Ne A /BUON CONTE CONICEMTEN "YMEMY ana) e an Hors 44 ren HI L , mr | NEC SL? AMRATE = nt ; RICE 9111 { AAPONU EE ; OC LMAMIEA] re y % d Nr (EN OO EE NES say CON t CODEC ( TER CERVEUT #13 Lo ARE MX UE HAE f v? ï AURAI 1 1 | DOC CAE Waits te #1) , MOI W " CRUE “ FER Se - 8 RANCE on ReER LL à AK? JAatRaaS r- Re ha À SA NET Va MC LCLL Le ie VOD DDPT LE, A 2 bee re 1 T'haaasan PCT NE pen rt Plon ’ fsa st D A ANS SRNNA An AA PARRPREE RES + A88MR AURA tu Phes. cs up Mass RL Pt 2e EU LA 41 È ÿ s [y eu Sn “RCA + F2 san, | ae.” LEUR , CN ET au: re Pa EP ions en EN PETER au sas 111 LEA ROLE CNE lu LAS Satis, {AU rene ee ji SPAS" à TNT EN 1H A dau) HT à NIFTReM ui PL TPS AN 3 a & à pur nn = IRIRUA MT COL PR TUE DU TT OR de ee a. (Rss Au : ANS | MONS T , gr pr À Rs {ile Rai - D EP | PAPA an r° if DRAP AA Le : » . pe dalle) AN LA: À à AL | VEN ee Alan Al ACCES at TE » TN Aer AR RApIIER RECCRERE CEE EE PAR R AA RENARD D" FAR SE « * Ah = RÉSNUNNNMA CE CELL LS PT PCR NAN CRT Wa ahh]|LLI 11 PREP LE ann E LOIRE MOT Dre FA; A AR papantesnA SAAR TN Aa | LL LL en Loan | LL bio "A PE Ve she à 24 + AMAR a N CH SA Aasa SSSR: Le Eu le a" # LVT DT EP ia MEANS 2h 24" A6 RRRAURA "AA LAS A PP 5 RAP lus a e aa FA. iiiuteguns TRE an Ms Si, NE | aptf 20143888 A° CNE Le au: - M Lei ES DOITAT LD LE Le L. à Do! Lu NT RO NMIPP RP LOTS sa ride 7, de , et Be ! nas LP: «FAP RQ! ) TN po La à LL EM " Mur ES LIT CT ER SRE YS VEN \ 2 "hé jee al « ANA AE RIVER Er eu 1 | AT ta2pn LA à CO ATE PONS 144 9 pi r 2 NET } 4 ARRABARI Go Va ASS * eus non. | n Le Le LS w pe | une, TPS ET ANT PLLTPPNV EN LLPECE LEE EM PERTE DONNAIT Ho AA DA TE TEEN dont | Lolo . NU L Le ANT EE daté ent il EPFL. » À à “E lis PAT Be POP FAI PE à usé id, et en nl Pre DE LE A fs Quinn PRE UE \ à \ A4 HE ne 54 à FR ASE Vs AAA en à NUE SaRaLRAret AAPAÈR af k 6e A « A4 We eee é kw = En wi LE RPCH PENSE pps \ ses SE FI CPS SAN EE 0 { Na a! ap” ee \ LEA DEEE 1e LH Le NE re Fe mp pi "it DUT PA 187 4 Ë Mynt é: LE LE EEE (Ru AT | DPIT IL DE pre LA REPORT Qt. | AR a Aie taini0 ES at LT RE PNR BREL Cy \ LV AAR CES ARS à huaté su AU s à de gu ” "! yua F<. { ù joe: Nr + noue À Rene A IL PLLTITR ul MI era 8e : anus AUS PT SUR N) MARS ns: pour" l Eee tee 1 nn Pt ANIQ Waha fi PC “a guguinn. fl dll Ni = ARE r el AA ae AAUNE La ni NP fa HN ps A AAA TA up: Peas # rt} f Gé nn rene sente É ten tt 0 TITI L'ART hi ALT ENS mn DANTIg FT CRAG | pe : CNE “? MELSF "| av" AU # TU 10 DILPAAT A LUCE [11 HT Pi on. Nr ' DID SAR ANA ALE NUE RENTE el el'N :, mm) ME: af 4 EMA LL lil Ve LR CAE NI DES AAA Il xS” Las Penn de ? QU HER 14} EF AAA AA GE LT UTP LA UUE a HA PTDEOE | js LL Lleresp ii nf 2€ nthll ne! Las |‘ | Ê ie ein, eu AO on ue A MUQQ II) LCL vol AL LEE es ON ftetéra ke sel ET + IA LT * SUiEn x lis FAR ‘ UE #4 \ Wen tr it ait \ | TT Û ue ANSE Si RTE dll AA Ju an LUF M ET lol METTENT (RS CTI IA ER LIST in [TRE LA F 1 1} ! pu t (ar: TA L ? A0 | PAM | Dont il # sn AN ii 1 M \ fi 1 UN jé 1! l ls JU f k na (ll A LUN) n, $ f HATRATTOX À Aa nu Na ô à dr Fan ER ti ‘RS ÿ nt s F d OUI ot UP TOANT. À pi }t ” pu (rt 4 PA (in AT APOTETUe AUTRE v, DA | Ut 1 Pan NA ee LE LME nr it \ k A Qi] [A ri ht À ATOUT | tn a) qi Li Wu VA WT À { EU D OS ; # 59570649 | | ANNALES DE [A SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. TOME CINQUIÈME. TR 992509 se He _. 16 1922 s) / Ka AUS” A4 : BRUXE LLES, TYPOGRAPHIE DE PA 49, RUE DE NAPLES. 1861 . EXTRAIT DU RÉGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOG!IQUE BELGE. « Le montant de la cotisation annuelle des membres de la Société est de douze francs. | » Les membres payent leur cotisation d'avance ou doivent le faire parvenir au trésorier de la Société, sans frais, dans dans le courant du mois d'octobre de chaque année. » Les membres de la Société ne réoivent leurs Annales qu'après réception de leur cotisation de l’année courante. Les frais de port tombent à charge des membres non rési- dants. | » La Sociéte ne correspond que par l'entremise de son Président et de son Secrétaire-Trésorier. Les paquets, let- tres, etc., doivent être adressés, francs de part, au siége de la Société, Musée de l'État, place du Musée, à Bruxelles. » La Société avait décidé, l'an dernier, que les Annales seraient publiées dorénavant par semsstre. Le conseil admi- nistralif a reconnu depuis que l'exécution de cette mesure présentait des inconvénients et il informe les membres de la Société qu'il ne sera pas pubié de second semestre du tome IVe, Ce volume se trouve done terminé et complet. La Société revient à son preinier mode de publieatiov, la planche 2 du tome IV est distribuée avec le présen: volume. mit JM | D". 2 mn Te ù fe KE he : ! 7 . È 1 MON LEURS L Lie } PR à à ( L | , | Ü f | "4 À L L LA F# À £ Le + Er: ® F ‘€ VERRE: % € EME ti ÿ Au À ne ] 4 1 Lo «ai ' f PU 7 lus * ' + MU à ee TU Lu Li ' " L n i A MX Î Na 72. { vo ï S | L + LE] i il J | | L ‘ PLU F4 À À : 5 s 17 ‘ . + h Pr 1 ; a Li IE 4 { : HUE ROLE » + D \ : + Les mir | À % ; "+ AS à s ’ l = d + fn } \ ? + si ste ! tx & + NUACA LS D. ' , F. CEE ; \ J ons L" ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. À ET L'F = … Le 1 à ï LE ï = 0 à + ss L ‘ Lg - | 1 ”h F « » u » 0 Fr 1 ; { TL , 211 , Ne : CR! e A A L A AA bat, . Ar 2 ta Me, RS Cia URLS DE, MES ANNALES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BRUXELLES, TYPOGRAPHIE DE SEGHERS, 49, RUE DE NAPLES. 1861 Les opinions émises dans les Annales de la Société sont propres à leurs auteurs. La Société n'en assume aucunement la responsabilité. Déposé aux termes de la loi. ALLOCUTION ET RAPPORT du Président sortant, sur les travaux de la Société, pendant l'année 4860, 23 Septembre 1860. MESSIEURS , L'ÉTÉ que nous venons de traverser a été extraordi- naire par la fréquence des pluies et le grand abaissement de la température. Cette dernière cause a singulièrement retardé le développement de beaucoup d'espèces, et comme si la nature avait voulü poser une compensation contre les intempéries de l'air qui ont dû empécher et ajourner souvent la rencontre des sexes, les espèces ont duré d'après nos observations beaucoup plus longtemps qu'à l'ordinaire; — pareil retard dans l'apparition et dans la durée peut facilement occasionner des erreurs, en faisant croire à une génération double chez des espèces an- nuelles. J’ai pris. par exemple, deux Geometra papilionaria VI ANNALES très-fraiches vers la fin d'août, et aujourd'hui, à la fin de septembre, Liparis dispar se trouve aussi fréquent qu'au mois d’août dans d’autres années. La fréquence des chenilles n'a pas été diminuée. Les individus ichneumoniés nous ont parus plus rares que dans d’autres années. Quoique nos chasses cette fois aient été contrariées par les pluies continuelles. comme l’année passée elles l'ont élé par les grandes chaleurs et par la sécheresse, le résultat obtenu a été remarquable par le nombre des espèces qui devront être ajoutées en supplément à nos catalogues. I devient probable qu'il nous faudrait encore une dizaine d'années de recherches avant de pou- voir présenter de catalogue complet de la faune belge. et pourtant ce n’est pas faute de recherches conscien- cieuses des derniers années ni de recherches antérieures. La faune du pays présente une richesse à laquelle nous étions loin de nous attendre et qui, à étranger, causera de l’étonnement. Qu'on veuille cependant remarquer que la grandeur métrique d’un pays n’est pour rien dans la variété de sa faune. Les terrains géologiques , les dispositions hydrostatiques et les hauteurs du sol sont sous les mêmes latitudes, les seuls modificateurs de la flore et celle-ci. à peu d’exceptions près, doit être regardée comme Puni- que cause de la variété de la faune. Depuis la Pane à l’ouest de Furnes jusqu à Heyst, et la frontière hollandaise, la Belgique présente une plage sablonneuse couverte de dunes et de sable mouvant qui, peu profonde, empêche pourtant la culture de s'avancer tout à fait contre la mer. — Cette bande main- tient sa végétation propre et forme une région faunique sui-generis. DE LA SOCIËTE ENTOMOLOGIQUE RELGE. VII En decà de cette ligne, dans les Flandres et le Brabant, le terrain argilieux s'élève doucement, il est couvert de champs cultivés et de jardins potagers, de prairies et de petits bois. Dans le Brabant, déjà aux portes de Bruxelles, la grande forêt de Soignies précède les bois des terrains monta- gneux. Dans la partie basse des Ardennes, le long de Ja Meuse depuis Namur jusqu'à Liége, nous nous trouvons sur un terrain crétacé et sur les schistes houilliers. Les Ardennes s'élèvent à une hauteur considérable : nous trouvons 680 mètres à Jalhay (barraque Michel). — A Behain (barraque de Fraiture), 656.— Les Trailles, 647. — Sibret, 527. — Bourseigne-Neuve, 504. — Arlon, 412 — Anlier, 455. — Assenois, 405. — Ce sont là des hauteurs qui pour notre latitude géographique excè- dent la région sousalpine. Si la fonte de neiges permanentes donnait à ces mon- tagnes l’arrosement particulier et permanent, la végéta- tion et la faune des Ardennes auraient peu à envier aux Alpes, moins encore aux Pyrennées. — Le Par- nassius apollo y a été trouvé. Sur les plateaux montagneux de Verviers à Aix-la- Chapelle, de Spa à Monjoie, nous trouvons des bruyères élevées et de grande étendue. Le nord de la province de Limbourg et la plus grande partie de la province d’Anvers, constituent d’immen- ses plaines qui s’abaissent presque jusqu’au niveau de la mer. — Turnhout, 24 mèires. — Lierre, 65. — Bever- l00, 46. — Berchem, lez-Anvers, 8. — Hasselt, 56. Le terrain de la Campine limbourgeoise et anversoise, est constitué de vastes bruyères, de marécages tourbeux, de tourbières, de sable mouvant qui prend la forme de 2 VIIL ANNALES dunes, de grands bois de sapins, de jeunes sapinières, de fossés bordés de chènes et de bouleaux, de genévriers et de genêts en abondance. Avec une variété de terrains aussi considérable, un pays de 1,700 lieues carrées peut présenter une faune aussi riche que variée. — Si vous exceptez les espèces de la faune de la Méditerranée, vous trouverez presque la faune de la France; à coup sür vous avez toute la faune du nord de l’Allemagne, et même de l’Allemagne moyenne, si vous en exceptez les individus isolés qui, en désertant les steppes de la Russie, de Volhynie par la Pologne, arrivent à la Prusse occidentale. Jusqu'à présent il ny a en Belgique de bien explorés que les environs de Bruxelles, de Louvain, de Namur, de Liége, et une partie des bords de la mer. — £a Cam- pine, les Ardennes, les rives de l’Escaut, le bord de la mer de Furnes à la frontière française, d'Heyst à la frontière hollandaise, sont des régions qui doivent pré- senter à des explorations assidues et persévéranies, un nombre inespéré d'espèces nouvelles. La preuve matérielle de ce que javance est dans l'expérience de cette année-ci. — MM. Colbeau, Sau- veur et Peteau, sont allés au mois de juillet passer quelques jours à Rochefort, M. Fologne, les y a re- joints. M. Eecker, amené par les travaux de son art, a passé une quinzaine de jours dans la Campine du côté de Postel. MM. Fologne, Mors et Weyers, ont fait plus tard quelques excursions au delà d'Anvers à Calmpthout, sur la rive droite de l'Escaut : ces chasses, qui penvent se comparer à des sondages isolés, ont amené des découvertes nombreuses. — Ces messieurs promettent la description de leurs excursions pour les prochaines séances, nous l’attendons avec une impatiente curiosité. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. IX À présent si quelques jours de chasse dans ces pays ont amené de si grands résultats, des recherches plus sui- vies et plus permanentes doivent nécessairement aboutir à des résultats bien autrement considérables. On pourra donc s'étonner de ce que nous possédions encore tout près de chez nous des mines aussi riches, aussi peu explorées et nous devons avouer que cela tient à ce que jusqu’à présent il y a eu manque presque complet de personnes qui voulussent s'occuper d’enfomologie parmi les résidents des petites localités. En Allemagne le goût de l’histoire naturelle, développé dans les universités, s'est répanda parmi les médecins, parmi les pasieurs et les professeurs des colléges ; parmi les maitres d'école de village même, il s’est trouvé des entomologues fort distingués. — Quand l'enseignement moyen et supérieur développe le goût et aptitude pour les sciences naturelles, les recherches faunique viennent toutes seules comme les branches sur des arbres bien plantés. : Cest pourtant une chose plus importante et plus utile quon ne pense que celle de l’enseignement de l’histoire naturelle dans les colléges; certes, il ne faut en faire matière à examen et encore moias matière à certificat. L'histoire naturelle dans l'enseignement moyen doit être regardée comme une gymnastique de l'intelli- gence. — Vous ne demandez pas aux exercices physiques comme résultat réel de faire des acrobates , vous lui de- mandez le développement des muscles du corps. — Deman dez à l’enseignement, en dehors de certaines connaissances positives, de rendre l'esprit apte à comprendre et à juger. Et l'étude de l’histoire naturelle vous rendra alors des services inappréciables. — La distinction des espèces au simple coup-d’œil développera la faculté de distinguer, X ANNALES c’est-à-dire, dé juger les dissemblables — l'esprit de l’ana- lyse. — La réunion des espèces en genre, la réunion des genres en familles, habituera à réunir par les ressem- blances — l'esprit de synthèse. Au point de vue de l'éducation, les écoles n’ont qu’à gagner par les cours d'histoire naturelle. Pour les jeunes gens, l'amour des collections entrainera l'exercice en plein air et désennuiera les moments de loisirs; elle préservera l’imagination avant l’âge de la maturité de beaucoup de dangers, fruits du désœuvrement. Enfin l’étude de la nature, deviendra à l’autre bout de la vie soit un dada, soit un bäton de vieillesse, sur lequel nous descendons, avec plus de douceurs et de tranquillité, cette pente de la vie, où les illusions sont devenues rares. Dr A. Brever. ———“mmr ©0060 —— DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. XI LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE, Les noms précédés d’un astérique (*) sont ceux des Membres fondateurs. MEMBRES EFFECTIFS. MM. * Apriaens (Guillaume), homme de lettres, Marché-aux-Poulets, à Bruxelles. — Entomologie générale. * Anpries (Joseph-François-Auguste), rentier, chaussée de Haecht, 48, à Saint-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles. — Lépidoptères. * Baesen (Fr.), docteur en sciences, à Rochefort. — Entomologie générale. Becxer (Léon), membre de la Société entomologique de France, rue du Trône, 114, à Ixelles, lez-Bruxelles.