TR rc THSMAS LINCOLN CASEY LIBRARY 1925 ANNALES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE : Sn PAU it De {L mal qe mu k . ni Le ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Natura maximé miranda in minimis. Quatrième série. TOME CINQUIÈME PARIS AU BUREAU DU TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ, M. LUCIEN BUQUET, rue Neuve-Saint-Placide, 50 (Faub. S'-Germain). 1865 ARTICLE 38 DU REGLEMENT. Les opinions émises dans les ANNALES de la Société sont exclusivement propres à leurs auteurs. La Société n'entend aucunement en assumer la responsabilité. PARIS — Typographie FELIX MALTESTE £r CC, rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur, 22 MNT SN » "#2 on note Je ve A FRA 14 F.S À Ds A lieu Neil ons Des / 4 / DE CR x gen M Co hou faute Doprite, Vauy fines AI Du. AT indigne Fonmaut, tes Done. d'ungn <4=— Ln Sacciduut = see Mad Un ir Durant NES" gd occupe TS Det JAM age Ton De Lu Dogue ce pm ph ls nus Se 2H car vom mg me O Gnrnane, Chist a cote: ce poste de coupe tits Pré ce LES un Ne VE eu lens pers dt Poe m0 taire ru ais cu pond an S0e <épe D Ar Je Perrot du milice DH a u$, Depot —_ LannTice 7 Cu, Chaines Dr Du cer ta A5 De Vous aimer cul prerérumne- ml Ja Do von vonem. Da. Le. JS autuss De cachet VE Vous De Cincmal le Jean Do TL L'un Cine com- Cp fr ftmneus Lan De ET Ron nn gun 2e anche. EE Fe Sa pr larg alles du De À creceiles T0 lle = 20 pro près, Ale, er ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Quelques Coléoptères nouveaux des iles d'Eubée et Baléares, Par M. A. BOIELDIEU. (Séance du 14 Décembre 1864.) 4. ACMÆODERA MIMONTI, (PI. 1, fig, 4.) Ovalis, nigra, nitida. Capite crebre punctato, flavo-pubescente, lineû longitudinali lævi; thorace transverso, anterius bisinualo, posticè recto, lateribus ferè obliquè rectis, profunde canaliculato, posterius anticèque lransversim impresso, basi utrinque foveolato, crebre profundeque punc- talo, rufo-pubescente ; elytris fere parallelis, apice acuminatis, lateribus antice sinuatis, secundum basim depressis, striatis, interstitiès rugosis, albo-pubescentibus, fasciis duabus flavis; abdomine dense squammis albo- fulvis tecto. — Long. 8 mill. ; larg. 3 mill. Ovale, noire, brillante. Tête enfoncée, transversale, densément pone- tuée, avec une ligne longitudinale lisse, couverte d’une pubescence écail- leuse, jaune. Yeux grands. Antennes pectinées, couvertes de poils blancs à la base, Corselet convexe, transversal, une fois plus large que long, H° Série, TOME Y, 2 6 A. BOIELDIEU. sommet échancré et bisinueux, base droite, côtés presque droits, angles antérieurs aigus, postérieurs droits ; un canal longitudinal profond, com- mençant dans une impression antérieure transversale et se terminant dans une fossette basilaire, une autre fossette de chaque côté de la base. Il est profondément et densément ponctué, couvert d’une pubescence dressée, rousse, avec une tache écailleuse jaune de chaque côté. Écusson petit. Élytres allongées, convexes, presque parallèles, acuminées au som- met, sinuées et déprimées latéralement après la base qui est impressionnée fortement et transversalement, déprimées après le premier tiers anté- rieur et vers l’extrémité, striées, à intervalles rugueux, couvertes de gros poils blancs épars; chacune avec deux bandes jaunes, la première sinuée après la moitié, du premier au neuvième intervalle, n’atteignant ni la suture ni le bord, la seconde en forme de grosse tache carrée, avant l'extrémité, du deuxième au cinquième intervalle. Dessous du corps den- sément couvert d’une pubescence écailleuse, blanchâtre au milieu, jaune sur les côtés. Pattes courtes, noires. Cette espèce vient se placer près de l'A. {æniata Fabr. Elle en diffère par sa forme plus large, son corselet et ses élytres plus fortement impres- sionnés. Ces dernières sont bien moins atténuées postérieurement, et sur- tout leurs squammules sont larges et obtuses et non piliformes. Je l'ai dédiée, en souvenir de reconnaissance, à notre collègue M. de Mimont, qui l’a découverte dans l’île d’Eubée et a bien voulu en enrichir ma collection. 2. ACMÆODERA REICHEI. (PI. 1, fig. 2.) Elongala, nigra, nilida, omnium dense nigro-pubescens. Capite convexo, dense punctato, medio longitudinaliter canaliculato; thorace transverso, depresso, dense punctalo, antice bisinuato, postice recto, lateribus rectis basi sinuatis, longitudinaliter subsulcato, basi utrinque leviter foveolato ; elytris parallelis, apice acuminatis, basi medio transversim impressis, valdè punctato-striatis, punctalo-rugosis. — Long. 6 à 8 1/2 mill.; larg. 2 à à mill Allongée, noire, très-brillante, densément couverte d’une pubescence . dressée, noire. Tête grosse, convexe, densément ponctuée, légèrement sillonnée longitudinalement dans son milieu. Corselet transversal, une fois plus large que long, déprimé surtout postérieurement, largement échancré et bisinueux au sommet, base droite, côtés droits, sinués posté- Coléoptères des îles d'Eubée et Baléares. 7 rieurement, impressionné longitudinalement avec trois petites fossettes peu profondes à la base, densément et assez profondément ponctué. Élytres très-allongées, parallèles, atténuées au sommet qui est arrondi, transversalement sillonnées au milieu de la base, profondément ponctuées- striées, intervalles rugueusement ponctués. Poitrine densément ponctuée. Abdomen brillant, assez largement ponctué avec une pubescence grise. Celte espèce ressemble à l'A. crénita Castelnau, mais s’en distingue par les points de ses stries beaucoup moins gros et par les intervalles plus ponctués et rugueux. Elle a été rapportée de l’île d'Eubée par M. de Mimont. Je la dédie à mon honoré maître et collègue, M. Reiche. 3. PIMELIA EUBOICA. (PI. 1, fig. 3.) Profundè nigra, glabra, capile thoraceque late vageque rugulosis. Capite magno, quadrato, antice depresso, inter antennas transversim impresso, punctalo; thorace transverso, antice posticeque recto, margi- nato, lateribus angulisque posterioribus rotundatis, anticis rectis , elytris globosis, lateribus latè dilatalis, apice conjunctim acuminatis, quadri- costatis, parte reflexa marginatis, omnium lale rugosis : libiis anticis apice externe acuminatis, omnibus internè bispinosis .— Long. 15-20 mill.; larg. 41-13 mill. D'un noir profond, entièrement glabre. Tête grande, en carré trans- versal, largement et vaguement marquée de petits tubercules sur le front, déprimée et rugueusement ponctuée antérieurement avec un sillon trans- versal entre les antennes. Palpes maxillaires d’un brun de poix, premier et deuxième article longs, renflés au sommet, troisième oblong, subtron- qué au sommet. Antennes à deuxième article petit, en cône renversé, troisième cylindrique, cinq fois plus long que lui, les trois suivants en cône allongé, les avant-derniers courts, transversaux, le dernier petit, subtronqué. Corselet court, transversal, une fois plus large que long, assez fortement rugueux latéralement, très-vaguement et très-finement sur le disque, coupé droit et rebordé à la base et au sommet, côtés réfléchis, rebordés, arrondis antérieurement, sinueusement rétrécis en arrière, angles antérieurs carrés, postérieurs arrondis. Écusson petit. Élytres convexes, globuleuses, largement dilatées à la base, réfléchies laté- ralement, conjointement acuminées au sommet, marquées de bosses 8 A. BOIELDIEU. rondes et larges et de petits tubercules dans les intervalles ; quatre côtes longitudinales dont les deux extérieures seules sont saillantes et se rejoi- gnent près de l'extrémité. La sculpture est plus serrée sur la portion réflé- chie. Dessous du corps très densément rugueux. Pattes assez fortes ; tibias antérieurs munis à l’extrémité externe d’un éperon large et courbe, et en dedans comme tous les autres de deux épines. Cette espèce, voisine de la Pémelia græca Solier, en diffère par sa taille plus grande, la granulation de ses élytres beaucoup moins apparente ; les côtes sont aussi moins saillantes. Elle a été trouvée par M. de Mimont dans l’île d'Eubée. h. AsIDA FAIRMAIREI. (PI. 4, fig. 4.) Nigra, indumento terroso tecta, granulata, ovalis, omnium pube luteo veslila. Capile inter antennas transversim impresso ; thorace transverse, lateribus rotundatis, explanatis; basi medio produclo impressoque, an- gulis anterioribus oblusis, poslerioribus quadratisz elytris lertià parte leviler dilatatis, costis quatuor interruptis, sinuatis, parum prominulis . — Long. 44 mill. ; larg. 6-7 mill. | Noire, densément couverte d’un enduit terreux, marquée de gros points enfoncés, ronds, serrés, donnant à l’insecte une apparence granuleuse, avec une pubescence couchée, serrée, jaune sale. Tête carrée avec une forte impression transversale circulaire entre les antennes; labre carré, fortement cilié antérieurement ; palpes maxillaires ayant le dernier article sécuriforme, beaucoup plus gros que le pénultième qui est conique. Antennes courtes, moins longues que la tête et le corselet, second article petit, globuleux, troisième quatre fois plus long que lui, dernier article très-petit, tronqué, pénullième grand, conique. Corselet transversal, plus large à la base, échancré largement en avant, avec les angles antérieurs obtus, et le milieu de l’échancrure sinué, côtés arrondis, relevés en gouttière et ciliés, base fortement bisinuée avec les angles carrés, légère- ment avancés, lobe médian marqué d’une large fossette peu profonde et d’une plus petite de chaque côté de la première; une ligne longitudinale à peine marquée sur le disque. Écusson petit, triangulaire. Élytres ovales, convexes, de la largeur du corselet à la base, plus larges postérieure- ment, ayant quatre petites côtes élevées, fortement interrompues par de larges sillons obliques et garnies de longs poils jaunâtres, bords finement Coléoptères des îles d'Eubée et Baléares. 9 relevés et ciliés, extrémité sinuée et acuminée, suture relevée posté- rieurement. Dessous du corps rugueusement et plus finement ponctué que le dessus, pubescence jaune plus courte et moins serrée ; pattes longues et assez grêles, tibias antérieurs munis extérieurement à l’extré- mité d’une épine large et recourbée au sommet. La femelle est plus large, plus bombée; les côtés des élytres sont plus arrondis, les pattes plus grêles. Cette espèce, voisine de l’A. {utosa Solier, en diffère par sa forme ovale, la base de ses élytres carrée, à angles antérieurs droits, non saillants, les fossettes du lobe médian de son corselet, elc. Elle a été rapportée de l'ile d'Eubée par M. de Mimont. Je l'ai dédiée à mon ami M. Fairmaire. 5. AsiDA MAHONIS. (PI 4, fig. 5.) Nigra, terrulenta, granulala. Capite quadrato, plano ; thorace trans- verso, anticè emarginalo, postice trisinualo, angulis poslerioribus aculis, anterioribus rotundatis, lateribus latè rotundato ; elytris oblongis, tertià parle dilatatis, apice altenuatis, quadricostatis; pedibus anterioribus externe dente acutô armatis. — Long. 10 à 13 mill ; larg. 4 14/2 à 6 1/2 mill. Ovale, noire, à pubescence rousse, couverte d’une couche terreuse, den- sément ponctuée granulée. Tête carrée, déprimée, labre carré, fortement cilié antérieurement ; palpes maxillaires à dernier article fortement sécu- riforme. Antennes courtes, moins longues que la tête et le corselet, second article petit et globuleux, troisième trois fois plus long que lui, les suivants en cônes allongés, renversés, dernier petit, tronqué, pénultième grand, large. Corselet largement échancré en avant avec les angles anté- rieurs arrondis, côtés largement arrondis, déprimés, base fortement bisinuée avec les angles postérieurs très avancés, aigus, et le lobe médian échancré. Écusson petit, triangulaire. Élytres ovales, convexes, de la lar- geur du corselet à la base, plus larges postérieurement, ayant quatre petites côtes élevées, fortement interrompues, et une cinquième carénée, attei- gnant la base et s’évanouissant entre le commencement de la seconde et celui de la troisième, côtés largement arrondis, sommet atténué et acu- miné, suture légèrement relevée postérieurement. Dessous du corps bru- natre, finement rugueux, pubescence jaune moins serrée. Palles assez 10 A, BOIELDIEU. longues et grêles; les tibias antérieurs munis à l'extrémité externe d’une dent aiguë. La femelle est plus grande, plus large, plus bombée, les côtés du cor- selet sont moins arrondis, les côtes entières des élytres à peine apparentes, la basilaire plus élevée, très fortement carénée. Cette Asida se rapproche de l'A. sericea Olivier, en diffère par sa forme moins large, sa granulation moins serrée, la tête plane, sans impression, le corselet à bords latéraux moins creusés, à angles postérieurs plus aigus, les côtes des élytres moins saillantes et sans pubescence. Je Jui ai conservé le nom que M. Reiche lui avait donné dans sa col- lection. Iles Baléares, environs de Mahon. Genre EUBOEUS. Corps en ovale allongé, convexe, densément ponctué. Tête ovale oblongue. Labre en carré transversal, cilié antérieurement. Palpes maxil- laires de quatre articles, le second et le troisième en cônes allongés, le quatrième fortement sécuriforme, de la longueur des deux précédents réunis. Mandibules triangulaires, à sommet aigu. Antennes de onze articles : le premier, court, en massue ; le second petit, globuleux, le troisième, légèrement dilaté au sommet, quatre fois et demie plus long que le deuxième, les suivants en cônes allongés, de moitié plus courts, le der- nier ovale oblong, sub-tronqué au sommet, deux fois plus long que le précédent. Yeuk transversaux, en ovale très-allongé. Corselet plus large que long, carré. Écusson grand, triangulaire. Élytres convexes, striées, en ovale oblong, plus larges à la base que le corselet, à angles basilaires arrondis. Épipleures des élytres assez étroites, tronquées obliquement en arrière. Anneaux de l'abdomen impressionnés de chaque côté postérieu- rement. Pattes longues, grêles ; tibias allongés, munis d’une petite épine intérieure, ongles simples. Ce genre forme le passage entre les Helops et les Cistèles. Intermé- diaire entre le genre Helops et le genre Apolites, il diffère du premier par son épistome échancré antérieurement, par les angles huméraux des élytres largement arrondis, la base de ces dernières dépourvue de paroi Coléoptères des îles d'Eubée et Baléares. 11 basilaire sur laquelle vient s’appuyer le corselet; du second par sa bande coriace qui réunit lépistome au labre, par son dernier article anten- naire de la même grandeur que le pénultième, etc. 6. EuBoeus MImonTI. (PL 4, fig. 6.) Oblongo-ovalis, œneo-niger, nilidus, omnium punclatus, capite tho- raceque dense, elytris minus profunde. Capile oblongo, plano, tnter antennas transversim impresso ; thorace quadrato, antice truncato, postice subsinuato, lateribus late rotundatis, basi sinuatis ; elytris basi thorace latioribus, parallelis, postice leviter dilatatis, strialis; pedibus gracilio- ribus. — Long. 12 à 15 mill. ; larg. 5 1/2 à 7 mill. Ovale, oblong, d’un noir légèrement bronzé, brillant, densément et assez profondément ponctué. Tête oblongue avec deux larges fossettes à la base des antennes. Corselet carré, coupé carrément au sommet et à la base, angles antérieurs obtus, postérieurs carrés et avancés extérieure- ment, côtés rebordés, arrondis, sinueux près de la base ; deux impressions transversales obliques à la base. Écusson grand, triangulaire, à ponc- tuation éparse. Élytres oblongues, convexes, plus larges que le corselet à la base, dilatées postérieurement, à stries ponctuées, ponctuation des intervalles plus large que celle du corselet, plus serrée sur les côtés que sur le dos. Dessous du corps densément ponctué ; segments abdominaux impressionnés de chaque côté, le dernier est cilié. Pattes longues, grêles, à ponctuation serrée. La femelle est de moitié plus forte, plus large, plus largement ponc- tuée, les angles postérieurs du corselet sont droits, non avancés extérieu- rement. Jai donné à cette belle espèce le nom de M. de Mimont qui l’a décou- verte dans l’île d’Eubée. 42 A. BotELDIEU. — Coléoptères des iles d’'Eubée et Baléares. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 1". Fig. 1. Acmæodera Mimonti Boield. grossie; à côté mesure de sa longueur naturelle. 2, Acmaæodera Reichei Boïeld. grossie; à côté mesure de sa grandeur naturelle. 3. Pimelia euboica Boïeld. grossie. h. Asida Fairmairei & Boield. grossie; — 4 a. Id. ® grossie; — L b. Antenne du & grossie; — 4 c. Antenne de la 9 grossie. 5. Asida Mahonis 4 Boied. grossie ; — 5 4 Id 9 grossie ; — 5 b. An- tenne grossie. 6. Eubœus Mimonti & boield, grossi ;: — 6 4. Id. $ grossie ; — 6 b. Antenne grossie. DESCRIPTION D’UNE Espèce nouvelle du genre ARTIGERUS, PROPRE À LA FAUNE MÉDITERRANÉENNE. ET D’UNE Espèce nouvelle de MACHÆRITES PROPRE A LA FAUNE FRANÇAISE. Par M. FÉLICIEN DE SAULCY. (Séance du 8 Mars 1865.) Genre ARTICERUS Dalmann. Ge genre, établi sur un insecte renfermé dans le copal (A. armatus Dalm.), s’est depuis enrichi de cinq espèces, toutes océaniennes, savoir : A. Fortumni Hope (Adélaïde); A. curvicornis Wesiwood (Melbourne); A. angusticollis Westw. (id.); À. dilaticornis Westw. (id.); A. setipes Weslw. (id.). Les caractères donnés par Dalmann et M. Westwood sont, en première ligne, les antennes d’un seul article. M. le docteur Gaillardot ayant eu, il y à quelques années, la bonne fortune de trouver en Syrie, près de Saïda, un Articerus nouveau avec des Fourmis jaunes (la Formica flava proba- blement), envoya cet insecte à notre aimable collègue M. Chevrolat, qui a bien voulu me le communiquer et me permettre de le décrire. L’heureuse chance de pouvoir étudier un si rare insecte ne se présente pas souvent. Aussi m'empressai-je de donner tous mes soins à l’examen de l'unique individu que possède notre savant collègue. Malheureusement, par la rai- son même que cet insecte est unique encore, il ne m'a pas été loisible d’élucider la question des tarses qui paraissent uniarticulés, car la rigidité des membres, que je n’ai pu ramollir suffisamment, ne m'a pas permis de 4 FÉLICIEN DE SAULCY. les étendre convenablement pour les soumettre au microscope. Mais, avant tout, il faut commencer par rectifier le caractère des antennes. J'y ai été amené par l'étude des Claviger. En effet, si l’on examine en dessus, vu par derrière, un insecte de ce dernier genre, on ne trouve que cinq arti- cles aux antennes. Mais si l’on place au contraire le Claviger de façon à le louper exactement par devant, au bout du nez, on voit très-nettement, de chaque côté de la tête, une fossette profonde dans laquelle s’insère Pantenne et qui contient le 4° article invisible par dessus. Le 2° article, chez les Claviger, s’insère obliquement sur le 4°. Les antennes ont donc bien six articles dans ce genre. Procédant par analogie, j'ai trouvé, chez l'Articerus que j'avais le bonheur d'examiner, des fossettes bien plus grandes à proportion que chez les Claviger, dans lesquelles le 1° article des antennes est également placé. Ce 1° article est plus grand à propor- lion que chez les Claviger, à peu près carré, et le 2° s’insère tout droit a son extrémité. Dans l’exemplaire unique de M. Chevrolat, l’une des deux antennes est cassée, mais le 1° article est resté. J’ai pu le faire jouer sur SOn r'adiculus, el constater ainsi son existence indiscutable maintenant. Quant au 2° article, qui forme à lui seul toute la massue antennaire, vu au microscope, il laisse apercevoir des traces de soudure de moins en moins visibles à mesure que l’on s'approche de l'extrémité, mais permet- tant de dire que cet article est composé par la réunion de cinq pièces intimement soudées. Néanmoins, je dis que les antennes sont de deux articles. est ici l’occasion d'engager les entomologistes qui pourraient examiner à fond le fameux Adranes cœcus de le regarder en avant ; je ne serais pas surpris que l’on y trouvât aussi un 1° article antennaire, ce qui lui don- nerait des antennes de trois articles. Malheureusement cet insecte est, comme les Articerus, rarissime. J'ajouterai que les Articerus ont des yeux bien visibles, à facettes, placés au milieu des côtés de la tête ; que leurs pattes sont plus épaisses que celles des Claviger, et que l'abdomen, au lieu d’une seule fossette médiane à la base, en présente trois : une mé- diane, et, de chaque côté de celle-ci, une autre plus petite à fond obscur. Cest sans doute ce qui aura fait croire, à travers le copal, à l'existence de deux taches noires chez l'A. &rmatus. Les élytres, qui chez les Claviger présentent à l’angle apical externe un pli garni d’une touffe de poils jaunes dirigés en dedans, offrent ici, d’abord cette disposition, puis un autre pli coïncidant avec la séparation des fossettes abdominales, garni dane prus forte touffe de poils jaunes que le pli externe. Entre les deux plis internes, les deux élytres se dépriment ensemble peu à peu vers l’ex- trémité en coïncidence avec la fossette abdominale médiane. Ge genre a Articerus syriacus. 19 le faciès et la forme générale des Claviger, mais la taille est bien plus petite et un peu plus allongée. Comme les Claviger, les Articerus sont parasites des Fourmis. La dé- couverte de ce genre dans le bassin de la Méditerranée est un des faits entomologiques les plus intéressants. ARTICERUS SYRIACUS Saulcy (Chevrolat 2n lélleris). Caslaneus, parüm nitidus, capitis apice medio acuminato antennarum articulo secundo capitis longitudine , cylindrico recto, à medio basin versus angustato, apice truncato ; thorace basin versüs foveolato; elytris hoc sesqui longioribus; abdomine nitido, trifoveolato. — Tong. 1 mill. 2/3. Brun marron, couvert sur la tête, le corselet et les élytres d’une ponc- tuation assez serrée qui les rend mats. Tête presque deux fois aussi longue que large, à côtés parallèles, un peu rétrécie près de la base, et plus étroite devant les yeux que derrière eux; ces organes placés un peu en arrière du milieu, de grosseur ordinaire ; front très-légèrement impressionné entre les antennes ; bord antérieur de la tête se prolongeant au milieu en pointe. Antennes à 1° article carré, caché dans la fossette antennaire ; 2e droit, de la longueur de la tête ou à peine plus long, s’épaississant de la base jusque vers le milieu où il devient cylindrique ; moitié moins épais que la tête ; extrémité tronquée ; les lignes de soudure entre les pièces formant cet article se voient assez bien vers la base à l’aide d’un bon ins- trument. Corselet à peine moins long et de moitié plus large que la tête, rétréci en avant et en arrière ; côtés anguleusement arrondis; plus grande largeur au tiers antérieur. Au milieu, vers la base, une fossette assez forte d’où part en avant un fin et peu profond sillon longitudinal n’atteignant pas tout à fait le sommet. Elytres une fois et demie aussi longues que le cor- selet, s’élargissant de la base au sommet, à ponctuation serrée, formant tout à fait à la base des fines stries longitudinales ; côtés très-légèrement arrondis. Abdomen un peu plus long que les élytres, lisse, brillant, de la largeur de l'extrémité des élytres, presque deux fois aussi large que le corselet, à rebords bien marqués ; extrémité arrondie ; fossette médiane de la largeur du tiers de l'abdomen, et plus longue que sa moitié, arrondie à l'extrémité; fossettes latérales de moitié plus étroites et d’un tiers plus courtes, également arrondies en arrière, à fond noir. Les touffes de poils jaunes des élytres atteignent en longueur la moitié des fossettes. Cuisses et Libias épais. Tarses paraissant uniarticulés, terminés par un seul crochet. 16 F. DE SAULGY. — Articerus syriacus, Machærites Bonvouloërt. L’exemplaire unique appartenant à M. Chevrolat, et que j'ai eu sous les yeux, me paraît être un mäle ; aux jambes antérieures les fémurs sont dilatés en dehors de manière à former au milieu un angle obtus, et les tibias sont légèrement courbés, épais à lextrémité qui est arrondie en dehors et anguleuse en dedans ; aux intermédiaires, les fémurs sont très- épais, arrondis en dehors, et présentent en dedans, au tiers basilaire, une forte épine aiguë, légèrement courbée en dehors; les tibias sont assez for- tement courbés, très-épais, et présentent en dedans, vers les trois quarts postérieurs, une dent aiguë ; aux postérieures, les fémurs et les tibias sont simples, ces derniers tres-légèrement courbés. La poitrine est garnie d’une ligne médiane de poils jaunes, de chaque côté de laquelle, vers le milieu, se trouve une légère impression. Le 1% segment abdominal inférieur est marqué d’une forte impression transversale dans son milieu; cette impres- sion est coupée en deux par une carène longitudinale, Enfin, l'abdomen présente à son extrémité la courbure caractéristique du sexe masculin. Ce charmant et précieux insecte a élé trouvé par M. le docteur Gaillardot, près de Saïda, en Syrie, sous des pierres, avec une Fourmi jaune, la Formica flava très probablement. 11 portait, dans la collection de M. Ghe- vrolat, le nom spécifique inédit que je me fais un devoir de lui laisser. MACHÆRITES BONVOULOIRI Sauley. Brunneo leslaceus, nitidus ; antennarum articulo primo elongato, cylin- drico; palpis non tuberculatis ; oculis minimis, vix perspicuis ; verlice alle carinato ; thorace magno, capile ferè bis latiore ; elytris sat brevibus, parüm densè punctulalis, nitidis; abdominis segmentis inter se subæqua- libus. — Long. L mill. 4/5. D'un brun testacé brillant, assez allongé, convexe. Tête longue et étroite, à tubercules antennifères très-élevés ; yeux extrêmement petits, très-difficiles à voir, disparaissänt presque entièrement chez la femelle où ils sont réduits à leur moindre expression, bien plus petits que chez le M. Mariæ ®. Kossettes antennaires très-grandes. Front marqué entre Îles veux de deux grandes fossettes rondes d’où part un fin sillon qui rejoint obliquement une forte dépression médiane antérieure, située entre les tubercules antennifères ; une forte carène longitudinale à sommet angu- Jeux entre les fossettes frontales, Vue de côté, celte carène ou crête est très-saillante et forme sur locciput un angle élevé. Antennes grêles, à FÉLICIEN DE SAULCY. — Machærites Bonvouloiri. 17 4° article cylindrique dans les deux sexes, très-long; 2° sphérique, un peu moins épais et quatre fois plus court que le 4°’; 3° à 8° minces, moni- liformes ; 9° à peine plus épais que les précédents; 10° d’un tiers plus épais que le 9°, carré; 41° de moitié plus épais et trois fois aussi long que le 10°, acuminé, avec un appendice blanchâtre à son extrémité. Palpes maxillaires grands, sans tubercules ni dentelures, à 4° article non re- courbé, grand. Corselet grand, plus long que la tête, élargi en avant; plus grande largeur avant le tiers antérieur, presque égale au double de celle de la tête; côtés fortement rétrécis en ligne droite vers le sommet et vers la base; avant celle-ci, un sillon transversal arqué. Elytres assez courtes, une fois et demie aussi longues que le corselet, brillantes, à ponctuation fine et rare ; sur chacune, à la base, une petite fossette allongée près de la suture, d’où part la strie suturale qui est un peu courbée en dehors; une autre petite fossette, puis une troisième plus grande, limitée en dehors par le pli huméral. Abdomen grand, à segments à peu près égaux entre eux et assez grands; couvert, ainsi que les élytres, d’une pubescence grise, forte et peu serrée. Pattes assez longues ; tibias postérieurs courbés aux deux tiers postérieurs; tarses longs et minces. Mâle : abdomen légèrement recourbé en dessous à l'extrémité ; tibias antérieurs très-légèrement échancrés en dedans vers les trois quarts posté- rieurs ; intermédiaires légèrement courbés; postérieurs un peu plus épais et un peu plus fortement courbés que chez la femelle, et terminés en dedans par une petite épine; tous les fémurs plus dilatés. On ne connaît encore de cette belle espèce qu’un seul mâle et une seule femelle, provenant tous deux des environs de Bagnères-de-Bigorre, où ils ont élé trouvés, chose très-remarquable, dans les mousses : le premier par M. Ch. Brisout de Barneville, qui a eu l’obligeance de me le communiquer ; le deuxième par M. de Bonvouloir, qui à eu lextrème générosité de me le sacrifier. Je me fais un devoir de le lui dédier en marque de recon- naissance. Je saisis cette occasion pour exprimer mon opinion que, dans l’état actuel de nos connaissances sur les Psélaphiens, le genre Machærites est séparé du genre Bythénus par des caractères qui me semblent d’une valeur très-discutable. Description d'un genre nouveau et d'une espèce nouvelle PROPRE À LA FRANCE MÉRIDIONALE, Par M. FÉLICIEN DE SAULCY (Séance du 26 Décembre 1864.) Familia SCYDMŒNIDÆ. SCOTODYTES Saulcy, n. g. Corpus elongatum, depressum, subincurvum, cœcum, apterum. Gaput thorace angustius ; antennæ ut in Gephennio; palpi maæillares articulo tertio tumidulo, quarto hoc dimidio breviore, subulato. Cæteræ partes oris mihi invisæ. Thorax ul in Cephennio, longitudine paulo latior, basin versus subattenuatus. Scutellum triangulare, angustum. Elytra brevissima, tho- race dimidio breviora, apice intùs oblique truncata, thorace paululum angustiora. Abdomen perlongum, corneum, marginatum, incurvum, seg- mentis subæqualibus, elytrorum longitudinem quater superans. Coxæ conicæ, Mmagnæ, deflexæ; anticæ intermediæque approximatæ, posticæ dislantes; mesosternum parum carinatum, metasternum parvum pro fa- milèä, posticè rolundatum. Trochanteres parvi, simplices. Pedes bre- viusculi; femora libiæque ut in Cephennio. Tarsi quinque articulati, articulis quatuor primis brevissimis, inter se æquulibus, difficillimè dis- linguendis ; articulo quinto illos conjunctos longiludine superante, biun- guiculato. Victus hypogæœus, in terr4 sub lapidibus magnis. Genre tout à fait singulier et paradoxal dans la famille des Scydménides, à laquelle il appartient sans aucun doute, et très-remarquable par ses élytres très-courtes. Forme déprimée, corps long, courbé en dessous. Tête d’un tiers plus étroite que le corselet ; yeux nuls; à leur place, une pointe obtuse un peu dirigée en avant. Antennes construites et insérées comme FÉLICIEN DE SAULCY. — Scotodytes paradoxus. 19 chez les Cephennium. Palpes maxillaires comme dans le genre Scydmænus ; 3° article un peu renflé; 4° de moitié plus court, étroit, subulé. Je nai pu examiner les autres parties de la bouche. Corselet déprimé, à peu près de la forme de celui des Cephennium, un peu plus large que long; plus grande largeur au tiers antérieur ; côtés arrondis en avant; angles anté- rieurs très-obtus, postérieurs obtus; base et sommet coupés droit; de chaque côté, tout à fait à la base, une impression arrondie en avant, plus foncée. Ecusson étroit, en triangle aigu. Elytres de moitié plus courtes et un peu plus étroites que le corselet, un peu dilatées en arrière et tron- quées obliquement en dedans; pas d'ailes. Abdomen entièrement corné, en ovale très-allongé, fortement rebordé, courbé en dessous, quatre fois plus long que les élytres ; segments à peu près égaux entre eux. Hanches très-saillantes, allongées, plates, couchées en arrière sous le corps; les antérieures et intermédiaires contiguës, les postérieures assez écartées. Mésosternum faiblement caréné ; métasternum très-petit pour la famille des Scydménides, arrondi en arrière, ponctué. Trochanters petits, simples ; pattes assez courtes ; fémurs et tibias comme chez les Cephennium. Tarses de cinq articles, les quatre premiers très-courts, égaux entre eux, telle- ment difficiles à distinguer, que pendant quelque temps j'ai cru qu’il n’y en avait que deux; 5° article surpassant en longueur les quatre précédents réunis, terminé par deux crochets. Aux tarses antérieurs et intermé- diaires, les quatre premiers articles sont garnis en dessous de très-longs poils très-serrés, faisant brosse. SCOTODYTES PARADOXUS Saulcy. Testaceus, griseo pubescens, capite thoraceque lævibus, nilidis, illo in vertice punctis duobus nigris transversim gutlalo, hoc in disco punctis nonnullis obsoletissimis utrinque ferè serialim dispositis notalo, basique utrinque foveolà nigricante impresso. Elytra obsoletè punctata, griseo pu- bescentia, nitida, absque striis el foveolis. Abdomen punctatum, densids ac fortiüs griseo pubescens. — Long. 4 mill. 1/4. Entièrement testacé ; tête lisse, offrant sur le vertex deux petits points noirs visibles par transparence, placés transversalement comme des ocelles. Les côtés de la tête forment en arrière un angle très-obtus situé entre le cou et la pointe qui remplace les yeux. Antennes à 1° article épais, deux lois aussi long que large ; 2° à peine moins épais, en carré à peine allongé; 3° de moitié plus mince, d’un tiers plus court que le 2°; 4° et 5° de même 20 FÉLICIEN DE SAULGY. — Scolodytles paradoxus. largeur que le 3°, mais plus courts, carrés; 6° à peine plus large et plus long que le 5°; 7° un peu plus large et plus long que le 6°; 8° de la lar- geur du 6°, mais plus court, légèrement transversal ; 9°, 10° et 11° deux fois aussi larges que le 8°, faisant massue, les deux premiers en carré transversal, le dernier une fois et demie aussi long que le précédent, pyri- forme. Corselet lisse, offrant seulement sous un certain jour, sur le disque, deux faibles traces peu régulières de lignes de points très-obsolètes ; à la base, de chaque côté, une impression ou fossette assez grande, foncée, arrondie en avant. Elytres brillantes, sans stries ni fossettes, offrant une ponctuation assez grosse et obsolète, donnant naissance à des poils gris. Cette ponctuation et cette pubescence sont plus fortes sur l'abdomen, qui paraît mat. Get insecte extrèmement curieux, qui a un faciès tout particulier, paraît faire la transition aux Psélaphides et aux Staphylinides. L’unique exem- plaire que je possède a été pris à Banyuls-sur-Mer, sous une grosse pierre profondément enterrée. COLÉOPTÈRES DE L'ILE DE CUBA. Suite) (1). NOTES, SYNONYMIES ET DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES. SIXIÈME MÉMOIRE. — Famille des LAMELLICORNES (tribus des MÉLOLONTHIDES, AUTÉLIDES, DYNASTIDES et CÉTONIDES, avec les indications des tribus, sous-tribus et groupes du Genera de Lacordaire). Par M. Auc. CHEVROLAT. (Séance du 22 Février 1865.) Tribu 8. MÉLOLONTHIDES. Sous-tribu 4. MACRODAGCTYLIDES. 918. ANOPLOSIAGUM PALLIDULUM. — Omnino fulvo-testaceum, nitidum parcissime villosum; capite punctato-rugoso, clypeo punctato, leviter mar- ginalo; antennis concoloribus ; prothorace punctato, lateribus vix dilatato, marginibus.ciliato, subcrenulato ; elytris planis, crebre punctatis, sutura (4) Voir le 1°" mémoire, Annales, 1862, pages 245 à 280, et pagination spéciale de 1 à 36; 2° mémoire, loc. cit., 1863, p. 183 à 210, et pagination spéciale de 37 à 64; 3° mémoire, loc. cit., 1863, p. 427 à 446, et pagination spéciale de 65 à 84 ; 4° mémoire, loc. cit., 1863, p. 589 à 620, et pagination spéciale de 85 à 116 : el 5° mémoire, loc. cil., 1864, p. 405 à 418, et pagination spéciale de 117 à 130. Le Série, TOME V. 9 29 \. CHEVPOLAT. (132) lineisque duabus, parum distinctis subelevatis; pedibus fulvo-testaceis, tibiis anticis bidentatis. — Long. 9 à 40 mill.; lat. 5 mill. Du Muséum de Paris et de la collection de l’auteur. Anopl. pallidulum Blanchard, Catal. de la coll. du Mus. d'Hist. nat. de Paris, 1850, p. 120, n° 9/42. Pandemia Troberti Dei., mss. Le & a les tarses un peu plus épais que la ©, mais aussi filiformes, et ils ne sont pas plus allongés que dans ce dernier sexe, 319. ANOPLOSIAGUM VARIABILE. — Elongatum, rubro-testaceum, vel nigrum, tenue fulvo-pubescens, leviter, modice vel rugose atque confuse punctatum ; antennis pedibusque testaceis seu piceis, prothorace longitu- dinaliter sulcatulo vel canaliculato. Var. 2. Rubra; capite prothorace elytrisque ad apicem nigris. Var. 8. Rubra; capite nigro, in prothorace puncto laterali sæpe obsoleto, macula dorsali, in elytris limbo marginali et suturali tenui nigris punctis ut in var. a mediocribus. Var. +. Rubra; capite, in prothorace puncto laterali, macula discei magna, scutello, in elytris vitta lata suturali et marginali nigris ; his fortiter rugose et subordine punctatis. Long. 8 à 10 1/2 mill.; lat. 4 à 5 mill. Quatre exemplaires de la coilection de M. le docteur Gundlack rentrent dans les deux premières variétés. Quant à la variété +, qui fait partie de la collection de l'auteur, elle est relativement plus courte, plus parallèle et surtout plus convexe que les quatre précédents, la ponctuation des élytres est plus forte et presque disposée en stries, Elle pourrait bien appartenir à une autre espèce. L'An. variabile diffère de l'An. pallidulum par un corps plus épais et plus convexe sur la longueur. La Sous-tribu 5. GLAVIPALPIDES. 920. CLAVIPALPUS ? RUTILUS. — Nitidus, rubro vel obscuro testaceus, lateribus tenuiter pubescens; capite asperato, clypeo subtruncato, anguste reflexo, intra concavo ; ultimo articulo palporum clavato: antennis 9 arti- culis, clava trifoliata ; prothorace antice emarginato, basi truncato, ante (155) Coléoptères (Lamellicornes) de l'ile de Cuba. 23 medium laterale subangulato , plano, marginibus tenue sulcato, sulco longitudinali parvo, punctis vagis signato ; scutello punctato ; elytris pro- thorace triplo longis, basi rectis, parallelis, singulatim rotundatis, sub- ordine punctatis, stria suturali profunda; pedibus brevibus, femoribus crassis, tibiis anticis bidentatis, ad apicem longe calcaratis, unguiculis simplicibus acutis ; corpore infra pallido, — Long. 7 à 8 mill.; lat. 4 1/2 mill. Deux exemplaires, de la collection de M. le docteur Gundlack. Sous-tribu 6. MÉLOLONTHIDES VRAIS. Groupe 2. RHIZOTROGIDES. 9321. ANCYLONYCHA CRENATOCOLLIS. — Oblonga, crassa, rufa vel testa- cea, supra glabra ; capite rufo, crebre punctato, clypeo emarginato, punetis majoribus confluentibus ; antennis, palpis pedibusque rufescentibus ; pro- thorace lateribus valde crenulato, supra crebre punctato, punctis profun- dis latis; scutello lævi ; elytris thorace paulo latioribus, convexis, punc- tatis, interstitiis ad suturam rugulosis, lineis longitudinalibus irregularibus sat distinctis ; pectore villoso, pygidio crebre punctalo. — Long. 28 à 29 mill,; lat, 42 mill. Cuba. De la collection de l’auteur et de celle du Muséum, Ancy. crenaticollis Blanchard, Cat. entomol. du Mus. d'Hist. nat. de Paris, 1850, p. 157, 1,060. — Burm., Handb., 4, 2, p. 336, 44, 1855. Cette espèce est tantôt d’un roux flave ou d’un brun luisant. 922. ANCYLONYCHA TUBERCULIFRONS. — Slatura An. crenaticollis, elon- gata, testacea nitida ad apicem latior, supra regulariter punctata, sed punctis mediocribus leviter impressis ; capite crebre et rugose-punctato nigro, bituberculato, elypeo profunde emarginato, reflexo, occipite lævi : prothorace transverso, antice angustiore lateribus mediis paululum dila- tato et ciliato, antice regulariter emarginato posticeque late arcualo, in marginibus sulcato et reflexo; scutello magno, vage punctato ; elytris niti- dis, in singulo, costis duabus obsoletis, fovea intra humerali impressa, pectore villoso, lateribus atque postice creberrime punctatis. Antennis 2/ \. CHEVROLAT. (13/4) (9 arliculis) femoribusque testaceis, tibiis (anticis extus tridenlatis) tar- sisque rubricantibus. — Long. 23 à 26 mill.; lat. 44 à 12 mill. Cuba. D. F. Poëy. De la collection de l’auteur. 323. ANCYLONYCHA PUBERULA. — Oblonga, testacea, nitida, pube brevi grisea undique adspersa; capite ferrugineo, dense punctato-rugoso, trans- versim impresso; prothorace punctato , lateribus mediis dilatato, angulis posticis obtusis ; elytris dense punctatis ; propygidio crebre punctato, pygidio punctato; tibiis anticis extus tridentatis. — Long. 45 à 47 mill.; lat, 7 à 8 1/2 mill. Cuba. De la collection de l’auteur et de celle de M. Guérin-Méneville. Ancyl. puberula 3. Duval, loc. cit., p. 131. Cette espèce ressemble beaucoup à lAncyl. parallelu et aussi à la con- fusa; mais on la distinguera facilement de lune et de l’autre par son abdomen ventru, ses élytres élargies au sommet, et surtout à l’abondante et courte pubescence dont elle est revètue. 324. ANCYLONYCHA PARALLELA. — Oblonga, sat crassa, statura minor præcedentibus, omnino testacea, parce sericea, capite fusco, crebre punc- tato, clypeo testaceo rufo, laxe punctato, reflexo, paulo emarginato; antennis, palpis pedibusque testaceis ; prothorace convexo, lateribus sub- crenulato, supra crebre punctato, sericeo, punctis latis, profundis ; scu- tello parce punctato; elytris parallelis, thoracis latitudine, punctato- rugosis, sericeis, lineis elevatis nullis; pectore villoso; abdomine vix sericeo, pygidio parce punetato.—Tong. 45 à 47 mill.; lat. 7 4/2 à 9 mill. Cuba. De la collection de l’auteur et de celle du Muséum de Paris. Ancyl. parallela Blanchard, Cat. ent. du Mus. d’'Hist. nat. de Paris, 1850, p. 137, 4,062. — Burm., Handb., 4, 2, p. 341, 54. — Dej., Cat., 3e éd., p. 178. É Cette espèce est voisine de lAncyl. puberula et aussi de le confusa ; mais le S'est plus étroit, plus allongé que la première, d’un rouge plus pâle, et les élytres sont d’un fauve plus clair et un peu moins brillant. Mon ami M. Poëy m'a fait parvenir quatre exemplaires signalés comme £ qui ressemblent aux 4 par l’ensemble des caractères ; ils s’en distingent : (105) Coléopteres (Lamellicornes) de l'ile de Cuba. 25 41° par l'ampleur et l'élargissement du corps vers le sommet, el 2° par le prothorax, qui est plus longuement cilié sur les côtés. 325. ANCYLONYCHA CONFUSA. — Oblonga, testacea, nitidula, capite sæpius interdumque etiam prothoracis disco infuscatis ; capite dense punc- talo-ruguloso, transversim impresso, fronte obsolete sulcata, prothorace punctalo, lateribus mediis dilatato, angulis posticis obtusis ; elytris pygi- dioque erebre punctatis ; Libiis anterioribus extus tridentatis. — Long. 13 à 46 mill.; lat. 7 à 8 mill. Cuba. De la collection de M. Guérin-Méneville et de celle de l’auteur, Ancyl. confusa 3. Duval, loc. eit., p. 131, Ancyl. signaticollis Burm., Handb., 4, 2, p. 337, 46, 1855. Cette espèce, voisine de A. parallela, est plus courte, plus large ; son prothorax, rougeàtre, offre une tache antérieure transverse enfumée. 326. ANCYLONYCHA PATRUELIS. — Subelongata, ferruginea, vel rubro- brunnea, nitida ; capite crebre fortiterque punctato transverse costalo, - clypeo reflexo vix emarginato, intus concavo; prothorace transverso, lali- tudine convexo, lateribus mediis subangulato, remotius sat profunde punetato ; scutello punctato; elytris ad apicem modice latioribus, ferru- gineis, sat confluenter ruguloseque punctatis; sutura elevata ; antennis, pedibus atque corpore infra ferrugineis : hoc minutius punctato ; tibiis anticis extus tridentatis in pectore (longitudinaliter sulcato) et in pedibus leniter fulvo pubescentibus. — Long. 8 à 47 mill.; lat, 5 14/2 à 8 3/4 mill. Var. Capite atque prothorace obscuris brunneo-æneis. Ancylonycha patruelis Dej., Cat. 3° éd., p. 178. — Ancyl. marcida K1., mss. Sec. docteur Gundlack. Cette espèce habite Cuba, la Guadeloupe et Saint-Domingue, et varie de taille et de couleur. Les individus de la dernière île sont petits, d’un testacé brillant, à prothorax d’un rougeûtre plus clair. La seule © de Cuba que je possède est double en grandeur des petits échantillons. 327. ANCYLONYCHA ANGUSTA.— Parallela, elongata, fusca, supra picea, nitida glaberrima; capite parce punctato, clypeo paulo producto, angu- loso, emarginalo ; antennis palpis pedibusque rufeseentibus ; prothorace lato, brevi, sat convexo, laxe punclato, lateribus haud crenulato, angulis anlicis aculis ; sculello punctato ; elytris elongalis, parallelis, thoracis lati- 96 A. CHEVROLAT. (186) tudine, piceis, nitidissimis, punctis profundis, passim confluentibus ; pec- tore haud villoso, cum abdomine vix sericeo, pruinoso; pygidio nitido, piceo, crebre punctato. — Long. 15 mill. Cuba. De la collection du Muséum de Paris. Ancyl. angusla Blanchard, Cat. entom. du Mus. de Paris, 1850, p. 158, n° 4,069. — Burm., Handb., 4, 2, p. 338, 48, 1855. Le Lype que j'ai pu examiner au Muséum ne figure ni dans la collection de M. le docteur Gundlack ni dans la mienne. 328. ANCYLONYCHA ÆRUGINOSA. — Supra fusca, æneo-nilida, glabra, crebre atque profunde punctata ; subtus fusco-testacea, lateribus elytro- run pallescentibus (sed omni margine brunnea) pectore nudo, nilido, limbo sericeo. — Long. (5°) 9 à 44 mill.; lat. 5 4/2 à 6 mill. Ancyl. æruginosa Burm., Handb., 4, 2, p. 538, 49, &, ?, D. Sommer. — Dej., Cat. 3° édit., p. 478. d, 9. — De la collection de l’auteur. C'est bien l'espèce de Dejean. Téte ponctuée d’une manière serrée et forte, traversée en avant des yeux par un sillon légèrement flexueux. Chaperon mince, relevé, concave en dedans ; prothorax, de même que la tête, d’un brun foncé bronzé, rou- geatre sur les côtés, offrant une ponctuation assez profonde, un peu moins serrée que sur la tête. Élytres assez largement pâles vers les côtés, avec la marge brune jusqu’à lextrémité de la suture : celle-ci est à peine relevée et présente une strie irrégulière. Le milieu du corps en dessous est brillant, avec les côtés recouverts d’une pruinosité blanchàtre, qui est peu apparente chez la 9. 329. ANCYLONYCHA DISSIMILIS. — Elongala, angusta, ænea, vel ruio ænea, nitida punctatissima, antennis pedibusque ferrugineis, infra prui- nosa, sed pectore atque abdomine in medio, nitidis punctatis ; capite inter oculos, leviter atque subsinuose sulcatulo, costa occipitali transversa, cly- peo modice emarginato et paululum reflexo ; prothorace transverso, late- ribus rotundato et declivi, antice late emarginato, postice paululum areuato ; elytris parallelis singulatim tricostatis, foveola intra humerali ; pygidio sat confluenter punctato, tibiis anticis tridentatis superiori minuto. — Long. 414 à 41 4/2 mill.; lat. 5 à 6 mill. Cuba. D. F. Poëy. Cette espèce se placera à côté de l'Ancyl. æruginose Blanchard, à laquelle (197) Coléopteres (Lamellicornes) de l'ile de Cubu. 27 elle ressemble beaucoup ; sa forme est plus étroite, allongée et parallèle. On la reconnaîtra surtout à la pruinosité blanchâtre du dessous du corps, el surtout à la ponctuation très-serrée des élytres. 330. ANCGYLONYCHA BIFOVEOLATA. — Oblonga, supra brunnea, leviter æneo micante, antennis, prothoracis lateribus pedibusque rufo-testaceis ; capite hinc inde punctato, transversim suleato ; fronte media breviter sul- catula foveisque duabus rotundatis impressa ; prothorace punctato, lateri- bus mediis ampliato, angulis posticis rotundatis ; elytris irregularibus, punctatis, basi plaga magna subtilissime punctulata, medio late cruciatim albo-opalino sericeis ; pygidio punctato; tibiis anterioribus extus triden- latis. — Long. 44 à 16 mill.; lat. 6 4/2 à 8 mill. Cuba. De la collection de M. Guérin-Méneville et de celle de l’auteur. Ancyl. bifoveolata 3, Duval, loc. cit., p. 153. 38l. ANCYLONYCHA SUBSERICANS. — Oblonga, capite prothoraceque æneis, elytris brunneo ferrugineis, indumento tenuissimo albido opalino subtiliter indutis; antennis, prothoracis lateribus pedibusque rufo-testaceis ; capite fortiter punctato, transversim sulcato, fronte subæquali; prothorace punctato, lateribus rotundato-ampliato, angulis posticis rotundatis; elytris crebre punctatis, subrugosis ; pygidio crebre punctato; tibiis anticis extus tridentatis. — Long. 42 à 44 mill.; lat. 6 à 7 mill. Cuba. De la collection de M. Guérin-Méneville et de celle de l’auteur. Ancyl. subsericans 3. Duval, loc. cit., p. 132. Cette espèce pourrait bien n'être que l'autre sexe de lespèce préce- dente. 332. ANCYLONYCHA SPECULIFERA. — Subelongala fusca, subsericea, palpis, antennis pedibusque (genibus infuscatis) pallidis ; capite ænescente transverso, vage sat fortiter punctato, sulco antico transversim impresso lateribusque posticis projecto; clypeo paululum emarginato angusteque reftexo ; prothorace fusco, opaco, supra plano, lateribus deflexis pallidulis, ad medium obtuse subangulato, antice late emarginato, posticeque laxe arcuato, punctis elongatis minutis regulariter dispositis ; scutello opaco, vage punclalo ad medium unicostato; elytris lurido-fascis, ad apicem latio- ribus, confuse punctatis ; punctis obscuris pupillatis, macula ante apicali 28 \. CHEVROLAT. (158) speculifera nigra, nitidissima; corpore infra punctulalo teslaceo opaco, pectore tantum nitido. — Long. 42 mill,; lat. 6 mill. Cuba. D. F. Poëy. Deux exemplaires. De la collection de lauteur. Nota. Quelquefois la tache en miroir qu’on remarque sur le caius de l'étui est très-petite et transverse ; l’ongle interne des crochets de tarses est plus court que de coutume ; antenne est composée de 9 articles, dont les 3 derniers offrent chacun un petit feuillet. 00 333. ANCYLONYCHA SUTURALIS. — Subelongata, flavescens, capite pro- thoraceque (lateribus pallidulo) crebre et fortiter punctatis, rubris, vel æneis vel obscuris, sulco inter oculos recto; clypeo tenuiter reflexo vix emarginato ; scutello punctato brunneo ; elytris testaceis, nitidis, in sutura et in margine anguste brunneis minutius punctatis ; corpore infra palli- dulo, punctato, pectore abdomineque nitidis, glabris, antennis pedibusque ferrugineis, Libiis anticis tridentatis. — Long. 8 1/2 à 10 4/2 miH.; lat. hi 4/2 à 5 mill. De la collection de M. le docteur Gundlack et de celle de l’auteur. Cinq exemplaires. Ancyl. æraria KI, mss. sec., D. Gundlack. Les deux exemplaires qui ont été trouvés sur l’île des Pins, ont la tèle et le corselet bronzés et le chaperon légèrement, mais évidemment échan- cré, landis que ceux pris dans la grande île de Cuba ont ces organes rouges ou obscurs. Sur létui, on remarque quelquefois deux côtes peu indiquées ; les onglets internes des crochets sont petits. 39/4. ANCYLONYCHA ANALIS. — Fusca pruinosa, glabra, subtus pallidior, clypeo fortiter inciso; pygidio nitido, atro, pallide cincto, — Long. 7°” (11 mill.). Cuba. Ancyl, analis Burm., Handb., 4, 2, 540, 55, 1855. Tribu 9. RUTÉLIDES. Sous-tribu 2. ANOMALIDES. n9R 900, ANOMALA CALCEATA. — Breviler ovata, postice latior, sal crassa, teslacea; capile obscure rufescenti, coriaceo; palpis, antennis, corpore (159) Coléoptères (Lamellicornes) de Pile de Cuba. 29 infra, femoribus quatuor anticis (sed posticis nigris, medio rufis), übiisque (basi et apice exceptis) flavis; prothorace brevi, transverso, lato, nitido, punctulato, obsolete breviter sulcalo, in utroque latere puncto, macula- que lata antica viridibus; scutello viridi obscuro punctulato; elytris latis, brevibus, profunde striato-punctatis et ter geminato striatis, inters- Liliis semel subordine, atque confuse punetatis, in humero macula (ali- quoties macula scutellari) suturaque viridibus ; tibiis anticis extus biden- latis, ad basin et ad apicem, tarsisque nigris, pectore el marginibus posticis femorum leniter fulvo pilosis. — Long. 11 1/2 à 13 mill.; lat. 6 1/2 à 8 4/2 mill. Cuba. De la collection de M, le docteur Gundlach. Var. 8. Nigra, antennis, corpore infra, pygidio, femoribus tibiisque, basi excepla, testaceis. Var. +. Ut in præcedente, sed tibiis posticis omnino margo segmento- rum abdominalium, fascia propygidii maculaque magna pygidii, nigris, vel obscuris. Cette espèce appartient à la 9° division des Anomala de M. Blanchard, ayant pour principal caractère d’avoir aux tarses antérieurs et médians l’ongle externe fendu ; elle est très-voisine de PA. Luciæ de cel auteur, mais elle m'a paru s’en distinguer par une ponctuation plus fine et moins serrée, Groupe 2. RUTÉLIDES VRAIS. 906. RUTELA FORMOSA. — Teslacea, æneo micans ; in capile lineis duabus latis, in prothorace puncto laterali, lineis quatuor, postice abbre- viatis, medio, posticeque transverse junctis, marginibus scutelli, el in elytris sutura, margine lineisque tribus postice adnexis, viridibus; linea submarginali infra humerum flexuosa, extus biramosa tertiaque ad sutu- ram semel et aliquoties bis transverse juncta; pedibus rubris, femoribus flavocinctis. — Long. 12 à 18 mill.; lat. 6 à 10 mill. Rutela formosa Dejean, Cat, 3° éd., p. 470. — Burm., Handh., 4, p. 383, 8. — J. Duval, loc. cit., p. 130. — Rutela picta Sturm, Cal., DLL: 00 A, CHEVROLAT. (140) Tribu 10. DYNASTIDES. Sous-tribu 2. CYCLOCÉPHALIDES. Groupe ?, CYCLOCÉPHALIDES VRAIES. 397. CGYCLOCEPHALA SIGNATA. — Sublus fusca, supra rufo teslacea, selosa; vertice, pronoti maculis elytrorumque punctis vel duobus, vel quatuor vel sex nigris. — Long. 44 à 44 mill.; lat 6 à 7 mill. Var. «. Tota pallida, vertice nigro, ?, &, Mus., docteur Gundlach. 8. Id. elytrorum, maculis quatuor, vel obsolelis, nigris, 4, &, Mus.. Gundlach, Chevrolat. 7. Tota pallida, vertice fusco, pronoto maculis duabus obsoletis fuscis. — Cyc. maculata Dej., Cat. 3° éd., p. 169, sec.; Burm. S. Tota pallida, vertice nigro ; prothorace immaculato ; elytrorum vittis duabus obliquis nigris, 4, , Mus., docteur Gundlach. : Tota pallida, prothorace tantum lineis duabus nigris, 4, ©, Mus., docteur Gundlach. 2. Nigra, capite vertice excepto, lateribus (© vittaque longitudinal) prothoracis corporeque infra (Z abdomine nigro) pallidis, «, ©, Mus., docteur Gundlach. Ilest certain qu’il existe encore d’autres variétés que je n'ai pu signaler faute de les avoir vues. 399. CYGLOGEPHALA FRONTALIS. — Fulva, capite macula frontali atra, litteram V efficiente et prothorace punctatis ; elytris punctato-striatis (ter- geminatis); pygidio vittis duabus et in abdomine macula, nigris. — Long. 14 4/2 mil.; lat. 8 4/2 mill. Cuba. Cyc. frontalis Ghev. in Guérin, Ic. Regn. an., texte, p. 90. — Burm., Handb., supp. V, 521, 5. Celle espèce, qui faisail parlie de ma collection, s’est trouvée détruite. (41) Coléopleres (Lamellicornes) de l'ile de Cuba. ol 339. CYCLOGEPHALA VERTICALIS. — Oblonga, luleo-lestacea , nitida ; capite obscuro, antice vix rufescente, — Long. 16 à 17 mill.; lat 10 à 14 mill::(7°?)- Cuba, Brésil. Cyc. verticalis Burm., Handb., V, p. 51, 26. D’après M. Reiche, cette espèce ne serait pas celle qui à été nommée ainsi par Dejean (Cat. 3° éd., p. 169). Celle-ci et les deux précédentes appartiennent à la 5° division de Bur- meister : Cyclocephalæ parabolicæ. 340. CHALEPUS PICIPES. — Fusco-niger, nitidissimus, punclalus, pedi- bus castaneis ; clypeo subruguloso, in margine elevato subsinualo, pygidio fortiter sparsim punctato. — Long. 10 1/2 à 19 mill.; lat. 8 à 40 mill. Getle espèce à un habitat assez étendu; on la rencontre dans toutes les Antilles (Cuba, Guadeloupe, Martinique, Porlo-Rico) el aussi au Mexique. Ch. picipes (10) Burm., Handb., V, p. 79, 8, 1847. — Ch. geminalus J. Duval, loc. cit., p. 127. 944. CHALEPUS TRACHYPYGUS. — Fusco-niger, nilidus, punetatus ; clypeo glabro, late emarginato, elytris tricostatis (singulo striis tribus geminis), interslitiis punctatis; pygidio densissime ruguloso. — Long. 17 à 20 mill.; lat. 9 à 9 4/2, mill. Cuba, Louisiane, Caroline du Sud, Mexique et Brésil, Ch. lrachypygqus Burm., Handb., V, 79, 7. Groupe 1°, PENTODONTIDES. 942. LIGYRUS TUMULOSUS. — Rufo-fuscus, nitidus ; fortiter punctatus, clypeo bidentato, fronte transversim carinato, prothorace antice vix foveo- lato. — Long. 13 à 16 mill.; lat. 8 à 9 mill. Cuba, Saint-Domingue. Scar. antillarum Dej., Cat. 3, p. 165. — Palisot de Beauvois, loc. cit, p. 104, pl 5, c. fig. 6, & ? — Heteronychus tumulosus Burm., Handb.. V, p. 190, 20. 2 \. CHEVROLAT. (142) © l Nota. Les quatre exemplaires de Cuba que je possède ne présentent aucune trace ni de dépression, ni de petit tubercule sur le milieu antérieur du corselet. 943. SCATOPHILUS SARPEDON. — Rufo-fuscus, nitidus, punctalus; capile angulato ruge punctato, mandibulis maxillisque vix dentatis ; prothorace antice compresso, transverse plicato ad medium anticum obtuse nodoso, in disco punctulato sed in basi punetis seulptis impresso; elytris strialo- punctatis, striis geminalis in apice lævibus; stria suturali impressa. — Long. 24 à 26 mill.; lat, 44 à 16 mill. Cuba. De Ja collection de M. Guérin-Méneville et de celle de l'auteur. Podalqus Sarpedon Burm., Handb., V, 422, 9.— Dej., Cat. 3 (nec T'alpa Fab.). — J. Duval, loc. cit., p. 126. La © est un peu plus épaisse, moins brillante; la dépression antérieure du prothorax est moins forte et bien moins plissée, et le tubercule obus qui avoisine le bord antérieur du est nul. Groupe 5. ORYGCTIDES VRAIS. 34h. STRATEGUS TITANUS. — Niger, nitidus, subtus fusco-selosus ; clypei apice obtuso; cornu prothoracis maris medio longo, supra deplanato , bi- carinalo, in apice bipartito. Elytris punctulalis, striis septem, tribus punc- latis geminatis, sulurali impressa. — Long. 32 à 48 mill.; lat. 15 à 22 mill. Cuba. Strat. Titanus Burm., Handb., V, p. 136, 10. — J. Duval, loc. cit, p. 195. — Geotrupes Titanus Fab., Sys. El., 1, 15, 39. — Scarab. Tilanus OL, Ent., 1, 3, 26, 25, pl. 5, fig. 38. — Scarab. Simson Drury, 1, p. 84, 1. 36, fig. 3, 4. — Lin., Sys., p. 542, n° 4. Var. minor. — Geotrupus Ahenobarbus KFah., Sys. EL, 1, 15, 40. — Scarab. Ahenobarbus O1., Ent., 1, 3, 28, pl. 16, fig. 147. — Scarab. Ajax OL, Ent., 1, 8, 27, pl. 2, fig. 18. — Scarab. Eurytus Fab., Sys. Ent., 7, 1370: Antilles et Cuba. À Les cornes prothoraciques des 4 sont plus ou moins développées el (1/43) Coléoptères (Lamellicornes) de l'ile de Cuba. 99 saillantes ou rudimentaires, et parfois presque nulles. Cest sur de petits individus dégénérés de la sorte que Fabricius avait établi son Geo/rupes Ahenobarbus. 345. STRATEGUS ANACHORETA. — Rubro-fuscus, nitidissimus, subtus rufo-setosus, statura longiori clypei apice truncato, cornubus prothoracis maris tribus angustis; elytris inde ab humeris paululum latioribus, punctato-striatis, punctis pupillatis. — Long. 89 à 50 mill.; lat. 20 à 27 mill. Cuba. Strat. anachorita Dej., Cat, 3° éd., p. 168. — Burm., Handb., V, p. 134, 7. — J. Duval. loc. cit., p. 124, pl. 9, fig. 24. Cette espèce est voisine du S£4 Alæus F., qui habite la Guyane et le Brésil, et du S£. Julianus Burm., que l’on trouve au Mexique, mais s’en distingue par sa forme plus étroite et plus allongée, et par son aspect plus brillant: elle varie beaucoup pour la taille, Sous-tribu 6. PHILEURIDES. 346. PHILEURUS VALGUS. — Nigerrimus, nitidus, clypeo trinodoso; pro- noto longitudinaliter sulcato, ante sulcum nodoso ; elytris striato-punctatis, interstitiis alternis elevatioribus. — Long. 20 à 25 mill.; lat, 9 à 44 mill. Phil. valgus Burm., Handb., V, p. 160, 47.—J. Duval, loc. cit., p. 198. — Geotrupes valgus Fab., Sys., EL, 4, 18, 62. — Ol., Ent., 1, 3, 43, 7, pl. 17, fig. 160. Cette espèce habite le Brésil, la Guyane, la Colombie, les Antilles (Cuba, la Guadeloupe, la Martinique) et les Etats du Sud de l'Amérique septen- trionale. 347. PHILEURUS CRIBRATUS. — Piceus, profunde punctatus, capite antice quadridentato ; prothorace sulcato ; elytris costalis, striis punctis elevatis et rotundis sat impressis. ©. — Long. 43 à 16 mill.; lat. 6 à 7 mill. d. Capite antice acute projetto, cornubus duabus erectis obtusis. Cuba. De la collection de l’auteur. D7/1 A. CHEVROLAT. (14/4) Phil. cribratus Chev. in Icon. du Règ. animal de Guv., ins., pl 25, fig. 5, p. 90. 9. — Burm., Handb., V, supp., p. 524, 14. — J. Duval, loc. cit, p. 128. 4, Phil. armiceps Nob. Olim. 348. PHILEURUS PLANICOLLIS. — Depressus, niger, nitidus; capite punc- talo, antice acute angulato, canaliculato, tuberculis duobus mediis trans- verse dispositis; prothorace plano, vage punctulato, linea longitudinali subgeminata punctorum irregularium formata, in margine antico et laterali sulcato et marginato ; elytris punetato-sulcalis, interstitiis planis ; tibiis anterioribus extus tridentatis. — Long. 18 à 20 mill.; lat. 9 à 40 mill. Cuba. D. F. Poëy. Deux exemplaires, de la collection de l’auteur. 349. PHILEURUS QUADRITUBERCULATUS. — Niger, nitidus ; Capite 1iri- dentato, rimoso, vertice profunde foveolato ; prothorace antice retuso, qua- drinodoso; elytris punctato-striatis, interstitiis planiuscalis. — Long. 40 à A mill.; lat. 19 à 20 mill. Cuba. Collection de l’auteur. Phil. h-luberculatus Burm., Handb., V, 162, 20, 1847.—J. Duv., loc. ci, p. 194. — Dej., Cat. 3, 166. — Scar. 4-luberculatus Pal, de B., Ins. Am. et Af., p. 42, pl. 1 6, fig. 5. — Scar. erectidorsum Voet., Col. 4, 5, 83, 126, tab. 49, fig. 197. — Scar. barbarossa Jablosk, Gol. tab., 49, fig. 7. — Phil. Bajulus Perty, Del., An., 44, t. 19, fig. 9. — Phil. cepha- lotes Lap., de Cast., Hist. nat., Col., 2, 116, 2. Cuba (collection de M. Guérin-Méneville et de celle de l’auteur), Brésil, Guyane et Mexique. Tribu 44. CÉTONIDES. Groupe 3. GYMNÉTIDES. 300. ALLORHINA (TIAROGERA) CORNUTA. — Nigra, nitida; prothorace convexiusculo, sparsim punetato ; elytris bicostatis costaque tertia abbre- (145) Coléoptères (Lamellicornes) de l'ile de Cuba. 00 viata externa, interstitiis punctalis. ©. — Long. 21 à 28 mill.; lat. 41 4/2 à 45 mili. Cuba. Type de la collection de l’auteur. Tiarocera cornuta Burm., Handb., tome III, p. 250, 2. — J. Duval, loc. cit., p. 136. — Gymnetis cornuta Gory et Perch., Mon. des Cet., 329, 2. pl. 65, fig. 2. M. Th. Lacordaire n’adopte pas le genre TraROGERA de Burmeister, dont il ne fait qu'une division de ses ALLORHINA, qui est distingué par un chaperon brusquement rétréci et prolongé dans les deux sexes en une corne rele- vée, du double, au moins, plus longue chez le 4, élargie et tronquée au sommet. Les jambes antérieures ne sont pas bidentées chez les & et tridentées chez les ®, mais tridentées chez le Set la ©. La saillie ster- nale est large, plane et arrondie au bout. 991. GYMNETIS STERNALIS. — Oblonga, subquadrata brevis, supra obscura, subsericea, antice, lateribus, dorso vage posticeque late lurido- variegata sed nigro-punctulata vel nigro-maculata; infra cinerea nigro- punctata ; sterno producto, ad apicem et ad basin nigro. Tibiis anticis 3-dentatis. — Long. 20 1/2 mill.; lat. 9 3/4 mill. Cuba. Unique, de la collection de M. le docteur Gundlach. En dessus, elle est d’un brun noirâtre velouté ; la ponctuation est géné- ralement obsolète, Téte plane, allongée, jaunâtre, seule marquée de quelques points noirs assez distincts; les bords antérieur et latéraux sont noirs. Chaperon à peine échancré, très-faiblement rebordé. Antennes d'un brun rougeûtre. Prothoraæ fortement lohé et arrondi en arrière, offrant une pièce axillaire cendrée à points noirs. Elytres d'un brun noirâtre nébuleux, veinées d’une couleur jaunâtre terreuse sur le côté avec taches noires ; sommet grisâtre pointillé de brun. Pygidium disposé de même. Dessous légèrement poilu, cendré, à ponctuation noire, orné de hachures arquées sur les côtés de la poitrine. Pattes antérieures obscures, tridentées en dehors. Gette espèce ressemble beaucoup à la Gym. irregularis Gory et Perch : elle est plus courte, carrée, entièrement cendrée en dessous avec une ponctuation noire. 06 A. CHEVROLAT, — Coléoptères de l'île de Cuba. (146) LISTE, DANS L'ORDRE MÉTHODIQUE, DES GENRES ET DES ESPÈCES CONTENUS DANS CE 6° MÉMOIRE. Nora. Les espèces nouvelles sont précédées d’une astérisque. MÉLOLONTHIDES. 318. ANOPLOSIAGUM pallidulum. «319; — variabile. #390. CLAVIPALPUS ? r'utilus. 394. ANCYLONYCHA crenalocollis. A — tuberculifrons. 929. — puberula. 32/4. — parallel. 925. — confusa. *926. — patruelis. 927. — angusta. 028. — “Pr uginos«. *929. — dissimilis. 990, — bifoveata. 991. — subsericans. * 392. — speculifera. 390. — suturalis. 99/1. — analis. RUTÉLIDES. : *59b. ANOMALA calceata. 096. RUTELA formosa. DYNASTIDES. 397. CYCLOCEPHALA signata. 998. — frontalis. 399. = verticalis. 340. CHALEPUS picipes. JUL. — trachypygus. 342. LIGYRUS tumulosus. 343. SCAPTOPHILUS S«rpedon. 344. STRATEGUS T'étanus. 9/5. — anachorela. 346. PHILEURUS valgus. 9/7. — crébratus. *348. — planicollis. 019. — h-tuberculatus. CÉTONIDES. 9b0. ALLORHINA cornula. *354. GYMNETIS slernalis. MONOGRAPHIE DES CHRYSOMÈLES DE SUFFRIAN Suite (1) Traduction de M. L. FAIRMAIRE. (Séance du 23 Juin 1858.) 11e GROUPE. Corps oblong, elliptique, parfois un peu élargi en arrière, médiocre- ment convexe, plus bombé chez les espèces élargies en arrière. Dernier article des palpes conique, un peu élargi à l'extrémité chez ies mêmes espèces. Antennes grêles, à massue également grêle, le plus souvent à peine distincte. Corselet très-court, à impressions latérales visibles la plue part du temps. Élytres formant à la base un angle avec le corselet, à ponctuation irrégulière, souvent rugueuse. Espèces à couleur bleue ou d’un vert métallique, du reste très-varia- bles non-seulement pour la coloration, mais aussi pour la forme du cor- selet, offrant un faciès particulier et se trouvant dans les contrées mon- tagneuses de l’Europe centrale. — Chrysomelæ monticolæ ; Chrysochloa Hope ; Oreina Chevrier. On peut dire que ce groupe, remarquable par sa coloration et par sa distribution géographique, est depuis longtemps ia Crux entomologorum, et les variations de couleurs ainsi que de formes rendent la distinction des espèces tellement difficile que je ne prétends pas avoir réussi à écarter tous les doutes ni toutes les difficultés. La plus grande difficulté consiste à reproduire clairement par des mots les différences de faciès que lœil (1) Voir 3e série, tome Ier (1853), p. 91, tome II (1854), p. 313, et tome [V (1858), p. 531. L° Série, TOME V, © 95 L. NATRMAIRE. saisit facilement, et la distinction des espèces dépend, là plus que partout ailleurs, de Ja subjectivité du monographe, sans qu'il lui soit possible, dans tous les cas, de donner à ses opinions une objectivité persuasive. Aussi j'espère que ceux qui n’accepteront pas partout la limitation des espèces telle que je la propose, verront dans ce travail une séparation des formes déjà connues et une préparation à l’établissement définitif des espèces qui, pour une grand nombre, exigera encore une longue suite d'observations faites sur place. Ce groupe est surtout répandu dans les Alpes et les Pyrénées. Le plus grand nombre des espèces se trouve dans la chaîne des Hautes-Alpes, depuis la Suisse occidentale jusqu'au Danube ; quelques espèces se répan- dent de là vers le midi de la France et les Pyrénées, d’autres sur le ver- sant méridional des Alpes et la Lombardie, d’autres encore en Bavière et en Autriche jusqu'aux montagnes subalpines de l'Allemagne centrale. Dans ces dernières, le nombre des espèces diminue avec la hauteur des mon- tagnes et l’exposition septentrionale; ainsi, trois espèces seulement attei- gnent la Thuringe (C. cacaliæ Schr., spectosissima Scop. et speciosa Panz); une seule, la dernière, parvient jusqu’au Hartz. Ce groupe est, au con- traire, nombreux en espèces (sept) dans les montagnes bohémo-silé- siennes. Dans la région méditerranéenne, une seule espèce jusqu’à pré- sent paraît spéciale (0. elegans Géné) aux environs de Nice. Le groupe manque complétement dans les montagnes d'Écosse et de Scandinavie, dans l’Oural et dans le Caucase, et reparaît au contraire d’une manière remarquable dans les montagnes de la Sibérie occidentale, qui présentent une série d'espèces très-analogues aux G. gloriosa, ænescens, elc. (CG. ba- silea Gebl., subsulcata Dej.), etc., quelques-unes aussi variables en colo- ration que nos espèces européennes. À. Palpes coniques ou parallèles, tronqués. 98. CG. FUSCO-0ENEA Schummel, Schles., Jahresber., 1843, 30, 8. — Suffr., p. 441. — Long. 3 4/6, 3 5/6 lig.; larg. 2, 2 4/2 lig. — De la taille des petits individus de l’espèce suivante, mais plus fortement con- vexe en arrière, à ponctuation plus forte sur le disque du corselet, plus fine et plus égale sur les élytres et remarquable par sa couleur d’un vert bronzé foncé, peu variable, Ovalaire, renflée en arrière, Têle à ponctua- tion fine, éparse, un peu plus grosse sur le front. Corselet ayant sa plus grande largeur avant le milieu, se rétrécissant en arrière, sans angles postérieurs saillants; impressions latérales larges, marquées en avant Chrysomeles de Suffrian. 39 par quelques gros points confluents; disque peu brillant à ponctuation grosse, peu serrée. Écusson triangulaire, ayant une profonde impression longitudinale. Élytres élargies et convexes en arrière. Épaules anguleu- sement saillantes, ayant une impression profonde qui continue celle du corselet ; ponctuation serrée, fine, un peu grosse sur les côtés; de chaque côté, une bande longitudinale à peine distincte et la suture un peu plus obscure. — Monts des Géants, Saxe. 99. GC. sPECIOSISSIMA SCop., Carn., 74, 231 (Coccinella). — Suffr., p. 142. — C. gloriosa O1. — C. speciosa Schumm. — Long. 3, 4 lig. — Presque ovalaire, légèrement convexe en arrière, bleue ou verte, la suture et une bande longitudinale sur chaque élytre plus foncée. Tête lisse et brillante à ponctuation fine, éparse ; chaperon séparé par une impression angulée, nette, émettant à l'angle un sillon longitudinal antérieur. Antennes longues et grèles, le deuxième article pyriforme, plus long que large ; dernier article des palpes turbiné, tronqué, à surface oblique. Gorselet ayant sa plus grande largeur avant le milieu, de là assez fortement rétréci en avant, moins en arrière; bords latéraux un peu arrondis ; angles antérieurs pointus, les postérieurs à peine saillants ; les 2/3 posté- rieurs des bords latéraux limités en dedans par une impression rugueu- sement et grossement ponctuée, marquée en avant seulement par quelques points isolés; disque peu convexe, lisse ou n’ayant que quelques points épars, quelquefois présentant au milieu une faible trace d’une ligne enfoncée. Élytres à peu près deux fois aussi longues que larges à la base, un peu élargies en arrière ; saillie humérale ayant en dedans une faible impres- sion ; ponctuation fine et serrée, mais non confluente en rides. 4 Une faible impression oblongue sur le dernier segment abdominal. La coloration de cette espèce est très-variable et parcourt toutes les nuances depuis le bleu uniforme jusqu'au rouge de feu le plus éclatant ; la suture et, sur chaque élytre, une bande latérale bien arrêtée, n'attei- gnant pas l'extrémité, plus foncée. Voici les variétés que j'ai examinées : 2. D'un bleu uniforme, avec les bandes à peine visibles. — C. tristis OL, Ent, V, 590,174, t. I, fig. d'2 B. Bleue, avec un faible reflet verdâtre et la surface plus mate; très- commune surtout en Suisse et montant jusqu’au Saint-Bernard, où elle vit sur la Cacalia alpina. Ges individus paraissent un peu plus déprimés que les autres. A0 L, FAIRMAIRE. >. D'un vert foncé uniforme. — €. véridescens Koll., de la Buckovine ; aussi dans les montagnes des environs de Lyon. #. D'un vert métallique, suture et bandes des élytres d’un bleu violet foncé, cette couleur se répandant souvent sur les Lords antérieur et nos- térieur du corselet où même formant au milieu une faible bande longi- tudinale. — OÏ., Duft., var. & et 8. — Les individus appartenant à cette variété sont généralement un peu plus grands que les autres. D'un vert doré, suture et bandes d’un vert foncé, souvent avec une granulation bleue. — Duft. var. 2; Chu. pretiosa Si, Cat. 7. D'un rouge de feu, suture et bandes d’un vert doré ou d'un vert foncé ou d’un vert bleuâtre, plus rarement d’un bleu foncé, quelquefois presque effacées. — Duft., var. y, d. Scop. — Cette variété se présente sous un état de coloration tout particulier dans la Bohème, la Silésie et la Thuringe, où elle n’est pas rare dans les montagnes les plus élevées et où elle vit sur le Senecio nemorensts. Du reste, toutes ces variétés passent de l’une à l’autre, et il n’est pas rare de voir chez un même individu les deux élytres varier. Cette espèce est répandue depuis les montagnes de Silésie et de Bohême jusqu’aux Alpes allemandes et suisses, et même la partie sud-est de la rance (1). Elle à été trouvée en Silésie sur les Senecio nemorensis et Cacalia albifrons, et sur les mêmes plantes en Bavière et en Thuringe; Kriechbaumer l’a prise en Suisse sur la Cacalia alpina. 400. GC. suncoruM Suffr., p. 144.— Long. 31/2 lig.; larg. 21/6lig. — Ovalaire, un peu convexe en arrière, d’un vert doré foncé. Espèce tout à fait intermédiaire entre les précédentes et l’elongata, de même taille, mais moins fortement élargie en arrière que les premières, plus forte- ment que la dernière dont elle se rapproche davantage par la forme et la sculpture, quoiqu'elle se distingue au premier coup d’œil par les angles antérieurs du corselet. Tête finement ponctuée, avec le chaperon nette- ment circonscrit ; une large impression près du bord interne supérieur des yeux. Antennes grèles, premier article fortement épaissi ; le deuxième court, trochiforme ; le troisième trois fois aussi long. Corselet de moitié plus long que large, élargi de la base en avant, se rétrécissant brusque- ment tout à fait en avant; angles antérieurs courts, obtus, tombants ; impressions latérales arquées en dedans, n’atteignant pas le bord anté- (1) Je puis ajouter qu’elle est commune dans les montagnes de la Savoie, — LE, F, Chrysomeles de Suffrian. 1 rieur; disque à ponctuation fine et éparse, quelquefois avec la trace d’une ligne longitudinale enfoncée. Écusson triangulaire presque équilatéral, très-lisse. Élytres un peu plus larges en avant que le corselet, faible- ment élargies et convexes en arrière; épaules ayant en dedans une faible impression ; ponctuation fine mais très-serrée, intervalles parfois finement aciculés. Dessus du corps d’un beau vert doré foncé, suturé et une large bande un peu vague derrière les épaules ordinairement un peu plus foncées. Dessous et pattes d’un vert doré foncé; sutures du sternum bleuâtres, bord postérieur des segments abdominaux d’un jaune de lai- ton. Parapleures visiblement ponctués, ainsi que le dernier segment de l'abdomen, qui offre chez le & une faible impression oblongue. Montagnes de Transylvanie près de Hermannstadt, sur la Luzula MaATMa. 101. C. CONVERGENS Sul, 145.— Long. 8 4/3 lig.; larg. 4 3/4 lig. — Faciès des deux espèces suivantes, réunissant la coloration de la G. jun- corum, la sculpture de la G. speciosissima et le corselet de la C. elon- gata, mais différant des deux premières par la forme du corselet, et de troisième par la fine ponctuation des élytres. Presque ovalaire, faible- ment renflée en arrière; verte, avec la suture et une bande longitu- dinale sur chaque élytre mal limitée, plus foncée. Tête densément et finement ponctuée; chaperon bordé par deux profonds sillons: en dedans des yeux, une large et profonde impression. Dernier article des palpes brièvement arrondi, Antennes médiocrement longues et fortes ; deuxième article court, pyriforme, le troisième presque trois fois aussi long, visi- blementcomprimé. Gorselet en arrière de moitié plus large que long; disque finement striolé, assez densément et finement ponctué, plus grossement sur les bords ; côtés droits convergeant en avant et formant des angles antérieurs extrèmement courts et obtus; impressions latérales entières, grossement et rugueusement ponctuées, plus profondes en arrière; angles postérieurs presque droits. Écusson en triangle presque équilatéral, très-lisse, Élytres peu convexes, un peu plus en arrière et élargies; épaules ayant en dedans une faible impression; ponctuation très-fine et serrée, intervalles fine- ment aciculés avec quelques points épars encore plus fins et des rides latérales qui rendent l’éclat un peu soyeux. Dessus du corps d’un vert doré mat; suture et une bande sur chaque élytre mal arrêtée, d’un vert bleuâtre. Dessous d’un vert bleuàtre avec le bord postérieur des segments abdominaux d’un doré brillant; pattes d’un vert doré. © Le seul exemplaire que j'aie vu a, sur le dernier segment de l’abdomen, une large fossette en demi-cerele, au milieu de laquelle est une forte strie. — Pyrénées-Orientales, aux environs de la Preste. L. FAIRMAIRE. es 12 102. C. ELONGATA Suffr., 146. — Long. 2 5/6, 3 1/2 lig. ; larg. 1 4/2, À 5/6 lig. — Assez semblable pour la taille aux plus petits individus de la C. speciosissima, Mais encore plus étroite, moins élargie en arrière; c’est une espèce à facies très-constant. Antennes proportionnellement courtes et épaisses, noires, avec le deuxième article souvent d’un brunâtre foncé. Disque du corselet convexe, côtés presque droits, convergeant en avant ; impressions latérales larges, presque effacées dans leur tiers antérieur, angles antérieurs assez pointus. Élytres à peine plus larges à la base que le bord postérieur du corselet; impression juxtà-humérale large et faible ; surface densément et grossement ponctuée; les points, comme sur le corselet, se réunissant pour former de véritables rides; intervalles visi- blement réticulés. La couleur varie de la manière suivante : a. D'un bleu foncé; rare et propre au revers méridional des Alpes. — Oreina cyanea St, Cat. — Chr. venusta Villa. Les individus dun vert bleu, venant des montagnes Iyonnaises, for- ment le passage à la variété £. D'un vert doré foncé, mat, à suture d’un bleu d'acier, — Oreëna ænea St., Cat., mélangée dans la coll. Fabricius avec la C. æneaL. y. Couleur bronzée, parfois avec un faible reflet cuivreux, la suture étant aussi d’une couleur verdâtre plus mate, sans éclat. Alpes de Styrie, de Carinthie et du Tyrol, s'étendant par le midi de la Suisse jusqu’en Lombardie, et atteignant le sud-est de la France. Cette espèce ne paraît commune nulle part. 103. CG. GENEI Suffr., p. 447. — C. elegans H. Sch., 157, fig. 11.— Long. 3, 3 1/2 lig. — Oblongue, peu convexe, à ponctuation médiocre, éparse, d’un vert doré brillant, avec une large bande d’un rouge cui- vreux très-brillant sur chaque élytre. Antennes assez longues et assez lortes ; le deuxième article court, pyriforme ; le troisième n’est pas tout à fait trois fois aussi long; noirs avec un faible reflet métallique, les deux premiers à peine bruns vers l'extrémité. Corselet presque quadran- gulaire, à côtés presque droits, courtement arrondis en avant; bord anté- rieur profondément échancré, ce qui rend les angles antérieurs pointus ; disque finement et à peine ponctué, de chaque côté une impression for- mée de gros points profonds rugueusement confluents. Écusson triangu- laire très-lisse. Élytres élargies en arrière, à peine comprimées derrière les épaules; ponctuation plus forle et un peu en ligne sur les côtés ; bande cuivreuse large, s'étendant à la base de l’écusson à l'épaule. Des- sous el pattes d’un vert doré brillant. — Nice. Chrysomeles de Suffrian. 18 Le nom d’elegans ne peut être conservé, ayant été déjà employé par Olivier pour une Chrysomela. — Nice (1), parait très-rare. 104. C. monTicOoLA Duft., Faun., Aust. INT, 167, 43. — Suffr., p. 149. — Long. 2 2/3, 3 lig. — En ovale court, un peu convexe et élargie en arrière, bleue, verte ou bronzée. Tête à ponctuation fine et éparse, cha- peron limité par une ligne nettement enfoncée. Antennes courtes, com- primées, troisième article à peu près deux fois aussi grand que le deuxième ; noirâtres avec les premiers articles d’un vert bleu foncé. Corselet court, fortement convexe, à angles antérieurs très-courts, obtusément arrondis, fortement arqué sur les côtés en avant; disque à ponctuation assez grosse, serrée, rugueuse par place, séparé des côtés par une impres- sion large, marquée surtout en arrière, le bord lui-même fortement relevé, imponctué; élytres un peu plus larges à la base que le corselet, élargies et convexes en arrière, très-déclives à l’extrémité; ponctuation assez serrée, médiocrement forte, plus fine sur la convexité, formant des rides confluentes derrière l’épaule et le long du bord externe, «, Bleue; couleur rare, 8. D'un vert métallique, passant souvent au vert doré à la base, et le long du bord externe des élytres, passant même au jaune doré avec la suture étroitement bleue. y. Bronzée, parfois aucun reflet verdâtre sur les côtés du corselel, — Autriche, Carinthie, Tyrol, Suisse. La C. monticola Redt., nappartient peut-être pas à celle espèce, attendu la taille indiquée de quatre lignes, qui est trop grande; mais c’est peut-être une erreur d'écriture ou d'impression. 105. CG. cAGALIÆ Schrank, Faun., Boic., 527, 622. — Suffr., p. 150. — C. cœruleo-lineata Duff, — Long. 4 à 4 1/2 lig. — Oblongue, peu con- vexe, d’un bleu ou d’un vert métallique, suture et une bande longitu- dinale mal arrêtée, plus foncées. Corselet un peu élargi en avant avec les bords latéraux épaissis et renflés en arrière du milieu; tête et corselet grossement ponctués, élytres à ponctuation striolée et ridées. Dans les collections, cette espèce est répandue généralement, et à tort, sous les noms de C. phalerata Il. el gloriosa Fabr.; quelquefois même elle est mélangée avec la C. speciosissima Scop., mais elle est toujours (1) Cette belle espèce à été depuis trouvée abondamment dans toutes les Alpes maritimes par M. Ghiliani et dans les Alpes de Provence par MM. Arias Teijeiro eb Delarouzée. — L. F. h/4 L. FAIRMAIRE. plus grande que cette dernière, et s’en distingue en outre par d’autres proportions. Les individus de même largeur de corps sont notablement plus allongés, les élytres sont surtout parallèles et présentent la forme d’un quadrilatère allongé, brusquement arrondi en arrière ; le dos est déprimé, et la partie postérieure ne se relève que d’une manière insignifiante par comparaison à l’antérieure. Ponctuation grosse, ce qui rend la tête et le corselet presque mats, ce dernier rarement lisse au milieu ; l'impression qui limite le chaperon est large, faible, souvent à peine distincte, irrégulière, la partie antérieure ayant une ligne élevée plus ou moins visible, qui se prolonge parfois sur le chaperon. Corselet ayant sa plus grande largeur en avant du milieu, brièvement arrondi de là en avant, côtés sinués en arrière avec les angles postérieurs visiblement saillants et Îles antérieurs courts, aigus; bord latéral séparé par une impression large, rugueuse- ment ponctuée, avec le bord antérieur un peu arqué en dedans. Écusson triangulaire, un peu plus long que large. Élytres à ponctuation pas serrée, plus grosse sur les côtés, les points eux-mêmes réunis par de fines rides comme tracées par une aiguille, avec les intervalles plus mats que dans les espèces précédentes, notamment sur les bandes obscures et la partie des élytres comprise entre ces deux bandes. La couleur est entrêèmement variable. #«, D'un bleu uniforme. —Un &' de cette forme se trouve dans la col- lection Kunze sous le nom de C. Gleissneri Zawadsky, el provient des Carpathes. 8. D'un vert métallique plus ou moins foncé, base et côtés des élytres parfois d’un vert doré brillant, avec trois larges bandes longitudinales mal arrêtées, d’un bleu foncé ou noiràtre comme chez la C. spectosissima var. d, mais avec les bandes plus larges, mates, ef la suture même presque noire. >. Verte avec un reflet doré mat, alors la suture et la place des bandes longitudinales qui manquent ayant un aspect encore plus mat ou même une teinte verte plus foncée. Du reste, Loutes ces colorations principales s'unissent par une foule de transitions. La coloration des pattes s'accorde avec celle du dessus du corps; le dessous est bleu avec une teinte verdâtre chez les var, 8 et . — Le mäle présente sur le dernier segment abdominal une impression oblonguement arrondie, Cette espèce est à peu près répartie comme la C. speciosissima:; elle s’élend au nord-est jusqu'aux Carpathes, au nord jusqu'aux forêts de la Thuringe, et est répandue sur Loute la chaîne des Alpes tout en parais- Chrysomiles de Suffrian. 19 sant plus spéciale à l’est qu'à l’ouest, bien qu'elle ne manque pas en Suisse. Gimm l'a trouvée en Silésie sur des Saules, Kriechbaumer la prise près du Tegernsee sur la Cacalia alpina, et c’est cette plante qu’in- dique aussi Schrank. Weigel, qui cite cet insecte sous le nom de G. glo- riosa (Prod. J. Sil. 102), l’a pris sur la Cacalia albifrons. 106. CG. SENEGIONIS Schummel, Schles. lahresb., 1843, 32. — Suffr., p. 452. — Long. 4 à 4 4/2 lig. — Oblongue, déprimée en dessus, d’un vert bleu métallique brillant; corselet un peu élargi en avant avec les bords latéraux moins épaissis el sinués en arrière du milieu; tête el cor- selet grossement ponctués, élytres à ponctuation acuponctuée. Espèce intermédiaire en quelque façon entre les C. speciosissima el caca- liæ, Voisine surtout de la dernière avec laquelle elle est souvent mélangée dans les collections. Elle se rapproche de la première par la grandeur généralement inférieure à celle de la cacaliæ, par les élytres plus bril- lantes, par la conformation de l'impression séparant les bords latéraux du corselet, qui n’est guère visible que sur la moitié postérieure, s’effa- çant peu à peu en avant, parfois tout à fait indistincte, et aussi par le manque de ligne élevée sur la tête; au contaire, elle ressemble à la caca- liæ par le corps allongé, les élytres quadrangulaires, à peine élargies en arrière, les bords latéraux du corselet sinués, avec les angles posté- rieurs visiblement saillants, la grosse ponctuation de la tête et du cor- selet, et les antennes grêles, à deuxième article court, rodiforme. La grande différence entre les deux espèces consiste dans la dépression de la partie dorsale des élytres, qui ne sont pas renflées en arrière, et de la coloration particulièrement constante du dessus du corps, qui présente ou un bleu uniforme brillant ou une teinte verte plus ou moins visible, mais qui n’est bien marquée nulle part, se répandant sur toute la surface en laissant toujours la suture bleue ; parfois aussi derrière l'épaule quelques traîinées bleuâtres, plus fortement ponctuées, visibles seulement avec beaucoup d’attention; enfin encore par la sculpture des élytres qui est formée par des points épars, plus serrés sur les côtés, ayant l'aspect d’une ride angulée, mais non unis par ces rides, avec les intervalles fortement brillants quoique garnis de petits points fins. Dernier segment abdominal des à avec une impression oblongue tranchée. Trouvée exclusivement jusqu’à présent dans les montagnes de la Silésie, sur un Senecio. D'après Kæler, cette espèce se trouverait dans les montagnes de Bohême sur le Senecio sarracenicus ; d’après Schummel, sur cette der- 16 L. FAIRMAIRE. nière plante et sur la Cacalia albifrons, ce qui peut faire croire à une confusion avec la G. cacaliæ. 107. G. TRisTis Fab., Ent. Syst, 318. — Suffr., p. 154 — G. sump- tuosa Redt. — Long. 3 1/2 4 1/9 lig. — Oblongue, déprimée en dessus, un peu élargie en arrière, bleue ou verdâtre ; corselet étroit, un peu élargi en avant, à bords latéraux faiblement épaissis, sinués en arrière; tête et corselet à ponctuation grosse, élytres mates à ponctuation très- fine, acuponctuée. Souvent très-semblable à la C. cacaliæ et aussi confondue avec elle, à peu près de même grandeur, de même forme et de même aspect, mais distincte par le corselet moins large ainsi que par la conformation des élytres; ces dernières sont, à la vérité, aussi allongées et aussi déprimées en dessus, mais elles sont un peu élargies en arrière, fortement impres- sionnées en dedans de l’épaule et ensuite à l’écusson, cette dernière impression se prolongeant sur l’écusson même, et séparée de la première par une élévation marquée à la base ; de grands individus présentent en outre, avant le milieu des élytres, une impression transversale plus ou moins visible. Les angles antérieurs du corselet sont plus courts et plus obtus; sa ponctuation et celle de la tête sont, comme chez les espèces précédentes, grosses el assez serrées, rugueuses le long des bords latéraux, qui sont largement mais faiblement séparés; les points des élytres sont très-fins, réunis par des lignes ridées encore plus fines, anastomosées par places, ce qui rend Paspect du dessus du corps mat, comme recouvert d’une fine pruinosité et un peu brillant seulement chez les individus usés. En outre, chaque élytre présente quatre côtes, la plupart du temps très- indistinctes, souvent indiquées seulement par une certaine disposition régulière des points qui les bordent, et qu’on ne peut distinguer qu’en regardant l’insecte sous divers points où sous un angle très-aigu. La plus interne de ces côtes commence entre l’écusson et l’impression humérale, la seconde à cette impression même, la troisième (la plus indistincte) forme un prolongement du calus huméral; la plus externe, qui court parallèlement au bord, naît entre le calus huméral et le bord de langle huméral, et se réunit avant l'extrémité avec la première, tandis que la seconde se perd sur la convexité postérieure et la troisième bien avant. La coloration présente les variétés suivantes : «. D'un bleu violet foncé, quelquefois avec une bande plus foncée derrière l'épaule (Redtenbacher el vraisemblablement aussi Duftschmid) ; Chrysomeles de Suffrian. 17 8. Gorselet, moitié antérieure des élytres et région suturale teintés de verdâtre. 7. D'un vert métallique foncé, le milieu de chaque élytre avec un reflet bleuâtre; toutes ces formes se confondent par de nombreux pas- sages. Dessous et pattes comme dans l'espèce précédente. La localité principale de cette belle espèce est la Suisse; glacier du Rhône, très-commune sur la Cacalia alpina et environs de Coire (docteur Kriechbaumer). Heer l’a envoyée sous le nom de GC. alpicola. En Alle- magne, cel insecte a été pris dans le Tyrol, en Autriche et dans les envi- rons d’Idria, si lespèce de Duftschmid appartient bien à celle-ci, comme je le crois d’après la description. La GC. luctuosa O1. est identique avec la #réstis d'après exemplaire de sa collection. 108. G. TUSSILAGINIS Suffr., p. 155. — Long. 3 3/4 à 4 1/2 lig. — Oblongue, déprimée en dessus, un peu élargie en arrière, d'un bleu foncé; corselet étroit, à peine élargi en avant, à bords latéraux faiblement épaissis; élytres à ponctuation fine, ridulée,. Espèce intermédiaire entre les variétés bleues des C. cacaliæ et tristis, mais suffisamment différente pour être considérée comme une espèce dis- tincte. Elle s'accorde pour la taille avec les deux, mais pour la sculpture plutôt avec la première: pour le facies, plutôt avec la dernière. Elle diffère de la GC. cacaliæ par les antennes plus grêles, dont le troi- sième article paraît ainsi plus allongé qu’à l'ordinaire; par le cor- selet plus étroit, visiblement rebordé vers la base des élytres à ponc- tuation du disque plus grosse mais beaucoup plus éparse, ce qui le rend plus brillant; par les élytres un peu élargies en arrière, très- faiblement convexes, à points plus fins, reliées par des rides plus fai- bles et même parfois seulement par de petites stries, ce qui, surtout chez les ©, ne forme qu’une ponctuation simple; de la G. tréstis par les élytres plus convexes, plus brillantes, à sculpture notablement plus grosse ; enfin, elle diffère des deux par le corselet très-indistinctement élargi en avant, à côtés droits, par le dernier segment abdominal des mâles qui présente non pas l'impression oblongue ordinaire, mais une strie allongée nettement tranchée, parfois raccourcie en arrière. En outre, les © diffèrent des 4 par la taille moindre, la couleur plus bril- lante et les élytres moins ridulées. La couleur est d’un bleu foncé uniforme ; quelques individus présentent 18 L. FAIRMAIRE. seulement une {einte plus claire avec la suture et la trace d’une bande post-humérale à peine indiquée, plus foncée. Hautes-Pyrénées (v. Kiesenwetter), lac d’Oo, sur les feuilles de Tus- silage et d’Aconit; aussi, mais sans doute accidentellement, sur des Fou- gères. 109. CG. ALCYONEA Suffr., p. 456. — Long. 3 1/2 à 4 lig. — Oblongue- ovalaire, déprimée en dessus ; corselet d’un bleu ou d’un vert métallique, arrondi sur les côtés, finement ponctué sur le disque, plus densément et plus fortement sur le reste. Presque de la taille de lespèce précédente, mais ayant plutôt le facies de la C. Peirolerii, et remarquable par l’absence du bourrelet latéral du corselet. Tête à ponctuation éparse mais marquée, impression entre les yeux large et profonde, le front ayant par- fois une faible ligne enfoncée. Corselet peu convexe, presque deux fois aussi large que long, ayant sa plus grande largeur avant le milieu, et de là brusquement arrondi en avant et largement en arrière; angles anté- rieurs pointus, ordinairement quelques impressions irrégulières sur le disque. Écusson triangulaire à pointe arrondie, lisse. Élytres notablement plus larges que le corselet, un peu élargies en arrière, légèrement con- vexes; saillie humérale prononcée, bordée en dedans par une large et profonde impression qui se partage en arrière en plusieurs branches ; ponctuation serrée, assez fine, mais plus grosse et plus dense sur les côtés, notamment derrière les épaules, les intervalles marqués, les quel- ques petits points et de fines strioles; parfois, des traces de deux côtes longitudinales à peine distinctes. Coloration très-variable : a. D'un bleu violet avec la suture d’un bronze obscur; souvent avec une bande obscure presque effacée placée en dehors de la partie médiane de l’élytre. Des individus à teinte verdatre sur la têle et les côtes du cor- selet forment le passage à la variété suivante; &. D'un vert métallique obscur avec la suture d'un bleu foncé et des bandes longitudinales d’un vert foncé ; > D'un vert doré passant au laiton, suture d’un bleu foncé, les bandes longitudinales à reflets bronzés ; S, Couleur de feu à suture bleue bordée de verdtre, le milieu du cor- selet et les bandes des élytres verts. Le dessous du corps est d’un bleu ou d’un vert métallique, brillant, rugueux ; les pattes sont d’un vert bleu ou doré. Les mâles sont d’une forme plus courte et sont facilement reconnaissables, en outre, à la petite fossette du dernier segment abdominal. CGhrysomèles de Suffrian. 49 Tyrol, Carinthie, Suisse, prise par le docteur Schnabel à la Furka, et le docteur Kriechbaumer dans les Alpes d'Haldenstein, à Galanda, sur le Cirsium spinosissimum; Pyrénées, Cauterets (v. Kiesenwetter); rare partout. Je crois reconnaître dans la C. vérqulala Germ. (Ins. sp., 586, 856), dont j'ai examiné le type avec soin, un individu mal développé et par conséquent monstrueux de cette espèce, var. +. Je n’ai pas cru devoir garder le nom le plus ancien, qui ne peut s’accorder à la forme d’un déve- loppement normal, et jai conservé le nom donné par Erichson, et qui se trouve répandu dans beaucoup de collections. B. Palpes dilatés en avant. 410. C. PEIROLERII Bassi, Ann. Soc. Ent. Fr., 1834, 465, pl. 41., fig. 9. — Suffr., p. 158. — Long. 3 5/6 à 4 mill. — Oblongue, déprimée en des- sus, noire, avec le corselet, les élytres et l'extrémité de l'abdomen d’un rouge cinabre, Voisine de l’espèce précédente par la forme un peu allongée du corps et le manque de bourrelets latéraux au corselet. Tête finement ponctuée, assez brillante, front à sillon médian visible. Gorselet presque deux fois aussi large que long, à angles antérieurs pointus, côtés arrondis ; surface un peu impressionnée avant les angles postérieurs, à ponctuation grosse, éparse au milieu, plus serrée sur les côtés ; au milieu une ligne lisse, mal arrêtée, Écusson étroit, triangulaire, avec les côtés arrondis et une impression longitudinale. Élytres à peine élargies en arrière, à épaules angulées, limitées en dedans par une impression large et profonde; suture un peu déprimée en arrière, bordée d’une strie pro- fonde; surface couverte de grosses rides qui s’entre-croisent en zigzags comme chez la C. intricata, les intervalles lisses, n'ayant que quelques points fins, isolés. Dessous du corps finement ridé, ponctué au bord pos- térieur des segments. Pattes noires, passant parfois au noir brunâtre ou rougeàtre. Schnéeberg, en Autriche; Hautes-Alpes de Styrie (Dejean) ; Salzbourg (Mærkel); Carinthie (Dohrn) ; Piémont (Bassi) ; au bord des neiges, et partoui rare, D'après les traditions des entomologistes viennois, cette espèce devrait être celle que Duftschmid a décrite sous le nom de C. melanocephala; les localités indiquées par cet auteur : «autour de Vienne et en Carinthie » s'accordent bien avec cette donnée ; mais il me paraît impossible que la description de Duftschmid s'accorde avec linsecte en question, Il le 20 L. FAIRMAIRE. range parmi les espèces qui présentent les bords latéraux du corselet épais- sis; de plus, il rappelle cette particularité des côtés prothoraciques dans la description de Pespèce (ce qui s'accorde bien avec le classement de l’in- secle près de la C. cacalix), et il décritles élytres comme profondément poncluées, présentant à cause de cela des rides un peu élevées. 441. C. BIFRONS Fabr., Ent. Syst., 1, 344. — Suffr., p. 160. — Long. k 5/6 lig. — Oblongue, déprimée en dessus, d’un jaune de laiton brillant avec les antennes bleues, rousses à la base; dessous du corps et pattes d’un bleu d'acier. Un peu plus grande que les plus grands individus de la C. cacaliæ, mais facile à distinguer de toutes les espèces de ce groupe. Tête unie, chaperon nettement séparé, avec sa partie inférieure finement pouctuée comme le front, les impressions latérales près des yeux à peine distinctes. Palpes d’un bleu noir, leur dernier article visiblement dilaté. Antennes grèles, visiblement comprimées à partir du quatrième article, le deuxième presque globuleux, un peu dilaté en dehors, le troisième plus de deux fois aussi long, le dernier article aussi long que les deuxième et troisième réunis. Corselet de moitié plus large que long, profondément sinué de chaque côté, à angles postérieurs aigus, côtés rétrécis en avant par une ligne faiblement arquée et peu rentrants en arrière du milieu, ayant avant les angles postérieurs une impression large, peu profonde, ridée, se prolongeant en avant par quelques gros points isolés, angles antérieurs obtuset tombants ; disque finement mais assez densément ponctué, avec une ligne médiane lisse à peine distincte. Écusson en triangle allongé avec les côtés arqués, lisse. Élytres trois fois aussi longues que le corselet, dépri- mées, au-dessus un peu élargies en arrière, à épaules anguleuses limitées en dedans par une impression très-large et peu profonde ; à ponctuation médiocrement forte et serrée, plus faible et plus éparse sur la partie dor- sale ; intervalles lisses, offrant quelques points fins. Abdomen ponctué, finement ridé. Fémurs ayant quelques gros points. Le dernier segment abdominal du seul mâle que j'aie sous les yeux présente une impression large peu profonde, ayant au milieu une ligne fine. — Italie, * 112. C. ÆNESGENS Suffr., p. 161. — Long. 3 5/6 à 6 1/2 lig. — Oblongue, parallèle, déprimée en dessus, d'un bronzé verdàtre, avec la base des antennes rougeàtre. Espèce très-particulière et distincte des voisines par sa coloration et sa sculpture. Le faciès rappelle au premier abord celui de la C. vittata; elle est longue, assez étroite avec le corselet un peu plus étroit que les élytres, ces dernières élant parallèles dans les deux sexes, brusque- Chrysomeles de Suffrian. ol ment arrondies en arrière et déprimées sur le dos. Tète modérément et peu densément ponctuée, avec une fine ligne frontale. Palpes à dernier article fortement dilaté. Antennes médiocrement longues, robustes, lar- gement comprimées vers l'extrémité; troisième article presque quatre fois aussi long que le deuxième. Corselet presque deux fois aussi large que long, élargi en avant, le milieu, à cause des côtés fortement arrondis, à angles antérieurs courts, pointus, les postérieurs obtus ; disque peu con- vexe, peu fortement mais densément ponctué avec le vestige d’une ligne médiane, lisse; bords latéraux séparés par une large impression peu pro- fonde, rugueusement ponctuée, formant avant les angles postérieurs une fossette oblongue bien marquée. Écusson très-lisse, triangulaire, avec les côtés arrondis. Élytres un peu renflées à la base vers le corselet, avec les épaules obtuses limitées en dedans par une faible impression, un peu comprimées derrière les épaules, parallèles, légèrement déprimées sur la suture; ponctuation de la partie dorsale assez fine, très-serrée, les inter- valles présentant quelques points très-fins; sur les côtés, les points deviennent plus gros, sont réunis par des strioles qui se joignent et for- ment des rides, le bord externe devenant très-rugueux; sous un certain jour, on voit des traces de lignes élevées. Poitrine ponctuée un peu plus fortement, abdomen plus finement et moins densément, finement ridé en travers, assez brillant, un peu cuivreux près des pattes; fémurs et tibias visiblement ponctués, les tibias antérieurs un peu arqués. Dernier seg- ment abdominal des mäles avec une fossette peu profonde, mais nette- ment découpée en dedans. Chamouny, extrêmement rare. 113. C. nIvALIS Heer, Mittheil. 1, 46, 96 (non décrite). — Suffr., p. 168. — Long. 3 1/2 à 4 1/2 lig. — Oblongue, déprimée en dessus, d’un vert doré. Tout à fait de la taille de la précédente, épaisse mais peu convexe : les mâles un peu comprimés sur les côtés, les femelles faiblement élargies en arrière, reconnaissables, en outre, facilement par une large bande courte, mate, sur chaque élytre. Tête faiblement ponctuée, avec une fine ligne frontale. Palpes noirâtres avec le dernier article largement dilaté à l'extrémité, Antennes médiocres, robustes, deuxième article nodiforme, ayant à peine le tiers de la longueur du troisième; les premiers articles jaunâtres, les suivants d’un vert métallique, les derniers pubescents et noirs. Corselet court, convexe, les côtés arrondis, élargis en avant du milieu ; angles antérieurs courts, pointus; disque finement ponctué, brillant, souvent avec une ligne médiane lisse ; vers les angles antérieurs quelques points plus forts, avant les postérieurs quelques autres plus 5 L. FAIRMAIRE. gros, formant une impression peu distincte qui relève la partie la plus postérieure du bord latéral comme une sorte de pli. Écusson largement triangulaire avec les côtés arqués, un peu obscurs, garni de quelques petits points. Élytres un peu plus larges que le corselet, plus de trois fois aussi longues, assez hautement convexes, la partie dorsale un peu déprimée derrière l’écusson, l'impression intra-humérale à peine distincte : ponctuation serrée, fine, les points ridulés, surtout derrière l'épaule, dans la direction de la bande qu’on voit chez les espèces voisines, ce qui donne aux intervalles un aspect réticulé, comme soyeux ; chez les femelles, qui sont notablement plus grandes, les points et les rides sont plus fins, moins serrés, mais l’espace allongé derrière les épaules, presque jusqu’à l'extrémité vers la suture, est garni de petites aspérités très-fines, serrées, visibles seulement à un très-fort grossissement, ce qui rend cette partie très-mate, et forme un emplacement assez grand, se perdant vers le milieu de la convexité postérieure, souvent d’un verdâtre foncé, surtout chez les individus à couleur jaune de laiton. Coloration très-variable : 1. Bleue avec les élytres vertes, côtés du corselet teintes de verdâtre ; un exemplaire de cette variété, provenant de Suisse, porte dans la collec- tion Germar le nom de C. Heeri Brémi; &. D'un vert doré, tantôt plus foncé, tantôt passant au jaune de laiton: c’est la forme la plus commune à laquelle appartiennent la vraie C. nivalis Heer, laC. bifrons Duit., que Redtenbacher rapporte, à tort, à l'espèce de Fabricius, et la G. véridis Redt., qui ne peut être assimilée à la C. viridis Duft., chez laquelle les bords latéraux du corselet sont épaissis. J'ai reçu du professeur Kunze un individu à corselet très-lisse, ayant de chaque côté à la base une tache cuivreuse, brillante, sous le nom de C. alpina Heer; mais je n’y ai trouvé aucune différence essentielle ; y. D'un rouge de feu (GC. ignita Villa d’après Sturm, et certainement Küster, Kæf., 13, 90); d'Italie; et s. D'un rouge cuivreux foncé (C. splendens Jurine in litt.); trouvée en Tyrol par Rosenhauer, à 6,000 pieds de hauteur. Dessous du corps et pattes bleus, verdâtres ou couleur de feu, finement ridé, les bords postérieurs des segments souvent d'un bronzé plus ou moins foncé, même d’un noir métallique. Dernier segment à ponctua- tion peu serrée, visible, ayant en avant, chez les mâles, une fossette oblongue. Alpes d’Autriche, de Carinthie, du Tyrol et de Suisse , se trouvant de 5,000 à 8,000 pieds, mais pas au-dessous, vivant probablement sous des plantes très-basses, ce qui fait que MM. Rosenhauer et v. Kiesenwetter les ont trouvées sous des pierres, Chrysomeles de Suffrian. 53 114. C. GLORIOSA Fabr., Ent. Syst., 1, 324. — Suffr., p. 165. — Long. L 4/6 à 4 1/2 lig. — Oblongue, convexe, fortement comprimée sur les côtés, un peu élargie en arrière, d’un vert doré, suture et une bande courte, étroite, bleues; corselet avec les bords latéraux séparés en arrière, et une ligne médiane nettement marquée, élytres densément et grossement pontuées. De la taille des plus grands individus de la C. caca- liæ et d’une coloration un peu analogue, mais s’éloignant de cette espèce et des précédentes par le corps convexe en dessus avec les côtés tom- bants; formant du reste le passage à une série d’espèces, qui sont géné- ralement confondues dans les collections, sous lappellation générale de CG. speciosa. Tète finement ponctuée ; chaperon nettement limité par une ligne enfoncée ; dernier article des palpes un peu élargi chez les mâles, cylindrique chez les femelles, tronqué obliquement en dehors et en dedans. Antennes grèles, deuxième article globuleux, jaunâtre à sa base en dessous. Corselet fortement convexe, à ponctuation fine, peu serrée; disque presque lisse avec une ligne bien nette sur le dernier tiers posté- rieur; dans la mème longueur, le bord latéral, grossement ponctué, est séparé par une large impression qui se prolonge en avant par quelques points. Élytres un peu plus larges que le corselet, un peu élargies en arrière, fortement comprimées derrière les épaules, densément et grosse- ment ponctuées, rugueusement vers le bord externe. Couleur d'un vert doré, un peu mat à cause de la ponctuation rugueuse, milieu du cor- selet teinté de bleuâtre, suture étroitement d’un bleu foncée ; en outre, sur chaque élytre une bande longitudinale d’un bleu noirâtre, commen- çant derrière l'épaule, se perdant sur la convexité postérieure nettement marquée, bordée latéralement de points formant presque une ligne irré- gulière. Dessous et pattes comme dans les espèces précédentes; une impression arrondie sur le dernier segment abdominal des mâles. Très-rare, à ce qu'il paraît ; Autriche, Hongrie. Dans la coll. Fabricius, cette espèce est représentée par deux individus. Le premier, auquel est fixée l'étiquette, appartenant à l'espèce actuelle- ment décrite, se rapporle bien à la diagnose de Fabricius, qui indique une ligne bleue sur chaque élytre. Le second est une C, cacaliæ, et au lieu d’une ligne nette, porte une bande large, mal limitée, d’un bleu mat. La C. diversa du Catalogue Sturm appartient à l'espèce actuelle qui n'a été envoyée par Friwaldsky sous le nom erroné de C. cæruleo-lineata Duit, 115. G. VITTIGERA Sur, p. 166. — Long. 3 3/4 à 4 2/3 lig. — Oblongue, H° Série, TOME Ÿ. {4 57/1 L. FAIRMAIRE. parallèle, déprimée sur le dessus, bleue ou verte, suture et une bande latérale étroite, tronquée en arrière, plus foncées. Assez semblable à la précédente, mais plus large, plus déprimée, plus parallèle, également arrondie aux deux extrémités, avec le corselet à côté moins distinctement rebordé vers les élytres. Chaperon limité par une ligne arqué, non angulée supérieurement, Corselet deux fois au moins aussi large que long, visiblement élargi en avant du milieu ; angles antérieurs courts, fortement tombants; surface à ponctuation assez dense, mais médio- crement forte, la plupart du temps avec une ligne médiane lisse; les points plus gros et plus serrés sur les côlés, formant en partie des rugosités par leur confluence, la partie postérieure des bords laté- raux relevée par une impression irrégulière, la partie antérieure séparée par une impression analogue mais peu distincte ; angles postérieurs aigus, pointus. Élytres à peine plus larges que le corselet, un peu comprimées latéralement, non relevées convexement en arrière, déprimées sur la partie dorsale, avec les angles huméraux saillants, bordées en dedans par une faible impression; ponctuation fine, mais serrée ; les intervalles fine- ment réticulés, peu brillants par conséquent, et parsemés de points plus fins ; quelques individus présentent sur chaque élytre deux lignes faible- ment saillantes : l’externe commençant à l’épaule et limitant la bande obscure; rarement on en voit une troisième en dedans et une quatrième vers le bord externe. Le système de coloration est très-constant ; sur la couleur générale, se détache une teinte plus foncée qui forme une étroite ligne suturale et, sur chaque élytre, une bande bien arrêtée, étroite, tronquée et atténuée en arrière, borde la base du corselet et se retrouve sur le dessous du corps, mais en général par place. Les variétés sont les suivantes : 2. D'un bleu foncé avec les élytres presque noires et les bandes à peine visibles ; 8. D'un bleu foncé, avec la suture et les bandes noires; y. Verte, avec une teinte plus ou moins marquée d’un vert doré, suture et bandes d’un bleu foncé, bôrdées de bleu clair; c’est la forme com- mune ; #. Verte à reflets d’un jaune cuivreux, suture et bandes d’un vert foncé. Dessous et pattes comme dans les espèces précédentes, Les mâles sdnt plus petits, plus convexes, avec une impression oblongue, visible, sur le Chrysomèles de Suffrian. 55 dernier segment abdominal; dans le milieu de cette impression, une ligne nettement marquée. Alpes de Bavière (Waltl); Carinthie (Dohrn, v. Kiesenwetter) ; Tyrol (Rosenhauer) et Suisse orientale, Coire (Kriechbaumer) ; pas très-com- mune, à ce qu'il paraît. tépandue dans les collections sous le nom de véttata Dahl, que je n’ai pu conserver à cause de l'espèce américaine, C. vittata Fab, 416. C. PRETIOSA SU, p. 167. — C. gloriosa Panz. — C. phalerata Redt. — Long. 4 1/3 à 5 4/3 lig. — Oblongue, déprimée au-dessus, bleue ou verte, avec la base des antennes jaunâtre; suture et une bande laté- rale tronquée plus foncées; corselet rétréci en avant, à bords latéraux brièvement séparés en arrière, surface grossement ponctuée. Espèce intermédiaire, en quelque sorte, entre l'espèce précédente et la CG. speciosa Panz., réunissant la forme de la première avec les intervalles lisses, presque miroitants de la seconde, plus déprimée cependant que la viltigera, proportionnellement de moitié plus allongée que la speciosa, différente de cette dernière par le corselet visiblement impressionné avant les angles postérieurs, et de la vittigera par les bandes mal limitées des élytres. Les variétés que j'ai vues sont les suivantes : 2. D'un bleu foncé avec les bandes noires; B. Verte, avec les bandes bleues; 7. Verte, avec les bandes de même couleur, mais plus foncées ; d, D'un vert doré, avec les bandes bleues bordées de vert ou d’un vert foncé ; D'un rouge doré, les bandes d’un vert doré; g. D'un violet foncé, les élytres d’un vert doré à bandes bleues. Dans les variétés vertes, le milieu du corselet est généralement teinté de bleuètre. Le dernier segment abdominal des mäles présente la fossette oblongue ordinaire ; les femelles sont fortement élargies en arrière, avec les bandes obscures des élytres finement réticulées. Alpes de Garinthie et du Tyrol (Dohrn, v. Kiesenwetter, Rosenhauer); Autriche (Redtenbacher, Sturm) ; Pyrénées, La Preste, Pratz-de-Mollo, dans la région subalpine (v. Kiesenwetter). 117. ©, SuPERBA OL, Ent., V., 544, 64. — Suffr., p. 168, — G. speciosa Fab, — Long. 4 à 5 4/4 lig. — Allongée, un peu élargie en arrière, dépri- 26 L,. FAÏRMAIRE. mée en dessus, d’un rouge de feu, avec la base des antennes jaune ; suture et une bande latérale d’un vert doré; corselet un peu élargi en avant, finement et peu densément ponctué, à bords latéraux brièvement séparés en arrière; élytres médiocrement ponctuées, avec les intervalles finement réticulées. Semblable à la précédente, à laquelle Fabricius la réunie ; mais encore plus déprimée, faiblement élargie en arrière chez les mâles, plus forte- ment chez les femelles, mais distincte en outre par la forme du corselet dont les angles antérieurs sont saillants et pointus, et par la coloration spéciale, ce qui fait que je ne puis les réunir. Antennes grêles, les pre- miers articles d’un roux jaunâtre à l'extrémité et en dessous. Corselet élargi en avant, moins fortement que chez la preciosa Panz., très-bril- lante à ponctuation fine, écartée; bords latéraux fortement séparés, dans leur tiers postérieur, par une impression formée de gros points con- fluents, indiquée en avant par une paire de gros points analogues ; élytres plus larges à la base que le corselet, un peu rétrécies derrière les épaules, et obliquement impressionnées de là vers la suture ; impression intra- humérale courte, mais distincte ; ponctuation assez serrée, plus fine sur le dos, plus serrée et plus grosse sur les côtés, parfois ridulée sur les bandes ; aussi brillante que dans l’espèce précédente. Dessous el pattes très-bril- lants; segments abdominaux bordés d’une teinte métallique obscure ; dernier segment abdominal des mâles avec une fossette oblongue-arrondie, atteignant presque le bord postérieur du segment. La coloration ne présente que les variétés suivantes : 2. D'un rouge doré éclatant, corselet avec la suture et les bandes des élytres d’un jaune doré; cette forme, que l’on pourrait décrire comme étant d’un jaune doré avec une bordure étroite d’un rouge doré, et une bande suturale semblable sur chaque élytre, paraît la moins rare ; &. D'un rouge de feu ardent, corselet, suture et bandes des élytres (étroites) d’un vert doré; 7. Guivreuse, suture d’un jaune de laiton sale, corselet et bandes d’un vert doré, avec un faible reflet rougeûtre. . Autriche (Germar) ; Suisse, Coire, Valais (Kriechbaumer); Alpes de Savoie (Kunze); Lyon (Olivier) ; Pyrénées, La Preste, Pratz-de-Mollo (v. Kiesenwetter). Ne paraît commune nulle part. 118. C. LITURATA SCop., Ent. Carn., 73, 230. — Suffr., p. 170. — C. phalerala Germ.— Long. 3 5/6 à 4 1/2 lig. — Ovalaire, un peu renflée en arrière, un bleu où d’un vert métallique, avec la base des antennes Chrysomiles de Suffrian. 97 jaune; élytres vertes, avec deux bandes bleues se réunissant en arrière ; bords latéraux du corselet séparés en arrière par une faible impression ; surface médiocrement ponctuée. Grande et belle espèce, extrêmement remarquable par son dessin bien net et la coloration des élytres. Elle égale en taille les individus moyens de la précédente; son facies la rapproche davantage de la spectosissima ; mais elle est plus grande, plus élargie en arrière, plus convexe et tout à fait différente par la forme du corselet. Tête finement ponctuée et brillante, à chaperon nettement marqué; dernier article des palpes court, large, faiblement élargi à l'extrémité. Antennes de force et de longueur médiocres; le deuxième article pas tout à fait de moitié plus long que le troisième, les trois premiers entièrement ou en partie d’un jaune clair en dessous. Corselet court et large, à peine convexe en avant, à côtés un peu arqués au milieu; angles antérieurs courts, pointus; ponctuation médiocre et peu serrée sur le disque, plus grosse sur les côtés, les points plus isolés vers les angles antérieurs, rugueusement confluents vers les postérieurs et formant une impression large, mais faible. Écusson lisse, en triangle allongé à côtés arrondis. Élytres à peine plus larges à la base que le cor- selet, avec une impression transversale faible en dedans des épaules, légè- rement comprimées derrière les épaules, et ensuite s’élargissant ovalaire- ment en arrière, s’élevant peu à peu depuis sa base, puis brusquement déclives ; ponctuation médiocrement forte, un peu rugueuse par place en dedans des bandes longitudinales, surtout chez les individus d’une coloration obscure. Couleur des élytres d’un vert métallique, avec les bandes bleues; l'interne commence largement dans l'impression intra- humérale, et va presque jusqu’à l'extrémité en se rétrécissant peu à peu eten se rapprochant toujours davantage de la suture; l’externe com- mence derrière l'épaule et court parallèlement à l’autre, jusqu’à ce qu’elle la rencontre sous un angle assez aigu; ces deux bandes sont nettement arrêtées, mais ordinairement lisérées de bleu clair. Variétés : 2, D'un bleu violet foncé, les élytres vertes à bandes lisérées de bleu clair ; 8. D'un vert foncé à reflet bleu, élytres vertes, les bandes d’un bleu foncé lisérées de clair; y. D'un vert métallique, front, bords du corselet et élytres d’un vert doré, bandes d’un bleu violet, lisérés de vert pâle. Alpes de Carinthie (Scopoli, Germar, v. Kiesenwetter). Scopoli dit qu’elle habite les fleurs du Veratrum nigrum. 58 L. FAIRMAIRE. La description de Scopoli désigne trop bien cette espèce pour qu’on puisse lui conserver le nom de Germar, La GC. phalerata Redt. n’a pas de rapport avec celle-ci. 119. C. SPECIOSA Panz., Faun. Germ., 93, tab. 15. — Suffr., p. 172, — Long. 4 à 4 1/2 lig. — En ovale renversé, déprimée en dessus, d’un bleu ou d’un vert métallique avec la base des antennes jaunâtre, la suture et une bande sur chaque élytre plus foncées; corselet ayant une impres- sion large, peu marquée avant les angles postérieurs, à grosse ponc- tuation. De la taille de l’espèce précédente, élargie de même en arrière, mais déprimée en dessus, non comprimée latéralement et distincte de presque toutes les espèces précédentes, aussi bien par les bords du cor- selet déprimés, non rebordés en dedans par une impression longitudinale marquée, que par la dépression large et peu enfoncée que l’on remarque avant les angles postérieurs, mais qui ne relève pas le bord lui-même. Tête, palpes et antennes comme chez l'espèce précédente, seulement la ponctuation est un peu plus grosse ; le dernier article des palpes est plus élargi; deuxième et troisième articles des antennes fortement comprimés, ce dernier deux fois aussi long que le premier. Corselet court, à disque visiblement convexe, assez densément ponctué, les angles antérieurs courts, larges, pointus; bords latéraux fortement arqués en dehors, de sorte que la plus grande largeur est avant le milieu, grossement et par- fois rugueusement ponctués; avant les angles postérieurs où la grosse ponctuation est un peu plus serrée, une large dépression s’arrêtant à la bordure extrême des angles postérieurs qui ne forme qu’un faible pli. Élytres déprimées en dessus, ayant derrière les épaules une impression qui se dirige obliquement vers la suture; impression intra-humérale faible, transversale, correspondant à la dépression des angles postérieurs ; ponctuation grosse et serrée, intervalles lisses plus ou moins brillants, réticulés seulement en dedans de la bande obscure. Couleur extrêmement variable : 2. D'un bleu noir foncé, dessous et pattes d’un bleu d'acier, les bandes des élytres indiquées seulement par la ponctuation plus grosse et la teinte mate ; 8. D'un bleu d'acier, suture d’un bronzé rougeàtre, les bandes d’un bleu faiblement rougeàtre (C. bannalica St.) ; >. D'un vert foncé métallique, corselet et pattes à reflet d’un bleu d'acier, suture et bandes d’un bleu d'acier ; #. D'un vert doré, passant plus ou moins au jaune doré, suture bleue ou d’un vert bleu; bandes d’un vert foncé; Chrysomiles de Suffrian. 29 . Couleur de feu, suture et bandes d’un vert doré. A cette variété se rapporte la figure de Panzer, sur laquelle la couleur est trop tranchante et les bandes sont trop nettes, et celle d'Olivier qui est tout à fait malheureuse et en contradiction avec le texte. Dessous et pattes comme dans l’espèce précédente. Le mâle offre une fosselte arrondie au bord antérieur du dernier segment abdominal. Dans toutes les Alpes allemandes, par places et rare, et s'étendant le plus au nord, non-seulement jusqu’à la Silésie, mais jusqu’à la Thuringe et au Hartz inférieur, à mille pieds de hauteur, mais ne montant pas plus haut sur la région subalpine du Broken; vit sur le Tussilago peta- sites. 190. C. PUNCTATISSIMA SUÉT., p. 174. — Long. 4 1/6 à 5 lig. — En ovale renversé, large, déprimée en dessus, bleue avec la base des antennes rougeâtre. Corselet ayant une impression rugueusement ponctuée avant les angles postérieurs. Ressemble à la précédente, mais plus grande, sur- tout plus large, plus massive, à ponctuation plus serrée, plus égale. Tête à ponctuation écartée mais profonde, front un peu ridé, traversé par un sillon indistinct; antennes fortes, d’un bleu violet, avec les derniers articles noirs, extrémité et dessous des deux premiers d’un jaune rou- geâtre. Corselet presque deux fois aussi large que long, fortement con- vexe ; côtés fortement arqués dès avant le milieu, légèrement sinués avant les angles postérieurs; surface à ponctuation grosse et serrée avec une ligne médiane lisse, un peu saillante en avant, les points plus gros et plus enfoncés sur les côtés; l’impression avant les angles postérieurs large et faible, sans relever notablement ce bord. Écusson lisse, triangulaire, arrondi sur les côtés. Élytres largement convexes, notablement élargies et un peu bombées en arrière ; saillie humérale grande, arrondie, ayant en dedans une impression large, transversale, peu profonde; ponctuation un peu plus fine et plus écartée le long de la suture, avec les intervalles plus plats, devenant plus serrée et plus grosse sur les côtés, parfois con- fluente en rides avant l’extrémité, les intervalles brillants présentant quelques points fins. Dessous très-finement rugueux en travers, fortement brillant près des pattes, à couleur bleue, plus ou moins noirâtre, plus ou moins claire, avec un reflet fortement cuivreux; les crochets seulement d’un roux jaunâtre clair. Les © présentent la fossette oblongue ordi- naire, mais seulement sur la moitié antérieure du dernier segment abdominal. Hongrie, Haute-Silésie, Tyrol, rare partout. 60 L. FAIRMAIRE. 491. GC. VENUSTA SUfr., p. 175. — C. tristis Redt., Faun. Austr., 549. — Long. 4 à 5 1/6 lig. — Oblongue, en ovale renversé, déprimée en dessus. Noire, bleue ou verdâtre, avec la base des antennes d’un roux jaunâtre; corselet ayant une impression courte, mais visible, avant les angles postérieurs; élytres grossement ponctuées (9) ou réticulées (Z). Une des plus grandes espèces de tout le groupe, formant la transition entre les précédentes et les suivantes, voisine des unes par le corps élargi ovalairement en arrière, des autres par sa forme oblongue, im- pression près des angles postérieurs du corselet et la coloration. Com- parée à la C. nigrina, elle est, pour une longueur égale, notablement plus large, plus fortement convexe, plus visiblement élargie en arrière; le corselet est plus étroit, parallèle ou rétréci en avant, rugueusement ponctué tout le long du bord latéral, quiest un peu déprimé ; angles anté- rieurs tantôt pointus, tantôt aigus; largeur variable, ainsi que la ponc- tuation; avant les angles postérieurs, une impression oblongue, bien mar- quée, relevant ce bord latéral, plus longue et plus marquée que chez la C. nivalis, plus analogue à celle de la C. superba. Klytres variant de forme et de sulpture suivant les sexes; plus fortement convexes chez la ©, plus comprimées latéralement, plus étroites et plus parallèles, grossement et densément ponctuées, avec les intervalles brillants; plus larges chez le 4, moins convexes, plus élargies en arrière, plus massives, à ponc- tuation médiocre sur la partie dorsale, parfois même fine, plus grosse sur les côtés et un peu rugueuse, par des réticulations qui dessinent la place d’une bande longitudinale, mate derrière les épaules. Coloration très- variable en dessus : 2 Noire; 8. D'un bleu noir foncé; >. Bleue à reflets d’un pourpre violacé ; #. D'un bleu violet (C. venusta Dej., d’après Chevrier); . D'un vert foncé ; écusson, bord de la tête, antennes et palpes d’un vert doré plus ou moins marqué ; c’est la variété la plus rare. Dessous du corps plus clair que le dessus, d’un bleu d'acier chez les individus noirs, avec un reflet verdâtre chez les individus bleus, plus clair chez les individus verts; les pattes, au contraire, présentent plus ou moins la coloration du dessus. Dernier segment abdominal des © avec la fossette oblongue ordinaire, n’atteignant pas le bord postérieur. Dans les Hautes-Alpes, Carinthie (v. Kiesenwetter) ; Tyrol (Rosenhauer. jusqu’à 1,000 pieds, sous les pierres el sur la Gacalia albifrons ; Suisse, Chrysomeles de Suffrian. 61 Glarus (!Heer); Coire (Kriechbaumer, commune sous les pierres et toutes les variétés mélangées); Alpes italiennes (Germar); Lyon (Mulsant). Cette espèce m'a été envoyée de plusieurs endroits sous le nom de C. melancholica Heer, mais la description ne lui convient pas, et j'ai pré- féré lui conserver le nom imposé par Dejean. 199. C. NIGRINA Suffr., p. 176. — Long. 4, 5 1/2lig. — Oblongue, peu convexe, noire ou bleue avec la base des antennes d’un jaune roussàtre ; corselet élargi en avant à bords latéraux largement rebordés ; élytres à ponctuation grosse, presque rugueuse sur les côtés, plus faible sur la partie dorsale. De la taille et de la forme d’une grosse C. cacaliæ, mais distincte par la base des antennes claire et les palpes à dernier article élargi à lextré- mité. Tête à ponctuation, non pas grosse, mais assez serrée; chaperon nettement séparé par un sillon enfoncé; antennes médiocrement longues, fortes, les premiers articles plus ou moins roussätres jusqu'à lextrémilé du troisième ou du quatrième avec le dessus bleu. Corselet deux fois aussi large que long, faiblement convexe et médiocrement ponctué sur le disque; bords latéraux dilatés de manière que la plus grande largeur soit en avant du milieu, séparés dans toute leur longueur par une bande de gros points rugueusement confluents. Écusson lisse, triangu- laire avec les côtés un peu arqués. Élytres larges, mais peu convexes, à côtés presque parallèles, à épaules obtuses, relevées par une impression intra-humérale, large, peu profonde, faisant suite à l'impression latérale du corselet ; ponctuation serrée, ‘plus fine et comme effacée sur la partie dorsale, ce qui forme une espèce de large bande plus brillante, les côtés plus densément, plus grossement, presque rugueusement ponctuées, les intervalles de la partie dorsale finement réticulés. Segments abdominaux souvent bordés de roussâtre; dernier segment des màles à fossette forte- ment marquée, Couleur moins variable que dans les espèces précédentes : «, Dessus noir, parfois avec l’écusson d’un bleu noir; dessous et pattes noirs ou d’un bleu noir ; 8. D'un bleu foncé avec les élytres noires ; 7. D'un bleu foncé avec la suture et, de chaque côlé, une bande peu distincte derrière l'épaule, tournant au bleu noir. Espèce spéciale aux Pyrénées, Bagnères-de-Luchon, Pic-du-Midi, Gau- terets, La Preste (v. Kiesenwetter). 62 L. FAIRMAIRE, 125. G. MELANOCEPHALA Duft. Faun., Austr.. [LI,470, — Suffr,, p. 478. — Long. 4 lig. — Ovalaire, oblongue, un peu bombée en arrière, noire, corselet et élytres d’un rouge cinabre; côtés du corselet largement rebordés, élytres réticulées, rugueusement ponctuées sur les côlés. De la taille et de la forme de la C. cacaliæ, mais un peu plus élargie en arrière, analogue, pour la coloration seulement, à la C. Peirolerii. Tête finement ponctuée avec les sillons frontaux indistincts; dernier article des palpes à peine élargi à l’extrémité. Corselet de moitié plus large que long, faiblement convexe, finement mais densément ponctué, plus grossement sur les côtés; impressions latérales bien marquées, entières; angles postérieurs aigus, les antérieurs larges et obtus. Écusson triangulaire, à côtés arqués, lisse et brillant. Élytres plus larges que le corselet, élargies en arrière, faiblement comprimées sur les côtés derrière les épaules, qui sont limitées en dedans par une impression bien marquée ; ponctuation fine et presque effacée sur la partie dorsale, intervalles presque lisses, finement réticulés; côtés plus grossement et plus densé- ment ponctués, rugueux; sur la partie dorsale de chaque côté de la suture aux lignes un peu élevées, presque indistinctes, l’interne partant de l’impression intra-humérale entre celle-ci et l’écusson. Dessous fine- ment rugueux, finement ponctué. Couleur passant parfois au brunâtre; quelquefois une bande suturale noire. Gallicie, Hongrie, Autriche. Rare partout, Pour la synonymie voir C. Peirolerii. 12h. C, AURULENTA Su, p. 179. — C. cacaliæ Redt., Faun. Ausl., 549, et C. bifrons Redt., 1. c., 550. — Long. 4, 5 1/2 lig. — Ovalaire, large, épaisse, déprimée en dessus, bleue ou d’un vert doré, avec la base des antennes d’un jaune rougeâtre; bords latéraux du corselet largement séparés; élylres à poncluation grosse, rugueuse, avec les intervalles finement et peu densément ponctués. C’est une des espèces les plus remar- quables de tout le groupe et très-distincte par sa sculpture, très-analogue à celle de lespèce suivante. Tête finement ponctuée, à chaperon nette- ment séparé, avec une ligne élevée, courte, mais distincte. Corselet fine- ment ponctué et brillant ; côtés séparés par une impression entière, pro- fonde, grossement ponctuée, rugueuse; largement arrondi avant le milieu, puis brusquement rétréci en avant, avec les angles antérieurs pointus, saillants. Écusson lisse, en triangle presque équilatéral, à côtés arqués; élytres un peu élargies et un peu bombées en arrière avec la saillie Chrysomiles de Suffrian. 63 humérale arrondie, ayant en dedans une faible impression; ponctuation non pas serrée mais grosse, les points réunis par de grosses rides, les intervalles lisses et brillants, avec quelques points fins. Couleur d’un bleu brillant avec une teinte faiblement verdâtre ou d’un vert doré. Alpes de Carinthie (v. Kiesenwetter, Dohrn); Autriche (Redtenbacher) ; Alpes de Bavière, Tegernsée (Kriechbaumer). 125. C. INTRICATA Germ., Ins. Sp., 596, 835. — Suffr., p. 180. — Long. 3 2/3, 5 lig. — Oblongue-ovalaire, convexe, un peu comprimée latéralement, bleue avec la base des antennes d’un jaune rougeàtre; côtés du corselet séparés par une impression large, mais faible; élytres à rugosités profondes, confluentes, avec les intervalles finement et spar- sément ponctués. Très-variable de grandeur, mais très-reconnaissable par sa sculpture distincte. Tête médiocrement pontuée, un peu impressionnée sur le chaperon, avec une faible ligne élevée ; les palpes visiblement élargis à l'extrémité. Corselet grossement ponctué, un peu élargi en avant, avec les angles antérieurs, larges, courts, mais pointus. Écusson en triangle oblong, à côtés arrondis, lisse, brillant. Élytres larges et très- convexes, un peu élargies en arrière, un peu comprimées derrière les épaules qui sont anguleuses, et sans traces d'impression intra-humérale, couvertes de profondes rugosités confluentes en zig-zag, très-entre-croisées, avec les intervalles très-convexes, brillants, à ponctuation rare, très-fine, Couleur variant du bleu de roi au bleu le plus foncé, offrant quelquefois une teinte verdâtre sur la tête, l’écusson et les bords du corselet. Des- sous et pattes toujours plus clairs que le dessus, ayant généralement un reflet d’un vert métallique. Montagnes de la Saxe (Mærkel), Silésie (coll. Germar et Riehl) ; Gal- licie (Dohrn); Autriche et Tyrol (Riehl); peu commune à ce qu'il paraît. Elle porte dans les collections les noms de C. cyanipes Mærkel et C. subru- gosa St. D’apres Schummel, on trouve cette espèce sur la Cacalia albi- frons et le Senecio nemorensis. Quelques individus que M. Zebe m'a communiqués avec la véritable C. intricata s’en éloïignent en ce que la partie dorsale des élytres n’est pas rugueuse, tandis que les côtés présentent les rugosités de cette der- nière espèce. Schummel qui indique (Schles. Jahresber., 1843, 31, 10) ces individus comme C. alpestris n. sp. ? incline à les considérer comme une espèce distincte, mais je ne puis y voir qu'un arrêt de développe- ment, par suite duquel les rugosités normales ne sont pas complètes. 126. C. RUGULOSA Suffr., p. 181, — Long. 4 2/3, 4 8/4 lig. — Oblongue- 6! L. FAIRMAIRE, ovalaire, très-convexe, comprimée latéralement, d’un bleu foncé ou ver- dâtre avec la base des antennes jaune; corselet fortement dilaté en avant, côtés profondément et rugueusement ponctués, largement séparés en arrière ; élytres grossement et rugueusement ponctuées. Ressemble beaucoup à la précédente, mais plus large, plus parallèle, et par conséquent paraissent plus quadrangulaire, plus convexe, surtout dis- tincte par son corselet fortement élargi en avant et la sculpture des élytres. Tête finement ponctuée, à sillon frontal distinct; antennes longues, la couleur jaune des trois premiers articles s'étendant parfois au cinquième ou au sixième. Corselet court, ayant sa plus grande lar- geur en avant du milieu, angles antérieurs larges et obtus; ponctuation fine et peu serrée, laissant parfois une ligne médiane faiblement indi- quée ; les côtés grossement ponctués, les points isolés en avant, mais se resserrant en arrière et formant par leur confluence une impression mé- diocrement profonde, qui relève le bord même dont la ponctuation est fine et serrée. Élytres pas plus larges à sa base que le corselet, très-con- vexes, grossement ponctués, les points réunis, surtout à la base, sur les côtés et à l'extrémité, par des lignes qui relèvent les intervalles en rides irrégulières ; couleur entièrement d’un bleu foncé, passant parfois au ver- dâtre. Lausitz (D' Schmidt) ; Hongrie, Bannat (Rosenhauer) ; trouvée abon- damment sur la Centaurea jacea. 197. G. LUCTUOSA OI, Ent., V, 549, 71.—Suffr., p. 182. — C. hæmop- Lera Panz. — C. nobilis Waltl. — GC, tristis Küst. — Long. 4 3/4, 5 1/4 lig. Oblongue-ovalaire, très-convexe, comprimée latéralement, bleue avec la base des antennes jaune; corselet rétréci en avant, à bords latéraux lar- gement séparés et relevés par une profonde impression rugueuse; élytres à ponctuation médiocre, réticulée à sa base. Généralement un peu plus allongée que la précédente, plus convexe, plus fortement comprimée sur les côtés, mais non quadrangulaire, au contraire un peu élargie en arrière et facile à distinguer par la forme différente du corselet. Antennes comme chez la rugulosa ; les’ deux premiers articles d’un jaune rous- sâtre avec le dessus bleuâtre, les deux suivants bleus, brunâtre à l’ex- trémité et en dessus. Corselet ayant sa plus grande largeur en arrière, se rétrécissant peu à peu en avant; finement ponctuée avec une ligne médiane lisse; bords latéraux séparés dans toute leur longueur par une large et profonde impression rugueusement ponctués, le bord lui-même finement ponctué ; angles antérieurs courts et obtusément arrondis. Écusson lisse, en triangle oblong, à côlés arqués. Élytres à peine plus larges à la base Chrysomeles de Suffrian. 65 que le corselet, un peu élargies en arrière, impression intra-humérale large mais faible; ponctuation médiocrement forte, plus serrée sur les côtés, réticulée à la base et avant l'extrémité, les intervalles finement ponctués, un peu plus mats. Couleur d’un bleu foncé, plus rarement d’un bleu violet, parfois d’un vert bleuâtre. Dessous el pattes généralement plus clair. d plus étroit, plus allongé, avec une fossette oblongue, visible sur le dernier segment comme chez les espèces précédentes. Autriche (Duftschmidt, Redtenbacher) ; Carinthie (Riehl) ; Tyrol (Ger- mar); Bannat (Stentz); Lyon (Mulsant). Hornschuch l'avait envoyée à Kunze comme la véritable C. alpicola Hope, nom que les variétés bleues de presque toutes les espèces de ce groupe portent dans les collections. 12e GROUPE. Corps ovalaire, à élytres convexes, densément ponctuées, à convexité distincte de celle du corselet. Palpes à dernier article ovalaire, tronqué. Antennes courtes, à massue épaisse, presque moniliforme ; bords laté- raux du corselet largement séparés par une impression profonde, arquée intérieurement en avant. Tibias arrondis en dehors. Groupe pauvre en espèces propres aux parties orientales de l’Allemagne, peu répandues, et représenté en Sibérie par une espèce particulière (C. montana Mann.). —Chrysomelæ gibbosæ. 198. C. AHENA Germ., [ns. Sp. nov., 86. 816. — Suffr., p. 184. — Long. 8 1/6lig. — Ovalaire, d’un vert bronzé foncé, avec la base des antennes brune ; impressions latérales du corselet égales; ponctuation plus faible sur le disque du corselet, plus forte sur les élytres. Germar incline à regarder cette espèce comme une simple variété de la suivante ; mais outre les lignes élevées sur des élytres signalées par lui, cette espèce présente d’autres différences. Elle est plus étroite, plus atté- nuée en avant, les antennes sont plus courtes, le corselet présente des impressions plus marquées, le disque plus lisse avec une ponctuation plus fine et plus écartée. Tête très-finement ponctuée avec une impression irrégulière, Antennes très-courtes et épaisses, grossissant vers l'extrémité ; 66 L. FAIRMAIRE. à partir du deuxième article qui est un peu plus court que le troisième, les suivants égaux, les cinq derniers formant une masse peu comprimée ; les deux premiers articles d’un brun roux en dessous, verdâtres en des- sus. Corselet plus de deux fois aussi large que long, notablement rétréci en avant avec les angles obtusément arrondis, déclinés. Écusson lisse, large, triangulaire, à sommet un peu arrondi. Élytres élargies en arrière, convexes, fortement déclives derrière la convexité ; suture faiblement enfoncée, accompagnée en arrière d’une strie suturale; ponctuation plus forte et plus serrée que celle du corselet, finement réticulée, ce qui rend l'éclat plus faible. Couleur d’un vert bronzé, passant au noirâtre en des- sous, Styrie, Autriche (coll. Dohrn.) L’exemplaire typique de la collection Germar présente quelques lignes un peu élevées sur les élytres ; mais c’est une disposition accidentelle, comme on le voit quelquefois sur les C. violacea, gættingensis, colla- ris, elc. 199. C. ISLANDICA Germ., Ins. sp., 585, 815. — Suffr., p. 186. — C. li- chenis Duft. — Long. 3, 3 1/8 lig. — Ovalaire, bronzée, avec la base des antennes brunâtre, impressions latérales du corselet effacées en avant, sur- face à ponctuation grosse également serrée. Ressemble extrêmement à la précédente, mais généralement plus grande. Tête ayant un large sillon frontal et une impression transversale peu régulière devant chaque œil. Antennes plus longues. Corselet pas tout à fait de moitié aussi long que large, à ponctuation égale, serrée, pas plus faible que celle des élytres. Écusson triangulaire, lisse. Élytres à ponc- tuation un peu moins serrée, les intervalles plus finement réticulés et par conséquent plus brillants. Couleur un peu variable, passant au vert foncé, presque noir, ou bien au cuivreux brillant. Autriche; montagnes de la Saxe et de la Silésie, sous les Lichens ; pas commune. La C. islandica Fald, (Faun. Transcauc., Il, 362) est-elle la même espèce? Cest ce qu’on ne saurait décider positivement d’après la des- cription, Chrysomèeles de Suffrian. 67 13e GROUPE. Corps ovalaire, convexe en arrière, à corselet uni. Palpes à dernier article court, globuleux, tronqué obliquement. Antennes assez longues, visiblement comprimées vers l'extrémité, grossissant peu distinctement. Corselet court, uni, obliquement déclive en avant, avec les angles anté- rieurs saillants, embrassant la tête, les bords latéraux plus ou moins dis- tinctement séparés. Élytres plus larges que le corselet, élargies et con- vexes en arrière, irrégulièrement ponctuées, d’un métallique brillant. Côte externe des tibias unie, arrondie. Groupe pauvre en espèces qui sont reconnaissables à leur corps assez court, déclive en avant. — Chrysomelæ ægithiformes. 130. C. AsczerrADiIs Küst., Kæf. Ent., [, 84. — Suffr., p. 187. — Long. 3 à 4 1/6 lig. — Largement ovalaire, fortement convexe, d’un bleu noir, avec la base des antennes d’un jaune rougeàtre et les élytres violettes, surface finement ponctuée. Cet insecte a un facies un peu étrange et semble faire le passage du groupe précédent au suivant en présentant une forme d’Oreina ramassée, élargie et convexe. Dernier article des palpes court, tronqué; antennes un peu plus courtes que chez les espèces du onzième groupe; le troisième article à peine de moitié plus grand que le deuxième et à peine plus long que le quatrième. Corselet d’un bleu noirâtre avec un reflet violet, moins convexe sur le disque ; bords latéraux pres- que droits, ayanten arrière une profonde impression grossement pontuée et en avant une petite fossette au gros point rugueux. Élytres convexes, ayant une large impression en dedans de l’épaule, présentant la coloration de la C. cuprea, mais plus vive et plus violette; ponctuation fine mais {rès- inégale, les points les plus forts disposés en lignes, les intervalles à points plus faibles, mais de grosseurs variées. Dessous et pattes d’un bleu noir, tarses noirâtres. La localité principale de cette espèce est le versant méridional des Alpes, en Lombardie jusqu’à Milan; elle se rencontre plus isolément vers le nord jusqu’à Erlangen (Rosenhauer) et jusqu'en Saxe (Kunze), 154, CG. AURICHALCEA Gebl., Ledeh. Reise, 212. —Suffr., p. 488, — Long, 3 lig. —Largement ovalaire, très-convexe, d’un vert cuivreux ou doré avec 68 L. FAIRMAIRE. la base des antennes rougeätre. Extrêmement voisine de la précédente, mais toujours plus petite, avec le corselet encore plus court, les angles antérieurs un peu moins saillants et les élytres très-grossement ponctuées. Tête ayant quelques impressions irrégulières. Corselet ayant le bord latéral séparé par une impression allongée irrégulière; ponctuation serrée et assez grosse sur les côtés, plus fine et écartée au milieu. Élytres brus- quement arrondies en arrière, à ponctuation grosse mais assez écartée, les intervalles lisses. Abdomen à reflets violets. Pattes de cette dernière couleur avec les tarses noirs. Kasan (coll. Dohrn, communiquée par Eversmann sous le nom de C. cupraria); plus commune dans les parties occidentales de la Sibérie jusqu’à l’Altaï. 132. C. ELEVATA Suffr., p. 189. — Long. 2 2/3 lig. — Ovalaire, étroite, très-convexe, d’un vert doré avec la base des antennes rousssâtre, en dessous d’un verdâtre bronzé ; surface grossement ponctuée avec la tête très-lisse, beaucoup plus courte que la précédente, mais bien plus étroite et, au premier abord, assez semblable à la C. monticola Duft., mais facile à distinguer par sa forme ovalaire, élargie en arrière, les élytres haute- ment convexes et le corselet à côtés convergents obliquement en avant. Tête brillante ; chaperon bordé par une ligne fine; front ayant une faible impression ; dernier article des palpes cylindrique, brièvement acu- miné; antennes médiocrement longues et fortes : les deux premiers articles d’un jaune roux avec une tache noirâtre en dessus, les trois sui- vants à extrémités roussàtres en dessous. Corselet peu convexe à angles antérieurs courts, obtus, les bords latéraux séparés par une impression plus forte en arrière ; ponctuation fine et peu serrée, plus grosse et plus forte sur les côtés. Écusson triangulaire, étroit, un peu impressionné. Élytres fortement élargies en arrière et très-déclives à l'extrémité; suture accompagnée d’une fine ligne enfoncée ; épaules anguleuses avec une large impression interne; ponctuation grosse, serrée, formant des lignes par place, intervalles lisses et brillants avec quelques points fins. Dernier segment de l'abdomen avec une impression transversale. Environs de Londres (Sturm). Je n’ai vu de cette espèce que l'unique exem- plaire de la collection Sturm. Son faciès n’est pas en contradiction avec la localité désignée; mais on ne trouve dans Stephens aucune description qui puisse se rapporter à cet insecte, Chrysomèles de Suffrian. 69 Comme complément du groupe des Oreina, j'ajoute ici les quatre des- criptions ci-après, se rapportant à des espèces remarquables par leur coloration rouge et qui paraissent fort difficiles à séparer nettement au moins pour trois d’entre elles. — L. Fairmaire. 122 bis. C. NiGriceps Fairm., Ann. Soc. Ent. Fr., 1856, 545. — Oblonga, nigra, nitidula, prothorace, elytris abdominisque apice rubris, prothorace tenuiter sparsim punctato, utrinque fortius, lateribus sat for- liter rotundalis, angulis posticis fere obtusis, elytris subparallelis, sub- opacès, leviter vermiculato-rugosis. Var. B. Elytris fusco vage vittatis aut tote nigro-fuscis, margine excepto (C. Ludovicæ Muls.) Oblongue, presque parallèle, peu convexe, d’un brun noir, brillant, avec le corselet, les élytres et l’extrémité de l'abdomen d’un rouge brique, souvent les cuisses et l’extrémité des tibias d’un rougeâtre obscur. Tête à ponctuation très-fine, assez serrée, en avant, un sillon arqué, un peu moins marquée au milieu. Antennes grossissant à peine vers l'extrémité, troisième et quatrième articles égaux, le cinquième d’un tiers plus court que le troisième, d’un brun rougeâtre obscur. Corselet large, peu convexe, à côtés arrondis assez fortement, un peu rétréci en avant, ayant sa plus grande largeur un peu avant la base ; bords latéraux épais, séparés par une dépression assez grossement et assez largement ponctuée ; disque à ponc- tuation fine, serrée, mélangée, vers la base, de quelques gros points. Écus- son lisse. Élytres indistinctement élargies en arrière, couvertes de fines rides anastomosées qui forment une sorte de réticulation, avec une ligne de points parallèles au bord externe; strie suturale marquée seulement dans le quart postérieur. Dessous plus brillant que le dessus, à ponctua- tion insignifiante, Var. B. Élytres à bandes brunes assez vagues ou entièrement d’un brun- noirâtre plus ou moins foncé, avec une étroite bordure rouge (C. Ludo- vicæ Muls.). Cest la forme la plus commune. Hautes-Pyrénées, Gavarnie. Cette belle espèce, que je dois à mes amis de Bonvouloir et Martin, est bien distincte de la melanocephala, par sa forme moins convexe, son cor- selet plus arrondi sur les côtés, ce qui rend les angles postérieurs obtus, et par la fine réticulation des élytres qui ne laisse pas reconnaître la ponc- tuation. &° Série, TOME V, 0 70 L. FAIRMAIRE. M. Suffrian (Steit. Ent. Zeit., 1861, 432) rapporte à cette espèce des individus pris au Mont-Viso par M. Ghiliani; mais je ne suis pas con- vaincu de cette identité, à cause de la ponctuation de l’écusson et de la sculpture de la partie postérieure des élytres, comme le décrit mon savant ami. Une comparaison de visu serait nécessaire. 193. C. MELANOCEPHALA Duft. — D’après les nouvelles observations de M. Suffrian (Stett. Ent. Zeit., 1861, 433), il faut réunir à cette espèce la C. Peirolerit Bassi, Redt., Suffr.; la description de ce dernier doit être l'espèce suivante : 193 bis. C. GOMMUTATA Suffr., Stett. Ent. Zeit., 1861, 435. — C. mela- nocephala Suffr., Linn. Ent., V, 178, 193. — Long. 9 à 12 mill. — Nigra, prothorace, elytris abdominisque apice rufis, prothorace lateribus subsi- nuato, angulis posticis rectis, elytris punclatis, versus later rugostis. Un peu plus grande, pour les gros individus, que les plus grands de la C. melanocephala Duft., surtout plus large, plus dilatée et plus convexe en arrière. Couleur d’un beau rouge clair comme de la cire à cacheter, et d’un brillant de laque, passant parfois au brunâtre. Disque du corselet à ponctuation inégalement serrée, les points confluents par place, devenant plus gros sur les côtés et formant une dépression latérale qui se change en une impression marquée, avant les angles postérieurs qui sont droits, bords latéraux légèrement sinués à la base, arqués un peu obliquement en avant, formant des angles antérieurs courts, larges, obtus. Élytres fortement élargies en arrière, leur plus grande largeur se trouvant au commencement du dernier tiers ; une strie suturale marquée en arrière ; déprimées en devant avec une ponctuation un peu effacée, écartée, mais devenant plus forte sur les côtés et finement réticulée, formant par place de petites lignes un peu saillantes et de courtes stries qui, dans la moitié postérieure, se changent en rugosités irrégulières. Antennes ayant le quatrième article plus court du tiers que le troisième, mais un peu plus long que le cin- quième. Tête, antennes et pattes brunes. Gallicie, Carinthie. 193 ter. G. PLAGIATA Suffr., Stett. Ent. Zeit., 1861, 436. — Oreina me- lanocephala Fuss. — C. melanocephala Var. Suffr. — Long. 4 4/2 à 5 mill. — Nigra, prothorace, elytris, vitta abbreviata suturali excepta, abdomi- Chrysomèles de Suffrian. 71 nisque apice rufis, ill olateribus subsinuato, angulis posticis rectis, elytris punctatis, versus lalera rugulosis. Faciès de l'espèce précédente, mais plus petite que ses plus gros indi- vidus, ayant la même coloration d'un beau rouge; dessous du corps et tête noirs, Corselet présentant la même forme, mais plus fortement élargi au milieu des côtés ; angles antérieurs plus étroits, plus pointus; impres- sion latérale encore plus marquée en arrière. Élytres ayant une assez large bande suturale mal arrêtée; ponctuation fine et isolée sur cette bande, avec les intervalles très brillants, devenant plus grosse sur les côtés et formant jusqu’à l’extrémité des rides confluentes, mais moins fortes que chez l'espèce précédente. Dernier article des palpes notable- ment plus large que dans l'espèce précédente, un peu dilaté en avant au lieu d’être un peu atténué. Antennes à quatrième article un peu plus court que le cinquième, et seulement d’un tiers plus court que le troi- sième. Abdomen rouge à l'extrémité. — Transylvanie. Les différences entre cette espèce et la précédente sont très-légères, mais l’existence d’une bande suturale noire, jointe aux particularités de formes dans les antennes et le corselet ne me permettent pas d’y recon- naître une simple variété; les habitats sont aussi fort éloignés. Afin de compléter cette première partie des Chrysomèles, j'ai cru devoir y joindre un certain nombre d’espèces appartenant à la faune méditer- ranéenne, soit nouvelles, soit publiées depuis le travail de M. Suffrian. Je les fais précéder d’un numéro d'ordre qui indique les espèces déjà con- nues près desquelles elles seront rangées. — L. Fairmaire. À bis. C. AFRA Er., Wagn. Reise, 1841, 190. — Long. 9 à 49 mill. — Brevisvalde convexa, nigra aut obscure ænea, nitida, pedibus cyanescentibus, prothorace capiteque paulo minus nilidis, hoc utrinque ad oculos plicato, prothorace vix perspicue punctulato, lateribus arcuatis, crassis, utrinque leviter impressis elytris subquadratis, postice abrupte declivibus, punctis grossis sat dense irregulariter impressis, subreticulatis, interstitiis con- vexis ; metaslerno basi sulcato. 7) L. FAIRMAIRE. Corps court, à peine ovalaire, très-convexe et brusquement déclive en arrière; d’un noir assez brillant, moins sur la tête et le corselet, quel- quefois bronzé; dessous plus brillant, avec les pattes d’un bleu d'acier. Tête à ponctuation excessivement fine, peu serrée, plus visible en avant : de chaque côté, un petit pli le long des yeux; en avant, une strie trans- versale formant un angle obtus qui donne naissance au sommet à une petite strie courte. Antennes grossissant vers l’extrémité. Corselet très convexe, arrondi sur les côlés qui sont épais et limités en dedans par une impression longitudinale très-variable, tantôt marquée seulement à la base, tantôt fortement marquée et grossement ponctuée, tantôt presque indis- tincte; angles antérieurs tombants, un peu pointus, les postérieurs obtus. Écusson triangulaire lisse, peu brillant. Élytres plus larges que le corselet, plus courtes, presque carrées, brusquement arrondies en arrière, couvertes de très-gros points enfoncés, reliés de place en place par des rides assez profondes, avec les intervalles très-convexes; ces points irrégulièrement disposés, mais formant quelques rangées à peu près régulières par place. Metasternum fortement ponctué, au milieu, avec un très fort sillon à la base, formant une impression presque triangulaire. — Algérie. La couleur du dessus varie du noir foncé ou bronzé; les individus qui ne sont pas complétement formés ont des teintes plus claires, les pattes d’un rougeâtre violet et les impressions latérales du corselet beaucoup plus marquées et plus grossement ponctuées. 4 der. C. TORTIPENNIS K. — Long. 10 mill — Ovata, convexa, atra, subopaca, capile ad oculos utrinque plicalo, prothorace parum convexo, lævi, lateribus leviter arcualis, parum incrassalis, utrinque obsoletis- sème impressis, punctalis ; elytris postice haut abrupte declivibus, valde plicalo-rugosis. 3 Ovalaire, convexe d’un noir presque mat en dessus, plus brillant en dessous et sur les pattes. Tête à ponctuation indistincte, excepté en avant ; de chaque côté, un petit pli le long des yeux; en avant une strie transversale arquée. Antennes grossissant un peu vers l’extrémité. Cor- selet peu convexe en longueur, lisse, très-peu arrondi sur les côtés qui sont médiocrement épaissis et n'offrent en dedans qu’une impression à peine distincte et indiquée par des points assez fins, peu serrés; angles antérieurs saillants très-pointus, les postérieurs presque droits et un peu pointus. Écusson triangulaire, lisse. Élytres un peu plus larges que le corsélet, en ovale tronqué à la base, couvertes de grosses inégalités ver- Chrysomèles de Suffrian. 73 miculées formées de fortes rides irrégulières, ne réunissant pas de gros points distincts, avec les intervalles assez convexes ; ces rugosités sont un peu moins fortes le long du bord externe, et cette partie est séparé du reste par une ligne ponctuée assez distincte, parallèle au bord externe. — Algérie. Cette espèce ressemble pour la forme générale à la C. cretica, mais le corselet rappelle bien celui de la C. fagana tandis que la sculpture des élytres est analogue à celle de la C. «fra, sauf la ponctuation. 1 quater. C. PERTUSA F. — Long. 9 à 41 mill — Breviter ovata, modice convexa, supra nigro-plumbea, Subænea, sat nitida prothorace capiteque minus nitidis, hoc utrinque ad oculos plicato, prothorace con- vexo, vix perspicue punctulato, lateribus arcuatis, crassis, utrinque impressione obsoleta, tenuiler ypunctata signatis ; elytris postice haud abrupte declivibus, punctis grossis irréqulariter impressis, interdum reti- culatis, interstiliès fere planis. Ovaiaire, peu atténuée en avant, médiocrement eonvexe. D’un noir plombé, un peu bronzé, assez brillant, moins sur la tête et le corselet, dessous plus noir et plus brillant, avec les pattes d’un bleu d'acier. Tête à ponctuation presque indistincte, si ce n’est en avant, de chaque côté un petit pli le long des yeux; en avant une strie transversale très-peu arquée, avec une strie médiane courte remontant vers le sommet. Antennes gros- sissant un peu vers l'extrémité. Corselet convexe, surtout chez les femelles, lisse, arrondi sur les côtés, qui sont épais et n’offrent en dedans qu'une impression obsolète indiquée par quelques points fins, écartés, un peu enfoncée seulement à la base; angles antérieurs tombants, saillants, pointus, les postérieurs obtus. Écusson triangulaire, lisse. Élytres plus larges que le corselet, médiocrement convexes, arrondies en arrière, cou- vertes de gros points enfoncés reliés en arrière et sur les côtés par quelques rides fines, avec les intervalles presque plans, ces points irrégulièrement disposés, mais formant une ligne festonnée le long du bord externe, une ou deux rangées à peu près régulières au-des- sus de ce bord, et une ligne le long de la suture, avec quelques com- mencements de lignes vers l’écusson. Métasternum très-ponetué au milieu avec un fort sillon médian. — Boghar. Voisine de la C. atra pour la forme, de la GC. tagana pour la couleur, mais bien distincte par la ponctuation qui est nulle sur le corselet et grosse, assez écartée sur les élytres et par l'impression obsolète, finement ponctuée, qui longe les bords latéraux du corselet. La C. atra H. Sch, prendra maintenant le numéro L quinto. 7/4 DL. FAIRMAIRE. 5. G. PELAGICA Chevr., Catal. Grenier, 120. — Gette espèce est iden- tique avec la GC. obscurella, ainsi que j'ai pu m'en convaincre par la com- municalion que M. Chevrolat a bien voulu me faire de son individu typique. 7 bis. C. TURCA F. — Long. 8 à 10 mill. — Breviter ovala, convexa, metallico-nigra, nitidissima, prothorace antice valde angustato, lateribus arcuatis, utrinque impresso, tmpressione basi sulcata, antice valde punc- Lala, disco subtilissime punctulato, elytris seriatim foveolatis, seriebus circi- ter 12-14, dorso paulo obsoletis, éntervallis lateribus et postices convexius- culis, rugulosis ; antennarum articulis 2 primis rufescentibus. Ressemble extrêmement à la C. cretica O].. en diffère par la couleur entièrement d’un noir très-brillant, un peu métallique, par le corselet à disque très-finement ponctué, plus visiblement à la base, à angles anté- rieurs un peu plus courts, par les impressions latérales plus ponctuées en avant et surtout par les élytres à séries de fossettes, àssez régulières sur la partie dorsale, où elles sont moins marquées, et sur les côtés, un peu confuses sur le disque, plus nombreuses et plus serrées que chez la cretica (12 ou 44 au lieu de 40), non géminées, avec les intervalles assez con- vexes sur les côtés, formant de petites rugosités ; la strie suturale est éga- lement enfoncée en arrière. — Constantinople (Amédée Alléon.) 10 bis. CG. PSEUDO-ÆNEA F. — Long. 10 mill. — Oblonga, vix subovata, convexa, ænea, parum nitida, sublus cum pedibus nigro-violacea, capile prothoraceque minus nitidis, hoc vix perspicue punctulalo, lateribus émpressione obsoleta, punctata, anguste separatis, elytris lineis gemi- natis, grosse punclalis, impressis, intlerstitiis grosse èrreqularitler punc- Latis, stria suturali postica. Oblongue, à peine atténuée en avant, très convexe, un peu comprimée latéralement; d’un bronzé foncé médiocrement brillant, tête et corselet moins brillants, dessous et pattes d’un noir violacé brillant. Tête ponc- tuée en avant, avec un sillon transversal arqué; au-dessous une faible impression. Antennes assez courtes et assez grêles, les premiers articles rougeàtres en-dessous. Gorselet rétréci en avant, les côtés presque droits, à ponctuation presque indistincte, les côtés séparés par une impression peu marquée, étroite, ponctuée, formant seulement une légère strie à la base. Écusson lisse, pointu. Élytres ayant chacune quatre séries de lignes géminées de gros points, les intervalles à points un peu moins gros, irré- guliers, une ligne de points le long de la suture, et en arrière une fine strie suturale. — Tanger. Chrysomiles de Suffrian. 75 Voisine de la GC. bætica, mais bien moins ovalaire, moins courte, à tête moins convexe, à corselet non visiblement ponctué, à impressions laté- rales plus distinctes, plus étroite et par l’écusson très-pointu. 25 bis. C. MACTATA Fairm., Ann. Soc. Ent. Fr., 1856, Bull. CLI. — Long. 6 1/2 mill. — Breviter ovalis, convexa, nigerrima, nitida, elytris rubro late marginatis, prothorace angusto, lateribus fere rectis, fere lævi, utrinque leviter impresso sed grosse punctato, elytris latis, sat irre- gulariter foveolato-lineatis. Ovale, courte, convexe, d’un noir très-brillant, avec une large bordure rouge autour des élytres, de dimension variable, ne laissant parfois qu'une bande suturale noire. Tête presque lisse, ayant en avant une ligne arquée, formant au sommet un angle obtus, d’où part une petite strie remontant vers le sommet. Antennes plus courtes que la moitié du corps, grossissant un peu vers l’extrémité. Corselet étroit, rétréci en avant, les côtés con- vergents, mais presque droits, arqués un peu en avant, formant des angles antérieurs tombants, mais saillants, pointus, les angles postérieurs aigus ; disque à ponctuation extrêmement fine et écartée; bords latéraux un peu épaissis, séparés par une impression à peine enfoncée, formant un petit trait à la base, et marquée largement de gros points assez nombreux. Élytres bien plus larges que le corselet, convexes, régulièrement rétrécies en arrière, non brusquement arrondies, couvertes de gros points formant des lignes très-peu régulières plus serrées vers la suture, les côtés pres- que lisses. — Galice. | La place de celte Chrysomèle est difficile à préciser; je crois cependant que la forme du corselet la rapproche de la G. Rossi, malgré l'absence d’une impression sillonnée sur les côtés. 25 ter. C. BLANCHEI Chevr. — Long. 8 à 9 mill. — Brevissime ovata, postice convexa, lestaceo-rufa, nitida, sublus vix obscurior ; capite vix punctulato, medio striato, striga antica valde arcuata, antennis gra- cilibus, prothorace convexæa, brevi, antice angustato, lateribus fere reclis, angulis anticis prominentibus, posticis acutis, disco parum dense punc- lato, margine laterali paulo incrassato, intus obsolele impresso, punctato, scutello lævi, elytris lævibus, punctis seriatim sat regulariter dispositis, sutura paulo depressa, segmentis abdominalibus ulrinque foveolatis. — Côtes de Syrie. Cette Chrysomèle se rapproche, pour la coloration, de la G. staphylea, 76 L. FAIRMAIRE. mais sa place me paraît être à côté des C. Rossii et erythromera à cause de la forme du corselet, des élytres et de la ponctuation de ces der- nières. 26. C. ScHOTTIL Suffr. — Ce nom doit être remplacé par celui d’ery- thromera Luc. Explor. Alg., 534 (1849), qui, du reste, figurait depuis longtemps dans le Catalogue Dejean. 28 bis. G. PORPHYREA Fald., Faun. Trans. I, 364.— G. cupreo-punctata Reiche, Ann. Soc. Ent. Fr., 1858, 324. — Long. 7 1/2 à 9 mill. — Bre- viler ovalis, subrotunda, viridi-ænea vel ænea vel æneo-cyanea, nitida, sublus cyanescens ; prothorace vix punctulato, antice angustato, lateribus incrasssalis, intus sulco brevi marginatis ; scutello vix punctulalo, elytris brevibus, convexis, punclis cupreis sat distantibus impressis, interstitiis obsolete punctulatis, stria suturali postice evidente. — Syrie, Asie Mineure, Caucase. Bien que les points ou fossettes des élytres rappellent tout à fait les élytres de la C. bicolor Fabr., cette espèce me parait devoir être rangée plutôt près des C. Schottii et vernalis, à cause de la forme du corselet. 80 bis. CG. coNrossA F, — Long. 8 à 9 mill. — Brevissime ovala, con- vexa, nigra, nitida, antennis clavatis, prothorace brevi, antice angustatc, lateribus vix arcuatis, disco lævi, utrinque leviter impresso, elytris pro- thorace latioribus, punctis grossis irregulariler parum dense impressis, intervallis convexiuscutis humeris lævibus; sublus nigro-subænea, nitida. Var. B. Elytris rufis, sutura nigricante ©. Très-courte, à peine ovalaire, à peine rétrécie en avant, très-convexe. D'un noir brillant en dessus ; dessous, pattes et base des antennes d’un noir un peu bleuàtre, brillant. Tête presque unie, faiblement impres- sionnée en avant et très-finement ponctuée; antennes grêles à la base, ayant les six derniers articles élargis, formant une espèce de massue, et d’un noir mat. Corselet court, à côtés presque droits, convergents; angles antérieurs saillants, assez pointus ; disque uni, lisse, bordé latéralement par une impression longitudinale étroite, marquée à la base et indiquée en avant par quelques points. Écusson allongé, triangulaire, lisse. Élytres courtes, plus larges que le corselet, couvertes de points assez gros, peu serrés, plus marqués et plus réguliers sur les côtés, où ils forment deux ou trois rangées parallèles au bord externe ; intervalles entre ces points légè- « Chrysomiles de Suffrian. 77 ment convexes; épaules lisses. 4 Plus grosse, élytres plus amples, à points plus gros, à intervalles plus convexes. Var, B. Élytres d’un rouge jaunâtre avec la suture noire, cette teinte s’élargissant à la base. Boussada, Lambessa (G. Allard). Cette Chrysomèle se rapproche par la forme du corselet, de la C. orien- talis O1, mais la sculpture des élytres est un peu différente, à cause des légères rugosités que forment les intervalles entre les points surtout laté- ralement. La forme générale rappelle celle de la C. erythrromera Lucas (Schottii Suffr.). 30 ter. CG. OPACICOLLIS F. — Long. 9 mill. — Ovata, nigra, nilida, capite prothoraceque opacis, fere lævibus, hoc antice angustato, lateribus fere rectis, utrinque basi sulcato, elytris valde plicatis, foveolato-punctatis ; subtus subopaca, pedibus violaceis. Ovalaire, courte, convexe, d’un noir assez brillant ; tête et corselet d’un noir mat ; pattes violacées. Tête presque lisse, avec une ligne antérieure arquée. Antennes grêles à la base, grossissant assez fortement vers l’extré- mité, les derniers articles presque transversaux. Corselet fortement rétréci en avant, presque droit sur les côtés, à ponclualion extrèmement fine, écartée ; de chaque côté une impression ponctuée, formant un sillon à la base. Écusson en triangle oblong. Élytres couvertes de grosses rides, par- semées de fortes impressions, ayant un gros point au fond, les intervalles finement ponctués ; saillie humérale presque lisse. Dessous d’un noir peu brillant. Poitrine presque mate, à peine ponctuée. — Maroc. Ressemble beaucoup à la confossa, mais à antennes beaucoup plus grosses, ayec les articles courts au lieu d’être allongés ; les côtés du cor- selet sont encore plus droits, les élytres sont plus courtes, plus convexes, beaucoup plus inégales. 89 bis. C. BIGORRENSIS F. — Long. 5 4/2 mill. — Ovata, postice atte- nuata, parum convexa, Subvirescens nigra, nilida, antennis basi rufis, pro- thorace æquali, tenuissime sat dense punctulato, lateribus haud separatis, elytris sat regulariter haud geminatim, grosse punclatis. Ovalaire, rétrécie en arrière après les épaules, d’un noir très-brillant, un peu verdâtre sur les élytres, un peu moins brillant sur la tête et le corselet ; antennes ayant les deux premiers articles d’un roux testacé, Tête parsemée de points peu serrés, ayant en avant une ligne arquée enfoncée ; 76 LE. FAIRMAIRE. troisième article des antennes presque deux fois aussi long que le deuxième. Corselet très-court, rétréci en avant, les côtés droits, convergents, sans la moindre impression latérale; surface à ponctuation extrêmement fine, serrée ; angles postérieurs aigus, les antérieurs moins pointus. Écusson lisse. Élytres à lignes de très-gros points, nullement géminées, assez régu- lières, devenant plus fines et confuses à l'extrémité, les intervalles à ponctuation indistincte. Cette jolie espèce a été trouvée dans les Pyrénées, aux environs de Bagnères-de-Bigorre, par MM. de Bonvouloir et GC. Brisout de Barne- ville. Elle ressemble à de petits individus de la GC. hæmoptera 1, mais elle en diffère notablement par les élytres fortement atténuées en arrière, à points beaucoup plus gros, nullement géminés, par le corselet à ponctuation beaucoup plus fine et serrée, sans trace de ligne médiane lisse, à côtés plus droits, nullement sinués, par l’écusson lisse, et par la tête à ponctuation plus visible, à ligne arquée antérieure enfoncée. 99 Ler. C. THALASSINA Reiche, Ann. Soc. Ent. Fr., 1858, 323. — Long. 8 milll — Quadralo-rotundata, metallico-viridis, nitidissima, subtus viridi-cyanea, femoribus medio rufis; capile scoriaceo, laxe punctulato, antennis validis, violaceis, apice obscuris, basi rufescentibus, prothorace subconico, punctulato, utrinque bast foveolato, lateribus incrassatis, haud separatis; sculello scoriaceo, elytris laxe punctatis, interstiliis tenuiter punctulatis, stria suturali postica. — Syrie. Voisine de la G. hæmoplera Linn., en diffère par la coloration et la ponctuation non sériale des élytres. L2 bis. C. crAssipes Lucas, Explor. Alg., 1849, 533, pl. 45, fig. 8. — Long. 8 à 11 mill — Brevis, convexa, antice haud attenuala, nigra, vix nilida, subtus cum pedibus violacea, nitida, capile leviler inæquali, ad- oculos leviter striato, linea antice transversa arcuata, antennis apicem versus leviler incrassalis, articulis 2 primis sublus rufescentibus, prothorace bre- vissimo, antice angustato, laleribus vix arcualis, bast tantum, sulco sepa- ralis, disco tenuissime punctulato, angulis anticis deflexis, sat acutis pos- ticis acutis, elytris subquadratis, utrinque seriebus geminatis, regulariter punclatis, énterstitiis irrequlariter punclatis, spatliis vix perspicue spar- sim punclulatis, linea sulurali punctata, postice impressa; tibiis intus apice Larsisque subtus fulvo-sericeis. — Algérie. La sculpture des élytres rappelle celle de la CG. fossulata Suffr. d'Es- pagne, mais la forme du corselet, qui ne présente de chaque côté qu’un Chrysomèles de Suffrian. 79 sillon basilaire court, rapproche cet insecte de la C. molluginis ; il en dif- fère par la direction de ce sillon qui n’est pas parallèle au bord externe et qui s’en écarte en dedans et par la ponctuation des élytres. h6. GC. GAUBILIT Lucas, Explor. Alg., 1349, 535. — Gette espèce est une variété de la C. gypsophilæ, à large bordure marginale, envahissant parfois la moitié externe des élytres ; c’est la C. rufomarginata de Sturm. Dans l’exemplaire algérien qui a servi de type à la description de notre col- lègue M. Lucas, le prothorax est plus noir et présente une ponctuation plus distincte que dans les individus typiques du midi de la France. U8 bis. GC. LIMITATA Küst., Kæf. Eur., II, 72.— Long. 10 mill. — Ovato- oblonga, nitida, nigra, subæneo-micans, prothorace polilo, subtilissime punctato, lateribus incrassato, foveolato-punctata ; elytris impresse-punc- tatis, postice transversim rugosis, mar gine laterali late rufo. Ovalaire, noire, à reflet un peu bronzé, très-voisine des C. sanguino- lenta et gypsophilæ, mais distincte par la coloration, le corselet plus étroit et les élytres différemment sculptées. Antennes d’un noir bleu, rougâtres à la base, un peu épaissies et à pubescence brunâtre vers l’ex- trémité. Tête mate, ayant en avant une impression triangulaire à ponc- tuation éparse et un court sillon médian; près de chaque œil une fossette triangulaire. Corselet un peu étroit, s’élargissant en arrière, à ponctuation extrèmement fine, côtés presque droits, épaissis, séparés en arrière par une impression avec quelques gros points, angles antérieurs saillants, pointus, les postérieurs droits. Élytres plus larges à la base que le cor- selet, non élargies en arrière, couvertes de gros points, presque des fos- settes, serrés, formant à sa base des rangées régulières qui, après le milieu et sur les côtés, sont réunies par de nombreuses rides transver- sales, avec les intervalles peu convexes; côtés ayant une large bordure rouge, limitée supérieurement par une rangée de points enfoncés, ne for- mant pas une ligne régulière comme chez les espèces voisines. Dessous d’un noir bleu foncé. — Spalatro, Dalmatie, très rare. 61 bis. C. LUTEO-CINCTA Fairm., Ann. Soc. Ent. Fr., 1864, 647. — Long. 6 mill — Oblonga, parum convexa, nigra, vix ænescens, nitida, elytris caslanco-brunneis, æneo-micantibus, luteo-rufo sat late usque ad humeros mar ginatis, capite lato, lævi, planato, antennis fuscis, apice cras” sioribus; prothorace brevi, lævi, lateribus basi et antice tantum punctatis, punctis confluentibus , elytris punclato-lineatis, lincis paulo geminatim 80 L. FAIRMAIRE. approæimatis, interstitiis tenuissime punctatis, stria suturali postice pro- funda. G. marginatæ valde affinis, elytrorum colore, prothorace haud evi- denter punclato, impressionibus lateralibus punclatis, subobsoletis, medio interruptis laleribus magis reclis, distincta. — Algérie, Batna. 70. C. AUROCUPREA Fairm. Ann. Soc. Ent. Fr. 1859, 282. Je me suis convaincu, par l'inspection d’un grand nombre d'individus rapportés de Corse par M. Bellier, que cette espèce n’est qu'une variété cuivreuse dorée de la GC. viridana Küst., qui est répandue sur toutes les côtes de la partie occidentale de la Méditerranée. Je crois que la synonymie de cette espèce peut s'établir ainsi qu’ilsuit : C. viridana Küst. — C. chloris Luc. — C. palustris Suffr. Var. « minor (C. viridana Suffr.). Var. B cuprea (C. aurocuprea Fairm.). 72 bis. C. ANGELICA Reiche, Ann. Soc. Ent. Fr. 1858, 327. — Long. 6 1/2 mill. — C. FASTUOSÆ affinis, viridi-cyanea, aureo variegata, nili- dissima ; capite sparsim punclulato, aureo cyaneoque variegato, prothorace antice parum angustalo, angulis anticis subacutis, posticis acutis, lateribus haud incrassatis, disco punctulato, ad latera densius punctato, viridi, antice maculis aureis ornato; scutello polito ; elylris parum dense punctu- latis, auratis, sulura vittaque discoidali cæruleis ; antennis basi viridi- æneis ; abdomine coriaceo. — Syrie. 97. La C. diluta présente de nombreuses variétés de coloration, dont une, particulière à l’Algérie, semblerait, au premier abord, constituer une espèce nouvelle, par sa taille plus forte, sa tête plus ponctuée et ses élytres à poinis disposés en lignes moins nettes ; la coloration en est plus pâle, sans reflet métallique ; les points sont plus fins et ne sont pas noirs. Mais ces différences sont peu importantes, et quand on compare un assez grand nombre d'individus provenant de tous les points de la côte d'Afrique, on ne peut plus assigner de caractères à cette variété. 97 bis. C. ÆGYPTIACA OI. Ent. IL, 000. — Long. 7 mill. — Brevissime ovata, postice convexa, obscure ænea, nitida, elytris rufo-cinctis, protho- race lævi, lateribus arcuatis, incrassatis punctatis, sulco basali, antice obsolete sed punctato, separaltis, elylris punctis grossis geminalis impressis, subtus cum pedibus nigra-ænea nilida antennarum articulis basalibus apice rufescentibus. — Égypte, Algérie ? Chrysomiles de Suffrian. 81 Cette espèce a beaucoup de ressemblance avec la C. diluta; mais la coloration des élytres est d’un bronzé foncé, avec une bordure marginale rouge qui s'arrête sur l'épaule; les séries de points sont moins nom- breuses, régulières, géminées, sans séries irrégulières dans les intervalles ; les côtés du corselet sont beaucoup plus arqués. La tête présente une fossette près de chaque œil. 97 ter. C. Dournit KF. — Long. 7 mill. — Brevissime ovata, subhemis- phærica, convexa.nigra, Subænescens, parum nitida, elytris usque ad scu- tellum rufo-cinctis ; prothorace fere lævi, lateribus modice arcuatis, leviter incrassalis, impressione punctata separatis, elytris punctis minutis nume- rosis, geminalis, impressis, antennarum articulo primo apice rufescente. Ressemble à l’ægyptiaca, mais plus courte, plus globuleuse, plus noire, moins brillante, à angles antérieurs du corselet plus pointus et à points des élytres fins, serrés. En ovale très-court, sub-globuleuse, très-con- vexe, d’un noir très-faiblement bronzé, médiocrement brillant. Tête impressionnée au milieu, offrant quelques points épars, plus serrés au bord antérieur. Antennes grossissant un peu vers l'extrémité, à premier article comprimé. Corselet court, assez convexe, très-faiblement ponctué, à côtés médiocrement arqués, à angles antérieurs tombants, assez poin- tus; bords latéraux médiocrement épaissis, séparés du disque par une impression très-faible, marquée par des points un peu enfoncée à la base. Élytres très-convexes, ornées d’une bande marginale rouge remontant jusqu’à l’écusson, ayant chacune quatre séries geminées de points fins, serrés, régulières, les intervalles des séries à ponctuation extrêmement fine et éparse; strie suturale marquée seulement en arrière, se confon- dant en avant avec la ligne ponctuée qui longe la suture. — Syrie (G.-A, Dobrn). 99 bis. C. SPLENDIDULA F. — Long. 7 à 9 mill. — Oblonga, postice haud dilatata et paulo convexa, viridis, aureo-micans, sutura interdum lateribusque anguste cærulescentibus ; antennis gracilibus ; palporum arti- culo ultimo oblongo, truncato ; prothorace tenue punctato, lateribus im- pressione haud separatis sed grosse punctatis ; elytris sat tenuiter fere seriatum punctatis, lateribus substriatis, © brevior, subopaca ; & abdomi- nis segmento ultimo leviler impresso. Oblongue, un peu convexe en arrière, d’un vert plus ou moins doré, bril- lant, ayant quelquefois une faible bande bleuâtre sur la suture et sur les côtés, les élytres parfois un peu cuivreuses à la base. Tête à ponctuation 82 L. FAIRMAIRE. — Chrysomèles de Suffrian. très-fine , chaperon séparé par une impression arquée, sans sillon longi- tudinal au-dessus. Antennes longues et grèles ; dernier article des palpes oblong, tronqué. Corselet ayant sa plus grande largeur avant le milieu, les côtés arrondis en avant, angles antérieurs pointus, les postérieurs droits ; ponctuation fine, médiocrement serrée sur le disque, mais grosse et serrée de chaque côté à la place de l’impression latérale, qui est à peine indiquée, le bord lui-même à peine ponctué. Élytres non sensiblement élargies en arrière, à ponctuation assez fine, formant par place des lignes presque régulières, se changeant presque en stries le long du bord externe qui est souvent relevé en faible bourrelet. d. Une faible impression oblongue avec une strie au milieu, sur le der- nier segment abdominal. ®. Corps plus court, plus élargi en arrière ; couleur plus sombre, presque mate; élytres plus réticulées, plus fortement sillonnées sur les côtés. — Hautes-Pyrénées (Pandellé, Bonvouloir.) Cette jolie espèce présente toutes les variétés de coloration jusqu’au bleu presque noir. Elle ressemble beaucoup à la GC, speciosissima; en diffère par les palpes à dernier article moins conique, plus large, par le corselet sans impressions latérales marquées, par les élytres plus oblon- gues, moins convexes et moins élargies en arrière, à lignes ponctuées for- mant presque des stries le long. du bord externe qui devient saillant en forme de bourrelet. Note sur un Chalcidite sorti des pépins d'une pomme, Par M. F.-E. GUÉRIN-MÉNEVILLE. (Séance du 28 Décembre 186.) ES S'il est utile, s’il est même de première nécessité pour les véritables progrès de l’entomologie de bien s'entendre sur les caractères des espèces et de travailler longtemps pour donner un bon signalement de chacune d'elles, c’est évidemment pour arriver à nous entendre sur les sujets que nous observons, quand nous voulons entrer plus avant dans la science en étudiant leur organisation, leurs mœurs et le rôle qu’ils jouent dans len- semble de la création. Il est donc bon, il est indispensable même que nous commencions l'étude des espèces par les moyens de classification propres à les grouper, afin d'arriver facilement à les faire reconnaître. Il est bon et indispensable aussi que nous cherchions longtemps à connaître ce qui a été fait dans tous les pays dans ce but, ce qui constitue le travail préparatoire le plus aride et le plus difficile de l’histoire naturelle ; car si l’on se dispensait de s’y livrer, de faire péniblement de la synonymie, on s’exposerait à consi- dérer comme inconnus, comme nouveaux des insectes qui ont été l’objet de travaux antérieurs, et l’on pourrait redécouvrir ces espèces, ce que tout le monde peut faire sans peine. Cependant il ne faut pas que toute l’existence des entomologistes soit consacrée à ces premières études ; il faut qu'ils arrivent, tôt ou tard, à recueillir le fruit de ces travaux préparatoires, et s’ils doivent commencer par suivre les traces des Linnée, des Fabricius, des Latreille, etc., c’est pour arriver à pouvoir sûrement suivre ensuite celles des De Géer, des Réaumur, des Léon Dufour et d’autres encore, que je m'abstiens de nommer parce qu'ils sont ici, savants que l’on peut appeler à juste titre des entomologistes complets. Après avoir commencé, comme je le disais plus haut, il y a 40 ans, sous la direction de d’Urville et de M. de Gerisy, dont j'ai la douleur d’annoncer 8h GUÉRIN-MÉNEVILLE. la mort récente, après avoir continué mes études sous des maîtres plus célèbres, tels que Cuvier, Latreille, Léon Dufour, j'ai cru être assez forte- ment armé de ces travaux préparatoires pour peuvoir aborder ce que l’on peut appeler la véritable entomologie, et j'ai donné tout mon temps et toute mon attention à la recherche de ce qu’en doit considérer comme les fruits, la récolte préparée par tant de labeurs. Si le temps ne me faisait pas défaut, j'aurais l'honneur de vous sou- mettre bien des observations relatives aux insectes utiles et nuisibles, à leurs mœurs, à leurs métamorphoses et à leur organisation, car mes notes sont pleines de matériaux de ce genre, péniblement recueillis sur beau- coup de points de la France ou reçus de l'étranger. Aujourd’hui je ne vous apporte qu'un petit fait, je me borne à une simple présentation, car je n’ai aucun élément pour être à même de vous en donner une explication satisfaisante. Il s’agit de Chalcidites sortis des pépins d’une Pomme, et nous devons chercher ensemble comment ils ont pu y entrer à l’état d'œuf ou de larve. Il y a bien cinq à six ans, ces pépins avaient été mis en réserve par des enfants qui avaient l'intention d’en réunir beaucoup pour faire, je crois, une certaine préparation gommeuse, propre à lisser les cheveux et que l’on nomme bandoline. La petite boîle qui contenait ces pépins ayant élé serrée, par mégarde, fut oubliée dans un tiroir par. le père de ces enfants, et ce n’est qu’un ou deux ans après qu’elle fut retrouvée. En l’ouvrant, cette personne, qui s’occupe de l'étude des Coquilles, fut très-surprise de voir plusieurs de ces pépins percés d’un trou et de trouver mortes dans la boîte autant de petites Mouches (sept) qu’il y avait de pépins percés. C’est en me demandant une explication, que je n’ai pu lui donner, de ce phénomène, que cette personne m'a laissé la petite boîte et son con- tenu, en me promettant de faire chercher d’autres pépins frais pour me mettre à même d'étudier ce fait singulier sur le vivant. Depuis ce temps il n’en a plus été question el je ne suis pas plus avancé qu’alors. Le fait me paraît très-intéressant à plusieurs titres, et je crois qu'il fau- dra manger bien des pommes, garder au hasard bien des pépins pour arriver à quelque chose. Comment se fait-il que les sept sujets sortis de ces graines soient tous du sexe femelle ? Comment des Insectes éminemment parasites ont-ils vécu dans des graines végétales ? Chalcidite sorti des pépins d’une Pomme. 85 S'ils ont été introduits dans ces graines avec les œufs de quelque Cynips où autre Insecte, comment se fait-il qu'aucune de ces espèces n'ait échappé ? Enfin, s’il est vrai que des Cynips aient été déposés en germes dans la jeune Pomme et soient parvenus à se loger dans les embryons de ces graines, quand ils étaient en voie de formation, comment les Chalcidites parasites ont-ils été joints à ces germes et à quel moment ? Tout ce que l’on peut supposer, c’est que le Chalcidite a pu épier la mère Cynips où autre Insecte, au moment où elle pondait dans le cœur de la fleur du Pommier, ou plus tard, quand le fruit se formait, et qu’elle a introduit son oviducte juste dans le trou de la ponte de sa victime pour placer un de ses œufs à côté de l'œuf de Cynips. Qu'est-il arrivé ensuite ? Quel combat, quelle ruse, a permis au jeune Chalcidite d'entrer avec le jeune Cynips dans le pépin, de s'y laisser enfermer par la formation de son enveloppe cornée, et de se transformer dans cette prison pour louvrir ensuile et en sortir à l’état d’insecte parfait ? C’est ce qui reste à oh- server. J'invite mes honorables confrères qui en ont le loisir à faire de cette question le sujet de recherches suivies. Ils trouveront là un sujet d’obser- valions curieuses et susceptibles d'enrichir la branche de zoologie que nous nous appliquons tous à faire progresser. 