux lui-même est entamé quand il est sufli- samment attendri. Une eau pure et aérée, on le conçoit, est indispensable à l'existence de 626 PEREZ. cette larve. Un séjour trop prolongé a-t-il amené la putréfaction de l’eau qu’elle habite, on la voit bientôt ramper le long du bois, pour venir hors du liquide, chercher l'oxygène qu’elle ne trouve plus dans un milieu devenu mortel pour elle, et se maintenir provisoirement dans ces condi- tions anormales, si toutefois un certain degré d'humidité ne lui fait point défaut. Mais parfois l'immersion complète du bois l'empêche de parvenir ainsi jusqu'à l’air libre ; alors ses ongles crochus abandonnent l'écorce, et sa légèreté spécifique l’entraînant, elle atteint par ascension l'air respi- rable. C'était surtout dans les chaudes journées d’été, quand une tempé- rature élevée avait attiédi l’eau du vase, que je voyais les larves exécuter cette manœuvre; et parfois durant plus de vingt-quatre heures, se tenir à la surface du liquide, courbées en arc, les branchies étalées, respirant peut-être aussi à l’aide de leurs stigmates thoraciques émergés. Souvent une agitation pénible, des contorsions même, témoignaient de leur malaise. Mais dès que l’eau plus aérée devenait plus habitable, elles ne tardaient point à plonger verticalement, la tête en bas, avec une certaine vitesse, atteignaient le fond du vase, et cherchaient en rampant le bois et la nour- riture dont elles étaient depuis longtemps privées. Ces mouvements alternatifs d’ascension et de descente, sont évidemment volontaires. N’en pourrait-on pas expliquer le mécanisme par la remar- quable organisation du système trachéen abdominal? Il est en effet naturel de penser que lanimal peut agir volontairement, à l’aide des muscles de l'abdomen, sur les sacs aériens qui flottent au milieu de ses viscères (1), soit pour les dilater, soit pour les comprimer, et modifier ainsi sa densité, relativement au milieu qui Penvironne. Je ne saurais préciser la durée de Pétat de larve chez le Macronyque. J'en ai conservé plusieurs individus deux années durant, espérant obtenir des nymphes. Cette année seulement, mieux instruit sur leurs mœurs, j'ai pu les placer dans des conditions plus voisines de l’état de liberté : je leur ai fourni un fragment de souche plongé seulement en partie, et j'ai vu quelques larves y monter ; enfin l’une d'elles, vers les premiers jours d'octobre, malgré la saison avancée, me donnait une nymphe. Cette larve, recueillie en octobre 1860, était donc âgée de deux ans au moins au moment de sa métamorphose. Mais on sait les retards que subit fréquem- ment l’évolution d'insectes élevés en dehors des conditions normales. Quoi qu'il en soit, quand l'heure fixée par la nature a sonné pour la larve, un instinct irrésistible la chasse de l'élément où elle a si longtemps vécu, où elle reviendra vivre encore. Douée pour la circonstance d’une immunité qui lui est refusée aux autres périodes de son existence, elle vient, dans un milieu en d’autres temps funestes, chercher pour quelques (1) L. Dufour, Polamophile, loc. cit. Mélamorphoses du Macronychus quadrituberculatus, etc. 627 jours un refuge, un asile, où doit s’accomplir la périlleuse crise orga- nique de la nymphose. C'est en juillet, en août et encore en septembre, que les larves, en- graissées et bien repues, sortent des eaux. On les voit à cette époque ramper le long des souches, y chercher un endroit légèrement humide et très tendre de l'écorce ou du bois, ou mieux encore se glisser dans une fente. Là, elles se mettent à l’œuvre, et à l’aide de leurs mandibules, elles pratiquent un petit trou cylindrique , juste suffisant pour livrer passage à leur corps eflilé. Elles atteignent ainsi une profondeur de quelques millimètres, où elles se creusent une cellule ellipsoïde, com- primée, dont le grand axe est le plus souvent parallèle aux fibres ligneuses (fig. 12). Vers l’une des extrémités de la cellule, ordinairement du côté qui a servi d’entrée à la larve, on voit tassés et comprimés les déblais qu’elle a rejetés. Enfin le travail de mineur est accompli, et la larve repose dans sa couche, voûtée et somnolente. Au bout de quelques jours, sa peau se fend le long du dos et la nymphe s’en dégage. NyYMPHE. Nympha alba, subnudu. Prothorax antice setis duobus validis, basim bulbiferis armatum : la- Leribus setulosis. Crura reflexa; antica modiaque utrinque exserta, postica abdomini applicata 3 genubus trisetosis. Abdomen conicum, biappendiculatum, parce villosulum. Hab. locula in lignis emersis fluviorum effossa. L’aspect de cette nymphe est caractéristique, el ses formes ne manquent pas d’une certaine élégance. (PI, 14, fig, 43, 14, 15.) La Zéte, infléchie et appliquée contre la poitrine, comme dans toutes les nymphes, ne présente rien de bien remarquable. Les antennes, contournées en arc autour du bord inférieur des yeux, se relèvent vers leur extrémité, sans atteindre le corselet. Les pattes antérieures et moyennes sont immédiatement accolées ; elles s’inclinent de haut en bas et de dedans en dehors, et dépassent le COrps latéralement. Les postérieures, encore plus obliques, sont appliquées contre les flancs de l’abdomen. Dans chacune d'elles, le tibia est complé- tement fléchi sur la cuisse, en sorte que l'articulation tibio-tarsienne remonte jusqu'à l'insertion des cuisses. Il en résulte que les tarses, au lieu de s’aligner sur le prolongement du tibia, comme cela se voit chez les nymphes de Carabiques, par exemple, font avec lui un angle très aigu. Ils se disposent à peu près parallèlement suivant l’axe du corps, de 628 PEREZ. manière à cacher en partie ceux de la paire suivante, et décrivent une légère courbure à concavité interne, les articulations tibio-tarsiennes et les extrémités des ongles d’une même paire, venant seules au contact sur la ligne médiane. Les fourreaux des élytres se glissent dans l'intervalle qui sépare les paltes moyennes des postérieures, et leur extrémité repose sur les cuisses de ces dernières. L’abdomen est conique et terminé par deux appendices peu développés, inarticulés, de consistance molle, rapprochés à leur sommet, de manière à circonscrire un espace vide, presque cordiforme. Gette nymphe n’est point glabre comme on pourrait-le supposer à la simple vue, sans verres grossissants. La tête présente quelques poils épars sur presque toute sa surface. Elle est surmontée de deux soies raides, assez robustes, bulbeuses à leur base, paraissant naître de l’occiput, mais portées réellement par le bord antérieur du prothorax. Les bords latéraux de celui-ci sont hérissés de quelques soies, dont une plus forte tout à fait à la base, une autre plus faible un peu plus haut, les suivantes très fines et peu perceptibles sans la loupe. Trois spinules divergentes sont implantées à l'extrémité des genoux. Enfin l’abdomen présente des poils rares et très délicats. Un coup d'œil jeté sur les figures 13, 14, 15 suffit à montrer que ces villosités ne sont point jetées au hasard sur le corps de la nymphe comme une vaine parure. Leur position sur les parties saillantes, leur direction admirablement calculée en font des armes défen- sives, des organes protecteurs contre les attouchements extérieurs. Ces appendices insignifiants en apparence permettent à la nymphe de ne jamais reposer directement sur sa peau fine et sensible, et même de se livrer impunément à la plus turbulente agitation, quand la moindre secousse, le plus léger frèlement vient réveiller son irritabilité. Cette interprétation n’est pas seulement une hypothèse plus ou moins naturelle, plus ou moins plausible. Je m'en suis convaincu par l’expé- rience suivante, si c’en est une, tant elle est simple. Sur une surface bien unie, j'ai posé une nymphe de Macronyque. Je l'ai tournée, retour- née, Landis que mon œil, au niveau du support, recevait le jour qui glis- sail entre celui-ci et le corps de l’insecte. Or, dans aucune position je m’ai vu un contact immédiat ; toujours la nymphe était supportée par les villo- sités qui hérissent divers points de sa surface. Je dirai plus. Je ne serais point éloigné de croire qu’il fallût étendre ces considérations à la plu- part des nymphes molles de Coléoptères, qui n’ont point pour les protéger la cuirasse cornée des pupes de Diptères où des chrysalides de Lépidoptères. Du moins létude d’un certain nombre de nymphes de Goléoptères qui me sont tombées sous la main depuis quelque temps n’a Mélamorphoses du Macronychus quadritubereulatus, elc. 629 fait que confirmer en moi cette opinion. L’iconographie entomologique me fournirait encore une foule de faits probants. Je ne veux citer que la figure de la nymphe de l'Hydrophilus piceus donnée par M. Blanchard dans le Règne animal distribué d'après son organisalion (Insectes, pL xv, fig. 3). Quatre fortes épines, entre autres, arment la région dorsale de celte nymphe. On croirait peut-être que ce n’est là qu'une bizarrerie d’ornementation, si l’on ne considérait la grosseur de ces appendices, évidemment proportionnée à la masse de Pinsecte, et leur disposition si bien prise pour empêcher tout contact lorsqu'il repose sur le dos. Mais revenons au Macronyque. Un certain degré d'humidité est nécessaire à la conservation des nymphes. Dans l’état de liberté, l’eau dont lattraction capillaire injecte les souches qui les recèlent, les entretient naturellement dans la moiteur qui convient à leur santé. La sécheresse m'en a fait perdre un grand nombre, jusqu’au jour où j'ai imaginé de les humecter en déposant dans leur voisinage quelques gouttes d’eau. On peut même sans danger verser le liquide directement sur leur corps ; elles y surnargent sans en être mouillées, jusqu’à ce qu’il soit absorbé par le bois aride, Des mouvements désor- donnés et incessants lrahissent les souffrances que leur cause l'absence d'humidité. Une simple goutte jetée sur leur corps les calme presque toujours instantanément. Peu de temps après son éclosion, la nymphe est très blanche ; dès les premiers instants cependant, un pigment noirâtre marque déjà le côté externe des yeux d’une tache qui s'étend graduellement et finil par envahir la surface entière de ces organes. Au bout d’une huitaine, sa teinte a’légèrement jauni. Vers le dixième jour, une couleur brune distingue les extrémités des genoux et des tarses, tandis que les pattes deviennent rousses. Ges nuances gagnent rapidement en intensité, el au quinzième jour enfin, la nymphe se dépouille de ses frêles enveloppes et les repousse en un coin. Le jeune Macronyque, les élytres et le dessous du corps encore pàles, attend plusieurs jours dans le repos que ses téguments aient pris de la consistance, ses muscles de la vigueur. Rouvrant alors, au milieu des débris ligneux entassés, le passage qu'il avait fermé sur lui, brillant et dispos, il descend d’un pas mesuré le long du vieux bois qu'il avait péni- blement gravi près d'un mois auparavant, se replonge pour ne le plus quitter, dans l’élément qui l'a vu naître, se glisse au milieu des algues qui parent les souches d’un vert velours, pour y vivre encore quelques mois, s'accoupler el puis mourir, 630 PEREZ. INSECTE PARFAIT. Macronychus quadrituberculatus Müller. Fauna Ins. — Erichson, Naturgeschichte der Insecten Deutschlands, t. I, p. 556. Décrire un insecte bien connu de tous les entomologistes, espèce unique dans un genre nettement caractérisé, serait superflu. J’ajouterai donc simplement à titre de renseignement historique, que l'espèce décrite pour la première fois, en 4776, par Fr. Müller, et plus tard par Erichson, a été depuis étudiée à différents points de vue. Elle a fait l’objet d’un mémoire publié à Bassano, en 1832, par Contarini qui à donné quelques détails sur ses habitudes, et un portrait dans lequel il a mal réussi à rendre l'allure grotesque de ce singulier animal. M. Léon Dufour, dans un travail publié en 1834, dans les Annales des Sciences naturelles, fait connaître plusieurs points de l’organisation interne du Macronyque, qu'il étudie en outre au point de vue entomologique, et dont il donne une bonne figure, accompagnée d’une description nouvelle. Il eût été intéressant d'ajouter à cette notice l’histoire des métamor- phoses du géant du groupe des Parmides, le Potamophilus acuminatus. Si je n'ai pas le bonheur de combler aujourd’hui cette lacune, j'ai du moins la confiance que le complément ne se fera pas longtemps attendre. Le Macronyque nous met sur la voie. L’uniformité d'organisation des larves, l'identité de leurs habitudes, identité que deux années d’une édu- cation qui se poursuit encore m'ont permis de bien constater, autorisent à penser que l’analogie doit se poursuivre au delà de la première métamoïr- phose. Il reste partant peu de chose à désirer, et les formes seules de la nymphe nous manquent pour que la biographie du Potamophile ‘oit com- plète. Encore prévoit-on qu’elle n’apportera que peu de modifications au Lype dévoilé par celle du Macronyque. Si je n’ai point rencontré la nymphe du Potamophile, alors que je trouvais en si grand nombre celle de l’'Elmide, c’est que, plus hâtif que celui-ci, le Potamophile atteint son dernier état en juillet, et l’on ne trouve plus que quelques rares attardés à l’époque où les larves du Macronyque émigrent du sein des eaux. Cette précocité explique peut-être encore comment, ayant offert à mes larves pour y monter, un gros fragment de souche dont la partie inférieure plongeait dans l’eau, j'ai obtenu une nymphe de Macronyque en octobre, tandis qu'aucune larve de Potamo- phile n'est venue se transformer, La saison déjà très avancée pour le Métamorphoses du Macronychus quadriluberculatus, etc. 631 premier, l'était beaucoup trop pour le second. J'espère être plus heureux l'été qui vient. Une loi bien connue du développement des êtres vivants en général, est celle qui régit la diversité des formes d’un même type, d'autant plus divergentes qu’on les considère à une période plus avancée. On sait la désespérante uniformité des larves et la distinction tranchée des insectes parfaits dans certains groupes. Nos deux insectes, si semblables dorgani- sation et de mœurs dans leur premier âge, fournissent encore une confir- mation de ce principe, qui trouve son application dans la comparaison des instincts et des habitudes, aussi bien que dans celle des caractères morphologiques. En effet, sans parler des différences extérieures exprimées par la classification, le Macronyque est plus aquatique, le Potamophile plus aérien ; le premier, cramponné au bois, demeure à toujours immergé; le second stationne de préférence vers le niveau du liquide, et la plupart du temps à sec. Il grouille quelquefois sur les pieux battus par le courant. Plus agile que son congénère, il court se blottir dans une fente, pour échapper à la main qui veut le saisir; souvent il s'envole, surtout au soleil, et parfois il se laisse choir dans l’eau qui l’entraine à la dérive. Mais ce n’est là qu'un accident, et l’on a eu tort d'indiquer quelqueltois la surface des eaux comme sa station habituelle. Enfin le Macronyque, éclos à la fin de l'été, est très commun en automne, et se trouve encore abondamment au printemps; le Potamophile ne paraît avoir qu’une exis- tence bien courte à l’état parfait : né en juillet, il est déjà extrèmement rare de le rencontrer au mois d'août : on n'en trouve point en automne. CHAPITRE IL. PTEROMALUS MACRONYCHIVORUS J. Pérez. Pour être complète, l’histoire d’une espèce devrail aussi comprendre celle de tous les êtres qui ont avec elle des rapports, quelle qu'en soit la nature, et notamment l’histoire de ses ennemis. Et quelle espèce n’a pas les siens ! Le Macronyque en a au moins un, et cet ennemi, c’est un Hyménoptère ! Ce n’est point la larve, ni l’insecte parfait, défendus par l'élément qu'ils habitent contre les attaques d’un insecte ailé, qui deviennent les victimes de ce déprédateur, c’est la nymphe, mal protégée par une solide paroi de bois et la profondeur d’une relraite que rien ne trahit au dehors. « Mais l'instinct, pour y voir, n’a pas besoin des yeux, » 632 PEREZ. selon l’expression de M. Fabre (4) ; et un minime et frèle Hyménoptere, un citoyen de cette populeuse et myrmidonienne tribu des Chalcidites, toujours en quête d’une proie inoffensive pour leur progéniture, saura la découvrir et l’atteindre au fond de sa demeure. Quand je découvris la nymphe du Macronyque, j’examinai le contenu d'au moins cinquante cellules. Sur le nombre, il s’en trouva quelques- unes dans lesquelles, à côté d’une nymphe ratatinée, défigurée, presque méconnaissable, réduite qu'elle était à une peau jaunie, je vis, soit une petite larve blanche, soit une autre nymphe, d'aspect bien différent, qu'il me fut facile de reconnaître pour être celle d’un Hyménoptère. Ailleurs, je pus voir une nymphe de Macronyque encore vivante, et sur son flanc un minutissime vermicule qui la suçait pour s’en nourrir. Tous ces para- sites furent recueillis avec soin ; malheureusement, toutes les larves trop délicates, furent blessées durant le transport et périrent; mais les nymphes, grâce à la consistance semi-cornée de leurs téguments, ne subirent aucun dommage. Jen avais deux en bon état. Désirant cependant avoir des larves, pour être bien sûr que d'elles provenaient les nymphes semblables à celles qui me restaient, je revins dès le lendemain visiter la souche qui n'avait déjà fourni tant de richesses, et en cherchant beaucoup, je parvins à me procurer deux larves, que je mis tous les soins possibles à garantir du plus léger conctact. Elles arrivèrent saines et sauves, et déjà au bout de quarante-huit heures, l’une d’elle me donna une nymphe identique à celles que je possédais ; l’autre larve fut immédiatement plongée dans l'alcool, afin de la conserver pour la décrire. Quelques jours après, vers le 20 août, une des nymphes se transformait en un joli petit Chalcidite du genre P/eromalus. Mais une seule nymphe me restait : celle que j'avais obtenue d’une larve avait succombé à la sécheresse. Je fus donc obligé de plonger cette nymphe unique dans le liquide conservateur. J'avais ainsi du moins le strict nécessaire pour une description complète des trois états du parasite. LARvE. Beaucoup de larves de Chalcidites et quelques larves de Ptéro- maliens en particulier ont été observées ; quelques-unes ont été décrites, mais peu le sont d’une manière salisfaisante et complète. 11 en faut moins accuser les observateurs que les difficultés de l’observalion, vu la petitesse de ces larves, qui, d’ailleurs, paraissent présenter une assez grande uni- formité. I1y faudra regarder encore longtemps et de très près, s’ins- Lruire par l'étude comparative d'un grand nombre d'espèces, avant d'arriver à posséder une caractéristique générale du type nettement tracée, (4) Ann. des Sc. Nat., 1856. Anat. et mœurs des Sphégiens. Métamorphoses du Macronychus quadrituberculatus, etc. 633 bien définie, qui permette de saisir et d’apprécier les traits spécifiques distinctifs. En l’absence de ces données générales, une description parti- culière ne saurait être que vague et indécise. Et, je l'avoue, c’est comme telle que je présente la diagnose qui suit. Aussi n°y aurait-ilrien d'étonnant qu'elle pût s'appliquer également bien à plusieurs espèces, peut-être même à plusieurs genres de Ptéromaliens. Larva alba, crassula, fere fusiformis, obvoluta, capitata, apoda, 13- articulata, omnino glabra, nitidula. Gaput exsertum, subrotundalum, molle. — Long. cirea 2 3/4 mill. (PI 44, fig. 46.) Hab. in lignis emersis Macronychorum locula, parasitica. Aucune particularité remarquable ne distingue cette larve. Elle est blanche et molle, Sa forme générale est un peu lourde et épaisse ; quand elle s’allonge, elle ressemble plus ou moins à une petite masse fusiforme, très renflée vers son milieu, plus atténuée en arrière qu’en avant ; mais elle se tient plus habituellement voütée comme l'indique la figure. Elle est apode, nue, sans aucune trace de villosités, un peu luisante, Sa tête est distincte, presque arrondie, susceptible de s’encapuchonner plus ou moins complétement dans le premier segment, qui l'entoure d’un large rebord ; elle n’est point coriace, mais molle, presque à l’égal du reste des téguments. Il m'a été impossible, sur cette tête exiguê, de reconnaître au- cune partie, de distinguer rien au delà de la forme générale. Le corps est de treize segments, en y comprenant la tête. Les stigmates sont extrêmement difficiles à apercevoir, et je n’oserais rien affirmer sur leur nombre et leur position ; j'ai eru toutefois distinguer huit paires abdominales, le dernier segment en étant dépourvu; leur silualion me parait indiquée par une légère dépression de la peau vers la région dorso-latérale anté- rieure des segments. Destinée à ne point quitter le corps de la nymphe à laquelle elle est attachée, et aux dépens de laquelle elle fait un repas ininterrompu, qui dure autant que la chair de sa victime, la larve parasite n’avait que faire d’une locomotion facile. Ses mouvements sont extrèmement lents, on dirait presque pénibles ; elle est inhabile même à ramper, et ne peut guère que se retourner lourdement sur elle-même. Elle n’a point non plus lart de se filer un cocon, peu utile, il est vrai, à la nymphe qui lui succède, et qui n’est point une nymphe molle. NYMPHE. Nympha gibba, rigida, subcoriaceu, inermis, fulvescens : alis pedibusque parallelis ; abdomine subconico, apice obluso. — Long. 2 1/2 mill. (PI. 44, fig. 17 et 18.) On est quelque peu étonné de voir, d’une larve aussi molle et aussi délicate, provenir une nymphe rigide, incapable de manifester par un 654 PEREZ. mouvement la vie qui est en elle. Ses téguments sont en effet semi- cornés, sans aucune souplesse, de couleur fauve ou jaunâtre, tirant sur le roux en certains points. Elle n’est pourtant pas emmaillottée à la manière des chrysalides de Lépidopières, et tous les organes appendiculaires sont distincts et libres de toute adhérence. Le {horax, fortement voûté, produit en arrière une gibbosité notable ; il constitue une très grande partie du volume total du corps. Les ailes sont peu développées, tout à fait laté- rales et parallèles. Les pattes sont toutes ployées dans le même sens ; les cuisses relevées et appliquées contre le thorax, les jambes fléchies sur elles, avec les tarses sur leur prolongement, parallèles et se rapprochant de la ligne médiane. Les genoux de la première paire remontent jusque sur les côtés de la tête, derrière les antennes ; ceux de la deuxième paire vont jusqu’à la hauteur du point d'insertion des ailes ; et ceux des pattes postérieures, en partie cachées par les ailes, font saillie en arrière de ces dernières. Entre l'aile et la patte de la première paire est placée de chaque côté l'antenne, dont le premier article, à peu près transversal, s'applique contre le front et fait saillie sur les côtés. L’abdomen, plus court que la moitié de la longueur totale, est peu volumineux, subconique, atténué en pointe mousse. J'ignore le temps que dure Pétat de larve comme l’état de nymphe chez cet insecte. Le peu d'individus que j'ai eus en ma possession, la nécessité d’en sacrifier quelques-uns pour les conserver et les décrire, ne m'ont pas permis de les suivre dans leur évolution complète. On peut affirmer cependant que cette période est très limitée, puisqu'elle est com- prise dans l'intervalle qui sépare l’état de larve et l’état d’insecte parfait chez le Macronyque. Car c’est à la nymphe, sans aucun doute, que doit s'adresser la-femelle du Chalcidite pour déposer un œuf qui pourrait être mis en danger de mort par les mouvements d’une larve faisant effort pour se débarrasser de sa dépouille. Et d’un autre côté, il est probable que le parasite, suivant la loi générale de ses pareils, éclôt avant l’époque où serait éclose sa victime (1). (1) Cette loi, comme tant d’autres, pour être générale, n’est cependant point absolue, ainsi que des faits très nombreux, il est vrai, pourraient porter à le croire. Il n’y a de constant el d’absolu que lharmonie des rapports qui unissent les êtres les uns aux autres. Un exemple : Si l’on ouvre les nids de Chalicodoma rufitarsis pendant l'hiver, on y trouve, dans certaines cellules, l’Apiaire déjà transformée de- puis la fin de l'automne ; dans d’autres, son parasite, le Leucopsis gigas, encore à l'état de larve, Le premier quiltera son berceau dès les premiers beaux jours ; le second ne passera à l’état de nymphe qu’en juin, et à l’état d’insecte parfait qu’en juillet. Cest précisément l’époque où la larve du Chalicodoma a consommé ses provisions de bouche et acquis tout son développement ; le Leucopsis vient juste à point pour lui inoculer son œuf. Je pourrais encore citer un exemple semblable, mais j'aime mieux ne pas anticiper sur la publication d’un fait nouveau de para- sitisme; j'aurai occasion d’y revenir dans une autre communication. Métamorphoses du Macronychus quadrituberculatus, etc. 635 INSECTE PARFAIT. Pteromalus macronychivorus Pérez. — 9. Gracilis, capite thoraceque dense punctatis, æneo-piceis ; abdomine nigro-æneo , nitido, basin fossula dorsali oblonga excavato, apice acutissimo. Os pal- lidum. Antennæ longæ, filiformes, nigræ, scapo flavo, apice fuscescente. Pedes infuscali, coxis, genibus, tarsis flavicantibus. — Long. vix 8 mill. æquans. (PI. 44, fig. 19). Cet insecte présente une conformation générale moins trapue que la plupart de ses congénères. La téte est bien dégagée, beaucoup plus large que le thorax, fortement aplatie dans le sens antéro-postérieur, d’un bronzé sombre à reflets un peu cuivreux, densément et finement ponctuée. Les parties de la bouche sont de couleur pâle. Les antennes (fig. 20) sont longues et grèêles, filiformes, noires, à premier article égalant à peu près le tiers de leur longueur, linéaire, jaunâtre, brun noirâtre au sommet ; 2° article assez long, contourné ; articles deux et trois très courts, mais non annulaires comme chez le Pferomalus puparum (fig. 21) ; articles cinq à dix beaucoup plus longs que larges, surtout les premiers, se dilatant et se raccourcissant régulièrement vers la massue qui est en ovale allongé ; la délimitation des trois articles qui composent cette portion terminale de l'antenne est un peu confuse. Thorax de même coloration que la tête, un peu moins finement ponclué, surtout en arrière où il paraît rugueux. Pattes de couleur brunâtre, avec les hanches, les deux extrémités des cuisses et des tibias, les quatre premiers articles des tarses testacés. La couleur sombre des pattes est plus prononcée dans les anté- rieures, surtout aux cuisses. Ales à nervure sous-costale, rameau et point stigmatiques grêles ; on distingue des vestiges de quelques autres nervures. Abdomen noir, brillant, à peine bronzé, surtout en dessus, très étroit, très finement atténué à son extrémité, présentant à sa base, dans la région dorsale une fossette oblongue bien prononcée. Les téguments de cette partie du corps paraissent assez consistants, la dessiccation ne les plisse point. Un fort grossissement met en évidence sur presque toute la surface du corps des villosités blanchâtres ; elles sont rares sur la tête et le thorax, un peu plus abondantes aux pattes et aux antennes ; les ailes en sont couvertes sur leurs deux faces et elles y sont plus pressées. L’abdomen en est dépourvu, sauf à l'extrémité. A la simple loupe on dis- tingue très bien à la partie postérieure du thorax, sur les côtés, des poils assez longs, pressés, d’un blanc soyeux. Quoique je n’aie eu en ma possession qu’un seul individu, une femelle de l'espèce qui fait l’objet de cette notice, j'ai cependant cru devoir la décrire et la nommer. La spécialité de son parasitisme, aussi bien que ses caractères bien prononcés, me paraissent d’ailleurs fournir les moyens de vérifier la légitimité de l'espèce que j'établis. 636 Perez. -- Métamorphoses du Macronychus quadrituberculatus. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 1/°. Fig. 4. Larve du Macronychus quadriluberculatus, très grossie. - Vue au microscope de la moitié gauche du tégument dorsal du prothorax, prise sur une dépouille de larve et étalée, pour ’ montrer les granulations qui en couvrent la surface. 3. Tête considérablement grossie. h. Antenne du côté droit. 5. Labre. 6. Mandibule droite et cirrhe mandibulaire. 7. Mâchoire droite et palpe maxillaire. 8. Lèvre inférieure avec ses deux petits palpes. 9. Patte antérieure. 10. Dernier segment de l'abdomen vu en dessous pour montrer le panneau operculaire. 41. Larve vue de côté pour montrer la position des stigmates ; l’opercule est ouvert et les branchies étalées avec les scopules. 12. Un éclat de bois présentant quatre cellules dont une très petite, n'appartenant peut-être pas à un Macronyque. Dans lune d’elles on voit une larve courbée en arc; dans une autre, une nymphe; dans la quatrième, une petite larve parasite est en train de dévorer une nymphe. 13, 44, 45. Nymphe du Macronychus quadriluberculatus. 16. Larve du Pieromalus macronychivorus très grossie. 17 et 18. Sa nymphe. 19. Pteromalus macronychivorus femelle, considérablement grossi. 20. Antenne du même. 21. Antenne du Pleromalus puparum pour faire ressortir ses diffé- rences d’avec celle du Pteromalus machronychivorus. [ie COLÉOPTÈRES D'ALGÉRIE RAPPORTÉS PAR M. OGIER DE BAULNY ET DÉCRITS par M. L. FAIRMAIRE. (Séance du 22 Juillet 1863.) CAMALDUS, nov. gen. Pselaphidarum. Antennæ elongalæ, apice clavalæ, tn tuberculo frontali lateraliter insertæ. Palpi maxillares elongati, quadri-articulati, 4° brevissimo, ® elongato, gracili, 3° valde inflato, ultimo minulo, conico, fere lateraliter inserto. Tarsi tri-articulati, arliculo 1° brevissimo, reliquis fere æqualibus. Corps un peu allongé, convexe. Tète prolongée en avant en un tuber- cule creusé en dessus et presque bifide. Antennes insérées de chaque côté de ce tubercule, allongées, premier article gros et grand, aussi long que les trois suivants réunis, le deuxième un peu plus grand que le troi- sième, les articles trois à six à peu près égaux, les septième, huitième, neuvième et dixième plus longs et un peu plus gros, le onzième briève- ment ovalaire, très gros, aussi long que les deux précédents. Palpes maxillaires assez grands, de quatre articles, le premier excessivement court, le deuxième allongé, grêle, le troisième très gros, renflé, le dernier très petit, conique, inséré un peu latéralement. Corselel oblong, sans sillons. Pattes assez grêles, avec les fémurs un peu épais. Tarses de trois articles, le premier extrèmement petit. La forme de la tête est tout à fait celle des Centrotoma, mais les antennes sont longues et assez grêles, au lieu d’être courtes et épaisses, Les palpes maxillaires sont aussi très différents, et il me paraît impossible de ne pas considérer comme un quatrième article le pelit article conique L® Série, TOME JL, lt 638 L. FAIRMAIRE. inséré un peu en dedans de l’extrémité du troisième ; il rappelle tout à fait celui des Bembidium et des Aleochar«. 4. CAMALDUS VILLOSULUS. — Long. 2 mil — Oblongus, convexus, brunneo-castaneus, nitidus, fulvo-pilosus, capite antice sulcato et inter oculos profunde bifoveato, antennis parum validis, articulis k ultinus majoribus, ullimo maximo, inflalo prothorace oblongo, punctulalo, postice et ulrinque ad angulos laterales unifoveolato, elytris punctulatis, basi ulrinque uniplicatis, abdomine punctulato. Oblong, convexe, d’un brun rougeûtre brillant avec une pubescence d’un fauve cendré, assez longue et assez serrée par place. Tête convexe, ponctuée, se prolongeant entre les antennes en un lobe étroit, fortement sillonné ; un peu en avant des yeux, deux profondes fossettes. Antennes longues et assez grèles, premier article grand et gros, le deuxième de moitié plus court, mais à peine moins épais, les suivants plus minces, à peu près égaux, les huitième, neuvième et dixième plus gros, le onzième ovalaire, aussi long et deux fois aussi gros que les deux précédents réu- nis. Corselet oblong, convexe, ponctué, rétréci en avant, ayant au milieu du bord postérieur et de chaque côté une fossette ronde. Élytres d’un tiers plus longues et deux fois aussi larges que le corselet, finement et peu densément ponciuées, ayant chacune un pli à la base. Abdomen fine- ment pointillé, premier segment dépassant un peu les élytres, le deuxième deux fois aussi long que le troisième. — Constantine. 2. MYRMEDONIA BARBARA. — Long. 3 4/2. mill — Oblonga, subde- pressa, fusca, griseo-pyubescens, antennès pedibusque fusco-piceis, tibiis larsisque rufescentibus, palpis rufis, antennis crassis, articulo 3° obco- nico, 2° dimidio longiore, reliquis fere æquulibus subquadratis, ullèmo oblongo, acuminato ; tenuissime punctata, capite æquali, prothorace medio obsolete sulcalulo, elytris prothorace haud brevioribus. Oblongue, déprimée en dessus, d’un brun noir à peine brillant, couverte d’une ponctuation très fine et serrée, et d’une pubescence grise très fine et assez serrée ; palpes d’un roux clair, antennes et pattes brunes, tibias et tarses rougeâtres. Tête unie, faiblement convexe, antennes épaisses presque également partout; deuxième article obconique, de moitié plus court que le troisième, celui-ci également obconique ; les suivants presque égaux et à peu près carrés à partir du cinquième, le dernier oblong, acu- miné à l’extrémilé, aussi long que les deux précédents réunis. Corselet transversal, largement arrondi au bord postérieur avec les angles anté- Coléoptères d'Algérie. 639 rieurs presque droits, émoussés, les postérieurs très oblus, au milieu une trace à peine marquée d’un léger sillon longitudinal. Élytres pas plus lon- gues que le corselet, bord postérieur un peu rentrant à la suture et légè- rement sinué avant l’angle externe. Abdomen à ponctuation un peu plus forte, serrée ; bord postérieur de chaque segment d’un rougeûtre obscur. — Bone. Cetle Myrmedonia ressemble un peu à la /ugens, mais elle est plus étroite, plus mate, et les articles des antennes sont moins courts. 3. ATTAGENUS SEMINIGER, — Long. 2 1/2. à 3 mill — Fusco-niger, dense cinereo-pubescens, elytris testaceis, basi interdum nigricantibus, pe- dibus fusco-brunneis, tarsis rufescentibus ; prothorace antlice sensim angus- tato, lateribus fere reclis, margine postico valde bisinualo, dense punctato, elytris sat tenuiter dense punctatis. Oblong, presque elliptique, très convexe, d’un brun noir presque mat avec les élytres d’un roussâtre testacé, et recouvert d’une pubescence cen- drée serrée et assez longue ; quelquefois la base des élytres est noirâtre. Antennes roussâtres. Corselet assez fortement rétréci en avant avec les côtés presque droits, Gensément ponctué, la ponctuation presque indis- tincte sous la pubescence ; bord postérieur fortement bissinué, le lobe médian très saillant sur l'écusson qui est invisible, Élytres convexes, un peu plus larges à la base que le corselet, presque droites sur les côtés, rétrécies peu à peu à l'extrémité qui est presque arrondie ; suture étroite- ment noirâtre, un peu relevée; poncluation assez fine et serrée, peu visible aussi à cause de la pubescence. Pattes d’un brun plus ou moins noirâtre, genoux et tarses rougeàtres. — Biskra, h. OXYTHYREA NIVEOPICTA. — Long. 10 mill. — Oblonga, crassa, supra planata, nigra sat nilida, supra breviler, sublus longe albo-pilosa, capite summo albido-piloso, prothorace postice parallelo, antice valde angustato, véllis quatuor albis, duabus mediis ante basin interruptis, linea media elevata lævi, elytrorum sulura et costa discoidali elevatis, el inter has cos- tula brevi ante medium inlerrupta, maculis numerosis albis, ad latera latioribus, pygidin albo, nigro-maculalo ; sublus lateribus albo maculata, abdomine nitido, seygmentis ulrinque vitta alba interrupla ornatis, femori- bus intus apice albo plagiatis. Oblongue, épaisse, mais déprimée en dessus, d’un noir assez brillant, beaucoup plus en dessous, à pilosité blanchâätre, courte en dessus, longue 640 L. FAIRMAIRE. et serrée sur le dessous du thorax. Tête très atténuée en avant, bord an- térieur un peu relevé et légèrement échancré; une touffe de poils bian- châtres au sommet de la tête. Corselet parallèle, fortement rétréci en avant après le milieu, à gros points serrés laissant au milieu un espace lisse, brillant, un peu élevé : une bande latérale le long du bord externe et deux bandes dorsales interrompues avant la base, blanches ; la partie séparée de ces dernières à la base est un peu plus large et ovalaire. Écusson convexe, très aigu, ponctué sur les côtés et à la base. Élytres ayant la suture et une côte discoïdale très saillantes; entre elles, une autre très courte s’arrêtant avant le milieu, et trois séries de taches blan- ches confluentes en arrière; la côte discoïdale se bifurque sur l'épaule et une tache blanche occupe la fourche; entre cette côte et le bord externe, des taches blanches, transversales, plus ou moins régulières. Abdomen ayant de chaque côté, sur chaque segment, une bande blanche séparée en deux ; pygidium blanc avec trois taches noires sur une même ligne transversale, la médiane se prolongeant jusqu'à la pointe et s’élargissant à cette extré- mité, Fémurs portant à leur extrémité interne une large tache hlanche. — Biskra. Gette belle espèce est fort remarquable par ses dessins qui la différen- cient complétement de ses congénères. 5. RHIZOTROGUS LATERITIUS. — Long. 17 à 21 mill. — 4. Brunneo- rufus, lateribus sublusque cum pedibus dilutior, oblongus, capite antice rugose punctalo, margine antico obselete sinuato, inter oculos linea elevata antice angulata; prothorace convexo, lateribus medio rolundatis, sat grosse laxe punctalo, antice utrinque leviter impresso, angulis posticis rectis ; sculello parce punclato; elytris leviter costulatis, costis suluraque latis sublævibus, interstitiis punctatis, basi [ere rugosulis ; sterno longe fulvo- villoso ; propygidio dense tenuiter punctulalo, pygidio sparsim punctulalo ; & oblongo-ovata, aptera, elytris pallidioribus, pygidio lævi. Très voisin du Guyonit ; il en diffère par le pygidium très faiblement ponctué et par le bord antérieur de la tête faiblement situé. Les côtés du corselet sont hérissés de soies peu serrées qui font paraître la bordure marginale comme crénelée en dessus, mais le bord même est entier. Ce dernier caractère éloigne notre espèce du R. Gerardii. — Trouvé à la Calle par M. Lefranc. 6. R. NITIDICOLLIS. — Long. 45 mill. — 4. Oblongus, convexus, tes- taceo=rufus, sat nitidus, prothorace nitidiore, fusco-brunneo, lateribus ru- Coléoptères d'Algérie. 61 fescentibus ; capite brunneo, rugose punctalo, margine antico integro, pro- thorace lateribus postice rectis, antice valde rolundatis, fortiter et disco dense, lateribus parce punctato, angulis posticis subrectis; scutello parce punctalo: elytris leviter costulatis costa prima suluraque latis, parce sat grosse punctatis, interstiliis rugose punctatis, apice viæ obsoletius ; sterno longe fulvo-villoso, propygidio tenuiter sat dense punctulalo, pygidio minus dense fortius punctato. Forme du précédent, mais plus convexe, avec les élytres plus courtes, plus élargies en arrière, et le corselet très brillant, fortement ponctué, — — Bone (M. Gandolphe), 7. EBÆUS SEMITOGATUS. — Long. vix 2 mill. — Oblongus, supra de- pressus, teslaceo-flavus, nitidus, parce nigro-hirtus, capite pectoreque nigris, elytris plaga magna basali et sulurali viridi-ænca, nitida, protho- race convexo, vix perspicue punctulalo, elytris apice conjunctim abrupte rotundatis, dense tenuiler punctulatis. Oblong, déprimé en dessus, d’un jaune un peu testacé, très brillant, avec la tête et la poitrine noires, hérissé de poils noirs assez longs, mais médiocrement serrés. Tête assez grande, très finement ponctuée. Antennes brunes avec la base testacée, Corselet convexe, à ponctuation à peine dis- tincte, de moitié plus large que long, fortement arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs, un peu rembruni sur le disque en avant. Écusson à ponctuation excessivement fine, Élytres presque parallèles, très légère- ment élargies vers l'extrémité, qui est brusquement arrondie, presque tronquée ; surface peu convexe, à ponctuation fine, serrée; une tache d’un vert bronzé brillant occupant la base et se prolongeant, par suture, jus- qu'à l'extrémité. Pattes ayant une ligne noire à l’extrémité des fémurs postérieurs en (essus et un point noir aux autres ; tarses bruns. — Trouvé à la Calle. Voisin, pour la forme du corps, de VE. thoracicus, mais bien distinct par sa coloration et sa pubescence hérissée, 8. EBÆUS OGtERI. — Long. 1 1/3 mill — Ovulis, antice altenuatus, sat convexus, aurantiaco-flavus, pubescens, parum nilidus, elytris postice amplialis, apice separatim rotundalis, plaga magna media 'ansversali nigra, abdomine nigro. Ovalaire, atténué en avant, assez convexe, peu brillant, d’une jaune assez pâle avec une large bande transversale sur le milieu des élytres, 642 L. FAIRMAIRE. commune, ne touchant pas tout à fait le bord externe. Tèle aussi large que le corselet, unie, assez plane; yeux noirs. Corselet de moitié plus large que long, largement arrondi aux angles postérieurs qui sont effacés, les antérieurs peu marqués ; surface finement ponctuée comme celle de la tête. Élytres pas plus larges à la base que le corselet, s’élargissant ensuite assez fortement, arrondies chacune à l’extrémité, un peu déprimées sur la partie suturale, Pattes assez grandes, jambes postérieures légèrement arquées. — Un seul individu pris à Biskra. La forme de cette espèce, dont je n'ai vu qu’un seul individu, très pro- bablement ©, se rapproche beaucoup de celle de l'E. flavipes, mais plus courte et plus arrondie en arrière; sa coloration la rend bien faiblement reconnaissable, 9. EBÆUS CHLOROTICUS. — Long. 2 1/2 mil — Supra pallide flavidu- Lus, nigro parce hirtus, prothorace medio obscuriore, antennès fuscis, basi lestaceis, & acute dentatis, ® brevioribus, serratis; prothorace postice rotundato, elytris postice ampliatis, rolundatis, ad humeros angulalis ; sublus niger, pedibus, tibiis posticis leviler arcualis, tarsis nigrican- libus. En dessus d’un jaune très pâle, parsemé de poils noirs, hérissés, peu serrés. Tête assez grande, sans impressions; yeux noirs. Antennes noirà- tres, testacées à la base, fortement dentées G\, plus courtes et simplement en scie ©. Corselet fortement arrondi aux angles et au bord postérieur, rembruni au milieu, parfois noirâtre au bord antérieur. Élylres un peu plus larges à la base que le corselet, à épaules bien marquées, un peu élargies en arrière, arrondies à l'extrémité. Dessous du corps noir avec l'extrémité de l'abdomen dun jaunâtre pâle. Pattes d’un rougeàtre clair avec les tarses noirs, jambes postérieures légèrement arquées. — Biskra. A0. MiciPsA CAVIFRONS, — Long. 10 mil. — Oblongo-ovatus, niger, nilidus, capite tenuiler punctulato, antice valde excavato, antennis pro- thorace haud longioribus, apice paulo crassioribus, prothorace transverso, lateribus valide rotundatis, angulis anticis obtusis, posticis obluse rotun- datis, elytris breviler ovatis, punctulalis, dorso planatis. Oblong-ovalaire, d’un noir assez brillant, plus brillant en dessous. Tête ayant en avant une forte impression qui forme un bourrelet antérieur dont le bord interne est un peu angulé ; de chaque côté une carène longitudi- nale qui longe les yeux; le fond de l'impression el la partie interne du Coléoptères d'Algérie. 643 bourrelet plus fortement ponctués. Antennes ne dépassant pas la base du corselet, grossissant faiblement vers l'extrémité. Corselet transversal, con- vexe, fortement arrondi sur les côtés, avec les angles antérieurs obtus et les postérieurs obtusément arrondis. Élytres en ovale court, déprimées sur la partie dorsale, assez densément mais finement ponctuées, sans ca- rène latérale. — Biskra. Diffère du velox et du cursor par le corselet transversal et les élytres sans carène, et du rufitarsis par les antennes, les pattes et les tarses noirs. 11. OPATRUM LEFRANCI. — Long. 9 à 10 mill. — Oblongum, subparalle- lum, mediocriler converum, fuscus, pube brevissima, brunneo-aurea, sat dense vestitam ; capite profunde emarginato; antennis articulis & ultimis transversis, articulo tertio tribus sequentibus conjunctis haud breviore ; prothorace transverso, antice anguslato, lateribus explanatis, rotundatis, margine poslico utlrinque valde sinuato, angulis posticis produclis, sub- aculis ; elytris strialis, striis parum profundis, parum dense punctatis, interstitiis vix convexis lenuissime punctulatis ; tarsis rufescentibus. Oblong, presque parallèle, médiocrement convexe, d’un brun foncé, couvert de petites soies extrêmement courtes, d’un roux doré, médiocre- ment serrées. Tête très finement granulée, fortement échancrée au milieu du bord antérieur, légèrement sinuée de chaque côté. Antennes assez courtes, troisième article aussi long que les trois suivants réunis, les quatre derniers transversaux, le septième à peine plus long que large. Corselet très finement granulé, aussi large au milieu que les élytres, légèrement rétréci en arrière, un peu pius en avant, deux fois aussi large que long, largement sinué en avant avec les angles antérieurs saillants, obtusément arrondis ; bord postérieur assez fortement sinué de chaque côté avec les angles postérieurs saillants en arrière, presque aigus ; bords latéraux ar- rondis, aplatis, tranchants. Écusson très court, transversal. Élytres oblon- gues, presque parallèles, très légèrement rétrécies vers la base, obtuses en arrière, à stries profondes, plus enfoncées en arrière et sur les côtés, marquées de points peu serrés, peu forts, intervalles faiblement convexes, finement réliculés, à ponctuation presque indistincte. Tarses rougeâtres. — Trouvé à la Calle, enfoncé profondément dans le sable, près des bords de la mer, avec les Harpalus fulvus et Isocerus ferrugineus. Get Opatrum ressemble assez à l'O. Parreyssié Küst. (triste Dej.), mais il en diffère notablement par les côtés du corselet aplanis, par le corps un peu moins convexe et par les élytres striées. 644 L. FAIRMAIRE. 19, ABDERA QUADRIFASCIATA, — La rencontre de celte espèce aux en- virons de la Calle est fort intéressante, car elle était regardée comme exclusivement propre aux contrées septentrionales de l'Europe. 13. XYLOPHILUS FLAVUS. — Long. 4 4/3 mill. — Totus flavus, oculis et antennorum articulo ullimo nigris, sat dense fulvo-pubescens, dense punclatus, prothorace postice vix angustato, laleribus leviter sinualis, elytris convexis, utrinque ab basin et post scutellum leviler impressis. Entièrement jaune, avec les yeux et le dernier article des antennes noirs, densément et assez fortement ponctué, avec une fine pubescence d’un gris fauve assez serrée. Corselet faiblement rétréci en arrière, avec les côtés légèrement sinués. Élytres convexes, légèrement élargies au milieu, ar- rondies à l'extrémité; derrière l’écusson une faible dépression transver- sale qui se joint à une légère impression basilaire existant entre l’écusson et l’épaule, ce qui fait paraitre la base des élytres un peu inégale. — Alger. Ressemble au X. populneus, avec la même impression post-humérale ; mais le dernier article des antennes est noir, le corselet est plus rétréci vers la base, plus profondément sinué sur les côtés, la ponctuation des élytres est moins forte, moins profonde, moins serrée. 14. DIAPHOROCERA CHRYSOPRASIS. — Long. 8 mil — Late viridi- metallica, sat dense albido-pubescens, antennis palpisque fuscis, pedibus obscure leslaceis, supra fuscis ; capile vix punctalo, prothorace oblongo, antice magis angustato, grosse punclalo, laleribus haud sulcalo, elytris densissime ruqulosis, minus nitidis. Allongée, peu convexe en dessus, d’un vert métallique brillant, un peu moins brillant sur les élytres, un peu plus doré en dessous, à pubescence blanchâätre assez marquée ; palpes et antennes bruns, paltes d’un roussâtre obscur, brunes en dessous. Tête très brillante, à peine ponctuée. Corselet grossement et assez densément ponctué, oblong, légèrement atténué en arrière, plus fortement rétréci en avant, sans impressions latérales, seule- ment un peu inégal. Écusson peu ponctué, ayant une faible impression arquée. Élytres densément rugueuses, ce qui les fait paraître moins bril- lantes. — Biskra, sur une Ombellifère. Ce genre a élé créé nouvellement par M. von Heyden fils pour un in- secte d'Égypte très voisin des Cerocoma, mais s’en distinguant facilement par les antennes de onze articles dans les deux sexes. Je n'ai vu qu'un Coléoptères d'Algérie. 645 seul individu © de l'espèce que je viens de décrire et qui constitue pour notre faune algérienne une intéressante acquisition de plus. 45. Lypus RurFULUS. — Long. 10 mill. — Oblongus, parum convexus, niger, sal nilèdus, dense cinereo-pubescens, elytris pedibusque, tarsis et genubus exceptis, rufo-testaceis, prothorace brevi, antice lantum angus- tata, punctulato, medio sulcalo, elytris dense lenuiler punctalo-rugosulis, pedibus brevibus. Oblong, peu convexe, d’un noir brillant, mais couvert d’une pubescence cendrée serrée, assez longue, un peu moins dense sur les élytres qui sont d’un roux testacé ainsi que les pattes, sauf les tarses et les genoux noirs. Tête assez fortement et densément ponctuée, prolongée un peu en avant. Antennes courtes, n’atteignant pas la base du corselet, d’un noir mat, 2€ article très court, le troisième presque deux fois aussi long que le qua- trième, les suivants diminuant un peu, le dernier pyriforme, de moitié plus long que le précédent. Corselet pas plus long que large, parallèle, fortement rétréci en avant, assez densément ponctué, sillonné au milieu ; bord postérieur relevé, légèrement sinué au milieu. Écusson couvert par la pubescence, noir. Élytres assez courtes, arrondies chacune à l'extré- mité, finement et densément rugueuses, ponctuées, deux fois aussi larges que le corselet, Dessous à pubescence plus longue. Pattes courtes. Tibias postérieurs munis de deux éperons, lun aigu, l’autre épais et un peu spa- tuliforme. Crochets des tarses roux. — Biskra. Get insecte est remarquable par sa forme courte et peu convexe, ses pattes et antennes courtes; mais tous les caractères le rattachent aux der- nières espèces du genre Lydus. 46. NACERDES AUROSA. — Long. 8 à 8 1/2 mill — Parallela, viridi- subaurea, prothorace abdomineque lestaceo-flavis, antennis, palpis pedibus- que fuscis, sat dense punctulata, albido-pubescens, elytris dense rugosulis, costulis elevatis, capile prothoraceque inæqualibus, hoc basi media im- presso, margine poslico reflexo. Parallèle, assez déprimé en dessus, d’un vert roussâtre métallique un peu doré, avec le corselet et l'abdomen d’un jaune rougeûtre, les antennes, les palpes et les pattes d’un brun noiràtre, couvert d'une pubescence blan- chàtre. Tête un peu inégale à ponctuation serrée, finement rugueuse, cuivreuse au sommet, verte en avant avec le labre et les mandibules d’un brun noir. Corselet presque aussi long que large, légèrement rétréci en arrière, un peu moins en avant, ayant une impression transversale en 646 L. FAIRMAIRE. avant et à la base, cette dernière un peu fovéolée au milieu ; surface un peu inégale à ponctuation très fine, serrée; bord postérieur assez relevé ; parfois une teinte verdàtre près du bord antérieur. Élytres presque pa- rallèles, très densément et assez finement rugueuses, ayant chacune deux fines côtes, plus marquées à la base, et une impression entre l’épaule et l’écusson, la partie scutellaire elle-même déprimée. — Bone. Cette espèce, qui rappelle pour la forme le Nacerdes seladonia ®, est remarquable par sa coloration roussâtre, un peu métallique, sur les ély- tres; le corselet est beaucoup moins inégal que chez cette dernière espèce et les côtes des élytres sont bien moins marquées. 17, CHITONA BAULNYI. — Long. 6 mill. — Fusco-nigra, pube alba va- riegala, prothorace utrinque albo late plagialo, scutello albo, elytris fere incostatis, villa suturali angusta, postice laliore, et utrinque villa mar gi- nalèi, antice posticeque abbreviala, antlice intus securifornu, albis; antennis fuscis, basi flavidis, pedibus fluvidis, femoribus fuscis, basi vix flaves- centibus. Ressemble beaucoup au C. connexa Fah., mais en diffère par la dispo- sition des taches, les élytres sont aussi un peu plus courtes et leurs côtes sont moins distinctes. D'un brun noir pubescent, mat, à dessins formés par une pubescence blanche serrée. Antennes brunes, les trois premiers articles roussâtres. Palpes d’un brun noir. Corselet oblong, rétréci en arrière, ayant de chaque côté, en arrière, une grande tache blanche. Écus- son blanc, finement sillonné au milieu. Élytres à côtes presque indistinetes, cachées sous la pubescence, ayant une bande suturale très étroite, un peu élargie en arrière, n’atteignant ni la base ni l'extrémité, et de chaque côlé une bande latérale également raccourcie, dilatée intérieurement en avant en forme de hache, blanches. Pattes d’un roux jaunâtre, fémurs noirâtres, roussâtres tout à fait à la base. — Trouvé à Biskra sur une Ombellifère. 18. APATOPHYSIS TOXOTOIDES Chevrolat.— M. Ogier de Baulny a trouvé un exemplaire femelle de cette espèce au milieu des sables en allant à la fontaine chaude de Biskra, à deux lieues environ de cette ville, L’Apatophysis toxotoides, découvert par M. Henri de la Perraudière auprès de Ouargla en 4855, n'avait pas été retrouvé depuis cette époque. La capture de notre collègue est d'autant plus intéressante que Biskra se trouve à cent lieues au nord de Ouargla. 