| RETURN TO LIBRARY OF MARINE BIOLOGICAL LABORATORY WOODS HOLE, MASS. LOANED BY AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY k 2 x ? ANNALES SOCIÈTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE BELGIQUE — Les opinions émises dans les Annales de la S NUE LR auteurs. La Société w’en assume ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ROYALE LOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Tome XLVI ANNÉE 1911 BRUXELLES SOCIÉTÉ ANONYME | M. WEISSENBRUCH, IMPRIMEUR DU ROI 49, RUE DU POINÇON, 49 4911 ORGANISATION ADMINISTRATIVE POUR L'ANNÉE 1911 Conseil d'administration. MM. F. Ball, président. V. Willem, vice-président. M. de Selys-Longchamps, secrétaire général et trésorier. A. Brachet, membre. Hugo de Cort, — E. Fologne, — Ad. Kemna, — 17 3281 AN Commission de vérification des comptes. MM. K. Loppens. M. Philippson. C. van de Wiele. SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Assemlée mensuelle du 9 janvier 1911. Peésinence de M. F,. BALL, PRÉSIDENT. — La séance est ouverte à 17 h. 10 m. Correspondance. La Société batave de philosophie expérimentale nous envoie le programme de son concours de 1910. | Dépôt de publications. — Le Secrétaire dépose sur le bureau le fascicule 2 du tome XLV (1910) des Anaces de la Société. Commémoration Ed. Van Beneden. — Le Comité organisateur de la commémoration d'En. Van BENEDEN 1e invitant à participer à cette manifestation, l'assemblée décide d'apporter cet hommage à la mémoire de notre regretté Président d'honneur, tout en spécifiant que cette dérogation, da ne exCep- _tionnelle aux usages de notre Société, ne. devra pas constituer un précédent. — D'autre part, on décide de publier dans les AnaLes, un article nécrologique sur En. Van Benepen, avec un portrait de l'illustre zoologiste. Cet article se placera dans le one XLV (1910), actuelle- ment en voie d'achèvement. : Communication. — M. An. Kemna fait une communication, accompagnée de nom- se figures, sur les « Séries évolutives comparées chez Polypes et QU », communication insérée ci-après. Haute séance est levée à 18 h. 15 m. ps HA 4 HAT ? ee RS O0 TA + « FOR EN VON ce 6 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. IT Assemblée mensuelle du 13 février 1911. PRÉSIDENCE de M. F. BALL, PRÉSIDENT. —— La séance est ouverte à 16 h. 30 m. Correspondance. — MM. pe Cort, Fococne, Lorpexs et WiLLem s’excusent de ne pouvoir assister à la séance. Décision du Conseil. — Le Conseil s'est constitué comme suit : Président : M. F. Bai: Vice-président : M. V. WiLew; Secrétaire général et trésorier : M. M. oe Seuvs-LonccnawPs; Membres : MM. À. BraACRET; Huco pe CorT; E. FoLocne; AD. KEMNA. — M. ne Seuvs-LoxccHamps conserve provisoirement les fonctions de Bibliothécaire. Rapport du Trésorier. — M. FoLocne a dressé un état de la situation financière de la Société à la clôture de l'exercice 1910, situation qui apparaît comme des plus satisfaisantes. Le Conseil a examiné et approuvé les comptes ANNALES, XLVI (1911). 7 de 4910. Il enregistre à regret la démission de M. FoLocne, qui a droit à la profonde gratitude de la Société pour le dévoûment avec lequel il lui a consacré ses peines depuis sa fondation. _ — Le projet de budget, présenté par M. ne Secys-LonccHamps, est ensuite approuvé. Communication. — M. An. Kewma fait une communication sur « les membres pairs des Vertébrés », en se plaçant principalement au point de vue des données paléontologiques. —_ M. Bracuer apporte quelques objections à la théorie de l'archiptérygium, notamment que l’ontogenèse des membres ne montre aucune trace — sauf pour les muscles trapèze et interscapu- laire —- de musculature ni d’innervation branchiales, mais au con- traire myotomiales. Il ne pense pas que le tronc se serait développé, comme le suppose la théorie de M. Kemna, entre les deux dernières fentes branchiales, mais bien en arrière de la dernière fente. — M. Laugere demande s'il faut attacher de l'importance à la prétendue différence d’origine de la corbeille branchiale de Petromyxon (pariétopleurale) et du squelette branchial des Gnatho- stomes (splanchnopleurale). M. Bracxer répond qu'il ne croit pas cette différence essentielle et admet que ces formations sont homologues, au moins dans leur ensemble. __ M. Kewna s'élève contre l'hypothèse de M. LAMEERE, d’après laquelle les Cyclostomes dériveraient des Gnathostomes. - —— La séance est levée à 18 h. 20 m. 8 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. MORPHOLOGIE DES CŒLENTÉRES Par An. KEMNA. à (Suite.) (1) IX SÉRIES ÉVOLUTIVES COMPARÉES CHEZ LES POLYPES ET LES MÉDUSES. 40. Difficultés spéciales de la classification. — 41. Concordances etdiscordances des deux systèmes. — 42, A.-G. Mayer : The Medusae of the World. —453. Les Méduses du genre Polype Syncoryne. — 44. Les Méduses du genre Polype Stauridium.— 45. Le genre Gemmaria-Zanclea.— 46. Le genre Clavatella- Eleutheria. — 47. Le genre Polype Pennaria. — 48. Le genre Polype Cory- morpha. — 49. Questions générales. 40. — Difficultés spéciales de la classification. Les Polypes et les Méduses ont d’abord été considérés comme 4 formes très distinctes; Cuvier en faisait deux classes de son embran- k chement des Radiaires. La démonstration, par Sars, de leur parenté étroite, la production par le Polype, de la Méduse comme stade sexué adulte a été un des grands étonnements des naturalistes de 1830-1840, | jo RES La grande différence entre les deux formes avait, pour la déter- fe mination des espèces et la classification, produit des spécialistes. Ceux qui étudiaient les Polypes ne se préoccupaient guère des Méduses, et réciproquement. Cette situation pouvait se comprendre > (:) Voir les tomes XLIII et XLIV des ANNALES. ANNALES, XLYI (1911). 9 au début; mais, après la découverte de Sars, elle était tout à fait illogique et aurait dû cesser immédiatement ; au contraire, elle per- dure. C’est que les deux formes, Polype et Méduse, quand elles ont été reconnues comme les phases successives d’une même ontogénie, n'ont rien perdu de leurs différences anätomiques; les principes de classi- fication pour chaque groupe n’ont pas changé et la spécialisation des études correspond à cette situation. La première chose à faire après Sars était de rattacher chaque Méduse à son Polype correspondant. Pour résoudre ce problème, les méthodes usuelles étaient insuffisantes. Le naturaliste ne pouvait aller au bord de la mer qu’en excursion; s’il faisait un séjour un peu pro- longé, il devait transformer sa chambre d’hôtel en laboratoire de fortune. Les distances étaient grandes, il n'y avait pas de trains rapides, au début pas même de chemin de fer. Généralement, le naturaliste recueillait hâtivement le plus de matériaux possible, les immergeait dans l’alcool et puis rentrait dans sa ville universitaire. Or, ce qu'il fallait, ce n’était pas le hasard de quelque coup de filet, mais l'observation continue, l'élevage dans de petits aquariums. On comprend l’avantage des stations marines zoologiques, permanentes, convenablement outillées. Par exemple, HartLauB, à Helgoland, a éclairei bien des points douteux. Une conséquence logique de cès travaux devait être un remanie- ment profond de la nomenclature; les Polypes avaient reçu des noms et les Méduses en avaient reçu d’autres; et comme Polypes et Méduses sont la même chose, la moitié de ces dénominations devait tomber en synonymie. Mais alors se présentait un autre inconvénient : l'extension, en somme indue, donnée à la dénomination conservée, … s'appliquant bien, par exemple au Polype, mais nullement à la Méduse, ou réciproquement. Une mésure héroïque eût été l'abandon complet de toute l’ancienne nomenclature double, et son remplace- _ ment par des dénominations entièrement nouvelles. Le remède eût _ été pire que le mal et, fort heureusement, personne n'a songé à … pousser la logique jusqu’à ce degré de l'absurde. Les deux anciennes dénominations continuent donc à être employées parallèlement ; les | spécialistes pour les Méduses mentionnent les Polypes correspondants k et font de même, les spécialistes pour les Polypes. Seuls, les auteurs * de traités généraux, qui doivent considérer les deux groupes au même _titre, sont dans l'embarras pour dénommer leurs coupes de genres où ’ de familles | D 2 ee 10 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Comme partout ailleurs, on estime que les lacunes de nos connais- sances sont une des causes des diflicultés que l’on rencontre pour classer convenablement. Il'sera question plus loin du plus important et du plus récent travail sur les Méduses : A.-G. Mayer, The Medusue of the World; l'auteur dit, page 3 : « A strictly natural system including both hydroids and medusae cannot be constructed, for many of the hydroids remain undetermined. » Beaucoup de Polypes sont connus, dont les Méduses ne sont pas encore découvertes; il y a aussi des Méduses, plus que probablement produites par des Polypes, mais sans que le rapport puisse être précisé. Tant que resteront ces inconnues, la solution du problème des relations par une classifica- tion naturelle ne pourra, au mieux, être que temporaire et appro- chée. Mais il n’est pas bien certain qu’une connaissance plus complète soit par elle-même suffisante pour écarter les difficultés. Cet espoir est chez la plupart des naturalistes plutôt une impression vague, qu'une idée réfléchie et raisonnée. 41. — Concordances et discordances des deux systèmes. Un des meilleurs traités généraux pour son époque était HaRTIN6, Leerboek der Dierkunde, cinq volumes, 1862-1871 ; il est peu connu, étant écrit en hollandais. Pour chaque groupe, l’auteur donne en tout premier lieu les bases de la classification; ce n’est pas, comme ” d'ordinaire, une énumération des caractères généraux, mais bien l'indication des variations, qui permettent de subdiviser. Appliquant cette méthode, on trouve que l'élément de loin le plus. important pour les, Polypes, ce sont les tentacules. Le fait se com- prend aisément, le tentacule étant le seul organe, la seule complica- tion morphologique du Polype, du moins dans le groupe des Hydro- médusaires et faisant abstraction des Coralliaires et des Actiniaires, où il y a le stomodeum invaginé et les cloisons. On se base sur le nombre des tentacules, leur répartition irrégulière ou en verticilles, leur forme en filament ou avec bout terminal renflé (capité). L’allure générale des colonies ne vient qu'en ligne accessoire. ut Les Méduses ayant une organisation beaucoup plus compliquée, il K y a matière à plus de variations. D'abord elles ont en plus les organes génitaux ou gonades; leur situation (indépendante de l'ori- g'ine des produits sexuels) ecto- ou endodermique permet une première grande coupe ; les Hydromédusaires appartiennent tous au premier ANNALES, -XLVI (1911). 1 groupe, les Ectocarpés. L'orifice de l’ombrelle est rétréci par un velum (Craspédotes), ou le velum est absent (Acraspèdes). Ce qui donne à ces caractères une haute valeur systématique, c’est leur con- cordance; les Ectocarpés sont en même temps craspédotes et les Acraspèdes sont endocarpés. Pour les autres coupes, on a recours aux tentacules, aux canaux, aux organes sensoriels. Pour les Polypes, il y a pourtant un caractère autre que les tentacules, pour établir la première subdivision : la présence ou l'absence d’un évasement de la couche protectrice externe, la cupule, où peut se rétracter la partie tentaculée ou tête. Les Polypes hydraires se distinguent donc en Gymnoblastes où Tubu- laires sans cupule et en Calyptoblastes ou Campanulaires avec cupule, Les Méduses appartenant à ces deux groupes de Polypes sont toutes ectocarpées et craspédotes; mais la situation des gonades est différente; tantôt les gonades sont sur le manubrium, tantôt sur les canaux. Or, cette variation n’est pas irrégulièrement répartie; les Méduses provenant de Polypes tubulaires ont les gonades manu- briales; celles provenant de campanulaires ont les gonades sur les canaux. Il y a donc iéi le fait important d’une concordance entre la classification des Polypes et celle des Méduses. Malheureusement, cette concordance ne se maintient pas dans les - subdivisions ultérieures; pour les familles et les genres, les catégories ne sont plus superposables. Les diverses espèces d’un même genre de Polypes donnent des Méduses parfois réparties dans trois genres différents, très éloignés les uns des autres dans la classification. D'un autre côté, des Polypes différents peuvent produire la même Méduse. En outre, dans presque tous les groupes, il y a des cas de régression de la Méduse par fixation, allant de la simple attache permanente jusqu’à l’atrophie presque complète. Il doit en résulter une confusion inextricable; c’est bien là en effet l'impression du zoologiste ordi- naire, qui n’a pas je loisir de faire une étude approfondie de ce groupe. Il est à remarquer que cette situation résulte, non pas de notre ignorance, mais de l’enchevétrement des faits eux-mêmes. Supposons connues toutes les relations entre Polypes et Méduses, cela ne pourra - rien changer au fait établi qu'un même genre de Polype donne trois _ Méduses différentes ; au contraire, il est probable que les nouvelles _ découvertes viendront augmenter le nombre de pareils cas. C’est la 12 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. discordance des classifications, toutes deux naturelles, qui est la pierre d’achoppement. Comment sortir de cet imbroglio? À priori, on peut croire que, sans donner une solution complète, il doit cependant y avoir moyen de trouver quelque chose. La première condition pour réussir sera évidemment une sonception bien claire du rapport général entre Polype et Méduse. | Ce rapport est bien connu, c’est celui de stades successifs dans une ontogénie. Le Polype est le stade larvaire, la nourrice (4Amme) non sexuée, de la Méduse qui est le stade adulte, mûr, reproducteur. La Méduse est l'individu Polype transformé (fait essentiel, obscurci par le bourgeonnement); mais cette transformation s'accompagne d'une régression de tous les caractères polypaires; d’où résulte pratique- ment une néo-formation complète de tous les organes, l'indépendance évolutive du stade Méduse ($ 17). Le manque de concordance entre les classifications des deux stades est une conséquence et une mani- festation de cette indépendance. Les Méduses peuvent évoluer plus rapidement que les Polypes et alors nous aurons le cas de plusieurs Méduses pour une seule forme polypaire; quand, au contraire, les Polypes évoluent plus rapidement, nous aurons plusieurs formes polypaires produisant la même Méduse ; le cas le plus général sera naturellement celui où Polypes et Méduses évoluent à la fois. Dans tous les cas, il importe de déterminer les directions d’évolu- tion, c’est-à-dire quels sont les caractères qui varient. Cette détermi- nation n’est possible que par la comparaison des termes d'une série, reconnue comme bien naturelle: cette dernière condition est évidem- ment essentie!le. Or, elle paraît facile à réaliser ; il est, en effet, pro- bable que les diverses formes médusaires correspondant à un même genre de Polype sont étroitement apparentées ; il en est de même pour les divers Polypes correspondant à une forme médusaire unique... L'établissement de quelques séries naturelles peut, grâce à cette cir- constance, se faire avec plus de certitude que dans n'importe quel autre groupe animal. 49. — A.-G. Maver : The Medusae of the World. Cet ouvrage est publié par la CarNeGiE INSTITUTION et son impor- tance rend nécessaire d’en dire quelques mots. | \ ANNALES, XLVI (1911). 13 Un défaut très fréquent des grandes monographies, c’est de durer un temps infini; certains mémoires de paléontologie paraissent par fascicules à vingt ans de distance; c’est évidemment se moquer du lecteur. Les trois gros volumes sur les Méduses ont paru coup sur coup, à quelques semaines d'intervalle; tous portent la date de 1910. Voilà un bon exemple. On dirait que le roi de l'acier a imbu de son esprit ceux qu’il honorait de sa confiance; CarNEGIE ne traînait pas dans les affaires et son institut scientifique marche du même pas alerte. Bien entendu, le travail de recherche et de rédaction n’a pas marché si vite; il sen faut même de beaucoup. L'auteur déclare avoir commencé en 1892, à la demande d’Aex. Acassiz, pour les Méduses de la côte atlantique américaine. Le manuscrit date de 4900; il fut remanié plus tard et l’auteur en arriva à englober la faune mondiale. Ce que les dirigeants de la CARNEGIE INSTITUTION ont fait, c'est de mettre la main sur un auteur en mal et en mesure de publication rapide. C'est une simple question de savoir choisir son monde et au bon moment, et alors « full speed ahead », en avant à toute vapeur. C'est bien américain. Ce qui l'est aussi, c’est le luxe de la publication, luxe dans le bon sens du mot. Des fioritures typographiques peuvent charmer le bibliomane; elles risqueraient de passer inaperçues de l'homme de science, Mais il y a le luxe des figures et des planches; sous ce rap- port, les zoologistes ne sont pas gâtés et on leur fait souvent maigre pitance. Ici, ils sont largement servis. Outre de très nombreuses planches, tous dessins originaux, il y a dans le texte la reproduction de tous les dessins classiques « pour épargner au lecteur la peine de consulter de nombreux mémoires épars ». Les Polypes sont également mentionnés et figurés; voilà donc réa- lisée la condition de réunir les deux ordres de faits. Malheureuse- ment, sont considérés les seuls Polypes produisant des Méduses. Ce n'est pas logique; on mentionne Podocoryne mais pas Hydractinia, on prend dans les espèces de Séylactis uniquement celles dont les ; gonophores se détachent comme Méduses libres et on néglige les 4 “espèces voisines dont les gonophores restent fixés. Seulement, comme critique, cette dernière phrase est de l’auteur lui-même et il continue en nous signifiant que c’est comme cela, qu’il n’y a rien _ à faire et « doit être accepté comme une limitation artificielle du fi travail », 14 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Nous avons à exercer notre philosophie pour un autre point encore : un système naturel des Hydromédusaires. Nous sommes dûment avertis de ne pas espérer pareil système; l’auteur a bien amendé la classification, de-ci, de-là, — mais après en avoir délibéré avec le professeur Nutting, pareille tentative a été considérée comme pré- maturée; l’échec du système de Lendenfeld en 1884 semble avoir frappé. L'auteur pense que tout naturaliste a comme devoir envers la science de produire, dans sa carrière, un ouvrage de systématique générale; dans le cas présent, ce devoir a été accompli d’une façon magistrale. L’abondance de la documentation, tant par des recherches originales que par les connaissances livresques, fait de son ouvrage, et probablement pour de longues années, le livre des Méduses. Un exemple du complet de cette documentation : Méduses et Polypes sont souvent employés pour des expériences d’embryologie ou de régénération; les résultats acquis sont mentionnés aux espèces utilisées. Malgré la limitation pour ce qui concerne les Polypes, ceux qui donnent des Méduses sont décrits avec plus de soin que dans la plu- part des autres travaux concernant les Méduses; naturellement, les Méduses sont complètement décrites. C’est la réunion de ces faits de deux ‘ordres d'ordinaire séparés qui donne à l’ouvrage une grande portée pratique. Il fournit une base excellente pour les considérations théoriques. 43. — Les Méduses du genre Polype SYNcoryne. Le genre Polype Syncoryne est caractérisé par des tentacules capités, assez nombreux et disposés en plusieurs verticilles irrégu- liers ; il n’y a pas de cupule protectrice, le Polype est donc du groupe Tubulaire ou gymnoblaste. Le groupe est fort naturel, les diverses espèces diffèrent fort peu les unes des autres Les formes médusaires produites sont au nombre de trois : 4° Sarsia, une Anthoméduse normale de Tubulaire, avec quatre canaux radiaires, quatre tentacules longs, un manubrium cylin- drique ; elle appartient au groupe où les gonades forment une glande continue autour du manubrium (groupe des Codonides); les némate- cystes sont répartis sur toute la longueur des tentacules, mais groupés ANNALES, XLVI (1911). 45 en anneaux plus ou moins complets. Les différences spécifiques portent entre autres sur la longueur du manubrium, qui sort dans certaines espèces longuement hors de la cavité ombrellaire. Deux espèces ont un bouton terminal aux tentacules, faiblement indiqué chez S. flammea, plus marqué chez S. gracilis ; Fig. 1.— Polype Syncoryne et Méduse Sarsia eximia. | ® Slabberia (SLaBer, naturaliste du xvine siècle). — La seule | aiérenee avec Sarsia consiste dans la présence autour du manu- _ brium très long de deux anneaux gonadiques. Les re sont munis au bout terminal dus renflement ; 16 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 3° Corynitis. — Le manubrium est de section carrée; les bulbes avec les ocelles à la base des tentacules sont fort marqués (ils ont été pris d'abord pour les organes génitaux, sur les canaux) ; le bout libre des tentacules se termine en un fort bouton urticant:; les némato- cystes sur les tentacules sont groupés par plaques; il y a des traînées de nématocystes sur l’exombrelle; quatre radiales (sur les canaux assez longues, quatre adradiales plus courtes. Fig. 2. — Slabberia ophiogaster. Fig. 3. — Corynitis agassisii. 7 \ Ces trois genres sont suffisamment distincts les uns des autres pour être généralement acceptés. Toutefois, les relations de parenté. de Slabberia avec Sarsia sont des plus claires: la subdivision de la” gonade ou la formation d’un deuxième anneau est en PRO avec la longueur du manubrium. L La capitation des tentacules se trouve déjà chez Sursia, mais les deux espèces S. flammea et gracilis ont le manubrium court. Les caractères distinctifs entre Sarsia et Corynitis sont la capitation des _ tentacules et le renflement des bulbes basilaires, c'est-à-dire l'exagéra- tion de particularités existant déjà chez Sarsia; de même Slabberia est une pareille exagération. Comme caractères plus nouveaux, il y a les plaques nématocystaires sur les tentacules et les traînées exom- brellaires. ANNALES, XLVI (1911). 17 44, — Les Méduses du genre Polype STAURIDIU. Un fait des plus important, c'est que de véritables Méduses du genre Sarsia sont produites par un Polype autre que Syncoryne, par le Polype Séauridium productum. Ce Po- lype peut être regardé comme une Syn- coryne avec trois verticilles de quatre tentacules capités et un verticille basi- laire non capité. En outre, des Méduses Sarsia seraient aussi produites par le Polype parasite Hydrichtis, vivantsur un poisson osseux. Le Polype échappe à la comparaison, car la colonie ne se compose que d'individus reproducteurs; il n’y a pas de Polypes nourriciers tentaculés; l’hydrorhize ra- mifiée sous les écailles du poisson probablement absorbe les sucs de l'hôte. Fig. 4. Stauridium productum et Sarsia. Fig. 5. — Hydrichtis parasite sur poisson Seriola zonata. # Le Polype Sfauridium radiatum diffère de St. productum par la 4 réduction des tentacules capités à un seul verticille; il ÿ a donc en ee + "* 1 Dar \] x ? _ Ann. Soc. Zool. et Malacol, Belg., t. XLVI. 2 18 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE, tout huit tentacules, le verticille supérieur capité, l’inférieur fili- forme. Cette modification est clairement la continuation de la modi- fication qui a mené Syncoryne à St. productum et nous avons donc ci, bien indiquée, une direction d'évolution. en :) Fig. 6. — Polype Stauridium radiatum et méduse Cladonema. La Méduse est Cladonema avec nombreux canaux et tentacules, ceux-ci branchus et avec des ventouses pédonculées. Les différences entre les deux espèces de Polypes sont minimes, puisque les formes sont restées englobées dans le même genre; les différences entre les Méduses sont beaucoup plus considérables ; non seulement ce sont des genres distincts, mais la plupart des auteurs les séparent comme familles. La direction d'évolution chez les Polypes est la réduction du nombre des tentacules; Sé. radiatum a le moindre nombre, mais sa Méduse Cladonema a multiplié ses tentacules. Les directions d’évolu- tion chez les Polypes et chez les Méduses sont inverses. La situation est donc la suivante : le genre Polype Syncoryne donne les trois genres Méduses Sarsia, Slabberia et Corynitis : exemple de variation des Méduses ; une jeune Corynitis n’est pas à distinguer d'une jeune Slabberia. Le genre Polype Stauridium, par une de ses espèces S£. productum, donne également une Méduse Sarsia : exemple de variation des Polypes seuls. Mais l’autre espèce, Si. radiatum donne Cladonema, et ici la différence pour ce qui concerne la Méduse est considérable. Il y a aussi à rappeler Hydrichtis parasite. Les rapports entre genres de Polypes et genres de Méduses s’enchevêtrent de telle sorte que ces relations phylogéniques sont hautement pro- bables ; surtout le chevauchement du genre Polype Séauridium, rat- tachant, à la Méduse ordinaire et normale qu'est Sarsia une forme ANNALES, XLVI (1911). 19 aussi spécialisée que Cladonema, est une circonstance très favorable. Les rapports pourraient se schématiser comme suit : Méduses. Corynitis. Slabberia. } Cladonemu. Sarsi. Stauridium productum. St. radiatum. Polypes. Syncoryne. E Hydrichuis. 45. — Le genre GEMMARIA-ZANCLEA. Le genre Polype Gemimaria est une Syncoryne avec très nombreux tentacules; prenant Syncoryne pour type et point de départ, la modi- fication est l'inverse de celle qui a produit Séauridium; dans le cas Fig. T. — Gemmaria implexa.. Fig. 8. — Méduse Zanclea. actuel, c'est une multiplication des tentacules, au lieu d’une réduc- . - tion du nombre. La Méduse Zanclea est intéressante; elle a des trai- nées de nématocystes sur l’exombrelle, remontant le long des canaux, c’est-à-dire en situation radiale, depuis le bord inférieur jusque près … du sommet; il n’y a pas de traînées interradiales. La particularité la plus frappante est sur les tentacules, la saillie des bouquets de néma- - tocystes, leur pédonculisation, Les rapports avec Corynitis sont évi- te x, 20 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. dents; les traînées nématocystaires radiales se sont hypertrophiées, les interradiales atrophiées et les branches latérales des tentacules sont la pédonculisation des plaques nématocystaires. Ces rapports ont été signalés depuis longtemps. Or, la dérivation ne fait pas de doute quant au sens : Corynitis est primitif et Zanclea est secondaire; mais cela entraîne les mêmes rapports entre les Polypes respectifs Synco- ryne et Gemmaria; il y a donc eu, sans doute possible dans ce cas, augmentation du nombre des tentacules. 46. — Le genre CLAVATELLA-ELEUTHERIA. Tous les Polypes que nous avons rencontrés jusqu’à présent ont leurs tentacules capités ; le genre Stau- ridium se conforme à cette règle pour les verticilles supérieurs, le verticille inférieur seul étant filamenteux ; pour tous ces Polypes, la capitation tenta- culaire est donc un caractère naturel, indicateur de parenté. Il est dange- reux de généraliser; on peut conce- voir un tentacule capité seflilant ou la modification inverse, un tentacule ordinaire se renflant au bout (Méduses Slabberia et Corynitis par rapport à Sarsia) ; mais on est en droit de consi- sauf rectification ultérieure, tout au moins comme un indice de parenté possible. C'est à ce titre que nous faisons intervenir le genre Polype Clavatella, avec un seul verticille de huit tentacules, tous capités. Il y a donc, avec Stauridium, une différence dans l’absence d’un verticille “inférieur effilé; mais, pour le reste, la modification par rapport à Syn- Fig. 9. — Clavatella-Eleutheria. dérer la capitation, provisoirement et coryne est de la même nature : une réduction du nombre des tenta- cules. Cette réduction est allée plus loin que chez St. productum, aussi loin pour le nombre total de tentacules que chez Sf. radiatum. Or, il est tout à fait remarquable que pour les Méduses, il y a la même modification, de nature très spéciale : Eleutheria, la Méduse de Clavatella est une Méduse à tentacules plus nombreux que Sarsia, / ANNALES, XLVI (1911). 21 une Méduse marcheuse, avec tentacules bifurqués et ventouses pédoneulées, ressemblant beaucoup à la Méduse Cladonema du . Polype Séauridium radiatum. Il y a d’autres particularités encore chez Eleutheria : une poche incubatrice apicale, un bourrelet de nématocystes serrés sur le bord ombellaire, une forme lar- vaire des plus curieuse « Trichoplax » comme stade planulaire rampant. Nous pouvons donc retenir le couple Polype-Méduse Clavatella- Eleutheria dans le groupe dont Syncoryne-Sarsia constitue le centre ; et alors se pose la question de la place à lui assigner dans ce groupe, c’est-à-dire des relations avec les autres formes. La solution qui se présente d’abord à l'esprit est de ranger auprès du couple Stauri- dium radiatum-Cladonema, tant pour les Polypes que pour les - Méduses. Mais en poursuivant à fond cette comparaison, on trouvera que Stauridium et Clavatella, tout en montrant la même direction générale d'évolution, la réduction du nombre des tentacules par rapport à Syncoryne, réalisent cette modification d'après des pro- cédés différents ; si, finalement, le nombre des tentacules devient identique, leur répartition et leur nature ne sont pas les mêmes ; il n'y a pas chez Clavatella la différenciation en un verticille effilé et un ou des verticilles restés capités, caractéristique de Sfauridium. ‘On ne peut pas faire dériver l’une quelconque des formes, de l’autre. Il est plus logique de les rattacher toutes deux directement à Syn- coryne, ce qui, pour Séauridium, ne peut pas faire de doute, à cause de la Méduse Sursia de St. productum. Nous aurons donc deux directions d'évolution distinctes, mais parallèles. La comparaison des Méduses Cladonema et Eleutheria conduit à des conclusions identiques; les ressemblances ne s'étendent pas assez aux détails pour aller jusqu'à des homologies étroites; elles résultent plutôt _ de convergences adaptives à un même mode particulier de loco- motion ; la marche sur le fond, au lieu de la flottaison. Y a t-il, _ dans la direction spéciale d'évolution des Polypes, quelque chose re. + o incitant la Méduse à devenir marcheuse? En d’autres termes, y at-il une relation logique quelconque entre la réduction du nombre des tentacules chez les Polypes et le mode spécial de locomotion # adopté par leurs Méduses ? Le fait que cette locomotion aberrante ï se produit dans les deux lignées parallèles indépendantes tendrait qe le faire croire ; autrement ce serait une concordance purement _fortuite. $ n eut TA LAN: à f “14 LA Ve L PAR à 99 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Le schéma des relations peut donc être complété comme suit : Zanclea. — Corynitis. — Slabberia. Eleutheria. — Sarsia. Cladonema. — St. productum. St. radiatum. ; ee Réduction des tentacules. Clavatella Gemmaria. Stauridium. M, ) F . ASS Un verticille effilé. (réduction). (Multiplication RE dt des tentacules). | [7 Hydrichtis (parasitisme). D Syncoryne. 47; — Le genre Polype PENNARIA. Les diverses formes polypaires mentionnées jusqu'ici forment des colonies de nature assez variée. Fréquemment il y a des stolons ram- pants, parfois anastomosés, sur lesquels les Polypes sont fixés isolé- ment ; quand les colonies sont dressées, leur hauteur est faible et Fig. 40. — Pennariatiarella. elles forment des touffes irrégulières. Il en est tout autrement chez Pennaria; le groupement coloniaire est très développé; la tige prin- cipale atteint 10 à 12 centimètres de haut, elle émet à intervalles réguliers des branches latérales ; le port est arborescent et la colonie a une forme déterminée, qui lui donne son individualité. st ANNALES, XLVI (1911). 93 Les Polypes ont de nombreux tentacules, de deux sortes, dislin- gués par leur forme, leur longueur et leur situation. Il y a un ver- ticille basilaire de tentacules longs, filamenteux; puis au-dessus, répartis irrégulièrement, sont des tentacules dits oraux, courts, rigides et capités. Le tableau suivant donne les différences suivant les espèces : TENTACULES BASILAIRES. TENTACULES ORAUX. PENNARIA. NOMBRE. FORME, NOMBRE. DISPOSITION. | FORME. P.disticha . . . | 10-13 Renflés. 20 3 verticilles Capités, irréguliers. PRET EAU TRES 12-16 | Filiformes. 4 2-3 verticilles Id. de 5-7 tentacules. MOSS R 0e VO, à à A Id. PNAdaSiQ 3/0.) 4 : 2 X 4, alternes. Id. DS ICT MCE 5 Ixréguliers. Le premier point intéressant est que nous rencontrons de nou- veau une modification déjà connue : la diversification des tentacules, comme chez Stauridium par rapport à Syncoryne. Mais ici de nou- veau, comme pour Séauridium et Clavatella, la ressemblance est simplement générale et les détails d’exécution sont différents; le ver- ticille basilaire a les tentacules les plus nombreux et les plus longs, ce qui est l'inverse de Séauridium. La détermination de cette direc- tion d'évolution permet immédiatement de désigner les espèces les plus primitives et les espèces les plus évoluées. P. adamsia a le plus grand nombre de tentacules basilaires (24), le moindre nombre de tentacules oraux (8) et la plus grande régularité de répartition de ces derniers; tous ces caractères concordent pour en faire l’espèce la plus modifiée. Par les mêmes considérations, P. disticha apparaît comme la forme la plus primitive et précisément cette espèce pré- sente une particularité remarquable : ses tentacules basilaires ne sont pas filiformes, leur bout terminal est quelque peu renflé, comme un reste de capitation. Pour le verticille basilaire filamenteux de Siauri- dium, nous avons laissé en suspens la question de l'origine : néo- formation de tentacules non capités, ou perte de la capitation; pour 24 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. le genre Pennaria, P. disticha nous autorise à conclure en faveur de la perte de la capitation. — Nous rattachons Pennaria directement à Syncoryne. Toutes les Méduses des diverses espèces de Pennaria peuvent atteindre la maturité et émettre les produits avant de se détacher; sur une même colonie, on peut trouver des Méduses restant attachées et d’autres qui deviennent libres. Chez P. disticha, d'ordinaire les Méduses restent et se fanent sur les Polypes; la même chose se passe quelquefois chez P. tiarella; ou bien, une partie des œufs est émise avant la libération de la Méduse; Mayer estime que, d'ordi- naire, la Méduse ne vit que quelques heures, quoique Acassiz en ait maintenues vivantes pendant plusieurs semaines. Pour P. adamsia, l'émission de spermatozoïdes se fait une heure après la libération de la Méduse. Il y a donc une tendance manifeste à la réduction de la durée de la vie médusaire. Les Méduses de Pennaria, comme toutes celles dont il a été ques- tion, ont la structure codonide, c’est-à-dire que les gonades font un cercle complet autour du manubrium. Ces gonades sont hypertro- phiées, au point de remplir parfois la cavité sous-ombrellaire ; c’est le cas chez les espèces tiarella, rosea et adamsia. Cette obturation de la cavité sous-ombrellaire doit rendre la natation difficile. Avec la réduction du pouvoir et de la durée de la natation, on peut s'attendre à des régressions de la structure médusaire. Les parois de l’ombrelle sont minces et flexibles ; par contre, le velum est assez déve- | loppé; c’est probablement le velum qui assure le peu de locomotion nécessaire. Chez P. adamsia mâle, il y a quatre tentacules ayant la longueur du diamètre de l’ombrelle, c'est-à-dire deux rayons (2 r), ce : qui n’est pas beaucoup; à la base des tentacules, il y a un bulbe bien développé avec un ocelle. Mais chez P. adamsia femelle, les tentacules n'existent plus, le bulbe est réduit et l’ocelle a disparu. Il en est de même chez P. disticha et Fig. 11. — Amalthea tiarella. ANNALES, XLVI (1911). 25 tiarella (ces deux Méduses ne sont pas à distinguer); chez P. rosea, les bulbes sont au contraire plus grands, avec un ocelle. On remar- quera que pour les Méduses, P. adamsia mâle est le moins régressé et la femelle ainsi que P. tiarella le sont au degré le plus marqué. C'est à peu près l'inverse de ce que nous avons trouvé chez les Polypes : un autre exemple de l'indépendance évolutive des deux stades. Dans la classification des Méduses, les Méduses de Pennaria sont comprises dans le genre Amalthea caractérisé par les quatre tenta- cules rudimentaires. 48. — Le genre Polype CorYMoRPHA. + Le genre Méduse Amalthea ne comprend pas seulement les Méduses produites par le Polype Pennaria, mais aussi les Méduses produites par d’autres formes polypaires, le genre Corymorpha; c’est donc un cas analogue au genre Méduse Sarsia pour les genres Polypes Syncoryne, Hydrichtis et Stauridium. Jusqu'ici, les différences entre les Polypes ont été minimes et nous avons fait ressortir le contraste entre la faible variabilité des Polypes, comparée aux modifications considérables des Méduses correspondantes. Il en est autrement ici. Corymorpha est un Polype isolé, de grande taille, présentant dans sa structure anatomique la particularité de canaux endodermiques et dans son ontogénie la présence d’un stade Actinula. C'est tout ce qu'on peut imaginer de plus différent de Pennaria et on comprend que « à raison de ces différences marquées de leurs Polypes, nous _ « avons séparé Pennaria de Amalthea (Corymorpha), car leur simi- _« larité apparente (des Méduses) est tout simplement un cas de « parallélisme » (Mayer, p. 93). Quelque logique que paraisse au premier abord cette conclusion, nous devons nous rappeler que pour les rapports réciproques entre Polypes et Méduses, il peut y avoir des choses étonnantes. Quelle est la signification des particularités aberrantes de Cory- morpha ? Nous avons discuté cette question (Morphologie, $ 12) et nous sommes arrivés à la conclusion que toutes sont des conséquences d’un stade phylogénique intercalé de flottaison pour le Polype. Cette explication s'applique, non pas à un seul, mais à tous les caractères _ spéciaux de Corymorpha, y compris la larve actinula ; toutes ces par- _ ticularités apparaissent donc comme connexes et cette connexité _ augmente la probabilité de l'explication. Corymorpha est un Polype 26 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. é PE TR CR en A DE ns om BL ne me a - = °2 T > Can is T > PP CZ rad Ca ? Fig. 12. — Corymorpha et Steenstrupia. ANNALES, XLVI (1911). 27 flottant, refixé et qui, dans son dernier stade fixé, a conservé certains dispositifs de son stade flottant. En somme, la différence avec les Polypes normaux et plus particulièrement avec Pennaria se réduit donc aux conséquences d’une flottaison temporaire; anatomiquement ces conséquences sont considérables, mais cela ne doit en aucune façon faire méconnaître les affinités phylogéniques. Surtout, il faut se garder de donner, à ces différences entre les Polypes, une portée décisive pour infirmer des ressemblances entre les Méduses, car les évolutions des deux stades sont tout à fait indépendantes. Nous con- sidérons donc toutes les Méduses Amalthea comme formant un groupe unique naturel reliant, par conséquent, les formes Polypes Pennaria et Corymorpha, tout comme l’identité des Sarsia réunit trois formes polypaires. Dans le genre Pennaria, nous avons insisté sur l'importance de P. disticha avec les tentacules de son verticille basilaire montrant sens LS Fig. 13. — Corymorpha stades jeunes, étendus et contractés ; méduse Sieenstrupia avec œufs. “encore un reste de capitation; les tentacules oraux sont toujours _mettement capités. Chez Corymorpha, tous les tentacules, y compris les oraux, sont filiformes. Mais Harrzaus (1907) a décrit les tout é premiers stades polypaires, avec un verticille basilaire de cinq à huit - _ tentacules simples, flexueux, filiformes, et un verticille oral unique 28 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. de quatre tentacules courts et nettement capités, tout comme les espèces ordinaires de Pennaria. Dans les limites du genre Pennaria, il y a la tendance à augmenter le nombre des tentacules basilaires et à réduire celui des tentacules oraux; eu outre, contrairement à Séauridium, les tentacules basi- laires sont longs, les tentacules oraux sont courts. Il en est de même pour la longueur chez Corymorpha ; pour les nombres, les tentacules basilaires varient, selon les espèces, de quinze à trente, donc en général une augmentation par rapport à Pennaria, mais il y a sur- tout augmentation pour les tentacules oraux, arrangés souvent en six et sept verticilles. Ainsi, la direction d’évolution est la même pour les deux genres dans la perte de la capitation et l’augmentation du verticille basilaire, mais Corymorpha augmente aussi son système tentaculaire oral. Une partie seulement des Polypes Corymorpha donne des Méduses Amalthea; d'autres donnent des Méduses Séeenstrupia ou Hybocodon. Ces rapports, qui paraissent compliqués au premier abord, sont en réalité fort simples, comme le montre le schéma : | Amalthea. | S teenstrupia. | Hybocodon. | | Pennaria. À — Corymorpha. — Le caractère général de Steenstrupia est la régression des tenta- cules, sauf un; la régression des trois autres tentacules est variable “selon les espèces: le je est donc analogue à ce que nous avons ren- : contré chez Amalthea, sauf que là tous les tentacules sont réduits. Les nématocystes sur les tentacules sont souvent disposés en anneaux complets; le tableau suivant donne les détails (r est le rayon de l’ombrelle) : TROIS TENTACULES RÉDUITS. || TENTACULE DÉVELOPPÉ. STEENSTRUPIA. LONGUEUR: ANNEAUX. LONGUEUR. ANNEAUX, . rubra Mana NE ET 0 Na k ; 0 .tetrabrachia. . . CA, ï ÿ + peu. | bigblniois AN, | + saillants. NUS Pr GLS ALES OUEE " ap ANNALES, XLVI (1911). 29 Le genre Hybocodon a aussi trois tentacules plus ou moins réduits et un seul tentacule com- plètement développé; sous ce rapport il est comme Steenstrupia. Mais il a en plus des traînées némato- cystaires sur l’exombrelle, au-dessus de chaque canal radiaire, L'évolution s’est surtout portée sur le tenta- cule conservé; parfois il y a un groupe de plusieurs tentacules au même en- droit, le bulbe basilaire hypertrophié bourgeonne des Méduses et, au- oi du canal correspondant, il y à deux traînées néma- tocystaires au lieu d’une seule, faisant donc 3 + 2 — 5 trainées en tout; ce canal est plus long que les autres, la Méduse est asymétrique. Mais tous ces caractères ne sont pas constants et ne sont pas tou- jours réunis. Le tableau suivant donne une vue d’ensemble : Fig. 14. — Hybocodon prolhfer. TENTACULES TRAINÉES TENTACULE BOURGEONNEMENT HYBOCODON. RUDIMENTAIRES .| NEMATOCYSTES,. DÉVELOPPÉ, SUR TENTACULE, H. forbesi . s 1 court, 2 bulbes. H. pendula : . . 2 courts, 3 +2 1 bulbe. LES 2 prolifer . . . | 3 bulbes. 3 +2 1-3 HRSURICUS SEE id. ? 1, 2 bulbes. H. chilensis. . id. : 3+2(?) H. christinæ . . ris Fe Æ. pulcher . . . | 3 bulbes. 342 ; Chez Steenstrupia, les trois Éoues rudimentaires sont tous au he même état; on voit qu'il n’en est pas de même LE Hybocodon for- 30 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. besi et pendula; chez les autres espèces, il ne reste plus que les bulbes basilaires. Comptant à partir du tentacule développé, auquel on donne le n° 4, le tentacule court a, chez H. forbesi, la situation 8, -ilest à l'autre extrémité du diamètre de l’ombrelle, opposé au grand tentacule ; les deux organes adjacents, en situation 2 et 4, sont entiè- rement réduits. Chez H. pendula, les petits tentacules sont précisé- ment les adjacents 2 et 4 et le bulbe est opposé au n° 3. Les formules seraient respectivement 1 2 8 4 et 1 2 3 4. Ces variations ne sont donc pas sériables, elles sont divergentes. La disposition des nématocystes en anneaux sur les tentacules de Steenstrupia rappelle Sarsia ; la présence de traînées nématocystaires exombrellaires chez Hybocodon rappelle Zanclea et Corynitis ; mais probablement ce dernier cas est simplement de l’analogie. Les rap- ports de dérivation, tant pour les Polypes que pour les Méduses, deviennent fort confus. La conception la plus raisonnable semble être celle de branches très rapprochées, en bouquet, des directions d'évo- lution distinctes mais parallèles, semblables pour les grandes lignes, mais chacune avec quelque détail spécial. Le centre de tout le groupe est le couple Syncoryne-Sarsia. ; ; Il faut encore mentionner le genre Polype Tubularia, un des plus ancien connus, donnant la Méduse Ectopleura. Le Polype présente les mêmes particularités structurales, la larve actinula, et rentre donc dans le cadre des derniers genres considérés. La Méduse a quatre ou deux tentacules (ce dernier cas peut être un caractère -de jeune) et toutes les traînées nématocystaires sont dédoublées, comme celle sur le canal principal d'Hybocodon. I y a donc des relations bien nettes démontrant la parenté avec le groupe. 49. — Questions générales. Tous les essais d’arrangement ou de groupement des faits, dans le genre de ceux qui viennent d'être tentés, sont forcément sujets à cau- tion au moment même, et aussi sujets à revision, surtout par suite des découvertes nouvelles. Il ne faut donc pas s'illusionner sur leur valeur, mais ni en plus ni en moins; c’est-à-dire qu'il ne faut pas y croire comme à des vérités inébranlables, mais pas davantage les répudier comme un simple jeu de l'esprit, des fantaisies'sans fondement réel. 11 y a tout au moins un certain degré de probabilité, lequel, / / . ANNALES, XLVI (1911). 31 dans le cas présent, paraît assez élevé, surtout parce que de nom- breux faits de détail rentrent si bien dans le cadre tracé: Un travail d’arrangement n’est possible qu’en partant de quelques idées générales, ici principalement deux : l’indépendance d'évolution . des stades Polype et Méduse, et pour le stade Polype, l'importance comme caractère de classification de la capitation des tentacules, Pourtant, ce ne sont pas des idées préconçues. L'indépendance évo- lutive des deux stades ontogéniques est résultée antérieurement.de la comparaison des faits; c’est une notion strictement inductive, mais qui a été utilisée ici comme donnée et comme principe directeur pour l'interprétation, La notion de l'importance de la capitation tentacu- laire s'est dégagée d'elle-même au courant de cette étude et assez tôt : pour pouvoir être utile par la suite comme guide. On peut se poser la question : que signifie cette capitation? Une hypothèse de Harckez donne la réponse : le tentacule est la pédon- culisation d’un bouquet de nématocystes; c’est une batterie urticante avancée. La capitation serait done un caractère primitif; les faits embryologiques (jeune de Corymorpha), ceux de l’anatomie comparée (Pennaria disticha) montrent, en effet, la primitivité de la capita- tion, au moins dans le groupe considéré ; un autre argument, qui a aussi une certaine valeur, est que les Méduses normales de ce groupe, les Sarsia, par leurs gonades codonides, leur stauraxonie stricte, peuvent être considérées comme des plus primitives. | Chez tous les animaux à symétrie radiaire, le nombre des parties est primitivement bas et les formes à nombreux antimères sont secon-- daires. Tel est fort nettement le cas chez les Échinodermes. La même règle s'applique, semble-t-il, aussi aux Cœlentérés, où généralement l'état primitif est regardé comme ayant été stauraxone. A ce point de vue, les nombreux tentacules de Syncoryne font exception et plus encore l’évolution-aux dépens de cette forme, de Gemmaria, par une nouvelle augmentation de tentacules. Par contre, la règle est de _ nouveau d'application pour les Méduses et pour es Mohodares . Cest qu'il y a lieu de distinguer entre les tentacules des Polypes bvariires d’un côté et les mêmes organes chez les Anthozoaires et les … Méduses. Que les tentacules et les cloisons des Anthozoaires soient _ ou non logiquement connexes, toujours est-il que le tentacule, par . sa Correspondance avec une loge, a acquis l'importance d’une partie _ d’antimère; aussi la règle de la multiplication secondaire des parties | Sapplique-Lelle à ce groupe. La tentacule du Polype hydraire n’est 32 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. pas en rapport avec une organisation interne, laquelle fait défaut ; . Q , ? il a donc uniquement l'importance d'un organe quelconque. On peut admettre une stauraxonie primilive, ou plus exactement quatre ten- tacules en croix, mais comme ce dispositif n’est pas lié à autre chose, il n'a pas de fixité morphologique. Aussi, voyons-nous les tentacules - en nombre fort variable d'une espèce à l’autre, tantôt épays, tantôt plus ou moins régularisés ou verticilles ; de Syncoryne partent à la fois Stauridium qui réduit le nombre de ses tentacules el Gemmaria qui laugmente; les Polypes gymnoblastes les plus évolués ont de très nombreux tentacules comme Corymorpha et ses congénères ou très peu, seulement deux (Lar). La seule chose ressemblant vaguement à une organisation interne en rapport avec le tentacule est la transfor- mation de la cavité archentérique en canaux chez Corymorpha, Tubularia, etc., adaptation de flottaison antérieure chez un Polype refixé et là nous trouvons la tendance à la multiplication des tenta- cules. Chez les Méduses, le tentacule est en rapport avec les canaux radiaires et est probablement la cause du maintien de la cavité dans ces parties; par là, le disque central de la Méduse acquiert la struc- ture antimère et la symétrie primitive stauraxone stricte évolue vers la multiplication, quelle que soit la modification des Polypes ; Séauri- dium radiatum a réduit ses tentacules au plus petit nombre possible, deux verticilles différents, de quatre tentacules et sa Méduse Clado- nema a beaucoup de tentacules; même remarque pour le couple Clavatella-Eleutheria ; et pour le Polype bi-tentaculé Lar, la Méduse Willsia subdivise ses canaux radiaires et multiplie ses tentacules. La réduction chez Hybocodon, Steenstrupia et Amalthea est une consé- quence de la régression médusaire, phénomène d'un tout autre ordre. Cette régression des Méduses est certainement une complication pour la détermination des affinités. Nous ne nous en sommes pas aperçu, parce que nous avons écarté tous les cas où la Méduse ne devient plus libre. La conséquence est que, même pour les genres considérés, le tableau est fort incomplet. La plupart des Corymorpha ne donnent pas de Méduses et beaucoup de genres des plus intéres- sants comme Myriothela, Monocaulus, etc., ont été laissés de côté. Le but du présent travail était limité à l'établissement de quelques affinités, par l’utilisation des matériaux rassemblés dans l'ouvrage de Mayer. La pratique de cet ouvrage a fortement impressionné les incon- vénients de la nomenclature. Par exemple, les Polypes Corymorpha ANNALES, XLV (1911). 33 qui donnent des Amalthea perdent leur nom et celui de la Méduse est étendu aux Polypes; par contre, une partie des Amallhea, celles qui proviennent de Pennaria, perdent leur nom pour être baptisées comme leurs Polypes; mais le reste des Corymorpha, celles qui donne des Steenstrupia ont de nouveau le nom de leur Méduse; la Sarsia provenant de Stauridium productum reçoit un autre nom, ni celui du Polype, ni celui de la Méduse, ce qui est, comme nous - l'avons vu au paragraphe 4, le comble de la logique et serait aussi le comble de la confusion, si le terme nouveau n’était la combinaison des deux noms primitifs : Sauridosarsia. Les règles de la nomen- clature peuvent être ce qu’elles veulent, avoir tous les avantages; - mais il y a une règle suprême : la-clarté. Quand celle-ci est mise en danger, l'insurrection devient un droit et même un devoir, il faut sortir de la légalité pour rentrer dans le bon sens. Le Polype est une chose et la Méduise en est une autre, toute différente et comme nous: = l'avons vu, indépendante, Imposer un terme unique à ces choses disparates est une violence à la nature des choses. Il n’y a qu'un -_ moyen raisonnable, c'est d’accoler les deux noms, celui du Polype et celui de la Méduse : Stauridium productum — Sarsia producta. …_ Dans l'exemple choisi, comme les termes spécifiques sont les mêmes, on pourrait simplifier en Séauridium productum — Sarsia et, au besoin, comme il n’y a qu’une seule espèce de Polype de ce genre donnant ce genre de Méduse, en Stauridosarsia comme l’a fait MAYER, car les deux objets formant le couple sont ainsi désignés sans erreur possible; la seule indication à ajouter est « Polype » ou « Méduse », - au besoin par les initiales. | _ _ L'ouvrage de Maver est essentiellement descriptif; c’est avant tout . un catalogue et non un travail de morphologie; pourtant sur quel- _ques-unes des questions d'anatomie comparée, l’auteur donne son avis. Le point le plus important concerne la forme médusaire chez. _ les Leptolines (de Polypes gymno- et calyptoblastes) d’un côté, et de. pare les ns et les Narcoméduses, Ces deux dernières sont . ‘comme une palmature intertentaculaire. Au contraire, chez les Leptolines, lombrelle se développe d’abord et les tentacules se orment ensuite sur le bord. Mayer « pense done, que l’'ombrelle des achoméduses et des Narcoméduses n’est pas homologue avec celle s Anthoméduses et des Lepteméduses. Il est évident que les Ann. Soc. Zool, et Malac, Belg., t. XLVI. | 3 34 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. otolithes endodermiques des Trachyméduses et des Narcoméduses ne sont pas homologues avec les otolithes ectodermiques des Lepto- méduses » (p. 3). Cette même idée est répétée plusieurs fois, mais sans aucun FASECRE nouveau. C'est là, à mon avis, un nouvel exemple de traitement sommaire d’une grosse question théorique. C’est en effet chose importante que la non-homologie de la forme médusaire dans des groupes assez proches; l'idée n’est pas nouvelle et elle peut se soutenir. Et voilà précisément pourquoi elle mériterait une discussion plus approfondie. L'auteur nous en dit trop peu; s’il objectait que pareille discussion sortait du cadre de son travail, il nous en a dit trop. Ces conceptions sont le résumé, la concentration de toutes nos connaissances, et il y a inconvénient à les traiter un peu légèrement. Nous avons considéré la larve Actinula, non comme un stade réel- lement phylogénique, mais comme une Hydre flottante, adaptée à la flottaison. Chez Corymorpha, Tubularia, cette IHydre flottante se fixe de nouveau; chez les Trachylines, à cause de leur habitat pélagique, il n'y pas refixation et le Polype flottant, l’Acéinula, se transforme directement en Méduse. Comparé au bourgeonnement des Méduses sur le Polype fixé, c'est tout simplement un raccourcissement du déve- loppement, une modification cénogénique ; mais, dans les deux cas, le résultat final est le même : la formation d’une Méduse. La diffé- rence morphologique réelle des otolithes ne me paraît pas un argu- ment suffisant pour séparer radicalement les deux groupes de Méduses ; il ne resterait done, en somme, qu’une différence de pro- cédé ontogénique. Une interprétation analogue a été donnée pour le mode de formation de la Méduse par nodule, dans le bourgeonne- ment et, ici aussi, l’erreur a consisté à attribuer à ce procédé raccourci une portée systématique et phylétique. C'est comme si on voulait nier l’homologie de la cavité archentérique parce que tantôt elle se forme par invagination, tantôt par délamination d’une planula pleine. Éd. ; F E J ï 1 É 4 i | L * # e ; X 4 N ANNALES, XLVI (1911). | 35 SOMMAIRE DU COURS D'ÉLÉMENTS DE ZOOLOGIE POUR LA CANDIDATURE EN SCIENCES NATURELLES (Suite) () Par Auc. LAMEERE Professeur à l'Université de Bruxelles CHAPITRE VII EMBRANCHEMENT DES ARTICULÉS SI GÉNÉRALITÉS SUR LES ARTICULÉS 1. — Caractères des Articulés. DÉFINITION POSITIVE. — Métazoaires segmentés et cœlomates en principe, à face neurale ventrale, à système nerveux massif, à zone de croissance postérieure, sans corde dorsale ni musculature locomo- trice splanchnopleurale, DÉFINITION PHYLOGÉNÉTIQUE. — Cérianthaires progressant sur les tentacules et à régime macrophage en principe, à loges mésenté- riques détachées, dans la région actinopharyngienne, de la cavité digestive qui est dépourvue de cloisons, l’actinopharynx fermé, sauf aux deux extrémités qui constituent un stomodæum et un procto- dæum mettant la cavité digestive en communication avec le dehors par une bouche et par un anus, le système nerveux formant originai- rement un collier autour du blastopore. 2. — Description du prototype. | MorPnoLocie. — Bilatéralité; segmentation apparaissant exté- _rieurement par la division du corps en anneaux correspondant aux segments; lobe préoral et lobe postanal; une paire d’appendices ventraux par segment. * Épiderme ectodermique; endoderme formant le revêtement du ï tube digestif; stomodæum et proctodæum ectodermiques avec bouche et anus ventraux. - (1) Voir le tome XLV des ANNALES. 36 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Mésoderme limitant les cavités cœlomiques au nombre d’une paire par segment, ces cavités se prolongeant jusqu'à l'extrémité des appendices; une cavité impaire préorale et une cavité impaire postanale; pariétopleure, splanchnopleure, dissépiments, mésentères dorsal et ventral; mésenchyme pariétal, splanchnique, dissépimen- taire et mésentérique. Organes segmentaires au nombre d’une paire par segment, s'ouvrant dans la cavité cælomique et ventralement au côté interne des appendices {comme les cinelides des Cérianthaires); formés d’un cælomoducte mésodermique et d’un cœlomodæum ectodermique. Gonocytes mâles et femelles portés sur des individus différents, se développant dans les parois des dissépiments et tombant dans les cavités cæœlomiques pour être expulsés par les organes segmentaires. Système circulatoire formé d’un vaisseau dorsal et d’un vaisseau ventral avec vaisseaux transversaux -pariétaux et splanchniques; sang progressant d'arrière en avant dans le vaisseau dorsal, d’ avant en re dans le vaisseau ventral. Système nerveux formé de deux cordons longitudinaux ventraux réunis au-dessus du stomodæum en avant, au-dessus du procto- dæum en arrière, et transversalement par de grêles commissures ; deux nerfs pour chaque appendice. Hisrococie. — Épiderme d'une seule couche de cellules recou- vertes d’une cuticule chitineuse se prolongeant dans le stomodæum et dans le proctodæum, Endoderme cilié et glandulaire (digestion comparable à la digestion pancréatique des Vertébrés). Pariétopleure et splanchnopleure offrant l’une et l’autre deux couches de tissu musculaire lisse, l’une longitudinale, située du côté du cœ-. lome, l’autre circulaire, du côté de l'épiderme ou de l'endoderme. Organes segmentaires avec entonnoir cilié, DE des reins d’excrétion. Sang sans globules rouges; respiration se faisant par la peau. Cordons nerveux formés sur toute leur étendue de neurones moteurs, sans dendrites, externes, de leurs prolongements ramifiés et des pro- longements ramifiés des neurones sensoriels qui sont situés dans la peau; cerfs constitués de fibres non segmentées et sans myéline. EmBRYOGÉNE, — OEufs à segmentation totale et égâle; gastrulation | a ANNALES, XLVI (1911). 31 par embolie; mésoderme provenant de l’endoderme dans la région ventrale; cavités cælomiques se formant par entérocælie. Larve pélagique formée des extrémités antérieure et postérieure de l'animal; production graduelle des autres segments aux dépens d’une zone de prolifération située en avant de l’extrémité postérieure (analogie avec la cerianthula). [Dans l’embryogénie des Péripates, blastopore ventral s'allongeant, entouré par le collier constituant le système nerveux, et ne restant en communication avec le dehors que par le stomodæum et le proctodæum, ses lèvres se fermant : comparaison avec l’actino- pharynx pourvu de solénoglyphes des Anthozoaires]. 3. — Articulés et Chordés. COMPARAISON MORPHOLOGIQUE. ARTICULÉ. CHORDÉ. - Dos. Ventre. Bouche. Neuropore. Anus. Orifice neurentérique. Lobe préoral. Rostre, Lobe postanal. Zone de prolifération postérieure. DiFFÉRENCES. — Organes segmentaires non homologues; appen- dices présents chez les Articulés, absents chez les Chordés, lesquels offrent par compensation une corde dorsale et un feuillet musculaire . Splanchnopleural. 4. — Composition de l'embranchement des Articulés. _ Cuvier a donné le nom d’Articulés à un embranchement constitué _ des Vers segmentés (Annélides) et des Arthropodes. _ Dans l'hypothèse admise dans ce cours que les formes segmentées _ dérivent des Anthozoaires, les Annélides (et plus spécialement les Poly- chètes) doivent être considérées comme les ancêtres de tous les Vers À ainsi que des Mollusques : Vers, Mollusques et Arthropodes ne forment . donc qu’un seul embranchement, auquel nous conservons la dénomi- 7 nation universellement connue d'Artfcaléss Nous sommes, d’autre part, arrivés pendant la rédaction de ce som- . maire à considérer que le groupe deS Entérocæliens formé par Huxley _ ne doit pas constituer un embranchement spécial, et que les Mol- Ann. Soc. Zoo! et Malac. Belg. t, XLVI. | 4 38 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. luscoïdes, les Entéropneustes et les Échinodermes se rattachent vrai- semblablement aussi aux Vers. 5. — Classification des Articulés. | Polychètes. CHÉTOPODES PR EMA EUE LEE , 5 Oligochètes. Rotifères. ASCHELMINTHES. _ *, 7. Gastérotriches. Nématodes. NÉMERTIENS. V'OrS- 5 rer Lee ER HiRUDINÉES. Turbellariés. PLATHELMINTHES . . . « .….: Trématodes. ; Cestodes. ÉCHIURIENS. SIPONCULIENS. à ACANTHOCÉPHALES. PHORONIDIENS. BRYOZOAIRES. z Molluscoïdes. . . . . .. BRACHIOPODES. CHÉTOGNATHES. 5 ENTÉROPNEUSTES. Hydrocæliens . . . .. : - | {| ECHINODERNMES. Mollusques. Arthropodes. eo: 4 " POLYCHÈTES a —— 1. — Éthologie. Vers marins, errants ou sédentaires, rampant au fond de l’eau, nageurs, pélagiques ou fouisseurs, rarement parasites, sécrétant souvent un tube protecteur, carnassiers ou à régime microphage. 2. — Anatomie et histologie. CARACTÈRES EXTÉRIEURS. — Corps segmenté; parapodes : rames dorsale et ventrale, cirres dorsal et ventral, soies, acicules; branchie. Sy ANNALES, XLVI (1911). 39 Lobe préoral : deux fossettes ciliées olfactives; quatre yeux constitués par des fossettes ectodermiques renfermant un cristallin de sécrétion et limitées par des cellules pigmentées à bâtonnet; antennes; palpes. Cirres du premier segment et souvent du deuxième, qui peut être soudé au premier, transformés en tentacules. Pgau. — Cuticule; épiderme (hypoderme) glandlaire, sécrétant les soies; musculature externe circulaire, interne longitudinale, . celle-ci divisée en quatre champs. CoëcomE. — Paires de cavités séparées par des dissépiments et divisées par un septum oblique partant de la face ventrale pour rejoindre la paroi du corps au-dessus du parapode; disparition fréquente des mésentères Roma et ventral et parfois des dissépi- ments. Tuse nicestir. — Bouche ventrale, dans le premier segment; stomôdæum constituant un pharynx souvent évaginable et fréquem- ment pourvu de denticules chitineux qui peuvent constituer des mâchoires; intestin tout d'une venue, offrant parfois une paire de - _cæcums latéraux dans chaque segment; court proctodæum avec anus _ ventral. ORGANES SEGMENTAIRES. — a) Cœlomoducte formant un large entonnoir cilié continué par un cœlomodæum excréteur plus ou moins allongé; b) parfois cælomodæum portant une néphridie excré- trice formée de cellules ectodermiques percées d’un canal et terminée soit «) par des solénocytes, cellules à flamme vibratile, soit 6) par un petit entonnoir cilié; dans ce dernier cas, le cœælomoducte reste _ toujours séparé du cœlomodæum et s'ouvre directement au dehors _ ou est atrophié. APPAREIL CIRCULATOIRE. — Système circulatoire entièrement clos, renfermant un liquide fit respiratoire sans cellules, coloré en _ rouge par de l’hémoglobine, et formé du vaisseau ventral, du vaisseau _ dorsal, de vaisseaux latéraux et de nombreux capillaires : le sang _ passe du vaisseau ventral dans les branchies et revient au vaisseau #2 dorsal artérialisé; vaisseaux splanchniques parfois renflés en cœurs. 40 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Dans les cavités cœlomiques, liquide plasmatique nourricier, incolore, avee loucocytes. SYSTÈME NERVEUX. — Dans chaque segment, une paire de ganglions plus ou moins rapprochés ou confondus, réunis aux ganglions des segments adjacents par une paire de connectifs; plus de commissure au-dessus du proctodæum; commissure antérieure constituant des connectifs périæsophagiens et dans le lobe préoral un cerveau avec trois renflements correspondant aux fosseltes olfactives, aux yeux, aux antennes et aux palpes. RepropucrTIoN, — Sexes séparés; gonocytes expulsés des cavités cœlomiques par l'entonnoir du cœlomoducte et par le cæœlomo- dæum quand celui-ci n’est pas séparé du cœlomoducte; lorsque ce dernier est atrophié, les gonocytes sont expulsés par rupture des parois du corps. ? Grand pouvoir de régénération quand le corps est sectionné; parfois reproduction asexuelle par division spontanée en deux individus; parfois aussi division en un ver antérieur rampant et stérile et un ver postérieur fertile à parapodes adaptés à la vie pélagique. 3. — Embryogénie. Emsrvon. — Segmentation totale, égale ou inégale; gastrulation par embolie ou par épibolie; blastopore se rétrécissant entre l'extré- mité antérieure qui persiste comme communication entre le stomo- dæum et l'intestin, et l'extrémité postérieure qui finit par se fermer, mais se rouvre plus tard pour faire communiquer le proctodæum avec l'intestin. Lanve. — Pélagique, entièrement ciliée ou avec des bandelettes vibratiles variées; formée parfois de plusieurs des segments anté- rieurs avec ou sans parapodes ou avec des couronnes vibratiles. Type classique : TROCHOSPHÈRE. Forme de toupie; cils en une touffe apicale, une double couronne préorale, une couronne postorale séparée de la précédente par une zone ciliée s'étendant sur la face ventrale jusqu’à l'extrémité posté- rieure où se trouve une couronne terminale. Plaque nerveuse apicale avec deux fossettes ciliées, quatre ou deux yeux, deux palpes; bandes nerveuses méridiennes el transversales. ANNALES, XLVI (1911). 41 Bouche équatoriale; stomodæum; intestin cilié; court procto- dæum; anus un peu dorsal à l'extrémité terminale, Deux néphridies à solénocytes s’ouvrant à la face ventrale: mésen- chyme lacuneux; une cavité dans le massif apical; deux massifs mésodermiques ventralement à l'extrémité postérieure. TRANSFORMATION DE LA TROCHOSPRÈRE EN ADULTE. — Zone de prolifé- ration postérieure donnant successivement les anneaux de manière à éloigner la tête de la queue; segmentation des masses mésodermiques et formation des cavités cœlomiques par schizocælie. Extrémité apicale devenant le lobe préoral; portion renflée de la larve située entre le lobe préoral et la première paire de cavités cœlomiques se raccourcissant, son épiderme tombant et l'intestin étant résorbé, en même temps que le stomodæum s'étend jusqu’à la limite du deuxième et du troisième segment; disparition des néphridies céphaliques. SIGNIFICATION DE LA TROCHOSPHÈRE. — 1. Hypothèse schizocælienne : la trochosphère est le portrait de l'ancêtre des Polychètes, elle se rattache à un type de Cœlentéré (Méduse ou Cténophore), et l'adulte est une colonie linéaire due à un phénomène de bourgeonnement. — Objection principale : le système nerveux de la trochosphère est dorsal, tandis qu’il est ventral dans les anneaux de l'adulte. 2. Hypothèse entérocwlienne : la trochosphère est une véritable larve, adaptation momentanée de l'organisme, sorti hâtivement d’un œuf pauvre en deutoplasme, à la vie pélagique (analogie avec la cerianthula); de la somme de ses caractères il peut être fait trois parts : 1° caractères ancestraux rappelant la larve des Cérianthaires; 2° caractères résultant du retentissement sur la larve des caractères nouveaux de l'adulte; 3° caractères résultant de l’adaptation à la vie pélagique de la combinaison des caractères précédents (gonflement momentané, analogue à celui de l’ombrelle d’une Méduse, du dissé- piment séparant le lobe préoral du premier segment). Dans cette hypothèse, l’évolution générale des Vers se comprend comme caractérisée dans bien des cas par un phénomène de pædo- _ genèse, les Vers pouvant être groupés à cet égard en trois catégories : 4° ceux dont la structure peut être dérivés. de celle des Polychètes _ adultes; 2 ceux dont la structure peut être dérivée de celle de la | trochosphère, NAAÈEES se reproduisant déjà sous sa forme larvaire e » du 49 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE, et renonçant à acquérir l’organisation de l'adulte; 3° ceux dont la structure peut être dérivée de celle d’un stade intermédiaire entre l’adulte et la larve. 4. — Types principaux. 1. Formes errantes, à régime carnassier. Ex. : Syllis (parapodes simples); Aphrodite (cirres dorsaux constituant des lames branchiales cachées par un feutrage de poils); Phyllodoce (cirres natatoires, foliacés); Alciope (pélagique avec deux grands yeux à cristallin ne remplissant pas la vésicule optique); Tomopteris (pélagique, à. paropodes constituant de grands lobes latéraux); Nereës (deux grandes mâchoires); Eunice (avec tube, et une dilatation pharyngienne ven- trale renfermant des mâchoires) ; Glycera (sans système circulatoire, mais à liquide plasmatique renfermant des globules rouges). À ce type éthologique se rattachent les Mysostoma, parasites discoïdes des Crinoïdes et des Astéroïdes, hermaphrodites, avec ventouses. F ; 2. Formes fouisseuses, avec ou sans tube, à lobe préoral plus ou moins réduit et sans yeux ni appendices en général, à pharynx sans mâchoires mais ordinairement encore évaginable; régime microphage. Ex. : Chœætopterus (parapodes encore bien développés; Terebella (lobe préoral portant de longs filaments, premiers segments avec des branchies renfermant des diverticules du cœlome, un seul dissépiment séparant une région antérieure avec organes segmentaires excréteurs et une région postérieure avec organes segmentaires génitaux); Are- nicola (parapodes absents, soies dans la région antérieure, branchies dans la région moyenne); Capilella (cœlomoductes séparés des néphridies). À ce type éthologique se rattachent les soi-disant Archiannélides, conservant à l’état adulte des caractères larvaires, notamment un système nerveux non séparé de l'épiderme; ex. : Saccocirrus; Polygordius ; Protodrilus; — Dinophilus. 5 : De ce groupe descendent vraisemblablement aussi directement : 4° les Échinodères, petits Vers marins fouisseurs sans appendices, à forte cuticule annelée, à pharynx épineux protractile, sans système circulatoire ni cœlome, avec deux néphridies et deux glandes géni- tales, et une chaîne ganglionnaire ventrale; IN PEONE ETt 0 CR OURT S E DRS S n, n00e ANNALES, XLVI (1911). 43 2 les Gordiacés, Vers marins ou d’eau douce non segmentés et sans appendices, très allongés, à forte cuticule, à double cordon nerveux ventral, à cœlome spacieux, mais sans dissépiments, les gonocytes se développant dans le mésentère dorsal et passant de celui-ci directement au dehors par le proctodæum, le tube digestif étant réduit; ex, : Gordius (adulte dans l’eau douce, le mâle à queue fourchue, l'embryon, avec stylets, perforant un premier hôte, larve d’Insecte, s'y enkystant et continuant son évolution dans un autre Insecte aquatique). 3. Formes sédentaires vivant dans un tube, à lobe préoral enve- loppé d'un collier constitué par le premier segment, les palpes constituant des appendices branchiaux ramifiés et ciliés, le- pharynx n'étant plus évaginable; corps divisé en une région antérieure avec deux organes segmentaires excréteurs s'ouvrant dorsalement en avant … du cerveau, et une région postérieure génitale; parapodes peu déve- . Jloppés; régime microphage. Ex. : Spirographis (tube formé de ._ mucine agglomérant des corps étrangers); Serpula (tube formé de mucine imprégnée de calcaire, les appendices branchiaux soutenus … par du cartilage, l’un d'eux terminé par un opercule). - 5. — Caractères des Polychètes. Chétopodes presque toujours marins, à parapodes ordinairement bien développés et offrant des soies nombreuses, les sexes étant en général séparés, le développement accompagné de métamorphoses. E= | Se TT OLIGOCHÈTES 1. — Caractères des Oligochètes. pa _ Chétopodes fouisseurs, rarement marins, ordinairement d’eau 3 douce ou terrestres, à parapodes et appendices du lobe préoral nuls, 2 à suiss rares, _hermaphrodites, à Le Ut de direct. : 44 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 2. — Ver de terre (Lumbricus terrestris). ANATOMIE. — Pas de parapodes; quatre doubles rangées de soies courtes; lobe préoral réduit, sans fossettes olfactives, ni yeux ni appendices; pas de lobe postanal. Épiderme très glandulaire; ceinture en arrière de la région géni- tale; pores dorsaux. Musculature circulaire et longitudinale, celle-ci à disposition régulière des faisceaux; conservation des dissépiments, mais pas des mésentères. F Pharynx non évaginable avec glandes salivaires; œsophage avec glandes calcifères ; jabot; gésier. Intestin avec éyphlosolis ; anus terminal. Système circulatoire normal avec cinq paires de cœurs dans les segments 7 à 11. Néphridies très allongées avec petit entonnoir s’ouvrant dans le cœlome, indépendantes des cæœlomoductes. Splanchnopleure formée d’une couche de cellules chloragogènes. Système nerveux avec ganglions cérébroïdes, connectifs périæso- phagiens et chaîne ganglionnaire ventrale. Organes génitaux. — Une paire de testicules sur la paroi pos- térieure des dissépiments séparant le 9° du 10° et le 10° du 41° segment; une paire d’entonnoirs béants dans le 10° et dans le 11° segment, leurs conduits réunis de chaque côté en un canal déférent s’ouvrant à la face ventrale du 15° segment; testicules et cœælomoductes contenus dans des vésicules séminales, cavités séparées du cœlome et à parois formées par une boursoufflure du revêtement péritonéal des dissépiments, les spermatocytes achevant leur déve- loppement dans ces organes. Une paire d'ovaires sur la paroi postérieure du dissépiment sépa- rant le 49° du 13° segment; une paire d’entonnoirs béants dans le 13° segment et se continuant par un court oviducte s’ouvrant à la face ventrale du 44° segment; une paire de réceptacles séminaux à la limite du 9° et du 10° et du 10° et du 11° segment. Accouplement nocturne en tête-bêche ; rôle de la ceinture. DéveLorpemEnT. — OEufs, et spermatozoïdes contenus dans les réceptacles séminaux (provenant de l’autre individu) réunis avec un ANNALES, XLVI (1911). 45 aliment albuminoïde dans un cocon sécrété par la ceinture; déve- loppement direct d’un seul embryon. Mours, — Circulation dans le sol; rejet des excréments à la surface; influence sur la respiration des plantes et rôle dans l’en- fouissement des pierres, monuments, etc. 8. — Classification. 1. Limicoues. — Marins et surtout d’eau douce; soies bien déve- loppées ; ceinture d'une seule couche de cellules; orifices génitaux mâles s’ouvrant dans le segment qui suit les testicules, en avant des orifices femelles; œufs gros. Ex. : Tubifex; Nais (sang incolore, reproduction asexuelle par scissiparité); Branchiobdella (parasite sur les branchies de l'Écrevisse). 2. TerRicoLEs. — Terrestres; soies très réduites ; ceinture de deux couches de cellules; orifices génitaux mâles plus ou moins reculés et souvent en arrière des orifices femelles; œufs petits. Ex. : Lum- bricus. 