4° Série, TOME V, 6 NOUVELLES REMARQUES SUR UNE Mue de la MYGALE BICOLOR. Par M. H. LUCAS. (Séance du 12 Juillet 1865.) Dans la séance du 27 avril 4864, M. A. Deyrolle a communiqué à la Société la dépouille d’une Mygale bicolor Lucas, qui venait de muer. Peu de temps après, une deuxième dépouille, mais beaucoup plus grande, ‘provenant d’un autre individu de la même espèce, m'a été remise le 10 mai de la même année, et ce sont ces deux enveloppes qui m'ont permis de terminer le travail qui vient de paraître dans nos Annales, t. IV, A°série, p. 721, 1865. La nouvelle enveloppe qne j'ai honneur de faire passer sous les yeux de Ja Société provient de cette même espèce, et c’est le 15 juin que cette Mygale a dù opérer cette deuxième mue. Je ferai remarquer que cette nouvelle dépouille est beaucoup plus grande que celle communiquée par M. A. Deyrolle, ainsi que celle dont il à été fait mention dans mon travail. J'ai examiné, quelques jours après, la Mygale bicolor qui venait de subir cette opération, et j'ai observé que cette Aranéide était remar- quable, non seulement par la fraîcheur de sa robe, mais encore par sa taille considérablement augmentée. Enfin, je terminerai ces quelques remarques en disant que cette ‘Aranéide, qui provient de Bahia et que je dois à l’extrème obligeance de M. Williams, est vivante au Muséum depuis deux ans et qu’elle commence sa troisième année. nn OV C—— SOUVENIRS DE ZERMATT. Par M. GUENÉE. (Séance du 8 Mars 1865.) L'expédition entomologique entreprise à Zermatt l’été dernier, et qui restera pour tous les élus qui en ont fait partie une des plus agréables que la Société ait accomplies, n’aura pas été non plus tout à fait perdue pour la science. Sans doute, le plaisir s’y est fait la plus grosse part. Dans ces excursions tout amicales, les causeries entomologiques ou non, le temps perdu à courir à la recherche de nouvelles localités, le désir d'enrichir ses collections, même en espèces vulgaires, mais fraîchement récoltées, le plaisir de prendre vivants et de sa main des insectes dont on n'avait possédé jusque-là que des cadavres, tout cela tient une large place, et l’heure de l'étude s’en trouve singulièrement écornée. Et puis, comment se lenir enfermé quand le soleil brille, quand d’admirables paysages mi- roitent au-dessus de votre écritoire, quand les joyeux propos de vos com- pagnons devisant sous votre fenêtre vous invitent incessamment à quitter le travail à peine entrepris ! Tout ce qu’on peut faire, n'est-il pas de dérober aux jouissances communes quelques instants où l’on se trouve séparé du gros de la troupe, quelque demi-heure où la fatigue, domptant cet instinct de Juif-Errant qui vous pousse sans cesse en avant, vous force à substituer momentanément l’activité de l'esprit à l'agitation du corps ? Dans ces rares occasions on enregistre quelques observations, on amasse quelques matériaux pour les mettre en œuvre quand l’enchantement du voyage aura Cessé. Ce sont quelques-unes de ces glanes, surtout en ce qui concerne les premiers états des Insectes, que je viens apporter à la Société. Combien il y en aurait à récolter encore dans ce Valais qu'Anderregg n’a exploré qu’en simple chasseur et où il vient, en mourant, d’emporter avec lui le secret de toutes ses découvertes ! 38 GUENÉE. 1. MELITÆA PARTHENOIDES Kel. Cette petite Mélitée vole en abondance dans la vallée de Zermatt et paraît y remplacer sa congénère Parthenie Bork. Nous avons eu le bonheur de découvrir la chenille qui est parfaitement distincte et lune des plus tranchées du genre Melitæa. Sa chrysalide, fort jolie, comme toutes celles de son groupe, est également très-différente de celles d’Athalia, Didyma, Deione, etc. J'ai fait de l’une et de l’autre un dessin et une description aussi exacts que j'ai pu; mais j'en différerai encore la publication, mon intention étant d'offrir à la Société une petite monographie des Melitæa du groupe d’Afhalia, pour laquelle il me manque encore les premiers états des M. Parthenie el Britomartis, que je n’ai pu parvenir encore à me pro- curer et que j'espère connaître l’été prochain. J’invite même ceux de mes collègues qui les rencontreraient à me les faire parvenir. La première de ces espèces étant commune dans plusieurs localités des environs de Paris, sa chenille doit être facile à découvrir. Ma monographie donnera les che- uilles avec les anneaux grossis et les chrysalides des M. Phœbe, Ætherie, Deione, Athalia, Parthenoides, et fixera, j'espère, les entomologistes sur les espèces et variétés de ce petit groupe qui prête encore à beaucoup d’hésitations. 9, ZYGÆNA PLUTO Pdy. Cette Zygène qui vole en quantité dans toute la vallée mérite d’être étudiée définitivement, et je suis d'autant plus autorisé à m'en occuper que je l’ai élevée, cette année même, d’une chenille que notre collègue M. Millière m'a envoyée des montagnes de l’Arriège. Comme le papillon varie un peu suivant les localités, chaque entomologiste qui l’a vue à côté de la Ménos lui a imposé un nom distinct, et sa synonymie commence à devenir passablement difficile, surtout si l’on veut la retrouver bien au- thentiquement dans les anciens auteurs. Précisons d’abord ses caractères. Elle est toujours plus grande que la Minos, et les individus du Valais égalent l’Erythrus pour la taille. Les premières ailes sont plus dévelop- pées, surtout chez les mâles, avec le bord terminal coupé plus carrément. La grande tache rouge sécuriforme n’est point bilobée extérieurement et occupe un plus grand espace : elle s'engage aussi plus profondément entre les deux nervures principales et s’étend quelquefois entre la 3° et la 4°. La seconde tache de la base qui, chez Ménos, est plus ou moins étranglée Souvenirs de Zermatt. 89 au milieu, est ici d’égale largeur dans tout son parcours. L’abdomen pré- sente de chaque côté une large bande d’un noir plus profond qui ne s’ob- serve bien que sur le vif, mais qu’on retrouve chez Minos et Brizæ. La hampe des antennes est plus épaisse que chez Minos, et leur massue paraît moins fusiforme et ne tend pas à se recourber en crochet à son extrémité. Enfin tout le corps est très-velu, noir et sans aucun reflet bleu ni vert. La chenille est épaisse et robuste, d’un jaune verdâtre sale, avec deux séries sous-dorsales de points noirs, petits, ovales, placés dans l’incision antérieure et, au-dessous, un point d’un jaune citron, aussi petit, placé dans l’incision postérieure de l’anneau précédent. Les stigmates sont noirs et très-visibles. Le dos est marqué de groupes d’atomes noirs, en arrière du point ovale, mais qui ne sont visibles qu'à la loupe. Les poils sont courts et blancs : quatre d’entre eux, correspondant aux trapézoïdaux, sont coupés de noir. La tête est noire et l’écusson du cou d’un jaune citron. Cette chenilie se trouve en mai et juin, sur le Thymus serpyllum, avec lequel je Pai exclusivement nourrie. Vers la fin du dernier mois , elle file une coque courte, assez ramassée, grossièrement naviculaire, unicolore, tantôt d’un blanc paillé, plus souvent d’un jaune d’ocre sale, traversée par deux arêtes longitudinales irrégulières et souvent interrompues. Le papillon éclôt dans le courant de juillet. Je regrette vivement de ne pas connaître, pour la lui comparer, la che- nille de notre Ménos, qui ne se trouve pas autour de Châteaudun; mais la plupart de nos collègues sont à même de se la procurer très-facilement, et j'espère que ma description leur suffira pour apprécier les différences. Maintenant que nous voici bien fixés sur l'espèce, essayons de lui rap- porter les différentes Zygènes des auteurs ; mais rappelons-nous toutefois que ce genre est bien délicat et qu’il ne faut pas se hâter de décider. C’est bien incontestablement la Pluto de MM. Boisduval et de Duponchel qui l'ont décrite sur des individus rapportés du Mont-Rose par M. Feisthamel. Des exemplaires que je tiens de ce dernier ne me laissent pas le moindre doute à cet égard. Mais cette Pluto n’est point celle d'Ochsenheimer qui, à en juger d’après la figure que nous en a donnée M. Herrich-Schæffer, paraît très-voisine de la Brizæ, et que je n’ai point vue en nature, J'ai reçu de Prusse, sous le nom d’Heringi Zell., des individus un peu plus petits que ceux du Valais et se rapprochant un peu plus de Minos pour la coupe d'ailes. M. Lederer a appelé Nubigena une Zygène que j'ai prise moi-même en 90 GUENÉE. quantilé à Bourg-d’Oisans et dont M. Doubleday m'a envoyé d’aulres exem- plaires recueillis en Irlande. Elle ne dépasse pas la taille de Minos, el ses antennes ont la massue comme chez cette dernière ; mais les autres carac- ières s'accordent avec ceux que j'ai donnés ci-dessus. Maintenant notre espèce du Valais est bien celle que Freyer a donnée sous le nom de Minos, pl. 86; mais sa chenille ne s’accorde point du tout avec la mienne. Elle a une vasculaire très-prononcée dont je n’ai pas trouvé la moindre trace chez mes chenilles, et présente d’autres diffé- rences très-essentielles. Freyer l’a trouvée sur le Daphne cneorum, les Genèêts, les Trèfles, plantes que les miennes ont refusées. L'imperfection ordinaire des figures de Freyer ne saurail expliquer ces différences. ‘est, je crois, encore notre Pluto que Fuessly a donnée sous le nom de Pythia $ (Magaz., I, pl. 1, fig. 6) et qu’il a parfaitement représentée, mais qu'il a eu le tort de prendre pour la femelle de la Scabiosæ. La Pilosellæ 'Esper (pl. 24, fig. 2 b) paraît bien aussi notre espèce, si l’on peut en juger par une figure aussi grossière, et certaines expressions de sa description le donneraient à entendre. Toutefois, la chenille qu'il figure (pl. 40, fig. 3, 4) n’est point non plus la nôtre. Enfin la Zygène, mal figurée par Hubner sous le nom de Pythia (88), pourrait facilement être rapportée ici et donner à l'espèce son nom, qui est libre, si l’auteur ne disait positivement dans son texte qu’elle diffère de la Ménos « par la tache médiane plus courte et moins élargie. » Reste à savoir quelle est réellement cette Pythia que les auteurs rapportent à la Brizæ, supposition presque inadmissible en présence de la figure de la vraie Brizæ donnée par le même auteur sur la même planche et qu'il appuie de son texte; mais cette question sort de mon sujet actuel. Obser- vons seulement que cette Pythia ressemble beaucoup à la Pélosellæ Esp., DA Pour me résumer, Je crois que toutes ces Zygènes : Pylhia Fuessly, Pilosellæ Esp., Pluto Bd., Heringi Zell., Nubigena Led. ne forment qu'une même espèce et qu’elles constituent, si je puis m'exprimer ainsi, la Ménos des montagnes que plusieurs auteurs ont seule connue. Maintenant, celle-ci est-elle spécifiquement distincte‘de la Minos de nos plaines, qui est facile à reconnaitre à sa pelite taille, à ses ailes oblongues, lancéolées, d’un ton ardoisé-verdâtre, demi-transparent, à tache sécuriforme bifide, tendant à former une tache inférieure, ne s’avançant jamais jusqu’à la bifurcation des deux nervures ; à son corps peu velu et à reflet bleu ou vert, à ses antennes minces à massue irès-épaisse, etc. ? Cest ce que l'observation rigoureuse des premiers états peut seule nous apprendre. Souvenirs de Zermatt, 91 9. ZYGÆNA GENEVENSIS Mill. J'ai pris en certaine quantité au mont Salève celte nouvelle Zygène que je crois distincte, comme M. Millière ; mais notre collègue en ayant donné une figure imparfaite et me paraissant avoir mal signalé ses différences spécifiques, je crois qu'il est à propos de dire ici en quoi elles con- sistent. Elle est bien intermédiaire entre l’Hilaris et la Fausta, et, si elles ha- bitaient toutes deux les environs de Genève, on pourrait supposer le cas d’hybrisme ; mais lHéilaris est une espèce exclusivement méridionale. Elle se rapproche beaucoup aussi de lOrana dont elle dépasse à peine la taille. Quoi qu’il en soit, c’est certainement avec la Fausta qu’elle a le plus de parenté, et comme nos collègues d'Allemagne sont aujourd’hui assez incrédules à l'endroit des nouvelles espèces découvertes par les ento- mologistes français, c’est d'elle surtout qu’il importe de la différencier. Elle n’en diffère point par la coupe d'ailes, quoi qu’en dise M. Millière : les supérieures ne sont pas plus aiguës à l’apex, et les inférieures ne sont pas plus triangulaires, ni à sinus plus profond. C’est probablement la pré- paration de ses sujets qui aura induit notre collègue en erreur sur ces deux points. L’anneau abdominal rouge n’est pas non plus constamment absent ; il laisse, au contraire, des traces très-appréciables chez la très-grande ma- jorité des exemplaires ; seulement il n’est jamais complet en dessus et se réduit à des séries de poils bordant les incisions, et il est toujours très- nettement interrompu en dessous. Les taches des premières ailes sont d’un rouge plus carminé, toujours plus petites et presque constamment isolées, de sorte que le fond bleu occupe bien plus d'espace. La dernière de ces taches, toujours libre par en haut comme chez l’Orana, l'est aussi le plus souvent par en bas ou bien ne se rattache à l’avant-dernière que par deux petits filets jaunes très-courts. Enfin, et c’est le caractère le plus constant et, je crois, le plus distinctif, le bord interne est marqué, à la base, d’une petite liture noire placée entre la tache rouge basilaire et sa bordure jaune qui s’élargit notablement en cet endroit. Cette liture, très- accusée chez l’'HiLaris, n'existe jamais chez la FAuSTA. Si l’on ajoute à ce caractère très-sûr la taille constamment plus petite et le collier rouge beaucoup plus étroit, on la reconnaîtra toujours avec certitude. Les deux sexes sont bien semblables. Quant à l’'Hélaris, M. Millière a donné un très-bon moyen de la distin- quer des Genevensis, qui n’ont pas d’anneau abdominal : c’est la couleur 92 GUENÉE. du collier. Ajoutons que chez la nouvelle espèce le bord interne des pre- mières ailes est bleu, après la tache basilaire, tandis qu'il est jaune ou rouge chez l’'Hilaris. Enfin, l’Orana, qui est encore plus petite, a ce même bord bleu dans toute son étendue, c’est-à-dire jusqu’à l’attache de Paile, le collier bleu et l'abdomen constamment dépourvu d’anneau rouge. Les valves anales y sont bleues, tandis qu’elles sont toujours mêlées de rouge chez la Gene- vensis, comme chez la Fausta (4). La Zygæna Gencvensis wa pas tout à fait les mêmes mœurs que la Fausla. Loin d'aimer les fleurs de la Bruyère qui tapissent les lieux secs, elle affectionne plutôt les endroits humides, le bord des ruisseaux et des filets d’eau, et se pose volontiers sur les fleurs de l’Origan ou vole active- ment parmi les hautes Graminées. k. Accouplement des Z. FILIPENDULÆ ét ACHILLEÆ. Feu De Villiers, mon compatriote et mon ami, a publié en 1832, dans nos Annales, une note sur l’accouplement observé par lui des Z. Filipen- dulæ et Minos, accouplement qui a été fécond et prouve que les cas d’hy- brisme se produisent réellement chez les Zygénides. Je viens ajouter une nouvelle observation à la sienne. J'ai trouvé à la fin de juillet, au pied du Salève, une Zygæna Filipendulæ mâle solidement accouplée avec une Achilleæ femelle. Jai recueilli les deux sujets el j'ai isolé la femelle quand la copulation a cessé. Cette femelle a pondu des œufs qui, au bout de quelques jours, ont donné naissance à de jeunes chenilles. Malheureusement tout cela a eu lieu pendant le voyage, et les jeunes larves ont péri. Il n’en demeure pas moins prouvé que ces accouplements entre deux espèces différentes et même éloignées, puisqu'elle n’appartiennent pas au même groupe, ont un résultat fécond, et on doit nécessairement supposer qu'il en résulte des hybrides qui doivent contribuer aux difficultés de l’étude du genre Zygæna. (1) C’est, du reste, un singulier attribut des Zygènes que cette ceinture rouge qui est alternativement présente ou absente chez les espèces les plus voisines, qui, nulle chez l'Hilaris, réduite à un segment chez la Bœtica, en occupe deux chez la Fausta ®, trois chez l'Occitanica, quatre chez la Lœta et envahit l'abdomen entier chez Ganymedes. Puis nous la voyons se montrer furtivement chez quelques femelles d'Onobrychis, teinter parfois le dessus de l’abdomen chez Formosa, quitter cer- tains mâles de Sarpedon pour disparaître complélement chez Contaminei. Ne dirait-on pas que la nature a voulu d’abord nous fournir un moyen tout élémentaire de séparer les espèces, puis que, se ravisant, elle l’a supprimé malicieusement chez certains individus pour éprouver notre tact et nous défendre les systèmes absolus ? Souvenirs de Zermalt. 93 Ceci m'a conduit à observer de près les deux espèces que j'ai récoltées au Salève, et je n’ai pas été peu surpris de remarquer chez les Achilleæ de cette localité, et surtout chez les femelles, une conformation d'antennes toute particulière. Ghez les nôtres, comme on sait, la tige de l'antenne est épaisse et leur massue robuste, presque ovoïde et terminée en pointe brusque et obtuse. Chez les miennes, au contraire, la hampe de l'antenne est notablement plus mince et leur massue efilée, à peu près comme chez Meliloti, De plus, les taches rouges sont très-grandes et très-vives, el les mâles appartiennent tous à la variété Triptolemus Hb. (Cytisi Freyer), dont le fond bleu n’est point saupoudré d’atomes ocracés. Enfin, les poils blancs du thorax et du collier sont presque entièrement supprimés dans les deux sexes. Serait-il téméraire d'attribuer à l’hybridation ces différences qui toutes, il faut le bien remarquer, ramènent l’Achilleæ vers la Filipendulæ ? La forme äes antennes surtout, si caractéristique dans le groupe de la pre- mière, peut-elle se trouver modifiée ainsi dans le sens du groupe de la seconde par l'effet seul du hasard ? Je ne puis trop appeler l'attention des entomologistes sur cette question intéressante, car si les légères modifica- tions que je viens de signaler sont les seuls résultats de la fusion des deux espèces, il faudrait en conclure que les accouplements ne produisent pas de véritables hybrides, c’est-à-dire des individus tenant autant du père que de la mère, et que la pureté des races n’en est altérée que d’une manière superficielle. Le mémoire que j'ai cité en commençant confirme- rait encore cette supposition, puisqu'il ne serait sorti de la copulation des Zyg. Minos et Filipendulæ que des individus de la dernière espèce qui, s'ils avaient été observés de près par De Villiers, lui auraient peut-être fourni de petites différences analogues à celles que je viens de signaler. Malheureusement son observation et la mienne reposent en partie sur des conjectures, puisque nous n'avons ni l’un ni l’autre acquis la certitude que les individus recueillis sur les lieux de l’accouplement proviennent réellement de ces alliances contre nature. Ce n’est donc qu’un premier pas de fait dans celte voie. T'empus docebit. 5. PLUSIA DEVERGENS Hb. La chenille de cette pelite Plusie, qui a été longtemps confondue avec la Divergens Fab., est proportionnément plus courte que celles des autres espèces. Elle est très-moniliforme, très-atténuée antérieurement, avec la saillie du 11° anneau peu sensible. Tout le corps est d’un violet très-foncé, presque noir et velouté, avec les lignes ordinaires d’un blanc grisâtre. La 9/ GUENÉE. vasculaire est bien continue, mais un peu déchiquelée sur ses bords et divisée dans son milieu par un filet foncé. La stigmatale est très-tranchée, assez large, et porte au milieu le stigmate qui est très-apparent, noir et suivi d’un point tuberculeux (un des latéraux) noir et luisant. L'autre latéral est placé au-dessus et dans la partie foncée. Les trapézoïdaux pro- prement dits sont semblables et contrastent par leur aspect luisant avec le velouté du fond ; les poils qui en partent sont assez longs, mais fins et un peu ondulés. La tête est petite, globuleuse, noire, ainsi que les pattes écailleuses. Les trois paires de pattes membraneuses sont de la couleur du fond. Cette jolie chenille se trouve exclusivement sur les sommets, non loin des neiges, et se cache sous les pierres pendant le jour, comme presque ioutes celles des espèces qui habitent ces hauteurs. Il me serait difficile de préciser sa nourriture. Le Silene acaulis, des Viola, des Geum sont à sa portée, et je suppose qu’elle est un peu polyphage, comme la plupart de ses congènères ; mais celles que nous avons prises étaient à leur taille et n’ont pas tardé à se métamorphoser. La chrysalide a, comme celles de toutes les Plusia, une gaine abdominale saillante, mais qui ne forme qu’un bouton très-court. La trompe y est par- faitement indiquée en relief, et l’on voit qu’eile est un peu enroulée à son extrémité. Cette chrysalide, d’un noir-brun, avec les incisions d’un brun plus elair, est mate antérieurement et devient luisante à mesure qu'on approche de l'extrémité anale, qui est terminée par une saillie rugueuse que surmontent deux petites soies rapprochées et recourbées au sommet. Le papillon éclôt à la fin de juillet ou dans les premiers jours d’août. J'ai gardé pour la fin de cette description une particularité que présente la chenille de la Devergens, afin d'attirer sur elle lattention. Voici en quoi elle consiste. Jai dit dans ma description que cette chenille est d’un violet velouté ; on pourrait croire que cette expression désigne simplement une modification de la couleur, car on sait que toutes les chenilles de Plusia connues jusqu'ici sont parfaitement rases (à l’exception, bien entendu, des petits poils qui surmontent les trapézoïdaux et qui existent dans toutes les chenilles); mais il n’en est pas de‘même ici: le velouté de cette chenille est produit par de véritables poils, très-courts, mais parfaitement visibles avec une bonne loupe, surtout sur les parties claires. Cette particularité est cer- tainement digne d’attention pour ceux qui connaissent les premiers états des Plusia. I est probable qu'elle existe également chez la chenille de la Divergens, malheureusement encore inconnue, ainsi que toutes celles de mon dernier groupe (Gen. Syngrapha Hb.). Je figurerai plus tard la chenille que je viens de décrire. Souvenirs de Zermall. 95 6. DASYDIA SPURCARIA Lah. J'ai trouvé en grande abondance la chenille de cette Géomètre que je m'avais pas vue lors de la publication de mon Species. C’est avec raison que M. Delaharpe l’a séparée de lOperaria. La chenille est assez courte, épaisse, médiocrement longue, à peine alténuée antérieurement. Ses plis transversaux sont bien marqués. Elle n’a aucune éminence proprement dite, mais sa peau a un aspect rude, dû à une multitude de petites rugosités qui ne sont visibles qu'à la loupe. Elle est d’un gris terreux auquel les aliments qui la gorgent donnent un aspect un peu verdàätre. Une vasculaire assez peu marquée court sur le vaisseau dorsal, et deux sous-dorsales d’un jaune d’ocre sale sont assez visibles, quoique mal arrêtées. La stigmatale est dans le même cas, mais encore plus interrompue, et entre elle et la sous-dorsale court encore une autre ligne claire mal définie, Les stigmates, extrêmement dis- Lincts, sont entourés d’un bourrelet noir. Les trapézoïdaux sont excessive- ment fins et visibles seulement à la loupe, ainsi que les poils très-courts qui les surmontent. On distingue mieux ceux des ventraux sur un fond d’un gris très-clair, uni et sans dessin. Mais, de tous les poils, ceux qui s'aperçoivent le mieux sont ceux qui garnissent les pattes ventrales el qui, rangés au-dessus de la couronne en une série irrégulière, se pré- sentent sous l'aspect de gros poils recourbés et presque de la consistance d’épines. La tête est petite, globuleuse, d’un brun plus foncé que le corps el parsemée de stries noirâtres. Toutes les pattes sont concolores. Cette chenille vit, sinon en société, du moins par groupes nombreux, sous les pierres, et en soulevant certains quartiers de roches, on la trouve par véritables paquets. Plus tard, les chrysalides y sont tout aussi abon- dantes, et il nest arrivé d'en observer jusqu'à 30 sous la même feuille de rocher. Ces chrysalides sont allongées, d’un brun-rouge clair et lui- sant, avec la partie postérieure très-aiguë. Si elles venaient toutes à bien, le papillon serait extrêmement commun autour du Riffel; mais elles se dessèchent, même dans la nature, dans une proportion considérable. Quant à l’insecte parfait, M. Delaharpe ayant décrit et figuré le mâle, je n’ai pas à m'en occuper de nouveau; mais comme cet observateur re- commandable n’a point connu la femelle, je dois la décrire ici. Elle n’a que des ailes imparfaites, mais cependant bien mieux dévelop- pées que celles de l’Operaria, et elle rappelle tout à fait, pour l'aspect général, la Diurnea Fagella. Les ailes supérieures sont, comme celles de cette Tinéide, lrès-aiguês à l’apex ; mais les inférieures sont arrondies. 96 GUENÉE. — Souvenirs de Zermatt. On y retrouve les dessins du mâle, mais plus condensés, ce qui fait penser à ces Lépidoptères sortant de la chrysalide, non encore développés et sur les ailes desquels se peignent en miniature les dessins qui doivent s’agrandir avec la membrane alaire. L’abdomen est proportionnellement énorme et ovoide, ou plutôt olivaire. Cette femelle est, comme on voit, très-éloignée de celle de la Zelleraria qui a les ailes parfaitement développées et égales aux deux tiers de celles du mâle. Quant à celui-ci, il est impossible de le confondre avec celui de Spurcaria. Ce dernier varie du gris jaunâtre clair au gris plombé foncé, Il éclôt vers la fin de juillet. Nora. Cette Dasydia me parait bien voisine de celle que M. Millière a donnée dans son Iconographie, p. 404, pi. 50, sous le nom de Operaria ? variété Scalettaria. Je les crois même tout à fait identiques, bien que dans la description et la figure de sa chenille il y ait bien des choses qui ne s'accordent pas complétement avec la mienne. Toutefois, notre collègue finit son article par ces mots qui sont gros de confusion : « Je viens » d’avoir la certitude que cette variété ou espèce séparée n’est point la » Spurcaria. . .. Car M. Delaharpe mr'écrit : Ma Spurcaria est la Cœli- » baria H.-S., 421 et 507, prise par Mann dans le haut Tyrol. » Cette phrase vient embrouiller bien fort une question qui me paraissait très-claire. 11 semblera sans doute exorbitant que je conteste la Spurcaria à son propre auteur; mais comment croire que les deux Géomètres que M. Delaharpe et moi avons trouvées au même endroit et à la même époque ne soient pas les mêmes ? Comment douter de la description et de la figure de cet excellent collègue, qui se rapportent si bien toutes deux à notre Spurcaria ? D'autre part, je possède la vraie Gælibaria, bien figurée par M. Herrich-Schæffer, et je puis certifier qu'elle est tout à fait distincte de la Spurcaria du Mont-Rose. Je ne veux pas allonger indéfiniment cet article en rapportant ici les différences qui séparent ces quatre espèces (Operaria, Spurcaria, Zelleraria, Cælibaria) et que mon Species et les descriptions précitées font suffisamment ressortir ; mais je reste persuadé que M. Delaharpe, dont je connais l’habileté et le savoir, n’aura pas comparé lui-même la vraie Cælibaria avec sa Spurcaria du Mont-Rose, et qu’il s’en sera simplement rapporté à quelque affirmation de correspon- dant, surtout quand je considère qu'il n’a émis cette assertion que dans une lettre, où l’on serre une question de moins près que s’il s'agissait d’un mémoire destiné à l’impression. RS — NOTE ET DESCRIPTION SETINA Bdv. ANDEREGGH H.-S., variété RIFFELLENSIS Fal. LÉPIDOPTÈRE HÉTÉROCÈRE OBSERVÉ A ZERMATT (VALAIS), Par M. J. FALLOU. (Séance du 22 Février 1865.) Dans une note sur le genre Setina que notre cher collègue M. Guenée vient de publier dans le 4° numéro des Annales de 1864, j'ai vu avec beaucoup d'intérêt la description de l'organe musical propre aux espèces de ce genre, ainsi que celle de ses chenilles, dont les différences sont tel- lement peu appréciables que l’on serait terté de croire à la même espèce ; mais quand on examine ces insectes à l’état parfait, et surtout si l’on est en mesure d'étudier leurs mœurs, d'observer leur vol, de connaître leur habitat, on y remarque une telle différence que l'on est tenté d'augmenter le nombre de leurs espèces. Étant sous l'influence de cette idée, je me garderai de conclure d’une manière absolue, me bornant à donner quel- ques détails sur les espèces de ce genre que j'ai eu l’occasion d'observer. J'ai beaucoup regretté que le temps dont pouvait disposer notre savant collègue M. Guenée ne lui ait pas permis de rester davantage avec nous à Zermatt, et d’avoir été privé de sa compagnie beaucoup trop tôt. Il aurait sans doute eu le loisir d’étudier sur un grand nombre d'exemplaires une nouvelle Setina, ou tout au moins une variété locale très-constante et bien tranchée. Il est probable que la grande quantité d'individus récoltés lui aurait permis de connaître à quoi sert la vésicule tympanique chez ces Lépidoptères. Voici les circonstances dans lesquelles j'ai vu le plus grand nombre de sujets de cette Setina : Le 30 juillet 1864, huit jours après le départ de nos trois aimables com- pagnons, MM, Guenée, Allard et Oberthür, je montais pour la dernière 98 J. FALLOU. fois faire une visite d'adieu au Gornergral; le matin, vers sept heures, à un quart d'heure de distance de l'hôtel du Riffel, au moment où la gelée blanche disparaissait sous les rayons d’un doux soleil, j’aperçus sur le gazon encore perlé de rosée un groupe de Setina voltigeant çà et là, s’éle- vant à peine au-dessus des plantes qui sont très-basses en cet endroit. Je me mis à genoux afin de les examiner de plus près, pensant qu'il y avait là quelque chose qui les attirait : après une courte recherche j’aper- çus une femelle, et un instant après j'étais entouré de mâles. Je profitai de l’occasion qui n'était offerte pour écouter si je pourrais entendre le bruit de leurs vésicules, qui sont bien développées chez cette espèce; mais il me fut impossible, malgré le calme dont on jouit en cet endroit, d'entendre le moindre chant, et pourtant les mâles faisaient assez d’évo- lutions près de la femelle, qui est restée immobile pendant à peu près une demi-heure. Cet examen me porterait donc à croire que la première sup- position de M. Guenée n’est pas justifiée, et que ces organes ne servi- raient pas d’appel pour la réunion des deux sexes. A quoi peuvent donc servir ces appareils si bien disposés pour se faire entendre à la moindre pression exercée contre le corps de linsecte. C’est, il faut l’espérer, ce que l'attention et la persévérance dans leur étude nous feront connaître un jour. L'observation que je faisais sur le bruit que j’espérais toujours entendre ne m’empêcha pas de remarquer que j'avais sous les yeux une espèce nou- velle qui n’était pour moi ni la Setina Andereggii, ni la S. ramosa (1). J'en pris une cinquantaine, afin de mieux les examiner, et ne conservai que les plus fraîches en nombre assez considérable pour les bien étudier, En les capturant, je remarquai que leur vol était mou et peu soutenu, et qu’elles avaient de la peine à s’enlever dès qu’elles étaient reposées. Il est probable que cela tient à ce que leur corps est grêle et que les attaches des ailes sont faibles relativement à leur grandeur. J’observai aussi que cette Setina élait moins diurne que la S. ramosa; car, environ une heure après mon arrivée je n’en vis plus voler, quoique la femelle fût maintenue par moi à découvert afin d'attirer les mâles. J'ai constaté qu’au repos sur les herbes, ces mâles, qui alors ne volaient plus, n'avaient pas le même port que ramosa : cetté dernière se tient plus à plat que notre variété ou espèce nouvelle. Je continuai mes recherches, sans n’élever dans la montagne, mais en (1) Comme nous avions déjà, mes collègues et moi, pris plusieurs sujels de celle Setina, je vis, en les préparant, une différence entre elle et la 5. Ramosa, ce qui me la fit mieux observer dans celle circonstance, Setina Andereggii, Var. Riffellensis. 99 me rapprochant du glacier de Gorner. Vers onze heures du malin, je vis voler en plein soleil une assez grande quantité de $, ramosa, du Lype jaune d’or, aux ailes robustes et au vol de longue durée, et s’élevant à une assez grande hauteur. Je n’ên pris que quelques sujets, afin de les comparer à mon retour avec mes premières captures; j'en remarquai trois dont tous les rameaux des ailes supérieures sont interrompus et semblent faire le passage à la S. aurita. Plus tard, dans la journée, sur le Gornergrat, je vis des S. ra- mosa variété qui incline vers l’albinisme ; j'en pris deux sortant de leur chrysalide, ce qui m’a prouvé que celte décoloration ne provenait pas tou- jours de sujets ayant beaucoup volé, mais bien plutôt de l'altitude où ils habitent. Ces observations, faites par un simple amateur, auraient sans doute été plus utiles à la science si elles eussent été l’œuvre d’une de nos autorités entomologiques ; mais nous espérons que l’occasion ne leur fera pas défaut et que bientôt ils pourront étudier de nouveau ces insectes si intéres- sants, et nous éclairer plus complétement sur leur histoire et leur véritable place. Nous ne chercherons donc pas à créer une nouvelle espèce dans ce genre où elles sont déjà si contestées par plusieurs lépidoptéristes ; mais nous pensons qu'il est intéressant de faire connaître cette variété locale, sinon espèce, d’après l’avis des entomologistes à qui je lai communiquée, et qui ne peut se rapporter à aucune des espèces décrites. Nous proposons de lui donner le nom de Setina Andereggii, variété Riffellensis, pour rappeler le nom de la localité où mes collègues et moi l'avons prise, et en souvenir de la belle montagne et des jolies pentes gazonnées si bien fleuries, où dix des membres de notre société ont eu le plaisir de se réunir plusieurs fois au mois de juillet 1864, lors de l’excur- sion à Zermatt. SETINA Boisd. ANDEREGGII Her.-Sch., var. RIFFELLENSIS Fal, Envergure de 32 à 35 mill. (PL 9, fig. 2.) Les quatre ailes d’un jaune fauve très-pàle, transparentes et luisantes, comme chez la S. Andereggit, ayant sur les supérieures toutes les lignes qui se divisent en rameaux et viennent se mêler à la série subterminale 100 J. FALLOU. — Selina Andereggit, Var. Riffellensis. de points noirs, ce qui n’a pas lieu chez la S. Andereggüi, où ces lignes se terminent avant les points pour laisser un espace entre les deux. Ces lignes sont noires, beaucoup plus larges que chez cette dernière, et viennent s'étendre sur le fond des ailes et lui donner un ton de teinte neulre, ce qui ne se présente pas chez les espèces voisines. Il exisle sur les ailes inférieures les trois points noirs marginaux et les deux à l'angle anal qui se confondent avec toutes les nervures qui sont de la même teinte que celles des ailes supérieures, et donne à cette variété un faciès qui lui est propre. Le dessous des premières ailes est d’un gris plombé entouré par la frange qui est d’un beau jaune. Chez la S. ramosa et aurila, la couleur de la frange est la même que celle du fond. Le corps est noir et grêle comme ceux des S. érrorea et Andereggti. Les antennes sont noires, minces, comme chez ces dernières espèces; mais leur extrémité n’est point fauve comme dans S. ramosa. La femelle est pareille au mâle, sauf la taille d’un tiers plus petite, comme sont toutes les Selina ; son abdomen est court et renflé. Elle ne vole pas ou très-peu. Enfin, à première vue, on croirait à une hybridation de $. ramosa et de l'Andereggit (4); mais quand on voit un certain nombre de sujets, on reconnait qu’ils se rapprochent davantage de cette dernière que de toutes les autres espèces. C’est ce qui nous a déterminé à en faire une variété de PAndereggit. La figure que nous donnons ici, quoique imparfaite, à cause de la trans- parence impossible à rendre au pinceau, représente le dessin du type le plus ordinaire. Quant à la coloration, nous possédons des exemplaires d’un ton plus clair et d’autres plus obscurs. (1) Telle est l’opinion énoncée dans une lettre que m'écrivait à ce sujet l’un de nos meilleurs observateurs et Pun de nos plus habiles lépidoptéristes, notre collègue M. de Graslin, dont la sagacité en pareille matière est bien connue ; il me communi- quait aussi les différences qu'il avait remarquées entre ces espèces. NOTE SUR UNE VARIÉTÉ LOCALE DE LÉPIDOPTÈRE RHOPALOCÈRE OBSERVÉE DANS LE VALAIS EN 1865 ET 1864. Le POLYOMMATUS Bdv. VIRGAUREZÆ L. variété ZERMATTENSIS Fai. (1). (PI. 2, fig. 3.) Par M. J. FALLOU. ES (Séance du 8 Mars 1865.) Lorsque je pris les premières femelles de ce Polyommate, en août 1863 (2), je croyais n'avoir capturé qu'une simple aberration de celle espèce; mais quand, au mois de juillet 1864, les membres de notre Sociélé firent leur excursion provinciale dans ces contrées, nous eûmes le plaisir de revoir cette variété et d’en prendre une assez grande quantité. Quoique le mâle de cette espèce soit commun à Zermatt , la femelle y est rare, et ce n’est qu'après des recherches très-minutieuses que nous sommes parvenus à en réunir une vingtaine. Ce nombre nous à cependant paru suffisant pour constater que cette variété est bien constante dans ce pays et forme un type bien tranché. Quand on les compare avec les P. Virgaureæ de différentes provenances, on remarque que les femelles de l'Alsace sont d’un fauve clair; celles des Pyrénées-Orientales sont d’un fauve plus sombre et semblent se rappro- cher chez certains individus de la variété Méegii Vogel. Mais ces types ou variétés sont loin de ressembler à notre P. Zermattensis femelle, qui se fait remarquer, ainsi que le mâle, par les différences suivantes, (1) Nous avons donné à cette variété le nom du village de Zermatt, qui indique parfaitement le centre de sa localité. (2) Voir les Annales de la Société entomologique de France, 4e série, tome 1Y, {er trimestre 1864, page 20. L® Série, TOME V. 7 [02 J. FALLOU, — Sur le Polyommalus Virgaureæ. Ces sujels sont généralement de plus petite taille que ceux des autres pays et ne mesurent que de 25 à 30 millimètres, tandis qu'il y a des localités où cette espèce atteint jusqu’à 35 millimètres. Le mâle diffère du type en ce que le fond des secondes ailes, en des- sous, et la bordure des premières ailes sont d’un ton plus noirâtre et sans aucun mélange de fauve ; il y a seulement deux légères éclaircies fauves à l’angle anal; tous les points noirs du dessous des quatre ailes sont aussi plus développés. il y a de ces mâles, mais rarement, où l’on voit sur les premières ailes les trois points noirs qui existent vers l’angle apical comme chez le Po- lyommatus oltomanus, ainsi que cela se retrouve aussi chez le P. Vir- gaureæ, variété Miegii de l’Andalousie. La femelle offre beaucoup plus d'intérêt et se distingue des autres types par le fond du dessus des quatre ailes qui, au lieu d’être fauve, est chez les douze exemplaires que je possède (1) d’un ton de sépia plus prononcé sur les ailes inférieures, ne laissant voir qu'aux supérieures un léger éclairei vers le disque chez certains individus. Le dessin du dessous des ailes ressemble à celui du mâle. Quant à la forme des points noirs qui existent toujours sur les quatre ailes de cette espèce, elle varie autant que lon voit d'individus : ainsi, chez les uns, les points sont ronds au lieu d’être oblongs ; chez les autres, au contraire, un ou plusieurs de ces points rayonnent et viennent se réunir à la tache discoïdale. Sur la moitié des sujets on remarque aux secondes ailes, entre les points terminaux de la deuxième et troisième série, les taches blanches du dessous qui appa- raissent en dessus sous la forme de groupes d’atomes et viennent, sur certains exemplaires, former une ligne qui est transverse, sinueuse, arron- die et interrompue par les nervures, dont deux sont blanches. Je possède une de ces femelles qui a aussi sur les premières ailes une série de cinq petites taches blanches situées entre le bord terminal et la rangée de points noirs. Ces derniers sont rayonnés et entourés par une ligne blanche ; la frange de ces ailes est également blanche. Cette aberration aurait sans doute été assez curieuse pour la faire figu- rer; mais nous avons pensé qü'il était plus intéressant de faire repré- senter un des sujets qui nous a paru le mieux caractériser le véritable type de cette variété. (4) Nos collègues MM. Guenée, Oberthür, Gaston Allard, en ont pris aussi plusieurs exemplaires, ainsi que M. Delorme, qui a bien voulu m’en communiquer tune quin- zaine qu’il a capturés après notre départ de Zermatt, —— — OBSERVATION SUR UNE ABERRATION DE LÉPIDOPTÈRE RHOPALOCÈRE DU GENRE MARENAUEA Fab. (MELITÆA PARTHENIE Borh.) Par M. J. FALLOU. ne (Séance du 8 Mars 1865. Getle curieuse aberration diffère du type par la disparition des laches et bandes noires qui existent sur les quatre ailes de cette espèce, et qui sont remplacées par le dessin suivant. Le dessus des premières ailes est d’un fauve rouge sur lequel sont pla- cées, vers le disque, deux larges taches noires n'affectant aucune forme régulière et qui s'étendent vaguement sur toute la surface des ailes et viennent se confondre avec la couleur du fond. La subterminale est réunie au feston et forme avec lui un large bord noir. Les ailes inférieures sont entièrement d'un noir brun sur lequel on aperçoit à peine le point discoïdal qui est fauve. Le dessous des quatre ailes ressemble à peu près, pour le dessin, à la Melitæa Athalia, variété Pyronia Hub. J'ai pris cette aberration dans les belles prairies situées entre Zermatt el le Riflilberg, où cette espèce était commune et où elle varie beaucoup pour la taille et la coloration. Cette espèce n'est-elle pas la M. varia de Meyer-Dür, Thf., que M, Stau- dinger, dans son Catalogue des Lépidoptères d'Europe, rapporte à la M. Parthenoïides Kef, et qui se trouve aussi en Suisse ? ARR LE > ————— Description d'une Noctuelle nouvelle de File de Corse Par M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. nee (Séance du 8 Mars 1865.) CARADRINA VARIABILIS. (PI. 2, fig. 4.) Cette Caradrina nouvelle est de ja taille de la GC. Respersa, mais les ailes sont plus étroites. Les supérieures, d’un gris rosé, teinté de jaune, varient beaucoup pour le dessin. Tantôt elles sont traversées par des lignes brunes, fines, denticulées, qui rappellent l’Agrotis latens d'Hubner ; tantôt elles sont entièrement unies et ne laissent voir que la tache réni- forme qui est étranglée, brune au centre et cernée extérieurement de blanc. L’orbiculaire est réduite à un simple point. Près du bord externe et parallèlement à ce bord on remarque une série de taches brunes, allongées. Ces laches manquent quelquefois complétement. La côte, plus claire que le reste de l'aile, est toujours marquée de trois points bruns correspondant aux lignes ordinaires. Ailes inférieures blanches chez le mâle et plus obscures à leur partie externe chez la femelle. Frange blanche, large et très-soyeuse, séparée de l'aile par un liseré brun. Point central très-fin, mais bien visible. Tête et front blanchâtres. Palpes blancs, avec les deux premiers articles noirs sur les côtés extérieurs. Troisième article fort court, arrondi, dépas- sant un peu la tête. Antennes fines, brunes, avec les premiers articles d’un gris jaunâtre très-pâle. Thorax assez épais, plus pâle que les ailes supérieures. Corps très-velu à son extrémité et sur les côtés. Le dessous des quatre ailes est assez brillant. Il est obscurci de brun au disque des supérieures et traversé par deux lignes brunes bien mar- quées, Le point central est beaucoup plus visible qu’en dessus. Pattes grises, annelées de brun et garnies de petites épines noires. Je ne connais pas la chenille de cette Caradrina. Tous les individus (au nombre de 7) que j'ai obtenus proviennent de chrysalides que j'ai trouvées enfouies sous le sable, au bord de la mer, dans la partie méridionale de l'île de Corse. L’insecte parfait éclôt en avril. \ ER QO0 QE NOTE SUR LES Femelles aptères du genre HIBERNIA (LÉPIDOPTÈRES CHALINOPTÈRES, PHALÉNIDES) Par M. Maurice GIRARD. #% \ E.) (Séance du 14 Décembre 186 Tous les entomologistes connaissent l'effet des feux sur les insectes cré- pusculaires, surtout sur les Lépidoptères, attirés souvent à de grandes distances ; c’est même là un moyen préconisé par certains auteurs pour détruire les espèces nuisibles, ainsi la Pyrale de la vigne (OEnopthyra pilleriana); c’est en même temps un procédé de chasse très-connu. Depuis quelques années l'administration municipale semble avoir voulu procurer aux entomologistes parisiens le plaisir de la chasse aux lan- ternes, en éclairant au gaz certaines parties de l’ancien bois de Boulogne qui n’ont pas été remaniées de fond en comble, au grand dommage de l’entomologie ; ainsi, par exemple, la route conduisant d'Auteuil à Bou- logne. Les amateurs savent très-bien profiter de cette occasion pour leurs récoltes. A ce propos, mon attention a été appelée sur un fait curieux par les observations de M. Caroff, confirmées par celles de M. Fallou et d’autres personnes et aussi par les miennes à diverses reprises. Aux époques où éclosent les adultes du genre Hibernia, on trouve toute la journée sur les candélabres des becs de gaz des femelles aptères de diverses espèces eten grand nombre, en même temps que des mâles. Gertaines de ces femelles sont encore fixées au vitrage, la plupart sont retombées; elles manquent ou sont en très-petit nombre sur les autres supports environnants; le spectacle est surtout singulier à l'entrée de la nuit, lorsque le gaz vient d’être allumé. Ces femelles courent en tous sens avec rapidité sur les carreaux de la lanterne ; les mâles courent également ou volent à côté, 106 M. GIRARD. + sans s'occuper des femelles, ce qui semble supposer laccouplement déjà accompli. C’est ainsi que cette année (1864), à la fin de novembre et jusqu’au mi- lieu de décembre, j'ai pu recueillir, outre les mâles, les femelles aptères des Hibernia (Cheimatobia Steph.) brumata, peut-être de boreata et de bajaria, Sans parler des mâles des espèces aurantiaria et defoliaria. M. Fallou a trouvé, en février et au commencement de mars, de la mème manière, les familles aptères des Hibernia leucophæaria el æscu- laria (Anisopteryx Steph.). M. Caroff a pris, attachées aux lanternes à gaz, ILibernia pilosaria, Nyssia hispidaria, qui tend à devenir de plus en plus rare aux environs de Paris, et Amphidasis prodromarix. Or, comment ces femelles privées d'ailes peuvent-elles se trouver ainsi placées ? On comprend très-bien leur présence sur les troncs des arbres où l'instinct de la ponte peut les pousser à monter, mais non sur des réverbères assez distants des taillis où elles sortent de terre et gisent sur les feuilles sèches. Si l’on considère d'autre part, et cette observation déjà ancienne est consignée dans les bulletins de notre Société, que les mâles des Lépidoptères nocturnes semblent seuls attirés par les lumières par je ne sais quelle dépendance de la fonction génitale, que les femelles ailées ne paraissent pas obéir au même instinct, il est peu probable que les femelles aptères dérogent à cette loi et surmontent encore pour cela les difficultés d’une locomotion beaucoup plus pénible. Le moyen le plus simple d'expliquer le fait que je viens d'exposer, c'est d'admettre que les mâles ailés emportent dans leur vol les femelles accouplées et les laissent tomber, Pacte fini, partout où ils se trans- portent. On sait que Linnæus (1) affirme positivement le fait pour la femelle aptère de l'Orgya antiqua (Bombycides); seulement, il n’a jamais été constaté depuis de visu, du moins à ma connaissance, el même cer- lains auteurs l’ont nié, en raison du poids de la femelle aptère comparé à son petit mäle. La différence est notablement moins forte pour les Hibernies. Je dois dire toutefois que l’observation directe du mâle des Hébernia volant et portant sa femelle #n copulé manque encore ; M. Caroff, nolam- (4) Voici les citations linnéennes : Caroli Linnæi entomologia — curante Carolo de Villers. Lugduni, 1789, E. II, p. 163, n° 88 : Bombyx antiqua. Habitat in pruno, tilia, cratægo, alno ; mas fœ- minam apteram, copula connexam, ex arbore in arborem defert. C. Linnæus, Syst. Nat. ed. decima lertia, cura F. Gmelin, Lugduni, 1789, Dela- mollière, Insecta, L. 1, pars V, p. 2439, n° 56. — Phalæna Bombyx antiqua. Habitat, elc....; mare feminam copula nexam ex arbore in arborem porlante. Femglles aptères du genre Hibernta. 107 ment, n'a pas encore constaté ce fait, malgré plusieurs courses nocturnes près des réverbères entreprises dans ce seul but. M. Fallou a récolté cette année des chenilles de brumata pour tàâcher de vérifier le même fait. Il a vu que, le soir, les deux sexes courent avec la plus grande vivacité, les mâles les ailes relevées, les femelles très-agiles, comme des Carabiques, el montrent une aptitude à la locomotion bien plus grande qu'on ne pourrait le penser en les voyant engourdies à toutes les autres époques; mais il n’a pu voir aucun accouplement. Ces petites femelles aptères sont très-grimpeuses et tendent à se placer ainsi bien à découvert, pour être vues plus facilement par les mâles. On en trouve souvent sur les murs des maisons de campagne et sous les cha- perons. Auraient-elles l'instinct de monter après les réverbères pour trouver les mâles qu’elles sauraient devoir se porter aux lumières? Un entomologiste de Versailles, M. Delorme, dit avoir souvent observé des femelles d’'Hébernia brumata accouplées, le mâle à l’opposé, le plus sou- vent renversé, la femelle droite ; que toujours quand on les dérange ils se séparent, aucun n’entraînant l’autre. C’est encore là une observation négalive qui ne décide pas la question ; il faut laisser ces insectes entiè- rement livrés à eux-mêmes. Voici donc exposé le pour et le contre de la question; en soumettant à la Société cette note, mon but principal est d'appeler l'attention sur ce point, en espérant un observateur plus heureux. Peut-être les amateurs anglais qui chassent beaucoup aux lanternes à gaz dans leurs parcs ont- ils vérifié l’observation de Linnæus. Gette question, qui peut sembler puérile à bien des gens, a beaucoup plus d'importance qu'ils ne pensent, comme cela arrive si souvent pour nos minutieuses études entomologiques, dédaignées par les esprits super- ficiels. Parmi les espèces du genre Hébernia il en est deux, defoliaria et surtout brumata, qui comptent dans les insectes les plus nuisibles à nos vergers, et qui ravagent surtout les pommiers, les poiriers, les cerisiers. Bruand d’Uzelle (1) recommande, pour empêcher les femelles aptères de monter aux arbres et faire manquer les pontes, de garnir le bas du tronc de ceux-ci d’un cercle de goudron mou ou de glu. Cette opération se pratique souvent dans les vergers des environs de Paris et, parait-il, à contre-saison, au printemps, ce qui est à peu près illusoire. En effet, on arrête bien ainsi quelques chenilles qui descendent le long de l'arbre (4) Bruand d’Uzelle, Monographie des Lépidoptères nuisibles. Besançon, extrait des Mémoires de la Société d’Émulation du Doubs, séance du 13 janvier 1855, 6e li- vraison, p. 3, 106 M. GIRARD. = pour se chrysalider en terre, et M. Fallou en a observé des exemples ; mais quiconque connaît les mœurs des chenilles des Phalénides sait que, Ja plupart du temps, elles prennent le plus court chemin et se laissent tomber sur le sol au bout d’un fil de soie. Si, d’autre part, on parvient à constater définitivement, ce qui me semble lexplication assez probable du fait qui est l’objet de cette note, que les mâles peuvent emporter sur les arbres des femelles accouplées, les cercles de goudron deviendront bien peu efficaces, en n'importe quelle saison, et le cultivateur de fruits n'aura d’autre ressource contre les Hibernies dévastatrices que de suivre les conseils de M. Goureau (1) et d’effeuiller au printemps les paquets de feuilles où sont rassemblées les jeunes chenilles, opération sûre mais pénible. Il est encore préférable, comme le recommande aussi notre collègue, d’écraser les femelles aptères; mais elles sont bien difficiles à voir. Le meilleur moyen, un peu coûteux comme main-d'œuvre, est d’étaler des draps à la fin de l’automne sous les arbres fruitiers dépouillés de leurs feuilles, de gauler l'arbre, ou du moins, pour épargner les bourgeons, de frapper les grosses branches avec une mailloche. Les femelles aptères tombent sur les linges, et on les rassemble facilement pour les mettre à mort. La destruction des chenilles amène malheureusement aussi celle des parasites qui, par un balancement harmonique, arrêtent d’une manière efficace les ravages des espèces dévastatrices pour plusieurs années. C’est ainsi que M. Goureau signale, pour une des espèces qui nous occupent, l’'Hibernia brumata, les parasites suivants : Microgaster sessilis (Hymé- noptères), Masicera flavicans (Diptères) et une Filaire (Helminthes néma- Loïdes) se développant dans la chenille. Je n’estimerai heureux si je puis provoquer, par celle note, une obser- valion directe, seule preuve sans réplique. Nous ne devons pas oublier que notre Sociélé entomologique n’a pas seulement à remplir une mission de science pure, mais qu’elle doit en outre s'attacher à faire concourir es travaux de ses membres à l'intérêt général, et un grand nombre répondent tous les jours à cette juste et noble exigence. (1) Goureau, Insectes nuisibles. Paris, Victor Masson, 1862, p. 101. Femelles aptèeres du genre Hibernia. 109 RÉSUMÉ DE LA DISCUSSION A PROPOS DE LA NOTE DE M. GIRARD SUR LES FEMELLES APTÈRES DES HIBERNIA. M. Laboulbène, au sujet de la communication de M. Girard, demande la parole pour faire remarquer l’intérêt qui s'attache à cette commu- nication et pour présenter les observations suivantes : 40 Il est très-curieux de voir certaines espèces de Lépidoptères n’éclore que tardivement, en novembre et même en décembre, contrairement aux idées que se font les personnes peu versées en histoire naturelle. Le mâle de l'Hibernia brumata vole pendant les froides soirées d'hiver, et par les temps de pluie fine et pénétrante : 2° Notre collègue ne croit pas, jusqu’à démonstration catégorique, à la translation des femelles aptères du genre Hibernia, par les mâles avec lesquels elles s’accouplent. Les faits sur lesquels s'appuie M. Girard sont tous bibliographiques et non point observés rigoureusement. Pour M. Laboulbène, les femelles d’Hibernia, qui courent si bien et si vite, grimperaient à la recherche des mâles, sur les appuis des murailles, sur les poteaux des réverbères et autres endroits. 11 appelle lattention sur ce fait que la femelle de l'Orgya antiqua est moins active que les femelles des Hibernies et peut avoir besoin du mâle pour son transport ; toutefois, il regarde comme fort contestable l'opinion de Linnœus, en trouvant une disproportion considérable entre les mâles et les femelles aptères; 3° Enfin M. Laboulbène propose à M. Girard, au sujet de la question du transport des femelles par les mâles après l’accouplement, de la résoudre au moyen de l'examen anatomique au microscope des organes génitaux. Si vous trouvez, dit M. Laboulbène, des spermatozoïdes dans la poche copulatrice des femelles qui courent sur les réverbères, sur les appuis des murailles ou sur les autres endroits, où vous pensez que les mâles les ont apportés, vous avez une preuve de plus à l'appui de votre opinion. Mais si vous n’en trouvez pas, les femelles vierges de toute approche sexuelle sont venues en grimpant et en courant aux endroits où vous les avez prises, afin d'y rencontrer les mâles qui, de leur côté, y sont attirés par la lumière ou par un autre moyen qu'il faut rechercher. 110 M, GirARD, — femelles apleres du genre Hibernia. M. Girard adopte complétement cette dernière idée, en indiquant seu- lement qu’il est fâcheux qu’on n'ait là qu'un caractère négatif, car le caractère positif, plus facile à constater, de la présence des spermato- zoïdes, ne prouve rien, les femelles aptères pouvant être fécondées, soit dans leur transport par les mâles, soit, au contraire, contre les becs de gaz, après qu'elles ont grimpé, attirées par léclat. Quant à la dispro- portion entre les mâles et les femelles aptères, il fait remarquer qu’elle est loin d’être aussi grande dans le genre Hébernia que dans le genre Orgya; qu’on compare surtout les deux sexes de defoliaria, on sera bien convaincu que le mâle est assez robuste pour entrainer la femelle dans laccouplement. M. Amyot pense que si l’on ne prend pas de femelles ailées, ou en très-petit nombre, dans les chasses à la lanterne. cela tient à ce que ces femelles volent beaucoup moins que les mâles. M. Girard reconnaît la justesse de cette observation pour les femelles du groupe des Bombycides, parmi les Lépidoptères Ghalinoptères ; mais elle est loin de s'appliquer aussi bien aux Noctuélides, aux Phalénides, aux Microlépidoptères, où, sauf quelques exceptions, les femelles volent presque autant que les mâles, à la façon des papillons diurnes. Les dernières remarques, enfin, tendent à infirmer cette ancienne obser- valion, consignée dans les Bulletins de la Société que, dans les chasses aux lumières, on ne prend que des mâles parmi les espèces à deux sexes ailés, observation d'accord avec les remarques récentes des per- sonnes citées dans la note. M. Bellier de la Chavignerie dit qu’on capture quelquelois des femelles ailées par ce moyen. M. Goossens se rappelle avoir trouvé, mais rarement, des femelles ailées, en bien moins grand nombre que les mäles, sur les appareils à gaz, notamment celle d’Amphidasis prodromaria (biston Leach ; nyssia Dup.). M. Aubé cite un fait déjà ancien, dont il fut témoin à l’époque où Paris renfermait bien plus de jardins qu'aujourd'hui. Une femelle d’Affacus pyrè (Grand Paon de Nuit) entra un soir dans un appartement attirée par la lumière. Elle fut bientôt suivie de nombreux males, soit par l'effet des lumières, soit surtout par la présence de la femelle, selon l'habitude si bien constatée pour les mâles des Bombycides. Il demeure certain toute- fois que l’on prend bien moins de femelles que de mâles par l'éclat des feux. NOTE SUR UNE DOUBLE ABERRATION présentée par une femelle de LXCÆNA ADOMS (LÉPIDOPTÈRES ACHALINOPTÈRES) (PI. 2, fig. 4 et 5.) Par M. Maurice GIRARD. ‘Séance du 25 Janvier 1865. Les espèces naturelles conservent par la série des générations un lype invariable, avec un grand nombre de différences secondaires; la nature s'éloigne beaucoup, en réalité, dans les changements du type, de la fixité absolue imaginée par certains naturalistes. Il se présente alors deux cas: tantôt une variété où race parvient à s'établir dans l'espèce, lorsque les générations successives, sous l'influence des mêmes conditions d’exis- tence, demeurent toujours modifiées de la même manière ; c’est ce qui arrive, par exemple, pour le lion, dans les races diverses de PAtlas, de l'Afrique australe, du Sénégal, de la Perse; c’est ce que nous montrent de chétifs Lépidoptères, avec la même régularité que le roi des animaux, si nous considérons par exemple dans le genre Satyrus les variétés locales du Midi ou des montagnes, Pirata, Meone, Allionia, Adrastla, etc. L'étude de ces races constantes et leur découverte ont autant d’impor- lance que celles d’une espèce. Le plus habituellement les variations restent individuelles, ne se transmettent pas régulièrement, el ne for- ment que des aberrations. La nature tend fréquemment, sous l'empire d’une foule de causes, à créer des races; mais, le plus habituellement, ces causes ne persistant pas, les descendants rentrent dans le type. Cer- taines aberrations, sans atteindre à la fixité d’une véritable race, sont beaucoup plus communes dans certaines localités que dans d’autres. Ainsi, dans l'île de Java, chaque portée de panthère offre presque tou- jours, sur quatre pelils, un individu atteint de mélanisme : de même 112 NM. GIRARD, aberration jaune par albinisme de Callimorpha hera paraît très-com- mune sur nos côtes du nord-ouest de France, autant, peut-être, que le type. Des animaux nous offrent aussi de ces cas où l’aberration, presque entièrement passée à l’état de race, devient bien plus fréquente que le lype; ainsi nous voyons dans les couvées de nos serins domestiques, frappés généralement d’albinisme (le jaune est l’albinisme des oiseaux verts), apparaître, de temps à autre, un sujet ou entièrement gris ver- dâtre ou panaché, retour au type sauvage des îles Canaries, comme si un souvenir de la patrie natale, perçant la nuit des âges, influençait par intermittences la loi mystérieuse de la génération. De même chez les insectes, dans nos races les plus fixes de vers à soie à cocons blancs, on voit reparaitre parfois des individus à cocons jaunes, rappelant ainsi, après des siècles de domesticité et à d'immenses distances, un caractère du type sauvage, encore caché, sans doute, dans les forêts de l’intérieur de la Chine. Il peut arriver, dans ces sortes d'efforts de la nature pour sortir du moule habituel des créations, que le même sujet présente à la fois plu- sieurs caractères aberrants. Cest ce qui s'offre pour une femelle très- curieuse du Lycæna Adonis, dont nous allons donner la description. Cette femelle présente d’abord pour le dessus des ailes, d’une manière presque complète, le genre d’aberration dont Esper et Hübner avaient fait, à tort, une espèce sous le nom de Ceronus, ainsi que la très-bien reconnu Pierret (1). Sauf auprès des bords, les ailes, au lieu de la cou- leur d’un brun mat du type femelle, ont la couleur azurée du mâle, et les nervures marquées en noir beaucoup plus que d'habitude. L’iris fauve des ocelles du bord des ailes a entièrement disparu, même aux ailes infé- rieures, il ne reste que la pupille noire. Au milieu des ailes supérieures le trait noir des femelles à presque disparu, il est réduit à un point. On voit donc que, supérieurement, notre Lépidoptère est bien l’aberration ceronus, mais plus modifiée qu’elle ne l’est d'habitude dans les sujets des environs de Paris. En effet, ils présentent bien marqué le trait noir central des ailes supérieures et les ocelles fauves marginaux, et c’est là ce qui a permis à Pierret, qui a signalé le premier cette aberration aux environs de Paris, en la disant fort rare, d'identifier avec le type la prétendue espèce Geronus. Dans les vrais Ceronus d'Hübner, du midi de la France et surtout des environs de Bordeaux, les lunules fauves sont plus marquées au bord des ailes supérieures que dans les Ceronus des environs de Paris, et le fond du dessous des ailes est d’une teinte plus foncée et plus ardente que dans (1) Annales de Ia Société entomologique de France, fre série, 1833, Lome Il, p. 119. Double aberration d'une femelle de Lycæn« Adonis. [18 les Adonis parisiens où ce fond est plus grisätre. On trouve, du reste, tous les passages du type brun à la couleur bleue des Geronus. Dans la collection de M. Fallou existe une femelle de L. Adonis, où l'aile antérieure droite a la couleur bleue des Ceronus, les trois autres appartenant au type brun. Comme l’a du reste fait remarquer Pierret, des aberrations analogues se présentent dans d’autres espèces de Lycæna à femelles brunes; ainsi, bien plus fréquemment que dans le L. Adonis, la femelle du Z. Corydon prend en dessus la couleur bleue du mâle. De même, on voit des femelles de L. Alexis tantôt saupoudrées de bleu à la base de leurs ailes brunes, tantôt même à ailes bleues jusqu'à la bordure d’ocelles. Ce qui augmente beaucoup lintérêt de notre aberration, c’est que le dessous des ailes s'éloigne encore plus du type que le dessus. En effet, presque tous les ocelles du type ont disparu et le fond, surtout aux ailes inférieures, a ce ton plus rembruni et plus ardent du type méridional. Les bordures d’ocelles du type subsistent. Aux ailes supérieures manquent tous les ocelles excepté le médian, à iris blanc, cordiforme. Aux ailes inférieures subsiste seul l’ocelle blanc central, subtriangulaire, à pupille noire très-peu marquée, et le trait blanc qui part du milieu de la bor- dure. En un mot, au-dessous des deux ailes, tous les vrais ocelles sub- cireulaires manquent. Nous devons donc regarder les ocelles trièdres mé- dians seuls conservés, et que présentent bien des espèces de Lycæna, comme caractérisant le genre et d’une plus grande importance que les autres. C’est ainsi que l'étude des aberrations à cet intérêt de déterminer l'ordre d'importance des caractères spécifiques dans les genres réellement naturels en faisant connaître leur fixité relative. La disparition des ocelles s’observe du reste dans beaucoup de Lépidoptères ; ainsi elle est signalée comme très-fréquente dans le genre Satyrus, et nous avons étudié, sous ce rapport, les nombreuses variations du $. Hero (1). Les genres Lycæna et Polyommatus sont sujets, moins fréquemment, à la même aberration. On rencontre tous les passages entre le nombre complet des ocelles et une réduction aussi forte que celle que nous venons de décrire. Ainsi, dans la collection de M. Fallou, se trouve un L. Adonis mâle où une partie des ocelles du dessous des ailes manquent. La même collection nr'a offert, dans le genre voisin, un P. Gordius analogue au sujet de ma note par la perte de tous les ocelles moyens du dessous des ailes. Le sujet affecté de la curieuse et double aberration décrite a été pris par M. Caroff père, dans les premiers jours du mois d’août 1864, au bois de Boulogne, sur les talus des fortifications. Il tranchait immédiatement (1) Annales de la Société entomologique de France, 4e série, 1862, L. Il, p. 348, 144 GirARD. — Double aberration d'une femelle de L. Adonis. par l'aspect uniforme du dessous de ses ailes, relevées verticalement au repos, sur l'apparence habiluelle des individus de son espèce. Gette aberration est représentée planche 2, fig. 4 et 5. M. Goossens possède, dans sa collection, exactement la même aberration en dessous pour deux mâles, l’un de L. Alexis et l’autre de £Z. Adonis, chez lesquels manquent tous les ocelles, sauf ceux de la bordure et les taches triangulaires médianes. à Dans une lettre intéressante, M. Berce nous communique quelques détails sur les genres d’aberrations qui font le sujet de notre note. Il ne possède dans sa collection ancune aberration mâle du L. Adonis et n’en connaît pas ; le dessous ne varie guère que par la grosseur des points noirs et l'intensité de la couleur du fond. Il n’en est pas de même de la femelle. M. Berce possède tous les passages, depuis le brun du type ordi- naire jusqu’à la variété de Bordeaux (Caronus). Un individu pris à Fontaine- bleau en diffère peu. Geux qui en approchent le plus sont plutôt plus gris que bleus. Il ya peu de variations pour le dessous, si ce n’est pour la cou- leur du fond qui change du brun foncé, avec les points noirs gros et bien cerclés de blane, au café clair avec les points plus petits, quelquefois oblitérés ou joints ensemble deux par deux. Le L. Corydon mâle varie peu en dessus, mais en dessous on trouve fréquemment des aberrations plus où moins remarquables, surtout aux ailes inférieures. Ce sont : 1° aux ailes supérieures, des points très-gros, souvent associés deux à deux, surtout les deux de la base; 2° des points presque effacés, avec la couleur du fond grise uniforme aux ailes supé- rieures et inférieures, avec les lunules fauves nulles, les points non cer- clés de blanc. Cette aberration, dont M. Berce n’a que des mâles, vient des Pyrénées, et lui paraît faire le passage avec laberration «lbicans d’Espagne ; 3° les ailes inférieures brunes, n’ayant qu’une lunule centrale blanche et une tache oblongue de même couleur, allant du centre au bord inférieur de l'aile; 4° dans les femelles on en trouve (aberr. syn- grapha) qui sont presques du même bleu que le mäle, avec une bor- dure brune bien marquée, et des lunules fauves très-prononcées. Le dessous varie comme il est dit précédemment. M. Berce a une de ces femellés bleues ayant le dessous comime dans le 3°, mais bien plus brune, les points noirs des ailes supérieures lrès- gros, les ailes inférieures n'ayant que la tache centrale blanche, Au reste, on rencontre fréquemment chez les Lycæna des sujets ayant les points noirs réunis, surtout chez L. Alexis. DESCRIPTIONS DE QUELQUES HÉMIPTÈRES NOUVEAUX Par M. le docteur V. SIGNORET. (Séance du 8 Mars 1865.) EURYCORIS, g. n., Sign. Ce genre, très-voisin de lHiverus A. et S., n’en diffère que par la forme des yeux qui sont ordinaires ici, tandis que dans le genre cité ils sont petits, allongés, comme enchassés; et par les antennes dont les trois derniers articles sont allongés dans ce groupe, et au contraire très- courts, globuleux, monoliformes dans le genre Hiverus. Orbiculaire bombé, tête plus large que longue, légèrement rebordé en avant, le lobe médian sensiblentent plus long que les latéraux. Yeux glo- buleux, fortement réticulés. Ocelles petits. Antennes de cinq articles, les trois premiers presque égaux, et les plus courts, les deux derniers, allongés, pubescents, plus longs, le cinquième le plus grand. Rostre avec le second article le plus gros et le plus long. Prothorax plus de deux fois plus large que long. Écusson les deux tiers aussi long que l’abdomen, plus long que large, et les côtés presque droits. Élytres avec la corie très- longues, la membrane petite, lisse, ne laissant pas apercevoir les nervures. Abdomen bombé, Pattes ciliées comme dans les Gydnides. EURYCORIS NIGER Sign. — Long. 5 mill., larg. 3 1/2 mill. Syrie (Saulcy). Obèse, noire, ponctuée. Tête demi-cireulaire, régulièrement et fine- ment ponctuée sur toute sa surface. Ocelles placés plus près des yeux que de la ligne médiane. Prothorax plus finement et plus rarement ponc- tué que la tête et présentant en avant une surface transverse presque lisse. Écusson finement ponctué, présentant à son sommet, de chaque côté, une petite protubérance, et en dessus une large impression donnant à cette portion l’aspect caréné, Élytres finement ponctuées avec le 116 V. SIGNORET. disque de la corie presque lisse. Membranes enfumées et lisses, sans appa- rence de nervures. Abdomen lisse, un peu rugueux sur les côtés. Pattes ponctuées et ciliées, les tibias plus fortement. Les trois derniers articles des antennes et les larses de couleur poix. Obs. Gelte espèce, quoique d’un genre différent, ressemble à l’'Hiverus hirtus À. etS., dont, en dehors des caractères génériques, elle ne diffère que par la taille qui est moitié moindre. ÆLIOIDES PERLATUM Panz., fasc. 33, fig, 24, — Fall., Hem. Suec., 32, 48. Fieber, dans son excellent ouvrage sur les Hémiptères d'Europe, à fourni pour cette espèce et plusieurs voisines, un genre nouveau sous le nom de Platysolus qui est synonyme d’Aclioides Dohrn, et dans lequel il a réuni encore le genre Crypsinus du même auteur, je ne vois pas bien le motif de la création d’un nouveau nom. S'il y en a déjà trop de deux pour- quoi en créer un troisième? Je ne vois pas non plus pourquoi détruire un nom spécifique, alors que, par la création malheureusement trop nombreuse de genre, on peut rectifier la synonymie avec avantage. Je sais bien qu'ici Cimex perlatus de Panzer n'élait pas perlatus Fabricius, mais puisqu'il ne faisait pas partie du même genre, on pouvait toujours conserver ce nom de préférence à un nouveau. De plus, je pense que lespèce décrite par Fallen, sous le nom de Perlatus, est bien identique à lespèce figurée par Panzer, et non à {nflexæus de Wolff. J'ajouterai que je consi- dère encore le Lineolatus Muls. comme espèce distincte de l'espèce de Wolff. Quant à Griseus Fieber, de France et d'Italie, elle se trouve aussi en Sicile et en Algérie, si l’espèce que je prends pour Gréseus est bien la même que l’espèce typique. Il y aurait donc Ælioides infleza Wolff, perlatus Panz., Fallen, léneo- latus Muls. el griseus Fieber. EusARCORIS GRENIERI, — Long. 5 mill.; larg. 3 4/2 mill. — Gal, mér. * Jaune blanchâtre, fortement ponctué; la tête et deux macules pro- thoraciques, d’un brun bronzé clair; à la base de lécusson deux petits espaces imponctués formant deux points blancs; au sommet une petite macule binaire, noire; abdomen brunâtre et présentant au bord externe cinq petits points noirs, d’un ovale court, se rapprochant beaucoup de l'Eus. angustatus Bär., que je ne connais que par la figure, dont il diffère surtout par la forme, M. Barensprung indiquant son espèce plus allongée Hémiptères nouveaux. 147 que les Eusarcoris en général, tandis que celle que j'ai en vue ici est au contraire de même forme, ovale court, que l£usarcoris melanocephalus ei autres. Tête plus longue que large, le lobe médian le plus long, les latéraux obliques de chaque côté en avant, les bords latéraux fortement sinués. Yeux petits, noirs, presque pédonculés. Ocelles un peu en arrière des yeux et plus rapprochés de ceux-ci que de la ligne médiane. Antennes avec le quatrième et cinquième articles, brunâtres, le dernier le double plus long que le précédent, le troisième article le plus court. Rostre attei- gnant la base de l’abdomen, le second article plus long que les troisième et quatrième réunis : celui-ci atténué, noir, le troisième d’égale longueur et renflé, Prothorax bombé, fortement ponctué, presque rugueux; bord anté- rieur fortement échancré, les latéraux arrondis, faiblement sinueux au milieu. Écusson présentant à la base deux petits points blancs à peine sensibles, et au sommet une macule noirâtre binaire. Élytres plus finement ponctuées que le reste, membrane d’un blanc hyalin, présentant de neuf à dix nervures longitudinales. Abdomen pubescent, brunâtre, ponctué, et offrant sur le bord externe une petite macule noire sur la suture même de chaque segment. Pattes d’une jaune pâle, faiblement pubescentes, et présentant une faible ponctuation noire sur les tibias. MONANTHIA (Monosleira Costa) PARVULA Sign. — Long. à peine 2 mill. — France mérid. (Grenier, Aubé.) Noir, fortement ponctué, marbré d’une pubescence grisätre, Carène médiane ; bord antérieur et côtés du prothorax jaunes. Élytres grisâtres avec le bord scutellaire et la côte discoïdale jaune, cette dernière pré- sentant un intervalle médian noir. Membrane avec nervures anasto- mosées formées de points enfoncés noirs, bords externes jaunes, avec une ligne de points enfoncés noirs. Abdomen et pattes noirs, recouverts par places de la pubescence grisâtre dont j'ai déjà parlé. Tête moins longue que large, présentant deux petites épines entre les antennes; front for- tement incliné en avant et en bas, et venant se confondre avec les carènes rostrales qui sont ici excessivement développées et réunies en avant ; lerostre profondément placé entre ces carènes est invisible. Prothorax bombé, incliné en avant, fortement ponctué, et présentant wne seule carène mé- diane jaune ; le bord antérieur légèrement caréné est jaune airsi que les bords latéraux qui sont très-légèrement relevés. Élytres avec la partie membraneuse aussi importante que la corie, celle-ci fortement ponctuée et présentant deux carènes ; l’interne ou bord scutellaire entièrement ° Série, TOME Y, 8 118 V. SIGNORET. jaune ; la discoïdale jaune au sommet el à la base et noire dans sa partie médiane, La membrane présentant cinq à six nervures anastomosées plus ou moins régulièrement et formée de points enfoncés noirs ; de la carène interne de la corie part une ligne courbe de points enfoncés noirs qui entoure la membrane pour se réunir à la côte externe qui est formée également d’une ligne composée de forts points enfoncés, l’extrême bord en dehors de ces points, lisse et jaunâtre ; cette ligne, circulaire de la mem- brane, laisse en dehors au côté sutural un limbe qui va en diminuant bientôt pour se perdre au sommet. Cette espèce du midi de la France n’a été rapportée par MM. Grenier et Aubé ; c’est une des plus petites que je connaisse, car sa taille atteint a peine celle de l'A gramma lætu, elle viendrait se ranger, à cause de la carène unique de son prothorax, dans la série du Monosteira unicostata Muls., dont j'ai reçu également plusieurs exemplaires, et du midi de la France et d'Algérie. DYCTIONATA AUBEI Sign. — Long. 3 mill — Midi de la France. Noir, avec le sommet et le tubercule antérieur du prothorax ; les élytres, moins quelques taches, noires; le sommet des tibias jaunes grisätres; le bord membraneux des élytres n’est composé que d’une seule rangée de cellules régulières et quadrangulaires. Tête noire, présentant quatre épines, deux basilaires très-longues, jaunes, et deux très-petites, noires en avant. Antennes courtes, noires, les deux premiers articles très-pelits, glabres; le premier conique, le second globuliforme ; le troisième très- épais, de la longueur de la tête, le dernier fusiforme. Carènes rostrales jaunes. Prothorax tri-caréné, noir sur son disque, avec une large macule rougeâtre de chaque côté ; le sommet jaune ainsi que la carène et le tubercule antérieur, celui-ci assez élevé ; la partie membraneuse de chaque côté plus étroite à la base et ne présentant qu’une cellule, tandis qu’elle s'élargit vers le sommet où elle offre alors deux séries de cellule. Élytres jaunâtres avec des stries noires sur les carènes, la corie présen- tant au sommet les cellules encadrées de nervures noires; la membrane de chaque côté des élytres /ransparente et n’offrant qu'une série unique de cellules quadrangulaires régulières, séparés par une nervure droite. Abdo- men et pattes noirs, les tibias jaunes un peu brunâtres à la base. Gette espèce est voisine du Dyct. albipennis Barensprüng, dont elle diffère par les antennes et par les élytres, et du Dyct. pulchella dont elle s'éloigne par la forme générale et du prothorax et du corps, du moins Hémiptlères nouveaux. 119 autant que j'en puis juger par la figure, qui me semble, du reste, assez défectueuse; car il est impossible de représenter plus mal une antenne et une têle d'espèce appartenant à ce genre, autant vaudrait ne pas faire de figure. Cette jolie espèce m'a été rapportée du Midi par mon ami et collègue, M. le docteur Aubé, auquel je me fais un plaisir de la dédier. ARADUS CINNAMOMEUS Panz., Faun. Germ., fase. 100, fig. 20. — A. {ep- lopterus Herr.-Schæff., Wanz., fig. 539. — Long. 4 4/2 mill — Vosges (docteur Puton). M. Fieber, dans son travail intitulé Hémiptères européens, ayant con- londu cette espèce avec la suivante, il me semble utile de signaler celte erreur et, de plus, de donner une description détaillée des deux espèces, qui ont, du reste, été signalées el très-bien figurées : celle-ci sous le nom de cinnamomeus par Panzer, et sous le nom de leptopterus Germ. par Herr.- Schæff., Wanz., fig. 539, et la suivante sous Le nom de leptopterus Germ. et Perrisi L. Dufour. Ces deux espèces sont très-voisines, il est vrai, et formeraient motif à la création d’un genre par la brièveté de leurs antennes, aussi peut-on s'étonner que M. Fieber l'ait conservée sous le titre d’Aradus. Quoi qu'il en soit, voici leurs descriptions. A. cinnamomeus. — Brun canelle foncé, un peu plus clair sur les côtés. Antennes avec les deux derniers articles un peu plus obscures. Têle avec la protubérance céphalique très-grosse et obtuse, de chaque côté une échancrure profonde pour l'insertion de l'antenne, le lobe externe de cette échancrure terminé par un angle épineux, bifide, ce qui est bien indiqué dans la figure de Panzer, tandis que dans l’espèce suivante cette dent est unique. Antennes courtes avec le premier article très-pelit, le second plus du double plus long, le troisième un peu plus gros, mais moins long, d’égale longueur que le quatrième. Prothorax plus de deux fois plus large que long, multicaréné; carènes très-faibles, les deux médianes les plus rapprochées; bords latéraux sinueux. Écusson presque aussi large que la moitié de la base du prothorax, protubérant à la base, déprimé au sommet. Élytres presque aussi larges que l'abdomen, sinueuses au côté externe, larges (je dis larges par opposition à celles du suivant qui sont excessivement étroites), ne laissant à découvert qu’à peine le cinquième de labdomen. Membrane très-grande, présentant quatre cellules discoïdales et autour un limbe assez grand. Abdomen arrondi, 120 V. SIGNOPRET. séparé au sommet : je dis séparé ne voulant pas me servir de l'expression bilobé, que je réserve pour le suivant, les lobes étant bien distincts, tan- dis qu'ici les côtés externes des lobes sont liés au segment précédent. ARADUS LEPTOPTERUS Germ., Faun. Eur., fasc. xvIZ, fig. 8. — A. Perrist L. Duf., Ann. Soc. Ent., 2° série, vol. II, pl. 8, fig. 3. — Long. 3 4/2 mill. — Europe, sous l'écorce des Sapins (Saint-Germain). Moins grand que le précédent, d’une couleur plusclaire, presque d’un rouge ferrugineux. Prothorax, tête et antennes comme dans le précédent. Écusson plan, les côtés légèrement relevés, plus étroit proportionnellement que dans le cinnamomeus, de la largeur d’un tiers seulement de la base du prothorax. C’est surtout dans la forme de l’élytre que cette espèce dif- fère; ainsi, bientôt après la naissance, elle se rétrécit brusquement pour ne former qu’une lanière étroite, au côté interne de laquelle on voit une membrane très-étroite, qui s’élargit au sommet en formant une espèce de cupule renversée, et dont la figure de Germar donne une excellente idée. Les côtés de l’élytre sont très-concaves et laissent à nu la plus grande partie de l'abdomen; celui-ci est terminé par deux lobes foliacés, distincts et séparés des segments abdominaux. STENOPTERUS, g. n., Sign. Ge genre, très-voisin des Aradus, S'en distingue par la forme parti- culière des élyires, qui consiste en un moignon très-court d’où naît une membrane très-étroite et aussi longue que l'abdomen et qui se dilate à l'extrémité en lobe arrondi; sur cette membrane qui est tout au plus d’un demi-millimètre de largeur, on remarque deux nervures longitudi- nales. Absence d'ailes. Le reste comme dans le genre Aradus, dont l'A. leptopterus formerait le passage. Ca STENOPTERUS PERRISI Sign. — Long. 8 mill., larg. abd., 5 mill. — Bône. (Leprieur.) Brun, rugueux, le premier article des antennes, l'extrémité du second et du troisième, la base et le sommet des tibias et les tarses, un anneau au trois-quarts supérieur des cuisses, rouges. Tête avec la protubérance céphalique arrondie, échancrure des antennes profonde, bidentée au cûté Hémipleres nouveaux. 12: externe; yeux pédonculés : antennes aussi longues que la tête et le protho- rax ; premier article antennaire petit, dépassant à peine la moitié de la pro- tubérance céphalique ; second article quatre fois plus long, épais, arrondi, le troisième et le quatrième presque filiforme, celui-là deux fois plus long que le quatrième, qui est à peine plus long que le premier. Prothorax trois fois plus large que long; bord antérieur presque droit, avec les angles formant une forte dent; bords latéraux arrondis avec une échan- crure en avant de la dent ; bord postérieur fortement échancré au milieu, à cause de deux prolongements qui s’avancent sur la base de l’écusson. Celui-ci arrondi à l'extrémité. Élytres avec la corie épaisse, courte, forte- ment dilatées au côté externe, la corie ne dépassant pas le premier segment abdominal ; puis, à partir de ce point, l’élytre se continue par une mem- brane très-étroite, sur le disque de laquelle on observe deux fortes ner- vures longitudinales; pas d’ailes. Abdomen large arrondi, aplati et terminé par deux larges lobes. Pattes comme dans les Aradus. Lepropus Durourit Sign., Long. 3 mill — France mér., Pyrénées (Grenier, Aubé et Perris.) Brun noirâtre, glabre, le sommet de la tête, le rostre, les antennes el les pattes d’un jaune très-pâle, les élytres d’un bleu grisàtre, avec une large fascie noire. Ovale allongé, se rapprochant, pour la taille et la forme, du L. echinops, mais se distinguant de suite de toutes les autres espèces de ce genre par l’absence d’épines sur la tête, le prothorax, l’écusson et les élytres. Tête, noire sur le vertex, jaune au sommet, sur le front et la naissance du rostre; sur le vertex, entre les yeux, quelques stries longi- tudinales; tubercules ocellaires jaunes foncés et très-saillants, en avant des yeux; sur la partie jaune du front une fossette longitudinale. Yeux très-globuleux, mutiques. Rostre jaune, multi-épineux ; de chaque côté de la tête, en dessous des yeux, trois épines fortes, et, dans l’espace en-dessous, une pubescence laineuse. Antennes mutiques, les deux pre- miers articles jaunes, les deux derniers filiformes et noirâtres. Prothorax mulique lisse, fortement ponctué sur le disque postérieur ; sur l’antérieur, on remarque deux forts tubercules séparés par un sillon quise termine, sur la partie antérieure du disque postérieur, par une carène jaunâtre. Écusson petit, d’un noir mat avec pubescence, le sommet jaune pâle. Élytres d’un jaune grisàtre, présentant quelques poils le long des ner- vures et de la côte, celle-ci entièrement jaune; au sommet, une large fascie d’un noir malne comprenant pas l’angle apical de la corie, qui est de 199 V. SIGNOREZ. même couleur que le reste de lélytre ; vers la base, entre le côté et la première nervure radiale, un point ou deux noirs. Membrane grande, bien visible avec quatre cellules discoïdales, celle près du sommet apical de la corie présentant une tache nébuleuse, nervures brunes. Pattes d’un jaune pàle un peu brunâtre vers les genoux. Cuisses et tibias antérieurs très-épineux. La fascie des élytres et le prothorax mutique distinguent de suite cette espèce de toutes les autres. Je dois les deux individus que je possède à l’obligeance de mes amis les docteurs Aubé et Grenier. Il en existe également un exemplaire dans la collection de mon ami M. Perris, de Mont-de-Marsan ; tous trois provenant des Pyrénées. PTEROTMETUS Am. et Serv. ANTENNATUS Sign. — Long. 4 mill., larg. 4 mill. fort. — France mérid, (Aubé, Grenier), Syrie (Sauley). Noir ponctué, lisse, second article des antennes, rostre, tibias, jaunes. Insecte trois fois et demi plus long que large. Tête à peine plus longue que large, finement ponctuée dans toute son étendue. Antennes avec le premier article court, le sommet avec une teinte jaunâtre, le second le double plus long, épaissi à son extrémité, jaune dans toute son étendue excepté à l’épaississement qui est noir ; troisième article à peine plus long que le premier, et allant en s’épaississant de la base à son sommet; quatrième article aussi long que le second et en forme de fuseau. Rostre très-long, atteignant l'insertion des pattes postérieures, jaune, un peu plus sombre à l'extrémité ; premier article court, le second et le troisième le double plus long et d’égale longueur, le quatrième à peine la moitié du troisième. Prothorax une fois et demi plus long que large, la plus grande largeur vers le bord antérieur, sillon transverse très-près du bord posté- rieur, la portion postérieure beaucoup plus fortement ponctuée que l’an- térieure. Écusson ponctué et plus fortement vers l'extrémité, qui pré- sente une légère carène. Élytres ayant rarement la membrane com- plète, fortement ponctuées et offrant une nuance jaunâtre le long de la suture cubitale. Dans les deux individus complets que je possède, cette nuance à disparu. Membrane entièrement noire, présentant, quand elle est complète, trois à quatre nervures très-faibles et incomplètes. Pattes jaunes, présentant les cuisses antérieures fortement renflées et d’un brun noirâtre, avec cinq dents au bord interne; les cuisses intermédiaires ordi- naires, les postérieures un peu plus épaisses que celles-ci et brunes. Les Libias antérieurs fortement recourbées et offrant au côté interne et à l'ex- trémité une légère dilatation. Hémipleres nouveaux. 196 Getle espèce se rapproche beaucoup, pour la couleur et la forme, du P, punctatus Lucas, dont elle ne diffère que par la grosseur ; celui d’AI- gérie est beaucoup plus étroit et plus ponctué ; et aussi par l'absence de la bande jaunâtre des élytres. ISCHNOCORIS FLAVIPES Sign. — Long. 9 mill. — France mérid. (Grenier), et Algérie (Coquerel). Noir, avec le rostre, le bord postérieur du prothorax, une tache en forme de croissant au bord antérieur, les élytres en partie et les pattes, jaunes. Tête noire, finement rugueuse et ponctuée, plus large que longue. Les yeux gros. Antennes longues, brunes avec les articulations plus claires, le sommet du premier article, surlout en dessous, jaunes ; celui-ci, le plus petit, les autres presque égaux, mais le second le plus long. Rostre jaune, excepté le sommet et la base un peu plus foncés. Prothorax trapézoïdal, plus large en arrière qu’en avant, finement ponctué, et présentant en avant une tache en forme de croissant, jaune avec quelques points noirs, la portion postérieure jaune, maculée et ponctuée de noir. Les côtés pré- sentant un rebord très-étroit, jaune, Écusson noir mat, finement ponc- tué avec l'extrémité du sommet jaunâtre. Élytres jaunes, corie et mem- brane : la corie présentant des lignes de points noirs le long des nervures radiales et au sommet une tache noire; membrane avec trois à quatre ner- vures faibles. Abdomen noir, avec une pubescence jaunätre. Pattes jaunes, les cuisses antérieures fortement épaissies. Gette espèce me semble très-voisine de l’espèce décrite par M. Fieber sous le nom de punctulatus, mais en diffère par la coloration des antennes dont il indique le second article jaune, et les pattes dont il dit les tibias seuls jaunes, il est très-voisin de l’hemipterus Schilling, dont il diffère d’abord par la forme plus trapézoïdale du prothorax, par la coloration des antennes qui présente le second article en entier et le sommet du pre- mier jaune, par l’absence de la tache en forme de croissant et par la coloration des pattes; toutes les cuisses étant noirâtres, excepté aux extrémités, base et sommet. MACRODEMA NIGRA Sign. — Long. 3 mill. — Paris-Bourray, en octobre. Noir, brillant, très-finement ponctué sur la tête, le prothorax et l’écus- son; le bord postérieur du prothorax et l'écusson d’un noir mal, Antennes 12/ V. SIGNORET. noires (moins le second article chez le 4 qui est jaune). Paltes noires avec les trochanters et les tibias rougeàtres, un peu plus clair chez la 9. Tête plus longue que large, finement ponctuée. Prothorax plus long que large chez le mâle, le contraire chez la ©; les angles antérieurs arrondis, les postérieurs formant un angle rentrant chez le 4; et, au con- traire, un angle foliacé et dilaté en dehors chez la ©, ce qui fait que chez le mâle la partie la plus large est en avant, tandis que chez la femelle c’est le bord postérieur qui est la portion la plus large du prothorax; on voit d'après cela de quel caractère peut être le plus ou moins détendue du prothorax comme valeur générique. Élytres jaunes en arrière el ponc- Luées de noir, noires à la base, finement ponctuées. Abdomen entièrement noir et finement ponctué. Diffère du M. hirsutula par le prothorax entièrement noir et par la portion axillaire des élytres, noire. Tandis que dans l’hérsutula, la base du prothorax est jaune ponctué de noir, et les élytres sont uniformément jaune ponctué de noir. ACANTHOCNEMIS n. £. Ce genre, qui fait partie des Pachymérides, se distingue de tous les autres genres de cette famille par la conformation des tibias antérieurs qui sont fortement arqués et finement crénelés en dessous dans les deux tiers basilaires, puis se redressent en s’élargissant et présentent dans cette portion plusieurs épines ou dents, dont trois principales au côté externe el deux à l'extrémité au côté interne. Les cuisses antérieures sont fortement épaissies et présentent un fort sillon à la face inférieure, et au bord externe de ce sillon des épines en plus ou moins grand nombre. Cuisses intermédiares et postérieures, ordinaires, peurenflées. Lestibias droits. Tête beaucoup plus longue que large. Antennes longues, le second article le plus long, le premier dépassant à peine le sommet de la tête. Rostre long, atieignant les jambes intermédiaires. Prothorax plus long que large, fortement rebordé et présentant vers le bord postérieur une forte im- pression (4). AGANTHOCNEMIS BRACHIIDENS L. Duf. (Coll.). — Long. 8 mill. — Algérie (L. Duf.) Syrie (Sauley) ; France mérid. (Fonscolombe). Brun foncé, uniforme, avec les tibias ferrugineux. Tête finement ponc- Hémipleres nouveaux. 120 tuée, plus longue que large. Yeux petits ne débordant pas les angles prothoraciques. Antennes ferrugineuses aussi longues que la tête et le pro- thorax ; le premier article court, dépassant à peine le sommet de la tête, et brun; le second, deux fois plus long; le troisième et le quatrième d’égale longueur, un peu plus long à eux deux que le second. Pro- thorax une fois et demie plus long que large, avec un rebord foliacé un peu sinué vers la base ; ponctuation fine, très-dense antérieurement el postérieurement, ainsi que sur les parties latérales; le disque médian presque lisse, mais offrant une légère dépression médiane. Écusson plan, fortement ponctué surtout au milieu. Élytres finement ponctuées, avec un rebord membraneux qui, des deux tiers de la côte, va en s’élargissant vers l'angle huméral ; nervures saillantes; membrane brune, avec les nervures brupes sur un fond hyalin blanc, c’est-à-dire que chaque cel- lule est brune avec un large rebord blanc qui entoure la nervure. Pattes brunes avec les tibias plus clairs ; les cuisses antérieures présentant au côlé interne une série d’épines, entre lesquelles on en observe quatre à cinq plus petites. Obs. Le Rhyparachromus pallens Dallas, du Bengale, rentrerait dans ce genre, Capsus (Fieber) AprcaLis Sign. — Long. 5 mill. — France mérid. (Grenier). Noir, fortement ponctué. Prothorax d’un vert jaunätre, foncé sur son disque, noir sur ies côtés et le bord antérieur. Écusson jaune, lisse et bombé. Élytres d’un vert jaunâtre foncé, avec la suture clavienne, le bord supérieur de la corie, et un point noir au sommet de l’appendice : celui-ci jaune rougeâtre ; membrane noire, avec une tache hyaline en dehors du point noir du cuneus. Pattes noires, annelées de blanc jaunâtre, un anneau près du sommet sur les cuisses, la moitié apicale des tibias et un large anneau vers la base. Tarses noirs. Cette espèce est très-voisine des Capsus cordiger el minialus H.-Schæffer, dont elle diffère par la coloration. SYSTELLONOTUS THYMI Sign. — Nouveau Guide de l’Amateur d’Insectes, A. Deyrolle, 1859, p. 49. — Long., au plus, 4 mill,. — Paris-Bourray. Noir, lisse, imponctué, avec les élytres d’un noir velouté, bifasciées de blanc. Membrane d’un brun uniforme. Celle espèce se rapproche beaucoup du Systel. 3-quitatus Linn., 126 V. SIGNORET. (— albofasciatus Lucas), dont il ne diffère que par la coloration, le 3-gullatus présentant une macule sur le clavus qui continue la fascie de la base de l’élytre, tandis que dans notre espèce, cette fascie s'arrête au pli qui sépare le corium du clavus ; de plus, ici les antennes sont entière- ment noires, tandis que l’on voit souvent un anneau pâle à la base du troisième article. Nous avons trouvé plusieurs exemplaires de cette jolie espèce sous les Thyms, à Bourray près Paris, en juin et juillet. LITOCORIS? ANNULICORNIS Sign. — Long. 4, 1 1/2 mil, ®, 2 1/2 mill. — France mérid., Collioure (Grenier). Vert clair, avec les pattes et les antennes d’un jaune très-pâle; celles-ci présentant au sommet du premier et à la base du second article, un large anneau noir; au côté externe des tibias, une série de points noirs surmontés d’une épine noire ; les tibias antérieurs, 2 à 4, les postérieurs, 6. Le front est orange clair chez la © que je possède. Tête plus large que longue, le front fortement arrondi, lisse et incliné. Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax, atteignant presque l'extrémité de l’écusson. Le premier article très-petit, le second article au moins trois fois plus grand, les troisième et quatrième réunis, pas plus longs que le second et plus grêles. Prothorax sans rebords antérieurement, bombé, trapézoïde, deux fois plus large que long; ses côtés presque droits, légèrement arrondis, très-finement ponctué. Écusson très-légèrement bombé. Élytres un quart plus longues que l’abdomen, finement ponctuées, pubescentes, surtout sur les côtés. C'est avec doute que je rapporte cette espèce au genre Litocoris de Fieber, à cause de la difficulté de bien saisir les caractères génériques si nombreux dans cette famille. Je crois qu'ileût été, de la part de M. Fieber, plus sage de restreindre le plus possible la création de coupes nouvelles, surtout de tâcher de réunir et de grouper ensemble les Insectes qui, par le facies, se rapprochent entre eux. Je comprends parfaitement qu’à cause des caractères dont il se sert, il soit justement très-souvent obligé de les rejeter plus loin; mais c’est une faute, suivant moi. Ainsi, du groupe des Cyllocorides, qui se trouve coupé et placé les uns en avant les autres à la fin, et cela amené par les caractères employés comme coupe générique, caractères qui ne doivent être pris le plus souvent que comme spé- cifiques. Le plus ou le moins de longueur du prothorax ne peut suffire, pas plus que la longueur plus ou moins grande de la tête; tout au plus la longueur du rostre doit-elle être employée et dans ses extrèmes Hémipleres nouveaux. 127 encore; car, du mésosternum au métasternum, ce n’est que du plus ou du moins. La forme, très-bien, je comprends cela ; la tête, rélrécie ou non, peut très-bien servir, car il y a forme différente, et encore dans la forme il faut être très-sobre lorsque cela ne se lie pas avec d’autres caractères. En dehors de ce que je viens de dire l'ouvrage de M. Fieber est sans contredit le meilleur qui existe et exister…a de longtemps; je regrette seulement qu’il ait été entrainé si loin dans ses divisions. CIXIUS OBSCURUS Sign. — Long., 5 mill, —Gall. mérid. (Grenier, Aubé). Noir, avec les carènes {moins la carène médiane du front et du chape- ron qui est noire) de la tête et du prothorax, les bords des segments et les arêtes des jambes, jaunes. Écusson entièrement noir avec cinq carènes. Élytres hyalines ayec les nervures brunes, finement tuberculées de noir, chaque point donnant naissance à un poil; les nervures apicales et trans- verses, largement brunes et comme enfumées autour ; stigmate largement brun noirâtre ; au tiers inférieur, deux maculatures brunâtres, formant avec celles du côté opposé un arc de cercle. Gette espèce se rapproche beaucoup du C. leporinus Linn., dont elle a la forme et la grandeur, et n’en diffère que par la coloration différente des nervures, par les macules discoïdales des élytres, el surtout par la côte externe qui est entièrement jaune dans le leporinus, el présente ici une ligne noire à son côte interne. CIXIUS DISTINGTUS Sign. — Long. à mill. — France mérid. (Grenier, Aube). Tricaréné, jaune brunâtre plus ou moins clair. Abdomen noir, avec les sutures Jaunes. Les élytres du mâle d’un jaune doré, un peu verdàtre; de la femelle, hyalines avec des fascies et le sommet brun. Les deux sexes présentent les nervures finement ponctuées de noir, chaque tubercule ponctiforme mutique; de côté sur la côte externe, trois macules noi- râtres d’où partent les fascies chez la femelle ; les stigmates noirâtres, et plus en arrière, vers le sommet, une autre macule plus ou moins visible ; en outre, on observe toujours sur le bord interne ou sutural, au sommet de langle cubital, un trait allongé noir. Ces caractères spécifiques que nous ne retrouvons nulle part, dans aucune description, nous ont déter- 128 V. SIGNORET. miné à en faire une espèce distincte, quoique nous aurions voulu les trouver indiqués parmi les nombreuses synonymies des auteurs. Ainsi, nous pensions qu'elle aurait pu être la cunicularia Linn., qui me parail bien être identique avec la nervosa L., citée par le même auteur quelques descriptions plus haut. Mais la description ne cadre pas avec mon espèce. La cynosbatis Fab., à cause du margine fusco punctato, attirait aussi mon attention; mais presque tous les Gixius offrent ce caractère, et le mien a en outre trois macules distinctes que Fabricius n’eût pas manqué d’in- diquer. Quant à la varia du même auteur, où il est dit punctis tribus costalibus nigris, la description se rapporte à l’espèce décrite par Germar sous le nom de contaminata, variété de la nervosa Fab., qu'il ne faut p:: 9. GRAPHOLITHA LITTORANA. (PI. 7, fig. 3.) Envergure, 43-14 mill. Ailes supérieures d’un gris argileux ou testacé clair, saupoudrées de nombreux atomes noirâtres, mélangés à une poussière plomhée ou argentée, qu’on aperçoit principalement sur la motié extérieure de laile, où ils forment confusément une sorte d’écusson anal. La côte est striée d'un bout à l’autre de traits noirs, courts, obliques, très-déliés. Pas de dessins proprement dits : toutes les lignes confuses et mélangées, sauf une ombre d’extra-basilaire à peine distincte. Frange de la même cou- leur que le fond de l’aile, précédée d’un mince filet rougeûtre, et éclairée intérieurement par un filet argenté. Ailes inférieures grises, un peu plus claires à la base; dessous des quatre ailes jaunâtre, lavé de brun aux supérieures, excepté à la côte. Tête, thorax et antennes concolores aux ailes supérieures. Abdomen gris. Les deux sexes semblables; cetle espèce varie peu. Landes, en juillet, sur les bords de la mer. Lépidoptères nouveaux. 191 Sa chenille vit au sommet des tiges de l'Euphorbia Paralias, qui croît dans les sables du littoral, et le papillon vole par petites familles autour de cette plante, après le coucher du soleil, H. GRAPHOLITHA MICACEANA. (PI. 7, fig. 4.) Envergure 13-16 mill. Elle est assez voisine de la G. Succedana, mais elle est presque toujours plus grande, et l'angle apical de ses ailes supérieures est plus aigu. En outre, les dessins sont plus confus, les lignes moins arrêtées, el l’espace blanc du centre de l'aile beaucoup plus chargé d’atomes gris que chez la Succedana. Dans un grand nombre d'individus, cet espace médian est même entièrement comblé de noirâtre, et ramené au ton de la base de l'aile, absorbant ainsi tous les dessins jusqu’à l’écusson anal, Celui-ci, qui est toujours plus ou moins apparent, est disposé à peu près de la mème manière chez les deux espèces : seulement, dans la Micaceana, les lignes métalliques sont grises ou plombées, tandis qu’elles sont visible- ment bleues ou violettes dans la Succedana. J'ai trouvé cette espèce en assez grande quantité dans le département des Landes, où il paraît qu’elle vole pendant toute la belle saison. D’après un renseignement qui m'est communiqué par M. Lafaury, la chenille sem- blerait vivre exclusivement des graines de l'Ulex europeus. Si ce fait était observé de nouveau et suffisamment constaté, il constituerait une nouvelle séparation entre cette espèce et la Succedana, car j'ai trouvé très-fréquem- ment cette dernière dans des localités où ne croissait pas le moindre Ulex, 5. YPSOLOPHUS PULVERELLUS. (PL 7, fig. 5.) Envergure, 45 mill. Ailes supérieures d’un gris jaunâtre pâle, saupoudrées çà et là d’atomes noirs affectant la disposition de légers traits longitudinaux, dout l’un sup- porte un point noir plus gros, placé près de la partie anale de Paile, Ailes inférieures d’un gris uni de part et d'autre, avec la frange jaunâtre ; 192 A. CONSTANT. dessous des supérieures d’un gris foncé avec la côte et la frange tirant sur le jaune. Fête, thorax et antennes de la couleur des ailes supérieures ; abdomen gris. Landes, en juillet. Un &. La chenille m'est inconnue. 6. GELECHIA RUPTELLA. (PI, 7, fig. 6.) Envergure, 43-14 mill. Ailes supérieures d’un noir luisant, y compris la frange, sans autre dessin qu’une étroite bande blanche qui les traverse vers les deux tiers de leur longueur. Cette bande, un peu courbe, assez vaguement tracée, est légèrement salie vers son milieu par la couleur du fond de Paile, de sorte qu'elle n’est bien blanche qu’à ses deux extrémités. Ailes inférieures entièrement d’un gris foncé, sans dessins. Dessous des quatre ailes d’un gris sombre, luisant, un peu plus foncé aux supérieures, sur lesquelles la bande blanche du dessus n’est que très- vaguement indiquée. Corps, tête et antennes de la couleur des ailes supé- rieures. Cette espèce est voisine de la Velocella; mais, outre qu’elle est plus petite que cette dernière d’au moins 4 millimètres, sa couleur est beau- coup plus foncée, et la bande transversale des premières ailes beaucoup mieux tracée, Environs d’Autun, en juin. 7. BUTALIS LAMPYRELLA. (PE e 7) Envergure, 20 mill. Ailes supérieures d’un bronzé violet ou verdâtre brillant, sans dessins. Ailes inférieures entièrement brunes. Dessous des quatre ailes d’un noir brun uni. Corps, antennes el paites de la couleur du dessus des premières ailes, à l’exception des quatre derniers anneaux de l’abdomen qui sont d’un Lépidoptères nouveaux. 193 _ jaune pur, plus vif en dessous qu’en dessus. Houppe anale entremélée de quelques poils bruns. La femelle semblable au mâle. Environs du Vernet (Pyrénées-Orientales), en juillet. 8. BUTALIS ROUXELLA. (PI. 7, fig. 8.) Envergure, 11-13 mill. Ailes supérieures vert bronzé brillant, saupoudrées sur toute leur surface d’une fine poussière argentée, plus épaisse dans la seconde moitié de l’aile que dans la première. Un trait d'argent part de la base, se dirige vers le milieu de l'aile, et va se fondre dans les atomes argentés agglo- mérés sur la région apicale. Ces atomes sont beaucoup moins nombreux dans le mâle que dans la femelle, et la ligne longitudinale y est aussi beaucoups moins apparente. Ailes inférieures d’un gris teinté de violet; frange des quatre ailes grise. Dessous des quatre ailes gris ou violacé uni, avec la frange un peu plus sombre que le fond. Tête et thorax de la couleur des ailes supérieures; front un peu plus clair, Antennes noires, abdomen brun foncé. Cette espèce n’est pas très-rare, en juillet, dans certaines parties des glaciers de la Grave (Hautes-Alpes), sur les pelouses environnées de neige, et dont l'altitude dépasse 2,000 mètres. Je l'ai dédiée à M. Roux, qui élait receveur d'enregistrement à la Grave en 1858, époque à laquelle je trouvai pour la première fois ce petit Lépidoptère. 9. OXYPTILUS MACULATUS. (PI, 7, fig. 9.) Envergure, 20-23 mill. Ailes supérieures d’un brun jaunâtre, avec deux bandes transversales obliques et parallèles d’un blanc sale, sur chacun des deux lobes. Un trait transversal blanc, ombré de brun du côté interne, situé au point précis où l'aile se partage, et se prolongeant obliquement, par sa partie 19/4 \. CONSTANT. inférieure, jusqu'à la première bande blanche de la seconde division de l'aile. Frange entrecoupée de roux et de blanchâtre, avec çà et là quel- ques traits noirs le long du bord interne. Ailes inférieures d’un gris brun, avec la frange un peu plus foncée ; troisième lobe à nervure blanche, avec une tache noirâtre, éclairée infé- rieurement de blanc, vers les deux tiers de sa longueur. Dessous des quatre ailes de la même couleur que le dessus, avec les mêmes dessins, sauf que le premier lobe des secondes ailes est ordinai- rement lavé de blanc. Tête et thorax jaunätres; collier et ptérygodes blanchätres. Antennes finement annelées de brun et de blanc. Abdomen roux ; partie inférieure des anneaux ciliée de poils blancs dans tout sa circonférence, surtout chez la femelle; pointe anale de cette dernière marquée en dessus de deux traits blancs, rectilignes, longitudinaux et parallèles. Cuisses et tibias blancs en dedans, roux en dehors; articles des tarses roux, avec leur partie antérieure blanchâtre ; éperons blancs, à pointe brune. Basses-Alpes, en juin et juillet. 10. CARADRINA INFUSCA, Stgr. in litt. (pl, 7, ñg. 10, 4 et b). Gette espèce, déjà signalée par quelques naturalistes allemands, est certainement très-voisine de la C. Cubicularis; et je ne doute pas qu’elle n’ait été confondue avec cette dernière dans beaucoup de collections. Peut- être même serait-il prudent d'attendre un plus grand nombre d’observa- tions, et surtout la connaissance de la chenille, avant de séparer défini- tivement cette espèce de l’autre. Quoi qu’il en soit, comme l’Infusca n’a été encore publiée, à ma connaissance, par aucun naturaliste français, je crois être agréable à mes collègues en leur soumettant un dessin de l’un et de l’autre sexe, ayant soin de prendre pour modèle le type le mieux caractérisé. / Sans faire la description de la Cubicularis que tout le monde connaît, je me bornerai à faire ressortir les différences qui me semblent exister entre ces deux Caradrina. D’après la figure que je donne ici, on remar- quera sans peine que les dessins des ailes supérieures sont beaucoup moins distincts chez l'Infusca que chez la Cubicularis; que la tache réni- forme seule y est représentée, ou plutôt vaguement indiquée dans ses con- tours par quelques traits blanchâtres, ordinairement accompagnés, chez la Lépidoptères nouveaux. 199 femelle, d’un petit croissant d’un jaune assez vif, el dont l’ouverture est tournée en dehors ; que les ailes supérieures de la femelle sont beaucoup plus foncées que celles du mäle, sans autres lignes qu’une coudée sou- vent à peine visible, et une trainée subterminale de petits traits jaunâtres, à demi absorbés par le fond; enfin que dans les deux sexes, mais surtout chez la femelle, les ailes inférieures sont d’un blanc moins pur, moins brillant, et plus sali de brun que celles de la Cubicularis. Cette espèce habite les Landes ; mais il est probable qu'on la trouvera également dans un grand nombre d’autres localités, lorsqu'on saura la distinguer de sa congénère. Elle vole de juin en août. 11. ACIDALIA AQUITANARIA. (PI. 7, fig. 41.) Envergure, 17 mill. Ailes supérieures d’un jaune roussâtre, semées d’atômes tantôt d’un rouge vineux plus ou moins obscur, tantôt d’un cendré bleuâtre, et ordi- rement traversées par trois bandes étroites, une extrabasilaire, une mé- diane généralement plus épaisse, et une coudée de la même couleur que les atomes. Entre la coudée et le bord externe, on aperçoit souvent une ombre subterminale, aussi de la même couleur que les autres lignes de l'aile, Un point discoïdal brun, situé sur le bord extérieur de l'ombre médiane, mais visible seulement dans un petit nombre de sujets. Frange grise, lavée de rouge, et précédée d’une série de traits noirs très-déliés. La côte est généralement un peu plus foncée que le reste de l'aile. Ailes inférieures de la même couleur que les supérieures, mais avec l’espace antérieur moins chargé d’atomes rougeàtres. Deux lignes seule- ment, correspondant aux deux dernières des ailes supérieures, et entre ces deux lignes, à peu près à égale distance de chacune, un point discoïdal noir, loujours bien visible, Frange semblable à celle des premières ailes. Yeux et tête noirs; vertex blanc. Tout le reste du corps de la même cou- leur que les ailes. Tout le dessous est noirâtre, avec une seule ligne un peu distincte, la coudée, et un point discoïdal visible aux ailes inférieures seulement. Frange précédée dun très-mince filet jaunâtre, sur lequel on retrouve les traits noirs du dessus. Gelle espèce varie beaucoup. J'ai décrit et figuré le type le mieux caractérisé; mais ce n’est pas le plus commun; car dans un grand 196 A, CONSTANT. nombre de sujets, les atomes rouges, gris où bleuàtres sont tellement multipliés, qu'ils absorbent tous les dessins, et que l'aile ne présente plus alors qu'une teinte poudreuse, uniforme, qui ellace complétement ou laisse à peine deviner les lignes transverses. La coudée est celle qui per- siste la dernière, et le point discoïdal des ailes inférieures est toujours apparent, quelle que soit l’oblitération des dessins. Cette Acidalia n’est pas très-rare dans certaines localités boisées du département des Landes. Elle vole, au crépuscule, en juin et juillet, autour des touffes de Cistus et d’Helianthenum qui croissent en abondance dans les clairières des forèts de pins. Il est probable que ces plantes servent de nourriture à sa chenille, mais celle-ci ne m'est pas connue, Je suis très-porté à croire qu'elle habite les capsules des Cistus. 12. GELECHIA LUTESCENS. (PLS7-he19;) Envergure, 16 mill. Ailes supérieures d’un jaune argileux ou ochracé, plus où moins salies de noir vers leur extrémité, un peu avant l’origine de la frange. Pas de dessins distincts : deux points noirs, superposés obliquement l’un à Pautre, très-rapprochés entre eux, et placés vers le milieu de Paile; un troisième point noir situé entre ceux-ci et le bord interne; quelques atomes bruns le iong de la côte. Frange jaunûtre, lavée de brun. Ailes inférieures d’un gris clair et luisant ; frange concolore. Dessous des quatre ailes gris, lavé de jaunâtre : une liture oblique, jaune, peu distincte, située sur la côte, environ aux deux tiers de sa lon- gueur. Tête et thorax de la couleur des ailes supérieures, Antennes el abdomen bruns. Landes, en juin el juillet. CA 15. GELECHIA CAPNELLA. (PI, 7, fig. 13.) Envergure, 14 mill. Ailes supérieures, y compris la frange, lantôt d'un gris roussatre, tan- tôl noirâtres ou fuligineuses, plus ou moins foncées, sans dessins. Quel- ques atomes d’une teinte plus sombre répandus sur toute la surface de Lépidopteres nouveaux. 197 l'aile, mais généralement moins épais vers la côte. Un point discoïdal noir, quelquefois double, et, le plus souvent, un autre point noir situé entre le premier et le bord externe. Ailes inférieures grises, plus pâles et légèrement nacrées vers la base; frange grise, plus foncée vers l'angle apical. Dessous des quatre ailes d’un gris uni, plus foncé aux supérieures. Thorax, tête et antennes de la couleur des premières ailes. Abdomen roux où brun, à base plus claire. Landes, en juillet. 1/. GELECHIA MELALEUCELLA. (PI°7, ea, 6) Envergure, 49-20 mill. Ailes supérieures d’un blanc un peu enfumé, traversées par deux bandes noirâtres ; la première, à peu de distance de la base, accompagnée exté- rieurement d’un point noir qui lui est presque contigu; la seconde bande située un peu au delà du centre de laile, interrompue à son milieu, lequel est occupé par un petit trait noir, en forme de croissant ou = dont l’angle est dirigé extérieurement. Base de Paile salie de noirâtre; une ombre subterminale de cette même couleur le long du bord externe, avec une série de cinq ou six petits traits noirs précédant l4 frange. qui est de la couleur du fond de l’aile. Ailes inférieures d’un blanc sale où d’un gris très-clair, y compris la frange. Dessous des ailes supérieures d’un gris obscur, sans dessins, avec la frange et l'extrémité de la côte jaunâtre: les ailes inférieures de la même couleur qu’en dessus. Antennes noires. Tête, palpes et brosse anale d’un gris jaunàtre. Thorax et abdomen d’une teinte plus sombre. Corps grêle relativement à la taille de l’insecte. Dans certains individus, les dessins sont beaucoup plus confus; la cou- leur noire tire quelquefois sur le roux, ou est délayée sur toute la sur- face de l'aile, en ne laissant subsister que des ombres vagues à la place des bandes décrites plus haut; mais on reconnaît loujours cette espèce à Vaide du point et du croissant noirs, des traits bien marqués qui pré- cèdent la frange, etc. Ceci est la description du mâle. Je considère comme la femelle de cette espèce l'individu figuré pl. 7, sous le n° 14 b: car, bien que je n’aie pas eu 198 \. CONSTANT. — Lépidoplères nouveaux. occasion d'observer l’accouplement, je les ai trouvés tous deux, à côté l’un de l’autre, sous la même pierre ; et de la première forme je n’ai pris que des mâles. On voit, du reste, par linspection des deux figures, que l'individu femelle présente des dessins très-analogues à ceux de Pautre, réduits seulement à des proportions moindres, par suite de l’état abortif ou rudimentaire des ailes. On remarquera, de plus, une bande longitu- dinale brune, qui s'étend depuis la base de l'abdomen jusqu'à la pointe anale. Gelle espèce nous offrirait donc lexemple inconnu, jusqu’à présent, d’une Gelechia à femelle semi-apière, et devrait peut-être exiger la créa- Lion d’un genre nouveau, si ses premiers états avaient été observés. Valais (Riffel), en juillet. 15. COLEOPHORA PLUSIELLA. (PI 7; fie. 15:) Envergure, 22-27 mill. Ailes supérieures d’un jaune pâle, avec la côte et deux lignes longitu- dinales argentées; la première occupe à peu près le milieu de Paile, avec une direction légèrement oblique de haut en bas; elle commence à une certaine distance de la base de Paile, et s'éteint un peu avant la frange; la seconde, sensiblement parallèle à la première, part de l’inser- lion de l'aile et aboutit vers le milieu du bord interne, qui, lui-même, est bordé à son origine d’un mince filet argenté. L'espace compris entre la côte et la première ligne longitudinale est teinté de verdätre, un peu plus foncé à l’'apex. Ailes inférieures grises ainsi que la frange des quatre ailes. Dessous d’un gris obscur : extrémité de la côte et du bord interne des ailes supérieures lavée de blanc. Tête, thorax el antennes d’un blanc brillant, Palpes roux clair. Abdomen brun. Valais, environs de ZermalU, en juillet. Je ne connais ni le fourreau, ni la plante qui nourrit la chenille. Note sur l'OCHTHEBIUS LEJOLISIE Mulsant et Rey, Par M. de MATHAN. (Séance du 8 Février 1865.) L'Ochthebius Lejolisir, découvert par M, Lejolis, botaniste distingué de Cherbourg, a été décrit en 4861 par MM. Mulsant et Rey dans les Annales de la Société des Sciences naturelles de Cherbourg, page 181. Cependant cette espèce n’a figuré jusqu'ici dans aucun catalogue, et son nom est totalement inconnu. Depuis longtemps je me proposais d'aller la recueillir moi-même et d'observer ses habitudes. J'ai pu réaliser ce projet à la fin du mois de juin 1864. Grâce aux indications que n'a obligeam- ment fournies M. Lejolis, j'ai trouvé sans peine la localité habitée par cet Ochthebius, et j'ai été assez heureux pour en capturer un certain nombre d'individus. La Société des Sciences naturelles de Cherbourg ne publiant que fort peu de travaux entomologiques, el par suite n'étant pas en relations d'échanges avec la Société entomologique de France, je crois utile de re- produire ici la description de l'Ochthebius Lejolisii, telle que l'ont donnée MM. Mulsant et Rey : « Oblong , très-médiocrement convexe, presque glabre et variant du vert métallique au vert noirâtre en dessus. Prothorax subcordiforme , rétréci à partir des quatre septièmes ou trois cinquièmes de ses côtés, à peine garni d’une membrane étroite dans la partie rétrécie, rayé d’un sillon médian linéaire, noté de chaque côté de deux fossettes discales obso- lètes, creusé d’un sillon postoculaire, rugueusement et finement ponctué. Élytres à stries ponctuées, intervalles finement ponctués. Pieds d’un rouge testacé livide ; genoux et tarses d’un vert foncé. » Long. 2 mill.; larg. 4 mill. » MM. Mulsant et Rey ont décrit les habitudes de cette intéressante espèce avec le soin minutieux qui distingue les travaux des deux savants 200 DE MATHAN. entomologistes lyonnais. Ainsi que j'ai pu le voir par moi-même, l'Ochthe- bius Lejolisié vit dans de petites flaques d’eau salée de quelques centi- mèlres de profondeur, éparses sur le sommet de rochers schisteux du littoral que la mer entoure, mais qu’elle ne recouvre totalement que dans les grandes marées. On ne l'y rencontre que si le fond de ces flaques est formé de sable ou de vase, nécessaires probablement au développement de la larve et de l’insecte parfait. Je ne l'ai jamais rencontré dans les excava- tions dont le fond est le rocher nu, ni dans celles où croissent des pro- ductions marines. I} est peu agile et se prend tantôt accroché sous l’eau aux aspérités du rocher, dans une immobilité à peu près complète, tantôt marchant, comme ses congénères, au fond des flaques. Il à le vol rapide el facile. J'ai recueilli, également dans ces même flaques d’eau, une petite larve que MM. Mulsant et Rey rapportent, avec raison, je crois, à celle de POch- thebius Lejolisii, se fondant : 1° sur la présence, sur le front de ces larves, de deux fossettes qui se voient sur celui de l’insecte parfait; 2° sur l’absence de toute autre sorte de larve dans ces flaques où ne vit pas d’autres Coléoptères que lOchthchius Lejolisié. Cette larve a les mêmes habitudes que l'insecte parfait. La description de cette larve, d’après le travail de MM. Mulsant et Rey, est reproduite plus loin; jy joins un dessin et des notes que je dois à l’obligeance de mon ami M. Albert Fauvel. Jai rencontré l'Ochtebius Lejolisii, non-seulement à Cherbourg, où M. Lejolis lPavait signalé, mais encore sur plusieurs points du littoral de la Manche. Il doit se retrouver également dans les mêmes conditions sur les côtes de l'Océan. Il existe en Algérie une espèce du même genre, qui a été prise exacte- ment dans les mêmes conditions à Alger, par M. Poupillier : PO. submer- sus Chevr. J'avais pensé que cette espèce pourrait bien être identique à notre espèce normande; mais, grâce à l’obligeance de M. Chevrolat, J'ai pu comparer les deux espèces et m'assurer qu'elles différaient compléte- ment. Ochthebius Lejolisii. 204 DESCRIPTION DE LA LARVE DE L'OCHTHEBIUS LEJOLISII MULS. ET REY. Long. 30 à 36 mill. (4 2/5 lig. à 4 2/3 lig.); larg. 8 mill. (4/3 lig.). Corps hexapode, allongé, composé, outre la tête, de douze anneaux. Tête peu penchée, presque triangulaire, très-médiocrement convexe, d’un brun olivâtre, hérissée de poils elairsemés, offrant une ligne jaunâtre et transparente, naissant du milieu du bord postérieur, avancée jusqu’au tiers postérieur de la longueur, point d'où partent deux autres lignes semblables dirigées chacune d’une manière obliquement transversale vers la base de chaque antenne ; creusée de deux fossettes frontales, parfois unies de manière à constituer un sillon transverse. Épistome en parallélo- gramme transverse. Labre de même largeur, mais plus court. Mandibules subcornées, arquées, peu saillantes au delà du labre, terminées en pointe. Mâchoires membraneuses, à un seul lobe. Palpes maxillaires (1) allongés, de trois articles de grosseur presque égale, le dernier graduellement rétréei en pointe. Antennes (2) insérées sur les côtés de la tête, derrière la base des mandibules, à peine aussi avancées ou plus avancées que la partie anté- rieure de la tête, hérissées de poils longs et peu nombreux, de quatre articles : le premier semi-globuleux, plus gros, blanchâtre , rétractile en partie, les autres d’un brun olivâtre; le deuxième court ; le troisième cy- lindrique, trois fois aussi long qu'il est large; le quatrième assez court, aciculé. Segments thoraciques et abdominaux d’un brun olivâtre, avec les bords antérieur et postérieur d’un flave testacé ou olivâtre (couleur qui disparaît après la mort) : hérissés de poils longs et clairsemés, et garnis, sur les côtés, de poils semblables, dont le médiaire le plus long; les trois segments thoraciques de longueur à peu près égale, montrant, sur la ligne médiane, une raie ou ligne transparente jaunâtre, formant la continuation de celle de la tête, mais qui disparaît après la mort; ces segments for- (1) Palpes maxillaires assez courts, de rois articles : premier large, transversai ; deuxième plus étroit, d'un Liers plus long; troisième grêle, allongé, aciculaire. (Fig. 3.) (2) Antennes insérées vers le bord latéral de la têle, derrière les mandibules, dé- passant notablement le bord antérieur de la tête, de quatre articles : premier large, court, translucide ; deuxième plus étroit, court, {ransversal:; troisième plus de trois fois plus long que le précédent, plus étroit, subcylinürique, parallèle ; quatrième pyriforme, très-pelit et terminé en pointe aiguë. (Fig. 2.) Le chaque côté de la lête, derrière ces antennes, quatre petits tubercules bruns ocellilormes (yeux ?) placés en carre. 202 DE MATHAN. — Ochthebius Lejolisi. mant à eux seuls les deux cinquièmes de la longueur de tous; le protho- racique le plus grand (3), d’un tiers plus large à la base qu’il est long dans son milieu ; chacun des deux autres près d’une fois plus large que long ; les deux premiers creusés d’un sillon longitudinal médiaire plus marqué après la mort que durant la vie; les segments abdominaux, au nombre de neuf, graduellement et faiblement rélrécis jusqu’à l’extré- mité; le dernier, chargé, près de la base de sa partie dorsale, de deux cornicules (4) subeylindriques, mi-relevés, à peu près aussi longuement prolongés que l'extrémité dudit arceau, d’un brun olivâtre : hérissés de poils longs et peu nombreux. Dessous du corps plus pâle que le dessus (au moins pendant la vie), d’un livide ou d’un flave testacé, avec la partie médiane des arceaux olivàtres, garni de poils peu nombreux. Pieds (5) médiocres, grèles, composés d’une hanche, d’une cuisse et d'un tibia ter- miné par un ongle; la cuisse olivâtre, le tibia flavescent, de longueur presque égale avec la cuisse, plus grêle; l’ongle simple et aigu. 3 1 (3) Le segment mésothoracique est le plus large et le plus transversal; les protho- racique et mélathoracique sont d’égale largeur. Le premier segment sbdominal (qua- trième) est presque d’un tiers plus étroit que le suivant; les cinquième, sixième et septième sont égaux, transversaux; le huitième est encore plus étroit, plus transver— sal ; les huitième et. neuvième sont graduellement plus étroits, également transver- saux ; le dernier est moitié plus petit que le précédent. (4) Tubercules naissant en dessous du dixième segment abdominal supérieur, dé- passant l’extrémité de l'abdomen, cylindriques, de deux articles : le premier gros, allongé, obconique ; le deuxième très-petit, moitié plus court, aciculaire. (Fig. 5.) (5) Paltes robustes, assez courtes ; hanches subtriangulaires, larges ; cuisses r'ac- courcies, légèrement dilatées vers leur extrémité, larges ; jambes un peu plus longues que les cuisses, plus étroiles, graduellement amincies vers l'extrémité ; ongle termi- nal simple, plus de moitié moins long que la jambe, très-aigu, un peu recourbé. (Fig. 4.) La figure 1°€ représente la têle et sa sculplure. (NoTEs DE M. FAUVEL.) ESS NOTE SUR LES PLUSIOTIS ADELAIDA et COSTAT.A, COLÉOPTÈRES DE LA FAMILLE DES LAMELLICORNES ET DE LA TRIBU DES PUTÉLIDES, Par M. H. LUCAS. er (Séance du 28 Juin 1865.) On sait que le genre Plusiotis, créé par M. Burmeister dans son Handbuc! der Entomologie, t. IV, p. 417, 18/44, est composé d'espèces propres au Mexique, sauf une, du Chili, et figurent, sous le rapport du brillant et de la richesse des couleurs, parmi les plus beaux Coléoptères connus. M. Hope. dans les Proceedings of the Entomological Society of London, p. 44, 1840, et M. Sturm, dans son Catalog der Kæfer-Sammlung, édit. 4853, p. 397, avaient placé ces Insectes parmi les Pelédnota de Mac-Leay, Horæ Entom., t. 4, p. 157. M. Gray, dans le Griffit., Anim. Kingd. Ins., t. I, p. 517, 1832, el M. Laporte de Castelnau, Hist. nat. des Anim. art., Ins., t. If, p. 119, 1837, les avaient rangés parmi les Chrysina de Kirby, Zoo!. Journ., L. II, p. 520, 1837. M. Sturm, dans son Catalogue, p. 341, pl. 3, fig. 7, décrit et figure, sous le nom de Pelidnota ornatissima, une fort jolie espèce du Mexique, mais que l’entomologiste anglais, M. Hope, avait déjà fait connaître deux ans avant sous celui d'Adelaida dans les Proceed. of the Entom. Soc. of Lond., p. 11, août 18/41. Les Plusiotis que je vais faire connaître dans cette note forment deux variétés très-remarquables : elles appartiennent aux espèces désignées sous les noms d’'Adelaida et de costata, et elles en sont peut-être même réelle- ment les types. 20/4 H. Lucas. Plusiotis (Pelidnota) Adelaida Hope, Proceed. of the Entom. Soc. of Lond., p. 11, juillet 4840. Pelidnola ornatissima Sturm, Catalog der Kæfer-Sammil., p. 344, pl. 8, lis. 7, 18/43. Long. 25 à 30 mill.; lat. 44 à 16 mill. P. supra viridis, nilida, glaberrima, subtus pilosa, rubro cuprea segmentis abdominis posticè viridi marginatis ; capite punctato, clypea crebrè punctato; antennis fulvis ; prothorace subtiliter laxèque punctulato, macul& fulvä, minimä, vix conspicu ; sculello lævigalo ; elytris strialo- punctatis, interstitiis viridibus ; pedibus fulvis, viridi-linctis ; pygidio subliliter laxèque punctulato. Quand on lit les descriptions données par ces auteurs et que lon exa- mine la figure qui a été faite de cette belle espèce par M. Slurm, on voit que ces entomologistes n’ont eu à leur disposition que des individus à élytres alternativement parcourues par des bandes d’un vert doré et roussätres. Chez les individus que je communique, ces bandes roussâtres sont remplacées par des bandes vertes non dorées, et quand on compare ces individus à couleurs ainsi modifiées à ceux chez lesquels les élytres sont parcourues par des bandes roussâtres, on ne tarde pas à remarquer qu'ils forment une variété très-curieuse. Je ferai aussi observer que chez ces individus ainsi modifiés, la tache rousse du prothorax, qui ordinaire- ment est très-grande chez les individus normaux, est au contraire très- petite et mème presque oblitérée. Enfin, je ferai encore remarquer que chez celle variété tout le corps en dessous, au lieu d’être seulement roussätre, est d’un roux teinté de vert brillant, couleur qui se montre sur les fémurs et un peu aussi sur le côté interne des tibias. Cette jolie variélé, que l’on peut peut-être considérer comme Pespèce type et dont les collections du Muséum possèdent plusieurs individus, à été découverte dans les États de Mexico par M. Guillemin. M. E. Blanchard, dans le Catalogue de la collection entomologique du Muséum de Paris, & 1, p. 140, 1850, décrit, sous le nom de cos{ata, une espèce fort curieuse du genre ?lustotis, en ce qu’elle est entièrement d’un jeune rougeàtre. Dans un envoi fait dernièrement au Muséum par M. Guillemin, j'ai trouvé un second individu de cette espèce qui forme une variété rès-remarquable en ce que, au lieu d’être d’un jaune rou- geâtre, cette couleur est remplacée par du beau vert brillant. Ne faudrait-il pas aussi considérer cette variété comme étant l'espèce’ type, et le Plu- Plusiotis Adelaida et costata. 205 siotis d'un jaune rougeâtre, décrit par M. E. Blanchard, comme n'étant qu’une variété ? Plusiotis costata Blanch., Cat. des Coll. entom, du Mus. de Paris, t, E, p. 210, 1850. Long. 30 mill.; lat. 18 mill. P. Lota viridis, suprà nitida, glaberrima, Subtüs parcè pilosa ; capite crebre punclato, clypeo punctato-rugoso ; prothorace sat subtiliter laxèque punctato; scutello subtilius punctato; elytris subtiliter flavo-marginatis, decem strialo-punctatis, interstiliis convexis, inequaliter punctatis ; pedi- bus viridibus, tibiarum apice viridi aureo dentibusque nigris; pygidio subtiliter densèque punctato. La tête, d’un beau vert brillant, est couverte de points enfoncés, arron- dis, serrés; le chaperon, de même couleur que la tête, est rugueusement ponctué. Les antennes manquaient ; cependant je ferai remarquer que le premier article est d’un beau vert brillant. Les mandibules sont d’un beau vert brillant, bordées de noir, avec les dents dont elles sont armées de cette même couleur. La lèvre inférieure est d’un beau vert brillant, avec les palpes maxillaires et labiaux d’un jaune roussâtre. Le thorax, d’un beau vert brillant, légèrement teinté de jaune dans sa partie médiane, présente une ponctuation assez fine et très-peu serrée; il est rebordé, et le côté interne de la saillie qui forme cette bordure est d’un jaune clair. L’écus- son est vert, plus finement et plus lâchement ponctué que le thorax. Les élytres, d’un beau vert brillant, à reflets légèrement jaunâtres, sont fine- ment bordées de jaune; elles sont parcourues longitudinalement de chaque côté par des stries ponctuées; les intervalles sont convexes, lisses, à l'exception cependant du deuxième, du troisième et du huitième qui sont ponctués. Tout le corps en dessous, légèrement poilu, est d’un vert bril- lant, mais plus foncé qu’en dessus. Le sternum est très-finement ponctué et présente quelques reflets dorés ; l'abdomen est vert, ainsi que les pattes, avec les dents des fémurs de celles de la troisième paire noires ; le pygidium, de même couleur que l'abdomen, présente une ponctuation fine et serrée. Cette jolie variété ? a été rencontrée dans les mêmes lieux que la pré- cédente. L° Série, TOME Y. 4! Noie sur le genre DIODYRHYNCHES Germar, Par M. H. LUCAS. (Séance du 11 Octobre 1865.) Le genre Diodyrhynchus, signalé par Mégerle dans le Catalogue de Dah! et adopté par Germar, Schœnherr (Gener. et Spec. Curculionid., tom. I, pars 4°, p. 241, et tom. V, pars 1°, p. 345) et Dejean (Cat., p. 261), a pour type un Curculionide décrit sous le nom de D. austriacus. Erichson (Archiv., 4841, tom. Il, p. 39) a prétendu que cet insecte était la femelle du Rhinomacer attelaboïdes Fabr., erreur, dit M. Lacordaire (Genera des Coléopt., & VI, p. 560), qui est aujourd’hui reconnue. M. Kraatz (Stettin Entom. Zeit., 1855, p. 372) est le premier qui l’ait relevée. M. Gerstæcker (Wiegm., Archiv., 1856, tom. If, p. 192) s’est ensuite assuré, par l’exa- men des organes génitaux, qu’il existe des mâles et des femelles dans les deux espèces. Enfin, J. Duval (Ann. Soc. entom., 1857, p. 85) a confirmé ces observations par ses propres recherches. Cependant cet entomologiste wavait pas toujours eu la même manière de voir, car dans son Genera des Coléopt. d'Europe, p. 9, et dans son Catalogue (1855), il considère le Rhinomacer attelaboides Fabr. (Syst. Eleuth., tom. II, p. 428) comme étant le mâle du Diodyrhynchus austriacus Germ., Sch. Au sujet de ce Rhinomacéride, je ferai remarquer que MM. Imoff et Labram (Sing. Gen. Curcul., etc., 11, 4, 1838) ont changé le nom de Diodyrhynchus en celui de Dædycorhynchus. Quoique le travail de MM. Imoff et Labram date de 1838, je n’ai vu nulle part ce nom et cette synonymie signalés, et cependant j'ai consulté avec attention le Catalogue de M. Jekel 1854, le Genera des Coléoptères d'Europe de J. Duval 1855, la Fauna austriaca de Redtenbacher, p. 676, 4858, le Catalogue de M. de Marseul 14863 et le Genera des Coléoptères de M. Lacordaire, tom. VI, p. 560, 4863. Si les entomologistes adoptent la manière de voir de MM. Imoff et Labram, et si le nom de Dœdycorhynchus n’est pas une mo- dification de celui de Déodyrhynchus, la synonymie de ce nouveau genre doit être ainsi présentée : Dædycorhynchus 1moff et Labr., Gen. Curcul., 14, 4. Diodyrhynchus (Germ.) Schœnherr, Gurcul., tom. 1, p. 240. 7 ——— REMARQUES SUR DIVERS COLÉOPTÈRES, Par M. DESBROCHERS DES LOGES. Es (Séance du 12 Avril 1865.) I. Description de deux nouvelles espèces de Coléopières PROPRES AU CENTRE DE LA FRANCE, 1. HARPALUS INTERMEDIUS, SP. NOV. Oblongus niger nilidus, antennis oreque rufis. Prothorace subquadrato, lateribus antice rotundatis, basi reflexis, angulis posticis sat aculis, utrinque profundè impresso, impressionibus grossè punclatis, fere rugo- sis, basi medio lævi, angulis laxe punctulatis. Elytris brevioribus apice atlenuatis, Striis haud punctatis. Metasterno grosse punctato. Pedibus brunneis basi cum tibiis rufis. — Long. 9 3/4 mill. ; larg. 3 4/2 mill. Espèce intermédiaire aux H. hottentota et calceatus. D'un brun noir foncé et luisant, antennes et palpes rougeûtres ainsi que l'extrémité des mandibules. Corselet presque carré, moins long que large, assez nota- blement arrondi en avant, sur les côtés, legèrement échancré en arc ren- versé à son bord antérieur, presque droit à son bord postérieur, à angles postérieurs bien marqués, les côtés, en se redressant, formant presque une petite dent; impressions assez larges, très-profondes, à ponc- tuation grossière, cette ponctuation s'étendant très-peu sur les angles et laissant le milieu de la base presque lisse. Sillon médian bien marqué. Tous les bords sont rougeâtres par transparence. Élytres assez courtes, à peine plus larges que le corselet à sa base, rétrécies insensiblement du tiers, jusqu’à l'extrémité qui est obtusément arrondie. Dessous de cou- leur un peu moins foncée. Métasternum fortement ponctué. Pattes rou- 208 DESBROCHERS DES LOGES. — Coléoplères nouveaux. geâtres ; cuisses brunes : ces dernières rougeâtres également à la base el au sommet. Moulins (Allier). Un seul exemplaire. Cette espèce se distingue des H, calceatus el hotlentolta par sa taille moindre, son corps plus étroit, presque parallèle. Elle diffère, en outre, du H. calceatus par la forme de son corselet, dont les impressions sont profondes, fortement ponctuées, ses élytres courtes, etc.; de l’hottentota par la forte ponctuation du corselet qui ne s’étend, pour ainsi dire, pas au delà des impressions ; la forme des élytres, qui, au lieu de s’élargir jusqu’au delà du milieu, est atténuée presque dès la base, jusqu’à l’ex- trémité et par la ponctuation du métasternum. 2. MEGAPENTHES DIVARICATUS, SP. NOV. Elongatus, subparallelus , niger parum nitidus, brunneo-pubescens, antennis fusco brunneis. Prothorace latiludine longiore, laleribus medio rotundatis, angulis posticis acutis, carinatis, divaricatis, sanguineis. Elytris subparallelis, post humeros paululum coarctatis, punctato striatis, nterstitiis rugulose punctlulatis. Pedibus ferrugineis, femoribus rufus- catis. — Long. 7 mill.; larg. 4 2/3 mill. Allongé, presque parallèle, noir, peu brillant, couvert d’une pubes- cence assez dense, brunâtre sur les élytres et le corselet, presque rousse en dessous, particulièrement sur l'abdomen. Front convexe, longitudi- nalement et très-finement caréné. Antennes brunes. Prothorax plus long que large, côtés fortement arrondis, se rétrécissant assez brusquement à la base vers le quart postérieur, pour former des angles très-aigus sensi- blement rejetés en dehors, carénés d’un rouge sanguin en dessous et en dessus ; faiblement sillonné à la base qui est échancrée encore au milieu. Couvert d’une ponctuation fine et serrée. Élytres presque parallèles, un peu déprimées latéralement au-dessous des épaules, ce qui les fait paraître un peu élargies dans leur milieu, finement ponctuées-striées, intervalles ruguleusement et finement pointillés. Pattes ferrugineuses ; cuisses largement rembrunies dañs leur milieu. Tarses très-clairs. Cette espèce, qui habite les environs de Cosnes (Allier), où je lai trouvée sur l'Aubépine, diffère du M. tébialis par la forme de son corselet dont les côtés sont fortement arrondis et non presque droits, et dont les angles sont sensiblement redressés en dehors. Ces mêmes angles sont d’un rouge vif, La ponctuation du corselet est aussi plus serrée. LL, DESCRIPTION DES DEUX SEXES DU - CORYMBITES (DIACANTHUS) ÆRATUS Mulsant et Guillebeau. MM. Mulsant et Guillebeau, Op. entom., t. VII, p. 99, décrivent sous le nom de Diacanthus æratus, une espèce de Corymbites recueillie au mont Pilat, dans les Cévennes. Les auteurs, à en juger par la description, pa- raissent n'avoir eu sous les yeux que la femelle, qui, chez cet insecte plus encore que chez tout autre du même genre, diffère notablement de l’autre sexe. M. le docteur Candèze, n'ayant pu juger de visu de l'espèce en question, dut se contenter, en la reléguant parmi les species ignotæ, de reproduire la diagnose des auteurs précités. Ayant été assez heureux moi-même pour me procurer plusieurs exem- plaires des deux sexes de ce joli Corymbites, encore fort rare dans les collections, j'ai pensé qu'il pourrait n'être pas inutile d’en donner une description plus complète en faisant ressortir les différences qui carac- lérisent chacun des sexes. CORYMBITES ÆRATUS Muls. el Guill. Elongatus, cupro-viridis, pubescens, capite plano fortiter dense punctato. Prothorace latitudine longiore &'; latitudini longitudine æquali © ; sæpe anticè bifoveolato, medio basi sulcato, sat confertim punctulato, angulis posticis carinatis, longioribus, divaricatis &; brevibus haud divaricatis . Elytris punctato striatis, tenuiter punctulatis, marginibus rufescentibus. Prosterno transversim antice medio depresso. Pedibus obscuris ; femoribus basi apiceque rufis. — Long. 11-13 mill. ; larg. 3-8 4/2 mill. Allongé, atténué aux deux extrémités, surtout chez le 4, d’un bronzé olivâtre un peu métallique, plus foncé chez la ©, à pubescence cendrée. Tête peu convexe, obsolètement impressionnée sur le front dont le bord antérieur est tronqué à son extrémité, à ponctuation forte, profonde et presque confluente ; bouche très-pubescente ; mandibules d’un rougeâtre clair à la base; antennes d’un brun foncé, pubescentes, à premier article 210 DESBROCHERS DES LOGES. — Corymbites æralus. épais, fortement renflé au sommet, un peu plus court que le deuxième. Celui-ci presque égal au troisième, d’un quart environ plus court que le quatrième, obconique ainsi que le suivant, le dernier allongé, subellip- tique, simple dans les deux sexes. Corselet plus long que large chez le d', aussi large que long chez la 9 ; rétréci en avant, plus fortement chez le 4 et peu convexe, assez convexe et plus fortement arrondi sur les côtés chez la ©, marqué, dans son millieu, à la base, d’un sillon peu profond qui s'arrête ordinairement à la moitié environ de la longueur ; marqué, en outre, le plus souvent, vers le tiers antérieur, de chaque côté de la ligne médiane, de deux fovéoles plus ou moins profondes; à ponc- tuation médiocre, serrée, plus dense latéralement. Angles postérieurs sensiblement divergents 4, très-faiblement ©, pourvus d’un carène dis- tincte assez courte, émoussés et comme tronqués obliquement à l’extré- mité. Élytres allongées, presque parallèles, un peu élargies cependant vers le milieu, curvilinairement rétrécies de ce point à l'extrémité. Bords laté- raux et parfois la suture finement marginés de rougeâtre, portion réflé- chie entièrement de cette dernière couleur. Stries fines, mais bien mar- quées, densément ponctuées; intervalles finement granuleux, pointillés. Dessous d’un noir bronzé obscur et brillant, très-finement et assez densé- ment pubescent. Pattes d'un brun rougeâtre; cuisses de couleur plus claire à la base et au sommet. Partie antérieure médiane du prosternum transversal à l’impression. Comme chez la plupart des Corymbites, le G' diffère notablement de autre sexe. Il est bien moins convexe, plus sensiblement atténué aux deux extrémités, plus densément pubescent. Gette espèce rentre dans la section III de la monographie de M. Can- dèze et doit prendre place à côté du C. affinis. Sa couleur, sa forme, les stries de ses élytres ponctuées, l’en distinguent aisément. Elle à quelque ressemblance de couleurs avec les C. querens Gyl. et metallicus Payk., mais elle s'éloigne du premier par sa taille, sa ponctuation beaucoup moins fine et moins dure, la proportion des troisième et quatrième articles des antennes, etc. Du second, par la forme bien plus allongée, le front peu convexe, la couleur des pates, le troisième article des antennes pas plus long que le suivant, le corselet silonné, etc. Mont-Pilat (Cévennes), MM. Mulsant et Guillebeau ; Allier (Cosnes-sur- PŒŒil), un exemplaire pris sur le Chêne; Clermont, M. le docteur Linas ; Mont-Dore, où j'ai rencontré les deux sexes au mois de juin de l’année dernière. FUNÉRAILLES DE M. LEON DUFOUR. DISCOURS prononcé par M. BUBEDOUT, maire de Saint-Sever, le 20 avril 1865, au nom de La ville de Sarint-Sever. Hlustre vieillard, c’est un jeune homme à qui incombe la difficile et douloureuse mission de vous adresser un dernier adieu; c’est le fils d’un confrère, c’est l’ami de vos fils, c’est le représentant de la Cité en deuil, qui, obéissant au sentiment de sa profonde vénération pour vous, de sa vive affection pour les vôtres, doit dire sur vos dépouilles, au milieu des larmes et des regrets, ce que vous avez fail, ce que vous avez été. Quelle noble existence vient de s'éteindre, Messieurs ! Encore un témoin de toutes nos révolutions qui n’est plus! Et cet homme fut aussi un soldat, qui, mêlé à nos terribles guerres, portait le secours, le soulagement, la vie sur le champ de bataille; et cet homme fut un savant naturaliste dont la célébrité, rayonnant aux quatre coins de l’Europe, attirait le regard des savants sur notre ville si fière de celui qui les lui valait. En 1808, le docteur Léon Dufour était attaché, comme médecin ordi- naire, au quartier général du maréchal Suchet, dans les provinces d'Aragon et de Valence. Là, pendant six années consécutives, malgré les fatigues incessantes dues aux marches des régiments, au service des hôpitaux, où il faillit lui-même succomber au typhus, il occupe ses loisirs avec ses études favorites; il cherche, avec l’ardeur de l'artiste, les beautés secrètes de la nature, qu’il dépeint, en poëte toujours inspiré, dans leur germe et leur développement. Sur son chemin, il noue avec les officiers 212 Discours de M. Dubedout, maire de Saint-Sever. de l’armée, avec les Bugeaud, les Harispe, de ces grandes et solides ami- tiés dont il a été le dernier survivant. Quand la paix succède à la guerre, ce n’est pas à Paris, où l'attend une haute position au Val-de-Grâce, qu'il continuera ses travaux, c’est à Saint-Sever qu'il se retire ; et lui, que ne séduira pas l'offre de la chaire laissée vacante au Muséum d'histoire natu- relle par Latreille et par Audouin, ne résiste pas à l'honneur d’être fait médecin de lhospice de sa ville natale, et de devenir ainsi le médecin de nos pauvres. Quel rare exemple de désintéressement, de modestie, de fidèle attachement à la famille, aux lieux de l’enfance ! Quel dédain pour le bruit et la vanité du monde! « Vanitalem longe fac à me, » écrivait-il comme épigraphe en tête d’un volume de ses nombreuses notes. Quelle fermeté de pratique! quelle rigoureuse observation de la règle qu'il s’est tracée! Et lorsque la société, en proie à une fièvre qui lemporte vers l’affranchissement de toutes les entraves, semble vouloir briser le culte des traditions et des souvenirs, combien l'esprit honnête contemple avec bonheur ces figures pures d’ambition, attachées à leurs principes, accom- plissant leur destinée dans le calme et sans ostentation ! Dans sa paisible retraite, le docteur Léon Dufour partage son temps entre son inaltérable sollicitude pour l'humanité qu'il soulage, et ses considérables travaux sur la botanique et l’entomologie, qui attirent suc- cessivement sur sa poitrine les croix de chevalier et d’oflicier de la Légion d'honneur. Il correspond avec les Académies de France et de létranger, est admis dans leur sein, compte un ami partout où un homme étudie la nature ; il est élu membre correspondant de l'Académie des sciences sur la proposition de Cuvier lui-même, comme si ce grand homme avait eu le pressentiment de la récompense destinée au modeste savant des Landes, qui devait être le premier Français couronné du prix Guvier. Les mé- moires qu'il rédige sont étincelants de verve, d'esprit, d’entrain, de poésie ; il analyse, il dissèque, il décrit l’infiniment petit avec autant de grâce que de justesse. Chez lui, jamais le travail n’engendre la lassitude, comme l’âge n’a jamais amené la vieillesse. Sa vigoureuse constitution lui permet de croire qu’il peut commander aux forces, à la santé, et les tenir sous sa main en dociles esclaves. Voyez-vous ce souriant octogé- naire, à la tête encadrée dans une magnifique chevelure blanche, gravir le flanc des Alpes et les crêtes des Pyrénées ; il brave le froid, la chaleur, la neige ; il est à pied, sans bâton à la main, l’œil sur la plante, l'œil sur l'insecte ; ses compagnons le regardent, l’admirent, l’interrogent, consultent son immense savoir, et demandent merci quand lui marche et cherche sans repos : c’est le docteur Dufour. Funérailles de M. Léon Dufour. 213 Après ces pénibles et fréquentes excursions où l’entrainail une curio- sité toujours avide, jamais satisfaite, il rentrait dans ses foyers, plus riche de gaieté, parce qu’il était plus riche de science, parce qu’il avait enlevé un secret de plus à ce petit monde qui échappe au vulgaire, et dans lequel il découvrait les plus belles harmonies de la nature. Alors, dans son commerce intime où l’entourait un si affectueux respect, il se livrait, avec l'esprit le plus vif, le plus séduisant, le plus aimable, à ces intéres- santes conversations qui tenaient ses auditeurs sous un charme ineffable. Ses longues et laborieuses recherches lui avaient montré Dieu dans son infinie providence, et avaient affermi dans son cœur les sentiments les plus sincèrement religieux. Il y a huit jours à peine, il priait encore dans notre église; au moment où une crise imprévue allait l'enlever dans la plénitude de ses facultés, c’est à la religion qu’il faisait un dernier appel. Tel fut, Messieurs, le docteur Léon Dufour. Peu de temps avant sa mort, il s’adressait en toute vérité, avec la franchise qu’impose le pres- sentiment de l'heure suprême, ces paroles que peu d'hommes ont le pri- vilége de se dire à eux-mêmes : « Si j'avais à recommencer ma vie, je vivrais comme j'ai vécu. » Vénérable et si regretté docteur, c’est en sage que vous avez vécu, Dieu vous récompensera en sage! Paroles d'adieu adressées à M. LÉON DUFOUR, par M. le docteur LABOULBÈNE, le 20 avril 1865, au nom de la Société enlomologique de France. Messieurs , Si le devoir ne me faisait surmonter une poignante douleur, je serais resté accablé et sans parole devant cette tombe ouverte, le cœur rempli, comme vous, des plus tristes pensées et des plus vifs regrets, et confon- dant mes larmes avec les vôtres. C’est aujourd'hui, Messieurs, un jour de deuil pour la cité et pour le pays. Vous venez d'entendre décerner l’hommage le plus vrai, le plus mérité et le plus grand, au citoyen éminent, au médecin dévoué et à l’homme de bien. Peut-être plusieurs d’entre vous connaissent-ils seule ment à cette heure toute l'étendue d’une perte irréparable, car la modestie de M. Léon Dufour n’a eu d’égale que son mérite, et l’infatigable travail- leur, le savant au renom européen, mettait à taire ses travaux et ses succès le soin que d’autres mettent à les proclamer. Pendant bien longtemps, Messieurs, Saint-Sever a vu tour à tour les célébrités scientifiques visiter le grand naturaliste qui avait voulu y vivre; les Académies ont couronné ses travaux et publié ses œuvres, et M. Léon Dufour a élevé à la science, qu'il aimait tant, un monument impérissable sur l'anatomie et la physiologie des insectes. Au nom de vos disciples et des admirateurs de votre génie, je viens élever la voix, Maitre vénéré, pour vous adresser un adieu suprême. La Société entomologique de France, qui vous conféra la présidence d'honneur comme à Latreille et comme à Duméril, doit être ici la pre- mière à exprimer ses regrets. C’élait pour vous la Société choisie el dépo- LABOULBÈNE. — Funérailles de M. Léon Dufour. 215 silaire de vos découvertes. Ghacun de ses membres vous connaissait, vous aimait et vous vénérait; tous porteront pieusement votre deuil. Et, comme la Société entomologique, vénéré Maître, les Académies des sciences et de médecine, les Sociétés philomatique, botanique de France et de biologie, déploreront l'immense perte qu’elles ont faite. Vos col- lègues des Académies de Stockholm et de Madrid, et des Sociétés savantes de Londres et de Berlin, regretteront en vous le savant illustre: mais nous, cher, excellent et vénéré Maitre, nous qui naguère encore nous réjouissions de votre verte vieillesse, qui trouvions votre esprit si vif, si jeune et si aimant, qui étions associés à vos pensées pour l’avan- cement de notre chère science, nous ne pouvons nous consoler et nous pleurons en vous le Maître et Ami. Oui, votre vie fut longue et glorieuse; nous ne pouvons accuser la divine Sagesse, la Providence infinie, qui vous donna de si rares facultés et des jours nombreux. .... Nous pleurons! Nous pleurons, car cette voix aimée qui nous enseignail el nous encou- rageait, nous ne pourrons plus l'entendre; ce cœur si ardent et si géné- reux a cessé de battre; cette main qui a produit des chefs-d’œuvre de science et de sentiment et qui pressait la nôtre avec tant de bonté, lant d'affection, cette main est glacée pour toujours ! Au nom de la Société entomologique de France, au nom de Lous vos disciples, je vous adresse, vénéré Maitre, le dernier adieu. Reposez en paix. Votre souvenir vivra dans nos cœurs. .... Encore adieu ! Travaux d'Entomologie publiés de 4814 à 1864 Par M. LÉON DUFOUR. La Société entomologique de France à bien voulu me charger de dresser la liste des travaux d’Entomologie de notre vénéré Maitre et Président honoraire; je me suis efforcé de remplir cette tâche avec tout le soin dont je puis être capable ; mes Collègues trouveront cette liste plus nombreuse et plus complète que celle donnée par M. Hagen dans sa Bébliotheca entomologica. Cette énumération des travaux ne renferme pas les mémoires de Bota- nique, de Météorologie ou d'Agriculture, ni toutes les relations de voyage de M. Léon Dufour; j'ai donné place seulement à celles des excursions pyrénéennes où la botanique et l’entomologie se trouvent mêlées, comme elles l’ont été si souvent dans les études du savant Maître dont elles occu- paient tous les loisirs. Le litre des ouvrages est rigoureusement exact ; les notes sont de moi et indiquent les espèces nouvelles, ou bien qui ont servi aux recherches anatomiques, ou enfin celles dont les mœurs ont été observées. J'ai été extrêmement sobre d’appréciations ; j’ai noté seulement les rectifications synonymiques faites par M. Léon Dufour sur les espèces qu’il avait déjà décrites et au fur et à mesure de ses travaux. L’immense perte que la science a faite est trop récente, et pour moi les regrels sont trop présents, pour que je puisse encore avoir la force d’ana- Travaux d’entomologie publiés par M. Léon Dufour. 217 lyser de sang-froid les travaux considérables de M. Léon Dufour. Un jour viendra, je l'espère, où j'arriverai à fixer la synonymie des espèces Dufouriennes, avec l’aide de mes amis MM. Perris et Pérez, et où je pourrai rendre à cette chère et vénérée mémoire l'hommage qui lui est dù, en m'inspirant de l'esprit du Maître pour coordonner son œuvre impérissable. A. LABOULBÈNE. 1. Mémoire anatomique sur une nouvelle espèce du genre Brachine (1). (Annales du Muséum dHist, nat. de Paris, t. XVIII, p. 70-81, pl. v, fig. 1-5, 1811.) 2. Recherches anatomiques et observations sur le Scorpion roussâtre (2). (Journal de Physique, de Chimie et d'Histoire naturelle, tt. LXXXIV, p. 439-455, avec 1 planche et 8 figures, 1817.) 3. Recherches anatomiques sur les Scolies et sur quelques autres Insectes hyménoptères. (Journal de Physique, t. LXXXVII, p. 178-188, avec 1 planche et 12 figures, 1818.) h. Observations sur l'organe digestif de quelques Diptères. (Journal de Physique, t. XC, p. 345-352, avec 1 planche et 5 figures, 1820.) 5. Description de six Arachnides nouvelles (3). (Annales générales des Scien es physiques, t. IV, p. 355-869, pl. zxix, fig, 1-6, Bruxelles, 1820.) (1) Le premier Insecte publié par M. Léon Dufour est le Brachinus displosor. (2) Scorpio occitanus, de la basse Catalogne et de Valence, en Espagne. (3) Theridion lugubre, montagnes de la Catalogne, sous les pierres ; Eresus imperialis, royaume de Valence, montagnes arides ; Epeira opuntiæ, royaume de Valence et Catalogne, au milieu des feuilles de l'A gave et de l'Opuntia; Selenops omalosoma, rochers du royaume de Valence ; Palpimanus gibbulus, montagnes de Moxente, sous les pierres; Micrommata spongitarsis, Barcelone, dans un jardin. 218 Travaux d'entomologie 6. Description d’une nouvelle espèce de Galéode (1). (Annales génér. des Sc. physiques, t. IV, p. 370-374, pl. LXIX, fig. 7, Bruxelles, 1820.) 7. Observations sur quelques Arachnides quadripulmonaires (2). (Ann. génér. des Sc. physiques, t& V, p. 96-116, pl. LXXNT, fig. 1-7, Bruxelles, 1820.) 8. Description de cinq Arachnides nouvelles (3). (Ann. génér. des Sc. physiques, {. V, p. 198-209, pl. LXXVI, fig. 1-5, Bruxelles, 1820.) 9, Observations générales sur les Arachnides et description de quelques espèces nouvelles ou peu connues (4). (Ann. génér. des Sc. physiques, t. VI, p. 289-506, pl. xcv, fig. 1-5, Bruxelles, 1820.) 10. Description de dix espèces nouvelles ou peu connnes d’Insectes re- cueillis en Espagne (5). (Ann. génér. des Sc. physiques, t VI, p. 307-317, pl XCvr, fig. 1-8, Bruxelles, 1820.) (1) Galeodes intrepidus, d'Espagne , environs de Madrid et coteaux arides de Paterna, près de Valence. (2) Mygale Valentina, de Moxente, Espagne ; M. Sauvagesii LATR., de Corse et d'Italie; M. carminans LATR., de France et d’Espagne ; M. cæœmentaria LATR., d’Espagne et du midi de la France ; Atype Sulzeri Larr., de Saint-Sever ; Dysdera erythrina LATR., de France et d’Espagne; D. parvula, des montagnes de Moxente. (3) Uroctea 5-maculata, du midi de la France et d’Espagne ; Scytodes rufescens, des montagnes du royaume de Valence; Dolomedes spinimanus, des montagnes du nord de l’Espagne; Thomiseus bufo, des montagnes de l'Espagne; Pholcus caudatus, des montagnes du royaume de Valence. (4) Drassus segestriformis, Sous les pierres, dans les Pyrénées, région alpine ; Micrommata Argelasia LATrR., d'Espagne ; Eresus acanthophilus (E. lineatus Lark.), sur les arbustes épineux du royaume de Valence; Epeira fasciata LATR., dans les buissons, pendant l'automne, (5) Clythra pubescens, d'Espagne et du midi de la France (description de la larve et de la coque); €. 9-punctata; Asida gigas; Pedinus pruinosus ; P. pubescens ; Broscus stultus; 5. patruelis ; Gryllus umbraculatus; G, pipiens ; Forficula pallipes ; Scolopendra semipedalis ; S. viridipes. publiés par M. Léon Dufour. 219 11. Observations sur quelques Cicéndélètes et Carabiques observés en Espagne (1). (Ann. génér, des Sc. physiques, t. VI, p. 318-331, Bruxelles, 1820.) 12. Anatomie de la Ranatre linéaire et de la Nèpe cendrée. (Ann. génér. des Sc. physiques, t. VII, p. 194-213, pl, cv, avi et Cvir, 1820.) 13. Descriptions de six espèces d’Insectes nouveaux (2). (Ann. des Sc. physiques t. VIII, p. 358-361, pl. cxxx, fig. 1-7, 1821.) 14. Recherches anatomiques sur le Zithobius forficatus el la Scutigera lineata. (Annales des Sciences naturelles, 4" série, t. II, p. 81-99, pl. v, fig. 1-5, 1824.) 4 [SA . Description d’une nouvelle espèce de Goccus (3). (Ann. des Sc. naturelles, 1'° série, & Il, p. 203-205, pl. x, fig. 4, 1824.) 16. Description et figures de quelques Arachnides (4). (Ann. des Sc. naturelles, 1"° série, t. IL, p. 205-211, pl. x, fig. 2-6, 1824.) (1) Cicindela paludosa; C. sinuata PAnz.; C. maura Lann.; Brachinus displosor ; B. bellicosus ; Lebia pubipennis ; L. cyanocephala Larr.; L. an- thophora ; L. turcica Larr.; L. corticalis; EL. lineola (Cymindis): L. rufa (Cymindis); Zuphium fasciolatum Larr.; Scarites gigas ; S.sabulosus Oxxv.; S. terricola Bonnezrx; Aristes bucephalus LATR.; A. calydonius LATR.; À. (ro- gositoides; Harpalus decipiens; H. fulgicollis ( Chlænius ); H. pubiger ; H. cinctus LATR. et vestitus LarR.; H. terricola LATR.; A. cristatus (Ple- rostichus); H. lœvigatus; Licinus agricola Larr.; Panagœus crux-major LaTRr,; Calosoma sericeum LarTr.; Nebria arenaria LATR.; Omophron limba- tum Larr.; Bembidium ripicola ; B. atroviolaceum; Apotomus rufus HoFFM. (2) Espèces rapportées de Galam, dans le Sénégal : Melolontha Senegallia ( Ano- plognatha); Scarabœus nitidulus ; Harpalus Dusaultii ; Cicindela asperula ; Cantharis vestita ; C. Dusaulti. (3) Coccus Zeæ Maidis. (4) Epeira quadrata Fagr.-WAïkEN., Saint-Sever ; Epeira conica LATR., de France et d'Espagne ; Segestria cellaris LaTR.; S. perfida WArKkEN., de France ; Theridion dispar 4, ®, d'Espagne, 220 Travaux d'entomologie 417. Recherches anatomiques sur les Carabiques et sur plusieurs autres Coléoptères (1). (Ann. des Sc. naturelles, 4° série, t. I, p. 462-482, pl. xx et xx13 id. t. IE, p. 215-249, pl. x-xv et p. 476-491, pl XxIX-xXXXT, 1894; id. t. IV, p. 403-195, pl. v-vinr ; t. V, p. 265-283; t. VI, p. 450-206, pl. 1v-1x et 427-468, pl. xvri-xx, 1825; id, t. VIIE, p. 5-54, pl. xXIX-xxI bis, 1826.) 18. Notice sur les cocons ou les œufs du Lombric terrestre. (Ann. des Sc. naturelles, 4"° série, t. V, p. 17-21, extrait d’une lettre aux rédacteurs des Annales, 1825.) 19. Recherches anatomiques sur les Gigales. (Ann. des Sc. naturelles, 4° série, t. V, p. 155-174, pl. 1v, fig. 1-8, 1825.) 20. Recherches anatomiques sur l’Hippobosque des chevaux. (Ann. des Sc. naturelles, 4° série, t& VI, p. 299-322, pl. xtrr, fig. 1-5, 1895.) 21, Description et figure d’une nouvelle espèce d’Ornithomytie (2). (Ann. des Sc. naturelles, 4"° série, t. X, p. 243-248, pl. xt, fig. 1, a-e, 1827.) 29. Mémoire pour servir à l’histoire du genre Ocyptera (3). (Ann. des Sc. naturelles, 4"° série, t. X, p. 248-260, pl. xx, fig. 2, f-o, et 3, p-s, 1827.) 23. Description d’un nouveau genre d’Insectes de l’ordre des Parasites (4). (Ann. des Sc. naturelles, 1" série, t. XIII, p. 62-66, pl. 1x, B, fig. 4-4, 1828.) È La (1) On trouve dans ce grand travail anatomique la mention de plusieurs espèces nouvelles, citées pour la première fois ou déjà indiquées : Anobium fasciatum ; Staphylinus punctatissimus; Akis hispanica ; Asida gigas (voyez n° 10); Cistela badiipennis; OEdemera calcarata. (2) Ornithomyia biloba. (3) Ocyptera bicolor et O. Cassidæ. (4) Triungulinus Andrenetarum. C'est une jeune larve d’une espèce de Weloe. 26. de 20! 930. publiés par M. Léon Dufour. 221 . Notice sur la Filaria Forficulæ, espèce de Ver trouvée dans l’abdo- men du Perce-Oreille. (Ann. des Sc. naturelles, 4"° série, t, XIII, p. 66-68, pl. 1x, €, fig. 1-2, 1898.) . Recherches anatomiques sur les Labidoures où Perce-Oreilles, pré- cédées de quelques considérations sur l'établissement d’un ordre particulier pour ces Insectes (1). (Ann. des Sc. naturelles, 1" série, t. XIII, p. 337-366, pl. xix, XX, XXI et xxII, 1828.) Note sur la Grégarine, nouveau genre de Ver qui vit en troupeau dans les intestins de divers Insectes (2). (Ann. des Sc. naturelles, 4"e série, &. XII, p. 366-368, pl. xxit, fig. 5, a, b, ec, 1828.) Nouvelle notice sur les œufs du Lumbricus lerrestris, accompagnée de figures. (Ann. des Sc. naturelles, 1'° série, t XIV, p. 216-219, pl XII, B, fig. 4-4, extrait d’une lettre aux rédacteurs, 1828.) . Description et figure de l'appareil digestif de l’Anobium striatum. (Ann. des Sc. naturelles, 1"° série, t. XIV, p. 219-222, pl. x1£, 4, fig. 1-2, 1828.) Observations sur une nouvelle espèce de Vers du genre Félaria (3). (Ann. des Sc. naturelles, 4"° série, t. XIV, p. 222-224, pl. xII, €, fig. 1-4, 1828.) Description et figures de quelques Aranéides nouvelles ou mal con- (1) Forficula lividipes. (C’est la F, pallipes Olim. (Voyez n° 10.) (2) Gregarina ovata. (3) Filaria tricuspidata. En note : Filaria filariæ. C’est, d’après de Siebold, un long cordon d'œufs agglutinés par une subslance albumineuse, et placés bout à bout, 4° Série, TOME V. 15 222 Travaux dentomologie nues, et procédé pour conserver à sec ces Invertébrés dans les collections (1). (Ann. des Sc. naturelles, 4'° série, t. XXII, p. 355-371, pl. x et x1, 4841.) 81. Descriplion et figure de la Nyctéribie du Vespertilion, et observations sur les stigmates des Insectes pupipares. (Ann, des Sc. naturelles, t, XXII, p. 372-384, pl. x, fig. 4-10, 1831.) 32. Description et figures de quelques espèces du genre Phalangium, observées en Espagne (2). (Ann. des Sc. naturelles, 1'° série, t. XXII, p. 385-388, pl. x, fig. 4 et 5, 1831.) 83. Descriptions et figures de deux espèces nouvelles du genre Le- pisma (3). (Ann. des Sc. naturelles, 4'° série, t. XXII, p. 419-421, pl. x11, fig. 4 et 2, 1831.) sk. Description et figure du Xylocoris rufipennis, Hémiptère nouveau. (Ann. des Sc. naturelles, 1"° série, t, XXIT, p. 423-4926, pl, xin, fig. 3, a-d, 1831.) 35. Description et figure du Tetranychus léntearius, Arachnide nouvelle de la tribu des Acarides. (Ann. des Sc. naturelles, 1" série, t. XXV, p. 276-283, pl. 1x, fig. 4-5, 1832.) (1) Aranea coarctata, d'Espagne ; À. macullulata, du royaume de Valence ; A. spinicrus, des montagnes de Moxente ; Dolomedes errans, des bords de la mer, à Valence; Epeira apoclysa WaArkEN., de France ; £. umbralicola LaTR., France, sous les écorces ; Salticus biviltatus, Espagne, vieux troncs d’olivier ; Dysdera parvula, Espagne, sous les pierres. (2) Phalangium tricuspidatum, des environs de Barcelone; P. crassum, sous les pierres, dans le royaume de Valence ; et P. lineola, montagnes du midi du royaume de Valence. (3) Lepisma awrea, Navarre, Catalogne, royaume de Valence, et L, ciliata, des environs de Murviedro et de Moxente. 12 CS publiés par M. Léon Dufour. 36. Description et figure du Cæculus echinipes, Arachnide nouvelle. (Ann. des Sc. naturelles, 4° série, t. XXV, p. 289-296, pl. 1x, fig. 1-3, 1839.) 37. Description et figure du Pteroptus Vespertilionis, insecte nouveau de la famille des Tiques. (Ann. des Sc. naturelles, 4"* série, t. XXVI, p. 98-102 et pl. 1x, fig. 6 et 7 dut. XXV, 1832.) 38. Extrait d’une lettre à M. Audouin, sur le Pteroptus Verpertilionis. (Ann. des Sc. naturelles, 2° série t. XXVI, p. 257-260, 1832.) 39. Description de quelques Insectes Diptères des genres Astomella, Xestomyza, Ploas, Anthrax, Bombylius, Dasypogon, Laphria, Sepedon et Myrmemorpha, observés en Espagne (1). (Ann. des Sc. naturelles, 1"° série, t. XXX, p. 209-221, pl. XvIx, 4, fig. 1-8, 1833.) 40. Recherches anatomiques et physiologiques sur les Hémaipteres, accom- pagnées de considérations relatives à l’histoire naturelle et à la classification de ces Insectes (2). (Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Sciences de linstitut de France, t. IV, p. 129-461, pl. 1-x1x, 1833, et tirage à part, un vol, in-4°, 333 pages, x1x planches, 1833.) (1) Astomella curviventris, des environs de Madrid; Xestomyza culiciformis, sur les fleurs des collines arides ; Ploas rhagioniformis, sur les fleurs, aux envi- rons de Madrid ; Anthrax margaritifer, peu rare, sur les collines arides ; À. bom- byciformis, id., mais rare; Bombylius vertebralis, des environs de Valence; Dasypogon senes, des environs de Tudela ; D. nigriventris, Madrid ; D. ripicola, des bords de l'Ebre ; Laphria lanigera, Tudela ; L. coarctata, Madrid; Sepedon ferrugineus, d'Espagne et de France; Myrmemorpha brachyptera, Briviesca. (2) Description de toutes les espèces disséquées et de plusieurs RSRRTAÉES comme nouvelles ; quelques-unes sont figurées. Pentaloma aparines (Edessa marginata FAg.), de Saint-Sever, vit sur le Grateron (Galium aparine Linw.), dont elle pique et suce les fruits ; Coreus chlo- roticus, de Saint-Sever, de Provence et d'Espagne, sur le Buis, le Myrthe; Coreus Panzeri (C. crassicornis PANz. non FABR.), Saint-Sever; Alydus gerani, figure 16, de Saint-Sever, sur les Geranium, dans les prés et les jardins ; Alydus apterus, fig. 18, sur les Graminées; Lygœus lagenifer, fig. 23, Saint-Sever, sur les fleurs ; Miris nanlinea, prés et bruyères; Miris coccinea, prairies ; Aradus 22/ Travaux d'entomologie hi. Mémoire sur les genres Xylocoris, Leptopus et Velia (1). (Annales de la Société entomologique de France, 1853, p. 104- CAS pl viB ie M NICLS.) h2. Observation sur une nouvelle espèce d’Anoplius qui n'offre qu'un seul ocelle (2). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1833, p. 483-185.) 43. Recherches anatomiques et considérations entomologiques sur quel- ques Insectes Coléoptères compris dans les familles des Dermestins, des Acanthopodes et des Leplodactyles (3). (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, t. I, p. 56-84, pl. 11, 111 et 1v, 1854.) hh. Résumé des recherches anatomiques et physiologiques sur les Hé- miptères (4). (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, t. I, p. 232-239, 1834.) h5. Description et figures de trois Hémiptères européens nouveaux ou mal connus (5). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1834, p. 341-357, pl. v, 4, B, c.) 46. Consultation sur un Cruslacé fluviatile voisin du genre Pandalus. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1834, p. 477-478.) avenius fig. 36, et sa larve, fig. 41, sous les écorces ; Nabis dorsalis, fig. 55, sur les Graminées ; Gerris canalium, ®, fig. 59 (Cimex najax, var. aptera DE GÉER, ex Latreille), sur l’eau des fossés on des canaux; Naucoris aptera (N. maculata FAg.); Saint-Sever, dans les eaux stagnantes ; Corixa hieroglyphica, Saint-Sever, idem; Cixius 5-costatus, prés secs; Aphis longipes, fig. 116, antenne, vit sur les sommités du Chêne tauzin et rouvre ; À phis pini maritimæ, vit sur les sommités du Pin maritime. (4) Les espèces d'Hémiptères décrites sont le Xylocoris rufipennis, les Leptopus littoralis Larr., L. echinops et Velia pygmeæa. (2) Cet Hyménoptère a été nommé, par M. L. Dufour, Anoplius uniocellatus. (3) Description du Byrrhus pyræncœus et de la Gregarina caudata. (4) Voyez le no 40. (3) Cephalocteus histeroides; Prostemma brachelytrum; Leptopus littoralis Larr.; Leplopus lanosus. Dans une lettre reclificative annexée, le Prostemma brachelytrum est reconnu pour un jeune Reduvius guttula. publiés par M. Léon Dufour. 225 47. Observations sur la Tarentule (Lycosa Tarantula), avec la figure de cette Aranéide (1). (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, t. LIT, p. 95-108, pl. v, A. fig. 1-4. 1835.) h8. Description et figure d’une nouvelle espèce d’Epéire (2). (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, t. LIT, p. 110, pl. v, À, fig. 5 et 6, 1835 ) 49. Recherches anatomiques et considérations entomologiques sur les Insectes Coléoptères des genres Macronyque et Elmis (3). (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, t. IT, p. 151-174, pl. vi et vir, 1835.) 00. Recherches anatomiques et physiologiques sur les Orthoptères, les Hyménopteres et les Névroptères (extrait) (4). (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, t. IV, p. 238-243, 1835.) 51. Léttre sur le mouvement observé par M. Behn, dans les pattes des Hydrocorises. (Comptes-Rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. I, p. 334-338, 1835. — Voyez aussi Ann. des Sc. na- turelles, t. IV, p. 313-316, 1835, et les Ann. de la Soc. ent. de France, 1835, Bull, p. LXXITI-LXXVI.) 52, Description et iconographie de trois espèces du genre Philopterus, parasites de PAlbatros (5). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1835, p. 669-680, pl. xxt, fig. 1-4.) (4) Description des Lycosa (Aranea) tarantula Lixx. et Lycosa fasciiven- tris ; cette dernière a été trouvée sur les montagnes arides de Murviedro, dans le royaume de Valence. (2) Epeira spinivulva. ‘3) Stenelmis canaliculatus et consobrinus. (4) Voyez les n°s 8{ et 82. ‘5) Philopterus diomedeæ, brevis el pederiformis. 29 Travaux d'entomologie 58. Recherches sur quelques Entozoaires et larves parasites des Insectes Orthoptères et Hyménoptères (Extrait) (1). (C.-R. hebdom. de lAcad. des Sciences, t. III, p. 20-21, 1836, et Ann. des Sc. naturelles, 2° série, t. VI, p. 55, 1836.) 54. Lettre à M. le D' Grateloup, sur des excursions au pic d’Anie et au pic Amoulat, dans les Pyrénées (2). (Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, t. VILE, p. 53-102, 1836.) 55. Notice sur les dévastations de la larve du Colaspis barbara. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1836, p. 371-372.) 56. Observations sur la Filistata bicolor (3). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1836, p. 527-535.) 57. Recherches sur quelques Entozoaires ei larves parasites des Insectes Orthoptères et Hyménoptères (4). (Ann. des Sc, naturelles, t. VIT, p. 5-20, pl. 1, fig. 1-16, 1837.) o8. Mémoire sur une galle de la Bruyère à balais et sur les Insectes qui habitent (5). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1837, p. 83-94.) 59. Recherches sur l’histoire naturelle du Tréidactyle panachc. (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, t. IX, p. 821-334, 1838.) 60. Observations sur le genre Séizus (6). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1838, p. 269-279, pl. 1x, fig. 1 et 2.) (4) Voyez le n° 57. (2) Avec des indications d’'habitaf et de petits calalogues d’Insectes Coléoptères. (3) Description des deux sexes et des mœurs de cette Aranéide. (4) Descriptions et figures de la Filaria locustæ Rupozpur, M. Dufour y rapporte ses Filaria forficulæ et tricuspidata (voy. nos 24 et 29); F. sphecodes ; Oxyuris gryllotalpæ ; Sphœrularia bombi; Gregarina sphærulosa : G. soror ; G. ovuta ; G. conica ; &. hyalocephala. — Dix larves et chrysalides parasites. (5) Cecidomyia ericæ-scopariæ ; Eulophus ericæ et E. verbasci. (6) Stizus Perrisii et nigricornis. publiés par M. Léon Dufour. 227 61. Recherches sur l’Andrena lagopus de Latreille (4). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1838, p. 281-289, pl. 1x, fig. 3.) 62. Notice sur l’'Ammophila armata de Latreille. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1838, p. 291-292.) 63. Note pour servir à l'histoire des Cécidomyties et description d’une nouvelle espèce de ce genre de Diptères (2). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1838, p. 293-296.) 64, Observations critiques sur quelques espèces de Crabro (3). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1838, p. 409.) 65. Mémoire pour servir à l’histoire de l’industrie et des métamor- phoses des Odynères, et description de quelques nouvelles espèces de ce genre d’Insectes (4). (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, t. XI, p. 85-108, pl. v, fig. 1-7, 1839.) 66. Révision et monographie du genre Ceroplatus (5). (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, & XI, p. 193-213, pl. v, fig. 8-25, 1859.) 67. Description et figure de quelques parasites de l’ordre des Acariens (6). (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, t. XI, p. 274-281, pl. vuur, fig. 1-7, 1839.) (4) C’est la Wegilla labiata de Fabricius, d’après M. Léon Dufour. (2) Cecidomyia pini maritime. (3) Le Tyreus verillatus (4) et le Solenius lapidarius (Q) sont les deux sexes d’une même espèce d'Hyménoptère. (4) Odynerus Reaumurii; O. consobrinus ; O. cognatus ; ©. rubicola. (5) Ceroplatus tipuloides Bosc; €. dispar; C. Reaumurii; C. testaceus Dam; C. carbonarius Bosc. (6) Pteroptus limosinæ ; Pteroptus sciaræ : Trichodactylus osmiæ ; Hypo- pus sapromyzarum . 228 Travaux d'entomologie 68. Description et figure d’une nouvelle espèce de T'hrips (1). (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, t. XI, p. 321-324, pl. vin, fig. 8-13, 1839.) 69. Mémoire sur les métamorphoses de plusieurs larves fongivores appar- tenant à des Diptères (2). (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, &. XIE, p. 1-60, pl. 1, 11 et 111, 1839.) 70. Quelques observations sur une note de M. Doyère, relative au tube digestif des Cigales. (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, & XII, p. 287-289, 1839.) 71. Observations sur le Sibistroma Dufourii Macq. (3). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1839, p. 129-181.) 72. Notice sur la Nomia diversipes Latr. (4). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1839, p. 583-586.) 73. Second mémoire sur les métamorphoses de plusieurs larves fongi- vores appartenant à des Diptères (5). (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, & XILE, p. 148-163, pl. 1m, fig. 1-96, 1840.) 7h. Mémoire sur les métamorphoses et l’anatomie la Pyrochroa coccinea. (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, t. XIII, p. 321-345, pl. v el vi, 18/40.) (1) Thrips aptera, trouvé sur un vieux piquet de bois de Pin maritime. (2) Espèces décrites : Macrocera. hybrida Meic.; Mycetophila amabilis; M. hilaris; M. modesta ; M. inermis ; Sciophila melanocephala ; Sciara in- genua ; Cordyla crassipalpis ; Aricia testacea FABr.-MaAco. ; Anthomyia mela- nia ; Blephariptera serrata Tanx.; Sapromyza blepharipteroides; Helomyza lineata RoB.-DEesv.; H. penicillata ; Drosophila fasciata Permis ; D. macu- lata ; Limosina lugubris ; Phora pallipes Larr. (3) Description des deux sexes de ce Diplère. (4) C’est l’Andrena humeralis de Jurine. Description des deux sexes. (5) Espèces décrites : Cheilosia scutellata FALLEN, MAco. ; Anthomyia mani- cata; A. paradoæxalis ; Curtonevra stabulans Meic.; C. fungivora Mac. ; Platypeza holosericea Mic. ; Anthomyia boletina. La Sapromyza blepharipte- roides est une Anthomyia. (Voyez no 69.) 76 77. 78. no: 80 81. publiés par M. Léon Dufour. 299 Histoire des métamorphoses de l'Elater rhombeus ON. (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, t XIV, p. 41-45, pl. ur, fig. 1-5, 1840.) Histoire des métamorphoses du Buprestis chrysosligma (À). (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, t. XIV, p. 114-116, pl 11, fig. 6-12, 1840.) Histoire des métamorphoses el de l'anatomie des Mordelles. (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, t. XIV, p. 225-240, pl. xt, fig. 1-20, 1840.) Recherches sur les métamorphoses du genre Phora et description de deux espèces nouvelles de ces Diptères, avec figures (2). (Mémoires de la Société des Sciences, de l'Agriculture et des Arts de Lille, aunée 1840, p. 414-424, avec une planche et 21 fi- gures. ) Mémoire sur les Insectes Hyménoptères qui nichent dans l’intérieur des tiges sèches de la Ronce (3). (Ann. de la Soc. ent, de France, 1840, p. 4-49, pl. 1, 11 et nr.) Description des métamorphoses du Stenocorus inquisitor. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1840, p. 63-67, pl. v, fig. 1-7.) Recherches anatomiques et physiologiques sur les Orthoptères, les Hyménoptères et les Névroptères (4). (Mémoires présentés par divers savants à l’Académie des Sciences de l’Institut, t. VIT, p. 265-647, pl. 1-x111, 1841.) (1) H s'agit du Buprestis (Chysobothrys) affinis, ainsi que je l’établirai plus tard, (2) Phora helicivora ; P. sordidipennis. Tarve de la Phora nigra Mercex. (3) Hyménoptères nidifiants : Osmia parvula ; O. tridentata: ©. ruborum : O0. acuticornis ; Ceratina cœrulea Vizz.; C. albilabris Spin. ; Odynerus ru- bicola ; O. industrius : O. hospes; Solenius rubicola; S. vagus ; Trypoxylon figulus. Hyménoptères parasites : Sfelis minuta, ENCYCL. mÉTH.; Prosopis signata; Stigmus ater; Pemphredon unicolor ; Chrysis obtusidens ; C. indigotea ; C. cyanea Fasr. Hedychrum minimum : [chneumon gyrator ; 1. odorifera- tor; 1. odynericidus ; Anomalon mandibulator ; Pimpla ephippiatora; P. marginellatoria : Formica truncata. (4) M. Léon Dufour avait décrit un grand nombre d'espèces nouvelles dans ce 230 Travaux d'entomologie 82, Explications, notes, errata et addenda concernant les Recherches anatomiques et physiologiques sur les Orthoptères, les Hyménop- tres el les Névropteres, faisant partie du VII volume des Mémoires de l’Académie des Sciences (1). (Un mémoire in-/° de 36 pages, imprimé à Saint-Sever, 1841.) 83. Études anatomiques et physiologiques sur une Mouche, dans le but d'éclairer l’histoire des métamorphoses et de la prétendue circu- lation des Insectes (2). (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, t, XVE, p. 5-14, 1841.) 84. Observations sur les métamorphoses du Cerceris bupresticida et sur l'industrie et l'instinct entomologique de cet Hyménoptère (lettre adressée à Audouin). (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, t. XV, p. 353-570, pl. xt, A, fig. 1-6, 18/1.) Recherches ; en voici Pindication sommaire, J'ai noté d’un astérisque les Hyménop- ères qui ont la mention : LEPELETIER inéd. Orthoptères : Gryllus hirticollis (voyez le n° 82); Ephippigera diurna ; E. ves- pertina. Hyménoptères : Saropoda flavilabris ; S. albilabris (voyez le no 82 pour cette espèce el plusieurs des suivantes); Eucera difficilis : Eucera fasciatella *: Ma- crocera pollinosa *; M. meridiana *; Heriades ranunculi*; Megachile cristata ; Cœlioxys rufescens *; Crocisa ramosa ”; Melecta vidua *; Nomada consobrina ; N. sericea; Andrena nitidiventris; A. violaceipennis: A. fulvicrus *; For- mica Rediana; Stizus nigricornis (voyez no 60); Crabro quadrifer ; C. tetræ- drus; Lysson Dufouri‘; Cerceris cristata; Pompilus iracundus; Diapria glabra ; Eulophus verbasci (voy. nos 58 et 119); Ichneumon amaænus; Banchus pictus ‘; Peltastes flavipalpis. Névroptères : Ephemera flavipennis ; E. nigrimana ; Dodecatoma flavaFourc.; Phryganea viridiventris: P. aurovittata; Hydropsyche exocellata. (1) Rectifications de synonymie faites par M. Léon Dufour : Gryllus hirticollis — Nemeobius lineolatus Aun.-Serv. (page 14); Saropoda albilabris — Anthophora binotata Lxrer. (page 21); Macrocera meridiana — M. salicariæ ; Heriades ranunculi = Chelostoma maxillosa LaArr.; Megachile cristata = M. Dufour Leper.; Andrena nilidiventris n’est pas PA. nitida FABR., malgré l'avis de Lepeletier (page 24); Andrena violaceipennis — À. collaris Lerer.; Crabro quadrifer est la Q@ du €. vcæillatus (voyez no 64); Cerceris bupresticida rem- place le nom de C. cristata (page 28 et n° 84). (2) Voyez le n° 117. 86. 87 88. 89 . 90. ile publiés par M. Léon Dufour. 231 Histoire des métamorphoses des Cécidomyties du Pin maritime et du Peuplier (4). (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, &. XVI, p. 257-263, pl. xvr, A, fig. 1-16, 1841.) Note sur la larve du Pachygaster meromelas, insecte de l'ordre des Diptères. (Ann. des Sc, naturelles, 2° série, &. XVI, p. 264-266, fig. 17-19, 1841.) Histoire des métamorphoses du Sciophila striata. (Mém. de la Soc. des Sc., de l’Agric. et des Arts de Lille, année 1841, 1"° partie, p. 201-207, avec une planche et 4 figures.) Histoire des métamorphoses d’une OEdémere (2). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1841, p. 5-10, pl 1, n°1, fig. 1-9.) Histoire des métamorphoses des Chalcis et description d’une espèce peu connue de ce genre d’Hyménoptères (3). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1841, p. 11-19, pl. 1, n° 11, fig. 1-5.) Aperçu sur un ouvravge relatif à l'anatomie des Insectes Dipteères. (G.-R. hebd. de l’Acad. des Sciences, & XIX, p. 675-678, 18/2.) Histoire comparative des métamorphoses et de l'anatomie des Cetonia aurata et Dorcus parallelipipedus (1). (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, &. XVILL p. 162-181, pl. 1v et v, fig. 1-19, 18/42.) (1) Cecidomyia pini maritimæ; C. populi ; Lasioptera sal'ciperda (en note, p. 262). (2) OEdemera dispar. C’est VOE. calcarata des Recherches sur les Coléoptères (voyez n° 17). (5) Chalcis Fonscolombei (€. podagrica Rosst, non Fas.). (4) Il est très-probable qu’il s’agit de la larve de la Cetonia speciosissima. Celle détermination sera discutée et précisée plus Eard à l’aide des manuscrits et de la col- lection de M. Léon Dufour. 9239 Travaux d'entomologie 99. Histoire des métamorphoses du Triplax nigripennis. (Ann. de la Soc. ent. de France, 4842, p. 191-196, pl. vit, n°11, fig. 1-6.) 93. Note anatomique sur la question de la production de la cére des Abeilles. (G.-R. hebd. de l'Acad. des Sciences, L XVI, p. 809-813, 18/43.) 94. Nouvelles recherches sur l'anatomie lAbeëlle et la production de la Cire. (C.-R. hebdom. de l'Acad. des Sciences, t. XVII, p. 1248-1255. 1843.) 95. Mémoire sur les vaisseaux biliaires ou le foie des Insectes. (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, t XIX, p. 145-182, pl vi, vil, vin et 1x, fig. 1-33, 1843. — C.-R, hebd. de l’Acad. des Sciences, t. XVI, p. 34-98, 18/43.) 96. Histoire des métamorphoses de l'Eledona agaricicola Latr. (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, £. XX, p. 284-289, pl. x11, B, fig. 1-9, 1843. — C.-R. hebd. de lPAcad. des Sciences, t. XVII, p. 1046-1047, 1843.) 