—Lépidoptères. Bezuier de la CuavieNerE, membre de la Société archéologique d'Eure-et-Loire, des Sociétés entomologiques de Berlin, de Stettin et de France, etc., rue de Parme, 9, Paris. — Lépidoptères d'Europe. XIT ANNALES MM. * Bouizcon (Jean-Baptiste), rue des Douze-Apôtres, 17, à Bruxelles. — Coléoptères et Hemiptères de Belgique. Bourpon (Jules), doctenr en sciences naturelles, place Saint- Pierre, 21, à Liége. — Coléoptères. * Breyenr (Albert), docteur en médecine, ete., boulevard de Wa- terloo, à Bruxelles. — Lépidoptères et Coléoptères. Caxoeze, docteur en médecine, membre de la Société entomo- logique de France, membre correspondant de l'Académie royale de Belgique, etc., Liége. — Entomologie gé- nérale. Cuaruis, docteur en médecine, membre correspondant de l'Aca- démie royale de Belgique, etc., Verviers. — Ento- mologie générale. * CuarLier (Philippe-Jacques), banquier, rue des Frippiers, à Bruxelles. — Lépidoptères. Caancier (Eugène), docteur en médecine, médecin chirur- gien du bureau de bienfaisance de Liége, membre de plusieurs sociétés savantes, faubourg Saint-Gilles, 19, à Liége. —Entomologie générale, Lépidoptères, Coléoptères. CLavarEau (Camille), chaussée d’Ixelles, 25, à Ixelles. — Ento- mologie générale. * Couseau (Jules), naturaliste, membre de la Société entomolo- gique de France, chaussée d'Etterbeek, 51, à Etterbeek, lez-Bruxelles. — Coléoptères en général, Orthoptères, Hémiptères, Névroptères et Lépidoptères de Belgique. Cougeaux (Hippolyte), à Bruxelles. — Entomologie générale. Deporre (Alfred), candidat en science naturelles, à Jemmeppe (Liége). — Entomologie générale. * De FRé (Pierre-Charles), premier commis aux hyppothèques, rue de Diest, 44, Louvain. —Microlépidoptères. De La Fonranxe (Alfred), rue Joseph IE, 59, à Bruxelles. — Aptères. * De La Fonrane (Jules), rue du Boulevard, 19, à Saint-Josse- ten-Noode. — Coléoptères, Lépidoptères, Hyménoptères et Diptères. Decvaux (Paul), docteur en médecine, ete., boulevard de l'Obser- vatoire, 45, à Bruxelles. — Entomologie générale. * Demourin (Gaspard), membre de la commission administrative DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. XIII MM. du Musée de Mons, meinbre de la Société entomologique de France, à Mons. — Hyménoptères et Diptères. * De Sezys-LonGcuamps (baron Edmond), sénateur, membre de l'Académie royale de Belgique et de plusieurs autres aca- démies et sociétés savantes, Liége, boulevard de la Sauve- nière, 54. — Névroptères (principalement Odonates indi- gènes et exotiques) et Lépidoptères d'Europe. * De TuyseBaerr (baron Charles), propriétaire, rue de Berlaimont 26, à Bruxelles. — Lépidoptères. Devrores, naturaliste, membre de la Société entomologique de France, rue de la Monnaie, 19, Paris. — Entomologie gé- nérale. Doncxier-Huarr (Ch.), rentier, à Liége, rue Paradis, 15. — Lé- pidoptères. * D'Upseu (Jules), docteur en médecine et sciences naturelles, membre de l'Académie royale de Belgique, Boulevard de Waterloo, Bruxelles. — Anatomie et physiologie des in- sectes. Dorreux (Auguste), ancien receveur général du grand-duché de Luxembourg, officier de l’ordre de la Couronne de Chêne, membre des Sociélés entomologiques de Paris, Stettin et Luxembourg. — Lépidoptères européens et Lépidoptères exotiques diurnes. ExGezuanx (Herman-Henry-Otto), docteur en médecine, etc. , boulevard de l'Observatoire, 12 Bruxelles. — Lépidoptères. * Foroexe (Egide), architecte, rue du Marais, 16, Bruxelles. — Lépidoptères d'Europe. * Fonou (Nicolas), chef de service des accises, à Vilvorde. — Lé- pidoptères. GuiiLon (Charles), notaire, Ruremonde. — Entomologie générale. * Hanxon (Jean-Baptiste), docteur en médecine, prosesseur à l'Université de Bruxelles, chaussée de Wavre, 54, Ixelles. — Entomologie générale. Hess (A), rentier, Bruxelles. — Lépidoptères. * Huux (Jules), propriétaire, place Sainte-Pharailde, Gand. — Coléoptères. Juste, négociant, rue Neuve, Bruxelles. — Entomologie générale. XIV ANNALES MM. Lauwsorre (Philippe), place de la Comédie, Namur. — Entomolo- gie générale. Layen (Jean-Baptiste), docteur en médecine, membre de la So- ciété des sciences naturelles du grand duché du Luxem- bourg, etc., Luxembourg. — Entomologie générale. * Marc (Cb.-M.-J.), docteur, membre de la Société entomo- logique de France, de la Société des sciences naturelles du Luxembourg, etc., rue de Loxum, 5, Bruxelles. — Co- léoptères et entomologie générale. * Mors (Louis), ingénieur civil, membre de la Société entomolo- gique de France, rue d'Herenthals, 11, Anvers. — Coléop- tères et Lépidoptères. * Parys (Alexis), propriétaire, rue de Brabant, 175, Schaerbeek, lez-Bruxelles. — Coléoptères. Pereau (Antoine), rue Royale, 175, Saint-Josse-ten-Noode. — Lépidoptères. Puzs (Jaeques), pharmacien, place de la Calandre, 11, Gand. — Diptères. Purseys (J.), secrétaire général au ministère de la justice, membre de plusieurs sociétés savantes, rue de Naples, 55, Ixelles. — Coléoptères. Rogcors (W.), artiste peintre, rue Rogier, 17, Schaerbeek. — Coléoptères. Roze, rentier, Ixelles, chaussée de Charleroi, 175. — Lépidoptères. * Secners (Alexandre), capitaine en retraite, rue de Naples, 49, Ixelles. — Entomologie générale. * Sauveur (Jules), rue de l'Union, 29, Saint-Josse-ten-Noode. — Lépidoptères. SINGELÉE (Henri), employé, rue de la Rivière, 41, Saint-Josse- ten-Noode — Coléoptères. * Tenxsrepr (Aug.), rue de Tirlemont, 165, Louvain. — Coléop- tères. Wevers (Joseph-Léopold), industriel, rae du Persil, 5, Bruxelles. — Coléoptères. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. XV MEMBRES HONORAIRES. MM. Berrozin: (Joseph), Bologne. Boisouvaz, docteur en médecine, membre des Sociélés botanique de France, entomologique de France, impériale et cen- trale d’horticulture de Paris, etc., rue Fossés-Saint- Jacques, 22, à Paris. Don (E.-A.), président de la Société entomologique de Stet- tin, ete., à Stettin (Prusse). Farmmaire (Léon), membre des Sociétés entomologique de France, de Stettin et de Berlin, d'histoire naturelle de Maine-et- Loire et de Savoie, zoologique et botanique de Vienne et royale d'Edimbourg, licencié en droit, économe à l'hô- pital de la Pitié, etc., rue Lacépède, 1, à Paris. Hacex (Hermaau-Auguste), docteur, Kænisberg (Prusse). Kraarz, président de la Société entomologique de Berlin, docteur en philosophie, etc., à Berlin. LaconpaiREe, professeur de zoologie et d'anatomie comparée et rec- teur de l'Université de Liége, ete., à Liége. SNELLEN VAN VOLLENUOVEN (Samuel-Constant), docteur en droit, membre de l'Académie royale des sciences, président de la Société entomologique néerlandaise, conser- vateur au Muséum royal d'histoire naturelle à Leyde, Leyde, Brecstraat, 276. Srainrox, membre de la Société entomologique de Londres, etc., Mountsfield Lewisham, near London. VANDERMAELEN (Philippe), membre de l'Académie royale de Belgique, etc., Molenbeek-Saint-Jean, lez-Bruxetles. * Wesmaez, membre de l'Académie royale de Belgique, etc., Saint-Josse-ten-Noode. MEMBRES CORRESPONDANTS. MM. DE Pauawor (baron Henri), propriétaire à Arnhem (Hollande). D'Osrenx-Sacxen (baron Charles), membre du corps diplomatique de Russie, etc., Washington (Etats-Unis. XVI ANNALES MM. Guino (Josse-Thomas), colonel, Buenos-Ayres (République Ar- gentine). KoPrren, employé au ministère, Saint-Pétersbourg. Lucrant, ile Maurice. Lyon-Barner, vice-consul de France à Surinam (Guyane néerlan- daise). Prison (Thomas-Lambe),docteur en sciences naturelles, Paris. Vioza (Miguel-Navarro), rédacteur de la Revue scientifique et lit- téraire de Buenos-Ayres, Buenos-Ayres. DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. XVII ORGANISATION ADMINISTRATIVE POUR L'ANNÉE 1860 — 1861. MM. Fologne, président. MM. Andries, vice-président. De la Fontaine (A.), secrétaire-tresorier. Becker, bibliothécaire et conservateur. Peteau. Weyers. Singelée. COMMISSION DE VÉRIFICATION DES COMPTES. Charlier. Sauveur. XVII ANNALES DONS OFFERTS À LA SOCIÉTÉ. Académie des sciences na- turelles de Phitadelplhie. MM. BeLuer-DE LA CHAVIGNERIE. BERTOLINT. CANDEZE. COLBEAU. DeBorRe. Proceedings ofthe Academy of natural sciences of Philadelphia. — 1860. Collection des travaux entomolo- giques publiés par cet auteur dans les annales de la Séciété entomo- logique de France. Histoire des Lépidoptères des envi- rons de Bologne. Pelle malattie e dei. danni che soffre l'albero del pero nella provincia Bolognese. (Ouvrage du donataire). Monographie des Elatérides, tome HT. — 1860. — 1 vol. in.8. avec planches. (Ouvrage du donataire). Matériaux pour la faune Malacolo- gique de Belgique. — 1"° partie. — Liste des mollusques terrestres et fluviatiles. (Ouvrage du donataire). Monographie du genre æsculus, par le docteur Ch. Koch. Etudes sur les Bromeliacées, par le même. Notice sur la tribu des Marantées par le docteur R. Kærnick. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. MM. Desorre. De Seuys-Lonccrawps. Haçen (Herman-Auguste). SNELLEN-VAN VOLLENHOVEN. Sociité entomologique de Berlin. Société entomologique d'Oxford et Cambridge. Société entomologique des Pays-Bas XIX Notice sur le genre Philodelphus. Notice sur quelques plantes grim- pantes herbacées appartenant à la famille des cucurbitacées par le docteur Koch. Toutes ces brochures sont tra- duites de l'allemand par le do- nafaire. Synopsis des agrionines, première légion Pseudostigma et dernière légion Protonevra. Révision critique des Phryganides, décrites par M. Rambur d'après l'examen des individus types. Br. 1 vol. in-8. (Ouvrage du donataire). Nederlandsche vlinders. — Suite à l'ouvrage de Sepp. — PI. 1-6 et texte in-8. (Ouvrage du donataire). Gazette pour les années 1857-1858- 1855-1860-1861 (Berliner ento- mologische zeïtschrift. Herausge- geben von dem entomologischen vereine in Berlin). Br. in-8. 19 vol. avec pl col., rédigé sous la direction de M. le docteur G. Kraatz. An accentuated list of the britisch Lepidoptera with hints on the derivation of the names. — Br. 1 vol. Tydschrift voor entomologie nitge- geven door de Nederlandsche en- tomologische Vereeniging onder redactie van prof. J. Vander- XX MM. Sociélé entomologique de Steltin. STAINTON. ANNALES hoeven, doctor, M. E. Verloren en M. S.-C. Snellen-Van Vollen- hoven. — Vol. IE. liv. 3. et vol. IL. liv. 4. 3. 5. 4. 5. 6. Broché in-8, avec planches coloriées. Gazette pour 1859.