19. GYNANDROPHTALMA ÆNEOPICTA, — Long. 3 à 4 mill. — Brevis, Coléoptères d'Algérie. 647 crassa, fusco-ænea, nitida, prothorace elytrisque flavo-leslaceis, his utrin- que maculis tribus æncis ornalis, capite tenuiter sat dense punclalo, an- tennis flavis, prothorace brevi vix punctato, elytris sat dense et sal fortiter punctatis, slria sulurali apice impressa; libiis testaceis. Courte, épaisse, très convexe, d’un noir bronzé brillant, avec les an- tennes, le corselet, les élytres et les tibias d’un testacé jaunâtre brillant ; sur chaque élytre, une grande tache humérale atteignant presque l'écus- son, au milieu, de chaque côté de la suture, une tache en carré long, et en dehors, plus en arrière, une tache allongée qui doit se réunir parfois à la précédente, d’un vert bronzé brillant. Écusson de cette dernière couleur, très pointu, ponctué à la base. Tête assez déprimée, à ponctuation fine, assez serrée. Corselet très court, rétréci en avant, à ponctuation fine el écartée. Élytres arrondies chacune à l'extrémité, à ponctuation assez forte et assez serrée, strie suturale enfoncée en arrière. — Biskra. La coloration de cette espèce la rend facile à reconnaître. 20. CHRYSOMELA LUTEOCINCTA. — Long. 6 mil, — Oblonga, parum convexa, nigra, vix ænescens, nilida, elytris castaneo-brunneis, æneo- micantibus, luteo-rufo sat late marginatis, capite lalo, planato prothorace brevi, lævi, lateribus basi antice tantum utrinque punctatis, elytris punc- lalo-lineatis lincis paulo geminatis, interstitiis lenuiler punctulatis. Oblongue, médiocrement convexe, d’un noir brillant, très légèrement métallique, élytres d’un roux brunâtre à reflet bronzé avec une bordure externe d’un rouge sale qui ne dépasse pas l'épaule. Tête large et courte, lisse, un peu déprimée. Antennes d’un brun noir avec les deux premiers articles roussâtres en dessous, grossissant vers l’extrémité, le dernier article pyriforme, pointu. GCorselet court, deux fois au moins aussi large que long, profondément échancré en avant avec les angles antérieurs très saillants, lisse, ayant de chaque côté, près des bords latéraux, des points réunis à la base et en avant. Écusson oblong, lisse. Élytres oblongues, un peu plus larges à la base que le corselet, à lignes d'assez gros points peu serrés, géminées mais médiocrement rapprochées, les intervalles à ponc- tuation très fine, la ligne de points sulurale formant en arrière une strie profonde. Dessous très brillant, le sternum à peine ponctué. — Trouvé à Bathna par M. Lefranc. Celte Chrysomela ressemble extrêmement à la marginata ; elle en dif- fère par la coloration roussàtre des élytres, le corselet non distinctement ponctué, à impressions latérales ponctuées peu marquées, interrompues au milieu, et à côlés plus droits. 648 L. FAIRMAIRE, — Coléoptères d'Algérie. 21. EXOCHOMUS XANTHODERUS, — Long. 4 mill. — Breviter ovalus, sub- hemisphæricus, convexus, niger, nitidus, glaber, capite, prothorace pe- dibusque luteo-rufis, prothorace antice late emarginato, postice leviter angustalo, elytris subtilissime punctulatis lateribus, evidentius, mar gine extlerno anguste mar ginato. En ovale très court, presque hémisphérique, mais un peu atténué en arrière, très convexe, d’un noir brillant, lisse, avec la tête, le corselet et les pattes d’un roux testacé. Corselet largement échancré en devant avec les lobes latéraux très saillants, à angle presque droit, mais arrondi au sommet ; côtés fortement arqués; ponctuation indistincte. Élytres forte- ment arrondies aux épaules, à ponctuation presque indistincte sur le disque, plus marquées sur les côtés; bord externe finement marginé. — Biskra. Moins convexe que l’auritus, surtout en arrière, et moins fortement arrondi dans la partie postérieure des élytres; les lobes antérieurs du corselet sont moins saillants, plus arrondis, l’angle formé par les élytres et le corselet est beaucoup moins marqué. La coloration est du reste bien différente et distingue aussi notre espèce de VE. collaris Küst. Note au sujet de la LINDERIA MARIE, Par M. FÉLICIEN DE SAULCY. (Séance du 9 Décembre 1863.) a M. le docteur Grenier, dans la séance du 22 juillet dernier, a annoncé qu'il avait trouvé, dans la grotte de Villefranche, des Machærites Mariæ, les uns aveugles, les autres pourvus d’yeux, et il ajoutait que la grotte étant plus ou moins éclairée dans certaines parties de son étendue, on pourrait peut-être expliquer par cette particularité l'absence ou la présence d’yeux chez certains Machæriles. Cette note de M. Grenier me paraissant infirmer ce que j'ai publié sur ce sujet, je prie les entomologistes que cette question peut intéresser de consulter, à la page 79 des Annales de cette année (1863), 1° trimestre, le mémoire dans lequel j'établis : 4° que les individus du Machærites Mariæ qui ont des yeux gros et faciles à voir sont des mâles, qui, en outre, sont ailés, et dont le premier article des antennes, le quatrième des palpes maxillaires et les pattes ont une forme différente que je signale ; 2° que les individus aveugles ou à yeux très petits, très difficiles à voir, sont des femelles qui, outre ce caractère, sont aptères. M. le docteur Grenier ne pourrait, suivant moi, donner de valeur à son assertion qu’en produisant des mâles et des femelles oculés et ailés d’une part, et les deux sexes aveugles (ou à yeux très peu apparents) et aptères de l’autre. LÉPONSE À LA NOTE PRÉCÉDENTE, Relativement au M'NCEÆ ER ERES IMA EN), Par M. le D' GRENIER. (Séance du 9 Décembre 1863.) Lorsque je cherchais à expliquer la présence et l’absence d’yeux dans une même espèce, el que je croyais trouver cette explication dans cette particularité que la grotte où se trouve le Machæriles Mariæ a des parties complétement obscures et d’autres plus ou moins éclairées, je ne pensais pas alors à infirmer le moins du monde le genre Lénderia créé par M. Félicien de Saulcy. Depuis, ayant réfléchi combien M. de Sauley est un travailleur sérieux, j'ai étudié attentivement cette question, de sorte que je puis dès à présent répondre à la note que vient de vous lire M. Reiche au nom de l’auteur. Tout d’abord, je déclare que je ne crois pas à la validité du genre Lin- deria, et que les différences qui séparent le Machærites spelæus Au Mariæ, sans en excepter la présence d’yeux et d’ailes très développés chez cer- tains individus, ne me paraissent être que des caractères spécifiques. En examinant comparativement ces deux espèces, on est tout d’abord frappé des analogies : même forme générale, même disposition des an- tennes, mêmes palpes cultriformes à second et troisième articles fortement sillonnés et crénelés chez l’un (spelæus) et faiblement sillonnés chez l’autre (Mariæ), avec quelques traces, chez quelques individus, les oculés ordi- nairement, de denticules visibles au bord externe de la portion courbe du deuxième article ; même courbure des tibias postérieurs, même dentelure du bord inférieur des cuisses et des trochanters antérieurs. Il ne reste donc à discuter que la valeur générique et sexuelle des yeux et des ailes chez quelques individus du Machærites Mariæ. J'ai examiné un assez grand nombre d'individus de cette espèce, et J'ai pu constater que s’il y a de très gros et de très petits yeux, il y en a aussi GRENIER. — Sur le Machærites Maria. 651 de moyens et d’imperceptibles. Dans un de mes exemplaires, l'œil se trouve représenté par deux petits points noirs, assez éloignés lun de l'autre, légèrement irréguliers, qu’on ne peut apercevoir qu’à l’aide d’un très fort grossissemen[. Si l'œil était un caractère sexuel, où s'arrêterait le mâle, où commence- rait la femelle ? Nous voyons les mêmes faits se représenter chez un Trichoptérygien que nous a fait connaître M. Perris, cet aimable savant si connu de nous tous par ses travaux, ses découvertes et son esprit si judicieux. Je veux parler de PAsfatopteryx laticollis. Or, il a été constaté par des accouple- ments que les individus oculés n'étaient pas tous mâles. L’analogie nous permet, je crois, de dire qu'il Goit en être ainsi pour le Machærites Mariæ. L'existence des ailes a-t-elle plus de valeur? Au premier abord, on pourrait le croire quand on pense aux Lampyrides et aux Drilus ; mais pour le cas qui nous occupe il n’en est pas de même, puisque le déve- loppement des ailes est en raison directe du développement des yeux, comme cela à été reconnu par M. Perris chez l'Astatopteryx laticollis. Il y a dans la grande famille des Carabiques un genre que tous les au- teurs signalent comme sans ailes, le genre Garabus. Cependant j'ai vu un certain nombre de G. clathratus, pris à l'étang de Vendres, près Béziers, avec des ailes très développées; j'ai dans ma collection un de ces indivi- dus, et c’est une femelle. Mais M. de Saulcy donne d’autres caractères pour distinguer les sexes, caractères qui en effet se rencontrent ordinairement sur les individus lar- gement oculés : la forme du premier article des antennes et la grosseur des cuisses. Eh bien, je ne crois pas qu’on puisse encore aujourd’hui affirmer que ce sont là des caractères sexuels. L'existence de ces caractères n’est due, suivant moi, qu’à un développe- ment plus complet de la larve sous l'influence vivifiante de la lumière. Suivant que l'individu parfait aura déposé l'espoir de sa génération future dans un endroit plus ou moins éclairé, les larves donneront naissance à des individus dont les yeux et les ailes seront développés en raison directe de la quantité de lumière dont elles auront joui pendant leur vie. Je ne crois pas qu’on puisse physiologiquement donner une autre expli- cation de ce fait. Ces caractères, qui peuvent ne pas être sexuels, devons-nous les admettre comme caractères génériques ? Je ne le crois pas davantage. 652 GRENIER — Sur Le Machærites Maria. Le développement des veux varie suivant l'habitat de l'espèce ; il varie aussi, dans la même espèce, suivant que les individus ont vécu dans des conditions plus ou moins favorables. Ge dernier fait, que je dois à l’obser- vation de M. Charles Brisout de Barneville, a été constaté sur plusieurs espèces de Carabiques. Le genre Anophthalmus, le genre aveugle par excellence, renferme au- jourd’hui une espèce dont quelques individus ont été trouvés légèrement oculés. Le genre Amaurorhinus, autre genre aveugle, a subi le même sort. J'ai dans ma collection un individu de ce genre où l'œil est représenté de chaque côté par deux petits ocelles voisins l’un de l’autre, et je ne doute pas que, si l’on vient à prendre cette espèce en abondance, on ne trouve les mêmes gradations dans le développement des yeux, comme on l’a re- connu déjà dans le Machærites Mariæ, le genre Ptinella et V'Astatopteryx laticollis. J'ajouterai enfin, comme dernière raison, que le Machærites spelæus n’est pas plus complétement aveugle que quelques individus de M. Mariæ. J'ai vu dans la collection de mon bon ami le docteur Aubé un M. spelæus qui à un œil rudimentaire devenu blanc par la dessiccation. Je conclus donc que le genre Linderia n’est point justifié, et que les caractères sexuels indiqués doivent n’être qu'un accident de la vie des larves. DESCRIPTION DE QUATRE NOUVELLES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES PROPRES À LA FAUNE FRANÇAISE. ET REMARQUES SUR QUELQUES AUTRES ESPÈCES, Par M. FécicteN ne SAULCY. (Séance du 9 Septembre 1863.) Feu Delarouzée a donné, dans le Bulletin des Annales, 4860, p. xxx11, la descrition du Catopsimorphus Fairmatrei. Cette description ayant con- fondu ensemble deux espèces comme étant les sexes de la même, et l’au- teur ayant lui-même donné, nommés de sa main, des exemplaires appar- tenant réellement à deux espèces, je crois devoir d’abord décrire l’espèce inédite, puis rétablir les caractères du Cat. Fairmairei. Mon collègue et ami M. Linder el moi nous avons pris ensemble un certain nombre d’indi- vidus des deux espèces, appartenant aux deux sexes; nous avons donc pu étudier et vérifier attentivement tous les caractères, ainsi que ceux du Cat.Marqueti. Je conserve le nom de Fairmairei à Vinsecte décrit par De- larouzée comme étant le & le reste de la description, les antennes surtout, s’y rapportant bien du reste, el je dédie l’autre espèce à notre cher et savant collègue M. Rouget, de Dijon, en mémoire de son bon travail sur le Cat. pilosus, et en souvenir des chasses entomologiques si agréables et si fractueuses que j'ai faites à Dijon en son aimable compagnie et sous sa direction si obligeante. À. CATOPsIMORPHUS ROUGETI Sauley (Fairmairei $ Delarouzée).--Long. 8 mill. — Elongato-ovatus, subparallelus, subdepressus, brunneus, griseo pubescens, antennis nigris, capile, thorace, elylrorum sulur& apiceque obscurioribus, tibiis énltermediis ferè rectis. — Mas tlarsis anterioribus eviter dilatatis. D'un brun foncé; élytres marron, à suture et extrémité largement noi- râtres. Antennes entièrement noires, plus grêles et plus courtes que celles h° Série, TOME NI, 12 654 FÉLICIEN DE SAULCY. du Fairmairei. Pubescence fine et courte, grisâtre. Tête plus grande que celle du Fairmairei; corselet un peu rétréci à la base ; angles postérieurs émoussés. Forme plus déprimée, plus parallèle, plus allongée ; élytres moins dila- lées au milieu, et moins arrondies sur les côtés. Fémurs intermédiaires à bord postérieur nu ; tibias intermédiaires pres- que droits, très légèrement courbés en dedans vers le tiers antérieur. Mâle, tarses antérieurs ayant les quatre premiers articles légèrement dilatés. Le Cat. Fairmairei est plus bombé, moins parallèle ; les élytres sont plus arrondies sur les côtés; leur plus grande largeur est au tiers anté- rieur. Son corselet est dilaté à la base, à angles postérieurs presque aigus. la forme est à peu près celle du pélosus, dont le corselet est moins dilaté à la base. Les antennes sont de la longueur et de la forme de celles du pilosus, noirâtres, à base rougetre. Les fémurs intermédiaires ont le bord postérieur garni de poils jaunes faisant brosse; les tibias intermédiaires sont légèrement courbés vers les deux tiers. Le mâle a les quatre premiers articles des tarses antérieurs légèrement dilatés. Le Cat. Marqueti à les fémurs intermédiaires nus et les tibias intermé- diaires à peu près droits. Le mâle a les quatre premiers articles des tarses antérieurs légèrement dilatés ; ces mêmes articles sont épais et fortement comprimés chez la femelle. Cette espèce, du reste, se distingue facilement à sa forme convexe et à la brièveté de ses pattes et de ses antennes. On remarquera que ces trois éspèces n’ont pas du tout les mêmes ca- ractères sexuels que le pilosus, si bien décrit par M. Rouget ; la courbure des tibias intermédiaires et les épines trochantérienne et abdominale font défaut à ces espèces, qui n’ont pas non plus la pubescence forte et longue du pilosus. Le Cat. Rougeti se trouve à Collioure et à Port-Vendres, en compagnie du Fairmairei, du Marqueté et du rarissime Josephinæ, dans les fourmi- lières de la même espèce d’Af{a. 9. SGYDMÆNUS CORNUTUS Saulcy. — Long. À mill. 4/2, — Brunneus, ovalus, parcè griseo pubescens, lævis. Antennæ validæ, articulis quatuor ultimis abruptè crassioribus. Caputl rotundum, anticè emarginatum, 4 thorace sejunctum. Thorax antrorsüm angustatus, lalitudine sesquilon- gior, ad basin utrinque unifoveolatus, foveolis sulco lransverso conjunctis. Elytra oblonga, ad medium dilatata, ad basin thoracis basi paulo latisra, unifoveolala. Quatre Coléoptères francais nouveaux, etc. 655 Cette espèce, d’un brun rougeätre foncé, est intermédiaire par la taille entre le $. claviger et le S. Mäklini, et en est très voisine. La tête, séparée du corselet par un col, est ronde ; les antennes sont courtes, très épaisses à la base, à articles courts et serrés, et terminées par une massue abrupte et cylindrique, de quatre articles, aussi longue que le reste de l'antenne. Cette massue est d’une épaisseur double de celle de la base. Clypeus et labre assez fortement échancrés. Corselet une fois et demie aussi long que large, fortement rétréci en avant, nullement en arrière ; une fossette de chaque côté à la base, unies entre elles par un léger sillon transversal, Élytres à base un peu plus large que celle du corselet, déprimées sur la suture au quart antérieur, lisses, ayant chacune une grande fossette à la base ; plus grande largeur au milieu. Pubescence clairsemée, grise. Pattes comme chez le $S, claviger. Je dois à la générosité sans bornes de notre si complaisant collègue M. Raymond la possession de cette espèce qui est très rare, et dont un exemplaire a été pris au fond d’une fourmilière d’Atta capilata. Environs de Fréjus. Je saisis cette occasion pour rectifier une erreur que j'ai commise en décrivant mon Scydmænus Linderi. Dans la diagnose latine, j'ai mis : fortiler punctatus, et dans la description française : ponctuation el pubes- cence fortes, presque en lignes. Or les élytres, qui sont à peu près lisses, offrent seulement à la base de chaque poil une dépression assez large et très peu profonde. Je crois donc que j'étais éclairé par un mauvais jour quand j'ai fait cette description. J'ajouterai encore que, dans le Catalogue de notre aimable collègue M. le docteur Grenier, le Scydmaænus strictus Fairmaire est porté en synonymie du S. myrmecophilus Aubé. Je dois à la générosité de M. Raymond ces deux insectes que j'ai étudiés avec le plus grand soin; ce sont deux espèces parfaitement distinctes : donc le s/rictus Fairmaire doit avoir le droit de cité. Il se distingue du snyrmecophilus par son corselet qui a à la base un sillon transversal complet, et par ses antennes deux fois plus épaisses au sommet, grossissant fortement depuis le septième article, tandis que Le myrmecophilus n’a sur le milieu de la base de son corselet que deux fosseltes un peu transversales et très séparées, et que ses an- tennes sont filiformes, ayant seulement les articles neuf et onze en massue peu épaisse. Dans le Berliner Ent, Zeits., M. Schaum, autorilé incontestable en fait 656 FÉLICIEN DE SAULCY. de Sceydménides, déclare que le strictus Fairmaire est le même que le sulcatulus du même auteur, et que ce dernier nom doit prévaloir. Cepen- dant la description place cet insecte dans une autre section que le pre- nier, et le Catalogue des Coléoptères de France l’'admet comme bonne espèce. Il est à désirer que le fait soit étudié, afin de faire disparaitre toute incertitude. 3. PSELAPHUS LONGICORNIS Saulcy. — Long. 2 mill. — Brunneus, nili- dus, angustior, antennarum articulis longioribus, thorace ad basin trans- versim sulcalo. Espèce très voisine du P. Dresdensis, nom sous lequel elle m'a été en- voyée par M. Raymond ; elle en diffère cependant par des caractères tran- chés. Tête un peu pius étroite ; front canaliculé ; vertex bifovéolé. Antennes bien plus longues que celles du Dresdensis &'; articles quatre à sept presque deux fois aussi longs que larges ; huitième en ovale allongé, deux fois aussi long que large ; neuvième cylindrique, trois fois aussi long que large; dixième semblable en longueur au précédent, mais un peu plus large à l'extrémité, légèrement obconique ; onzième en ovale allongé, une fois et demie aussi long que le précédent. Chez le Dresdensis &, les articles quatre et sept sont à peu près une fois et demie aussi longs que larges; le huitième est de même longueur, un peu plus large à l'extrémité ; le neuvième est obconique, à peine deux fois aussi long que large; le dixième est de même largeur que le précé- dent, mais un peu plus long, obconique ; le onzième en ovale allongé, une fois et demie aussi long que le précédent. Chez le Dresdensis ®, les articles huit et dix sont plus courts, le huitième moins large. Corselet du longicornis plus étroit que celui du Dresdensis, marqué comme lui à la base d’un sillon transversal arqué. Élytres plus étroites, moins dilatées en arrière, bistriées; épaules moins saillantes, abdomen et pattes comme chez le Dresdensis. Mäle, poitrine canaliculée ; premier segment abdominal inférieur légè- rement impressionné, le dernier très légèrement. Femelle inconnue ; mais je pense, par analogie, que les avant-derniers articles des antennes doivent être un peu moins longs. Le Dresdensis & a la poitrine à peine plus fortement impressionnée que la ®:; son premier segment abdominal inférieur est très légèrement im- pressionné, le dernier fortement. Je n'ai vu qu'un seul exemplaire S provenant de Fréjus. Quatre Coléoptères francais nouveaux, elc. 697 4. BYTHINUS HYPOGÆUS Saulcy. — Long. 2 mil. 1/3. — Rufus, subni- lidus, fulvo-pubescens, facie, tuberculo frontali, elytris parallelis, forma subdepressû, tarsorumque unguiculis minimis distinguendus. Gaput tribus foveolis tmpressum, sulcatum, foveolà anteriore minore, in fine sulci po- sitä, duabus posterioribus laleralibus majoribus ; fronte rugosé, Luberculo transverso valido notalà ; occipite lævigato. Oculi parvi, parum promi- nuli. Antennæ ën lateribus tuberculi frontalis insertæ, pilès longioribus hirlæ, articulis 1° cylindrico 2 que oblongo validis. Thorax lævis, basin versus sulco arcualo fortiter impressus. Elytra subdepressa, pubescentia, parallela, ad basin thorace sesquilaiiora, haud posticè dilatata, obsoletè punctulala, striis sulurali integrâ humeralique brevi notata. Abdomen pubescens, læve. Pedes, antennæ el palpi testacei. Tarsi unguiculo vix perspicuo, brevissimo oblusoque terminatt. Habitat montes Alberas ad Cervariam; degens in terr& sublapidibus magnis, r'arissimus. Mon collègue et ami M. Linder a trouvé entre Gervera et Banyuls un seul exemplaire de ce curieux Psélaphien, probablement ©, autant que je puis en juger par la forme cylindrique du premier article des antennes et la face inférieure de l'abdomen. Les tibias antérieurs sont inermes, Le faciès de cet insecte s'éloigne fort de celui des autres espèces du genre Bythènus : la forme plus déprimée et les élytres larges à la base, à côtés parallèles, ne se dilatant pas vers l’extrémité, le rendent très remarquable. Les yeux sont très petits; le tubercule transversal antennilère est très élevé, ru- gueux, ainsi que l’espace avoisinant ; l’occiput est lisse, ainsi que le corse- let et l'abdomen. Les élytres ont une ponctuation fine et obsolète, assez serrée ; tout le corps est couvert d’une courte pubescence fauve. Les deux premiers articles des antennes offrent de très longs poils ; ceux situés sur les articles suivants sont plus fins et plus courts. Les tarses sont terminés par un seul crochet excessivement petit, difficile à voir, très court et ob- tus : caractère remarquable que je n’ai vu chez aucun autre Bythinus, ni même chez aucun Psélaphien. Je puis cependant, sous le rapport propor- tionnel de la longueur, comparer cet ongle à ceux du Leptomaslax Dela- rouzei, qui vit dans les mêmes conditions, sous d'énormes pierres profon- dément enterrées, dans les lieux incultes, ainsi que le Trichonyx Barne- villei et le Bythinus cocles. 5. Je crois utile d'indiquer à la Société les différences qui séparent spé- cifiquement la Myrmedonia hippocrepis mihi, Cat. des Coléopt. de France, descript. n° 29, p. 19, de la M. physogastra Fairm., Ann. Soc. Ent. Fr., 1860, p. 150, dont elle est très voisine. La première a été trouvée à Collioure ; la seconde provient d'Algérie. 658 FÉLICIEN DE SAULCY. — Quatre Coléopleres francais nouveaux, etc. NIYRMEDONIA HIPPOCREPIS. Angles postérieurs de la tête as- sez saillants latéralement, pointus. Corselet aussi large que les élytres, fortement rétréci en arrière, mar- qué à la base d’une fossette ronde assez profonde, et, en avant, sur le disque, d’une impression longitudi- nale un peu moins profonde que la fossette de la base, et accompagnée de chaque côté d’une impression ovale bien plus petite et non conti- gué. Tubercule du troisième segment très large, à côtés très légèrement arrondis. Tubercule du quatrième segment, en forme de fer à cheval, grand, plus large que le tiers de la largeur de l'abdomen ; dent antérieure in- terne, vue de côté, ne dépassant presque pas en hauteur les bords du fer à cheval qui sont droits, sans dépression. Antennes à premier article gros, assez long: deuxième et troisième allongés ; quatrième un peu plus long que large ; cinquième et sixième carrés : septième à dixième légère- ment transversaux ; onzième de la longueur des deux précédents. MYRMEDONIA PHYSOGASTRA. Angles postérieurs de la têle lé- gèrement arrondis, non saillants. Corselet un peu moins large que les élytres, peu rétréci en arrière, marqué à la base d’une fosselte ronde moins profonde, et, en avant, sur le disque, d’une impression lon- gitudinale assez large, un peu plus profonde que la fossette de la base, et accompagnée de chaque côté d’une impression très légère, longi- tudinale, bien plus petite et conti- guë. Tubercule du troisième segment moins large, à côtés fortement ar- rondis. Tubercule du quatrième segment, en forme de fer à cheval, petit, moins large que le tiers de la lar- geur de l'abdomen; dent antérieure interne, vue de côté, dépassant for- tement en hauteur les bords du fer à cheval, qui paraissent un peu dé- primés à la hauteur de l'extrémité de la dent. Antennes à premier article gros, moins long; deuxième et troisième moins allongés ; quatrième carré; cinquième à dixième transversaux ; onzième de la longueur des deux précédents. Description de deux nouvelles espèces d'ALTISES, Par M. E. ALLARD. (Séance du 9 Décembre 1868.) 1. TEINODACTYLA MADERENSIS. — Oblongo-ovata, convexa, nitidissima, nigro-ænea; antennarum basi pedibusque lestaceis; antennarum apice fe- moribusque anlicis brunneis ; femoribus posticis nigro-æneis ; thorace sparsèm subtililer punctulato; elytris humeris rotundato-declivibus, ad basim et propè suturam subliliter substriato-punctatis, apice sinqulatim rotundatis. — Long. 1 1/3 mill., lat. 4/5 mill. Cette espèce a la même taille et la même forme que la T. obliterata Ros.: mais elle s’en distingue par sa couleur plus noire et plus brillante, par la ponctuation de son corselet et de ses élytres beaucoup plus fine, et surtout par ses antennes dont les articles sont beaucoup plus courts. Elle a de l’analogie avec la T. parvula GYIL., mais cette dernière a les épaules plus larges et plus saillantes, et sa ponctuation, quoique à peu près aussi subtile, n’est pas en ligne à la base et près de la suture comme dans la T. Maderensis. Patrie : Madère. La découverte de cette nouvelle espèce est encore due au persévérant et célèbre investigaleur des Canaries, M. Wollaston, qui a bien voulu me communiquer l'unique individu qu’il possédait. 2. PLECTROSCELIS COYEI. — Ovalo-oblonga, antennæ nigræ, basi rufæ ; supri cupreo-ænea, Sublüs nigro-ænca; femoribus nigris, tibiis tarsisque ferrugineis ; prothorax tlransversus, ulrinque basi non striolatus, densè punctatus. Elybra regulariter punctato-striala, interstitiis distincte rugo- sis. — Long. 3 1/4 mill., lat. 2 1/4 mill. 660 E. ALLARD, — Deux espèces nouvelles d'Altises. Par son défaut d'impression à la base du corselet, cette espèce se place après la P{ dentipes et avant la PI. fibialis, mais par sa laille et sa forme entre les PL major et chlorophana. À première vue, on la prendrait pour _un exemplaire de couleur cuivreuse de la PE. chlorophana Dufts. Cest la même taille, la même structure ; mais, outre que sa coloration n’est pas la même, elle en diffère par son vertex fortement et grossièrement ponc- Lué, à l'exception d'un petit espace lisse longitudinal sur le milieu, par son prothorax à ponctuation également plus forte et plus dense, et enfin par ses élytres dont les intervalles des stries sont très distinctement ru- gueux. Elle a sur le corselet une ponctuation aussi forte que la PL. major ; mais elle en diffère par son vertex autrement ponctué, par le manque de fossette à la base du corselet, par les stries des élytres un peu moins forte- ment ponctuées, et surtout par leurs intervalles ornés de rugosités bien visibles et non ponctués. M. Lethierry, de Lille, m'a communiqué deux exemplaires de cette Plectroscelis remarquable ; ils ont été pris en Syrie à Kab-Elias (grotte d'Élie), en 1860, par notre collègue M. Coye, auquel je prends la liberté de dédier cette espèce. Seconde Note ponr servir à l'histoire des LUCIOLES ‘, Par M. PERAGALLO. a ‘Séance du 8 Juillet 1863.) a — Puisque la Société a bien voulu donner place, dans ses Annales du troi- sième trimestre 4862, à une note assez informe qui n’était certainement pas destinée à la publicité, et dans laquelle je rendais comple de quelques observations que j'avais été à même de faire sur la Luciola lusitanica, elle jugera peut-être utile d'y joindre ces nouvelles remarques, qui ne sont pas sans intérêt pour la connaissance exacte d’un insecte dont l’un des deux sexes était mal défini. En 4863, les Lucioles ont commencé à paraître à Menton vers le 20 avril, à Nice le 4°° mai, et dans la montagne au commencement de la deuxième quinzaine du même mois; à la date du 27 juin, elles ont à peu près dis- paru sur le littoral. A Menton, elles ont été cette année d’une abondance extraordinaire ; c’est donc sur ce point que j'ai cru devoir porter mes premières et mes plus actives investigations. A la date du 25 mai, l’un de mes correspondants de cette localité, sur mes indications et avec une persévérance intelligente que je ne saurais trop louer dans une personne uniquement mue par le désir d'obliger et par l'admiration de tout ce qui est beau et frappant dans la uature, m'avait recueilli un certain nombre de femelles de Lucioles accouplées, et signalé un fait tellement extraordinaire, je dirai même tellement mons- trueux, l’accouplement de Lucioles mâles avec des Téléphores du même sexe, que je me suis empressé d'aller faire à Menton une chasse sérieuse. Le 2 juin dernier, à huit heures et demie du soir, je pénétrai donc, (4) Voir les Annales de 1862, page 620. 662 PERAGALLO. avec mon correspondant, dans une immense propriété de citronniers au lerrain assez inculle et humide ; déjà, des murailles de soutènement con- struites en petites pierres non taillées et sans mortier, des fourrés de broussailles commençaient à s’élancer les Lucioles mâles : en quelques minutes l’enclos tout entier s’est trouvé féeriquement illuminé par un nombre incalculable de feux mouvants formant, à deux pieds du sol tout au plus, un réseau de lumière phosphorescente, une rosée d’étincelles. Leur agitation était fébrile ; ils se croisaient en tous sens. Sur les neuf heures et demie, nous vimes quelques-uns d'entre eux se rapprocher du sol, s’y poser même, courir à travers les herbes avec une grande vivacité : c'était le moment de l’accouplement. Les femelles commençaient à sortir des interstices du sol humide et inégal, on apercevait leur lueur douce ; les mâles, après avoir cherché avec ardeur, s’accouplaient avant même que la femelle fût complétement sortie de sa retraite, d’autres mâles cir- culaient alentour : nous avons même assisté à des combats. Une fois accouplées, les Lucioles restent immobiles, leur lueur s’affai- blit, l’intermittence de l'expansion phosphorescente cesse ; il faut alors un coup d'œil fort exercé pour les découvrir, et beaucoup de précautions pour ne pas écraser, en la recueillant, la femelle, toujours fort molle. Pendant une heure encore, la chasse est assez facile ; elle devient en- suite fort pénible et très dangereuse : la nuit se fait complétement sous ces dômes de verdure, les lueurs errantes diminuent, s’éteignent tout à fait. Sur les onze heures, on ne rencontre que de rares mâles égarés; la grande généralité des Lucioles de ce sexe est alors soit accouplée, soit rentrée dans les murailles, soit posée immobile sur les feuilles de citron- niers, où elle incline la tête et semble reposer : chaque arbre secoué fait jaillir une véritable pluie de feu. A ce moment, la chasse des femelles est peut-être plus fructueuse que jamais ; en fixant le sol et en marchant avec une grande précaution, non sans danger pour les yeux en raison des branches et pour les jambes en raison des fossés et puits au ras de terre, on aperçoit sur le fond noir de petites lueurs qui sont quelquefois trompeuses. Tantôl c'est une larve noirâtre, assez semblable au Cloporte, ornée de quatre peints d’un phos- phorescent bleuâtre; tantôt c’est un petit Ver Juisant invariablement réfugié dans une coquille transparente d'Escargot, où il forme lampion ; tantôt un insecte également phosphorescent, vivant de Lucioles et dont j'aurai à parler plus loin; tantôt enfin un couple paisible de Lucioles, immobile au rebord d’un amas de terre, au pied d’une plante, ou même sur les feuilles de cette plante : vers minuit, tous les feux sont éteints. En trois chasses, il m'a été possible de prendre plus de soixante fe- | | | | | Seconde note sur Les Lucioles. 663 melles, presque toutes accouplées, ce qui me permet d'en tenir à la dis- position des membres de la Société qui voudront bien m'en faire la de- mande. J'arrive à deux faits qui m'ont plus particulièrement frappé lors de l’excursion dont je viens de parler. Le premier fait est tout simplement une monstruosité; dans les champs de citronniers où se sont portées mes investigations, aussi bien à l’est qu'à l’ouest de la ville de Menton, on prend pendant le jour, libres ou accouplés naturellement, de nombreux exemplaires d’une Ragonycha qui doit être la mnelanura de Fabricius. Or, dans ces mêmes champs, à dix heures du soir et rarement avant, nous avons, à chacune de nos chasses, capturé soit à terre, soit sur les plantes basses, des Lucioles mâles, positivement mâles, couvertes par des males de Ragonycha ; et ce n’est pas un fait isolé, puisque j'ai en ma pos- session douze de ces couples pris en trois localités différentes, à difté- rentes dates, et sur ces douze couples trois, qu’il ma été possible d’as- phyxier instantanément au moyen du soufre, sont encore réunis. Le coïl est même tellement complet, tellement certain, tellement intentionnel, que j'ai gardé pendant plusieurs heures de ces couples immobiles, immo- bilité extraordinaire dans un petit être aussi vif que la Ragonycha ; comme je suis positivement certain du sexe des deux insectes, et que ce sexe est le même, je ne puis admettre qu’une immoralité flagrante de la part de la Ragonycha, et une complaisance coupable de la part de la Luciole mâle. La Société pourra d’ailleurs se convaincre de ce que j'avance, car Je joins à mon envoi trois de ces couples dont lun encore réuni. Autre fait non moins intéressant, mais dont je ne puis malheureusement pas fournir de preuve positive : c'est l'existence à Menton d’un Staphylin phosphorescent. Un soir, sur les dix heures, je découvris au bord d'un trou rond des débris de Lucioles; ce trou paraissait profond et éclairé à lintérieur. A son orifice se montrait une tête de Staphylin; cette tête se rapprocha, et un insecte en tout semblable à un Staphylinus olens de forte taille, mais laissant derrière lui une trace lumineuse, sortit du trou et disparut dans les herbes sans qu'il m’eût été possible de le capturer. Je crus m'être trompé ; mais mon compagnon de chasse n'ayant certifié avoir rencontré, sans pouvoir s’en emparer, un insecte de même forme et dans les mêmes conditions, je dois admettre ou qu'il existe à Menton un Staphylin phos- phorescent vivant de Lucioles, ou que les individus que nous avons ren- contrés se trouvaient enduits de la pâle phosphorescente et très persistante 66/4 PERAGALLO. qui emplit les deux derniers anneaux de l'abdomen des Lucioles qu'ils venaient de manger. A la saison prochaine, je chercherai à acquérir sur ce point une cer- titude. En résumé, il résulte de mes observations de 1862 et de 1863 : 1° Que toutes les Lucioles qui volent sont mâles. 2* Que quelques-uns de ces mäles ont élé trouvés accouplés avec des males de Ragonycha, et que ce fait n’est pas accidentel, puisqu'il a été constaté sur plusieurs points et sur plusieurs individus de ces deux espèces. 3° Que jamais ces accouplements monstrueux n’ont été remarqués entre mâles de Ragonycha et femelles de Lucioles, entre màles de Lu- cioles et femelles de Ragonycha, et que toujours la Ragonycha couvre la Luciole. li" Que la femelle de la Luciola lusitanica se distingue particulièrement du mâle par sa tête beaucoup plus petite, dépourvue des gros yeux du mäle, par le corselet plus large, par les élytres fortement dilatées posté- rieurement, les anneaux du ventre beaucoup plus larges, et surtout par ce caractère bien évident chez l’insecte vivant que la lueur phosphores- cente n’occupe chez elle que les parties de droite et de gauche de l’an- neau blanc, le plus voisin des anneaux noirs formant deux points séparés par un intervalle sombre, enfin par l'existence d’un oviducte assez sail- Jant. 5° Que ces femelles présentent presque toutes deux taches rouges sur le front, que quelques-unes même en offrent quatre caractère : qui n’existe pas chez le mâle. 6° Que cette femelle vit dans la terre un peu humide, comme la femelle du Gebrio gigas, qu'elle y dépose ses œufs, et ne sort que sur les neuf heures du soir, lorsque les mâles sont vivement échauffés. 7° Qu'elle n’a jamais été trouvée volant, bien qu’elle soit pourvue d'ailes: que, seulement dans certaines localités, elle monte sur les herbes etmême sur les feuilles d'arbres où elle s’accouple. 8° Que les mâles sortent sur les huit heures et demie des fissures des murailles où on les trouve pendant le jour, et qu'ils y rentrent pour la plupart sur les onze heures. 9° Qu'on en trouve un certain nombre pendant la nuit sur les feuilles du citronnier, et quelques-uns seulement pendant le jour, ce qui ferait présumer qu'à une heure plus avancée de Ja nuit, vers le matin peut-être, ils reprennent leur vol pour rentrer dans les lieux sombres et se mettre ainsi à l’abri de la lumière du jour. Seconde note sur les Lucioles. 665 40° Qu'il existe à Menton une variété de Lucioles, variété qui se retrouve dans les deux sexes, et que je nommerai Mentonensis, ne layant rencon- trée nulle part ailleurs ; elle se distingue du type par la couleur rougeàtre du corselet en dessus et en dessous. 41° Que dans les mêmes localités, et aux mêmes heures, on trouve deux espèces de Lampyris accouplés avec leur femelle aptère ; une larve noi- râtre, ayant dix anneaux, sans compter le capuchon de la tête et l’abdo- men, lumineuse de chaque côté, sur les quatrième et huitième anneaux, de manière à former quatre points phosphorescents ayant en longueur trois fois sa largeur; une autre larve, également noirâtre, ayant le même nombre d’anneaux que la précédente, filiforme au lieu d’être ovoïde, don- nant de la lumière par le dernier anneau et par l'abdomen, qui sont rou- geàtres : cette larve se tient presque toujours dans des coquilles d’'Escar- gots. 19° Enfin qu'il pourrait bien exister aussi dans ces localités un Staphylin semblable de forme et de couleur à Polens, vivant de Lucioles et phospho- rescent : remarque qui n’est encore appuyée sur aucun fait positif el qui servira de point de départ à mes recherches de 1864. ERRATA DE LA NOTE INSÉRÉE DANS LES ANNALES DE 1862, page 620. Page 620, $ 2. Au lieu de : trois derniers anneaux de l'abdomen, lisez : deux derniers anneaux de l'abdomen. — S 3, L° ligne. Après : courbait la têle ; Page 629, 5° ligne, Au lieu de : trois derniers anneaux, lisez : deux der- niers anneaux. — 7° ligne. Au lieu de : manière, lisez : matière. — A3‘ ligne. Au lieu de : abaissirent, lisez : abaissaient. — A4‘ ligne. Au lieu de : dessous, lisez : dessus. — 45“ ligne, Au lieu de : Hrompés, lisez : trompées. Page 628, 42° ligne. Au lieu de : {es deux anneaux inférieurs étaient trans- parents, et du dernier…., Nsez : le dernier anneau inférieur élail transparent, et de cet anneau. PSS SE À (Ÿ) NOTE SUR UNE Variété accidentelle du MACROGLOSSA STELLATARUE, Par M. PIOCHARD DE LA BRULERIE. (Séance du 9 Décembre 1863.) J'ai l'honneur de mettre sous les yeux de la Société une variété ou aberration assez curieuse d'un Lépidoptère bien connu, le Macroglossu stellatarum. ? C'est un individu de cette espèce, capluré aux environs de Sens (Yonne), qui semble frappé d’albinisme. Au lieu de présenter le dessin et la colo- ration ordinaires dudit Macroglosse, il a les ailes supérieures d’un blanc légèrement grisètre, uniforme sur tout le disque, où les lignes normales ont absolument disparu. Leur pourtour seulement est d’un gris presque aussi foncé que dans le type; cette couleur s'étend assez régulièrement sur les bords antérieur et externe, de manière à rappeler la bande foncée qui entoure les ailes supérieures des deux Macroglosses à ailes vitrées. Quant aux ailes inférieures, elles sont blanc-grisàtre tirant un peu sur le jaune ; leur 5ord externe est d’une couleur plus foncée, presque brune, à peu près comme dans le type : cette bordure cependant est plus étroite dans cette variété, plus pâle, et s'arrête à peu près au milieu de la dis- tance qui sépare l’angle apical de l’angle anal. Le corps à le dessin nor- mal de l’espèce, sa couleur seulement est partout plus pâle et en rapport avec celle des ailes. L’unique individu connu de cette variété appartient au sexe femelle ; sa laille atteint celle des plus grands individus normaux de l'espèce qu’on prend aux environs de Paris. Note sur une femelle de la MYGALE BICOLOR, Par M. H. LUCAS. (Séance du 28 Octobre 1863.) J'ai signalé dans le Bulletin de nos Annales, 3° série, &. 7, p. cvrit, une Mygale provenant de Bahia et que j'ai désignée sous le nom de Mygale bicolor. Lorsque j'ai fait connaître cette remarquable espèce, je n'avais eu à ma disposition que des individus mâles, et comme dans ce temps-là j'étudiais la rétractilité des ongles dans les organes locomoteurs et dans les palpes de cette grande Théraphose, il m'avait été impossible, à cause de la conformation toute particulière de ces derniers organes et qui est propre à ce sexe, de constater si les ongles des palpes étaient rétractiles comme ceux des pattes. Depuis, j'ai confirmé ce fait chez une autre espèce (Mygale Barthelomæi Vatr., in Ann. de la Soc. Entom. h° série, t. 3, p. 118, 1863), el en étudiant ces mêmes organes chez la Mygale bicolor, j'ai eu la satisfaction de vérifier de nouveau cette obser- vation curieuse au triple point de vue de l’anatomie, de la physiologie et de la zoologie, c’est-à-dire que les ongles des palpes dans cette espèce sont rétractiles comme ceux des organes locomoteurs ; c’est donc mainte- nant un fait entièrement acquis à la science. En observant comparativement celle Mygale bicolor femelle, que j'ai l'honneur de faire passer vivante sous les yeux de la Société, on remarque qu'elle est beaucoup plus robuste que le mäle et surtout que sa taille est sensiblement plus grande. En effet, cette femelle égale en longueur huit centimètres, les filières non comprises, et mesure vingt-sept millimètres dans sa plus grande largeur. Tout le corps en dessus et en dessous est d’un beau soir velouté et hérissé seulement en dessus ainsi que les organes de la locomotion de poils d’un ferrugineux rougeâtre, plus allongés et surtout beaucoup plus nombreux que dans le mâle. Cette Mygale, dont j'ai étudié des individus femelles, m'a été très obli- geamment envoyée de Bahia par M. Willams, et je me fais un véritable plaisir d'adresser ici mes remerciements sincères à cet ami généreux des sciences naturelles, pour cet envoi qui m'a été très précieux. En effet, 668 H. LUCAS. — Mygale bicolor femelle. ces deux Mygale, confiées aux bons soins de M. Lainné qui les a rapportées en parfait état de conservation à Paris, m'ont permis de confirmer un fait qui n’était encore qu'à l’état de doute dans mon esprit au sujet de la rétractilité ou de la non rétractilité des ongles dans les palpes de cette espèce, et, de plus, de faire connaître la femelle de cette Théraphose. Il y a un mois environ que je possède cette grande et belle espèce que j'ai placée dans une cage à fond tapissé de mousse. Comme nourriture, je lui donne des Gryllus domesticus, des Blatta americana, des Blaps mor- tisaga, etc.; elle n’est pas avide comme nos Aranéides, c’est-à-dire qu’elle ne se précipite pas immédiatement sur la proie qu’on lui présente, je dirai même plus, elle semble dédaigner et ne faire aucune attention à ces insectes qui souvent montent sur son abdomen, sur son céphalothorax et passent même entre ses pattes. Cependant elle se nourrit de ces divers insectes, car je rencontre souvent leurs débris dans la mousse qui tapisse le fond de sa cage. J'ai remarqué aussi que sa plus grande occupation paraît consister à se placer sur une éponge humide ; en effet, je Pai observée occupant des journées entières celte position qu'elle semble affectionner beaucoup, et j'ai vu qu’elle tenait particulièrement sa région buccale appliquée sur cette éponge imbibée d’eau. Elle n’est pas très agile, surtout pendant le jour; mais, pendant la nuit, je l'ai observée parcou- rant avec vivacité et inquiétude les parois de sa cage, sur lesquelles elle produit un certain bruit causé sans doule par les organes locomoteurs ou les crochets de ses antennes-pinces où mandibules:; il est probable, d’après ces quelques remarques, que ces grandes Aranéides sont luci- fuges, DISCUSSION CRITIQUE SUR LA Synonymie de plusieurs espèces de Coléoptères, Par MM. SCHAUM et pE KIESENWETTER, ET RÉPONSES A CES NOTES Par MM. REICHE, Féricrex DE SAULCY et FAIRMAIRE (1). IL. NOTES pe M. SCHAUM SUR DES OBSERVATIONS SYNONYMIQUES DE M. REICHE. (Séance du 26 Novembre 1862.) 4. Acupalpus marginalus Luc. — Pour remplacer le nom de marginatus, déjà employé par Dejean, M. Reiche (Ann. Soc. Ent., 1862, p. 79) propose celui de cércumcinctus. Mais M. Reiche n’a pas réfléchi qu'il y a déjà un À. cércumcinclus Sahi., lequel est donné comme synonyme de À. brunnipes Sturm (Gat. Sch., p. 14). 2, M. Reiche (Idem, p. 79) corrige ici en dix lignes un lapsus calami de Candèze, lapsus déjà signalé par M. de Kiesenwetter en deux lignes (Elatérid. d’Allem., p. 231, 1858). (4) Par décision de la Société prise dans la réunion du 11 novembre 1863, et avec l'autorisation des auteurs, la Société a décidé que les extraits suivants de notes lues en séances, extrails rédigés par M. le docteur Grenier, seraient immédiate- ment insérés dans les Annales, h® Série, TOME II. A5 670 SCHAUM. 3. Les explications de M. Reiche (Id., p. 79 et 80) relatives à la no- menclature de deux Dasytes sont loin d’être rationnelles. — Voyez comme la question se trouve clairement élucidée dans le tableau suivant que je dois à l’obligeance de M. de Kiesenwetter : L IL. | IL. | Dryops ænea Fab., Syst. | Haplocnemus metallicus | Lobonyx æneus Fab., El. , 44, 67, 2. Fab., Syst. El., 12,| Gyll., Duv. Lagria ænea Fab., Syst. | 7% 8. | Lagria ænea Fab., Ent. Entom., 124, 4,1775.! Lagriaænea Fab.,Mant. | Syst.. Suppl., 119, | E,34,93,1787. | 1h-15, 1798. | Lagria metallica Fab., Dasytes æneus Fab.,Sys. | Ent. Syst, I, I, 81,| EL, II, 73, ao, 1801. | 15, 1792. Dasytes ciliatus Graëls, | Dasytes æneus Reiche, | 1842. 1862. D’après ce tableau, il est surabondamment prouvé que Fabricius eut raison de changer æneus en metallicus. La conséquence toute naturelle est donc que le nom d’æneus doit l'emporter sur celui postérieur de ciliatus, puisqu'il ne fait plus double emploi. h. Asida brevieosta Sol. (Reiche, id., p. 80). — depressa Sol. Il aurait fallu dire femelle de la depressa (Cat. Sch., p. 71). 5. Pachychila acuminata Er. — Kunzei Sol. (Reiche, id., p. 80). J'ai pu, avec le concours de M. Kraatz, comparer les types de ces deux espèces et constater leurs différences. La P. acuminata est moins large, plus atténuée en arrière, à corselet différent, et ressemble beaucoup à la Microdera sublunata Sol. 6. Tentyria maura Er. — maroccana Sol. (Reiche, id., p. 80). — Ten- tyria maura Er. — subcostata Sol. nec mnaroccana (Kraatz). 7. Tentyria excavata Sol, — Pimelia scabriuscula OI. (Reiche, id., p. 80). D’après Solier l'espèce d'Olivier serait une autre Tentyria algérienne à laquelle il a conservé le nom de scabriuscula. — So- lier et M. Reiche ont également tort. — L'espèce d'Olivier est un insecte égyptien, type du genre Rytinota Esch., figurant chez Eschscholtz comme Tentyria scabriuscula Lat., inscrite (Cat. Dej.) comme Tentyria coriacea Klug., et figurée par M. Besser sous le Discussion crilique. 671 nom de Tentyria Klugii. — M. Lacordaire se trompe en disant (Gen., V, p. 52, note 3) que la Pémelia scabriuscula OI. ne se rapporte point à la Rytinota scabriuscula Lat., Esch., mais que c’est une espèce algérienne. — L'intérieur de l'Algérie, au temps d'Olivier, était complétement inaccessible. 8. Pour la synonymie des deux Sepidium, M. Reiche (Id., p. 80) se ren- contre avec Erichson (Rap. sur 1844) et avec M. Lacordaire (Gen., V, p. 205..1859). 9. Isocerus purpurascens Herbst — ferrugineus Fab. (Reiche, id., p. 80). Cela est connu de tout le monde. Si mon Catalogue les donne comme distincts, c’est par l'erreur de mon typographe. 10. Carabus dorsiger Fab. — Phaleria cadaverina (Reiche, id., p. 80). C'est ce que j'ai dit. (Stett. Ent. Zeit, p. 47. 1847.) 11. Hegeter caraboides Brullé — Dichonuna Duponti Sol." (Reiche, Ann. Soc. Ent., 1857, p. 202). Brullé ne dit rien des angles postérieurs pointus et avancés du corselet, caractère qu’il n’oublie pas quand il parle d’un vrai Dichomma (Heg. glaber). K dit, au contraire : Thorax quadratus, et toute sa description désigne le Calyptopsis Emondi Sol. qui est aussi très bien figuré pl. 40, fig. 6, quoique avec le nom de Tentyria quadricollis ; mais c’est une erreur, car cette espèce ne rentre pas dans le genre T'entyria tel que Brullé Pa constitué, et sur la même planche on voit deux Tentyria (Brullé) (Gnathosia), figures 15 et 16, sans nom, qui représentent sans doute sa vraie 1’. quadricollis et sa T. vicina. 42. Pachychila incrassata Rosenh. — P. subcylindrica Sol. (Reiche, Ann. Soc. Ent. 1860, p. 730). Ce sont deux espèces qui rentrent même dans deux groupes différents, — Vérifié sur un type de chacune d'elles. 13. Adesmia reticulata Sol. — Ad. reticulata Klug. (Reiche, Ann. Soc, Ent., 1857, p. 295). J'ai constaté les différences par l'examen des types ; jai donc donné à la reficulata Sol. le nom de perpleæa. A4. Scaurus elegans Brullé — Cephalostenus Dejeanii Sol. nec Cep. elegans Sol, (Reiche, Ann. Soc. Ent. 4857, p. 234). Cependant, l'indication de Brullé que la tête est plus large en avant qu’en arrière ne peut s'appliquer qu'au GCep. elegans Sol. Solier a donc bien fait d'établir sa synonymie telle que nous la connaissons ; d’ailleurs le nom de Dejeanii, quand bien même M. Reiche aurait raison, ne vaudrait rien, puisqu'il y a un nom plus ancien, celui de Ceph. orbicollis Ménétr. (Insectes de Turq., pl. 2, fig. 3.) 672 SCHAUM. — Discussion critique. 45. La Pimelia grossa Fab, est bien positivement, malgré les observations de M. Reiche (Ann. Soc. Ent., 1861, p. 88), l'espèce inscrite comme telle dans mon Catalogue. 11 suffit pour s’en convaincre de consul- ter le travail d’Erichson sur les Coléoptères d'Algérie, où il est parlé longuement de cette espèce et de ses variétés comme étant la Pi- melia grossa Fab. 46. Harpalus discicollis Waltl, — rotundicollis Fair. (Schaum) — plani- collis Dej. Reiche (Ann. Soc. Ent., 1861, p. 211). — J'AI VU un type de Waltl., et c’est d’après son examen que j'ai operé la réu- nion qui choque M. Reiche, ayant soin, pour ne pas oublier la couleur, de rapporter cet insecte à la variété brune du rotundi- collis (Carab. d’AIL., p. 574), commune en Espagne décrite par Dejean, Cat., IV, p. 198 (opacus Dahl.). 17. Harpalus . incertus Dej. J'ai omis le mot légèrement (Reiche, Ann. Soc. Ent,, 1862, p. 368), c’est très vrai, mais ce mot se trouvant répété dans les descriptions des H. oblitus, patruelis et fastiditus, c'était un argument de plus en ma faveur; j'avais le droit de le négliger. Quant à dissimuler le rapprochement fait par Dejean, on peut ouvrir, à la page 87, Berl. Zeit. 1860. RÉPONSE DE M. REICHE. (Séance du 10 Décembre 1862.) a 4, M. Schaum reconnait le double emploi du nom de marginatus, mais il repousse le nom de cércumcinctus que j'ai proposé. Soit; mais il aurait dû dire que M. Gaubil avait, avant moi, donné à cette espèce le nom de Acupalpus Lucasii (Gat., p. 39, Stenolophus). 2. Ma note relative au lapsus calami de M. Candèze (comme dit M. Schaum) n’a que neuf lignes, dont trois sont consacrées à établir que je n’ai pas l’antériorité sur ce fait, que je crois néanmoins avoir mieux élucidé. 3. Le tableau de M. de Kiesenwetter me parait devoir embrouiller encore une question très simple, puisqu'il ne s’agit que de dates : 1. 