4. — Caractères des Chétopodes. Vers segmentés à cœlome spacieux, offrant des soies et un système circulatoire renfermant un sang coloré en rouge par de l’hémo- globine. $ [IV ‘ - ASCHELMINTHES Er { 1. — Signification du groupe. - Vers conservant à l’état adulte la structure de la trochosphère; ni segmentation ni système circulatoire; une paire de néphridies sans entonnoir ; des lacunes hæmocæliques dans le mésenchyme; cœlome | réduit à une paire de glandes génitales; sexes séparés: groupe _vraisemblablement polyphylétique. | 46 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 2, — Rotifères. GÉNÉRALITÉS. — Transparents, d’eau douce en général, microsco- piques; appareil rotateur variable, mais formé essentiellement d’une couronne ciliée préorale et d’une couronne postorale ; pied ventral, servant à la fixation permanente ou temporaire, réduit ou absent dans les formes supérieures; cuticule plus où moins forte, super- ficiellement annelée; bouche ventrale, vers l'extrémité antérieure ; pharynx avec mâchoires; estomac cilié avec deux glandes digestives; intestin aboutissant à un cloaque terminé par l’anus dorsal, à la base du pied; une paire de néphridies à solénocytes se réunissant à une vessie contractile aboutissant au cloaque; espace situé entre l’épiderme et l’endoderme occupé par un liquide plasmatique, par de rares cellules mésenchymateuses et par des faisceaux musculaires; un double ganglion nerveux cérébroïde avec deux yeux ou une tache pigmen- taire, relié parfois à un ganglion infraœæsophagien; ordinairement un seul ovaire rattäché par un oviducte au cloaque; mâles beaucoup plus petits que les femelles, à tube digestif atrophié, à testicule unique, le canal déférent aboutissant à lextrémité postérieure du corps sur une papille servant de pénis; femelles ordinairement vivipares; œufs d'été à coque mince; œufs d’hiver à coque épaisse et plus riches en deutoplasme; œufs d'été à développement parthénogénétique, n’expul- sant qu'un seul globule polaire, de deux sortes portés par des indi- vidus différents, les uns grands, donnant des femelles, les autres petits, donnant des mâles, ces derniers œufs apparaissant chez des femelles sous l’influence d’un abaissement de température. TypEs principaux. — Lacinularia (femelle dans un tube, fixée d’une manière permanente, coloniale); Rotifer (dans la mousse des -toits, desséchabie et reviviscent, mâle inconnu); Hydatina (pied très raccourci); Asplanchna (sans pied ni anus); Proales (parasite dans les Volvox); Brachionus (avec une carapace chitineuse); Trochosphæra (globuleux, à couronne ciliée préorale équatoriale, la couronne post- orale réduite, le ganglion cérébroïde équatorial). CaraCTÈRES DES RoTIFÈRES. — Vers ordinairement d'eau douce, … microscopiques et transparents, sexués, ayant la structure de la trochosphère, et pourvus d’un appareil rotateur. x ANNALES, XLVI (1911). 47 3. — Gastérotriches. Vers aquatiques, microscopiques et transparents, ayant la struc- ture de la trochosphère, progressant sur la face ventrale qui offre deux bandes de cils vibratiles; bouche et anus terminaux; pas d'appareil rotateur ni de mâchoires; mâle inconnu. Ex. : Ichthydium. 4. — Nématodes. ASCARIS LUMBRICOIDES. — Ver cylindrique et allongé, vivant dans l'intestin de l'Homme; bouche antérieure, entourée de trois papilles ; anus postérieur ventral; lignes latérales, dorsale, ventrale. Cuticule; épiderme apocytaire: pas de musculature circulaire : __ musculature longitudinale divisée en quatre champs. _ Stomodæum allongé, simple; intestin sans revêtement splanchno- - pleural, l'espace qui le sépare de la paroi du corps étant un hæmocæle . rempli de liquide plasmatique. À Dans les lignes latérales, deux canaux (néphridies?) se réunissant _ en avant pour s'ouvrir sur la ligne médiane ventrale. Système nerveux dans l’épiderme, comprenant un anneau péri- æsophagien avec renflements ganglionnaires, six nerfs antérieurs et six cordons postérieurs, un ventral, un dorsal et les autres laté- raux, réunis par des anastomoses transversales et offrant des renfle- - ments ganglionnaires dans la région caudale. Femelle : deux ovaires, deux oviductes, deux utérus se réunissant _ en un vagin s'ouvrant en avant, sur la ligne médiane ventrale. _ Mâle (extrémité postérieure du corps courbée en crochet): un testicule, un ne un canal déférent s’ouvrant ventralement dans le proctodæum, celui-ci offrant dorsalement une poche renfer- _mant deux spicules chitineux pour l'accouplement. Ù pénene amihoïdes, remontant l'utérus dans des sillons des 2 ee Vaie PR Le d'une membrane vitelline formant une a 48 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Principaux Types. — À. Anguillulidæ. — Libres en général, marins, d’eau douce ou terrestres, fouisseurs, à stomodæum com- pliqué d’une armature chitineuse et pouvant offrir un renflement bulbeux; parfois des yeux. Ex. : Enoplus; Anguillula aceti (dans la colle de farine aigrie, reviviscent); Tylenchus scandens | Anguillule du blé niellé]; Heterodera Schachti (parasite de la Betterave); Angiosto- mum nigrovenosum [génération sexuée vivant dans la terre humide, génération hermaphrodite dans les poumons des Grenouilles). 9. Ascaridæ. — Parasites de l'intestin, avec trois papilles céphali- ques. Ex. : Oxyuris vermicularis (dans le gros intestin de l'Homme); Ascaris. 3. Strongylidæ. — Parasites intestinaux suçant le sang, à cavité buccale armée de dents chitineuses; extrémité du corps du mâle avec bourse copulatrice. Ex. : Sérongylus; Sclerostomum ; Ancylostoma duodenale [Ver des mineurs] (jeune vivant dans l’eau et introduit dans le corps humain avec la boisson et peut-être par perforation de la peau). 4. Trichocephalidæ. — Parasites intestinaux enfonçant dans la muqueuse leur extrémité antérieure allongée et amincie, le stomo- dæum réduit à une file de cellules. Ex. : Trichocéphalus trichiurus (dans le cæcum et le gros intestin de l'Homme); Trichinella spiralis [Trichine] (dans l'intestin grêle du Rat noir, la femelle vivipare, les jeunes allant se loger dans les muscles où ils sont encapsulés et où ils attendent que le cadavre de leur hôte soit dévoré par un autre Rat. ou par un Porc, l'infection pouvant se transmetlre de ce dernier à l'Homme). B. Filariidæ. — Parasites internes très allongés vivant dans le tissu conjonctif. Ex. : Filaria medinensis (mâle inconnu, vivipare, jeunes expulsés par formation d'abcès; hôte intermédiaire, un Cyclo- pide); Filaria Bancrofti (vivipare, jeunes dans le sang, passant dans le corps d’un Culeæ). 6. Mermithidæ. — Parasites internes d’Insectes, très allongés, à tube digestif atrophié, sortant de leur hôte et s'accouplant dans la terre humide à l'état adulte. Ex. : Mermis. CaracTÈRES DES NÉMATODES. — Vers cylindriques à sexes séparés, dépourvus de cils vibratiles, offrant à l’état adulte la structure géné- rale de la trochosphère, fouisseurs ou parasites. ANNALES, XLVI (1911). 49 $ V NÉMERTIENS GénéraLiTés. — Vers ordinairement marins, très allongés, aplatis, très contracliles, entièrement couverts de cils vibratiles, carnassiers; trompe antérieure terminale, avec muscle rétracteur, logée dans une gaine dorsale renfermant une cavité hæmocælienne; tube digestif avec bouche ventrale, stomodæum court, intestin avec paires de cæcums latéraux, anus terminal; peau avec musculature circulaire et longitudinale; système nerveux formé de deux cordons latéraux et d'un nerf dorsal, anastomosés par un plexus épidermique ou par des commissures transversales, réunis en arrière et aboutissant en avant à une paire de ganglions cérébroïdes ; ceux-ci réunis par une com- missure transversale au-dessus et au-dessous de la trompe, et en rapport en arrière de chaque côté avec un organe en forme de fente ciliée; yeux plus ou moins nombreux ; système circulatoire formé de deux vaisseaux latéraux et d’un vaisseau dorsal, situé entre le tube digestif et la trompe, réunis en avant, en arrière et par des vaisseaux transversaux ; sang parfois coloré en rouge; deux organes excréteurs antérieurs, formés d’un canal s'ouvrant à l'extérieur par un ou plusieurs orifices et offrant des ramifications terminées par des solé- nocytes; cœlome réduit à des glandes génitales disposées par paires en alternance avec les cæcums intestinaux, et s’ouvrant chacune à maturité, à l'extérieur, par un pore situé au-dessus du cordon ner- _ veux latéral; sexes séparés; développement parfois compliqué (larve de Desor, Pilidium). Types PRINCIPAUX, — Carinella (système nerveux en dehors de la {unique musculaire); Lineus (avec couche musculaire supplémentaire longitudinale sous l'épiderme); — Cephalothrix (système nerveux _ dans la tunique musculaire); — Tetrastemma (trompe avec stylet | calcaire, système nerveux en dedans de la tunique musculaire, bouche en avant du cerveau); Pelagonemertes (pélagique); Malacobdella # (parasite de Lamellibranches, court et large, avec une ventouse). A ‘dr À CaracTÈères Des NéMERTIENS. — Vers aplatis, sexués, carnassiers, £. couverts de cils vibratiles, offrant un anus, un système circulatoire et Je Te A. MS SA 50 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. une trompe, segmentés intérieurement, à cœlome réduit à des paires: de glandes génitales; se rattachent probablement aux Polychètes et conservent à l’état adulte certains caractères larvaires de ces derniers. $ VI HIRUDINÉES - HiruDO MEDICINALIS. — Corps aplati avec annulations de la cuticule, cinq de ces annulations correspondant à un segment; trente-trois segments en tout; ventouse buccale antérieure; ventouse ventrale postérieure s'étendant sur six segments. | Peau. — Cuticule; épiderme glandulaire, principalement sur les | 9° à 11° segments qui sécrètent le cocon (chez d’autres formes, cein- . ture); musculature circulaire externe et interne longitudinale. Système nerveux. — Ganglions supraæsophagiens ; connectifs périœsophagiens; masse infraæsophagienne formée de cinq paire es. de ganglions; double chaîne ventrale de vingt et une paires, terminée 4 par une masse formée de sept paires de ganglions; des organes sen-. soriels nombreux situés à l'extrémité antérieure et en une rangée. transversale, dorsalement et ventralement, près du bord antérieur de Ë chaque segment; une paire d’yeux sur les cinq premiers segments. . Tube digestif. — Boucheavec trois mâchoires; stomodæum formant un pharynx ovoide avec glandes salivaires sécrétant un mucus * empêchant la coagulation du sang; intestin avec dix chambres, . , É PR chacune d'elles avec une paire de cæcums latéraux; la dernière paire de cæcums très développée; proctodæum formant un rectum aboutis- sant à l'anus terminal et dorsal. Cœlome. — Réduit par le développement d'un abondant mésen-. chyme à un système de canaux transversaux et de sinus longitudi- naux dans lesquels sont logées les glandes génitales et qui renferme un liquide plasmatique rouge; des quatre sinus longitudinaux typiques. des Sangsues, à savoir un dorsal, un ventral et deux latéraux, Hérudo medicinalis n’a conservé que le sinus dorsal et le sinus ventral, celui-ci renfermant la chaîne nerveuse. “4 ANNALES, XLVI (1911). 51 Système circulatoire. — Probablement sans communications avec le système des sinus cœlomiques, rempli d’un liquide hématique coloré en rouge, et formé de vaisseaux transversaux réunissant des vaisseaux longitudinaux; des quatre vaisseaux longitudinaux typiques des Sangsues, vaisseaux logés dans les quatre sinus longitudinaux, Hirudo medicinalis n’a conservé que les deux vaisseaux latéraux. Organes segmentaires. — Au nombre de dix-sept paires et formés de trois parties : {° un entonnoir cilié, en communication avec un sinus cœlomique, fonctionnant comme organe phagocytaire et sans communication avec 2° un tube percé dans une rangée de cellules excrétrices; 3° une vessie terminale. Organes génitaux. — Hermaphrodisme : testicules en arrière des ovaires, orifice génital mâle .en avant de l'orifice génital femelle : glandes génitales dans des sinus cœlomiques, mais en continuité directe avec les gonoductes,. Testicules au nombre de neuf paires dans les 13° à 21° segments, leurs gonoductes réunis à un canal déférent pelotonné en épididyme et aboutissant à un pénis renflé à sa base en prostate et faisant saillie par une ouverture du 11° segment. Deux ovaires dans le 12° segment; deux oviductes se réunissant dans une glande albumipare et aboutissant au vagin qui ouvre au 12° segment. Accouplement ; spermatozoïdes, cimentés en spermatophores, déposés sur le corps de l'individu conjoint, et passant à travers la _ peau pour aller rejoindre les œufs à l’intérieur; œufs pondus avec une certaine quantité de substance albuminoïde dans un cocon enfoui : dans la terre; un stade larvaire précédant la sortie de la Sangsue du cocon sous sa forme définitive. à k CLASSIFICATION. — 1. Rhynchobdelles. — Pharynx constituant une #2 _ trompe évaginable; sang incolore; se nourrissent de Mollusques ou _sucent le sang des Poissons, Ex. : Branchellio (sur la Torpille, avec - branchies); Pontobdella (sur les Raies); Clepsine (dans les eaux douces, cocon porté sur ” le ventre). - 2. Gnathobdelles. — Pharynx non évaginable; ordinairement des Poire. sang généralement rouge; carnassiers d’eau douce ou terrestres, suçant parigie le sang des Vertébrés à à sang chaud ; cocon 52 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. déposé en terre. Ex.: Nephelis; Hirudo; Hæmadipsa (des forêts tropicales). CARACTÈRES DES HIRUDINÉES. — Vers segmentés, carnassiers ou parasites, à cœlome réduit, hermaphrodites, offrant un anus et un système circulatoire, dépourvus de parapodes, de soies et de cils vibratiles; se rattachent aux Polychètes et ressemblent quelque peu par convergence aux Oligockètes. $ VIT PLATHELMINTHES 1. — Turbellariés. TricLanes, — Corps allongé, aplati, sans segmentation extérieure, entièrement couvert de cils vibratiles; rhabdites dans la peau; musculature circulaire externe et longitudinale interne ; mésenchyme avec musculature oblique; ni cavités cælomiques, ni système cireula- toire; bouche ventrale, plus ou moins reculée vers l’extrémité posté- rieure; stomodæum constituant une trompe évaginable; intestin sans proctodæum ni anus, avec un diverticule antérieur et deux diver- _ … ticules postérieurs offrant des cæcums latéraux ordinairement très ramifiés et disposés plus ou moins segmentairement par paires; système nerveux formé de deux cordons longitudinaux réunis en arrière, offrant des anastomoses transversales, et renflés en avant en ganglions cérébroïdes d'où partent des nerfs robustes en rapport avec à des organes tactiles et des yeux multiples ou au nombre de deux; de chaque côté un appareil néphridien, à ramifications terminées chacune par un solénocyte, et s’ouvrant ventralement par plusieurs « orifices; organes génitaux constitués d’après le type de ceux des Hirudinées ; hérmaphrodisme; un orifice génital mâle en avant d'un orifice génital femelle, ces deux orifices réunis dans un cloaque commun situé ventralement en arrière de la bouche: deux ovaires antérieurs avec deux longs oviductes, compliqués de glandes vitello- gènes, se réunissant pour aboutir au cloaque qui porte un réceptacle … séminal et un utérus; de nombreux testicules, disposés parfois segmentairement par paires, avec conduits aboutissant de chaque ANNALES, XLVI (1911). 53 côté à un canal déférent ; un pénis pour l'accouplement; œufs ren- fermés dans une coque avec un certain nombre de cellules, fournies par les glandes vitellogènes, qui serviront à la nourriture de l’em- bryon; développement direct; parfois reproduction asexuelle par scissiparité, Vers marins, le plus souvent d’eau douce, parfois terrestres, carnassiers. Ex. : Procerodes (Gunda); Planaria ; Geoplana. PouycLanes. — Turbellariés marins différant des Triclades par : 1° le tube digestif offrant plus de trois grands diverticules, un certain nombre de cæcums latéraux du diverticule antérieur étant très développés; 2° le système nerveux à cordons longitudinaux réduits, pas plus développés que les nerfs cérébraux, le mésenchyme étant parcouru par un réseau compliqué de commissures; 3° les orifices génitaux non réunis en un cloaque commun; 4° les glandes vitellogènes représentées par de nombreux ovaires (chaque diverticule intestinal est flanqué d'une rangée d’ovaires en avant et d’une rangée de testicules en arrière); 5° les œufs sans cocon, pondus en paquets dans une masse albuminoïde; 6° le développement compliqué d’une larve ciliée (larve de Müller). Ex. : Prosthecerœus (avec ventouse ventrale); Leptoplana. RHABDOCOELES. — Turbellariés marins et surtout d’eau douce différant des Triclades par leur intestin sans ramifications, les ovaires et les glandes vitellogènes étant parfois confondus ; ont quelquefois dans leur mésenchyme des Algues symbiotiques. Ex. : Mesostomunm ; Vortex. Acoges. — Turbellariés marins différant des Rhabdocæles par l'absence d'intestin. Ex. : Convoluta (avec des Algues symbiotiques). CARACTÈRES DES TURBELLARIÉS. — Plathelminthes libres, à peau couverte de cils vibratiles et renfermant des rhabdites, à pharynx évaginable. 2. — Trématodes. GÉNÉRALITÉS, — Vers parasites; organisation comparable à celle des Triclades; une ventouse ventrale; surface du corps offrant une cuticule épaisse, les cellules épidermiques enfoncées dans la tunique musculaire; bouche antérieure, terminale, ordinairement avec ven- touse; pharynx non évaginable; intestin bifurqué; néphridies très Ann. Soc. Zool. et Malac. Belg., t. XLVI. 5 «54 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET. MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. -ramifiées; système nerveux avec ganglion cérébroïde et six con- nectifs longiludinaux réunis par des commissures transversales ; cloaque génital ordinairement antérieur; deux testicules avec canaux déférents aboutissant à une poche avec pénis exsertile; un ‘ovaire, deux glandes vitellogènes; oviducte avec renflement entouré de glandes coquillères et terminé en utérus; larve couverte de cils vibratiles. CLASSIFICATION. — 1. Monogénèses. — Parasites externes pouvant offrir des yeux; ordinairement deux petites ventouses buccales et une -grande ventouse postérieure généralement compliquée et munie sou- vent de crochets chitineux; deux orifices excréteurs antérieurs dorsaux ; un canal simple ou double, servant de vagin, mettant en communication avec l'extérieur la base de l’oviducte ; un autre canal : faisant communiquer l’oviducte avec l’intestin ; développement simple. Ex. : Trisiomum (sur la peau des Poissons de mer); Polystomum (dans la vessie urinaire de la Grenouille rousse); Diplozoon (individus soudés à deux sur les branchies de divers Poissons d'eau douce). 2, Digénèses. — Parasites internes, sans yeux, offrant une ven- touse buccale et une ventouse ventrale simple; les deux orifices excréteurs réunis en arrière; pas de vagin, mais un canal (de Laurer) faisant communiquer la base de l’oviducte avec l'extérieur par un pore dorsal; développement compliqué d'une multiplication des individus dans un hôte différent de l'hôte définitif. Ex. : Fasciola (Distomum) hepatica [Douve du foie] (adulte dans les canaux biliaires du Mouton et parfois de l'Homme: des œufs arrivés dans l’eau sort une larve ciliée avec tache oculaire (Miracidium) qui pénètre dans” un individu de Limnæa truncatula, Sy transforme en sporocyste, dans lesquels des cellules internes (œufs parthénogénétiques?) évoluent chacune en une rédie, celle-ci donnant des cercaires qui nagent et « vont s’enkyster sur des plantes aquatiques que broutent les moutons); … Schistostomum (Bilharzia) hæmatobium (sexes séparés, mâle logeant … une femelle dans un sillon qu’il a sur lé ventre, vivant dans la veine . porte et les vaisseaux intestinaux et vésicaux de l'Homme en Afrique, la sortie des œufs pouvant provoquer une hématurie). CaracTÈRES Des TRÉMATODES. — Plathelminthes parasites, à peau sans cils vibratiles ni rhabdites, offrant des ventouses, à boites : terminale et sans pharynx évaginable. ANNALES, XLVI, (1941). +, 4. 55 3, + Cestodes. TæNIA sOLIUM. — Adulte. — Long ruban divisé en proglottis et fixé par le scolex (extrémité postérieure, sie tête) à Ja ne de l'intestin de l'Homme. Scolex avee quatre ventouses en n godets musculeux et rostellunà pourvu de crochets. : Proglottis naissant les uns derrière Îés autres auk dépens d’une zone dé prolifération située contre le scolex, augmentant graduelle- ment de largeur dans la région du cou; ils résultent d’une multipli- ‘cation de l'appareil génital et d’une segmentation superficielle. Peau avec cuticule; cellules épidermiques enfoncées dans la tunique musculaire. Pas d’orifice buccal ni de tube digestif; le chyle de l'hôte passe par la peau dans le mésenchyme, le Ver étant à croissance continue (analogie avec les Végétaux). Système excréteur formé de deux néphridies très ramifiées avec nombreux solénocytes isolés, réunies transversalement en arrière de chaque proglottis, - Système nerveux formé de deux cordons longitudinaux latéraux, réunis à un renflement ganglionnaire du scolex, et de huit nerfs lon- gitudinaux avec des commissures transversales; en outre un plexus dans la peau, | Chaque proglottis renferme un appareil génital complet ; cloaques génitaux situés au milieu de la tranche des proglottis et alternant d'un proglottis à l’autre; testicules très nombreux, dorsaux, réunis - par des canalicules à un canal déférent aboutissant à une poche ren- - fermant un pénis exsertile; un ovaire à deux lobes en arrière du - proglottis, une glande vitellogène près du bord postérieur de celui-ci et aboutissant avec l’oviducte à un renflement entouré de glandes - coquillères; de ce renflement partent : 4° un canal offrant sur son … trajet une vésicule séminale et se terminant par un vagin s’ouvrant dans le cloaque génital (ce canal homologue de l « utérus » des … Trématodes); 2° un tube médian dirigé vers l’extrémité antérieure = du proglottis et constituant L’« utérus » (probablement homologue du vagin des Trématodes Monogénèses). 3 g Accouplement entre proglottis voisins ; œufs fécondés passant dans 2 l'utérus qui se dilate et se ramifie de manière à remplir tout le pro- 3 “ps les autres organes génitaux s’atrophiant ; allongement conco- 56 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. mitant des proglottis qui se détachent isolément et sont expulsés de l'hôte, Développement, — OEufs évoluant dans l'utérus en un embryon qui est recouvert d’une cuticule épaisse et qui offre six crochets (embryon hexacanthe, ou oncosphère); ingérés par le Porc, les œufs éclosent dans le tube digestif de celui-ci, et les embryons traversent les tissus de l'animal pour aller se loger dans les muscles et sy transformer en cysticerque, le corps prenant l'aspect d'une vésicule pleine de liquide, dont la paroi présente une dépression au fond de laquelle se constitue le futur scolex (au pôle opposé à celui où se trouvaient les six crochets de l'embryon qui ont disparu). La chair du Porc ladre mal cuite étant ingérée par l'Homme, le cysticerque se transforme en adulte, le scolex se dévaginant et com- mençant à produire la chaîne des proglottis. CLassrricaTioN. — 1. Monomères. — Corps ne renfermant qu'un seul appareil génital à cloaque ventral médian, et non segmenté; utérus terminé par un orifice ventral servant à la ponte des œufs ; néphridies souvrant par un pore commun à l'extrémité du corps opposée au scolex; cysticerque ressemblant à l'adulte (la disposition des organes génitaux démontre que le scolex, très simple, est posté- rieur et homologue à la ventouse terminale des Trématodes). Ex. : Amphilina (dans l'Esturgeon, corps foliacé); Caryophyllœus (dans l'intestin des Cyprins, le cysticerque dans les Tubifex, corps allongé). 9. Polymères. — Appareils génitaux multiples; corps ordinaire- ment segmenté en proglottis. a) Dibothridiés. — Cloaques génitaux ventraux et médians; utérus terminé par un orifice ventral servant à la ponte des œufs; scolex avec deux ventouses en forme de fentes; cysticerques ressem- blant aux adultes ; oncosphère aquatique et ciliée. Ex. : Ligula (dans l'intestin des Oiseaux aquatiques, le cysticerque dans la cavité périto- néale des Poissons d’eau douce, corps non divisé en proglottis); Bothriocephalus latus (dans l'intestin de l'Homme, le cysticerque dans les tissus de divers Poissons d’eau douce, proglottis adultes beaucoup plus larges que longs). | b) Tétrabothridiés. —- Cloaques génitaux situés ordinairement sur la tranche des proglottis ; utérussans orifice, les œufs étant dispersés | 4 | - 4 À A » + $ “ Loi cha és ù € MONTE AE Cros ve fr it TS or, d'a ANNALES, XLVI (1911). 57 avec les proglottis ; scolex avec quatre ventouses ; cysticerques ressem- blant ou non aux adultes ; oncosphère non aquatique ni ciliée. Ex. : Phyllobothrium (dans l'intestin des Sélaciens, le cysticerque dans les Téléostéens, scolex avec quatre expansions foliacées accompagnées chacune d’une petite ventouse); Tetrarhynchus (dans l'intestin des Sélaciens, le cysticerque dans les Téléostéens, scolex avec quatre expansions foliacées accompagnées chacune d’une trompe invagi- nable); Tænia (dans l'intestin des Mammifères carnivores, le cysti- cerque dans leur proie, scolex sans expansions foliacées, avec quatre ventouses en godet musculeux et rostellum armé de crochets : T. solium; T. saginata (mediocanellata), dans l'intestin de l'Homme, le cysticerque dans les muscles du Bœuf, scolex à rostellum sans crochets remplacé par une ventouse accessoire; T. echinococcus, dans l'intestin du Chien et du Loup, le cysticerque, dans les poumons et le foie de l'Homme et des animaux domestiques, bourgeonnant et produisant de nombreux scolex) ; Dipylidium caninum (dans l'intestin du Chien, le cysticerque dans le Pou et la Puce du Chien, chaque proglottis avec un appareil génital complet à droite et à gauche); Anoplocephala (dans l'intestin des Mammifères herbivores, sans crochets). | CARACTÈRES DES CESTODES. — Plathelminthes parasites se rattachant aux Trématodes Monogénèses, sans tube digestif, à ventouse terminale constituant un scolex, offrant fréquemment une multiplication des appareils génitaux accompagnée d’une segmentation en proglottis, à développement compliqué d’un passage par deux hôtes successifs. 4. — Généralités sur les Plathelminthes. CARACTÈRES. — Vers très aplatis, carnassiers ou parasites, sans parapodes, ni soies, ni système circulatoire, ni cavités cœlomiques, ni anus, offrant le même genre d’hermaphrodisme que les Hirudinées, montrant des traces de segmentation interne, ayant deux appareils néphridiens à solénocytes et un système nerveux à connectifs non renflés en ganglions ventraux. SIGNIFICATION DU GROUPE. — 1. Hypothèse schizocælienne : les | Polyclades se rattachent directement aux Cténophores et sont les ancêtres des Triclades, ceux-ci ayant donné naissance, par perfec- 58 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. tionnement progressif, aux Hirudinées et aux Polychètes. — Objec- tions principales : grande complexité des organes génitaux chez les Polyclades; manque d'explication plausible de l’origine de la segmen- tation, du cœlome et des organes segmentaires ; impossibilité d'arriver à une classification rationnelle des Vers. 2, Hypothèse entérocælienne : les Plathelminthes sont des Vers simplifiés se raftachant à la souche des Hirudinées et ayant conservé quelques caractères larvaires ; il s'est produit dans leur évolution une multiplication des testicules et des ovaires (Polyclades), les ovaires, à l'exception de la paire primitive antérieure, s'étant transformés en glandes vitellogènes chez les Triclades et leurs descendants. $ VIII ÉCHIURIENS Ecmiurus PaLLas. — Organisation comparable à celle des Polychètes; pas de parapodes; couronnes de soies postérieures et deux fortes soies ventrales antérieures; lobe préoral constituant une trompe fouisseuse à la base de laquelle se trouve la bouche ; segmen- tation indiquée dans la larve qui est une trochosphère, mais effacée à l’état adulte par disparition des dissépiments ; intestin circonvolué, avec siphon et anus terminal; sur le proctodæum deux cæcums portant de multiples entonnoirs ciliés s'ouvrant dans le cœlome; deux paires d'organes segmentaires s’ouvrant ventralement vers l'avant, avec entonnoir cilié cœlomique et servant à la sortie des gonocyles; sexes séparés; une glande génitale ventrale allongée; système circulatoire de Polychète; système nerveux sans ganglions, avec collier antérieur et cordon ventral. BonecciA virinis. — Dimorphisme sexuel considérable : femelle normale, avec un seul organe segmentaire; mâles microscopiques, vivant en grand nombre comme parasites dans l’organe segmentaire de la femelle, ressemblant à un Turbellarié, ciliés, à tube digestif sans orifices. | CarACTÈRES DES ÉcniuriEns. — Vers marins fouisseurs, à régime microphage, se rattachant aux Polychètes, à segmentation oblitérée ANNALES, XLVI (1911). | 59 à l'état adulte, à cœlome spacieux, à lobe préoral développé en trompe, offrant des soies, un tube digestif circonvolué et l'anus terminal. $ IX SIPONCULIENS SIPUNCULUS Nupus. — Organisation comparable à celle des Polychètes; ni parapodes, ni soies ; lobe préoral réduit; segmentation oblitérée, même dans la larve, qui est une trochosphère; région antérieure du corps, portant à son extrémité la bouche entourée de tentacules, constituant une trompe fouisseuse, invaginable dans le tronc; intestin circonvolué; anus situé doi sur la ligne médiane près de l'extrémité antérieure (il conserve à l’état due la position qu’il occupe dans la lrochosphère, l'allongement du Ver se faisant sans que l’anus soit entraîné à l’extrémité postérieure); une paire d'organes segmentaires s'ouvrant ventralement vers l'avant, avec entonnoir cilié cœlomique et servant à la sortie des gonocytes; _sexes séparés; gonocytes formant des amas dans la paroi péritor.éale à la base des muscles rétracteurs de la trompe, puis tombant dans le cœlome; système circulatoire avec sang renfermant des globules rouges; système nerveux avec collier antérieur renflé en. ganglions cérébroïdes et cordon ventral non ganglionnaire. CES À Lg Pan so JE + et A AS SQL ge ÉD EET T2 - "4 CARACTÈRES DES SIPONCULIENS. — Vers marins fouisseurs, à régime _ microphage, se rattachant aux Polychètes, à segmentation cbhierés _ à cœlome spacieux, à région antérieure du corps constituant une trompe rétractile, l’anus situé dorsalement en avant conservant la position qu'il offre dans la trochosphère. \ 1 :. : $ X ACANTHOCÉPHALES - £ Gene Ecmnoruvacaus. Le — Corps mardi formé d’un tronc et une ner EL armée de crochets chitineux ; pas de tube 60 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. s'étendant de la base de la trompe à l'extrémité postérieure; peau avec cuticule, épiderme apocytaire (renfermant un système compliqué de canaux), couches musculaires circulaire et longitudinale; deux lemnisques, prolongements de l’épiderme de la trompe avec réseau de canaux anastomosés; système nerveux formé essentiellement d’un ganglion situé à la base de la trompe ; organes génitaux situés dans le ligament; sexes séparés; mâle avec deux testicules et des glandes accessoires, le canal déférent aboutissant à une poche copulatrice terminale au fond de laquelle se trouve un pénis; femelle avec un ovaire d'où les œufs passent à travers le ligament dans le cœlome où ils se développent en embryons; du cœlome, les œufs tombent dans une cloche attenante au ligament et retournent dans le cœlome par un orifice dorsal du fond de la cloche, si les embryons ne sont pas complètement développés; sinon ceux-ci passent au dehors par un utérus et par le vagin terminal ; embryons enveloppés de trois mem- branes et offrant des crochets antérieurs ; avalés par un premier hôte (généralement un Crustacé aquatique), ils en perforent les tissus, sy enkystent et ne deviennent adultes que dans l'intestin d’un second hôte (généralement un Poisson). CARACTÈRES DES ACANTHOCÉPHALES. — Vers parasites cylindriques, sexués, sans tube digestif, se rattachant probablement aux Sipon- culiens, à cœlome spacieux, à région antérieure du corps constituant une trompe invaginable armée de crochets. $ XI MOLLUSCOIDES 1. — Phoronidiens. Genre AcrisorrocHa (PHoronis). — Organisation comparable à celle des Polychètes sédentaires; corps vermiforme, sécrétant un tube chitineux, sans parapodes ni soies; lobe préoral réduit à un épistome; un lophophore en fer à cheval avec nombreux tentacules ciliés autour de la bouche; tube digestif courbé en anse, s'étendant jusqu'à l'extrémité du corps et aboutissant à l'anus qui est situé dorsalement, près de la bouche, ayant conservé à pes adulte la a! ANNALES, XLVI (1911). 61 position qu’il occupe dans la larve; cœlome spacieux, avec un dissé- piment séparant de la cavité générale une cavité antérieure circulaire s'étendant dans les tentacules et dans l’épistome ; une paire d’organes segmentaires s'ouvrant sur les côtés de l'anus, avec entonnoir cilié cœælomique et servant à la sortie des gonocytes; système circulatoire avec sang renfermant des globules rouges; système nerveux avec collier antérieur renflé en ganglion cérébroïde; hermaphrodisme ; gonocytes procédant de Ja paroi de lextrémité postérieure du cœlome; développement caractérisé par l’existence d’une larve (Actinotrocha) semblable à la trochosphère, mais à couronne ciliée postorale modifiée en une couronne de tentacules provisoires, sans rapport avec ceux de l'adulte. CARACTÈRES DES PHORONIDIENS. — Molluscoïides marins sédentaires et hermaphrodites, vermiformes, secrétant un tube, ne bourgeonnant pas, mais vivant en sociétés, offrant un lophophore en fer à cheval, et un système circulatoire. | 2. — Bryozoaires. 1. Endoproctes. — Genre Penicezuina. — La larve est une trochosphère qui se fixe par toute la face ventrale; le tube digestif exécute alors une rotation de 180° de manière à ce que la bouche et l'anus s'ouvrent au pôle opposé, les deux orifices étant enfermés ensemble dans une couronne de tentacules ciliés; l'adulte conserve la structure de la trochosphère et offre deux glandes génilales avec orifice en avant de l'anus; bourgeonnement sur un pédicule procé- dant du pôle de fixation; habitat marin. Ces Animaux, réunis par tradition aux Ectoproctes, semblent n'avoir rien de commun avec ces derniers et doivent être vraisem- blablement considérés comme des Vers voisins des Aschelminthes. 2. Ectoproctes. — Bryozoaires à cœlome spacieux et sans néphri- dies, ayant l'anus en dehors de la couronne tentaculaire. 1. PHYLACTOLÉMATES. — Organisation semblable à celle des Phoro- nidiens, mais point de système circulatoire; corps renfermé dans une loge chitineuse dans laquelle est rétractile l'extrémité antérieure 4 Le portant un épistome et un lophophore en fer à cheval; intestin rattaché à la paroi de la loge par un funicule; lés deux organes 62 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACULOGIQUE DE BELGIQUE. segmentaires s'ouvrent par un pore commun; hermaphrodisme: spermatozoïdes procédant du funicule, œufs de la paroi du cœlome; viviparisme; développement direct; bourgeonnement donnant lieu à la formation de colonies ; habitat d’eau douce, statoblastes hivernants. Ex. : Plumatella; Cristatella (colonie régulière, mobile). 2. GYMNOLÉMATES. — Point d’épistome; lophophore circulaire; habitat presque toujours marin; pas de statoblastes; dégénérescence des individus vieillis et leur renouvellement aux dépens de la paroi péritonéale des loges; larve se fixant par une évagination de la face ventrale et donnant par bourgeonnement, au pôle opposé, le premier individu de la colonie. a) Gyclostomes. — Orifice des loges terminal, béant, leurs parois souvent calcifiées. Ex. : Tubulipora. b) Cténostomes. — Orifice des loges terminal, pouvant être fermé par un cercle de soies, leurs parois non calcifiées. Ex. : A/cyonidium (paroi des loges gélatineuse); Paludicella (d'eau douce, avec hiber- nacles). | | s c) Chilostomes. — Orifice des loges ventral, pouvant être fermé par un opercule, leurs parois chitineuses ou calcifiées; souvent des aviculaires, des vibraculaires et des ovicelles. Ex. : Bugula, Flustra, Membranipora, Retepora. CARACTÈRES DES EcrorroctTEs. — Molluscoïdes sédentaires et hermaphrodites, rétractiles dans une loge, constituant par bourgeon- nement des colonies, offrant un lophophore: en fer à cheval ou circu- laire, et point de système circulatoire. 3. — Brachiopodes. GÉNÉRALITÉS. — Habitat marin, depuis le cambrien, surtout nombreux pendant l’ère primaire, rares actuellement; vie solitaire; fixation ordinairement par un pédoncule; coquille à deux valves, équilatérales, l’une grande, ventrale, l’autre petite, dorsale, s'ouvrant et se fermant par un système de muscles antagonistes; valves ordinai- rement calcifiées, sécrétées par un manteau à deux lobes bordés de soies chitineuses et envoyant des prolongements dans l'épaisseur de la coquille; lophophore constitué par deux bras enroulés en spirale à ANNALES, XLVI (1911). va 63 deux rangées de tentacules ciliés, parfois soutenus par un squelette calcaire dépendant de la valve dorsale; bouche surmontée d’un épistome; tube digestif avec double glande digestive, l'intestin courbé en anse avec anus situé vers la droite ou absent ; cælome formé d’une cavité péritonéale spacieuse envoyant des diverticules dans le manteau et d’une cavité s'étendant dans les bras; une (parfois deux) paire d'organes segmentaires avec entonnoir cilié cœælomique, servant à la sortie des gonocytes; sexes ordinairement séparés; glandes génitales formées par les parois de la cavité péritonéale et réparties souvent en quatre masses dans les diverticules du manteau ; système circulatoire avec cœur dorsal en forme de sac; système nerveux avec deux ganglions cérébroïdes, un collier périæsophagien et un fort renflement ganglionnaire ventral; développement accompagné d’une larve pélagique offrant trois régions, la première avec quatre yeux et devenant l'épistome, la seconde formant le corps avec les bras et les lobes du manteau qui sont d’abord dirigés en arrière et se relèvent ensuite vers l’avant, la troisième constituant le pédoncule. CLASSIFICATION. — À. Écardines. — Anus présent; valves sans charnière ; pas de supports des bras. Ex. : Léngula (depuis le cam- brien, pédoncule passant entre les valves qui sont chitineuses); Discina (depuis le silurien, pédoncule passant par une échancrure de la valve ventrale); Crania (depuis le silurien, sans pédoncule, adhérent par la valve ventrale). 2. Testicardines. — Anus absent; valves avec charnière, le pédoncule entouré à sa base par la valve ventrale. Ex. : Orthis (éteint, principalement du silurien, sans supports des bras); Pro- ductus (éteint, principalement du carbonifère, sans supports des bras, la coquille offrant des prolongements spiniformes tubuleux) ; Be Spirifer (éteint, principalement du dévonien, avec supports des bras spiralés); Rhynchonella (depuis le dévonien, abondant en jurassique, avec de courtes apophyses supportant les bras) : Terebratula (depuis le dévonien, abondant en secondaire, avec les apophyses supportant les bras formant des bandelettes réunies transversalement). CARACTÈRES DES BRACHIOPODES. — Molluscoïdes ordinairement fixés _ par un pédoncule et sexués, renfermés dans une coquille à deux _ valves, vivant solitaires, offrant un lophophore prolongé en deux bras pourvus de tentacules et un système circulatoire. 64 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 4. — Chétognathes. GENRE SaciTTA. — Habitat marin, pélagique; corps vermiforme, transparent, avec nageoires latérales et caudale ; tête, tronc, queue; tête avec deux yeux, entourée d’un capuchon sous lequel se trouvent des soies servant à la préhension; un organe olfactif annulaire cilié dorsal en avant du tronc; peau avec couche musculaire externe circulaire et couche musculaire longitudinale interne divisée en quatre champs, la musculature striée; tube digestif avec anus ventral à l'extrémité du tronc; une paire de cavités cælomiques dans la tête, une dans le tronc, une dans la queue; hermaphrodisme ; deux ovaires dans les cavités cœlomiques du tronc avec oviductes s'ouvrant à l'extrémité de celui-ci, deux testicules dans les cavités cœlomiques de la queue avec spermiductes s'ouvrant près de l’extrémité de celle-ci; pas de système circulatoire; système nerveux formé d’un ganglion cérébroïde, d’un collier périæsophagien et d'une masse ganglionnaire ventrale; développement direct; différenciation très hâtive des gonocytes; formation des feuillets très originale, com- parable à celle des Brachiopodes, l’archenteron se divisant en cavité digestive définitive médiane et deux cavités cœlomiques latérales, celles-ci se divisant à leur tour chacune en une cavité céphalique et deux cavités génitales. CARACTÈRES DES CHérocnarTHes. — Molluscoïdes (?) pélagiques, vermiformes, hermaphrodites, avec nageoires, à corps formé d'une tête entourée d’un capuchon, d’un tronc et d’une queue, l'anus étant à l'extrémité du tronc; une paire de cavités cœlomiques dans la tête ; deux ovaires dans deux cavités cœlomiques du tronc et deux testicules dans deux cavités cœlomiques de la queue; formation des feuillets comparable à celle des Brachiopodes. — (Ce sont peut-être des Brachiopodes pædogénétiques adaptés au plancton, sans lophophore et sans coquille, à manteau constituant le capuchon, à queue corres- pondant au pédoncule logeant deux des quatre masses génitales. 5. — Caractères des Molluscoïdes. Articulés sédentaires à régime microphage, se rattachant probable- ment aux Polychètes, le lobe préoral constituant ordinairement un épistome, le premier anneau portant un lophophore cilié avec cavité ( ANNALES, XLVI (1911). 65 cœlomique séparée par un dissépiment d’une cavité péritonéale spacieuse occupant le reste du corps, le tube digestif courbé en anse avec anus conservant ordinairement sa position dorsale larvaire, les gonocytes tombant dans la cavité péritonéale et expulsés par une paire d'organes segmentaires, le système nerveux avec ganglion supraœæsophagien et souvent ganglion infraæsophagien, $ XII ENTÉROPNEUSTES 1, — Vermiformes. GENRE BALANOGLOSSuS. — Organisation générale. — Type vermi- forme, fouisseur; trompe, collier, tronc; cinq cavités cœlomiques, une dans la trompe, communiquant avec le dehors par un ou deux pores dorsaux ; une paire dans le collier avec deux pores dor- saux, une paire dans le tronc; l’eau pénètre par les pores dans les cavités cæœlomiques de la trompe et du collier pour produire la turgescence indispensable au fouissement; bouche ventrale, à la base de la trompe, anus terminal; tronc avec région respiratoire et génitale, région digestive et région terminale. Peau. — Épiderme cilié avec cellules glandulaires et plexus ner- veux; musculature lisse externe circulaire et interne longitudinale. Tube digestif. — Cilié dans toute son étendue, sans stomodæum ni proctodæum; cavité buccale, pharynx, œsophage, intestin avec parois renfermant un pigment ou avec des paires de cæcums diges- tifs, rectum. Hémicorde. — Diverticule dorsal de la cavité buccale dirigé en avant et servant d’axe rigide à la base de la trompe; cellules de la paroi vacuolisées, semblables à celles de l’endoderme des tentacules . des Hydroïdes et de la corde des Chordés; organe consolidé par une pièce cartilagineuse ventrale mésenchymateuse; la partie principale du système nerveux étant superposée à cet ensemble, il y a une analogie trompeuse avec l’architectonique des Chordés. Appareil respiratoire. — Pharynx différencié en région ventrale 66 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUEDE BELGIQUE. digestive et région dorsale respiratoire, celle-ci offrant des paires de fentes branchiales communiquant par des paires de canaux avec des paires d’orifices dorsaux ; fentes branchiales divisées incomplètement en deux par une languette, qui part de la région dorsale, et gril- lagées par des synapticules transversaux. Système circulatoire. — Vaisseau dorsal et vaisseau ventral réunis par des vaisseaux latéraux dans la région du collier ; sang incolore avec leucocytes; vaisseau dorsal dilaté à la base de la trompe en cœur en dessous d’un péricarde contractile, provenant du cœlome de la trompe, auquel est superposé un rein vascularisé dont les pro- duits sont expulsés par le pore de la trompe. Système nerveux. — Outre le plexus général, il y a dans la peau un cordon ventral et un cordon dorsal réunis transversalement en arrière du collier; cordon dorsal enroulé en tube dans le collier, où il est séparé de la peau, n'étant rattaché à celle-ci que par des tractus. Organes génitaux. — Sexes séparés; paires de testicules et d’ovaires situées dorsalement dans la partie postérieure de la région respiratoire, s’ouvrant par des pores situés extérieurement par rap- port aux orifices branchiaux, les gonocytes procédant de la pariéto- pleure des cavités cœlomiques du tronc. Embryogénie. — Blastopore persistant en général comme anus; les cinq cavités cœlomiques se forment ou bien par entérocælie, soit indépendamment les unes des autres, soit par division d’une seule cavité antérieure, ou bien par schizocælie dans cinq massifs cellu- laires issus de l’endoderme et d’abord pleins, ou bien dans un mésen- chyme endodermique remplissant le blastocæle (excellent exemple de variabilité excessive dans la formation du mésoderme). Larve de Bateson entièrement ciliée et offrant déjà la conformation générale de l'adulte, ou larve Tornaria : celle-ci avec plaque nerveuse apicale portant des yeux, bouche ventrale et anus terminal, bande- lettes ciliées flexueuses préorale et postorale, couronne ciliée termi- nale, pas de néphridies, une cavité cælomique impaire antérieure s'ouvrant dorsalement par le futur pore de la trompe et deux paires de cavités cælomiques, celles du collier et du tronc de l'adulte. CARACTÈRES DES VERMIFORMES. — [Entéropneustes vermiformes, à trompe servant au fouissement, à collier sans diverticules, à anus PP ns, = TU À nier vi “ie DIE, NS HAE den ré ANNALES, XLVI (1911). | ‘67 terminal, à nombreuses paires de glandes génitales et d’orifices respi- ratoires. 2, — Ptérobranches. GENRE CEPHALODISCUS. — Organisation identique à celle de Balanoglossus, mais corps microscopique en forme de sac, libre dans un tube chitineux sécrété par la trompe qui constitue en avant de la bouche, laquelle est en fente transversale, un disque adhésif et locomo- teur ; collier portant de cinq à huit bras couverts de tentacules ciliés, dans lesquels pénètrent les cavités cœlomiques; tube digestif plié en - deux avec anus dorsal ; une seule paire de fentes respiratoires; une seule paire de glandes génitales; bourgeonnement sur un stolon ventral donnant lieu à la formation de colonies. Genre RHaBpopzeura. — Diffère de Cephalodiscus par l'absence - de communication du cœlome de la trompe avec l'extérieur et de fentes branchiales, et par la présence de deux bras tentaculifères seulement sur le collier. CARACTÈRES DES PTÉROBRANCHES. — Entéropneustes des abysses, microscopiques, vermiformes et coloniaux, à trompe constituant un disque sécrétant un tube, à collier portant des bras tentaculifères, à tube digestif plié en deux avec anus dorsal, n’offrant qu'une seule _ paire de glandes génitales et au plus une paire de fentes segmen- _taires, et bourgeonnant sur un stolon ventral. < 3. — Caractères des Entéropneustes. ; 5 Hydrocæliens sans symétrie rayonnée et sans appareil ambula- craire, ayant les cinq cavités cœlomiques indépendantes, celles du … collier en communication avec l'extérieur, le lobe préoral très déve- - loppé et soutenu par une hémicorde, et offrant ordinairement des fentes branchiales pharyngiennes. | 68 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. $ XIII ÉCHINODERMES 1. — Astéroïdes. GÉNÉRALITÉS. — Caractères extérieurs. — Forme étoilée; face orale ventrale, face apicale dorsale; symétrie rayonnée : cinq rayons (rarement plus) et cinq interrayons; symétrie bilatérale déterminée par un plan passant par la plaque madréporique située dorsalement dans un interrayon et par le rayon opposé; disque et bras épais en continuité avec le disque; face orale avec la bouche centrale et cinq sillons ambulacraires; anus situé dorsalement près du pôle apical dans un interrayon quand il existe. Peau. — Épiderme cilié avec plexus nerveux; derme avec squelette formé de plaques calcaires emprisonnant les cellules qui leur ont donné naissance; face apicale avec plaques dans le jeune àge, mais ordinairement réticulée à l’état adulte, avec espaces membraneux respiratoires souvent papilliformes; face orale avec plaques ambu- lacraires et plaques adambulacraires; en principe une rangée de plaques marginales ventrales et une rangée de plaques marginales dorsales; parfois des piquants; des pédicellaires servant à nettoyer la surface du corps. Tube digestif. — Ni stomodæum, ni proctodæum; péristome ; estomac évaginable pour la digestion de grosses proies en dehors du corps; intestin avec cinq cæcums pyloriques doubles à fonction pan- créatique s'étendant dans les bras; rectum avec cæcums glandulaires interradiaires. Cœlome. — Cavité péritonéale spacieuse orale et petite cavité épigastrique dorsale sans communications avec le dehors; en outre, appareil ambulacraire ou aquifère, respiratoire, et appareil circula- toire pseudohæmal. t Appareil ambulacraire. — Sinus axial en communication par les pores de la plaque madréporique avec le dehors et par le canal du sable (à parois calcifiées) avec un canal circulaire périoral d'où part dans chacun des bras un canal radiaire; tout le système tapissé de cils vibratiles et rempli d’eau ; sur le canal circulaire, dans les inter- ANNALES, XLVI (1911). 69 rayons, souvent une vésicule de Poli contractile et une paire de corps de Tiedemann où se multiplient les leucocytes; sur les canaux radiaires, passant entre les plaques ambulacraires, pieds ambulacraires, disposés en deux rangées, servant à la respiration et à la locomotion, leur extrémité offrant une ventouse, leur base une vésicule ambula- craire contractile. Système circulatoire. — I] existe un système pseudohæmal formé de sinus qui sont une dépendance du cœlome; un” système circula- toire proprement dit, formé de lacunes du mésenchyme, tel qu’en possèdent les autres Échinodermes, semble faire défaut chez les Étoiles de mer; sang incolore avec leucocyiés: ceux-ci se chargeant des pro- duits d'excrétion et expulsés du corps avec eux, remplissant ainsi les fonctions des reins qui manquent, à moins qu'il ne faille considérer comme tel l'organe axial situé contre le sinus axial. Système nerveux. — Principalement formé d’un anneau périoral envoyant un cordon dans chaque bras, ce système superficiel, situé au fond des sillons ambulacraires ; à l'extrémité de chaque bras, un œil. Organes génitaux. — Sexes séparés; dans chaque interrayon un testicule ou un ovaire avec orifice dorsal, les glandes étant formées de deux lobes s'étendant dans les bras adjacents ; un rachis circulaire dorsal réunit tout l'appareil à lorgane axial qui constituait dans l'embryon l’ébauche génitale unique procédant ne la paroi de la cavité péritonéale. Autotomie des bras qui repoussent après leur chute réflexe; par- . fois reconstitution d’une étoile aux dépens d’un bras. CLASSIFICATION. — 1. Phanérozonies. — Des plaques marginales ; des papilles respiratoires seulementsur la face apicale. Ex. : Palæaster (du cambrien au dévonien, avec les plaques ambulacraires alter- nantes); Astropecten (plaques ambulacraires opposées) ; Pentagonaster (disque pentagonal à bras très courts). 2. Cryptoxonies. — Pas de plaques marginales; papilles respira- toires sur les deux faces. Ex. : Palæocoma (du primaire, avec les ne plaques ambulacraires alternantes); Solaster (plaques ambulacraires E. opposées, 11-14 bras); Asterias (pieds ambulacraires disposés.sur quatre rangs) : Brisinga (des abysses, bras nombreux, grêles). Ann Soc. Zool. et Malac. Belg., t. XLVI. 3 6 70 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Caracrères DES AsTÉROÏDES. — Échinodermes libres, macrophages, à face orale ventrale et à cinq glandes génitales, le corps, déprimé, formé d’un disque et de bras plus ou moins épais dans lesquels pénètrent des diverticules du tube digestif et qui offrent ventralement un sillon où font saillie des pieds ambulacraires locomoteurs. 2. — Ophiuroïdes. Différent des Astéroïdes par : 1° les bras grêles, nettement distincts du disque, flexibles et locomoteurs, sans diverticules du tube digestif, sans sillon ventral, offrant une rangée de plaques dorsale, une ven- trale et une latérale à droite et à gauche, les plaques ambulacraires étant soudées par paires de manière à constituer des vertèbres, les pieds ambulacraires, respiratoires seulement, n’offrant ni ventouse ni vésicule et faisant saillie latéralement; 2° le tube digestif, toujours sans anus et sans cæcums pyloriques, constituant un sac non évagi: nable, le régime étant microphage, du sable ou de la vase y étant introduits par les pieds ambulacraires avoisinant la bouche; 3° la plaque madréporique ramenée ventralement par la boursoufflare des interrayons; 4° l'absence d’yeux et la situation profonde du système nerveux ; 5° l'absence de papilles respiratoires, le disque étant couvert de plaques contiguës; 6° la présence de bourses branchiales à la base des bras; T° les glandes génitales ne s'étendant pas dans les bras et s’ouvrant dans les bourses branchiales. Ex. : Protaster (du primaire, avec un sillon à la face ventrale des bras et les plaques ambulacraires alternantes et non soudées en vertèbres) ; Ophiomyæa (vertèbres des bras non articulées) ; Gorgonocephalus (bras ramifiés); Ophiura (ver- tèbres des bras articulées). Caracrères pes OPniuroïnes. — Échinodermes libres, microphages, à face orale ventrale et à cinq glandes génitales, le corps déprimé, - formé d’un disque et de bras grêles et flexibles dans lesquels ne pénètrent pas de diverticules du tube digestif, les pieds ambulacraires ne servant pas à la locomotion. 3. — Échinoïdes. Genre Ecmnus. — Corps globuleux avec grands piquants locomo- teurs et pédicellaires perfectionnés; face orale ventrale, s'étendant ANNALES, XLVI (1911). 13 de la bouche, située au milieu d’un péristome, presque jusqu’au pôle apical, la face apicale étant réduite à un périprocte dans lequel se trouve l’anus situé un peu excentriquement dans un interrayon ; test complet de plaques contiguës formant dix méridiens comprenant chacun deux rangées alternantes de plaques: cinq méridiens radiaires ou ambulacres avec plaques percées par les pores des pieds ambula- craires, ceux-ci locomoteurs, avec ventouse et vésicule : cinq méri- diens interradiaires ou interambulacres avec plaques non perforées ; appareil apical entourant le périprocte : cinq plaques radiaires terminant les ambulacres, dites ocellaires, bien qu'il n’y ait pas d’yeux, parce qu’elles correspondent morphologiquement à l'extrémité des bras des Étoiles de mer; cinq plaques interradiaires terminant les interambulacres, dites génitales, car chacune d’elles est perforée par l’orifice d'une des cinq glandes génitales, l’une d’entre elles étant différenciée en plaque madréporique ; cavité péritonéale très spacieuse; bouche avec lanterne d'Aristote, appareil masticateur servant prin- cipalement à ronger les Algues et à forer des trous dans les roches, en forme de pyramide à cinq pans et constitué essentiellement de cinq pièces triangulaires interradiaires renfermant chacune une dent mobile, cet appareil mû par des muscles, les extenseurs fixés à la base de la pyramide et aux interambulacres, les rétracteurs à l’extré- mité de la pyramide et aux auricules du test qui sont des plaques -ambulacraires faisant saillie intérieurement; tube digestif formant un premier tour équatorial avec siphon, puis revenant sur lui-même pour former un second tour; une paire de branchies externes dans chaque interrayon autour de la bouche. CLASSIFICATION. — 1. ENDOBRANCHIATES. — Pas de branchies _. externes; Oursins principalement paléozoïques à test régulier, mais à méridiens offrant plus ou moins de deux rangées de plaques, Ex. : Paicwodiseus (du silurien, discoïde, les pores ambulacraires passant entre les plaques des ambulacres, les interambulacres avec de nom- breuses plaques disposées irrégulièrement); Archæocidaris (du carbonifère, avec plus de deux rangées de plaques dans les inter- ambulacres); Cidaris (actuel, avec deux rangées de plaques dans les interambulacres); — Melonites (du carbonifère, avec plus de deux rangées de plaques dans les interambulacres et dans les ambulacres); — Bothriocidaris (de l’ordovicien, avec une seule rangée de plaques nterambulacrairés et deux rangées ambulacraires), 72 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. si 2, ExoprancHiATES. — Des branchies externes; toujours deux rangées de plaques dans chaque méridien; datent du trias. a) Réquliers. — Test régulier, la bouche et l’anus occupant les deux pôles; régime macrophage, omnivore. Ex. : Echinus. b) Irréquliers. — Anus situé en dehors de l'appareil apical, dans un interrayon ; ambulacres souvent pétaloïdes; régime microphage. «) Gnathostomes. — Bouche centrale; lanterne d’Aristote présente; datent du jurassique. Ex. : Clypeaster; Scutella (corps aplati). &) Atélostomes. — Bouche excentrique; plus de lanterne d'Aristote; mœurs fouisseuses; datent du crétacé. Ex. : Spatangus. CarAcTÈRES DES Écinoïnes. — Échinodermes libres, macrophages ou microphages, à face orale ventrale et à cinq glandes génitales, le corps globuleux, à face apicale très réduite, renfermé dans un test complet de plaques formant cinq méridiens ambulacraires et cinq méridiens interambulacraires, les pieds ambulacraires servant à la locomotion. 4. — Crinoïdes. Nombreuses formes fossiles depuis le cambrien, rares et relégués dans les abysses actuellement, sauf les Antedonidæ [Comatules]; corps fixé par la face apicale sur un grêle pédoncule avec cirres, offrant cinq bras simples ou ramifiés (les Comatules, fixées dans le jeune âge, se détachent de leur pédoncule, nagent au moyen de leurs bras et ne se fixent plus que temporairement par des cirres de la face apicale). Face orale dorsale avec la bouche au centre, et dans un interrayon l'anus souvent placé au sommet d’un prolongement en forme de trompe. Pédoncule avec pile de plaques percées au centre pour le passes “È du sinus axial et de l'organe axial. Face apicale constituant un calice avec plaque centro-dorsale, cinq plaques basales interradiales et cinq plaques radiales QUE D. monocyclique) ou avec en outre cinq plaques infrabasales radiales type dicyclique). FA ANNALES, XLVI (1911). 73 Bras ou bien détachés du calice ou tendant à s’incorporer avec lui à leur base, offrant des pinnules; face inférieure avec plaques brachiales, inarticulées ou articulées, face supérieure occupée par un sillon ambulacraire cilié avec pieds ambulacraires respiratoires sans ventouse ni vésicule; les mouvements des cils vibratiles entraînent les proies microscopiques vers la bouche. Face orale avec cinq plaques orales interradiales; ces plaques contiguës ou séparées par des plaquettes de manière à constituer une voûte au-dessus de la bouche, et dans ce cas (types primitifs fossiles), les aliments arrivent au tube digestif par un orifice situé entre les plaques orales à la base des bras; ou bien ces plaques sont disjointes ou absentes, la voûte étant membraneuse, la bouche béante, les sillons ambulacraires se continuant jusqu’à celle-ci sur la face orale. Tube digestif contourné en boucle dans le calice. . Pas de plaque madréporique : face orale avec des pores interra- diaires, au nombre de cinq ou de beaucoup plus, permettant à l’eau de pénétrer directement dans la cavité péritonéale ; dans celle-ci s'ouvrent des canaux du sable au | nombre de cinq au moins; pas de vésicules de Poli. Organe axial prolongé en rachis te qui pénètre dans les bras, _ les pinnules renfermant des testicules ou des ovaires s’ouvrant direc- tement à l'extérieur. Types principaux SEE Hyocrinus, ras Pentacrinus, #4 Antedon. 2 rs C2} = + 4 4 É és _ Caracrères Des Crinoïpes. — Échinodermes fixés par un pédoncule de la face apicale, la face orale étant dorsale, offrant des bras pourvus de pinnules renfermant les glandes génitales, un squelette calicinal régulier et un régime microphage assuré par les mouve- =. ments de cils vibratiles des sillons ambulacraires des bras. F _— Blastoïdes. À Échinodermes Free . cu un js de la face et internes (hydrospires). Ex. : Pentremites (du carbo- L 714 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 6. — Cystoïdes. Échinodermes du cambrien et du silurien, fixés par la face apicale, la face orale étant dorsale, sans bras, offrant un squelette irrégulier formé de nombreuses plaques, une plaque madréporique interradiaire et souvent aussi un orifice génital entre la plaque madréporique et l'anus. À. AmpnoriDes. — Pas de symétrie rayonnée apparente; ni sillons ambulacraires, ni brachioles, ni pores. Ex. : Aristocystis (du cam- brien). 2, RuomBirères. — Symétrie rayonnée; des brachioles avec sillons nourriciers, plus ou moins rapprochées de la bouche; plaques du squelette sillonnées radiairement. Ex. : Echinosphærites (du silurien). l 3. Dipcoporines. — Symétrie rayonnée; des sillons ambulacraires dont un opposé à la ligne des orifices et deux autres bifurqués perpen- diculaires:; des brachioles; plaques du squelette percées de pores. Ex. : Glyptosphæra (du silurien). 4. Énrioastéroïnes. — Symétrie rayonnée, cinq ambulacres avec deux rangées de plaques alternantes entre lesquelles se trouvent des pores; pas de brachioles. Ex. : Edrioaster (du silurien). 7. — Holothurioides. Peau coriace, ne renfermant que des corpuscules calcaires microsco- piques; corps allongé, avec la bouche, entourée de tentacules préhen- seurs dépendant de l'appareil aquifère, à l’une des extrémités, et l'anus à l’autre; cinq doubles rangées de pieds ambulacraires locomo- teurs avec ventouse et vésicule, s'étendant de la bouche à l'anus, trois ventrales et deux dorsales; musculature transversale dans les interrayons, longitudinale dans les rayons; pas de sillons ambu- lacraires, le système nerveux séparé de l'épiderme; plaque madré- . porique située parfois dans l’interrayon dorsal, contre la bouche, mais généralement absente, le canal du sable s'ouvrant alors direc- tement dans la cavité péritonéale; canal circulaire de lappareil aquifère renforcé de pièces calcaires et offrant une vésicule de Poli; tube digestif formant une boucle, le rectum portant le conduit : 4 Ent * ANNALES, XLVI (1911). 15 commun de deux cæcums arborescents dans lesquels pénètre de l’eau (« poumons »), la base de l’un de ces organes respiratoires offrant les « organes de Guvier », tubes s’étirant en filaments et rejetés par anus quand l'animal est irrité (en cas d'irritation plus forte, rejet des viscères); glande génitale double, homologue de l’organe axial absent, s’'ouvrant par un orifice unique situé dans l’interrayon dorsal, non loin de la bouche, en arrière de la plaque madréporique. Ex. : a) Tentacules buccaux arborescents : Rhopalodina (anus très rapproché de la bouche); Psolus (peau avec plaques imbriquées) ; Cucumaria; Synapta (ni canaux radiaires, ni pieds ambuiacraires, ni poumons, hermaphrodite, fouisseur); b) Tentacules buccaux terminés par un disque frangé : Holothuria (pieds ambulacraires sur toute la surface du corps); Elpidia (des abysses, avec seulement deux rangées latérales de gros pieds ambulacraires, des papilles dorsales et pas de poumons); Pelagothuria (pélagique, sans pieds ambulacraires, ni poumons, avec une collerette portant de longs tubes dépendant du système aquifère en dessous de la couronne tentaculaire). CaracrÈRes Des Hocoraurioïnes. — Échinodermes libres à régime microphage, allongés, à bouche antérieure et anus postérieur, ayant trois ambulacres ventraux et deux dorsaux, offrant des tentacules autour de la bouche, une peau coriace renfermant des corpuscules calcaires et une glande génitale double s’ouvrant par un orifice dorsal unique. 8. — Embryogénie des Échinodermes. 1. Larve. — Dipleurula, pélagique, à symétrie bilatérale, tout à fait comparable à la Tornaria de Balanoglossus, mais sans plaque nerveuse apicale et avec l’anus ramené sur la face ventrale. Disposition variable des bandelettes ciliées et formation de pro- longements par adaptation à la vie planctonique donnant aux larves des différents groupes des aspects divers: Bipinnaria des Astéroiïdes, Auricularia des Holothurioïdes, Ophiopluteus des Ophiuroïdes, Echi- nopluteus des Échinoïdes; chez les Crinoïdes de la famille des Ante- _ donidæ, larve en tonneau avec flamme vibratile apicale et cinq ban-. _ delettes ciliées transversales, aspect rappelant le stade de nymphe _ succédant au stade Auricularia chez les Holothurioïdes par décou- page de la double bandelette primitive et soudure des fragments en . cinq cercles. ; eu nr. 76 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 2. FORMATION DE LA LARVE. — Segmentation totale et égale; blastula ciliée, gastrulation par embolie, le blastopore persistant comme anus. Formation d’un mésenchyme primaire, le blastocæle étant ue par des cellules se détachant directement de l’endoderme ou même du pôle végétatif du blastoderme ; dans ce mésenchyme, sécrétion de spicules Sent larvaires. Du fond de l’archenteron se détache une vésicule mésodermique en même temps que la cavité digestive va s'ouvrir ventralement par la bouche; vésicule mésodermique constituant par division, d’ailleurs variable, cinq cavités cœlomiques : une impaire antérieure s’ouvrant dorsalement par un pore médian (homologue de la cavité de la trompe de Balanoglossus), deux intermédiaires ou hydrocæles (homologues des cavités du collier de Balanoglossus), deux postérieures ou péri- tonéales (homologues des cavités du tronc de Balanoglossus). 3. FORMATION DE L'ApULTE. — La larve des Comatules se fixe par l'extrémité ventrale du lobe préoral, celui-ci devenant le pédoncule du Crinoide; dans les types non fixés, le lobe préoral s’atrophie. La cavité cœlomique impaire antérieure devient le sinus axialet son pore devient l'emplacement de la plaque madréporique. L'hydrocæle droit s’atrophie; l’hydrocæle gauche se met en com- munication avec le sinus axial par le canal du sable, constitue en entourant le tube digestif le canal circulaire périoral du système aquifère et émet les cinq canaux radiaires dont la formation est la première manifestation de la symétrie rayonnée. La cavité péritonéale droite se développe peu et constitue la cavité épigastrique ; la cavité gauche prend au contraire une grande exten- sion et forme la cavité péritonéale de l'adulte. - Cette asymétrie des côtés droit et gauche de la larve es d’un déplacement de la bouche qui, de ventrale qu’elle est primitive- 1 ment, passe du côté gauche, c’est-à-dire qu'il y a croissance prépon- 1 ? dérante de la partie gauche du corps aux dépens de la partie droite; ce phénomène a pour résultat de circonvoluer le tube digestif en boucle et d'amener la superposition du système aquifère, ti Re r$ cavilé péritonéale et de la cavité épigastrique. Dans la formation définitive de l’adulte, on voit donc la face aie : : se former du côté gauche de la larve et la face apicale du côté droit, le processus étant d’ailleurs, par altération embryogénique, assez ANNALES, XLVI (1911). LL variable d’un type à l’autre, une partie plus ou moins considérable de la larve étant résorbée et ne servant pas à la constitution de l'animal définitif. 9. — Généralités sur les Échinodermes. ORIGINE. — La symétrie bilatérale est primitive : l'ancêtre fut probablement un Ptérobranche fixé par le disque préoral et à bouche déplacée vers la gauche de manière à venir se localiser dorsalement sur la même ligne que le pore de la cavité préorale, que l’orifice génital et que lanus; Aristocystis, sans symétrie rayonnée, réalise ce stade primordial, animal étant en même temps couvert de plaques, ce qui fait supposer qu'il devait avoir des organes respiratoires constitués par des appendices du collier, c’est-à- de par des organes homologues des bras des Ptérobranches et des tentacules des Holo- thurioïdes. - La formation de canaux radiaires, origine de la symétrie rayonnée, fut un perfectionnement secondaire de l’appareil respiratoire, L'apparition de sillons ambulacraires ciliés fut un perfectionne- _ ment secondaire du mode de préhension des aliments en rapport avec le régime microphage primitif. 2 Évozurion. — Du stade primordial, représenté par les Ampho- rides, les Échinodermes progressèrent dans deux directions princi- pales : I. — Perfectionnement du type fixé : apparition de brachioles _ ou de bras avec pinnules multipliant les sillons ciliés alimentaires, Le: pédiculisation progressive, régularisation des plaques squelettiques, formation de pores respiratoires, extension de la glande génitale Lise dans les rayons (Diploporides, ancêtres des Blastoïdes, les aux Cros. ; IL. — Adaptation à la vie mobile : point de départ probable, es largement fixés, sans rue à sillons ambula- 18 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. tation des pieds ambulacraires à la locomotion, perte des sillons am- bulacraires, simplification du squelette. B. — Extension de Ja glande génitale primitive dans les inter- rayons, perte des tentacules péribuccaux, progression sur la face orale, adaptation des pieds ambulacraires à la locomotion, régulari- sation des plaques squelettiques, ingestion d'aliments volumineux. a) Échinoïdes : conservation de la longueur du tube digestif et de la forme plus ou moins globuleuse primitives; perte des sillons am- bulacraires. b) Raccourcissement du tube digestif par dépression du corps et formation de bras. «) Astéroïdes : conservation des sillons ambulacraires et de la locomotion au moyen des pieds ambulacraires. B) Ophiuroïdes : perte des sillons ambulacraires et locomotion nouvelle par articulation des bras. TABLEAU DE LA CLASSIFICATION DES ÉCHINODERMES Amphorides. Rhombifères. Cystoides. . … : +. 1ombiferes Diploporides. PELMATOZOAIRES . . . . \ Edrioasteroïdes. Blastoides. Crinoides. HoLOTHURIOÏDES. | Échinoïdes. ÉCHINOZOAIRES. . we Astéroïdes. Stelléroides. . . . . APE re Ophiuroïdes. CARACTÈRES DES ÉCHINODERMES. — Hydrocæliens offrant un squelette dermique de plaques calcaires, sans hémicorde ni fentes branchiales pharyngiennes, fixés en principe par l'extrémité ventrale du lobe préoral, à symétrie rayonnée secondaire, à bouche déplacée sur le - côté gauche qui offre un développement prépondérant, les cavités cœlomiques droites étant réduites, la cavité gauche du collier consti- tuant avec celle du lobe préoral un appareil ambulacraire respiratoire. ANNALES, XLVI (1911). 719 $ XIV GÉNÉRALITÉS SUR LES HYDROCŒLIENS CARACTÈRES DES HYDROCOELIENS. — Arliculés marins sans stomodæum ni proctodæum et presque toujours sexués, offrant cinq cavités cœlo- miques, dont une impaire, située dans un lobe préoral, et une paire anté- rieure peuvent être en communication avec l’extérieur par des pores servant à la pénétration de l’eau, les gonocytes ne tombant pas dans le cœlome et étant expulsés directement par des orifices de la peau. Comparaison Avec LES MoLcuscoïnes. — De part et d'autre un lobe préoral, un collier et un tronc, ce dernier avec cœlome séparé de celui du collier : chez les Molluscoïdes, la cavité du lobe préoral ne fait qu'un avec celle du collier (lophophore), tandis que chez les Hydrocæliens ces cavités sont séparées, au moins en principe. Il est possible que la ressemblance des Ptérobranches avec les Molluscoïdes tienne à une parenté directe et que les deux groupes descendent d’un même type de Polychètes sédentaires; dans ce cas les Vermiformes seraient une adaptation secondaire des Entéropneustes au fouissement, et les Hydrocæliens constitueraient avec les Molluscoïdes une unité systématique, celle des Entérocæliens. $ XV MOLLUSQUES 1. — Généralités sur les Mollusques. si © DESCRIPTION DU PROTOTYPE. — Caractères extérieurs. — Symétrie A bilatérale ; LE de segmentation; pied, manteau, coquille. 40 _ Pied. — Organe unitaire, épaississement contractile de la face . ventrale, avec sole locomotrice; glandes à mucus. _ Manteau et coquille. — Téguments dorsaux débordant le corps _ sur toute sa périphérie, et recouverts d’une cuticule calcifiée (coquille); _ reste de la surface du corps avec épithélium cilié et très glandulaire. = Système nerveux. — Cordons ventraux longitudinaux de l’Articulé _ dédoublés en connectifs pleuro-palléaux et connectifs pédieux, réunis É transversalement par des commissures, les connectifs pleuro-palléaux 80 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. rattachés en arrière au-dessus de l'intestin; commissure labiale, constituant un troisième collier périœsophagien. Organes des sens. — Tête avec deux tentacules correspondant aux palpes des Polychètes; à leur base deux yeux ayant la structure générale de ceux des Polychètes; deux statocystes; tous ces organes innervés par la commissure supraæsophagienne, Tube digestif. — Bouche antérieure, terminale, stomodæum avec mâchoires et radula, celle-ci formée de rangées de dents chitineuses disposées transversalement et naissant dans un cæcum ventral (dents médiane, latérales, marginales); deux paires de glandes salivaires. Estomac avec deux paires de cæcums constituant une glande diges- tive volumineuse à fonction essentiellement pancréatique (« foie »). Intestin avec anus terminal. Cœlome. — Réduit à deux cavités communicantes, situées dorsale- ment à l'arrière du corps, l’une antérieure constituant une glande génitale, l’autre postérieure, un péricarde; blastocæœle rempli par un mésenchyme très abondant avec musculature lisse très développée. Système circulatoire. — Sang très abondant, avec leucocytes et plasma renfermant une substance albuminoïde respiratoire à base de cuivre et de coloration bleue (hémocyanine); mésenchyme très lacu- neux ; vaisseau dorsal renflé à l'arrière du corps en ventricule avec deux paires de vaisseaux latéraux afférents dilatés en oreillettes, celles-ci recevant le sang artérialisé venant des branchies ; cœur logé dans le péricarde au-dessus de l'intestin. Organes respiratoires. — Situés à l'arrière du corps, dans la cavité palléale, et constitués par deux paires de branchies bipectinées (cténidies) couvertes de cils vibratiles; près de l'insertion de chacune d’elles, en avant, un osphradium, organe sensoriel olfactif. Organes excréteurs. — Deux paires d'organes segmentaires formés par deux longs colomoductes à parois glandulaires fonctionnant Æ comme reins, l’une s’ouvrant dans la région génitale du cœlome, l’autre dans le péricarde, et aboutissant dans la cavité palléale, chacun des quatre orifices externes se trouvant un peu en avant de l’inser- 2 tion de l’une des cténidies; en outre, paroi même du péricarde à fonction excrétrice (glande péricardique). ;< Organes génitaux. — Sexes séparés; gonocytes procédant de la paroi de la cavité génitale du cœlome, la paire d'organes segmen- taires antérieurs fonctionnant comme gonoductes. | ANNALES, XLVI (1911). 81 Résuné de l’organisation. — Corps divisé en deux régions : une antérieure céphalique et digestive, sans cœlome, ni organes segmen- taires, ni dilatation cardiaque, ni branchies ; une postérieure, avec cavité génitale et péricarde, deux paires d'organes segmentaires, cœur avec ventricule et deux paires d’oreillettes, deux paires de cténidies (cet ensemble, situé en avant de l'anus, constituant le com- plexe palléal). Embryogénie. — Segmentation totale, mais inégale, l'œuf étant télolécithique; gastrulation par embolie; blastopore devenant la communication du stomodæum avec l'estomac; mésoderme se for- mant par schizocælie [chez Paludina, le blastopore devient l'anus et le mésoderme se forme par entérocælie]. Larve Veliger, tout à fait comparable à la trochosphère, mais avec couronne ciliée préorale limitant une saillie locomotrice (velum). Origine. — Polychète adapté à la vie côtière (pied constituant un organe d’adhérence et manteau avec coquille servant de cloche pro- tectrice), et au régime végétarien (radula fonctionnant comme râpe). CaRACTÈRES DES MozLusques. — Articulés se rattachant aux Poly- chètes primitifs, à segmentation externe oblitérée et à cœlome réduit, offrant un pied, un manteau et une coquille, un système nerveux à commissure labiale, en rapport avec l'existence d’une radula, et à cordons longitudinaux dédoublés en connectifs pleuro-palléaux et connectifs pédieux. <è TABLEAU DE LA CLASSIFICATION DES MOLLUSQUES. POLYPLACOPHORES. AMPHINEURES . . .... APLACOPHORES. + Isopleures. 4 Aspidobranches, ° [ uw | GASTÉROPODES. . Streptoneures.} L. à = : Re Cténobranches. Ta ge P ; Opisthobranches. ; 5: Euthyneures . : 4 4 Pulmonés. 6 Q | Scarnoponrs. à © Protobranchiés. = + . » 80 LAMELLIBRANCHES. . . . . . . . 4 Mésobranchiés. Métabranchiés. En | TÉTRABRANCHIAUX. _ | Céphalopodes ...) k Décapodes. STE LR DiBRANCHIAUX . . . . . . : °° © | Octopodes. 82 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 2. — Amphineures. 