-1860. — Ento- mologische zeitung, herausgege ben vom dem entomologischen- vereine in Stettin. — 1 vol. in-8, planches. Annuaire entomologique pour 1861. — The entomologists annual for MDOCEXI. — 1 vol. in-12, cartonné avec planche. Histoire naturelle des Tinéides. — The natural history of the Tineina — vol. V. in-8, cartonné avec pl, col. Londres 1860. (En anglais, latin, français et alle- mand). The entomologist weekly intelli- ccr. 1859-1860-1861. — 2 vol. in 12, cartonné. (Ouvrages du donataire). QUELQUES MOTS SUR LE GROUPE OÙ FAMILLE DES PSYCHIDES. Par M. Le pocreur BREYER. Le Berliner Entomologische Zeitschrift nous apporte pour le premier trimestre de cette année (1860), un travail sur l'histoire naturelle des Psychides, par le doc- teur Ottmar Hofmann à Regensburg, qui mérite à juste titre l'attention de tous les entomologues et surtout des espécistes lépidoptériques. Ce travail n’est pas une monographie proprement dite, mais il en contient des éléments. L'auteur, contrairement à Herrich Schaeffer, réunit dans une seule famille les genres Psyche, Fumea, Epich- nopteryæ, Solenobia et Talaeporia; genres qui, dans les systèmes artificiels suivis par le plus grand nombre des auteurs modernes, se trouvent fort éloignés les uns des autres. Si M. Hoffmann croit suivre par cette réunion Ochsen- heimer et Treitschke, comme il ledit, il se trompe cepen- dant. La dispersion de ces genres est au contraire le fait de ces auteurs ; ne connaissant pas les espèces qui consti- 2 ANNALES tuent les genres Solenobia, Talaeporia et Epichnopteryx, ils ont manqué d’un poiut de vue général; ils ont placé le genre Psyche parmi les Bombycides, et bien loin de prendre cette place comme pis aller, Treitschke définit expressément le genre Psyche de la manière suivante: Le mâle a les antennes fortement pectinées, la langue courte, le corps velu et les ailes parcimonieusement squammées, — Ja femelle est aptère, sa tête, son thorax et ses pieds, sont très-petits, l'abdomen fort grand et presque nu. — On peut voir par cette citation que ces auteurs ont défini le genre Psyche dans le sensle plus étroit. — Cette défini- tion et la place du genre parmi les Bombycides devait logiquement exclure de ce groupe les trois genres in- diqués tout à l'heure. L'erreur de Treitschke a été suivie par Boisduval, et, ce qui est beaucoup plus étonnant, par les auteurs an- glais; il en est résulté tout naturellement qu'on a placé le reste des genres qui forment aujourd'hui la famille des Psychides parmi les Tinéides ; je dis naturel- lement, parce que les Tinéides formant la dernière classe des Lépidoptères, ont eu le sort de toutes les dernières classes en histoire naturelle, celui de servir de cadre à tous les genres qu’on ne pouvait héberger autre part. — Coetera omnia et nonnulla alia. M. Hofmann a peut-être tort de ne pas poser assez carrément les caractères de la famille. L'analogie des développements antérieurs et la similitude des insectes parfaits sont tellement grandes, qu'il y a peu de groupes de Lépidoptères auxquels on puisse trouver un facies ou, si on veut, un cachet de famille aussi frappant. Les chenilles vivent toutes dans des sacs formés d’une trame soyeuse à laquelle sont ajoutées des parties végé- tales ou quelques restes d'insectes morts. Elles ne quittent DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 3 Jamais ces sacs, mais elles les agrandissent peu à peu et en raison de leur propre accroissement. Elles fixent ces sacs par l'ouverture de la tête pour changer de peau et pour s’y chrysalider, elles s’y retour- nent avant leur transformation. La chrysalide mäle en sort en partie au moment de l'éclosion du papillon, la chrysalide femelle au contraire y reste enfermée. Les femelles des Psychides portent toutes les traces d'un arrêt de développement, l'énorme proportion que les ovaires ont pris domine toute leur organisation. Cet amorphisme des femelles n'existe cependant pas à un degré égal dans les différents genres de cette famille; il devient au contraire un caractère pour les différencier les uns des autres. Dans le genre la Psyche, la femelle apode et aptere ne sort jamais de son sac ; renversée dans celui-ci, la tête vers l'extrémité libre, elle y est atteinte malgré cette position défavorable par les attouchements du mâle. — Dans les genres Fumea et Epichnopterix les femelles sont plus développées et il est des espèces dont les femelles sortent de la coque et se placent sur le sac pour y atten- dre le mâle. Les femelles des genres Solenobia et Talaeporia sont simplement apières, elles sont dotées d'antennes arti- culées, d'yeux à facettes, de trois paires de pattes à crochets, d’un tablier anal fourni de laine ondulée et comprimée. IL y a un caractère fort essentiel, quoique purement physiologique et non anatomique, pour caractériser la famille des Psychides. — Toutes les femelles déposent leurs œufs à l’intérieur de la coque de la chsysalide; les œufs éclos, les jeunes chenilles se nourrissent d'abord et se développent aux dépens du nid qui recouvre la ponte k 4 ANNALES et du sac maternel; elles en sortent nues ou revêtues en partie de petits sacs, produits de leur industrie. Les papillons des Psychides, varient par leurs antennes depuis la forme largement pectinée jusqu'à la forme fort légèrement cilée. — Il me semble que je retrouve cette règle: plus le développement de la femelle est incom- plet, plus les antennes du mâle sont pectinées. Les sacs qui ne se quittent jamais et qui ne sont pas renouvellés pendant le développement, l’éclosion des œufs à l’intérieur du sac maternel, distinguent suffisamment cette famille des Coléophores; la forme des ailes, des ailes inférieures surtout, et toute la construction de linsecte parfait écarte même ces deux familles très-loin lune de l'autre. La famille des Psychides dans notre sens se rapproche d’un côté des Bombycides, de l’autre de la famille (mais non de l’ordre) des Tinéides. Dans Orgia antiqua, gonoshigma, etc... les femelles aptè- res s'établissent sur leur cocon et y déposent leurs œufs. Liparis morio à un facies de Psyche pour le mâle, sa femelle na que des tronçons d'ailes. Nudaria senex et mundana ont des ailes transparentes, leur grandeur descend en dessous de celle de tout autre Bombycide. Dans le groupe des Tinéides, les genres Diplodoma et Xysmatodoma, genre HE et IV Stainton, se rapprochent le plus des Psychides mais leurs femelles sont ailées, leur coloration devient variée et leurs ailes sont largement couvertes de squammes. Les sacs des chenilles de Tinea pellionella se rappo- chent beaucoup de ceux de Solenobia inconspicuella , mais l'insecte parfait dans les deux sexes s'en éloigne tout-à fait. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 5 Jai cru devoir résumer les caractères de famille des Psychides, parce que M. Ottmar Hofmann a négligé de le faire; il a hâte dans son travail d’arriver à l’histoire naturelle des espèces. Je regrette de ne pou- voir résumer ici les observations intéressantes qu'il donne d’après sa propre expérience pour beaucoup d'en- tr’elles. — Je dois renvoyer le lecteur au travail de l’au- teur; je me borne à dire avec lui que jusquà présent il y à encore une grande confusion dans la définition et dans la description des différentes espèces, et que leur histoire naturelle jusqu'à ce moment est fort incomplète- ment connue. M. Hofmann attribue cette incertitude uniquement a ce que l’on n’ait procédé que d’après les mâles, et que l’on n’ait souvent observé les sacs et les femelles, d’une manière trop insuffisante; il donne lui-même autant que possible la description des femelles de chaque espèce, d'après des exemplaires vivants. Dans le genre Epnichnopteryx, il y a pourtant deux espèces, Betulina et Sepium, dont il n’a pas eu les fe- melles sous la main; c’à été là, pour moi, un encoura- gement à communiquer ici cette description, parce qu'après de longs et pénibles essais je suis enfin par- venu celte année à les élever. Auparavant je ferai remarquer qu’il y a encore deux autres difficultés que M. Hofmann n'indique pas et qui contrarient beaucoup dans l'étude des Psychides. Si d’une part la forme du sac et les parties dont il est composé, peuvent presque servir pour reconnaitre l'espèce, étant le produit de l’industrie de la chenille, il est d'autre part mélangé par l'influence du hasard de tant d'objets différents et hétéroclites que son aspect peut varier au point d’induire lobservateur en erreur, je 6 ANNALES citerai comme preuve les morceaux de papier ou de toile que les chenilles en captivité y ajoutent si souvent; à l'état de repos le sac est la seule partie visible pour l'observateur, — pendant la marche il n’y a que la tête et les deux anneaux suivants que l’on puisse voir, le reste de la chenille est caché pendant toute la vie et ne peut être observé que quand on la débarrasse de sa petite maison mobile: mais dans ce cas la chenille est à peu près toujours sacrifiée; celle qui a été décrite ne vient done pas à éclosion et les autres qui y par- viennent n’ont pas été observées individuellement. — On comprendra à présent la facilité qui existe à faire confusion entre différentes espèces, dès que les sacs par l'aspect extérieur se ressemblent, que deux espèces habi- tent la même localité ou que les sacs des mâles diffèrent de ceux de la femelle dans la même espèce. Eetulina a été décrite la première fois par Zell. Isis, 1839 page 183 et 1846, page 34. Sepium par Speyer Isis, 1846, page 51, elle est syno- nime de Tabulella, Bruand. Je n'ai pas sous la main l’Isis, et je ne puis vérifier ces descriptions d'aucune manière, mais parmi les sacs que j'ai élevés, il y en est qui correspondent parfaitement à Betulina, et il y en est qui correspondent à Sepium. — L’insecte parfait élevé de ces sacs ne m'a pourtant pas l'air de présenter deux espèces, je m’abstiendrai pour cette année de juger cette question, je donnerai mon observation telle que je l’ai faite. EPICHNOPHERIX SEPIUM Speyer. (Voir la planche n° 117. Les chenilles de cette espèce vivent enfermées dans DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 7 leur sac, elles habitent les troncs et les branches des arbres assez àgés pour être couverts d'algues et de lichens. Elles ne se trouvent jamais par terre, ne changent pas d'arbres et se distinguent en cela des Psyche proprement dites, des Solenobia et Talaeporia qui vivent en vagabon- dant partout et qui ne viennent sur les troncs que pour changer de peau et pour se chrysalider. Les chenilles de Sepium se nourrissent de lichens de différentes espèces qui croissent sur l'écorce des arbres. Leur sac forme une petite pyramide arrondie, rétrécie légèrement vers la base et pointue vers le sommet ou côté libre; l’intérieur est soyeux ; l'ouverture de la base présente un cercle parfait dans tous les sens et la pyramide se trouve toujours appliquée en angle droit, autre caractère distinetif de cette espèce (pl. LT fig. 1 et 4). —Ces sacs sont souvent garnis de débris de Iychens, assez grands appliqués dans le sens de la longueur; quel- quefois cette garniture forme un panache qui cache l'ex- trémité libre de la pyramide , d'autre fois ils sont presque lisses, seulement le temps à donné à leur surface externe un aspect gris verdâtre qui correspond absolument à cette coloration que nous trouvons si souvent sur l'écorce même des arbres du côté de la pluie habituelle. La chenille marche sur ses pattes antérieures , repose avec ses pattes ventrales et le ventre sur la soie du sae et retient celui-ci par les pattes anales qui sont fortement développées. Si l’on saisit la pointe du sac pendant la marche de la chenille, si on le tire brusquement, il arrive quelque- fois que celle-ci tenant plus fortement par ses pattes écailleuses contre le tronc, qu'elle ne retient le sac par les pattes anales, on enlève le sac comme un bonnet: la che- 8 ANNALES nille mise à découvert, continue alors à marcher, elle garde la position du corps telle qu’elle l'avait en-dessous du sac : la partie anale en l'air, ce qui lui donne un aspect fort étrange { pl. IT fig. 7). — Elle est noire, légèrement luisante; elle porte un écusson sur le deuxième et le troi- sième anneau, ces écussons lui forment une cuirasse sur laquelle le bord du sac repose pendant le mouvement. Les pattes ventrales sont plutôt marquées que développées. Le segment postérieur porte aussi son écusson , espèce de tablier anal. Les dernières pattes sont fortement dévelop- pées et garnies de petits poils crochus. — La troisième paire de pattes écailleuse est plus longue et plus vigou- reusement développée, c'est sur elle que repose surtout la locomotion. Celle-ci se fait d’une manière toute parti- culière : la chenille lève son sac en l'air, par ce mouve- ment elle découvre la tête, le deuxième, le troisième anneau et le tiers inférieur du quatrième; elle fixe avec les dernières pattes écailleuses ; elle avance la tête en allongeant les trois premiers anneaux, prend position par les pattes antérieures et tire à elle le troisième anneau avec le sac et son contenu. Quand elle grimpe contre un objet lisse, la tête porte avec elle, en avant, un fil de soie qu'elle attache contre l'objet. — C’est ce fil de soie qui est pris entre les pattes écailleuses et qui sert comme une échelle mo - bile ou une corde contre laquelle grimpe la chenille. Je ne puis affirmer que le même procédé serve en toute OCCasion. À travers un bocal on peut parfaitement observer ce manége; il devient surtout frappant quand on a con- servé pendant quelques semaines plusieurs de ces che- nilles dans un même vase. La multiplicité des fils d’at- lache a fini par couvrir les parois du vase d’une peau DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 9 soyeuse qu'on peut détacher par grands lambeaux et qui présente un tissu de soie mince mais égal et fin comme aucune industrie n’en pourrait produire d’a- nalogue. Ces chenilles vivent au-delà d'une année, le cyclus vital de l'espèce est de deux ans, elles se chrysalident vers la fin de juin et le papillon éclot au bout de quinze jours à trois semaines. — La chrysalide mâle (fig. 8) ressort à moitié. — La chrysalide femelle (fig. 6) reste dans le sac. Le dos de la chrysalide de l’une comme de l'autre porte sur chaque anneau abdominal une petite crête transversale composée de petits tubercules erochus à inflexion antérieure. — Le dernier anneau de la chry- salide femelle est très-grand et deux fois aussi long que l’avant-dernier ; il est très-obtus. La femelle dès qu’elle est sortie de sa chrysalide, ce qui se fait à l’ordinaire de très-bonne heure le matin, se place sur le sac, tenant avec ses pattes de derrière vers l'intérieur de l'ouverture d’où elle est sortie el tournant la face à la base du sac; l'abdomen surplombe done au-delà de la pointe, il se termine par une queue très-longue, mobile et transparente (fig. 4 el 9). — Cette queue n’est autre chose que loviducte composé de trois anneaux qui peuvent se retirer l'un dans l'autre et peu- vent s'étendre et s’allonger comme les articulations d’une lunette d'approche. — Cet oviducte { fig. 12 et 13) n’est pas mobile seulement