1775 (Fab., Syst. Ent., I, 19, 4). Lagria ænea, qui conserve ce nom dans tous les ouvrages postérieurs du même et devient, en 1792 (Ent. Syst., [, 11, 75), Dryops ænea. IL 1787 (Mantissa, 1, 94). Autre Lagria ænca faisant double emploi avec celle de 1775, qui est reproduite dans le même Mantissa. IL. 4792 (Ent. Syst., I, 41, 75). La Lag. ænea est retirée du genre Lagria et placée dans le genre Dryops; il n’y a donc plus qu’une seule Lag. ænea, celle de 1787. Mais Fabricius, oubliant sans doute la séparation qu'il venait de faire, change le nom de cette espèce en Lag. metallica (loc. cit., 81) sans aucun avertissement, et on ne le reconnaît que par la ressemblance exacte des descriptions. Des faits ainsi rétablis, il résulte cette question : Fabricius a-t-il eu le droit de changer un nom spécifique admis dans la nomencla- ture et ne faisant pas double emploi ? Je le nie formellement ; où en serions-nous si, à chaque nouvelle édition de son ouvrage, un entomologiste changeait les noms qu'il a créés dans une pre- mière ? IV. 4798 (Ent. Syst. suppl, 119). Création d’une nouvelle Lag. ænea. est cette espèce que M. Graëls a décrite depuis sous le nom de Dasyles ciliatus. V. 4801 (Syst. EL, IL, 75). Fabricius retire du genre Lagria ses espèces 674 L. REICHE. metallica et ænea pour en faire les numéros 8 et 9 de son genre Dasytes. En résumé, sa Lagria ænea (1775) — Dryops ænea (1792). —Sa Lagria ænea (1787) doit rester Dasytes æneus, Synon. Das. metalli- cus (1792). Sa Lag. ænea (1798) — Dasytes ciliatus Graëls. k. M. Schaum a, il est vrai, publié avant moi la réunion des Asida bre- vicosta et depressa déjà établie dans toutes les collections ; mais ma note était écrite avant Papparition de son Catalogue. Quant à l’ab- sence du signe ?, il est du fait de l’imprimeur. 5-6. Quant à la synonymie de la Pachychila acuminata et de la T'en- tyria maura Er., M. Kraatz ayant sur moi l'avantage d’avoir sous les yeux les types d’Erichson, et ayant pu se procurer à Paris ceux de Solier, a probablement raison. Gela prouve une fois de plus com- bien il faut se garder des réunions d'espèces quand on n'a pas sous les yeux les types des auteurs. 7. La Tentyria scabriuscula Olivier est bien la T'ent. excavala Solier. L'espèce d'Olivier est d'Algérie et se retrouve en Égypte. C’est une véritable Tentyria après la description et la figure, qui ne peu- vent se rapporter au genre Rytinota, lequel n’est autre que mon genre Aœumia. La diagnose que donne Eschscholtz de son genre n’est pas exacte ; le caractère : Thorax ab elytris remotus n'existe pas. Cela et d’autres incertitudes ont porté M. Lacordaire à re- pousser le genre Rytinota en lui préférant mon genre Axwmia. Quant à l'observation que l’intérieur de l'Algérie n’était pas acces- sible du temps d'Olivier, je réponds que lespèce en question ne vient pas de l’intérieur, qu’elle se rencontre sur le lilloral, à Bone, el que j'en possède même des îles Baléares. 8. J'avais, en effet, oublié la note d’Erichson dans les Archives de Wieg- mann; mais quel inconvénient y a-t-il à ce que ces synonymies soient répétées ? 9. Je veux bien admettre l'erreur typographique, mais je signale Panté- riorité de Fabricius (1798) sur Herbst (1799). 10. Je suis heureux de m'être rencontré pour cette synonymie avec M. Schaum. 11. M. Schaum conteste cette réunion ; quoique les pièces du procès (mes exemplaires de la Dichomma Duponti) soient en ce moment entre les mains de M. Kraatz, j'essaycrai de répondre. La fig. 17, pl. 1x, à laquelle renvoie M. Brullé, ne peut représenter la Calyplopsis Emondi Solier; la description ne lui convient pas mieux : la taille 2 Discussion critique. 675 (44 mill.) est trop courte ; l’expression « {horace quadrato » ne va pas, puisque dans les Calyptopsis le corselet est atténué en avant. M. Schaum admet que l’Hegeter glaber Brullé est une véritable Dichomma ; comment explique-t-il donc la phrase qui termine sa description : « Cette espèce est trop voisine des autres du même genre, pour que... ?» M. Brullé faisant ainsi ressortir l'extrême ressemblance de ses trois espèces d’Hegeter, ma synonymie est plus logique que celle de M. Schaum. Comme le dit M.Schaum, il peut y avoir confusion dans la pl. Lx, La fig. 17, qui d’après le texte devrait représenter l’Hegeter cara- boides, est celle du Dendarus messenius, et les fig. 15 et 16, que M. Schaum croit être deux Gnathosia, représentent la première le Dendarus græcus (p. 207), et la deuxième l'Heliophilus (Dendarus) meridianus (p. 208). La fig. 6, qui pour M. Schaum est un Calyp- Lopsis, est rapportée par M. Brullé à sa T'entyria (Gnathosia) qua- dricollis, et c’est même de cette seule espèce qu’il donne des dé- tails anatomiques. 12. J'avais établi cette synonymie sur un individu de la Pachychila in- crassata provenant de M. de Rosenhauer ; il est possible que lin- dividu que possède M. Schaum soit le vrai type de l’espèce, alors je n'ai plus rien à dire. Cependant, puisque M. Schaum étudie si bien les espèces de ce genre, pourquoi n’indique-t-il pas la Pach. bifidu Rosenh. comme synonyme de la P. Germari Solier, et pour- quoi ne mentionne-{-il pas la Pach. laticollis Besser ? 13, Je n'ai vu ni le type de Klug. ni celui de Solier, et je n'ai conclu à l'identité que par la ressemblance du nom et l’habitude des deux auteurs de conserver scrupuleusement les noms de Dejean ; mais j'ai dit que je n’avais pas la prétention de débrouiller la synonymie du genre Adesmia, et que je ne donnais mes idées que comme simple renseignement. M. Schaum a-t-il été assez heureux pour voir l’unique type de Solier qui est à Turin ? Il aura pu alors juger et nous donner ainsi un renseignement précieux. 44. J'en suis fâché pour M. Schaum, mais le Scaurus elegans Brullé n’est pas le même insecte que le Cephalostenus elegans de Solier; la forme de la tête étant la même dans les deux espèces n’a rien à faire ici. Ce qui les distingue, c’est la forme des jambes anté- rieures 4 qui, dans l'espèce de Brullé, vont en s’élargissant gra- duellement de la base à l'extrémité, qui est profondément échan- crée avec un éperon interne très aigu; dans l’autre espèce, les jambes antérieures, plus longues, sont linéaires, un peu courbées 676 L. REICHE, — Discussion crilique. el brusquement élargies à l’extrémité, qui n’esi pas échancrée. C'est à cette espèce que j'ai voulu conserver le nom de Geph. De- jeanii, et je n’ai pas osé y rapporter les Gephal. orbicollis Méné- triés que je possède, parce qu'ils ont les élytres striées. 15. Quelle que soit l'importance de l'autorité d’Erichson, il est évident, par lexamen des auteurs, qu’il s’est trompé. Fabricius cite Olivier, en se trompant sur le numéro de la planche et de la figure ; mais Olivier, qui ne se trompe pas à propos de sa Pimelia grossa (Morica), cite de son côté Fabricins (Ent. Syst., I, 101), et il ajoute la syno- nymie de Linné. Maintenant, en supposant que Fabricius nait pas fait erreur en citant la pl. 4, fig. 5, d'Olivier, il en résulterait que son insecte serait un Moluris. — Mon observation reste donc entière nonobs- tant l’insistance de M. Schaum. 16. M. Schaum revient sur la synonymie de l’Ophonus discicollis sans réussir à me convaincre; mais puisqu'il a pu se procurer un lype de Waltl., je demande que ce type soit communiqué à M. Kraatz, auquel j’enverrai, de mon côté, mes individus de grande taille du planicollis, afin qu’il résolve la question. 47. M. Schaum affirme que, dans le Berliner Zeitsch. (1860, p. 87), il a signalé le rapprochement fait par Dejean des Harpalus punctato- striatus et éncertus ; j'ai cherché à l'endroit cité, et j'ai vu qu’il y est dit seulement que Dejean a mal placé son Harpalus incertus. ET. RÉPONSE AUX REMARQUES DE M. FÉLICIEN DE SAULCY SUR LE Nouveau Catalogue des Coléoptères d'Europe, publié à Berlin en 1862 (Ann. Ent. Fr., 1862, p. 281), par M. SCHAUM. (Séance du 26 Novembre 1862.) 4. M. de Sauley n’approuve pas la façon dont les genres Catops et Choleva sont constitués dans mon Catalogue ; qu’il veuille bien étudier d’abord le mémoire de M. Kraatz sur le genre GCatops (Berl. Zeit., 1858, p. 24-36), et nous verrons s’il persiste dans sa manière de voir. 12 . J'ai répété, il est vrai, l'erreur de classement du Catops formicetorum Peyron; est-ce que l’auteur d’un Catalogue est forcé d'examiner la description des espèces ? Sa responsabilité ne commence que là où il fait un changement. o 3. Quant au genre Comazus Fairm., je n’ai pu me servir des travaux de M. Fauvel, puisqu'ils sont postérieurs de plusieurs mois à lPimpres- sion de mon Catalogue. = . Il ne faut pas diviser le genre Ptinella comme le demande M. Sauley ; par conséquent, je repousse le genre Mathewsia. — Dans les Ptinella (communication de M. Mathews), il n’y a point d'espèces aveugles ; mais le pigment de l'œil est si peu développé chez quelques indivi- dus, qu’on ne peut plus le reconnaitre à moins qu'il ne soit devenu blanc par la dessiccation. I y a donc des individus de la même espèce laissant voir des yeux noirs, d’autres des yeux blancs, d’autres enfin paraissant complétement aveugles. Les Ptinella présentent encore une autre particularité qui se rencontre également dans un autre genre (Astatopteryx Perr., Ann. 1862, p. 185) : c’est que le développe- ment des ailes est parfaitement en rapport avec celui de l'organe de vue, SCHAUM. — Discussion crlique. 5. Je reconnais très bien que tout auteur qui a publié les caractères d’un genre est propriétaire du nom de ce genre, et que personne n’a le droit de l’en déposséder. Mais que faire quand les caractères indiqués sont faux ? Or, M. de Motschulsky avance que toutes les espèces de Ptinella sont aveugles et sans ailes; faut-il donc créer un nouveau nom? Ne vaut-il pas cent fois mieux conserver l’ancien, en citant comme auteur celui qui le premier a donné les vrais caractères du genre ? Ge n’est pas là une attaque à la propriété, c’est un hommage rendu au bon sens el à la vérité scientifique. Qu'on cesse donc de m’attaquer pour ces opinions que tout le monde approuve ici, et que j'ai adoptées parce que je les crois utiles à la science que nous cultivons, et non pas pour quelque misérable question de personne. M. de Saulcy devrait bien avoir un peu plus de tolérance, lui qui, malgré Linné, le père de la science, l’inventeur de la nomenclature, persiste à faire des dédicaces pour la création de ses genres en z00- logie, dédicaces qui ne sont permises qu’en botanique. 6. Le même critique me fait encore un crime en passant (Ann. 1863, p. 81) d’avoir placé le genre Machærites entre les genres Amaurops et Bryaæis ; cependant M. de Saulcy dit lui-même, dans la même note, que le créateur du genre, M. Miller, le donne comme très voisin de l’'Amaurops. Que pouvais-je donc faire, moi qui ne connaissais alors l'insecte en question que par la publication de M. Miller ? Franchement, est-ce donc là une critique sérieuse et scientifique surtout ? RÉPONSE 4 LA NOTE PRÉCÉDENTE PAR M. FÉLICIEN DE SAULCY. (Séance du 10 Décembre 1862.) 1. Malgré le travail du docteur Kraatz, et malgré les différences banales qui séparent les Choleva des Catops, je maintiens que lanisotomoëdes ne doit point se trouver dans le même genre que le césteloides. 2. À propos du Catopsimorphus formicetorum, M. Schaum prétend qu'un auteur de Catalogue n’a pas à examiner les descriptions d'espèces. Nous nous bornerons à faire remarquer qu’il faudrait alors tout cata- loguer sans contrôle. 3. M. Schaum n'ayant pu connaître les observations de mon collègue M. Fauvel, je désire qu’elles aient pu contribuer à modifier son opinion. 4. Je remercie beaucoup M. Schaum d’avoir porté à notre connaissance les bonnes observations de M. Mathews sur les Pfinella, et en consé- quence je retire sur-le-champ mon genre Mathewsia. 5. J'admire autant que personne le génie de Linné, mais je suis loin d’ap- prouver ses lois sur la dédicace des genres. Au reste, je ne suis pas le premier qui ai violé cette loi, et je persiste à croire que cel exemple est bon à suivre. Dans les Annales de Berlin (1862), M. Kraalz regarde mon Megarthrus Bellevoyei comme un sénuatocollis immature. Notre cher collègue M. Ch. Brisout de Barneville a trouvé à Paris mon M. Bellevoyei, et a reconnu la validité de cette espèce. Je m'en remets donc à lui du soin de la réhabi- liter, M. Schaum s’en prend à mon genre Reichera, el cile un insecte trouvé à Bone par M. Leprieur; cel insecte, M. Kraatz a bien voulu me le com- muniquer. Je vois que sa taille est double (2 mill. 1/5)), sa tête diffé- remment sculplée, ses yeux quatre fois plus grands et son labre bilobé. Quant au Dyschirius rolundipennis, je l'ai vu, très bien vu, et j'ai pu constater que ses yeux énormes l'éloignent suffisamment de mon espece, Reste le Dyschirius præcox..…. mais il n’a pas d’yeux ! IL. RÉPONSE ne M. SCHAUM a M. REICHE SUR L'EXAMEN RAPIDE DE QUELQUES PAGES DU Nouveau Catalogue des Coléoptères d'Europe, publié à Berlin en 1862 (Ann. Ent. Fr., 1863, p. 121). a (Séance du 10 Juin 1863.) eme me es M. Reiche revient encore sur ces questions tant de fois discutées, à savoir: si les Carabus purpurascens et violaceus, les GC. Scheidleri et Preyssleri sont des espèces distinctes ou des races d’une même espèce. Je ne peux que le renvoyer aux mémoires très détaillés et très consciencieux de M. Suffrian et de M. Kraatz, sur ces insectes. Là, M. Reiche pourra se renseigner sur la valeur des différences qu'il signale. Je laisse de côté le nom de Feronia, qui n’est presque plus en usage que parmi les entomologiques français. Je ne veux pas revenir sur ce que j'ai déjà publié pour réfuter Jacquelin Duval à propos de la Cardiomera Bonvouloirii (Berl. Zeit., 1861, p. 202). J'affirme que jamais une réunion d'espèce n’a été faite par moi sans explication préalable, soit dans mes ouvrages, soit dans les notes synonymiques du Berliner Zeitschrift. A l'avenir donc, je ne répondrai plus à aucune des observations de M. Reiche que je regarderai comme erronées, mais je nm’empresserai de reconnaître mon erreur toutes les fois que M. Reiche me semblera dans le vrai. Parmi les vingt-quatre articles de sa note, il en est deux qui sont fondés et deux encore qui méritent au moins une explication. 1. En effet, Carabus sylvestris est bien de Panzer et non de Fabricius. 2. Dromius testaceus Er. est distinct du meridionalis Dej. Voyez plutôt Schaum,. Bert. Zeitsch., 1862, p. 432. 3. Quant aux Cychrus meridionalis Chaud., c’est bien plus grave! Malheu- reusement M, Reiche oublie que M. de Chaudoir dit lui-même que sa SCHAUM. — Discussion critique. 681 description a été faite sur un individu tiré du Musée de Berlin, où j'habite, Je n'avais donc pas de communications à demander à M. de Chaudoir, et par conséquent pas de refus à essuyer. Il y à cependant une erreur dans mon Catalogue, erreur de trans- position : C. meridionalis Ghaud., est variété de G. italicus et non pas de C. rostratus. h. Gymindis discoidea Dej. Je ne l'ai pas citée, parce que, très commune aux îles Canaries, elle n'avait pas été à ma connaissance reprise en Espagne, de sorte que j'ai dû la croire introduite accidentellement ou par erreur dans la faune européenne. D'après l’assertion de M. Reiche, il faudrait donc ajouter cette espèce au Catalogue. La Cym. Andreæ Mén., venant de Turquie d'Asie et non de Romélie, ne me paraît pas identique à la C. déscoïdea ; celle-ci était beaucoup plus grande et présentant une grande tache scutellaire bien marquée. En terminant, je dirai, une fois pour toutes, que le véritable auteur d’un genre ou d’une espèce est celui qui le premier en a donné exactement les caractères. Ainsi, peu m'importe que MM. tels ou tels aient inventé telle ou telle appellation ; toutes les fois qu'il n’y aura pas à l'appui de cette appellation un groupe de caractères réels, je laisserai son nom de côté, comme je lai déjà fait plusieurs fois et entre autres pour le genre Trachypachys, que je rapporte à M. de Chaudoir et non pas à M. de Motschulsky. RÉPONSE DE M. REICHE 4 LA NOTE PRÉCÉDENTE. (Séance du 24 Juin 1863.) 4 Mon opinion au sujet des réunions de quelques espèces de Carabus, faites par Erichson, MM. Suffrian et Kraatz, n’ont point satisfait M. Schaum. Je livre ces faits litigieux au jugement des entomologistes. M. Schaum avance que depuis qu’Erichson a substitué le nom de Pte- rostichus à celuï de Feronta créé par Latreille, les entomologistes français font presque seuls usage de ce dernier nom. Est-ce là un argument contre l’antériorité du nom de Latreille ? La Cymindis Andreæ n’est point la même que la G. discoïdea dit M. Schaum, cependant je possède les deux prétendnes espèces et je puis certifier de leur identité parfaite. M. de Motschulsky a-t-il suffisamment caractérisé le genre Trachypachus ! Là est toute la question. Or (Mém. Acad. Saint-Pétersb., 1845, p. 85, puis, Kafer. Russlad., 1850, IV° et V°, tabl.), cet auteur le compare aux Trechides, dont il se distingue par les parapleures simples qui le rangent près des Notiophilides. Il le sépare des trois genres de cette famille par les tarses antérieurs du mâle dont les deux premiers articles seuls sont dilatés. M. de Chaudoir (Ent. Zeit. 1857, p. 76) donne, il est vrai, un bien plus grand nombre de caractères génériques, mais la plupart sont purement spécifiques ? Plus tard (1858, p. 73), M. de Chaudoir ajoute encore un nouveau caractère tiré des éperons des pattes. Enfin, M. Thomson (Scandinav. Coléop., 1859) trouve encore un nouveau caractère dans la longueur comparative des hanches postérieures. Si l’on appliquait strictement le principe de M. le docteur Schaum, c’est M. Thomson qui devrait signer le genre Trachypachus. IV. RÉPONSE DE M. DE KIESENWETTER A L'EXAMEN RAPIDE DE M. REICHE DE QUELQUES PAGES DU Nouveau Catalogue des Coléoptères d'Europe, publié à Berlin en 1862. (Séance du 10 Juin 1863). 4. Lampyris mauritanica L. — 3, Duval (Glan. Ent., 1, p. 7) indique cette espèce de l’Espagne méridionale. 2. Lampyris Zenkeri et soror. Cette nomenclature peut être contestée, il est vrai, mais je crois que le Catalogue de M. Schaum a raison (voir Berl. Ent. Zeitsch., 1860, p. xLr11). 3. Lampyris Brullei. Ce que Brullé dit de sa Lampyris Zencheri ne suffit pas pour l’admettre comme espèce nouvelle. Duval, le monographe du genre, a eu bien raison de la passer sous silence. Dans un genre aussi difficile il ne faut point créer un nom sans faire connaître l’in- secte auquel il appartient. h. T. Lamprorhiza dérive évidemment de xæumupi$o Où xaumpopièe, fulgeo; c’est donc par erreur qu'on a écrit Lamprohiza. Or, suivant moi, comme suivant beaucoup d’autres, les noms rendus vicieux par une faute d'attention ou de typographie doivent, sans restriction aucune, toujours être corrigés. IT, M. de Motschulsky a fait le nom Lamprorhiza et Duval a créé le genre, comme il le dit lui-mème (Glan. Ent., 1, p. 16). Le nom de personne suivant immédiatement le nom de l’insecte ne fait pas essentiellement partie de ce nom, ce n’est véritablement qu'une citation aussi courte que possible. Ainsi Lamprorhiza J. Duval, veut dire le genre Lamprorhiza, tel que M. Jacquelin Duval la défini et caractérisé. De cette manière, on renvoie l’entomologiste là où il rencontrera les renseignements qu’il désire, et certes il ne se trouvera point trompé ! 68/4 KIESENWETTER. IT, Enfin, quand M. Reiche se sert à cette occasion des termes suivants : « c’est tromper sciemment les entomologistes » tout le monde con- viendra que cette manière de s'exprimer est au moins regrettable. 5. Luciola suturalis. Tout le monde sait que la plupart des insectes décrits dans l'ouvrage de Ménétriès, cités par M. Reiche, se trouvent dans la Turquie d’Asie et non entre Constantinople et Le Balkan. 6. Cantharis. Linné créa son genre Cantharis avec deux sections, la pre- mière : « éhorace depresso, » renferme les Cantharis de Fabricius, la seconde : « {horace teretiusculo, » contient surtout des OEdémérides et des Lymexylides. Mais on doit regarder comme partie fondamentale du genre la première de ces sections, qui a pour type la CG. fusca. En effet, celle-ci commence la série des espèces et est accompagnée d’une description contenant la plupart des caractères génériques (Faun. Suec., n° 700). Cest donc bien là le vrai genre Cantharis Linné (1). Dans les ouvrages systématiques de Linné, on voit que la Lyéta vesicatoriu est placée dans le genre Meloe correspondant aujourd'hui à la famille des Meloïdes ou Vésicants. Get insecte, dans le genre Cantharis, se trouverait de la seconde section « {horace teretiusculo, » on ne peut donc lui conserver de nos jours ce nom de genre. Tout cela prouve indubitablement, à mon sens, la priorité incon- testable du nom de Cantharis Linné, sur celui de T'helephorus Schæffer ou T'elephorus De Géer, OI., etc. Malheureusement les entomologistes sont jusqu’à présent partagés. Fabricius, Panzer, Paykull, Fallen, Gyllenhal, Illiger, Schônherr, Erichson, Redtenbach, Le Conte, Thomson, et ce sont de bien grands noms ! ont suivi la nomenclature de Linné, D'autres, non moins grands peut-être, Schæffer, De Géer, Olivier, Latreille, Lacordaire et Jacquelin Duval ont adopté le nom de Thelephorus où Telephorus. Cette dissidence finira-t-elle jamais ? Je l'ignore. Heureusement que l’entomologie ne périra point parce qu’un seul et même genre portera deux ou trois noms. (1) xavdapis des Grecs et Cantharis des Romains signifie chez les anciens un Coléoptère vivant sur le Blé (Nicandre, Théophraste, Pline, etce.); un Coléoplère à qualités médicales comme la ZLylla vesicatoria et surtout les espèces du genre Mylabris (Pline). Les grandes espèces du genre, Canth. fusca, livida, elc., se trouvent de préfé- rence sur le Blé, et la Lytta ne se trouvant que sur les arbres ou arbrisseaux, M. Fairmaire peut conclure (quoi qu’il en dise : Ann. Soc. Ent. Fr., 1862, p. r1 que Linné a préféré, non sans motif, le nom générique de Cantharis. Discussion critique. 685 7. Cantharis rufescens. Le nom de #ranslucida Cast. (1835) faisant double emploi avec celui de éranslucida Krinicky (Bull. Mosc., 1832, p. 89). Le nom de Letzner doit être préferé. 8. Malthinus flaveolus. Le nom de punctatus Fourcroy désigne plusieurs espèces. En effet, la description de Geoffroy (Ent. Par., 1, p. 174) indique en partie le Malthinus flaveolus, et en partie un Malthodes, peut-être le maœrginatus auquel la figure pl. vir, fig. 2, se rapporte exclusivement. 9. Malthinus biguttulus. Linné, sous le nom de biguttatus, désigne deux espèces. Sa description se rapporte en partie au biguttatus, le reste étant en opposition formelle avec lui. Geci a été vérifié sur les types de la collection de Linné. J'ai donc raison de soutenir les noms de M. flaveolus et de bigut- tulus. 10. Anthocomus fagi est synonyme de À. amictus (J. Duv., Glan. Ent., 4, p. 59), le Malachius anticus Curt. est synonyme de Ebæus albifrons (J. Duv., loc. cit.). Je ne pense pas qu’il faille surcharger un Cata- logue de noms ayant si peu de valeur. Al. Cyrtosus. Les organes buccaux, les tarses et l'insertion des antennes se retrouvent identiquement chez les vrais Malachius. Je ne puis donc admettre ce genre. Je m’arrêle ici; quoique, pour la plupart des cas, il me soit impossible de partager l'avis de M. Reiche concernant les Dasytides. On trouvera des renseignements sur Ces insectes, dans la partie IV des Insecten Deulsch- lands. L° Série, TOME III. Lh RÉPONSE 1 LA NOTE DE M. DE KIESENWETTER par M. REICHE. (Séance du 24 Juin 1863.) a 1. Lampyris mauritanica. Jacquelin a eu tort de la citer d'Espagne puisque jusqu’à présent on ne l'y a point signalée. 2. Lampyris Zenkeri et soror. Dès l'instant que cette réunion peut-être contestée, M. de Kiesenwetter aurait dû nous dire pourquoi le nom de Germariensis J. Duv. n’est pas conservé. 3. Lampyris Brullei. Je maintiendrai cette espèce, tant qu'il ne sera pas prouvé qu’elle a été décrite antérieurement, à M. Brullé. h. Lamprohiza. 1. Les noms mal composés je les considère comme des noms barbares et je n’en change pas l'orthographe. I. C'est M. de Motschulsky qui a créé le genre et l’a caractérisé à sa manière dans ses études. Mais pourquoi M. de Kiesenwelter prend-il la parole à ce sujet, lui qui dans ses Ins. Deut., attribue ce genre à M. de Motschulsky. Ce n’était donc pas à lui à se formaliser d’un mot, puisque ce mot ne l’atteignait en aucune façon. 5. Luciola suturalis. Parce qu’une partie des insectes décrits par M. Mé- nétriès ne se rencontrent pas en Europe, est-ce une raison pour les exelure tous du Catalogue européen ! 6. Cantharis. Quoi qu'en puisse dire si savamment M. de Kiesenwetter, je persiste à appliquer ce nom à la Lytta vesicatoria de Fabricius et à ses congénères et je constate que les auteurs récents sont de mon avis. 9. Malthinus biguttulus. Cet insecte est pour moi le Malthinus biguttatus de Linné (Voir Ann. Soc. Ent., 1861, p. 211). 10. Anthocomus fagi Mots. et Malachius anticus Cast. Ces deux auteurs paraissent être non avenus par M. de Kiesenwelter. 11. Cyrtosus. Dans les genres nombreux en espèces, je crois qu’il est utile d'admettre des coupes fondées sur des caractères communs. Les or- ganes buccaux et les tarses ne me paraissent pas offrir de meilleurs moyens de séparation que ceux signalés par M. de Motschulsky. Je persiste donc à admettre son genre, tout en reconnaissant son peu d'utilité si les espèces de Malachius eussent été en moins grande quantité. Ÿ: NOTE pe M. SCHAUM EN RÉPONSE A DES OBSERVATIONS DE M. FAIRMAIRE. (Séance du 11 Mars 1863.) Quoi qu’en dise M. Fairmaire : 4° La Nebria Lareynit de Corse n'est autre que la Neb. Orsini (Vill.) de Toscane. D’après l’examen des deux types, j'ai pu constater qu'il n’y avait que des différences individuelles : différences qui, d’ailleurs, se présentent dans plusieurs autres espèces de Nebria, n’y a qu'à citer, à ce sujet, les N. Gyllenhalii, Helwigii el sur- tout castanea. Le corselet, pour être plus petit dans le Lareynii, n’est point anguleux comme le dit M. Fairmaire, la forme des élytres est un peu plus étroite mais pas parallèle, les stries et le métasternum sont, il est vrai, moins ponctués, mais cela ne suffit point dans ce petit groupe de Carabiques, pour autoriser la création d’une espèce. M. de Chaudoir, une autorité très compétente en fait de Carabiques, après avoir examiné mes types, est arrivé au même résultat. 2° Le Leistus puncticeps a été, à très juste üitre, réuni au montanus (Steph.) et au rhæticus (Héer). Ce qui a trompé M. Fairmaire, c’est d’avoir comparé son puncticeps au fulvibarbis ; S'il eût pensé au rhæticus il ne serait point tombé dans l'erreur qu'il a commise. J'ai comparé, au Bristish Muséum, le L. rhæticus Héer avec le montanus Steph., et j’affirme que ces espèces sont identiques. Ayant dans ma collection deux individus du L. puncticeps envoyés par MM. Linder et Reiche, c’est donc en toute connaissance de cause que j'ai effectué cette réunion, qui contrarie M. Kairmaire. Ce n’est pas d’ailleurs une taille plus grande de 4 milli- mètre et le corselet un peu plus large, seules différences que présentent les individus pyrénéens, qui pourraient justifier la conservation de cette espèce. Qu'on ne nous bläme donc pas d'opérer des réunions. Nous ne le faisons jamais sans y avoir réfléchi, et d’ailleurs, si nous nous trompons, nous ne demandons pas mieux que de le reconnaitre. Mais alors les créateurs des espèces supprimées voudront bien nous donner leurs raisons, en insistant sur les différences qui peuvent nous aider à les distinguer de leurs congénères, RÉPONSE DE M. FAIRMAIRE 4 LA NOTE PRÉCÉDENTE. (Séance du 11 Mars 1863.) 4 Nebria Lareynii. À cela je n'ai qu'un mot à dire : M. de Chaudoir, dans sa collection, distingue cette espèce de la N. Orsinir. 2° Leistus puncticeps. J'ai vu dans la collection de M. de Bonvouloir des Leistus nommés puncliceps par M. de Chaudoir. Or, M. de Chaudoir étant une autorité très compétente en fait de Carabiques, je m'en tiens à son appréciation. VIDA OBSERVATIONS DE M. SCHAUM RELATIVEMENT A DES REMARQUES DE M. CHEVROLAT SUR DEUX COLÉOPTÈRES. (Séance du 11 Mars 1863.) 1° Notre savant collègue, M. Chevrolat, en rapportant (Ann. Ent., 1861, p. 390) l’Anobium tricolor Oliv. au castaneum Fabr., ne nous à pas assez désigné l'espèce qu'il regarde comme le castaneum Fabr. Est-ce celle décrite sous ce nom par llliger et figurée par Sturm, qui est synonyme de l'A. excavatum Kugelann, et de l'A, planwm Fabr., et que j'ai rapporté dans mon Catalogue, suivant M. J, Duval, au genre Dryophilus ? Mais je doute fort que celui-ci soit l'A. castanewm Fabr. La description de Fabricius est postérieure à celle de l'A. castaneum Olv. (qui est citée par Fabricius), et paraît en effet être faite sur le véritable A. castaneum OI. Or, ce dernier serait, d’après une autre note de M. Chevrolat, identique au tomentosum Dej. I est donc à désirer que M. Chevrolat nous donne un renseignement plus détaillé sur PA. tricolor d'Olivier. 29% M. Chevrolat (loco citato) parle d’un Insecte connu comme destruc- ieur du Tabac, sous le nom de Catoroma pallida Germ., en citant le Spec. Ins. de Germar, p. 73, 138 (Xyletinus). À cet endroil, il n’y a pas de Xyl. pallidus décrit, il y a un Xyl. pallens Germ., mais c’est un tout autre insecte que le destructeur du Tabac (Xyl. serricornis Sch.), «tro duplo major, qui rentre même dans un autre genre. (CG En — BULLETIN ENTOMOLOGIQUE Recueil par M. E. DESMAREST, Secrétaire. ANNÉE 1865 PRÉMIÈRE PARTIE. SÉANCES DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. (Séance du 23 Janvier 1863.) Présidence de M. L. REICHE. Après l'adoption du procès-verbal de la séance du 14 décembre dernier, et l'annonce faite à la Société par le Secrétaire que la séance indiquée pour le 44 janvier suivant n’a pas eu lieu parce que la salle de nos réu- nions n'a pu être mise à notre disposition par M. le Préfet du département de la Seine, M. Auguste Chevrolat, Président pour l’année 1862, offre ses remerciments à ses collègues pour le concours qu'ils lui ont constamment prêté dans l'exercice des fonctions qui lui ont été dévolues, et il cède le fauteuil au Président de 1865. M. Louis Reiche, avant de prendre place à ce fauteuil, présente au nom de la Société, des remerciments aux membres du bureau de 1862, pour leur bonne gestion ; puis il prononce les paroles suivantes, dont l'impres- sion dans le Bulletin est décidée : Désigné, Messieurs, pour la quatrième fois, par vos suffrages, pour présider vos séances, je sens le besoin de vous remercier de cette nou- velle marque d'affection et de vous exprimer tout le prix que j'atlache aux fonctions auxquelles vous venez de m'appeler. Cest, suivant moi, Messieurs, le plus grand honneur que vous puissiez conférer à un collègue, en dehors du titre de Membre honoraire. 4° Série, TOME III. Bulletin 1. il Bulletin entomologique. D'après l'usage, cette fonction éminente ne devrait être confiée qu'aux membres les plus élevés en science; mais il est arrivé plusieurs fois que, tenant compte de l’ancienneté, de l’assiduité à vos réunions, du zèle pour l'avancement de l’entomologie, pour la prospérité et la renommée de la Société, vous avez dérogé à ce principe, et c’est ainsi que je m'explique l'honneur qui n'a élé dévolu de vous présider tant de fois. Cet honneur, Messieurs, ne peut que m'encourager à persévérer dans la voie que j'ai suivie jusqu’aujourd’hui. Comme Président de la Société entomologique de France, je m'effor- cerai de diriger les débats conformément au Règlement, qui est notre loi, et dans le sens que je croirai le plus profitable à l'harmonie qui règne d'habitude dans nos réunions, à l'avancement de la science et à la gloire de la Société : mon but le plus cher, comme il est certainement le vôtre. Communications. M. Schaum adresse, par l'entremise de M. de Bon- vouloir, deux exemplaires des Lebia dont il avait annoncé la communi- cation à la séance du 26 novembre 1862, pour qu'il soit constaté, dit-il que M. Reiche s’est trompé en disant que les corselets de ces deux es’ pèces sont semblables. M. Reiche fait remarquer que cette demande est une subtilité de M. Schaum, que la question remonte plus haut et se rattache à la validité du genre Phlæozelteus contestée par M. Schaum ; M. Reiche fait par con- séquent une demande reconventionnelle et désire qu'une commission examine les Insectes en litige pour prononcer définitivement sur la question. D’après cette demande, MM. Aubé et Grenier sont désignés pour com- poser ladite Commission. — M. H. Lucas commmunique la note suivante : M. Cloëz, aide de chimie au Muséum, désirant obtenir de l'huile des fruits de la Bardane (Arctin lappa Linné ou Lappa glabra de Lamarck), avait réuni un très grand nombre de graines de cette plante et avait réussi à se procurer ce produit. Dernièrement (10 octobre 4862), ayant voulu renouveler cetie expérience afin d'obtenir ce même principe huileux, ce chimiste fut très surpris en traitant ces graines par les mêmes procédés préalablement employés, de rencontrer non pas de l’huile, mais bien un principe graisseux très abondant. Ne s’expliquant pas ce changement de corps, il examina ces graines, en ouvrit un assez grand nombre et re- marqua que la plupart donnait asile à une petite larve de couleur blanche. M. Cloëz fil encore la remarque suivante : toutes les graines saines don- naient toujours un principe huileux, tandis qu’au contraire de toutes les graines contenant une larve, le produit était ordinairement un principe graisseux. Enfin, il observa aussi que toutes les graines qui avaient contenu une larve, le principe huileux avait presque en partie disparu. M'ayant Séarces de l’année 1863. lil consulté à ce sujet, M. Cloëz me donna une assez grande quantité de capi- tules de cette espèce de Bardane ; j'ouvris beaucoup de ces fruits et dans chacun d'eux je trouvai une larve d’un blanc de lait, lisse, courbée et égalant en longueur 5 millimètres environ. La tête est testacée, brune sur les côtés et présente dans son milieu une tache d’un brun ferrugineux en forme de V et dont la base est dirigée vers la partie postérieure. Je n'ai pas aperçu de pattes proprement dites et je n’ai trouvé que des ma- melons qui semblent remplacer ces organes locomoteurs qui, constamment en mouvement, sortent et rentrent à la volonté de l'animal, Elle est peu agile et lorsqu'elle est placée sur une partie plane, on voit que l'acte ambulatoire est très lent et excessivement laborieux. Je ne m'étendrai pas davantage sur l’organisation externe de cette singulière larve, mon intention étant d’en étudier la vie évolutive ; cepen- dant je ne terminerai pas cette note sans dire que cette larve rappelle par sa forme celle du genre Rhënocyllus ; elle appartiendrait donc à la grande famille des Curculionites, mais cependant c’est avec doute que je la rap- porte à cette coupe générique. Enfin je ferai encore remarquer que quand on observe avec soin ces capitules, rien à l'extérieur ne décèle la pré- sence de celte larve dévastatrice. 11 faut donc supposer que la femelle à le soin de déposer ses œufs parmi les organes reproducteurs de cetle plante, qu'ils s’y trouvent ensuite renfermés et compris parmi les fruits, lorsque les fleurs de cette Carduacée se changent en graine. — M. Haliday, dans une lettre adressée à M. le D" Sichel, donne les détails suivants au sujet de la soie produite par les larves du genre Embia : Je viens d'observer à Lucques le fait indiqué par M. H. Lucas, il y a déjà longtemps (Ann. Soc. Ent., 3° série, t. VII, 1859, p. 441), mais que je ne connaissais pas alors, que la larve d'Embia forme une toile soyeuse, très fine, généralement sous la forme d’un tube dans lequel elle est cachée, comme perdue ; mais ayant placé quelques individus à part dans une boîte, soigneusement séparés de toute particule de cette toile, avec un peu de terre, de mousse, quelques fragments de tige, ete., au bout de peu de jours, ces larves avaient entouré toute cette masse d’un tissu (carpet, tapis) uniforme de la texture la plus délicate. Je nai pas trouvé d’insecte parfait ; aucun des individus que je conservai vivant n’a pas non plus montré aucun bourgeonnement de rudiments alaires, et j'étais absent au milieu de l'été au moment où linsecte parfait aurait pu commencer à voler ; ainsi je ne puis dire si celte Embia est la Solieri ou la Mauritanica, où aucune de ces deux espèces. — M. le colonel Goureau fait la communication suivante : La Gallinsecte de la Vigne (Lecanium vilis I.) envahit, comme on sait iv Bulletin entomologique. les ceps languissants ou malades et les conduit assez promptement à la mort lorsqu'elle se multiplie abondamment et surtout lorsqu'elle se réunit à la maladie appelée l'Oïdium.: La nature a pourvu à la conservation des ceps en créant des parasites qui font une guerre acharnée à cet insecte dangereux, qui en diminuent considérablement le nombre, et contribuent ainsi à prolonger la vie de larbuste, ce qui donne au vigneron le temps de le soiguer et quelquefois de lui rendre la santé. Le premier de ces parasite est un petit Chalcidite du genre Encyrtus appelé Encyrtus Swederi N. d. E. quise montre vers le 20 juin. La fe- melle esttrès différente du mâle par les couleurs, car elle est fauve, tandis que ce dernier esl noir. Elle pond ordinairement trois œufs dans le corps de la Gallinsecte femelle et les larves qui en sortent suffisent pour en ronger tout l’intérieur ; elles ne laissent que la peau dans laquelle les Insectes parfaits percent un trou unique pour leur sortie. Le second parasite est aussi un Chalcidite, mais se rapportant au genre Eulophus de Nées d'Esembeck qui le désigne sous le nom d’Eulophus scutellaris ; il se montre vers le 7 juin. La femelle pond ordinairement cinq œufs dans une Gallinsecte femelle qui suflit à la nourriture et à l’ac- croissement des cinq larves. Les Insectes parfaits s’échappent de son corps par un trou unique percé sur le dos. Le genre Eulophus étant excessive- ment nombreux en espèces dont les formes offrent des différences sen- sibles a été partagé en plusieurs autres, Le parasite en question est placé maintenant dans celui de Coccophagus dont la signification lui convient très bien. Il ne faut pas confondre l’Eulophus scutellaris N. A. E. avec l'Encyrtus scutellaris du même auteur, quoiqu'ils se ressemblent beaucoup à la première vue, car ils sont noirs l’un et l’autre et ont l’écusson jaune; mais le nombre des articles des antennes et la forme des tibias intermé- diaires les séparent et obligent à les placer dans des genres différents. D'ailleurs l'Encyrtus scutellaris se développe dans la Gallinsecte du Noi- setier. Enfin un 3° parasite attaque la femelle de la Gallinsecte de la Vigne: c'est un petit Diptère de couleur blanchàätre appartenant à la sous-tribu des Hétéromyzides de Macquart et au genre Leucopis Meig. dont notre col- lègue M. Bigot a eu la complaisance de me faire connaître le nom qui est Leucopis annulipes Zett. Gelte pelite mouche se montre vers le 22 juin. La femelle est pourvue d'un oviducte membraneux formé de deux articles très minces, lequel est caché dans son abdomen. Elle le fait sortir au moment de la ponte pour introduire ordinairement six œufs dans le bour- relet de coton qui entoure le corps de la Gallinsecte et qui protége ses œufs contre les fourmis ou d’autres animaux. Les larves qui en sortent mangent tous les œufs de cette Gallinsecte, après quoi elles se changent en pupe au milieu du duvet de coton qui les cache et les tient chaude- Séances de l'année 1865. v ment. Les Insectes parfaits s’échappent en passant par dessous la peau de la Gallinsecte qui leur a servi de toit protecteur et se répandent dans la campagne. Des trois parasites que l’on vient de signaler, deux rongent les entrailles de la Gallinsecte et le troisième dévore ses œufs lorsqu'ils sont pondus. — M. Bellier de la Chavignerie montre un Lépidoptère hybride obtenu en captivité de l’accouplement d'un Smerinthus ocellata S' avec un Sme- rinthus populi ®. Notre collègue fait observer que ce curieux Lépidoptère, qui est un mâle, réunit bien les principaux caractères des deux types dont il est issu ; c’est ainsi que les quatre ailes portent la frange et les dente- lures propres au populi, tandis qu'aux ailes inférieures on voit une tache ocellée, un peu atrophiée, mais tout à fait analogue à celle qui distingue l'ocellata. M. Bellier ajoute qu'il croit inutile d'entrer dans de longs détails sur ce métis et de le décrire dans nos Annales, parce qu'un hy- bride semblable a déjà été publié et figuré en Angleterre par M. Westwood. — M. Télèphe Desmartis écrit à M. Sichel la note qui suit : On m'a communiqué deux observations d’analgésie locale produite par la morsure d’une Araignée. Ces deux faits m'ont d'autant plus frappé, que l’un m'a été cité, il y a déjà quelque temps, par le docteur Cabanne, mon beau-père, et que l’autre a été observé récemment dans la méme localité (à Ambès) par un de mes confrères. Il est malheureux que dans ce qui a trait à l’entomologie médicale, les choses soient le plus souvent indiquées d’une manière vague et par des personnes qui ne sont pas naturalistes. Pour éclaircir cette question, s’il est possible, je vous serai très recon- naissant de demander à la Société entomologique s'il est quelques membres qui aient vu la piqüre d’une Araignée être suivie d’analgésie locale, et surtout quelle est l'espèce d’Arachnide qui a occasionné cette espèce d’anesthésie. M. Sichel, après cette communication, dit que, si le fait est exact, l’in- sensibilité produite par ces piqûres s'explique par l’action narcotique du venin, dont le but, dans la nature, est de rendre insensible la proie des Insectes. — M. L. Buquet, trésorier, donne lecture d’un rapport sur la situation générale de la Société au 31 décembre 1862. M. le Président charge une Commission, composée de MM. de Bonvouloir, Delamarche et Grenier, de l'examen et de la vérification des comptes qui lui sont présentés. Lectures. Fauvel : 1° Notices sur quelques Aléochariens d'Europe nou- veaux où peu connus (suite), et 2° deux mots sur le T'yroglyplius enlomo- phagus Laboulbène ou Mite des collections. VI Bulletin entomologique. — Sichel : Description d'une nouvelle espèce d'Hyménopleres (Spher hemiprasina). (Voir p. 25.) — Vinson; Lépidoptères nouveaux de Madagascar (Papélio tricolor et Salamis Duprei). Membre recu, M. Georges Duparc, à Paris, présenté par M. A. Deyrolle. (Séance dn 11 Février 18653.) Présidence de M. L. REICHE. MM. Grandin, de Tarbes, et Antonic de Lacerda, de Bahia (Brésil), assistent à la séance. Rapports et Décisions. Il est donné lecture du rapport de la Commission chargée de la vérification des comptes du Trésorier pour l’année 1862. Il résulte de ce travail qu'ainsi que l’a exposé M. Lucien Buquet, dans la séance précédente, la position financière de la Société est encore plus satisfaisante que par le passé, et que les recettes de 1862 ont offert sur celles de 1861 un accroissement de 1,106 fr. 51 centimes, sans y com- prendre la somme de 1,328 francs 75 centimes provenant de la souscrip- tion pour la publication des Tables générales des Annales. La Commission loue la clarté et l’exactitude des comptes du Trésorier, conclut à leur adoption et demande que des remerciments soient votés à ce fonctionnaire dévoué, ainsi qu’au Secrétaire et à l’Archiviste, Après avoir entendu la lecture de ce rapport, la Société consultée, en adopte à l'unanimité les conclusions, approuve les comptes qui lui ont été présentés pour l’année 1862 par son Trésorier et lui en donne décharge ; et offre ses remerciments au Trésorier, au Secrétaire et à M. Doüé,. archiviste, pour leurs soins assidus. M. le D' Grenier dépose ensuite une proposition tendant à offrir de plus un témoignage de satisfaction à son Trésorier et à augmenter les frais de bureau du Secrétaire. — Une Commission est nommée à l'effet d'examiner cette proposition, qui, en ce qui le concerne, est combattue par M. Buquet qui dit n’avoir fait que son devoir. La Société décide aussi que les 530 fr. de rente 3 0/0 qu’elle possède seront vendus; que le produit en sera converti en obligations de chemins Séances de L'année 1863. VII de fer garantis par l'Etat, dont il lui sera remis un double récépissé; et qu’il sera en outre acheté trois autres obligations. — MM. Aubé et Grenier, nommés dans la dernière séance arbitres dans un différend qui s’est élevé entre MM. Reiche et Schaum au sujet du genre Phlæozeteus, déposent sur le bureau le rapport qui leur avait été demandé à ce sujet. Après avoir pris Connaissance de ce travail, la Société en décide l’im- pression immédiate dans ses Annales. (Voir page 159.) Communications. M. de Lacerda montre de gros cocons lrouvés aux environs de Bahia (Brésil), et qui sont probablement produits collective- ment, dit-il, par quelque espèce d'Hyménoptères. Ces cocons ou sortes de nids sont très remarquables et paraissent avoir une grande analogie avec ceux dont on ne connait également pas d’une manière positive l’habitant primitif, qui ont été recueillis à la Guadeloupe par notre collègue M. Mouf- flet, et qui ont été montrés à la Société par M. Achille Deyrolle, dans la séance du 10 décembre 1862. (Bullelin, page zur.) M. Sichel, au sujet de cette communication, lors de la lecture du procès- verbal dans la séance du 25 février, dit qu'ayant observé les cocons rap- portés par M. de Lacerda, il croit avoir découvert dans leur intérieur, non des Braconides comme dans les cocons envoyés par M. Moufllet, mais de petits Névroptères du groupe des Fermites. Du reste, il se propose d'étudier de nouveau les deux sortes de nids collectifs dont il vient d'être parlé, et il communiquera à la Société le résultat des remarques qu’il sera à même de faire. M. Sallé ajoute qu'il a vu au Mexique des cocons assez semblables à ceux observés par MM. Moufllet et de Lacerda, et qui tous avaient élé construits par des Hyménoptères. — M. H. Lucas fait connaître la note suivante : Le Muséum ayant reçu en juin 4862 une boîte contenant quelques œufs de Phyllium provenant de Mahé, la plus grande des Séchelles, je les mis à la ménagerie des Reptiles, espérant pouvoir obtenir quelques éclosions. On sait que cette ménagerie a, jour et nuit, une température assez élevée, constante et légèrement saturée d'humidité : je croyais que ces œufs ainsi placés se trouveraient dans des conditions aussi normales que possible. Cependant toute l'année 1862 s'était écoulée sans aucun résultat, je ne pensais plus à ces œufs, lorsque, dans les premiers jours de février 1863, en examinant la boîte dans laquelle ils étaient, j’aperçus sur les parois un Phyllium se tenant dans un état d’immobilité complète. Grande a été ma satisfaction, car onsait combien sont curieux ces Orthop- tères qui, par leur forme el leur-couleur (les femelles), rappellent tout à VIII Bullclin entomologique. fait celle d’une feuille. Je me mis donc à observer ce singulier Orthoptère qui, quelques jours après son éclosion, présentait déjà une taille de 15 à 46 millimètres environ. Malheureusement sur les trois individus que j'ai obtenus, deux n’ont vécu que six jours, et lorsqu'on examine cet Orthop- tère, que j'ai l'honneur de faire passer sous les yeux de la Société, on remarque qu'il est d’un jaune tirant un peu sur le verdâtre ; de plus, tout son corps est finement maculé de brun rougeàtre avec les organes de la locomotion annelés de brun foncé. Il est peu agile, mais lorsqu'on le touche ou que l’on cherche à s’én emparer, il relève la partie postérieure de son abdomen à peu près comme le font les Coléoptères du genre Ocypus. C'est la première fois que l’on obtient en France des éclosions de cet Orthoptère, dont les métamorphoses d’une espèce (Phyllium scythe) avaient déjà été parfaitement observées par M. Murray dans un travail ayant pour titre : Notice of the Leaf-Insect, lately bred in the Royal Botanic Garden of Edinburgh with remarks on its metamorphoses and growth (from the Edinburgh new Philosophical Journal, new series, for january, 1856). Il me serait difficile de dire à quelle espèce rapporter cette larve à l’état jeune, d’après la localité, cependant, il pourrait bien se faire que ce fût le Phyllium siccifolium des auteurs, mais c’est avec doute que j'émets cette opinion. — M. Bellier de la Chavignerie fait passer sous les yeux de la Société une Géomètre, Geometra Betularia d', complétement noire, et à propos de cette communication il parle de l'influence exercée sur la coloration des Lépi- doptères par le climat etles conditions atmosphériques. Cette belle variété de la Betularia provient de l'Angleterre, et ce n’est pas la première fois, dit-il, qu’il a reçu du même pays des aberrations tout à fait analogues à celle-ci. 11 pense qu’elles sont dues aux effets de atmosphère souvent humide et du ciel particulièrement brumeux qui distingue le climat de la Grande-Bretagne. Notre collègue ajoute qu’il possède notamment des Noctuelles Polyodon et Oxyacanthæ provenant de lAngleterre et offrant l'exemple de modifications semblables. Lecture. Gautier des Cottes : Opinions et observations entomologiques (Genres Afranus J. Le Conte et Coptodera Dejean ; Aphodius suarius Fal- dermann et Préstonychus barbarus Lucas), suivies de descriptions d’es- pèces nouvelles (Omias Marqueti et trichopterus et Dyschirius micans), et d'une variété remarquable (Cetonia aurata Var. nigra) de Coléoptères d'Europe. Membre recu. M. le docteur Vinson, à l'ile de la Réunion (Bourbon), présenté par M. E. Desmarest au nom de M, Coquerel. Séances de l’année 1863, IX (Séance du 23 Février 1863.) Présidence de M. L. REICHE. MM. Capiomont, actuellement fixé à Paris, et Peragallo, de Nice, as- sistent à la séance, Rapport. Il est donné lecture du rapport qui suit et dont l'insertion dans le Bulletin est décidée : Messieurs, Vous avez chargé une Commission, composée de MM. Aubé, Goureau el Laboulbène, de vous faire un rapport sur une proposition écrite, déposée sur le bureau par M. le D' Grenier, signée de MM. de Bonvouloir, Dela- marche et lui, tous membres de la Commission des comptes de 1862, et prise en considération par la Société. Cette proposition avait pour but, vous le savez : 4° d'offrir un témoignage de reconnaissance à M. L. Buquet, trésorier, et 2° d'augmenter l'indemnité accordée à M. Desmarest, secré- taire, pour frais de bureau. Votre Commission, suivant les termes de l’article 29 du Règlement, s’est adjoint M. le secrétaire-adjoint, puisque M. le secrétaire en titre se trouvait directement intéressé et ne pouvait statuer sur la proposition qui nous était renvoyée. M. Grenier a élé admis à développer devant nous les con- clusions qu’il avait soumises précédemment à la Société. Votre Commission a adopté à l’unanimité la première de ces conclusions proposant de décerner à M. L. Buquet une médaille commémorative de la satisfaction éprouvée par la Société, mais elle a élé unanime aussi pour préciser que cette distinction si honorable ne devait en aucune manière créer un précédent ou établir un droit en faveur du ‘Trésorier et qu'elle élait donnée dans des circonstances exceptionnelles. La deuxième conclusion était ainsi formulée : Augmenter de deux cents francs l'indemnité accordée à M. Desmarest pour frais de bureau du secrétariat. Votre Commission, avant de se prononcer sur cette délicate question, a examiné et discuté successivement : si les ressources de la Société pouvaient lui permettre de faire cette libéralité ; si celle-ci était en rapport avec les services rendus à la Société par honorable M. Des- marest; enfin elle s’est attachée à préciser la nature réelle de cette allo- cation et les intentions qui devaient guider la Société entomologique de France pour l’indemnité accordée dans celle circonstance. Vos commissaires ont été unanimes pour reconnaitre l’état prospère de X Bulletin entomologique. la Société et pour conseiller d’indemniser un collègue qui, avec un dé- vouement remarquable et au détriment de ses propres intérêts, consacre une grande partie de son temps à la Société. Ils ont reconnu que l’augmen- tation demandée n’était pas en désaccord avec les ressources dont la Société peut disposer. Mais votre Commission tout entière lient à vous faire remarquer, et à établir soigneusement, combien peu les rémunérations pécuniaires sont appropriées à reconnaitre et à récompenser les services rendus à la Société par M. Desmarest ; elle ne croit en aucune façon que notre collègue doive se trouver rémunéré de cette manière, elle pense que l'estime et la reconnaissance de la Société, hautement exprimées à M. le Secrétaire par un vote public lui seront encore plus précieuses qu’une indemnité quelconque. Cependant, vu les circonstances particulières où se trouve placé M. Des- marest, et conformément à ce qui a lieu dans plusieurs Sociétés savantes de Paris, votre Gommission est d'avis de lui allouer l'indemnité proposée, mais en vous faisant observer que cette mesure exceptionnelle n'engage en aucune façon l'avenir et ne crée aucun précédent, ni aucun droit, pour les titulaires futurs du secrétariat. En conséquence de ce qui vient de vous être exposé, votre Commission a l'honneur de proposer à la Société entomologique de France : 1° De décerner à M. Buquet, comme un haut témoignage de satisfaction pour ses longs et utiles services, une médaille d'argent de moyen module, portant d’un côté l'effigie du Souverain et âe l’autre la légende commé- morative suivante : LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE A M. LUCIEN BUQUET SON TRÉSORIER XXV FÉVRIER MDCCCLXIII. 