97. Histoire des métamorphoses du Déaperis boleti. (Ann. des Sc. naturelles, 2° série, t. XX, p. 290-299, pl. x1r, B, fig. 10-15, 18/43.) 98. Excursion entomologique dans les montagnes de la Vallée d'Ossau (4). (Bulletin de la Sociélé des Sciences, Lettres et Arts de Pau, année 1843, p. 5-118.) (1) Espèces décrites comme nouvelfes : Carabus pyrenœus; Pristonychus pyre- nœus ; Feronia Boisgiraudii ; F. inonticola ; Amara amica; Bembidium atro- violaceum (B. siculum Dex. ); B. puncticolle ; Blemus acuticollis ; Staphylinus punctatissimus (S. nigripes Des.); S. lœvipennis ; Xantholinus frigidus ; Ste- nus bisetosus; Elater canus; E, difficilis; E. mandibularis : E. humeralis: Malachius nigritulus ; Anobium fasciatum ; A. declive ; A. Latreillei ; Byr- rhus pyrenœus : Elmis Perrisi; Hydrobius prœcox; Anisotoma rufomargina- tum : Anthicus occipitalis ; OEdemera dispar (& celadonia Ouw., @ ruficollis 99. 100. 401 102. 103. 104. 105. publiés par M. Léon Dufour, 238 Note sur la composition segmentaire de quelques larves de Coléop- téres. (Ann, de la Soc. ent. de France, 18/43, p. 253-256.) Histoire des métamorphoses du Choragus Sheppardi et du Xyletinus hederæ. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1843, p. 313-328, pl xt, Nr 4 EE Note sur la prétendue cérculalion dans les Insectes. (G.-R. hebdom. de PAcad. des Sciences, t XIX, p. 188-189, 1844.) Etude anatomique et physiologique sur les Insectes Dépteres de la famille des Pupipares (Extrait). (C.-R. hebdom. de l’Acad. des Sciences, t, XIX, p. 1345-1355, 1844.) Anatomie générale des Diptères (Extrait) (4). (Ann. des Sc. naturelles, 3° série, t. 1, p. 244-264, 1844.) Histoire des métamorphoses et de l’anatomie du Piophila pelasionts. (Ann. des Sc. naturelles, 3° série t. I, p. 365-388, pl. xv, p, el XVI, fig. 1-20, 1844. — C.-R. hebdom. de l’Acad. des Sciences, L XVIII, p. 233-238, 18/44). Description de deux espèces nouvelles d’Aradus des Pyrénées, et remarques sur les Hémiptères de ce genre (2). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1844, p. 447-454, pl. x, fig. 1-6.) Ouv.); Apion ulicis (A. canescens Des. ); Oticrhynchus granuligerus ; O. ob- simulatus ; Plinthus costatus; Larinus lineola ; Cleopus uncinatus (C. scolo- pax LDes.); Nanodes ericetorum ; Calandra uniseriata ; Rhyncolus pyrenæus ; Bostrichus hysterinus ; B. vülifrons ; Platypus oxyurus; Cis bostrichoides ; Rhizophagus variolosus ; Leptura diversiventris ; Timarcha pyrenaica ; Gal- leruca salicariæ; Cryptocephalus cristula ; Coccinella apicalis. (Voyez, pour la synonymie, le no 171.) (1) Voyez le n° 166. (2) Aradus dilatatus el ellipticus, sous les écorces des Sapins. [A C2 —R 106. 107. 108. 109. 110, AE Travaux dentomologie Rectification relative à la composition de la bouche du Choragus Sheppardi (4). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1844, Bull., xr.) Sur les galles du Verbascum et de la Scrophularia et sur les Insectes qui les habitent, pour servir à l’histoire du parasitisme et de l'instinct de ces animaux (Extrait) (2). (G.-R, hebdom. de l'Acad. des Sciences, t, XXI, p. 1154-1140, 18/5.) Étude anatomique et physiologique sur les Insectes Diptères de la famille des Pupipares (3). (Ann. des Sc. naturelles, 3° série, t. III, p. 49-95, pl. 11 et x, fig. 1-38, 18/15.) Histoire des métamorphoses de l’Eumnerus æneus Macquart. (Mém. de la Soc. des Sc., de lAgric. et des Arts de Lille, année 1845, p. 197-200, avec planche, fig. 1-4.) Histoire critique des métamorphoses de la Drosophila Reaumur it, el description de la larve de la Drosophila maculata (h). (Mém. de la Soc. des Sc., de l’Agric. et des Arts de Lille, année 1845, p. 201-208, avec planche, fig. 5-12.) Étude sur la Mouche des cerises (Urophora cerascrum). (Mém. de la Soc. des Sc., de l’Agric. et des Arts de Lille, année 1845, p. 209-214.) . Mémoire pour servir à l’histoire des métamorphoses des Tipulaires du genre Lasioptera (5). (Mém. de la Soc. des Sc., de l’Agric. et des Arts de Lille, année 1845, p. 115-222, avec une planche et 5 figures.) (1) Voyez le no 100. (2) Voyez le n° 119. (3) L'Ornithomyia biloba ne paraît pas différer de l'O. viridis (voyez n° 21). (4) Voyez le n° 69 (note). # (5) Lasioptera picta MEIGEx. publiés par M. Léon Dufour. 235 113. Histoire des métamorphoses de la Lucilia dispar. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1845, p. 205-214, pl. 111, n° 1, fig. 1-10.) 114. Observations sur les métamorphoses du Ceratopogon geniculatus Guérin. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1845, p. 215-293, pl. m1, n° 11, fig. 1-6.) {15. Nouvelle espèce d’Aradus (1). (Ann. de la Soc. ent. de France, 48/45, p. 225-296, pl. 111, n° 11, fig. 1-3.) 116. Encore une notice sur la composition segmentaire «te quelques larves de Goléoptères et sur la position des stigmates thoraciques (2). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1845, p. 493-198.) 117. Études anatomiques et physiologiques sur une Mouche, dans le bul d'éclairer l’histoire des métamorphoses et de la prétendue circu- lation des Insectes (3). (Mémoires présentés par divers savants à l'Acad. des Sc. de l'institut, t. IX, p. 545-628, pl. 1-11, 1846.) 118. Sur une colonie d’Insectes vivant dans l’ulcère de l'Ormeau (4). (C.-R. hebdom. de l’Acad. des Sciences, t. XXII, p. 318-319, 18/6.) 119 Description des galles du Verbascum et du Scrophularia, et des Insectes qui les habitent (5). (Ann. des Sc. naturelles, 3° série, t. V, p. 5-24, pl, 11, fig. 1-80, 18/46.) (1) Aradus Perrisii. (2) Voyez le no 99. (3) Cette Mouche est la Mouche carnassière d’Ouivrer, la Sarcophaga heœ- morrhoidalis de FALLEN et de MACQUART. (4) Indication de onze espèces, dont trois sont nouvelles : Apodotomella impressi- frons; Drosophila pallipes; D. niveopunctata. (5) Cecidomyia verbasci Vazcor; Misocampus (Diplolepis) nigricornis FABR.; Eulophus verbasci VazLoT; Stomoctea pallipes (nov. gen. et spec.). 121. 122. 126. 497: 429; Travaux d'entomologie Histoire des métamorphoses du Scathopse noir de Geoffroy. (Ann. des Sc. naturelles, 3° série, t. VI, p. 374-383, pl. xvii, fig. 1-11, 1846. — C,.-R. hebdom., de l’Acad. des Sciences, t. XXIII, p. 1058-1060, 1846.) Histoire de la galle de l'Eryngium et des divers Insectes qui l'ha- bitent (1). (Mém. de la Soc. des Sc., de l’Agric. et des Arts de Lille, année 1846, p. 121-127, avec une planche et 11 figures.) Histoire des métamorphoses de la Drosophila pallipes. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1846, p. 321-326, pl. 1x, n°1.) Histoire des métamorphoses du Rhynchomytia columbinu. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1846, p. 327-330, pl, 1x, n°11.) . Sur les métamorphoses et le genre de vie des Baris picinus et cu- prirostris. Q (Ann. de la Soc. ent. de France, 1846, p. 453-454.) >. Mélamorphoses de l’Aulacigaster rufitarsis et observations critiques sur ce genre de Muscides acalyptérées. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1846, p. 455-468, pl. x1, n° 1.) Note sur la Fulgora obliqua de Panzer (2). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1846, Bull., XLV-XLviT.) Quelque chose sur le Brachyopa bicolor et le Subularia citripes. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1846, Bull., xLvr1.) Note sur le Rhyngia femorata (Musca femorata Panzer.) (Ann. de la Soc. ent. de France, 1846, Bull., LvI-Lvir.) Ce Un mot sur la Sigara minuta Fabr. (Ann. de de la Soc. ent. de France, 1846, Bull. xcrr-xcrv.) (1) Lasioptera eryngü ; Misocampus sapphirinus Foxsc.; Eulophus eryngii. © (2) Dans une note au bas de la page est l'indication de la Tettigometra impresso- punclata. 130, 131. 132. 133. 134. 135. 136. 1537. 158. 139. publiés par M. Léon Dufour. 237 Notice sur les Zones entomologiques de nos Pyrénées (1). (G.-R. hebdom. de l’Acad. des Sciences, t. XXIV, p. 833-836, 1847.) Histoire des métamorphoses du Tetanocera ferruginea (Extrait). (G.-R. hebdom. de l’Acad. des Sc., & XXIV, p. 1030-1034, 1847.) Histoire des métamorphoses du Subula citripes et de quelques autres espèces de ce genre de Diptères (2). (Ann. des Sc. naturelles, 3° série, t. VIL, p. 5-14, pl. xvir du tome VI:, fig. 12-21, 1847.) Histoire des métamorphoses du Cassidu maculata. (Ann. des Se. naturelles, 3° série, t. VIT, p. 14-20, pl. xvrr du tome VI°, fig. 22-95, 48/47. — Extrait dans les C.-R. hebdom. de l’Acad. des Sciences, t. XXII, p. 603-657, 18/6.) Description et anatomie d’une larve à branchies externes d’Hydro- psyche. (Ann. des Se. naturelles, 3° série, & VIII, p. 341-354, pl. xv, fig. 1-13, 1847.) Notice sur le Misocampus stigmatisans (Ichneumon stigmatisans Fabr.). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1847, p. 4414-44.) Histoire des métamorphoses de la Ceria conopsoides. (An». de la Soc. ent. de France, 1847, p. 49-27, pl. 1, n°1.) Etudes pour servir à l’histoire du Nernatus ribis. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1847, p. 571-581.) Dissertation sur le Nematus De Geeri. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1847, p. 583-589.) Sur le Cyrtonus Dufowrii. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1847, Bull, p. CIII-CIv.) (14) Voyez le n° 171. (2) Description el figure de la pupe du Subula marginata MEIGEN, p. 12. L° Série, TOME V. 16 141. 442. 1458. 144. 145. 146. 147. Travaux d'entomologie . Sur la respiration branchiale des larves des grandes Libellules com- parée à celle des Poissons. (C.-R. hebdom. de l’Acad. des Sciences, t. XXVI, p. 301-303, 1848.) Recherches anatomiques sur la larve à branchies extérieures du Sialis lutarius. (Ann. des Sc. naturelles, 3° série, t. IX, p. 91-99, pL. 1, fig. 1-10, 1848.) Histoire des métamorphoses du Brachyopa bicolor. (Ann. des Sc. naturelles, 3° série, & IX, p. 199-204, pl. xvi, fig. 1-5, 1848.) Histoire des métamorphoses du Cheilosia ærea. (Ann. des Sc. naturelles, 3° série, t. IX, p. 205-209. pl. xvi, fig. 6-10, 18/8.) Recherches sur l'anatomie et l’histoire naturelle de l'Osmylus macu- latus. (Ann. des Sc. naturelles, 3° série, t. IX, p. 344-357, pl. xvI, fig. 11-29, 1848. — C.-R. hebdom. de l’Acad. des Sciences, t. XXVII, p. 77-79, 1848.) Souvenirs et impressions de voyage sur des excursions pyrénéennes, à Gavarnie, Héas, Pic du Midi, Montagnes maudites, Pic d’Ossau. Lac Bleu, adressés à M. Massey. (Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, t. XV (2° série, t. V), p. 69-151, 1847-1819. Le tirage à part de 83 pages porte la date de mars 1848.) Note pour servir à l'histoire des métamorphoses du genre Phasia. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1848, p. 427-498, et Bull., P. XCIv.) - Sur la circulation dans les Insectes. (C.-R. hebdom. de l’Acad. des Sciences, t. XXVIIE, p. 28-33, 1849.) Sur la circulation dans les Insectes (Deuxième partie). (Idem, t. XXVIIL, p. 401-104, 1849.) publiés par M. Léon Dufour. 239 Sur la circulation dans les Insectes (Troisième partie). (Idem, t. XXVILE, p. 163-170, 1849.) 148. Observations sur l'organe digestif du Galéode. (C.-R. hebdom. de l’Acad. des Sciences, t. XXVIII, p. 340-342, 1849.) 149. Sur l'appareil digestif du Scorpion et du Galéode. (C.-R. hebdom. de l’Acad. des Sciences, t. XXVIII, p. 523-528, 1849.) 150. Des divers modes de respiration aquatique dans les Insectes (1). (G.-R. hebdom. de l’Acad. des Sciences, t. XXIX, p. 763-770, 1849.) 151. Sur quelques Hyménoptères nouveaux ou peu connus de l'Espagne (2). (Ann. des Sc. naturelles, 3° série, L XI, p. 91-98, pl. v, fig, 1-26, 1849.) 152. Sur une nouvelle espèce du genre Dyctiophora (3). (Ann. des Sc. naturelles, 3° série, t. XI, p. 98-105, pl. v, fig. 27-38, 18/9.) 153. Note sur trois espèces du genre Anthicus (4). (Ann. des Sc. naturelles, 3° série, t. XI, p. 229-230, pl. v, fig. 12-19, 1849.) 154. Note sur le Buprestis pulchra Fab. (Ann. des Sc. naturelles, 3° série, t. XI, p. 231, pl. v, fig. 39- 4, 1849.) 455. Sur la circulation dans les Insectes. (Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, t. XVI (2° série, t. VI), p. 5-12, 18/49.) (1) Le Phytobius hydrophilus étudié dans ce travail doit être rapporté au Phytobius velatus Scaôns. (2) Cerceris 4-maculata; C. tenuivittata ; C. dorsalis ; Sapyga 8-guttatu, S. fiduciaria; Brachymeria pectinicornis ; Lithurgus nasutus. (3) Dyctiophora longipes ; D. Genei. (4) Anthicus venator ; À. amicitiæ; A. pallicrus, tous les trois d’Espagne. 240 Travaux d'entomologie 156. Histoire des métamorphoses du Tetanocera ferruginea. (Ann. de la Soc. ent. de France, 4849, p. 67-79, pl. 111, n° 111.) 157. Histoire des métamorphoses du Rhyphus fenestralis et du Mycetobia pallipes. (Ann. de la Soc. ent. de France, 14849, p. 195-210, pl vrr, n° 111.) 158. Note sur un fait remarquable de géographie PHLOMOIQBIQUE, relatif à une chenille d'Hydocampa. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1849, Bull., p. LXXI-LXxII.). 159. Recherches pour servir à l’histoire des métamorphoses des Asi- liques (1). (Ann. des Sc. naturelles, 3° série, & XII, p. 141-158, pl. v, fig. 1-39, 1850.) 160. Quelques mots sur l'organe de l'Odorat et sur celui de l'Ourie dans les Insectes. (Ann. des Sc, naturelles, 3° série, & XIV, p. 179-184, 1850.) 161. Quelques mots sur l'organe de l’Odorat et sur celui de l'Ouie dans les Insectes. (Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, t. XVI (2° série, t. VI), p. 260-266, 1850.) 162. Description et iconographie de quelques Diptères de l'Espagne (2). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1850, p. 131-455, pl. v et vi.) (1) Les espèces spécialement étudiées sont : Asilus forcipatus Linx. ; Laphria aurifera ; Laphria auribarbis Mere. ; Laphria nigra Merc.; ao maroc— cana FAg.; Laphria atra Lan. (2) Astomella curviventris ; Nemestrina Perezii ; Xestomyza ( Tipula) chry- santhemi Fag. (ancien Ploas rhagioniformis); Anthrax Miegii; A. fasciata ; A, bombyciformis; Mydas lusitanicus Mec; M. fulviventris ; Ortalis ( Osci- nis) maculipennis LaTR.; Dioctria DRE D. melas ; Millogramma aurifrons ; Sarcophaga tertripunctata ; Fallenia fasciata ; Lampromyia fu- nebris (voyez no 177). 165. 164. 165. 166. 167. 168. 169. 170. publiés par M. Léon Dufour. 241 Note sur la chrysalide du Scenopinus fenestralis et sur le poste de ce Diptère dans la classification. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1850, p. 493-496, pl. xvi, N'UIV) Note sur le Xylographus boslrichoides et sur ses métamorphoses. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1850, p. 549-554, pl. xvi, n° vi.) Sur le Callicnemis truncatifrons. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1850, Bull., p. L1v-Lv.) Recherches anatomiques et physiologiques sur les Dipières, accom- pagnées de considérations sur l'histoire naturelle de ces In- sectes (1). (Mémoires présentés par div. savants à l’Acad. des Sc. de l’Ins- litut, t. XI, p. 171-360, pl. 1-1x, 1851.) Sur Panatomie du Scorpion. (G.-R. hebdom. de lAcad. des Sciences, L XXXIL, p. 28-33, 1851.) Sur le Parasilisme. (C.-R. hebdom. de l’Acad. des Sciences, &. XXXIIE, p. 135-139, 1851.) De la circulation et de la nutrition chez les Insectes (Extrait). (C.-R. hebdom. de PAcad. des Sciences, & XXXIIT, p. 542-543, 1851.) Observations sur l’anatomie du Scorpion. (Ann. des Sc. naturelles, 3° série, t. XV, p. 249-955, 1851.) (1) Les espèces nouvelles citées dans ces Recherches ont presque toutes été décrites dans divers travaux. Voici les noms des Insectes et l'indication du mémoire des- criplif : Mycetophila amabilis et M. hilaris (voyez n° 69); Ceroplatus dispar (voy. n° 66); Sciara ingenua (voy. n° 69); Dioctria nigritarsis ; Pegomyia blepharipteroides ; Piophila petasionis (voy. no 104); Phora sordidipennis et Ph. helicivora (voy. n° 73). 242 Travaux d’entomologie 171. Des Zones entomologiques dans nos Pyrénées occidentales et désigna- tion des Insectes qui les habitent (1). (Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, t, XVII (2° série, L VII), p. 304-864, 1851.) 172. De la circulation du sang et de la nutrition chez les Insectes. (Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, &, XVIL (2° série, t. VID, p. 373-381, 1851.) (1) IL y a dans ce travail un grand nombre d’espèces nouvelles et des rectifications de synonymie, la plupart fournies à l’auteur par M. le docteur Aubé. J’indique les synonymes par le signe — quand M. Léon Dufour les adopte sans contestations ; je mets au contraire le mot serait pour exprimer que M. Léon Dufour conservait des doutes sur l'identité des espèces. Zone sous-alpine. — Pristonychus pyrenœus serait P. terricola DEs.; Feronia Bualei; F. Audouini; Bembidium puncticolle serait B. elongatum Desx., Hy- droporus bimaculatus ; Xylobius humeralis ; Elater canus ; Elater mandibu- laris ; E. testaceipennis ; E. lugubris ; E. Panxeri; E. lœvistriatus ; E. fili- cornis; E. difficilis; E. suturalis ; Telephorus unicolor ; Malthinus unicolor ; Dasytes pectinicornis ; Anobium fasciatum = villosum BonELrt ; A. declive : Byrrhus pyrenœus serait B. scabripennis Srerr.; Heterocerus unicolor ; Hy- drobius præcox: Aphodius rufifrons ; Anisoloma rufo-marginatum ; A. suc- cineum ; Mycetochares bifoveolata; Cistela denticornis ; Anthicus occipitalis — punctatus Desx.; OEdemera dispar — OE. celadonia &, ruficollis $ Oxxv. ; CE. aurulenta ; Apion cynaræ ; Barynotus umbilicatus ; B. unipunctatus ; Otiorhynchus nitidicollis ; O. granuligerus; O. obsimulatus ; O. costipennis : ©. parvulus ; Plinthus costatus ; P. imbricatus; P. 7-carinatus ; Gymneætron uncinatus — scolopax DEs.; Baris brassicarius ; Ceutorhynchus cruciger ; C. rufulus ; Acalles clavuliger ; Nanodes ericetorum — siculus DEs.; Calan- dra uniseriata — Baris punctatissimus DEs.; Rhyncolus crassirostris — por- catus Mur.; R. pyrenœus; Bostrichus hysterinus; B. villifrons : Platypus oæyurus ; Cis bostrichoides ; Rhizophagus variolosus appelé depuis R. cœæsus Ericas.; Gracilia rufipennis : Pogonocherus Schlumbergii ; Leptura diver- siventris; Galleruca rugipennis (Adimonia); Galleruca salicariæ serait une variété de G. Lythri Gxzi.; Timarcha pyrenaica; T. monticola: Chryso- mela stenomera; C. fulgens ; Altica lœvicollis; Pachnephorus Schlumbergiüi ; Cryptocephalus cristula ; Agathidium magnum; Tenthredro speciosa. Zone alpine. — Feronia Boisgiraudi = F. Dufour Des.; Staphylinus fri- gidus— Othius pilicornis PAyK.; Elophorus inalpinus : Otiorhynchus monticola — lœvigalus GYLLENHAL. publiés par M. Léon Dufour. 218 173. Mélanges entomologiques. fe 8. (Ann. de la Soc, ent. de France, 1851, p. 55-70.) Etude de l’Extomologie (p. 55-56). . Habitat du Serenthia lœta (p. 56-57). . Sur l’Issus grylloides de Fabricius (p. 57-58). . Sur une nouvelle espèce de Celoniles (C. dispar) (p. 58-61 et pl. ur, n° 1). . Remarques sur la famille des Masarides (p. 61-63). . Sur une Hyalomyta née des entrailles du Brachyderes lusitanicus (p. 63-67). Sur la Musca vitripennis (p. 67-68). Sur lOtites pulchella Macquart (p. 68-70). 174. Description et figure d’une nouvelle espèce de Lygéile, le Rhyparo- chromus brachiidens. (Ann. de la Soc. de France, 1851, p. 317-398, pl x1, n° 111.) 475. Aperçu anatomique sur les Insectes Lépidoptères. (G.-R. hebdom. de l’Acad. des Sciences, t. XXXIV, p. 748-754, 1852.) 176. Etudes anatomiques et physiologiques et observations sur les larves des Libellules. (Ann. des Sc. naturelles, 8° série, & XVII, p. 65-110, pl. 11, IV, V, fig. 1-33, 1852.) 177. Description et iconographie de quelques Déptères de l'Espagne (4). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1852, p. 4-10, pl. 1, n° 1.) 178. Mélanges entomologiques. S 2 (Ann. de la Soc. ent. de France, 1852, p. 443-461.) Encore l’Hyalomyia dispar (p. 443-447, pl. vint, n° 11). (1) Nemotelus cingulatus : N. lateralis ; Anthrax nebulosa ; A. trinotata ; A. formosa ; Bombylius fumosus ; Ploas macroglossa; P. fuminervis ; Dioctria ochrocera (voyez ne 162). 244 179. 180. 181. 182. Travaux d'enlomologie 10. Encore Masaris et Celonites (p. 448-449). 1. Sur les coques de Cryptocephalus et de Clythra (p. 450-458). [Es [EN 12. Les Hétérocères (p. 453-158). 13. Ichneumons, mode descriptif (p. 458-460). 44. Lucilia dispar Duf. (p. 460-461). (Voyez le n° 115.) Mélanges entomologiques. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1852, Bull, p. xLII-xLvr.) 15. Sur la Micrommata spongilarsis (P. XLII-XLIV). 16. Sur les deux sexes de la Mutilla arenaria (p. XLIV-xLY). 17. Sur la Macrocera ruficollis Brullé (p. xzv). 18 Sur l’Eucera grisea Fabricius (p. XLV-XLVI). 19. Sur l’Eucera numida epeletier (p. xLvi). Mélanges entomologiques. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1852, Bull., p. LXXXV-LXXX VI.) 20. Un dernier mot sur les coques de Clythra et de Cryptocephalus (p. Lxxxv). (Voyez n° 40, note, et n° 178, 11.) 21. Note sur le Ctenocerus Klugii Dahlb. — Clavelia pompiliformis Lucas (p. LXXXVI). Un mot et un portrait sur la femelle du Galeodes barbara Lucas. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1853, p. 5-8, pl. 111, n° 1.) Signalements de quelques espèces nouvelles ou peu connues d'Hymé- noptères algériens (À). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1853, p. 375-982). 183. Mélanges entomologiques. (Ann. de ja Soc. ent. de France, 1855, p. 383-388.) (1) Sphex pubescens Fagr.; S. niveata; Tachytes ruficrus; Dinetus niger ; Bembex galactina; Palarus humeralis ; Cerceris elegans ; C. nigro-cincta ; Philanthus ecoronatus; Odynerus rhombiferus : Anthidium coronatum : An- drena Doursana. publiés par M. Léon Dufour. 245 29. Reclamation sur les métamorphoses des genres de Diptères Helomyza, Cheilosia, Phora, Sciara (p. 383-385). 923. Masaris, Celonites, Ceramius (p. 385-386). 24. Les deux sexes de l’Anfhophora crassipes (p. 386-388). 25. Pangonia aterrima Duf. (p. 388). 26. Cerceris straminea Duf. (p. 388). 184. Recherches anatomiques sur les Hyménoplères de la famille des Urocérates. (Ann. des Sc. naturelles, 4° série, t. I, p. 201-236, pl. 1v, fig. 1-29, 4854. — Extrait dans les C.-R. hebdom. de l'Acad, des Sciences, t. XXXVIII, p. 484-488, 1854.) 185. Excursion entomologique aux dunes de Biscarosse el d'Arcachon, avec indication de quelques manœuvres insecticeptologiques el réflexions (1). (Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, t. XIX (2° série, {, IX), p. 283-318, 1854.) 186. Métamorphoses de la Lycoperdina bovistæ. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1854, p. 647-651, pl. xix, n° IL.) 187. Métamorphoses du Nanodes hæmisphericus. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1854, p. 651-656, pl xix, n° III.) 188. Métamorphoses du Livus venustulus. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1854. p. 656-663, pl. xix, n° Iv.) (1) Espèces décrites rares ou nouvelles. — Coléoptères : Xyletinus rufithorar LAREYNIE ; Xyletinus holosericeus. — Hyménoptère : Halictus semipubescens. — Névroptère : larve du Myrmeleo occitanicum. — Diptères : Dasypogon hirtellus ME16.; Leucopis maritima ; L. lusoria ; Rhaphium odontocerum; R. oceanum : R. squamipalpum ; Ochtiphila maritima ; Aphrozeta (PERRIS, nov, gen.) cine- rea; Meromyza smaragdina ; Terellia eryngii: Aricia maritima. — Arach- nide : Epeira thomisoides. 246 Travaux d'enlomologie 189. Note sur l'absence dans le Nemoptera lusitanica un système ner- veux appréciable. (Ann. des Sc. naturelles, 4° série, L. IV, p. 153-158, 1855. — C.-R. hebdom. de l’Acad. des Sciences, t XLI, p. 1204-1206, 1855.) 190, Quelques mots sur les Cerceris de M. Fabre. (Ann. des Sc. naturelles, 4° série, & IV, p. 261-263, 1855.) 191. Additions à la note sur l’absence dans le Némoptère d’un système nerveux appréciable. (Ann. des Sc. naturelles, 4° série, L IV, p. 265-264, 1855.) 192. Description de deux espèces nouvelles d’Aranéides (1). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1855, p. 5-14, pl. v, fig. 3-14.) 193. Histoire anatomique el physiologique des Scorpions (2). (Mémoires présentés par div. savants à lAcad, des Sc. de l'Ins- titut, & XIV, p. 561-657, pl. 1-1V, 1856.) 194. Quelque chose sur les Truffes. (C.-R. hebdom. de l’Acad. des Sciences, {. XLIIT, p. 1030-1032, 1856.) 195. Madrid en 1808 et Madrid en 1854; excursion dans les Castilles et les montagnes de Guadarrama. (Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, L. XXI (3° série. t. I), p. 115-151, 1856.) 196. Note sur la Formica barbara. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1856, p. 341-545.) La (1) Epeira thomisoides, des Eandes, près de l'Océan ; Theridion ardesiacum &, ®, de Saint-Sever. (2) Neuf espèces disséquées, deux nouvelles : $. occilanus LATR. (voyez n° 2); S. palmatus Hempr.; S. australis Savieny ; S. nigrolineatus, des Indes orien- tales ; S. leioderma, Malabar ; S. afer Lanx.; S. biaculeatus LATR.; S. longi- cauda LATR.; S. eu*OpŒus SCHRANCK. publiés par M. Léon Dufour. 247 197. Sur un habitat curieux du Stenus rusticus rassemblé en grand nombre. (Ann. de la Soc, ent. de France, 1856, Bull., p. xGr.) 198. Note sur un nouvel habitat du Carabus hispanus. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1856, Bull., p. xcv.) 199. Fragments d'anatomie entomologique. (Ann. des Sc. naturelles, 4° série, t VIII, p. 5-17, avec une planche et 7 figures, 1857.) 1. Sur l'appareil digestif et les ovaires du Nemoptera lusitanica (p. 5-10, pl. 1, fig. 1-5). 2. Sur le système nerveux du Brachyderes lusitanicus (p. 11-17, pl. 1, fig. 6-7). 200. Fragments anatomiques sur quelques Elatérides. (Ann. des Sc. naturelles, 4° série, & VIIL, p. 365-372, pl. vin, fig. 1-9, 1857.) 201. Note sur le Melandrya serrata. (Ann. des Sc. naturelles, 4° série, & VIIL, p. 373-374, 1857.) 202. Note sur le Cebrio Carrenoi. (Ann. des Sc. naturelles, 4° série, L VITE, p. 374-376, 1857.) 208. Fragments d'anatomie entomologique sur les Buprestides. (Archives entomologiques de Thomson, t. I, p. 373-381, pl. xv, fig, 1-5, 1857.) 1. Sur l'appareil digestif du Capnodis tenebrionis (p. 373-376, fig. 1-92). . Fragment anatomique sur le canal digestif du Décerca ænea (p. 377, fig. 3). . Sur l'appareil génital mâle du Coræbus bifasciatus (p. 378 - 380, fig. 4-5). 12 © 204. Nouvelle espèce de Cychrus (1). (Archiv. entom. de Thomson, 1. 1, p. 382-383, pl. xv, fig. 6-7, 1857.) (1) Cychrus spinicollis d’Espagne. La figure porte par erreur le nom de Cychrus aculicollis. 2/8 Travaux d'enlomologie 205. Mélanges entomologiques. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1857, p. 39-70.) 27. Sur une nouvelle espèce de Phytomyza dont la larve est mi- neuse des feuilles du Tropæolum aduncum (p. 39-47, pl. 1, nes T)N (A) 28. Histoire des métamorphoses du T'ephrilis jaceæ et de l'Uro- phora quadrifasciata (p. 48-59, pl. 111, n° 11). 29. Sur le Micromyrma pygmæa, nouveau genre de Formicide (p. 60-64, pl. 1v, n° 1). 30. Galeodes phalangista, de PAlgérie (p. 64-68, pl. 1v, n° n). 31. Sur quelques espèces algériennes du genre Ophthalmicus (p. 68-70) (2). 206. Fragments anatomiques sur quelques Goléoptères. (Ann. des Sc. naturelles, 4° série, t IX, p. 5-22, avec une planche et 9 figures, 1858.) (Voyez n° 199.) 9. Sur l'appareil génital femelle du Hoplia farinosa (p. 5-6). h. Sur le Lagria lata (p. 6-11, pl. 11, fig. 2-4). 5. Sur le Téllus transversalis (p. 11-15, fig, 5). 6. Sur le Misolampus puncticollis (p. 13-17, fig. 6-9) (3). 7. Sur le Spondylis buprestoides (p. 17-20, fig. 1). 8. Sur le Nephodes villiger (p. 20-29). 207. Recherches anatomiques et considérations entomologiques sur les Hémiptères du genre Leptopus (4). (Ann. des Sc. naturelles, 4° série, t. X, p. 343-364, pl. xxx, fig. 1-15, 1858. — Extrait dans C.-R. hebdom. de l’Acad. des Sciences, t. XLVIIT, p. 684-687, 1858.) (1) Phytomyza tropæoli. (2) Ophthalmicus erythrops, environs de Bone ; Q. boops, id.; O. occipitalis, environs d'Alger. (3) Gregarina longicauda (p.17). (4) Leptopus lanosus ; L. boopis Fourcroy; L. echinops. publiés par M. Léon Dufour. 249 208, Sur le Drassus Segestriformis. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1858, p. 255-261, pl. vi, EX Ti) 209. Histoire des métamorphoses du Bombylius major. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1858, p. 503-5114, pl. xrrt, NOTE) 210. Sur l'habitat de la Prmelia cor snata. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1858, Bull., p. xcv.) 211. Note sur une nouvelle espèce d'Hippobosque (H. camelina). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1858, Bull., p. crn1.) 212, Recherches anatomiques sur l’Ascalaphus meridionalis. (Ann. des Sc. naturelles, 4° série, t. XIII, p, 193-207, pl. 1, fig. 1-11, 1860. — C.-R. hebdom. de l’Acad. des Sciences, t. LI, p. 232-233, 1860.) 213. Impressions d’un voyage botanique aux Alpes du Dauphiné. (Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, t. XXII (3° série, i. Il), p. 225-246, 1860-1861.) 214. Notices entomologiques. (Ann. de la Soc. ent, de France, 1861, p. 5-14.) 4. Sur l'Epeira sericea et le Pompilus croceicornis, avec quelques considérations sur fleur habitat géographique (p. 5-7, pl. 1, fe 12240) 2. Euchalcis Miegii, nouveau genre et nouvelle espèce de Chal- cidite, et sur quelques autres Hyménoptères de ce même genre (p. 7-11, pl. 1, fig. 4-10) (1). 3. Sur une nouvelle espèce d’Astata (p. 11, pl. 1, fig. 11-12) (2). h. Sur une nouvelle espèce de Bembex (p. 12, pl. 1, fig. 13-15) (3). (1) Euchaleis hæmatomera ; E. velusta ; E. Dargelasii LATR. (2) Aslata Miegii. (3) Bembex bipunctata. 250 Travaux d'entomologie 5. Sur une nouvelle espèce de Cephus (p. 13, pl. 1, fig. 16, 4) (1). 6. Sur une nouvelle espèce de Phalungopsis (p. 13-14) (2). 215. Lettre à la Société entomologique de France, au sujet de sa nomina- tion à la Présidence honoraire (3). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1861, p. 15-16.) 216. Notice nécrologique sur le professeur Mieg. (Ann. de la Soc. ent, de France, 1861, p. 17-20). 217. Des cocons de la Puce. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1861, p. 255-258). 218 Note à l’occasion de l’histoire des métamorphoses du Trachys pygmeæa de M. Leprieur. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1861, p. 467-468.) 919, Un mot sur la galle de la Ronce. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1861, p. 572.) 290. Anatomie, physiologie et histoire naturelle des Galéodes (h). (Mémoires présentés par div. Savants à lAcad. des Se, de l'Institut, t. XVIL, p. 338-446, pl. 1-1v, 1862.) 221. Etudes sur la larve du Potamophilus. (Ann. des Sc. naturelles, 4° série, t. XVII, p. 162-173, pl. 1, fig. 1-9, 1862.) 229, Notice sur une larve présumée du Macronychus. (Ann. des Sc. naturelles, 4° série, t. XVII, p. 226-2928, pl. 1, fig, 10-11, 1862.) 1) Cephus nigripennis SicueL. (2) Phalangopsis Linderi. (3) Le commencement de cette lettre a été autographié et placé dans ce volume avec le portrait de M. Léon Dufour. (4) Description de onze espèces, dont huit sont nouvelles : &aleodes barbarus Lucas; G. Dastuguei; G. intrepidus ; G. Lucasü; G. melanus Oriv.; G. phalangista Savienx ; G. brunnipes ; G. quadrigerus; G. nigripalpis. En supplément : G&. ochropus; G. curlipes. publiés par M. Léon Dufour. 254 223. Notices entomologiques. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1862, p. 131-148.) (1) 7. Consultation sur une larve aquatique (p. 131-188, pl 15, fig. 2.) co Note critique sur le Scorpio Savigny Duf. (p. 139-140). 9. Note sur la Formica Savignyi Duf. (p. 141-149). 10. Description de la galle de la Jasonia glutinosa et du Tephrilis qui la produit (p. 143-145, pl. 11, fig. 4) (2). 11, Description de la larve du Nosodendron (p. 146-148, pl. 11, fig. 3). 224. Notices entomologiques. (Ann. de la Soc. ent, de France, 1863, p. 5-13.) 12. Sur trois Aranéides de Guerrera, au sud de l'Algérie (Eresus Guerinii Lucas; E. acanthophilus L. Duf.; OEcobius nigri- palpis L. Duf.) (p. 5-8, pl. 1, fig. 2). 43. Sur une nouvelle espèce d’Aranéide du genre Sparassus (S. annamita) (p. 9-12, pl. 1, fig. 3). 44. Note justificative sur le Mycromyrma pygmæa (p. 12-15). 225. Essai monographique sur les Bélostomides. (Ann. de la Soc, ent. de France, 1863, p. 373-400.) 296, Recherches anatomiques et physiologiques sur les Lépidopiires (Extrait). (C.-R. hebdom. de l’Acad, des Sciences, t, LIX, p. 65-67, 1864.) 297. Ma dernière ascension au Pic du Midi de Bagnères et mon ultime adieu aux Pyrénées. (Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, t. XXIV, tirage à part 15 pages, 1864.) (1) Voyez n° 214. (2) Tephritis jasonie ; Eulophus stenostigma. 259 228. 229; 230. Travaux dentomologie publiés par M. Léon Dufour. Notice sur une nouvelle espèce de Gallinsecte (Aspidiotus luzulæ). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1864, p. 207-209, pl. v, fig. A.) Note sur une nouvelle espèce de Fourmi (Formica Vinsonella). (Ann. de la Soc. ent. de France, 1864, p. 210.) Description et figure du Cryplostemma alienum. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1364, p. 211-219, pl. v, fig. 3.) . Description du Siphonura gallæ quercûs, nouvelle espèce de Chal- cidite. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1864, p. 213-214.) . De la direction à donner aux études entomologiques. (Ann. de la Soc. ent. de France, 1864, p. 567-628.) I Généralités (p. 567-571). IT. Arachnides (p. 572-577). IT. Coléoptères (p. 578-586). IV. Labidoures (p. 587). V. Orthoptères (p. 588-591). VI Névroptères (p. 592-594). VIL Hyménoptères (p. 594-607). VIIL. Hémiptères (p. 608-612). IX. Lépidoptères (p. 612-613). X. Dipières (p. 614-628). MONOGRAPHIE DES ESPÈCES EUROPÉENNES ET ALGÉRIENNES DU Genre ORCHESTES Par M. Hexri BRISOUT DE BARNEVILLE. (Séance du 12 Juillet 1865.) CARACTÈRES DU GENRE. Schônh., Ill, 250, 489. ORCHESTES lllig., Oliv., Steph., Zetterst., Creutz. — Salius Schrank, Germ. — Rhynchænus, Clairv., Lat., Fab, Gyll. — Curculio, Linné, Fab. Antennæ mediocres, subtenues, funiculo, 6, in nonnullis 7, articulato ; articulis tribus basalibus longiusculis, obconicis, 1° longiore et crassiore, reliquis brevibus subnodosis, clava crassiuscula, oblongo-ovata. Rostrum elongatum, validiusculum, subleres, arcuatum inflezum. Ocuii magni, rolundati, prominuli, approximati, ant pauld distantes. Thorax parvus, subconicus. Elytra oblongo-ovata, thorace latiora, apice obluse rolundata, in ple- risque pygidium haud obtegentia. Pedes validiusculi, femora poslica, crassa, saltator ia. Corpus subovatum, alalum, in plerisque squamulosum et pilosum:; mi- nusculæ magniludinis. Je complète ces caractères par les détails suivants : Les trois premiers articles des antennes obconiques allongés, le pre- h° Série, TOME V. 17 25/4 H. BRISOUT DE PBARNEVILLE. mier plus grand et un peu plus épais, le second et le troisième plus courts que le premier, le troisième d’un tiers plus court que le premier, rarement le troisième et le quatrième égaux, les suivants noueux et serrés ; la massue oblong-ovale, articulée. Rostre plus ou moins long, un peu fort ou assez mince, replié au repos; ses scrobes commençant près de son milieu, rectilignes. Yeux en général grands, arrondis, plus petits chez quelques-uns, tels que rufus, pralensis, populi; le nombre des Orchestes chez lesquels ils sont contigus en dessus, est presque égal à celui chez lesquels ils sont un peu écarlés supérieurement. Prothorax petit, plus ou moins réréci en avant, généralement légère- ment bisinué à la base ; dans quelques espèces le lobe scutellaire est un peu avancé : Écusson subarrondi. Élytres médiocrement convexes, ovales, oblongues-ovales, ou oblongues, conjointement arrondies en arrière, marquées d’une impression trans- versale un peu arquée avant l'extrémité, laissant plus ou moins (en général peu) le pygidium à découvert, les épaules plus ou moins arrondies. Dessous ponctué finement et serré, quelquefois un peu écarté, tel que dans le populi, pubescent, la pubescence assez souvent plus serrée surles côtés et couvrant entièrement ceux du prosternum, les épimères méso- thoraciques et les parapleures métathoraciques. Prosternum très-court. Métathorax assez longitudinalement sillonné dans son milieu, ses épister- nums de largeur moyenne. Abdomen de cinq segments, le premier un peu plus grand que le second, le second un peu plus grand que chacun des deux suivants, séparé du premier par une suture droite; saillie intercoxale assez large, tronquée en avant. Hanches antérieures contiguês, les intermédiaires un peu distantes, les postérieures très-distantes, Pieds médiocres ; cuisses postérieures propres au saut, épaissies, Chez les Orchestes armés, plus ou, moins fortement angulées au milieu en dessous, et armées sur sa partie inférieure de denticules en scie, de force variable, surmontés d’une petite épine, en série double, dans le quercus, par exemple, mais la série externe seule bien visible; chez les Orchestes inermes, cuisses postérieures, arrondies au milieu, quelquefois peu épaissies comme chez le populi. Les quatre cuisses antérieures, chez les Orchestes armés, moins épaissies que les postérieures, et pourvues d’une petite épine aiguë ou denticule, Orchestes européens et algériens. 255 visible dans les quercus, ilicis, fagi, ete., moins visible dans le seutellaris. sparsus el d'autres, presque invisible dans le pratensis ; chez les Orchestes inermes, les quatre cuisses antérieures mutiques, Tibias postérieurs, chez les Orchestes armés, en dedans arqués et un peu creusés, élargis et obliquement tronqués à leur extrémité, en dehors, légèrement courbés et garnis de poils fins, plus longs et plus raides vers l'extrémité; chez les Orchestes inermes, tibias peu arqués et presque droits. Les quatre tibias antérieurs droits et d’égale épaisseur, munis d’un pelit éperon, garnis de poils plus longs et raides, et un peu oblique- ment tronqués à l’extrémité. Tarses reçus dans un petit canal, à l'extrémité du tibia, articles 1-2 triangulaires, celui-là le plus grand, le troisième dilaté, crochets appen- diculés. Dans le Genera de M. Lacordaire, p. 587, 588, les Orchestes font partie de la légion 11. Curculionites Phanérognates, cohorte 4 Phanér. Synmé- rides ; phalange 11. Section A, tribu des Anthonomides; deuxième divi- sion ; Orchestides. LARVES. Un grand nombre d'auteurs ont observé les larves des Orchestes, leurs transformations et leur manière de vivre; rapporter tout ce qu'ils ont dit excéderait les bornes de ce travail, je ne ferai done que quelques citations pour en donner une idée. Swammerdam, dans son grand ouvrage publié en 1738, Biblia naturæ, tom. 11, 744, 746, tab. XLIV, fig. 4, et 8 à 13, s’est occupé, le premier, des premiers états d'un Orchestes, probablement le saticeti, habitant le Saule. Plus tard De Géer, Mém. pour servir à l’Hist, des Ins., tom. V, 260, 262, pl. vin, fig. 7 à 41, et Réaumur, Mém., IIL, p. 34, pl. in, fig. 17, décrivent la larve et la nymphe d’un autre Orchestes qu'ils avaient trouvé minant les feuilles de l’Orme, et que l’on rapporte au quercüs. De Géer a fourni d’intéressants détails que le docteur Laboulbène a repro- duits dans son travail sur les transformations de lOrchestes rufus, Ann. Soc. Ent. de France, 1858, p. 286, 297, pl. 7, n° ui, fig. 4 à 41. Leurs larves sont mineuses, dit M. Lacordaire, Gen. Curc., p. 587, et rongent le parenchyme des feuilles de différentes espèces d'arbres. L’étroit espace dans lequel elles sont condamnées à vivre nécessilait que leur forme générale fût différente de celle des larves ordinaires des Curcu- 256 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. lionites : aussi leur corps est-il plus allongé que celui de ces dernières, graduellement atténué en arrière, presque plan, {ant en dessus qu’en dessous, et dépourvu de mamelons; les segments abdominaux présentent seulement de chaque côté un lobe arrondi, le dernier est pourvu d’un pro- longement conique. Leur croissance achevée, elles se renferment dans une coque ovale, d’un tissu soyeux, dont lorgane producteur n'est pas bien connu. La nymphe a un aspect singulier dû principalement au prothorax qui déborde la tête en avant, et présente en dessus deux fortes saillies antérieures. L’abdomen est terminé par deux saillies, composées chacune de deux articles dont le dernier très-court, et son dernier segment est muni en dessous de huit mamelons aigus, placés sur un renflement de forme ovale. Vers la fin de l’automne, rapportent Chapuis et Candèze (Catal. des larves de Goléopt., p. 219-220), on trouve les feuilles du Saule desséchées sur leurs bords dans un espace plus ou moins étendu; ces endroits pré- sentent une teinte jaunâtre ou brunâtre, et Pépiderme de la feuille, soi- gneusement épargné sur l’une ou l’autre face, est partiellement soulevé en forme d’ampoule, c’est là que se trouve la larve; lorsqu'elle à acquis son développement, elle s’y construit une petite coque ou elle subit ses deux transformations. L’insecte parfait déchire facilement la mince pelli- cule qui le recouvre, paraît quelques jours sur la feuille de l'arbre qui l’a vu naître et se réfugie sous la mousse pour échapper aux rigueurs de hiver. Héeger, Beitr. zur Naturg. der Ins., 1853, XI, 21, 24, tab. vi, fig. 1 à 41, donne les détails suivants relatifs aux habitudes de la larve de FOr- chestes populi. Ces Coléoptères sortent de leur retraite d'hiver, à la fin d'avril ou vers le milieu de mai, rongent de jour les feuilles de Peuplier, et s’accouplent quelque temps après. Au bout de deux ou treis jours, la femelle fécondée dépose séparement ses œufs sur la surface des feuilles, fait un trou dans l’épiderme supérieur et y introduit un œuf avec sa tarière. La petite ouvertüre étant rongée intérieurement, la larve se déve- loppe, et se nourrit de la séve en minant la feuille à la même place, où s’accomplissent leurs trois changements de peau, de huit à dix jours, ainsi que la transformation en nymphe; la membrane supérieure et inférieure de la feuille, ainsi minée, se dessèche, et toutes les deux se noircissent, de telle sorte qu’on peut reconnaîlre dans quelle feuille vit une larve; ces petites larves, surtout par les temps secs et chauds, sont très-voraces. L'insecte éclôt dix ou douze jours après sa transformation. A peine les premières feuilles du Hêtre se développent-elles, dit Ratze- burg Die Forstins., !, p. 153, pl. 4, fig. 44, Bet C, ainsi que les bourgeons Orchestes europeens et algériens. 257 des fleurs femelles, que les larves de l'Orchestes fagi les rongent, les bourgeons sont percés de grands trous et s’altèrent, les feuilles brunissent sur les bords el se rident, comme si elles avaient souffert du froid. On trouve au commencement de mai les insectes se repaissant et s’accouplant, surtout aux heures du matin, presque exclusivement entre les folioles plissées, déchiquetées à leur extrémité et ayant l’air d’être entièrement desséchées, rarement sur leur surface libre. Dans les premiers jours de mai, je vis, dit Ratzeburg, sur ses feuilles plusieurs œufs d’un blanc jau- nâtre, et le 49 les premières larves sur plusieurs branches ; trois semaines suffisent pour leur accroissement. Les auteurs suivants ont traité des larves de différentes espèces. Orchestes alni De Géer. t. V, Mém. V, 260, pl. vu, fig. 7 à 11, — Ber- toloni, Nov. Comment., Acad. Bonon., VI, 460. — Sur l’Aulne. — quercüs Ratzeb. Die Forst. Suppl. 39. — Nordline., Stett., Ent. Zeit., 1848, 233, pl. 1, fig. 6 à 74. — Sur le Chêne. — seulellaris Bouché, Naturg. d. Ins,, 198. — Sur l’Aulne. — populi Letzner. Verhand., d. Schless., Gesells., 1856, 98. — Sur le Peuplier et les Saules. — praltensis Letzner, loc. cit., 1851, 93. — Héeger, Sitzunshb. d. Wien. Acad, XXXIV, 219, pl 1. — Sur la Campanula mon- tana et la Centaurea scabiosa. — fagi Westwood, an Introd. to the Mod. Classif., 1839, t. I. 345, fig. 41, n°19; sur le Hêtre. — Bach. Verhandl. d. Nat. Ver. d. Preuss. Rhein!., VII ; sur les Gerisiers, Enfin j’apprends que M. Frauenfeld, dans les Mém. p. 1865 de la Soc. Zool. el Bot. de Vienne, a de nouveau observé les métamorphoses des Orchesles quercûs el alni. CARACTÈRES DE SEXE ET MOEURS. Les différences entre les sexes sont peu caractérisées ; le mâle a le rostre plus court, plus fort, ponctué plus distinctement et plus serré que la femelle ; les impressions du métasternum et du premier segment de lab- domen sont peu profondes. 258 H. BRISOUT DE PARNEVILLE. Les Orchestes vivent sur différents arbres, tels que le Chêne, le Peuplier, l'Orme, l’Aulne et les Saules ; ils exécutent des sauts à la manière des Altises: pour les produire, ils couchent leurs Libias postérieurs en partie sur leurs cuisses, les débandent ensuite avec force et les poussent vigou- reusement contre le plan de position. TABLEAU DES ESPÉCES. A DIVISION. Funicule des antennes de six articles. ORCHESTES PROPREMENT DITS. |'€ SUBDIVISION. Cuisses antérieures pourvues d’une petite épine aiguê, à peine visible dans quelques espèces; cuisses postérieures presque toujours fortement an- gulées au milieu, plus ou moins distinctement denticulées; tibias pos- térieurs généralement assez arqués. A. Insecte entièrement ou rouge lestacé, ou rouge fer- rugineux, ou rouge de sang. A. Corps pourvu de poils noirs ou cendrés, un peu dressés sur le prothorax, relevés sur les élytres. a. Cuisses aiguëment denticulées. Élytres couvertes d’un duvet serré, formant antérieurement une tache triangulaire. . . . 1. Quercus. b. Guisses finement denticulées. Élytres ornées de plusieurs bandes transversales formées par une pubescence blanchâtre ou jaunâtre, obsolètement ponctuées-striées, . . 2. Hoertellus. Élytres sans dessin, fortement ponctuées-striées. 3. Rufus. Orchesles européens et algériens. B. Corps dépourvu de poils. Oblong; élytres profondément crénées-striées , couvertes d’une pubescence fine, ordinaire- ÉTOT UN ER) CENTRES B. Insecte avec la tête noire, le rostre entièrement ou en partie de cette couleur. a. Élytres tachées. Pieds noirs, tarses testacés, élytres ornées de quatre aches nolres en nN ERCE ren, Pieds d’un rouge testacé, élytres ornées d’un dessin variable, ordinairement sur chacune de deux taches longitudinales reliées entre COS RSR D Su b. Élytres sans taches. Pieds d'un rouge testacé, genoux seuls noirs. . C. Insecte avec le rostre, la tête et le prothorax en- tièrement noirs. Corps couvert de poils fins et couchés . . . .. D. Insecte entièrement noir. A. Corps couvert de poils noirs plus ou moins longs, un peu dressés sur le prothorax, relevés sur les élytres. a Élytres marquetées, marquées d’une grande tache oblongue au-dessous de l’é- CUSSON. Sat er Me ele te Élytres dépourvues de cette tache ; pubes- CéNCe pIUST one REMONTER b. Élytres ornées de plusieurs bandes irrégulières, indistinctement formées . . . . . . .. c. Corps pourvu de poils d’un cendré obscur, ces poils assez courts : ovale, assez large ; élytres plus ou moins profondément ponctuées- striées, ornées postérieurement d’une bande abrégée GDsalbte lt ie RMS Sailor Ces poils très-courts, moins ovale: élylres assez 6, 10. à IS 12. 12 or O . Scutellaris. Alnr. Mutabilis. Ferrugineus. Semirufus. Ilicis. Trroratus. Sparsus. Subfasciatus. 260 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. profondément crénées-siriées, dépourvues de bandes, postérieurement . . . . . . . . B. Corps dépourvu de poils. «. Élytres uniformes. aa. Lobe scutellaire du prothorax non avancé. c. Pubescence cendrée ou d’un cendré obscur, plus ou moins serrée. Écusson, côtés du mésosternum et du méla- sternum, de la couleur du corps; élytres finement poncluées-siriées, toujours sans LAC ES PERENUN ER ee Écusson, côtés du mésosternum et du méla- sternum, couvert d’un duvet blanc serré: élytres assez fortement ponctuées-siriées . tachées dans la forme normale . . . . . .. bb. Lobe scutellaire du prothorax un peu avancé. ce. Squamule piliformes très-serrées. d. Écusson pelit, peu distinel. Oblong-ovale ; squamules étroites, blanchâtres ; prothorax rétréci en avant, assez fortement arrondi sur les côtés ; taille supérieure. . . . Oblong ; squamules un peu oblongues ; prothorax moins rétréci en avant, moins arrondi sur les COLÉS Te MR IÉTIQUTe EN CRETE dd. Écusson ample, bien distinct. Oblong ; squamules oblongues-subovales, jau- nâtres ; prothorax peu rétréci en avant, peu arrondisur les COLÉS. 2 SE ce e. Élytres marquées de bandes. Pas de tache noire allongée sur la suture; re- vêtu ordinairement d’un duvet ferrugineux. Stries des élytres bien distinctes. . . . . . Tache noire allongée sur la suture; revêtu partout d’un duvet serré et plus fort, qui «couvre la ponctuation des stries . . . 13. ITota. 14. Fagi. 45. Pubescens. 16. Pratensis. 17. Ramphordes. 18. Flavidus. 19. Erythropus. 20. Tricolor. Orchestes curopéens ct algériens. 261 2° SUBDIVISION. Cuisses antérieures sans épines; cuisses poslérieures arrondies au milieu, muliques: tibias postérieurs peu arqués, presque droits. Élytres Lestacées, ornées vers le milieu d’une bande HORIÉCS See e Aer ENS SLDIE ereriatun caro. Lômiceræ. a. Élytres noires, uniformes. Pubescence éparse et très-fine, ponctuation de stries des élytres distincte, non couverte par les squa- mules; tous les pieds d’un testacé pâle; cuisses postérieures avec une bande noire . . . . . . . . . 22. Populi. Duvet très-serrré et rigide; ponctuation des stries couverle par les squamules ; tarses testacés. . . . . 23. Cincreus. b. Élytres ornées d’un dessin. Tarses testacés ; élytres marquées d’une tache allon- gée et de plusieurs bandes . . . . . . . . . . . . . 24. Ruscr. Tibias et tarses testacés; élytres marquées d’une tache cordiforme et d’une bande abrégée. . . . 12 5. Avellanæ. 2° DIvIsION. Funicule des antennes de sept articles. TACHYERGES. Cuisses et tibias postérieurs comme dans la deuxième subdivision. a. Élytres noires, uniformes. Antennes el pieds noirs, écusson blanchâtre. . . . . . 26. Séigma. 262 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. A Antennes et tibias testacés, écusson noir, laille infé- EURE se ec Ze IS GT CL b. Élytres ornées d’un dessin. Tibias postérieurs assez fortement échancrés à Fextré- mité ; élytres ornées de deux bandes obsolètes. . . 28. Decorutus. Tibias postérieurs nullement échancrés à l'extrémité. Tarses noirs ; bande antérieure des élytres dilatée au milieu: taille iNérIEULe EN CIEL UN OC NDS alrets. Tarses testacés, bande antérieure des élytres plus dilatée au milieu, taille supérieure. . . . . . . . . 50. Rufilarsis. 1'e Division. Funiculus antennarum sex-articulalus. OSCHESTES GENUINI. {re SUBDIVISION. Femora poslica medio angulala, denticulala, tibiæ poslicæ arcualæ. A. Jnsecte entierement, où rouge Leslacé, où rouge ferrugineux, où rouge de sang. A. Corps pourvu de poils noirs où cendrés, un peu dressés sur le prothorax, relevés sur les élytres. 1. O. QuERGUS. Linné. Oblongo-ovatus rufus «ut rufo-lestaceus, opacus, lomento depresso pal- lido aut cinerco, dense pilisque in thorace suberectis, in elytris declënalis, vestitus ; elytris plaga magna triangulari communi densius lomentosa ; peclore abdomineque ex parte nigris femoribus posticis acute denticulalis. — Long. 3 à 4 1/3 mill. Orchestes européens et algériens, 265 Varial 2onnunquam Lomento fere æqualiter effuso. Var. corpore Lolo pallido. Var. eliam obscure ferrugineus aut piceus, femoribus plus méinusve basi obscurioribus. — O. depressus, Marsh., Ent. Brit., 262, 73. — Sleph., Brit. Ent., 61, 8. — Id. Man., 229, 1787. — Schônh., VIT, 11, 370, var L. Linn., Syst. nat. 1, 11, 609, 25. — Faun. Suec., 596. — Ed. Gmel., I, IV, 1760, 25. — Villers, Ent. 1, 180, 21 (Curc.). — Steph., Brit. Ent., IV, 59, 4. — Man., 269, 1787. — Schônh., III, 490, 1. — Redt. 780, 7 (Orch.) — Germ., Mag., IV, 329, 4. Curc. viminalis Fab., Syst. Ent., 1445, 92. — Sp, Ins., 1, 184, 196. — Mant., I, 410, 455. — Ent. Syst., 1, 11, 447, 223. — Rossi, Faun, étr., 1926, 322. — Ed. Hellw., 134, 322. — Oliv., Enc. Méth., V, 523, 230. — Herbst, Col., VI, 420, 405, tab. 93, fig. 4. — Arch., 79, 56. — Payk., Faun. Suec., ILE, 269, 91. — Cederh. Faun. Ing., 339. — Panz., Ent. Germ., 919, 116. Rhynch. viminalis KFab., Syst. EL. IL. 494, 265. — Lat., Hist. nat., XI, 171, 8. — Gyll., Ins. Suce., IT, 287, 189. — Sahlb., Ins. Fenn., 103,134. — Oliv., Ent., V, 83, 98, 35, tab. 32, fig. 480 « b. (Orch). De Géer, Ins., V, 260, 48, tab. 8, fig. 5, 11. — Réaum., Mém. d. Ins., JA fe a7, AUS: Cette espèce varie pour l'intensité de la coloration, du brun et du rouge brun au testacé pâle; elle est couverte d’un duvet serré, d’un jaune pâle ou entièrement cendré, s’épaississant antérieurement sur les élytres el formant comme une grande tache triangulaire commune, qui couvre même leurs bords et leur extrémité ; quelquefois ce duvet se répand sur toute leur surface, et cette tache ne se distingue plus; elles sont cou- vertes aussi de poils noirs, légèrement relevés, un peu dressés sur le pro- thorax. Tête convexe, pointillée. Yeux très-rapprochés sur le front. Rostre un peu fort, cylindrique, arqué, lisse et un peu brillant en dessus, ponctué obsolètement et serré sur les côtés, un peu plus long dans la © que dans le &. Antennes d’un rouge testacé ou testacé pâle. Prothorax obconique, &e moitié ou plus de moitié plus étroit au sommet qu'à la base, celle-ci distinctement bisinuée, légèrement arrondi sur les côtés, un peu convexe, obsolètement canaliculé, ponctué finement et serré. Écusson arrondi, noir, couvert d’un duvet blanchâtre ou jaunâtre. Élytres oblongues, de moitié ou près de moitié plus larges que le prothorax à sa 264 , BRISOUT DE BARNEVILLE. base et environ quatre fois plus longues que celui-ci, à peine élargies sur les côtés, obtusément arrondiesau sommet, obsolètement ponctuées-striées, les points petits et rapprochés, intervalles plans, lisses. Le dessous est variable de coloration; ordinairement noir, les deux ou trois derniers segments de l'abdomen étant rouge testacé:; quelquefois il est presque entièrement rouge teslacé avec quelques parties obscures. Pieds rouge teslacé ou testacé pâle ; cuisses postérieures fortement angulées, armées de 9 à 10 denticules fins et aigus, les 6 ou 7 derniers plus distincts et un peu plus forts. Elle habite principalement le Chêne. Toute l’Europe, commune aux environs de Paris; la variété depressus est rare. 2, O. uIRTELLUS Miller. Oblongus rufo-testaceus aut rufo-ferrugineus, pube flavida aut cinereo- albidu, in elytris fascialim, adspersus, pilisque nigris, in thorace sube- rectis, in elytris declinalis, tectus ; pectore abdominisque basi nigris ; femo- ribus posticis subtiliter denticulatis. — Long. 2 1/4 à 2 4/2 mill. Miller, Wien. Ent. Monatsch., 1862, 353. Celte espèce se rapproche de PO. quercüs pour la forme, mais s’en distingue suffisamment par sa taille inférieure, son dessin, ses yeux un peu distants, son prothorax un peu plus étroit, les poils de ses élytres paraissant un peu plus courts, et la fine denticulation de ses cuisses. Tête comme dans le quercûs, yeux un peu distants sur le front. Rostre con- formé comme chez le quercüs, presque lisse. Antennes d’un jaune clair. Prothorax un peu plus étroit que dans le qguercüs, un peu plus arrondi sur les côtés derrière le milieu, ponctué un peu plus fortement ; il rappelle pour la forme celui de l'O. rufus ; il est parsemé, suivant M. Miller, d’une pubescence jaunâtre. Écusson arrondi, noir. Élytres de moitié plus larges que le prothorax à sa base, et près de quatre fois plus longues que celui- ci, obsolètement ponctuées-striées, les intervalles plans, finement gra- nulés, couvertes de poils noirs, fins, courts, légèrement relevés; le dessin formé par une pubescence jaunàtre ou d’un cendré blanchâtre, consiste en une tache autour de l’écusson que rejoint une première bande transversale, derrière le milieu, une seconde bande, et vers l'extrémité, une troisième, de même nature que la première. Le dessous est noir, les côtés du pros- ternum rougeâtre, les deux premiers segments de l’abdomen sont seuls Orchestes européens et algériens. 265 noirs. Pieds entièrement rouge testacé; cuisses postérieures fortement angulées, finement denticulés, 5 denticules environ un peu plus dis- tinctes. Céphalonie, au mont Néro, sur les Pins; Grèce (Kraalz). 3. O. RUFUS Olivier. Oblongus, subconveæus, rufus, hæmatilius, parce cinereo-pilosus, pilis in thorace suberectis; scutello concolore; elytris fortiler, subremote punc- lalo-striatis; pectore plerumque nigro ; femoribus posticis subtililer denti- culatis. — Long. 2 mill. Var, peclore abdomineque fere toto nigris; salius hæmaticus, Germ., Mag., IV, 329, 4. Pectore corporis concolore, testaceo, Schonh., IT, 492, 5, var. 8. Oliv. Ent. V, 83, 101, 40, L. 39, fig. 485. — Schünh., II, 492, 5: VIH, 11, 379, 5. — Redt., 780, 6. Plus étroite que le quercüs, plus convexe, de taille inférieure, cette espèce se reconnait à sa coloration toujours rouge de sang. Tète comme dans le quercäs, yeux un peu distants sur le front. Rostre de mème forme, assez fort, lisse au milieu, à peine ponctué sur les côtés, d’un rouge testacé, obscurei seulement au sommet. Antennes testacées, le troisième article égal au quatrième. Prothorax encore pius étroit que celui du scu- Lellaris, arrondi sur les côtés, derrière le milieu, ponctué profondément el serré, indistinctement crénelé. Écusson arrondi, de la couleur du corps. Élytres plus courtes que celles de l’alni, plus convexes, ponctuées un peu plus fortement, les points des stries un peu distants, les poils un peu plus longs, moins nombreux et un peu plus relevés, intervalles fine- ment granulés. Le dessous est variable de coloration; la poitrine est ordi- nairement seule noire; cette coloration se continue sur le premier et même sur les Ceux segments suivants; assez souvent, tout le dessous est entière- ment de la couleur du corps, quelquefois aussi la poitrine et l’abdomen sont entièrement noirs, moins l’anus. Pieds rouge de sang ou rouge tes- tacé ; cuisses postérieures assez fortement angulées, et armées de 6 den- ticules très-fins, les derniers plus distincts. Elle habite le Ghène, l'Orme, le Saule-Marceau, l'Aubépine et le Pru- nellier. Presque toute l’Europe; paraît manquer en Suède et en Angle- terre; pas rare aux environs de Paris. 266 H. PBRISOUT DE BARNEVILLE. 8. Corps dépourvu de poils. h. O. SCUTELLARIS Fabricius. Oblongus, rufo-brunneus aut rufo-ferrugineus, inæqualiter pallido aut cénereo-pubescens ; rostré apice, thorace subtus pectore abdomineque nigris ; scutello albido-tomentoso ; elytris profunde «renato-strialis 3 femoribus posticis obsolete denticulatis, ultimo prominulo. — Long. 3 mill. Orch. carnifex, fort. Germ., Mag. IV, 329, 3. — Schôünh. VIT, 11, 972, 1. Variat. pubescentia æquuliter effusa: rufo-testaceus. — Orch. albo- pilosus Reiche, Ann. Soc. Ent. de France, 1864, 248, 3. Var. colore testaceo. Fab. Syst. El. IT, 495, 268. — Gyll., Ins. Suec., II, 240, 441. — Lat., Hist. nat., XI, 499, 41. — Sahlh., Ins. Fenn., 103, 135. — Zetterst., Ins., Lapp., 1, 184, 1 (Rhynch.). Oliv., Ent., V, 83, 98, 36, tab. 32, fig. A81. — Steph., Brit. Ent., IV, 59, 2. — Man., 229, 1788. — Schônh., IIL, 491, 2. — Redt., 780, 7. Curculio rufus Schrank, Énum., 416, 220. — Marsch., Ent. Brit, 261, 69. Cette espèce diffère principalement de FO. quercüs par sa forme plus oblongue, son rostre plus fin, son prothorax un peu plus long, son écusson plus distinctement pubescent, sa pubescence plus fine et moins serrée, la ponctuation de ses élytres, l'absence de poils noirs relevés, et enfin par les dentelures obsolètes de ses cuisses. Tête comme dans le pré- cédent, Yeux un peu distants sur le front. Rostre plus fin que dans le quercäs, pointillé finement, brun obscur à Fextrémité. Antennes d’un rouge pâle ou ferrugineux. Prothorax presque de mème forme que dans le quercûs, un peu plus long, un peu plus arrondi sur les côtés, un peu rétréci en arrière. Écusson couvert d’une pubescence blanche ou légère- ment jaunâtre, plus distincte que dans le qguercüs. Élytres un peu plus allongées que dans cette espèce, profondément crénées-striées, les points petits et rapprochés, les intervalles un peu relevés, convexes, couvertes d’une pubescence fine et couchée, d’un jaune pâle, ou cendrée, formant des bandes vagues, inégalement tracées ; cette pubescence se répand quel- Orchesles européens el algériens. 267 quefois, et ces bandes disparaissent totalement. Ordinairement le dessous est entièrement noir, quelquefois les quatre derniers segments sont légè- rement roussâtres ; dans les exemplaires plus päles la poitrine seule est noire. Pieds rouge ferrugineux, ou rouge testacé, quelquefois même tes- tacés, cuisses postérieures obtusément angulées, et armées de 4 denti- cules très-fins et obsolètes, le dernier plus saillant. Elle habite lAulne, Afnus glutinosa Toute l'Europe, très-rare aux environs de Paris; j'en ai pris un exemplaire à Fontainebleau. B. Insecte avec la tête noire, le rostre entierement, ou en parlie de celle couleur. 5. O. ALNI Linné. Oblongus, niger, pilis cinereis in thorace subereclis, in elytris declinatés, sat dense tectus ; thorace, elytris, antennis, tarsis, anoque rufo-testaceis ; elytris maculis quatuor nigris; femoribus posticis subtiliter denticulatis, denticulis versus apicem distinctioribus, ultimo acutiore. — Long. 2 4/2 à 5 mill. Var. Colore pallidiore. Var. Maculis elytrorum minoribus, aut obsoletis, vel majoribus, cou- dunatis. Var. Thorace in medio dorsi, macula transversa fusca. Linn., Syst. nat., 1, 44, 414, 42. — Faun., Suec., 608. — Ed. Gmel, [, IV, 1760, 42. — Fab., Sp. Ins., I, 183, 193. — Mant., [, 410, 151. — Ent. Syst, I, IL, 415, 216. — Rossi, Faun. étr., [, 126, 321. — Ed. Helw., 4134, 821. —Oliv., Enc. Mét., V, 522, 596. — Herbst, Col, VI, 595, 411, tab. 93, fig. 7. — Payk., Faun. Suec., III, 220, 39. — Panz., Ent. Germ., 918, 109, — Marsh., Ent. Brit., 260, 67. — Villers, Ent. [, 199, 82 (Curc.). Fab., Syst. El, II, 499, 256. — Lat., Gen. Cr. et Ins., Il, 267, 4. — Hist. nat, des Cr. et Ins., XI, 89. — Gyll, ins. Suec., IT, 288, 140 (Rhynch.). — Schrank, Faun. Boic., [, 509, 580. Oliv., Ent., V, 83, 99, 37, tab. 39, fig. 482. — Steph, Brit. Ent., IV, 61, 7. — Man., 230, 1792. — Schônh., IL, 493, 9. — VII, 11, 438, 9. — tedt., 780, 4. — Jacq. du Val., Gen. Col. Eur. Curc., pl. 22., fig. 106 268 ll. BRISOUrT DE BARNEVILLE, (Orch.). — Germ., Mag.. IV, 329, 5. — De Géer, Ins., V, 269, A9. — Geoff., Ins. de P., 286, 20. Cette espèce se reconnaît facilement. Tête convexe, noire, yeux un peu distants sur le front. Rostre noir, de même forme et un peu plus court que celui du quercäs, lisse au milieu, ponctué distinctement et serré sur les côtés. Antennes d’un rouge testacé, ou testacées. Prothorax à peu près de même forme que dans le guercûs, un peu plus arrondi sur les côtés, un peu rétréci en arrière, indistinctement crénelé, ponctué fine- ment et serré, souvent orné d’une tache transversale, obscure, plus ou moins apparente, Écusson arrondi, noir. Élytres allongées, moins étroites que dans le scutellaris, fortement ponctuées-striées, les points bien dis- tincts, nombreux et rapprochés : intervalles plans ; couvertes de poils cen- drés, fins et légèrement relevés, et ornées vers le milieu de la base d’une tache allongée, étroite, noire, et au milieu du disque, près de la suture, d’une autre tache arrondie, plus grande, opposée à celle de l’autre élytre ; quelquefois ces taches se réunissent et n’en forment plus qu’une seule ; toutes ces taches varient d’étendue. Le dessous est presque entièrement noir, avec les côtés des trois derniers segments de l'abdomen ordinaire- ment d’un rouge testacé. Pieds noirs, tarses d’un rouge testacé; cuisses postérieures fortement angulées et armées environ de 7 denticules fins, plus distincts vers l'extrémité ; le dernier est le plus aigu. Elle habite l'Orme et l’Auine. Toute l'Europe ; commune aux environs de Paris. 6. O. MUTABILIS Schônherr. Oblongus, niger, pilis cinereis in lhorace suberectis, in elytris leviter declinatis sat dense tectus: rostre apice, thorace, elytris, antennis, pedibus, anoque rufo-testaceis ; thorace intra basin plaga transversa atra decorato ; elytris, plagis duabus longitudinalibus, medio apiceque adnexis, nigris. ornatis, femoribus, ut in Orch. alno, denticulatis. — Tong. 3 mill. Var. 8. Thorace plaga lransversa fere in medio locata ; elytris ma- cula obsoleta supra humerali aliaque majore fere in medio disci interiore, nigro-fusca.—Schünh. Var. y. Ut in var. B elytris macula tantum supra-humerali nigro-fusca. — Schônh. Schônh., VIT, 11, 373, 8. Orchesles européens et algériens. 269 Absolument semblable aux Orchestes alni et ferrugineus, celle espèce diffère du premier par un dessin diffèrent, très-variable, des deux par la coloration des pieds, toujours entièrement rouge testacé. Rostre distinc- tement rouge testacé au sommet; prothorax conformé comme dans l'alni ; élytres ponctuées-striées comme dans cette espèce, ornées sur chacune de deux grandes taches allongées, longitudinales, noires, se réunissant vers le milieu et le sommet, l’une accompagnant la suture et laissant un liséré rougeàtre à l'extrémité, l’autre latérale, commençant par une dilatation sur le calus huméral, les côtés restant rouge testacé. Dessous variable de coloration, presque entièrement noir, les trois der- uiers segments abdominaux rouge testacé, ou tous leurs bords seulement de cette couleur. Pieds entièrement rouge testacé; cuisses denticulées comme dans lalni : elles sont marquées, avant le sommet, d’un anneau très-obscur, dans Pexemplaire typique que j'ai sous les yeux. Obs. M. Bohemann, dans la description qu’il a faite de cette espèce, dit qu’elle est rouge testacé avec la suture, présentant, à partir de la base, une grande tache au milieu qui s’y annexe et le sommet noirs; l'exem- plaire typique qu’il m’a envoyé diffère, sous ce rapport, pour le dessin et m'a engagé à modifier sa description. Daurie et Sibérie orientale (Schônherr.) 7. O. FERRUGINEUS Marsham. Oblongus, niger, pilis cinereis, in thorace suberectis, in elytris decli- nalis sat dense tectus, rostri apice, thorace, elytris, antennis, pedibus anoque rufo-lestaceis, his nigro-geniculatis, femoribus basi énfuscatis posticis, ut in Orch. alno, denticulatis. — Long. 2 1/2 à 3 mill. Var. Colore pallidiore. Var. Femoribus basi dimidiato-nigris. Var. Thorace in medio dorsi, macula transversa fusca. Var. Etiam rostro fere lolo nigro. Curc. atricapillus. Pallide testaceus, pedibus testaceis, rostro nigro. Marsh., Ent. Brit., 264, 71, — Steph., Brit. Ent., IV, 60, 5. — Man., 250, 1790 (Orch.) Curc. ferrugineus. Marsh., Ent. Brit., 260, 68. — Sleph., Brit. Ent., IV, 60, 5. — Man., 230, 1790 (Orch.) 4° Série, TOME V. 18 270 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. Orch. melanocephalus. Oliv., Ent., V, 83, 100, 30, tab. 32, fig. 483. — Schônh., LI, 492, 7. — Redt.. 780, 6. Cette espèce ressemble tellement à l'O. alni, quant à sa forme et à sa coloration, qu'il suffit d’en énoncer les caractères différentiels. Le sommet du rostre est rouge testacé dans une étendue variable, mais cette colo- ration ne dépasse guère sa moitié, quelquefois le rostre est presque entiè- rement noir. Les élytres sont dépourvues de taches. Le dessous est variable de coloration, les trois derniers segments de l'abdomen sont plus large- ment bordés de rouge testacé que dans l’alni ; ces segments sont quel- quefois entièrement rouge testacé. Les pieds sont rouge testacé ou tes- tacés, les genoux sont toujours noirs, ainsi que la base des cuisses; cette coloration varie un peu d’étendue. Elle habite lOrme. Presque toute l’Europe; parait manquer en Suède, et moins répandue que l’ahu, en compagnie duquel on la trouve aux environs de Paris. C. Insecte avec le rosire, la tête et le prothorax entièrement noirs. 8. O. sEMIRUrUS Gyllenhall. Oblonqus, niger, tenue cinereo-albido pubescens ; scutello albido-piloso ; elytris, antennès, pedibusque rufo-ferrugineis ; elytris sat profunde cre- nalo-strialis; femoribus posticis, obsolete denticulatis. — Long. 2 1/2 mill. Var. Genibus et femorum apice late infuscatis. Var. Elytris, disco obscuriore ; rostri apice ferrugineo. — O. nigricollis fortè, Marsh., Ent. Brit., 261, 70 (Gurc.) — Steph., Brit. Ent., IV, 60, 6. — Mann., 230, 1791. Gyll., Ins. Suec., IV. 597, 441, 142 (Rynch.). — Steph., Brit. Ent., IV, 60, 3. — Man., 230, 1791. —Schônh., IL, 492, 6 (Orch.) Cette espèce présente à peu près la forme de l'O. scutellaris: elle en diffère principalement par la coloration de la tête, du rostre et du protho- rax, la forme de son prothorax moins arrondi sur les côtés et la denticu- lation de ses cuisses; elle est couverte de poils d’un cendré blanchâtre, fins et couchés. Tête noire, comme dans le scutellaris. Yeux un peu dis- tants sur le front. Rostre un peu fort, lisse, ponctué obsolètement sur les Orchestes européens et algériens. 271 côtés, noir. Antennes d’un rouge testacé ; massue un peu obscure. Pro- thorax plus court que dans le scutellaris, peu arrondi sur les côtés, obsolètement canaliculé, ponctué assez profondément et serré, noir. Écusson arrondi, noir, couvert d’un duvet blanchätre serré. Élytres à peu près de même forme que dans le scutellaris, un peu moins allongées, profondément crénées-striées, presque aussi fortement : intervalles un peu relevés, convexes, entièrement d’un rouge ferrugineux. Dessous entière- ment noir. Pieds obscurément rouge testacé; dans un exemplaire que j'ai sous les yeux, les genoux et le sommet des tibias sont assez large- ment obscurcis ; cuisses postérieures, obtusément angulées, obsolètement denticulées. Très-rare, Suède, Angleterre, — (Coll. Chevrolat), — Allemagne, D. Insecte entièrement noir. A. Corps couvert de poils noirs plus où moins longs, un peu dressés sur le prothorax, relevés sur les élytres. 9, O. ILICIS Fab. Oblongo-ovalis, niger, pube ferruginea flavida, aut cinereo-albida dense variegalus, pilisque nigris, in thorace suberectis, in celytris declénatis, undique tectus; antennis tarsisque testaceis ; elytris in basi suturæ lènea oblonga flavida aut albido tomentosa, maculis albido-pilosis, el nigris denudatis, distincte tessellatis; femoribus posticis subtilius acutiusque denticulatis. — Long. 2 4/2 à 3 1/4 mill. Var. Obscure cinereo-variegatus. Fab., Mant., 1, 110, 156. — Ent. syst., I, IT, 447, 224. — Oliv., Enc. méth., V, 523, 231. — Herbst, Col., VI, 431, 420. — Payk., Faun. Suec., III, 249, 37. — Panz., Ent. Germ., 320, 417. — Linn., Syst. nat., Gmel., I, IV, 1760, 220 (Curc.) Fab., Syst. EL, LL, 494, 266. — Gyll., LIT, 241. 442. — Lat. Hist. nat., XI, 191, 9 (Rhynch.). —Oliv., Ent., V, 83, 104, 41, tab. 32, fig. 486. — Steph., Brit. ent., IV, 62, 140. — Man., 230, 1793. — Schôünh., IE, 494, 11; VIT, II, 373, 10. — Redt., 780, 3 (Orch.). — Germ., Mag., IV, 1760, 220. 272 H. BRISOUT DE. BARNEVILLE. Curc. pilosus Fab., Sp. Ins., 183, 194. — Mant., I, 110, 452. — Ent. syst., I, 11, 446, 217. — Oliv., Enc. méth., V, 522, 527. — Villers, Ent., I, 19h, 87, t. [, fig. 24 et IV, 273, 87. — Linn., Syst. nat., ed Gmel., I, IV, 1761, 222. — Herbst, Col., VI, 426, 412, tab. 93, fig. 8. — Rhynch., id., Fab., Syst. ÉL., IL, 493, 258. — Lat., Hist. nat., XI, 191, 9. —Oliv., ent., V, 83, 102, 49, tab. 32, f. 487 (Orch.) Cette espèce est couverte d’une pubescence ferrugineuse, cendrée jau- nâtre, ou cendrée blanchâtre, couchée et serrée, et de poils noirs, peu longs, légèrement relevés. Oblong-ovale, un peu convexe. Têle comme dans l’alni. Les yeux un peu distants sur le front. Rostre un peu fort, à peine de la longueur du prothorax dans le 4, de sa longueur dans la ®, lisse et un peu caréné au milieu, ponctué rugueusement et serré sur les côtés, un peu plus distinctement que dans les espèces précédentes. Antennes testacées où d’un jaune testacé. Prothorax ayant à peu près la forme de celui de l’afni, un peu plus long, à peine canaliculé, ponctué rugueusement et serré, couvert d’une grande tache inégale ferrugineuse, jaunâtre ou blanchâtre. Écusson arrondi, noir, couvert d’un duvet ferru- gineux ou blanchâtre. Élytres ayant à peu près la même forme que celles de l’alni, oblongues, médiocrement ponctuées-striées, intervalles plans, un peu ruguleux, ornées au-dessous de lécusson d’une grande tache oblongue d’un duvet blanchâtre ou jaunâtre, et alternativement sur les intervalles du disque de petites taches à pubescence blanche, et de noires dénudées, distantes, formant une sorte de damier. Dessous entièrement noir. Pieds noirs; tarses testacés on d’un jaune testacé ; cuisses posté- rieures fortement angulées, armées d'environ 7 denticules fins, moins aigus que dans le quercüs, les 4 derniers généralement un peu plus dis- tincts. Elle habite principalement le Ghène. Toute l’Europe ; commune aux environs de Paris. Obs. J'ai vu deux exemplaires, venant d'Angleterre, qui avaient ies antennes et les tarses entièrement bruns; cette variété paraît très-rare. La 10, O. 1rroRATUS Kiesenweltler. Oblongo-ovalis, pube ferruginea vel cinerea fortiore, pilisque longio- ribus, in thorace suberectis, in elytris declinatis, nigris, undique tectus ; antennis libiis larsisque testaceis; elytris obsolete fusco-tessellatis, linea Orchestes européens et algériens. 273 oblonga suturali deslitutis ; femoribus, ut in Orch, ilici, denticulatis. — Long. 2 1/2 à 3 1/4 mill. Var. Tarsis testuceis. — Orch. distinguendus. D] Orch. distinguendus Jacq. du Val., Gen. Col. Eur. Curc., 51, note. De Kiesenw., Ann., Soc. Ent. de France, 14851, 643, 644. L’O. trroratus ressemble à l'O. ilicis quant à sa forme et à sa colo- ration, il s’en distingue par la force de sa pubescence répandue presque uniformément et par l'absence de la tache oblongue placée au-dessous de l'écusson, les élytres sont irrégulièrement et obsolètement marquetées de noir, et les poils noirs qui les couvrent sont plus longs et plus relevés. Cette espèce habite le Chêne-Liége. France méridionale; Béziers, Nimes, Montpellier, Hyères, Toulon, etc, ; Sardaigne (Seidlitz); Espagne. 11. O. spArsus Schônherr. Subovatus, ater, pilis longioribus in thorace suberectis, in elytris decli- natis, nigris, lectus ; antennis larsisque testaceis; thorace brevt; elytris obsolete fasciatim albo-tomentosis, macula subquadrangulari pone scutel- Lum fulva; femoribus posticis obsolete denticulatis, — Long. 2 à 2 1/2 mill. Tachyerges crinitus Schônh., VIE, 41, 380, 33. — O0. melanarius de Kiesenw., Ann. Soc. Ent. de France, 1851, 645. Schôünh., VII, 11, 375, 18. Cette espèce est couverte de poils noirs assez longs et assez relevés surtout en arrière, Tête comme dans le précédent, ponctuée comme le prothorax. Yeux {rès-rapprochés sur le front. Rostre un peu fort, assez mince, lisse en dessus, ponctué obsolètement et serré sur les côtés. Antennes testacées. Prothorax court, transverse, assez fortement arrondi derrière le milieu, profondément bisinué à la base, peu convexe, ponctué assez profondément et peu serré, parsemé inégalement d’un duvet jaune. Écusson arrondi, noir. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base et un peu plus de trois fois plus longues que celui-ci, à peine élargies sur les côlés, un peu convexes, assez profondément ponctuées-striées, les points bien marqués et moins serrés que dans le rusci, intervalles presque plans, ruguleux, ornés, derrière l’écusson, d’une tache allongée 27/4 H,. BRISOUT DE BARNEVILLE. un peu quadrangulaire commune, d’un duvet jaune fauve ou jaunatre, ainsi que de plusieurs bandes irrégulières, ondulées, formées par des traits épars et détachés d’un duvet blanchâtre. Dessous entièrement noir. Pieds noirs ; tarses testacés; cuisses postérieures assez fortement angulées et armées de denticules obsolètes, se confondant quelquefois avec les poils. Elle habite le Bouleau et quelquefois le Chêne, Toute la France, rare aux environs de Paris; Algérie; Espagne. 49, O, SUBFASCIATUS Schônherr, Ovatus, amplus, atler, pilis fusco-cinercis, in thorace suberectis, in elytris declinatis, adspersus; aniennis larsisque pallide Lestaceis ; thorace brevi; elytris macula suturali baseos nivea aul silacea, fasciaque com- muni, postica, albida, obsoleta ornatis ; femoribus posticis obsolete denti- culatis. — Long. 2 1/3 à 2 1/2mill. Schônh., IIE, 498, 49. Getle espèce est couverte de poils d’un cendré obscur, courts, assez serrés, légèrement relevés. Ovale, assez large. Tête comme dans le sparsus, ponctué comme le prothorax. Yeux très-rapprochés sur le front. Rostre assez fort, un peu mince, légèrement caréné, à peine ponctuë au milieu, plus distinctement sur les côlés. Antennes d’un testacé pâle. Prothorax court, transverse, à peine arrondi sur les côtés, légèrement bisinué à la base, médiocrement convexe, ponctué assez finement et serré. Écusson arrondi, noir. Élytres de moilié plus larges que le prothorax à sa base, et quatre fois plus longues que celui-ci, peu convexes, à peine élargies sur les côtés, profondément et assez fortement ponctuées-striées : intervalles convexes, ruguleux, ornées à la base de la suture d’une tache oblongue, un peu quadrangäalaire, d’un duvet cendré blanchätre ou jaunâtre, et vers le sommet d’une bande commune, abrégée, obsolète ; dans le type, on aperçoit même vers le milieu quelques traces d’une bande fléchie vers la suture. Dessous entièrement noir. Pieds noirs, tarses testacés, ou d’un testacé pâle ; cuisses postérieures assez fortement angulées, obsolètement denticulées, les 3 ou 4 derniers denticules un peu plus distincts. Crimée (Schônherr), Dalmatie (Gristofori, coll. Ghevrolat); Silésie Kraalz) Orchestes européens et algériens. 275 Obs. Cette description est faite sur le type de Schônherr, communiqué par M. Bohemann. Deux exemplaires que j'ai sous les yeux en diffèrent par la ponctuation des élytres; elles sont un peu plus longues, peu pro- fondément ponctuées-striées, quoique assez fortement, les intervalles plans, légèrement ruguleux ; la forme du corps est un peu plus large; dans un de ses exemplaires le prothorax est ponctué un peu rugueuse- ment. 13. O. 10TA Fab. Ovatus ater, pilis fusco-cinereis, tenuissimis, in thorace suberectis, in elytris declinatis, tectus; antennis larsisque piceo-ferrugineis; elytris in basi suturæ linea abbreviata niveo-pilosa, sat profunde punctato-crenatis ; femoribus posticis confertim subtilissime serialo-denticulatis, binis promi- nulis, ultimo majore. — Long. 2 à 2 4/3 mill. Fab., Mant., I, 110, 157. — Ent. Syst., I, 11, 448, 295. — Oliv., Enc. méth., V, 524, 232. — Herbst, Col., VI, 432, 421. — Panz., Ent. Germ., 320, 148. — Villers, Ent., IV, 289. — Linn. ed Gmel., I, IV, 4760, 221 (Curc.) Fab., Syst. ÉL., Il, 495, 269, — Lat., Hist. nat., XI, 199, 42. — Illig., Mag., VI, 319, 269. — Gyll., Ins. Suec., IV, 598, 144, 145. — Sahlb., Ins. Fenn., I, 104, 137 (Rhynch.) Oliv., Ent., V, 83, 105, 46, tab. 32, fig. 491, — Schôünh.. II, 498, 18. —Redt., 789, 9 (Orch.). — Germ., Mag., IV, 334, 18. Curc. rosæ Herbst, Col., VI, 428, 414, t, 93, fig. 19, — Zetterst., Act., Holm., 1818, 255, 7 (Rhynch.) Cette espèce est couverte de poils d’un cendré obscur, très-courts et très-fins, légèrement relevés, visibles surtout quand on les regarde de côté. Tête comme dans le subfasciatus, ponctuée comme le prothorax. Yeux très-rapprochés sur le front. Rostre un peu fort, assez mince, lisse au milieu, ponctué obsolètement et assez serré sur les côtés. Antennes brunes, ou brun-roussâtre au milieu ; scape et premier article ainsi que la massue plus claire, quelquefois entièrement ferrugineuses. Prothorax à peu près comme celui du guercäs, un peu moins court, légèrement arrondi sur les côtés, distinctement canaliculé au milieu, ponctué profon- dément et serré. Écusson arrondi, noir. Élytres plus courtes que dans le quercûs, assez profondément crénées-striées, les intervalles un peu con- vexes et légèrement relevés, ornés seulement d’une tache allongée d’un 276 H, BRISOUT DE BARNEVILLE. duvet blanc. Dessous entiérement noir. Pieds noirs; tarses d’un ferru- sineux obscur ; cuisses postérieures fortement angulées et armées dune série de denticules, la plupart spiniformes, nombreux, très-fins et très- serrés, dont deux sont plus saillants, le dernier souvent plus distinct et plus fort. Elle habite le Bouleau, le Saule-Marceau et le Peuplier, Toute l'Europe; peu commune aux environs de Paris. 5. Corps dépourvu de poils, a. Élytres uniformes, a a. Lobe seutellaire du prothorax non avance. 14. O. FAGI Linné. Elongato-oblongus, niger, lenue depresseque cinereo-pubescens ; antennis tarsisque pallide testaceis ; elylris lenuiler punctato-striatis ; femortibus posticis denticulis spiniformibus, lenuissimis, armatis. — Long. 1 3/4 à 2 4/3 mill. Linn., It. Scan., IE, — Syst. nat., 1, Il, 611, 44. — Ed. Gmel., I, IV, 1766, 44. — Fab., Syst. ent., 145, 93. — Sp. Ins., TI, 184, 127. — Mant., 1, 100, 458. — Ent. syst., I, Il, 448, 226. — Oliv., Enc. méth., V, 524, 933. — Herbst, VI, 432, 492. — Panz., Ent. Germ., 320, 1149. — Villers, Ent., 1, 193, 84. — Schrank, Faun. Boïc., 1, 508, 579 (Gurc.) Fab., Syst. El., II, 495, 270, —Gyll., Ins. Suec., IE, 243, 144. — Lal., Hist. nat, XI, 493, 43 (Rhynch.). Steph., Brit. Ent., IV, 62, 14. — Man., 250, 1795. — Schôonh., IE, 495, 44. — Redt., 781, 10 (Orch.). = Schrank, Faun. Boïca, 1, 508, 57. — Germ., Mag., IV, 330, 8. Curc. calcar. Fab., Ent. syst., IL, LU, 446, 219. — Mant., I, 110, 155. — Oliv., Enc. méth., V, 529, 228. — Herbst, Col., VI, 431; 419. — Payk.; Mon. Curc., 48, 16. — Panz., Ent. Germ., 319, 412. — Villers, Ent., IV, 988. — Linn. ed. Gm., 1, IV, 1761, 293. — Rhynch. Fab., Syst. EL, IL, 193, 261. — Illig., Mag., IV, 149, 261 et VI, 314; 261, — Lal., Hist. nal.. VI MAZOUT Orchestes européens et algériens. 277 Curc. fragariæ Fab.; Ent. syst., I, II, 448, 227. — Herbst, Col., VI, 423, 407, tab. 93, fig. 3. — Payk, Faun. suec., IIL, 217, 235. — Marsh., Ent. Brit., 265, 79. — Panz., Ent. Germ., 320, 1420. — Lat., Hist. nat., XI, 199, 44. Curc. rhododactylus Marsh., Ent. Brit., 262, 74. — Curc. rhodopus id., 263, 76. — Steph., Ent. Brit.. IV, 63, 12. Oblong, allongé, couvert d’une pubescence fine, couchée, plus ou moins serrée, dun cendré obscur. Tête comme dans le précédent, ponctué comme le prothorax. Yeux un peu distants sur le front. Rostre assez court, assez fort, obsolètement caréné, ponctué, serré el rugueusement, Antennes d’un testacé pâle; le troisième article égal au quatrième. Pro- thorax d’un tiers plus large que long, assez fortement arrondi sur les côtés, moins rétréci en arrière qu'en avant, obsolètement canaliculé, ponctué finement et très-serré. Écusson arrondi, noir. Élytres allongées, à peine de moitié plus larges que le prothorax à sa base et quatre fois plus longues que celui-ci, légèrement dilatées vers le tiers postérieur, finement ponctuées-striées : intervalles plans, presque lisses. Dessous entièrement noir, Pieds noirs; farses d’un .lestacé pale; cuisses posté- rieures fortement angulées et armées de plusieurs denticules spiniformes, très-fins, dont 4 où 5 environ plus distincts que les autres. Il habite principalement le Hêtre, on le trouve aussi sur le Chêne, le Saule-Osier et le Peuplier. Toute l'Europe; commune aux environs de Paris. 15. O. PUBESCENS Sleven, Oblongo-ovalis, niger aut fusco-piceus, pube depressa cinerea aut cine- reo-albida sal dense adspersus:; antennis Lestaceis : clava fusca; scutello pectorisque margine albido-lomentosis ; elytris, maculis quinque denu- nalis; pedibus fusco-ferrugineis, femoribus posticis subtilissime denti- culatis, denticulo ultimo evidentiore. — Long. 3 mill. Elytris undique pubescentibus, immaculatis. Var. b. Gvil, HI, 242, 143.— Schônh., LT, 495, 43, var. 8. -— Tibiis tarsisque rufis. Sal, calceatus Germ., Mag., IV, 334, 17. — Schônh., VII, 11, 505, 35. Stev., Mus. Mosq., I, 101. — Steph., Man., 230, 1794. — Schônh., HET, 495, 143. — Redt., 781, 10. Rhynch. pilosus Gyll.. Ins. Suec., IE, 242, 443. — Sahlb., Ins. Fenn.. 278 FH. BRISOUT DE BARNEVILLE. 104, 136. — Payk., Faun. Suec., III, 218, 36 (Gurc.) — Germ., Mag, IV, 330, 6 (Sal.).—Steph., Brit. Ent., VI, 62,9 (Orch.). Getle espèce se rapproche de l'O. fagi, elle en diffère principalement par sa pubescence plus forte et plus grossière, son écusson et les côtés de sa poitrine blancs, et ses élytres plus fortement ponctuées-striées ; elle wa de rapport avec l'O. élicis que pour la forme seulement. Tête comme dans le fagi. Yeux un peu distants sur le front. Rostre assez fort, un peu mince, lisse au milieu, ponctué obsolètement et assez serré sur les côtés. Antennes ferrugineuses ou testacées : massue obscure. Prothorax à peu près de même forme que dans le fagi, un peu plus large, moins arrondi sur les côtés, moins rétréci au sommet et à la base, quelquefois obsolète- ment canaliculé, ponctué rugueusement et serré, plus fortement que dans le fagi. Écusson arrondi, couvert d’un duvet blanc serré. Élytres allongées, semblables à celles du fagi, mais n'offrant pas derrière le milieu la même dilatation, fortement ponctuées-striées, intervalles plans, un peu ruguleux, couvertes d’une pubescence d’un cendré grisätre ou d’un cendré blanchâtre, plus ou moins serrée, couchée, laissant cinq taches dénudées, noires, les premières sur le disque de chaque élytre, derrière la base, la troisième commune au milieu de la suture, les der- nières plus obsolètes, chacune sur le calus postérieur de chaque élytre ; quelquefois ces taches disparaissent entièrement. Dessous entièrement noir ; épimères du mésosternum et parapleures du métasternum couverts d’un duvet blanchâtre serré. Pieds noirs; tarses d’un ferrugineux obscur; cuisses postérieures assez fortement angulées et finement denticulées, le dernier denticule plus distinct et plus fort. Elle habite le Bouleau et le Chêne. Angleterre, Suède, Silésie (Kraatz). — (Goll. Chevrolat, Reiche). bb. Lobe scutellaire du prothorax un peu avancé. La 16. O. PRATENSIS Germar. Oblongo-ovalis, niger, squamulis piliformibus albidis aut cinerets, angustis, undique dense tectus ; antennis tarsisque testaceis ; thorace brevi, transverso, antice anguslalo, lobo scutellari leviter producto; elytris tenuiter punctato-striatis, sculptura verd indumento tecla, femoribus pos- ticis obsoletissime crenulatis. — Long, 4 1/2 à 2 mill. Orchestes européens ct algériens. 279 Major : Orch. lomentosus Schônh., II, 497, 47. Orch. Waltoni, Gurtis, Curc., XV, pl. 678, — Steph., Man., 229, 1797, Germ., Mag., IV, 331, 9. — Schônh., [II, 497, 16. — VI, 11, 374, 14. —Redt., 781, 11. Cette espèce est couverte tout entière de squamules piliformes, courtes, étroites, très-serrées et couchées, blanchâtres, ou d’un cendré blan- châtre. Oblong-ovale. Tête convexe, couvert de squamules piliformes; ponctué comme le prothorax. Yeux un peu distants sur le front. Rostre mince, filiforme, un peu strié à la base, lisse au milieu et à l'extrémité, ponctué obsolètement, et serré sur les côtés, brillant, glabre. Antennes d’un testacé pâle ; la massue quelquefois un peu obscure. Prothorax court transverse, un peu plus de moitié plus large que long, rétréci en avant, nullement en arrière, assez fortement arrondi sur les côtés, profondé- ment bisinué à la base, le lobe scutellaire légèrement prolongé, un peu convexe, ponctué finement et serré. Écusson pelit, arrondi, couvert de squamules piliformes ne tranchant point par leur teinte sur celles des élytres, et pour ce motif se distinguant difficilement. Élytres guère plus larges que le prothorax à sa base et près de quatre fois plus longues, médiocrement élargies derrière les épaules : celles-ci arrondies, uu peu rétrécies vers le sommet, finement ponctuées-striées, les stries se laissant deviner à travers les squamules qui les couvrent entièrement, intervalles plans. Dessous entièrement noir, pointillé finement. Pieds noirs ; tarses roussètres ou d’un testacé pâle ; cuisses postérieures fortement angulées, et armées d’une série de petites crénelures très-obsolètes et couvertes par les squamules piliformes : quatre ou cinq environ sont assez visibles à une forte loupe. Elle habite les Saules, dans les endroits marécageux. Angleterre, Alle- magne, Autriche, France (Lille, Dijon) ; rare aux environs de Paris, Sénart, Morel, Obs. M. Bohéman m'a communiqué l’exemplaire Lypique de l'O. {omen- Losus. 17. O. RAMPHOIDES Jacquelin du Val. Oblongus, minor, niger, squamulis piliformibus suboblongis albidis undique dense lectus; antennis larsisque testaceis; thorace brevi trans- verso, antice minus quam in O. pratensi angustalo, lobo scutellari leviter 280 H. BRISOUT DE PBARNEVILLE. producto; elytris tenuiter punctato-striatis, sculptura vero indumento tecta, femoribus posticis vix angulatis, obsoletissime crenulatis, tibiis pardëm arcuatis. — Long. 4 1/2 mill. Var. Nonnunquüam squamulis subflavescentibus. Jacq. du Val., Gen. col. Eur. Curc., 52, note. Cette espèce est très-voisine de l’O. pratensis, elle en diffère par sa taille constamment bien inférieure, sa forme plus étroite, oblongue, ses squamules piliformes, moins fines, un peu oblongues, son prothorax moins rétréci en avant, moins arrondi sur les côtés ; l’écusson est petit, arrondi, tantôt blanchâtre, se distinguant bien de la coloration des élytres, tantôt cendré, se confondant avec elle; les élytres paraissent plus fine- ment ponctuées-striées que dans le pratensis, les stries se laissent un peu deviner à travers les squamules qui les couvrent entièrement. Des- sous, pieds et tarses comme dans le pratensis: cuisses postérieures à peine angulées, et armées d’une série de petites crénelures paraissant encore plus obsolètes que dans le pratensis et couverts par les squamules piliformes : deux ou trois sont assez visibles à une forte loupe; les tibias postérieurs sont à peine arqués. Elle paraît habiter le Saule. France mérid., Collioure, Hyères (Dela- rouzée, docteur Grenier); Montpellier (Jacq. du Val.); Algérie, Constan- tine (Lethierry). Obs. La description de M. Jacq. du Val est fondée sur un exemplaire entièrement dénudé, que j'ai pu voir dans sa collection. 18. O. FLAVIDUS mihi, nov. Sp. Oblonqus. niger; squamulis ypiliformibus, forlioribus, oblongo-subova- libus, flavo-lutleis undique dense tectus ; antennis larsisque testaceis ; thorace brevi, transverso, antice parüm angustato, lateribus parüm rolun- dato, lobo scutellari leviter producto; scutello valde distincto, albido- tomentoso; elytris tenuiter punctato-striatis, sculplura verd indumento tecta ; femoribus posticis obluse angulatis, obsoletissime crenulatis. — Long. 4 1/2 à 1 4/2 mill. Cette espèce diffère de l'O. pralensis par sa forme plus étroile, oblongue, par les squamules piliformes, oblongues, grossières, jau- Orchestes européens el algériens. 281 nâtres dont elle est entièrement couverte, son prothorax moins rétréci en avant, peu arrondi sur les côtés; la ponctuation des élytres n'offre pas de différence. Elle diffère de l'O. ramphoïdes par sa taille un peu supérieure, ses squamules colorées autrement, plus fortes, plus grossières, paraissant un peu ovales, son prothorax moins court, et ses élytres un peu plus fortement ponctuées-siriées; des deux par son écusson plus grand, plus distinct, se détachant bien des squamules des élytres par sa coloration. Elle se rapproche de l'O. cinereus, mais s’en distingue bien tout d’abord par ses cuisses postérieures crénelées, sa forme étroite, oblongue, la coloration et la forme de ses squamules, qui sont peu rigides, et son prothorax moins court, plus long, bien moins arrondi sur les côtés, mais s'accorde avec lui quant à l'ampleur et à l'évidence de lécusson. Les yeux sont un peu plus distants que dans le pratensis et le ramphoides ; le rostre est mince, presque filiforme, comme dans ces deux espèces; les cuisses postérieures sont obtusément angulées, très-obsolètement cré- nelées, les crénelures couvertes par les squamules, cinq ou six environ visibles à une forte loupe, les tibias postérieurs peu arqués. Alger (Poupillier), Bône (Lethierry). b. Élytres marquées de bandes. 19. O. ERYTHROPUS Germar. Subovalus, niger ; antennis pedibusque teslaceis ; capite, thorace, scu- Lello, elytrorum limbo antico, linea suturali, lituris dorsi apiceque ferru- gineo-tomentosis, fascia abbreviata ante apicem flavescente aut albescente ; femoribus posticis, obsolete denticulis. — Long. 2 mill. Var, Liluris dorsi, præsertim media, interdum obsoletis. Var. Colore indumenti flavescente, etiam undique grisescente. Orch. fædatus Schünh., III, 301, 24. Germ., Mag., IV, 8331, 1€. — Schônh., VIT, 41, 377, 25. Cette espèce se distingue facilement de l'O. avellanæ par sa coloration, ses pieds entièrement ferrugineux, ses cuisses denticulées, et un dessin 289 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. offrant quelque différence. Subovale. Tête un peu convexe, couvert de duvet. Yeux très-rapprochés sur le front. Roslre assez mince, presque lisse. Antennes d’un ferrugineux pâle, ou testacées. Prothorax conformé à peu près comme dans le quercûs, un peu plus court, un peu arrondi sur les côtés, légèrement bisinué à la base, ponctué serré, revêtu d’un duvet variable de coloration, ferrugineux ou mêlé de jaunâtre. Écusson noir, couvert d’un duvet ordinairement ferrugineux. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base et trois fois plus longues, à peine élar- gies derrière les épaules, un peu plus derrière le milieu, médiocrement ponctuées-striées, intervalles plans, ruguleux, ornées d’un dessin formé par un duvet ferrugineux; une bande couvrant étroitement toute la base, moins étendue que dans l’avellanæ, vers le milieu une deuxième composée, pour la plupart du temps, de traits obsolètes et détachés, réunis à la pre- mière par une tache allongée placée sur la suture, vers le sommet, une troisième qui lui est quelquefois contiguë, de même forme que dans l'avellanæ, abrégée, étroite, un peu onrdulée, se détachant par une colo- ration plus claire, le sommet lui-même est couvert d’un duvet serré, La coloration ferrugineuse pâlissant, elle passe au flavescent, le prothorax et le sommet restant souvent ferrugineux; enfin tout l’insecte est quelque- fois entièrement d’un cendré grisàtre. Le dessous est entièrement noir, un peu plus pubescent sur les côtés du prosternum et de la poitrine. Pieds d’un rouge testacé; cuisses postérieures obtusément angulées et armées d'environ 5 ou 6 denticules obsolètes, spiniformes. Elle habite le Chêne. Allemagne, Berlin, bord du Rhin; toute la France, peu commune aux environs de Paris. 90. O. TrICOLOR Kiesenwelter. Subovalus niger, undique dense fortilerque ferrugineo aut pallido- tomentosus ; antennis pedibusque testaceis; elytr'is ut in Orch. erythropo delineatis, macula elongata in media sutura, denudaté, nigra, fascis tribus, transversis, albescentibus ; sculptura indumento tecta: femoribus poslicis, ul ên erythropo, denticulatis. — Long. 2 mill. Var. Golore indumenti undique cinereo-grisescente. Kiesenw., Ann. Soc. Ent. de France, 1851, 644. Cette espèce est excessivement semblable à l'O. erythropus, elle varie de même pour la coloration; elle est ordinairement couverte d’un duvet Orchestes européens et algériens. 283 ferrugineux ou d’un rouge jaunâtre, quelquefois d’un cendré grisâtre: ce duvet, plus serré et plus fort que dans l’erythropus, couvre entièrement les stries plus fines des élytres. Le dessin est entièrement semblable à celui de cette espèce ; il consiste en bandes blanchâtres disposées de même, la deuxième bande est souvent plus distincte; le milieu de la suture est dénudé et forme un trait noir. Elle habite le Chène-Liége. Espagne, Catalogne, sur le mont Serrat (de Kiesenwelter). Andalousie (Rosenhauer), France méridionale, Marseille, Hyères, Aix, Collioure, Alger (Poupillier). Maroc (Gougelet). 2e SUBDIVISION. Femora postica, medic rotundata, mutica, tibiæ posticæ parum arcuatæ, subrectæ. 91. O. LONICERÆ Herbst. Ovalis, rufo-ferrugineus, tenue cinereo-albido pubescens; oculis, pec- tore, abdomine, femorumque posticorum fascia nigris ; elytris testaceis, puncto humerali, fasciaque fere media dentata, nigris; scutello albido- tomentoso ; femoribus posticis mulicis. — Long. 2 à 2 1/4 mill. Var. Fascia media elytrorum obsoleta. Herbst, Col., VL, 427, 413, t. 95, f. 9 (Curc.). — Fab., Syst. É., Il, h95, 267. — Gyll., Ins. Suec.; IV, 599, 144, 145. — Lat., Hist. nat., XI, 199, 40. — Sahlb., Ins. Genn., 11, 105, 138 (Rhynch.). — Germ., Mag., IV, 331, 10 (Sal.) Oliv., Ent., V, 83, 100, 39, t. 32, f. 484. — Steph., Brit. Ent., IV, 65, 43. — Man., 230, 1798. — Schünh., IL, 499, 21. — Redt., 781, 12 (Orch.) Rhynch. æylostei Clairv., Ent. Helv., 1, 70, 1, L. 4, Ê. 4, 2. Ovalaire, couverte d’une pubescence peu serrée, fine et couchée, d’un cendré blanchâtre. Tête comme dans l'O. iota, ponctué comme le pro- thorax. Yeux rapprochés sur le front. Rostre assez fin, lisse, un peu brillant, ferrugineux ou rouge brun. Antennes testacées. Prothorax ayant à 28h H. BRISOUT DE BARNEVILLE. peu près la forme de celui de léota, un peu arrondi sur les côtés, lége- rement bisinué à la base, ponctué assez finement et serré, d’un rouge ferrugineux, qui contraste avec la coloration testacée des élytres. Écusson arrondi, couvert d’un duvet blanc. Élytres notablement plus larges que le prothorax à sa base et près de quatre fois plus longues que celui-ci, médiocrement convexes, un peu élargies derrière le milieu, profonaément ponctuées-sillonnées, les points un peu ombiliqués, les intervalles étroits, élevés, d’un fauve clair, ou testacées, ornées sur le calus huméral d’un point obscur, quelquefois à peine visible el vers le milieu d’une bande plus ou moins exprimée, un peu ondulée, composées de traits, tantôt réunis, tantôt détachés, émettant comme des dents inégales, d’une cou- leur noire ou obscure, La poitrine et l'abdomen sont en dessous entière- ment noirs : l'extrémité de ce dernier est quelquefois testacé. Pieds tes- tacés ; cuisses postérieures mutiques, ornées avant le sommet d’une bande où d’un anneau d’un noir plus ou moins foncé, Il habile le Chèvrefeuille, Lonicera xylosteum. Suède, Allemagne, France ; très-rare aux environs de Paris, a. Élylres noires, uniformes. 929, O. poruLrt Fabricius. Oblongo-ovatus, anguslior, niger, parce lenuissèime cinerco-pubescens : antennis pedibusque pallide testaceis; elytris sat profunde punctato- striatis, pectoris margine albido-pubescente; femoribus posticis fascia nigra, partn incrassatis, muticis —Long. 2 mill. Fab., Ent. Syst. 1, IL, 448, 298. — Herbst, Col, VI, 123, 408, & 93, fig. 4. — Payk., Faun. Suec., IT, 268, 90. — Panz., Faun. Germ., XVIII, 17; Ent. Germ., 320, 191. — Cederh., Faun. Ingr., 340 (Curce.). Fab., Syst. EL, IE, 495, 272. — Clairv., Ent. Helv., I, 72, L 4, fig. 3 et 4. — Lat., Hist. nat., XI, 493, 15. — Gyll., Ins. Suec., IIT, 249, 149 (Rhynch.) Oliv., Ent., V, 83, 105, 47, t. 392, fig. 492. — Steph., Ent., 1V, 67, 4. — ]d.Man., 231, 1799. — Schünh., III, 499, 22.—Redt., 781, 13 (Orch.). — Germ., Mag. IV, 334, 20, Orchestes européens et algériens. 285 Jacq. du Val., Gen. Col. Eur. Curc., pl. 22, fig, 106. Cette espèce est couverte d’une pubescence cendrée, couchée, très- fine et éparse. Tête comme dans le précédent, ponctuée comme le pro- thorax. Yeux un peu distants sur le front. Rostre court assez fort, presque lisse, finement pointillé sur les côtés. Antennes testacées, le troi- sième article égal au quatrième, quelquefois la massue un peu obscure. Prothorax un peu plus large que long ou presque aussi long que large, distinctement arrondi sur les côtés, légèrement rétréci à la base, trans- versalement convexe au milieu, déprimé vers le sommet et à la base, ponctué finement plus ou moins serré. Écusson arrondi, couvert d’un duvet cendré-blanchâtre. Élytres oblongues, un peu convexes, s’élargis- sant derrière le milieu, assez profondément ponctuées-striées, comme cré- nées : les intervalles étroits, un peu convexes et un peu relevés, finement ruguleux. Le dessous est entièrement noir, ponctué finement et écarté : les épimères mésothoraciques et les parapleures métathoraciques cou- verts d’une pubescence cendrée assez serrée. Pieds testacés ; cuisses pos- térieures, peu épaissies, mutiques, ornées, avant le sommet, d’une bande ou d’un anneau noirs. Elle habite le Peuplier et les Saules Osiers, veminalis et triandra. Toute l’Europe; très-commune aux environs de Paris. 93. O. CINEREUS Schônherr. Oblongo-subovalis, niger, lomento cinereo-suboirescente aut-flavescente, rigido, fortiore undique dense lectus; antennis larsisque lestaceis : tho- race brevi, transverso, lateribus rotundato, lobo scutellari leviter pro- ducto; scutello valde distincto, albido-tomentoso ; elytris mediocriter punc- tato-striatis, sculptura verd indumento tlecta ; femoribus posticis muticis. — Long. 4 1/3 à 2 mill. | Schônh., VIE, 11, 377, 295. Cette espèce se rapproche de l'O. pratensis, elle en diffère principale- ment par la coloration et la rigidité de ses squamules, l'ampleur de l’écusson et ses cuisses mutiques; elle varie un peu de teinte; elle est couverte de squamules piliformes, oblongues, composant un duvet très- serré et abondant, couchée, mais rigide, d’un cendré un peu verdâtre ou un peu jaunâtre. Tête comme dans le pratensis. Yeux un peu distants sur le front. Rostre mince, filiforme, un peu strié à la base du rostre, lisse, h° Série, TOME V. 19 286 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. ponctué finement sur les côtés, brillant, presque glabre. Antennes tes- tacées ou d’un testacé pâle ; la massue quelquefois un peu obscure. Pro- thorax un peu plus court que dans le pratensis, moins rétréci en avant, un peu plus fortement arrondi sur les côtés, très-légèrement rétréci vers la base, le lobe scutellaire légèrement avancé, un peu convexe, ponctué serré. Écusson arrondi, noir, plus grand et plus distinct que dans le pratensis, couvert d’un duvet d’un cendré-blanchâtre, serré. Élylres à peine de moitié plus larges que le prothorax à sa base, et près de quatre fois plus longues que celui-ci, à peine élargies derrière les épaules : celles- ci arrondies, un peu plus fortement ponctuées-striées que dans le pra- tensis, les stries couvertes par le duvet, et se laissant à peine deviner ; intervalles plans, presque lisses. Le dessous est entièrement noir, fine- ment ponctué. Pieds noirs; tarses testacées ou d’un teslacé pâle ; cuisses postérieures mutiques. Elle habite le Chène-Liége. Dalmatie (CGhevrolat). Turquie (Kraatz). France mérid., Hyères, Montpellier, Collioure (Delarouzée, docteur Grenier). Andalousie. Obs. M. Chevrolat m'a communiqué l’exemplaire typique. b. Élytres ornées d’un dessin. 2h, O. ruscCI Herbst. Ovalis, niger ; antennis tarsisque testaceis; thorace brevi, transverso : elytris sat profunde punctato-striatis, pone scutellum macula oblonga, fasciisque duabus macularibus approximatis, flavescente aut albido-tomen- tosis ; femoribus posticis muticis. — Long. À 3/4 à 2 1/4 mill. Herbst, Col., VI, 424, 410,1 93, fig. 16 (Curc.). — Germ., Mag. IV, 333, 16. — Schônh., II 504, 25. — Steph., Man., 231, 1801. — Redt., 781, 14 (Orch.) Rhynch. bifasciatus Wlig., Mag., VI, 840, 78. — Gyll., Ins. Suec., LT, 247, 447. — Sahlb., Ins. Fenn., Il, 406, 140. — Curc. id. Payk., Faun. Suec., IT, 270, 92.— Orch. id. Steph., Brit. Ent., IV, 64, 16. — Zelterst., Ins. Lapp., I, 184, 4. Cette espèce se rapproche de l'O, sparsus, mais s’en distingue bien = Orchestes européens et algériens. 287 par sa forme, son dessin, l'absence de poils relevés et ses cuisses mu- tiques. Tête comme dans le sparsus, parsemée de duvet, ponctuée comme le prothorax. Yeux très-rapprochés sur le front. Rostre un peu fort, assez mince, presque lisse, un peu ponctué sur les côtés. Antennes testacées. Prothorax court, transverse, un peu arrondi sur les côtés, légèrement bisinué à la base, ponctué assez fortement, moins profondément et moins serré que dans le sparsus, couvert irrégulièrement d’un duvet blanchâtre ou jaunâtre. Écusson arrondi noir. Élytres près de moitié plus larges que le prothorax à sa base et environ quatre fois plus longues que celui- ci, un peu convexes, à peine élargies sur les côtés, assez fortement ponctuées-striées, les points rapprochés : intervalles plans, presque lisses, ornées derrière l’écusson, sur la suture, d’une tache oblongue, vers le milieu d’une bande simple ou double, un peu arquée, composée ordinai- rement de taches variables, séparées, et souvent assez nombreuses, attei- gnant presque les bords, derrière le milieu, une autre tache bien plus courte, à peine ondulée ; à l'extrémité çà et là on aperçoit quelques taches obsolètes, la marge de la base est finement bordée de duvet; ce dessin est formé par un duvet jaunâtre ou blanchâtre. Quelquefois la tache sutu- rale se lie à la première bande. Dessous entièrement noir. Pieds noirs ; larses testacés; cuisses postérieures mutiques. Elle habite principalement le Bouleau, Presque toute l’Europe; pas commune aux environs de Paris. 25. O. AVELLANÆ Donovan. Subovatus, niger, antennis tibiis tlarsisque teslaceis ; capite, thorace, plaga magna cordata elytrorum, apiceque, flavescente aut cinereo-ulbido tomentosis, fascia abbreviata ante apicem albidiore; femoribus posticis muticis. — Long. 4 3/4 à 2 1/4 mill. Var. Tébiis basi obscurioribus ; Var. lituris mediis obsoletis, Var. Apice timmaculato, lunulis duabus coadunatis albidis baseos x album efficientibus. Steph., Ent. Brit., IV, 64, 15. — Man., 251, 1800. Curc. avellanæ Donov., VI, pl. 205, fig. 3. — Marsh., Ent. Brit., 265, 78. — Steph., Brit. Ent. 64, 14. — Man., 231, 1800 (Orch.). Orch. signifer. Creutz, Ent. Verz., 425, 17, t. 3, fig. 29. — Schünh., HI, 500, 23. — VII, 11, 376, 22. — Redt., 781, 14. — Gyll., Ins. Suec., IX, 246, 146 (Rhynch.). 288 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. Orch. hortorum Oliv., Ent., V, 83, 103, 44, t. 82, fig. 489. — Fab,., Ent. Syst., I, 11, 446, 218. — Syst, El., II, 493, 259. — Herbst, Col. VI, 430, 417. — Panz., Ent, Germ., 319, 411 (Curc.) — Lat., Hist. nat., XI, 191, 3 (Rhynch.) Curc. salicis Fab., Syst. Ent., 444, 94. — Sp. Ins., 183, 125. — Mant., 1, 4140, 154. — Ent. syst., L. 41, 447, 229, — Rossi, Faun. Etr., I, 125, 320. — Id. Helw., 134, 820. — Panz., Ent. Germ.. 819, 115. — Fab., Syst. EL, IL, 494, 264 (Rhynch.). — Lat., Hist. nat., XI, 194, 7, id. — Germ., Mag.. IV, 332, 12. Cette espèce est très-voisine de l'O. erythropus, elle en a la forme, mais s’en distingue suffisamment par la coloration de son duvet, la bande basilaire de ses élytres généralement plus épaissie et plus dilatée à l’écus- son et surtout par ses cuisses noires et mutiques. Tête, yeux et rostre comme dans l’erythropus. Antennes testacées. Prothorax ayant la même forme que celui de l’erythropus, ponctué de même, Élytres conformées comme celles de lerythropus, ponctuées-striées de même, ornées d’un dessin formé par un duvet variable de coloration, légèrement jaunâtre ou cendré blanchâtre; une grande tache couvrant transversalement toute la base des élytres, se prolongeant sur la suture et émettant deux rameaux distincts ; cette tache affecte à peu près une forme cordiforme, pourvue d’appendices, une bande médiane, ne consistant qu’en traits obsolètes et épars, souvent absente, vers le sommet : une bande abrégée, étroite, un peu ondulée, ressortant par sa coloration blanchâtre ; le sommet lui-même est couvert d'un duvet coloré comme antérieurement; ce dessin subit quelque variation suivant l'abondance du duvet, Dessous entièrement noir; cuisses noires, les postérieures mutiques ; jambes et tarses testacés. Elle habite principalement le Chène et le Saule. Toute l’Europe; com- mune aux environs de Paris. Obs. M. H. de Bonvouloir possède une variété, venant de Grèce, remar- quable par l'abondance et l'étendue du duvet. Orchestes européens et algériens. 289 2e DIVISION. Funiculus antennarum septem articulatus. Subgenus TACHYERGES Schôünh., Curc. Disp. Méthod., 256. Femora et tibiæ posticæ, ut in secundo subdivisione. a. Élytres noires, uniformes. 26. O. STIGMA Germar. Oblongo-ovatus, niger, subopacus, pilis subtilissimis fusco-cinereis adspersus ; antennis pedibusque corpori concoloribus ; thorace oblongo, conico ; scutello albido-tomentoso; elytris profunde punctato-sulcatis, interstitiis convexis ; femoribus posticis muticis. —Long. 1 1/2 à 2 3/4 mill. Mas. Rostro capite thoraceque longitudine. Fœm. Rostro capite thoraceque paulo longiore. Germ., Mag. IV, 334, 19 (Sal.). — Sahlb., Ins. Fenn., IE, 1407, 441 (Bhynch.).—Steph., Brit. Ent., IV, 67, 6. — Man., 231, 1805. Schünh., IL, 504, 30. —Redt., 781, 16 (Orch.). Curc. iota Payk., Faun. Suec., LIL, 274, 93, — GyIl., Ins. Suec., IT, 248, 148 (Rhynch.). — Zetterst., Faun. Ins. Lapp., [, 329, 2, — Ins. Lapp., I, 185, 6 (Orch.). Oblong-ovale. Tête convexe, ponctué comme le prothorax. Yeux très- rapprochés sur le front. Rostre de longueur différente dans les deux sexes, ponctué rugueusement el serré. Antennes noires. Prothorax oblong, conique, les côtés obliques, légèrement bisinué à la base, ponc- tué fortement, rugueusement et assez serré. Écusson noir, couvert d’un duvel blanc. Élytres de moitié plus larges que le prothorax à sa base, et près de quatre fois plus longues que celui-ci, à peine élargies sur les 290 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. côtés, profondément ponctuées-sillonnées, les intervalles relevés, convexes, iransversalement rugueux. Dessous entièrement noir, la pubescence un peu plus serrée sur les côtés de la poitrine. Pieds noirs ; cuisses posté- rieures peu épaissies, mutiques. Il habite le Saule Marceau, le Peuplier, le Bouleau et lAulne. Toute l'Europe; très-commune aux environs de Paris. 27. O. SALICETI Fabricius. Oblongo-ovatus, niger, pube cinerea tenuissima parce adspersus ; anten- nès, clava exceptla, tibiisque tlestaceis : tarsis paulo obscurioribus; elytris convexis profunde punclato-striatis; pecloris margine dense albido-tomen- Loso; femoribus posticis parum incrassatis, muticis, — Long. 1 1/4 à 4 4/2 mill. Var. Pedibus rufo-fuscis. tibiis dilutoribus. Tach. scutellatus Steph... Brit. Ent., IV, 69, 5. — Man., 251, 1806. Var. 8. Femoribus anterioribus obscure testaceis. — GYIL 1, ©. — Non- nunquim tarsis tolis testacers. Fab., Ent. Syst., I, 41, 446, 220. — Herbst, Col. VI, 430, 418. — Payk., Faun. Suec., LIT, 274, 94. — Panz., Ent. Germ., 310, 113 (Curc.). Fab., Syst. EL, IL, 496, 262. — Gyll., Ins. Suec., III, 250, 150. —Lat., Hist. nat., XI, 190, 5. — Sahlb., Ins. Fenn., LU, 108 142 (Rhynch.). — Germ., Mag., IV, 335, 21. — Schrank, Faun. Boic., [, 510, 582. Zetterstt. Faun. Ins. Lapp., I, 329, 3. — Steph., Brit. Ent., IV, 66, 2. — Man., 231, 1806. — Schônh., LIL, 504, 31. — Redt., 781, 16 (Orch.). Cette espèce très-voisine de l'O. populi, en diffère par le nombre des articles de son funicule, sa taille-bien inférieure, sa forme un peu plus courte, et surtout par la coloration des cuisses, toujours plus claires dans le populi. Tête, rostre et yeux comme dans le populi. Antennes testacées ; massue obscure; prothorax conformé et ponctué comme dans cette espèce ; élytres de même forme, un peu plus ovales, ponctuées-striées de même, les intervalles plus convexes, plus étroits et plus relevés. L’écusson, et en dessous, les épimères et les parapleures sont aussi couverts d’une pubes- cence cendrée assez serrée. Toutes les cuisses noires, les postérieures Orchestes européens et algériens. 291 peu épaissies, mutiques, les antérieures, ou seulement celles de devant, d’un testacé plus ou moins obscur ; tibias testacés ; tarses d’un testacé obscur, quelquefois entièrement testacés. Elle habite les Saules, Salix capreu, cinerea Où véminalis, quelquefois le Peuplier. Presque toute l’Europe; rare aux environs de Paris, Meudon (de Baran). b. Élytres ornées d’un dessin. 28. O. DECORATUS Germar. Ovalis, saturate niger; antennmis tarsisque rufo-testaceis ; thorace brevr, transverso; scutello albido-tomentoso; elytris fasciis duabus obsoletis, e lineolis albidis compositis, antica versus suturam latiore; tibiis apice acute emarginatis ; femoribus posticis muticis. — Long. 1 3/4 à 2 4/2 mill. Mas. Abdominis segmentorum medio dense flavo-piloso. Major. Immaculatus. Tach. affinis Steph., Ent. Brit., 65, 18. — Man., 231, 1803. Germ., Mag., IV, 333, 15 (Sal.). — Gyll., Ins. Suec., IV, 6014, 145, 6 (Rhynch.). — Steph., Brit. Ent., IV, 65, 17. — Man., 231, 1803. — Schôünh., II, 503, 29 (Orch.). Ovale. Tête comme dans le sigma, ponctuée comme le prothorax. Yeux très-rapprochés sur le front. Rostre un peu fort, ponctué finement, un peu plus fortement sur les côtés, lisse à l'extrémité. Antennes testacées : la massue souvent un peu obscure. Prothorax court, transverse, assez dis- tinctement arrondi sur les côtés, à peine rétréci en arrière, légèrement bisinué à la base, un peu déprimé, ponctué finement et serré, un peu rugueusement. Écusson arrondi, couvert d’un duvet blanc, serré. Élytres notablement plus larges que le prothorax à sa base et environ quatre fois plus longues que celui-ci, médiocrement convexes, profondément ponctuées-striées : intervalles convexes, finement ruguleux, ornés de deux bandes dorsales, composées de traits détachés, obsolètes, la pre- mière un peu avant le milieu, ondulée, n’atteignant pas les bords, plus 292 H,. BRISOUT DE BARNEVILLE. développée vers la suture, la seconde, avant le sommet, plus étroite et plus abrégée, un peu arquée. Dessous entièrement noir; chez le mâle, la base du deuxième segment de l'abdomen, les troisième, quatrième et cin- quième, sont couverts au milieu de longs poils jaunes. Pieds noirs; tarses testacés; cuisses postérieures mutiques; Libias postérieurs assez forte- ment échancrés à l’extrémité, léchancrure terminée par une arête et garni de poils fins. Il habite le Saule et le Peuplier. Presque loute l’Europe ; rare aux environs de Paris, Bondy, Sénart. 29. O. sALICIS Linné. Oblongo-ovatus, saturate niger ; clava antennarum pedibusque nigris ; thorace ut in O. Sigma breviore ; elytris fasciis duabus undato-flemuosis, antica ad suturam dilatata, medio flavescente, posteriore anqustiore alba : femoribus posticis muticis. — Long. 4 1/2 à 2 13 mill. Linn., Syst. nat., 1, IT, 611, 45. — Faun. Suec., 610. — Ed. Gmel., I, IV, 1761, 43. — Villers, Ent., I, 193, 83. — De Géer, Ins., V, 264, 51. — Oliv., Enc. méth., 5922, 2929. — Herbst, Col., VI, 422, 106, t. 93, fig. 2. — Payk., Faun. Suec., IE, 269, 91. — Marsh., Ent. Brit., 264, 79. (CGurc.). — Gyll., Ins. Suec., IT, 245 et IV, 600, 145. — Sahlb., Ins. Fenn., IL, 106, 139 (Rhynch.) — Oliv., Ent., V, 85, 104, 45, L. 32, fig. 490. — Zetterst., Faun. Ins. Lapp., 1, 328, 1. — Ins. Lapp., 1, 184, 5 (Orch.). — — Germ., Mag., IV, 332, 13 (Sal.). — Steph., Ent. Brit., IV, 66, 1. — Man., 231, 1802. — Schônh., VIT, 11, 379, 28. — Redt., 782, 17 (Tach.). Curc. bifascialus Fab., Sp. Ins., I, 169, 45. — Mant., I, 102, 61. — Ent. Syst, I, Il, 410, 74. — Oliv., Enc. méth., V, 485, 66. — Herbst, Col., VI, 451, 454. — Panz., Ent. Germ., 305, 34. — Lat., Hist. nal., XI, 136, 38. — Rhynch., id. Fab., Syst. ÉL., IT, 454, 78. Curc. capreæ Fab., Sp. Ins., f, 468, 39. — Mant., I, 401, 51. — Ent. Sysl., I, 41, 409, 67. — Oliv., Enc. méth., V, 484, 62. — Herbst, Col, VI, 449, 450. — Donov., Brit. Ent., tab. 191, fig. 5, 6 et 7. — Linné, Syst. nat., I, [V, 1750, 154. — Fab., Syst. El, IL, 452, 69 (Rhynch.). — Curc. scrulator Herbst, Col., VI, 191, 152, tab. 73, fig. 4 et VIL, 4. Il a à peu près la forme de lO. stégma. Tête comme dans le sigma. ponctué comme le prothorax. Yeux très-rapprochés sur le front. Rostre Orchestes européens et algériens. 293 assez fort, légèrement caréné, ponctué rugueusement et très-serré. Antennes d’un rouge-testacé; massue noire. Prothorax ayant de l’analogie pour la forme avec celui du sigma, moins long, les côtés moins obliques, paraissant un peu arrondis, ponctué serré, moins fortement que dans le stigma, revêtu de trois lignes longitudinales de poils blanchâtres ou jauntres, plus ou moins apparentes. Écusson arrondi, couvert d’un duvet blanc serré. Élytres ayant à peu près la même forme que celles du stigma, moins fortement ponctuées-sillonnées, les intervalles moins relevés, presque lisses, ornées avant le milieu d’une bande commune, ondulée, n'atteignant pas les bords, étroite extérieurement, dilatée intérieurement, prolongée sur la suture jusqu'à l’écusson et émettant, sur le premier intervalle, deux petits rameaux rejelés en arrière, la dilatation de cette bande est colorée de jaune fauve ; derrière le milieu, une autre plus étroite et plus abrégée, fléchie antérieurement et formant un arc. Dessous entiè- rement noir, la pubescence quelquefois un peu plus serrée sur les côtés de la poitrine. Pieds noirs ; cuisses postérieures peu épaisses, mutiques ; les tarses sont quelquefois un peu roussâtres. Il habite principalement le Saule Marceau et le Peuplier. Toute l'Eu- rope; commune aux environs de Paris. 90. O. RUFITARSIS Germar,. Ovalis niger, antennis, clava excepta, tarsisque læte rufo-testaceis ; tho- race breviore ; elytris fasciis duabus flexuosis, antica ad suturam sinuat, latiore, medio flavescente, postica angustiore alba; femoribus posticis muticis — Long. 2 1/2 à 2 3/4 mill. Var, Tibiis anterioribus obscure rufo-testaceis. Tach. rufitarsis Steph., Brit. Ent., IV, 67, 5. — T'ach. confundatus Schônh., III, 503, 28.— Steph., Man., 231, 1804, forte. Germ., Mag., IV, 333, 14. — Gyll., Ins. Suec., IV, 604, obs. — Schônh., II, 503, 27. — Redt., 782, 17. — Jacq. du Val., Col. Eur. Curc., pl. 23, fig. 109. Celle espèce est très-voisine de l'O. salicis, mais sa grandeur plus considérable et ses tarses d'un rouge testacé clair l'empêcheront toujours de la confondre avec lui. Les bandes de ses élytres sont semblables à 29/ H. BRISOUT DE PBARNEVILLE. celles de l'O. salicis, mais la tache antérieure est plus forte et plus dilatée au milieu, elle s'étend à peine sur les côtés où elle n’est indiquée que par quelques traits peu marqués, la bande postérieure est identi- quement pareille, mais un peu plus étroite; le prothorax est un peu plus large. Elle habite le Saule-Marceau, Suède, Allemagne; France, Dieppe, Calais; très-rare aux environs de Paris, Fontainebleau? (H. de Bon- vouloir). Species Fnvisa : 31, O. iNcANUS Rosenhauer, Die Thiere Andal, 283. Oblongus niger Squamulis piliformibus albidis dense tectus ; antennis piceis; larsis nigris; rostro longo filiformi; oculis approximatis ; pro- thorace dense punctulato; sculello niveo-squamoso ; elytris punclato- striatis; femoribus posticis muticis. — Long. 2/3 lin.; lat. 1/5 lin. (Ro- SENHAUER.) Il se place près de l'O. fomentosus; il est à peine de moitié aussi grand que celui-ci, à peu près de la grandeur des grands exemplaires de l'O. saliceti, a les antennes brun de poix, les tarses noires, le rostre bien plus long et bien plus mince et un écusson blanc, ce qui le dis- tingue facilement de celui-ci. D'une forme allongée et étroite. La tête est petite, arrondie, peu convexe, ponctué finement et très-serré, noire, mate avec des squamules blanchâtres, serrées; les yeux sont grands, arrondis, convexes, noirs, rapprochés sur le front ; celui-ci sans particularité, de la couleur, de la pubescence et de la ponctuation de la tête. Le rostre est un peu plus long que la tête et le prothorax, très-mince, cylindrique, un peu courbé, noir brillant, avec des squamules blanchâtres à la base et finement ponctué. Les antennes atteignent à peine la base du prothorax, sont fines, brun de poix obscur, à pubescence cendrée et éparse : la massue ovale-allongée, noire. Le prothorax est beaucoup plus court que large à la base, rétréci en avant, droit au sommet, très-peu resserré der- rière celui-ci, peu élargi latéralement, la base légèrement bisinué, le lobe devant l’écusson large el peu avancé; en dessus peu convexe, Orchestes ewropéens et algériens. _ 295 ponctué finement et très-serré, noir, mat, avec des, squamules blanchâtres et serrées, L’écusson est très-petit, triangulaire, noir avec des squamules d’un blanc dè neige. Les élytres sont en avant un peu échancrées, un peu plus larges que le prothorax à sa base, les épaules un peu arrondies, très-peu élargies sur les côtés, rétrécies derrière le milieu, obtusément arrondies simultanément à l'extrémité, médiocrement convexes en dessus, noires, d’un brillant mat, finement ponctuées-striées, les intervalles étroits, finement rugueux, couverts de squamules blanchâtres, piliformes, très- serrées. Le dessous est noir, brillant, ponctué finement et serré, avec des squamules blanchâtres. Les jambes sont courtes, fortes, noires, d’un brillant mat, à peine ponctué, avec des poils et des squamules blan- châtres très-serrés ; les cuisses fortement épaissies, mutiques ; les tibias droits; les tarses noirs. Andalousie; trouvé auprès de San Lucar, le 4% mars, et dans la Sierra Nevada en juillet; rare. 32. O. sururALis Zetterstedt, Ins. Lapp., 184, 2 — Schônh., VI, IE, 981, 34. Griseo-pubescens, obscure ferrugineus; oculis, rostro, thorace subtus, pectore, abdomine elytrorumque sutura nigris; scutello albido-piloso ; femoribus posticis unidentatis. Sémilis O. scutellari sed forte paul major, obscurior, rostro fere toto summa basi excepta, suturaque elytrorum distincte nigris, mox diversus : elytra et pedes piceo-ferrugine«. Habitat in Lapponia, rarissime; ad Wilhelmina, 2. 17 juli à me inventus. (ZETTERSDEDT.) 938. O. RUFICORNIS, id., id., 185, 5. — Schônh., id., id., 35. Oblongus, tenuiter pubescens, niger; antennis totis, tibiis tarsisque r'ufis. Stalura corporis, forma thoracis, ei striatura elytrorum, ul in O. scu- tellari, sed magnitudine paulo minori, colore, femoribus mulicis abunde 296 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. — Orchestes européens et algériens. distinctus; vix O. calceatus Schônh., in nostro enim scutellum ron album, et elytra tenuiter pubescentia. Habitat in Lapponia umensi, rarissime; in Salice ad Lyckseele, « 20 juun, semel a me inventus. (ZETTERSTEDT.) 34. O, PLINTHOTRICHUS Kolenati, Bull. Mosc., An. 1859, 362, 783, 8. Ovato-ellipticus, niger, Supra squumis albido-luteis, lalis, densis, de- pressis obsilus, subtüs griseo-albido-piloso squamulosus ; antennis, præ- cipue Larsis, badiis (rubro-brunneis) ; capite profunde punctato, postice fransversim striolato, oculis in fronte approximatis, rostro nigro ad basin strialo, versus apicem disperse punctato ; thorace brevi, transverso, late- rébus valde ampliato, lobo scutellari acuto, favoso-punctato ; scutello nigro squamoso ; coleopteris profunde crenato-striatis, striis uniserialim squa- mosès, nterstitiis biseriatim adypresso squamulosis ; pedibus nigris, apice sumimo tibiarum tarsisque ferrugineis, femoribus posticis nimis crassis et mulicis. — Longil. corp. 3/10 et 0" 0023. Caucasus et Transcaucasia. (KOLENATI.) DESCRIPTION DE QUELQUES COLÉOPTÈRES NOUVEAUX trouvés en Hithuanie, Par M. Jeax WANKOWICZ. ‘Séance du 12 Juillet 1865. 4. AGATHIDIUM (Illig.) POLONICUM. Sp. nov. Globosum, supra piceum vel rufo-piceum, infra cum antennis (clavä fuscà except) pedibusque rufum, punctulatum ; prothorace lateribus an- gulisque rotundatis, posticis sæpe distinctulis ; apicibus angulorum anti- corum ab angulis posticis et fracturis marginis anticis æqualiter distanti- bus ; elytris humeris valde obtusis sed distinctis: stria sulurali inpressa. — Long. 3/4-1 mill. Femina. T'arsis omnibus quadriarticulatis. Mas. Mandibula sinistra plus minusve prolongata apice reflexa. Les angles huméraux des élytres très-obtus, mais pas entièrement arrondis, ainsi que le nombre de quatre seulement aux articles des tarses antérieurs des femelles, doivent faire placer cette espèce à côté du varians Beck., dont elle diffère par une ponctuation distincte, par sa couleur en général plus sombre, et, de plus, par les côtés qui dépassent les angles antérieurs du pronotum, qui sont entre eux d’égale longueur. Plusieurs individus, des deux sexes, pris aux environs de Minsk, dans des Champignons, et d’autres qui me viennent de Kiëf. 298 JEAN WANKOWICZ. 2. LÆMOPHLOEUS (Erich.) ABIETIS. Sp. nov. Elongatus, subparallelus, minus planus, rufo-lestaceus, pube longula depressa adspersus : capite ulroque sexu thoracis sublatitudine, lateribus lénea elevata obductis ; fronte convexiuscula, ad latera leviler impressa, margine antic@ subrectà ; antennæ © dimidio corporis longitudine, arti- culis intermediis subelongatis, sexlo octavoque paulo minoribus, tribus ultimis oblongo ovatis, distincte crassioribus ; prothorace antice elytris latiludine, subquadrato, basin versus leviter angustato, minus dense sub- tililer, lateribus densius et fortius punclato : anqulis anticis parum pro- minulis, lateribus vix rolundatis, ante medium subsinuatis, ad angulos, posticos subacultis leviter emarginatis ; disco minus dense subtililer punc- talo, utrinque carinula notatlo; scutello transverso, postice oblusissime angulato, subtilissime punclato; elytris thorace triplo longioribus, paral- lelis, abdomen omnino obtegentibus, apice commune rotundatis, lateribus carinatis, disco plano, impresso, densius striato, striis validis, alternis obsoletioribus , interstitiis biseriatim sustilissime punctatis, allernis summd basi elevatioribus. Mas differt : capite prothorace, basin versus fortius angustato, subla- tiores antennis longitudine duarum partium corporis.— Long. 4 1/2 mill, Le front tronqué et l’écusson transversal range celte espèce dans le groupe du L. duplicatus Waltl. Il rappelle, par sa taille et sa forme allon- gée, le L. clematidis KEr.; par sa ponctuation, qui est cependant un peu plus fine, le duplicalus; et par la structure de ses antennes, celle du corticinus Erich. Notre abéetis est presque aussi convexe que le dupli- catus, mais seulement dans la -partie antérieure du corps; la forme de son pronotum serait encore celle de cette dernière espèce, si tous les angles n'étaient pas plus saillants, Sa pubescence est assez longue, et sur les élytres même n’est pas plus courte. La sculpture el la ponctuation des élytres est beaucoup plus faible que dans le corticinus. Plusieurs individus, pris aux environs de Minsk, sur des troncs de Sapins fraîchement abattus. Coléoptères nouveaux de Lithuanie. 299 3. RHIZOPHAGUS (Herbst) VAGÆ. Sp. nov. Subcylindricus, niger, nitidus, capite antice, antennis, pedibus, elytro- rum lateribus summo margine, punclo humerali, abdomineque ferrugi- neis ; capite prothorace angustiore, dense minus forle punctato, fronte leviter oblique biimpressä, antennis capitulo late truncato; prothorace ely- tris angustiore, oblongo-subquadrato, basin versus vix angustalo, antice æqualiter truncato ; angulis rotundato, lateribus antice rotundatim-sub- angustato ; disco, medio, sat forte, parce, lateribus subtilior, sal dense, punctato ; elytris prothorace duplo longioribus, fortius strialo punctatis, stria sulurali profundiori, interstitio primo serie punctulorum subtiliun nolato. — Long. 1 2/3 mill. Cepi marem unum districtu Borisoviensi sub cortice Quercus. Cette espèce de Rhizophaqus se laisse facilement comparer au Politus Hellw., dont elle a la coloration, excepté que le ferrugineux des pattes et des antennes est d’une teinte vive et se fait en outre jour encore sur un point huméral des élytres. Mais la forme générale de l'espèce est plus convexe et plus étroite ; le prothorax est presque plus long que large, ses côtés, en général plus parallèles, vont en se rétrécissant et s’arron- dissent vers les angles antérieurs plus fortement que dans le polétus. La ponctuation et la sculpture des élytres, sous le rapport de la force, se rap- prochent de celles du crébratus GyIl. Le segment anal du mâle ne pré- sente ni enfoncement, ni tubercules. h. ORTHOPERUS (Sleph.) PUNCTATUS. Sp. nov. Breviler ovatus, convexus, nitidus, supra subtilissime reticuiatus, vix pubescens, nigro-piceus, pronoti laleribus, abdominis elytrorumque api- cibus plus minusve rufo-lestaceis ; pronoto basi mediä& supra scutellum 300 JEAN WANKOWIGZ. — Coléoptères nouveaux de Lithuante. fortius producto atque utrinque leviter sed distincte sinuato, elytrisque punctulis profundèis distincte sat crebre notatis ; antennis pedibusque r'ufo- testaceis. — Long. 1/2 mill. Cette espèce se distingue facilement par sa forte ponctuation, ainsi que par sa couleur sombre. Plusieurs individus, pris dans les environs de la Bérézina. 5. ORTHOPERUS KLUKI. SP. nov. Breviler ovatus, conveæus, nitidus, supra subtilissime reticulatus, vix pubescens, niger, pedibus antennisque fuscis, his basi rufo-testaceis; pro- noto basi subregulariter arcuato, fere impunclalo ; elytris punctulis valde obsoletis semi-lunaribus, irregularibus, in striis reptabundis notalis. — Long. 2/5 mill. Cette espèce se distingue par l'absence de ponctuation qui est rem- placée par des lignes extrêmement fines partant de la base et formant une petite réticulation très-légère ; de plus, par la courbure presque régulière de la base de son pronotum et la couleur sombre de ses pattes. Plusieurs individus, pris dans les environs de Minsk. sous les détritus végétaux. QUELQUES ESPÈCES DE LÉPIDOPTÈRES prouvées par leurs premiers états. Par M. GUENÉE. (Séance du 9 Août 1865.) S 1°. TROIS ESPÈCES DU GENRE Proeris. Il y a des genres d'insectes qui, après avoir été très-longtemps né- gligés, ont le privilége d’attirer tout à coup l'attention des observateurs. et grâce à cette espèce de vogue, deviennent le point de mire de toutes les recherches. Le genre Procris a eu cette bonne fortune dans ces derniers temps. Longtemps borné à trois espèces : prunt, statices et globulariæ (car on contestait fortement les deux que Hubner y avait ajoutées, chloros et Geryon), il a grandi aujourd’hui presque démesurément. Pour ne parler que des espèces à ailes vertes, on y a ajouté successivement les P. sæpium, cognata, obscura, notala, tenuicornis, Heydenreichii, micans, chrysoce phala, Mannit, volgensis, Budensis, crassicornis, et le dernier mot est loin d’être dit. Toutes ces espèces sont-elles valables, et dans le désir d’enrichir ce genre si longtemps dédaigné, ne se presse-t-on pas un peu trop? Serait-il raisonnable d’un autre côté de rapporter toutes ces nouvelles venues aux P. statices et globulariæ? La vérité est probablement entre ces deux extrêmes; mais, pour la découvrir, le criterium infaillible, celui devant lequel les douteurs les plus systématiques sont forcés de se rendre, la découverte des premiers états, voilà, je crois, ce qu’il faut poursuivre L® Série, TOME V. 20 302 GUENÉE. sans relâche. Je viens aujourd'hui consolider ainsi deux des gspèces contestées, grâce à mon ami Doubleday, qui m'a fait chercher avec soin la chenille de la Geryon, et à notre collègue, M. Martin, qui a découvert à Hyères celle de la micans. Ce dernier l'avait envoyée à M. Millière qui, après me l'avoir soumise, se disposait à la publier dans son Iconogra- phie des chenilles, et en avait déjà fait un fort joli dessin que j'ai en ce moment sous les yeux. Mais tous ces messieurs, qui ne connaissaient pas de visu la chenille de la statices, ont bien voulu me céder la publication de leurs découvertes pour que je pusse donner des descriptions compa- ratives qui peuvent seules avoir, pour des espèces si voisines, une véri- table signification. Je commence par la s{atices, dont la chenille, qui doit servir de type à tout le genre, n’a pas encore été décrite ni figurée ayec assez de pré- cision. PROCRIS STATICES Linn. (Planche 8, fig. 4.) Ë majoribus. Viridi-aurea; alæ anticæ fimbria nigro mixta; posticæ nigræ, subhyalinæ, margine abdominali saturatiore. Antennæ dimidio viri- des, dimidio nigro-æneæ, clava maris articulis septem coadunatis, denti- formibus, fæminæ graciles, indentatæ. On sait que c’est la plus commune de toutes les Procris. Elle vole, en juin, puis en août, dans les prairies et les clairières des bois bien garnies de fleurs, et préfère en général les endroits frais et herbus. Je décrirai la chenille avec quelque détail afin que chacun puisse y trouver un point de comparaison pour les chenilles de Procris qui lui offriront quelques doutes. Elle est très-convexe et presque semi-ovoide. Sa peau est parsemée de petites granulations noires, arrohdies, très-serrées, mais qui cessent un peu avant la hauteur des pattes. Le fond de sa couleur est le jaune ver- dâtre clair ; mais toute la région latérale, c’est-à-dire comprise entre les lignes sous-dorsale et stigmatale, est d’un pourpre vineux. La ligne sous- dorsale consiste en des traits noirs, épais, placés un peu obliquement et qui n’atteignent pas les incisions. Avec la loupe, on voit que ces traits sont placés sur une ligne pourpre et éclairés supérieurement dans leur Quelques espèces de Lépidoptires (genre Procris). 305 milieu par un petit espace qui paraît plus pâle parce qu'il est dépourvu de granulations. La ligne vasculaire est épaisse, continue, géminée, pourpre et teintée de noir au-dessus des verrues trapézoïdales. Celles-ci sont de la couleur de la partie qui les porte et garnies de petites touffes de poils courts, raides, mêlés de blond et de noir. Le premier anneau et la moitié antérieure du second sont d’un pourpre pâle, sans granulations. verrues ni dessins, à l'exception d’un écusson d’un gris-jaune couvert de petits grains noirs, mais qui diffèrent de ceux du corps en ce qu’ils por- tent chacun ün poil. Cet écusson est bordé postérieurement par un dessin noirâtre divisé au milieu, et antérieurement par un bourrelet de poils purpurins. La tête, très-petite comme toujours, noire et luisante, est cachée dans une gaine formée par le prolongement du premier anneau. Les pattes membraneuses sont de la couleur du ventre avec la couronne rosée. Cette chenille vit sur plusieurs plantes basses, et en particulier sur les Rumex avec lesquels on la nourrit très-bien en captivité et dont elle mange plus volontiers les fleurs. Elle s'arrange également du Prunus spinosa, Comme la pruni avec laquelle on la rencontre souvent. On la prend en mai, en fauchant dans les clairières des bois dont elle préfère les parties ombragées ; mais quoiqu'elle se tienne toujours au sommet des plantes et qu’elle soit, ainsi, facile à découvrir, elle est proportionnément beaucoup plus rare que son papillon. On l'élève très-aisément; mais, quelque soin qu’on en prenne, on n'obtient, en général, que des indi- vidus plus petits que ceux qu’on prend dans la nature. Vers le commencement de juin, elle file entre les mousses une coque iégère, blanche, double, comme celle de pruni. La chrysalide, qui à la peau très-mince comme toutes les Procrides, est luisante, d’un jaune brunâtre. Les anneaux de l'abdomen ont, à leur bord postérieur, une rangée de petites épines courtes. L’extrémité anale est très-obtuse, ter- minée par une petite suture brune, mais complétement mutique. On s’ex- pliquera cette structure, qui diffère de celle de tant d’autres Nocturnes, si l’on considère que cette chrysalide sort en entier de sa coque pour éclore, en sorte qu’elle a besoin de ces dentelures abdominales pour exécuter cette évolution, comme la chrysalide du Cossus qui s’en sert pour avancer dans ses galeries. Par contre, les crochets qui terminent lanus chez presque tous les autres Nocturnes, lui sont inutiles, puisqu'elle n’a point à se retenir au fond de sa coque. Je dois, toutefois, observer que la chrysalide de pruni, qui éclôt dans les mêmes conditions, a cependant en plus, au-dessus de la suture anale, un rang de petits poils raides, mais 30/ GUENÉE. qui ne sont point terminés en crochet, et ne peuvent pas, par consé- quent, servir au dernier usage, PROCRIS GERYON Hub. (Planche 8, fig. 3.) L Minor. Viridi-aurea. Alæ anticæ opacæ, minimè quadratæ; posteriores nigræ subopacæ. Antennæ maris breves, virides, articulis decem coadu- nalis. Fæmina mari æqualis. Quelque difficile qu'il soit de distinguer cette Procris des petits indi- vidus de la statices, elle forme cependant une espèce séparée. On la trouve un peu partout, mais principalement dans les montagnes. Je l'ai vue voler par centaines sur les Pyrénées, dans une petite localité couverte d’Hélianthèmes, plante qui, comme on le verra, nourrit sa chenille. A une centaine de mètres plus bas, volait la sfatices, lout à fait pareille à celle de nos plaines; ce n’est donc point l'élévation qui réduit la taille de la Geryon. En Angletérre, elle vole dans les lieux calcaires, et chez nous elle préfère les collines ou les clairières des bois secs et élevés. La chenille est proportionnément plus allongée que celle de la statices, d’un jaune verdâtre sale, avec la région létlérale d’un rouge brun. Au- dessous est une large bande stigmatale de la couleur du fond, séparée inférieurement du ventre par une ligne rouge; au-dessus la ligne sous- dorsale, qui forme des traits noirs, fins, un peu feslonnés, en sorte que la région dorsale paraît composée d’une suite de larges taches subcordi- formes. La ligne vasculaire est très-nette, continue, d’un rouge brun, divisée au milieu par un filet clair, très-fin et interrompu. Les poils qui garnissent les verrues sont plus abondants et plus mêlés de noir que chez stalices. Les deux premiers anneaux sont jaunes comme le dos, avec un écusson bien marqué, dont la partie postérieure est noire, luisante et divisée par une ligne jaune, et l’antérieure fortement granulée et cou- verte de poils épais. Les pattes ventrales sont d'un jaune pâle comme le ventre. Gette chenille vit sur l’'Helianthemum vulgare. Je ne puis rien dire de sa chrysalide que je n’ai pas vue. Nota. Gest à tort que M. Herrich-Schæffer dit que la tête et le milieu du thorax de cette espèce sont d’un rouge cuivré, Ges parties sont Quelques espèces de Lépidopteres (genre Procris). 305 du même vert que tout l'animal. Cetentomologiste aura vu sans doute des individus ramollis ; on sait en effet que l'humidité convertit le vert des Procris en rouge de cuivre. C’est évidemment une erreur analogue qui a fait donner à une espèce voisine le nom de chrysocephala qu’elle ne mé- rite pas davantage. PROCRIS MICANS Frey. (Planche 8, fig. 2.) Viridi-cærulea. Alæ anticæ fimbria concolorti ; posticæ nigræ, margine abdominali latè, fimbriaque, cæruleis. Subtus costa late cærulea. Antennæ longæ, interdüm violaceo-chalybeæ, terlia parte nigro-ænea, clava maris articulis decem coadunalis. Corpus spissum. Se distingue aisément de la séatices par sa couleur d’un vert très-bleu et son aspect généralement plus lourd. J'en ai reçu, sous le nom d’Hey- denreichii, des individus un peu plus grands, mais qui ne diffèrent point des autres. La chenille est entièrement d’un pourpre foncé avec la région dorsale seule d’un blanc verdâtre; encore cette dernière est-elle largement envahie au milieu par la teinte pourpre que traverse la ligne vasculaire. Celle-ci est noire, maculaire, divisée longitudinalement dans son milieu par un filet blanc à peine perceptible, puis transversalement, par un trait de même couleur placé derrière les trapézoïdaux. La sous-dorsale est comme chez statices. Toutes les verrues sont purpurines, à l'exception des deux trapézoïdales postérieures, qui se trouvent sur la partie blanche. Les poils qui les garnissent sont comme chez statices. Les granulations sont encore plus grossières, et les deux premiers anneaux en sont cou- verts en parlie. Les pattes sont d’un poupre pâle. Cette chenille vit à Hyères, sur le Cistus salviæfolius. Elle se trouve beaucoup plutôt que la s{atices chez nous, en raison de la précocité du printemps. Tout ce que j'ai dit de la chrysalide de statices peut s'appliquer ici. Les dents abdominales sont peut-être un peu plus fortes, l'extrémité anale est également mutique ; seulement la petite suture qui la termine est concolore ici, tandis qu’elle est brune chez la statices. 306 GUENÉE. : S 2 Lithosia vitellina Bdv. Planche 8, fig. 4 et A «. La découverte de la chenille de cette Lithosie, que j'ai élévée cette année en assez grande quantité, me met à même de bien fixer lespèce et de dissiper les doutes que j'avais dû poser dans mes Études sur le genre Lithosia (Annal:-#860,-p:-43-et-45). /26/ +94 Se Mon espèce est bien la vétellina & de lIcones et aussi la pallifrons Zell. Ces deux Lithosia n’en font qu'une, à laquelle le nom de M. Bois- duval doit être appliqué, comme le plus ancien. Le mâle se trouve suffisamment décrit dans les travaux précités, el ma diagnose de pallifrons (étude, p. 43) le caractérise passablement. Mais la femelle n’a point encore été publiée; car, ainsi que je lai dit, celle figurée dans l’Icones (pl. 37, fig. 10) n’a aucun rapport avec elle. Elle est notablement plus petite que le mâle et, comme lui, d’un jaune d’ocre assez vif, pourtant je la trouve, en général, plus pâle. Elle a, aux trois quarts de la côte des premieres ailes, la même convexité qui fait différer nettement sa coupe de celle de la /uleola sa voisine. La teinte grise des secondes ailes est moins étendue que chez le mâle. En dessous, on voit, encore plus distinctement que chez lui, cette petite lunule cellu- laire jaune que M. Boisduval a signalée. La tête, front compris, le thorax, les antennes, les pattes et la dernière moitié de l'abdomen sont égale- ment jaunes. La chenille de cette petite Lithosie a tout à fait le même port que celles de complana et caniola, mais elle est toujours beaucoup plus petite. Elle est atténuée aux extrémités, d’un gris-brun terreux avec une ligne vasculaire foncée, et même noire dans les incisions, assez large, continue, et lisérée de chaque côté d’un filet grisâtre, bordé lui-même d’un autre filet noir interrompu. La sous-dorsale est bien marquée, large, continue mais irrégulière, noirâtre et un peu plus claire au centre et aussi liserée inférieurement. Entre ces deux lignes, on aperçoit plus ou moins dis- * Quelques especes de Lépidoptères (Lithosia vitellina). 307 tinctement une série de taches arrondies, d’un fauve-obscur, mi-parties postérieurement de gris et rappelant celles de la complana, mais bien moins nettes. La ligne stigmatale, d’un fauve-sale et clair et finement bordée de noirâtre, ne se distingue parfois qu’à la loupe. Tous les tuber- cules sont de la couleur du fond et portent des poils courts et conco- lores comme chez la complana. Les stigmates ne sont pas visibles. La tête est noire et luisante et toutes les pattes sont grises, comme le ventre. Cette chenille vit en avril, mai et au commencement de juin sur les Lichens qui tapissent les pierres, dans les endroits secs et sableux. Le jour, elle se cache entre ces pierres et les herbes rabougries qui crois- sent sur leurs bords; le soir et le matin, elle ronge les Lichens ramollis par la rosée. Elle croît avec une extrème lenteur et n’atteint sa taille que vers le milieu de juin. Elle file alors dans les mousses où contre les pierres une toile très-légère, sans aucune forme déterminée, qu’elle entre- mêle de ses poils, et elle s'y change en une chrysalide assez grêle pour le genre, d’un brun-jaune luisant, dont les anneaux abdominaux sont parsemés sur le dos de petits points enfoncés, et dont la partie anale reste toujours engagée dans la vieille peau que la chenille a quittée, et qui lui paraît nécessaire pour se retenir dans le réseau pendant que le papillon se dégage. Celui-ci éclôt dans le courant de juillet. I nous reste maintenant à nous demander si la L. pygmæola est une simple variété de notre vitellina ou une espèce réellement distincte. On conçoit que, tant que la chenille de la première n’aura pas été découverte, cette question ne peut être complétement résolue. Tout ce que je puis dire aujourd’hui à ce sujet, c’est que tous les individus de vitellina que j'ai obtenus de chenille sont d’un jaune d’ocre uniforme, et qu'aucun ne porte de traces de gris ni sur le thorax, ni sur le collier. Les femelles n’ont point les ailes supérieures lavées de gris, comme cela est si com- mun chez pygmæola. Cette dernière a, en outre, l'abdomen entièrement gris, avec le bouquet anal seul d’un jaune pâle et le plus souvent les pattes également grises. Enfin les ailes inférieures des deux sexes sont plus triangulaires que chez vitellina ou, si l'on veut, plus concaves vis- a-vis la cellule. IL nous reste à savoir jusqu’à quel point ces différences sont spécifiques. 308 GUENÉE,. — Quelques espèces de Lépidopteres. EXPLICATION DES FIGURES À À d DE LA PLANCHE 8. Fig. 1. Chenille de la Procris statices. 2. Chenille de la Procris micans. 3. Chenille de la Procris Geryon. h. Lithosia vitellina femelle. ka. Sa chenille. 5. Chenille de la Plusia devergens. Nota. Cette dernière figure répond à un mémoire inséré dans les Annales, même année, page 93. Observations sur le genre ERIODON, Aranéide de la tribu des Théraphoses, PRÉCÉDÉES DE QUELQUES REMARQUES SUR LES COUPES GÉNÉRIQUES QUI COMPOSENT ACTUELLEMENT CETTE TRIBU; Par M. H. LUCAS. (Séance du 14 Juin 1865.) Le savant Walckenaër, auquel l’entomologie est redevable de travaux très-estimés sur la classe des Arachnides, donne, dans son Histoire natu- relle des Insectes aptères (1), le nom de Théraphoses à des Aranéides généralement de grande taille et dont les habitudes sont de courir après leur proie et de se retirer dans des trous qu’elles se construisent dans la terre avec un art souvent réellement admirable. Lorsque Walckenaër a écrit son premier volume, il ne connaissait dans cette tribu que cinq genres, désignés sous les noms de Mygale, Oletera, Actinopus, Missulena et Filistata; mais depuis 1837, époque à laquelle son premier volume a été publié, d’autres coupes génériques nouvelles sont venues augmenter cette tribu. En effet, j'ai fait connaître dans nos Annales (2), dans le Magasin de Zoologie (3) de M. Guérin, dans mon Histoire naturelle des Crustacés, des Arachnides (4) et des Myriapodes, et dans mon grand ouvrage sur les Animaux articulés de l'Algérie (5), plusieurs genres fort (1) Tome I, p. 203 (1837). (2) 1re Série, tome INT, p. 359 (1834), et lome VI, p. 369 (1837). (3) Classe VII, p. 2, pl. 14 (1836). (4) Tome I, p. 345 (1842). (5) Tome I, p. 92 et 96 (1859). 910 H. Lucas. curieux de la tribu des Théraphoses : tels sont particulièrement ceux qui ont été désignés sous les noms de Calommata (4) el de Gyrtocephalus (2). Lorsqu'on étudie comparativement ces diverses espèces génériques, on remarque que, par la forme du céphalothorax, la disposition des mandi- bules et des mâchoires et la position des organes de la vue, il existe entre elles une grande analogie. Ainsi, on peut dire que les Actinopus (3) et les Cyrlocephalus ont, avec les genres Oletera (4), Eriodon (5) et les Mygale (6), des affinités assez grandes par leur céphalothorax large et épais, et qu'ils en ont aussi avec les Salticus (7), par la longueur relative de leurs organes locomo- teurs. On peut dire aussi que leurs habitudes souterraines leur donnent des rapports d’affinité avec les Lycosa (8). Quand on jette les yeux sur ies Cyrtocephalus, on est tenté, au premier aspect, de les considérer comme devant appartenir au genre des Actinopus ; mais quand on les étudie avec soin et comparativement, on remarque que les Cyrtocephalus ont le céphalothorax beaucoup plus large à leur partie antérieure et surtout plus bombé que celui des Actinopus. Les yeux oc- cupent aussi sur cet organe une position différente : ils sont plus dissé- minés et présentent deux lignes transversales beaucoup plus régulières que celles formées par ces mêmes organes chez les Actinopus. Les mandi- bules sont aussi plus allongées et beaucoup plus robustes que dans toutes les espèces de ce dernier genre. Les mächoires, comparées à celles des Actinopus, sont peu différentes; cependant je ferai observer que, dans les Cyrtocephalus, elles sont plus longues, avec les palpes, que ces organes supportent, beaucoup plus courts. Enfin, les organes de la locomotion varient aussi pour la longueur : dans le genre Cyrtocephalus, c’est la troi- sième paire qui est la plus courte, tandis que chez les Actinopus c’est la seconde paire qui présente ce caractère. Quant aux Eriodon, les yeux intermédiaires postérieurs sont si rappro- chés des yeux intermédiaires antérieurs, et si éloignés des postérieurs, (1) Luc., Ann. de la Soc. Ent., {re série, tom. VI, p. 378, pl. 13, fig, 6 à 11. Ejusd. Hist. nat. des Anim. Art., tom. I, p. 345 (1842). (2) Luc., Hist. nat. des Anim. Art. de l'Algérie, tom. 1, p. 92 (1849). (3) Spix et Martius, Delect. Anim. Art., p. 193 (1830 à 1834). (4) Walck., Tabl. des Aran., p. 7 (1805). (5) Walck., Tabl. des Aran., p. 7 (1805). (6) Latr., Hist., nat. des Ins., tom. III, p. 49 (1802). (7) Nouv. Dict. d'Hist. nat., tom. XXIV, p. 135 (1804). (8) Nouv. Dict. d'Hist. nat., tom. XXIV, p. 135 (1804). Sur le genre Eriodon. a11 qu'ils deviennent presque pour ainsi dire des yeux antérieurs, et les pos- térieurs latéraux restent isolés et font la pointe du triangle ; les intermé- diaires antérieurs sont sur la même ligne que les latéraux antérieurs. Par les pattes courtes et ramassées, par leur longueur relative, par las mandi- bules armées d’une herse, cette coupe générique a les plus grands rapports d’affinité avec les Actinopus et les Cyrtocephalus, et d’un peu moins étroits avec les Oletera et les Mygale, particulièrement les espèces de la race des Cténizes ; mais son céphalothorax carré, la disposition de ses yeux sur cet organe, et les pattes, le rapprochent aussi beaucoup des Eresus (1), el établit ainsi par ces genres et les Salticus, une transition entre la tribu des Théraphoses et celle des Araigrées. Les Oletera, par la forme de leur abdomen, celle de leur céphalotho- rax et l'insertion de leurs palpes, ont les plus grandes affinités avec les Actinopus ; mais, par la position de leurs yeux, ils tiennent beaucoup plus aux Mygale, tandis que par leurs palpes minces et l'insertion de ces or- ganes sur les côtés des mâchoires, ils se rapprochent des Erziodon et de la tribu des Araignées. Par sa lèvre courte, ses mandibules, ses mâchoires, el surtout par ses yeux, le genre Calommata se rapproche plus des Oletera que des Actino- pus. Ses mâchoires étroites, divergentes et recourbées en arrière ont de l’analogie avec celles des Tetragnatha (2), dont elles s’éloignent pour- tant par leur extrémité pointue et leur forme en croissant. La manière dont les yeux sont groupés établit un rapport d’affinité assez grand entre ce genre et ceux des Mygale et des Pholcus (3), mais les Calommata s’éloi- gnent de ce dernier genre par fous les autres rapports, tandis qu’au con- traire il en a de très-intimes avec les Wygale, les Oletera, les Actinopus, les Cyrtocephalus et les Acanthodon. Les pattes courtes et renflées rap- prochent le genre Calommata de celui d’Actinopus, mais il a encore plus d’analogie avec le genre Acanthodon par les yeux, et c’est entre ce dernier genre et celui des Gletera qu’il convient de le ranger. Le genre Acantho- don doit venir prendre place à côté de celui de Calommata, avec lequel il a un peu plus d’affinité qu'avec tout autre; mais par ses yeux il se rap- proche aussi des Eriodon, des Cyrtocephalus el des Acténopus. Dans la tribu des Araignées, il tient aux Orbitèles par sa lèvre, et dans celle des Mygale par ses mâchoires qui sont convexes au lieu d’être concaves au (1) Walck., Tabl, des Aran., p. 21 (1805), (2) Walck., Tabl. des Aran., p. 68 (1805). {3) Walck,, Tabl. des Aran., p. 80 (1805). 912 H. Lucas. côté interne; par ses mandibules à rateau, ii a surtout de laffinité avec les Mygale de la race des Cténizes. Dans cette revue des caractères qui lient et différencient en même temps les diverses coupes génériques qui composent actuellement la tribu des Théraphoses, je n’ai pas cru devoir faire mention des Filistata (1), parce- que ce genre, placé tout à fait en dernier, appartient autant à cette tribu qu’à celle des Araignées. Par les ouvertures pulmonaires, qui sont au nombre de quatre, et par la manière dont les yeux sont groupés, ces Aranéides appartiennent manifestement à la tribu des Théraphoses ; mais par le peu de proéminence des mandibules et la forme des céphalothorax, elles se rapprochent beaucoup aussi de celle des Araignées. Si maintenant on prend en considération la manière dont leur toile est construite, on ne tarde pas à remarquer combien est étroit le lien qui rattache ces Aranéides à la tribu des Araignées. En effet, cette construction en forme de tube, à l'embouchure duquel sont dirigés, extérieurement, des fils comme autant de rayons divergents et à l'entrée duquel larchitecte de cette habitation se tient immobile, rappelle tout à fait les toiles des Arai- gnées tubicoles, particulièrement celle de la Segestria florentina, et la ressemblance est si parfaite qu’on est presque toujours tenté, lorsqu'on observe pour la première fois ces habitations tubulaires, de les considérer comme appartenant plutôt aux Segestria qu'aux Aranéides du genre Filistata. Quant à la répartition géographique des coupes génériques que je viens de passer brièvement en revue, voici les localités qui peuvent leur être assignées sur la surface du globe. Les Eriodon paraissent, jusqu’à pré- sent, propres à la Nouvelle-Hollande ; les Cyrtocephalus, à l'ancien conti- nent ; les Actinopus, à l’ancien et au nouveau continent ; les Calommata et les Acanthodon, au nouveau continent seulement, et les Oletera, à l'an- cien et au nouveau continent. Quant aux Mygale, c’est un genre très- nombreux et qui paraît indistinetement répandu dans toutes les parties du monde ; et à ce sujet je dirai que l'Amérique est la partie du globe qui en nourrit le plus grand nombre, puis viennent ensuite l’Europe, l'Afrique, la Nouvelle-Hollande et l'Asie, Maintenant voici les observations que j'ai été à même de faire sur le genre Ercodon de Latreille ou Méssulena de Walckenaër. Ce savant, juste- (4) Latr., Consid. génér. sur l’ord. nat, des Crust., des Arachn,. et des Ins., p. 121 (1810). Sur le genre Eriodon. 915 ment célèbre, donne, dans le nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle (1), première édition, le nom d’Eriodon à une Aranéide très-curieuse de la Nouvelle-Hollande. Walckenaër n'ayant pas connu cette dénomination, ne ladopte pas et désigne cette coupe générique sous le nom de Missulena (2); mais le travail de Latreille étant d’une année antérieur à celui de Walckenaër, c'est le nom du législateur de l'Entomologie qui doit pré- valoir, Quand Latreille a fait connaître pour la première fois ce genre singulier rapporté de la Nouvelle-Hollande par feu Péron et son digne ami Lesueur, ce savant n’avait eu à sa disposion qu’un individu desséché et dans un état de médiocre conservation. C’est ce même individu plus ou moins complet qui a servi à Walckenaër à représenter les organes de là vue, si bizarrement distribués sur le céphalothorax, et à donner une figure des organes de la bouche qui sont aussi fort curieux. En effet, ce genre présente à l’extrémité interne de la première pièce des mandibules trois rangées de pointes et qui forment une espèce de herse, et c’est sans aucun doute cette singulière disposition qui a engagé Walckenaër à dési- gner celte espèce sous le nom d’occatorius. La figure que M. Guérin a donnée de cette Aranéide (3) a été faite aussi sur cet individu unique ; celte figure est bonne, exacte, à l'exception cependant de l’abdomen qui est beaucoup trop allongé et d’une forme trop ovale; de plus, dans l’état normal, il recouvre une partie du céplialothorax et ne laisse pas à décou- vert, comme le montre la figure donnée par M. Guérin, l’échancrure que cet organe présente à sa base. Latreille n'ayant donc eu à sa disposition qu'un individu chez lequel l'abdomen était déprimé et déformé par la dessiccation, a été obligé de passer sous silence divers caractères génériques. Ainsi, dans la diagnose génèrique qui à été donnée par ce savant et reproduite ensuite par Walckenaër, il n’est nullement question des ouvertures stigmatiformes ou pulmonaires et de leur position; il passe aussi sous silence les filières qu’il v’a sans aucun doute pas pu observer et que n’a probablement pas vues non plus M. Guérin, car il ne signale pas ces organes, toujours apparents, dans la figure qu’il a donnée de cette espèce. Ayant eu à ma disposition un individu de cette Aranéide en parfait état el conservé dans l’alcool, je mets à profit cette bonne occasion pour dé- crire de nouveau ce genre singulier et faire connaître les caractères qui ont involontairement échappé aux naturalistes précités. (1) Tome 24, p. 134 (1804). 2) Tabl. des Aran., p. 8 (1805). (3) Iconographie du Règne animal de Cuvier, pl. 1, fig. 1 (1828). 31 H, Eucas. La seule espèce connue de ce genre australien est l’Eriodon occatorius, et quand Latreille donna le premier, en 1804, le nom d’Eriodon et Walckenaër celui de Missulena, en 1805, à ce nouveau genre, l’unique individu qu'ils possédaient était dans un tel état de dessiccation que ces savants avaient été obligés, comme je l’ai déjà dit plus haut, de passer sous silence certains caractères très-importants. Il est vrai que cette coupe générique, par la position des organes de la vue, ceux de la manducation et la longueur relative de ceux de la locomotion, ne devait pas s'éloigner beaucoup du genre Oletera; mais jusqu’à présent on ignorait quel était le nombre des ouvertures pulmonaires, et quelle était la position que ces organes de respiration occupaient sous l'abdomen ; de même on ne con- naissait pas non plus le nombre et la structure des filières. Dans un achat de Crustacés provenant de Melbourne, côte Est de la Nouvelle-Hollande, que fit, en 1859, le Muséum de Paris, je rencontrai parmi ces articulés une Aranéide que je considérai d’abord comme devant se placer dans le voisinage des Erzodon ; et ce n’est que quelque temps après, lorsque je voulus la rapporter réellement à son genre, que je m'a- perçus avec la plus vive satisfaction que j'avais sous les yeux un véritable Eriodon occatorius, aranéide qui n’avait pas été rapportée en Europe depuis l'expédition du capitaine Baudin aux terres australes. Cet individu, qui est une femelle, avait été conservé dans Palcool, état qui m'a permis d'ajouter plusieurs caractères nouveaux à ceux présentés dans leur diagnose par Latreille et Walckenaër, et surtout de constater le nombre el la position des ouvertures pulmonaires et la structure des filières. Quand on examine de profil cette Aranéide, ce qui frappe à la première vue, c’est la forme ramassée et surtout la gibbosité de son céphalothorax. En effet, cet organe est très-court, presque aussi long que large, avec sa partie antérieure présentant une convexité très-grande, relevée et arron- die ; postérieurement , il est fortement déprimé, arrondi sur les côtés latéro-postérieurs et présente à sa base, qui est aussi de forme arrondie, une échancrure assez profonde. Les yeux, au nombre de huit, sont disséminés sur toute la largeur du céphalothorax et représentent ,un triangle dont la base est dirigée en avant et la pointe en arrière ; les deux autres yeux, situés entre les pré- cédents, sont sur une ligne transverse. Ces organes sont proportionnelle- ment très-petits, et quoique je ne connaisse pas les habitudes de cette singulière Aranéide, elle doit être terricole et lucifuge comme les Cyrto- cephalus, auxquels elle ressemble beaucoup et que j'ai été à même de pouvoir étudier vivants pendant mon long séjour en Algérie. Les mandibules, chélicères où antennes-pinces sont courtes, très- Sur le genre Eriodon. 915 robustes, grosses, renflées et non aplaties sur les côtés externes, comme cela se remarque chez les Aranéides du genre Mygale. Lorsqu'on examine attentivement ces organes, on remarque qu’à l'extrémité de leurs tiges et près de la naissance des crochets, ils sont munis de trois rangées de pointes courtes et fortes. Les crochets sont robustes, allongés et fortement en croissant ; ils sont libres et non placés dans une rainure à l’état de repos. Les mâchoires, plus longues que larges, sont grandes, rhomboïdales, dilatées à leur base et légèrement rétrécies vers leur milieu ; elles sont assez convexes, coupées droit à leur côté interne, tronquées et taillées en biseau à leur bord supérieur et divergentes vers leur extrémité qui se projette en pointe arrondie. Les palpes ou pattes-mâchoires, allongés, pédiformes et généralement grêles, sont insérés sur les côtés des mächoires et à l’extrémité de leur dilatation ; ils sont composés de cinq articles, dont le second est le plus long de tous ; viennent ensuite les quatrième et cinquième, puis enfin le troisième et le premier, qui est le plus court ; quand on examine l’extré- mité de Particle terminal ou le cinquième, on voit qu’il est armé d’une griffe où ongle bionguiculé. La lèvre, beaucoup plus longue que large, est presque cylindrique ; elle est assez convexe et terminée en pointe arrondie à son extrémité; elle s’avance entre les mächoires en parallépipède étroit, et elle se distingue du sternum par un sillon transversal profondément marqué. Le sternum, un peu plus long que large, affecte une forme ovalaire ; il est arrondi sur les côtés et postérieurement où il présente dans son milieu une échancrure assez profonde. Les pattes sont robustes, surtout celles des troisième et quatrième paires ; elles sont généralement courtes, et celles des quatrième et troi- sième paires sont les plus allongées ; vient ensuite la seconde et enfin la première qui est la plus courte. Quand on examine ces organes, on re- marque que la hanche est généralement très-robuste, allongée, et que Particle qui suit ou lexinguinal est très-court ; le fémoral est allongé, très-renflé dans son milieu, surtout chez les quatrième et troisième paires; dans les deuxième et première paires, il est grêle et très-légère- ment renflé; le génual chez les première et seconde paires est lisse et assez grêle, tandis que dans les troisième et quatrième paires, il est renflé et hérissé d’épines; cette même disposition se présente pour le tibial des troisième et quatrième paires ; le métatarse est générelement court, avec le farse encore plus court et terminé par une griffe ou ongle bionguiculé. 316 H. Lucas. L’abdomen est attaché au céphalothorax par un pédicule très-court, de manière que la base du céphalothorax est toujours plus ou moins cachée par l'abdomen; il est plus large à sa partie postérieure qu’à sa partie antérieure, arrondi en dessus, sur les côtés et postérieurement ; en des- sous il est aplati, et on distingue facilement les ouvertures pulmonaires ou stigmatiques qui sont au nombre de quatre et occupent sous l'abdo- men un espace assez considérable. Les ouvertures de la première paire, assez rapprochées, sont situées à la partie antérieure et dans le voisinage de l’attache ou pédicule qui lie l'abdomen au céphalothorax ; ces onver- tures sont petites, ovales, presque en forme de boutonnière, et leurs lèvres ou bords sont cornées; les ouvertures de la deuxième paire sont placées plus en arrière et l’espace qui les sépare est beaucoup plus consi- dérable : ces ouvertures sont plus grandes et entièremement semblables aux premières pour la conformation ; seulement il est à remarquer qu’elles sont précédées d’un petit renflement assez saillant, corné et presque dé- nudé. Au premier aspect, on n’aperçoit pas de suite ces ouvertures respi- ratoires, mais quand on connaît leur position et que l’abdomen n’est pas imprégné par l’alcool, on les distingue facilement, particulièrement celles de la deuxième paire qui sont constatables à l'extérieur par la présence de saillies ordinairement dénudées et de consistance cornée. Les filières situées à l’extrémité de l’abdomen sont au nombre de deux paires : la première paire est composée de quatre articles, dont le pre- mier et le deuxième sont allongés, robustes; le troisième est très-court, un peu plus allongé cependant que le quatrième qui se présente sous la forme d'un petit mamelon qui serait terminé en pointe obtuse à son extré- mité; celles de la seconde paire sont très-petiles et ne m'ont paru com- posées que de deux articles. Les caractères de ce genre, jusqu’à présent australien, le rapprochent beaucoup de celui des Actinopus, et il vient en effet se ranger entre cette coupe générique et celle que j'ai créée sous le nom de Cyrtocephalus qui a eté rencontrée dans le nord de l'Afrique et à l’ile de Crête. Ces caractères peuvent être résumés de la manière suivante : * Genus ERIODON, Latr. Nouv. Dict. d’Hist. nat., tom. XXIV, p. 134 (1804). — Missulena Walck., Tableau des Aranéides, p. 8 (1805); — Eriodon Latr., Règn. anim. de Cuv., Lom. IT, p. 81 (1817). — Ejusd., Règn. anim. de Cuv., 2° édit., Sur le genre Eriodon. 917 tom. IV, p. 233 (1829). — Guér., Iconogr. du Règn. anim., Arachn., pl. 1, fig. 1 (1828). — Missulena Walck., Hist. nat. des Ins. apt., tom I, P. 252 (1837). — Eriodon Luc., Hist. nat. des Crust., des Arachn., des-Myriap., etc., tom. 1, p. 347, (1842). — E. Simon, Hist. nat. des Araign., p. 91 (1864). Yeux au nombre de huit, disséminés sur toute la largeur du céphalo- thorax ; proportionnellement très-petits et représentant un triangle dont la base est dirigée en avant et la pointe en arrière ; les deux autres yeux, situés entre les précédents, sont placés sur une ligne transverse. Céphalothorax très-gibbeux à sa partie antérieure, court, presque aussi large que long, déprimé et arrondi sur les côtés et postérieurement où il présente une échancrure assez profonde, Mandibules, chélicères ou antennes-pinces courtes, robustes, grosses, renflées, non aplaties sur les côtés externes, munies à leur extrémité et près de la naissance des crochets de trois rangées de pointes courtes, fortes, et formant une espèce de herse. Crochets robustes, allongés, forte- ment en croissant, libres, c’est-à-dire non placés dans une rainure à l’état de repos. Mâchoires ou pattes-mächoires plus longues que larges, grandes, rhom- boïdales, dilatées à leur base et légèrement rétrécies vers leur milieu ; coupées droit à leur côté interne, taillées en biseau sur leur bord supé- rieur et divergentes vers leur extrémité qui se projette en pointe arrondie. Palpes allongés, pédiformes, généralement grèles, insérés sur les côtés des mâchoires à l’extrémité de leur dilatation ; composés de cinq articles dont le second est le plus long de tous, puis viennent les quatrième, cin- . quième, troisième, et enfin le premier, qui est le plus court; ce dernier armé à son extrémité d’un ongle bionguiculé, Lèvre beaucoup plus longue que large, presque cylindrique, terminée en pointe arrondie à son extrémité, s’avançant entre les mâchoires en parallépipède étroit et se distinguant du sternum par un sillon transversal profondément marqué. Plastron sternal un peu plus long que large, ovalaire, arrondi sur les côtés et postérieurement où il présente une échancrure assez profonde. Pattes robustes, surtout celles des troisième et quatrième paires, peu allongées ; la quatrième paire est la plus longue, la troisième ensuite ; la seconde est plus longue que la première qui est la plus courte de toutes ; articles terminaux du tarse présentant à leur extrémité une griffe ou ongle bionguiculé, Abdomen plus large à la partie postérieure qu’à la partie antérieure, h® Série, TOME V. 21 318 H. Lucas. arrondi en dessus, sur les côtés et postérieurement, présentant en dessous quatre ouvertures stigmatiques et pulmonaires assez écartées entre elles, surtout les postérieures. Filières au nombre de deux paires : la première allongée, composée de quatre articles, la seconde très-courte, n'offrant que deux articles. Mæœurs inconnues. ERIODON (MISSULENA) OCCATORIUS, Walck. Tabl. des Aran., p. 8, pl. 11, fig. 41 à 14 (1805). — Latr., Règn. anim. de Cuv., 4° édit., tom. III, p. 81 (1817). — Ejusd. Règn. anim. de Cuv., 2° édit., tom. IV, p. 2333 (1829). — Guér., Iconogr. du Règn. anim. de Cuv., Arachn., pl. 5, fig. 1 (1828). — Missulena occatoria Walck., Hist. nat. des Ins. apt., tom. I, p. 252 (1837). — Eriodon occa- torius Lucas, Hist. nat. des Crust., des Arachnid. et des Myriap., t. I, p. 347, pl. 11, fig. 4 (1849). — Ejusd., Ann. de la Soc. entom., 4° série, Bullet., tom. II, p. xzut (4869). — E. Simon, Hist. nat. des Araign.. p. 91 (1864). Long. 20 millim.; lat. 8 millm. Femelle. Les yeux occupent tout à fait la partie antérieure du céphalo- thorax : la première paire, la plus grosse, d’un noir brillant, est celle qui est la plus avancée sur le bord antérieur céphalothoracique ou bandeau ; elle est peu saillante, profondément enfoncée, et les deux yeux qui la com- posent ne sont séparés entre eux que par un intervalle très-étroit ; la deuxième paire, un peu plus petite, d’un brun jaunâtre, est peu saillante et paraît moins profondément enfoncée que la première paire ; la troi- sième paire, plus petite que les précédentes, est entièrement d’un jaune clair; quant à la quatrième paire, elle est de même grosseur que la troi- sième paire et d’un jaune un peu plus foncé. Le céphalothorax, d’un noir roussàtre brillant, est lisse, glabre, et ne présente que quelques poils d’un roux foncé situés dans le voisinage de la région oculaire et à la base de la gibbosité; postérieurement il est fortement déprimé et présente à la base de sa gibbosité une impression transversale, semi- circulaire, profondément enfoncée. Les mandibules ou antennes-pinces sont d’un noir roussâtre un peu plus foncé que le céphalothorax ; elles sont arrondies, lisses, très-saillantes et hérissées à leur côté interne de poils spiniformes d’un ferrugineux foncé ; à leur partie antérieure, elles Sur le genre Eriodon. 319 sont parsemées de tubercules spiniformes, disposés sur trois rangs et qui forment une espèce de herse : ces tubercules épineux sont d’un noir brun foncé. Les crochets sont lisses et entièrement d'un noir brillant. Les mà- choires ou pattes-mâchoires sont d’un ferrugineux clair ; elles sont hérissées de poils d’un ferrugineux foncé, parmi lesquels on aperçoit des tubercules spiniformes placés par séries transversales vers le bord antérieur du côté interne : celui-ci est couvert de longs poils d’un ferrugineux clair, serrés et qui, par leur disposition, semblent protéger cette partie des mâchoires. Les palpes sont grêles, allongés, d’un roux ferrugineux; ils sont glabres, à l'exception des articles terminaux, c’est-à-dire le radial et le digital qui sont couverts de longs poils ferrugineux, peu serrés; quand on observe le di- gital, qui est de même couleur que le radial, on remarque que cet article est hérissé à sa partie inférieure de spinules allongées, d’un brun foncé. La lèvre, de même couleur que les mâchoires, fortement ridée transver- salement, est couverte de poils ferrugineux clairement semés; elle est arrondie à sa partie antérieure et couverte de tubercules spiniformes, parmi lesquels on aperçoit des poils allongés, d’un ferrugineux clair. Le plastron sternal ou le sternum est d’un ferrugineux clair et présente sur ses côtés et particulièrement dans le voisinage de la lèvre, des poils d’un roux clair, placés çà et là ; il offre de chaque côté trois impressions de forme ovalaire et dont les plus grandes sont celles situées vers la partie posté- rieure. Les pattes, courtes, ramassées, sont d’un roux ferrugineux plus ou moins foncé ; elles sont grêles, à l'exception de celles des troisième et quatrième paires, chez lesquelles le fémoral est très-renflé; les divers articles qui les composent, particulièrement le génual, le tibial, le méta- tarse et le tarse, sont hérissés de poils d’un brun ferrugineux, parmi les- quels on aperçoit des épines d’un brun foncé ; il est à remarquer que celles-ci sont disposées en rangées longitudinales sur le métatarse; enfin, je dirai aussi que l’exinguinal dans toutes les pattes, et même le sous- axillaire chez les palpes, sont très-saillants el nodiformes. L’abdomen, plus petit que le céphalothorax, est d’un gris cendré tirant un peu sur Île ferrugineux ; il est finement ridé en dessus, en dessous et sur les côtés, et présente des poils clairement semés; en dessous, à sa base, il est corné, et de chaque côté de cette portion du derme ainsi modifié et qui est d’un brun jaunâtre, on aperçoit postérieurement les ouvertures pulmonaires ou la première paire de stigmates ; vers le milieu, on remarque deux saillies fortement accusées, terminées chacune par une ouverture transversale ; c’est la deuxième paire de stigmates ou poumons : ces ouvertures sont glabres et d’un brun jaunâtre ; toute la portion de l'abdomen, à partir de cette deuxième paire d'ouverture sligmatiforme jusqu'aux filières, est 320 H. LuGAS — Sur le genre Eriodon. finement granuleuse. Les filières sont d’un cendré roussâtre ; la première paire est robuste, allongée, et les divers articles qui la composent sont hérissés de poils ferrugineux; quant à la deuxième paire, elle est très- courte et ne dépasse pas le deuxième article de la première paire ; le premier article est glabre ; le deuxième, au contraire, présente quelques poils d’un brun ferrugineux. Je ne connais pas le mâle de cette curieuse Aranéide qui a été rencon- trée dans les environs de Melbourne (côte est de la Nouvelle-Hollande) et qui fait partie des collections entomologiques du Muséum de Paris. EXPLICATION DES FIGURES 6%% DE LA PLANCHE 8°. Fig. 6. Céphalothorax vu de profil. 6 a. Disposilion des yeux sur le céphalothorax. 6 b. Eriodon occatorius très-grossi, vu en dessous. 6 c. Mandibules ou antennes-pinces. 6 d. Palpes ou pattes-mâchoires. 6 e. Màchoires. 6 f. Lèvre. 6 g. Slernum. 6 h, 6 h. Ouvertures pulmonaires ou stigmatiques. i,.6 à. Filières. OC — CATALOGUE DES RHOPALOCÈRES D'EUROPE DONT LES CHENILLES NE SONT PAS CONNUES OU NE LE SONT QU'IMPARFAITEMENT, Par M. W.-J. KIRBY. (Séance du 12 Juillet 1865.) Parnassius Delius. On connaît depuis longtemps la chenille de cette espèce, mais je ne sais si une figure ou une description en a élé publiée. P. Nordmanni. Pieris Krueperi. P. Ergane. P. Chloridice. Les chenilles ne sont pas connues. Anthocharis Grumerti. A. Damon. Zegris Pyrothoe. Leucophasia Lathyri. 1 n’y a pas de description de la chenille. Colias Phicomone. M. Freyer a fait connaître la chenille, mais il n’a pas parlé de la plante sur laquelle elle se trouve. C. Pelidne. C. Nastes. C. Verdandi. Les chenilles ne sont pas connues. C. Erate. C. Chrysotheme. C. Boothii. La chenille est inconnue ; mais puisque M. le capitaine Ross a trouvé le Papillon volant sur les Papillonacées, il est très-possible que la chenille se nourrisse des feuilles de ces mêmes plantes. 322 W.-J. KIRBY. Colias Hecla. C. Thisoa. C. Libanotica. C. Aurorina. , Les chenilles ne sont pas connues. Melitæa Iduna. M. Desfontainesti. M. Arduina. M. Deione. M. Rambur a trouvé la chenille sur une Linaria, mais il ne la pas décrite. M. Asteria. Argynnis Selenis. A. Chariclea. A. Polaris. A. Freija. A. Frigga. A. Thore. A. Hecate. Eugenia. . Cyrene. Alexandra. . Laodice. | -R>Er> Pandora. Les chenilles ne sont pas connues. Junoniæ Sonia. f Melanogria Lachesis. M. Teneates. M. Larissa. M. Hylata. M. Clotho. M. Psyche. M. Pherusa. M. Arge. M. Thetis. Lasiommata Roxelana. L, Clymene. — Calaloque des chenilles des Rhopalocères d'Europe. 323 Lasiommala Hiera. Hipparchia Alcyone. H. Anthe. H. Autonoc. H. Anthelea. H, Agave. H. Beroc. I. Tolaus. H. Arethusa. H. Statilinus. On n'en à pas décrit les chenilles. ) | ; Les chenilles ne sont pas connues. { H. Fidia. M. Marloy à décrit la chenille, mais il n’a pas indiqué la plante sur laquelle elle se trouve. H. Cordula. H. Actæa. H. Virbius. H, Narica. H. Janiroides. H, Nurag. H. Pasiphae. Iriphysa Phryne. I. ? Sunbecca. Cœnonympha Hero. C. Mandane. C. Leander. C. Philea. C. Dorus. C. Amaryllis. CG. Thyrcis. Les chenilles ne sont pas connues. G. Typhon. M. Duncan a décrit la chenille, mais il n'a ji cité la plante sur laquelle elle vit, Chionobas Jutta. C. Ællo. C. Tarpeia. Les chenilles ne sont pas connues. 921 W.-J, KIRBY. Chionobas Norna. \ C. Bore. | B. Taygete. C. Crambis. | Erebia Melampus. E. Eriphile. E. Arete. E. Mnestra. E. Pharte. E. Pyrrha. E. Ceto. E. OEme. E. Pyrene. E Nerine. E. Evias. | E. Melas. } Les chenilles ne sont pas connues. E. Alecto. E. Scipio. E. Styqne. E. E E. hi] Afra. . Parmento. . Manto. Ocnus. E 5 . Tyndarus. Gorge. . Gorgophane. Gorgone. Goante. | . Reichlmi. . Pronoe. | ES © . Neoridas. = . Euryale. M. Freyer a décrit la chenille, mais il n’a pas fait connaitre la plante sur laquelle elle se rencontre. Catalogue des chenilles des Rhopalocères d'Europe. 925 Erebia Embla. E, Disa. Thecla Acaciæ. On n’a pas décrit la chenille, Elle mange la Prunelle. | Les chenilles ne sont pas connues. T. Ledereri. La chenille est inconnue. Aurotis Roboris. M, Germain a décrit la chenille, mais il n’a pas indiqué la plante sur laquelle elle se trouve. Testor Callimachus. Chrysophanus Ottomanus. C. Thersamon. C. Gordius. C. Hypoxanthe. Polyommatus Balconica. P. Tiresius. . P. Fischeri. P. Isochilus. P. Cyane. P, Zephyrus. P. Pylaon. P. Bavius. P. Hylas. Les chenilles ne sont pas connues. P. Panope. P. Lysimon. P. Rhymnus. P. Psylorita. P. Pheretes. P. Orbitulus. P. Idas. P. Hyacinthus. P. Anteros. P. Eros. P. Eroides, P. Chiron. P. Amandus. | 226 W.-J. KirBy. Polyommatus Agestes. P. Hespericu. . Daphnis. . Admetus. . Rippertir. . Menalcas. . Hopfferi. . Damorles. . Donzelit. \ Les chenilles ne sont pas connues. ete htc) he) Lee Le o Sebrus. . Helena. Caælestina. . Melanops. Alcon. . Diomedes. . Arion. | RSS hs he) el . ATCas. | / Pyrgus Lavateræ. | P. T'esselum. P. Cribrellum. P. Cynaræ. P. Sidæ. P. Carthami. P. Alveus. | Les chenilles sont inconnues ou on P. Serratulæ. à , 2 ne les a jamais décrites. . Cacaliæ. . Andromedæ. . Centaureæ. . Orbifer. . Sao. 12 P P P. Phlomidis. Bb P. P . Therapre. Catalogue des chenilles des Rhopalocires d'Europe. 327 Nisoniades Marloyr. | Pamphila Ætna. Les chenilles sont inconnues. P. Nostradamus. Cyclopides Sylvius. M. Freyer à décrit la chenille, mais il n’a pas cité la plante sur laquelle elle se rencontre. Je donnerai maintenant, dans un tableau des genres européens de Rhopalocères, l’indication du nombre des espèces dont on connait les chenilles, el comparativement celui des espèces dont, au contraire, on n'a pas encore fait connaître les métamorphoses, ou dont on n’a qu'impar- faitement parlé des chenilles. Nombre Cheniiles | Chenilles GENRES, des espèces.| connues. | inconnues. 1 OC ES Re AO ee CE l {4 » RRAIS MAS Plessis etierse 3 9 » DER SA EE RES RS | L » PONS TUSS EU em are eee eee li | 2 2 ADORLAN rire me e no Rico 1 | Î » HART ae ee DRM DP RS CD CE 8 | 5 6) TAUROBRATES M A See ste 7 | 5 2 APTE IN US danse ? L Î Leucophastia ........... ne nee 2 1 1 COURS ATEN NII ; 15 un it CONNECTER ARE CR CCE ce | 2 2 » DANALIE ESS ee eee ere RO 4l il » 90 30 20 328 W.-J. KIRBY. Nombre Chenilles | Chenilles GENRES. des espèces.| connues. | inconnues. mms | mme | came messes REDON SERRE eue 20 90 20 MER LRRNE SRE ERREURS. 16 11 Le) APGYNNIS A TEL ne datée ns à 25 15 12 ATOS CHA eee see RU ee 1 1 » GONE CR A ee ee ie IE 2 2 » MONESS NES eee ee cran es 6 6 » PATAMES R RRE ns eee Ce ao 2 2 » JUNONIA EE ee one he ele ne een il » 1 INPUT ER De ben Lien 2 2 » PAMENTLESS CS ER te Ans Ne 2 2 » OT D AT ot ae. oies OCEAN E 1 1 » ADI c'es eue maris ne ces 2 2 » CUMRELES Men eee use L 1 » Melanogria. ..... Re 10 1 9 DOS ONE ER Lee eee 7 l 6) HOPPOE CRD NT ES AE RAT 7] | 10 17 DDASS RSS SE Eos 2 | » 2 CENCNYMPRA MES ET SAES : 1% 6 8 CRIONODOS TS ER RENNES 8 1 7 LD RALLUTI RER DS TSROE CIS RE AE 9 li 90 12 — O2 © © ES en & Catalogue des chenilles des Rhopalocères d'Europe. 329 Nombre GENRES. des espèces. REDOLL He nue. 213 ÉCONOMIE IR DE 1 INeMAODENS ee NE eee elles ete 1 OP Re ete ca me 9 PL RO OS OR SSP PI EE 1 RES ONE en een nee asie sales ele cie 2 ChnysSophans 2 tn ei 11 POINTS ee ace so nee case 97 PUF MEN RE. Lace 19 DNRROT DAMES ER NE eee 2 ED TOITS OR OP DER 7 Cyclopides, SEE RMC à 0) ROMA es datent 326 Chenilles | Chenilles connues. inconnues. 99 114 1 » 1 » 7 2 » 1 1 :| 7 li 18 99 li 15 il 1 5 2 2 1 116 180 Les chenilles de Rhopalocères qu’on ne connaît pas encore appartiennent principalement aux espèces qui se nourrissent de basses plantes, ou à celles qu’on trouve dans les contrées de l’Europe les plus éloignées des centres scientifiques, ou bien dans les pays de hautes montagnes; là enfin où les entomologistes n’ont pas élevé beaucoup de papillons. Je vais donner en terminant une liste des genres renfermant des che- nilles non encore connues, et indiquant aussi le nom des plantes sur lesquelles vivent des chenilles des mêmes genres dont on a donné la description. Cette liste pourra peut-être avoir quelque utilité pour ceux qui voudront étudier les chenilles de Rhopalocères encore inconnues. Parnassius. Sur les Saxifrages. 330 W.-J. KirBy. — Galalogue des chenilles des Rhopaloctres d'Europe. Pieris. Sur les Crucifères, etc. Anthocharis. Sur les mêmes plantes. Zegris. Sur les mêmes végétaux. Leucophasia. Sur les Légumineuses. Colias. Sur les mêmes plantes. Melitæa. Sur les Plantago, Veronica, et plantes voisines. Argynnis. Sur plusieurs espèces de Viola, Polygonum, Urlica el Rubus. Junonia. Sur les Achyranthes, Vitex et Justicia. Melanogria. Sur le Gazon. Lasiommata. Sur le même végétal. Hépparchia. Sur la même Graminée. Triphysa. Sur une plante non indiquée. Cænonympha. Sur le Gazon et l'Irés. Chionobas. Sur les Lichens. Erebia. Sur le Gazon. Thecla. Sur le Chêne, l'Orme, la Prunelle, la Verge, l'Épine, ete. Aurotis. Sur le Chêne ? Thestor. Sur le Lotus. Chrysophanus. Sur les Rumex, Genisla et Solidago. Polyommatus. Sur les Légumineuses, Papilionacées, etc, Pyrgus. Sur les Malva, Fragaria, Phlomis, Rubus, ele. Nisoniades. Sur le Lotus, etc. Pamphila. Sur les Papilionacées, le Gazon et lAreda. Cyclopides. Sur le Gazon et les Plantago. Le but principal de notre travail est d'engager les entomologistes qui connaîtraient les métamorphoses d'espèces de Rhopalocères dont on n'a pas encore décrit les chenilles, à publier leurs observations, qui viendront compléter celles que la science possède déjà. Nous ne savons que bien peu de chose sur les chenilles des espèces de la Sibérie et des régions asiatiques qui sont généralement comprises par les auteurs dans la faune de l’Europe: c'est une lacune que nous croyons devoir signaler. ÉTUDES HYMENOPTÉROLOGIQUES, Par J. SICHEL.,, Docteur en Médecine, Chirurgie et Philosophie, (Séance du 12 Octobre 1864.) Premier fascicule. (Avec les planches 9 et 10.) 1. Dans ces études, je me propose de réunir une série de travaux et de notes, en grande partie commencés depuis très-longtemps, et dont j'ai trop ajourné la publication. Je les fais paraître sans autre ordre que celui dans lequel je pourrai les achever ; peut-être essayerai-je plus tard d’en donner une espèce de conspectus, ou de table raisonnée, qui permette de les mieux grouper. En attendant, je prie le public entomologique d’ac- cueillir avec indulgence ces fragments détachés. Essai d'une monographie du genre OXÆA Klug. (Planche 9, fig. 4 à 3.) 2. Ce genre à élé établi par Klug, il y a cinquante-huit ans (Magazin der Gesellschaft naturforschender Freunde zu Berlin, année I, 1807, p. 261, et année IV, 1810, p. 44). I à été cité par Latreille (Gen. Crust. 