1. Polyplacophores. — GENRE CmiTon. — Symétrie bilatérale ; pied et système nerveux du prototype; manteau couvert d’une cuti- cule dans laquelle sont insérés latéralement des spicules calcaires et dorsalement huit plaques calcaires transversales articulées permettant au corps de s'enrouler ; chaque plaque constituée d’un articulamen- tum inférieur et d’un tegmentum supérieur, ce dernier traversé par des organes sensoriels parfois transformés en yeux, et sécrété par un repli du manteau recouvrant l’articulamentum. Tête réduite; ni tentacules ni yeux typiques. Pas de mâchoires; radula à dents nombreuses; deux paires de glandes salivaires ; tube digestif très circonvolué; foie pair; régime végétarien. Cœur avec deux oreilletites réunies en arrière, chacune d’elles offrant deux ouvertures dans le ventricule, mais ne recevant qu’un seul vaisseau afférent provenant de l’appareil branchial. Branchies plus ou moins nombreuses, formant une rangée latérale à droite et à gauche dans la cavité palléale, soit sur toute la lon- gueur du corps, soit sur la moitié postérieure, soit en arrière seule- ment (il est probable qu'il n’y a qu’une paire de cténidies, représentée par les branchies situées immédiatement en arrière des orifices rénaux, les autres branchies étant de néo-formation). Glande génitale séparée du péricarde ; organes segmentaires anté- rieurs non rénaux, servant exclusivement de gonoductes; organes segmentaires postérieurs constituant des reins très développés. GENRE CHiITONELLUS. — Plaques coquillères et pied réduit, le manteau s'étendant ventralement et donnant à l’animal un aspect plus ou moins vermiforme. CARACTÈRES DES POLYPLACOPHORES. — Amphineures sexués et végé- tariens, connus depuis le silurien inférieur, à tube digestif circon- volué, offrant un pied locomoteur ainsi qu'une coquille formée de huit plaques calcaires articulées. 2. Aplacophores. — Genre Neomenia. — Corps enveloppé par le manteau, avec sillon ventral renfermant le pied réduit à une saillie ciliée, et chambre palléale postérieure; manteau avec cuticule renfer- mant des spicules calcaires, mais n’offrant de plaques que dans l'embryon; commissure supra-œsophagienne renflée en ganglions EN bit a ÊTES Ldtaté LL di. Dan dé de de 2 és ANNALES, XLVI (1911). 83 cérébroïdes; tube digestif droit avec nombreuses paires de petits cæcums hépatiques; régime carnivore; cœur réduit; sang à globules rouges ; pas de cténidies, mais parfois des branchies adventives dans la chambre palléale; hermaphrodisme : glandes génitales paires, tubuleuses, débouchant dans le péricarde; organes segmentaires antérieurs absents, les postérieurs fonctionnant comme reins, servant à la sortie des gonocytes, et s’ouvrant dans la chambre palléale par un orifice commun. GENRE CHæTonERMaA. — Plus de sillon ventral; tube digestif avec foie ventral impair ; deux cténidies dans la chambre palléale; sexes séparés; glande génitale impaire; organes segmentaires postérieurs à orifices non réunis. CARACTÈRES DES APLACOPHORES. — Amphineures vermiformes se nourrissant de Polypes, à tube digestif droit, sans pied locomoteur ni coquille, à sang rouge. CARACTÈRES DES AMPHINEURES. — Mollusques marins symétriques, à manteau s'étendant sur la tête et couvert d’une cuticule renfermant des spicules calcaires, à bouche et anus terminaux, à système ner- veux présentant de nombreuses commissures entre les connectifs pédieux et pleuro-pailéaux, ceux-ci étant réunis au-dessus du rectum. 3. — Généralités sur les Conchifères. CARACTÈRES DES CONCHIFÈRES. — Mollusques à manteau ne s’éten- dant pas sur la tête et couvert d’une coquille calcifiée unique, à sys- tème nerveux spécialisé. Coquille. — Formée d’une cuticule de conchioline imprégnée de calcaire et offrant trois couches : 1° épiderme ou périostracum ; _ 2° couche de prismes de calcite disposés perpendiculairement ; 3° couche de nacre formée de lamelles d’aragonite tangentielles, cette dernière couche sécrétée par la surface du manteau et s’épais- sissant avec l’âge, les deux autres couches formées par les bords du _ manteau et montrant des stries de croissance; tendance à la dispari- tion de la coquille qui devient d’abord interne, étant recouverte par les bords du manteau. 84 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. labiale; ordinairement des ganglions pédieux sur les connectifs pédieux ; des ganglions pleuraux et souvent des ganglions palléaux sur les connectifs pleuro-palléaux qui ne sont plus réunis au-dessus du rectum; entre les ganglions pleuraux et les ganglions pédieux, commissure pleuro-pédieuse; entre les connectifs pleuro-palléaux, commissure viscérale avec ganglions viscéraux. PRORHIPIDOGLOSSOMORPHES ET CÉPHALOPODES. — Dans le premier groupe, formé des Gastéropodes, des Scaphopodes et des Lamelli- branches, le pied a conservé sa situation ventrale primitive; chez les Céphalopodes, le pied a été ramené en avant et il entoure la tête. Les Prorhipidoglossomorphes actuels sont plus évolués que les Céphalopodes les plus archaïques par ia séparation de la glande génitale d'avec le péricarde, les organes segmentaires antérieurs n'étant pas rénaux et constituant des gonoductes ne communiquant plus directement avec l'extérieur, mais avec les organes segmentaires postérieurs qui forment la seule paire de reins; en outre, 1l n'y a plus qu'une paire de glandes salivaires, qu'une paire de conduits hépatiques, qu'une paire d’oreillettes et qu’une paire de cténidies. 4. — Généralités sur les Gastéropodes. CARACTÈRES DES GASTÉROPODES. — Prorhipidoglossomorphes à co- quille n’offrant qu’une seule valve, à tête différenciée, à pied servant à la reptation et non entouré par les lobes du manteau. IsoPLEURES ET ANISOPLEURES. — Tous les Gastéropodes de la nature actuelle sont Anisopleures, c’est-à-dire asymétriques; étaient peut être Isopleures les Bellerophontidæ, fossiles de l'ère primaire coquille symétrique enroulée dans un seul plan, l'ouverture en large ovale transversal avec une entaille au bord opposé à la spire, EL CARACTÈRES DES ANISOPLEURES. — (Gastéropodes asymétriques, masse viscérale formant une éminence dorsale enroulée et tordue, à complexe palléal rejeté sur le côté, Le pied dépassant l'anus. Asymétrie. — Elle a pour cause première la formation d'un sac viscéral dorsal, le tube digestif s’allongeant et formant une anse, ce qui a pour résultat de rapprocher l'anus de la bouche ; le phénomène aurait pour ta de raccourcir le LE étendu primitivement ANNALES, XLVI (1911). 85 entre la bouche et l’anus, et d'amener une locomotion défectueuse, si une disposition nouvelle n’intervenait : le pied peut sallonger et dépasser de beaucoup l'extrémité du corps, parce que l'anus, en se rapprochant de la bouche, quitte la ligne médiane; il est rejeté sur le côté droit en même temps que tout le complexe palléal, lequel subit une rotation de 180°, de telle manière que la cavité palléale arrive à s'ouvrir en avant du corps et non en arrière; il résulte de ce phénomène que les organes morphologiquement droits du complexe palléal, cténidie, osphradium, oreillette et rein deviennent anatomi- quement gauches et vice versa, les cténidies étant maintenant en A avant du cœur. En outre, les connectifs pleuro-palléaux se croisent, le ganglion palléal gauche passant à droite et devenant infra-intestinal, le gan- glion palléal droit passant à gauche et devenant supra-intestinal, + La glande génitale ne conserve qu’un seul gonoducte, celui de ; gauche, lequel devient anatomiquement droit et se Jette dans le rein 4 gauche, situé également du côté droit. 3 La rotation du complexe palléal est accompagnée d’une torsion ‘ correspondante de tout le sac viscéral, la face antérieure devenant + postérieure et vice versa, en même temps que l’anse du tube digestif , constitue une boucie. Enfin, la coquille épouse les modifications du sac viscéral et le force à s'enrouler avec elle. Coquille. — Hélicoïdale; sommet, ouverture, tours de spire, colu- melle, ombilic; dans certains cas (Patella), coquille en apparence symétrique, le dernier tour de spire étant considérable, les autres n'étant visibles que dans l'embryon. Muscle columellaire fixant l'animal à la coquille et lui permettant, par sa contraction, de rentrer entièrement dans celle-ci; la face dorsale postérieure du pied porte un opercule servant à clore l'ou- verture de la coquille quand le Mollusque s'y retire. Dans l'embryon, la coquille s’enroule avec le sac viscéral par la traction du muscle columellaire qui longe son bord antérieur; cet enroulement commence à se produire avant la torsion et se fait du côté céphalique, de manière à ce que, s’il n’y avait pas de torsion, la . coquille et le sac viscéral seraient enroulés dans un même plan et formeraient une spirale surplombant la tête; la torsion se produisant, le côté gauche de la coquille passe à droite et vice versa, le bord _ postérieur de l'ouverture, qui offre en principe une entaille, corres- Ann, Soc. Zool, et Malacol. Belg., t, XLVI. Ÿ 86 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOCIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. pondant à l’anus, devenant antérieur; comme ce phénomène se passe pendant la croissance de l'organisme, l’enroulement, qui se produit en même temps que la torsion, ne se fait pas dans un seul plan, et la coquille, avec le sac viscéral qu’elle renferme, devient une hélice surplombant le dos du pied, avec le sommet à droite et en arrière, et l’ouverture à droite et en avant. Animal et coquille dextres, quand le complexe palléal est déplacé à droite (cas le plus fréquent) ; animal et coquille sénestres, quand le complexe palléal est déplacé à gauche (phénomène normal dans cer- taines espèces, accidentel chez d'autres). 5. — Streptoneures. CARACTÈRES DES STREPTONEURES. — Anisopleures Een marins et sexués, à connectifs pleuro-palléaux croisés, à branchies placées en avant du cœur, et offrant presque toujours une Su et un opercule. \ CzassIriCATION, — 1. Aspidobranches. — Cténidies libres et bipec- tinées; organes du complexe palléal situés à droite généralement présents ; pas de ganglions pédieux. a) Dococcosses. — Yeux ouverts, sans cristallin; cœur non tra- versé par le rectum; radula avec dents en forme de poutres en petit nombre (une seule oreillette, masse viscérale et coquille coniques, pas d’opercule). Ex. : Patella. | b) RuaipinocLosses. — Yeux avec cristallin, ordinairement fermés; cœur traversé par le rectum; radula avec dents très nombreuses, disposées en éventail. Ex. : Pleurotomaria (depuis le cambrien, coquille enroulée, avec entaille, complexe palléal complet); Emar- ginula (coquille conique, avec entaille) ; Féssurella (coquille conique, avec entaille profonde, mais réduite à un orifice apical); Haliotis (coquille à spire très petite, l'entaille profonde, réduite à une rangée de trous); Trochus (coquille enroulée, sans entaille, une seule cté- nidie); Neritina (d’eau douce); Helicina (des tropiques, terrestre, sans cténidies, la cavité palléale fonctionnant comme poumon). 9, Cténobranches. — Organes gauches du complexe palléal | (situés à droite) atrophiés, sauf le gonoducte; une seule oreillette, un ANNALES, XLVI (1911). 87 seul rein, un seul osphradium et une seule cténidie, celle-ci uni- pectinée et soudée au manteau ; ordinairement des ganglions pédieux ; chez le mâle, généralement un pénis pédieux situé à droite, près de la tête, à l'extrémité d’un sillon continuant le spermiducte; yeux avec cristallin et fermés; coquille sans entaille. a) Tæwi06LOSsEs — Radula avec trois dents de chaque côté de la dent médiane ; régime végétarien ou carnassier. «) Platypodes. — Pied normal, servant à la reptation. Ex. : Paludina (fluviatile, vivipare, sans ganglions pédieux); Ampullaria (amphibie, avec une cténidie et un poumon); Littorina (marin, dans les limites du balancement des marées); Cyclostoma (terrestre, sans cténidie, à cavité palléale fonctionnant comme poumon); Cerithium (ouverture de la coquille avec un canal); Vermetus (coquille fixée, à derniers tours de spire non contigus, pied atrophié); Sh'ombus (sau- teur, à pied comprimé); Natica (fouisseur, à région antérieure du pied relevée sur la tête, perçant les coquilles); Janthina (pélagique, à pied sécrétant un flotteur auquel sont fixés les œufs); Cypræa (manteau réfléchi sur la coquille dont la spire est cachée, l'ouverture en longue fente étroite chez l'adulte); Cassis (avec une longue trompe et un Siphob): Dolium (glandes salivaires sécrétant de l’acide sulfu- rique); Scalaria (avec une courte trompe et l’ouverture de la coquille _ circulaire); Entoconcha (parasite interne des Holothurioïdes, herma- . phrodite, sans coquille à l’état adulte, à corps vermiforme, ne renfer- mant que les organes génitaux). 6) Hétéropodes. — Pied comprimé en nageoire: tête très déve- « loppée, avec yeux mobiles, à cristallin ne remplissant pas la vésicule optique; sac viscéral rapetissé; coquille amincie et plus ou moins . réduite, régime carnivore; Animaux pélagiques, transparents, nageant sur le dos. Ex. : Aflanta (coquille enroulée); Carinaria _ (coquille conique, petite, corps allongé); Péerotrachea (sans coquille). = b) SrénocLosses. — Radula avéc une dent de chaque côté de la dent médiane, laquelle peut manquer; une trompe et une glande œsophagienne impaire sécrétant un venin ; un siphon palléal permet- tant l'introduction d’eau dans la cavité respiratoire lorsque l'oper- _ cule ferme la coquille, l'ouverture de celle-ci offrant un canal: _ système nerveux très concentré; régime carnivore; œufs pondus dans des coques. Ex. : SU Murex; Purpurc; Voluta; Conus. 88 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 6. — Euthyneures. CARAGTÈRES DES ÆEUTHYNEURES. — Anisopleures hermaphrodites ayant les organes gauches du complexe palléal atrophiés, les organes droits ramenés sur le côté droit et les connectifs pleuro-palléaux décroisés. Hermaphrodisme. — (Glande génitale constituant un ovotestis produisant à la fois des œufs et des spermatozoïdes; gonoducte (celui de gauche, situé à droite), incomplètement divisé longitudinalement en oviducte large et spermiducte étroit, et aboutissant à un orifice situé à droite près de l’ouverture de la cavité palléale (monaulie), un sillon cilié, parfois transformé en canal, conduisant de cet orifice les spermatozoïdes à un pénis pédieux rétractile situé à droite de la tête, l'extrémité de l’oviducte constituant un vagin; ou bien (diaulie), le spermiducte se sépare de l'oviducte près du vagin et se continue par un canal jusqu’à l'extrémité du pénis (dans ce cas, l'ori- fice femelle peut se rapprocher de l'orifice mâle et même s’y réunir dans un cloaque commun); ou bien encore (#riaulse), outre l'orifice mâle, le conduit femelle se bifurquant, il y a deux orifices femelles distincts, l’un pour la ponte, l'autre pour l’accouplement, lequel se fait dans tous les cas entre des individus différents, l'organisme étant en général protérandrique, la fécondation étant réciproque quand les orifices génitaux sont réunis dans un cloaque commun. ! Des glandes variées, sécrétant des substances ajoutées aux œufs, se trouvent annexées à la partie femelle du gonoducte. Complexe palléal. — La disparition des organes situés à droite (ceux de gauche), à l'exclusion du gonoducte, permet aux organes situés à gauche (ceux de droite) de revenir avec l'anus sur le côté droit: la cténidie, qui est bipectinée, libre et plissée, arrive ainsi à se replacer en arrière du cœur. Système nerveux. — Le nouveau mouvement de rotation du com- plexe palléal amène le décroisement des connectifs pleuro-palléaux, de sorte que le ganglion palléal droit est replacé à droite, celui de gauche restant à gauche. Il y a fréquemment concentration de tout le système nerveux dans la tête. Aie Autres particularités. — Yeux offrant un cristallin et fermés; en général deux tentacules supplémentaires aux coins de la bouche ; ANNALES, XLVI (1911). 89 radula avec de nombreuses dents sur les rangées transversales ; ni trompe ni siphon palléal; cœur non traversé par le rectum; oper- cule ordinairement absent; coquille offrant fréquemment une ten- dance à être recouverte par le manteau et à s’atrophier. CLASSIFICATION. — 1. Opisthobranches. — Habitat marin; respira- tion toujours aquatique. a) TecrisraNcHes. — Cténidie droite présente, dans une cavité palléale à large ouverture ; pied offrant de chaque côté un lobe para- podial. a) Bulléens. — Parapodes en continuité avec la sole ventrale du pied ; coquille présente. Ex. : Actæon (avec un opercule, les connec- tifs pleuro-palléaux croisés et la spire de la coquille saillante); Bulla (spire de la coquille non saillante); Philine (coquille interne); formes pélagiques à parapodes constituant des nageoires (ancien groupe des Ptéropodes thécosomes) : Cymbulia; Cavolinia. GB) Aplysiiens. — Parapodes naissant plus haut que la sole ven- _trale du pied; coquille réduite ou nulle. Ex. : Aplysia ; Notarchus ; formes pélagiques à parapodes constituant des nageoires (ancien groupe des Ptéropodes gymnosomes) : Pneumoderma ; Clione. e. __ b) PLeuroprancnes. — Cténidie droite présente, placée entre le - pied et le manteau, la cavité palléale nulle; pied sans parapodes. Ex. : Umbrella (coquille externe) ; Pleurobranchæa (sans coquille). c) NunisrancHes. — Ni cténidie, ni osphradium, ni manteau, ni _ coquille, ni parapodes; ganglions nerveux concentrés à la face dor- _ sale de l’œsophage; tentacules supérieurs constituant souvent des organes d’olfaction perfectionnés ; limaces marines carnivores. _ a) Tritoniens. — Deux rangées d’appendices dorsaux constituant x des branchies adventives. Ex. : Trélonia ; Tethys. 6) Doridiens. — Anus ramené dorsalement sur la ligne médiane et entouré de branchies adventives. Ex. : Doris. à Éolidiens. — Foie se ramifiant dans de nombreux appendices _ dorsaux terminés parfois par des sacs ouverts dont les cellules de la qui pt des nématocytes. Ex. : Eolis; Glaucus. 90 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 2. Pulmonés. — Habitat terrestre ou secondairement aquatique; pas de cténidie; plafond de la cavité palléale fonctionnant comme poumon; ouverture de la cavité palléale rétrécie par la soudure du bord du manteau avec la nuque, et réduite à un orifice postérieur ; ganglions nerveux concentrés dans la tête; régime herbivore. a) BASOMMATOPHORES. — Yeux à la base de l'unique paire de ten- tacules; osphradium pr Sent pénis éloigné de l’orifice femelle; toujours une coquille. Ex. : Auricula (terrestre, des bords de la mer); Amphibola (marin, avec opercule et poumon aquatique); Lim- nœæa (des eaux douces, à poumon aérien, parfois aquatique dans les lacs profonds); Planorbis (des eaux douces, à poumon aérien et bran- chie palléale adventive); Ancylus (des eaux douces, sans poumon, à branchie palléale adventive). b) STYLOMMATOPHORES. — Deux paires de tentacules RAA les yeux à l'extrémité des supérieurs ; osphradium absent; orifices génitaux mâle et femelle réunis dans un cloaque commun; habitat terrestre ; sécrétion d’un épiphragme pour clore la coquille pendant la saison chaude ou froide. Ex. : Zonites; Vitrina (coquille trop petite pour renfermer l'animal); Limax (coquille réduite à une lamelle insérée dans le manteau); Arion (coquille réduite à des cor- puscules calcaires insérés dans le manteau); Helix; Bulimus ; Clau- silia (avec une pièce accessoire élastique fermant l'ouverture de la coquille); Succinea; Janella (coquille très réduite, cavité palléale avec diverticules trachéiformes); Testacella (coquille très petite, à l'arrière du corps, régime carnivore); Oncidium (marin, sans coquille, l’anus et l’orifice femelle à l'extrémité postérieure du corps). EscarGor (HELIx POMATIA). — Coquille enroulée, dextre, à ouver- ture sans canal; épiphagme hivernal; tête avec quatre tentacules invaginables, les supérieurs terminés par un œil fermé avec cris- tallin; pied à sole ventrale locomotrice, l'animal glissant sur le mucus sécrété par une glande volumineuse s'ouvrant en dessous de la bouche; sac viscéral formant tortillon dans la coquille; bourrelet et orifice palléaux : muscle columellaire; poumon constitué par le plafond de la cavité palléale, les vaisseaux aboutissant au cœur, situé en arrière et formé d’une oreillette antérieure à parois minces et d' un > * ventricule postérieur à parois épaisses, d’où part l'aorte quise dirige en avant après avoir donné l'artère viscérale; cœur logé dans le - ANNALES, XLV (1911). | 91 E péricarde à l'extrémité postérieure duquel se trouve la communication avec le rein; celui-ci, situé à droite du péricarde, avec conduite qui £ longe le côté gauche du rectum et s'ouvre dans la cavité palléale près … de l’anus; une mâchoire dorsale et une radula ventrale à nom- e. breuses dents sur les rangées transversales, dans un bulbe pharyngien …._ auquel aboutissent deux longues glandes salivaires partiellement réu- : nies dorsalement ; œsophage, jabot, estomac, ce dernier recevant les L. deux conduits d’un foie volumineux lobé; intestin formant une boucle à dans le foie et se continuant par le rectum qui aboutit à lanus situé à droite dans la cavité palléale près de l’orifice respiratoire; système . nerveux avec ganglions cérébroïdes d’où partent : 1° la commissure labiale avec les ganglions stomatogastriques; 2° deux nerfs qui se rendent aux statocystes situés dans la masse des ganglions pédieux ; _ 3° les connectifs pédieux et les connectifs pleuro-palléaux qui forment EE. un double collier périæsophagien; tous les autres ganglions réunis en une masse infraæsophagienne; organe génitaux situés du côté droit; ovotestis logé dans le foie, se continuant par le conduit herma- …. phrodite jusqu’à la glande albuminipare; à partir de celle-ci, le con- duit est incomplètement dédoublé en large oviducte festonné et sper- miducte rectiligne étroit ; spermiducte se séparant de l'oviducte pour aboutir au pénis fixé à un muscle rétracteur et portant une glande _ filiforme, le flagellum, sécrétant la substance cimentant les spermato- _ zoïdes en spermatophores; oviducte se terminant par le vagin dont l’orifice est réuni avec le pénis dans un cloaque commun situé près _ du tentacule droit; vagin portant un réceptacle séminal longuement _ pédiculé, deux glandes multifides et une poche à parois épaisses _ sécrétant un dard calcaire. 7. — Scaphopodes. Genre Denrauum. — Corps symétrique; coquille d’une pièce, en tube ouvert aux deux bouts, les lobes droit et gauche du manteau étant soudés sur la ligne médiane; pied très court, projeté en avant, servant au fouissement ; tête réduite, sans yeux ni tentacules, offrant des filaments explorateurs; pas de mâchoires; radula présentant un tit nombre de dents; tube digestif courbé en anse dorsalement, us étant ramené en avant; foie pair, volumineux; ni cœur, ni idies; deux reins; sexes séparés : glande génitale postérieure, ec un seul gonoducte aboutissant au rein droit. 99 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. CARACTÈRES DES SCAPHOPODES. — Prorhipidoglossomorphes marins et fouisseurs, datant du silurien, symétriques, sexués, à coquille d’une pièce en tube ouvert aux deux extrémités, les lobes du manteau étant soudés ventralement. 8. — Lamellibranches. ANoponTA cy@nEA (Grande Moule d'étang). — Corps symétrique ; coquille profondément entaillée en arrière et en avant, offrant deux valves, l’une droite, l’autre gauche, réunies par un ligament élastique non calcifié dorsal tenant les valves écartées et ayant, comme antago- nistes pour clore la coquille, deux muscles adducteurs transversaux, l’un antérieur, l’autre postérieur, dont l’insertion est marquée sur les valves : lobes du manteau dépassant fortement les côtés du corps; de part et d'autre dans la cavité palléale, fixée sur une longue étendue, une branchie ciliée formée de deux lamelles; pied dre en avant, caréné, en forme de soc de charrue, avec des muscles rétracteurs antérieurs et postérieurs ; tête réduite, sans yeux, ni tentacules, avec quatre palpes labiaux; régime microphage; bouche en dessous du muscle adducteur antérieur; ni mâchoires, ni radula, ni glandes sali- vaires; estomac enveloppé par le foie; intestin formant dans le pied une double boucle, puis revenant dans le dos, le rectum traversant le ventricule du cœur et aboutissant à l'anus situé au-dessus du muscle adducteur postérieur ; bords du manteau soudés en arrière de manière à déterminer en regard de l’anus un orifice exhalant séparé de l’ou- verture palléale par laquelle l’eau pénètre dans la cavité branchiale avec les aliments; cœur dans le péricarde avec ventricule et deux _oreillettes; deux reins très développés s’ouvrant dans le péricarde et aboutissant chacun à un orifice situé un peu au-dessus de l’un des deux orifices génitaux, les deux ovaires ou les deux testicules étant logés dans le pied; système nerveux avec ganglions pleuraux accolés aux ganglions cérébroïdes; ganglions pédieux renfermant les stato- cytes inrervés par les ganglions cérébroïdes; longues commissures viscérales s'étendant des ganglions pleuraux à une paire de ganglions viscéraux situés en dessous du muscle adducteur postérieur; œufs incubés dans la lamelle externe des branchies, se développant en une larve (Glochidium) nageant au moyen d’une coquille bivalve et pourvue d’un filament par lequel elle se fixe à un Poisson, la transfor- mation définitive se faisant dans un kyste épidermique de ce dernier. ur noi thon rdié: lise id ct sd ana le dis dé chi Là ANNALES, XLVI (1911). 93 GÉNÉRALITÉS. — Coquille. — Valves symétriques en principe, le ligament plus près de l'extrémité antérieure que de l'extrémité postérieure, devenant asymétriques par fixation sur le côté droit ou sur le côté gauche. Charnière simple ou avec plateau portant des dents nombreuses et toutes semblables en principe, en nombre limité et différenciées en cardinales et latérales à un degré supérieur d’évo- lution, parfois réduites ou nulles. Manteau. — Les lobes peuvent être complètement libres ou par- tiellement soudés à une, deux ou trois places plus ou moins étendues. Première soudure : postérieure, déterminant la formation d’un ori- fice exhalant; deuxième soudure : en dessous de la première, déter- minant l’existence d’un orifice inhalant ; troisième soudure : derrière le pied. Prolongement des orifices palléaux postérieurs en siphons libres ou plus ou moins soudés entre eux, et dont la rétractilité détermine la présence d'un sinus palléal marqué sur les valves de la coquille. Muscles adducteurs. — Régression progressive du muscle anté- rieur, le muscle postérieur subsistant seul et placé au milieu des valves, quand il y a fixation de la coquille sur l’un des côtés. Pied. — Offrant en principe une sole ventrale; ordinairement caréné; réduit ou absent chez les formes sédentaires. Vers le milieu de sa face ventrale, cavité avec glandes pouvant sécréter des fils de conchioline permettant la fixation temporaire et constituant par leur réunion le byssus. Ciénidies. — Au nombre de deux, bipectinées et libres à l’extré- mité, dans les formes primitives, mais généralement transformées chacune en deux lamelles et fixées sur une étendue plus ou moins grande des parois latérales du corps; chaque lamelle constituée par l'allongement des filaments branchiaux qui sont pliés en deux de manière à présenter une branche descendante et une branche mon- _ tante, les lamelles offrant ainsi un feuillet interne et un feuillet externe; les filaments successifs sont réunis par des jonctions qui peuvent être vascularisées; en outre il existe très souvent des jonc- tions interfoliaires, qui peuvent aussi être vascularisées, entre les _ branches descendante et montante des filaments: enfin les lamelles peuvent être transversalement plissées. Les branchies droite et gauche . sont indépendantes du manteau et sans connexions entre elles en prin- …_ cipe; mais ordinairement, l'extrémité dorsale du feuillet externe de Les 94 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. la lamelle externe est soudée au manteau et les extrémités dorsales des feuillets internes des lamelles internes sont unies entre elles en arrière et soudées au pied en avant, de manière à diviser la cavité palléale en deux étages, l’un inférieur, correspondant à l'orifice du siphon infé- rieur, l’autre supérieur, correspondant à l’orifice du siphon supérieur, les branchies constituant un filtre entre les deux. Tube digestif. — Estomac offrant ordinairement un cæcum sécré- tant une tige cristalline dont la substance est dissoute pour cimenter les particules non alimentaires qui pourraient blesser l'intestin. Rectum passant en dessous du cœur dans quelques formes primi- tives, mais très généralement entouré par le ventricule, rarement silué au-dessus du cœur. Reins. — Ordinairement très développés, plus ou moins compli- qués et communiquant parfois entre eux. Organes génitaux. — Sexes ordinairement séparés, l’hermaphro- disme, protérandrique, étant sporadique et secondaire; gonoductes aboutissant aux reins dans les formes primitives, mais en devenant indépendants en général. CLassiricaATION. — 1. Protobranchiés. — Cténidies normales; pied avec sole ventrale; charnière sans dents ou à dents nombreuses non différenciées. Ex. : Ctenodonta (du cambrien); Nucula (depuis le silurien); Solenomya. : 2. Mésobranchiés — Clénidies constituant des lamelles à jonctions interfilamentaires ordinairement non vascularisées et parfois à jonc- tions interfoliaires; charnière à dents nombreuses non différenciées ou simplifiée et sans dents; vie souvent sédentaire avec atrophie du muscle adducteur antérieur, réduction du pied et asymétrie des valves ; appareil byssogène ordinairement très développé. Ex. : Pee- 3 tunculus (pied à sole ventrale); Arca; Trigonia; Mytilus [Moule] (muscle adducteur antérieur réduit); Anomia (asymétrique, à valve droite perforée par le byssus); Meleagrina [Huître perlière] (cysti- 1 cerques emprisonnés dans de la nacre constituant les perles fines); Pecten (nageant par saccades et offrant au bord du manteau des 3 yeux très compliqués); Ostrea [Huitre] (hermaphrodite). tite Eng À 3. Métabranchiés. — Cténidies constituant des lamelles HÉRAES Re mentaires et interfoliaires vascularisées ; charnière à dents différen- F- 4 1 MATE . HE ANNALES, XLVI (1911). 95 ciées; glandes génitales à orifices extérieurs propres; au moins une suture palléale. Ex. : Cyclas (d’eau douce); Anodonta; Tellina; Venus; Cardium; Chama; Hippurites (du crétacé, fixé par la valve droite conique et allongée); Mya (coquille baîllante, siphons très développés); Pholas (perforant, phosphorescent, à coquille sans liga- ment, avec pièces accessoires) ; Teredo [Taret] (perfore le bois; revêlu d’un tube calcaire, à siphons très longs avec deux palettes terminales et renfermant une grande partie des organes, la coquille étant très petite); Aspergillum (coquille à valves soudées l’une à l’autre et à un tube calcaire terminé en pomme d’arrosoir) ; Cuspidaria (des abysses, à branchies transformées en cloison musculaire perforée). CarACTÈRES Des LaMELLIBRANCHES. — Prorhipidoglossomorphes ordinairement marins, symétriques et généralement sexués, micro- phages, à coquille bivalve, à lobes du manteau dépassant fortement le corps sur les côtés, à tête atrophiée, à pied le plus souvent fouisseur et sans sole ventrale, à branchies constituant presque toujours des lamelles compliquées. 9. — Céphalopodes. CarACTÈRES Des CÉPHALOPODEs. — Conchifères marins sexués, symétriques, nageurs et carnassiers, datant du cambrien, à dos très convexe et à face ventrale raccourcie, le pied constituant des appen- dices entourant la bouche et un entonnoir servant à la sortie de l'eau de la cavité palléale qui est postérieure, à cavité génitale non séparée du péricarde, les œufs étant à segmentation partielle discoïdale, le aéveloppement direct, la coquille en principe divisée par des cloi- sons en chams:?s nleines de gaz permeltant la fottaison. Genre Naurizus. — Coquille enroulée en spirale vers l'avant de Vorganisme et divisée en chambres dans la dernière desquelles se trouve l’animal, rattaché par un siphon à la dernière chambre, le siphon perçant les cloisons qui l'entourent d’un goulot dirigé en _ arrière; tête avec capuchon permettant l’occlusion de la coquille ; bouche entourée par le pied divisé en lobes portant des tentacules _ rétractiles et constituant un organe de reptation et de préhension; de _ chaque côté un œil en fossette ouverte avec tentacules antérieur et _ postérieur et une fossette olfactive; entonnoir formé de deux lobes enroulés non soudés; manteau recouvrant en avant et dorsalement 96 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. légèrement la coquille et constituant en arrière une cavité palléale à paroi musculaire dans laquelle l’eau pénètre pour sortir par l’enton- noir; deux paires de cténidies non ciliées; système nerveux ayant : tous les ganglions concentrés dans la tête, formant une masse tra- versée par l’œsophage et supportée par un crâne formé de deux cartilages ventraux; statocystes contre les glanglions pédieux qui innervent les appendices périoraux et l’entonnoir; tube digestif avec bulbe pharyngien renfermant deux mâchoires, l’une dorsale, l’autre ventrale, en forme de bec tranchant, et une radula avec quatre dents de chaque .côté de la dent médiane; une seule paire de glandes salivaires, l’antérieure; œsophage allongé, dilaté en jabot, estomac avec cæcum dans lequel débouchent les conduits provenant des quatre lobes du foie; intestin sinueux, aboutissant à l’anus situé au milieu du complexe palléal; cœur formé du ventricule et de quatre oreillettes; deux paires d'organes segmentaires dédoublés cha- cun en un rein et en un cœlomoducte; reins sans communication avec le cœlome, constituant’ des corps spongieux entourant les vaisseaux afférents des branchies et s'ouvrant chacun dans la cavité palléale en avant de la base d’une cténidie; cœlomoductes s’ouvrant dans le cœ- lome et dans la cavité palléale au côté interne des orifices rénaux, la paire postérieure étant en rapport avec le péricarde, la paire anté- rieure avec la glande génitale; des deux cœlomoductes antérieurs, celui de droite constitue l’oviducte ou le spermiducte, celui de gauche est presque atrophié; glande génitale formant une cavité spacieuse non séparée du péricarde, les gonocytes se détachant de sa paroi; une glande albuminipare associée à l’ovaire chez la femelle, laquelle pos- sède en outre des glandes nidamentaires situées au fond de la cavité palléale, ces glandes sécrétant une enveloppe pour les œufs qui sont très volumineux ; spermiductes offrant : 1° une dilatation glandulaire où les spermatozoïdes sont renfermés dans des spermatophores for- mant de minces tubes enroulés de 30 centimètres de long, 2 un réservoir terminal (poche de Needham); chez le mâle, une partie de la couronne tentaculaire périorale constitue un organe d’accouple- ment (spadix). | CLassiricaTion. — 1. Tétrabranchiaux. — Coquille externe; des ten- tacules rétractiles autour de la tête; entonnoir à lobes non soudés; quatre cténidies, quatre oreillettes, quatre reins; cräne incomplet ; yeux sans cristallin, ouverts. ñ o . PAL î Er ANNALES, XLVI (1911). 97 4. NauriLoïpes. — Cloisons de la coquille à concavité tournée vers l'ouverture, à sutures simples, le siphon plus ou moins large et ordi- nairement médian, les goulots dirigés en arrière. Ex. : Orthoceras (du cambrien au trias, coquille droite); Cyrtoceras (du dévonien, coquille légèrement courbée); Lituites (du silurien, coquille enroulée seulement à l'extrémité) ; Trochoceras (du dévonien, coquille enroulée en hélice); Nautilus (du silurien à nos jours, représenté actuellement par quatre espèces de l'Océan pacifique, coquille enroulée en spirale vers l'avant); Ptenoceras (du dévonien, coquille enroulée en spirale vers l’arrière); Bactrites (du dévonien, coquille droite, avec le siphon ventral). 2. Ammoniroines. — Cloisons de la coquille à concavité tournée ordinairement vers le sommet, à sutures compliquées de lobes et de selles, le siphon étroit et ordinairement ventral; coquille enroulée en spirale vers l’avant ou secondairement déroulée, la dernière chambre renfermant parfois une pièce calcaire (Apfychus) interprétée comme un opercule ou comme un cartilage calcifié situé à la base de l'entonnoir ; du dévonien au crétacé. 1. Rétrosiphonates. — (Goulots du siphon dirigés en arrière; sutures des cloisons peu compliquées ; du primaire. Ex. : Goniatites (siphon ventral); Clymenia (siphon dorsal). 2. Prosiphonates. — Goulots du siphon dirigés en avant; sutures des cloisons ordinairement très compliquées; datent du permien, très nombreux en jurassique. Ex. : Ceratites (du trias, selles des sutures des cloisons simples); Ammonites (du jurassique); formes aberrantes du crétacé : Hamites, Turrilites, Baculites. 2, Dibranchiaux. — Coquille interne, recouverte par le manteau, ou nulle; quand elle est complète, elle forme un phragmocône auquel est ajouté en arrière un rostre, et en avant, dorsalement, un proos- _ tracum; pied constituant autour de la bouche des bras couverts de ventouses:; entonnoir à lobes soudés ; deux cténidies, deux oreillettes, deux reins communiquant avec le péricarde et deux gonoductes, le spermiducte droit et parfois l’oviducte droit étant atrophiés; crâne enveloppant la masse nerveuse céphalique ; nerf palléal terminé par un ganglion étoilé; deux paires de glandes salivaires; cæcum stomacal spiralé; foie à deux lobes plus ou moins réunis autour de l’œsophage, 98 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. ses deux conduits entourés de follicules glandulaires pancréatiques ; système circulatoire presque entièrement clos, avec un cœur à la base de la veine afférente de chaque branchie; organe d’accouplement constitué par un bras hectocotylisé, introduit par le mâle dans la cavité palléale de la femelle, ou caduc, nageant vers la femelle, et régénéré dans la suite; une glande anale ou poche du noir, sécrétant de la sépia, permettant à l'animal de se dérober à ses ennemis en produisant dans l’eau un nuage obscur; dans la peau des chromatophores com- pliqués amenant des changements de coloration; yeux en rapport avec de volumineux ganglions optiques et constitués d’une vésicule close devant laquelle un repli circulaire de la peau forme un iris pupillé; un autre repli de la peau détermine l'existence d’une chambre antérieure ouverte ou fermée, et dans ce dernier cas, il peut encore y avoir une paupière; cristallin formé de deux parties, l’une sécrétée par la face antérieure de la vésicule optique et ne remplissant pas celle-ci, l'autre produite par la face profonde de la chambre anté- rieure, les deux feuillets qui traversent le cristallin constituant autour de celui-ci un appareil d’accommodation; Animaux intelli- gents, datant du trias. PE ee ‘ a) Décarones. — Dix bras, dont deux tentaculaires, à ventouses pédonculées; une coquille ; cœur dans le péricarde; des glandes nida- ES mentaires en général ; des nageoires. Ex. : Belemnoteuthis (du juras- sique, rostre court, phragmocône droit); Belemnites (du jurassique 4 et du crétacé, rostre long); Spérulirostra (du miocène, rostre court, ! phragmocône enroulé vers l'arrière); Spérula (des abysses, coquille | réduite au phragmocône enroulé vers larrière); Ommatostrephes (pélagique, coquille chitineuse réduite au proostracum terminé par un petit entonnoir) ; Architeuthis(des abysses, gigantesque) ; — Belosepia (de l’éocène, rostre assez court, phragmocône un peu courbé vers l'ar- rière, siphon très large); Sepia [Sèche] (rostre très court, partie dor- sale du phragmocône formant avec le proostracum une masse calcaire ; Loligo [Galmar] (coquille réduite au proostracum chitineux). b) Ocropones. — Huit bras à ventouses sessiles; pas de coquille; cœur hors du péricarde qui est très réduit ; pas de glandes nidamen- taires ; pas de nageoires. Ex. : Cirroteuthis (bras réunis par une mem- brane); Octopus [Poulpe]; Argonauta (femelle offrant une coquille pédieuse sécrétée par les extrémités dilatées des deux bras dorsaux). EU Re > # > ] ES » Ke 4 à : ANNALES, XLVI (1911). 99 $ XVI GÉNÉRALITÉS SUR LES ARTHROPODES 4. — Trochophores et Arthropodes. Les Vers et. leurs descendants probables, Molluscoïdes, Hydro- cœæliens et Mollusques, forment une unité systématique que l’on peut opposer dans l’embranchement des Articulés, sous le nom de Trocho- phores, aux Arthropodes. CARACTÈRES DES TROCHOPHORES. — Articulés offrant très générale- ment des cils vibratiles et présentant une larve émigrante ciliée, tro- chosphère ou forme dérivée de celle-ci, ou conservant à l’état adulte la structure de cette larve. CARACTÈRES DES ARTHROPODES. — Articulés toujours dépourvus de cils vibratiles, même lorsqu'ils offrent une larve émigrante, celle-ci ne ressemblant pas à la trochosphère, et présentant un certain nombre de particularités originales qui permettent de les considérer comme ayant eu un ancêtre commun avec les Polychètes. 2. — Particularités originales des Arthropodes. Pgau. — Non glandulaire; cuticule renforcée; croissance accom- pagnée de mues. APPENDICES. — Toujours conservés au moins sur quelques anneaux ; une paire au moins transformée en gnathopodes masticateurs; moins . écartés de la ligne médiane que chez les Polychètes et non bifides en porcine: Cogcome. — Chaque cavité cœlomique divisée en une cavité géni- _ tale dorsale et un organe segmentaire ventral. Fusion longitudinale des cavités génitales en un ovaire ou un testi- _cule de chaque côté. Le. ‘ Organes segmentaires formés d'une ampoule en communication avec le dehors par un cœlomoducte et un cælomodæum. Distinction à faire en cinq sortes de segments : 1° segments sans _ cavités génitales ni organes segmentaires ; 2° segments avec organes 100 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. segmentaires seuls; 3° segments avec glandes génitales seules ; 4° segments avec organes segmentaires et glandes génitales; 5° seg- ments avec organes segmentaires et glandes génitales, la séparation : de la cavité génitale d'avec l'organe segmentaire ne se faisant pas, l'organe segmentaire servant dans ce cas de spermiducte ou d’ovi- ducte. Hzæmocogce. — Réduction du cœlome amenant une abondante pro- duction de mésenchyme dans le blastocæle, la masse mésenchyma- teuse se creusant d’une cavité générale en rapport avec le système circulatoire (hæmoccæle), qui est toujours lacunaire. Coeur. — Formé du vaisseau dorsal logé dans un péricarde creusé dans le mésenchyme; des vaisseaux afférents aboutissent au péri- carde, mais pas au cœur; dans chaque segment celui-ci présente une paire d'ostioles s'ouvrant dans le péricarde, avec Jeu de valvules empé- chant le retour du sang. s Hypothèse de Ray Lankester : le péricarde serait formé par la fusion d’oreillettes correspondant à chacun des vaisseaux afférents du cœur ; les ostioles de celui-ci résulteraient du maintien de la com- munication du vaisseau dorsal avec chaque oreillette. Cerveau. — Constitué non seulement des ganglions correspondant aux ganglions cérébroïdes des Trochophores, mais d'au moins une paire de ganglions infraæsophagiens devenus préoraux et dorsaux, la bouche étant reculée au moins jusqu’au deuxième segment. Euervocénis. — OEuf en principe centrolécithique à segmentation partielle superficielle; mésoderme prenant naissance par entérocælie ou par schizocœlie, mais jamais aux dépens u deux cellules initiales comme Le les Vers. 3. — Définition des Arthropodes. Articulés presque toujours sexués, totalement dépourvus de cils vibratiles, à peau sèche, conservant des appendices, ayant le cœlome réduit à deux glandes génitales et à des organes segmentaires, une cavité générale hæmocælienne et un péricarde hæmocœælien logeant le vaisseau dorsal qui n'offre pas de vaisseaux afférents mais qui présente des ostioles. ANNALES, XLVI (1911). 101 4. — Tableau de la classification des Arthropodes. \ Péripales. LE NS SP Tardigrades. Trilobites. | | Mér ; DrpRosTHOMÈRES . . à Arachnomorphes. RE | Arachnides, Condylopodes . . Pantopodes. | Crustacés. 4 TRIPROSTHOMÈRES. . Me | Trachéates: .: =. EPP Hexapodes. $ XVII MALACOPODES 1. — Péripates. Genre PeripaTus. — Habite les endroits humides (Guyanes, Venezuela, Mexique, Antilles, Chili, Nouvelle-Zélande, Australie, Nouvelle-Bretagne, Malaisie, Cap, Congo); aspect de chenille ou de ver de terre vivement coloré, sans segmentation externe apparente; carnassier. Appendices. — Sur chaque segment, paire de mamelons ven- traux locomoteurs terminés par deux ongles chitineux; appendices du premier segment constituant des antennes dorsales, sans ongles, _ à la base de chacune desquelles se trouve un œil offrant la structure générale de ceux des Polychètes ; appendices du deuxième segment enfoncés dans un vestibule buccal, les ongles transformés en mâchoires ; appendices du troisième segment sans ongles, constituant des papilles orales, latérales; point de lobe préoral saillant (celui-ci présent dans l'embryon avec deux petits tentacules). Peau. — Épiderme (hypoderme) apocytaire couvert d’une cuticule échinulée ; des trachées constituées par des enfoncements de l’hypo- derme, en forme de touffes, avec stigmates dispersés sur tout le corps; musculature transversale externe et longitudinale interne lisses. Tube digestif. — Vestibule buccal; bouche dans le deuxième seg- _ Ann. Soc, Zool. et Malacol, Belg., t. XLVI. Me | 8 109 : SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. ment; stomodæum formé d’un œsophage et d’un pharynx muscuiaire ; long enteron; proctodæum. ; Système circulatoire. — Réduit au cœur, au péricarde, à l’hæmo- cœle et à des lacunes du mésenchyme; sang incolore avec leuco- cytes. Système nerveux. — Deux longs connectifs ventraux réunis par de nombreuses commissures transversales, se raccordant au-dessus du proctodæum et au-dessus du stomodæum, où ils sont renflés en cerveau innervant les yeux et les antennes. Organes segmentaires. — Une paire dans tous les segments, sauf dans le premier ; ampoule et cœlomoducte mésodermiques, cælomo- dæum ectodermique avec vessie, s’ouvrant au côté interne des appen- dices. Ces organes absents à l’état adulte dans le deuxième segment, ceux du troisième constituant des glandes salivaires, à extrémités réunies et s’ouvrant par un orifice unique dans le vestibule buccal; ceux du pénultième ou de l'antépénultième formant les gonoductes, leurs extrémités réunies aboutissant à un orifice unique; ceux du dernier segment transformés en glandes anales, atrophiées chez la femelle adulte. Glandes crurales. — Situées ventralement par paires dans chaque segment, sauf dans les deux premiers, d'origine ectodermique et s’ouvrant au côté externe de l’orifice segmentaire, celles du troisième segment constituant des glandes mucipares, à sécrétion défensive, des papilles orales, celles du dernier très développées chez le mâle. Organes génitaux. — Glandes courtes; femelle : ovaires séparés ou réunis, deux utérus réunis en arrière, mâle : deux testicules tubuleux suivis de vésicules séminales et de canaux déférents réunis en un conduit commun; spermatophores déposés sur la peau de la femelle qui est vivipare. CaracrÈres DES Péripates. — Malacopodes terrestres et vivipares offrant des trachées, de nombreux segments avec appendices et organes segmentaires, une paire d'antennes, de mâchoires et de À papilles orales, et un système nerveux sans ganglions ventraux. ANNALES, XLVI (1911). 103 E-: 2. — Tardigrades.. ? . GÉNÉRALITÉS. — Microscopiques, marins ou d’eau douce, subissant ” la reviviscence dans la mousse des toits, E Corps plus ou moins segmenté dorsalement, offrant probablement É six segments; quatre paires d’appendices locomoteurs, en arrière de la % bouche, avec ongles; parfois une paire de palpes buccäux; une paire Ë d’'yeux. Système nerveux formé d’une double chaîne de ganglions; des ganglions cérébroïdes, des ganglions infraæsophagiens, quatre paires de ganglions correspondant aux quatre paires de pattes. Deux stylets dans un vestibule buccal ectodermique auquel abou- tissent deux glandes à venin; un puissant gésier broyeur; une paire de diverticules endodermiques rénaux débouchant dans l’entéron près de sa jonction avec le proctodæum qui est court, Faisceaux musculaires lisses transversaux et longitudinaux ; pas dé cœur. | B.. Pas d'organes segmentaires; cinq paires de cavités cœlomiques - entérocæliennes dans l’embryon; une glande crurale dans chaque appendice. Sexes séparés : glande génitale unique, constituant un diverticule dorsal de l’entéron précédant un autre diverticule dorsal de l’entéron plus petit; œufs relativement volumineux, pondus, à segmentation totale. Ex. : Macrobiotus; Milnesium. _ CaracTÈèRES DES TaRDiGRADEs. — Malacopodes aquatiques micros- copiques, sans cœur ni organes respiratoires différenciés, ni organes segmentaires, offrant quatre paires d’appendices locomoteurs et un _ système nerveux formé de six paires de ganglions. 3. — Caractères des Malacopodes, = Arthropodes ayant la peau faiblement chitinisée, les appendices _ mous, constituant des moignons non articulés terminés par des ongles, la musculature lisse et complète, la bouche reculée jusqu’au deuxième segment, les yeux sans ommatidies et pourvus d’un cris- tallin interne. 104 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. $ XVIII GÉNÉRALITÉS SUR LES CONDYLOPODES CARACTÈRES DES CONDYLOPODES. — Arthropodes ayant la peau forle- ment chitinisée et articulée, de même que les appendices, la muscu- lature striée, sans couche externe circulaire, la bouche reculée jusqu’au troisième segment au moins, les yeux formés d’ommatidies et sans cristallin interne. Prororype. — Exosquelette. — Épiderme (hypoderme) apocytaire, recouvert d’une cuticule renforcée de sclérites chitineux imprégnés . de carbonate de chaux et séparés par des articulations minces, avec | apophyses et apodèmes. Re Chaque segment offrant une paire de sclérites dorsaux (tergite) et une paire de sclérites ventraux (s/ernite) et de chaque côté un pleurite mince; tergites pourvus de chaque côté d’une apophyse (plèvre) protégeant les appendices ; ceux-ci entourés à leur base par les sternites et articulés, formés d’un profopodite portant ventra- lement un endopodite marcheur de six articles et dorsalement un exopodite respiratoire. Composition du corps. — Segments probablement au nombre de vingt-deux, les six premiers avec le lobe préoral constituant la tête, le septième l'anneau cervical, les quinze autres le tronc avec le lobe postanal. Lobe préoral avec yeux médians au nombre de quatre; premier segment à appendices simples, constituant les pédoncules des yeux latéraux, 2° portant une paire d'antennes sans exopodites, JA 5°, 6° des appendices typiques, ressemblant à ceux du segment cer- vical et du tronc, mais plus courts et à protopodite pourvu d'une lame masticatrice (gnathopodes). : Musculature. — Entièrement striée; sous l’hypoderme, faisceaux musculaires longitudinaux ; pas de couche musculaire circulaire. Système: nerveux. — Formé d’une double chaîne de ganglions, chaque segment renfermant une paire de ceux-ci. | segment. | ANNALES, XLVI (1911). 105 Cerveau constitué d’un protocérébron innervant les yeux médians et les yeux latéraux, correspondant aux ganglions du lobe préoral et du premier segment, et d’un deutérocérébron innervant les antennes, ce dernier correspondant aux ganglions du deuxième segment, Organes du tact consistant en poils mobiles recouverts d’une cuti- cule très mince. Yeux à rétine composée d’ommatidies séparés par des cellules pig- mentaires, les ommatidies à bâtonnets internes et groupés en rhab- domes, à cristallin formé par un épaississement de la cuticule (cornée). Yeux latéraux non vésiculeux, formés d’une seule couche de cellules épidermiques; yeux médians constitués par une vésicule ectodermique invaginée excentriquement et formés de trois couches de cellules dont l’intermédiaire est la rétine. _ Tube digestif. — Vestibule buccal s'étendant du troisième au sixième segment, la bouche dans le troisième; stomodæum vertical, à parois chitineuses, différencié en œsophage et gésier ; enteron offrant une série de paires de cæcums digestifs formant par leur réunion un « foie » ; proctodæum à parois chitinisées ; anus dans le dernier seg- ment. | Système circulatoire. — Sang avec leucocytes et coloré en bleu par de l’hémocyanine. Cœur typique d’Arthropode; dans chaque segment une paire d’artères ventrales partant du ventricule et une paire de veines ramenant le sang des organes respiratoires au péricarde. Organes segmentaires. — Une paire par segment, servant à la fois _ de reins et de gonoductes. Organes génitaux. — Une paire d’ovaires ou de testicules allongés avec de multiples gonoductes. _ Embryogénie. — Larve émigrante formée de la tête et du dernier FU 72 Û LA ul Nine 106 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. « iyérns & XIX TRILOBITES mn tabl GÉNÉRALITÉS. — Déjà nombreux et spécialisés au cambrien, ayant leur apogée dans l’ordovicien, rares au carbonifère et s’éteignant avec une espèce au permien; en majorité fouisseurs, quelques formes supé- rieures pélagiques. Corps déprimé, formé d’une tête et d’un tronc enroulable qui offre un nombre variable de segments et un telson, un certain nombre des derniers segments étant souvent soudés pour constituer un pygidium parfois terminé en pointe; plèvres très développées, séparées des anneaux par un sillon, de manière à diviser le corps en trois parties longitudinales; face ventrale membraneuse. Tous les appendices, sauf les antennes, semblables, formés d’un protopodite, d’un endopodile de six articles et d’un exopodite multiarticulé et frangé, les articles de l’endopodite s’aplatissant progressivement vers l'extrémité postérieure de l’animal. Tête (formée vraisemblablement des six segments céphaliques et du segment cervical) à plèvres (joues fixes) distinctes des tergites (gla- belle); yeux latéraux à cornée divisée en facettes et situés sur des sclérites latéraux (joues mobiles) ventraux chez les formes primitives et dans la larve, mais émigrant en général dorsalement. Hypostome (lobe préoral?) avec deux veux, rabattu ventralement en avant de la bouche; antennes multiarticulées; quatre (ou plutôt cinq?) paires de gnathopodes semblables aux appendices du tronc et croissant de grandeur d’avant en arrière, la dernière portée vraisem- blablement par l’anneau cervical. : | OEufs petits; larve (Protaspis) formée de la tête et du dernier segment, les autres segments apparaissant successivement en avant de celui-ci. Ex. : Harpes; Agnostus; — Phacops, Dalmanites : Deiphon x — Paradoædes Triarthrus; Asaphus; CU PTT OMR PEUR LEE COR OT CAP PRET UPANT ENT 2 a ch UT ENS ERRNE Ve AA ER NI ON ARTE Tr 4 # 1 ds SPA M rit Ah Cyr \ | EP ET RP CT ST D TOM PEER CARACTÈRES DES TRILOBITES. — - Diprosthomères marins paléozoïques à plèvres très développées, offrant un hypostome, une paire d’an- tennes et des gnathopodes biramés comme les appendices du tronc. ANNALES, XLVI (1911). 197 $ XX ARACHNOMORPHES 1. — Caractères des Arachnomorphes. Diprosthomères sans hypostome, à antennes transformées en ché- licères, à corps formé d'un céphalothorax de sept segments dont les gnathopodes sont locomoteurs et non respiratoires, et d’un abdomen - dont les appendices sont respiratoires et non locomoteurs. 2. — Mérostomes. 1. Xiphosures. — Limulus polyphemus. — Marin, fouisseur, exosquelette calcifié; des plèvres; céphalothorax, abdomen, telson en épée; céphalothorax en bouclier, formé de la tête et du segment cer- vical, sans hypostome, avec deux yeux médians et deux yeux latéraux, ceux-ci à ommatidies non contiguës et à cornée sans facettes externes ; six paires d’appendices, la première préorale, innervée par le deutéro- cérébron, constituant des chélicères de trois articles en pince à doigt mobile externe, les autres étant des gnathopodes entourant le vesti- _ bule buccal, les quatre paires antérieures terminées par une pince, sauf celles de la première paire du mâle qui offrent un crochet à _ l’état adulte, celles de la cinquième paire, portées par le segment cervical, sans pince, présentant des digitations fouisseuses et portant seule un exopodite lamelleux; abdomen de treize segments soudés _ à l’état adulte, le premier, prégénital, atrophié, confondu avec le . céphalothorax et portant deux appendices réduits formant la lèvre inférieure, le deuxième à appendices réunis pour former l'opercule génital, à larges exopodites et pelits endopodites, les cinq suivants à _appendices séparés, ressemblant à ceux du segment génital qui les recouvre, mais à exopodites pourvus en dessous de lamelles bran- _ chiales; les autres segments sans appendices, les cinq derniers for- = mant un postabdomen à distinguer des huit premiers qui constituent _ le préabdomen; bouche dans le troisième segment, œsophage dilaté en gésier, estomac recevant les deux paires de conduits du foie, intes- tin, court proctodæum, anus ventral dans l’espace membraneux situé entre l'abdomen et le telson; endosternum cartilagineux dans le Cr 108 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE céphalothorax ; sang bleu à grands leucocytes ; cœur avec huit paires d'ostioles et un système artériel très complet entourant les nerfs; tous les ganglions céphalothoraciques concentrés autour de lœso- phage, ceux du préabdomen séparés, ceux du postabdomen confondus avec la dernière paire du préabdomen; une paire d'organes segmen- taires constituant les glandes coxales dans le sixième segment ; testi- cules ou ovaires formant un réseau dans le céphalothorax, avec paire de gonoductes s’ouvrant séparément sous l'opercule génital; couples s’'avançant jusqu’à la limite de la marée haute pour la reproduction, le mâle accroché à la femelle, celle-ci pondant des œufs dans une exca- vation du sol où le mâle dépose le sperme; embryon passant par un stade trilobitiforme, à segmentation de l’abdomen visible et à telson court. ÉvoLurion. — Hemiaspis (du silurien supérieur, abdomen allongé, à segmentation distincte, le postabdomen plus étroit que le préab- domen, le telson court); Belinurus (du dévonien et du carbonifère, abdomen raccourci, le postabdomen confondu avec le préabdomen dont la segmentation est encore distincte); Limulus (datant du trias, avec quatre espèces actuelles des côtes occidentales de l’Atlantique et du Pacifique). * CARACTÈRES DES XIPHOSURES. — Mérostomes marins, à plèvres bien développées, à dernière paire d’appendices du céphalothorax fouis- seuse, à telson allongé en épée. 2. Gigantostracés. — Mérostomes marins en ordovicien, d'eau douce du gothlandien au carbonifère, à plèvres presque nulles, à dernière paire d’appendices céphalothoraciques transformée en rames natatoires, les autres n'offrant pas de pinces, l'abdomen allongé et segmenté, le postabdomen continuant en se rétrécissant le préab- _domen. Ex. : Pterygotus (chélicères longues et pluriarticulées, yeux marginaux, telson aplati en rame); Eurypterus (chélicères très réduites, yeux dorsaux, telson en épée). 3. Caractères des Mérostomes. .— Arachnomorphes aquatiques offrant cinq paires de pattes locomotrices et cinq paires d’appendices branchiaux recouverts en partie par un opercule génital très déve- _ loppé. | \ a ANNALES, XLVI (1911). 109 3. — Généralités sur les Arachnides. CARAGTÈRES DES ARACHNIDES. — Arachnomorphes offrant quatre paires de pattes locomotrices, la deuxième paire @’appendices du céphalothorax constituant des pattes-mâchoires, et dépourvus d’appen- dices branchiaux, l’opercule génital étant réduit ou nul. TABLEAU DE LA CLASSIFICATION DES ARACHNIDES. SCORPIONS.. : Tarentules. MAICTOUTES A TEE ES ANT Araignées. ÉPECTINÉS . 4 2. : Chernètes. Opilions. HALOSOMeS ETES. P . Acariens. Linguatules. 4. — Scorpions. GÉNÉRALITÉS. — Terrestres, carnassiers, suceurs, des pays chauds ; exosquelette non calcifié; pas de plèvres; céphalothorax, préab- domen, postabdomen, telson avec dard et glande à venin; céphalo- thorax formé de la tête et du segment cervical, sans hypostome; deux yeux médians, deux groupes de trois yeux latéraux, ceux-ci à ommatidies contiguës et à cornée constituant un cristallin biconvexe : six paires d’apnendices : chélicères de trois articles, en pinces; pattes-mâchoires avec lame maxillaireet pince à doigt externe ; quatre paires de pattes semblables terminées par deux ongles, celles des deux premières paires avec lame maxillaire; préabdomen de sept segments visibles, le segment prégénital atrophié et sans appendices ; opercule ss génital très petit ; segment postgénital avec peignes, appendices senso- riels: les quatre segments suivants offrant chacun une paire de Miomates pulmonaires, les poumons homologues des exopodites des Mérostomes devenus internes ; postabdomen rétréci, de cinq segments; »P , pharynx suceur, œsophage avec deux glandes salivaires, estomac rece- _vant les six paires de conduits du foie, intestin avec quatre fubes de _ Malpighi, organes d’excrétion endodermiques, anus dans l’espace mem- __ braneux situé entre le postabdomen et le telson; endosternum; sang _ bleu avec grands leucocytes; cœur et système circulatoire comme chez la Limule, le système artériel accompagnant les nerfs sans les 110 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. entourer; système nerveux à peu près comme chez la Limule; une paire de glandes coxales ; testicules ou ovaires formant un réseau dans le préabdomen, avec paires de gonoductes s'ouvrant séparément sous l’opercule génital, le mâle ayant deux pénis chitineux ; œufs se déve- loppant dans l'ovaire. ÉvoLurion. — a) Palæophonus (du gothlandien, probablement aquatique, à pattes courtes, robustes, terminées en pointe, les articles basilaires de toutes contiguës sur la ligne médiane, à opercule génital grand, sans stigmates pulmonaires apparents); b) terrestres, à stig= … mates pulmonaires, à pattes allongées, grêles, terminées par deux ongles, les articles basilaires des troisième et quatrième paires de pattes séparés par un sternite, l'opercule génital petit : Eoscorpius (du carbonifère, yeux médians en avant du niveau des yeux latéraux); Cyclophthalmus (du carbonifère, yeux médians et yeux latéraux réunis … en avant du céphalothorax); Euscorpius (actuel, yeux médians en … arrière du niveau des yeux latéraux). : z CARAGTÈRES DES Scorpions. — Arachnides datant du silurien, offrant des peignes, quatre paires d'organes respiraloires, un postabdomen s de cinq segments et un telson armé d’un dard venimeux. 5. — Épectinés. CarAcTÈRES DES ÉPrcTINÈS. — Arachnides datant du carbonifère, sans peignes, le segment correspondant étant peut-être atrophié, l'abdomen offrant au plus onze anneaux visibles, dont les trois der- niers seuls peuvent être rétrécis, le telson, sans dard et sans venin, É génitaux étant ré unis; pas de viviparisme. APE PR FRS der et re par le sternite qui ere. Fa yeu médians et ordinairement deux groupes de trois yeux latéraux. - V3 « + + ANNALES, XLVI (1911). 111 1. Tarentules. — Pas de filières; chélicères sans glande à venin; sclérites abdominaux présents; sans pouvoir être considérés comme les ancêtres des Araignées, ces Arachnides offrent sporadiquement tous les perfectionnements qui sont réunis chez ces dernières; ha- bitent les pays chauds. a) PéDipapes. — Quatre poumons; chélicères en crochet; pre- mière paire de pattes changée en antennes; s’accouplent comme les Scorpions. Ex. : Geralinura (du carbonifère) et Thelyphonus (actuel) avec les pattes-mâchoires terminées en pince, les trois derniers seg- ments abdominaux rétrécis en queue, le telson offrant un long fila- ment articulé; Phrynichus et Tarantula, à pattes-mâchoires sans pince, à queue raccourcie, sans filament terminal. b) PaLpiGranes. — Pas de poumons; chélicères en pince; pattes- mâchoires changées en pattes locomotrices ; abdomen terminé par un long filament articulé; taille très réduite. Ex. : Kænenia. ce) SOLIFUGES. — Pas de poumons; quatre orifices respiratoires sur l'abdomen, se continuant par un système de trachées; une paire de stigmates supplémentaires entre la deuxième et la troisième paires de pattes, sur le céphalothorax qui est divisé en trois segments; abdomen sans queue; deux gros yeux médians (yeux latéraux ?); pattes-mâchoires changées en pattes locomotrices ; chélicères en pince avec organe de copulation chez le mäle; article basilaire des pattes postérieures portant des organes sensoriels, plus développés chez le mâle. Ex. : Galeodes; Solpuga. d) RiciNULEs. — Pas de poumons; des trachées s’ouvrant par deux stigmates situés sur le céphalothorax au niveau de la troisième paire de pattes; abdomen sans queue, à sclérites soudés en plaques; pas _ d'yeux; pattes-mâchoires terminées par une pince; chélicères en : pince; extrémité des pattes de la troisième paire transformée en organe de copulation chez le mâle. Ex. : Anthracomartus (du car- … bonifère); Cr een (actuel). | 2. rh — Des milliers d'espèces de toutes les régions du : globe, suçant les Insectes, datant du carbonifère. # GéNÉRALITÉS. — Organisation extérieure. — Céphalothorax avec an tergite et deux sternites (pièce labiale, sternum); abdomen très 112 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. rétréci à la base et à queue presque nulle, de onze segments, mais à segmentation presque toujours effacée, les téguments restant mous. Yeux au nombre de huit, deux médians et deux groupes de trois latéraux disposés le plus souvent sur deux rangs, parfois sur trois ou quatre; en principe les médians convexes et brillants, diurnes, les six autres plats et ternes, nocturnes, mais tous les yeux diurnes chez les formes supérieures. Chélicères de deux articles avec crochet mobile verticalement ou horizontalement et pouvant se rabattre dans une rainure de l'article basilaire ; au sommet du crochet orifice d’une glande à venin. Pattes-mâchoires avec lame maxillaire basilaire et terminées par un ongle chez la femelle, portant chez le mâle un organe de copula- tion (bulbe). Pattes au nombre de huit, toutes semblables, de sept articles (hanche, trochanter, fémur, patella, tibia, métatarse et tarse), le der- nier terminé par trois ongles, par deux ongles et une brosse, ou par deux ongles seulement; des poils tactiles particuliers sur les pattes. Orifice génital à la base de l'abdomen, surmonté d’une plaque (épigyne) chez la femelle. Deux paires de poumons, la paire postérieure souvent transformée en trachées avec orifice ordinairement unique et généralement reculé vers l'extrémité de l’abdomen. Filières. — Mamelons abdominaux articulés avec nombreux pores (fusules) en rapport avec des glandes (de cinq espèces parfois) sécré- tant un liquide s’étirant à l'air en fils soyeux que l’Araignée tisse et coupe avec les pattes. Huit filières en principe, sur deux rangées en arrière des segments pulmonaires, mais ordinairement reléguées à l'extrémité de l'abdomen devant l’anus (elles sont peut-être homologues aux appendices des deux segments abdominaux qui portent les deux paires de poumons RARE chez les Scorpions, les filières internes étant 1e endopo- dites, les externes les exopodites). 6 Réduction du nombre des filières par disparition des internes; 28 ordinairement six filières, les internes antérieures constituant en- semble un petit tubereule (colulus), ou bien formant un cribellum sécrétant un fil spécial, et dans ce cas, calamistrum sur le métatarse #. -des pattes postérieures. Toiles. — Soie servant à former un cocon enveloppant les œufs et ANNALES, XLVI (1911). 1143 à édifier une toile pour la capture des Insectes; chez les jeunes, fils de la vierge, flottant au vent et servant à la dissémination. Stades d'évolution de la toile : 1° revêtement d’une galerie sou- terraine servant de retraite et parfois avec clapet articulé; 2° exten- sion de la toile en nappe horizontale au bord de la retraite; 3° toile établie à distance du sol sur les plantes, horizontalement avec retraite formée par des feuilles ; 4° toile’ verticale: 5° plus de toiles, vie vaga- bonde. Construction de la toile verticale de l'Épéire(Araneus diadematus) : 1° premiers fils abandonnés au vent et se fixant à des supports; for- , mation du cadre de la toile; 2° établissement des rayons et d’une spirale provisoire partant du centre; 3° formation de la spirale définitive partant de la périphérie et destruction de la première spirale; 4° sécrétion de gouttelettes gluantes sur les fils de la spi- rale définitive; ces quatre opérations en rapport avec quatre sortes de glandes des filières, la cinquième sorte servant à produire la soie du cocon. Organisation interne. — OEsophage avec gésier suceur, ce dernier avec muscles fixés à l’endosternum ; paire de cæcums s'étendant vers l'avant, où ils peuvent s’anastomoser, et portant chacun quatre diver- ticules s'étendant dans les hanches des pattes; enteron renflé en estomac auquel aboutissent les conduits du foie; deux tubes de Mal- pighi, proctodæum avec sac stercoral et aboutissant à l’anus situé à l'extrémité de l'abdomen. Sang incolore; cœur avec trois paires d’ostioles dans l'abdomen, avec aorte céphalothoracique, le système artériel réduit. Système nerveux concentré dans le céphalothorax. Une paire de glandes coxales chez les formes primitives. Deux ovaires ou deux testicules .allongés dans l’abdomen avec paire de gonoductes se réunissant à l’orifice génital. Avant l’accouplement, mâle filant une petite toile sur laquelle _ il dépose du sperme qu’il puise au moyen des bulbes des pattes-mà- _choires, introduisant ceux-ci en soulevant l’épigyne dans l’orifice _ génital de la femelle, celle-ci le tuant souvent ensuite, pour s'en nourrir, CLASSIFICATION. —. À. Mésornères. — Filières au milieu de l’ab- _ domen dont les sclérites sont conservés; quatre poumons. Ex. 114 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 9. OPiSTHOTHÈLES. — Filières à l'extrémité de l'abdomen dont la segmentation est effacée. | a) Tétrapneumones. — Crochet des chélicères vertical; quatre poumons; retraite souterraine. Ex.: Avicularia [Mygale]; Atypus. b) Dipneumones. — Crochet des chélicères horizontal; ordinaire- ment deux poumons. a) Cribellates. — Avec cribellum et calamistrum. Ex. : Hypo- chilus (quatre poumons); Dictyna. 8) Écribellates. — Ni cribellum, ni calamistrum, un colulus. Ex. : a) trois griffes aux tarses : Agelena (toile à terre) ; Tegenaria ; Argyronela aquatique, avec cloche à plongeur); — Lycosa (vie vagabonde, tous les yeux diurnes, sur trois rangs); — Theridion (toile horizontale, tous les yeux diurnes); Araneus [toile verticale, tous les yeux diurnes); b) deux griffes aux tarses : Clubiona (toile à | terre); — Thomisus (pas de toile, locomotion latérale, tous les yeux diurnes); — Salticus (pas de Fi pattes antérieures disposées pour le saut, tous les yeux diurnes, sur trois rangs). CARACTÈRES DES ARAIGNÉES. — Microures offrant des filières, des à chélicères à crochet avec glande à venin, des pattes-mâchoires sans pince avec organe de copulation chez le mâle, un abdomen très rétréci - à la base et à queue raccourcie, ordinairement mou. B. — HoLosoMEs. Abdomen non étranglé à la base, à derniers segments non rétrécis; stigmates respiratoires toujours trachéens et situés dans les sclérites: des segments; pas d’yeux médians; système nerveux concentré; ovaires et testicules formant un anneau; accouplement par rappro- chement des orifices génitaux, 4. Chernètes (Faux-Scorpions). — Aspect de très petits Scorpions … sans postabdomen; pattes-mächoires terminées par une pince; chélicères de trois articles, en pince, avec glande à soie servant à ne 4 femelle pour constituer un nid pendant la maturation des œufs; au plus deux paires d’yeux latéraux ; deux paires destigmates trachéens ; glandes à sécrétion visqueuse pour l’agglutination des œufs sur l'abdor] ë. L men de la femelle; deux pénis chez le mâle. Ex. : Chelifer. ANNALES, XLVI (1911). 1145 2. Opilions (Faucheurs). — Corps ramassé, souvent avec les pattes très longues et les sclérites abdominaux soudés en boucliers; pattes- mâchoires sans pince; chélicères de trois articles, en pince ; deux yeux latéraux ordinairement réunis sur un mamelon médian du céphalo- thorax ; les deux ou trois premières paires de pattes avec lame basi- laire nasticalrice: une seule paire de stigmates trachéens, l’antérieure ; orifice génital souvent avancé entre les hanches jusque près de la bouche ; un long pénis exsertile chez le mâle, une longue tarière chez la femelle. Ex. : Siro (aspect d’Acarien); Conalaide Phalangium (pattes multiarticulées, très longues, avec deux stigmates sur le tibia). 3. Acariens. — Espèces très nombreuses, de petite taille; suceurs ou parasites; sé rattachent aux Opilions primitifs. ORGANISATION. — Segmentation oblitérée ; extrémité antérieure du _ céphalothorax formant un rostre; articles basilaires des pattes- _ mâchoires soudés, celles-ci sans pince; chélicères avec pince ou ter- _ minées par un slylet; au plus deux paires d’yeux fatéraux; pattes _ largement séparées; deux stigmates trachéens situés à la base de _ l'abdomen ou plus ou moins en avant et même dorsalement sur le à rostre, souvent absents et parfois remplacés par des stigmates de _ néoformation ; ordinairement ni cœur, ni glandes coxales, ni tubes de Malpighi; orifice génital à la base de l'abdomen ; un pénis chez : le mâle, une tarière chez la femelle. à e.. Méramorpaoses. — Larve, à trois paires de pattes, phase de crois- - sance suivie d’un stade de repos; nymphe, à quatre paires de pattes, mais différente de l'adulte, phase de dissémination suivie d’un stade e repos avant l'apparition de l’adulte, phase de reproduction. CLASSIFICATION. — 1. MÉTASTIGMATIQUES. — Téguments durs; stig- nates ventraux ; chélicères ordinairement avec pince. 0 Es 4) Ixodidæ. — Stigmates en arrière ou au niveau de la quatrième paire de pattes; parasites des Amniotes, pouvant transmettre des _ maladies infectieuses. Ex. : Ixodes tien Le Ornithodoros. 116 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. c) Oribatidæ. — Quatre paires de stigmates de néoformation à la base des pattes; téguments exceptionnellement durs; végétariens. : Oribata. 2, PROSTIGMATIQUES. — Téguments mous, le squelette ventral réduit à des épimères de la base des pattes; stigmates dorsaux, sur le rostre, ou absents ; chélicères fréquemment sans pince. &) Trombidiidæ. — Terrestres, carnassiers, ou parasites au moins à l’état larvaire. Ex. : Trombidium (les larves, Rougets, parasites d’autres Arthropodes, pouvant s'attaquer à l’homme); Tetranychus (nuisible aux Végétaux); Cheyletus. | b) Hydrachnidæ. — D'eau douce, à pattes natatoires, carnassiers ou parasites. Ex. : Hydrachna ; Atax (parasite des Anodontes). c) Halacaridæ. — Marins, sans yeux et sans stigmates, à pattes non natatoires, carnassiers. Ex. : Halacarus. : d) Eriophyidæ. — Producteurs de galles sur les Végétaux, à corps vermiforme et strié, n'ayant que deux paires de pattes, sans yeux, ni stigmates. Ex. : Eriophyes [Phytoptus). e) Demodecidæ. — Vivant dans les glandes sébacées des Mam- mifères, à corps vermiforme et strié, à quatre paires de pattes, sans yeux, ni stigmates. Ex. : Demodeæ (D. folliculorum, dans les tannes du nez de l'Homme). | | 3. ASTIGMATIQUES. — Téguments mous, le squelette ventral réduit à des épimères de la base des pattes; pas de stigmates, ni d'yeux; chélicères avec pince; pattes-mâchoires adhérentes au rostre; un ori- fice de copulation, en communication avec l'ovaire, à l'extrémité posté- rieure du corps de la femelle. a) Tyroglyphidæ. — Téguments non striés; pas de ventouses; non parasites. Ex. : Tyr Ro (diverses espèces dans la croûte des . fromages). b) Sarcoptidæ. — Téguments striés; pattes offrant des ventouses ; parasites, Ex. : Sarcoptes (S. scabiei, mite de la gale). ; 4. Linguatules. — Parasites dans les poumons des Reptiles ou 14 dans les fosses nasales des Carnivores, se rattachant probablement 3 aux Acariens. *# ee. ANNALES, XLVI (1911). 