dans le sens de sa longueur, il peut être plié à volonté, à droite, à gauche, en haut et en bas, par un mécanisme particulier dont je donnerai tout à l'heure la description. — Dans cette position indiquée, la femelle tourne continuellement son oviduete elle lui fait décrire des cercles irréguliers, comme si elle cherchait quelque chose en Pair, en dehors d’elle-même. 10 ANNALES La voyant dans cette pose et l'ayant observée suflisam- ment, j'ai pris deux mâles qui venaient d’éclore dans une autre boite et je les ai mis dans le bocal qui contenait la femelle. — D'abord ils ont volé du côte de la lumière, mais bientôt l’un d’eux s’éleva dans l'air et tourna autour de l'écorce ; tout-à-coup il se jeta brusquement du côté de la femelle et prit pied sur la surface inférieure du sac. — Pendant cet intervalle la femelle qui augmentait forte- mentle mouvement de son oviducte, ledirigea dans la direc- tion du mâle et se saisit de lui, pour ainsi dire ; elle garde sa position, et rentre un peu l'oviducte ; le mâle le ventre en haut ses pattes fixés en-dessous des pattes de la femelle, porte ses ailes en toit renversé. — L'acte de copulation ne dure pas une minute ; le mâle relève les ailes et s’envole, aurais presque dit, en chantant (satatus sed non lassa- tus abibat). v Le mâle parti, la femelle avance un peu plus vers le milieu du sac; elle introduit son oviduete dans la coque et commence la ponte; elle garnit toute la chrysalide jus- qu’à sa partie antérieure d'œufs qui sont empilés nus les uns contre les autres. Cela finit, elle remet l’oviducte en liberté, le replie vers le duvet essez raide qui lui forme un jupon autour de l'anneau annal; commence à arra- cher et à feutrer un duvet cotoneux avec lequel elle bou- che l’orifice de la chrysalide et celui du sac. Pendant ia ponte, elle a bien fondu elle-même; elle s’est réduite au tiers de son volume; en s’arrachant le duvet et en bouchant le nid elle épuise ses dernières forces. — L'oviducte rentre presque dans ses gaines et, attachée par ses crochets ou tombant par terre, la femelle se meurt doucement et sèche rapidement. — Les derniers signes de la vie se retrouvent encore dans une certaine contractilité de l’oviducte. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE li Cette femelle a des yeux à facettes; les antennes arti- culées filiformes, le premier anneau thoracique comprimé et aminci: le deuxième et le troisième fortement déve- loppés et confluents vers leur base portent chacun une paire de pattes à coxal libre, cinq tarses dont le dernier porte double crochet et un talon distinct. — Sur le deuxième et le troisième anneau thoracique, un peu au- dessous du milieu, se trouvent deux appendices pyriformes très difficiles à voir, quoiqu’assez allongés, qui représen- tent évidemment les ailes amorphes. Les parties du thorax sont sans duvet, revêiues d’une coque chitinioïde luisante. — Les segments du corps sont pauvrement habillés d’un poil noirâtre sur le dos et gri- sâtre sur le ventre. — La distension de l'abdomen dé- plie les anneaux et les écarte les uns des autres ; par là, la partie intermédiaire nue devient libre et forme des lignes claires et transparentes entre les anneaux duveteux, dis- position qui donne un aspect zébré à l'animal. Le dernier anneau de l'abdomen est entouré d’un duvet gris jaunâtre à poils ondulés et collés lesuns contre les autres dans lesens de la longueur du corps de manière à former une espèce de tablier ou de cloche si l’on veut, ouverte en arrière et de la cavité de laquelle procède l'oviduete. 12 ANNALES COMPTE RENDU D UNE EXCURSION ENTOMOLOGIQUE FAITE AUX ENVIRONS DE DINANT ET DE ROCHEFORT AU MOIS DE JUILLET 1660, par MM. FoioGxe, Sauveur, CozBeau Er PerEar. Vers le commencement de l’été dernier, nous avons formé le projet d'explorer les environs de Dinant et de Rochefort (province de Namur), afin de constater quels sont, à cette époque, les lépidoptères qui apparaissent dans ces deux localités. | Nous nous sommes mis en route le 7 juillet, et le temps a favorisé notre exeursion ; aux pluies et au froid qui avaient régné jusque-là presque sans interruption, ont succédé quelques beaux jours de soleil et de chaleur, les seuls, à peu près. dont cette année rigoureuse nous ait gratifiés. Les quatre premiers jours du voyage ont été consacrés à parcourir les alentours de Dinant qui nous parais- saient les plus propices à nos recherches : nous n'avions aucune donnée précise sur les localités qui, au point de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 13 vue entomologique, méritaient d’être plus particulière- ment explorées. Deux points différents par leur situation et par leur nature méritent, à cet égard, d’être cités; nous les recommandons à l'attention des amateurs qui voudréient suivre un jour nos traces. Le premier nest guère distant de la ville que de 15 à 20 minutes; ce sont les côteaux escarpés qui dominent la route de Dinan! à Philippeville, côteaux arides, exposés au midi. entièrement dépourvus d'arbres, mais couverts de fleurs , et offrant çà et là quelques haies, quelques buissons de prunellier et d'aubépine. Là volaient en grand nombre des Sutyrus arcanius, ainsi que des Arge galathea dont la fraicheur indiquait une éclosion toute récente, des Lycæna adonis et arion moins nombreux mais aussi frais que les précédents, des Eubolia bipunctaria, et d'autres espèces qui ne se montrent point ou guère aux environs de Bruxelles. Une exploration attentive de cette localité nous y a fait découvrir quelques lépidoptères entièrement nou- veaux pour la faune du pays. Ce sont : 4° Botys cinctalis, dont nous avons pris quelques exemplaires isolés. 20 Sciaplula albulana. 5° Crambus saxonellus. 4° Adela dumerilella, volant et se reposant sur les fleurs à l’ardeur du soleil ; cette charmante tinéite aux ailes de pourpre et d’or était extrêmement commune sur 14 ANNALES tous les terrains élevés et fleuris de Dinant et de Roche- fort. Do Acypthlus balhodactylus. Nous avons observé au même lieu Eupithecia begran- daria et aussi l'Aspilates vibicaria que nous faisions lever en battant les buissons ; cette belle phalénite, qui est très répandue à Rochefort, varie beaucoup quant à la teinte de ses ailes, parfois d’un jaune nankin uni, parfois, au contraire, largement lavées de rose. Citons encore Agroplula sulphurea, dont nous avons capturé quelques individus isolés. Un grand nombre de chenilles de Bombyx lanestris, la plupart arrivées à toute leur taille, rongeaient les feuilles des aubépines et surtout des prunelliers ; nous avons retrouvé cette chenille dans tous les environs de Dinant. L'un de nous a pris au vol, le soir, au même lieu, une Aplecta advena, espèce très rare qui n’avait été observée jusqu'alors que près de Liége et une fois seulement à Bruxelles. Parmi les microlépidoptères les plus intéressants, nous mentionnerons: Tortrix baumanniana, Crambus mytilel- lus, Homæosoma nimbella, Nothris sordidella, Acyptilus fuscolimbatus, etc. Le second point des environs de Dinant qui a fait sur- tout, avec le précédent, l’objet de nos recherches, et qui est, notamment, favorable aux chasses du soir, se trouve situé à une lieue de la ville, en amont de la Meuse et sur la rive gauche de celle-ci, non loin du château et de la propriété de Freyr. Ce sont les parties boisées et couvertes de broussailles DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 1$ qui bordent la rivière et qui, entrecoupées de prairies, de champs, de vergers et de marécages, sont adossées aux rochers de la Meuse. Nous y avons découvert, au crépuscule, deux phalènes dont nous enrichissons notre faune : Larentia vetularia, dont nous possédons un seul exemplaire pris au vol dans une prairie müre pour la fenaison. Et Larentia rhamnaria, dont nous avons pris une dou- zaine d'individus dans un verger. Cette espèce semble se plaire dans les endroits sombres; elle se repose sur les feuilles des arbres. sur les troncs et les rochers; nous l'avons trouvée exclusivement dans cette localité. Une capture qui mérite d'être signalée, est celle de Gnophos furvaria, lune des plus grandes phalènes de notre pays. déjà observée sur les bords de la Meuse à Liége, à Huy et à Namur; nous en possédons plusieurs exemplaires. Ce lépidoptère ne vole qu’au moment où l'obscurité est à peu près complète ; nous en avons fait lever quelques-uns pendant le jour, en battant les taillis. Plusieurs chenilles de Cleophana linariæ, qui n'a- vaient encore atteint que la moitié de leur croissance, se tenaient sur les feuilles des linaria vulgaris qui crois- saient le long de la route. Notons encore, parmi les bombyces : Notodonta velitaris et Naclia ancitla. Cette dernière espèce, que nous avons retrouvée à Rochefort, vole rapidement vers le soir et se repose indifféremment sur les tiges des plantes basses, sur les rochers et sur le sol. Parmi les noctuélites : £rastria venustula, qui ne figure que tout récemment dans le catalogue Belge et que peu d’entre nous possèdent. Parmi les phalénides : quelques Xemiütæa buplevaria, espèce à laquelle s'applique l'observation qui précède, 16 ANNALES des Acidalia rusticaria appliquées sur les rochers, une Acidalia decoloraria et une Acidalia sylvestraria. Parmi les pyralides : plusieurs Scopula prœtextalhs, es- pèce citée au 2e volume de nos Annales, page 52, n° 25, sous le nom de Scopula politalis. Cette dernière dénomination prête à la confusion, et il conviendrait, d'après nous, de lui substituer celle que nous venons d'indiquer, laquelle a été attribuée au lépi- doptère dont il s'agit par Freyer, et par Duponchel dans son catalogue méthodique. C'est, du reste, ce qu'a fait Heydenreich, dont le sys- tème a servi de base à la partie de notre catalogue qui concerne les microlépidoptères. La pyrale Prœtextalis a été longtemps considérée comme une simple variété de la Politalis. Hubner, qui la figure au n° 61 de son magnifique ouvrage sur les lépi- doptères européens, la nomme « Politalis » comme le type qu’il représente sous les n°s 156 et 185. Duponchel, dans le cours de son ouvrage qui fait suite à celui de Godart, était tombé dans la même erreur; c’est ce qu'il a, d'ailleurs, reconnu lui-même dans son Catalo- gue méthodique, en faisant décidément de la Politals, qu'il avait représentée, planche 218, fig. 4, le type de l'es- pèce de ce nom, et en nommant « Prœtextalis » l'espèce indiquée à la figure D de la même planche, qu’il avait autrefois envisagée comme une simple variété de la pré- cédente. Heydenreich les distingue également, et les place même dans deux genres différents, la Politalis parmi les Botys, la Prætextalis parmi les Scopula. A défaut d'opérer la rectification que nous venons de mentionner, il adviendrait. au cas où la véritable Politalis serait un jour découverte chez nous, que deux pyralites D£ LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 17 auraient une même dénomination spécifique dans nos Arnales, ce qu’il convient d'éviter. Nous avons encore retrouvé à Freyr quelques-uns des microlépidoptères cités plus haut, et notamment un ou deux exemplaires de Crambus saxonellus. Quoique ayant porté exclusivement notre attention, pendant le cours du voyage, sur les lépidoptères, nous signalerons rapidement quelques autres insectes que le hasard nous a fait rencontrer, tels sont des Platycnemis pennipes nombreuses et divers autres adonates, des Tetyra nigrolineata en grande quantité vers le soir sur les graines d’une grande ombellifère qui croit dans les prai- ries, un grand nombre d'éphémères, etc., etc. Outre les deux localités que nous venons de citer, nous en avons parcouru quelques autres aux abords de Dinant, qui nous ont paru beaucoup moins riches en iépidoptères. Tels sont : la lisière septentrionale des grands bois de Freyr, situés au sommet des montagnes qui bordent la Meuse, à un quart de lieue de celle-ci environ, où nous n avons guère rencontré d'autre espèce digne d'être men- tionnée, que Cidaria rubidaria, retrouvée plus tard dans la ville même de Rochefort; la vallée de la Lesse, près du confluent de cette rivière, où nous avons observé quelques Erastria atratula; enfin les hauteurs de la forteresse, où notre chasse a été absolument nulle; il convient de dire, toutefois, que le temps a peu favorisé la visite de courte durée faite dans ces deux derniers endroits. Un exemplaire de Lu,erina lithoxylea a été trouvé par l’un de nous dans une habitation de la ville. Le 12 juillet, de bon matin. nous avons quitté Dinant pour nous diriger vers Rochefort, en suivant, jusqu’à Ciergnon, la route de Neufchâteau, c'est-à-dire, en traver- 18 ANNALES sant successivement les villages de Celles, Custinne et Ciergnon. La distance assez longue que nous avions à parcourir pour atteindre le but de notre marche, ne nous a pas permis d'explorer cette partie de la province de Namur avec toute l'attention qu’elle nous a paru mériter. A dix minutes environ du point où nous avons aban- donné la Meuse près de la Roche à-Bayard, pour em- prunter la route de Neufchâteau, nous avons rencontré, sur notre gauche, une prairie dominée par une haute montagne couverte de taillis et de broussailles. Une inspection assez rapide des lieux nous y a fait constater la présence de plusieurs des espèces que nous avons déjà signalées, entr’autres : 4rge galathea, Gnophos furvaria, Adela dumerilella; nous avons, en outre, ob- servé là deux exemplaires de lHypochalcia affiniella, espèce entièrement nouvelle pour notre faune, quelques Nematois scabiosellus, Scythis trigutella, ete. À Celles, l’un d’entre nous a capturé la variété Arete du Satyrus hyperanthus ; quelques A grophila sulphurea, Eu- pisteria conspicuaria et Acidalia rubricaria volaïent dans les genêts qui bordent çà et là la route que nous suivions. Le lieu qui, pendant celte journée, nous à paru le plus digne d’attention, et que nous avons abandonné à regret, pressés que nous étions par l'heure avancée du jour, est situé entre Custinne et Ciergnon, à vingt minutes environ de ce dernier village, et à une dizaine de minutes du point où la route de Rochefort coupe à angle droit celle de Neufchâteau. C’est un terrain aride, quelque peu garni de toufles de de genêts et de plantes de prunellier, formant la lisière d'un petit bois; ce terrain, légèrement incliné, aboutit à une prairie marécageuse. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 19 Nous avons encore trouvé là plusieurs espèces de microlépidoptères que notre faune ne mentionne pas, savoir : de Myelois cirrigerella. 20 Sophronia humerellus. 3° Pleurota schlægeriella. Nous avons pris au même endroit un second exem- plaire d'Erastria venustula déjà observé à Dinant, plu- sieurs Acidalia perochrearia, espèce portée par erreur dans nos Annales entomologiques sous le nom d’Acidalia ochrearia, un Pyrausta porphyralis, Tortrix cinctana, Nematois scabiosellus, Nothris sordidella, ete. Au delà de Ciergnon, sur un petit coteau sec et cou- vert de quelques broussailles, nous avons retrouvé quel- ques uns des microlépidoptères qui viennent d'être cités, et de plus: OEcophora lambdella et Brachmia internella, espèces qui ne sont point mentionnées au catalogue, quel- ques Myelois epelydella , Sophronia semicostilitus, Ela- chista cygnipennella, etc. Enfin, en traversant, au crépuscule, les bois qui se pro- longent jusqu’à un quart de lieue, à peu près, de Roche- fort, nous avons pris au vol une Phorodesma bajularia. Plusieurs d’entre nous avaient déjà précédemment ex- ploré les environs de Rochefort ; aussi possédions-nous, pour cet endroit, des renseignements beaucoup plus com- plets que pour Dinant. Les points les plus favorables pour la recherche des lépidoptères dans les environs de cette ville sont, en pre- mier lieu, les côtes escarpées qui longent la route de 6 20 ANNALES Marche, entre Rochefort et la station deJemelle : ces côtes ont une certaine analogie avec celles que nous avons vi- sitées à Dinant dans la direction de Philippeville, mais elles sont moins arides, plus herbues et plus couvertes de bosquets de différentes essences, de noiseliers, de ché- nes, de bouleaux, etc. Il faut noter, en second lieu, la montagne de Han, dans les profondeurs de laquelle cireule en tous sens la grotte de ce nom : cette montagne, entièrement rocailleuse et dé- nudée, dans celui de ses versants qui s’ineline vers l'entrée de la grotte, est complètement boisée, au contraire, sur son versant opposé et sur son sommet qui présente de nombreuses éclaircies où les fleurs sylvatiques croissent en abondance. Nous mentionnons encore le petit bois de Sainte-Adèle, situé entre Rochefort et Han, dont l'aspect est à peu près le même que celui des parties touffues de la montagne dont nous venons de parler; lès terrains qui l'entourent sont, les uns cultivés, les autres arides et n'offrant pour toute végétation que de la bruyere, quelques genêts et de maigres buissons de prunellier et d’aubépine. Entr’autres lépidoptères que nous avons indiflérem- ment rencontrés dans ces différentes localités et qui y étaient fort répandus, nous indiquerons les suivants, parmi ceux qui peuvent intéresser les entomologisies bruxellois : Le Satyrus arcanius, les Lycæna arion et adoms, tous trois aussi fréquents qu à Dinant ; quant à l’Arge galathea, si commun près de cette dernière ville, nous n'en avons pas observé un seul dans les alentours de Rochefort; le Syrichtus cirsii, 'Emydia grammica inscrite depuis deux ans seulement dans notre faune et qui n'a point été vue par nous à Dinant, l’Hemithea buplevaria et l'Aspilates DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. a1 vibicaria très communs à Rochefort, l'Eubolia bipunctaria, Acidalia perochreria. ete. Nous avons trouvé encore, mais en petit nombre, à Jemelle, à Han et à Sainte-Adèle : Leucama conigera, Erastria atratula, Naclia ancilla, À grophila sulphurea et Acidalia rubricaria. Voici les espèces nouvelles, pour le pays, découvertes par nous sur les hauteurs situées entre Jemelle et Roche- fort : 4° Eupithecia modicaria, dont M. Donckier-Huar t a, parait-il, observé aussi un individu aux environs de Liége. 20 Ephippiphora orobana. 3° Epischnia prodromella de Hubner, désignée par Duponchel sous le nom d'Umbraticella, crambite de grande taille dont les ailes rappellent, par leur forme, celles de notre Cucullia umbratica. Ce papillon vole très rapidement au soleil, et souvent à une assez grande élé- vation; lorsqu'il se voit poursuivi, il se laisse tomber brusquement : sur le point d’être découvert, il s’envole tout à coup et se réfugie plus loin parmi les herbes et les pierres, où il est difficile de le découvrir. Nous avons été cependant assez heureux pour en capturer une douzaine d'exemplaires. 4° Pempelia obductellx. 3° Gelechia ferrugella. 6° Brachmia flammella. 1© [A ANNALES Nous avons trouvé au même lieu, parmi les diurnes, une Lycœnu dorylas màle, fraichement éclose. Parmi les sphingides : plusieurs Thyris fenestrina sur les fleurs du sureau noir, un Deilephila porcellus dont les ailes étaient tout à fait endommagées, une belle variété de Zygæœna filipendulæ à taches confluentes, enfin, de nombreux Procris globulariæ posés sur les fleurs. Selon les indications de notre catalogue, on n’avait encore observé jusqu'ici en Belgique, que deux exemplaires de cette dernière espèce si commune à Rochefort et à Han, où elle semble remplacer sa congénère la Procris statices; si répandue chez nous, et dont nous avons rencontré là deux ou trois exemplaires seulement. Parmi les bombycides et les noctuélides : un Notodonta velitaris, plusieurs Caradrina morpheus, et un Heliothis dipsacea, espèce commune à Rochefort, surtout dans les champs de trèfle vers le commencement du mois d’août ; on l’y a trouvée également en juin. Parmi les phalénides un exemplaire : d Hemithea vernua- r2a, un d’Aspilates gilvaria, assez fréquent près de Roche- fort dans les premiers jours d’août, quelque Cidaria ful- varia et Gnophos furvaria. Citons enfin, parmi les microlépidoptères: Botys cincta- lis, Cochylis ambiquana, Tortrix baumanniana, Sericoris metallicana, Sciaphila albulana. Tinea simplicella, Pleu- rota schlægeriella, Adela dumeritella, Homcæosoma nim- bella, Eurodope carnella, Myelois cirrigerella, Pempelia ornatella et adornatella, Nothris sordidella, Acyptilus fuscolimbatus, Pterophorus piloseliæ, etc. Sur les hauteurs de Han, nous avons constaté l'exis- tence de l’Argynnis dia, qui y est fort répandue à la fin de juillet et au commencement du mois d'août, à l'époque où vole l’'Erehia blandina. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 23 L’un de nous y a pris deux variétés mâles fort remar- quables de l'Emydia grammica, l'une, dont les ailes infé- rieures sont entièrement noires, et dont les supérieures offrent un dessin plus prononcé et une teinte plus foncée que chez les individus ordinaires (var. À ou Striata des auteurs) ; l'autre, qui forme la transition entre le type et la variété précitée. Citons encore, au même lieu : Syrichtus sao, Procris globulariæ, Noctua baja, Gucullia umbratica, et VAcida- lia immoraria qui y avait été remarquée déjà en 1859, à la fin du mois de juin. Parmi les microlépidoptères, trois exemplaires d'En- nychia atralis, un de Cochylis zephyrana et d’OEcophora Leuwenhoekella, plusieurs Pempelhia adornatella, Acyp- tilus fuscolimbatus, etc. Au petit bois de Sainte-Adèle, que nous avons parcouru pendant le jour el au crépuscule, nous avons observé trois espèces nouvelles pour le pays: #emithea viridaria, Nephopteryx similella, et Trifurcula immundella ; nous ne possédons qu’un exemplaire de chacun de ces lépidop- tères. Nous avons remarqué dans la même localité un Thecla spini. quelques individus déjà passés de l’Odezia chœre- phyllaria si commun certaines années dans les prairies humides qui longent la montagne de Han, près de l’en- droit où la Lesse s’engouffre dans la grotte. enfin plusieurs Rusina tenebrosa, le soir. à la miellée. Dans un champ de trèfle situé près du bois. nous avons vu voler un Acontia luctuosa, espèce déjà rencon- trée à plusieurs reprises aux environs de Rochefort à la fin de juin, puis au commencement d'août. Sur les prunelliers qui eroissent non loin de là dans les parties arides, nous avons recueilli encore une certaine 24 ANNALES quantité de chenilles du Bombyx lanestris; l'un de nous a pris, en outre, dans le bois même, une chenille de Noto- donta chaonia. Parmi les microlépidoptères, nous indiquerons encore : Herminea tarsicrinalis et derivalis, Cledeobia angustalis, Botys fulvalis, Scopula dentalis, un exemplaire de l’Ha- lias quercana, un autre de Penthina suffusana, plusieurs Tortrix cinctana, Grapholitha cœcünaculana, Cochylis epilinana, Pterophorus phœodactylus, plusieurs, enfin, de la belle Myelois cribrella. Outre les trois localités dont nous venons de parler, nous en avons visité quelques autres moins intéressantes, SavOIr : Les bords de la rivière l'Homme, en aval de Rochefort, jusqu’à une demi-lieue environ de cette ville, où nous avons rencontré une Argynnis dia, une Argynnis ino, un Botys cinctahs, un Eurodope carnella et un Eupisteria concordaria, ce dernier sur un côteau sec couvert de petits genêts. Au petit bois de Lorette, placé sur une éminence qui domine la ville, nous avons pris une Triphœna fimbria. Le long de la route de Marche vers Neufchâteau, à quelques minutes de la ville, une Ophiusa craccæ, le soir au vol, etc. En résumé, l’excursion dont nous venons de vous ren- dre compte, et qui s’est prolongée pendant neuf jours seulement, a eu pour résultat d'enrichir la faune Belge de 24 espèces qui n’y figuraient pas jusqu'ici, savoir : 4 Phalénites; À Pyralite ; 2 Tortricites; 6:Crambites ; 10 Tinéites et 1 Ptérophore. Les Phalénites sont : Hemithea viridaria. L. H. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 25 Larentia vetularia. H. 263. « rhamnaria. H. 27. Eupithecia modicaria. H. La Pyralite : Botys cinctalis. H. Les Tortricites : Ephippiphora orobana. Tr. et Sciaphila albulana. Tr. HS. 190. Les Crambites : Crambus saxonellus. Zink Myelois cirrigerella. Zink. Epischnia prodromella. H. 254. Umbraticella. D. 278. Nephopteryx similella. Zink. Pempelia obductella. Fr. et Hypochalcia affiniella. Fr. H. S. 26. Les Tinéites : Adela dumerilella. D. OEcophora lambdella. Sophronia humerellus. H. 292. Sythris noricella. Pleurota schlægeriella. Z. Gelechia ferrugella. W. Y\. Coleophora inflatæ. Brachmia flammella. Tr. « internella. Lien. et Trifurcula immundella. Staint. 26 ANNALES Le Ptérophore : Acyptilus bahodactylus. Fv.R. Outre ces espèces nouvelles, nous introduisons au cata- logue la variété Striata de l'Emydia grammica. Ajoutons qu'un certain nombre d'individus pris par nous dans la même excursion, parmi les microlépidop- tères, ne sont pas encore déterminés. Nous terminons en engageant nos collègues de la Société entomologique Belge à explorer, comme nous, les localités du pays imparfaitement connues jusqu'ici, et, notam- ment, l’Ardenne et la Campine, ainsi qu à relater, comme nous l'avons fait dans des notes détaillées. destinées à être insérées dans nos Annales, le résultat de leurs décou- vertes, qui enrichiront inévitablement le catalogue d’un nombre considérable d'espèces considérées jusqu ici comme étrangères à notre sol. La liste ci-après renseigne tous les lépidoptères , sans distinction, que nous avons remarqués à Dinant ou à Rochefort pendant notre voyage. La lettre D, indique Di- nant et ses environs; la lettre À, Rochefort et ses alen- tours. en y comprenant Han et Ciergnon; l’astérisque s'applique aux espèces nouvelles que nous venons de rappeler. Quand à celles dont le nom n’est accompa- gné d’aucun signe indicatif, nous avons observé les unes dans tout le parcours de notre voyage, et, quand aux autres, à défaut de notes bien précises, nous ne saurions affirmer quelle est la véritable localité ou nous avons con- staté leur présence. Cette dernière observation ne s’ap- plique, du reste, qu'aux espèces les moins intéressantes de notre liste. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. LÉPIDOPTÈRES Observés aux environs de Dinant et Rochefort. Ino. Fenestrina. DIURNES, Selene. Leuconea, Vanessa, Cratægi. Urticæ. Pieris, Lo. Rapæ. Antiopa. Napi. Polychloros. Leucophasia. Cardui. Sinapis. Limenitis. Colias. Sibylla. Hyale. Arge. Thecla. Galathea. pue Satyrus. uercus. à Soin Ssemele. M Janira. Polyommatus, Mæra Phlæas. SUE Hyperanthus. Lycæna, Pa AE Varicté. Arete. vÉrie Arcanius. FH Pamphilus Dia, Hesperia, Alexis. Comm. Agestis. Sylvanus. Æcon. Linea. : Melitæa Syricthus. Athalia. Cirsii. Argynnis, | S20. nt | SPHINGIDES. glaya. Dia. | Thyris, | | R 08 ANNALES Sesin, Apiformis. Macroglossa. Stellatarum. Dbeilephila, Porcellus. R. AZygæna. Filipendulæ. Trifolii. Frocris. Statices. Globulariæ. R. BON BEYCIDES. Euchelia, Jacobæa. Emydian, Grammica. R. * Var. Ale. Inf. Nigra. Lithosia, Complana. Helveola. Mesomella. Rosea. Sctina. Irrorea. Naclia, Ancilla, Nemeophyla. Russula. Grgya. Antiqua. Bombyx. Lanestris (Larva). Neustria. Lasiocampa, Quercifolia. R. Saturmia. Carpini (Larva). ——— — Fumen, Nitidella. Notodonta,. Velitaris. Chaonia (Larva). NOCFULLIDES. Acronyceta, Auricoma. (Larva). Triphsæema, Fimbria: Rusina. Tenebrosa. Noctua, Baja. Agrotis. Segetum. Exclamationis. Euperinfe Lithoxylea. Apamea, Strig'lis. Hadena. Dentina. Aplecta, Advena. Dianthæcie. Comta. Leucania, Conigera. Lithargyrea. Caradrina, Cubicularis. Morpheus. Cleophana, Linariæ (Larva . Cucullia, Umbratica. D. R. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 99 Abrostola, Triplasiæ. Urticæ. Plusia. Chrysitis. Gamma. Heliothis. Dipsacea. R. Ophiusa, Craccæ. R. Acontia. Luctuosa. R. Euclidia. Glyphica. Agrophila. Sulphurea. Erastria. Fuscula. Atratula. Venustula. GEOMETRIDES. Geometra. Papillonaria. Phorodesma., Bajularia. R. Hemithea. Cythisaria. Buplevaria. Æstivaria. Vernaria. R. * Viridaria. R. Urapteryx. Sambucaria. Rumia. Cratægaria. Ennomos. Syringaria. R. Prunaria. Halia. Wavaria. Aspilates. Vibicaria. Gilvaria. R. Fidonmia. Atomaria. Eupisteria. Concordaria. R. Speranza, Conspicuaria. D. Gnophos. Furvaria. Eubolia. Bipunctaria. Palumbaria. Mensuraria. Anaîitis. Plagiaria. Larentia. Bilinearia. * Vetularia. D. * Rhamnaria. D. Eupithecia. Rectangularia. Succenturaria. Begrandiaria. D. * Modicaria. R. Cidaria. Fulvaria. R. Ribesiaria. Rubidaria. Melanipye. Luctuaria. Melanthia. Rubiginaria. Zerene. Grossularia. 30 Cabera. Pusaria. Acidalia. Cæspitaria. Immoraria. Aversaria. Perochrearia. Rubricaria. Ossearia. Prataria. Ornataria. Lutearia. Scutularia. Rusticaria. Bisetaria. Incanaria. Decoloraria. Emarginaria. Sylvestraria. Strenia. Clathraria. Odezia. Chærophyllaria. PYRALIDES. Herrminia. Derivalis. Tarsicrinalis. Tarsiplumalis. Pyralls. Pinguinalis. Cledeobia. Angustalis. Scopula. Dentalis. Prætextalis. Botys. Sambucalis. Verbascalis. PER KR, ANNALES Fulvalis. Fuscalis. * Cinctalis. Hyalinalis. Sericealis. Nymphula. Nymphealis. Asopia. Farinalis. Glaucinalis. Agrotera. Flamimealis. Pyraûsta. Purpuralis. Ostrinalis. Porphyralis. Cespitalis. Hercyna. Palliotalis. Ennychia. Octomaculalis. Atralis. TORTARICIDES. Walins, Quercana. venthina. Roborana. Luscana. Suffusana. l'ortrix. Heparana. Lævigana. Cinctana. Grotiana. Haimana. Zægana. Tesserana. R. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. Baumanniana. Lœfflingiana. Var. Plumbana. Bergmanniana. Hoffmanpseggana. Sericoris. Metallicana. Conchana. Striana. Aspis. Udmanniana. Larpocaps:a. Pomonana. Sciaphila. Quadrana. * Albulana. Communana. Pædisca. Profundana. Grapholitha. Hohenwarthiana. Cæcimaculana. Hypericana. Campoliliana. Penkleriana. Nebritana. Tenebrosana. Ulicana. Ephippiphora. Jungiana. * Orobana. Politana. Phoxopteryx. Achatana. Teras. Comparana. Cochylis. Zephyrana. R. Epilinana. Ambiguana. Dubitana. CRAMBIDES. €Crambus. Pratellus. Pascuellus. Hortuellus. , Chrysonuchellus. Myellus. Mytilellus. * Saxonellus. Perlellus. Eudorea. Mercurella. * Ochrealis. Ephestia. Elutella. Homæosoma. Nimbella. Myelols. * Cirrigerella. Cribrella. Epelydella. Hypochalcia. Ahenella. * Affiniella. Epischnia. * Prodromella. Neplopteryx. * Similella Eurodoge. Carnella. Pembpelis. * Obductella. Ornatella. Adornatella. R. D. FRE 32 ANNALES TINEIDES. * Lambdella. + inen; Argyresthia. Simplicella. R. DL Adela. 3 . * Dumerilella. Ur de PE RE Alcyonipennella. Scabiosellus. SAR - x RE Ornatipennella. J É Coleophora. Sophronia. ifate. * Humerellus. R. Semicostellus. FR. DrpRcona: RUE Quadripuncta. * Schlægeriella. R. = we Dasycera. DÉS Oliviella. FR. Elachista. Scythris. Cygnipennella. Triguttella. D. Cemiostema. Noricella. Spartifoliella. Nothris. Trifurecula. Sordidella. * Immundella. penis PTEROPHORIDES. * Ferrugella. R. Basaltinella. _. MP e) Terre 110Sel1æ. rate Pterophorus. * Flammella. R. Phæodactylus. * Internella. R. Acyptilus. OEcophora, Fuscolimbatus. Leuwenhoekella. R. * Baliodactylus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 33 INSECTES OBSERVÉS EN CAMPINE PENDANT LE MOIS D'AOÛT 1860, Par M. Léon BECKER. J’ai l'honneur de présenter à la société entomologique la liste des espèces recueillies en Campine durant le mois d'août dernier; liste comprenant, des lépidoptères diurnes, nocturnes, et surtout des microlépidoptères dont je m'occupe particulièrement. — Jy joins également la liste des coléoptères qui me sont tombés sous la main et que M. J. de la Fontaine à bien voulu définir. Le temps froid et pluvieux qui a duré presque tout l'été a malheureusement contrarié mes chasses, j'ai pour- tant découvert plusieurs espèces nouvelles pour notre faune, et je ne doute pas que la Campine ne renferme des richesses entomologiques incaleulables. C'est à Postel (province d'Anvers) que je me suis éta- bli, à une lieue à peine des frontières hollandaises. — Le pays y est admirable, ce sont de vastes bruyères, des ma- rais , des tourbières, des bois de chêne, de hêtre, aux arbres séculaires, véritables forêts vierges dans les- quelles croissent des ronces et des fougères gigantesques. 34 ANNALES Puis des sapinières , des champs admirablement cul- tivés, entourés de haies, de prunelliers et d'aubépines ; des avenues de peupliers et de tilleals , enfin tout semble réuni pour offrir à l'entomologiste une moisson riche et abondante. Je suis malheureusement parti un peu tard, et je le répète, la pluie et le vent ont nui beaucoup à mes chasses ; j'attribue aux mêmes causes le retard qu’a éprouvé l'ap- parition de certaines espèces. — Ainsi pour n'en citer que quelques-unes, j'ai pris à la fin d'août des chenilles d'Ophiusa lunaris et de Catocala nupta, qui n'avaient pas encore atteint toute leur croissance, le Bombix dis- par & commençait seulement à paraître Lors de mon re. tour. C'est en microlépidopteres que j'ai obtenu les résultats les plus satisfaisants. J'ai remarqué un fait assez singulier que je ne puis passer sous silence ; les OEcophora, Olivieilla, Tinctella, Arietella, Quadripuncta et les Harpella majorella et Brac- teella sont communes en Campine. — L'on sait que les chenilles de ces espèces vivent de bois pourri, et se tien- nent par conséquent sous l'écorce des arbres; j’ai donc été surpris de rencontrer ces insectes voltigeant en pleine bruyère, là où il n’existe ni arbres ni arbrisseaux. — IL est donc probable que leurs chenilles vivent parmi les aiguilles tombées des bruyères qui accumulées dans ces endroits depuis des siècles, forment une espèce de tourbe, pouvant leur servir de nourriture. J'ai chassé presque chaque soir et souvent une partie de la nuit, à la mieillée, et cela sans grands résultats, preuve évidente, selon moi, de la pauvreté entomologique de la saison. J'ai pourtant constaté ainsi la présence fré- quente en Campine de la Mythimna turca, celle de DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 35 l'Acronycta menyanthidis et dela Triphæna Fimbria cette dernière très-commune. En diurnes j'ai peu d'observations intéressantes à no- ter. Du reste, je donne avec la liste ci-jointe quelques détails sur les espèces les plus remarquables. Quoique m'occupant peu de coléoptères, j'ai fait quel- ques prises intéressantes, je citerai surtout celle du Calo- soma reticulatum. Latr. — Ce bel insecte courait rapi- dement dans une ornière non loin d'un bois de chêne. Le Colosoma sycophanta est excessivement fréquent, ainsi que le Lucanus cervus, il n’est pas rare de rencontrer dix à quinze individus de cette dernière espèce sur un seul arbre; chaque matin les enfants du village m’en apportaient des quantités, que je dus finir par refuser. Dans la liste qui suit, j’ai tenu note de tout ce que j'ai vu, même des espèces les plus communes. — Des obser- vations réitérées dans nos diverses provinces, nous con- duiront à la connaissance de faunes locales, travail important, et intéressant au plus haut degré la science entomologique. DIURNES. Rhodocera rhamni. L. Polyommatus phlæns. L. Lycæna argiolus. L. Satyrus semele. L. Vole en grande quantité au milieu des bruyères. Satyrus megæra. L. 8 — 36 ANNALES BOMBYCIDEES. Emydia eribrum. Lin. Je n'ai rencontré que la variété à lignes noires, elle est assez fréquente dans les taillis et les bruyères. Chelonia eaja. L. Liparis auriflua. Fr. Ceite espèce est tellement fréquente qu’en s:couant les arbres, il en tombe de véritables nuée:, en certains en- droits j'en ai vu je sol recouvert. Demas eoryli. L. Bomhix neustria. L. On les rencontre par myriades sur les jeunes chênes, ils m'ont paru plus grands que ceux de no: environs. Platypierix Jamula. Esp. Assez commun sur les petits chênes. Dicranura vinula. L. Encore une espèce en retard. je lai observée le 25 août. Harpya milhauseri, F. J'ai recueilli la chenille de cette belle et rare espèce en secouant des jeunes chênes au bord d'une avenue. Notodonta enmelina. L. Commun partout. Notodonta dictæax [L. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 37 NOCTUIDEES. Plastenis subtusa. F. W. V.IL. Tr. Aeronyceita megacephala.r. di. rumicis. L. Id. menyanthidis. Esp. Cette espèce découverte par M. Coubeaux, près de Spa existe également en Campine. Seotophila tragopogonis. L. Triphæna fimbria.L.rF. Commun. Id. Sukseqna. W. V.H. Pris en secouant des chênes le long d’une avenue. Id. Orbhona.F.G. Id. Pronuba. L. Chersotis porphyrena. H.Tr. Luperina pinastri. L. Id. Polyodon.L. Id. Dydima. Bork. Esp. Tr. Mythimna turea. ll. Cette belle espèce qui passait pour rare en Belgique est assez fréquente en Campine. Leucania lithargyria. Esp. Bork. H. 38 ANNALES Catocala nupta. L. Un seul exemplaire et plusieurs chenilles n'ayant pas encore atteint leur croissance à la fin d’août. PHALÉNIDÉES. Ennomos angularia. W.V. Macaria alternaria. H. Aspilaites purpuraria. L. fPoarmia” lichenearia, W.V. Gnophos obscuraria, H. Commune; exemplaires très-noirs. Larentia bilinearia.L. Eupithecia nanaria. H. Très-commune. Melanippe marginaria H Ephyra punctaria. L. Id. pendularia. L. Aeidalia rubricaria. H. Ed. aversaria. L., H Ed. prataria. Bdv. (Strigillaria. H.) Sthanelia hippocastanaria. H. Assez fréquente dans les bruyères. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. + 39 MICRO-LÉPIDOPTÈRES. PYRALIDÆ. Herminia derivalis. H. Tres-commune. Botys hybridalis. H. Nymphula nymphæalis. L. Pres des mares d'eau dans les tourbières. Id. potamogalis. L Agrotera flammealis. W.V. Trés-commune partout. Ennychia cingulalis. L. Cette jolie espèce notée comme propre aux Ardennes et aux environs de Liége, vole assez fréquemment en Campine dans les chemins sablonneux qui sillonnent les bruyères, elle se pose à terre, son extrême vivacité la dé robe facilement aux recherches. TORTRICID Æ. Halias quereana. H. Commune sur les petits chênes. Penthina luseana. F. (Ocellana, W.V.) Très-commune aux environs de Turnhout. Tortrix laevigana. W.V. Ed. cinetana. W.V. (Albidana. H.) 40 ANNALES Tortrix holmiana. L.. !1. Carpocapsa splendana,. H. N'est pas très-rare en Campine. La chenille vit dit-on dans Îles chataignes, elle doit se nourrir encore d'autre chose car je n'ai pas rencontré cet arbre dans la localité ou j'ai pris l'insecte. Phoxopterix lanceolana. NH. Id. sieulana. !. Teras abildgaardana. Fr. Id. quercinana. Espèce nouvellement découverte aux environs de Lou- vain, assez commune en Campine. Cochylis dubitana. {. Très-commune dans les bruyeres. TINEID Æ. Crambhus paseuellus. L.. IL. Dap. Ed. pinetellus. Clerk., Dup. (Conchella, H.) Ed. Inquinatellus. W.V., H., Dup. Eudoren ambhiguella. Dup. Ed. mercurella. L. (Cratægella. H.) Aphonia colonella. L.. H.., Dup. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 41 Ephestia elutella. H., Dup. Aerobasis tumidella. Tr., Dup., (Verrucella. H.) Nephopteryx roborella. W.V., Dup. (Spicicella, H.) TINEACEZÆ. Plutella sylvella. L., IH. Id. antennella. W.V. Cette espèce qui n'avait Je pense été observée qu'aux environs de Liège, est assez fréquente en Campine. Harpella majorella. li. Commune. Id. bracteelln. L. Trés-commune “Æeophora oliviella. H. Trés-commune. Id. tinctella. H. Encore une espèce de la fin de juin, prise le 20 août. Id. arietella,. Zell. Commune. Œgoconia quadripuneta. H.S. On n'avait encore je pense observé cette espece qu à Louvain, elle est plus fréquente à Postel et aux environs de Turnhout. 42 ANNALES Yponomeuta evonymella. L.. H. (Padi. Zell.) Id. padella. L, H. (Variabilis. Zell.) Phibalocera fagana. W.V. Gelechia alacella. Zell. Assez rare sur les buissons. Id. marmorea. Haw. Rare; vole sur les bruyères. Ed. ericinella. F.v.r. Tres-commune. Ocnerostema piniariella. Zell. Coleophora pyrrhulipennella. Tisch. J'ai rencontré communément le fourreau de cette es- pèce. Id. tiliella. Scbr. Gracillaria franckella. H. Tres-commune. Coriscium quereetellum. Zell. Elachista festaliella. H. Lithocolletis quereifolicella. F., V.,.R., H., S. Id. lautella. V.. Heyd. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 43 ESPÈCES NOUVELLES DÉCOUVERTES EN CAMPINE, Tortrix viburnana. HS. Août, sur les buissons. Cochylis jueundana. Tr. Août, dans les bru yères. Crambus argyrellus. Août, très-commun dans les bruyeres. Ed. waringtonellus. Août, moins fréquent que le précédent. Crambus alpinellus. H. Rare, en août, dans les bruyeres. Pempelia subornatella. Dup. Août, sur les buissons, rare. Œcophora einnamomeàa. 