332 SICHEL. et Ins. IV, 172 ; Consid. générales sur l'ordre naturel des Ins., p. 358, G. 531; Encycl. méthod., VII, 588; Familles naturelles, p. 164; Règne animal, V, 353); mais depuis lors, personne n’en a plus parlé, si ce n’est MM. Blanchard (Hist. nat. des Ins., I, p. 411) et F. Smith (Catal. Hymé- nopt. Ins. Brit. Mus., Part. Il, 315). Un de ces hasards heureux qui se renouvellent de loin en loin, et dont nous verrons tout à l'heure un second (p. 349), à l’occasion du genre Phasganophora, m’a mis en possession de toute une série de ? el de < d’une nouvelle espèce du genre Oxræa, ce qui m'a engagé à en compléter l’histoire faite par le célèbre entomologiste de Berlin sur un seul <' et deux 9%. 3. Aucun des auteurs qui se sont occupés du genre Oxræa ne la exactement classé. Klug (Magazin de Berlin, 1807, p. 261) dit que «cel insecte, par la structure des parties de la bouche et la forme du corps, n’a pas la moindre analogie avec aucun genre connu d’hyménoptères. » Latreille (Consid. sur l’ordre naturel, p. 338, G. 531 ; Familles naturelles, p. AG4 ; Règne animal, V, 353) place ce genre parmi ses Cuculines (Abeilles parasites), à côté des Mélectes et des Crocises, auxquelles il ne ressemble cependant que par les paraglosses, à peu près de même lon- gueur que les palpes labiaux, et par l’absence des palpes maxillaires, tandis qu'il appartient évidemment par la forme des organes pollinigères (les brosses des pattes postérieures (1) et une espèce de brosse ventrale) (2) aux nidifiants mellifères, et plus particulièrement aux Anthophorites (Scopulipèdes de Latreille). M. Blanchard (Hist. nat. des Insectes, UN, p. 441) adopte la manière de voir de Latreille, M. Smith (Catal. Hymen. Brit. Mus., I, p. 315), enfin, place le genre Oxæa entre les Xenoglossa et les Meliturga, très-loin des Xylocopa et des Lestis. Sa place véritable me paraît être dans la famille des Apédes, à la fin de la tribu des Xylocopites (Blanchard, Lepeletier), à côté des Lestis, aux- quelles les Oxées ressemblent beaucoup par leurs formes extérieures, leurs couleurs, leur port, leurs mâchoires, leurs cellules alaires, et en partie aussi par les pattes postérieures , par lesquelles elles semblent cependant faire le passage aux Anthophorites (Blanchard, Scopulipèdes Latreille, Smith, Anthophorides Wesiwood), tandis que, par leurs bril- lantes couleurs métalliques , elles se rapprochent des Euglosses F. (Eulémites Lepeletier). (4) Voy. p. 337, (2) Voy. p. 340, note 1. Monographie du genre Oxæa. 333 lj. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. A. Corps. (PL. 9, fig. 1-3). Corpus fere Euglossarum, abdomine subnudo, metallice viridescenti, in maribus angustiori. Tête et thorax noirs, poilus. Abdomen semblable à celui des Euglosses, d’une teinte métallique brillante, plus ou moins verte, avec des parties jaunâtres, quelquefois bleuâtres, dans les deux sexes, dans les g' quel- quefois avec des bandes foncées (noirâtres ou brunâtres) formées par des poils. Abdomen cordiforme chez les ®, mais moins que chez les Euglosses ; chez les &, plus allongé, plus pointu vers l'extrémité posté- rieure. B. Parties de la bouche. (Représentées dans leur ensemble et modérément grossies, pl. 9, fig. 2, «. Détails considérablement grossis, fig. 2, b, c.) Mandibulæ elongalæ, acuminatæ. Labrum convexissimum, semicylin- dricum. Lingua elongata, acuminata, apice hirta. Palporum labialium articuli quatuor, primus elongatus, tribus ultimis unâ sumtis longior. Paraglossæ fere palporum labialium longiludine. Maxillæ latæ. Palpi labiales nulli. Mandibules (pl. 9, fig. 2, a; Klug, pl. VIL fig. 4, c) allongées, sub- iriangulaires par une carène mousse qui règne le long de leur dos, ayant sur leur côté interne une rainure longue et assez profonde, et une autre rainure moins profonde et plus courte sur leur côté externe ; leur partie antérieure rétrécie et allongée, leur pointe légèrement tronquée chez les ©, plus étroite et plus amincie chez les 4, et paraissant chez les deux sexes sujette à varier par l'usure ; leur bord inférieur frangé d’une L° Série, TOME V. 29 39/1 SICHEL. longue barbe de poils. Klug les a représentées beaucoup trop pointues. Elles pourront, comme les autres caractères génériques, offrir de légères modifications dans les différentes espèces, et varient certainement beau- coup, comme chez la plupart des Hyménoptères, par l'usure, selon lusage que l’insecte en fait. Labre (pl. 9, fig. 2, a, <) allongé, très-convexe en dessus, très-concave en dessous, de manière à former presque les deux tiers de la circonfé- rence d’un cylindre ; son bord antérieur convexe et un peu tronqué, avec une légère échancrure de chaque côté. Languette (pl. 9, fig. 2, «, y, et b, y; Klug, fig. 4, a) allongée, poilue. Palpes labiaux (pl. 9, fig. 2, «&, & æ, et D, « æ ; Klug, fig. 1, &, æ «) COM- posés non de érois articles (comme le disent Klug et Latreille, voy. ci-des- sous, p. 397, $ 5), mais de quatre, dont le premier en forme de tige droite et allongée, beaucoup plus longue que les trois autres pris en- semble; ceux-ci à peu près d’égale longueur, cylindriques, un peu globuleux ; le dernier pointu à son extrémité antérieure. (Notre figure 2, b, est dessinée sous le microscope, avec un grossissement considérable.) (4). Paraglosses (pl. 9, fig. 2, a, B et b, 8; Klug, fig. 4, a) à peu près de la longueur des palpes labiaux et frangées de poils fins. Mâchoires (fig. 2, a, d'; et c, mâchoire gauche, grossie davantage ; Klug, lig. 4, b) semblables à celles des Xylocopes, élargies et presque en cuille- ron dans leur partie antérieure. Palpes maxillaires nuls; le microscope n’en montre aucune trace. A leur place (fig. 2, c, y), il n’y a qu’une frange étroite, presque linéaire, de poils noirs insérée sur la ligne oblique de la jonction de la partie an- térieure large des mâchoires avec leur tige. (1) Dans cette figure, la tête est placée sur le côté droit; on voit la languette, les deux palpes labiaux placés l’un à côté de l’autre, et la paraglosse droite : celle-ci est un peu trop courte et trop large dans la figure. Monographie du genre Oxæu. 339 C. Arilennes. (Fig. 4-3, 2, «a; Klug, fig. d.) Scapus tlertio articulo brevior ; articulus ultèmus truncatus. Antennes plus courtes que la tête; scape (premier article) (4) plus gros, mais plus court que le troisième article (ou premier du fouet); ce troisième article lui-même plus étroit que tous les autres. (Klug a figuré le scape beaucoup trop court.) Deuxième article plus petit que le quatrième ettous les suivants. Dernier article tronqué obliquement chez la 9, et presque transversalement chez le &. D'NRGUr: (PL 9 Ps 1-3; fig, a.) Oculi compositi magni: ocelli in triangulum dispositi. Yeux composés grands, s’étendant dans presque toute la longueur de la partie latérale de la tête. Ocelles disposés sur le front en un triangle à peu près équilatéral, dont cependant le côté supérieur ou basal est un peu plus long. Sommet du triangle dirigé en bas et formé par l’ocelle anté- rieur qui, chez la ®, est placé entre deux crêtes verticales, divergentes, mousses, peu élevées, partant du bord supérieur rétréci du chaperon, entre la naissance des antennes. (Ces différentes particularités ne sont pas bien rendues dans la figure.) Chez le &, il n'existe de ces crêtes que la base, non divergente et très-courte, qui s'arrête au bord inférieur de l’ocelle antérieur, (1) Les auteurs qui regardent le scape comme le second article, prennent pour le premier le petit tubercule qui le précède (la radicuie), e& qui, étant immobile el non articulé, ne peut être regardé comme un vérilable article. C2 336 SICHEL. E. Ales. (PI. 9, fig. 1-3, et spécialement fig. 2, d, aile antérieure droite.) Alarum anticarum cellula radialis appendiculata ; cellulæ cubitales tres, tertia venam recurrentem utramque recipiente. Stigma (carpus) nullum. Ailes antérieures très-semblables à celles du genre Lestis, et ne s’en distinguant guère que par les deux premières veines transverso-cubitales rectilignes dans celui-ci, par la forme de l’appendice de la radiale, et par quelques autres menus détails. Cette ressemblance est si grande, qu’en voyant pour la première fois lOxæa fuscescens (Sp. 3), je la regardai comme un sous-genre du genre Lestis, que j’appelai Paralestis, nom qui désigne- rait parfaitement sa place dans le système. À l'appui de cette assertion, on peul encore faire valoir la ressemblance des mâchoires avec celles des Lestis. Cellule radiale de l’aile antérieure étroite, allongée, comme dans les Xylocopes; son sommet surmonté d’un appendice un peu moins large qu'elle, s’élendant presque jusqu'au limbe alaire, et ouvert. vers celui-ci. Trois cellules cubitales, augmentant de longueur et de largeur de dedans en dehors, et séparées par des veines transverso-cubitales curvi- lignes, flexueuses ; la troisième cubitale recevant, juste à son angle interne, la première veine récurrente qui se continue avec la seconde veine trans- verso-cubitale, et, un peu passé son milieu, la deuxième veine récur- rente. La quatrième cellule cubitale et la troisième discoïdale (Dahlbom, ou première cellule du limbe, Lepeletier), sont tracées assez loin, mais non fermées. Ailes postérieures (pl. 9, fig. 4, 2, 3) assez semblables à celles des Lestis. ï Cellules médiale (1) et radiale larges, allongées, séparées par une veine transversale courbée en angle presque droit, dont le côté supérieur, beau- (1) Je suis pour l'aile postérieure le système de Dahlbom (Hymenopt. Europæa, tom. [, tabula). Monographie du genre Oxæa. 397 coup plus court, se termine à l’origine du frein. Cellule cubitale beau- coup plus petite que la discoïdale, irrégulière et très-incomplète. Cellule anale fermée par une veine transversale droite. À l'exception de la médiale et de l’anale, aucune cellule n’est fermée. F. Palles postérieures. (PI. 9, fig. 1, 2, ?; 5, d.) Pedes postici non metallice splendentes nudique sicut in Euglossis, sed hirti, metatarso parallelogrammico, libiarum posticorum flocco lon- gissimo. Paltes postérieures non nues et douées de la couleur métallique verte et brillante du corps, comme dans les Euglosses (Eulémites Lepeletier), mais couvertes de poils plus ou moins semblables à ceux du thorax. Métatarse (premier article du tarse) postérieur non, comme dans les Euglosses, Ssubtriangulaire, nu, de couleur verdâtre, d’un brillant métallique, concave chez les ®, convexe chez les 4, mais allongé et d’un brun-jaunâtre opaque, étroit et presque nu dans les 4, dans les © de forme subparallélogrammique et hérissé à ses deux faces de longs poils (bro:se, scopa) à peu près de la couleur du thorax, qui cependant sont plus aplatis et ne forment pas, comme chez les Xylocopes et les Lestis, un pinceau presque cylindrique. Les tibias postérieurs sont frangés sur leur bord interne par de longs poils un peu recourbés ou frisés et semblables au floccus des cuisses (voy. ci-dessous, p. 340, note 2). Ces poils, auxquels on peut appliquer le nom de floccus des tibias, ne sont pas parfaitement rendus dans nos figures, où ils sont trop courts et pas assez recourbés,. Get exposé des caractères génériques rendra facile, j'ose l’espérer, de distinguer les espèces du genre Oxæa de celles des genres voisins, et per- mettra de lui maintenir la position dans le système naturel que j'ai cru devoir lui assigner. 5. Une singulière erreur est échappée à Klug (Magazin de Berlin, 1807, 261, et pl. vur, fig. 1, a), à propos des palpes labiaux. Il les décrit et figure comme composés de trois articles et sessiles, et a été suivi sur ce point par Latreille (Locés cit.), qui paraît ne pas avoir vu l’insecte. Ces 990 SICHEL. palpes ont très-manifestement quatre articles, dont le premier extrême- ment allongé, comme on peut le voir dans notre figure 2, b, «+, pl. 9. Nous avons exprès adopté, dans nos figures des parties de la boüche, les mêmes lettres qu'ont celles de Klug, et on se convaincra facilement que dans sa fig. 4, a. aux lettres +, ce premier article des palpes labiaux est indiqué par le peintre sur le côté de la base de la langue, sur la partie que Klug désigne sous le nom de lacinia ; mais les parties de la bouche ayant été mal ramollies et imparfaitement déployées sur l’individu desséché, le pre- wier article des palpes, resté étroitement collé à la base de la langue, a été méconnu par Klug et omis dans sa description. Cette rectification de la structure des palpes fait disparaitre une grande anomalie, celle des palpes labiaux triarticulés et sessiles, admise par Klug et Latreille, et réduit les différences des genres Oxæa, Lestis el Xylocopa à trois : 1° Les palpes maxillaires, allongés et sexarticulés dans les Xylocopes, quadriarticulés (1) dans les Lestis, sont nuls dans les Oxcées. 2° La deuxième cellule cubitale forme, dans les Xylocopes, un triangle tronqué, ou un trapèze rétréci vers la radiale, dans les Lestrs el les Oxées un parallélogramme irrégulier. 3° La brosse des pattes posté- rieures, arrondie en pinceau subcylindrique chez les Xylocopes et les Lestis, est aplatie chez les Oxées, ce qui la rapproche davantage de celle des Anthophores, sans que toutefois elle soit exactement de la même forme que chez celles-ci. 6. Le genre Oxæa ne se compose jusqu'ici que de trois espèces, dont deux sont connues dans leurs deux sexes, et assez semblables pour que leur distinction eût été très-difficile, si la seconde (sp. 3) n'avait pas, dès sa première apparition, pu être étudiée sur une série complète. 1. OXÆA FLAVESCENS, Klug. ©, &. {PI 9, fig. 5.) Media; nigra, pallide rufo- vel cinerascenti-rufo-hirta; metathoracis faciei verticalis diagonali profunda, lata ; abdomine metallico-viridi vel (1) Peut-être également sexarliculés au microscope, ce que je n’ai pas actuelle- ment le temps d'examiner. Monographie du genre Oxæu. 9389 cœrulescenti, punctato, segmentorum margine apicali subaurato-viridi, impunctato, polilissimo, nitidissimo:; ventre rufo-piceo, late rufo-aurco fimbrialo; & abdomine nigro-fasciato, ventre nigro-piceo, rufescenti- ciliato, hypopygio subdepresso, parvo, rufescenti, opaco; pedibus rufis ; alarum flavescenti- vel sordide flavescenti-hyalinarum apice subinfuscato, venis testaceis ; tegulis rufo-testacers. Oxæa flavescens, Klug, der Gesellsch. naturforsch. Freunde zu Berlin Magazin, [, 4807, p. 262, tab. vis, fig, 4, G'; IV, 1840, p. 44, ®, & — Latreille, Encyclop. méthod, VII, p. 590, ?, 4. — Blanchard, Hist. nat, des Ins., IE, p. ALL. — Smith, Catal. Hymen. Brit. Mus., Il, p. 315, ©. Centris chlorogaster, Wliger Magaz., V, p. 444, no 11, el Berl. Magaz. 1810, p. A4, 9. Centris aquilina, Wiger Mag. loc. laud. n° 12, et Berl. Mag. Loc. laud,, &. ? (PL. 9. fig. 4.) Caput nigrum, parce tenuissimeque punctatum, albo- pilosum, pilis subsericantibus (1), vertice solo rufo-piloso. Mandibulæ nigræ. Labrum, exceptis marginibus lateralibus flavescentibus, rufo- piceum, parce crassiusculeque punctatum, supra medio longitudinaliter carinatum, rufo-pilosiusculum. Clypeus lævis, sparse et sat crasse punc- latus, niger, margine apicali interdum angustissime flavo. Antennæ nigræ, radicula (2) et scapi apice solis flavis vel flavescen- tibus, ultimis duobus infra rufescentibus. Thorax niger, pallide rufo- vel cinerascenti-rufo-hirtus, subtus palli- dius; mesothorax sub pilis dense tenuiterque punctatus, at interdum par- tim per detritionem, in scutello præcipue, impunctatus, lævissimus nitidissimusque. Metathoracis facies verticalis subtruncato-rotundata, rufescenti-hirtissima, diagonali media profunda, late dehiscenti (3). Abdominis subcordiformis, apice paulo angustioris, dorsum metallico- (1) Latreille et M. Smith seuls indiquent les poils de la face comme d’un jaune pâle. $ (2) Voy. p. 335, note 1. (3) Au milieu de la face postérieure du métathorax, il y a, chez toutes les ® examinées par moi, une profonde dépression, espèce de trou ou de large crevasse, de forme irrégulièrement quadrangulaire. Chez le seul 4 que j'ai vu, cette dépression est peut-être cachée par les poils du métathorax, et par la basé de l’abdomen très- relevée et partiellement appliquée contre le métathorax. Dans mes nombreux indi- vidus de l'O. fuscescens, la conformation du métathorax est tout autre. Com- parez la note 2 de la p. 343. 310 HOUISICHEL- viride, viridi-cærulescens vel cœruleum, opacum, dense, profundiuseule crassiusculeque punctatum, segmentorum margine apicali late impunc- tato, polito, splendide viridi vel viridi-aureo; segmentum primum pal- lide parumque dense rufescenti-hirtum ; segmentorum 2-4 margo apicalis utrinque pallide rufo-ciliatus ; quinti fimbria apicalis densa, pallide rufa vel cinerascenti-rufa. Epipygium nigro-piceum vel nigrum, opacum, triangulari-semi-ovatum, utrinque ad marginem sulculatum, basi lata, apice rotundato, margine elevato-carinulato. Venter piceus, rufo-piceus vel subtestaceus, segmentorum maxima parte apicali pallide rufo-vel rufo- aureo-hirtissima (1). Hypopygium convexiusculum, rufo-piceum et rufo- hirtum. Pedes pallide rufi vel rufo-testacei, pallide rufo-hirti, femorum flocco (2) longo, denso, pallide rufescenti-albido; tibiarum metatarsorumque posti- corum scopa densa, rufa, horum scopa subtus læte aureo-rufa; scopa tibiarum in earum margine interno in floccum longum, id est pilos tenues, densos, pallide rufescenti-albidos, recurvos, femorum flocco (2) (colore excepto) simillimos continuata; geniculis nudiusculis, nigris, oblique truncatis, calcaribus rufo-testaceis, unguiculis bidentatis. Alæ sordide hyalinæ, basi hyalinæ fere, apice levissime infuscatæ, venis rufo-piceis vel subtestaceis. Tegulæ testaceæ vel rufescentes. Longitudo corporis 19-23 mill., alæ 13-14 mill.; latitudo abdominis maxima 7-8 mill. Brasilia, Bahia, duo specimina feminea, Klug (3), uuum, collectione (1) Ces poils de la marge apicale des arceaux ventraux, disposés par rangées séparées à peu près conime chez les Dasypodes, forment une espèce de brosse, partie intégrante de l’appareil pollinigère. Encore un argument pour placer les Oxées dans les Mellifères nidifiants, et non, avec les Mélecles et les Crocises, dans les Parasites. (2) Kirby a appelé floccus les franges longues, fines et denses, un peu frisées de la face inférieure des cuisses, surtout des postérieures, franges qui constituent une partie intégrante de l'appareil pollinigère. Beaucoup d’Apides nidifiants sont munis de ces franges ou floccus des cuisses, mais rien de semblable, à ma connaissance, n’a été observé aux tibias d’aucun genre de la famille des Apides, et de la tribu des Antho— phorites en particulier. Or, chez les Oxæa, la brosse des tibias n’en occupe pas seule- ment la face supérieure et inférieure (ou externe et interne), mais, en outre, sur leur tranche interne (ou antérieure), elle se prolonge en une longue frange, recourbée de haut en bas, très-semblable au floccus des cuisses, mais d’une couleur beaucoup plus foncée, et à laquelle on peut appliquer le nom de floccus des tibias. (3) « Bahia, misit Gomes »; Klug, loc. cit., p. 262. Par une singulière distrac- tion, Latreille (Encyclop. VIIT, p. 590) a rendu cette indication par : « Cet insecte se trouve à Bahia de Gomès, dans le Brésil. » Monographie du genre Oxæu. 31 Sicheliana: Brasilia, provincia Minas Geraes, Mus. domini Drewsen; Brasilia, Mus. Britannico, dom. Smith; Venezuela, coll. Sicheliana. Variat : a. Primi segmenti dorsalis margine apicali utrinque vel toto anguste flavo. — Exemplaria Brasiliana jam citata Museorum Drewseniani et mei. b. Paulo longior et latior (long. 24 mill., latitudo maxima 9 mill.) ; thorace fimbriaque anali cinerascenti-fusco-hirtis ; alis paulo obscurioribus. © unica, Cayenna, Mus. Drewseniano. c. Faciei pilis pallide flavis. — Brasilia, Mus. Britannico, dom, Smith, M. Smith décrit, avec Latreille (voy. p. 339, note 4), les poils de la face comme d’un jaune pâle, sans indiquer le nombre d'individus examinés. Tous ceux que j’ai vus ont ces poils conformes à ma description. & (Klug pl. vu, fig. 4.) Differt. Paulo minor. Capitis pili longiores minusque sericantes quam in ©, pallide rufo- aurei. Mandibulæ (apice nigro excepto), labrum clypeique dimidium fere apicale, flava. Clypeus convexior quam in $. Antennæ usque ad quinti articuli basin rufæ. Abdominis minus cordiformis, magis lanceolato-ovati apex angustatus, acuminatus. Primi secundique segmenti dorsalis basis pallide rufo-pilosa, Segmentorum dorsalium 2-6 fascia transversa nigro-pilosa, in secundo medio, in reliquorum basi sita, in secundo spissior, obscurior, nigro- velutina, in reliquis e pilis sparsioribus composita, in omnibus partem viridi-cæruleam minus quam in ® punctatam occupans ; margo apicalis viridi-aureus politusque segmentorum, æque ac in ®, glaber et utrinque pallide rufo-ciliatus. (Sic in unico quod vidi specimine masculo; in Klugii exemplari fasciæ omnes æque nigræ erant.) Sexti segmenti apex epipy- giumque pallide rufo-pilosa. Epipygium parvum, subconvexum, pallide rufum, opacum, margine apicali convexo (1). Segmenta ventralia picea, tenuiter pallideque rufo-ciliata. Pedes rufo-testacei, parum rufo-pilosi, libiis metatarsisque posticis sub- angustis, elongatis. Alæ hyalinæ, apice vix infuscato, levissime flavescenti-micantes, venis testaceis. Long. corp. 18 mill., alæ 13 mill,; latitudo abdominis maxima 7 mill. (4) Klug avait d’abord (1807, p. 263) décrit l’épipygium (la valvule anale supé- rieure) comme échancré; plus tard (1810, p. 45) il reconnut que cette échancrure appartient à l'appareil copulateur. 312 SICHEL,. Specimen unicum, Brasilia, Minas Geraes ; Mus. Drewseniano. Klugii d uous et Illigeri alter (Berlin. Mag., 1810, p. 44) primo conformis, Bahia. 2, OxÆA FESTIVA, Smith. ©. Media; nigra; abdomine metallice viridi, Segmentorum marginibus apicalibus politis, aureo-micantibus ; metathoracis lateribus abdominisque segmento quinto et ano, nigro-velutinis ; ventre rufo-testäceo, Segmentis ferrugineo-ciliatis ; alis sordide hyalinis ; pedibus fulvo-testaceis. Oxæa festiva, F. Smith, Cat. Hymen. Brit. Mus. I, p. 516, 2. Caput et thorax nigra, lævia, nitida, elypeo utrinque albo-pubescenti, labri carina centrali. Segmentorum abdominis dorsalium basis dense punctata. © Long. 9 lin. (20 mill.). Para (lexit W. W. Bates) ; Mus. Domini F. Smith. Mibi incognila. 3. OXÆA FUSCESCENS. N. Sp., ®, d:. (PI. 9, fig. 2, © ; fig. 3, &.) Magna, nigra, rufo-vel fusco-rufo-hirta ; metathoracis faciei verti- calis carinula semicirculari duplici; abdomine metallico-viridi, non cæœru- lescenti, confertissime punctato, segmentorum margine apicalt subaurato- viridi, impunctato, polito, subopaco ; ventre rufo-testacèo, segmentis fere totis rufo-pilosis; & abdomine rufo-fascialo, ventre testaceo-rufo, rufo- ciliato, hypopygio nigro, magno, convexo, nilidissimo; pedibus © ante- rioribus nigris, posticis rufis, d omutibus rufis ; alarum fusco-hyalina- rum nunc apice subinfuscalo, nurc basi fusca, venis fuscis vel nigrican- libus. Tequlis & nigris, d'nigricantibus. Q. Caput nigrum, parce tenuissimeque punclatum, facie utrinque ar- genteo-albo-pilosa, subsericanti, pilis genarum albis, capitis subtus rüfes- centibus, longis, verticis rufis, occipitis nigris, utriusque brevissimis. Mandibulæ nigræ. Labrum nigro-piceum, nitidiusculum, vix punctatum, baseos carinula media brévi, interdum per detritionem evanescente. Clypeus (per attritionem) nudus, sparsissime at crassius quani in spèc. 1 Monographie du genre Oxæa. 313 punctatus, depressione media lata, lobis lateralibus antice marginato-sub- alatis. Antennæ nigræ, tuberculo ante scapum vel radicula (1) (primo articulo Autorum) rufo. Thorax niger, rufo-fusco-hirtus, pilis subtus et in metathorace pallidio- ribus, plerumque ex detritione nudus, densissime tenuissimeque punc- tatus ; scutellum plerumque (per attritionem) nudum, lævissimum, niti- dissimum, fere impunctatum; postscutellum minus nudum, subopacum, lenuiter denseque punctatum ; metathoracis facies verticalis subtruncata, medio divisa per duas lineas elevatas vel carinulas fere semicirculares. quarum convexitas spatium subcordiforme includit (2). Abdominis (3) cordiformis, lati, convexi dorsum metallice splendens, segmentorum basi late obscure viridi, opaca, densissime satque profunde el crasse punctata, margine apicali subaureo-viridi, nitidissimo, polito, im- punctato, utrinque parce rufo-ciliato; quinti segmenti fimbria densa, aureo- rufa, Epipygium opacum, planum, semi-ellipticum, apice rotundatum, basi et ad utrumque apicis latus pilis brevissimis rufo-aureis obsitum. Venter rufus vel interdum rufo-piceus, segmentis fere totis rufo-hirtis, vix basi, et non semper, nuda ; hypopygium convexiusculum, aureo-rufo-pilosum. Pedes nigri, pilis anteriorum brevibus, fuscis vel partim nigricantibus. posticorum longis, rufo-aureis ; tarsorum articulis ultimis rufis, tibiarum calcaribus rufis vel rufo-testaceis, earundem flocco (4) longissimo, rufo- aureo (5). Alæ fusco-hyalinæ, apice vix infuscato, anticarum basi interdum fusca (1) Voyez p. 335, note 1. (2) J'ai recu ce caractère dans la diagnose de l'espèce, parce que je n'ai pu trouver rien de semblable dans l'O. flavescens, chez laquelle cependant cette conformation pourrait exister à un moindre degré, sous les poils beaucoup plus épais et plus serrés dans cette espèce, et qui font aussi paraitre le métalhorax plus arrondi et moins tronqué. Comparez p. 339, note 3. (3) La différence spécifique entre les espèces Ÿ et 3 serait difficile à établir d’après l'abdomen seul, sans les caractères puisés dans les autres parties du corps et dans la taille. (4) Voy. p. 340, note 2. (3) Mes nombreux individus ont été probablement pris à la tin de la saison dé leur vol, lorsque déjà leur épiderme avec sa couche poilue était très-usé en grande partie, et que, par un accident, ils avaient tous élé mouillés, ce qui fait que leurs poils, rares dans beaucoup d’endroits, sont, dans d’autres, couchés, un peu collés, ei en même temps légèrement altérés quant à leur couleur. Il est donc probable que l'examen d’autres individus plus fraîchement éclos pourra apporter quelques mo— difications à la description de la robe de celle espèce. 3/4 SICHEL. — Monographie du genre Oxæa. vel nigricanti, venis fusco-piceis, fuscis vel nigricantibus, costa anguslis- sime nigra. Tegulæ nigræ, centro interdum rufo-piceo. à Longit. corporis 23-26 mill., alæ 47-20 mill.; latitudo corporis maxima 9-10 mill. . Differt. Minor. Labrum testaceum, non carinalum, margine apicali utrinque emarginato. Clypeus sparsissime punctalus, medio non sulcato- depressus, margine apicali late flavo, Caput totum thoraxque fere totus pallide aureo-rufo-pilosa, mesothoracis disci parte postica scutelloque ple- rumque (ex attritione) nudis, lævibus, nitidis, dense tenuiterque punc- tatis. Metathoracis plani verticalis carinulæ subsemicirculares nullæ, at loco diagonalis depressio vel foveola profunda, nigra, lævis, nilida, ob- ovala, apice acuminala. Abdomen angustius quam in ®, subcordato-lanceolatum ; segmentorum dorsalium pars basalis angustior, minus opaca, subnitida, parcius, tenuius minusque profunde punctata, in primo secundoque segmento rufo-pilosa, pilis in segmentorum medio brevibus, utrinque longioribus ; segmentoruni margine apicali latissime (fere per segmentum dimidium) aurato-polito, impunctato, nitidissimo ; segmento sexto epipygioque decolori-rufescentibus vel testaceis, rufo-aureo-pilosis ; epipygium supra convexiusculum, margine apicali convexo. Venter rufus vel rufo-piceus, segmentis dense rufo-ciliatis ; hypopygium magnum, convexissimum, piceo-nigrum vel nigrum, nitidissi- mum, tenuissime parceque punctatum. Pedes rufi vel rufo-testacei, rufo-pilosi. Alæ anticæ sordide flavo-hyalinæ, subaureo-micantes, limbo vix suh- infuscato, basi interdum fusco-nigricanti; posticæ subhyalinæ; omnium venæ rufo-piceæ vel subtestaceæ, venis duabus costalibus nigris vel nigri- cantibus. Tegulæ piceæ, partim rufescentes. Longitudo corporis 19-20 mill., in unico specimine 24 mill.; alæ 16-17 mill., in unico 20 mill. Latitudo maxima 7-8 mill., in unico 10 mil). ? et & slatura tantum variant. Observavi in 9 © et 14 collectionis meæ, lectis æstate 1857, prope urbem Caraccas reipublicæ Venezuela, a fratribus Rojas, medicinæ docto- ribus, 1} ESSAT D’'UNE MONOGRAPHIE Genres PHASGANOPHORA Westwood, et CONURA Spinola, IIYMÉNOPTÈRES DE LA FAMILLE DES CHALCIDIDES. (PL 9, fe. 4 et:9; pl 10,fg. 1.) 4. Dans la famille des Chalcidides (Chalcididæ Westwood, Blanchard, Brullé; Chalcidiæ Koerster; Chalciditæ Walker), plusieurs genres se distinguent au premier regard de tous les autres par l'extrémité posté- rieure de l'abdomen, rétrécie, pointue et terminée en une espèce de queue. Ce sont les genres Phasganophora Westwood , Gonura Spinola, Epistenia Westwood et Ormyrus Westw. (Siphonura Nees). De ces genres, les deux premiers s’annoncent de prime abord, par leurs cuisses postérieures volumineuses, comprimées et dentées sur leur bord inférieur, comme appartenant à la tribu (ou sous-famille) des Chal- cidoides (Chalcidoideæ, Foerster ; Chalcidæ, Westwood, Walker ; Chalci- ditæ (1), Blanchard; Chalcèdiens, Brullé), et par leur aspect et leur port comme très-voisins l’un de l’autre. Ma collection en possède plusieurs espèces nouvelles. Cest ce qui m'engage à les réunir dans cet essai mo- nographique, en laissant pour le moment de côté les deux autres genres, dont la ressemblance avec les deux premiers n’est que superficielle et apparente, et qui appartiennent à d’autres tribus. (1) « Chalcidiles. » Je préférerais ce nom de la tribu à celui choisi par M. Foerster, s’il ne prètait pas à la confusion, comme ayant été appliqué à la famille entière par M. Walker, et s’il n’y avait pas avantage à adopter les termes de la monographie toute spéciale publiée par M. Foerster. 36 SICHEL. 2, Peu d’entomologistes sont familiarisés avec l’étude des Chalcidides, dont moi même, je l’avoue, m'étais à peine occupé jusqu'ici. Il fallait donc, pour le lecteur comme pour moi, songer à dresser un tableau systématique et synoptique de la partie de cette famille, à laquelle appar- tiennent les genres dont j'ai à traiter, c’est-à-dire de la tribu des Chal- cidoïdes, et autant des genres exotiques que des genres indigènes. Je l'ai fait sans la moindre prétention à la perfection ; nul doute que l'avenir, et surtout l'étude des mâles encore inconnus jusqu'ici (1), ne vienne mo- difier profondément la caractéristique des genres et leur position dans le système, et menacer même l'existence de quelques-uns; il y en a cer- tainement qui devront être supprimés. Gette question, d’ailleurs, se pré- sentera naturellement plus loin ($ 7). Ici, il s’agit, avant tout, d'établir un cadre assez vaste pour recevoir tous les genres créés jusqu’à aujour- d’hui, sans discuter s'ils sont naturels et solidement fondés ou non. Il m'importe seulement que toutes les espèces actuellement connues puissent facilement être classées, coordonnées et embrassées par un coup d'œil général. Deux tabieaux synoptiques suffisent pour notre besoin actuel. Si le tableau IL ($ 4) peut offrir quelques difficultés ou quelques obscurités, elles seront dissipées par le tableau LIT ($ 10). 3. TABULA L. Conspectus Tribuum Faniliz €CHAIECEBEBÆ Wesiwood. l. Pentameri : Tarsis quinquearticulatis. A. Femora postica valde incrassata. “. Alæ anticæ longitudinaliter plicatæ, terebra in abdominis dor- sum reflexa . . . . . . . . . Tribus 1. Leucospoideæ Foerster. b. Alæ non plicatæ, terebra non in abdominis dorsum reflexa. Tribus 2. Chalcidoideæ Foerster. (1) On verra plus loin (à l’occasion de la Phasganophora variegata, sp. 12, 4. y.e, pendant limpression de ces études, j'ai découvert les 4 de cetle espèce, et que celte découverte n’exerce pas sur la disposition systémalique du genre une influence aussi grande que je l’avais d’abord supposé. Genres Phasganophora et Conura. 947 B. Femora postica normalia, simplicia, non incrassata. Il. Telrameri : Tarsis quadriarticulatis. I. Trémeri : Tarsis triarticulatis. h. TABULA II. Conspeclus generum Tribus Chaleïdoideæ Foerster. I. Caput armatum, processibus corniformibus munitum. Dirrhinus Dalman. il. Caput inerme, muticum. A. Abdominis petiolus brevis vel subnullus,. a Antennæ mediæ fronti insertæ. aa. Abdomen ® ecaudatum, segmento 5 et ano normalibus, non in appendicem caudiformem productis. Chalcis F. (Brachymeria Westwood.\ bb. Abdominis ® segmentum 5 et epipygium (valvula analis dorsalis) in caudam (appendicem caudiformem qui tere- bram involvit) producta. (Conuræ chalcidiformes Sichel.) Conura Spinola, sensu stricto. ce. Abdominis £ segmentum 5 et epipygium normalia, hypo- pygio (valvula anali ventrali) solo in caudam (appendi- cem caudiformem qui terebram involvit) producto, (Phas- ganophoræ chalcidiformes Sichel.) Phasganophora Westwood, sensu latiori. 2. Cauda compressa, ensiformis. Phasganophora Westwood, sensu stricto. B. Cauda depressa, subtriangularis. . . . . Trigonura Sichel. b. Antennæ prope os insertæ. aa, Tibiarum posticarum apex acuminatus. 2. Abdominis apex normalis, non caudatus. Halticella Spinola. 8. Abdominis apex abnormis, in apendicem caudiformem 348 SICHEL. elongatus. (Divisio Phasganophorarum halticellifor- mium) SiCchel.). "2. RENE EN AU loceraioichel. bb. Tibiarum posticarum apex non acuminatus. a. Metalarsi graciles. . . . . . . . . . . . . Hockeria Walker. 8. Metatarsi crassi. . . . . . eee ee de Notaspis Walker. B. Abdominis petiolus elongatus. a Antennæ mediæ fronti vel mediæ faciei insertæ. aa. Abdominis ® apex normalis, ecaudatus, obtusiusculus. Smicra (4) Spinola (Chalcis Westwood). bb. Abdominis & apex abnormis, elongatus, caudatus. 4. Cauda e segmento quinto et epipygio constans. (Conuræ smicriformes Sichel.) . . . . . . Conura Spinola, partim. 8. Cauda ex hypopygio solo constans. (Phasganophoræ smi- criformes SicheL.) . . Phasganophora Westwood, partim. b. Antennæ prope os insertæ aa.w Antenne fus ormes M MN DE vrcranus NYalker. bb. Antennæ apice clavatæ. . . . . . . . Chalcitella Westwood. Genus PHASGANOPHORA, Westwood. (Pl 9 isa 55 pl. 10h11) 5. Ge genre a été établi par M. Westwood (Griffith, Anémal Kingdom. Insects, 4832, t. 11, p. 432, pl. 77, fig. 2; Brullé, Hyiménoptères de (1) Spinola (Ann. du Museum, t. XVII, 1811, p. 147) a ainsi nommé ce genre (oixpa, smicra, forme dorique pour wsxpz, micra, petite). Par une faute typo- graphique, le genre fut nommé Smiera et garda ce nom pendant quarante-cingq ans. M. Foerster (Hymenopterologische Studien 11, 1856, p. 30, Anmerkung 2), sur l’autorité du nomenclator d’Agassiz, rétablit l’orthographe véritable ; mais Spinola lui-même l'avait déjà fait tacitement depuis longtemps dans plusieurs de ses publi- cations (Hyménopt. de Ghiliani, Mém. Ac. Turin, t. XIII, spec. 27 ; Mag. de Zool.. 1837, classe IX, pl. 180, Conura), ce qu'ignoraient MM. Westwood (Introd. to modern Classif., Il, 1840, p. 65), Walker (List of Chalcidites Brit. Mus., 1846, p. 2, et dans toutes ses publications antérieures et postérieures jusqu’en 1864), Brullé (Hyménopt. de Lepeletier, IV, 1846, p. 562), A. Costa (Annuario del Mus. Zool., I, 1864), el d'autres auteurs qui tous ont conservé le nom de Smiera. Genres Phasganophora et Conur«. 349 Lepeletier, t. IV, 1846, p. 564) sur un seul individu de patrie inconnue, conservé dans la collection du Musée britannique. « Ce genre, » dit M. Westwood, «voisin des Cleonymus, en diffère par une tarière saillante et à peu près aussi longue que labdomen, qui est subsessile; les antennes sont plus grèles pour le sexe ; les trochanters postérieurs sont allongés et les cuisses comprimées et ovales. » J'ai eu la bonne fortune de recevoir du Mexique, par M. F. Sumichrast, entomologiste zélé et chasseur habile, trois nouvelles espèces du genre Phasganophora, recueillies dans les environs d’Orizava, et dont l’une est représentée par seize femelles. Jen profite pour faire connaître les nouvelles espèces et compléter la description du genre. Chose curieuse, mes recherches dans ma collection et dans les auteurs, commencées peu de semaines avant l’impression de ce travail, m'ont fait découvrir une espèce européenne et française du genre Phasganophora, décrite comme une Chalcis, et trop brièvement, par Fabricius, méconnue par tous les auteurs postérieurs, et qui n’a plus été retrouvée depuis lui; une espèce algérienne inédite, qui forme une nouvelle subdivision de ce genre; une Phasganophora américaine, décrite par M. Walker; quelques Phasganophora d’une nouvelle division, décrites comme des Chalcis ou des Conura, par Fabricius, Spinola, M. Guérin; deux Phasganophora, l’une africaine, l’autre asiatique, décrites et figurées comme des Chalcis par Klug. Toutes ces espèces, autant que je puis décider d’après la description et les figures d'insectes que je n’ai pas vus, rentrent dans le genre Phasganophora qui, primitivement américain, n’a plus désormais besoin que d’une espèce australienne pour devenir cosmopolite, 6. M. Westwood regarde le genre Phasganophora comme voisin du genre Cleonymus ; MM. Walker (List of Chalcidites of Brit. Mus., Part. I, 1846, p. 6) et Brullé (Loc. cit.) le placent plus rationnellement à côté du genre Chalcis F, (Brachymeria Westw.). Sa place réelle me paraît être avant les Chalcis et immédiatemenl après le genre Smicra, auquel il ressemble par les hanches postérieures allongées, tandis que, par son pétiole d’ordi- naire court ou presque nul, la plupart de ses espèces sont plus voisines des Chalcis. En effet, les caractères de ces genres et de celui de PAas- ganophora les rapprochent autant l’un des autres, qu’ils les éloignent des Cleonymus ; il suffira, pour appuyer cette assertion, de rappeler les cuisses postérieures si renflées dans les Chalcis, les Phasganophora, les Conura et la tribu des Chalcidoides (Foerster) en général, et les pattes posté- L° Série, TOME V. 23 350 . SICHEL. rieures si grêles chez les Cleonymus et dans la tribu des Eupelmoïdes (Fôrster). 7. Le genre Phasganophora est principalement caractérisé par nue modification très-remarquable et singulière de l’extrémité de l'abdomen des femelles, ou, pour être plus précis, de la valvule anale inférieure (hypopygium). Celle-ci se prolonge beaucoup en arrière; concave à sa face inférieure, convexe et fermée à sa face supérieure, comprimée sur les côtés, elle enveloppe la tarière, qui ne reste découverte que dans une por- tion plus ou moins longue de son extrémité postérieure. Cette conforma- tion particulière de l'hypopygium n'existe dans aucun autre genre d’'Hymé- noptères. En dehors de cette particularité, les Phasganophora ressemblent aux autres Chalcidoïdes, et pourraient même être réparties comme sous- genres dans cette tribu, dont la plupart des genres auraient ainsi leurs représentants et leurs sous-genres correspondants dans toutes les coupes génériques de l’ancien genre Chalcis. Ainsi, on pourrait entrevoir dès à présent qu’il existe des Phasganophora à antennes insérées au milieu du front et à pétiole allongé (Phasganophores smicriformes) ou court ’et presque nul (Phasganophores chalcidiformes), et d’autres à antennes insé- rées près de la bouche (Ph. halticelliformes). Quelque chose de semblable a lieu dans le genre Conura, qui se caractérise par une modification analogue, mais bien différente, de l'extrémité de l'abdomen. Les mâles des genres Phasganophora et Conura sont encore à trouver (4). Spinola seul semble avoir connu ceux de ce dernier genre (voy. p. 392), mais il n’en donne pas de description, et ne parle que de leur conformité avec ceux des genres Chalcis et Smicra. Peut-être cependant s’en dis- ünguent-ils par quelques particularités des valvules anales. En tous cas, on peut prévoir qu'avec leur connaissance les caractères génériques, puisés jusqu'ici dans un seul sexe, seront sujets à de profondes modifi- cations (1), et feront rentrer les mâles dans les autres coupes génériques des anciens genres Chalcis et Smicra. Est-ce une raison pour abolir les genres Phasganophora et Conura ? Spinola (2) était de cette opinion pour ce dernier genre, fondé par lui, et que plus tard il a voulu réunir au genre Chalcis. 11 prétendait que les coupes génériques basées sur des caractères (1) On verra pius loin (p. 383) que, pendant l'impression du premier article de ces Études, j'ai découverl dans ma collection un cocon contenant les deux sexes de la Phasg. variegata, sp. 13. Comparez aussi p. 346, note 1. (2) Voyez ci-dessous, p. 392, en bas, avec la note 1 de la p. 393. Genres Phasganophora et Conura. 901 purement sexuels devaient être abolies, ou évitées d’une manière absolue ; mais si nous rayons le genre Conuwra, que deviendront les genres Phas- ganophora, Dirrhinus, Ghirocera, également fondés sur un seul sexe? Ils devront évidemment subir le même sort; personne cependant n’a songé à les supprimer. Certes, les considérations de Spinola sont justes en partie, et il convient d’user de beaucoup de réserve dans la création de genres à caractères unisexuels; toutefois ces caractères ne sont-ils pas plus faciles à saisir que les caractères microscopiques, et, par conséquent, de beau- coup préférables ? D'ailleurs, les genres Phasganophora et Conura, par les modifications si remarquables des derniers segments abdominaux des femelles, diffèrent essentiellement de tous les genres voisins, éveillent notre intérêt et méritent une place à part dans le système. Il m'a donc paru nécessaire d'introduire quelques changements dans la classification de la tribu des Chalcidoïdes (voy. le tableau synoptique I, p. 347), afin d’y pouvoir assigner une place aux deux genres en question. Le tableau synoptique des sous-genres et des espèces des Phasganophores (NT, p. 357) fera mieux ressortir ce que nous venons de dire. Ces subdivisions multiples ont bien certainement leur inconvénient, mais elles sont inévitables. Elles fournissent en même temps un nouvel argument en faveur de l'établissement, dans la plupart des familles zoologiques, de séries parallèles à côté des séries descendantes, ascendantes ou en échelle, comme on voudra les appeler. 8. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Ma description de ces caractères génériques a été principalement faite sur les deux premières espèces dont j'avais un nombre considérable d'individus à ma disposition, et, par conséquent, sur le sous-genre Phas- ganophora proprement dit, J'ai tenu compte de la description que M. Wal- ker donne de ces caractères ; mais comme il l’a rédigée deux fois et sur deux espèces différentes, et que l'ouvrage qui contient ses deux articles est très-rare dans les bibliothèques de Paris, je rapporte textuellement ses descriptions, à la suite de chacune des deux espèces, où l’on peut la consulter (sp. 4, p. 365, et sp. 5, p. 367). Tête à peu près cubique, comprimée d’avant en arrière; sa face anté- rieure quadrangulaire, légèrement convexe, un peu aplatie, à peine rétrécie en bas; son sommet convexe, étroit d’avant en arrière ; l’occiput échancré, 352 SICHEL. concave. Bord antérieur du chaperon échancré semicireulairement, très- légèrement rebordé et épaissi, et recevant au milieu une carène mince et aplatie, qui descend verticalement, au milieu du front et du chaperon, de la base des antennes, où elle commence entre celles-ci avec une petite crête comprimée, Antennes filiformes, assez grosses, quelquefois un peu enflées vers le bout, mais pas assez pour se rapprocher de la forme d’une massue, presque deux fois aussi longues que la tête et insérées à peu près à la jonction des tiers supérieur et moyen de Ja face antérieure de celle-ci, c’est-à-dire au front. Scape reçu pendant le repos dans un large et profond sillon, une espèce de fossette qui du front s'étend au vertex, tandis que, dans la PA. conica (p. 373), elle s'arrête au haut du front sans s'étendre au vertex. Yeux composés ovalaires, assez grands, placés des deux côtés du front et s'étendant jusqu'au vertex. Ocelles placés sur le vertex, tout à fait en arrière, près de l’occiput, en une petite ligne très-peu courbe. Thorax. Ses parties intégrantes ou segments presque toujours très- nettement séparées, mais cependant d’une manière assez variable selon les espèces, Métathoraxæ muni de chaque côté de deux dents ou tubercules spini- formes, de position, dimensions et configuration variables, qu'il n’a pas été possible d'exprimer dans les figures, et qui manquent dans les Conures. Abdomen conique, plus ou moins sessile dans la plupart des espèces, longuement pétiolé dans un petit nombre seulement, comprimé et ayant les deux premiers segments beaucoup plus longs que les autres dans le genre Phasganophora proprement dit (pl. 9, fig. 4,5), déprimé, plus large et n'ayant que le premier segment beaucoup plus long que les autres dans le sous-genre Trigonura (pl. 10, fig. 4); portant à son extrémité postérieure une queue à peu près de sa longueur, épaisse, comprimée en forme de glaive (p4oyavor, phasganon), ou, dans le sous-genre Trigonura, non comprimée en glaive, mais déprimée, beaucoup plus épaisse, conico- triangulaire et moins longue que FPabdomen (1). (Voyez plus loin, $ 9, la description détaillée de l'abdomen et de son appendice caudal.) Pattes postérieures remarquables par les hanches très-allongées (pl. 9, (4) Ce caractère n'est peut-être qué spécifique, une seule espèce de ce sous-genre étant connue jusqu’ici. Genres Phasganophora et Conura. 308 fig. 4, d) (4), comme dans le genre Smicra, mais beaucoup plus épaisses, les cuisses grandes, comprimées, dentées sur leur bord inférieur (fig. 4, d) et les tibias très-arqués. Ces dents des cuisses paraissent assez cons- tantes dans leur nombre, leur forme et leur disposition, pour pouvoir fournir de bons caractères spécifiques. Aile antérieure (fig. 4, e, aile gauche) ayant des veines mieux dessinées que dans les genres Chalcis et Smicra, à l'exception de quelques espèces mexicaines de ce dernier genre (2). Ces veines forment quatre cellules incomplètes, c’est-à-dire ouvertes : une radiale, une cubitale, une discoi- dale et une anale. Aile postérieure n'ayant qu’une seule veine, correspon- dant par sa position à l’anale. 9. Description détaillée de l'abdomen et de son appendice caudal ou queue (cauda). L’abdomen avec son appendice caudiforme contient les caractères géné- riques les plus essentiels et les plus importants, pouvant servir à établir, d’une manière claire et précise, quelques-unes des subdivisions ou sous- genres. Cela rend nécessaire une exposition un peu plus détaillée de cette partie du corps. L'abdomen est généralement conique, plus ou moins sessile. 11 n’est longuement pétiolé que dans une seule division (les Phasganophores smicriformes), très-peu nombreuse en espèces. Les arceaux dorsaux sont nettement separés. Les premiers deux ou trois arceaux ventraux, formant (4) M. Westwood dit : Trochanters postérieurs allongés; c’est une erreur qu’il était facile de commettre sur un individu unique, mais qui cependant n’est proba- blement que le fait d’une faute typographique; car dans la figure les hanches allongées et les trochanters de grandeur ordinaire sont parfaitement représentés: Ce sont toujours les hanches qui se trouvent allongées, et les lrochanters sont de grandeur normale. Dans notre fig. 4, d, prise. par le côté extérieur de la patte postérieure droile, le trochanter n’est visible, entre la hanche et la cuisse, qu’en très-petite partie. En examinant la même palte par son côté interne, on voit bien mieux le trochanter dans toute sa longueur ; j'aurais mieux fait de le faire des- siner dans celte position, mais je ne m'en suis aperçu que lorsque la figure était déjà gravée. (2) J’indique ce détail d’après l'inspection des espèces européennes et mexicaines que ma collection possède de ces deux genres, sans cependant y attacher de l’im- portance. 92! SICHEL, la base du ventre, le sont également, mais un peu moins; en même temps leur étendue longitudinale est diminuée. A partir du troisième ou du quatrième (selon les espèces), les arceaux ventraux sont soudés, et forment une espèce de coque ou gaîne comprimée, un peu carénée à son bord inférieur et embrassant la face inférieure de Phypopygium. Dans un indi- vidu, où cette espèce de coque, s'étant détachée du ventre, laissait entre elle et celui-ci un espace considérable (1), j’ai pu voir que l'hypopygium, avec la rainure linéaire de la ligne médiane de sa face inférieure, remonte presque jusqu’à la base du ventre, lequel, dans les Chalcidoïdes, a une fente longitudinale dans laquelle il reçoit la tarière. Jai essayé de disséquer toutes ces parties, mais je n’y ai réussi que très-imparfaitement sur mes individus desséchés depuis longtemps et difficiles à ramollir et à manier ; cette tâche intéressante reste à accomplir à ceux qui pourront examiner des exemplaires récemment éclos. A son extrémité postérieure l’abdomen se prolonge en un appendice caudiforme que MM. Westwood, Walker et Brullé ont appelé Zarière (terebra), mais qui n’est pas la tarière (oviscapte) seule, et se compose en réalite de l’oviscapte enveloppé de l’hypopygium, comme on le verra dans ma description, Voilà pourquoi j'ai substitué au mot de tarière ou oviscapte celui de queue (cauda) (pl. 9, fig. 4, a, b, 5, a, b, pl. 10, fig. 4, a, b) (2), pour comprendre l’ensemble caudiforme de la tarière, de sa gaine, et de l'enveloppe extérieure de ces deux parties formée par la val- vule anale inférieure (kypopygium) considérablement allongée et conformée d’une manière extraordinaire, qu’à ma connaissance on ne voit dans aucun autre genre d’Hyménoptères, et dont un analogue, bien différent cepen- dant, ne se retrouve que chez les genres Conura Spinola, Epéstenia Westwood et Ormyrus Westw. (Siphonura Nees). Le premier segment ou les deux premiers, selon les sous-genres ou subdivisions, sont allongés dans leur diamètre longitudinal; les suivants sont beaucoup plus courts, et la valvule anale dorsale (epipygium) est, en général, convexe, élevée, un peu bossuée et plus longue que le segment qui la précède. Les autres caractères de l’abdoren et de la queue varient notablement d’après les subdivisions du genre. Ainsi l'abdomen et la queue sont comprimés, amincis dans leur dia- (1) Voy. sp. 10, p. 373, note 1, et comparez p. 364, note 1. (2) Dans toutes ces figures, la queue est vue par son côté droit en a et par sa face supérieure en b. Genres Phasganophora et Conura. 305 mètre transversal, et celle-ci est ensiforme, semblable à une espèce de glaive un peu recourbé en bas à son extrémité postérieure et environ de la longueur de l'abdomen ou un peu plus courte, dans le sous-genre Phas- ganophora proprement dit. Dans le sous-genre Trigonura, au contraire, l'abdomen et la queue sont déprimés, amincis dans leur sens vertical, et celle-ci est subtriangulaire, droite et beaucoup plus épaisse; en même temps elle est notablement plus courte que l'abdomen. La conformation de la queue (cauda) n’a pu être représentée que très- incomplétement (voy. note 4, p. 854), et exige une description plus détaillée. Cet organe est composé de trois parties : 1° La valvule anale supérieure (epipygium, pl. 9, fig. 4, à, b, 5, a, b, pl. 10, fig. 4, «, b) est très-convexe et quelquefois un peu bossuée. Son bord postérieur est étroitement appliqué à la valvule anale inférieure, sans y être soudé, si ce n’est exceptionnellement. (Voy. sp. 41, p. 378, note 1.) Tout près de sa base, elle porte de chaque côté un stigmate (spiracle) arrondi. M. Westwood (voyez ci-dessous sp. 8, p. 870) a été le premier à indiquer l'existence de ce stigmate et de celui du bout de l’hypopygium. 2° La valvule anale inférieure (hypopygium), convexe en haut, concave et creusée à sa face inférieure, très-comprimée en forme de gaine, remonte des deux côtés de la tarière en se recourbant au-dessus d’elle, de manière à l’envelopper en entier et la cacher dans une très-grande étendue, dans plusieurs espèces presque jusqu’à son extrémité postérieure. Tout près de son apex, l'hypopygium (ou fourreau de la tarière et de sa gaine) porte de chaque côté un stigmate ovalaire. A sa face inférieure, ses bords libres se joignent et s'appliquent si étroitement l'un à l’autre, que cette face paraît fermée à peu près dans l'étendue de l’épipygium, puis, à partir du bord postérieur de celui-ci, à peine fendue par une étroite rainure linéaire jusqu’à son extrémité postérieure. On verra plus loin (p. 385, $ 2, et p. 386, $ 4) que dans les Conura elle est profondément fendue et béante. Selon que l’hypopygium est plus ou moins long et laisse à nu une partie plus ou moins grande de la tarière, il concourt utilement à l'établisse- ment des subdivisions du genre, 3° La tarière (terebra, oviscaptus), composée de ses gaînes ou valves, comprimée et, selon les espèces, droite ou un peu recourbée à son extré- mité postérieure. Entre les valves se trouve logée la tarière elle-même. Les caractères génériques et spécifiques puisés dans la queue et dans les rapports entre la partie nue de la tarière et sa partie recouverte par l'hypopygium sont en apparence très-bons:; mais ils pourraient bien 396 SICHEL. perdre de leur valeur ou tomber partiellement, dans avenir, quand on aura pu étudier ce genre sur le vivant, et examiner jusqu’à quel point la tarière est rétractile et exsertile, c’est-à-dire, jusqu'à quel degré Paction des muscles et leur relàächement peut raccourcir ou allonger, faire rentrer ou sortir l’oviscapte. Les caractères basés sur les dimensions et les proportions relatives de cet organe et sur sa saillie au dehors ou sa situation dans l'intérieur de l’abdomen rencontrent un grave inconvénient dans la mobi- lité de cet organe. J’ai été à même de m'en convaincre en essayant, il y a déjà longtemps, de déterminer les Chelonus oculalor F., et annulatus Nees d’Esenbeck, d’après cet auteur, qui, à la fin de ses diagnoses, ajoute pour le premier (Hymenopt. Ichneumonib. afjin., X, 290, 18): «Tere- bra recondita, » et pour le second (E, 288, 10) : « Terebra exserta, recta.» Il me fut impossible d'arriver à un résultat, car tous les individus de la première espèce que j'avais fait mourir par la vapeur d’éther avaient également la tarière saillante. Plus tard, je trouvai que M. Wesmael (Bra- conides de Belgique) avait fait la même observation ; car dans ses diagnoses de ces deux espèces la tarière ne figure pas, et dans la description il ajoute pour le Ch. oculator (1, 217) : « La tarière n’est saillante qu’acci- dentellement, » et pour son Ch. annulipes, qu’il rapporte avec doute à l'annulatus Nees (I, 228): « La tarière est accidentellement saillante hors de la cavité ventrale. » S'il était constaté que dans les genres Phasganophora et Conura la tarière se trouvait également de longueur variable, on pourrait toujours se servir, comme d’un caractère diagnostique fixe, des dimensions propor- tionnelles de la partie de la queue formée, non par la tarière el sa gaine, mais par leur enveloppe, qui n’est pas rétractile, et ne peut, par consé- quent, varier que dans les limites ordinaires de l'allongement et du rac- courcissement des segments abdominaux. 10. Le tableau suivant, qui aura probablement bientôt besoin d’être mo- difié et élargi pour pouvoir admettre de nouvelles espèces, fera mieux ressortir les caractères essentiels du genre, et, en même temps, servira à la détermination des sous-genres et des espèces. Le sous-genre Al{locera, que je n’ai découvert dans ma collection qu’au moment de mettre sous presse, se distingue assez des Phasganophora pour former peut-être un genre à part. J'ai compris dans ce synopsis le genre Conura, lrès-voisin des Phasga- nophora, et dont, par cette raison, j'ajoute plus loin une esquisse mono- graphique. Genres Phasganophora et Conura. 397 TABULA IIT, Conspectus subgenerum el specierum generum hasganophora Westwood et €onura Spinola, secundum feminas. I. Cauda elongata, ex hypopygio et terebra (oviscapto) constans. Epipygium breve, ante caudam terminatum vel vix in ejus basin excurrens. Metathorax utrinque bitubereulatus. A. Abdomen subsessile, petiolo brevissimo vel subnullo (Phasqa- nophoræ chalcidiformes). a. Antennæ fronti insertæ, thorace vix longiores ; scapus dimi- dia fere capitis longitudine, in frontis suleum brevem recep- lus. . . . . . Genus PHASGANOPHORA Westwood, sensu latiori. aa, Cauda compressa, ensiformis. Subgenus PHAsGANOPHORA Weslwood, sensu stricto. x. Capitis superficies antica subquadrata, leniter convexa, subdepressa. a+, Sectio prima : Segmenta 4, 2 reliquis multo longiora. 4. Nigra; postscutellum recurvum , acuminato-bilobum ; abdomen rufum, læve; cauda abdomine paulo longior ; femorum posticorum dentes 6 vel7; alæ hyalinæ, an- ticæ fusco-bifasciatæ. Sp. 1. Ph. rufiventris Sichel. — Mexico. 2, Nigra; thorax supra partim vel omnino ruber; post- scutellum rotundatum, integrum, non marginatum ; abdomen læve, basi rufa vel nigra; cauda abdomine brevior ; femorum posticorum dentes 4 vel 5; tarsi testacei; alæ hyalinæ, anticarum macula parva fusca. Sp. 2 Ph. thoracica Sichel. — Mexico. 3. Nigra, punclato-aspera; antennarum flagellum pallide rufum ; scutellum emarginatum ; abdomen nitidum, dimidio postico flavo, aureo-pilosulo; femorum postico- SICHEL. O5 (SL Q rum dentes 8, primo majori; alæ flavicantes, basi in- fuscata. . . . . Sp. 3. PA. conigastra Perty. — Brasilia. BB. Seclio secunda : Segmentum 4 solum reliquis multo longius. h. Nigra; thorax abdomenque rufo varia ; cauda abdomine brevior; femorum posticorum dentes 5-7; alæ sub- fuscæ . . . . . Sp. 4. Ph. Condalus Walker. — Brasilia. (An Ph. thoracicæ, Sp. 2, var. ?) >. Nigra; abdomen rufum, basi sulcata, apice nigro; cauda abdominis longitudine ; femorum posticorum rubrorum dentes 6 denticulique plurimi ; alæ hyalinæ, apice infus- Calo. Sp. 5, Ph. sulcata Westw. — Georgia, Amer. boreal. 6. Rufo-sanguinea ; abdomen terebra longius, segmentis argenteo-ciliatis; femorum posticorum dentes 9; alæ hya- linæ. . Sp. 6. Ph. rubens Klug. — Ambukohl (Dongola). 7. Rufa, thorace abdomineque aureo-argenteoque variis ; cauda abdominis fere longitudine ; femorum posticorum dentes 13; alæ hyalinæ, apice infuscatæ. Sp. 7. Ph. decorata Klug, — Arabia. 8. Nigra, capite pedibusque albo-variis; cauda abdomine multo brevior ; femorum posticorum denticuli 12. Sp. 8 Ph. pyramidea F. — Cayenna. 9, Nigra, punctata; abdomen læve; cauda abdominis lon- gitudine; femorum posticorum supra macula parva flava subtusque denticuli minimi; tarsi flavi; alæ flavo- hyalinæ . . . . . Sp. 9. Ph. caudata Guérin. — Brasilia. B. Sectio tertia : Capitis superficies antica subtriangularis vel trapezoidea, convexa, subcompressa. 10. Nigra; scutellum aurantiaco-maculatum; cauda abdo- minis longitudine, terebræ dimidio apicali nudo; fe- morum posticorum ‘rubrorum dente magno, obtuso, in cristulam excurrente; alæ sordide hyalinæ. Sp. 10. Ph. conica F. — Gallia merid. bb. Cauda depressa, subtriangularis. Subgenus TriGonurA Sichel. A1. Nigra; prothorax, pedes abdomenque sine ano et cauda, rufa; postscutelli apex rotundatus, integer, margi- natus; abdominis segmentum primum longissimum ; Genres Phasganophora et Conura. 359 cauda abdominis dimidia longitudine; anus caudæque basis crasse punctata ; femorum posticorum dentes un- decim ; alæ flavescenti-hyalinæ, anticorum macula fusca. Sp. 11. Ph. crassicauda Sichel. — Mexico. b, Antennæ prope os insertæ, capitis thoracisque simul sum- torum longitudine vel longiores; scapus capitis fere longitu- dine, in longissimum faciei frontisque suleum receptus (Phasganophoræ halticellæformes). aa, Capitis superficies antica subquadrata, vix trapezoida, Abdo- minis segmentum primum reliquis multo longius. Subgenus ALLOGERA Sichel. 12. Nigra, thorace supra aurantiaco-rubro; cauda compressa, abdomine compresso multo brevior; femorum posti- corum dens unicus obtusus, postice in marginem alato- cristatum excurrens. Alæ fusco-hyalinæ Sp. 12. Allocera bicolor Sichel. — Algiria. B. Abdomen petiolatum, petiolo elongato (Phasqanophoræ smi- criformes). Species pleræque incognitæ vel dubiæ, Forsan hic collocandæ Conuræ Sp. 6 et 7. 13. Flava, thorace nigro, transverse strialo, flavo-fasciato ; abdominis apice compresso, nigro-pictissimo. Sp. 13. Ph. variegata Sichel, ®, &. — Brasilia. IL. Cauda elongata, ex epipygio longiori, hypopygio et terebra (ovi- scapto) constans. Metathorax muticus (1). Genus CoNuRA Spinola, sensu latiori. A. Abdomen subsessile, petiolo brevissimo vel subnullo. (Conuræ chalcidiformes Sichel.). Genus CONURA Spinola, sensu stricto. a. Corpus unicolor, flavum. aa. Corpus flavum vel flavo-aurantiacum, signaturis nigris. Scu- tellum muticum, rotundatum. Sp. 1. GC. flavicans Spinola. — Brasilia. bb. Corpus flavum, signaturis nullis. Scutellum emarginatum, subbilobum . . . . . Sp. 2. C. scutellaris Sichel, — Mexico. b. Corpus bicolor, cum pedibus nigrum, abdomine plus vel mi- nus flavo vel rubricante. (1) Pour la contradiction entre eette définition du genre Conura et celle de la table II, p. 348, B, à, #, voyez Conurc, S 4. 960 SICHEL. aa Abdomen rubro-flavum vel rubrum, primi segmenti basi tantum nig'a. Sp. 3. G. bicolor Brullé. — Brasilia, Guyana. bb. Abdomen totum flavum, ultimis segmentis minus elongatis; scutellum bilobum, subbidentatum; femorum posticorum dentes 5 validi, primi apice truncato; scapo et tarsis pal- lide flaviss alis hyalinis, basi fuscescente. (Species abdo- mine longius peliolato ad sectionem B transeuns.) Sp. 4. GC. dimidiata Sichel. — Mexico, B. Abdomen longe petiolatum. (Conuræ smicriformes Sichel.) Genus CONuRA Spinola, partim. Species partim dubiæ, et forsan partim Phasganophoræ. a. Flava, nigro-punctata. . . Sp. 5. CG. punctatu F. — Amer. merid. b. Flava, thorace punctulato, nigro-maculato. Sp. 6. C. annulipes Spinola. — Brasilia. Sp. 4. PHASGANOPHORA RUFIVENTRIS, n. S., Q. (Planche 9, fig. 4.) Nigraz; capite thoraceque foveolalo-scrobiculatis; postscultelli apice re- curvo, acuminalo, bilobo : abdomine rufo pedibusque, nitidis, lævibus ; cauda abdomine paulo longior ; abdominis segmentis primo secundoque longis, reliquis angustis ; femorum posticorum subtus dentibus sex vel seplem subæqualibus, ultimo bifido ; alis hyalinis, fusco-bifascialis. Caput nigrum, albido-pilosulum, totum foveolis majusculis obsitum, antice depressum, medio carinulatum, carinulæ basi inter antennarum insertionem crassiori; occipite excavalo. Labrum testaceum. Clypeus antice emarginatus, rufescenti-barbatus. Antennæ frontis basi insertæ; frontis usque ad verticem profunda excavatio, in qua scapus recipitur quando non arrectus est. Oculi (1) magni, ovales, utrinque ad frontis ver- ticisque latus positi, in mortuo fusci vel rufescenti-flavi. Ocelli subpellu- cidi, in vertice triangulum sphæricum effingentes. (1) Les yeux et les ocelles, dans les Hyménoptères, se dessèchent après la mort et fournissent en général des caractères de très-peu de valeur. Genres Phasganophora et Conura. 961 Thorax (fig. 4 c) niger, nudiusculus, parcissime albido-pilosulus , totus, sed præcipue supra, profunde scrobiculatus. Prothoracis latissimi pars antica colliformis, transverse rugoso-sulcata, Mesothoracis discus fere reticulato-rugosus, Postsceutellum (seutelli apex) (tab. 9, fig. 4 c et g) supra versus recurvum, utrinque sat profunde sulcatum, medio in duas carinulas excurrens, apice bilobo, lobis obtuse acuminatis. Inter meso- et meta- pleuras fossula lata, lævis, nitidissima, transverse striato-sulcata. Meta- thoracis reticulato-rugosi utrinque tubercula dentiformia duo distantia, valida, anticum longius, subacutum, posticum brevius, obtusum. Abdomen (tab. 9, fig. 4, 4 c) conoideum, compressum, petiolo bre- vissimo latiusculo subsessile, basi non sulcatum, rufum, iæve, nitidissi- mum, glabrum, segmentis 1-2 maximis, longissimis, glaberrimis, reli- quis angustioribus, utrinque parce albido-ciliatis. Anus et cauda (tab. 9, fig. 4, 4 c, cum abdomine ; 4 «a, aucti et a latere dextro visi; 4 b, verti- caliter) nigri, hæc abdomine paulo longior, compressa, apice ensiformiter deflexo. Pedes nigri, læves, nitidi, albido-pilosuli, tarsis rufescentibus, rufis vel subpiceis ; coxæ posticæ partis posterioris superioris tuberculo dentiformi obtuso (tab. 9, fig. 4 d) ; marginis femorum posticorum inferioris (tab. 9, fig. 4, d) dentibus septem. Alæ (fig. 4 e, ala sinistra) hyalinæ, iridescentes, anticarum fasciis duabus brevibus fuscis transversis prope costam nigram, alteraque longi- tudinali angusta clariori, prope basin et marginem posticum. Tegulæ nigræ, læves, nitidæ. Longitudo corporis sine cauda 7-10 mill., abdominis 3-4 mill., caudæ 4-4 4,2 mill., alæ 7-7 4/2 mill, ; latitudo maxima thoracis 2 4/2-3 1/2 mill., abdominis 2-3 mill. Observée sur 16 9, prises en juin 4864 à Potrero, près Orizava (Mexique), par M. François Sumichrast, à qui je dois beaucoup d’'Hymé- noptères rares et en grande partie nouveaux du Mexique. Sp. 2. PH. THORACICA, n. S., (Planche 9, fig. 5.) Parva, nigra; capite crasse punctalo ; lhorace scrobiculalo, supra partim vel omnino rubro; postscutelli apice rotundato, integro, non marginato; 362 SICHEL. abdominis nitidi, lævis basi rufa vel nigra, segmentis primo secundoque longis, reliquis brevibus ; abdomine caud& longiori; pedibus nitidis, lævi- bus ; femorum posticorum marginis inferioris dentibus 5, æquidistantibus, primo fere duplo majort, ullimo minimo, approæimato; tarsis testaceis vel rufo-testaceis; alis hyalinis, anticarum macula parva, fusca. Multo minor quam species præcedens. Caput nigrum, capiti speciei præcedentis simillimum, at minus, mi- nusque foveolatum, antice subconvexum, non carinulatum. Labrum nigres- cens. Clypeus emarginatus. Thoracis, partim vel omnino rubri, foveolæ vel areolæ multo minores quam in Ph. rufiventri. Prothoracis collum minus elongatum, mullo minus distincte transverse striatum. Postscutelli (fig. 5, g) margo apicalis brevis, longitudinaliter striato-sulculatus, postice subrotundatus, integer, non marginatus. KFossula inter meso- et metapleuras transverse striata, minus lata ac profunda quam in specie 2, nec nitidissima, sed subopaca. Inter scutella et metathoracem sulcus sat profundus, verticaliter striato- suleulatus. Metathoracis reticulati vel partim longitudinaliter rugoso-sulcati tuber- cula dentiformia utrinque duo, distantia, parva, obtusa. Abdomen, præter longitudinem multo minorem, simillimum abdomini speciei 4, at nigrum, interdum partim rufum vel rufescens (sive basi, sive ventre), segmentis 3-b utrinque longius et densius albido-sericeo ciliatis, fere fimbriatis. Ayus niger, ut et cauda (fig. 5 «a, a latere dextro, » b, verticaliter) abdomine paulo minor et apice minus inflexa. Pedes ut in sp. 1, geniculis anterioribus rufo-testaceis, tarsis omnibus tibiarumque anteriorum apice pallide testaceis. Femorum posticorum subtus dentibus 5 æquidistantibus, primo fere duplo majori, ultimo minimo vel subnullo, approximalo, Alæ hyalinæ, anticarum macula unica, parva, quadrata, fusca vel nigro-fusca, in regione stigmatis. Tegulæ rufo-rubræ. Longitudo corporis sine cauda 5-6 mill., abdominis 2-3 mill., caudæ 4 14/2-2 4/2 mill., alæ 4 1/2-5 1/2 mill.; latitudo maxima thoracis 1 1/2- 2 mill., abdominis 4-1 1/2 mill. Var. a vel typica (fig. 5). Mesothoracis disco, postscutello, metatho- race medio et utrinque abdominisque apice, nigris. Observée sur quatre ®, prises avec l'espèce précédente en juin 1864, par M.F. Sumichrast, à Potrero, près Orizava (Mexique). Genres Phasganophora ct Conura. 969 Var. b. Thorace toto supra rubro; postscutelli (partis apicalis scutelli) margine apicali minus rotundato, medio subacuminato et in tuberculum minimum suprorsum recurvum terminato. Observée sur une seule 9, prise en mai 1864 à Potrero par M. Sumi- chrast. La conformation un peu différente de lextrémité postérieure de l’écusson, observée sur un seul individu, est insuffisante pour faire de cette variété une espèce à part. La Ph. Condalus Walker (sp. 4, p. 865) est peut-être la var. c de cette espèce. Sp. 3. PH. CONIGASTRA Perty, 9. Nigra, punctato-aspera; antennarum flagellum pallide rufum; scu- tellum emarginatum ; abdomen nitidum, dimidio postico flavo, aurco- pilosulo; femorum posticorum dentes 8, primo majori; alæ flavicantes, basi infuscata. Chalcis conigastra Perty, Delectus Animalium articulat., 134, tab. xxvr, fig. 16. — Spinola, Hyménopt. de Ghiliani, Mém. Acad. Turin, t. XUHT, p. 44 (1). Conura conigastra Blanchard, Hist. nat. des Insectes, TITI, 256, 2. Statura et forma fere Ph. rufiventris, Sp. 1. Caput nigrum, opacum, albido-pilosulum, facie crasse punctata, vertice punctato-foveolato ; sulcus pro recipiendis antennis latus, profundus, transverse striatus, usque ad verticem ocellumque anteriorem extensus ; occiput concavum, medio profundius excavalum. Antennarum scapus niger, flagellum pallide rufum. Thorax niger, scaber, foveolato-areolatus, prothoracis parte antica angustiori, transverse striata. Scutellum foveolato-areolatum, postscu- tello depresso, medio carinulato, utrinque plano-concaviusculo, apice emarginato-subbilobo. Metathoracis tuberculum posticum crassum, obtu- sum, marginem posticeum externum occupans. (Reliqui metathoracis caracteres in hoc specimine latent.) (2) (1) Voy. aussi p. 392 la citation de la p. 45 de ces Mémoires, et la note 1 de la p.395. (2) Une épaisse couche de savon de Bécœur (affreux moyen de conservation, qui rend les insectes méconnaissables) recouvre tout le métathorax de cet exemplaire, et rend impossible la description de cette partie, dans laquelle le tubercule carac- téristique postérieur gauche est seul resté à découvert. 864 SICHEL. Abdomen compressum, nigrum, nitidum, segmentorum marginibus apicalibus angustissime decolori-flavis. Segmenta ventralia primum nigrum, secundum tertiumque in unum conflala, ab hypopygii parle basali carinata valde distantia, tenuissima, apice flavescentia, semi-pellucida, quasi vesiculosa (4). Gauda tota et epipygium flava, aureo-rufescenti- pilosa (2). Epipygium convexum, latum, segmenti quinti fere dupla lon- gitudine. Hypopygium ut in Ph. rufiventri, Sp. 1, compressum, elonga- tum, ensiforme, oviscapti apice tantum nudo, uigro, paulisper infrorsum recurvo. Pedes nigri, albido-pilosuli, anteriores opaci, postici læves, nitidi. Fe- mora intermedia rufescentia, posticorum subtus dentes 8, primo latiori, crassiori, obtuso, ultimo minimo, subnullo. Alæ flavescenti-hyalinæ, basi fusca, partim flavescenti, anticarum costa media flava, venis vix conspicuis. Tegulæ nigræ, læves, nitidiusculeæ. Longitudo corporis sine cauda 8 mill., caudæ 3 1/2 mill., alæ 7 4/2 mill.; lLatitudo maxima thoracis 3 mill, abdominis 2 mill. © unica, Brasilia (Capitaneria das Minas), Museo Parisiensi, — © unica, Cayenna, olim in Museo Parisiensi, Blanchard, — Brasilia, Perty. Ce travail sur les Phasganophores et les Gonures était déjà sous presse, avec la description de la Conura conigastra, lorsque je découvris dans la collection du Muséum l’exemplaire ci-dessus décrit de cet insecte, dont l'inspection, par la grande analogie entre ses formes et celles de la Ph. rufiventris, Sp. 1, me fit immédiatement reconnaître qu’il appartient au genre Phasganophora, inconnu à MM. Perty et Blanchard. Force m'était donc de décrire de nouveau cette espèce, de la détacher des Conures et de l’insérer parmi les Phasganophores, immédiatement après les espèces avec lesquelles elle à le plus d’affinité. « L’individu femelle que nous décrivons présente à la partie inférieure de l'abdomen, sous les premiers segments, un appendice comme vésicu- leux de forme triangulaire. Ne connaissant qu'un seul individu, il est diffi- cile d’avoir une opinion arrêtée sur cette anomalie, » Blanchard, loc, cit. Cette partie vésiculeuse était sans doute composée, comme dans mon exem- plaire ci-dessus (1), par les derniers arceaux ventraux, détachés et sou- (1) Comparez p. 354, note {, et p. 373, note f. (2) La queue aussi est en parlie couverte et allérée par le savon de Bécœur, mais ses poils, bien exprimés dans la figure de Perty, sont très-visibles dans une grande étendue, tandis que les quatre stigmates (spiracles) caractéristiques sont entièrement cachés. Genres Phasganophora et Conura. 365 levés accidentellement, et qui, dans mes exemplaires aussi, étaient devenus un peu pellucides et d’un aspect presque vésiculeux. Remarquons que Fexemplaire du Muséum de Paris, décrit par M. Blanchard comme prove- nant de Cayenne, est peut-être, par suite de quelque erreur, le même qui a servi à ma description, et qui a été apporté du Brésil, de l'Ouest de la Capitanerie des Mines, par Auguste de Saint-Hilaire. Du moins, la par- faite analogie entre les deux exemplaires, et la circonstance qu'il n’en exisie plus qu'un seul dans la collection du Muséum, me le font croire. Sp. 4. PH. conNpaALuUS (1), Walker, ©. Nigra ; thorace abdomineque rufo-variis : cauda abdomine brevior ; femorum posticorum dentibus 5-7 ; alis subfuscis. — Mihi incognila. An Ph. thoracicæ, Sp. 3, varietas c ? (Comparez p. 363.) Ph. Condalus Fr. Walker, Descriptions of some new Species of Chal- cidites in the Collection of J. Curtis ; in : The Entomologist, by E. Newman, London, 1840-1842, art. XXVI, p. 134. «€ P: 135. Fe. Nigra, rufo-varia, alæ subfuscæ. (Corp. long. lin. 4 4/2; alar. lin., 6.) « Nigra : oculi et ocelli picei; prothorax utrinque rufus; metatho- racis latera rufa; abdomen basi et subtus rufum; pedes nigri; genua picea; tarsi rufi; alæ subfuscæ, squamulæ rufæ, nervi picei. « Habit. : Brésil. Collection de M. Curtis. » A cette description de l'espèce, M. Walker ajoute celle du genre dans les termes suivants : P, 485. « Genus PHASGANOPHORA Westwood. « Fem. Corpus convexum, validum, subnitens, rude punctatum, parce pubescens : caput breve, transversum, thoracis latitudine, frons magna, profunde impressa, abrupte declivis : oculi subrotundi, medio- cres, exstantes : ocelli approximati, vertice triangulum fingentes, medius perparum antepositus : antennæ subfiliformes, graciles, compactæ, tho- race vix breviores : articuli approximati : primus longus, sublinearis, in frontem receptus; secundus parvus, subrotundus; tertius minimus ; (1) M. Guérin (Iconogr. du règne animal, p. 413) cite par erreur cette espèce sous le nom de Ph. caudatus, et comme décrite par M. Newman. L® Série, TOME V. 2/ 366 SICHEL. quartus et sequentes longilineares, usque ad decimum curtantes : clava fusiformis, articulo decimo multo longior : thorax ovatus : prothorax transversus, mediocris, antice angustior : metathoracis scu- tum sat magnum : parapsides optime determinatæ : scutellum me- diocre, subhexagonum , longitudine paullo latius : metathorax declivis, mediocris, postice angustior : petiolus brevissimus ; abdomen fusiforme, nitens, læve, apice productum et attenuatum : segmentum primum magnum, longitudine trientem occupans : secundum et sequentia bre- via, transversa : ultimum in terebram subincurvam productum abdo- minis triente longiorem ; propedes et mesopedes simplices ; metapedum coxæ magnæ, basi latiores : trochanteres sal magni : femora maxima, subdilatata, subtus dentibus 5 armata, quarum apicalis denticulis 2 adjuvatur : tibiæ arcuatæ, femoribus applicatæ, apice in dentem incur- vum productæ : alæ mediocres, angustæ, abdominis apicem non attin- gentes : proalis nervus humeralis ulnari vix duplo longior : radialis bre- vissimus, Cubitali non longior : cubitalis brevissimus, stigma fingens mediocre bifurcatum. » Sp. 5. PH. SULCATA Westwood, ©. Nigra ; abdominis rufi basi sulcata, apice nigro; cauda abdominis longitudine ; femorum posticorum rubrorum dentibus 6 denticulisque plurèmis ; alis hyalinis, apice infuscatis. — Mihi incognita. Ph. sulcata, Wesiwood, Griffith animal Kingdom, Insects, 1832, L. II, P4192 pl w7/;e2) Get insecte m'est inconnu; la figure de M. Westwood n’est pas coloriée (du moins dans mon exemplaire et ceux que j'ai pu comparer) ; la diag- nose de M. Walker et sa description ne sont pas conformes à la diagnose de M. Westwood ; la mienne peût donc être inexacte, M. Westwood caractérise ainsi l’espèce : « Nigra; thorace punctalc ; abdominis basi sulcata ; femoribus posterio- ribus (1) rubris. — Patria incognita. » (1) Aut posticisP « Poslerior femora red. » N'ayant pas vu l’insecle, je ne sais si ce sont les deux ou les quatre cuisses postérieures. M. Walker décrit une variété, a ce qu’il paraît, et n’éclaire pas la question. Genres Phasqanophora et Conura. 367 Cest là tout ce que notre célèbre collègue dit sur cette espèce, ou plutôt c’est tout ce qui a été donné dans l'ouvrage cité de la note qu'il a communiquée, et qui, probablement, à été abrégée outre mesure, comme d’autres notes du même auteur sur des genres et des espèces également nouveaux et intéresssants. Comme patrie de la Ph. sulcata, M. Walker (List of Chalcidites of the British Museum, 1846, p. 6, n. 4) indique la Géorgie de l'Amérique septentrionale. M. Walker (the Entomologist, by Edw. Newman, London, 1840-18/9, art. LV, Descriptions of Chalcidites) donne sur cette espèce les détails suivants, et ajoute une nouvelle description du genre, basée sur le Ph. sulcata, et différant de celle qu’il avait fondée sur sa Ph. Condalus (voy. ci-dessus, sp. 4, p. 865). P. 219. « Genus PHASGANOPHORA Wes{twood. « Ph. sulcata, fem. Nigra, abdomen rufum apice nigrum, pedes nigri rufo varii, alæ subfuscæ basi limpidæ. — Corp. long. lin. 4 4/2, alar, lin. 5, » « Antennæ filiformes gracillimæ, thorace paullo longiores : mesoscuti parapsides non bene determinatæ : abdomen thorace longius, segmen- tum primum magnum, basi sulcatum : secundum et 5 sequentia brevia : terebra abdominis longitudine, basi utrinque spiraculum gerens : meta- femora subtus dentibus 6 et denticulis plurimis armata : alæ angustæ, proalis nervus humeralis ulnari pius duplo longior. » « D’autres caractères de ce genre (1), » dit M. Walker, « sont exposés dans la description de Ph. Condalus. L'espèce a une légère ressemblance avec les Prototrupes, et la base de l’abdomen offre un sillon comme dans quelques espèces de Ceraphron et de Teleas. » « Nigra : oculi et ocelli picei : abdomen rufum, apice nigrum, terebra nigra : pedes nigri; trochanteres fusci : genua fusca : tarsi rufi, tibiæ nigræ : alæ subfuscæ, basi limpidæ; squamulæ piceæ, nervi obseuriores, » « Habitat : Georgia, Amérique septentrionale ; dans le Musée britan- nique. » Il n’est pas dit dans quelle étendue la tarière est recouverte par l’épi- pygium. (1) Une faute iypographique fait dire à M, Walker : « de celte espèce, » 368 SICHEL. Sp. 6. PH. RUBENS Klug, 9. Rufo-sanguinea; abdomen terebra longius, segmentis argenteo-ciliatis ; femorum posticorum dentibus 9; alæ hyalinæ. — Mihi incognita. Chalcis rubens Klug, Symbolæ physicæ, dec., IV, tab. 37, fig. 7, n. 2. « CG. abdomine subsessili, rufa, argenteo-pilosa, fronte sulcata, an- tennis filiformibus, thorace longioribus. Long. lin. 4.— Patria : Am- bukohl ; Julio. «Rufo-sanguinea, pilis brevibus argenteis ubique fere tecta. Caput punc- tatum, inter oculos late et profunde longitudinaliter sulcatum, antennis filiformibus, tenuissimis, capite thoraceque simul sumtis vix brevioribus, apice obscurioribus. Thorax lateribus punetis magnis impressis reticu- latus, dorso punctis elevatis nigricantibus scaber. Prothorax antice trans- versim striatus. Scutellum crassum, subelevatum. Metathorax utrinque dente acuto valido armalus, pube densa argentea vestitus. Alæ albo-hya- linæ, nervis testaceis, costa stigmateque fuscis. Pedes unicolores, posti- corum coxæ femoribus breviores, femora acute nigro-dentata, tibiæ in- curvæ. Abdomen ovatum, subsessile, glabrum, nitidum, segmentis apice punctatis, argenteo-ciliatis. Terebra producta, acuta. » La description de Klug et sa figure se rapportent parfaitement au genre Phasganophora proprement dit. La figure représente le premier segment abdominal un peu plus long que les autres pris ensemble et de la lon- gueur de la tarière, mais on ne peut voir jusqu'où celle-ci est recouverte de sa gaine. Les dents des cuisses postérieures sont au nombre de neuf. Les hanches ne sont pas visibles dans le dessin el paraissent plus courtes que d'ordinaire. Sp. 7. PH. DECORATA Klug, ©. Rufa ; thoracis utrinque stria abdominisque fasciis duabus late inter- ruptis, aureis; melathoracis macula abdominisque basis argenteæ ; cauda abdominis fere longitudine; femorum posticorum dentes 13; alæ hyalinæ, apice infuscatæ, — Mihi incoguila. Genres Phasganophora et Conura. 369 Chalcis decorata Klug, Symb. phys., IV, t. 37, fig. 8, n. 3. « €, abdomine sessile, rufa, thorace utrinque stria, abdomine maculis tomentosis aureis. Long, lin. 4 1/2 absque terebra. — In Arabia deserta semel lecta. « Corpus crassum, obscure rufo-sanguineum. Caput obsolete reticulatum, fronte profunde sulcata, utrinque aureo-tomentosa, vertice compresso, bidentato, antennis fusiformibus brevibus; mandibulis nigris. Thorax reti- culatus. Prothorax antice transversim carinatus, pube tenui argentea tec- tus. Mesothorax dorso fuseus, macula utrinque lineari obliqua tomentosa aurea ; postice lunula argentea. Scutellum subelevatum, brevi-acumina- tum. Metathorax postice truncatus, dente valido utrinque armalus, ma- cula tomentosa argentea ornatus. Pectus argenteo-holosericeum. Alæ hya- linæ, apice infuscatæ, nervis stigmateque fuscis. Pedes sanguinei, coxis subtus tomento argenteo tectis. Femora postica subrotundata, extus medio nigricantia, argenteo-micantia, margine infero acute nigro-denticulato, valide dentato. Tibiæ posticæ incurvæ, margine interno nigro, externo crenato. Abdomen sessile, ovatum, punctatum, basi argentatum, fasciis duabus late interruptis infra medium apiceque tomentosis, aureis. Tere- bra linearis, longitudine fere abdominis. » Elle appartient également à la seconde subdivision du genre Phasga- nophora proprement dit. Le premier segment seul est long, les autres sont étroits; toutefois on ne les distingue pas bien dans la figure, qui ne permet pas non plus de décider dans quelle étendue la tarière est recouverte par sa gaine. Les dents des cuisses postérieures sont au nombre de treize. Les hanches paraissent encore plus courtes que dans lPespèce précédente, mais il est difficile d’en juger d’après une figure prise par le côté du dos. Sp. 8. PH. PYRAMIDEA Fabr., ©. Nigra ; caput pedesque albido-varia ; scutellum areolatum, apice obtuse bispinosum; cauda abdomine mullo brevior ; femorum posticorum subtus denticuli 12; alæ hyalinæ ? (4). — Mihi incognita. (4) Aucun des auteurs ne parle des ailes. D’après les figures de Réaumur et de M. Westwood, elles seraient hyalines. 9270 SICHEL. Chalcis conica Fabr., Ent. syst. suppl, 249, 4 «CG. atra abdomine conico acutissimo, femoribus posticis incrassatis : linea dorsali alba. « Habitat Cayennæ in nido Vespæ nidulantis, ubi uti videtur ejus larvis victitat. Figura Réaum. Ins. 6, tab. 20-24, sub nomine Abeille carton- nière cum hac convenit, nec Vespam repræsentat, » Chalcis pyramidea F., Syst. Piez., 163, 15. (Diagnosis et descriplio eadem, « pascitur » tantum pro « victitat » posito.) Ch. pyramidea Westwood, on Caprification, p. 12, pl. 20, fig. 6. (Trans. Ent. Soc. Lond., II, part. IV, 1837.) « Var. ©. Facie omnino nigra, tegulis albidis macula basali nigra; femo- ribus 4 anticis nigris, apice albidis ; tibiis anticis albis, sublus linea nigra ; tibiis intermediis fascia media nigra ; femoribus posticis nigris, externe linea dorsali albida, denticulisque 12; tibiis posticis nigris, supra linea albida, tarsis omnibus albidis, unguibus pulvillisque nigris ; capite thora- ceque punctato, scutello areolato apice obtuse bispinoso; abdominis segmentis duobus apicalibus utrinque puncto spiraculiformi ut in gene- ribus Tbalia et Leucospide. « Long. corp. lin. 5. « Obs. Specimina quatuor e nido Chartergi nidulantis exclusa omnino conveniunt. « Ab subgenus nostrum Brachymeriam perlinel. « Un croquis fait en 4835 de l’exemplaire de cet insecte conservé dans la collection de Fabricius, à Kiel, ainsi que l'identité de ses mœurs avec celles de linsecte représenté dans la pl. 20, fig. 6, et que M. Sells nous avait procuré du nid de Chartergus nidulans (insecte que Réaumur (1) regardait comme la femelle du premier), ne me permettent pas de douter de l'identité spécifique de ces deux insectes, bien qu'une minutieuse com- paraison des exemplaires de M. Sells avec la description de Fabricius 2 (4) Réaumur, VI, Mémoire 7, p. 229, pl. 20, fig. 2, représente la Ch. pyramidea F., ®, comme étant la Guêpe cartonnière femelle. Cette erreur du grand naturaliste, et d’autres semblables qu'il a commises, prouvent clairement que, pour l'avancement parfait des sciences naturelles, il ne suffit pas d’être observateur de premier ordre, mais qu’il faut aussi être systématicien, afin de ne pas attribuer à un être vivant les mœurs dun individu d’une autre espèce ou même d’un genre Lres-éloigné el d’une toul autre famille. Genres Phasqunophora et Conura. 371 fasse reconnaître quelques petites différences, comme on peut s’en con- vaincre dans la description que j'ai donnée ci-dessus. » Il ressort de la très-bonne figure dessinée par M. Westwood, et que j'ai le regret de ne pouvoir reproduire, mes deux planches étant déjà gra- vées, que le Ch. pyramidea est une véritable Phasganophora proprement dite de la seconde section. Comme les autres espèces de cette section (sp. 3-7), elle a (voy. la fig. 6, «, de M. Westwood) le premier segment très-long, les quatre suivants plus ou moins étroits ; l’épipygium est con- vexe, court, avec un stigmate de chaque côté, et ne prend aucune part à la formation de l’appendice caudal; lhypopygium, allongé, pointu, fermé par en haut, marqué d’un stigmate de chaque côté de sa base, forme une portion notable de la queue, en envéloppant la tarière de haut en bas et en n’en laissant libre que lextrémité postérieure. Rien d'étonnant que M. Westwood, l’auteur de travaux si beaux et si nombreux, le créateur de tant de genres qui resteront, ait oublié en 1837 le genre Phasganophora, élabli par lui-même en 1832, Mais je ne doute aucunement qu'il ne reconnaisse la justesse de la remarque que je viens de faire sur le placement systématique de la Ch. pyramidea, quand il comparera la figure qu'il en a dessinée en 1835 à celle qu’il a donnée en 1832 de sa Phasganophora sulcata (1). Sp. 9. PH. CAUDATA Guérin, 9. Nigra, punctata; abdomine lævi; cauda abdominis longitudine ; femo- rum postlicorum supra macula parva flava subtusque denticulis minimis ; tarsis flavis ; alis flavo-hyalinis. — Mihi incognita. Chalcis caudatus Guérin, Iconogr. du Règne anim., 413, pl. 67, fig. 6. Conura caudatus Blanchard, Hist, nat. Ins., IT, 256. « Noir. Tête et corselet fortement rugueux. Ailes transparentes, légère- ment teintées de jaune, surtout à la base des supérieures. Pattes noires, lisses; une petite tache jaune, en croissant, à l'extrémité supérieure des cuisses postérieures. Tarses jaunes avec l'extrémité noirâtre. Abdomen (1) Le S 4, p. 386, rédigé postérieurement, ne me permet plus de decider d’une manière aussi catégorique, si cette espèce el la suivante ne sont pas plutôt des €onures que des Phasganophores. 972 SICHEL. lisse, terminé par une queue de sa longueur, presque droite. — Long. 16 mill.; enverg. 20 mill. — Du Brésil. « Cette espèce appartient au genre Conura, fondé par M. Spinola. «On doit rapprocher de cet insecte le Phasganophora sulcata de M. Westwood. » La taille indiquée par M. Guérin se rapporte à la longueur du corps et de la queue pris ensemble. D’après la figure, les dimensions sont : lon- gueur du corps sans la queue, 10 millim.; de l'abdomen, 5 millim.; de la queue, 6 millim.; de l'aile, 9 4/2 millim.; largeur la plus grande du tho- rax, 2 1/2 millim.; de l'abdomen, 2 1/2 millim. M. Blanchard indique 5 lignes (presque 12 millim.) comme la longueur du corps. Tous les deux placent cet insecte dans le genre Conura ; mais la figure montre le dernier segment abdominal pas plus long, mais plus large que le précédent, l'épipy- gium arrondi, l'abdomen plus large en arrière, la queue fortement compri- mée, étroile, nettement séparée de l'extrémité postérieure de l'abdomen et sortant de dessous l’épipygium, qui ne prend aucune part à la formation de l’appendice caudal. Ce sont là, de la manière la plus prononcée, les caractères du genre Phasganophora, auquel ils nous autorisent de reven- diquer cet insecte (1). On voit que ce genre et celui de Conura étaient très-mcomplétement connus jusqu'ici, et avaient bien besoin d’une monographie. Sp. 10. PH. CONICA Fabr., ©. Nigra ; scutello ante apicem aurantiaco-maculato, apice emarginato, bidentato ; cauda abdominis longitudine, terebræ dimidio apicali nudo ; ® femorum posticorum rubrorum denticulo sublus magno, obluso, antice in cristulam excurrente : alis sordide hyalinis. Ichneumon conicus Fabr., Ent. syst., II, 188, 229. La Chalcis conica Fabr., Syst. Piez., 167, 98. Nigra. Caput opacum, crasse coriaceo-punctatum, superficie antica sub- triangulari, trapezoidea, multo latiori in vertice fronteque quam in oris diametro transversa, multo convexiori quam in Ph. rufiventri el in prima sectione, a lateribus versus medium subcompressa. Clypei margo anticus (1) Voy. p. 371, nole f. Genres Phasganophora et Conur«. 378 multo angustior multoque profundius emarginatus quam in eadem sec- tione, carinaque a clypeo ad antennas ascendens clevatior magisque com- pressa. Antennæ medio inter os verticemque insertæ, sulco pro recipiendo scapo non, ut in Ph. rufiventri, usque ad verticem extenso, sed ante ocellum anticum terminato. T'horax opacus, crasse profundeque punetatus. Occipitis concavitas pro- thoracisque pars antica fere non striatæ. Scutellum magnum, utrinque leviter marginatum, apice (postscutello) angustato, medio emarginato, utrinque in dentem parvum producto, dorsi medii sulculo et ante apicem macula aurantiaca. Metathoracis sub scutello cingulum sublineare, trans- versum, semicirculare, foveolis verticaliter sculpturatis nitidis composi- tum. Sub hoc cingulo metathorax asper, reticulato-tuberculatus, tubereu- lorum dentiformum lateralium solitorum antico validiori, latiori, obtuso, postico minori, angustiori, acuminalo. Abdomen nigrum, læve, nitidissimum, compressum. Segmentum 4 lon- gissimum, parce tepuiterque punetatum ; 2-/ angustissima, magis punc- tata, 5 paulo longius, densius punctatum, subopacum ; epipygium opa- cum, densissime punctatum, magnum, convexissimum. Segmenta ven- tralia fere in carinam compressa, rufa, tenuia, semipellucida, subconnata, ita ut ultima unicum tantum segmentum, ab hypopygio valde distans (1) et vaginam amplam effingens, constituant. Hypopygium caudæ dimidium fere basale formans, usque ad ventris basin recurrens, basi rufum, apice inde à quinto segmento dorsali nigrum, subtus læve, medio angustissime lineariterque dehiscens, supra opacum, tenuiter punctatum, opertum, dorso medio carinato, apice oblique ab infra supraversus truncato-margi- nato. Inde ab hypopygii apice, terebræ compressæ dimidium fere apicale nudum prominet. Cauda (hypopygium cum terebra) abdominis fere longi- tudine. Pedes læves, nitidi, nigri, tarsis rufo-testaceis, apicibus anteriorum pos- ticisque totis fusco-nigricantibus, femoribus posticis cum tibiis rufo-rubris. Femorum posticorum subtus dens unicus posticus, majusculus, obtusus, antice in cristulam obtusam continuatus. Alæ sordide hyalinæ, apice subinfuscato, costa media in omnibus venæ- que radialis basi in anticis subincrassata nigraque. Longitudo Corporis sine cauda 8 millim., abdominis 3 1/2 millim., caudæ 3 1/2 millim., alæ 6 1/2 millim.; latitudo maxima thoracis 2 1/2 millim,, abdominis 2 millim. (1) Comparez la même conformation accidentelle chez un ou deux exemplaires de la Ph. conigastra, sp. 3, p. 364, et la note 1 de cette page. 97/ SICHEL. ? unica; Vernet (Pyrenæis orientalibus) æstate 1857 detexit deditque amicissimus E. Bellier de la Chavignerie, Gette espèce forme un passage du sous-genre Phasganophora propre- ment dit au sous-genre Allocera par ses antennes insérées plus haut que chez celui-ci et plus bas que chez le premier. Elle se distingue en outre beaucoup de toutes les autres espèces du genre entier, surtout de celles que j'ai examinées moi-même, par la surface antérieure de la tête plus trapézoïde et plus convexe d’un côté à l’autre, la queue à peu près de la longueur du corps et la tarière découverte dans presque toute sa moitié postérieure, Peut-être servira-t-elle plus tard de type pour un sous-genre nouveau ou une nouvelle section ou sous-division Le seul individu de cette espèce se trouve dans ma collection et m'a été donné par M. E. Bellier de la Chavignerie, qui l’a rapporté en 1857 du Vernet (Pyrénées-Orientales). 11 est parfaitement conforme à la diagnose de Fabricius : « Nigra, abdomine conico acutissimo, femoribus clavatis ferrugineis, Habitat in Daniæ nemoribus. » Syst. Piez., 167, 33. Dans son Entom. Syst., 11, 188, 229, la diagnose est la même, puis la description ajoute : « Parvus, totus ater, femoribus solis ferrugineis. Alæ obscuræ. » L’insecte paraît pour la première fois en 4775 dans le Syst. Ent., 313, 93, où la diagnose, en place de « ferrugineis, » porte « acutissimis. » Toute celte description s'applique parfaitement à l’insecte de ma collec- tion que je viens de décrire, à l'exception peut-être du mot parvus, l’es- pèce étant une des plus grandes du genre Chalcis ; mais Fabricius n’était pas exact sous ce rapport ; son exemplaire était peut-être plus petit que le mien, comme cela a très-souvent lieu pour les Hyménoptères du Nord, comparativement aux individus méridionaux des mêmes espèces. Il n’a d’ailleurs pas dit : parvus in hoc genere, comme il avait l’habitude de le faire, et pouvait très-bien regarder la Ph. conica comme un insecte de petites dimensions. En tout cas, il n’y a pas à s’arrêter au mot parvus. Aucun auteur n’a plus retrouvé l’insecte décrit par Fabricius, et l’on voit que tous ont été dans le plus grand embarras pour appliquer le nom et la description du célèbre entomologiste. En effet, ils ne pouvaient cher- cher la place de l’insecte dans le vrai genre Chalcis, Fabricius lui-même les ayant égarés, en ajoutant après la synonymie de son Syst. Piez, : « Diapria Latreille, Hist. nat, des Insect., 3, 309. » A l'endroit cité du volume, publié An X, c’est-à-dire deux ans avant le Syst, Piez. (1804), Latreille donne du genre Diapria, dont il cite comme exemple l’Ichneu- mon conicus Fabr., la description générale suivante que Fabricius devait naturellement appliquer à son Ch. conica : Genres Phasganophora et Conura. 970 « Genre DrAPRIE; Diapria. Antennes moniliformes, de treize à quatorze articles grenus, très-distinets; le premier fort long, les derniers un peu plus gros ; insertion placée au sommet du front. « Corps étroit. Tête allongée ou globuleuse. Corselet retréci en devant. Ailes sans grosses nervures. Abdomen presque conique, renfermant la tarière dans la femelle. « Exemples : Ichneumon conicus EF. — Chrysis hesperidum Ross. — Cynips n° 33, Geoffr. » Le tome 43 du même ouvrage, qui a paru trois ans plus tard (An XI), contient, à la page 231, la description suivante de la Diapria conica, rapportée avec doute à l’Ichneumon conicus Fabr., mais ne s’y appli- quant aucunement : « 2 D. conica — Ichneumon conicus? Fabr. — Noir; antennes plus courtes que le corps; derniers articles un peu plus gros, arrondis, sans poils verticillés; premier segment du corselet duveté. — En Europe.» — Plus tard (Gen. Crust, et Ins., IV, 37), Latreille cite la Ch. conica Fabr. dans le genre Déapria, sans point de doute, mais sans description ni remarque, et probablement sur la seule autorité de la cita- tion de Fabricius. On voit que Latreille ne parle ni de l'abdomen acutissimum, ni des femora clavata ferruginea de la diagnose des deux ouvrages de Fabr., ni des femora acutissima et des alæ obscuræ de l'Ent. Syst. Il avait mal classé linsecte de Fabricius, de même que celui-ci avait mal appliqué la définition donnée par Latreille de son genre Déapria. Rossi (Fauna Etrusc., I, 55, 795) rapporte textuellement la diagnose et la description de Fabricius ; Illiger, dans son édition, n’ajoute que la citation : « ©. Diapria conica Latr., H. N. XIII, 234, 2. 2.» Tous les auteurs postérieurs, Jurine (Psilus conicus, Hyménopt., p. 819), Spinola (Psilus conicus, Ins. Ligur. Il, 166, 1), et surtout Nees d’Esen- beck (Diapria conica Latr., Hymenopt. Ichneum. affin., IH, 325, 7), ont suivi Latreille et perpétué son erreur. Nees, qui donne du Diapria conica une diagnose et une description très-détaillées, ajoute à la fin (au bas de la page 326) : « ADpNOT. Chalcis conica Fabr. «femoribus » solis rufis des- cribitur , alisque obscuris. Citat autem Latreillium, cujus species revera nostra est. An loco « femoribus » tibiis legendum ? Alas ob pilos obscuros videri constat. » On le voit, Nees constate parfaitement que la description de Fabricius ne s'applique aucunement à la Diapria conica. Remarquons que Fabricius dit expressément : abdomine acutissimo, ce qui semble d'autant plus clairement désigner la tarière tranchante et en glaive, qu’il caractérise par 376 SICHEL. les mêmes mots l’abdomen de sa Chalcis pyramidea qui est bien évidem- ment une Phasgonophora (voyez ci-dessus, sp. 8, p. 369). Fabricius ajoute : « femora clavata ferruginea acutissima,» description très-explicite des grosses cuisses postérieures, comprimées et rouges, de notre Phasgano- phora conica, tandis que la Diapria conica à, non point les cuisses seules rouges et en massue, mais aussi tous les tibias en massue comme chez les Foenus, et tous les pieds avec les tarses en entier rouges; de plus, son abdomen, conique à la vérité, mais terminé par une pointe mousse, ne peut avoir été désigné par Fabricius par les mots : « conicum acutis- sémum. » D’après tout ce qui précède, la Ch. conica Fabr., à mon avis, doit être maintenue dans le genre Phasganophora, à la place que je viens de lui assi- gner. Si j'ai si longuement exposé les raisons qui m'y déterminent, c’est que je tiens beaucoup à revendiquer à notre faune française cette belle et rare espèce fabricienne si longtemps méconnue, unique représentant en Europe d’un genre américain. En France, nous mettons trop peu d’amour-propre national à l'élargissement de la faune de notre pays. Il en est bien autrement en Angleterre, où un cri de joie unanime s’élève chaque fois à la découverte d’une intéressante espèce indigène. Nous ne ferions pas mal, ilme semble, d’imiter un peu davantage, sous ce rapport, nos voisins d’outre-Manche, et, au risque de me donner un ridicule, je me réjouis sincèrement d’avoir ajouté à notre faune française un insecte aussi rare et aussi curieux, dont elle est redevable au zèle de notre collègue M. Bellier de la Chavignerie, habile chasseur d’Insectes, même en dehors de l’ordre dont il s’occupe spécialement. En tous cas, si des recherches dansles collections de Kiel prouvaient que l’Insecte que je viens de décrire est vraiment nouveau, et non le CA. conica Fabr., on n'aurait qu’à l'appeler : PHASGANOPHORA GALLICA, NOV. SP. Subgenus TRIGONURA (1). Je ne possède de ce sous-genre qu’une seule femelle (sp. 11, PA. cras- sicauda), prise en juillet 1864 par M. F. Sumichrast près d'Orizava (4) De rpiywvos, trigonos, triangulaire, et oùp&, our, queue, pour rappeler Ia forme à peu près triangulaire de la queue. Genres Phasganophora et Conura. 377 (Mexique). La forme de l’abdomen et surtout de la tarière est tellement différente de celle qu’ils ont dans les autres espèces, que j'ai d’abord cru à l'existence d’un nouveau genre, auquel je donnais le nom de Trégonura. Mais bientôt je m’aperçus que labdomen et la larière seuls différent, et que tous les autres caractères génériques, siégeant dans les ailes, les pattes et les autres parties, sont absolument les mêmes. Jusqu'à ce que de nouveaux individus, joints aux mâles de tout le genre, n'aient permis d’approfondir la question, je fais donc rentrer cette espèce dans le genre Phasganophora, comme représentant d’une deuxième sous-division ou d’un sous-genre Trigonura, dont voici les caractères gencriques : Subgenus TRIGONURA à genere PHASGANOPHORA differt : Abdomine latiori, ovoideo, minus vel vix compresso; segmento primo solo longissimo, reliquorum brevium simul sumtorum longitudinem æquante; cauda non compressa, ensiformi, sed depressa, latiuscula, sub- triangularti. Ces caractères génériques n’exigent pas d’autres détails, et seront suffi- samment complétés par la description de lespèce. Sp. 11. PH. CRASSICAUDA, n. S., 9. (PI. 10, fig. 1.) Nigra ; cupite thoraceque scrobiculatis ; prothorace, pedibus, abdo- mineque sine ano et cauda, rufis; postscutelli apice rotundato, integro, marginato ; abdominis segmento primo longissimo, reliquorum simul sumlorum fere longitudine ; cauda abdominis dimidii longitudine ; ano caudæque basi crasse punctatis ; femorum posticorum sublus dentibus undecim ; alis flavescenti-hyalinis, anticarum macula nigro-fusca. Nigra. Capitis pigri thoracisque sculptura ut in Ph. rufiventri, atlamen thoracis foveolis majoribus profundioribusque. Fossula antennarum scapum recipiens valde profunda, transverse striolata. Thorax niger, prothorace obcordiformi toto rubro. Prothoracis collum confuse transverse strio- latum. Pleurarum fossula profundissima, nitidissima, lævissima, non striata. Postscutellum (vel scutelli apex) (fig. 4, g) nec recurvum, nec acuminatum, nec bilobum, sed postice rotundatum, anguste margina- 378 SICHEL. tum, marginis facie superiori longitudinaliter sulculato-sculpturata. Metathorax reticulato-rugosus, tuberculis duobus dentiformibus solitis valde distantibus, antico longiuseulo, acuminato, retrorsum inflexo, pos- tico obtusissimo, vix conspicuo, cum metathoracis extrema ora laterali postica conflato (4). Abdomen subsessile, minus ovoideum quam in Phasganophoris proprie dictis, nullomodo compressum nisi in ventre, subcylindricum, subde- pressum; segmento primo longissimo, fere dimidium abdomen efliciente, reliquis brevissimis. Segmenta 4-3 rufa, lævissima, impunetata, niti- dissima, glabra, utrinque parcissime albido-ciliata ; tertii margo apicalis, quartum quintumque parce tenuiterque punctata; 4-5 fusco-nigricantia. Epipygium (fig. 4 «, b) nigrum, magnum, latum, convexo-gibbum, niti- diusculum, dense, crasse profundeque punctatum, fere scrobiculatum, supra carinatum, apice truncatum ; an cum hypopygio connatum (2) ? Cauda (hypopygium terebram fere totam obtegens, fig. À «, b) nigra, crassa, lata, non compressa sed subdepressa, triangularis, supra carinata, carina acula, in apicem excurrente. Gaudæ dimidium basale dense crasseque punc- tatum, dimidium apicale impunctatum, læve, nitidum, apex acuminatus ; facies inferior utrinque, sub carinula laterali, punctata serie punctorum rectilinea (3). Terebræ apex tantum nudus, niger, lævis, acuminatus. Pedes rufi, lævissimi, nitidissimi, glabri, vix hine inde, præcipue in mar- ginibus, albido-puberuli, tarsis anticis fuscescentibus. Marginis femorum posticorum inferioris dentes undecim, antico majori. Alæ hyalinæ, subflavescentes, leviter aureo et viridi iridescentes, anti- carum macula nigro-fusca ad cellul@ radialis basin, venæque costalis parte intermedia crassa, nigra. Tegulæ rufæ, læves. Longitudo corporis sine cauda 6 1/2 millim., abdominis 3 4/2 mill., caudæ 4 3/4 mill., alæ 5 mill.; latitudo maxima thoracis 2 4/4 mill,, abdo- minis 2 mill, Une seule ®, prise à Potrero, près Orizava (Mexique), en juin 1864, par M. Sumichrast. Ca (1) L’épingle ayant brisé une partie de Ja région scutellaire, ma description du postécusson, faite comparativement avec les espèces 1 et 2, ne peut être regardée comme définitive. (2) Le bord postérieur de la valvule anale dorsale me parait soudé avec la ven- trale, mais sur un individu unique il est difficile de s’en convaincre catégoriquement. (3) Cette structure intéressante ne peut pas non plus être décrite plus exacte- ment sur un individu unique. Genres Phasganophora et Conura. 379 Subgenus ALLOCERA (1) Sichel. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Antennæ prope os insertæ, capitis thoracisque simul sumtorum longi- tudine vel longiores; scapus capitis fere longitudine, in longissimum faciei frontisque sulcum receptus. Capitis superficies antica subquadrata, vix trapezoidea, Abdominis segmenta, dorsale primum reliquis multo lon- gius, ventralia brevissima, obtecta. Sp. 42. ALLOCERA BICOLOR Sichel, ©. Nigra, thorace supra aurantiaco-rubro; abdomine compresso ; cauda compressa, abdominis trientis fere longitudine ; femoribus posticis subtus cristato-marginatis, crista media in dentem obtusum terminata ; coxis posticis supra bidentatis ; alis fusco-hyalinis, anticarum macula parva alba ; tegulis rufis. Caput nigrum, opacum, profunde denseque foveolato-punctatum; super- ficies antica deplanata, subquadrata, antice paulo angustata, at vix tra- pezoïdea ; in faciei frontisque medio, inde a clypeo usque ad verticem, sulcus profundus latusque, scapo recipiendo destinatus. Clypeus emar- ginatus, margine antico utrinque incrassato et carinulam Jævem, nitidam, convexo-deplanatam, verticalem, in faciei latus ascendentem emittente ; carinula tertia media, breviori, at altiori crassiorique, compresso-acutius- cula, in clypeo medio ab ejus apice usque inter antennarum basin excur- (1) Des mots änaos, allos, autre, différent, et xpas, kéras, corne, antenne, pour indiquer la grande différence entre les antennes de cet insecte et des autres Phasganophores. Heterocera aurait mieux valu, si un genre d'Hémiptère n’était déjà en possession de ce nom. 380 SICHEL. rente. Antennæ prope 0$ inserlæ, capitis thoracisque simul sumtorum fere longitudine, scapo capitis fere longitudine, in faciei suleum recepto (1). Thorax riger, pro- et mesonolto scutelloque profunde foveolato-pune- {atis, aurantiaco-rubris ; scutellum leviter marginatum, sulco medio sal lato profundoque paulo post basin incipiente, apice producto, acuminato, bidentalo, dentibus obltusiusculis. Mesopleuræ nitidæ, transverse striato- sulcatæ, Melathorax profunde reticulalo-cancellatus (2), tuberculis denti- lormibus vel spiniformibus duobus lateralibus solilis approximatis, acu- minalis, postico validiori, longiori. Abdomen conoïdeo-compressum, at minus compressum latiusque quam in Phasganophoris Sensu stricto, nigrum, dorso nitido. Segmentum 1 longissimum, fere reliquorum simul sumtorum (sine epipygio) longitudine, dorso dimidii basalis nitidissimo, impunctato, dimidii apicalis tenuissime coriaceo-punetalo ; segmenta 2-5 angusta, dorso nitido, vix vel parum punetulato ; segmenti secundi (in recentibus forsan et reliquorum) margo apicalis utrinque argenteo-albo-ciliatus ; omnium lateribus dense et pro- funde at parum crasse punelalis, usque in ventrem decurrentibus ibique secundum lineam longitudinalem juxtapositis et cireum hypopygii basin segmentaque ventralia (3) brevia, subnulla (4) junctis ; ventris basis me- dio et utrinque rufa Epipygium magnum, Convexum, opacum, punclis parvis, densissimis, elevatis coriaceo-punclalissimum , scabriusculum, argenteo-albo-pilosum. Cauda nigra, brevis, epipygio paulo brevior, bre- viorque et basi latior quam in reliquis speciebus, terebræ triente apicali nudo, basi tota obtecta ab hypopygio opaco, punctato, supra clauso, infra lineariter aperto et ad ventrem recurrente (5). Pedes nigri, nitidi, tarsis anticis fuscescenti-rufescentibus. Coxæ posticæ breviores crassioresque quam in reliquis speciebus, supra ad recipienda femora excavalæ, bidentatæ, dente postico majori, acutiori. Femora præ- (1) Aucune espèce de Phasganophore a'a des antennes aussi longues, ni insérées si près de la bouche. (2) Melathorax profondément guilloché. (3) Voyez ci-dessus, p. 379, les caractères génériques. (4) Les arceaux ventraux sont si courts et couverts dans une si grande étendue par les arceaux dorsaux, qu'on les voit à peine, On conçoit qu'observé sur un individu unique, tout caractère est plus difficile à décrire et à établir définitivement. (5) Voyez les remarques sur lhypopygium dans les caractères génériques, p. 359, 20. Genres Phasganophora et Conura. 981 sertimque coxæ paris intermedii valde incrassata (1). Femora postica dense punctata, margine inferiori antice rotundato, inermi, postice (in trientis tertii initio) unidentato, dente parvo, obtuso, antice et postice in cristam compresssam, alæformem, convexam, antice latiorem longioremque excurrente, Alæ anticæ fusco-hyalinæ, cellulæ radialis baseos macula alba, costa media venæque radialis initio nigris, subincrassatis ; posticæ subhyalinæ. Tegulæ aurantiaco-rubræ, margine posteriori nigro. Longiludo corporis sine cauda 8 mill., abdominis 4 mill., caudæ 1 1/2 mill., alæ 5 1/2 mill, ; {atitudo maxima thoracis 2 1/2 mill., abdominis 2 mill. ® unicam prope urbem Algeriam 21 julio 1862 in floribus Sii lexit bene- volenterque misit dom. Poupillier. Un grand nombre de caractères extraordinaires, la longueur des antennes, la crête dentée des cuisses postérieures, la forme et les dents des hanches postérieures, la brièveté de la queue, font un type curieux de ce rare insecte. La dent postérieure de la hanche postérieure est déjà visible, mais beaucoup moins prononcée et plus obtuse, dans la Phasganophora rufi- ventris (Sp. 1, p. 361, pl. 9, fig. 4 d). Divisio PHASGANOPHORARUM SMICRIFORMIUM, Sp. 13. PH. VARIEGATA, N. S» ?, de Flava, thorace nigro, transverse strialo, flavo-fascialo ; abdomine peliolalo, nigro-picto, cauda valde compressa, alta, subtriangulari; femo- rum posticorum subtus denticulis 16 ; alis hyalinis. (1) Entre la hanche intermédiaire droite et la cuisse, il y a une partie quadran- gulaire très-épaisse qu’on pourrait prendre pour le trochanter, mais qui est bien plus probablement la partie inférieure de la hanche intermédiaire séparée en deux par accident; la patte correspondante gauche manque sur l'individu unique. En tout cas, l'énorme épaississement de cette hanche, qui n'existe dans aucune autre espèce, pourra fournir un bon caractère générique, quand il aura été confirmé et mieux examiné sur d’autres exemplaires non endommagés. L° Série, TOME VY. 29 C1 382 SICHEL. Caput parvum, subquadratum, sulfureum, fere impunctatum, frontis fossula occipiteque nigris. Mandibulæ sulfureæ, apice rufo-piceæ. Antennæ imæ fronti ad cristæ parvæ flavæ utrumque latus insertæ, cylindricæ, cras- siusculæ, fere thoracis longitudine, nigræ, in frontis fossulam receptæ, scapo subtus flavo. Oculi magni, ovati, testaceo-fuscescentes vel (post exsiccationem) subfusci. Ocelli in vertice compresso lineam vix curvam eflingentes. Thorax niger, coriaceo-punctatus; prothoracis scutellique fascia pos- tica pleurarumque sub alis fascia, transversis sulfureis ; thoracis transverse striato-sulculati fasciis 4 oblique longitudinalibus sulfureis; mesopleuris transverse striato-sulcatis; metathoracis laxe reticulati utrinque macula subquadrata sulfurea anguloque externo postico utrinque in tuberculum parvum deplanatum producto. Abdominis compressi flavi petiolus mediocriter elongatus, cum primo segmento articulatus; segmentorum fascia apicalis, primi pallide fusca, reliquorum et epipygii basi spiraculiferi nigra, quinto hypopygioque nigris. Hypopygium valde compressum, subtriangulare, altius (vertica- liter multo longius) quam in ulla alia Phasganophorarum specie, apice spi- raculiferum, cum terebra fere omnino involuta et obtecta vixque extremum apicem nigrum exserente caudam constituit. Pedes læves, nitidi, flavi; posticorum coxæ elongatissimæ, apice nigro, bidenticulato, denticulis acutiusculis ; femora postica nigra, faciei externæ internæque macula postica sulfurea, subtus ciliis nigris denticulisque 16, primo majori, ultimis indistinctis ; tibiæ posticæ basi et apice late nigro- annulatæ. Alæ prorsus hyalinæ, vena costali (anticarum præsertim) medio sub- incrassala, nigra ; anticarum venæ radialis nigræ rudimento brevissimo. Longitudo corporis sine cauda 5-6 mill, (in unica 4 mill. et in altera 3 mill.), abdominis 2 1/2-3 mill., caudæ 4 4/4-1 4/2 mill., alæ 4-5 mill. (in unica 3 1/2 et in altera 2 3/4 mill.); latitudo maxima thoracis 4 3/4-2 mill., abdominis vix 4 mill. ® unica, e nido, id est folliculo, lepidopteri cujusdam, prope Brasiliæ urbem Rio de Janeiro a domino Witcomb anno 1861 lecto, exclusa Brasilia eodem anno ; feminas 48 ex eodem folliculo 20° novembris 4865 extraxi, quarum una reliquis mullo minor et altera minima. & Differt (4). Plus quam triente minor. (1) Voy. aussi ce qui est dit sur le , ci-dessous p. 384, deuxième alinéa, Genres Phasganophora et Conura. 988 Caput et antennæ omnino nigræ, harum scapo elongatiori quam in 9 ; frontis fossula longior verticemque aliquantulum superans. Abdominis segmenti primi baseos dorso nigrescenti-maculato, segmen- torum 1-4 fascia apicali nigra, 5, 6 totis nigris, compressis, altis, cum ano caudam parvam, subtriangularem, obtusissime acuminatam constituenti- bus. Epipygium minimum, compresso-convexum, basi utrinque spiraculo (stigmate) fere totum latus occupante notatum. Hypopygium itidem mi- nutum, compresso-convexum, sed spiraculo carens; inter ambo, in uno specimine, genitalia exserta sub forma filamenti albidi, recti, acuminati, segmenti sexti anique simul sumtorum fere longitudine, absque forcipe copulatoria vel alia parte complementaria. Pedes fere ut in ®. Coxarum posticarum dimidium apicale totum nigrum. Femorum posticorum macula flava multo major, præsertim in superficie externa. Longiludo corporis 4 4/2-5 1/2 mill., alæ 4-4 1/92 mill. ; latétudo maxima thoracis 4 1/2 mill., abdominis vix 4 mill. d' tres, cum feminis descriptis et nymphis aliquot eodem die ex eodem folliculo extracti. Ce cocon, que M. Witcomb m'a envoyé de Rio de Janeiro, en 1861, a une forme arrondie, irrégulierement ovoide ; pointu à son sommet, il est un peu aplati à sa base, qui est traversée par un rameau d’arbuste, auquel elle est solidement attachée. Sa plus grande largeur est de 18 mill. d’un côté à l’autre et de 44 mill. d'avant en arrière, sa plus grande hauteur de 26 mill. Il en résulte environ le volume et la forme d’une très-petite noix ou d’une très-grosse aveline. Sa couleur est un jaune de soufre assez foncé tirant un peu sur l’orangé. A sa face antérieure il est perforé par trois petits trous assez régulièrement circulaires, d’environ 1 mill. de diamètre, et qui doivent avoir donné passage à trois insectes éclos, dont l’un, une des © ci-dessus décrites, était joint au cocon. Incisée dans son plus grand diamètre, la membrane externe du cocon se montrait composée d’un tissu très-ferme et assez épais, comme une feuille mince de vélin ou de parchemin. Toute la cavité du cocon était étroitement remplie d’un tissu cotonneux, ou plutôt soyeux et villeux, un peu feutré, à filaments fins qui s’entrecroisaient en mailles très-larges et irrégulières, Dans ce tissu étaient incrustés, assez serrés les uns contre les autres, de nombreux petits cocons longs de 5 à 6 mill., larges de 4 1/2 à 2 mill. (à l'exception de deux beaucoup plus petits), fusiformes (c’est-à-dire 38/4 SICHEL. presque cylindriques et ayant leurs deux bouts pointus), formés d’un tissu blanchâtre, soyeux, mince et dans quelques points même demi-transpa- rent. Dix-huit de ces cocons contenaient des femelles, trois autres des mâles de la Phasg. variegata, à l'état d'insecte parfait accompagné de la dépouille de la nymphe, et deux seulement des nymphes desséchées. Tout au fond du sac, près de sa base et adossé à celle-ci, se trouvait un corps allongé, desséché, assez dur mais friable, irrégulièrement cylin- drique, d'environ 2 à 3 mill. de diamètre et d’une teinte jaune-rougeûtre, semblable à la chenille desséchée d’un Lépidoptère changée en un tissu presque calcaire ou terreux. Ce corps cylindrique était séparé des petits cocons par une couche des flocons soyeux et serrés ci-dessus décrits. L'examen de ce cocon nous fournit des données intéressantes sur les mœurs du genre Phasganophora, qu'il nous fait connaître maintenant comme parasite et semblable sous ce rapport aux autres Chalcidides. En même temps, il nous présente pour la première fois les mâles de ce genre, qui sont semblables aux femelles, mais manquent du caractère générique essentiel, de la queue caractéristique, dont ils présentent à peine un rudiment dans la forme comprimée, un peu allongée et subtriangulaire des deux derniers segments abdominaux, rudiment suffisant cependant, avec les caractères spécifiques et surtout l'abdomen fortement comprimé, pour permettre de rapporter avec certitude ces mâles à leurs femelles, quand bien même ils n'auraient pas été rencontrés dans le même cocon. La connaissance de ce sexe, à mon avis, ne donne pas lieu à des modi- fications aussi profondes dans la disposition systématique du genre que je l'avais d’abord cru (p. 346, $ 2, note 1, et p. 350, $ 7, note 1). Chose curieuse! Des Phasganophores contenues dans ce cocon, toutes arrivées à leur complet développement d’insecte parfait, trois seulement ont pu éclore, et seulement dans leur pays natal. Les autres, manquant des circonstances climatériques et météorologiques nécessaires pour leur éclosion, sont toutes mortes sur place dans leur double enveloppe. On peut se demander si cette espèce est une véritable Phasgano- phora; car sa queue a une forme tout à fait extraordinaire, moins allongée, moins droite, plus haute (c’est-à-dire plus large de bas en haut), et de la forme d’un triangle comprimé, comme nous ne la voyons dans aucune autre espèce. Toutefois, comme cette espèce est jusqu'ici la seule de la division des Phasganophores smicriformes (voyez ci-dessus, Ç 10, tab. IE, p. 359, B) dont l'existence soit hors de doute et que nous connaissions parfaitement, il est inutile d’en faire un nouveau sous- genre, tant qu’on n'aura pas trouvé d’autres espèces de cette division, Genres Phasganophora et Conura. 385 dans laquelle nous aurons peut-être plus tard à ranger l’une ou l’autre des espèces douteuses et mal connues de la division correspondante des Conures smicriformes (voyez le même tableau LEE, p. 360, B). Peut-être aussi sera-t-on forcé plus tard de faire simplement rentrer cette espèce dans le genre Smicra Spin. Genus CONURA Spinola. 1. Placé immédiatement auprès du genre Phasganophora, le genre Conura, fondé par Spinola, se présentait très-naturellement à notre exa- men ; mais son étude n’entrait pas dans le plan que nous nous étions d’abord tracé. Toutefois les caractères qu'il a en commun avec le genre Phasganophora nous font paraître opportun de nous en occuper simulta- nément, d'autant que quelques espèces nouvelles de Conura de notre collection, dont une très-voisine de la C. flavicans Spinola, type du genre, nous facilitent l'étude comparative. Le temps et l’espace nous commandent la brièveté pour cette seconde petite division de la tribu des Chalcidoides. Nous nous bornerons donc à donner les diagnoses et la synonymie des espèces déjà publiées, et des descriptions détaillées seulement de celles qui sont ou nouvelles ou douteuses. 2. Dans le tableau III, p. 559, II, on peut voir les caractères géné- riques essentiels par lesquels le genre Conura se distingue du genre Phasganophora proprement dit, représenté, par exemple, par la PA. rufi- ventris, Sp. 1. Nous les exposons ici d’une manière concise. (Comparez le $ A4.) La différence principale entre les deux genres consiste dans la queue, formée chez les Conura par le cinquième segment et l’épipygium, allongés et rétrécis d’un côté à l’autre, sans aucune participation de l'hypopygium, tandis que, chez les Phasganophora (inconnues à Spinola et à M. Blan- chard, qui semblent les avoir confondues avec les Conura), celui-ci cons- titue seul l’appendice caudal. Les quatre tubercules metathoraciques manquent dans les Conures, et leur queue est profondément fendue et béante dans la ligne médiane de sa face inférieure. Toutefois il y a entre les deux genres, comme toujours entre les genres voisins, certaines tran- sitions qui pourront quelquefois rendre la distinction difficile, quand le nombre des espèces sera devenu plus considérable. LI 286 SICHEL,. 8. Je n'ai vu qu'un petit nombre d'individus du genre Conura ; chaque auteur qui en a décrit une espèce semble également n’en avoir vu qu'un seul individu. 11 en résulte un certain degré d’obscurité qui plane encore sur ce genre, et qui me fait craindre d’avoir mal interprété cer- tains faits, insuffisamment caractérisé certaines espèces, et peut-être même commis quelques erreurs dans l'établissement des divisions ou sous-genres et des caractères génériques. Il reste donc ici aux mono- graphes futurs beaucoup à éclairer et probablement à corriger. En atten- dant, j'ai du moins mis sous les yeux du public entomologique tous les matériaux qu’il m'était possible de réunir. h. (Paragraphe additionnel, ajouté pendant l'impression de ce travail.) C'est d’après la description et la figure données par Spinola sur un individu unique de sa Conura flavicans (Voy. ci dessous sp. 4, p. 387), type du genre, que j'ai décrit les caractères de celui-ci, qui se retrouvaient identiquement sur l’exemplaire unique de ma Conuwr'a scutellaris, Sp. 2, p. 388. Dans celui-ci, comme dans la figure de la C. flavicans, le premier segment abdominal paraissait deux fois aussi gros que les suivants, et le cinquième assez grand et marqué de chaque côté, à sa base, d’un stig- mate. La queue semblait donc formée par le cinquième segment et l'épi- pygium. Mais pendant l'impression de mon travail j'ai découvert dans la collection du Muséum de Paris un second exemplaire de la C. scutellaris, de la même provenance et ayant les séparations des segments abdominaux beaucoup plus distinctes. Cet exemplaire prouve que ce que j'ai pris pour le premier segment est en réalité le premier et le second ; que ce qui paraissait le cinquième segment est l’épipygium; que la même chose a sans aucun doute lieu dans la C. flavicans, et que Spinola s’est trompé, comme moi, parce que les limites des deux premiers segments étaient indistinctes et confondues dans nos deux exemplaires. Dans la figure de Spinola (voy. ci-dessous, p. 387, sp. 1, la citation de cet auteur), les deux premiers segments sont représentés comme n’en formant qu’un seul ; ce qui y paraît le cinquième segment e$t en réalité l’épipygium. Ce que j'ai regardé, dans ces deux espèces (GC. flavicans et scutellaris), comme l’épi- pygium, est l'hypopygium; elles doivent donc rentrer comme espèces dans le genre Phasganophora. Par conséquent, il ne reste, comme carac- ières génériques du genre Conura, que l’absence des tubercules méta- thoraciques, l’hypopygium moins comprimé et la ligne médiane de sa face inférieure profondément fendue et béante. Ce dernier caractère peut Genres Phasganophora et Conuru. 387 d’ailleurs être accidentel, manquer quelquefois dans les Conura (comme par exemple dans la C. punctata, Sp. 5, p. 394), ou exister exceptionne - lement d’une manière tout aussi prononcée dans quelques espèces de Phasganophora (voy. p. 389, note 1). Par ces raisons, il devient assez probable que le genre Conura, dont les espèces ne sont jusqu'ici établies que sur des individus uniques, devra plus tard, quand on l’aura mieux étudié, rentrer comme simple sous-genre dans le genre Phasganophora. Quant à présent, je me suis borné à corriger mon erreur et à compléter et rectifier sur l’exemplaire du Muséum la description de la Conuwra scu- tellaris (Sp. 2, p. 388). Si le type de la C. flavicans existe encore dans la collection Spinola (actuellement au Muséum de Turin), son examen pourra servir à éclairer la question. Sp. 4. CONURA FLAVICANS Spinola, ©. (1) Flavicans, capite thoraceque nigro-lineatis ; scutello mutico ; femorum posticorum subtus denticulis 20-24 obtusis, flavis ; alis hyalinis. Conura flavicans Spinola, Magasin de Zoologie, 1837, cl. 1x, pl. 180 (2). — Blanchard, Hist. nat. des Ins., II, 256, & (3). Longitudo corporis 40 mill., alarum expansarum 18 mill. (4) ; latitudo maxima 2 1/2 mill. Brasilia, — Mihi ignota, C’est le type du genre. (Voy la description et la figure de Spinola.) (1) An Phasganophora? Vid. $ 4, p. 386. (2) Le texte et la planche de mon exemplaire du tirage à part portent « pl. 180 ; » mais MM. Blanchard, loc. cit., et Guérin (Iconogr. du règne anim., texte, pl. 67, fig. 6, alinéa 2) citent « pl. 18. » Dans la figure de Spinola, ily a une faute quant au premier et au cinquième segment abdominal ; voy. S 4, p. 386. (3) Dans la description, ligne 5, pour : « ailes rougeâtres, » lisez : « ocelles rou- geätres. » (4) I m’a fallu établir l’envergure de l'insecte par la comparaison de l'indication, inexactement donnée par Spinola, avec sa figure grossie. 988 SICHEL. Sp. 2. CONURA SCUTELLARIS, n. S., © (1). Tota flavo-Subtestacea, unicolor ; antennarum, mandibularum, caudæ, dentèum femorum posticorum tarsorumque apicibus solis, nigris ; scutello emarginato, subbilobo ; femorum posticorum subtus dentibus octo acutis, apice nigris; alis hyalinis, basi flavicantibus. Affinis Conuræ flavicanti Spinola, sp. 4 nobis, sed differt specifice carac- teribus in diagnosi expressis et sequentibus (2). Corpus fere totum flavum, subtestaceum vel pallidissime rufescens. Caput opacum, tenuiter punctatum, pilis brevibus fuscescentibus obsitum. Antennæ flavæ, dimidio apicali solo nigro. Sulcus frontalis pro- fundus, impunctatus, lævis, nitidus, utrinque cristula verticali ad ocelli antièi latus excurrente inclusus (3). Ocelli (4) hyalini, pellucidi, partim fusei vel fuscescentes, in vertice triangulum æquilaterale effingentes. Thorax opacus, crassiuscule punctatus, fuscescenti-pilosulus. Meso- pleuræ læves, nitidæ, transverse striato-sulculatæ. Metathorax areolis magnis areolato-reticulatus, muticus, non, ut in Phasganophoris, utrinque bispinosus vel bituberculatus. Scutellum magnum, semiellipticum, con- vexum, punctatum, pilis longiuseulis parum densis nigro-pilosum, apice rotundato; postscutello depresso, concaviusculo, subbilobo, i. e. medio emarginato, utrinque in denticulum planum, latiuseulum , obtusum, rotundatum (vel, in Musei Parisiensis specimine, subtriangularem, acu- minatum, apice nigrum) producto. Abdomen conicum, compressum, læve, nitidum, glabrum vel hinc inde parcissime rufescenti-pilosulum; segmento primo longiori, brevis- sime petiolato, reliquis brevioribus. Epipygium fere primi segmenti longi- Ca (1) An Phasganophora P Vid. $ 4, p. 386. (2) Dans ma description j'ai observé la marche suivie par Spinola dans celle de la C. flavicans, afin de faciliter la comparaison. (3) Dans l’exemplaire du Muséum de Paris, cette petite crête est presque effacée. (4) Les yeux et surtout les ocelles se desséchant après la mort, les caractères qu'on y puise sont presque tous inconstants et mauvais. Genres Phasganophora et Conura. 389 tudine, ad basin utrinque spiraculiferum. Cauda ab hypopygio terebram involvente formata, compressa, prope apicem acuminata, utrinque spira- culifera. Terebræ apex niger solus nudus exsertusque. Terebræ valvæ subtus in tota fere ventris longitudine modice dehiscentes (1). Pedes lævi, nitidi, glabri vel parcissime rufescenti-pilosuli. Femorum denticuli octo acuti, oblique retrorsum directi, apicibus nigris, antico majori, obtusiori, septimo breviori, octavo minimo, bifido. Tibiarum apex oblique truncatus. Tarsorum articulus ultimus niger, in posticis incras- satus, subtruncatus, subclaviformis. Alæ flavescenti-hyalinæ, leviter aureo-micantes, basi aureo-flavicanti, costa flava. Tegulæ flavæ. Longitudo corporis cum cauda 13 mill., caudæ (inde à quinti segmenti initio) 3 1/2 mill., alæ 8 1/2 mill. ; /atitudo maxima thoracis 2 1/2 mill., abdominis 4 1/4 mill. ® unica; Tuxpango, prope Orizavam (Mexico), cepit dom. F. Sumi- chrast; collectione mea; — altera, ejusdem originis, Museo Parisensi. Sp. 3. G BIGOLOR Brullé. Punctata, nigra ; abdominis dimidio postico antennarumque apice flavis, rufis vel rubris ; scutello bifido ; pedibus partim rufo-flavescentibus ; ala- rum flavo-hyalinarum basi flavo-rufescenti. — Long. 10 mill. — Guyana, Leprieur; Brasilia, Aug. Saint-Hilaire; olim Museo Parisiensi. -— Mihi ignota. Brullé, Hymén. de Lepeletier, IV, 565, pl. 38, fig. 4. Il y a entre la description de M. Brullé et sa figure quelques contra- dictions, que j'ai tenté de concilier dans ma diagnose. Dans la figure, les ailes sont jaunâtres, l'abdomen, les quatre pattes de devant et les tibias (1) Ce caractère semble générique et un de ceux qui distinguent les Conures des Phasganophores; l'inspection d’un plus grand nombre d'individus des premières peut seule trancher cette question. Dans les dernières l’hypopygium n’est qu’excep- tionnellement un peu béant dans la ligne médiane de sa face inférieure, comme par exemple dans la Ph. conica, sp. 10, p. 373. Comparez page 386, en bas, 390 SICHEL. et tarses postérieurs d’un jaune tirant en partie sur le roux. La descrip- tion dit : « moitié postérieure de l’abdomen et bout des antennes rouges, ainsi que le devant des jambes intermédiaires; ailes rousses dans leur première moilié. » Sp. 4 C. DIMIDIATA; 9, n. $. Nigra; abdomen petiolatum, totum flavum, ultimis segmentis minus elongatis ; scutellum bilobum, subbidentatum ; femorum posticorum dentes quinque validi, primi apice truncalo; scapo tarsisque pallide flavis ; alis hyalinis, basi fuscescenti. (Species abdomine longius petiolato ad sectionem Conurarum smicriformium, ano ad Smicras transiens.) Nigra, nigro-pilosula, abdomine flavo, fere glabro. Caput nigrum, opacum, punctato-asperum, trapezoideum, superficie antica subtriangulari, basi vel vertice lato, apice vel ore angusto. Cly- peus emarginalus. Facies sub antennis et oculis utrinque oblique trans- versim striata, carina media latiuscula, obtusa, flava, ab antennarum basi fere usque ad clypeum descendente. Frontis et verticis fossula pro re- cipiendo scapo lata, profunda, lævis, nitida. Antennæ thorace breviores, imæ fronti insertæ, cylindricæ, filiformes, fusco-nigræ, subtus flavæ, scapo flavo, supra prope apicem nigro-maculato. Oculi magni, ab antennarum basi usque ad verticem extensi, subrotundi, fusci. Ocelli in vertice lineam fere rectam effingentes. Thorax niger, profundissime punctato-foveolatus, opacus, latissimus (1), scutelli magni, convexi apice submarginato, medio emarginato, utrinque obtuse dentato-lobato. Metathorax reticulatus, tuberculis duobus latera- libus solitis distantibus, antico brevi, obtusissimo, postico longiori, obtuse acuminato, latiusculo, supra excavato. Abdomen Conicum, compressum, læve, glabrum (ultimis tantum seg- mentis utrinque parce albido-pilosulis), nitidissimum, læte flavum. Petio- lus basi et utrinque fuscus, latiusculus, depressus, medio subcarinatus, (4) Proportionnellement à la longueur du corps et à la largeur de l’abdomen, le thorax est plus large que dans aucune autre Conura à moi connue. Genres Phasganophora et Conuru. 391 mediocriter elongatus, brevior quam plerumque in Smicris, cum primo segmento articulatus. Segmentum primum magnum, longum, fere reli- quorum quatuor segmentorum angustorum simul sumtorum lJongitu- dine ; quintum grande, præcedenti mullo longius, convexum, compres- sum, declive, prope basin utrinque spiraculiferum. Epipygium convexum, parvum, compressum, prope basin utrinque spiraculiferum, apicis obtuse acuminati margine postico convexo-rotundato; hypopygium parvum, convexum, margine postico convexo-submarginato. Cauda vix distincta vixque a reliquo abdomine separata, Pedes nigri, lævi, nitidiusculi, geniculis tarsisque flavis. Coxæ posticæ elongatæ, incrassatæ, supra planæ, nitidissimæ, apicis latere externo dentato, dente parvo, triangulari, acuto, Femorum posticorum macula magna aurantiaca in media facie externa, subtusque dentibus sex, quinque maximis (1), secundo Dbifido, minimo, subnullo, quinti latissimi apice truncato. Alæ sordide hyalinæ, anticarum baseos obscurioris fasciis duabus pallide fuscis, longitudinalibus, non bene determinatis, venæ radialis rudimento nigro. Longitudo corporis 8 mill., abdominis cum cauda 4 mill., caudæ vix 1 1/2 mill., alæ 8 mill; latitudo maxima thoracis 3 1/2 mill., abdominis 4 mill. ® unica, prope Orizavam (Mexico) æstate 1864 a domino F, Sumichrast capta ; in collectione mea. Gette espèce, dont je ne possède qu’une seule femelle, me semble être plutôt une Smicra qu'une vraie Conura, où former à elle seule une division nouvelle, dans laquelle la queue est beaucoup plus courte, beaucoup plus large, plus arrondie et émoussée, moins comprimée et moins pointue que dans les autres espèces. Comme, par la distribution de ses couleurs, elle se laisse facilement classer de manière à faciliter la détermination, il est inutile d’en faire actuellement une division à part. (4) Dans aucune espèce de Conura ni de Phasganophora les dents des cuisses ne sont aussi grandes par rapport à la taille de l’insecte. 392 SICHEL. Sp. 5. CONURA PUNGTATA F., ©, &. Chalcis punctata Fabr., Ent. syst, Il, 196, 5. « C. flava, nigro pun tata, femoribus poslicis clavatis, dentatis, abdomine conico. « Crabro femoratus flavus nigro maculatus femoribus posticis crassis- simis denticulatis flavis. « Mant. Ins. 1, 297, 2/. « Sphex punctata Species Ins. 4, 446, 22. « Habitat in Americæ meridionalis insulis. « Thorax flavus maculis punctisque nigris. Abdomen subpetiolatum, conicum, flavum, apice nigrum. Pedes flavi femoribus posticis globosis, dentatis puncto baseos apicisque nigro. Alæ albæ, immaculatæ. » Dans le Species Ins. la remarque suivante précède la description : « Singulare insectum hic colloco ad ulteriorem examinationem. » Chalcis punctata F., Syst. Piez., 161, 8. (La diagnose seulement, augmentée des mots : « Abdomine subpetiolato, conico, apice nigro. ») Spinola parle aussi de cette espèce dans le passage suivant (Hyménop- tères du voyage de Ghiliani dans le Para, Mém. Acad. de Turin, t. XIE, p. 45) : «La Smicra annulipes (Voy. ci-dessous, sp. 6) a de grands rapports avec la Chalcis punctata Fab., qui est aussi une Smicra, et dont je dois la connaissance des deux sexes à l’obligeance de M. Klug. Les différences des couleurs ne s’opposeraient pas absolument à leur réunion, mais il y ena de plus importantes dans la dentelure des fémurs postérieurs. Les femelles en présentent une autre qui ne peut pas se trouver dans les mâles. L’oviscapte de la punctata se prolonge au delà de l'anus, comme dans ma Conura flavicans et comme dans le Chalcis conigastra Perty, et son abdomen, sans être aussi allongé que dans les deux précédents, est encore terminé en demi-cône droit et horizontal. Ces faits me semblent peremptoires, et je veux en conclure que mon genre Conura doit être + Genres Phasganophora et Conura. 998 supprimé, et qu’il faut en réunir les espèces aux Smicres, par la raison même pour laquelle la CA. conigastra doit rester dans les Chalcis. (1) » Cette espèce m'est inconnue. La description de Fabricius est insufli- sante, et ne devient pas plus claire par le passage ci-dessus rapporté de Spinola. Celui-ci ne connaissait pas le genre Phasganophora, et ne semble pas parfaitement fixé sur les caractères essentiels de son genre Conura. 1 n’est donc impossible de décider s’il s’agit ici d’une Conura ou d’une Phasganophora. En tout cas, elle formerait dans ces deux genres, tous les deux caractérisés par l'abdomen sessile ou subsessile, une division particulière à abdomen longuement pétiolé et se classant, non dans les Chalcis, mais dans les Smnicra (Phasganophores et Conures smicriformes, YOY. $ 10, tab. III, p. 359, B, et 360, B). Spinola, préoccupé de son idée, assez rationnelle d’ailleurs, bien que difficilement praticable, de réunir les Conwra aux Chalcis (voy. ci-dessus p. 350, ligne 3 d’en bas), a oublié lui-même deux des caractères essentiels des genres Conura et Smicra, tous les deux créés par lui, à savoir, que le second se distingue du premier et du genre Chalcis par son abdomen longuement pétiolé. Le Chalcis punctala F. est une Smicra Spin., et non une Chalcis F. De toute ma- nière, Spinola a donc eu tort de vouloir le faire rentrer dans les Chalcis. Remarque additionnelle. Au moment où cette feuille devait être tirée, j'ai découvert dans la collection du Muséum de Paris un exemplaire de la Conura punctata $, ce qui me met en état de donner de cette espèce une diagnose et une description plus complètes. C. PUNCTATA 9. Flava, antennarum flagello, maculis thoracis sca- briusculi quinque, apicis sculelli una, femorum tibiarumque ullimi paris basali apicalique una et ani duabus, nigris ; cauda crassiuscula brevis:; femorum posticorum denticuli undecim. (1) Déjà à l’occasion de la Phasg. conigastra (sp. 3, p. 363), à la p. 44, note 26, du mémoire cité, Spinola avait dit : « Je n’ai à faire mention de cette espèce, assez connue d’ailleurs, que pour faire remarquer queson abdomen, qui semble si anor- mal au premier aspect, est cependant calqué sur le même moule que celui des Ch. flavipes, minuta, etc. Les différences apparentes proviennent exclusivement de ce que la tarière et son appareil se prolongent notablement en arrière au delà de l’anus, et de ce que la sixième plaque dorsale, destinée à les recouvrir, est propor- tionnellement allongée en demi-cône droit et horizontal. Or, ce caractère est pure- ment sexuel, Il n’a pas lieu dans les mâles ; il n’a donc pas la valeur d’un caractère générique. » 39/ SICHEL. Caput tenuissime vel vix punetatum, mandibulis pallide rufis, apice nigris. Antennarum flagellum nigrum, scapus flavus. Thorax. Prothorax tenuissime vel vix punctatus, postice submarginatus. Mesothorax et scutellum punctato-coriacea, scabriuscula ; mesothoracis disci maculæ nigræ tres, triangulares, antice acutæ. Scutelli magni, convexi, semiovati baseos et utrinque (1) fascia nigra, apicis emarginati, subbilobi macula magna, nigra. Metathorax laxe reticulatus, muticus, non tuber- culatus, utrinque ante coxæ posticæ basin fasciola transversa nigra. Abdomen longe petiolatum, læve, nitidum, fere impunctatum, segmen- torum fascia apicali fuscescenti; epipygio crasso, latiusculo, basi utrinque spiraculifero, apice medio fusco-maculato (2); hypopygii apice spiracu- lifero, medio fusco-maculalo (2), facie inferiori medio subcarinata, non dehiscenti ; terebræ apice nigro, solo nudo exsertoque. Femorum posticorum baseos apicisque, juxta marginem inferiorem, macula nigra, subtusque denticuli undecim, apice nigri, quorum primus maximus, obtusior, ultimi tres minutissimi, in cristulam serrato-dentatam confluentes. Tibiarum posticarum basis apexque nigro-maculata; tar- sorum posticorum articulus ultimus apice nigrescens. Alæ hyalinæ, cosla flavescenti, venæ radialis incipientis in regione stig- matica rudimento subincrassato. Longitudo corporis 8 mill., caudæ 4 4/2 mill., alæ 5 1/2 mil. ; latitudo maxima thoracis 2 mill., abdominis 4 4/2 mill. ® unica; Mexico, prope Orizavam, lexit dominus F. Sumichrast ; Mus. Parisiensi. Sp. 6. CONURA? ANNULIPES Spinola. Smicra annulipes, Spinola (Insectes de Ghiliani, sp. 27, Mém. Acad. de Turin, t. XII, p. 44). (1) La base de la région scutellaire ayant été brisée par l'aiguille, je n’en puis donner une description parfaitement exacte. (2) Ces taches sont probablement noires dans d’autres exemplaires, comme Fabricius les décrit, et comme je les ai indiquées dans ma diagnose. Genres Phasganophora et Gonura. 395 « Flavo-testacea; thoracis maculis quinque dorsalibus tibiarumque pos- teriorum annulis duobus nigris. » — Mihi ignota. Les considérations que j'ai placées à la fin de l'espèce précédente s'appliquent également à celle-ci, que je ne connais pas non plus, et pour laquelle je ne puis que rapporter textuellement les paroles suivantes de Spinola, le seul auteur qui en parle. L'avenir peut seul décider si cet insecte appartient aux Conura, aux Phasganophora où aux Smicra. Spinola loc. laud., p. 44. « Antennæ approximatæ in medio anterioris paginæ capitis insertæ, 12 articulatæ Q. Scapo crassiore vix summum verticem attingente, flagelli articulo primo parvo moniliforme nitido, reliquis subæqualibus cylindra- ceis parum distinctis, opacis, puberulis pube brevi strata, ullimo trun- cato. Caput transversum, vertice brevi convexiusculo vix dimidiam capitis latitudinem occupante; oculis magnis, lateralibus, oblongo-ovatis ; ocellis tribus (p. 45) in summo vertice, trianguli ocellaris angulo anteriore valde aperto : fronte verticali transverso-rectangula, in medio excavata pro antennarum scapo recipiendo; facie fronti subæquale, itidem transverso- rectangula, tota plana, margine clypeali recto ; clypeo transverso-lineari, margine anteriore integro leviter arcualo. Thorax subtilius punctulatus, pro- thorace genuino supra et utrinque recondito : metathoracis segmento primo supra quadrangulare lateribus rectis, cum capite in contactu immediato, discho paulo longiore convexiusculo, pariter antice ac postice recta trun- cato, utrinque ante alas dilatato et sensim extrorsum declive : scutello maximo, fere totum hoc segmentum tertium occupante, valde elevato- convexo, postice arcuato-elliptico, margine tenue expanso laminato; seg- mento quarto postscutellare parvo et sub margine laminato scutelli partim obtuso, postscutello proprie dicto nullo. Metathorax nitidus, minus punctatus, indivisus, uniformiter punctatus et retrorsum declivis. Abdomen longe petiolatum, post petiolum oblongo-ovatum, segmentis sex genuinis conflatum, primo vel petiolo recto cylindrico nitido, secundo, tertio et quarto lævibus nitidis, secundo majore et sequentibus duobus una longiore, quinto et sexto opacis distincte punctulatis, ultimo rotun- dato : ventre convexo subcarinato, segmentis 3-6 in medio fissis. Tere- bra recta, haud exserta, in fissura ventrali recipienda. Pedes hujusce generis, femoribus posticis valde incrassatis lentiformibus subtus octospi- nosis, spinis conicis elongatis subæqualibus æquidistantibus, anteriore ab extremitate coxali parum remota. Alæ superiores, puncto lineari extus in triangulum parvulum dilatato ab angulo posteriore processum radialem 396 SICHEL, — Genres Phasganophora et Conura. rectum brevissimum emittente et cellulam radialem rudimentariam ineunte. — Flavo-testacea, antennis nigris, scapo subtus articulisque tribus ultimis corpori concoloribus. Oculi nigri. Ocelli rufi. Metathoracis dischus, lineis tribus subparallelis postice attenuatis fasciaque postico- marginali nigris : scutelli macula magna triangulari antice acuta postice arcuala fasciaque postico-marginali, annuli secundi margine postico in medio dilatato, femorum posteriorum macula punctiformi in extremitate tibiali annulisque duobus altero basilari altero subapicali, nigris. Alæ hyalinæ, puncto nervisque perpaucis obscuris. » « Une femelle que M. Ghiliani à vue sortir de la chrysalide d’un Lépi- doptère inédit, dont il m’a communiqué un exemplaire, et qui n’a semblé très-voisin des Lithosies. » (P. 44) «Long. totius corporis, 5 mill. — Ead. abdominis, 2 mill. —Ead. pelioli, 2/3 mill. — Lat. verticis exceptis oculis, 4 mill. — Ead. thoracis propè alarum originem, 2 mill. — Ead. major abdominis, 4 mill. — Ead. petioli, 4/4 mill. » III. RÉVISION MONOGRAPHIQUE, CRITIQUE ET SYNONYMIQUE DU E Genre mellifère SPHECODES Latr. basée sur la méthode numérique ; AVEC DES REMARQUES SUR LES MOEURS DES SPHÉCODES comme INSECTES NIDIFIANTS ET NON PARASITES. A. Des mœurs des SPHÉCODES comme mellifères nidifiants. À. Dans les sciences, comme dans les croyances populaires, certains préjugés se perpétuent, malgré les efforts les plus soutenus que leur oppose l'observation attentive appuyée par le raisonnement. Un de ces préjugés, relatif au parasitisme de certains genres d’Apides, n’a pas encore été abandonné par quelques entomologistes distingués, bien que des arguments concluants auraient dû le renverser depuis longtemps. 2. Lepeletier de Saint-Fargeau (Hyménoptères, IT, 1841, pp. 409, 4114, 4192, 413, 415 en bas, 416 en haut, et surtout p. 503 et suiv., 534 et suiv., 540 et suiv.) place parmi les Apides parasites les genres Ceratina, Prosopis et Sphecodes, par la raison qu’il ne leur econnaît pas d’organes pollinigères, et qu'il leur refuse l'appareil pour le dégorgement des liqueurs sucrées. Les deux premiers de ces genres nichent dans les tiges de la ronce et d’autres plantes dont la moelle a peu de consistance et est facile à creuser. Nous citerons plus loin les auteurs dont les travaux ont mis ce point hors de doute. Le mémoire de Spinolia sur les habitudes des Ceratina (Annales du Muséum d’'hist. nat., X, 1807, p. 236), publié il y a plus d’un demi-siècle, aurait suffi pour convaincre un esprit moins L® Série, TOME V. 26 398 SICHEL. prévenu que Lepeletier. Il avait dit (p. 409) : « Les Phytophages para- sites sont tous dépourvus à l'extérieur des organes nécessaires à la con- struction des nids et à l'apport des matériaux et des vivres. A l’intérieur, ils doivent être aussi privés de l'appareil pour le dégorgement des liqueurs sucrées. » C’est uniquement «a priori qu'il a contesté cet appa- reil de dégorgement aux genres vraiment nidifiants Ceratina, Prosopis et Sphecodes, et qu’il les a déclarés parasites. Des observations exactes ont prouvé depuis longtemps que les deux premiers de ces genres appar- tiennent aux Mellifères nidifiants. J’essaierai ici de corroborer l’opinion, qui a revendiqué la même position dans le système pour le genre Sphe- codes Latr. (Dichroa Nig.). 3. M. Wesmael (Sur Les espèces du genre Sphécode, Bullet. de l’Acad. de Bruxelles, 1835, t. II, p. 284, p. 5 du tirage à part) a dit : « Chez les Sphécodes les pattes postérieures des femelles ne sont pas pollinigères. Il résulte de ce dernier caractère que probablement ces insectes sont parasites, et déposent leurs œufs dans les nids d’autres Mellifères. » M, Westwood (Introduction to modern Classific. of Insects, t. H, 1840, p. 265, premier alinéa d’en bas) dit : «Les espèces du genre Sphecodes sont les seules Abeilles de la division des Andrénides privées d'organes pollinigères. D’après Walckenaer, elles sont parasites des espèces du genre Halictus. M. Kirby, toutefois (en citant le tome VI de Réaumur, 4° mé- moire), admet qu'ils nidifient à la manière des Halictes; mais de la construction de leurs jambes, il ressort clairement qu'ils ne peuvent être pollinigères, comme en effet MM. Serville et Saint-Fargeau l’affirment également (Encyclop. méthod., t. X, p. 447). » À l'endroit cité de l’En- cyclopédie, on lit le passage suivant : « Les Hyménoptéres de ce genre, dû à M. Latreille, pondent dans le nid des Mellifères récoltants ; leurs larves se nourrissent de la provision destinée à celles de la propriétaire légitime. Ces parasites sont fort communs pendant toute la belle saison. » Spinola (Fauna Chilena, Insectes, 1851, p. 231) abonde dans le même sens : « En général les ® des Sphecodes déposent leurs œufs dans les nids des Andrènes et des Halictes. » Cest absolument ce que Lepeletier avait dit (Hymén., IV, p. 541). h. A l’époque de la publication des différents passages que nous venons de rapporter, il n'existait encore aucune observation positive sur les mœurs et la nidification des Sphecodes ; Iiger seul (Mag. VI, 48, Anm.) avait indiqué les Sphecodes comme Mellifères nidifiants ; mais son assertion, très- Genre Sphecodes. 399 positive cependant (1), avait passé inaperçue, comme trop générale. Rien d'étonnant que les auteurs célèbres des passages cités aient été contraints de se borner à des assertions vagues et à de simples conjectures, d’ail- leurs très-rationnelles alors. Mais on a lieu de s'étonner, en voyant encore aujourd’hui des hyménoptérologistes de premier ordre partager, en entier ou en partie, les opinions de Lepeletier. Le docteur Taschenberg, de Halle, dans un bon manuel de létude des Hyménoptères qu’il vient de publier (die Hymenopteren Deutschlands nach ihren Gattungen, etc., Leipzig, 1866 (2), in-8°, avec fig. lithogr., p. 250), classe encore parmi les parasites les trois genres que nous venons de nommer. Le professeur Schenck, de Weilburg, à la p. 305 de son excellent livre sur les Apides du duché de Nassau (en allemand, Wiesbaden, 1861, extrait des Jahr- buecher des Vereins für Naturkunde im Herzogthume Nassau, cahier XIV), en parlant des cellules bâties par les Sphecodes, ajoute : « ou, si les mœurs de ce genre sont parasites, » Il conserve donc encore des doutes sur la nidification de ce genre. Dans la première édition de l'ouvrage cité (Jahrbuecher des Vereins, etc., cah. VIT, 1854, pp. 73, 87, 90 et 91), il avait classé parmi les Abeilles parasites les genres Ceratina, Prosopis el Sphecodes. Dans la dernière édition, aux articles relatifs aux Geratina et aux Prosopis, il passe sous silence les mœurs de ces genres. Les Sphecodes ne m'ont jamais semblé parasites. De tout temps, je les ai vus travailler à la nidification, et bien que je les aie souvent rencontrés avec les Halictes, j'ai toujours pu constater que les nids de ceux-ci étaient manifestement séparés des leurs. C’est avec une vive satisfaction que jai trouvé la même manière de voir exposée, d’après des observations très- bien faites et appuyées d'arguments solides, par M. F. Smith (Bees of Great Brilain, 1851, p. 16), cet excellent observateur des mœurs des Hymé- noptères. 5. Tout récemment, à mon tour, j'ai été à même de confirmer de la (1) «Je crois que les insecles de celte famille et de la suivante aplanissent et lissent, à l’aide de leur langue, les parois des cellules destinées à leur progéniture, et les enduisent d’une espèce de colle pour prévenir les éboulements. Ils font leurs nids dans des collines exposées au soleil, et se creusent des galeries de presque neuf à dix pouces de profondeur, dans lesquelles ils déposent leurs œufs avec une certaine quantité de pâte de pollen mêlé de miel, » Si tout cela ne se rapporte pas exclusi- vement aux Sphécodes, du moins est-il évident qu'Illiger le premier les plaçait sans hésitation parmi les nidifiants mellifères. (2) L'ouvrage porte ce millésime, mais a en réalité paru en octobre 1865. 100 SICHEL. manière la plus catégorique l'opinion émise par Smith. Depuis le com- mencement de juillet 1865 j'observais, et, depuis la fin du mois d'août jusqu’au 10 octobre, je visitais au moins une fois par semaine une colonie de Sphécodes et d’Halictes nichant dans un petit talus exposé au midi et bordant un chemin, sur la lisière d’un bois et de la plaine de Jardy, près Ville-d’Avray. Tout le long de cette colonie, d’à peu près vingt mètres d’étendue, ces hyménoptères ne se trouvaient que de loin en loin et en petit nombre ; mais dans la métropole, formée par un talus d'à peine un mètre et demi carré, ils étaient réunis en grande abondance et très- faciles à observer. Le plus souvent, je restais deux à trois heures devant la métropole, au plus fort du soleil du midi, et lorsque les insectes se livraient à toute leur activité. Or, voici ce que j'ai pu observer sans crainte de me tromper, et ce que, déjà pendant l'été de lPannée précé- dente, j'avais observé en grande partie, mais moins exactement el moins assidûment, sur la même colonie. Les Sphecodes de cette colonie appartenaient principalement à deux espèces : S. subquadratus Smith et S. ephippius L. Celte dernière espèce n’est cerlainement que la petite variété de la première; car elles nichent toutes les deux ensemble, et éclosent aux mêmes époques. La proportion des mâles aux femelles ne semble pas extrèmement grande, environ comme 2 1/2 ou 3 à 4. Les mâles, comme j'ai pu le constater tous les ans, apparaissent environ 10 à 15 jours avant les femelles, à la fin de juin ou en juillet, et volent très-longtemps avec elles. Les individus des deux sexes du S. subquadratus sont généralement grands; les plus gros ont de 7 à 42 mill. de longueur, et la largeur de leur thorax et de leur abdomen va de 2 1/3 jusqu'à 3 1/2 mill. ; leurs nids, proportionnés à leur taille, forment des trous arrondis assez grands, et faciles à voir - même quand les allées et venues des insectes n’y attirent pas l'attention. L'entrée du nid du S. ephippius est beaucoup plus petite, et moins facile à découvrir quand les insectes ne volent pas. Dans notre colonie, tous les Sphécodes occupaient constamment un espace d’à peine 30 centim. carrés à la partie gauche et supérieure du talus formant la métropole. Jamais aucun d'eux, ni des grands ni des petits, ne quittait la partie gauche du talus et n’entrait dans les trous des Halictes placés à droite, ce qui d’ailleurs aurait été matériellement impossible aux individus les plus gros, trois à quatre fois plus volumineux que l'entrée des nids des Halictes. 6. Les Halictes occupaient toute la partie droite du talus, et apparte- naient tous aux petites espèces d’une taille 2 à 4 fois moindre que celle Genre Sphecodes. | AOL des plus gros Sphécodes. C’étaient les H. nitidiusculus K morio F., Smeathmanellus et æratus K., tous environ du quart de la taille des grands Sphécodes, et la petite variété du H. malacurus K., environ deux fois plus grande que les précédents. On conçoit que, leurs nids eussent-ils même été mélés à ceux des grands Sphécodes, ces petits Halictes ne pouvaient ni les recevoir dans leurs clapiers (dont louverture est tellement petite que sou- vent elle échappe à l'observation, tant qu’on n’y a pas vu entrer l’insecte), ni fournir la pâture à la larve d’un insecte d’une taille trois à quatre fois plus grande que la leur. Mais d’ailleurs, jamais, pendant une observation assidue et attentive de plus de deux mois, je n’ai vu entrer aucun des Sphécodes dans un nid d'Halicte ou vice versä. Quant à l’'H. nitidiusculus, les d', au moins dix fois aussi nombreux que les ©, volaient pendant un mois environ seuls sans celles-ci, tandis que les ® des Sphécodes apparaissaient, comme je viens de le dire, environ quinze jours après leurs 4, c’est-à-dire environ deux semaines avant les @ des Halictes. 7. Tout cela fournit les preuves les plus catégoriques à l’appui des obser- vations déjà parfaitement concluantes de M. Smith. Les Sphécodes sont bien certainement nidifiants; on les voit travailler à leur nid, et y entrer même au moment où aucun Halicte ne vole. Jamais on ne les voit entrer dans les nids de ceux-ci. L'opinion de leur parasitisme a été principalement mise en avant et propagée par Lepeletier de Saint-Fargeau, par une de ces idées purement théoriques comme il en avait beaucoup, surtout dans son âge avancé, L’absence d’organes pollinigères apparents chez les Sphécodes lui suffisait pour leur refuser la possibilité de la nidification. Or il y a d’autres Apides nidifiants chez lesquels nous ne trouvons pas d’organes pollinigères apparents, et qui néanmoins sont très-manifestement nidifiants ; telles sont les Prosopis (Hylæus Latr., Zetterst.). Telles sont encore les Ceratina, dont la nidification dans les tiges des ronces a été parfaitement démontrée et décrite par Spinola, il y a plus d’un demi-siècle, ce qui n’a pas empêché Lepeletier de les laisser parmi les parasites, sous prétexte que les observations de Spinola, qu’il ne pouvait faire rentrer dans son système préconçu, étaient incomplètes. Elles sont au contraire très-exactes, et ont été plus tard confirmées par Dufour, Perris, Smith. Si les Sphécodes et les Prosopis n’ont pas d'organes pollinigères apparents, ils peuvent très- bien rapporter du pollen à l’aide des poils de la tête, à l’aide du chaperon et des mandibules. J'ai souvent pris des Sphécodes et des Prosopis, dont le chaperon et les poils de la tête étaient recouverts d’une couche de 102 SICHEL, pollen. En outre, ces insectes peuvent, comme nous l’observons journel- lement chez tous les Mellifères, dégorger du miel par la bouche (1); pourquoi ne le feraient-ils pas pour approvisionner leurs nids ? D’ailleurs, les Sphécodes ne sont pas aussi complétement privés d'organes pollini- gères qu'on l’a dit jusqu'ici. Leurs métatarses (premier article des tarses) postérieurs sont garnis en dessous d’une petite brosse raide, et leurs tibias postérieurs, en dehors, d’une brosse quelquefois bien développée (voy. la description des Sph. gibbus, var. 1, ®, $ 24, et Antipus, Sp. 18). On trouve dans les cellules des Gératines tantôt un miel assez liquide (Smith), qu’elles ne peuvent y avoir déposé qu’en le dégorgeant par les organes de la bouche et de la déglutition, tantôt une espèce de pâte molle (Spinola), qu’elles ne peuvent avoir formée qu'avec du pollen, recueilli soit à l’aide des mandibules, soit à l’aide du chaperon et des poils de la tête, d’où il est facile à détacher avec les pattes, même non munies de brosses ; après quoi il peut être facilement mêlé au miel dégorgé par la bouche et pétri à l’aide des mandibules et des pattes. Comme on a sou- vent vu des Mellifères porter entre leurs mandibules (Réaumur, t. VI, mém. 3, p. 68) ou entre les pattes (Spinola) de petites pelotes d’une pâte de pollen pétrie avec du miel, évidemment préparées au moment où ces insectes butinaient sur les fleurs, ces petites pelotes de pâte peuvent constituer pour Îles Ceratina, les Prosopis et les Sphecodes un troisième procédé d’approvisionner leur nid. Si jusqu'ici ces insectes n’ont pas encore été surpris au moment où ils préparaient les provisions pour leur pos- térité, il faut attendre que l'avenir permette de les mieux observer, et de découvrir dans les cellules des Sphécodes, que l’occasion ne nous à pas encore été donné de mettre à nu par des fouilles, ces approvisionnements si souvent rencontrés dans les nids des deux premiers de ces genres. L’obscurité, qui plane encore sur les procédés dont se servent ces insectes, se dissipera sans doute après de nouvelles recherches plus approfondies. Quant à moi, j’essaierai d'arriver à un résultat définitif au commencement de l'été prochain, dès le vol et le travail des femelles fécondées des Sphé- codes de notre colonie. Leur observation assidue et, si je puis en obte- (1) « C’est dans leur premier estomac que les Abeilles logent le miel qu'elles ont à transporter, et qu’elles peuvent, quand il leur plait, faire sortir par leur bouche. » Réaumur E. VI, mém. 3, p. 68. Tous les Mellifères, au moment où on les saisit, dégorgent par la bouche un liquide mielleux plus où moins consistant et plus ou moins sucré. C'est une observation des plus faciles à faire chez les Sphecodes, comme chez les autres genres. Genre Sphecodes. 103 nir l’autorisation, des fouilles dans les talus qui les logent, nous rappro- cheront probablement de la solution de la question. En attendant, gardons- nous d'adopter prématurément des opinions privées de l’appui de l’expé- rience. C’est, dans les sciences d'observation, une façon de procéder fort vicieuse que de conclure à priori, sans avoir approfondi les faits, et surtout de rejeter des observations exactes quand elles ne se prêtent pas aux théories. Lepeletier a introduit dans sa classification beau- coup trop d'idées préconçues sur les rapports nécessaires entre la confor- mation des organes et les fonctions. Ces idées, souvent bonnes et utiles, ne peuvent l'être qu’autant qu’elles s’appuient sur des observations bien faites et suffisamment réitérées. Or, la théorie de Lepeletier se trouve, je l'ai déjà dit, complétement réfutée et mise à néant par l’expérience, quant aux genres Ceratina, Prosopis et Sphecodes, 4e même que M. Westwood (Ann. Soc. Ent., 1836, p. 297 et suiv., et Trans. Soc. Ent. Lond., I, 8, 1836, p. 205 et suiv.) l’a démontrée erronée par rapport aux mœurs du Pompilus pctiolatus Vand. Lind. (Agenia carbonaria et punctum Dahlhb.) et d’autres fouisseurs. 8. Mais revenons à notre colonie. Je n’y ai pas trouvé d’autres Apides, si ce n’est, tout au pied de la partie gauche et très-loin des nids des Sphécodes, trois femelles d’'Halictus maculatus Smith. Très-près de là, également à la partie inférieure mais un peu plus à gauche, il y avait une petite colonie de Cerceris ornata L. (variabilis Dahlb.), qui s’y était installée pour pouvoir mieux donner la chasse aux Halictes; en effet, j'en ai trouvé une femelle portant un H. nitidiusculus &, dont elle venait de s'emparer, et qu’elle portait dans son nid. Disséminés dans tout le talus de la métropole, parmi les nids des Sphé- codes et des Halictes et sans aucun rapport avec eux, il y avait quelques nids de Crabronides et de Pemphrédonides, qui avaient profité de la nature du terrain, de son exposition au midi et du voisinage des champs et des bois pour s’y établir. 9. Le 30 septembre 1865 j'observai, pour l’avant-dernière fois, cette colonie depuis 11 heures avant midi jusqu’à 3 heures, par un soleil très-brillant. Jy trouvai encore un petit nombre de Sphecodes subqua- dratus ® et d, un nombre beaucoup plus petit d'Halictus nitidiusculus d sans ®, un seul Halictus morio $ et plusieurs Pemphrédonides ; très- probablement un plus grand nombre d’Apides a encore volé passé trois heures; car les nuits, déjà fraiches à cette époque de l’année, ne per- 0/4 SICHEL. mettent aux terrains de s’échauffer qu’un peu tard, ce qui retarde le vol des hyménoptères, et surtout des Apides. Ge jour, comme toujours, les Halictes et les Sphécodes étaient nettement séparés les uns des autres ; aucun Sphécode n’entrait dans un nid d’Halicte. 10. Ma dernière visite à la colonie, faite le 40 octobre entre 2 et 4 heures de l'après-midi, complète mon observation. Je pris encore quelques Pem- phrédonides, 2 © et 2 & du Sphecodes ephippius avec un & de la variété rayée de noir (maculatus Lepel.), un « de la toute petite variété en- tièrement noire du Sph. ephippius L., et un «4 de la grande espèce ou var. (S. subquadratus); puis, toujours dans des nids nettement séparés et plus ou moins distants de ceux des Sphécodes, les Halictes suivants : H. malacurus K., var. minor, 2 ©, 4 &\, des & nombreux de H. morio et moins nombreux de H. nitidiusculus, mais sans femelles ; celles-ci, probablement, étaient déjà allées habiter leurs stations d'hiver, pour s’y engourdir et ne se réveiller qu’au printemps, au moment de la ponte ; car, dans la dernière semaine, les nuits et les matinées étaient devenues encore plus fraiches, ce qui m'avait engagé à ne visiter la colonie qu’a- près l'heure où le soleil de midi avait suffisamment frappé la métropole de ses rayons; avant cette heure, ses habitants ne volaient pas encore à cette époque avancée de l’année. Cette observation, complétée pendant près de deux mois, pendant les- quels j'ai recueilli dans cette colonie 175 Sph. gibbus des deux sexes et de toutes les variétés, vient donner un plus haut degré de certitude à toutes celles que j'ai eu occasion de faire antérieurement. Si on la com- pare à celle de M. Smith, elle semble de nature à lever tous les doutes qui pourraient encore rester dans quelques esprits. Le but que je me suis proposé fera excuser, je l'espère, les détails minutieux que j'ai cru néces- saire de donner. La B. Généralités sur la fixation des espèces et des variétés et sur la classification. 11. Passons maintenant à la détermination exacte des espèces du genre Sphecodes, d’après une masse d'individus qui s’en sont accumulés depuis Genre Sphecodes. 405 tant d'années dans ma collection. Les espèces indigènes établies par les auteurs se ressemblent beaucoup trop, et l'opinion, émise pour la pre- mière fois par M. Wesmael (Espèces du genre Sphécode, p. h), qu'elles ne sont probablement pour la plupart que des variétés d’une seule et même espèce, se trouve confirmée et solidement établie par l'étude en grand de ce genre. Par cette raison, la détermination des espèces et des variétés devient d’une difficulté vraiment désespérante ; car à tout mo- ment on est arrêté par l'impossibilité de tracer les limites entre les unes et les autres, et par les nombreuses transitions qui existent entre elles. 12. Il faut d’abord nous fixer sur quelques points préliminaires de la détermination et de la synonymie, comme généralités qui puissent servir de Conspectus où Synopsis des espèces indigènes, et permettre au lecteur de s'orienter et, pour ainsi dire, se reconnaître au milieu des détails nom- breux et minutieux qu’exige la description des espèces et des variétés. Ce Conspectus ($ 13), ainsi que celui des variétés du Sph. gibbus (S 18), est abstrait du dépouillement comparatif d'environ 3,200 indi- vidus de toutes les espèces que j'ai examinés. Il aura peur appui leur description et leur exposé numérique qui, avec la synonymie, feront le sujet des $$ 19 et suivants. Son but principal est d'exposer brièvement : que loutes nos nombreuses espèces de Sphécodes européens el algériens se réduisent « trois au plus. 13. Conspectus des Espèces européennes et algériennes. A. Especes de l'Europe moyenne et de la France. 3 Les espèces de cette région, qui ne lui appartiennent pas exclusivement, mais s'étendent, avec certaines modifications, dans la région méditerra- néenne, doivent, seion moi, être réduites à trois au plus : 1. Sph. gibbus L. Espèce excessivement commune, très-variable, scindée par les auteurs en de nombreuses espèces, qu’on peut conserver comme variétés et sous-variétès. Son étude exige de très-grands détails ; il en sera question plus loin dans les $S 14, 18 et suivants. 2. Sph. scabricollis Wesmael. Espèce très-rare, encore problématique, et que je ne connais que par quelques individus typiques, communiqués par M. Wesmael. 1106 SICHEL. 3. Sph. fuscipennis Germar. Assez répandu, mais infiniment moins commun que le Sph. giébbus. C’est une espèce parfaitement bien caracté- risée, qui varie très-peu. Le Sph. Africanus Lepel. n’en est qu’une variété. B. Espèces des régions méditerranéennes, c’est-à-dire de l'Europe méridionale et de l'Algérie. Elles se réduisent à une seule. h. Sph. Hispanicus Wesm. Il n’est qu'une variété constante du Sph. gibbus L., et plus spécialement de ses subvar. c (Sph. rufiventris Panz.) ete; mais il peut provisoirement conserver son nom et sa place à part, à cause de la région qu'il habite le plus ordinairement, et pour ne pas trop surcharger les cadres du Sph. gibbus, déjà si remplis. 14. Sous le nom de Sp. gibbus L. devront être réunies, comme simples variétés d’une seule, toutes les autres espèces de l'Europe moyenne jus- qu'ici établies par les auteurs, à l’exception des espèces 2 et 3 ci-dessus. Depuis longtemps je suis arrivé à cette opinion bien arrêtée, qui n’est que la confirmation de celle de M. Wesmael; mais je dois au lecteur l’exposi- tion de la méthode que j'ai employée pour convertir en une vérité désor- mais incontestable ce qui, auparavant, n’était qu'une hypothèse. J'ai examiné de nouveau dans tous leurs détails, et groupé d’après la méthode numérique, environ 3,200 individus réunis dans ma collection, pour, la plus grande partie pris à Paris et capturés par grandes séries dans des colonies ; de ce nombre, 2,600 environ appartenaient au Sph. gibbus L. Pour avoir une base tout à fait certaine, en soumettant tous mes Sphécodes à un nouvel examen, j'ai d’abord étudié en détail et classé les 475 indi- vidus des deux sexes pris en 14865 dans la colonie de la plaine de Jardy (voy. ci-dessus, $ 5, p. 400), colonie dont la métropole occupait à peine un espace de 80 centimètres carrés, et dans laquelle, par conséquent, on ne pouvait rationnellement admettre l'existence de plus d’une espèce. Or on verra que j'y ai trouvé, comme variétés difficiles à séparer à cause des transitions les plus nombreuses et les plus insensibles, toutes les espèces décrites par les auteurs (à l'exception des espèces 2-3 ci-dessus), et sou- vent toutes ensemble le même jour. Je les ai distribuées en trois variétés principales, qui correspondent à peu près aux trois espèces principales de Genre Sphecodes. 107 MM. Wesmael, Nylander, Smith et Schenck. (Voy. le Synopsis, $ 18.) Les transitions et les états intermédiaires entre les variétés et les sous-variélés, dans les colonies observées par moi comme dans les autres localités, étaient tellement nombreux, qu’en suivant les procédés familiers à certains auteurs, j'aurais pu facilement établir six autres variétés intermédiaires où même un plus grand nombre; mais j'ai préféré m'en tenir à ces trois, et y adjoindre seulement un certain nombre de sous-variétés, se rapportant assez bien à celles des espèces qui ne rentrent pas dans mes trois variétés sus-indiquées. Telle est la variabilité prodigieuse et vraiment protéiforme de cette espèce, que bien souvent dans la même colonie la variété 1 ne se trouve représentée que par des ® et la var. 3 que par des &, et qu'on rencontre rarement le même jour et dans la même colonie cinq ou six in- dividus parfaitement pareils. En faut-il davantage pour admettre, qu’il ne s’agit ici que de variétés de la même espèce, et non pas d’espèces réelles ? D’autres preuves, tout aussi positives, frapperont les yeux dans la descrip- tion détaillée et le dénombrement des espèces. On peul y ajouter la structure des organes génitaux des &, et surtout la forme de leurs pinces copulatrices, qui, autant que j'ai pu voir, sont absolument les mêmes dans toutes les espèces réunies par moi comme variétés du Sph. gibbus L. Or, les recherches sur les organes sexuels des 4 des Hyménoptères, par- ticulièrement des genres Bombus et Vespa, ont prouvé que, dans les vraies espèces, ils diffèrent très-notablement. Par ce groupement de la colonie de 4865, je crois avoir porté de la clarté et de la certitude dans la détermination et la synonymie, et avoir ramené d’une manière convaincante les anciennes espèces, comme variétés et sous- variétés, à une seule espèce réelle et naturelle, solidement établie, le Sph. gibbus (sp. 1, $ 19 et suivants). Par plusieurs triages successifs et méthodiques, j'ai dénombré et groupé d’une manière uniforme, d’abord les Sphécodes pris en 1864 dans la même colonie de la plaine de Jardy, puis ceux pris, au nombre de 600 environ, pendant les mois de juin à août des annnées 1862 à 1865, dans deux immenses colonies de l’an- cien bois du Vésinet et se composant en très-grande majorité de mâles, puis ceux capturés dans les autres localités des environs de Paris, et fina- lement ceux recueillis dans les départements de France, dans les autres pays de l’Europe et en Algérie. Les rapports numériques et les prove- nances ont été exactement inscrits à la suite de chaque sexe, de chaque variété et de chaque sous-variété. Ces recherches statistiques sont donc aussi complètes et aussi exactes qu’on peut le désirer. La colonie de la plaine de Jardy, dans laquelle souvent j'ai trouvé, le même jour, pendant la même heure et dans l’espace le plus restreint, les 108 SICHEL. deux sexes de toutes les variétés et sous-variétés, devait nécessairement servir de point de départ à mon dépouillement et à mes conclusions, comme offrant la base la plus certaine. Les deux séries du bois du Vési- net, par leur extrême étendue, venaient immédiatement après, comme confirmation de la première série, mais n'auraient pu fournir seules une base certaine, par les considérations suivantes, qui ne sont pas sans intérêt pour l'étude des insectes pendant leur vie eten grand. Pendant quatre étés successifs (1862 à 1865), j'ai observé et chassé dans le bois du Vésinet, tout près de la station de ce nom, une grande colonie de Sphécodes, dans laquelle j'ai recueilli, dans la seule année 1863, depuis la fin de juillet jusqu'au mois de septembre, où les pluies mirent brusquement fin à la chasse, quatre cent trente-deux individus, dont seu- lement douze femelles. Ces insectes butinaient sur des chardons et d’autres fleurs d’un petit terrain sablonneux qui ne contenait pas leur oîte; celui-ci était dans le voisinage, dans un enclos dont laccès m'était interdil; je n'avais donc pas la certitude que tous ces Sphécodes provenaient d’une seule et même colonie. Par celte raison, et aussi à cause du nombre infime de femelles, qui s’est répété les années suivantes, celte série, malgré sa richesse en individus, ne pouvait fournir un point de départ solide pour mes recherches statistiques, mais il pouvait très- bien servir d'appoint et de confirmation, après le dépouillement de la colonie observée à Jardy en 1865. Le petit nombre de femelles de cette série, qui aurait pu surprendre ceux qui ne connaissent pas les mœurs des Hyménoptères mellifères, est facile à expliquer. Je n'avais pu observer la colonie du Vésinet qu'à partir de deux heures après midi, heure où la plupart des femelles, après avoir travaillé assidûment au grand soleil depuis le matin, cherchent quelques heures de repos dans leur gîte. Toutes les fois que je me proposais de me rendre le matin dans la même localité, il pleuvait ou je fus empêché par quelque autre circonstance fortuite. De plus, les © des Sphécodes éclosent et volent encore en grand nombre en septembre; or, lesdites années, la chasse des Hyménoptères a été brusquement terminée à la fin d'août, tantôt par des pluies assidues, tantôt par la sécheresse succédant aux trop grandes chaleurs. C’est ainsi, je lai déjà dit ailleurs (1), que le hasard et la différence des époques et des heures du vol des deux sexes expliquent toujours l’apparente rareté de l’un d’eux dans les collections ou dans telle ou telle localité. ({) Saussure et Sichel, Catalogue des espèces du genre Scolia, 1864, Appendice, p- 279. Genre Sphecodes. 109 15. Quant à La synonymie, qu'un pareil remaniement des espèces devait changer totalement, elle ne me fournit qu’une seule remarque. Les espèces modernes, propres à toute l’Europe et communes dans l’Europe moyenne, sont devenues les synonymes de mes variétés du Sp. gibbus L., nom que j'ai cru devoir restituer à la grande espèce si répandue, en reléguant dans sa synonvmie tous les noms établis par des auteurs anciens qui n’y ont pas ajouté une description capable de faire recon- naître l’espèce. En effet, rien ne justifie la manière de procéder de M. F. Smith, qui réserve le nom de Sph. gibbus de Linné au Sph. piceus K. et Wesm. (ma var. 2), et celui de Sph. rufescens de Fourcroy au Sph. sémilis Wesm. (ma var. 3). L'un et l’autre de ces auteurs anciens n’a donné de son insecte qu’une diagnose, qui prouve seulement que celui-ci a le corps noir avec labdomen plus ou moins roux, caractères qui s’ap- pliquent à toutes les variélés. Trop souvent de nos jours, en Angleterre surtout, on à changé le nom moderne et depuis longtemps accepté de tel insecte contre le nom que lui donnait un auteur ancien, qui n’y à ajouté qu’une diagnose tout à fait insuffisante, et on a pris pour prétexte qu’un individu de la collection de cet auteur à été reconnu identique avec l’es- pèce moderne. Gette manière d’agir me paraît irrationnelle, arbitraire et inadmissible. Malgré tout notre respect pour la priorité acquise, un nom non accompagné d’une description, ou du moins d’une diagnose, capable de faire distinguer une espèce d’une autre, n’a pas qualité pour fonder une priorité réelle et légale, et encore moins pour autoriser le change- ment d’un nom récent, généralement adopté et basé sur une description irréprochable. En vertu de ce principe, j'ai retiré le nom de SpA. gibbus à nos espèces modernes, pour en faire le nom collectif de la véritable espèce, dont les variétés peuvent être désignées par les noms récemment établis. 16. Cest à M. Wesmael que revient Fhonneur d’avoir indiqué les caractères les meilleurs, et d’avoir le premier bien séparé et exactement décrit les espèces indigènes, tout en signalant en même-temps la prodi- gieuse ressemblance des espèces et la nécessité probable de les réunir en une seule. Il est fâcheux que le caractère le plus essentiel, qui sert le mieux à l'établissement des variétés, et qu’on n’avait pas indiqué avant le professeur de Bruxelles, la sculpture du métathorax, n’ait pas été suffi- samment saisi et appliqué par M. F. Smith, dont les descriptions deviennent par cette raison obscures et insuffisantes. Cela est d’autant plus regret- table que cet excellent observateur des Hyménoptères, et surtout de leurs mœurs, est le seul auteur qui, comme moi, ait observé les Sphécodes en grand et dans des colonies considérables. 10 SICHEL. L'idée de M. Wesmael, que tous les Sphécodes indigènes devront un jour être réunis en une seule el unique espèce, à été embrassée et élargie par gpinola d’une manière qui, modifiée rationnellement et appliquée aux variétés du Sph. gibbus L., à l’exclusion du SpA. fuscipennis Germ., sp. 3, gagne de plus en plus en probabilité à mesure qu’on se livre davantage à l'étude en grand de cette espèce si répandue, et si com- mune partout dans nos climats. Voici les paroles de Spinola (Ann. Soc. Ent., 1843, 137, XxVI) : « Je m’empresse de déclarer que je partage tous les doutes de M. le professeur Wesmael, qui a été le premier à avouer, dans ses excellentes observations sur les espèces du genre Sphecodes, qu’il ne serait pas éloigné de croire qu'il n’y en a qu’une seule espèce. Mais les mêmes raisons qui l’ont en- gagé, malgré ce juste soupçon, à décrire et à nommer les neuf différentes modifications qu’il a connues, me déterminent à publier, avec les mêmes réserves, le bel individu que M. Ghiliani a recueilli dans l’intérieur de PEspagne » (Spa. collaris, Sp. 6). Les mêmes raisons me déterminent à décrire le plus exactement pos- sible les espèces connues et nouvelles, tout en essayant d'en réduire Île nombre excessif, et de n’admettre que comme variétés celles qui ne dif- fèrent pas essentiellement des espèces typiques. 17. M. Fôrster, ce profond connaisseur de l’ordre des Hyménoptères, a eu pendant longtemps entre ses mains la plus grande partie des Sphe- codes de ma collection qu'il a eu la bonté de déterminer. Il a établi dans ce genre près de cent cinquante espèces nouvelles, en grande partie basées sur des individus uniques ou peu nombreux, mais qui, si je les place au milieu des grandes séries prises par moi dans leurs colonies, me semblent toutes rentrer, comme sous-variétés, dans le Sph. gibbus L. (S 19, sp. f), à l'exception d’une dizaine d’espèces que je dois regarder comme des variétés du Sph. fuscipennis Germ. (sp. 3). Pourtant, ne vou- lant pas priver le public entomologique de ce nouveau fruit des savantes et laborieuses études de notre‘collègue, je l’ai invité à plusieurs reprises à publier ses nouvelles espèces de Sphécodes. Incapable de les décrire, puisque je ne puis leur reconnaître des caractères différentiels assez tran- chés, et qu’elles ne sont pour moi que des variétés et des sous-variétés des espèces que j'essaie d'établir comme fondamentales, je les passe sous silence quant à présent, en attendant que M. Fürster ait le temps d'en publier lui-même la caractéristique et la description. Les six cents indi- vidus qui ont servi à les fonder n’ont pas été compris dans mon dépouil- lement numérique. Genre Sphecodes. hi 18. Synopsis des variétés et des sous-variétés du SPH. GIBBUS L. Ces variétés, qu’on peut désigner, comme sous-espèces, par les noms qui prêtent le moins à la confusion, se rangent ainsi dans une série natu- relle : Vär. 1. SPH. SUBQUADRATUS Smith! (1), gibbus Wesm. ! ($S 21 et 93), avec ses sous-variétés ($S 22 et 2h) : Suboar. b. Sph. subovalis Schenck !© &. (p. 416.) Subvar. ©. Sph. rufiventris Panz., Wesmael !, ?. (p. 416.) Subvar. d'ete, ®. (p. 416, 417.) Subvar. f, ®. (p. 417.) Subvar. g. Sph. maculatus Lepel. (p. 418, 426.) Subvar. h. Sph. dubius (2) Sichei, 4. (p. 419.) Subvar. à. Sph. incertus Sichel, &, 9. (p. 420.) Var. 2. Spx. piceus K. Wesm. ! ($ 25), avec les mêmes sous-variétés. Var. 3. Srx. simiis Wesm. ! pellucidus Sm. ($ 26), avec les mêmes sous-variétés. Var. h. Sen. epxippius L., Geoffrellus K. ($ 27), avec les mêmes sous- variétés et les suivantes ($ 28) : Subvar. k. Sph. subquadratus Sm. (p. 427.) Subvar. l. Sh. piceus K. (p. 427.) Subvar. m. Sph. similis Wesm. (p. 427.) Subvar. n. Sph. nigrescens Sichel. (p. 427.) Subvar. 0. Sph. niger Sichel. (p. 427.) Subvar. p. Sph. rufipes Sichel. (p. 428.) (1) Le point d'exclamation après le nom d’un auteur indique que j'ai eu sous les yeux ses types authentiques. (2) Voyez, sur l'opportunité de ces noms, la note mise à la subv. n dans le & 28, page 427. 142 SICHEL. Subvar. q. Sph. testaceipes Sichel. (p. 428.) Subvar. r. Antennis subtus rufescentibus vel rufis. Subvar. s Sph. Hispanicus Wesm., Sp. 4, p. 433, $ 31. La var. L (Sph. subquadratus Sm.), par des transitions insensibles, passe peu à peu à la var. 2 (piceus K., Wesm.), qui, à cause de l’in- constance de ses caractères, peut être regardée comme une sous-variété aussi bien de la première que de la troisième variété. De la var. 2 des transilions moins insensibles mènent à la var. 5 (Sph. similis Wesm., pellucidus Sm.). Le Sph. rufiventris Panz. est une sous-variété des deux premières variétés, et se rapproche tantôt plus de lune, tantôt plus de l'autre. Le Sph. ephippius L., Geoffrellus K., avec ses sous-variétés, dont une entièrement ou presque entièrement noire, n’est qu’une variété de taille des variétés 4 à 3, par conséquent une sous-variété, et flotte entre leurs caractères ; mais à cause de sa constante petitesse, on peut le con- sidérer comme la var. 4, et y établir des sous-variétés, selon que ses caractères, en dehors de la taille, sont ceux de l’une des trois premières variétés, et selon les modifications de ses couleurs. C. Description détaillée, elassement et synonymie du SPH. GIBBUS EL. et de ses variétés. 19. — Sp. À. SPHECODES GIBBUS L., ®, d! Niger, punctatus, cinerascenti-pilosulus ; capile plerumque crasso ; d'capile minus crasso facieque albo-pilosula; prothorace plerumque albido- tomentoso-pilosulo (L); vertice thoraceque $ nilidiusculis, sparse salque profunde punctatis, S'opacioribus, densius minusque profunde punctalis ; metathorace ruguloso-striato, subreticulalo vel reticulato ; abdomine rufo- rubro, lenuissime vel fere non punctulato, apice (S et bast) nigro ; pedibus interdum parlim rufescentibus. (1) Ce tomentum blanc du prothorax se rencontre dans toutes les espèces indi-- gènes et dans nn grand nombre d’espèces exotiques, mais il disparaît par l'usure. Genre Sphecodes. 13 Remarques. L’épaisseur de la tête, du vertex et des joues de la £ n’ap- partient pas eKelusivement à la var. 4, et diminue très-irrégulièrement dans les trois variétés; dans chacune d'elles, il y a des individus à tête plus ou moins épaisse. Les 4, au contraire, dans la var. 4, comme dans les deux autres, ont tous le diamètre antéro-postérieur de la tête plus étroit et celle-ci plus comprimée. Chez eux le tronc et les pattes sont quelquefois, mais rarement, couverts d’une pubescence blanchâtre. Le Sph. gibbus, dans toutes ses variétés et sous-variétés, offre un sillon longitudinal du milieu du mésonotum, qui le traverse d'avant en arrière, jusqu’à l’écusson, et deux autres plus courts, parallèles au premier, entre celui-ci et les écailles alaires. Ces sillons sont plus ou moins distincts, et s’effacent souvent entièrement. On les voit dans beaucoup d’autres Hymé- noptères. Ils seraient sans importance, s'ils ne servaient à motiver une remarque que j'aurai à faire à l’occasion du Sph. confertus Say, Sp. 19. Outre les caractères propres aux variétés du Sph. gibbus L., la sculpture du thorax, ainsi que la ponctuation et la couleur de l'abdomen, varient encore beaucoup selon les localités habitées par ces insectes et la nature du terrain. La vapeur d’éther ou de chloroforme, si on s’en sert pour tuer les Sphécodes, altère un peu la couleur de l'abdomen, et quel- quefois même la sculpture de son épiderme. 