2° De porter à huit cents francs l'indemnité pour frais de bureau ex- ceptionnellement accordée à M. Eugène Desmarest, et de lui voter des remerciments pour le zèle qu'il a toujours apporté dans lexercice de ses fonctions de secrétaire. Signé : GOUREAU, Président ; AUBÉ; LABOULBÈNE, rapporleur ; I. LUCAS, commissaire-adjoint. Ges conclusions sont adoptées par la Société, par deux votes successifs. MM. L. Buquet et E. Desmarest, absents au moment de la lecture du rapport et du vote, expriment à la Société, aussitôt après leur retour, leur vive reconnaissance pour les décisions si flatteuses pour eux qui viennent d’être prises. Scances de l'année 1863. XI Décision. La Société décide qu’il sera formé un album des portraits photographiés de ses membres et que cet album, dont l’organisation est confiée à M. L. Buquet, une fois rempli, sera déposée dans le local de sa bibliothèque. En conséquence, un appel est fait à tous nos collègues, afin qu'ils nous adressent aussitôt que possible leur portrait et qu’ils inserivent leur signature et la date de leur naissance. Un membre offre immédiatement un album pouvant contenir cent por- traits du format de carte de visite (A). Communications. M. Peragallo montre une boite de Coléoptères inté- ressants recueillis dans les environs de Nice, surtout dans les montagnes : on y remarque particulièrement le rare Drymochares Truquii. — M. Tappes dit que M. Rouget a trouvé auprès de Dijon l'Apoderus inlermedius. — M. Laboulbène parle des mœurs de l'Helomyza lineuta RoB.-DESsv., (1) Les portraits parvenus à la Société jusqu’au 30 avril sont au nombre de quarante-cinq ; ce sont ceux de MM. : 1. L. Reiche. 24. Fallou père. 2. le D' Ch. Aubé, 25. Th. Lacordaire. 3. L. Buquet, 26. E. de Sélys-Longchamps. 4. le Dr Grenier. 27. À. Guenée. 5. le colonel Goureau. 28. À. Chevrolat. 6. de Saulcy fils. 29. G. Tappes. 7. M. Marchand. 30. À. Sallé. 8. E. Bellier de la Chavignerie. 31. Ch. Delamarche. 9. de Bonvouloir. 32. Ch. Rayay. 10. le Dr Ch. Robin. 33. le Dr AT. Laboulbene, 11. le Dr Sichel. 34. le Dr Boisduval. 12. le Dr A. Puton. 35. J.-B. Géhin, 13. M. Ecoffet. 36. C. Lafaury. 14. de Saulcy père. 37. l'abbé S.-A. de Marseul, 15. le D' V. Signoret. 38. E. Vesco. 16. M. Paris. 39. Ch. Dat. 17. Ch. Javet. 40. D. Le Vasseur. 18. Emm. Martin. 51. E. Personnat. 19. le comte de Germiny. 42. O. Staudinger. 20. Jacquelin du Val. 43. M.-C. Sommer. 21. À. Bellevoye. 4%. le comte de Castelnau. 22. F. de Romans. 45. M. Mees (entomologisle étranger 23. le D' Candèze. à la Société), XII Bulletin cnlomologique. dont la larve vit dans les truffes, dans le département des Alpes-Maritimes, et que M. L. Dufour a décrite dans les Annales des Sciences naturelles. Lecture. Chevrolat : Insectes de l’île de Cuba et descriptions d'espèces nouvelles ; famille des Staphyliniens. Membres reçus. MM. Guichard-Choisity , de Marseille, présenté par M. Gougelet, au nom de M. Ancey; A. Cabarrus, de Bordeaux, et le capi- taine Adolphe Manès, de Périgueux, présentés par M. Fallou, au nom de M. Trimoulet. (Séance du 11 Mars 1863.) Présidence de M. L. REICHE. M. H. Monceau, d'Auxerre assiste à la séance. M. Laboulbène dépose sur le bureau la médaille décernée par la Société à son Trésorier. Cette médaille passe sous les yeux des membres. M. le président la remet ensuite au nom de la Société à M. Lucien Buquet, qui la remercie de nouveau avec effusion. Communications. M. Guérin-Méneville, en faisant hommage à la Société du 1° numéro d’un recueil mensuel d'Agriculture et d’Entomologie appli- quée dont il commence la publication, et qui a pour titre : Revue de séri- ciculture comparée, donne lecture de la note suivante : On sait aujourd'hui que les Insectes producteurs des précieuses matières textiles qui ont reçu le nom général de soies, forment plusieurs espèces différentes, et que leur étude est lune des plus belle et des plus fruc- tueuses applications de lentomologie. Comme la sériciculture est, depuis plus de dix ans, dans un état très fâcheux, par suite de la désastreuse épidémie qui sévit sur la plus ancienne et la plus belle des espèces de Vers à soie, beaucoup de travaux ont été entrepris pour essayer de con- jurer ce mal, soit en cherchant des remèdes, soit en essayant d'introduire de nouvelles espèces. C’est pour réunir et porter ces travaux à la connais- Séances de l’année 1863. X11i sance de tous, que je publie cette nouvelle Revue, destinée à enregistrer les résultats des travaux comparatifs, scientifiques et pratiques, exécutés dans tous les pays sur les diverses espèces de Vers à soie. Ce recueil servira surlout de correspondance entre les agriculteurs qui s'occupent de l'éle- vage des Vers à soie du Mürier, de lAïlante, du Ricin, du Chène, etc., et de l’emploi de leurs divers produits. Au moment d’une lutte énergique des agriculteurs pour sauver le Ver à soie du Mürier, en présence des efforts que l’on fait pour acclimater d’autres espèces, et surtout depuis que j'ai introduit le Ver à soie de l’Ailante en France, d’où il s’est répandu partout, un journal de ce genre était devenu indispensable. Cette revue contiendra nécessairement beau- coup de documents sur la culture de lAilante et sur l'élevage de son Ver à soie, et l’on y trouvera les observations des hommes d'initiative qui se sont si heureusement emparés de cette nouvelle espèce et qui la mèneront certainement plus loin que je n'aurais jamais pu le faire. — Le mème membre entre dans des détails sur l’état actuel de la question du Ver à soie de l’Ailante, des diverses espèces de Vers à soie du Chêne, du Ver à soie du Ricin, et il donne quelques nouvelles de la situation fâcheuse dans laquelle se trouve toujours l'espèce du Mürier : Relativement au Ver à soie de l'Ailante, il résulte de documents nom- breux, que beaucoup de plantations sont faites sur divers points de la France et de l'étranger, Une circonstance qui va engager les agriculteurs à activer leurs travaux à ce sujet, c'est la découverte récente de procédés mécaniques el industriels de dévidage des cocons d’Ailante en une soie grège beaucoup plus belle que celle que les Chinois en obtiennent. Notre collègue fait passer sous les yeux de la Société des flottes de grèges obte- nues à Loriol, dans l'usine de M. Aubenas, qui a inventé des appareils avec lesquels il tire une belle soie grège des cocons doubles du Ver à soie ordinaire. C’est au moyen de cette machine brevetée, que M. Loriol arrive à dévider très facilement les cocons percés de l’Aïlante, du Ricin, etc., complétant ainsi industriellement ce qui a été fait par M la comtesse de Corneillan et M. Forgemol. Passant aux Vers à soie du Chêne, M. Guérin-Méneville rappelle qu'il y en a aujourd'hui {rois espèces qui sont : 1° Le Bombyx (Antheræa) Mylitta des auteurs, espèce propre au Ben- gale et à toute l’Inde anglaise, qui donne la soie Tussah, très répandue depuis longtemps dans le commerce de l'Inde et de l'Angleterre. Cette espèce n’a pu ètre acclimatée jusqu’à présent. 2° Bombyx (Antherœa) Yama-Mai Guér.-Mén., espèce voisine origi- naire du Japon, qui est l’objet d’une grande culture dans ce pays, car un XIV Bulletin enlomologique. négociant de Hambourg offrait de vendre 680 kil. de ces cocons, par lettre en date du 30 décembre 1862. Gette espèce donne, comme la précédente, un cocon fermé, mais d'une couleur jaune-verdàtre, et sa soie, dévidée par les moyens ordinaires, est d’un blanc-verdâtre et d’un beau lustre presque aussi brillant que chez la soie du Mürier. ‘Tous ces faits montrent combien il serait utile à la France et à l'Europe d'introduire cette nouvelle espèce et de l’acclimater dans nos régions. On est sur la voie en ce moment, car, outre des œufs vivants qui ont été envoyés à la Société d’acclimatation, qui a chargé M. Guérin-Méneville de les distribuer, il a reçu lui-même du gouvernement hollandais de ces mêmes œufs qu'il va aussi donner aux premiers abonnés à sa Revue de séricicullure comparée, ne pouvant en envoyer à tous ceux qui en de- mandent. Déjà plusieurs de ces œufs sont éclos et les jeunes chenilles s’ali- mentent très bien de feuilles de Chênes ordinaires. Les premières naissances ont eu lieu à Barcelone, chez M. le D" Sacc, et tout récemment on an- nonçait qu'il en est né au jardin d’Acclimatation du bois de Boulogne. 3° Bombyx (Antherœa) Pernyi Guér.-Mén., troisième espèce originaire du nord de la Chine, de la Mandchourie, etc., et que l’on cultive en grand, notamment dans la région de Pékin. Un envoi de plus de 3,000 cocons vivants de cette espèce a été fait à M. le ministre de l'Agriculture par M. Simon, chargé d’une mission agricole en Chine. M. le ministre ayant envoyé la caisse contenant ces cocons à M. Guérin-Méneville, notre collègue a trouvé tous ces cocons dans un état de fermentation causé par un mode vicieux d'emballage. Si quelques cocons sont demeurés vivants dans ce foyer de chaleur, d'humidité et de décomposition putride, ils ne peuvent donner que des papillons malades et incapables d’être de bons reproducteurs. C'est encore une tentative manquée : une année perdue. Notre confrère ajoute qu’il y avait encore dans la même caisse quelques centaines de cocons vivants de PAïlante, parmi lesquels il en reste quel- aues-uns qui n'ont pas péri dans ce foyer de chaleur. Ces cocons, achetés à Pékin, montrent que la race élevée en France depuis quatre ans, pro- venant de trois femelles fécondes, qui lui avaient été envoyées de Turin par MM. Griseri et Comba, en 1858, n’a pas dégénéré, quoique descen- dant de mariages entre consanguins. xelativement aux Vers à soie du Mürier, M. Guérin-Méneville parle de l'épidémie de la gattine qui sévit depuis plus de dix ans et a mis l'industrie de la soie dans une situation déplorable dans toute l'Europe, en Orient, etc. Des graines très saines envoyées du Japon, en 1860, ont donné de ma- guifiques résultats en 1861, mais les vers provenant de ces œufs si sains, ont contracté la maladie dans les régions infestées de la France, de Séances de l'année 1868. XV l'Italie, etc., et n’ont laissé que des descendants atteints de la gatline. Ce fait coïncide avec beaucoup d’autres et montre que la gattine est con- tractée par des races d’origine saine. Cependant il y a quelques points dans le nord de la France, en Suisse et en Allemagne, où la maladie végé- tale qui a vicié la nourriture des Vers à soie est moins intense ou même nulle, et où les Vers conservent leur bonne santé. C’est là qu'il faut faire des éducations pour graines. M. Guérin-Méneville cite un éducaleur de Stettin, M. Tæpfler, qui a eu des Vers du Japon en 1861; ces Vers ont continué de conserver leur bonne santé jusqu'à présent, et M. Tœæpifer à généreusement envoyé 50 lots de ces graines pour que notre confrère les distribue gratuitement à 59 éducateurs français, à la seule condition que ceux-ci lui feront un rapport sur les résultats qu’ils en obtiendront. — M. H. Lucas fait la communication suivante : L'année dernière, M. le docteur Guyon me communiqua un fourreau excessivement remarquable par sa forme et qui a été rencontré à Sidi- Maklouf dans les environs de El-Aghouat; ce fourreau atténué à ses deux extrémités, égale en longueur 35 millimètres et mesure 9 millimètres dans sa plus grande largeur. Quand on examine ce fourreau, qui était contenu dans l’alcool, on remarque qu'il est tétragone et l’industrie que larchi- tecte de cette habitation a montrée dans la construction de ce singulier fourreau mérite de fixer l'attention des entomologistes observateurs. Ce fourreau, comme on le voit, est placé sur la tige tremblante d'un Tama- riscus africana, et quand on en étudie la confection, on remarque qu’il est composé de buchettes régulièrement assemblées, densément placées trans- versalement, toutes parallèlement accolées les unes à côté des autres et taillées à peu près d’égale longueur. Il présente quatre surfaces où pans à angles aigus et sa partie antérieure paraît un peu moins atténuée que sa partie postérieure. À quel genre rapporter l'industrieuse chenille qui s’est construit un tel abri pour y subir les diverses phases de sa vie évolutive ? Il est difficile de répondre à cette question : cependant, je la rapporte à la tribu des Psychides, et en la plaçant dans cette tribu, j'avoue que c’est avec doute que j'émets cette opinion. M. Guérin-Méneville dit que M. de Valdan a déjà observé dans les environs de Biskara sur des Tamarix un fourreau semblable à celui que vient de montrer M. H. Lucas. Lecture. Schaum: Note sur la réunion : 4° des Nebria Lareynii Fairm. et Orsinir Villa; 2° des Leistus puncticeps Fairmaire, rhæticus Heer et montanus Stephens ; et observations relativement à des remarques synony- miques de M. Chevrolat sur un Anobèun et un Catorama. M. Fairmaire (séance du 25 mars 1863) fait remarquer qu'il a montré à XVI Bulletin entomologique. la Société les diverses espèces dont M. Schaum conteste de nouveau la va- lidité, et que tous les membres présents à la séance ont été d’avis qu'elles constituaient réellement des types spécifiques distincts. Membres recus. MM. Just Bigot, à Paris, présenté par M. Grenier, et le comte Conradin Centurius de Hoffmansegg, à Nice, présenté par M. Pe- ragallo. Membre démissionnaire. M. Marius Grué, de Marseille. (Séance du 25 Mars 186%.) Présidence de M. L. REICHE, Communications, M. Reiche dit que la Cymindis discoidea Dejean, doit être comptée au nombre des espèces propres à la faune européenne, quoi- qu’elle ne figure pas dans les dernières éditions du Catalogue des Coléop- tères d'Europe publié à Berlin; il vient de recevoir cette espèce de Barce- lone. À ce sujet il donne la synonymie suivante de cette espèce : CYMINDIS DISCOIDEA Dej., Iconog. des Coléopt., 1'° éd., 1826, p. 134. — Catalogne. Var. C. Andreæ Ménétriès, Catal. rais., 1832, p. 98. — Roumélie. Var. C. imperialis Zoubkoff, Bull. de Mosc., 1857, V, p. 59. — Turkménie. Lectures. H. Brisout de Barneville : Monographie des espèces européennes du genre Bagous. — Bellier de la Chavignerie : Descriptions et figures de nouvelles espèces européennes de Lépidoptères : Erebia Gorgophone du midi de la France ; Leucania Hispanica et Caradrina noctivaga d'Espagne. — H, Lucas : Note sur une espèce nouvelle d’Aranéide (Epeira Decaisnei) habitant les îles Philippines. — Albert Fauvel : Remarques sur le Leptinus lestaceus. (Voir p. 160.) Séances de l’année 1868. xvit (Séance du 5% Avril 256%.) Présidence de M. L. REICHE. MM. Le Correur, d'Amiens, el de Soisky, de Saint-Pétersbourg, assistent à la séance. Décision. Après avoir entendu un rapport de la nouvelle Commission des réunions provinciales, composée de MM. Emmanuel Martin (rappor- teur), Delamarche, Fairmaire, Fallou et du Secrétaire, la Société décide que l’excursion entomologique de cette année aura lieu du 15 juin au 31 juillet, dans les montagnes de la Lozère. Communications. M. Lucien Buquel fait passer sous les yeux de ses collègues un Carabus clathratus Linné, qui présente un cas particulier d’anomalie tératologique. En effet, dans ce Coléopière, qui est une fe- melle, le bord externe de la cuisse intermédiaire droite est armé d’une forte épine. (Voir la planche 9, fig. 3.) — M. Félicien de Sauley adresse les observations suivantes : 1° J'ai le plaisir d'annoncer à la Société que je viens de recevoir de Vil- lefranche deux Linderia Mariæ, d'et 9, accouplées et mortes dans cette position. Ce fait confirme complétement l’opinion que j'avais émise sur cet Insecte. 2° Ayant eu l’occasion de consulter, soit par mes yeux, soit par Corres- pondance, les collections de divers entomologistes très compétents, je me crois à même de réunir en une seule espece les Adelops Schiodtei, de- pressus, grandis et meridionalis ; ce dernier, d’après sa description, paraissait devoir être séparé, mais je me suis convaincu que la strie sutu- rale n'y existait pas plus que chez le Schiodtei qui, sous un certain jour, en présente une très légère trace. Le nom de Schiodtei devra donc pré- valoir. — Cette espèce habite une grande partie des Pyrénées, soil dans les grottes, soit sous les mousses et feuilles mortes ; elle descend dans la plaine, se trouve à Tarbes et à Pau, et s'étend même, quoique très rare- ment, jusqu'aux environs de Bordeaux. 3° Je viens de recevoir de M. Egger, de Pesth, sous le nom d’Anophthal- mus Milleri, un curieux Carabique de la grotte de Crasso, en Hongrie. Cet Insecte, un peu plus grand que le Rayinondi, à à peu près la même forme, les mêmes épaules et la même couleur ; ses palpes et ses pattes sont un peu plus courts, et il a des veux! très petits, il est vrai, mais assez bien L° Série, TOME HIL, Bulletin 11, XVIII Bulletin entomologique. visibles. Ces yeux sont elliptiques, et on distingue, quoique à grand peine, les cornéules. Je laisse à mes collègues le soin de décider sur cet Insecte. Lecture. Chevrolat : Coléoptères de l’île de Cuba ; notes synonymiques et descriptions d'espèces nouvelles : familles des Histérides, Phalacrides, Nétidulaires, Dermestiens, Byrrhiens, Parnides et Hélérocérides. Membres recus. MM. Lemoro, de Paris, présenté par M. le D' Grenier, et Ludovic Riom, de Nantes, présenté par M. H. Lucas. (Séance du 22 Avril 1863.) Presidence de M. L. REICHE. MM. Peyron, de Marseille, et Riom, de Nantes, assistent à la séance. Communications. M. L. Buquet annonce que l’un de nos collègues vient d'offrir à la Société un nouvel album destiné à contenir cent portraits photographiés du format de carte de visite (4). (1) Les portraits parvenus à la Société jusqu'au 30 juin sont au nombre de soixante-seize; ce sont, outre les quarante-cing dont les noms sont indiqués à la page x1 du Bullelin, ceux de MM. : 46. E. Peyron. 62. de Valdan. 47. Gräells. 63. de Kiesenwelter. 48. Costa de Beauregard. 64. C. Fridrici. 49. H. Delamain. 65. A. Fauvel. 50. E. Lafont. 66. V. Lopez Seoane. 51. C. Stäl. 67. Lefranc. 52. G. Kraaïz. 68. Dr J. Roger. 53. G. Duparc. 69. F.-J. Fettig. 54. Ch. Leprieur. 70. À. Léveillé. 55. H.-J, Stainton. 71. H. Doubleday. 56. E. Cotty. 72. capilaine Coye. 57. Jourdheuille. 73. J. Migneaux. 58. Comte de Hoffmansegg. 74. de Laferté-Sénectère. 59. P. Millière, 75. J. Bigot. 60. L. Riom. 76. de Mathan. 61, A. Peragallo. Séances de l’année 1863. XIX — M. Puton adresse, par l'entremise de M. le D' Laboulbène, quelques observations relatives à des Phytlonomus Pyri, qui, au printemps de cette année, ont dévoré les bourgeons à fleurs d’un grand nombre de Poiriers dans les Vosges, et qui ont ainsi diminué considérablement la quantité des fruits que l’on espérait obtenir. Lectures. V. Signoret : Description de nouvelles espèces d’Homoptères et d'Hémiptères propres au Chili. — Bar : Notice sur les diverses espèces de Lépidoptères du genre Morpho, propres aux environs de Cayenne, et description de la femelle du M. Eugenia. Membre recu. M. Simon de Solsky, de Saint-Pétersbourg, présenté par M. Reiche, (Séance du 42 mai 18G%.) Présidence de M. L. REICHE. M. Paul de Germiny, actuellement fixé à Paris, et MM. L. Burn et Mactez assistent à la séance. Décision. La Société, sur la proposition de sa Commission de la biblio- thièque, décide qu’elle achètera, au moyen des ressources fournies par le fonds Pierret, les œuvres entomologiques complètes de De Géer. Communications. M. H. Lucas communique la note suivante : La Locustide que j'ai l'honneur de faire passer sous les yeux de la So- ciété est remarquable par sa taille, car elle égale en longueur 6 centi- mètres, l’oviscapte non compris, et mesure 20 millimètres dans sa plus grande largeur. Elle appartient aux Callimenus de Fischer de Waldheim, genre établi aux dépens des Bradyporus de Charpentier et qui a été adopté par M. Burmeister dans son Handbuch der Entomologie, t If, p. 676 (1839), et par M. Fischer dans ses Orthoptera europæa, p. 202 (4853). Cette coupe générique ne renferme que deux espèces : la Calli- menus dasypus dIlliger et oniscus de Stoll ; la première a pour patrie la Hongrie, et la seconde, dont la synonymie à été parfaitement rétablie par à < Bulletin enlomologique. M. Fischer dans les Orthoptera europæa, Se trouve en Asie mineure, en Grèce et en Turquie. Le Callimenus que je communique, et qui forme une espèce nouvelle dans ce genre, habite les régions montagneuses des envi- rons de Pékin, où il a été découvert, en août 4862, par M. Armand David. Cette espèce ressemble au Callimenus oniscus de Stoll, tout à côté duquel elle vient se placer ; ce qui la différencie au premier aspect, outre la taille qui est beaucoup plus grande, c’est son thorax qui est plus allongé et qui présente un étranglement très prononcé un peu après sa partie antérieure ; il est aussi à remarquer que les antennes et l’oviscapte sont beaucoup plus allongés, et que les fémurs des pattes de la troisième paire sont sen- siblement plus grèles, plus allongés et non renflés comme cela à lieu chez le Callimenus oniscus de Stoll. Je propose de désigner cette remar- quable espèce, dont je ne connais que la femelle, sous le nom de Galli- menus grandis. — M. Guérin-Méneville, en faisant passer sous les yeux de ses confrères de beaux exemplaires du Bombyx (Antheræa) Pernyt nés chez lui, donne les nouvelles suivantes des éducations entreprises sur divers points de la France et de l’étranger des Vers à soie du Chêne. Rappelant d’abord ce qu'il a dit, dans la séance du 11 mars, au sujet des B. Yama-Maï et Pernyi, il ajoute : Depuis ma dernière communication, tous les œufs du Bombyx Y ama- Maï sont éclos. Comme il n’y avait pas encore de feuilles aux Chênes à cette époque, j'ai dû partir brusquement pour Toulon, le 10 avril, em- portant mes jeunes Vers sur un rameau de Chène pris dans les serres de la ville de Paris, à la Muette, où j'avais fait forcer quelques jeunes arbres mis en pots, mais insuffisants pour lalimentation d’un si grand nombre de chenilles. Arrivé à Toulon le lendemain, après un rapide trajet de moins de dix-huit heures, je me suis rendu immédiatement au jardin de la ville où M. Auzende, son directeur, a organisé une magnanerie impro- visée dans l’orangerie, vide des arbustes et tenue ouverte toute la journée. J'avais vu dans ce jardin un beau Chêne pédonculé couvert de feuilles déjà assez développées; c’est cet arbre qui sert à l'alimentation de près de 500 de ces précieuses chenilles auxquelles M. Auzende veut bien donner les soins les plus intelligents et les plus constants. J'ai séjourné huit jours à Toulon pour aider M. Auzende au début de cette éducation et le mettre bien au courant de ce qu’il y a à faire dans celte importante circonstance, et je suis revenu à Paris où j'ai trouvé les éducations moins grandes que j'y avais laissées, dans un état très pros- père. De plus, je recois de tous côtés les meilleures nouvelles des petits essais faits par des membres de la Société d’acclimatation qui ont reçu les œufs Séances de l’année 1865. XXI que cette association m'a chargé de faire distribuer, et par des personnes étrangères à cette association à qui j'ai pu envoyer quelques-uns des œufs que j'avais reçus de Hollande. Aujourd'hui déjà, les nouvelles favorables que j'ai reçues à ce sujet émanent de vingt-six personnes. Notre collègue donne ensuite des nouvelles des cocons, malheureuse- ment avariés, envoyés de Pékin par M. Simon, et qui lui ont été confiés par S. Ex. le Ministre de Agriculture. Quoique ces cocons soient arrivés dans un état de putréfaction, la vitalité est si énergique dans ces insectes qu'à son grand étonnement plusieurs ont survécu et ont donné des papil- lons, mais presque tous avortés. Cependant quelques-uns, mieux développés, ont pu s’accoupler et pro- duire quelques œufs. Ces œufs seront-ils féconds ? Il craint bien que non, en considérant qu'ils proviennent de parents évidemment malades. Ayant reçu de M. Lefèvre, de New-York, huit cocons du Bombyx cecropia de l'Amérique du Nord, il lui est éclos une femelle qu'il a essayé de croiser avec un mâle de Bombyx Pernyi. Son essai a réussi, car ces deux papillons, si différents sous tous les rapports, se sont positivement accouplés, ce qui a pu être constaté par M. Pictet, et la femelle a pondu 109 œufs. Comme le male est né de ces cocons si malades de l'envoi de Pékin fait par M. Simon, M. Guérin-Méneville craint bien que son union ne soit pas féconde. S'il se trompait, si les œufs de cette femelle de cecropia venaient à éclore, il serait d’un haut intérêt pour la physiologie générale, pour la zoologie et peut-être pour l'industrie de la soie, de suivre le développe- ment de métis appartenant à des espèces extrêmement différentes par leur couleur, leurs chenilles, la nourriture de ces chenilles, leurs cocons et leur habitat. Membre démissionnaire. M. Louis Brisout de Barneville. (Séance du 27 Mai 196G:7%,) Présidence de M. L. REICHE: M. Joselin Costa de Beauregard, de Chambéry, assiste à la séance. Communications, M. H. Lucas communique l'extrait suivant d’une lettre XXII Bulletin entomologique. qui lui a été adressée par M. Hagen, de Kônigsberg, auteur de lutile travail ayant pour titre Bébliotheca entomologica : « Je vous prie de proposer à la Société entomologique d'engager tous les membres à noter toutes les erreurs, fautes, même les plus petites, et omissions qui ont pu être faites dans la Bibliotheca entomologica, et de déposer ces errala, corrigenda et addenda entre vos mains, espérant que vous voudrez bien me les faire parvenir. » — M. Doüé montre une grande et brillante espèce de Cneorhinus, le C. viridi-metallicus Motschulsky, propre au Japon. A ce sujet, M. À. Deyrolle dit qu'il a vu deux ou trois espèces du même genre, provenant de la Sibérie, également parées d’une splendide coloration, mais qu’elles sont de taille plus petite que l'espèce montrée par notre collègue. — M. de Laferté-Sénectère adresse, par l'entremise de M. Reiche, un morceau d’écorce de Vigne contenant un grand nombre de larves d’In- sectes qui causent en ce moment de grands dégâts aux environs de Tours. M. H. Lucas fait observer que ces Hémiptères appartiennent au genre Lecanium de M. Burmeisler et qu'ils se rapportent au L. vitis de Linné, de Fabricius, ou Kermès de la Vigne de Geoffroy. M. Amyot, dans son Entomologie française, p. 484, désigne ce Gallinsecte sous le nom d’Am- pelocecis, où Galle de la Vigne. — M. H. Lucas communique la note suivante : En me rendant au laboratoire d’entomologie, le 8 de ce mois (Mai), mes yeux furent attirés par la présence de plusieurs nids placés sur des branches d’un Marronnier rose (OEsculus rubicunda). Désirant étudier ces tentes soyeuses, je fis couper les branches qui les supportaient et n’aper- çus que les architectes de ces nids, qui en sont en mème temps et les habitants et les propriétaires, appartenaient au genre Liparis et étaient le Liparis chrysorrhæa des auteurs. J'ouvris plusieurs de ces habitations soyeuses, et dans chacune d'elles je trouvai dans leur intérieur des che- nilles en quantité assez considérable, malgré l’époque déjà avancée de la saison, et paraissant appartenir à des âges différents. En observant les branches dans le voisinage desquelles ces nids se trouvaient, je m’aperçus que les feuilles étaient rongées, et cela sur une étendue assez considé- rable, On sait que les chenilles du Léparis chrysorrhæa vivent sous des tentes soyeuses qu’elles se fabriquent pour s’abriter et passer la saison d'hiver; on sait aussi que ces chenilles, malheureusement très abondamment répandues, sont polyphages et nuisent surtout aux arbres fruitiers ; mais je ne pense pas que cette espèce dévastatrice ait été signalée jusqu’à pré- sent Comme attaquant le Marronnier rose el se nourrissant des feuilles de Séances de l'année 1863. XXII cet arbre auquel elle cause dans ce moment-ci des dégâts réellement con- sidérables. Pour obvier aux attaques de cette chenille et les rendre im- puissantes, le seul moyen est l’échenillage; mais pour que cette opération soit efficace, il faut l’exécuter dans le courant de l'hiver, et ne pas atten- dre, comme on le fait ordinairement, que les chenilles soient sorties de leur retraite et errantes, Lectures. Westwood : Notice sur la vie et les travaux scientifiques de John Curtis, traduit de l'anglais par les soins de M. V. Signoret, — JL, Dufour : Essai monographique sur les Belostomidæ. — FH. Lucas : Note sur les modifications que les mues font subir au Belostoma Algeriense L Duf., à Pétat de larve. — Jules Linder : Description d’un nouveau genre aveugle, appartenant aux Carabiques (MHicrotyphlus)., et diagnoses de deux Coléoptères nouveaux propres à la France (Microtyphlus Schaunuï el Troglorhynchus terricola). (Séance du 10 Juin 186%.) Présidence de M. L. REICHE. MM. de Hoffmansegg, Mouflet et Ogier de Bauiny, assistent à la séance. Communications. M. Schaufuss adresse le compte rendu des séances de 1861-1862 de la Société l’Isis, de Dresde, contenant des descriptions de Coléoptères nouveaux qu'il y publie, et il prie la Société de constater que cet ouvrage a paru avant le deuxième numéro 1863 du Berliner En- tomologische Zeitung, où M. Schaum parle des diagnoses de M. Schau- fuss. — M. H. de Bonvouloir fait passer sous les yeux de la Société un ma- nuscrit de Cuvier, faisant partie de la bibliothèque de M. Denis, à Hyères. M. Denis a bien voulu confier ce précieux manuscrit à notre collègue, M. Paul de Germiny, pour que la Société en ait connaissance. Ce manus- crit est intitulé : Diarium zoologicum præserltim entomologicum exhi- XXIV Bulletin entomologique. bens Animalia in hyeme, 1786-87, « D. de Marschall el me examinata : illorumque descriptiones et effigies ad vivum depictæ. 99 janvier 1787. M. Fairmaire ajoute que ce travail a été imprimé jadis dans le Recueil entomologique de M. Silbermann. — M. Henri Brisout de Barneville signale à la Société plusieurs Coléop- tères rares qu'il a trouvés auprès de Paris : Aux environs de Saint-Germain-en-Laye, dans la forêt : le Philonthus fuscus, avec des Fourmis habitant les arbres; le Bostrichus Euphorbiæ, en fauchant les tiges de l'£Euphorbia sylvatica; le Xyletinus ater, sur des branches de Chêne; le Cerophylum elateroïdes, VEccoptogaster Garpini, l'Anisotoma Triepkii, le Tetraloma anchora, dans des bolets de Chêne : le Synchita Juglandis et lOxrypoda curtula, sous des écorces de Bouleau. A Marly : l’Abdera quadrifasciata, sur une branche de Hêtre : l'Hyle- sinus crenalus, Sur des bois de Frène. Le Necrophorus germanicus Sur les bords de la Seine; à Chatou le Mecinus collaris, et à Maisons-Laffitte Le Xyletinus pectinatus, Vivant sur des clôtures. Mon frère Charles, ajoute notre collègue, à trouvé aussi, dans la forêt de Saint-Germain, l'Orchesia fasciala, que M. Chevrolat n’avait rencontrée qu'une seule fois en battant des fagots, ainsi que les 1ps quadripustulata et quadriguttata ; ce dernier habite principalement l'écorce des vieux Châtaigniers. — M. Leprieur fait savoir qu'il a rencontré auprès de Colmar lHylæ- cætus dermestoides, Coléoptère très rare pour la faune française. — M. Fauvel écrit que le Megarthrus Bellevoyci Sauley, qui, suivant M. Kraatz, serait l’état immature du M. sénuatocollis Lac, (Berlin. Ent. Zeitsch., 1862, 456), est l'espèce la plus commune du genre aux envi- rons de Caen. Il habite en grand nombre avec le type (à corselet entièrement noir), pendant l'automne et lhiver, sous les pailles pourries, au pied des meules de blé des piaines calcaires; je lai pris aussi une fois dans les Champi- gnons. Sa larve paraît vivre dans les tiges de Blé pourries, avec beaucoup d’autres Staphylinides. Il se distingue facilement du M. denticollis Beck. par les côtés anguleux du prothorax ; en outre, celui-ci est plus rare et ne se trouve, en Basse- Normandie, que dans les terrains schisteux et granitiques, et spécialement dans les forêts. — Le même membre annonce qu'il vient de découvrir dans le Calvados Séances de l’année 1865. Xxv le Quedius auricomus Kiesw. Ce rare Staphylinide, trouvé seulement jusqu'ici dans les Pyrénées et dans l’Aveyron par notre collègue M. de Mathan, habite dans les mousses humides des ruisseaux. — M. H. Lucas, en faisant passer sous les yeux de la Société une boîte contenant les Papilio Ulysses, Ulyssinus et Montroutieri, communique la note suivante : M. Westwood (In Trans. of the Entom. Soc. of Lond., & 5, p. 73, Bullet. 1860) fail connaître, sous le nom de Papilio Ulyssinus, une espèce que les collections de Paris possèdent sous li dénomination, mais inédite, de Papilio Telemachus Boisduval. M. Westwood pense que cette nouvelle espèce n’est qu'une variété du Papilio Ulysses de Linné. Dans cette même note, le savant entomologiste anglais considère encore comme n'étant qu'une variété des Papilio Ulysses et Ulyssinus une autre espèce qui à pour patrie la Nouvelle-Calédonie, et que M. le docteur Bois- duval a décrite sous le nom de Papilio Montrouzieri (Ann. de la Soc, Ent., 3° série, t. 7, Bullet., p. cLv, 1859). M. Westwood, dans la note accom- pagnant ses remarques sur les modifications qu'éprouvent certains Lépi- doptères, donne à cette espèce décrite le nom de Papilio Ulyssodes, op. cit., p. 73 (1860). Les collections du Muséum possèdent ces trois espèces : la première, ou le Papilio Ulysses Linné, provient d’Amboine ; la seconde, ou le Papilio Ulyssinus Westw. habite les iles Aru ; et enfin la troisième, ou le Papilio Montrouzieri Boisd., à pour patrie la Nouvelle-Calédonie, et à été prise dans les jardins de Fort-de-France, par M. Pancher. Si on étudie ces trois Papilio d'une manière comparative, je crois qu'ils doivent former trois espèces réellement distinctes, et c’est du reste l'avis de M. le docteur Boisduval, excellent appréciateur des caractères spéci- fiques et si bon juge en cette matière. Je ne connais pas le Papilio Ulys- sellus que M. Westwood considère encore comme n'étant qu'une variété du Papilio Ulyssinus, aussi le passerai-je sous silence. Enfin, je ne terminerai pas ces quelques remarques sans faire observer que si ces quatre espèces ne doivent réellement en former qu'une seule, comme le pense M. Westwood, je ne vois pas la nécessité de don- ner des noms spécifiques différents à ces Papilio ; el en cela je partage entièrement l’opinion de M. Waterhouse , op. cit., p. 75, qui pense qu'il n’est pas nécessaire de donner à ces variétés des noms spécifiques dis- tincts. En effet, la synonymie, comme tous les entomophiles le savent malheu- reusement, n'est que trop encombrée, et dans celte manière de procéder de notre savant collègue M. Westwood d'imposer des noms distinets à des variétés, je n’y vois que des désavantages très grands : embrouiller de plus XXVI Bulletin entomologique. en plus la synonymie, surcharger la mémoire de noms nouveaux et jeter du doute et de l’indécision dans l'esprit. — M. À. de Graslin adresse la note suivante : M. Mabille venant de publier une notice sur la Leucania littoralis, je crois qu'il n’est peut-être pas inutile, pour nos collègues qui s'occupent de Lépidoptères, de connaître ce que de nombreuses observations, faites depuis longtemps et jusqu’à ce jour, me permettent de donner pour com- pléter l’histoire de cette espèce. Au mois de septembre 18/44, je pris. sur les dunes de la Vendée, un in- dividu de la Leucania littoralis, le premier probablement qui ait été capturé en France. D’après une courte description que j'avais envoyée à notre bien regretté collègue Pierret, M. Guenée dit, dans le Species général des Lépidoptires des Suiles à Buffon, que ce pourrait être cette espèce que j'avais prise dans l’ouest de la France; c'était bien elle effecti- vement. Mais, à cette époque, la Leucania liltorulis, trouvée d'abord en Angleterre, était très peu connue en France, ce qui me laissa des doutes, pendant plusieurs années, sur l'espèce que je prenais dans la Vendée. La Leucania liltoralis, qui est assez commune sur les dunes de ce dé- partement, peut être considérée comme une espèce propre aux rivages sablonneux d’une grande partie de l’Europe ; il est bien probable qu'elle habite toutes les côtes de l'Angleterre. Je l’ai vue assez abondante sur les dunes de la Vendée et de la Normandie en deçca de Cherbourg. Mais, ce qui m'a surpris, c’est de la retrouver sar les plages de la Méditerranée, à janet, près Perpignan ; il est donc très probable qu’elle habite toutes les côtes de la Péninsule hispanique. S’avance-t-elle aussi sur les rivages de l'Italie ? et jusqu'où remonte-t-elle vers le nord, le long des côtes des mers boréales ? Les explorateurs de ces pays, connaissant maintenant la manière de la trouver, nous le diront quelque jour. La génération dont parle M. Mabille, et dont la chenille vit pendant l'hiver, est celle dont la phase est la mieux marquée. L’insecte parfait commence à paraître dès les premiers jours de mai et continue jusque dans le mois de juin. Mais, à partir de la second quinzaine du mois de juillet, on trouve des chenilles grosses, moyennes et petites. Un peu plus lard, aux premiers jours du mois d'août, l’insecte parfait recommence à paraître peu abondant, tandis que l’on continue à trouver des chenilles de différents âges, ainsi que la chrysalide ; il est bien à croire, d'après cela, que plusieurs générations, plus ou moins avancées, se succèdent et sont mélées ensemble. Enfin. dans la seconde moitié du mois d'août el pendant tout le mois de septembre, a lieu l'apparition la plus abondante de la dernière saison. A Ja fin de septembre et au commencement d'octobre, on trouve déjà les chenilles toutes petites qui doivent passer l'hiver ; elles se tiennent Séances de l'année 1863. XXVII alors assez souvent dans les parties engainantes du Calamagrostis arenaria; c’est cette Graminée que celte Leucania préfère de beaucoup et qu'elle suit même à une certaine distance de la mer ; cependant, je la trouve de temps en temps vivant sur le Tréticum aculum qui croît encore plus près des lieux arrosés par les vagues. J'ai remarqué que les insectes parfaits de la première génération sont ordinairement un peu plus foncés et mieux écrits que ceux des mois d'août et de septembre ; ces derniers sont généralement un peu päles et à fond un peu plus uni. J'avais trouvé au mois d'août plusieurs chenilles de cette espèce sur les bords de la Méditerranée ; je n’en ai obtenu qu'un individu encore plus pâle et plus petit ; mais comme en voyage on ne nourrit pas les chenilles facilement, j'attribue la petitesse de mon exemplaire au régime peu suc- culent auquel j'avais été contraint de les mettre. — M. Girard rend compte d'une visite qu'il a faite le matin même à M. Jules Pinçon, directeur de la Magnanerie expérimentale du Jardin d’Acclimatation : M. Pinçon a en ce moment plus de soixante chenilles vivantes de PAttacus Yama-Maï (du type Mylitta), parvenues à leur dernier àge, vertes, à tubercules peu saillants avec quelques poils. Les premières che- nilles moururent en refusant les feuilles trop dures des Chênes élevés en serre-chaude. Au commencement d'avril, celles à qui l’on put donner les premières feuilles des Chênes de forêt s’en nourrirent avidement. Le premier cocon obtenu par M. Pinçon est du 30 mai. Il en possède actuel- lement trente. Les cocons fermés sont magnifiques, d’un grain serré, les uns avec le pédicule typique, d’autres sans pédicule. Il en est de couleur vert-pomme, d’autres de couleur plus pâle, d’un jaure blanchâtre. M. Pinçon soupçonne que c'est l’action de la lumière, au moment où le ver file, qui verdit la soie. Il va essayer de faire filer des Vers F«mna-Maï dans une obscurité complète. Il y aura intérêt à empêcher, si on le peut, la coloration de cette soie. M. Pinçon a observé sur un certain nombre de ces chenilles des disques nacrés très brillants sur la ligne latérale jaune et lilas des flancs, un par anneau à partir du second anneau abdominal ; d’autres en manquent. Il nole avec soin ces deux cas et sépare les cocons des unes et des autres afin de voir s’il n°y aurait pas là une différence sexuelle, M. Guérin-Méneville avait déjà signalé ces taches nacrées des flancs qui existaient sur l’anique chenille qu'il possédait, Elle a donné un papillon femelle, le seul que l’on connaisse encore en Europe. À la suite de cette communication, M. Goossens fait remarquer que l'exposition à la lumière fera probablement disparaître la couleur vert- tendre de cette soie, cetle couleur étant toujours très fugace chez les Lépidoptères. Il fait connaître que des chenilles de Notodonta dodonea XXVIII Bullelin entomologique. lui ont présenté des différences de coloration dans la bande stigmaticale et ont donné les deux sexes. On a observé également des différences de coloration dans les chenilles de Callimorpha déminula, de Gluphisia cre- nata et de Hibernia dilutata (indication de M. Berce). L'expérience de M. J. Pinçon pourra donc aider à la solution d’une question intéres- sante (1). — M. Girard exprime ensuite à la Société ses regrets de ce que des difficultés typographiques n’ont permis d'obtenir dans le premier numéro de nos Annales pour 14863 qu'une épreuve détestable du bois gravé figu- rant les Zsaria symétriques des chrysalides de Vanesse. Il présente à la Société des épreuves bien réussies et montrant tous les détails indiqués dans le mémoire. — M. Laboulbène de retour d'un voyage dans le midi de la France, donne des renseignements sur la santé de notre Président honoraire, elle est excellente ; il travaille à l'anatomie des Lépidoptères et se propose de venir à Paris, l’année prochaine, lire à la Société un travail sur les récents progrès et Pensemble des études entomologiques. M. Perris enverra bientôt la suite de son mémoire sur les Insectes du Pin maritime. Notre collègue a terminé lordre entier des Diptères qu'il donnera à la fois. — M. Laboulbène signale un Ichneumon parasite des nids du Polistes Geoffroyi. M. Léon Dufour à vu éclore une dizaine de ces parasites et M. Laboulbène s’est assuré, par l'anatomie des organes abdominaux, que les femelles, très semblables aux mâles, n’ont qu’une très courte tarière, ne faisant pas saillie à extérieur. — Le même membre montre une larve qui vit dans la Noix vomique, et qui lui parait se rapporter à une espèce de Tencbrio. — M. Laboulbène parle enfin des Helomyza qui vivent dans les Truffes, Celle que M. Aubé à montrée à la Société il y a déjà quelques mois, et qui est éclose en grand nombre chez M. Laboulbène, est l'H. luberivora Rob.- Desv. où gigantea de Meigen. — Notre collègue offre aussi un travail sur les espèces tubérivores et sur les premiers états de cette Mouche dont Réaumur avait connu la larve. (1) Depuis cette communication, j'ai eu l'occasion de revoir M. J. Pinçon (26 juin 1863). Les papillons de l Aftacus Yama-M ai n'étaient pas encore éclos. Les cocons filés dans l'obscurité ont été trouvés aussi verts que ceux filés à la lumière. On a cru remarquer que ce sont les cocons filés librement qui ont la teinte verte la plus prononcée, et que ceux qui sont entourés de feuilles de Chêne associées sont plus pâles. GIRARD. Séances de l'année 1865. XXIX Lectures. Kiesenwetter : Note au sujet d’un travail de M. Reiche inti- tulé : Examen rapide de quelques pages du Catalogue des GColéoptères publié à Berlin. — Schaum : 1° Réponse à l'Examen rapide de M. Reiche de quelques pages du Catalogue des Coléoptères d'Europe publié à Berlin; 2 Ré- ponse aux observations de M. Félicien de Sauley sur la place assignée par M. Schaum dans le même Catalogue au genre Machærites, etc. — Stainton: Note relative au travail de M. Laboulbène sur les chenilles mineuses des feuilles du Bouleau. (Voir page 293.) — Henri Deyrolle: Description d’un Coléoptère nouveau formant le type d’un genre spécial (Monoblautus coprocephalus). Membre recu. M. Charles-Jacob Piochard de la Brûlerie, de Paris, pré- senté par M. H. Lucas. Membres démissionnaires. MM. Bayle et Dettony. (Séance du SA Juin 186%.) Présidence de M. L. REICHE. MM. Edwards Janson, de Londres, et L. Burn, assistent à la séance. Communications. MM. les docteurs Dohrn et Behm adressent, par l’en- tremise de M. Fairmaire, la note suivante relativement à une réunion de savants qui doit avoir lieu à Stettin en 1863 : Dans la trente-septième réunion de la Société des naturalistes et méde- cins allemands qui a eu lieu à Carlsbad en 1862, il a été décidé que la trente-huitième réunion se ferait à Stettin, en 1863. En conséquence, les soussignés, qui sont chargés de la conduite des affaires, ont l’honneur d'inviter aussi vivement que cordialement les natu- ralistes et médecins allemands à assister à la réunion qui aura lieu à Stettin, du 18 au 24 septembre 1863. Il est à peine nécessaire d'assurer que les coopérateurs non allemands dans la vigne des sciences naturelles seront hautement les bien-venus, XXX Bulletin entomologique. — MM. de Planta et Brugger annoncent également que la Société suisse des Sciences naturelles tiendra sa réunion annuelle de 1863, les 24, 25 el 26 août, à Samaden, et que les naturalistes francais y seront reçus avec grand plaisir. — M, de Léséleuc, de Brest, écrit qu’il est disposé à céder une ou plusieurs familles des Coléoptères de sa collection, qui est devenue trop nombreuse pour qu'il puisse s'occuper de toutes les subdivisions. Il in- dique spécialement les familles suivantes dont il propose la vente à raison de un franc par espèce : Carabiques, environ 2,100 espèces, 5,700 individus. Curculionides, — 9,000 — 7,000 — Sternotes, — 1,000 — 2,500 — Mélasomes, — 900 — 2,000 — Chrysomélines, — 2,600 — 6,400 — — M, À. Guillemot, à Thiers (Puy-de-Dôme), met en vente sa collection de Lépidoptères d'Europe. Gette collection, fruit de vingt ans de travail, s'étend jusqu'aux Phalénites inelusivement : elle se compose d'environ 1,700 espèces ou variétés représentées par plus de 18,000 sujets, et ren- ferme un certain nombre de variétés accidentelles des plus remarquables dont quelques-unes n'existent dans aucune autre collection. — M, Siturm, de Nuremberg, prie la Société de vouloir bien insérer dans le Bulletin des Annales la note qui suit : Des intérêts de famille surgis à la suite de la mort du D°' J.-H.-C.-F, Sturm, mon frère, m’engagent à me défaire de la collection d'objets d'histoire naturelle que feu notre père a formée vers la fin du siècle der- nier et que lui et ses deux frères n’ont jamais cessé d'augmenter et de compléter jusqu’à ce jour. La section des Animaux articulés, comprenant envirou 23,000 espèces en environ 70,000 exemplaires, forme peut-être la plus complète collec- tion de particulier qui existe en Allemagne. Quoique tous les ordres y soient richement représentés, celui des Coléoptères l’est le plus. Feu mon père a publié successivement sur cet ordre quatre catalogues (le der- nier en 1843), et, depuis lors, le nombre d'espèces de Coléoptères S’est accru jusqu'à 16,400. Les autres ordres d’Insectes se composent de : Orthoptères, 519 espèces; Hyménoptères, 2,193; Névroptères, 186 ; Lépi- doptères, 413 exotiques, 800 d'Europe ; Diptères, 1,038 ; Iémip- tères, 1,439. Arachnides, 368; Scorpiones, 63; Myriapodes, 40. — Prix : 10,290 thalers ou 38,587 francs 50 centimes. Séances de l’année 1863. XXXI — On offre également pour le prix de 400 francs une collection de 5,000 Diptères de la Suisse, en grande partie déterminés. — S’adresser franco au Secrétaire de la Société, — M. H. Lucas communique les notes suivantes : 1° Je fais passer sous les yeux de la Société un Coléoptère bien connu des entomologistes, quoiqu'il soit toujours assez rare en France : c’est le Cymindis miliaris de Fabricius, Syst. Eleuth., tome 1, p. 182 (1801). Ce Carabique que je communique est une femelle, et je la dois à l'extrême obligeance de M, Hénon, qui en a rencontré deux individus aux environs de Constantine. C’est la première fois que cette espèce est signalée comme habitant le nord de l'Afrique, et la rencontre de ce Troncatipenne sur ce haut plateau mérite d’être enregistrée. 2° Je montrerai aussi deux autres Coléoptères qui démontrent combien est mixte la faune entomologique de l'Algérie; c’est la rencontre qui a été faite dernièrement aux environs de Bougie de l’Ancylochira octoguttata de Linné (Syst Nat., 2, 659, 2) et de l’Asfynomus ædilis du même natu- raliste (op. cit., 2, p. 628, 37), ou de l'Ædilis mnontana Serville, Ann. de la Soc. entom., 1° série, t. IV, p. 33 (1835). Ces deux espèces, également nouvelles pour la faune algérienne, n'étaient connues jusqu'à présent que comme habitant l'Europe. 3° J'ai signalé enfin, t. 2, p. 90, et figuré, pl. 44, fig. 2, dans mon ouvrage sur les Animaux articulés de l’Algérie, un grand Cybister que j'ai rencontré dans les mares et flaques du cercle de la Calle, et que j'ai rapporté, mais à tort, au Dyliscus immarginatus de Fabricius. L’unique individu que j'ai pris était un mâle, et malgré toutes les recherches que j'ai faites pendant mon long séjour dans le cercle de la Calle, particuliè- rement sur les bords des lacs Tonga et Houbeira, pour retrouver ce grand Cybister où au moins pour rencontrer sa femelle, il m'a été impossible de le capturer de nouveau. En examinant avec attention un envoi qui m'a été très obligeamment fait dernièrement par M. le conseiller impérial À. Letourneux, j’ai reconnu avec plaisir, parmi les Insectes assez nombreux qui composaient cet en- voi, un individu femelle de ce même Cybister, et en étudiant cette femelle, je me suis aperçu que ce n'était pas au Cybisler émmarginatus de Fa- bricius que cette espèce devait être rapportée, mais bien au Cybister bimaculatus de notre confrère M. Aubé, Spec. génér. des Coléopt. (Hy- drocanthares et Gyriniens), L. 6, p. 84 (1838). C'est dans des mares situées au Peba, entre Bône et le cercle de la Calle, que cette femelle a été capturée par M. A. Letourneux, botaniste plein de zèle et auquel l’entomologie est redevable de plusieurs espèces nouvelles XXXII Bulletin entomologique. de Coléoptères découvertes dans le sud des possessions françaises du nord de l'Afrique. Je ferai encore remarquer que cette espèce n'avait encore été signalée que comme se trouvant au Sénégal ; elle est très voisine du Cybister im- marginatus, el S'en distingue à peine, surtout lorsqu'on n’a sous les yeux que des mâles. La femelle en diffère par son thorax couvert, surtout en dehors, d’impressions linéaires fortement enfoncées et irrégulièrement dis- posées, el par les élytres qui présentent, dans les trois quarts antérieurs, de petites stries longitudinales légèrement onduleuses, très nombreuses et très serrées, Quand on examine la tache ovalaire, le plus souvent de cou- leur ferrugineuse, que présente la partie postérieure des élytres, on re- marque qu'elle est bien plus distinctement accusée que dans le Cybister immarginalus ; de plus elle est généralement très irrégulière et toujours plus ou moins confusément circonscrite. — M. Girard indique les ravages opérés cette année sur les Chênes dans les bois des environs de Paris par la Tortrix viridanu. — Le même membre présente deux individus de la Raphidia ophiopsts, Névroptère rare, surtout pour la faune parisienne, rencontrés à Fontai- nebleau par notre collègue, M. Fallou. — M. Girard communique également une note relative à la singulière adhérence de pollens d'Orchidées aux pièces céphaliques de Lépidoptères et de Coléoptères d'espèces variées ayant butiné sur les fleurs de ces végétaux ; ces pollens, sans un examen minutieux, feraient croire à des productions eryptogamiques. Lectures. Reiche : Espèces nouvelles de Coléoptères appartenant à la faune circa-médilerranéenne (Carabus Rosalesi et Gougeletii, de l'Espagne méridionale ; Cymindis cribricollis, du Piémont ; C. designata, de Corse : C. Compostellensis, de la Nouvelle-Castille, et Agabus Gougeletii, de Corse). — Reiche : Notes sur quelques larves de Lampyrides. — Strauch : Note relative à lApalus bimaculatus. — Ed, Perris : Notes pour servir à l'histoire des mœurs des Apions. Séances de l’année 1865. XXXIII (Séance du $ Juillet 1862.) Présidence de M. L. REICHE. M. Waga, de Varsovie, assiste à la séance. Communicalion. M. Douë montre les œuvres complètes de De Géer que la Société vient d'acquérir au moyen des ressources des fonds Pierret, Lectures. De Chaudoir : Descriptions de nouvelles espèces de Carabiques. — Peragallo : Seconde note pour servir à l’histoire des Lucioles. — Laboulbène : Note sur la phosphorescence des larves el des nymphes de Lampyris. Membres recus. MM. Gaston Allard, à La Maulevrie près Angers, pré- senté par M. Fairmaire ; et Philippe Künckel, à Paris, présenté par M. Girard. Membre démissionnaire. M. Onffroy de Verez. (Séance du 22 Juillet 1263.) Présidence de M. L. REICHE. M. le docteur Germain, du Chili, assiste à la séance. Communications. M. Emmanuel Martin donne quelques détails sur les recherches entomologiques faites dans les montagnes de la Lozère par quelques-uns de nos membres, et promet une notice à ce sujet. — M, le docteur Grenier annonce qu'il a trouvé dans la grotte de Ville- franche des Machæriles Mariæ, les uns aveugles et les autres pourvus d’yeux. La grotte qu'il a explorée n'étant pas obscure dans toutes ses parties, et étant, au contraire, un peu éclairée dans certains endroits de son étendue, cette particularité pourrait peut-être expliquer, selon notre collègue, l’absence ou la présence d’yeux chez certains Machærites. — M. Charles Brisout de Barneville fait savoir que lui et MM. Lethierry et Marmotan ont pris dans la forêt de Fontainebleau, au mois de juin, 4° Série, TOME IT. Bulletin 111. XXXIV Bulletin entomologique. l'Ampedus ruficeps qui jusqu'ici n'avait élé signalé que comme propre au midi de la France, ainsi que l’Hallomenus afjinis et la Cyrlusa femorata. — M. Fauvel adresse la note qui suit : La Leucania littoralis Gurt., récemment décrite et figurée dans les An- nales (1863, p. 75) par M. Mabille, paraît plus répandue en France que ne le pense notre collègue et comme l’a déjà démontré M. de Graslin; elle est assez commune sur toutes les côtes sablonneuses de la Manche et de l'Océan, dans les dunes où croît la Psamma arenaria. Il y a plusieurs années déjà que M. Trimoulet, de Bordeaux, l’a cilée dans son Catalogue des Lépidoptères de la Gironde (Actes de la Soc. Linn. de Bordeaux, tome XXII, 1'° liv., 4858), comme se trouvant au cap Ferret. Je la prends moi-même, tous les aus, en nombre, dans les dunes du Cal- vados ; elle parait dans‘la dernière quinzaine de juin, et on la voit encore, mais déflorée, à la fin d’août et aux premiers jours de septembre. Elle aime à se poser sur les fleurs de l’Eryngium maritimum. — M. Girard envoie les communications suivantes : 1°, L'une contenant Ge nouveaux renseignements sur les éducations de l'Attacus Fama-Mai : Par une sage mesure, destinée à perdre le moins possible d’adultes de cette précieuse espèce, en permettant le plus grand nombre d’accouplements, la Société d’Acclimatation, dit notre collègue, a prié les membres assez nombreux, qui avaient reçu de petits lots de graines à élever, de rap- porter les cocons à la magnanerie du bois de Boulogne. Plusieurs membres avaient déjà répondu à cet appel lors de la conférence que je fis au Jardin le 16 juillet, sur les auxiliaires du Ver à soie, ainsi M. le maréchal Vaillant, M" veuve Boucarut d'Uzès, M. Hardy d’Alger, etc. Les plus gros cocons, parmi ceux rassemblés jusqu'alors, sont incontes- tablement les cocons provenant de lPéducation dirigée par M. J. Pinçon. Dès le commencement de la semaine dernière des éclosions ont eu lieu ; malheureusement ce ne sont que des mâles et plusieurs sont déjà morts sans accouplement, Il est très probable au reste que l'Attacus Yama-Maï offrira le même fait fâcheux que l'espèce congénère, l’Affacus mylitta, d’après M. Ghavannes, à savoir que les deux sexes se repoussent s'ils naissent à quelques jours de distance. Les papillons, obtenus au bois de Boulogne, sont très grands et très vigoureux, la plupart à fond jaune, comme la femelle décrite par M. Guérin-Méneville, quelques-uns d’un gris jaunâtre, d’un autre type. Un papillon, provenant d’une éducation de M" Boucarut, gris-jaunâtre, est bien plus petit que ceux obtenus par M. J. Pinçon. Une chrysalide, envoyée par M. Hardy, est plus de moitié plus petite que celles du Jardin. Comme je Pai annoncé précédemment, M. J. Pinçon a mis à part les chenilles pourvues de taches nacrées sur les Séances de l’année 1863. XXXV flancs, comme celle qui avait donné, il y à deux ans, la femelle obtenue par M. Guérin-Méneville, et celles où ces taches n'existent pas. Ge sont les cocons de ces dernières seuls qui ont donné des mâles. I faut attendre, bien entendu, un bien plus grand nombre de faits, avant de pouvoir généraliser une différence de sexe appréciable dès la larve. 