417 Linguatula rhinaria, du Chien : corps vermiforme, annelé, dé- primé, offrant deux couches de muscles striés; quatre crochets à la bouche ; tube digestif avec apus terminal ; système nerveux concentré autour de l’œsophage; orifice génital Qu mâle ventral, non loin de la bouche, celui de la femelle occupant la même position dans l’em- bryon mais ramené secondairement à l'extrémité postérieure devant l'anus; un testicule avec deux spermiductes compliqués de vési- cules séminales, de glandes annexes et de deux cirres copulateurs; ovaire en tube sinueux, avec deux oviductes se réunissant en un long utérus, à la naissance duquel se trouvent deux réceptacles sémi- naux. OEufs mûrs remplissant l'utérus, pondus, éclosant dans le tube digestif du Lapin; larve avec deux paires d’appendices terminés par des ongles et offrant des épimères basilaires, l'extrémité antérieure pourvue d’un appareil de perforation qui permet à l'organisme de gagner le foie du Lapin; enkystement et premier stade de repos de six mois; sortie du kyste d’une forme émigrante ressemblant à l'adulte, mais cerclée de couronnes d’épines, qui va s’enkyster dans un autre organe du Lapin; ce second stade de repos dure jusqu’à ce que le Lapin ayant été dévoré par un Chien, la Linguatule perfore le tube digestif de ce dernier, pénètre dans les poumons et de là dans les fosses nasales où deux mois après elle est adulte. $ XXI PANTOPODES Diprosthomères marins dont le corps est réduit à un céphalothorax _ segmenté et à un abdomen presque nul; sept paires d’appendices sans exopodites ; chélicères avec pince, pattes-mâchoires simples, une paire de pattes ovifères, atrophiées chez la femelle, servant au mâle à trans- porter les œufs, et quatre paires de pattes locomotrices très longues renfermant des diverticules du tube digestif et des deux glandes génitales, quatre yeux médians, pas d’yeux latéraux; bouche à l’ex- trémité d'un rostre, anus au bout de l'abdomen ; cœur avec trois ou _ deux paires. d'ostioles: système nerveux avec cerveau et chaîne gan- _ Slionnaire ventrale ; des orifices génitaux à la base de toutes les pattes Ann do Zool. et Malac. AO 2 t. XLVI, 9 118 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. ou des deux paires postérieures; larve (Protonymphon) avec les trois premières paires d’appendices seulement. Ex. : Pycnogonum. $ XXII DIPROSTHOMÈRES ET TRIPROSTHOMÈRES CaracTÈRES DES DiprosTHOMÈRES. — Condylopodes ayant deux seg- ments préoraux, des appendices céphaliques locomoteurs et les yeux latéraux sans cônes cristallins. CARACTÈRES DES TRIPROSTHOMÈRES. — Condylopodes ayant trois seg- ments préoraux, des appendices céphaliques exclusivement mastica- teurs et les yeux latéraux à cônes cristallins. Position de la bouche. — Reculée jusqu'au quatrième segment céphalique, les appendices du troisième segment, constituant des an- tennes postérieures, lorsqu'ils ne sont pas absents, étant préoraux comme les yeux latéraux et les antennes, le cerveau comprenant un protocérébron, un deutérocérébron et un tritocérébron, ce dernier formé des ganglions correspondant aux antennes postérieures pe supraæsophagiens. Gnathopodes. — Appendices des 4°, 5° et 6° segments de la tête non locomoteurs, constituant une paire de mandibules, une paire de maxillules et une paire de mâchoires; mandibules broyeuses, avec palpe en principe; maxillules et mâchoires avec lames masticatrices, endopodite et exopodite. Yeux latéraux. — Dits « composés »; cornée divisée en facettes ; ommatidies allongées, étroites, séparées par des cellules pigmentaires et formées de trois couches de cellules, cellules cornéennes, cellules à cône cristallin et cellules rétiniennes, £ À x ITR: the) At ‘er PTE 4 CPE { 47 TÉL UT ANT SENLE VITAE! y FA ANNALES, XLVI (1911). 119 $ XXIII GÉNÉRALITÉS SUR LES CRUSTACÉS pv Vdèd nas. db miles, de. ILE, dry vaut "7 1j PARTICULARITÉS ESSENTIELLES. — Nauplius. — Larve pélagique formée de l'extrémité antérieure et du dernier segment de l'adulte, les autres segments naissant en avant du dernier; hypostome, à la base duquel se trouve un œil médian triple; pas d’yeux composés ; trois paires de membres, les antennes (antennules) non bifides, les antennes postérieures, natatoires, avec exopodite et endopodite, et à lame masticatrice, les mandibules bifides; une paire d'organes seg- mentaires (glandes antennaires) s'ouvrant à la base des antennes postérieures et fonctionnant comme reins, PE Les bar ei lt cod à | y db CA Lie 7 ' : Exosquelette. — Plus ou moins imprégné de carbonate de chaux, _ parfois très dur. Téle avec les six premiers segments et généralement > sans hypostome; anneau cervical faisant en principe partie du tronc, | qui est différencié en thorax et abdomen par la position des orifices génitaux lesquels se trouvent près de leur intersection; nombre des _ segments très variable, probablement en principe de huit pour le _ thorax et de huit pour l’abdomen, le dernier segment abdominal constituant le telson avec ou sans lobe postanal ; ot r'éu- nion d’un nombre variable de segments thoraciques pour la constitu- tion d’un céphalothorax ; plèvres du tronc réduites, dirigées plus ou moins ventralement. E Carapace. — Apophyse postérieure formée par les plèvres du _ sixième segment céphalique; ou bien bivalve, avec muscle adduc- _teur, et s'étendant plus ou moins sur le tronc (l'animal nageant sur le dos); ou bien soudée dorsalement à un nombre variable de segments _ thoraciques et immobile (l'animal progressant sur le ventre); parfois absente. Appendices. — Yeux composés, pédonculés en principe, sessiles dans des types supérieurs (l'œil médian du nauplius coexiste très rarement avec eux à l’état adulte, mais il peut exister seul). = Antennes (antennules), sans exopodite, mais offrant un, deux ou trois fouets à poils sensoriels. EE Tous les autres appendices formés d’un protopodite divisé en 8 coxopodite PUR un épipodite respiratoire et FRERES portant 120 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. l’exopodite, et d’un endopodite, celui-ci presque toujours de cinq articles seulement, par réduction du dernier. Mandibules avec palpe (endopodite), maxillules et mâchoires avec lames masticatrises, endopodite et exopodite en principe. Une ou plusieurs des paires d'appendices thoraciques antérieures peuvent devenir des gnathopodes et constituer des pattes-mâchoires. Tube digestif. — Stomodæum formé d’un œsophage vertical et d'un gésier, ce dernier pouvant être masticateur ou nul (régime micro- phage). Entéron plus ou moins court, avec deux glandes hépatiques offrant chacune un nombre variable de cæcums tubuleux. Proctodæum constituant un intestin ordinairement long, mais presque toujours droit, aboutissant à l’anus situé dans le telson. Organes respiratoires. — Exopodites et épipodites, pouvant dis- paraître, parois remplacés par des branchies adventives thoraciques ou abdominales. Système circulatoire. — Sang bleu à petits leucocytes. Cœur s'étendant en principe sur toute la longueur du dos avec nombreuses paires d’ostioles; plus ou moins réduit dans l’évolution, devenant sacciforme ou disparaissant. Vaisseaux afférents et système veineux branchial aboutissant au péricarde, n’existant que chez les types d'organisation élevée. Système nerveux. — Cerveau avec proto-, deutéro- et tritocérébron, les ganglions de ce dernier situés parfois encore dans les connectifs périœsophagiens chez certains types primitifs; double chaîne gan- glionnaire ventrale sujette à concentration dans le thorax . les formes raccourcies. Organes segmentaires. — Au nombre de trois paires, les gono- ductes,. et deux paires de reins presque jamais coexislantes chez l'adulte : 1° glandes du test, homologues des glandes coxales des Arachnomorphes, situées dans le sixième segment céphalique; 2 glandes antennaïres, situées dans le troisième segment céphalique. Organes génitaux. — Deux ovaires ou deux testicules plus ou moins allongés, parfois réunis mire en arrière ou totalement, situés en général dans le thorax. Gonoductes aboutissant à la base d’une paire d’appendices variables et parfois différente dans les deux sexes. ANNALES, XLYI (1911). 121 Accouplement souvent facilité par la transformation en gonopodes de l’une ou l’autre paire d’appendices chez le mâle. OEufs très généralement transportés par la femelle, fixés aux appendices thoraciques ou à l’abdomen. Développement avec nauplius dans toutes les formes primitives, direct dans les types supérieurs. ORIGINE PROBABLE. — Diprosthomère plus primitif que les Trilo- bites et adapté à la vie pélagique. dauili nèîrts pet nc A CARACTÈRES DES CRUSTACÉS. — Triprosthomères ayant les appen- dices céphaliques au complet, avec deux paires d'antennes, une cara- pace en principe, une respiration branchiale et un habitat ordinaire- ment aquatique. be. TABLEAU DE LA CLASSIFICATION DES CRUSTACÉS. 3 LEPTOSTRACÉS. si ; Euphausiacés. E. Eucarides . .. | PS F Décapodes. ; Malacostracés . . Mysidacés. ki Cumacés. È Eumaracosrracés . : { Péracarides . . Tanaïdacés. 4 Isopodes. Le: Amphipodes. | Hoplocarides. Syncarides. PayLLoPones. | OsTRACODES. Entomostracés . A x CiRRIPÈDES. CoPÉPODEs. \ 8 XXIV MALACOSTRACÉS CaRaCTÈRES Des MaLacostracés. — Crustacés offrant un gésier _ masticateur, huit segments thoraciques et huit ou sept segments abdominaux, les orifices génitaux du mâle étant sur le dernier, _ œux de Fe femelle sur l'antépénultième segment du thorax. 199 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE, A. — LEPTOSTRACÉS. 3 Malacostracés marins datant du cambrien, nageant sur le dos, à carapace bivalve, avec muscle adducteur, recouvrant le thorax et une partie de l'abdomen qui offre huit segments; pattes thoraciques lamelleuses, six paires de pattes abdominales, celles des quatre pre- miers anneaux fortes, locomotrices, celles des deux anneaux suivants réduites ; telsox avec deux cerques; rostre mobile sur la têle; glandes antennaires et glandes du test présentes, mais réduites, antennes postérieures très longues chez le mâle; œufs portés entre les pattes thoraciques de la femelle; développement direct. Ex. : Nebalia. 3 B. — EUMALACOSTRACÉS. Malacostracés ne nageant pas sur le dos, à carapace au moins en partie soudée au thorax, immobile, ne s'étendant pas sur l'abdomen, parfois absente; abdomen n’offrant que sept segments, par coalescence du sixième et du septième, les appendices des cinq premiers segments semblables en principe, ceux de l’avant-deruier formant un battant natatoire avec le telson qui est dépourvu de cerques; pattes thora- 3 ciques normales, locomotrices en principe ; rostre céphalique immo- bile. +" 1. — Eucarides. LS Eumalacostracés à carapace recouvrant tout le thorax ; foie à tubes multiples; pas de poche thoracique incubatrice pour les œufs chezla femelle; glandes génitales réunies en arrière; spermatozoïdes arron- 4 dis ou étoilés; la première ou les deux premières paires de pattes abdominales copulatrices chez le mâle ; cœur thoracique, polyédrique, à trois paires d'ostioles; glandes antennaires fonctionnant comme reins chez l'adulte; un slatocyste en forme de fossette avec grains de sable jouant le rôle d’otolithes à la base de chaque antennule; yeux composés toujours pédonculés; développement ordinairement accompagné de métamorphoses, | 1. Euphausiacés (partie de l’ancien ordre des Schixopodes). — Eucarides marins pélagiques ayant les appendices thoraciques tous semblables, avec exopodite natatoire et épipodite branchial ; carapace soudée seulement aux sept premiers segmentsthoraciques ; œil médian conservé chez l'adulte ; des organes lumineux; œufs portés ne la ; ANNALES, XLVI (1911). 193 + femelle entre les pattes thoraciques; naissent sous forme de nauplius. Ex. : Euphausia. 4 2, Décapodes. — Eucarides ayant les trois premières paires de pattes thoraciques transformées en pattes-mâchoires, les cinq autres paires étant dépourvues d'exopodites et d'épipodites,; des branchies thoraciques adventives; carapace soudée à tous les segments du _ thorax; œufs portés par la femelle sur les pattes abdominales ; É naissent rarement sous forme de nauplius, mais ordinairement avec - sept paires d’appendices {larve Zoea), forme à laquelle succède un stade avec les huit paires d'appendices thoraciques semblables et biramés. Écrevisse (PoramoBius Asracus). — Exosquelette très dur, le carbo- nate de chaux, lors des mues, apporté par le sang et emprunté à . deux masses {yeux d'Écrevisse) situées contre le gésier; céphalothorax avec carapace et rostre; abdomen de sept segments, le dernier, telson, - avec lobe postanal articulé; yeux composés pédonculés; antennules E avec deux fouets et statocyste; antennes postérieures à long fouet et exopodite lamelleux; mandibules avec palpe; maxillules avec deux, _ mâchoires avec quatre lames masticatrices, et endopodite; trois E paires de pattes-mâchoires à exopodite et endopodite, ce dernier - de plus en plus développé en passant de la première à la dernière, - aux dépens de l’exopodite qui se réduit; cinq paires de pattes loco- - motrices, réduites à l’endopodite, celles de la première paire ter- ; minées par une pince très forte; les cinq premières paires d'appen- dices abdominaux faibles, avec exopodite et endopodite, la première absente chez la femelle, les deux premières modifiées en gonopodes chez le mâle, la sixième paire formant avec le telson le battant natatoire pour la progression à reculons; branchies adventives thoraciques dans la chambre respiratoire entre le corps et la carapace : de chaque côté six podobranchies, deux rangées d’arthro- branchies au nombre total de onze, quatre pleurobranchies dont _ trois très réduites; à la base des mâchoires et des pattes mâchoires une lamelle dont a mobilité renouvelle l’eau dans la chambre _ respiratoire ; œsophage vertical, grand gésier masticateur avec dents chitineuses mues par des musclés, entéron très court avec deux glandes hépatiques volumineuses, à tubes très nombreux, proctodæum rès long se terminant par l'anus situé dans le telson ; sang bleu; {2% SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. cœur thoracique, polyédrique, à trois paires d’ostioles, avec aorte antérieure et postérieure et vaisseaux efférents; artères sternale et ventrale; sinus veineux ventral et veines branchiales ramenant le sang au péricarde; reins (glandes vertes) s’ouvrant à la base des antennes postérieures; système nerveux comprenant un cerveau avec proto-, deutéro- et tritocérébron, deux connectifs périæsophagiens et double chaîne de ganglions ventraux, ganglion infraæsophagien, six ganglions thoraciques cachés par les apodèmes des appendices et six ganglions abdominaux ; ovaires ou testicules partiellement réunis en arrière, dans le céphalothorax; deux courts oviductes s'ouvrant à la base des antépénultièmes pattes thoraciques; deux longs spermi- ductes pelotonnés aboutissant à la base des dernières pattes thora- ciques et sécrétant la substance des spermatophores qui sont en boudins crayeux, les spermatozoïdes ayant la forme de soleil d'arti- fice ; œufs portés par les appendices abdominaux de la femelle ; déve- loppement direct. CLassirICATION. — 1. Naceurs. — Abdomen comprimé, courbé; téguments relativement minces; pas de grosses pinces. Ex. : Penœus (développement avec nauplius); Palæmon [Ghevrette]; Crangon [Cre- vette]. 9, Marcueurs. — Abdomen déprimé, étendu; téguments très durs. a) Palinoures. — Abdomen normal; branchies nombreuses ; pas de grosses pinces. Ex. : Palinurus [ Langouste]. b) Astacoures. — Abdomen normal; branchies nombreuses ; de grosses pinces. Ex. : Astacus [Homard], Potamobius [ Écrevisse| (d’eau douce); Nephrops | Langoustine]. c) Anomoures. — Abdomen ramené en dessous du céphalothorax ou anormal; branchies peu nombreuses ; de grosses pinces ; dernière paire de pattes thoraciques réduite. Ex. : Galathea (abdomen symé- trique, à battant natatoire normal) ; — Thalassina (fouisseur, abdomen normal, mou), — Pagurus [Bernard l’Ermite] (abdomen mou, asymétrique, à battant natatoire anormal, se logeant dans une coquille de Streptoneure); Bérgus (grimpe aux Cocotiers dont il ouvre les noix, chambre branchiale fonctionnant comme poumon); Lithodes {abdomen sous le céphalotorax, sans battant terminal); — Hippa (battant terminal de l'abdomen adapté au fouissement). À 1 ANNALES, XLVI (1911). 125 d) Brachyoures. — Abdomen réduit, ramené en dessous du cépha- lothorax sous la forme d’une lame triangulaire, large chez la femelle, étroite chez le mâle, sans battant terminal; branchies peu nom- breuses ; de grosses pinces ; système nerveux plus ou moins concentré dans le thorax. Ex. : Dromia iles deux dernières paires de pattes thoraciques courtes et servant à fixer une Éponge recouvrant l’ani- mal); — Dorippe (dernière paire de pattes thoraciques réduite, cadre buccal triangulaire) ; — Cancer |Tourteau] (cadre buccal quadrangu- laire, céphalothorax arrondi en avant); Carcinus [Crabe]; Portunus (dernière paire de pattes thoraciques élargie en palettes natatoires) ; Telphusa (d’eau douce, à développement direct); Gelasümus (littoral, végétarien, avec l’une des grandes pinces énorme chez le mâle); Gecarcinus (terrestre, des Antilles, vivant dans les forêts, allant pondre dans la mer); Pinnotheres (mou, vivant en commensal dans la coquille de Lamellibranches) ; — Maïa [Araignée de mer] (cépha- lothorax rétréci en pointe en avant, système nerveux très concentré). 2. — Péracarides. Eumalocostracés à carapace recouvrant ou non le thorax, mais sou- dée au plus aux trois premiers segments; foie à tubes au nombre maximum de eïñq paires; une poche thoracique incubatrice pour les œufs formée chez la femelle par des lamelles internes des coxopo- dites, glandes génitales séparées ; spermatozoïdes filiformes; cœur tubuleux, offrant au plus trois paires d’ostioles ; pas de statocyste à la base des antennules ; développement direct; appendices du premier segment thoracique constituant des pattes-mâchoires. 4. Mysidacés (partie de l’ancien ordre des Schixopodes). — Péra- 4 ._Ccarides ressemblant aux Euphausiacés, à carapace recouvrant une grande partie du thorax, à yeux composés mobiles, à appendices tho- raciques pourvu d'un exopodite, à glandes antennaires fonctionnant comme reins chez l'adulle, à cœur thoracique, à telson distinct du pénullième segment abdominal dont les appendices sont normaux, à antennes postérieures pourvues d’un exopodite écailleux, à mandi- bules offrant un palpe, le jeune quittant la poche incubatrice avec tous les appendices de l'adulte. Ex. : Lophogaster; Mysis (un statocyste dans l’endopodite des appendices du battant natatoire). 2. Cumacés, Tanaïdacés, Isopodes. — Péracarides à carapace lais- 196 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. sant à découvert au moins cinq anneaux thoraciques, à yeux compo- sés immobiles, à glandes du test fonctionnant comme reins chez l’adulte, à telson soudé au pénullième segment abdominal, à antennes postérieures ordinairement sans exopodite, à mandibules sans palpe, le jeune quittant la poche incubatrice sans la dernière paire d’appen- dices thoraciques de l'adulte. a) Cumacés. — Carapace soudée aux trois premiers segments tho- raciques, enclosant une chambre respiratoire où les épipodites des premières paltes-mâchoires forment des branchies très développées ; yeux composés réunis sur un pédoncule immobile; trois paires de pattes-mâchoires; des exopodites sur une partie des appendices tho- raciques; abdomen grêle, ses appendices absents chez la femelle, souvent réduits ne le mâle, sauf ceux du pénultième segment qui sont styliformes:; cœur thoracique : antennes postérieures réduites chez la femelle, très longues chez le mâle; habitat marin, fouisseur. Ex. : Bodotria. b} Tanaïpacés. — Carapace soudée aux deux premiers segments thoraciques, enciosant une chambre respiratoire où les épipodites de l'unique paire de pattes-mâchoires forment des branchies; yeux composés séparés, à pédoncule immobile; plus d’exopodites sur les appendices thoraciques, dont la deuxième paire offre une forte pince; appendices abdominaux normaux, ceux du pénullième segment styli-- formes; cœur thoracique; habitat marin, fouisseur. Ex. : Tanaïs. c) Isopones. — Plus de carapace; premier segment thoracique soudé à la tête; yeux composés sessiles; appendices thoraciques sans exopodites ; appéndices abdominaux à exopodites et endopodites res- piratoires, ceux du pénultième segment variables, ceux du deuxième et parfois aussi du premier modifiés en organes de copulation chez le mâle; cœur abdominal; corps plus ou moins déprimé; marins, souvent parasites d’autres Crustacés ou de Poissons, d’eau douce, où. terrestres. Ex. : Asellus (d’eau douce); Porcellio | Cloporte] (terrestre, les antennules atrophiées, les exopodites des appendices abdominaux offrant des tubes trachéens); Idotea (marin, les appendices abdomi- naux du pénultième segment formant un opercule sur les autres); Sphæroma (marin); Gymothoa (parasite de Poissons de mer, indi- vidus d’abord mâles, puis devenant femelles); Bopyru s (femelle rs ‘30 trique, parasite des Chevrettes, mâle nain, fixé à l’abdomen de la - ANNALES, XLVI (1911). | 127 femelle); Cryptoniseus (hermaphrodite, mâle pendant la vie libre, puis devenant femelle et dégénérant en devenant parasite d’un Cirri- pède); Entoniseus ; Portunion (mâle nain, fixé à la femelle qui est parasite dans la cavité branchiale d'un Crabe et absolument défor- mée, le mâle devenant probablement femelle dans la suite). 3. Amphipodes. — Péracarides sans carapace, à premier segment thoracique soudé à la tête, à yeux composés sessiles et sans facettes, à glandes antennaires fonctionnant comme reins chez l'adulte, à cœur thoracique, à telson distinct du pénultième segment abdominal ; antennes postérieures sans exopodile; mandibules sans palpe; appendices thoraciques sans exopodite, offrant un sac branchial sur _ le coxopodite; les trois premières paires d'appendices abdominaux 3 dirigées en avant et multiarticulées, les trois dernières dirigées en arrière et styliformes; jeune quittant la poche incubatrice avec tous les appendices de l’adulte; corps ordinairement comprimé. Ex. : ; Corophium (marin); Gammarus |Crevette d’eau douce]; Talitrus _ [Puce de mer]; — Hyperia (sur les Méduses, avec des yeux énormes); > — Caprella (deuxième segment thoracique soudé au céphalothorax, L corps très grêle, segments abdominaux réunis et apodes); Cyamus ._ [Pou de Baleine]. 3. — Hoplocarides (Stomatopodes). Eumalacostracés à carapace soudée avec les deux premiers seg- mobile sur:les deux premiers segments céphaliques; glandes du test fonctionnant comme reins chez ri foie à tubes nombreux; œufs _ enfouis par la femelle; glandes génitales réunies en arrière; sper- malozoïdes sphériques; cœur lubuleux, s'étendant sur toule la lon- gueur du tronc et offrant de nombreuses paires d'ostioles; pas de _slalocystes; yeux composés pédonculés; antennes postérieures avec exopodite écailleux; mandibules offrant un palpe ; les cinq premières paires d'appendices thoraciques constituant des pattes ravisseuses ES . Sans . les trois dernières grêles et biramées ; abdomen très . ’appendices Ps enés en taie chez le ee larve (Erich thus) à carapace recouvrant une grande parlie du tronc adaptée à a vie planctonique; habitat marin, fouisseur. Ex. : Squilla. ments thoraciques et laissant à découvert les quatre derniers; un rostre 198 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 4. — Syncarides. Eumalacostracés sans carapace, à premier segment thoracique soudé à la tête, tous les autres caraclères archaïques, les coxopodites : des appendices thoraciques portant deux épipodites. Ex. : Præanas- pides (du houiller); Uronectes (du permien); Anaspides (actuel, d'eau douce, de Tasmanie). £ XXV ENTOMOSTRACÉS Groupe peut-être artificiel de Crustacés offrant un nombre très variable de segments du tronc, sans gésier masticateur, le régime étant microphage, à glandes du test fonctionnant comme reins chez l'adulte, à carapace non soudée au thorax et ordinairement bivalve, les orifices génitaux étant semblablement placés dans les deux sexes, mais dans une position variable sur le tronc, le développement débu- tant ordinairement par une larve nauplius. 1. — Phyllopodes. 4 Entomostracés d'eau douce datant du dévonien, à appendices du tronc foliacés et lobés, absents sur les pénultièmes segments, le der- nier offrant des cerques; mandibules sans palpe, maxillules et mâchoires réduites ou nulles ; antennules peu développées ; œil médian souvent persistant chez l'adulte; sur la tête, une glande cervicale permettant une fixation temporaire; parthénogénèse fréquente. 4. ConcnosrRacés. — Carapace bivalve enveloppant tout le tronc, et même la tête à l’état adulte; segments du tronc et appendices nombreux; cœur allongé; yeux composés sessiles et réunis; antennes postérieures natatoires; orifices génitaux à la base de la onzième paire d’appendices du tronc, les neuvième et dixième paires offrant chez la femelle des processus filamenteux servant au transport des œufs; la première et parfois la deuxième paire de pattes préhensiles chez le mâle. Ex. : Estheria (depuis le dévonien). ” ». Pt; Be ANNALES, XLVI (1911). 129 2. CLanocères. — (Carapace bivalve enveloppant le tronc mais laissant la tête à découvert; tronc raccourci, à segments indistincts, offrant que six paires d’appendices ; cœur en forme de sac; yeux composés sessiles et réunis ; antennes postérieures natatoires ; orifices génitaux de la femelle dorsaux, l’espace entre la carapace et le dos constituant une cavité incubatrice pour les œufs; pattes de la pre- mière paire préhensiles chez le mâle; parthénogénèse estivale alter- nant avec une reproduction sexuelle automnale; développement direct. Ex. : Sida; Daphnia; Lynceus; Polyphemus; Leptodora. 9. NOTOSTRACÉS. — Carapace formant un bouclier dorsal caréné; segments du tronc et appendices très nombreux, les segments abdo- minaux pouvant offrir plusieurs paires de ces derniers ; cœur allongé ; yeux composés rapprochés, sessiles, logés dans une cavité de la cara- pace; antennes atrophiées chez l'adulte ; appendices du segment cer- vical offrant trois filaments articulés ; orifices génitaux à la base de Ja onzième paire d’appendices du tronc, laquelle est transformée en q capsule incubatrice chez la femelle; mœurs fouisseuses. Ex. : Lepidurus (avec lobe postanal); Apus (sans lobe postanal, parthéno- génétique, le mâle très rare). 4. Axosrracis. — Plus de carapace; segments du tronc et appen- dices nombreux; cœur très allongé; yeux composés pédonculés ; antennes postérieures réduites chez la femelle, préhensiles chez le mâle, orifices génitaux à la base du premier segment apode, avec deux pénis chez le mâle et une cavité incubatrice chez la femelle; nageant sur le dos. Ex. : Branchipus; Artemia. 2. — Ostracodes. _ Entomostracés marins ou d’eau douce, datant du cambrien, à carapace bivalve recouvrant tout le corps et déjà présente chez le nauplius, le tronc très court, n’offrant que deux paires d’appendices seulement, suivis des orifices génitaux et de cerques en crochet ; _ antennules êt antennes natatoires ; mandibules avec palpe biramé. Ex. : Cypridina (marin, yeux composés el œil médian présents, cœur en forme de sac, antennes postérieures biramées, œufs pondus dans la carapace); Cypris (d'eau douce, œil médian seul présent, cœur absent, antennes postérieures à endopodite pédiforme, œufs _pondus sur les plantes aquatiques, souvent parthénogénétique). 130 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 3. — Cirripèdes. Genre Lepas (Anatife). — Fixé par la sécrélion des glandes cémentaires des antennules; pédoncule céphalique dorsal; carapace bivalve recouvrant tout le corps, incrustée de plaques calcaires au nombre de cinq, une dorsale, la carène, deux inférieures, les scuta, deux supérieures, les terga; ni yeux ni antennes postérieures; 3 gnathopodes au complet; thorax avec six paires d'appendices bifides constituant des cirres couverts de soies entraînant les proies vers la bouche ; abdomen très réduit, sans appendices ; pas de cœur; her- maphrodisme : deux testicules à conduits aboutissant à un long pénis situé à la base de l'abdomen; deux ovaires réunis dans le E pédoncule, avec oviductes s’ouvrant à la base des appendices de la première paire thoracique; vie côle à côte de nombreux individus permettant l’accouplement; œufs conservés dans la carapace; déve- loppement avec larve nauplius pourvue de deux cornes, suivie d’un stade à carapace bivalve couvrant tout le corps, avec œil médian et yeux composés, mais à antennes postérieures déjà atrophiées ; fixation par les antennules, la face ventrale reposant sur le sol; incurvation du corps amenant l'orientation définitive avec l'extrémité postérieure dirigée vers ie haut, la face dorsale inférieure et la face ventrale supérieure. Pa Genre Poucipes. — Datant du silurien; pédoncule couvert de plaques calcaires ; des plaques calcaires formant couronne à la limite du pédoncule et du manteau. Genre Baanus (Gland de mer). — Plus de pédoncule; carène et plaques coronales formant une coquille dont les scuta et les terga = constituent l’opercule. FE. \ Saccuzina Carcint. — Fixation du stade à carapace bivalve à la surface d’un Crabe jeune; expulsion par rupture de lectoderme de presque tous les organes et chute de la carapace; sécrétion par l'ectoderme d’une nouvelle cuticule limitant une masse renfermant quelques cellules mésodermiques et un amas de cellules mères de gonocytes; cette culicule développe un tube qui perce la surface du 2 Crabe et par lequel s'écoule dans le corps de ce dernier le contenu cellulaire ; les cellules ectodermiques et mésodermiques donnent lieu ee à des ramifications nourricières qui envahissent l'hôte jusqu'à l’extré- INPN LES PR UN Te : } 1 + x Le | | durs NME Et ee ANNALES, XLVI (1911). aa mité des appendices et qui empêchent le développement de ses organes génitaux et de ses caractères sexuels secondaires (castration parasitaire); l’amas des cellules mères des gonocyles est contenu dans un nucleus qui vient faire hernie à la base de l'abdomen du Crabe et se développe en un sac externe recouvert d’un manteau qui offre un orifice, et renfermant deux ovaires, deux testicules et un ganglion nerveux ; fécondation directe. ÉVOLUTION DE L'HERMAPHRODISME. — Dans les genres Scalpellum et Ibla (voisins de Pollicipes), ii existe des mâles complémentaires nains, fixés à l’intérieur de la carapace des individus normaux, lesquels sont ou bien hermaphrodites ou bien exclusivement femelles. CARACTÈRES DES CIRRIPÈDES. — Entomostracés marins hermaphro- dites datant du silurien, fixés par les antennules la tête en bas, offrant, quand ils ne sont pas dégénérés par le parasitisme, une carapace bivalve incrustée de plaques calcaires et six paires de cirres thoraciques. 4. — Copépodes. 1. Branchioures. — Entomostracés parasites de Poissons de mer ou d’eau douce, de position systématique incertaine, à rattacher peut- êlre aux Phyllopodes et très différents des Eucopépodes. OEil médian et yeux composés sessiles présents; antennules et antennes postérieures très courtes; un rostre suceur renfermant les - mandibules; deux fortes ventouses constituées par une paire d’appen- dices qui sont les maxillules; une paire de pattes-mâchoires qui sont probablement les mâchoires, les glandes du test s'ouvrant à leur base ; quatre paires d’appendices natatoires à exopodite et endopodite pluriarticulés ; carapace en bouclier plat couvrant la tête et le seg- . ment portant la première paire de pattes natatoires qui y est soudé; abdomen formant une lamelle bilobée apode; cœur tubuleux, thora- cique; orifice génital unique à la base de l’abdomen, qui renferme deux testicules chez le mâle ; ovaire dans le thorax de la femelle, qui dépose ses œufs sur des objets see Ex. : Argulus [Pou des Poissons]. 2. Eucopépodes. — Entomostracés marins ou d’eau douce, sou- vent parasites, sans carapace ni yeux composés, conservant à l’état adulte l'œil médian et le palpe biramé des mandibules du nauplius ; 192 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. antennules ordinairement plus développées que les antennes posté- rieures; six segments thoraciques, le premier toujours soudé à la tête, portant des pattes-mâchoires, les autres des appendices à exo- podite et endopodite constituant de courtes rames natatoires; abdo- men de cinq segments, apodes, les deux premiers ordinairement soudés chez la femelle, le dernier portant des cerques ; orifice génital unique à la base du premier segment abdominal ; desspermatophores; œufs généralement portés par la femelle dans deux sacs fixés à la base de l'abdomen. Ex. : a) thorax offrant cinq segments libres, le dernier avec appendices copulateurs chez le mâle, cœur présent, vie pélagique, formant parfois jusqu’à 60 p. c. de la masse du plancton : Calanus ; b) thorax à deuxième segment soudé avec le premier à la tête, le sixième, sans appendices, rétréci et soudé à l'abdomen ; anten- nules ordinairement préhensiles chez le mâle; cœur absent : Har- pacticus (marin); Cyclops (d’eau douce); Ascidicola (parasite dans la cavité branchiale des Ascidies); Monstrilla (nauplius devenant para- site de Polychètes, l’adulte étant libre et pélagique); Caligus (para- site fixé temporairement sur la peau de Poissons de mer, à mandi- bules logés dans un rostre suceur et transformées en stylets, les antennes postérieures, les mächoires et les pattes-mâchoires munies de crochets, le corps d'aspect encore normal); Lernœæa (mâle et femelle libres et normaux jusqu'à l’accouplement, le mâle mourant ensuite, la femelle devenant parasite sur les branchies de Poissons de mer et se déformant complètement); Chondracanthus (femelle parasite des branchies de Poissons de mer et complètement déformée, mâle nain, parasite fixé sur la femelle, près de l’orifice génital). $ XXVI GÉNÉRALITÉS SUR LES TRACHÉATES CaRacTÈRES DES TRacHÉATES. — Triprosthomères sans antennes postérieures ni carapace, terrestres et sans respiration branchiale en principe, offrant des trachées. PARTICULARITÉS ORIGINALES, — Composition du corps. — Tête tou- jours distincte du reste du corps, le segment cervical indépendant et généralement réduit; en principe des plèvres sur tous les segments du tronc. ; ANNALES, XLYI (1911). 133 Appendices. — Yeux composés sessiles (les yeux médians au nombre de trois); antennes postérieures absentes, mais en avant de la bouche se trouve le labre ou lèvre supérieure qui, étant innervé par le tritocérébron, est peut-être formé par la soudure des appendices du troisième segment réduits, mandibules sans palpe; maxillules tendant à se réduire; mâchoires à endopodite constituant le palpe maxillaire. Appendices du segment cervical constituant une paire de pattes- mâchoires variables. Appendices du tronc sans exopodite ni épipodite chez les formes vivantes, de huit articles et adaptés à la locomotion terrestre en principe. Reins. — Ni glandes antennaires, ni glandes coxales ; des tubes de Malpighi ectodermiques à la limite de l’enteron et du procto- dæum. Système circulatoire. — Sang incolore; artères plus ou moins réduites. \ Organes respiratoires. — 1° Vésicules exsertiles à parois minces situées ventralement par paires sur les segments du tronc entre les appendices. 2° Trachées s’ouvrant par des stigmates situés par paires sur les segments du tronc dans les pleurites. $ XXVII MYRIOPODES 4. — Généralités sur les Myriopodes. CaraAcTÈRES DES Myriopones. — Trachéates ayant tous les segments du tronc semblables, généralement nombreux, et pourvus de pattes, les orifices génitaux à la même place dans les deux sexes, les yeux composés ordinairement scindés en plusieurs ocelles sans facettes, les yeux médians absents, le tube digestif sans gésier ni foie. Ann. Soc. Zool. et Malac. Belg., t. XLVI. s 10 1434 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. TABLEAU DE LA CLASSIFICATION DES MYRIOPODES. ARCHIPOLYPODES. CiiLOPODES. Symphyles. PROGONÉATES. . . . Pawropodes. | Psélaphognathes. Diplopodes . . . © PARUS Chilognathes. 2. — Archipolypodes. Myriopodes du dévonien et du carbonifère, dont la position des orifices génitaux est inconnue; deux yeux composés à facettes; par- fois des plèvres; peut-être des exopodites, les pattes, aplaties, témoi- gnant probablement d’une vie amphibie; parfois des traces de bran- chies (épipodites?) et des cryptes ventrales paires (vésicules respira- toires?); des stigmates sur les segments du tronc près de la base des pattes ; tendance à l’inégalité tergites, à leur groupement deux à deux et même à leur fusion en anneaux portant deux paires d’ap- pendices. Ex. : Archidesmus (du dévonien, à anneaux simples, pourvus d’expansions foliacées) ; Pleurojulus, Acantherpestes, Eupho- beria (du carbonifère). 8. — Chilopodes. LitnoBius FoRFICATUS. — Agile, déprimé, ferrugineux; carnas- sier; tête, segment cervical réduit et portant une paire de pattes- mâchoires renfermant des glandes à venin, tronc formé de quinze segments à tergites inégaux, portant chacun une paire de pattes de huit articles, le dernier représenté par un ongle, et d’un seizième anneau apode (16° et 17° segments réunis) où se trouve lorifice génital en avant de l’anus; yeux composés représentés chacun par une vingtaine d’ocelles ; antennes multiarticulées ; labre pair; man- dibules, maxillules avec palpe court, mâchoires avec palpe de trois articles et réunies à leur base; deux paires de glandes salivaires, les unes s’ouvrant à la base du labre, les autres à la base des mâchoires ; deux tubes de Malpighi; cœur avec des artères; cerveau, connectifs périæsophagiens, ganglions infraæsophagiens innervant les gnatho- podes et les pattes-mâchoires, et chaîne ventrale de quinze gan- glions; un organe sensoriel (organe de Tômôsvary), couvert de ANNALES, XLVI (1911). 135 poils, près de la base de chaque antenne ; système trachéen avec six paires de stigmates, les trachées ramifiées et offrant une spirale interne ; des glandes dans les articles basilaires des pattes postérieures ; testicules réunis dorsalement, les spermiductes avec vésicules sémi- nales et deux paires de glandes accessoires pour la formation de spermatophores déposés à terre; ovaires réunis dorsalement, avec deux oviductes; œufs pondus en terre; jeune avec:sept paires de pattes seulement. CLASSIFICATION. — 1. PLEUROSTIGMATIQUES. — Stigmates dans les pleurites, les trachées à fil spiral ; ommatidies séparées. Ex. : Litho- bius ; Scolopendra (avec 21 à 23 segments pédigères, des segments avec stigmates alternant avec des segments sans stigmates, vivipare ou couvant ses œufs en terre); Geophilus (avec de très nombreux segments pédigères offrant tous des stigmates, la sécrétion des glandes des pattes parfois phosphorescente). 2. NorTosriGmaTIQuEs. — Stigmates réunis dorsalement sous une échancrure du bord postérieur des tergites, les trachées formant une touffe de tubes sans fil spiral ; yeux composés à facettes. Ex. : Scu- tigèra (quinze segments pédigères, pattes très longues). CaRACTÈRES DES CHiLoPoDES. — Myriopodes carnassiers ayant l’ori- fice génital situé sur le pénultième segment, les glandes génitales dorsales, les appendices du segment cervical constituant des crochets venimeux, les maxillules bien développées et les segments du tronc indépendants. . 4. — Progonéates. _ . CarACTÈRES DES ProconéaTEs. — Myriopodes végétariens ayant … l'orifice génital situé sur le troisième segment qui suit le segment _ cervical lequel est atrophié, ses appendices étant soudés en une _ lèvre inférieure, les maxillules étant réduites ou nulles, les glandes _ génitales rapprochées ou réunies ventralement. Eu 1. Symphyles. — Corps décoloré, le tronc offrant quinze segments _ avec douze paires de pattes, les 5°, 8° et 11° n’en offrant pas, le der- _ nier avec des cerques pourvus d’une glande sécrétant de la soie; yeux À 4 £ 2 . . , . _ ponctiformes et décolorés ; antennes longues, multiarticulées; maxil- 136 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. lules très petites, portées sur un hypopharynx; mâchoires avec palpe court; lèvre inférieure formée par la soudure des appendices du segment cervical qui est atrophié; des vésicules respiratoires abdo- minales; une apophyse interne à la base des pattes; deux stigmates céphaliques sous l'insertion des antennes avec courtes trachées simples; deux tubes de Malpighi; glandes génitales rapprochées en dessous de l'intestin, les gonoductes aboutissant à un seul orifice situé devant la quatrième paire de pattes; jeune n’offrant qu'une partie des segments de l'adulte. Ex. : Scolopendrella. 2. Pauropodes. — Très petits, sans yeux, ni organes respiratoires, ni cœur; tronc avec douze segments, neuf paires de pattes et seule- ment six tergites, dont quatre couvrent deux segments; antennes courtes et bifides ; bouche n’offrant que les mandibules et une lèvre inférieure; ovaire ventral, testicule dorsal, l'oviducte et les deux spermiductes aboutissant à un ou deux orifices situés derrière la troisième paire de pattes; jeune naissant avec trois paires de pattes. Ex. : Pauropus. 3. Diplopodes. — Tronc formé d’un nombre minimum de quinze segments, le premier et le dernier sans appendices, le 2°, Le 3° et Le 4° avec une paire de pattes, les autres soudés deux à deux en anneaux qui offrent deux paires de pattes, deux paires de stigmates et deux ganglions nerveux ; yeux latéraux décomposés en ocelles; antennes courtes, formées de sept articles comme les pattes; bouche offrant des mandibules, des mâchoires et une lèvre inférieure ; des vésicules abdominales respiratoires chez les types primitifs; trachées rarement ramifiées, avec ou sans fil spiral; deux ou quatre tubes de Malpighi ; cœur avec artères; glandes génitales réunies ventralement avec deux gonoductes s’ouvrant côte à côte en arrière de la deuxième paire de pattes; accouplement ; jeune naissant avec trois paires de pattes. 1. PSÉLAPHOGNATHES, — Corps mou, déprimé, à pattes largement écartées ; labre libre; mâchoires indépendantes de la lèvre inférieure et offrant un palpe; tronc formé de quinze segments. Ex. : Poly- xenus. 2. CicocnaTHES. — Corps très dur, à chitine calcifiée, à pattes très rapprochées; labre soudé à la tête; mâchoires sans palpe, - ANNALES, XLVI (1911). 137 réunies à la lèvre inférieure en un gnathochilarium; des glandes à odeur repoussante, au nombre d’une paire dans chaque anneau. a) Oniscomorphes. — Tronc large et court, formé de vingt seg- ments au plus; une paire de pattes transformées en organes de copulation à l'extrémité postérieure du corps chez le mâle. Ex. : Glomeris. b) Helminthomorphes. — Tronc allongé, offrant un nombre par- fois très grand de segments ; une à trois paires de pattes transformées en organes de copulation à l’extrémité antérieure du corps chez le mâle. Ex. : Polydesmus (corps déprimé); Julus (corps cylindrique). $ XX VIII HEXAPODES 1. — Caractères des Hexapodes. Trachéates à corps formé de la tête, du segment cervical atrophié mais à appendices constituant une lèvre inférieure, d’un thorax de trois segments (pro-, méso-, métathorax) avec trois paires de pattes, et d’un abdomen de douze segments à appendices non locomoteurs et réduits, les glandes génitales étant dorsales et l’orifice génital unique, situé vers l'extrémité de l'abdomen. 2. — Tableau de la classification des Hexapodes. Protoures. Campodés. Entognatl NE | HOMPARR Collemboles. THYSANOURES . . . . Insectes . . ... Ectognathes. PTÉRYGOTES. 3. — Protoures. Hexapodes presque microscopiques, vivant dans la terre humide, ayant les douze segments abdominaux bien développés, les quatre derniers étant plus courts; orifice génital entre lesonzième et douzième sternites abdominaux dans Les deux sexes et offrant un tube exsertile, 138 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. terminé par une pince, surtout développé chez le mâle; ni yeux ni antennes; appendices buccaux suceurs, enfoncés dans un vestibule buccal; première paire de pattes plus fortes que les autres, antenni- formes ; trois paires d’appendices réduits sur les premiers segments de l'abdomen. Ex. : Eosentomon (deux paires de stigmates, sur le méso- et sur le métathorax, avec trachées ni anostomosées, ni ramifiées) ; Acerentomon (sans stigmates, ni trachées). 4, — Insectes. Hexapodes ayant le onzième segment abdominal atrophié, ses appendices multiarticulés et constituant des cerques, le douzième ayant les sclérites réduits à trois valves anales, une dorsale et une paire ventrale; orifice génital femelle entre les huitième et neuvième sternites abdominaux, l’orifice mâle entre le neuvième et le dixième ; en principe des appendices réduits sur les neuf premiers segments abdominaux, ceux du neuvième plus développés que les autres. 5. — Thysanoures. Insectes n'ayant jamais eu d'ailes; maxillules distinctes. 1. Entognathes. — Appendices buccaux enfoncés dans un vesti- bule buccal ; orifices génitaux avec papilles. a) Camponés. — Abdomen normal; des cerques ; des stigmates sur le tronc; ni appareil saltatoire, ni yeux; antennes multiarticulées. Ex. : Campodea (décoloré ; cerques multiarticulés ; trois paires de stigmates dans la région thoracique avec trachées non anastomosées ; des appendices réduits sur le premier segment abdominal, des stylets et des vésicules respiratoires sur les deuxième à septième); Japyæx (cerques transformés en pince; onze paires de stigmates avec tra- chées anastomosées ; des stylets sur les sept premiers segments abdo- minaux et des vésicules respiratoires sur le deuxième). b) CozLemBoes. — Abdomen formé seulement de six anneaux, le sixième avec l'anus, le cinquième avec l’orifice génital, le quatrième avec une fourche saltatoire formée de deux grands stylets réunis, le troisième avec rétinacle maintenant la fourche au repos, le premier avec un tube ventral servant à fixer temporairement l'animal lorsqu'il a sauté, grâce à la sécrétion de glandes céphaliques qui s'écoule le AT CU MOT EPEN TA NUE Da Rs dd eo EE à Cd ps | aa FAT TER 4, RIM Ne De anr d'art Haut ANNALES, XLVI (1911). 139 long d’une rigole sous le thorax; point de cerques; pas de stigmates sur le tronc; yeux latéraux décomposés en quelques ocelles; antennes d'un petit nombre d'articles, avec organe de Tômôsvary près de leur insertion. Ex. : Tomocerus (couvert d’écailles caduques;; Podura (à la surface des eaux stagnantes); Sménthurus (abdomen globuleux, à anneaux indistincts, deux stigmates avec courtes trachées entre la tête et le prothorax). 2. Ectognathes. — Appendices buccaux saillants: une tarière chez la femelle et un pénis chez le mâle, comme chez les Ptérygotes ; testicules avec follicules, et ovaires avec gaines ovigères, disposés segmentairement, des cerques multiarticulés et un filament médian leur ressemblant, constitué par le onzième tergite abdominal ; système trachéen comme chez les Ptérygotes; antennes multiarticulées; deux yeux composés; corps couvert d’écailles caduques. Ex. : Machilis (trois yeux médians; trachées non anastomosées; abdomen avec des vésicules respiratoires sur les premier à septième segments, et des stylets sur les deuxième à neuvième, les stylets du neuvième plus développés et permettant le saut, les plèvres, et surtout celles du thorax, bien marquées); Lepisma (pas d’yeux médians; trachées anastomosées ; pas de vésicules respiratoires, des stylets seulement sur les huitième et neuvième segments abdominaux ne permettant pas le saut, les plèvres nulles), 6. — Généralités sur les Ptérygotes. CarACTÈRES DES PrÉRYGOTEs. — Insectes offrant ou ayant perdu des ailes; maxillules atrophiées; point de vésicules respiratoires sur l'abdomen qui n’offre en fait d’appendices que les cerques et les _Stylets du neuvième segment transformés en gonopodes; datent du _ houiller inférieur. de d': SC 2 et RÉ : : Description du prototype. — ORGANISATION EXTÉRIEURE. — Tête. — > Front avec les trois yeux médians (ocelle antérieur et paire d'ocelles 73 … postérieurs) ; yeux composés à facettes sur les joues qui se réunissent _ dorsalement pour former le vertex, séparé de l’occiput; devant les _ yeux, antennes insérées chacune sur un sclérite annulaire et formées d'in scape avec condyle basilaire, d’un pédicelle et d’un funicule _ multiarticulé; au bas du front, clypeus avec lequel est articulé le _ labre : bouche hypognathe, à appendices saillants ; mandibules insérées AE 0 w\ 140 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. chacune sur un sclérite constituant leur condyle; hypopharynx sans maxillules, formant une langue; mâchoires avec deux articles basi- laires, cardo et stipes, ce dernier portant sur un processus palpigère un palpe maxillaire de cinq articles, et deux lobes, l’un interne, la lacinia, l’autre externe, la galea; lèvre inférieure, formée de la soudure des deux appendices du segment cervical qui est réduit à quelques vestiges des sclérites, avec sous-menton et menton, celui-ci portant sur des processus palpigères les deux palpes labiaux de trois articles, et quatre lobes, deux externes, les paraglosses, et deux internes, les glosses, ceux-ci formant ensemble la languette. Thorax. — Formé des pro-, méso- et métathorax, avec pro-, méso- et métanotum, et pro-, méso- et métasternum. Chaque notum avec préscutum, scutum, scutellum (écusson) et postscutellum. | Chaque sternum avec sternum proprement dit antérieur, sternel- lum postérieur, et de chaque côté un épisternum antérieur et une épimère postérieure, les quatre sortes de sclérites limitant une cavité cotyloïde où se trouve insérée une patte. Pattes. — Antérieures, intermédiaires, postérieures ; constituées de huit articles : deux pièces antécoxales formant le trochantin, ‘ hanche logée dans la cavité cotyloïde, trochanter, fémur, tibia, tarse et empodium avec crochets; tarse divisé lui-même en articles au nombre maximum de cinq. Abdomen. — Formé de douze segments, chacun avec tergite et sternite, le onzième étant atrophié, le douzième à tergite et paire d'hémisternites constituant les valves anales supérieure et infé- rieures. | Appendices du onzième segment formant des cerques multiarti- culés ; ceux du neuvième des gonopodes bien développés chez le mâle. Chez la femelle, une tarière à valves inférieures et internes for- mées par deux paires d’apophyses postérieures du huitième sternite, et à valves supérieures formées par une paire d’apophyses antérieures du neuvième sternite, autour de l’orifice génital. Chez le mâle, deux apophyses postérieures du neuvième sternite constituant les paramères du pénis. Ailes. — Formées par les plèvres, très développées et devenues mobiles, du mésonotum et du métanotum, de grandes plèvres, mais 3 > ANNALES, XLVI (1911). 141 immobiles, existant aussi au prothorax et de petites plèvres fixes sur les dix premiers segments abdominaux. Ailes étendues à plat perpendiculairement à la longueur du corps, mobiles verticalement et formées de deux lames emprisonnant entre elles des trachées ramifiées sur le trajet desquelles se forment des épaississements chitineux externes constituant les nervures longitu- dinales, un réseau de nervures transversales existant entre les premières. Nervures longitudinales formant deux groupes correspondant pro- bablement à deux trachées principales; premier groupe formé de la costale, de la sous-costale, de la radiale, de laquelle part le secteur de la radiale, et de la médiane; deuxième groupe formé de la cubi- tale et des trois anales; ces nervures offrant des branches qui se divisent elles-mêmes en rameaux. ORGANISATION INTERNE. — Tube digestif. — Une paire de glandes salivaires ectodermiques s’ouvrant sur le plancher buccal au niveau des mâchoires (organes segmentaires réduits au cœlomodæum et homo- logues des glandes du test des Crustacés ?); pharynx, œsophage renflé en jabot, fonctionnant comme estomac, gésier filtreur à parois chiti- nisées; enteron constituant le ventricule chylifique avec huit cæcums pyloriques (homologues du foie des Crustacés?); proctodæum avec six faisceaux de tubes de Malpighi, intestin, colon et rectum, ce dernier offrant six replis chitineux et des glandes anales. Système circulatoire. — Réduit au cœur, fermé en arrière, ouvert en avant, avec deux paires d’ostioles dans le thorax et dix dans l'abdomen ; muscles aliformes soutenant le péricarde. Appareil respiratoire. — Stigmates au nombre de dix paires, sur le méso- et le métathorax et sur les huit premiers segments abdomi- naux, dans les pleurites, au bord antérieur des anneaux. . Trachées à fil spiral, ramifiées et anastomosées longitudinalement et transversalement. Tissu adipeux. — Formé de cellules mésenchymateuses gonflées de réserves nutritives. R Système nerveux. — Cerveau avec protocérébron innervant les ocelles et les yeux composés, deutérocérébron innervant les antennes, _ tritocérébron innervant le labre; connectifs périœsophagiens; gan- glion infraæsophagien innervant les appendices buccaux, trois gan- 149 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. glions thoraciques, huit ganglions abdominaux, le dernier complexe; système nerveux sympathique, viscéral, rattaché au cerveau. Musculature. — Muscles dorsi-ventraux contribuant dans l’abdo- men avec les muscles longitudinaux aux mouvements respiratoires à pour le renouvellement de l'air des trachées et constituant dans le thorax les muscles indirects du vol, les muscles directs étant fixés à des apodèmes basilaires des ailes. Organes génitaux. — Glandes séparées et situées au-dessus du tube digestif, avec follicules testiculaires tubuleux ou gaines ovigères, OU en faisceaux, les gaines ovigères panoïstiques (sans cellules nourricières, par opposition aux gaines méroïstiques où les œufs : alternent avec des cellules nourricières et aux gaines téloïstiques où des cellules nourricières se trouvent dans une chambre terminale). Ovaires se continuant par uñe paire d’oviductes aboutissant à un vagin ectodermique portant un réceptacle séminal et des glandes annexes. | Testicules se continuant par une paire de canaux déférents dilatés en vésicules séminales et aboutissant à un canal éjaculateur ectoder- nique prolongé en pénis et offrant des glandes annexes. ‘4 EMBRYOGÉNIE. — OEufs entourés d’un chorion sécrété par la paroi de la région inférieure des gaines ovigères et offrant un ou plusieurs micropyles. Deutoplasme très abondant ; développement a avec amnios et séreuse. Méramorpnoses. — Au sortir de l’œuf, point d'ailes, celles-ci apparaissant dans la suite et étant de plus en plus développées, . quoique encore immobiles, à chaque mue; on donne le nom de larve à l’ensemble des stades précédant l'avant-dernière mue, de aymphe au stade qui précède l'apparition de l’état adulte (émago) où les ailes sont fonctionnelles. D PROBABLE. — Thysanoure Ectognathe à Re du # neuvième segment abdominal adaptés au saut, les plèvres thoraciques #4 s'étant développées d'abord en parachutes, puis en ailes. IMPORTANCE DU GROUPE. — 08 peut estimer qu'il existe actuellement dix fois autant d'espèces de Ptérygotes que de tous les autres êtres vivants réunis; ils manquent presque absolument dans la mer. Fa ANNALES, XLVI (1911). 143 TABLEAU DE LA CLASSIFICATION DES PTÉRYGOTES. Paléodictyoptères. Éphéméropières. | Odonatoptères. | Mégasécoptères. ARCHIPTÉREST = 0 1 Hétérométaboliques . . : ORTHOPTÈRES. à : Protohémiptères. HÉMIPTÈRESS. = . . : 7 Rhynchotes. Névroptères. | Coléoptères. Mécaptères. Trichoptères. Lépidoptères. Aphaniptères. Diptères. Hyménoptères. Holométaboliques. . ZYGOTHORACIQUES. . . Panorpoides. de 7. — Archiptères. Hétérométaboliques à appendices buccaux broyeurs, à ailes mobiles seulement verticalement; ocelles présents; tubes de Malpighi nom- breux; gaines ovigères panoïstiques. 1. Paléodictyoptères. — Archiptères du houiller, souvent de grande taille, ayant les caractères du prototype, les ailes, étendues au repos _à plat perpendiculairement au corps, offrant un réseau chitineux plus ou moins serré entre les nervures longitudinales, le prothorax et les segments abdominaux ayant parfois encore des plèvrés, les: antennes et les cerques étant multiarticulés, les pattes toutes sem- blables; larves ressemblant aux adultes avec les ailes courtes et immobiles. Ex. : Séenodictya ; Lithomantis ; Breyeria. 2. Éphéméroptères. — Archiptères datant du houiller et différant des Paléodictyoptères par leurs nervures transversales formant des secteurs intercalaires entre les nervures longitudinales, le tergite du onzième segment abdominal étant prolongé en filament articulé. + a) PROTÉPHÉMÈRES. — Éphéméroptères du houiller moyen ayant _ les ailes postérieures aussi développées que les antérieures. Ex. b. | Triplosoba. 144 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. ailes postérieures plus ou moins réduites et les appendices buccaux atrophiés à l’état adulte, le tube digestif, rempli d'air, fonctionnant comme appareil aérostatique; yeux grands, parfois divisés en deux parties chez le mâle; antennes très courtes, terminées par une soie; pattes antérieures longues et dressées; tarses de cinq ou quatre articles ; ailes relevées verticalement au repos; cerques multiarticulés ; cœlomodæum des organes génitaux atrophié, les gonoductes s’ouvrant directement à l’extérieur par deux orifices; plus de tarière chez la femelle ; de grands gonopodes chez le mâle; larves vivant dans les eaux courantes, carnassières, à vie longue, à système trachéen fermé, mais respirant par des branchies trachéennes situées latéralement sur les segments abdominaux; un stade de pseudimago aérien séparé par une dernière mue de l’état adulte qui ne dure que quelques heures. Ex. : Ephemera; Ghloëon (ailes postérieures nulles). 3. Odonatoptères. — Archiptères carnassiers datant du houiller, à corps allongé, à ailes longues et étroites, réticulées, ayant les ner- vures longitudinales rapprochées à la base et de nombreux secteurs intercalaires ; tarière et gésier présents. a) PROTODONATES. — Odonatoptères du houiller moyen et supé- rieur, ayant encore les ailes normales et la tête enchâssée dans le prothorax. Ex. : Meganeura (T0 centimètres d'envergure). b) Ononares. — Odonatoptères datant du lias, à ailes offrant un pterostigma, un nodus (échancrure du bord costal à l'extrémité de la : sous-costale) et un croisement de la médiane par le secteur de la radiale ; tête pédonculée; yeux grands; antennes très’courtes, termi- nées par une soie; tarses de trois articles, cerques transformés en pince; accouplement se faisant pendant le vol, le mâle saisissant au moyen des cerques par le cou la femelle qui recourbe l'abdomen pour atteindre un organe de copulation que le mâle porte sous le deuxième segment de l'abdomen et qu'il a rempli au préalable de sperme; larves aquatiques, carnassières, à lèvre inférieure prolongée en masque ravisseur, à système trachéen fermé, à respiration branchiale. a) Anisoxygoptères. — Tête et yeux normaux; ailes reposant à plat perpendiculairement au corps au repos, les postérieures à peu près semblables aux antérieures; des gonopodes chez le mâle; larves inconnues. Ex. : Heterophlebia (du lias); Neopalæophlebia (actuel, D du Japon). ANNALES, XLVI (1911). 145 G) Zygoptères. — Tête très élargie, avec les yeux très écartés ; ailes relevées au repos, semblables; de courts gonopodes chez le mâle; larves offrant trois branchies trachéennes à l'extrémité de l'abdomen (cerques et processus du onzième tergite); datent de l’oolithe. Ex. : Calopteryx; Agrion. y) Anisoptères. — Tête normale; ailes reposant à plat perpendi- culairement au corps au repos, les postérieures plus larges que les antérieures ; plus de gonopodes chez le mâle; larves à respiration rectale; datent du lias. Ex. : Gomphus (yeux normaux); Æschna (yeux contigus); Libellula (yeux contigus, masque de la larve envelop- pant la bouche). 4. Mégasécoptères. — Archiptères du houiller moyen, différant des Paléodictyoptères par les ailes rétrécies à la base et à nervures transversales en nombre réduit, les cerques étant très longs, multi- articulés et rapprochés; larves ressemblant aux adultes. Ex. : Cory- daloïdes. 8. — Orthoptères. Hétérométaboliques à appendices buccaux broyeurs, à ailes rame- nées le long de l'abdomen au repos, les antérieures recouvrant les postérieures; ocelles ordinairement présents; le plus souvent un gésier et des cæcums pyloriques; tubes de Malpighi généralement nombreux ; gaines ovigères ordinairement panoiïstiques. TABLEAU DE LA CLASSIFICATION DES ORTHOPTÈRES. |! Protorthopières. | Sauteurs. Grylloptères . . . .. PRAGUE LOCusTÆroRMEs . . . / Dermaptères. Thysanoptères. Plécoptères. Embioptères. Protoblattoides. DiÉLDOPIEr ESS EE Mantoïdes. Blattoïdes. = BLATTÆFORMES . . . . Isopières. Corot F050R FETE Pédiculines. Cr 146 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. A. — LOCUSTÆFORMES.- Pattes ayant conservé leur écartement primitif, les sternites thora- ciques étant larges entre les hanches; pas de sillon séparant le champ anal du reste de l’aile aux ailes antérieures, ce sillon existant en “principe aux ailes postérieures, dont le champ anal est dilaté et É plissé longitudinalement. 4. Protorthoptères. — Formes archaïques, du houiller et du per- mien, se rattachant aux Paléodictyoptères, et transitant vers les autres groupes. Ex. : Cnemidolestes (pattes égales, cinq articles aux tarses); Spaniodera (prothorax allongé); Sthenaropeda (pattes posté- à rieures disposées pour le saut). + 2. Grylloptères. — Ailes antérieures plus ou moins dures, les pos- térieures à champ anal très dilaté et plissé en éventail au repos; ner- vation réticulée, la costale éloignée du bord antérieur de l'aile. Si a) SauTeurs. — Pattes postérieures disposées pour le saut; pro- nu thorax grand; cerques multiarticulés; des gonopodes chez le mâle. … a) Elcanoïdes. — Antennes et tarière longues; pas d'appareil de “4 stridulation; du lias et de l’oolithe. Ex. : Elcana. 4 B) Locustoïdes. — Antennes et tarière longues; un appareil de “4 stridulation à la base des ailes antérieures, chez le mâle et parfois dans les deux sexes; des organes d’audition avec tympan et cellules chordotonales à la base du tibia; omnivores; datent du lias. Ex. "10 Locusta [Sauterelle] (ailes disposées en toit au repos, tarses de quatre 4 articles); Grytlus [Grillon] {ailes disposées à plat sur l'abdomen au 4 repos, tarses de trois articles, creusant des terriers); Gryllotalpa [Taupe-grillon] (pattes antérieures fouisseuses);, — Hemimerus (parasite de Mammifères, aptère, très modifié). E ) Acridioïides. — Antennes et tarière courtes; stridulation produite 4 par le frottement des fémurs postérieurs contre le bord antérieur des 4 ailes antérieures; un organe d’audition de chaque côté du premier segment abdominal; tarses de trois articles; végétariens; datent du tertiaire. Ex. : Acridium [Criquet]. | b) Pnasmoïnes. — Pattes postérieures semblables aux autres, à tarses de cinq articles; prothorax petit; cerques non articulés; pas ANNALES, XLVI (1913). 147 de gonopodes ; antennes médiocres ; ailes souvent réduites, disposées à plat sur l’abdomen au repos; tarière courte; végétariens; datent du tertiaire. Ex. : Phyllium (mésothorax court, ressemblance protec- trice avec des feuilles); Phasma (mésothorax très allongé, ressem- blance avec des rameaux). 3. Dermaptères. — Ailes. supérieures raccourcies et constituant des élytres cornées, les postérieures à champ anal énorme, pliées en éventail et en travers au repos; cerques transformés en pince; pas de gonopodes; tarière courte; pattes semblables, à tarses de trois articles ; huit à dix tubes de Malpighi seulement; ovaires méroiïsti- ques; tête orthognathe, très mobile; pas d'ocelles; omnivores; datent du tertiaire. Ex. : Forficula [Perce-oreille]. 4. Thysanoptères. — Corps très petit, déprimé, dur; ailes fran- gées, à nervation très réduite ou nulle, disposées à plat sur l’abdo- men au repos ; appendices buccaux au complet, dirigés en arrière, disposés pour la succion, asymétriques; antennes courtes; tarses de deux ou un article, empodium avec une pelotte adhésive; quatre tubes de Malpighi seulement; pas de gésier; nymphe immobile ; végétariens; parthénogénétiques ; datent du tertiaire. Ex. : Thrips (tarière présente); Phlæothrips (sans tarière, le dixième segment abdominal allongé en tube chez la femelle). 5. Plécoptères. — Ailes membraneuses, disposées à plat sur l’ab- . domen au repos, atrophiées parfois chez le mâle, les postérieures à champ anal très dilaté et plissé en éventail ; corps mou; bouche pro- . gnathe; antennes multiarticulées; tarses de trois articles; pas de tarière; ordinairement des cerques articulés; pas de gonopodes : régime carnassier; larves vivant dans les eaux courantes, offrant ordinairement des branchies trachéennes sur le thorax; datent de _l'oolithe. Ex. : Perla; Pteronarcys (conserve ses branchies à l’état _ adulte). _ 6. Embioptères. — Ailes membraneuses, étroites, à nervation très simplifiée, parfois nulles; tarses de trois articles, le premier article _ des antérieurs renflé et renfermant une glande sécrétant de la soig . servant à tapisser des galeries souterraines; prothorax petit; cerques courts; pas de tarière; végétariens. Ex, : Embia. 148 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. B. — BLATTÆFORMES. Pattes très rapprochées à leur base, les sternites thoraciques étant étroits entre les hanches; en principe un sillon séparant le champ anal du reste de l'aile aux ailes antérieures comme aux ailes posté- rieures dont le champ anal est dilaté et plissé longitudinalement ; tarière de la femelle plus ou moins réduite et non fonctionnelle. 1. Dictyoptères. — Ailes disposées à plat sur l'abdomen au repos, les antérieures plus ou moins dures, les postérieures à champ anal très dilaté et plissé en éventail ; nervures transversales nombreuses ; tube digestif et ovaires du prototype ; tarses de cinq articles ; cerques multiarticulés ; œufs pondus dans une oothèque. a) PROTOBLATTOIDES. — Formes archaïques du houiller et du per- mien, à prothorax non élargi, à pattes antérieures normales. Ex. : Anthracothremma. b) Manroires. — Tête dégagée du prothorax qui est étroit et allongé; pattes antérieures ravisseuses ; ocelles présents; oothèque spumeuse, fixée aux Végétaux; carnassiers; datent du lias. Ex. : Mantis (ressemblance hypocrite avec les plantes). c) BLarrToïnes. — Tête engagée sous le prothorax qui est très élargi; pattes antérieures normales; ocelles généralement absents ; oothèque chitineuse portée pendant un certain temps par la femelle à l’extrémité de l'abdomen dont les derniers segments sont plus ou moins télescopés à l’intérieur dans les deux sexes; nervation des ailes imitant souvent celle des feuilles de Fougères: se nourrissent de débris végétaux; plus nombreux et plus variés dans le houiller et le permien qu’actuellement. Ex. : Periplaneta; Stylopygia ; Dasy- poma (des États-Unis, les deux sexes vivant côte’ à côte avec les jeunes dans le bois vermoulu, la femelle n’abandonnant pas son oothèque). 2. Isoptères [Termites]. — Ailes disposées à plat sur l'abdomen au repos, membraneuses, les postérieures à champ anal réduit et non plissé; nervures transversales peu nombreuses; huit tubes de Mal- pighi seulement ; tarses en général de quatre articles ; cerques courts; pas d’oothèque; vie sociale dans un nid avec neutres aptères des ANNALES, XLVI (1911). 149 deux sexes et cohabitation du mâle avec la femelle; en principe, lignivores ; datent du tertiaire. Ex. : Mastotermes (de l'Australie, tarses de cinq articles, champ anal des ailes postérieures non réduit) ; Termes. ÉraoLocie. — Nid. — Irrégulier et creusé dans le bois ou dans la terre, ou bien régulier, offrant alors, lorsqu'il est complet, une chambre royale entourée d’une nourricerie, de chambres d'habitation et de culture pour champignons, d’une couche mince creusée de petites loges pour le maintien d’une température constante, et d’une écorce solide, constituant un dôme en terre gâchée, pure ou mêlée de bois mâché et pouvant atteindre jusqu’à six mètres de haut, ce nid parfois complètement en carton et établi alors sur les arbres; nombreux animaux domestiques, vivant avec leurs hôtes en synœæcie, en synechthrie ou en symphilie, ces derniers affectés de physo- gastrie. Polymorphisme. — 1. Sexués, fertiles, muant cinq fois, nourris par les ouvriers, colorés, normaux, à grandes ailes dépassant forte- ment l'abdomen, s’envolant de la termitière en masse pour se fiancer; leurs ailes tombent par autolomie en se brisant près de la base et chaque couple, ou la femelle seule, commence à creuser le bois pour la fondation d’un nid nouveau, avant laccouplement; le mâle et la femelle deviennent ainsi le « roi » et la « reine » d’une communauté où ils sont prisonniers dans la chambre royale, nourris et nettoyés par les ouvriers, lesquels récoltent les œufs pondus con- stamment par la reine, dont l'abdomen se distend et devient énorme. _ 2. Neutres, aveugles, ordinairement lucifuges, aptères, décolorés et stériles, leurs testicules ou leurs ovaires restant rudimentaires; ils ne muent que quatre fois, différant par leur forte tête des sexués après la première mue; ils sont différenciés le plus souvent en : a) ouvriers, tous semblables, à fortes mandibules propres au travail (construction et réparation du nid, récolte des aliments, culture des champignons, élevage des jeunes et entretien du couple royal), leur alimentation consistant notamment en excréments qu'ils se passent de l’un à l’autre ; b) soldats, défenseurs de la communauté, excitant les ouvriers au travail et montant la garde autour du couple royal; ils sont nourris par les ouvriers ou les dévorent (?), et peuvent être Ann. Soc. Zool. et Malacol. Belg., t. XLVI. : DE 450 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. de deux sortes, n’existant presque Jamais ensemble chez la même espèce : a) ordinaires, à longues mandibules coupantes, différenciés parfois en grands, moyens et petits soldats; fi) nasiques, à tête sur- montée d’une pointe à l’extrémité de laquelle s'ouvre une glande à sécrétion désagréable pour l'ennemi. 3. Remplaçants du couple royal en cas de décès, muant cinq fois, différant après la première mue des sexués par un retard dans l’appa- rition des ailes qui, même après la dernière mue, sont encore moins développées que chez la nymphe des sexués normaux et ne sont jamais fonctionnelles, ces individus, mâles ou femelles, restant aveugles, décolorés et ne quittant pas la termitière, où ils sont employés à la reproduction en cas de besoin. Origine probable de la société. — Une forme lignivore de Blat- toïde, chez laquelle le mâle et la femelle nourrissaient les jeunes, comme le font d’autres Insectes creusant le bois, aura donné naissance accidentellement à des individus restés stériles par insuffisance d’ali- mentation; ces neutres, ayant conservé les instincts de leurs parents, auront pris soin de leurs frères et favorisé le développement de sexués ; la division du travail aura RER l'évolution sociale. 3. Corrodents. — Tarses de trois articles au plus ; seulement quatre tubes de Malpighi ; ni cerques, ni oothèque, ni vie sociale ; gaines ovi- gères méroistiques; système nerveux concentré; datent du tertiaire. a) Psocoprères. — Ailes disposées en toit sur l’abdomen au repos, membraneuses, les postérieures petites, à champ anal réduit et non plissé ; nervures transversales très peu nombreuses ; antennes nor- males; yeux et ocelles présents; tête vésiculeuse, hypognathe; ordi- nairement lichenivores. Ex. : Psocus ; Atropos (aptère). b) Pénicuuines [Poux]. — Parasites de Vertébrés à sang chaud, décolorés, aptères, plats; antennes courtes, de cinq articles au plus ; yeux réduits, ocelles absents; tête déprimée, prognathe; pattes plus ou moins modifiées en grappins., | a) Mallophages. — Appendices buccaux broyeurs; prothorax libre; vivent surtout sur les Oiseaux. Ex. : Menopon (sur la Poule) ; Lipeurus (sur le Pigeon); Trichodectes (sur le Chien). 8) Siphonculates. — Appendices buccaux suceurs et en partie ANNALES, XLVI (1911). 151 atrophiés ; tout le thorax soudé à l'abdomen; vivent sur les Mammi- fères. Ex. : Pediculus (P. vestimenti, P. capitis); Phthirius. 9. — Hémiptères. Hétérométaboliques, carnassiers en principe, à appendices buccaux suceurs, formant un rostre, le labre étant allongé, les mandibules et les mâchoires constituant quatre lancettes, les palpes maxillaires- étant absents, la lèvre inférieure ayant les palpes labiaux terminaux ; tarses de trois articles au plus. A. — PROTOHÉMIPTÈRES. Type archaïque du permien inférieur ayant les ailes étalées per- pendiculairement à la longueur du corps au repos, le rostre dirigé en avant avec les palpes labiaux séparés et une nervation rappelant celle de certains Paléodictyoptères. Ex. : Eugereon. B. — RHYNCHOTES. _ Ailes disposées le long de l'abdomen au repos; rostre dirigé en arrière, les palpes labiaux étant réunis en un étui logeant les man- dibules et les mâchoires, celles-ci limitant deux canaux, l'un supé- rieur, pour l'entrée du fluide nourricier, l’autre inférieur, pour la sortie de la sécrétion des glandes salivaires ; tube digestif avec jabot, sans gésier ni cæcums pyloriques; quatre tubes de Malpighi seule- ment; pas de cerques, une tarière et des gonopodes ; gaines ovigères téloïstiques, système nerveux concentré; antennes d'un petit nombre d'articles ; formes macroptère et microptère dans certaines espèces. 1. Paléohémiptères. — Fossiles du permien supérieur et du lias _ offrant des caractères intermédiaires entre les Protohémiptères, les Hétéroptères et les Homoptères. Ex. : Prosbole (nervation se rappro- chant de celle des Hétéroptères) ; Scytinoptera (nervation se rappro- chant de celle des Homoptères). 2. Hétéroptères. — Front non fortement prolongé en arrière, les joues ne touchant pas les hanches antérieures qui sont éloignées de la base du rostre; ailes disposées à plat sur l'abdomen au repos, les À 59 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 2 antérieures croisées l’une sur l’autre en arrière et constituant des hémélytres, l'extrémité étant membraneuse, la base fortement chiti- nisée et divisée en une core et un clavus, ce dernier représentant le champ anal; deux glandes abdominales, s’ouvrant sur les côtés du métasternum, à sécrétion odoriférante protectrice; tarière ordi- nairement réduite ; régime carnassier, mixte ou végétarien; datent du lias. a) Paciopones. — Hanches normales, largement incluses dans les cavités cotyloïdes et incapables de rotation. «) Miridoïdes. — Antennes normales; habitat terrestre. Ex. : Cap- sus (tarière saillante); Mwris; Acanthia | Punaise] (aptère, À. lectu- laria, parasite de l'Homme). 8) Notonectoides. — Antennes très courtes et cachées; habitent | les eaux douces, nageurs et remontant à la surface pour respirer. Ex. : Naucoris : Belostoma; Corixa; Notonecta (nage sur le dos au moyen des pattes postérieures très allongées). b) TrocHALoPoDEs. — Hanches étroitement incluses dans les cavités cotyloïdes et susceptibles de rotation. «) Réduvioides. — Rostre libre; épimères métathoraciques ne recouvrant pas le premier sternite abdominal. Ex. : Reduvius (se nourrit de Punaises, la larve se couvrant de poussière pour se cacher); Gerris (patine à la surface des eaux courantes); Halobates (à la surface des océans); Nepa [Scorpion d’eau] (progresse au fond des mares, l'abdomen terminé par deux processus réunis en un tube respiratoire). 8) Cémicoïdes. — Rostre couché dans un sillon; épimères métatho- raciques recouvrant en partie le premier sternite abdominal. Ex. : Coreus : Tingis (hémélytres entièrement cornées et réticulées); Aradus (sous les écorces, très aplati); — Lygæus (antennes insérées en des- sous du niveau des yeux); Pyrrhocoris (pas d’ocelles); — Cimex (Pentatoma) (antennes insérées sous un rebord céphalique, écusson mésonotal très grand). | FAR 3. Homoptères. — Front fortement prolongé en arrière, les joues touchant les hanches antérieures qui sont contiguës à la base du rostre; ailes disposées ordinairement en toit sur l'abdomen au repos, PAPE NP SAME) 24 RE PR NT DAS ET ME PO TR QAR MN A TR OP CTP ET RE ET CURE PONT ETSPON Q TR ANNALES, XLVI (1911). 