20. Synonymie de l'espèce. Sphex gibba, L. Faun. Suec., 413, 1658; « Nigra abdomine ferrugineo apice fusco; alis primoribus apice nigricantibus ; » Syst. nat., I, 946, 33. — Fabr. (1) Syst. Ent., 350, 23 ; Ent. syst., IE, 219, 59. — Rossi (1), Faun. Etr., Il, 63, 816. Apis rufescens, Fourcroy, Ent. Paris, II, 447, 17 (Apés, n. 17, Geoffroy, Hist. des Ins., II, 416). « Nigra, abdomine rufo nitido, apice nigro. » Nomada gibba, Fabr. Ent. syst., IL, 348, 12; Syst. Piez., 393, 13. (i) Spheæ chez F. et Rossi ; et non Nomadu, comme le dit par erreur M. EF. Smith (Bees, 16, 1). h° Série, TOME V. 27 ht SICHEL. Apis rufa, Christ, Hym., 201, tab. 17, fig. 42 (4, varietas abdomine rufo, primi segmenti basi nigra) (1). — Sulzer, Abgek. Gesch. der Ins., p. 192, et Roemer, Genera Ins., p. 61; tab. 27, fig. 45 (2). Apis gibba, Christ., Hym., 183, tab. 15, fig. 3 (©, var. abdomine rufo, quinto segmento vix nigro). Tiphia rufiventris, Panz., Faun. Germ. 53, 4 (©, var. abdomine rufo, quinto segmento solo et ano nigris; mihi varietatum 1-3 sub-varietas c.) — Wesmael ! genre Sphéc., 8, 4 (Sphecodes). Dichroa analis, ig., Mag., V, 48, 1. (3). — Eversmann, Fn. hymenopt. Volgo-Uralensis, 48, 2 (mihi subvar. c varietatum 1-3). Sphecodes gibbus, Latr., Hist. nat. Crust. et Ins., XIII, 368 (abdominis segmentis 4, 5 nigris, et var. abdomine toto rufo) ; Gen. Cr. et Ins., IV, 153. — Lepeletier, Hyménopt., II, 542, 3 (3). Var. À vel typica. SPH. SUBQUADRATUS Smith! ©, 4. 21. ®. Caput thoracis fere latitudine, subquadratum, vertice, occi- pile et genis crassis ; metanotum supra longitudinaliter irregulariterque rugulosum ; metapleuræ semicirculariler ruguloso-strialæ. d. Gapul minus subquadratum, vertice, occipite et genis minus crassis; metapleuræ minus semicirculariter ruguloso-striatæ. Sph. gibbus, Wesmael ! Espèces du genre Sphécode, 5, 1. Sph. subquadratus, Smith ! Bees, 18, 3. — Schenck ! Bienen Nassau’s, 1861, 307, 4. — Nylander ! Revis, Ap. bor., 235, 2 et 3. — Foerster ! mss. Var. À. ® typica. Caput opacum, punciulatum, subquadratum, thoracis fere latitudine, vertice, occipite genisque crassis, latis. Facies opaca, Ca (1) & ; et non ®, comme le dit M. Smith, loc. laud. (2) Le dernier de ces ouvrages, par une spéculation de libraire, ne donne, avec un nouveau tirage des mêmes planches, rien de nouveau qu’un texte ou plutôt nomenclateur diagnostique, disposé d’après le syslème linnéen. (3) 11 m’est impossible de reconnaître, dans les descriptions de Latreille, Iliger, Lepeletier et Eversmann, une de mes trois variétés. Genre Sphecodes. UE) tenuiter punctulata ; vertex nitidiusculus, dense crassiusculeque puncta- tus. Mandibulæ plerumque rufæ, apice nigræ. Thorax supra levis, nitidus, sparse, crassiuscule profundeque punctatus ; prothoracis margo posticus usque sub tegulas albo-tomentosus (1). Metanoti spatium horizontale semilunare longitudinaliter irregulariterque striato- rugulosum, subreticulatum, angulis superioribus utrinque oblique trun- catis, parce ruguloso-subreticulatis vel interdum longitudinaliter striato- rugulosis; metanoti facies postica truncata, subcordiformi-emarginata, plana vel a margine superiori ad inferiorem concaviuscula, lævis, vix hinc inde sulculata, circumferentia laterali leviter marginata, superiori magis marginata, i. e. margine crassiori, elevatiori, diagonali verticali fere semper sulcato-incisa, rarissime prominula obtuseque carinulata. Meta- pleuræ semicireulariter, at irregulariter, striato-rugulosæ, mesopleuræ transverse striatæ, propleuræ coriaceo-punctatæ. Abdomen rufo-rubrum, læve, nitidum, primo segmento fere impunc- tato, reliquis tenuissime, secundo sparsius, sequentibus confertius punc- tulatis, quarto quintoque nigris, tertii apice interdum fuscescenti vel fusco ; segmentorum, ventralium præcipue, margine apicali lævissimo, nitidis- simo, fere impunctato, subdecolori; ventris punctis sparsioribus, majo- ribus profundioribusque. Pedes nigri, albido-pilosuli, femoribus lævibus, nitidissimis, spinis, setis sæpeque larsorum articulis 2-5 primique apice, rufis vel rufo-testaceis, tibiarum posticarum pilis albidis, metatarsorum posticorum subtus scopula (scopa parva) aureo-rufa. Alæ fusco-hyalinæ, apice subinfuscatæ, venis stigmateque fusco-ferru- gineis. Tegulæ rufæ, basi nigra. Longitudo corporis feminæ maximæ 12 mill, alæ 8 mill.; latitudo abdominis maxima 3 1/2 mill. ; long. feminæ minimæ 7 mill., alæ 4 1/2 mill. ; latitudo abdominis maxima 2 4/3 mill. Étudiée sur 40 © de 1865 de la colonie de la plaine de Jardy, 4 de 1864, 64 de la colonie du bois du Vésinet de 1862 à 1865, 222 des autres localités des environs de Paris, un certain nombre des autres parties de la France et de l’Europe (dont 40 de Burgdorf près Berne en Suisse, recueillies par M. Meyer-Dür), et quelques-unes d’Algérie. (1) Voy. la note 1 de la page 412. 4146 SICHEL. 22. Sous-variélés de la $. Subvar. b. Sph. subovalis, Schenck! Bienen Nassaw’s, 307, 6. « Abdo- Mine angustiori, minus convexo, elongato-ovali ; alis fuscescentibus, apice subinfuscalo. » Je ne trouve rien de constant à ces caractères. Subvur. c. Segmentis primo et quarto totis vel fere totis el ano rufis. Tiphia rufiventris, Panz., Fn. Ins. Germ., 53, 4. Sphecodes rufiventris, Wesm. ! genre Sph., 8, 4. — Schenck, Bienen, 307, 5. Dichroa analis, Wlig., Mag., V, 48, 1 — Eversmann, Fn. Hymenopt. Volgo-Uralens. 48, 2. Cette subvar. se reproduit dans les trois variétés, mais seulement dans les ©. Les trois synonymes leur appartiennent indistinctement. Le Sph. rufiventris ? Wesm. ! (genre Sphécode, 8, 4) se rapporte, selon moi, à celle sous-variélé, et plus particulièrement à ma var. 3 (Sph. similis Wesm.). Les individus typiques, communiqués par le professeur de Bruxelles, sont parfaitement conformes à celles des grandes © de cette var, à qui ont le seul cinquième segment abdominal et lanus noir; l’écusson et labdomen sont quelquefois un peu plus pointillés que chez les individus typiques de la var. 3 (Sph. similis Wesm.), différence qui se rencontre aussi de temps à autre dans les femelles de la var. 3 cap- turées dans les colonies. Cette sous-variété n’est pas commune ; j'en ai pourtant vu une cin- quantaine de $, dont plus de la moïtié prises aux environs de Paris. Le d' n’a pas de sous-variété correspondante, ou n’y est représenté que par un très-petil nombre d'individus, qui se trouvent confondus avec les sous-variélés du Sph. Hispanicus W., Sp. A. Subvar. d. Segmenti primi basi fuscescenti. se retrouve également dans les autres variélés. Genre Sphecodes. 117 Suboar. e. Abdomen in omnibus varietatibus varial quarti segmenti basi rufa. Subvar. f. Abdomen totum rufo-rubrum. Subvariété de la subo. c, Sph. rufiventris, et élablissant un passage au Sph. Hispanicus, Sp. 4 (Sph. Lutetianus ? Boitard, Manuel, 1843, III, 193). 23. Var. 1. d'typicus. Feminæ typicæ valde absimilis. Facies albo-pilosula, Vertex angustior, subcompressus. Caput mesonotumque opaciora, punctis confertioribus, minoribus ; melanotum supra et in angulis utrinque jam magis subreticulato-rugu- losum; metapleuræ crassius profundiusque ruguloso-striatæ, rugis striis- que non semicircularibus, ad basin tantum lineas curvas, at non semi- circulares, sed verticales, separatas formantes, interjectis sulcis latius- culis, profundiuseulis, nitidis ; rarissime (in unico 4 coloniæ anni 1865) - striis magis semicircularibus sulcisque intermediis miuus latis; meta- pleurarum striis ad apicem (prope metanotum) jam subreliculatim con- fluentibus; metanotum postice sæpe subrugulosum. Abdominis segmentum primum basi vel fere totum nigrum, rarissime totum rufum, tertium sæpissime partim, interdum tolum nigrum, secun- dum interdum nigro maculatum vel fasciatum (subo. g, Sph. maculatus Lepel., var. major); segmenta dorsalia tenuissime punctata, ventralia fere impunctata, apice rare decolori. Alæ hyalinæ, apice interdum levissime infuscato. Longitudo in d' maximo : corporis 10 mill., alæ 7 mill. ; latiludo maxima abdominis 2 4/2 mill. ; in 4 minimo: corporis 6 mill., alæ 5 1/2 mill.; lat. max. 4 3/4 mill. 18 4 e colonia anni 1865, frequentissime ad var. 2 transeuntes, unico . 0 . . 0 per sculpturam metathoricam supra expositam propius ad feminam typi- cam varielatis 4 accedente. Étudiée sur 48 de la colonie de Jardy de 1865, 5 de 1864, 59 de la colonie du bois du Vésinet de 1862-1865, dont 3 de la sous-var, 4 (macu- latus Lepel.), 55 des autres localités des environs de Paris, un certain nombre des autres parties de la France et de l’Europe (dont 3 de Burg- dorf, en Suisse), aucun d’Algérie. Remarques. Les trois variétés, dans le 4, sont beaucoup moins nette- ment délimitées que dans la ©, et se fondent pour ainsi dire en deux, qui se rapprochent déjà de la var. 3 de la ©, en ce que les stries semi-cir- 18 SICHEL. culaires des flancs du métathorax (métapleures) s’effacent de plus en plus. Pour faire ressortir l'impossibilité d’ériger ces variétés des deux sexes en vérilables espèces, il suffit de signaler les faits suivants, déjà en partie indiqués dans la description du & : 1° Il est impossible de donner une diagnose précise et exacte des trois variétés du 4, à cause des continuelles fluctuations entre leurs carac- tères. 2 Aucun 4 ne peut être ramené exactement à la © de la var. 4, et je n'ai trouvé de 4 à peu près semblable à la © qu'un seul sur les 18 &, var. 4, de la colonie de 1865, et un très-petit nombre dans les autres colonies et localités. Dans le 4 les stries des flancs du métathorax diffèrent toujours nota- blement de celles de la © par leur forme, leur direction et leur plus grande épaisseur; la tête est beaucoup moins épaisse que dans la 9, ce qui a également lieu dans les deux autres variétés. 2h. Sous-variétés du Subvar. b. Eadem ac in ©. Subvar. c-f. In G' non exstant. Elles n'existent que dans la $. On trouve seulement un très-petit nombre de , dont le premier segment abdominal est entièrement roux. Subvar. g. S'(in £ non exstal). Sph. maculatus, Lepel., Hymén., IE, 945, 5. Lepeletier n’en connaissait que la petite subvariété, var. 4, Sph. ephip- pius L., subvar. g (p. 426). Cette subvariété est très-commune dans la var. 4 (Sph. ephippius), mais beaucoup plus rare dans les variétés 4 à 3. Elle n’existe que comme 4. Par la sculpture du métathorax, elle appartient en grande majorité aux var. 2 et 5, autant par ses grands exemplaires assez rares que par ses exemplaires de petite taille (var. 4, ephipptus L.). Un très-petit nombre, autant des grands que des pelits individus, à le métathorax conformé comme dans la var. 4. Voyez-en les dépouillements dans les subvar, #, L, MD 4127: Genre Sphecodes. 119 Voici la description de la subvar. g : d. Melathoracis sculptura varietati 2 et 3 conformis, rurissime varic- tati 1; abdomine nilido, sparsissime punclulalo, nigro, medio rufo, segmenti secundi fascèa transversa, vel tantum macula, nigra, tertio nigro vel nigro-fasciato. Abdomen læve, nitidum, parce, tenuissime sparsissimeque punctulatum ; segmentum primum basi vel fere Lotum nigrum, secundum rufum, fascia media transversa nigra, vel tantum macula media nigra, tertium apice vel fere totum nigrum vel fascia media nigra, reliqua nigra. Segmenta 1-3 rufa, plus vel minus nigro-maculata, secundum interdum immaculatum. Subvar. h. Sph. dubius, Sichel, &. 2 &, varietati L conformes ; 7 d varietati 2 et 5 conformes. Sph. maculato sémillimus at plerumque major, abdomine nigro, sub- opaco, dense punctulato, medio rufo, segmentorum secundi tertiique vel secundi lantum fascia latiori transversa nigra. Abdomen obscurius rufum, subopacum, crassius densiusque punctu- latum, segmenti primi basi latissime, quarto quintoque et ano tolis, secundi tertiique fascia transversa lata, nigris, interdum tertio fere toto nigro. Longitudo corporis 6-10 mill., alæ 5-8 mill.; {atitudo maxima abdo- minis 4 4/2-9 4/2 mill. Cette remarquable sous-variété, à laquelle aucune femelle ne corres- pond, et dont je n’ai trouvé que 9 4, 8 dans le terrain de St-Maur (1) et un seul dans le bois du Vésinet, se rapproche beaucoup de la subv. 9, Sph. maculatus, près de laquelle elle se place probablement comme sub- variété secondaire. Sa taille, comme celle de la sous-variété 9, flotte entre celles des var. 1-8 et de la var. 4. Si l’on songe que la ponctuation de l'abdomen varie souvent beaucoup dans les individus d’une colonie trouvés ensemble pendant la même heure, et qu'aucune femelle ne se rapporte à cette sous-variété, on s’ar- rêtera à l’idée qu’elle n'est qu’une modification locale du Sph. maculatus, avec lequel on la trouve le plus souvent. (1) Ce terrain s'étend le long de la rive droite de la Marne, depuis Saint-Maur- les-Fossés jusqu'à La Varenne-Saint-Hilaire, C’est, avec l’ancien bois du Vésinet, actuellement enlevé à l’entomologie par sa mise en culture, le plus riche en Hyménoptères de tous les environs de Paris. 120 SICHEL. Subvar. à Sph. incertus Sichel, 4 Sph. dubio sémillimus, at abdominis segmentis 2, 3 rufis, non nigro- fascialis, primi apice quartique basi anguste rufis. Longitudo corporis 9-12 mill., alæ 7-8 1/2 mill.; {atitudo maxima abdo- minis 2 4/4-3 1/4 mill. 2 S'pris à Ville-d’Avray, c’est-à-dire dans le terrain dans lequel était située la grande colonie de 1865 (voy. p. 400). Sph. incertus? ©. Magna, abdomine magis punctulato. k ®, de la taille la plus grande (12 millim.). La sculpture du méta- thorax flotte entre celle des var. 4 et 2. Elles ont été prises dans le ter- rain de Saint-Maur, à l'exception d’une seule du bois du Vésinet. Cette © me semble appartenir au d ci-dessus décrit, mais il est très-dif- ficile de se fixer sur des modifications aussi vagues, observées sur un si petit nombre d'individus. Si je les mentionne, c’est surtout pour qu’on sache que je ne laisse pas passer, sans en tenir compte, les moindres modifica- tions particulières de sculpture, de couleur et de taille, sans toutefois leur accorder d'importance et les ériger en espèce. 25. Var. 2. SpH. PICEUS Wesmael ! (1) ©, A varietate À differt præcipue, ®, d', melanoto magis trregulariler rugu- loso, metapleuris potius subverticaliter curviligne ruguloso-striatis. Melitta picea, Kirby, Mon. Ap. Angl., Il, 48, 41, g. Dichroa picea, Wlig., Magaz., V, 49, 5 (2). Sph. piceus, Wesmael! genre Sphécode, 9, 7. — Nylander ! Revis. Ap. bor., 235, 4. — Fôrster ! Mss. (4) Le ! indique toujours que j'ai examiné les individus typiques de l’auteur cité. J'ai surtout eu ceux de MM. Wesmael, Nylander, Schenck et Foerster (Mss) en nombre, ce qui donne un haut degré de certilude à ma synonymie. (2) Je ne place ici les synonymes d’Illiger et de Kirby, que parce que MM. Nylander et Smith, qui ont examiné la collection de Kirby, les ont rapportés à cette variété. En réaiité, on ne peut les tirer au clair. Il en est de même du synonyme d’Eversmann. Genre Sphecodes. 121 Melitta monilicornis, K., 1, 47, 20, Lab. 15, fig. 6, À. — Ilig. (Dichroa), Mag., V, 49, 4 — Nyland. Loc. laud. — Eversmann, Fn. Hymenopt. Volgo-Uralens. 49, 5 (Dichroa) (1). Melitta sphecoides, K., II, 46, 9, ® (1). — Smith (Sphecodes), Zool., IT, 1045, fig. 3, &, fig. 4, ?. — Nyland. (Sphec.), loc. laud, Dichroa gibba, WUlig., Mag., V, 49, 8 (1). Sph. gibbus, Nylander! Ap. boreal., 193, 2. — Smith Bees, 16, 4 — Schenck ! Bienen, 1861, 306, 2. ?. Metathorax totus magis rugulosus (ad reticulationem tendens). Meta- notum supra miaus longitudinaliter rugulosum, magis subreticulatum vel reliculatum, angulis utrinque minus truncatis, magis rotundalis, rugulo- sioribus; postice minus nitidum, ruguloso-subsquamosum ; metapleuræ minus semicirculariter, magis subverticaliter, curviligne ruguloso-striatæ, lineis curvis interdum jam ad rectitudinem vel reticulationem tenden- tibus. Étudiée sur 9 ® de la colonie de Jardy de 1865, aucune de 4864, 10 de la colonie du bois du Vésinet de 4862-1865, 150 des autres localités des environs de Paris, un certain nombre des autres parties de la France et de l'Europe, dont 3 de Suisse (Burgdorf); aucune d'Algérie. 4. Il y a peu à ajouter à la diagnose. Les stries du métanotum devien- nent plus irrégulières, celles des flancs du métanotum également ; les unes et les autres commencent déjà en partie à devenir subréticulées. Les transilions vers la var. 5, chez les deux sexes, sont si nombreuses et si insensibles, qu'une description plus minutieuse deviendrait fastidieuse etest presque impossible. Souvent on ne peut décider si tel individu appartient à la var. 2 ou 8. Étudié sur 7 & de la colonie de jardy de 4865 (dont 8 faisaient déjà un passage à la var. 3), 2 G' de 1864, 78 S de la colonie du Vésinet de 1862- 1865 (parmi lesquels il y avait 45 4 de la sous-var, maculatus Lep. et 3 d élablissant une transition au Sph. scabricollis Wesm., sp. 2); 100 & des autres environs de Paris; un certain nombre des autres pays de l’Europe, mais aucun de la série suisse de Burgdorf, ni d'Algérie. (4) Voir note 2 de la page précédente. 429 SICHEL. 26. — Var. 3. Spx. simiis Wesm. ! ©, G!. À varietalibus 4, 2 differt ©, & metapleuris non ruguloso-striatis, sed ruguloso-reliculatis vel reliculalis. Sph. similis, Wesm. ! genre Sph. 6, 2. — Nyland,! Ap. bor., 199, 1 ; Revis. Ap. bor., 235, 2. Melilta gibba, Kirby, Ap. Angl., II, 42, 7 (1). Sph. gibbus, Smith, Zoologist, IE, 1019, 4. — Fôrster ! mss. Sph. pellucidus, id. ibid., 1014, 3, &, ©. Sph. rufescens, Smith, Bees, 47, 2. — Schenck! Bienen Nassaw’s, 306, 8. ?. Gaput, pro- et mesonotum, ut in ® typica. Vertex occiputque minus lala. Metanotum tolum et metapleuræ non ruguloso-striata, sed reticu- lata vel reticulato-rugosa. Abdominis segmenta primum secundumque nilidissima, parcissime sparsissimeque punctata, fere impunctata, reliqua multo parcius sparsiusque punctala quam in var, 4 et 2. Alæ hyalinæ. ? unica! in serie anni 14865, cum varietatibus 4 et 2 fereque sine tran- silione ad eas; sed plura individua parva inter S. ephippii exemplaria ejusdem loci et anni, et numerosiora in celeris seriebus; præsertim in maxima annorum 1862-1865 adsunt plures, cum pluribus transitionibus ad reliquas varietates. d. Mari var. 4 similis, sed metathorace supra reticulato vel fere reti- culato, postice subruguloso vel ruguloso, metapleuris reticulatis vel coriaceo-reticulatis, sine ullo striarum vel rugularum semicircularium vestigio. Étudiée sur 4 ®, 4 de la colonié de Jardy de 1865, 2 4 sans $ de 1864, 26 ©, 195 4 de la colonie du bois du Vésinet de 1862-1865 (parmi ces d, 20 de la subvar. y, maculatus Lepel., et 4 formant un passage au scabricollis Wesm., sp. 2); 270 ®, 99 4 des autres localités des envi- (1) J'indique ce synonyme uniquement sur Pautorité de M. Smith. (Voy. la note 2 de la page 420.) Genre Sphecodes. 123 rons de Paris, un certain nombre de © et de 4 des autres parties de la France et de l’Europe (dont 8 © et 6 de Burgdorf, en Suisse); quelques 8 et un G d'Algérie. Ces données statistiques, par l'énorme contraste des nombres d'individus de cette variété fournis par les diverses colonies, apportent une preuve de plus de l'impossibilité qu’il y a de séparer rigoureusement l’une de l’autre les différentes variétés, et, à plus forte raison, de les ériger en espèces. Quant au petit contingent d'individus algériens de toutes les variétés, il s'explique par la prédominance, en Algérie, de la sous-var. Héspanicus (Sp. 4), comme on verra plus loin (p. 433). On voit, aux chiffres qui précèdent, combien cette variété prédomine quelquefois, mais aussi combien est grande linconstance entre les propor- tions numériques des différentes variétés et sous-variétés. Cette incons- tance dépend peut-être en partie d’hybridations par des accouplements entre les diverses variétés, mais certainement pour la plus grande partie de la nature du terrain; elle ne s’arrête pas au nombre relatif des individus, mais fait même beaucoup varier la sculpture des parties. Quiconque s’oc- cupe à observer les Hyménoptères en grand et dans leurs colonies, a tous les jours occasion de constater des faits semblables. Dans les var. 1-3, en opposition à ce que dit M. Wesmael, assez sou- vent le vertex est placé plus haut que les ocelles postérieurs, et la tête est un peu plus large que le thorax, nouvel indice de l’inconstance des carac- tères propres à chaque sous-espèce ou variélé. On voit combien la plupart de mes résultats statistiques sont conformes à l'hypothèse de M. Wesmael, et combien cet esprit sagace et observateur avait bien décrit les espèces, tout en les ramenant le premier à une seule, comme de simples variétés. 27, — Var. 4. SpH. EpHIPrIUS LL. ®, 4. Varietatibus 1-3 conformis, at multo minor coloribusque magis varians. Sphez ephippia, L., Syst. Nat. I, 944, 22, &. « Atra, fronte cœru- 124 SICHEL, lescente (1), abdomine fascia ferruginea duplicata. » (— subvar. g, ma- culatus Lepel., p. 418). Sph. ephippia, Smith, Bees, 19, 4, 9, & (2). — Schenck ! Bienen, 908, 7. Apis n° 17 var., Geoffroy, Hist. des Ins. Il, 416, 16, N. B. Geoffroy à très-bien reconnu que ce n’est qu'une variété de son Apis n° 17, c’est-à-dire du Sph. gibbus L. — Fourcroy, qui a fait de la même Apis n° 17 de Geoffroy son Apis rufescens n° 17, ne cité pas la variété. Melilla Geoffrella, Kirby, Mon. Ap. IE, 45, 8, tab. 15, fig. 5, ©. ! Dichroa Geoffrella, Hig., Mag. V, 48, 2, Sph. Geoffrellus, Wesmael ! Genre Sphécode, 7, 8, 9, & — Lepel., (4) La Lêle n’a rien de bleuâtre; on voit que personne n'aurait songé à rapporter à cel insecte la diagnose de Linné, si M. Smith (Bees, 19, 4) n'avait retrouvé l’exem- plaire typique de l’immortel Suédois dans la collection de la Société Linnéenne de Londres, Le nom de Sph. Geoffrellus K., généralement accepté depuis longtemps, avait des droits plus réels ; mais comme M. Schenck, un des auteurs modernes les plus distingués, a aussi admis la priorité du nom Linnéen, j'ai cru devoir l’inscrire en lête de la synonymie et l’adopter pour la variété. (2) Dans son Catal. Hym. Brit. Mus., 1, 35, 4 el 5, ouvrage de deux ans poslé- rieur à sa Ffonographie des Abeilles, M. Smith, sans donner aucune raison, a fait deux espèces des Sph. ephippius L. et Geoffrellus K., chose inexplicable, car ces noms, par des considérations que je crois avoir suffisamment exposées, se rap- portent certainement à une seule et même sous-espèce ou sous-variété, Pour les autres espèces, je ne cite pas ce Calalogue qui, pour les Sphécodes, ne diffère en rien de l’excellente Monographie. L’Andrena Potentillæ Panz., Fn. Germ., 46, 1%, que Smith, loc. laud., el Cat. 1, 35, 4, donne pour synonyme au Sph. ephippius, est l'Andrena analis Panz, d, var. rufescens ; on s’en convaincra facilement par la comparaison de cet insecte avec la figure de Panzer, ei surlout avec celle de la têle, dans laquelle le chaperon est blanc jaunâtre, couleur qu’il n’a dans aucun Sphécode. L’Apis fulviventris, Scopoli, Ent. Carn., 302, 807, Schranck, Ins. Austr., 411 822, citée par Smith, Cat. }, 35, 4, comme synonyme du Sph. ephippius, est pro- bablement une variété de l’Æalictus obovatus (®, Scop., 4, Schr.), comme l’in- dique le « os flavum, tibiæ flavæ » de la description de Schranck. Genre Sphecodes. 125 Hym. 1, 544, 4, $. — Nylander ! Ap. bor., 194, 3; Revis. Ap. bor., 234, 4, 4. — Smith, Zoologist IIT, 1044, 5, &, © ; Bees, 19, 4, G\, 9. Melitta divisa, Kirby, Ap. Angl, IT, 49, 42, & — Illig. Mag. V, 49, G (Dichroa). Sph, divisus, Smith, Zool. IIT, 4045, 6, 4, ? ; Bees, 49, 4, — Nyl. loc. laud., 194, 3; Revis. Ap. bor., 234, 4, 1. Apicis minimus, Harris Exposition of English Insects, p. 136, tab. xxxix, fig. 21. — Smith, Cat. I, 35, 4. Sph. maculatus, Lepel., Hym. IL, 545, 5 (Z', subvar. 9, p. 418, 496). — Nyl. loc. laud., 194, 3. Savigny, Descript. de l'Egypte, Hyménopt., pl. 6, fig. 23, 4. Cette figure, d’après tous les caractères et surtout la taille, me semble se rapporter au Sph. ephippius, et non, comme le pense, pour les fig. 23 et 24, Spinola (Ann. Soc. Ent., t. VIT, 1838, p. 514), aux Sph. Hispanicus Wesm. (p. 433) ou Africanus Lep. (p. 432), pour lesquels la taille est trop petite et les pattes sont trop foncées dans la figure. La fig. 24, ©, par sa taille, semble aussi se rapporter au Sph. ephippius; peut-être repré- sente-t-elle notre subvar. 0, nèger (p. 427), ®, subvariété qui, en Europe, n’a encore élé rencontrée que comme @. Segmentis 4-2 plerumque impunctatis fere, genubus tarsisque sæpe (in omnibus tribus subvarietatibus) rufo-testaceis. Longitudo corporis 4 1/2-7 mill., alæ 3 1/2-5 mill.; {atitudo max. abdo- minis 4 1/2-2 1/3 mill. d. Tertio segmento dorsali sæpe, primo interdum, nigro maculato, ma- cula sæpe (in tertio segmento præsertim) magna vel maxima (subvar. g, — var. nmaculatus Lepel., minor, p. 426). Long. 3 1/2-7 1/2 mill., al. 3-6 1/2 mill.; lat. max. abd. 2/3-2 mill. (la taille la plus grande se confondant avec celle des plus petits individus des G' de la var. 1). Cette variété offre des diversités de taille extrêmes, depuis 4 4/2 mill. à 7 mill. (taille des plus petits individus des var. 1-3, avec lesquels les plus grands de la var. 4 se confondent). Les caractères sculpturaux sont ceux des trois premières variétés, devenus beaucoup moins tranchés, en raison de la petitesse des dimensions des parties du corps, et faisant, d’une de ces variétés à l’autre, des passages beaucoup plus nombreux. Les réticu- lations des métapleures deviennent souvent très-minces. Quand les stries 426 SICHEL. des métapleures, dans la subvar. 4 ou k (p. 427), restent semi-circu- laires, elles deviennent extrêmement fines. Étudiée sur 22 @ et 66 de la colonie de Jardy de 1865, 2 et 148 & de 4864, 24 © et 420 de la colonie du Vésinet de 1862 à 1865 ; 60 @ et 86 <' des autres environs de Paris; un certain nombre des autres parties de la France et de l'Europe, dont 12 @ et 18 & de Suisse (Burgdorf), et d'Algérie un petit nombre des deux sexes. 98. Les subvariétés de cette var. 4, très-riche en individus, se sont à peu près réparties de la manière que j'ai brièvement résumée à la fin des remarques sur chacune d'elle; où le chiffre était assez élevé et suffisant pour donner une idée de la prédominance numérique du groupe, je n’ai pas cru nécessaire de poursuivre le dépouillement jusqu’au bout. Les subvariétés c-f de la première variété se rencontrent chez la ®, mais rarement. En revanche, la subvar. g (Sph. maculalus Lepel., voy. p. 418), étu- diée sur plus de 150 individus, est excessivement commune dans cette variélé 4, et presque aussi riche en individus que toutes les autres sous- variétés ensemble. Dans celte sous-variélé g, l’espace rouge qui occupe le milieu du dos de l'abdomen, et qui est partagé en deux par une bande transversale noire, se rétrécit de plus en plus, si bien qu’à la fin il n’existé plus qu’une ou deux étroites bandes transversales rouges, qui finissent par devenir linéaires d'abord, puis s’effacer complétement. Cest ainsi que s’opère l’un des passages à la sous-variété n, Sph, nigrescens (p. 427). Un autre mode dont se fait cette transition est le suivant : La teinte rouge devient de plus en plus brunâtre et finit pas passer au brun, puis au noir, en ne laissant que üès-peu de rouge au second arceau dorsal. L'extrème abondance des individus de la var. 4 permet d'examiner en grand et sous toutes leurs faces les nombreuses transitions entre la sous- variété g et les deux sous-variétés noirâtre et noire x el o, de se con- vaincre que ces deux dernières prennent réellement peu à peu naissance de la première, et détudier le mode de développement des variétés. La sculpture du métathorax, dans la var. 4, présente lantôt les carac- tères de la var. 4, tantôt, et plus souvent, ceux des var. 2 et 3, ce qui rend opportun d'établir, pour la var. 4, si riche en individus, trois nou- velles subvariétés d’après ce caractère organique : Genre Sphecodes. 127 Suboar. k (subquadratus). Étudiée sur 40 $ et 30 &. Subvar. L (piceus). Étudiée sur 18 @ et environ 160 . Suboar m (similis). Étudiée sur 28 ® et 275 & La var. 3 (S. similis 9), de taille ordinaire, représentée par un seul individu dans la colonie de l’année 1865 (p. 422), y figure par 14 © sub- var. m parmi 22 © de la variété ephippia. Les mâles, nous l’avons déjà dit (p. 400) sont plus nombreux que les femelles chez les Sphécodes, comme chez presque tous les Hyménoptères ; mais leur prédominance si excessive, dans notre statistique, n’est qu’appa- rente et s'explique par les causes que nous avons exposées plus haut (p. 408). Suboar. n. Sph. nigrescens, & (1). Segmenti abdominalis secundi dorso vel et ventre fuscescente vel nigrescente, sæpissime fascia transversa nigra, reliquis nigris. — Étudiée sur 70 d. Par des passages insensibles à la sous-variété suivante, l'abdomen finit par devenir entièrement noir. Subvar. 0. Sph. niger, & (1). Totus nigerrimus, abdomine lævissimo, impunctato, nitidissimo; alis hyalinis. Omnium minimus, long. 3 1/2-5 mill., al. 3-4 mill. Dans celle sous-variété, il se fait un changement, non-seulement dans la couleur, mais encore dans la sculpture de Pabdomen, dont les points diminuent peu à peu de nombre et de grandeur, puis s’effacent si cem- plélement que l'abdomen devient très-lisse et luisant. — Étudiée sur 30 4. Chez nous, la © de cette sous-variété noire n'existe pas, mais elle se trouve peut-être en Egypte. Du moins, je crois la reconnaître dans la fig. 24 de la pl. 6 des Hgménoptères de la Description de l'Egypte. La fig. 23 de la même planche, d’après tous les caractères, et surtout les teintes qui indiquent les couleurs, me semble se rapporter au Sph. gibbus, var. 4 (ephippius), &, et non, comme le pense Spinola (Ann. Soc. Ent., 1838, 514), au Sph. Hispanicus (sp. 4), pour lequel la taille dans ces deux figures est trop petite et la nuance des paltes trop foncée. (1) Cette multiplication des noms pourrait être blâämée comme une superfélalion inu- tile; mais ces noms des sous-variétés, comme ceux des varitlés, ne peuvent avoir d'autre prétention que de bien appliquer un nom déjà créé, ou d’aider la mémoire, en y gravant, par un nom nouveau, un caractère sensible de la division qu'on veul établir, En effet, il est plus court et plus facile de se rappeler une sous-variélé sous les noms de noirâtre ou noire que sous-celui de sous-variélé n ou 0, 528 SICHEL. Subvar. p. Sph. rufipes Sichel. Tarsis et plerumque tibiis quoque rufis vel rufescentibus. Déjà dans les variétés 1-3 du Sph. gibbus L. les tarses sont très-sou- vent roussàtres où roux. Dans la var. 4 (ephippius), et surtout, ce qui pourrait paraitre étonnant, dans ses variétés foncées » et o, les pattes, à l'exception des cuisses, deviennent très-souvent rousses, fauves ou rou- geûtres dans une élendue plus ou moins grande, modification que nous verrons reparaître dans une autre variété (sp. 4, Sph. Hispanicus Wesm.), et dans le Sph. Africanus, variété 5 du Sph. fuscipennis, Sp. 3. Dans la suboar. p du Sph. ephippius, les cuisses restent toujours noires, tandis que dans les Sph. Hispanicus, subvar. &, el Africanus, var. 6, elles deviennent rougeàtres ou rouges à leur tour. Subvar. q. Sph. testaceipes Sichel. Tarsis teslaceis. Dans les subvariétés foncées x et o, les tarses sont souvent d’une cou- leur teslacée, tantôt blanchâtre, tantôt mêlée d’un peu de noir. Subvar. r. Anlennis subtus rufescentibus vel rufis. $. Cette subvariété est rare; je n’en ai vu que 410 @ des var. 2 et 3 et 18 de la var, 4 (en partie des subvariétés foncées x et 0), dont une d'Algérie, Les antennes deviennent roussâtres à leur face inférieure, d’abord au bout, puis dans toute leur étendue, à l'exception du scape, qui est tou- jours noir, et de la base du fouet qui l’est quelquefois. Cette variété est le point de départ pour le Sph. ruficornis, sp. 5. Elle se trouve le plus souvent sur les mênies individus avec la subvar. p, comme, par exemple, dans la série de Burgdorf (Suisse) et dans celles du bois du Vésinet. On le voit, le Sph. gibbus L. est une véritable espèce polymorphe ei protéiforme, qui change à l'infini, non seulement selon les localités et les terrains, mais encore dans le même terrain. Ce n’est qu'artificiellement, nous croyons lavoir prouvé surabondamment, qu’on à pu le diviser en de nombreuses espèces, et ses variétés même manquent de fixité et peuvent se subdiviser à l'infini. Leur série se continuerait à la rigueur par la subvar. s Où Sp. 4, Sph. Hispanicus, el ne se terminerait même point par les sp. 5-10, puisque plus loin nous rencontrons encore, parmi les exotiques, des espèces (sp. 12 et 13), qui ont un air de parenté, et semblent se rattacher, comme sous-variélés, aux Sp. Hispanicus. Genre Sphecodes. 429 D. Hescription et synonymie des autres espèces d'Europe et de Barbarie. 29. — Sp. 2. SPH. SCABRICOLLIS Wesmael ! 9 ? &. d. Niger, abdominis segmentis secundo tertioque totis primique apice et lateribus rufis; capite angusto thoraceque opacis, punctalissimis, meso- thorace punctis magnis, profundis confertisque scabriusculo. Q. Inedita. Abdominis segmentis 1-2 totis tertiique basi et lateribus rufis ; thorace minus dense profundeque punctato, subnitido. Sph. scabricollis, Wesmael, genre Sphécode, 10, 8. Cette diagnose est puisée dans les trois seuls individus que j'ai vus, et qui m'ont été communiqués par M. Wesmael, dont je transcris la des- cription. L’abdomen est semblable à celui du Sph. gibbus L.; le méta- thorax, dans l’un des typiques, est à peu près celui de la var. 4, dans l'autre celui de la var. 2, mais le mésothorax diffère d’une manière assez tranchée pour constituer une espèce. Voilà la description qu’en donne M. Wesmael. « Niger, alis apicem versus infuscatis ; mesothoracis dorso punctato- rugoso ; abdominis Segmento primo apice, secundo tertioque rufis. &, 3-3 1j2 lign. « Cette espèce, dont je ne connais que le mâle, ressemble beaucoup au Sphécode brun (piceus) : il en diffère constamment par la surface du méso- thorax qui, couverte d’une multitude de points enfoncés confluents, paraît chagrinée et d’un noir tout à fait terne. Les ailes ont une teinte enfumée vers lextrémité. Le corps est noir, avec l’extrémité du premier segment de l'abdomen et les deux suivants d’un fauve rougeâtre. » « Des environs de Bruxelles; j'en ai pris plusieurs individus au mois d'août sur le Cérsium arvense. » ? inedita Wesm. Elle est tout à fait conforme à la var. 3 (stmilis Wesm.), mais le mésothorax, par sa ponctuation, tient le milieu entre cette var. et le Sph. scabricollis 4. Une seule ®, communiquée par M. Wesmael, qui L° Série, TOME V. 28 130 SICHEL. l'a prise à Bruxelles, quelque temps après la publication de sa Mono- graphie. Il n’est pas certain qu’elle appartienne à ce &. Cette espèce semble intermédiaire entre les Sph. gibbus (sp. 1) et fuscipennis (Sp. 3). Elle est peut-être une sous-variété très-locale d’une des variétés du Sph. gibbus, parmi lesquelles on trouve quelquefois des individus à thorax plus grossièrement et plus densément ponctué, qui effectuent un passage au Sph. scabricollis. Nous avons vu de cette forme de transition 3 4 (p. 421) parmi 78 & de la var. 2, et 4 & (p. 422) au milieu de 195 & de la var. 3 du Sph. gibbus de la colonie du Vésinet. Ne connaissant de cette espèce que deux & et une ®, je m'abstiens pour le moment de toute discussion ultérieure à son sujet. 30. — Sp. 3. SPH. FUSCIPENNIS Germar. ?, d\ Magnus, niger ; caput opacum, dense punctalum ; thorax subnitidus (ën S'opacior), dense crasseque punctatus, metanoto supra crasse sculpturato- rugoso, subreliculato, metapleuris postice curviligne at non Semi-circu- lariter striatis ; abdomen rufum, subopacum vel parum nitidum (in & magis subopacum), punctulatum (punclis in d crebrioribus, majoribus), margine segmentorum apicali nitidissimo impunctato:; larsis rufescen- tibus; alis fuscis, apice obscurioribus. Dichroa atripennis, Ulig. Mag., V, 49, 7. — Spinola, Ann. Soc. Ent., VII, 1838, 512, Lvrrr, ligne 2 (1). Dichroa fuscipennis Klug ; Germar, Fn. Ins. Europæ, V, 18. — Evers- mann, Fn. Volgo-Uralens, 48, 1. Sph. Latreillii, Wesmael! genre Sphéc., 8, 5. — Nylander ! Ap. bor., 195, A; Revisio, 235, 4. — Fôürster ! Mss. Sph. nigripes, Lepel.! Hymén., II, 542, 2 — Lucas ! Explor. Algérie, III, 222, 168. ’ Sph. rugosus, Smith, Zoologist, VI, 220, 9. (4) Ce synonyme ne peul avoir la priorité, Illiger n’ayant donné que le nom, sans description et même sans diagnose, Spinola connaissait probablement l’insecle cor- respondant à ce nom, par Klug, son correspondant assidu, qui était à même de le vérifier au Muséum de Berlin, auquel la collection Hellwig-Hoffmannsegg, nommée par Illiger, à été incorporée. , Genre Sphecodes. 31 Sph. fuscipennis, Smith, Bees, 20, 5. — Schenck! Bienen Nassau’s, 306, 1. ® Caput nigro-pilosum, interdum sub antennis utrinque albido-pilosum, clypeo rufo-barbato, antennarum apice, subtus præsertim, interdum rufes- cente. Thoraz multo minus nitidus quam in Sph. gibbo L., nigro-pilosus, prothoracis margine postico, tuberculis humeralibus mesonotoque inter scutellum et tegulas sæpe albido-tomentosis. Thoracis puncta multo cras- siora, profundiora densioraque quam in Sph. gibbo. Metanoti spatium horizontale semilunare longitudinaliter, at irregulariter, profunde rugoso- sculpturatum, Metapleurarum pars postica verticaliter subcurviligne striato- rugulosa, striis partim subreticulatis. Abdomen rufo-rubrum, año nigro-piloso; ventris puncta majora, spar- siora quam in Sph. gibbo. Alarum fuscarum vel fusco-nigrarum , apice obscuriorum, venæ et stigma rufescenti-picea vel fuscescentia; cellularum cubitalium lineæ duæ longitudinales et in vicinitate partes aliquæ, albo-hyalinæ, magis quam in ceteris speciebus apparentes. d Differt : Facie, clypeo pedibusque albo-pilosis ; mandibularum apice rufo ; capitis punctis minoribus, confertioribus ; thoracis punctis crassioribus, profundioribus, densioribus ; metanoti totius sculptura crassiori, profun- diori, irregulariori; abdominis segmentorum dorsalium basi opaciori, densius punctulata; alis sordide hyalinis, apice leviter infuscatis. Longitudo eorporis 11-14 1/2 mill., alæ 8-10 mill.; {atitudo abdominis maxima 3 4/2-4 4/2 mill. Parisiis et Europa meridionali frequens. Cette espèce, que dans les environs de Paris on prend souvent avec le Sph. gibbus L. et toutes ses variétés, s’en distingue facilement, à part la circonstance qu'elle ne se trouve jamais dans les colonies de celui-ci, par sa taille beaucoup plus grande, la ponctuation du thorax beaucoup plus grossière et plus profonde, la sculpture du métathorax plus profonde et plus grossière, et l’abdomen entièrement rouge, beaucoup plus ponctué et beaucoup plus opaque. Var. 2, Q. Abdominis apice fusco -nigrescente, nunc quinlo segmento tantum fusco nigrove (raro), nunc quartosegmento quoque supra nigro, vel et tertii macula media nigra (rarissime). 132 SICHEL. Var. 3. 9. (Rara.) Segmenti abdominalis primi basi nigra. Var. h. ©, 4. Tarsis ferrugineis, rufo-ferrugineis, aurantiacis vel flavo- rufescentibus. Les var. 4 et les suivantes ont assez de constance : Lepeletier les à décrites, la var. 5 surtout, comme une espèce à part, sous le nom de Sph. Africanus. Elles constituent une variété constante, méridionale et algérienne. Comme dans le Sph. gibbus L. des environs de Paris, surtout dans sa var. 4 (ephippius subvar. p, p. 428), et dans le Sph. Hispanicus, Sp. 4, la teinte rousse envahit insensiblement les pattes, et ne s'étend aux cuisses et aux trochanters que dans un très-petit nombre de cas. Var. 5. 9, 4. Tibiis tarsisque ferrugineis vel flavo-rufescentibus. Sph. Africanus, ®, d\, Lepel., Hyméën. II, 541, 1 — Smith, Cat. Hym. Brit. Mus., I, 36, 9 (1). Sph. Hispanicus ? var. À, 9, Spinola, Ann. Soc. Ent., VII, 4838, 513, LIx, (An varietas mesonoti punctis minoribus ?) Var. 6. ®, 4. Femoribus, tibiis tarsisque ferrugineis vel flavo-rufescen- tibus. Gelte variété, ici comme dans le Sph. Héspanicus, sp. 4 (p. 433), est la plus rare de toutes. Les variétés à pattes rouges sont beaucoup plus rares dans le Sp. fus- cipennis que dans le Sph. Hispanicus. Var. 7. Pedibus plus vel minus rufis, ferrugineis vel flavo-rufescen- tibus; capite, pleuris, pectore pedibusque albo-pilosulis. Celte sous-variété couverte d’une pubescence blanche est rare ; elle se trouve aussi dans l'espèce typique à pieds noirs, bien qu’elle y soit encore plus rare. (Voy. p. A13, ligne 6.) La (1) M. Smilh, dans son énnméralion des espèces du genre Sphecodes, a oublié le Sph. Africanus, et ne le cile qu’en passant, en le confondant avec son Sph. alternatus (qui me semble le Sph. Hispanicus W., sp. 4), et en le caractérisant par l'insertion de Ja première veine récurrente dans l’extrémité externe de la seconde cellule cubitale, insertion qui probablement tient à une aberration individuelle. Com- parez p. 458, note 2. — Le Sph. Africanus Lucas (p. 435) est le Sph. Hispanicus. Genre Sphecodes. 438 \ 81. — Sp. 4. SPH. Hispanicus Wesmael. Considérations préliminaires. — Gette espèce n’est qu’une subva- riété du Sph. gibbus L., et surtout de sa var. 8 (sémilis W.), subvar. c (p. 416), f (p. 417) et p (p. 428). Elle s’en distingue par les tarses et une partie plus ou moins étendue des jambes, roux ou rougeâtres. Sur ce point, il ne me reste aucun doute, bien qu'on ne puisse affir- mer que cette espèce soit positivement celle de M. Wesmael, à cause du manque d'exemplaires typiques. M. Wesmael a établi son Sph. Hispa- nicus : « Sur l'inspection de deux femelles de la collection de M. Robyns, qui lui ont été envoyées d’Espagne ; » il n'en à pas conservé de type. On a déjà vu (p. 415) que, dans nos Sphécodes des environs de Paris, les tarses et même les tibias deviennent assez souvent roux ou rougeûtres, surtout dans la var. 4, ephippius, subvar. p (p. 428). Dans les espèces de l’Europe méridionale (France méridionale, Espagne, Portugal) et de PAI- gérie, il en est de même, sans que la couleur rougeâtre des pattes soit l'apanage exclusif d’une espèce particulière et bien caractérisée. Depuis longtemps j'avais pu distinguer parmi les Sphécodes méridionaux et algé- riens de ma collection deux expèces ou variétés à pattes rouges, dont l’une se rapporte assez bien au Sph. Hispanicus Wesm., et se rapproche beaucoup du Sph. gibbus L., surtout de sa var. 3 (similis Wesm.), tandis que l’autre, beaucoup plus grande et conforme au Sph. Africanus Lep., se place comme variété près du Sph. fuscipennis Germ. (sp. 3, var. 5). Une très-grande série de Sphécodes méridionaux et algériens de ma collection n’a permis depuis longtemps de me fixer sur le Sph. Hispa- nicus. Pendant l'impression de ces pages, une seconde série très-com- plète de Sphécodes algériens de la collection de notre collègue, le docteur Dours à Amiens, tous recueillis à Pontéba en mai 1863, est enfin venue définitivement confirmer mon idée, me permettre d'achever l’étude en grand de cette espèce, et démontrer qu’elle est une variété constante et locale, à pattes plus ou moins rougeâtres, du Sph. gibbus L., et surtout de sa var, 3 (sémilis Wesm.). Ce sera donc une espèce de plus à joindre comme variété au Sph. gibbus L. Toutelois, pour plus de clarté, et pour ne point trop surcharger le cadre du Sph. gibbus, déjà si vaste, nous maintenons provisoirement au Sph. Hispanicus son nom et sa place. Comme le manque d'individus typiques ne permet pas de s'assurer de la complète identité de cette espèce avec le Sph. Hispanicus de Wesmael, je h3h SICHEL. commence par transcrire la description qu’en donne cet auteur (genre Sphécode, 9, 6.). « Niger, abdomine, tlibiis larsisque rufis ; alis infuscatis. ©. 3 3/h-h lignes. « Cette espèce est noire, avec l’abdomen, les jambes et les tarses fauves. Les jambes de devant et celles du milieu sont noires au côté externe vers la base (1). Quant à la taille et aux proportions des diverses parties du corps, le Sph. Hispanicus a la plus grande ressemblance avec le Sph. similis (2). Les ailes ont une teinte obscure uniforme. » Si maintenant avec cette description on compare celle que je vais donner d’après les séries de la collection de M. Dours et de la mienne, on ne doutera plus que le Sph. Hispanicus W. ne soit retrouvé. La série de la collection Dours, recueillie dans une seule localité et à la même époque, se compose de 16 © typiques, de 8 @ qui varient plus ou moins, d’un seul & conforme à la ©, d’un second & dont les quatre tibias antérieurs sont noirs et les deux postérieurs seulement fauves à la base et à l’apex, et enfin de 10 ayant toutes les pattes, ainsi que le cinquième segment abdominal, noires, et présentant, de même que presque toutes les 9, les autres caractères du Sph. gibbus L., var. 3 (similis Wesm.). La série du Sph. Hispanicus de ma collection contient une © de Lisbonne, 4 ® et 1 & de Suisse (Burgdorf près Berne), 5 & et 2 4 de Paris, 280 et 8 & d'Algérie (Alger et Bone) et de Montpelier des années 1862 à 186/, avec 29 © et 4 d' des trois dernières localités et des mêmes années, ayant les pattes pour la plus grande partie ou même en entier noires et l'abdomen rouge, ou très-rarement noir dans son dernier segment, et montrant claire- ment la connexion et les transitions qui existent entre les Sph. rufiventris et Hispanicus. Une troisième petite série, du Maroc, qui établit un pas- sage graduel au Sph. punctulatus, Sp. 8, à dù être rapprochée de celui-ci dans les $ 39 et suivants. Dans le dépouillement, j'ai fondu ensemble les deux premières séries, pour couper court à d’inutiles longueurs. Les con- clusions de ces recherches statistiques me paraissent aussi incontestables que celles tirées plus haut de lexamen numérique du Sph. gibbus. On peut les formuler ainsi : Le Sph. Hispanicus n’est qu’une variété constante et locale du Sp. (1) L'espèce typique de M. Wesmael correspond donc à peu près à la troisième ® de la sous-variété +, que je décris ci-dessous, p. 439. (2) Absolument comme dans la grande majorité des nombreux individus que j’ai examinés. Genre Sphecodes. 135 gibbus, var. 3, où Sph. similis Wesm., et plus particulièrement de ses sous-variétés c, f et p. Elle se distingue par l'abdomen d’un roux rou- geûtre, un peu plus pointillé, les tarses (avec ou sans les tibias) fauves ou d'un rouge orangé, et les ailes généralement plus notrûtres. 92, Description du Srx. HisPANIGCUS Wesm. ®. Confornus Sph. gibbi L. varietati 3 (simill Wesm.), abdomine rufo, paulo magis punctulato, tibiis tarsisque rufis, rufo-rubris vel aur antiacis, alis fusco-nigricantibus, tequlis rufis, rufescentibus vel rarissime nigris. Sph. Hispanicus, Wesmael, genre Sphécode, 9, 6 (extrait dans Ann. Soc. Ent., t. IV, 1835, Bull., p. LxvIr). — Spinola, Ann. Soc. Ent., t. VII, 1838, p. 013, Lix, var. B (exclusa var. À ad Sph. Africanum, sp, 3, var. 5 nobis, pertinente). — Smith, Cat. Hym. Brit. Mus., I, 37, n. 14 (1). Dichroa ruficrus, Erichson, Waltls Reise durch Spanien, 101 (2). Sph. rufipes, Smith, loc. laud., n. 12. Sph. alternatus, Smith, loc. laud., n. 9. Sph. Africanus, Lucas ! Explor. de l'Algérie, ILE, 222, 167, $, &:; STONE Savigny, Descript. de l'Égypte, Hyménopt., pl. 6, fig. 25, 4, 4, 2, © (3). &. Adhuc indescriptus. Feminæ conformis, al pedibus sæpissime partim nigris vel nigricantibus. (1) Smith cite seulement le nom et les synonymes du Sph. Hispanicus, sans ajouter le nom d’une collection, ce qui indique qu’il ne l’a pas vu. Ne le connaissant pas, il l’a décrit à nouveau sous les noms de rufipes et allernatus, espèces dans lesquelles je ne puis voir que deux variétés du Sph. Hispanicus. (2) M. Wesmael et Erichson ont décrit cette espèce dans la même année 1835 ; mais une monographie publiée dans les travaux d’une Académie a nécessairement la priorité sur une description d’une espèce perdue dans un voyage. (3) Spinola, loc. laud., p. 513, £vux, fin, croit que cette figure appartient à son Sph. rubripes ou au Sph. atripennis IL. (fuscipes Germ.). D’après la taille et les autres caractères, elle me semble plutôt se rapporter au $ph. Hispanicus W. 436 SICHEL,. ?. Mandibulæ rufæ, apice nigræ. Antennæ rarissime apice subtus rufes- centes. Facies sub antennis sæpe albo-pilosa. Thorax et scutellum paulo nitidiora sparsiusque punctulala quam in var. 3 (S. simili W.), at sæpe quoque, e contrario, mullo opaciora, densius punctata, metathorace nunc minus rugoso, nunc rugosiori vel quasi coriaceo-squamoso. Prothorax sæpissime, scutelli margo et metapleuræ interdum, albo-tomentosa. Abdo- men læve, nitidum, parum punctulatum, at paulo magis quam in SpA. simili. Femora nigra, nitidissima, tibiæ tarsique rufo-rubra vel aurantiaca. Alæ infuscatæ, apice interdum clariori vel subhyalino. Tegulæ pallide rufæ, basi nigræ, rarissime totæ rufæ vel totæ nigræ. Cette variété, ou plutôt sous-variété, du Sph. gibbus L. fournit une nouvelle preuve de la grande et vraiment incroyable inconstance de cette vaste espèce, dont les éternelles modifications semblent pour ainsi dire se moquer de l’observateur. Dans le Sp. Hispanicus le nombre des individus anormaux est presque aussi grand que celui des individus typi- ques. De plus, les déviations du type se font dans tous les sens, en s’en rapprochant et s’en éloignant alternativement. Si donc il est facile de ramener le Sph. Hispanicus au Sph. gibbus par de nombreuses formes intermédiaires, on ne peut, sans un grand ennui pour le lecteur, décrire ou même seulement signaler toutes ces sous-variétés. J’essaierai pourtant de le faire le plus brièvement possible. Ces détails, trop minutieux et trop arides pour beaucoup d’entomologistes entraînés par le facile attrait des beautés extérieures et de l’apparente diversité des insectes, sont pour- tant rigoureusement nécessaires, quand il s’agit de fonder une espèce véritable el unique, en face des nombreuses espèces que les auteurs ont établies dans le Sph. gibbus, et surtout en présence des cent cinquante espèces inédites (p. 410, $ 47) d’un entomologiste aussi autorisé que M. Fôrster. À l'appui d’une thèse comme celle que je soutiens, on ne saurait trop multiplier les preuves ni leur donner trop de force. Le mâle typique est beaucoup plus rare que la femelle. Dans ma collec- tion, comme dans celle de M. Dours, la majorité des & conserve en entier ou en partie la teinte noire ou noirâtre des pattes, tandis que l'abdomen, à un très-petit nombre d’exceptions près, devient toujours entièrement roux ou rouge dans les deux sexes. Si le Sph. Hispanicus appartient de préférence à la zone méditerra- néenne, il se montre cependant aussi, bien que beaucoup plus rarement, dans l’Europe moyenne. Ma collection possède 5 © et 2 & des environs de Paris, et 4 ® et 4 d, pris en Suisse, à Burgdorf, près Berne (avec la série du Sph. gibbus signalée $S$ 21-27), par M. Meyer-Dür, auxquels on Genre Sphecodes. 137 trouve en entier ou en partie les caractères du Sph, Hispanicus. Outre ces individus de Paris et de Suisse, j'en possède de Montpellier, de Savoie, de Corse, de Lisbonne, de différentes parties de l'Algérie (Alger, Bone, Sétif, Kabylie, ma collection; Pontéba, collection Dours). On se rappelle que l’espèce a été fondée sur 2 © d’Espagne de la collection Robyns; mais par un singulier hasard ma collection ne possède que quelques Sphécodes, et aucun Sph. Hispanicus, de ce pays qui m'a cependant fourni beaucoup d'Hyménoptères. A mesure qu’on descend vers le midi de nos contrées européennes et méditerranéennes, les Sphécodes se rapprochent davantage du Sph. Hispa- nicus, et les aulres variétés et sous-variétés deviennent plus rares, tout en reparaissant de temps à autre en plus grand nombre, quand on s’y attend le moins. 33. Remarques. Voici, dans la forme la plus concise, les remarques dont le Sph. Hispanicus fournit encore le sujet : 4° La sculpture du métathorax est d'ordinaire celle de la var. 3 du Sph. gibbus (similis W.), très-rarement celle de la var. 2 (Sph. piceus K.), et sur 3 © seulement celle de la var. 4 (subquadratus Sm.), c’est-à-dire offrant des rugosités ou plis semi-circulaires. Dans la série du Maroc (S 39), le métathorax s'éloigne de celui du Sph. gébbus par sa sculpture : ses rides et ses réticulations s’effacent ou se fondent, et sont remplacées par un tissu plus homogène, chagriné ou un peu écailleux. 2° La faille, dans la très-grande majorité des cas, est celle des var. 4 à à. Un très-petit nombre d'individus des régions méditerranéennes, et surtout 2 $ de ma collection prises au Sétif (intérieur de l'Algérie), se rapprochent par leur petite taille de la var. 4 (Spk. ephippius L.). Comme on a déjà vu ($ 28), c’est juste dans cette var. 4, subvar. p, que com- mencent, aux environs de Paris, les transitions aux SpA. Hispanicus, qui y sont excessivement rares dans les trois variétés de grande taille. 3° La couleur des pattes varie du roux au rougeàtre, au rouge et au jaune orangé. On a vu (p. 415) que, dans la var. 4 typique et les var. 2 et 3, les quatre derniers articles des tarses sont souvent roussâtres ou roux, et que dans la subvar. p de la var. 4 (p. 428) les tibias de- vienneht souvent rougeàtres. Dans le Sph. Hispanicus, les tarses devien- nent d’abord d’un roux plus ardent, rougeâtres, rouges ou orangés, puis les mêmes teintes envahissent successivement la base et le bout des tibias postérieurs, l'extrémité des autres tibias, les deux tibias postérieurs 138 SICHEL. en entier, et enfin tous les tibias. Les cuisses ne prennent ces teintes que dans un très-petit nombre d'individus, si bien que ce changement de couleur peut constituer une sous variété à part (voy. p. 439, subvar. &ê). Ces changements successifs s’opèrent de la même manière dans les indi- vidus de toutes les régions, et on ne peut leur assigner aucune espèce de limite. Avec le type se trouvent partout de nombreux individus ayant les pattes plus ou moins noires, mais l'abdomen en entier ou en majeure partie roux ou rouge, et rattachant ainsi d’une manière naturelle le Sph. Hispanicus aux subvar. c (Sph. rufiventris W., p. 416) et f. Les deux sexes sont à peu près également nombreux dans cette catégorie. C’est ainsi, on l’a déjà vu (p. 434) que, dans la grande série algérienne de la collection Dours, les © typiques avec leurs sous-variétés n'étaient accompagnées que d’un ou de deux mâles typiques, et de dix mâles à pattes entièrement noires el à abdomen noir au bout. C’est ainsi encore qu'avec mes nombreux & et® du Sph. Hispanicus d'Algérie, type et sous-variétés, m'est arrivé un mäle à pattes toutes noires, mais à abdomen entièrement roux, et ayant seulement le premier segment lavé d’un peu de bistre. Ce mâle, conforme, quant à sa sculpture, à la var. 3 du Sph. gibbus, et accompagné de trois autres qui se rapprochaient davantage de cette variété par la couleur par- tiellement noire de l'abdomen, avait été pris près d’Alger par notre collègue M. Poupillier, qui avait ajouté à l’un des trois autres la note suivante : « Cet insecte voltige en troupeaux nombreux au-dessus de la terre et des ruisseaux vaseux. » Chez nous aussi les Sphécodes voltigent en troupeaux nombreux autour de leurs gites; comme tous les Hyménoptères, ils aiment à se désaltérer au bord des eaux peu profondes, où ils ne courent pas le danger de se noyer. La note de notre confrère, jointe aux Sphé- codes algériens de ma collection, prouve surabondamment que, comme chez nous, le Sph. gibbus L. est commun en Algérie, et y forme de grandes colonies composées de ses variétés et sous-variétés, parmi les- quelles le Sph. Hispanicus semble plus fréquent que les autres, et con- slitue une variété assez constante. h° De même que les pattes, l'abdomen conserve aussi quelquefois un reste de la teinte noire, tantôt par une simple nuance brunâtre du cin- quième segment et de l'anus, tantôt par la couleur franchement noire de ces parties, ce qui établit un passage à la subvar, c (Sph. rufiventris Panz., p. 416). 5° Si, pour le Sph. Hispanicus, on voulait continuer la série des sous- variétés, il faudrait en commencer, par la subvar. s, une nouvelle et très- Genre Sphecodes. 139 longue suite, qui, par les espèces 5 à 10, s’étendrait jusqu’en Abyssinie (sp. 12), et ne s’y terminerait probablement pas encore. Quelques subvariétés particulières doivent encore être signalées. Subvar. «. Thorace nitido; abdomine punctulatissimo, subopaco, punctis confertioribus crassioribusque, segmentis aliquot interdum fuscescentibus ; tibiis rufis. © una, conformis Sph. gibbi varietati 3, Kabylia; altera Ponteba. © unica conformis var. 2, tibiis anticis nigris ; Algeria. ® unica, conformis var. 3, tarsis solis rufis ; Ulyssipone. Subvar. B. Var. 3 conformis, thorace nitidissimo (probabillime ex detri- tione), punctis distantioribus, tibiis tantum basi et apice rufis. ® unica, Corsica ; altera maxima, Algeria (Setif). Cette dernière, d’une taille extraordinaire, égale à celle des grands indi- vidus du Sph. fuscipennis, sp. 3 (longueur du corps 14 mill., de l'aile 10 mill.), se distingue aussi par les caractères suivants : Ailes très-foncées, noirâtres, écailles alaires noires avec le bord roux ; mésonotum et écusson lisses, offrant des points très-distants, peu nombreux, mais assez profonds; postécusson élevé, opaque et obscurément strié; plaque horizontale semi- lunaire du métanotum opaque, couverte de grosses rides réticulées, qui forment des mailles profondes, comme des espèces d’écailles creuses; flancs du métathorax à peu près comme dans le Sph. gibbus, var. 2. Est-ce le commencement d’une race, ou sous-variété constante, nouvelle ? On ne peut rien conclure d’un individu unique. Sétif; collection de Saussure, avec les autres sous-variétés du Sph. Hispanicus. Subvar. y, ®. Tarsorum articulis quatuor ultimis tantum rufis. 2 ©, Hippone (Bone, lexit dom. Olivier); ? unica, urbe Algeria. 2 Subvar. 4, ©, varietali 8 conformis, thorace opaciori, tibiis posticis tantum rufo-aurantiacis, metatarsis fuscescentibus. © una, urbe Algeria, altera Hippone, 2 Montepeliaco; © unica thorace fere normali, Helvetia (Burgdorf). Subvar. ®, cætleris major (longitudine corporis 12 mill.), varietati 2 conformis, alis clarioribus ; Algeria. Subvar. & ®, cæteris major (long. 11-12 mill.), femoribus et coxis quo- que rufis. 5 ?, Algeria. 40 SICHEL, 3. Quelques variétés rares du SpH. HISPANIGUS. On vient de voir que le Sph. Hispanicus n’est constitué que par des sous-variétés des variétés du Sph. gébbus L. (surtout de la var. 3, similis W. et des sous-variétés c, rufiventris Panz, et f, $ 22), dans lesquelles la teinte rougeâtre envahit de pius en plus le corps. Il forme en outre deux sous- variétés nouvelles, restées extrêmement rares jusqu'ici, parce qu’elles sont probablement très-locales et appartiennent à des localités peu explorées encore (en Algérie le Sétif, en Europe l’intérieur de l'Espagne); le rouge y envahit d'abord, outre les cuisses qui sont si rarement de cette couleur, les hanches et les antennes (sp. 5, Sph. ruficornis, n. s., ©), puis aussi une grande partie du thorax (sp. 6, Sph. collaris Spin.). Il est plus que probable qu'à mesure qu’on explorera l'intérieur de l'Algérie et de l'Espagne, on découvrira des colonies dans lesquelles ces deux espèces se trouveront en nombre, au milieu des autres sous-variétés du SpA. Hispanicus et entourées de toutes les formes de passage; mais, en attendant, et comme jusqu'ici chacune d’elles n’est encore représentée que par un individu unique, il convient de leur accorder provisoirement un nom particulier, tout en leur assignant la place qu’ils doivent occuper dans la série naturelle. 9 30. — Sp. 5. SPH. RUFICORNIS, n. S. 9. Sph. Hispanico sémilis, at antennis pedibusque totis cum coxis rufo- rubris; metathorace magis squamoso-rugoso; alis hyalinis, tequlis pallide Lestacets. Minor. Caput et thorax nigra ; mesonotum læve nitidum, punetis medio- cribus, densis, sat profundis obsitum, linea depressa media longitudinali latiuscula ; metanoti sculptura fere varietatis 2, at rugis reticulationeque minus distinctis, magis confluentibus squamosisque. Facies tota usque ad ocellos, prothorax propleuræque albido-pilosa. Mandibulæ (extremo apice excepto), antennæ cum scapo, pedes cum femoribus, trochanteribus coxisque (coxarum posticarum basi tantum nigra) et abdomen, omnino rufo-rubra. Abdomen dense tenuissimeque punctulatum, læve, nitidum, Genre Sphecodes. LUN segmentorum marginibus apicalibus lævissimis, nitidissimis, impunetatis, subtestaceo-decoloribus, secundi basi subdepressa. Pedes albido-pilosuli. Alæ hyalinæ, stigmate fusco, venis pallide fuscescentibus. Tegulæ pallide testaceæ. Ç unica, Algeria (Sétif), cum Sph. Hispanici pluribus, collectione amicissimi Henrici de Saussure. Longitudo corporis © mill., alæ 6 mill.; latitudo maxima abdominis 2 1/2 mill. Cette sous-variété, représentée par une femelle unique, est peut-être une véritable espèce ou le type d’une nouvelle variété, pour laquelle nous manquons encore des formes intermédiaires qui la lient au Sph. Hispa- nicus. La sculpture du thorax, les ailes et leurs écailles ont quelque chose de très-particulier. Elle constitue très-probablement la transition du Sph. Hispanicus à l'espèce suivante, Sph. collaris Spin., qui m'est inconnue. 36. — Sp. 6. SPH. COLLARIS Spinola. 9. Niger, antennis, mesonoto, scutellis, tegulis, abdomine pedibusque rubris, metapleuris postice reticulatis. — Mihi incognitus. Sph. collaris, Spinola, Ann. Soc. Ent. 1843, 437, XxvI. « Vertex d’une médiocre épaisseur. Ponctuation de la tête et du cor- selet un peu moins forte que dans le Sph. Latreillii Wesm. lances du métathorax lisses, dans l’espace où ils peuvent prêter une retraite aux fémurs de la troisième paire; réticulés en arrière. Seconde cellule cubi- tale excessivement étroite; caractère peu important, car j'ai acquis la preuve que la largeur de cette cellule peut différer dans les deux ailes du même individu (4). Tête, poitrine, dos du métathorax et flancs du cor- selet noirs. Antennes, dos du mésothorax, écusson, post-écusson, écailles alaires, pattes et abdomen, entièrement rouges. Poils ras du devant de la tête, des angles antérieurs du corselet et des fossettes du segment post- scutellaire, blancs argentins. Ailes noires. Région discoïdale un peu plus claire. Ne dirait-on pas que ce collaris fait le passage du piceus Oliv. [sic ! an sp. 7, n0b.?] à mon rubripes (Ann. de la Soc. ent., t. VIE, 1838, p. 512, (1) J'ai fait une remarque semblabie sur linconstance de la forme des cellules alaires de ce genre. Voy. p. 458, note 2. h42 SICHEL. PA vint), tandis que le rubripes lui-même nous conduit par l’'Hispanicus m. (Loc. cit. LIX), qui ne me semble pas l’Héspanicus Wesm., au Latreillei Wesm. « Longueur du corps 10 mill. « Un seul individu, recueilli dans l'intérieur de l'Espagne, par M. Ghi- liani. » 37. L'espèce suivante que je ne connais pas, et que personne ne con- naît plus aujourd’hui, se place immédiatement après la précédente dans la série naturelle, et n’est probablement qu’une des dernières sous-variétés du Sph. Hispanicus, dans laquelle presque toutes les parties du corps deviennent rouges. Voilà pourquoi je ne la relègue pas parmi les exotiques (S 43), où sa patrie aurait dû la faire ranger. Sp. 7. SP. Oriviert Lepel, et Serville. « Ferrugineus, albo-villosus ; capite nigro; alis hyalinis, apice sub- fuscis. » « Longueur 4 1/2 lignes. Antennes d’un brun ferrugineux. Tête noire, avec des poils blancs. Labre et bord inférieur du chaperon ferrugineux, ainsi que le milieu des mandibules. Corselet et pattes de couleur ferrugi- neuse avec des poils blancs. Abdomen glabre ferrugineux. Aïles trans- parentes, brunes à l'extrémité. Mâle. » Il a été rapporté d'Arabie par feu M. Olivier. » Sph. Olivieri, de Saint-Fargeau et Serville, Encycl. méthod., Insectes, t X, p. 448. — Wesmael, genre Sphécode, p. 11, n° 9. M. Wesmael et moi n'avons pas vu cet insecte. La fig. 27 de la pl. 6 de la Description de l'Égypte en xeprésente peut-être le mâle. La fig. 26, ®, 4, de la même planche, que Spinola (Ann. Soc. Ent., VII, 1838, 513, ligne 7) regarde également comme le Sph. Olivieri, me semble une espèce nouvelle, dont la description est impossible sur une figure noire. Genre Sphecodes. hhS 38. — Sp. 8. SPH. PUNCTULATUS, N. S. Sph. ruficorni sémillimus, paulo major, at abdomine dense crassiuscu- leque punctato, segmenti secundi baseos depressione transverso-lineari sat profunda, tegulis albis. Caput et thorax ut in Sph. ruficorni, at scapo nigro, subtus tantum rufo-rubro (flagellum deest), mesonoli punctis crassioribus profundiori- busque, metapleurisque fere ut in Sph. gibbi var. 1, 4. sed magis verti- caliter striato-sulcatis. Abdomen magis conicum magisque elongatum, dorso paulisper subde- presso, totum obscure rufo-rubrum, dense satque crasse punctatum. Seg- menti dorsalis primi baseos depressio longitudinalis profundiuscula, quasi fossula ; secundi baseos depressio transverso-linearis sat profunda; secundi et reliquorum margo apicalis depressus, lævissimus, nitidissimus, impunc- tatus. Pedes cum trochanteribus lætius rufo-rubri, coxis nigris. Alæ hyalinæ, apice levissime infuscato. Tegulæ eburneo-albæ ! Longitudo corporis 9 4/2 mill., alæ 7 mill.; {atitudo maxima abdominis 2 4/4 mill. d unicus, Algeria (Ponteba); coll, doctoris Dours. Espèce nouvelle ou variété principale nouvelle, ®, trouvée seule à Pontéba, au milieu des nombreux SpA. Hispanicus de la collection Dours, comme le Sph. ruficornis, Sp. 5, était isolé au milieu des Sph. Hispanicus de la collection de Saussure. Cetle variété ou espèce, très- remarquable par la forte ponctuation de l’abdomen et la dépression trans- versale ou espèce d’étranglement de la base du premier segment, est très- probablement le 4 du Sph. ruficornis. Ces deux dernières espèces font un passage assez prononcé aux espèces 12 et 13 de l’intérieur de lAfrique, auxquelles elles se lient surtout par la couleur pâle des écailles alaires, couleur qui paraît ici pour la première fois. 39. A la suite des deux séries du Sph. Hispanicus, Sp. 4 ($ 31), vient s’en placer une troisième, du Maroc (du Muséum de Paris), composée seulement de 4 $ et de 4 &, mais très-curieuse, en ce qu’elle établit une transition graduelle du Sph. gibbus L. au Sph. Hispanicus et au Sph. punctulatus, sp. 8 ($ 38). Quelques-uns des 4 se distinguent même assez de ce dernier pour constituer une variété particulière ou une espèce, et devoir être provisoirement désignés d’un nom à part. Leur ressemblance ht SICHEL. avec le Sph. punctatus, Sp. 14, et la région où ils ont été recueillis, limi- trophe de la patrie de celui-ci, peuvent faire supposer que le Sph. gibbus, sp. 4, s'étend dans le Maroc, et y forme, par les modifications succes- sives qui lui sont propres, une nouvelle suite de variétés et de subva- riétés; mais le très-petit nombre d'individus nous interdit toute con- clusion trop absolue. Bornons-nous donc au rôle de simple historien, en groupant et décrivant ces huit individus nouveaux. Trois © sont parfaitement conformes au Sph. gibbus L., sp. 4, var. 5, avec les flancs du métathorax moins réticulés, moins rugueux, plus cha- grinés ou un peu écailleux, les ailes enfumées, plus foncées au bout, les écailles alaires noires à la base, roussâtres au bout; elles appartiennent, par le cinquième segment et lanus noirs, à la subvar. c, rufiventris (p. 416). Dans une seule de ces femelles, les jambes et les tarses de la paire postérieure commencent à devenir rouges. Un G' correspond à peu près à ces trois ©, mais s’en éloigne trop; nous le désignons provisoirement sous le nom de Sph. scariosus. o h0. — Sp. 9. SPH. GIBBUS, Var. 9, subvar. SPH. SCARIOSUS. Abdominis segmenti secundi depressione transverso-lineari, reliquorum margine apicali albido-decolori, subscarioso. Ce 4, du Maroc, est parfaitement conforme à ces 3 ® ($ 39), avec les pattes, le cinquième segment et l’anus noirs, les ailes hyalines, à peine lavées au bout d’une légère teinte grisâtre ; mais il se distingue par le bord apical de tous les segments fortement décoloré, blanchâtre, presque scarieux, la base du deuxième segment offrant une dépression transversale linéaire assez profonde, qui ne s'étend pas tout à fait jusqu'aux côtés, et les écailles alaires blanchètres vec la base noirâtre. La ponctuation de l'abdomen, déjà très-serrée, est beaucoup plus fine que dans le Sp. punclulalus, Sp. 8. Pour poser un jalon dans les modifications successives, nous appelle- rons provisoirement cette subvar. d': Sp. 9, Sph. scariosus. Avec ces 4 et les sp. 5 et 8 commence la dépression transverso-linéaire, où l’espèce détranglement, de la base du second segment abdominal, caractère qu'on retrouve jusque dans une espèce du Cap de Bonne- Genre Sphecodes. 45 Espérance et dans plusieurs espèces américaines (sp. 24, 29), ainsi que la teinte blanchätre ou blanche des écailles alaires, qui se continue dans les individus d’Abyssinie (sp. 12). M1. La quatrième ®, du Maroc, entièrement conforme aux trois pre- mières, mais ayant tous les tibias et tous les tarses rouge pâle, est un Sph. Hispanicus parfaitement caractérisé. Avec cette quatrième ® se trouvent trois &, qui n’y correspondent pas exactement. Je les décris dans le $ suivant, et je les désigne provisoi- rement d’un nom à part, destiné à rappeler leur affinité avec le Sp. punctulatus, Sp. 8. 42. — Sp. 10. SPH. SUBPUNCTULATUS. Sph. Hispanici subvarietas. Abdominis rubri punctis confertis, at multo tenuioribus quam in Sph. punctulato, baseos segmenti secundi depressione transverso-lineari, segmentorum margine apicali subdepresso, nitidissimo, impunctato ; tarsis tibiisque, et interdum femoribus quoque, rubris; alis sordide hyalinis, apice infuscatis ; legulis albidis, basi nigris. Ces trois 4, qui continuent la série du Maroc, ont le métathorax un peu plus rugueux et plus réticulé, et les écailles alaires blanchâtres dans leurs deux tiers apicaux, ce qui forme un acheminement vers la série que commence le Sph. ruficornis, sp. 5, ou plutôt le Sph. punctulatus, Sp. 8. La dépression linéaire transversale de la base du second segment abdo- minal est très-superficielle dans un individu, plus forte dans le second et très-forte dans le troisième, mais dans aucun aussi profonde que dans le Sph. punctulatus, sp. 8. Les tarses et les tibias sont entièrement rouges dans deux, dont l’un a en outre la moitié apicale des cuisses rouge, tandis - que chez le troisième les tibias sont noirs ou noirâtres au milieu; parti- cularités parfaitement analogues à celles observées dans le Sph. Hispa- nicus, Sp. 4. Tous les <' de cette série sont un peu plus petits que les G' du Sph. gibbus, var. 1-3, et un peu plus grands que ceux de la var, 4 (ephippius) : Longueur Au corps 8-8 1/2 mill., de l'aile 5 4/2-6 4/2 mill.; largeur la plus grande de l'abdomen 2-2 1/2 mill. L° Série, TOME V. 29 46 SICHEL. Encore une série où les déviations du type et les transitions nom- breuses ôtent beaucoup à la fixité de l'espèce et même de la variété, et où les deux sexes ne se correspondent pas, signe rarement trompeur de ce qu'il ne s’agit pas de différences spécifiques. Gette série se continue, dans les espèces exotiques, par le Sph. Abyssi- nicus, Sp. 12 (S 44). E. Description et synonymie des Espèces exotiques. h3. Notre connaissance des espèces exotiques est très-imparfaite ; leur petit nombre a même lieu de nous étonner. Nul doute que, lorsque nous en posséderons davantage, nous ne voyions la série naturelle des espèces européennes et méditerranéennes se continuer dans les autres continents. Déjà il me paraît impossible de ne pas voir un certain lien entre les espèces algériennes, sans doute communes à toute la Barbarie, et celles de l’intérieur de l'Afrique, autant qu’il est permis de tirer des conclusions du peu d'espèces et d'individus qui ont été jusqu'ici observés, el qui se réduisent aux espèces 12-45. Il est, en effet, difficile d’assigner une limite précise au commencement des espèces exotiques africaines. L'Atlas est une limite assez naturelle ; à son versant méridional, les espèces méditerranéennes semblent pour la plu- part ne plus se continuer, bien que j'en connaisse dans les Hyménoptères européens, comme par exemple la Crocisa histrionica Uliger, qui se retrouvent jusqu’au Cap de Bonne-Espérance. En tout cas, si l’on com- mence les espèces exotiques de l’autre côté de la chaîne de l’Atlas, on ne peut s'empêcher de reconnaître que, dans le genre Sphecodes, la ligne de démarcation n’est pas bien tranchée, et que les Sphécodes abyssiniens (S 44, sp. 12), par exemple, comme nous lavons fait remarquer, se lient, par l'intermédiaire de ceux du Maroc, avec les espèces méditerranéennes, et continuent à former des subvariétés du Sph. Hispanicus Wesm., sp. 4. Pour les espèces de l'Égypte, voy. le $ 37, p. 442. Genre Sphecodes. h47 Sp. 11. SPH. SEMI-ÆNEUS Brullé, 4. Niger, capite thoraceque æneo-viridibus, abdomine late rufo-fasciato. Mihi ignotus. Sph. semi-æneus, Brullé, Hist. nat. des îles Canaries, IL, 88, 36. — Smith, Catal, Hym. Brit. Mus., I, 36, 8. « Insecte qui se distingue de tous ceux du même genre par la couleur de sa tête et de son corselet, qui sont d’un vert obscur et un peu bronzé. Il a les antennes noires, ainsi que les pattes et l’abdomen; mais on remarque sur cette dernière partie de son corps une bande rousse, qui occupe tout le deuxième segment, ainsi que la base du troisième et l'extrémité du premier. Enfin, les trois premiers articles des deux tarses postérieurs sont roux. Je n’ai vu que le mâle de cet insecte, qui est long de 5 lignes, » Des îles Canaries, hh. — Sp. 12. Spx. HISPANICUS, subvar. Abyssinica, tegulis eburneo- albidis. $, ? Une @ tout à fait conforme à la quatrième de la série du Maroc (S A1), mais ayant en outre les cuisses et les trochanters rouges, avec les hanches noires, les ailes entièrement hyalines et les écailles alaires d’un blanc d'ivoire, la tête, le prothorax, les flancs, la base du métathorax derrière le scutellum et les pieds blancs pubescents, a été prise en Abyssinie par le docteur Rüppel (Muséum Senkenberg de Francfort-sur-le-Mein). Avec cette dernière ®, M. Rüppel a pris, dans la même localité de l’Abyssinie et à la même époque, un & qui tient le milieu entre cette et les trois derniers «' de la série du Maroc ($ 42). Il est conforme a ces si ce n’est que le mésothorax est plus opaque et plus fortement ponctué, que les quatrième et cinquième segments abdominaux et les pattes sont noirs, que la dépression transverso-linéaire de la base du second seg- 48 SICHEL. ment est à peine sensible, et que, d'autre côté, il a, comme la susdite &, les ailes entièrement limpides, les écailles d’un blanc presque éburné, et les mêmes parties que la ® recouvertes de pubescence blanchâtre. Certains entomologistes feraient peut-être de ce couple une espèce nouvelle, sous le nom de Sph. Abyssinicus ; quant à moi, je n’y vois qu’une nouvelle modification ou race, à écailles blanchâtres, qui à déjà fait sa première apparition en Algérie (sp. 8), et qu’il suffit de désigner comme une subvar. abyssinienne du Sph. Hispanicus, Sp. 4, à écailles alaires blan- châtres, mais dont le 4, par les pattes et le bout de Pabdomen noirs, fait un retour vers le Sph. gibbus, sp. 1, var. 3. Quand l’Abyssinie et les régions voisines seront mieux explorées, nous y retrouverons probable- ment le Sph. gibbus typique, sp. 1, var. 1, avec d’autres variétés inter- médiaires, le Sph. Hispanicus el sa var. abyssinienne. Tout me fait croire que le Sph. gibbus sera un jour reconnu pour une espèce cosmo- polite, ayant partout d'innombrables variétés et subvariétés. Cette variété, qui se trouve en tête des espèces exotiques, aurait, à la rigueur, pu être maintenue dans le groupe du Sph. Hispanicus (après le $ 42), comme y étant trop étroitement liée par l'intermédiaire de la série du Maroc et n’en paraissant qu'une subvariété. h5. — Sp. 13. SPH. SENEGALENSIS, n. S. Q. Niger, coxis nigris; mandibularum basi, antennarum flagello, abdo- mine pedibusque rufo-rubris ; mesothorace subopaco, dense profundeque punctato; alis sordide hyalinis, apicis nubecula pallide fuscescenti. Facies albo-pilosa. Mandibularum elongatarum dimidium basale rufum, apicale nigrum. Caput et metlathorax ere ut in Sph. gibbi ® vat. 3. Mesothorax sub- opacus, dense, sat crasse et profunde punctatus, at multo minus quam in Sph. scabricolli, sp. 2; scutello nitidiusculo, parce punctato. Abdomen nitidiusculum, dense tenuissimeque punctatum, baseos secundi segmenti depressione transverso-lineari parum profunda, segmen- torum margine apicali latiusculo, subdepresso, nitidissimo, impunclato; venter fere impunctatus, segmentorum marginibus subdecoloribus. Alæ subhyalinæ vel sordide hyalinæ, apicis nubecula testaceo-fusces- centi, venis pallide fuscis, stigmate fusco. Tegulæ rufo-testaceæ, Genre Sphecodes. 49 Longitudo corporis 9 1/2 mill., alæ 6 mill,; {atitudo maxima abdominis 2 1/2 mill. @ unica, Senegali; collectione Sicheliana. Encore un individu unique, qui ne permet pas d'entrer dans plus de détails et de tirer des conclusions. Très-semblable au Sph. ruficornis, sp. 5, dont il n’est probablement qu'une subvariété, mais différant par le scape noir et la ponctuation du mésothorax et de l'abdomen. 46. — Sp. 14. SPH. PUNCTATUS, n. S, d'. Niger, punetatus; capite thoraceque opacis; mesothorace dense profun- deque punctato, metathorace ruguloso-coriaceo, postice truncato ; abdo- minis punctulatissimi, nilidiusculi, rufo-rubri basi apiceque nigris, secundi segmenti depressione transverso-lineari ; alis sordide hyalinis, apèce subinfuscatis ; tequlis rufo-testaceis, basi nigricantibus. Caput, thorax, antennæ pedesque nigra. Caput metathoraxque fere ut in Sph. gibbi, sp. 4, var. 3, at parte horizontali semilunari magis longi- tudinaliter rugosa posticeque magis marginata, parte verticali truncata ; mesothorax fere ut in SpA. scabricolli, sp. 2, at paulo minus scaber. Abdominis primi segmenti baseos macula dorsalis magna, quintum et anus omnino quartique macula dorsalis, nigra. Longitudo corporis 8 mill, alæ 6 mill.; {atitudo abdominis maxima 2 mill. d' unicus, Promontorio Bonæ Spei; Museo Parisiensi. Individu unique, qui n’admet pas de description trop détaillée. . Ge G\, par la tête et le métathorax, rappelle le Sph. gibbus L., sp. 4, var. 3, par le mésothorax le Sph. scabricollis Wesm., sp. 2, par la taille et les couleurs de l’abdomen le Sph. incertus Sichel, sp. 4, subvar. à (p. 420), par l’ensemble, et surtout par la ponctuation de l'abdomen et la dépression ou étranglement de la base du second segment abdominal, le Sph. punctulatus, Sp. 8. On voit combien les espèces ou variétés de ce genre se lient et conservent un certain air de famille, J'ai appelé cette espèce ou variété punctatus, par allusion à sa pone- A0 SICHEL. tuation, qui est à peu près la même que dans le punctulatus (Sp. 8) pour l'abdomen, mais beaucoup plus forte pour le thorax. Soit dit en passant, je suis pour l’ancien système des noms significatifs, qui aident beaucoup la mémoire, et que je regrette de voir trop abandonnés par quelques entomologistes. 47. — Sp. 15. SPH. GRIBROSUS Spinola. & ? Niger, pedibus alisque nigris; abdomine opaco, punctatissimo, toto rubro ; metathorace postice rotundato-convexo. Sph. cribrosa, Diège; Spinola, Ann. Soc. Ent. 1843, 138. « L’hémisphère austral possède une espèce bien distincte : 4° par son métathorax doucement penché en arrière et uniformément convexe ; 2° par son abdomen opaque et aussi fortement ponctué que lavant-corps. M. Diège l’a prise au Cap de Bonne-Espérance, et il me l’a envoyée sous le nom de Sph. cribrosa Diège. Elle a les antennes, les pattes, les ailes et l'avant-corps, noirs, l'abdomen entièrement rouge. Taille un peu plus petite que celle de notre collaris » (c’est-à-dire environ 9 mill.). Quelque incomplète que soit cette description, elle suffit parfaitement pour faire ressortir la grande différence qui existe entre cette espèce et la précédente (Sph. punctatus). Spinola a oublié d'indiquer le sexe, qui est très-probablement la q. L8. — Sp. 16. SPH. FUMIPENNIS Smith. ©. Niger, crasse densissimeque punctulatus; mandibulis, antennis sublus, pedibus et abdomine (?) plus vel minus rufo-ferrugineis ; abdomine crasse sparseque punctato; alis fuscis. — Mihi ignotus. Sph. fumipennis, Smith, Cat. Hym. Brit. Mus., I, 36, 10 (1). (1) C’est peut-être la même espèce que mentionne Spinola (Ann. Soc. Ent., 1843, 138, 1.7 d’en bas), mais sa diagnose est insuffisante pour faire reconnaître l’insecte. Genre Sphecodes. A1 « Caput thoraxque nigra, facie utrinque juxta clypeum albo-pubes- cente, mandibulis obscure ferrugineis, antennis subtus rufo-piceis; puncta verticis profunda confertaque, disci thoracis lata et confluentia; meta- thorax truncatus, parte superiori metapleurisque crasse rugosis; alæ obscure fuscæ ; pedes fusco-ferruginei, tibiis tarsisque argenteo-albo- pubescentibus. Abdomen crasse sparseque punctatum, segmenti basalis margine apicali constricto, sequenti depresso, lævo nitidoque. « Longitudo corporis 5 linearum. « India septentrionali; collectione domini J.-S. Baly, » chirurgi Lon- dinensis. M. Smith a oublié de parler de la couleur de l'abdomen; mais comme il indique la tête et le thorax noirs, on peut admettre que l'abdomen, comme dans la plupart des femelles, est rouge. 49. — Sp. 17. SPH. APICATUS Smith, 9. Niger, capite dense, thorace parum sparseque punctalo, mesothorace nilidissimo, metathorace crasse rugoso ; abdomen rubrum, segmento apicali nigro ; tarsorum. articuli apicales ferruginet ; alæ fusco-hyalinæ, apice infuscato. — Mihi ignotus. Sph. apicatus, Smith, Cat. Hym. Brit. Mus. I, 56, 11. « Caput thoraxque nigra, illo fortiter denseque punctato, facie (in clypeo parcissime) albo-pubescente. Thoracis discus lævissimus nitidis- simusque, parum sparseque punctatus ; metathorax crasse rugosus; alæ fusco-hyalinæ, margine apicali valde infuscato ; tarsorum articuli apicales ferruginei ; tarsi omnes tibiæque posteriores argenteo-pubescentes. Abdo- men rubrum, tenuiter sparseque punctatum, segmento apicali nigro. « India; collectione dom. J.-S. Baly. » 50. — Sp. 18. SPH. ANTIPUS Smith. ©. Niger, dense punctatus; metathorace supra longitudinaliler sulcato, poslice truncato et utrinque biluberculalo ; abdomine rufo-rubro, basi 152 SICHEL. nigro-fuscescente ; libiarum posticarum scopa manifestissima argenteo- alba. Sph. Antipodes (1), Smith, Cat. Hym. Brit. Mus., I, 37, 15. Caput nigrum, opacum, dense punctatum, subcoriaceum, sparse albido- pilosulum. Antennæ nigræ. Mandibulæ nigræ, ante apicem anguste rufæ, apice subbidentato, basi lata, exciso-tuberculata. Thorax niger, albido-pilosulus, in metapleuris præsertim. Mesothorax subopacus, densissime, tenuiter, at sat profunde punctatus. Metano!i pars horizontalis semilunaris marginato-subcarinata, longitudinaliter sulcata; pars verticalis truncata, marginata, diagonali media profunda, marginis utrinque tuberculis dentiformibus duobus. Abdomen obscure rufo-rubrum, tenuiter punctulatum, segmentorum margine apicali elevatiusculo, nec depresso, nec nitido, nec subdeco- lori; primi segmenti basi nigra, quinto et ano fuscis vel nigricantibus, fusco-vel nigricanti-pilosis ; segmentis ventralibus late albido-pilosis. Pedes nigri, albido-pilosuli, ungulis rufis. Femorum flocculus (2) argen- tco-albus. Tibiæ posticæ totæ obtectæ a scopa densa pilorum longorum, argenteo-alborum, metatarsorum poslicorum scopa simili, multo breviori, subtus aureo-rufa. Alæ fusco-hyalinæ, basi hyalina vel subhyalina, venis stigmateque fuscis. Tegulæ nigræ. Longitudo corporis 9-9 1/2 mill., alæ 6-6 1/2 mill.; {atitudo maxima abdominis 2 4/4-2 1/2 mill. « Sydney », Smith; © 4, Tasmania, Mus. Parisiensi; © 4, Nova Hol- landia, collectione mea. Var. 1. Flagello infra piceo (Smith) vel rufescenti piceo (S Mus. Pari- siensis). Var. 2. Segmentorum dorsalium primi secundique margine apicali anguste nigro (eadem © Mus. Parisiensis). Var. 3. Segmentorum dorsalium marginibus apicalibus nigro-piceis (? collectionis meæ). (1) M. Smith, en voulant nommer cette espèce Sphécode Antipode, s’est trompé pour le nom latin, qui est Antipus, et dont Anltipodes est le pluriel. (2) Voy. p. 340, note 2, et p. 343, note 4, où: il faut partout lire flocculus au lieu de floceus. Genre Sphecodes. HE) A la base des mandibules, qui est très-large, il existe deux tuber- cules, quelquefois indistincts, qui lui donnent l’apparence d’une échan- crure. Cette espèce est très-remarquable par les deux tubercules du méta- notum, et par la présence d’un appareil pollinigère des plus évidents et des plus complets. Non-seulement les cuisses postérieures ont un long floc- culus (4) blanchâtre, et les tibias postérieurs sont entièrement enveloppés d’une brosse de longs poils d’un blanc argenté, mais encore des poils semblables plus courts recouvrent presque entièrement la surface des segments ventraux. Voilà donc une espèce chez laquelle la brosse tibiale, composée seulement de poils blanchâtres courts et épars (p. 402) et pour ainsi dire avortée dans les autres Sphécodes, prend un développement tel, que ce genre ne reste plus en arrière des autres Mellifères nidifiants quant à son appareil pollinigère, ce qui fait tomber l’argument le plus spécieux et en apparence le plus concluant par lequel on à voulu le reléguer parmi :es parasites. o1. Des espèces américaines. Si la détermination des Sphécodes européens et algériens, en dépit et peut-être même juste à cause du nombre si grand des individus, devient très-difficile, les difficultés augmentent pour les espèces américaines par suite de la rareté des individus, de la multiplicité et de la différence apparente des caractères diagnostiques, et surtout de la dissemblance qui existe souvent dans ce genre entre les deux sexes des mêmes espèces. Aussi suis-je forcé de suspendre mon jugement sur cerlaines espèces, même de celles que j'ai pu étudier moi-même, et de ne les donner que comme déterminées approximativement, en attendant une monographie basée sur des Faunes locales et sur un travail statistique semblable au mien, conditions sans lesquelles il n’y a aucun espoir de jamais tirer au clair les espèces exotiques de ce genre. Très probablement elles seront un jour réduites à un nombre beaucoup moindre; mais quant à présent, on en connaît trop peu, et l'absence des espèces, ou variétés, intermédiaires (1) Voir la note 2 de la page précédente. Al SICHEL. rend incertaine et trop hasardée toute tentative actuelle de les réunir. On voit que je ne mets ni entêtement ni système préconçu dans l'application de la méthode, selon laquelle je propose d'étudier, de réunir et de réduire les espèces. D’après les mêmes principes, j'ai essayé de déterminer et de grouper de la manière suivante 16 Sphécodes pris au Mexique, dans les environs d'Orizava, par M. F. Sumichrast, pendant les années 1862 à 1864. 52. — Sp. 19. SPH. CONFERTUS Say. Niger ; mesonoti dense punctulati linea impressa longitudinali media ; metanoti parte horizontali semilunari granuloso-substriata ; abdominis segmentis tribus basalibus rufis. ®. — Indiana, Americæ borealis. Sph. confertus, Say, Boston Journ. of Natural Hist., 1837, 392. — Smith, Catal, Hym. Brit. Mus., I, 38, 47. « Niger, dense punctatus; caput sat parvum, albido-pilosum, mandi- bulis piceo-nigris; thoracis dense punctati linea media longitudinali dis- lüinctissima per scutellum continuata; abdominis politi segmentis tribus basalibus rufis, reliquis nigris ; alis hyalinis. « Longitudo 3/10 pollicis. « Similis Sph. gibbo F., sed minor, capite, habita corporis ratione, minori, thoraceque et scutello multo densius punctatis. » Say, loc. laud. Le sexe n’est pas indiqué, mais il s’agit de la ©, comme le prouve un exemplaire de ma collection, du Mexique. Say compare cette espèce avec le Sph. gibbus K. ; il est donc permis de croire que cette espèce existe aussi dans l'Amérique septentrionale, et que le Sph. confertus SY rapporte peut-être comme variété. En effet, il a beaucoup de ressemblance avec les petites © de la var. 2 (ci-dessus p. 420), comme on verra tout à l'heure, et le sillon longitudinal du mésothorax, que Say regarde comme caractéristique pour son Sph. confertus, est parfaitement distinct dans notre Sph. gibbus (voy. p. 413, deuxième alinéa). Voici comment la description donnée par Say peut être complétée sur la © de ma collection : Mandibulæ rufæ, apice nigræ. Prothorax albido-tomentosus. Mesotho- racis tenuissime densissimeque punctati, nitidiusculi linea media depressa Genre Sphecodes. 455 longitudinalis (vel sulcus linearis) a prothorace ad scutellum porrecta (1), et utrinque altera brevior, tegulis parallela, Metanoti planum horizontale semicirculare tenuiter granulosum, obscure longitudinaliter striatum, postice circumscriptum obtuseque marginaltum. Pleuræ pectusque albido- pilosula. Metapleuræ substrigato-reticulatæ. Abdomen lævissimum, niti- dum, tenuissime punctatum, segmentorum marginibus apicalibus nitidis- simis, impunctatis ; segmenti primi basi reliquorumque margine apicali utrinque parce albido-pilosulis, segmenti quarti dimidio apicali quintoque et ano nigris, ano albo-piloso; ventre vix punctato. Pedes albido-pilosuli. Alarum hyalinarum venæ et stigma nigra; tegulæ rufo-testaceæ. Longitudo corporis 7 1/2 mill., alæ 4 1/2 mill.; atitudo maxima abdo- minis 4 4/2 mill. © unica; Mexico, prope Orizavam, lexit dom. F. Sumichrast. Cette espèce se rapproche donc par la plupart de ses caractères du Sph. gibbus L., Var. 2 (piceus, p. 420), par ses couleurs de la suboar. c (Sph. rufiventris Pz., p. 416), par sa taille de la var. 4 (Sph. ephippius, p. 4238), et pourrait bien appartenir à une série qui continue ou remplace en Amérique notre Sph. gibbus L. L'espèce suivante est peul-être une variété du Sph. confertus ; mais comme je ne connais celui-ci que par une seule ©, et le subconferlus que par un individu de chaque sexe, il est rationnel de maintenir provisoire- ment ce dernier comme espèce séparée, tout en lui imposant un nom qui désigne sa filiation probable. 53. — Sp. 20. SPH. SUBCONFERTUS, nn. S. ®, de Niger, mesonoto dense punctulato, dimidii anterioris foveola longitu- dinali media ; metanoti partis horizontalis semilunaris submarginatæ slriis longiludinalibus tenuibus distinctis ; segmentorum dorsalium 1-5 ruforum macula media nigra; alis hyalinis. ®. À Sph. conferto $ differt notis sequentibus : (1) L’épingle, qui occupe presque tout l’écusson, empêche de voir si celte parlie est traversée par cette ligne enfoncée ou sillon. 06 SICHEL. Paulo minor. Mesonoti non sulcus linearis usque ad scutellum porrectus, sed foveola fere duplo latior duploque brevior, longe ante scutellum desinens. Meta- noti planum horizontale semicirculare non granulosum, sed distincte lon- giludinaliter tenuiterque striatum. Metlapleuræ non reticulatæ, sed granu- loso-coriaceæ. Abdomen minus punelatum, segmentorum marginibus apicalibus minus nitidis, parti basali similioribus ; primi segmenti macula centrali, rotunda, secundi tertiique fascia transversa utrinque abbreviata, nigris. Alarum venis stigmaleque fuscis. Longitudo corporis 5 mill., alæ 4 mill.; {atitudo maxima abdominis 11/3 mill & feminæ conformis; partis semilunaris metanoti slriis longitudina- libus minus regularibus; abdominis segmenti primi dorsalis basi tota nigra. Longiludo corporis 6 4/2 mill., alæ 4 1/2 mil. ; latitudo maxima abdominis 4 mill. ® unica, & unicus; Mexico, prope Orizavam, lexit dom. F, Sumichrast. . 54. — Sp, 21. SPH. METATHORACICUS, N. $. d. Niger ; metanoti partibus semilunari et infra-semilunari longitudina- liter stréato-plicatis ; parte verticali cordiformiter marginata; abdominis segmentis 1-4 rufo-rubris; alis pallide fusco-hyalinis, basi hyalèna. Caput et mesothorax ul in Sph. conferto, sp. 19, at facies nigra, non albido-pilosula. Metanoti pars horizontalis semilunaris nitidiuscula, longitudinaliter striato-plicata, sulcis inter strias latiusculis, postice marginata. Inter me- tanoti partem horizontalem et verticalem exstal alterum spatium semi- lunare (infra-semilunare), oblique verticale, nitidiusculum, longitudi- naliter striato-plicatum, sulcis inter strias latioribus. Pars metanoli ver- ticalis rugulosa, margine elevato, cordiformi, supra emarginato inclusa. Melapleuræ antice læves, excavalæ, partis posticæ rugis aliquot subreli- culatis. Genre Sphecodes. 457 Abdomen rufum, lævissimum, nitidissimum, sparse tenuissimeque punctatum, primo segmento fere impunetato, secundi baseos depressione transverso-lineari, segmentorum marginibus apicalibus subdepressis, nitidissimis, segmento quinto et ano nigris. Pedes nigri, parce albido- pilosuli. Alæ hyalinæ, apice levissime infuscato, venis stigmateque fuscis. Tegulæ nigræ. Longitudo corporis 8 mill., alæ 6 mill.; latitudo maxima abdominis 4 1/4 mill & unicus ; Mexico, prope Orizavam, cepit dom. F. Sumichrast. ; CET Espèce très-remarquable par la sculpture extraordinaire de son méta- thorax. Les antennes ont les articles beaucoup plus unilormes, moins renflés au milieu et moins étranglés aux bouts, que dans les «4 des autres espèces. 55. — Sp. 22. SPH. ASPERICOLLS, n. S. 9, & Niger, abdomine rufo-rubro, nitidiusculo, punctulatos facie, pectore pedibusque albido-pilosulis ; ($ abdominis segmentum primum plerum- que fusco- vel nigro-maculatum ;) thorax opacus, punclis parvis, sed pro- fundis densissimisque scabriusculus ; melanotum supra longitudinaliter profunde sulcatum, postice truncatum, subrugulosum; metapleuræ irre- gulariler striato-rugulosæ ; alæ apice infuscalæ, basi in ® sordide hyalina, in d'hyalina; tegulis G'nigris. ®. Caput angustiusculum, fere ut in Sph. gibbi var. 8, opacum, dense tenuissimeque punctato-granulosum, facie albido-pilosula. Mandibulæ nigræ, nitidiusculæ. Clypeus crassius punctatus, rugoso-nitidinseulus. Antennæ thoracis fere longitudine. Thorax opacus, punetis mediocriler crassis, at profundis, creberrimis densissimisque (ut in Sph. scabricolli sp. 2) scabriusculus, antice trun- catus, sulco medio pervo, profundiusculo notatus. Scutellum sparsius punctatum, nilidiusculum. Melanoti planum superius horizontale semi- lunare non marginatum, longitudinaliter crasse rugoso-sulcalum, nitidu- lum, apicis foveola subrotunda ; planum posterius verticale truncatum, rugulosum, subreticulatum, marginibus rotundatis; melapleuræ antice 158 SICHEL. transverse striolatæ, postice irregulariter rugulosæ (1). Pleuræ pectusque albido-pilosula. Abdomen rufo-rubrum, læve, parce tenuiterque albido-pilosulum, seg- mento dorsali primo nitidissimo, tenuissime sparsissimeque punclato, fere impunctato; sequentium basi densius profundiusque punctata, margine apicali subdepresso, nitidissimo, impunctato, pallidiori, subdecolori; quinto anoque opacioribus, nigricanti-pilosulis (1). Venter sparsius pro- fundiusque punctatus. Pedes nigri, albido-pilosuli. , Alæ sordide hyalinæ, basi clariori, apice infuscato, venis stigmateque nigris. Vena recurrens prima ®, 4 non, ut in speciebus fere omnibus, in cellulæ cubitalis secundæ basin fere mediam, sed in ejus angulum exter- num recepta et, in & præcipue, vix non in venam transverso-cubitalem secundam continuata (2). — © unica, Longitudo corporis 9 1/2 mill., alæ 6 1/2 mill.; {atitudo maxima abdo- minis 2 3/4 mill. d' feminæ conformis, at differt notis sequentibus : Minor. Clypei sculptura a reliqui capitis non differt. Thoracis puncta minora, confertiora; antice sulculus nullus, at linea media longitudinalis elevata, impunctata, plerumque longe ante scu- tellum desinens. Scutellum utrinque convexiusculum, medio subde- pressum , postscutello longitudinaliter striato (in speciminibus recentibus præsertim). Melanoti plani superioris horizontalis rugæ longitudinales regulariores, longiores, sulcis intermediis angustioribus, foveola apicis nulla ; plano postico verticali truncato, rugosiori, angulis submarginatis ; metapleuris magis, at irregulariter, ruguloso-striatis, subnitidis. Abdominis apex multo minus pilosulus, pilis non nigricantibus, sed albido-cinerascentibus. — & unicus. Var. 2. Segmenti abdominalis primi dorsi medii macula parva pallide fusca. 2 . * (1) Une description plus détaillée, faile sur un seul individu, aurait le danger d'introduire peut-être des caractères qui, au lieu d’être spécifiques, n’appartien- draient qu'à l'individu. (2) Cette disposition n’est probablement pas constante; elle se trouve acciden— tellement la même, ou presque la même, sur des individus d’autres espèces. Voy. sp. 28, p. 463, en bas; sp. 29, p. 464, en bas; p. 432, note 1. F Genre Sphecodes. 159 Var. 3. Segmenti primi dorsi medii macula magna nigra. 3 4. Longitudo corporis 6 1/2-8 4/2 mill., alæ 5-5 1/2 mill. ; {atitudo maxima abdominis 4 4/2-2 mill. ® unica, 4 typicus, 2 & var. 2, 3 d' var. 3; Mexico, eodem loco, prope Orizavam, æstate 1864 a dom. Sumichrast lecti. 56. Les deux espèces suivantes me semblent devoir être placées près du Sph. aspericollis, Sp. 22, parce qu'elles ont, comme lui, le méso- thorax opaque, densément et fortement ponctué, bien que cette ponc- tuation soit beaucoup plus fine et donne au mésothorax un aspect beau- coup moins rude. Elles sont difficiles à caractériser, et rentrent proba- blement, comme variétés, dans le Sph. aspericollis où une autre espèce encore inconnue, Je les décris par acquit de conscience et avec répu- gnance. La science ne retire pas d'avantage de la connaissance imparfaite de pareilles espèces, fondées sur des individus isolés, et devant plus tard disparaître, comme variétés, au milieu des séries complètes. 57. — Sp. 23. SPH. PUNCTICOLLIS, n. S. Q. Niger, abdominis segmentis prioribus rufis ; mesothorax opacus, densissime tenuissimeque, at sal profunde punctatus. Metanoti pars horizontalis semilunaris nitidiuscula, crassiuscule reticulata, postice submarginata. Alæ sordide hyalinæ. Caput tenuiter granulato-punctatum, coloris levissime subænei, facie parce albido-pilosula ; mandibulis apice rufis. Mesonoti linea media fere nulla. Scutellum læve, nitidiusculum, parcius minusque profunde punctatum. Metanoti pars postica verticalis rugulosa, truncata, angulis rotundatis. Prothorax, pleuræ, pectus pedesque albo- pilosula. Abdomen rufum, læve, nitidum, fere impunctatum, segmentorum mar- gine apicali subdepresso, segmento quinto, ano pedibusque nigris. Alæ sordide hyalinæ, basi hyalina, apice levissime infuscalo, venis et stigmate fuscis. Tegulæ nigræ, extremo apice rufescente. 160 SICHEL. Longitudo corporis 7 4/2 mill., alæ 6 mill. ; {atitudo abdominis maxima 1 3/4 mill. $ unica ; Mexico, prope Orizavam, a dom. F. Sumichrast lecta, 58. — Sp. 24. SPH. METANOTIÆUS (4), n. s. Q. Præcedenti similis, at paulo minor et metanoli parte horizontali semi- lunari nilidiori, longitudinaliter striato-plicata, non reticulata ; alis fusco-hyalinis. Metanoti partis horizontalis strigæ vel plicæ longitudinales regulares, per sulculos sat profundos separatæ ; pars verticalis truncata, plana, an- gulis superioribus rotundatis. Alæ fusco-hyalinæ, venis stigmateque nigro-fuscis. Longitudo corporis 6 4/2 mill., alæ 5 1/2 mill. ; {atitudo maxima abdo- minis 4 mill, @ unica ; Mexico, prope Orizavam, a dom. Sumichrast capta. 59, — Sp. 25. SPH, BASALIS, n. $. Niger ; mesothorax nitidiusculus, sat profunde denseque, at parum crasse punclatus, melanoti parte horizontali longitudinaliter strigata : abdomen rufum, basi plus vel minus nigra; alæ hyalineæ. Caput sat crassum, nigrum, dense punctulalum, facie genisque albo- pilosulis. Mandibulæ magnæ, nigræ, apice rufo-piceæ, basi dilatatæ, latere interno emarginatæ, superficiei externæ sulco longitudinali. Mesonotum nitidiusculum, tenuiter parumque dense punctatum, dimidii antici sulculo medio sat lato, postici linea media elevata. Scutella, pleuræ pectusque albido- vel cinerascenti-pilosula. Metanoti pars horizontalis semilunaris opaca, irregulariter ruguloso-reticulala, margine postico (1) Adjectif de metanotum, devant rappeler les particularités du métathorax, tout en distinguant cette espèce des Sph. metathoracieus et punclicollis, sp. 21 et 23. Genre Sphecodes. 61 crasso, lævi, nitido; pars verticalis rugulosa, truncata, angulorum parte superiori rotundata. Metapleuræ postice coriaceo-subsquamosæ , antice excavatæ, sublæves, nitidiusculæ. Abdomen vrufo-rubrum, segmento primo nitidissimo, fere impunctato, nigro, margine apicali anguste rufo-rubro, secundi fascia transversa nigra, utrinque abbreviata; segmentorum basis dense tenuissimeque punctulata, subopaca, margine apicali late depresso, nitidissimo, impune- tato; ventris nigri, opaci marginibus apicalibus late sordide-testaceo- decoloribus. Alæ subsordide hyalinæ, venis stigmateque nigro-fuscis. Tegulæ rufes- centes, basi nigra. Longitudo corporis 8-9 1/2 mill., alæ 6 1/2-7 mill.; {atitudo maxima abdominis 2-2 1/2 mill. 3 d (quorum unus var. 2), in vicinitate urbis Mexicanæ Orizava a dom. F, Sumichrast lectæ. Var. 2. Segmento primo toto nigro. 4 unicus. Cette espèce ressemble beaucoup au Sph. gibbus L., &, subvar. k, dubius (p. 419), par son abdomen, qui ne diffère guère que par le nombre et la position des parties noires. Peut-être est-il en Amérique la sub- variété d’une $ semblable au SpA. gibbus. 60. — Sp. 26. Spx. picHROUS Harris. ®, &. Niger, punctatissimus, abdomine rufo; clypei discique mesothoracis punctis distantioribus ; metathorace rugoso, postice truncato; alarum hya- linarum apice subinfuscato, venis obscure ferrugineis, tegulis rufo-piceis. — America septentrionali, — Mihi incognitus. Sph. dichroa (1), Harris’s Catalogue (2), Smith, Cat. Hym. Brit. Mus., IL, 38, 16. (1) Le nom de Sphecodes, comme les autres noms grecs terminés en es, est du genre masculin. Voy. Sichel, sur le sexe des noms génériques, ,.. en es (Ann. Soc. Ent., 1863, p. 20). (2) M. Smith cite plusieurs fois cet ouvrage sans autre désignation et sans indi- cation de page. J'ignore s’il s’agit de : « Thadd, W. Harris, Catalogue of the Anim- als... of Massachusetts etc., Amherst, 1835, ou d’un catalogue inédit, et je n’ai pas actuellement le temps de vérifier cette citation. N° Série, TOME V. 30 162 SICHEL. « Caput thoraxque nigra, punctatissima, thoracis disci nitidi clypeique punctis distantioribus; tegulæ rufo-piceæ, venis obscure ferrugineis; alæ hyalinæ, apicis nubecula fusca; metathorax truncatus, metapleuris spa- tioque circumscripto (enclosed space) infra postscutellum rugosis, parte truncata minus crasse rugosa. Abdomen totum rubrum, punctatissimum, segmentorum margine depresso, segmento apicali rufo-testaceo, ventre crassius at minus confertim punctato. « Longitudo linearum 4 1/4. « Republica Americæ septentrionalis (E. Doubleday); Museo Britan- nico. » 61. — Sp. 27. SPH. CHILENSIS Spinola. ®, & Niger ; antennarum apex subtus rufescens ; mesonotum antice longitu- dinaliter striatum, postice læve ; abdomen rufo-rubrum, primi segmenti basi fuscescente, ® secundi, tertit quartique macula utrinque nigra, & tertii margine apicali, reliquis totis et ano nigris; alæ hyalinæ. — Mihi incognitus. Sph. Ghilensis Spmola; Gay, Fauna Chilena, Insectos, 231. $. Abdominis segmentum quintum et anus pallide rufo-pilosa. Pedes nigri, tarsorum articulis ultimis pallide rufis. Alæ hyalinæ, venis nigris, cellula cubitali secunda parva, duplo altiori quam longiori. Longitudo corporis 3 linearum; (atitudo 3/4 lin.; & dimidio minor. Chile, lecta a dom. CI. Gay. 62. Trois Sphécodes de ma collection, bien que provenant du Chili, diffèrent tellement par leur thorax du Sph. Chilensis Spin., sp. 27, qu'il est impossible de les y relier. Ils me semblent constituer deux espèces; mais, je le repète, quand on opère sur d'aussi faibles nombres d’indi- vidus d’un genre dans lequel les caractères spécifiques offrent des fluc- tuations et des transitions aussi multiples et aussi prodigieuses, tout reste incertitude ; les noms des espèces nouvelles ne peuvent donc être que provisoires, et un jour des individus intermédiaires entre les sp. 28 et 29 viendront peut-être les réunir en une seule. &enre Sphecodes. 163 Sp. 28. SPH. RUGULOSUS, nn. S. d Niger. Mesonolum opacum, punctato-granulosum, scabriusculum, sulco lineari medio longitudinali ; metanotum nilidiusculum, supra et postice reticulato-rugulosissimum. Abdomen lenuiter denseque punctulatum , obscure rufo-rubrum, fasciis aliquot fusco-nigris non bene determinatis. Alæ hyalinæ, vena recurrenti secunda in cellulæ cubitalis tertiæ initium recepta, Caput nigrum, opacum, punctulatum, albido-pilosulum, mandibulis rufo-testaceis. | Thorax niger, albido-pilosulus. Mesonotum punetato-granulosum , sulco medio longitudinali lineari; scutella minus granulosa. Metanotum nitidiusculum, reticulato-rugulosissimum, parte horizontali subtriangulari (non semilunari), parte verticali subcordiformi-marginata, angulis rotun- datis ; metapleuræ minus rugoso-reticulatæ. Abdomen obscure rufo-rubrum, dense tenuissimeque punctulatum, segmentorum basi elevatiori, magis punctulata, obscuriori, interdum fuscescenti, marginibus apicalibus subdepressis, clarioribus, minus punctulatis, nitidioribus; segmento quinto, sexto anoque nigrescentibus. Pedes nigri, albido-pilosuli, tarsis pallide rufescentibus. Alæ hyalinæ, venis fuscis, stigmate fusco-testaceo, vena recurrente secunda in cellulæ cubitalis tertiæ initium recepta. Tegulæ nigræ. Longitudo corporis 7 mill., alæ 5 mill.; latitudo maxima abdominis 4 3/4 mill. d' unicus, Chile ; collectione mea. L'insertion de la seconde veine récurrente dans le commencement de la troisième cellule cubitale est exceptionnelle, et ne se retrouve chez aucun autre Sphécode, même du Chili. Elle est peut-être due à une aberration individuelle, comme cela se voit souvent dans les veines alaires; mais on n’en pourra juger que sur un nombre suffisant d’indi- vidus. Comparez sp. 22, p. 458, note 2; sp. 29, p. 464, en bas. 64 SICHEL. 63. — Sp. 29. SPH. GRANULOSUS, Nn. S. d. Niger ; caput, mesothoraæ scutellaque opaca, dense punctulata; meta- thorax opacus, granulatus, metapleuris substriato-reticülatis ; abdomen rufo-rubrum, nitidum, inde a quarto segmento nigrum, secundi baseos depressione transverso-lineari; alæ hyalinæ, venis pallide fuscis, stig- male rufo. Caput nigrum, punctulatum, albo-pilosulum, mandibulis rufis, antennis subtus in uno individuo piceis, in altero rufis. Thorazx niger, parum albido-pilosulus. Mesonotum et scutellum subopaca, parum nitida, dense punctulata, subgranulosa, linea media longitudinali nulla. Postscutellum opacum, granulosum. Metanoti pars horizontalis non semi-lunaris, sed semi-circularis, granulosissima, subcoriacea, diagonali media lineari sulcata per totam partem verticalem, subrugulosam rotun- datamque descendente. Metapleuræ ruguloso-reticulatæ, basi magis verti- caliter striatæ. Abdomen rufo-rubrum, tenuissime crebreque punctulatum, nitidius- culum, segmentorum marginibus apicalibus subdepressis, nitidioribus, fere impunctatis, subdecoloribus, secundi baseos depressione transverso- lineari sat profunda, quarto, quinto, sexto anoque nigris. Venter rufo- ruber, quarti segmenti parte media sequentibusque totis et ano nigris. Pedes nigri, albido-pilosuli, tarsis posterioribus pallide rufescentibus, tibiis tarsisque anticis rufo-rubris. Alæ hyalinæ, venis et stigmate fusco-testaceis. Tegulæ rufo-testaceæ, basi nigræ. Longitudo corporis 7-8 mill., alæ 5-5 1/2 mill.; latitudo maxima abdo- minis 4 4/3 mill. d 2 &, Chile ; collectione mea. A l’aile droite des deux &, la première veine récurrente s’insère exacte- ment au milieu de la base de la seconde cellule cubitale. A l'aile gauche de l’un des 4, cette veine est reçue par la base de la seconde cellule cubitale très-près de son angle externe. Chez le second & par suite de l’oblitération de la seconde veine transverso-cubitale, la seconde cellule Genre Sphecodes. 465 cubitale manque : au lieu de trois, il n’en existe que deux. De pareilles anomalies des veines alaires, fréquentes chez les hyménoptères, et que j'ai déjà signalées et tâché d'expliquer ailleurs (1), sont le plus souvent individuelles, et ne permettent pas d'y attacher une très-grande valeur quand elles n’affectent qu'un petit nombre d'individus. Comparez les remarques analogues p. 441, note 1, 458, note 2, et au bas de la p. 463. 64. Dans ce travail sur le genre Sphecodes, et surtout dans sa partie consacrée au Sph. gibbus L., j'ai voulu donner un spécimen de l’applica- tion pratique des principes de philosophie zoologique développés dans un mémoire que j'ai lu récemment à l’Institut (2). Il peut, sous plus d’un rap- port, laisser considérablement à désirer et prêter le flanc à la critique ; mais quant à l'observation assidue et libre de toute opinion préconçue et à l'emploi rationnel de la méthode numérique, je déclare hardiment et caté- goriquement que je regarde comme impossible de les pousser plus loin, soit pour l’énorme masse de faits et de matériaux recueillis dans les loca- lités les plus diverses et accumulés pendant de longues années, soit pour la patience et la rigoureuse exactitude du dépouillement, tâche des plus fatiguantes et des plus fastidieuses. Certes, j'aurais pu me la faciliter en abrégeant beaucoup, et en même temps éviter au lecteur l’ennui et l’ari- dité des détails infinis et des longs exposés numériques; mais le sujet les exigeait impérieusement. On ne sortira jamais du dédale des espèces factices qui encombrent la science, si l’on sacrifie la méthode scientifique sévère et nécessairement un peu aride au désir, très-légitime d’ailleurs, d’être concis et d’amuser le lecteur. (1) Saussure et Sichel, Catalogus generis Scolia, Append., p. 284, note. (2) Considérations zoologiques sur la fixation des limites entre l’espèce et la variété, tirées principalement de l'étude de l’ordre des Insectes hyménoptères. (Voy. les Comptes rendus, séance du 22 janvier 1866.) 166 SICHEL. — Genre Sphecodes, ADDITIONS et RECTIFICATIONS. Page AB®. — Spn. Hispanicus Wesmael, subvar. LB. J'ai trouvé dans ma collection une seconde $ de cette subvariété, con- forme à la première et prise à Naples par le docteur Forte, avec un 4 qui ressemble un peu au Sph. punctulatus, sp. 8 En même temps j'ai découvert une nouvelle série de 5 £ du Sph. gibbus, série qui forme pro- bablement le point de départ pour cette subvar. 8 du Sph. Hispanicus. Elles ont le thorax très-lisse et luisant, couvert de points peu nombreux et assez distants, sont toutes de grande taille (11-12 mill. de long), et ont été prises au bois du Vésinet en 1860. Deux appartiennent à la var. 1, et trois font le passage de cette variété à la var. 2. C’est ainsi que chaque nouvel élément des recherches confirme les transformations nombreuses, mais régulières et graduées, du Sp. gibbus L. La série du Sph. gibbus de Burgdorf (près Berne, en Suisse), men- tionnée dans les dépouillements des variétés et des sous-variétés, a été plus que triplée, et est devenue très-complête, par des recherches ulté- rieures dans ma collection. Jointe aux grandes séries de Montpellier et d'Algérie. et aux individus isolés des autres pays, elle prouve parfaitement que les variétés sont à peu près les mêmes partout dans les pays euro- péens et méditerranéens, si ce n’est que la subvar. Hispanicus, rare dans ceux-là, augmente de nombre dans ceux-ci, ce qui y diminue la fré- quence des var. 1 à 4. Jai aussi reçu de Corfou une série de Sph. gibbus L. des mois de juin et juillet 1865, très-conforme aux nôtres, et composée de 6 et 1 4 de Ja var. 1, 2 @ de la var. 2, et 4 & de la var. 3. II y en aveit quelques- uns qui, par les larses entièrement et les tibias partiellement rouges, marquaient un passage au Sph. Hispanicus. En outre, 1 G' à pattes noires, par un commencement de dépression transverso-linéaire de la base du second arceau dorsal de l'abdomen, formait une transition à la série du Sph. punctulatus, Sp. 8. Page 446, $ 45. — Le Sph. gibbus L. s'étend aussi jusqu’en Asie. Le Muséum d'histoire naturelle de Paris en possède deux @ de la var. 3 (similis W., p. 422), prises dans l'Asie occidentale, probablement en Perse, par M. Auscher. lie RÉVISION DES Genres STEPHANUS Jurine et MEGISCHUS Brullé (FAMILLE DES ÉVANIDES). 1. Dans les Annales de la Société entomologique de 1860 (p. 759 et suivantes), j'ai décrit sous le nom de Bothrioceros un genre d’'Hyménoptère de la famille des Évanides, que je regardais comme nouveau, et que je plaçais près du genre S{ephanus Jurine. Ce dernier genre qui, par un singulier hasard, n'existait pas alors dans ma collection, ne n'était connu que par les descriptions des auteurs, et par les figures de Jurine, Panzer et Westwood, d’après lesquelles je ne lui trouvais qu’une vague ressemblance avec mon genre nouveau. La fossetle de la tête et les cinq tubercules placés autour de cette fossette, caractères communs aux deux espèces décrites par moi, et que, par conséquent, je devais regarder comme génériques, m’étaient mentionnés par aucun des auteurs. Or, une nouvelle étude m'a prouvé depuis lors, que les caractères attri- bués par moi au genre Bothriocerus appartiennent au genre Sfephanus Jurine et à son sous-genre Megischus Brullé, et se modifient très-peu dans les différentes espèces de ce genre. Un exemplaire mâle du Sfephanus serrator F. (coronatus Jurine, Panzer), que j’ai acquis depuis la publication de mon article, et cinq $ que j'ai pu étudier, les présentent tous. Il en résulte que le genre Bothriocerus doit être supprimé ; mais ses caractères, maintenus et augmentés de quelques détails, seront transférés aux genres Stephanus et Megischus, comme complément des descriptions données par les auteurs. 2, Comment des caractères, qui paraissent si essentiels et en apparence si frappants, ont-ils pu échapper à des observateurs tels que Fabricius, 168 SICHEL. Latreille, Jurine, Panzer, Nees d’Esenbeck, MM. Brullé et Westwood ? Probablement parce que, dans notre espèce européenne ancienne (S/. serrator F.), fort rare à ce qu’il paraît, la fossette de la tête est très plate, et que les tubercules qui entourent la partie postérieure de la fossette, en général moins apparents que les antérieurs, sont tellement petits, qu’ils peuvent passer inaperçus sur un insecte dont les autres caractères géné- riques et spécifiques, assez tranchés, suffisent pour assurer la diagnose. Passons en revue les descriptions que les auteurs ont données de la tête du genre Sfephanus et de ses espèces, comparons-les avec les descrip- tions plus exactes et plus complètes que nous en donnerons, et nous verrons que les deux caractères génériques si frappants, qui m'ont fait croire à l'existence d’un genre nouveau, ont élé passés sous silence ou très-insuffisamment décrits par tous les auteurs. 3. Fabricius (Ent. syst. Suppl., 224, 106) donne simplement au Bracon serrator un « caput orbiculatum ». Dans le Syst. Piez. (108, 29), il ne mentionne pas même Ja tête. Latreille n’en parle pas non plus (Hist, nat. des Crust. et Ins., XIIT, 179), ou le désigne simplement par les mots : « caput subglobosum » (Gen. Crust. et Ins., IV, 5). Jurine (Hyménopt., p. 91), en établissant le genre S/ephanus sur le Bracon serrator F. qu'il appelle Stephanus coronatus, ne dit pas un mot de la tête. A la pl. 7, Ordo 2, Gen. 4, il figure la tête vue de derrière, et portant entre les antennes trois tubercules peu pointus, qu'on croirait placés sur la crête antérieure du front. Panzer (Fauna Insectorum Germaniæ, 76, 13) publie sous le nom de Stephanus coronatus une figure semblable et une description, communi- quées par Jurine. Dans cette dernière, la tête n’est indiquée que comme « caput nigrum coronatum tribus spinis. » Nees d’Esenbeck (Hymen. Ichneum. affin., 1, p. 8, n° 1) donne comme caractère générique du Stephanus « caput cubicum », et, parmi les carac- tères spécifiques du S4. coronatus Jurine, seulement les mots : « caput crassum, inter antennas tridentatum, fronte rugosa. » M. Brullé (Hyménoptères de Lepeletier, IV, 537) n'attribue au genre Stephanus que « la tête globuleuse avec la bouche relevée vers les an- tennes. » Pourtant, dans la description du Megischus coronator Fabr. (p. 438, 1), il dit : « La tête est fortement striée et surmontée de cinq tubercules, ou espèces d’écailles relevées, comme dans le Stephanus serralor.» Genres Stephanus et Megischus. 169 M. Westwood (On Evania, etc., Transact, Entom. Soc. Lond., vol. III, p. 38 et suiv.), dans l’exposé des caractères génériques, passe la tête sous silence. Dans l’énumération des espèces, il ne touche qu’en passant les tubercules de la tête, comme s'ils ne constituaient qu’un caractère spéci- fique appartenant à quelques espèces seulement, par exemple : p. 41, sp. 7, St. bicolor Westw. (Amér. bor.), « fronte tuberculis non nullis acutis, alteroque in medio faciei sub ocellum intermedium posilo »; sp. 9, St. Indicus Westw. (India orient.), « vertice tuberculis non nullis conicis instructo. » Le même auteur (Griffith, Animal Kingdom, t. Il, Suppl., Hyménopt., pl. 66. fig. 3) représente le ' de son Sfephanus Brasiliensis, de grandeur naturelle, avec les tarses postérieurs quinque-articulés, et à la pl. 106, fig. 2, a-h, les détails de cet insecte, où la fig. 2, », indique la forme des trois derniers articles des tarses de la troisième paire. L’abdomen de la © du même insecte est représenté par M. Westwood dans son travail On Evania (Trans. Ent. Soc. Lond., vol. If, pl. xv, fig. 5). Dans un mémoire supplémentaire (Evania and the allied Genera, ibid. vol. I, N.S$., p. 227 ou p. 17 du tirage à part), à l’occasion du genre Megischus, M. Westwood dit : « Ce genre comprend les espèces de Sfephanus qui ne possèdent que trois articles aux tarses postérieurs, l’article moyen se pro- longeant au-dessous de l’article terminal, et les deux cuisses postérieures sont armées en dessous d’une rangée de petites dents dont deux sont plus grosses que les autres, tandis que dans les Sfephanus les cuisses postérieures sont armées de trois grandes dents, et privées des denticu- lations plus petites. Toutefois, je crois que ce caractère est purement sexuel et propre seulement aux femelles. » On voit que M. Westwood a entrevu la vérité; mais quant aux denticules, placés entre les grosses dents, ce caractère est purement spécifique, et même inconstant comme tel; car le nombre de ces denticules varie, non seulement d’après les espèces, mais encore, dans la même espèce, d’un sexe à l’autre. On peut s’en convaincre en comparant mes descriptions de ces denticules dans le St. serrator, ©, d, p. 473, 474, et dans les Megischus, sp. 1, 1 var., 2,13 et 15, p. 476, 477, 478, A80 et 182. h. M. Brullé, à qui j'ai eu occasion de soumettre, à la fin de novembre 1861, les considérations qu’on vient de lire, les a approuvées, après avoir examiné toutes les espèces de Stephanus el de Megischus de ma collec- tion. Ce n’est qu'après son départ qu'un nouvel examen de ces espèces et des travaux des auteurs m'a fait découvrir certaines particularités fort embarrassantes pour celui qui n’a pas à sa disposition les deux sexes de toutes les espèces. Les voici, avec leurs déductions. 170 SICHEL. M. Brullé (Hyménopt. de Lepeletier, IV, 537), suivi par M. Westwood, a restreint le nom de Stephanus aux espèces qui ont cinq articles aux tarses de derrière et trois dents plus ou moins longues sur le bord inférieur des deux cuisses postérieures. II a formé un genre nouveau, Megischus, avec les espèces du genre Stephanus de Jurine qui n’ont que trois articles tar- saux aux deux pattes de derrière, et deux dents sur le bord inférieur des cuisses postérieures. D’après cela, mes deux espèces nouvelles doivent s'appeler l’une (loc. cit., p. 759) Meg. Europæus ®, l’autre (ibid, p. 761) Meg. Americanus $. Or, il se produit ce fait très-curieux que, de deux espèces de Megischus de l’île de Manila (Luçon), dont je possède les deux sexes, les mâles ont cinq articles aux tarses de derrière et les femelles trois, sans doute par la soudure des trois premiers en un seul. Il doit en être ainsi dans tous les Megischus, dont les caractères génériques n’ont été qu'imparfaitement connus jusqu'ici, et doivent être complétés et rectifiés. D’après ce qui précède, il devient nécessaire d'établir de la manière suivante les caractères génériques de ces deux genres : 5. Genus STEPHANUS, sensu latiori. Caput (À) trregulariter globosum, fere cubicum, verticis fossula con- cava, sSubrotunda, luberculis corniformibus quinque, posticis duobus mi- nimis, circumdata. Antennæ multi-articulatæ, elongatæ, filiformes , prope oris marginem superiorem tnserlæ. Abdominis (2) segmentum pri- mu petliolum elongatum constiluens. Coxæ posticæ elongatæ, incrassatæ. Femorum posticorum sublus dentes validi tres vel duo. Tibiæ posticæ per apicem incrassatum subclaviformes. Alarum anticarum cellulæ cubitales duæ, secunda incompleta, discoidales tres, quarum una incompleta. $ tere- bra exserla, ut plurimum corporis fere longitudine. La tête (1) porte au sommet une fossette plus ou moins profonde, qui quelquefois se comble en partie, et qui est entourée de cinq petits tuber- (1) PI, 10, fig. 4, a, tête de Megischus tarsatus Sichel, sp. 1, ®, vue de face, 4, b, de profil; 6, a, tête de Meg. annulator Brullé, sp. 5, ®, de face, 6, b, de profil. (2) Abdomen de Megischus tarsatus ®, fig. 4, ce, du &, fig. 5, a ; dessins inexacts, parce que le dessinateur, au lieu de les grossir, les a rapetissés; fig. 5, b, anus eb organes génitaux, grossis. Genres Stephanus et Megischus. 171 cules pointus (espèce de petites cornes), dont les trois antérieurs plus gros; les postérieurs (1), beaucoup plus petits ou même indistincts, se réunissent d'ordinaire en une crête transversale peu élevée. Dans celte fossette est placé l’ocelle antérieur. Les antennes, insérées au-dessus de la bouche, sont multiarticulées, filiformes, presque sétacés, avec le scape court et épais. Les palpes maxillaires se composent de quatre articles très- allongés, dont le premier cylindrique et épaissi. Le pétiole de l'abdomen est inséré à l'extrémité postérieure du métathorax, un peu au-dessus des deux hanches postérieures. La valvule anale ventrale est vomériforme, pointue, et s’avance assez fortement en bas. Les hanches postérieures sont allongées, épaissies, les deux cuisses postérieures épaissies, les deux tibias postérieurs également, mais moins que les cuisses, quiont en des- sous deux ou trois fortes dents spiniformes. Les tarses des deux pattes pos- térieures diffèrent dans les deux sous-genres. 6. — A. Genus STEPHANUS Jurine, sensu stricto. Femorum posticorum sublus dentes tres ; tarsi postici ? & quinque- arliculati. Les tarses des deux pattes postérieures ont cinq articles, comme dans les & des Megischus (pl. 10, fig. 5, c) : le premier très-long, deux à quatre fois aussi long que le second et le troisième ; le quatrième court, à peu près de la longueur du troisième, inséré obliquement entre le troisième et le cinquième, à leur face inférieure, sous la forme d’un petit lobe poilu ou pinceau; le cinquième plus long que les précédents, mais plus court que le premier, et portant l'onglet, qui n’a qu'une petite pelote (pul- villus). 7. — B. Genus MEGISCHUS Brullé, Femorum posticorum subtus dentes duo (2); tarsi postici $ (3) triar- liculati, S quinque articulati (4). (1) Le dessinateur en a indiqué un de trop au milieu, fig. 4, à ; il a trop peu mar- qué le tubercule antérieur inférieur. (2) PL 10, fig. 6, c (Meg. annulator Br., sp, 5, ®). (3) Fig. 6, c. (4) Fig. 5, c (Meg. tarsatus Sichel, sp. t, &. 1472 SICHEL. Les tibias postérieurs sont en général plus épais que chez les Sfephanus. Les tarses des pattes de la troisième paire, chez les mâles (1), sont con- formés comme chez les Stephanus. Chez les femelles (2), ils n’ont que trois articles, et une conformation toute différente et très-curieuse, exac- tement representée dans notre fig. 6, c, pl. 40. Des trois articles de ces tarses, le premier, sans doute composé par les trois premiers qui se sont soudés, est beaucoup plus long et plus épais que les autres. Son extrémité inférieure, d'ordinaire un peu épaissie, est coupée obliquement, et se prolonge à sa face inférieure en un petit fais- ceau de poils, quelquefois très-court. Le second (représentant le qua- trième des Stephanus) est obliquement inséré entre le premier et le troi- sième, à la face inférieure de leur jonction, et se prolonge en arrière el en bas sous forme d’un lobe arrondi à son bord postérieur, lequel est garni d’un assez long pinceau de poils. Le troisième article, plus long que le précédent, est celui de longlet. Quant aux denticules des cuisses postérieures interposés aux grosses dents, ils n’ont rien de constant, et peuvent tout au plus servir comme caractères spécifiques. (Voy. à la fin du $ 5.) . Genus STEPHANUS Jurine, sensu stricto. 8. — Sp. 1. STEPHANUS SERRATOR Fabr. ©, d. Aucun auteur n'ayant donné une description complète et parfaitement exacte de cet insecte, qui jusqu'ici est le seul représentant du genre et semble extrêmement rare, j'essaie de remplir cette lacune, d’après cinq e et un & que j'ai pu examiner. ©, &. Niger, vertice postice sulcato-carinulato ; abdominis basi, lébiis tarsisque rufis; femorum apice albo-maculato; alis fusco-hyalinis, anti- carum fascia transversa albo-hyalina. — $ terebra nigra, corporis longi- tudine vel paulo major. (4) PI. 10, fig. 5, c (Meg. tarsatus Sichel, sp. 1, &). (2) Fig 6, c (Meg. annulator Br., sp. 5, ®). Genres Stephanus et Megischus. 473 Ichneumon serrator, Fabr., Ent. syst. Suppl., 224, 406. Bracon serrator, Fabr., Syst. Piez. 108, 29. Stephanus serrator, Westwood, On Evania, Trans. Ent. Soc. Lond., IL, 276 (tirage à part, p. 40), 2; Evania, ibid., I, N. S., 227 (17). — Brullé, Hyménopt. de Lepeletier, IV, 537. Ichneumon coronatus, Latreille, Hist. nat. Crust. et Ins., XIII, 178, (nec Pimpla coronator F., ad Megischum coronatorem, Sp. 2 nob., spec- tans), Stephanus coronatus, Jurine, Hyménopt., p. 93, pl 7, fig 9, 9. — Panzer, Faun. Ins. Germ., 76, 13, © ; Krit. Revision, p. 77. — Latr. Gen. Cr. et Ins., IV, 4. —. Nees ab Esenbeck, Hymenopt. Ichneum. aflin., Le (4) Q. Jurinii Panzerique figuris conformis. Nigra, abdominis segmentis primo secundoque totis, tertii dorsalis basi, tibiis tarsisque, rufis. Caput nigrum, opacum, granulosum, confuse transversim striatum, carinulis tribus curvis post fossulæ marginem posticum ; mandibularum basi rufa vel rufescenti. Prothorax ienuiter transverse striatus, sulco medio longitudinali, interdum evanescente. Mesothorax irregulariter transverse substriato-ru- gulosus, medio interdum crasse transversim rugoso-plicatus, plicis vel rugis parum numerosis, linea media depressa (vel sulculo) longitudinali, Scutellum granuloso-coriaceum, medio per detritionem læve. Metathorax crasse granulato-coriaceus, interdum subreticulatus, baseos depressione vel fossula transverso-lineari, longitudinaliter plicato-sulcata. Abdomen læve, nitidiusculum, petiolo opaco, granulato-coriaceo, confuse transversim striolato. Terebra corporis (capitis cum thorace abdomineque) fere longitudine, rufa, valvarum nigrarum apice incrassato. Femorum posticorum basis cum trochantere rufa, apice albido, marginis inferioris dentibus tribus magnis, triangularibus, æquidistantibus, nullo interjecto denticulo, at post dentem posticum additis denticulis minutis- simis duobus, vel unico subbifido. (1) Panzer le connaissait seulement par la description et la figure communiquées par Jurine ; Nees semble avoir suivi ces deux auteurs, sans avoir vu l’insecte, La description de Latreille, très-courte et extrêmement incomplète, me fait supposer qu'il ne décrit l’insecte que d’après Fabricius, et ne l’avait pas non plus vu avant la publication du Gen. Cr., où il n’en cite que le nom, bien qu’il déclare en posséder une & etun &. MM. Westwood et Brullé n’en donnent que le nom, sans description, 7/4 SICHEL. Alæ sordide hyalinæ, venis fuscis, stigmate nigro basi albo; anti- carum dimidio apicali infuscato, cellularum cubitalis primæ discoida- lisque ultimæ basi late albo-hyalina. Longitudo corporis 12-20 mill., alæ 7-12 mill., terebræ 15-25 mill. ®, Parisiis, mense Julio capta, alteraque Europæa, Mus. Parisiensi ; tres ©, in Austria, prope Vindobonam, a doctore J. Giraud captæ, una mense Julio in truncis quernis, reliquæ in truncis abielinis, ubi larvas Coleopterorum xylophagorum quærere videbantur; Mus. doctoris Giraud. Inter has 5 ©, tres typicæ descriptionique nostræ conformes erant. Reliquæ paululum differebant : Var. 2 Segmenti abdominalis secundi dorso tantum rufo. 1 ®, Mus. dom. Giraud. Var. 3. Segmento tertio toto rufo, quarti dorso medio rufo, quinti sex- tique incisuris medio rufescentibus; tibiarum intermediarum basi alba. £ 1, Museo Parisiensi. d,. Feminæ conformis, sed minor. Differt tantum : Mandibularum apice fere lolo antennarumque flagelli plus quam dimi- dio basali, rufis. Capite prothoraceque distinctius regulariusque transverse striato-rugosis. Abdominis segmentis 1-3 totis rufis, quarti basi dorsal rufa. Tibiarum, præsertim paris intermedii, articulique primi tarsorum, præsertim posteriorum, basi alba. Inter binos femorum posticorum dentes denticuli bini minutissimi interjecti sunt, ultimumque dentem sequitur denticulus major latiorque. Longitudo corporis 12 1/2 mill., alæ 8 mill. 4 unicus, Helvetia, lexit Meyer Dür:; collectione mea. Genus MEGISCHUS Prullé. 9, Il ne sera question ici que des espèces non encore décrites et de celles sur lesquelles j'ai quelques considérations nouvelles à présenter. Quant aux autres, on les trouve exposées par M. Westwood dans ses Mémoires cités p. 468 et 473 (On Evania, p. 276, tirage à part p. 40, et Evania p. 227, ürage à part p. 47), et par M. Brullé (Hyménopt. de Lepeletier, IV, p. 537 et suivantes). : Genres Stephanus et Megischus. 175 10. — Sp. 1. MEGISCHUS TARSATUS, n. $. ®, (PL 40, fig. 4, 9, 5, &) Medius, magnus, niger ; capite el Larsorum libiarumque maxima parte rufis; metathorace scrobiculato-reticulato ; coxis posticis abdominisque petiolo, in $ præsertim, transverse striato-rugulosis ; terebra (oviscapto) corporis longitudine, ante apicem albo-annulata; alis sordide hyalinis. Niger. Caput rufo-aurantiacum, mandibularum palporumque basi antennarum- que scapo (in $ quoque articulo secundo) rufo-testaceis. $. Facies sub antennis oblique striato-rugulosa, striis a lateribus versus lineam medianam descendentibus. Corniculorum vel tuberculorum fronta- lium quinque apices nigri; cornicula duo postica vel superiora minima, vix conspicua, per carinulam transversam conjuncta. Fossulæ frontalis cireumferentia transverse rugoso-reticulata. Genæ lævissimæ, nitidæ. Vertex transverse plicato-rugosus, sulcis inter plicas latis. Occipitis pars media minima transverse rugulosa, lateribus indistincte irregulariterque reli- culatis. d. Facies magis transverse striato-rugulosa. Occipitis pars media trans- verse striata latior. Prothoracis collum .elongatum, transverse rugoso-striatum, antice an- gustatum, apice rufo-aurantiaco. Mesothorax antice lævis, disco profunde sparseque punctato, additis (præsertim in &) rugis transversis aliquot. Scutellum © magnum, læve, nitidum, sparse crassiusculeque puncta- tum (1); ejus margo anticus triangularis a mesothoracis excisura postica sejunctus per lineam angularem plicularum sulculorumque obliquorum, margo posticus a metathorace separatus per lineam transversam sulculo- rum plicularumque longitudinalium. Metathorax scatet scrobiculis sub- rotundis, quorum margo subelevatus rugosusque texturam quodammodo reticulatam effingit, in $ præsertim. Abdomen ® nigrum, subopacum, subsericans, postice subtriangulare, epipygio oblique truncato, hypopygio vomeriformi (fig. 4, c); abdomen & (1) Dans le 4, il est occupé et en partie brisé par l’épingle. 1476 SICHEL. fusco-piceum, nitidiusculum, magis compressum, ensiformiter recurvum (fig. 5, a), epipygio (5, b) triangulari, compresso, acuminato, verticali, hypopygii leniter convexi (in meo specimine per genitalia sublevati) (1) margo apicalis convexiusculus. Segmenta ventralia in g'multo magis quam in © a dorsalibus separata et compressa. Petiolus abdominalis coxæque posteriores striis rugulisque transversalibus, in © crassioribus, obsita. Pedes nitidiusculi, coxis nigris; femora anteriora piceo-fusca, elon- gata, angusta, postica nigra, ® magna compressa, ellipsoidea, marginis inferioris dentibus duobus validis et, post horum primum, denticulorum minutorum serie duplici, $ 6, 5, post dentem secundum denticulis 4, primo in $ validiori, lato, bi-vel trifido, in & acuto, simplici; 4 dentibus denticulisque minoribus. Tibiæ (2) rufæ, posteriorum basi nigra vel nigro-picea; tarsi rufi vel rufo-testacei, anterioribus extus nigris vel nigricantibus. Alæ flavescenti-hyalinæ, levissime metallico-micantes, venis fuscis vel rufo-fuscis. Longitudo corporis $ 33 mill., # 24 mill., ale $ 13 mill, 4 11 mill., terebræ 33 mill. ?, «, insula Manila (Luçon); lexit professor Semper, Lubeckensis ; col- lectione mea. 11. — MEG. TARSATUS, $, Sp. À, Var. 2, NIGRICANS. Totus niger, pedibus anterioribus tantum rufis, femoribus anticis extus nigris, tegulis apice rufescentibus, terebra ante apicem late albo annu- lata. Sculptura à ® typica differt per notas sequentes : ” 0 Facies sub antennis irregulariter ruguloso-reticulata. Cornicula vel tuber- cula frontalia duo postica vel superiora ad carinulæ conjungentis utrum- (f) La valvule anale inférieure du 4 est, dans mon exemplaire, soulevée et écartée par les organes génilaux. Les abdomens, fig. 4, c, et 5, a, sont mal rendus, le dessinateur, au lieu de les grossir, les ayant diminués de grandeur. (2) Les tibias postérieurs du & (pl. 10, fig. 5) ont élé rendus trop étroits par la gravure. Genres Stephanus et Megischus. 177 que latus magis, sub specie laminæ parvæ, prominentia. Occipitis pars media transverse rugulosa latior, lateribus distinctius, crassius profundius- que reticulatis. Femorum posticorum post dentem utrumque denticuli subquinque, quo- rum aliquot majores, appropinquati, fere in unum connati. Longitudo corporis 38 mill., alæ 42 mill., terebræ 35 mill. $ unica, insula Ceylon; collectione mea. La sculpture de cette variété diffère assez de celle du type pour per- mettre d’en faire une espêce, ce que pourtant je n’ose faire sur un indi- vidu unique, les formes intermédiaires pouvant un jour être trouvées. Si la variété devient une espèce, elle prendra très-naturellement le nom M. nigricans. Quant aux denticules des cuisses postérieures, leur disposition, leur nombre et leurs formes ne semblent pas assez fixes pour pouvoir servir comme caractère spécifique. Voyez ce que j'ai dit à ce sujet p. 468, à la fin du second alinéa, et sur les cuisses du H. coronator, p. 478, en bas. 12. — Sp. 2. MEGISCHUS CORONATOR F. ®, &. Medius, parvus, niger ; capite, femoribus anticis tarsisque r'ufis ; meta- thorace scrobiculato, non reticulato; coxis posticis abdominisque petiolo transverse striato-rugulosis ; terebra ante apicem albo-annulata, corpore longiori ; alarum sordide hyalinarum fascia fusca. Pimpla coronator, Fabr., Syst. Piez, 418, 28. $. — Latreille ! Gen, Cr, et Ins., IV, 4. ©. Meg. corcnator, Brullé ! Lepel., Hymen., IV, 538, 1. Q. Præcedenti simillimus, ita ut, primo aspectu, ejus mera varietas videri possit ; at revera species distincta, sequentibus caracteribus a præcedenti differens. $. Facies sub antennis minus oblique striato-rugulosa, striis minus regu- lariter a lateribus versus lineam medianam descendentibus, magis sub- transversis subreticulatisque (in 4 multo magis subtransversis). Fossulæ frontalis circumferentia minus profunde sulcato-reticulata. Occiput totum transverse striato-rugulosum, striis subsemicircularibus, sine laterum reti- culatione. Le Série, TOME V. 31 L78 SICHEL. Mesothoracis discus metathoraxque obscure fusco-rubri (1). Metatho- racis scrobiculi circulares minus numerosi, distantiores, in epidermidis substantiam demersi, nullo margine elevato circumdati nec reticulati. Pedes rufo-testacei, tibiis posticis obscurioribus, coxis omnibus, femo- ribus tibiisque posticis nigris, femorum dentibus duobus denticulisque post primum dentem 5 vel 6, post secundum 4 vel 5. Alæ sordide flavescenti-hyalinæ, anteriorum fascia transversa fusca. Longitudo corporis $ 19-30 mill., 4 32 mill., alæ @ 11-16 mill, & 16 mill., terebræ 22-37 mill. 2 ®, 4, Manila, lexit Semper; collectione mea. — India orientali, lexe- runt Diard et Duvaucel ; Museo Parisiensi, Brullei $ typica. — Nova- Guinea (Dorey), expeditione Urvilliana ; Mus. Pariensi, Brullei altera ® typica, maxima. — Latreillii $ typica, sine patria et mutila; Museo Pari- siensi. Cette espèce, qui s'étend de l’Asie orientale jusqu’en Australie, ne semble pas beaucoup varier. Les ailes et les quatre pattes de devant de- viennent seulement plus foncées dans quelques individus. Jen ai examiné un 4 et cinq $, et parmi celles-ci les @ typiques du Muséum de Paris, deux décrites par M. Brullé, et la troisième étiquetée de la main de Latreille. Le M. coronator se distingue du M. {arsatus par les caractères que j'ai indiqués, et surtout par la sculpture du métathorax, dont les points ou fovéoles, larges, arrondis et assez profonds, le sont moins que dans le M. tarsatus, et ne se trouvent pas, comme dans celui-ci, entourés d’un petit rebord ou d’une arête élevée, qui produit une sorte de réseau ou de réticulation. C’est par ces raisons que je décris le M. tarsalus comme une espèce à part. Si malgré cela on veut le regarder comme identique avec le M. coronator, Au moins constitue-t-il une de ces variétés principales constantes, ou races, dans lesquelles les caractères organiques eux-mêmes, tels que la sculpture des parties, sont sujets à des modifica- tions fréquentes et nombreuses. Quant aux denticules interpesés entre les dents du bord inférieur des deux cuisses postérieures, ils ne peuvent servir comme caractère spéci- fique; car il semble n’y avoir rien de fixe dans leur forme, leur nombre (ce que j'ai indiqué par les mots subguinque, etc.) et leur disposition; plusieurs de ces denticules se réunissent quelquefois en un seul; ils (1) Couleur chocolat, Genres Stephanus et Megischus. 479 varient non-seulement d’un sexe à l’autre, mais même dans le même sexe, comme j'ai pu m'en convaincre sur les six individus du M. coronator. I est donc inutile d’en donner une description plus détaillée. Ils semblent former une double rangée sur les deux côtés du tranchant inférieur de la cuisse, surtout chez le &. Les ailes ont une teinte jaunâtre sale, avec un léger glacé doré ou cuivré. Dans le 4 de Manila elles sont un peu plus foncées, et encore un peu davantage dans la $ de Dorey, qui est la plus grande des quatre. Les ailes antérieures offrent, un peu plus près de la base que du bout, une bande transversale brunâtre, que M. Brullé a oublié de mentionner. 13. — Sp. 3. MEGISCHUS NIGRICAUDA, n. S. ©. Parvus, niger, terebra concolori, non albo-annulata, corporis longitu- dène; metatarsis posticis intermediorumque basi albidis; capite rubro thoraceque non striatis ; metathorace parum profunde scrobiculato-reticu- lato ; abdominis petiolo tenuiter transverse ruguloso-strialo ; abdomine pedibusque nitidissimis ; alarum hyalinarum vena costali latiuscula, nigra. Parvus, niger, nitidissimus. Caput, cum antennarum scapo et articulo primo mandibularumque basi, pallide rubrum vel rufo-rubrum ; facies et frons coriaceo-granulatæ (1); verticis fossula, circum ocellum anteriorem inter cornicula vel tubercula, parum profunda, nigra, medio sublævis, circumferentia tenuissime circu- lariter striata ; cornicula crassa, valida, rubra, apice nigra; occiput nigrunr, triente basali transverse strialo, trientibus duobus apicalibus lævibus, nitidis; genæ, sub oculis magnis pallide fuscis, rufo-testaceæ, læves, niti- dissimæ, subpellucidæ. Mandibulæ porrectæ, rostrum parvum subtrian- gulare effingentes, rufo-rubræ, apice nigræ. Palpi rufi, subpicei, basi nigri, vel toti nigrescentes. Antennæ nigræ, articulis primo secundoque rufis, tertio nigro-piceo. Prothorax Xevis, parte anteriori colliformi subquadrata, minus elongata et constricta quam in speciebus 2, 3, nullo modo striata. Mesothorax lævis, nitidus, fere impunctatus ; partis anticæ linea impressa media longitudi- (1) Toute la partie antérieure de la tête, depuis la bouche jusqu'aux tubercules, est fortement chagrinée ou plutôt granuleuse, tandis que, dans toutes les autres espèces à moi connues, elle est striée, plissée ou ridée transversalement, h80 SICHEL. nalis; partis posticæ foveola media et emarginatura postica acutangula, per seriem punctorum profundorum a scutello magno, lævi nitidoque separata. Metathorax scrobiculato-reticulatus, reticulis multo tenuioribus minusque prominentibus quam in sp. 4. Petiolus, dimidio apicali præsertim, regu- lariter at tenuissime transversim rugulato-striatus. Abdomen pedesque, postici præsertim, lævissima, nitidissima. Terebra cum vaginis omnino nigra. Pedes nigri, tarsis anterioribus rufis, posticorum albidorum ungula nigra, intermediis basi albido-annulatis, tibiarum posticarum apice intus albido- piloso. Femorum posticorum subtus dentes duo soliti, acuti; ante dentem anticum denticulus validus, obtusiusculus, fere tertium dentem, paulo minorem, constituens, at in feminæ alteræ femore postico dextro defi- ciens ; inter hos tres dentes et pone posticum exstant denticuli subterni. Alæ flavescenti-hyalinæ, venis fuscescentibus, vena costali post stigma lata, nigerrima. Longitudo coxporis et terebræ 15-16 1/2 mill., alæ 8-8 1/2 mill. 2 ?; Manila (Luçon) lexit professor Semper, Lubeckensis. Cette espèce très-remarquable est un exemple frappant du peu de fixité du nombre, de la forme et de la disposition des denticules des cuisses, dont le premier devient presque une dent. Il y en à à peu près trois entre l’une de ces trois dents et l’autre, mais il est difficile de les compter exactement; quelques-uns deviennent plus petits ou disparaissent. La nature, dans ce caractère comme dans certains autres, semble se com- plaire dans une ébauche qu'elle laisse le plus souvent inachevée. 4h. — Sp. 4. MEGISCHUS AMERICANUS Sichel, ©. Magnus, niger, interdum parlim rufescens vel rufus ; capite granuloso- noduloso, occipite irregulariter ruguloso-subreticulato ; thorace et coxis posticis partim abdominisque petiolo toto transverse striato-rugulosis ; terebra abdominis longitudine; alis flavescenti-hyalinis. Bothrioceros Americanus, Sichel, Ann. Soc. Ent., 1860, 761. Caput nigrum, asperum, granuloso-nodulosum , quasi verrucosum : frontis fossula rugulosa, rugis prope fossulæ marginem elevatioribus, per sulcos latiores separatis ; tuberculis duobus posterioribus (vel supetioribus) Genres Slephanus et Megischus. 181 minimis, vix conspicuis, in cristulam transversam obtusiusculam conflatis : occiput transverse ruguloso-striatum, rugulis, anterioribus præsertim, irre- gularioribus, subreticulatis. Thorax niger, supra fusco-rufus. Prothorax, mesothorax et abdominis petiolus transverse striato-rugulosi. Mesonoti partis anticæ rugulæ trans- versæ minus continuæ, partim per detritionem interruptæ, interpositis, in parte non detrita, punctis sat crassis profundisque ; in una ® (jam antea in Ann. Ent. loc. laud. descripla) mesonotum medium ab acu perforante, nimis crassa, disruptum destructumque est; in altera, pars mesonoti antica major, medio lævis nitidaque, signatur linea media longitudinali punctorum crassorum profundoremque; pars postica lævis nitidaque, in margine postico, profunde triangulariter exciso, a scutello magno, lævi nitidoque separatur per lineam similem punctorum crassorum profundo- rumque. Metathorax foveolis majusculis, subrotundis foveolato-reticulatus, postice, prope abdominis insertionem, rugis aliquot transversis termi- natus. Abdomen nigrum nitidiusculum, læve, apice in una $ (jam antea in Ann. Soc. Ent. loc. laud. descripta), petiolo in altera, rufescentibus par- timque rufis, petiolo transverse striato-ruguloso ; secundo segmento (in speciminibus recens exclusis forsan et reliquis) subsericante. Terebra excerla, corporis longitudine, rufa vel picea, vaginis nigris, ante apicem late albo-annulatis. Pedes nigri. Coxæ posticæ crasse transversim rugosæ, parte intermedia Lantum parce rugosa et fere lævi. Femorum posticorum feminæ collectionis meæ subtus dentes validi duo, anterior major acutiorque, inter eum et posteriorem denticulus obtusiusculus, bifidus, duoque minores, simplices, post dentem posteriorem denticulus latiusculus sat longus obtusus et tres denticuli minimi, quorum primus major, latior obtusiorque. $ Musei Pari- siensis femora partim cum denticulis ab Anthrenis exesa sunt. Alæ subflavescenti-hyalinæ, venis nigro-fuscis. Tegulæ nigræ vel rufes- centes. Longitudo corporis terebræque 27-30 mill., alæ 14-17 mill. 2 ©, Brasilia, Museo Parisiensi et collectione mea. I y à lieu à regarder le Meg. Americanus comme l'espèce typique, le M. annulator Brullé comme sa variété femelle, et le M. Brasilianus Westw. probablement comme son mâle. Si je prends pour point de départ le M. Americanus, c’est que je l'ai décrit avant de connaître le M. annulator, et que j'ai pu létudier sur 1182 SICHEL, deux femelles de provenance certaine, tandis que, pour le M. annulator, l'individu typique de M. Brullé est de patrie inconnue. Quant au M. Bra- silianus, le mâle seul en est connu, et uniquement par une figure noire et une description incomplète; cette espèce reste donc douteuse. 15. — Sp. 5. MEGISGHUS ANNULATOR Brullé ! (PL 10, fig. 6, a, b, c.) Magnus, niger, Megischo Americano séméllimus, at occipite regularius transverse ruguloso, non reticulato. Meg. annulator Brullé ! Hyménoptères de Lepeletier, IV, 539, 2; pl. 40, fig. 5. M. Americano simillimus, at differt : Totus niger. Caput (6, «, b) frontis fossula rugulosiori, rugis fere om- nibus elevatioribus et per sulcos latiores separatis ; occipitis rugulæ, ante- riores præsertim, elevatiores, regulariores, non reticulatæ, interposilis suleulis profundioribus lalioribusque. Thorax. Mesonoli linearum punetatarum minus distincetarum punctis minus crassis. Metanoti, ad abdominis insertionem, rugis transversis paulo .numerosioribus. Femorum (6, c) dentes ut in M. Americano, at in ® majori (jam a dom. Brullé descripta) denticuli inter dentes interpositi magis in eristulam confluunt. Longitudo corporis 30-40 mill., alæ 17-21 mill., terebræ 30-58 mill. Probabillime Megischi Americani Varietas. $ una, Brasilia (Rio-de- Janeiro), collectione mea; altera major, sine patria, a Brulleo descripta, Mus. Parisiensi. é Cette espèce est très-probablement une simple variété de la précé- dente. Ilest difficile d'établir un jugement définitif sur deux femelles, sans mâle, de chaque espèce. Sur un nombre suffisant d'individus de chaque sexe, les différences peuvent s’effacer graduellement, et l’une des deux espèces peut plus nettement se présenter comme variété. L’usure de l’épiderme, chez des insectes qui nichent généralement dans la terre et dans des murs, peut également beaucoup modifier la sculpture des par- Genres Slephanus et Megischus. 183 ties, surtout du thorax. — M. Brullé a insuffisamment décrit la direction et la forme des stries de la tête. Sa figure est fort imparfaite quant aux détails ; l'anneau blanc avant le bout de loviscapte n’y est pas même représenté. L'individu du Muséum sur lequel j'ai fait copier les tarses (fig. 6, c)est l'exemplaire typique de Brullé, dont l'étiquette, que j'ai vue autrefois, est perdue aujourd’hui. Il est sans patrie, comme la dejà dit M. Brullé, et conforme à la description et aux mesures données par cet auteur. 16. — Sp. 6. MEGISCHUS BRAsILIANUS Westwood. Magnus, niger, alis hyalinis. Meg. Brasilianus Westwood ; Griffith animal Kingdom, Insecta, IT, pl. 66, fig. 3, pl. 106, fig. 2; On Evania, Trans. Ent. Soc. Lond., II, 275, 276 (tirage à part p. 39, 40); Evania, ibid, I, N. S., 227 (tirage à part p. 17). Gette espèce, que je n'ai pas vue, est probablement le 4 de mon Meg. Americanus. Autant qu’on peut en juger, il se rapporte à celui-ci comme les deux 4 ci-dessus décrits, Sp. 1 et 2, à leurs Q. Les figures et la description qu’en donne M. Westwood exposent les caractères du genre, mais ne peuvent servir (non plus que l’abdomen de la @, figuré On Evania, pl. 45, fig. 5) à assurer la diagnose et l'identité de l’espèce. Autant qu'on peut conclure de la patrie de l’insecte, et de la figure (dans l'Animal Kingdom) qui le réprésente de grandeur naturelle, la transparence des ailes, la grande taille, les formes des parties et l’en- semble autorisent à croire que le Meg. Brasiliensis est le mâle de mon Meg. Americanus et du Meg. annulator Brullé. On n’a jusqu'ici trouvé au Brésil qu’une seconde femelle (Meg. furcatus Lep. et Serv., Brullé IV, 5389), qui, par sa laille moindre et ses ailes beaucoup plus foncées, se rattache moins naturellement au M. Brasilianus ®, ainsi qu'une troi- sième (M. acutus, Lep. et Serv., Brullé IV, 540), qui en diffère par la partie postérieure de l’abdomen brusquement renflée, Il est bien regrettable, je l'ai déjà dit (p. 367), que dans l'ouvrage de 3riffith les dessins de M. Westwood n'aient été publiés que sans texte ou avec des notes fort écourtées, qui, le plus souvent, ôtent aux précieuses communications de notre savant collègue une grande partie de leur valeur. 184 SICHEL. #7. — Sp. 7. MEGiscHus EuroPzæus Sichel. Q. Medius, parvus, niger, slriato-granulosus ; abdomine (excepto petiolo) et pedibus lævibus; antennis, abdomine pedibusque partim rufis ; alis sor- dide hyalinis. Bothriocerus Europæus, ®, Sichel, Ann. Soc. Ent., 1860, 759. Stephanus anomalipes ? © (var. alis obscurioribus), Fôrster. (Vid. p. 485, sp. 8.) Niger; antennæ mandibularumque basis rufo-testaceæ ; tegulæ abdo- minisque segmenta primum {otum, secundum basi, trochanteres, tibiæ anteriores, posticarum basis tarsique omnes, rufa vel rufescentia. Caput tenuiter noduloso-asperum vel granulosum, frontis fossula parum profunda, irregulariter rugulosa, subcoriacea ; tuberculis duobus posterio- ribus vel superioribus minimis, per carinulam transversam conjunctis ; occipitis parte superiori regulariter transverse plicato-rugosa, plicis crassis, elevatis, per sulculos sat latos separalis; parte inferiori irregulariter trans- verse striato-rugulosa, subreticulata. Thorax granuloso coriaceus; pronotum tenuiter irregularilerque trans- verse ruguloso-striatum, margine postico lævi; mesonotum coriaceo-gra- nulosum, obscure irregulariterque transverse striatum, linea media lon- gitudinali impressa punctorum; scutellum sublæve (4); metathorax crasse granuloso-coriaceus, apice obscure transverse striatus. Abdomen nitidiusculum, læve, petiolo, excepta basi lævi, tenuissime transverse striato. Terebra.exserta, corpore longior, vaginis nigris, ante apicem albo-annulatis. Alæ sordide hyalinæ, venis fuscis, stigmate nigro. Longitudo corporis 13 mill., alæ 7 mill. (statura paulo major quam maximorum individuorum Fæœni gaculatoris Q); terebræ 17 mill. © unica; Sicilia, Augusto vel Septembri 1859, lexit amicissimus E, Bellier de la Chavignerie. (4) L'écusson, occupé par l’épingle, est peut-être entierement lisse. Genres Stephanus et Megischus. 183 18. — Sp. 8 MEGISCHUS ANOMALIPES Foerster, « Niger, femoribus posticis bidentatis ; tarsis posticis triarticulatis, articulo primo incrassato ; tibiis el larsis, abdomine segmento primo loto basique secundi rufis: alis infuscatis sub stigmate hyalinis ; terebra corpore longiore, vaginis ante apicem albo-annulatis. ® Long. corporis 16, terebræ 21 mill, » Stephanus anomaliges, Vôrster, Die zweite Centurie neuer Hymenop- teren; Verhandlungen des naturhistorischen Vereins der Rheinlande, Jahrgang XIL Neue Folge, IT, p. 228, 2. [1855.] Megisch. Europæus Sichel, sp. 7, p. 484, var. ? « Cette espèce se distingue très-facilement du Sfephanus coronalus Jur., non-seulement par l’anneau blanc de la tarière (p. 229), mais aussi par les tarses postérieurs qui sont triarticulés, et dont le premier article est relativement très-épaissi. A la tête la base des mandibules, une tache arrondie des joues immédiatement au-dessus de la racine des mandibules et les articles 2 à 5 des antennes sont d’une couleur jaune rougeâtre sale, La face, le front et le vertex sont fortement ridés ; celui-ci est couronné de tubercules fortement saillants, qui renferment l’ocelle impaire ; les deux autres ocelles sont situés en dehors de ce cercle de tubercules, dans le voisinage du bord des yeux et très-loin de l’ocelle moyen. Derrière les tubercules, le vertex est transversalement ridé; vers les tempes et aux joues ces rides sont plus fines et munies de points interposés; les antennes sont filiformes, composées de 38 articles (peut-être quelques-uns de plus ou de moins?)}. Le pronotum fortement ridé en travers ; son bord pos- térieur étroitement lisse, légèrement brun de poix. Le mésonotum et le métanotum grossièrement ridés, presque réticulés. Les pattes noires, tibias et tarses rouges ; aux pattes antérieures l'extrême base des cuisses rouge, la première paire ayant aussi la face inférieure des cuisses rouge. A la dernière paire, les trochanters à leur face supérieure et le bout des cuisses également rouges. Celles-ci bidentées, entre les dents faiblement crénelées jusqu’au bout, la seconde dent faiblement bidentée. Les farses postérieurs ont une structure tout à fait anomale : le premier article est proportionnellement très-épaissi ; le second, regardé par en haut, est obliquement coupé jusqu’au delà de la moitié, de manière que la partie 186 SICHEL, inférieure s'étend jusqu’au dessus de la moitié de l’article de l'onglet. T1 m'a été impossible de découvrir plus de trois articles. Les ailes d’une teinte brunâtre-obscure (bräunlich getrübt), sous le stigma, au travers de la première cellule cubitale et de la seconde discoïdale, un peu plus claires; le stigma brun-noirâtre, de même que l'écaille alaire. La veine basale à son anastomose se continuant exactement avec la veine transverse moyenne, de manière que la première cellule discoïdale n’est pas sessile, mais se termine nettement par un angle, et forme un rhombe presque en- tièrement régulier. L’abdomen noir, le premier segment entièrement rouge, le second seulement à la base; tous les segments coriacés, ridés et mats, à rides très-fines et serrées (alle Segmente üusserst fein und dicht lederartig-runzlig, matt) ; seulement le premier et lextrème base du second grossièrement ridés en travers. La tarière plus longue que tout (p. 230) le corps, ses valves ayant un anneau blanc, non loin avant le bout. « De Hongrie. De la collection de M. le docteur de Frivaldszky. « Nota. La plus grande déviation du type ordinaire que cette espèce présente consiste dans les tarses postérieurs triarliculés. Malgré tous mes efforts, je n’ai pu réussir à y découvrir plus de trois articles; je suis donc forcé de les regarder réellement comme triarticulés. Certes, l'examen est rendu très-difficile par la circonstance que le bout du pre- mier article s’allonge beaucoup à la face inférieure, et recouvre le second article presqu’à moitié, et que cette partie, de même que le second article, est recouverte à la face inférieure de poils longs et serrés ; il serait donc possible qu’il existàt d’autres articles tarsaux très-pelils et entièrement cachés, mais leur recherche ne pourrait être rendue possible que par la destruction d’un pareil tarse, ce qui cependant nrétait interdit par le manque d'exemplaires et la communication d’un individu unique. » 19. Remarques sur l'article de M. Forster. Ca Le tirage à part de la Deuxième centurie d'Hyménoptères nouveaux de M. Fürster m'a été envoyé, it y a quelques années, par lui, longtemps après la publication de mon Megischus Europæus ; je n’ai pu vérifier le millésime de la 12° année des Annales de la Société d'histoire naturelle des provinces rhénanes que pendant l'impression de ce paragraphe. N'ayant pu lire immédiatement cette centurie, je n'ai découvert la de- Genres Slephanus et Megischus. 187 scription du Steph. anomalipes que lorsque mes planches étaient déjà gravées. Or, on verra que la description que M. Fürster donne des tarses postérieurs du genre Megischus ®, est exactement conforme à la mienne et à ma figure 6, c, pl. 40. On voit que M. Fôrster, ne connaissant pas le genre Megischus, a élé fort embarrassé par la singulière conformation des tarses de la dernière paire, et l’a regardée comme une anomalie spécifique. La description que M. Fôrster donne de son S/eph. anomalipes est aussi conforme que possible à celle que j'ai donnée en 1860 de mon Meg. Europæus (sp. 7). Les petites divergences entre sa description et la mienne ne dépassent pas la limite de celles qu'on observe dans les variétés, surtout celles qui proviennent de pays aussi différents que la Hongrie et la Sicile, et je ne puis voir dans son S£eph. anomalipes qu'une variété de l'Europæus. Cette espèce paraît d'ailleurs très-sujette à varier ; car dans mon exemplaire, par exemple, l'antenne droite a les articles 2 à 5 d’un roux pâle sale, absolument comme dans celui de M. Fôrster, tandis que l’antenne gauche les a noirs et offrant à peine par-ci par-là une légère teinte de poix. Les différences du thorax et de l'abdomen ne sont pas non plus notables dans les deux exemplaires. Si, dans le mien, l'abdomen est plus lisse et n'offre plus de stries ni de rides, même des plus fines, on conçoit que cela peut tenir, comme pour mon Meg. Ameri- canus, Sp. 4 (p. 481, alinéa 8), à un certain degré d'usure, et que l’abdo- men à pu être primitivement un peu satiné (subsericans), velouté ou très-finement ridé. Encore une fois, quand il s’agit de la description ou de la comparaison d'individus uniques, il faut laisser une grande latitude pour les déviations du type et les transitions, qui peuvent devenir innom- brables sur les insectes trouvés dans leurs colonies, comme je crois lavoir suffisamment prouvé pour ie Sph. gibbus dans mon précédent mémoire. Les deux insectes décrits par M. Kürster el par moi me paraissent donc n'être que des variétés de la même espèce. Toutefois, puisqu'il s'agit d’une espèce nouvelle fondée par un entomologiste d’une grande autorité, J'ai eru devoir la conserver provisoirement. Comme le journal cité est très- rare en France, j'ai donné une traduction exacte et complète de Particle du professeur d’Aix-la-Chapelle. > D — V. ABIA AURULENTA Sichel. ®, =. FRAGMENT D'UNE REVISION MONOGRAPHIQUE DES CIMBICIDES DE FRANCE ET D'EUROPE. (Planche 10, figure 2, $, 8, &) Capite, thorace abdominisque segmento primo ænco-virescentibus ; antennarum scapo, labro, mandibularum basi ventreque nigris ; abdomine femoribusque cupreo-aurulentis >; anlennarum flagello pedibusque rufo- lestaceis; alarum fascia transversa fuscescenti. 'abdominis dorso gla- briusculo, cupreo-aurulento (fascia longitudinali nigro-velutina nulla). Abia aurulenta Sichel, Ann. Soc. ent., 1856, LXXVIT. Caput æneo-viridescens, opacum, punetulatum, facie in © nigricanti- pilosa, in nigro-hirsutissima; vertice cinerascenti-piloso, labro mandi- bulisque nigris, harum apice rufo-piceo; antennarum scapo nigro, flagello rufo-testaceo ; vertice inter oculos in © latissimo, in 4 lineari, subnullo, oculis in vertice fere contiguis. Thorax punctulatus, æneo-virescens, cinerascenti-hirsutulus, supra nitidior, æneo-cuprescens. Abdomen nitidissimum, cupreo-HSAB. SCARABÆUS MERIDIONALIS Pal.-Beauv., loc. cit., p. 219, pl. 1 e, fig. 9 (4). « Nigro-violaceus ; thorace lævi, subpunctato ; striis elytrorum vix excavatis. — Saint-Domingue. — Obs. Cette espèce paraît voisine du Scar. Fimetarius ; elle en diffère par les stries de ses élytres, qui sont très-peu profondes, ce qui semble le placer entre le Fimetarius et le Vernalis. » La figure représente un Geotrupes médiocrement allongé, de la taille d’un grand Splendidus ; elle est enluminée d’une couleur brunâtre. La description des élytres et la comparaison avec le Fémetartus (lisez plutôt Stercorarius!) et le Vernalis indiquent une certaine analogie avec les Blackburnii à stries faiblement ponctuées, dont il existe des individus d’un violàtre foncé. Il n’est guère possible de penser à le rapporter aux Miarophagus et Semi-opacus, qui ont, le premier, des stries assez pro- fondes, fortement ponctuées; le second, des stries sulciformes imponc- tuées, avec interstices convexes, subcostiformes. Cependant, je connais un individu dit de Saint-Domingue excessivement voisin de ce dernier, de couleur d’un violâtre foncé, qui, malgré la description d’élytres ci- dessus trop peu satisfaisante pour lassimiler, laisse néanmoins dans l’in- certitude (2). En désespoir de cause, j'ai cru préférable de reléguer provisoirement ces deux espèces de Palisot parmi les inconnus et indéterminables, surtout à cause de leur provenance, qui, de l’avis de M. Sallé, qui connait parfai- tement la faune de cette île, est très-douteuse, (1) Corrigez au judicieux et utile travail de M. Chevrolat intitulé: Rappel des Coléoptères décrits par Palisot de Beauvois, in Ann. Soc. ent. Fr., 1352, à la p. 643, au lieu de pl. 3 e, lisez : pl. { e, ainsi qu’il est dit dans son premier tableau. p. 633, et qu’il est indiqué dans le texte et sur la planche même de Palisot. — Cette correction s'applique à toutes les espèces de Scarabéides figurant sur celle planche. (2) Je connais aussi un individu (analogue à une espèce du Canada appartenant au groupe européen des Anoplotrupes) étiqueté de Haïti, mais qui ne peut être assimilé à aucune des deux espèces de Palisot, car ses élytres sont profondément ponctuées-striées, et comme crénelées. D92 FONIEREL ES23. GEOTRUPES EXCREMENTI Say, Journ. Acad. nat. Scien. Phil, t. IT, p. 210. — Ed. Lequien, p,,171. — La description de Say ne se rap- porte réellement bien qu’au Blackburnii Fabr. En effet, l’auteur dit, à la fin, qu'il n’est peut être qu’une variété de celte espèce. — La taille qu’il lui donne (6 lignes) ne peut également convenir qu’à cette espèce, qui mesure de 5 à 7 lignes, les Méarophagus (Knoch) Say et Semiopacus Jekel (— Blackburnii Melsh.) étant beaucoup plus grands, leur taille des- cendant rarement à 7, et atteignant le plus souvent de 7 1/2 à 8 1/2 lignes. AS2B. GEOTRUPES MIAROPHAGUS (Knoch) Say, loc, cit. — Gette espèce, à proprement parler, n’a pas été décrite par Say, qui n’en parle ici que comparativement à son Excrementi, et la couleur de poix foncée qu’il lui donne ne convient qu’à une partie des individus ; il en est qui tournent au bronzé foncé, au brun pourpré, etc. Mais dans la description compa- rative de Melsheimer (Proceed. Acad. nat. Sc. Philad., IE, p. 139, 1844) aucun doute ne peut être entretenu, notre Onychotrupes miacrophagus ayant les stries des élytres plus fortement ponctuées et sub-crénelées. 11 est, en effel, plus robuste que ceux auxquels il ies compare. Voici, du reste, la traduction de sa description, en observant tout d’abord que celui qu’il regarde comme Blackburnit n’est pas celui de Fabricius, ce dernier étant l’'Excrementi de Say et Melsheimer : Geotrupes miarophagus : Gelte espèce est plus robuste que le splendidus Fabr. et l'Excrementi Say. Elle est généralement noire, avec une faible teinte de bleu ; le canal thoracique médian est plus large et plus forte- ment accentué que chez les splendidus et excrementi. Chez ce dernier même le canal est quelquefois nul (4). — Chez le Blackburnii, les stries des élytres sont presque imponctuées (2), mais dans le Miarophagus elles sont profondes et crénelées, plus fortement et plus entièrement que dans les Splendidus et Excrementi. AS2A. SCARABÆCS EGERIEI Germar, Ins. Spec., I, p. 114. — Espèce dont les élytres ont les stries beaucoup plus fortement ponctuées que celles du Miarophagus, en fait le plus fortement ponctuées-crénelées de toutes les espèces de cette partie du monde, et qui appartient au sous- genre dont le Blackburnit est le type. (4) Ce qui estle cas du Blackburnii Fab., Jekel. (2) C’est le cas de mon Semi-opacus ; le Blackburnii Fabr. les a toujours évi- demment, quoique quelquefois moins fortement poncluées. Classification des Geolrupes, ctc. 280 AS9%. GEOTRUPES OPAGUS Haldeman, Proceed. Acad. Natur. Science, Philad., VI, p. 362 (1853), du Texas occidental. — Espèce suffisamment décrite par l’auteur pour n'être pas confondue avec les précédentes, Tel est l’ensemble des travaux publiés sur les espèces de FAmérique du Nord. En y joignant les deux espèces de Ceratophyaires, l'une citée par Erichson dans Naturg. d. Insekten Deutschl., IT, p. 727, sous le nom de Geotr. fronticornis, du Mexique, l’autre, du Chili, décrite par M. Guérin dans le Mag. de Zoologie, 1838, Voy. de la Favorite, p. 48, sous le nom Lateridens, nous aurons un résumé complet de tout ce qui a été dit sur les Geotrupes du continent américain. Ce genre, tel que l'avait limité Latreille dans ses derniers ouvrages (Conf. Règne animal, ed. 2, t. IV, p. 543), tel que l’entendait Erichson, et tel enfin que je l’embrasse ici dans mon tableau des sous-genres, parait être jusqu'ici plus richement représenté en Europe que partout ailleurs. En Afrique, il ne parait pas s'éloigner de la zone méditerranéenne, où il n'offre aucun groupe différent de ceux d'Europe, avec excessivement peu d'espèces qui lui soient propres. En Asie, il parait s'étendre sur presque tout le continent, à l'exception des parties intertropicales. Jusqu'ici on en connait fort peu d'espèces, surtout si on en retranche celles des parties occidentales qui sont repré- sentées en Europe. — Les espèces de la partie méridionale (c'est-à-dire des Indes orientales, mais seulement dans la région sub-himalayenne), du centre et de Pest (Mongolie orientale, Mandchourie et Japon, probable- ment aussi Chine!) forment un groupe particulier intermédiaire entre les Ceratophyus et les Geolrupes pr. d., par leur thorax inerme chez les deux sexes et le 2° feuillet de leurs antennes entier et libre, — Sans aucun doute cet immense continent contient un grand nombre d’espèces incon- nues des régions centrales orientales et septentrionales, ainsi que les découvertes récentes enregistrées par M. de Motschulsky nous permettent de le supposer. En Amérique, il est assez bien représenté dans la partie septentrionale — mais seulement relativement — ; car il l’est bien moins qu'en Europe, Dans la partie méridionale, une seule espèce a été enregistrée comme venant du Chili; on peut supposer que quelques autres espèces doivent exister dans les régions élevées, tempérées ou froides de celte partie du 9/ H. JÉRKEL. continent. A l'exception de deux espèces du Nord, qui font partie du groupe du Sylvaticus, les espèces de ce continent ne se rapportent à au- cun des groupes européens, ni au groupe spécial de l'Asie cité plus haut. .— Elles offrent au contraire des types qui lui appartiennent en propre. Jusqu'ici on n’en connait pas du Pacifique ni de lAustralie, nide la Polynésie; du moins je n’en ai vu aucune de ces contrées. On peut donc, malgré ces faibles données, déterminer « priori l'ha- bitat de ce genre remarquable, qui ne s’étendrait guère au-delà des régions tempérées de notre globe, et serait presque entièrement exclu de la zone intertropicale, excepté sur les plateaux élevés, ou dans les régions alpines. Subgen. 1. CERATOPHYUS Fischer. Tête armée chez les 4 d’une corne relevée obliquement en avant, em- brassant la partie antérieure du chaperon, et canaliculée en dessus; chez les © d’une carène longitudinale relevée en deux tubercules aigus, Pun au milieu, l’autre au sommet du chaperon qu’elle prolonge en pointe. — Joues (canthus) se rétrécissant antérieurement, arrondies postérieurement, très-sinueuses au-dessous de leur angle antérieur, qui est très-aigu chez le ; moins sinueuses et à angle plus obtus chez la ©. — Labre élargi antérieurement, à angles arrondis. — Mandibules ayant une profonde laciniation latérale en forme de dent analogue à lapicale externe, qui est comme elle un peu arrondie au sommet et plus allongée que linterne. — Feuillets de la massue des antennes en ovale court, plus raccourcis chez la ©. — Thorax très-court, presque deux fois et demie plus large que long, à émargination apicale faiblement et régulièrement arquée, à angles anté- rieurs et postérieurs avec les côtés régulièrement arrondis en demi-cerele ; armé antérieurement au milieu : chez les & d’une corne assez mince dirigée en avant, généralement longue chez les individus développés, et atteignant le plus souvent, parfois même dépassant le sommet du cha- peron, s’approchant alors de la corne céphalique ; chez les 9 d’une proé- minence transverse, cariniforme, assez largement tronquée-subémarginée, à côtés anguleux et carénés ; base sinuée, à marge entière. — Écusson transversal, cordiforme, c’est-à-dire un peu plus large que long, à milieu Classification des Geotrupes, etc. 999 de la base impressionné-émarginé, à côtés et sommet un peu arrondis, — Élytres presque trois fois aussi longues que le thorax en dehors du lobe médian de la base, obliquement tronquées vers l’écusson à la base, sinueusement rétrécies sous les épaules (excepté chez le Hoffmannseggi, où cette sinuosité est presque nulle, la dépression qui l'accompagne au- dessous de lhumérus persistant néanmoins), puis à peu près parallèles jusqu'aux deux tiers postérieurs; modérément convexes ; à 44 stries, les latérales peu profondes, ponetuées, les dorsales plus profondes, quelque- fois subsulciformes, alors leur ponctuation est obsolète, — Tibias anté- rieurs des à dent apicale bifide. — Tibias intermédiaires à trois carènes entières, et une quatrième atteignant à peine le milieu du diamètre. — Tibias postérieurs à quatre carènes, dont la 4° subentière ou seulement dimidiée; ces carènes, surtout les trois premières, garnies de cils très- longs sur toute leur largeur. Type : Scarabæus Ammon Pallas (— Dispar Fabr.). Groupe répandu dans les régions circumméditerranéennes : l’Europe méridionale, la Barbarie, l'Orient; le type même se retrouve jusques au nord de la Caspienne (lac Indersk, d’où les types de Pallas). La synonymie des espèces et variétés de ce groupe ne me paraît pas encore suffisamment élucidée ; les opinions opposées de MM. Rosenhauer (1) et Fairmaire (2) relativement à deux d’entre elles sont basées : la pre- mière, sur la couleur indiquée par Rossi pour son Déspar; la seconde, sur les individus d’un violet purpurascent communs en Toscane et Italie moyenne (Monoceros Dahl in litt.), très-analogues au Féscheri (Zwick) Fischer. Rossi dit de son Dispar ; « Totus aler, nilidus… elytra striata, margine violaceo. — Long. 10; latit, 4 1/2 lin. » Puis il ajoute : « Fabr. descr. oplima. » Rossi a donc cru reconnaître dans son espèce celle de Fabricius, et il n’est pas le seul qui ait confondu les espèces de ce groupe, car Olivier (en partie, du moins, selon un individu de Barbarie, dans la collection de M. Chevrolat), Illiger (in Oliv. entomol. uebers, etc., [, p. 150, 1800), et la plupart des auteurs de cette époque, beaucoup plus tard même Dejean (1821), Dahl (1823) et Sturm (1826) dans leurs catalogues res- pectifs suivirent ces errements, regardant les individus d'Espagne méri- dionale, de Portugal et de Barbarie qui sont le Hoffmannseggi (Dej.) Fairm., comme identiques avec l'espèce de Pallas et Fabricius. Mais (4) Die Thiere Andalusiens, p. 126, 1856. (2) Annales Soc. entomol. de France, 1860, p. 174. 296 H. JEKEL. enfin Villa et Dejean, dans leurs catalogues subséquents (1833-37) dis- tinguèrent spécifiquement les individus d'Italie et d’Espagne, etc. La soi- disant « descriptio oplima » de Fabricius, qui semblait alors à Rossi être le « nec plus ultra » de l’art de décrire, le conduisit justement à une erreur. Heureusement, nous nous éloignons tous les jours de plus en plus de ces descriptions si brèves qu’elles peuvent se rapporter à un grand: nombre d'espèces à la fois. Aussi préférerai-je toujours pécher et voir pécher dans le sens des Mulsant et des Suffrian que de voir l’entomologie retourner au laconisme plus qu’insuffisant de Fabricius et de ses trop nombreux imitateurs. Bien que la plupart des individus de la Toscane et de lItalie moyenne existant dans les collections soient d’une nuance violacée-purpurescente assez intense pour qu’on puisse à peine admettre que Rossi se soit fourvoyé au point de décrire comme « {otus ater » un insecte qui est « véolaceo- purpurascens, inlerdum raro partim obscure violaceus, nunquam niger », la plupart des auteurs se sont accordés pour regarder le Monoceros de Dahl (litt) comme représentant l'espèce de Rossi. Aussi ai-je cherché inutilement dans les collections des individus d'Italie à couleur véritable- ment noire (1), et le plus foncé que j'aie rencontré (dans la magnifique collection de M. le comte de Mniszech) est d’un violet foncé en dessus et en dessous, un peu plus clair au bord des élytres. L'espèce doit donc varier comme l’Ammon, avec cette différence qu'ici la plupart des indi- vidus sont purpurins. Quant à l’expression de Rossi «nargine violaceo », elle n'a qu'une importance secondaire, car un assez bon nombre d'individus chez les deux esnèces le plus ordinairement noires : Ammon et Hoffmannseggt ont cette marge violàtre ou rougeàtre. Le Monoceros (Dahl-Dej. cat.) est la variété chez laquelle le violet pour- pré a le plus d'intensité. (4) Un cas semblable m'est arrivé avec PAttelabus variolosus d'Olivier, dont le iype est d'Algérie, décrit par l’auteur, par Fabricius et Gyllenhal (in Sch.). comme noir, ce qui m'avait engagé à regarder des individus d’Andalousie dont le corps est bleu-verdätre clair comme appartenant à une espèce distincte (Attel. foveicollis Jekel, 1ns. Saund., II, p. 201); mais n'ayant jamais pu rencontrer, parmi un très- grand nombre d'individus d'Algérie observés depuis, un seul individu noir, tous au contraire colorés comme mon espèce d’Espagne, je suis maintenant disposé à croire que ces auteurs ont mal vu et mal décrit, et que les individus d’Espagne un peu plus grands et plus allongés du thoraæ et des élytres, avec le premier moins inégal, moins ponctué, ne sont qu’une variété du varrolosus Olix, Classification des Geotrupes, etc. 537 Le Fischeri (Zwick) Fischer, de même couleur que le Monoceros, en diffère quelque peu : par les élytres un peu plus allongées, moins con- vexes et un peu plus profondément striées; son thorax est plus trans- versal, plus largement arrondi des côtés et des angles. Cependant je regarde ces différences comme insuffisantes pour l'établissement d’une espèce distincte. Si maintenant j'ajoute que je crois avoir reconnu dans une belle paire d $ de Sibérie ornant la collection de M. Chevrolat le véritable Poly- ceros de Pallas, différant du type et de la variété de l’Ammon à élytres purpurescentes par une taille plus grande, les élytres relativement plus larges et moins convexes, je conclus qu'il faut établir ainsi qu'il suit les relations des divers types et de leurs variétés : À. AMMON Pallas. Var. a. AMMON typus : Niger, inlerdum obscure cyanescens. — Long. 17-95; lat, 9-43 1/2 mill. — % © (Scar. ainmon Pall. Reise d. versch. Prov. d. Russ. Reichs, If, 707, 50, 1776. — Dispar Fabr. etc. — Conf. Sch, syn. Ins. excel. syn. Rossii et Olivieri partim. — Pallasii Kisch.). Var. b. Nigricans, cyanescens aut violaceus, elytris rubricantibus. Mens. ut in præcedent. — & © (Scarab. polyceros Fabr. — Sch. syn., etc. — Excel. syn. Pallasii). Var. c. POLYCEROS : Major, præsertim pro ratione latior minusque converus ; nigro-piceus, infra rufescens, laleribus subtusque rufo- pilosus ; elytris castaneis, sutura margineque nigricantibus.—Long. 26-98 ; lat. 14 1/2-15 1/2. & © (Scar. polyceros Pallas Reise etc., I, h61, 17714, ©). — An spec. dist. ? Patria : Sibir. mer. (A Dom. Pallas et Popoif in lacu salso Inderiensi captus). — Tauria, D. Godet, in Mus. Chevrolat, etc. Ayant reçu dernièrement un très-grand nombre d'individus de cette espèce de la localité typique de Pallas : le lac salé Indersk, et vu un grand nombre d’autres dans les collections, parmi lesquels se trouvaient toutes les variations de taille, de couleur, et de développement de lar- mature de la tête et du thorax des &, j'ai pu constater que la variété cou- 538 H. JEKEL. leur de poix à élytres rougeâtres, dont la © était regardée par Fabricius comme le Polyceros de Pallas, n'offre aucune différence dans les propor- tions de longueur, largeur et convexité des élytres avec le type foncé, tandis que ma variété C. en diffère sous ces divers rapports, sans cepen- dant paraître offrir des caractères suffisants pour l'établissement d’une espèce distincte. Mais j'ai. cru devoir séparer spécifiquement, provisoire- ment du moins, une modification très-intéressante que je n’ai trouvée que dans la riche collection de M. Reiche, sous le nom de Dauricus Motsch. sans doute in litt., car je mai pu trouver sa description nulle part, et dans son plus récent travail contenant des Goléoptères de Daourie (Schrenck Amur-Lande 1860) cet auteur ne cite aucun Geotrupes. — Voici ses carac- tères distinctifs : 2, Dauricus (Motsch.) : Breviler ovalus, niger, nitidus, lateribus nigro-fusco subtusque rufescenti-pilosus ; ore, antennis (clava fulva) tarsisque rufis; cornibus capitis lhoracisque &'æqualiter tenuibus non conicis ; elytlris brevioribus, latioribus, posterius evidentius rotundato- ampliatis el magis convexis, striis profundioribus evidenter confertèm punctatis. — Long. 20-91 ; lat. 14 4/2-12 mill. Variat pectore abdomineque fuscescentibus. Patria : Dauria Sibiriæ orientali. Aucun des nombreux individus que j'ai vus de lAmmon, dont l’habitat le plus oriental me paraît être les Kirgises occidentales, ne m’a présenté les formes et sculpture exceptionnelles qui caractérisent ces individus de Daourie, et qui avaient frappé l'œil si exercé de M. Reiche. On peut faci- lement constater les différences suivantes : Téte ayant ses joues moins rétrécies et moins sinuées antérieurement selon le sexe, et se rapprochant davantage des Hoffmannseggi et Rossit; corne du beaucoup plus mince à la base et non conique vue de profil. — Mandibules plus larges, plus courtes, à laciniation latérale et dents apicales plus courtes et plus obtuses. — Thorax plus convexe, plus voûüté au-dessus de la déclivité antérieure, qui est plus retuse, surtout chez le & ; ses côtés ont leur plus grande lar- geur au-dessous du milieu et le lobe médian de la base est plus aigu; ponctuation plus forte et plus étendue selon le sexe; ténuité de la corne antérieure prolongée plus près de la base où elle est moins et plus briève- ment élargie, non épaissie dans le sens vertical et réellement linéaire vue de profil, tandis qu'elle affecte une forme conique chez l’Ammon, vue dans le même sens. — Élytres plus courtes et plus élargies postérieure- Classification des Geotrupes, etc. 039 ment, ce qui fait paraître l’émargination sinueuse sous-humérale plus pro- fonde, plus étranglée; convexité de profil beaucoup plus grande et plus raccourcie, surtout postérieurement ; siries plus marquées et beaucoup plus visiblement et nettement ponctuées. 9. HOFFMANNSEGGI (Dej.) Fairm. Var. a. Typus : Confer. Fairm. Rev. Zool., 1856, p. 630, et Ann. Soc. ent. Fr., 14860, p. 174. — Long. 19-95; lat. 11-13 1/2 mill. (Scar. dispar Oliv. (pars ?). — Ilig. in Oliv. uebers., 1, p. 150 (partim : Lusitania). — Rossii Rosh., loc. cit., Andalusia. Var. b. OLIVIERI : Ménor, cornibus & valde abbreviatis, ceterum haud differt. — Long. 18; lat. 10 mill. (Scar. dispar Oliv., Sec. specim. in Mus. D. Chevrolat, 4 parum evolutus e Barbaria). Patria : Andalusia, Lusitania (Illig. Mag., If, 208 : Scar. dispar), Barbaria. h. Rossir Jekel (nec Rosenh.). Var. «a. Rossii typus : Obscure violaceus (nunquam niger !) margine elytrorum lætiori (Scar. dispar Rossi, loc. cit. — Illig., loc. cit. (partim : Italia), etc.). Var, 6. MonocEroOs (Dahl) : Lætle violaceo-purpurascens aut pur- pureus (Dispar Fairm. Ann. Soc. Ent. Fr., 1860, p. 474-175, etc.). Var. c. FiscHEerI : Violaceo-purpurascens, aut purpureus ; thorace magis transverso, lateribus angulisque evidentius rotundatis ; ely- tris paulo longioribus et angustioribus, minus convexis, ut et — præsertim posterius — minus profunde slrialis (Cerat. Fischeri (Zwick) Fisch. Entom. Russ., II, 148). Patria : Italia media (Etruria : var, a, b), Russia mer. (var. c). Obs. Je crois qu’il est de toute nécessité d'abandonner le nom de Déspar, d'autant plus disparate qu'il a d’abord été établi par Fabricius sans raison valable, puis ensuite appliqué successivement aux autres espèces par les divers auteurs subséquents ci-dessus cités. — Quant au nom de 540 H. JEKEI. Rossii, bien qu'il ait déjà été employé par M. Rosenhauer, comme il a été appliqué à tort par cel auteur, ainsi que l’a judicieusement relevé M. Fairmaire, je le rétablis pour le type — ou ce que j'ai tout lieu de croire le type — de Rossi, le nom de Monoceros de Dahl portant plutôt sur la var. b, et celui de Féscheri sur la var. orientale, qui sera peut-être admise plus tard comme distincte. J’ai préféré cette appellation à l’éta- blissement d’un nouveau nom, suivant en ceci les précédents en usage, Subgen. 2 CERATOTRUPES Jekel. Tête armée comme les Ceratophyus chez les 4 bien développés, réduite dans le petit développement à une carène longitudinale triangulairement élevée au milieu du chaperon; celle de la © aigument élevée en un seul tubercule anguleux situé à la base du chaperon, abaissée vers le sommet de cet organe qui est arrondi; les 4 peu développés, différent peu des © par cette armature réduite, mais s’en distinguent de suite par le cha- peron lisse et brillant comme le derrière de la tête, l'élévation de la carène qui est médiane au lieu d’être basale; enfin l'impression triangulaire qui le sépare du front est peu marquée, ete. — Joues parallèles pour le moins, ou s’élargissant légèrement en avant, avec leur angle obtus, leur côté presque droit ou très faiblement arqué. — Labre à peu près comme chez ces derniers, mais moins élargi antérieurement avec les angles plus arrondis. — Mandibules arquées, simplement sinueuses latéralement. — Feuillets de la massue antennaire ovales, un peu plus allongés chez les d.