2° L'autre sur un fait intéressant de parthénogénie : On sait que la science a déjà enregistré un certain nombre de cas de parthénogénie chez les Lépidoptères Chalinoptères, cas plus étranges en- core que celui des Pucerons, puisqu'il s’agit d'œufs féconds pondus par des femelles vierges et subissant leur évolution complète. On m'a communiqué un fait de ce genre observé par une personne habituée à l'éducation des Vers à soie, M"° Donzel, qui, es:ayant d’élever l'Allacus cynthia vera, n’oblint que sept femelles sans aucun mâle. Elles furent enfermées et pondirent des œufs féconds. J'ai entre les mains de très beaux cocons d’un blanc grisàtre filés par les chenilles nées de cette parthénogénie, et une partie des nombreux Vers de l’Ailante, élevés en ce moment par M" de Corneillan, à Passy, proviennent de la même graine. Je n'ai pas besoin d'ajouter que je ne suis ici que le rapporteur d’un fait qui m’a été affirmé par autrui; je n’en ai pas été témoin oculaire, — M. Ch. Brisout de Barneville dit qu’il a décrit, dans le Catalogue des Coléoptères de France de M. Grenier, un Argutor sous le nom de nivalis, mais, comme il existe déjà une Feronia exotique portant la même déno- mination spécifique, il propose d’appeler son espèce Argutor glacialis. — Le même membre fait observer que toutes les descriptions de Meli- geles qu'il a données dans le même Catalogue contiennent une erreur qui doit être signalée. Au lieu de mésosternum il faut mettre métasternum. Lectures. H. de Bonvouloir : Révision monographique de la famille des Eucnémides ; travail accompagné de nombreuses planches. — Fairmaire : Descriptions de Coléoptères nouveaux d'Algérie. — Girard : Note sur des faits de parasitisme relatifs au Sericaria Mort et à la Chelonia CGaÿja. — H. Lucas : Note sur une espèce de Crustacé Phyllopode : l’Estheria cycladoides Joly. (Voir page 414.) Membres recus. MM. G.-Olivier de Lamarche, à Bône (Algérie), pré- senté par M. A. Deyrolle; el Eugène Simon, à Paris, présenté par M. Guérin-Méneville. XXXVI Bulletin entomologique. (Séance du 12 Aout 1363.) Présidence de M. L. REICHE. M. Théodore Lacordaire, de Liége, assiste à la séance. Communications. M. Grenier annonce que M. Bauduer à trouvé sur des Chênes, dans le midi de la France, plus de trois cents individus du Farsus unicolor Latr., et qu’il a observé les larves et les nymphes de cet Insecte, En montrant un grand nombre de ces Coléoptères, notre collègue fait voir qu'il varie considérablement pour la taille : en effet, certains individus atteignent jusqu’à onze millimètres de longueur, tandis que d’autres n’en oùt au plus que deux et demi. — M. Aubé dit que lui et M. Signoret ont pris récemment sur les bords de l'Océan, auprès d’Arromanche (Calvados), une certaine quantité d’Aepus Robinii et de Micralymima. Ces Insectes vivent immergés à la marée haute, et lorsque la mer s’est retirée, ils se trouvent dans des fissures excessivement étroites de rochers, et cela à une assez grande profondeur; les Aepus, dans des endroits argilleux, et les Micralymma dans des parties sablonneuses ; ces derniers, dont nos collègues ont pris des larves, étaient beaucoup plus abondants que les autres. M. Laboulbène fait remarquer qu’auprès du Havre, c'était aux pieds des falaises, à marée basse, et dans des fissures de rochers n'ayant pas plus d’un millimètre de largeur qu'il trouvait la Micralymma et sa larve. M. Fairmaire ajoute qu'il y a environ un mois, nos collègues MM. Fauvel et de Mathan, ont rencontré ce même Aepus sous des pierres immergées à chaque marée sur les côtes du Calvados. — M. Gaubey indique, par l'entremise de M. Chevrolat, qu’il a rencontré au mois de juin dernier, dans la forêt de Fontainebleau, le Tharops ni- griceps. — M. Bonnaire fait savoir qu’il a découvert, également à Fontainebleau, dans l’intérieur d’un tronc de Hêtre, l'Afhous rhombeus, Élatéride rare pour la faune française. — M. Girard communique, de la part de M. Jules Pinçon, les renseigne- ments qui suivent sur l'éducation de l’Attacus Yama-Mai, faile au Jardin d’Acclimalalion : Séances de l'année 1865. XXXVII La plupart des chenilles à taches nacrées sur les flancs ont donné des femelles, mais quelques-unes, en petit nombre, ont produit des mâles; on ne saurait donc voir là un caractère sexuel certain. M. Pinçon se propose, l'année prochaine, de séparer les chenilles des deux sortes afin de voir s’il n’y aurait pas deux races. Les femelles et les mâles volent avec vivacité, ces derniers surtout. Les accouplements se font la nuit, La femelle pond de quatre-vingts à cent œufs, en quatre jours, bien que son corps en contienne environ le double : cette fécondité est, comme on le voit, assez médiocre. Dans une notice sur l'éducation de cel Insecte au Japon (Bull. Soc. d’Accel., t. IX, 1863, p. 21), M. Pompe Van Meert der Woort, assure que la femelle ne fixe pas ses œufs, comme celle du Ver du Mürier, et les pond même en volant. Gette asserlion, contraire à l'usage des Lépidoptères, n’est pas exacte ; les œufs sont, comme d'habitude, fixés par une matière adhésive et la femelle les pond appuyée sur les pattes. M. J. Pinçon à observé les Attacus Yama-Maï en position d’accouple- ment pendant la nuit. Les œufs de ce Lépidoptère sont à peu près de la grosseur de ceux de l’Atiacus pyri. Hs ne changent pas de couleur et sont habituellement d’une nuance chocolat ; ils offrent un plissement vers le centre. Certains de ces œufs sont pondus d’un blanc jaunâtre et de- meurent tels ensuite. Il paraît, comme l’a reconnu M. Chavannes, qui à élevé en plein air le précieux Insecte du Japon, que ces œufs sont aussi bien féconds que les premiers. La dépression complète de l'œuf brun ou blanc est seule le caractère extérieur de l’infécondité. Douze cocons dont les chrysalides étaient mortes, car on ne devait sacrifier aucun individu de cette précieuse espèce, ont été filés et ont donné une flotte de soie grége d’un blanc verdâtre. Le produit est ana- logue à celui du Ver à soie ordinaire ; il faudra de 42 à 44 kil. de cocons pour obtenir 4 kil. de soie ; le dévidage est très facile ; seulement la soie étant plus fortement agglutinée dans le cocon que celle du Sericaria Mori, il est nécessaire d'employer de l'eau un peu plus chaude. — M. Peragallo adresse, par l'entremise de M. Reiche, plusieurs Coléop- tères intéressants recueillis par lui aux environs de Nice ; ce sont princi- palement le Laricobius Erichsonti, le Lanproneles Lareynii el une espèce nouvelle du genre Afhous. Membres recus. MM. Philibert Germaina, du Chili, présenté par M. Fairmaire ; et Alfred des Murs fils, de Paris, présenté par M. L Buquet. XXXVIII Bulletin enlomologique. (Séance du 28 Aoùt 1364.) Présidence de M. L. REICHE. M. le major Grandin assiste à la séance. Correspondance. M. le Trésorier annonce que M. le Ministre de l'Ins- truction publique à accordé comme encouragement à la Sociélé pour l’année 1863 une somme de 400 fr. Communications. M. Follias fait savoir qu'il a trouvé auprès d’Abbe- ville (Somme) le Phtæophilus Edwarsii Stephens. — M. Reiche montre une variété du Carabus auratus ressemblant beau- Coup au C. lotharingus, et provenant des montagnes de la Lozère. — M. Fauvel adresse lerrata suivant relatif à sa notice sur quelques Aléochariens, insérée p. 214 et suivantes de ce volume. 211, ligne 9219, 214, 915, 29 [=] » 21, 12 — 16. 44° 172 25. Q5 19 KI » ROLE I Au lieu de : de deux espèces, lisez : des deux espèces. Au lieu de : staphylomologie, lisez : staphylinologie. Au lieu de : acceptée, lisez : acceptées. Au lieu de : saltus, lisez : saltum. Au lieu de : De mêmes, lisez : De méme. Au lieu de : veulent bien, lisez : veuille bien. Au lieu de : des Ocalca, lisez : Les Ocalea. . Au lieu de : j'ai apporté, lisez : j'aie apporté. Au lieu de : assez communs partout, lisez : espèce assez commune partout. Au lieu de Mächoire, lisez : Mâchoires. Au lieu de : ciliée, lisez : célié. Au lieu de : Antennes, lisez : Antenne. Enfin le mot faciès a été écrit à tort fasciès en divers endroits. Lectures. Leprieur : Liste d’'Halticides et de Coccinellides rares pour la faune française, trouvées dans les environs de Colmar. — Fauvel acaroïides Waltl Remarques sur quelques caractères génériques du Sphærius Séances de l'année 1863. XXXIX (Séance du 9 Septembre 1863.) Présidence de M. L. REICHE. M. Paul Mabille, de Dinan, assiste à la séance. Communications. M. de Mathan écrit qu’il croil devoir signaler à la So- ciété quelques espèces de Coléoptères assez rares pour notre faune qu'il a rencontrés dans les départements de la Manche et du Calvados : 1° Le COoENOPsis WALTONI, espèce généralement peu répandue dans les collections, que je trouve abondamment dans plusieurs bois du Calvados et de la Manche, en secouant des mousses. 2° Le COENOPSIS FISSIROSTRIS, que j'ai pris dans les mêmes conditions, mais beaucoup plus rarement ; car sur environ trois ou quatre cents exem- plaires du Waltoni que j'ai rencontrés, il ne s’est trouvé que trois fissi- rostris. 3° L’ORCHESIA UNDULATA Kraatz. Cette espèce est nouvelle pour la faune française ; je lai rencontrée plusieurs fois déjà, à l’état de larve, de nymphe et d’insecte parfait, el toujours sous des écorces de Cerisiers abattus, servant de clôture ; on la rencontre presque toujours en nombre. — M. Germain montre à la Société un grand nombre de Coléoptères des plus remarquables, pour la plupart formant de nouveaux types, et provenant du Chili. Il fait voir également des dessins représentant presque tous ces Insectes, ainsi que leurs caractères grossis. Lecture. Kélicien de Sauley : Description de quatre nouvelles espèces de Coléoptères propres à la faune française (Catopsimorphus Rougeti, Scyd- maænus cornutus, Pselaphus longicornis et Bythinus hypogæus), et re- marques sur quelques autres espèces. — De Graslin : Note sur l'Heliothis maritima. Membre recu. M. Follias, d’Abbeville (Somme), présenté par M. de Marseul. XL Bulletin entomologique. (Séance du 23% Septembre 1863.) Présidence de M. L. REICHE: Communications. M. de Saussure annonce la mort de notre collègue, M. Yersin, et promet une notice nécrologique pour les Annales. — M. A. Deyrolle fait la communication suivante : Voulant rendre, dit-il, décisive l'expérience des cartons ou boîtes à Insectes garantis contre l'humidité, il a mis un certain nombre de Coléop- tères parfaitement secs dans un carton recouvert extérieurement de papier d’étain un peu fort; il en a fait autant dans un autre recouvert de caout- chouc très mince et les a ensuite placés tous deux dans une cave très humide , les ayant préalablement enveloppés de linges imbibés d’eau. Après un séjour de deux mois dans ces conditions , les Insectes contenus dans le carton recouvert de papier d’étain étaient à peu près intacts, tandis que tous ceux contenus dans l’autre étaient recouverts d’une épaisse moisissure, ainsi que les parois internes du carton. Notre collègue en conclut que le caoutchouc employé dans ces con- ditions n’est pas suffisamment préservateur et que dans les boîtes ou car- tons enveloppés extérieurement de papier d’étain (ce qui n'empêche pas de les recouvrir par dessus de papier de couleur), les Insectes sont complétement à l’abri de l'humidité et de la moisissure si l’on a soin de les y placer bien secs eux-mêmes. — M. H. Lucas montre une Pémelia qui a été recueillie dans les envi- rons de Biskara par le colonel Dupaty, et qui est encore vivante. Cette espèce vient se ranger dans le voisinage de la P. Senegalensis et est re- marquable en ce que tout son corps, en dessus et en dessous, ainsi que ses organes de la locomotion, sont entièrement saupoudrés de blanc. Lectures. Amyot: Histoire de la Teigne syringelle (Ténea syringellu Fabr.). — I, Lucas : 4° Description d’une nouvelle espèce de Lepisma (L. fasciata) ; et 2° Note sur une variété de la Segestria florentina Rossi. — Alphonse Milne-Edwards : Révision des Crustacés de la famille des Atyoïdées. Séances de l’année 1863. XLI (Séances du 14 Octobre 1863.) Présidence de M. L. REICHE. Décision. Sur la proposition de la Commission de la bibliothèque, la Société décide qu’elle achètera, au moyen des ressources des fonds Pierret, l’'Entomographie de la Russie de Fischer de Waldheim. Communications. M. le docteur Laboulbène rend compte à la Société d’un voyage qu’il vient de faire en Prusse avec MM. Fairmaire et Signoret, Nos collègues ont assisté à la trente-huitième réunion des naturalistes allemands qui à eu lieu cette année à Stettin, sous la présidence de M. Dohrn. L'organisation du Congrès allemand comprenait une série de séances scientifiques, d’excursions et de fêtes brillantes. L’entomologie était représentée d’une manière aussi nombreuse que distinguée. Nos collègues ont eu un grand plaisir, dans les excursions faites aux environs de Stettin et à Swinemünde, sur le littoral de la mer Baltique, de se trouver auprès de MM. Kiesenwetter, Kraatz, Lœwe, Hagen, Suffrian, Staudinger, Seidlitz, Rogenhofer, Candèze, Murray, Stainton, etc. Mais, ajoute en terminant M. Laboulbène, je dois insister, au nom de mes compagnons et au mien, sur une des impressions les plus vives que nous ayons rapportées de notre voyage. Nous avons été très surpris de la portée qu'on attribue en Allemagne à des expressions de simple polé- mique, insérées parfois dans nos Annales, et que nous regardons comme n'ayant rien de blessant. L’urbanité française est proverbiale et on ne doit point nous la contester, j'engage donc tous les membres de la Société entomologique de France à éviter dans leurs écrits toute personnalité, toute allusion dépassant les limites de la discussion la plus sincère et la plus courtoise. Si nous pouvions, dans cet appel à la concorde scientifique, être entendus de tous, notre charmant voyage aurait une part de bons résultats. — M. de Norguet adresse la note suivante : En février 1861, en tamisant des feuilles sèches dans un coin de mon jardin à Lille, je trouvai un petit Adelops qui m'était inconnu ; je le com- muniquai à M. Lethierry et nous le reconnûmes identique avec deux indi- vidus de sa collection, tous deux des environs de Lille : le premier pro- venant de la collection Gussac et le deuxième ayant été pris dans une 4 Série, TOME III. Bulletin 1v. XLII Bulletin entomologique. cave par M. Lethierry lui-même ; ces insectes portaient le nom d’Adelops meridionalis. Je conçus des doutes sur cette détermination ; il me semblait que la description du meridionalis de la Faune française de MM. Fairmaire et Laboulbène ne se rapportait pas exactement à nos individus, et d’ail- leurs la distance qui sépare Lille du midi de la France suffisait pour me faire douter; car comment expliquer une telle différence habitat chez une espèce aveugle et dans un genre généralement localisé ? Jen était resté là, lorsqu'au commencement de juillet dernier, en déra- cinant dans mon jardin une touffe d’Iris dont les tiges dépérissaient, j'aperçus sur les racines qui étaient en voie de décomposition plusieurs individus de mon Adelops ; puis d’autres encore dans la terre qui entourait la plante. Dans la même plate-bande que l'iris se trouvaient d’autres plantes souffrantes : des Lis blancs et des Lupins. Je les déraçinai et autour de leurs racines pourries je trouvai d’autres Adelops. J'eus alors l’idée de tendre à ces Insectes des sortes de piéges ; j’enterrai à une profondeur de dix centimètres des Pommes gâtées, et trois jours après je pus prendre jusqu’à deux cents Adelops. Je fus absent de chez moi environ six semaines ; en rentrant dans mon domicile je recommençai mes recherches, et je pris encore une quinzaine d'individus. Sur les racines et les Pommes en décomposition se trouvaient une foule d’Acarus, de jeunes Cloportes et de petits Myriapodes, ainsi que quelques Homalota analis. 11 est peut-être possible que les Adelops vivaient là en carnassiers aux dépens de quelques- unes de ces espèces ; autour des plantes saines, je n’ai observé aucun Adelops. M. Charles Brisout de Barneville annonce qu'ayant étudié les Adelops trouvés par M. de Norguet, il a reconnu d’une manière positive qu'ils se rapportaient à l’Adelops Wollastonii Watherhouse, espèce découverte aux environs de Londres, et qui aujourd'hui doit être comprise parmi les Co- léoptères de la faune française. Depuis celte communication (séance du 9 décembre 1863), M. Reiche dit que, malgré des expériences plusieurs fois répétées, M. de Norguel n’a pu retrouver des Adelops Wollastonié dans les fruits gâtés que dans le lieu où il en avait trouvé la première fois, et qu’il n’en a pas rencontré dans d’autres endroits de son jardin. — M. le D' Grenier fait passer sous les yeux de la Société le Carabus que M. Fauvel a décrit dans son Catalogue des Coléoptères de France sous le nom de Brisouti ; el il dit que plusieurs individus iâentiques se trouvent dans la collection de M. le baron de Chaudoir (coll. Dejean), qui les con- sidère comme de simples variations du Carabus calenulatus. — M. Gougelet montre une larve de Chrysomela provenant de l'ile de Séances de l’année 1862. XLIII Corse et appartenant probablement à la graminis Linné, espèce qui, à l’état parfait, n’a cependant pas encore été trouvée en Corse. Notre col- lègue remet celte larve à M. Laboulbène qui se promet de l’étudier et d’en donner la description à la Société. — M. Fauvel adresse la note suivante : M. I. Lucas à publié, dans le premier trimestre des Annales de cette année (1863, p. 111-115), la description et la figure d’une espèce nou- velle de Déstipsidera de la Nouvelle-Calédonie qu’il nomme D. medioli- neala. Dans l'énoncé des caractères comparatifs de celte Cicindélide, notre collègue remarque notamment que « ce qui différencie cette Déstipsidera des espèces connues, c’est la tache médiane des élytres qui n’est pas maculiforme, comme cela a lieu chez les D. Mniscekii, pulchella, afjinis et undulata, mais qui se présente au contraire sous la forme d’une ligne ou bande transversale, » Ayant eu le plaisir de voir chez M. Doûé, le type même qui a servi à M. H. Lucas pour sa description, J'ai pu constater la parfaite exactitude de cette remarque ; toutefois je désire ajouter que ce caractère n’est pas aussi absolu que le pense ce savant entomologiste et que, notamment chez la D. affinis Montr., la bande médiane des élytres affecte parfois, quoique à un degré un peu moindre, une forme trans- versale et rectiligne, ce que j'ai indiqué dans ma description de cette espèce et dans le dessin au trait qui l'accompagne (Bull. Soc. Linn. Norm., 48621 7,p: 190,.pl. 9, fie. 6). Cette remarque est sans doute de peu d'importance, mais il me semble que la science peut faire son profit des plus petites choses, et que les variations si fréquentes dans la disposition des taches chez les Cicindé- lides ne sont pas sans intérêt à constater. — M. H. Lucas fait passer sous les yeux de ses collègues une planche représentant une nouvelle espèce de Scotolemon qui a été découverte dans les cavernes du département du Tarn par notre savant confrère M. Ch. Lespès. Elle vient se placer tout à côté du Scotolemon Lespesii avec lequel elle ne pourra être confondue à cause de ses palpes qui sont plus grands et des épines dont ces divers articles sont armés qui sont plus fortes, en plus grand nombre et différemment placées. Je ne m'étendrai pas davan- tage sur les caractères différentiels de cette nouvelle espèce, dit notre collègue, mon intention étant d’en faire une note spéciale, mais en atten- dant que ce travail soit achevé, je propose de désigner ce Phalangien sous le nom de Scololemon Querilhaci Lucas. — M. V. Signoret donne lecture d’une notice de M. Schaum ayant pour titre : Gbservations sur le Catalogue des Coléoptères de France de M. Gre- nier : Carabiques el Hydrocanthares. XLIV Bulletin entomologique. Le travail de notre collègue de Berlin renferme de nombreux rensei- gements sur plusieurs synonymies à changer, donne des indications d’es- pèces à ajouter ou à supprimer el des remarques diverses. M. Grenier remercie M. Schaum d’avoir bien voulu s'occuper de son Catalogue, il se trouve heureux d’avoir de semblables conseils pour la seconde édition de son ouvrage qu'il prépare dès à présent, et il profitera des observations qui lui sont indiquées. Lecture. Fauvel (Albert) : Remarques critiques sur les Staphylinides décrits par M. Solier dans l'Histoire naturelle du Chili de M. Gay, et descriptions d'espèces nouvelles. (Séance du 28 Octobre 1862.) Présidence de M. L. REICHE. Communications. M. Fairmaire soumet à la Société une question im- portante relative à une synonymie générique parmi les Coléoptères. Geoffroy a créé, sous le nom de Bostrichus, un genre dont la dénomination a été changée plus tard par Fabricius en celle d'Apate, adoptée depuis, et ce dernier a transporté à d’autres insectes le nom de Bostrichus. Pour éviter la confusion, Latreille a désigné cette coupe générique sous le nom de Tomicus. Faut-il suivre strictement la règle de priorité, en con- servant le nom de Bostrichus aux insectes classés par la plupart des au- teurs récents sous le nom générique primitif d’Apate ? M. Reiche croit que l’on doit rétablir le nom plus ancien de Geoifroy, et ne mettre qu’en synonymie celui de Fabricius. MM. Grenier et de Bonvouloir pensent, au contraire, avec M. Fair- maire, que, dans fe cas présent, on ne doit pas suivre à la lettre le prin- cipe de la priorité et que les noms de Bostrichus et d’Apate étant généra- lement appliqués à la manière de Fabricius, non seulement dans les ouvrages purement zoologiques, mais aussi dans ceux de sylviculture appliquée, pour désigner des insectes que Geoffroy rangeait dans d’autres genres, les dénominations fabriciennes semblent devoir être adoptées pour ne pas encore augmenter la confusion synonymique. Cette opinion paraît être celle de la grande majorité des membres pré- sents à la séance. Séances de l’année 1863. XLV — M. H. Lucas donne lecture de la note suivante : En prenant connaissance d’une note de géographie entomologique de M. Coinde, insérée dans la Revue et Magasin de Zoologie, Septembre 1863, p. 336, j'ai remarqué que ce naturaliste en indiquant les pays divers où a élé rencontrée la Megacephala (Tetracha) Euphratica Olivier, a oublié de signaler l'Espagne méridionale où cette espèce a été observée par M. Bourjeau, Lucas, Ann. de la Soc. Entom. de France, 8° série, tom. I, Bullet. p. 1v (1853). Je dirai aussi que cette belle Mégacéphalide n’a point été envoyée au Muséum par M. le vice-consul Espina, comme M. Coinde l’a avancé dans le journal ci-dessus cité, ou du moins si cet envoi à été fait, il n’est point parvenu à cet établissement scientifique. Enfin, je terminerai ces quelques remarques en faisant observer que le Belostoma signalé dans cette même note par M. Coinde, sous le nom de Cosmopolilanum est une espèce qui a été décrite et figurée par notre savant président honoraire, M. L. Dufour, sous celui de Belostoma (Hy- drocyrius) Algeriense. — M. le D' Laboulbène montre de petites Sangsues qui, dans les grandes forêts de l’intérieur de l’Inde, d’après ce qui lui a été rapporté par M. 3. Remy, qui revient actuellement du Thibet, vivent sur les feuilles des arbres. Ces Sangsues, d'espèce nouvelle et de taille très petite, pénètrent à travers les habits, même les plus épais, et produisent chez l’homme des piqüres nullement douloureuses, mais d’où sort cependant une assez grande quantité de sang. — Sur la demande de la Société, notre collègue promet à ce sujet une note pour nos Annales. — M. Reiche annonce que M. de Castelnau, actuellement établi à Melbourne, s'occupe activement d’entomologie, et qu'il a déjà pu s’y procurer parmi plusieurs espèces remarquables de Coléoptères, deux espèces de Tebracha, groupe de Cicindélètes, qui n’ont été découvertes en Australie que récemment. M. E. Desmarest ajoute que dans les Transactions de la Société entomo- logique de la Nouvelle-Galles du Sud (tome I, 1"° partie), M. Mac Leay a décrit des espèces de Tetracha et de Megacephala trouvées à la Nouvelle- Hollande. Lecture. M. Lucas : Note sur une femelle de la Mygale bicolor, observée vivante à Paris, XLVI Bulletin enlomologique. (Séance du 11 Nevembre 1563.) Présidence de M. L. REICHE: M. Perroud, de Lyon, assiste à la séance. Communications. M. Perez annonce, par l'entremise de M. Laboulbène, qu'il vient de prendre, aux environs de Saint-Sever (Landes), un assez grand nombre de larves et de nymphes de Coléoptères dont les métamor- phoses n'étaient pas encore connues. C’est principalement parmi les Cara- biques que la récolte de notre collègue a été des plus heureuses ; et M. Perez a pu étudier les larves et les nymphes des Omnaseus nigerrimus et anthracinus, Arqutor vernalis, Anisodactylus binotatus el Stenolophus vespertinus. — M. Guérin-Méneville entretient la Société d’une particularité remar- quable qui lui a été présentée dans les métamorphoses de son Bombyx Y ama- Mai, ce nouveau Ver à soie du Chêne dont l'introduction en Europe est tentée en ce moment. Ayant ouvert, quelques jours après la ponte, des œufs de ce Lépidoptère, il a été très étonné dy trouver les petites che- nilles déjà formées, ce qui lui a fait craindre que léclosion n'ait lieu peu de temps après, et que, faute de feuilles de Chêne dans la saison d'hiver, les chenilles ne puissent se développer et donner leurs cocons. Heureu- sement il n'en a rien été, quoique le fait de la formation des jeunes chenilles quelques jours après la ponte soit général, ainsi qu'il a pu s’en assurer, et il est très probable que les petites chenilles resteront pendant tout l'hiver dans leurs œufs et qu’elles n’en sortiront qu'au moment où la végétation sera assez avancée pour que leur alimentation soit possible. Notre collègue rappelle à ce sujet que, dans toutes les espèces de Lépi- doptères dont il a pu étudier les mœurs, il n’en est pas ainsi; que les chenilles ne se forment positivement dans Pœuf que un ou deux mois au plus tôt avant l’époque de l’éclosion, et il demande à ses confrères s'ils ont observé dans quelques Insectes des faits analogues à ceux que lui ont offerts les œufs de l’FYuma-Mai. M. Berce, qui a élé à même d'étudier les métamorphoses d’un grand nombre de Lépidoptères, dit qu'il n’a rien remarqué de semblable. M. Laboulbène ne croit pas non plus que des remarques tout à fail identiques aient été faites chez aucun insecte, mais des observations à peu près du même genre peuvent être citées. C’est ainsi que les larves des Cerceris restent longtemps en quelque sorte à l’état latent avant de passer Séances de l’année 1868. XLVII à l'état de nymphe ; et que M. Robin a observé des larves de Diptères qui se sont formées dans l'œuf très peu de temps après la ponte, mais, dans ce dernier cas, il s'agissait d’une espèce dont l’évolution mélamor- phosique se fait beaucoup plus rapidement que celle des Lépidoptères. M. Guérin-Méneville rappelle également que, dans les pays chauds, les œufs du Ver à soie du Ricin contiennent des chenilles prêtes à éclore de dix à quinze jours après la ponte, mais celles-ci ne peuvent demeurer dans les œufs et elles en sortent immédiatement ou périssent si l’on essaye de retarder leur éclosion dans un lieu refroidi. La formation de la chenille se fait aussi au bout de peu de temps dans quelques œufs du Ver à soie du Mürier, mais cela est une exception assez rare dans nos climats. Du reste, dès que la chenille est formée, il faut qu’elle éclose ou si non elle meurt dans l'œuf. Ce qu'il y à de très remarquable dans le cas du B. Yama- Mai, c’est que la chenille reste plusieurs mois dans l'œuf et n’éclot qu’au printemps suivant. — M. Guérin-Méneville dit que, ainsi qu'il avait pu te présumer d’après l'inspection des lieux, on vient de trouver au bord de l'étang de Berre, à peu de distance de Marseille, le Buprestis (Julodis) onopordinis Fabricius ; c’est au pied et sur les feuilles des Quercus kermes que M. Peyron a ren- contré cet Insecte, et tout fait supposer que les larves, que l’on ne con- nait pas encore, vivent en terre dans les racines de ce Chêne. On sait, ajoute notre collègue, que ce Julodis onopordinis à été pris pour la première fois, en Provence, par M. de Cérisy, il y a déjà très longtemps, qu’il se trouve auprès de Toulon, et que, dans une localité voisine de cette ville, aux Sablettes, M. l'abbé Mulsant en a recueillis dans ces derniers temps un assez grand nombre d'individus. Décision. La Société décide que la planche sixième représentant sept espèces propres au genre Colon, sera jointe au quatrième trimestre des Annales de 1863. M. Tournier, malgré les nombreuses réclamations du Président et du Secrétaire, ne nous ayant pas adressé les figures qu'il avait promises et qui formeront celte planche, la Société s’est pro- curée, grâce à l’obligeance de M. Charles Brisout de Barneville, les in- sectes qui devaient y être réprésentés et a chargé notre collègue, M. Jules Migneaux, d’en faire les dessins. Lectures. Fauvel (Albert) : Description et figure d’une espèce nouvelle d’Aranéide de la Nouvelle-Calédonie, la Gasteracantha Caledonica. — Ce travail, repris depuis par son auteur, doit être publié dans les Bulletins de la Société Linnéenne de Normandie. XLVIII Bulletin entomologique. (Séance du 25 Novembre 1893.) Présidence de M. L. REICHE. MM. Moufflet et de Selys-Longchamps assistent à la séance. Communications. M. de Selys-Longchamps entretient la Société de quelques faits relatifs à la géographie entomologique : faits dont le nombre, en venant s’accroître chaque jour, tend de plus en plus à troubler l’expo- sition des faunes locales, en faisant admettre au nombre des Insectes européens des espèces propres à des contrées qui en sont souvent très éloignées. Il dit qu'en Belgique, par exemple, sans parler de la Blatta americana, aujourd'hui devenue cosmopolite, on trouve parfois des espèces étrangères de l’ordre des Orthoptères, telles que la Blatta australasiæ, qui se retrouve aussi assez communément en Angleterre, le Gryllus ca- pensis, un Gréllolalpa du Mexique, etc. Il ajoute que beaucoup d’autres Insectes exotiques, principalement des Coléoptères, sont également in- troduits dans les serres avec les végétaux étrangers qu'on y place, et qu'ils sont cités fréquemment par les entomologistes comme propres au pays où on les prend. De ces diverses remarques et de plusieurs autres qu'il pourrait y joindre, notre collègue conclut que si ces différents In- sectes peuvent se reproduire naturellement dans les contrées où ils sont ainsi acclimatés, ils doivent être compris désormais dans la faune des pays où on les trouve, mais qu’en le faisant il faut, pour conserver l’har- monie de la nature, indiquer leur patrie originaire. — M. Schlumberger dit qu’il a pris dans les Pyrénées le Cychrus spi- nicollis, espèce très rare pour la faune française. — Le même membre montre également un curieux Insecte qu’il a trouvé sous des pierres humides dans la même localité que le Gychrus, insecte qui, à première vue, comme le fait remarquer M. Reiche, ressemble beaucoup à un petit Orthoptère, mais qui, cependant, se rapporte, selon M. IH. Lucas, à une espèce de Termite dans l’ordre des Névroptères. — M. Follias, d’Abbeville, annonce qu’il a pris le 30 septembre dernier, dans un petit bois près de Saint-Valery, sur le bord de la Somme (terrain sablonneux}, onze individus du Scaphium imomaculatum ; à la fin d'avril, à Abbeville, au pied d’un Pommier, sous l'écorce couverte de moisissures, le Tetratoma ancora ; à la fin d'octobre 4860 et dans les premiers jours de Séances de l’année 1863. XLIX mars de cette année, le Phloiophilus Edwardsii : la première fois, en bri- sant une branche morte de Chêne abattu depuis longtemps, et la deuxième fois, au pied d’un Charme, dans une petite cavité recouverte par la pre- mière couche corticale. Cette cavité renfermait quelques détritus, proba- blement la dépouille de la larve et de la nymphe ; ces détritus n’ont mal- heureusement pas pu être recueillis. Il semblerait résulter de ces deux faits que ce rare insecte vit dans le Chêne et le Charme ; enfin, au mois de juillet, à Monthouzy (Aisne), et à la même époque, à Abbeville, il a trouvé le Scymnus arcuatus, en battant les Lierrres exposés au midi et surtout en secouant fortement les branches préalablement détachées du mur. Notre collègue ajoute qu'ayant conservé vivants ces derniers insectes pendant près de deux mois, il a pu observer des nombreux accouplements et cons- tater que toujours le mâle avait les élytres brunes, tandis que celles de la femelle étaient noires ou presque noires. — M. Bellier de la Chavignerie donne de longs détails sur le nouveau voyage entomologique qu'il a fait dans l’île de Corse pendant la saison dernière, et il montre un grand nombre d'insectes de tous les ordres par lui recueillis durant cette excursion. 11 signale quelques Lépidoptères qu’il n'avait pas encore rencontrés en Corse les années précédentes, notamment: la Zethes insularis Ramb.; la Lithosia rufeola Ramb.; un joli type local de l’Hecatera dysodea W.-\.; la Thera cupressaria Dup., etc. Il appelle surtout l’attention sur deux espèces de Noctuelles (Agrotides) et sur une Géomètre (Boarmide) qui lui paraissent être inédites. Notre collègue dit que c’est avec raison que la Gicindela nigrila Dej. (type entièrement noir à taches blanches), a été réunie à la Cicindela campestris; car il a pris cette jolie variété négrita accouplée avec la campestris, dont le type lui- même est tellement modifié en Corse qu'il pourrait peut-être constituer une espèce. Quant à la Cetonia carthami Gené, dont plusieurs catalogues font une variété de la Cetonia aurata, M. Bellier pense que c’est bien à tort que ces deux insectes ont été réunis. La Cetonia aurata se trouve dans toute l’ile de Corse, tandis que la curthami n'habite que certaines localités restreintes où laurata se trouve également, mais avec laquelle elle ne se mêle jamais. L'aurala varie beaucoup en Gorse et offre de charmantes variétés, bleu, noire, marron, etc. La carthami, quoique variant aussi, présente cependant un type plus constant qui est vert. Sa taille est aussi généralement moindre que celle de l'œuata. Parmi les Arachnides, ainsi que le constate M. H. Lucas, notre collègue fait remar- quer surtout le Lycosa narbonensis rare en Corse, et les Theridion mal- mignalus et ercbus, qui peuvent, dit-on, par leurs morsures causer de grands désordres organiques et même la mort. Il montre aussi quelques Myriapodes remarquables. L Bulletin enlomologique. En terminant sa communication, M. Bellier de la Chavignerie annonce qu'il est toujours dans lintention de donner une faune détaillée des Lépi- doptères de la Corse, mais que voulant revoir encore cette île française, il espère, en ajournant la rédaction de son travail, pouvoir le rendre plus complet et, par suite, plus digne de fixer l'attention des Lépidopté- ristes. M. Laboulbène, au sujet des observations de M, Bellier de la Chavi- gnerie, en ce qui concerne les Gicindèles, affirme que la Cécindela nigrita de Corse, n’est qu'une variété de la campestris; de même que la marocana n'est également qu'une autre variété méridionale de la même campestris. Tous les passages existent entre ces deux variétés; et, pour l’une d'elles, M. Bellier montre lui-même les négrila el vraie campestris accouplées. M. H. Deyrolle, soutenant la thèse contraire, dit que, pour lui, les Cicindela campestris, nigrila et marocana constituent des espèces voisines mais parfaitement distinctes ; et il annonce qu'il cherchera à le prouver dans un travail spécial. (Séance du 9 décembre 186%.) Présidence de M. L. REICHE. MM. E. Cotly, d'Amiens, el René de Mathan, de Caen, assistent à la séance. Communications. M. le Trésorier, en déposant sur le bureau, pour être placé dans la bibliothèque de la Société, le premier album complet de portraits photographiés de membres de la Société, annonce qu'un troi- sième album, disposé comme les deux précédents pour contenir cent portraits, vient d'être offert par l’un de nos collègues, qui désire garder Fanonyme (1). (1) Les portraits parvenus à la Société jusqu’au 10 février 1864 sont au nombre de cent vingt-sept; ce sont, outre les soixante-seize dont les noms des entomologistes qu'ils représentent sont indiqués aux pages x1 et xvanr du Bulletin, ceux de MM. : 77. Amyol. 82. Capiomont. 78. Ancey. 83. Constant fils. 79. Benvenuli. 84. Dutreux. 80. Berce. 85. Follias. 81. Boheman. 86. Grandin (le major). Séances de l'année 1863. LI — M. le docteur Ch. Aubé donne de vive voix quelques détails fort intéressants concernant les mœurs d’une grosse Fourmi noire, très répandue dans le midi de la France, et qu'il pense être l’Af{a capilata. Dans une course entomologique qu'il fit vers le 15 juin dernier aux en- virons de Fréjus, en compagnie de MM. Grenier et Raymond, il remarqua que ces Fourmis, dont l'habitation est souterraine, se dirigeaient en grand nombre vers un champ de blé tout récemment coupé et encore couché sur le sol, et qu'elles revenaient chargées chacune d’un grain de cette céréale, qu’elles enfouissaient assez rapidement pour retourner au pillage. Sur quelques remarques faites à ce sujet, M. Raymond dit avoir été chaque année témoin du même fait, également connu des cultivateurs du pays, auxquels ces animaux, tout petits qu'ils sont, causent un préjudice assez considérable, à ce point qu'il est presque indispensable de couper la récolte avant qu'elle ait atteint sa parfaite maturité, et cela dans le seul but de la laisser le moins longtemps possible exposée à la déprédation de ces fourmis. Mais ce que n’a pu observer M. Aubé, c’est qu’au dire de M. Raymond, lorsque ces insectes ont garni leurs magasins d’une quantité 87. Gerber. 111. Mulsant. 88. Godelinais (l'abbé de la). 112. Lesecq (R.). 89, Goossens. 113. Fournier (P.). 90. Graslin (de). 11%. Poupillier. 91. Lansberge (de). 115. Revelière (J.). 92. Léséleuc (de), 116, Heyden (C -H. de). 93. Lejeune, 117. Poey (Felipe). 9%. Linder, 118. Cartereau (G.). 95. Maryet. 119. André (E.). 96. Mocquerys. 120. Stierlin (Dr). 97. Pascoe. 121. Bruck (E. vom). 98. Perroud. 122. Lederer (J.). 99. Quetin. 123. Lemoro (E.). 100. Rattet. 124. Haag Rutenberg. 101. Ogier de Baulny. 125. Bazin (S.). 102. Schaufuss. 126. Thomson (James). 103. Friwaldsky. 127. Redtenbacher (br). 104. Bauduer (Paul). 105. Keferstein. ei 106. Bugnion. 107. Moufflet. 108. Simon (E.). 109. Costa (Achille). An n° 40, au lieu de : D. Le Vasseur 110. Piochard de la Brülerie. lisez : B. Le Vasseur. Au n° 32, au lieu de : Ravay, lisez : Bavay. » LIT Bulletin entomologique. de blé qui s'élève quelquefois à trois ou quatre litres par famille, ils veillent très assidüment à sa conservation, et s’il vient à pleuvoir, soit assez fort, soit assez longtemps pour que leur provision puisse être atteinte per l'humidité, ils se hâtent de la sortir tout entière pour l’exposer à l'air et la faire sécher, afin d'éviter la fermentation qui ne manquerait pas d’avoir lieu dans leur magasin, ce qui permet aux cultivateurs les plus lésés d'aller reprendre possession de leur bien, lorsque ces circonstances se présentent. — M. Piochard de la Brülerie rapporte qu'il a découvert la larve et la nymphe de la Sericea holosericea, Sur lesquelles il se propose de rédiger un travail qu'il compte soumettre à la Société. Cest aux environs de Saint-Florentin (Yonne), au mois de septembre dernier, qu’il a fait cette capture. Les larves de la Sericea holosericea étaient abondantes sur une col- line sablonneuse où on les prenait sous les pierres aussi bien que sous des büches et pièces de bois plus ou moins pourries : elles paraissaient s’y nourrir de diverses racines de plantes basses, particulièrement de Graminées qui serpentaient entre le sol et ces divers abris. — M. Bellier de la Chavignerie montre trois variétés accidentelles de Lépidoptères qui lui paraissent, dit-il, fort curieuses et qu'il n’avait pas encore eu occasion d'observer chez les espèces dont il va être question. Ce sont : 4° Un Lycæna Escheri &, dépourvu en dessous des points ocellés. 2% Une Hesperia comma d, chez laquelle les ailes inférieures offrent, en dessous, une fusion complète des taches qui s'étendent en rayons presque jusqu’au bord de Paile. 3° Une Agrotis exclamalionis @, dont les ailes supérieures présentent une singulière anomalie. Un trait noir, épais, part de la ligne basilaire vers son milieu et s'étend jusqu’à la tache réniforme avec laquelle elle se réunit. La première de ces aberrations a été prise en Espagne. Notre collègue a reçu les deux autres de la Sologne, — Le même membre signale une erreur qui s’est glissée dans lim- pression de la planche 9, du dernier numéro de ngs Annales. L'Erebia Gorgophone représentée en dessous, fig. 3, est ® et non pas ! Les figures Aet 2 de la même Erebia, vue en dessus, ont les bandes ferrugineuses trop apparentes. — M, Girard fait passer sous les yeux de la Société un Lépidoptère du Séances de l’année 4863. LIL groupe des Phalénites, la Metrocampa (Latr.) margaritata (L.) mâle, offrant une aberration par réduction de taille de plus de moitié comparativement au type. La réduction du corps, du contour des ailes et du dessin de leur surface est parfaite et véritablement géométrique sans aucun avortement de partie. On observe à leur place habituelle Ia bande blanche transverse des deux ailes et sur l'aile supérieure, la bande plus faible qui la double intérieurement. Cet insecte a été pris sur un Chêne pendant la première quinzaine de septembre 1863, dans un bois voisin d’Ozouer-la-Ferrière (Seine-et-Marne). Le type de grande taille paraît en mai et juin. M. Goos- sens a déjà pris, à Lavarenne-Saint-Maur, une aberration de cette espèce de même petite taille et à l’arrière-saison, par conséquent aussi de seconde éclosion. Y aurait-il là dans ce fait une raison de ces réductions de taille? M. Bellier de la Chavignerie fait remarquer, à propos de cette commu- nication, que l'espèce citée est toujours réduite à cette taille, quand elle est de seconde éclosion ; et il pense même que Linné n’a connu et décrit que ce type réduit. M. Girard ajoute que Duponchel, qui signale les deux générations, ne mentionne pas cette différence (1829, t. VII, 2° partie, p. 127). — M. Lucien Buquet donne lecture d’une lettre dans laquelle M. Olivier Delamarche donne des détails très intéressants sur les mœurs des Insectes qu'il a recueillis aux environs de Bône, en Algérie, détails qui ne font que confirmerà cet égard les renseignements généraux qui sont parvenus jusqu'ici à la Société. Un fait digne de remarque cependant, c’est que notre collègue dit n'avoir trouvé sous les pierres schisteuses que des Myriapodes, des Clo- portes et des Arachnides, tandis que sous les pierres calcaires, au con- traire, dont presque chacune couvrait une fourmilière, il a rencontré des Stenosis faisant cercle autour d’un Dichillus Algiricus, des Olibrus grou- pés comme des œufs de Bombyx, des Hémiptères semés çà et là, et aux bords des pierres, à demi enterrés dans le sable, des Asida, Opatrum, Crypticus, Pachychila, ec. Lectures. Allard (Ernest) : Description de deux nouvelles espèces d’Al- tises : les Teinodactyla Maderensis, de l'ile de Madère, et Plectroscelis Coyei, de Syrie. — De Saulcy : Note sur la Linderia Marie, — Grenier : Réponse à la note précédente. — Fallou : 4° Une semaine à Zermatt (Suisse) ; 2° description d’un LIV Bulletin enlomologique. Lépidoptère nouveau du genre Nemeophila Stephens, le N. Cervini Fall., découvert à Zermatt; et 3° description et figure d’une nouvelle Noctuelle du genre Bryophila, le B. Guenet Fall. — Piochard de la Brüûlerie : Note sur une variété accidentelle du Ma- croglossa slellatarum. Membres recus. MM. Paul Bauduer, de Sos (Lot-et-Garonne), présenté par M. Laboulbène, au nom de M. Edouard Perris ; et Paul Bouchand de Bussy, qui habite le château de Roussau, près Saint-Remy (Bouches-du- Rhône), présenté par M. H. Lucas. | (Séance du 3 Décembre 18363.) Présidence de M. L. REICHE. M. de Chaudoir assiste à la séance. Communications. M. Arias Teijeiro annonce que, malgré un travail incessant, souvent de dix-sept heures par jour, il ne lui a pas été possible de terminer, comme il l’espérait, la table des Annales de 1832 à 1861 qu'il avait promis de rédiger pour la Société. Actuellement l’état déplorable de sa santé et sa rentrée prochaine en Espagne ne lui permettent plus, à son très vif regret, de compléter la tâche qu'il s'était donnée ; et il prie ins- tamment la Société de le lui pardonner. D'ici à peu de temps, il adressera à la Commission des tables la partie faite de son manuscrit. La Société charge son Président de remercier M. Arias Teijeiro du dévouement qu'il lui a montré ; el elle décide que la Commission spéciale des tables (composée de MM. Aubé, Berce, Buquet, Desmarest, Doûé, Fairmaire, Grenier, Laboulbène, Reiche, Signoret et Sichel, président), lui donnera promptement un avis sur les moyens de terminer et de faire imprimer le long et difficile travail de M. Arias Teijeiro. M. Päris dit qu’il met à la disposition de la Société une table générale des Annales, qu’il a dressée pour son usage personnel. La Société le re- mercie de son offre et décide qu'il sera convoqué lorsque, dans un temps rapproché, la Commission des tables sera appelée à se réunir. Séances de l’année 1865. LV — M. Schaum écrit à la Société pour donner les explications suivantes sur l’Apion rugicolle Germ., qui se trouve deux fois dans son catalogue : M. Perris, dans son travail sur les mœurs des Apion, a dit que c'était par pure distraction que l'A. rugicotle Germ. était donné comme synonyme du Perrisii, lorsque, dix lignes plus haut, on trouve comme espèce PAp. rugicolle Germ., avec le synonyme seféferum Sch. (Ann. 1863, p. 457). Le nom de rugicolle Germ. se trouve deux fois dans mon Catalogue, parce que Germar a décrit en deux endroits sous un même nom deux espèces différentes. L'Apion rugicolle Germ. (Mag. der Entom.) est le seliferum Sch.; lAp. rugicolle Germ. (Stett. Entom. Zeitschz., 1845, p. 143) est le Perrisir. Cette erreur de Germar s'explique aisément ; n'ayant plus le type A. ru- gicolle du Magasin der Ent. sous les yeux et croyant reconnaître son espèce dans le Perrisii, c’est avec ce dernier qu’il a donné une seconde description, ce qui a été reconnu postérieurement. — M. Jules Linder écrit que dans la notice sur son genre Mécrotyphlus, insérée dans le deuxième numéro des Annales de cette année, il s’est glissé une faute d'impression qui rend la caractéristique générique inin- telligible. A la page 483, ligne 6, il a été imprimé : Tarses antérieurs ayant leurs deux premiers articles dilatés, etc; et il fallait mettre : Chez les mâles : tarses antérieurs. etc. — M. Henri Brisout de Barneville dépose sur le bureau l'errata sui- vant relalif à sa Monographie du genre Bagous : Page 498, ligne 34. Lisez : lenue, dimidid, pedibus, ele. — 502, — 36. Lisez : squamulis, au lieu de : squamulosis. — 504, — 6. Lisez : elevatis, au lieu de : elevatus. — d, — 98, Lisez : granulé distinctement cl serré, au lieu de : granulée et serrée. — b05, — 7. Lisez : presque de moïilié plus pelil que le troisième. — 507, — 45. Lisez : Tempestivus, au lieu de : Tampeslivus. — 509, — 33 et 34. Lisez : Schôünh.... Bag. laticollis. — Herbst.….. Curculio Petro fortè. — 517, — 91. Lisez : Species, au lieu de : Species. — 593, — 4. Lisez : au sommet, au lieu de : à l'extrémité. — 594, — 5. Lisez comme ci-dessus. — d, — 11. Lisez : rétrécies, au lieu de rétrécis, Démissions. MM. Edmond Pradier, à Lorient (Morbihan), et Tour- niaire, à Paris. Lvi Bulletin entomologique. — Séances de l’année 1863. Nominalions annuelles. Aux termes des articles 43, 45 et 16 de son Fèglement, et pour la trente-troisième fois depuis sa fondation, la Société procède au renouvellement des Membres du bureau. Ont été nommés pour 1864 : PRESTACNLE NES Tele A Vice-président. 2° Vice-président. . SECRÉLOEME Ne Us Cle Secrétaire-adjoint. . . DAÉSGREE Re ee eue ne Trésoricr-adjoint … . ATCRADISIC MERE Archiviste-adjoint. . .. MM. le docteur Charles Aupé. le docteur GRENIER. PARIS. Eugène DESMAREST. Hippolyte Lucas. Lucien BUQUET. Léon FAIRMAIRE. Achille Doüé. Henri de BONVOULOIR. — Selon la teneur des articles 34 et 35 du Règlement, sont ensuite nommés les cinq membres, qui, conjointement avec les fonctionnaires du Bureau, feront partie de la Commission de publication pour 1864 : Ce sont : MM. BERCE. Charles MARTIN. Louis REICHE. Auguste SALLÉ. le docteur Victor SIGNORET. — Enfin, d'après le contenu de l’article 39 bis du Règlement, il y a lieu au renouvellement des trois membres qui, conjointement avec les Président Secrétaire, Trésorier et Archiviste, feront partie de la Com- mission de La bibliothèque pour 1864 : Sont élus : MM. Léon FAIRMAIRE. Maurice GIRARD. Louis REICHE, RE 0 ETS DEUXIÈME PARTIE. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE D Ça — LISTE DES OUVRAGES OFFERTS À LA SOCIÉTÉ EN 1563 ET INDICATION SOMMAIRE DES TRAVAUX ENTOMOLOGIQUES QUI Y SONT COMPRIS. Abich. Sur la structure du sol et la Géologie du Daghestan (extrait des Mémoires de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg). Br. gr. in-49 avec fig. Académie des Sciences, Agriculture, Arts et Belles-Lettres d'Aix Séance publique de 1863. Br.in-8° et carte géographique. Académie des Sciences naturelles de Philadelphie. 1° Journal pour 1862, nouvelle série, tome V, nos 2e et 3e (Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia). 1 volume in-40, 1863.— 920 Bulletins d'avril à décembre 1862, nos 5 à 19 /Procce- dings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia). Br. in-80, Académie impériale des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon. Mémoires 2e série, tome X, année 1862, 1 vol. in-8o, Académie impériale des Sciences de l'Institut de France. Comptes rendus hebdomadaires des séances par MM. les Secrétaires per- pétuels. Tables du tome LV (2e semestre 1862); tome LVI (1er se- L° Série, TOME INT. Bulletin v. LVIII Bulletin bibliographique. mestre 1863), nos 1 à 26 et tables; et tome LVII (2e semestre 4863), no 1 à 26. Br. in-4°, échangées contre les Annales. Tome LVI. N°6 et 8. Guérin-Méneville. Soie grége obtenue par un procédé industriel des cocons du Ver à soie de l’Ailante. — N° 7. Guyon. Sur le parasitisme de la Chèque sur l’homme et les animaux. — N° 11. Faivre. Recherches expérimentales sur la distinction de la sensibilité et l’excitabilité dans les différentes parties du système nerveux d’un Insecte, le Dytiscus marginalis. — N° 12. Auguste Vinson. Note sur le Ver à soie de l’Ambrevète à Madagascar. — N° 44. Blanchard. Rapport sur le mémoire précédent de M. A. Vinson relatif à un Ver à soie de Madagascar. — N° 15. B.