453 de consistance uniforme; tarière ordinairement saillante; tube diges- tif allongé, avec une anse latérale; pattes disposées en principe pour le saut; régime végétarien; datent du lias. &) FULGORIFORMES. — Anse du tube digestif ne constituant pas un anneau; ailes consistantes, riches en nervures transversales; antennes courtes, en soie. Ex. : Fulgora (avec une dilatation céphalique); Flata (abdomen sécrétant de la cire) ; Cixius. b) Cicanirormes. — Anse du tube digestif constituant un anneau _par communication secondaire directe du stomodæum avec le procto- dæum, l’anneau portant les tubes de Malpighi; ailes pauvres en ner- vures transversales. ) Cicadines. — Base du rostre en avant des hanches antérieures ; ailes assez consistantes ; antennes courtes, en soie. Ex. : Cicada [Gigale] (mâle offrant un tambour formé par l'élargissement des épi- mères métathoraciques recouvrant partiellement l'abdomen et servant d'opercule à un appareil vibratoire compliqué, formé par les deux premiers sternites abdominaux ; larve vivant sous terre, suçant les racines, à pattes antérieures fouisseuses, sans rudiments d'ailes, vivant parfois jusqu’à dix-sept ans; nymphe avec rudiments d’ailes et fortes pattes, sortant de terre pour se métamorphoser au dehors); — Cercopis, Ptyelus (larve cachée dans une écume excrémentitielle) ; — Membracis ; — Jassus. B) Phytophthires. — Base du rostre reculée entre les hanches anté- rieures ; ailes très minces, à nervation simplifiée; antennes déga- gées, plus ou moins longues; au plus deux articles aux tarses. 24, Psyllidæ. — Pattes encore disposées pour le saut; ocelles et tarière encore présents. Ex. : Psylla. 2. Aleurodidæ. — Ailes et corps couverts d’une sécrétion cireuse ; _ larve et nymphe sans rudiments d'ailes, aplaties, très différentes de Lo la nymphe immobile. Ex. : 4/eurodes. 3. Coccidæ [Cochenilles]. — Larve et nymphe sans rudiments . d'ailes, aplaties, sécrétant de la cire; femelle aptère, ordinairement e immobile, conservant la structure de la larve, éprouvant souvent une ‘déformation extraordinaire au point de perdre totalement ses appen- 4 dices, sa segmentation et l'aspect d’un Insecte; Re à nymphe 454 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. immobile, en sortant avec deux ailes disposées à plat sur l'abdomen au repos, ou aptère, ses antennes longues, de dix articles, son rostre atrophié, son abdomen terminé par des filaments cireux ; œufs con- servés sous le corps de la femelle qui est parfois parthénogénétique. Ex. : Coccus; Kermes; Lecanium ; Aspidiotus. 4. Aphididæ [Pucerons|. — Anneau du tube digestif et tubes de Malpighi absents; métamorphoses et structure normales; alternance d’une génération automnale sexuée, le mâle ordinairement ailé, la femelle aptère, avec des générations printanières et estivales parthé- nogénétiques aptères et ailées, parfois avec migration d’une espèce végétale à une autre; peuvent produire des galles ; leurs excréments sucrés très appréciés des Fourmis, qui les élèvent; souvent sur l'abdomen deux cornicules à sécrétion cireuse défensive. Aphidinæ. — Générations parthénogénétiques vivipares; cycle le plus compliqué : mâles et femelles produisant des œufs fécondés passant l'hiver, première forme agame aptère, première forme agame ailée émigrante, deuxième forme agame aptère, deuxième forme agame ailée, sexués. Ex. : Lachnus ; Aphis; Pemphigus ; Schizoneura. Phylloxerinæ. — Générations parthénogénétiques ovipares. x. : Cnaphalodes strobilobius (individu agame aptère A hivernant sur l’Épicéa à la base d’un bourgeon, donnant au printemps les individus agames B, qui déterminent la production d’une galle en forme de fraise à l'extrémité du rameau, deviennent ailés et émigrent sur le Mélèze, où ils produisent des agames aptères C qui hivernent pour donner au printemps deux sortes d'individus : 4° des agames aptères qui se perpétuent sur le Mélèze et se comportent ensuite comme la génération C, et 2° des agames ailés D, qui retournent sur l’Épicéa pour donner des sexués mâles et femelles aptères E, de l'œuf fécondé desquels sort la génération A; Xerampelus vastatrix [Phylloxera, importé d'Amérique] (œufs fécondés passant l’hiver sous l'écorce de la Vigne, donnant au printemps des individus agames aptères déterminant sur les feuilles des galles et y produisant plu- sieurs générations ; les rejetons déscendent en automne sur les racines, où ils déterminent des nodosités dans lesquelles ils hivernent pour donner, l’année suivante, plusieurs générations jusqu'à la fin de l'été, où Hattient des individus agames ailés migrateurs allant pondre sur les feuilles des œufs de deux sortes : petits œufs d’où : ANNALES, XLVI (1911). 155 sort un mâle aptère, sans rostre ni tube digestif, et gros œufs d'où sort une femelle aptère, sans rostre ni tube digestif, pondant un unique œuf fécondé ; en Europe, les générations qui s'attaquent aux feuilles sont exceptionnelles). 10. — Hétérométaboliques et Holométaboliques. MÉTAMORPHOSES INCOMPLÈTES DES HÉTÉROMÉTABOLIQUES. — 1. Pas de métamorphoses, la soi-disant larve n'étant pas adaptée à un milieu spécial provisoire et ressemblant en petit à l’imago, sauf que ses organes génitaux ne sont pas encore développés et que les ailes, appareils de dissémination pour l'adulte, ne sont pas fonctionnelles : à chaque mue, l'organisme se rapproche graduellement de sa struc- ture définitive, notamment pour les ailes, et la nymphe est active (cas le plus fréquent). 2. Larve adaptée à la vie aquatique et offrant des organes provi- soires appropriés (branchies trachéennes), les ailes se montrant exté- rieurement de plus en plus développées à chaque mue, la nymphe étant active (cas des Éphéméroptères, des Odonatoptères et des Plé- coptères). 3. Larve adaptée à la vie souterraine et offrant des pattes fouis- seuses, les ailes ne se montrant pas extérieurement avant l'état de nymphe, celle-ci étant active (cas des Cigales). 4. Larve en bouclier, adaptée à la vie sédentaire pour la succion des Végétaux, les ailes ne se montrant pas extérieurement avant l'état de nymphe, celle-ci étant immobile et ne prenant pas de nourriture (cas des Aleurodidæ et des Coccidæ mâles). MÉTAMORPHOSES COMPLÈTES DES HOLOMÉTABOLIQUES. — 1. Larve. — Différente de l'adulte, conservant la structure qu’elle offre au sortir de l'œuf jusqu’au stade de nymphe, les ailes ne se montrant pas extérieurement, et accumulant des réserves dans le tissu adipeux ; stade de croissance. | Deux types principaux : 4) larves éruciformes, ressemblant à une chenille, à antennes, pattes et cerques courts, quand ces appendices existent, adaptées à divers genres de vie, notamment à la pénétration = dans les tissus végétaux ; b) larves campodéiformes, ressemblant à 156 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. un Thysanoure, à antennes, pattes et cerques plus ou moins 53 allongés, adaptées à une vie vagabonde. À Caractères communs : «) ni yeux médians ni yeux Et e ceux-ci remplacés par des yeux de néoformation provisoires con stituant quelques ocelles latéraux à cornée biconvexe, à rétine formé | d’une couche de cellules à bâtonnets terminaux; Ê) antennes et cerques 4 d’un petit nombre d'articles, ceux-ci allongés quand ces appendices s’allongent, les tarses offrant un seul article en général. 2. Nymphe. — Immobile, ne prenant pas de nourriture, ressem- blant extérieurement à limago par ses yeux, ses appendices et ses ailes visibles extérieurement ; stade d'évolution. Pendant cet état, refonte de l’organisme : leucocytes dévorant les organes provisoires de la larve, sauf le cœur, le système nerveux et l'hypoderme (histolyse); réorganisation aux dépens du tissu adipeux par évolution de disques imaginaux, amas de cellules restées em- bryonnaires correspondant aux divers organes de l'adulte. 3. Imago. — Stade de reproduction; mort suivant généralement l'émission des gonocytes. À SIGNIFICATION DES MÉTAMORPHOSES COMPLÈTES. — À. Nymphe. — Inactivité et histolyse (manifestation du pouvoir phagocytaire des leucocytes) provenant de la différence radicale entre la structure de la larve et de l’imago, le stock des cellules embryonnaires s'étant réparti pour chaque organe en deux parts, l’une constituant l'organe provisoire de la larve, l’autre l'organe définitif de l'imago. - 9. Larve. — À quelle adaptation de principe répond sa structure différente de celle des Hétérométaboliques, ses ailes ne faisant pas 3 saillie extérieurement, ses appendices étant très courts, ses yeux com- posés remplacés par des yeux nouveaux faits pour voir à une courte distance ? | "4 Probablement à la perforation des tissus ts et vraisembla- 2 blement des troncs, aucun Hétérométabolique n'offrant pareilles mœurs (les Termites exceptés, mais les neutres de ceux-ci sont aveugles et aptères). | NE Corollaire : les larves éruciformes sont primitives par rapport qe FE larves campodéiformes. 2 CARACTÈRES DES HÉTÉROMÉTABOLIQUES. — Ptérygotes datant du 3 # ANNALES, XLVI (1911). 157 houiller, à métamorphoses incomplètes, la larve ressemblant à l’imago, offrant en général des yeux composés et des rudiments d’ailes et n'étant pas perforante, la nymphe étant ordinairement active. CARACTÈRES DES HOLOMÉTABOLIQUES. — Ptérygotes datant du trias et se rattachant peut-être aux Mégasécoptères, à métamorphoses complètes, la larve n'ayant ni yeux composés ni rudiments d'ailes, la nymphe étant inactive. 11. — Névroptères. Schizothoraciques datant du trias, carnassiers, à ailes membra- neuses, disposées en toit sur l'abdomen au repos et riches en nervures transversales, à cerques très courts ou nuls, à tarses de cinq articles, offrant huit ou six tubes de Malpighi et des gaines ovigères géné- ralement méroistiques; larves campodéiformes. 1. SIALIDIFORMES. — Champ anal des ailes postérieures dilaté et plissé; ramifications des nervures longitudinales médiocrement nom- breuses; appendices buccaux prognathes ; larves à bouche normale. a) Sialidoïdes.— Des cerques ; point de tarière ; larves aquatiques, offrant des branchies trachéennes articulées sur les côtés de lab- __ domen; nymphe terrestre, immobile. Ex. : Corydalis; Sialis. b) Raphidioïdes. — Pas de cerques; une tarière chez la femelle ; larves vivant sous les écorces, sans branchies trachéennes; nymphe se mettant en mouvement avant de se métamorphoser. Ex. : Raphidia. 2. HéméRoBnroRmEs. — Champ anal des ailes postérieures ni dilaté ni plissé; ramifications des nervures longitudinales et particulière- _ ment du secteur de la radiale très nombreuses; appendices buccaux _ hypognathes; larves à bouche close, à mandibule et mâchoire, celle-ci = sans palpe maxillaire, soudées de ‘chaque côté en un tube en forme de faux offrant un orifice terminal et servant à la succion ; une partie des tubes de Malpighi transformés en glandes sécrétant de la soie servant à constituer un cocon pour la nymphe qui est toujours terrestre. Ex. : Osmylus (larve aquatique, à branchies trachéennes sur les côtés de l'abdomen) ; Hemerobius (larve chassant les Pucerons Fa se couvrant de leur dépouille); Chrysopa(odeur protectrice infecte) 158 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Mantispa (pattes antérieures ravisseuses; larve campodéiforme se rendant dans un cocon d'Araignée et s’y transformant en une nouvelle larve plus ou moins éruciforme qui, après avoir dévoré le contenu du cocon, s'y change en nymphe après avoir filé elle-même un cocon; nymphe sortant de celui-ci et se mouvant avant l'apparition de l’imago) ; Myrmeleon [Fourmilion] (antennes renflées en massue ; larve creusant un entonnoir au fond duquel elle attend la chute d’une proie). 12. — Coléoptères. Schizothoraciques datant du trias, excessivement nombreux depuis à le tertiaire, à ailes antérieures chitinisées et constituant des élytres 3 impropres au vol, recouvrant au repos les postérieures qui sont pliées 4 transversalement et dont la nervation est réduite; cerques absents ; É au plus six tubes de Malpighi; abdomen n'offrant souvent que cinq arceaux ventraux visibles, les deux premiers étant alors absents et les derniers télescopés à l’intérieur ; antennes et tarses variables; pas d'ocelles en général. 1. ADÉPHAGES. — Gaines ovigères méroistiques; testicules tubu- leux ; ailes postérieures offrant deux nervures transversales limitant une cellule entre le secteur de la radiale et la médiane; quatre tubes de Malpighi ; tarses de cinq articles; larves à tarses de deux articles. a) Cupédiformes. — Abdomen et mâchoires normales : larves pro- bablement lignivores. Ex. : Cupes. b) Carabiformes. — Abdomen à premier sternite traversé com- plètement par les cavités cotyloïdes des hanches postérieures et soudé aux deux suivants; mâchoires ayant en général la galea con- stituant un palpe supplémentaire de deux articles ; larves campodéi- À formes, ordinairement carnassières. Ex. : Cicindela (larve creusant un terrier dont elle bouche l'orifice au moyen de la tête qui sert de trappe pour précipiter les proies); Carabus (larve vagabonde); — Paussus (antennes très dilatées, vivant en symphilie avec les Fourmis), — Dytiscus (adapté à la vie aquatique, ramenant à la sur- face de l’eau l'extrémité de l’abdomen pour respirer, le corps ellip- tique et déprimé, les pattes aplaties et frangées, le mâle ayant les tarses antérieurs dilatés en ventouses, la femelle, les élytres souvent cannelées; larve à mandibules percées d’un canal pour la succion, Re ANNALES, XLVI (1911). 159 remontant à la surface de l’eau pour respirer par deux stigmates situés à l'extrémité de deux tubes frangés dépendant du huitième segment abdominal; nymphe terrestre); — Gyrinus (tournoie à la surface de l’eau et plonge en entraînant une bulle d'air; yeux divisés en deux, antennes très courtes, les pattes intermédiaires et posté- rieures courtes et aplaties en nageoires; larve à branchies trachéennes sur les côtés de l'abdomen). 2. Pozypnaces. — Gaines ovigères téloïstiques ; testicules acineux ; ailes postérieures n'ayant pas deux nervures transversales entre le secteur de la radiale et la médiane; larves à tarses d’un seul article quand les pattes ne sont pas absentes. a) Cantharidiformes. — Ailes postérieures à pli transversal situé au delà du milieu, la médiane envoyant au niveau de ce pli un rameau récurrent rejoignant un rameau récurrent de la radiale. Première série, — Hanches ordinairement saillantes, les posté- rieures généralement dilatées en lame recouvrant le fémur au repos; dimorphisme sexuel peu apparent. a) Térédiles. — Larves éruciformes, ordinairement lignivores, parfois omnivores; six ou quatre tubes de Malpighi, antennes fili- formes, dentées en scie ou renflées à l'extrémité; prothorax surplom- bant généralement la tête; tarses de cinq articles. Ex. : Atractocerus (huit arceaux ventraux à l’abdomen); Hylecætus (un ocelle médian); Bostrychus (tarses à premier article très court); Anobium (larve forant des trous dans les meubles et les boiseries, les adultes s’appe- lant en frappant de la tête contre le bois); Péinus (larve dans les _substances animales desséchées). 8) Malacodermes. — Larves campodéiformes, carnassières ; quatre tubes de Malpighi; téguments mous ; antennes dentées en scie ou renflées à l’extrémité; hanches antérieures saillantes et contiguës, les postérieures sans lame protectrice ; tarses de cinq articles. Ex. : Cantharis (Telephorus) (huit arceaux ventraux à l'abdomen chez le mâle, sept chez la femelle); Lampyris [Ver luisant] (lumineux à tous les états, la femelle aptère); Phengodes (de l'Amérique du Sud, la femelle conservant la structure de la larve); Malachius (six arceaux _ ventraux à l'abdomen, deux paires de vésicules exsertiles rouges sur les côtés du corps); Clerus. 160 , SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. À ce groupe se rattachent probablement les Sérepsiptéres, à larves. M parasites internes d’Apides et de Vespides ; mâle normal, à antennes bifides, à élytres très réduites, à ailes postérieures très grandes, plis- = sées en éventail, à tarses de quatre articles; femelle ne quittant pas son hôte, sans tête distincte, ni appendices, ni yeux, conservant la structure de la seconde larve, vivipare; première larve campodéi- forme, passant dans les fleurs et de là sur un Hyménoptère dans le corps duquel elle pénètre pour se changer en une seconde larve sans appendices, qui ayant terminé sa croissance vient faire saillie entre les anneaux de l'abdomen de l'hôte, la nymphose se faisant dans la peau de la larve s'il s’agit d’un mâle, s'il s’agit d'une femelle, la larve se changeant directement en ce sexe. Ex. : Séylops, Xenos. y) Sternoxes. — Larves variables; quatre tubes de Malpighi ; antennes dentées en scie; hanches postérieures avec lame protectrice; tarses de cinq articles; abdomen avec cinq arceaux ventraux visibles. Ex. : Dascillus (larve rongeant les racines sous terre, hanches anté- rieures saillantes); Cyphon (larve aquatique, à longues antennes, à branchies trachéennes situées près de l'anus, adulte terrestre); —Ela- ter (prosternum prolongé en pointe jouant dans une cavité du méso- sternum, disposition permettant à l’Insecte de sauter lorsqu'il est sur le dos, Brie campodéiforme, omnivore); Pyrophorus (de l'Amérique du Sud, deux organes lumineux en arrière du pronotum et un à la base de l'abdomen); — Buprestis (pointe du prosternum immobile dans la cavité du mésosternum, teintes métalliques, larve apode, Fe prothorax élargi, lignivore). À NT PTS RAT ni à à) Mcrodactyles. — Larves aquatiques, carnassières, à bran- chies trachéennes rétractiles dans une cavité en dessous de’ l'extré- . mité de l'abdomen; quatre tubes de Malpighi; antennes raccourcies; corps recouvert de poils hydrofuges retenant de l'air, l’Insecte mar- chant sous l’eau sans pouvoir nager et ayant le dernier article des tarses allongé, avec les ongles robustes ; tarses de cinq articles; abdo- men avec cinq arceaux ventraux visibles. Ex. : Parnus (hanches pos- térieures avec lame protectrice, entièrement couvert de poils, des eaux stagnantes); Elmis (hanches postérieures sans lame oder, | couvert de poils en dessous, des eaux courantes). ASS Er e) Brachymères. — Larves variables; six tubes de Malpighi antennes renflées en massue; hanches postérieures 2 avec lame os ANNALES, XLVI (1911). 161 trice ; tarses de cinq articles; abdomen avec cinq arceaux ventraux visibles, Ex. : Dermestes (un ocelle médian, larve très poilue, vivant dans les matières animales); Anthrenus [larve nuisible aux collections d'Histoire naturelle) ; — Byrrhus (toutes les pattes rétractiles, larve vivant en terre de substances végétales). ) Palpicornes. — Larves en général aquatiques, souvent avec des branchies trachéennes sur les côtés de l'abdomen; adulte ordi- nairement aquatique; six tubes de Malpighi; antennes renflées en massue et plus courtes que les palpes maxillaires qui sont fort allon- gés; hanches postérieures sans lame protectrice; tarses de cinq articles ; abdomen offrant de sept à cinq arceaux ventraux visibles. Ex. : Helophorus (aquatique, mais incapable de nager) ; Hydrophilus (adapté à la natation, remontant à la surface pour respirer, sortant de l’eau une antenne pour amener de l’air en contact avec des poils _hydrofuges du dessous du corps; herbivore à l'état adulte, carnas- sier à l’état de larve; œufs pondus dans une coque formée de fils soyeux sécrétés par deux filières du vagin); Sphæridium (dans les _ excréments). | Deuxième série. — Hanches généralement non saillantes, les pos- térieures non dilatées en lame protectrice; presque toujours six tubes de Malpighi; en général, cinq arceaux ventraux visibles à l'abdomen ; dimorphisme sexuel ordinairement très apparent. «) Clavicornes. — Antennes ordinairement renflées en massue; tarses de cinq articles, le premier et le troisième ayant une tendance à disparaître ; larves campodéiformes, vivant souvent cachées, car- nassières ou omnivores. Ex. : Cucujus; Trogosita ; Nitidula ; Lathri- dius; Coccinella (tarses de trois articles, larve se nourrissant de Pucerons). 6) Hétéromères, — Antennes à articles ordinairement sem- _blables ; tarses antérieurs et intermédiaires de cinq articles, les posté- _ rieurs de quatre, le premier articie étant atrophié; larves variables. Ex. : Trictenotoma (de Malaisie, les mandibules très grandes chez le mâle); Tenebrio [Ver de farine]; Blaps ; Mordella (larve lignivore); — Rhipiphorus (larve parasite interne des Vespides); — OEdemera (larve lignivore); famille des Meloidæ ou Vésicants, à téguments _ renfermant de la cantharidine, à hypermétamorphoses : des œufs _ pondus en terre par la femelle sort une larve campodéiforme très 469 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. LE agile, à pattes terminées par trois ongles (#riongulin). qui monte sur les plantes et arrive dans les fleurs pour s’accrocher à une femelle d'Apide; transportée dans le nid de cet Hyménoptère, elle profite du moment où un œuf est pondu dans une alvéole pleine de miel pour se glisser sous l'œuf qu’elle dévore ; ensuite, se servant de la coquille de l’œuf comme d’un radeau, elle mue et apparaît sous la forme d’une deuxième larve, éruciforme, qui épuise le miel de lalvéole, puis se transforme en une pseudo-chrysalide immobile et sans pattes qui passe l’hiver; de celle-ci sort la véritable larve, assez semblable à la deuxième, mais ne prenant pas de nourriture, se changeant en nymphe qui donne l’imago; dans d’autres cas, le triongulin gagne directement les amas d'œufs pondus en terre par des Grylloptères ou les provisions d’Insectes narcotisés que des Hyménoptères enterrent pour leur progéniture, el c’est alors de ces aliments que se ‘nourrit la deuxième larve. Ex. : Lytta [Cantharide]; Meloe [laisse sortir du sang par les articulations des pattes comme moyen de défense) ; Silaris. y) Phytophages. — Antennes variables ; tarses de quatre articles par réduction du quatrième, les trois premiers couverts en dessous d’un revêtement feutré pour l’adhérence aux plantes; larves éruci- formes, se nourrissant de toutes les parties des Végétaux. Cerambycidæ (Longicornes). — Antennes très longues, surtout chez le mâle; larves lignivores, décolorées, à pattes très courtes ou nulles, à prothorax très élargi. Ex. : Erichsonia (du Mexique, une corbeille à bords dentés sur la tête et le prothorax, les antennes courtes et semblables dans les deux sexes); Parandra (presque cos- mopolite, les mandibules très grandes chez le mâle, les antennes courtes et semblables dans les deux sexes); Prionus; Cerambyx ; Lamia. Chrysomelidæ. — Antennes courtes, un peu renflées; larves en général phyllophages, à pattes assez longues. Ex. : Sagra (larve lignivore); Crioceris (larve se recouvrant de ses excréments); Donacia (larve vivant au collet des plantes aquatiques, se métamorphosant sous l’eau dans une coque papyracée, l'adulte avec feutrage de poils en dessous du corps et vivant sur les roseaux); Hæmonia (adulte vivant sous l’eau sur les plantes aquatiques, à tarses munis de forts crochets); — Clytra (larve vivant à terre dans un fourreau d’excré- 4 + dr + Most nn" LL D: nn x à dd ANNALES, XLVI (1911). 163 ments, parfois dans les fourmilières); Cryptocephalus (larve dans un fourreau sur les arbres) ; — Chrysomela (larve colorée, vivant à décou- vert sur les plantes); Leptinotarsa decemlineata [Doryphora|; — Haltica (larve minant les feuilles, l'adulte sauteur); — Cassida (larve conservant ses excréments à l’extrémité de l'abdomen et s'en servant comme de parasol). Bruchidæ. — Tête prolongée en museau; larves vivant dans les graînes. Ex. : Bruchus. Curculionidæ (Rhynchophores). — Tête prolongée en rostre exilant les parties de la bouche loin des yeux; labre ordinairement indistinct et palpes maxillaires rigides; parties latérales de la tête et du pro- thorax se rejoignant sur la ligne médiane; antennes renflées en massue ; larves décolorées, sans pattes ni antennes, forant toutes les parties des Végétaux; famille innombrable, Ex. : Rhynchites (an- lennes droites, larve vivant dans des feuilles enroulées par la femelle) ; — Gurculio [Gharançon] (antennes coudées); Ofiorrhynchus (larve vivant dans les racines, l’adulte à mandibules pourvus de crochets caducs pour faciliter la sortie); — Scolytus (femelle creusant sous les écorces une galerie à droite et à gauche de laquelle elle dépose régulièrement ses œufs; les larves creusent des galeries perpendicu- lairement à la galerie mère et se: métamorphosent à l'extrémité) ; Ips (une corbeille à bords dentés à l’extrémité des élytres, servant à emporter la sciure des galeries); Xyleborus (femelle nourrissant ses larves de champignons dans une cavité creusée dans les troncs). à) Lamellicornes. — Antennes coudées après le premier article, le deuxième ordinairement atrophié, les derniers dilatés en lamelles du côté interne; tarses de cinq articles; pattes antérieures fouis- seuses; quatre tubes de Malpighi seulement chez l'adulte; larves _ décolorées, courbées en arc, à pattes et antennes bien développées, sans ocelles, ordinairement végétariennes. Lucanidæ. — Lamelles antennaires immobiles ; cinq arceaux ven-. traux visibles à l’abdomen; larves lignivores. Ex. : Sénodendron (une corbeille à bords dentés, à dents plus développées chez le mâle, sur la tête et le prothorax); Lucanus (mandibules du mâle très grandes); Platycerus (antennes plus développées chez le mâle que chez la femelle) ; Passalus (une corbeille à bords dentés sur la tête dans les deux sexes, le mâle et la femelle nourrissant les larves). 164 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Scarabæidæ. — Lamelles antennaires mobiles; six arceaux ven- traux visibles à l'abdomen; en principe une corbeille dont les dents forment une corne sur la tête et trois cornes sur le prothorax, ces cornes plus développées chez le mâle. Ex. : Geotrypes (avec ou sans cornes, les deux sexes réunissant les matières stercorales dont se nourrissent les larves); Scarabæœus [Scarabée sacré des Égyptiens] (sans tarses antérieurs ni cornes, roulant des boules d'excréments qu'il enterre pour la nourriture des larves); Melolontha [Hanneton] {sans cornes, les antennes plus développées chez le mâle, la larve rongeant les racines); Oryctes [Scarabée rhinocéros] (avec des cornes, larve dans le tan); Dynastes (femelle sans cornes, mâle à cornes très grandes, larve dans le bois vermoulu); Goliathus (des traces de cor- beille, le mâle avec une corne bifide sur la tête et la taille plus grande que celle de la femelle, larve dans le bois vermoulu); Cetonia (sans dimorphisme sexuel apparent, volant sans écarter les élytres, larve dans le bois vermoulu, parfois dans les fourmilières). Signification du dimorphisme seæuel dans la deuxième série. — Il est possible que ces Coléoptères possédaient en principe dans les deux sexes sur la tête et le prothorax une corbeille à bords dentés servant à l'expulsion de la sciure de galeries creusées dans le bois (des Cycadées?) en vue du développement des larves; un changement de mœurs ayant rendu cet organe inutile, il a disparu chez la femelle, remplacé par d’autres adaptations (pattes fouisseuses, etc.) ; le mâle ne travaillant plus pour assurer le sort de la progéniture, les dents de sa corbeille se sont ou bien développées en cornes défen- sives ou bien elles ont disparu, avec accroissement compensateur plus avantageux d’autres organes, mandibules ou antennes. b) Staphyliniformes. — Ailes postérieures à pli transversal rap- proché de la base, un second pli se trouvant près de l'extrémité, la nervure médiane effacée; quatre tubes de Malpighi; antennes simples ou renflées en massue; tarses de cinq à trois articles; abdomen offrant de sept à cinq arceaux ventraux visibles; larves campodéiformes, carnassières ou omnivores. dE a) Silphales. — Élytres couvrant tout l'abdomen ; antennes non coudées. Ex. : Pteroloma (deux ocelles); Säpha; Necrophorus (enterre les cadavres dont se nourrissent les larves); Platypsyllus (très modifié, parasite des Castors). ANNALES, XLVI (1911). 163 5) Brachélytres. — Abdomen dépassant de beaucoup les élytres, les arceaux dorsaux découverts étant durcis; fréquem- ment myrmécophiles. Ex. : Anthobium (deux ocelles); Micralymma (larve et adulte marins); Staphylinus ; Atemeles (des trichomes sur les côtés de l'abdomen, vivant en symphilie dans les nids des Myr- mica, allant pondre dans les nids des Formica, la larve vivant aux dépens de celles-ci); Claviger (antennes très renflées, des trichomes à la base de l'abdomen et sur les élytres, vivant en symphilie avec les Lasius). y} Histéroïdes. — Élytres normales; antennes coudées et ren- flées en massue ; larves carnassières. Ex. : Hister. 13, — Schizothoraciques et Zygothoraciques. CARAUTÈRES DES SGHIZOTHORACIQUES. — Holométaboliques datant du trias, ayant, comme la plupart des Hétérométaboliques, le prothorax grand et libre; glandes salivaires de la larve ne sécrétant pas de soie. CARACTÈRES DES ZYGOTHORACIQUES. — Holométaboliques datant du lias, ayant en général le prothorax petit et soudé aux autres anneaux thoraciques; glandes salivaires de la larve sécrétant, toujours au moins dans les formes primitives, de la soie pour énvelopper la nymphe d'un cocon, tarses presque sans exception de cinq articles; cerques courts ou nuls : larves RU 14. — Panorpoides. Tubes de Malpighi au nombre maximum de six; tarière réduite ou absente; ailes ayant conservé la nervure médiane et offrant un nombre défini de nervures transversales, dont les principales sont : une radio-médiane, une intermédiane et une médio-cubitale; sppon dices buccaux presque toujours suceurs. : Deux groupes : le premier comprenant les Mécaptères, les Trichop- tères et les Lépidoptères, avec les hanches divisées en deux lohgitudi- nalement par un sillon, quatre ailes, les gaines ovigères méroistiques, et les larves pourvues de pattes en général; le deuxième comprenant les Aphaniptères et les Diptères, avec les hanches simples, GEL ailes au plus et les larves sans pattes. Ann. Soc. Zool. et Malac. Belg., t. XLVI. 466 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 1. Mécaptères. — Panorpoides datant du lias, carnassiers, à ailes étalées obliquement sur les côtés du corps au repos, non ciliées, ni poilues, le champ anal non dilaté; mandibules insérées à l'extrémité d’un prolongement vertical de la tête en forme de bec; tiges des mâ- choires et menton de la lèvre inférieure allongés et soudés ensemble, atteignant l'extrémité du bec; gonopodes du mâle constituant une mince; larves à appendices buccaux broyeurs, vivant en terre et uïrant ordinairement des fausses-pattes sur l'abdomen; nymphes dans un cocon. Ex.: Panorpa; Boreus (aptère). 9. Trichoptères. — Panorpoides datant du lias, végétariens, à ailes disposées en toit sur l'abdomen au repos, ciliées et poilues, Île champanal des postérieures ordinairement dilaté et plissé en éventail; mandibules réduites ou nulles; mâchoires petites, réunies entre elles et-à lalèvre-inférieure, de-manière à. constituer un tube complété, - en dessus par le labre; larves aquatiques, à appendices buccaux broyeurs, l'abdomen sans fausses-pattes, mais offrant, comme le thorax, des ‘branchies trachéennes latérales en forme de: touffes, filähit ün'abrisoyeux temporaire ou un: fourreau! permanent auquel. soit agglutinés des’ corps étrangers, nymphes aquatiques, perçant:!: avéc les mandibules le fourreau qui leur sert, de coconet nageant au moyen dés pattes intermédiaires pour sortir de l'eau afin de subir à: l'air libre la dernière mue. Ex: : Rhyacophila ; Hydropsyche; -Lep-. tocerus ; Hydroptila; — Phryganea; Limnophilus; Sericostoma. atant de l’oolithe, végétariens, 5 © 3 ner © e] © =} = ® S =. 2 ps ©: =) UE} ® 2 + En © Le) ua [ed 23) 4 2 @- (eo) œ =) mn T A s no dt @ = @ ua TT & T œ e larves (chenilles) avec six ôcelles en général de chaque côté, lesappeñ- dices buecaux broyeurs, l'abdomen, de neuf’anneaux: visibles, offrant : . des ‘fausses-pattes typiquémént-au nombre de cinq:paires, sur les troisième à sixième anneaux ét sur le:neéuvièmé, ces larves forant-le : : bois, ‘minant :1es feuilles, vivant dans un fourreau constitué pat des feuilles, enroulant celles-ci ou vivant libres-sur lés ‘arbres-ou sur les ‘+ VX à soie le 19 Moon ne —… ANNALES, XLVI (1911). 167 plantes herbacées; nymphes (chrysalides) renfermées en principe dans un cocon de soie auquel sont ajoutés des objets étrangers, particules de bois, fragments de feuilles, etc., ces annexes et le cocon lui-même tendant à être supprimés dans l’évolution. A. JUGATES. — Ailes antérieures offrant à la base un joug qui les fixe aux postérieures; nervation complète; chenilles à fausses- pattes sans crochets. Ex. : Micropteryx (mandibules bien développées, chenille vivant dans la mousse et offrant huit paires de fausses- pattes); Eriocrania (chenille minant les feuilles, sans fausses-pattes); Hepialus (mâle attirant la femelle, parfois par une odeur particulière, chenille lignivore). B. FRÉNATES. — Ailes postérieures offrant à la base un frein qui les fixe aux antérieures; nervure médiane effacée dans toute sa partie basilaire, de sorte qu’il existe une grande cellule discoidale entre la radiale et la cubitale sur la première moitié de l'aile; ailes postérieures à nervation réduite; chenilles à fausses-pattes pourvues de crochets. | 26 " & A a) MicrorRénatTEs. — Chenilles prognathes, à fausses-pattes _ offrant une couronne complète de crochets; chrysalides sortant du cocon avant l’éclosion, leurs appendices ordinairement RRNee trois anales en général aux ailes postérieures. 1. Gossidæ. — aile grande ; chenilles lignivores. Ex. : Cossus. 2, his — Chenilles vivant dans un fourreau formé de débris TES: femelle aptère, ne quittant pas le fourreau de la chenille. Ex. : Psyche. “i rincile. — | Taille très petite; ailes étroites, à longue frange postérieure ; palpes maxillaires parfois bien développés; chenilles. “perforantes, mineuses ou rouleuses de feuilles, ou vivant dans un fourreau. Ex. : Tinea [Mite] (chenille se nourrissant de poils ou de laine dont elle se constitué un fourreau); genres et espèces très | nombreux. ï 4, Sesiidæ. — Ailes à écailles caduques ; Sn Ne É Ex. : Sesia (mime.des: Hyménoptères). B. Pierophoridæ. — Ailes antérieures fendues en deux lobes, ja postérieures en trois. Ex. : -Piersphorus 168 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 6. Tortricidæ. — Ailes quadrangulaires; chenilles rouleuses de feuilles. Ex. : Tortrix. 7. Pyralidæ.— Chrysalides à appendices emmaillotés. Ex.: Pyra- lis; Hydrocampa (chenille aquatique, à branchies trachéennes), Gal- leria; Crambus; Ephestia. b) MacrorrénaTks. — Chenilles hypognathes, à fausses-pattes offrant une demi-couronne interne de crochets; chrysalides ne sortant pas du cocon avant l’éclosion, leurs appendices emmaillotés; pas plus de deux anales aux ailes postérieures. a) Hétérocères. — Ailes disposées en toit sur l'abdomen au repos; antennes non renflées à l'extrémité; vol en général nocturne. — Bombyciformes. — Branches du sécteur de la radiale indépendantes. | 1. Bombycidæ. — Ailes amples, les postérieures fréquemment sans frein ; antennes fortement bipectinées en général chez le mâle; chrysalides dans un cocon. Ex. : Bombyæ [Ver à soie]; Lasiocampa ; Saturnia; Attacus. 2, Sphingidæ. — Ailes longues et étroites; antennes prisma- tiques; chenilles avec une corne sur le huitième segment abdominal; chrysalides sans cocon. Ex. : Sphinx. — Noctuiformes. — Branches du secteur de la radiale soudées. 4. Lymantriidæ. — Ailes amples; corps lourd; antennes bipec- tinées chez le mâle; chenilles vivant sur les arbres et offrant des touffes de poils; chrysalides dans un cocon. Ex.: Lymantria ; Por- thesia; Orgyia (femelle aptère). 2. Arctiidæ. — Ailes assez amples ; corps lourd ; chenilles vivant sur les plantes basses et très poilues; chrysalides dans un cocon. Ex. : Arctia. 3. Noctuidæ [Noctuelles]. — Ailes étroites; corps lourd; antennes filiformes; chenilles rases; chrysalides sans cocon. Ex. : Plusia; Catocala; Noctua. au 4. Notodontidæ. — Nervation plus spécialisée; ailes étroites; Po du PLANS R DES ECO MAER POP T ‘de 18 vu wDs d'u ELU gi ; PEAR NT ET id ANNALES, XLVI (1911). . 469 corps lourd; chenilles vivant sur les arbres et ayant fréquemment le dernier segment sans fausses-pattes, relevé et bifide; chrysalides dans un cocon. Ex. : Notodonta; Thaumetopæa |Processionnaire] (chenilles couvertes de tubercules portant de longs poils trèsurticants, vivant en société dans une bourse soyeuse et sortant le soir en pro- cession). 5. Geometridæ [Phalènes|. — Aïles amples; corps svelte; che- nilles (arpenteuses) n’ayant que les fausses-pattes du sixième et du neuvième segments, se mouvant comme des Sangsues en rappro- chant et écartant les extrémités et se tenant aussi immobiles, raidies, fixées par les fausses-pattes, de manière à simuler une brindille ; chrysalides dans un cocon. Ex. : Abraxas; Boarmia ; Amphidasis ; Hibernia (adulte en hiver, la femelle aptère}; Geometra. B) Rhopalocères. — Ailes, au moins les antérieures, relevées ver- ticalement au repos; antennes renflées à l'extrémité; vol diurne, — Castniiformes. — Ailes postérieures avec frein; chenilles lignivores; chrysalides dans un cocon couvert de fragments végé- _taux. Ex. : Castnia. — Hespériiformes. — Ailes postérieures sans frein; chenilles vivant à découvert; chrysalides attachées par la queue, enveloppées d'un léger cocon formé de feuilles maintenues par de la soie. Ex. : _Hesperia. — Papilioniformes. — Ailes postérieures sans frein ; chenilles vivant à découvert; chrysalides attachées par la queue, sans cocon. 1. Papilionidæ. — Ailes postérieures sans gouttière; chenilles offrant sur le pronotum un appendice rétractile; chrysalides ci cein- _ turées d’un fil de soie. Ex. : Papilio. 2. Pieridæ. — Ailes postérieures avec gouttière pour loger l'abdomen; chrysalides ceinturées d’un fil de soie. Ex. : Péeris. 3. Lycænidæ. — Ailes postérieures avec gouttière; chrysalides _ceinturées d'un fil de soie; pattes antérieures réduites chez le mâle. Ex. : Lycæna. - 3 TR “Nymphalidæ. — Ailes postérieures avec gouttière; pattes antérieures réduites et non fonctionnelles dans les deux sexes ; chry- Ex salides sans fil de soie, Ex. : Nymphalis; Vanessa; Satyrus. 170 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Il 1. Aphaniptères | Puces]. — Panorpoïdes parasites d'Oiseaux et surtout de Mammifères, aptères, à corps comprimé ; appendices buc- caux disposés pour la succion : labre et mandibules allongés en stylets et logés dans un fourreau formé par la lèvre inférieure à palpes ter- minaux et contigus, les mâchoires triangulaires et aiguës avec de longs.palpes äressés; pas d'yeux composés, deux ocelles devant les antennes qui sont très courles et dont le funicule est renflé en massue ; pattes disposées pour le saut; abdomen avec cerques non articulés ; quatre tubes de Malpighi; gaines ovigères panoïstiques; larves à appendices buccaux broyeurs, sans pattes, se nourrissant en général de détritus; nymphes à appendices libres, renfermées dans un cocon. Ex. : Pulex; Sarcopsylla [Chique] (femelle pénétrant dans la peau des pieds de l'Homme et de divers Mammifères pour y pondre). 2. Diptères. — Panorpoides datant du lias, carnassiers en prin- cipe, ayant les ailes antérieures étalées obliquement sur les côtés du corps ou ramenées à plat sur le dos de l’abdomen au repos, les posté rieures réduites à des balanciers; appendices buccaux disposés pour la succion : lèvre inférieure à palpes terminaux constituant un four- reau où sont logés le labre, les mandibules, les mâchoires et l'hypo- pharynx allongés en lancettes; palpes maxillaires bien développés, les mâchoires tendant à s’atrophier dans l’évolution; mandibules présentes seulement chez la femelle de formes primitives qui sucent le sang; tube digestif avec jabot suceur et quatre tubes de Malpighi (rarement cinq); gaines ovigères panoistiques, mais le plus souvent méroistiques ; larves toujours sans pattes, à tête et appendices buc- caux broyeurs en principe, la tête tendant à se réduire et à s'inva- giner dans le prothorax chez les types supérieurs en même temps que ses appendices disparaissent, la bouche finissant par ne plus pré- senter que deux crochets; en principe avec plusieurs paires de stigmates (larves péripneustiques), mais ordinairement avec une paire antérieure et une paire postérieure (larves amphipneustiques) ou avec ‘une paire postérieure seulement (larves métapneustiques) ; nymphes à appendices toujours emmaillotés, renfermées en principe dans un cocon de soie, mais ce cocon le plus souvent absent. ANNALES, XLVI (1911). 171 \ NÉMOCÈRES. — Antennes longues, multiarticulées, souvent plus développées ou plumeuses chez le mâle; palpes maxillaires pen- dants, de quatre articles au moins; larves à mandibules normales, 2) Mycétophiliformes. — Ocelles en général présents; yeux com- posés écartés dans les deux sexes; larves non aquatiques, péripneus- tiques. 1. Mycetophilidæ. — Larves à tête bien dégagée, vivant dans le bois vermoulu ou les champignons; nymphe pouvant offrir un cocon. Ex. : Mycetophila ; Sciara. Cecidomyidæ. — Larves à tête non différenciée, à mandibules très réduites, vivant souvent dans les végétaux verts et déterminant fréquemment la production de galles; adultes à nervation très sim plifiée. Ex. : Cecidomyia; Contarinia Tritici, Mayetiola destructor [Mouche de Hesse]; Mékiola Fagi; Miastor (larve vivant sous les écorces, parthénogénétique, se reproduisant sans passer à l'état parfait, vivipare). 8) Bibioniformes. — Ocelles présents; yeux composés très gros et contigus chez le mâle ; larves non aquatiques. Ex. Bibio (larve vivant sous terre, péripneustique); Rhyphus (larve vivant dans les substances en décomposition, amphipneustique). y) Culiciformes. — Pas d'ocelles; larves aquatiques ou revenues à la vie terrestre, amphi- ou métapneustiques, les stigmates postérieurs portés en principe à l'extrémité de deux tubes respiratoires ; nymphe aquatique et mobile en principe, remontant à la surface de l'eau pour respirer par deux tubes respiratoires thoraciques portant à leur extrémité les stigmates antérieurs. 1. Culicidæ.— Larves à têle bien dégagée, aquatiques. Culicinæ : des écailles sur les ailes, larves et nymphes respirant l’air en nature. Ex. : Culex [Cousin] (palpes maxillaires allongés chez le mâle seule- ; ment : larve et nymphe plongeant et revenant à la surface pour res- pirer, la larve avec un tube respiratoire; femelle suçant le sang et _ transmettant des Hématozoaires aux Oiseaux); Anopheles (palpes maxillaires allongés dans les deux sexes; larve et nymphe vivant à la surface de l’eau, la larve sans tube respiratoire; femelle suçant le sang, celles d’A. maculipennis transmettant l'Hématozoaire ‘de la malaria); Stegomyia LES (femelle transmettant l'Hématozoaire de 479 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. la fièvre jaune). — Chironominæ : pas d'écailles sur les ailes, larves et nymphes sans stigmates, vivant sous l’eau dans la vase et les tissus : végétaux en décomposition, offrant parfois de l'hémoglobine dans le | sang. Ex. Chironomus. 2. Tipulidæ. — Larves à tête mal différenciée et rétractile dans _le prothorax, aquatiques ou vivant de substances végétales en terre; femelle inoffensive. Ex. : Tipula. B. BRACHYCÈRES. — Antennes courtes, semblables dans les deux sexes, réduites ‘ordinairement à trois articles, dont le dernier porte une $oie; palpes maxillaires dressés, de deux articles; yeux rot .: ERREUR très gros et contigus ou secondairement séparés, chez le mâle; larves à tête plus ou moins invaginée dans le prothorax, à mandibules mobiles verticalement, ordinairement métapneustiques. “4 15314) HomosonacryLes. — Tarses avec empodium portant trois e pelottes ; pas de macrochètes; larves à tête allongée et offrant géné- . larves à iéte courte ou atrophiée et sans ocelles. - carnassières ou parasites. Ex.: Bombylius; Asilus. ralement des ocelles. Tabanidæ. — Balanciers cachés par un cueilleron de la base des ailes antérieures; femelle suçant le sang des Mammifères, larves vivant de proie sous terre. Ex. : Tabanus [Taon]. D) HÉTÉRODACTYLES. — Tarses avec empodium ne portant plus que deux pelottes; de grandes soies (macrochètes) disposées régu- lièrement sur le corps et sur les pattes, parfois remplacées chez les types essentiellement aériens par une fourrure; plus de mandibules ; Re c) Pléroneures- — Nervation normale; larves à tête différenciée, 8) Érémoneures. — Nervation simplifiée; larves à tête peu ou point différenciée. | FRÈRE 1. Normorrhaphes. — Pas de lunule frontale; larves carnas sières, sortant de leur peau avant de se rene en sypie s Ex.: Empis; Dolichopoda. | NE 2, fais — Une lunule sur le front. au- dessus ANNALES, XLVI (1911). LACS carnassières en général, parasites d’Animaux ou de Végétaux ou vivant dans les matières en décomposition, ayant l'aspect d’asticots, sans tête différenciée et ayant seulement deux crochets comme appendices buc- caux ; nymphes se métamorphosant dans la peau durcie de la larve, de manière à constituer une pupe dont l’insago sort par une fente cir- culaire. > _— Syrphaires. — Point de vésicule frontale. Ex. : Syrphus (larve ressemblant à une Sangsue et se nourrissant de Pucerons); Volucella (ressemblant à des Bourdons ou à des Guêpes, pénètrant dans leurs nids pour y pondre ses œufs, les larves vivant des larves de ces Hyménoptères); Eristalis (ressemblant à l’Abeille, la larve vivant dans le purin et offrant un long appendice respiratoire terminal). — Myodaires. — Sur le front, une vésicule qui, lors de l’éclo- sion, facilite la sortie de l’imago, en faisant saillie par une fente constituée par la lunule frontale prolongée longitudinalement de chaque côté de la face, His est mobile et. susceptible de se rabattre en avant. 1. Calyptérées. — Yeux plus rapprochés chez le mâle que chez la femelle; balanciers ordinairement cachés par des cueillerons ; larves se nourrissant en général de substances animales, souvent para- sites internes d’autres Insectes. Ex. : Anthomyia ; Musca; Stomoxys ; Glossina |Tsé-tsé] (G. morsitans transmettant l’Hématozoaire de la Nagana du bétail, G. palpalis, l'Hématozoaire de la maladie du som- meil); Tachina (larve parasite interne de chenilles); Gastrophilus Equi [OEstre du Cheval] (œufs pondus sur le poitrail du Cheval, avalés par celui-ci, la larve se développant fixée aux parois de l’esto- mac et descendant l'intestin pour se métamorphoser dans le fumier); Hypoderma Bovis (œufs pondus sur la peau du Bœuf, avalés par * celui-ci, les larves perforant les tissus et allant se développer sous la peau en y déterminant des tumeurs). 2 Acalyptérées. — Yeux écartés aussi bien chezle mâle que chez la femelle; balanciers non recouverts par des cueillerons; larves se nourrissant fréquemment de substances végétales. Ex. : Scatophaga ; Sepsis (ailes relevées et vibrantes); Trypeta; Chlorops; Nycteribia _ (parasite des Chauves-souris, aptère); Hippobosea (parasite externe du Cheval, mettant au monde des larves prêtes à se M Lei = Braula [Pou de l’Abeille] (aptère). : 174 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 15. — Hyménoptères. à Zygothoraciques datant de loolithe, à tubes de Malpighi nombreux en principe, rarement au nombre réduit de six; tarièfe bien déve- loppée chez la femelle; ailes sans nervure médiane, élalées obli- quement sur les côtés du corps ou à plat sur l'abdomen au repos, offrant un pterostigma en principe et un nombre défini de nervures transversales, dont les principales sont trois radio-cubitales et deux intercubitales (nervures récurrentes); appendices buccaux broyeurs, à languette ayant une tendance à l’allongement pour le léchage; hanches simples; tergite du premier segment abdominal soudé au thorax et constituant le segment médiaire à sternite absent; gaines ovigères méroïsliques ; larves à tête toujours bien distincte, filant un n cocon; nymphes à appendices libres. 4 Symphytes. — Abdomen non étranglé à la base; valves infé- rieures de la tarière constituant une scie pour l'introduction des œufs dans les Végétaux; trochanters de deux pièces; larves ressem- blant à des chenilles, avec un seul ocelle de chaque côté, offrant des = pattes et souvent sur l'abdomen des fausses-pattes sans crochets au nombre de huit paires au maximum. Ex. : Pseudosireæ (fossile de Solenhofen) ; Sirex (larve lignivore); Lyda; Tenthredo. 2. Apocrites. — Abdomen étranglé à la base par un rétrécisse- ment du deuxième segment; larves sans pattes, décolorées, en prin- cipe parasites internes d’autres Insectes. A: ICHNEUMONIFORMES. — Abdomen normal, la tarière en sortant avant son extrémité; trochanters doubles. nn a) Ichneumonoïdes. — Ailes ayant conservé le pterostigma; larves parasites internes d’autres Insectes, la nymphose se faisant dans l'hôte ou en dehors de celui-ci. Ex. : Ichneumon; Bracon. \ Ar, nervation souvent à b) Cynipoides. — Ailes sans pterostigma, réduite, 4. Cynipidæ. — Antennes non coudées ; téguments non métalliques; larves parfois parasites d’autres Insectes: mais déterminant le plus souvent sur les Végétaux des galles, et surtout sur le Chêne, une génération parthénogénétique alternant alors ordinairement avec une génération sexuée. Ex. : Rhodites (parthénogénétique, la larve pro- % ANNALES, XLVI (1911). 175 duisant le bédéguar de l'Églantier); Dryophanta folii (individus agames sortant en hiver de galles sphériques, juteuses, à paroi très épaisse, jaune où rougeätre, du dessous des feuilles du Chêne et pondant dans les bourgeons de celui-ci, la morsure des larves déter- minant la production de galles du bourgeon couvertes de poils crochus et violettes, d’où sortent en été des sexués d'une forme (Spathegaster Taschenbergi) dont la femelle pond dans les feuilles du : Chêne les œufs d’où sortira la forme agame); Synerqus (larve com- mensale dans les galles du Chêne produites par d’autres Cynipides). 9. Chalcididæ. — Antennes coudées ; téguments souvent mélal- liques; larves en général parasites d’Insecles. Ex. : Chalcis; Age- niaspis fuscicollis (polyembryonie); Blastophaga grossorum (mâle aptère, femelle déterminant la caprification); Prestwichia aquatica (aquatique, nageant au moyen des pattes, le mäle presque aptère); Polynema natans (aquatique, nageant au moyen des ailes). B. Vespirormes. — Tarière sortant de l'extrémité de l'abdomen, les derniers segments de celui-ci étant télescopés à l'intérieur ; tro- chanters presque toujours simples. a) Tubulifères. — Tarière servant à la ponte dans le corps ou dans les œufs d’autres Insectes. Ex. : Trigonalys; — Pelecinus (abdomen de la femelle très allongé); — Proctotrypes; Polygnotus minutus (polyembryonie); Platygaster (larve parasite d'œufs de Lépidoptères et très spécialisée); — Chrysis [Guêpe dorée|. u b) Aculéates. — Tarière transformée en aiguillon en rapport avec deux glandes génitales accessoires venimeuses, les valves inférieures constituant ensemble un dard canaliculé qui glisse dans un gorgeret formé par les apophyses internes soudées, les valves supérieures for- _mant gaine, l'œuf sortant par la base de l'appareil ; antennes n'offrant plus que treize articles chez le mâle et douze chez la femelle ; larves non parasites, nourries d'aliments enfouis dans un nid par la femelle ; fréquemment vie sociale avec neutres, femelles stériles, sans cohabi- tation d’époux, les mâles, provenant d'œufs parthénogénétiques, offrant des noyaux haploïdiques et des spermatocytes ne subissant pas la réduction chromatique, n’intervenant pas dans l’activilé sociale. 1. Sphegidæ [Fouisseurs]. — Femelle paralysant des Araignées ou des Insectes qu’elle enfouit avec ses œufs dans des alvéoles creusées _ dans le sol ou dans le bois, en enfonçant son aiguillon dans chacun Ne Che Er NA PRO AE 176 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. L des ganglions nerveux de ses victimes; pas de vie sociale. Ex. : Pompilus, Mutilla (femelle aptère); — Cerceris: Bembex (femelle retournant à son nid après la naissance des larves pour renouveler la provision de Diptères qu’elle leur fournit); Sphexæ; Ammophila (A. urnaria, de l'Amérique du Nord, saisit une pelite pierre entre les mandibules et s'en sert pour niveler le sol après l'édification de son nid}; Cemonus [mâle aidant la femelle dans son travail). OT CR à û re T4 2. Vespidæ [Guêpes]. — Ailes antérieures pliées longitudinale- ment en deux au repos. Ex. : Odynerus (vie solitaire, la femelle ayant les mœurs des Sphegidæ); — Polistes qallica (vie sociale; la femelle, ayant passé l'hiver dans une retraite, commence au prin- temps la construction d’un gâteau en carton fixé à une plante ou à une pierre, formé d’alvéoles dans lesquelles elle accumule une substance mielleuse pour ses larves; avant d’avoir terminé sa tâche, des neutres de petite taille sont nés, leur stérilité étant vraisemblement causée par un défaut d'alimentation; ces femelles à organes génitaux atro- phiés, par isstinet, nettoyent les alvéoles, en construisent de nou- velles et y accumulent de la nourriture pour les larves qui sortiront des œufs que la femelle fondatrice continue à pondre; lassociation devenant plus prospère, de petites femelles apparaissent qui pondent des œufs donnant des mâles par parthénogénèse; la fondatrice pond enfin vers la fin de l'été des œufs d’où sortent des femelles parfaites qui se dispersent avec les mâles; ceux-ci meurent après l’accouple- ment, les femelles fécondées se retirent dans un abri pour hiverner, = et la communauté périt); Vespa (mœurs sociales identiques; niden terre ou sur les arbres, formé de plusieurs gâteaux horizontaux superposés avec orifice des alvéoles tourné. vers le bas, le tout enve- loppé d’une paroi avec ouverture inférieure, la nourriture des larves consistant en Insectes mâchés; dans les régions tropicales, nids très volumineux el sociétés permanentes, probablement avec essaimage). Mr eaO ner À se , TS hi Ra M ONE DEN lie à A, chol à té ro 3. Apidæ [Abeilles]. — Corps couvert de poils plumeux; tibia et premier article des tarses postérieurs élargis; larves approvision- nées de pollen et de miel ; tendance prononcée à l'allongement de À: languette; chez les femelles, des poils pour le transport du pollen su le ventre (Abeilles gastrilégides) ou sur les pattes postérieures (Abeilles Rep Nas dans tous les groupes, types sn harrreis tas le ue podilégide, à languette courte et bifide, creusant le sol); ANNALES, XLVI (1911). ET Xylocopa (solitaire, podilégide, à languette allongée, creusant le bois); — Megachile (solitaire, gastrilégide, à languette allongée, creusant le sol, M. centuncularis, tapissant ses galeries de décou- pures elliptiques faites dans les feuilles de Rosier); Chalicodoma (nid maçonné en terre mêlée de salive, ; — Andrena et Halictus (solitaires, podilégides, à languette courte et aiguë, creusant le sol); Antho- phora (solitaire, podilégide, à languette très longue, creusant le sol); Bombus [Bourdon] (social, podilégide, à languette très longue, creusant le sol ; alvéoles irrégulières en cire sécrétée par des glandes abdominales véntrales et malaxée par les mandibules; colonies annuelles avec les mêmes particularités que chez Polistes gallica) ; Psithyrus (sosie des Bombus et parasite des nids de ceux-ci) ; Melipona (de l’Australie et de l'Amérique du Sud, sans aiguillon, social, podilé- gide, nichant dans les arbres creux et formant des gâteaux de cire assez réguliers); Àpts (social, podilégide, Rs les arbres creux _ ou établissant dés gâteaux sur les branches; 4. mellifica [Abeille], aa ser ARR + JA à! = »} YA Lt élevée dans des ruches, formant des gâteaux cire verticaux avec alvéoles contiguës et très régulières disposées sur deux rangs adossés, ces alvéoles de trois sortes et remplies de trois miels diflérents, cor- respondant aux larves de neutres, de mâles ou de femelles; femelle (« reine ») unique dans la communauté, incapable de tout travail et ayant les pattes postérieures: dépourvues d'appareils collecteurs du pollen, sortant de la ruche une fois pour s’accoupler en l'air avec un mâle qui en meurt par autotomie de ses organes génitaux, passant sa vie, qui s'étend sur plusieurs années, à pondre et émigrant annuelle- ment de la ruche avec des neutres pour essaimer et fonder un nid nouveau ; neutres constituant des ouvrières toutes semblables, à vie relativement courte, sécrétant de la cire entre les arceaux ventraux de l'abdomen et, suivant leur âge, se partageant le travail social (construction des alvéoles, soins à donner au couvain, récolte du miel et du pollen, ventilation dé la ruche); mâles (faux-bourdons) naissant d'œufs auxquels la reine n’a pas distribué de spermatozoïdes, son réceptacle séminal étant resté fermé lors de leur passage par le vagin, ces mâles vivant en parasites de la communauté, accompagnant la reine dans son vol nuptial, la protégeant ainsi contre les ennemis du dehors, puis rentrant dans la ruche, pour en être expulsés à l’arrière- _ saison par les ouvrières ; lutte entre les femelles qui naissent dans la * ruche après l’essaimage jusqu’à ce qu'il n’en reste plus qu’une destinée à devenir la reine après sa fécondation ; en cas de mort de la reine, 178 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. une très jeune larve d’ouvrière est nourrie au moyen de la pâtée royale, son alvéole est agrandie par destruction des alvéoles voisines, et le développement aboutit à la constitution d’une femelle parfaite. 4. Formicidæ | Fourmis]. — Abdomen ayant le deuxième seg- ment, et parfois aussi le troisième, réduits, transformés en nœuds séparés par un fort étranglement des segments adjacents; antennes coudées après le scape qui est très long ; vie sociale; neutres aptères; femelles perdant les ailes après l’accouplement. 1. Ponerinæ. — Aiguillon normal; un nœud à la base de 4 l'abdomen; gésier simple; nymphe dans un cocon. Ex.: Ponera. ON 2. Dorylinæ. — Formes tropicales se rattachant aux précé- dentes, dont elles diffèrent surtout par leurs mœurs nomades, ne 4 constituant pas de nids, mais se rassemblant temporairement dans un abri pour l'élevage des larves; femelles aptères et aveugles, énor- mément plus grandes que les neutres. Ex. : Dorylus ; Eciton. : 218 # 3. Myrmicinæ. — Diffèrent des Ponerinæ par la présence de : deux nœuds à la base de l’abdomen et par l’absence de cocon. Ex. : à Myrmica; Monomorium; Atta; Messor ; Solenopsts (fait son nid dans les parois des nids d’autres Fourmis ou de Termites dont il dévore les larves et les nymphes) ; Formicoxenus (fait son nid dans les nids de Formica où il est toléré); Tetramorium ; Str ongylognathus ; Anergales. 4. Dolichoderinæ. — Un nœud à la base de l'abdomen; aiguil- lon réduit, de même que les glandes vénénifiqués; des glandes anales sécrétant ‘un liquide protecteur ; gésier compliqué; pas de cocon. Ex. : Dolichoderus; Tapinoma (enlève les cadavres des champs J, . É de bataille dés autres Foürmis). | \ D Camponolinæe. — Un nœud à la base de l'abdomen ; Fc lon réduit, mais à glandes vénénifiques perfectionnées, en appareil | permettant Ja projection ( du venin à distance ; gésier. compliqué ; UE nairement un COCon. fx Camponotus : Myrmecocystus ; OEcophylla;, For mica ; Polyer qus; Lasius. 3x) RO TRE TN PT QE PPT TL 9 LE CS RER | Llpitomanrädrasti ot eV 10937. MTS ASTON ES La ns distance ne sol, dans les tu creuses de végélaux, te dans le. bois, attaché aux branches et, bali en terre consolidée Par, les Ho ant ANNALES, XLVI (1911). 179 ou construit en carton, parfois formé de feuilles cousues au moyen de la soie sécrétée par les larves, dont les ouvrières se servent comme de navettes (0Ecophylla smaragdina de Ceylan) ; architecture irrégu- lière, adaptée aux circonstances; pas d’alvéoles, mais des chambres où les larves sont réparties suivant leur grandeur ; nombreux animaux domestiques, vivant avec leurs hôtes en synœcie, en synechthrie ou en symphilie, ces derniers offrant des trichomes, Polymorphisme. — 1. Reines. — Dans chaque communauté, une ou plusieurs femelles fécondées sans ailes, vivant en bonne intel- ligence, ne prenant pas part au travail social en général, nourries par les ouvrières et pondant des œufs pendant plusieurs années, 2. Neutres. — Toujours aptères, pouvant être différenciés en a) ouvrières soumises à la division du travail (construction et répara- Lion du nid, récolte des aliments, culture des champignons ou élevage des animaux domestiques, alimentation des larves à la becquée et entretien des reines), et pouvant être de plusieurs sortes, distinctes par Ja taille.et, par la grosseur de la tête; b) soldats, forme extrême de J'ouvrière au point de vue de la taille et de la force de la tête, en général défenseurs de la communauté. 3. Sexœués. — Mâles et femelles ailés s’envolant en masse de la four- milière par une belle journée et s’accouplant, les femelles successi- vement avec plusieurs mâles, ceux-ci mourant, les femelles, après s'être arraché les ailes, étant destinées à devenir les reines futures ; ou bien elles rentrent dans leur nid originel, ou bien elles en fon- dent un nouveau, soit seules, soit _en s’aidant d'esclaves. Esclavage. — Les reines de beaucoup d'espèces, devenues inca- pables d’élevèr elles-mêmes leur PR ont recours au rapt ou à l'adoption. Rapt. — La reine vole des nymphes d’une autre espèce qui donnent à de ouvrières auxquelles elle laisse le soin d'élever ses premières larves ; la transmission de l'instinct pillard de la reine à ses ouvrières amène la constitution de fourmilières mixtes permanentes (ex. Formica sanguine ayant comme esclave F. fusca); chez Polyergus rufescens, les neutres sont dégénérés au point de ne plus pouvoir _ aller qu'à la guerre pour se procurer des nymplies de Formica fusca, - étant incapables de se nourrir et de se nettoyer seuls, tout le travail : de la communauté étant laissé aux esclaves. 180 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Adoption. — La reine pénètre dans une fourmilière d’une autre espèce, orpheline ou normale, et elle est adoptée, souvent après avoir tué la reine légitime; chez Shrongylognathus testaceus, qui vit avec Tetramorium cœæspitum, les neutres sont dégénérés comme chez Poly- ergus rujescens; chez Anergates atratulus, les neutres n'existent plus, et la reine vit avec des ouvrières de Tetramorium cæspitum. Alimentation. .— Les Fourmis ne se nourrissent que de substances liquides ou liquéfiables, et elles s'attaquent à tout; les larves et les reines sont alimentées par régurgitation des sues que les ouvrières tiennent en réserve dans leur jabot ; il y a parfois des neutres servant d'outres à provisions (Myrmecocystus melliger). | Culture de champignons (exclusivement dans le groupe, américain, des Atta) sur des détritus quelconques aux abords du nid (types inférieurs) ou sur des couches de feuilles découpées, dans le nid même (types supérieurs). Myrmécophilie de beaucoup de ere des régions chaudes. Élevage des Pucerons (de Cochenilles ou de Cicadines dans les” régions tropicales) pour la récolte de leurs excréments sucrés; entre- tien de Pucerons des racines (genres Forda, Trama, etc.) dans les profondeurs du nid et récolte de leurs œufs chez Lasius flavus. Récolte de graines (ex. : Messor, de la région méditerranéenne) enfouies dans le nid et servant de provisions pour les mauvais jours; les graines sont transportées dans un endroit humide où elles germent (transformation de l’amidon en sucre), et leur croissance est arrêtée par la section de l'extrémité de la radicule. | Rapports sociaux. — Entre Fourmis de communautés différentes, guerre impitoyable; entre Fourmis d’une même association, -bons rapports et entr'aide (nettoyage, portage, alimentation mutuelle par régurgitation de réserves contenues dans le jabot), les individus se reconnaissant par l'odeur propre à chaque communauté; langage par attouchement des antennes. | Sens principal : odorat, résidant dans les antennes, très riches en terminaisons nerveuses polymorphes; intelligence en rapport avec des circonvolutions cérébrales (corps pédonculés) très peu développées chez le mâle, bien marquées chez la femelle, et plus perfectionnée chez l’ouvrière que chez n'importe quel autre Insecte. ; INDEX ALPHABÉTIQUE ANNALES, XLVI (1911). L'astérisque renvoie au tome XLV (1910). Abeilles Acalèphes . . Acanthocéphales Acanthodiens Acanthoptérygiens Acariens . Acœæles. Acraniens. Actiniaires à Actinoptérygiens . Adaptation au milieu. Allothériens. Amblypodes. Amniotes . Amphibies Amphineures Amphioxides Amphioxus . Amphipodes. Ancylopodes. Animaux . -Anodonta. Anomodontes Anoures Anthozoaires Anthropomorphes Antipathaires Aphaniptères Arachnides . Arachnomorphes . Araignées . . Archiannélides . Archipolypodes . +202 +193, 201 82 MES) «107, 124 127 *274 #59 92 +207 *199 KkS5 *257 *86 170 134 Anu Soc. Zool, et Mulac. Belg., t. XLVL, Archiptères . Arthropodes. Articulés . Artiodactyles Ascaris ; Aschélminthes . Ascidiacés Aspidobranches Astéroïdes Axonoptérygiens . Balanoglossus . Batraciens Biologie Blastoïdes Blattæformes Brachiopodes Branchioures Bryozoaires . Caducichordes . Calcispongiaires Caly DS bTUeE: Campanulaires . 181 Pages 143 99 39 *278 47 45 *]16 86 68 . 177, 179 E 2 1 DS Caractères sexuels secon- daires Carnassiers , . Carnivores . . Catarrhiniens Céphalopodes Cérianthaires Cériantipathaires . Cestodes , . L 189 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Cétacés Chéloniens Chernètes Chétognathes Chétopodes . Chilopodes Chimériens . Chiroptères . Chondroptérygiens Chordés Cirripèdes Cœlentérés . Cœlomates Coléoptères . Pages. *270 *x208 114 : 64 : 38, 45 134 *x]46 *254 .*144, 173 .*107, 122 130 #75, 89 101 158 Commensaux des Termites et des Fourmis . Conchifères . Condylarthres . Condylopodes Copépodes Corrodents . Craniotes. Créodontes Crinoïdes . Crocodiliens . Crossoptérygiens . Crustacés. Cténobranches . Cténophores. Cumacés . Cuiereeese Cyclostomes. Cystoïdes. Darwinisme . Décapodes. Dermaptères. Desmiaires Diapsidiens . Dibranchiaux Dictyoptères Dicyémides . Didelphes. Dinosauriens Diplopodes . 206, 212, 219 *96 97 148 +95 +247 M ri 136 Dipneustes . Diprosthomères Diptères . Ditrèmes . Échinodères . Échinodermes . Échinoïdes Échiuriens Écrevisse. Ectognathes . Ectoproctes . Édentés Embioptères. Embryogénie Endoproctes. . Entérocæliens . Entéropneustes. Entognathes. Entomostracés . Épectinés. Éphéméroptères Escargot . Espèce. Eucarides Eucopépodes. Eumalacostracés . Euphausiacés Euthyneures Evolution. Fissipèdes Fourmis . Ganodontes . Ganoïdes . Gastéropodes Gastérotr re Geoffr6y-Saint- Hilaire : Géographie . Gigantostracés . Gnathostomes . Goethe. Gordiacés. Grylloptères. - Pages. *]178 118 170 +245 42 68, 69, 77 70 58 123 139 61 +263 147 +68 61 rar) _ 65 138 128 110 143 :- 006 +59, 63 122 ne 122 122 ; 88 +59, 64 Le et he-r à o : *268 178 *265 *180 : 84 LV. x62 Guêpes < Gymnoblastiques . Gymnophiones . Haeckel Hémiptères . Hérédité . Hétérométaboliques . Hétéroptères Hexactiniaires . Hexapodes Hirudinées | Holométaboliques . Holosomes Holothurioïdes . Homo . Homoptères . Hoplocarides Hydre d’eau douce Hydrocnidaires. Hydrocæliens Hyÿdrocoralliaires . Hydroïdes Hydroméduses . Hyménoptères . Hyraciens Ichthyoptérygiens Immutabilistes . Insectes Insectivores . Isopodes . _ Isoptères . :Lacertiliens . Lamarck . -Lamellibranches . -Lamproies . . _Lémuriens Lépidoptères Lépidosauriens. Leptostracés. -Limulus Linguatules . , . + Linné CRE __ Litopternes . ANNALES, XLVI (1911). 183 Pages, Pages. 176 Locustæformes. : 146 *78 Lutte pour l'existence . . *63 +199 | #72 Madréporaires . +87 151 Malacopodes 101, 103 *63, 72 Malacoptérygiens . *186 155, 156 Malacostracés . ac 121 151 Mammifères . . +206, 239, 281 *87 Marsupiaux . A +247 137 Mécanisme probable de l’évo- Des ot lution | *73 155, 157 Mécaptères . 166 114 Médusoïdes . *81 74 Mégasécoptères 145 *258 Mérostomes . PARA (0 152 Mésodontes . . *255 127 Métanthozoaires PEL ER VO0 *75, 79 Métazoaires *59, 74, 93, 97, 98, #75, 83 100; 37 79 Méthode . #74 *82 Microures 110 #76 Mimétisme : #70 *83 Molluscoïdes . 60, 64, 79 174 Mollusques . 79 +274 Monodelphes *250 Monostomes . *93, 96 *218 Monotrèmes . *244 *61 Morphologie. *67 138 Mosasauriens . . *215 ; *253 Mutations animales . #73 . 125, 126 Myriopodes . 133 . 148 | Mysidacés 125 % Myxines . *150 *213 #61 . Narcoméduses . +81 92 Nautilus . 95. +148 Nématodes 47 +255 Némertiens . 49 166 Néodarwinisme. RER *213 Néolamarckisme #72 122 Néornithes *229 107 Névroptères. 157 116 *G1 Octocoralliaires *86 *277 Odonatoptères . 144 184 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Odontornithes . Oiseaux Oligochètes . Ongulés Oogenèse . Ophidiens Ophiuroïdes . Opilions . Opisthobranches . Organes réduits Ornithures Orthonectides . Orthoptères. Ostéoptérygiens Ostracodermes . Ostracodes . Paléodictyoptères. Paléohémiptères Paléontologie Palpigrades . Panorpoïdes. Pantopodes . Pantothériens . Pareiasauriens . Pauropodes . Pédiculines . Pédipalpes Péracarides . Pérennichordes. Péripates. Périssodactyles. Pholidotes Phoronidiens Phyllopodes. Pigeon. Pinnipèdes Plathelminthes. Platyrrhiniens . Plécoptères . Pleuracanthiens Poissons . Polychètes Polyclades Polystomes . .#120, 121 Pages. x228 3 4907, 224,297 43 +27] +99 *216 70 115 89 145 .#173, 190 *x]152 129 143 151 +64 111 165 NE #245 +207 136 150 EPL 125 101 *277 *269 60 128 *224 *269 . 52, 57 *256 147 +147 +128 38 53 .: 408,796 Pages Préliminaires «| . . . . *61 Primates 2: 4 + 11140058 Proboscidiens . . .:. . *%274 Prodidelphes . . + . . *250 Progoneates. 7 :. .. 135 Prorhipidoglossomor ne ‘ 84 Prosimiens ”.:… HAS: MCE 3 Protection des organismes #69 : Protbistes...."."#8.4 2 RO ERPFR) Protohémiptères . . . . 151 Protorthoptères. MR Es à Protauress is er SSI F Protozoairés."","25;427, 40 #09 : Psocoptères : ... 42,7 150 Ptérobranelres. - 227 #12; 67 Ptérosauriens . . . . . ‘#*222 4 Phérygotes” : 2, 24:29 | Pubs TU AIR, RE NES IE 1 PAMONES LATE ET rues 90 #4 A Reptiles . .… +206, 223, 224 x. Rhabdocæles %.5%3.2%4 53 : | Rhabdophores . . . . . %80 Rhynchocéphales . . . . +212 k Rhynchôtes.:,.7 204 250 4 Rhynchothériens . .: . . +244 3 Ricmules "2 "202060 El E Rongeurs : 1,113 4 2 MSN CSS Botiieresis.7. eue ee 46 Roussette (Petite). . . . *129 Rbghee le. ei SRE Sauropsides . . +206, 238, 282 Sauroptérygiens . . . . *211 SanTurés 251 à 7 TL PR EU Scaphopodes.- "Mr 2pire 91 Schizothoraciques, . . . 165 Scorpions: #22. 4 "0400 20 Scyphocnidaires . . . *83,88 Sélaciens .. . :. sages set FAO Sélection natur elle ; Silicispongiaires . à Simiens 5 005 er -xi NV 2D0NS Siphonophores . Siponculiens. . . Siréniens . Solifuges . . Spermatogenèse Spongiaires . Stégocéphales Stomatopodes Strepsiptères Streptoneures De Ve Survivance du plus apte Symphryles Synapsidiens Syncarides Tænia . Tanaïdacés Tardigrades . Tarentules Téléostéens . Tératologie . Termites . Tétrabranchiaux . Tétracoralliaires Tétrapodes Thaliacés. Théromorphes . Thysanoptères . Thysanoures Tillodontes . Tissus . Toxodontes . +206, ANNALES, XLVI (1911). Pages, *276 111 *98 *90 *x193 127 160 À 86 k63, 69 165 207, 211 128 55 125, 126 103 111 *1S81 +69 148 96 488 *190 +118 +208 147 138 +267 #99 k273 Trachéates Trachyméduses Transformistes . Trématodes . Trichoptères Triclades . Trilobites. Triprosthomères Trochophores Tubulaires Tubulidentés Tuniciers . Turbellariés . Urodeles . Variabilité. . Ver de terre . Vermiformes Vers Vertébrés. Weismann Xénarthres . Xiphosures . Zoanthactiniaires . Zoanthaires . Zoologie Zygothoraciques 185 Pages, 132 *81 *61 53 166 52 106 118 99 *78 *274 - 116, 122, 124 52 +198 #62, 73 44 65 37, 99 122 186 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. L'ÉCLOSION DES OEUFS DE POISSONS EST-ELLE DUE À UN PHÉNOMÈNE OSMOTIQUE ? Par M. PHILIPPSON. I « Nous avons élé amené à entreprendre cette étude à la suite d'une communication du D' Damas, qui nous a décrit l'observation suivante : Au cours d'une navigation scientifique, il avait observé que les œufs de poissons récoltés à la côte et conservés dans des aquariums en communication constante avec la mer voyaient leur éclosion retardée lorsque le navire se dirigeait vers la haute mer; au contraire, les œufs récoltés en pleine mer éclosaient hâtivement au retour vers la côte. Nous avions proposé comme explication de ce phénomène que l'éclosion des œufs était déterminée par un certain excès de la pres- sion osmotique interne sur la pression externe. En haute mer, le milieu ayant une concentration saline plus grande, il faut plus de temps à l'œuf pour acquérir cet excès de pression el inversement 4 il l’atteint plus vite lors de son passage à un milieu côtier moins dense. IT La mesure directe de la pression osmotique par la cryoscopie : d'extraits d'œufs, entreprise par deux de nos élèves, M° Hannevard et M. Thieren, ne nous ayant pas donné d'indications précises (), nous avons, pour résoudre le problème, pris une voie détournée. Nous avons profité du fait bien connu que l'élévation de la tempé- rature hâte l’éclosion des œufs, pour essayer de contre-balancer cette le 21 décembre : A = —0.575; le 12 janvier 1911 : A = —0.56. MIE du CU TUNER Hék » (gg ie ah) 14 187 , XLVI (191). ANNALES -ouq 99 suep SUOIS0199 oz107enP onb ® Au 11 QE 21 ‘9 : PIQUIOU jo Sox Uo SICUL ‘oJUUINO) nvo R UMMENDET SUP JU9)NA9P SUOISO09 ST JerAUEL Sg NP amed y — ‘AN | | "SJUBATA ÿ L 0 0 y DE cu 'dpr' LE TO ENT H *SJIOIN £ £ Ÿ } () F “unrenby |'m'deL'e IDeNT "TI ‘SION - y € è 0 F x ‘uw dçg : oxons | © © °N “ u *SJIOIN & 7 0 ‘(soanou 97) ÿ 2 “"d gp : ons | - - * JOTAURL 9% ‘SHOT : À ÿ £ è F ee "or d pF'LE DEN ‘Ie "SYIOIN : ê y } () ÿ Es fu'dal'e DENT" 'H "SJULATA « “ G F & G *2ITOFU10q0"T “eITA ne SE 9) ‘(Cux O8 ‘y 91) | ‘'Someu 8) | ‘(06 ‘u et) “IOHA9J PI | ‘IOMAYZ “JorAUEL G@ dorAuœl g7 JOIAUEL SG TOIAUEL LG *SJUVATA J J 0 0 0 F “unten by ‘aIITA ne RE D ‘SION E + 14 & & |. {sbinot LD) F Er uw "d CLIS TON N APE “SJUPATA Z k 4 y + e Jorauel cg y PE ut *d 987: 1 EN | : - ei ‘SJUEATA | . « s 2 0 0 4 Es "ITA NU EN ta) ‘(samou 21) | ‘(sammou gr; | ‘(sammou gr), | : ‘JOTIA9) PI “LOTIA9] & “JorAUE( (£ JOIAUUL 18 JOTAUBI 0% JOIAUEI 9% #3 $ : c L à | (3 = “ur: d 601) ENT © © 4 401Auel 67 «e “ “ G & J G 2110710 ‘eIITA NCA PR Nr ‘(soanou IT) *(Saanou 6) | ‘(ur Gr "UTI) | TOIAURI F& JO AUEL pg JOIAURI £Z ’ D DD *‘SNOISOTOY HONAIUTAXA,T wa Eng ‘SN, a HHANON "ANALVUTANEL \ "HUIAÔTI ‘ATUAS 188 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. accélération par l'augmentation de- la pression osmotique du milieu externe. Nous avons placé des œufs de truite dans des cristallisoirs conte- nant soit de l’eau, soit des solutions salées ou sucrées. Une partie des cristallisoirs restaient dans notre salle d’aquarium où la température oscillait à ce moment entre 5 et 8°, l’autre était exposée à la température du laboratoire où il régnait, pendant le jour, une température de 16 à 18°. Nous donnons en un tableau les résultats de cette expérience. De l’ensemble des observations, il ressort bien que le facteur capital pour l’éclosion des œufs est la température. En effet, dans le labora- toire, la sortie des jeunes est toujours plus hâtive qu'à la température de 10°, plus basse, régnant dans l'aquarium. L'augmentation de la pression osmotique externe au moyen de sel, même à la forte dose de 7.44 pour mille (!), ne semble pas retarder l'éclosion, au contraire, elle paraît la hâter. Les séries À et B, C, D, E pour la température élevée, F, I, K pour la température basse indique une accélération de l’éclosion, mais les séries G, H, J donnent un résultat moins net. L’addition de sucre à forte dose ralentit un peu l’éclosion mais ne l'empêche pas (séries L et M), dans ce cas tou- tefois l’éclosion est plus hâtive que dans le milieu normal à basse température. _ L'éclosion des œufs n'est donc pas due à un facteur. osmotique. L'aspect de la membrane de l'œuf nous indique quel est, sans doute, le mécanisme de l’éclosion. En effet, quelques jours avant la sortie de l’alevin, la membrane est parcheminée, solide et résistante; au moment de l’éclosion, au contraire, elle est flasque, amincie et de consistance gélatineuse. Il est donc probable que la membrane subit une véritable digestion produite par la sécrétion par l’embryon d’une substance appropriée. L'action accélératrice de la température pro- viendrait d’une augmentation de la vitesse de réaction de celte substance suivant la loi générale. C'est dans cette voie que nous esti- mons que ces recherches devraient être poursuivies. (‘) Nous faisons remarquer la longue survie des alevins dans une solution à 7.44 pour mille de Na C1 maintenue au froid (série K). y Pau RUE, ANNALES, XLVI (1911). 