— Thorax beaucoup moins transverse, à peine deux fois aussi large que long en dehors du lobe médian de la base (plus analogue au type de forme des Geotrupes pr. d.), à émargination apicale anguleusemeat relevée de chaque côté vers les yeux, droite dans son milieu; angles antérieurs obliquement tronqués, quelquefois simplement arrondis, mais jamais obtus ; les côtés obliquemént élargis jusques au delà du milieu, les angles postérieurs très-obtusément arrondis ; armé antérieurement au milieu chez les d’une protubérance corniforme émarginée au sommet, assez analogue à celle du Bubas bubalus d', mais plus avancée et plus élevée chez les individus développés, parfois très-réduite comme chez cette espèce, mais différant toujours, par son émargination et son plus d’élé- vation au-dessus du bord antérieur, de la carène de la ©, qui est trans- Classification des Geotrupes, etc, 941 verse, entière, arquée, subapicale ; base sinuée, à marge soit entière, soit faiblement interrompue de chaque cdté. — Écusson faiblement trans- versal, subtriangulaire, à côtés et sommet quelquefois assez arrondis ; base très-faiblement émarginée et impressionnée, et obsolètement cana- liculée longitudinalement. — Élytres obliquement tronquées à la base, non rétrécies sous les épaules, à côtés subparallèles ou légèrement arrondis vers les deux tiers; régulièrement convexes, au plus deux fois et demie aussi longues que le prothorax en dehors du lobe médian de la base; stries profondes, ponctuées au fond ; interstices convexes. — Tibias antérieurs à dent apicale simple chez les deux sexes. — Intermédiaires ayant trois carènes entières, la 4° subentière, abaissée, ou seulement dimidiée. — Postérieurs semblables aux précédents, à 4° carène peu élevée, s’'évanouissant aux deux tiers du diamètre. Type : Geotr. fronticornis (Klug) Erichs. Ge groupe est exclusivement américain, et n’a été rencontré jusqu'ici qu’au Mexique. J'en enregistre trois espècs : 4. FRONTICORNIS (Klug) Er. : Ovatus, subparallelus, niger, nilidus, certo situ præsertim in elytris obscure cyaneo-aut violaceo micans, late- ribus infraque fusco-pilosus ; antennis (clava fusca) palpis tarsisque obs- cure brunneis ; thorace lateribus modice ampliato antice angustato, mar- gène basali integra; elytris sat profunde 14-striatis, striis dorsalibus in fundo obsolete — lateralibus evidentius — punctalis, interstitiis laliusculis convexiusculis ; tibiis posticis 5-carinatis, carina K° elevata subintegra, 5° aut sub — aut plus quan — dimidiata. — Long. 18-20; lat. 10-11 mill, S Clypeo cum capite lævi in cornu canaliculato antrorsum oblique producto; thorace dorso lævi, lateribus tantum evidenter punctato, medio antice in cornu brevi elevato emarginato producto ; femo- ribus anticis subtus penicillo longo (præter pilos genuinos) subba- sali instructis. ® Capite postice obsolete punctulato; clypeo profunde rugoso-punc- tato, carina basali longitudinali postice angulatim elevata instructo ; thorace dorso parce — lateribus dense — profunde punctato, prope apicem carina media transversa arcuata instructo. Geotr. fronticornis (Klug) Erichs. Nalurg. d. Ins. Deutschl., IE, p. 727. Patria : Mexico; Mus. D. Sallé (ex Mus. Sturm), D. Com, a Mniszech, et Jekel. HS Série, TOME VY. 35 542 H. JEKEL. Cette espèce, type du groupe, pouvant être regardée comme inédite, j'en donne ici une description complète. D'un ovale allongé, parallèle (maximum d’allongement et de parallé- lisme du genre entier), noir, à faibles reflets d’un violâtre ou bleuâtre obscur, principalement sur les élytres. — Tête du &' lisse, avec quelques points obsolètes sur les côtés de la corne qui est canaliculée longitudi- nalement en dessus, et qui se dirige obliquement en avant et est un peu courbée vers le haut, à peu près comme chez les Ceratophyus d'; impres- sion triangulaire de ia base du chaperon peu marquée ; tête de la@ faible- ment ponctuée entre les yeux, nitide; le chaperon fortement ponclué- rugueux, terne, à impression basale anguleuse bien marquée. — Mandi- bules arquées extérieurement et un peu sinueuses avant le sommet. — Antennes d’un brun roussâtre, à feuillets fuligineux. — Thorax à peine deux fois aussi large que long en dehors du lobe médian de la base ; émargination apicale droite sous la tête, relevée latéralement vers l'œil avec l'angle obtus (davantage chez la @), puis obliquement tronqué en dehors; côtés élargis jusques au milieu (), ou jusqu’après le milieu (@), en cet endroit un peu plus large que les élytres et largement arrondi ensuite jusques vers les angles postérieurs qui sont très-obtus ; base for- tement sinuée, à lobe médian largement arrondi; marge à peine affaiblie de chaque côté. Chez le cet organe est fortement relevé vers son tiers ou quart antérieur en une protubérance cornifère courte et trapue (for- mée et émarginée à son sommet à peu près comme chez le Bubas bubalus, mais beaucoup plus élevée), dépassant chez les individus bien développés le niveau perpendiculaire du bord antérieur; les côtés de l’émargination obtus, subtuberculiformes; il est assez densément ponctué sur les côtés, lisse sur le disque avec quelques points obsolètes de chaque côté de la protubérance. — Chez la $, il est plus fortement et plus largement ponctué des côtés, et le dos est lâchement parsemé de points semblables sur toute son étendue; sa carène est presque apicale, peu élevée et légè- rement arquée. — Écusson subtriangulaire, un peu plus large que long, à base droite ou très-faiblement émarginée, à côtés et sommet à peine arrondis; lisse, avec quelqués points au milieu de la base seulement; canaliculation longitudinale obsolète. — Élytres par leur forme, leur con- vexité et leur sculpture assez analogues à celles du Typhæus, mais plus allongées, plus parallèles (les plus allongées et les plus parallèles en meme temps de tout le genre); base obliquement tronquée-émarginée ; à Au stries, les dorsales assez profondes, faiblement ponctuées, les laté- rales moins profondes, à ponctuation mieux marquée et séparée. Côtés et dessous du corps garnis de poils d’un roussatre foncé, çà et là plus clairs Classification des Geotrupes, etc. 943 sur les pattes. — Tibias antérieurs du 4 un peu plus allongés et moins élargis que chez la, leur carène longitudinale inférieure un peu plus élevée et plus distinctement denticulée; éntermédiaires à 3 carènes entières; la 4° subentière, c’est-à-dire abaissée tout près du bord supé- rieur ; postérieurs à 4° carène peu élevée, surtout chez le &, et s’éva- nouissant aux deux tiers du diamètre; une 5° carène réduite à l’état de dent transverse atteignant à peine le tiers du diamètre (4), la moitié au moins et quelquefois les deux tiers (). 2. Srurmit Jekel : Ovatus, supra violaceus, nitidus; lateribus elytro- rum corporeque Subtus subotrescenti-cyaneis, nitidioribus ; lateribus sub- tusque fusco-pilosus ; antennis (clava ochracea) palpis tarsisque rufescen- tibus ; thorace lateribus subangulato ampliato, margine basali utrinque interrupto ; elytris 1h-striatis, striis profundis dorso latiusculis subsul- ciformibus obsolele — lateribus evidentius subcrenato — punctatis, inters- titiis valde convexis ; tibiis posticis h-carinatis, carina quarta abbreviata. — Long. 44 ; lat. 8 mill. g (Verisimiliter parum evolutus). Clypeo carina longitudinali medio regulariter acuto-elevata armato ; thorace medio ante apicem in protuberantia brevi emarginato-truncala producto, lateribus solummodo punctato, dorso lævissimo subserices parum micante. @ ignota. « Patria : Mexico; Mus. D. Sallé. Le seul individu <' que je connaisse ne doit pas être, à beaucoup près, le maximum de développement de cette espèce, qui diffère, sous un très- grand nombre de rapports, du Fronticornis. Indépendamment de sa cou- leur et de sa taille (qui égale à peine celle des petits Mopsus), il est beaucoup plus court et moins parallèle, surtout des élytres, qui sont légè- rement mais évidemment élargies vers les deux tiers postérieurs, et qui se rapprochent davantage par la forme des © du Typhæus. — Mandibules fortement et subanguleusement sinuées latéralement. — Thorax à émar- gination apicale moins relevée; la troncature des angles antérieurs moins large et plus arrondie ; côtés obliquement élargis en ligne droite jusqu’au delà du milieu, en cet endroit obtusément anguleux; angles postérieurs plus obtus; marge de la base presque aussi visiblement interrompue de chaque côté que chez le Vernalis et les autres Sternotrupes. — Écusson se rapprochant davantage d’un demi-cercle, ayant ses côtés et son sommet beaucoup plus arrondis. — Élytres à stries plus profondes, plus larges, en 54/ H. JEKEL. conséquence les points qui en garnissent le fond sont plus élargis, et ont l’apparence de faibles crénulations mieux marquées sur les côtés ; les interstices sont plus étroits et beaucoup plus convexes. — Tibias inter- médiaires à 4° carène assez élevée vers le bord inférieur, s’arrêtant brus- quement au milieu du diamètre. — Postérieurs à carènes plus accentuées, la 4° subentière, — Poils des côtés et du dessous du corps plus foncés, presque noirs. Tête lisse; carène du chaperon un peu élargie à la base dudit, s’éle- vant anguleusement vers le milieu, puis abaissée avant le sommet de cet organe, qui a son pourtour circulairement arrondi. Il est probable que chez un pfus développé, cette protubérance avancerait davantage jus- qu’au sommet du chaperon, qu'il embrasserait et dépasserait, ce qu’on peut supposer par analogie. — Thorax tout à fait lisse au milieu, d’un soyeux mat ou très-peu brillant, à côlés ponctués; relevé au milieu avant son bord antérieur en une protubérance très-brièvement subcorniforme, faiblement émarginée comme chez les 4 moins développés du Bubas bubalas et de notre Fronticornis ci-derrière, De même que pour la corne céphalique, on doit par induction supposer que chez les 4 plus déve- loppés celle-ci prendrait l'extension et la forme de celle du Fronticornis développé. 3. Mniszecai Jekel : Breviler ovatus, nilidus, infra subviolaceo-cya- neus, supra (capite scutelloque nigricantibus exceptis) splendide violaceo- purpurascens ; antennis (clava læte ochracea), palpis tarsisque (articulo ultimo basi infuscato) rufis: thorace pone medium laterum rotundato- ampliato, margine basali utrinque énterrupto; elytris brevioribus pone medium evidenter ampliatis, subsulcato-striatis, striis in fundo obsole- lius punctatis, cærulescenti-micantibus, interstiliis modice convexis ; tibiis posticis h-carinatis, carina quarla minus elevata subintegra. — Long. 13; lat. 8 mill. & (Verisimiliter parum evolutus). Clypeo carina longitudinali medio angulato-elevata ante äpicem geniculata armato ; thorace medio ante apicem in proluberantia brevi emarginata producto, lateribus solummodo punctato, dorso lævissimo, subsericeo-micante. ® incognita. Patria : Mexico ; Mus. Dom. Com. a Mniszech. J'ai longtemps hésité avant de séparer celte espèce de la précédente, mayant surtout à ma disposition qu’un 4 peu développé de chacune. Classification des Geotrupes, etc. 945 Cependant les différences qui existent entre ces deux 4 ne portant pas sur les points où se rencontrent ordinairement les modifications indivi- duelles chez les espèces les plus variables de ce genre, je n'ai pu me résoudre à les réunir, du moins provisoirement. On jugera de ces différences par la comparaison suivante : Ge sont d’abord deux mâles à peu près aussi peu développés l’un que l'autre, c’est-à-dire à protubérance du {thorax très-courte, située assez près de lémargination sub-cephalique ; chez celui-ci cependant cette pro- tubérance est un peu plus avancée, partant plus fortement émarginée ; les côtés du thorax, au lieu d’être élargis presque en ligne droite jusques près des deux tiers, où ils forment un élargissement brusque sub-angu- leux chez lespèce précédente, sont au contraire ici arqués en s’élargis- sant à peine passé le milieu, où ils ne sont nullement anguleux mais nor- malement arrondis, tandis que le contraire, me semble, devrait avoir lieu chez un individu plus développé de l'espèce précédente; de plus, les angles antérieurs offrent à peine une apparence de troncature oblique en dehors des yeux, et sont simplement arrondis; la base est moins sinueuse, son lobe médian moins avancé. — L'écusson est moins arrondi des côtés el du sommet et se rapproche davantage de la forme triangulaire repré- sentée par le Fronticornis. — Les élytres, moins obliquement tronquées à la base que chez les deux précédents (à peu près comme chez le Typhæus), sont encore plus courtes, plus élargies postérieurement en même temps qu'elles sont plus arquées entre ce point et l’humérus où elles sont plus rentrées que chez le Sfurmii; leurs stries sont moins larges et moins profondes, moins crénelées, et leurs interstices plus mo- dérément convexes, quoique davantage que chez le Fronticornis. Enfin, comme point très-secondaire sans doute, la carène clypéale est moins aigument élevée au milieu, puis arquée-subcoudée dans son abaissement anterieur. Bien que la couleur, qui est différente, ne puisse être prise en consi- deration, puisque plusieurs de nos espèces très-répandues nous offrent des extrêmes plus tranchés encore, je ferai néanmoins observer que le reflet soyeux du thorax est brillant chez l'individu actuel, tandis qu'il est mat chez le précédent, et les élytres sont ici d’un brillant splendide, presque métallique, tandis qu’elles sont d’un chatoyant soyeux chez le précédent, el n’ont chez le Fronticornis que le luisant ordinaire du Typhæus. 546 H. JEKEL. Subgen. 3. MINOTAURUS Muls. (pars.) Têle inerme chez les deux sexes ; chaperon ayant au plus une carène longitudinale. — Joues normalement et régulièrement rétrécies en avant vers les côtés du chaperon, c’est-à-dire formant avec lui une ligne oblique continue légèrement sinueuse, donnant à la tête une forme triangulaire dont la base passerait au milieu des yeux. — Mandibules arquées et sim- plement sinueuses extérieurement. — Antennes à 2° article court, subglo- buleux, pas plus long que large, évidemment plus épais que les suivants ; feuillets de la massue très-allongés chez les 4, oblongs chez la 9. — Thorax armé chez le G de trois cornes antérieures dirigéesen avant, l’une médiane, la plus courte, parfois très-réduite, les deux autres générale- ment assez (parfois très) longues, dépassant chez quelques-uns le som- met du chaperon; armé chez la ® d’une carène médiane transverse, sub- apicale, d’un tubercule cariniforme conique de chaque côté en dedans et au-dessous de l’angle antérieur, qui est lui même aigument prolongé antérieurement (chez les 4 cet angle est nul, le thorax étant arrondi circulairement jusqu’à l’échancrure subcéphalique) ; fortement transversal, au moins deux fois aussi large que long, assez régulièrement arrondi sur les côtés chez les &, fortement rétréci antérieurement chez les © ; base modérément ou faiblement sinuée, à marge entière. — Écusson subtrian- gulaire, seulement un quart plus large que long. — Élytres à base d’abord assez carrément tronquée sur les côtés, puis conjointement émarginée au milieu (quelquefois très-faiblement : Fossor Er.) ; modérément allongées, ensemble toujours moins larges que longues, jamais deux fois et demie aussi longues que le thorax, mais seulement deux fois ou deux fois un quart; assez parallèles, c’est-à-dire très-faiblement arrondies des côtés jusques aux deux tiers ; normalement striées-ponctuées, — Tibias : anté- rieuwrs à dent apicale simple chez les deux sexes; intermédiaires à quatre carènes dont trois entières, la 4° moins élevée, subentière (9) ou dimidiée (4); postérieurs à cinq carènes, dont les trois premières entières, la 4° subentière (9) ou quelquefois moins prolongée et simplement dimidiée (&), 5° peu élevée, faible, tout au plus dimidiée chez les ©, souvent à l'état de dent latérale transverse chez les G. Type : Scarab. Typhæus Linn. Groupe européen et circumméditerranéen , peu nombreux en espèces Classification des Geotrupes, etc. 547 après en avoir retranché celles à élytres soudées dont le Momus est le type. Il est actuellement réduit à cinq espèces, toutes décrites, et dont je crois devoir établir la classification et la synonymie de la manière sui- vanie : A. Thorax lisse au moins sur le milieu de son disque chez les deux sexes, à côtés à peine punctulés chez les &, fortement ponctués chez les © ; cornes latérales des 4 évidemment insérées au-dessous du bord et de l’angle antérieurs ; tubercule entre la carène et l’angle antérieurs chez la © #rès-développé. 1. Typxæus Linn, Mus. Lud. Ulr., p. 8. — Erichs., loc. cit.,p. 727, cum synon.— Espèce la plus répandue en Europe et er Barbarie. 2. TYPHÆOIDES Fairm. Ann. Soc, ent. Fr., 1860, p. 475. — Espèce très- voisine de la précédente, et chez laquelle les cornes latérales du thorax des & atteignent le maximum de développement et de rectitude. — Dans la diagnose de M. Fairmaire, au lieu de : «vertice antice acuto..… », lisez : « clypeo antice acuto.… », et ajoutez que les élytres sont plus allongées et plus atténuées postérieurement chez les deux sexes que dans le Typhæus. — Elle habite la Barbarie occidentale : Tanger, Oran, etc. B. Thorax ponctué sur tout le disque chez les £ et chez la plupart des <'; chez quelques-uns de ces derniers il y a toujours un méni- mum de ponctuation Sur les côtés accentuée comme chez les © de la div. A, et quelques points épars sur le milieu ; cornes latérales des <' envahissant le bord et l’angle antérieurs ; tubercule entre la carène et l’angle antérieurs de la £ peu développé. 3. Fossor Waltl, Isis, 1838, p. 426. — Espèce très-mal définie par cet auteur, ainsi que l’observe M. Fairmaire (Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 47). —Ses caractères sont un peu mieux fixés par les quelques mots ajoutés par Erichson (loc. cit., p. 727); mais elle n’est pas identique au Subarmatus de M. Fairmaire, ainsi que ce dernier l’a supposé (loc. cit.). — L'espèce de Waltl et Erichson a les élytres aussi allongées, plus paral- lèles et même moins convexes que le Typhæus, et par sa couleur d’un noir bleuâtre terne (1) se distingue de toutes les autres, et plus parti- (1) Kohlschwartz, Kohlenshwartz, noir de charbon de bois, Illig. « Terminol, p. 80, 548. 048 H. JEKEL. culièrement encore des deux suivantes, qui ont les élytres plus courtes, plus bombées et moins parallèles que le Typhæus, et se rapprochent davantage que celui-ci et les précédents de la forme semi-globuleuse des Momus et Hostius, ainsi que l’observe Erichson. — Son thorax est forte- ment et presque également ponctué sur tout son disque chez le 4 comme chez la ©, et plus terne que chez les autres espèces; les cornes latérales du 4 sont également ternes, fortement et rugueusement ponctuées ; elles sont très-peu contournées et très-peu convergentes antérieurement. Je crois aussi, d’après le peu d'individus que j'en ai vus, que c’est l'espèce chez laquelle ces appendices sont le moins développés, atteignant à peine le sommet de la carène sus-oculaire qui sépare le chaperon de la joue. — Cette espèce est la plus rare de toutes dans les collections; je ne l’ai vue jusqu'ici que de Grèce et de Candie. h. SuBARMATUS (Dej.) Erichs., loc. cit., 1847. — Fairm., Ann. Soc. ent. Fr., 1848, p. 172. — Il est évident pour moi que l’insecte de M. Fairmaire est le même que celui d’Erichson, puisque le premier donne à son espèce une forme plus globuleuse qu'à son Quadrigeminus, et plusieurs autres caractères qui coïncident avec ceux donnés par Erichson, qui dit que son Subarmatus à des élytres semi-globuleuses qui le rapprochent davantage des Momus et Hiostius que du Typhæus.— Chez l'espèce actuelle, la ponc- tualion du thorax du 4 est distribuée sur tout le disque, mais moins serrée au milieu chez le 4 que chez celui du Fossor, et de plus, chez les deux sexes, cet organe est aussi brillant que sur les parties ponctuées du thorax du Typhæus ®; les cornes latérales sont contournées, mais pen relevées, évidemment moins que chez le suivant, un peu convergentes, médiocrement ponctuées, beaucoup moins fortement que chez le Fossor, et beaucoup plus que chez le Quadrigeminus. 5. QUADRIGEMINUS Fairm., loc. cit., 1859, p. 48. — Cette espèce ne se distingue de la précédente que par son thorax plus élargi et beaucoup moins ponctué sur le disque chez le 4, et par ses élytres moins raccour- cies, moins bombées et un peu moins arrondies des côtés. — Les cornes latérales du thorax des 4 sont plus contournées-relevées, un peu moins convergentes, très-peu ponctuées, partant presque lisses et plus brillantes. Leur longueur varie comme chez les autres espèces, elles sont un peu plus longues dans le maximum de développement que chez le précédent, mais toujours beaucoup moins que chez le Typhæus. Quant aux stries des élytres, la gémination des 2° et 5e, qui se rencontre aussi assez souvent Classification des Geotrupes, etc. 2/9 sur la 8°, ne me paraît pas être spécifique, puisqu'il y a des individus de l'espèce précédente qui nous offrent ce caractère (1). Répandue comme la précédente. Subgen. 4. CHELOTRUPES Jekel. (Minotaurus pars. Muis.) Tête étroite el allongée, construite latéralement et antérieurement comme chez les Ménotaurus, mais plus prolongée et plus rétrécie en arrière des yeux, surtout chez les Z. — Antennes à 2° article allongé, subcylin- drique, au moins une fois et demie aussi long que large, à peine plus épais que les suivants à leur extrémité; feuillets de la massue en ovale assez allongé, surtout chez les &. — Thorax armé et construit de même, mais beaucoup plus convexe, surtout chez les &, base très-faiblement sinuée, sans lobe médian apparent. — Écusson três-court, fortement transversal, et environ deux fois aussi large que long. — Élytres à base coupée carrément, courtes et gibbeuses, ensemble au moins aussi larges que longues, ayant à peine deux fois la longueur du thorax; faiblement ponctuées-substriées, surtout chez les 4; dans ces cas extrêmes on n’aper- çoit guère que la strie suturale ; soudées, impropres au vol; ailes rudi- mentaires où nulles. — Tibias comme chez les Minotaurus. Type : Scarab. Momus Fabr. Groupe européen que j'ai cru devoir distraire des Ménotaurus de M. Mulsant, malgré la similitude d’armature du thorax, à cause de la construction du 2° article des antennes, de la forme (insolite dans ce genre) de son écusson, enfin, de ses élytres courtes, bombées, soudées, ce qui le rapproche des Thorectes, et même des Lethrus, par la tête pro- longée et rétrécie en arrière beaucoup plus fortement que chez les pré- cédents, et auxquels Ménétries fait allusion en parlant du faciès de son Inermis. (1) Chez certaines espèces à striation faible : Thorectes iævigatus, par exemple, tantôt les stries sont assez également distantes et marquées, tantôt les allernes sont à peine distinctes on manquent entièrement, Lantôt enfin deux ou lrois ont disparu, de telle sorte que celles qui restent deux à deux forment une gémination assez régulière, qui pourrait faire croire, tout d'abord, à une espèce distincte. 590 H. JEKEL. Il y en a quatre espèces de décrites, que je crois devoir classer ainsi qu'il suit : A. Cornes latérales du thorax des insérées au-dessous du bord et de l’angle antérieurs ; thorax des @ très-faiblément émarginé anté- rieurement, comme tronqué, les angles antérieurs dirigés latéra- lement. ù 1. Momus Fabr., Ent. Syst, I, p. 15, etc. — Voyez les observ. d’Illiger (in Oliv. entom. uebers., I, p. 152 et Magaz., Il, 208) relativement à l’habitat de cet insecte, erronément indiqué par Fabricius et Olivier, qui le croyaient, le premier des Indes orientales, le second de l'Afrique inter- tropicale. Sa patrie est le Portugal méridional (Algarves) Andalousie et la Barbarie occidentale. 2. Lævipennis Muls. Opusc., VI, p. 1, de l'Espagne. 3. INermIS Menetr., Catal. rais., p. 183, n. 70; Falderm. Faune transe. 1, p. 262; du Caucase. Je place ici cette espèce à cause de son analogie indiquée par Faldermann, et de la description de cet auteur qui ne semble guère permettre de la mettre ailleurs, car elle n’est inconnue. Cette des- cription est celle d’une 9. B. Cornes latérales du thorax des 4 embrassant le bord et l'angle antérieurs ; thorax des © à émargination antérieure anguleuse, pro- fonde, les angles normalement dirigés antérieurement el légère- ment arrondis. h. Hiosrius Géné, Ins. Sard., 1, p. 27 (ex Mém. Acc. Torin, 1836), de la Sardaigne. — Espèce qui varie beaucoup en taille, sculpture et forme ; j'y soupçonne deux types distincts, mais les matériaux me manquent pour en décider. Subgen. 5. THORECTES Muls. Tête courte; chaperon transversal, subsemi-circulaire, armé au plus d’un petit tubercule près de la base. — Joues fortement arrondies sur les côtés parfois presque parallèles, leur angle obtus ou arrondi, puis ren- trées droit jusqu’à leur jonction aux côlés du chaperon ; carènes sus-ocu- Classification des Geotrupes, etc. 004 laires très-faibles. — Labre peu saillant au delà du chaperon. — Mandi- bules médiocres, peu avancées, arquées et généralement peu sinueuses latéralement. — Antennes à massue petite, ovalaire, à 2° feuillet libre, entier. — T'horax transversal, généralement très-convexe en tous sens, presque du double aussi large que long, fortement rétréci en avant, sur- tout chez les $; émargination apicale assez régulièrement arquée ; angles antérieurs normalement dirigés en avant en dehors des yeux; base très- faiblement sinueuse, à lobe médian indistinet. — Écusson subtriangulaire, un peu plus large que long. — Élytres courtes, dépassant de peu la moitié de la longueur totale du corps, et ensemble presque toujours plus larges que longues, tronquées à la base, assez arquées sur les côtés, chez la plupart fortement et brièvement rétrécies des deux tiers à l'extrémité; marge latérale large, relevée, à carène aiguë ; soudées ; ailes atrophiées ou nulles. — Tibias intermédiaires et postérieurs seulement bi-carénés, lon- gitudinalement canaliculés du genou à la 2° carène. Type : Scar. lævigatus Fabr. Groupe européen et circumméditerranéen, et lun des plus nombreux en espèces. Sa synonymie laisse encore beaucoup à désirer, et devra être le sujet d’une étude spéciale approfondie. En attendant, je crois devoir provisoirement classer les éléments qui me sont le mieux connus ainsi qu'il suit : 1'e Drvision : Dent apicale du tibia antérieur & élargie, émarginée-sub- [ 8 bifurquée à son extrémité; carène inférieure dudit tibia simplement crénelée ®, pluridentée &. (THORECTES in sp.). A. Corps d’un ovale sub-parallèle très-convexe, à thorax et élytres fortement abaissés des côtés; convexilé transverse des élytres em- brassant ensemble au moins la demi-circonférence du cercle, c’est- à-dire un segment de 480-200°. — Rebord de la carène latérale des élytres s’arrétant à la base au-dessus de l'angle huméral. — Carène mésosternale saillante, plus ou moins accuminée. a. Marge de la base du thorax interrompue de chaque côté entre le milieu et l'angle postérieur, et abaissée en cet endroit. 1. Marge des élytres également étroite et abaissée en toit sur tout son parcours jusqu'au rebord de la carène latérale, c'est-à-dire sa canaliculation contiguê au rebord de ladite carène (qui seule H. JEKEL. Or ou 12 est relevée) de la base à l'extrémité : Lævigatus Fabr.; Brullei Jekel; Anatolicus Jekel ; Chalconotus Chex. 2. Marge des élytres élargie depuis la base jusqu’au milieu au moins, c'est-à-dire se relevant plus ou moins horizontalement le long de la strie latérale (1), puis contiguë audit rebord jusqu’à l'extrémité, le rebord seul — qui est ténu — relevé en cet endroit : Rugosicollis Jekel; Sericeus Jekel; Nitidus Jekel, b. Marge de la base du thorax entière. —Marge des élytres comme A. a. 1: Hemisphæricus OL.; Rugatulus Jekel; Lusitanicus Jekel ; Semisericeus Jekel ; Punctulatus Jekel. c. Thorax entièrement immarginé à la base. — Élytres fortement ponctuées sur toute leur surface, à marge également, assez large- ment et fortement relevée de la base jusque près de l’extrémité : Hoppei Si. et Hag. B. Corps d’un ovale plus élargi; thorax assez ample, plus convexe et plus abaissé des côtés que les élytres, plus ou moins largement arrondi-rétréci vers la base. — Élytres d’une convexité moindre, mé- diocrement abaissées des côtés, fortement arrondies-rétrécies vers l'angle huméral; leur convexité transverse embrassant ensemble un bon tiers de cercle, c’est-à-dire environ 140-160°. — Marge des élytres comme À. «. 2., mais un peu plus fortement et plus largement relevée, surtout du milieu à la base. — Marge du thorax entière à la base. a. Rebord de la carène latérale des élytres s’arrètant à la base au- dessus de l’angle huméral. — Carène mésosternale obsolète. — Chaperon tuberculé & @: Sardous Erichs. b. Rebord de ladite carène prolongé sur la base et très-fortement relevé jusque près de l’écusson. — Carène mésosternale saillante. — Chaperon inerme &@ : Geminatus Géné. c. Rebord de ladite carène prolongé seulement jusqu’au tiers de la base, faiblement relevé en cet endroit. — Carène mesosternale saillante. — Chaperon tuberculé 4 : Reflexus (Ghevr.). (4) La strie latérale ou ponctuation striale latérale qui existe chez loutes les espèces d’une manière plus ou moins marquée s’éloigne du rebord de la carène depuis le milieu jucqu'à la base, mais chez le Lœvigalus et congénères n'arrête pas Vabaissement en toit de l’élytre jusqu'au rebord. Classification des Geotrupes, etc. 0958 C. Corps d’un ovale très-court el très-large, à thorax et élytres très- peu convexes, ces dernieres comme étalées latéralement, à convexité transverse embrassant ensemble au plus un tiers de cercle, c’est-à- dire 410-120°. — Marge des élytres large et distante du rebord de la carène latérale jasque près de l'extrémité et relevée horizontalement sur toute son étendue. — Marge du thorax entière à la base. — Carène mésosternale acuminée, saillante. — Chaperon tuberculé. a. Rebord de la carène latérale des élytres prolongé jusqu’au milieu de la base. — Élytres lisses entre les ponctuations striales : Mar- ginatus Poiret (— Rotundatus Lucas) ; Latus Sturm. b. Ledit rebord comme B, &. — Élytres très-fortement ponctuées sur toute leur surface, aussi fortement que sur les rangées striales géminées : Puncticollis Lucas. 2° Division. Dent apicale du tibia antérieur 4 amincie à son extrémité. — Carène inférieure dudit tibia 4 ayant quelques dents beaucoup plus fortes que la crénulation serrée des deux sexes. — Élytres fortement ponctuées sur toute leur surface, à marge latérale également et assez largement relevée horizontalement sur tout son parcours, à convexité transverse d'à peu près un demi-cercle, c’est-à-dire 160-180° — Corps d’un ovale subparallèle. — Tubercule du chaperon petit. — Marge basale du thorax très-fine et peu marquée au milieu, obsolète de chaque côté. — Écusson petit, transversal, subtriangulaire. — (SILPHOTRUPES Jekel) : Punctatissimus Chevr.; Escorialensis Jekel: Silphoides Jekel. 4. LæviGaTus Fabr., Ent. sys. suppl., p. 23, n° 98-99, etc., & $. — Espèce la plus répandue de toutes celles de ce groupe; son habitat en Europe est très-étendu, elle se trouve jusques en Syrie, en Barbarie, etc., et est très-variable sous le rapport de la taille, de la ponctuation du thorax et des élytres. Il y a certainement lieu de revoir avec soin tous les éléments qu'on regarde généralement comme appartenant à cette espèce polymorphe ; en attendant un semblable travail, j'en ai séparé les formes suivantes, qui ne peuvent cadrer avec aucune des nombreuses variétés de cette espèce, qui sont plus ou moins fortement ponctuées du thorax, ou ponctués-striées (parfois subgéminées) des élytres, mais qui toutes ont pour caractères communs d’être d’un ovale court très-convexe à côlés du thorax et des élytres fortement abaissés; d’être d’un noir peu brillant mais sans reflet soyeux ou mat; d’avoir le chaperon assez court, sub- cireulairement arrondi ef bien marginé, avec son tubercule très-élevé et 55/ H. JEKEL. conique chez les deux sexes ; le thorax dont la plus grande largeur n’est jamais placée plus bas que le tiers postérieur, puis rétréci vers les angles postérieurs qui sont légèrement arrondis ; l’écusson fortement transversal, au moins un tiers plus large que long ; les élytres ont le rebord de la carène latérale bien accentué, et la marge est régulièrement canaliculée en dedans et tout contre ledit rebord, leur abaissement en toit se con- tinuant jusqu’à ce rebord qui seul est relevé ; leur repli inférieur est d’un bleu foncé,-elc. — Tandis que les uns ou les autres de ces carac- tères manquent aux espèces que j'établis ci-dessous, et qui appartiennent au même groupe par la base de leur thorax ayant la marge (ou rebord) interrompue de chaque côté, ce qui les distingue avec l'espèce actuelle du groupe chez lequel ladite marge est entière, et dont l’'Hemisphæricus O1. Muls. Erichs. est le type. Un grand nombre d'individus de Syrie que j'ai étudiés m'offrent quel- ques différences avec ceux de tout le reste de l’Europe et de l'Algérie qui se rattachent évidemment au type ; ces individus aberrants se rapprochent davantage de l’Hemispheæricus par l’ensemble des formes ; leur chaperon est plus faiblement marginé : son tubercule est beaucoup moins conique et moins saillant ; le {horax est plus ample des côtés, plus largement arrondi aux angles postérieurs; l’écusson est moins transverse et plus allongé ; les élytres sont plus élargies avant le milieu et plus fortement arrondies-rétrécies vers l'angle huméral; elles sont décidément plus acu- minées, etc. Dans tous les cas, c’est une variété remarquable (SYrrAGUS Jekel) dont les individus mesurent quelquefois jusqu'à 47 mill. de longueur sur 41 1/2 mill. de largeur, ce qui rapproche ces grands individus du Brullei pour la taille, mais avec des proportions beaucoup plus larges et plus courtes comme dans le type : & Q. 9, BRuLLEI Jekel. Ovato-suboblongus, supra subcyaneo-niger nitidius- culus, lateribus sublusque suboiolaceus ; clypeo antice magis elongalo et anguste rotundato haud marginalo, tuberculo basalé minutissimo punc- tiformi nitido; thorace magis clongato, medio longitudinaliter leviter canaliculato, lævi, laleribus tantum obsoletissime punctulato ; scutello parum lransverso lævi violaceo-sericeo ; elytris sublævibus postèce tantum obsoletissime seriato-punctulatis. — Long. 17-19 ; lat. 10-11 mill., & G. Geotr. hemisphæricus Brullé, Exped. scient. Morée, p. 174.— Kiesenw., Berl. entom. Zeitschr., LI, 235 (cit. sec. Brullé). Patria : Peleponnesus (Morée): Algeria. — Mus. Jekel. Classification des Geotrupes, etc. 555 L’individu sur lequel j'établis cette espèce me provient d’une des anciennes collections qui ont été fournies d'insectes à une époque con- temporaine de l'expédition de Morée, ce qui ne me laisse aucun doute sur la synonymie ci-dessus; d'autant plus que je n'ai encore vu nulle part d'individus de cette provenance ni même d'aucune autre partie de la Grèce se rapportant au vrai Hemisphæricus tel que je l’en- tends sur les données d’Erichson, ainsi que j'essayerai de le démontrer plus bas. L'espèce se trouve aussi en Algérie, mais doit y être beaucoup plus rare que le Lævigatus, car je n’en ai pu découvrir que trois ou quatre indi- vidus, parmi des centaines de ce dernier que j’ai examinés. Les individus de cette contrée sont moins bleuâtres, quelques-uns mêmes sont presque noirs sur le disque. L'espèce actuelle, qui est la plus voisine du Lævigatus par son thorax à marge basale interrompue, par ses élytres à marge étroite, fortement et également canaliculée tout contre le rebord de la carène latérale, s’en distingue par les caractères suivants : Téte plus allongée; joues plus allongées et plus parallèles des côtés, plus abruptement rentrantes vers le chaperon, partant subanguleuses antérieurement; chaperon plus avancé, plus étroitement arrondi au som- met, son pourtour à peine marginé; son tubercule basal beaucoup plus petit, peu saillant, punctiforme, nitide. — T'horax beaucoup moins court, conséquemment en apparence moins transversal, quoique, comme chez le Lævigatus, un peu plus large que les élytres à sa plus grande largeur : seulement celle-ci est placée beaucoup plus bas, c’est-à-dire au moins aux trois quarts, presque aux quatre cinquièmes postérieurs ; il est très- lisse et d’un noir un peu bleuàtre presque mat; et les côtés seulement (qui sont d’un bleuâtre plus clair) ont des ponctulations presque imper- ceptibles; tandis que même chez les g' de ce dernier dont le thorax est le plus lisse en apparence la ponctuation du disque est toujours bien indiquée, à plus forte raison celle des côtés ; faiblement canaliculé longi- tudinalement au milieu. — Écusson moins large et plus long, à peine un quart plus large que long, lisse, d’un bleu foncé soyeux. — Élytres beau- coup plus allongées et plus étroites en proportion, très-obsolètement mar- quées de ponctulations sériales, qui disparaissent entièrement vers la partie antérieure ; la latérale tout à fait obsolète antérieurement; d’un noir de charbon comme le thorax sur le disque, d’un bleu violâtre sur les côlés et à l'extrémité, ainsi que sur la partie postérieure de la suture, Enfin cet insecte est dans son ensemble le plus allongé et le plus étroit 556 H. JEKEL. de tous les Thorectes que je connaisse (1), et quoique plus grand que les plus grands Lævigatus (qui mesurent 17 sur 41 1/2 mill.), il est beaucoup plus étroit, et toutes ses parties sont plus allongées, chacune prise iso- lément : tête, thorax, écusson et élytres. x 3. ANATOLICUS Jekel. Ovatus, convexus, niger, parum nitidus, subse- riceus, abdomine obscure virescenti-cyanco; capile cum clypeo semi-cir- cularë obltuse tuberculato canthoque subangulatim extenso concinne rugoso : thorace confertim punctalo-rugoso, medio anguste canaliculato, margine basali utrinque interrupto el pulvinalo; elytris laxe inconcinneque punc- tulatis, cum striis punclorum geminatis obsoletis : epipleuris profunde canaliculatis, — Long. 15-20 ; lat. 9-12; long. elvtr. 9 1/2-13 mill., 4. Patria : Anatolia; Mus. D. Deyrolle et Jekel. C'est sans hésitation que je me décide à regarder comme spécifique- ment distincts du Lævigatus un grand nombre d'individus reçus derniè- rement d’Anatolie par MM. Ach. Deyrolle et fils, et qui en difièrent (ainsi que des Brullei et Rugosicollis) par les caractères suivants : Téte plus ponctuée-subrugueuse ; joues subanguleusement élargies latéralement au-dessus des veux, caractère plus prononcé même que chez le Sardous (qui les a plus anguleuses que toutes les autres espèces de Thorectes des auteurs, mais seulemement parallèles des côtés); chaperon plus régulièrement semi-circulaire, c’est-à-dire plus largement et plus obtusément arrondi en avant, avec les côtés plus courbes, son tubercule très-obtus, moins saillant même que chez le Sardous. — Thorax évidem- ment moins court et moins transverse; marge apicale plus fortement rebordée, mais en même temps moins élargie au milieu, c’est-à-dire plus égale; ponctuation plus forte et plus rugueuse selon le sexe ; une légère canaliculation médiane longitudinale, obsolète antérieurement, se rencontre chez tous les individus vérifiés ; d’un noir plus soyeux presque mat. — Écusson moins court et moins transverse, à peu près comme chez Hemisphæricus. — Étytres moins arrondies-rélrécies aux épaules, plus larges au-dessous de celles-ci, plus fortement rétrécies postérieure- ment, plus allongées et plus acuminées, de telle sorte qu’elles s’éloi- gnent beaucoup plus de la forme parallèle; en effet, chez le Lævigatus leur plus grande largeur se maintient évidemment vers le milieu, tandis (1) Excepié peut-être le Punetulaitus, qui est aussi allongé à peu près, Classificalion des Geotrupes, etc. 997 que chez notre espèce ces organes se rétrécissent très-sensiblement à partir du quart et sont beaucoup plus étroits et acuminés postérieure- ment, à peu près comme chez le Marginatus ; voûture longitudinale pos- térieure moins abrupte, plus obliquement prolongée; ponctuation très- fine, parfois obsolète; de plus, une strie ponctuée suturale et deux ou trois autres géminées très-faibles, presque invisibles chez les individus dont la ponctuation est obsolète; épipleures moins courbes, leur cana- liculation bien plus profonde et se continuant beaucoup au delà du milieu (chez les trois espèces précédentes elle est peu profonde antérieu- rement et cesse avant le milieu, et l’épipleure est plane à partir de cet endroit), ce qui rappelle les épipleures longuement canaliculées des Sericeus et Nitidus, qui appartiennent à mon second groupement des espèces voütées à marge basale du thorax interrompue (voyez mon tableau). Enfin, indépendamment de toutes ces différences de formes, la couleur est constamment d’un noir mat soyeux plus intense sur les élytres, avec un très-faible reflet de vert tres-foncé un peu bleuàtre en dessous, l'abdomen seul d’un vert bleuâtre plus intense. h. CHALCONOTUS Chevr., Rev. Zool., 1840, p. 15, de la Galice et du Portugal. — Espèce de la validité de laquelle quelques auteurs — princi- palement Erichson — paraissent douter, mais qui se distingue facilement du Lævigatus — indépendamment de la couleur — par une forme de corps plus allongée et plus étroite, plus atténuée postérieurement; la marge des élytres, à peine plus large, est cependant plus relevée ; lécus- son est moins transverse et moins court, etc. 5. RuGosicoLzis Jekel. Ovatus, supra niger, parum nitidus, margèine thoracis elytrorumque virescente; infra nilide virescenti-cyanescens ; capile thoraceque confertim ruguloso-punctalis; elytris subtilissème punc- tato-striatis ; tuberculo clypei parvo, parum elevalo punctiformi:; mar- gine basali thoracis utrinque interruplo ; margine elytrorum anterius paulo explanato. — Long. 14; lat. max. thor. 8 1/2; elytr. 9 1/2 mill., $. Patria : Lusitania ; Mus. Jekel. Cette espèce ne peut non plus cadrer avec aucune des nombreuses variétés du Lævigatus, car le tubercule de son chaperon est pelit, à peine élargi à la base, punctiforme; le /horax, du sommet, va s'élargissant jusque plus près de la base — au quart postérieur — où celte plus grande L° Série, TOME V. 36 558 JEKEL. largeur n’alteint pas celle des élytres, tandis que chez le Lævigatus et les autres espèces analogues il est au moins aussi large qu’elles; de plus, les angles postérieurs sont beaucoup plus brièvement arrondis; il est beaucoup plus fortement ponctué-rugueux que chez les $ du Lævigatus le plus avantagées sous ce rapport, et le rebord de sa marge latérale est plus fort. — L’écusson, rugueusement ponctué, est moins nettement trianguliforme, moins transverse, ses côtés plus arrondis près de la base. — Les élytres sont coupées moins carrément à la base, un peu plus allon- gées, leurs côtés sont un peu moins arrondis, et ne commencent guère à se rétrécir qu'aux deux tiers; enfin leur marge à sa canaliculation plus faible s’éloignant un peu du rebord de la carène latérale à partir du milieu jusqu’à la base, c’est-à-dire suivant la strie latérale, mais moins relevée horizontalement en cet endroit que chez le Sericeus. 6. SericEuUS Jekel. Ovatus, niger, capile thoraceque parum nitidis, scutello nitidiori; elytris sericeo-opacis ; tuberculo clypei minutissimo obtusissimoque ; thorace leviter confertimque punctalo-ruguloso, medio subcanaliculato, antice impresso ; elytris obsolete — partim geminato — punclatis, hènc inde obsoletissime lransversim rugulosis, margine anterius magis explanato. — Larg. 13-15 ; lat. 8 1/2-9 1/2 mill, ; 9. Patria : Loudun, Bordeaux (Gall. merid.): Mus. D. Chevr. et Jekel. — Hispania : Mus. Jekel. -— Tarsous, Anatol. : Mus. D. Chevrolat. Confondue dans les collections avec le Lævigutus, cette espèce s’en distingue par les caractères suivants : Chaperon ayant son tubercule excessivement petit et à peine soulevé, plus obsolète que chez les Hemisphæricus, Sardous, Marginatus et Punc- ticollis, mais plus marqué que chez le Geminatus, où il est nul pour ainsi dire. — Thorax moins profondément émarginé antérieurement, à angles antérieurs moins avancés et plus obtus, à côtés régulièrement arrondis E, on cireulairement des angles antérieurs aux deux tiers, sans aucun vertige de la faible sinuosité ou tout au moins du redres- sement droit que l’on remarque chez le Lævigatus un peu au-dessous des- dits angles; rebord de la marge latérale plus ténu et moins relevé; milieu du disque évidemment impressionné antérieurement ; cette impression est continuée jusqu'à la base par un très-faible canal, et a un vestige de carène extrèémement courte attachée à la carène transverse qui longe l’émargination antérieure ; le reste des contours, la convexité et la sculp- Classification des Geolrupes, etc. 9959 ture comme chez ce dernier. — Écusson moins transversal et moins court‘ plus brillant que le thorax. — Élytres à rebord de la carène latérale beaucoup plus ténu, etla marge elle-même, au lieu d’être régulièrement et étroitement canaliculée immédiatement contre ce rebord sur tout son parcours de la base à l'extrémité, a au contraire sa dépression faiblement canaliculée et s’éloignant de ce rebord, c’est-à-dire suivant la strie laté- rale en s’élargissant du milieu à la base, et relevée horizontalement en cet endroit, lui étant contiguë seulement du milieu à l'extrémité; au lieu d’être un peu brillantes comme le thorax, elles sont d’un soyeux mat ; elles sont aussi évidemment moins convexes, moins larges et plus atténuées postérieurement, conjointement plus acuminées ; leurs épi- pleures, canaliculées jusq'au delà du milieu, sont, ainsi que le dessous du corps, d’un bleu violàâtre beaucoup plus clair. Un individu ©, d'Espagne, offre le tubercule du chaperon plus élevé, presque autant que chez Hemisphæricus, mais mince et aigu; le reste en tout semblable aux individus typiques. 7. Niripus Jekel. Ovatus, niger, nitidus, pectore abdomineque obscure cyaneis ; clypeo tenuissime marginatlo tuberculo minutissimo obsctetissimo- que instructo; thorace sat crebre profundeque punctato, lateribus subru- goso ; scutello paulo transverso, lateribus antice rotundalis ; elytris mo- dice convexis, obsolete seriatèm punctatis, margine anterius paululum explanalo reflexoque, carina laterali tenui parum sinuata, epipleuris pro- funde canaliculatis. — Long. 46; lat. 9 14/2 mill., ©. Patria : Lusitania; Mus. D. Chevrolat el Jekel. Espèce remarquable par sa couleur d’un beau noir presque vernissé en dessus, avec les pattes de même couleur, la poitrine et l'abdomen seule- ment d’un bleu foncé assez terne. Elle a de prime abord une assez grande ressemblance avec le Lævigatus, mais elle est plus allongée, sur- tout des élytres, et moins convexe dans tous les sens : Téte légèrement ponctuée; joues arrondies, rugueusement ponctuées ; chaperon régulièrement cireulairement arrondi (chez le Lævigatus il est plus étroitement arrondi et plus avancé au milieu), faiblement marginé, rugueusement ponctué; son tubercule excessivement obtus et pelit, plus évident que chez le Geminatus, mais moins que chez le Sericeus. — Thorax assez fortement et densément ponctué, les ponctuations rugueuses sur les côtés; moins convexe transversalement et moins abaissé des côtés que chez le Lævigatus, et paraissant plus court et plus transversal, en 060 H. JEKEL. même temps que plus rétréci antérieurement, avec une dépression api- cale médiane longitudinale assez marquée ; sa base, au lieu d’être sub- concavement, est sub-convexement tronquée, ce qui le distingue de ce dernier et des autres espèces dont la marge est interrompue de chaque côté et qui ont cette base subsinuée-émarginée. — Écusson un peu moins transverse que chez les autres espèces du même groupe. — Élytres moins convexes que chez ces espèces, plus allongées et plus acuminées posté- rieurement que chez aucun (excepté le Brullei), plus arrondies à l’angle huméral; leur marge, étroite du milieu à l'extrémité, est un peu élargie et relevée presque horizontalement du milieu à la base; leur carène latérale mince et très-saillante est, vue de profil, beaucoup moins sinuée que chez ses congénères ci-dessus, et les épipleures sont plus profon- dément canaliculées; leur déclivité postérieure vue de profil est beau- coup moins abrupte, beaucoup plus oblique; enfin, elles sont d’un beau noir brillant, presque comme vernissé, ce qui les distingue encore des précédents ; leur ponctuation, à en juger par les deux individus © entre mes mains, est composée de rangées striales de points très-obsolètes, avce les interstices presque lisses, présentant quelques rugulosités transverses et de faibles points épars; leur forme, en somme, rappelle mieux celle du Geminatus, mais là s'arrêtent les rapports avec cette espèce ; leur convexité transverse ainsi que les autres caractères qui ressortent dans le tableau des espèces placent notre insecte dans le groupe du Lævigatus. La forme et le noir brillant de ces organes leur communiquent aussi une certaine analogie avec ceux du Lævipennis Muls. 8. HEMISPHÆRICUS Oliv., Ent., I, p. 66, t. 2, fig. 45 ; Muls., L. c., p. 369; Erichs., {. c., p. 738, note. — A défaut d'exemplaires authentiques de cette espèce, et de description suffisante d'Olivier, je me rallie aux opinions de M. Mulsant et d’Erichson, pour regarder, comme la représentant, des individus tellement analogues par l’ensemble des formes au Lævigatus, que de prime abord les différences semblent n’exister que dans la marge de la base du thorax, qui est entière chez ces individus. La figure d'Olivier réprésente plus volontiers par-ses contours et sa grandeur le Rotundatus de M. Lucas, qui n’est nullement hémisphérique, mais très-peu convexe et subcirculaire, et dont les petits individus de Sicile et d’Algérie sont souvent pris dans les collections pour le vrai Hemisphæricus. Mais M. Lucas énumère cette dernière espèce dans son exploration de l’Algérie, et lui compare son Rotundatus, qu'il dit être beaucoup plus grand et à élytres beaucoup plus fortement rebordées. On peut donc reconnaitre qu'il entend l’'Hemisphæricus comme les deux auteurs ci-dessus. Classification des Geotrupes, etc. 961 Ainsi que le dit M. Mulsant relativement à Rossi, les descriptions des anciens auteurs sont tellement incomplètes, que non-seulement on ne peut pas reconnaître leurs espèces, mais aussi ils ont certainement con- fondu les diverses espèces de Thorectes. Aussi serait-il difficile d’en éta- blir la synonymie avec certitude, Iliger a confondu le Lævigatus de Fabr. avec l'espèce d'Olivier, car il le cite en synonymie dans sa traduction de l’entomologie de cet auteur (1, p. 160), et les adjonctions qu'il a faites à la description prouvent qu’il n’a pas eu en vue le Rofundatus, ni le Latus, qui n’ont pas le dessous du corps d'un bleu métallique, selon son expres- sion. Plus tard, dans ses Coléopt. Portugais (Mag., If, 210), il ne cite pas Olivier en synonymie de son Lævigatus. Quant au Pilularius L., qu'il cite aussi en synonymie de notre espèce, et sur laquelle il s'étend longuement dans sa note S, il est impossible de s'entendre, Linné ayant décrit très-certainement deux espèces sous ce nom, l’une d'Amérique du Nord (Mus. Lud. Ulr., 19), l’autre d'Italie et d’Espagne (Syst. nat., IL, 550, 40). De plus, quelques auteurs modernes regardent cette dernière comme identique à l’'Hypocrita UIlliger, ce qui me paraît douteux aussi. Je me décide donc à regarder comme lespèce d'Olivier celle qui est conformée presque comme le Lævigatus, mais d'un noir généralement plus terne en dessus, un peu plus large et un peu moins convexe, surtout des élytres; le chaperon est relativement plus court et plus transverse, moins étroitement — semicirculairement arrondi; le tubercule, quoique variant un peu en élévation, est toujours beaucoup plus petit et plus étroit à la base et beaucoup moins élevé, le plus souvent punctiforme ; le thorax est entièrement marginé à la base ; lécusson moins court et moins transverse (à peu près comme chez le Brullei) ; les élytres moins abrupte- ment élargies au-dessous de l'angle huméral, et à marge un peu plus large, mais aussi égale sur tout son parcours, et de même abaissée en toit jusqu’au rebord de la carène latérale à sa partie antérieure, le rebord seul étant relevé ; moins rétrécies et moins acuminées postérieurement ; le dessous du corps d’un bleuâtre plus obscur et plus terne, la ponctuation — surtout celle de l’abdomen — moins forte selon le sexe. Enfin linsecte dans son ensemble est plus trapu, plus obtus, mais un peu moins gibbeux. Il ya dans ma collection un individu d'Italie (razicus Jekel) qui est à peu près à celui-ci ce que le Nétidus est au Lævigatus; ses élytres d’un noir plus vernissé sont plus allongées et plus acuminées, beaucoup moins voütées dans le sens longitudinal, surtout au milieu du dos. Son écusson est plus petit relativement à sa taille. Sur sa longueur Lotale, qui 562 H. JEKEL. est de 13 1/2 mill., ses élytres entrent pour près de 9 mill. de longueur sur une largeur de 9 4/4 mill., tandis que chez les Hemisphæricus typiques de même longueur — les plus petits — les élytres entrent seulement pour 8 mill. de longueur sur une largeur de 9 1/4 mill. — De plus, le chape- ron est plus fortement rugueux, et en avant de son tubercule basal, qui est très-petit, il s’en trouve un autre presque imperceptible qui lui est réuni par une petite ligne lisse très-peu marquée, caractère insolite, très- rarement perceptible — mais d’une manière plus obsolète encore — chez de rares individus du type. Get individu ®, dont le faciès et l’ensemble des contours et de la convexité sont décidément diflérents, est peut-être spécifiquement distinct. Enfin, j'ai établi à ses dépens, avec beaucoup moins d’hésitation, les trois espèces suivantes qui (ainsi que celles distraites du Lævigatus) ne peuvent lui être réunies sans choquer, attendu leurs différences trop sen- sibles avec les nombreux individus du type que j'ai pu observer, et qui tous, malgré des différences dans la taille et la ponctuation — si variables chez ces insectes — ont les mêmes contours, la même convexité en tout sens, elc. 9. RuGarTuLus Jekel. Breviter ovatus, convexus, utrinque obtusatus, supra subsericeo-niger, sublus subcyanescens parum nitidus ; capite cly- peoque obtuso confertim rugulosis, luberculo mediocri aculo ; thorace con- fertim ruguloso, medio pone marginem anticam depresso, margine basali integro, foveola laterali duplicata; scutello valde transverso; elytris ad humeris valde rotundato-angustatis, postice obtusioribus, obsolete punc- Latis, tenuiler transversim trregulariter plicatis cum striis punclorum obsoletis partim geminatis. — Long. 14-15; latit. 9 4/2-10 ; long. elytr. 8 1/2-9 mill., & $. Patria : Algeria ; Mus. Jekel, 4 $. Espèce bien tranchée, la plus obtuse d’élytres de tous les Thorectes : ces organes se rétrécissant moins même que chez Hemisphæricus, qui les a déjà un peu plus obtuses que le Lævigatus. 11 diffère du premier — au groupe duquel il appartient par la marge basale du thorax entière — par les caractères suivants : Chaperon plus obtusément semi-circulaire et plus fortement rugueux selon le sexe. — Thorax beaucoup plus court, sans être plus large par rapport aux élytres, beaucoup plus rugueux selon le sexe, en consé- quence peu brillant et comme soyeux; cette rugosité beaucoup plus Classification des Geotrupes, etc. 968 serrée et plus élevée chez le 4 que chez les @ de cette espèce le plus avantagées sous ce rapport, enfin, subgranuleuse ; assez largement im- pressionné antérieurement au milieu sous la marge apicale. — Écusson moins long et plus large, au moins comme chez Lævigatus; ponctué. — Élytres plus fortement arrondies-rétrécies aux épaules, plus même que chez le Sardous (Spécialement cité par Erichson sous ce rapport) ; leur plus grande largeur vers le milieu; puis elles se rétrécissant très-insen- siblement jusqu'aux trois quarts; ensuite plus obtusément étrécies-acu- minées vers le sommet, ce qui leur donne une apparence plus quadra- tiforme obtuse et subtronquée que chez Hemisphæricus, qui, déjà, est plus obtus que Lævigatus; leur surface très-faiblement ponctuée, mais chargée de petits plis transverses très-déliés, et irrégulièrement distribués; elles ont des stries de points obsolètes (formant quelques plis Jlongitudi- naux à la base) dont celles formant gémination sont les plus distinctes; épipleures assez larges, peu profondément canaliculées de la base jusque près du milieu, à peu près comme chez Hemisphæricus, conséquemment un peu davantage que chez Lævigatus ; leur courbe est plus forte posté- rieurement que chez ces deux espèces, en raison de la forme obtuse et peu acuminée des élytres. — Corps en dessous d’un noir à très-faibles tons bleuâtres avec reflets à peine verdàtres. 40, Lusiranicus Jekel. Ovatus, angustior, postice magis attenuatus, niger, nitidus ; clypeo punctato-rugoso, tuberculo minutlo angusto subca- iniformi instructo ; thorace anterius magis angustato, supra crebre punctato lateribus vero rugoso, medio canaliculato ; scutello parum trans- verso mediocri ; elytris longioribus angustioribus, postice magis angus- tatis et conjunctim valde acuminatis, serialim obsolete substriato-punctatis, striis alternis indistinclis, carina lalerali tenuiore minus flexuosa. — Long. 13; lat. 8 4/3 mill. — Long. elytr. fere 9 mill., g. Patria : Lusitania : Mus. Jekel. Il est impossible de réunir l'individu $ objet de cette diagnose à l'Hemisphæricus. À peine aussi grand que les plus petits de cette espèce, il est relativement beaucoup plus étroit, bien plus encore que la variété Ttalicus ci-dessus — que je soupçonne déjà avoir une valeur spécifique —; ses élytres sont beaucoup plus allongées, plus atténuées et plus acu- minées en arrière, et encore moins convexes dans le sens longitudinal que cette dernière variété, ce qui donne à leur partie postérieure assez d’ana- logie de forme avec les petits 4 du Momus, mais avec beaucoup plus d’allongement de la partie antérieure. 56! H. JEKEL. Tête beaucoup plus étroite, et, ainsi que le chaperon, à rugosités beau- coup plus fortes et plus distantes; tubercule très-peu élevé, allongé en avant et simulant une fine et courte carène longitudinale. — Thorax moins ample, moins convexe, plus rétréci antérieurement, à côtés moins fortement arrondis au-dessous du milieu; sa marge basale est plus fine, mais bien et également rebordée, sans abaissement de chaque côté ; sa convexité longitudinale surtout est beaucoup moindre ; fortement ponctué au-dessus, avec les côtés très-rugueux ; le milieu a un canal longitudi- nal étroit et bien marqué, et interrompu seulement un peu avant la base. — Écusson relativement plus petit et plus transverse, aussi transverse que chez le Lævigalus, mais proportionnellement plus petit. — Élytres beau- coup plus allongées (9 mill. de long. sur 8 1/3 de larg.), moins arrondies au-dessous de l'angle buméral, plus rétrécies el beaucoup plus acumi- nées postérieurement; convexité transverse un peu — longitudinale beau- coup — moindre; carène latérale plus ténue, moins sinueuse, épipleures beaucoup moins concaves. — Enfin, le dessous du corps, au lieu d’être plus ou moins bleuâtre, est, ainsi que les épipleures et les pattes, d’un noir assez brillant. A1. SEMISERICEUS Jekel. Ovatus, supra niger, opacus, subtus cum pe- dibus læte violaceo-cyaneus ; tuberculo clypei parvo punctiformi ; thorace subtiliter punctato, lateribus subrugoso, apice parum profunde emar- ginato ; scutello sat magno transverso, violaceo; elytris ad carinam late- ralem valde sénuatam « medio ad apicem acuminatam valde angustatis, leviter substrialo-punctulatis, subsericeo-opacis. — Long. 11; lat. 7 1/3 milles ce Patria : Algeria : Mus. Jekel. L'individu 4 sur lequel je fonde ceite espèce est beaucoup plus petit que les petits de l'Hemisphæricus, se distingue de suite de tous ses con- génères par ses élytres, qui, vues de profil, sont beaucoup plus abaissées- acuminées postérieurement, et léur carène latérale, excessivement sinuée- émarginée au-dessous du milieu, les fait paraître, vues de derrière, beau- coup plus rétrécies du milieu à l’extrémite, sans réduire leur convexité transverse; la longitudinale même est beaucoup plus forte par l'effet du prolongement très-abaissé du sommet, sans que, vues en dessus, elles paraissent plus acuminées que le Lusilanicus, effet dont on peut se rendre compte lorsqu'on compare les espèces de Blaps, Pimelia, etc., entre elles sous ce rapport, et chez lesquelles les différences du profil et de la convexité longitudinale ont une si grande importance. Cet individu Classification des Geotrupes, etc. 565 est plus allongé et plus étroit que l'Hemisphæricus, mais moins que le Lusitanicus. Tête et chaperon finement rugueux-ponctués, ce dernier très-faible- ment marginé, ayant son tubercule petit, peu saillant, ponctiforme. — Thorax moins convexe, moins abaissé et moins largement arrondi des côtés que chez Hemisphæricus, mais pas plus rétréci antérieurement, ce qui le distingue du Lusitanicus ; il est faiblement ponctué-subrugueux, d’un noir mat, mais non soyeux, avec la marge d’un violet verdâtre. — Écusson relativement grand et plus transverse, mais proportionnellement beaucoup plus grand et moins transverse que chez Lævigatus, ses côtés arrondis près de la base; il est d’un violet verdâtre peu brillant assombri au milieu. — Élytres, vues en dessus, se rétrécissant graduellement à partir du tiers antérieur jusques à l'extrémité, plus convexes dans le sens longitudinal que Hemisphæricus et beaucoup plus fortement prolongées- abaissées vers l'extrémité, vues de profil ; leurs stries de points, quoique irès-légères, sont néanmoins toutes également marquées et distantes, en nombre normal (14), et à peu près à la façon du Sylvaticus, c’est-à-dire à points légers et séparés mais rapprochés, avec cette différence qu’elles sont moins fortement prononcées, et s’évanouissent insensiblement du milieu à la base, système de ponctuation que je n’ai jamais rencontré aussi égal sur aucun des nombreux individus des Lævigatus et Hemis- phæricus; d’un noir terne, presque soyeux, mais pas autant que chez le Sericeus; leurs épipleures sont relativement étroites et profondément canaliculées, et en conséquence de la grande sinuosité des carènes laté- rale et marginale inférieure, sont très-fortement courbées; elles sont, ainsi que le dessous du corps et les pattes, d’un violet pourpré assez intense, avec quelques tons verdâtres sur les cuisses antérieures. 12. PuncruLATus Jekel. Oblongo-ovalus, supra niger, nitidus, late- ribus posticeque violaceus, sublus violaceo-purpurascens ; capite subelon- gato cum clypeo anguste rotundato-rugoso, tuberculo tenu parum elevato ; thorace concinne punctalo, lateribus late subruguloso, margine laterali latiore ; scutello transverso punclato ; elytris confertim concinneque punc- latis, hinc inde subrugulosis. — Long. 13 4 lat. 8 1/3 mill., 4. Patria : Anatolia : Mus. D. Com. Mniszech, Bien que je ne connaisse qu'une G de cette jolie espèce et que la ponc- tuation insolite de ses élytres (pour la division actuelle) rappelle les Hopyei el Punctatissimus, je ne doute pas un instant de sa place ici, où elle fait le passage assez naturel à la première de ces deux espèces. En effet, la 566 H. JEKEL. marge entière de la base de son thorax ne permet pas de la ranger avec le Hoppei, et la marge étroite de ses élytres l’éloigne du Punctatissimus, ces deux espèces ayant, de plus, des formes différentes, tandis que, par tous ses autres caractères, elle appartient bien à la division des Lævigatus et Hemisphæricus. Cet insecte est, avec le Brullei, le plus étroit et le plus allongé des espèces qui me sont connues. — T'éte moins transverse et plus allongée que Hemisphæricus ; chaperon très-finement marginé, et de même que la tête, délicatement ruguleux; tubercule petit, punctilorme. — T'horax moins convexe et moins ample, moins largement arrondi des côtés au liers postérieur, à marge latérale plus fortement rebordée et accentuée ; ponctuation assez serrée et bien marquée, plus forte et subrugueuse sur les côtés ; noir brillant sur le disque, violâtre sur les côtés et les angles postérieurs qui sont un peu pourprés. — Écusson court et transverse, à pen près comme Lævigatus, ponctué comme le thorax. — Élytres plus allongées et plus régulièrement arrondies des côtés, se rétrécissant insen- siblement du tiers antérieur à l’extrémité ; carène latérale assez forte- ment sinuée-émarginée au milieu, mais pas autant que chez Semisericeus, à rebord plus fortement relevé en dessus que chez les précédents, mais la canaliculation de la marge lui est contiguë comme chez eux; épi- pleures peu larges antérieurement, rétrécies vers le milieu, et en cet endroit rapprochant la carène marginale de la latérale, de sorte qu’elles courent parallèlement à partir de ce point jusques près de l'extrémité où elles se confondent, ce qui distingue encore cette espèce des précédentes et des suivantes; leur voûture longitudinale postérieure, moins prolongée que chez Semisericeus, mais davantage que chez Hemisphæricus, étant beaucoup plus oblique, elles semblent, vues en dessus, beaucoup plus allongées-acuminées; densément et également ponctuées sur toute leur surface, avec des traces excessivement faibles de stries subgéminées beau- coup moins indiquées que chez Hopper. c’est-à-dire aussi obsolètes que chez le type de Punctatissimus, la suturale un peu mieux marquée, la suture elle-même plus lisse, à peine ponctuée ; leur couleur, d’un noir à peine bleuâtre antérieurement, tourne au violet postérieurement ; aves les côtés pourprés. — Corps en dessous, avec les épipleures et les pattes d’un violet pourpré assez intense, avec un peu de verdâtre aux cuisses anté- rieures, dont la tache de poils est d’une belle couleur orangée. 43. Hoprer Sturm et Hagenb. Verh. d. Kais. Léop. Acad. d. Naturf., XII, II, 486, t. 45, Ê. 7 et a (1825). — Er. L. c. 739. — Küster XXIV, 51. — Rugulosus Charp. Horæ entom., 209 (1825). — Laybach (Küster), — Classification des Geotrupes, etc. 067 Trieste (Hoppe et Hornschuch). — Florence et Livourne (Charpentier). — Espèce remarquable par le caractère insolite de la base de son thorax entièrement immarginée; son chaperon est destitué de toute apparence de tubercule comme chez le Geminatus, ses élytres sont encore plus fortement ponctuées sur toute leur surface, plus courtes et plus bombées que le Punctatissimus, et leur marge est plus largement — mais égale- ment— relevée sur tout son parcours, que chez les Lævigatus et Hemis- phæricus, quoique moins largement que chez la première de ces trois espèces. — La figure citée plus haut représente l’insecte un peu trop large en proportion de la longueur. — Il est assez rare dans les collections. 14. SArpous Erichs. Breviter ovatus, latiusculus, convexiusculus, lateribus subexplanatus, anthracino-cyanescenti- aut virescenti-niger , subnitidus ; clypeo semi-circulariter rotundato, confertim rugoso, tuber- culo mediocri instructo; thorace nitidiore, amplo, obsolete punctato, ad angulum posticum late rotundato-angustato ; elytris versus angulum humeralem valde rotundato-angustatis, postice anguste- anterius latius reflexo-marginatis, striis punctatis inæqualiter distantibus, partim sub- geminatis ; epipleuris latis, parum concavis ; mesosterno haud carinato. — Long. 17-19; lat. 11-12 mill., 4 9. Patria : Sardinia. Espèce qui n’a été indiquée par Erichson que par quelques mots (4. c., p. 738 note), et que je ne sache pas avoir été décrite depuis. Elle se dis- tingue des précédents par son thorax et ses élytres chacun isolément et fortement arrondi à la base, du Geminatus par la carène latérale des élytres ne s'étendant pas sur la base, par l'existence d’un tubercule bien indiqué sur le chaperon, et de plus, distincte de toutes les espèces de Thorectes que j'ai observées par la carène mésosternale obsolète, sinon entièrement nulle. La convexité transverse de son thorax, moins abaissée des côtés que chez les précédents, est, de même que chez le Geminatus, beaucoup plus grande que dans la sous-division C, dont le Rotundatus est le type, et celle des élytres, également beaucoup moindre que chez les premiers (subdiv. A), un peu moindre que chez le Geminatus, est évi- demment plus grande que chez le Rotundatus. Chaperon semi-circulairement arrondi, faiblement marginé, finement rugueux , tubercule conique mais peu élevé, cependant un peu plus que chez Hemisphæricus, quoique beaucoup moins que chez Lævigatus. — Thorax fortement transversal, ample, mais à peine plus large que les 568 H. JEKEL. élytres, qui sont également très-amples; largement et assez profondément émarginé au sommet, ayant une impression médiane apicale assez large ; côtés obtusément-subanguleusement élargis un peu au-dessus du tiers postérieur, puis fortement arrondis-rétrécis vers les angles postérieurs ; marge {énue surtout sur les côtés, assez fortement — subpulvinément — abaissée de chaque côté de la base comme chez les espèces où elle est interrompue (Lævigatus, etc.), bien qu’elle soit aussi bien rebordée en cet endroit qu’au milieu ; brillant, d’un noir parfois légèrement bleuâtre ou verdâtre, presque lisse ou très-faiblement ponctué. — Écusson assez transversal et court, à peu près comme Leævigatus. — Élytres beaucoup moins convexes dans tous les sens que chez les précédents, même un peu moins que chez Geminatus, mais plus larges et plus courtes ; côtés fortement rétrécis au liers antérieur avec l'angle huméral fortement arrondi; leur carène latérale, peu sineuse, est finement rebordée en dessus, et s’arrêle antérieurement à l’humérus comme chez les précé- dents ; la marge est étroite, c’est-à-dire canaliculée tout contre le rebord de cette carène du milieu à l'extrémité, mais s’en éloigne insensiblement du milieu à la base en se relevant horizontalement le long de la strie latérale, comme chez le Sericeus; elles sont très-légèrement ponctuées- substriées, et ces lignes de points inégalement marquées et distantes sont alternativement subgéminées; leurs épipleures sont larges et très- insensiblement rétrécies jusque près de l'extrémité, peu concaves. Le reflet bleuâtre ou verdâtre est plus intense sur les élytres et le dessous du corps que sur le thorax et les pattes, qui sont presque noirs et plus brillants. 15. GEMINATUS Géné, Ins. Sard., II, 24, t. 4, f, 15. — Erichs., L. c., 738 (note). — Küster, XXIV, 50. — Sardaigne et Corse. — C’est une des rares espèces chez lesquelles la carène latérale des élytres se prolonge sur la base jusque près de lécusson, et le tubercule du chaperon est tout à fait obsolète, pour ne pas dire nul ; de plus, la seule que je con- naisse où ces deux caractères existent simultanément. 16. RErFLExUS (Chevr.) Jekel. Ovatus, parum convexus, supra niger, enterdum lateribus cyanescens, sublus cyaneus aut cyaneo-virescens ; clypeo anguste rotundato, tenuiter marginato et rugoso, tubercula minimo; tho- race apice profunde emarginalo, angulis anticis acutis, utrinque intra marginem late longitudinaliter impresso, supra ypunctato, lateribus sub- rugoso, margine basali integra; elytris versus apicem paulo elongato- Classification des Geotrupes, etc. 269 anguslatis, obsolete seriatim subslriato-punctatis. — Long. 13 1/2-17 ; lat. Q 4/3-11 1/2 mill. — Long. elytr. 9-11 1/2 mill., 4. Patria : Algeria, Tunisia ; Mus. D. Chevrolat et Jekel. Gette espèce, dont les grands individus sont quelquefois confondus avec le Rotundatus, en est cependant bien différente, et appartient réellement à la sous-division des Sardous et Geminalus. En effet, par ses élytres plus convexes, plus allongées, fortement rétrécies du tiers antérieur à la base avec l’angle huméral très-arrondi, elle ne peut se confondre avec le Rotun- datus ; elle rappelle celles du Sardous, dont elle diffère par sa saillie mésosternale et sa carène latérale prolongée jusqu’au tiers de la base ; tandis qu’elle ne peut être confondue avec le Geminatus par le présence du tubercule au chaperon, le thorax beaucoup moins ample et moins con- vexe; enfin la carène ci-dessus décrite est très-fine et très-peu relevée sur la base, tandis que chez le Rotundatus elle atteint le milieu de la base, est plus forte et plus relevée, chez le Geminatus encore plus forte et plus relevée, prolongée jusque près de lécusson. Tête à peine transverse, à chaperon assez étroitement arrondi et fine- ment marginé, assez densément rugueux ; son tubercule petit, très-peu élevé, punctiforme. — Thorax court, fortement transversal, modérément convexe, plus fortement abaissé des côtés que les élytres, profondément — semi-circulairement — émarginé au sommet, avec les angles antérieurs aigus ; côtés élargis jusqu'aux deux tiers de la longueur, où il n’est pas plus large que les élytres, puis légèrement arrondis-rétrécis jusqu’aux angles postérieurs, qui sont obtusément arrondis, caractères qui, ainsi que la ponctuation, le rapprochent davantage du Rotundatus, sauf les angles antérieurs, qui sont obtus et arrondis extérieurement chez ce der- dier ; l'impression longitudinale de chaque côté, beaucoup en dedans de la marge latérale, est plus allongée et mieux marquée que chez ce der- nier. — Écusson en triangle modérément transverse comme Hemisphæricus. — Élytres à côtés s’élargissant insensiblement de angle huméral arrondi au quart antérieur de la longueur (ce qui les distingue de celles du Rotun- datus, qui ont l’angle huméral presque rectangle, relevé par le rebord de la carène, et les côtés droits jusques au tiers antérieur), puis très-insen- siblement rétrécies jusqu'à l'extrémité, ayant à peu près la forme du Sardous, avec plus d’allongement, et la convexité du Geminatus avec plus d'atténuation subacuminée postérieurement ; leur marge, relevée un peu plus largement que chez ces espèces, l’est beaucoup moins — et plus également — que chez le Rotundatus ; carène latérale modérément courbe 570 H. JEREL. et flexueuse; épipleures larges, profondément canaliculées ; ponctuation striale plus obsolète que chez les Sæœrdous et Rotundatus, çà et là sub- géminée, c’est-à-dire à lignes de points irrégulièrement distantes comme chez le premier, noires, chez quelques-uns la marge est bleuâtre. — Dessous du corps, pattes et épipleures d’un bleuâtre parlois ardoisé, parfois virescent. Un petit individu de cette espèce portait dans la collection de M. Che- vrolat le nom de Reflexus Reiche, que je lui ai conservé. 47. MARGINATUS Poiret, Journ. Phys., XXXI, p. 1414, pl 1, fig. 1-2 (Ateuchus 1787) — Rotundatus Lucas, Expl. scient. de lAlg., p. 271, pl. 24, fig. 4. — Erichs., loc. cit., p. 728 (note). Cette espèce, que quelques-uns regardent comme le Hemisphæricus d’Olvier, bien loin d’être hémisphérique, est beaucoup plus aplatie que tous les précédents, et sa forme justifie bien le nom que lui avait donné M. Buquet (Cyclonotus), car elle se rapproche davantage d’un ceycloide qu'aucune des espèces de ce genre, et ne le cède pas au Latus Sturm sous ce rapport, qui, du reste, lui est bien voisine, si elle en est réelle- ment spécifiquement distincte. Le Marginatus se distingue des plus larges espèces précédentes par son thorax peu fortement arrondi des côtés, où il n’est pas plus large que les élytres, puis peu rétréci vers la base avec les angles postérieurs peu arrondis tombant un peu en dedans de l'angle huméral des élytres ; celui-ci est relevé anguleusement par la carène latérale, qui se prolonge sur la base jusqu’à la moitié du diamètre ; les côlés de l’élytre ne s’élar- gissent pas de la base au tiers antérieur comme chez les précédents, mais se rétrécissent insensiblement jusqu'aux deux tiers, puis plus abruptement jusqu’à l'extrémité. Le tubercule du chaperon est médiocre à peu près comme chez Hemisphæricus. — De l'Algérie et de Sicile, 4 $. Les individus de Sicile (Sicuzus Jekel) sont généralement beaucoup plus petits (et ne mesurent guère que 15-17 mill. sur 41 1/2-12 1/2, c’est-à-dire comme le Latus, tandis que le type d'Alger atteint jusqu'à 21 sur 14 1/2 mill.), plus luisants et plus convexes; le tubercule du cha- peron est relativement beaucoup plus faible 4 ©, et la marge de leurs élytres moins large et moins relevée, moins ruguleuse transversalement, et ces organes sont plus arrondis des côtés, c’est-à-dire moins évidem- ment rétrécis et moins acuminés postérieurement. Cependant de petits individus d'Algérie descendent à la taille maximum de cette variété, qui, Classification des Geotrupes, etc. 971 du reste, est remarquable par les particularités indiquées, ce qui l’a fait prendre dans quelques collections pour le Latus. 18. LarTus Sturm., Catal., 1826, p. 65, pl. 2, f. 46, de Tripoli; égale- ment d’Algérie, selon quelques auteurs. — Gette espèce, qu’Erichson (loc. cit., p. 728, note) distingue du Rotundatus, n’est peut-être qu’une modification du précédent à ponctuation et sculpture plus accentuées, car déjà, chez quelques individus de Sicile, on trouve une ponctuation plus marquée du thorax, ainsi que les points des élytres plus forts, çà et là subgéminés. — Dans le maximum de sculpture, il se distingue du Rotundatus par une forme un peu plus raccourcie et plus convexe, les stries des élytres distinctement géminées, mieux marquées et plus forte- ment ponctuées ; les interstices sont un peu ridés transversalement ; sa taille est celle de la variété Siculus. Il a été également pris pour le Hemis- phæricus (Gonf. Dej. Cat., 3° éd., p. 165, col. 2, etc.). 49. Puncricozuis Lucas, loc. cit., p. 272, pl. 24, fig. 5, — Cet insecte est le plus fortement ponctué de tout le groupe et les stries géminées de ses élytres ont leurs points à peine plus marqués que ceux des inters- tices. — Algérie. 20. PUNCTATISSIMUS Chev. Subparallelus,, supra niger nitidus, subtus interdum partim cyanescens aut virescens, clypeo obtusissime tuberculalo, cum capite confertim leviter ruguloso-punctalo; thorace laxius punctato lateribus latius vero rugoso ; sculello parvo, valde transverso ; elytris convexis, omnino confertèm punctalis, interdumobsoletissime partèm sub- germinato-striatis, stria suturali obsoleta, sutura haud lævigata, margine laterali late regulariter reflexa, carina laterali ab angulo humerali valde reflexo subangulato ad tertiam partem basis continuata. — Long. 13-138 1/2 ; lat. 8-8 1/4 mill., & $. Patria : Gallæcia Hispaniæ. Mus. D. Chevrolat (typus) et Jekel. Gette espèce est le type d’une division anormale chez les Thorectes par les différences sexuelles des tibias antérieurs ne résidant pas dans la dent apicale comme chez les précédents, mais dans les dents de la carène infé- rieure, à peu près comme chez les Geotrupes pr. d., avec cette différence que les cuisses postérieures sont inermes chez les deux sexes, comme tous les autres Thorectes. J'ai formulé la diagnose ci-dessus pour la 572 H. JEKEL. distinguer des deux suivantes, qui lui sont congénères, ayant vu un cer- tain nombre des deux sexes de chacune. Elle en diffère par le corps plus bombé ; le thorax plus légèrement ponctué sur le disque, à points laté- raux moins rugueux ; l’écusson, petit, court, est plus transverse, presque deux fois aussi large que long; les élytres, évidemment plus convexes, plus étroites et plus allongées, ont leur marge plus large, plus relevée ; leur carène latérale, évidemment prolongée sur la base jusqu’au tiers du diamètre au moins, est largement et fortement relevée à l'angle huméral, qu’elle rend presque anguleux; elle est également, vue de profil, moins sinueuse que chez l’Escorialensis ; leur ponctuation, assez égale sur toute leur surface, laisse à peine apercevoir la trace des stries géminées, qui sont évidentes chez ce dernier; la strie suturale ponctuée est obsolète, et l’espace sutural peu lisse et mal circonscrit. 21. EsCORIALENSIS Jekel. Ovatus, supra niger, nitidiusculus, subtus obscure subvirescenti-cyaneus, seu ardosiacus ; clypeo obtuse tuberculato, cum capile laxe sat profunde punctato-rugoso ; thorace confertim punctato, lateribus rugoso: scutello parvo, parum transverso, subtriangulari; elytris latiusculis modice convexis, omnino confertim punctatis, cum striis geminatis striaque suturali punctata evidentioribus, sutura lævi, margine laterali angusta regulariter reflexa ab angulo humerali rotundato ad quartam partem basis lenuiter obsolete continuala. — Long. 13 1/2- 14 ; lat. 9-9 1/2 mill,, 49. Patria : l'Escorial Hispan. centr.; Mus. D. Chevrolat. — Hispania : sine specif. (D. Stark) Mus. Jekel, Cette espèce, un peu plus grande que la précédente, est évidemment moins convexe, plus aplanie en dessus et plus large en proportion, et cela est plus sensible encore quand on compare les élytres en dedans de la marge, ainsi que les profils respectifs. La strie suturale est bien marquée, et l’espace sutural qu’elle limite est nettement lisse, ce qui tranche bien avec la ponctuation du reste de la surface, qui offre en outre trois stries géminées beaucoup mieux indiquées que chez le précédent; leur marge est plus étroite et moins fortement relevée, et la carène latérale, plus sinueuse, rétrécit davantage les élytres vers l’angle huméral, qui est arrondi, très-finement rebordé par cette carène, qui s’évanouit au quart externe de la base. — L’écusson, moins transversal, est à peine une fois et demie aussi large que long. — Le thorax est relativement plus rétréci des côtés vers le sommet selon le sexe, plus fortement et plus lâächement Classification des Geotrupes, etc. 975 ponctué, les côtés plus rugueux. — Le chaperon plus fortement rugueux a son tubercule plus fort et plus élevé. 19. Sizpoipes Jekel. Ovutus, parum conveæus, dorso subplanatus, supra niger, parum nilidus, punclatissimus ; luberculo clypei sat contco- elevato ; thorace profundius junctato — præsertim lateribus — subrugoso ; scutello parvo parum transverso; elytris minus convexis, dorso planio- ribus, ad marginem latiusculam modice reflexam subparallelis, antice ad humeros rotundatos haud angustatis, carina lateral supra illos termi- nata, punctis crebris partim rugiformibus impressis, stria punctata sutu- rali tantum manifeste indicala, spatio suturali læviori. — Long. 13-14; lat. 8-8 1/2 mill, 4. Patria : Hispania; Mus. D. Chevrolat. Celle espèce, moins convexe encore que la précédente et suba@éprimée sur le dos des élytres, se distingue tout d’abord des deux espèces ci-dessus par sa ponctuation plus forte, plus profonde, subrugueuse. — Chaperon plus largement marginé et relevé en dedans du rebord mar- ginal, plus profondément ponctué et à tubercule encore plus élevé que chez lEscorialensis. — Thorax moins convexe et moins abaissé des côtés, à ponctuation plus forte et plus rugueuse que chez ce dernier. — Écusson construit de même. — Élytres moins convexes en tous sens, un peu aplanies au milieu du dos, à marge latérale semblable, mais un peu plus élargie et un peu plus relevée du milieu à la base, moins arrondies- rétrécies vers l’angle huméral, qui est aussi moins arrondi, mais beaucoup plus que chez le Punctatissimus ; la carène s’arrête Juste au-dessus de l'angle huméral, sans se continuer sur la base, ce qui la distingue bien des deux précédents ; elle est aussi moins sinueuse et moins abaissée — vue de profil — vers le sommet, ensuite de la moindre convexité longi- tudinale et de la moindre déclivité postérieure des élytres, qui sont beau- coup plus fortement et plus profondement ponctuées et sub-rugueuses sur toute leur surface; la strie suturale ponctuée est bien marquée et l’es- pace sutural presque lisse ; les stries géminées, assez nettement indiquées chez l’'Escorialensis, sont ici obsolètes comme chez le Punctalissimus. — Dessous du corps et épipleureures d’un bleuâtre foncé ; pattes plus noires. h° Série, TOME V. 37 574 H. JEKEL. Je ne terminerai pas mon aperçu sur les Lypes principaux qu'offre le sous-genre Thorectes sans répéter ce que j'ai dit dans mes considérations générales sur la valeur accordée par quelques auteurs, notamment Erichson, au plus ou moins d’intégrité du rebord de la marge basale du thorax. Dans l’ensemble du genre, celte marge entièrement rebordée paraît être la règle, c’est-à-dire le cas chez la grande majorité des espèces; mais les exceptions sont nombreuses, soit qu’elle soit affaiblie de chaque côté du milieu, c’est-à-dire, au lieu d’être nettement rebordée en bourrelet tranché comme au milieu et sur les bords latéraux et antérieurs, faiblement indiquée par une légère ponctuation à peine striée ; soit qu’elle soit réellement énterrompue en cet endroit, qui est lisse, sans aucune apparence de ponctuation, abaissée, parfois subpulvinée. Cette exceplion, qui se présente dans le sous-genre actuel seulement chez le Lævigatus et les quelques espèces analogues que j'en ai séparées, ainsi que chez les trois dernières espèces ci-dessus décrites (sans parler du Hoppei, chez lequel, plus exceptionnellement encore, cette marge est entièrement destituée de rebord), est manifestement entière chez toutes les autres, mais laisse quelquefois de lhésitation entre les Lævigatus et Hemisphæricus, espèces qui sont si voisines l’une de l’autre sous tous les autres rapports que, à part cette différence et les quelques autres que j'ai signalées — selon Mulsant et Erichson — on pourrait facilement les confondre. En effet, parmi les très-nombreux individus que j'ai vus de l’une et de l’autre, il y en a qui ont ce rebord aussi nettement marqué et coupé sur les côtés que sur le milieu de la base, sans abaissement sen- sible en cet endroit; ces individus, auxquels se joignent les quelques autres différences indiquées, sont les types de l’Hemisphæricus. Mais parmi les autres, à thorax abaissé-subpulviné de chaque côté de cette marge basale, les uns ont ce rebord complètement, largement et abrupte- ment interrompu, lisse, sans aucune ponctuation en cet endroit, et sont naturellement les types du Lævigatus selon Mulsant et Erichson ; les autres ne l’ont pas aussi abruptement interrompu, mais seulement affaible, c’est-à-dire à ponctuation à peine striée, ne formant pas bourrelet coupé comme au milieu. Ces individüs anormaux pourraient laisser dans l’indé- cision l’entomologiste qui étudie celte question entre les deux espèces. Cependant je suis persuadé que chez l'immense majorité d’entre eux — sinon chez tous — les caractères accessoires du Lævigatus — et non ceux de l'Hemisphæricus — s’y ajoutent pour corroborer lopinion des deux auteurs ci-dessus, si toutefois ils ont vu jusie, et opéré sur un grand nombre d'individus de toutes provenances, comme je l’ai fait moi-même. Dans le cas contraire, il faudrait revenir à l’opinion synonymique d’illiger, Classification des Geotrupes, etc. 075 dans sa traduction d'Olivier. Et bien que j'aie déjà exprimé mon opinion sur l'importance secondaire de ce caractère, je crois encore qu’il est suffisamment spécifique dans le cas actuel, et que, dans les cas extrêmes, ces aberrations pourraient n'être que des hybrides des deux espèces, qui habitent ensemble les mêmes localités de l'Algérie, sans que l’Hemis- phæricus se retrouve ni en France, ni en Allemagne, ni probablement dans les autres parties méridionales de l'Europe; car les individus à marge basale du thorax entière que j'ai vus de provenances méridionales de ce continent forment des espèces distinctes de ce dernier, et, chose assez remarquable, n’ont pas d’analogie avec les espèces à marge interrompue que j'ai séparées du Lævigatus. Subgen. 6. PHELOTRUPES Jekel. Téte assez courte, un peu plus large que longue, joues modérément arrondies des côtes et normalement rentrées antérieurement; chaperon sub-semicirculaire, armé d’une courte carène longitudinale plus où moins coniquement tuberculeuse postérieurement, évanescente avant le som- met ; carènes intra-oculaires élevées postérieurement entre les yeux en un petit tubercule, ce qui, compris le tubercule du chaperon, rend la tête trituberculée. — Labre assez grand et saillant, subémarginé ou qua- drangulaire. — Mandibules assez larges, arquées et au plus légèrement sinueuses latéralement. — Thorax normalement transversal et convexe, fortement rétréci en avant à partir du milieu des côtés, émargination apicale très-peu profondément arquée; marge de la base un peu sinueuse, soit très-peu abaissée et affaiblie de chaque côté, soit plus fortement abaissée-subpulvinée et interrompue, jamais entièrement ni également rebordée. — Écusson assez grand, à peine plus large que long, sub- triangulaire. — Élytres normalement convexes, subparallèles ou très- faiblement arrondies des côtés. — Tibias antérieurs à dent apicale simple & Q@, leur carène inférieure atteignant le milieu ou tout au plus les deux tiers de la longueur, armée de crénulations ou de quelques petites denti- culations chez les Q, et de une ou plusieurs grandes dents chez les d'; intermédiaires et postérieurs ayant 2 carènes entières et une troisième subentière et abaissée, atteignant au moins les trois quarts du diamètre, 576 H. JEKEI. c’est-à-dire selon le type des Sfercorarius et Mutator. — Cuisses pos- térieures des 4 armées inférieurement d’une forte dent près du tro- chanter, qui lui-même est terminé en pointe saillante dentiforme chez le même sexe. Type : Geotr. orientalis Hope. Ce groupe, qui est asiatique, tient le milieu pour l’ensemble des formes, entre les Geotrupes (par son type Orientalis) et les Sternotrupes (par ses espèces de Mongolie et du Japon). Il s’en distingue immédiatement par le 2° feuillet des antennes entier et libre. Les espèces que j'ai pu étudier peuvent être classées ainsi : 4" Division. Thorax à marge latérale très-étroite, immédiatement con- tiguë au rebord. — Élytres à marge latérale étroite et peu relevée, pos- térieurement contiguë au rebord de la carène latérale. — 4 carène infé- rieure du tibia antérieur armée d’une seule dent (espèces des Indes orientales). A. Espèces plus allongées et plus étroites, à élytres plus convexes, plus allongées, plus parallèles et plus abaissées des côtés. — Massue des antennes cendrée. — Thorax à canaliculation longitudinale profonde, ponctuée, prolongée antérieurement par des points ; à marge basale affaiblie de chaque côté, le rebord remplacé en cet endroit par des points plus ou moins accentués. — G dent de la carène inférieure du tibia antérieur rejetée obliquement en dehors et visible du dessus, semblant faire partie des dents latérales externes : Orientalis Hope, Henrici Jekel, Sylheticus Jekel. B. Espèces plus courtes et plus larges, élytres moins parallèles, plus arrondies des côtés, plus courtes, moins convexes et moins abaissées des cûlés. — Massue des antennes fauve. — Thorax à canaliculation très-fine, non continuée antérieurement par des points; à marge basale interrompue et lisse de chaque côté, sans ponctuation en cet endroit. — 4 Dent de la carène inférieure du tibia antérieur perpen- diculaire, non visible du dessus : Lævifrons (Chevr.); Amethystinus Jekel. 2° Division. Thorax à marge latérale élargie et relevée à une certaine distance du rebord. — Élytres à marge latérale large et fortement rele- vée, distante du rebord sur tout son parcours (espèces de l’Asie septen- trionale orientale). Classification des Geotrupes, etc. 977 A. Chaperon court, à pourtour semi-circulairement arrondi. — une très-grande dent triangulaire située au milieu de la carène inférieure du tibia antérieur : Lævistriatus Motsch.; Japonicus (Dupont) ; Dey- rollei Jekel. B. Chaperon plus allongé, subconique, c’est-à-dire à côtés presque droits à peine arqués, l'extrémité étroitement arrondie ou sub-tron- quée. — 4 trois ou quatre grandes dents sur la carène inférieure du tibia antérieur : Auratus Motsch. L ORIENTALIS Hope. Oblongo-ovatus, parallelus ; capite, margine thoracis, scutello epipleurisque læte viridi-aureis nitidis: dorso thoracis obscure nigro-virescenti, punclès sparsis viridi-cyaneis aut viridi-aureis impresso; elytris obscure cyaneis aut violaceis, lætius marginatis ; corpore subtus pedibusque (partim virescentibus) purpureis ; thorace scutelloque canaliculatis ; elytris subsinuatim profunde punctato-striatis, punctis partim transversis ; antennis piceis clava fusco-cinerea ; lateribus subtusque obscure rufo-pilosis. — Long. 18-22; lat. 10-12 mill., 4. & Tibiis anticis subtus dente magno extus subhorizontaliter reclinato armatis ; femoribus posticis unidentatis. © Tibiis anticis sublus carina crenulata ; femoribus posticis muticis. Geotr. orientalis Hope, Royle Himal. Ins. ; Er., {. c., 728, note. Patria : India or. sept. : Nepaul, Himalaya, Sylhet.; Mus. Jekel, etc. Cette espèce est la plus allongée du groupe et en même temps celle qui (avec la suivante) approche davantage de la forme du Slercorarius. Elle est aussi la seule de ce groupe ayant le dessus du thorax et des élytres très-peu brillant, presque terne, avec le limbe et les impres- sions du premier de ces organes, ainsi que la tête et l’écusson d’un bril- lant métallique. Tête d'un vert assez brillant, avec les joues presque dorées, chez la ® marginée de noirâtre autour du chaperon, faiblement ponctuée derrière l'impression anguleuse qui la sépare de ce dernier, qui est plus profondé- ment ponctué et surmonté d’une petite carène longitudinale élevée pos- térieurement en un tubercule obtusément conique; les carènes obliques intra-oculaires sont assez élevées en arrière entre les yeux et tubercu- liformes en cet endroit. — Labre subquadrangulaire, d’un noir obscur parfois bronzé. — Mandibules et palpes noirâtres. — Antennes d'un brun 078 H. JEKEL. foncé violacé, à massue d’un cendré foncé. — Thorax modérément con- vexe, moins de deux fois aussi large que long, conformé et ponctué à peu près comme l’Hypocrita; émargination antérieure peu profondément arquée, ayant en étendue les 6/10° de la largeur de la base, et un tiers de plus que la tête; angles antérieurs obtus; côtés obliquement élargis vers le milieu, où l’organe est très-obtusément anguleux et évidemment un peu plus large que les élytres, puis un peu rétréci vers la base, avec les angles obtusément arrondis à peine en dehors des angles huméraux des élytres; peu atténuë en avant, étroitement marginé tout autour, la marge faiblement interrompue de chaque côté de la base, entre le milieu et l’angle postérieur, ou plutôt affaiblie, le rebord étant remplacé en cet endroit par des points plus on moins impressionnés ; disque très-lâche- ment, mais assez profondément ponctué, les points çà et là agglomérés, plus nombreux et continus le long de la marge latérale; d’un noir de poix verdâtre tournant au vert clair vers les bords, avec le fond de la marge presque doré sur tout son pourtour ; canaliculation médiane posté- rieure ponctuée, à fond vert clair, continuée antérieurement par quelques points. — Écusson presque en triangle transversal, c’est-à-dire à base tronquée, à côtés d’abord arrondis près de la base, puis rectilignes jus- qu'au sommet, qui est obtusément anguleux ; milieu profondément cana- liculé ; d’un vert à reflets bronzés ou dorés, surtout le long du canal. — Élytres subtronquées à la base, à angles huméraux faiblement arrondis; côtés presque parallèles ou très-insensiblement élargis jusqu'aux deux tiers; régulièrement convexes, à 14 stries, non sinueuses au fond, dont la 4° ou suturale très-finement et régulièrement — 2-10 plus profondé- ment subsinueusement et irrégulièrement — ponctuées, quelques-uns des points de ces dernières plus transversaux, impressionnant les interstices (qui sont larges, convexes), sans cependant les interrompre ni les sinuer sur leurs côtés, qui sont droits par le fait de la rectitude du fond des stries ; 11-14 étant plutôt des séries de points que des stries ponctuées ; d’un bleu violet assez foncé ou d’un brun violâtre à reflets faiblement purpurins très-peu brillant, mais plus clair sur les côtés et un peu ver- dâtre ; épipleures étroites, canaliculées et ponctuées longitudinalement, un peu sinueuses sous la base. — Corps en dessous finement ponctué, d’un pourpre un peu violâtre assez brillant, avec quelques reflets ver- dâtres sur les cuisses postérieures, noirâtres sur les pattes antérieures ; extrémité des tibias et tarses également noirâtres. — Troisième carène des tibias postérieurs des atteignant presque — des $ plus que — les deux tiers du diamètre. Classification des Geotrupes, etc. 379 2. Henrici Jekel. Oblongo-ovatus, parallelus, virescenti-violaceus, nilidissimus ; elytris saturalius violaceis, striis irregularibus e punctis inordinatis, inæqualibus, partim connexis et duplicatis effectis; inters- titits dorsalibus hinc inde « punctis majoribus striarum interruptis, late- ralibus angustis confusès ; thorace lævi scutelloque canaliculatis ; antennis piceis, clava cinerea; lateribus subtusque fusco-pilosis. — Long. 21 ; lat. mul 206 d Tibiis anticis sublus dente magno extus subhorizontaliter reclinato nstructis ; femoribus posticis uni-dentatis. ® Incognita. Patria : India orientalis; Mus. D. Com. a Mniszech, 4. Cette espèce, pour le moins aussi allongée et parallèle que la précé- dente, a tout à fait la même conformation, mais me paraît bien distincte, indépendamment des couleurs, par les caractères différentiels suivants : Chaperon plus densément et moins rugueusement ponctué; sa carène plus fine, plus lisse et plus accentuée en avant, sans que son élévation tuberculeuse postérieure soit ni plus conique ni plus élevée. — Thorax très-làächement et très-faiblement ponctué sur le disque; les points, d’un vert clair, sont plus grands, plus profonds et confluents sur les côtés, qui sont d’un vert clair comme eux avec la fossette latérale plus obscure; les côtés eux-mêmes plus largement, moins anguleusement, arrondis vers le milieu; la base a son rebord fin, bien marqué au milieu, obsolète et très- finement ponctué de chaque côté; canal longitudinal médian bien mar- qué de la base au tiers postérieur ou un peu plus, puis continué sans dépression jusque près du sommet par quelques points inégalement dis- tants. — Écusson plus profondément et plus largement canaliculé, sans ponctuation appréciable. — Élytres à stries beaucoup plus irrégulièrement et sinueusement ponctuées, les dorsales à points parfois doublés, enva- hissant çà et là les interstices de manière à les interrompre et à les étran- gler à quelques endroits, et comme les stries sont peu profondes et les points irréguliers plus profonds, plus larges, parfois même foveiformes, ces interstices sont beaucoup ‘plus étroits, moins convexes, sinueux; stries latérales confuses par les points irrégulièrement placés, et parfois doublés, ce qui rend aussi les interstices confus ; leur ponctuation s’ar- rête au tiers antérieur et laisse un espace lisse plus prolongé sous l’'humerus que chez le précédent; épipleures un peu moins sinueuses antérieurement et plus faiblement ponctuées. 980 H. JEKEL. Ayant vu un assez grand nombre d'individus de l'Ortentalis, qui tous sont bien caractérisés sans transition vers l'individu actuel, je n’ai pas hésité à le séparer, car il a un aspect tout différent, et je l’ai dédié à M. Henri Deyrolle, le savant conservateur de la splendide collection de M. le comte Mniszech. 3. SYLHETICUS Jekel. Ovatus, subparallelus, supra cyaneus, infra violaceo-virescens ; labro, mandibulis, palpis, antennis clava fusca, tar- sisque nigris; margine thoracis angustissime elytrorum punctis lateri- bus epipleurisque lætius violaceo-cæruleis; thorace dorso laxe lateribus dense punclalo, medio postice cum scutello canaliculato ; elytris subsi- nualèm punctato-striatis ; lateribus sublusque fusco-pilosis. — Long. 16-18; lat. 9-10 mill, 4. S Tibiis anticis sublus dente magno extus subhorizontaliter reclinato armalis ; femoribus posticis uni-dentalis. Tibiis anticis sublus tantum obsolele crenulatis; femoribus posticis mulicis. Patria : Sylhet Indiæ orient. ; Mus. D. Deyrolle et Jekel. Gelte espèce est bien distincte de lOréentalis; indépendamment de la coloration, elle est plus petite et plus courte en proportion; son thorax est moins anguleusement arrondi des côtés, avec le canal médian pro- longé davantage antérieurement; la marge basale est à peine interrompue de chaque côté, seulement un peu affaiblie par des points plus nets for- mant une strie mieux coupée; les élytres ont leurs stries moins pro- fondes, etc. IL est plus brillant en dessus, son thorax est moins terne, comme soyeux, et ses points plus petits, moins nombreux et beaucoup moins agglomérés ; les poils qui garnissent les côtés et le dessous du corps sont plus foncés; enfin le 4 a la dent inférieure du tibia antérieur moins horizontalement réclinée extérieurement, mais encore visible laté- ralement, lorsque le tibia est vu en dessus. Tête sculptée et tuberculée comme l'Orientalis, à chaperon un peu plus largement marginé el arrondi sur son pourtour; d’un bleu violâtre passant quelquefois au verdätre chez quelques individus. — Mandibules un peu plus arquées et moins sinueuses latéralement. — Thorax moins ample par rapport aux élylres selon le sexe, plus sinueux à la base, dont les côtés sont moins — à peine — abaissés. — Écusson de la couleur des élytres, sa canaliculation atteignant moins près de la base. — Élytres plus courtes, Classification des Geotrupes, elc. 081 moins parallèles, c’est-à-dire un peu élargies-arrondies vers le milieu des côtés; les stries sont peu profondes, sans apparence de canaliculation droite sous les points (excepté la suturale); ceux-ci de dimensions irré- gulières, un certain nombre d'entre eux impressionnant les interstices de manière à les rendre moins nettement et moins convexement relevés, évidemment sinueux sur leurs côtés; les stries latérales finement ponctuées comme chez les espèces précédentes, remontant moins haut que chez l’Orientalis, et laissant comme chez le Henrici un espace lisse plus pro- longé sous l’humérus, mais elles ne sont pas embrouillées — non plus que les interstices — par l’irrégularité des points que présente ce dernier. — Épipleures — suivant la forme des élytres — plus sinueuses antérieure- ment, non parallèlement prolongées jusqu’au delà du milieu, c’est-à-dire se courbant intérieurement à partir du milieu jusqu’à l'extrémité; ponc- tuées de même. J’ai vu plusieurs individus des deux sexes de cette espèce. 4. LæÆVIFRONS (Chevr.). Ovatus, latiusculus, supra parum nitidus, nigro- cyaneus aut nigro-violaceus, infra obscure purpurascenti-violaceus, pedibus nitide violaceis ; capite, ore, tibiis anticis tarsisque nigricantibus; antennis piceis clava fulva ; lateribus sublusque obscure rufo-pilosus ; thorace lævi, medio poslice anguste canaliculato, mar gine basali utrinque late interrupto ; elytris laliusculis regqulariter concinneque punctato-striatis, — Long. 19- 94 ; lat. 10 1/2-19 mill. Û & Tibiis anticis subtus dente magno perpendiculari armatis ; femo- ribus posticis uni-dentatis. © Tibiis anticis sublus obsolete crenulatis : femoribus posticis mutrcis. Patria : India orientalis ; Mus. D. Chevrolat et Jekel. Cette espèce se distingue tout d’abord des précédentes par sa couleur uniforme, sombre, presque noire en dessus, son thorax lisse, non ponctué, à marge largement interrompue sur les côtés de la base, par ses élytres régulièrement striées, les stries étroites, finement et régulièrement ponc- tuées, sa forme plus élargie même que Sylheticus, moins convexe, etc. Téte lisse et brillante, violâtre entre les yeux, à chaperon noir, sculpté et armé comme le précédent, mais un peu plus étroitement arrondi etun peu plus relevé au sommet, le tubercule cariniforme plus élevé postérieu- rement. — Mandibules et labre noirs, faits comme chez ce dernier, — Antennes d’un brun de poix, à massue d’un fauve assez clair. — Thorax 582 H. JEKEL. plus régulièrement arrondi des côtés, moins abruptement rétréci vers le sommet, plus lisse et plus brillant; la marge de sa base est largement interrompue, lisse et assez fortement abaissée de chaque côté ; le canal médian est très-étroit, lisse ou très-obsolètement ponctué, non continué par des points antérieurement ; il n’est indiqué que de la base au milieu. — Écusson étroitement canaliculé comme le thorax, non ponctué. — Élytres plus courtes, plus larges et moins convexes que chez Sylheticus, à stries fines bien marquées, leurs points petits bien serrés, doubles sur la partie antérieure de la 8° strie, c’est-à-dire sous l'humérus, parfois aussi sur la partie postérieure de la 5°; la ponctuation des latérales remonte jusqu’à la callosité humérale ; épipleures presque droites jusqu’au delà du milieu, ponctuées comme chez les précédents, Le & de cette espèce, ainsi que celui de la suivante, a la dent infé- rieure du tibia antérieur perpendiculaire, et invisible latéralement lorsque le tibia est vu de sa tranche externe, ce qui le distingue encore des 4 des précédents. Le nom de Lævifrons, que j'ai conservé, n’a aucune valeur distinctive, car toutes les espèces de ce groupe ont la partie postérieure de la tête lisse et brillante, parfois peu distinctement ponctuée au-dessous de l’im- pression anguleuse qui la sépare de la partie antérieure ou chaperon, et étant très-courte, enfouie dans le thorax jusqu'aux yeux, ne permet guère de distinction entre le front, le vertex et l’occiput. 5. AMETHYSTINUS Jekel. Latus, breviler subquadrato-ovatus, splendide violaceus, purpureo-nitens ; tibiis larsisque obscurioribus, antennis piceis clava aurantiaco-fulva; clypeo anguste rotundato, tuberculo carini- formi postice valde conico-elevato ; thorace brevi, convexo, lateribus modice rotundato-amplialo, lævissimo, medio postice tenuiter canalicu- lato margine utrinque interrupto deflexoque ; scutello canaliculato; ely- tris latis brevibus, striis latius profundis punctis approximatis trans- versis crenatis, b° pone medium, 8° anterius duplicatim punctatis ; epi- pleuris ultra medium subrectis :canaliculatis punclatis. — Long. 19-20 ; lat. 41 1/2-12 mill. 4 Tibiis anticis subtus dente magno perpendiculari armatis ; femo- ribus posticis sublus uni-dentatis. ® Tibiis anticis subtus obsolete crenulatis ; femoribus posticis muticis. Patria : India septentrionalis; M. D, W. W, Saunders 4 et D. Com. a Mniszech &. Classification des Geotrupes, etc. 983 Cette espèce, la plus large et la plus courte du groupe indien, se rap- proche davantage du Lævifrons ci-dessus. Elle s’en distingue — indépen- demment de la couleur qui est très-différente — par son {horax plus con- vexe, plus abaissé des côtés; les é/ytres beaucoup plus courtes, c’est- à-dire ensemble au moins aussi larges que longues, tandis que chez ce dernier, quoique déjà plus courtes que chez les précédentes espèces, elles sont encore un peu plus longues que larges; et quoique n'étant pas moins convexes, elles paraissent plus étalées latéralement par leur plus grande largeur ; c’est surtout par les stries qui sont plus larges, plus pro- fondes, à points plus gros, moins nombreux, plus crénuliformes, laissant les interstices plus étroits et plus convexes, que notre espèce se distingue plus particulièrement de ce dernier. Les feuillets des antennes sont ici d’un beau jaune d’ocre ou orangé; chez les précédents, ils sont d’un jaune assez clair. Ayant vu des 4 et $ de chacune de ces deux espèces, je n'hésite pas à les séparer, moins à cause de leur couleur si différente, que par la forme et les stries des élytres. | 6. LævisrriarTus Motsch., Étud. entom. VI, p. 32, 1857, G. — Japon ; Mus. M. Ach. Deyrolle 4 © sous le nom de Rubroviolaceus Deyr. — La diagnose de M. de Motschulsky est suffisante pour distinguer cette jolie espèce de ses congénères; mais l'interprétation de cet auteur, relative- ment à l’armature des tibias antérieurs du 4 (de même que pour son Auratus ci-dessous), exige que je m’étende ici sur la constitution desdits tibias chez les Geotrupes. M. de Motschulsky dit : «Tibiis anticis extus multidentatis, intus unicalcaratis ». D'abord les dents externes desdits tibias ne peuvent servir à la distinction des espèces. Ensuite larmature qu'il indique comme intérieure pourrait faire croire que le côté intérieur — qui est inerme chez toutes les espèces — est armé, tandis que c’est sur la carène inférieure que se trouve la grande dent en question. Le tibia antérieur est à quatre côtés comme les intermédiaire et pos- térieur, mais ceux-ci ont la coupe à peu près en quadrangle rectangle ; celui-là, au contraire, comprimé de haut en bas et fortement étalé et élargi vers l’extrémité, a sa coupe représentant un losange très-aplati de haut en bas, de sorte que, vu soit du dessus, soit du dessous, il montre deux surfaces et trois bords, et voici comment : En dessus, une carène longitudinale divise le tibia en deux parties un peu abaissées en toit de chaque côté, l’une, extérieure émarginée en 5, 584 H. JEKEL. 6, 7 ou 8 dents, dont au moins trois grandes et fortes, placées entre le milieu et l'extrémité, l’une d'elles formant l'extrémité même; les autres de plus en plus petites à mesure qu’elles se rapprochent du genou; ce sont ces dernières qui sont variables en nombre, et souvent réduites à l’état de crénulation ou sinuosité tellement affaiblie, que pour cette raison on ne peut les compter avec certitude. Ajoutons qu’elles sont sujettes à s’user au point que le tibia n’est parfois rien autre chose que sinué sur ce côté. La partie intérieure a son côté lisse, toujours inerme sur toute sa longueur, jusqu'à son sommet qui est plus ou moins anguleux, l'angle parfois retourné en dessous et reçevant l’épine apicale interne qui y est implantée. Voilà ce que l’on observe sur le tibia vu en dessus, à part les modifications de la dent apicale externe chez les &. Vu en dessous, le tibia offre, indépendamment des deux bords ci-dessus, une carène longitu- dinale médiane analogue à celle du dessus, mais généralement plus courbe et se prolongeant moins en avant ; alors le tibia, à son extrémité, est fortement aplati et concave, et perd successivement en épaisseur ce qu’il gagne en largeur ; c’est ce que M. de Motschulsky appelle ici « une espèce d’échancrure. » C’est cette carène inférieure chargée chez les © de petites denticulations ou crénulations parfois peu distinctes, qui est armée chez les g d’une au moins, le plus souvent de plusieurs fortes dents, avec les modifications dont je me suis servi dans la classification de ce sous-genre et des autres Geotrupes. I faut donc modifier la diagnose de M. de Motschulsky en ce sens « subtus unicalcaratis. » On peut corriger à la description de cet auteur : le chaperon n’est pas «triangulari, antice arcuato » mais bien « {ransverso, semicirculariter rotundato » ; et ajouter : le chaperon est légèrement ponctué chez le 4, rugueux chez la ®; sa carène est peu élevée postérieurement ; le {horax est chez le très-faiblement — chez la @ assez fortement — ponctué le long du bord latéral; il a un très-faible sillon longitudinal de la base au milieu ; le rebord de la base est interrompu des deux côtés, avec de très- faibles traces de ponctuation en cet endroit; sa marge latérale est rele- vée à une petite distance du rebord, surtout vers le milieu. — L’écusson lisse est subtriangulaire, à peine plus large que long, les côtés un peu arrondis vers la base. — Les élytres, subparallèles des côtés, sont presque aussi convexes et allongées que chez l’Orientalis, leurs stries ponctuées sont régulières, assez profondes, et leurs points petits, égaux, très-rap- prochés; les interstices dorsaux modérément convexes, les latéraux planes; la marge latérale assez largement et également relevée sur tout son parcours jusqu'à son extrémité, à une distance notable du rebord de Classification des Geotrupes, etc. 585 la carène latérale. La dent inférieure des tibias antérieurs 4 est beau- coup plus grande que chez les précédents, triangulaire, et la carène infé- rieure desdits tibias ® plus visiblement denticulée. Ajoutons pour les sexes : 3 Clypeo obsolete punctato-ruguloso ; thorace ampliore et convexiore, tibiis anticis subtus dente magno triangulari armatis ; femoribus pos- ticis unidentatis. $ Clypeo profundius rugoso; thorace minus convexo et ampliato ; tibiis anticis sublus brevissime multidentatis, femoribus posticis muticis. 7. JAPONICUS (Dupont). Ovatus, nitidus, supra violaceo-cupreus, partim aureo-micans ; sublus purpureo-violaceus, epipleuris ignilis, tibiis tar- sisque obscurioribus, clava antennarum læte fulva; lateribus subtusque rufo-pilosus ; carina clypei postice alle tuberculata; thorace supra lævi, lateribus obsolete punctulalo, margine basali utrinque interrupto ; scutello postice canaliculato ; elytris latiusculis strialo-punctatis, striis dorsalibus haud convexis, lateralibus plants, epipleuris valde concavis, longiludina- liter punctatis. — Long. 19; lat. 11 mill. G. Patria : Japonia; Mus. D. Com. à Mniszech. C'est avec hésitation que j'établis cette espèce sur un seul individu ® dans la maguifique collection de M. le comte de Mniszech. Cependant il me paraît tout à fait arbitraire — actuellement du moins — de la fondre avec la précédente, dont je connais les deux sexes. Bien que de cette der- nière, qui est beaucoup plus petite, j'aie vu une ® dont ies élytres sont de même couleur que le dessus de l'espèce actuelle, le dessous y est — comme chez le type plus doré — d’un vert assez foncé et assez terne avec des reflets plus clairs et dorés sur les épipleures et les cuisses, tandis que chez notre ® le dessous est d’un violet purpurin splendide, avec les épi- pleures couleur de feu. Cependant je ne me contente pas de ces carac- tères de taille et de couleur, que je ne regarde que comme corroboratits des différences suivantes : L'insecte est plus élargi et plus raccourci en proportion, surtout des élytres; la carène du chaperon s’élève postérieurement en un tubercule beaucoup plus élevé que chez ce dernier et que chez aucune espèce de ce sous-genre, étant plus coniquement saillant, vu de derrière, que chez les individus les plus avantagés du Lævigatus. — Les feuillets des antennes 586 H. JEKEL. sont d’un beau fauve clair. — Le thorax a sa fossette latérale plus profonde, entourée extérieurement d’un bourrelet relevé limité par une dépression longitudinale courbe, à une distance notable du rebord latéral, ce qui donne à la marge une apparence plus élargie et plus relevée à distance dudit rebord, et leur ponctuation latérale presque nulle, bien plus affai- blie même que chez le du précédent. — L’écusson est canaliculé comme chez le Deyrollei, mais moins profondément. — Les élytres, évidemment plus larges et plus courtes en proportion, ont leurs stries moins pro- fondes, à points plus distants et moins nombreux, les interstices dorsaux sont à peine convexiuscules jusqu’au milieu, planes postérieurement, ainsi que les latéraux, dont la ponctuation est beaucoup plus lâche que chez ce dernier. — Enfin, les épépleures sont beaucoup plus fortement concaves, c’est-à-dire beaucoup plus profondément canaliculées que chez le susdit. 8. DEYROLLEI Jekel. Ovato-suboblongus, supra viridi-aureus, aureus aut violaceo-aureus, subtus magis virescens, lateribus subtusque fusco- rufescenti pilosus ; clypeo semi-circulariter rotundato, sat late parumque reflexo, carina tuberculiformi postice sat conico-elevata carinisque intra- ocularibus capitis etiam postice elevatis ; thorace dorso lævi dimidiatim canaliculalo, margine basali utrinque parum interrupto ; scutello cana- liculato-impresso; elytris subparallelis, striato-punctatis, 2°, 5", 8°, minus impressis, parlim e punctis distantibus interruptis, interstiliis dor- salibus convexiusculis, lateralibus planis. — Long. 15-16; lat, 8 1/2- 9 mill. & Thorace ampliore et convexiore ; tibiis anticis subtus dente magno triangulari armatis ; femoribus posticis unidentatis. $ Tibiis anticis subtus dentibus parvis nonnullis armatis ; femoribus posticis muticis. Patria : Mantchuria; Mus. D. Deyrolle et Jekel. Cette espèce est incontestablement très-voisine du Lævistriatus, mais je lui trouve les caractères distinctifs suivants qui me paraissent con- cluants pour son établissement spécifique : La tête a ses joues moins arrondies, par conséquent moins développées en dehors des yeux selon le sexe; le chaperon moins circulairement arrondi, c’est-à-dire un peu moins transverse et moins obtus, sa carène plus élevée postérieurement ainsi que les carènes intra-oculaires de la Classification des Geotrupes, etc. 587 tête. — Le thorax est plus fortement ponctué des côtés selon le sexe, et sa marge latérale un peu plus élargie et plus relevée, sa marge basale est à peine interrompue de chaque côté, c’est-à-dire seulement affaiblie et ponctuée en cet endroit, au lieu d’avoir son rebord coupé comme au milieu et sur tout le reste du pourtour. — L'écusson est visiblement cana- liculé-impressionné du milieu au sommet. — Les élytres, à peu près conformées de même quant à leur longueur, parallélisme, convexité et le relevé de leur marge, en diffèrent essentiellement par leurs stries moins profondes, les dorsales moins convexes, les 2°, 5° et 8° interrompues en partie par le manque de striation et de points sur plusieurs endroits de leur longueur; enfin les points des stries sont évidemment moins accentués. 9. AuraATus Motsch., Étud. entom., VI, p. 31, 1857, d, Japon. — L'auteur n'ayant connu qu’un petit 4, et l'espèce variant un peu sous le rapport de la taille et des couleurs, il faut ajouter : Long. 16 1/2-20 ; lat. 40-12 mill. & Clypeo concolore, minus acuto-prolongato apice subtruncato ; thorace ampliore et convexiore ; tibiis anticis sublus dentibus majoribus 3- armatis ; femoribus posticis subtus unidentatis, trochanteribus spinoso-acutis. ® Clypeo nigricante, acuto, apice haud truncato ; thorace minus amplo et convexo; tibiis anticis subtus dentibus 3-h minutissimis auctis ; femoribus trochanteribusque muticis. Variat lateribus thoracis et elytrorum scutello epipleurisque virescen- tibus. Mus. D. Deyrolle () et Com. a Mniszech (9) sub nomin. Splendidus (De Haan), Rutilans (Deyrolle) et Resplendens (Reiche) ; Mus. Jekel. Subgen. 7. CNEMOTRUPES Jekel. Téte subtriangulaire, au plus aussi longue que large; ses joues norma- lement arrondies et rentrées antérieurement; son chaperon tantôt sub- semicirculaire, tantôt subconique, surmonté postérieurement d’un tuber- cule peu élevé, obtusément conique 4 $. — Thorax normalement trans- 088 H. JEKEL. verse, convexe et émarginé antérieurement, à fossette latérale peu pro- fonde, à base soit entièrement marginée, c'est-à-dire à rebord entier, aussi bien coupé sur les côtés qu’au milieu, soit entièrement immarginée; fai- blement canaliculé longitudinalement dans son milieu postérieur. — Écus- son assez grand, subtriangulaire, plus large que long, faiblement cana- liculé. — Élytres plus où moins fortement ponctuées-striées, soit subpa- rallèles, soit atténuées postérieurement. — T'ibias antérieurs & à dent api- cale élargie intérieurement au sommet, soit émarginée-subbifide, soit obliquement tronquée. — Postérieurs non comprimés, c’est-à-dire à tranche externe (celle qui porte les carènes) plus ou moins élargie de la base au delà du milieu ou jusqu’à l'extrémité 4 $, ayant 4 carènes, dont la 4° plus rapprochée de la 3°, jamais tout à fait entière et moins élevée que les précédentes, surtout chez les g'; une 5° carène encore plus rap- prochée de la 4°, dont le parcours varie entre le tiers et les trois quarts du diamètre, — Tarses intermédiaires allongés, simples et à ongles nor- maux 4%; à articles 2-4 plus longs que larges 4°© ; la dent apicale externe du même tibia (la plus longue) n’atteignant jamais l’extrémité de leur l° article. Type : Scarab. Blackburnii Fabr. J'ai cru devoir diviser les éléments de ce sous-genre de la manière suivante : Division I. Marge basale du thorax très-sinueuse, à lobe médian pre- noncé et angles postérieurs descendants, obtusément acuminés; à rebord entier, assez profondément coupé. — Hanches antérieures nor- males, c’est-à-dire simplement convexes à leur base au-dessus de l’at- tache des cuisses, et ne présentant qu’une petite carène antérieure oblique un peu plus accentuée chez le 4 que chez la ®.— Tibias anté- rieurs < armés sur la carène inférieure de 4 à 6 grandes dents entre la base et le tiers apical; ceux des © ayant ladite carène simplement cré- nelée de {a base au milieu. — Groupe des États-Unis de l'Amérique du Nord. A. Tibias antérieurs G' ayant leur épine apicale interne très-courte, obtuse et relativement épaisse, n’atteignant pas le milieu de la lon- gueur de la dent apicale externe. — Tibias postérieurs à tranche externe (celle qui porte les earènes) très-insensiblement élargie de la base au milieu au moins, puis parallèle jusqu’au sommet & @. — Cuisses postérieures 4 anguleusement élargies en dessous près de la Classification des Geotrupes, etc. 289 base, cet angle surmonté d’un pelit tubercule dentiforme. — Élytres subparallèles, ne se rétrécissant postérieurement qu'à partir des trois cinquièmes ; leurs stries étroites, finement ponctuées, — Antennes rousses, à feuillets fauves. — Blackburnii Fabr. : Conicollis Jekel. B. Tibias antérieurs 4 ayant leur épine apicale interne normale, conformée comme chez les ®, c’est-à-dire ténue, allongée et amincie vers l'extrémité, et seulement un peu plus courte, dépassant le milieu de la longueur de la dent apicale externe. — Tibias posté- rieurs à tranche externe insensiblement élargie de la base aux deux tiers 4; fortement de la base à l'extrémité ?. — Cuisses postérieures simplement surmontées en dessous près de leur base d’un peut tubercule dentiforme. — Élytres atténuées postérieurement, c’est-à- dire sensiblement rétrécies à partir du quart ou tiers antérieur. a. Élytres (ainsi que le thorax) nitides, à stries subcrénelées, c’est- à-dire impressionnées de points profonds et transverses. — Antennes rousses, à feuillets fauves : Egieri Germ. ; Lecontei Jekel. b. Élytres (ainsi que le thorax) opaques, soyeuses, à stries très-fines, faiblement ponctuées. — Antennes noirâtres, à feuillets fuligineux. — Opacus Hald. ; Haldemanni Jekel; Chevrolati Jekel. Division Il. Marge basale du thorax peu sinueuse, à lobe médian très- obtus ou nul, à angles postérieurs non descendants, obtus et arrondis; à rebord ou très-fin et faiblement coupé, ou obsolète ou nul. — Hanches antérieures 4 perpendiculairement élevées au-dessus de l’attache des cuisses en une très-haute carène anguleuse, s’abaissant ensuite vers la petite carène oblique antérieure. — Tibias antérieurs & armés sur la carène inférieure de deux ou trois dents placées entre la moitié et le quart apical ; ceux de la © montrant sur ladite carène au moins deux petites dents sur le milieu plus accentuées que la crénulation de la base. — Groupe jusqu'ici exclu des États-Unis de l'Amérique du Nord, c’est- à-dire plus méridional que cette contrée, et plus particulièrement mexicain. A. Marge basale du thorax à rebord fin, peu profondément coupé, mais bien indiqué sur tout son parcours. — Cuisses antérieures des g excavées près de la base, puis relevées derrière cette excavation en une carène transverse formant une dent très-large et tronquée. — Cuisses postérieures { armées d’une dent subcylindrique en dessous près du trochanter, qui est lui-même un peu saillant à son extré- 4° Série, TOME V. 38 590 H. JEKEL. mité. — Corps grand, noir ou noir bleuâtre en dessus, assez terne. — Sallei Jekel. B. Marge basale du thorax à rebord excessivement obsolète ou nul même au milieu ; le rebord latéral continué sur la base tout au plus jusqu’en dedans de l’humérus. — Cuisses antérieures inermes et non excavées près de la base 4 @. — Cuisses postérieures 4 obsolètement unidentées en dessous près du trochanter, qui est lui-même à peine saillant. — Corps moyen ou petit, verdâtre ou violàtre en dessus, brillant. a. Épipleures normales, c’est-à-dire subhorizontales et évidemment concaves avec leurs bords relevés en carène sur toute leur lon- gueur. x Antennes noires à feuillets fuligineux. — Saundersi Jekel. xx Antennes rousses ou brun clair, à feuillets fauves. — Vrridi- obscurus (Deyr.) ; Rufoclavatus (Chevr.); Sobrinus Jekel. b. Épipleures obliques non concaves, c’est-à-dire planes jusqu’au milieu au moins de leur longueur, et à bords non relevés en carène en cet endroit. — Antennes rousses, à feuillets fuligineux. — Herbaceus (Sturm.). 4. BLACKBURNII Fabr., loc. cit. — Synon. : Excrementi Say, loc. cit. — Rusticus (Harris) in Mus. Chevr. — Consentaneus (Dej.) in Mus. D. Chevr. et Crémière-Jekel. — Puncticollis (Dej.) in Mus. Chevr. — Miarophagus in Mus. D. Deyrolle (pars). — Purpurascens (Chevr. pars), etc., etc. Habite toutes les parties des États-Unis de l'Amérique du Nord. — Cette espèce varie passablement pour la taille, la profondeur des stries et de leurs points, ainsi que la convexité des interstices. — Les carènes des tibias postérieurs varient également. Tantôt il y a trois carènes bien complètes, avec la 4° soit subcomplète ®, soit dimidiée 4, parfois exceptionnellement réduite à l’état de dent transverse inférieure. Enfin, il y a de rares individus 4 chez lesquels la 3° carène est seulement dimidiée, c’est-à-dire obsolète du milieu au bord supérieur, où elle reparaît en dent transverse. — Les stries des élytres, tout en variant de profondeur et d'accusation de leur points, sont minces, étroites, linéiformes, et leurs interstices, qui varient entre le plat et le subconvexe, sont rarement subobsolètement, très-finement transversalement ruguleux de çà et de là, et d’une manière très-irrégu- lière, mais chez la plupart des individus sont réellement lisses. — Ces rares exceptions n'ayant aucune régularité, c’est ce qui m'a forcé à en séparer Classification des Geotrupes, etc. 591 un individu qui figurait parmi les nombreux individus de la collection Stark, et dont je n’ai pu retrouver un autre exemplaire dans les masses de MM. Sallé et Deyrolle, ni dans les miennes. Cet individu en diffère, non-seulement par des rugulosités transverses très-fines régulières sur toute la surface des interstices, mais encore par le thorax conique, les élytres beaucoup plus obtuses, comme tronquées à l'extrémité. Je le nomme : 2. ConicoLLis Jekel. Ovatus, supra ænco-brunneus, infra subviolaceo- “piceus, epipleuris angustis violaceis; antennis rufis clava fulva ; clypeo semi-circulari marginato tuberculo obtuso; thorace longiore et angustiore, subconico, lateribus haud rotundato nec ampliato, dorso obsolele laxe — lateribus evidenter sat dense — punclalo, cum foveola parum impressa punctulata ; sculello transverso subtriangulart ; elytris mox ultra medium suparallelis, apice latius sublruncato-rotundatis, striis punctatis angustis, énlerstiliis lenuiler concinneque transversim rugulosis. — Long. 13; lat. 8 mill., 4. Patria : America borealis ; Mus. Stark-Jekel. Le seul individu 4 sur lequel j'établis cette espèce a les joues plus droites, plus anguleusement avancées antérieurement que chez les 4 de Blackburnit le plus avantagés sous ce rapport, qui ont toujours les joues arquées, quoique moins fortement que chez les . — Le chaperon est plus largement arrondien avant, c’est-à-dire son pourtour se rapproche davan- tage de la forme semi-circulaire. — Le /horax, moins convexe dans le sens transversal et moins abaissé des côtés, qui sont moins fortement arrondis mème que chez les ® de ce dernier, paraît, vu en dessus, être droit des côtés, subconique, beaucoup moins large et aussi moins court; sa plus grande largeur qui atteint à peine celle des élytres s’indique à la base, au lieu de se présenter au tiers postérieur, et déborder en cet endroit la largeur des élytres, comme chez le 4 du précédent. — Les é/ytres ont le parallélisme de leurs côtés plus prolongé postérieurement, le rebord de leur marge encore plus ténu, surtout postérieurement, où il est caché par la convexité latérale plus grande lorsque l’insecte est vu en dessus, et l'extrémité plus largement, plus obtusément arrondie, subtronquée; les interstices sont très-finement, transversalement, assez régulièrement sub- aciculairement ruguleux sur toute la surface; leurs épipleures, pius étroites que chez le Blackburnii, sont beaucoup plus droites jusqu'aux deux tiers de leur Jongueur. 599 H. JEKEI. 3. LECONTEI Jekel. Ovatus, postice paulo atlenuatus, piceo-virescens, nitidulus; palpis antennis ungulisque tarsorum rufis ; lateribus sub- tusque rufo-pilosus ; clypeo subaculo, apice reflexo, tuberculo conico; tho- race omnino bene marginato, angulis anterioribus acutis posticis oblusis, basi valde sinuato, lobo medio producto, dorso parce — lateribus dense — punctato; scutello haud transverso, triangulariz; elylris longioribus, versus apicem allenuatis, striis profundis e punctis transversis subcrenalis. — Long. 18 ; lat. 10. — Long. elytr. 41 mill., @. Patria : Boston, Amer. bor, ; Mus. D. Chevrolat. Le seul individu que je connaisse de cette espèce est une @ qui ne peut être comparée qu'à l’Egéeré par la forte ponctuation crénuliforme des stries, et les caractères indiqués au tableau. L'ensemble de ses formes et de sa convexité lui donne un peu d’analogie avec les Stercorarius et Mutator, et ses élytres, quoique atténuées postérieurement à peu près comme Egieri, sont tellement plus allongées qu’on l’en distingue immé- diatement — Chaperon un peu plus conique, plus relevé à l'extrémité, son tubercule plus mince, plus pointu. — Mandibules plus sinueuses et sub- anguleusement uni-dentiformes latéralement, — Antennes et palpes roux comme chez ce dernier ; les feuillets manquent à notre individu, et doivent être fauves également. — Thorax à émargination antérieure plus profonde, à angles antérieurs plus avancés et plus aigus, à base plus profondément sinuée ; le lobe médian est plus avancé; au lieu de la canaliculation lon- gitudinale médiane très-faible que l’Egéeri présente de la base au milieu tout au plus, on aperçoit une ligne de très-petits points s'étendant jusque près du sommet. — Écusson plus allongé et moins transverse, plus régu- lièrement subtriangulaire. — Élytres beaucoup plus allongées, ensemble évidemment plus étroites que longues, mesurant 41 mill. de long. sur 40 de larg, tandis que chez Egieri leur longueur est 8-9 sur 8 1/2-9 4/2 de largeur; elles sont plus convexes et plus abaissées des côtés dans le sens transversal; leur base, au lieü d’être, comme chez ce dernier, conjointe- ment avec l’écusson insensiblement subémarginées à partir de langle huméral, est évidemment tronquée carrément de cet angle jusque près de lécusson ; puis, conjointement avec lui émarginées pour recevoir le lobe médian du thorax ; les stries sont toutes également profondes et non inter- rompues, et les interstices dorsaux tous également convexes, tandis que dans Egieri les stries 2, 5 et 8 sont souvent moins profondes que les autres, à points plus distants, et interrompues çà et là par le manque de Classification des Geotrupes, etc. 093 points, et les interstices que ces stries moins impressionnées séparent sont moins convexes que les autres, les deux formant souvent ensemble une seule convexité, surtout chez les @. — En dessous, insecte est plus foncé, plus verdâtre, moins bleuâtre, et les poils de la poitrine d’un roux beau- coup plus foncé. — Enfin, l’insecte est beaucoup plus grand et propor- tionnellement beaucoup plus allongé, surtout des élytres. hi. EGERIEI Germ., loc, cit. — Amérique boréale. — Cet insecte porte dans la collection de M. Chevrolat le nom d’Assimilis (Dej.) pars. Il varie comme suit : Var. x. aut lypus. Obscure virescenti-aut cyanescenti-niger, infra cum pedibus magis cyanescens. Var. 6. Supra nilidior, læte virescens, infra obscurius cyanescenti- virescens (Mus. D Deyrolle, 4). Je n'ai vu qu'un individu 4 de cette variété remarquable, Il est plus court, plus large et plus convexe du thorax et des élytres, son chaperon est plus court, moins triangulairement avancé (c’est-à-dire régulièrement semi-circulaire) que chez les autres 4; son thorax est plus régulièrement, subsemicirculairement émarginé au sommet, tandis que chez les indi- vidus normaux des deux sexes, cette émargination est presque droite, Get organe est plus lisse, plus brillant, beaucoup plus convexe, etc. 5. HALDEMANI Jekel. Ovato-subparallelus, postice haud attenuatus, supra brunneus sericeo-opacus, subtus subviolaceo-cæruleus, cum pedibus partim virescentibus, epipleurisque lætioribüus ; palpis antennis (clava fuli- ginosa), coxis anticis tarsisque nigris; lateribus subtusque fusco-pilosus ; clypeo semi-circulari, tuberculo conico-elevato ; thorace amplo valde con- vexo, omnino anguste marginato, bas parum sinualo, lobo medio fere nullo ; scutello longiori haud transverso; elylris convexioribus, longioribus, subparallelis, striis tenuissimis concinne punctatis, lateralibus haud obso- letioribus. — Long. 15; lat. 9 ; long. elytr. fere 9 mill., 4. Patria : America borealis; Mus. Stark-Jekel. Gelte espèce, dont je n'ai vu qu'un 4, qui était confondu avec l’Opacus dans la collection Stark, n’est pas intermédiaire entre ce dernier et le Chevrolatii, car sa forme est différente de chacun d’eux ; toutes trois, néanmoins, forment un petit groupe bien naturel par le terne soyeux du 594 H. JEKEL. corps en dessus, et les stries excessivement fines et à peine marquées des élytres, surtout sur le dos et les côtés, chargées de petits points eux- mêmes très-peu impressionnés. Notre insecte est le plus parallèle, le moins atténué postérieurement, le plus convexe du dos et le plus abaissé des côtés de ces trois espèces, en même temps que le plus grand, et il doit être placé en tête de ce petit groupe, dont l’Opacus peut être regardé comme le type. Chaperon à tubercule plus saillant, même que chez la © de l’Opacus. — Thorax beaucoup moins rétréci antérieurement que chez la $ dudit, à base beaucoup moins — à peine — sinueuse, le lobe médian presque nul; faiblement et assez lâchement ponctué des côtés, presque lisse sur le dos, avec la ligne dorsale excessivement faible; sa convexité est plus grande, et est surtout très-apparente dans le sens longitudinal par son abaisse- ment antérieur presque gibbeux. — Écusson évidemment beaucoup plus allongé, ce qui le rend très-peu transversal, quoique aussi large que chez Opacus ; il est conséquemment en triangle subéquilatéral à côtés légère- ment arrondis. — Élytres compris l’écusson coupées carrément à la base, tandis que chez ce dernier elles sont émarginées, et chez Chevrolati coupées droit latéralement et émarginées intérieurement avec l’écusson, proportionnées ainsi au degré de sinuosité et de lobation médiane de la base du thorax ; beaucoup moins — à peine — rétrécies-arrondies à l'angle huméral, presque parallèles des côtés jusqu'aux trois quarts, puis largement arrondies-rétrécies postérieurement, et bien que leur extrémilé soit aussi étroitement prolongée-arrondie (chacune isolément) à la suture, elles paraissent, vues en dessus, plus obtuses en conséquence de leur convexité longitudinale beaucoup plus forte et plus abaissée posté- rieurement; leur convexité transverse est plus grande sur le dos, avec les côtés plus abaïssés ; leurs stries également très-fines, très-faibles, sont plus égales, c’est-à-dire les latérales aussi bien indiquées que les dorsales, et celles-ci à peine plus profondément coupées postérieurement qu’an- térieurement, à l'exception de la suturale. — Enfin, au profil, l’insecte est plus convexe, plus épais; il est plus parallèle, beaucoup moins atténué et subtronqué postérieurement, etc., etc. 6. OPAcus Haldem., loc. cit. — Fungivorus Le Conte, in Dej. Catal. — Retusus ? (Mac-Leay), etc.; d'Amérique boréale. — De cet insecte, dont la couleur en dessus est d’un brun très-foncé, ou plutôt d’un noir brunâtre, mat et comme soyeux, en dessous d'un bleu foncé très-peu brillant, à tons très-faiblement verdâtres ou ardoisés (le bleu plus intense sur les épi- Classification des Geotrupes, etc. 595 pleures) ; à stries très-faibles, étant plutôt des lignes de légers petits points assez régulièrement distants, à interstices tout à fait planes, j'ai cru devoir séparer le précédent et le suivant, dont il se distingue par ses élytres relativement plus larges, et évidemment plus courtes que leur largeur commune, ce qui ressort de ses mesures que je formule ici : Long. 12-13 ; lat. 8-8 1/2 ; long. elytr. 7 1/2-8 mill. 7. CHEVROLATI Jekel, Ovatus, postice attenuatus, supra olivaceo-brun- neus, Sericeo-0pacus, margine anquste obscure cyanescente, subtus obscure virescenti-cyaneus, fusco pilosus, pectore lætius villoso, palpis antennis (clava fuliginosa), coxis anticis larsisque nigro-piceis; capite transverso, clypeo late rotundato-subtruncato, obsolete tuberculato; thorace omnino anguste marginato, basi valde sinuato lobo subtruncato; elytris subelon- gatis versus apicem sensim angustalis, striis lenuissimis seriatim leviter concinneque punctatis, lateralibus obsoletioribus. — Long. 13; lat. fere 8; long. elytr. 8 mill., 4 Patria : Texas; Dom. Ott, Mus. D. Chevrolat, sub nomine Fémbriatus (Chevr.). Je n’ai aucune hésitation à séparer ce remarquable individu 4, qui diffère de l'Opacus sous beaucoup de rapports, indépendamment de la couleur. Il est beaucoup plus allongé et moins convexe, surtout des élytres, qui sont beaucoup plus évidemment — subconiquement — rétré- cies postérieurement, plus acuminées, en même temps très-visiblement plus allongées. — Téte plus courte, plus transverse; chaperon fortement marginé, à côtés plus droits, plus largement et subtronquément arrondi au sommet, à ponctuation plus rugueuse même que chez les $ de ce dernier, et surtout les rugosités plus serrées, subgraniformes; tubercule beau- coup moins saillant, très-petit. — Thoraæ moins convexe, comme aplani au milieu postérieurement, sans apparence, pour ainsi dire, de canalicu- lation longitudinale ; la base a son lobe médian plus large, plus avancé ; elle est coupée plus carrément à partir des côtés de ce lobe jusqu'aux angles postérieurs, qui sont moins — à peine — avancés vers l'humérus. — Écusson un peu moins court et moins transverse, mais davantage que chez Haldemanni, fortement ponctué, et d’un opaque moins soyeux que le thorax et les élytres. — Élytres beaucoup plus allongées et moins con- vexes, évidemment plus longues que larges; plus fortement arrondies- rétrécies à l'angle huméral, puis à base subarrondie-tronquée jusque près de l’'écusson, ensuite intérieurement conjointement avec lui émarginées 296 H. JEKEL. pour la réception du lobe médian du thorax; côtés à partir du quart antérieur se rétrécissant insensiblement jusqu'à l'extrémité où elles sont plus étroitement et plus aigument prolongées; stries et leurs ponctuations plus faibles encore que chez les deux précédents, en raison sans doute du mat soyeux beaucoup plus dense. 8. SALLEI Jekel. Ovato-suboblongus, parallelus, valde convexus, sub- cyaneo-niger aul anthracinus, supra haud —infra magis —nitidus ; clava antennarum fulvescente; mandibulis extus valde sinualis ; tuberculo cly- pei parum elevato, Subconico; thorace amplo omnino marginatlo, medio leviter canaliculato ; scutello canaliculato ; elytris concinne sat profunde punctalo-striatis, epipleuris mox ultra medium lale parallelis et canali- culatis; lateribus subtusque nigro pilosis. — Long. 22-93 ; lat. 42 1/2-413 ; long. elytr. 143 1/2-14 mill., © &. S Tuberculo clypei obtusiori, thorace ampliore et convexiore, anterius parum anguslato; elytris angustioribus ; coxis anticis basi trans- versim valde elevatis angulalo-carinatis; femoribus anticis pone excavalionem basalem carina elevala transversa auctis, posticis subtus dente subcylindrico obluso armatis:; tlibiis anticis dente exteriore apicali intus valde amplialo, sublus mox ante apicem valde biden- tatis ; scutello impunctato. © Thorace anterius valde angustato ; elytris latioribus pro ratione bre- vioribus ; femoribus omnibus mulicis: tibiis anticis subtus dentibus parvis nonnullis armalis ; scutello punctato. Patria : Oaxaca, Mexico ; Mus, D. Sallé, Deyrolle et Jekel. Cette espèce, la plus grande de ce sous-genre et même des espèces américaines qui me sont connues, présente assez de rapports par la taille et l’ensemble des formes avec le Sfercorarius type, mais elle est encore moins brillante — presque terne — en dessus. Elle doit prendre la tête de ma 2° division, composée des espèces qui ne se trouvent qu'au sud de la imite méridionale des États-Unis de l'Amérique du Nord, et dont les hanches antérieures des 4 sont relevées perpendiculairement, à leur base, en une carène très-saillante bi ou tri-anguleuse, et rejoignant antérieure- ment la petite carène oblique ordinaire, ou plutôt peut en être regardée comme la continuation exagérée chez ce sexe, si l’on aime mieux; divi- sion dont les 4 sont sensiblement plus rétrécis des élytres que les 9. Notre espèce est, de plus, remarquable par le caractère insolite des cuisses anté- Classification des Geotrupes, etc. 997 rieures du même sexe, ayant inférieurement une excavation basale der- rière laquelle une carène transverse tronquée se relève anguleusement comme si elle avait été formée aux dépens de cette excavation, puis rejoint les deux carènes ordinaires qui limitent le canal apical inférieur qui reçoit le tibia, ou plutôt n’est qu'une exagération dans la conjonction desdites carènes, qui ordinairement se joignent en s’affaiblissant avant lattache de la cuisse à la hanche, — Cette armature est néanmoins bien différente de celle du Dotüei & Chaperon plus avancé et plus rapproché de la forme conique que chez les précédents, un peu plus acuminé et plus rugueux chez la ® ; tuber- cule obtus 4, pointu et plus elevé ©. — Thorax assez lâchement ponctué sur les côtés, et à peine sur le dos 4, plus serrément et plus fortement 9; côtés assez fortement rétrécis antérieurement ©, beaucoup moins 4, base peu sinuée, sans lobe médian, à marge très-fine, entière. — Écusson mo- dérément transverse, subtriangulaire, à côtés un peu arrondis vers la base, canaliculé au milieu. — Élytres à base tronquée-subémarginée, faiblement arrondies-subrétrécies aux angles huméraux, sssez parallèles des côtés jusqu'aux deux tiers au moins, largement arrondies et obtusément rétrécies vers l'extrémité ; les latérales moins fortement et plus finement canaliculées, et à points plus séparés antérieurement; épipleures très-peu courbes jusqu'aux deux tiers, très-peu rétrécies jusqu'en cet endroil, leurs rebords ne se rejoignent que près de l'extrémité, assez profon- dément canaliculées, évidemment ponctuées-subrugueuses. — Tibias pos- térieurs plus élargis et plus épaissis vers l’extrémité sur la tranche étterne que chez les précédents, même chez le 4, à 4 carènes plus élevées et moins obliques chez la © que chez le &, la 5° formant une dent trans- verse arrivant au moins au Liers du diamètre chez la ©, mais ne Pattei- gnant pas chez le &. Dans la belle collection de M. W. W. Saunders, il existe un individu @ indiqué comme du Pérou, qui diffère peu des © de notre espèce. D’après M. Sallé, qui a une grande expérience sur la faune américaine, cet insecte doit être mexicain, ce que je suis porté à croire avec lui. Cepen- dant cet individu © est plus étroit et plus allongé des élytres que la ? du Sallei, et au moins autant que le 4 dudit ; le chaperon plus acuminé encore que chez la $ a son tubercule beaucoup plus obtus même que chez les & dudit ; le thorax a ses points plus épars et plus gros, et son canal médian est nul: l’écusson est très-faiblement ponctué; les élytres ont leurs stries plus minces, moins profondes, et dont les points sont moins séparés et moins accentués, les interstices sont moins convexes, elc. 98 H. JEKEL. Tous ces caractères, néanmoins, me paraissent insuffisants pour une dis- tinction spécifique, et sans l'indication de provenance si différente, j’au- rais peut-être passé sous silence cette variété, que je nomme provisoire- ment (Falsus Jekel) d'autant plus que, tout bien considéré, comme nous avons des exemples assez nombreux d'espèces mexicaines retrouvées en Colombie, l'individu pourrait bien provenir des parties septentrionales du Pérou, ou de Bogota, ele. 9. SAuNDERSIT Jekel. Ovutus, latiusculus, supra obscure viridis, in elylris violaceo-micans, sublus virescenti-cyaneus ; clypeo, ore, antennis (clava fuliginosa), tibiis tarsisque nigricantibus ; ungulis rufis ; clypeo rugoso, luberculo sat elevalo-conico; thorace valde transverso lateribus laxe punctato, basi haud marginato ; medio obsolete canaliculato ; scu- lello transverso, canaliculalo; elytris latiusculis, profunde striatis, striis dorsalibus obsolele — lateralibus evidenter — crenato punctatis. — Long. 19; latit. 11: long. elytr. 41 mill., &. Patria : Peru (an certe?) ; Mus. D. W. W. Saunders. Espèce très-voisine de la suivante, et faisant partie avec elle du groupe où la base du thorax est pour ainsi dire immarginée, le milieu laissant à peine voir une très-faible trace d’un rebord excessivement mince. Cet insecte, dont je n’ai vu qu’une @, pourrait bien être mexicain, par une même cause d'erreur sur l'habitat comme pour la variété Falsus ci-dessus, mais me semble suffisamment distinct du Viridiobscurus, dont j'ai vu un grand nombre d'individus, par les différences suivantes : Plus court et beaucoup plus large en proportion, en même temps que plus grand que les & dudit le plus avantagées sous ce rapport; palpes et antennes noirs, les feuillets de ces dernières fuligineux, tandis que chez le susdit, même chez des individus beaucoup plus foncés que celui-ci, ces organes sont toujours roux, et les feuillets d’un fauve ochracé ou orangé. —- T'horax moins ample, moins sinueux à la base et plus làche- ment ponctué des côtés. — Écusson plus nettement canaliculé. — Élytres beaucoup plus larges et plus courtes, ensemble au moins aussi larges que longues, tandis que chez les © du suivant, qui sont plus trapues et plus larges d’élytres que leurs 4, ces organes sont ensemble évidemment plus longs que larges, ainsi qu’il ressort de leurs mesures respeclives ; coupées plus carrément à la base, c’est-à-dire sans émargination sensible au milieu, ce qui est en rapport avec le thorax à peine sinué et sans la moindre apparence de lobe médian ; plus fortement arrondies des côtés de l'angle Classification des Geotrupes, etc. 299 huméral au delà du milieu, où elles ont leur plus grande largeur, con- séquemment moins parallèles, plus abruptement arrondies postérieu- rement tout en paraissant plus acuminées vues en dessus, à cause de leur convexité longitudinale qui fuit plus obliquement vers le sommet, c’est- à-dire s’éloignant davantage de la perpendiculaire ; de même la convexité dans l’ensemble est moindre dans le sens transversal, à côtés moins abaissés, à dos moins élevé, etc.; quant aux stries, elles ont cela de remarquable qu’elles ont plus de profondeur, avec les interstices au moins aussi convexes que chez les du Viridiobscurus, ce qui suppose pour les G' des stries beaucoup plus profondes encore ; verdâtres, avec des reflets violâtres, et le fond des stries d’un violet pourpré. — Enfin, dans l’en- semble des formes, le thorax est évidemment plus étroit que le milieu des élytres, puisqu'il n’a, à sa plus grande largeur, c’est-à-dire au-dessus de la base, que 10 mill., tandis que chez les © du suivant, il est aussi large, et chez les Sun peu plus large que les élyires; le tibia postérieur a sa 4° carène plus élevée, et la 5° moins raccourcie, atteignant au moins les trois quarts du diamètre. 10. VIRIDIOBSCURUS (Deyr.). Ovatus, subparallelus supra plus minusve obscure viridis, intlerdum partim violaceo-micans, subtus aut virescenti- cyaneus aul cyaneo-virescens, cum pedibus nitidioribus ; palpis antennis (clava fulvo-ochracea aut aurantiaca) unguisque rufis ; lateribus subtus pedibusque fusco — aut nigro— pilosis ; tuberculo clypei alte conico-elevato ; thorace basi immarginato, lateribus parum punctato, medio postice obsolete canaliculato ; scutello transverso subcanaliculato; clytris profunde punc- tato striatis, interstitiis conveæis. — Long. 15 1/2-18 1/2, lat. 9-10; long. elytr. 10-14 mill. ; & Tuberculo clypei magis conico-elevato ; thorace ampliore el con- vexiore, antice minus angustato; elytris angustioribus profundius . striatis, interstiliis conveæioribus ; coxis anticis supra insertionem femorum alte angulatim carinato-elevatis ; femoribus posticis obtu- sissime subdentato-angulatis ; tibiis anticis subtus ante apicem den- tibus duobus majoribus armalis. ® Cocis anticis femoribusque posticis muticis ; tibiis anticis sublus den- libus parvis nonnullis armatis. Patria : Mexico; Mus. D. Chevrolat, Deyrolle, Mniszech, Sallé, Saun- ders, etc., Mus. Jekel, 4 9. 600 H. JEKEL. Cette espèce, la plus commune et qu’on peut regarder comme le type du groupe à base du thorax immarginée comme il a été dit, varie seule- ment un peu pour la couleur selon la diagnose ci-dessus, un peu aussi pour la taille, mais stable de forme et de sculpture selon le sexe, sur les nombreux individus que j'en ai vus, ce qui m'a autorisé à en séparer le précédent et le suivant. Tête un peu plus longue que large; joues peu arrondies des côtés et très-obtusément subanguleuses antérieurement chez les 4, plus arrondies el plus rentrantes chez les ©; chaperon en triangle un peu allongé dont le sommet serait arrondi, à tubercule assez fortement élevé, conique, sur- tout chez les 4, assez rugueux chez ceux-ci, plus fortement chez les ®, d’un vert noirâtre, avec la derrière de la tête très-lisse et d’un vert bril- lant, parfois assez foncé chez quelques ©. — Palpes et antennes roussàtres ou roux, les feuillets de ces dernières d’un fauve ochracé ou orangé ; très- rarement roussâtre, — Thorax peu profondément émarginé antérieure- ment, avec les angles obtus; côtés insensiblement élargis jusqu’au tiers postérieur où est sa plus grande largeur, arrondi en cet endroit, puis subcirculairement rétréci jusqu'aux angles postérieurs qui sont arrondis, avec le rebord de la marge latérale se continuant un peu sur la base jusqu’en dedans du calus huméral de l’élytre ; puis, la base, qui est mo- dérément sinueuse, est, pour ainsi dire, immarginée, car on n’aperçoit tout au plus qu'une très-faible trace excessivement délicate et fine du rebord au milieu juste au-dessus de l’écusson: de la base au milieu de sa longueur, il a un canal très-mince et très-faible, qui se continue rare- ment, et plus faiblement encore, jusque près du sommet; ses côtés sont peu ponclués, un peu plus fortement chez la ©, avec la fossette bien indiquée ; et le disque est lisse, brillant, mais à peine soyeux ; d’un vert assez foncé, quelquefois un peu noiràtre, rarement tirant sur le violâtre sur les côtés. — Écusson transversal, subtriangulaire, un tiers plus large que long, à base tronquée-subémarginée, à côtés un peu arrondis anté- rieurement, à sommet obtus; faiblement canaliculé au milieu; de la cou- leur du thorax. — Élytres plus longues que larges, tronquées-subémar- ginées à la base, obtusément anguleuses à l'angle huméral, avec le calus assez développé et lisse; très-peu élargies des côtés jusqu’au cinquième antérieur, puis presque parallèles, c’est-à-dire à peine élargies jusqu’au delà du milieu, puis largement arrondies postérieurement et peu acumi- nées, chacune isolément arrondie à la suture; assez fortement convexes dans le sens transversal, avec les côtés assez abaissés, de manière à décrire ensemble au-dessous de lhumérus presque la demi-circonférence Classification des Geotrupes, ele. 604 du cercle; leur convexité longitudinale faible, peu abaissée postérieure- ment; la carène latérale modérément sinueuse ; les épipleures canaliculées, faiblement ponctuées, plus larges à la base, se rétrécissant très-insen- siblement de manière à ce que leurs bords marginés ne se joignent que très-peu en avant du sommet; profondément et assez largement striées chez les 4, moins chez les © ; stries chargées de points transverses cré- nuliformes, un peu confus et connexes dans le fond des dorsales, mieux marqués et nettement séparés sur les latérales, qui sont moins profondes, et qui se continuent jusqu'au calus huméral, qui est court et plus large que long ; d’un vert généralement assez foncé, plus ou moins mêlé de violâtre (surtout au fond des stries qui tourne parfois au purpurin chez quelques 4), rarement d’un vert noirâtre chez quelques ©. — Dessous du corps et cuisses d’un vert bleuâtre ou bleu verdâtre, ou ardoisé; tibias noirâtres : les postérieurs à 5 carènes, dont les 3 premières entières, également distantes, la 4° plus rapprochée, subentière, moins élevée, la 5° encore plus rapprochée, dimidiée $, ou n'’atteignant que le tiers du diamètre Z'; tarses d’un brun de poix; ongles roussàtres. 11. RuroGLAVATUS (Ghevr.). Ovalus, subparallelus, supra læle viridis, sublus cyanco-virescens ; epipleuris femoribusque viridioribus; tibiis nigricantibus, palpis antennis (clava fulva) tarsisque rufo-piceis, ungui- culis rufis; lateribus sublusque nigro-pilosis, peclore rufo-villoso ; clypeo .valde acuto, alte luberculato; thorace parum amplo et convexo, late- ribus anguste laxeque punctato, basi immarginalo, medio tenuissime cana- liculato ; scutello transverso obsolele canaliculato ; elytris anguste pa- rum profunde strialis, striis dorsalibus obsolete- lateralibus evidentius leviter punctatis. — Long. 18; lat. 9 1/2 ; long. elytr. fere 41 mill, & Tibiis anticis subtus ante apicem dentibus duobus magnis armatis; coxis anticis supra inserlionem femorum alle angulatim carinalo- elevatis ; femoribus posticis obtusissime subdentato-angulatis. © Incognita. Patria : Mexico; Mus. D. Chevrolat. Bien que je ne connaisse qu'un 4 et pas de & de cette espèce (des individus sous ce nom dans diverses collections de Paris appartenant à la précédente ou à la suivante), je lui trouve des différences si tranchées, indépendamment de la couleur qui est d’un vert päle clair en dessus, 602 H. JEKEI. qu'il me semblerait monstrueux de l’assimiler à l'espèce précédente, à laquelle il ressemble le plus par la taille et les proportions. Téte plus étroite, beaucoup plus allongée par son chaperon, qui est en triangle beaucoup plus acuminé et plus étroitement arrondi au sommet — ce qui suppose une plus grande acumination chez la & ; son tuber- cule plus épais à la base, plus obtus au sommet, sans être moins élevé, de sorte que, supposant qu'il soit usé, il formerait un cône beaucoup plus allongé. — Palpes et antennes plus foncés, les feuillets seuls comme chez le précédent. — Thorax moins ample, moins convexe, à côtés moins abaissés, relativement au sexe. — Écusson un peu plus court, plus évi- demment émarginé à la base, à côtés moins arrondis antérieurement, à sommet moins obtus, — Élytres conformées de même quant aux con- tours, cependant un peu plus allongées que chez le 4 de ce dernier. Mais c’est surtout par les stries et leurs points qu’il diffère essentielle- ment. Ces stries sont beaucoup moins profondes et beaucoup plus étroites même que chez les $ dudit, simplement linéaires, et leurs points, faibles, obsolètes, à peine transverses au fond des dorsales, sont très-légers, très- étroits et sublongitudinaux sur les latérales, tandis qu’ils sont beaucoup plus profonds, visiblement transversaux et créniformes chez le précédent ; les interstices dorsaux très-peu convexes antérieurement et aplanis pos- térieurement, les latéraux presque planes, tandis que ces derniers sont encore évidemment convexes — à plus forte raison les dorsaux — même chez les © du Véridiobscurus. Je n'ai trouvé aucun passage entre ces deux sortes de striation parmi les nombreux individus que j'ai vus de ce. dernier. — Les poils des côtés et du dessous du corps ainsi que des pattes sont comme chez le précédent; mais la villosité de la poitrine, au lieu d’être concolore, est d’un roux jaunâtre, plus fournie et plus longue. 12. Soprinus Jekel. Ovatus, supra viridis, nilidus, subtus cyaneo- virens aut cyaneus, tibiis nigricantibus, ore, antennis (clava fulva) tarsis- que piceis; lateribus sublusque nigro-pilosis, pectore rufo-villoso ; tuber- culo clypei modice elevalo-subconico; thorace sat amplo convexoque, bas marginato, lateribus parum punctato, dorso lævissimo, obsolete canali- culato ; scutello triangulari haud canaliculato; elytris abbreviatis sat pro- funde punctato-striatis. — Long, 13-15 1/2 ; lat. 7 1/2-8 1/2; long. elytr. 8 1/2-10 mill. & Tibiis anticis subtus dentibus tribus majoribus armatis, coxis Classification des Geotrupes, etc. 605 anticis supra insertionem femorum alte angulatim carinato-elevatis ; femoribus posticis obtuse angulato-subdentatis. ? Tüibiis anticis sublus dentibus parvis nonnullis armatis : femoribus posticis mulicis. Patria : Mexico. Gette espèce parait être peu répandue dans les collections, car je ne l'ai vue que dans celle de M. Sallé, qui possède les deux sexes, sous le nom de Picitarsis (Chev.) ; mais elle diffère de l'individu de M. Che- vrolat, qui appartient à l'Herbeus (Sturm). Elle diffère des deux précé- dentes : 1° par une taille beaucoup plus petite, les plus grands individus atteignant à peine celle des plus petits du Véridiobscurus ; 2 par le corps plus raccourci, surtout des élytres; 3° par la couleur d’un vert clair, pur, brillant, quelque peu soyeux et sans aucun reflet violâtre sur les élytres ; 4° par les tibias antérieurs des 4 armés en dessous de trois fortes dents, etc. Tête subtriangulaire, à chaperon peu avancé et arrondi chez le , plus allongé et subconique chez la ©, plus rugueux et généralement d’un vert plus foncé presque noirâtre chez ce dernier sexe; tubercule beaucoup moins élevé que chez le Véridiobscurus. — Thorax moins rétréci anté- rieurement selon le sexe, el à côtés s’élargissant en ligne plus droite depuis les angles antérieurs jusqu’au tiers postérieur, puis moins forte- ment rétrécis-arrondis vers les angles postérieurs, qui sont moins obtus : côtés moins fortement ponctués que chez ce dernier selon le sexe; cana- liculation médiane très-obsolète. — Écusson évidemment plus grand en proportion de la taille, moins transversal parce qu'il est plus allongé avec son sommet plus aigu, sans canaliculation. — Élytres relativement plus courtes, leur convexité transverse peu différente, mais la longitu- dinale commence à s’abaisser plus antérieurement selon le sexe; elles sont en même temps plus atténuées postérieurement, leur sommet est plus acuminé, et chacune isolément plus arrondie à la suture, ce qui les rend en cet endroit évidemment plus divergentes; leurs stries un peu plus profondes et un peu moins larges selon le sexe, et leur ponc- tuation moins accentuée; leurs épipleures sont évidemment plus larges en proportion de la taille. — La villosité de la poitrine, qui est d’un roux jaunâtre, s'étend sur tout l’abdomen du &, mais elle y est moins longue. — Les tibias postérieurs ont leur tranche externe moins élargie vers l'extrémité selon le sexe, el leurs carènes sont moins relevées. Le caractère des trois dents dont sont armés en dessous les tibias anté- 60/4 H. JEKEL. rieurs des ‘ne me parait pas être accidentel, puisqu'il est accompagné de forme et de couleur différentes de l’insecte, et que sur un grand nombre de 4 du Véridiobscurus, je n'en ai vu aucun présentant plus de deux dents. 13. HerBeus (Sturm). Breviler ovatus, supra læle viridis, sericeo- micans, subtus paululum cyancscens ; antennis (clava fusca) tarsisque rufis; lateribus sublusque nigro pilosis, pectore fusco-villoso; clypeo subacuminato, basi tuberculalo; thorace postice valde amplialo, basi immarginalo, medio cum scutello canaliculato ; elytris abbreviatis pone medium ampliatis, punctalo-striatis, nterstiliis convexis, epipleuris planis haud marginatis. — Long. 12 1/2; lat ante bas. thor. 8 mill. ; elytr. mens. : long. 8 lat. pone hum. 7 1/4, pone med. 7 3/4 mill., 9. Patria : Mexico, ex Mus. Sturm, Mus. D. Sallé, @. L'individu © sur lequel j'établis cette espèce, bien distincte des pré- cédentes par le caractère insolite d’avoir les épipleures planes, non cana- liculées ni rebordées de la base au milieu, est d’un beau vert clair avec un chatoiement tirant un peu sur l’olivâtre, et à reflets or mat, sur- tout sur le thorax et l’écusson, qui sont en même temps un peu plus soyeux que les élytres. Un autre caractère particulier à cette espèce est d’avoir les antennes rousses, dent les feuillets sont ncirâtres. Par sa petite taille, elle se rapproche davantage du Sobrinus, mais elle est encore plus large, plus raccourcie et moins parallèle. Tête plus longue que large ; joues arrondies, rugueuses, d’un vert assez foncé, peu brillant; front légèrement ponctué et vertex lisse d’un vert plus clair et plus brillant, à reflets dorés; chaperon subconique, très- étroitement arrondi au sommet, rugueux, à tubercule médiocrement élevé, conique, faiblement cariniforme en avant, d’un vert assez foncé et peu brillant comme les joues. — Thorax fortement transversal, deux fois aussi large que long sur sa ligne médiane, c’est-à-dire ayant 4 mill. de long sur 8 de large, tandis que chez les précédents il n’est jamais aussi large en proportion de sa longueur ; ainsi chez les plus petits indi- vidus du Sobrinus qui mesurent 43 mill., cet organe sur une longueur de 4 4/4 mill. n’a que 7 4/2 à sa plus grande largeur ; peu profondément émarginé antérieurement; angles antérieurs fins, obtus; côtés plus arrondis en s’élargissant vers la partie postérieure selon le sexe, à angles postérieurs arrondis ; base immarginée, peu sinuée, assez convexe lrans- versalement, à côtés un peu moins abaissés que chez le précédent ; côtés Classification des Geotrupes, etc. 605 ponctués le long de la marge, à fossette petite, ronde, peu profonde; d’un vert clair tournant légèrement sur l’olivàtre, avec des reflets d’un doré presque mat sous le soyeux, surtout antérieurement et très-étroite- ment sur la ligne médiane, qui est très-faible ; presque soyeux partout, excepté le long de la marge, où il est plus brillant et plus doré, — Écusson grand, faiblement transversal, subtriangulaire, canaliculé, coloré comme la partie antérieure du thorax. — Élytres courtes, à peine plus longues que larges, base tronquée un peu émarginée intérieurement conjointe- ment avec l’écusson; angles huméraux très-oblus, subarrondis, avec le calus huméral grand, élevé et lisse ; côtés, relativement aux espèces pré- cédentes, fortement élargis au delà du milieu, puis amplement arrondis- rétrécis jusqu’à l'extrémité, qui est à peine acuminée, sans émargination sensible à la suture; moins convexes dans le sens transversal, mais plus convexes et plus abaissées postérieurement dans le sens longitudinal que le Sobrinus, avec les stries conformées de même; elles sont beaucoup plus étroites à la base que le thorax, mais s'élargissent davantage en arrière en proportion de leur largeur basale, sans atteindre celle de cet organe, ce qui distingue encore notre espèce de toutes les précédentes; d’un vert clair un peu plus franc que le thorax et l’écusson, c’est-à-dire pour ainsi dire sans reflet olivâtre ni doré, moins soyeux. C’est un individu en très-mauvais état qui porte le nom de Picitarsis dans la collection de M. Chevrolat, et qui appartient évidemment à lHer- beus par son écusson et ses épipleures, car l’avant-corps lui est étranger. Subgen. 8. ONYCHOTRUPES Jekel. Téte transverse, plus courte que large; joues modérément arrondies ; chaperon transversal, subsemi-cireulaire, à tubercule basal peu ou point développé; carènes intra-oculaires très-faiblement tuberculiformes posté- rieurement. — £Labre modérément saillant, émarginé antérieurement et arrondi aux angles. — Mandibules médiocres, arquées et généralement peu sinueuses latéralement. — Thorax normalement transverse, convexe et émarginé antérieurement; base fortement sinuée, lobée au milieu, à angles produits postérieurement en dehors des angles huméraux qu'ils embrassent pour ainsi dire, soit entièrement et également marginée, soit à marge nettement coupée depuis l'angle jusque près de l’écusson, puis très-affaiblie au milieu, au-dessus de ce dernier, et seulement très-fine- N° Série, TOME Y. 39 606 H. JEKrI. ment marquée par de très-pelits points. — Écusson très-peu ou très- médiocrement transverse, subtriangulaire. — Élytres conjointement avec l’écusson assez fortement émarginées, un peu arrondies-rétrécies à l’angle huméral, atténuées vers l’extrémité, qui est néanmoins à peine acuminée, à stries profondes plus ou moins ponctuées ; épipleures assez élargies anté- rieurement et plus faiblement canaliculées et rebordées au tiers antérieur que plus bas. — Tibias postérieurs comprimés, c’est-à-dire à tranche externe mince s'élargissant à peine ou pas de Ja base à l'extrémité, sur- montée de trois carènes équidistantes, la 3° généralement subentière, exceptionnellement largement obsolète au milieu; 4° plus rapprochée, faible, jamais plus que dimidiée, le plus souvent réduite à l’état de dent transverse; puis quelques petites dents au-dessus de cette dernière dis- tribuées jusques près du genou. — 4 Tibias antérieurs à dent apicale externe fortement élargie intérieurement à son extrémité, qui est émar- ginée; tarses intermédiaires fortement épaissis, à ongles très-grands, abruptement recourbés en dedans près de leur base, convergents. (V. géné- ralités et tableau.) Type : Geotr. splendidus Fabr. Ce sous-genre américain est très-voisin du précédent. Il se rapproche surtout de la 4° division dudit par la grande sinuosité de la base du thorax prolongée postérieurement vers les angles, par les hanches anté- rieures d normales comme chez le Blackburnii. —Les & s’en distinguent immédiatement par l’épaississement, insolite dans ce genre, des tarses intermédiaires et la forme de leurs ongles. Quant aux @, il faut plus de minuties pour les en distinguer. On peut néanmoins observer les diffé- rences suivantes : le chaperon est toujours court, transverse, largement arrondi chez la plupart, enfin, s’éloignant bien davantage — tout à fait mème — de la forme acuminée ou conique; les tarses intermédiaires, quoique simples, sont plus épais et plus courts que chez les $ des Cne- motrupes, et cela s'aperçoit surtout quand on les compare aux autres tarses, qui sont normalement ténus ; leurs articles 2-4 ne sont pas plus longs que larges, de sorte que la grande dent apicale du tibia atteint au moins l'extrémité du 4° article; la carène inférieure du tibia antérieur est très-obsolètement crénelée chez la ©, et chez la G' cette crénulation n’est quelquefois qu’un peu plus marquée, parfois remplacée par une très-petite denticulation, de sorte que cette carène est ici réduite chez les dau minimum d’armature des © des autres groupes, c’est-à-dire comme chez les Anoplotrüpes d'Europe, qui sont aussi représentés dans l’Amé- rique du Nord par les Balyi Jekel et Similis Jekel. Classification des Geotrupes, etc. 607 Chez quelques espèces, une autre anomalie remarquable daus le rebord de la marge basale du thorax se présente aux yeux de l'observateur ; ce rebord est très-affaibli au milieu au-dessus de l’écusson, c’est-à-dire le long de son lobe médian, tandis qu’il est fortement coupé (normalement) sur les côtés entre l’angle postérieur et l’écusson, c'est-à-dire dans la partie émarginée. Les espèces, peu nombreuses jusqu'ici, peuvent se partager en deux divisions : Division I. Chaperon évidemment tuberculé. — Base du thorax à marge également rebordée et coupée. — Stries dorsales des élytres fortement ponctuées. — 4 Cuisses postérieures unidentées ou anguleuses en des- sous ; tibias antérieurs à dent apicale externe fortement élargie intérieu- rement au sommet, droite ou peu aiguë extérieurement, à carène infé- rieure multidentée, les dents très-petites. — Splendidus Fabr.; Gilnickii Jekel; Starkii Jekel; Miarophagus (Knoch). Division Il. Chaperon très-obsolètement où non tuberculé. — Base du thorax à marge inégalement rebordée; c’est-à-dire très-obsolète, non coupée et remplacée par une ligne de très-petits points au milieu sur le lobe au-dessus de l’écussen. — Stries dorsales des élytres très-obsolète- ment ponctuées au fond — 4 Cuisses postérieures inermes comme les @ ; tibias antérieurs à dent apicale externe fortement élargie intérieurement au sommet, un peu aigument dilatée extérieurement, à carène inférieure seulement un peu plus fortement crénelée que chez les ©. — Semi- opacus Jekel; Melsheimeri Jekel; Ovalipennis Jekel. À. SPLENDIDUS Fabr., loc. cit. — Amérique boréale. & Tibiis anticis dente apicali exteriore apice emarginato, intus valde angulatim producto ; carina inferiore multidenticulata ; tarsis inter- mediis brevibus crassis, unguiculis magnis abruple recurvis conver- gentibus ; femoribus posticis sublus obtuse unidentatis. ® Tüibiis anticis dente apicali exteriore normaliter acuminato, carint inferiore obsolete multicrenulata; tibiis intermediis unguiculisque normalibus ; femoribus posticis multicis. 608 H. JEKEL. La plupart des auteurs et des collections sont d'accord sur cette espèce, qui est la seule des États-Unis à couleur d’un vert presque métallique, sou- vent à reflets cuivreux ou dorés, parfois, mais rarement, plus foncé et moins brillant en dessus, violâtre ou bleuàtre plus terne en dessous, avec les pattes plus brillantes à reflets verdâtres. — Cependant quelques- uns ont douté des distinctions entre elle et le Blackburnii, mais les diffé- rences subgénériques et spécifiques sont si nombreuses, qu'il semblerait oiseux d’insister ici davantage, S'il n’y avait pas de rares individus d’un vert assombri ; on les distingue toujours du Blackburnii par les stries plus fortes, plus profondes, dont la ponctuation, fortement marquée, est trans- verse-subcréniforme ; enfin l’insecte est moins parallèle des côtés, c’est- à-dire beaucoup plus arrondi-rétréci aux angles huméraux et plus atténué postérieurement, et la ponctuation latérale du thorax est beaucoup plus forte selon le sexe. — Sa taille varie entre 13-18 mill. de longueur, et 71/2-10 de largeur au-dessus de la base du thorax, avec les élytres un peu plus étroites, et un peu plus longues que larges. Ayant étudié cette espèce sur un très-grand nombre d'individus, j'ai dû en séparer les deux suivantes, qui me paraissent spécifiquement dis- tüinctes : 2. Giznicxit Jekel. Ovato-suboblongus, postice valde attenuatus, supra cupreo-viridis nilidus, infra cyanco-virescens, epipleuris lætius viridibus ; clypeo tibiis larsisque énfuscatis; palpis antennisque rufis clava fulva; tuberculo clypei parum elevato ; thorace convexiusculo, dorso parce, late- ribus dense punctato, omnino marginalo; scutello sublriangu!ari, basi punctala ; elytris postice prolongalo-angustatis, profunde punctato-striatis, inlerstilèis dorsalibus convexis. — Long. 47; lat, ante bas. thor. 9 1/2 mill. ; Elytr.: long. 10 1/2; lat. 9 mill., &. Patria : Haïti; Mus. D. W. W. Saunders. L’analogie de cette espèce, avec le Splendidus est très-grande ; mais bien que je n’en connaisse qu’une ©, les différences sont si sensibles, que je n'hésite pas à l’en séparer. — Si on compare cette © à celles de ce dernier, on lui trouve les caracteres distinctifs suivants : Corps relativement à la taille beaucoup plus allongé, surtout des élytres. — Chaperon plus avancé, s’éloignant davantage de la forme circulaire, ses côtés étant presque droits, et son sommet plus étroitement arrondi, son tubercule relativement plus obtus. — T'horax plus court et plus trans- Classification des Geotrupes, etc. 609 verse, beaucoup plus élargi des côtés au-dessus de la base — où il est plus large que les élytres — et plus rétréci antérieurement, relativement moins convexe et moins abaissé des côtés; angles antérieurs plus acu- minés, postérieurs prolongés plus fortement en dehors de l'angle huméral, ce qui rend la sinuosité de la base plus émarginée en dedans de cet angle ; d'un vert légèrement olivâtre, un peu soyeux sur le dos, tournant au doré submétallique sur les côtés. — Élytres beaucoup plus allongées (10 mill. 1/2 long. sur 9 de larg., tandis que chez les plus grands indi- vidus ® du Splendidus, sur une largeur de 9 4/2 mill., qui est aussi celle du thorax, ces organes ne dépassent pas 10 mill. de longueur), beaucoup plus atténuées-rétrécies et prolongées vers l'extrémité, moins convexes dans tous les sens; les siries diffèrent peu, cependant les laté- rales ont leur ponctuation apicale beaucoup plus affaiblie, et le sommet lui-même, au lieu d’être évidemment ponctué entre les stries suturale et latérale, est presque lisse; d’un vert brillant presque métallique à reflets un peu dorés-bronzés. — Les trois carènes entières des tibias postérieurs sont plus accentuées, la 4° presque dimidiée, et les dents au-dessus de cette dernière bien marquées et mieux indiquées, tandis que chez le Splendidus la 4° n’est guère qu’une dent transverse atteignant le quart du diamètre et les dents au-dessus d'elle sont obsolètes. Quand même il y aurait erreur sur la provenance de cet individu, qui ne peut être assimilé, il me semble, à aucune des deux espèces de Saint- Domingue si brièvement diagnosées par Palisot, il ne pourralt être con- fondu avec le Splendidus. Je me fais un plaisir de dédier cette jolie espèce à M. Henri Gilnicki, aide-naturaliste de MM. Ach. Deyrolle et fils, jeune entomologiste plein de zèle, et excelient observateur de l’ordre des Coléoptères, 3. STarkir Jekel. Breviter ovatus, postice paululum oblusus, supra obscure viridis, subtus cyanescenti-piceus; femoribus rufescentibus, tibiis infuscatis ; palpis, antennis (clava aurantiaca) tarsisque rufis; clypeo nigricante obtusissime tuberculato ; thorace omnino marginato, dorso par- cissime — lateribus taxe profonde — punctato, medio postice profunde cana- liculato ; scutello haud transverso subtrianqulari ; elytris abbrevialis, postice parum attenuatis subobtusis, profunde punctato-striatis, interstitirs convexis, margine anterius reflexo.— Long. 42; lat. ante bas. thor. 7 1/2 mil; Elytr., long. 7; lat. 7 1/3 mill., ©. Patria : America borealis; Mus. Stark-Jekel. 610 H, JEKEL. Charmante petite espèce que je me fais un grand plaisir de dédier à mon vieil et eKcellent ami M. J. Stark d’Ansbach, de qui je la tiens; elle figurait dans ses nombreux magasins d'Amérique boréale, mêlée et con- fondue avec les Splendidus, Blackburniti et Miarophagus. Elle diffère du Splendidus par des caractères justement opposés à ceux du Gilnickit, étant plus petite, plus large et plus courte, moins rétrécie des élytres pos- térieurement et plus obtuse à l'extrémité ; le thorax moins sinueux à la base et les tibias postérieurs dont la 3° carène est rudimentaire — excep- tion dans ce sous-genre — ajoutent encore à sa distinction Téte d'un vert très-foncé, lisse postérieurement, un peu ponctuée de chaque côté en dedans des yeux; chaperon noirâtre, fortement rugueux, à tubercule très-large, mais très-obtus, et pas plus élevé que les carènes intra-oculaires à leur partie postérieure; joues plus largement et un peu anguleusement marginées-relevées. — Thorax à base beaucoup moins sinuée, à angles postérieurs moins avancés vers l’angle huméral et beau- coup plus fortement arrondis; ponctuation relativement moins serrée et plus profonde; canal médian profond, serrément ponctué dans son fond, obsolète au tiers antérieur; d’un vert foncé assez brillant, mais non mé- {allique, — Écusson plus allongé, à peine transverse, plus convexe, faible- ment canaliculé. — Élytres plus courtes, moins rétrécies-atténuées vers l'extrémité, plus obtuses, plus convexes dans tous les sens ; base moins émarginée intérieurement, angles huméraux moins arrondis ; côtés très- peu élargis vers le milieu où ces organes sont à peine plus étroits que le thorax; stries plus profondes et plus larges malgré l’extrême petitesse de l'individu, à points beaucoup plus forts, plus transverses et moins nom- breux; interstices plus convexes; marge largement — presque horizon- talement — relevée de la base au delà du milieu le long de la strie laté- rale, ce qui n’a pas lieu chez les deux précédents; d’un vert foncé bril- lant non métallique ; épipleures noirâtres, canaliculées, à peine ponc- tuées, très-élargies antérieurement. — Corps noirâtre assez brillant en dessous, couvert de poils d’un roux foncé; abdomen fortement et lâche- ment ponctué (il l’est beaucoup plus finement et densément chez les deux précédents); cuisses brunâtres, à reflets rougeâtres; tibias noirâtres; tarses d’un roux brunâtre. — Troisième carène des tibias postérieurs rudi- mentaire, 4° n’élant qu'une dent transverse. — Ce dernier caractère, accompagné de l’ensemble des formes et de la sculpture des élytres, imprime à cette remarquable espèce une certaine ressemblance avec le Balyi (espèce américaine appartenant à la grande division dont le feuillet intermédiaire des antennes est émarginé, el qui se compose d’européens Classification des Geotrupes, etc. 611 et circumméditerranéens) dont il existe une variété d’un bleu foncé verdâtre; mais le 2° feuillet antennaire entier détrompe de suite l’obser- valeur. h. MIAROPHAGUS Say. Ovatus, postice attenuatus, supra violaceus, pur- purascens aut ænescens, nilidus, nec melallicus ; epipleuris nitide viola- ceis, corpore Subtus obscure violaceo parum nitido; clypeo infuscato, tuberculo parum elevato; thorace omnino marginato, basi profunde sinuata, angulis posticis productis: scutello parum transverso subtrian- gulari ; elytris sat profunde punctato-striatis, interslitiis convexis. — Long. 16-19; lat. 9 1/3-14 mill. ; long. elytr. 10-12 mill. d' Tibiis anticis dente apicali exteriore apice utrinque — intus magis — angulato-ampliato, emarginato, carina inferiore multi-denticulata: femoribus posticis obtusissime angulato-unidentatis; larsis inter- mediis ut in Splendido. ® Tibiis anticis dente apicali normaliter acuminato, carina inferiore multi-crenulata ; femoribus muticis. Patria : America borealis. E: Synon. : Miarophagus Say, loc. cit. — Id., in Mus. Stark-Jekel. — Dilatatus Harris, in Mus. Chevr. (pars). — Blackburnii, in Mus. Deyr, (pars). — Consentaneus Dej., in Mus. Slark (pars), etc, Gette espèce, qu'on peut regarder comme jusqu'ici inédite et de tra- dition, puisque Say n’en donne que quelques mots comparatifs à l’occa- sion de son Excrementi, peut se définir un très-grand Splendidus dont la couleur en dessus serait d’un violâtre souvent purpurin, parfois bronzé, généralement assez brillant, mais non métallique, toujours plus foncé et plus terne en dessous. En effet, ses contours, sa convexité, sa sculpture lui sont très-analogues, et la base de son thorax à marge entièrement et également rebordée la place dans la même division, et l’éloigne en même temps du Semtopacus, qui est à peu près de même taille et de même couleur, mais terne. Cet insecte, indépendamment de la taille et de la couleur, est aussi un peu plus large, plus court et plus massif en proportion que le Splendidus; son thorax est moins largement arrondi, moins ample et moins con- vexe dans tous les sens, selon le sexe, mais davantage que chez le Gil- nickii, avec la base aussi sinueuse et les angles postérieurs au moins 612 H. JEKEL. aussi prolorgés en dehors des angles huméraux que chez ce dernier; les stries des élytres sont moins profondes, à points plus grands et plus distants, à interstices un peu moins convexes, etc. Ces organes eux- mêmes sont moins convexes, surtout dans le sens longitudinal, à milieu du dos plus aplani. De cette espèce trapue, dont j'ai vu un nombre assez considérable d'individus des deux sexes, je n’ai rencontré aucune variation importante dans la sculpture; un seul individu de la collection de M, Chevrolat, en dessus d’un bleu foncé noirâtre, ayant seulement quelques reflets vio- lâtres sur le côté des élytres, a les stries un peu moins profondes, à interstices moins convexes, et n’a même pas le droit, à mon avis, au titre de variété déterminée ou sous-espèce, ensemble des proportions étant tout à fait le même. D. SEMIOPAGUS Jekel. Ovalus, postice subacuminato-altenuatus, supra obscure ænco-virescens aut violaceo-purpurascens, subopacus, præsertim in elytris; subtus obscure violaceus aut virescens; epipleuris nilide violacers aut virescenlibus ; antennis rufis clava fulva: clypeo infuscato haud luberculato; thorace marginato margine basali medio obsoleto ; scu- tello parum transverso sublriangulari; elytris profunde striatis, striis dorsalibus fundo haud — lateralibus evidentius — punctatis, interstilis valde convexis. — Long. 16-19; lat. 9 4/3-10 3/4 mill. ; long. elygtr. 40-12 mill. d Tibiis anticis dente apicali exteriore apice utrinque (magis intus) angulato-ampliato, emarginato, carina inferiore mulli-crenulata ; tibiis inlermediis valde incrassatis, unguiculis magnis convergentibus, sublus pone basin abrupte intus recurvis. ® Tibiis anticis dente apicali exteriore normaliter acuminato, carina inferiore obsolete multi-crenulata ; tibiis intermediis ungulisque normalibus. * Patria : America borealis. Synom. : Blackburnit Melsh., loc. cit. (nec Fabr.). — Gonsentaneus Dei. (pars) in Mus. nonnull. Gelte remarquable espèce est le type de ma 2° division de ce sous- genre, dont le thorax a le rebord de sa marge basale très-affaibli au milieu au-dessus de l’écusson, c’est-à-dire sur le lobe médian, ce rebord aminci, non coupé et seulement indiqué par de très-petits points con- Classification des Geotrupes, etc. 613 fluents, souvent à peine appréciables; dont le chaperon a son tubercule tellement amoindri qu'on pourrait le déclarer nul; dont les élytres ont les stries dorsales très-profondes, très-obsolètement ponctuées au fond; dont les cuisses postérieures des 4 sont inermes comme celles des 9; enfin, dont les tarses intermédiaires des 4 sont encore plus épaissis et à ongles plus forts que dans la 1'° division. Sa couleur est assez analogue à celle du Méarophagus, tournant un peu sur le vert chez quelques-uns, moins vers le pourpre, et est toujours beaucoup moins brillante, presque soyeuse sur le thorax, terne sur les élytres. L’insecte est, à taille égale, plus allongé et plus étroit, surtout des élytres, quisont plus rélrécies-atténuées postérieurement et plus acumi- nées, en même temps plus arrondies-rétrécies vers les angles hbuméraux, ayant leur plus grande largeur au milieu (et en cet endroit aussi larges que le thorax), ce qui les rapproche davantage ce la forme ovalaire ; leur marge est plus largement relevée, c’est-à-dire le long de la strie latérale, tandis que chez les Miarophagus et Splendidus elle Pest très-étroitement le long du rebord latéral. Le thorax, encore plus profondément sinué à la base que chez le premier, à conséquemment son lobe plus avancé au milieu sur l’écusson, et ses angles postérieurs plus prolongés au delà de l'angle huméral, 6. MELSHEIMERI Jekel. Oblongo-ovatus, postice altenuatus, supra viridis nitidus, sublus cyaneus, epipleuris vérescenti-cyaneis; antennis rufis clava fulva ; clypeo haud tuberculato ; basi thoracis valde sinuata medio obsolete angustlissime subpunctatim-utrinque profunde marginata ; scu- tello transverso triangulari ; elytris profunde striatis, striis dorsalibus fundo obsoletissime — lateralibus evidentius — punctalis, — Long. 16; lat. 9; long. elytr. 