-J. Dufour. Cul- ture du Mürier et élevage du Ver à soie dans leurs rapports avec la pébrine : nouvelles études et expériences séricicoles faites pendant les dernières campagnes de 1860, 1861 et 1862 ; faisant suite aux observations pratiques sur la maladie actuelle des Vers à soie, faites en Orient en 1857, 1858 et 1859. — De Quatrefages. Observations au sujet du travail précédent. — N° 23. Guérin-Méneville. Premiers cocons du Ver à soie du Chêne. — N° 26. Guérin-Méneville. Sur des essais d’acclimatation des Vers à soie. Tome LVII. N°5. L. Mulier. Note sur le Coccus Opuntiæ de l'AI- gérie donnant une nouvelle matière tinctoriale. — N° 6. Rufs de Lavison. Sur le Ver à soie du Chêne Fama-Maï du Japon ; expé- riences faites au Jardin d’Acclimatation du bois de Boulogne. — N° 93. Guérin-Méneville. Sur la source météorologique de la maladie des Végétaux et des Vers à soie. Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg. 19 Mé- moires des membres : vire série, tome IV (complet), nos 1 à 1f, 1862-1863. 1 vol. in-40. — 90 Bulletins, tome IV, nos 3 à 9 (fin), et tome V, nos 1 et 2. 1862-1863. Br. gr. in-40. Académie royale des Sciences de Stockholm. 1° Mémoires des membres, 1861 (Kôngliga swenka Vetenskaps-Academiens Hand- lingar Ny fôljd, 1861). 4 gr. vol. in-40. — 20 Bulletins de la même Académie pour 1862 (Ofversigt af Küngl Vetenskaps- Akademiens Fôrhandlingar 1862). 1 vol. in-80. Stockholm, 1862-1863. BuzLeTins. Loew. Diptères d'Afrique : plusieurs espèces nou- velles des genres Trypeta, Dacus, Sapromyza, Physogenia ou plutôt Physogenus Macq., Lauxvania, Gestrotus (gen, nov.), Tetanocera, Ouvrages offerts en 1863. LIX Sapedon, Notiphilia, Paralima, Corythophora (gen. nov.), Ochthera et Parydra (page 3 à 19). — Wallengren. Mémoire sur les Lépidop- tères Glosterocera de Duméril, comprenant les familles des Castniæ Blanch., (gen. nov., Xanthospilopteryx) ; Sphingoidæ Latr. (gen. nov. Gnathoslypis, Sphingonæpiopsis, Potidæa et Rhamphoschisma) ; Se- liariæ Dup. (gen. nov., Monopetalotaxis, Eumallopoda, Pansa et Anuaudia) ; Thyrioidæ Led.; Charideoidæ Wallengr. (gen. nov., Aris- todæma et Lasioprocta ; et les deux genres anciennement créés : CGharidea Dalm. et Tipulodes Boisd.) ; Syntomides Wallengr. (gen. nov., Artatura, Epilaxis, Buthysia, Asinusca, Geryx); Anthroceroidæ Walleng., ou Zygænoides Auct. (gen. nov., Arichalca, Nemosymploca, Anteris, Gollestis) ; Atychioidæ Led.; Heterogynides Herr.-Schæf, (page 177 à 202). — Stäl. Synopsis des Coréides et des Lygéides ; genres nouveaux : Rhopalida, Blissida, Lygæida, Rhyparochromida, Phygadicida, Cymidia, Oxycarenida et Geocarida (page 203 à 295). — Nylander. Nouvelle espèce de Platysma (P. polyschizum), propre à la Norvége (page 227). — Zetterstedt. Orthotrichum lævigatum el Timmia norvegica, espèces nouvelles propres à la Norvége (page 363 à 865). — Lillejebourg. Crustacés Ostracodes et Copepodes nou- veaux, et propres à la Norvége. (Cythere relicta et Diaptomus saliens (p. 391 à 398). — Stal. Notes synonvmiques sur un grand nombre d’'Hémipières des collections du British Muséum, de Banks, de MM. Saunders, Hope dans le musée Oxonien, Guérin-Méneville, Signoret, et du musée de Berlin (page 479 à 504). — Thomson. (G. G.). Révision des Hyménoptères du nord de l'Europe: familles des Tenthredinelæ ; genre Nematus, et descriptions de plusieurs nouvelles espèces (page 611 à 639). Académie royale des Sciences de Turin. Mémoires pour l’année 1862, 2e série, tome XX (Memorie della Reale Academia delle Scienxe di Torino). 1 gros vol. in-40 avec pl. Turin, 1863. Baro. Revue des Cours scientifiques de la France et de l'étranger, ire année, 1863, n° I, journal hebdomadaire. Br. gr. in-40. Bock. Arachnides recueillies pendant l'expédition de la frégate Novara (Verlaufige uebersicht der Wührend der reise der fre- gatten Novara von dem herren naturforschern gesammetten spinnea). Br. in-80. A des lisles des Arachnides récoltées dans les divers pays où a LX Bulletin bibliographique. touchée l’expédilion sont jointes des descriptions de quelques genres : et espèces trouvés pour la première fois. Bouniakowsky. Recherches sur quelques fonctions numériques (extrait des Mémoires de l’Académie des Sciences de Saint-Pé- tersbourg). Br. gr. in-4°. Brosset. Analyse critique de l’Épitôme de Vardan (extrait des Mémoires de l’Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg). Br. gr. in-40. Brunner von Wattenwyl. Orthoptères recueillis pendant l’expédi- tion de la frégate Novara (Ueber die von der k. k. fregatte Novara mitgebrachten Orthopteren). Br. in-80. Bunge. Révision des Anabases (Revisio Anabasearum) (extrait des Mémoires de l’Académie impériale des Sciences de Saint- Pétersbourg). Br. gr. in-4° avec pl. Candèze. Monographie des Élatérides, tome IV. 4 gr. vol. in-80 avec pl. Liége, 1863. Ce volume termine le travail aujourd’hui classique de notre savant collègue ; beaucoup d’espèces nouvelles y sont décrites, et plusieurs genres nouveaux et remarquables y sont créés. Analyser cet ouvrage serait inutile, car tous les coléoptéristes doivent le consulter, et l’espace nous manquerait pour le faire. Chaudoir (baron de). Descriptions sommaires d’espèces nouvelles de Cicindélètes et de Carabiques de la collection de l’auteur. Br. in-80. Paris, 1862. Voir les noms de ces Insectes dans l’analyse que nous donnons de la Revue el Magasin de Zoologie. Chevrolat. Clytides d’Asie et d’Océanie (extrait du tome XVII des Mémoires de la Société royale des Sciences de Liége). Br. in-80. Liége, 1863. Dans nos Annales, M. Chevrolat a fait connaître les Clytides de presque toutes les parties de l'Amérique méridionale ; ce nouveau travail vient y faire suite, et contient un grand nombre d'espèces nouvelles. En effet, cent trente-quatre espèces y sont mentionnées : quatre-vingt sept étaient déjà connues et soixante-sept sont nouvelles. Ouvrages offerts en 1863. LXI Clarck (rév. Hamelet). Catalogue des Halticides (Catalogue of Hal- ticidæ). Br. in-80. Travail venant compléter celui que M. Allard a donné dans nos Annales. Coquerel et Roussin. Album de l'ile de la Réunion : recueil de dessins avec texte, 1re livraison. Br. gr. in-40. Saint-Denis-de- la-Réunion, 1863. Dans ce travail on remarque des dessins de divers Insectes, ainsi que les descriptions de ces espèces. Costa (Achille). Sur deux nouvelles espèces européennes d’Hé- miptères ({lustrazioni di aleuni Emitteri stranieri all Europa : nola prima sopra due Scutelleridei dal qruppo degli Oxinotini) (extrait des Mémoires de l’Académie des Sciences physiques et mathématiques de Naples, août, 1863). Br. in-4°. Dana (James). 19 Mémoire sur l’homologie des Insectes et des Crustacés (On the homologies of Insects and Crustaceous) (ex- trait du volume XXXVI du Journal américain des Sciences natu- relles, septembre 1863). Br. in-8°. — 20 Notes pour servir à l'histoire de la Géologie (On the Apalachious and rocky moun- lains aslime boundaries in Geological History). Br. in-8°. — 3° Rapports paralléliques entre les diverses classes des Verté- brés; et caractères d’un Reptile ayant de l’analogie avec cer- tains Oiseaux (On parallel relations of the classes of Vertebra- tes, elc.). Br. in-80. — 40 Principaux caractères d’une classifi- cation des animaux (The classification of Animals). Br. in-80. Doleschall, Mémoire sur les Animaux de l’île d’Amboine (Auszüge aus bricssen der in Amboina Versterbinen). Br. in-8o, Dufour (Léon). Ma dernière ascension au Pic-du-Midi de Bagnères et mon ultime adieu aux Pyrénées (extrait des Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, tome XXIV). Br. in-8°, 1863. Nous engageons tous nos collègues à lire lintéressante relation de notre vénérable président honoraire, qui y montre cette force juvé- nile qu’il a su conserver à près de quatre-vingt cinq ans, et ce savoir profond que nous admirons tous. Frauenfeld (G. Ritter von). 1° Note sur diverses espèces de Bithy- LXII Bulletin bibliographique. nies et de Nématures (Versach einer Aufzôhlung der Arten der gattung Bithynia und Nematura). Br. in-80. — 20 Note sur une Trypeta nouvelle (Eine für Verterreich neue Trypeta). Br. in-8o. — 3° Sur des espèces fossiles des genres Carychie et Paludine (Ueber cin neues hôhlen Carychium und zwei neue fossile Palu- dinea). Br. in-80. — 40 Sur des Insectes recueillis en Allemagne en 1861 (Beitrag zur Insektengischicte ausdem jarhe 1861). Br. in-80., — 50 Sur divers Insectes recueillis pendant l’expédition de la frégate Novara (Ueber die sogenaunte Sägespän, beo- bachtes Wahrend der Waltrich der Novara, etc.). Br. in-80. Goureau. Les Insectes nuisibles aux arbres fruitiers, aux plantes potagères, aux céréales et aux plantes fourragères, Supplément (extrait du Bulletin de la Société des Sciences historiques et na- turelles de l'Yonne, 2e trimestre 1863). Br. in-80. Paris, 1863. Ce travail d’entomologie appliquée, complément du Traité complet publié en 1862, donne la description d’un assez grand nombre d’in- sectes nuisibles à nos cultures, ainsi que de quelques espèces qui, au contraire, sont les auxiliaires de l’homme. Il renferme d’intéres- sants détails de mœurs, et indique des moyens pratiques pour se débarrasser d'êtres qui nous sont parfois si préjudiciables, Grenier. Catalogue des Coléoptères de France par M. le Dr Grenier, et matériaux pour servir à la faune des Coléoptères français par MM. Allard, Aubé, Ch. Brisout de Barneville, Chevrolat, Fair- maire, Fauvel, Grenier, Kraatz, Linder, Reiche et Félicien de Sauley. 1 vol. in-8°. Paris, 1863. Le Catalogue de M. Grenier rendra un véritable service à la science entomologique en donnant pour la première fois une liste spéciale et aussi complète que possible des Goléoptères français. Les cent cinquante-huit descriptions d'espèces nouvelles qui ter- minent ce travail enrichissent notre faune d’une manière remarquable, et nous ne pouvons qu'y renvoyer tous les Coléoptéristes. Heller. Crustacés nouveaux recueillis pendant l'expédition autour du monde de la frégate Novara (Neue Crustacen gesammett wähund der Westunsglung der k. k. fregatten Novara). Br. in-80. Voir l'analyse des mémoires de la Société zoologique et botanique de Vienne, où ce travail est analysé. Ouvrages offerts en 1863. LXIIT Hewitson. Descriptions et Illustrations de nouvelles espèces de Lépidoptères exotiques, d’après les types des collections de MM. Saunders et Hewitson. Parties 44 à 49 (Exotic butterflies being Illustrations of new species selected chiefly from the collections of Saunders and Hewitson). Br. in-40 avec pl. col. C’est toujours avec le même zèle et la même science que M. Hewit- son continue la publication de cet important ouvrage. Les espèces figurées dans ces livraisons se rapportent aux genres: Euptychia, Ragadia, Pieris, Drusilla, Hyanthis, Diadema, Glerome , Dabis, Adolias, Ithomia, Hypocista, Zipætis, Lemonias, Charaxes, Gorades, Catagramma, Papilio et Eresia. Institution smithsonienne. 1° Rapport annuel des directeurs de l'Institution smithsonienne pour 1861 (Annual report of the Board of regents of the Smithsonian Institution for 1861). 1 vol. in-80., Washington, 1862. — 20 Seizième rapport annuel sur les Sociétés d'Agriculture de l'Ohio (1861) (Sexteenth annual report of the Ohio state board of Agriculture of the year 1861). À vol. in-8° avec fig. sur bois. — 30 Rapport an- nuel sur le Musée smithsonien de Boston. Br. in-80, 1862. En dehors de ces diverses publications, dont l’une (le rapport sur les Sociétés d’Agriculture de l'Ohio) renferme quelques articles d’entomologie appliquée, l’Institution smithsonnienne avec sa gracieu- seté ordinaire a bien voulu nous transmettre la plupart des publica- tions de l’Amérique du Nord signalées dans ce Bulletin. Isis. Journal des Naturalistes de Dresde (Sitzungs-Berichie der Naturwissenchaflichen Gesellschaft Isis in Dresden) : 1° Année 1862, nos 1 à 12; 20 nos d'août 1862 et de janvier, février et mars 1863 du même recueil. Br. gr. in-40, Plusieurs notices entomologiques se trouvent dans ce journal ; nous nous bornerons à citer des diagnoses de nouvelles espèces de Coléoptères européens par notre collègue M. Schauffuss. Journal entomologique de Vienne, 6e vol., 1862, et 7e vol., 1863 (Wiener Entomologische Monatschrift; Verantwortlighe redac- teure : Julius Lederer und Ludwig Miller, VI et VII band). 2 vol. in-8° avec pl. Vienne, 1863-1864. — Offert en échange des Annales par M. Lederer. LXIV Bulletin bibliographique. 4862. N° de janvier. Flor. Observations critiques sur l'ouvrage relatif aux Hémiptères d'Europe de M. Fieber. — C, et R. Felder. Observations diverses et descriptions d'espèces nouvelles de quelques Lépidoptères recueillis dans le centre de la Chine et au Japon. N° de février. Suite des deux travaux précédemment indiqués. — Flor, Sur de nouvelles espèces pour la faune d'Europe d’Hémip- tères-Héléroptères. — Kutschera. Révision des Haltices d'Europe. — Kraatz. Sur le genre Rhegmatocerus Motschoulsky, et observations diverses. N° de mars. C. et R. Felder. Spécimen de la faune des Lépidoptères des rives du fleuve Negro supérieur dans le nord du Brésil. — Türk, Orthoptères nouveaux. — J. Lederer. Remarques entomologiques. N° d'avril. Kutschera, Suite de sa monographie des Haltices d’Eu- rope. — GC. et R. Felder. Suite de leur travail sur les Lépidopières du nord du Brésil. — Loew. Sur de nouvelles espèces européennes d’'Helomyzides. N° de mai. Môschler. Lépidopières de la faune du Labrador, etc. — Schiner. Notes relatives aux Diptères de la faune d'Autriche. — Rossler. Remarques diverses. — Lederer, Kraatz, etc. Observations entomologiques. ; N° de juin. Loew. Diptères des environs de Varna. — C. et R. Felder. Continuation de leur travail sur les Lépidoptères du nord du Brésil, — Lederer. Observations diverses. N° de juillet. Türk. Sur les Tettix d'Europe. — Rossler. Sur la Bapta piclaria Curtis et sur PEpione vesperlaria Linné. — Kuschera. Haltices d'Europe. — C. et R. Felder. Lépidoptères du nord du Brésil. — Môschler. Sur la Dianthæcia Ghristophi, nova species. N° d'août. Heinemann. Genre Nepticula. N° de septembre. Miller. Coléoptères de Corfou et espèces nou- velles. — C. et R. Felder. Lépidoptères nouveaux des îles Philip- pines. — Loew. Diplères européens nouveaux, N° d'octobre. Heinemann. Suite du travail sur les Nepticula. — Miller. Suite du travail sur les Coléoptères de Corfou, ete. — Fri- valdsky. Remarques entomologiques. — Gartner. Sur divers Lé- pidoptères. N° de novembre. Miller. Suite du travail sur les Coléoptères de Corfou, elc. — Mann. Sur des Lépidoptères recueillis à Brussa en Kleinasie ; travail continué dans le n° suivant. — Miller. Sur le Machæriles spelæus Miller et le Bythoscenus subterraneus Motsc. N° de décembre, — G. et R. Felder. Lépidoptères nouveaux de Ouvrages offerts en 1863. LXV Colombie, — Schiner. Matériaux pour servir à la faune des Diptères d'Autriche. 1863. N° de janvier. Fieber. Sur les Hémiptères européens du genre Phimodera (P. flori el amblygonia, Sp. nov.). — Loew. Énu- mération des Diptères recueillis par M. G. Tollin dans l'Afrique mé- ridionale : espèces nouvelles des genres Pangonia, Tabanus, Lapa- rus, Microstylum, Xiphocerus, Discocephala, Alcimus, Atheæèis, Bom- bylius, Syslæchus, Dischistus, Anthrax, Exoprosopa, Baccha, Myopa, Cephalomyia, Stegosoma, Echinomyia , Trypeta el Argyrites. — Lederer. Lépidoptères recueillis en Bulgarie et en Roumélie (Se- siu lanipes, Cossus balcanius et Psyche demissa, Sp. nov.). — Le même. Sur une variété du Bombyx pini. — Miller. Genre nouveau de Scaritides (Spelæodytes mirabilis). — Le même. Oliorhynchus crinipes et Schauffussii, Sp. nov. — Schauffuss. Sur le genre Bytho- æenus Motsch., synonyme de celui des Machærites. N° de février. Loew. Diptères propres au Balkan; espèce nou- velle : Ploas glaucescens. — Le même. Sur les Gymnomus troglo- diles, Gastrus nigricornis et Heteroneura decora ; Diptères européens nouveaux. — Lederer. Suite de son travail sur les Lépidoptères de Bulgarie et de Roumélie (Myelvis modestella, Ancylosis barbella, Con- chylis procerana et Depressaria neglectella ; espèces nouvelles). — Remarques sur le Catalogue des Coléoptères d'Europe par M. Schaum, — Fieber. Remarques synonymiques sur divers Hémiptères. — Môs- chler, Sur les Thalpochares Moschleri, Coleophora phlomidella, Zelo- therses albociliana et Eugea pravaria. — Remarques synonymiques. N° de mars. Wallengren. Liste des Lépidoptères recueillis pendant l’expéditon de la frégate Eugénie. — Môschler. Sur le genre A/ychia Ochs. — Sur une excursion entomologique dans le Venedig et le Lido, — Miller. Sur l'Otiorhynchus Ferrarii, Sp. nov. — Schaum. Réponse à quelques observations sur son Catalogue des Coléoptères d'Europe. N° d'avril. C. et R. Felder. Lépidoptères nouveaux recueillis aux îles Philippines par M. C. Semper, et se rapportant aux genres Da- nais, Gethosia, Cyrectis, Zothera, Limenitis, Neptis, Athyma, Ado- lias, Apatura, Melanitis, Discophora, Gyllo, Debis, Yphthima, Raga- dia el Mycalesis. — Rossler. Remarques sur divers Lépidoptères des genres Phasiane, Cidaria, Galechia, Eupithecia el Exapate. N° de mai. Wallengren. Mélanges lépidoptérologiques : descrip- tions d’espèces nouvelles et des genres nouveaux des Parasa, Anan- dia, Epilonis, Buthysia, Asinutea, Ceryx, Pletura, Apluda, Taeda, Ectropa, Usta, Palasea, Ornithopsyche, Seloctena, Alytarchia, etc, LXVI Bulletin bibliographique. — Kutschera. Halticides d'Europe (suite) : genre Longitarsus et plu- sieurs espèces nouvelles, N° de juin et de juillet. Moschler. Sur la faune européenne du genre des Lépidoptères Chionobas. — Hagen. Des Odonates et Né- vroptères propres à la faune de Syrie. — Schiner. Observations sur des Diptères de la faune d’Autriche. N° d'août. Lederer. Sur les Pyralides européennes et exotiques : remarques diverses et très nombreuses descriptions d’espèces nou- velles et de genres nouveaux. — G. Semper. Sur le Papilio Castor Westw. — Schiner. Remarques diptérologiques. — Glemens Hampe. Coléoptères nouveaux des genres Leptusa, Trichonyx, Bryaxis, By- thinus, Glaviger, Microrhagus et Clytus, de la faune d'Allemagne. N° de septembre. Kutschera. Suite de la Monographie des Halti- cides d'Europe (genre Longitarsus). — Schauffuss. Synonymies de plusieurs Coléoptères. N° d'octobre, de novembre et de décembre. Lederer. Suite de son travail général sur les Pyralides, caractéristique de plus de cent genres nouveaux et descriptions de nouvelles espèces des genres Chrysauga, Vitessa , Cledeobla, Stemmatophora, Aglossa, Asopria, Hemimatha, Aporodes, Botys, Orobena, Crocidophora, Calamochrous, Polythlipta, Phacellura, Caprina, Glyphodes, Cæœnostola, Trithyris, Sparagmia, Terastia, Lineodes, Metasia, Euclasta, Bradina, Pleo- neclusa, Stegothyris, Coptobasis, Ædiodes, Synclita, Hydrocampa, Paraponyx, Cymoriza, Gataclysta, Homophysa et Scybalista. Nous possédons la collection complète de cet important ouvrage, sauf le n° 12 de 1859 et les n° 1, 2 et 3 de 1860. Kokcharow. Note sur l’histoire naturelle de la Russie (Über den Russichen Monazit und Æschynit) (extrait des Mémoires de l’Académie de Saint-Pétersbourg). Br. gr. in-40. Lacordaire. Genera des Coléoptères faisant partie des Suites à Buffon de l'éditeur Roret, tome VI. 1 vol. in-8o avec pl., 1863. Dans ce volume est traitée la 4"° partie de la nombreuse famille des Curculionites ; en donner une analyse serait impossible, et en même temps inutile, car tous ceux qui s'occupent des Insectes de l’ordre des Coléoptères ont cet ouvrage entre les mains. La Harpe (de). Revue synoptique des espèces européennes du genre Eudora, de la division des Crambides. Br. in-80, Ouvrages offerts en 1863. LXVII Langlois (Victor). Extrait de la chronique de Sempad, seigneur de Babarou, connétable d'Arménie, suivi de celle de son continua teur, comprenant l'histoire des temps écoulés depuis l’établisse- ment des Roupéniens en Cilicie, jusqu'à l'extinction de cette dynastie (extrait des Mémoires de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg). Br. gr. in-40. Marseul (l'abbé de). Catalogue des Coléoptères d'Europe et des bords de la Méditerranée en Afrique et en Asie, 1re et 2e parties. 2 vol. in-12. Paris, 1863. D’excellents documents seront trouvés dans ce travail par tous les entomologistes qui étudient les Coléoptères européens et circum- méditerranéens : et la faune de notre pays y est enrichie par lindi- cation de nouvelles découvertes. Milne-Edwards (Alphonse). Faune carcinologique de l'ile de la Réunion. Br. in-80 avec pl. Paris, 4862. Ce travail, qui contient la description de nouvelles espèces de Crustacés et des observations intéressantes sur plusieurs espèces précédemment décrites, fait partie de l'ouvrage de M. Louis Maillard intitulé : Notes sur l'ile de La Réunion. — Par le don de M. Alphonse Milne-Edwards, notre bibliothèque possède toute la partie entomo- logique du travail publié par M. Maillard. Mocquerys. Recucil de Coléoptères anormaux, Ge livraison. Br. in-80 avec fig. sur bois. 4863. Seize Insectes monstrueux sont décrits et figurés par M. Mocquerys, qui, aujourd’hui, a déjà pu recueillir et représenter près de cent cas d'anomalies chez les Coléoptères. Muséum de Zoologie Comparée de Boston. Rapport annuel pour 1862 (Annual report of the trustees of the Museum of Compara- live Zoology of Boston, 1862). Br. in-So, Norguet. Catalogue des Coléoptères du département du Nord. Br. in-80, 1863. Ce mémoire renferme des renseignements utiles pour la faune fran- çaise, et la Société qui jadis a demandé la publication de semblables travaux, est heureuse de voir que son appel a été entendu dans plusieurs localités de notre pays, LXVII Bulletin bibliographique. Passerini (docteur J.). Observations relatives aux Aphidiens de l'talie (Aphididæ Ltalicæ, hujusque observati à J. Passerini). Br. in-80, Gênes, 1863. Les hémiptèrologistes trouveront dans le travail du fils de notre ancien collègue d’intéressants détails sur les Aphidiens. Paulson (Otto). Mémoire sur l'anatomie du Diplozoon paradoxal (Zur Anatomie von Diplozoon paradoxum) (extrait des Mémoires de l’Académie de Saint-Pétersbourg). Br. gr. in-40. Peverimhoff. Catalogue des Lépidoptères d'Alsace. 2e publication (Extrait des Mémoires de la Société d'Histoire naturelle de Col- mar pour 1863). Br. in-80. Dans ce travail l’auteur traite de deux tribus difficiles des Nocturnes, celles des Pyrales et des Tordeuses. Regel. Prodrome de la flore russe { Tentamen Floræ Ussuriensis ; ober Versucheiner Flora des Ussurigehietes) (extrait des Mé- moires de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Péters- bourg). 1 petit vol. gr. in-40 avec pl. noires. Revue de Sériciculture Comparée, par M. Guérin-Méneville, 1863, n° 1. Br. in-80. Dans le 4° numéro de ce journal, qui paraît régulièrement chaque mois, l’auteur indique le but de son ouvrage qui est de faire con- naître tout ce qui est relatif aux Vers à soie , tant ceux ancien- nement acclimatés que ceux dont l'introduction est actuellement tentée. Revue du Progrès moral, littéraire, scientifique et artistique, direc- teur : M. Louis-Xavier de Ricard, 1re année, deuxième semestre, 3e numéro, décembre 1863. Br. in-80. Revue et Magasin de Zoologie pure et appliquée, sous la direction de M. Guérin-Méneville. Années 1862 et 4863. 2 vol. in-89 avec pl., en 24 cahiers mensuels. — Offert par M. le Ministre d'État. 1862. N° 1. H. Brisout de Barneville. Coléoptères français nou- veaux : les Cryplophagus signatus, Magdalinus exaratus el Myceto- phagus salicis. — De Motschulsky. Sur les Dicranopselaphus el Strongylomorphus, — N° 4. De Saussure. Diagnoses préliminaires Ouvrages offerts en 1865. LXIX de nouvelles espèces américaines d’Orthoptères des genres Polyzos- teria, Anaplecta, Blatta, Thyrsocera, Ischnoptera et Periplaneta. — Schauffuss, Coléoptères d’Espagne nouveaux. — Guérin-Méneville, Ver à soie du Chêne, — N° 7. Guérin-Méneville. Malacodermes nou- veaux de l'Amérique méridionale; les Malthinus (Biwrus) elegans, Malthinus Ghevrolatii et Lobates lorticollis. — Le même. Sur lAi- lanticulture. — N° 8. De Castelnau (le comte). Scaritide gigantesque du Loos (Mouhotia gloriosa). —- Guérin-Méneville. Remarques sur le Ver à soie de l’Ailante. — N° 9. Snellen Von Vollenhoven. Saturnide nouveau de la faune sondaique (Saturnia insuluris). — Guérin-Méne- ville. Note sur les mœurs et les variétés de cette Saturnide. — Le même. Note sur un Ver à soie observé à Madagascar, par M. Fleuriot de Langle (Bombyx Fleuriotii). — Le même. Ecole d’Ailanticulture. — N°10. Aug. Vinson. Sur une Arachnide de Madagascar, la Gaste- racantha madagascariensis. — Westwood, Genre nouveau de Cébrionides (Sclerodes) dont le type (S. Harrisii) provient de l’état de Massachussets. — N° 11. Guérin-Méneville. Note sur l'Écrivain de la vigne et sur les dégâts qu’il produit. — H. Lucas. Remarques sur le Machylis maritima. — De Chaudoir. Diagnoses de Cicindélètes et de Carabiques nouveaux. 1863. N° 1. Berg. Des Insectes herbivores de l’île de la Réunion, et particulièrement de ceux qui envahissent la Ganne à sucre. —Aug. Vinson. Entomologie utile à Madagascar, — Guérin-Méneville, Sur Pintroduction en Europe du Bombyx Yama-Maï. —N° 2, De Castelnau (le comte). Note sur le genre Mantichora (espèces nouvelles M. Dregei, Ludovici et Lavingstont). — Guérin -Méneville. Sur une nouvelle tentalive d'introduction en Europe du Ver à soie du Chêne (Bombyx Pernyi). — Tubi. Epidémie régnant en Lombardie sur les Écrevisses — N°3. De Chaudoir. Cicindélètes et Carabiques nouveaux : Trécon- dyla crebre-punctata, Collyris sublilis, Carabus inviclus, coriacei- pennis el breviformis, Calosoma viridi-sulcatum, Loricera rotundi- collis, Scariphiles lucidus, Passalidius ater et Andersonii, Scapterus sulcatus, Dohrnii et crenatus, Listropus discophorus, Agridia Guya- nensis et rubricollis).— Schaufluss. Coléoptères d'Espagne nouveaux : Helærius Marseulii, Platicerus spinifer , Gampilus Kiesenwetteri , Elater aurilegulus, Gelox (gen. nov., voisin des Dima) Dima, Bruchus adeps Vogel, etc.). — Nietner. Observations sur les Insectes ennemis du Caféier à Ceylan. — N° 4. Guérin-Méneville. Remarques au sujet d’un rapport de MM. Blanchard et Milne-Edwards sur un mémoire de M. A, Vinson relatifau Ver à soie propre à Madagascar, — Le même, LXX Bulletin bibliographique. Quelques observations au sujet du travail de M. Dufour sur la cul- ture du Mürier et l'élevage du Ver à soie dans leurs rapports avec la pébrine. — N°5. De Chaudoir. Garabiques nouveaux : Agra tenuis, chlorocera, variligera et scrobipennis. — N° 6. Nietner. Sur les Le- canium du Caféier à Ceylan. — N° 8. Schauffuss. Goléoptères nou- veaux : Machaæriles plicatulus, armatus et Glaræ. — N° 9. Coinde. Note sur la géographie entomologique. — Nietner. Sur les Insectes ennemis du Caféier à Ceylan ; travail continué dans les n° 40 et 12. Robineau-Desvoidy. Diptères des environs de Paris, ouvrage pos- thume de notre savant diptérologiste, publié sous la direction de M. H. Monceaux, 2 gr. vol. iu-8o, reliés. Auxerre, 1863.— Offert par M. H. Monceaux. Cet ouvrage, véritablement classique en ce qui concerne l’ordre des Diptères, ne comprend malheureusement qu'une partie de ces In- sectes, la division des Entomobies. La Société désirerait qu’un jour on puisse compléter, au moyen des notes de Robineau-Desvoidy, l’ensemble de la diptérologie de la France, et que des planches représentant le type de chacun des genres puissent y être jointes. Serait-ce trop demander au dévouement de M. H. Monceaux, et à la famille de notre savant collègue, qui a déjà fait tous les frais d'impression de lutile publication dont nous nous occupons ? Par de semblables sacrifices on élèverait un monument véritablement impérissable en l'honneur de notre savant diptéro- logiste français. Schæffer (Herrich). Catalogue systématique des Lépidoptères d'Eu- rope (Systematisches Verzeichniss der Schmetterlinge von Eu- ropa). Br. in-80. Ratisbonne, 1863. Dans cette liste, plusieurs espèces sont citées pour la première fois comme ayant été rencontrées en Europe. Scudder (Samuel H.). 1° Liste des Lépidoptères de la Nouvelle- Angleterre (À List of the Buttersflies of New-England). Br. in-8°. 20 Matériaux pour servir à une Monographie des Orthoptères de l'Amérique du Nord (Materials for a Monograph of the North American Orthoptera) (extrait du Journal d'histoire naturelle de Boston). Br. in-80, Sélys-Longchamps (de). 10 Catalogue raisonné des Orthoptères de Ouvrages offerts en 1865. LXXI Belgique. — 2° Synopsis des Agrionines : légions des Pseudo- stigma, Lestes, Padagrion et Platycnemi. Br. in-80. Liége, 1863. Nous devons surtout signaler le Catalogue des Orthoptères ; car c’est le premier travail de ce genre qui ait été publié en Europe. Simon (Eugène). Histoire naturelle des Araignées (Aranéides). 1 vol, in-80 avec 207 figures sur bois. Paris, librairie de Roret, 1864. Dans cet important ouvrage, l’auteur, ainsi qu’il le dit dans sa préface , fait connaître avec des détails suffisants l’organisation si compliquée des Araignées, donne le tableau des espèces connues jusqu'à ce jour, les réunit par groupes en tenant compte des habi- tudes et des caractères anatomiques, décrit brièvement les mœurs si intéressantes des principales d’entre elles, et résume enfin dans un cadre restreint tous les travaux anciens et modernes qui ont été publiés sur cette classe d'animaux, en y joignant quelques observations qui lui sont propres. M. Eugène Simon partage les Aranéides en neuf familles et quatre- vingt treize genres, sans parler des nombreux sous-genres, dont plusieurs lui sont propres, établis dans les groupes génériques les plus nombreux en espèces. Ces diverses divisions sont les suivantes : 1'° famille ScyTODIFORMES, 1'° tribu ScyToDIENS, g. *Scytoda Latr., *Omosita Walck, ; 2° tribu PHALANGOÏDIENS, g. *Ruchus Walck., *Phol- cus Walck., Artema Walck.; 2° famille MYGALLIFORMES, g. *Mygale Lat., *Mygalodonta Simon (g. n., ayant pour type la Mygale maconne des auteurs), Cyrtocephala Luc., *Atypa Lat., Calommata Luc., Acan- thodon Guérin, Sphodros Walck., Eriodon Guérin ; 3° famille Drasst- FORMES, 4"° tribu MYGALO-DRASSES, g. *Félistrata Walck.; 2° tribu SEGESTRIENS, g. *Segestria Walck., *Dysdera Walck. ; 3° tribu DRASSIENS, g. Nops Mac-Leay, Desis Walck., * Macaria Koch., *Me- lanophora Koch, *Pythonissa Koch, *Drassus Walck., *Argyroneta Walck., *Clubiona Walck., *Amaurobius Koch ; 4° tribu THÉRIDI- DRASSES, g. *Anyphæna Koch; 4° famille THÉRIDIFORMES , 1°° tribu CLOTHÉIENS, g. *Clotho Walck., Sicaria Walck., OEcobius Lucas, *Enyo Savigny ; 2° tribu THÉRIDIENS, g. *Asagena Sandewal, *The- ridio Walck., *Latrodectus Walck., *Ero Koch, *Uptiota Walck., *Dictyna Koch, *Erygona Sav.; 8° tribu LINYPHIENS, g. *Micry- phanthus Koch, *Tegenaria Walck., *Agelena Walck., Lachesis Sav., *Tectriæ Koch, *Linyphia Walck., *Pachygnatha Sud., *Bolyphantes Koch.; 5° famille EPÉIRIFORMES, 4° tribu NUGTOBIENS, g. *Nuctobia LXXII Bulletin bibliographique. E. Simon (type l’Epeira callophyla Walck.); 2° tribu TÉTRAGANTHIENS, g. Uloborus Walck, Zosis E. Simon (espèce unique Uloborus caraiba Walck.), *Tetragnatha Latr., Argyrodes E. Simon (type Linyphia argyrodes Vinson) ; 8° tribu EPÉIRIENS, g. *Singa Koch., *Epeira Walck. , *Nephila Leach., *Argyopes Sav., Gasteracantha Latr., Agrosoma Hahn., Arachnoura Vinson, Dolophona Walck.; 4° tribu ERÉSIENS, g. Eresa Walck.; 6° famille SALTICIFORMES, g. Rhanis Koch, *Atta Walck., *Cyrtonota E. Simon (gen. nov., démembrement du genre Atla), *Heliophana Koch., *Saltica Latr., Deinopsis Mac- Leay ; 7° famille LYCOsIFORMES ; 4"° tribu HERSÉLIENS, g. Herselia Sav.; 2° tribu LyCOSIENS, g. *T'rochosia Koch., *Lycosa Walck., *Ly- cosina E. Simon (gen. nav., espèce unique la Lycosa albimana Wal.); 3° tribu OGYALIENS, 8. *Zora Koch., *Dolemedes Walck., Ctena Wal., Storena Walck., *Ocyala Sav., *Oxyopes Latr.; 8° famille THomisI- FORMES ; 1'° tribu PHILODROMIENS, g. Clasta Walck., *Sparassa Walck., *Thanala Koch., *Episina Walck., *Philodroma Walck., *Olios Walck., *Artama Koch.; 9% tribu THOMISIENS, g. Monastes Lucas, *Selenops L. Dufour, Delena Walck., Arkys Walek., *Xystica Koch, *Thomisa Walck., Phyrnoides E. Simon (gen. nov. ayant pour type la Thomisa rugosa Walck.), *Ozyptila KE. Simon (gen. nov. fondé sur le T. claveata Sav.), Eripus Walck.; 9° famille MYRMÉcGI- FORMES, g. Myrmecia Walck. et *Chersis Walck. — A ces genres on doit joindre les trois suivants qui ne peuvent pas être répartis avec certitude dans les diverses familles : Anthroria Wiegmann; Slalita Schiodte et Hadites Keyserling, pour des espèces propres aux grottes souterraines. Après avoir caractérisé toutes les divisions que nous venons de nommer ainsi que les sous-genres assez nombreux qui y entrent, notre collègue donne une liste à peu près complète de toutes les espèces indiquées dans les divers genres, et termine chacun des articles génériques en décrivant brièvement les espèces principales et en donnant des détails circonstanciés sur leurs mœurs. Enfin l'ouvrage est complété par un Catalogue synonymique de toutes les Aranéides d'Europe, comprenant cinq cents seize espèces réparties dans soixante-cinq genres que nous indiquons par un asté- risque * dans la liste précédente. Société d’Acclimatation et d'histoire naturelle de l’île de la Réunion, fondée le 18 septembre 1862. 10 Bulletins, tome [, n° 1 (janvier, 1863), no 11 (avril 1863), no nn (juillet 1863) et no 1v (octobre 1863). 20 Compte rendu de la Are séance générale annuelle. Br. Ouvrages offerts en 1863. LXXIIT in-80 avec pl. col. Saint-Denis de la Réunion, 1863.-—— Offert par M. le docteur Ch. Coquerel. Coquerel et Vinson. Note sur les Vers à soie de Madagascar qui pourraient être acclimatés à l’île de la Réunion. Les Bombyx Radama et Diego que M. Ch. Coquerel a fait connaitre il y a quelques années dans nos Annales, sont décrits de nouveau, l’histoire du Borocera cajani Vinson, qui est très probablement une simple variété du Bo- rocera Madagascariensis Boisduval, est donnée complétement ainsi que des détails sur le parti avantageux que savent en tirer les Mal- gaches pour la bonne soie qu'il produit. Société des Naturalistes de Brünn en Moravie (Verhandlungen des Naturforschenden Vereine in Brünn). Mémoires, 4re année, 1862. 1 vol. in-8°. Brünn, 1863. Muller (Julius). Catalogue des Coléoptères des environs de Brünn. Société de Zoologie et de Minéralogie de Ratisbonne. Feuilles de correspondance pour l’année 1863 (Correspondenz-Blatt des Zoologisch-Mineralogischen Vereine in Regensburg). 1 br. in-80 avec pl. 1863. — Offert par le rédacteur, M. Herrich-Schæffer. Schæffer (Herrich). 4° Sur le genre Eupithecia ; 2° Notes géogra- phiques sur divers Lépidoptères d'Europe ; 3° Hespéridæ, Cydimonti, Zygænidæ, Clenuchidæ, Sphingii, propres à l’île de Cuba et des- criptions d'espèces nouvelles ; 4° Sur plusieurs variétés de l'Écrevisse commune (As{acus fluviatilis) avec planche. — Gredler, Excursion entomologique dans le Tyrol : Coléoptères. — Speyer. Quelques Lé- pidoptères propres à l’Allemagne. = Heynemann. Sur des Tortri- cides. — Kock. Remarques sur plusieurs Myriapodes, etc. Société d'Histoire naturelle de Boston. 10 Jourual pour les années 1859, 1860, 1861 et 1862, VIle volume, nes 1, 2 et 3 (Boston Journal of Natural History), Br. in-8°.— 20 Bulletins d'avril à décembre 1862 (Proceedings of the Boston Society of Natural History). Br. in-80. Dans le Journal on trouve : 1°. Un mémoire sur les espèces américaines du genre Allantus Panzer, de l’ordre des Hyménoptères 2. Un travail de M. Scudder sur les Orlhoptères de l'Amérique du Nord. 4° Série, TOME III. Bulletin vt. LXXIV Bulletin bibliographique. 3°. Une note de M. Agassiz sur la génération alternante des Anné- lides et spécialement sur l’'embryogénie de l’Antolytus cornutus. Société d'Histoire naturelle de Colmar. Bulletins, 3e année, 1862. 1 vol. in-80. 1863. Après avoir donné dans le 4*° volume de son recueil un Catalogue des Coléoptères propres à l'Alsace, et dans le 2° volume, la première partie du Catalogue des Lépidoptères de la même province, la Société publie dans le 3° volume, la suite de ce dernier Catalogue comprenant les Pyrales et les Tordeuses par M. Peyerimhof. Société d'Histoire naturelle de Montréal : Le Naturaliste et le Géo— logue canadiens. Bulletins, volume VI, n° 6, décembre 1861 (The Canadian Naturalist et Geologist and Proceedings of the Society of Natural History of Montreal). Br. in-80. Société du Muséum d'Histoire naturelle de Carinthie. Mémoires pour 1862 (Jarhrbuck der Natur-Historischen Laudes Museum von Kärnten. Von Canaval finften heft 1862). 4 vol. in-40. Société entomologique de Berlin. Journal publié sous la direction de M. le docteur Kraatz, année 1863, tome VIE, nos 1, 11, 111 et 1v (Berliner entomologische Zeitschrift; herausgegeben von dem Entomologischen Vereine in Berlin. Siebenter-Jahrgang 1863). Br. in-8o avec pl. Berlin, 1863. N°Iet II. —Loew. 3° centurie de Diptères nouveaux propres à l’Amé- rique septentrionale, et création de quelques genres non encore indi- qués.—Stàl. Nouvelle espèce de Galopepla de Laos (C. Bohemaniana). — Schmid (Anton). Descriptions de Microlépidoptères allemands, espèce nouvelle : Galechia cauliginella. — Schaum. Descriptions d’un grand nombre de Carabiques exotiques ou européens, constituant des espèces nouvelles et remarques sur divers groupes génériques : T'he- rates, Cychrus, Masoreus, Helluonidæ, Panagæidæ, Tachys et genre nouveau Craspedonotus de la tribu des Broscides. — Le même. Sur un cas de parthénogénie. — Le même. Note sur les Forficules. — Kraatz. Sur les Cérambycides : genres nouveaux Calchænesthes, Cya- mophthalmus, Callèmoxys, et sur des espèces des genres S{enopterus, Criocephalus, Tetropium et Nothorhina. — Le même. Révision des Cérocomides : g. n. Rhamphalyssa (R. Steveni). — Le même. Sur des Insectes de Ja grotte de Villefranche. — Le même. Deux nou- velles espèces de Machæriles (subterraneus et Argus). — Heyden. Deux genres nouveaux de Coléoptères propres à la Turquie (Déapho- Ouvrages offerts en 1863. LXXV cera: type D. Hemprichi et Brachypteroma; type B. ottomanum) et deux espèces nouvelles de Phytæcia (P. albovittigera et fusci- cornis). — Roger (Julius). Cent sept nouvelles espèces de Formi- cides exotiques et création des genres nouveaux Myrmelachista, Decamera, Proceratium, Platythyrea, Gnamptogenys, Discothyrea et Sima. — Le même. Catalogue de toutes les Formicides connues. — Schaum. Note critique sur le onzième cahier des études entomolo- giques de M. de Motschulsky. — Schaum, Kraatz, Wahnschaffe, Kirsch, Hagens, Wilken, Waldemar., Remarques diverses. N° IT et IV. — Kiesenwetter. Sur une excursion sur les sommets des Alpes en 1862, et principalement remarques sur divers Coléop- tères qui y ont été rencontrés. — H. Reinhard. Descriptions des espèces allemandes du genre Rogas Nees, de la famille des Braconides; parmi les trente-quatre espèces décrites, sept sont nouvelles et ont reçu les dénominations de Rogas periscelis, morio, prætor, æstuosus, apicalis, modestus, fortipes.--Loew. Descriptions d’une nouvelle centu- rie d'espèces de Diptères nouveaux propres à l'Amérique septentrionale; ces espèces appartiennent aux genres Holorusia, Tipula, Pachyrhina, Stygeropsis, Blepharoptera, Metoponia, Bombylius, Systæchus, Lor- dotus, Geron, Systropus, Temnocera, Orthoneura, Chrysogaster, Tri- glyphus, Paragus, Chilosia, Ghrysochlamys, Helophilus, Pterallastes, Didea, Doros, Hyalomyia, Xysta, Himantostoma, Cistogaster, Tri- chopoda, Wahlbergia, Heteroneura, Anthophilina, Ischnomyia, Hya- dina, Scatella et Parydra. — E. Von Harold. Descriptions de trente- cinq espèces du genre Aphodius, parmi lesquelles plusieurs sont nouvelles, et remarques sur plusieurs autres espèces du même groupe générique. — Stàl. Révision des genres d'Hémiptères : Physopelta, Odontopus, Antilochus (gen. nov.), Ectatops, Dindymus, Æschines (gen. nov.), Dysdercus, Pyrrhocoris et Genaeus, et descriptions d’es- pèces nouvelles. — Le même, Révision des genres Mononyx, Phintius, Matinus et Pellopterus. — H. Reinhard. Nouveau genre européen de l’ordre des Hyménoptères, Chelothelius (G. gryps). — F. Stein. Né- vroptères propres à la faune de l’Allemagne : familles des Libellu- lidæ, Ephemeridæ, Perlidæ, Termilidæ, Panorpidæ, Phryganeidæ, Scialidæ, Hemerobiidæ et Myrmeleontidæ ; et descriptions d’espèces nouvelles. — H. von Kiensenwetter. Sur les Cistela du sous-genre Isomira Mults. — Le même. Sur le genre Podistra Motsch. — Kretschmar. Caradrina Menelriesii (Sp. nov.). — H. Schaum. Syno- nymies de quelques espèces de Carabiques. — Bach et Kraatz. Sur divers Goléoptères. — Kretschmar et J. Pfütner. Sur divers Lépi- doptères. — Kiesenwetter et Kraatz. Remarques synonymiques sur LXXVI sulletin bibliographique. plusieurs Coléoptères, et note sur des excursions aux environs de Stettin. — Kiesenwelter, Schaum, Kraatz et Stein, Remarques sur divers ouvrages récents d’Entomologie. Société entomologique de la Nouvelle-Galle du Sud, tome Her, partie 1re {The Transactions of the Entomological Society of New South Wales, vol. 1, part the first). 1 vol. in-8o avec pl. Sydney, 1863. Schrader. Sur les Coccidæ d'Australie, partagés en trois genres : Brachyscelis, Opisthoscelis et Ascelis. — Mac-Leay. Cicindélides, Cétonides et Buprestides nouveaux de la Nouvelle-Hollande ; genres Tetracha, Megacephala, Distipsidera, Schizorhina, Celonia et Stig- modera. — Scott (A.-W.). Sur les trois états d’une T'inea austra- lienne (T. vivipara). — King. (Révérend). Monographie des Pséla- phides de la Nouvelle-Hollande : Nurcodes (g.n.), N. varia elpulchra, Tmesiphorus hesperi, vernalis et Macleayii, Tyrus spinosus, humeralis, formosus et palpalis, Pselaphus geminatus, antipodum et lineatus, Batrisus australis, angulatus, barbatus et hamatus, Bryanis linearis, sculpta, strigicollis, hortensis, lunalica, electrica, quadriceps, atri- ventris, polila et exigua, Articerus Fortnumi, curviformis, angusti- collis, dilaticornis et setipes. — Mac-Leay. Scaritides de la Nouvelle- Hollande : G. Carenum, vingt et une espèces (les espèces nouvelles sont les C. brevipenne, quadripunctatum, bipunctatum, splendidum, cupripenne, luberculalum) ; Scaraphites, sept espèces (esp. nouv., S. obesus et latipenne) ; Scarites, trois espèces toutes trois nouvelles (S. Gacus, Geryon et Damaster) ; Gnathoæys, quatre espèces ; el Ce- ratoglossa (genre nouveau) ; types C. r'ugiceps et foveiceps. Société entomologique de Londres. Mémoires (The Transactions of the Eniomological Society of London) : 2e série, volume HE, parties 3, 4, 5, 6, 7 et 8; volume IV (complet); volume V (complet); et 3e série, volume I, parties 1, 2, 3, 4, 5, 6,7 et 8. Vol. et br. in-80 avec pl. Londres, 1849-1863. Ces diverses publications, résultat de travaux de quatorze années, renferment un trop grand nombre de mémoires entomologiques pour que nous puissions les indiquer même brièvement dans ce Bulletin analytique ; cela, au reste, serait inutile, car elles doivent être consultées par tous les entomologistes. Ges volumes ou parties de volumes viennent compléter presque en entier, pour notre bibliothèque, importante collection de la Société entomologique de Londres. Re- mercions vivement cette association, qui a bien voulu nous donner Ouvrages offerts en 1863. LXXVII les divers numéros de ces Transactions qui nous manquaient, et réclamons lui encore la 5° partie du tome V de la 1" série que nous n'avons pas reçue, Société entomologique de Philadelphie. Mémoires de mai à dé- cembre 1862 et de janvier et février 1863 (Proceedings of the En- tomological Society of Philadelphia). Br. in-80. 1862, Fay. Coléoptères de l'Amérique du Nord de la collection Winter. — Norton (Edward). Nouvelles espèces d’Hyménoptères des genres Tenthredo, Fenusa, Cræsus, Lyda et Ibalia ; la Tenthrède de la Californie et les autres de la Pensylvanie. — Le même. Note synonymique sur le Cémbex americana. — Cresson. Catalogue des espèces de l'Amérique du Nord des familles des Cynipidæ, Eva- niidæ, Ichneumonidæ, Ghalcididæ, Proctotrupidæ, Ghrysidæ, Gra- bronidæ, Larridæ. — Buckley. Termes (Entermes) cinereus et Termes lubiformans, espèces nouvelles propres au Texas. — Grote. Addi- tions au Catalogue des Lépidoptères de l'Amérique du Nord, el description de l’Heliothis umbrosus (Sp. nov.) — Edwards ({H.). Nouvelles espèces de Lépidoptères diurnes figurées par M. Doubleday (Argynnis Astartæ; Melitæu Anicia et Chalcedon et Timetes Coresia). — Osten-Saken. Additions et corrections à son travail sur les Cyni- psides de Amerique du Nord, contenant des descriptions de Cynips ainsi que celles de leurs galles produites sur les Chênes. — Bland. Note sur le Dorcus brevis. — Le même. Cérambycides nouveaux (Monilema lævigatum du Kansas; M. subrugosum du cap Saint- Laurent en Californie ; Desmocerus celongatus et Gaurotes abdomi- nalis de Virginie ; Eburia? Ulkei du cap Saint-Laurent ; Eriphus Pearsalli et Crossidius pulchrior de Nebraska ; Callidium ? albo- fasciatum et C. (Phymalodes) semicircularis de Pensylvanie. — Riding. Description d’une Ægeria nouvelle (Æ, quinque-caudata), de Virginie ; et remarques sur le Papilio Daunus Boisduval. — Lintner. Histoire des métamorphoses de la Ceratomia quadricornis. —Walsk. Description des Aphides du nord des États-Unis d'Amérique : espèces nouvelles d’Aphis (A. quercifoliæ, bella et carduella) : g. n. Calaphis (G. betulella) ; espèces nouvelles d’'Eriosoma (E. fungicolla el_cornicola) ; de Byrsocrypta (B. pseudobyrsa et vagabunda) : de Pemphigus (P. formicarius et formicatorum) ; et de Phylloxera (P. caryæ-globuli). — Le même. Descriptions de deux Formica nouvelles (F. aphidicola et latipes) de l'Amérique septentrionale, 1863. Cresson. Suite du Catalogue des Hyménoptères de l’Amérique du Nord ; familles des Bembecidæ, Sphegidæ, Scoliadæ, Mutillidæ, LXXVIIT Bulletin bibliographique. Formicidæ, Eumenidæ, Vespidæ, Andrenidæ, Apidæ, et additions à ce Catalogue. — Grote. Additions au Catalogue des Lépidoptères de l'Amérique du Nord : g.n. Dryopteris de la famille des Drepanulidæ ; esp. nouv. Panopoda Cressonit du Maryland ; Acidalia persimilata des environs du lac Erié. — Walsh. Observations sur les Papilio Glaucus et Turnus. — Bland. Coléoptères nouveaux de l'Amérique du Nord (Cychrus Ridingsii de Virginie; Cydocephala lucida du Texas : Corymbites fulvipes de Virginie : C. nebraskensis de Nebraska ; Cy- matodera puncticollis et Orthopleura texana; ces deux derniers du Texas. — Norton (Edward). Catalogue des espèces de l'Amérique septentrionale des genres Ophion (sp. nov. O. cubensis), Thyreodon, Exochilum (Sp. nov. E. fuscipennis et lLenuipes), Heteropelma, Ano- malon (sp. nov. À. relictus, hyalinus, nigro-rufus, curtus, ambiguus, semi-rufus, ferrugineus, nigrilus, luteo-pectus, prismaticus et me- tallicus), Paniscus et Campoplex (sp. nov. GC. villosus, argenteus, diversus, glaucus, assitus, dissitus, alius et geminus. — Osten- Sacken. Observations sur le genre Lasioptera. — Couper. Sur l’ar- chitecture des Insectes, et autres remarques. Société entomologique de Stettin. 10 Gazette pour l’année 1862 (Entomogische Zeitung; heraugegeben vom dem Entomologis- chen Vereine zu Stettin 1862). 1 vol. in-So, avec pl. Stettin, 1863. — 90 Table de la Bibliothèque de la Société de Stettin (Bibliothek der Stettiner entom. Vereine, septembre 1862). — 30 Verzeichnissder am Schlusse des Jahres 1862 in der bibliotheck der Entomologischen Vereine zu Stettin. 2 br. in-80. Stettin, 1861-1863. GazeTTE. Wocke. Microlépidoptères d'Allemagne ; espèces nou- velles et observations diverses. — Cornélius. Notes sur plusieurs Coléoptères. — Stàl. Hémiptères du Mexique. Genres et espèces nouveaux. — Osten-Sacken. Notices entomologiques sur des Insectes de Russie. — De Saussure. Sur diverses Vespides asiatiques et afri- caines du musée de Leyde : genres et espèces nouveaux. — Prittwilz. Remarques sur divers Insectes. — Christoph. Sur l'Orgyia dubia. —Jeckel. Description du Pycnopus Gerstaekeri, Gurculionite nouveau. — Speyer. Remarques critiques sur le Catalogue des Lépidoptères de MM. Staudinger et Wocke, et description d’une Psyche ( P. tenella). — Heyden. Sur divers Lépidoptères. — Kriechbaumer. Description d’un Callidium nouveau (CG. empripenne), — Dohrn. Espèces européennes nouvelles d'Hétéroptères et de Dermaptères du Ouvrages offerts cn 1863. LXXIX Mexique. — Tollin. Études sur les Termites. — Staudinger. Lépi- doptères nouveaux et remarques sur le genre Ino. — Radochkowsky. Description de la Megachile Dohrnii. — Schneider. Coléoptères d'Espagne recueillis par MM. Staudinger et Wocke. — Scultz. Des- cription d'une nouvelle Noctuelle, la Caradrina Milleri, — Rathke,. Études sur divers Névroptères. — Siébold. Sur la parthénogénie, — Diétrich. Remarques lépidoptérologiques. — Hagen. Névroptères du musée d'Oxford. — En outre des notes entomologiques diverses de MM. Dohro, Kraatz, Schauffuss, etc. Les importantes publications de la Société entomologique de Stettin se continuent avec un grand succès. Nous devons vivement regretter de ne pas posséder, dans notre bibliothèque, la Gazette pour les années 1860 et 1861 ; et de n'avoir que les quatorze pre- miers volumes des Linnea entomologica. Société entomologique des Pays-Bas. Mémoires, 4e volume, nos 1 et 2 (1859-1860), et 6e volume, n°8 3, 4, 5 et 6 (1862-1863) (Tidschrift voor Entomologie mitgegeven door de Nederlandsche entomologische Veruniging, ouder redactic van prof. J.van der Hoeven, Snellen van Vollenhoven en Dr J.-A, Herklots). Br. in-8o avec planches. Leyde, 1860-1863. 1860. Graaf (H.-W.). Résumé des travaux pour 1859-1860. — S.- G Snellen Van Vollenhoven. Hyménoptères hollandais : Lophyrus rufus, Hylotoma Rosæ, Selandria pusilla et Cladius uncinatus. — P.-C.-T. Snellen. Lépidoptères hollandais : Apamea faruncula, stri- gilis, fibrosa et Senta ulvæ. 1862-1863. S.-C. Snellen Van Vollenhoven. Hyménoptères hollan- dais : Cimbex lateralis, Cladius albipes, Nematus varus et Selandria ovata. — P.-C.-T, Snellen. Notice en français sur un Lépidoptère, la Boletoria fuliginaria. — S.-G. Snellen Van Vollenhoven. Liste des Coléoptères néerlandais comprenant 1182 espèces. — G.-A, Six. Hé- mipières néerlandais ; liste de la famille des Aphidina. — Snellen Van Vollenhoven. Oplomus nouveaux ; O. rubropictus du Mexique, O. hæmaticus et flavo-qutlatus de Surinam. — G.-A. Six. Liste des Aranéides néerlandaises. — S.-C. Snellen Van Vollenhoven. Quatorze espèces nouvelles de Lépidoptères des Indes-Orientales, se rapportant aux genres Mynes, Drusilla, Ophthalmis, Milionia, Ghalcosia, Aga- lope, Hypsa, Atteva, Numenes, Spilosoma et Lymantria. — H.-W. de Graaf. Catalogue des Macrolépidoptères des Pays-Bas, contenant LXXX Bulletin bibliographique. l'indication de 640 espèces. — S.-C. Snellen Van vollenhoven. Hymé- noptères hollandais : Nematus pallicercus et aurantiacus. Société entomologique suisse. Année 1863, n° 4 (avril) (Mitthei- lungen der Schweixerischen entomologischen Gesellschaft). Br. in-12. d. de la Harpe. Revue synoptique des espèces du genre Eudora (Crambides). — Hermann Trapp. Observations sur divers Lépidop- tères observés en Suisse. — J. Rothenbach. Sur l'£rebia eriphyla Tr. — E. Frey Gessner, G. Salda, Rhyparochromus Beckeri (Hémiptère nouveau), Zosmenus atriplicis et Campylotylus Meyeri. Nous ne recevons que des cahiers détachés de la Société entomo- logique suisse ; il nous serait cependant bien utile de posséder la collection complète de son recueil. Société géographique de Bombay. Mémoires, volume XVI, de juin 1860 à décembre 1862 (The Transactions of the Bombay geo- graphical Society). 1 vol. in-80. Société impériale des Naturalistes de Moscou. Bulletins, année 1869, nos [, IT, IT et IV, et année 1863, n° I et II. Br. in-80 avec pl. Moscou, 1862-1863. 1862. N° II. Radochkowsky. Mémoire sur quelques Hyménoptères nouveaux où peu connus. — N° III. Staphyliniens propres à la Russie, avec quelques descriptions d'espèces inédites. — Asmuss. Prodrome d’une faune des Hyménoptères des environs de Moscou. — N° IV. De Chaudoir. 3° partie d'un mémoire pour servir à l’étude des Cara- biques, traitant spécialement des genres Ophionea, Casnonia, Sme- ringocosa, Stenidea, Dicraspeda, Helluodes, Physocrataphus , Pogo- noglossus, Eunostus, Ancystroglossus, Zuphium, Diaphorus et Mischo- cephalus. 