189 III Assemblée mensuelle du 13 mars 1911. Présidence DE M. F. Bazz, PRÉSIDENT. — La séance est ouverte à 16 h. 30 m. Correspondance. — Changement de local. — Le Conseil d'administration de l’Uni- versité Libre nous informe de ce qu'il lui sera impossible de nous laisser la salle où nous avons actuellement notre local, attendu qu’il en a besoin pour agrandir la bibliothèque de l'Université, Le Conseil de la Société avisera aux mesures à prendre en présence de cette situation. — Mort de M. Félix Plateau. — Notre Société prend la plus -grande part à ce deuil qui l’atteint d’ailleurs directement, M. Pcareau étant l’un de nos membres d'honneur. Des condoléances seront adressées, au nom de la Société, à la famille de l'éminent zoologiste. Communications. — M. F. Dorou fait l'exposé de ses recherches sur la faune pro- fonde du Léman, en s'aidant de cartes et d'échantillons, tant miné- ralogiques que zoologiques, et en insistant sur les méthodes techniques employées, dont il fait ressortir l'importance pratique. Ses recherches ont porté surtout sur quelques Oligochètes, au sujet desquels il nous fait espérer le prochain dépôt d'une note pour les ANNALES. —_ M. A. Lawgere altire l'attention sur un. curieux Cténophore _ fixé, nouvellement décrit par Tu. Mortensen (Talfiella tristoma, __n.g. n. sp., À sessile Ctenophore from Groenland. — Preliminary ; notice. — Vidd. Medd. fra den Naturh. Foren. Kjôbenhavn, 1910) = et en fait ressortir les intéressantes particularités. _— La séance est levée ALS h 40:m: 14 490 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. IV Assemblée mensuelle du 3 avril 1911. PRÉSIDENCE DE M. F. Bazz, PRÉSIDENT. — La séance est ouverte à 47 -h. 45:m: Correspondance. — L'Institut International de Bibliographie, collaborant à la pré- paration du Catalogue international de la Littérature Scientifique, se publiant à Londres, demande à notre Société de l’aider dans le tra- vail d'indexation des espèces zoologiques nouvellement décrites. | L'Assemblée fait à cette demande le meilleur accueil de principe, tout en estimant que sa participation devrait nécessairement se limi- ter au relevé des espèces nouvelles pour la Belgique, en dehors du domaine entomologique, qui n’est pas de notre ressort. Communication. — M. Pauppson fait connaître les résultats de ses expériences sur l'influence de la pression osmotique dans l’éclosion des œufs de Poissons (truite). Une note à ce sujet est insérée ci-avant. — La séance est levée à 18 h, 10 m. y Assemblée mensuelle du 8 mai 1911. PRÉSIDENCE DE M. F. Bac, PRÉSIDENT. LES séance est ouverte à 16 h. 50 m. Correspondance. — La Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres du Département d’Indre-et-Loire nous invite à participer aux fêtes de son 150 Anniversaire. (Félicitations.) ; NES RER PR DR Che Ce ai F4 D + ANNALES, XLVI (1911). 191 Échange nouveau. — L'échange des Annaces avec les Publications de la « Leland Stanford Junior University » (États-Unis d'Amérique) est accordé. Dépôt de publications. — Le Secrétaire opère le dépôt du volume XLV (1910) des ANNALES de la Société. — La séance est levée à 17 h, 45 m. AE Assemblée mensuelle du 12 juin 1911. PrésinenceE DE M. F. BaLz, PRÉSIDENT. — La séance est ouverte à 46 h. 48 m. Correspondance. — Changement de local. — Le Conseil fait connaître les résultats de ses pourparlers avec la Bibliothèque collective des Sociétés savantes, à laquelle nous adhérons, et où nous transférerons notre siège dès que les installations, devenues insuffisantes, de cette insti- tution, auront été étendues, ce qui doit être réalisé à très bref délai. Nous avons obtenu, de la Ville de Bruxelles, une indemnité annuelle temporaire pour nous couvrir des frais qu'entraînera notre séjour à la Bibliothèque collective. (Remerciements.) — Notre collègue M. Paus Coëszs nous fait connaitre sa RCUNEUS adresse : Château Starrenhof, Ceppellen. — Notre collègue M. le D'J.-G. ne Max rectifie son adresse : lerseke (Zélande). — Notre collègue M. En. Dee nous adresse sa démission de membre, motivée par des raisons de santé. Voulant laisser un souve- nir à la Société, il lui abandonne sa coiïlection d’ANNALES, ce que l’assemblée accepte avec reconnaissance, tout en regrettant la déci- sion de M. Dern, et en faisant des vœux pour son rétablissement. ; 199 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE, Communications. Vanne VLioEr présente un certain nombre d'exemplaires vivants d’Argas refleæus, dont les plus grands mesurent plus de 9 millimètres de long. Il signale une invasion de nombreux pigeon- niers d'Anvers par ces fâcheux Acariens,. — Excursion. — Sur la proposition de MM. Sremmerz et Vanne VLoer il est décidé d'organiser, en remplacement de l’assem- blée de juillet, une excursion à Blaesveld et Waelhem, dont le \ programme sera arrêlé ultérieurement. — La séance est levée à 18 h. 10 m. Bibliothèque. — Les ouvrages suivants nous ont été offerts pour notre pibie thèque. (Remerciements.) Bouton (H.). — Jnsect-remains from the South Wales Coalfeld (Quarr. Jourx. GEoz. Soc., LXVIT, 1911). Conwerz (V.). — Trajets de Fourmus et retours au nid. Observations de 1909. (Buzz. Ixsrir. GÉNÉR. PsycHoL., 10° année, 1910). DaurzenserG (Pu.) et Fischer (H.). — Mollusques et Brachiopodes (Duc d'Orléans : Campagne arctique de 1907). De Man (J.-G.). — The Decapoda of the Siboga-Expedition (Siboga Expeditie, Monographie XXXIXa). — On two New Species of Decapod Crustacea (Notes LEYDEN Museum, XXXIII, 1911). — On the West-African Species of the Subgenus pet Ortm. (Id. Ibid.). Lameere (A.). — Sommatre du Cours d'éléments de Zoologie (Axx. Soc. Zooz. Mauac. Becc., XLV et XLVI, 1910-1911). ScHerDLiN (P.). — Beiträge sur Elsässischen Coleopterenfauna. I (Mirr. Pico. GeseLe. IN ELsass-LoTHRINGEN, IV, 3, 1910) ; = ANNALES, XLVI (1911). 193 VII Excursion du 2 juillet 1911 à Blaesveld et Waelhem. L'assemblée mensuelle, primitivement fixée au 10 juillet, a été remplacée par une excursion hydro-biologique aux étangs de Blaes- veld et aux Water Works de Waelhem. L’excursion, malheureusement contrariée par de fortes averses, se fait sous la conduite de nos col- lègues MM. STeiNMETz et VANDE VLOET. Arrivée à Thisselt à 10 h.45 m. On visite le Groot Broek(Blaësveld) sous la direction de M. STEINMETZ, qui exécute un certain nombre de pêches au filet fin, démontrant la richesse très grande de ces eaux, qui abondent d'ailleurs en Poissons. Le plankton récolté, dont des échantillons sont conservés en vue de recherches ultérieures, est par- ticulièrement riche en Crustacés, surtout en Cladocères (Daphnia, Leptodora) et en Copépodes (notamment Argulus), bien qu'il s'y rencontre également, et en abondance, des représentants d’autres groupes. La faune des différents étangs qui émaillent la région ne varie pas de l’un à l’autre, attendu que, pendant l'hiver, des inon- dations les font communiquer entre eux et avec l’Escaut. À 1 heure et demie, déjeuner au passage d'eau du Sennegat, où M. Vanne VLoEr montre, sur le mur de l’écluse fermant le canal de Louvain, une belle station de Spongilla lacustris, exemplaire riche- ment ramifiés, à côté desquels on récolle quelques Dreissensia. L'après-midi est consacré à la visite des Water Works de Waelhem, dont M. Vanne VLogr fait les honneurs. On visite en détail les instal- lations de décantation, d'épuration et de filtrage, ainsi que le labora- toire de recherches, où se fait notamment l'examen bactériologique des eaux livrées à la consommation. On ne saurait, dans ce compte rendu rapide, donner un aperçu. même approximatif des nombreux faits intéressants qui se constatent aux usines d'épuration de Waelhem, dont les eaux brutes renferment de nombreux organismes, qui con- stituent d’ailleurs la meilleure preuve de la pureté de ces eaux. M. Vanne Viogr montre des échantillons des dépôts laissés sur les filtres, et qui, suivant les saisons, sont à l’état presque pur, exclusi- vement des œufs d'hiver de Daphnies, des statoblastes de Bryozoaires, des Diatomées, etc., se ramassant littéralement à la pelle! Ici aussi, des échantillons de plankton frais sont recueillis et conservés. Il s'y __ trouve notäamment des Hydres en abondance, Ann. Soc, Zool. et Malacol. Belg., t. XLVI. 15 494 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. On quitte Waelhem à 4 heures et demie pour Malines, où l’on se sépare. VIII Assemblée mensuelle du 16 octobre 1911. PRésinENcE DE M. F. Bar, PRÉSIDENT. __ La séance est ouverte à 16 h. 40 m. __ La réunion a lieu dans l'auditoire de Botanique, obligeamment mis à notre disposition par M.'le Professeur Massarr. Décision du Conseil. > __ Le Conseil a admis, en qualité de membres effectifs, M. MAURICE Lericue, Professeur à l'Université Libre de Bruxelles, 47, rue du * Prince-Royal, Bruxelles, et M. F. Joxas, Étudiant en Médecine, 45, avenue de la Porte de Hal, Bruxelles. Communication. __ M. Jean Massarr fait une conférence sur la Protection de la Nature en Belgique. L’orateur, en s'aidant de nombreux clichés, fait la revue des quelques points, intéressants au point du vue de lhis- toire naturelle, qu'il serait encore possible de sauver, en Belgique, des altérations dont les menacent à brève échéance l’industrie, la culture, ou d’autres causes (« embellissements », etc.). __ La conférence de M. Massarr fera l’objet d’un article qui sera publié dans un autre recueil (Vos. suit. 50" Soc. BOTANIQUE). Correspondance. ; M. G. Gicson fait excuser son absence et annonce le prochain dépôt d’une note sur un Nudibranche nouveau. 3 _— La séance est levée à 18 heures. ANNALES, XLVI (1911). 195 IX Assemblée mensuelle du 13 novembre 1911. PRÉSIDENCE DE M. F. Bac, PRÉSIDENT. — La séance est ouverte à 17 heures. — La réunion se tient dans le laboratoire particulier de M. le Professeur A. Lam£ere, que notre collègue a obligeamment mis à notre disposition. Notre local n’est, en effet, pas disponible, P'Uni- versité y faisant aménager de nouveaux rayons pour l'extension de sa propre bibliothèque; tout en nous autorisant à y laisser nos livres jusqu’à ce que la Bibliothèque collective puisse les loger, l'Université ne peut nous laisser l'accès de notre salle pour y tenir nos séances. Communication. — M. A. Laugere parle de la situation qui est faite, en Belgique, à l'enseignement de la Zoologie. Il établit un parallèle, peu flatteur pour notre pays, entre ce qui est réalisé chez nous et ce que l’on a pu voir à l'Exposition de Bruxelles, il y a un an, dans la section allemande. M. Lamgere montre que, dans notre enseignement moyen, la Zoologie est sacrifiée pour deux raisons principales : elle n’est enseignée que dans les classes inférieures, et les professeurs, chargés de toutes les sciences naturelles, sont surtout des chimistes (la loi permettant aux chimistes d'enseigner la zoologie, mais non l'inverse). Cette situation a, entre autres conséquences, celle de faire poser, aux concours généraux de l'enseignement moyen, des questions - réellement déconcertantes. | Il s'ensuit une discussion d'ordre pédagogique, au cours de laquelle plusieurs membres font l'éloge de l'École allemande de Bruxelles. — La séance est levée à 17 h. 50 m. 496 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. X Assemblée mensuelle du 11 décembre 1911. Présence DE M. F. BaLz, PRÉSIDENT. — La séance est ouverte à 16 h. 35 m. Correspondance. Deuxième Congrès international d'Entomologie; Oxford, 12- 47 août 4912. — M. LameerE transmet un Communiqué du Comité exécutif de ce Congrès, qui prie les adhérents éventuels de se mettre en rapport avec son Secrétaire général (M. Marcozm Burr, Entomo- logical Society of London, 11, Chandos Street, Cavendish Square, London, W.). Les membres du Congrès (mais pas les dames), qui en feraient la demande en temps utile, pourront vraisemblablement être logés dans les Collèges de l'Université. Comité pour la protection de la Nature en Belgique. — La Société royale de Botanique de Belgique ayant pris l'initiative de former ce Comité, nous demande de désigner des délégués de notre Société à une réunion préparatoire à la constitution de ce Comité. Sont délégués à cette réunion MM. A. Lameere, F. SrTEnmerz et M. DE SELYs- LONGCHAMPS. Communications. MM. Laueere et Kemxa parlent, en citant une foule d'exemples, des conséquences fâcheuses qu'a, pour le vocabulaire zoologique, l'application rigoureuse des règles de la nomenclature. Ils montrent combien l'emploi logique du principe de priorité conduit souvent à des conséquences absurdes. M. LAmEERE pense qu’il faut néanmoins se soumettre, tandis que M. Kemna est disposé à la résistance. - — La séance est levée à 17 h. 50 m. r 4 EUR ALAN CE HT cr AO (hd ci È Aa ? L L' Le t # N, * VE ai V4 MÉ + LT En EEE LRO D Te RAM Los ANNALES, XLVI (1911). 197 SUR QUELQUES PALÆMONIDÆ ET SUR UNE ESPÈCE DE PENÆUS DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE, AVEC DES OBSERVATIONS SUR LE PALÆMON (EUPALÆMON) ACAN- THURUS Wiecm. DE L'AMÉRIQUE DU SUD {Planches]I à IV) Par le D' J.-G. pe MAN, à Ierseke (Hollande). La petite collection décrite dans cette note appartient au Musée du Congo belge à Tervueren et m’a été confiée par M. le D' Scoure- wEN, conservateur à ce Musée. Elle contient les espèces et variétés suivantes dont deux espèces et deux variétés sont nouvelles pour la science : Desmocaris trispinosus (AuRIVILLIUS). Palæmon (Eupalæmon) macrobrachion HerkLots. — — Sollaudii nov. sp. — —. Lujæ nov. sp. — — dux LENZ. — — — — var. Congoensis NOV. var. — (Parapalæmon) Vollenhoventii HerkLors. — (Macrobrachium) jamaïicensis (Hergsr), var. Herklotsii nov. var. Penœus caramote (Risso). : Quand nous y ajoutons le Pal. (Eupalæmon) niloticus Roux, qui vient d’être observé dans le lac Tchad (voir : Sozzaup et Ficno, dans: CompTes RENDUS DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES DE Paris, séance du 26 juin 1911), nous constatons qu'à présent les espèces et variétés suivantes du genre Palæmon Fasr. ont été observées dans l'Afrique nee occidentale : + — Pal. (Eupalæmon, macrobrachion HerkLors, 1851. © Distr ibution : Les rivières depuis Sierra Leone jusqu’ à Benguella | à: [Sierra L Leone (vox MARTENS) ; Libéria (ne Man); Boutry (HenkLors) ; 198 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. rivière Prah, au sud d’Ashantee (pe Man); Caméron (AuRivizLius); Banana (be Man); côte du Congo, probablement Ambriz (pe Man); eau douce à Catumbella près de Benguella (0E Man)|. 2. — Pal. (Eupalæmon) Sollaudii nov. sp. Distribution : Caméron [Dume (Lez); Jaunde (Lez); rivière 4 Kribi (be Maw)|; Guinée espagnole [rivière Bimfille (Lenz)}; Congo français [rivière Sangha (Sourauo)]; le Nord du Congo belge [rivière Ottenge, près de Banzyville (be Man]. 3. — Pal. (Eupalæmon Foai Cour., 1902. ‘7 Distribution : Haut-Congo [Courière). 4. — Pal. (Eupalæmon) sp. (?) Cour., 1902. À Distribution : Haut-Congo (CouTièrE). 5. — Pal. (Eupalæmon) niloticus Roux, 1833. ME ï MENT PR PART TONER Distribution : Le Nil [en aval de la première Cataracte (Roux); Kenneh (KzunzinGer); Nil Blanc (Hezcer)]; lac Tchad (Sorraun et FiLno). : hé id “Pre CMOS 6. — Pal. (Eupalæmon) Lenzii DE Man, 1911. Distribution : Le Congo, probablement près de Boma (»e Man). 7. — Pal. (Eupalæmon) Lujæ nov. sp. Distribution : Kondué dans le district du Kasaï, sur la rivière Sankuru, dans les parages de Lusambo (be Man). 4 8. — Pal. (Eupalæmon) dux Lez, 1910. ê n. Distribution : Partie septentrionale du Congo belge [Avakubi sur Ituri (Lez); rivière Kole, affluent du Lohali (Aruwimi) (bE Max)]; Guinée espagnole [Rio Benito (Lenz)]. | ANNALES, XLVI (1911). 199 8a — Pal. (Eupalæmon) dux Lewz, var. Congoensis nov. var. Distribution : Partie septentrionale du Congo belge [rivière Kole, affluent du Lohali (Aruwimi) (pe Man)|. 9. — Pal. (Eupalæmon) paucidens Hircn., 1893. Distribution : Adeli près de Bismarckburg, pays de Togo (Hic- GENDORF). 10. — Pal. (Macrobrachium ?) sp. DE Man, 1904. Distribution : Angola [Catumbella, près de Benguella (ne Man)]. 11. — Pal. (Parapalæmon) Vollehhovenii HERKLOTS, 1858. Distribution : Côte de Guinée (HerxLors); rivière Meme, Caméron (Aurvizzius\; côte du Congo (ne Max); rivière à Catumbella, près de Benguella, Angola (be Man). 12. — Palæmon (Macrobrachium) jamaicensis (HERBST), var. Herklotsii nov. var. Distribution : Libéria (DE MAN); rivière Prah, Ashantee {pe Max). 13. — Pal. (Macrobrachium) Olfersii Wiecm., 1836. Distribution en Afrique : Les îles d'’Anno Bom, de Rolas, de San Thomé, du Prince et de Fernando Po (Gréerr, Os0R10, Bouvier) ; Ashantee [rivière Prah (pe Mani}; Caméron [Bibundi, Etome {Auri- viuius)|; Angola [rivière à Catumbella, près de Benguella {pe Man)], L'année dernière J'ai publié un tableau dichotomique permet- tant la distinction des espèces du sous-genre Eupalæmon connues alors comme habitant l'Afrique occidentale (dans : NOTES FROM THE Levren Museun, vol. XXXIII, p. 262). La première division des espèces était faite dans ce tableau d’après le nombre des dents ros- trales situées sur la carapace : deux ou trois dents chez le Pal. macro- brachion Herkcors et chez le Pal. Lenxii pe Man, une seule chez toutes les autres espèces. Ce caractère me semble maintenant d’une valeur problématique. Dans le mâle adulte de Banana, rapporté dans ce travail au Pal. macrobrachion, il n’y a qu'une seule dent sur la 200 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. carapace, tandis que j'avais constalé auparavant chez cette espèce l'existence constante de deux dents en arrière du bord de l'orbite — et dans le nouveau Pal. Sollaudii on observe tantôt deux dents sur la carapace, tantôt une seule. C’est pour celte raisor-"à que je pre- | pose maintenant le tableau (!) suivant : D &1) Carpe des pattes de la deusième paire toujours distinctement plus long que la paume. bi) Doigts des piaces entourés d’un duvet serré. Telson avec la paire anté- rieure d’épines située en avant du milieu, épines bien visibles à l'œil. nu. Spinules du bord in‘erne du carpe et de la paume beaucoup plus #2 grandes que celles du bord externe et disposées en partie en rangées longitudinales ee es ee + + Macrobrachion HERKLOTS: 22 b2) Doigts des pinces non én'‘ourés d’un duvet serré. ee “40 C4) Doigts des LEE beaucoup plus courts que la paume. di) Les les dont les pattes de la nine paire ‘sont. cou- vertes, sont bien développées, aiguës, disposées plus ou moins distinctement en rangées longitudinales; chez le mâle adulte les épines de la rangée longitudinale au bord … externe de la paume sont placées perpendiculairement à l'axe longitudinal de la pince. Telson avec la paire Due rieure en située à peu près au milieu. | Sollaudii nov. FPE couvertes de petites se éparses, non pas aiguës qui, à un fort grossissement, apparaissent comme les # tubercules arrondis, surbaissés, pas plus hauts que larges Est de Les deux paires d'épines du telson sont invisibles à l’œ nu et contenues dans le tiers postérieur . Foai Cour. (H. CouTiÈRE, dans : BuLL ETIN DU VUSÉUM D'HISTOIRE NATU- RELLE, Paris, 1902, P 517.) | | C2) Doigts des pinces à peu près de la ce ere la e. Espèce . petite taille, es de. # PRE Pattes de la un peu en arrière an milieu. E4 drrott ü -L-F.-P. Roux, dans : ANNALES DES Scies N t re BE 73, pl: #P ES D) PEER à 2 sE (1) Le Pal. Pre sp. 0 ñ ‘Gobre 1902, n’a pas été in inséré parce que d’après M. SOLLAUD (én nu) cette ee n se Pal. EEE) Foai. e += EE ANNALES, XLVI (1911). 201 u2) Carpe des pattes de la deuxième paire présentant au premier coup d'œil la même longueur que la paume. b1) Des dents supérieures du rostre deux sont placées sur la carapace. Telson sept fois aussi long que son bord postérieur est large, la paire ‘antérieure d'épines placée devant le milieu. Pattes de la deuxième paire d'une forme assez trapue. . . . . . . . . Lensiipe Man. (J.-G. DE MAN, dans : NOTES FROM THE LEYDEN MUSEUM, vol. XXXIIH, 1911, p. 225.) b:) Des dents supérieures du rostre une seulement est placée sur la carapace. Telson neuf fois aussi long que son bord postérieur est large, la paire antéricure d’épines située juste en avant du tiers postérieur. Pattes de la deuxième paire d’une forme grêle. . . . . . Lujæ nov. sp. as) Carpe des pattes de la deuxième paire distinctement plus court que la paume. b,) Distance entre les deux paires d’épines du telson plus longue que l'in- tervalle séparant les deux épines de la paire antérieure. Carpe des pattes de la deuxième paire distinctement plus long que le mérus, ci) Doigts des pattes de la deuxième paire, chez le mâle adulte, beaucoup plus courts que la paume et béants. Épines de la série longitudinale au bord externe de la paume placées perpen- ‘diculairement à l’axe longitudinal de la pince. Troisième dent rostrale située devant le bord de l'orbite. . . . duæ LENZ. ce) Doigts des pattes de la deuxième paire, chez le mâle adulte, à peine plus courts que la paume et se joignant presque. Épines de la série longitudinale au bord externe de la paume placées ä obliquement à l’axe longitudinal de la pince. Troisième dent SE rostrale située au-dessus du bord de l'orbite. PE ” dux LENZ, var. congoensis nOV. var. Se b;) Distance entre les deux paires d’épines du telson juste aussi longue-ou : même légèrement plus courte que l’intervalle séparant les deux épines de la paire antérieure. Carpe des pattes de la deuxième paire aussi long ou à peine plus long que lé mérus. Deuxième dent rostrale placée devant le bord de l'orbite. paucidens HiLGD. Fe (F, HILGENDORF, dans : SITZUNGSBER. GESELLS. NATURF, FREUNDE, 4 Jahrg. 1893, N° 5, Berlin, S. 155.) 202 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. DESCRIPTION DES ESPÈCES Genre Desmocaris SozL. Desmocaris trispinosus (At RIVILLIUS). Palæmonetes trispinosus, Car W.S. AURIVILLIUS, Krustaceen aus dem Karmerun- Gebiete, Stockholm, 1898, S. 29, Taf. IV, Fig. 1 und 2, dans : BIHANG TILL. k. SVENSKA VET.-AKAD. HANDLINGAR, Bd. 24, Afd. IV, N' 1. Desmocaris trispinosus, E. SocLauD, dans : CoMpTES RENDLS DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES DE PARIS du 27 mars 1911, Une femelle adulte, pourvue d'œufs, recueillie le 10 février 1900 dans la rivière Ottenge près de Banzyville au nord du Congo belge. Cette femelle est longue de 31 millimètres depuis lextrémité du rostre jusqu’à celle du telson ; Aurivizzius indique pour la longueur : 28 millimètres. Le rostre qui atteint le milieu de la distance entre l'extrémité du pédoncule antennulaire et celle des scaphocérites, porte en dessus sept dents; la première dent est placée immédiatement en arrière de la cornée du pédoncule oculaire, étendu en avant; celte dent et les cinq suivantes sont équidistantes, mais la seplième dent est plus avancée, sa distance de la sixième étant une fois et demie aussi grande que la distance entre la sixième et la cinquième et un peu plus que deux fois aussi longue que la distance entre la septième dent et l'extrémité du rostre. La septième dent est beaucoup plus petile que les dents précédentes. Le bord inférieur porte deux dents, placées sur le quart distal, la première ou dent proximale se trouve juste au-dessous de la sixième dent du bord supérieur, la deuxième, qui est un peu plus petite, est placée en arrière de la septième. LÀ La pince des pattes de la première paire mesure un peu plus qu'un quart de la longueur du carpe ; les pattes de la deuxième paire font. défaut. 25 Le nombre des œufs est petit, il n’y en a probablement que dix, mais les œufs sont très grands, ovoïdes, longs de 1.6 millimètre et larges de 4.15 millimètre : la longueur des œufs est à peu près égale à un vingtième de celle du corps entier. Distribution : Rivières de la Côte-d'Or (Souratp); Caméron f[ruis- seau à Kilta (Aurivizuius)|; Congo français [Brazzaville (Souraun)]. ANNALES, XLVI (1911). 203 Genre Palæmon Fazr. Palæmon (Eupalæmon) macrobrachion HErkLOTS. (PL IL, fig. 4, et PI. IV, fig. da.) Palcæmon macrobrachion J.-A. HERKLOTS, ADDITAMENTA AD FAUNAM CARCINOLO- GICAM ArriCÆ OccipENTALIS, L. B., 1851, p 15. Palæmon (Eupalæmon) macrobrachion, J.-G. DE Max, dans : THE TRANSACTIONS. Lin. Soc. Lonpon, 24 Ser., Zoology, vol. IX, part 8, 1904, p. 299, ee 18 and 19, figs. 13 to 29. Palæmon (Eupalæmon) macrobrachion, H. Lez, dans : Wiss. ERGEBN. DEUTSCHEN ZENTRAL-AFRIKA-ExpeDiTION, 1907-1908, Bd. IL, Lief. 3, Leipzig, 1910, S. 7. « Un mâle de Banana est rapporté à cette espèce avec quelque doute, parce que les pattes de la deuxième paire font défaut et parce que le rostre ne s'accorde pas exactement avec ma description citée : ce mâle, du reste, ne saurait être rapporté à quelque autre espèce connue de l'Afrique occidentale, C'est bien dommage que les pattes de la deuxième paire font défaut parce que la taille de cet exemplaire surpasse celle de tous les spécimens décrits par M. Ac- RIVILLIUS (KRUSTACEEN aus DEM KamEeruN-GeBisre, 1898, S. 19), par M. Lez et par moi : ce mâle, en effet, a une longueur de 145 milli- mètres, depuis l'extrémité du rostre jusqu’à celle du telson, la cara- pace est longue de 59 millimètres et l'abdomen mesure 86 millimètres, à peu près une fois et demie cette longueur. La région céphalotho- racique antérieure, le sixième segment de l'abdomen, le telson et les uropodes sont scabres par la présence de très fines et de très nom- breuses spinules microscopiques. Le rostre (fig. 1) s'étend jusqu'au milieu de la distance entre l’extrémité du scaphocérite et le niveau de lépine latérale, tandis que la crête rostrale dépasse en arrière ‘légèrement le tiers antérieur de la carapace. La formule rostrale 1 8 ; est formule qui, quant au nombre des dents des deux 6 bords, ne se présentait qu'une seule fois parmi les vingt-huit spéci- mens observés par Aurivizzius et bien chez une femelle longue de 40 millimètres sans œufs, mais pas du tout parmi les trente-sept exemplaires décrits par moi en 1904. Il n’y a qu'une seule dent sur la carapace, vis-à-vis du milieu de la distance entre l’épine hépatique et l’'épine antennaire, tandis que la deuxième dent est placée juste au-dessus du bord orbitaire : chez tous les nombreux 204 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. individus observés par moi en 1904, deux ou trois dents se trou- vaient sur la carapace. Jusqu’à la huitième dent le bord supérieur du rostre se dirige obliquement en bas avec une légère courbure, la huitième dent s'étendant jusqu’au milieu du troisième article anten- nulaire ; le rostre est ensuite légèrement relevé jusqu’à la neuvième dent, c’est-à-dire jusqu’à la première dent apicale et d'ici jusqu’à la. pointe se dirige horizontalement en avant avec la dixième dent, la : deuxième dent apicale, juste au milieu entre la pointe du rostreet la première dent apicale. La distance entre la première dent du rostre et la deuxième n’est guère plus grande que celle entre la deuxième et la troisième et égale à la distance entre la sixième etla septième; la deuxième jusqu’à la sixième sont équidistantes -et la distance entre la septième et la huitième est aussi la même; l'inter- = valle entre la huitième dent et la première dent apicale est presque deux fois aussi grande que la distance entre la septième et la hui- tième dent, les deux dents apicales enfin sont très rapprochées. Les six dents du bord inférieur sont équidistantes ; la première qui est placée juste en avant de la cinquième du bord supérieur, est petite, les trois suivantes deviennent graduellement un peu plus grandes, la cinquième est plus petite que la quatrième et la sixième dent, qui est située immédiatement en arrière de e pronste dent apicale, est aussi petite que la première, 74 La figure a représente l’écaille antennaire, qui, autant que je sache, n’a pas encore été figurée. Le mérus des pattes de la première paire atteint l'extrémité distale du pédoncule antennaire et le carpe ‘dépasse le scaphocérite de la pince et du cinquième distal de sa lon- gueur; le carpe est long de 20 millimètres, tandis que la pince, dont les doigts sont aussi longs que la paume, mesure 6.8 millimètres, à peu nes un tiers du carpe. Les pattes de la troisième paire dépassent le senphocérile de leur dactyle et celles de la cinquième ne s'étendent qu’à l'extrémité de a RE ù rien d'épines est placée sans ibn acte en avant ‘du atbe Distribution : Le Palæmon canon HenkLOTS habite l rivières de la côte occidentale de l'Afrique depuis Libéria” jusqu Benguella : celte espèce a été observée, en effet, à la côte « ANNALES, XLVI (1911). 205 et rivière Prah (pr Max], au Caméron [rivière Meme, Bibundi, Ekundu (Aurivizzius)], à la bouche du Tschiloango près de Landana (Lez), enfin à la côte d'Angola [Ambriz {ne Max), Catumbella près de Benguella (ne Max)|. L'espèce à été observée surtout dans la bouche des rivières. Palæmon (Eupalæmon) Sollaudii nov. sp. (PL. I, fig. 2 à 2. Syn, : Palæmon (Eupalæmon) Foai, J.-G. DE Man, dans : THE TRANSACTIONS Lix- NEAN Soc. Lonpon, 24 Ser., Zoology, vol. IX, part 8, 1904, p. 306, pl. 19, figs. 30 to 37. Syn. : Palæmon (Eupalæmon) Foai, H. LEenz, dans : Wiss. ERGEBN. DEUTSCHEN ZENTRAL-AFRIKA-EXPEDITION 1907-1908, Bd. III, Lief. 3, Leipzig 1910, S. 7, Taf. IL, Fig. Quatre femelles sans œufs, encore jeunes, recueillies le 40 fé- vrier 1900 dans la rivière Oltenge, près de Banzyville, dans le Congo belge. . Grâce à la bienveillance de M. le Professeur H. Lenz de Lübeck et de la Direction du Musée Zoologique de Berlin, seize exemplaires décrits en 1910 par M. Lenz (loc. cit.) sous le nom de Pal. (Eupa- læmon) Foai ont été mis à ma disposition : ces exemplaires provien- nent partie du Caméron, partie de la rivière Bimfille, affluent du Rio Benito (Guinée espagnole). L'étude de cette collection démontrait que ces Palæmon appartiennent à la même espèce que les quatre femelles de la rivière Ottenge et qu’ils ne sauraient être rapportés au Pal. (Eupalæmon) Foai, espèce différente d’après les renseignements qu'a bien voulu me fournir M. Sozzaun du Musée de Paris. L'espèce est nouvelle et je me fais un plaisir de la dédier à ce ieune savant du Musée de Paris qw vient de publier déjà des études intéressantes sur les Palæmonideæ. 2 Le mâle de la rivière Kribi dans le Caméron, décrit par moi en 190% (loc. cit.) aussi sous le nom de Pal. (Eupalæmon) Foai, appar- _ tient également à cette espèce nouvelle. Je donnerai en premier lieu une description des jeunes femelles de la rivière Ottenge, qui doivent être considérées comme les types de _ cette espèce, puis j’ajouterai quelques observations sur les exem- plaires pour la plupart adultes rapportés auparavant par M. Lenz et _par moi au Pal. Foaï et en dernier lieu les différences seront indiquées 906 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. par lesquelles le Pal. (Eupalæmon) Sollaudii se distingue des espèces les plus voisines. Le Pal. (Eupalæmon) Sollaudii appartient aux espèces chez lesquelles le carpe des pattes de la deuxième paire est distincte- ment plus long que la paume et il se rapproche donc du Pal. (Eupalæmon) macrobrachion HerxLots et du Pal. (Eupalæmon) Foai Cour. La plus grande femelle de la rivière Ottenge est longue de 70 millimètres depuis l’extrémité du rostre jusqu’à celle du telson; la carapace est longue de 25 millimètres, le rostre inclus, et longue de 14.75 millimètres sans le rostre. La carapace est lisse. Le rostre qui s'étend jusqu’au milieu de la distance entre l’extrémité distale du pédoncule antennulaire et celle des scaphocérites, paraît nettement convexe au-dessus des yeux (fig. 2), tandis que la pointe est dirigée horizontalement en avant, non pas relevée ; la crête rostrale qui prend son origine juste devant le milieu de la carapace, se dirige en haut jusqu’à la quatrième dent et se courbe ensuite en bas. La partie du rostre située au-dessus de la crêle latérale, paraît au niveau des yeux une fois et demie aussi haute qu’au niveau de la première dent du bord inférieur. Le bord supérieur porte neuf dents, dont deux sont placées sur la carapace, la deuxième étant située immédiatement en arrière du bord de l'orbite; la distance entre la première et la deuxième dent est une fois et demie aussi grande que celle entre la deuxième et la troisième; la distance entre la troisièmeet la quatrième est un peu plus courte que l'intervalle entre la deuxième et la troi- sième, la distance entre la quatrième et la cinquième est encore plus petite et est égale à la distance entre la cinquième et la sixième, à celle entre la sixième et la septième et à celle entre la septième et la huitième; la neuvième dent se présente comme dent apicale, sa distance de la huitième étant une fois et demie aussi longue que sa distance de la pointe et égalant la distance entre la sixième et la huitième dent. Ces dents sont toutes de la même taille. Les trois dents du bord-inférieur se trouvent sur sa moitié distale, la première est située au-dessous de la septième du bord supérieur, la troisième au milieu entre la huitième et la neuvième; les trois dents sont équi- distantes, la distance entre la troisième et la pointe du rostre est un peu plus courte que celle entre la première et ia troisième. La deuxième femelle (le n° 49 du tableau à la page 250) estlongue ; de 57 millimètres, la carapace mesurant 22 millimètres, l'abdomen ANNALES, XLVI (1911). 207 35 millimètres. Dans celte femelle, le rostre dépasse légèrement les scaphocérites et sa portion distale est un peu relevée; il y a dix dents sur le bord supérieur, quatre sur le bord inférieur. La deuxième dent est encore placée sur la carapace, quoique le bord antérieur de la dent dépasse déjà le bord de l'orbite; la distance entre la pre- mière et la deuxième dent est presque une fois et demie aussi grande que la distance entre la deuxième et la troisième et celle-ci paraît une fois et demie aussi grande que la distance entre la troisième et la quatrième; la troisième jusqu'à la septième dent incluse sont équi- distantes, la distance entre la septième et la huitième est un peu plus grande et cette distance est un peu plus courte que celle entre la huitième et la neuvième; la neuvième dent enfin se trouve aussi loin de la huitième que de la dixième, tandis que la distance entre la neuvième et la dixième est une fois et demie aussi longue que la dis- tance entre la dixième dent apicale et l’extrémité du rostre. Le bord supérieur paraît aussi convexe que chez la femelle déjà décrite. La première dent du bord inférieur est placée, au milieu du bord, au- dessous de la septième dent du bord supérieur et la quatrième pré- cisément au milieu entre la neuvième et la dixième ; les quatre dents sont équidistantes. La troisième femelle (le n° 20 du tableau) présente à peu près la même taille que la précédente, sa carapace, le rostre inclus, mesu- rant également 22 millimètres. Comme la deuxième femelle, le ros- tre dépasse légèrement les scaphocérites, mais le bord supérieur est un peu moins convexe et la portion distale est moins distinctement relevée ; en ce qui regarde le nombre et la disposition des dents, cette femelle s'accorde avec la première, mais il n’y a qu'une seule dent sur la carapace, la deuxième dent étant à cheval sur le bord de l'orbite. Chez la quatrième femelle qui a la même taille que la troisième, la pointe du rostre est cassée, mais le rostre dépasse le pédoncule antennulaire; le bord supérieur autant qu'il existe, porte huit dents, dont la deuxième est placée au-dessus du bord de l’or- bite, le bord inférieur trois. Le bord supérieur est aussi convexe que chez la femelle précédente. Chez la plus grande femelle le telson (fig. 2a) se rétrécit assez fortement, la largeur du bord postérieur n'étant guère plus qu’un tiers de la largeur à la base ; la paire antérieure d’épines est implantée juste en avant du milieu; l'intervalle entre les deux paires est deux : fois et demie aussi long que celui séparant les deux épines de la paire 908 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELCIQUE. antérieure et à peu près aussi long que la distance entre la paire postérieure et l'extrémité pointue du telson, que les épines internes du bord postérieur dépassent de leur moitié distale. Chez les trois autres femelles la paire antérieure d‘épines est située à peine en arrière du milieu, mais pour le reste l’arrangement des épines est le même. La branche interne du fouet externe des antennules est serrulée. Le bord antérieur du scaphocérite {fig. 2b) n’est que légèrement courbé et se dirige très obliquement depuis l’épine distale jusqu’à l’angle antéro-interne obtus. Chez les quatre femelles les maxillipèles externes dépassent le pédoncule antennaire de deux cinquièmes de leur article distal. Chez toutes les femelles de la rivière Ottenge les pattes de la pre- mière paire sont courtes et ne dépassent les scaphocérites que des doigts de leur pince, qui ne sont guère plus longs que là paume; chez la plus grande femelle le carpe est long de 7.2 millimètres, tandis que la pince est longue de 3.1 millimètres, le carpe étant deux fois un tiers aussi long que la pince. Chez les autres femelles la pince paraît comparativement plus longue par rapport au carpe. Pour ce qui regarde les dimensions des pattes de la deuxième paire, je renvoie au tableau où les trois femelles mesurées de la rivière Ottenge sont indiquées sous les n° 18, 19 et 20. Chez la plus grande femelle la patte droite (fig. 2e) est légèrement plus grande que l'autre, mais chez les trois autres femelles les deux pattes sont égales ; chez celle-là les pattes de la deuxième paire dépassent lesscaphocérites de leur pince et de la moitié du carpe, chez celles-ci de la pince et des deux tiers du carpe. Le mérus, qui chez la plus grande femelle s'étend jusqu’au troisième article antennulaire, s'épaissit faiblement vers son extrémité distale et paraît cinq fois et demie aussi long que large à celte extrémité; cet article n'est guère plus long ou aussi long que l’ischium. Le carpe qui est presque une fois et demie aussi long que le mérus, s’épaissit régulièrement depuis son quart proximal jusqu’à son extrémité distale et paraît sept fois aussi long que large à cette extrémité. La pince est un peu plus longue que le carpe, quoique chez la plus jeune femelle (n° 20) la différence soit si minime, qu’elle semble avoir la même longueur. La paume, dis- tinctement plus courte que le carpe, paraît, chez ces femelles, à peu près une fois et demie aussi longue que les doigts; la paume, large de 1.4 millimètre chez la plus grande femelle, est un - ANNALES, XLVI (1911). 209 peu plus que cinq fois aussi longue que large et paraît presque cylin- drique, étant épaisse de 1.28 millimètre au milieu de sa longueur. Chez la plus grande femelle de la rivière Ottenge (fig. 24), le doigt mobile de la patte droite est armé à sa base de quatre dents obtuses de taille égale, dont les trois proximales sont contiguës, tandis que la qua- trième se trouve aussi loin de la troisième que celle-ci de la première; on ne voit que trois dents au doigt immobile, dont la troisième, située juste en avant de la troisième du dactyle, est placée presque deux fois aussi loin de la deuxième que celle-ci de la première. Les dents sont suivies d’une crête tranchante jusqu'aux extrémités des doigts comme d'ordinaire. Les doigts de la pince gauche présentent la même armature, mais les dents sont moins développées; il n'y a que deux petites dents sur le doigt immobile, la troisième du doigt mobile est située un peu plus en avant et la quatrième est distinc- tement plus grande que les trois précédentes. Chez la deuxième femelle les dents sont moins développées ; le doigt mobile porte _ quatre dents dont la quatrième est plus grande que les autres, mais dans la pince droite la troisième est placée un peu plus en avant, tandis que dans la pince gauche la deuxième et la troisième sont contiguës et situées juste au milieu entre la première et la quatrième ; dans l’une et l’autre pince, le doigt immobile ne porte que deux dents, Chez la femelle (n° 20 du tableau), dans les deux pattes le doigt mobile porte trois dents obtuses, dont la troisième est un peu plus grande que les deux dents proximales ; celles-ci ne sont pas contiguës, mais la dis- tance de ces dents est à peine plus que moilié aussi longue que l'inter- valle entre la deuxième et la troisième; dans l’une et l’autre patte, le doigt immobile ne présente que deux dents. Chez la quatrième femelle dont les pattes sont un peu mutilées, les doigts de la pince droite sont armés chacun de trois dents, dont la troisième est un peu plus grande que les deux proximales, tandis que dans l’un et l’autre la deuxième dent est située à peu près au milieu entre la première et la troisième ; la pince gauche se comporte comme celle de la femelle (n° 19), mais la deuxième et la troisième dent qui sont contigués, sont distinctement placées plus près de la première que de la qua- trième. Il résulte du précédent que l’armature des doigts varie un peu. Quant à la spinulation, je veux remarquer que l'on observe chez la plus grande femelle quelques très petites spinules sur la face infé- rieure du mérus, tandis que l’ischium n’en porte pas; ces petites spi- nules se voient aussi sur la face inférieure du carpe, mais de plus Fe Soc. Zool. et Malac. Belg., t. XLVI. 5 16 1Q SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. grandes, assez irrégulièrement disposées, existent sur le bord externe et le bord interne de cet article. Tandis que la face supérieure de la paume est presque inerme, sur la face inférieure quelques petites spinules, longues de 0.08 millimètre, sont répandues; de plus grandes spinules, longues de 0.15 à 0.17 millimètre, existent sur le bord externe et ces spinules, qui, comme toutes les autres, sont dirigées obliquement en avant, sont disposées dans une rangée longitudinale et se continuent presque jusqu'au milieu du doigt mobile. Des spinules de la même longueur se voient sur le bord interne de la paume, elles sont ici moins distinctement arrangées dans une ligne longitudinale, mais plus irrégulièrement disposées. Chez les autres femelles plus jeunes, la spinulation est moins déve- loppée, quoique les grandes spinules aux bords externe et interne soient bien visibles. Les trois paltes postérieures étendues en avant s'étendent jusqu'à l'extrémité des scaphocérites. Quant à l'espèce adulte, les descriptions citées de M. Lewz et de moi ainsi que l'étude des seize exemplaires déjà mentionnés nous apprennent ce qui suit. Le mâle du Pal. Sollaudi atteint la longueur de 95 millimètres, tandis que la femelle porte des œufs quaud le corps présente la longueur de 72 millimètres, mais la femelle ne semble pas atteindre la même taille que le mâle; la seule femelle, capturée à Dume dans le Caméron, ne porte pas encore des œufs, quoique présentant la même taille de 72 millimètres. Les œufs de la seule femelle ovifère, qui fut recueillie dans la petite rivière de Bim- fille, Guinée espagnole, sont peu nombreux mais très larges, longs * de 3.8 à 3.78 millimètres et larges de 2.25 millimètres. Le rostre de cette femelle ressemble parfaitement à celui de la plus grande femelle de la rivière Oltenge, seulement il y a quatre dents en dessous, éomme chez la femelle n° 19. Chez la plupart des autres exemplai- res plus ou moins adultes de Dume, de Jaunde et de la Bimfille, le rostre ne porte en dessus que sept ou huit dents, dont celle qui est placée le plus en avant se présente souvent comme dent apicale, rapprochée de la pointe du rostre; Lantôt il y a deux dents sur Ja carapace, tantôt une seulement et dans ce cas ci la deuxième dent est située devant le bord de l’orbite, rarement, comme chez le mâle (n° 8) de Jaunde, à cheval sur ce bord. Le mâle de Kribi ne portait que six dents en dessus et l’on observe également ce nombre restreint chez deux jeunes femelles de la rivière Bimflle. Chez la plupart de ANNALES, XLVI (1911). 211 ces exemplaires on voit trois dents sur le bord inférieur du rostre, plus rarement, comme chez le mâle de la rivière Kribi et comme chez deux mâles adultes de Jaunde, deux seulement et toujours ces dents sont placées sur la moitié distale du rostre; un très jeune indi- vidu de la rivière Bimfille, long seulement de 23 millimètres, pré- sente cinq dents sur le bord inférieur, mais ceci est évidemment une grande exception. Le rostre est convexe au-dessus des yeux comme chez le mâle adulte (n° 2) de Dume et d’autres exemplaires, mais par- fois la convexité du bord est très peu marquée comme chez le mâle (n° 3) de Dume et comme chez le mâle de la rivière Kribi (J.-G. DE Man, loc. cit., pl. XIX, fig. 30); chez le mâle {n° #) de Dume la pointe du rostre (fig. 2e) est légèrement relevée et atteint presque l’extrémité des scaphocérites. Le plus souvent, cependant, le rostre ne s'étend qu'à mi-chemin entre l'extrémité du pédoncule antennulaire et celle des scaphocérites, mais quelquefois, comme chez le jeune mâle (n° 12) de la rivière Bimfille, il ne dépasse que légèrement le pédoncule antennulaire, aussi la-pointe du rostre n’est souvent guère relevée ou pas du tout. Chez tous ces exemplaires la paire antérieure d’épines est im- plantée immédiatement en arrière du milieu du telson comme chez le mâle de la rivière Kribi {J.-G. ne Man, loc. cit., fig. 31); la paire postérieure est située un peu plus près de la paire antérieure que de l'extrémité du telson, aussi la distance des deux paires est distinctement plus longue que l’intervalle séparant les deux épines de la paire antérieure. Les pattes-mâchoires externes dépassent le pédoncule antennaire chez le mâle adulte d'un peu plus que la moitié de leur article terminal, chez la femelle adulte ovilère presque de la longueur entière de cet article. Les pattes de la première paire dépassent les scaphocérites chez le . mâle adulte d'un quart jusqu’à deux cinquièmes de leur carpe, chez la femelle adulte d’un quart. D’après M, Lewz (loc. cit., p. 8) la longueur de la pince ne serait qu’un tiers du carpe; ceci n’est pas juste, la pince mesure chez les mâles adultes deux cinquièmes du carpe, chez le mâle de la rivière Kribi même la moitié ‘J.-G. ne Man, loc. cit., p. 307) et chez la femelle adulte (n° 13) le carpe ne paraît également guère plus que deux fois aussi long (9.2 millimètres) que Ja pince (4.2 millimètres). Le plus souvent les doigts sont un peu plus longs que la paume, plus rarement ils présentent la même longueur. D19 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Chez les individus adultes, tant chez les mâles que chez les fe- melles, les pattes de la deuxième paire sont subégales, tantôt c'est la patte droite, tantôt la gauche qui est la plus longue; chez le mâle (n° 5) long de 80 millimètres de Dume les deux pattes sont égales. Chez le mâle adulte long de 95 millimètres de Dume la patte droite, qui seule est présente, dépasse le scaphocérite de trois cinquièmes du mérus, chez le mâle de Dume, dont la taille est presque la même, de la moitié, chez le mâle (n° 4) long de 82 millimètres de deux cin- quièmes et chez le plus jeune mâle (n° 5) de la même localité, dont les pattes sont égales, le mérus n’atteint que l’épine terminale des scapho- cérites. Chez la femelle adulte de la rivière Bimfille le mérus de la patte droite atteint l'extrémité des scaphocérites, celui de la patte gauche s'étend jusqu’à l'épine terminale; chez la femelle, longue de 72 millimètres, de Dume, enfin, le mérus de la patte gauche s'étend aussi loin en avant que le rostre, celui de la patte droite n’atteint que l'extrémité du pédoncule antennulaire. Chez le très jeune individu, long de 23 millimètres, de la rivière Bimfille, le mérus de la patte gauche n'atteint que l'extrémité distale du premier article antennu- laire, tandis que le carpe dépasse le scaphocérite d’un tiers de sa lon- gueur, Les dimensions des pattes sont indiquées dans le tableau à la page 280, de sorte qu’il ne semble-pas nécessaire de décrire leurs pro- portions relatives. La forme caractéristique du doigt mobile chez le mâle adulte a déjà été décrite par M. Lewz et figurée (H. Lez, loc. cit: p.06, 0. He, TE Quant à la spinulation de ces paltes, je veux remarquer que, chez le mâle adulte, le bord externe de l’ischium et du mérus paraît à l'œil nu lisse, ne présentant que de très rares spinules microscopi- ques, mais que la face inférieure et le bord interne de ces articles sont couverts de nombreuses spinules bien visibles, aiguës, quoique de forme trapue et répandues irrégulièrement. Le carpe allongé est parfois légèrement courbé, de façon que son bord supérieur soit un peu concave, comme chez le mâle adulte (n° 2) de Dume, et chez ce mâle le bord externe paraît de même légèrement concave. La face supéro-externe du carpe paraît également lisse à l'œil nu, ne pré- sentant que de rares spinules microscopiques, mais sur la face inféro- interne de plus grandes spinules sont répandues, parfois en séries plus ou moins distinctes ; ces spinules sont pointues el coniques, n'ayant pas la forme trapue des spinules du mérus et de l’ischium. La face supé- rieure de la paume (fig. 2f) paraît lisse, ne portant également que des ‘4 | - ANNALES, XLVYI (1911). 273 spinules rares et microscopiques ; la face inférieure porte de petites spinules éparses, qui deviennent plus grandes vers le bord interne, où elles sont arrangées dans une série longitudinale assez distincte, quoique assez espacées. Les spinules du bord externe de la paume sont placées dans une seule série longitudinale assez serrée, laquelle est caractéristique de cette espèce; ces spinules sont presque aussi lon- gues que celles du bord interne, mais leur forme est plus trapue et elles sont moins pointues, du moins celles de la partie moyenne de la série. Tandis que les spinules des articles précédents et du bord interne de la paume sont toutes dirigées obliquement en avant, celles de la série longitudinale du bord externe de la paume sont, chez les mâles adultes, placées perpendiculairement à l'axe longitudinal de la pince, sauf quelques-unes près de l'extrémité proximale et près de l'extrémité distale de la paume, qui sont obliques. Ces spinules per- pendiculaires au bord externe de la paume sont présentes chez les mâles (n° 4 et 2) de Dume (fig. 2f), mais chez le mâle {n° 3) de la . même localité elles sont déjà placées obliquement ; chez le mâle (n°.11) de la rivière Bimfille ces spinules sont perpendiculaires presque sur la moitié distale du bord externe, tandis que celles de la moitié proxi- male sont obliques. Chez les autres exemplaires, même chez les grands mâles de Jaunde, ces spinules du bord externe sont toutes obliques. Chez la femelle adulte de la Guinée espagnole (n° 13) les paties de la deuxième paire (fig. 27) sont lisses à leur face supérieure, mais les spinules des bords externe et interne des articles sont bien développées, tandis que les spinules du bord externe de la paume sont toutes obliques et assez obtuses. Les doigts sont couverts, chez les mâles adultes, de nombreutes spinules serrées, pointues et dirigées obliquement en avant, jusqu’auprès de leurs pointes; on observe en outre à la face inférieure, le long de la crête tranchante qui s'étend ne depuis la dent distale jusqu'aux extrémités, quinze à vingt spinules Vista coniques et aiguës, qui sont beaucoup plus grosses que les autres spinules des doigts; à la face supérieure des doigtsces grosses spinules font défaut, ou l’on n’en observe que quelques-unes près de la partie proximale de la crête tranchante. La moitié proximale de ces spinules sont placées perpendiculairement à l'axe des doigts, les suivantes sont obliques. Chez les jeunes mâles et les femelles, ces grosses is _nules sont peu ou semblent manquer du tout. He : Les deux espèces de l'Afrique occidentale du sous- 914 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. genre Eupalæmon, ches lesquelles le carpe des pattes de la deuxième paire paraît également distinctement plus long que la paume et qui par conséquent se rapprochent le plus du Pal. Sollaudii, sont le. Pal. macrobrachion HerkLors et le Pal. Foai Cour. Le Pal. macrobrachion dont J'ai donné une description détaillée en 1904 se distingue au premier coup d'œil par les doigts des pinces : de la deuxième paire qui sont entourés d’un duvet serré, puis par la spinulation différente de ces pattes. Le rostre présente des caractères différents, le telson, enfin, est un peu plus rétréci en arrière et les épines de la face supérieure sont placées plus en avant. Comme j'ai déjà dit auparavant, je dois des renseignements utiles sur le Palæmon Foai Cour. à M. Sozcaur du Musée de Paris, auquel j'avais envoyé une des quatre jeunes femelles (le n° 19 du tableau) de la rivière Otlenge. D’après M. Sozcaur, dont la lettre est ici copiée presque littéralement, les trois exemplaires types du Pal. Foai (H. CouTière, BuLLETIN pu MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE, Paris, 1902, n° 7, p. 17) ont le rostre nettement plus court, son bord supérieur très faiblement convexe au-dessus des yeux, continuant presque directement la ligne médiane dorsale de la carapace cépha- lothoracique et ne se relevant pas à l'extrémité anlérieure. Les épines, que les pattes de la deuxième paire présentent, chez le Pal. Sollaudü, sur leurs bords externe et in'erne, des épines aiguës, disposées plus ou moins distinctement .en rangées longitudinales, de telles épines n'existent pas dans Pal. Foai, où l’on trouve sur la paume et la base des doigts de petites granulations éparses (non pas aiguës, comme lie dit M. Courière), qui, à un fort grossissement, apparaissent comme des tubercules arrondis, surbaissés, pas plus hauts que larges; ces granulations se retrouvent, mais extrêmement faibles, sur le carpe et sur le mérus. On n’en voit pas trace dans l’exemplaire désigné par M. Courière comme P, (Eupalæmon) sp. (?) (loc. cit., p. 519) et pro- venant également de la région du Haut-Congo, qui, d’après M. Sor- LAUD, est à peu près sûrement un Pal. Foai. Dans le Pal. Sollaudii les épines dorsales du telson sont bien visibles et celles de la première paire sont situées à peine en arrière du milieu du telson. | LT Dans les quatre spécimens de M. Courière [y compris le P. (Eupa- læmon) sp.|, ces épines sont extrêmement petites, absolument invi- sibles à l'œil nu et même très difliciles à découvrir avec un grossis- sement de trente fois environ; en outre, elles sont situées très en dois ht Mont dal pit ei ANNALES, XLVI (1911). 215 arrière, nettement plus en arrière que dans tous les autres Palémons africains, les deux paires étant contenues dans le tiers postérieur du telson. Tous ces caractères séparent nettement le Pal. Foui du Palæmon de la rivière Ottenge. Distribution : Le Pal. Sollaudii be Max à été observé an Caméron [Dume (Lenz), Jaunde (Lenz), rivière de Kribi (be Max)}, dans la Guinée espagnole [rivière de Bimfille (Lewz)|, dans le Congo français [rivière de Sangha (Sozuaun)], au nord du Congo belge [rivière d'Ottenge, près de Banzyville (be Max)|. Palæmon (Eupalæmon) Lujæ nov. sp. (PL. IL, fig. 3 à 3b, et PI. III, fig. 8c à 3e.) Six mâles recueillis par M. Lusa à Kondué dans le district du Kasaï, sur la rivière Sankuru, dans les parages de Lusambo, Cette jolie espèce, que J'ai l'honneur de dédier à M. Lusa, s'ap- proche, parmi les espèces de l’Afrique occidentale, le plus du Pat. (Eupalæmon) Lenzii ne Max, qui probablement habite le cours infé- rieur du Congo. La taille est la même, le plus grand mâle mesurant 86.5 millimètres depuis l'extrémité du rostre jusqu’à celle du telson. Le rostre qui ressemble beaucoup à celui de Palæmon Weberi ve Max de l’île de Célèbes (voir : J.-G. pe Man, dans : Max Weger’s Z00L0- GISCHE ERGEBNISSE, IE, 1892, Tab. XXV, Fig. 33), dépasse toujours - plus ou moins distinctement les scaphocérites; dans quatre exem- plaires, mesurant 67.5 à 82.5 millimètres, le rostre ne les dépasse -que légèrement, de 1.25 à 2 millimètres, dans le plus grand mâle, long de 86.5 millimètres, de 2.5 millimètres, et dans le plus jeune, long de 67 millimètres, même de presque # millimètres. La crête rostrale (fig. 3 et 34) qui prend son origine juste en avant du milieu de la carapace, se dirige d’abord assez fortement en haut jusqu’au niveau du bord postérieur des cornées, étendues en avant, et s’in- fléchit ensuite en bas, à peu près jusqu'à l'extrémité distale des pé- doncules antennulaires; la portion distale est toujours plus ou moins distinctement relevée. Il résulte de cette direction de la crête ros- trale, que le rostre paraît assez fortement convexe au-dessus des yeux, étendus en avant, et qu'à ce niveau-ci la portion située au- dessus de la très large crête latérale paraît beaucoup plus haute que la portion située au-dessous qui est presque nulle, parce que les dents sont placées à peu près directement sur la crête. La formule 916 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. rostrale des six mâles est indiquée dans le tableau; le nombre des 1 dents proximales du bord supérieur s’élève à sept ou huit, tandis que l’on y observe deux dents apicales, rarement une seule. Les dents du bord supérieur sont peu proéminentes et toutes de la même taille. n’y à qu'une seule dent sur la carapace, située assez loin en avant, #4 de façon que la distance entre le bord de l'orbite et le bord antérieur de cette dent ne mesure chez les individus adultes qu’un huitième ou neuvième de la longueur de la carapace, chez les individus plus jeunes de 67 millimètres un septième à un sixième. La deuxième dent est placée toujours en avant du bord de l'orbite, plus ou moins dis- tinctement, et sa distance de la première est une fois et demie aussi longue que celle entre la deuxième et la troisième. Les intervalles entre les autres dents proximales sont égaux, comme chez le plus : grand exemplaire long de 86.5 millimètres, ou plus souvent un peu inégaux ; ainsi, par exemple, chez le mâle, long de 82,5 millimètres, la deuxième dent est située aussi loin de la troisième que la septième de la huitième, les distances entre la septième et la sixième et entre la sixième et la cinquième qui sont subégales, sont un peu plus petites, tandis que les distances égales entre la cinquième et la quatrième et entre la quatrième et la troisième sont les plus petites de toutes. 5:84 Chez le mâle (n° 3), la distance entre la huitième dent proximale et la dent apicale est une fois et demie aussi longue que la distance entre la dent apicale et la pointe du rostre; chez les autres exem- plaires, la deuxième dent apicale ou antérieure est plus ou moins … rapprochée de l'extrémité du rostre et située aussi loin de la pre- mière dent apicale que celle-ci de la dent suivante, mais plus souvent A la première dent apicale est située plus loin de la dent proximale suivante que de la deuxième dent apicale. Chez le plus jeune individu, la deuxième dent apicale se trouve tout près de la pointe du rostre et paraît beaucoup plus petite que les autres dents, si petite, que l'on ne l’aperçoit que moyennant la loupe, aussi chez le mâle (n° 4) la deuxième dent apicale est beaucoup plus petite que les précédentes. Les dents du bord inférieur, dont le nombre varie de cinq à sept, occupent la moitié distale ou les deux tiers antérieurs; ces dents sont égales ou parfois la première ou la dernière sont un peu plus petites, et les distances qui les séparent sont égales ou sub-égales. Tantôt la première dent se trouve vis-à-vis de l’extrémité proximale du second article antennulaire (mâle n° 8), tantôt vis-à-vis du milieu (mâl pe ANNALES, XLVI (1911). 217 n° 4), tantôt vis-à-vis de l'extrémité de cet article (mäle n° 6); chez le mâle (n° 3), la septième dent du bord inférieur est placée entre la dent apicale du bord supérieur et la pointe du rostre, Justement au * milieu, chez le mâle (n° 1) la cinquième dent au-dessous de la pre- mière dent apicale du bord supérieur et chez le mâle (n° 6) la sixième dent juste en avant de cette première dent apicale. Comme il y a déjà été remarqué, les dents du bord inférieur sont très rapprochées de la crête latérale. La carapace et l'abdomen sont lisses ; la carapace n’est pas ponc- tuée du tout, mais le sixième segment de l’abdomen et le telson por- tent de très distinctes ponctuations, en dessus, sur leur longueur entière et de même les segments précédents près de leur bord posté- rieur. L'épine hépatique, un peu plus petite que l’épine antennaire, est placée en arrière et en dessous de celle-ci, juste devant la pre- mière dent rostrale. Le sixième scgment de l’abdomen est, chez le mâle (n° 1), long de 7.5 millimètres et large de 4.75 millimètres au milieu ; chez le mâle (n° G), ces nombres sont respectivement 6 mil- limètres et 3.8 millimètres. Le telson (fig. 3b), environ une fois et demie aussi long que le sixième segment, se rétrécit assez forte- ment en arrière, sa largeur à la base n’est guère plus qu’un tiers de sa longueur et paraît trois fois et deux dixièmes aussi grande que la largeur du bord postérieur; chez le plus grand mâle, le telson est long de 10.5 millimètres, large de 3.75 millimètres à la base et de 4 16 millimètre au bord postérieur; chez le plus jeune individu - (n° 6), ces nombres sont dans le même ordre 8.4 millimètres, 2.8 millimètres et 1 millimètre. Le telson se termine par une pointe aiguë comme chez la plupart des espèces de ce genre et porte de part et d'autre de cette pointe une paire d’épines comme d'ordinaire. Comme chez le Pal. (Eupalæmon) Foai Cour., les épines de la face . supérieure sont situées très en arrière, mais, différemment de cette espèce, elles sont bien visibles, quoique petites. La paire anté- rieure, en effet, est située immédiatement en avant du tiers pos- térieur, la longueur du telson étant en proportion de la distance entre la paire antérieure et l’extrémité du segment comme 10.5 : 4; - la paire postérieure est située au milieu entre la paire antérieure et = la pointe du telson ou un peu plus près de celle-ci, la distance lon- _ gitudinale des deux paires enfin paraît une fois et demie jusqu'à deux fois aussi longue que la distance entre les épines de la paire antérieure. : 218 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. é Le bord antérieur du scaphocérite est assez oblique et son angle antéro-interne est distinct, mais obtus. Les maxillipèdes externes s'étendent jusqu'à l'extrémité distale du second article antennulaire et dépassent le pédoncule antennaire chez les adultes des trois quarts, ' chez les jeunes mâles, longs de 67 millimètres, de la moitié de leur article terminal. Les pattes de la première paire dépassent les scaphocérites chez les adultes de leur pince et du cinquième distal de leur carpe, chez les jeunes de 67 millimètres de leur pince seulement; le carpe, long de 10 millimètres chez le mâle (n° 4) et de 8 millimètres chez le mâle (n° 6), paraît un peu plus que deux fois aussi long que la pince, qui est longue de 4.25 millimètres dans le premier et de 3.5 milli- mètres dans le second; les doigts sont un peu plus longs que la paume. Tableau indiquant la formule rostrale et les dimensions des pattes de la deuxième paire. — du corps. 1 86.5 | 82.5 ca: | Nol1| N2 4 1 À Hormulemosiralonen rte TE? S+2|8+1 5 6 Longueur de la patte droite . . . . | 85 84 dede TisChium 2 E SRT2 12 7, AL METUS es PACS TE à ie 19 16 Zu CAPE AE cu nec RUN 0 PET MA DINCe + Se nue AL OS OR LS -Adelapaumne4" 4%: a e1:5 1241 Lee des doigts , . . . . .|11 10.5 3 —. delapattegauche. + . «180 .5.|,94 ” ; ° : 5 = betéechine 2 x à 40, dues 4e Le sa = Humsdrage 2 ae san MISE 15| 9.5] 25 Ld Héinatbenr TE SE AR 23-1454 | 14 2. ; = ape 217: 270.780 38 | 27.5 | 23. 5 |48.5: D delapaume . . , . . | 495 | 26 5slass [as [us PR AO CES Dita er - po o ES RUE patin Et 4 al! RON st de 2 due np NE AT wi or ANNALES, XLVI (1911). 219 Il résulte de ce tableau que dans les deux mâles les plus grands les deux pattes sont un peu inégales, tandis qu’elles sont égales dans les quatre individus plus jeunes; les deux paltes du mâle (n° 1) étaient détachées, mais dans le second la patte gauche est la plus grande. Cette patte y est un peu plus longue que le corps, mais la patte droite de même comme les deux pattes du mâle (n° 1) sont à peu près aussi longues que le corps; chez les quatre mâles plus jeunes les pattes sont un peu plus courtes que le corps. La grande patte gauche (fig. 3c) du mâle (n° 2) dépasse le scaphocérite d’un peu plus que le tiers distal du mérus, la patte droite le dépasse du quart distal seulement; chez le mâle {n° 5) le mérus des deux pattes atteint l’extré- mité distale des scaphocérites, et chez le plus jeune exemplaire il l’atteint presque, Le mérus qui est toujours plus long que lischium, chez les mâles adultes d'un tiers ou d’un quart, tandis que chez les plus jeunes individus la différence est moins grande, est légèrement _ épaissi dans sa moitié distale et cet article paraît six à sept fois aussi long que large à son extrémité distale. Le carpe, d’un tiers ou d’un quart plus long que le mérus, s'épaissit un peu depuis le milieu jusqu’à son extrémité distale et paraît sept fois aussi long que large au niveau de celle-ci; quelquefois le carpe n’est pas tout à fait droit, paraissant légèrement infléchi en dedans ou bien son bord externe paraît légèrement concave. Comme chez le Pal. Lenxü, le carpe paraît au premier coup d'œil aussi long que la paume; mesuré exactement il paraît cependant chez les mâles adultes un peu plus court que la paume, chez le mâle (n° 4) la paume présente la même longueur que le carpe et chez les deux mâles les plus jeunes le carpe _ paraît même légèrement plus long que la portion palmaire. La paume, longue de 26 millimètres, de la patte gauche du mâle (n° 2), est large de 2.75 millimètres et épaisse de 2.5 millimètres au milieu, elle paraît donc presque cylindrique et neuf fois et demie aussi longue que large; la paume de la patte droite du mâle (n° 1) n’est que huit fois aussi longue que large et, chez les mâles les plus jeunes, la proportion entre la longueur et la largeur de la paume est indiquée par le nombre 6.6. La largeur de la portion palmaire reste la même sur sa longueur entière, mais l'épaisseur diminue légèrement depuis . l'articulation carpienne jusqu’à celle des doigts : ainsi la paume de la patte gauche du mâle (n° 2) est épaisse de 2.5 millimètres à son extrémité proximale et de 2.1 millimètres près de l'articulation des doigts. Les doigts (fig. 34) qui joignent exactement et qui sont 290 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. légèrement dirigés en dedans, sont dans les mâles adultes à peu près moitié aussi longs que la paume [dans les deux pattes du mâle (n°9) ils sont un peu moins, dans celles du mâle (n° 1) un peu plus que moitié aussi longs], mais dans les jeunes mâles les doigts mesurent presque deux tiers de la paume. Chez les mâles adultes, les doigts portent chacun quatre dents obtuses et alternées, dont celles du doigt immobile sont placées le long du quart proximal; la première dent près de l'articulation est la plus petite, la quatrième la plus grande de toutes. De part et d'autre de la crête tranchante (fig. 34 et 8e) qui s'étend depuis ces dents jusqu’à l'extrémité des doigts, sont placées une douzaine d’'épines beaucoup plus grosses que les autres; celles qui se trouvent à la face inférieure des doigts sont assez obtuses et placées, à peu près comme chez Pal. (Eupalæmon) | duxæ Lenz, perpendiculairement à l'axe longitudinal des doigts; celles que l’on observe sur la face supérieure sont un peu plus petites, assez aiguës et légèrement dirigées en avant, Quant à la spinulation, je dois remarquer que l’on observe sur le bord interne de la paume des épines grêles, assez longues et pointues; ces épines, assez espacées et non pas placées distinctement en rangées longitudinales, se conti- nuent jusqu’à l'extrémité du doigt immobile. La face inférieure dela paume et des doigts est armée d’épines semblables et espacées, mais qui sont ur peu plus petites, et les épines espacées que l’on voit sur la face supérieure de la pince sont encore plus petites et ressemblent aux petites épines du bord externe. Toutes ces épines sont oblique- ment dirigées en avant, ce qui est aussi le cas avec les épines du carpe et des articles précédents; la spinulation du carpe ressemble à celle de la paume, mais pour ce qui regarde le mérus, je dois remar- quer que la face supérieure est presque “dépourv ue d’épines et que les grandes épines du bord interne sont placées assez distinctement dans une rangée longitudinale. De petites épines espacées se voient sur l'ischium, mais le bord externe de cet article est lisse et inerme. : Sauf quelques soies fort petites et rares que l'on observe par-ci par-là, les pattes de la deuxième paire sont glabres. Chez les joues mâles toutes ces épines sont moins développées. ; Ghez le mâle adulte (n° 2), les pattes de la troisième paire dépas- sent le scaphocérite du dactyle et du tiers distal de leur propodite, celles de la cinquième paire du dactyle seulement. Les trois patte postérieures sont glabres et presque inermes, ne portant que les … épines ordinaires au bord inférieur des propodites; ceux-ci sont ANNALES, XLVI (1911). 294 environ deux fois aussi longs que les doigts. Chez les jeunes mâles ces pattes sont plus courtes, celles de la troisième paire ne dépassant les scaphocérites que d'une partie des doigts. Remarques : L'espèce la plus voisine du Pal. (Eupalæmon) Lujæ est certainement le Pal. (Eupalæmon) Lenzii ve Max du Bas-Congo, mais les deux espèces se distinguent nettement par le rostre, le telson et Les pattes de la deuxième paire. Le bord supérieur du rostre porte le même nombre de dents, mais chez le Pal. Lenxü (fig #4 et 4a) il y a constamment deux dents sur la carapace et la troisième est placée au-dessus du bord de l'orbite ou justement en avant de ce bord; le bord inférieur est armé de quatre ou cinq dents, chez le Pal. Lujæ de cinq, six ou sept dents. Le rostre du Pal. Lenxii présente une forme différente, la partie située au-dessus de la crête latérale est moins haute, mais les dents rostrales du Pal. Lensii sont plus proéminentes. Le telson du Pal. Lenxii (fig. 4b) a une forme plus trapue et est moins rétrécie en arrière : ainsi chez le plus grand des quatre mâles typiques, sur lesquels cette espèce a été établie (J.-G. DE Man, dans : Notes FROM TRE LEyDEN Museum, vol. XXXIIT, 1911, p. 225), le telson est long de 105 millimètres, sa plus grande largeur près de la base mesure 4.25 millimètres, tandis que le bord postérieur est large de 4.5 millimètre; le telson n'est donc que sept fois aussi long que son bord postérieur est large, chez Pal. Lujæ neuf fois. La paire antérieure d’épines est placée, chez le Pal. Lenxt, immédiatement devant le milieu, chez le Pal. Lujæ ces épines sont implantées beaucoup plus en arrière, Quant à la longueur rela- tive des articles des pattes de ia deuxième paire, les deux espèces se ressemblent parfaitement, excepté que les doigts mesurent chez le Pal. Lenzii (fig. 4c) deux tiers de la paume, mais chez le Pal. Lujæ la moitié, au moins chez les mâles adultes. Chez le Pal. Lenxii, les pattes de la deuxième paire présentent une forme beaucoup plus _trapue, c’est la différence principale, car la spinulation est aussi à _ peu près la même. Tant chez le plus grand mâle typique de cette espèce que chez le mâle adulte (n° 2) du Pal. Lujæ le carpe de la _ patte droite est long de 20 millimètres : chez le Pal. Lenxü, l'extré- mité distale et l'extrémité proximale de ce carpe sont larges de 3.5 millimètres et de 2.1 millimètres, chez le mâle du Pal. Lujæ ces nombres sont respectivement 2.75 et 1.75 millimètres. La paume de _cetle même palte est, chez le Pal. Lena, longue de 19 millimètres 299 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE'ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. et large de 3.2 millimètres au milieu, chez le Pal. Lujæ au contraire longue de 21.5 millimètres et large de 2.5 millimètres. Ces deux espèces ont la même (aille, mais le Pal. Lenxii présente une forme plus trapue. Palæmon (Eupalæmon) Lenzii DE Man. (PI. I, fig. 4 à 4, et pl. II, fig. 4cà 4e.) Palæmon (Eupalæmon) Lensii, J.-G. DE Man, dans : NOTES FROM THE LEYDEN Museum, vol. XXXIII, 1911, p. 225. Cette espèce, qui habite probablement le cours inférieur du Congo et dont j’ai donné une description détaillée dans la note citée, n’a pas encore été figurée. Les quatre mâles types sé trouvant encore à ma disposition, je profite de cette occasion pour en publier dans ce travail-ci les figures nécessaires. L'espèce n’est pas représentée dans la collection du Musée de Tervueren, (Voir cependant, à propos de cette espèce, mes nouvelles observations aux pages 226 et 227). Palæmon (Eupalæmon) dux LEnz. (PL IV, fig. 5 à 56.) Palæmon (Eupalæmon) dux H. LENz, DERAPODE CRUSTACEEN AQUATORIALAFRIKAS, Leipzig 1910, S. 9, Taf. III, Fig. 2 bis 5. (Wiss. Ergebn. Deutschen Zen- tral-Afrika-Expedition 1907-1908 unter Führung Adolf Friedrichs, Herzogs zu Mecklenburg, Bd. III, Lief. 3, Zoologie I.) — Voir aussi: J.-G. ne Man, dans: Notes FROM THE Leypen Museum, vol. XX XIII, 1911, p. 225 to 232 passim and p. 263. — H. Lewz, Palæmon (Eupalæmon) dus Lez und paucidens Hira»., dans : SITZUNGSBER. GESELLS. NATURFORSCH. FREUNDE, es Jahrg.-1911, Nr 7; S. 313 bis 316. Un mâle adulte, provenant de la rivière Kole, affluent du Lohali (Aruwimi), dans le nord-est de l’État du Congo belge. Deux mâles et une femelle pourvue d'œufs DE de Bima, -dans le district de l’Uelé. Je décris, en premier lieu, le mâle de la rivière Kole. Longueur, 415 millimètres de la pointe du rostre jusqu’à l’extré- mité postérieure du telson ; longueur de la carapace, le rostre inclus, 50 millimètres, celle de l'abdomen, 65 millimètres. Le rostre res- semble parfaitement à à la figure 2 de la description originale et s'étend précisément jusqu’au .. de la distance entre l’extrémité du pédon- cule antennulaire et celle des scaphocérites. Le rostre porte en dessus huit dents, dont la première est placée sur la carapace et la deu- CT CSP EN PRET OR AT ANNALES, XLVI (1911). 