10 14/2 mill., $. Patria : America borealis ; Mus. Stark-Jekel. Un seul individu © trouvé dans les magasins de la collection acquise de M. J. Stark il y a quelques années. — Cette espèce ressemble beaucoup au Gilnickii par la couleur et les contours, mais appartient à la division du Semiopacus dont on pourrait la prendre pour une variété brillante. Cependant, en la comparant avec les nombreuses & de ce dernier que j'ai observées et qui sont toutes bien conformes, je lui trouve des proportions beaucoup plus allongées, juste comme le Gänickii par rapport au Splen- didus. Voici les différences principales : 614 H. JEKEL. Corps plus étroit, plus allongé, surtout des élytres. — Tête d’un vert assez clair, lisse entre les yeux, à joues moins arrondies, à chaperon beaucoup moins rugueux, d’un vert noirâtre peu brillant. — Thorax d’un beau vert assez clair, brillant, plus fortement ponctué des côtés; sillon médian moins obsolète et mieux marqué au tiers postérieur, évidemment ponctulé; milieu de la base mieux marqué sur le lobe d’un mince rebord dont les petits points très-fins sont mieux indiqués, et les côtés de ladite marge plus profondément coupés depuis les côtés du lobe jusqu'aux angles postérieurs; lémargination antérieure est plus profonde, et les angles, quoique en conséquence plus produits antérieurement, sont plus arrondis; les postérieurs moins produits et plus arrondis au delà de l'angle huméral. — Écusson évidemment plus court et plus transverse, au moins un tiers plus large que long, à côtés moins arrondis vers la base, celle-ci très-finement transversalement ponctuée; de la couleur du tho- rax, — Élytres plus allongées et plus étroites, moins étalées, c’est-à-dire moins élargies vers le milieu, où elles sont, néanmoins, aussi larges que le thorax; stries semblables, les latérales à points mieux marqués; la fine ponctuation interstitiale postérieure, en dedans de la strie latérale, qui est à peine perceptible chez ce dernier, est ici très-évidente ; d’un beau vert plus brillant que le thorax, avec quelques reflets un peu dorés; épipleures d’un violet un peu verdâtre, moins fortement élargies antérieurement, mieux canaliculées rebordées et longitudinalement ponc- tuées que chez le précédent, 7. OvaLiPENnis Jekel. Oblongo-ovatus, utrinque attenuatus, parum con- veæus, supra obscure viridis, sublus magis nigrescens ; scutello lætiori ; antennis obscure rufis clava fulva ; clypeo infuscato, obsolete ruguloso- punctato, partim subaciculato, tuberculo obsoletissimo ; scutello paulo transverso subtriangulari ; elytris ovalibus, striis dorsalibus haud 5° et 8° medio leviter impressis evidentius- lateralibus anterius vero- punctatis, interstitiis sat convexis. — Long. 18 1/2; lat. ante bas. thor. 9 1/2 ; med. elytr. fere 10; elytr. long. fere 12 mill., ©. Patria : Haïti; Mus. D. W. W. Saunders. Encore une espèce, en admettant même une erreur sur l’habitat, qui ne peut être réunie au Semiopacus par des différences trop marquées. En premier lieu, elle est la plus allongée, la plus étroite de tout le sous- genre actuel, davantage même que le G#nickii, mais en même temps ses élytres sont plus élargies au milieu qu'aucune autre, en raison du fort Classification des Geotrupes, etc, 615 rétrécissement vers la base et l'extrémité, et approchent davantage de la forme ovalaire que le Seméopacus lui-même, type de la 2° division, dont les élytres sont plus étrécies antérieurement que dans la 1", en sus des autres caractères déjà énumérés. — Voici ses différences les plus marquées avec cette dernière espèce, à part les couleurs ci-dessus diagnosées : Chaperon beaucoup plus finement ruguleux. — Thorax plus étroit, moins large que le milieu des élytres tout en les débordant davantage à la base, à cause de leur rétrécissement antérieur plus marqué; marge basale tout à fait obsolète au milieu sur le lobe médian; angles anté- rieurs moins — postérieurs plus — obtus; convexité moins grande, — — Élytres beaucoup plus allongées et plus rétrécies vers la base et l’ex- trémité, ce qui les fait paraître plus ovalement élargies au milieu, quoique la largeur en cet endroit soit moindre relativement à la longueur; angles huméraux très-fortement arrondis-rentrés sous l’émargination intra-angu- laire de la base du thorax ; fortement rétrécies-allongées postérieurement et plus acuminées au sommet; stries dorsales constituées à peu près de même, c’est-à-dire profondes, assez étroites, et très-obsolètement ponc- luées au fond, mais les 5° et 8° font exception en partie, à peine impres- sionnées du tiers antérieur au dela du milieu, etsur ce parcours chargées de points bien marquées mais peu profonds, avec interruption çà et là de l'un de ces points; 9° et 10° stries presque aussi profondes que les dor- sales supérieures et aussi obsolètement ponctuées ; 41° à 44° à peine impressionnées antérieurement et chargées en cet endroit de points bien marqués, fines et profondes postérieurement et à peine ponctulées; toutes les stries se terminent beaucoup avant le sommet de lélytre, davantage même que chez le Semiopacus, et l'espace entre elles et le sommet est lisse comme chez ce dernier, ce qui distingue encore notre espèce du Melsheimeri:; il en est de même de l’interstice en dedans de la strie laté- rale qui n’offre pas les ponctulations de ce dernier ; marge un peu obli- quement relevée en dedans de la strie latérale ; convexité un peu moindre dans tous les sens, mais la compression latérale antérieure entre l’humé- rus et la marge est un peu plus fortement accusée, c’est-à-dire presque perpendiculaire, ce qui ajoute à l’étroitesse antérieure et à la forme ova- laire de ces organes ; d’un vert foncé comme le thorax, avec de légers tons bronzés comme sur le dos de ce dernier; l’écusson d’un vert plus clair marginé de plus foncé ; le chaperon ainsi que le dessous du corps plus noirâtres. 616 H. JEKEL. lei se termine l’énumération des sous-genres et espèces faisant partie de la PREMIÈRE DIVISION des Geolrupes, caractérisée par l'éntégrité du feuillet intermédiaire des antennes, et j'arrêterai ici cette première partie de mon travail. Mon but primitif, qui était simplement une classification de l’ensemble du genre pour lintercalation naturelle des espèces exotiques que je désirais décrire, a été de beaucoup dépassé, grâce aux instances de bienveillants collègues qui m'ont engagé à entrer dans les détails sub- génériques et spécifiques des groupes européens. Augmenté ainsi, mon travail s’est trouvé presque triplé, et j'ai déjà dépassé de beaucoup le nombre de feuilles qui m'étaient allouées dans ce volume de nos Annales. Heureusement, la SECONDE DIVISION, composée d’européens el circumméditerranéens, généralement assez bien connus, ne contient que deux exotiques : Balyi Jekel et Similis Jekel, d'Amérique septen- trionale, qui appartiennent à mes Anoplotrupes, et que je vais diagnoser ci-dessous, de sorte que cette première partie de mon travail contient tout ce que je m'étais proposé d’abord. En somme, il ne reste plus pour compléter ce genre que les Geotrupes pr. dits tels qu'ils avaient été limités par M. Mulsant ; et par les matériaux que j'ai eus sous les yeux, je puis prévoir qu'il y aura relativement peu de nouveau a enregistrer dans celte dernière partie, Néanmoins, en attendant que je puisse procéder à la révision critique de ses éléments, je donne ici, pour compléter l’en- semble, la liste des espèces actuellement connues qui rentrent dans les sous-genres qui me restent à traiter : ceux dont le feurllet intermédiaire de La massue des antennes est émarginé intérieurement (Geotrupes Muls.). Subgen. 9. CANTHOTRUPES Jekel (Europe). À. Doûer Gory = Siculus Costa Erichs. — Dentifrons Muls. ‘* Subgen. 10. GEOTRUPES pr. d. Jekel (Europe et rég. circummédit.) A. STERCORARIUS L. Er. Var. Hybrida cum Mutatore : Intermedius Ferrari. Var. Hybrida cum Putridario : Fimicola Mulsant. Classification des Geotrupes, etc. 617 2. PUTRIDARIUS Er. Var, Impressus Gebl. — Kirgises — Typ. in Mus. Mniszech! 3. MuTATOR Marsh. Er. Var. Hybrida cum Stercorario : Impressicollis Ferrari. h. HYPOCRITA Illig. — Pélularius L. (pars : nec Typ. descr. prim.). Subgen. 11. ANOPLOTRUPES Jekel (Europe, région circumméd., Amer. sept.). 4. SYLVATICUS Panz. Var. ? Inæqualis Fald. 2. Mozesrus Fald. (Typ. in Mus. Mniszech. !) Spec. certe dist.! Var. minor : Micanticollis Fald. — Typ. in Mus. Mniszech! 3. BALYI Jekel. Subparallelo-ovatus, supra cyaneus aut cyaneo-vires- cens, nilidus, subtus niger Subcyaneo-micans ; palpis antennis tarsisque rufescentibus, clava antennarum fulva articulo ® intus emarginato: cly- peo semi-circulari, basi obluse tuberculato, nigro ; thorace sat profunde- d laxe & crebrius- punctato, medio canaliculato, omnino marginato ; elytris profunde strialis, striis subcrenalo-punctatis, inlerstiliis conveæxis ; libiis intermediis posticisque bicarinatis. — Long. 13 1/2-15; lat. 8 1/2-9 mill. — Canada, Dom. J. Baly, Mus. Jekel. — Haïti (an?), Mus. D. W. W. Saunders, Dédié à mon savant et obligeant ami J.-S Baly esq., si connu par ses nombreux et excellents travaux sur les Phytophages, dont il possède une richissime collection ! h. Sims Jekel. Anguste subparallelo-ovatus, niger, vix cyaneo-micans, nitidus ; palpis antennis larsisque rufescentibus ; antennarum clava ochra- cea articulo 2 intus emarginato; clypeo obsolele tuberculato ; thorace crebre punctato (Q), medio profunde canaliculato, omnino marginato ; elytris profunde crenato-striatis, interstiliis angustioribus convexiori 618 H. JEKEL. — Classificetion des Geotrupes, etc. 9a busque; tibiis intermediis posticisque tricarinatis, carina 3° parum abbreviata. — Long. 13 1/2 ; lat. 8 mill., $. — America borealis, Mus. Stark-Jekel. — Præcedenti proximus, sed differt : corpore multo angus- liore præsertim in elytris, luberculo clypei obsoletiore, thorace secundum sexus crebrius profundiusque punctato, elytris profundius striatis, punctis creniformibus multo numerosioribus concinnioribusque, tibiis posticis vere tricarinatis, ut et colore alia, etc., etc. Subgen. 12. STERNOTRUPES Jekel (Europe et circummédit.) 4. VERNALIS L. Var. Mollis (Fald.). — Caucase, Mus. D. Mniszech et Jekel. Var.? Autumnalis Godard. 2. ALPpINUS Sturm et Hagenb. ce PYRENÆUS Charp. AMEDEI Fairm. COoRRUSCANS Chevr. D Oo & Purpureus Küster. (Nora. Les espèces de ce dernier groupe, souvent contestées par les auteurs, réclament une révision sérieuse !) NOTES SUPPLÉMENTAIRES, RECTIFICATIVES ET SYNONYMIQUES SUR LES Genres GYMNETRON, BAGOUS et ACALLES, AVEC LA DESCRIPTION D’UNE NOUVELLE ESPÈCE D'Acalles, Par M. Henri BRISOUT DE BARNEVILLE. (Séance du 8 Novembre 1865.) Ayant reçu, grâce à l’obligeance de notre collègue, M. Bohemann, di- recteur du musée de Stokholm, un certain nombre de types, notamment des genres Gymnetron, Bagous et Acalles, qui ont servi aux descriptions du grand ouvrage de Schünherr sur les Curculionites, ayant reçu aussi quelques autres types du docteur Schaum, dont nous regrettons récemment la perte, j'ai pu établir d’une manière certaine un assez grand nombre de synonymies, qu'on ne peut établir que par l'examen seul des types, et rectifier quelques erreurs inévitables, que ces types m'ont fait recon- naître; j’ai ajouté quelques remarques intéressantes sur des espèces déjà connues, fruit en partie de mon observation personnelle. Tous ces ren- seignements rassemblés peu à peu ont fini par prendre la forme d’un petit mémoire, et je les offre aux entomologistes, qui y trouveront, je l'espère, quelque intérêt. 620 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. Sur le genre GYMNETRON. D’après M. le docteur Grenier, les G. ictericus et latiusculus se trouvent en Provence sur la même plante, le Plantago cynops, mais jamais en- semble, le premier très commun, le second assez rare. Dans les Pyrénées orientales, où cette même plante se rencontre, on ne prend que le G. latiusculus, mais il y est excessivement abondant. Mon frère Charles a trouvé en fauchant aux environs de Béziers le G. sanguinipes, qui n’était signalé en Europe que d’Andalousie. D’après le type de Schôünherr, le G. concinnus, ne diffère pas du Becca- bungæ et doit lui être réuni; les caractères assignés sont minutieux et nul- lement constants, le noir de la suture ne s'étend que jusqu’au milieu. Le G. labilis se trouve réellement sur le plantain; J'ai constaté ce fait aux environs de Saint-Germain. J'ai vu une variété du G. elongatus, Venant de Tarbes, entièrement noire, à l'exception des tarses et des antennes; elle parait rare. J'ai trouvé le G. stimulosus, dans la forêt de Saint-Germain, dans un endroit garni presque exclusivement de deux espèces de graminées, le Calamagrostis epigeios et une Festuca. Jai lieu de croire que le G. ros- tellum habite là Veronica Beccabunga, peut se rencontrer quelquefois avec lui. Le G. perparvulus doit être réuni au #mnelanarius, l'exemplaire que m'a communiqué le docteur Schaum est un peu plus étroit, de taille petite, et de plus la suture des élytres est un peu roussâtre à l'extrémité; d’après la description, un exemplaire frotté aurait été communiqué à Schônherr. Selon M. Rouget, le G. melanarius a quelquefois les antennes entièrement noires; c’est une exception rare. Le G. rotundicollis de Crimée paraît variable de coloration ; il ressemble au G. Beccabungæ, mais en diffère par son prothorax plus convexe, plus également arrondi sur les côtés, couvert de squamules cendrées fines et serrées, uniformément répandues ; ses élytres paraissent plus fortement sillonnées et leur dessin est différent. Le G. plagiatus n'est qu’une variété de l’Asellus, ayant sur les élytres une tache oblique et obsolète, ferrugineuse; il faut lui rapporter la varia- Genres Gymnelron, Bagous et Acalles. 621 tion mentionnée dans ma description de lasellus ; cette tache s'étend plus ou moins, le type est un asellus &. Le G. thapsicola à été trouvé dans les Vosges par M. Puton, et le G. fu- liginosus, dans le département de l'Allier, par M. Desbrochers des Loges. J'ai constaté aux environs de Saint-Germain, près de Chambourey et de Carrières, que le G. collinus habitait la Linaria vulgaris, en société des G. linariæ el noctis. Le G. plagiellus ne diffère nullement du feter, comme je le pensais, la pubescence est d’un cendré blanchâtre, et les élytres offrent à l'extrémité une pelite tache ferrugineuse, distincte, ovalaire. Le type du G. lrigonalis n’est qu'une variété frottée du G. teter ®, ayant une grande tache ferrugineuse, occupant tout le sommet des élytres, et jetant un rameau rétréci en avant; le rostre n’est pas aussi long que pour- rait le faire présumer la description de Schünherr. Le G. fuscescens égale pour la taille les petits individus du teter: la pu- bescence est d’un cendré grisàtre; le prothorax est un peu convexe et un peu arrondi sur les côtés; dans le type les élytres sont obsolètement tachées de ferrugineux. Serait-ce une espèce distincte ? — Espagne, Al- gérie ! Le G. verbasci est un grand exemplaire $ de l'amictus, mesurant près de cinq millim.; sauf la pubescence, la crassirostris, Lucas, peut lui être rapportée comme synonyme ; l’exemplaire typique offre sur les élytres une grande tache oblique ferrugineuse ; son rostre est assez long. Le G,. comosus, dont je ne connaissais que le &, a été retrouvé dans l'île de Céphalonie par M. Miller (Wien. Ent. Monatsch., 1862, 354). La $ ressemble à l’asellus, son rostre, au lieu d’être lisse, est finement poin- tillé dans toute son étendue, ses cuisses, sont comme celui-ci dépourvues de dents. J’en dois la communication à M. Javet, J'ai commis une erreur en rapportant le G. distinctus Schôünh. au G. scutellaris mihi; j'ai pu m'en convaincre par l'inspection du type même de la collection de Germar, que m’a communiqué le docteur Schaum. Le distinctus est bien différent du scutellaris; il se distingue du Campa- nulæ dont il a la forme par sa pubescence d’un cendré olivätre bien fourni, son rostre plus fort, d'une épaisseur plus égale, pas aussi mince, et moins arqué, par son prothorax transversal, ayant de Panalogie avec L° Série, TOME V. 10 622 H. BRISOUT DE PARNEVILLE. celui du Graminis, les angles sont moins obtusement arrondis; reste à savoir si cette espèce est vraiment indigène et n'aurait pas été exportée en Europe. Le G. scutellaris mihi diffère principalement du G. longirostris par la coloration de ses poils d’un cendré plus obscur et un peu dressés, surtout quand on les regarde de eôté; la ponctuation du prothorax est un peu plus forte et moins fine; les élytres paraissent en général plus distincte- ment ponctuées sillonnées; le rostre n'offre entre ces deux espèces aucune différence sensible; cette espèce ne serait-elle qu’une variété locale du G. longirostris ? C'est une question que ceux qui chassent sur les lieux pourront seuls décider. Le G. micros se trouve aussi dans les Landes, d’après M. Perris, sur la Linaria filifolia et l'Arenaria montana. J'ai maintenant à faire quelques rectifications aux caractères assignés à mes groupes, ainsi qu'à quelques tableaux ; complétez ainsi ceux du pre- mier groupe ; rostrum filiforme sublineare, aut validiusculum. Pour ceux du deuxième groupe, les caractères donnés pour les antennes et le pros- ternum sont les mêmes que ceux du premier groupe; Antennæ proster- numque, ut in prima seclione, constructæ. Le rostre défléchi, comme dans le premier groupe, n’est nullement logé dans un canal, comme je lai dit, par erreur : rostrum deflexzum, elc. J'ai partagé ce deuxième groupe en deux subdivisions : la première se compose de toutes les espèces qui ont le rostre droit ; cette expression est trop vague, j'aurais dû plutôt dire : rostre presque d’égale épaisseur jusqu’au sommet ; la seconde, de tous ceux qui ont le rostre atténué ; pour ceux-là il fallait dire : rostre n’ayant pas une épaisseur presque égale, distinctement rétréci au sommet. Dans le premier et le deuxième groupe, les ongles des tarses sont rap- prochés et soudés à leur base; dans le troisième les ongles sont simples, caractère oublié, qui, ajouté aux autres déjà donnés, me semble suffisant pour ériger en genre le groupe des Cleopus. Je rectifie ainsi la deuxième partie du tableau du 11° groupe, 1"° sub- division : B. Rostre ne différant pas beaucoup de grandeur dans les deux sexes. a. Prothorax de moitié ou plus de moitié plus large que long. Genres Gymnetron, Bagous et Acalles. 623 a a. Élytres sans taches. Pubescence un peu relevée; rostre épais, recourbé dans ÉD Et turS Pubescence couchée ; rosire non recourbé, assez mince Surtout dans dau Mn LS EU netus: POHSHOIFSTCUTESSES NM RER UE MR Te Ne . Pulcgimosus b b. Élytres tachées. Pois fins lésèrement relevés M srl otus. b. Prothorax d’un tiers environ plus large que long. Pubescence relevée; prothorax rétréci en avant; rostre ME MUCRO EE de en a end ee e UNICIAS Pubescence couchée; prothorax presque également rétréci en avant qu’en arrière. Rostre un peu épais dans le G'; cuisses dentées, . . . collinus. Rostre recourbé; cuisses mutiques . . . .. . . . .. . . linariæ. Le rostre des G. longirostris et sculellaris est généralement très long, et atteint ou dépasse même les hanches postérieures, surtout dans les femelles; quelques exemplaires néanmoins, par exception, surtout dans les mâles, l'ont de la longueur du G. gramuinis ; il dépasse de peu les hanches intermédiaires; ces variations rendent nécessaire un petit chan- gement dans le tableau : Rostre dépassant le plus souvent distinctement les hanches intermédiaires, atteignant où dépassant les hanches postérieures, surtout dans les 9. Pubescence cendrée blanchâtre, presque couchée, légèrement relevée . . . .. . . . . . . . . . . . longirostris. Poils d’un cendré obscur, redressés. . . . . . . . . scutellaris mihi. Rostre atteignant les hanches intermédiaires ou les dé- passant de peu, n’atteignant jamais les hanches pos- térieures. Dans ces deux espèces les quatre cuisses antérieures du 4 sont armées d’une dent fine et obsolète; celle des cuisses postérieures est plus forte et 62/ FH. BRISOUT DE BARNEVILLE, plus aiguë ; les cuisses postérieures sont seules armées d’une dent obso- lète dans les $. On conçoit cependant que, quand la dentation est faible, elle peut presque disparaître, par exception; c’est un fait commun à tous les Gymnetlron. Sur les BAGOLUS, Le B. inceratus se rapporte purement et simplement au B. encaustus. Le B. argillaceus n’est qu'un exemplaire presque unicolore de l’éncera- tus, Offrant un dessin effacé ; le B. hæmatopus se trouvant entre les deux, sa description, et la comparaison que Schünh. en fait avec l’énceratus, me font conjecturer avec raison qu'il doit lui être rapporté comme syno- nyme. B. frit, claudicans et mundanus sont également synonymes. J'ai fait la description consignée dans ma monographie, principalement, sur deux exemplaires pris à l'étang de Beauté, paraissant constituer pour moi la forme la plus développée de cette espèce. — Cest bien le B. frit, de Suède, Gyll., Schônh., que le docteur Grenier et mon frère Charles ont pris en abondance à l'étang de Vendrès, près Béziers; il offre de nom- breuses variations. B. validitarsus est Synonyme du B. lutosus. B, tibialis w’est autre, comme je le présumais, que l’'Hydronomus alis- malis. Sur les ACALLES. * À. dromedarius est un exemplaire bien frais de PA. fasciculatus: il offre une apparence de carène, A. quercüs est décrit par Schônh. sur un exemplaire défloré de l'A. ca- melus ; j'ai annoncé dans le Bulletin des Annales, 1865, XXX, que j'avais trouvé cette espèce aux environs de Paris ; elle a été prise aussi à Rouen. Dans l’Ac. Aubei, les tibias antérieurs ne sont que légèrement dilatés au milieu, pas aussi fortement que dans le camelus. Genres Gymnetron, Bagous et Acalles. 625 L'Ac. barbarus est le même que l’Ac. teter; j'ai pu m'en convaincre en examinant la structure des antennes : les articles du funicule sont arron- dis, le dernier ou les deux derniers sont seuls transversaux. Cette espèce paraît répandue dans presque toute l'Europe méridionale et diffère assez d'aspect, suivant les endroits où létat de conservation: son dessin est variable ; elle se reconnaîtra facilement à sa forme massive, à son pro- thorax profondément ponctué, et à ses élytres profondément sillonnées à intervalles convexes. L’Ac. Querilhaci mihi, 2 1/2 à 3 mill., constitue une espèce distincte ; il diffère de l’Ac. tuberculatus par sa forme plus oblongue, moins ramassée, son prothorax presque carré, plus fortement bisinué aux angles posté- rieurs, la base formant un arc plus distinct ; les élytres sont plus longues, plus régulièrement ponctuées-striées et moins grossièrement, les points plus nombreux, toujours dépourvues de tubercules fasciculés ; le fond est noir brun, avec quelques taches, et une bande transversaie étroite, placée près de la déclivité, cendrées. Cette espèce, rencontrée sur différents points de la France méridionale, a été trouvée par M. de Kiesenwetter dans la Sierra- Névada. \c. SIERRÆ Mihi, nOv. Sp. Oblongo-ovalus, nigro-piceus, squamulis silaceis parce variegatus, setis brevibus, suberectis, albidis, in elytris serialim sat dense tectus ; rostro longitudine thoracis; thorace fere latitudine longitudinis, lateribus dis- tincte rotundato, postice angustato ; elytris profunde punctato-sulcatis interstitiis convexis, fascia postica obsoleta. —- Long. 2 à 2 4/2 millim. Var. Fascia nulla. R Cette espèce se rapproche du lemur, mais s’en distingue bien par sa forme plus oblongue, son prothorax plus court, uniformément couvert de soies, un peu plus arrondi sur les côtés; ses élytres sont presque aussi fortement sillonnées que dans le lemur ; mais les soies qui les couvrent forment des séries plus régulières. Oblong-ovale; tête comme dans le lemur. Rostre plus long que dans le lemur, assez fort, ponctué assez fine- ment et serré, noir ou brun ferrugineux. Antennes ferrugineuses, le deuxième article du funicule un peu plus court que le premier. Prothorax presque aussi long que large, un peu rétréci et obsolètement resserré au 626 H. BrisouT DE BARNEVILLE, — Genres Gymnetron, Bagous et Acalles. sommet, distinctement arrondi sur les côtés, et rétréci à la base, celle-ci presque tronquée, convexe, ponctué serré, sans trace de canal, couvert uniformément de soies très-courtes, d’un jaunâtre pâle, peu serrées. Ecus- son nul. Élytres ovales-allongées, avec les épaules arrondies, à peine plus larges que le prothorax à sa base et près de deux fois plus longues, élargies derrière la base, se rétrécissant du milieu vers le sommet, celui-ci aiguê- ment arrondi, profondément ponctuées-sillonnées, intervalles convexes, couvertes de soies blanchâtres, courtes, un peu dressées, assez nom- breuses, la plupart peu serrées, en série; couvertes aussi de squamules d’un jaunâtre pâle, dispersées ça et là, rassemblées vers la base et derrière le milieu où elles forment une bande obsolète; quelquefois squamules à peine visibles, et bande nulle. Pieds bruns, tibias droits. M. de Kiesenwetter a pris trois exemplaires de cette curieuse espèce, en Espagne, dans la Sierra-Nevada. ÉTUDE Espèces de MXLABRIBES de la collection de L. Reiche, Note sur le genre TRIGONURUES Mulsant ET DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE , Par M. L. REICHE. (Séance du 8 Novembre 1865.) Les difficultés que j'ai éprouvées, en voulant ranger les Mylabrides de ma collection, m'ont convaincu du bien fondé de l’assertion de notre illustre membre honoraire, M. Lacordaire. Dans le cinquième volume de son Genera des Coléoptères, page 668, note 2, il dit que {« moëlié, pro- bablement, des 200 espèces mentionnées par les auteurs ne se compose que de variétés ou de doubles emplois, et que la synonymie des espèces de cette famille est dans la plus inextricable confusion. Cette confusion est, en effet, si grande, qu'il devient indispensable qu’un entomologiste exercé veuille bien entreprendre la monographie complète de ces insectes. Un de nos plus éminents collègues va se livrer bientôt à ce travail de longue haleine, et c’est pour y contribuer, autant qu'il n’est possible, que je donne ici le résultat de mes recherches déjà anciennes sur la synonymie, J'y ai ajouté les descriptions de 44 espèces nouvelles et une ébauche de classification. Les variations extraordinaires de taille et de couleurs qui se rencon- trent dans les espèces de Mylabrides expliquent suffisamment les doubles emplois qu'ont commis les auteurs qui n’ont vu que les variétes extrêmes ; 628 L. REICHE. aussi n'est-ce qu'avec la plus grande circonspection que j'ai décrit les espèces nouvelles que je fais connaître. La classification que je propose est basée uniquement sur les antennes, dont le nombre des articles, leurs formes, et leurs relations de dimen- sion donnent d'excellents caractères; leur couleur, ainsi que celle des élytres, n’a qu'un caractère purement spécifique et grouperail mal les espèces. J'ai cru devoir citer, au nombre de 75, toutes les espèces de ma col- lection en faisant suivre le nom de chacune des renseignements que j'ai pu recueillir. Antennes de neuf articles. Genus CORYNA Bilberg, Monogr., p. 73, Syn. Hycleus Latr., Règne Animal, 1817, III, 317. Type 4. Cor. ARGENTATA Fabr., Ent. syst., I, II, p. 90. — Ægyptus. — Cest la Mylabris ocellata Olivier (Gerocoma), Encyclop. méthod., Ins., V, 397, mais ce n’est pas la Mylab. ocellata de Pallas, Iter appendix, p. 721. 2. COR. PAVONINA Reiche, — Ægyptus. — Cest l'Hyclæus ocellatus Cas- telnau, Ins., I, p. 468. J'ai été obligé de changer le nom donné par M. de Castelnau, parce qu’il fait double emploi avec celui donné par Pallas. 3. Cor. TIGRINA Klug, Symb. phys., XXXIL — Ægyplus. — C’élait le Dices Reichei de la collection Dejean. . Cor. MYLABROIDES Castelnau’ Ins., 11, 268. — Ægyptus. — C'était le Dices fimbriatus de la collection et du catalogue Dejean (1). 1e »,. Cor. LATA Reiche., — Ægyptus. — Longit. 7-9 mill.; latit. 4-4 3/4 mill. (4) Ces qualre espèces sont revèlues d’une Lomeutosité blanchâlre, soyeuse, qui manque à Loutes les espèces suivantes. Mylabrides. 629 Nigra, nigro-villosa ; elytris luteo-fulvis, nigro-trifasciatis ; tho- race lransverso, crebre ac profunde punctato ; abdomine, pectore pedibusque nitidulis. Noire, avec une villosité de même couleur, corps déprimé. Tête grossièrement et fortement ponctuée; antennes très-grèles à 9° article dilaté en massue assez forte. Corselet court, transverse, grossièrement et profondément ponctué, à surface un peu inégale. Écusson ayant la même ponctuation. Élytres moitié plus larges que le corselet, et de trois fois sa longueur, rugueuses, non brillantes, d’un jaune rougeàtre avec trois facies transversales ondulées, noires ; la première près de la base; la deuxième un peu au delà du milieu, et la troisième avant l’extrémité ; la suture est étroitement noire jusqu'à son extrémité. En dessous, la poitrine et l'abdomen sont brillants. Celle espèce a été rapportée des environs du Caire par M. de Saulcy. 6. COR. CONFLUENS (Klug) Reiche. — Romelia. — Longit. 7-9 mill.; latit. 2 1/2-3 1/2 mill. Nigra, nigro villosula, nitidula, elongata; MYLAB. PUSILLA Oliv. simillima ; elytris luteo fulvis, macula scutellari cordata, macula humerali oblonga, fascia undata paulo ultra medium alteraque apicali nigris. Noire, un peu brillante, avec une villosité de même couleur, allongée, subcylindrique, presque exactement semblable à la Mylab. pusilla d'Olivier, avec laquelle on doit la confondre si on néglige d'examiner les antennes. Tête grossièrement ponctuée; antennes moins grêles que dans lPespèce précédente; corselet transverse, grossièrement ponctué avec une impression oblongue au milieu de la base; elytres moitié plus larges que le corselet, d’un jaune fauve avec une tache commune descendant de l’écusson et se dilatant en s’arrondissant, une lache oblongue à chaque épaule, une fascie ondée un peu au delà du milieu et une fascie terminale assez large noires. Je lai de la Romélie et de Constantinople. 7. COR. DISTINCTA Chevrolat, Revue de Silberman, V, 269. — Algiria. — Se retrouve en Sicile. 630 L. REICHE. 8. COR. BILBERGI GYIL, in Schônh., Synom. app. 33. — Gallia mérid.. Hispania. 9. Cor. ORNATA Reiche. — Syria. — Longit. 8-10 mill.; latit. 3 3/4-4 3/4. Nigra, nitidula, nigro villosa, oblonga sat valida ; capite thorace- que crebre punctalis. Elytris luteo-fulvis; macula scutelari postice dilatata communi, puncto humerale, fascia subhumerale interrupta, fascia undata pone medium alteraque angusta ante apicem nigris. Noire, peu brillante, oblongue, assez renflée, avec une villosité noire. Têle et corselet criblés de points assez forts; corselet avec une petite impression postérieure dans son milieu. Élytres de plus du triple de la largeur du corselet, d’un jaune fauve, ayant chacune un petit point huméral, une tache commune subscutellaire dilatée en s’arrondissant et formant avec deux points disposés transversa- lement sur la même ligne une fascie subhumérale interrompue, une fascie assez large, fortement ondée un peu au delà du milieu et une autre fascie plus étroite un peu avant l'extrémité, noires. Le point huméral et les points complètant la fascie humérale disparaissent souvent, et il ne reste là que la tache subscutellaire, — De Beyrouth. 10. Cor. P£EyroONIS Reiche, — Syria. — Longit. 8-10 mill.; latit. 3 3/4- 4 374 mill. Præcedenti affinis. Nigra nitidula nigro villosa, oblonga sat valida ; capite thoraceque crebre punctatis, elytris luleo fwvis punc- lis sex nigris. Cette espèce ressemble beaucoup, pour la forme et pour la gran- deur, à la précédente ; elle n’en diffère que par les taches ou points arrondis des élytres au nombre de six sur chacune, savoir : trois dis- posées obliquement en descendant de dehors en dedans près de la base, deux transversalementun peu au delà du milieu et un au milieu de la largeur avant lextrémité. De Tarsous en Caramanie, rapportée par M. Peyron, à qui je l'ai dédiée. Mylabrides. 631 Antennes de onze articles. Genus MYLABRIS Fabricius, Syst. entom., p. 261, 1. Antennes épaisses à articles transversaux, emboités, se dilatant fortement du 7° au 11°. 4. MYL. TRIZONATA Reiche.— Ægyptus. — Longit. 43 mill.; latit, 5 mill. Depressa, nigra, nigro villosa, confuse punctata; elytris luteo- fulvis, tomentosis, nigro-trifasciatis; fascia prima infra basin lata, undulata, antice scutellum attingenti, secunda ultra medium lata undulata, tertia lata apicali. Noire à villosité noirâtre, corps un peu déprimé. Tête confusé- ment ponctuée, avec une fine carène longitudinale. Corselet confu- sément ponctué, avec une impression assez marquée dans son milieu, et une autre moins profonde de chaque côté. Élytres d’un jaune fauve, avec trois fascies transversales ondulées noires ; la première un peu au-dessous de la base se rattachant à l’écusson, la deuxième un peu au dela du milieu, la troisième apicale, toutes trois larges; leur sur- face confusément et rugueusement ponctuée et tomenteuse. Rapportée des environs du Caire par M. de Saulcy. 2. MYL. CORYNOIDES Reiche, — Algiria. — Longit. 9 mill,; latit. 4 mill. Nigra, nigro villosa, crebre punctata ; elytris luteo-fulvis, minus tomentosis, nigro-trifascialis præcedenti valde afjinis, Noire, à villosité noire; corps plus déprimé, à ponctuation pro- fonde et serrée, distincte. Têle avec une fine carène longitudinale : corselet ayant un enfoncement oblong bien marqué dans son milieu. Élytres d’un jaune fauve, avec la base étroitement noire et trois fascies noires, transversales, larges et ondulées : la première un peu au-dessous de la base se rattachant à l’écusson; la deuxième un peu au delà du milieu; toutes deux plus largement dilatées sur la suture ; la troisième apicale. Cette espèce, très-voisine de Ja précédente, en diffère par sa forme 632 L. REICHE. plus courte, plus déprimée ; par sa ponctualion moins confuse, par la base de ses élytres étroitement noire et par le dessin de ses fas- cies plus étroit latéralement. De Biskrah, Algérie méridionale. 2, Antennes à articles libres, légèrement renflées du 6° au 11°. A, 3° et L° article d’égale longueur. 3. MYL. MAGULIVENTRIS Klug, Symb. phys., XXXI, 2. — Ægyptus. h. My. Scaan Reiche, — Persia. — Longit. 26 mill.; latit. 9 mill. Nigra, nigro villosa; antennis nigris ; elytris pallide bifasciatis ; fascia prima lala infra basin, secunda ante apicem angustala, inter- r'upla. Noire, avec une villosité noirâtre ; forme allongée, un peu cylin- drique. Tête rugueusement ponctuée avec une fine carène longitu- dinale; antennes noires. Corselet très-peu plus long que large, rétréci antérieurement, rugueusement ponctué, avec une ligne longi- tudinale enfoncée peu marquée. Élytres du double de la largeur du corselet et de quatre fois sa longueur, rugueusement ponctuées avec deux fascies transversales d’un jaune pâle ; la première au-dessous de la base très-large sur les côtés un peu rétrécie à la suture; la deuxième un peu avant l'extrémité étroite et interrompue à la suture. * De la Perse. Cette espèce ressemble extrêmement au M. maculiventris Klug ; mais ses antennes sont noires et les derniers segments de son abdo- men n'ont pas de taches rouges. 5. MyL. ZONATA Klug, Symb. phys., XXXI, 5. — Arabia. Ici viennent prendre place les espèces suivantes que je ne possède pas : Myl. cruentata Klug, Symb. phys., XXXI, 1. -— Arabia. — æsluans id. id. 3. — Arabia. — duplicata id. id. h. — Arabia. — scapularis id. id. 6.— Arabia. Mylabrides. 638 6. Myr. USTULATA Reiche. — Algiria. — Longit. 46 mill.: latit. 7 mill. Nigra, nigro villosa; antennis flavis basi nigris ; elytris luteo- fulvis, basi anguste apice late nigris. Noire avec une villosité noiratre, subcylindrique, un peu renflée. Têle à ponctuation rugueuse; antennes jaunes avec les trois pre- miers articles noirs. Corselet un peu plus large que long, fortement ponctué avec une impression médiane sur le disque et une autre au milieu de la base. Élytres de deux fois la largeur du corselet à leur base, d’un jaune fauve où orangé avec la base étroitement et l'extrémité largement noires. D'Algérie; j'ignore de quelle province. M. de Marseul en possède un individu provenant de Sierra-Leone, B. 3° article des antennes plus long que le K°. a. Articles 5 à 11 monitiformes. 7. MYL. SyRIACA Klug, Symb. phys., XXXIL. — Syria. — Syn. éntersecta (Latreille) Reiche, Ins. d'Orient, Soc. entom., 4857, p. 274. 8. MYL. JUGATORIA Reiche. — Ægyptus. — Longit, 24 mill.; latit. 8 mill. Nègra, nigro-villosa, haud nitida ; thorace transverso: elytris luleo-fulvis nigro-trifasciatis; fascia prima infra basin angusta, secunda mediana latissima, tertia apicali dentata. Noire, avec une villosité noire, mate. Tête fortement ponctuée, canaliculée sur le vertex, troisième article des antennes moitié plus long que le quatrième. Corselet transverse, un peu aplati, rugueu- sement ponctué, obsolètement impressionné. Élytres de deux fois la largeur du corselet à leur base, finement rugueuses de points enfoncés, d’un jaune orangé avec trois fascies transversales noires; la première ondée, un peu au-dessous de la base, plus étroite, n’atteignant pas le bord latéral et s’élargissant notablement en dehors ; la deuxième au milieu et un peu au delà, très-large, appro- chant davantage le bord latéral qui, néanmoins, reste très-étroite- ment jaune, et se dilatant aussi en dehors; la troisième, apicale, un peu dentée en avant. Des environs du Caire, rapportée par M. de Saulcy. 63/ L. REICHE. Cette espèce ressemble beaucoup à la suivante M. Matthesii : elle en diffère par sa forme un peu plus élargie et les largeurs rela- tives de ses fascies, dont la médiane n’envahit jamais l'extrême bord latéral, 9. MyL. MarrHesit Falderman, Fauna Transcaucasica, 211, p. 120, — 10, 14. 12 me 14 14. Græcia et Palæstina. b. Articles des antennes, 5 à A1, cylindrico-coniques. I. Élytres noires à l'extrémité. MYL. AXILLARIS Bilberg, Monographie, 24. —Syria-Ægyptus. MYL. GINGTA Olivier, Encyc., VILLE, 1811, p. 93. — Syria. MyYL. oLEæ Chevrolat, Revue de Silberman, t. V, p. 269. — Algiria- Ægyptus, MYL. TENEBROSA Castelnau, Ins., IE, 270, — Ægyptus-Algiria. MYL. DAMASCENA Reiche. — Syria. — Longit. 16 mill.; latit. 6 mill. Nigra, nigro-villosa, sal elongata subcylindrica; capile rugoso punctalo ; thorace lransverso, rugoso, medio subcarinato ; elytris straminets, nigro late trifasciatis ; fascia prima paulo infra basin, secunda infra medium, lertia apicali. D'un noir obscur, avec une villosité noire, forme assez allongée, subcylindrique. Tête fortement ponctuée et rugueuse, finement canaliculée. Corselet transverse, rugueux de points confusément enfoncés. Élytres de deux fois la largeur du corselet à leur base, rugueuse, d’un jaune pâle, avec trois fascies noires très-larges ; la première presque contre la base, dont elle ne laisse voir qu’une bande jaune étroite, occupant le tiers de la longueur des élytres, atteignant pas le bord latéral ; la deuxième également large enva- hissant le bord latéral ; la troisième apicale; toutes ces fascies légè- rement ondulées. Reçue de M. Lederer comme provenant de Damas et de feu De- larouzée, de Jericho. Cette espèce ressemble extrêmement à la précédente (Myl. tene- brosa), elle en diffère par ses couleurs plus mates, et par la ponc- Mylabrides. 655 tuation indistincte de son corselet ; il est probable que, comme elle, elle passe quelquefois au noir presque complet, 15. MyL. FROLOVII Germar, Species novæ, p. 173. — Stepp. Khirgis. — Ce n’est pas le M. Frolovii de Gebler. 16. MYL. zITIGIOSA Chevrolat, Revue de Silberm., V, 274. — Algiria. 47. MYL. APICIPENNIS Reiche., — Ægyptus. — Longit. 45.; latit. 5 mill. Nigra, nigro villosa, elongata; elytris luteo-fulvis ; punctis quatuor infra basin, quatuor infra medium interdum in fascia angusla connexis fasciaque apicali nigris. Allongée. Noire, avec une villosité noire. Tête large, carrée, gros- sièrement ponctuée; antennes atteignant à peine la base du cor- selet, à 5° article un tiers plus long que le 4°, les 6° à 40° dilatés, aplatis, transverses, le terminal plus étroit, cylindrique. Corselet un peu plus long que large, fortement atténué en avant, arrondi sur les côtés, où il ne dépasse pas la largeur de la tête, rugueusement ponctué avec une pelite impression au milieu de la base. Élytres du double de la largeur du corselet et de trois fois et demie sa lon- gueur, rugueuses, d’un jaune fauve, avec chacune deux points noirs un peu au-dessous de la base, deux autres points quelquefois réunis en fascie étroite un peu au delà du milieu et lextrémité assez largement noire. Des environs du Caire; Égypte. J'ai vu cette espèce étiquetée M. apicalis Waltl, mais elle n’a pas été décrite par cet entomologiste. Je n’ai pu conserver ce nom qui eût fait confusion avec M. apicalis Chevrolat. 48. MyL,. TRICINCTA (Dej.) Chevrolat, Revue de Silberman, V, 270.—Algiria. Syn. rubripennis Chevrolat, ibid. 270. — Var. Gueriniti Chevrolat, ibid. OA On trouve tous les passages du type à cette variété à bandes plus étroites. Jen possède un individu entièrement noir avec une fascie posterieure fauve. 49. My. VARIABILIS Pallas, Icones, 81. — Europa mer., Syria. Syn. fasciata Fuesly, Ins. helvet., 20, — Olivier, Encyclop., 1814, 97, — mutans Guérin, Dict. pittor., 551. 656 21. 23. DU 28. 90. L. REICHE. . MYL. QUADRIPUNCTATA Linné, Fn. Suec. 680.— Europa mer., Caucasus, Algiria. Syn. melanura Pallas, Iter, II, app., 722. — bipunctata Olivier, Encyclop., 1811, 94, — lacera Fisch., conspectus, 5. — bimaculata Klug, Symb. phys., pl. xxx11, 2. — Syria, — maculoso punctata Graells, Mem., 413. — Hispania. MYL. SILBERMANNI Chevrolat, Revue de Silberman, V, 277. — Algiria. 2, MyL. variANS Gyllenh., in Schôünh., Synom., Ins. append., 34. — Hispania. Syn. Hyeracii Graells, Soc. ent., 1851, 17. MYL. SCHREIBERSII (Dej.) Reiche. — Sicilia. Syn. terminala Chevrolat (non Illiger). J'ai dû changer le nom de terminata appliqué par M. Chevrolat, Rev. de Silberm., V, 276, parce qu’il faisait double emploi avec le même nom d’Illiger, Archiv. de Wiedemann, 1-2, p. 143. Il est vrai que Pilberg, Monogr., p. 49, rapporte l'espèce de Wiedmann, comme variété, à sa Myl. afzelii ; mais c’est l'inverse qu'il fallait faire, le nom de Wiedmann datant de 1890 et celui de Bilberg de 1813, MyL. Durourit Graells, Soc. entom., 1851, 16. — Hispania. MYL. SOLONICA Pallas, Icones, p. 87. — Græcia. MyL. FESTIVA Pallas, [ter app., 41, 721. — Sibiria, Syn. speciosa Pallas, Icones, 84. MYL. SERICEA Pallas, Icones, 85. — Rossia or. MYL. 4/4-PUNGTATA Pallas, Icones, 80. — Rossia mer. Syn. Meliloti Oliv., Encyc., 1811, p. 99. — combusta Tanscher, Mem. Moscou, II, 4/3. 29, MyL. FUSCA Oliv., Encyc., 1811, 100. — Amasia, Syria, Persia, MYL. UNICOLOR Falderm., Fn. transcauc., II, 127. — Amasia. Mylabrides, 637 31. MYL. PUSILLA Oliv., Encyclop., 1811, 101. — Rossia mer. Variat tota nigra. 32. MY1. SIBIRICA Fischer, Entomogr., [l, 225. — Sibiria. 32. MyL. LEDEBOURIT Gebler, Mém. de Moscou, 1829, 22. — Sibiria. 34. MyYL. FLEXUOSA Oliv., Encyclop., 1821, 101. — Pyrenæi, Sicilia. 35. My. ATRATA Pallas, Iter, App., Il, 722. — Sibiria. Cette espèce me paraît fondée sur une variété presque entièrement noire d’une Mylabris répandue dans les collections sous le nom inédit de Myl. metatarsalis Eschscholtz, laquelle à des élytres d’un jaune fauve avec une tache commune sous l’écusson, assez large, une tache allongée à l'épaule, une fascie transversale vers le milieu, une semblable un peu avant l'extrémité et celle-ci, noires; ces taches sont plus ou moins confluentes. 36. MYL. SPLENDIDULA Pallas, Icones, 83. — Sibiria. Var. Frolovii Gebler (non Germar), Mém. de Moscou, 1829, 20. Var. bimacutata Pallas, Iter, 4 app., 466. Var. bivulnera Pallas, Icones, 94. La Mylabris Frolovit de Gebler fait le passage entre la splendi- dula et la bivulnera. 37. My1, FLORALIS Pallas, Icones, 82. — Europa or. et merid. Syn. Variabilis Oliv., Encyel., 1811, 95. — Fuesslini Panzer, Fn. German., XXXI, 18. — Spartii Germar, Reise, 210. 38. MyL. PROEUSTA Fabr., Ent. syst, 1, Il, 88. — Algiria, Hispania. Syn. Var. apicalis Chev., Rev. Silb., V, 278, — Var. contexta Chev., ibid. 278. Gelle espèce varie tellement qu'on peut conjecturer qu'on eu trouvera des individus à élytres complétement rougeûtres. 39, My. Scagiosæ Oliv., Encycl., 1811, 99. — Syria. h0, MyL. soBrINA Graells, Soc, ent., 1851, 20. — Hispania. h° Série, TOME V. Al 638 L. REICHE. Il. Élytres jaunes à l'extrémité. HA. MYL. GEMINATA Fabr., Ent. syst., Supp., 196. — Italia, Gall. mer., Algiria, Hispania. 42. Myz. Degeanit Gyllenh., in Schônh., Synon. app., 835. — Hispania. 3. MYL. GRISESCENS Tauscher, Mém. de Moscou, INT, 445. — Rossia merid, Lhh. MYL. LUTEA Pallas, Iter, 1, 722. — Rossia mer. Syn, crocata Pallas, Icones, 87. — calida Pallas, Icones, 85. — 12-punclata Tauscher, Mém. de Moscou, ILE, 139. H5. MyL. 12-PUNCTATA Oliv., Encycl., 1811, 98. — Europa mer., Algiria. 46. MYL. iMPRESSA Chevr., Revue de Silberm., V, 275. — Algiria. A la description de M. Chevrolat on peut ajouter : point noir, interne de la dernière paire plus éloigné de la suture que dans la Myl. 19-punctata. 47. My. MACULATA Oliv., Entom., 11f, 47. — Europa or. Syn. bi-maculata OÙv., Encycl., 1811, 93. — Goudotii Casteln., Ins., Il, 270. — Algiria. — Maura Chevr., Rev. de Silb., V. 275, h8. MYL. DECEM-PUNCTATA Fabr., Spec. Ins., 1, 831. — Europa or. 9. MY. NILIGENA Reiche. — Ægyptus. — Longit. 49 mill., latit, 6 mill. Nigra, nigro villosa, angusta ; thorace longiusculo cum capite crebre punctalo, medio posticeque impresso ; elytris alutaceis, infra basin punctis duobus oblique positis, paulo ultra medium puncte unico in medio, ante apicem punctis duobus sæpe in fascia conjunc- Lis, nigris. Noire, avec une villosité noiràtre, allongée, assez étroite. Tête ovale, criblée de points enfoncés bien marqués ; antennes grêles à 3° article moitié plus long que le 4°, les 6e à 10° transverses trian- gulaires, le 11° pyriforme acuminé. Corselet un peu plus long que 50. 51. 52, Mylabrides. 639 large, atténué en avant, criblé de points enfoncés avec une impres- sion dans son milieu et une autre au milieu de la base. Élytres à peine plus larges à la base que le corselet et moitié plus larges vers l'extrémité, quatre fois et demie aussi longues, rugueuses, d’un testacé fauve avec deux points noirs, un peu au-dessous de la base, disposés obliquement de dehors en dedans; un autre point médian au delà du milieu et deux points plus grands, souvent réuris en une fascie transversale n’atteignant pas la suture, un peu avant l'extrémité. Des environs du Caire. Dans l’ordre naturel, cette espèce doit prendre place après la M. apicipennis décrite plus haut. MYL. CIRCUMFLEXA Chevr., Revue de Silberm., V, 273. — Algiria, Tanger. Syn. axillaris Chevr., ibid., V, 273. Cette espèce varie sur les élytres du noir presque complet avec la suture et l'extrémité étroitement rougeâtres au jaune fauve sans taches. My. CURTA Chevr., Revue de Silberm., V, 277. Myr. DELAROUZEI Reiche. — Syria. — Longit., 10 mill., latit. 3 1/4 mill. Nigra, nigro villosa, parum elongata:; antennis brevibus ; thorace transverso, cum capile punctalo rugoso, medio breviter Canuliculato, utrinque leviter impresso; elytris alulaceis, anguste undulatimque nigro trifascialis ; tibiis rufescentibus. Noire avec une villosité noirâtre, peu allongée, subeylindrique. Tête arrondie, rugueuse de points enfoncés confus; antennes courtes à 8e article moitié plus long que le 4°, 7° à 10° transverses, un peu emboités, 11° pyriforme, acuminé. Corselet transverse, rugueux, brièvement canaliculé dans son milieu; avec une petite impression de chaque côté. Élytres d’un jaune fauve, avec une première fascie transversale, noire au-dessous de la base, étroite, sinuée, formée sur Chacune de deux points réunis latéraux et d’un point un peu plus bas contre la suture, une deuxième fascie formée des mêmes éléments au milieu, et une troisième un peu avant l'extrémité parais- sant composée de quatre points réunis, en dessous de laquelle il y a un point noir au milieu de la largeur de l’élytre. Les jambes sont brunâtres. 60 ex Se 06. 97, 60. FL. REICH. De Jérusalem. Cette espèce a été rapportée par feu Delarouzée, à qui j’ai cru devoir la dédier en mémoire des services qu’il a rendus à la science par ses nombreuses découvertes. My. WAGNERI Chevr., Rev. de Silb., V, 274. — Algiria. MYL. RUFICORNIS Fabr., Ent. syst., Supp., 194. — Tanger. MyL. HempPricHit Klug, Symb. phys., XXXIF, 9. — Algiria mer., Ægyptus. MYL, SANGUINOLENTA Oliv., Encycl., 1811, 95. — Ægyptus, Syria, Persia. Syn. Latreillei Klug (non Bülberg), Symb. phys., XXXIT, /. — Var. Paykullii Bilb., Monogr., 65. — Algiria. Gette espèce varie beaucoup, principalement en Syrie. MYL. ANGULATA Klug, Symbh. phys., XXXITI, 6. — Ægyptus, Algiria orient. Syn. gilvipes Chevr., Rev. de Silberm., 270. — Var, (pedibus nigris) éncerta Klug, loc. cit., XXXIE, 5. . MY. BRUNNIPES Klug, Symb. phys., XXXII, 3. — Ægyptus, Algiria mérid. MYL. ELEGANTISSIMA Zoubkoff, Bull. de Moscou. 1837. 79, — Tur- comania. MYL. FULGURITA Reiche. —- Ægyptus. — Longit. 12 mill., latit. h 1/2 mill. Nigra pube griseo-argentata vestila, subcylindrica, angusiata : ore, anlennis pedibusque rufescentibus ; elytris glabris, pallide fut- vis basi nigro bi-punctalis, postice angulatim bifasciatis. Noire, revêtue sur la tête, le corselet, la poitrine et l’abdomen d’une tomentosité d'un gris argenté. Têle arrondie, rugueuse ; organes de la bouche fauves ; antennes fauves, assez allongées à 3° article un tiers plus long que le 4°, les 4° à 9° grossissant graduelle- went, le 10°un peu moins gros, le 11° pyriforme, acuminé. Corselet transverse, rugueux. Élytres chacune un peu plus large que le cor- selet à la base, moitié plus larges postérieurement, très-légèrement Mylabrides. — Trigonurus. 641 rugueuse, glabres, d’un fauve jaunâtre avec deux taches noires, placées obliquement de dehors en dedans un peu au-dessous de la base, une fascie de même couleur un peu au delà du milieu, très- Îlexueuse, son ondulation la plus postérieure sur la suture et une fascie anguleuse, moins flexueuse que la précédente, un peu avant l'extrémité. Pattes et trochanters entièrement fauves. Du Caire. 61. MyL. FEMORATA Klug, Symb. phys., XXXI, 8. — Arabia. 62. MYL. NOVEMDECIM-PUNCTATA Oliv., Encyclop., 1811, 98. — Ægyptus. Syn. 18-punctata Klag, Symb. phys., XXXVIL, 14. C’est par erreur que Klug a signalé cette espèce comme n'ayant que 10 articles aux antennes et que M. Lacordaire l’a, par consé- quent placée dans le genre Decatoma. Ces organes sont bien com- posés de 41 articles, l'articulation du 10° au 11° étant peu visible à moins d’une attention soutenue. 63. MYL. VIGINTI-PUNCTATA Oliv., Encyclop., 1814, 97. — Ægyptus. 64. Myz. SisvmBrii Klug, Symb. phys., XXXI, 12. — Ægyptus. 65. Myz. MEnTux Klug, Symb. phys., XXXI, 41. — Ægyptus. Genre Frigonurus MULSANT. Le genre Trigonurus établi par M. Mulsant, qui en à donné les carac- tères dans les Annales de la Société d'Agriculture, etc., de Lyon, t X, p. 515, a été placé par ce savant dans la famille des Omalides, nonobstant l'absence d'ocelles sur la tête. Ge caractère négatif a porté M. Aubé à faire rentrer ce genre dans la famille des Proteinides, Ann. de la Soc. Entom., 1850, xx11, quoique M. Schaum eut, en 1849, Wiegem. archiv., I, 448, émis l'opinion qu'il appartenait à la famille des Oxylelides. MM. Fairmaire et Laboulbène en 1854, Faune entom. française, 1, 621, 92 FE M. Lacordaire en la même année, Genera des Coléoptères, If, 125, 5, 6142 L. REICHE, — Trigonurus. M. Kraatz en 1858, Nalurgesch. der Insect. Deutsch., Il, 805, ont adopté la manière de voir de M. Schaum, et en dernier lieu ce genre figure, dans les catalogues les plus récents, parmi les Oxytelides. Malgré l'autorité de semblables noms, l'examen minutieux de l'espèce typique, en nature, ne me permet de partager aucune des opinions émises, el je crois qu'on doit faire de ce genre un groupe à part, sous le nom de Trigonurides, qui viendra se placer auprès des Péestides dont il diffère par son labre non muni d’appendices latéraux, mais dont il se rapproche par ses hanches antérieures à forme globulaire. On sait que ce caractère est propre aux Péestides, et dans ce groupe il n’est pas un seul genre qui lait aussi saillant que le Trigonurus. M. Aubé, loc. cit., dit que le Trégonurus Mellyi a été rapporté de Batoum par feu notre collègue Montandon. De mon côté j'ai eu plu- sieurs individus provenant de la même source, et reconnaissant qu'ils constituent une espèce distincte, j'ai pensé qu'il ne serait pas sans intérêt de la faire connaitre. M. Montandon ayant étiqueté provisoirement cel Insecte du nom de Piestus asiaticus, j'ai adopté ce nom spécifique, Comme cette espèce est très-voisine du Tr. Mellyi, quelques phrases comparatives suffiront pour la faire reconnaître. TRIGONURUS ASIATICUS (Montandon) Reiche. Longit. 5-6 mill., latit, 2-2 1/4 mill. De la même forme que le Mellyi, mais d’un noir de poix mat sur le corselet et les élytres, brillant sur le restant du corps; tête à suture frontale plus marquée; corselet beaucoup plus fortement ponctué, mais avec les mêmes impressions; élytres à stries plus largement et moins régulièrement ponctuées avec les intervalles plus saillants, une dépression longitudinale sur la suture et une latérale moins prononcée sur les 5° et 6° stries. De Baltoum, Immérétie. NOTICE SUR La Vie et les Travaux entomologiques du D' SCHAUM, Par M. pe KIESENWETTER. Ce nee | (Séance du 27 Décembre 1865.) L’entomologie vient de faire une grande perte en la personne du pro- fesseur et docteur Hermann-Rudolphe Schaum, de Berlin, mort à Bonn le 45 septembre 1865. Ce malheur ne sera pas seulement ressenti par tout le cercle de ses relations les plus proches, et notamment par la Socièté entomologique de France dont il était déjà depuis longues années un des membres les plus distingués, mais encore partout où ses sérieuses et consciencieuses recherches sur l’entomologie seront connues et appréciées. Schaum naquit le 29 avril 1819, à Glauchau, dans le royaume de Saxe. Il perdit ses parents de bonne heure et n'avait que cinq ans lorsqu'il vint chez le frère de sa mère, le professeur Germar, à Halle. Dans la famille de cet illustre entomologiste il reçut une bonne éducation, et très-jeune encore il fréquenta les universités de Leipzig et de Berlin, ainsi que les cliniques de Vienne et de Paris, et passa tous ses examens de médecine dans le courant des années 1841 à 1844. A Halle, déjà l'exemple de son oncle, ainsi que les ressources extraordinaires qui lui furent fournies par les livres et la riche collection de ce dernier, de plus le contact des nom- breux entomologistes qui fréquentaient la maison tout hospitalière de Germar, et enfin, par-dessus tout, sa propre vocation, le portèrent à l'étude de l’entomologie. La connaissance d’hommes tels que Burmeister, Klug et Erichson à Berlin, Kollar, Redtenbacher et Ferrari à Vienne, Aubé, Chevrolat et Reiche à Paris, ainsi que celle de beaucoup d’autres notabilités, le maintinrent toujours dans cette voie. Bien que Schaum débutàt par la carrière médicale en s’élablissant comme médecin à Stellin en 4845, néanmoins dès qu’il eut rassemblé une fortune convenable il 64 KIESENWETTER. abandonna entièrement la médecine pour se livrer exclusivement à l'étude des sciences naturelles et principalement de l’entomologie. Depuis long- temps déjà il s’occupait beaucoup de cette science et s'était distingué sur- tout dans la Société entomologique de Stettin, dont il remplissait les fonctions de secrétaire, lors de son séjour dans cette ville. Ce fut alors qu'il se décida à entreprendre de plus grands voyages dans l'intérêt de l’entomologie, et comme il connaissait déjà la France, il se rendit en Angleterre et en Écosse, où il se mit en relation avec toutes les autorités de la science. Il fit un séjour de plusieurs mois à Londres pour travailler au British Museum, et ensuite alla à Liverpool, chez Melly, où il resta longtemps à étudier sérieusement sa riche collection d’Insectes. Le séjour de Schaum en Angleterre n’a pas été utile seulement pour lui-même en augmentant ses connaissances entomologiques, mais encore a contribué puissamment à faire cesser cette espèce d'isolement dans lequel se trou- vait jusqu'alors l’entomologie anglaise, et surtout à faire rapporter à la véritable détermination ancienne une foule de noms sans valeur donnés à des espèces anglaises connues partout. En 1847, Schaum quitta l’Angle- lerre pour aller dans PAmérique du Nord, qu'il parcourut dans toute son étendue depuis New-York et la chute du Niagara jusqu’à la Nouvelle- Orléans, et qu'il explora au point de vue entomologique. Les entomolo- gistes américains, et en particulier J. Le Conte, donnèrent l'hospitalité à notre voyageur, qui contracta dans ce pays plus d’une solide amitié. Cependant, en 1849, il retourna en Europe et revint tout d'abord dans la maison de Germar. Là, il travailla pendant quelque temps avec ce dernier et Burmeister, mais bientôt il se dirigea vers Berlin, où il devint, en 1857, professeur à l’Université royale. Erichson, qui s'était fait avec tant de droit et pendant de longues années une position tout à fait supérieure en entomologie, était mort depuis peu. Schaum parut appelé avant lous à remplacer le grand ento- mologiste prussien et à occuper dignement cette position dans la science. Tout d’abord il prit la rédaction de la Revue annuelle sur les travaux scientifiques publiés en entomologie. W ne méconnut pas les difficultés d’une pareille entreprise, et s’est exprimé à ce sujet d’une manière aussi juste que modeste dans quelques remarques préliminaires à la Revue de 1848. Néanmoins il réussit à continuer cette publication de l'année 1848 à 4852 tout à fait dans l'esprit d’Erichson, à égaler même son illustre pré- décesseur en clarté, en précision de termes, ainsi qu’en style et en tact; aussi l’on peut dire que durant ces années il donna une idée fidèle de la littérature entomologique. Mais il ne lui élail pas encore donné de pouvoir se livrer tranquille- Notice necrologique sur Schaun. 645 ment à ses occupations scientifiques. L’étal de sa santé le força à aller s'établir dans un climat plus chaud, et c’est pour cela qu'il dut passer l'été et l'automne de 1850 dans le sud de l’Europe, et les hivers de 1850 à 1852 en Égypte. Lorsque sa santé se fut entièrement rétablie il ne quitta plus Berlin que pour peu de temps. Il fit à l’Université des cours d’entomologie et d'histoire naturelle des Invertébrés, de même que de zoologie médicale, Il travailla même avec tant d’ardeur aux riches collections qui étaient devenues sa propriété de- puis la mort de Germar, que dans certains groupes, par exemple comme les Carabiques, les Hydrocanthares, les Scydmènes et les Psélaphes, sa collection compta parmi une des plus riches et des plus intéressantes au point de vue scientifique en Allemagne et même en Europe. Connu per- sonnellement de la plupart des entomologistes marquants, il conserva avee eux des relations suivies, et, comme le reconnaitront un grand nombre d’entomologistes français et autres, il fut toujours prêt à rendre service, à aider de ses conseils, et mit à leur disposition, avec la plus grande générosité, les trésors de sa collection et de sa bibliothèque, el, par dessus tout, les trésors de son riche savoir. Aussi aucun entomolo- giste n’eut peut-être jamais une correspondance plus étendue. Parmi les travaux les plus importants de Schaum à cette époque, lon doit mentionner d’abord la suite de l'ouvrage commencé par Erichson, l'Histoire naturelle des Insectes d'Allemagne, qu'il entreprit avec le doc- teur Kraafz et M. de Kiesenwetter, et dans lequel il publia les Carabiques. Mais ce fut surtout dans le Catalogue des Coléoptères d'Europe que esprit de critique de Schaum se montra dans tout son éclat. Dans ce travail, il indiqua toutes les espèces connues de la faune d'Europe. Le principe de waccepter que les espèces réellement décrites et d’exclure les noms purement de tradilion, de catalogues ou de collections, fut mis en vigueur par lui pour la première fois, surtout pour les espèces dont il n'existe qu'une description de la forme extérieure et nullement des caractères véritables. La grande autorité qui fut donnée par le monde entomologique à ses Calalogues montre mieux que tout le reste la valeur que leur donnent la bonne nomenclature et la juste critique des espèces qui y rentrent. Schaum était membre, et même membre honoraire, d'une grande partie des Sociétés savantes et surtout des Sociétés entomologiques alle- mandes et étrangères les plus importantes, En 4854, il épousa M'° Clara Jaques, de Berlin. Is n’eurent point d’autres enfants qu'une petite fille qui mourul huit jours après sa nais- sance ; mais leur union n’en fut pas moins des plus heureuses, et ils 646 KIESENWETTER, vécurent toujours en parfaite intelligence, ayant lun pour lautre un amour profond. Schaum ne devait jouir que peu de temps de ce bonheur sans nuages. Depuis longtemps déjà il avait eu à souffrir de sa santé délicate. 11 y avait surtout chez lui une grande susceptibilité du système nerveux, et bien qu'il la combattit de toute lénergie de sa volonté, elle produisait chez lui de temps à autre une sorte d’agitation faisant tort au libre développement de ses belles facultés et surtout à son aptitude au travail. Tous les ans, pendant les vacances de l’Université, il voyageait avec sa femme, qui lentourait des soins les plus touchants. Tantôt il allait chercher le repos dans de petites villes d'eaux de la Thuringe, tantôt il allait voir les plus beaux sites de la Suisse et de l'Italie, et même s’en allait jusqu'en Angleterre, en Danemark et en Suède. Dans ces voyages il trouvait les forces réparatrices dont sa nature paraissait avoir de plus en plus besoin. C’est ainsi qu’à la fin de l'été de 4864 il partit pour la haute Italie et alla en Suisse, au bord du lac de Genève, Au moment de s’en retourner, il fut atteint de violents étourdissements et revint à Berlin très-fatigué et malade. Malgré tous les efforts possibles, il ne pouvait trouver ni repos, ni sommeil, et lorsque les symptômes de sa maladie devinrent plus graves , il suivit le conseil des médecins qui le soignaient, se rendit à Bonn pour y suivre un traitement plus régulier, et se confia aux soins du docteur Herz. Vers la fin de l'été de 1865, sa santé parut s'améliorer peu à peu, si bien qu'il eut lespoir d’une guérison qui lui permit de retourner chez lui vers la fin de l’année, quand, le 15 sep- tembre 1865, il succomba à une attaque d’apoplexie foudroyante. Schaum était sous tous les rapports un entomologiste de premier ordre, une des premières autorités entomologiques de notre époque. Comme Lacordaire l’a dit de lui avec raison : sous plus d’un rapport, il n’a pas été surpassé, ni même atteint. Dans ses relations personnelles comme dans sa correspondance, il se faisait remarquer au plus haut degré par la vivacité de son esprit et la chaleur de ses sensations. Il combattit avec un zèle infaligable et une rigueur inexorable l'ignorance, le savoir super- ficiel, la légèreté et la fausse apparence partout où il les rencontra. Sa polémique était d’un style parfait, acroite dans la forme et d’une logique convaincante. On le trouva toujours au premier rang lorsqu'il s’agit de défendre la science, la vérité et le droit. C’est dans la force de l’âge, au milieu des luttes et des travaux les plus ardents, qu’une mort prématurée l’a enlevé à la science. Puisse sa mémoire vivre toujours parmi nous ! © 10. 14e 12 . 15. AA. Notice nécrologique Sur Schaum. 647 LISTE DES TRAVAUX LES PLUS IMPORTANTS PUBLIÉS PAR LE D' SCHAUM. Analecta entomologica.—Dissert. inaug. (Scydmænus, Cremastocheilus, Celonia). Halæ, 1841. . Beitrag zur Kenntniss der nord deutschen Salz Käfer (Germar, Zeit- schrift, 1843). . Bemerkungen über cinige Arlen der Gallung Hydroporus (Stett Entom. Zeit., 1844, p. 195). Observations critiques sur la famille des Lamellicornes mélilophiles (Ann. Soc. Ent. Fr., 1844, p. 333). Cataicque des espèces connues qui rentrent dans la famille des Lamel- licornes mélitophiles (Ann. Soc. Ent. Fr., 4845, p. 37). . Nachträge zur Monographie der Gallung Scydmaænus (Germar Zeit- schrift, 184, p. 459). . Beitrag zur Kenntniss der von Sturm beschrichenen deulschen Gara- bicinen (Stett. Ent, Zeit., 18146, p. 98). . Bemerkungen über Fabricische Käfer (Stett. Ent, Zeit., 1847, p. 276 et 316). Revision on the British Hydrocantharidæ (ZLoologist, 1847, p. 1932). On the british species of Pselaphidæ (Zoologist, 1847, p. 1982). Verzeichniss der Lamellicornia melitophila. Stettin, 1848. Two decades of new Cetoniidæ (Transact. Entom. Soc. Lond., 18/48, p. 399). Fulgorellæ-Ersch und Gruber Encyclop., 1850. Catalogus Goleopterorum Europæ. Edit, IV. Berlin, 1852. KIESENWETTER, — Notice nécrologique sur Schaum. Über die von Peters aus Mozambique mitgebrachten Hemipleren (Mo- natsbericht Acad. Berl., 1853, p. 356). Quelques observations sur le groupe des Panagéites (Ann. Soc. Ent. Fr., 1853, p. 429). Uber die von Pelers aus Mozambique mitgcbrachten Orthoptera (Ber, Verandi. Acad. Berl., 1853, p. 775). Beitrag zur Käferfauna Griechent. CGicind. Carab. Dytise. (Berl, entom. Zeitschr., 1857, p. 116, 1862, p. 101). Beiträge zur Käferfauna Syriens. Cicind. Carab. Dytise. Gyr. (Wiener entomol. Monatschr., 4858, p. 262. Catalogus Coleoplterorum Europæ. Berlin, 1859. Naturgeschichte der Insecten Deutschlands. T. 1, pars 1. Berlin, 1860. Beiträge zur Kenntniss céniger Laufhkäfer galtungen (Berl, Ent, Zeit, 1860, p. 180). Calalogus Coleopterorum Europæ. Edilio secunda auecla et emendata. Berlin, 1861. Eine Decade neuer Cicindeliden aus dem lropischen Asien (Berl, Ent Zeitschr., 1861, p. 68, 1862, p. 172). Die Bedeutung der Paraglossen. (Berl. Ent. Zeit., 1861, p. 81). Beitrüge zur Kenntniss ciniger Carabicinen gattungen (Berl, Ent. Zeit, 1863, p. 66). On the Composilion of the head and on the number of abdominal segments in insects (Ann, a. Magaz. of natural hist., 1863, n° 3). Contributions to the knowledge of the Cicindelidæ of tropical Asia (Journ. of EnLl., 1863, n° 8, p. 97). Neuc Hydroporen aus Europa und dem gemässiglen Asien (Bert entom. Zeit., 1864, p. 109). Revision der Zabroiden (Berl. Ent, Zeil., 1864, p. 171). ONE — EE NOTICE SUR LA VIE ET LES TRAVAUX DE LOUIS-PIERRE GRATIOLET, Par M. E. DESMAREST, Préparateur d'Anatomie comparée au Muséum, Secrétaire de la Société entomologique de France, ete. —————— {Séance du 27 Décembre 1865.) La Société entomologique de France n'a chargé de lui donner pour ses Annales une notice sur notre collègue Gratiolet, Malgré mon insuffisance pour faire comme il devrait l'être un semblable travail, je saisis avec em- pressement cette occasion de rendre un hommage public au remarquable analomiste que tous les savants regrettent, et de payer ma dette à l’amilié qui nous unissait depuis vingt-cinq ans. Fils d’un docteur en médecine distingué, homme d’une grande austé- rité, dont l’exaltation des sentiments religieux n'était égalée que par lPardeur des convictions politiques, et allié par sa mère à l’une des grandes familles nobles du Périgord, Louis-Pierre Gratiolel naquit le 6 juillet 1815 à Sainte-Foy-la-Grande, ville peu importante du départe- ment de la Gironde. Mais c’est à Bordeaux que se passèrent les premières années de sa jeunesse. En 4829, après avoir sérieusement commencé son éducation, il vint continuer au collége Stanislas ses études classiques, et son intelligence d'élite ne tarda pas à le placer au premier rang de ses condisciples, parmi lesquels plusieurs occupent aujourd'hui de hautes positions. C’est dans le courant de l'année 1833 qu'il obtint le diplôme de bachelier ; la même année le vil suivre les cours à l'École de droit; mais son goût déja prononcé pour les sciences naturelles le fit bientôt aban- donner la carrière qu'on voulait lui faire embrasser. Aussi commença-{-il peu de temps après l'étude de la médecine, où son maître de prédilection, que la complète ressemblance de leur intelli- gence rendit bientôt son ami dévoué, malgré la grande différence d'âge 650 E. DESMAREST. qu'il y avait entre eux, fut le savant secrétaire perpétuel de l’Académie de Médecine, Étienne Pariset, Ce n’est néanmoins qu’en 18/45, après avoir consciencieusement étudié toutes les branches de Part de guérir, après avoir été longtemps interne dans les hôpitaux, et avoir aussi délaissé pendant plusieurs années les travaux purement médicaux pour les re- cherches si attrayantes des sciences naturelles, que Gratiolet subit sa thèse de doctorat. En effet, la véritable tendance de son esprit philosophique, en même temps que religieux, le portait à parcourir un champ encore plus étendu que celui de la médecine : celui de l’anatomie et de la zoologie unies aux recherches psychologiques. La pratique de la médecine était incompatible avec son esprit avide de rechercher constamment des faits nouveaux. Aussi ce fut avec bonheur qu'il accepta, en 1842, au laboratoire d’ana- tomie comparée du Muséum, alors sous la direction de de Blainville, la modeste place de préparateur, qu’il sut honorer bientôt par des mémoires qui dénotaient déjà le savant anatomiste, et surtout par la suppléance à la chaire jadis occupée par Georges Cuvier. De Blainville, qui avait su bien vite apprécier son talent oratoire et reconnaitre les connaissances scientifiques qu'il avait déjà acquises, se fit, en effet, remplacer de 18/44 à 1849 au Muséum par son préparateur, et l’on n'ignore pas avec quel succès débuta le jeune anatomiste; ce qui fit espérer immédiatement au maître qu'un jour il serait son successeur. Gratiolet avait, depuis plusieurs années, vu mourir son père, qui était venu se fixer à Paris auprès de Jui. Dans le cours de sa suppléance au Muséum, en mai 1848, il perdit également sa mère, femme d’une grande intelligence et dont la conversation empreinte d’une légère teinte de mélancolie avait exercé une heureuse influence sur la direction de lesprit de son fils. Nous fûmes témoins de sa profonde douleur, qui ne trouva un adoucissement que dans l'étude, dans l'amitié de quelques cœurs dé- voués, et principalement dans sa croyance inébranlable à l’immortalité de l'âme, croyance qui, plus tard, a seule adouci également les dernières heures de son existence. ’ En 1853, Gratiolet fut nommé aide-naturaliste, chef des travaux anato- miques au laboratoire d'anatomie comparée du Muséum, place qu’il con- serva Jusque sa mort, sous les professorats de Duvernoy et de M. Serres. Pendant les deux années 1859 et 1853, il fut indiqué pour une nouvelle suppléance : celle de la chaire de l'histoire naturelle des corps organisés au Collége de France, où il traita de Fanatomie des Mollusques et des changements que ces animaux présentent dans les diverses phases de leur vie, Notice sur Louts-Pierre Gratiolet. 651 Dans l’année 1857, Gratiolet, sur la proposition du Ministre de l’Ins- truction publique M. Rouland, fut nommé chevalier de la Légion d’hon- neur, en même temps qu'un autre de nos anciens camarades du labora- toire d’anatomie comparée, notre collègue M. le professeur Paul Gervais, et il porta avec un légitime orgueil cette croix qu’il avait refusée neuf ans auparavant lorsqu'elle lui avait été offerte à la suite des affaires de Juin 1848, dans lesquelles il s'était distingué comme capitaine dans l’artillerie de la garde nationale. Lorsqu'en 1862 la mort d’Isidore Geoffroy Saint-Hilaire laissa vacante une chaire de zoologie et d'anatomie comparée à la Faculté des Sciences de Paris, l'élève de Pariset et de de Blainville fut encore chargé d’une nouvelle suppléance; mais cette’ fois un arrêté impérial le nomma pro- fesseur titulaire vers la fin de 1863. Dix années auparavant , en 1854, un grand bonheur attendait Gratiolet : cédant à un attachement qui n’a fini qu'avec la vie et qui a rendu si terrible la dernière séparation, il se maria selon son cœur. De cette union, dans laquelle il ne cherchait que les douceurs de la famille, sans lui demander la fortune, date la phase la plus heureuse de son existence. Tout semblait dès lors sourire à Graliolet, qui était enfin arrivé au but auquel il aspirait depuis de longues années : au professorat et à un inté- rieur où il pouvait compter sur toutes les affections de la famille. Mais Dieu en avait décidé autrement. Il y a trois ans, à la suite de recherches qui exigeaient de longues veilles après des journées consacrées en grande partie à des dissections, il ressentit les premières atteintes du mal qui devait larracher si brusquement à la vie. N'obéissant pas à ce que la prudence exigeait du médecin, il continua ses travaux. Il semblait entière- ment rétabli, lorsque le 15 février 1865 il nous quitta au laboratoire du Muséum se plaignant de vertiges, d’éblouissements et de violentes douleurs de têle. Nous ne devions plus le revoir. Chancelant, et déjà frappé de paralysie, il put à grand’peine regagner sa demeure. « Il n'eut pas un seul instant d’illusion sur la gravité de son état, écrit lun de ses amis, M. Louis Grandeau; sans espoir de salut, mais courageux et ferme comme toujours, il fit lui-même les premières prescriptions, pressa contre son cœur sa femme et ses trois jeunes enfants qui bientôt n’allaient plus entendre sa voix chérie, et les recommanda à quelques amis accou- rus à son chevet en apprenant la fatale nouvelle. Quelques heures plus tard sa langue s’embarrassait, le soir il avait perdu connaissance, la para- lysie marchait à grands pas. Le 16, à cinq heures du matin, il rendait le dernier soupir, » 622 E. DESMAREST. Deux jours après, une foule immense et silencieuse accompagnait Gra- liolet à sa dernière demeure. Le Ministre de l’Instruction publique, M. Duruy, qui au milieu de ses importants travaux et de ses douleurs de famille, sut trouver le temps d'assister au service divin, voulut rendre à Ja mémoire de cet homme éminent un hommage digne de lui: il décida que ses funérailles seraient faites aux frais de l'Etat. Sur la tombe, où reposait déjà la mère de notre ami, plusieurs discours furent prononcés par MM. Milne-Edwards, doyen de la Faculté des sciences, Frémy, au nem de M. Chevreul directeur du Muséum, le docteur Broca, président de la Société d’Anthropologie, et le docteur Alix, son élève et son ami. Gratiolet n'avait pas cinquante ans, et par les beaux travaux anato- miques et zoologiques dont il a doté la science de 1839 à 1865, on devait en attendre encore de plus remarquables, puisque désormais il pouvait s’y livrer sans aucune de ces préoccupations qui se présentent si souvent à ceux qui, comme lui, n'étant pas favorisés des dons de la fortune, ont une famille à soutenir. « Comme tous les esprits à la fois honnêtes et éclairés, Gratiolet, dit un de ses biographes, chérissait la liberté et ne s’en cachait pas; de plus il était spiritualiste et chrétien ; mais la vérité est que sa nature élevée et généreuse répudiait avec une égale énergie l'autorité absolue sous quelque forme qu'elle se présentât. Son esprit indépendant et droit ne pouvait s’accommoder à aucun despotisme ; amour de la justice et de Ja vérité, tel fut le guide souverain de sa vie. » Ajoutons avec M. Chevreul que pour lui « l'amour de la gloire, Pavancement même de la science ont toujours été subordonnés à deux penchants : obliger le pauvre et donner son temps à l’amitié qui réclamail sa personne et ses soins. » Comme professeur, Graliolet était un des hommes les plus éminents que nous possédions ; sa parole était facile, éloquente ; il savait expliquer simplement les faits les plus difficiles à faire comprendre ; l’art du dessi- nateur, qu'il possédait complétement, venait aider le vulgarisateur de la science. On sait avec quel talent il avait traité dans la conférence faile le 19 mars 4864 un sujet difficile ; l'Homme et sa place dans la création ; mais sa parole n’avait jamais été plus précise et plus entrainante que dans cette célèbre soirée du commencement de 1865, de la conférence qu'il fit à la Sorbonne, et qui fut pour lui un véritable triomphe. Jamais, comme l’a si bien dit le savant chimiste M. Chevreul, son ami de vingt ans, je dirai même, sans crainte d’être démenti, celui qui le regardait comme un fils : « jamais tant de qualités brillantes et profendes n'ont été réunies par la philosophie pour faire d’un sujet anciennement vulgaire Q'Étude de La Physionomie), traité souvent par des gens du monde et des Notice sur Louis-Pierre Gratiolet. 653 artistes, une œuvre précise, profonde et originale. C'était le chant du Cygne. » Analyser les travaux qu’a publiés Gratiolet serait sortir des limites qui me sont tracées par les études spéciales de notre Société. Qu'il me soit toutefois permis de donner quelques passages d’une notice de l’un de ses élèves, M, le docteur Bert, publiée dans les Archives générales de Méde- cine, qui résume l'idée dominante des principaux ouvrages de notre collègue et les résultats les plus importants de ses recherches. « Ce qui signale toutes ses œuvres, c’est un singulier caractère de grandeur. Profondément versé dans les sciences métaphysiques, jouant pour ainsi dire avec les plus haules questions de la psychologie, Gratiolet n'oubliait jamais que la science biologique n’est qu’une partie de la phi- _losophie. Son puissant esprit, loin de dédaigner les détails, les cherchait, mais pour les féconder, Des considérations élevées lui servaient comme de flambeau dans ses minutieuses recherches, et à la fin de chacun de ses travaux on les voit éclater en riches conséquences, en lumineux et souvent poétiques aperçus. Ses études ont toujours été dirigées vers deux buts philosophiques : d’abord la synthèse des faits naturels, leur formule statique : aussi la recherche des types zoologiques était sa préoccupation favorite, et il y excellait; — puis, l'harmonie de ses faits, leur expression dynamique, les rapports de l’organe avec l’acte, qu'il interprélait toujours au point de vue d’un finalisme élevé. » Avec d'aussi grandes qualités d'esprit, de si hautes visées, on ne doit pas s'étonner que Gratiolet, nature-artiste ef prime-sautière, mais qui travaillait à ses heures et méditait longtemps, n'ait pas manifesté une bien grande activité scientifique. . . .. » Il croyait profondément à la réalité de lespèce, qu'il considérait comme l'expression incarnée d’une volonté créatrice, expression suscep- tible de varier seulement entre des limites d’élasticité peu étendue. Il s’est élevé toute sa vie contre ces tendances qui s’efforcent de faire consi- dérer les êtres supérieurs comme le résultat de la progression continue, indéfinie des êtres inférieurs. Un des arguments employés par cette école philosophique est tiré de la simplicité des animaux qui on£ peuplé les couches les plus anciennes du globe. Quelques-uns de ces types, témoins des premiers âges du monde, ont encore aujourd’hui des représentants dans notre faune vivante : telles sont les Lingules et les Térébratules. Gratiolet étudia à fond leur anatomie, et, dans des travaux qui ont acquis en Angleterre une juste célébrité, il découvrit ou précisa plusieurs points 4° Série, TOME V. 12 654 E. DESMAREST. importants de cette organisation, dont la complexité et la perfection semblent protester contre la théorie du progrès spécifique. . . » Des études sur un ensemble d'organes qui jouent dans les corps orga- nisés un rôle primordial convenaient admirablement à son esprit philo- sophique. Aussi a-t-il étudié, dans son Analomie comparée du système nerveux, Ce système à tous les points de vue zoologiques, anatomiques, physiologiques et psychologiques. . ... » Au point de vue zoologique, il a appliqué à la recherche des types Mammifères les considérations tirées de la composition de l’encéphale et de la disposition des circonvolutions cérébrales, dont l’un des premiers il a démontré l'importance. Il a été ainsi conduit à formuler les lois qui pré- sident à la complication de ces sinuosités dans la série mammalogique, et l’étude des empreintes qu’elles laissent sur la voûte osseuse du crâne lui a permis de déterminer la place zoologique de certains animaux fos- Ci ARE » Au point de vue anatomique, il a, en même temps que R. Wagner, découvert la communication qu'ont entre elles les cellules de la moelle épinière ; il a démontré l’épuisement d’arrière en avant et la renaissance continuelle des faisceaux postérieurs de cet organe, fait capital en physio- logie. Suivant dans l’encéphale l'épanouissement de la moelle épinière, il a étudié la transformation de ses différentes parties, et a montré qu’à cette moelle épinière, qui constitue le noyau encéphalique, se superposent trois organes de centralisation : cervelet, tubercules optiques, cerveau. Celui-ci fut surtout l’objet de ses méditations. Il décrivit, dans la com- position de ses hémisphères, six systèmes de fibres nerveuses, dont un, propre à l’homme et aux singes, provient du nerf optique. Enfin, dans son magnifique ouvrage sur les Plis cérébraux de l'Homme et des Pri- males, il établit entre eux une identité typique complète, mais avec un ordre de développement embryologique totalement différent. » Dans ce mémoire encore, il est amené à la conception d’un système nouveau de localisation cérébrale qu’on peut résumer par ces mots : que le cerveau, vu par rapport à l’âme, est multiple eu égard aux différents appareils du corps. Par les considérations vers lesquelles Gratiolet aimait dans cette voie à se sentir attiré, la psychologie se confond avec la physio logie. Aussi toute une partie de son livre célèbre sur l’anatomie comparée du système nerveux dans ses rapports avec l'intelligence est consacrée à une analyse comparée des fonctions de l'intelligence humaine ; analyse nouvelle où les plus ardus problèmes de la métaphysique et de la psycho- logie sont abordés avec une aisance pleine de grandeur, exposés dans un Notice sur Louis-Pierre Gratiolet. 653 style toujours clair et tour à tour concis où brillant des plus riches cou- leurs, où l'observation délicate du naturaliste se mêle à la puissante ana- lyse du philosophe et aux aspirations poétiques d’un esprit profondément religieux. » Je n’irai pas plus loin dans l'analyse des travaux de Gratiolet, quoique, outre ses importants ouvrages sur le système nerveux dont il vient d’être parlé, je pourrais citer encore son anatomie de l’Héppopotame qui, par les soins pieux de notre ami commun M. le docteur Alix, est actuellement en voie de publication, ainsi que le mémoire anatomique fait avec le zoolo- giste que je viens de nommer sur une nouvelle espèce du genre Chimpanzé; ses nombreux mémoires sur plusieurs points de l'anatomie de l'Homme et des animaux supérieurs, ses notices sur le système veineux des Oiseaux et des Reptiles et sur l'anatomie d’un jeune Rorqual (travail fait en collabo- ration avec M. Serres), ses mémoires sur l’encéphale de deux Mammifères fossiles, le CGaënotherium commune et lOreodon gracile, et son travail paléontologique sur le genre qu’il nomme Obenvenotherium, ses obser- vations sur les zoospermes des Hélices, sur les propriétés vénéneuses que présente l'humeur lactescente sécrétée par les pustules cutanées des Batraciens (travail fait en commun avec M. le docteur Cloëz), sur l’ana- tomie de la Térébratule australe et de la Lingule anatine, etc, elc. Mais avant de terminer je dois cependant dire quelques mots d’un mé- moire qui se rattache plus directement à l’histoire des animaux annelés. Je veux parler du travail de Gratiolet sur l’organisation du système vas- culaire de la Sangsue médicinale et de l'Anlostome vorace, pour servir à l'histoire de la circulation du sang dans les Hirudinées, travail présenté à l’Académie des Sciences en 1850, et qui, douze ans après, en 1862, a été le sujet de sa thèse pour le doctorat ès sciences. D’importantes observa- tions anatomiques, développées avec une complète clarté, relativement à l’organisation de ces deux Bdelliens et à tout le type auquel ils se rap- portent, sont données dans ce mémoire accompagné d’une des plus belles planches qu’il ait dessinées. Les conclusions de Pauteur sont que chez ces animaux : 1° le sang oscille entre les deux réseaux respiratoires cutanés par un va-et-vient continuel ; 2° que le sang circule dans les appareils mucipares, dans les glandes spermatogènes, dans les organes copulateurs et dans les réseaux de l'intestin gastro-iléal ; 3° que les grands réseaux variqueux sont des réservoirs pour la masse du sang et font l'office d’un immense diverticulum où les courants cutanés se déversent en toute liberté, en sorte que le sens des circulations partielles ne peut être changé. 656 E. DESMAREST. — Notice sur Louis-Pierre Gratiolet. Gratiolet était membre de la plupart des Sociétés savantes de Paris, et les Sociétés anthropologiques et philomathiques comprennent surtout dans leurs recueils un grand nombre de ses travaux. C’est le 28 mai 1851 que j'eus l'honneur de le proposer à vos suffrages. Rarement, mais autant que ses occupations le lui permettaient, vous l'avez vu assister à nos séances, vous présenter parfois des communications verbales, et chercher, dans une triste circonstance, avec cette éloquence que tout le monde admirait, à rétablir l'harmonie, si utile entre ceux qui s'occupent d’une même science. Il destinait à la Société un mémoire important sur l’ana- tomie des Syrphes, étudiée sur les trois états de larve, de nymphe et d’insecte parfait. Ce travail, qu’il reprenait chaque été, et pour lequel il avait fait des dessins, n’est malheureusement pas terminé. J'espère que M. le docteur Alix, auquel plusieurs manuscrits de Gratiolet ont été confiés, pourra rassembler les diverses parties de ce mémoire, dans lequel lanato- miste des Vertébrés et des Mollusques avait suivi une voie différente de celle employée par les entomologistes. Je m'engage à faire tous mes efforts pour que l’on mette à notre disposition les fragments de ce travail, et si nous parvenons à pouvoir publier tout ou partie de ses recherches, nous aurons prouvé surabondamment à tous nos collègues quelle perte la science entomologique a faite, elle aussi, en la personne de Louis-Pierre Gratiotet. BULLETIN ENTOMOLOGIQUE Recueilli par M. E. DENMARENT, Secrétaire. ee ANNÉE 1865 PREMIÈRE FARTIE. à Ur (lo SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. MEMBRES DU BUREAU : RÉUNIE MM. le docteur A. GRENIER. AVice-président. du". PARIS. D Vieepréstdents. ue Maurice GIRARD. SCC ELOLTE MEN ee dela Eugène DESMAREST. Secrélaire-adjoint. . . . . .. Hippolyte Lucas. DTÉSORUOIN A TR NN ete Lucien BuQuET. TÉSONCETE AL ONE EE Léon FAIRMAIRE. PORN ESSENCE CRE Achille Doûé. Archiviste-adjoint. . . . . . . Henri de BONVOULOIR. (Séance du 11 Janvier 1865.) Présidence de M. le docteur À. GRENIER. Après l'adoption du procès-verbal de la séance du 28 décembre der- nier lu par le secrétaire, M. le docteur Charles Aubé, président pour l'année 1864, prend la parole pour offrir à la Société ses remerciments pour la bienveillance constante qu’elle lui a montrée et pour le concours qu’elle lui a toujours prêté dans l'exercice des fonctions qu'elle lui avait fait l'honneur de lui confier, et il cède le fauteuil au président de 1865. L® Série, TOME V, Bullelin T, OL Bulletin entomologique. M. le docteur Grenier, avant de prendre place au bureau, prononce les paroles suivantes : Vous avez bien voulu, Messieurs, nrappeler à lhonneur de vous pré- sider pendant l’année 1865, la trente-quatrième de votre existence. Per- mettez-moi de vousen exprimer toute ma reconnaissance. Ne craignez point que je m'abuse un seul instant sur la valeur de cette nomination. D’après les principes de votre règlement, principes que je dois nécessaire- ment trouver bien sages, puisque j'en profite, la présidence n’est pas réservée forcément au plus savant, elle est aussi la récompense du zèle qu’on apporte à nos chères études, de l'intérêt qu’on prend à la pros- périté matérielle et scientifique de notre Société. Sous ces deux rapports, j'avoue la prétention de ne me croire ici inférieur à personne, et soyez bien convaineus que je ferai tout ce qui dépendra de moi pour justifier votre choix, en cherchant par tous les moyens à améliorer notre position, el surtout à régulariser l'apparition de nos publications trimestrielles. Je ne veux point terminer sans vous prier de remercier avec moi l'honorable membre auquel je succède, mon excellent ami le docteur Aubé. Espérons que nous le reverrons encore présider nos séances, qu'il sait si bien animer; c’est un honneur dont certainement personne n'est plus digne. Après avoir entendu cette allocution, la Société en décide l’impression dans le Bulletin; et, à l'unanimité, vote des remerciments à M. le docteur Charles Aubé, pour le savoir avec lequel il a dirigé ses séances pendant l'année qui vient de s’écouler. Communicalions. M. le colonel Goureau lit la note suivante : Lorsqu'une question est controversée, il me semble qu’il est du devoir de chacun de faire connaître les faits qu’il croit propres à la résoudre ou à jeter de la lumière sur sa solution. C’est ce que je vais essayer de faire à l'égard des habitudes du Ceutorhynchus assimilis GyIL. Notre honorable collègue, M. le docteur Laboulbène, dont les travaux entomologiques sont si estimés de nous tous, a publié, dans les Annales de la Société entomologique pour 1857, un mémoire sur les Insectes qui attaquent le Colza. Parmi ces Insectes, il signale la larve d’un Curcu- lionite qui en ronge les graines et qui serait, selon M. Focillon qui la observée, celle du Grypidius brassicæ, et ce Grypidius brassicæ est le Ceutorhynchus assimilis GyIl. Selon M. Läboulbène, il y a là une erreur, puisque la larve du C. assémilis se trouve dans les racines ou au collet de la tige des plantes Crucifères, entre autres du Navet, ainsi que Kirby et Spence l’ont démontré. Voici l’observation que j'ai à soumettre à la Société à ce sujet. Le 24 mai 186/4, j'ai récolté des siliques de Navette (Brassica asperifolia) conte- Séances de L'année 1865. III nant chacune une larve d’un Curculionite qui en rongeait les semences. Ces siliques ont été placées dans un bocal sur de la terre. Les larves ayant pris tout leur accroissement sont sorties des siliques et se sont cachées dans la terre, d’où les CGurculionites sont sortis le 95 juin et le 8 juillet. Cet insecte, soumis à l’examen de M. le docteur Aubé, a été reconnu pour être le Ceutorhynchus assimilis. Si la larve qui vit dans les siliques de Colza est de la même espèce que celle qui ronge les semences de Navettes avant leur maturité, il en résulte que lobservation de M. Focillon est exacte et que son Grypidius brassicæ est bien le Ceutorhynchus assimilis, et que les assertions de Kirby et Spence se rapportent à une autre espèce de Cureulionite, peut-être au Ceutorhynchus sulcicollis qui se développe dans les galles des racines des Choux, des Navets, et de la Moutarde des champs, ainsi que je m’en suis assuré par plusieurs observations faites dans différentes années. M. Laboulbène remercie M. Goureau des sentiments qu’il vient d’ex- primer à son égard, et il fait remarquer le grand intérêt qui résulte des études de mœurs, ou des premiers états des msectes. Notre collègue pense, comme M. Goureau, que les larves de Curculionites du genre Geu- torhynchus qui ont été observées à plusieurs reprises dans les siliques et dans les racines des Crucifères, entre autres du Golza, doivent être diffé- rentes et appartenir à deux espèces : 4° Dans les siliques, il est hors de doute que l’on trouve le Ceutorhyn- chus assimilis à l’état de larve ; 2° De plus, il est prouvé par des observalions répétées que dans les racines devenues galliformes vivent les larves du Ceulorhynchus sulci- collis. Du reste, dit en terminant M. Laboulbène, M. Focillon s'était trompé en créant une nouvelle espèce de Grypidius avec le Ceutorhynchus sul- cicollis. M. Henri Brisout de Barneville nous dira bientôt l’exacte syno- nymie des Geutorhynchus et les mœurs observées, puisqu'il prépare la monographie de ce genre et qu’il a eu sous les yeux les types des Insectes déjà présentés à la Société. — M. Guérin-Méneville montre de nombreux échantillons de soie teinte en couleurs diverses, et aussi claires qu’on peut désirer, provenant de cocons des Vers à soie de l’Ailante, du Ricin et de ceux de ce dernier métisés avec le Ver à soie de l’Ailante. Notre collègue fait voir également des cocons soyeux d’une Épeire propre au Sénégal : cocons qui lui ont été adressés par M. le général Fai- dherbe ; el, à ce sujet, rappelle qu'au Paraguay on trouve dans les bois IV Bulletin entomologique. beaucoup de cocons également composés d’une matière soyeuse abon- dante, provenant d’une autre espèce d'Épeire. M. Guérin-Méneville Ler- mine sa communication en faisant remarquer que peut-être l’industrie pourrait utiliser ces divers cocons. Membre démissionnaire pour 1864. M. Henri Benvenuti, de Florence. (Séance du 25 Janvier 1865.) Présidence de M. le docteur A. GRENIER. M. Crotch, de Cambridge, assiste à la séance. Communications. M. le docteur Aubé, président sortant, remet à M. le docteur Grenier, président de 1865, la liste des obligations des che- mins de fer de l'Ouest appartenant à la Société. — M. Laboulbène annonce que notre collègue M. Fallou lui a remis les Insectes qu'il montre à la Société, Ces Insectes, dépourvus d’ailes, ont été pris, vers le 24 janvier, courant sur la neige aux environs d’Autun. Ils étaient assez agiles et la température ne paraissait pas les incommoder. Un assez grand nombre de ces Insectes ont été observés. M. Laboulbène a reconnu immédiatement le Cynips ou Diplolepis aptera dont les larves vivent dans les galles des racines du Chêne. Il insiste sur la capture sin- gulière qu'il vient de signaler dans cette saison et il ajoute que c’est notre collègue M. Constant, qui a envoyé ces Insectes à M. Fallou. — M. Girard dit quelques mots sur la nécessité des croisements dans l'éducation des Insectes en captivité, Dans ma conférence faite au Jardin d’Acclimatation en juillet 1863, et reproduite en 1864 dans les bulletins de la Société, fait-il observer, à propos des insuccès qui se présentent dans les tentatives d’acclimatation des espèces nouvelles de Bombycides auxiliaires du Ver à soie, j'ai signalé ce fait que beaucoup de nos espèces indigènes élevées captives sont sujettes à dépérir, et je citais à ce propos une observation de M. A. Guil- lemot, de Thiers (Puy-de-Dôme). Cet entomologiste avait élevé avec suc- Séances de L'année 1865. V cès cinq générations successives du Lasiocampa pruni, en plein air, puis tout était mort. Je viens de recevoir de lui une lettre, datée du 21 jan- vier 4865, dans laquelle il m'indique qu’il a enfin reconnu la cause de cette dégénérescence. Elle m'était autre que le défaut de croisement. M. Guillemot avait toujours élevé des pontes provenant d’accouplements entre frères et sœurs, et ilest persuadé que, s’il eût pris le soin de croiser les sujets de plusieurs pontes différentes, il aurait obtenu indéfiniment des sujets féconds; c'est ce qui lui arrive maintenant pour une Phalénide, lOrtholitha cervinata, qu'il élève depuis 1857, sans aucun changement dans les produits, mais en croisant les reproducteurs avec soin. Je n’ai pas besoin de faire remarquer la haute importance de cette observation, le danger des mariages consanguins produisant ses effets depuis l’homme jusqu'aux Insectes, tant sont immuables les grandes lois naturelles. Que de mécomptes et d’insuccès s'expliquent par cette cause dans nos tenta- tives d’acclimatation des nouvelles espèces de Lépidoptères séricigènes! De quel intérêt n'est-il pas de tenir compte de la nécessité de ces croi- sements pour introduire en France de nouvelles races de Vers à soie? Ne peut-on pas attribuer fréquemment à l'absence de cette précaution la facilité avec laquelle la terrible pébrine attaque les Vers issus de graines importées à grands frais de la Chine et du Japon, pays exempts de l’épidé- mie ? Dans quelle proportion même le manque de soin des magnaniers pour les croisements n’a-t-il pas contribué au redoutable fléau né dans l'Europe occidentale? On voit donc que ce sujet mérite la plus vive solli- citude des entomologistes. M. Aubé rappelle sur ce point qu’il a déjà eu occasion de présenter quelques remarques à la Société et de parler plus longuement à la Société d’Acclimatation relativement aux résultats fâcheux des mariages consan- guins chez les Insectes. — M. Girard communique la note suivante : On sait que beaucoup d’Insectes, tout en ayant une époque fixe d’appa- rition, peuvent accidentellement éclore à des moments très-variés. C’est surtout ce qui arrive pour ces espèces communes (ont les générations se succèdent pendant toute la durée de la belle saison. Notre collègue, M. Fallou a capturé le 21 janvier 1865, au centre de Paris et au milieu de l'hiver, un Macroglossa stellatarum (Sphingides, Lépid. Ghalinopt.) dont la fraicheur attestait l’éclosion toute récente. Get Insecte était venu voler contre la fenêtre de son appartement, cherchant à y pénétrer pour échapper aux intempéries atmosphériques. On sait que cette espèce fré- quente les jardins, même de l’intérieur de Paris, et y subit ses mélamor- phoses. Lecture. Maurice Girard : Note sur une double aberration présentée VI Bulletin entomologique. par une femelle de Lycæna Adonis, variété ceronus (Lépidoplères Achali- noptères). Membre recu. M. Lacour, étudiant en droil à Paris, présenté par M. Maurice Girard. (Séance dn S Février 1865.) Présidence de M, le docteur A. GRENIER. Communications. On annonce la mort de M. le docteur Roger, de Bauden, en Silésie. — M. le docteur Sichel est chargé de nous donner une nolice sur notre savant collègue. x — M. Guérin-Méneville montre à la Société des échantillons de soie obtenue par M. Forgemolle des cocons du Bombyx Bauhiniæ du Sénégal. — M. Armand Gerber adresse la note suivante relative à l’acide phé- nique employé comme moyen de conservation des collections entomo- logiques : L’acide phénique possède au suprême degré la propriété de détruire les Insectes nuisibles, d'empêcher la moisissure, et de l'arrêter immédia- tement sur les exemplaires déjà attaqués. Il faut choisir naturellement un acide phénique parfaitement pur, car s’il contenait encore des matières goudronneuses, il brunirait à l'air et pourrait altérer les couleurs délicates. Gelui qui n'a été fourni par M. ie docteur Quesneville remplit parfaitement toutes ces conditions, Pour les Lépidoptères, je prends : f L Partie en poids acide phénique cristallisé. 15 — — éther ordinaire. Pour les Coléoptères : 1 Partie acide phénique cristallisé. 10 — éther ordinaire. Jai fail une expérience qui me parait concluante : j'ai piqué dans une boîte des Coléoptères et des Lépidoptères allaqués par la moisissure el les Séances de l’année 1565. VII Acares; j'en ai enduit la moitié avec les dissolutions ci-dessus, puis j'ai placé la boîte dans un endroit chaud et un peu humide. Au bout d’un mois, les individus traités à l’éther phénique ne présentaient aucune trace de moisissure ni de poussière provenant des Acares; chez les autres, au contraire, les ravages avaient continué, et quelques papillons avaient l’abdomen couvert d’une épaisse couche de moisissure. J’ai mis aussi des Lépidoptères dans un endroit infecté de Fourmis, ces dernières ont dévoré tous ceux qui n'étaient pas traités à l’éther phé- nique, et ont respecté les autres. J'ai remarqué aussi que les Coléoptères morts dans un flacon contenant de l’étoupe imbibée de benzine phéniquée se conservent bien mieux que ceux tués par la benzine seule. L’acide phénique se combinant avec la plus grande facilité aux matières organiques azotées, en les rendant im- putrescibles, fait alors subir à l’insecte un véritable embaumement. Lectures. De Mathan : Note sur l'Ochthebius Lejolisit à l’état de larve, à l’état d’insecte parfait et sur son habitat ; travail accompagné d’observa- tions et de figures dessinées par M. Fauvel. — Alphonse Milne-Edwards : Description de quelques Crustacés nou- veaux appartenant à la tribu de Maïens. Membres recus. M Crotch, attaché à la bibliothèque de l'Université de Cambridge, présenté par M. de Bonvouloir; et Weyers, secrétaire de la Société entomologique Belge, à Bruxelles, présenté par M. Henri Dev- rolle. (Séance du ?2 Février 1563.) Présidence de M. le docteur À. GRENIER. Décision. Sur la demande de M. Künckel, appuyée par plusieurs de nos membres, la Société décide que l’excursion entomologique de celte année aura lieu du 4% avril au 45 juin : 4° pour ceux qui le désireront dans les Pyrénées seulement; et 2° pour d’autres, dans le Nord de lEs- pagne, de Madrid à la frontière française. VIII Bulletin entomologique. Rapport et décisions. X est donné lecture du rapport de la Commission composée de MM. Maurice Girard, de Bonvouloir et Paris, rapporteur, chargée d'examiner les comptes du Trésorier pour l’année 1864. Il résulte de ce travail, qu’ainsi que M. Lucien Buquet l’a exposé à la Société dans sa précédente séance, notre situation financière, grâce à la subvention de M. le ministre de l’Instruction publique, et malgré les cré- dits votés pour l’acquisition de livres destinés à notre bibliothèque (560 fr.) s’est encore améliorée, ce qui a conduit M. le Trésorier et la Commission à proposer l'acquisition de nouvelles obligations 3 p. °/. des chemins de fer de l'Ouest. Cette situation se résume comme suit : HR En caisse au 31 décembre 1863 . . 5,056 48 15.310 18 PET lopérées en 1864 2 1. 2... (A0 80Nr DÉDETSES Lee des de D de leusle eee Ne te VA eee RD TEE Excédant des recettes sur les dépenses (1). . . . . . .-. 5,465 94 Après lecture de ce rapport, la Société consultée, en adopte les conclu- sions ; appouve les comptes présentés par son Trésorier pour 4864, lui en donne décharge; décide l’acquisition de quatre nouvelles obligations, 3 p. ‘/, des chemins de fer de lOuest (ce qui en portera le nombre à cinquante) (2), et vote à l’unanimité des remerciments aux membres actifs du bureau, MM. Lucien Buquet, Eugène Desmarest, Hyp. Lucas et A. Doüé « pour le zèle éclairé et consciencieux, la complaisance et l’acti- vité qu’ils apportent dans l'exercice de leurs fonctions. » La Société décide également la radiation de trois de ses membres qui, bien que plusieurs fois mis en demeure, n’ont pas satisfait à leurs enga- gements depuis plusieurs années, Communications. On annonce la mort de notre collègue, M. Pierre Gratiolet. — M. E. Desmarest est chargé de donner pour les Annales une notice sur ce savant professeur. - (1) 11 ne faut pas perdre de vue que sur cet excédant de 5,465 fr. 94 ec. il y aura à prélever 1,800 fr. environ pour les frais d’impression et de gravure du 4° Lrimestre des Annales de 1864, de sorte que la réserve sera ramenée à 3,665 fr. 9% ce. — Quant à la souscription aux Tables générales des Annales, elle s'élevait, à la fin de l’année 1864, intérêts compris, à 1,800 fr. 95 c. (2) Ces nouvelles obligations ont été achetées et les numéros en ont élé remis à M. le Président dans la séance du 22 mars 1865. Séances de l'année 1865. IX — M. Guérin-Méneville entretient de nouveau la Société de l’hivernation des Guêpes, et présente des faits qui viennent confirmer ceux déjà rap- portés par lui-même, dans la séance du 43 janvier 1864 (Bulletin, p. m), et par MM. Paris et Piochard de la Brülerie, dans la séance du 40 août 186 (Bulletin, pages xxx et xxxIv). M. Guérin-Méneville a vu et montre à ses collègues une Guêpe à l’état parfait hivernant les ailes repliées sous les pattes, ainsi que cela à lieu chez les nymphes. Ce fait intéressant est donc surabondamment démontré aujourd’hui en ce qui regarde la Guêpe commune ; et il serait important de voir s'il peut se généraliser dans d’autres Insectes du même ordre ou d’ordres différents (1). Lectures. Auguste Chevrolat : Sixième mémoire sur les Coléoptères de l'ile de Cuba, contenant des notes, synonymies et descriptions d'espèces nouvelles des tribus des Mélolonthides, Rutélides, Dynastides et Céto- nides, dans la famille des Lamellicornes. — Fallou : Note et description relative à la Setina Bdv. Anderreggi H.-S., variété Réfflellensis Fallou; Lépidoptère Chalinoptère, observé à Zermalt (Valais.) Membre recu. M. Varin, ancien chirurgien-major de la garde impériale, à Passy-Paris, présenté par M. le docteur Grenier. Membre démissionnaire. M. Dawson, à Londres. (4) Déjà antérieurement, ajoute M. Guérin, M. Westwocd, dans son Introduction to the modern classification of Insects, vol. I, p. 247, rapporte que les Guèpes sont susceptibles au froid ; et il ajoute qu’il a observé, par une malinée de gelée, en octobre, un de ces Insectes suspendu par ses crochets à un rideau; les ailes de l’Hyménoptère étaient resserrées entre ses pattes el sous sa poitrine. Depuis celte communication, M. E. Robert rapporte, dans ma Revue el Magasin de Zoologie, 1865, p. 6%, avoir observé plusieurs fois, pendant lhiver, dans sa maison de campagne de Bellevue, des Frelons engourdis et cachés derrière divers objets. (Séance du 8 mars 1865.) x Bulletin enlomologique. (Séance du 8 Mars 1865.) Présidence de M. le docteur À. GRENIER. Communications. M. Grenier annonce que M. Aubé a repris celle année, aux environs de Béziers, un Insecte très-rare, PApalochrus flavolimr- batus, décrit par M. Mulsant. Cette espèce, qui n'avait point été retrouvée en France depuis l’époque où elle avait été décrite, est la mème que celle de Grèce qu'a fait connaître M. de Kiesenwetter sous le nom de tricolor, el retrouvée depuis en Algérie. Le savant auteur allemand, ne connais- sant point l'espèce française, a pu se laisser tromper par une différence de coloration. En effet, les individus d’Algérie que nous avons pu com- parer à l’un de ceux propres à la France, n’en diffèrent que par la nuance des élytres plus claires, plus métalliques et par une maculature noire sur le corselet. Pour tout le reste, forme, ponctuation, coloration des pattes, tout est identique. — Le même membre profite de la présence de M. Gautier des Cottes pour rectifier une de ses assertions insérées dans le Bulletin de nos Annales de 4861, au sujet des espèces du Cryplocephalus lobatus et cya- nipes qu'il croit devoir réunir en une seule et même espèce. Si M. Gautier avait fait attention aux caractères sexuels, il aurait vu que chez la femelle de lun (l{obatus) l’échancrure pygidiale est largement ouverte, à côtés très-obliques, tandis que dans l’autre (cyanipes), cette même échancrure est parallèle. Gela, pense notre collègue, est plus que suffisant pour justifier M, Suffrian. — H. Lucas communique la note suivante : Dans un envoi fait dernièrement au Muséum, et provenant de la côte orientale du golfe de Guinée, ÿai trouvé plusieurs chenilles contenues dans lalcool et qui appartiennent probablement au genre Lasiocampa. On sait que les chenilles des espèces de cette coupe générique qui se trouvent dans notre pays atteignent en longueur des dimensions assez grandes, mais elles ne sont pas à comparer à celle de l’espèce dont j'ai l'honneur d'entretenir la Société. En effet, cette chenille mesure en longueur dix- huit centimètres environ; elle est d’un brun foucé, couverte de longs poils blancs parmi lesquels on aperçoit des épines allongées, très-acérées, Séances de l’année 1865. XI oires et à base ferrugineuse : disposition de couleur qui donne à cette henille un aspect chiné. Ce qui m'engage à placer cette belle et grande chenille dans le genre les Lasiocampa, ce sont deux espèces d’entailles qui sont placées sur le leuxième et troisième segment; de plus, elle offre des appendices char- us, situés de chaque côté du corps, au-dessus des organes de la loco- notion ; on voit aussi une espèce de caroncule plus ou moins allongée et direction postérieure sur le pénultième segment. Enfin, je ferai encore emarquer que l’espace qui existe entre les pattes anales est occupé par n tubercule charnu et trianguliforme. Lorsque lon touche cette chenille, les épines dont tout son corps est érissé se détachent avec la plus grande facilité et viennent s'implanter ans les pores de la peau. Le cocon que j'ai examiné est très-volumineux; il est composé d’une oie lèche, roussâtre, et affecte une forme plus ou moins allongée. Je ne connais pas le papillon, qui doit être gigantesque, si l’on en juge jar la grande taille de la chenille, mais je n’ai eu malheureusement au ujet de ce dernier aucun renseignement. Enfin, je terminerai cette note n disant que ce sont les missionnaires du Saint-Esprit qui ont fait la lécouverte de cette grande et belle Lasiocampide. M. Henri Deyrolle dit avoir observé cette chenille au Gabon; le apillon qui en provient, et qu'il n’a pu malheureusement conserver, est peu près de la taille de la chenille ; ses ailes sont robustes et couvertes e fortes nervures; le corps est très-développé. — M. Künckel fait passer sous les yeux de ses collègues l'ouvrage xcessivement rare en France de M. Blackwald sur les Arachnides, el il aontre que les singuliers cocons qu’il a présentés dans une des séances e l’année dernière y sont figurés comme appartenant au Theridion ariegatum Walckenaër. — M. Paris, que la Société avait chargé de recueillir tout ce qui se rap- ortait à des accidents causés par des piqüres d’Insectes, fait connaître w’un journal de Lille, le Propagateur du Nord et du Pas-de-Calais, ayant nnoncé qu'une personne d'Arras avait été piquée à la lèvre par une louche, et qu’elle était morte deux heures après dans d'horribles souf- rances, il s'était empressé d'écrire au rédacteur en chef de ce journal, our obtenir des renseignements précis sur cet accident; et qu’il reçut uelques jours après un numéro de ce journal contenant les renseigne- nents demandés. M. Paris donne lecture de sa lettre et de la réponse insérée dans le Pro- agateur du 4% mars. Il en résulle qu’un sieur Lamory, âgé de 65 ans, el XII Bulletin entomologique. déjà atteint d’une affection fièvreuse, puisqu'il occupait un lit dans la salle des hommes fiévreux à l’hospice des vieillards, se trouvant, le 21 février der- nier, chez un épicier occupé à ouvrir une caisse de raisins secs, il en sortit une Abeille qui, après avoir voltigé quelque temps, vint le piquer à la lèvre supérieure; qu’il en sentit aussitôt une douleur assez vive qui se calma bientôt. L'auteur de cette réponse non signée rend compte de la marche de la maladie, qui commença le lendemain, et alla en s’aggravant jusqu’au dimanche que Lamory expira jouissant de toutes ses facultés intellec- luelles. Le médecin, auteur de cette réponse, n’a pu découvrir l'espèce d’Insecte à laquelle il attribue les accidents qu’il décrit, et il ajoute qu'ayant demandé à plusieurs épiciers en gros si, à l'ouverture des caisses de fruits secs, on voyait sortir de ces Mouches, on lui répondit que le fait était excessivement rare. En présence des symptômes qu’il signale et de leur marche, ce médecin dit qu'il croit avoir eu affaire à une fièvre charbon- neuse (symptomatique d’une piqûre empoisonnée). Quelque confiance que doivent inspirer les détails fort circonstanciés fournis par ce médecin, M. Paris n’y trouve pas encore une preuve bien complète et absolue que les accidents dont il s’agit doivent être, exclusi- vement surtout, attribués à la piqûre d’une Abeille, fait en lui-même déjà très-extraordinaire dans la saison où il se serait produit. Mais quand bien même cette preuve existerail, ne pourrait-on pas dire que la fièvre char- bonneuse pouvait exister, pour ainsi dire, à l’état latent chez l'individu piqué, et qu’elle n’avait besoin pour se développer que d’un accident très-peu grave en lui-même dans toute autre circonstance, tel que la piqûre d’une Abeille ? La lettre de M. Paris au rédacteur du Propagateur, et le numéro de ce journal du 4° mars, sont déposés aux archives de la Société, el réunis aux documents de même nature déja fournis par notre Vice-Président. Lectures. Félicien de Sauley : Description d’une espèce nouvelle du genre Arlicerus (Syriacus Chevrolat in lilleris) propre à la faune méditer- ranéenne ; et description d’une espèce nouvelle de Machæriles (Bonvou- loërii) propre à la faune française. — Victor Signoret : De quelques Hémiptères nouveaux; description d'espèces nouvelles principalement propres à la faune française, — Charles Stàl : Hemiplera nova vel minus cognila; remarques sur quelques espèces rares el description de types génériques el spécifiques nouveaux. Séances de L'année 4865. XIII — Bellier de la Chavignerie : Description d'une Noctuelle nouvelle de l’île de Corse ; la Caradrina variabilis. — À. Constant : Description de quelques Lépidoptères nouveaux pro- pres à la France et à la Suisse, et se rapportant aux genres Myelois, Grapholitha, Ypsolophus, Gelechia, Butalis, Oxyptilus, Caradrina, Aci- dalia, et Coleophora. — J. Fallou : Note sur une variété locale de Lépidoptère Rhopalocère, (Polyommatus Virgaureæ Linné ; variété Zermattensis Fallou) observée dans le Valais en 1863 et 1864. — Guenée : Souvenirs de Zermatt; notes sur la Melitea parthenoïdes, sur les Zygæna Pluto et Genevensis, sur l’accouplement des Zygæna fili- pendulæ et Achillea, sur la Plusia devergens et sur la Dasydia spurcaria. — Alphonse Milne-Edwards : Description de quelques Grustacés nou- veaux ou peu connus de la famille des Leucosiens (Genres : Spelæphorus (g. n.), Oreophorus, Cryptocnemus et Jæa). (Séance du 22 Mars 1865.) Présidence de M. le docteur A. GRENIER. Communications. M. Desbrochers des Loges signale à la Société l'habitat de quelques Coléoptères qui, à sa connaissance du moins, n’ont pas encore été indiqués comme français, et qu’il n’a pas trouvés inscrits dans le Catalogue récemment publié par M. le docteur Grenier. Ce sont : Plinella pallida Er. et Gymnætron fuliginosus, capturés par lui à Mou- lins (Allier). Cette dernière espèce n’était indiquée dans la monographie de M. Brisout de Barneville que comme habitant la Hongrie ; Cryptocephalus pallifrons Gyl., dont notre collègue a rencontré trois exemplaires au mois de mai de l’année dernière, sur le Saule Manceau, dans la forêt de Dunille, près Cassis (Allier); Tropiphorus cinereus Boh., dont il à pris une quinzaine d'individus XIV Bulletin entomologique. sous üne pierre, au mois d'août 4863, près du petit mont Cenis, sur la frontière française ; Dircæa Revellieri Muls., jusqu'ici considérée comme propre à la Corse et dont notre collègue M. Burle lui a communiqué un échantillon recueilli par lui dans les Basses-Alpes. Je ne parlerai qu’en passant, ajoute M. Desbrochers, de deux espèces trouvées par moi au mont Cenis, mais qui, jusqu'à présent, n’ont pas encore été rencontrées, je pense, sur le territoire français : Nebria angus- ticollis, prise à Rouches, en brisant la glace, et Luperus nigripes Kiess., qui n’est pas rare, au mois d'août, sur les bords du lac. J'indiquerai aussi comme habitant le département de l'Allier les espèces suivantes qui, jusqu'à présent, paraissent n'avoir été trouvées que dans un petit nombre de localités : Malachius lateplagiatus Fairm. (bords de l'étang de Billot, près Liney (Allier), en juillet; Cyphon Putonii Bris., Cosnes (Allier), sur les fleurs de Chêne ; Cardiophorus agnathus Cand. (Moulins, enterré dans le sable, sur les bords de l'Allier, au pied de la Scrophularia canina); Gardiophorus ruficollis (Gosnes, sur lPAubépine en fleur); Cardiophorus nigerrümus, très-commun dans la mème localité, sur le Chène; Anobium fagi Mauls., pas très-rare sur le Hêtre, dans notre département, en compagnie de l'An. plumbeum ; Anobium (Liozoum) con- simile Muls., trouvé à Moulins sur des poutres en sapin ; Exocentrus punc- tipennis : Cosnes, sur lOrme, en mai. — M. H. Lucas communique la note suivante : Le Gampsocleis (1) gratiosa est un Orthoptère sauteur de la famille des Locustliens, et dont le mâle seulement a été décrit par M. Brunner dans le Voyage autour du Monde de la frégate Novara. D’après les renseignements que j'ai obtenus sur ce Locustien, il paraîtrait que cet Orthoptère est très- recherché par les habitants du Céleste Empire, qui l’élèvent en capti- vilé dans des cages, comme nous faisons en Europe pour les Oiseaux chanteurs (serin, chardonneret, merle, etc.). Les Chinois dédaignent la femelle qui est muette, et le mâle est estimé à cause de son chant, ou plutôt de la stridulation qu'il fait entendre et qui réjouit agréablement les oreilles chinoises. En effet, c'est à cause de cette particularité que M. Brunner à donné à cet Orthoptère le nom spécifique de gratiosa. Les voyageurs qui visitent la Chine, particulièrement le nord de cette partie de l’extrème Orient, ne rapportent ordinairement en Europe que des mâles, el cela se comprend : ils achètent ces individus aux Chinois qui, dit-on, en font une petite branche de commerce assez lucrative. La femelle, longue de 40 millimètres, l’oviscapte non compris, ressemble au e] (1) Kelch, Orth, oberschles., p. 5 (1852). — Fischer, Orthopt., p. 254 (1853). EN Eee Séances de l’année 1865. XŸ male, mais ses élytres sont beaucoup plus courtes et tout à fait rudi- mentaires ; quant aux ailes, elles sont atrophiées, très-courtes par con- séquent, et rappellent entièrement celles des mâles. Cette femelle pré- sente encore une particularité remarquable : chez elle l’oviscapte, long de 36 millimètres, est droit, allongé, et son extrémité, au lieu d’être taillée en biseau en dessous, comme cela a lieu ordinairement, présente le dessus ou la partie supérieure affectant cette forme particulière. Les collections du Muséum possèdent mâle et femelle du Gampsocleis gratiosa, et ces individus ont été rencontrés dans les montagnes au nord de Pékin par le R. P. Armand David. Enfin, je terminerai cette note en disant que cette coupe générique, fondée par M. Kelch et adoptée par M. Fischer, n’est pas exclusivement propre à la Chine et qu’elle a en Europe un représentant désigné sous le nom de Gampsocleis glabra Herbst (Fischer, Orthoptera europæa, p. 225, pl. 13, fig. 18, 18, «, e). Cette espèce habite la partie orientale de l'Eu- rope, surtout la Silésie supérieure et la Bohème; elle se trouve aussi dans la Russie méridionale, particulièrement aux environs de Kharkoff, près de Sarepta. — M. le colonel Goureau dit qu'il félicite la Société d’avoir à se pro- noncer sur la présentation de M. le docteur Davaine, qui, s’occupant spé- cialement d’helmintologie, pourra donner des renseignements précis sur les Vers intestinaux des Insectes. Il n’est pas rare de rencontrer des Insectes qui nourrissent de ces Vers dans leur corps, et on doit se rappeler que M. Laboulbène nous a montré ici même un Dytiscus marginalis portant dans son abdomen sept Helmintes du genre Mermis, el qu'il nous a cité le fait d’un Gryllus domesticus, à l'état de nymphe, qui nour- rissait dans son corps un de ces Vers intestinaux. Quelque Lemps aupara- vant, M. Legrand, l’un de nos collègues, avait signalé à la Société un Dytiscus marginalis d'où était sorti un Ver du genre Gordius. En 1855, notre savant collègue M. Gervais avait fait remarquer que certains Vers intestinaux des Insectes, regardés comme des Filaires, sont souvent des Dragonneaux (Gordius), et il citait le fait observé par lui et par M. Leblond de deux Vers intestinaux retirés d’un Blape mortisaga et qu'il a reconnu, par les caractères anatomiques, être des Gordius aquaticus ®. Moi-même, j'ai récolté, sur un terrain humide, un Carabique vivant et logeant dans son corps un Ver filiforme très-menu et très-long, de couleur noire, que j'ai pris pour le Gordius aquaticus. Jai nourri plusieurs chenilles de la Geometra brumata Lin., du corps desquels sont sortis des Félaria qui se sont roulés en tire-bouchon et sont morts dès qu’ils ont été libres. Jai observé le même fait sur des chenilles de l’Yponomeula Evonymella. M. le docteur Sichel possède deux chrysalides de Vanessa prorsa, de Cha- XVI Bulletin entomologique. cune desquelles est sorti ün Félaria très-volumineux. Ces exemples, et beaucoup d’autres, montrent que l’helmintologie peut éclairer l’entomo- logie, en faisant connaître les Vers intestinaux des Insectes sous le rap- port de leur classement, de leur nomenclature, de leur manière de vivre, de leur procédé de propagation, et sous le point de vue des maladies qu'ils causent à ces petits animaux. D'un autre côté, on se rappelle, ajoute M. Goureau, que Robineau-Desvoidy a signalé à la Société le fait de larves de Sarcophaga carnaria sorties d’un abcès qu'il avait ouvert; et cet autre fait de chenilles de l’Aglossa pin- quinalis qu’il avait vu rendre par le vomissement. M. Coquerel à consigné dans nos Annales le fait observé assez fréquemment à Cayenne, de larves d’une espèce de Lucilia vivant en nombre considérable dans les sinus frontaux et les fosses nasales de l’homme, y produisant d’affreux désordres, occasionnant des douleurs atroces et entraînant la mort. Il n’est pas bien rare de voir sortir des larves de Diptères de plaies profondes entourées de chairs fongueuses, lorsque, exposées un instant à l’air, certaines Mouches viennent y pondre leurs œufs. Mais ces Mouches ne sont pas spécifique- ment connues, parce que les médecins qui ont vu ces Vers n'étaient pas assez versés dans la science entomologique pour suivre leurs transforma- tions et nous faire connaître leurs noms spécifiques. 11 résulte de ce qui précède, que lentomologie est une science acces- soire de la médecine, et que les médecins jaloux de posséder à fond leur science doivent avoir des notions d’entomologie assez générales et assez étendues pour reconnaître les Insectes qui occasionnent des maladies, et même ces connaissances doivent s'étendre à toute la zoologie des animaux invertébrés qui vivent et se propagent sur et dans le corps humain. Décision. Sur la demande de M. Grenier, la Société décide que M. de Bonvouloir, archiviste-adjoint, dressera un catalogue raisonné et complet des divers ouvrages et brochures qui composent notre bibliothèque. Membres recus. MM. Cassard, directeur de la raffinerie de Passy-Paris, présenté par M. Grenier; Charles Damiens, de Paris, présenté par M. de Bonvouloir ; Victor Pyot, ex-contrôleur des contributions, à Gien (Loiret), présenté par M. E. Desmarest; Rye, à Londres, présenté par M. Laboul- bène; et Shuttleworth, à Bâle, présenté par M. de Bonvouloir. Séances de L'année 1865. XVII (Ééance du 193 Avril 1865.) Présidence de M. le docteur A. GRENIER. MM. le baron de Chaudoir, Édouard Perris, de Mont-de-Marsan, et de Waga, de Varsovie, qui revient d’un voyage entomologique en Égypte, assistent à la séance, Communications. M. de Chaudoir dit que la Nebria Lariollei, décrite par M. de Germiny dans nos Annales (1864, page 419), constitue pour lui une espèce parfaitement valable, à ce point même que par plusieurs de ses caractères on pouvait en faire le type d’un sous-genre spécial parmi les Nébries. Ge n’est pas, ainsi qu’on l’a indiqué d’après une description d’Heer, de la Nebria cordicollis Chaudoir dont elle se rapproche le plus, mais plutôt de la {aticollis Bonelli; toutefois des caractères particuliers distinguent suffisamment les Nebria Lariollei et laticollis pour qu'elles ne puissent être confondues spécifiquement ensemble. — M. Grenier annonce que les Pachybrachys azureus et véridissimus Suffrian doivent être réunis en une seule et même espèce. En effet, il a constaté que l’azureus, qui ne diffère du véridissimus que par sa taille plus grande, est la femelle de l'espèce, et le viridissimus, le mâle. — M. Édouard Perris fait la communication suivante à la Société : fl rappelle qu’il professe depuis longtemps lopinion, basée sur des observations très-nombreuses, que l’homme est presque toujours impuis- sant pour se délivrer ou se préserver des insectes nuisibles; mais que presque toujours la nature vient Lôt ou tard à son aide, soit en favorisant la multiplication des parasites, soit au moyen de circonstances atmos- phériques qui opèrent en grand la destruction de ses ennemis. C’est ce qui est arrivé récemment dans le département des Landes au sujet de la chenille du Bombyx pityocampa, véritable fléau des Pins, le plus redoutable même de tous, car pendant que les autres Insectes pini- coles ne s'adressent qu'aux pins morts ou malades, celle-ci s'attaque aux arbres parfaitement sains et en telle quantité parfois, que, sur de vastes L® Série, TOME V. ullelin 11. XVIII Bulletin entomologique. étendues, les forêts sont dépouillées de leurs feuilles. On comprend que si ces dévastations se prolongeaient pendant trois ou quatre années, comme les arbres résineux n’ont pas généralement les mêmes ressources de végé- tation que les essences feuillues, les pins pourraient devenir malades ; car l'expérience lui a appris qu'un pin malade peut être considéré comme mort, à cause des nombreux Insectes destructeurs qu'il attire en cet état. La sécheresse de mai et de juin est venue plus d’une fois arrêter les ravages de ces animaux dévastateurs. Durant ces mois, en effet, les che- nilles sont sous terre, à une faible profondeur, pour y subir leurs méta- morphoses. 11 leur faut alors une certaine dose d'humidité, et si la pluie fait défaut, le sable qui les enveloppe se dessèche, s’échauffe au point de tuer toutes les chrysalides. Il n’y a de salut que pour celles qui se trouvent dans des lieux naturellement humides ou abrités du soleil. Mais les chenilles du Bombyx ont à redouter un autre agent de des- truction, et cet agent c’est le froid. En 1863 les éclosions furent telles que, dès l’automne et sur de grandes étendues, les pins étaient dépouillés de leurs feuilles et surchargés de ces gros nids de soie en forme de montgolfière, que les chenilles d’une même ponte filent en commun pour y passer la mauvaise saison. L'hiver fut plus rigoureux qu’à l'ordinaire, et durant trois nuits du mois de janvier 1864 la température baissa jusqu’à 40 et 12 degrés centigrades au-dessous de zéro, En explorant des nids pour y trouver certains insectes qui y vivent, notre collègue constata que les chenilles étaient flasques, déli- quescentes, mortes enfin, et que, dans les colonies des plus nombreuses, quelques-unes, placées au centre, donnaient à peine signe de vie. Averti déjà par les expériences de Réaumur, que les chenilles du pin ne résis- tent pas à un froid très-rigoureux, notre confrère vit dans les gelées du mois de janvier la cause d’un fait qu’il observait pour la première fois, et il n’hésita pas à annoncer aux propriétaires, effrayés de l’abondance des nids, que durant l'hiver de 1865 ces nids seraient redevenus très-rares, plus rares même qu'après une sécheresse. Cette prédiction s’est si bien confirmée qu’au lieu de trouver un grand nombre de nids sur un même arbre, il fallait courir beaucoup pour en rencontrer un seul. La contrée se trouve ainsi, pour quelques années, délivrée du fléau, et cela par un procédé bien plus eflicace, bien plus souverain que ceux dont l’homme dispose. Il en est résulté un autre fail assez intéressant. Indépendamment de divers Diplères et Hyménoptères parasites, les nids sont habités par le Paramecosoma abietis et le Dermestes aurichalceus. Le premier est assez abondant, mais quand les nids sont nombreux, il faut, pour se procurer le second, en ouvrir souvent plusieurs. Gette fois, les nids étant rares et Séances de l’année 1865. XIX la mortalité antérieure des chenilles ayant favorisé sans doute la multipli- cation des Dermestes, on trouvait dans un seul nid de vingt à trente individus de cet insecte. Notre collègue a pu, dans une seule course, en recueillir près de 400, lorsque dans d’autres circonstances il se serait estimé heureux d’en prendre une trentaine, — M. Bellier de la Chavignerie montre des chenilles vivantes de la Polia Asphodeli qu’il élève depuis la fin du mois d'octobre, et qui pro- viennent d'œufs recueillis par lui en Corse, l'automne dernier. Ces che- nilles n’ont pas cessé de prendre de la nourriture durant tout l'hiver, même pendant les plus grands froids. Aujourd’hui elles ont presque toutes disparu sous la terre, où sans doute elles subissent leur méta- morphose. Notre collègue dit, à propos de la communication qu'il vient de faire, qu'il considère la Polia Asphodeli de M. Rambur comme une espèce très- valable, et que les auteurs qui l'ont réunie à la Polia pumicosa d’Hubner lui paraissent lavoir fait à tort. Pumicosa habite aussi la Corse et n’y diffère pas sensiblement du type du Midi de la France ; tandis qu'Asphodeli, d’un aspect si différent, semble être une espèce particulière à l'ile de Corse. Notre collègue termine en ajoutant que s’il obtient un certain nombre de papillons de ses chenilles, et que si tous appartiennent au type Asphodeli, à l'exclusion du type Pumicosa, ce fait sera une preuve que les Noctuelles Asphodeli et pumicosa constituent bien des espèces distinctes. — M. le docteur Laboulbène dit qu’il élève en ce moment des larves d’un Diptère que Réaumur désignait sous le nom de Ver à têle noire ; ces larves, trouvées dans des truffes gàtées provenant des environs de Périgueux, lui ont été données par M. de Bonvouloir. MM. Léon Dufour et Goureau, dans leurs études sur les insectes des truffes, n’ont pu amener à bien l'élève de toutes les larves à tête noire; notre collègue essayera d’être plus heureux, sans trop l’espérer. Le même membre (séance du 10 mai) dit qu'il vient d'obtenir des mêmes truffes gâtées plusieurs individus de deux espèces du genre Helo- myzu ; ces espèces sont l’Helomyza olens et TH. humilis de Meigen, dip- tères dont le genre de vie à l’état de larve n’avait pas encore élé constaté, L Lectures. Auguste Puton : Malachius Barnevillei; espèce nouvelle de Coléoptères, découverte à Seyne (Basses-Alpes). xx Bulletin entomologique. — Desbrochers des Loges : 4° description de deux nouvelles espèces de Goléoptères propres au centre de la France (Harpalus intermedius et Megapenthes divaricatus) ; 2° description des deux sexes de Corymbites (Diacanthus) æratus Mulsant et Guillebeau. Membre recu. M. le docteur Davaine, médecin par quartier de S. M. l'Empereur ; présenté par M. le docteur Laboulbène. (Séance du 26 Avril 1865.) Présidence de M. le docteur A. GRENIER. M. Bazin, du Mesnil-Saint-Firmin (Oise), assiste à la séance. M. le Président, immédiatement après l’adoption du procès-verbal de la séance précédente, donne lecture à la Société d’ane lettre de MM. les docteurs Albert et Gustave Dufour, qui annoncent la perte de leur vénéré père, le docteur Léon Dufour, Président honoraire de la Société entomo- logique de France. M. Léon Dufour né à Saint-Sever, le 11 avril 1780, y est décédé le 18 avril 1865, dans la 86° année de son âge. Il était le doyen des zoologistes français. M. le président, après avoir déploré la grande perte que notre Société et que la science viennent d’éprouver, rend compte des obsèques qui ont eu lieu à Saint-Sever le 20 avril dernier. Un immense concours de population, une foule triste et recueillie d’amis, de naturalistes, de médecins, étaient accourus de tous les points de la région du sud-ouest, pour rendre les derniers devoirs à M. Léon Dufour. Notre Société était représentée par plusieurs de ses membres, entre autres par M. Lafaury, venu de Dax, M. Pérez venu de Libourne, et M. Labouibène, venu de Paris. Le Préfet du département avait voulu que Séances de l'année 1865. XXI tous les dignitaires et tous les Chefs de services administratifs assistassent aux funérailles. Les honneurs militaires ont été rendus au vétéran de l’armée d’Espagne, officier de la Légion d'honneur. Sur le cercueil étaient placées l'épée que Léon Dufour portait lorsqu'il faisait campagne avec ses amis Bugeaud et Harispe, et deux couronnes : l’une, d’immortelles , hommage de la ville de Saint-Sever, et l’autre de fleurs des champs déposées sur la dépouille du savant Maître par ses disciples. Toute l’assistance, en sortant de l’église, s’est rendue dans le cimetière. Le Maire de Saint-Sever a parlé le premier au bord de la tombe pour exprimer les regrets de la Ville et du pays; le deuxième discours à élé prononcé par M. Dive, au nom de la Société d'Agriculture des Landes; M. le docteur Lénée à pris ensuite la parole au nom du Corps médical, et enfin notre collègue, M. Laboulbène, a adressé le dernier adieu à notre cher Maître au nom de la Société entomologique de France. Sur la proposition de M. le Président, la Société adopte à l'unanimité : 4° Qu'une lettre de condoléance sera écrite à la veuve et aux fils de M. Léon Dufour ; 9° Que le discours de M. le Maire de Saint-Sever et l’adieu adressé par M. Laboulbène seront imprimés dans nos Annales ; 3° Qu'un portrait lithographié et une autographe de M. Léon Dufour seront placés dans le volume de nos Annales de 1865 ; 4° Enfin, la Société invite M. Laboulbène à donner une indication com- plète des travaux entomologiques de notre regretté Président honoraire. Communications. On annonce que, lors de la réunion à Paris, par ordre du ministre de l'instruction publique, des Sociétés savantes des dépar- tements, des médailles ont été accordées à deux de nos collègues : 1° l’une à M. Ed. Perris, pour ses travaux sur les insectes du pin mari- time; et 2° l’autre à M. P. Millière, pour ses études sur les mélamor- phoses de Lépidoptères indigènes. — M. Guérin-Méneville montre à la Société plusieurs individus du Lema merdigera : individus, constituant probablement une variété par- ticulière, qui ont été trouvés dans le département d’Indre-et-Loire par M. Lamotte-Baracé, mangeant les feuilles de la Douce-Amère. Ce genre d'alimentation n’était pas accidentel pour le Lema, car M. Lamotte- Baracé a vu plusieurs fois l’insecte voltiger autour de la Douce-Amère, et y venir à plusieurs reprises prendre constamment sa nourriture, XXII Bulletin enlomologique. M. le docteur Aubé dit que ce fait, avant d’être définitivement admis dans la science, doit être confirmé de nouveau avec le plus grand soin; car l’on sait que les Lema se nourrissent de plantes n'ayant aucune ana- logie avec la Douce-Amère, et que les insectes, ont en général un fact botanique des plus remarquables qui les guide pour trouver à défaut de leur nourriture habituelle, des plantes de la même famille ou de famille voisine de celle dont ils font habituellement usage. — M, Girard adresse la communication suivante : On sait, dit-il, que certaines chenilles qui passent l'hiver plus ou moins engourdies sont très-difficiles à élever en captivité. Un certain nombre même sont indiquées dans les auteurs comme devant amener un échec inévitable, Parmi celles-ci, nous devons mentionner les chenüles du Bombyx rubi, appelée vulgairement anneau du diable, communes dans les brousssailles, dans les sentiers des bois, etc. Celles qu’on tient cap- tives se nourrissent très-bien jusqu’à l'arrière saison, mais s’engour- dissent aux premiers froids et meurent desséchées. Aussi les amateurs ont depuis longtemps renoncé à leur éducation, et se contentent de récolter celles qu'on voit monter pour se chauffer au soleil entre les grandes herbes sèches dans les beaux jours de la fin de mars. Elles ne ardent pas à se changer en chrysalide. Cependant il a été indiqué, il y a déjà longtemps, dans nos Annales, par M. Montet, de Vendôme, avec opinion conforme de MM. Boisduval et Pierret, que ces chenilles peuvent se conserver vivantes en hiver. Il faut pour cela les nourrir de feuilles de ronce humectées, et les tenir renfermées dans une boîte vaste et bien aérée, On obtient des chenilles ainsi élevées un certain nombre de papillons (Ann. de la Soc. Entom., 1'° série, 1834, t. 3; Bullet., page LxVIII). J'ai cherché à répéter cette expérience. Les chenilles du Bombyx rubi ont passé l'hiver sous un couvercle métallique, sur la terre humide. 11 est inutile de leur donner des feuilles de ronce. On peut prendre du mouron, de la salade, de loseille, des épinards, etc., pourvu que ces feuilles soient humectées fréquemment. Ces chenilles ont été tenues dans un appartement sans feu. Elles,ont passé l'hiver et ont vécu jusqu’à la première semaine d'avril. Puis divers accidents, notamment l'invasion de Cryplogames, ont amené leur mort. Le fait capital, le passage de l'hiver, a élé prouvé. Je compte refaire l'épreuve cette année sur un beaucoup plus grand nombre de sujets, el j'espère réussir à obtenir quelques éclo- sions. Ces chenilles mangent la nuit: elles demeurent enroulées et engourdies pendant le jour. Je crois que la précaution de mouiller les feuilles et de tenir toujours de la nourriture fraîche à la portée des che- nilles qui hivernent, permettra l'éducation de beaucoup d’entre elles. Séances de L'année 1863. XXII Dans la nature, ces chenilles se réveillent quand la température s'élève, et vont chercher sous les feuilles sèches des petites plantes basses, ce qui les fait vivre jusqu’à ce que le froid les engourdisse de nouveau. On observe en effet que les chenilles de Bombyx rubi mortes captives en hiver sont très-amaigries et desséchées. Je pense que la privation d’eau et la faim sont les seules causes de leur mort, et qu’il suffit d’y obvier pour les amener vivantes jusqu’à la belle saison. Il faut seulement le soin assidu de maintenir l'humidité et des feuilles sèches. M. Berce, à l’occasion des chenilles du Bombyx rubi, dit qu'il conserve aussi ces chenilles vivantes dans de grandes caisses à Pair libre, Il assure qu’elles ne mangent pas l'hiver et qu'elles meurent avant de se transformer par l'invasion de Cryptogames. M. Girard ne peut adopter entièrement l'opinion que l'invasion de ces Cryptogames rende nécessairement impossible toute éducation com- plète. Il ne peut que répéter qu'il a eu cet hiver un certain nombre de chenilles du Bombyx rubi, conservées sans feu dans le même appartement que celles qui ont eu des feuilles mouillées, mais auxquelles ne furent donnés ni végétaux, ni eau. Bien avant-la fin de l'hiver elles sont mortes émaciées et desséchées, évidemment de faim, sans la moindre trace de moisissures. M. Boisduval (séance du 40 mai), donne également quelques détails sur le Bombyx rubi. Son opinion paraît différente de celle que lui attri- buait la note de 1834, et ses observations personnelles, contraires à l’opi- nion de M. Girard, confirmeraient par conséquent complétement les remarques de M. Berce. — M. Girard fait également la communication qui suit : Des chenilles à fourreaux de Psyche calvella se trouvaient renfermées dans le même pot que des chenilles de Chelonia cuja. Une de ces der- nières s’entoura de son cocon, mais bientôt l'enveloppe soyeuse de celui-ci fut dévorée par plusieurs chenilles de Psyche qui s’y tenaient obsliné- ment attachées. Cependant elles avaient en feuilles diverses une abon- dante nourriture. Environ une semaine après, le même fait se renouvela pour un autre cocon de Chelonia caja. Je ne sais si dans l’état naturel de ces chenilles ce fait à déjà été observé. — Le même membre communique le travail suivant : On s'occupe en ce moment même des organes sonores de divers XXIV Bulletin entomologique. Insectes. On ne connait encore d'exemple d’une sorte de cri que chez un Lépidoptère, lAcherontia Atropos (le Sphinx à tête de mort). En lisant la relation du récent voyage du docteur Hartmann dans ie Sennar ou Soudan igyptien, dans le chapitre où le savant voyageur donne un résumé de la faune de ces contrées, on trouve l'indication suivante : Un Hyménoptère dun bleu bronzé, probablement le Pronæus instabilis Savi, voltige con- tinuellement au-dessus des clairières herbues des forêts sennariennes en faisant entendre un cri aigu. Si le fait ne se rapporte pas à un bourdon- donnement plus fort que d'habitude, il y aurait là dans l’ordre des Hymé- noptères un exemple analogue à celui signalé depuis longtemps pour les Lépidoptères. Mon indication n’a d’autre but que d'appeler sur ce sujet l'attention de certains de nos savants collègues, adonnés à l’élude des Hyménopières, notamment de MM. Sichel et de Saussure. (Voir Nouvelles Annales des Voyages, 6° série, t. TITI, 1864, p. 180. Artus Bertrand.) M. le docteur Sichel, au sujet de cette communication, présente les remarques suivantes : Beaucoup d’Hyménoptères, dit-il, produisent des bruits très-variables quant au degré de leur intensité et à leur nature, mais ce bruit est un bourdonnement causé par les ailes ou une stridulation produite par le frottement du thorax contre la tête ou l’abdomen, ou par le frottement des parties de thorax entre elles. Ces différents bruits ne peuvent être appelés un eré, ils n’ont rien de commun avec ce qu’on peut désigner ainsi, bien qu’ils soient susceptibles d’être modifiés de beaucoup de ma- nières, de devenir très-expressifs et capables d'exprimer des passions. C’est surtout la division des Porte-aiguillon (Aculeata) qui produit ces bruits variables ; or, les Hyménoptères de cette division, munis de lai- guillon, arme offensive et défensive, ont aussi des passions très-vives ; il y en à des genres qui sont très-guerriers, très-vindicatifs, violents dans leurs passions, qu'ils expriment par les modifications de leur bourdon- nement. Un Bourdon femelle qui voit son nid menacé et veut le défendre, produit un bourdonnement plus grave et plus violent que lorsqu'il se borne à nidifier, à butiner sur les fleurs ou à prendre simplement ses ébats. Les Anthophores, généralement très-paisibles, produisent un son beau- eoup plus doux, en volant autour‘de leur nid, que lorsque, troublés dans leurs ébats, elles commencent à tournoyer autour de la tête de l’obser- vateur. L’intensité de ce bruit augmente avec la taille de linsecte ; or les Pronœus sont des Sphégides de très-grande taille et armés d’un formi- dable aiguillon. Rien d’étonnant donc, si leur bourdonnement, au mo- ment où leur nid paraît menacé, est très-intense et ressemble en quelque sorte à un cri. Dans les autres divisons des Hyménoptères, les Porte-larière (Tere- Séances de l’année 1865. XXY brantia), les passions sont moins vives, ou se manifestent moins au dehors : les ailes aussi sont moins épaisses, moins fermes. De la semble résulter que les bruits, le bourdonnement surtout, sont nuls ou très-faibles. Un autre genre d'Hyménopières, chez lequel un second bruit, la stridulation, est très-prononcé, ne doit pas être oublié, c’est le genre des Multilla. Quant on prend une Mutille dans la main, on entend très-dis- ünctement cette stridulation, déjà connue de Rossi qui a imposé le nom de Mutilla stridula à l'espèce que Fabricins a, plus tard, appelée coronatu. Pendant que la Mutille produit ce son, on la voit exécuter des mouvements de la tête et du thorax. Christ, dans son ouvrage allemand sur les Hyménoptères publié en 1792, a déjà signalé ce bruit, et a même dit, qu'à laide de ce bruit, les Mutilles, qu'il a le premier indiquées comme parasites des Bourdons, appelaient ceux-ci à leur secours quand elles se voyaient menacées. Il est facile de constater que cette stridu- lation, chez les Mutilles, ne peut être produite par les ailes, celles-ci manquant chez les femelles. M. le colonel Goureau dit que les Hyménoptères ont deux bruits par- ticuliers : 4° un bourdonnement produit par les ailes; et 2° un p'aulement plus aigu dû à une vibration des anneaux du thorax, et pouvant se pro- duire sans le secours des ailes; on sent aisément entre les doigts vibrer le thorax. C’est là, sans doute, aussi d’où provient le eri du Sphinx atropos. En outre, les Sphex, les Pompiles, elc., font entendre fortement un bruit que l’on peut traduire par les syllabes psi, psi. Les Pronæus doivent être dans le même cas. — M. le docteur Aubé, au sujet de ces diverses remarques sur les mœurs des Hyménoptères, dit qu'il a été à même de constater que lorsqu'on n’excitait pas les Guêpes par de brusques mouvements, elles ne venaient pas vous piquer; et il ajoute qu'il a pu observer que, quand on avait dérangé un nid de ces Insectes, si on restait complétement immobile el sans faire aucun mouvement, on n'était pas exposé à leurs piqüres ; et que, peu de temps après, on pouvait se retirer sans avoir éprouvé aucun mal. Le même membre ajoute aussi qu'il a observé, il y a quelques années, un nid de KFrelons communs suspendu librement à une branche d'arbre, et qu'il a vu, dans ce cas, que ces Hyménoptères ne nichaient pas seulement dans les trous des arbres. M. le docteur Sichel fait aussi observer qu'il est certain que les Guépes de nos espèces indigènes, dont il a beaucoup observé les mœurs, ne se préoccupent pas des personnes placées près de leurs nids, tant que XXVI Bullelin entomologique. celles-ci restent dans une parfaite immobilité, et pourvu que le repos des habitants du nid n’ait pas été troublé auparavant. Mais notre collègue ne conseillerait à personne de rester immobile près d’un nid dont les habi- tants auraient été excités violemment. Un fait plus curieux encore, ajoute-t-il, c’est qu’à l’aide de cette immo- bilité, on peut même apprivoiser les Frelons (Vespa crabro), les accoutu- mer à recevoir leur nourriture au bout d’un bâtonnet, à se laisser prendre à la main, etc. Les meilleures observations que nous possédons sur les mœurs et la nidification des Frelons, ont été faites de cette manière par un pasteur protestant de la Silésie (Magazin der Gesellschaft für nasur- forchende Freunde zu Berlin.) Quant au nid de Frelons que M. Aubé a trouvé suspendu librement à une branche d'arbre, ajoute M. Sichel, ce serait un fait curieux et tout à fait nouveau; car, jusqu'ici, la Vespa sylvestris (brilannica Leach), est à ma connaissance, la seule de nos espèces indigènes qui suspend son nid à des branches. Il est à regretter que M. Aubé n'ait pas conservé ce nid. — M. Gouley fait savoir, par l'entremise de MM. de Mathan et Sichel, qu’il est éclos chez lui, le 42 avril dernier, un Ichneumon de la coque d’une chenille de Bombyx quercüs, trouvée le 12 juin 1864 dans une forêt près de Caen. La chenille s’est chysalidée le 16 juin sans que rien ait pu faire supposer la présence de l'hôte qui la dévorait. M. Sichel dit qu'il a reconnu dans l’Ichneumon observé par M. Gouley le Metopius dentatus Fab., qu’il possède également d’éclosion de larves de Bombyx. Le fait, ajoute notre collègue, de larves frappées de para- sites, el qui, néanmoins, se chrysalident, mais ne fournissent qu’une éclosion de parasites, n’a rien de rare. M. Guérin-Méneville fait remarquer qu’il a obtenu le Melopius dentalus d’éclosion du Bombyx pini, et même, fait plus intéressant, du Bombyx cynthia, espèce nouvellement acclimatée en Europe. Lecture. Sichel : Études hyménoptérologiques ; travail déjà présenté à la Société en 1856 el aujourd’hui accompagné de planches coloriées. Membre recu. M. Eugène Caroff, allaché au laboratoire d’entomologie du Muséum d'histoire naturelle, présenté par M. H. Lucas. Séances de l'année 1865. XX VII (Séance du 106 Mai 1863.) Présidence de M, le docteur A. GRENIER, M. Edwards Janson, de Londres, assiste à la séance. Communications. M. le docteur Boisduval, en présentant à la Société M. Lorquin qui vient de revenir de ses longues excursions entomologiques en Californie, aux îles Moluques, Arrow, Marquises, elc., indique quel- ques-unes des découvertes les plus remarquables faites par ce zélé voya- geur, surtout en ce qui concerne l'étude des chenilles et des métamor- phoses encore inconnues d’un grand nombre de Lépidoptères. M. Lorquin entre également dans d’intéressants détails sur les recherches nombreuses qu'il a été à même de faire, et il parle princi- palement des métamorphoses de plusieurs Coléoptères. M. Boisduval et Lorquin promettent à la Sociélé des notes détaillées sur ces divers sujets. — M. le docteur Laboulbène dil quelques mots relativement au Colu- phus barbarus, qui, depuis un mois environ, cause de très-grands ravages dans les prairies de Luzerne du département de Lot-et-Garonne. (Séance du LA Mai 1865.) Présidence de M. PARIS, 1°" vice-président. MM. Pulon, de Remiremont, et Pyot, de Gien, assistent à la séance. Communications. M. Fr, Rattet entretient la Société des ravages très- considérables causés au bois de Boulogne par la chenille processionnaire, XXVIIT Bulletin entomologique. et il fait observer que c’est avec une vive peine qu’il a pu constater que les procédés de destruction des chenilles nuisibles employés par l’ins- pecteur du bois de Boulogne, de même que ceux mis en pratique par M. le docteur Robert, inspecteur des promenades publiques de Paris, seront très-loin d’être suffisants, et que, dans la plupart des cas, ils ne sont pas basés sur l'étude des mœurs des chenilles dont ils doivent débarrasser les arbres. — M. Puton fait connaitre quelques-uns des résultats entomologiques obtenus par une partie de nos membres qui se sont rendus cette année en Espagne, et il promet de donner plus tard des détails plus circons- Lanciés. Lecture. Révérend Père Montrouzier : Description de deux nouvelles espèces de Crustacés des côtes de la Nouvelle-Calédonie (A£ergalopsis Lucasii el Neplunus serralifrons.) Membre recu. M. le docteur Mess, de Munich; présenté par M. de Bonvouloir. (Séance du 14 Juin 1865.) Présidence de M. PARIS, ter Vice-Président. MM. de Kiesenwetter, de Bauzen ; le docteur Kraalz, de Berlin; de Hoffmansegg, de Dresde; et Muller, de Dresde, de retour de l’excursion entomologique en Espagne, assistent à la séance, Communications. M. H. Hamet, secrétaire général de la Société d'Apiculture, écrit afin de solliciter le concours de la Société pour la publicité du programme de l’exposition des insectes utiles et de leurs pro- duits, des insectes nuisibles et de leurs dégâts, qui doit avoir lieu sous le patronage de S. Exec. M. le Ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics, au Palais de l'Industrie, à Paris, à partir du 15 août prochain. Séances de l'année A865. XXIX La Société s'associe complétement à l'idée que va meltre en pratique la Sociélé d’Apiculture, et espère qu’elle aura un résultat avantageux. Communications. On annonce à la Société que la promenade entomo- logique annuelle de la Société a eu lieu le dimanche 4 juin dernier dans la forêt de Fontainebleau. —M. Bellier de la Chavignerie fait voir une boite de Coléoptères qu'il a recueillis pendant l'excursion d’Espagne (Castille et Guipuscoa). La plu- part de ces espèces sont intéressantes et plusieurs sont probablement nouvelles. Parmi celles dont la détermination est dès à présent certaine, on remarque les suivantes : Cicindela Sahlber gi. Carabus Guadarramus, Helluo, etc. Cymindis onychina. Chlænius dives. Feronia crenulata, Lacordairei, Ghi- lianii. Zabrus Sedlitzii, marginicollis, sil- phoides, neglectus. Sphodrus Reichenbachii. Platyderus lusitanicus. Bembidium flavoposticatum. Necrophorus interruptus. Dermestes Sardous. Hister binotatus. Onthophagus stylocerus. Ateuchus puncticollis. Geotrupes punclatissimus. Trox Fabricii. Rhyzotrogus flavicans. Melolontha papposa. Acmæodera albosetosa. Anthaxia parallela, cyanescens. Cardiophorus Graelsii, 6-punctatus. Telephorus Reichei, bicolor. Amauronia hispanice. Corynetes bicolor, defunctorum. Helops-Cerberus. Mylabris varians. Meloe œneus. Dichillus subcostatus. T'entyria Goudoti. Akis elegans, lusitanica. Asida costulata, granulifera, gigas. Misolampus scabricollis. Anisorhynchus ferus. Brachycerus Chevrolati. Cneorhinus pyriformis. Dorcadion Perezi, Spinolæ. Phytæcia rufimana. Chrysomela chloromaura. Lithonoma marginella, etc. — M, de Kiesenwetter rend également un compte succinct de son excursion entomologique en Espagne : A Séville, dit notre collègue, j'ai rencontré un genre nouveau voisin des Malthodes, et sur les bords des marais plusieurs espèces des genres Heterocerus, Bembidium, surtout le {ætum, es Dyschirius, etc. XXX Bulletin entomologique. A Cadix, principalement dans les environs de Puerto-Santa-Maria, j'ai capturé des Phoropsephus hispanicus, des Ochthebius en grande quantité, des Pimelia, particulièrement la grossa et la fornicata, etc. A Cordoue et dans la sierra de Cordoue, j'ai pris sur des {lex un grand nombre de Malacodermes, la plupart nouveaux pour la science, des Hetæ- rius, des CGholovocera, etc. A Jaen, sur le bord d’un fleuve, une très-jolie espèce de Coniatus. A la sierra de Jaen, un très-beau Cucurlionite appartenant peut-être au genre Leiosomus. Enfin, à Grenade et dans la sierra Nevada, un grand nombre d'espèces du genre Rhytirhinus. — M. Henri Brisout de Barneville annonce à la Société qu'il a trouvé dans la forêt de Marly, dans une tranchée, l’Acalles camelus et l'Engis sanguinicollis ; celte dernière espèce paraît se rencontrer dans les sablon- nières ou à la suite d’inondations, dans des conditions toutes différentes que ses congénères, l’humeralis et le rufifrons, qui se trouvent dans les bolets. Notre collègue présume que, comme les Anisotoma, l'Engis sangui- nicollis doit se développer dans les champignons hypogées. — M. Girard adresse la communication suivante : Je dois d’abord réparer une omission commise dans mon dernier tra- vail sur le genre Raphidia, inséré dans le dernier numéro de nos Annales pour 4864 (L. IV*, 4° série, p. 669). A la liste des travaux publiés sur ces insectes peu communs il faut ajouter la Monographia generis Raphidiæ, de G. F. Schneider, in-4°, avec 7 pl Breslau, 1843, et les Neuroptera austriaca de M. Brauer, avec courtes mais bonnes descriptions. Au sujet de ce travail j’ai reçu de M. Just Bigot, notre collègue, une lettre intéressante dont je le remercie et qui contient quelques détails utiles à faire connaître. Deux années de suite, au bois de Meudon, sous des écorces de Chêne, en plein hiver, M. J. Bigot a trouvé la larve d’une Raphidia qu’il prenait au premier abord pour une larve de Coléoptère, et il y a en effet beaucoup de ressemblance. Elle avait lPabdomen assez renflé et se trouvait logée dans une cavité qu’elle semblait s'être creusée elle-même sous une écorce couverte de mousse. Elle fut gardée dans celte cavité fermée, et, au bout d'environ trois mois, au premier printemps, l'Insecte parfait fut trouvé dans la boîte où tout avait été renfermé, Elle w’avait reçu aucune nourriture, et le bois de l'écorce parut à M. Bigot fortement rongé. Elle était alerte et se remuait vivement au moindre contact. M. Bigot n’a malheureusement pas observé d’une manière pré- cise le changement de larve en nymphe, mais l’Insecte ne lui à jamais semblé cesser d’être agile, L’adulte, qu’il a bien voulu me remettre, appar- Séances de L'année 1865, XXXI tient à la véritable Raphidia ophiopsis Linné, une des trois espèces signalées dans ma note comme rencontrées aux environs de Paris. — Le même membre présente également les observations suivantes sur les dégâts causés par la Tortrix viridana. On connait encore fort peu pour quelles raisons des espèces apparais- sent parfois en quantité immense et exercent leurs dévastations dans cer- tains endroits, tandis que d’autres localités médiocrement éloignées sont au même moment à l'abri de leurs ravages. Ainsi en parcourant pendant toute une journée, au commencement de juin 1865, la forêt de Compiègne remplie de Hêtres et de Chênes, je n’ai aperçu que deux individus de la Tortriæ viridana, véritablement rare dans ces bois, tandis qu'au même moment les bois proches de Paris, comme Meudon, Bellevue, Boulogne, Vincennes, sont tellement infestés par cette détestable espèce, que beau- coup de Chênes ont perdu leurs feuilles, que les arbres sont enveloppés de véritables nuées de cette Tortricide et qu’on en chargerait des tombe- reaux si on pouvait recueillir tous ces insectes. M. Fallou fait connaître, au sujet de cette communication, que la Tortrix viridana ne se trouve cette année à Fontainebleau qu’en petite quantité. — M, Gouley, a propos de l’Orgya antiqua L., et pour faire suite à la note de M. Maurice Girard, insérée dans le bulletin entomologique de la séance du 44 décembre 1864, croit devoir présenter les observations sui- vantes : Quoique plusieurs entomologistes indiquent pour l’éclosion de ce pa- pillon les mois de juin et de septembre (Boisduval, Ind. met.), où d'avril et de septembre (Dutreux, Ann. de la Soc. des Sciences naturelles du Grand- Duché de Luxembourg, 1853,) je n’ai encore constaté dans la Basse-Nor- mandie qu’une seule génération de ce Lépidoptère. J'ai recueilli, en septembre 1863, des œufs de l'O. antiqua; les pelites chenilles n’ont commencé à éclore que dans le courant de mai 1864 ; elles ont vécu exclusivement, tout le temps de leur croissance, sur l’Alnus glu- tinosa, et, le 40 juillet, presque toutes étaient en chrysalides. L'éclosion de l’insecte parfait a eu lieu dans les derniers jours de juillet, et s’est continuée pendant la première quinzaine d'août. Les œufs que j'ai obtenus ont passé l’hiver et l’éclosion des chenilles n’a commencé qu’à la fin de mai dernier. De ces observations, je crois pouvoir induire que, au moins dans la Basse-Normandie, YO. antiqua n’a qu'une génération et que celle-ci doit être placée en août. Ge point est d'autant plus certain pour moi que le XXX1] Bulletin entomologique. fait datlraction des mâles, constaté pour un certain nombre des autres espèces, s’est produit chez moi lors de l’éclosion des femelles dans des boîtes placées au centre de la ville, et est venu prouver que l’époque d'apparition des Lépidoptères élevés en captivité concordait parfaitement avec celle de ceux qui se trouvaient dans les conditions normales. J'ai même remarqué à cette occasion un fait que je dois signaler, c’est qu'après avoir isolé les femelles de leurs coques et de leurs chrysalides, les mâles ont continué à voltiger autour de ces dernières, sans s’in- quiéter des femelles que j'avais placées à l’autre bout de l'appartement. — M. H, Lucas communique l'extrait d’une lettre de M. Suquet, méde- cin sanitaire à Beyrouth, au sujet d’Insectes Orthoptères, qui ont ravagé cette partie de la Syrie, et il fait passer sous les yeux de la Société un flacon renfermant plusieurs de ces Insectes : Des nuées de Sauterelles, écrit M. Suquet, se sont abattues dans les plaines de Beyrouth, de Saïda, de Jaffa, el sans doute aussi sur les con- trées intérieures de la Syrie et de la Palestine. C’est le 30 mars, jeudi, vers les neuf heures du matin, que le fléau à fait sa première apparition dans les plaines sud de Beyrouth, au-dessous d’un bois de Pins qui est la promenade la plus fréquentée de la ville. J'étais en ce moment près de cette localité. J’ai donc assisté à l’arrivée de ces Insectes dévastateurs. Le spectacle était effrayant et curieux. Le ciel était couvert, le temps presque calme, une légère brise du sud-est se faisait à peine sentir; le thermomètre centigrade marquait à huit heures du matin 18° 50 ; le baromètre était à la même heure à 759". Trois nuages, noirs, épais, venant du sud, se suivant à la distance d’en- viron cinq cents mètres, arrivaient rapidement sur nous ; c’étaient des Sauterelles. Rien ne les avait annoncées. Leur vol était pressé, soutenu, silencieux, il s'élevait de 40 à 50 mètres au-dessus du sol. Les habitants, un instant surpris, sont montés sur les terrasses de leurs maisons et aussitôt un bruit de casseroles, de chaudrons et des coups de fusil se sont fait entendre dans toute la campagne. Chacun tâchait par ces divers bruits d’éloigner les nuées de son champ. Les Sauterelles, un instant sur- prises, ont semblé hésiter sur la direction qu’elles devaient prendre ; leurs nuées se sont réunies, elles planaient, comme cherchant qui elles dévo- reraient; puis elles ont repris leur route vers l’ouest et se sont abattues sur des Müriers dont les feuilles viennent à peine de naître et sur les champs de blés et d’orges verts. Pendant une heure c'était, pour me servir d’une expression ausssi pittoresque que vraie des Arabes, une pluie de Sauterelles, et depuis lors ces Insectes, volant par groupes plus ou moins serrés, fondent sur mon jardin, couvrent les arbres el enva- Séances de l’année 1865. XXXIII hissent nos maisons. Les Oiseaux semblent les redouter et les fuir, les volailles seules les attaquent avec fureur et les avalent avec avidité, Il y a vingt-cinq ans, dit-on, qu’on n'avait pas vu de Sauterelles en Syrie. Depuis dix-huit-années que j'y réside, je les vois pour la première fois. Dieu veuille qu’elles bornent leurs ravages aux plaines de Beyrouth et qu’elles ne se jettent pas sur les riches campagnes de l'intérieur ! Leur funeste arrivée coïncide malheureusement avec la naissance et le développement de nos plus belles cultures. Les Müriers poussent leurs premières feuilles, celles qui sont les plus nécessaires au jeune Ver à soie; les orges, les blés, les cotons verdoyants couvrent nos plaines : si tout est dévoré, c’est la ruine, c’est la famine, c’est la peste, etc. M. H. Lucas, dit en terminant cette communication, que cet Orthop- tère dévastateur qu’il a examiné est l’Acridium peregrinunm Olivier. Voy. dans l’emp. Ottom., t. Il, p. 424. — Serv., Hist. nat. des Ins. Orthopt., p. 666, n° 28. Lectures. H. Lucas : Observations sur le genre Æriodon, Aranéide de la tribu des Théraphoses; précédées de quelques remarques sur les coupes génériques qui composent actuellement cette tribu. Membres reçus. MM. Palbiani, de Paris, présenté par M. le docteur Laboulbène ; et l'abbé Massabie, professeur de philosophie au petit sémi- naire de Montfaucon-du-Lot, présenté par M. E. Desmarest. (Séance du 28 Juin 1365.) Présidence de M. le docteur A. GRENIE:. MM. Cartereau, de Bar-sur-Seine; Frauenfeldt, de Vienne; et Haag- Rutenberg, de Francfort-sur-le-Mein, assitent à la séance. Communications. M. Gautier des Gottes envoie à la Société les notes suivantes, relatives à divers Coléoptères rapportés récemment d’Espagne : L° Série, TOME V. Bulletin 111. XXXIV Bulletin entomologique. 1° Le Carabus macrocephalus Dej. n’est autre que le Carabus canta- bricus Ghevrolat. M. Reiche, qui a eu lavantage d’avoir en échange le premier de ces Carabus, eut également la bonté de me le communiquer et, à la première vue, je pensai le reconnaître dans plusieurs exemplaires que j'ai dans ma collection. Je fis immédiatement cet examen; mais, pour plus de sûreté, j'ai eu le bonheur depuis, malgré la difficulté d’avoir en communication cet insecte, de posséder, pendant plusieurs jours, trois exemplaires du €. macroce- phalus Deij., et j'ai pu, tout à loisir, me convaincre dans mon opinion. Dès lors, le Carabus cantabricus Ghevrolat n’est autre que le C. macro- cephalus De]. Je possède des exemplaires de cantabricus, bleus, noirs, et gris bronzé, ce dernier à moi donné par M. Arias Teijeiro; ce qui montre que chez cet Insecte la coloration varie absolument comme dans le Carabus monilis Fabr. 2° Le Carabus castillianus Dej. appartient à ce nombreux groupe dont le C. helluo est le type. J'ai pu m'assurer de ce fait sur un individu rap- porté d’Espagne par M. Chevrolat, et reconnaître que cet Insecte n’est autre que le C. complanatus Dei. De sorte que la synonymie de ce Coléopière sera : Carabus castillianus Dej., Sp., p. 87. — latus Dej., Sp., p. 92. — complanatus Dej., Sp., p. 93. — brevis, Dej., Sp.,p. 93. — helluo, Dej., Sp., p. 95. Cette assertion sera reconnue exacte par tous ceux qui pourront étudier ces diverses espèces, abstraction faite, toutefois, du Carabus latus qui pourrait bien être distrait de ce groupe, comme le pense M. Reiche, 9° Les Carabus quadarramus Laferté et cerrans Gory sont identiques. Mes types proviennent de source certaine, el j'ai pu les comparer avec ceux provenant d’Espagne arrivés depuis quelques jours. La synonymie de ces deux Garabus sera donc : Carabus guadarramus Laferté, Fr., 47, p. 445, Castillia. — Steuarti Dej., Fr., 52, p. 240, Castillia. — errans, Gory. in Guér., 39, p. 326, Hispania. Séances de l’année 1865. XXXV 2 Je consacre à ce Carabe le nom de Guadarramus imposé par M. de Laferté, parce qu’il existe déjà un Carabus errans de Fischer, IL, p. 84, et qui est une variété du Carabus bosphoranus Fischer. L° Les deux Cymuidis onychina Dej. et cordataRamb., sont synonymes. 9° Les deux Pristonychus (et non Sphrodus) Reichenbachit et bæticus Ramb. sont identiques. C’est à tort que M. Schauffuss suppose que son Pristonychus n’a pas les crochets des larses dentelés ; car, même sur l’exemplaire typique que je tiens de M. Schauffuss, les crochets sont #rès-légèrement dentelés, mais assez pour étre parfailement reconnus à un fort grossissement, absolument comme dans le P. bæticus Rambur, dont je viens de voir un certain nombre d'exemplaires rapportés d’Espagne par deux de nos collègues. Il est regrettable que M. Schaum n’ait pas reconnu que le P. Rei- chenbachii ne faisait point partie de la première division des Sphodrus, mais que c’est tout ce qu’il y a de plus Pristonychus; tandis que, d’un autre côté, il place le bæticus Ramb. dans la division des Pristonychus, tout à fait à la fin de son catalogue. La synonymie sera donc : Pristonychus bæticus Ramb., F. E., p. 76. — Reichenbachii Schauf, in Guér., 61, p. 577. — M. de Saulcy fait savoir, par l’entremise de M. Reiche, qu’un nouvel examen lui a démontré que dans son genre Reëcheia le labre n’est pas trilobé, ainsi qu'il avait dit, mais bien bilobé. Dès lors ce groupe géné- rique pourrait être réuni à celui des Dyschirius (Coléoptères Carabiques), dans lequel il formerait une division spéciale renfermant une espèce aveugle (Reicheïa lucifuga), tandis que lPautre division, beaucoup plus nombreuse, serait composée des espèces oculées. — M. Reiche dit que M. Rouzet lui a remis plusieurs branches mortes de Guy qui contenaient dans leur intérieur un certain nombre d'individus du Pogonocherus hispidus. Ge fait, déjà signalé par M. L. Fairmaire il y a plusieurs années, démontre de nouveau que le Guy est bien un des végétaux dans les branches duquel vit le Coléoptère Longicorne qui vient d’être nommé. —M. Bellier de la Ghavignerie donne quelques détails sur les chasses aux Lépidoptères qu’il a faites à Valladolid : Les environs de celte ville, dit notre collègue, sont très-pauvres en XXXVI Bulletin entomologique. insectes de cet ordre, ce qui s’explique aisément par l'extrême aridité du sol et l’absence de grands végétaux. La faune de cette partie de la Castille, assez riche en Coléoptères, offre peu d'intérêt en ce qui concerne les Lépi- doptères dont la plupart des espèces se rencontrent également dans le midi de la France. Telles sont les Anthocharis Belia et Eupheno, le Polyom- matus ballus, l'Arge Psyche, la Chelonia Hebe, la Zygæna balearica, ete. Le Thais rumina Y diffère peu du type de France (Medesicaste). Notre collègue n’y a pris qu'une seule foisle Zegris Eupheme qui lui a paru être fort rare; la Thanaos Var. Cervantes et la Fidonia chrysitaria semblent, au contraire, assez abondantes. Mais c’est à l’époque où il a quitté Valla- dolid (commencement de juin) que M. Bellier pense qu’il aurait fallu arriver pour faire des chasses plus fructueuses en Lépidoptères. Notre collègue regrette surtout de n’avoir pas été assez sédentaire pour pouvoir recueillir et élever des chenilles, notamment celle du Bombyx Herculeana qu'il rencontrait quelquefois sur les routes poudreuses qui entourent la ville. En montrant plusieurs des Lépidoptères qu'il à recueillis à Valladolid, M. Bellier en signale surtout deux à la Société comme pouvant peut-être être nouveaux, ou constituer du moins des variétés locales intéres- santes. Ce sont : une Noctuelle du genre Cleophana, et une Géomètre qui appartient au genre Siona. — M. Girard communique les observations suivantes sur deux éduca- tions de Vanessa urticæ (Lépidoptères Achalinoptières), entreprises dans un but expérimental : La première, provenant de très-jeunes chenilles en société, prises à Marly, a élé faite à dessein dans une chambre toujours fermée, avec une obscurité presque complète, et à une température très-élevée, de 25° en- viron, Il n’y à eu aucun parasite, ni aucun Cryptogame. La croissance et l’éclosion ont eu lieu avec une très-grande rapidité, en dix à douze jours seulement ; mais presque tous les sujets sont de taille très-réduite, presque moitié des beaux types, rappelant les individus des Landes et ceux d’An- gleterre. Get étiolement provient des mauvaises conditions d’aérage et de lumière, et nullement d’un défaut de nourriture, car des Orties, renou- velées tous les jours, ont été données abondamment à ces chenilles. M. Girard pense que la réduction de taille des Insectes ne provient pas habituellement de cette cause. Dans la nature, les Insectes ont une pâture assurée, et on ne peut nullement expliquer par cette raison le fait de cer- taines variétés locales rapetissées, et de certaines espèces à deux éclosions dont la taille est toujours différente, comme la Mefrocampa margaritaria, l'Aspilates purpuraria, elc. (Phalénides). Notre collègue M. Kunckel a communiqué récemment à la Société des aberrations de Lépidoptères où Séances de l'année 1865. XXXVII les ailes d’un côté sont réduites de moitié, les autres ayant les dimensions typiques (Ann. de la Soc. ent., 1864, 4° trim., Bull., page xLix), ce qui ne peut évidemment s’attribuer à une insuffisance de nourriture. L'autre éducation, provenant de jeunes chenilles de la même espèce, trou- vées en société à Clamart, sur des Orties, a eu un résultat différent. Beau- coup de ces jeunes chenilles avaient déjà été piquées par des Entomobies (Diptères) de diverses espèces, dont M. Girard montre les pupes, et quel- ques-unes par des Microgasters (Hyménoptères). Or, presque toutes les chenilles qui se sont chrysalidées montrent des filaments blancs, symé- triques, issus des ailes, et dont notre collègue a donné l’histoire dans nos Annales (4° série, t. IL, 1863, p. 85). L'expérience actuelle lui paraît confirmer l'opinion qu'il a déjà émise, que les Diptères qui viennent se glisser au milieu des chenilles pour déposer leurs œufs sont en relation directe avec ces productions qui ont tout à fait l'apparence de Crypto- games dont les spores seraient apportées par les Diptères. Il y a là une question intéressante à élucider pour apprécier le degré de dépendance réciproque. Notre collègue montre à la Société des chrysalides de Vanessa urticæ suspendues par la queue, et d’où pendent ces élégants filets qui simulent une petite forêt blanche. Il y a peu de jours, M. Girard avait reçu de M. Garoff ces mêmes productions sur une chrysalide de Vanessa 10, qui est l'espèce sur laquelle, en 1863, il avait reconnu et exposé le fait sur lequel il revient aujourd’hui. M. Balbiani, à l’occasion de la première éducation de chenilles tentée par M. Girard, fait remarquer que, toutes choses égales d’ailleurs, il exis- tait probablement une relation de cause à effet entre la rapidité du déve- loppement embryonnaire et les différences de taille que présentent des Insectes de même espèce au moment de l’éclosion. De toutes les condi- tions extérieures, la chaleur est celle qui exerce laction la plus manifeste sur la rapidité de ce développement. Ainsi, d’après ses observations, les œufs d’Insectes ou d’Arachnides pondus à la fin de l'automne, et dont les uns sont exposés à la température du corps de l’homme, d’autres placés dns un appartement chauffé ou laissés au dehors, présentent des diffé- rences considérables dans le temps nécessaire pour leur éclosion. Pendant l'été, ces mêmes œufs se développent plus rapidement dans un lieu abrité qu’à l'air libre : c’est que, dans ce dernier cas, ils sont exposés périodi- quement au refroidissement nocturne pendant lequel le travail embryon- naire se ralentit plus ou moins. Un autre effel de la chaleur, lorsqu'elle dépasse le dégré moyen auquel léclosion a lieu normalement, est de pro- duire une réduction marquée dans la taille de l'embryon au moment de sa sortie de l'œuf, pourvu toutefois que le développement ne s'arrête pas XXXVIII Bulletin entomologique. plus ou moins longtemps avant cette époque, comme cela a lieu le plus habituellement sous linfluence de cette chaleur trop forte. técemment, ajoute M. Balbiani, M. Dareste à également signalé comme la cause la plus probable du nanisme chez les Oiseaux, l’action d’une température de quelques degrés plus élevée que celle à laquelle les œufs sont couvés par la mère où dans les couveuses artificielles. Mais en hâtant d’abord d’une manière sensible le travail embryonnaire pendant les pre- miers jours, elle finit par agir d’une manière funeste sur l'embryon qui ne tarde pas à périr. M. Berce pense que la diminution de la taille tient surtout à une insuffi- sance de nourriture, et dit avoir observé que les chenilles élevées dans un lieu peu éclairé mangent moins que celles qui sont en pleine lumière. M. Girard, sans contester aucunement ce fait, que M. Berce, par sa longue expérience des éducations de chenilles, à pu constater mieux que personne, dit que les chenilles qu'il a élevées lui ont paru très-voraces et mangeaient complétement les feuilles des Orties, en ne laissant que les tiges. Du reste, la différence des opinions est sans doute plus appa- rente que réelle. Peut-être les chenilles mangent moins et croissent moins en raison de circonstances extérieures spéciales, bien que la nourriture en elle-même ne leur manque pas, mais plutôt un appétit suffisant. M. le docteur Grenier, au sujet de la seconde éducation dont à parlé M. Girard, relativement à des Vanessa qui semblent attaquées par des Cryptogames de couleur blanche du genre [saria, demande à ses collègues si l’on à déjà remarqué des Cryplogames noirs envahissant des Insectes. Il a été à même de voir certains Cryptogames de cette dernière coloration attaquant et couvrant en partie le corps d’un Anophthalmus. Ce fait lui semblerait d'autant plus curieux, s’il se généralisait, qu'il paraîtrait mon- trer, d’après les lieux obscurs dans lesquels vivent les Anophthalmes, que la privation de lumière occasionnerait le développement de végétaux para- sites de couleur noire, tandis que laction de la lumière donnerait lieu, au contraire, dans certaines girconstances, à la production de Crypto- games blanchàtres. — M. Paris (séance du 12 juillet) présente les observations suivantes : Il est généralement admis que les années chaudes avancent la végéta- Lion, comme l’éclosion de la plupart des Insectes. Celle règle subit cepen- dast des exceptions, soit que Pélévation et la précocité des chaleurs ne changent rien à l’ordre ordinaire, soit que, malgré ces circonstances, les Séances de l'année 1865. XXXIX éclosions viennent à être retardées, sans qu’on puisse assigner à ce ré- sultat une cause particulière. Ainsi, j'avais conservé quelques chrysalides de Lépidopières qui se trouvaient placées dans une même boîte, et qui sont restées tout l'hiver et le printemps dans mon cabinet. Parmi elles, une Argynnis Paphia, qui n’éclôt ordinairement qu’en juillet, m'a donné son papillon au commencement de juin. — Une Psyche graminella ne m’a donné le sien qu’en juin, époque ordinaire de l’éclosion de cette espèce, — et un Sphinx liguslri, qui éclôt ordinairement en juin, n’est pas encore éclos aujourd'hui 12 juillet, quoique la chrysalide soit bien vivante encore et que rien ne fasse soupçonner chez elle un état pathologique quelconque. Ainsi, de trois chrysalides placées dans les mêmes conditions, l’une a devancé d’un grand mois l’époque ordinaire de son éclosion, la troi- sième éprouve au contraire un retard plus ou moins long, suivant l’époque où il lui plaira de se transformer, et la seconde est restée sou- mise à sa règle ordinaire, sans que les chaleurs précoces et soutenues de cette année paraissent avoir exercé sur elle aucune influence. M. Sichel, à la suite des remarques de M. Paris, fait observer que, dans l’ordre des Hyménoptères, les grandes chaleurs du mois d’avril ont, celle année, assez généralement donné lieu à un changement notable dans l'époque des éclosions : beaucoup d'espèces ont volé de deux à quatre semaines plus tôt que les années antérieures. En outre, la rapidité des éclosions a été cause qu'on a beaucoup plus souvent que les années pré- cédentes trouvé ensemble les deux sexes, qui, ordinairement, éclosent les uns après les autres. — M. Gasselin de Bompart, sous-directeur du Musée d'Orléans, adresse la note suivante, transmise à la Société par M. Bellier de la Chavignerie : Je crois rendre un véritable service aux entomologistes en vous priant de publier un moyen de préservation pour les collections. C’est après une expérience de trois années et un résultal satisfaisant que j'essaie à le meltre en pratique; il est peu coûteux, et n’a pas les inconvénients des essences trop volatiles, surtout de la benzine qui agit sur la vessie et lirrite. Chargé il y a quelques années de la sous-direction du Musée d'histoire naturelle d'Orléans, et particulièrement de la collection entomologique, que je trouvai dans un état de dépérissement regrettable, je pensai pre- mièrement à sauver et préserver celte collection avant de la nettoyer el vérifier, je ne m'’occupai donc même pas de détruire les Anthrènes et leurs XL Bulletin entomotogique. larves ; je n°v serais parvenu qu’à la longue et avec une surveillance con- tinuelle. Je fis construire un meuble vitré pouvant contenir les 200 et quelques boîtes en verre que nous possédions, et fis goudronner le fond de ces vitrines horizontales qui ont une longueur de 22 mètres sur 56 cenl., avec 4 kilog. à 35 centigrammes de coaltar (goudron de gaz dont on extrait la benzine) d’une odeur désagréable et pénétrante ; j'y plaçai les boîtes sur de petits tasseaux de 5 mill. d'épaisseur afin de les isoler, et fermai ces vitrines; les boites et les Insectes exposés ainsi en public furent prompte- ment imprégnés de cette odeur pénétrante, et je vis alors toutes les larves des Anthrènes voyager et chercher une issue, je n’eus même pas besoin de les sortir. Depuis trois ans, je n’en vois plus, et les boîtes sont encore aujourd'hui imprégnées d’une odeur de goudron très-supportable. Pour ma cellection particulière j’emploie le même moyen: j'ai une caisse assez grande, peinte intérieurement avec ce même coaltar, j’y place mes boîtes à l’époque de mon départ pour la campagne, elles y séjournent pendant mon absence, et s’y imprègnent de celte odeur de goudron. Ce moyen me réussit, je l'indique ; il peut, selon moi, rendre un grand ser- vice aux conservateurs de musées de province qui ont le courage de se charger gratuitement de ces fonctions, souvent inutiles lorsque l’on voit les collections se perdre faute d’une surveillance continuelle et de temps. Ce moyen m'évite l'emploi du sulfure de carbone ; je l'ai déja indiqué à plusieurs personnes, mais trois années d’expériences me portent aujour- d'hui à vous engager à le faire connaître à MM. les membres de la So- ciété entomologique de France. Lecture. H. Lucas : Notice sur les Plusiotis Adelaida et costata, Goléop- tères de la famille des Lamellicornes et de la tribu des Rutélides. Membres recus. 4° MM. Manuel de Mora, agriculteur à Cordoue (Espagne), présenté par MM. Rosales et Gougelet ; 2° Antoine-Barthélemy Naysser, naturaliste à Cannes (Alpes-Maritimes), présenté par M. Fallou ; 8° Eugène Revelière, à Porto-Vecchio (Corse), présenté par M. de Bon- vouloir, et 4° Jean Wankerwiez, propriétaire, à Minsk-Slessianka (Lithua- nie), présenté par MM. Waga el°de Bonvouloir. Séances de l'année 1865. XLI (Séance du 12 Juiilet 18605.) Présidence de M. le docteur A. GRENIER. Communications. M. Peragallo annonce, par l'entremise de M. Reiche : 1° qu'il a observé à plusieurs reprises aux environs de Nice, que les larves du Cionus fraxini De Géer causaient des ravages considérables aux branches des Oliviers; et 2° qu'il a pris, aussi dans le département des Alpes maritimes, la Polyopsia nigra Kraatz, Longicorne qui, jusqu'ici, n'avait encore été trouvé que dans les Alpes du Piémont. — M. Lucien Buquet montre à la Société un Luperus flavipennis Lucas, découvert également auprès de Nice par M. Peragallo. Cette Gallérucite n'avait encore été indiquée que comme particulière à l'Algérie; et son examen à pu démontrer qu'elle différait essentiellement du Luperus flavus Rosenh., avec lequel on l’a confondue à tort. — M. Henri Brisout de Barneville dit qu’il a trouvé, le 5 juillet dernier, au bas de la terrasse de Saint-Germain, dans l’intérieur d’un Osier, l'Osmo- derma eremita, qui, dans la faune parisienne, n’était encore signalé que de la forêt Fontainebleau. Plusieurs grosses larves, sans doute celles de ce Lamellicorne, étaient enterrées dans les détritus de l'Osier dans lequel a été pris l’insecte en question. — M. le docteur Sichel présente plusieurs exemplaires d’une nouvelle espèce du genre Phasganophora (Chalcidide), établi par M. Westwood sur un seul individu de patrie inconnue, le Phasganophora rufiventris, dont M. F. Sumichrast a pris seize femelles à Orizaba (Mexique). II met en même temps sous les yeux de la Société une troisième espèce de ce genre, de même provenance, le Ph. thoracica qu'il décrira dans nos Annales avec ses variétés d’après quatre femelles. 