1863. N° I, De Chaudoir. Énumération des Cicindélètes et des Carabiques recueillis dans la Russie méridionale, dans la Finlande septentrionale et dans la Sibérie orientale par MM. Alexandre et Arthur de Nordtale. L'auteur ne se borne pas à une simple liste d'espèces, il présente des remarques intéressantes et utiles à con- sulter, — N° II. Victor de Motschulsky. Essai d’un Catalogue des In- sectes de l’île de Ceylan (suite des Coléoptères); les espèces décrites comme nouvelles par l'auteur ont reçu de lui les noms de : RHYPo- PHAGES CRASSICORNES : Batrisus spinicollis. Bryaæis gigantea, Py- Ouvrages offerts çn 1865. LXXXI æidicerus (g. n.) castaneus, Euplectomorphus (g. n.) pygmæus, Pseu- domicrus (g. n.) pilipennis, Scydmænus transversicornis, quinque- foveolatus, brunnipennis, glandulicornis et extensicornis, Glésonotha (g. n.) setosa el nigripennis, Nosodendron Ceylanicum ; BRÉVI- CORNES : Trinodes cinereohirtus ; TÉNUICORNES : Camptotrichis (g. n.) subquadratus Nietner, Scaphisoma anale, pictum et oblique-ma- culatum, Scaphicoma (g. n.) flavo-vittala ; CLAVIGORNES : Calopst- morphus? flavicornis ; GLOBICORNES : Epurea ? parallelopipeda, re- flexicornis et angustula, Prometopia quadrimaculata. Cometlis (g. n.) picea, Meligethes ? politus, Camptodes ornatus, Gryptarcha ra- Jah, Trichopoda lineolata, Cercyon lanigerum, nigriceps, rufo-testa- ceum @t hydrophiloïdes, Pachysternum (g. n.) nigro-vittatum, Cryp- lopleurum sulcalum, Abræus granosus, Hisler femoralis, Platy- soma subquadratum, dissimile, ceylonicum, semislriatum, inapertum, quinque-strialum, decem-striatum et minutum, Paromalus ceyloni- cus ; LAMELLICORNES : Scarabæus indicus, Onthophagus rugosiceps et setulosus, Ixodina setosa, Liothorax piceo-niger, Phalacronothus carinulatus, Mesontoplatys (g. n.) rufo-laterus, Cylindropterus (g. n.) pleurophoroides, Pleurophorus cruceus, Rhyssemus granosus ; PSEU- DORHYPOPHAGES PHYLLOPHAGES : Serica variolosa, Phylloperthin« (g. n.) scutellata, Popilio albilatera ; TÉNÉBRIONITES : Stenochia ge- niculata, Amarygmus tenuicornis, Camarimena (g. n.) ovicauda ; CONÉPHILES : Leichenum argillaceum ; MYCOPHILES : Beletoxenus tu- berculifer, Cis coriaceus, Cybocephalus major, flavus, nigripennis et subquadratus, Clambus pumilus, Typhæa altenuata, Scraptia indica et flavidula ; ANTHOPHILES EGROSTINES : Scirles grandis, canescens, convexiusculus, nigro-punclatus el axillaris, Mescirtes (g. n.) gaga- linus, Hydrocyphon atratus, Plalydactylus humeralis ; AGUMINÉES : Mordellistena flaviceps, trimaculata el rufo-lestacea ; OBTUSIPENNES : Maerosthrius pallipes, Mecynotarsus fasciatus, Amblyderus spiniger, Formicomus flavicornis, Leptlaleus relro-fasciatus, Anthicus trans- verso-fasciatus et foveicollis, Ochthenomus Geylonicus : XYLOPHAGES LONGICORNES : Phylon Ypallidum, Centrotoclytus (g. n.) quadridens, Tropideres cinereo-maculatus ; VARTICORNES : Brontes ceylonicus , Sylvanus gratiosus, Diloma angustula, Gicones coloratus, Coxelus ? unicolor, Colobicus indicus, Tarphisoma (g. n.) fasciata, Tarphius? pilosus, Osloma lanuginosa et rubrotundata, Teredus? biplagiatu:, Platynus caudatus, rotundicauda, laniger el cordatus, Anodius tu- berculatus et piceus, Phlæotroqus (g. n.) obliquecauda et mutilatus, 2ccoplopterus (8. n.) seæspinosus, Hylesinus granulifer, Euglenus planipennis el lestaceipennis, Xylophilus rufipes ; ERNOPHAGES BrA- LXXXII Bulletin bibliographique. CHYCÉPHALES : Colaspis aureofasciata, Anisodera zinzibaris ; RHYN- COCÉPHALES : Orthosinus (g. n.) sculpticollis et velalus, Barisoma pandanicola, Zygops? balsaminæ, Podalgomerus (g. n.) nebulosus, Phlæophagus linearis et cossonoides. Société impériale zoologique d’Acclimatation. Annuaire de la So- ciété et de son Jardin zoologique du bois de Boulogne, fre année, 1863. 1 vol. in-18. Quelques points d’entomologie appliquée sont indiqués dans cet ouvrage. Société Linnéenne de Londres. 10 Mémoires pour 1862 (The trans- actions of the Linnean Society of London, vol. XXII, 3e et 4e parties, 1863). 2 vol. in-40 avec pl. — 2° Journal de la même Société, 1862-1863 (Journal of the proceedings of the Linnean Society, Zoology, tome VI. nos 24, 25 et 26, et Botany, tome VI, nos 24, 25 et 26). Br. in-8°. — 3o Liste de la même Société (List of the Linnean Society of London). Br. in-80.— 49 Discours par M. Bentham (Adress of Georges Bentham). Br. in-8°, 1862. MÉMOIRES : Lubrock. Notes sur les Thysanures (Smynthuridæ). — Murray. Sur les Coléoptères du Calabar, — Bates (Walter). Lépidop- tères Héliconides de la vallée de l'Amazone. Société Linnéenne du département de Maine-et-Loire. Aunales pour 1862, 5e année. { vol. in-80. Angers, 1863. Lamotte-Baracé. Sur le Ver à soie de l’Ailante. — GCourtiller jeune. Sur la Formica quadri-maculata et sur un Grammoptera (espèces nouvelles). Société physico-économique de Kænigsberg. Années 1862 (Schri- ten der Kôniglichen physikalich 6konomischen Gesellschaft zu Kônigsberg, 1862). 2 br. in-40 avec pl. Kænisberg, 1862-1863. Brischke. Liste des Hyménoptères de la Prusse. — H.-R. Schmidt. Liste des Macrolépidoptères de la Prusse. — Elditt. Sur le Myrmeco- phila acervorum. — C.-G.-A. Brischke et Gutav Zadach. Remarques générales sur les Hyménoptères des genres Cimbex, Abia, Ama- ctssteLe: Société royale de Physique d'Édimbourg. Procès-verbeaux, tome IT, pour les sessions 1858-1859, 1859-1860, 1860-1861 et 1861-1862. { vol. in-8° en 2 parties. Ouvrages offerts en 1865. LXXXIII Logan. Notice sur une collection d’Insectes rapportés des Indes orientales par M. Elliot. Société zoologique de Londres. 10 Mémoires, tome IV, 7e partie, 2e section, et tome V, 1re et 2e parties {Transactions of the Zoo- logical Society of London). 3 vol. in-4° avec pl. — 2° Bulletins de la même association, 1861, partie IE, et 1862, parties I, Il et IN (Proceedings of the Zoological Society of London). Br. in-8°. — 30 Liste des Vertébrés du Jardin de la Société. Br, in-80. Société zoologique et botanique de Vienne. 19 Mémoires pour 1862, tome XIE (Verhandlungen der Kaïserlich-Küniglichen Zoologisch- Botanischen Gesellschaft in Wien. Jahrqang 1862). 1 vol. in 8o avec pl. Vienne, 1863. — 20 Tables des matières et des auteurs pour les cinq premiers volumes (Personen Oris und Sach-Regis- ter der Zweiten funfjahrigen, etc. (1856-1860); of A.-Fr. Grafen Marschall). Br. in-80. Vienne, 1862. BULLETIN. Schaufluss. Diagnoses de Coléoptères nouveaux (SpLo- drus modestus el gracilipes, Danacea macrocephala, p. 18. MÉMOIRES. Brunner Von Wattenwyl. Orthoptères recueillis pendant l'expédition autour du monde de la frégate Novara (espèce nouvelle décrite Gampsocleis gratiosa) p. 87. — Loew (Franz). Sur des Hémip- tères nouveaux : Psylla ixophila, Arylaina radiata Fôrst., Aspidiotus Visci et Lecanium berberidis Schrank., p. 105. — Felder (G.). Lépi- doptères recueillis pendant l'expédition autour du monde de la frégate Novara : esp. nouv. Terias nisella et platea, Rhomia phlysto Boisd., Anacea Eulerpe, Gallicore Janeira, Hesperia Ares, Ancyloxypha (g. n.) Corades, Nais Almeida, Euploea Scherzeri, Isoteinon vittalus, Terias nitkobariensis, Mygrina areca, Lycæna kankena et kinkurka, Euploca Novaræ et Esperi, Lycæna macrophthalma, Pterygaspidea Helferi, Lycæna Mantæna el kondulana, Gerthosia nikolorica, Pieris Galathea, Myrina komorta, Daunis agleoites, Lycæna serica, Miletus chinensis, Plerygaspidea angulata, Lycæna Praxiteles, Hesperia For- tumii, Papilio scottianus, Telesto Doubledayi et Leachii, Hesperia sperthias, Atella Gaberti, Gyllo (Leda var.) taitensis, Hespero- charis (g. n.) Gayi Blanch., Corlerocephalus inornatus, p. 473. — Brauer. Sur diverses larves d’Hypodermes, p. 505. — Heller (Cam.). Nouveaux Crustacés recueillis pendant l'expédition autour du monde de la frégate Novara; espèces des genres : Menæthius, Atergulis, LXXXIV Bulletin bibliographique. Xantho, Corpilodes, Lupa, Carupa, Telphusa, Parathelphusa, Macro- phthalmus, Gelasimus, Helæinus, Metaploa, Pachygrapsus, Grapsus, Heterograpsus, Epigrapsus (8. n.), Perigrapsus (g. n.), Metasesarma, Plaqusetes (g. n.), Porcellana, Cenobita, Pagurus, Clibanarius, Pa- guristes, Palinurus, Coradina, Alpheus, Pelias, Leander, Palæmon et Penæus, p. 519. — Bogenhofer. Quelques Insectes des pays des Kenntniss, p. 583. — Mayr. Études sur les Hyménoptères de la famille des Formicides ; genres Camponotus Mayr, Polyrachis Skach., Echinopla Smith, Cyphomyrmex Mayr, Colobepsis Mayr, Oecophylla Smith, Leptomyrmex Mayr, Prexolepis Mayr, Plagiolepis Mayr, Acan- thomyops Mayr, Lasius Kabr., Cataglyphis Fôrst., Formica Linné, fridomyrmex Mayr, Tapinoma Fôrst., Liometopum Mayr, Hypo- clinea Fôrst.-Mayr, Odontomachus Latr., Stenomyrmezx Mayr, Anachelus Mayr, Trapeziopelta Mayr, Streblognathus Mayr, Odontoponera Mayr, Bolropoñera Mayr, Diacamma Mayr, Pachycendyla Smith, Ponera Latr., Drepanognathus Smith, Myrmesia Fabr., Dinoponera Rog., Leptogenys Vog., Paraponera Rog., Ectatomma Smith, Labopelta Mayr, Megaponera Mayr, Paltothyreus Mayr, Typhlomyrmez Mayr, Typhloponera Wats., Anomma Skach., Iseudomyrma Guérin, Ischno- myrmez Mayr, Leptothorax Mayr, Telramorima Mayr, Myrmica Lat., Alta Fabr., Pheidole Wats., Pheidologeton Mayr, Solenopsis Wat., Monomoriun Mayr, Garebara West., Heplacondylus Smith, Crypto- cerus Latr., Meconoplus Smith et Cremastogaster Lund.; descriptions de nombreuses espèces nouvelles et indication de celles anciennement connues, p. 649. — Doleschall. Note sur quelques Insectes d’Amboine, p. 804. — Brauer. Cephonomyia Ulrichii esp. nouv., p. 973. — Fruenfeld (Ritter). Quelques Insectes nouveaux : WMecinus collaris, Cecidomyta inclusa, Trypeta eriolepidota, p. 1171. — Rogenhofer. Métamorphoses des Vanessa Egea, Hydræcia lunata et Cucullia for- mosa, p. 19295. — Brauer. Genre nouveau d’OEstrides (T'herobia), Lype T. abdominalis, p. 1931. — Egger. Phora flexuosa, distincta, Bernuthi, Giraudii, nigricornis et brachyneura, espèces nouvelles, p. 1235. Souverbie et le révérend père Montrouzier. Descriptions d'espèces nouvelles de Coquilles de l'archipel Calédonien et des îles Salo- mon et Woodiarck. 2 br. in-80. Spinola (marquis Maximilien). Essai monographique sur les Clé- rites. 2 vol. in-80 avec 47 pl. col. Ce magnifique ouvrage, offert à la Société par M. Gougelet, au nom Ouvrages offerts en 1865. LXXXV du fils de l’auteur, est trop connu pour que nous ayons besoin d’en donner une analyse ; on sait qu’un très grand nombre d'espèces et de coupes génériques nouvelles y sont caractérisées avec le plus grand soin. Stainton. Annuaire entomologique pour 1864 (The Entomolo- gist’s Annual for MDCCCLxIV). 1 vol. in-12 cartonné avec pl. col. Londres, 1864. Wocke et Staudinger. Voyage entomologique dans la province de Finmark. — Rye. Sur divers Coléoptères observés en Angleterre en 1863, observations diverses, corrections, etc. — Bates. Variations observées chez plusieurs Heliconius et autres Insectes sur les rives de lPAmazone. — Staudinger. Remarques préliminaires sur les es- pèces de Lépidoptères du genre Ino Leach, et descriptions d'espèces nouvelles d’Atychia. — Smith. Note sur des Hyménoptères observés en Angleterre. — Doubleday. Lépidoptères rares (autres que les Tinéites) observés en 1863 en Europe : espèces nouvelles (Luperina Guenei et Dianthæcia Barettii); descriptions des chenilles des Opo- rabia filigrammaria et Cidaria sagittata. — Mac-Lachlan. Notes sur les Trichoptera anglais. — John Scott. Hémiptères de la Grande- Bretagne et genre Monosynamma (M. Scotti). — Stainton. Obser- vations sur les Tinéites anglaises, et descriptions de chenilles non encore indiquées par les auteurs. Strauch (Al.). Essai d’une Erpétologie de l'Algérie (extrait des Mé- moires de l’Académie impériale de St-Pétersbourg). Br. gr. in-40, Struve (Otto). Note scientifique {Becbachtung totalen Sonnenfins- ternis, etc.) (extrait des Mémoires de l’Académie impériale de Saint-Pétersbourg). Br. gr. in-40, Verloren. Sur l'influence comparative et périodique de la tempé- rature sur le développement des Insectes {On the comparative influence of periodicity and temperature upon the development of Insects, by C. Verloren ; communicated by Westwood) (extrait des Transactions de la Société entomologique de Londres), Br. in-80. — Offert par M. Westwood. Vinson {docteur Auguste). Aranéides des iles de la Réunion, Maurice et Madagascar. 1 vol. in-80 cartonné, avec pl. col. Paris, 1863. On trouvera dans cet ouvrage la description d’un grand nombre d'espèces nouvelles et très interessantes ainsi que la création de quelques nouveaux genres. Quatorze planches, dont presque toutes LXXXVI Bulletin bibliographique. les figures, au nombre de 118, ont été faites d’après la nature vi- vante, illustrent cet important travail que nous recommandons à tous les naturalistes qui s'occupent des Aranéides, car ils y trouveront des remarques relatives à l’organisation de ses êtres, d'importants matériaux pour leur histoire zoologique et des particularités du plus haut intérêt sur leurs habitudes si intéressantes à étudier. Des travaux semblables tendent à arrêter l’ostracisme dans lequel sont encore les Araignées, et montrent que ces articulés présentent autant d'intérêt que beaucoup d’espèces d’autres ordres d'insectes beaucoup plus recherchés des amateurs et des entomologistes. Weisse. Notes sur l'Oologie (Zur Oologie der Raderthiere) (extrait des Mémoires de l'Académie impériale de Saint-Pétersbourg). Br. gr. ini-40. Westwood. 1° Note sur des Strepsiptères parasites des Fourmis découverts dans l’île de Ceylan par M. Nietner (Notice of the ocurrence of a Strepsipterous Insect parasitic in Auts, disco- vered in Ceylan by Herr Nietner) (extrait des Transactions de la Société entomologique de Londres, août 1858). Br. in-80 avec fig. — 20 Notice sur les métamorphoses des Insectes (On the Metamorphoses of Insects) (extrait des publications de l’Institu- tion royale britannique, mai 1861). Br. in-80. — 3° Descriptions de nouvelles espèces exotiques de Lucanides {Descriptions of some new Exotic species of Lucanidæ) (extrait des Transactions de la Société entomologique de Londres, octobre 1861). Br. in-80 avec 2 pl. — 40 Descriptions et figures d'un genre nouveau de Galérucites (Description and figures of a new genus and species of Gallerucidæ) (extrait des Procès-verbeaux de la Société ento— mologique de Londres, décembre 1861). Br. in-80 avec pl. Les Lucanides décrits ont reçu les noms de Rhyssonotus ? jugula- ris, de Melbourne ; Sinodendron ? areolatum, de la Nouvelle-Zélande ; Mitophyllus Parrianus, du même pays que l'espèce précédente ; Ce- ratognathus punctatissimus, de la Nouvelle-Hollande ; G.? mentife- rus, de Goulborn-River, et Dorcus adspersus Bohm., de Port-Natal. Le genre de Galérucites est celui des Chalænus, et les espèces nou- velles sont les €. Latifrons, de Batany-Singalang, et suturalis, d'Am- boine, Ouvrage échangé. — Ouvrages acquis. LXXXVII If. OUVRAGE ÉCHANGÉ CONTRE DES ANNALES. Blanchard (Émile). L'organisation du Règne animal. Livraisons 27 à 36 (inclusivement). Br. in-folio avec pl. col. Sur ces onze livraisons, cinq traitent de l'anatomie des Arachnides, qui se trouve aujourd’hui à peu près complétée. Deux planches sont consacrées au genre Galéodes, deux à celui des Segestries, une à celui des Faucheurs, et une à celui des PArynes. TEL. OUVRAGES ACQUIS PAR LA SOCIÉTÉ SUR LE REVENU DES FONDS PIERRET. De Géer. Mémoires pour servir à l’histoire des Insectes. 9 vol. in-4o reliés, avec pl. Stockholm, 1752-1778. Fischer de Waldheim. Entomographie de la Russie et genera des Insectes (Entomographia Imperii Rossici, auctoritate Societatis Cæsareæ Naturæ scrutatorum Mosquensium in lucem edita, auctore Gottherlf Fischer Waldheimensi). 3 vol. in-4° cartonnés avec pl. col. Moscou, 1820-1828. Hagen (Hermann). Bibliothèque entomologique, 2e et dernier vol, (Bibliotheca entomologica). 1 fort vol. gr. in-80. Kônigsberg, 1863. Dans une lettre qu’il a adressée à la Société, l’auteur prie {ous nos membres de lui communiquer les documents qu’ils pourraient possé- der afin de rendre aussi complet que possible un supplément qu’il prépare en ce moment. — Dans l'intérêt de la science, nous pensons que cet appel sera entendu. LXXXVIIT Bullelin bibliographique. — Publications des Annales. HV: PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ. Annales de la Société entomologique de France, 4e série, tome WF, 4863. 1 volume in-80 le 51 feuilles 1/2 avec 14 planches (7 co- loriées et 7 noires). Paris, 1863-1864 (deux exemplaires). Le contenu et l’époque de la publication de chacun des quatre numéros trimestriels des Annales sont les suivants : 1° trimestre, comprenant : texte, pages 1 à 164; Bulletin, pages 1 à XVI (11 feuilles 1/4), et planches 1, 2, 3, 4 et 5. Paru le 143 mai 1863. 2e trimestre : texte, pages 165 à 356; Bulletin, pages xXVIr à XXXHI (13 feuilles), et planches 7 et 8. Paru le 12 août 1863. 3° trimestre : texte, pages 357 à 540; Bulletin, pages xxxHIt à xL (12 feuilles), et planches 9 et 10. Paru le 25 novembre 1863. L° trimestre : texte, pages 541 à 688; Bulletin des séances, Bul- letin bibliographique, Liste des Membres en 1863 et Tables des ma- lières et des auteurs, pages xLr à GxxxvI (15 feuilles 4/4), et planches 6, 11, 12, 13 et 44. Paru le 23 mars 1864. E. DESMAREST. TROISIÈME PARTIE. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Nota. 1855. 1865. 1855. 1853. 1861. 1857. 18/47. ANNÉE 1863. — Trente-deuxième de sa fondation. L’astérisque (*) indique les Membres fondateurs. Les noms en majuscules sont ceux des Membres honoraires. MM. ALLARD (Ernest), chef de bureau au chemin de fer d'Orléans, rue Paradis-Poissonnière, 1. — Coléoptères d'Europe. ALLARD (Gaston), à la Maulevrie, route des Ponts-de-Cé, près An- gers (Maine-et-Loire). — Coléoptères d'Europe. AMBLARD (Louis), docteur en médecine, rue Paulin, 44, à Agen (Lot-et-Garonne). — Hyménoptires. Amor (Fernando), professeur à la Faculté des sciences, à Cordoue (Espagne). — Coléoptères d'Europe. AMYoT, avocat à la Cour impériale, rue des Prouvaires, 8. — Ento- mologie générale. Hémiptères. ANCEY (Felix), boulevard National, 4, à Marseille (Pouches-du- Rhône). — Coléopteres. ANDRÉ (Ernest), rue des Tonneliers, à Beaune (Côte-d'Or), — Co- léoptères d'Europe. ARIAS TEIJEIRO, ancien magistrat, à la Ramallosa par Vigo Gallicia (Espagne). — Coléoptères d'Europe. 4° Série, TOME III. Bulletin vi. XC Liste des Membres. * AUBÉ (Charles), docteur en médecine, rue de Tournon, 8 — Co- léoptères d'Europe. 1859. BAER (Gustave-Adolphe), chaussée des Martyrs, 37, à Montmartre- Paris. — Coléoptères. 1860. BAKEWELL (Robert), 96, Circus road, Saint-John Wood Terrace, à 1860. 1854. 18/8. 1899, 1846. 1868. 1861. 1854. 1860. 1857. Londres. — Insectes d'Australie. Hétéromires. BALY (Joseph-S.), docteur en médecine, 4, Francis Terrace Kentish Town, à Londres. — Coléoptères (Ghrysomélines exotiques). BAR (Constant), propriétaire, à Cayenne. — Entomologie générale. BarAN (Gabriel de), rue de Pontoise, 26, à Saint-Germain en Laye (Seine-et-Oise). — Coléoptères et Hémiptères d'Europe et d’Al- gérie. BaTESs (H.-W.), esq., Harmood street Haverstock Hill, 22, à Lon- dres. — Coléoptères. Lépidoptères. BAUDI DE SELVE (le chevalier), à Turin. — Coléoptères. BAUDUER, à S0S (Lot-et-Garonne). — Coléoptères d'Europe. BAvay (Arthur), pharmacien de Ja Marine, à Brest (Finistère). — Coléopières. Bazin (Stéphane), au Mesnil-Saint-Firmin, près Breteuil (Oise). — Entomologie appliquée. Coléoptères. BECKER (Léon), artiste-peintre, rue du Trône, 114, à Ixelles-lès- Bruxelles. — Lépidoptères en général, surtout Microlépidop- tères. 3ELLEVOYE, graveur, rue Fournirue, à Metz (Moselle). — Coléoptères d'Europe et d'Algérie. 1845. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, rue de Parme, 9. — Lépidoptères d'Europe. 1860. BENvVENUT: (Henri), aide-naturaliste au Muséum d'histoire nalu- relle de Florence. — Coléoptères et Lépidoptères d'Europe. ( ptao} ] 4835. BERCE, rue Damesme, 2, à Fontainebleau (Seine-et-Marne). — Lépidoptères d'Europe. 1844. Biaor (Jacques), rue de Luxembourg, 27. — Diptères. 1863. Bicor (Just), rue Saint-Honoré, 55. — GColéoptères de France. 1859. Biscuorr-EHINGER (André), négociant à Bâle (Suisse). — Coléop- deres. 1837. 1858. Année 1865. XCI BLANCHARD (Émile), 3€, membre de l’Institut, professeur d’ento- mologie au Muséum, rue de l'Université, 34. — Entomologie générale. Anatomie. BoGpAñow (Anatole), professeur à la Faculté des sciences de Mos- cou, — Entomologie générale. Goléoptères. 1832-1856. BOHEMAN, professeur au Musée de l’Académie des sciences 1851. 18/2. 1860. 1859. 1865. 1857. 1862. 1860. 1858. 1832. de Suède, à Stockholm. — Cotéoptères. BorëLpIEU (Anatole), attaché à la Chancellerie de la Légion d’hon- neur, boulevard Contrescarpe, 30. — Coléoptères d'Europe. Boispuvar, %, docteur en médecine, rue des Fossés-Saint-Jac- ques, 22. — Lépidoptères. BoIsSGIRAUD, %£, doyen honoraire de la Faculté des sciences de Toulouse, à Gemozac (Charente-Inférieure). — Coléoptères. Hyme- noptères. BONNAIRE (Achille), rue Jacob, 40, — Coléoptères d'Europe. BONNEUIL (le vicomte Roger de), rue Saint-Guillaume, 31. — Go- léoptères. BonvouLoir (le vicomte Henri de), rue de l’Université, 45. — Co- léoptères. BOUCHAND DE Bussy (Paul), au château de Roussan, par Saint-Rémy- de-Provence (Bouches-du-Rhône). — Coléoptères d'Europe. Boupier (Émile), pharmacien, à Montmorency (Seine-et-Oise). — Coléopteres d'Europe. . BOUTEILLIER (Ed.), professeur histoire naturelle au collége de Provins (Seine-et-Marne). — Coléoptères. Boyer (le baron), #, chef d’escadron d'état-major, rue Ventimile, 24. — Coléoplires. BRISOUT DE BARNEVILLE (Charles), place du Château, 14, à Saint- xermain-en-Laye (Seine-et-Oise). — Coléoptères de France. BRISOUT DE BARNEVILLE (Henri), place du Château, 44, à Saint- Germain en Laye (Seine-et-Oise). Coléoptères d'Europe. Brucx (Émile vom), négociant, à Crefeld (Prusse-Rhénane), — Coléoptères. Brun aîné (Pierre-Marie), avocat, ancien avoué, quai de l'Hôpital, 44, à Lyon (Rhône). — Lépidoptères d'Europe. BuGNION (Charles-Juste-Jean-Marie), à Lausanne (Suisse). — Co- léoptères. Lépidoptères. XCITI 1833. 1852. 1862. 1863. 1856. 1896. 1858. 1855. 1850. 1854. 1860. 1897. 1860. 1899. 1856. Liste des Membres. BuoureT (Lucien), #£, ancien chef de bureau au Ministère de la Marine, rue Saint-Placide, 50. — Goléoptères d'Europe et d’At- gérie. BurEAU (Édouard), docteur en médecine, quai de Béthune, 24. — Entomologie générale. BurLe (Émile), négociant, rue Neuve, 41, à Gap (Hautes-Alpes). — Coléoptères d'Europe. CABARRUS (A.-V.), rue Esprit-des-Lois, 5, à Bordeaux (Gironde). — Coléoptères en général. Lépidoptères d'Europe. CANDÈZE, docteur en médecine, à Glain-lès-Liége (Belgique). — Lamellicornes. Larves de Coléoptères. CAPIOMONT, 3€, pharmacien-major, attaché au Ministère de la Guerre, rue Furstenberg, 4. — Coléoptères d'Europe et d'Algérie. CARRERAS Y FERRER, professeur suppléant à l’Université de Barce- lone. — Entomologie générale. CARTEREAU, docteur en médecine, à Bar-sur-Seine (Aube). — GCo- léoptères et Diptères d'Europe. Mœurs et métamorphoses des In- sectes. CHABRILLACG (Fr.), naturaliste-voyageur, au Brésil. — Entomologie générale. Coléoptères. CHAMPOVET aîné, ex-Ccourtier de commerce, rue du Vieux-Mon- theaud, à Saint-Étienne (Loire). — Entomologie générale. CHauporr (le baron Maximilien de), gentilhomme de la chambre de S. M. l'Empereur de Russie, avenue des Champs-Élysées, 26. Coléoptires (Garabiques). CHérON, étudiant en médecine, au Bouscat, banlieue de Bordeaux (Gironde). — Anatomie des Insectes. * CHEVROLAT, rue Fontaine-Saint-Georges, 25. — Coléoptères. CLARK (le révérend Hamelet), Orchard street, 12, Portman square, à Londres. — Coléoptères d'Europe et de l'Amérique du Sud. CoLBEAU (Jules), chaussée d’Etterberck-lès-Bruxelles, 51, — Ento- mologie générale. CoLiN, président de la section des sciences du Musée d'Arras (Pas- de-Calais). — Colécptères. Lépidoptères. COMENDADOR (Antonio-Sanchez), professeur à l’Université de Barce- lone (Espagne). — Enlomologie générale. 1854. 1842. Année 1865. XCIII Consranr fils, banquier, à Autun (Saône-et-Loire). — Lépidopteres. COQUEREL (Ch.), #, chirurgien de marine de 4° classe, à Saint- Denis (ile de la Réunion). — Entomologie générale. 1841-1863. Cosra (Achille), directeur du Musée zoologique de Naples, 1861. 1859. 1861. 1856. 1858. 1859, 1895. 1856. 18/5. 1856. 1855. 1899. via Santa Antonia alla Vicaria, 7. — Entomologie générale. COSTA DE BEAUREGARD (le comte Josselin), à Chambéry (Savoie). — Goléoptères. CoTr, officier comptable des subsistances militaires, à Amiens (Somme). — Coléoptères. CoYE, capitaine au 5° régiment d'infanterie de ligne, à Blois (Loir- et-Cher). — Coléoptères. DARDOUIN, peseur du commerce, rue Paradis, 47, à Marseille (Bou- ches-du-Rhône). — Lépidoptères. Dar (Charles), directeur intérimaire et professeur à l’École spéciale d'irrigation et de drainage de Lézardeau près Quimperlé (Finis- ère), — Coléoptères. . DAUBE, naturaliste, faubourg de Nimes, chemin des Aubes, 45, à Montpellier (Hérault). — Coléoptères. Lépidoptères. Dawson (J.-F,), the Woodlands, à Bedford (Angleterre). — Coléop- tères. DELACOUR, juge d'instruction, à Beauvais (Oise). — Hymménoptères d'Europe. DELAMAIN (Henri), à Jarnac (Charente). — Lépidoptères. DELAMARCHE (Charles), chef de bureau au Ministère de la Justice et des Cultes, rue des Marais-Saint-Germain, 18. — Lépidopteres. DEMOULIN, membre de la comumission administrative du Musée d'histoire naturelle de Mons (Belgique). — Coléoptères. Hymé- noptères. Diplères. Dgpuiser, entomologiste, rue des Saints-Pères, 17. — Entomologic générale. Lépidopteres. Coléoptères. Derr, rue de là Taupe, 55, à Bordeaux (Gironde). — Coléoptères d'Europe. DESBROCHERS DES LOGES, à Cosne-sur-l'OEil (Allier). — Coléoptère d'Europe, Mœurs des Insectes. XCIV Liste des Membres. 1858. DEsMAREST (Eugène), du laboratoire d'anatomie comparée au Mu- séum d'histoire naturelle, avenue de la Chapelle, 16, à Montrouge- Paris. — Entomologie générale. 1859. DesmarTis (Télèphe), docteur en médecine, rue Tustal, 13, à Bor- deaux (Gironde). — Entomologie générale. Mœurs des Insectes. Applications. 1863. Des Murs (A.-H.-Edme), rue Saint-Louis au Marais, 17. — Co- léoptères. 1842. DEYROLLE (Achille), naturaliste, rue de la Monnaie, 19, — Ento- mologie genérale. Coléoptères. 1856. DEYROLLE (Henri), naturaliste, rue du Colysée, 27, — Coléoptères. Lépidoptères exotiques. 1851. DonRrN (C.-A.), à Stettin (Prusse). — Coléoptères. 1861. DOLLÉ (Maurice), officier d'infanterie attaché à la mission de Vala- chie, à Laon (Aisne). — Coléoptères. 1858. Dor (Henri), docteur en médecine, à Vevey (Suisse). — Coléoptères d'Europe. 1859. DorIA (le marquis Jacques), via Nova, 6, à Gênes (Italie). — Coléoptères. 1845. DouBLEeDAY (H.), à Epping (Angleterre). — Lépidoptères. 1860. Doucet (Paul), docteur en médecine, rue Neuve-des-Capucines, à Amiens (Somme). — Coléoptères en général. Chrysomélines. 1833. DoûÉ, O #, ancien chef de bureau au Ministère de la Guerre, rue Hautefeuille, 19. — Coléoptéres. DouMERC, €, docteur en médecine, rue de Madame, 45. — Ento- mologie générale. Mœurs des Insectes. 1852. Dours (Antoine), docteur en médecine, rue du Camp-des-Buttes, 22, à Amiens (Somme). — Coléoplères. Hyménoptères. 1834. DREWSEN, négociant à Strandmollen, près Copenhague.—Coléoptères. Hyménopteères. 1832-1833. DUFOUR (Léon), O %, président honoraire (1860), corres- pondant de l’Académie des sciences, à Saint-Sever (Landes), — Entomologie générale. Anatomie. Mœurs des Insectes. 1863. Duparc (Georges), rue Saint-Hvacinthe-Saint:- Honoré, 4. — GColéop- lères. 4850. DUTREUX (Aug.), »K, ancien receveur général, à Luxembourg. — Lépidoplères européens. Diurnes exotiques. 1858. 1898. 18/2. 1858. 1833. 1861. 1897. 1862. 1854. 1856. 1865. 1855. 1860. 1862. 1858. Année 1868. XCV DuverGER (Joseph-Alexandre), à Dax (Landes). — Lamellicornes. Longicornes. Libellulides. Orthoptères, Hémiptères et Lépidoptères d'Europe. Ecorrer, X, directeur des contributions, à Nîmes (Gard). — Co- léoptères. Fagre, professeur d'histoire naturelle au Lycée d'Avignon (Vau- cluse). — Entomologie générale. Mœurs des Insectes. FAIRMAIRE (Léon), s.-chef de bureau à l'administration de lAs- sistance publique, rue Guy-de-Labrosse, 143. — Coléoptères. Hyménoptères. Hémiptères. FALLOU, rue Hautefeuille, 30. — Lépidoptères d'Europe. Faraæus, chef du département de lIntérieur en Suède, à Stock- holm. — Coléoptères. FAUVEL (C.-A.), rue Écuyère, 48, à Caen (Calvados). — Entomologie générale de la Basse-Normandie. Coléoptères et Lépidoptères de France. Slaphyliniens exotiques. FELDER (Gaëtan), avocat, Kohlmarkt, n° 4149, à Vienne (Autriche). — Lépidoptères. FerTiG (l'abbé), curé à la Vaucelle, près Schelestadt (Bas-Rhin). — Lépidoptères d'Europe. Fircx (Asa), docteur en médecine, à Salem (Massachusetts). — Entomologie générale. FôERSTER (Arnold), professeur à l'École supérieure d’Aix-la-Cha- pelle. — Coléoptires. Hyménoptères. FoLLiAs, place Saint-Pierre, à Abbeville (Somme). — Coléoptères d'Europe. ForTE (Francesco), docteur en médecine, à Naples. — Coléoptères, Hyménoptères el Hémiptères d'Europe. Fournier (Pierre), major infanterie, à Mâcon (Saône-et-Loire,) — Lépidopteres. FRAUENFELD (de), conservateur-adjoint du Musée d'histoire nalu- relle de Vienne (Autriche). — Coléoplères. Hyménoptères. Hé- miptères. Diplères. FRIDRICI (Christian), professeur d'histoire naturelle aux écoles mu- nicipales, à Metz (Moselle). — Entomologie générale francaise. XCGVI Liste des Membres. 1838-1861. FRivALDzsKY, docteur en médecine, à Pesth (Hongrie). — En- 1850. 1851. 1856. 1842. 1858. 1865. 1852. 1860. 1859. 1844. 1860. tomologie générale. Goléoptères. . GANDOLFE (Étienne), rue du Dragon, 34, à Marseille (Bouches-du- Rhône). — Lépidoptères. . GANDOLPHE (Paul), comptable du service des lits militaires, à Bone (Algérie). — Goléoptères. GARDEN, Conservateur du Musée, rue Balay, 14, à Saint-Étienne (Loire). — Entomologie générale. GAUTARD (Victor de), à Vevey (Suisse). — Coléoptères. GAUTIER DES COTTES (le baron), rue Saffroy, 5, à Batignolles-Paris. — Coléoptères. GÉBIN, pharmacien, place Saint-Louis, 8, à Metz (Moselle). — In- sectes nuisibles de tous les ordres et leurs produits. GERBER (Armand), chimiste, rue Klybech, à Bâle (Suisse). — Lé- pidoptères d'Europe. GERMAIN (Philibert), à Saint-Genis-Laval (Rhône). — Coléoptères, principalement ceux du Chili. GERMINY (le comte Paul le Bègue de), rue Saint-Honoré, 370, — Coléoptires d'Europe. GERVAIS D’ALDIN, juge à Péronne (Somme). — Coléoptères. . GIRARD (Maurice), professeur au collége municipal Rollin, impasse Saint-Dominique-d’Enfer, 5. — Entomologie générale. Physio- logie. GirAuD (Joseph-Jules), docteur en médecine, Salesianergasse, 27, à Vienne (Autriche). — Hyménoptires. GODELINAIS (l’abbé de la), vicaire à Autrain (Ille-et-Vilaine). — Coléoptères d'Europe. Goossens, peintre de fleurs, rue du Faubourg-Saint-Martin, 99. — Lépidoptères d'Europe. GOUBERT (Léon), entreposeur des tabacs, à Haguenau (Bas-Rhin). — Coléoptères en général. GOUGELET, ancien employé à l'Administration de lOctroi, rue de l'École-de-Médecine, 86. — Coléoptères. GOULEY (Albert), rue Saint-Nicolas, 90, à Caen (Calvados). — Lé- pidoptères d'Europe. 1855. 18/6. 1865. 1856. 1858. 1856. 1858. 1858. Année 1863. XCVII GOUREAU, O *, colonel du génie en retraite, place du Marché-Saint- Honoré, 26, et à Santigny, par Guillon (Yonne). — Entomologie générale et appliquée. Mœurs des Insectes. GRAELLS, professeur de zoologie au Musée d’Alcala, à Madrid, — Coléoptères. GRANDIN DE l’'EPREVIER, major au 4° régiment de hussards, à Be- ziers (Hérault). — Coléoptères. GRASLIN (de), à Château-du-Loir (Sarthe). — Lépidoptères d'Eu- rope ; élude de leurs mœurs el mélamorphoses. GRATIOLET (Pierre-Louis), #£, professeur d'anatomie comparée el de zoologie à la Faculté des sciences de Paris, rue Cuvier, 44. — Entomologie générale. Analomie. Annélides. GRAY (John), Wheatfield Horse new Bolton-le-Moors (Lancashire), Angleterre. — Coléoptères. GRENIER, docteur en médecine, rue de Vaugirard, 63. — Coléoptires de France. GRUBE (Édouard), professeur de zoologie au Muséum d'histoire na- turelle de l'Université de Breslau (Prusse). — Arachnides. Annc- lides. GUÉNEAU D'AUMONT (Philibert), O %, s.-intendant militaire, à Auxonne (Côte-d'Or). — Coléoptères. GUENÉE (Ach.), avocat, à Châteaudun (Eure-et-Loir), —Lépidoptères. GUÉRIN-MÉNEVILLE, %, membre de la Société impériale et centrale d'agriculture, rue des Beaux-Arts, 4. — Entomologie générale el appliquée. GUERNISAG (le comte de), à Morlaix (Finistère). — Lépidoptères. GUICHARD-CHOISITY, cours Lieutaud, 51, à Marseille (Bouches-du- Rhône). — Lépidoptères. Guyon (Georges), à l’île de Wight (Angleterre). — Coléoptères. HAAG-RUTENBERG (G.), docteur en médecine, à Mühlenhof-Isenburg près Francfort-sur-le-Mein. — Coléoptères. HaLIDAY (Alexandre-Henri), Linnean Society, Burlington house, à Londres. — Entomologie générale. Hyménoptères. HAmpE (Clemens), docteur en médecine, Barenmarkl, 587, à Vienne (Autriche). — Coléoptires d'Europe. HAROLD (le baron Edgard de), —, officier de la garde du roi de Bavière, Cadetencorps, 7, à Munich (Bavière), — Coléoptères. XCVIIL Liste des Membres. 1862. HARTOG HEYS VAN DE Lier, à Delft (Hollande). — Bibliographie entomologique. 1861. HEmarp (Hippolyte), employé à l'administration des Postes, rue Montmartre, 27. — Lépidoptires d'Europe. 1858. HÉNON, €, interprète du bureau arabe, à Constantine (Algérie). — Coléoptères. Lépidoptères. 1835. HERRICH-SCHOEFFER, %K, docteur en médecine, à Ratishonne (Ba- vière), — Coléoptlères. Lépidoptires. Hémuüptères. - 1852. HEWITSON, Oatlands Cottage Walton on Thames Surrey, à Londres. — Lépidoptères Diurnes exotiques. 1847. HEYDEN (von), »X, sénateur, à Francfort-sur-le-Mein.— Lépidoptires. Coléoptères. 1857. IIMMGHOFFEN (Jacob), calle del Putchet, 25, Putchet cerca, de Bar- celone (Espagne). — Entomologie générale. Lépidoptères. Coléop- lères. Diptères. 1863. HOFFMANSEGG (le comie Conradin-Genturius de), rue Grimaldi, à Nice (Alpes-Maritimes). — Coléoptères. 1854. JANSON (Edward), Grace Church street, à Londres. — Entomologie générale. 1847. JAVET, négociant, rue Geoffroy-Marie, 10. — Coléopteres. 1843. JEKEL (Henri), naturaliste, rue des Portes-Blanches, 16, à Mont- martre-Paris (les mardis et vendredis). — Coléoptères en général, principalement Curculioniles. 1858. JOURDHEUIL, juge-suppléant, rue Jaillant-Deschainets, 4, à Troyes (Aube). — Lépidoptères d'Europe. 4850. KEFERSTEIN, Conseiller de justice, à Erfurth, en Thuringe. — Le- pidoptères d'Europe. 1849. KIESENWETTER (Hellmuth von), à Baulzen (Saxe). — Coléopteres d'Europe. 1857. KOECHLIN (Oscar), à Dornach (Haut-Rhin). — Goléoptères. 1858. KOHLMANN (l'abbé), professeur de sciences au séminaire-collège de la Basse-Terre, à la Guadeloupe. — Coléoptères. [EN Lo] Cr LA KRAATZ (G.), docteur en philosophie, Oberwasserstrasse, 11, à Ber- lin, — Coléoptères. Année 1865. XCGIX 1863. KünckEL (Jules), élève de l'École des mines, rue de l'Est, 27. — 1846. 1857. Entomologie générale, principalement Coléoptères d'Europe. LABOULBÈNE (Alexandre), %, professeur agrégé de la Faculté de médecine de Paris, rue de Lille, 35. — Entomologie francaise. Anatomie. Mœurs des Insectes. LACERDA (Antonio de), à Bahia (Brésil). — Entomologie générale. 1832-1858. LACORDAIRE (Th.), %X, professeur de zoologie et d'anatomie 1858. 1857. 1853. 18/8. 18/8. 1861. 1890. 1862. 1860. 1861. 1856. 1855. 1858. 1851. 1855. comparée à l’Université de Liége. — Entomologie générale. Co- léoptères. LArAURY (Clément), place de la Cathédrale, à Dax (Landes). — Lé- pidoptères d'Europe. LAFERTÉ-SÉNECTÈRE (le marquis de) rue Nicolas-Simon, à Tours (Indre-et-Loire). — Coléoptères. LAroNT, négociant, rue de l’Arbalète, 27, — Colécptéres. LAMBERT (Paul), docteur en médecine, à Saumur (Maine-el-Loire). — Coléoptères d'Europe. LAMOTTE (Martial), pharmacien, à Riom (Puy-de-Dôme). — Lépi- doplères. Coléoptires. LANSBERGE (J.-G. de), secrétaire de la légation des Pays-Bas, rue de l’Enclume, 45 bis, à Bruxelles. — Coléoptères. LARRALDE (Martin), précepteur des contributions directes, à Saint- Jean-Pied-de-Port (Basses-Pyrénées). — Lépidoptères, LAUZUN (Philippe), place au Blé, 9, à Agen (Lot-et-Garonne). — Lépidopteres. LAVERGNE DE LA BARRIÈRE, directeur particulier de la compagnie d'assurances l’ancienne Mutuelle, rue Sainte-Anne, 54 bis. — Coléoptères d'Europe. LAWsoN (le révérend), à Londres. — GColéoptères. LEBOUTELLIER, pharmacien, rue des Charrettes, 125, à Rouen (Seine-Inférieure). — Coléoptères de France. LE CONTE (John-L.), docteur en médecine, à Philadelphie (Pensyl- vanie). — Coléoptères de l'Amérique septentrionale. LE CORREUR, rue du Soleil, 4, à Amiens (Somme). — Coléoptères. LEDERER (Julius), Wipplinger Strasse, 398, à Vienne (Autriche). — Lépidoptères. Coléoptères. LEFÉBURE DE CÉRISY, O *, ancien ingénieur de la marine, à Tou- lon (Var). — Coléoptères. C Liste des Membre . * 1856. LEFEBVRE (Alexandre), %#, membre de plusieurs Sociétés sa- 1858. 1858. 1865. 1862. 1857. 1862. 1861. 1856. 1832. 1861. vantes, à Bouchevilliers, près Gisors (Eure), — Orthoptires, Hé- miplèeres, Névroptères. Lépidoptères. LEFRANG, pharmacien en chef à l’hôpital militaire de Sidi-bel-Abbes, province de Constantine (Algérie). — Coléoptères. . LEGRAND (Gustave), agent-voyer en chef du département de l'Indre, à Châteauroux. — Coléoptires d'Europe. LEJEUNE (L.-P.-D.), officier comptable, chef des subsistances mili- laires, à Oran (Algérie), — Coléoptères en général. LE Maour, docteur en médecine, rue de Poissy, 2. — Entomologie générale. LEMORO, rue Guichard, 2, à Passy-Paris. — Colcoptères de France. 2 LÀ , pe } . LEPRIEUR (C.-E.), #, pharmacien-major à lhôpital militaire de Colmar (Haut-Rhin). — Coléoptères d'Europe et d'Algérie. Le Prieur (Edmond), boulevard de Sébastopol (rive gauche), place Saint-Michel, 2, — Entomologie générale. LESCHENAULT DU ViLLARS (Louis), avocat, à Mauvesin (Gers). — Lépidoplères. LESECQ (René), étudiant en médecine, rue de la Boule-Blanche, à Châlons-sur-Marne (Marne). — Coléoptères de France. LÉSÉLEUC (de), chirurgien de marine, rue Voltaire, 40, à Brest (Finistère). — Coléoptères. LEsPÈs, professeur à la Faculté des sciences de Marseille (Bouches- du-Rhône). — Entomologie générale. LETHIERRY (L.), rue Fien, 5, à Lille (Nord). — Coléoptères. LE Vasseur (Benoist), contrôleur des contributions directes, rue des Poulies, aux Andelys (Eure). — Coléoptères. LÉVEILLÉ (A.), rue d’Abbeville, 4. — GColéoptères d'Europe. Linper (Jules), conseiller de préfecture, à Arras (Pas-de-Calais). — Coléoptères d'Europe. Lucas (Hippolyte), #, aide-naturaliste d’'Entomologie au Muséum d'histoire naturelle, rue Monsieur-le-Prince, 10, — Entomologie générale. MABILLE (Paul), professeur au collége d'Auxerre (Yonne), rue de Paris, 69, et à Paris, rue Saint-Louis en lle, 64. — Entomologte générale. Lépidoptères. 18 18 18 18 18 18 13 18 18 18 18 60. AG. 65. 57. 08. 99, 68. 60. 60. 62. 61. Année 1863. CI MALINGIÉ (A.), rue Meslay, 19. — Goléoptères d'Europe. MANDERSTJERNA, »k, général au service de S. M. l'Empereur de Russie, à Saint-Pétersbourg. — Coléoptères. Manès (Adolphe), #, capitaine au 94° régiment d'infanterie de ligne à Saumur (Maine-et-Loire). — Goléoptères et Lépidoptères d’Eu- rope. MANUEL (le comte Alfred de), à Albertville (Haute-Savoie). — Co- léopteres. MANUEL, commis greflier près la Cour impériale, rue du Collége, 2, à Montpellier (Hérault). — Lépidoptères. MARMOTTAN, docteur en médecine, rue Neuve-Notre-Dame, 4, à Passy-Paris. — Coléoptères d'Europe. MARSEUL (l'abbé de), rue Demours, 15, aux Thernes-Paris. — Co- lécptères d'Europe. Histérides exotiques. . MARTIGNÉ, juge à la Flèche (Sarthe). — Coléoptères. MARTIN (Emmanuel), rue de Sèvres, 411. — Lépidoptères. MARTIN, %, capitaine d'artillerie en retraite, à Béziers (Hérault). — Coléoptères. MARTIN (Henri-Charles), interne des hôpitaux, rue du Montpar- nasse, 36. — Coléoptères. MarTiN, docteur en médecine, à Laon (Aisne). — Æntomologie gé- nérale. Mœurs des Insectes. MARTINEZ Y SA£Z (don Francesco de Paulo), professeur à l’Univer- sité de Madrid, rue Relatores, 10. — Coléoptères. MarHaAN (René de), licencié en droît, rue Guilbert, 42, à Caen (Calvados). — Coléoptères d'Europe. Mauss, place Saint-Jacques, 3, à Compiègne (Oise). — GColéoptères d'Europe. MAYET (Valery), négociant, quai de Bose, 43, à Cette (Hérault). — Coléoptères d'Europe. . MIGNEAUX (Jules), peintre d'histoire naturelle, rue des Artistes, 6, à Montrouge-Paris. — Iconographie entomologique. . MizHAu, directeur du pensionnat des frères des écoles chrétiennes, à Orléans (Loiret). — Goléoptères. Enlomologie agricole. . MizriÈre (Pierre), place Kléber, 2, à Lyon (Rhône). — Lépidop- lères. Cil 1859. 1862. 1861. 1851. 18/4. 1858. 1854. 1858. 1395. 1857. 1860. Liste des Membres. MiLLOT, étudiant en médecine, rue Monsieur-le-Prince, 48. — Coléoplères. Mizxe-Epwarps (Henri), G 3, membre de l'Institut, etc., rue Cu- vier, b7. — Entomologie générale. Analoniie. Crustacés, Mizne-Enwarps (Alphonse), aide-naturaliste d'Entomologie au Mu- séum d'histoire naturelle, rue Cuvier, 57. — Entomologie géné- rale. Crustacés. Mimonr (de), au château de la Houssaye par Dourdan (Seine-et- Oise). — Entomologie générale. Coléoptères. Mniszecu (le comte G. de), rue Balzac, 22. — Coléoptires. Mocquerys (Émile), rue de la Préfecture, 28, à Évreux (Eure). — Coléoptères d'Europe. Entomologie appliquée. MoncCEAUXx (H.), pharmacien, à Auxerre (Yonne). — Entomologie générale. Diptères. MONTAGNÉ fils (J.-B.), rue des Gravilliers, 7. — Coléoptères. MONTROUZIER (le révérend père), missionnaire apostolique à lile d'Art (Nouvelle-Calédonie). — Entomologie générale. Coléoptères. Morisse, rue de la Balterie, 90, au Havre (Seine-Inférieure). — Entomologie générale. Lépidoptères. Morirz, naturaliste-préparateur, rue de lArbre-Sec, 48. — Enlo- mologie générale. Mors (Louis), ingénieur civil, rue d’'Herenthuls, 11, à Anvers (Bel- gique). — Goléoptères d'Europe. MourFLer, médecin principai de la marine, à Rochefort (Charente). — Coléoptères. MüLLER (T.-A.-Clément), mécanicien, Ki. Planeschegasse, 15, à Dresde (Saxe). — Coléoptires. Murray (Andrew), secrétaire de la Société royale d'horticulture, Kensington Gore, à Londres. — Coléoptères. . NarciLLAC (le comte de), sous-préfet, à Bar-sur-Aube (Aube). — Entomologie générale et anatomique. Nickerz, professeur de zoologie à l’Académie de Prague (Bohème). — Coléoptères. Lépidoplères. NieTO (José-Apolinario), à Cordova. — Entomologie générale. 1858. 1860. 1858. 1861. 1859. 1856. 1865. 1860. 1850. 1854. 1862. 1857. 1560, 1858. Année 1865. Cirf NiviLLER (Charles), dessinateur, quai de Jemmaques, 134. — Lépidoptères. NorGuET (de), rue de Jemmapes, 61, à Lille (Nord). — Coléoptères d'Europe et d'Algérie. NourriGAr (Émile), sériciculteur, à Lunel (Hérault). — Entomo- logie appliquée. Vers à soie. OBERTHUR fils, imprimeur, faubourg de Paris, 20, à Rennes (flle- et-Vilaine). — Lépidoptères d'Europe. OpIer (James), banquier, rue de la Cité, 24, à Genève, — Coléop- tères européens. OGIER DE BAULNY (Fernand), à Coulommiers (Seine-et-Marne). — Coléoptères, surtout Vésicants. OLIVIER-DELAMARCHE (G.), avocat, président de l’Académie d’'Hip- pone, à Bône (Algérie). — Entomologie générale, principalement Coléoptères. ORZA (le vicomte Paul de l’), 4, naturaliste, rue Soufflot, 10. — Lépidoptères. PANDELLÉ (Louis), à Tarbes (Hautes-Pyrénées. — Coléoptères. Paris, ancien notaire, rue Castellane, 9, — Coléoptères. Lépidop- lères. PASGoE (Frans.-P.), palace Gardens Villas, 7, Kinsington, à Londres, — Coléoptères (Longicornes). PELLET, avocal, rue Louvois, 10. — Coléoptères. PENGUILLY L'HARIDON, %£, conservaleur du Musée d'artillerie , place Saint-Thomas-l’Aquin. — ÆEntomologie générale. Mœurs des Insectes, PERAGALLO (Al.), inspecteyr des Contributions indirectes, à Nice (Alpes-Maritimes). — Coléoptères d'Europe, PEREZ, licencié ès-sciences, à Saint-Sever (Landes). — Mæurs des Insectes. Coléoptères. . PEREZ ARCAS (Daureano), professeur titulaire de zoologie à Ja Faculté des Sciences de l’Université de Madrid, Gorguera, 7, à Madrid. — Coléoptères. Perris (Édouard), #, conseiller de préfecture, à Mont-de-Marsan (Landes). — Entomologie générale. Mœurs des Insectes. CIV Liste des Membres. 4851. PErrouUD (Benoist-Philibert), rue Saint-Pierre, 23 à Lyon (Rhône). — Goléoptères. 1861. PERSONNAT (Eugène), rue du Temple, 10, à la Rochelle (Charente- Inférieure). — Goléoptères d'Europe. 4854. PEYRON (Edmond), négociant, rue de Lodi. 47, à Marseille (Bou ches-du-Rhône). — Coléoptères. 4857. Piccrout (Ferdinand), professeur-suppléant de zoologie au Musée, à Florence. — Entomologie générale. 1833. Picrer, professeur de zoologie et d'anatomie comparée à l’Univer- sité de Genève. — Entomologie générale. Névroptires. 4863. PIOCHARD DE LA BRULERIE , rue du Dragon, 5. — Coléoptères d'Europe. 1862. Pissor, s.-inspecteur des forêts, conservateur du bois de Boulogne, à l’abbaye de Longchamps, par Neuilly (Seine). — Entomologie appliquée à l'Agriculture. * Poëy, professeur de zoologie et d'anatomie comparée à l’Université, à la Havane, — Lépidoptères. Coléoptères. 1854. POurILLIER, rue de Rovigo, 16, à Alger. — Coléoptères. 4857. PRrADIER (Ernest), 3€, colonel au 32° régiment d'infanterie de ligne, à Lyon (Rhône). — Coléoptères. 1856. Puron (A.), docteur en médecine, à Remiremont (Vosges). — Coléoptères et Hémiptères d'Europe. 1860. QuéTIN (Eugène), rue Consolat, 168, à Marseille (Bouches-du- Rhône. — Coléoplères d'Europe. 4859, RAGINE, horticulteur, faubourg du Pollet, à Dieppe (Seine-Infé- rieure). — GColéoplères d'Europe. 4862. RAposcakowskY, colonel d'artillerie de la Garde impériale, à Saint-Pétersbourg. — fyménoptères. RamBur, docteur en médecine, rue Nicolas-Simon, 33, à Tours (Indre-et-Loire). — Coléoptères. Lépidoptères. Névroptères. 4855. Rarrer (Frédéric), vérificateur à la Banque de France, rue des Prouvaires, 10, — Lépidoptires. 1859, RAymonD (E.), rue de la Poissonnerie, 13, à Fréjus (Var). — Coléoptères de France. * REICHE, négociant, rue du Vingt-Neuf-Juillet, 10. — Goléoptères. 1836. ReICHENBACH, directeur du Muséum royal d'histoire naturelle de Dresde (Saxe). — Goléoptères. 1858. 1860. 1856. 1862. 1863. 18/9. 1858. 1851. 1862. 18/0. 1861. 1848. 1844. 18/1. 1852. 1855. 1851. 1858. Année 1865. CY REMQUET (Albert), rue de la Mairie, 19, à Brest (Finistère). — Coléoptères. EVELIÈRE (Jules), receveur de l'enregistrement, à Plain (Loire- Inférieure), — Coléoptères. RÉVÉREND, docteur en médecine, à Santa-Marta (Nouvelle-Grenade), — Entomologie générale. UCCHIERO (Jean-Baptiste), horticulteur, à Sarrira, près Barcelone. — Entomologie appliquée à l'Agriculture. Riom (Ludovic), rue des Saints-Pères, 49. — Coléoptères de France. XOBIN (Charles), #£, professeur à l'École de Médecine de Paris, rue Hautefeuille, 49. — Anatomie. Acariens. Annélides. ROGER, docteur en médecine, à Rauden (Silésie). — Coléoptères. Hyménoptères. RoJAS (Marco-Aurelio), docteur en médecine, à Cienfuegos (île de Cuba). — Coléoptères. Romans (Fernand de), rue d'Orléans, 6, à Angers (Maine-et-Loire). — Enltomologie générale. RoNpANtI (Camillo), à Parme (Italie). — Dipières. OSALES (Bernardo), calle de Los Deanes, 8, à Cordoba (Espagne). — Entomologie générale. Insectes nuisibles. ROSENHAUER (W.-G.), professeur d'histoire naturelle à l’Université d'Erlangen (Bavière). — Coltoptères. Roser (de), conseiller intime de la Légation, à Stuligard (Wur- temberg). — Entomologie appliquée, Lépidoptères. ROUGET (Auguste), rue de la Préfecture, 28, à Dijon (Côte-d'Or). — Coléoptères, surlout européens. Mœurs des Insectes. SALLÉ (Auguste), naturaliste-voyageur, rue Guy-de-Labrosse, 18. — Entomologie générale. Coléoptères d'Amérique. SAND (Maurice), €, au château de Nohant, près La Châtre (Indre). — Entomologie générale. Lépidoptères du centre de lu France. SAULCY (Félicien-Henry CAIGNART de), rue Port-Moreau, 6, à Metz (Moselle). — Coléoptères d'Europe. SAULCY (Félix CAIGNART de), O %, Sénateur, membre de l’Institut, rue du Cirque, 5, — Entomologie générale. A° Série, TOME LI, Bulletin vVIrx. CVI 1895. 18/42. 1851. 1861. 1843. 1862. 1853. 18958. 183/4. 1860. 1560. 1855. 1845. 1868. 1865. Liste des Membres. SAUNDERS (Sydney-Smith), au consulat d'Angleterre à Marseille (Bouches-du-Rhône). — Coléoplères. Lépidoptères. SauNDERS (Williams-Wilson), 13, Capthall court Throgmorton, à Londres. — Entomologie générale. SAUSSURE (de), licencié ès-sciences, rue de la Cité, 23, à Genève, et à La Charnea, près Bonne (Haute-Savoie). — Entomologie gé- nérale. Hyménoptères. SCHAUFFUSS (L.-W.), naturaliste, à Dresde (Saxe). — Entomologie générale, SCHAUM (Herman), professeur de zoologie à l'Université de Berlin, Oberwallstrasse, 3, à Berlin. — ÆEntomologie générale, Coléop- tères principalement. SCHLUMBERGER (Gustave), boulevard Beaumarchais, 67. — Coléop- tères d'Europe. SGHINER (le docteur J. Rup.), secrétaire de la Société Zoologique et Botanique, Burgerspital, n° 1100, à Vienne (Autriche). — Diplères. Hyménopteres. SGHUSTER (Maurice), à Saint-Louis (Missouri). — GColéoptères. Sezys-LonGcHAMPs (Ed. de), 4, membre de l’Académie royale des sciences de Belgique, sénateur, boulevart de la Sauremière, 54, à Liége (Belgique). — Névroptères. SENAG (Hippolyte), docteur en médecine, à Ussel par Chantelle (Allier). — Coléoptères. SENNEVILLE (Gaston de), avocat, rue Jacob, 3. — Coléoptères de France. SEoanE (Victor-Lopez), professeur de Physique, Chimie et Histoire naturelle de la Institute de la Coruna, plaza de la Augustia, 45, en Ferrol (Espagne). — Entomologie générale. Goléoptères. Anatomie des Insectes. . SicHeL, O 3%, docteur en médecine, rue de la Chaussée-d’Antin, 50. — Entomologie générale. Hyménoptères. SIGNORET (Victor), docteur en médecine, pharmacien, rue de Seine, 51. — Hémipteres. SIMON (Eugène), étudiant en médecine, rue Cassette, 24. — Ento- mologie générale. Arachnides. SoLskY (Simon de), Wassiliewsky Ostraw, 2 ligne, 19, à Saint- Pétersbourg. — Coléoptères. 1854. 1860. 1862. 1860. 1856. 1860. 1846. 1854. 1860. 1852. 1858. 1857. Année 1865. CVII SommEr, négociant, à Allona près Hambourg (Holstein). — Co- léoptères. STABLEAU, ancien employé de l’Octroi, rue Guilleminot, 29, à Plai- sance-Paris. — Coléoptères d'Europe. STAINTON, Mountsfield-Lewisham near London. — Lépidoptères, spécialement Tinéiles. STAL (Charles), de l’Académie royale des Sciences de Suède, à Stockholm. — Hénuüptères. . STAUDINGER (Otto), docteur en philosophie, An der Bürgerwiese, 15, à Dresde (Saxe). — Lépidoptères d'Europe et des pays limi- trophes. STIERLIN, docteur en médecine, à Schauffausen (Suisse). — Coléop- lères. STRAUCH, docteur en médecine, à Saint-Pétersbourg. — Goléop- leres. TAPPES (Gabriel), rue Blanche, 25. — Coléoptères d'Europe. TARNIER (Frédéric), rue Vauban, 24, à Dijon (Côte-d'Or). — Ento- mologie générale. Coléoptères et Lépidoptères. THiBÉsSARD , ancien fondé de pouvoirs du receveur général du département de l’Aisne, rue Saint Marlin, 23, à Laon (Aisne). — Coléoptères. Lépidoptères. THomsom (James), rue de l’Université, 23, à Paris, et rue Guinault, villa Elderslie, à Saint-Germain-en-Laye. — Coléoptères. TILLIER (E.), quai Lepelletier, 4. — Coléoptères d'Europe. TiTon (Auguste) , docteur en médecine, à Chàälons-sur- Marne (Marne). — Goléoptères. TOURNIER (H.), à Genève (Suisse). — Coléoptères d'Europe. TRIMOULET (Henry), petite rue Saint-Remy, 4, à Bordeaux (Gironde). — Lépidoptères. VALDAN (de), G #%, colonel, chef d'état-major de la division de Constantine (Algérie). — Coléoptères. Vesco, XX, chirurgien de la Marine, rue Saint-Roch, 9, à ‘Toulon (Var). — Coléoplères. . Vixsox (Auguste), docteur en médecine, à Saint-Denis (Ile de la Réunion). — Entomologie générale appliquée. Arachnides. CVIII 1862. 1856. 1854. 1857. 1834. 1896. Liste des Membres. VuiLLEFROY-CASsINI (Félix de), rue de Bruxelles, 24. — Hémip- tères. WAGA, professeur d'histoire naturelle, à Varsovie. — Entomologie générale et appliquée. WAILES (Georges), zoologiste, à Newcastle (Angleterre). — Ento- mologie générale. WENCKkER, Grand'-Rue, 26, à Strasbourg (Bas-Rhin). — Coléopteres d'Europe et d'Algérie. WESTERMANN, négociant, à Copenhague (Danemarck). — Entomo- logie générale. Coléopières. WESTRING, employé supérieur des douanes, à Gothenbourg (Suède). — Coléoptères. 1833-1860. WESTWOOD, professeur à l’Université d'Oxford, Taylorian 18149. Institute. — Entomologie générale. WOLLASTON, Southernhay, Banepark terrace Teigmouth Devons- hire près Londres. — Goléoptères. 1833-1858. ZETTERSTEDT, professeur de zoologie, à Lund (Suède). — Entomologie générale. Diptères. 331. Annee 1863. CIX MEMBRE DÉCÉDÉ. M. YERSIN, à Lavaux, près Aubonne (Suisse). MEMBRES DÉMISSIONNAIRES EN 1863. MM. BAYLE, à Aigueperse (Puy-de-Dôme). BRISOUT DE BARNEVILLE (Louis), à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). DETTONY, à Rognac (Bouches-du-Rhône). GruÉ, à Marseille (Bouches-du-Rhône). ONFROY DE VEREZ, à Nancy (Meurthe). PRADIER, à Lorient (Morbihan). TOURNIAIRE, à Paris. QUATRIÈME PARTIE. TABLE ALPHABÉTIQUE ET ANALYTIQUE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME (1). A. Abdera quadrifasciata (Note géographique sur Pl), L. Fairmaire. 644 Abedus (genus) ne ovatus il, M DUÉOUE.: 2 02e 396 Acanthaspis biguttula 52, concinua 51, fulvipes 49, helluo, 9 . 