223 xième sur le bord orbitaire, justement comme dans la figure citée, tandis que la dent apicale ou huitième se trouve une fois et demie aussi loin de la septième que de la pointe rostrale. Les quatre dents distales sont un peu plus proéminentes que les quatre dents proxi- males, leur bord antérieur étant un peu plus haut. Le bord supé- rieur du rostre s'étend horizontalement en avant jusqu'à la quatrième dent, se courbe ensuite en bas jusqu’à la septième, mais d'ici jusqu’à la pointe il se dirige horizontalement. Les quatre dents du bord infé- rieur sont placées sur la moitié distale du rostre et sont moins proé- minentes, c’est-à-dire plus petites que les dents opposées du bord supérieur ; la première se trouve justement en avant de la cinquième du bord supérieur, tandis que la quatrième est placée un peu en arrière de la huitième dent supérieure. La carapace est lisse. Le sixième segment abdominal est long de 10.5 millimètres et large en avant de 7.75 millimètres. Le telson (fig. 5), long de 15 millimètres, paraît à peu près une fois et demie aussi long que le sixième segment et se rétrécit assez fortement; le telson, en effet, est large, à sa base, de 6 millimètres, tandis que son bord postérieur est large de 2.3 millimètres, la largeur à la base étant presque trois fois aussi grande qu’au bord postérieur. La paire anté- rieure d'épines est située justement au milieu du telson, les deux paires sont placées dans un rectangle, dont la longueur est presque deux fois aussi grande que l’intervalle séparant les deux épines de la paire antérieure; la distance des deux paires l’une de l’autre est un peu plus petite que celle entre la paire postérieure et l'extrémité du telson. La première paire de pattes dépasse le scaphocérite de la pince et du sixième distal du carpe: celui-ci est long de 16 millimètres, tandis que la pince dont les doigts sont aussi longs que la paume, mesure 7 millimètres. Les pattes de la deuxième paire on inégales, la gauche étant la plus grande. Mesurés le long de leur bord externe, le articles pré- sentent les dimensions suivantes, La patte gauche (fig. 5b) qui dépasse le scaphocérite de deux cinquièmes du mérus, est longue dé 181 milli- mètres, une fois et demie la longueur du corps. L’ischium qui atteint la base de l’écaille antennaire est longue de 19 millimètres et l’extré- mité distale est large de 5 millimètres. Le mérus est long de 830.5 millimètres; il s'épaissit assez irrégulièrement en avant, l'ex- trémité distale étant large de 7.5 millimètres à la face externe, l'ex- 994 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. trémité proximale large de 3.5 millimètres. Le carpe est d’un tiers plus long que Particle précédent et mesure 40 millimètres; il s’épais- sit assez régulièrement, sa plus petite largeur près de l'articulation proximale étant 3.25 millimètres, tandis que le carpe est large de 5.29 millimètres au milieu de sa longueur et de 7.5 millimètres à l'extrémité distale, mesuré au côté externe. La grande pince est longue de 82 millimètres, dont la paume en occupe cinquante. La portion palmaire paraît donc d’un quart plus longue que le carpe et une fois et demie aussi longue que les doigts; mesurée à la face supérieure dans le niveau des doigts, la paume paraît large de 6 mil- limètres à l'extrémité proximale, de 7.25 millimètres au milieu et de 9 millimètres près de l'articulation des doigts. Tandis que la paume s'élargit donc un peu vers l'articulation des doigts, elle présente au contraire partout la même épaisseur de 6.3 millimètres; elle paraît donc légèrement comprimée auprès des doigts dans la propor- tion de 3 : 2, tandis que l’article devient de plus en plus cylindri- que en sapprochant vers l'articulation carpienne. Les doigts sont grêles, s'atténuent depuis la troisième dent assez régulièrement vers leurs pointes recourbées et ils sont distinctement dirigés en dedans; chaque doigt est armé de trois dents coniques disposées comme dans la figure 3 de la description originale, le doigt mobile, enfin, paraît légèrement courbé, surtout sa moitié proximale, l’autre présente une forme rectiligne, sauf à la pointe. La patte droite est d’un sixième plus courte que celle que je viens de décrire, elle est longue de 150 millimètres et n’est que d’un tiers plus longue que le corps; elle dépasse le scaphocérite de deux cinquièmes du mérus comme la patte gauche, L'ischium est long de 17 millimètres; le mérus mesure 28 millimètres; l'extrémité proximale, mesurée à la face externe, est large de 3.5 millimètres, l'extrémité distale large de 5.6 millimètres. Le carpe n’est d’un quart plus long que l'article précédent, mesurant 35 millimètres ; mesuré au côté externe, le carpe présente une largeur de 3.25 milli- mètres près de l'articulation proximale, de 4.25 millimètres au milieu et de 6.4 millimètres à l'extrémité distale. La pince est longue de 61.5 millimètres, dont la paume occupe 39.5 millimètres; celle-ci n’est donc environ que d’un septième plus longue que le carpe. . He de cette pince présente partout la même largeur de 2 millimètres; vue du côté externe, elle paraît se rétrécir légère- Fe la paume Hat épaisse de à millimètres à l'extrémité proximale, ANNALES, XLVI (1911). re 095 de 4.5 millimètres au milieu et de # millimètres à l'extrémité distale. Les doigts sont de longueur égale et dirigés en dedans, comme dans la figure 4 (H. Lez, loc. cit.), le doigt mobile porte trois dents coniques dont la deuxième est placée juste au milieu entre la pre- mière et la troisième, mais on en voit encore une quatrième beaucoup plus petite juste en avant de la première; quant aux trois dents du doigt immobile, la distance entre la deuxième et la troisième n’est qu’un peu plus grande que celle entre la première et la deuxième. Pour ce qui regarde la spinulation, je veux remarquer que, dans les deux pinces, les épines émoussées et obtuses de la série longitudinale que l’on observe sur le bord externe, sont placées perpendiculaire- ment à l’axe du doigt, sauf trois ou quatre à l'extrémité proximale et que près de l’articulation des doigts quelques unes sont même légère- ment dirigées en arrière; puis que les épines pointues, plus irrégu- lièrement disposées et plus espacées du bord interne, qui toutes sont dirigées obliquement en avant, sont un peu plus grandes que celles du bord externe. A la face inférieure chaque doigt porte quinze à seize petites épines, entre la dent distale et la pointe, auprès du bord préhensile; les sept à huit épines proximales sont placées perpen- diculairement à l'axe du doigt, mais les suivantes sont dirigées obli- quement en avant. Les pattes de la troisième paire dépassent les scaphocérites des dactyles et d'un sixième de leurs propodites, celles de la cinquième paire atteignent à peine l'extrémité des scaphocérites. Les trois spécimens de Bima nous intéressent parce que chez le plus petit des deux mâles les pattes de la deuxième paire présentent des caractères différents de ceux que l’on observe chez le mâle adulte et parce que la femelle du Pal. dux était encore inconnue. Le plus grand mâle est long de 96 millimètres, la carapace mesu- _rant 39 millimètres, le rostre inclus, l’abdomen 57 millimètres. Le rostre a la même forme que celui du mâle adulte de la rivière Kole, mais il est un peu plus court, s'étendant à peine jusqu’au milieu de la distance entre l'extrémité du pédoncule antennulaire et le niveau de l’épine latérale du scaphocérite. Il y a également huit dents en dessus, disposées de la même manière, seulement la deuxième dent se trouve encore sur la carapace, sa pointe atteignant à peine le niveau du bord de l'orbite et la distance entre la première et la deuxième dent se rapporte à celle entre la deuxième et la troisième comme # : 3. Le bord inférieur ne porte que trois dents, dont la Ann. Soc. Zool. et Malac. Belg., t. XLVI. 17 296 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE, 1 première est placée au-dessous de la sixième du bord supérieur, tandis que la troisième se trouve justement au milieu entre la septième et la huitième ou dent apicale. Le telson est long de 13 mil- limètres, large à la base de 4.6 millimètres, tandis que le bord postérieur est large de 1.6 millimètre; les épines de la face supé- rieure sont disposées comme dans le mâle adulte de la rivière Kole. La patte gauche de la deuxième paire (la droite manque) dépasse l'écaille antennaire du tiers distal du mérus, les dimensions sont indiquées dans le tableau. Quant à la spinulation, cette patte s'accorde avec celle du mâle adulte dé la rivière Kole. L'autre mâle est rapporté avec quelque doute au Pal. dux, parce que les pattes de la deuxième paire présentent quelques différences de celles des mâles adultes. En effet, comme il résulte du tableau, dans les deux pattes qui sont subégales, le carpe paraît aussi long ou à peu près aussi long que Ka paume et les spinules de la rangée longitudinale au bord externe de la paume, au dieu d’être placées perpendiculairement à l'axe lorgitudinal de la pince, sont toutes dirigées obliquement en avant. De même comme chez le Pal. Sollaudii, je suppose que dans les mâles de cet âge, non pas encore adultes, les spinules de cette rangée longitu- dinale présentent encore une direction oblique et qu’elles deviennent perpendiculaires chez les mâles adultés. Cest une supposition, mais qui paraît très plausible parce que dans tous ses autres carac- tères ce spécimen ressemble aux deux autres mâles de plus grande taille et adultes. Ce mâle a une longueur de 76 millimètres, la carapace, le rostre inclus, est longue de 32.5 millimètres, l'abdomen long de 43.5 millimètres. Le rostre a la même forme et porte le mème nombre de dents que chez le mâle long de 96 millimètres, les dents aussi sont placées exactëment de la même manière, mais le rostre s'étend aussi loin en avant que chez le mâle adulte de la rivière Kole. Le telson, long de 10 millimètres, est large de 8.7ë milli- mètres à sa base, tandis que le bord postérieur est large de 1.5 mil- limètres; la forme du telson est la même que chez les deux autres mâles et les épines de sa face supérieure sont disposées aussi de la même manière. Des deux pattes de la deuxième paire la droite est légèrement plus grande que l’autre et le mérus de cette patte s'étend aussi loin en avant que l’épine latérale du scaphocérite; dans les deux pattes les doigts joignent depuis la troisième dent. La spinulation de ces paltes est un peu moins marquée que dans les mâles de plus ANNALES, XLVI (1911). 227 grande taille. Quand on compare maintenant les dimensions de ces deux pattes avec celles du Pal. Lensi (J.-G. pe Man, dans : Notes FROM THE LEYDEN Museum, vol. XXXIII, 1911, p. 239), on constate une très grande ressemblance, tandis que la spinulation est la même : dans le Pal. Lenzii, en effet, les spinules de la rangée longitudi- nale au bord externe de la paume sont également dirigées oblique- ment en avant. J'ai comparé ce mâle, long de 76 millimètres et rapporté au Pal. dux, avec les types du Pal. Lenxiü, des mâles aussi, et il me paraît fort probable qu’il appartient à cette espèce-ci, de sorte que si ma supposition à l'égard des spinules du bord externe de la paume était juste, le Pa. Lenxii serait le mâle pas encore adulte du Pal. dux. Je dois cependant laisser la décision dans celte question difficile à de nouvelles recherches. Lorsque au commencement de l’année dernière Pal. Lenxii fut décrit par moi, on ne connaissait encore du Pal. dux que le mâle adulte et de grande taille, lequel présente en effet d’autres caractères que le Pal. Lenzü. La femelle enfin présente une longueur de 77 millimètres, la carapace, le rostre inclus, mesurant 30 millimètres, l'abdomen 47 millimètres. Le rostre a la même forme et la même longueur que celui du mâle adulte de la rivière Kole, la position des huit dents du bord supérieur est aussi la même, la deuxième dent étant placée au-dessus du bord de l'orbite, mais il y a trois dents au bord infé- rieur, la première située juste en avant de la sixième du bord supé- rieur et la troisième au-dessous de la dent apicale, Le telson est long de 9.75 millimètres et large à la base de 3.7 millimètres, tandis que son bord postérieur est large de 1.6 millimètre; la position des épines de la face supérieure est égale à celle que l’on voit chez les autres spécimens. Les pattes de la première paire dépassent l’écaille antennaire de ‘leur pince seulement ; le carpe est long de 9.3 millimètres, la pince de 4.25 millimètres et les doigts sont un peu plus longs que la paume. Il n’y a qu’une seule patte de la deuxième paire, une patte droite, détachée, mais appartenant, à ce qu'il me semble, à cette femelle. Dans cette patte (voir le tableau) le carpe paraît distincte- ment plus long que la paume, comme chez le Pal. Scllaudi : cependant, quand je compare celte patte avec celles de la femelle adulte et ovifère du Pal. Sollaudii de la rivière Bimfille (voir le tableau p. 251, n° 13), tous les articles, la pince, le carpe, ete., présentent une fcrme plus grêle chez la femelle du Pal. Sollaudii 9298 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. que chez la patte détachée du Pal. dux. Quant à la spinulation, la patte ressemble à celles du mâle long de 76 millimètres. 3 Comme chez la femelle du Pal. Sollaudii, les œufs sont très à grands, mais pas très nombreux. Leur forme est différente, plus 4 ovoide : tandis que leur largeur est la même (2.25 à 2.30 milli- mètres) chez les deux espèces, ceux du Pal, dux sont longs de 3.2 millimètres, de façon que les œufs du Pal. Sollaudii, es de D. 3.5 à 3.75 millimètres, offrent une forme plus allongée. | Tableau des dimensions des pattes de la deuxième paire, chez les spécimens de Bima, mesurée le long du bord externe des articles, en millimètres. Longueur de la patte droite — de l’ischium . == du mérus. Largeur du mérus à son extrémilé proximale . = = = = distale . Proportion entre la longueur et la largeur. Longueur du carpe . Largeur la plus petite près de l’extrémité proximale. — la plus grande près de l'extrémité distale. Proportion entre la longueur et la largeur distale. Longueur de la pince — - de la paume . — des doigts. Largeur de la paume au milieu Proportion entre la longueur et la largeur de la paume + ‘ . = . Épaisseur de la paume au milieu . . . . . Proportion entre la largeur de la Us et son épais- _ seur au milieu. LR ARR Ë Longueur de la patte gauche . — de l’ischium . — -du mérus . = ANNALES, XLVI (1911). 229 Tableau des dimensions des pattes de la deuxième paire mesurée le long du bord externe des articles, en millimètres. (Suite.) Largeur du mérus à son extrémité proximale. — — — — distale. Proportion entre la longueur et cette largeur. Longueur du carpe . ‘Largeur la plus petite près de l'extrémité proximale. — la plus grande près de l'extrémité distale. Proportion entre la longueur et la largeur distale. Longueur de la pince — de la paume . — des doigts. Largeur de la paume au milieu . Proportion entre la longueur et la largeur de la paume Ë ; : . Epaisseur de la paume au milieu. Proportion entre la largeur de la paume et son épaisseur au milieu . RERO TE - ve Mt Distribution : Avakubi sur Ituri, dans le nord-est du Congo belge (Lenz), rivière de Bimfille, affluent du Rio Benito, Guinée espagnole (LEN?). Palæmon (Eupalæmon) dux Lez, var. congoensis nov. var. : (PL. IV, fig. 6 à 64.) Un mâle provenant de la rivière Kole, affluent du Lohali (Aru- wimi), dans le nord-est du Congo belge. J'avais regardé d’abord ce mâle comme le type d’une espèce nou- velle, mais peut-être avons-nous affaire à un mâle dimorphe du Pal. dux Lenz. Cette espèce, en effet, présente quelque affinité avec le Pal. lar FaBr., espèce chez laquelle un dimorphisme des mâles existe, (Voir: ÉE- Ce dans : ANNALES DES SCIENCES NATURELLES, 8° Sie. Ru t. XIL, 1900, p. 293. An je ne saurais décider : cette : 230 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. question et pour cela je préfère décrire ce mâle comme une variété du Pal. (Eupalæwmon) dux Len. Ce mâle présente la même laille que le mâle de l'espèce typique que je viens de décrire, l'abdomen étant également long de 65 milli- mètres, mais la carapace n’est longue que de 46 millimètres, le 4 rostre inclus; la longueur totale est donc de 111 millimètres. Le rostre, qui re parfaitement à celui de l’autre mâle, est | cependant un peu plus court et ne dépasse que légèrement le % pédoneule antennulaire, c’est-à-dire d'un tiers de la longueur du ; troisième article. Le rostre porte neuf dents en dessus et quatre en dessous; différemment de l'espèce typique, la troisième dent est placée sur le bord orbitaire, les deux premières étant placées sur la carapace; la deuxième dent se trouve environ deux fois aussi loin de la première que de la troisième, La position de la dent apicale : par rapport à la pointe.et à la huitième dent est la même que chez 3 le mâle typique, mais toutes les dents, celles de la moitié distale 1 incluses, sont peu proéminentes; tandis.que chez le mâle typique les. à: dents de la moitié distale ont le bord supérieur droit ou même légè-- À rement concave, ce bord paraît légèrement convexe chez le mâle de - la variété. La première dent du bord inférieur se trouve Juste au -des-- sous de la huitième du bord supérieur et la quatrième au-dessous de: la pointe apicale. La carapace et l’abdomen ressemblent à ceux du mâle typique. Le: sixième segment abdominal est long de 10 millimètres et large en avant de 7.3 millimètres. La pointe distale du telson fait défaut, mais la longueur est probablement. 143 millimètres, tandis que le telson est large de 5.6 millimètres à sa base et de 1.75 millimètre à son bord postérieur. Les épines de la face supérieure sont arrangées comme chez l'espèce typique; la paire antérieure se trouve juste en arrière du milieu et les deux paires sont implantées aux angles d’un rectangle plus long que large. C’est naturellement une chose anor- male que des deux épines de la paire postérieure la droite est placée un peu plus en avant que la gauche. La forme de l'écaille antennaire diffère un peu, l'extrémité distale >, ayant une forme plus tronquée et moins pda que chez le mâle typique. (Voir fig. 6 et fig. 54.) Les pattes de la première paire dépassent le scaphocérite de la pince et du quart distal du carpe; celui-ci est long de15 millimètres, la pince Ge mesure 6.5 millimètres et les doigts sont aussi longs que la paume. à ANNALES, XLVI (1911). 231 Les pattes de la deuxième paire sont subégales. La patte droite fig. 6a) est un peu plus grande que l’autre et longue de 415 milli- mètres ; n'étant seulement aussi longue que le corps, cette patte paraît comparativement beaucoup plus courte que dans le mâle typique et son mérus ne dépasse que légèrement (de 1.5 millimètre) l’écaille antennaire. Mesurée le long du bord externe, la patte droite présente lus dimensions suivantes. L'ischium est long de 15.5 millimètres, large de #4 millimètres à son extrémité distale; mérus long de 19.5 millimètres, large de 3 millimètres à son extrémité pro hnals et de 5.79 ee à l’extrémilé distale, la largeur mesurée à la face externe; la longueur du mérus n’est donc que d’un-quart plus grande que celle de l’ischium, tandis que chez le mâle typique le mérus paraît une fois et demie aussi long que l’article précédent. Le carpe long de 23 millimètres n’est que d’un cinquième plus long que le mérus et mon pas d’un tiers comme dans le mâle typique; mesuré au côté externe, le carpe présente la largeur de 8 millimètres à son extrémité proximale, de 4.25 millimètres au milieu et de:6 mil- limètres à son extrémité distale. La pince, longue de 50 millimètres, dont la paume en occupe 27 millimètres, est à peu près deux + aussi longue que le carpe, comme dans le mâle typique, mais Les doigts ne sont que légèrement plus courts que la paume el sant aussi longs que le carpe. La face supérieurede la paume est large de 6.1 miblionbtres au milieu et de 6.4 millimètres à son ui distale, elle ne s’élargit donc que peu en avant; la paume est épaisse de 5.75 millimètres au milieu et par conséquent elle s'approche plus de la forme cylindrique que celle de la grande patte du mâle typique. Les doigts ne sont que légèrement dirigés en dedans et joignent exactement depuis la troisième dent de leur bord pré- hensile, tandis qu’ils laissent un intervalle étroit entre les dents. Chaque doigt porte trois dents coniques, dont la troisième ou distale est deux fois aussi grande que la deuxième, tandis que la dent proxi- male est à.son tour beaucoup plus petite que la deuxième; la troi- sième dent est placée à peu près deux fois aussi loin de la deuxième que celle-ci de la dent proximale. La troisième dent paraît donc beau- coup plus grande par rapport aux deux autres que dans le mâle typi- que, aussi les doigts sont plus droits et le doigt mobile moins cou, bé = La patte gauche, longue de 108 millimètres, ne paraît que légè- rement plus courte; l'ischium, le mérus et le carpe présentent en effet les mêmes dimensions et la même forme que chez la patte droite 939 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. et ce n’est que la pince qui diffère. Celle-ci est longue de 45 milli- mètres, dont la paume en occupe 25; elle paraît donc un peu plus courte que l’autre et les doigts sont un peu plus courts que le carpe. Les doigts ressemblent du reste parfaitement à j ceux de l’autre pince, mais la paume paraît par rapport à sa lon- gueur plus étroite ; la paume, en effet, est large de 5 millimètres ; au milieu et de 5.5 millimètres près de l'articulation des doigts. Au milieu de sa longueur la paume est épaisse de 4.6 millimètres, la proportion entre l'épaisseur et la largeur est donc la même que dans - à la grande pince. Quant à la spinulation des pattes de la deuxième paire, celte variété ressemble beaucoup à la forme typique et, comme chez celle-ci, on remarque sur le bord externe de la paume une série longitudinale de spinules beaucoup plus grandes que celles de la face supérieure et de la face inférieure; les spinules cependant de cette série qui s'étend jusqu’à l'extrémité du dactyle, au lieu d’être placées perpendiculairement à l’axe de la pince, sont toutes dirigées obliquement en avant, sauf quelques-unes à la base du doigt mobile, aussi ces épines sont plus pointues, moins émoussées que dans l'espèce typique. La spinulation du bord interne de la pince res- 2 semble à ce que l’on voit chez l'espèce typique, mais les grandes 2 épines du bord interne ne sont guère plus grandes que celles du bord externe. La spinulation des articles précédents, de la face supérieure et de la face inférieure de la paume, est du reste un peu moins développée que dans la forme typique. On observe entre la troisième dent et la pointe du doigt immobile près du bord préhen- sile quinze ou seize petites épines un peu plus grandes que les épines voisines, mais qui sont assez aiguës et plus ou moins or en avant ; celles de l’autre doigt sont moins développées. Les pattes suivantes ressemblent à celles du mâle typique. Palæmon (Parapalæmon) Vollenhovenii HERKLOTS. Palæmon Vollenhovent, J.-A. HeRkLOTS, dans : TUDSCHRIFT VOOR ENTOMOLOGE} Fa *s Gravenhage, 1858, t. I, p. 96. Palæmon Vollenhovenii, J.-G. pe Man, dans : NOTES FROM THE LxDEN We e I, 1879, p. 178. RES Palæmon jamaicensis HERBST, var. Vollenhoveni (HerkLors), Carr W.-S. AURI- 55 vILLIUS, dans: BIHANG TILL K. SVENSKA VET.-AKaD. Éd Stockholm, 1898, Bd. 24, Afd. IV, N° 1,8. 16, Taf. IT, Fig. 1 bis 5. ANNALES, XLVI (1911). 233 Palæmon (Macrobrachium) jamaicensis (Herssr), var. Vollenhovenii (HERKLOTS), J.-G. DE MAN, dans: THE TRANSACTIONS OF THE LINNEAN SOCIETY OF LONDON, 2nd Ser., Zoology, vol. IX, part 8, p. 309, pl. 19 and 20, figs. 38 to 53 (partim, c'est- à-dire seulement la description des 190 exemplaires, recueillis dans la rivière de Catumbella, près de Benguella, pour lesquels la variété angolensis était proposée, p. 314). Deux femelles pourvues d'œufs et un mâle, provenant de Banana. Quoique décrit il y a déjà plus d’un démi- siècle, le Pal. Vollen- hovenii appartenait toujours encore aux espèces imparfaitement connues et à l'égard de cette espèce régnait une grande confusion. Ceci ne saurait nous étonner, car la description originale de 1858 est assez incomplète, dépourvue de figures et l’auteur ne compare son espèce, dont il ne connaissait que la femelle, avec aucune autre. En 1879, lorsque j'étais encore conservateur au Musée de Leyde, j'y avais . l'occasion d'étudier un mâle et une femelle de cette espèce, deux beaux exemplaires adultes qui provenaient de la côte du Congo, probablement de Banana ou d’Ambriz, et qui avaient été présentés à ce Musée quelques mois auparavant. M. James E. Benenicr (dans : Proc. U. S. Nar. Mus., vol. XVI, 1893, p. 540) dit que des exem- plaires rapportés par lui avec quelque doute au Pal. jamaïcensis Heresr et provenant de Cunga sur la Quanza, Angola, étaient un peu plus grêles (a little more slender), que des individus de l’île de Old Providence {Indes occidentales), que les dents du bord préhensile des doigts de leurs pattes de la deuxième paire étaient plus grandes et que les épines de ces pattes étaient plus grosses (l’auteur parle des épines des pattes de la première paire, mais ceci est évidemment un lapsus). Probablement ces spécimens de Cunga appartenaient au Pal. Vollenhovenii. Quelques années plus tard, plusieurs individus, mâles et femelles, recueillis dans la rivière Meme au Caméron, étaient rapportés par M. Auriviziius au Pal. Vollenhovenii, mais cette espèce, fut regardée par le savant suédois comme une variété du Pal. jamai- censis, peut-être à l'exemple de M. Benenicr. Malheureusement, dans _ son travail, AuriviziuS n'indique pas la largeur des articles des _ pattes de la deuxième paire, mais, d’après ses figures, ces exem- _ plaires du Caméron me ou appartenir éaloment au vrai Pal. Vollenhoventi. Dans mon travail cité de 1904, un mâle adulte provenant de Libéria (Musée de Leyde), trois mâles presque adultes et deux jeunes femelles recueillis dans la rivière Prah, Ashantee (Musée Britan- 2934 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. nique), enfin un très grand nombre (190) de spécimens de taille ; différente, mais tous jeunes ou de taille moyenne, provenant de la +. rivière à Catumbella, près de Benguella (ma collection), étaient décrits également sous le nom de Pal. (Macrobrachium) jamaicensis (Hergst), var. Vollenhovenii Herkrots, mais, ayant constaté que-dans les spécimens de Catumbella les pattes de la deuxième paire pré- & sentaient une forme plus grêle et plus svelte que chez les autres, 4 javais proposé dans ce travail de les considérer comme une variété nouvelle, angolensis, quand des recherches ultérieures démontreraient que chez les individus tout à fait adultes les pattes de la deuxième paire présenteraient la même forme grêle et moins trapue. Je regrettais alors la différence de taille entre les individus de Catumbella et les autres exemplaires décrits dans mon mémoire, car, comme la remarqué très bien M. Nomizi (dans : Mem. Soc. EspañoLa 5e Hisroria Narura, t. 1, Mem. 18, Madrid, 1906, p. 300), on doit pouvoir . comparer, dans ce genre, .des individus de taille égale pour avoir le droit d'établir une variété, parce que chez les individus de taille très inégale les différences peuvent être causées par celle-ci, Grâce à l’obligeance de M. le D'R. Horsr, du Musée de Leyde, j'ai pu étudier maintenant le mâle adulte et la femelle adulte prove- nant de la côte du Congo et rapportés par moi en 1879 (loc. cit.) au Pal. Vollenhovenii, après que naturellement j'avais alors comparé ces individus avec les types de l'espèce décrite par M. HerkLors; aussi M. Horsr a bien voulu me communiquer les dimensions des deux pattes de la deuxième paire, non seulement de l’une des trois © types du Pal. Vollenhoveni de la côte de Guinée préservés au Musée de Leyde, mais en outre d’un mâle adulte du vrai Pal. jamaicensis #3 (Her8sr), provenant de Surinam. +750 Il résulte maintenant de ce nouvel examen que ma variété ango- ‘lensis n’est autre chose que le vrai Pal. Vollenhovenii HerkLors, que celui-ci est une bonne espèce différente du Pal. jamai- censis (Hergsr) de l’Amérique et que le mâle de Libéria, les spécimens recueillis dans la rivière Prah, Ashantee et le mâle ‘“‘lulte du Musée de Tervueren provenant du Bas-Congo, Mayumbe, appartiennent à une espèce tout à fait différente du Pal. Vollenhoveni, mais se rapprochant à un certain degré dn Pal. Jamaicensis (Herssr) américain, de façon que je la … rega rde provisoirement comme une variété de cette espèce-ci, pour laquelle je propose le nom de Herklotsi. Évidemment, ANNALES, XLYI (1911). 235 en 1904, les caractères du Pal. Vollenhovenii m'avaient échappé et, ayant examiné des spécimens qui offraient ces caraclères, j'avais alors créé la variété angolensis. Dans le tableau suivant, donnant les dimensions des paltes de la deuxième paire, la iongueur des articles est mesurée le long du bord externe, comme partout dans le présent travail; la largeur du mérus et du carpe est mesurée à l’extrémité distale, celle de la paume au milieu de la face supérieure, de même comme son épaisseur. ll No1 © N02 No3O© Ins40l = SR | Patte | Patte Patte | Patte | Patte | Patte | Patte gauche. | droite. Jzauche. |: droite. Jgauche.| droite. [gauche. PS EE EE CE Longueur du mérus . : . .!} 15 5 | 16 32 29 20 20 10 5 Larpeur 0 . ...) 45 4:54 9 ES 4,5 4: %5k:22.9 Longueur du carpe . . . ..1 15.5 | 16.5 | 33 27.5 À 20 20 9:55 | Largeur — — |. . . .} 4.5 5 10 8.9 6 6 2.8: Longueur de la pince . . .4 13.5 | 43.5 1107 19 52 52.5 1:20: — — paume, . .#/ 22.5 | 22,5 | 62 44 28 28 54 43 Largeur — — . . .! 6.5 | 6 425 | 8:57, 5.75| 6 3 Épaisseur —, — 9:75: {: “6.5 | 4719] 5 2.0 Longueur des doigts. . . . |} 21 21 45 39 24 24,5 P'12%5 -Longueur totale de.la patte . . ze 205 165 115 115 59 Longueur du corps . . . . 150 L 155 115 1100 Longueur de la carapace, le TR MeNNICUS trie ae all an. 10 60 42.5 Observations: — N°1 : femelle de la côte de Guinée, type du P«Z, Vollenhovenii HERKLOTS (Musée de Leyde). — N°2 et n° 3: mâle et femelle de la côte du Congo, décrits dans mon travail “de 1879, dans lequella lougueur des pattes dumâle et la:longueur du corps ont été indiquées trop courtes. — N° 4; la femelle de Banana. À ce qui regarde les trois spécimens de Banana du Musée de Tervueren, je dois remarquer que c'est seulement la plus petite femeile qui porte une patte de la deuxième paire, la gauche, mais que les deux autres ont perdu les deux pattes de cette paire : la plus petite femelle appartient indubitablement au Pal. Vollenhouenii, le mâle et l’autre femelle qui sont de plus grande taille appartiennent, à ce qu'il me semble, également à cette espèce. 2 236 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. i La plus grande femelle présente une longueur de 170 millimètres depuis l'extrémité du rostre jusqu’à celle du telson, la carapace, le rostre inclus, est longue de 65 millimètres, l'abdomen mesurant 105 millimètres. Le rostre, qui ressemble assez bien à la figure 4b de mon mémoire cité, s'étend jusqu’au milieu de la distance entre l'extrémité distale du pédoncule antennulaire et celle du scaphocérite ; la crête rostrale qui prend son origine un peu en avant du milieu de la carapace, se dirige d’abord horizontalement en avant jusqu'au bord orbitaire, se courbe ensuite obliquement en bas jusqu’au milieu du dernier article du pédoncule antennulaire, tandis que le reste, jusqu’à la pointe, est légèrement relevé. 4 13 La formule rostrale est > Quatre dents se trouvent sur la cara- pace et la cinquième est à cheval sur le bord de l'orbite. La première dent, placée au quart antérieur de la carapace, est une fois et demie aussi loin de la deuxième que la deuxième de la troisième; la troisième jusqu’à la dixième dent sont très serrées, les distances entre la dixième et la onzième et entre la onzième et la douzième sont égales à celle entre la deuxième et la troisième, et la treizième dent est située aussi loin de la douzième que la première de la deuxième. La treizième dent, qui se présente donc comme dent apicale, se trouve une fois et demie aussi loin de la douzième que de l'extrémité du rostre. La première dent du bord inférieur est située au-dessous de la dixième du bord supérieur ; les deux dents suivantes s'agrandis- sent légèrement, mais la quatrième qui est située justement au milieu entre la douzième et la treizième du bord supérieur, rs à la troisième, Le sixième segment de l'abdomen est long de 13. millimètres et large de 41 millimètres. L’extrémité du telson est en état de régéné- ration, le telson semble cependant avoir été long de 19 millimètres et parait donc une fois et demie aussi long que le sixième segment. La paire antérieure d’épines est située juste en arrière du milleus FE distance entre les deux paires est une fois et demie aussi longue que l'intervalle entre les deux épines de la paire antérieure. Les pattes-mâchoires externes dépassent le pédoncule antennaire de l'article terminal et d’an cinquième du propodite. Les pattes de la première paire dépassent les scaphocérites de leur pince et de ja. moitié du carpe, qui est long de 23 millimètres, {andis que la pince, de dont les doigts sont aussi longs que la paume mesure justement. Fe - ANNALES, XLVI (1911). 28:17 moitié. Les pattes étendues de la troisième paire atteignent l'extré- mité des scaphocérites, celles de la cinquième paire à peu près l'extrémité du pédoncule antennulaire. Les œufs sont très nombreux et très petits, larges seulement de 0.5 millimètre. L'autre femelle qui est également pourvue d'œufs, larges de 0.5 millimètre, n’est longue que de 100 millimètres, la carapace mesurant, le rostre inclus, 42.5 millimètres, l'abdomen 57.8 miili- mètres : il paraît donc, quand on compare ces dimensions avec celles de là plus grande femelle, que, chez la femelle, l'abdomen augmente avec l’âge plus en longueur que la carapace. Le rostre présente la même longueur par rapport au pédoncule antennulaire et au scapho- 5 : Le 1 cérite que chez la femelle décrite; la formule rostrale est a cinq dents se trouvent sur la carapace, tandis que la sixième est placée immédiatement devant le bord orbitaire, mais le rostre présente encore quelques autres différences légères. La crête rostrale se dirige d’abord légèrement en haut, aussi les dents du bord supérieur sont presque équidistantes et très serrées; la distance entre la première et la deuxième dent est cependant presque deux fois aussi grande que celle entre la deuxième et la troisième, enfin il n'y a pas une dent apicale, la distance entre la treizième dent et la douzième n’étant guère plus grande que celle entre la douzième et la onzième, mais mesurant deux tiers de la distance entre la treizième dent et l’ex- trémité du rostre. Les quatre dents du bord inférieur s'agrandissent un peu de la première jusqu'à la quatrième, la première est située au-dessous de la dixième du bord supérieur, la quatrième entre la douzième et la treizième. À Le sixième segment de l'abdomen est long de 8 millimètres et large de 7 millimètres. Le telson est presque long de 13 millimètres et les épines de la face supérieure sont arrangées comme dans l’autre femelle. Les pattes-mâchoires externes dépassent le pédoncule antennaire de trois quarts de l’article terminal. Les pattes de la première paire dépassent les scaphocérites de la moitié de leur carpe; celui-ci est long de 13.5 millimètres, tandis que la pince, les doigts de laquelle sont un peu plus courts que la paume, mesure 7.5 millimètres. La palte gauche de la deuxième paire qui seule est présente, dépasse le scaphocérile de sa pince, tandis que le mérus atteint l'extrémité du 938 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. pédoncule antennaire; cette patte, mesurant 59 millimètres, est presque une fois et demie aussi longue que la carapace, le rostre inclus, et égale en longueur l'abdomen. Les dimensions ont été indiquées dans le tableau. Cette patte s'accorde, quant aux dimen- sions relatives de ses articles, parfaitement avec la patte droite de la femelle, longue de 84 millimètres, de Catumbella, Angola, men- tionnée comme le n° 18 dans le tableau que l'on trouve à la page 322 de mon travail cité et figurée dans la figure 51 de la planche 20. C’est pour cette raison-ei que cette femelle, ensemble avec les deux autres exemplaires, est rapportée au Pal. Vollenhovenii Herkuorts. Les pattes suivantes se rapportent comme dans la femelle décrite. Le troisième exemplaire, le mâle, est long de 134 millimètres, la carapace mesurant 62 millimètres, le rostre inclus, l'abdomen 12 millimètres. Tandis que la carapace a la même longueur que celle de la grande femelle, la longueur de l'abdomen n’est que deux tiers de l’autre. Dans cet exemplaire, le rostre atteint l'extrémité des scaphocérites ou la dépasse légèrement; la crête rostrale se dirige d’abord légèrement en haut jusqu’au bord orbitaire et descend ensuite obliquement en bas jusqu’au milieu du troisième article antennulaire, tandis que le reste est fortement relevé, de façon que la pointe du rostre soit placée dans la même ligne horizontale que le bord supé- 9 rieur près du bord de l'orbite. La formule rostrale = est la même que celle de la grande femelle, quatre dents se trouvent.sur la cara- pace et la cinquième est à cheval sur le bord de l'orbite. La première dent n’est placée qu’un peu plus loin de la deuxième que celle-ci de la troisième; la deuxième dent jusqu’à la septième sont équidistante:, mais les distances entre les dents suivantes augmentent légèrement et la treizième se présente comme dent apicale, l'intervalle entre celle dent et la douzième étant un peu plus grand que sa distance de l’ex- trémité du rostre. Les dents du bord inférieur sont placées comme dans la grande femelle. Le sixième segment de l'abdomen est long de 10 millimètres et large de 9.5 millimètres. Le telson a une lon- gueur d'environ 17 millimètres et les épines de sa face supérieure sont arrangées comme chez les spécimens précédents. Les maxilli- pèdes externes dépassent le pédoncule antennaire de leur article terminal. Les pattes de la première paire dépassent les scaphocérites des trois cinquièmes du carpe, qui mesure 19.5 millimètres, tandis que la pince, dont les doigts égalent la paume, est longue de 10 mil- ANNALES, XLVI (1911). 239- limètres. Les pattes de la troisième paire, étendues, dépassent les scaphocérites de leur article terminal et celles de la cinquième ne sont guère plus longues que le pédoncule antennulaire. Le Pal. Vollenhoven Merxrors se distingue de l’autre espèce de l'Afrique occidentale, décrite dans ce travail comme une variété Herkiotsii du Pal. jamaicensis, par la forme plus cylindrique, plus grêle et moins trapue des pattes de la deuxième paire, surtout du mérus et du carpe, par les pattes-mâchoires externes un peu plus courtes, ne s'étendant que jusqu'au tiers distal des écailles antennaires et n’atteignant pas encore l'extrémité distale des pédoncules antennaires et probablement encore par d'autres caractères. Le Pal. Vollenhovenii se distingue du Pal. jamaicensis (Hersst) de l'Amérique par le même caractère des maxillipèdes exter- nes, qui, chez l'espèce de Herpsr, « atteignent presque au haut de l'écaille antennaire » (H. Mine Eowaros) ou la dépassent même (En. von Martens, dans : Arcniv Für Narurc.. XXXV. Jahrg., 1869, p. 24), par le carpe des pattes de la deuxième paire présentant la même longueur que le mérus, tandis que chez le Pal. jamaicensis le carpe est beaucoup plus court, enfin, à ce qu’il me semble, par la forme plus grêle de ces pattes, surtout du mérus et du carpe. Le Pal. Vollenhoventi est rapporlé au sous-genre Parapalæmon OrTM. (A.-E. Orruanx, dans : Zoococ. Jarg., V. Abth. f. System. 1890, p. 696), quoique dans la grande patte du mâle la paume paraisse un peu plus large que l'extrémité distale du carpe; c'est une forme de passage au sous-genre Eupalæmon. Distribution : Côte de Guinéé (H£rkLors) ; rivière Meme, Caméron (Aurivizuus); côte du Congo (ne Max); rivière à Catumbella, près de Benguella, Angola (ne Man). | Palæmon (Macrobrachium) jamaicensis (Hezxssr), var. Herklotsii nov. var. SN. : Palæmon (Macrobrachium) jamaicensis (HEkR8st) var. Vollenhoventi (Her- KLOTS), J.-G. DE Man, dans : THE TRANSACTIONS OF THE LINNEAN SOC. 0F LoNpow, 2nd Ser., Zoology, vol. IX, part 8, 1904, p. 309, pl. 19 and 20, figs. 38 to 53 . (partim, seulement la description et les figures se rapportant au mâle adulte de Libéria et aux cinq spécimens (trois mâles presque adultes et deux jeunes femelles) recueillis dans la rivière Prah, Ashantee), ? Syx. : Palæmon (Macrobrachiimn) jamaicensis var. Vollenhovenii (HEerkt..), G. Nogir1, dans: Meworras DE La Soc, EspaNoza DE Hisrorra NATURAL, Madrid, 1906, t. I, Mem. 18, PART 240 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Un mâle adulte, provenant du Bas-Congo, Mayumba et recueilli par M. Sapin. À la page 234, j'ai exposé que deux espèces différentes, qui habitent l'Afrique occidentale, ont été confondues par plusieurs auteurs et rapportées au Pal. Vollenhoventi Herkcors et bien comme une variété du Pal. jamaïcensis (Hergsr) de l'Amérique. L'une de ces deux formes est le Pal. Vollenhoveniü Herkcors, bonne espèce décrite dans les pages précédentes; quant à l’autre, je propose pour elle le nom de Herklotsii, mais je la regarde avec quelque doute comme une variété du Pal. jamaicensis, car il me paraît probable que cette forme sera reconnue un jour comme une espèce distincte, quand on aura l’occasion de la comparer avec l'espèce de HerBsr. Le corps du mâle bien conservé du Musée de Tervueren est long de 182 millimètres, la carapace, le rostre inclus, mesure 75 milli- mètres, tandis que l’abdomen est presque une fois et demie aussi long. Carapace lisse et glabre. Le rostre qui atteint l'extrémité distale des pédoncules antennulaires, comme chez le mâle de Libéria (J.-G. pe Man, loc. cit., pl. 19, fig. 38), ressemble beaucoup à celui de ce spécimen, mais son bord supérieur se courbe régulièrement en bas jusqu’à la treizième dent, la pointe étant légèrement recourbée en haut; le bord supérieur ne paraît donc pas convexe au-dessus des yeux. Le bord supérieur est armé de treize dents, dont cinq sont placées sur la carapace et la sixième devant le bord de l'orbite; la distance entre la première et la deuxième et celle entre la deuxième -et la troisième sont égales et un peu plus grandes que la distance des dents mitoyennes, celle entre la onzième et la douzième est un peu plus grande que la distance des dents précédentes et égale à celle entre la douzième et la pointe du rostre, tandis qu'enfin la treizième dent, qui paraît plus petite, est placée juste au milieu entre cette pointe et la douzième dent. Le bord inférieur porte quatre dents au milieu de la partie libre du rostre, qui s’'agrandissent graduellement d’arrière en avant et dont la première est située au-dessous de la neu- vième du bord supérieur, la quatrième au: dessous de la douzième. _ L'extrémité du telson, aiguë au jeune âge, paraît usée et tronquée, aussi les grandes épines internes sont perdues; la paire antérieure des très petites épines de la face supérieure est située un peu en arrière du milieu et la distance des deux épines de la paire antérieure est un peu plus petite que l'intervalle entre les deux paires. Les pattes-mâchoires externes sont un peu plus longues que chez A à CNP ER ENTER TS AR sic ANNALES, XLVI (1911). 241 le Pal. Vollenhovenii, elles dépassent le pédoncule antennaire du dernier article et du quart distal du pénultième, dépassent très légè- rement le pédoncule antennulaire et s'étendent jusqu’au cinquième distal des écailles antennaires. Les pattes de la première paire dépassent les écailles antennaires _ de leur pince et d’un peu plus que la moitié de leur carpe; celui-ci est long de 24 millimètres, la pince, dont les doigts sont un peu plus courts que la paume, mesure 13 millimètres, étant un peu plus que moitié aussi longue que l’article précédent. Quant à la longueur relative de ces articles, ces pattes concordent avec celles du Pal. Vollenhoventi, mais elles offrent une forme moins grêle et moins svelte que chez cette espèce-ci; mesuré au côté externe le mérus paraît long de 19.5 millimètres et large au milieu de 2.1, tandis que chez le mâle adulte du Pal. Vollenhoventi, ces nombres sont respectivement 19 et 1.6. Dimensions des pattes de la deuxième paire, la longueur mesurée au bord externe, la largeur du mérus et du carpe à l'extrémité distale, celle de la paume au milieu de la face supérieure, de même comme l'épaisseur de la paume. Ni N°2 Patte Patte Patte Patte gauche, droite. gauche. droite, Longueur du mérus . Largeur — — Longueur du carpe . Largeur — — Longueur de la pince — de la paume . Largeur — — Épaisseur — — Longueur des doigts Longueur totale de la patte Observations. — N° 1 : mâle, type, de la variété Herklotsii. — N° 2 : mâle du Pal. jamaicensis (HEeRBST) de Surinam (Musée de Leyde). Il résulte de ce tableau que la patte droite, la plus petite, est Ann. Soe. Zool. et Malacol. Belg., t. XLVI. 18 949 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. juste aussi longue que le corps, tandis que l’autre est un peu plus longue. Les dimensions s'accordent parfaitement avec celles du mâle adulte de Libéria et du mâle d’Ashantee, décrits et mesurés dans mon travail de 1904; la grande patte gauche ressemble tout à fait à la figure 40 de la planche 49, seulement les doigts sont un peu plus courts conformément à l’âge plus avancé de ce spécimen, et tandis que chez le mâle de Libéria, qui était long de 136 millimètres, les doigts de la petite pince étaient à peine plus courts que la paume, chez ce mâle-ci la proportion entre la paume et les doigts est comme 5 : 4. À ce qui regarde l’armature des doigts, je veux remarquer que le doigt mobile porte, entre la grande dent conique et l'articulation, trois petites dents obtuses qui sagrandissent régu- lièrement d’avant en arrière; la première, la plus grande, près de l'articulation, est située une fois et demie aussi loin de la deuxième que celle-ci de la troisième; le doigt immobile présente également trois petites dents près de l'articulation, mais ces dents sont contiguës et la troisième est deux fois aussi grande que les deux proximales, qui sont égales. Dans cette espèce ou variété Herklotsii, le carpe est juste aussi long que le mérus, dans les deux pattes. Les pattes de la deuxième paire sont partout couvertes, sauf au bord interne des articles, de petites spinules plus ou moins aiguës, très nombreuses et très serrées; ces spinules sont surbaissées, tuber- culiformes, pas plus longues que larges, plus ou moins circulaires, sauf aux doigts où elles sont distinctement plus longues que larges et présentes aussi au bord interne du doigt immobile. Au bord interne de la paume et des articles précédents on observe au contraire des épines beaucoup plus grandes, disposées plus ou moins distinctementen deux ou trois rangées longitudinales et toutes dirigées obliquementen avant. Les paltes de la troisième paire dépassent les pédoncules antennu- laires de leur doigt et de la moitié de leur propodite, tandis que celles de la cinquième n'atteignent que l'extrémité distale du second article de ces pédoncules; ces pattes sont d’une forme moins svelte et moins grêle que celles du Pal. Vollenhoventi. Ainsi, mesurés au côté externe, le mérus des pattes de la troisième paire paraît long de 93 millimètres, large au milieu de 4.25, le propodite long de 19, large de 2.5, et le doigt est long de 5.5 millimètres ; chez le mâle adulte du Pal, Vollenhovenii, au contraire, ces nombres sont, dans la même succession, 29, 3.95; 19, 1.7; G.5. ANNALES, XLVI (1911). 943 On trouve en outre dans le tableau les dimensions des pattes de la deuxième paire d'un mâle adulte du Pal. jamaicensis (Hergsr), provenant de Surinam et préservé au Musée de Leyde : ces dimensions ont été mesurées par M. le D° Horsr de la même manière que les autres spécimens décrits dans ce travail. Je n’ai pas pu examiner ce Spécimen, mais quand nous comparons ces dimensions avec celles du mâle de Tervueren, nous trouvons en premier lieu que le carpe est distinctement plus court que le mérus et c’est évidemment pour celte raison-ci que M. ORTMANx a rapporté le Pal. jamaicensis à son sous-genre Brachycarpus ; nous constatons ensuite que chez l'espèce américaine le mérus est distinctement moins épaissi ou élargi que chez le mâle de Mayumbe, que la paume est également moins élargie et enfin que les doigts sont plus longs par rapport à la paume. Ce sont ces caractères qui m’engagent à considérer la forme africaine du moins comme une variété de l'espèce américaine. Quant au màle et à la femelle du cap San Juan (Guinée espagnole), décrits (loc. cit.) par feu le D° Noir, je ne saurais décider si ces Jeunes spécimens appartiennent à la variété Herklotsii ou bien au Pal. Vollenhovent. Distribution : Libéria (ne Man); rivière Prah, Ashantee (pe Man). Palæmon (Eupalæmon) acanthurus Wiecm. Palæmon acanthurus A.-F.-A, WIEGMANN, dans : AROHIV F. NATURGESCHICHTE, II, 1536, S. 150. Palæmon acanthurus A.-E. ORTMANN, dans : ZooLOG. JAHRB., V. Abth. f. Syst., 1890, p. 720, Taf. XLVI, Fig, 5. Palæmon forceps H. MixE EDWARDS, Histoire naturelle des Crustacés, II, 1837, p- 397. Palæmon forceps, H. DE SAUSSURE, MÉMOIRES POUR SERVIR A L'HISTOIRE NATURELLE pu MEXIQUE, DES ANTILLES ET DES ÉraTs-Unis, l'e livr., 1858, p. 51. Palæmon forceps E. von MARTENS, dans : ARCHIV F. NATURG., XX XV. J ahrg., 1869, S. 28, Taf. 2, Fig. 4. Palæmon forceps S.-I. Smirx, dans : TRANS. CoNNEcTICUT ACAD. or ARTS AND SCIENCES, vol. II, 1869, p. 24. Quoique cette espèce ne soit pas représentée dans la collection du Musée de Tervueren, je me permets d'insérer dans ce travail les observations suivantes que j'avais l’occasion de faire sur un mâle adulte du Pal. (Eupalæmon) acanthurus Wire, espèce dont il est toujours encore douteux qu’elle soit identique avec le Pal. (Eupa- læmon) macrobrachion HerkLoTs ou non. PRET DA CET 7 PU RE RS EN, Le 2 2 ie a MORT VE Lore AW À F QC Tee pr 944 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Le mâle provient de Surinam et appartient au Musée de Leyde. Wiecmanx indique pour la longueur de son espèce 4 !/, à 4 !/, pouces, mais d’après vox MarTENS un des exemplaires types du Musée de Berlin, une femelle, présente une longueur de 128 millimètres (loc. cit., p. 28); le Pal. forceps H.-M. Enw., espèce probablement identique avec le Pal. acanthurus, atteint, d’après l’auteur de l'Histoire naturelle dés Crustacés, une longueur d'environ einq pouces (135 mil- limètres). D’après S.-I. Smira (loc. cit., p. 25), le Pal. forceps devient long de 142 millimètres, tandis que ne Saussure indique la longueur de 180 millimètres. Or, le mâle du Musée de Leyde a une longueur de 1460 millimètres, depuis la pointe du rostre jusqu’à l'extrémité du telson, la carapace étant longue de 72 millimètres, l'abdomen mesu- rant 88 millimètres. La région antérieure de la carapace est couverte de très petites et de très nombreuses spinules microscopiques, de même que la nageoire caudale, Le rostre qui est long de 35 milli- mèlres, mesuré depuis le bord de l'orbite, n’est qu’un peu plus court que la carapace et dépasse légèrement les scaphocérites. La crête rostrale prend son origine un peu en arrière du lLiers antérieur de la carapace et le rostre s'étend horizontalement en avant sans être relevé à la pointe; la forme du rostre est assez étroite. La crête latérale un peu sinueuse s'étend horizontalement en avant, mais le bord supérieur descend obliquement en bas jusqu’à la huitième dent, devient alors horizontal jusqu’à la première dent apicale et se dirige enfin de nou- veau en bas jusqu’à l'extrémité du rostre. Le bord supérieur est armé - de dix dents dont deux sont apicales, tandis qu’on compte six dents au bord inférieur. Il y a deux dents sur la carapace, la distance de ces dents est une fois et demie aussi longue que celle entre la deuxième et la troisième; la distance entre la quatrième dent et la troisièmeest aussi grande que celle entre la quatrième et la cinquième et cette ; distance est juste la moitié de la distance entre la première et la deuxième dent; l'intervalle entre la cinquième et la sixième dent est un peu plus court que la distance entre la sixième et la septième qui est égale à celle entre la deuxième et la troisième, tandis que la distance entre la septième et la huitième est d’un quart plus longue que celle entre la sixième et la septième. La distance entre la huitième dent et la neuvième, c’est-à-dire la première dent apicale, est légère- ment plus longue que la distance entre la première et la deuxième dent, et il résulte du précédent que, depuis la quatrième, les distances des dents suivantes vont toujours en croissant jusqu'à la première ANNALES, XLVI (1911). 245 dent apicale. Les deux dents apicales sont rapprochées, la distance de leurs pointes est une fois et demie aussi longue que celle entre la deuxième dent apicale et l'extrémité du rostre. Les six dents du bord inférieur sont équidistantes, la première est placée au-dessous de la sixième du bord supérieur, tandis que la sixième dent du bord inférieur est placée juste vis-à-vis du milieu entre la huitième et la neuvième ou première dent apicale. La formule rostrale est $ +2 6 Le sixième segment abdominal est long de 12 millimètres et large de 9 millimètres au milieu. La pointe distale et médiane du telson est cassée, la longueur du telson jusqu'au niveau des angles latéraux du bord postérieur mesure 19 millimètres, tandis que la paire anté- rieure d'épines se trouve à une distance de 10 millimètres de la base; ces épines se trouvent donc au milieu. Les pattes de la première paire dépassent les scaphocérites de leur pince et de deux cinquièmes de leur carpe; le carpe est long de 99.5 millimètres, tandis que la pince dont les doigts égalent la paume en longueur, mesure 8.5 millimètres. Dans le tableau suivant on trouve les dimensions des pattes de la deuxième paire de ce mâle, et, pour comparaison, celles de la patte de la même paire d’un mâle long de 435 millimètres du Pal. (Eupa- læmon) macrobrachion HerkLors, provenant de la rivière Prah (Côte- d'Or) et décrit par moi en 1904 (J.-G. De Man, dans : TRans. LINNEAN Soc. Loxpox, 2" Ser., Zool., vol. IX, part 8, p. 300, pl. XVII, fig. 14). La patte mesurée de l'espèce africaine était sans doute la plus grande. donc Pal. Pal. Ds acanthurus. macrubrachion. Lonpuent tail ss EST he Re 179 155 — de l’ischium £ 19 — du mérus =: 34 32 Gr) — du carpe. 8 48 42 Cr] — dela pince . = 6$ 53.5 — de la paume E 34 ‘+. 34 _— des doigts . DUR ML re 31 19.5 FR ee PTS LRU = PSN EUR EU . us ee 246 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. ECC QT QE QU QUO YU QU QT ce Pal. Pal. acanthurus, Mmacrobrachion. EE 2 D CE NC EE I CON EEE Logguenritotaleste: Lei CRE me 170 — de l’ischium o = » S < = du mérus 2 33 — du carpe. £ 47 = — dela pince . er 64 — de la paume = 32 — AeS OO S CN NE AM ET more Conformément à la description originale du Pal. acanthurus, dans l’une et l’autre patte les doigts ont la même longueur que la paume, tandis que chez le Pal. macrobrachion les doigts ne sont guère plus que moitié aussi longs que la paume. D’après les observa- tions de M. Aurivizzius et de moi (C.-W.-S. Aurivicius, KRUSTACEEN AUS DEM KamERUN-GERBIETE, Stockholm, 1898, p. 20 et J.-G. ne Man, loc, cit.), chez les individus plus jeunes du Pal. macrobrachion la paume reste toujours plus longue que les doigts, quoique ceux-ci présentent par rapport à la paume une plus grande longueur que chez les individus adultes. Le mérus, qui, comme chez le Pal. macro- brachion, paraît ciny fois plus long qu'épais près de son extrémité distale, dépasse le scaphocérite d’un cinquième de sa longueur et offre à peu près la même forme. Le carpe est environ une fois et demie aussi long que le mérus; celui de la patte gauche présente une épaisseur de 7.5 millimètres à l'extrémité distale el paraît donc six fois et demie aussi long qu’épais à son extrémité; chez le carpe de l’autre patte ces nombres sont respectivement 6.75 et 7. Chez le mâle au Pal. macrobrachion le carpe, quoiqu'étant un peu plus court (42 millimètres), était huit fois aussi long qu'épais à son extrémité distale (J.-G. pe Max, loc. cit., p. 301). Le carpe porte à sa face inféro-interne quatre rangées longitudinales d’épires assez grosses et obtuses, entre lesquelles la surface est lisse; la face supéro- externe est couverte de très nombreuses spinules beaucoup plus petites, qui cependant ont plutôt la forme de très petits tubercules obtus. Les deux membres précédents ainsi que la paume offrent la même spinulation, mais les grosses spinules de la face inféro-interne sont arrangées en partie moins distinctement en rangtes longiludi- ANNALES, XLVI (1911). 247 nales, La paume est cylindrique, comme chez le Pal. macrobrachion, aussi épaisse que large en dessus et paraît six fois aussi longue que large dans les deux pattes, tandis que chez le màle du Pal. macro- brachion elle était huit fois aussi longue que large. Les doigts qui joignent exactement, qui scnt droits et légèrement dirigés en dedans, sont recouverts de poils feutrés très serrés, d’un rouge-brun foncé. Il ne me réussit pas d'observer les dents dont les doigts sont armés en dedans. Les pattes de la troisième paire dépassent les scaphocérites du tiers distal de leurs propodites, celles de la cinquième des dactyles seulement. Tabieau indiquant les dimensions des pattes de la troisième et de la cinquième paire, tant chez le mâle du Pal. acanthurus de Surinam que chez celui du Pal. macrobrachion de la rivière Prah. Pal. Pal. acanthuïus. macrobrachion. Longueur du mérus = 21.5 19 — du carpe. Es 10 5 8 — du propodite = 20.5 16 — du dactyle . = 8 5.5 Longueur du mérus 2 21 18 — du carpe. as 13 9.5 — du propodite Sa 22.5 19 È 1.5 5-b — du dactyle . Il résulte de ce tableau que chez l'espèce africaine le carpe des deux pattes paraît distinctement plus court tant par rapport au mérus qu'au propodite et que les doigts sont plus courts par rapport au propodite que chez l'espèce américaine. _ C’est des observations précédentes que je tire la conclusion que le Pal. macrobrachion MerxLors doit être regardé comme une espèce différente du Pal. acanthurus Wiecx. La diaguose du Pal. forceps dans l'Histoire naturelle des Crustacés est en parfait accord avec notre mâle du Pal. acanthurus, sauf les mots « carpe à peu près de la longueur de la portion palmaire de la main », mais la description plus détaillée de S.-1. Swirx (loc. cit.) démontre suffisamment que ces deux espèces sont identiques. Distribution : Côte du Brésil (Wiecmann); Brésil (ORrmann); Rio de Janeiro(H. Mine Enwarps); Bouches du Para (S.-I. Smirn); Rio Grande do Sul : Sào Lourenzo, eau douce (Onrmanx); Haïli (ORTMANN). 248 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. D'après von MarTENs, cette espèce se trouverait aussi à Guayaquil, dans l’Équateur. Penæus caramote (Risso) Penœus caramote (Risso), H. Mirxe Enwarps, Histoire naturelle des Crustacés, t. Il, 1837, p. 413, pl. 25, fig. 1. Penœus caramote, C. HeLLER, Die Crustaceen des südlichen Europa, Wien, 1863 S. 294, Tag. X, Fig. 7 bis 10. Deux femelles adultes envoyées en décembre 1911 par M. Depauw et capturées à Banana. Ces deux spécimens présentent la grande taille de 200 et de 190 millimètres depuis l’extrémité du rostre jusqu'à celle du telson. Chez la plus grande femelle, le rostre dont la pointe est distinctement recourbée en haut, porte en dessus dix dents, dont cinq sont placées sur la carapace; chez l’autre la pointe est dirigée droit en avant et il y a en dessus neuf dents, dont quatre se trouvent sur la carapace. Chez l’une et l’autre il n'existe qu’une seule dent au bord inférieur qai est située immédiatement en avant de la dent antérieure du bord supérieur. On lit dans l'Histoire naturelle des Crustacés : « Lame médiane de la nageoire caudale armée à son extrémité de trois épines dont. la médiane est la plus forte », BEL, dans son beau travail À History of the British Stalk-eyed Cr ustacea, décrit le telson comme « furnished with a strong tooth on each side near the apex », Hezcer, enfin, dit que le dernier segment de l'abdomen est pourvu «mit grossem spitzen Endstachel und zwei kleinen an der Basis ». Or, tant chez ces deux femelles adultes que chez un mâle de plus pelite taille, long de 100 millimètres et provenant du golfe de Naples, de ma collection particulière, le telson aboutit en une pointe acuminée et est armé à chaque côlé de trois épines mobiles, qui augmentent régulièrement en longueur d’avant en arrière et dont la deuxième est implantée à peu près deux fois aussi loin de la pre- mière que de la troisième ou postérieure. Chez le mâle de Naples, le rostre est distinctement dirigé en bas dans sa moitié libre ou distale, le bord supérieur porte onze dents en dessus dont cinq sont placées sur la carapace, mais la dent unique du bord inférieur est placée vis-à-vis de l’intervalle entre la dixième et la onzième du bord supérieur. Quant à l’armature des trois pattes antérieures, les deux femelles concordent parfaitement avec les descriptions et avec le mâle de ANNALES, XLVI (1911). 249 Naples : les coxopodites des trois paires élant armés d'une forte épine, tandis que dans les pattes de la première et de la deuxième paire le second article en porte une autre. Dans les deux femeiles, les pattes de la troisième paire atteignent l'extrémité du second article du pédoncule antennulaife, tandis que les pattes-mâchoires externes ne s'étendent que jusquà l'apex du premier article; les deux paires suivantes sont beaucoup plus courtes et ne s'étendent que jusqu’à l'extrémité du pédoncule antennaire. Le thélycum se compose essentiellement de deux fortes saillies situées entre les pattes de la cinquième paire et d'une saillie plus petite et impaire, placée entre les pattes de la quatrième paire. Les deux saillies submédianes entre les paltes de la cinquième paire sont triangulaires à extrémité antérieure obtuse et dirigée latérale- ment, de façon que leurs bords externes qui divergent en arrière paraissent distinctement concaves; ces deux saillies qui ressemblent à celles que l’on observe chez Penœus latisulcatus Kisa. du Japon et de l’Archipel indien, sont aplaties, une fois et demie aussi longues que leur bord postérieur légèrement courbé est large et sont conti- guës dans la moitié postérieure de leur bord interne, tandis que ces bords se dirigent en dehors dans leur moilié antérieure, distinctement divergents. La saillie impaire antérieure entre les coxopodites des pattes de la quatrième paire est circulaire, profondément excavée et son rebord antérieur aboutit en trois dents, dont la mitoyenne est plus petite mais plus aiguë que les deux latérales; cetle saillie _impaire s’unit aux deux he latérales postérieures par une Hièes étroite en guise de pont. Il m'a semblé utile de publier ces observations, surtout celles regardant le thélycum, parce que M. Osorio qui le premier a fait mention de cette espèce comme habitant la côte d’Angola (dans JorNaL DE Sciencras MaTHeu., Puvysicas € NaTuraEs, n° XLIV, Lisboa, 41887, p. 11), n'indique que le nom de l'espèce et parce que je n'ai pu trouver nulle part une description du thélycum. Je veux seulement remarquer que, selon M. Srexce Bate, les bords internes des deux saillies postérieures ne seraient pas du tout contiguës (Macrura of the Challenger Expedition, p. 244) : je ne saurais pas décider si cette remarque est juste ou non, parce que je n'ai pas pu examiner une femelle provenant des mers européennes. Distribution : La Méditerranée; côtes de l'Espagne et du Portugal; côte occidentale de l'Afrique [Benguella] (Osoro). 250 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE No1 | N°2 | No3 | No4 | No5 | N°06 © el Oo! OS &ÿ Q LONGUEUR ARC OEPS TEA SQR PE RE DRIVE A Pe RC 95 95 93 82 £0 72 | Formuüle rostrale Sue 4e TN DR CT ENS WT PRESENT 2 dents 141 741 6+1 e ‘4 sur la sur la Ne 3 EU 3 | “Ponts | Ponte | ' cassée. | cassée. ja rongieuride id paltetdroiter sn sr. CIC ANT PTE Ne, 152 2 +. + 110 70 5427R — dé diSCiOn SE PRE LT ANT RE D PEU RE 18.5 De LE 14.5 10 8.75 du mms v 10 UE LOEB RSR RC NP PRES 26 de 20 12:5 |. 104 Largeur du mérus 4 son extrémité ,distale .". . , + :., . 3.6 3.75 2.19 re 1 6 | Proportion entre la longueur et la largeur . . . . PETErS ET 75 7 êse 7.3 5.7 6.2 ÿ pongaettr du Carpe: 2er MT PEN a RAS RSS A 44 41 ice 31.5 1765 13 Largeur la ylus petite près de l'extrémité proximale . . . . . PASS 2.6 …. rt le Bo) 1 _ la plus grande près de l'extrémité distale . , . . . . 3.8 3-9 25 2:25 Proportion entre la longueur et la largeur distale. , . . ,. . . 11.6 Ne7 Là AN 7. TA LORIE TRACE PORN TE D MR RM à À -s NL 57.5 515 # 39,5 24 5 _ CON DEUMERS ENS Telle LU. NU RE te SE te 36 34.5 Æs 24 14.5 — ES SUCRES PEL EL one DEAR OR SN AE PRE AT ele 17 _ 15.5 10 LArpeur de laspiume auimiien 107 27 RE TN CURE 3.5 3 Éd 2.6 2.4 Proportion entre la longueur et la largeur de la paume . , . . 10.3 11.5 de 9.2 6 Épaisseur de la paume au milieu . 4 4 4 . . | . . , . . 3.29 2 6 2.3 el 1.5 Proportion entre la largeur de la paume et son épaisseur au milieu. 1.07 1.15 Æ 1.09 1.14 1e ‘4 Hongueur'de la-paite gamChel. 2 Lin ons ne, ee À mA a 114 71 co. | — LOIS LR Ceres MANU D. AUS SAT ALERTE DE _ 17 15 10.5 58 PME à MN ere de AE CU 7 AA AN ee #97 24.5 | 20 12.5 | 10.5 is | Largeur du mérus à son extrémité distale . . . . . . . . . 3.5 3.7 2.75 2.25 1.6. ù Proportion entre la longueur et cette largeur . . . . . . . . 74 6.6 7.3 5.55 Tonpieuriuicange 2. he tete MON 2. es or RON Re È 45 39 32 18 Largeur la plus petite près de l'extrémité proximale . + . . . £ 250 2.4 2 1,5 — la plus grande près de l'extrémité distale . . , . DOC ë 3.9 3 6 2.7 2.4 Proportion entre la longueur et la largeur distale . . . . . 3 11.5 10/8107 7.5 Mongueuride lapins AP CRE Ne LAON Ve Eee 2 56.5 a 24 Ed ap bans.7 47 TS TE UE Es 35 32 2 14 ; AT RS EMA Eert LES FETE 7 Su De 21.5 [ls doigts] 16 | 10 |: | | manquent. Largeur de la paume AU LIU SM one NE EL PU us ent mel LATTES 3.5 3 2.6 2.4 Proportion entre la longueur et la largeur de la paume . . . . 10 MIO 9.6 6 # Épaisseur dela paumefau OU Re en NUE role à GRR l 2.75 2.4 Je Le Proportion entre la largeur de la paume et son épaisseur au milieu N° y 1:15 1.09 1 09 | 1.14 N°: 1 à 6 : Dume, Caméron. — N° 7 à 9: Jaunde, Caméron. — N* 10 : rivière Kribi, Caméron. — Ne 11 à 17: la pointe du rostre s est évidemment régénérée, de sorte dy la dent apicale a probablement REA - t ANNALES, XLVI (1911). 251 Sollaudii nov. sp. dimensions des pattes de la deuxième paire, en millimètres. No7 No8 | No9 |No10| No41 |No12| N°43 | N° 14 | N° 15 | No 16 | N° 17 | N° 18 | No 19 | No 20 ej (@} (ej Q Q 2 Q ? Q o) So rivière Ottenge, Congo belge. — Dans le n° 6, : 75 64 80 76 49 45 23 23 Ps 1 ie 1 1 1 2 2 d: 1 1 2 2 1 Di 011 7 ] 6 [Deux dents) 8 8+1 | 6+1 6 6 7 FES NE pere Ce Bi 2? 3 3 D'AUARSE AE 4 3 3 3 5 3 4 3 92 n 85 39 6l À 30 15 À 40,5 | 35 34 16 12 12 1 10 5.5 2.75 «. 6.5 6.5 24 6:50" É 16 7 11.5 HS 2.8 115 À" 20:7500%- 68 =] 3.3 2.6 | # 2.5 1.2 2 0.9 0.44 1.45 « d 7.3 6.3 | © 6.4 5.8 5.7 6 6.4 5.3 ce ee 33 55h ESS 23 9.25 | 16.5 TOUR. 87 fer t|-108 00 9.25 2-2 ©! 2.5 1.75 | 7% 1.7 OA - 125 0.6 0.33 El 0.7 . de 5 É É 3.6 21 | <% 2.8 145! 2 1164, 056% RE de à me 10.6 9.4 | So 8.2 6.4 | 8.2 6.5 | 7 ë 7 & pa Se 33.5 | 2, 29 12.25 | 19 9.5.1 4 2 12,951 > 10 5 [9,5 © —1 : = > 32 20.5 | 7 17.5 6.5 | 1.5 52 | 22 | À 7.5 | 65 | 5.75 « 5 2 + a | Les doigts | 13 ne 11.5 5.35| 7.5 | & 4 18. 77 475 | 4 3.75 | manquent. 3 = L] 3.5 25 | 3 2.6 1.5 LE A Val 0.6 1.5 Fa LE E* & 9.1 82 | « 67 4,3 6.6 o 4.7 3.6 5 8 “ 32 2.4 + 2.25 1.3 1.7 à 0.9 | 0.52 LES Er. ri 1.04| y à 1.15 115| 103| £ 12 | 115 Ÿ La les < à 43 75 88 35 58 E À 15 15 À À À | Lo 16 1e 12.5 6.5 9.5 ” 295-1227 | 24 7.5 | 14.5 16 65 | 11 2 2.9 | 2.8 3.5 1.4 2.5 1.2 1.5 | 3 0 44 | 0.44 7 5.3 6.4 5.4 6.3 ë g 6.6 6.4 $ 5 & | 2 8 : 5 3 8 | 33 il 18 24 8 15 É Ë 3.6 3.6 Ë ë Ë is 2,5 0.9 1.75 0.75 | 1.2 3 GS om “2 E) 3 -S D “S Co! 3.6 1.5 & 3 1.3 2 © 0.5 | 0.&| E 2 E = ë & & 10.6 15 8 6.1 7e D 7 î 5 & Ÿ © Lo] do do ” 49 14 25.25 32.5 Il 18.5 s 4 3.95 | 5 c S [= =] 2 e] “ 31 : 16 20 6 11.5 & 2.2 2.151 à & & . à 2 2 2 2 r 18 9.25 12.5 5 7 = 1.8 1.8 = = = Ê F4 F4 A4 x Il PAIN tt dUorr Do SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHES I à IV -# Figures. let la. Palæmon (Eupalæmon) macrobrachion Herkrors. Mâle de Banana. ip Carapace et rostre, X 1 !/. la. Partie terminale de l’écaille antennaire, X 4. 2 à 2. Pal. (Eupalæmon) Sollaudii nov. sp. 2; Carapace et rostre de la plus grande femelle de la rivière Ottenge, X 2. 24. Telson de la même femelle, X 4. 2b. Partie terminale de l’écaille antennaire de la même femelle, X 4. 270 Patte droite de la deuxième paire de cette femelle, X 2. 24. Armature des doigts de cette patte, X 25. 2e. Carapace ct rostre du mâle, long de 82 millimètres, de Dume, Camé- PONS Ce, 2f. Pince de la patte gauche de la deuxième paire du mâle adulte (ue 2) de - Dume, Caméron, X 2. 2get?2hk Spinules du bord interne et du bord externe au milieu de la paume de cette même patte, X 25. CAE Patte droite de la deuxième paire de la femelle adulte et ovifère (n° 13) de la Guinée espagnole, X 2. (43 PP RUES Ps 3 à Se. Pal. (Eupalæmon) Lujæ nov. sp. 3 et 3a. Carapace et rostre des mâlés n° 1 et n° 2, x 2. É 30. Telson du mâle, long de 85 millimètres, X 4. £ dc: Patte gauche de la deuxième paire du mâle (n° 2), long de 84 milli- je: mètres, X 2. “à 34. Doigts de cette patte, X 4. Ê ï 3e. Partie moyenne des doigts de la même patte vue d’en haut, où l’on voit deux grosses spinules près de la crête tranchante du doigt mobile, tandis que ces spinules de l’autre doigt sont invisibles. On voit aussi, près de la crête de chaque doigt, deux spinules de la face supérieure, qui sont plus petites et légèrement dirigées en avant, X 50. 4à de. Pal. (Eupalæmon) Lensii px Man. Types. 4 et 4a, Carapace et rostre des mâles n° 1 et n° 2 de la descri ption originale, X 2. 4b. Telson du mâle (n° 1), 4. Ac. Patte gauche de la deuxième paire du plus grand mâle (PT) 0e, Ad. Doigts de cette patte, vas d’en haut, X 4. A ANN. Soc. Zoo. MaALAC. BELG. XLVI. SE seras LLAUDI DE MAN 4 À * 14 = L 14 PADES É c — Û < PS , à « 2 È am : $ 4; " ANN. SOC. Zoo. MALAC, BELG. XLVI. PIN IR 4D Fig. 3—3b. » > LUJAE DE MAN * £ FIG 4 — 40. » » LENZI DE MAN “22 L 3 1 _J. G. de Man del. Photo Wec + 3 Fevr. 1912 _ ÀNN. Soc. Zoo. MALAC. BELG. XLVI. Photo FIG. 1 a. PALAEMON (EUPALAEMON) MACROBRACHION HERKLOTS FIG:.5 — 51. » » DUX LENZ. + HO ACTE ONE » >» VAR. CONGOENSIS DE MAN 1) t ” F Figures. 4e. ANNALES, XLVI (1911). 253 Bord interne de la paume de cette patte, où l'on voit les plus grandes spinules arrangées assez distinctement en deux séries longitudi- nales, X 4. Pal. (Eupalæmon) dux LEenz, mâle adulte de la rivière Kole. Telson, X 3. Partie terminale de l’écaille antennaire, X 4. Carpe et pince de la grande patte gauche, X 1/2. Pal. (Eupalæmon) dux LENz, var. congoensis nov. var., mâle adulte provenant de la rivière Kole. Partie terminale de l’écaille antennaire, X 4. Patte droite de la deuxième paire, X 1 ‘/e. 254 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DU GENRE SIGARET PROVENANT DES SABLES DE BRACHEUX Par E. VINCENT. Sigaretus chenayensis, nov. sp. Coquille de taille médiocre, solide, formée de quatre tours à crois- sance très rapide; spire très courte, en cône très ouvert: dernier tour très grand, formant à lui seul presque toute la coquille. Le premier tour déprimé, les suivants légèrement convexes, le dernier un peu aplati en arrière, légèrement creusé dans la région précédant Sigaretus chenayensis, nov. sp. X 2. la suture, percé à la base d’un ombilie ample ; ouverture très grande, ovalaire, inclinée d’une quarantaine de degrés sur l’axe de la coquille. Lèvre columellaire un peu renversée au-dessus de l’ombilic, bien appliquée contre l’avant-dernier tour, qui fait à peine saillie dans l'ouverture ; lèvre externe tranchante, Surface des tours couverte de stries d’accroissement obliques et de stries spirales serrées. Longueur, 16 millimètres ; largeur, 15 millimètres. Localité et gisement: Chenay, près Reims, dans les sables de Bracheux. La surface de la coquille paraît usée ou légèrement décomposée ANNALES, XLVI (1911). 255 et présente l’aspect qu'offrent de nombreuses natices du même gise- ment, c'est-à-dire des sutures étroitement canaliculées par suite de la décomposition de cette région. Les stries spirales ont aussi à peu près disparu ; on n’en voit que des traces çà et là. Cette espèce se distingue facilement des S. clathratus Gun. de l'éocène moyen, et Levesquei Desx., de l’éocène inférieur, espèces également striées, par la forme plus allongée, plus conique, la spire plus proéminente, le bord columellaire moins arqué en avant, l’om- bilie plus profond, la striation plus serrée. 95G SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES OLIGOCHÈTES DE LA FAUNE PROFONDE DU LAC LÉMAN Par le D' F. DORDU-0E BORRE (Bruxelles) Au cours de douze dragages effectués dans le lac Léman en 1908 et 1909 à des profondeurs variant de 45 à 309 mètres, j'ai rencontré les oligochètes suivants dont J'ai conservé les préparations microsco- piques. Tubificidæ. Tubifex tubifex, Müze. (Nombreux.) — (Psammoryctes) barbatus Gnure. (Nombreux.) — (subg. Peloscolex) velutinus Grue. (Très nombreux.) — — ) ferox Eisen. (Rares.) Lumbriculidæ. Bythonomus lemani GRu8e. (Très nombreux.) Stylodrilus heringianus CLar. (Nombreux.) — spec? (Un exemplaire.) Haplotaxidæ. Haplotaxis gordioides Harru. (Un seul exemplaire dragné dans le limon à 309 mètres de profondeur entre Ouchy et Tourroude; à environ # kilomètres au large d’Ouchy, le 26 novembre 1909.) Haplotaxis gordioïdes, trouvé pour la première fois dans la pro- fondeur du lac Léman, avait déjà été signalé par En. CLAPARÈDE en 1862 dans les plantes aquatiques du Rhône à la Coulouvrenière ‘et décrit par ce savant sous le nom de Nemodrilus filiformis (}). Comme l’exemplaire de CLaparène, mon Haplotaxis est un individu jeune mesurant environ 8 centimètres de long sur ‘/; de millimètre (4) MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE, t. XVI. ANNALES, XLVI (1911). 257 d'épaisseur — rouge vif — à mouvements très actifs — 176 seg- ments, — soies dorsales environ cinq fois plus minces et trois fois plus courtes que les soies ventrales, — les soies dorsales n’existent pas aux anneaux sétigères suivants : 11, 13, 62, 63, 72 à 175, — les soies ventrales recourbées en crochet simple ayant le forme d’une faucille existent à tous les anneaux, — les soies ventrales sont accompagnées d’une seconde soie de même forme, mais plus petite (probablement soie de remplacement) aux anneaux sétigères suivants : 4 à 29, 41, 47, 56, 72, 90, 106, 115, 161, 166, 170. — Voir plus loin les Habitats et la bibliographie du Haplotaxis gordioïdes G.-L. HARTMANN, empruntée en grande partie au TIEr- REICH (MICHAELSEN, 10. Liefg.). a J'ai aussi trouvé par 45 mètres de fond un très petit oligochète que M. le D'E. Picuer, qui m'a aidé à déterminer tous ces oligo- chèles, range dans la famille des Tubificidæ (espèce nouvelle), se basant pour cela sur les seuls caractères tirés des soies, car l'anatomie de cet unique exemplaire est indistincte et l’extrémité postérieure du ver détruite. Voici pour la partie antérieure de cet oligochète, le nombre des soies par anneau et par rangées dorsales et ventrales droite et gauche. Il ne m’a pas été possible de faire cette numération dans tous les anneaux. Supposons le ver étalé sur sa face interne après avoir été ouvert le long de la ligne médiane ventrale. , 4 Côté gauche. Côté droit. NUMÉROS D'ORDRE Le ; Rangée dorsale. | Rangée dorsale. ; Rangée FE Rangée ANNEAUX. TS humeur Re 2 lier 2 loqUul VEDUTA €: | Crochets. Soies. Crochets, Soies. RS 1 (prostomium). Es Fa de L'EST D D 2 D 2 7 CPR RE FE ji 6 4 6 2 9 RENTE ph 10 7 D 6 D 10 Ann. Soc. Zool. et Malac. Belg., t. XLVI. HE à 9258 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. si 00 4 + Côté gauche. Côté droit. NUMÉROS D'ORDRE DES Rangée dorsal Æsidoreal angée dorsale. angée dorsale. Rangée Le Rene | Rangée BROEAFA ventrale ventrale Enurale. | Crochets. Soies. Crochets. Soies. RS 12 6 À 6 4 — [en] [ep] =] Or (OL — o 1 qu CHA TNOT EE Qt [ES 1 215" CO ©0 1 mers “1 “1 © © Se + Po REC OT Les figures ci-après représentent un faisceau de soies et cro- chets bifides du cinquième anneau, rangée dorsale gauche et un faisceau de crochets bifides du cinquième anneau, rangée ventrale gauche. J'apporte ici un bien faible appoint à ce qui a été fait par mes ANNALES, XLVI (1911), 259 illustres prédécesseurs pour l'étude de la faune profonde du lac Léman. Gette étude va bientôt atteindre l'importance qu’elle mérite, car l’Université de Genève vient d’être dotée du fonds CLAPARÈDE qui lui permet de s’outiller convenablement et d’entreprendre systéma- tiquement l'étude si intéressante de la faune du lac de Genève. D Cinquième anneau. A . . — Faisceau dorsal gauche. B .. — Faisceau ventral gauche. Grossissement : 400 diamètres. Je termine cette notice en remerciant bien cordialement M. le professeur F. A. Forez, de Morges, M. le professeur E. Yunc, de Genève, M. le professeur O. Funrmanx, de Neuchâtel, et M. le D: E. Picuer, de Neuchâtel, qui m'ont beaucoup aidé de leurs conseils. 260 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE, pa Quelques habitats de Haplotaxis gordioïdes G.-L. HARTMANN. (Emprunté en grande partie à M. R. Montrez : Faune des eaux souterraines du départe- ment du Nord, 1889, Lille, et à M. C. BRUNOTTE, professeur d'Histoire naturelle, à Nancy : Deux stations nouvelles de « Phreoryctes Menkeanus » HOFFMEISTER, 1892.) 1859. Leuckarr le signale à Giessen où il semble assez commun. 1862. CLAPARÈOE trouve un efemplaire jeune entre les conferves dans le Rhône à la sortie du lac de Genève. 1865. LevpiG le trouve dans un puits près de Rotherburg et à Tubingue. 1879. TauBER, à Copenhague, dans les fossés de la ville. Meinerr, à Sondersæ, dans les réservoirs de la place. 1882, Grarp, à Tourcoing (Nord), dans un puits; avec le Crenothrix Kuhniana, cause de l’infection des eaux de Lille. 1882. M. Moxez, dans les environs de Saint-Omer, individu de très grande taille. 1882. Timm, à Haselbach, au pied du Kreuzberg, Basse-Franconie, dans les-auges P D ? Le) qui reçoivent l’eau de deux puits. O. Scaminr, à Cracovie, dans un bassin du Jardin botanique. . 1887. En mars, M. GosseLiN, à Douai, dans un puits de la rue de la Cloche. Ce ver est ramené par la pompe et conservé au Musée de Douai. 1887. En octobre, M. Moxiez, à Lille, dans le puits du Laboratoire de Zoologie de la Faculté des Sciences, rue des Fleurs, 18. Individu jeune de 6 1} centi- mètres. 1889. Prof. HERMANN, à Boussac (Creuse), d’un puits. 1890. En juin, à Lay-Saint-Christophe, près de Nancy, dans un puits d'environ 6 mètres. Cet échantillon est conservé au Laboratoire de Zoologie de la Faculté de Nancy. | 1892. Le 20 mai, puis le 16 novembre, M: Raou, à Raon-l'Étape (département des Vosges), dans l’eau très limpide des fontaines. 