11 y joindra la descrip- tion d’un genre nouveau, Xyphura abdominalis, dont un seul individu a été pris dans la même localité par M. Sumichrast ; ainsi que celle de plusieurs autres espèces d’Hyménoptères. Ce travail portera le titre de : Études hyménoptérologiques. — M. Depuiset montre un mâle et une femelle de la rare Saturnia L° Série, TOME V. Bulletin 11. XLII Bulletin entomologique. Isabellæ, d'Espagne. La femelle seule de ce magnifique Bombycite avait été décrite et figurée en 14850 dans nos Annales. — M. Laboulbène dit qu'après avoir étudié les petites Arachnides qui produisent les taches ou plaques blanches que lon remarque sur la partie inférieure des feuilles du Camellia Japonica cultivé en grand aux environs de Marseille, et dont M. H. Lucas nous a précédemment parlé (Bulletin, 1864, p. LIV), il a reconnu qu’elles appartenaient au Tetra- nychus lintearius. Lectures. Henri Brisout de Barneville : Monographie des espèces euro- péennes et algériennes du genre Orchestes, de la famille des Curcu- lionites, ordre des Coléoptères. — Jean Wankowicz : Description de quelques Coléoptères nouveaux trouvés en Lithuanie (Agathidium polonicum, Læmophlæus abietis, Rhyzophagus Wagæ, Orthoperus punctatus et Kluki). — J. Kirby : Catalogue des Rhopalocères d'Europe, dont les chenilles ne sont pas connues où imparfaitement connues. — H. Lucas : Nouvelles remarques sur les mues de la Mygale bicolor. Membre recu. M. David Sharp, à Londres, présenté par M. Laboulbène, au nom de MM. Mac Lachlan et Stainton. (Séance du 2G Juillet 45S5.) Présidence de M. le docteur A. GRENIER. * Décisions. La Société, sur l'avis de sa commission spéciale, décide : 1° que l'impression des Tables des Annales de 1832 à 1860, rédigées par M. Paris, sera immédiatement commencée, et que leur publication, en quatre cahiers trimestriels, aura lieu à partir du commencement de l’année prochaine; 2° que la souscription, ouverte au minimum de 20 francs pour les membres qui en auront soldé le montant, sera close le 31 décembre, et portée à 30 francs à partir du 4° janvier 1866. Séances de l’année 1865. XLIII Communications. M. Lucien Buquet montre à la Société un grand nombre d'œufs de Prénobius lethifer qu'il a reçus de notre collègue M. Lallemant, d'Alger, et il en distribue un certain nombre à ceux des membres qui désirent en tenter l'éducation qu’il compte lui-même essayer de nouveau. M. Buquet communique aussi à ce sujet une lettre de notre confrère, contenant des détails circonstanciés sur les procédés à employer pour élever la larve de ce beau Longicorne, qui a pu se reproduire plusieurs fois en domesticité en Algérie dans des bûches de Frêne. Depuis cette communication (séance du 23 août 1865), M. Lucien Buquet dit que quelques œufs de Prinobius sont déjà éclos, et que les jeunes larves qui en sont sorties commencent à pénétrer dans le bois. — M. Desbrochers des Loges envoie la note suivante : J'adresse à la Société, par l'entremise de M. Gougelet, un tube renfer- mant, dans l’alcool, deux pupes trouvées par moi dans l’intérieur du thorax d’un Procrustes coriaceus, où elles étaient si profondément enchàs- sées, que j'eus beaucoup de peine à les en détacher. Le même segment en renfermait huit toutes semblables et le remplissaient presque entièrement. Un examen attentif des parties abdominales ne m'en a pas fait découvrir une seule. Le Procrustes avait été asphyxié par la benzine, de sorte que je ne pus ‘réussir à élever son parasite. Notre regretté président honoraire, M. Léon Dufour, à qui je fis part de ma découverte, m'écrivait à ce sujet : « Vos pupes de Procrustes exCi- « tent aussi vivement mon intérêt; j'ai déjà fait connaître des larves de « Diptères vivant dans les entrailles du Brachyderes lusitanicus, de la « Cassida viridis, Au Cimex griseus, etc., mais je n’en ai point trouvé dans « les Carabiques. » A quel genre d'insectes appartiennent ces pupes ? Membre réadmis. M. le docteur Paul Gervais, professeur à la Faculté des sciences, qui avait donné sa démission en 18/44. XLIV Bulletin entomologique. (Séance du 3 Aoùt 1865.) Présidence de M. le docteur A. GRENIER. MM. de Seidlitz, de Berlin et Wesitwood, membre honoraire, de Londres, assistent à la séance. Communications. M. Lebouteiller indique, par l'entremise de M. Gre- nier, l'arbre dans lesquel vit l’Anisoxya fuscula. C’est dans des branches de Poiriers, recueillies aux environs de Rouen, que ce Coléoptère Mélan- dryade a été pris en assez grand nombre d'individus. — M. Desbrochers des Loges adresse la note suivante : Dans la séance du 28 juin dernier, M. Reiche dit que M. Rouzet lui a remis plusieurs branches de Guy dans lesquelles s'étaient développés quelques individus du Pogonocherus hispidus, observation déjà faite par M. Fairmaire. J'ai été moi-même témoin du fait plusieurs fois, et j'ajouterai que la plante dont il est question ne nourrit pas que cette seule espèce de Pogo- nocherus. En effet, il y a deux ans, en visitant, à Néris, des touffes de Guy que je détachai de divers arbres fruitiers, j'y trouvai, outre le Pogonocherus hispidus, deux exemplaires des Pogonocherus ovalis et un grand nombre d'individus du Pogonocherus pilosus. — Le même membre transmet également l’errata suivant : Description du Megapenthes divaricatus : Page 208, ligne 17. Au lieu de : femoribus rufuscaiis, lisez : énfuscalis. — » — 926. Au lieu de :échancrée encore au milieu, lisez : un peu, eic. Description du Corymbiles æralus : Page 210, ligne 4. Au lieu de : s’mple dans les deux sexes, lisez : simples. (Get adjectif se rapportant à l’antenne tout entière et non au dernier article seulement). Séances de l’année 1865. XLV Page 210, ligne 22. Au lieu de : {ransversal à l'impression, lisez : frans- versalement impressionné. — » — 29. Au lieu de : Corymb. Querens, lisez : Quercus. — » — 36. Au lieu de : M. le docteur Linas, lisez : M. le docteur Sénac. Note communiquée à la Société dans la séance du 22 mars : Page xu1, avant-dernière ligne. Au lieu de : dans la forét de Durille, pres Cassis, lisez : Forêt de Dreuille, près Cosnes. — x, ligne 14. Au lieu de: l'étang de Billot près Liney, lisez : près Lurcy. — M. Balbiani communique un grand nombre de remarques du plus haut intérêt relativement à la reproduction des Pucerons. Notre collègue démontre l’hermaphrodisme de ces Hémiptères vivipares qui, jusqu'ici avaient été considérés comme des femelles vierges; il décrit avec soin leurs organes reproducteurs des deux sexes, et surtout l'organe mâle recon- naissable par la production de corpuscules que l’on doit regarder comme des zoospermes ; et donne des détails très-intéressants sur les faits anato- miques qu’il a observés sur diverses espèces d’Aphis, plus spécialement sur celles du Rosier, de l’Ortie et du Dahlia. Lectures. Jekel : Essai sur la classification naturelle des Gestrupes proprement dits, et description d'espèces nouvelles. — Guenée : Quelques espèces de Lépidoptères prouvées par leurs pre- miérs états (I. Trois espèces de Procris, les statèces, micans et geryon; et IL. Lithosia vilellina, etc.) — Künckel: Résumé des observations anatomiques et physiologiques sur un fait de parasitisme et de génération par inclusion dans des larves d’une espèce de Cécydomie, consignées dans un mémoire de M, Nicolas Wagner. XLVI Bulletin entomologique. (Séance du 23 Aoùt 1365.) Présidence de M, le docteur A. GRENIER. M. P. Mabille, de Bastia (Corse), assiste à la séance. Communications. M. le Trésorier annonce que, par décision de M. le Ministre de l’Instruction publique, en date du 9 août dernier, une somme de 500 francs a été accordée cette année à la Société, à titre d’encoura- gement. — M. Berce montre à la Société la variété eremita Och. du Liparis mo- nacha Linné, qu’il a obtenue en élevant une ponte de cette espèce; c’est la première fois, depuis qu’il s’occupe de Lépidoptères, qu'il a vu éclore celte variété, laquelle, quoique répandue dans toutes les collections, est cependant encore assez rare; presque tous les individus connus vien- nent d'Angleterre ou d'Allemagne. M. Bellier de la Chavignerie dit cependant qu'elle est commune en Bretagne, et qu'elle paraît même être le type de l'espèce. Sans nier ce fait qu’il ignorait, M. Berce pense que cette variété devrait être alors beaucoup plus commune qu’elle ne l’est habituellement. Il fait remarquer qu'il a souvent entendu dire que leremita était un hybride du Liparis dispar Lin., avec le Liparis monacha, et qu’on l’obtenait en Allemagne en favorisant l’accouplement de ces deux espèces si voisines. Il ne nie pas que cela ne soit possible, mais ce qu’il y a de certain, c’est que cette variété se trouve naturellement, et qu’elle constitue alors un simple cas de mélanisme. — M, Berce ajoute qu'ayant été chargé de capturer des insectes par- faits du Myrmeleo formicarium, et qu'ayant eu beaucoup de peine à s’en procurer quelques individus, même avec laide de notre collègue M. Fallou, il eut l’idée d’en élever les larves, très-communes comme cha- cun sait dans la forêt de Fontainebleau; pour cela il lui suffit de mettre ces larves dans une boîte avec du sable, et de leur donner abondamment pour nourriture des Mouches, des Cloportes ou des Forficules, vivants ; ces larves grossirent alors rapidement et quinze jours après leur méta- morphose, il obtint des insectes parfaits. Séances de l'année 1865. XLVII Plusieurs membres, et spécialement M. Grenier, font remarquer que le fait que vient de citer M. Berce, est intéressant à indiquer dans le Bul- letin, car il semble n’avoir été signalé nulle part, quoique son exactitude ait élé constatée plusieurs fois. — M. Laboulbène entretient la Société des expériences faites par M. Nicolas Wagner pour démontrer l’action de l’électricité pour la for- mation des pigments sur les ailes des Lépidoptères. M. Wagner a expé- rimenté sur les chrysalides de la Vanessa urticæ, au moyen des courants intermittents d’induction du petit appareil de Ruhmkorff, les conducteurs électriques étant appliqués sur diverses parties du corps de la chrysalide et surtout à différents points des ailes. M. Nicolas Wagner a vu que les courants les plus forts désorganisent et détruisent, suivant le degré d'intensité, d’abord le pigment, puis les écailles, puis la membrane des ailes. Les courants moins forts changent les couleurs, le pigment rouge devient orangé, le noir devient rouge. Les courants les plus faibles, surtout s'ils sont constants et non intermittents, donnent lieu à l'apparition de taches noires ou de pigment noir. Enfin, les courants de force moyenne rendent droit le bord des ailes, sinueux, comme on sait, dans les Vanessa. Divers membres pensent que dans l’atmosphère même laction de l'électricité naturelle se fait sentir d’une manière manifeste sur le sys- ième de coloration des ailes de certains Lépidoptères. C’est sur des faits qu'ils ont été à même d'observer qu’ils basent cette opinion. M. Bellier de la Chavignerie rapporle, à ce sujet, qu'étant à la chasse au bois de Boulogne, pendant un temps très-orageux, il captura plusieurs individus du Polyommatus Adonis mâles qui venaient d’éclore, et qui tous étaient d’un violet lilas au lieu d’être d’un beau bleu comme le type. Le lendemain, pendant un temps calme et sans orage, il ne prit plus dans le même lieu que des Polyommatus Adonis mâles d’une belle coloration bleue. M. Depuiset dit qu’il a été à même de faire des remarques semblables sur des espèces du genre Lycæna. M. Grenier se demande sion ne pourrait pas expliquer également par l'action de l'électricité atmosphérique, la coloration noirâtre de beaucoup de variété de Coléoptères propres aux pays de montagnes, là où les orages sont si fréquents. MM. Bellier de la Chavignerie et Berce parlent aussi de l'action de la lumière sur la coloration des ailes des Lépidoptères. Ils disent que l'on à XLVIII : Bulletin entomologique. été à même bien des fôis de constater que des chrysalides tenues dans des caves obscures, avaient donné des papillons beaucoup plus noirs que ceux produits par d’autres chrysalides des mêmes espèces laissées à l'air libre. Lecture. Künckel : Note sur les ravages causés dans les plantations de Betteraves dans l’arrondissement de Valenciennes par le Ver gris. (Agrotis segetum). Membres recus. MM. le docteur Carrade, à Batignolles, présenté par M. le baron Gautier des Cottes; Montillot (Louis), à Paris, présenté par M. de Vuillefroy ; et Wagner (Nicolas), professeur de Zoologie à l’Univer- sité de Kasan (Russie), présenté par M, Jekel, (Séance du 13 Septembre 1565.) Présidence de M. Maurice GIRARD, 2° Vice-Président: Communications. On annonce que, par suite de réparations qui ont lieu en ce moment à la salle que nous occupions à l’Hôtel-de-Ville, M. le Préfet du département de la Seine à mis temporairement à notre dispo- sition, une des salles de la mairie du 4° arrondissement, rue Sainte-Croix- de-la-Bretonnerie. — Plusieurs membres de la Société parlent de l'exposition des Insectes utiles et nuisibles, qui a lieu dans le palais de l'Industrie, aux Champs- Élysées. Après une suite de communications à cet égard, l'opinion de la majeure partie des membres, est que l’idée est excellente, et ne saurait être trop encouragée. Mais, ainsi qu'on devait s’y attendre, cette exposition hâtive n'a pas eu des résultats aussi complets que l’état actuel de la science et la richesse des collections de notre pays permettaient de l’espérer. Dans la séance du 27 septembre, on annonce que trois de nos col- Séances de l'année 1865. XLIX lègues, MM. Géhin, Milhau et Mocquerys, ont été désignés comme devant recevoir des récompenses à la suite de cette exposition. — M. Henri Brisout de Barneville dit qu'il a trouvé au commencement du moi d'août, à Marly, sur le sable humide, à la suite d'un orage, un petit Coléoptère anisotome, l’Ayaricophagus cephalotes, espèce non encore signalée comme propre à la faune parisienne, — M. Laboulbène fait voir un Blaps qui présente une monstruosité polymélienne, constituée par la patte postérieure droite de l’Insecte qui est trifurquée. Ce Coléoptère anormal a élé trouvé à Paris même, par M. Delamarche. — M. H. Lucas fait passer sous les yeux de la Société une jeune reine de lApis mellifica, qui présente un cas pathologique très-curieux, con- sistant en une coalescence complète des yeux composés, avec envahis- sement entier des yeux lisses et du front. Une note, accompagnée d’une figure faite par M. le docteur Laboulbène, sera insérée, à ce sujet dans nos Annales. — M. Girard communique la note suivante : Les chenilles de lAcherontia atropos (Sphinx à tête de mort, Lépidopt., Chalinopt.) sont abondantes cette année dans la Brie. Parmi les sujets assez nombreux que j'ai pu voir, se trouvent plusieurs exemplaires de la variété la plus rare selon les auteurs. Ils proviennent sans doute d’une même ponte, car ils ont été pris sur les pommes de terre, dans des jar- dins très-voisins faisant partie du village de Chevry-Cossigny. Les exemplaires en question sont tellement éloignés du type, que je crois bien faire d’en donner en peu de mots la description : la tête est d’un blanc grisâtre, chagrinée, avec cinq fines lignes noires longitudinales, la médiane repliée en angle, dont le sommet arrive au milieu de la tête : ces lignes manquent tout à fait dans le type où la tête est uniformément jaune. Sur les côtés, comme dans le type, sont deux larges bandes d’un noir de velours. Les anneaux du mésothorax et du métathorax sont d’un beau blanc en dessus, avec deux bandes noires dorsales, très-rapprochées, ayant entre elles au milieu une fine ligne d’un vert sombre. Les anneaux abdominaux et celui du prothorax sont d’un gris brûnatre, parsemés de points d’un blanc grisàtre. Sur le dos de chaque anneau, est une double ligne étroite, d’un noir bleuâtre, un peu en forme ®X. Il n’y a au- eune trace des sept chevrons bleus transversaux du type ordinaire. La corne du onzième anneau est couverte de granulations d’un gris blanchâtre; cette couleur est celle de la plaque sus-anale terminant cet anneau, qui est l’avant-dernier. Le dessous du corps est d’un ton très- L Bulletin entomologique. rembruni, avec nuance de gris verdàätre. Les pattes mamelonnées sont de même teinte, encore plus foncée ; les pattes thoraciques d’un noir lui- sant, avec petits tubercules grisàtres, comme dans le type. — Le même membre ajoute ce qui suit : Les plus minimes remarques peuvent avoir leur intérêt quand il s’agit d'espèces très-répandues. Les auteurs indiquent un petit point blanc sur la bande rouge des ailes supérieures de la Pyrameis Atalanta (Lépid., Achalin.), en ajoutant qu'il manque assez souvent. Le contraire peut arriver aussi. J'ai trouvé un individu où il y a deux points blancs sur cette même bande rouge. Lecture. Frère Milhau : Note sur la Braula cæca où pou des Abeilles ; tra- vail accompagné de deux bois gravés. Membre recu. M. le docteur Gustave Dufour, médecin major aux hôpi- faux militaires du Corps d'occupation de Rome, présenté par M. La- boulbène. (Séance du 2% Septembre 48285.) Présidence de M. L. REICHE. Communications. M. de Bonvouloir fait savoir que M. Linder a retrouvé, dans une des grottes du midi de la France, un second exemplaire du très- rare Anophthalmus Minos Linder. — M. Fallou lit la note suivante sur une aberration observée chez un Lycæna Adonis mâle : Dans la séance du 25 janvier 4865, notre collègue M. Girard a com- muniqué à la Société un Lépidoptère Achalinoptère du genre Lycæna, le L. Adonis femelle, qui présente une double aberration des plus curieuses. Aujourd'hui, je ferai passer sous les yeux de la Société un mâle de Ja même espèce, dont le dessous des quatre ailes offre une aberration presque identique avec celle de la femelle que notre collègue a décrite et fait figurer dans nos Annales, 1865, page 111. Séances de l'année 1865. LI Les détails que M. Girard a donnés sur son sujet femelle, se rapportant au mâle que je cite, je m'abstiendrai pour cette raison d’en donner une nouvelle description; je dirai seulemont que le dessin du dessus des quatre ailes n’a subi aucune modification. J'ai pris cette aberration à Montrouge, près des fortifications de Paris, le 49 de ce mois; etce qui m'a très-élonné, c'est que je n’ai pas vu d’autres exemplaires de cette espèce dans cet endroit ni dans les environs. — Le même membre lit une note sur un Lépidoptère Hétérocère Pha- lénite du genre Fpsipetes St, VF. elutata Alb. : On sait combien cette Géomètre varie; M. Guenée, l’auteur du Species général des Lépidoptères, l’a fort bien fait remarquer dans cet ouvrage, tome X, page 376; mais il ne dit pas si ces différentes variétés sont cons- tantes à certains pays, ou si elles se rencontrent mélées au type dans chaque localité où l’on voit cette espèce en assez grand nombre. Ayant fait cette année au mois de juillet une excursion au Mont-Dore en Auvergne, j'y ai pris dans la forêt du Capucin une assez grande quan- tité de cette Phalénite, et j'ai pu, en les comparant avec les variétés signalées, me convaincre qu'il en existe un plus grand nombre que celles décrites par notre savant collègue, et j'avoue que je serais embarrassé de dire, parmi toutes celles que j'ai prises, quel est le véritable type de cette espèce. Jene ferai donc que de répéter ici ce qu'a dit l’auteur du Species à propos de cette Géomètre, qu'il est rare d'en prendre deux exemplaires semblables; car, en effet, aucun des sujets que je possède ne se ressemblent. Parmi ces variétés, il y a aussi des passages; il est pro- bable que dans mes captures, je possède des individus intermédiaires que M. Guenée dit s'être abstenu de mentionner. Cependant une de ces va- riétés m'a paru plus intéressante et tellement tranchée, que je crois devoir en faire l’objet d’une description spéciale. Les ailes supérieures de cette variété ne sont composées que de deux couleurs ; le fond, qui en occupe la plus grande partie, est d’un gris blanchâtre un peu rosé. Toutes les taches, lignes ou bandes qui en for- ment le dessin, sont d’un noir lavé ; à leur base, sur la côte, il existe une petite tache triangulaire ; l’espace basilaire est traversé dans toute sa largeur par une ligne oblique ; l’extra-basilaire est étroite et contre-cou- dée. Vient ensuite sous la côte une tache oblengue qui laisse voir à son centre un éclairci de la couleur du fond des ailes. Au-dessous de celte tache figure une ligne courbe qui descend jusqu’au bord interne. L’es- pace médian est relativement large, et la couleur du fond s’y fait remar- quer par l'absence de dessin. La coudée prend naissance à la première nervule costale; elle est étroite, arquée, festonnée et descend jusqu’à la première nervule supérieure, en se terminant par une ligne à peine indi- LIT Bulletin entomologique. quée. La sublerminale part de la deuxième nervule; elle s’élargit vers l’apex pour se lier au trait apical, et descend en se rétrécissant jusqu’au bord interne; à son milieu, elle est séparée par un éclairci de la même couleur que celle du fond des ailes. Les ailes inférieures sont sans aucun dessin, et d'un ton un peu plus foncé que les supérieures. — M. Albert Fauvel communique la note suivante par l'entremise du Secrélaire : M. Girard rapporte (Annales, 1865, page 105) qu’on trouvait, en novembre et décembre derniers, des femelles aptères d’'Hébernia (surtout brumata), courant en nombre, le soir, autour des becs de gaz du Bois de Boulogne. Comment ces femelles, privées d'ailes, viennent-elles autour des candélabres? Telle est la question que pose notre honorable collègue. Y seraient-elles apportées par les mâles pendant l'accouplement? Cette opinion, émise par Linné pour l'Orgya antiqua, paraît à M. Girard « l'expli- cation assez probable » du fait qu’il signale. M. Laboulbène a pensé que ce transport aérien est fort contestable, eu égard à la disproportion considérable existant entre les deux sexes des Hibernia. Je suis, jusqu’à preuve directe et contraire, complétement de son avis. Pour qui compare les sexes de l’Hibernia brumata, par exemple, objet principal des observations citées, pour qui à vu combien nos Piérides et tant d’autres Diurnes volent difficilement accouplés, malgré la vigueur et l'étendue de leurs: ailes et le poids presque égal du mâle et de la femelle, comment. croire que les mâles d’Hébernia puissent emporter dans leur vol les femelles, masse énorme par rapport à la leur et bien au-dessus de la puissance de leurs ailes de Géomètres? Mais d’où et comment viennent ces femelles larviformes? Voici, mon cher Secrétaire, une explication que je soumets à nos collègues. Elle n'est pas de moi (ce qui me désintéresse dans la question), elle a quelque vingt ans de date (ce qui en rehausse l'autorité) ; elle est enfin très-simple et très-logique, du moins à mon avis. « Ce petit Papillon, dit le savant professeur Raizeburg, en parlant de » l’hiemale (Geom. brumata), depuis la mi-octobre jusqu’en novembre, » vole à l'entrée de la nuit dans tous les bois et les jardins. On le voit » aussi souvent en décembre, alors même qu’il a fortement gelé. Il voltige » pour chercher sa femelle qui est privée d'ailes. Elle rampe inaperçue » le long des souches jusqu'au sommet des arbres, afin d'aller pondre sur » la cime, tout près des bourgeons... Avant la Saint-Jean, les chenilles » sont parvenues à leur terme et elles gagnent le pied de l'arbre où elles » se changent en chrysalides. » (Manuel du destructeur des Animaux nuisibles, trad. de Corberon, p. 131-132.) Séances de l’année 1865. LIT Les chrysalides d’Hibernies femelles sont répandues au pied des arbres ou à une petite distance ; elles éclosent, et, comme la plupart des femelles d'insectes, leur premier soin est d'assurer leur progéniture. Elles doivent pondre à la cime des arbres, leur vie sera courte, abrégée peut-être par le froid ou les pluies; elles se hâtent d'opérer leur ascension et nous les voyons montant sur tout ce qui est à leur portée ; c’est là où les mâles les recher- chent et les fécondent. Elles grimpent aux becs de gaz, comme aux arbres des bois, s'ils sont sur leur chemin; doit-on s’en étonner? Dans certaines années, l’hîemale abonde, on l’a trouvée en nombre sur les candélabres du bois de Boulogne ; mais sur les arbres, arbustes, graminées, etc., du voisinage, elle était certainement plus nombreuse. Les lumières auraient- elles, en outre, le pouvoir de l’attirer? Cela est possible, certain même pour les mâles de beaucoup de Lépidoptères. L'observation rapportée me parait done s’expliquer simplement par les mœurs des Hibernia. Les moyens pratiqués pour arrêter leurs dégâts (anneaux de goudron gluant) continuent ainsi d’être eflicaces. Quant au transport (incroyable) des femelles par les mâles, on peut enduire d’un anneau de ce même goudron quelques candélabres à gaz assez distants des arbres pour que les femelles n’y puissent tomber, et il est fort à croire qu'aucune ne franchira la consigne, pas même sur les ailes de Phyménée. — M. le docteur Sichel envoie la note qui suit : Un de mes correspondants entomologiques, M. Ligounhe, à Montauban, m'écrit : « Occupant les loisirs que me donne parfois le commerce, à l’entomo- logie appliquée, mon attention s’est portée sur les insectes utiles ou nui- sibles à l’agriculture, et quelques observations m'ont permis de dresser des tableaux que le jury du concours régional de Tarn-et-Garonne à bien voulu encourager. » Cette année les blés de notre département ont été envahis par PAlucite des céréales qui est venue surprendre agriculteur et porter un préjudice considérable à un de ses principaux revenus. Nos blés, à peine dans les greniers, ont donné naissance à une grande quantité de papillons qu'aucun moyen n’a pu combattre. Cependant, actuellement, la présence de ces Lépidoptères est moins intense depuis que les Hyménoptères que je vous adresse ont fait leur apparition. » Dans la boîte que je vous envoie, j'ai mis séparément d’un côté des grains de blé, de l’autre des Hyménoptères. La naissance de ces derniers étant incessante et abondante, puisque les larves sont jusqu’à 6 à 8 dans chaque grain occupé, vous trouverez sans doute avec le blé d’autres insectes. » M’étant occupé des dégâts causés par la Cécydomie du froment, j'ai pu aussi constater la présence du Platygaster parasite de cette Mouche, LIV Bulletin entomologique. La ressemblance, quant au genre, me paraît assez frappante, pour attri- buer à cet Hyménoptère, les mêmes usages de parasitisme contre l’Alucite. » J'ai également, ajoute M. Sichel, cru au premier regard avoir affaire à un Platygaster, mais un examen plus attentif m'a montré qu'il s'agissait d’un Pteromalus, qu'un connaisseur compétent, notre collègue M. Giraud, a reconnu pour le Pleromalus Boucheanus, Ratzeburg. Les éclosions ont été encore extrêmement nombreuses pendant une dizaine de jours dans le flacon de blé envoyé par M. Ligounhe; mais les mâles étaient déjà un peu moins abondants que les femelles, et on les voyait souvent s’accoupler. Encore un exemple du procédé efficace dont la nature se sert pour restreindre l'extension envahissante d’une espèce. — M. H. Lucas communique la note suivante : Pendant un séjour de cinq semaines sur les côtes de Normandie, particu- lièrement à Honfleur, j'ai fait la rencontre d’un petit Crustacé bien connu des carcinologistes, mais qui n'avait encore été signalé que des côtes ouest de la France, particulièrement d'Esnandes. Ce Crustacé, qui appartient à l'ordre des Amphipodes et à la section des Crevettines marcheuses, est le Corophium longicorne des auteurs. On sait qu'Esnandes, placé sur les bords d’une espèce de lac de vase, est devenu le centre d’une industrie qui s’est étendue aux villages de Charron et de Marsilly, mais qu'on ne retrouve peut-être nulle part : nous voulons parler de l'élève des Moules. Ges Mollusques sont, pour les riverains de la baie de l’Aiguillon, ce que les Huîtres sont pour les habi- tants de toute la côle, pour ceux de Marennes, de Cancale et de Saint- Vaast, la source d’une aisance genérale. Mais, pour atteindre les parcs ou bouchots à Moules, il fallait entrer au centre de l'immense vasière, et, pour y arriver, un Irlandais, nommé Waltore, inventa le pousse-pied ou acon, qui sert encore aujourd’hui. L’acon est une espèce de nacelle assez semblable par sa forme à la toue qui figure sur les rébus. Une planche de bois dur, appelée la sole, en constitue le fond. Cette planche se recourbe en avant, de manière à former une espèce de proue plate. Trois planches légères, clouées sur les côtés et à l'arrière, complètent cette espèce d’embarcation, qui n’a que 2 ou 3 mètres de long sur 50 à 60 centimètres de large. Une courte perche et une pelle de bois composent tout l'équipement. Pour se servir de lacon, on s’agenouille sur une jambe, en laissant au dehors l’autre, qui est recouverte d’une longue botte. Celle-ci doit servir à la fois de rame et de gouvernail. Le pêcheur, en équilibre sur la sole, serrant fortement les deux bordages, enfonce son pied libre dans la vase, atteint une cou- che un peu plus ferme et pousse en avant. L’acon glisse sur la vase Séances de l'année 1865. LV fluide, et, grâce à cette manœuvre pénible, les pêcheurs vont quelquefois avec une rapidité très-grande. Le mode de locomotion que nous venons d'indiquer exige un sol mou et uni, Or tous les ans, à la suite des gros temps de l'hiver, la baie, dans toute son étendue, présente une singulière transformation. La vase semble s'être moulée sur les vagues et en avoir conservé la forme. Du nord au midi s'étendent parallèlement au rivage de longs sillons presque régulièrement espacés el hauts parfois de près d'un mètre. Pendant la haute mer, la crête de ces sillons assèche et se durcit aux rayons du soleil. Les acons sont alors arrêtés par ces espèces de collines, et pour leur rendre la liberté de manœuvre, il faut que la vasière, c’est-à-dire envi- ron 70 millions de mètres carrés, soit en entier renivelée, Ce travail, s'il devait être fait par la main de l’homme, serait évidemment impossible, dût toute la population riveraine se mettre à l'ouvrage pendant tout l'été. Eh bien! cette œuvre gigantesque s’accomplit en moins d’un mois, grâce à la présence du Corophium longicorne. Vers la fin d'avril, ces Crustacés amphipodes, vulgairement appelés Pernis, arrivent de la haute mer par millions de myriades. Guidés par leur instinct, ils viennent faire une guerre d’extermination aux Anné- lides qui, pendant tout l'hiver et le premier printemps, se sont multipliées en paix. A la mer montante, on voit ces chasseurs affamés s’agiter en tous sens, battre la vase de leurs longues antennes, la délayer, et déterrer ainsi, au fond de leurs retraites les plus profondes, Néréides et Arénicoles. Ont-ils mis à découvert une de ces dernières, plusieurs centaines de fois plus grosse qu'eux, ils se réunissent pour l’attaquer et la dévorer, puis ils se remettent en chasse. Le carnage ne cesse que lorsque les Annélides ont presque entièrement disparu ; mais alors la baie entière a été fouillée et aplanie, et les acons peuvent circuler librement. Avant la fin du mois de mai, la besogne est terminée, Alors les Corophies se rejettent sur les Mol- lusques, sur les Poissons morts ou vivants. Pendant tout l'été, elles res- tent aussi sur la côte; puis une belle nuit, vers la fin d'octobre, elles repartent toutes à la fois, prêtes à revenir l’année suivante et à exercer de nouveau leurs utiles fonctions de terrassiers. — M. A.-B, Naysser, de Cannes, adresse une noie relative aux dégâts considérables causés par un Insecte aux Orangers de certaines contrées méridionales de la France. L'Insecte dont il est question est une espèce de Coccus, probablement l'hesperidum, que notre collègue observe depuis plusieurs années, et qu'il a été à même de voir entièrement développé et amoncelé en très-grande quantité autour du pédoncule du fruit des Orangers des environs du golfe Juan, entre Cannes et Antibes, vers le milieu du mois de juillet: cette époque semble être celle de son apparition, car on ne l’a pas remar- qué pendant tout le mois de juin. LVI Bullelin entomologique. Les Orangers aux pieds desquels on place beaucoup de fumier, qui sont attaqués en raison de cette abondance d'engrais, se trouvaient chargés d’une mousse blanche qui, au contact des doigts, était visqueuse et fétide. C'est dans cette mousse, ayant quelque ressemblance avec -l'Oidium, que M. Naysser a pu étudier le développement de cet Hémiptère parasite, Lorsque celui-ci est arrivé à son état adulte, la mousse disparaît entièrement. La multiplication considérable du Goccus paraît être en rapport avec la température égale et continue de nos climats méridionaux. Pour détruire cet ennemi des Orangers, qui, en empêchant la végéta- lion et en flétrissant les pédoncules des fruits, en amène la destruction, notre collègue croit qu’il serait nécessaire d'opérer, au milieu des planta- tions attaquées, de fortes fumigations faites pendant la nuit, soit avec de la paille mouillée, soit avec de l’Algue marine, ou quelque autre combus- tible qui ne s’enflamme pas et qui donne une fumée très-épaisse. En terminant, M. Naysser, fait remarquer qu'auprès de Cannes, là où le sol est aride, et dans tous les terrains qui sont seulement arrosés par un simple filet d’eau, les Orangers ne sont pas sujets à cette maladie. — M. de Kiesenwetter, pour compléter et rectifier une communication déjà insérée au Bulletin pages xxrx et xxx, adresse la note suivante, relative aux localités espagnoles qui ont été exploitées en 1865, sous le point de vue entomologique, par MM. le comte de Hoffmansegg, Kraatz, Müller, Seidlitz et par lui : Madrid. Une seule excursion, le 49 avril. — Amauronia hispana. Cordoue. Égaiement une seule excursion, le 21 avril. Séville. Deux excursions, le 23 et 24 avril. — Nouvelles espèces de Malthinus ; Malthodes, nouveau genre de Malacodermes. Cadix (Puerto Santa-Maria). Deux excursions, les 26 et 27 avril. — Des Mélasomes, des Ochthebius nouveaux, etc. Cordoue et Sierra de Cordoue. Plusieurs excursions, du 29 avril au 7 mai. Jaen, Sierra de Jaen. Plusieurs excursions, du 40 au 49 mai. Grenada, Sierra Nevada. Plusieurs excursions, du 24 au 31 mai. Toledo. Une excursion, le 3 juin. Sierra Guadarrama. Plusieurs excursions, du 6 au {4 juin. Lecture. Goossens : Notice sur la préparation des chenilles. Séances de l’année 1865. LVii (Séance du 41 Octobre 18365.) Présidence de M. le docteur A. GRENIER. Communications. M. Reiche entretient la Société d’un article reproduit par plusieurs journaux, relativement à des Hannetons que l’on aurait vus tout récemment sur des arbres, et il demande si quelques observations directes ont été faites à ce sujet par nos collègues. M. H. Lucas dit avoir vu des Hannelons vivants dans les environs de Honfleur, il y a à peine un mois; mais ces Lamellicornes se trouvaient dans la terre à une profondeur d’à peu près deux centimètres. M. Doüé ajoute que M. le docteur Boisduval a observé en Normandie, il y à quelques jours, une assez grande quantité de Melolontha vulgaris, volant avec facilité et allant se poser sur les feuilles des arbres. M. E. Desmarest (séance du 13 décembre) annonce que le journal le Phare de la Loire rapporte des faits semblables. On lit dans un numéro de cette feuille que, le 1° octobre, on apportait au rédacteur un Hanneton vivant; que, depuis, beaucoup d’autres furent vus dans les environs de Nantes, et enfin que, le 30 novembre, il y en avait encore. — M. Berce montre un individu du Gamptorhinus statua Schôünherr, trouvé sous l'écorce d’un Chêne, dans la forêt de Fontainebleau, qui pré- sente cette particularité singulière d’être des trois quarts plus petit que les types ordinaires. : — M. le docteur Ch. Coquerel adresse, par l’entremise de M. Laboul- bène, quelques détails intéressants relativement à divers Insectes qu'il a été à même d'observer aux environs de Saint-Denis (ile de la Réunion). Ces Insectes, qui passent sous les yeux de la Société, sont : une belle espèce nouvelle de Figulus, un grand Staphylinus de couleur noire, trois Cratopus, plusieurs Hémiptères, deux Diptères remarquables, et un Sphinx Eson Cramer, trouvé fixé à un arbre par un grand nombre de Cryptogames qui s’y étaient développés. h° Série, TOME V. Bulletin Y. LVIII Bulletin entomologique. M. H. Lucas fait observer que le Cryptogame dont est couvert le Sphinx Eson est le Torrubia sphingum Schw. et Tulasne. M. Guérin-Méneville (séance du 8 novembre) ajoute qu’il a vu un Sphinx d’une autre espèce, provenant de l'ile Maurice, qui présentait également de très-longs filaments cryptogamiques. — M. le docteur Laboulbène rend comple d’une visite qu’il vient de faire à M. le colonel Goureau, dans sa résidence d'été, à Santigny (Yonne). Pendant plusieurs promenades entomologiques, nos collègues ont observé sous les pierres d’un ruisseau des larves de l'Elmis œneus Mull&. En arra- chant des tiges de Senecio Jacobæa, ils ont rencontré des larves ressem- blant beaucoup à celles des Longicornes pendant leur premier âge, mais qui, cependant, appartiennent à un Curculionite du genre Lixus, car elles donnent naissance au Lixvus bicolor. — M. le colonel Goureau, d’après ce que rapporte M. Laboulbène, a fait, cet été, des observations intéressantes sur les mœurs de la larve d’une espèce d’Allicite du genre Psylliodes qui vit dans les tiges de la Douce-Amère (Solanum dulcamara Linné). Les tiges de cette plante, ou- vertes avec soin, et présentant des larves, sont constamment percées d’un trou, et ont une galerie ou chambre d’un centimètre de longueur. Les larves se métamorphosent en terre et, au bout d’un mois, il en éclôt le Psylliodes dulcamaraæ. Une autre observation, également due à M. Goureau, est celle des mé- tamorphoses d’une espèce du genre Bruchus, qui se développe dans les gousses de l’Astragale; c’est le Bruchus marginellus. — M. Grenier présente les remarques suivantes sur divers Coléoptères français : 1° Le Paussus Favieri Fairmaire a été pris à Perpignan même sur les glacis des fortifications par M. le capitaine Martin; et depuis par M. Sta- bleau, à Saint-Martin-du-Canigou, au-dessus du Vernet; 2° Le même M. Marlin a trouvé, également auprès de Perpignan, l'Heteroderes algiricus, non encore signalé comme propre à la faune euro- péenne ; 3° Le Phyllotreta corrugata à été capturé aux environs de Toulon, à la fin de mars; et, plus tard, une autre espèce du même genre, le P. procera Redtenbacher y a été rencontré sur le Reseda luteola: Séances de l’année 1865. LIX 4° Le Bius thoracicus Fabr. a été découvert aux environs de Tarbes par M. Pandellé, dans des bois de Chêne, et le même membre y a pris également, dans de vieux Châtaigniers plantés, dit-on, par Henri IV, la Stenidea Foudrasti ; 5° Enfin, qu'il résulte de l'étude d’un grand nombre d'individus du Julodis onopordi Guérin, que ce Buprestide est le même que l’onopordinis Fabr.; car le caractère tiré de l'interruption d’une partie des lignes blan- châtres qui ornent les élytres n’est pas constant, et notre collègue a vu des individus des environs de Toulon offrant des lignes entières. — M. Fallou dit que, cette année, il a été mis à même de remarquer qu’au 15 septembre on trouvait des papillons de la Vanessa levana au lieu des chenilles que l’on aurait dû rencontrer à cette époque de l’année. Ce fait ne semble-t-il pas montrer, ajoute notre collègue, qu'il y aurait eu en 4865 trois générations au lieu de deux de ce Lépidoptère diurne ? Lecture. H. Lucas : Note sur le genre Déodyrhynchus Germar, Dædyco- rhynchus Imoff et Labram, Coléoptère de la famille des Gurculionides et de la tribu des Rhinomacérides. Membre recu. M. Jean-Antoine Bianconi fils, docteur en mathématiques, à Bologne, présenté par MM, de Bonvouloir et L. Buquet. (Séance du 23 Gctobre 1865.) Présidence de M. le docteur A. GRENIER. MM. Samuel H. Scudder, de Boston, et Grandin de l’Eprevier, de Béziers (Hérault), assistent à la séance. Communications. M. le Président fait part à la Société de la perte qu’elle vient de faire du docteur Schaum, de Berlin, décédé récemment à Bonn. — La Société charge M. de Kiesenwetter de lui donner une notice sur la vie et les travaux de notre regretté collègue. LX Bulletin entomologique. — M. Félicien de Saulcy fait savoir, par l'entremise de M. de Bonvouloir, qu'il a rencontré dans les grottes de l’Ariége les Anophthalmus Minos et Lespesii. — C’est par erreur que dans le Bulletin, page z, ligne 48, il à été annoncé que c’élait M. Linder qui avait retrouvé un second exem- plaire de l'Anophthalmus Minos. — M. H. Lucas communique à la Société plusieurs individus de l’Eu- teles Vigersit qu'il a rencontrés, en 1864 et en 1865, sur la place Royale, à Paris. Ces Curculionides, qui étaient vivants, se tenaient blottis au pied des Tilleuls qui entourent cette place. — M, Samuel Scudder montre deux fossiles représentant les ailes d’un Névroptère appartenant au genre Ephemera. Ces fossiles proviennent de la province de New-Brunswick (Amérique du Nord), et ont été trouvés dans PAnthracite. Lectures. Ed. Perris : Description de quelques nouvelles espèces de Coléoptères, rectifications et notes. — J. Fallou : Note sur un nouveau cas d’hermaphrodisme observé chez un Lépidoptère Achalinoptère du genre Argynnis, VA. paphia. — H. Lucas : Note sur une variété du Grysophanus Phlæas, découverte aux environs de Gehol, en Tartarie, par le R. P. Armand David. Membre démissionnaire. M. Tarnier, à Dijon (Côte-d'Or). (Séance du 8 Novembre 186.) Présidence de M. le docteur A. GRENIER. Communications. M. Gautier des Cottes écrit que, quoiqu’ayant retiré une note qu'il avait adressée à la Société l’année dernière, il croit ce- pendant devoir déclarer que, malgré les remarques de M. Aubé (Annales 1864, p. 324), et après de nouvelles études des diverses espèces d'Omias décrites par Schônherr, il maintient : 1° que son Omias Raymondi n’a Séances de l'année 1865. LXI aucun rapport avec l'O. concinnus; 2° que ses Omias trichopterus el Marqueti sont des espèces bien distinctes de l'O. Raymond. M. le docteur Aubé (séance du 92 novembre) dit qu’il ne répondra pas de nouveau à M. Gautier des Cottes, et qu'il laisse le public entomologique juger entre eux. — M. Sichel annonce que M. Rouget, de Dijon, a fait d’intéressantes recherches sur le Metæcus paradoxus comme parasite de la Vespa germu- nica Linné, recherches qui continuent celles faites autrefois par notre collègue, mais qui ne sont pas encore complètes, La larve du Metæcus n’est toujours pas connue, — M. Bellier de la Chavignerie montre à la Société une Cetonia aurata, variété noire, qui présente un cas remarquable de tératologie. Chez ce Lamellicorne, la palte antérieure du côté gauche n’est formée que de deux pièces ; la jambe manque, aussi la cuisse est-elle directement jointe au larse. — M. H. Lucas fait remarquer à la Société que la note de M. Guérin- Méneville, insérée nans nos Annales (1864, Bullet., p. L), relative à la Danais Berenice, ne doit être rapportée ni à ce genre, ni par conséquent à cette espèce, mais bien à la Limenitis Missippus Harris (in Proceed. Bost. Soc. Nat. Hist., tom. 7, p. 189), suivant M. Samuel Scudder. Lectures. Henri Brisout de Barneville : Notes supplémentaires, rectifica- tives et synonymiques sur les genres Gymnætron, Bagous et Acalles, avec la description d’une nouvelle espèce d’Acalles. — I. Reiche : Étude des espèces de Mylabrides de sa collection. — Bellier de la Chavignerie : Note sur les mœurs de l’Acmæodora ovis Chevrolat, dont la larve vit en Corse dans les tiges de la Ferula com- mnmunis. — FT. Lucas : Note sur une variété de la Leuconea cratægi des auteurs, provenant des environs de Pékin (L. cratægioides). Membre recu. M. Joachim Guichard, à Lyon (Rhône), présenté par M. Grenier. XII Bulletin entomologique. (Séance du 82 Novembre 1865.) Présidence de M, le docteur A. GRENIER. M. le docteur Moufilet assiste à la séance. Communicalions. M. Grenier dit que M. Stableau à pris en fauchant, dans le département de l’Ariége, un exemplaire d’une espèce de Claviger. Or, comme les insectes de ce genre vivent exclusivement dans les four- milières, il est très-probable que l'individu trouvé par notre collègue était transporté par quelque Fourmi faisant partie d’une colonie émigrante, Cette hypothèse est d’autant plus probable que dans le fauchoir où se rencontra cet animal, il y avait une grande quantité de Fourmis. — M. Mouflet entretient la Société d’un fait de parasitisme très-curieux, relatif à une espèce de Coléoptère, fait qu’il a été à même d’observer à la Guadeloupe. Les larves des Bothrideres vivent, à la manière de celles des Ichneumons, dans l’intérieur des larves d’une espèce de Longicornes, le Lagocheirus araneiformis. — Le même membre donne quelques détails au sujet de la phospho- rescence des Fulgores, affirmée par les uns et niée par d’autres. Notre collègue a remarqué, au mois de juin, auprès de Soleda, au Mexique, des Fulgora lanternaria qui, le soir, brillaient d’une assez vive lumière. Cest par le prolongement céphalique de l’insecte que la lumière était produite. — M. Laboulbène exprime à la Société la surprise extrême que lui a causée le discours quasi-officiel prononcé à la distribution des prix de l'Exposition internationale des Insectes uliles et nuisibles : Notre collègue lit un des passages de ce discours dont il a eu récem- ment connaissance et qui est inséré dans le journal le Constitutionnel du 20 septembre dernier. «Il n’y a pas d’exposants dans la 3° ni dans la n° classe, qui comprennent néanmoins des sujets intéressants. Là se trouvent, entre autres, les précieux insectes qui nous donnent les cou- leurs, tels que le Kermès, la Cochenille, ceux qui engendrent les noix de Séances de l'année 1865. LXIII galle et surtout {a Truffe, ce mystérieux tubercule dont on s’obstine à vouloir faire un Champignon. Maïs la Truffe n'est en définitive qu'une noix de galle souterraine produite par la piqüre d’une Tipule. Gette petite Mouche aux ailes azurées (sic) pénètre jusqu'aux racines du Chêne, leur fait subir une blessure avec son dard et y dépose ses œufs. faut espérer qu'à notre exposition de 4868, le problème d'histoire naturelle, qui donne lieu à de si vives controverses au sein des Académies, sera enfin résolu dans le sens que je viens d'indiquer. » Il est difficile, ajoute M. le docteur Laboulbène après cette lecture, d’accumuler plus d'erreurs en moins de mots. En ce qui me concerne, je regrette de ne pas voir les personnes appelées à parler au public de sujets scientifiques, mieux renseignées sur les sujets dont il s’agit, et se faire l'écho d'erreurs démontrées. Il y a d’ailleurs un sentiment pénible à entendre traiter d’obstinés des savants de premier ordre, les Vittadini, les Tulasne, qui ont fait de si magnifiques travaux sur les Champignons hy- pogés et qui ont prouvé la nature des Truffes dont ils ont classé si rigou- reusement les espèces. L'honorable M. Valserres recevra prochainement le mémoire sur les Insectes tubérivores, imprimé dans le volume de 1864 de nos Annales, page 69. Espérons que ses opinions céderont devant les faits et qu’il tien- dra un autre langage s’il est encore l’orateur de l'exposition des Insectes utiles et nuisibles en 1868. Lectures. Ch. Aubé : 4° Note sur de nouvelles espèces de GColéoptères de France des genres Megatoma, Gorticaria et Sybines ; 2° Matériaux pour servir à l'étude des Apions. — V. Signoret : Revue du groupe des Tettigométrides (Homoptères Fulgorelles); avec une planche coloriée. (Séance du 135 Décembre 1865.) Présidence de M. le docteur A. GRENIER. Communications. M. Guérin-Méneville annonce qu'il va publier, en collaboration avec M. Tremedec de Rochebrune, un essai.de la faune en- LXIV Bulletin entomologique. tomologique du Japon, et il fait passer sous les yeux de ses confrères une boîte d’Insectes très-intéressants provenant de ce pays. Ges insectes ont été recueillis près de Ioho-Hama, par M. le docteur Savatier, chirurgien de la marine impériale, depuis le commencement de juin jusqu’au 15 juillet. M. Savatier a constamment cherché à se rendre utile au développement de l’histoire naturelle qu'il cultive avec succès. Il vient augmenter le nombre de ces savants officiers qui, comme Quoy et Gaymard, Eydoux et Souleyet, Lesson, Reynaud, et tant d’autres, ont fait et font encore tant d'honneur à notre marine, en ne négligeant aucune occasion d'étudier, sous divers points de vue, les pays qu'ils visitent. Comme on peut le voir, la faune entomologique du Japon à une phy- sionomie particulière très-remarquable. On y trouve à la fois des formes européennes et jusqu'à des espèces identiques avec les nôtres, comme le Dolichus flavicornis, la Vanessa To, etc., à côté de formes complétement asiatiques, comme les Popilia, Euchlora, Batocera, Apriona et autres. M. Savatier, ajoute M. Guérin-Méneville, va être attaché à un service médical au Japon. Il aura donc les plus grandes facilités pour explorer les localités intérieures où aucur Européen n'avait pu pénétrer jusqu’à présent, et il est certain que nous allons obtenir ainsi une connaissance plus complète de la faune de ces contrées jusqu'ici peu connues au point de vue de lentomologie. — M. H. Lucas communique les notes suivantes : 1° Le Polyphylla fullo de Linné est un insecte qui habite la plupart des provinces de la France et qui affectionne particulièrement les lieux arénacés. Cette espèce se trouve aussi en Algérie, et j'ai consigné ce fait curieux au point de vue de la géographie entomologique dans mon grand ouvrage sur les animaux articulés de l'Algérie, tom. I, p. 275. Le Poly- phylla fullo que je fais passer sous les veux de la Société a été rencontré vivant dans le bois de Boulogne, en juillet 1865, et cette découverte curieuse est due à M. Albert Geoffroy Saint-Hilaire, directeur du Jardin zoologique d’Acclimatation. / 2° Je fais passer sous les yeux de la Société les Arctia luctifera et lubri- cipeda de Fabricius, espèces considérées jusqu’à présent comme propres à l’Europe. En effet, la première se trouve dans la France méridionale, en Suisse et en Autriche; quant à la seconde, elle est connue dans toute l'Europe et se plaît dans le Nord et dans le Midi. Les Arctia luctifera et lubricipeda que je communique ont été recueillis aux environs de Pékin par le R. P. Apmand David, et si on compare ces individus à ceux d’Eu- Séances de L'année 1865. LXV rope, on voit qu'aucun caractère n’a été modifié, Le climat n'a donc eu aucune influence sur ces espèces, et il est curieux de voir, au point de vue de la géographie entomologique, des Lépidoptères nourris par cette partie de l'extrême Orient ne présenter aucune différence et être au con- traire aussi identiques que possible aux individus qui se trouvent en Europe. — M. Fallou communique à la Société deux exemplaires aberrants du Polyonvnatus phlæas pris au bois de Boulogne. L'un présente aux quatre ailes en dessus le fauve vif du type remplacé par du jaune paille clair ; l’autre offre cette décoloration seulement à l'aile antérieure droite. Il est probable que cela provient d'accidents de la chrysalide, peut-être d’insola- tion. 11 est curieux de rencontrer cette sorte d’aberration albine dans les mêmes localités où l’on trouve parfois la variété mélanienne efeus chez qui, au contraire, le fauve du fond est presque entièrement remplacé par du brun foncé. — M, Girard donne lecture de la note qui suit, sur une aberration de passage du Lycæna corydon : Le sujet qui en fait l’objet appartient à la collection de M. Fallou, et a été pris à Lardy. Cest une femelle bleue en dessus, de la variété femina maris colore. En dessous se présente un curieux mélange de carac- tères typiques et aberrants. Les taches subtrianguiaires centrales sont conservées aux quatre ailes. Aux ailes supérieures, les taches près de la base ont disparu ; il reste une rangée d’ocelles noirs contre la bordure d’ocelles fauves, Aux ailes inférieures existent des différences d’un côté comparé à l’autre. Toutes deux conservent près de la base un petit ocelle circulaire. L'aile gauche n’a plus que la tache subtriangulaire centrale et la rangée d’ocelles marginaux fauves; elle est pareille à lPaberration que j'ai signalée sur une femelle du Lycæna adonis, également bleue en dessus (femina maris colore), Ann. Soc. entom., 4° série, 1865, t. V, p. 111, et qui depuis a été retrouvée sur un second sujet par M. Fallou. L’aile inférieure droite offre plusieurs ocelles et ressemble beaucoup au Lype, avec un peu moins d’ocelles. Ce sujet est curieux comme forme de passage à l’aberration régulière par disparition complète des ocelles noirs en dessous. La constance des taches subtriangulaires centrales du dessous des quatre ailes, dans cette forme de passage comme dans l’aberration totale, indique certainement que ces taches constituent un caractère essentiel, presque générique, propre à beaucoup d’espèces du genre Lycæna. LXVI Bulletin entomologique. — Le même membre ajoute : Il est souvent fort difficile de distinguer chez les animaux les actes vé- ritablement intellectuels, supposant un raisonnement, des actes purement instinctifs. Parfois des faits qui sembient dénoter une intelligence sont le résultat forcé d’une sensation. On trouve cité dans les ouvrages généraux d’entomologie, ainsi dans l’Introduction à cette science de M. Lacordaire, comme exemple d'intelligence chez les Bourdons, d’après le témoignage d’Huber, que des Insectes de ce groupe ne pouvaient introduire leur trompe dans des fleurs de Haricots, à cause d’un resserrement de la corolle trop développée. Après de nombreux et infructueux essais, cer- lains d’entre eux, dit Huber, imaginèrent de percer la fleur extérieure- ment à sa base et d'introduire leur languette de succion par cette ouver- ture anormale, et bientôt tous les Bourdons suivirent cet exemple. Je ne sais jusqu'à quel point le raisonnement peut être invoqué dans cette cir- constance. J'ai observé des Bourdons sur des fleurs de Petunia, à longue corolle tubuleuse, où l'introduction de la trompe était impossible. Tous pratiquaient immédiatement une ouverture à la partie la plus basse de la corolle et arrivaient ainsi aux deux nectaires situés tout à fait à la base de la fleur, de chaque côté de l’ovaire. La même manœuvre était aussi pratiquée par des Xylocopes, insectes non sociaux, qui venaient un à un sur ces fleurs, et paraissaient bien étrangers entre eux. Ge dernier fait, provenant d’Insectes solitaires et sans communications normales comme les Bourdons, me semble de nature à faire croire surtout à un acte instinctif. Les Mellifiques seraient amenés naturellement et individuelle ment, sans exemple ni entente, à percer à l'extérieur les corolles des fleurs où ils ne peuvent pénétrer, avertis sans doute par une odeur éma- née des nectaires ou du pollen. Lectures. Corrections et additions à la révision du genre Agra, par M. de Chaudoir, et d’après les espèces de sa collection. — Jourdheuil : Note sur une aberration de la Chelonia Quenselii pro- venant du Haut-Valais. Membre décédé. M. le docteur Douchet, à Amiens. Membre admis. M. Ponson fils, à Lyon; présenté par M. A. Deyrolle. Membres démissionnaires. MM. Legrand, à Châteauroux, et le docteur Le Maout, à Paris. Séances de l'année 1865. LXVII (Séance du 27 Décembre 1865.) Présidence de M. le docteur A. GRENIER, Communications. M. H. de Bonvouloir dépose sur le bureau le Catalogue des livres entomologiques de la bibliothèque de la Société qu'il a dressé avec l’aide de MM. Just Bigot et Künckel. — Une Commission, composée de MM. Grenier, Laboulbène et Reiche, est chargée de faire à la Société un rapport sur le nouvel arrangement de notre bibliothèque. — M. Puton adresse la note suivante : La monographie des Gallérucides, insérée dans la 4° livraison de Abeille que je reçois aujourd’hui, réunit, à l'exemple des récents cata- logues, deux espèces qui me paraissent distinctes : le Calomicrus foveo- latus Rosh. et le Luperus sulphuripes Graëlls. — J'ai pris cette année, dans le parc de l’Eseurial, quelques individus que je regarde comme le L. sulphuripes, parce qu’ils répondent bien au signalement donné par l'excellent tableau de M. de Kiesenwetter (Berliner, 1861, 393), et aussi parce que M. Graëlls a tout particulièrement exploré l’Escurial et ses envi- rons. — Ces individus semblent différer du L. foveolatus que je ne connais que par sa description : 4° par le 2° article des antennes qui n’égale que le tiers de la longueur du 3°; il est évident pour moi que si M. Rosenhauer, qui est un auteur très-exact et très-précis, a placé son espèce dans les Calomicrus, c'est que les 2° et 3° articles diffèrent peu en longueur; — 2 par le pronotum lisse dans le foveolatus et très-visiblement ponctué dans le sulphuripes. En outre, cette dernière espèce ne présente pas ces deux grandes fossettes qui ont valu son nom au foveolatus, fosseltes que M. de Joannis indique plus grandes que dans le cércumfusus. Je laisse à de plus autorisés que moi le soin de faire lPénumération et la description des nombreuses espèces récoltées cette année en Espagne ; mais je ne puis m'empêcher de signaler un Sfenus remarquable par ses tibias postérieurs dentés. Ce Stenus, dont je n’ai trouvé qu'un seul indi- vidu à Aranjuez, répond parfaitement au signalement du $S4. calcaratus Scriba (Berliner, 1864, 380) qui se trouve sur les bords de l’Elbe, LAVIIL Bulletin entomologique. — M. Eugène Faulconnier transmet, par l'entremise de son oncle, M. E. Desmarest, la note suivante : On à répété bien des fois que l’on avait trouvé des Crapauds vivants dans des bancs de calcaire, dans des géodes de Silex, ou dans d’autres pierres de formations anciennes. Il semble que ce soit là autant d'erreurs auxquelles une observation superficielle, appuyée toutefois sur quelques particularités biologiques présentées par les espèces du genre Bufo, a donné lieu. En effet, comme chez ces animaux la vie est pen active et que son action même est quelquefois considérablement ralentie sans que la mort s’ensuive, et, qu'en outre la respiration qui peut être suspendue, les rend susceptibles d’hibernation, on s'explique qu'il leur soit possible de rester vivants pendant un temps assez grand dans les espaces très- resserrés Où ils peuvent pénétrer. Mais, malgré ces faits positifs, il parail difficile d’admellre que chez ces Batraciens la vie puisse se conserver pendant des années entières dans un espace parfaitement clos. C’est ce que cherche à savoir M. Auguste Duméril. Dans ses cours du Muséum, et chaque année en présence de ses élèves, ce professeur place des Crapauds dans des moules, qui sont aussitot après hermétiquement bouchés, pour n'être ouverts qu’à des époques successives ; et presque toujours, sur une quarantaine d'essais, on n’y a plus trouvé que des débris de squelettes ; car si deux fois, après une réclusion de six et de quinze mois, l'animal a encore été rencontré offrant quelques signes de vie, cela tient peut-être à la nature du bloc ainsi qu’à l'humidité et à la température constante de la cave dans laquelle on lavait placé. Une expérience semblable à encore eu lieu le 16 novembre dernier pour un moule qui avait été fermé le 17 no- vembre 1864; le Crapaud n'y a plus été trouvé qu’à l’état de squelette ; mais, lors de l’ouverture de ce bloc, j'ai été à même de faire une observation entomologique que je prends la liberté de vous sou- mettre, Le moule, que je mets sous les yeux de la Société, une fois ouvert, a donné passage à une mullitude de Diptères de petite laille appartenant très-probablement à une espèce du genre Piophila, ainsi que le croit M. H. Lucas; les insectes se sont immédiatement envolés avec une telle agilité que je n’ai pu en saisir qu'un seul individu. L'intérieur du moule était tapissé d’une couche humide, noirâtre, et la paroi supérieure, qui servait de couvercle, était surtout presque entièrement couverte d’une grande quantité de nymphes alors vivantes et renfermées dans des coques, qui aujourd’hui sont desséchées ou ont donné passage à leurs habitants. Depuis, à deux reprises, ayant ouvert de nouveau ce bloc, des Diptères de même espèce, nouvellement éclos, s’en échappèrent en abondance: Séances de L'année 1865. LXIX Comment ces Piophila ont-ils pu pénétrer, vivre et se reproduire dans cet étroit espace, où l’air ne devait entrer que très-difficilement ? On peut s'expliquer qu’une femelle pleine ou même quelques individus aient pu être introduits avec le Crapaud, où que celui-ci portait simplement des œufs avec lui; on peut comprendre aussi qu'au commencement de leur réclusion les Insectes aient trouvé une nourriture suflisante pour leur alimentation; mais faut-il penser qu'ils aient vécu dans cette prison, comme ils l’auraient fait dans la nature, et qu'ils s’y soient propagés de manière a produire un grand nombre d’Insectes parfaits un an après lPincarcération des premiers parents ou des œufs de ceux-ci? J'ajouterai qu'on ne doit pas juger de la fermeture du moule en pierre que je montre à la Société d’après l’état dans lequel elle se trouve actuellement; car l’on pourrait peut-être supposer alors que des larves de Piophiles auraient pénétré dans le bloc peu de temps seulement avant le moment où il a été ouvert, ce qui fournirait alors une explication facile, relativement à la présence des coques nombreuses que l’on peut encore observer. Mais cela est tout à fait impossible d’après la manière dont le moule a été clos; en effet, on a pris d’abord la précaution, après y avoir déposé le Crapaud, de placer du ciment entre les parois qui se regardent des deux parties composant le bloc, puis ensuite une nouvelle couche assez épaisse de ciment a été mise également sur les deux côtés, de facon à boucher très-complètement la fente qui se trouvait entre ces deux parties. C’est donc uniquement en ouvrant le moule que de petites fissures ont été formées. Tout me fait donc penser qu'aucun insecte n’a pu être introduit autrement qu'avec le Crapaud; et il me semble probable que l'air, qui a dû être dans le bloc, y est plutôt entré à travers la pierre elle-même qu'entre les parois de celle-ci et les couches de ciment. M, Girard lit une note sur les femelles des Hrbernta : M. Fauvel, dit-il, dans une note insérée dans le dernier Bulletin de nos Annales, & V, 1865, p. zur, revient sur la question soulevée par moi au sujet des femelles aptères du genre Hibernia. me semble que les argu- ments, très-justes du reste, de notre collègue ne répondent pas à mes observations. J'ai dit expressément dans ma note que ces femelles grimpent naturellement aux arbres par l'instinct de la ponte (t. V, p. 106, ligne 13). Le fait intéressant, vérifié de nouveau cette année même par M. Fallou, c’est que les femelles se trouvent en nombre considérable sur les candé- labres à gaz, tandis qu’on n’en rencontre pas sur les supports voisins sans feux allumés, ni sur les arbres, ou du moins très-peu (page 105, ligne 20). Ces femelles n’ont pu éclore au pied de ces candélabres placés sur la LXX Bulletin entomologique. chaussée en gravier battu, où les chrysalides ne sauraient exister ; leur instinct ne permet pas la confusion entre une tige de fonte et un arbre, et c’est incontestablement la lumière seule qui explique leur présence insolite et en nombre considérable. Elles sont attirées de loin par une toute autre cause que celle qui les amène au sommet des arbres. Le moyen de résoudre la question de leur ascension directe ou de leur transport par les mâles, et qu’indique notre collègue, est très-bon en théorie et ailleurs que dans une promenade publique parisienne ; mais je crois que l’entomo- logiste égaré par son zèle qui enduirait d’un anneau de goudron les can- délabres municipaux, pourrait bien achever au violon la nuit commencée à suivre le conseil de M. Fauvel. — M. le docteur Alexandre Laboulbène indique les renseignements suivants en supplément à la liste des travaux d’entomologie de M. Léon Dufour (voyez page 251 de ce volume) : 295, Essai monographique sur les Bélostomides. (Ann. de la Soc, ent. de France, 1863, p. 373-400.) Belostoma pruinosum $ ; B. spinulosum & ? ; B. ruficeps Dur. — Caudatum PERCH.; B. distinctum ; B. Signoreti Dur. — cau- datum PERCH.; B. litigiosum ; B. obscurum; B. lutescens ; Hydrocyrius algeriensis et sa larve ; Zaitha eumorpha Dur. — Z. Boscit LEPEL. et SERV.; Z. margine-quilala; Z. boops; Z, carbonaria; Z. maculosa; Z. limbata; Z. oxyura; Z. adusta; Z. difficilis: Z. pygmæa; larve et nymphe de Zailhæ majoris?; Appasus urinator ; À. marginicollis ; A. unicolor ; A. eques ; A. moleslus. Genus NERVINOPS et N. rusticus FAB, 295 bis. Rectification sur les Bélostomides. (Ann, de la Soc. ent. de France, 14864, p. 221.) Zaitha dilatata Dur. et non Say. — M. Bellier de la Chavignerie adresse les rectifications suivantes : 4° Dans la liste de quelques Coléoptères recueillis en Espagne (Bulletin, page xxx), au lieu de Platyderus lusitanicus, il faut lire : Platyderus varians Schaufluss ; et remplacer Asida granulifera et gigas par Asida hispanica el Goudoti. 2° A propos d’une communication faite par M. Berce, relativement au Liparis monacha, Var. Eremita (Bulletin, page xzvi), il est dit que cette Séances de l'année 4865. LXXI variété est commune en Bretagne. Au lieu de Bretagne, il faut lire : dans quelques parties du nord de l'Allemagne. Je n’ai reçu que deux fois de la Bretagne l’Eremita, et les individus de cette provenance étaient beaucoup moins caractérisés que le bel exemplaire soumis par M. Berce à l'examen de la Société. — M. le Trésorier montre à la Société les photographies de nos membres qui ont été offertes depuis le mois d'avril 1865, en faisant observer qu'il nous manque encore les portraits d’un grand nombre de nos collègues, et qu'il serait très-essentiel de compléter autant que possible cette inté- ressante collection (1). Lectures. Kiesenwetter : Note sur la vie et les travaux entomologiques de Schaum ; traduit de l'allemand par M. de Bonvouloir. — E. Desmarest : Notice sur la vie et les travaux de Pierre-Louis Gratiolet. — Marco-Aurelio Rojas : Études entomologiques, comprenant des obser- vations : 4° sur les Coléoptères qui vivent dans le Maïs ; 2° sur l’heure de la fécondation de quelques Coléoptères; 3° sur l’émigration du Golofa Porteri; 4° sur le Catalogue des Longicornes de la province de Caracas, avec des détails sur leurs mœurs; Notices traduites de Fespagnol par M. Sallé. Membres décédés. MM. Martigné, à La Flèche, et le sénateur von Heyden, à Francfort-sur-le-Mein. (1) Les portraits parvenus jusqu'ici à la Société sont au nombre de cent quatre- vingt-trois; ce sont, outre les cent soixante-six dont les noms des entomologistes qu’ils représentent sont indiqués aux pages x1, Xvn1 et L et Li du Bulletin de 1863, et zv du Bulletin de 1864, ceux de MM, : 167. Delacour. 176. Mulsant. 168. Kæchlin (0.). 177. Westwood. 169. Radoschkovski. 178. Bates. 170. Milhau (le frère). 179. Mac-Lachlan. 171. Dours. 180. Farhæus. 172. Brussner. 181. Guichard (J.). 173. Gemminger. 182. Saharp. 174. Meess. 183. Senneville (de). 175. Redtenbacher. EXXIT Bulletin entomologique. — Séances de l’année 1865. Nominalions annuelles. Aux termes des articles 43, 15 et 16 de son Règlement, et pour la trente-cinquième fois depuis sa fondation, la Société procède au renouvellement des Membres du bureau. Ont été nommés pour 1866 : President NET RSE ME NCNIMNMENPARIS. ASEAVice prés identiu. NME NN Maurice GIRARD. D OBCT TR AU AU ae - BERCE. D CCRÉLULMPE ee en UE eue le tete Eugène DESMAREST. Secrétaire-adjoint. . . . . .. Hippolyte Lucas. HR RICO SNMES OS CN NP E Lucien BUQUET. Mrésorter-aAjointe tele Ce Léon FAIRMAIRE. AT CHLUISIE MER TS RS Achille Doÿé,. Archiviste-adjoint. . . . . . . Henri de BONVOULOrR. — Selon la teneur des articles 34 et 35 du Règlement, sont ensuite nommés les cinq membres qui, conjointement avec ceux du Bureau, doivent composer la Commission de publication pour 1866 : Ce sont : MM. Just BIGOT. le docteur À. GRENIER. KUNCKEL, Louis REICHE. Auguste SALLÉ. — Enfin, d’après les dispositions de l’article 39 bés du Règlement, on a procédé au renouvellement des trois membres qui, conjointement avec les Président, Secrétaire, Trésorier et Archiviste, feront partie de la Commission de La Bibliothèque pour 1866 : Ont été réélus : MM. Léon FAIRMAIRE. Maurice GIRARD. Louis REICHE. DEUXIÈME PARTIE. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE “hr Q LISTE DES OUVRAGES OFFERTS A LA SOCIÉTÉ Ainsi que de ceux échangés contre les ANNALES PENDANT LES TROIS DERNIERS TRIMESTRES DE 41363 ET INDICATION SOMMAIRE DES TRAVAUX ENTOMOLOGIQUES QUI Y SONT COMPRIS. + Académie des Curieux de la Nature. Mémoires (Nova Acta Phy- sico-Medica Academiæ Cesareæ Leopoldino Caroline Naturæ Curiosorum). 30 vol. in-4°; depuis le tome X jusqu’au ol (1820à 1864). — En échange des Annales. Ces volumes complètent en grande partie notre collection. L’'Aca- démie des Curieux de la Nature, ainsi que plusieurs autres Académies et Sociétés savantes, parmi lesquelles nous devons surtout citer l'Aca- démie de Saint-Pétersbourg, les Sociétés entomologique, linnéenne, royale et zoologique de Londres, la Société linnéenne de Lyon, la Société entomologique suisse, etc., ont bien voulu répondre à l’appel qui leur a été adressé par notre archiviste-adjoint ; nous leur offrons tous les remerciments de la Société, et nous prions les autres Com- pagnies savantes de nous envoyer également les ouvrages qui manquent encore à notre bibliothèque. Académie des Sciences, Agriculture, Arts et Belles-Lettres d’Aix. Séance publique de septembre 1864. Br. in-80., — Par J’Aca- démie d'Aix. L° Série, TOME V. Bulletin vi. LXXIV Bulletin bibliographique. Académie des Sciences naturelles de Philadelphie. Procès-verbaux 1864, nos 3, 4, 5, de mai à décembre (Proceedings of the Aca- demy of Natural Sciences of Philadelphia). Br. in-80, — Par l’Institution Smithsonienne. Quelques remarques sur les animaux articulés; particulièrement des travaux de M. Stimpson sur divers Crustacés. Académie d'Hippône, Société de recherches scientifiques et d’Ac- climatation. Bulletin pour 1864. N° 1. Br. in-80. Hippône, 1855. — Par M. Desbrochers des Loges. DESBROCHERS DES LOGES. Sur les mœurs des Curtonevra stabulans el Musca domestica. — GANDOLPHE. Mœurs des espèces algériennes du genre Cebrio. — SELYS-LONGGHAMPS. Odonates (Algérie. — OLIVIER. Æstivation des Insectes en Algérie. Académie impériale des Sciences de l’Institut de France. Comptes rendus hebdomadaires des séances par MM. les Secrétaires per- pétuels. Tables du tome LIX (2e semestre de 1864); tome LX (1er semestre de 1865), nos 1 à 26 et tables ; et tome LXI (2e se- mestre de 1865), noS 1 à 26. Br. in-40. — En échange des Annales. Tome LX. 2 janvier. Guyon. Accidents produits sur les animaux à sang chaud, Mammifères et Oiseaux, par le venin des Scorpions. — 9 janvier. GERBE. Sur les métamorphoses des Crustacés. — 23 jan- vier. GUÉRIN-MÉNEVILLE. Nouveau sous-genre de Bombycites (Faëd- herbia) du Sénégal et sur les éludes entreprises pour essayer d’en faire l’objet d’une culture avantageuse pour cette colonie. — 6 février. Prix de physiologie à M. GERBE pour ses observations sur la repro- duction des Kolpodes. — Rappel du travail de Léon Durour sur l’ana- tomie des Lépidoptères. — 27 février. GUÉRIN-MÉNEVILLE. Note som- maire sur un fait d’hivernation des animaux articulés (Guêpes). — VAILLANT. Cas nouveau de reproduction par bourgeonnement, observé sur une Annélide de la rade de Suez.— 27 mars. DE QUATRE- FAGES. Classification des Annélides. — 12 juin. SOuBEIRAN. Sur l’his- toire naturelle et l’éducation des Écrevisses. — GUÉRIN-MÉNEVILLE. Épidémie des Vers à soie. — POLAILLON. Sur la régénérescence de la race des Vers à soie indigènes. Tome LXI. 24 juillet. Wacwer. De l'influence de l'électricité sur la formation des pigments et sur la forme des ailes chez les Papillons. Ouvrages offerts en 1865. LXXV — A septembre. MouziNe. Observations relatives à la maladie des Vers à soie. — 18 septembre. Pasreur. Observations sur les maladies des Vers à soie. — Guyon. Sur le Dragonneau ou Ver de Médine, — 25 septembre. Pasteur. Observalions sur les maladies des Vers à soie. — RoBin. Destruction des Insectes, conservation des céréales et en général des matières organiques. — 16 octobre. Mouzine. Maladies des Vers à soie, — 923 octobre, GEesronr. Sur la bonne graine du Ver à soie. — 20 novembre. PELIGOT. Études chimiques et physiolo- giques sur les Vers à soie. — 26 décembre. PLATEAU. Sur la force musculaire des Insectes. Académie impériale des Sciences physiques, naturelles et ma- thématiques de Saint-Pétersbourg. 1° Mémoires des membres : années 1862-1864, vrie série, tome V, no 1er; (ome VIF, nes ! à 9, et tome VIII, nos fer à 16e. 1 br. et 2 vol. in-4° avec pl. — 20 Bulletins, années 1863 et 1864, tome VIT, nos 3 à 6, et tome VIT, no°s 1 à 6. Br. in-40. — En échange des Annales. REémoïires. Tome VIII, n° 1, BREMER. Lépidoptères de Sibérie ; descriptions d'espèces nouvelles. Ésulletins. Tome VII, n° 5. — MorawiTz. Crabronites des environs de Saint-Pétersbourg. — Tome VII, n° 2, MORAWITZ. Sur une nouvelle forme du mâle chez les Mutilles, et revue des espèces de ce genre observées en Europe, — BRANDT. Observations physio- logiques sur le cœur de l'Écrevisse. Académie royale des Sciences de Madrid. 1° Mémoires pour les Sciences exactes, physiques et naturelles, 2e série. Tome VI ; et Mémoires pour les Sciences physiques. Tome IT. Parties 1 et 1. (Memorias de la Real Academia de Ciencias exactas, jisicas y naturales de Madrid); — 20 Résumé des actes de la même Aca- démie pour 1862-1863 (Resumen de las Actas de la Real Aca- demia de Ciencias exactas, fisicas y naturales de Madrid, en il anno Academico 1862-1863). Br. in-80 ; — 30 Observations astro= nomiques de l'Observatoire royal d’Alphonse X de Castille. Tome HE. (Libros del saber de Astronomia del Rey D. Alfonso X de Castilla). Vol. in-4° et in-fo. Madrid, 1864.— En échange des Annales. Académie royale des Sciences de Stockholm. 1° Mémoires des membres, 1863 (Kôngliga swenska Vetenskaps-Academiens Hand- LXXVI Bulletin bibliographique. lingar. Ny fôljd, 1863). 4 vol. in-4o. avec pl. Stockholm, 1864. — 90 Bulletins de la même Académie pour 1864, nes I à x. (Ofversigt af Küngl Vetenskaps-Akademiens. Fôrhandlingar 1864). 1 vol. in-80. Stockholm, 1865. — En échange des Annales. NEémoires, VVALLENGREN. Description des Lépidoptères Hété- rocères recueillis en Cafrerie par Wahlberg : Familles des CASTINIÆ, SETIOIDÆ (g. n. Pansa, Anaudia), CHARIDEAIDÆ, SYNTOMIDES (g. n., Epitoxis, Asinusca, Ceryx), ANTHROCEROIDÆ (fam. nouv. créé aux dépens des Zygénides; g. n. Anthroceris), SPHINGOIDÆ, HEPIALIDÆ, CossiDpÆ, COCLIOPODÆ (g. n. Pletura, Apluda, Tæda, Ectropa), SATUR- NID& (g. n. Ladia, Epiphora, Usta, Ancalæspina, Sculna), BomBx- ciDÆ (g. n. Marmaroplegma, Odontocheilopteryx, Olyra, Goncædes, Labea), PHIALIDÆ (g. n. Phiala), ORGYIDÆ (g. n. Oreiënobia, Pha- lasea, Ornithopsyche, Homæomeria, Microgymna, Creagra), GYMBIDÆ (g. n. Seloctena), LITHOSIDÆ (g, n. Melania, Lexis, Lepista, Sozusa, Manulea, Pusiola, Tumicla), LEPTOSOMATIDÆ (g. n. Leplosoma), ARCTIDÆ (g. n. Diota, Alytarchia), HEXANEURIDE (g. n. Hexaneura), NOTODONTIDEÆ (8. n. Henasis, Desmeocræra), NoOCTUIDÆ (g. n. T'ephrias, Colpocheilopteryx, Metapioplasta, Ulothrichopus). Bulletins. THORELL. Sur les Crustacés de la famille des ArGu- LiDÆ; tableau des genres et espèces; remarques anatomiques, ete., avec 4 pl — KiNBERG. Nouvelles espèces d’Annélides, et genres nou- veaux. Annales nouvelles des Sciences naturelles de Bologne, rédigées par M. Bianconi (Nuovi Annali delle Scienze naturali di Bologna), série Il, tome VI, octobre à décembre, et tome X, octobre à dé- cembre; série If, tome I. Vol. et br. in-8°. — Par le rédacteur. Ces diverses publications, qui nous ont été offertes par M. Bianconi, complètent la collection dés Nuovi Annali di Bologna dans laquelle - on trouve d'importantes observations entomologiques. Annuaire entomologique pour 1865 (The Entomologists Annual for MDCCCLXV). 1 vol. in-12 cart. avec pl. Londres. 1865. — Par M. Janson. Nous avons déjà analysé cet ouvrage dans notre Bulletin bibliogra- phique de 186/. Ouvrages offerts en 1865. EXXVII Bates. Études des Insectes de la vallée de l'Amazone : Lépidoptères Nymphalides (Contributions to an Insects fauna of the Amazone Valley; Lepidoptera Nymphalidæ). Br. in-8°. — Par l’auteur. Blanchard. 1° L'organisation du Règne animal. Livr. 37e et 38e. Br. in-folio avec pl. (en échange des Annales), — 20 Discours lu à la séance tenue à la Sorbonne le 22 avril 1865 pour la distri- bution des récompenses aux Sociétés savantes. Br. in-8°. — 30 Notice sur la vie et les travaux d’Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire. Br. in-80, — 40 Revue des Cours scientifiques de la France et de l'Étranger. 2e année. N° 42; contenant une note de M. Blanchard sur les ravages produits par la Noctuelle des moissons dans les cultures du Nord de la France. Br. in-4°. 1865. — Par l’auteur. La livraison 37 de l'Organisation du Règne animal comprend le texte de l'anatomie des Arachnides, et deux planches où sont repré- sentés les détails anatomiques des genres Phalangium et Tro- gulus. Bogdanoff. Traité de Zoologie, tome F, comprenant les généralités et l’histoire naturelle des Invertébrés (en russe). 1 gros vol. in-80. Moscou, 1862-1863. — Par l’auteur. Costa (Achille). Divers mémoires entomologiques, ete.— 1° Memorie entomologiche Br. in-80. 1847. — 2° Reicherche entomologiche soprai Monti Partenii nel Principato ulteriore. Br.in-8°. Naples, 1858.— 30 Observazioni sull allevamento de Bachi da seta del seme chinese portato in Ftalia del Castellani. Br. in-8°. — 40 Illus- trazioni di alcuni Emitteri Stranieri all Europa; nota prime sopra due Scutelleridei del gruppo degli Oxinouni. Br. in-49. 1864. — 50 Illustrazioni; Nota secunda nuovi generi nuova spe- cie di Coreidei. Br. in-4°. 14863. — 69 Di alcuni Crustacei degli Acalefi e di un Distomideo parassilo. Br. in-4°, 1864. — 70 Di una secunda specie del genere Carcinoxiphias. Br. in-40. 1564. — 8o Sulla Mustela boccamela e vulgaris. — 90 Sopra una specie Mediterranea del genere Lestrigona. Br. in-80. — Par l’auteur. M. Costa, de même que l'ont fait aussi MM. Westwood, Wollaston, Frauenfeld, Murray, Mulsant, Bianconi, et plusieurs autres, a bien LXXVII Bulletin bibliographique. voulu répondre à un vœu émis à la Société dans une de ses séances de 1865 par notre Président, en nous envoyant ses œuvres entomolo- giques presque complètes. Espérons que cet exemple sera suivi, et que notre bibliothèque possédera bientôt tous les travaux de nos collègues, principalement ceux sur la science qui fait le sujet de nos études spéciales. Deyrolle (Henri). Buprestides de la Malaisie, recueillis par M. Wal- lace et décrits par M. H. Deyrolle. Br. in-8o avec pl. col. Bruxelles, 1865. — Par l’auteur. Encyclopédie d'Histoire naturelle, publiée sous la direction de M. le docteur Chenu. Partie zoologique et botanique. 14 vol. in-80 reliés. — Par M. Grenier. Frauenfeld (Ritter). Diverses notices sur plusieurs points de la Zoo- logie, et particulièrement de l'Entomologie : 10 Entomologische fragments, —20 Cecidomyiu destructor. — 39 Das vorkommer der parasilismas im thier und pflanzenriche. — 4° Zoologische Mis- cellanea, nos 1 et 2. — 5o Ueber getreidwerwaster. — 6° Ueber in der gesangenschaft geborn jungen von Salamandra maculosa. — 70 Verseichnist der namen der fossilen und lebenden Arten der gattung Paluüdina; Br. in-80. Vienne, 1864-1865. — Par l'auteur. Gill. Gatalogue des Poissons de l'Amérique du Nord (Catalogue of the Fishes of the eastern coast of North America, from Greenland to Georgia). Br. in-80. — Par l’Institution Smithsonienne. Girard (Maurice). Les métamorphoses des Insectes. 4 vol. in-19, orné de 280 vignettes, faisant partie de la Bibliothèque des Merveilles. Paris, 1866. — Par l’auteur. Le travail de notre Vice-Président, en rappelant aux entomolo- gistes une foule d'observations relatives aux métamorphoses des Insectes, et en réunissant en un seul corps d'ouvrage des figures éparses dans de nombreux recueils, rendra un véritable service à la science. Hanbury (Daniel). Note sur un insecte (Note on two Insects pro- ducts from Persia). Br. in-80, — Par M. Jekel. Ouvrages offerts en 1865. LXXIX Hewitson. Descriptions et Illustrations de nouvelles espèces de Lépidoptères exotiques, d’après les types des collections de MM. Saunders et Hewitson. Parties 54 et 55. (Exotic Butterflies being Illustrations of new species selected chiefly from the collections of Saunders and Hewitson). Br. in-4o avec pl. col. — Par l’auteur. Heyden. Diverses brochures entomologiques. 10 Biblioniden aus der Rheinischen Braunkohle von Rott, von Senator Carl von Heyden und Oberlieutenant Lucas von Heyden. Br. in-40. — 2° Gliedenthiere aus der Braunkohle des Niederrheins, der Watterau und der Rühn von Carl Heyden. Br. in-4 avec pl. — 30 Mittherlungen der Schweixerichen entomologischen Ge- sellschaft. Br. in-80. 1862. — Par l’auteur. Dans l’un de ces mémoires, l’auteur donne des détails sur des Insectes fossiles trouvés dans lanthracite des terrains qui bordent le Rhin. Institution Smithsonienne : 10 Rapport annuel du conseil des ré- gents de l'Institution Smithsonienne pour 1863 (Annual report of the Board of regents of the Smithsonian Institution for 1863). 1 vol. in-8o. Washington, 1864. — 20 Résultats des observations météorologiques faites en Amérique, de 1854 à 1859, sous la direction de l'institution Smithsonienne (Results of meteorological observations made unde the direction of the Smithsonian Institution, 1854 to 1859). 1 vol. in-40 cartonné. Washington 1864. — En échange des Annales. Jekel. Mélanges entomologiques (Spicilegia entomologica a Jekel). 1 vol. in-8°. — Par l’auteur. Jourdheuil et Rev. Liste des Microlépidoptères recueillis dans le département de l'Aube. Br. in-80. Troyes, 1865.— Par M. Jour- dheuil. Journal entomologique de Vienne. 1864. Nos 7 à 12 (Wiener Ento- mologische Monatschrift; Verantwortlighen redacteure : Julius Lederer und Ludwig Miller). Br. in-8° avec pl. Vienne, 1864- 1865. — Par M. Lederer. N° 7. F1EBER. Hémiplères d'Europe; familles des Corisæ, Aradidæ, LXXX Bulletin bibliographique. Tingididæ, Saldæ, Lygæodæ, Phytocoridæ, Macropeltidæ, Cydnidæ, espèces et genres nouveaux. — N° 8. Low. Monographie des Heme- rodromica. — LE MÈME. Sur l’Empis hispanica et sur la Clinocera bivittata. — N° 9. KuTSCHERA. Halticides d'Europe ; genres Haltica, Teinodäctyla. — HATNEMANN. Nouv. Phycides (Myelois bicolorella, Ancylosis neglectella, Epischnia compliätella). — Sciner. Quelques Diptères.— N° 10. KUTSCHERA. Halticides; G. Plectroscelis.— FIEBER. Familles des Reduvidæ, Lygæodæ, Neides, Coreidæ, Plytocoridæ, Ma- cropeltidæ, Tetyræ; genres nouveaux et espèces nouvelles d’Alle- magne.—HAMPE. Bythinus armältus ; esp. nouv. — N° 41. KUTSCHERA. Halticides; genres Plectroscelis. — Low. Monographie du genre Pa- chymeria, et sur le Gitona formosa (esp. nouv.). — N° 12. KUTSCHERA. Halticides; genres Psylliodes, Dibolia, Apteropoda, Hypnophila, Mniophila, Sphæroderma, Argopus. — UEDERER. Sur le genre Calo- bius Wollaston; espèces nouvelles de Dorcadion ; sur le Clytus arvicola. Lacordaire, Histoire naturelle des Coléoptères , faisant partie des suites à Buffon. Tome VII, 2e et dernier volume de l’histoire des Curculionites. { vol. in-8° avec pl. Paris, 1865. — Par l’auteur. Leprieur. Matériaux pour servir au complément de la faune Vogeso- rhénane ; note sur quelques Coléoptères des environs de Colmar. Br. in-80. Colmar, 14865. — Par l’auteur. Loew et Osten-Sacken. Monographie des Diptères de l'Amérique du Nord. Part. Il (Monography of the Diptera of North America, by Loew edited, with additions by R. Osten-Sacken). 1 vol. in-8°. Washington, 186%. — Par l’Institution Smithsonienne. Des espèces et genres nouveaux sont indiqués dans cel ouvrage. Magasin mensuel d'Entomologie (The Entomologist’s Monthly Ma- gazin by Siainton). Tome 1,864, et Tome I, 1865. N°s 13 à 17. 1 vol. et br. in-80. Londres, 1864-1865. — Par M. Stainton. Un trop grand nombre d'observations entomologiques sont con- tenues dans cet ouvrage spécial pour que nous puissions les indiquer. Ménétries. Énumération des Animaux du Musée impérial de l'Aca- démie des Sciences de Saint-Pétersbourg. Classe des Insectes. Ordre des Lépidoptères. Parties I et II, et Descriptions des nou- velles espèces de Lépidoptères de la collection de l’Académie Ouvrages offerts en 1865. LXXXI impériale des Sciences de Saint-Pétershourg. Partie HT et der- nière ( Enumeralio corporum Animalium Musei imperialis Aca- demiæ scientiarum Petropolitanæ. Classis Insectorum. Ordo Lepidopterorum). In-8° avec pl. 1865. — Par l’Académie de Saint-Pétershourg. Aux listes des Lépidoptères sont jointes les descriptions et les figures des nouvelles espèces; plusieurs chenilles non encore con- nues sont également représentées. Morawitz. Mélanges biologiques, tirés du tome IV du Bulletin de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg. 4e br. in-80., — Par l'auteur. Des observations entomologiques intéressantes sont contenues dans ces travaux, qui comprennent surtout des remarques sur un grand nombre d’espèces de Coléoptères et d’Hyménoptères. Mulsant, 1° Histoire naturelle des Coléoptères de France. Sulcicolles et Sécuripalpes, Latigènes, Pectinipèdes, Barbipalpes, Longipèdes et Latipennes , Vésicants, Angustipennes, Rostrifères, Alticides (par Fondras), Mollipennes , Longicornes (2e édition), Térédiles (avec la collaboration de M. Rey). 11 vol. in-8°.— 20 Opuscules entomologiques, cahiers nos 4, 9, 10, 11, 12 et 13. Br. in-80. — Par l’auteur. Par suite du don que lui a fait M. Mulsant, la Société possède actuellement tout ce qui a paru de l'Histoire naturelle des Coléop- tères de France; mais elle n’a malheureusement pas dans sa biblio- thèque tous les cahiers des Opuscules. Murray. 15 brochures sur divers points de l’histoire nalurelle. 1° Monograph of the family of the Nitidulariw. — 20 On the geographical Relations of the Coleoptera of Old Calabar.— 3° On the Ordiculi infesting the different races of Man. — 4° On the carly stages of development of Orthopterous Insects. — 5° Notice of the Leaf Insects Phyllium scythe.— 6° On the metamorphoses of Orthopterous and Hemipterous Insects. — 7° Notice of a mar- ked variety of Patella vulgata. — 8° On the genus Galago of Old Calabar.— 90 Supplementary Remarks on the genus Galago. — 10° Description of new Sertulariadæ from the Californian. — LXXXII Bulletin bibliographique. {10 Contributions 10 the natural History of the Hudson’s bay company s lerritories. — 120 Address to the royal Physical So- ciely of Edinburgh. — 13° On Parwin's theory of the origin of species. — 140 Description of new Coleoptera of the Western Andes. — 15° On the disquises of Nature. Br. in-80. — Par l’auteur. Packart (A.-S.). Synopsis des Bombycides de l'Amérique du Nord. Part. 1 et 11 (Synopsis of Bombycidæ of the United States). 1 vol. in-80, Philadelphie, 1861. — Par l’auteur. Patnam et Packart. Notes on the habits of some species of humble Bees. The humble Bees of New-England, and their parasites. Br. in-80. — Par M. Packart. Putzeys. Révision des Clivinides de l’Australie. Br. in-8°. Stettin. 1865. — Par l’auteur. C'est un supplément utile a joindre à la monographie des Clivi- nides de M. Putzeys. Saussure et Sichel. Catalogue des espèces du genre Scolia (Cata- logus specierum generis Scolia). 1 vol. in-80. Genève et Paris, 1869. — Par les auteurs. On trouve dans cette partie de l’ouvrage de nos deux collègues un appendice aux genres Cosila, Epomidiopteron, Scolia (Sous-genres Triscolia et Discolia), Elis (sous-genres Trielis et Dielis). Scudder (Samuel H.). 10 Révision des espèces de l'Amérique du Nord du genre Chionobas { Revision of the hitherto known species of the genus Chinobas in North America, by Samuel H. Scud- der). Br. in-8° avec pl., 1865. — 20 Remarques sur la carac- téristique des Insectes de la Faune du nouveau Hampshire (Remarks on some characteristic of the Insects Fauna of the white mountainous New Hampshire). Br. in-8°. Cambridge, 1863. — Par l’auteur. Sichel. Essai monographique sur le Bombus montanus et ses varié- tés. Br. in-40. Paris, 4865. — Par l’auteur. Des remarques pleines d’intérêt sont comprises dans ce travail, où notre savant collègue, en décrivant les nombreuses variétés du Bom- Ouvrages offerts en 1865. LXXXIIE bus montanus Lepel., montre, qu'outre plusieurs formes qu'il décrit pour la première fois, et qui établissent le passage des unes aux autres, on doit réunir à cette espèce d'Hyménoptères les prétendus types spécifiques décrits sous les noms de Bombus nivalis Dahlbom, lrifasciatus Smith, tricolor et balteatus Dalhl, funicatus Smith, viduus Erichs., Sichelii et caucasius Radochk. Siebold (de). Sur les Abeilles hermaphrodites. Br. in-80. — Par l'auteur. Société d'Agriculture de l'arrondissement de Morlaix. Bulletin pour 1864. Br. in-80, 1865. — Par la Société de Morlaix. Société d'Agriculture de l'Ohio. 8e rapport, IVe série, année 1863 (Ohio Ackerban Beritcht). 1 vol. in-8° (en allemand). Columbus, 1864. — Par l’Institution Smithsonienne. Quelques remarques d’entomologie appliquée se trouvent dans ce recueil. Société départementale d'Agriculture de ia Drôme. Bulletins des travaux pour 1864 et pour 1865, 2e série, nos 1 à 1v. Br. in-80, — Par la Société de la Drôme. LACROIX, DUPRÉ DE LOIRE, PESTALOZA et LAMBERT. Des vers à soie japonais, de l'emploi de leur soie dans l’industrie, etc. Société des Sciences physiques et naturelles du département d’Ille- et-Vilaine. Mémoires, tome Ier, 2e partie. Br. in-8°. Rennes, 1865. — Par M. Oberthür. GODELINAIS. Catalogue des Coléoptères du département d’flle-et- Vilaine. — Ogertaür. Catalogue des Lépidoptères du département d’Ille-et-Vilaine. Société d'Histoire naturelle de Boston. 1° Journal pour l’année 4864, VIIIe volume, n° der (Boston Journal of Natural History). { vol. in-8°. — 20 Procès-verbaux, vol. VIF, de 1859 à 1861, et vol IX, 4865, feuilles 21 à 25 (Proceedings of the Boston Society of Natural History taken of the Society's records). Br. in-80. — Par l’'Institution Smithsonienne. LXXXIV Bulletin bibliographique. Société d'Histoire naturelle de Colmar. Bulletins, 5e année. 1864. 1 vol. in-80, Colmar, 1865. — En échange des Annales. LEPRIEUR. Matériaux pour servir de complément à la faune vogéso- rhénane; notes sur quelques Goléoptères des environs de Colmar. Société d'Histoire naturelle de Portland. 40 Journal. Vol. Ï, n° 1. 186% (Journal of the Portland Sociery of Natural History). — 2° Procès-verbaux. Vol. I, n° 1 (Proceedings, etc.). 1 vol. et br. in-8°, — Par l’Institution Smithsonienne. Société entomologique belge. Annales pour 1864, tome VIII. 1 vol. in-80 avec pl. col. Bruxelles, 1864. — En échange des Annales. H. DEYROLLE. Buprestides de la Malaisie recueillis par M. Wallace. FoLocur. Lépidoptères nouveaux pour la faune belge, — BorRE. Addenda au Catalogue des Colécptères de Belgique. — Liste des Lépidoptères qui, d’après MM. Heydenreich, Staudinger et Herrich Schæffer, sont portés à tort sous plusieurs numéros de l’Index me- thodicus de M. le docteur Boisduval. Société entomologique de Berlin. Journal publié sous la direction de M. le docteur Kraatz, année 1865, tome IX, n° 1 (Berliner entomologische Zeitschrift; herausgegeben von dem Entomolo- gischen Vereine in Berlin. 1865). Br. in-8o avec pl. Berlin, 1865. — En échange des Annales. ReINHARD. Observations entomologiques. — Lorw. Sur les genres Goomyza, Opomyza, Rhicnocssa. — Kirsx. Faune des Coléoptères de Bogota (g. n. Opostirus, Cladoceras, Alychnus, Trachelychnus, Malthesis Motsch., Cryptotarsus, Haplamaurus, Heleracrius (s.-8.), Tapinotarsus), et synonymies de divers Coléoptères. — HAGENS. Synonymies de quelques espèces de Coléoptères. — KrAATz. Sur les Myrmedonia plicata et erratica. — GARTNER, Quelques Lépidoptères nouveaux. — STIERLIN. Sur l’Aftélabus atricornis Muls. — KRAATZ. Sur le genre Bulæa Muls. — KeLLNER. Sur le Brachyderes incanus Linné. Société entomologique de la Nouvelle-Galles du Sud (Nouvelle- Hollande). Mémoires, tome er, 3e partie {The Transactions of the Entomological Society of New South Wales). Br. in-80 Ouvrages offerts en 1865. LXXXV avec pl. Sydney, 1865. — Par la Société de la Nouvelle-Galles du Sud. MAC-LEAY. G. n. de Carabiques (Il{laphanus); Scaritides de la Nouvelle-Hollande : g. n. Euryscaphus. — KinG. Scaritides de la Nouvelle-Hollande : sur divers Entomostracés ; Psélaphides de la Nouvelle-Hollande : g. n. Cyathiger. Société entomologique de Londres. Mémoires (The Transactions of the Entomological Society of London) : 1'e série, volume V (1847-1849); 3e série, volume II, parties 3e, 4e et 5e; volume IT, parties fre, 2e et 3e; et volume V, partie 1re, Br. in-80 avec pl. — En échange des Annales. Ces cahiers tendent de plus en plus à compléter notre collection. Dans les Transactions publiées en 1865, nous remarquons principa- lement les travaux suivants : BALY. Nouveau genre de Phytophages. — Bares. Des Agra de la région des Amazones, et de ceux de la collection Saunders. — CLARGK. Des Phytophages de l'Australie occi- dentale. — Mac-LacHLan. Sur les Trichoptères (Névroptères) de l'Angleterre. — Moore. Bombycides du Nord de l’Inde occidentale, — Pascor. Sur les Longicornes de la Malaisie recueillis par M. Wal- lace : descriptions de nombreuses espèces et de plusieurs genres nou- veaux. — SMITH. Hyménoptères nouveaux, etc. Société entomologique des Pays-Bas. Mémoires 1865, volume VIT, parties 1, 11,11 et IV (Tijdschrift voor Entomologie. Uitgegeven door de Nederlandsche Entomologische Vereeniging, ouder re- dactic van prof. J. van der Hocven, D' A.-W. van Hasselt an Dr S.-C. Snellen van Vollenhoven). 1 vol. in-8o avec planches. Harlem, 1864. — En échange des Annales. N° Let II. SNELLEN VAN VOLLENHOVEN. Deux CGalodema nouveaux ; g. n. et esp. n. (Poseidon Malayanus) d'Hémiptères Scutellérides ; une espèce nouvelle de Tetrix ; description et figure de la Glostera curtula. — LODEESEN. Sur la Sthanelia hippocastanaria.— N° I. SNELLEN VAN VoLLENHOVEN. Descriptions et figures des Emphytus cinctus, Selandria melanocephala, Dineura alni et rufa. — P.-G.-T. SNELLEN. Mélanges lépidoptérologiques ; sur les Lithosides et Chélinarides ; sur les Dre- panulides; sur les Chrysorhées. — Van HasseLT. Sur les Blattes et les Scorpions. —N° IV. SNELLEN VAN VOLLENHOVEN. Sur les Macroly- ristes (M. imperator) gen. nouv. d'Orthoplères. — MULDER. An LXXXVI Bulletin bibliographique. tomie du Macrolyristes imperalor et de divers Orthoptères. — Van HasseLT. Mélanges entomologiques : sur là Tarantula redivivaz; sur la Dicranura (Harpyia) vinula. —P.-G.-T. SNELLEN. Sur la Gelechia terrella ; *emarques sur divers Hyménoptères. Société entomologique de Russie. Recueil pour 1864. Tome IT, noi {Horæ Societatis entomologiæ Rossicæ, variis sermonibus in Rossia usitatis editæ). Br. in-8°. Moscou, 1865, — Par la Société entomologique de Russie. MorAwiTZz. Sur le genre Abris, divisé en quatre groupes : ceux des Akis, Sarothropus, Lechriomus et Cyphogenia. — TONYsTRUM. Sur le Crambus biarmicus (n. esp.). — RADOszKOvSKkY. Pseudomelecta, genre nouveau de l’ordre des Hyménoptères tribu des Mélectites, et description des deux espèces russes typiques (diacantha et Baerii) ; monographie des espèces russes du genre Ewmenes ; observations sur le genre Polistes. —GERNET. Sur le Coccus pela et sur la cire blanche qu'il produit; sur un tissu formé par l’'Hyponomeuta padella. Société eutomologique suisse, sous la direction de M. Stierlin. Mémoires nos 1 à 10; de février 1862 à mai 1865. (Mittheilun- gen der Schweixerischen entomologischen Gesellschaft). Br. in-80. — Par la Société entomologique suisse. 1865. N° IX. WALLSCHLEGEL. Sur le Vers à soieou Bombyx Yama- Mai; sur divers Noctuites de la faune suisse. — STIERLIN. Mono- graphie du genre Corymbiles. — FREY-GESSNER. Description du Phytocoris juniperi, suivie de l'indication d’un grand nombre d'Hé- miptères propres à la Suisse. — N° X. JAGGr. Excursion lépidoptéro- logique faite en 1860 dans le Valais. — Frey. Sur diverses espèces de Microlépidoptères particulières à la Suisse. Société impériale des Naturalistes de Moscou. Bulletins, année 1864, nos 11, I et 1V, et année 1865, n° 1. Br. in-80 avec pl. Moscou, 1864-1865. — En échange des Annales. 1864. N° II. — Bocpanorr. Deux Acariens trouvés sur l’homme. — BALLION. Voyage entomologique de 1860 à 4863. — LINDEMANN. sur le squelette des Insectes. — Sozsky. Staphylinides nouveaux ; g. n. Notobium. — Assmuss. Liste des Orthoptères des environs de Moscou.— Becker. Mélanges entomologiques.— N°1IIT. MOTSCHOULSKY. Énumération des nouvelles espèces de Coléoptères rapportées de ces voyages; n. g.; Parmecus, Cicindosa, Princidium, Testedium, Chlo- Ouvrages offerts en 1865. LXXXVII rodium, Artedium, Eurytrachelus, Platophus, Campa, Emphanes, Trepanes, Sinechostictus, Metallina, Talanes, Neja, Phila, Nepha, Pachydesus, Drequs, Graniger, Mortiosomus, Erpeinus, Amblystus, Ooistus, Phenginus, Conicus, Lebistina, Lebidema, dans la famille des Carabiques. — N° IV. MorscuLsxky. Suite du travail précédent, g. n. Metallosomus, Omiastus, Pristosia, Rhopalomelus, Theraphus, Lychnifugus, Tophoxenus, Gryptoxenus, Batenus, Anchodemus, Doli- chodes, Eucophilus, Agonothorax, Agonocryrthes, Tanystola, Olisares, Trichotarus, Penetratus, Lorostema, Trichisia, Gallistoides. Trigo- nomina. Chlæninus, Oodinus, Distrigodces, parmi ies Carabiques. — MorAWITZz. Sur la Vespa auslriaca. — NORDMANN. Sur les Copepodes parasites. — LiNpemann. Melanges divers; sur le squelette des Insectes ; sur l’embryogénie, etc. 1865. N° 4. LiNDEMANN. Sur le squelette des Coléoptères. Société Linnéenne de Londres. 10 Mémoires. Volumes XVI, part. 1, et 11 (1834-1836); XX, part. 11 (1847); XXIV, part. 11 (1864), et XXV, part. 1 (4865) (The Transactions of the Linnean Society of London). 9 vol. in-4o avec pl. — 2e Journal. Zoologie, tome VII (1865), et Botanique, tomes VII et IX (1864-1865) (Journal of the proceedings of the Linnean Society). Br. in-8°.— 30 Pro- cès-verbaux pour 1838, 1841 à 1845 et 1848 (Proceedings of the Linnean Society). Br. in-80. Londres, 1838-1865. — En échange des Annales. Dans le tome XXV se trouve la description des Lépidoptères de Malaisie recueillis et décrits par M. Wallace. Société Linnéenne de Lyon. Annales pour l’année 1864, nouvelle série, tome XI. 4 gr. vol. in-8° avec pl. Lyon, 1865. — Échangé contre les Annales. Mizuière. Iconographie et description de chenilles et Lépidop- tères inédits; Crambus scirpellus, Orenaia helveticalis, Trachonitis myricariella, Tortrix pronubana, Acrolepia smilaxella, Gnophos grumerartia, Eriopus Latreillii, Angerona prunaria, Hecatera cappa, Nemeophila? metelkana, Spilosoma zalima, Scoparia amissella, S. imparella, Dasydia operaria ? Timia margarila, Nemoria aure- liaria, Margarodes unionalis, Tinea oleàstrella, Eupithecia coniferata, Bombyx ilicis, Acidalia robiginata, A. pecharia, A. Folognearia, A. nexata, Noctua conflua, Crymodes Sonuneri. — PERROUD el LXXXVIII Bulletin bibliographique. MONTROUZIER. Essai sur la faune entomologique de Kanala (Nou- velle-Calédonie) et description de quelques espèces nouvelles ou peu connues : COLÉOPTÈRES ; Carabiques, g. n. Dromidea, Parallelomor- pha, Rhinocheila, Sphodrosomus, Amphibia, Hétéromères, g. n. Bra- dymerus, Scoloderus, Apelta, Stenastomidea; Gurculionites, g. n. Tetragonapterus, Anthribisomus, Diastrophus, Lepidosomus, Anoma- lodermus, Cyphorhinus, Macropoda, Gallistomorphus, Aporotaxus ; HÉMIPTÈRES, g. n. Amblybelus, Voisin des Nezara; Acanthomera, voisin des Pentatoma; Dilophos de la division des Alydibes ; Ochthe- corisa, Voisin des Hebrus; Phlæobia, division des Mizires ; Lepto- mera, du groupe des Piratides; Aulacocephala, de la division des Derbides; Gastererion, du groupe des Issides; Tessarobelus, de la division des Phytathelges laninsectes ; NÉVROPTÈRES, g. n. Orfho- chlamys, parmi les Phryganides. — MuLsanr et Rey. Commence- ment de la monographie des Térédiles français, faisant partie de l'Histoire naturelle des Coléoptères de France. — SicHez. Essai mo- nographique sur le Bombus montanus et ses variétés. Société royale asiatique d'Angleterre et d'Irlande. Journal (Journal of the royal Asiatic Society of Great-Britain and Irland). Nou- velle série, vol. F, part. 2. { vol. in-80. Londres, 1865.— Par la Société asiatique. Société royale de Londres. 10 Mémoires (Philosophical transactions of the royal Society of London). 4833, no 1. 1835, no 2. 1839, n° 2. 1841, nes 1 et 2. 1843, no 1. 1844, nos 1 et 2. 1845, n° 1. 1864, tome 154, no 1, 2 et 3. 12 vol. in-40 avec pl.— 20 Procès- verbaux (Proceedings, ete.). Vol. VIE, nos 3 et 4 et vol. X à XIV. Br. in-8°. — En échange des Annales. Notre collection, actuellement complète, peut faire apprécier lim- portance des travaux anatomiques et zoologiques de la Société royale de Londres. Société zoologique de Londres. 10 Mémoires, volume V, partie 4e (1864) (The Transactions of the Zoological Society of London). — 20 Procès-verbaux. Voiume III, parties 1re, 2e et 3e, 1864 (Proceedings, etc.). 4 vol. in-40 et br. in-80o. Londres, 4864- 1865. — En échange des Annales. On trouve quelques observations entomologiques dans les Pro- ceedings. Ouvrages offerts en 1865. LXXXIX Société zoologique et botanique de Vienne. Mémoires pour 1864, tome XIV (Verhandlangen der Kaiserlich-Kôniglichen Zoologisch- Botanischen Gesellschaft in Wien. Jahrqang 1864). 1 fort vol. in-8°, Vienne, 1865. — En échange des Annales. HeLLer. Crustacés de Dalmatie. — FRAUENFELD. Fragments ento- mologiques : Scenopinus fenestralis et Platypeza fasciata ; larves de divers Insectes ; nouvelles espèces de Trypeta (s.-g. Tephrilis (segre- gata) et s.-g. Aciura (Wäinnertzii). — BRAUERr. Névroptères recueillis pendant l'expédition de la frégate Novara; g. n. Gomphomacromia et Agrionoptera. — SCHINER. Sur les caractères à tirer des nervures des ailes chez les Diptères; prodrome d’une nouvelle classification des Diplères. — FELDER. Species des Lépidoptères, famille des Papi- lionides , g. n. Teinoprosopus (tmperialis, des Indes septentrio- nales), Euryades (Duponchelit ei corethrus, de l'Amérique méridio- nale).— FRAUENFELD. Sur les T'hamnotrizon apterus, Cossonus ferru- gineus. Spilographus Giraudi, Anobium pini. — HABERLANDT. Sur la Cecidomyia destructor Say. — FRAUENFELD. Melamorphoses de Diptères. — ScHAuruss. Coléoptères nouveaux, Anophthalmus sulu- ralis, A. (Duvalius) Erichsonii, Rhizotroqus longiusculus. — KRAUEN- rELD. Sur les Orchestes scutellaris et fagi, Trachys pumila, Argopus hemisphæricus, Tychius polylineatus, Apion caripes, Argyromæba leucogaster, Psylla Neilreichi, fraxini et cratægi, Typhlodromus Frauenfeldi, Dibolia rugulosa, Nematus fuscus, Tenthredo spec. ign. et Livus turbatus. — BERGENSTAMM. Métamorphose de la Discomyza incurva Fall — Kunsrzer. Insectes destructeurs des forêts, — Mix. Diptères nouveaux des genres, Macrocera, Geranomyia, Lim- nobia, Phora, Cryptopogon, Asilus, Tachylrechus el Lobioptera. — HAGEN. Synopsis synonymique des Phryganides. — BAUER. Mé- langes entomologiques ; larves d’OEstrides, de Dertalobia, de Baltra- chomyia; sur des Névroptères du genre Isoscelipteron ; des genres Apochrysa, Ankylopteryx (g. n.). — Mayr. Diagnoses d’Hémiptères nouveaux; g. n. dans les TETYRIDES, Séeganocerus, Cryptacrus, Lobothyrena, Sphyrocoris, Diolcus, Deroplax, Argocoris, Ellipsocoris; dans les Asopipes, Dorycoris, Allocotus; dans les CYDNIDES, Chi- locoris ; dans les HALIDIDES, Eurystethus, Ognocoris; dans les PEN- TATOMIDES, Oxycoris, Brachymenum, Steleocoris, Tropicorypha, Ancyrocoris, Halyomorpha, Rhombocoris, Cylindrocnema ; dans les EDESSIDES, Déctyocoris, Placocoris. — HABERLANDT. Sur la Tinea pyrophagella. L° Série, TOME V. Bulletin Vi. xC Bulletin bibliographique. Souverbie et Montrouzier. Descriptions d’espèces nouvelles de Coquilles de l’archipel calédonien. Br. in-8°. Paris, 1865. — Par les auteurs. Stainton. Histoire naturelle des Tinéides, tome IX (The natural History of the Tineina). 1 vol. in-8° avec pl. col. Londres, 1865. — Par l’auteur. Le genre Gelechia est décrit dans ce volume. Taschenberg. Hyménoptères de la faune d'Allemagne (Die Hyme- noptera deutschlands nach ihren Guttingen und theilweise nach ihren Arten als Wegweiser, etc., von Taschenberg). Vol. in-80- Leipzig, 1866. — Par l’auteur. Des remarques lrès-intéressantes et des descriptions d’espèces nou- velles d’Hyménoptères propres à lPAllemagne sont comprises dans ce travail. Wollaston. 10 Insecta Maderantia. 1 vol. in-4° avec pl. (en échange des Annales). — 2° Catalogue of Canarian Coleoptera et Catalogue of Madeiran Coleoptera. 2 vol. in-8° rel. — 30 27 brochures avec pl. réunies eu un volume relié avec le titre de : Entomological Papers from various sources, comprenant : 1. À Revision of the British Atomariæ with observatians of the genus.—H. Description of a new genus and species of British Curculionidæ. — WT. On a new genus of European Coleoptera. — IN. Descriptions of two Coleopterous Insects from the North of China (Hoplia Paive and Languria Puivæ). — V. On certain Coleopterous Insects from the Cape of Good Hope.—NT. On ceriain Coleopterous from Saint- Helena. — Vii. On certain Coleopterous Insects from the island of Ascension. — NI. On certain Coleopterous from the island of Saint-Vincent. — IX. Notes on Tarphii, with the description of an allied genus.— X. On the Atlantic Cossonides. — XI. On the Calathi of the Canary islands. — XH. Description of a Coleop- terous Insects from the Canary islands. — XI. On the Canaria Malacodermi.— XIV. On the Ptinidæ of the Canary islands. — XV. On the Anobiadæ of Canary islands. — XVI. On the Apha- nartha of the Canury islands. — XVI. On certain musical Cur- culionideæ ; with descriptions of two new Plinthus. — XVNI. On Publications de la Société. XCI the Canarian Longicornes. — XIX. On the Halticidæ of the Ca- nary islands. — XX. Brief diagnostic Notices of new Canarian Coleoptera. — XXI On the Euphorbia infesting Coleoptera of the Canary islands.—XXH. On the Coleopterous of the Salvages. — XXI. On certain Coleopterous Insects from the Cape of Verde islands. — XXIV. Brief diagnostics characters of un described Madeirian Insects. — XXV à XXVIL. On additions 10 the Madei- rian Insects. 3 parties. — Par l’auteur. II. PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ. Annales de la Société entomologique de France, 4e série, tome V, 4865. 1 volume in-80 de 49 feuilles 3/4 (796 pages) avec 11 planches (6 coloriées et 5 noires). Paris, 1865-1866 (deux exemplaires pour la Bibliothèque). Le contenu et l’époque de la publication de chacun des quatre numéros trimestriels des Annales sont les suivants : 1° trimestre, comprenant : texte, pages 4 à 140; Bulletin des séances, pages 1 à xv1 (9 feuilles 1/2), et planches 4, 8, 4 et 5. — Paru le 23 août 1865. 2e trimestre : texte, pages 141 à 222; Bulletin, pages xvir à XL (6 feuilles 1/2), et planches 2, 6, 7, un portrait et un autographe. — Paru le 25 octobre 1865. 3° trimestre : texte, pages 223 à 348; Bulletin, pages xz1 à LvI (9 feuilles), et planche 8. — Paru le 13 décembre 1865. 4° trimestre : texte, pages 349 à 658; Bulletin des séances, Bul- letin bibliographique, Liste des Membres en 1865 et Tables des ma- tières et des auteurs, pages LVII à GxxXVI (24 feuilles 1/2), et planches 9, 40 et 41. — Paru le 26 mai 1866. XCTI Bulletin bibliographique. — Conclusion. LI. En terminant cette analyse succincte des livres adressés en 1865 pour notre Bibliothèque, et des travaux publiés par la Société, disons que bien- tôt nos richesses bibliographiques pourront être appréciées de tous, et que nos propres Annales seront beaucoup plus facilement consultées qu’elles ne l'ont été jusqu’à présent. D'un côté, en effet, par suite d’une décision de la Société , M. H. de Bonvouloir, archiviste-adjoint, aidé des conseils et de l’expérience de notre archiviste, M. Doüé, habilement et assidûment secondé par M. Just Bigot, ainsi que par M. Künckel, a dressé un Catalogue systématique de tous les ouvrages que nous possédons. Ce Catalogue, aujourd’hui entière- ment terminé, de même que l’arrangement nouveau de la Bibliothèque qui en est la conséquence naturelle, sera publié et chacun pourra con- naître d’une manière facile les ouvrages que nous possédons. On verra aussi ceux qui nous manquent, et nous osons compter sur tous nos collègues, sur toutes les Sociétés avec lesquelles nous sommes en rapport d'échange, pour combler les lacunes qu’on y remarquera. D'un autre côté, grâce au dévouement à toute épreuve de notre vice- président, M. Paris, les Tables générales des matières et des auteurs des Annales de 1832 à 1860 sont entièrement rédigées, et vont enfin pa- raître. Le premier fascicule de ce long et utile ouvrage est actuellement sous presse. Ajoutons, enfin, que, par suite des arrangements pris avec l’imprimeur et le graveur par notre président, M. Grenier, dont le zèle est au-dessus de tout éloge, la publication des Annales à époque fixe et à une date rapprochée des trimestres que chaque numéro représente semble désor- mais assurée. + E. DESMAREST. Paris, 27 décembre 1865. TROISIÈME PARTIE. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Nola. 1863. 1855. 1834. 1861. 1857. 18/7. ANNÉE 1865. — Trente-quatrième de sa fondation. L’astérisque (*) indique les Membres fondateurs. Les noms en majuscules sont ceux des Membres honoraires. MM. ABEILLE DE PERRIN (Elzear), rue Grignan, 7, à Marseille (Bouches- du-Rhône). — Coléoptères d'Europe. . ALLARD (Ernest), chef de bureau au chemin de fer d'Orléans, rue Paradis-Poissonnière, 1. — Coléoptères d'Europe. ALLARD (Gaston), à la Maulevrie, route des Ponts-de-Cé, près An- gers (Maine-et-Loire). — Coléoptères d'Europe. AMBLARD (Louis), docteur en médecine, rue Paulin, 14, à Agen (Lot-et-Garonne). — Hyménoptères. AmyYoT, avocat à la Cour impériale, rue Servandoni, 19. — Ento- mologie générale. Hémiptères. ANCGEY (Félix), rue Montgrand, 20, à Marseille (Bouches-du-Rhône). — Coléoptères. ANDRÉ (Ernest), notaire, à Gray (Haute-Saône). — Coléoptères d'Europe. ARIAS TEIJEIRO, ancien magistral, à la Ramallosa par Vigo Gallicia (Espagne). — Coléoptères d'Europe. XCIV Laste des Membres. * AUBÉ (Charles), docteur en médecine, rue de Tournon, 8. — Co- 1859. 1860. 1865. 1860. 1854. 1859. 1846. 1863. 1861. 1851. 1897. 1845. 1855. 1865. 1844. 1863. 1859. 1837. léoptères d'Europe. BAER (Gustave-Adolphe), rue Visconti, 16. — Coléoptères. BAKEWELL (Robert), 96, Circus road, Saint-John’s Wood terrace (N. W), à Londres. — Insectes d'Australie. Hétéromères. BALBIANI, rue Jacob, 25. — Entomologie générale. Embryogénie entomologique. BALY (Joseph-S.), docteur en médecine, 4, Francis terrace Kentish Town, Highathe road (N. W.), à Londres. — Coléoptères (Ghry- somélines exotiques). Bar (Constant), propriétaire, à Cayenne. — Entomologie générale. BarTes (H.-W.), esq., 15, Whitehall place, S. W., à Londres. — Coléoptères. Lépidoptères. BauDi DE SELVE (le chevalier), à Turin. — Coléoptères. BAUDUER (Paul), à Sos (Lot-et-Garonne). — Coléoptères d'Europe. Bavay (Arthur), pharmacien de la Marine, à la Nouvelle-Calé- donie. — Coléoptères. Bazin (Stéphane), au Mesnil-Saint-Firmin, près Breteuil (Oise). — Entomologie appliquée. Goléoptères. BELLEVOYE, graveur, rue du Four-du-Cloitre, à Metz (Moselle). — Coléoptères d'Europe et d'Algérie. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, rue de Parme, 9. — Lépidopteres et Coléoptères d'Europe. BERCE, rue Damesme, 2, à Fontainebleau (Seine-et-Marne). — Lépidoptères et Coléoptères d'Europe. BrANCONI (Jean-Antoine), docteur en mathématiques, à Bologne (Italie). — Coléoptères d'Europe. BIGOT (Jacques), rue de Luxembourg, 27. — Diptères. Bicor (Just), rue des Bourdonnais, 17. — Coléoptères de France. BISCHOFF-EHINGER (André), négociant à Bâle (Suisse). — Coléop- ltères. BLANCHARD (Émile), %#, membre de l’Institut, professeur d’ento- mologie au Muséum, rue de l’Université, 34. — Entomologie générale. Anatomie. 1832-1856. BOHEMAN, professeur au Musée de l’Académie des sciences de Suède, à Stockholm, — Coléoptères. 1851. Année 186. XCV BoïELDIEU (Anatole), attaché à la Chancellerie de la Légion d’hon- neur, boulevard de la Contrescarpe, 30. — Coléoptères d'Europe. * BorspuvAL, 3%, docteur en médecine, rue des Fossés-Saint-Jac=- 1842. 1860. 1858. 1859, 1862, 1860. 1858. 1832. 1892. ques, 22. — Lépidoptères. BoisGiRAUD, %#, doyen honoraire de la Faculté des sciences de Toulouse, à Gemozac (Charente-Inférieure). — Coléoptères. Hymé- noptères. BonAIRE (Achille), rue Jacob, 40, — Coléoptères d'Europe. BonneuIL (le vicomte Roger de), rue Saint-Guillaume, 31. — Co- léoptères. BonvouLoir (le vicomte Henri de), rue de l’Université, 15. — Co- léoptères. 9. BOUCHAUD DE Bussy (Paul), propriétaire, au château de Roussan, par Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône). — Coléoptères et Lépidoptères d'Europe. . Boupier (Émile), pharmacien, à Montmorency (Seine-et-Oise), — Coléoptères d'Europe. . BOUTEILLIER (Ed.), professeur d'histoire naturelle au collége de Provins (Seine-et-Marne). — Coléoptères. . Boyer (le baron), #€, chef du cabinet du maréchal Bazaine com- mandant l'expédition française au Mexique. — Coléoptires. BRISOUT DE BARNEVILLE (Charles), rue de Pontoise, 15, à Saint- Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). — Coléoptères de France. BRISOUT DE BARNEVILLE (Henri), rue de Pontoise, 15, à Saint- Germain en Laye (Seine-et-Oise). — Coléoptères d'Europe. Bruck (Émile vom), négociant, à Crefeld (Prusse-Rhénane). — Coléoptères. BRUN aîné (Pierre-Marie), avocat, ancien avoué, quai de l'Hôpital, 14, à Lyon (Rhône). — Lépidoptères d'Europe. Bucnion (Charles-Juste-Jean-Marie), à Lausanne (Suisse). — Go- léoptères. Lépidoptères. . Buouer (Lucien), #, ancien chef de bureau au Ministère de la Marine, rue Saint-Placide, 50 (faub. St-Germain). — Coléoplères d'Europe et d'Algérie. BurEAU (Édouard), docteur en médecine, quai de Béthune, 54. — Entomologie générale. XCVI 1862. 1865. 1896. 1859. 1865. 1865. 1856. 1858. 1865. 1834. 1860. 1860. 1839. 1896. Liste des Membres. BurLE (Émile), négociant, rue Neuve, 41, à Gap (Hautes-Alpes). — Coléoptères d'Europe. CABARRUS (A.-V.), rue Judaïque, 93, à Bordeaux (Gironde). — Coléoptères en général. Lépidoptères d'Europe. CANDÈZE, docteur en médecine, à Glain-lès-Liége (Belgique). — Lamellicornes. Larves de Coléoptères. CAPIOMONT, #, pharmacien-major, attaché au Ministère de la Guerre, rue de Rennes, 20. — Coléopteres d'Europe et d'Algérie. CAROFF (Eugène), préparateur d’entomologie du Muséum d'histoire naturelle, rue de Sèvres, 66. — Entomologie générale, particu- lièrement Lépidoptères de France. CARRADE, docteur en médecine, rue Lemercier, 52, à Batignolles- Paris. — Coléoptères. CARRERAS Y FERRER, professeur suppléant à l’Université de Barce- lone. — Entomologie générale. CARTEREAU, docteur en médecine, à Bar-sur-Seine (Aube). — Go- léoptères et Diptères d'Europe. Mœurs et mélamorphoses des In- sectes. CassarD, directeur de la rafinerie de Passy, rue Bethoven, 2, à Passy-Paris. — Coléoptères de France. CHauporr (le baron Maximilien de), gentilhomme de la chambre de S. M. l'Empereur de Russie, boulevard de Waterloo, 59, à Bruxelles. — Coléopteres (Carabiques). CHÉRON, docteur en médecine, au Bouscat, banlieue de Bordeaux (Gironde). — Anatomie des Insectes. CHEVROLAT, rue Fontaine-Saint-Georges, 25. — Coléoptères. CLark (le révérend Hamelet), 16, Brondesbury road, Kilburn, à Londres. — Coléoptères d'Europe, de l'Amérique du Sud et Chrysomélines. ’ COLBEAU (Jules), chaussée d’Etterberck-lès-Bruxelles, 51. — Ento- mologie générale. Cox, président de la section des sciences du Musée d’Arras (Pas- de-Calais). — Coléoptères. Lépidoptères. ComEnpApor (Antonio-Sanchez), professeur à l’Université de Barce- lone (Espagne). — Entomologie générale. Année 1865, XCVII 1854. CONSTANT fils, banquier, à Autun (Saône-et-Loire), — Lépidoptères d'Europe. 48/2. COQUEREL (Ch.), #, chirurgien de marine de 4'° classe, à Saint- Denis (île de la Réunion). — Entomologie générale. 1841-1863. Costa (Achille), directeur du Musée zoologique de Naples, via Santa Antonia alla Vicaria, 5. — Entomologie générale. 1861. COSTA DE BEAUREGARD (le comte Josselin), à Chambéry (Savoie). — Coléoptères. 1859. Corry (Ernest-Paul), officier d'administration, comptable des sub- sistances militaires, à Amiens (Somme). — Coléoptères d'Europe et d'Algérie. 1861. Cove, %, capitaine-major au 5° régiment d'infanterie de ligne, à Lyon (Rhône), — Coléoptères d'Europe ct d'Algérie. 1864. CROCHARD, rue Fontaine-Molière, 37. — Entomologie générale. 1865. CrorcH (Georges-Robert), attaché à la bibliothèque de l'Université de Cambridge (Angleterre). — Coléoptères d'Europe. 1865. DAMIENS (Charles), avenue de Saxe, 12. — Coléoptères et Hémaptéres d'Europe. 1836. DArDOUIN, peseur du commerce, rue Paradis, 47, à Marseille (Bou- ches-du-Rhône). — Lépidoptères d'Europe. 1858. Dar (Charles), directeur intérimaire et professeur à l’École spéciale d'irrigation et de drainage de Lézardeau près Quimperlé (Finis- tère). — Coléoptères. 1832, DAUBE, naturaliste, faubourg de Nîmes, chemin des Aubes, 15, à Montpellier (Hérault). — Coléoptères. Lépidopteères. 1865. DAVAINE (Camille), médecin par quartier de S. M. l'Empereur, rue de la Chaussée-d’Antin, 2. — Entomologie générale. Helmin- thologie. 1859. DELACOUR, juge d'instruction, à Beauvais (Oise). — Hyménopteres d'Europe. 1855. DELAMAIN (Henri), à Jarnac (Charente). — Lépidoptères. 1856. DELAMARCHE (Charles), chef de bureau au Ministère de la Justice et des Cultes, rue Visconti, 18. — Lépidoptires. 4845. DEMOULIN, membre de la commission administrative du Musée d'histoire naturelle de Mons (Belgique). — Coléoptères, Hymé- noptères. Diptères. XCVIIL 1856. 1895. 1859. 1858. 1859. 1865. 1856. 1851. 1861. 1899. 1845. 1835. * 1852. 1834. 865, 1864. Liste des Membres. DEpuiseT, entomologiste, rue des Saints-Pères, 17. — Entomologie générale. Lépidoptères. Coléoptères. DerT, rue de la Taupe, 55, à Bordeaux (Gironde). — Coléoptères d'Europe. DESBROCHERS DES LOGES, à Gannat (Allier). — Coléoptères d’Eu- rope. Mœurs des Insectes. DESMAREST (Eugène), du laboratoire d'anatomie comparée au Mu- séum d'histoire naturelle, rue d’Alembert, 16, Montrouge-Paris. — Entomologie générale. DEsmarris (Télèphe), docteur en médecine, rue Tustal, 13, à Bor- deaux (Gironde). — Entomologie générale. Mœurs des Insectes. Applications. ÿ Des Murs (A.-H.-Edme), rue Saint-Louis au Marais, 17. — Co- léoptères. DEYROLLE (Henri), naturaliste, rue du Colysée, 27. — Coléoptères. Lépidopteres exotiques. DoxrN (C.-A.), à Stettin (Prusse). — Coléoptères. DoLLé (Maurice), officier d'infanterie attaché à la mission de Vala- chie, à Laon (Aisne). — Coléoptères. . Dor (Henri), docteur en médecine, à Vevey (Suisse). — Coléoptères d'Europe. DorrA (le marquis Jacques), via Nova, 6, à Gênes (Italie). — Coléoptères. DougLepAY (H.), à Epping (Angleterre). — Lépidoptères. DoÿÉ, O %X, ancien chef de bureau au Ministère de la Guerre, rue Hautefeuille, 19. — Coléoptères. Doumerc, #, docteur en médecine, rue de Madame, Ad. — Ento- mologie générale. Mœurs des Insectes. Dours (Antoine), docteur en médecine, rue du Camp-des-Buttes, 22, à Amiens (Somme). — Goléoptères. Hyménopteres. DREWSEN, négociant à Strandmollen, près Copenhague. —Coléoptères. Hyménoptères. Durour (Gustave), médecin-major de 4"° classe aux hôpitaux de la division française à Rome. — Entomologie générale. DUCOUDRÉ, professeur d'humanité au Lycée impérial de Rouen, rue Bouquet, 39, à Rouen (Seine-Inférieure). — Coléoptères d'Europe. 1865. 1850. 1858. 1899. 18/2. 1858. 1833. 1861. 1857. 1864. 1862. 1865. 1855. 1860. Année 1865. XCIX Duparc (Georges), rue Saint-Hyacinthe-Saint-Honoré, 4. — Goléop- lères. DUTREUX (Aug.), »k, ancien receveur général, à Luxembourg, — Lépidoptières européens. Diurnes exotiques. DuvERGER (Joseph-Alexandre), à Dax (Landes). — Lamellicornes. Longicornes. Libellulides. Orthoptères, Hémiptères et Lépidoptères d'Europe. EcorreT, #, directeur des contributions, à Nimes (Gard). — Co- léopteères. FAIRMAIRE (Léon), s.-chef de bureau à l'administration de l'As- sistance publique, rue Guy-de-Labrosse, 13. — Coléoptères. Hyménoptères. Hémipteres. FALLOU (J.), rue Hautefeuille, 30. — Lépidoptères d'Europe. FarHÆUS, chef du département de l'Intérieur en Suède, à Stock- holm. — Coléoptères. FAUvEL (C.-A.), licencié en droit, rue Écuyère, 48, à Caen (Calva- dos). — Entomologie générale de la Basse-Normandie. Coléop- tères et Lépidoptères de France. Slaphyliniens exotiques. FELDER (Gaëtan), avocat, Kohlmarkt, n° 1149, à Vienne (Autriche), — Lépidoptères. FÉLix (Eugène), négociant à Leipzig (Saxe). — Coléopteres. FerTiG (l'abbé), curé à la Vaucelle, près Schelestadt (Bas-Rhin). — Lépidoptères d'Europe. . Firc (Asa), docteur en médecine, à Salem (Massachusetts). — Entomologie générale. . Fôerster (Arnold), professeur à l'École supérieure d’Aix-la-Gha- pelle. — Coléoptères. Hyménoptères. FozzraAs, place Saint-Pierre, 4, à Abbeville (Somme). — Coléoptères d'Europe. FoRTE (Francesco), docteur en médecine, à Naples. — Coléopteres, Hyménoptères et Hémiptères d'Europe. Fournier (Pierre), major d'infanterie, à Mâcon (Saône-el-Loire.) — Lépidoptères. G Laiste des Membres. 1862. FRAUENFELD (de), conservaleur-adjoint du Musée d'histoire naltu- relle de Vienne (Autriche). — Coléoptères. Hyménoptères. Hé- miptères. Diptères. 1864. FRÈRE (Louis), clere de notaire, rue de l’Ange, à Perpignan (Pyré- nées-Orientales). — Cotéoptères d'Europe. 1858. Fripricr (Christian), professeur d'histoire naturelle aux écoles mu- nicipales, à Metz (Moselle). — Entomologie générale francaise. 1858-1861. FRiIvALDzsKkY, docteur en médecine, à Pesth (Hongrie). — En- tomologie générale. Goléoptères. 1897. GANDOLPHE (Paul), comptable du service des lits militaires, à Bone (Algérie). — Coléoptères. 1850. GARDEN, conservateur du Musée, rue de la Loire, 53, à Saint- Étienne (Loire). — Entomologie générale. 1851. GAuUTARD (Victor de), à Vevey (Suisse). — Coléoptères. 1856. GAUTIER DES COTTES (le baron), rue Soffroy, 5, à Batignolles-Paris. — Coléoptères. 1842, GÉHIN, pharmacien, place Saint-Louis, 8, à Metz (Moselle). — In- sectes nuisibles de tous les ordres et leurs produits. 1858. GERBER (Armand), fabricant de couleurs, au Bysang, rue Horburg, 12, à Bâle (Suisse). — Lépidoptères d'Europe. 1863. GERMAIN (Philibert), à Saint-Genis-Laval (Rhône). — Coléopteres, spécialement ceux du Chili. 1861. GERMINY (le comte Paul le Bègue de), rue de l’Impératrice, 74, à Rouen (Seine-Inférieure). — Coléopteres d'Europe. 1841-1865. Gervais (Paul), professeur de zoologie et d'anatomie com- parée à la Faculté des sciences, etc., rue Neuve-Saint-Étienne, 91. — Entomologie générale. 1859. GERVAIS D'ALDIN, juge à Péronne (Somme). — Coléoptères. 1857. GIRARD (Maurice), professeur au collége municipal Rollin, rue de Fleurus, 23. — Entomologie générale. Physiologie. 1852. GirauD (Joseph-Jules), docteur en médecine, rue de Turenne, 104. — Hyménoptères. 1860. GopezinAis (labbé de la), vicaire à la paroisse de Toussaints, à Rennes (Ille-et-Vilaine). — Goléoptères d'Europe. 1859, 1844. * 1860. 186/. 1855. 1833. 1855. 1832. 1857. 1857. 1860. 1836. 1852. * 1846. Année 1865. GI Goossens, peintre de fleurs, rue du Faubourg-Saint-Martin, 99. — Lépidoptères d'Europe. GouBEerT (Léon), entreposeur des tabacs, rue de la Gare, 4, à Strasbourg (Bas-Rhin). — Coléoptères en général. GOUGELET, ancien employé à l'Administration de l'Octroi, rue de l’École-de-Médecine, 86. — Coléoptères. GouLey (Albert), rue Saint-Nicolas, 90, à Caen (Calvados). — Lé- pidoptères d'Europe. GOURÉ DE VILLEMONTÉE (Gustave), rue des Bateliers, 19, à Stras- bourg (Bas-Rhin). — Coléoptères de France. GOUREAU, O #, colonel du génie en retraite, place du Marché-Saint- Honoré, 26, et à Santigny, par Guillon (Yonne). — Entomologie générale et appliquée. Mœurs des Insectes. GRAELLS (Mariano DE LA Paz), professeur d'anatomie comparée, conseiller honoraire de linstruction publique, directeur du Musée d'histoire naturelle d’Alcala, à Madrid. — Entomologie générale. Mœurs des Larves. GRANDIN DE l'EPREVIER, %#, major au 4° régiment de hussards, à Béziers (Hérault). — Coléoptères. GRASLIN (de), à Château-du-Loir (Sarthe). — Lépidoptères d'Eu- rope ; étude de leurs mœurs et métamorphoses. GRrAY (John), Wheatfield House new Bolton-le-Moors (Lancashire), Angleterre. — Coléoptères. GRENIER, docteur en médecine, rue de Vaugirard, 63, — Coléoptères de France. Grue (Édouard), professeur de zoologie au Muséum d'histoire na- turelle de l’Université de Breslau (Prusse). — Arachnides. Annt- lides. GuÉNEAU D'AUMONT (Philibert), O 3%, s.-intendant militaire, à Auxonne (Côte-d'Or). — Coléoptères. GuENÉE (Ach.), avocat, à Châteaudun (Eure-et-Loir). —Lépidoptères. GuériIN-MÉNEVILLE, %, membre de la Société impériale et centrale d'agriculture, rue Bonaparte, 30. — Entomologie générale et appliquée. GUERNISAG (le comte de), président de la Société d’horticulture, à Morlaix (Finistère). — Lépidoptères. CII 1865. 1865, 1858. 1856. 1858. 1858. 1862. 1861. 1898. 1835. 1852. 1857 Ê 1863. 1847. 18/45. Liste des Membres. GUICHARD-CHOISITY, cours Lieutaud, 51, à Marseille (Bouches-du- Rhône). — Lépidoptères. GUICHARD (Joachim), rue d'Algérie, 22, à Lyon (Rhône). — Coléop- lères d'Europe. HAAG-RUTENBERG (G.), docteur en médecine, à Mühlenhof-Tsenburg près Francfort-sur-le-Mein. — Coléoptères. HazipAY (Alexandre-Henri), Linnean Society, Burlington house, à Londres. — Entomologie générale. Hyménoptères. HampE (Clement), docteur en médecine, Barenmarkl, 587, à Vienne (Autriche). — Coléoptères d'Europe. HaroLD (le baron Edgard de), %, officier de la garde du roi de Bavière, Cadetencorps, 7, à Munich (Bavière). — Coléoptères, spécialement Lamellicornes. HARTOG HEYS VAN DE Lier, à Delft (Hollande). — Bibliographie entomologique. HÉMARD (Hippolyte), employé à l'administration des Postes, rue de Strasbourg, 6. — Lépidoptères d'Europe. HÉNON, , interprète près le conseil de guerre, à Constantine (Algérie). — Goléoptères. Lépidoptères. HERRICH-SCHOEFFER, %X, docteur en médecine, à Ratishonne (Ba- vière). — Coléoptères. Lépidoptères. Hémiptères. HEWITSON, Oatlands cottage an Thames Surrey, à Londres. — Lépi- doptères Diurnes exotiques. HIMMIGHOFFEN (Jacob), calle del Putchet, 25, Puichet cerca, de Barcelona (Espagne). — Entomologie générale. Lépidoptères. Co- léoptères. Diptères. HOrFMANSEGG (le comte Gonradin-Centurius de), Wiesenthro- strasse, 6, à Dresde (Saxe). — Coléoptères. JANSON (Edward), 2, Alma road, Higbate Hill (N.), à Londres. — Entomologie générale. JAVET, négociant, rue Geoffroy-Marie, 10. — Coléoptères. JEKEL (Henri), naturaliste, cabinet entomologique, rue de Lille, 48. — Coléoptères européens et exotiques ; Curculionites. Année 1865. Ctii 1858. JOURDHEUIL, juge, à Bar-sur-Aube (Aube). — Lépidoptères d'Eu- rope. 1850. KEFERSTEIN, Conseiller de justice, à Erfurth, en Thuringe, — Le- pidoptères d'Europe. 1849. KIESENWETTER (Hellmuth von), à Bautzen (Saxe). — Coléoptères d'Europe. 1857. KOECHLIN (Oscar), à Dornach (Haut-Rhin). — Coléoptères. 1858. KOHLMANN (l'abbé), professeur de sciences au séminaire-collége de la Basse-Terre, à la Guadeloupe. — Coléoptères. 1855. KRAATZ (G.), docteur en philosophie, Oberwasserstrasse, 11, à Ber- lin, — Coléoptères. 1865. KüNCKkEz (Jules), boulevart Saint-Michel, 133, — Entomologie générale. Anatomie. 1846. LABOULBÈNE (Alexandre), #<, professeur agrégé de la Faculté de médecine de Paris, rue de Lille, 35. — Entomologie francaise. Anatomie. Mæœurs des Insectes. 1857. LAGERDA (Antonio de), à Bahia (Brésil). — Entomologie générale. 1832-1858. LACORDAIRE (Th.), x, professeur de zoologie et d'anatomie comparée à l’Université de Liége. — Entomologie générale. Co- léoptères. 1865. Lacour (Louis-Raoul), de Saint-Fargeau, étudiant en médecine, rue Mazagran, 18. — Coléoptères d'Europe. 4858. LArAuRY (Clément), docteur en médecine, place de la Cathédrale, à Dax (Landes). — Lépidoptères d'Europe. 1837. LAFERTÉ-SÉNECTÈRE (le marquis de), rue Nicolas-Simon, à Tours (Indre-et-Loire;. — Coléoptères. 1853. LAFONT, négociant, rue de l’Arbalète, 27. — Colécpteres. 1864. LALLEMANT, pharmacien, rue d’Isly, 5, à Alger. — Coléoptères du nord de l'Afrique. 1848. LAMBERT (Paul), docteur en médecine, à Saumur (Maine-et-Loire). — Coléoptères d'Europe. 1848. LAMOTTE (Martial), professeur suppléant à l’École de médecine de Clermont-Ferrand, barrière d’Issoire, maison Riveros (Puy-de- Dôme). — Lépidoptères. Coléoptères. 1862. 1860. 1856. 1859. 1858. 1851. Liste des Membres. . LANSBERGE (J.-G. de), conseiller de légation de S. M. le roi des Pays-Bas, rue de la Croix-du-Roule, 7 bis. — Coléoptères. 55. LARRALDE (Martin), percepteur des contributions directes, à La- bastide-Clairence, arrondissement de Bayonne (Basses-Pyrénées). — Lépidoptères. LAUZUN (Philippe), rue Jacob, 29. — Lépidoptères. -LAVERGNE DE LA BARRIÈRE, directeur particulier de la compagnie d'assurances l’ancienne Mutuelle, rue de la Paix, 4. — Coléop- tères d'Europe. LEBOUTELLIER, pharmacien, rue des Charrettes, 425, à Rouen (Seine-Inférieure). — Coléoptères de France. Le ConTe (John-L.), docteur en médecine, à Philadelphie (Pensyl- vanie). — Coléoptères de l'Amérique septentrionale. Le Correur, rue du Soleil, 4, à Amiens (Somme). — Coléopteres. LEDERER (Julius), Wipplinger Strasse, 394, à Vienne (Autriche). — Lépidoptires. Coléoptères. # 4856. LEFEBVRE (Alexandre), %#, membre de plusieurs Sociétés sa- 1868. 1837. 1862. 1857. vantes, à Bouchevilliers, près Gisors (Eure). — Orthoptères, Hé- miptères, Névroptères, Lépidopteres. . LEFRANC, pharmacien en chef de la Garde de Paris, caserne des Célestins. — Goléoptères. . LEGRAND (Gustave), agent-voyer en chef du département de l’Indre, à Châteauroux. — Goléoptères d'Europe. LEJEUNE (L.-P.-D.), #£, officier comptable de 4"° classe, chef des subsistances militaires, à Oran (Algérie). — Coléoptères en général. . Le Mao, docteur en médecine, rue de Poissy, 2. — Entomologie générale. LEMORO (Eugène), rue Guichard, 2, à Pessy-Paris. — Coléoptères de France. + LEPRIEUR (C.-E.), #, pharmacien-major à lhôpital militaire de Colmar (Haut-Rhin). — Coléoptères d'Europe et d'Algérie. Le Prieur (Edmond), boulevard Saint-Michel, 2 — Entomologie générale. LESCHENAULT DU ViLLARD (Louis), juge de paix, à Mielan (Gers), — Lépidoptères. Année 1865. Cv 1853. Lesrks, professeur à la Faculté des sciences de Marseille (Bouches- du-Rhône). — Entomologie générale. 1857. LeTHIERRY (Lucien), rue Blanche, à Saint-Maurice-lès-Lille (Nord). — Coléoptères. Hémiptères. 1860. Le VAssEur (Benoïsl), contrôleur des contributions directes, rue des Poulies, aux Andelys (Eure). — Cotéoptères. 1861. LÉVEILLÉ (Albert), boulevart Magenta, 186. — Coléoptères d’Eu- r'ope. 1856. LINDER (Jules), conseiller de préfecture, à Strasbourg (Bas-Rhin). — Coléoptères d'Europe. 1864. Low, recteur et professeur de l’école de Meseritz (duché de Posen). — Diptères. 1832. Lucas (Hippolyte), #, aide-naturaliste d'Entomologie au Muséum d'histoire naturelle, rue Monsieur-le-Prince, 40, et au Muséum. — Entomologie générale. 1861. MABILLE (Paul), professeur au fycée impérial de Bastia (Corse). — Entomologie générale. Lépidopteres. 1864. MAC-LACHLAN (Robert), 1, Park road terrace Forest Hill, à Londres. — Névroptères. 1864. MADow, avocat, rue Lafayette, 411, à Toulon (Var). — Goléoptères d'Europe. 1846. MANDERSTIERNA, %K, général au service de S. M. l'Empereur de Russie, à Saint-Pétersbourg. — Goléoptères. 4863. Maxës (Adolphe), €, capitaine de grenadiers au 94° régiment d’in- fanterie de ligne, chemin de Tivoli, 8, au Bouscat près Bor- deaux (Gironde). — Coléoptères el Lépidoptères d'Europe. 1853. ManuEL (le comte Alfred de), à Albertville (Haute-Savoie). — Go- léopteres. 4857. MANUEL, commis greffier près la Cour impériale, rue du Gollége, 2, à Montpellier (Hérault). — Lépidoptères. 1864. MarcILLy (Charles), à Bar-sur-Aube (Aube). — Coléoptères. 1858. MARMOTTAN, docteur en médecine, rue Desbordes-Valmore, 4, à Passy-Paris. — Coléoptères d'Europe. 4835. MARSEUL (l'abbé de), rue Demours, 15, aux Thernes-Paris. — Go- lécptères de L'ancien monde. Hétéromères. Histérides exotiques. h° Série, TOME \. Bulletin vi. CVI 1855. 1859. 1861. 1863. 1860. 1865. 1860. 1861. 1865. 1858. 1858. 1851. 1862. 1861, 1851. 1844. 1858. Liste des Membres. MARTIN (Emmanuel), rue de Sèvres, 111, — Lépidopteres. MARTIN, X, capitaine d'artillerie en retraite, gare du chemin de fer, à Perpignan (Pyrénées-Orientales). — Goléoptires. MARTIN (Henri-Charles), docteur en médecine, rue du Marché, 14, à Passy-Paris. — Coléoptères. MarTin, docteur en médecine, à Laon (Aisne). — ÆEnlomologie gé- nérale. Mœurs des Insectes. MARTINEZ Y SAEZ (don Francesco de Paulo), professeur à l’Univer- sité de Madrid, calle Relatores, 10, — Coléoptères. MASSABIE (l'abbé), professeur de philosophie au petit séminaire de Montfaucon-du-Lot. — Entomologie générale. MATHAN (René de), licencié en droit, rue Guilbert, 12, à Caen (Calvados). — Coléoptères d'Europe. Mayer (Valery), négociant, quai de Bose, 43, à Cette (Hérault). — Coléoptères d'Europe. Mess, docteur en médecine, Ohlmuller strasse, 9, à Munich (Ba- vière). — Goléoptères. MiGNEAUX (Jules), peintre d'histoire naturelle, rue des Artistes, 19, à Montrouge-Paris. — Iconographie entomologique. MiLHaAu, sous-directeur du pensionnat des frères des écoles chré- tiennes, à Orléans (Loiret). — Goléoptères. Entomologie agricole. Mizzière (Pierre), place Kléber, 2, à Lyon (Rhône). — Lépidop- teres. Mizve-Epwarps (Henri), G #€, membre de l'Institut, etc., rue Cu- vier, 7. — Entomologie générale. Anatomie. Crustacés. Mizne-Epwarps (Alphonse), aide-naturaliste d’Entomologie au Mu- séum d'histoire naturelle, rue Cuvier, 57. — Entomologie géné- rale. Crustacés. Mimonr (de), au château de la Houssaye par Tournan (Seine-et- Oise). — Entomologie générale. Coléoptères. Miszecu (le comte G. de), rue Balzac, 22. — Goléoptères. Mocquerys (Émile), rue de la Préfecture, 28, à Évreux (Eure). — Coléoptères d'Europe. Entomologie appliquée. MoncEaAux (H.), pharmacien, à Auxerre (Yonne). — Entomologie générale. Digtères. 185/. 1865. 1858. 1865. 1855. 1853. 1859. 1855. 1859. 1850 1852. 1865. 1857. 1860. 1858. 1860. 1861. 1859. Année 1865. CVIT MONTAGNÉ fils (J.-B.), rue des Gravilliers, 7. — Coléoptères. MoNTILLOT (Anatole-Louis), rue Jacob, 35. — Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée. MONTROUZIER (le révérend père), missionnaire apostolique, à Lyon (Rhône). — Entomologie générale. MorA (Manuel de), agriculteur, bachelier ès-arts, calle del Osario, 45, à Cordoue (Espagne). — Coléoptères d'Europe. MORissE, rue de la Batterie, 90, au Havre (Seine-Inférieure). — Entomologie générale. Lépidoptères. Morirz, naturaliste-préparateur, rue de l’Arbre-Sec, 48. — Ento- mologie générale. Mors (Louis), ingénieur civil, rue d’Hérenthuls, 41, à Bruxelles (Belgique). — Goléoptères d'Europe. MourrLer, médecin en chef de la marine, rue Saint-Pierre, 109, à Rochefort (Charente). — Coléoptères. MÜLLER (T.-A.-Clément), mécanicien, KI. Planeschegasse, 15, à Dresde (Saxe). — Goléoptires. Murray (Andrew), Kinsington gore (S. W.), à Londres. — Co- léoptères. NARCGILLACG (le comte de), rue de l’Université, 104. — Entomologie générale et anatomique. Naysser (Antoine-Barthélemy), naturaliste, rue Notre-Dame, 15, à Cannes (Alpes-Maritimes). — Entomologie générale. Nickerz, professeur de zoologie à l’Académie de Prague (Bohème). — Coléoptères. Lépidoptères. NiEro (José-Apolinario), à Gordova. — Entomologie générale, NiviLLer (Charles), dessinateur, quai de Jemmapes, 134. — Lépidopteres. NorGuer (de), rue de Jemmapes, 61, à Lille (Nord), — Coléoptères d'Europe et d'Algérie. Ogerraÿr fils, imprimeur, faubourg de Paris, 20, à Rennes (Ille- et-Vilaine). — Lépidoptères d'Europe. Op1er (James), banquier, rue de la Cité, 24, à Genève. — Coléop- tères d'Europe. CVTIT 1856. 1565. 1860. 1850. 1854. 1862. 1857. 1860. 1862. 1862, 1850. 1858. 1851. 1861. 1854. 1857. Liste des Membres. OGIER DE BAULNY (Fernand), à Coulommiers (Seine-et-Marne). — Coléoptères, surtout Vésicants. OLIVIER-DELAMARCHE (G.), avocat, président de l’Académie d’'Hip- pone, à Bône (Algérie). — Entomologie générale, principalement Coléoptères. OrzA (Paul de |’), naturaliste, rue Soufflot, 10. — Lépidoptères. Coléoptères. PANDELLÉ (Louis), à Tarbes (Hautes-Pyrénées. — Coléoptères. Paris (Auguste-Simon), ancien notaire, rue Castellane, 9. — Go- léoptères. Lépidoptères. PASCoE (Frans.-P.), palace Garden Villas, 7, Kinsington, à Londres. — Coléoptères (Longicornes). PELLET (P.), avocat, grande rue de la Monnaie, 4, à Perpignan (Pyrénées-Orientales). — Coléoptères du département des Pyré- nées-Orientales. PENGUILLY L'HARIDON, *, conservateur du Musée d'artillerie, place Saint-Thomas-d’Aquin. — Entomologie générale. Mœurs des Insectes. PERAGALLO (Al), inspecteur des Contributions indirectes, place Cassini, 41, à Nice (Alpes-Maritimes). — Coléoptères d'Europe. PEREZ, professeur au Lycée, à Agen (Lot-et-Garonne). — Mæœurs des Insectes. Coléoptères. PEREZ ARCASs (don Laureano), professeur titulaire de zoologie à la Faculté des Sciences, calle de la Huerta, 14, à Madrid. — Co- léoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée. Perris (Édouard), #, conseiller de préfecture, à Mont-de-Marsan (Landes). — Entomologie généraie. Mœurs des Insectes. PErrOUD (Benoist-Philibert), quai Saint-Vincent, 43, à Lyon (Rhône), — Coléoptères. * PERSONNAT (Eugène), à la gare du chemin de fer de Feignies, près Maubeuge (Nord). — Coléoptères d'Europe. PEYRON (Edmond), négociant, rue de Lodi, 47, à Marseille (Bou- ches-du-Rhône). — Coléoptères. Prcciozr (Ferdinand), sous-inspecteur du Musée royal d'histoire naturelle de Florence, via Romana, 19. — Coléoptères. Hymé- noptlères. Année 1865. CIX 1858. Picrer, professeur de zoologie et d'anatomie comparée à l'Univer- sité de Genève. — Entomelogie générale. Névroptères. 1865. PIOCHARD DE LA BRULERIE (Charles), rue du Dragon, 27, — Co- léoptères d'Europe. 1862. Prssor, s.-inspecteur des forêts, conservateur du bois de Boulogne, à l’abbaye de Longchamps, par Neuilly (Seine). — Entomologie appliquée à l'Agriculture. * Poey, professeur de zoologie et d'anatomie comparée à l’Université, à la Havane, — Lépidoptères. Coléoptères. 4865. Ponson fils, place Kléber, 2, à Lyon (Rhône). — Coléoptères d’Eu- rope. 1854. PouriLier, rue de Rovigo, 16, à Alger. — Coléopteres, 1857. PrADIER (Ernest), *, colonel au 32° régiment d'infanterie de ligne, à Lyon (Rhône). — Coléopteres. 1856. PuToN (A.), docteur en médecine, à Remiremont (Vosges). — Coléoptères el Hémaiptères d'Europe. 1865. Pyor (Victor), ex-contrôleur des contributions directes, à Gien (Loiret). — Coléoptères de France. 1860. QuériN (Eugène), rue Consolat, 168, à Marseille (Bouches-du- Rhône. — Coléoptères d'Europe. 1862. RADoscHKovski (Octave), colonel d'artillerie à cheval de la Garde impériale, à Saint-Pétershourg. — Hyménoplères. * RAMBUR, docteur en médecine, rue Traversière, 22, à Tours (Indre-et-Loire). — Coléoplères. Lépidoptères. Névroptères. 1855. RarTeT (Frédéric), vérificateur à la Banque de France, rue Mont- martre, 59. — Lépidoptères. * REICHE, négociant, rue du Vingt-Neuf-Juillet, 10. — Goléopteres. 1835. REICHENBACE, directeur du Muséum royal d'histoire naturelle de Dresde (Saxe). — Goléopteres. 1858. RemquET (Albert), rue de la Mairie, 19, à Bresl (Finistère). — Coléoptères. 1860. ReveLiÈRE (Jules), receveur de lenregistrement, à Blain (Loire- Inférieure), — Coléopteres. 1865. REVELIÈRE (Eugène), à Porto-Vecchio (Gorse), — Coléopleres d'Eu- r'0pe. COX 1856. 1865. 18/9. 1862. 18/40. 1864. 18/8. 18/41. 18/1. 1865. 1852. 1855. 1851. 1858. 1855. Liste des Membres. RÉVÉREND, docteur en médecine, à Santa-Marta (Nouvelle-Grenade). — Entomologie générale. . RICCHIERO (Jean-Baptiste), horticulteur, à Sarrira, près Barcelone. — Entomologie appliquée à l'Agriculture. Riom (Ludovic), rue des Saints-Pères, 49. — Coléoptères de France. ROBIN (Charles), %, membre de l’Institut, professeur à l’École de Médecine de Paris, rue Hautefeuille, 19, — Anatomie. Aca- riens. Annélides. Romans (Fernand de), rue d'Orléans, 6, à Angers (Maine-et-Loire). — Entomologie générale. RoNDpANI (Camillo), professeur au Musée, à Parme (Italie). — Dip- tères. OSALES (Bernardo), perito agricola, calle de la Comedia, 8, à Cordoba (Espagne). — Entomologie générale. Insectes nuisibles. ROSENHAUER (W.-G.), professeur d'histoire naturelle à l’Université, à Erlangen (Bavière). — Coléoptères. Roser (de), conseiller intime de la Légation, à Stuttgard (Wur- temberg). — Entomologie appliquée. Lépidoptères. RouGer (Auguste), rue de la Préfecture, 28, à Dijon (Côte-d'Or). — Coléoptères, surtout européens. Mœurs des Insectes. RYE (E.-C.). Kings road Chelsen, 284, à Londres (Angleterre). — Coléoptères d'Europe. SALLÉ (Auguste), naturaliste-voyageur, rue Guy-de-Labrosse, 13. — Entomologie générale. Coléoptères d'Amérique. SAnp (Maurice), 2%, au château de Nohant, près La Châtre (Indre). — Entomologie générale. Lépidoptères du centre de la France. SAULCY (Félicien-Henry CAÏGNART de), rue Pont-Moreau, 6, à Metz (Moselle). — Coléoptères d'Europe. SAULCY (Félix CAIGNART de), O 3%, Sénateur, membre de l’Institut. rue du Cirque, 5. — Entomologie générale. SAUNDERS (Sidney-Smith), consul général de S. M. britannique aux îles Toniennes, à Corfou (Grèce). — Entomologie générale de la Grèce, Spécialement Hyménoptlères et Strepsiptères. 18/2. 1851. 1861. 1862. 1858. 1865. 1864. 1834. 1860. 1860. 1865. 1851. 15/5. 1865. 1865. 1834. 1860. 1850. Année 1865. CXI SAUNDERS (Williams-Wilson), 13, Copthall court Throgmorton, à Londres. — Entomologie générale. SAUSSURE (Henri de), licencié ès sciences, Cité 24, à Genève, el à La Charnea, près Bonne-sur-Menoze (Haute-Savoie). — Ento- mologie générale. Hyménoptères. SCHAUFFUSS (L.-W.), naturaliste, Stiftstrasse, 8, à Dresde (Saxe). — Entomologie générale, SCHLUMBERGER (Gustave), rue de Fleurus, 35. — Coléoptères d'Europe. SCHUSTER (Maurice), à Saint-Louis (Missouri). — Coléoptères. SCHUTTLEWORTH, à Bâle (Suisse). — Coléoptères d'Europe. SEIDLITZ, à Dorpat (Russie). — Coléoptères. SELYS-LONGCHAMPS (Ed, de), X, membre de l’Académie royale des sciences de Belgique, sénateur, boulevard de la Sauremière, 34, à Liége (Belgique). — Névroptères. SENAG (Hippolyte), docteur en médecine, à Ussel par Chantelle (Allier). — Coléoptères. SENNEVILLE (Gaston de), auditeur à la Cour des comptes, rue Jacob, 3. — Coléoptères de France. SHARP (David), 43, London road, Saint-John’s Wood, à Londres. — Coléoptères britanniques. SICHEL, O %, docteur en médecine, rue de la Chaussée-d’Antin, 50. — Entomologie générale. Hyménoptères. SIGNORET (Victor), docteur en médecine, pharmacien, rue de Seine, 51. — Hémiptères. SIMON (Eugène), rue Casselte, 24. — Arachnides, surtout Aranéides d'Europe. SoLsky (Simon de), Wassiliewsky Ostraw, 2 ligne, 19, à Saint- Pétersbourg. — Coléoptères. SOMMER, négociant, à Altona près Hambourg (Holstein). — Co- léoptères. STABLEAU, ancien employé de l’Octroi, rue Guilleminot, 29, à Plai- sance-Paris. — Coléoptères d'Europe. SrAINTON, Mountsfeld-Lewisham near London, — Lépidopteres, spécialement Tinéites. CXII 1854. 1858. 1862, 1860. 1856. 1860. 1846. 1854. 1860. 1858. 1857 1856. 1865. 1855. 1856. Liste des Membres. STAL (Charles), de l’Académie royale des Sciences de Suède, à Stockholm. — Hémiptères. STAUDINGER (Otto), docteur en philosophie, An der Bürgerwiese, 15, à Dresde (Saxe). — Lépidoptères d'Europe el des pays limi- lrophes. STIERLIN, docteur en médecine, à Schauffausen (Suisse). — Coléop- lères. STRAUCH, docteur en médecine, à Saint-Pétersbourg. — Coléop- lères. TAPPEs (Gabriel), rue Blanche, 25. — Coléoptères d'Europe. TARNIER (Frédéric), rue Vauban, 24, à Dijon (Côte-d'Or). — Ento- mologie générale. Coléoptères ct Lépidoptères du Globe. THIBÉSARD , ancien fondé de pouvoirs du receveur général du département de l'Aisne, rue Saint Martin, 23, à Laon (Aisne). — Coléoptères. Lépidoptères. THOMSOM (James), rue de l’Université, 23, à Paris, et rue Quinault, villa Elderslie, à Saint-Germain-en-Laye. — Coléopières. . TiLLIER (E.), rue des Quatre-Fils, 3. — Coléoptères d'Europe. TOURNIER (H.), à Genève (Suisse). — Coléoptères d'Europe. TRIMOULET (Henry), petite rue Saint-Remy, 4, à Bordeaux (Gironde). — Lépidoptères. VALDAN (de), CG %£, colonel, chef d'état-major de la division de Constantine (Algérie). — Coléopteres. VARIN (Théodore), #, ex-chirurgien major de la marine, rue Vi- neuse, 21, à Passy-Paris. — Coléoptères d'Europe. Vesco, #, chirurgien de la Marine, rue Saint-Roch, 9, à Toulon (Var). — Coléoptères. Vixson (Auguste), docteur en médecine, à Saint-Denis (ile de la , Q 4 , . La U Réunion). — Entomologie générale appliquée. Arachnides. VUILLEFROY-CASSINI (Félix de), rue d'Amsterdam, 47. — Hémip- teres. WaGaA, professeur d'histoire naturelle, à Varsovie. — Entomologie générale et appliquée. 1865. 1851. 1865. 1857. 1851. 1896. Année 1869. GXIII WAGNER (Nicolas), professeur de zoologie à l’université de Kasan (Russie). — Entomologie générale, principalement anatomie en- tomologique. WAILES (Georges), zoologiste, à Newcastle (Angleterre). — Ento- mologie générale. WANKOWIEZ (Jean), à Minsk-Slessianka (Lithuanie). — Coléoptères, principalement ceux de Pologne. WENCKER, route de Navenne, 2, maison Donsellier, à Vesoul (Haute-Saône). — Coléoptères d'Europe et d'Algérie. WESTERMANN, négociant, à Copenhague (Danemarck). — Entomo- logie générale. Coléoptères. WESTRING, employé supérieur des douanes, à Gothenbourg (Suède). — Coléoptères. 1833-1860. WESTWOOD, professeur à l'Université d'Oxford, Taylorian 1869. 1819. Institute. — Entomologie générale. Wevers, secrétaire de la Société entomologique belge, rue du Persil, 2, à Bruxelles. — Coléoptères, principalement Bupreslides et Longicornes d'Europe. WWOLLASTON (T. Vernon), 4, Barnepark terrace, Teignmouth, à Devon (Angleterre). — Goléoptères, 1833-1858. ZETTERSTEDT, professeur de zoologie, à Lund (Suède). — Entomologie générale. Diplères. 343. CXIV Liste des Membres. MEMBRES DÉCÉDÉS EN 1865. MM. DEYROLLE (Achille), à Paris. DoucHET (Paul), à Amiens (Somme). DUFOUR (Léon), président honoraire, à Saint-Sever (Landes). GRATIOLET (Pierre-Louis), à Paris. HEYDEx (von), à Francfort-sur-le-Mein. MARTIGNÉ, à la Flèche (Sarthe). RoGERr, à Rauden (Silésie). ScHAUM (Herman), à Berlin. MEMBRES DÉMISSIONNAIRES EN 1865. MM. Dawson (J.-F.), à l’île de Wight (Angleterre). Guyon (Georges), à l’île de Wight (Angleterre). Année 1860. OXV MEMBRES RAYÉS COMME N'AYANT PAS SATISFAIT À LEURS ENGAGEMENTS MM. (Décision du 22 Février 1865.) CHABRILLAC (Fr.), au Brésil. GANDOLFE (Étienne), à Marseille (Bouches-du-Rhône). MALINGIÉ (A.), à Paris. (Décision du 13 Décembre 1865. Bocpañow (Anatole), à Moscou. FABRE, à Avignon (Vaucluse). SCHINER, à Vienne (Autriche). — Bt © D —— TA en r t A QUATRIÈME PARTIE. TABLE ALPHABÉTIQUE ET ANALYTIQUE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME (4). Abia aurulenta (Sp. nov.), Sichel . ; Acalles camelus trouvé dans dans la forêt de Marly (Note < sur Du, H. Brisout de Barneville. Acalles (Sur les) 624, sierræ, Hi. Brisout Le Bar REA Acanthocnemis (gen. nov.), brachiidens, V. Signoret . Acanthophrys (gen. nov.), aculeatus 140, cristimanus, À. Milne- Edwards . ; Acherontia atropos (Note sur une variété ‘de la chenille de r, Girard . 40 AIT NEC TE Acidalia aquitanaria (sp. now). A. Constant. Acmæodera Mimonti 5, Reichei (sp. nov.)}, Boieldieu . Acridium peregrinum ayant ravagé la Syrie (Extrait d’une lettre de M. le docteur Suquet sur des), H. Lucas. Ælioides perlatum Panz. (Note sur l), V. Signoret. Æschrus tuberculatus (sp. nov.), Stal. : Agaricophagus cephalotes (Note sur l), H. Brisoul de ae le. Agathidium polonicum (Sp. nov.), J. Wankowicz. Allocera (subgen. nov.) 379, bicolor, Sichel. Allorhina cornuta, A. Chevrolat. 188 XXX 625 124 141 XLIX 195 XXXII 4116 169 XLIX 297 9379 (1) M. H. Lucas, secrélaire-adjoint, a bien voulu, comme les années précédentes, depuis 1850, se charger de dresser cette table ainsi que celle des Auteurs, CXVIII Table des matieres. Anasa lugens, Stàl. Ancylonycha æruginosa 26, ne 28, ce 95, te 97, confusa 25, crenaticollis 23, dissimilis 26, parallela 2h, patruelis 25, puberula 24, speculifera 27, subsericans 27, suluralis 28, luberculifrons, À. Chevrolat . Anisoæya fuscula (Note sur l), Lebouteiller. Anomala calceata (Sp. nov.), A. Chevrolat . Anoplosiagum pallidum 91, variabile, A. Chevrolat. Anophthalmus Lespesii et Minos rencontrés dans les grottes de l'Ariége (Note sur les), F. de Saulcy . : Anoplotrupes (subgen.) 525 et 617, Balyti, molestus, be 2. De vatlicus, H. Jekel . Antestia Perroudi (Sp. nov.), stAl. E. Apalochrus flavolineatus trouvé aux environs LT \Bériers par M. Aubé (Nole sur un), Grenier. Apis mellifica présentant une coalescence Cons des. rar composés (Note sur une), H. Lucas . ë 5 ; Aradus cinnamomeus 119, leptopterus Denon dy : É gnoret . : Arctia lubricipeda ci luctifer a Guetrues nie Scene ques sur les), H. Lucas. : Argynnis, A. paphia (Note sur une ts on de P, Fe Remarques relatives à celte note, Sichel. Argynnis paphia (Note sur un cas d’hermaphrodisme chez un Lépidoptère Rhopalocère du genre), J. Fallou. Articerus (gen.) 13, syriacus (sp. nov.), de Sauley. Asida Fairmairei 8, mahonis (sp. nov.), Boieldieu. Astacops De Geeri, Fieberi 187, plagiata, Stal . Atergalopsis Lucasii (Sp. nov.), Montrouzier. . Atractophora longicornis (Sp. nov.), SI . . . Bagous (Sur les), H. Brisout de Barneville. . Bius thoracicus (Note sur le), Grenier . Blaps présentant une monstruosité on (Note < sur En). Laboulbène . . . . UE ANE Bombyx pityocampa (Note sur la chenille du). Ed. Perris. ue 186 23 XLIV 28 LX 617 169 XLIX 120 LXIV XXXIX XXXIX 196 15 186 160 188 26/4 LIX XLIX XVIII Table des matieres. ombyx rubi (Note sur une éducation faite en hiver de chenilles du), Girard. ; Remarques au sujet de cette noel Here ce & Ft Réponse aux notes de MM. Berce et Boisduval, Girard. Bothrideres (Larves de) parasites du ARE araneiformis, Moufflet . ent wc Bourdons et Xylocopes (Remarques sur les ee intellectuels ï instinctifs des), Girard , te Bruchus marginellus se développant dans les Sousse de Vas- tragale (Note sur la larve du), Goureau . Butalis lampyrella 1992, rouxella, À. Constant. Calacta (gen. nov.) lugubris, Stal. . ME Calomicrus foveolatus et Luperus sulphuripes (Sur les différences qui existent entre les), Puton . Camptorhinus statua Var. minima Gbserve. Et la forêt de Fon- tainebleau (Note sur un), Berce . Canthotrupes (subgen.) 524, Doüei, H. ae Coppæa Boitardi, SI . REC Capsus apicalis (Sp. nov.), V. ner RE HS Carabus castillianus, guadarramus et CE ANS (Notes Syno- nymiques sur les), Gautier des Cottes . Caradrina infusca (Sp. nov.), A. Constant. à Cassida filaginis Perris. A cette espèce doit être Ta ppottée la C. rotundicollis G. Brisout, E. Perris. Cebrio fossulatus (sp. nov.), E. Perris . Ceratophyus (subgen.) 522 et 534, Ammon 537, Don 538, Hoffmanseggii, M. Jekel . 5 Ceralotrupes (gen.), 522 et 540, fronticornis 51, Mrs 54, Sturmii, H. Jekel . Cercopis ducens (sp. nov.), Stäl. Cerylon semistriatum (sp. nov.), E. Perris . Cetonia aurata (Note sur une variété noire de la), 'Béler de la Chavignerie. Ceutorhynchus assimilis (Note sur les habitudes de Gi ioureau . CXIX XXII XXII XXIII LXITI LXVI LVIII 193 163 LXVIT LVII 616 170 125 XXXIV 194 512 008 539 545 188 907 LXI II CXX Table des mativres. Chalcidite sorti des pépins d’une Pomme (Note sur un), Guérin- Méneville . : Chelotrupes {subgen.), 599 ï 549, Hétu) ünermes, none et Momus, H. Jekel. . SR OR à Chenilles (Notice sur les DRE UnS de), E. Goossens . Chenille processionnaire (Ravages causés au bois de Boulogne la), Rattet . RER NT Re NEC EE Chrysomèles de Suffrian, (Monographie des), L. Fairmaire. Chrysomela ægypliaca 80, ænescens 50, afra 71, ahena 65, alcyonea h8, angelica 80, asclepiadis 67, aurichalcea 67, aurocuprea 80, aurulenta 62, bifrons 50, bigorrensis 77, Blan- chei 75, cacaliæ 43, commutata 70, confusa 76, convergens A, crassipes 78, Dohrnit 80, elevata 68, elongata 42, fuscoænea 38, Gaubilii 79, Genei 42, gloriosa 53, intricata 63, islandica 66, juncorum 40, limitata 79, liturata 56, luctuosa 6h, luteo- cincta, 79, mactata 75, melanocephala 62, monticola 43, nigri- ceps 79, nigrina 61, nivalis 51, opacicollis 77, Peirolerii 19, pelagica 74, pertusa 73, plagiala 70, porphyrea 76, pretiosa 55, pseudo-ænea 74, punclatissima 59, rugulosa 63, Schrotii 76, senecionis 45, splendidula, 8L, speciosa 58, speciosis- sima 39, superba 55, thalassina 78, tortipennis 72, tristis 6h, turca 74, tussilaginis 47, venusta 60, vittigera, L. Fairmaire. Chrysophanus phlæas, Lépidoptère Achalinoptère de la tribu des Eryciniens et de la famille des PR e (Quelques remarques sur une variété du), H. Lucas. Chrysophanus pseudophlæas (sp. nov.), H. el Cicada Cerisyi, Stal. Et Cionus fraxini (Note sur le), Perag sallo. Cixius distinctus, obscurus, V. Signoret, — ; Claviger (Note sur une espèce de), Grenier et Stableau Ë Clavipalpus? rutilus (sp. nov.), A. Chevrolat . Cnemomis cognata (Sp. nov.), Stäl. : Cnemotrupes (gen.) 523 et 587, Blackburnit 590, Chr olatit 595, conicolllis 591, Egeriei ,‘Haldemanti 593, herbeus 604, Lecontei 592, opacus 594, rufoclavatus 601, Sallei 596, Saun- dersii 598, sobrinus 602, viridiobscurus, H. Jekel . Cnemyrtus eremita (Sp. nov.), Stàl. : Coccus. hesperidum nuisant aux Orangers de Dit Conbees de la France méridionale (Note sur le), A, Naysser. Coctoteris fœtidus, Sial. 550 193 XXVII 37 53 199 500 188 XLI 127 LXII 22 186 599 175 LV 167 T'able des matières. Coleophora de (Sp. nov.), A. Constant. Colécptères, Rectifications et notes (Descriptions de quelques nouvelles espèces de), E. Perris . Coléoptères de la division des Malacodermes Deiee LL nouvelle espèce de), A. Puton. : Coléoptères de l’île de Cuba, A. Chevrolat . Coléoptères observés aux environs de St-Denis de la Énon (Note sur des), Coquerel. ak Coléoptères nouveaux des îles d’Eubée ét Baléares on Boieldieu . à RÉ ES RE 0 Re LS Coléoptères (Note sur T'habitat de ni Desbrochers des Loges. . Coléoptères TenCONtrÉS | en eee ‘(Note sur Cia. BAlHee fe la Chavignerie. à ( Coléoptères trouvés en ac (Note. sur nor ke nes Coléoptères (Remarques sur divers), Desbrochers des Loges. Conura (genus) 385, annulipes 394, bicolor 889, dimidiata 390, flavicans 387, punctata 399, scutellaris, Sichel. Copium brevicorne 181, scenicuin 180, vinulum, Stàl. Corophium longicorne (Remarques sur le), H. Lucas . Corymbites (Diacanthus) æratus (Description des deux sexes du), Desbrochers des Loges . : Coryna (genus) 628, confluens 629, at 68, note. 630, Peyroni, L. Reiche. Crustacés des côtes de la Nouvelle-Calédonie (Description Fe nouvelles espèces de), Montrouzier. Crustacés nouveaux appartenant à la tribu des Murs haie tions de quelques), A. Milne-Edwards. he Crustacés nouveaux ou peu connus de la famille des cn (Descriptions de quelques), A. Milne-Edwards . Cryptocephalus lobatus et cyanipes (Note sur les), Grenier . Cryptocnemus (gen. nov.) 154, Grandidieri el pentagonus, A. Milne-Edwards . nn frontalis 30, picipes s 51, te 30, trie 31, verticalis, A. Chevrolat . Cymindis onychina Dej. À cette espèce ‘doit être Fnnor té le C. cordata Ramb., Gautier des Cottes. Cynips aptera trouvés aux environs d’Autun par M. Constant (Note sur des), Laboulbène . h° Série, TOME Ÿ. Bulletin 1x. XIII XXIX XXIX 207 388 181 LIV 209 650 160 €xXXII Table des matieres. D. Dasydia spurcaria (sur une chenille de la), Fallou . . . . 95 Delphax flavipes 1929, lugubris el quadrimaculatus, V. Signoret. 130 Dermestes aurichalceus et Paramecosoma abietis rencontrés en grand nombre dans des nids de Bombyx pityocampa (Note sur des), Ed, Perris ..…., PRE ERA re XVIII Diodyrhynchus de Germar (Note : sur 0 He ra RE 206 Diptère connu sous le nom de Ver à tête noire (Note sur fe larves d’un), Laboulbène. . . . . . ; XIX Diptères et de Dodo observées he Fo (Note sur des larves), Goureau. . . . D ee SUR ee elite XVI Drénostia fissipes (Sp. n0Y ) SL. SEEN LE 168 Dyschirius. À ce genre doit être rapporté cer de Re de SAUVE Er NAS NUE VEN RENE PRE DAME XXXV Dyctionata Aubei (sp. A0) 0 Sn noietl CA UT A PTS enr 118 EE Ectenus generosus, pudicus, Stal . . . . . PERS 167 Elmis æneus (Note sur des larves d’), ne 4 area, : LVIIT Engis sanguinicollis trouvé dans la forèt de Marly, H. Brisout de Barneville ..: .:.:. : ae XX Entomologie publiés de 1841 à 186 en M. L. Don re 2e travaux d’), A. Laboulbène . . . . . x se 216 Entomologique du Japon (Note sur un Ra de la Henri Guérin-Méneville. . . . . . . En er NAT KT LG EU LEN EN Entomologiques (Moyen de Sent pour 1e collections), Gasselinide BOMpar M ME EEE ARE CXRREX Ephemera (Note sur les ailes fossiles d’une), S. tons eredfe LX Eremita Ochs. du Liparis monacha (Note sur la variété), Berce. XLVI Nole relative à cette communication, Bellier de la Cha- VISDETIGS à 2e TNT ALLER ER SE Se XLVI Répanserau/Sujetdetcette/noLe BeTCe ER EEE XLVI Table des matières. CXXIII Eriodon, Aranéide de la tribu des Théraphoses, précédées de quelques remarques sur les coupes génériques qui composent actuellement cette tribu (Observations sur le genre), EUCASN 20 LA TE CERTES 909 Eriodon (genus) 316, Ru IL. RE SIREN AERE 918 Eubæus (gen. nov.) 10, Mimonti, Boieldieu , . . . . . . . . A Eurycoris (gen. nov.) niger, V. Signoret . . . . .. . . . . 115 Eusarcoris Grenieri (Sp. nov.), V. Signoret . . . . . Le 116 Euteles Vigorsii rencontrés vivants à Paris (Note sur des), L ES PO OA Lx F. Fulgora lanternaria (Observations sur la phosphorescence du), MOTO EAN es de ORNE QE CAS MISE ENSOR LXII G. Galæsus bellus (Sp. nov.), Stàal . . . . . . NE re 184 Gampsocleis gratiosa (Remarques sur le), H. Dee. in A1 D XIV Gelechia capnella, lutescens 196, melaleucella 197, ruptella, a CORSA EU NE IR ete 192 Geotrupes (gen.) 521 Re) 616, hipocryla, mutalor, pu- tridartus 617, stercorarius, H. Jekel . . . . . . . . . . . 616 Grapholitha littorana 190, micaceana, A. Constant . . . . . . 191 Guêpes (Note sur l’hivernation des), Guérin-Méneville. . . . . IX Guêpes (Remarques sur les mœurs des), Aubé, Sichel . . . xxv el xxvi Gymnetis sternalis, À. Chevrolat. . . . . . +2 IE 39 Gymnetron (Sur le genre), H. Brisout de ee à sadérs 620 H. Hapoglossa bicolor (Sp. nov.), E. Perris. . . . hr 506 Harpalus intermedius (sp. nov.), Desbrochers Le Loges ET 207 Helminthes observés chez des Insectes (Note sur des), Goureau. XY CXXIV Table des matières. Helomyza humilis et olens (Remarques sur les larves des), La- boulbene rm nr CT EN te XIX Hemiptera nova vel minus met stäl. de YA : 162 Hemiptères nouveaux (Descriptions de quelques), V. one : 119 Heteroderes algiricus (Note géographique sur P), Grenier . . . LVIII Hibernia (Note sur les femelles des), Girard. . .:. . . se LXIX Hibernia (Note sur les femelles aptères du genre), CT TE 105 Hibernia (Résumé de la discussion à propos de la note de M. Girard sur les femelles aptères du genre). . . . . . . . 109 Hibernia brumata (Observations sur l’), A. Fauvel. . . . . . LIT Huenia Grandidieri, À. Milne-Edwards. . . . . . . . . . . 145 Huenioides (genus) 144, conica, À. Milne-Edwards . . . . . . 145 Iyalesthes obsoletus (Description du), V. Signoret. . . . . . 128 Hydroporus ferrugineus Lucas. A cette espèce doit être rappor té VH"hyphydroïides Perris,E: Perris. 4.2.1. Rue 511 Hyménoptérologiques (Études), 3. Sichel. . . . . . . . . . . 991 ichneumon de la coque d’une chenille du Bombyx quercûs (Note sur l’éclosion d’un), Gouley. . . . . ET SONT MP EN eR XXVI insectes (Sur les organes sonores de die) Girard, Goureau, Sichels >< Leu LT. à XXI, XNIVAEL ENV insectes (Note sur 1es eut Cure Dan des piqûres d’) Paris + 0 se cle Mot ee M ARE ET Me ee XI Insectes en En (Sur la nécessité des croisements dans l'éducation des), Girard, . . . . . NET NO IV Remarques relatives à cette Coton aa NE : V Insectes utiles et nuisibles (Remarques sur l'Exposition a. XLVIII Insectes nuisibles détruits par l’acide phénique (Note au sujet d’ ). VI Insectes tubérivores (Remarques sur les) à propos d’une note très-erronée de M. Valserres sur les mêmes Insectes, A. La- boulbène. . . . ET MM NTe DETAIL Ischnocoris flavipes de. a. Y. are AR EE 125 ra Edwarsiis A Mire-Edwards,/ NEO ITR 156 l'able des matieres. CXXY Julodis onopordinis Fabr. A cette espèce doit être rapporté le JÉNOTOPOTHL GUÉT.SIGTERICR MEN MURS Te LIX JURA (BCRENON) AULAITSS SALE, PRET RE IEEE 179 Lasiocampa provenant de la côte orientale du golfe de Guinée (Note’sursune chenille de), H. Lucas... 00 x Remarques relatives à cette note, H. Deyrolle sens XI Lema merdigera (Note sur une variété de la), Guérin- nca XXI Remarques relatives à cette communication, Aubé . . . . XXII Læmophlœus abietis (sp. nov.), Wankowiez . . . . 298 Lépidoptères (de l’action de l'électricité pour la neo des pigments sur les ailes des), N. Wagner . . . . XLVII Remarques relatives à cette communication, Bellier de la Chavignerie, Berce, Depuiset, Laboulbène . . . . . . XLVII et xLvrnT Lépidoptères nouveaux (Descriptions de quelques), A. Constant. 189 Lépidoptères rencontrés aux environs de Valladolid (Note sur les), Bellier de la Chavignerie . . . PSE PT En XXXV Leptopus Dufourii (sp. nov.), V. Signoret . AR CE D a ae 191 Leptoscelis egregia, excellens, fasciiferas Stäl. . . . . . 182 Leuconea cratægi, Lépidoptère Achalinoptère de la tribu des Pa- pilioniens et de la famille des Piérides (Note sur une variété de AN EnCAS.. SA PM ME NES 504 Leuconea cratægioides Nar.,.H.:LUCas + 30 5. 0» se 503 Ligyrus tumulosus, A. Chevrolat. . . . . . 31 Limenitis misippus. À ce genre et à celte espèce doit être rap- portée la Danais Berenice, H. Lucas . . . . LXI Lithosia vitellina (Description de la chenille et de la), “ Guenée. 906 Litocoris ? annulicornis (sp. nov.), V. Signoret. . . . . . . . 126 Liœus bicolor (Note sur la larve du), Laboulbène et Goureau. . LVIIL Lucullia (gen. nov.) flavo-vittata, SU . . . . . . . . . . . 180 CXXVI Table des matitres. Luperus flavipennis Lucas, confondu à tort avec le L. flavus (Note séographiquersurdle) OL ABUQUe LR ee XLI Lybas egregius, inermis, Stàal . . . . . . 184 Lycæna Adonis (Note sur une double eraton SHéeone Dar une femelle de), Girard, . . . . . nl Lycæna Adonis (Note sur une te ace cu Fa, Hallou eee L Lycæna Adonis {Note : sur une Con 1 ane ct Gran LXV Lyaæus Atqur (Sb:nov) Sal CN EE ENS en 187 Lyrnessus limbaticollis (Sp. nov), Stl Nm EUR 185 M. Machærites Bonvouloirii (Sp. nov.), de Sauley . . . . . . . . 16 Macrodema nigra (Sp. nov.), V. Signoret . . . . . See 1925 Macroglossa stellatarum (Note sur léclosion d’un), Cd Ie V MalachustBarnevrlleri(Sp.nmov); PAMPUTON TM DAT TONNNS 191 Malvana teen nov) Serra alta St al NB IMEMEN NE 183 Marcius generosus (Sp. nov.), Stal . . . . . Se 186 Megapenthes divaricatus (Sp. nov.), Desbrochers “Le Loges id 208 Megischus (genus) 474 et 474, americunus 480, anomalipes 485, annulator 482, brasiliensis 483, coronator 477, europæus 484, nigricatda AT) NTATSATASNSICHCPE MEME EE EN O5 ÉCIG Melitæa parthenie Bork. (Observation sur une aberration de la), Fallou 54. V0 CN eue LES er MAL Phue S G ne 103 Melitæa EN Fallou. AE A 88 Melolontha vulgaris observés sur des Apres, et dans a terre (Notes sur des), Doûüé, H. Lucas et Reiche. . . . . . . . . LVII Melucha quinquelineata (Sp. nov.), Stl . . . . : . 175 Metæcus paradoæus, parasite de la Vespa germanica (echerches sur le) -Rougelt 720: LME AD LXI Metopius dentatus Fabr. A enon Fr Botbge quercüs, pini el cynthia) Guérin-Méneville /eL/SICHÉLMN ET MIE EAU XXVI Mictis acutangula 173, albo-vittata 172, caja 175, macra 175, TI ILENSLE | ERP PE sie 172 Minotaurus (genus) 522 et 5u6, Aion 557, Had: igeminus, sp: armatus 548, typhæoides, typhæus, H. Jekel, . . . . . .. 547 Monanthia parvulal(sp. move) WE SIENOTEL ND NN MEE 117 Table des matieres. CXXVII Morena spinicrus, Sl . : ; EAU 175 Myelois Lafauryella 189, NUE à done MERS 190 Mygale bicolor (Nouvelles remarques sur une mue de la), H, LUCIEN 85 Mylabrides de la collection de L. Reiche, suivie one notes sur de genre Trigonurus Mulsant, et description d’une espèce nou- velle (Étude sur les espèces de), L. Reiche . . . . . : 627 Mylabris (genus) 631, apicipennis 635, confluens 629, cor dl 631, damascena 634, Delarouzei 639, fulgurata 640, jugatoria 698, lata 628 et 6926, maculiventris 632, nilogena 638, ornala, 680, Schah 632, trizonata 631, ustulata, L. Reiche. . 633 Myrmeleo formicarium (Note relative à l'éducation des larves AUD MBEÉECE NS 21e : De ae NS CNE CE EE de XLVI kemarque au sujet de cette nel GTÉMIETS CN ER AR XLVI Nanophies transversus. À cette espèce doit être rapporté le N. areo us ST QPORTISS PU ANS Re ne do hab : 512 Naæioides (gen. nov.) 142, hirta, À. Milne-Edwards . . . . . 143 Nebria Lariollei (Note sur la validité ko de la), de Chau- AO RE Rue SES QI 7e AE IR An ER er LE XVII NÉCTOIOMIEA RS ET AE 0e VDM xx 211; 214, LIx, 643, 649 Nemalopus æneiceps, amazonus 178, lepidus, Sl. . . . . . . 174 Neptunus serralifrons (Sp. nov.), Montrouzier . . . . . . . . 161 Nolyphus insularis, papuensis, Stàl. . . . . : . . . . . . . 185 Notius consputus (Ssp.n0v:),. SEL EN AMEN 16/4 0, Ochthebius Lejolisi Mulsant et Rey (Note sur l), de Mathan . . 199 Œchalia:consocialisx SHAL. 0 PR j 16/ Omias Raymondi, trichopterus et Marqueli (Note sur . Gautier des Gottes . . . . pute dt An MORE FÉNECER Observations relative cette noie AIDES EIRE TE DIRERE LXI Omyta delineata (Sp. nov.), Stàl . . . . . . . . . . + . . . 165 GXXVIII T'able des matières. Onychotrupes (Subgen.) 524 et 605, Gélnikii 608, Melsheimeri 615, miarophagus 611, ovalipennis 644, semiopacus 612, splendidus 607, Starkii, H. Jekel . Or ne us (genus) 150, horridus 151, reticulatus 154, TUYOSUS, . Milne-Edwards . SA RE a gya antiqua n’a qu'une sir on : Hi celles ci doit étre ne cée en août (Au moins dans la basse Normandie, l’}, Gouley. Orchestes (genus) 253, alni 267, avellanæ 287, cinereus 985, decoratus 291, erythropus 281, fagi 276, ferrugineus 269, flavidus 280, hirtellus 264, ilicis 271, éncanus 294, iota 275, irroratus 275, loniceræ 283, mutabilis 268, plinthothricus 296, populi 284, pratensis 278, pubescens 277, quercûs 262, ramphoides 299, ruficornis 298, rufitarsis 293, rufus 265, rusci 286, salias 292, saliceti 290, scutellaris 266, semirufus 270, sparsus 275, stigma 289, subfasciatus 274, suturalis 275, tricolor, H. Brisout de Barneville. Orthoperus Kluki 300, punctatus, 3. W ankowiez. SAN Osmoderma eremita rencontré dans lintérieur d’un Osier à Saint-Germain-en-Laye, H. Brisout de Barneville . Oxæa (Essai dune monographie du genre) 331, festiva 31), flavescens 338, 490, fuscescens, J. Sichel Oxyptylus maculalus (Sp. nov.), A. Constant . Pachybrachys azureus et véridissimus (Note sur la réunion en une seule espèce des), Grenier. ; Pachybrachis teslaceus (Sp. nov.), E Ne. ; Paussus Favieri (Note sente sur le), Grenier Petillia mormo (Sp. nov.), Stäl. ; Phasganophora (Note sur le genre), J: Sichel. , Phasganophora Westwood et Conura Spinola (Essai d'une à mono- graphie des genres), 345, Phasganophora (genus) 248 et 367, caudata 374, condalus 365, conica 372, conigastra 363, cras- sicauda 577, decorata 368, pyramidea 369, rubens 368, r'ufi- ventris 360, sulcata 366, thoracica 361, variegata, Sichel. Phelotrupes (genus) 523 et 575, amethystinus 582, auratus 587, Deyrollei 586, japonicus 585, Henrici 579, lævifrons 581, lævistriatus 383, orientalis 577, sylheticus, H. Jekel . 609 152 XXXI 282 299 XLI 342 195 XVIII 510 VII 174 XLI 980 Table des matières. OXXIX Phaleria cadaverina (Note explicative des figures 4 à 9 de la planche 11 au sujet de la larve de la), L. Fairmaire. . . . . 657 Phileurus cribratus 33, planicollis 84, quadrituberculatus 3h, NUE D'ÉCRENPAE CT (UC PPT ER RE ES RE 39 Phithiaideconata A8 onnatStal ES OO NE OL ERREURS 183 Phillobtusicandidatus (sp: noy.), E. Perris. … .. |: . 209 Phillotreta corrugata et procera (Note sur les), Grenier LE LVIII Picrocerus (gen. nov.) 436, armatus, A. Milne-Edwards. . . . 137 Birodorussconfluentus; SIA LS SEP RAIN er CHAT eue 169 Pimelia euboica (Sp. nov.), Boieldieu . . . . : 7! Piophila (Note sur une réclusion d’un Diptère apper tenant au BON) DE FOUICORNICN ES ES MON EU EN Ve ie LEXUUI Platycorisiumbrosus (Sp: nov.) SA 2. 00, 00. | 16/4 Platygaster Boucheanus (Remarques relatives au), Sichel . . . LIT Plociomerus Burmeisteri, fœdus, Servillei, vinulus, St, . . . 187 Plusia devergens, Fallou . . . . À 93 Plusiotis Adelaida et costata, Ces de li rie ce Fa mellicornes et de la tribu des Rutélides (Note sur les), H NEC On et 205 Paœcilometis eximius, aciuie 165, Re MOeS Stal. . 166 Pogonocherus hispidus, ovalis et pilosus (Remarques sur les), Desbrochers des Loges . . . . . : XLIV Polia asphodeli et sur la validité de te a. (Note sur Le chenilles de la), Bellier de la Chavignerie . . . . XIX Polyommatus ce (Note sur deux exemplaires Aberrants, se Hallou, #45 0. ae LXV Polyommatus virgaureæ a var riété Zer oies Fall. (Note sur une variété locale du), Fallou. . . . . MÉRLS 104 Polyopsia nigra (Note géographique sur la), Peragallo. eau XLI Polyphylla fullo rencontré dans le Bois de Boulogne (Note sur Un) HA DUCAS ste. MNT ol: LXIV Prinobius lethifer (Note sur le. FA Piquet, Se XLIII Pristonychus bæticus Ramb. A cette espèce doit être TAppOr té le P. Reichenbachii Schauff., Gautier des Cottes. . . . . XXXV Procris (Sur les chenilles de trois espèces du genre) 301, Er yon 304, micans 305, statices, À. Guenée. . 902 Procrustes coriaceus (Note sur deux pupes trouvées Ho l'inté rieur du thorax d’un), Desbrochers des Loges. . . . . . . XLIII Pseudomicigpe (genus) 138, tenuipes, À. Milne- Edwards. . . . 139 Psyche calvella (Note sur des chenilles à fourreau de la), Girard. XXII Psyche graminella (Note sur une éclosion de:la), Paris... XX CXXX Table des maticres. Psylliodes dulcamaræ (Observations sur la larve du), Goureau. Plerotmetus antennatus (Sp. nov.), V. Signoret. RE Pucerons (Remarques relatives à la reproduction des), Balbiani. Pyrameis Atalanta (Note sur la), Girard. Q. Quintius (gen. nov.) marginatus, SU. Rhaphidia ophiopsis trouvée au bois de Meudon (Note sur la larve de la), Girard. En Rhizophagus Vagæ (Sp. nov.), J. Wankowie 1e Rhopalocères d'Europe dont ie chenilles ne sont sa connues ou ne le sont qu’imparfaitement (Catalogue des), W.-J. Kirby. Rutela formosa, À. Chevrolat, S. Saguntus (gen. nov.) lobulatus, Stal. Salapia (gen. nov.), Stal. : Saturnia Isabellæ Get $ (Note sur la), Dennrets Scatophilus Sarpedon, À. Chevrolat. : Scotodytes (gen. nov.) 18, paradoæus, F. de Sul Scolodipnus Revelieri (Sp. nov.), E. Perris. IPARAE Setina Anderegii H. S., variété Riffellensis Fall. (Note et descrip- tion relatives à la), Fallou. et OMBATML ANNEE Spelæophorus (gen. nov.) ne calappoides 150, nodosus, A. Milne-Edwards. ; ST MR MN RL PIS ETES Sphecodes Latr., basée sur la tüéthode numérique; avec des remarques sur les mœurs des Sphecodes comme insectes nidi- fiants. (Révision monographique, critique et synonymique du genre Mellifère), Sichel. PACE LEA LP LUS ER NT Sphecodes antipus 451, apicaltus 54, aspericollis 457, basalis h60, chilensis 462, collaris KM, confertus 454, cribrosus 150, dichrous 461, dubius 419, ephippius 418, 425, fuscipennis 406, n30 et A9, gibbus, 405, 412, 413, hi, 466, granulosus h64, hispanicus 406, 431, 435, 440, 447, 466, éncertus LVIIL 122 XEV 177 176 179 XLI 92 19 505 Of 149 Table des matières. CXXXI 20, maculatus 18, metanotiæus 60, metathoracicus 456, Olivieri A3, piceush 20, punctalus K19, puncticollis 459, punctulatus 443, ruficornis 440, rugulosus 163, scabricollis h29 et 491, scariosus 44, semiæneus 47, senegalensis LS, similis 422, subconfertus 455, subovalis M6, subpunctulatus h45, subquadratus, Sichel, . . . . . RE TE CRE MTL NM Sphinx Eson envahi par la Torrubia Re (Note sur un), Coquerel!.et H. Lucas. . - RP LV Or EVIR Sphinx liqustri (Note sur une Édtren ie Po XXXIX Stenidea Foudrasi (Note sur la), Grenier. AUS : IX Stenocinops (genus) 133, cervicornis, curvirostris, À. Milne- ÉAATUS EE te NE as MUR EURE Mi AS 135 Stenopterus (1) (gen. nov.) Perrisi, V. Signoret. . . . . . . . 120 Sternotrupes (subgen.) 526 et 618, alpinus, Amedei, corruscans, purpureus, pyrenæus, vernalis, H. Jekel. ati 618 Stenus calcaratus de Scriba (Note sur le), Puton. . . . . . . LXVII Stenus pygmaœus (Sp. nov.), E. Perris. . : 506 Stephanus (genus) 470 et 474, serralor, Sichel. ee 172 Stephanus Jurine et Megischus (Révision des genres), Sichel. . 457 Strategus anachoreta 33, Titanus, À. Chevrolat. . 32 Systelionotus thymiti (sp. nov.), V. Signoret. . . . .. . 125 114 Tarichea (gen. nov.), Stäl. 5 163 Tetranychus lintearius nuisant aux feuilles du Canet no AS RADOUIDÈRES DENT EN NOT MR ALICE XLII Teicrus (gen. (OV:)IStAl MORE 168 DRLSHSNEENS OV) OA SC TR 174 Thorectes (subgenus) 522 et 550, anatolicus 556, Brullei 554, chalconotus 557, escorialensis 572, geminatus 568, hæmisphe- ricus 560, Hoppei 566, latus 571, lævigatus 559, lusitanicus 563, marginatus 570, nilidus 559, punctatissimus 571, punc- licollis 574, punctulatus 565, reflexus 568, rugatulus 567, ru- gosicollis 557, sardous 567, semisericeus 564, sericeus 598, SUNROUTESS ARE NS ET AR EU TEEE 573 (1) Ce nom, déjà employé par Illiger (Mag. Ent., t. NI, p. 120, 197) pour un bsdte de la famille des Cérambycides, tribu des Lepluriles, formant un double emploi, je propose de désigner ce nouveau genre sous celui de Pterostenus. GXXXII Fable des matières. d'heridion variegatum (Note sur les cocons du), Künckel. . . . XI Tortrix viridana (Observation sur les dégâts causés par la), GATE A AE TIR SN LU XXXI iemarques au sujet de Ce né on. D ea XXXI Prigonura (Subeen nov) SIChel Re RE EURNE 976 Trigonurus (genus) 641, asialicus, L. Peche AR Mn Eut Ars 642 V. Vanessa levana (Observations sur les générations de la), Fallou. LIX Vanessa urticæ entreprises dans un but expérimental (Observa- tions sur deux éducations de), Girard. . . . . XXXVI Remarques au sujet de cette communication, Balbiani, Berce, Grenier-#:um EX CCUVIET NE CERSCXVITET Observations relatives à ces remarques; Girard. D Le OX OV Vers à soie de lAïlante et du Ricin (Note sur les cocons des), Guérin-Méneville. . . . . . RER DO etat Jill Vitellus (gen. nov.) 170, PORTÉE A7, insularis 170, mucro- RULUS, PUgOnATUS TA MUR GENS MSA EN EPENENRNNENNNNEENNS 172 X. Xestobium (Anobium) declive Dufour. À cette espèce doit être rapporté le X. velutinum Muls. et Rey, E. Perris. . . . . . 512 Xyphura; (gen. -nov.)"(Note sur le), JSichel! CA LR MENT XLI Y. Vpsipetes elutata (Remarques sur les variétés de l), Fallou. . . LI Ypsolophus pulverellus (Sp. nowv.), A. Constant. . . . . . . . A9 FA Zygæna filipendulæ et achilleæ (Accouplement des), Fallou. . 92 Zugenaigeneuenss 01 IP luto, AEANONE RENE ENCRES SEE 88 aa gr © OO Care TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS DES MÉMOIRES CONTENUS DANS CE VOLUME (1). BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Description d’une Noctuelle nouvelle de l’île de Corse. . .. .. atse le "etre eve, fs ele ln (e. =1.e 4 BOIELDIEU (A.). Quelques Coléoptères nouveaux des îles d’Eubée et Baléares etlotiet/al et ss lalte et eletreh on atlas are te > 0. ares BRISOUT DE BARNEVILLE (H.). Monographie des espèces euro- péennes et algériennes du genre Orchestes. . — Notes supplémentaires, rectificatives et synonymiques sur les genres Gymnetron, Bagous et Acalles. . . . . .. CHEVROLAT (Aug.). Coléoptères de l’île de Cuba. Notes, synonymies et descriptions d'espèces nouvelles (sixième mémoire). . . CONSTANT (A.). Description de quelques Lépidoptères nouveaux. . DESBROGHERS DES LOGES. Remarques sur divers Coléoptères. Des- cription de deux nouvelles espèces de Coléoptères propres au icentrede {a MPrance RIRES AN MR EIEEMNNE — Description des deux sexes du Corymbites (Diacanthus) æratus Mulntiet GUHIeDEA RARE ANT ONE OMIS AT ARE TEE DESMAREST (E.). Notice sur la vie et les travaux de Louis-Pierre Gratiolet. . . 10/4 QT 12 Qt © 207 209 649 (4) Pour les noms d’auteurs des communications du Bulletin, nous renvoyons à la Fable des matières. EXXXIV Table des Auteurs. DuBepouT, maire de Saint-Sever. Discours prononcé aux funé- railles de MPEÉONDU OUR ES EN EN er ele de FAIRMAIRE (L.). Monographie des Chrysomèles de Suffrian (traduc- tion de MA) en dr n EeeUe — Note explicative des figures 4 à 9 de la planche 11 au sujet de la larve de la Phaleria cadaverina. . . . . . . . .. È FALLOU (J.). Note et description de la Setina Bdv. Andereggii H.-S., variété Riffellensis Fall. Lépidoptère Hétérocère observé à Zermatt HValS) Ni. JA CRAN PAR ERA ER MRNNE e — Note sur une variété locale de Lépidoptère Rhopalocère observée dans le Valais en 1863 et 1864. Le Polyommatus Boisd. vir- gaureæ Linn. var. Zermattensis Fall. . . . — Observation sur une aberration de Lépidoptère Rhopalocère du genre Meliteæa Kabr. (Melitæa Parthenie Bork.). . . . .. — Note sur un nouveau cas d’hermaphrodisme chez un Lépi- doptère Rhopalocère du genre Argynnis, A. Paphia. . . . . GIRARD (M.). Note sur les femelles aptères du genre Hibernia (Lépidoptères Chalinoptères, Phalénides). . . . . . . . . . — Note sur une double aberration présentée par une femelle de la Lycæna Adonis (Lépidoptères Achalinoptères). . . . . . Goossens (Th.). Notice sur la préparation des chenilles. . . . . . GUENÉE. Souvenirs de Zermait. . . .. eu NON MIN — Quelques espèces de Lépidoptères prouvées par leurs premiers CLASS RE AR ET Tete EU ie GUuÉRIN-MÉNEVILLE. (F.-E.) Note sur un Chalcidite sorti des pépins d'une SOMME Fr UN AE IE RER CE . JEKEL (H.). Essai sur la classification naturelle des Geotrupes de Latreille et descriptions d’espèces nouvelles. . . . . . ae KiEsENWETTER (H. von). Notice nécrologique sur la vie et les tra- Vaux duNloc teur Herman SCAN AE PNR KirBy (W.-J.). Catalogue des Rhopalocères d'Europe dont les che- nilles ne sont pas connues ou ne le sont qu'imparfaitement. LABOULBÈNE (Al). Paroles d'adieu adressées à M. Léon Dufour DAT NT TOPLEUT. ete PO PRE EN RTE Ne ee en : 211 97 657 97 101 103 496 105 111 L9/ 87 900 83 515 920 21/ Table des Auteurs. LABOULBÈNE (Al.). Liste des travaux d’entomologie publiés de 1614/1867 par M. Léon DUIOUT. 1. 2e 2. Lucas (H.). Nouvelles remarques sur une mue de la Mygale bicolor. — Note sur les Plusiotis Adelaida et costata, Coléoptères de la famille des Lamellicornes et de la tribu des Rutélides. . . . — Note sur le genre Diodyrhynchus de Germar. . .. .. ... — Observations sur le genre Eriodon, Aranéide de la tribu des Théraphoses, précédées de quelques remarques sur les coupes génériques qui composent actuellement cette tribu. — Quelques remarques sur une variété du Chysophanus Phlæas Lépidoptère Achalinoptère de la tribu des Eryciniens et de Famille des Eycénidesth et NO EE in eee — Note sur une variété de la Leuconea cratægi, Lépidoptère Achalinoptère de la tribu du Papilioniens et de la famille TÉRRDIÉ RES PT Re à etes de vote Me MATHAN (de). Note sur lOchthebius Lejolisii, Mulsant et Rey. . . MILNE-Epwarps (A.). Description de quelques Crustacés nouveaux appartenant, à la iribuïdes Malens, .. 2 27... — Description de quelques Crustacés nouveaux où peu connus de lamille des TeUCOSIENS RE MOoNTROUZIER (le révérend père). Description de deux nouvelles espèces de Crustacés des côtes de la Nouvelle-Calédonie. . . Perris (Édouard). Descriptions de quelques nouvelles espèces de Coléoptères, rectifications et notes. . . . . . . . . . . . : PuTon (Aug.). Description d’une nouvelle espèce de Coléoptères de la division des Malacodermes. . . . . . . . . . REICHE (L.). Étude des espèces de Mylabrides de la collection de M. L. Reiche, suivie d’une note sur le genre Trigonurus Mulsant et description d’une espèce nouvelle. . . . . . . . SAULGY (F. de). Description d’une espèce nouvelle du genre Arti- cerus propre à la faune méditerranéenne et d'une espèce nouvelle de Machærites propre à la faune française. . . .. — Description d’un genre nouveau et d’une espèce nouvelle propre AA ETARCeMMETITIONAIE- Le 2: eee a. < set es CXXXV 216 86 205 206 909 499 201 199 153 148 160 CXXXVI Table des Auteurs. # SICHEL (J). Études hyménoptérologiques. . . . . . . . Me DRE — Essai d'une monographie du genre Oxæa. . . . ... — Essai d’une monographie des genres Phasganophora Westw. CICONUTANSPIN Ole EE NE RM date ab dar — Révision monographique, critique et synonymique du genre Mellifère Sphecodes Latr., basée sur la méthode numérique ; avec des remarques sur les mœurs des Sphécodes comme Insectes nidifiants et non parasites. . . . . . . . . . . . — Révision des genres Stephanus Jurine et Megischus Brullé (famille des Évanides) RARE Eee ee — Fragment d’une révision monographique des Gimbicides de France et d'Europe (4Abia aurulenta). . . . . . . . . +... SIGNORET (V.). Descriptions de quelques Hémiptères nouveaux. . . SrâL (C.). Hemiptera nova vel minus cognita. . . . WanxkowIcz (Jean). Description de quelques Coléoptères nouveaux (TONNES enLIIRUANIE CN CEE Lee heu ie DB ——<—— — 991 991 349 397 169 188 115 163 V: {1865} PL.1 4° Serre. Tome los do Verre, , {Annales de La Societe entomologique de France 19 N 210 £® Ê { ) 7 ÿ , J d 7 ; a NA 6e ; à CAuel puux Borel Lrida laurmairet Mahonis. Borel 1. Acemæodera Mimonti. Boiel ae 72%, ARerchet. Borel UT 6. Æubæœus Mmont. Bowl 3. Pimelia Euborica, Boiel Enp. Houiste, 8. r. Mignon. Parts à à 2 TNerce. Tome V. {18651 PL 2 4 la Societe entomologique de France Annales de La LR - 5 D CE à “) 1 a 1 8 L d'lüet pins Lycæna Adonxs » / 7 1. CATAATUIA partabtlis. Belles Var Riffelensis double aberralon lype et aberral 1 + . desrous Jekna Anderregqt : Z ES SELS .) 3. Polyommatus Virgaureæ. Var Zermallensies mp. Houirte, & rMynon. Parts or UOg UOUPy 2e ape og du CO 777 PNJPUUIF SNAO00 10] 2 PAPY UE Up * VIULAT 2h enbhoouorne NNI00 D] 2) S'A)DUUTF Annales de la Socite entomologique de France . 4® Serie, Tome IV. /1865) PL.4 . ph. Mine Edwards. del. Corbie se. Z WNuxæioides Hirta 3, UHuenioites Corica. 2. Huenia Grandidiert, 4. Acanthophrys Aculeatus {mp Houvrte_ 5, r. Mignon. Parus . 5 Ep ie Sa Ÿ a É Annales de là Societe ertomologique de France . Alph Mine Edwards. del . Z Jenocinops Curvtrostres. 3. Acanth ophry: Imp. Hourste. &. 42° Serre, Tome IV. 1865) PI. 5. lordie re. DATA eudomreibpe lernuipes. SO (rslimanus. r. Miynon. Larér. 1 sde (rl PTE Annales de la Jocete entomologique de France LSerte.Tome WALES N PL. D fr ’ + Aph. Mine Edwards p Debray we z. Îra Édmardsi. Lucas. 3. Oreophorus Augosus. Skmpson. è 2. Spelwophorus Callapotdes. Aloh MEdw. L CGyplocrnemus Crandidieri Avh. ME». pelvop p 7 4 Cyp p mp. Housse, 6 r. Mignon, laris. ah Annales de la Socéte e LE Lance 30 , es de la Soctéte entomologique de France, DESene tone WE IRL: 5) 8 KA — —— 1 À lontant p° Debray 4 1. Myeloir Lafauryella . 8. Butalés Rouxella . 25 . Wrigrocyanella . 9. Oxypllus Maculatus. 9. Grapholitha Littorana . 10, à b,(aradrina {nfusca.$ 4. " Micaceana . 11. Acidalia Agquitanarta ; oi psolophus Pulperellus . 12. Gelechia Lulescens. 6. belechia Ruplella . F0 £ Capnella . 7. Butalis Lampiyrella . 14. a b, Melaleucella $ # 19. Coleophora Plusiella Amp. Houurte, ë,r. Mignon, larur. Does ir % ar F ; Annales de la Societe entomologique de France L Se 4*Jerte. Tome V. (1865) PI. 8 Debray 5 Guenee et Huet del 1. Procrrs stalices. 4. Lithosta vitellina 9. TUCANS 3. Plusia devergens. LS] 10 À Cerygon. b. Eriodon occaloriu . 6 Inp. Hourste. 5.r. Mignon Parus Annales de la N'ociete entomologique de France Le Serie L b. 4° Serre Tome V. /1865) PL q Mernet et Wcolet p ! Debray se I. Vxæa flavescens, Æuy. 4. Phasganophora rufiventrus, Sihel.$ ; DER Ë JUSCESCENS . IRON thoracica , Sichel. 72 Imp, Houirte. 5,r Mignon. Parir Annales de la Societe entomologique de Franc à . 29. A e de France L°Jerte Tome V. 1805) PL. 10 Mesnel, Ncolet et NMcoulaud pr! Debray we 1. Phasgonophora crassicauda , Sichel . ? 4-6 Megischus tarsatus, Sichel. Fe anrulator: Brulle. 2-3. Abia aurulenta, Sichel. 9 12 Amp. Houurte ô,r. Mignon Paru. Note explicative des figures 4 à 9 de la planche 41 AU SUJET DE LA LARVE DE LA PHALERIA CADAVERINA. Par M. Léon FAIRMAIRE. (Séance du 27 Décembre 1865.) Les larves du genre Phaleria ne paraissant pas encore connues, nous donnons la figure de la Phaleria cadaverina qui vit enterrée dans les sables maritimes de Mers-el-Kébir, où elle a été trouvée par notre ami M. Charles Coquerel. Elle ressemble beaucoup à celle de la Platydema europæa, mais en diffère par la tête plus petile, les antennes plus courtes, à 3° article à peine plus long et à peine plus large que le 2°, le 4° étant extrèmement court et petit, et par le dernier segment qui est un peu creusé en dessus comme une cuillère. Les parties de la bouche sont très-différentes, les mandibules sont courtes, denticulées en dedans, mais non bifides, les mâchoires sont dentelées à l'extrémité interne, le menton est beaucoup plus étroit. Voici l'indication des figures : Fig. 1. Tête en dessous. 2, Tête en dessus. . Mandibule. Màchoire et palpes. Segment anal en dessus. Segment anal de profil. . Segment anal en dessous. Patte. Larve grossie, et, à côlé, mesure de sa grandeur naturelle. FA ES © © JE © | AT MER ét DES 4 sh, DOUTE ENS nr PET APATIDR AT ATEN LS CONTE ATEN TOUL AC 70 AUS M Put tete LT LCR Die QU L FN ER EU x bit li: (EC RCE TE TUE ES ANpiaant Pia rent Meilee CH. Dore en ODA A A A, TR RTE TI ab An 7 Saudi CUVE NPA E uit A a SE MAT ae ME EPA due | + DO AN KA 2 tie ce M a 02 1 M Gutabel ei sfr ao padie Host Re me ARNO A air 4 De tué courent tour Alf | | ar OA mt RUN Annales de la Soctte entomologique de France 1 © ferce, Le À 4! Serie, Tome FV: /1865). PL. 11 / 4 3 c € 4 ? Ch. Coguerel del Debray D 7 + Poujade 1965 rte Phaleria cadaverina larve) 70: Argynruis paplia hermaphrodite LL, Leuconæa cralægtoides , Lucas ‘ Lnp. Houëste, 8. r. Mignon, Paris RAT, Lee ur \T v A au TT (is A N ll ; ru I TITUTION LIB Il ONIAN INS © O (ee) = (ee) © O