50, lurco 51, picina 19, pedestris 51, rugulosa 49, sabulosa 52, signifera 50, tenebricosa, Stàl. . . . . SENS o1 Acidalia luteolaria (Description de Pl), CoiStnt tir diet: = à 73 Acilius circumscriptus, A. Chevrolat . . . . . , 202 Acriltus analis 599, alomalus, Gulliver, Poeyi, A. Me : 598 Acledera (genus novum) reflexa, V. Signoret . . . . . : 047 Adelops Schiodtei. À cette espèce doivent être rappor tés les 7 depressus, grandis et meridionalis, de Saulcy. . . . . . .. XVII Adelops Wollastonit, rencontrés en grand nombre à Lille (Note sur de NoreUet me RAT xemarques relatives à cette ann c. on et ReiC he nee ° TO 0 ONE XLII Adrania (genus nov he mnacr a, stäl. : 16 Æpus Robinii et Micralymma pris sur les bords He l'Océan, auprès d’Arromanche (Note sur des), Aubé . . . . . . . . XXXVI *emarques au sujet de cette communication, Fairmaire el Laboulbène: 200 TENTE CU Ælhus Blanchard ba ei SIROP ee RENE NONE 945 (4) M. H. Lucas, secrétaire-adjoint, a bien voulu, comme les années précédentes, depuis 1850, se charger de dresser cette table ainsi que celle des Auteurs. T'able des matières. Agabus Gougelelii (Sp. nov.), L. Reiche . . . Agaricochara (Sur le genre), À. Fauvel. . . . . Agonum extensicolle, À Ghevrolat. . . . . . . "I Agrolis exclamationis (Note sur une variété de l, Bellier de É Chavignerie . safe ÉMNVANEE AStOfE Agyrius (genus nOVUrR) M tal sep LUE Aleochara (Sur le genre), A. Fauvel é DATES Aleochara dubia, lateralis 498, notula 429, ver RE Me Chevrolat ob AFauyel sus 29 : “ Altises (Description de deux nouvelles. ee d ) E. Alan. Amomphopalpus (genus novum) 251, quadriplagiatus Fairmaire CtGERMAIN En Po AR TN LOIR Anaides laticollis (Sp. nov. à “à ren CS ; Ra Ananca (genus novum) 267, cyanipennis, Latreëllei, ue gata, pallens, Servillei, KFairmaire et Germain Androclus (genus novum) granulatus, Stal. Anchomicon (genus})-Gayi, V. Signoret . . . 4, . . 4, Ancylocheira octoguttata (Note géographique sur l), H. Lucas Anisomalus (genus novum) 276, cénerascens, Fairmaire et Ger- main. lobe À soptae mbrts stats Anisoscelis chilensis, V. ne MORE à Anophthalmus Milleri provenant de Pesth (Note re à Fan de SAUIC VE di Lee, ee re FR Anthicoxæenus (genus) 2/45, nas nigr D Fa airmaire et Germain . : Anthicus chilensis 245, crux 916, po bise 945, de 9h90. Laferlei 245, maculosus 248, melanurus 246, nigro-femoratus 247, planicollis 248, parallelus 247, semirufus 246, leslaceo- quttatus, Fairmaire el Germain Antiopa (genus novum) punila, SU Apalus bimaculatus (Note sur l), Strauch. Apatophysis toxodoides (Note sur l), L. Fairmaire . 4e Apotominus (genus novum) 283, nigrozonatus, Kairmaire el Germain sugnermbnte de german dattes def afro Appasus (genus) 393, cœnosus 394, eques 894, marginicollis 393, moleslus 395, nalator 893, nepoides 894, unicolor 894, urinttorail DIHQUE, A AG-ovn amies DOC devant. SO EM Apion (Note pour servir à l’histoire des mœurs des), E. Perris . Apion alronitidum 178, exophthalmumA79,Heydenii8i, lividipes 180, Mandoni 178, pulverulentum 177, singulare, Wencker . . , cr Cr 2 Ua. sûre Streltfe 128 659 231 175 98 077 XXXI 277 559 XVII 24h 47 AS1 646 28/ © Je) C2 CXII Table des mativres. Apion rugicolle (Remarques sur l}), Schaum . és Ne LV Hitdus angustellus, N° Signoret. JIM, 41 RS A MEE M 076 Aranéides de Guerrera, au sud de l'Algérie (Note sur tHoSANE, > Dufour’ 40 440 1) Ep mate v Arcesius (genus ru 35, hi co, severus, TE EURE à 36 Arena (Sur le genre), A. Fauvel. A" 17919 02438 Ardistomis cyancolimbata (Sp. nov.), cHevEoIt.. ra 194 Argutor glacialis Ch. Brisout. A cette espèce doit être rapporté l'A. nivalis. du même auteur. Ch. Brisout. .- .- .- .: .- 10m, XXXV Arilus armalicollis, V. Signoret . HANS, PA APRES 580 Arma ChOERSE) NX SI RDrELE VU LE ANON ZEN. SEE 544 Asopus cruciatus (sp. nov.), Signoret … + + + + à: à à 4, M 543 Aspodiglossa bipustulata, comma, À. Chevrolat. A De 193 Astemmoplilus Gayi, V. Signorel. F5 565 Astinus pustulatus, SI. . , . . . A 90 Aslynomus ædilis (Note a sur D, I. dues OR & XXXI Athous rhombeus rencontré à Fontainebleau ( Note sur un), Bonnaire . . . . : à Bacié: eicdmicisne oi SE XXXVI Atrochelus curvidens Gp. For V. SÉnonte DIV, 580 Atta capitala (Détails intéressants concernant les mœurs r ). AUDE. niguie Smnur a ee ele" MIRE RU SRE LI Attacus ecynthia vera (Note sur un cas de parthénogénie de Pl), Girard etoile te do Loterie Mo ee A RMS EUEES XXXV Altacus Yama-Maï (Note sur une éducation de l), Girard et PIUCONT. sr «1 à rire dar XXKIV, REVINET OMEUIT Atlagenus pgatsnn, " iCal DO RE MERS 616 Attagenus seminiger (sp. nov.), L. Fairmaire . . . . . . . . 639 Aulonium bidentatum., A. Chevrolat . + . . à: … . . . . . 607 B. Bagous (Monographie des espèces européennes et algériennes du genre), H. Brisout. ACL LE de MERS ee 005: KEANE : 491 Bagous (genus) 491, élire 517, Aubci 508, bi-impressus 499, binodus 501, brevis 520, cylindricus 514, cyliidrus 497, curlus 520, diglyptus, 505, elegans, 196, encaustus 515, exilis 98, frit 502, énceratus 518, Kraatzi 516, limosus 509, lutulentus 512, lutulosus 506, Llutosus 514, manutus 500, Table des matières, mundanus 519, nodulosus 502, perparvulus 523, robustus 515, rotundicollis 498, sardiniensis 510, seplemcostatus 515, sub- carinatus 502, tempestivus 507, tibialis 521, validus, H. Brisout. Balobius (genus novum) 268, bécolor 269, humilis 270, mutabilis pictus 270, ruficollis, Fairmaire et Ger MATE dre MS Mrs Belonuchus Nbr 438, Chevrolatii 43%, gagates, À. Ghevrolat et AÙ FAUNOINEMES MAR EN MERE CAS PONNE EST RE : Lohye Belostoma algeriense Ce mots sur les Modifications ci 1e mues font subir au), HAEUCAS 0.02 + ENORME Ë Belostoma algeriense. À cette espèce doit être rapporté le B. cos- mopolitanum de M. Coinde. H. Lucas. . .. . . . . . . . . . Belostoma (genus) 379, béspinulum 381, colossicum 881, distine- tum 889, grande 380, Haldemanum 383, indicum 38h, liligio- sum 383, lutescens 384, obscurum 383, pruinosum 381, ruficeps 382, Signoreti, L.'Düour. M MMM 1e LR T PANIER Bélostomides (Essai monographique sur les), L. Duloie, DEN EAN Bembidium affine, apicale, blandulum, À. Chevrolat. . . . . .. Berosus aculeatus 207, quadricens 206, trilobus, À. Chevrolat. . Blechrus Poeÿts À. Chevrolaté MERDE SORTENT Bombyx Mylitta, Yama-mai et Pernyé (Note relative Mu); cuérite Méneville à "5 AMATEUR EE ON à Bombyx Yama-Maiï (particularité PR. présentée dans les métamorphoses du), Guérin-Méneville. . . . . . ... .... Remarque au sujet de cette communication, Berce, A. Eaboulbène : . « : . . : SOU MTS CETTE EE Mer? Bothrideres dentatus 609, PTT dé Chevrofat®e 57H Brachinus lateralis, À. Chevrolat . . . . .. SARA SROE Bythinus hypogæus (sp. nova), F. de Sauley. . . . . . . . . . . C. Cæcina (genus novum) spinulosa, SU. A en PT à Calerda (genus novum) 585, biocellala, v. SIEMOTE Eee Calleida elegans À. Chevrolat:. | : MAMIE LENS Callimenus grandis, nouvelle espèce d'Orthoptère (Note sur 10), ONCE bols onto tbii onto rendtoto too is te . Calophasia Almor ue _ nova), de Graslin. . . . . “ph AR Calosoma alternans, splendidum, À. Ghevrolat. . . . . . . . .. Camaldus (genus novum) 637, villosulus, L. Fairmaire . . ., . . CXUIT 522 271 138 LO1 h5 XIII EL XX XLVI XLVI 60 187 657 l8 084 187 XIX 319 186 658 CXIV T'able des mativres. Cantacader ? Germainii (sp. nova), V. Signoret . . .. . . . .. Cantacader tingidoides (Sp. nova), V. Signoret. . . . . . . . . . Canthesancus helluo, gulo 4h, lurco, prædo, Sal. . . . . . ... Canthon amethystinus 173, gagatinus 173, Sallei el spinosus, de Harold jme Mat) Miche. he niet Capsus antennatus 573, circumanaculatus, elquienis 572, Gayè 971, modestus, ocellatus 572, speciosus 571, lristis, vicinus, V. Signérelurnar reine eme jan ohratos Det NS ME eat se 2e Captolabrus longipennis (Sp. nova), de Ghaudoir, . . . . . . .. Calopsimorphus Rougeli (sp. nova), F. de Sauley . . . . . .« . . Carabus auratus ressemblant au GC. lotharingus (Note sur une variété :du)aiReithe Sen orchestra" Carabus Bonvouloirii 447, Bowringii 448, careniger, de Chaudoir. Carabus catenulatus. À cette espèce doit être rapporté, d’après M. de Chaudoir, le Carabus Brisouti de M. Fauvel. Grenier . Carabus clathralus (Note sur un cas particulier d’anomalie téra- tologique présenté par-un), Buquet .. 4... . . .. . . . .. Carabus Gougeletii h72, Rosalesi, L. Reiche. . . . .. . . . .. Carabiques et diagnoses de deux GColéoptères nouveaux (Descrip- tion d’un nouveau genre aveugle appartenant aux), J. Linder. Caradrina noctivaga (Sp. nova), Bellier de la Chavignerie. . . . Carcinops parvulus, troglodytes, À. Chevrolat. . . . . . . . .. sarpophilus dimidiatus, hemipterus, mutilalus GOT, ochropterus 602; tempestidus, ANGHEvRAlAEMX. CMS UE TT Cathartus cassiæ, gemellatus, À, Chevrolat . .... . . . . .. Centrocnemis Srgnoreti, SAME EL abneie MAT terre Gercyon insulare, flavicorne, A. Ghevrolat, . , . . . . .. . .. Cerilocus exsugiens, varians, vulnerans, SI . . . .. . . . .. Cerylon amaroides, exaratum, À. Chevrolat. . . . .. .. . .. Cetonia aurata, variété nigra, Gautier des Gottes . . . . . . . . Chlænius.Poeyr' (Sp: nova) /CREVTOMP 1 PNR M RE Chelonarium punctatum, A. Chevrolat. , . . . .. . . . . . .. Chenille mineuse des feuilles du Bouleau (Description et figure d'une), -ATTaboulbène: 2470) DORA ARE RES Ghenonea (gen: nov )rquzrula, SI 2 2 + hetiencnet À: sata Chersotis marmorea (Sp. nova), de Graslin. . . . . . . . . . .. Chrysomela graminis provenant de l'ile de Corse (Note sur une Hirve dé), 'Gougelet st, nee HU Re cer Chrysomela luteocincta (Sp. nova), L. Fairmaire. . . . . .. Chytona Baulnyi (Sp. nova), L. Fairmaire. . . . . . . . . . . 986 975 45 174 073 49 655 XXXVIIT 448 XLII XVII 471 610 190 194 618 99 52 XLII 647 6/46 L'able des matieres. CXV Cicindela boops, olivacea, tortuosa, viridicollis, À. Chevrolat . . 185 Cicindela nigrila, campestris, maroccana (Note sur la réunion des); À. Laboulbènes ee LES rt L Remarques relatives au sujet de ces Cicéndela, H. Deyrolle. . Cixius unidentatus (sp. nova), V. Signoret. . : . . . . ... .….. 289 Glaviger Duval (Spmova), EF. de Sauloyr MMA ES 83 Clinidium. GuildinguAnGhevrolat 2 LENS CREER RATES 613 Clivina bisignata 193 , dentipes 192, limbipennis, simplex, À. CHON DORE NS OR EL NOR eve at ER 192 Cneorhinus viridi-melallicus (Note sur le) Doûüé, Deyrolle. . . . XXII Cænopsis undulata et Waltonit rencontrés dans les départements de la Manche et du Calvados (Note sur des), de Mathap. . . , xxxIX Colastus ampulatus, A. Ghevrolat. . . . . . .. VRAIS 600 Coléoptères appartenant à la faune circa-méditerranéenne (Espèces nouveHesde)it:SReiche.s (dates PP. ot atte iutEe 471 Coléoptères d'Algérie rapportés par M. Ogier de Baulny et décrits Dan M Le ÉTAIT uit MONS RARE LIRE or 657 Coléoptères de lile de Cuba, À. Chevrolat et A. Chevrolat et A. Hauvelis en enlse a het ou NOM US NES 07 ea Coléoptères d'Europe, de M. Schaum, Berlin, 14862 (Examen rapide de quelques pages du Catalogue des), Reiche. . . . . 421 et 199 Coléoptères dont les métamorphoses n'étaient pas encore connues (Note-relatiye: des). Perez :le. che ee NEA rer De XLVI Coléoptères et Lépidoptères d'espèces variées (Note sur la singu- lière adhérence d’Orchidées aux pièces céphaliques de), Girard. xxxH Coléoptères hypogés propres à la faune française et remarques sur le genre Machærites (Description d’un nouveau genre de), F. HORS VAE LATE ner tete0 à. AE PNEU RUN 79 Coléoptères (Observations de M. Schaum cs ement à des re- marques de M. Chevrolat sur deux), Schaum . . . . . . . .. 688 Coléoptères par MM. Schaum et Kiesenwetter, et réponses à ces notes (Discussion critique sur la synonymie de plusieurs espèces de), Reiche, de Saulcy et Fairmaire 669, Schaum 669, Reiche 675, Schaum 677, F. de Saulcy 679, Schaum 680, Reiche 682, Kiesenwetter 683, Reiche 686, Schaum 687, Fairmaire . . . . 688 Coléoptères propres à la faune française et observations relatives à deux Insectes découverts dans l’île de Corse (Description de trois nouvelles espèces de), Gautier des Cotes. . . . . . . .. 188 Coléoptères propres à la faune française et remarques sur quelques autres espèces (Description de quatre nouvelles ÉPDéCeS Ce) ES GE SAUCE es 2 Dee à su le er es 65 LE] EXVI Table des matieres. Coléoptères (Rapport sur lPexcursion des Pyrénées orientales , exécutée en juin et Kyrs 1862. Considérations générales et) , BNPEYTONEN CE . 31 MON VOA SE UGEe Coléoptères rares aux environs a pars remet de net) Cr CL AN BOSOR RP en ce Rte ete Colliocoris erythræus SI . . . . . . . a Eh sal Si GS Colobicus rugulosus, À he niet pt rt Ga Lab du Colons d° +. de M. le D' Kraatz (Traduetion de la Monogra- Dhie des) EL TOUTES NE A CNE SON see Colon ee 159, appendiculatus 158, affinis 152, armipes 147, Barnevillei 146, bidentatus 187, brunneus 153, calcaratus 449, claviger 140, Delarouzci 154, denticulatus 151, dentipes 145, emarginatus 142, latus 156, murinus 144, nanus 150, pubescens 141, puncticollis 138, rufcscens 155, serripes 139, sinualus 157, subdepressus 158, viennensis 135, Zebei, H HOUR ee eee ee Sn le es ee ete ne see de Colymbetes calidus, À. Chetrole D GE ES EE PORT Compsus Wagneri (Sp. nova), de Harold. . . . . . . . . . . . . Gonotelus fuscipennis, AS CNEVroIat 0.109 PONS EME. Coptodera festiva, À. Chevrolat . . . . . . SE ME EL os Copelatus angustatus, insolitus 204, posticatus, Chevrolat . Coproporus conveæus 429, infimus 430, terminalis, À. Chevrolat et A: Fauvel ne", RM TN AMEL AU LT Vs EN pre Copobænus (gen. nov.) 236, nobilis, tristis, Fairmaire et Ger- MAINS PARTNERS PER : ; ele eee Ve eleenletie.e Corixa forciceps, trimaculata, Y. dnbret Ne Mere el eiRe Tete Corizus annulatus, fenestratus, gracilis, lincatoventris, maculi- ventris, microtomus, quadrilineatus, rubescens 564, tricostatus, NÉS TO) NE MA M se Ed es D OL Creophilus villosus A. Chevrolat et A. Fauvel. SEE Cybister bimaculatus. À cette espèce doit étre REon té le c. immarginatus. H. Lucas. . .. . . . . . . . . . . . . . Cybister Lherminieri 201, occidentalis, À. Ghevrolat . . . . . . Cychrus spinicollis pris dans les Pyrénées (Note sur un), Schlum- BETETE PSN ee AE ME MOVE Cycloderus planipennis, rubricollis 280, Autos, Pit EL OOPAIIP eee eee er ee EUR a eee let eee Cyllocoris cucurbitaceus 571, jucundus 570, lacteus 571, sculel- latus, V. Signoret . LAS PT OMS RO OEM DR OO NO nIEe Cyllocoris scutellatus, éfinola. A cette espèce doit être rapporté le Cyllocoris jucundus de Signoret. Note à ce sujet, V. Signoret. 59 XXIV 1 607 138 146 200 176 600 189 200 237 581 562 1132 XXXI 202 XLVIIT 281 L 570 286 Table des matières. GXVII Cymindis compostellana 74, cribricoilis 472, designatu, Reiche. 175 Cymindis coriacea 188, parallela 187, sulcicollès, À. Chevrolat. . 188 Cymindis discoidea appartenant à la faune européenne (Note relative qu), .Réiehe SR St Lt cu Cie XVI Cymindis miliaris (Note géographique sur le), H. Lucas. . . . . XXXI Gyphea (Sur le genre), A. Fauvel....4. 2. NE sr 9e 220 D. Dalcera (gen: nov.): Lacerdæ, VW. Signpret: 14. ! , : D Lune 556 Dasycampa Staudingeri (Sp. nov.), de Graslin, A 31/4 Dasytomorphus (gen. nov.) 238, ruficollis, Faimaire et Ger- MAÏD. Pa ANNE EU UNE QUIGEIAUS SA UE RUES 239 Dermestes cadaverinus 616, carnivorus 615, marmoratus 616, vulpinus, A. Chevrolat . .. . . . . 2 So Res + D 615 Diaphorocera chrysoprasis (Sp. nov.), L. taie RIRES Gl! Dietopsis fusca, pulchella, rufa, Fairmaire etGermain. . . . . 225 Dineutes longimanus, metallicus, A. Chevrolat. . EU 203 Diochus nanus, À. Chevrolat et A. Fauvel. aa. s 130 Diplocælus costulatus, À. Chevrolat. . . . . . . . 615 Dipières trouvées dans les tuniques de l’estomac, les te Pn i- tonéaux et la paroi abdominale chez des Grenouilles (Sur des larves: des Eabounbänest 05 210 RU ets RE ARE) ORAN 4h Discoloma parmula, A. Chevrolat. . , . . . . . . 610 Distipsidera afjinis et mediolineata (Note sur les tite de présentent les taches des élytres des), A. Fauvel. IE, XLHI Distipsidera mediolineata (Sp. nov.), H. Lucas. . , . . . . A11et113 Dilomotarsus Gayi, geniculatus, impluviatus, V. Signoret. . . 549 Dilyloidea (gen. nov.) 277. janthina, Faimaire et Germain, . . 278 Drymochares Truquii rencontré dans les environs de Nice (Note sur un), Peragallo . RD LEN, 2e LISE Eee EN og NE XI Dyschirius brevicarinatus 192, insularis, rufus, À. Ghevrolat. . 194 Dyschirius micans (sp. nov.), Gautier cles Gottes. . . . . , . 188 Ebæus chlorothicus 642, Ogieri, semitogalus, 1, Fairmaire. . . 641 Ecpiestocoris (gen, nov.) 576, castaneus, V. Signoret, . . . . 077 CXVIII T'ablé des matitres. Eldarca (gen. nov.) Germainit 558, hæmatomera 557, nigra 558, sulcicornis, V. Signorel. He © 7 pas Elis Texensi 19, œantiana, de Saussure'. . . . . . Embia (Note au sujet de la soie produite par les larves du Benre), Haliday. . .# : TRS Re Emesella Dohrni (Sp. . v. en pe he : Endochus atrispinus, dichrous 26, famulus, nebulo 27, a acicus, Stàl . PA ve MR Entomologique (Quelques . re à j ne ie de 7. Longchamps. Et Entomologique qu'il a fait ee l'ile de Corse ul sur 4 nou- veau voyage), Bellier de la Ghavignerie . . . . RUES ; Entomologiques faites dans les Pyrénées orientalese: en 1847 et en 1857, accompagné de la description de quelques espèces iné- dites de Lépidoptères de la France et de RE (Notice sur deux explorations), de Graslin. : Wet. 4 : Épeira Decaisnei des îles Philippines (Note sur une oncle es- pèce d'Aranéide). :Hlucass al ose codant. Epierus antillarum, À. Chevrolat . Epirodera pallidirostris, SU. “Le ini, 2 Aa Epidaus conspersus 26, furculatus, noise el validispinus, Stal. site , Epurea luteola, À, Chevrolet, rec sateuids truc dE Erebia Gorgophone (Sp. nov.), Bellier de la DR Eresus acanthophilus el Guerinii (Note sur les), L. Dufour. Erlacda (gen. nov.) arhaphæoides, V. Signoret. . . : Estheria cycladoides, Crustacé de l’ordre des Phyllopodes (Note géographique sur l’}, H. Lucas. . . . Eubolia Cœlinaria (Sp. nov.), de Graslin. sans À FE Eucaliga (gen. nov.) 225, sanguinicollis, Fairmaire et Tee : Eucyrlus Swederi parasite du Lecanium vitis (Nole au sujet del) Gourean rec Pre TT RES à Eulacus quinquecarinatus 609, Sn CN an De A. Chevrolat. . Eulophus scutellaris parasite du Lecanium vilis (Note relative à l’)}, Goureau. . . . Eulyes Dohrni, illustris, StAL. OT RS PERS 1 COS D Eumenes et Polistes et des autres noms | génériques terminés en ES (Note sur le sexe des noms génériques), Sichel,. Eunecles occidentalis, À. Chevrolat. . . . . . SAT Eupilhecia albifronsata 398, Eynensata, de Graslin. Eurysoma imperiale (Sp. nov.), de Chaudoir . . . . . sHbie OMC CR . 598 18 112 087 26 XLVIIT XLIX 110 594 nn 602 119 5 et G 567 202 926 150 T'able des mativres. Evagoras assedla 27 atripes et dolosa, St . Exochomus xanthoderus (Sp. nov.), L. Fairmaire . Farsus unicolor rencontré au nombre de plus de 300 individus, par M. Bauduer (Note sur le), Grenier . . . . . . ... Faula mexicana 175, Pilatei, de Harold G. Galerita erythrodera, vetula, Ghevrolat . Geometra betularia (Note sur des variétés noires ie la), Bellier de la Chavignerie . : 4 CRIE TES Globiceps fasciolaris, V. Signoret . AR NE LENS Lee Goniotropis Gyllenhalii, À. Chevrolat. ae Gynandrophthalma æneopicta (Sp. nov.), L. Fairmaire . : Gynapteryx (gen. nov.) 260, flavocinctus, Fairmaire et Germain. Gyretes vulneratus, À. Chevrolat . H. Hagia (gen. nov.) 40, discophora KA, latoclavia, punctoria, SA. Hiurmacerus Gayi, V.Signoret 7: CONDOM nr. Harmostes marmoratus, minor, 561, rhaphimerus, V. Signoret . Harpactor grossus 31, validus, SA. . . . . . - Helomyza lineata (Note sur les mœurs de P), ane) Helomyza tuberivora (Note sur l), Laboulbène. Helonotus calcilrans, exsugiens, SU Hémiptères du Chili (Révision des), V. Signoret HÉROS,» SAS EN M US et ee Hesperia comma (Note sur une variété de l’), Bellier de la Cha- BENCTIe en FPMO RD rs LE nt Heterogaster humilis, V. ignoret Ne 44: AT te Hister cœnosus 593, confinis 592, servus, A. en as Hololepta cubensis, À. Chevrolat . ee Holotrochus minor, À, Chevrolat et A, Fauvel , CXXIX 28 618 XXXVI 174 186 VIII 573 190 GAG 261 203 A0 579 560 30 XI XXVIII 29 541 ol LII 563 593 590 437 CXX Table des malieres. Hadaticus.rimosus., A.\Chevrolates 44. "#0." tie Hydrocanthus tenuicornis (Sp. nova), A. Ghevrolat . . . . . Hydrochus pallipes, tarsalis, À. Ghevrolat. . . . . . . . .. Hydrocyrius algeriensis 385, columbiæ, L. Dufour . . . . . . Hydrophilus insularis, intermedius, picicornis 204, violaceo- RAA Re DE SON AE MES NE OP Hydroporus caraïibus (sp. nova), A. Chevrolat . . . . . . . . Hylæcætus dermestoides rencontré au RE de Colmar (Note sur un), Leprieur 8... . : DE RE CRT ES EE Hyménopières (Note sur des cocons Sproduits collectivement par auelques'espéces di) 10e Lacèrda "ur 2h Le. | xemarques relatives à cette communication, Sallé, Sichel . Hyphydrus obniger (Sp. nova), A. Ghevrolat. . . . Hypæa transversalis (Sp. nova). V. Signoret . . . . . . Ichneumon parasite du Polystes Geoffroy (Note sur un), HAbOUDÈDE Le. Matane Sun ia RÉ Le dnera albo-guttatas SELS Ne Or NE RERE Insectes qu’il a recueillis aux environs de Bone (Note sur les mœurs des), Olivier-Delamarche 0.12. ua ne Insectes (Applications du AE ee différentiel de Leslie à la mesure de la chaleur propre des), M. Girard. . . . . . . . Insectes pour mesurer la chaleur d l'intérieur de leur cor re (Application d’un thermomètre à mercure spécial dans la région rectale des), M. Girard. . . . . . ARR UE D a Note au sujet d’une communication de M. le d Sohauin rela- tive à la chaleur propre des Insectes, M. Girard . . . Tsundus cbsCUTUS, Ulysses, SAT MORE PO NE Jalla flavomaculata, sanguineo-signata, V. Signoret. . . . . . Julodis onopordinis rencontré au pied et sur les feuilles du Quercus kermes (Note sur :un), Peyron , . . . . . . . « . 202 199 207 986 205 199 XXIV VII VII 199 583 XX VIII 53 LTII 22 97 98 28 54! XLVII Table des matieres. CLIN, L: Laccophilus bifasciatus, proximus 199, venustus, À. Ghevrolat . 200 Lachnophorus leucoplerus (Sp. nova), Ghevrolal, . . . . . . . 198 Læmophlæus bicolor, pusillus, A. Ghevrolat . . . . +. 612 Lagrioida (gen. nov.) 254, obscurella, rufula, Kairmaire À GETRIAINIE MSP ARENET AR à MO AURAS ROMANE 255 Lampronetes Lareynii et Lar 7. Er chsonse nes aux environs de Nice (Note sur des), Peragallo, . . . . . . . . XXXVIT Lampyrides (Notes sur quelques larves de), L. Reiche. . . . . 476 Lampyris (Note sur la phosphorescence des larves et des nymphes du genre), A. Laboulbène. . . . : ., Vans 170 Lanopis (gen. cr 994, darsehitiss v. Gisnoret Mherié 585 Lebia'cyanea, A CEVTOlAt TO MATE OS TARA EN 188 Lecanium vitis causant des dégâts aux environs de Tours (Note sur des), de Laferté-Sénectère, H. Lucas. . . . AE SAS XXII Lépidoptères trouvés dans une excursion aux Pyrénées orien- Les ME MATE US 68 Lépidoptères observés dans les rest or es oies sur Men ECS NN PEN PAR 330 Lépidoptères attaqués par la Muscar dons (Quelques faits relatifs à des) MMiGirard init ra", N1 90 Lepisma (Note sur une nouvelle espece de T ne ne nn ansente) MEL MENCaS OMR MENT, MEME) nie vs MST Leptacinus testaceipennis (Sp. nov.), A. Chevrolat et A. Fauvel . 131 Leptinus testaceus (Remarques sur le), A. Fauvel. . . . . . . 161 Leucania hispanica (Sp. nova), Bellier de la Chavignerie . . . . 121 Leucania littoralis (Notice sur la), P. Mabille , . . . . . . . 75 Leucania littoralis (Note sur la), de Graslin . . . . . . . . . XXVI Remarque au sujet de cette note, Fauvel . . . . . . . . xxxIv Leucopis annulipes parasite du Lecanium vilis (Note au sujet du), GOUTCAU : END ES TUE IV Linderia (gen. OISE Mal F. dé ie ABRIS PEL 82 Linderia Marizæ (Notice sur la), F. de Saulcy. . . . . . . . . 6/49 téponse au sujet de cette note, Grenier . . . . . . 650 Linderia Mariæ (Note relative à laccouplement de dun de 5 ETES NT AU) SERRE XVII bn pimouns taptirid % Soon NT Te 590 A Série, TOME I, Bulletin 1x, CXXII Table des matières. Liparis chrysorrhæa allaquant le Marronnier rose (Observations relatives au), H. Lucas . OR ie . à Ru: Lispinus insularis, laticollis 442, nigrifrons 443, striola h12, tenellus, À. Chevrolat et À. Fauvel#®}. . . . . . . Lissodema glaberrima, Fairmaire et Germain. . . . . . . . . Lithocharis rubida (Sp. nov.), A. Chevrolat et A. Fauvel . . . Éiébiopa decumana, A. Chevnolat/ in RTE AR) SPROMEN À Lopus fallax (SpWuov.), V. Sighorét sin} £ Nu Loboglossa variipennis, Fairmaire et Germain . . Lucanide (Nouveau genre de), H. Deyrolle. . . . . . . . . . Lucioles (Seconde note pour servir à l’histoire des), Peragallo . Luperina Nickerlii (sp. nova), de Graslin . . . . . . . .: . . Lycæna Escheri (Note sur une variété de la), Bellier de la Cha- vigneriet- eur. : EN, MO Lydus rufulus (Sp. Fe, ne De ex PAU Lygæus albo-ornatus, miles, V. Sisnoret. Le AA dE À Lytta femoralis, Fairmaire et Germain . . . . : 0 0 « . M. Machærites Mariæ, les uns aveugles, les autres pourvus d’yeux (Note sur la rencontre dans une grotte de Villefranche de), Grenier tete 247040 Sue 0 la EnOee Met nés 2 Mucroglossa stellatarum (Note sur une variété accidentelle de la), Piochard de/la:Brüleriesies#r. 4. lou tte 2 Macronychus quadriluberculatus el de son ou aie Hitoue des métamorphoses dh}Perez) Mi Nasa" 20% CORRE: Mallochira (gen. nov.) 232, subfasciata, Fairmaire et Germain . Margus dislinclus 559, nervoso-punctalus, nigro-punctalus, si- mmsaticollis, N. Signoret .; ue Fils nb AMEN. Masoreus brevicollis (Sp. nova), Chevrolat, . . . . . . . . Mecopselaphus limbatus, maculicollis, Fairmaire et Germain . Megacephala 14 (Note A relative à la), H. ŒUCAS + ... ARE POUR OOUR ic à Megarthrus Bellevoyei (Note sur ee Fauvel AHSS PA PARUE 1h Megalhoya yucalana (Sp. nova), de Harold , . . , . . . . . Melyzoderes Dohrnii (Sp. uova), V. Signoret. Mens nectoralis, SU. NT EN SET ARE XXII h4S 273 136 602 570 283 185 661 309 LII 645 502 264 XXXIII 666 560 189 282 XLV XXIV 175 58/ 46 Table des matières. CXXIII Metrocampa margarilata (Note sur une aberration de la), Girard . DAT LE 5 ; LIT iemarques au Sujet de celle note, Bellier de l4 chAigheriel LIIT Mezira americana (Sp. nova), V. Signorel . ; 976 Micipsa cavifrons (Sp. nova), L. Fairmaire . . . . . . . . 642 Micromyrma pygmæa (Note justificative sur le), L. Dufour. 12 Micropteryx (Sur les chenilles mineuses appartenant au genre), Stainton . HUE MOD NE Sn 295 Micropus agilis, Gays v. lsisnoret, Te à 569 Microtyphlus (gen. nov.) 483, Schaumii, T. UE AS Mitrælabrus obscurus, sericeus, Fairmaire et Germain. . 236 Mononyx parvulus (sp. nova), V Signoret De PE 588 Mordella abbreviata 252, alboguttata 249, andina 256, « DL punctata 251, bicolor 253, Blanchardi 254, erythrura 253, flexuosa 256, fulvo-signala 25h, fumosa 251, hieroglyphica 255, holosericea 251, leucostigma 255, luctuosa 249, melano- cephala 253, mutabilis 250, nana 254, nigra 252, proxima 251, rufipennis 252, rufo-axillaris 255, scripta 25h, suturalis 254, thoracica 253, vidua 250, xanthogastra, Fairmaire et Ger- HAINE à 450, tes 253 Mordellistena ue ue Fairmaire et Germain 257 Morio monilicornis, À. Chevrolat . . . AO A 190 Mygale bicolor (Note sur une femelle de la), H. Lucas 667 Mygale (Note sur la rétractilité ou la non rétractilité des ongles des palpes dans les Aranéides du genre), H. Lucas . 118 Myodites chilensis (Sp. nov.), Fairmaire et Germain. . . : 258 Myrmedonia barbara (Sp. nova), L. Fairmaire . . . . . . . . 638 Myrmedonia hippocrepis et physogastra (Note sur les), K. de Saulcy : 658 N. Nabrspunciipennts, N. Signoret .). C0 eme. OUEN" 57 Nacerdes rugosa (sp. nova), L. Fairmaire 645 Nausibius dentatus, À. Chevrolat. SE AREAS M 613 Novomorpha Douei (Sp. nova), H. Lucas . . . . . . . . . 115 el 116 Nécrologique sur John Curtis (Notice), Westwood. . . . . .. 525 Neides spinosissimus (Sp. nova), V. Signoret. . . . . . . 555 Nematidium costipenne, À. Chevrolat. Hi: RAS 609 Nemognatha nigrotarsata, Kairmaire et Germain. . . , 265 CXXIY Table des matitres. Nephrosis (gen. nov.) 266, sulcicollis, Fairmaire et Germain, . 267 Nervinops (gen. nov.) 398, rusticus, L Dufour. . . . . . . . 399 Nezara apiconnis, NASisnoretr Me MM bEter. at. Lt tu 9/8 Nicrus:eumorphus SU. 00 CLR NET (RE ART ae hi Noctua polyodon et oxyacanthæ (Note sur des variétés noires des), Belker_de la:Ghamenerieiat ue MEME 00} mentte ‘He VIII Nopalis (gen. nov.) sulcatus, V. Sipaoret N EMANHAREN RE AM). D: 001 Nosodendron punctato-striatum (Sp. nova), A. Chevrolat. . . . 618 Nysius angustellus, ephippiatus, irroratus , rhyparus, V. Si- SAOTEL suce és MORE POMONNN ES EMI SLRONE OR) M 564 0. Ocalea (Sur le genre), A. Fauvel . . . . . . Ste) ONE ARO Ocypus cubæ (Sp. nova), A. Chevrolat et A. Fauvel, ARE MS 432 Œcobius nigripalpis (Sp. nova), L. Dufour. . . . . . . . .. 6 Olibrus erithacus (Sp. nova), A. Chevrolat. . . . . . . . . . 999 Oligorhina (gen. nov.) ruficollis, Fairmaire et Germain . . . . 276 Omalodes Klugii 592, ruficlavis, À. Ghevrolat . . . . . . . . 591 Omias Marqueti 489, trichopterus, Gautier des Cottes. . . . . 490 Opatrum Lefranci (Sp. nova), L. Fairmaire . . . . . . . . . 615 Opluihalmicus sobrina, N-SienoreL em 222 cn 265 Opinus punclorius, St. . . . . . hé Re cd CE 55 Opisthius indicus (Sp. nova), de etre RES, LA9 Oplomus nraroumbaius, N: SIENDFEL 0 Ce CRE 54h Opsicætus mullispinus, SL. . . . . . : 9! Orchesia affinis 229, angustata 230, rue 930, “filicor ns, fumata, fusca, nigra, parvula 299, picta, posticalis, Fairmaire et Germain, , . . ; he : 228 Orchesia undulata ren) à l’état &æ ve, fe Fr . et d’insecte parfait (Note sur l’), de Mathan . . . . . ©: . . . xxxIx OZypodarsur ie sente) AFIN RER NS 218 Oxylelus insignatus, À. Chevrolat et A. Fauvel . . . . . . . 438 Oxythirea niveopicta (Sp. nova), L. Fairmaire . . . ... . . . 639 Fe: Pachynomus. biguitatus, SA IE Me test. AV MERE 58 Pachymerus chilensis 562, humilis, hyalènatus, nilidus, polychromus 563, quadricollis, V. Signorel CC [er] i2 Table des maticres. Paloptus longispinus, SA. . . . . . 2 LUN 174 HaRous (gen. nov.) Dædalus, excellens, Th us, #5 ochromelas, Papilio HE Ulyssinus et Montzourierè Hier sur FA) HE LUCAS ME NON RENONCE IE NT MN rit Paromalus laterirectus, productus, À. Ghevrolat. . , . . . . . . Parsialus (gen. nov.) 33, brachialis, depressus, Stal. . . , .. Passendrabfascimta As ChevrolatAssen. AE tiens JS cUeot Penichrolucanus (gen. nov.) 485, copricephalus, H. Deyrolle. . . Pentatoma albocostatum, dèmidiaticolle 546, chilense 547, hæ- malopus 547, unidentatum, V. SIENOne ess A NON Us Perisphæra, Orthoptère de la famille des Blattaires, et des- cription d’une nouvelle espèce appartenant à ce genre (Quelques remarques sur le genre) 405, glomeriformis (sp. nova), H. MUCAS ES EC CE CC EC CCI Phalacrus flavangulus (Sp. nova), A. Chevrolat, . . , . . . ... Phalantus (gen. nov.) geniculatus, St. . . . Phanæus et descriptions de quelques espèces nouvelles de Goléop- tères du Mexique (Note sur les espèces mexicaines du genre), de HOrOId 4 ee ee see cite le Hotel. Et ET Phanæus Adonis 169, amethystinus 169, Bitias 163, chryseicollis 464, corythus 163, Damocles 165, Daphnis 166, divisus 171, En- dymion 165, melampus 165, mexicanus 171, Nimrod 167, palliatus 167, Pegasus 169, Pilalei 170, Pluto 164, quadridens 166, Sallei 168, tridens 167, Wagneri, de Harold. . . . . . . Pheinrus consobrentuss Sal "He OP Rene Ce ARE QU Phlæa paradoxu, Sol NN DRE CNT ICONS ET Phæophilus Ediwvardsii rencontré auprès d’Abbeville (Note s sur Te ROIS er eee ane de er fe le Men e ne ete ENT Philonthus discoideus 435, Fou tus 434, humilis 435. ne ur Us HAL varians' 135, vilis, A. Chevrolat et À. Fauvel. . . à: . . à. Phlæozæleus (Rapport au sujet des observations de MM. Reiche et Schaum sur le genre), Aubé et Grenier. . . . . . . . . .. Phloiophilus Ediwardsi (Note sur le), Follias. . . . . . . . . .. Phylhydrus coriaceus, melanocephalus, À. Chevrolat. . .. . .. Phyllium siccifolium? (Observations sur des œufs de) éclos à PATIS AS I BUCAS ue à enene en Mere le0e CSI SU DIET AE Phymata carinata, elongata, nervoso-punctata, V. Signoret . Phymatocoris chilensis (Sp. nova), V. Signorel. . . . . .. Phylocoris adspersus 567, coccineus 572, irroralus, obscurellus, CXXV 0 o XXV 093 ol 613 486 546 108 599 57 161 170 33 946 XXXVIII 433 159 LIX 206 CXXVI Table des maticres. obsoletus 569, pallidulus, rubrescens, rufulus 568, trigonalis, V. Signoretmin D nes Meta CIE 2m: Phytonomus pyri (Observations relatives à des), Puton . . . .. Phytosus {Surile £ébnre) MAL Fauvelti eu. le met Jo Picnoseus flavipennis, limbatus, nitidipennis, Kairmaire et Ger- Main. 4.114 ACTE APR LE LENS ES ARE ES ES EL 46 Scaphium immaculatum (Note sur le), Follias . DO ANN NME AMAR RATE Scarites alternans, sublerraneus, A. Chevrolat. . . . . . 191 Sciara Bigoti, de la larve et de la nymphe (Description du), À ! Laboulbène . . . . . CORRE % LIFEUT EEE 5 Scolia badia 17, consors el nabi lits le ne . 00, RAMIUN: 18 Scopæus illustris (Sp. nova), A. Ghevrolat et À. Fauvel . . . . 436 CXXYIII Table des matieres. Scotolemon Querilhaci nouveau pour la faune française (Note sur lo) le ÉUCAS 0 she te ect RE ESS Le CCE Scraptia angustala 24, cyclops 245, fallaciosa 240, humilis 241, longicornis 242, obscura 240, pallens 243, ruficollis 239, variegala, Fairmaire et Germain . sue DE MEL MORE TE Scydmænus cornutus(sp. nova), F. de Saulcy Scymnus arcuatus (Quelques observations sur le), Follias . Segestria florentina (Note sur une variété de la), H. Lucas. Selenophorus chalybeus, cruentatus, cuprinus, disco-punctatus, parum-punclatus 196, pyritosus, À. Chevrolat . : Serica holosericea (Note sur la larve et la nymphe de la), Pie: chard de la Brûlerie , . Es CAPQMR F5 0: $ Sericaria morë (Nole sur des cocons doubles du), M. Serphus (genus) dilatatus, L. Dufour Serropalpus sericans (Sp. nova), Fairmaire et ne Sélvanus surinamensis, À. Chevrolat Ps GNU UE RAS: MNT Siniploa (gen. nov.) 553, obsoletus, V. Signoret. . . . . . . . Sinopla (gen. nov.) 552, humeralis 553, perpunctatus, V. Si- gnorel . SUR cc D EN a Sisyphus mexicanus En Fo dé Harold SEM Snerinthus ocellatus & avec un Smerinthus populi © (Note & sur un hybride obtenu en captivité de laccouplement d'un), Bellier de la Chavignerie La x Smilia unicolor (Sp. nova), V. net Sminthus gratiosus, Stal Solenostoma (gen. nov.) lilipuliana, V. ni Sparassus ammanila (Sp. nov.), L. Dufour. Spartocerus rubicundus, V. Signoret . Spastica inconstans, Fairmaire et Germain . Sphærodema (genus) annulata, L. Dufour . : Sphex hemiprasina 23, hemipyrrha, Sichel . . . . . . Spéniger Alcides, \SUI ". . ..ue0t ; DU Stauropus (gen. nov.) 227, oviformis, rire | orne 5 Stelidota geminata 603, ruderata, À. Chevrolat . Stenaxis chilensis (Sp. nov.), Fairmaire et Germain. . . Stenobothrus hyalinus 286, Raymondi, Yersin . . . . Stenocerus sulcatus (Sp. nova), Chevrolat . ë Stenocrepis insulanus, sulcatus, A. Chevrolat. . . . . Stenous tibialis, À. Chevrolat . . . . . . ne : é Sycanus blennus 585, cardinalis, Fallenii 34, FR 35, uële hous, SU | |: let: . ie 1 elle db ogteit etleotisr} e ete 40e XLIII 2h42 65! XLIX 17 LIT 89 995 232 615 00! 195 195 194 T'able des matieres. Symphylus Spinolæ 542, variabilis, Signorel s Systelloderes moschatus, V. Signorety, . . . . . . . , + . T. Tachyusa (Sur le genre), A. Fauvel Tegea (gen. nov.) atro-picla, pullata, SAT. Teinodactyla maderensis (Sp. nova), E. Allard : ; Termite rencontré dans les Pyrénées orientales par M. Sohlume berger (Note sur un), H. Lucas PONS ET SN RAR Tetracha Adonis, infuscata, occidentalis, À. Chevrolat . Tetratoma anæra,(Note sur le) ,Follias . .. . . . : . Telraonyx infelix, seplemguttalus, Kairmaire et Germain Teltigades chilensis, crassimargo, N. Signoret . . . . . . ... Tharops nigriceps rencontré dans la forêt de Fontainebleau (Note sur un), Gaubey. RME sine PAL Thyreosoma (Caractères généraux “à Are) 602, cérculare, À. Chevrolate, : 1,12.» T'hyreocoris albipennis, V. Signoret. en ete Faite! le , __. re he Netele ef elite seule . OI ECO ETC UENOMEO se te Tiarodes elegans, pustulatus, varicolor, SX . . . . . . te Tortrix viridana attaquant les Chênes dans les bois fe envi- rons de Paris (Note/sûr:la) MGITar SE PRE UNE COOPER EUNES Trachelostenus fasciculiferus, inxqualis, Fairmaire et Germain. DLbALUSA DESSUS PAMONEVTOIAR EEE RE Tricondyla rugosa (Sp. nova), de Chaudoir . . . Trogophlaus æqualis KA, arcuatus 438, aridus 439, anne, fulvipennis 4h0, rubripennis, À. Chevrolat et A. Fauvel . . Trogosita elongata 605, mauritanica 606, soror 605, sulcifrons 606, transversicollis, À. Chevrolal . , . . . . À Trogoderma fulvipes, insulare, subfascialum, A. Chevr ol Troglorhynchus serricola (Sp. nova) , J. Linder. ss Tropisternus blandus, collaris, laleralis, tenebrioides A. Che- VrOla LENS Ne Cr Trypanæus A ennes, fi os Typhæa semirufa, A. Chevrolat . . RENE ETS ER Tyroglyphus entomophagus où Mite des collections (Deux mois sur le), A. Fauvel . ao lfiel joel (oite der eee . che ue GXXIX ol 078 218 3 659 XLVIII 18/ XLVI 262 v82 XXAXVI Où © SN) Qt 9 C3 Qt XXXII 28! 595 h47 hA0 606 607 84 CXXX l'able des malicres. Vanesses (Note sur les Isaria symétriques des chrysalides de certaines espèces de), M. Girard, . . . . . Etre TE 85 Ver à soie de lAïlante (Détails sur l’état Eu du suérin- MéneviMei 47 (ui: AE (EE ta ht Vite À xnIr Vilius (gen. nov.) ie Re us, tal | RL MD A NE à Fe 6 Me h5 , Xantholinus attenuatus, puncliceps, A. Chevrolat el A. Fauvel . 430 Xylila obscuro-guttata (Sp. nova), Fairmaire et Germain. . . . 239 Xylocoris brevicollis, conicus, elegans, obsoletus, parvulus, testa- CEUS MN ST SIENS MN MO Te UE ee A LACET 566 Xylophilus flavus (Sp. nova), L. Faïrmaire, , . , . . . . . . 644 Ye Folinus ampliventris, Baro 32, éneplus, S1. . 4 . . . . , . 33 Z, Zaila (genus) 386, adusta 390, anurus 388, bifovcolata 389, boops 388, carbonaria 388, difficilis 391, dilatata 387, eu- morpha 386, fluminea 388, fusciventris 389, limbata 390, maculosa 389, margine-quitala 387, micantula 391, minor 991, oxœyura 390, pygmæa SM, Stollit 387, subspinosa, L. Dufour . cab EUL ONE EN she 987 Zaita bifoveolata, Stolliè, V. San BAS TON RER 081 IL. TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS DES MÉMOIRES CONTENUS DANS CE VOLUME (1). ALLARD (E.). Description de deux nouvelles espèces d’Altises. . 659 AUBÉ et GRENIER. Rapport au sujet des observations de MM. Reiche et Schaum'surrlo/fsenre Phlzazæeleus. Ne ORNE 159 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Description de trois Lépidoptères CUTODÉCRSAUTDEVEAUR. eee Met ee NE TRE 19 BRISOUT DE BARNEVILLE (Henri). Monographie des espèces euro- péennes et algériennes du genre Bagous.. + . .. . ... 1h94 CHAUDOIR (de). Description de quelques nouvelles espèces de Gicin- délétasitet Carabiques eee ANR RL eGTie Re h47 CHEVROLAT (Aug.). Coléoptères de l’île de Guba. . . . . . . 183 el 589 CHEVROLAT (A.) et FAUVEL (A.). Coléoptères de l’île de Guba. . . 427 ConsTANT. Description de lAcidalia luteolaria. 75 DESMAREST (Eugène). Analyse des travaux entomologiques des ou- vrhgesrofierts en 21866 mr tpetpec Label LVII DEYROLLE (Henri). Nouveau genre de Lucanide. . . . . . . . . 185 Doro) Notes éntoMOlOBIQUES MEET EE ON ARE d — Essai monographique sur les Bélostomides. . . . . . , . . . . 973 FAIRMAIRE (L.). Coléoptères de l'Algérie rapportés par M. Ogier de LE d'or tan ecrire ch 2 raco caprhot ha M Le he 637 (1) Pour les noms d’auteurs des communications du Bulletin, nous renvoyons à la Table des matières. CXXXII Table des Auteurs. FAIRMAIRE (Léon) el GERMAIN (P.). Révision des Coléoptères du GIE US AT. arte llie le teoiette/ jeter tie le die el ste FAUVEL (A.). Remarques sur le Leptinus testaceus. . . . . . — Nolice sur quelques Aléochariens nouveaux ou peu connus... — Deux mots sur le Tyroglyphus entomophagus Laboulb, ou Mite "des CoNetionse ns fn ec OS ER TRUE GAUTIER DES COTTES. Descriplion de trois nouvelles espèces de Coléoptères propres à la faune française, et observations relatives à deux insectes découverts dans l’ile de Corse. . . GirARD (M) "Notices entomplogiquest. mn TN ne — Recherches sur la chaleur des Animaux articulés. . . . . .. GRASLIN (A. de). Notice sur deux explorations entomologiques faites dans les Pyrénées orientales en 1847 et en 1857, accompagnée de la description de quelques espèces inédites de Lépidoptères de la France et de l'Espagne, . . . . . .. GRENIER. "OUT Ie Macrerttes Mar tes NS UE LE ARE € HArOLD (de) Note sur les espèces du mexique du genre Phanæus et descriptions de quelques espèces nouvelles de Coléoptères MERICAIAS NS ENS te tt PR ENS TE SRE LABOULBÈNE (Al). Sur les larves de Diptères trouvées dans les uniques de lestomac, les replis péritonéaux et Ja paroi abdominale chez les Grenouilles. . . . . . . .. . :. .. — Description et figure d’une Chenille mineuse des feuilles du BouleaUs +. 4, NOIR ET GR ANNONCE CRE — Description du Sciara Bigoti, de sa larve el de sa nymphe. . — Note sur la phosphorescence des larves et des nymphes du GeDTENLATDUYNR SAN ASISEUS RTE CETTE LINDER (Jules). Description d'un nouveau genre aveugle apparte- nant aux Carabiques et diagnoses de deux Coléoptères nou- VEUX LE ee NU he En de Re San Lucas (H.). Note sur deux nouvelles espèces de Coléoptères de la Nouvelle-Calédomie teste TR CR AN Ce — Note sur la rétractilité ou la non-rétractilité des ongles des palpes dans les Aranéides du genre Mygale . . . . . . .. — Quelques mots sur les modifications que les mues font subir au Belostoma algeriense L, Duf. à l’état de larve, . . . . . 161 14 99 105 470 183 111 118 401 Table des Auleurs. CxXXIII Lucas (H.). Quelques remarques sur le genre Perisphæra, Orthop- lère de la famille des Blattaires et description d’une espèce nouvelle appartenant à ce genre. . . . . . . Henri. 105 — Note sur une nouvelle espace d’Aranéide (Epeira Decaisnei) tiU ee à M0 des tles Philippines ES Lt — Note géographique sur l'Estheria cycladoïdes Joly, Crustacé de Pordredes-Phrilopodest su die fee. de T4 — Note sur une nouvelle espèce de Thysanure appartenant au FRESINR ON DE SLRNT TES ER APPRENTI RIRE Le SU TES — Note sur une variété de la Segestria florentina. . . . . . . 117 — Note sur une femelle de la Mygale bicolor. . . . . . . . . .. 667 MABILLE. Notice sur'la Leucanta littoraliss. ! ue Mu 75 MARTIN (Emm.). Rapport sur l’excursion des Pyrénées-Orientales exécutée en juin et juillet 1862 (Lépidoptères). . . . . . .. 68 PERAGALLO. Seconde note pour servir à l’histoire des Lucioles. 661 PEREZ. Histoire des métamorphoses du, Macronychus quadrituber- culatusret AerSOn parasites PAIN EAN 2 RE MeUEE NTIGENT Perris (Édouard). Notes pour servir à l’histoire des mœurs des OCR ER M er ren ot Mo nn tou de SE à PEYRON (E.). Rapport sur l'excursion des Pyrénées-Orientales, eKé- cutée en juin et juillet 1862 (Généralités et Coléoptères) . . 59 PIOCHARD DE LA BRULERIE. Note sur une variété accidentelle du Macroglossa'Ste later RENE HA y SEC DEA 51515 REICHE (L.). Examen rapide de quelques pages du Catalogue des Coléoptères d'Europe de M. Schaum. . . . . RER COM ET AE 1 — Espèces nouvelles de Coléoptères he tenant à la faune circa- HAÉHICEPANÉeNNE RS TE D cle UT — Note sur quelques larves de Lampyrides. . . . . . . . . .. NTONUATG REICHE, F, DE SAULCY €@t FAIRMAIRE. Discussion crilique sur la synonymie de plusieurs espèces de Coléoptères, par MM. Schaum et de Kiesenwetter et réponse à ces notes. . . 669 SAULCY (Félicien de). Description d’un nouveau genre de Goléop- tères hypogés propre à la faune française et remarques sur le genre Machærites (Miller). . . . . . . .. REA 0e ; 79 — Description d’une nouvelle espèce française de Coléoptères, . . 83 CXXXIV Table des Auteurs. SAULCY (Félicien de). Description de quatre nouvelles espèces de Coléoptères propres à la faune française et remarques sur quelques. aulres: espèces. 4e ir DRE Nes SHernie — Notice sur la Linderia Mariæ. . . . .. . .. .. SEA LUE 4 Een tn ioure \ ScHAum. Note relativement à des remarques de M. Ghevrolat sur deux Coléoptères (Observations de M.) . ... ....... SCHAUM et KIESENWETTER. Sur la synonymie de divers Coléop- REA ERARIEINR. IRAN OS ER e 1 eue SICHEL. Note sur le sexe des noms génériques Polistes, Eumenes (Hyménoptères) et des autres noms génériques terminés NAS cer 0 TE SUR EE NS HAE AE © — Sphex hemiprasina el hemipyrrha (Nova Hymenopteri species). SIGNORET (V.). Révision des Hémiptères du Chili. . « . . . . . . STAINTON (H.-J.). Sur les Chenilles mineuses appartenant au genre Micropieryx. Lettre adressée à M. le docteur Laboulbène. . STaL (C.). Formæ speciesque novæ Reduviidum. . . . . . . . .. SrRAUCH. Note sur l’Apalus bimaculatus. . . . . . .. NC TOURNIER (H.). Traduction de la monographie des Colons d’Eu- rope dé NL le docteur Kraatz 7,7, SEM PER TENNIS Vinson (A.). Lépidoptère nouveau de Madagascar (Salamis Dupr'et) WEnKkEr. Description de plusieurs espèces nouvelles exotiques du Benré AU10n, HETDST. : eee ce 0e RE MR RE ES YERSIN (A.). Description de deux Orthoptères nouveaux d'Europe. — DE —— 653 649 638 669 81 153 428 ANNONCES D'OUVRAGES ENTOMOLOGIQUES. M. le Trésorier informe MM. les Membres de la Société qu’il peut dis- poser encore de quelques exemplaires des ouvrages ci-après : 1° Annales de la Société entomologique de France, 1re série, années 1839 à 1842 inclus, au prix réduit de 12 fr. chaque volume; 2e, 3e et 4° séries, années 1843 à 1863 (1853 et 1855 exceptés), au prix de 24 fr. 2° Essai monographique sur les Clérites, par M. le marquis MAX. SPINOFA ; 2 volumes in-80, avec 47 planches coloriées. Prix : 60 fr. 3° Essai monographique sur la famille des Histérides, par M. DE MARSEUR (extrait des Annales de la Société entomologique de France); un fort volume, avec 25 planches noires. Prix : 60 fr. — Supplément au même ouvrage ; 1 vol. in-8°, avec 13 planches noires. Prix : 26 fr. 40 Catalogue des Coléoptères d'Europe, par M. bE MARSEUL. Prix : 3 fr. 30. 50 Catalogue des Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée en Afrique et en Asie, par M. pe MARsEUL;, nouvelle édition, 1863, 1 vol. in-8°. Prix : 4 fr. 50: 6° Catalogue des Coléoptères de France, par M. le Dr A. GRENIER, et maté- riaux pour servir à la faune des Coléoptères français, par MM. E. Allard, Dr Ch. Aubé, Ch. Brisout de Barneville, A. Grenier, elc.; 1 vol. in-8°. Prix = or: 7° Monographie de la famille des Cicindélides, par M. J. Tæomson; { vol. in-40 avec 11 planches. Avec planches coloriées, prix : 30 fr ; avec planches noires, prix : 24 fr. 8° Archives entomologiques, par M. J. THomson; 2 vol. in-8°, avec planches coloriées, prix : 75 fr.; avec planches noires, prix : 60 fr. 90 Arcana Naturæ, par M. J. Tnomson ; 1 vol. grand in-folio, avec planches coloriées, prix : 75 fr.; avec planches noires, prix : 60 fr. 100 Musée scientifique où Recueil d'Histoire naturelle, par M. J. THOMSON ; avec planches coloriées on noires. Les livraisons { à 3 ont paru. Prix des trois livraisons avec planches coloriées : 12 fr. 25 ; avec planches noires : 11 fr. 11° Essai d'une classification de la famille des Cérambycides, par M. J. THomsox ; 1 vol. grand in-80, avec 3 planches noires. Prix : 30 fr. 120 Revue iconographique des Tettigonides, par M. V. SIGNORET; avec planches coloriées. Prix : 15 fr. 130 Catalogue des Lépidoptères d'Europe et des pays limitrophes, par MM. 0. STAUDINGER et M. WockE. Prix : à fr, CXXXVI Annonces entomologiques. 140 Histoire des Insectes du Pin maritime, par M. ÉbouarD PERRIS (Extrait des Annales de la Société enlomologique de France); 1 vol. in-8°, avec 12 planches noires. Prix : 25 fr. 15° Monographie des Otiorhynchus, par M. Srierzin. Prix : 6 fr. 50. 16° Traduction en français, par M. STIERLN, du travail de M. HERRICH- SCHÆFFER sur le genre Timarcha (extrait de la Fauna Insectorum Germa- nica) ; une feuille in-4° autographiée, avec planche noire. Prix : 1 fr. 17° Mémoires sur les Carabiques (extrait du Bullelin de Moscou, 1842-1846), par M. le baron DE CHAUDOIR ; 1 vol. in-80. Prix : 5 fr. 50. 18° Enumération des Carabiques et Hydrocanthares du Caucase, par MM. le baron DE CHAUDOIR et HOCHHUTA ; 1 vol. in-8°. Prix : 7 fr. 19° Monographie des Coléoptères subpentamères de la famille des Phyto- phages, par M. Ta. LACORDAIRE ; tome 2. Au lieu de 12 fr., prix : 10 fr. 20° Monographie des Guëpes solitaires de la tribu des Euménides, par M. 11.-F. DE SAUSSURE ; in-8°, avec planches coloriées. 6 cahiers à 6 fr. lun, prix : 36 fr. 21° Monographie des Guépes sociales ou de la tribu des Vespides, par M. H.-F. DE SAUSSURE ; in-80, avec planches coloriées. 11 cahiers à 6 fr. lun, prix : 66 fr. 22° Etudes sur la famille des Vespides, par M. H.-F. DE SAUSSURE; in-8°, avec planches coloriées. 6 cahiers à 6 fr. l’un, prix 36 fr. 23° Genera des Coléopteres, par M. Tn. LACORDAIRE, tomes 1, 2, 3 et 4; demi- reliure, au prix réduit de 4 fr. 50 le volume, soit pour les quatre : 18 fr. 240 Catalogus Coleopterorum Europe, par M. le D' H. Seaaum; Berlin, 1859. PRIX LT 507 250 Catalogus Coleopterorum Europæ, 2e édition, revue et augmentée. Prix : 2 fr. 50 26° Genera des Coléoptères d'Europe, par MM. JACQUELIN DU VAL, FATRMAIRE et MIGNEAUx. Grand in-8° avec planches coloriées. Prix de la livraison : { fr. 75. La 110€ livraison a paru, LEA 1 © Catalogue méthodique des Lépidoptères d'Europe, pouvant être employé comme étiquelte pour le classement des collections. Prix : 1 fr. 50. PS Annales de la Societe entomologique de France ZL° Serre, lome M. (1863).PL.L. VAE DD"L DufouretLaboulbene p{ Corbie sculn ù 4 1. Chenille mineuwse du bouleau. Laboulbene », (Æcobius naigripalpes L. Dufour D Sparassus Ammanila. L. Dufour. Imp.Houiste) 5,» Mignon. L'aris A V1 k k FLE. SE OM STE L ; AA \e (ir: à RL Ve (FALL Q PAU DR ral TER j 1 Annales de la Societe entomologique de l'rance 4° Sert, Tome UL(I865). PL. 2. L \ Ÿ © : D'Haboulbene pinx Corbiente 1. Acidalia lateolaria. Constant d Distipsidera mediolineala. Lucas », Leucanta liltoralis. Curtis. LL. Novomorpha Pouét. Montr d. dctara Bigoti.o Laboulbène. 1mp. Houiste, 5,r Mignon. l'aris Ve 7 Annales de la Societe Bntomolgique de France. LE Serie. Tome WM86S PL. T. Ÿ À î Sanloy del. Linder del. 19, Linderia Mariae Dural 4 P 6: Anophthalmms Minos Linder %. Machacrites spclaens Miller 7 Leptomastar Delaronser Prisout 4. Caviger PDavalii Sauter À. Æaymondia Delaronzei Brisout De Anophthalmus Bhadamanthus Linder 9, Zroglorhynchus Martini Lhirmaire Apr: Aoniste. Paris. 5 r Mignon À. Belleveye senlp. h “ heu Annales de la Societe entomologique de france. 4! Serte Tome 1 U8065). PI. Æ ol » oO 20 d! V - « Ÿ ee / eu {. Journier del Lebrun seulp Monographie des Colon d'Europe. AB z. Viennensés. 2 SEPTIP ES. 2. bédentalus Oo claviger. 22 “ . » Ü . . »tico Ulis Ô SCCCOPRÉS 9. puncticollis QJusCiCorRÉs FO TU CITES. {mp Houiste 5» Mignon. laris Annales de la Société entomologique de France. 7. Tournier del, Monographie des Colon 8. den tipes. g. Zebet. 10. B'arnevillet. Li 12. 14- 4° Serte, Tome H(18682 PL 8 Lebrun seul d'Europe. arrripes. appendieulatus. denticulatus. mp Houiste, 5 r Mignon. l'aris aus LU ANNE MATE 1 } ns | | 1 e « j [ LA | « Y te + +, 1 1 = LC (RER u : x ET æ . À FA \ # : = PL “ ? ñ "4 . L : | d st f k k r » +. i , L. 4 3 AE 4 si | + PIE, } 14 Ê ñ DA 3b) fn 1e f Tee Ni | F : ; EP { 2 DRE LIN 1#- ’ | less CEE Et 1 | M | ‘ al | LA k 5 F . 1 a {! 21e : LES IY l % ù Û : h } ] \o : 17) 1e nn ) Dr) SES a she - us 23e A { { pl es : LE Dr RCA 4 ee h (RACE siens ASS Nue NOTA cal LL Pa , à NOTE 4 EC LT tt Li À : À L [ L Annales de la Société entomologique de France. FRAIS A Migneaux del. calcaralus. "ONJUSUS. con VA angulares. 20, 17. / 14. 19. latus. 4! Sert. Tome HL (1803) PL 6 Debreay sculp Monographie des É olon d Lurope. brunneus. Delarouxet. : "ufescens. 7 uf. s Imp.Houiste, 5, r Mignon, Paris. 2° Serte Tome (1863) PL. 7. Annales de la Societé entomologique de France. a » Ncoutaud p! 2 Debrazy sculp Yersir del | | 1. Sphez hemiprasina Q Sheet. 5. Cyphea curtula. Erik. 2. Arena Octavit. fauve. 6. Stenobothrus hyalinus. Yersin. le L’hy losus ballicus. Kraatx 7. a — ay mondi - Yersin. 4. Ocalea rivularis. Mit. » Lmp Houiste Er Mignon. Paris er: AT TI cs L L 2 Annales de la Société entomologique de France. F4 À de Craslèn pinx Zygaæna sarpedon. var. occélarieæ: var. L'upithecia eyneusata. Dasycampa Staudingeré. UT Calophasia almoravida. platypltera. Luperina Nikerlic. Imp Houtste. Sr Mignon. Paré 9. 10. 11. 4° Sert Tome ML (803). PL. &. Debrazy sculp Chersotis marmorea.. phorphyrex. ÆZ'uboléa Calinarta . Acidalia Eriopodtata . Lupithecia albifronsata. Ueliothis maritima. dép Face. : à i : 6 : ce, D | _ ’ ge a” Lu à. : | ra LT te \ D au 1 VAUT de URSS Annales de la Societe Entomelogique de france 4° Serte Tome {1 (186 ? [LA 12,9. Zrebia Corgophone. Bellier. 7. Méicrotyphlus Sehauméé Sauley 4. Caradrina noclivaga Bell &. Carabus Bonvoulotrét. Chaud 2. Leaucantæa héspanica Bell. VE clathratus (anormal) Ô. Troglorhynehus terricola. Linder so. Perisphera ,glomertformeés. Lucas 2, Penichrolucanus copricephalus. 1H. Deyrolle Annales de la Societe Entomologique de France 4° Serie Tome WLU80S), PL LC. . . À . ph | \ )À LT Salamits Daprecë. © 1. Vinson 1nnales de la Soctete entomologique de france 4° Serte, lome [UN (1803, PL 11. NV Signoret del ot pt LE Z. Asopus cructalus. ô. Cyllocorts jucundus. 2. flanots bimaculatus. 6. ARacelda alternans. 3. Lldarca Cermaint. 7. {lypæpa transversales. 4. L'rlacda arhapheotdes. tf Caler da brocellata. 9. Melyxoderes Dohrnéé. Annales de la Soctèté entomologique de France. 4! Serte, Tome HU863). PL. 12. 13 d Debray seulp VSégnoret pénrr Ditometarsus gencteulatus 10. P’hymatocoris Chilensés z4. 11 (Œthus Blanchard. 107 Nop alés sulcatus. 12. Jpénolæ, 10. Senopla perpunetata. 17 S'riploa obsoleta. 13. Aeledra reflera. ; 18. Lanopsis rugosus. Zmp. Houite, 5 r Mignon, Paris Annales de la Societe entomologique de France. 4! Série, Tome N (16863). PL. 13 FSrgnoret del Debray sculp 19. Dalceræ Lacerdæ. 23. Marqus nigro-punctatus. 20. Zldarca sulctcornés. 24. ” nervoso -punelalies. 21. Pseudophlæus muticus. 26, Phymata nervoso-punetata. 22. Margus désténetus. 26. 7 elongata 27. J'olenostoma lélliputiana. mp Houiste. 5, r. Mignon. Paris L, Annales de lu Société entomologique de France. 4° Série. Tome ML. (1863) 11.14. Perez. pinx Debray sculp 1 à15, Metamorphoses de Macronychas 4. tubereulalus. 16 à 20, 7 du Pteromalus macronychivorus. 21, l’leromalus PUpPartEnmnt . Imp Houiste, 5, r Mignon Parë à 77 é 1018 x ___ _ DT