1894. En mars, A. GIARD, quatre individus sous une pierre dans un fond humide au chemin des Sautoirs, à Wimille, | Même époque : Un individu pêché dans le réservoir de la source de la Poterie entre Wimereux et Boulogne. Les parois de ce réservoir sont tapissées de Batrachospermum. Ce ruisseau de la Poterie contient, en outre, une faune très intéressante (C. K. B., p. 310, 1894, vol. 46). Les cinq exemplaires de Giarp mesuraient 10 à 12 centimètres de long sur une largeur 0.5 à 0.7 millimètre. Ces vers, appelés Phreoryctes endeka par GARD, vivaient au milieu de feuilles mortes, s’enroulant autour des ANNALES, XLVI (1911). 261 mailles du limbe déchiqueté et pénétrant souvent entre les faisceaux du pétiole,.. apparemment pour se nourrir de la substance végétale morte. 1895. Van BENEDEN Ep. (BULLETIN DE L'ACADÉMIE DE BELGIQUE, CI. Se., (3), t. XXIX, p. 341). L’exemplaire doit être conservé au Musée du Labora- toire de Zoologie, à l’Université de Liége, 1897. AvG. LAMEERE, forêt de Marlagne, près de Namur, dans une source sous un tronc d'arbre, dans les bois de la Basse-Marlagne, en compagnie de Niphargus puteanus C. Koou. Plusieurs exemplaires conservés au Musée du Laboratoire de Zoologie, à l'Université de Bruxelles. 1900. MicHaELSEN (TIERREICH, OLIG., p. 109) renseigne les habitats suivants : marais, fossés, sources, fontaines. En Galicie (Cracovie\, en Bohême, Allemagne, Danemark (Copenhague), en Suisse, France, Angleterre (Essex), Illinois (Champaigne, Mac Lean Cast). : 1904. E. Picuer, dans le Rhôni, au Midi de la France, en mars 1904 et mars 1905 dans la vase. 1906. Zscnorke, sept exemplaires dans le lac des Quatre-Cantons 4 des profon- deurs variant de 35 à 159 mètres. 1909. Le 26 novembre, Dr Fas. DoRpu, un seul exemplaire dragué dans le lac de Genève à 309 mètres de profondeur enfoui dans le limon en compagnie de très nombreux Tubifeæ (Peloscolex) velutinus et Bythonomus lemani, quelques Stylodrilus, des lymnées, des Pisidium, des Asellus Foreli, Nyphargus, Cyclops, hydrachnides, Plagiostoma lemani, des larves de diptères, des infusoires, etc. Dans un échantillon de cette vase, assez longtemps après le dragage, M. Euc. PEexarp, de Genève, a trouvé des coquilles vides de : Difflugia constricta (variété grande et curieuse, ; Nebela vitræa; Cyphoderia ampulla; Cyphoderia ampulla, var. major ; Difflugia pyriformis, var. lacustris ; Difflugia pyriformis, type; Difflugia mamillaris; Centropyxis aculeata, var. ecornis, etc. À noter que le coup de drague avait ramené environ 10 kilogrammes de limon. Cet exemplaire, monté au baume de Canada, laisse voir par transparence quelques faisceaux de soies d’un autre oligochète. Ces soies étalées en long dans l'intestin d’un jeune Haplotaxis prouvent que celui-ci avait avalé la dépouille d’un autre oligochète, celle d'un Bythonomus lemani à ce qu'il me semble. 262 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Bibliographie de Zaplotaxis gordioïdes, G.-L. HARTMANN. (Empruntée en grande partie au TierREICH : MicHAgLsEN, 1900. Oligochæta, p. 108.) 1821. Lumbricus gordioïdes G.-L. HARTMANN (NEUE ALpina, vol. I, p. 45). 1824. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GÉOLOGIE, 2° section du BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES ET DE L'INDüSTRIE, publié sous la direction de M. le baron pe FERussAC, vol. I, Paris, 1824, p 286 et 287, n° 352. Maté- riaux pour servir à l’histoire des Dragonneaux (Gordiws) avec la descrip- tion d’une espèce de ver de terre (Lumbricus gordioïdes), qui a été jusqu'à présent confondu avec ces premiers. Lu à la Société des Sciences naturelles de la Suisse, le 26 juin 1819, par G.-L. HarTMANN (NEUE ALPINA, vol. I, p. 31). 1837. Tubifex uncinarius, Ant. Ducs : Nouvelles observations sur la Zoologie et l’'Anatomie d'Annélides sétigères abranches (in : ANNALES DES SCIENCES NATURELLES, série 2, vol. 8, p. 33, tab. 1, fig. 28 à 30). Rosa : Revisione dei Lumbricidi (in : Mrm. Accap. Torino, 2° série, vol. 43, p. 79). 1843. Haplotaxis Menkeana Horrmelster : Beiträge. sur Kenntniss deutscher Landanneliden (Arcuiv rür NarurG., vol. 9, I, p. 193, t. 9, fig. 7). 1845. Phreoryctes Menheanus, HOFFMEISTER : Regenwirmer, p: 40. 1854. SoHLOTTHAUBER (D”) : Beiträge zur Helminthologie. Amtliches Bericht über 31. Versammlung deutscher Naturf. und Aerzte zu Gôttingen, p. 122-124. 1855. D'UpekEM : BULLETIN DE L'AcADÉMIE DE BELGIQUE, série I, vol. XXII, 2, p. 541, ligne 20. 1859. LeuckarT (R.): Bericht über die wiss. Leist. (in : NATURG. D. NIED. THIERE WAHR. D. JAHRES 1859.) 1860. Georyctes Menhei et Georyctes lichtensteinei SCHLOTTHANBER : Ber. Vers. deutscher Naturf., vol. 31, p. 122. 1861. Leuckarr (R ): Arcmiv rür Narurc., 1861, Bd. 2, S. 15. 1862. Nemodrilus filiformis, CLAPARËDE : MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE, t. XVI, p. 275, pl. I, fig. 11, 112 et 110 (1). (1) Dans la description du Nemodrilus filiformis, par CLAPARÈDE (MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE, t. XVI, p. 276, ligne 13, et cinq alinéas plus loin, une erreur dans le texte intervertit à deux reprises ventral avec dorsal; la légende de la planche est cependant exacte. 1865. 1869. 1873. 1874. 1874. 1875. 1878. 1882. 1883. 1884. 1884. 1888. 1890. 1890. 1892. 1894. ANNALES, XLVI (1911). 263 Phreoryctes Menkeanus HorrMeister : Leydig. Ueber « Phreoryctes Men- keanus », HOFFMEISTER nebst Bemerkungen über den Bau anderer An- neliden (in : ARCHIV Mix. ANAT., vol. I, p. 249, tab. 16, fig. 2, tab. 17, fig. 9 4 11, 124, 14 à 17). Luc. VaiLLanT : Note sur l'anatomie de deux espèces de genre « Perichæte » et essai de classification des annélides lumbricines, 1869, p. 17 et p. 23. Phreoryctes heydeni Nocz : Mitteilung in T'ageblatt, 46. Vers. deutsch. Naturf u. Aerzte, S. 131. Phreoryctes heydeni Norx : Ueber einen neuen Ringelwurm des Rheins, in : ARCHIV NATURG., vol. 40, I, p. 260, tab. 7, fig. 1 à 4 et 5. Lumbricogordius hartmanni (C.-V. Heypen, in: M. S.), Nozz : .ARoiv NaTuRG., vol. 40, I, p. 260. Phreoryctes filiformis Veyxpowsky : S. B. Bôxm. Ges., p. 198. CLaus : Traüté de Zoologie, traduit par Moquin-Tanpow, p. 369. GrarD (A.) : Sur le « Crenothrix Kuhniana », cause de l'infection des eaux de Lille (COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES, 31 juillet 1882). Phreoryctes Menkeanus TimM : Beobachtungen über « Phreoryctes Men- keanus » HoFFMEISTERt, und Nas, Ein Beitrag sur Kenntnis der Fauna Unterfraakens (in : ARBEIT AUS DEM ZooLoG. Zoorom. Insr. in Würzbureg, vol. 6, p. 109, t. 10, t. 11, fig. 17 à 19). SCHMIDT (O.) : Brehm's Tierleben, 2. Aufl., « Wirbellosse Tiere », Bd. 2, S. 88. Phreoryctes filiformis Veyrowsky : Sysr. MorpnoL. o116., p. 49,t. 12, fig. 3 à 9. DE Rosst {G.): Ueber « Phreoryctes Menkheanus », in : 15. Jahres. Westf. Prov. Ver., S. 29. BepparD Franck (E.) : On the reproductive organs of « Phreoryctes » (in : THE ANNALS AND MAGAZINE OF NATURAL History, 6th serie, t. I, p. 389). Cliteilio (subg. Limnodrilus), VaiLLanT (L.) : HIST. NATUR. ANNEL.’ vol. 3, II, p. 434. Phreoryctes emissarius S. À. FoRBes : Note on an American species of « Phreoryctes », in : AMERICAN NATURAL, vol. 24, p. 477. — An American earthworm of the family « Phreoryctidæ » (in : Buzc. ILriNois Las. NAT. Hisr., vol. 3, p. 107, tab. 6, figs. 1 to 5, tab. 7, figs. 6 to 11, tab. 8, figs. 12 and 13). Dr. Montrez (R.) et BRuNOTTE (C.): Deux stations nouvelles de « Phrecryctes Menkeanus », dans : RevuE BIOLOGIQUE-DU Nono, 1892, : Phreoryctes Endeka Giarp (A.) : COMPTES RENDUS DE LA SOCIÉTÉ BIOLOGIQUE, vol. 46, p. 310. — Sur un nouveau ver de terre de la famille des « Phreoryctidæ » (in : ComPTEs RENDUS DE L’'AGADÉMIE DE PARIS, vol. 118, p. 511). 4 264 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. 1896. Dichæta curvisetosa FRIEND : « The Scientific study of worms » (in : NATURA- LisT, March, 1896, p. 79), 1896. Friexp (Hiperic): Notes on Essex worms (oligochæta). Description of a species new to Britain (Henlea ventriculosa D UDEKEM) and of a genus and species new to science (Dichœta curvisetosa FRIEND) (Bora from Essex, (in : Essex NarurauisT, vol. 9, p. 110 and 111). (Dichæta n. g., curvise- tosa n. sp.) + 1897. MicHaELsEN : Organisation einiger neuen oder wenig hekannten Regenwiirmer von Westindien und Südameriha (in : Zoo. JAHRB., Bd. 10, 1897, S. 372, Tab. 33, Fig. 5, 6 und a). 1895. Van BexeDe (Ep.) : Le Phreoryctes Menkeanus dans les provinces de Liége et de Limbourg (ir : BULLETIN DE L'ACADÉMIE DE BeLGique, CI. Sc. (3), t. XXIX, p. 341). 1897, Lameere (A.) : Phrecryctes Menkeanus HOFFMBISTER (in : ANNALES DE LA SOCIÉTÉ BELGE DE Microscopie (Mémoires), t. XXII. Notes du Labora- toire de Biologie ambulant de l’Université de Bruxelles. Documents pour la Faune de Belgique. 1899. MicHaëLsEN : Phreoryctes yordicides (in : Zoo. JaHrB. Syst, Bd. 12, S. 105). 1899. FriexD (Hiznéric) : Phreorycles, British well-worms, with especial reference to à unique specimen from Chelmsford Essex (ën : Essex NATURALIST, vol. II, p. 1 to 9). 1899. FERRONNIÈRE (G.): Phreoryctes Menkeanus HOFFMEISTER, — nouveau pour la Loire-Inférieure (in : BuLLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OuesT, Nantes, t. 9, p. x et XI. 1903. MicHaëLsen (W.): Eine neue « Haplotaxiden. Art » und andere « Oligo- chœten » aus dem Telezkischen See im nôürdlichen Altuï (in : VERH. NAT. Ver. HamBurG (3), Bd. 10, S. 1 bis 7). (Pelodrilus ignatori n. sp.) 1904. Benxam (W.-B.): On some new species of aquatic oligochæta from New Zeeland (in : Proc. Zoor. Soc. Loxpon, 1903, vol. 2, p. 202 to 232, 3 plates, 1 figure, 10 n. Sp.,in : Pheodrilus 2, Taupodrilus n.g., Limno- drilus 2, Enchytsœus, Achæta, Haplotaxis, Diporochæta, Plutellus). 1904. Bexxam (W.-B.) : On a new species of the genus « Haplotaæis », with scme remarks on the genital Ducts in the « oligochæta » (in: QUART. JoURN Mic. Sc., vol. 48, p. 299 to 322, 3 plates). (H. Aeterogyne n. sp.\ 1904. Piquxr (E.): Oligochètes de la Suisse française (ên : REVUE SUISSE DE = Zooroeis, 1906, t. XIV, fase, 3, p. 402). Ë 1905. Micxaersen (W.) : Die « Oligochæten » des Baihal-Sees, Lief, 1, Kiew und Wien, Comm. Verl. R. Friedländer & Sohn, in-4°, 68 Seiten, 9 Figuren (15 n. sp., in: Clitellio 2, Lycodrilus 3, Propappus n. g. LampodrilusT "(1 n. var.), Agriodrilus n. g., Haplotaxis 2 n, var. (in: Branchium, Kliynchelmis). | 1906. 1908. 1908. 1909. 1910. 1910. 1911. ANNALES, XLVI (1911). 265 Zsonorke : Haplotaxis gordioides; HARTMANN (G.-L.) : Uebersicht über die Tiefenfauna des Vierwaldstätterseen. Sonderabdruck aus dem ArcxiIv Für HYDROBIOLOGIE UND PLANKTONKUNDE, S. 9, Bd. IT, 1906, Stuttgard. BeDDARD (FRANK-E.) : « Phreatothrix », a note on the occurrence of a species of « Phreatothrix » (Vsspowsky) in England, and on some points of its structure (in : Proc. Zoo. Soc. Lonnow, 1908, p. 365 to 369, 2 figures). ZsonorKke : Die Beziehungen der mitteleuropäischen Tierwelt sur Eïsseit (VERH. D. DEUTSCH. ZO0L1. GESELLSCH.) MicuaeLseN (W.) : Die Süsswasserfauna Deutschlands. Herausgegeben von A. BrAUER. Heft 13. Oligochæta und Hirudinea, S. 58. Zsouokke : Die Resultate der zoologischen Erforschung hochalpiner Was- serbecken seit dem Jahre 1910 (in : INTERN. Revue D. GES. HYDROB. u. HyproGr., Bd. 1.) Dorpu (Fa8.) : Contribution à la faune profonde du lac Léman. Commu- nication à l’Institut national Genevois, section des Sciences naturelles et mathémathiques, le 12 avril 1910. Zscnorke (F.) : Die Ticfsee-Fauna der Seen « Mitteleuropas ». Leipzig, 1911. 266 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. XI Assemblée générale du 8 janvier 1912. PRÉSIDENCE DE M. F. BaLL, PRÉSIDENT, — [La séance est ouverte à 17 heures. — Présents : MM. Bazz, Bervoers, BRACHET, DAUTZENBERG, DE Corr, DE SELys, FOLOGNE, Jonas, KEMNA, LAMEERE, STEINMETZ, VANDE VLOET, Van MoLLé. — M. Loprens s'excuse de ne pouvoir assister à la séance. Rapport du trésorier. M. pe Secys donne un aperçu de la situation financière de la Société, qui apparaît comme satisfaisante. Les comptes de 1911 ont été examinés et approuvés par le Conseil. — Le projet de budget pour 1912, dressé par M. FoLoGnE, est ensuite adopté. Jours et heures des réunions mensuelles. — Les réunions continueront à se tenir le deuxième lundi de chaque mois, mais à 4 heures au lieu de 4 heures et demie. — Par dérogation, la séance d'avril aura lieu le lundi 15. Élections. Conseil. — MM. ne SeLys, FoLocne et Kemxa, membres sortants, sont réélus par acclamations. | | Membres d'honneur. — MM. E.L. Bouvier, professeur au Muséum, à Paris, et J.-W. SPencez, professeur à l’Université de Giessen, sont, à l'unanimité, nommés membres d'honneur de la Société. À ANNALES, XLVI (1911). 267 Commission des comptes. — MM. Loprens, Puicippson et VAN DE Wie sont réélus membres de cette commission. — La séance est levée à 17 h. 30 m. Bibliothèque. — Nous avons reçu les tirés-à-part suivants (remerciements) : _ Bozton (H.). — Faunal horizons in the Bristol-Coalfield (Quarr. Journ. GEoz. Soc., Vol. LXVII, 1911). Crook (A.-R.). -— The Training of Museum Curators (Proc. Aer. Assoc. or Museums, IV, 1910). DEL PESso Bzanco (J.). — Focas de la Republica O. del Uruguay (Gre- nade, 1911). DE Man (J.-G.) — The Decapoda of the Siboga Expedition. I : Alpheidæ \|Sisoca-Expenirie, Monogr. XXXIXa. Leyde, 4911). — Helminthologische Beiträge (Loor. Jaurs., Suppl. XV, Bd. 1. Iena, 1919). Duc D'ORLÉANS.-— Campagne arctique de 1907 : Crustacés malaco- stracés, par Srarrers et Annélides Polychètes, par FAuvEL (Bruxelles, 1911). Lonesr (Max). — Nofice sur Gustave Dewalque (Anx. Soc. GéoL. BELG,; XXX VIII, Bull., 1911). | Wisson (E.-B.) — The Sex-Chromosomes (Arcu. Mixr. ANAT., 77, 191). — Studies on Chromosomes, VIT: À review of the chromosomes of Nexara.… (Jours. of Morp., XXII, 1, 1911). La | S et er ne BIBLIO LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES AVEC INDICATION DES OUVRAGES REÇUS PENDANT L'ANNÉE 1911 (Les ouvrages dont le format n'est pas indiqué sont in-8°.) - (L'absence de date de publication indique que l'ouvrage a paru dans l’année inscrite à la suite de la tomaison ou dans le courant de l’année 1911.) AFRIQUE. Algérie. BONE. Académie d'Hippone. BULLETIN. COMPTES RENDUS DES RÉUNIONS. Colonie du Cap. CAPE TOWN. South African Museum. ANNALS : V, Index; VI, Index; VII, 4; VIIT, PRE REEXS 1 de Report (in-4°). Égypte. LE CAIRE. Institut égyptien. BULLETIN. Congo belge. Musée du Congo. ANNALES (in-4°). on Natal. PIETERMARITZBURG. Geological Survey of Natal and Zululand. REPORT. | Natal Government Museum. REPORT (in-4°). ANNALS : II, 1, 2. SAN ke SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Li ASIE. Inde anglaise. LÈSE CAECUTTA. A$iatic Society of Bengal. JourNaL : IT Natural history, etc. IIT ANTHROPOLOGY AND COGNATE SUBJECTS. PROCEEDINGS. Geclogical Survey of India. GENERAL REPORT ON THE WORK CARRIED ON FOR THE YEAR. in-4°. MEMOIRE À D ge: XXX VIT: XXXIX, 1: PALÆONTOLOGIA INDICA (in-4°) : (XV), IL, 1 ; IV, 3; VI, 2. Recorps : XL, 1-4, Indian Museum. 2 MADRAS. Madras Government Museum. BULLETIN. Japon. TOKIO. Socielas zoologica tokyonensis. ANNOTATIONES ZOOLOGICÆ JAPONENSES : VII, 4, 5. Deutsche Gesellschaft für Natur- und Vôlkerkunde Ost-Asiens. MITTHEILUNGEN. Imperial University of Japan. THE JOURNAL OF THE COLLEGE OF SCIENCE : XX VII, 15-20; XXVIII, 1-7; XXX, LE XX XI, 155; AMÉRIQUE. Brésil. PARA. Museu Goeldi de Historia natural e ethnographia (Museu paraense). BoLzTIM. | RIO DE JANEIRO. Museu nacional do Rio de Janeiro. -Arcxivos (in-4°) : XIV (1907), XV (1909). Revisra (in-4°). Observatorio do Rio de Janeiro. ANNUARIO. BoLETIM MENSAL : Avril décembre 1908. LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. SAINT-PAUL. Commissäo geographica e geologica de S. Paulo. BoLETIM. ExPpLoRAÇAO po Rio Do PEIxE. Museu Paulista. RevisrTa : VIII. CATALOGUE DE LA FAUNE BRÉSILIENNE. Sociedade scientifica de S. Paulo. Revista : V (1910) Janeiro-agosto; VI, oct. 1911. Canada. HALIFAX. Nova Scotian Institute of Natural sciences PROCEEDINGS AND TRANSACTIONS. OTTAWA. Geological Survey of Canada. Papers : N° 1072, 1114, 1119, 1035a, 1170. SAINT-JOHN. Natural history Society of New Brunswick. BULLETIN. TORONTO. Canadian Institute. PROCEEDINGS. TRANSACTIONS : IX, 1. Chili. SANTIAGO., Deutscher wissenschaftlicher Verein zu Santiago. VERHANDLUNGEN. Museo nacional de Chile. BozerTin : Tomo II, 1. - Société scientifique du Chili. Actes : XIX (1909), 1 à 5. VALPARAISO, Museo de Historia natural de Valparaiso. BOLETIX. | Revista chilena de Historia natural (Organo del Museo). Costa Rica. SAN JOSE. Instituto Fisico-geografico de Costa Rica. ANALES (in-4°). - BoLETIN. Sociedad nacional de Agricultura. BOLETIN. Ann. Soc. Zool. et Majac. Belg., t. XLVI. 273 20 974 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Cuba. HAVANE. Academia de Ciencias médicas, fisicas y naturales de La Habana. ANALES : XLVII, Sept.-Dic. 1910; Enero-Febr., Oct.-Dic. 1911. États-Unis. AUSTIN, TEX. Geological Survey of Texas. BuLzLeTiN (Scientific series). BALTIMORE, MARYL. John’s Hopkins University. CiRcuLARS (in-4°). STUDIES OF THE BIOLOGICAL LABORATORY. Maryland Geological Survey. BERKELEY, CAL. University of California. BULLETINS. PugcicaTions : Zoology : VI, n° 4,5, 12-15; VII, 2-6; VIII, 1. Botany. Geology : V, n° 22, 30; VI, 1-11. MEMoIRs (in-4°). BOSTON, MASS. American Academy of Arts and Sciences. MEMoirs (in-4°). PRocEEDINGSs : XLV, 3, 16-21; XLVI, 1-24; XLVII, 1-9. Boston Society of Natural history. MEMoOIRs (in-4°). PROCEEDINGS. The Nautilus, À MONTHLY DEVOTED TO THE INTEREST OF CONCHOLOGISTS. BROOKLYN, N. Y. Museum of the Brooklyn Institute of Arts and Sciences. Cozp SPRING HARBOR MONOGRAPHS. MEMoirs OF NATURAL SCIENCES. SCIENCE BULLETIN : I, 17, and Index. BUFFALO, N. Y. Buffalo Society of Natural sciences. BuzLeTn : X, 1. CAMBRIDGE, MASS. Museum of Comparative Zoology at Harvard College. ANNUAL REPORT OF THE KEEPER TO PRESIDENT AND FELLOwS : 1910-1911. BuLceris : LIII, 5, 6; LIV, 2-9. CONTRIBUTIONS FROM THE Z0OLOGICAL LABORATORY OF THE Museum or Compa- RATIVE Z00LOGY AT Hawarp Coccece, E. L. Mark, Director : n°5 196-200, 204. CONTRIBUTION FROM THE BERMUDA BIOLOGICAL STATION, n° 17. LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS, CORRESPONDANTES. CHAPEL HILL, N. C. Elisha Mitchell scientific Society. JourNaL : XX VI, 3, 4; XXVII, 1, 2. CHICAGO, ILL. Chicago Academy of Sciences. ANNUAL REPORT. BuzLeris : TI, 4, 5 (1910-1911). SPECIAL PUBLICATIONS : N° 3 (Limnæideæ). University of Chicago. DECENNAL PUBLICATIONS. CINCINNATI, OHIO. Cincinnati Society of Natural history. JOURNAL. DAVENPORT, IOWA. Davenport Academy of Natural sciences. PRroCEEDINGS : XII, pp. 223-240. DENVER, COL. Colorado scientific Society. ProceeniNes : IX, pp. I-VIIT, 259-314, 403-458 ; X, pp. 1-38. YEARBOOK. | DETROIT, MICH. Geological Survey of Michigan. Reporr (in-4°). REPORT OF THE STATE BOARD. INDIANAPOLIS, IND. Geological Survey of Indiana. Indiana Academy of Science. PROCEEDINGS : 25. Anniv., 1909. LAWRENCE, KAN. University of Kansas. SCIENCE BULLETIN. GEOLOGICAL SURVEY. MADISON, WISC. Wisconsin Academy of Sciences, Arts and Letters. TRansacTions : Vol. XVI, Part II, 1-6 (1909-1910). Wisconsin Geological and Natural history Survey. BuLLerin : XXI, XXII. MERIDEN, CONN. Scientific Association. TRANSACTIONS. : MILWAUKEE, WISC. Public Museum of the City of Milwaukee. ANNUAL REPORT OF THE BOARD OF TRUSTEES. BuLLeTn : I, 2. 275 F4 n FR 276 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. MILWAUKEE, WISC. (Suite.) Wisconsin Natural history Society. BuLLETIN : Nouvelle série, VIII, 1-4; IX, 1-3. PROCEEDINGS. MINNEAPOLIS, MINN. Minnesota Academy of Natural sciences. BULLETIN. OCCASIONAL PAPERS. MISSOULA, MONT. University of Montana. BuLLETIN : n° 55, 61, 64, 68. PRESIDENT'S REPORT. REGISTER. NEW HAVEN, CONN. Connecticut Academy of Arts and Sciences. TRANSAOTIONS : XVI, pp. 247-407. MEMoIRs. NEW YORK, N. Y. New York Academy of Sciences (late Lyceum of Natural history). ANNALS. MEmoirs (in-4°). TRANSACTIONS. American Museum of Natural history. ANNUAL REPORT OF THE PRESIDENT : 1910. BuLeriN : XX VIII (1910), XXIX (1911). Memoirs (in-4°). ANTHROPOLOGICAL PAPERS : V, 2. PHILADELPHIE, PA. Academy of Natural sciences of Philadelphia. PRoCEEDINGS : LXII, 2, 3; LXIIT, ], 2. American philosophical Society. PROCEEDINGS FOR PROMOTING USEFUL KNOWLEDGE : XLIX, n° 194, 197; L, 198-201. TRANSACTIONS FOR PROMOTING USEFUL KNOWLEDGE (in-4°). Lisr or MEMBERS. University of Pennsylvania. CONTRIBUTIONS FROM THE ZOOLOGICAL LABORATORY. Wagner free Institute of Science of Philadelphia. TRANSACTIONS (in-4°). THE ANATOMICAL RECORD. PORTLAND, MAINE. Portland Society of Natural history. PROCEEDINGS : II, 9. LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 2771 ROCHESTER, N. Y. Rochester Academy of Science. PROCEEDINGS : IV, pp. 233-241; V, pp. 1-38. SAINT-LOUIS, MO. Academy of Natural sciences of Saint-Louis. TransacrTioNs : XVIII, 2-6; XIX, 1-10. SALEM, MASS. Essex Institute. BULLETIN. SAN-DIEGO, CAL. West American Scientist (A popular monthly Review and Record for the Pacific coast). SAN-FRANCISCO, CAL. California Academy of Natural Sciences. Memorrs (in-4°). OccASIONAL PAPERS. PROCEEDINGS : (4) I, pp. 7-288. California State Mining Bureau. BULLETIN. SPRINGFIELD, ILL, Geological Survey of Illinois. STANFORD UNIVERSITY, CAL. Leland Stanford University. PuBLicaTioNs (University Series), n° 5. TUFTS COLLEGE, MASS. Tufts College Studies. Scientific series. UNIVERSITY, ALA. Geological Survey of Alabama. BULLETIN. WASHINGTON, D. C. Smithsonian Institution. ANNUAL REPORT TO THE BOARD OF REGENTS : 1909-1910. BULLETIN or THE NATIONAL MUSEUM. REPORT 0F THE U. S. NATIONAL MUSEUM. SMITHSONIAN CONTRIBUTIONS TO KNOWLEDGE (in-4°). SMITHSONIAN MISCELLANEOUS COLLECTIONS. Carnegie Institution of Washington. PUBLICATIONS. U.S. Department of Agriculture. “REPORT OF THE SECRETARY OF AGRICULTURE. YEARB0OOK (1910). 978 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. WASHINGTON, D. C. (Suite.) U. S. Department of the Interior. United States Geological Survey. ANNUAL REPORT TO THE SECRETARY OF THE INTERIOR : XXXI (1910). BuLLetin : 436, 439. MINERAL RESOURCES OF THE UNITED STATES. MonoGRAPHs ({in-4°). PROFESSIONAL PAPERS (in-4°). WATER-SUPPLY AND ÎRRIGATION PAPERS : 255. Mexique. MEXICO. Instituto geolôgico de México. BoLETIN (in-4°). PAREGONES. Museo nacional de México. ANALES (in-4°). | Secretaria de Fomento, Colonizaciôn 6 Industria de la Repüblica Mexicana, BOLETIN DE AGRICULTURA, MINERIA É INDUSTRIAS. BOLETIN QUINCENAL. CoMisiôN DE PARASITOIOGIA AGRICOLA : Circular. Sociedad cientifica « Antonio Alzate ». Memorias y Revisra : XXV, 9-12: XXVII, 11, 12; XXVII, 1-12; XXIX, 1-6. Sociedad mexicana de Historia natural. « La NATURALEZA » (in-4°) : (3) I, 1, 2. Instituto Médico Nacional. ANALES. Pérou. LIMA. Cuerpo de Ingenieros de Minas del Péru. BOLETIN. République Argentine. BUENOS-AIRES. Museo nacional de Buenos-Aires. ANALES : (3) XIII. Sociedad cientifica Argentina. ANALES : LXIX, 5, 6; LXX, 16; LXXI, 1-6; LXXIT, 1, 2. Congrès scientifique international américain. BULLETIN. CORDOBA. Academia nacional de Ciencias en Cordoba. BOLETIN. LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 279 LA PLATA. Museo de La Plata. RevisrTa : XVII. ANALES (in-4°), San Salvador. SAN SALVADOR. Museo nacional. ANALES. Uruguay. MONTEVIDEO. Museo nacional de Montevideo. ANALES (in-4°) : VII, 3; (2) I, 3. EUROPE. Allemagne. AUGSBOURG. Naturwissenschaftlicher Verein für Schwaben und Neuburg (a. V.) in Augsburg (früher Naturhistorischer Verein). BERricuT : XXXIX, XL. BAMBERG. Naturforschende Gesellschaft in Bamberg. Bericur : XXI (Festschrift zum 75. Jahre). 4 : BERLIN. Deutsche geologische Gesellschaft. ZerrscariT : LXII, 4; LXIIL, 1, 2. MonaTSBERICHT : 1910, 7-12; 1911, 1-6. Gesellschaft für Erdkunde zu Berlin. ZeiTsonRiIeT : 1910, 10; 1911, 1-10. Kôniglich preussische Akademie der Wissenschaften zu Berlin. SITZUNGSBERICHTE : 1910, 40-54 ; 1911, 1-53. ; ie preussische geologische Landesanstalt und Bergakademie zu erlin. JanrBucx : XX VIII (1907); XXIX, Teil I (1908); XXXI (1910). Gesellschaft Naturforschender Freunde zu Berlin. SITZUNGSBERICHT : 1910, 1-10. BONN. Naturhistorischer Verein der preussischen Rheinlande, Westfalens und des Reg.-Bezirks Osnabrück. . SITZUNGSBERICHTE : 1910. __ VERHANDLUNGEN : 1910, 2. _. Srrzunesserioure per Niederrheinischen Gesellschaft für Natur- und Heïlkunde zu Bonn. | D 280 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. BRÈME. Naturwissenschaftlicher Verein zu Bremen. ABHANDLUNGEN : XX, 12 (Schluss) Heft. BRESLAU. Schlesische Gesellschaft fur vaterländische Cultur. JAHRESBERICHT. LITTERATUR DER LANDES- UND VOLKSKUNDE DER PROVINZ SCHLESIEN. . BRUNSWICK. Verein für Naturwissenschaft zu Braunschweig. JAHRESBERICHT. CARLSRUHE. Naturwissenschaftlicher Verein in Karlsruhe. VERHANDLUNGEN : XXIII (1909-1910). à CASSEL. Verein für Naturkunde zu Kassel. FESTSCHRIFT. CHEMNITZ. Naturwissenschaftliche Gesellschaft zu Chemnitz. BERICHT. COLMAR. Naturhistorische Gesellschaft in Colmar. MiTreILUNGEN, X (1909-1910); Catalogue de la Bibliothèque, 3 édit., 1910. DANTZIG. Naturforschende Gesellschaft in Danzig. KATALOG DER BIBLIOTHEK. SCHRIFTEN. DRESDE,. Naturwissenschaftliche Gesellschaft Isis in Dresden. SITZUNGSBERICHTE UND ABHANDLUNGEN : 1910, Juli-Dez.; 1911, Jan.-Juli. ELBERFELD. Naturwissenschaftlicher Verein in Elberfeld. BERICHT üBER DIE TATIGKEIT DES CHEMISCHEN UNTERSUCHUNGSAMTES DER STADT ELBERFELD FÜR DAS JAHR. JAHRESBERICHTE. FRANCFORT-SUR-LE-MEIN. Deutsche malakozoologische Gesellschaft. NACHRICHTSBLATT : XLIII (1911), 1, 2, 4. Senckenbergische Naturforschende Gesellschaft in Frankfurt a/Main. BERICuT : XLII, 1-4. . LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 281 FRANCFORT-SUR-L'ODER, Naturwissenschaftlicher Verein des Regierungsbezirks Frankfurt a. O. (Museums-Gesellschaft). * « HeL10s » (Abhandlungen und monatliche Mittheilungen aus dem Gesammt-- gebiete der Naturwissenschaften) : 26. Band. « SOCIETATUM LITTERÆ » (Verzeichniss der in den Publikationen der Akademien und Vereine aller Länder erscheinenden Einzelarbeiten auf dem Gebiete der Na- turwissenschaften). FRIBOURG-EN-BRISGAU. Naturforschende Gesellschaft zu Freiburg i. B. BEerIcuTE : XVIII, 2; XIX, 1. GIESSEN. Oberhessische Gesellschaft für Natur- und Heilkunde. Bericar : (Medizinische Abteilung). (Naturwissenschaîtliche Abteilung). GREIFSWALD. Naturwissenschaftlicher Verein für Neu-Vorpommern und Rügen. MirTEILUNGEN : XXII (1910). GÜSTROW. Verein der Freunde der Naturgeschichte in Mecklenburg. ARCHIV. HALLE. Kaiserliche Leopoldino-Caroïinische deutsche Akademie der Natur- forscher. « LEOPOLDINA » (in-4°). Nova AcTa (in-4°). HAMBOURG. Hamburgische wissenschaftliche Anstalten. | MITTHEILUNGEN AUS DEM NATURHISTORISCHEN MUSEUM IN HAMBURG : XX VII (1910). Verein für Naturwissenschaftliche Unterhaltung zu Hamburg. VERHANDLUNGEN : XIV (1907-1909). HANAU. Wetterauische Gesellschaft für die gesammte Naturkunde zu Hanau a. M. BERICHT. HEIDELBERG. N Mine medizinischer Verein zu Heidelberg. VERHANDLUNGEN : (2) XI, 1, 2. KIEL. _ Naturwissenschaftlicher Verein für eewig: -Holstein. SCHRIFTEN. 282 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. KŒNIGSBERG. Kônigliche physikalisch-ôkonomische Gesellschaft zu Künigsberg in Pr, SOHRIFTEN (in-4°) : L (1909); LI (1910). Generalregister XXVI-L (1885-1909). LEIPZIG. Kôniglich Sächsische Gesellschaft der Wissenschaften zu Leipzig. BERICHTE ÜBER DIE VERHANDLUNGEN (MATHEMATISOH-PHYSISCHE CLASSE) : LXII, 2-7; LXIII, 1-6. Fürstlich Jablonowskïsche Gesellschaft. JAHRESBERICHT. Naturforschende Gesellschaft zu Leipzig. SITZUNGSBERICHTE : 36. Jahrgang (1909); 37 (1910). Zeitschrift für Naturwissenschaften, herausgegeben von D' G. Brandes. (Organ des naturwissenschaftlichen Vereins für Sachsen und Thüringen.) MAGDEBURG. Museum für Natur- und Heimatkunde zu Magdeburg. ABHANDLUNGEN UND BERICHTE : II, 2. METZ. Académie des Lettres, Sciences, Arts et Agriculture de Metz. (Metzer Akademie.) MÉMOIRES. Société d'Histoire Naturelle de Metz. BULLETIN. ‘ MUNICH. Kôüniglich-bayerische Akademie der Wissenschaften zu München. ABHANDLUNGEN DER MATHEMATISCH-PHYSIKALISCHEN CLASSE (in-4°) : XXV, 5, 6,7; I. Suppl. Bd., Titelblatt; IL. S. B., 3, 4, 5, 6. SITZUNGSBERICHTE DER MATHEMATISCH-PHYSIKALISCHEN CLASSE : 1910, 10-15 u. Schlussheft; 1911, 1-2, Gesellschaft für Morphologie und Physiologie in München. SITZUNGSBERICHT : XX VI, 1910. MUNSTER. Westfälischer provinzial Verein für Wissenschaft und Kunst. JAHRESBERICHT : 38 (1909-1910). : NUREMBERG. k Naturhistorische Gesellschaft zu Nürnberg. ABHANDLUNGEN. JAHRESBERICHT. MITTEILUNGEN. OFFENBACH-SUR-MEIN . Offenbacher Verein für Naturkunde. | BERICHT UBER DIE THATIGKEIT. LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 283 RATISBONNE. * Naturwissenschaftlicher Verein zu Regensburg, früher Zoologisch- mineralogischer Verein. BeRIo&TE : Beilage zum 12. Jahresb. 1907-1909 (1911). STUTTGART. Verein für vaterländische Naturkunde in Wuürttemberg. JAHRESHEFTE : LX VII (1911) u. Beilage. BEILAGE. WERNIGERODE. Naturwissenschaftlicher Verein des Harzes. SCHRIFTEN. WIESBADE. - Nassauischer Verein fur Naturkunde. JAHRBÜCHER. ZWICKAU. Verein für Naturkunde zu Zwickau in Sachsen. JAHRESBERICHT : 36-39 (1906-1909). Autriche-Hongrie. AGRAM. Jugoslavenska Akademija Znanosti i Umjetnosti. DyeLa (in-4°). Loyeropis : XXV. — Index des publications. Rap (MATEMATICKO-PRIRODOSLOVNI RAZRED) : n°5 183, 185. Hrvatsko naravoslovno Drustvo. (Societas historico-naturalis croatica.) GLASNIK : XXII; XXIII. BRUNN. Naturforschender Verein in Brünn. BERICHT DER METEOROLOGISCHEN Commission : Ergebnisse der meteorolo- gischen Beobachtungen, XX VI (1906). BEITRAG ZuR KENNTNISS DER NIEDERSCHLAGVERHALTNISSE MAHRENS U. SCHLESIENS. VERHANDLUNGEN : XL VIII (1909). BUDAPEST. Kôniglich Ungarische geologische Anstalt. ERLÂUTERUNGEN ZUR GEOLOGISCHEN SPECIALKARTE DER LANDER DER UNGA- RISCHE KRONE : Blatt : Zone 25, Kol. XXV (1 : 75,000). JAHRESBERICHT FüR 1908. : MITTHEILUNGEN AUS DEM JAHRBUCHE, XVII, 2; XVII, 2. PUBLIKATIONEN : Chemische Analyse der Trinkwässer Ungarns. Magyar nemzeti Muzeum. ANNALES HISTORICO-NATURALES : VII, 1910, 2; IX, 1911, 2. Magyar Ornithologici Kôzpont. AquiLa (in-4°) : XVII (1910). 284 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. BUDAPEST. (Suite.) Ungarische Akademie der Wissenschaften (Kir. Magy. Természettudo- mâänyi Tarsulat). MATHEMATISCHE UND NATURWISSENSCHAFTLICHE BERICHTE AUS UNGARN. Ungarische geologische Gesellschaft (A Magyartoni fôldtani Tarsulat). FoLprant KôzLôNY (GEOLOGISCHE MiTTHEILUNGEN) : XL, 11-12; XLI, 1-12. GRATZ. Naturwissenschaftlicher Verein für Steiermark. MirTEILUNGEN : XLVII, 1, 2. HERMANNSTADT. Siebenbürgischer Verein für Naturwissenschaften in Hermannstadt. ABHANDLUNGEN. VERHANDLUNGEN UND MITTHEILUNGEN : LX; LXI, i-3. IGLO. Ungarischer Karpathen-Verein (A Magyarorszagi Kärpategyesület). JAHRBUCH : 38 (1911). INNSPRUCK. Naturwissenschaftlich-medicinischer Verein in Innsbrück. BericurTe : XX XII (1908-1909, 1909-1910). KLAGENFURT. Naturhistorisches Landesmuseum von Kärnten. CARINTHIA. DIAGRAMME DER MAGNETISCHEN UND METEOROLOGISCHEN BEOBACHTUNGEN ZU KLAGENFURT (in-4°). JAHRBUCH. JAHRESBERICHT. KLAUSEMBURG. Értesito. Az Erdélyi Müzeum-Egylet Orvos természettudomänyi Szakosztalyabél. (Sitzungsberichte der medicinisch-naturwissenschaftli- cher Section des Siebenburgischen Museumvereins.) I Onvosi SzAK (ARZTLICHE ABTHEILUNG). II TERMÉSZETTUDOMANYI SZAK (NATURWISSENSCHAFTLICHE ABTHEILUNG). LEMBERG. Sevéenko-Gesellschaft der Wissenschaften. Caronik : 1910, 1-4, SAMMELSCHRIFT : Mathematisch-naturwissenschaftlich-ärztlicher Section : (Mathematisch-naturwissenschaftlicher Theil) : XIV. LINZ. Museum Francisco-Carolinum. JasresseriouT : LXIX (63. Lief. d. Beiträge zur Landeskunde, etc.). Verein für Naturkunde in Oesterreich ob der Enns zu Linz. JAHRESBERICHT. Œx a 4 ‘| < LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 19 [o2) OC PRAGUE. Kaiserlich-bôühmische Gesellschaft der Wissenschaften. JAHRESBERICHT : 1910. SITZUNGSBERICHTE (MATHEMATISCH-NATURWISSENSCHAFTLICHE CLASSE) : 1910, Ro REICHENBERG. Verein der Naturfreunde in Reichenberg. MITTEILUNGEN : 40. SARAJEVO. Bosnisch-Hercegovinisches Landesmuseum in Sarajevo. HU tr MITTEILUNGEN AUS BOSNIEN UND DER HERCEGOVINA es TREMCSÉN. Naturwissenschaftlicher Verein des Trencséner Comitates. (A Tremcsén varmegyei Természettudomänyi Egylet.) | JAHRESHEFT : 1908-1910 : XXXI-XXXIII. TRIESTE. Museo civico di Storia Naturale di Tricste. ATTI. Società adriatica di Scienze Naturali in Trieste. BOLLETTINO. : VIENNE. Kaiserlich-kônigliche Akademie der Wissenschaften. MITTEILUNGEN DER ERDBEBEN-Commission : LX, LXI. SITZUNGSBERICHTE { MATHEMATISCH-NATURWISSENSCHAFTLICHE CLASSE) : 1910, 6-10; 1911, 1-6. Kaiserlich-kônigliche geologische Reichsanstalt. ABHANDLUNGEN (in-4°). . JAHRBUCH. VERHANDLUNGEN : 1910, 13-18; 1911, 1-11. Kaiserlich-kônigliches naturhistorisches Hofmuseum. ANNALEN : XXIV, 1-4; XXV, 1, 2. Kaiserlich-künigliche zoologisch-botanische Gesellschaft in Wien. VERHANDLUNGEN : LX (1910). Verein zur Verbreitung naturwissenschaftlicher Kenntnisse in Wien. ScaRiFTEN : LI (1910-1911). FESTSCHRIFT. Wissenschaftlicher Club in Wien. JAHRESBERICHT : XXXV (1910-1911). MoNATSBLATTER : XXXII, 1-12. Belgique. ARLON, Institut archéologique du Luxembourg. ANNALES. s _ Eu) ci RENTE 286 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. BRUXELLES. Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. ANNUAIRE : 1911. BULLETIN DE LA CLASSE DES SCIENCES : 1910, 12; 1911, 1-7, 9-11. Mémoires (in-8°) (CLasse pes sciences) : (2) IIL, 1, 2, 3, 4. Mémoires (in-4°) (CLASSE DES screNCES) : (2) LIT, 3-7. Expédition antarctique belge. RÉSULTATS DU VOYAGE DU « S. Y. BELGICA », en 1897-1899. Ministère de la Guerre. CARTE TOPOGRAPHIQUE DE LA BELGIQUE AU 40.000° (plano). Musée Royal d'Histoire naturelle de Belgique. Mémoires (in-4°) : 1909, 1910. Observatoire royal de Belgique. ANNUAIRE ASTRONOMIQUE. BULLETIN MENSUEL DU MAGNÉTISME TERRESTRE. Service géologique. CARTE GÉOLOGIQUE DE LA BELGIQUE AU 40,000: (plano). Société belge de Géologie, de Paléontologie et d'Hydrologie. BuLerin : a) Procès-verbal : XXIV (1910), 10; XXV (1911), 1-8. b) Mémoires : XXV, 1, 2. NouvEAUX MÉMOIRES (in-4°), n°5 3-4, 1910. Société centrale d'Agriculture de Belgique. Journaz : LVIIT, 2-12; LIX, 1. Société d'Etudes coloniales. BULLETIN. Société entomologique de Belgique. ANNALES : LIV, 12, 13; LV, 1-11. Mémoires : XVIII. Société Royale belge de Géographie. 'BuzzeriN : XX XIV, 5-6; XX XV, 1-4. Société Royale de Botanique de Belgique. BULLETIN. . Société Royale linnéenne de Bruxelles. LA TRIBUNE DES SocIfTÉs HORTICOLES : IV, 60-83. Société Royale Zoologique et Malacologique de Belgique. ANNALES : XLVI, 1, 2. Société Scientifique de Bruxelles. ANNALES : 30e année (1910-1911), 1-4. LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 287 i CHARLEROI. Société paléontologique et archéologique de l’Arrondissement judi- ciaire de Charleroi. DOCUMENTS ET RAPPORTS. GAND. Vlaamsch Natuur- en Geneeskundig Congres. HANDELINGEN : XIV (1910), 1-3. HASSELT. Société chorale et littéraire des Mélophiles de Hasse t. BULLETIN DE LA SECTION SCIENTIFIQUE ET LITTÉRAIRE. EAUX Cercle des Naturalistes hutois. Buzzer : 1901, 3-4; 1911, 1-2. LIÈGE. Société Géologique de Belgique. ANNALES : XXX VII, 4; XXX VIII, 1-8. MÉMOIRES (in-4°). Société libre d'Émulation de Liége. MÉMOIRES. Société médico-chirurgicale de Liége. ANNALES. Société Royale des Sciences de Liége. MÉMOIRES. MONS. Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut. MÉMOÏRES ET PUBLICATIONS : 61. SAINT-NICOLAS. Oudheïdskundige Kring van het Land van Waes. ANNALEN : XXIX. TONGRES. Société scientifique et littéraire du Limbourg. BULLETIN. Danemark. COPENHAGUE. Naturhistorisk Forening i Kjôbenhavn. VIDENSKABELIGE MEDDELELSER : 1910. Espagne. BARCELONE. Istitucio Catalana d'Historia natural. BurTrreri : (2) VII, 7. 9288 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. MADRID. Comisiôn del Mapa geolôgico de España. Borerin (2) XI (1910). EXPLICACION DEL MAPA GEOLOGICO DE EspANA (in-4°) : T. VII y ultimo. MEMORIAS. Real Academia de Ciencias exactas, fisicas y naturales. ANNUARIO, 1911. Memorias (in-4°), XIV, XV. Revisra : VIII, 11, 12; IX, 1-12. Sociedad española de Historia natural. BoLerin : X, 10; XI, 1-9. Memorias : VI, 6; VIII, 2. SARAGOSSE. Sociedad Aragonesa de Ciencias naturales. BoLETIN : X, 1-11. Finlande. HELSINGFORS. Commission géologique de la Finlande. BULLETIN. Finska Vetenskaps Societeten. ACTA SOCIETATIS SCIENTIARUM FENNICA (in-4°) : XX XVIII, Minnestal; XL, yo: BipRAG TILL KANNEDOM AF FINLANDS NATUR OCH FOLK : 70, l; 72, 2-5; 73, 1. OBSERVATIONS PUBLIÉES PAR L'INSTITUT MÉTÉOROLOGIQUE CENTRAL DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES DE FINLANDE (in-4°). METEOROLOGISCHES JAHRBUCH FÜR FINLAND : Beilage zu 1903; IV ; IX, 2. OBSERVATIONS FAITES A HELSINGFORS (in-4°). . OVERSIGT AF FORHANDLINGAR, LIT (1910-1911), A et C. Societas pro Fauna et Flora fennica. PS ACTA. MEDDELANDEN. France. | ABBEVILLE. . Société d'Émulation d'Abbeville. BULLETIN TRIMESTRIEL : 1910, 3, 4; 1911, 1, 2. Mémoires (in-4°). Mémoires (in-8°) : (4) VII 1. AMIENS. Société Linnéenne du Nord de la France. MÉMOIRES. BULLETIN MENSUEL. LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 289 . ANGERS. Société d'Études scientifiques d'Angers. BuLzLerin : Nouvelle série, 1909. Société nationale d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers. (Ancienne Académie d'Angers, fondée en 1685.) Mémoires : (5) XIII (1910). ARCACHON. Société scientifique et Station zoologique d'Arcachon. TRAVAUX DES LABORATOIRES. AUTUN. Société d'Histoire naturelle d'Autun. BuLLEeTIN : XXIII. ke AUXERRE. Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne. BuLLeTin : 63 (1909); 64 (1910). BESANÇON. Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Besançon. BULLETIN TRIMESTRIEL. Procès-verBaux et MÉMoirEs : 1910. BÉZIERS. | Saciété d’Étude des Sciences naturelles de Béziers (Hérault). Buzcerin : XXXI vol. (1909). BORDEAUX. Académie nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux. ACTES. Société Linnéenne de Bordeaux. ACTES. Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux. Mémommes : (6) V, 1. OBSERVATIONS PLUVIOMÉTRIQUES ET THERMOMÉTRIQUES faites dans le dépar- tement de la Gironde par la Commission météorologique de la Gironde (Appen- dices aux Mémoires) : 1909. : PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES : 1909-1910. BOULOGNE-SUR-MER. Société Académique de l’arrondissement de Boulogne-sur-Mer. BULLETIN. MÉMOIRES. | CAEN. Académie nationale des Sciences, Arts et Belles-Lettres. : Mémomes : 1910. Laboratoire de Géologie de la Faculté des Sciences de Caen. BULLETIN. Ann, Soc. Zool. et Malac. Belg., t. XLVI. . - 21 9290 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. _ CAEN. (Suite.) Société Linnéenne de Normandie. BULLETIN : (6) 2. 1908-1909. CAMBRAI. Société d'Emulation de Cambrai. Mémoires : LXV. CHALONS-SUR-MARNE. Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts du département de la Marne (Ancienne Académie de Châlons, fondée en 1750). MÉMOIRES. CHALON-SUR-SAONE. Société des sciences naturelles de Saône-et-Loire. BULLETIN MENSUEL : (2) XVI. juilllet-déc. ; janv.-juin 1911. CHERBOURG. Société nationale des Sciences naturelles et mathématiques de Cher- bourg. MÉmdiRes : XXXVII. ; CONCARNEAU. Laboratoire de Zoologie de Concarneau. TRAVAUX SCIENTIFIQUES : II, 1 à 7. - DAX. Société de Borda. BULLETIN TRIMESTRIEL : XXXV, 4; XXXVI, 1-2. DIJON. Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon. Mémoires : (4) XI 1907-1910. DRAGUIGNAN. Société d'Agriculture, de Commerce et d'Industrie du Marie BuLLeriN : 1910, 11; 1911, 2-8, 10, 11. Société d'Études MORE etarchéologiquesde la villede PORT BuLLerTin : XX VII. HAVRE. Société géologique de Normandie, fondée en 1871. Buzcerin : XXIX (1909), XXX (1910). Société havraise d'Etudes diverses. BIBLIOGRAPHIE MÉTHODIQUE DE L'ARRONDISSEMENT DU HAVRE. RECUEIL DES PUBLICATIONS : 1909, 1-4. LA ROCHELLE. Académie des Belles-Lettres, Sciences et Arts de La Rochelle. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE LA CHARENTE-INré- RIEURE : 1909 (Flore de France); XII, Compte rendu 1908-1910. LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 291 LILLE. Société géologique du Nord. ANNALES : XXX VIII (1909), XXXIX (1910). Mémoires (in-4°). LYON. Société d'Agriculture, Sciences et Industrie de Lyon. ANNALES. Société botanique de Lyon. ANNALES. Société linnéenne de Lyon. Anwaes : LVI (1909); LIT (1910). MACON. Académie de Macon (Société des Arts, Sciences, Belles-Lettres et Agri- culture de Saône-et-Loire). ANNALES. Société d'Histoire naturelle de Macon. BULLETIN TRIMESTRIEL : III, 13; IV, 1. MARSEILLE. Musée colonial de Marseille. ANNALES : (2) VIII (1910). Musée d'Histoire naturelle de Marseille. ANNALES : Zoologie, Travaux du Laboratoire de zoologie marine (in-4°). Société scientifique et industrielle de Marseille. Buzzer : XXX VIII (1910). MONTPELLIER. Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault. ANNALES : (2; XLII, 12; XLII, 1-12. MOULINS. Revue scientifique du Bourbonnais et du centre de la France, publiée | nes par E. Olivier. “ir XXII, 4; XXIV, 1-3. | & ; NANCY. Académie de Stanislas. Mémoires : CLXI® année: (6) VIIT (1911). NANTES. Te Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France. ; BuzLemin : (2) XX, 3, 4; XXI, 1, 2. NÎMES. Société d’Étude des Sciences naturelles de Nimes. BuLLerix : Nouvelle série. 9299 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. ORLÉANS. Société d'Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts d'Orléans. MÉMOIRES. PARIS. Académie des Sciences. COMPTES RENDUS HEBDOMADAIRES DES SÉANCES (in-4°). Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, publié par A. Giard. Journal de Conchyliologie, publié sous la direction de H. Fischer, Dautzen- berg et Dollfus. LVIIT, 2-4; LIX, 1. La Feuille des Jeunes naturalistes. (4) n°s 484-490, 492. Le Naturaliste, Revue illustrée des Sciences naturelles (in-4°). Museum d'Histoire naturelle. BuLLETIN : 1910, 4, 5; 1911, 1-4, 6-7. Revue critique de Paléozoologie, publiée sous la direction de M. Cossmann. Services de la Carte géologique de Ja France et des topographies souterraines. BULLETIN. Société géologique de France. BuzLern : (4), IX, 7, 8; X, 5, 6. COMPTES RENDUS DES SÉANCES. Société zoologique de France. BULLETIN : XXXV. PERPIGNAN. Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales. Vol. LI. RENNES. Société scientifique et médicale de l’Ouest. BULLETIN. ROCHECHOUART. Société des Amis des Sciences et Arts de Rochechouart. BuLzLern : XIX, 1. ROUEN. Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen. BuLiLerin : (5) XLV (1909) 1 es 2.’ | SAINT-BRIEUC. / Société d'Emulation des Côtes-du-Nord, Buzzeris er Mémoires : XLVIII (1910). d SEMUR. Société des Sciences historiques et naturelles de Semur-en-Auxois (Côte-d'Or). | BuzLerin : XX XVI (1908-1909). LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 993 ; SOISSONS. Société archéologique, historique et scientifique de Soissons. BULLETIN. TOULON. Académie du Var. BuLLeriN : LX XVIIIe année (1910). TOULOUSE. Université de Toulouse. ANNUAIRE. BULLETIN. RAPPORT ANNUEL DU CONSEIL GÉNÉRAL DES FACULTÉS. BULLETIN DE LA STATION DE PISCICULTURE ET D HYDROBIOLOGIE. TOURS. Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Beiles-Lettres du département d’Indre-et-Loire. ANNALES : X(,, 1-12. VALENCIENNES. Société d'Agriculture, Sciences et Arts de l'arrondissement de Valen- ciennes. REVUE AGRICOLE, INDUSTRIELLE, LITTÉRAIRE ET ARTISTIQUE. VERDUN. Société philomatique de Verdun. MÉMOIRES. Grande-Bretagne et Irlande. BELFAST. Natural history and Philosophical Society. REPORT AND PROCEEDINGS : 1909-1910; 1910-1911. | BIRMINGHAM. The Journal of Malacology, edited by W. E. Collinge. Le - BRISTOL. Bristol Museum. . REPORT OF THE MUSEUM COMMITTEE. | __ CAMBRIDGE. Biometrika. Cambridge Philosophical Society. re IX-XV; XVI, 1-4 (1896-1911). CROYDON. Gotisa Scientific and Natural history Society. PROCEEDINGS AND TRANSACTIONS : Febr. 15, 1910, to jan. 17, 1911. 294 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. DUBLIN. Royal Dublin Society. Economic PROCEEDINGS : II, 3, 4. SCIENTIFIC PROCEEDINGS : (2) XII, 37; XIII, 11. SOIENTIFIC TRANSACTIONS (in-4°). INDEX. Royal Irish Academy. LIST OF MEMBERS. Proceenies : Section B : Biological, geological and chemical Science, XXIX, 1-6; KXXI, 4, 5, 10, 14, 22, 24, 35-38, 39%, 51, 92, Go. TRANSACTIONS (in-49). ÉDIMBOURG. Royal physical Society of Edinburgh. PROCEEDINGS FOR THE PROMOTION OF ZOOLOGY AND OTHER BTANCHES OF NATURAL HISTORY : XVII, 3. GLASGOW. Natural history Society of Glasgow. TRANSACTIONS : Nouvelle-série, VIII, 2 (1906-1908) ; Index to vol. VI. Royal Philosophical Society of Glasgow. ProceepiNGs : XLI, XLII. LEEDS. Conchological Society of Great Britain and Ireland. JourNaL or Concxoro@y : XIII, 6-8. Yorkshire Naturalists Union. TRANSACTIONS. LIVERPOOL. Liverpool Geological Society. PROCEERINGS. LONDRES. Bureau of British Marine Biology. CONTRIBUTIONS. Geological Society of London. GEOLOGICAL LITERATURE added to the Geological Society’'s Library during the year 1909-1910. Laisr or THE Fezcows, 1911. QUARTERLY JOURNAL : LX VIT, 1-4. LIBRARY.- Linnean Society of London. JournaL (ZooLoev) : XXI, 208; XXXII, 211-212. Just : 1911-1912. Proogepines : 1231 session (1910-1911). 19 (de) © LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES, LONDRES. (Suite.) Royal Society of London. OBITUARY NOTICES OF FELLOWS. ProcezninGs : Series A (Mathematical and Physical Sciences), vol. 84, nos 572-575 ; vol. 85, n°5 576-582. * Series B (Biological Sciences), vol. 83, n° 563-567 ; vol. 84, n° 568 à 572. REPORTS TO THE EVOLUTION COMMITTEE. RePporTs To THE MALARIA COMMITTEE. REPORTS OF THE SLEEPING SICKNESS COMMISSION. Zoological Society of London. LIST OF THE FELLOWS. ProceeniNGs : 1910, 4; 1911, 1-4. TRANSACTIONS (in-4°) : XVIII, 4, 5. . MANCHESTER. Manchester Geological and Mining Society. TRANSACTIONS. Manchester Museum. Haxp8ooks : Museum labels. NOTES FROM THE MUSEUM. REPORT. (Puguicarions : 70-72.) NEWCASTLE-SUR-TYNE. ; Natural history Society of Northumberland, Durham and Newcastle- upon-Tyne and the Tyneside Naturalists field Club. NATURAL HISTORY TRANSACTIONS OF NORTHUMBERLAND, DURHAM AND NEw- CasrLe-oN-Tywe : (2) I, 3. PENZANCE. Royal Geological Society of Cornwall. TRANSACTIONS : XIIT, 7. Italie. BOLOGNE. Reale Accademia delle Scienze del! Istituto di Bologna. Memories (in-4°) : (6), VII e supplemento. RENDICONTO DELLE SESSIONI : (2) XIV. | BRESCIA. Ateneo di Brescia. CommenrTaRi : 1909; 1910. , | CATANE. Accademia Giœnia di Scienze naturali in Catania. | ee. Ari (in-4°) : (5) 3. se BuLLerTiNo DELLE SEDUTE : (2) 14-18. Re. FLORENCE. Società Entomologica Italiana. . BULLETTINO: 996 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. GÈNES. Museo Civico di Storia naturale di Genova. ANNALI : (3) 4, 1908-1909. Società di Letture e Conversazione scientifiche di Genova. BOLLETTINO. MILAN. Società Italiana di Scienze naturali e Museo civico di Storia naturale in Milano. Arr > XLIX, 24, MEMoRIE (in-4°), VIT, 1. MODÈNE. Società dei Naturalisti e Matematici di Modena. ATTI. BOLLETTINO. NAPLES. Museo zoologico della R. Università di Napoli. ANNUARIO (in-4°), Reale Accademia delle Scienze fisiche e matematiche (Sezione della Società reale di Napoli). RENDICONTO : (3) XVI, 1-8, 9 et Suppl., 10-12; XVII, 1-12. Società di Naturalisti in Napoli. BozcerrTino (2) 3, 1909. PADOUE. Accademia scientifica Veneto-Trentina-lstriana. ATTI : (3), 3 BULLETTINO. PALERME. Reale Accademia di Scienze, Lettere e Belle Arti di Palermo. BULLETTINO (in-4°). ATTI (in 4°). PISE. Società Malacologica Italiana. BULLETTINO. Società toscana di Scienze naturali residente in Pisa. ATTI : MEMORHE. PROCESS: VERBALI : XIX, 1-4. ROME. Pontificia Accademia dei Nuovi Lincei. - à Ari (in-4°) : LXII, 3-7; LXIV, 1-7. 57 me MEMoRIE (in-4°) : XX VII. ss s 5 Reale Accademia dei Lincei. Ari (in-4°) : RenpiconTi (CLASSE DI SCIENZE FISICHE, MATEMATICHE E NATU- LE RALI) : 1910, IT, 11, 123 1911, I, 1-7, 9-12; IT, 1-12. TARN — RENDICONTO DELL’ ADUNANZA SOLENN (in-4°) : 4 giugno 1911. N'ES ES, ag AMAR à LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 997 ROME. (Suite.) Società Geologica Italiana. BozLeTTino : 29 (1910), 3, 4; 30 (1911); 1-2. Società Zoologica italiana. BozLeTTINo : (2) XI, 7-10; X, 9-12; XI, 11-12; XII, 1-8. Società Italiana per il Progresso delle Scienze. QUuARTA RIUNIONE, NAPoL1 1910. SIENNE. Bollettino del Naturalista collettore, allevatore, coltivatore, accli- matatore (in-4°), Rivista italiana di Scienze naturali (in-4°). Reale Accademia dei Fisiocritici di Siena. Ari : (5) I, 7-10; II, 1-6. PROCESSI VERBALI DELLE ADUNANZE. TURIN. Reale Accademia delle Scienze di Torino. ATTI : XLV, 11-15; XLVI, 1-8. MEMORIE (in-4°) (2) LX. OSSERVAZIONI METEOROLOGICHE FATTI NELL'ANNO 1908 ALL’ OSSERVATORIO DELLA R. UNIvVERSITÀ Di ToriNo, 1909, 1910. VENISE. Reale Istituto veneto di Scienze, Letterc ed Arti. ATT1 : LXVII, 6-10; LXVIIT; LXIX ; LXX, 1-8 (1908 1911). Mæemorie (in-4°) : XX VIII, 2-6 (1908-1911). OSSERVAZIONI METEOROLOGICHE : 1907, 1908 (1909-1910). VÉRONE. Accademia di Verona. (Agricoltura, Scienze, Lettere e Commercio.) Arr: E MEMORIE. 5 OSSERVERZIONI METEORICHE. Luxembourg. LUXEMBOURG. Institut Grand-Ducal de Luxembourg. ARCHIVES TRIMESTRIELLES (SECTION DES SCIENCES NATURELLES, PHYSIQUES ET -_ MATHÉMATIQUES) : (N. S.). Société des Naturalistes Luxembourgeois (Anc. Soc. G. D. de Bota- nique et anc. Fauna fusionnées). MITTEILUNGEN AUS DEN VEREINSSITZUNGEN : (2) 3° année, 1909. Monaco. MONACO. Résultats des campagnes scientifiques accomplies sur son yacht, par Albert [*", prince souverain de Monaco. Mémoires (in-4°). BuLLerin : 191-219. CARTES : (Plano). 9098 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Norvège. BERGEN. Bergen-Museum. AARrBOG : 1910, 3; 1911, 1, 2 AARSBERETNING : 1910. MEERESFAUNA VON BERGEN. CHRISTIANIA. Physiographiske Forening i Christiania. NyT MacazN FOR NATURVIDENSKABERNE : XLIII à XLVIIT; XLIX, 1-3 (1905-1911). Videnskab Selskab i Christiania. FORHANDLINGER : 1909 ; 1910. SkRIFTER (I Mathematisk-naturvidenskabelige Klasse). — (I Historisk-filosofiske Klasse). Den Norske Nordhavs-Expedition 1876-1878. ZooLoï (in-4°). DRONTHEIM. Kongelig norsk Videnskabs Selskab i Trondhjem. SKRIFTER : 1909. STAVANGER. Stavanger Museum. AARSHEFTE : 1910. TROMSŒ. Tromsæ-Museum. AARSBERETNING : 1909; 1910. AARSHEFTER : XXXI, XXXII (1908-1909); XXXIIT (1910). Pays-Bas. AMSTERDAM. Koninkhijke Akademie van Wetenschappen te ET JAARBOEK : 1910. VERHANDELINGEN (Tweede sectie : Plantkunde, Dinde, Aardkunde, Delfstofkunde, Ontleedkunde, Physiologie, Gezondheidsleer en Ziektekumde) : XVL, 4, 5. VERSLAGEN VAN DE GEWONE VERGADERINGEN DER Wis- EN NATUURKUNDIGE AFDEELING : XIX, 1,2. Koninklijk zoologisch Genootschap « Natura Artis Magistra ». BIDRAGEN TOT pe DIERKUNDE (in-4°). GRONINGUE. Centraal bureau voor de kennis van de provincie Groningen en omgelegen streken. BIJDRAGEN TOT DE KENNIS YVAN DE PROVINCIE GRONINGEN EN OMGELRGEN STRÉKEN. Natuurkundig Genootschap te Groningen. VERSLAG. LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES, 999 nl HARLEM. Hollandsche Maatschappij der Wetenschappen te Haarlem. ARCHIVES NÉERLANDAISES DES SCIENCES EXACTES ET NATURELLES : 2e série, NVRor Ba) 25-658), K, 1,2: Teyler’s Stichting. ARCHIVES DU MUSÉE TEYLER (in-4°) : (2) XII, 2. 4 LEIDX. Nederlandsche Dierkundige Vereeniging. TispsoHRirT : (2) XII, 1, 2. AANWINSTEN VAN DE BIBLIOTHEEK. . VERSLAG. ROTTERDAM. Bataafsch Genootschap der proefondervindelijke Wijshegeerte te Rot- terdam. CATALOGUS VAN DE BIBLIOTHEEK. NIEUWE VERHANDELINGEN (in-4°) : (2) VI, 3. Portugal. LISBONNE. Société portugaise de Sciences naturelles. Bur.£emis : IV, 2; II, Suppl. 2. -Servico geologico de Portugal. CoMMUNICAÇOES DA COMMISSA0. PORTO. Academia polytechnica do Porto. ANNAES SCIENTIFICOS : V, 4; VI 1, 2. SAN FIEL. Collegio de San Fiel. « BROTERIA », REVISTA DE SCIENCIAS NATURAES. Roumanie. BUCHAREST. Academia Romänà. ANALELE (in-4°). - Institutului geologic al Romanieiï. . ANUARUL : III, 1909, 2-a. Russie EKATHÉRINENBOURG. _ Uralskoe Obscestvo Ljubitelej Estestvoznanija. * Zapisxi (Bulletin de la Société ouralienne d'Amateurs des Sciences natu- relles) : XXX. | Gopovozx Oncer. A #4 - 300 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. JURJEFF (DORPAT. Naturforscher-Gesellschaft bei der Universitat Jurjew. ARCHIV FÜR DIE NATURKUNDE Liv-, Exsr- uwD KURLANDS : 2e série, BioLo- GISCHE NATURKUNDE (in-4°). SITZUNGSBERICHTE : XIX, 1-4; XX, 1, 2. SCHRIFTEN (in-4°) : XX. CATALOGUE DE LA BIBLIOTHÈQUE : 1, 2. KAZAN. Obscestvo Estestvoispytatelej pri Imperatorskom Kazanskom Univer- sitet. TruDY. PROTOKOLY ZASÉDANIJ. KHARKOW. Société des naturalistes à l'Université impériale de Kharkow. TRAVAUX. KIEV. Kievskoe Obscestvo Estestvoispytatele]. Zapiski : XXI, 8, 4. MITAU. Kurländische Gesellschaft für Literatur und Kunst. SITZUNGSBERICHTE UND JAHRESBERICHT DER KURLANDISCHEN PROVINZIAL MUSEUMS. MOSCOU. Société Impériale des Naturalistes de Moscou. Buceri : 1908, 1, 2; 1910, 1-3 (1909-1911). ODESSA. Novorossijskoe Obscestvo Estestvoispytatele]. ZAPISKI. RIGA. Naturforscher-Verein zu Riga. ARBEITEN. KORRESPONDENZBLATT, | SAINT-PÉTERSBOURG. Geologiceskij Komitet. IzvèsrTisa (Bulletins du Comité géologique) : 1910 Fo 9,10; QUE 2 XXIX, 1-10. RusSkAJA GEOLOGICÈSKAJA Danone (Bibliothèque soie tue de la Russie). Trupv (Mémoires) (in-4°) : (2) 53-57, 59, 60, 66, 68. Imperatorskoe S. Petersburgskoe Mineralogiceskoe Obscestvo. Zarisxi (Verhandlungen der Russisch-Kaiserlichén Mineralogischen Gesell- schaîft zu St. Petersburg) : (2) XLVI, 1,2; XLVII (1909). MarerraLi : (Materialen zur Geologie Russlands) : XXIV. Imperatorskaja Akademija Nauk. l | Zariski (Mémoires de l'Académie impériale des Sciences de Saint-Péters- bourg) (in-4°) : (8) XXIV, 2, 3; XXV, 8. IzvésrirA (Bulletin) : (6) 1911, 1-18. ls EzeGopnirk Z00LOGICESKAGO Muzeya (Annuaire du Musée FRE VENT Æ ANT es LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 301 SAINT-PÉTERSBOURG. (Suite.) S. Peterburgskaja Obscestva Estestvoispytatelej. ProrTokor: (Travaux de la Société impériale des naturalistes de Saint- Pétersbourg). SECTION DE BOTANIQUE : a) Trudi : (3) XXXIX, 2 (1); XL, 1, 2, 4; XLI, 1, 7, 8; R XLII, 1-3. — — b) Botan. Journal. SECTION DE GÉOLOGIE ET DE MINÉRALOGIE. SECTION DE ZOOLOGIE ET DE PHYSIOLOGIE : XLII, 2, l'e partie. TRAVAUX DE L’EXPÉDITION ARALO-CASPIENKE. TIFLIS. Kaukasisches Museum. MITTEILUNGEN : IV, 3, 4; V, 1-3. Serbie. BELGRADE. Spska Kralevska Akademija. GLAS : 2 série, 33 (1910); 34 (1911). ISDANIA. - GODINSTNAK. SPOMENIK : L, 8. OSNOvE zA GEOGRAFIJY 1 GEOLOGITY. Suède. GOTHEMBOURG. _Kongliga Vetenskaps och Vitterhets Samhälle i Gôteborg. HANDLINGAR : :7, n° I. LUN. Lunds Universitets Kongliga Fysiografiska Sällskapet. HanDuiNGaR (Acta regiæ Societatis Physiographicæ Lundensis) (in-4°), ARSSKRIFT (in-4°) : VI, 1910. STOCKHOLM. Konglig-Svenska Vetenskaps Akademien. ARKIV FÜR ZoOLOG:I : VII, 1. HANDLINGAR (in-4°) : XLV, 3. BANG TILL HaNDLINGAR : Afdelning IV : Zoologi, omfattande bäde lefvande och fossila former. OFVERSIGT AF FÜRHANDLINGAR. Sveriges Offentliga Bibliotek (Stockholm, Upsal, Lund, Gôteborg). AccEssIONS-KATALOG. UPSAL. Regia Societas scientiarum Upsaliensis. Nova Acra (in-4°) : (4) II, 2. TYAHUNDRAÂRSMINNE. É Geological Institution of the University of Upsala. BULLETIN. 302 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Suisse. AARAU. Argauische naturforschende Gesellschaft zu Aarau. MirreiLuNGEN : XII (Festschrift). BALE. Naturforschende Gesellschaft in Basel. VERHANDLUNGEN : XX, 2, 3; XXI. BERNE,. Naturforschende Gesellschaft in Bern. MITTEILUNGEN AUS DEM JAHRE : 1909; n°5 1701-1769. Schweizerische naturforschende Gesellschaft (Société helvétique des sciences naturelles — Società elvetica di scienze naturali). VERHANDLUNGEN : 93 (Bâle 1909) I, IT; 92 (Lausanne 1909) I, II. BEITRAGE ZUR GEOLOGIE DER SCHWEIZ, herausgegeben von der geologischen Kommission der schweizerischen naturforschenden Gesellschaft auf Kosten der Eidgenossenschaît. CARTES GÉOLGGIQUES DE LA SUISSE, XXX, carte 60; XXV, XXIX, XXXIII, XX, 1re partie et atlas; XXIII. NoTICES EXPLICATIVES : Cartes 59, b9. COIRE. Naturforschende Gesellschaft Graubünden’s zu Chur. JAHRESBERICHT. : GENEVE. Institut national genevois. BuLLETIN (Travaux des cinq sections) : XXX VII. Mémoires (in-4°). Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève. | Mémoires {in-4°) : XXXVI, 4; XXX VII, 1, 2. Ÿ S he | Comptes RENDUS : XX VIT, 1910. LAUSANNE. Société vaudoise des Sciences naturelles. Bucerix : (5) XLVI, n° 171-174. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES faites au Champ de l'air. ; NEUCHATEL, Société neuchâteloise des Sciences naturelles. BULLETIN. de Fra -_ MéÉmorrss (in-4°). ? 2 - SAINT-GALL. # S'-Gallische naturwissenschaftliche Gesellschaft. ses BERICHT ÜBER DIE TATIGKEIT WÂHREND DES VEREINSIAHRS. J JAHRBUCH : 1910. SCHAFFHOUSE, Schweizerische entomologische Gesellschaft. MiTTEILUNGEN : XII, 1, 2. LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES. 303 ZURICH. Naturforschende Gesellschaft in Zürich. VIERTELJAHRSSCHRIFT : LV, 3, 4. Bibliothèque de l’École polytechnique fédérale, — Commission géolo- gique suisse. (Voir Berne.) OGÉANIE. Australie du Sud. ADELAÏDE. Royal Society of South Australia. Memoirs (in-4°). TRANSACTIONS AND PROCEEDINGS AND REPORT : XXXIV. Iles Sandwich. HONOLULU. Bernice Pauahi Bishop Museum of polynesian Ethnology. Fauna Hawauensis (in-4°) : IT, G; II, 6. Memorrs (in-4°) : III. OGCCASIONAL PAPERS : IV, ». Indes néerlandaises. BATAVIA, . Koninklijke Natuurkundige Vereeniging in Nederlandsch Indië. BOEKWERKEN TER TAFEL GEBRACHT IN DE VERGADERING DER DIRECTIE. NATUURKUNDIG TIJDSCHRIFT VOOR NEDERLANDSCH INDIË.. VOORDRACHTEN. Mijnwezen in Nederlandsch Oost-Indië. JAARBOEK : (38) 1909, deux parties. Nouvelle-Galles du Sud. SYDNEY. Australian Museum. _ ANNUAL Re&poRT or THE TRuSTRES : 1909-1910. T CATALOGUES. Recorps:;VIL,:9- VIE 2. 1X;:2. Department of Mines and Agriculture. ANNUAL MiniNG Reporr (in-4°).. GsoLoGicaL SURVEY OF N.S. W. : Memoirs : Palæontology (in-4°) : n° 5. “55 20e GEOLOGICAL SURVEY OF N. S. W. : Recorps. 7: GsoroGicaL SURVEY 0F N.S. W. : Mixerar Resources : n° 13. LR Linnean Society of New South Wales. M PRoCEEDINGS : XXXIV, 3, 4; XXXV, 1-4. 304 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. SYDNEY. (Suite.) Royal Society of New South Wales. JOURNAL AND PROCEEDINGS. Nouvelle-Zélande. AUKLAND. Aukland Institute. -WELLINGTON. f Gone Museum and Geological Survey of N. Z. ANNUAL REPORT ON THE COLONIAL MUSEUM AND LABORATORY. New Zealand Institute. TRANSACTIONS AND PROCEEDINGS. Dominion Museum. BULLETIN, n° 3. z LES TA | Queensland. HER __ BRISBANE. Koss Society of Queensland. ; $ PROCEEDINGS. _ Queensland Museum. ANNALS : n° 10. | Tasmanie. . HOBART. Royal Society of Tasmania. PAPERS AND PROCEEDINGS. _ Victoria. | ARRET | MELBOURNE. A National Mur Melbourne. r: me MEMoIRs. SES A Public library, Museums and National er f Victor CATALOGUE OF CURRENT PERIODICALS RECEIVED. MUR f CHrAUOGER OF THE EXHIBITION OF OLD, RARE AND CUROUS B OPENING. _ REPORT OF THE TRuSTEES : 1910. Royal Society of Victoria. ÈS PrRocgeDiINes : (2) XXIIL, 2 2; XXIV, 2e LE TRANSAOTIONS (in-4). es: 4 v PRE LETT. “AL: he lus TR £ “ À , LAN NP VE My il n } ”4 * il ru Ru Lee ete) TABLEAUX INDICATIFS DES MEMBRES FONDATEURS, PRÉSIDENTS, VICE-PRÉSIDENTS, TRÉSORIERS, BIBLIOTHÉCAIRES ET SECRÉTAIRES DE LA SOCIÉTÉ DE 1863 A 1912 MEMBRES FONDATEURS. 1°" janvier 1863. J. Cor.BEAU. FR. ROFFIAEN, F, DE MaAzzine. A. SEGHERS. Ég. Fologne. J.-L. WuvERs. H. LAMBOTTE. 6 avril 1863. A. BELLYNOK. G. DEWALQUE. Eu. CHARLIER. F. ÉLoIN. CH. CocHETEUX. L. GEELHAND DE MERXEM. Comte M. DE RoBrano. L'abbé Micxor. Baron Px. DE RyckHoLTt. ADR. ROSART. Baron Ep. pe SELys-LONGCHAMPS. A, THIELENS. J. D'UDEKEM. ALB. TOILLIEZ. PRÉSIDENTS. 1863-1865. H. LAMBOTTE. 1886-1888. J. Croca. 18651867. H. Apan. 1888-1890. F. CRÉPIN. 1867-1869. Comte M. pe RoBrano. 1890-1892. É. HENNEQUIN. 1869-1871. J. CoLBEAU. 1892-1894. J. Croce. 1871-1873. H. Nystr. _: | 1894-1896. A. Daimeries. 1873-1875. G. DEWALQUE. 1 1896-1898. J. Croca. 1875-1877. J. Croce. 1898-1900. M. Mourlon. 1877-1879. A. BRIART. 1901-1902. À. Lameere. 1879-1881. J. Croca. 1903-1904. Ph. Dautzenberg. 1881-1882. FR. ROFFIAEN. 1905-1906. Ad. Kemna. 1882-1884. J. Croce. __ 1907-1908. H. de Cort. 1884-1886. P. Cogels. 1909-1910. G. Gilson. 1911-1912. F.-I. Ball. L À pes EE 308 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. VICE-PRÉSIDENTS. 1863-1865. F. DE MALZINE. 1886-1887. H. Denis 1865-1867. H. LAMBOTTE. 1887-1893. P. Cogels. 1867-1869. H. Apan. 1893-1895. É. Hewnequis. 1869-1870, Comte M. DE RoBIaNo. 1895-1896. J. Croce. 1870-1871. H. LAMBOTTE. 1896-1898. A. Daimeries. 1871-1873. TH. LECOMTE. 1898. J, CRocQ. 1873-1875. J.-L. WeyERs. 1898-1900. É. HENNEQUIN. 1875-1879. FR. ROFFIAEN. 1901-1904. Baron O. van ERTBORN. 1879-1884. H. Denis. 1905-1910. A. Lameere. 1884-1886. J. Croca. 1911-1912. V. Willem. TRÉSORIERS. 1863-1868. J. CoLBEAU, 1907-1909. J.-T. Carletti. 1869-1906. Ég. Fologne. * 1910. Ég. Fologne. BIBLIOTHÉCAIRES. 1863-1871. J.-L. WEYERrs. 1882-1884. L. PIGNEUR. 1872-1877. Ern. Van den Broeck. 1885-1895. Th. Lefèvre. Ern. Van den Broeck. 1895-1906. H. de Cort. RES A. Rutot. 1907-1909. H. Schouteden. 1878-1882. Th. Lefèvre. 1910. M. deSelys-Longchamps. SECRÉTAIRES. 1863-1868. J. CoLBra, 1881-1895. Th. Lefèvre. 1869-1871. C. SraEs. 1895-1896. H. de Cort. 1871-1881. J. CoLBEau. SECRÉTAIRES GÉNÉRAUX. 1896-1906. H. de Cort. 1907-1909. H. Schouteden. 1910. M. de Selys-Longchamps. # La LISTE DES MEMBRES D'HONNEUR DE LA SOCIÉTÉ 1899. 1907. 1912. 1888. 1907. 1909. 1881. 1902. 1907. 1909. 1896. 1907. 1907. 1907. AU 38 JANVIER 1912 —00 020-0— MEMBRES HONORAIRES (1). Albert I®, prince de Monaco. Boulenger, G.-0., Conservateur au British Museum (Natural History), à Londres. Bouvier, L., Professeur au Muséum, Paris. Buls, CHARLES, ancien Bourgmestre de la ville de Bruxelles. Bütschli, Oscar, Professeur à l'Université de Heidelberg. Delage, Yves, Professeur à la Sorbonne, Paris, Fologne, Ec., Membre fondateur de la Société, à Bruxelles, Gosselet, Jues, Professeur à l’Université de Lille. Grobben, Carr, Directeur de l’Institut zoologique de l’Université de Vienne. Hatschek, B., Professeur à l’Université, Vienne. Hidalgo, GonzaLës, Professeur au Musée des Sciences, à Madrid. Lankester, Ray, Directeur du British-Museum (Natural History), à Londres. Mark, E.-L., Directeur du Laboratoire de Zoologie, Harvard University, à Cambridge Mass. (U. S. A.). Pilsbry, Conservateur de la Section malacologique, Académie de Phila- delphie. (*)} Le nombre des membres honoraires est limité à vingt. (Décision de l'assemblée générale extraordinaire du 13 avril 1907.) SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE, . Spengel, J.-W., Professeur à l’Université de Giessen. . Van Bambeke CHARLes, Professeur honoraire à l’Université de Gand. . van Wijhe, J.-W., Professeur à l'Université de Groningen. . Wilson, E.-B., Columbia University, New-York. . Woodward, Henry, Conservateur au British-Museum (Natural History), à Londres. . Yseux, EMILE, Professeur à l'Université de Bruxelles. H H QG LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES AU 8 JANVIER 1912 TOO . 1880. 1910; 2 1907. As CPE LOU: . 1888. = LO07: 1868. . 1870. . 1887. . 1885. . 1886. . 1884. . 1864. . 1909. . 1866. OT —————— Abréviations : . — Correspondant. HE R RE ER ER N =UOnOraLe. . — Efrectif, PERS PNR A ST EU GEL . — Fondateur, SF RE M PA MR LE Re 2 Ball, Francis. — 160, rue Belliard, Bruxelles. — PRÉSIDENT. Bayet, Chevalier ErNesr, Blevio, province de Côme (Italie). Bervoets, Raymonp, Candidat en sciences, Membre de la Société Entomologique de France. — 52, rue Van Maerlandt, Anvers. Boulenger, G.-0., Conservateur au British Museum (Natural History). — Cromwell Road, Londres S. W. (Angleterre). Bouvier, L., Professeur au Muséum, Paris. Brachet, A., Professeur à l'Université de Bruxelles, Directeur de l'Institut Warocqué d’Anatomie, au Parc Léopold, Bruxelles. Buls, CHarLes, ancien Bourgmestre de la ville de Bruxelles. — 40, rue du Beau-Site, Bruxelles. Bütschli, Prof. D' Orro, Directeur de l'Institut zoologique. — Heidel- berg (Allemagne). Chevrand, Anronio, Docteur en médecine. — Cantagallo (Brésil). Cogels, Pau. — Château Starrenhof, Cappellen. Cornet, JuLes, Professeur de géologie à l'École des mines du Hainaut. — 86, boulevard Dolez, Mons. Cossmann, Maurice, Ingénieur, Chef des services techniques de la Compagnie du chemin de fer du. Nord. — 95, rue de Maubeuge, Paris, X. ÆCosyns, GEORGES, Assistant à l’Université. — Haren-Nord. Daiïimeries, ANTHYME, Ingénieur, Professeur honoraire à l'Université libre de Bruxelles, — 4, rue Royale, Bruxelles. d'Ancona, Cesare, Docteur en sciences, Aide-Naturaliste au Musée d'histoire naturelle — Florence (Italie). Damas, D., chargé de cours à l'Université, Institut zoologique, Liége. Dautzenberg, PHILIPPE, ancien Président de la Société zoologique de France. — 209, rue de l’Université, Paris, VII, : 512 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. J EN ON R E. 1880. de Cort, Huco, Membre de la Commission permanente d’études du Musée du Congo, etc. — 4, rue d’Holbach, Lille (France). 24 E. 1880. de Dorlodot, le Chanoine Hexry, Professeur de Paléontologie strati- graphique à l’Université catholique. — 18, rue Léopold, Louvain. È H. 1909. Delage, Yves, Professeur à la Sorbonne, Paris. = : < E. 1887. Delheid, Énouaro. — 63, rue Veydt, Bruxelles. > Fe E. 1880. de Limburg Stirum, Comte ApocpHe, Membre de la Chambre des Le représentants. — 72, rue du Trône, Bruxelles, et Saint-Jean,.par Manhay. = E. 1907. Delize, Jean. — 37, rue Hemricourt, Liége. E. 1906. de Man, D' J.-G. — Ierseke (Pays-Bas). (EE H. 1899, S. A. S. le Prince Albert 1* de Monaco. — 7, cité du Retiro, Paris, VIII. | TO H. 1888. de Moreau, Chevalier À., ancien Ministre de l'Agriculture, de l'Industrie LA £ et des Travaux publics. — 186, avenue Louise, Bruxelles. ETS E. 1872. Denis, Hector, Avocat, Professeur à l'Université libre de Bruxelles, : Membre de la Chambre des représentants. — 46, rue de la Croix, = Bruxelles. 9 C. 1895. De Pauw, L: F.. Conservateur général des collections de l'Université libre de Bruxelles. — 84, chaussée de Saint-Pierre, Bruxelles. E. 1907. de Selys-Longchamps, Marc, Docteur en Sciences, Assistant à l’Université. — 61, avenue Jean Linden, Bruxelles. — SECRÉTAIRE- À GÉNÉRAL ET TRÉSORIER. 5 . Desguin, ÉMILE, docteur en Sciences M ee — 141, rue du Re Midi, Ébes. MES: . Desneux, Juces, Docteur en Médecine: — 19, rue du Midi, Bruxelles. < . Dordu-de Borre, F., Docteur en Médecine. — 20, rue du Trône, F : Bruxelles. ee . 1863. Fologne, ÉGis, Architecte honoraire de la maison du Roi. RS | 66, rue de Hongrie, Bruxelles. — TRÉSORIER HONORAIRE. Re . Foresti, D' Lonovico, Aide-Naturaliste de géologie au Nues de l'Uni- versité de Bologne. — - Hors la Porta Saragozza, n°5 140-141, jus Ses qe mere Paris, X. . Le o. Gilson, GUSTAVE, Directeur du Musée Rail d'Histoire. “antarelé e Bruxelles. — 95, rue de Namur, Louvain. LES . Gilson, Virar, Professeur à l Athénée. = m,. me à O: tende | LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ. Ée | 1908. Giordano, Professore Domenico, Iusegnante di Storia naturale nelle 4 S _ R.R. Scuole classiche e tecniche. — Ragusa (Italie). = M CP, 1874. Gosselet, Juues, Doyen honoraire de la Faculté des sciences FR ce l'Université, Correspondant de l’Institut de France. — 18, rue d’Antin, £ Lille (France). nue H: 1907. Grobben, Professeur D' Carr, Directeur de l'Institut zoologique, - Vienne (Autriche). H. 1909. Hatschek, B., Professeur à l’Université, Vienne. _ H. 1868. Hidalgo, D' J. GoxzaLës, Professeur de malacologie au Musée des LE : Sciences, Membre de l'Académie royale des Sciences exactes. — 36, Alcala 3° irq., Madrid. 1874. Issel, D' Arturo, Professeur de géologie à l'Université. — 3, Via RARES: Gênes (Italie). É 1911. Jonas, BE? Étudiant, 45, avenue de la Porte de Hal, Bruxelles. 1873. Jones, Txos. -RuPerr, F. R. S., ancien Professeur au Collège de l’état- major. — Penbryn, Chesham Bois Lane, Chesham Bucks, Raïlway i station Amersham (Angleterre). | 1899. Kemna, ADOLPHE, Docteur en sciences, Directeur de l'A atwerp Water RTE Works.CY. — 6, rue Montebello, Anvers. C. 1872. Kobelt, D' WizneLm. — Schwanheim-sur-le-Mein (Allemagne). : E. 1896. Kruseman, UE A 24, rue Africaine, Bruxelles. 5 €. 1864. Lallemant, CHarLes, Pharmacien. — L’Arba, près Alger (Algérie). ŒE. 1890. Lameere, AUGUSTE, Docteur en sciences, Professeur à l'Université libre à de Bru selles, Membre de l’Académie royale des Sciences de Belgique. 1907. sen Ray. Hecéar du British Museum (Natural History), à _ Cromwell Pr London S. W: (Angleterre). L ne de Biologie, Nieuport.… ÿ r “ médecine. — 58, ie Marie-Lon a TUterte libre. — 15 314 SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. C. 1872. Matthew, G.-F., Inspecteur des douanes. — Saint-John [Nouveau- Brunswick] (Canada). + Lt . 1870. Mourlon, Micuer, Docteur en sciences, Directeur du Service géologique de Belgique, Membre de l'Académie royale des sciences de Belgique. — 107, rue Belliard, Bruxelles. E. 1887. Navez, Louis, Littérateur. — 162, chaussée de Haecht, Bruxelles. C. 1869. Pauluceci, Mr° la marquise MARIANNA. — Novoli près Florence (Italie). E. 1880. Pelseneer, Paur, Docteur agrégé à la Faculté des sciences de- Bruxelles, Professeur à l’Ecole normale de Gand. — 53, boulevard Léopold, Gand. E. 1882. Pergens, ÉDoOUARD, Docteur en sciences et en médecine. — Maeseyck. E. 1896. Philippson, Maurice, Docteur en sciences naturelles, Professeur à l’Université. — 27, rue de la Loi, Bruxelles. H. 1907. Pilsbry, Curator of the Conchological Collection, Academy of Phila- delphia. E. 1908. Preston, H.-B., Conchologist. — 53, W. Cromwell Road, Ton don, $, W. E. 1897. Putzeys, SyLvÈère, Docteur en médecine. — 24, rue Anoul, Bruxelles. V. 1907. Racovitza, E.-G., Sous-Directeur du Laboratoire Arago, à Banyuls. — 112, boulevard Raspail, Paris VI. E. 1882. Raeymaekers, D' Désiré, Médecin de régiment au 5° régiment de bgne. — 38, rue du Dauphin, Anvers. C. 1868. Rodriguez, Juan, Directeur du Musée d'histoire naturelle. — Que temala, E. 1898. Rousseau, Ernesr, Docteur en médecine. — 79, rue de Theux,. Bruxelles. E. 1872. Rutot, AIMÉ, Ingénieur honoraire des mines, Conservateur au Musée royal d'histoire naturelle, Membre du Comité de direction de la Carte: géologique. — 189, rue de la Loi, Bruxelles. E. 1908. Scherdlin, Pau, Industriel. — 11, rue de Wissembourg, Siras- bourg (Alsace). V. 1885. Schmitz, Gaspar, S.-J., Directeur du Musée géologique des bassins = houillers belges, Professeur au Collège Notre-Dame de la Paix. — à | 11, rue des Récollets, Louvain. | 1 E.M902. Schouteden, H., Docteur en sciences naturelles, conservateur au Musée. du Congo, Secrétaire de la Société Entomologique de Belgique. — 11, rue des Francs, Bruxelles. E. 1903. Severin, GuiLLaume, Conservateur au Musée royal d'histoire naturelle. — 75, avenue Nouvelle, Bruxelles. P. 1907. Société Royale de Zoologie d'Anvers. Directeur : M. Lhoëst. à Hi EH LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ, 315 . 1912. Spengel, J.-W., Professeur à l’Université de Giessen (Allemagne). 1908. Stappers, Louis, Docteur en médecine, à Hasselt. 1904. Steinmetz, Frirz, Avocat. — 10, rue de la Mélane, Malines. 1895. Sykes, ERNEST RUTHVEN, B. A.; F. Z. S. — 8, Belvedere, Weymouth, (Angleterre). 1907. Thieren, JEAN, Étudiant. — 222, rue Théodore Verhaegen, Bruxelles. 1879. Tillier, AcuiLee, Architecte, — Pâturages, . 1907. van Bambeke, CHaRLes, Professeur Aonoris causa à l'Université. — 7, rue Haute, Gand. 1907. van den Dries, REXÉ, Professeur à l’Athénée d'Anvers, — 31, rue de la Réconciliation, Borgerhout,. 1896. Vandeveld, Exnesr, Bibliophile. — 12, avenue de la Brabançonne, Bruxelles, 1905. Van de Vloed, FLorenr, Chef du filtrage, préposé aux analyses bac- tériologiques et microscopiques de l’'Antwerp Water Works CY, — Waelhem. 1903. Van de Wiele, D' CamiLze. — 27, boulevard Militaire, Bruxelles. 1909. Van Mollé, l'Abbé. — Professeur au Petit Séminaire, rue de la Blanchisserie, Malines. . 1907. van Wijhe, Professeur, D'. — Groningen (Pays-Bas). 1886. Vincent, ÉMILE, Docteur en sciences naturelles, Attaché à l'Observa- toire royal. — 35, rue De Pascale, Bruxelles. . 1908. VIès, FRÉDÉRIC, Préparateur au laboratoire Lacaze DUTHIERS, à Roscoft (France). 1882. von Koenen, D’ Aporpxe, Professeur de géologie et de paléontologie à l’Université royale de Gôttingue. — Gôttingue (Allemagne). 1872. Westerlund, D: Carc-Acarpx. — Ronneby (Suède). 1903. Willem, Vicror, Docteur en sciences naturelles, chargé de cours à l'Université, — 8, rue Willems, Gand. — VICE-PRÉSIDENT. . 1909. Wilson, E.-B., Columbia University, New-York. . 1881. Woodward, D' Henry, LL. D., F. R. S., Conservateur de la section de géologie du British Museum. — 13, Arundel Gardens, Nothing - Hill, London W. . 1879. Yseux, D" Émie, Professeur de zoologie et d'anatomie comparée à l'Université libre de Bruxelles, — 97, avenue du Midi, Bruxelles. SOUSCRIPTEURS AUX PUBLICATIONS : Ministère des Sciences et des Arts, à Bruxelles. . . . . . 35 exemplaires. Gouvernement provincial du Brabant, à Bruxelles. . . . . l — Service technique provincial du Brabant, à Bruxelles, Bibliothèque de l’École normale de la ville de Bruxelles . — Service des échanges internationaux, à Bruxelles . Université libre de Bruxelles Institut cartographique militaire, à Bruxelles . Librairie Misch et Thron, à Bruxelles Librairie Dulau & Co., à Londres. Librairie Max Weg, à Leipzig. ei bd bed à bd pus CD ed be Librairie Gamber, Paris. La SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE a élé fondée, le 1°" janvier 1863, par Jules Colbeau et MM. F. de Malzine, É. Fologne, H. Lambotte, F. Roffiaen, A. Seghers et J. Weyers. * * * Les adhérents, à la date du 6 avril 1863, ont été dénommés Membres fondateurs. * PAIX La Sociélé a été autorisée par le Roi, le 28 décembre 1880, à prendre le titre de SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. * x + Sa dénomination actuelle SOCIÉTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE «a élé adoptée par l'Assemblée générale du 8 février 1903 et autorisée par le Roi le 10 fé- vrier 190%. TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME XLVI (1911) OES ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ROYALE ZOOLOGIQUE ET MALAGOLOGIQUE DE BELGIQUE ——_0}940_— Pages. Organisation administrative pour l’année 1911. . . . + . . . . . À Compte rendu de l'assemblée mensuelle du 9 janvier 1911. . . . . . > ee — — dust février l'O EEE 6 — — — dsbSrmars LOS, ES TE RIRES — — — SC aNL FOR EE 2 eee TO — — — dus Gcmar, TALENTS Mr SEMEn à. 2 EF Pondeuin OUR. 125 VOS Excursion du 2 juillet 1911 à Blaesveld et Waelhem. . . . . . . . 193 Compte rendu de l’assemblée mensuelle du 16 octobre 1911 . . . . . 194 — Arr — du 13 novembre 1911. . . . .' 195 — — — duLldécempbre 1011"); ER — — générale statutaire du 8 janvier 1912 . . . 266 _ Liste des Sociétés et Institutions correspondantes . . ,. . ,. . . . , 271 laste générale des membres:au 8 janvier.1912: 2... : . . .. . #31] D ares OR RTL Re er RO DE Man (D'J.-G ). — Sur quelques Palæmonidæ de l'Afrique occidentale, avec des observations sur le Palæmon (Eupalæmon) Acanthurus NVanoar. dét'Amévique, (PISTES ENV.) Lasers fer de do tr NPA Dorpu (F.). — Contribution à l'étude des Oligochètes de la faune profonde LT INPUT En SR ee EN EE CORRE ER Re 5 KEMNA (A».) — Morphologie des Cœlentérés. (Suite) . . . . . . . 8 TABLE DES MATIÈRES. LAMEERE (A.). — Sommaire du cours d’éléments de zoologie pour Ja candi- | dature en sciences naturelles. (Suite et fin.) . . . . , . . PuicippsoN (M.), — L'éclosion des œufs de PRE est- elle due à un phé- nomèné "osmobique? es, :7 5 Voter 2e Vince (E.) — Description d’une espèce nouvelle du genre Sigaret prove. nant des sables de BIACHEUR à. "LUS CENT EEE L LULU] | M LL Un 1 Dh CR Des 0 LL RL NE bons _…. DL eu à Propielt LL