7. Août, commun dans les grands bois de chêne et de hêtre près de Postel. Pterophorus ericetorum. Z. Rare, en août, dans les bruyères aux environs de Turn- hout. Depuis la composition des articles précédents, sur le résultat de mon excursion en Campine, j'ai reconnu une belle et rare espèce parmi celles qui me restaient en- core non dénommées, c’est la Gracilaria simploniella, Fr.. dont je donnerai la figure dans le prochain volume 9 14 ANNALES de nos Annales , et dont je tàcherai de découvrir les pre- miers états encore inconnus. Elle doit prendre rang dans notre Catalogue au N° 235, après la Syringella. Cette Gracilaria, sans contredit la plus belle du genre , n’avait été prise encore qu’à Francfort sur le Mein, et par M. Wolfgang Auderegg sur les côtes du Simplon, du 15 juin au 51 juillet, vers le coucher du soleil. Je l'ai rencontrée en assez grande quantité à Postel et dans tous les environs, volant toute la journée, mais en plus grand nombre le matin, et toujours sur des buissons de chêne. La couleur éclatante de ses ailes, la fait facilement découvrir, elle vole peu et se repose vite, il est très aisé de s’en saisir ; jen avais pris déjà un individu isolé aux environs de Turnhout. COLÉOPTÈRES. Cicindela sylvatiea. Linné. Assez fréquente dans les bruyères. Cymindis humeralis. Fab. Trouvée sous les mousses dans une sapiniere. Calosoma sycophanta. Linné. Très-commun. Leistus rufescens. Fab. Notiophilus aquatieus. Linné. Calathus fuivipes. Gyll. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE 15 Hd. cisteloides. lllig. Id. fuseus. Fab. Ed. melanocephalus. Linné. Taplhria vivalis. Illig. Zabrus gibbus. Fab. Harpalus ruficornis. Fab. Bd. griseus. Panz. Amara (Bradvtus) fulva. De Geer. Feronia (Noccitus) eupreus Linné. Silpha obseura. Linné. Xantholinus linearis. Oliv. Ocypus pedator. Olirv. Ed. oleus. Fab. richius abdominalis. Men. Cetonia aurata. Linné. Anomala frischii. Fab. Geotrupes typhœus. Linné. Lueanus cervus. Linné. Dorcus parallelipipedus. Linné. Lacon murinus. Linné. 46 ANNALES Tenebrio molitor. Cryptieus quisquilius. Linné. Prionyehus ater. Fab. Lelopus nebulosus. Linné. Cryptocephalus graeilis. Fab. Miecraspis 12 punetata. Linné. Coceinella variabilis. llig. Id. magnifica. Redt. Trouvée sur les sapins. Id. 16 punetata. F., G. Graptodera oleracea. Fab. Espèce nouvelle à ajouter au catalogue. Calosoma retieulatum. Lat. ES 1 DE LA SOCIETÉ ENTOMOILOGIQUE BELGE. RAPPORT SUR LES EXCURSIONS ENTOMOLOGIQUES FAITES DANS LA CAMPINE ANVERSOISE, par MM. E. Fozoexe, L. Mors er J. WeEyers. Cette partie de la Belgique, peu explorée encore par les entomologues, possède une faune qui a beaucoup d’ana- logie avec celle de la Campine limbourgeoise. Plusieurs des espèces remarquables que nous avons découvertes à Calmpthout ont aussi été observées dans le Limbourg, à Genck, par M. J. Colbeau et à Postel par M. L. Becker. Peu de localités de la Campine sont aussi accessibles et faciles à visiter que les environs de Calmpthout, l'avant dernière station Belge du chemin de fer d'Anvers à Rot- terdam. Un jour suffit pour aller et revenir de Bruxelles à Calmp- thout et avoir encore huit à dix heures de temps à donner aux recherches. Quand nous y sommes allés la première fois, le 5 août, nous avons découvert six lépidoptères nouveaux pour le pays : Procis pruni Orgya ericæ. Cochylis jucundana, 18 ANNALES Crambus warringtonellus, Gelechuia ferrugella et Butulis variella. Le 26 août nous avons rencontré encore la plupart des insectes cités ci-dessus, et nous avons trouvé les four- reaux de Psyche graminella. Enfin le 16 septembre nous avons trouvé une septième espèce a ajouter à notre cata- logue, la Pysche viciella. Les terrains des environs de Calmpthout sont couverts de bruyère, croissant entre d'anciennes dunes de sable assez élevées et entrecoupées de marécages tourbeux. Ces différentes formations de terrains produisent un grand nombre d’insectes qui sont inconnus aux environs de Bruxelles , aussi sommes nous persuadés que des re- cherches continuées pendant une saison entière et favori- sées par un temps meilleur que celui que nous avons eu, enrichiraient notre faune de beaucoup d'espèces. L’énumération suivante désigne les insectes observés en trois jours dans ces localités. Papilio machao, Vanessa 10, Utricæ et card ; rares. Polyommatus phlæas, peu commun. Lycœna œgon, Argynnis niobé, Vanessa polychloros : et Sutyrus semele. communs. Sphynx pinastri. Une couple le 26 août. Procris pruni. Deux exemplaires ont été trouvés volant sur les fleurs des bruyères. Cette espèce a aussi été obser- vée en Hollande aux environs de La Haye. Emydia cribrum. Var. Bifasciata. — Un seul spéei- men. Lithosia complana et Demas fascelina. Orgya ericæ. — Un mâle pris au vol et plusieurs che- nilles trouvées sur l'Érica tetralix le 4 août. Deux autres mâles ont encore été observés le 26 août. M. J. Colbeau qui avait récolté beaucoup de chenilles DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE RELGE. 49 de cette espèce à Genck le 25 juillet; en a obtenu une série d’éclosions. Nous avons observé avec lui que les femelles aptères qui éclosent restent le plus souvent dans la coque qui entoure la chrysalide et déposent leurs œufs à l’intérieur. Les femelles d’Orgya artiqua sortent au contraire et pondent sur la surface extérieure de la coque. L’Orgya ericæ , a été trouvé aussi en Hollande à Ro- sendael. Psyche graminella. — Six fourreaux contenant des chenilles onf été trouvés attachés aux branches des salix repens et des bruyères. M. Colbeau a aussi rencontré cette espèce nouvelle pour le pays à Genck. Psyche viciella. — Nous avions commencé par trouver plusieurs grands fourreaux vides au pieds des Erica tetra- lix. En cherchant avec plus d’attention nous avons fini par déconvrir des petits fourreaux de la même espèce qui étaient attachés aux tiges de ces plantes. Nous ignorons si ces chenilles donneront des papillons l’année prochaine comme celles de Graminella; ces dernières ayant dès maintenant atteint toute leur croissance tandis que celles de Viciella n’ont environ que le quart de la taille qu’elle devraient avoir pour se chrysalider. Dicranura vinula. — Chenilles communes sur les saules. Agroûs cursoria et Anarta myrülli. — Peu rares. Ontophila unca. — Un exemplaire très-frais pris le D août; nous trouvons ordinairement cette espèce aux environs de Bruxelles, en juin. Ophiusa lunaris. — A l’état de chenille. Hemithea buplevaria et Cythisaria — Peu rares. Eupithecia nanaria et Gnophos obscuraria. — Très com- munes. Eubolia mœniaria. — Cette belle espèce peu observée 50 ANNALES encore en Belgique, était très-commune. Nous n'avons pris que des mâles Le 5 août tandis que le 26 nous n’avons trouvé que des femelles, à peu d’exceptions près. Eubolia palumbaria. — Commune mais ayant les cou- leurs plus vives que celles des exemplaires que nous pre- nons aux environs de Bruxelles. Ephyra poraria, Fidonia atomaria et Acidaha rubri- caria. — Peu rares. Odezia hippocastanaria. — Assez commune le 5 août dans le voisinage des sapins. Botys cingulalis et Tortrix gerningana. — Rares. Tortrix strigana. — Assez commune le > août sur les bruyères, cette espèce n’avait encore été trouvée qu’une fois chez nous par M. Tennstedt. Tortrix piceana. — Une couple. Crambus eusigerellus, Gueneellus, Argyrellus, Fasce- linellus et Pinetellus. — Communs le 5 août. Crambus fulgidellus. — Assez commun le 26 août, ce crambus n'avait encore été observé qu'une fois en Bel- gique. Phoxopteryx ericetana et Sericoris cespitana. — Assez communs. Cochylis jucundana. — Cette tortrieide nouvelle pour le pays était commune le 26 août dans les places maré- cageuses de la bruyère. Crambus warringtonellus. — Cette espèce nouvelle pour notre faune était {rès-commune le 4 août, Galleria mellonella. — Un exemplaire. OEgoconia quadripuncta. — Peu commun. Gelechia ferrugella. — Une seule trouvée le 5 août. Observée pour la première fois en Belgique le 18 juillet à Rochefort. Butalis variella — Très-commune sur une dune sa- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 51 blonneuse aride. Ces lépidopteres semblaient plutôt cou- rir que voler et nous n’avons pu soupconner d’où ils étaient venus en cet endroit où il n’y avait aucune végétation apparente. Qutre ces espèces citées il nous en reste quelques-unes que je n'ai pu déterminer avec certitude mais qui seront sans doute à ajouter au catalogue des lépidoptères de Bel- gique. Le nombre d'espèces de coléoptères nous a paru très- restreint ; nous n'avons observé que les suivants : Cicindela sylvatica. Maritima. Hybrida. Chrysomela collaris. Gyrinus minutus. Dans la familles des hyménopteères nous avons trouvé ‘ommunément le Bembex rostrata et dans celle des diptè- res , la Tachina grossa. 2 ANNALES OBSERVATIONS SUR QUELQUES CHENILLES DE TINÉIDES, Pan M. Léon BECKER. Transformations de la Schreckensteinia-Raschkiella, Tisch. Cette belle espèce, parée de riches couleurs métalli- ques, est fréquente dans nos environs, surtout à Groenen- dael, où sa chenille se rencontre par centaines. Déjà l'an- née dernière M. Fologne éleva cette espèce, et c’est avec lui, cette année, et sur ses indications que j'en ai capturé un grand nombre. L'inscete parfait ayant le vol lourd se rencontre moins fréquemment, il quitte peu la tige ou la feuille sur laquelle il sest posé, on l’obtient donc plus facilement en l'élevant en captivité. C'est au commencement de juin qu'il faut explorer les massifs d'épilobes (Epilobium spicatum). On trouvera sans peine quelques feuilles de cette plante offrant aux regards une ou plusieurs taches décolorées, en examinant ces feuilles de plus près, on distinguera facilement la mine creusée par la chenille qui pénètre ordinairement par le miliew de la feuille prés de la côte, en se dirigeant vers l'extrêmité supérieure; la mine qui est d'un rouge pourpre à sa naissance finit par une bande DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE # noire très-fine, couleur produite par les excrêments, celte mine est fort mince et dessinée très-neltement ; à l'en- droit où la chenille a détaché l’épiderme pour se nourrir, il existe une large tache complétement décolorée. La chenille attaque ainsi plusieurs feuilles successivement. on en trouve même quelquefois deux à trois dans la même feuille. Lorsqu'elles ont atteint leur développe- ment, elles abandonnent leurs mine: et descendent au bas des tiges de la plante afin de sy chrysalider. Le papillon apparait quinze à vingt jours après. La chenille à trois lignes de longueur, elle est d'un jaune pâle transparent. la ligne dorsale est visible. la tête petite et rougeñtre est bordée de brun plus foncé; le premier segment présente un renflement vers le bas de manière quil semble y avoir un léger étranglement eutre ce seg- ment et la lête, l'anneau anal est revêtu d'une petite plaque brune assez pèle. J'ai dessiné dans la planche 4Il : une feuille d’épilobe attaquée par,la chenille, fig. 2a ; puis 11 chenille elle-même avec un assez fort grossissement, fig 2. Transformations de la Scythris inspersella. 7. Les ‘mœurs des chenilles de cette espéce sont assez curieuses à étudier, et quoiqu'elles aient été élevées déjà et que par conséquent leur nourriture soit connue, elles n'ont jamais je pense été figurées, je crois qu'il y a utilité à le faire, afin de distinguer cette espèce d’autres vivant sur la même plante. Cette chenille vit en société sur l'épilobe; elle rassemble et entoure l’extrèmité des feuilles d’une sorte de tissu #4 ANNALES blanchâtre, semblable à une toile d'araignée. et parsemé d'excrêments; à l'abri sous cette espece de tente, elle atta - que les feuilles par les bords, et ne les abandonne que lorsqu'il n'en reste que les nervures du milieu Jai trouvé ces chenilles avee M. Fologne le 8 juillet à Groenendael, près de la station, elles avaient déjà atteint presque toute leur taille et se chrysalidèrent quelques jours après, j'ob- tins les premieres éclosions le 26 du même mois. La chenille, très-vive, a seize pattes et varie du brun clair, au brun rougeñtre foncé ; sa tête est noire très luisante ainsi que les deux plaques formant l’écusson. et les tâches latérales sur le premier anneau; la ligne dor- sale est claire ainsi que deux autres bandes étroites sur les côtés, chaque anneau présente encore quelques points noirs, surmontés de bouquets de poils ; l'anneau anal est d'un brun presque noir ; la chrysalide rougeätre pale, est enveloppée d’un tissu soyeux. L’insecte parfait est repré- senté par Schâffer, pl. 922. J'ai dessiné dans la planche II : Fig. 1 d, un bouquet de feuilles d’épilobes attaquées par les chenilles. Fig. {, la chenille grossie. Fig. { a, un anneau de la chenille. Fig 406, la chrysalide grandeur naturelle dans son en- veloppe soyeuse. Fig. 1 c, la chrysalide grossie. Transformations de la Coleophora succursella, Schäffer. Le 15 juin (1860), en cherchant le long des talus qui bordent un chemin sablonneux à Uccle. les chenilles de DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 33 Pterophorus scarodactylus, H.. sur l’artémise (Artemisia campestris). Je rencontrai très-communément de longs fourreaux ,d’un jaune d ocre, presque cylindriques avee un étranglement vers la partie contournée de la bouche, et ayant leur bout anal aplati et triangulaire. Ce fourreau res- semble beaucoup à celui de la Solitariella; la chenille mine l'extrémité des feuilles de l’artémise et produit de grandes tâches jaunâtres. Comme je n’ai observé ces chenilles qu’au mois de juin de cette année, et que j'en ai obtenu les premières éclosions le 12 juillet, j ignore comment elles hivernent ; elles se tiennent touiours à la face infé- rieure des feuilles. Lorsqu'arrive le moment de se chrysalider. les chenilles fixent leurs fourreaux sur les tiges des plantes, sur des arbres voisins, ou même sur les feuilles. Comme elles vivent en société il est facile de les capturer, il n’est pas rare d'en voir quinze à vingt sur une seule plante. Le papillon est paresseux, lourd et vole très-peu, ce qui explique la peine qu’on a de le trouver; d’après le grand nombre de feurreaux que j'ai rencontré il doit être très- commun partout où croit sa plante nourricière. La chenille à de trois à quatre lignes de longueur, elle est d’un jaune päle, avec la tête d’un brun rougeàtre, le second segment porte une plaque de même couleur séparée par la vasculaire, la base de cette plaque est noire, ainsi que les taches du troisième segment. il y en a quatre trian- gulaires au milieu, et deux petites taches sur les cotés à la hauteur des stigmates, le quatrième segment porte au dessus deux taches noires presque rondes, le segment anal est recouvert d'une plaque cornée noire, luisante. Cette chenille à six pattes écailleuses, huit membra- neuses, et la paire de crochets au dernier segment. La chrysalide a les anneaux rougeîtres et les enveloppes #5 ANNALES des aile, brunes, les extrémités de ces dernières sont déta chées du corps; la chrysalide devient incolore apres l’é- closion. Cette espèce nouvelle pour la faune de Belgique n’était pas connue de M. Stainton, lorsqu'il publia le 4me vol. de son magnifique ouvrage intitulé Histoire des Tinéides, il la cite en indiquant les espèces qui vivent sur larté- mise, mais fait précéder le nom d’une astérique indiquant qu’il n'avait pas vu l’insecte parfait. Il a été nommé et figurée par Schâffer, pl. 887. Le papillon se rapproche de la Coleophora otitæ (Leller). mais il est un peu plus pelit. J'ai dessiné planche ÂlI : Fig. 4 a, le fourreau grossi. ' Fig. 4. la chenille. Fig. #c, une feuille d'artemisia campestris avec un fourreau attaché. Fig. 4 b, la chrysalide grossie. Transformations du Plerephorus searodactylus. H. Ce Ptérophore à été excessivement commun cette an- née à Groenendael et à Uccle, c’est dans cette dernière localité que je pris le 15 juin dernier (4860). une grande quantité de chenilles que je reconnus plus tard pour être celles de cette espèce. J'obtins les premières éclosions le 4 juillet suivant; on voit par conséquent que ce Ptérophore subit ses transfor- mations dans un espace de temps très court. La chenille qui rassemble à l'aide de fils les extrémités d'une feuille de l’artemise (Artemisia campestris). en DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. #1 rouge le parenchyme par grandes plaques en commencant par le milieu ; sa démarche est lente, elle ne quitte pas la plante sur laquelle elle est née. Les feuilles qu'elle ronge et flétrit trahissent sa pré- sence, il serait fort difficile de la voir sans cela, sa cou- leur verte se confondant avec celle de la feuille; cette cheuille a la tête rougeâtre et fort petite, six pattes écail- leuses, huit membraneuses, et les crochets au dernier anneau ; chaque segment présente en outre plusieurs tu- bercules saillants, surmontés de bouquets de poils longs et blanchâtres, puis au milieu, une tache triangulaire noire se séparant en deux pointes par le bas, avec un point noir de chaque côté. Lorsque l’époque de sa transformation en chrysalide est arrivée, elle se fixe par la queue à la nervure du milieu d’une feuille, le changement qui s'opère alors est si peu sensible qu'il faut y regarder de près pour s'en aperce- voir, la chrysalide étant verte et velue comme la chenille. et presque de la mème dimension, elle reste une hui- taine de jours dans cet état, puis enfin apparait l'insecte parfait , la chrysalide alors devient incolore et transpa- rente. J'ai figuré planche {L, fig. 5 a : une feuille de l’artémise rongée par la chenille avec une chrysalide attachée, gran- deur naturelle. Fig. 5, la chenille grossie. Fig. 3c, un anneau de la chenille fortement grossi. Fig. 5 b, la chrysalide grossie. 55 ANNALES OBSERVATIONS DIVERSES Par M. FOLOGNE. Variétés de la PAEDISCA FOENEANA. Au commencement du printemps je trouvai avec M. Huygens des chenilles dans les racines de l’artémise. Ne sachant à quelle espèce elles appartenaient nous en primes un assez grand nombre et les élevames avec soin. Il n'en sortit à notre regret que des Pæœdisca f«æneana ; nous pensions avoir trouvé une espèce moins commune. Dans le nombre de nos éclosions nous eûmes cependant plusieurs variétés qui nous firent oublier notre déception. La plus remarquable (planche E, fig. # d) est celle dont le dessin blanc remplacé par la couleur du fond des ailes nest presque pas visible. Les autres font le passage de celle-ci au type de Pespèce. La chenille vit et se chrysalide dans les tiges comme les Gortyna; en se préparant une ouverture pour l'éclosion du papillon. (PI. I, fig. # à, b, c, e.) DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 39 Chenille de la SESIA ICHNEUMONIFORMIS. J'ai trouvé plusieurs chenilies de cette espèce dans les racines d’un vieux chêne. Leur manière de vivre est sem- blable à celle des autres sesies, elles rongent le bois et se chrysalident dans une coque composé de bois maché et de soie. Cette espèce a dû être assez commune aux environs de l'arbre où j’ai pris mes chenilles ; car j’ai observé plus tard beaucoup de chrysalides écloses à moitié sorties du bois. (PI. I, fig. a, b, c.) Chenille de HARP£LLA PROBOSCIDELLA, Suez. : MAJORELLA, Tr. Cette chenille observée depuis l’an passé par M. Breyer, qui en avait obtenu des insectes parfaits, a été retrouvée par moi cette année, et j’en donne la figure pl. E, fig. 5. Elle a quelques rapports avec la chenille de H. Brac- teella par la forme et les couleurs; mais ‘elle en diffère par sa grande taille et surtout par sa manière de vivre. Brac- leella se tient sous les écorces détachées entre des fila- ments soyeux blancs, tandis que Proboscidella pénètre bien avant dans le bois mort et y creuse des galeries ta- pissées de soie entre-mêlée de débris de bois. Cette chenille nait avant l'hiver car on la trouve déjà grande au mois de mars. 60 ANNALES ESPÈCES NOUVELLES POUR LA BELGIQUE. PSYCHE OPACELLA, HS. J'ai observé tous les ans,depuis 4857, les fourreaux de cette espèce dans un bois de sapins près de La Hulpe. Pendant les premières années elle était assez commune et j'en récoltais chaque printemps une quarantaine, dont je n’obtenais que des papillons femelles. Au mois de mars dernier, je recherchai encore cette espèce avec M. Huygens, mais nous n'en trouvàmes plus que six fourreaux dont il sortit enfin deux papillons mâles. Je ne crois pas qu’il y ait réellement un si petit nom- bre de mâles pour autant de femelles, je pense plutôt que les chenilles des mâles doivent se tenir ailleurs qu'où se trouvent celles des femelles, peut-être montent-elles da- vantage sur les arbres d'où le papillon ailé peut descendre pour chercher sa femelle. Les fourreaux sont composés de pièces d’aiguilles de sapins placées longitudinalement; ils se fixent sur les troncs de sapins ou sur les tiges des bruyères et autres arbrisseaux. Je fai pu découvrir de quoi la chenille se nourrit. PTEROPHORUS MICRODACTYLUS, H. J'ai rencontré communément cet insecte, en mai à Groe- nendael, dans les fonds humides ou croit l’Eupatorium cannabinum : la chenille vit dans les fleurs de cette plante. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE GI CEMIOSTEMA LABURNELLA. La chenille est très-commune au parc de Bruxelles et dans tous les jardins où il y a des Cythisus laburnum. J'en ai obtenu plusieurs éclosions cette année. SCHRECKENSTEINA MISCELLA, H. Je n'ai trouvé qu'un seul exemplaire de cette espèce à Namur, le 26 août dernier. (2 ANNALES QUELQUES PETITS DÉTAILS SUR LA TRANSFORMATION ET LA MANIÈRE DE VIVRE DE DIFFÉRENTES ESPÈCES DE LEPIDOPTÈRES, PAR LE DOCTEUR BREYER. LIMENITIS SYBILLA. L’œuf est déposé vers l'extrémité apicale d’une feuille de chrèvrefeuille ; rarement il y en a deux sur la même feuille. La femelle choisit de préférence des petites plantes. La petite chenille entame la feuille du côté de la pointe, elle est très-sobre de nourriture et la feuille sur laquelle elle est née suffit à son entretien jusqu'à l'automne ; cette feuille se trouve alors réduite à deux petits lambeaux vers le pédoncule; pour hi- verner la chenille se place sur ce pédoncule et ramène au-dessus d'elle les deux lobes de la feuille pour se former un petit tube; les pédoneules qui servent à cet abri ne tombent pas pendant l'hiver; les cueillir au premier printemps est le moyen le plus court pour prendre la chenille; celle-ci est alors d’un jaune DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 63 sale, d’une forme resserrée et munie des proéminences épineuses du premier printemps : elle quitte son abri, prend quelque nourriture, change de peau, prend l'uniforme que nous lui connaissons, devient vorace, grandit rapidement et se tient très-cachée sur la plante. VANESSA CARDUI. Cette espèce avait disparu presque complètement des environs de Bruxelles depuis plusieurs années. Elle à réapparu faiblement en automne 1859. Elle a été assez fréquente en 1860. — Il serait curieux de savoir si dans d’autres localités du pays les mêmes phénomènes aient été observés. LIPARIS AURIFLUA. Que les jeunes chenilles de Chysorrhoea vivent en société et hivernent sous un tissu commun, c'est un fait fortconnu; les auteurs semblent supposer à Auriflua une manière de vivre analogue; il n’en est cependant rien. Elles se dispersent au contraire dès leur sortie de l'œuf et quand l'hiver arrive chacune d’elles cherche un abri dans les fentes de l'écorce et contre les angles des branches en s’enveloppant d’un petit cocon de soie blanche dans lequel elles hivernent. BOMBYX ARIÆ. En battant des petits chênes aux environs de Bruxelles, j'ai trouvé ce printemps une chenille de Gastropacha à l’état adulte qui m'était parfaitement inconnue ; je ne la croyais pas si près de sa métamor- phose el je regrette aujourd'hui, plus qu'alers, de l'avoir trouvée chrysalide le jour où on devait en faire le dessin. Je me rappelle cependant qu’elle était uni- formément couverte d’une pelisse soyeuse brune à reflet violet, et que la séparation des anneaux mon- trait une ligne dorée comme la chenille de Rubi avant sa dernière peau. Elle était d’une forme beaucoup plus courte que les chenilles de Cratægi, sans le moindre dessin longitudinaire; elle avait formé une coque crachée qui ne se distingue en rien des coques de Cratægi et de Populi; il m'en est sorti au mois de septembre une femelle qui se rap- porte parfaitement à la description et au dessin donnés pour G. Ariæ'; elle est d’une coloration foncée, plus grande, à écailles plus rudes que chez G. Cra- tægi et la bande transversale forme au milieu un petit v dont l'angle est dirigé vers l'attache de l'aile; la coloration foncée a beaucoup diminué en séchant et le brun presque noir est devenu un noir presque roux; j'ai comparé plus tard les figures que Herrich Schaffer donne de la chenille de cette espèce, elles ne ressemblent en rien. ni comme forme, ni comme habit, à la chenille que j'avais trouvée; le temps d’éclosion coïncide parfaitement avec celui de Cratægi. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 65 HARPYIA MILHAUSERI. Cette espèce est beaucoup moins rare dans nos environs qu’on ne le suppose à l'ordinaire; elle vit dispersée et très-cachée. Sa chenille ne descend de l'arbre que pour se chrysalider ; dans ce but, elle arrache d’abord rapidement quelques lichens à droite et à gauche pour s'en couvrir; sous cette voute pro- visoire, elle forme sa coque qui est analogue à celle des autres Harpyia. J'ai observé en captivité deux che- nilles pendant ce travail, au bout d’un quart d'heure elles avaient cessé d’être visibles à l'œil, au bout de quelques heures, leurs coques étaient durcies et il n’y avait que le toucher qui püt faire retrouver la place du cocon.fOn comprend la difficulté, ou pour mieux dire, l'impossibilité de trouver dans la nature des chrysalides aussi bien cachées. Ochsenheimer dit que le cocon @st moins fort que celui de Vinula et par cela même très-exposé à devenir la proie des oiseaux. « Depuis dix ans, ajoute-il, j'ai trouvé les coques vides par centaines, une seule fois, j'ai élé assez heu- reux pour apporter une chrysalide, » Je cite cette erreur plaisante, comme un exemple de la facilité avec laquelle l'imagination peut égarer le meilleur observateur : la différence de la dureté entre les deux cocons ne retiendra jamais le bec d’un oiseau qui sait parfaitement entrer dans le bois pour en extraire les larves des coléoptères. Voici ce qui en est : le Bombyx perfore sa coque vers le tiers anté- rieur; pendant l'été les lychens faiblement attachés s’éparpillent peu à peu; la coque mise à nu est lui- sante et se distingue assez facilement du tronc surtout après les pluies d'automne. Le collectionneur Îles se ANNALES trouve alors facilement et en les prenant pour des coques fraiches il cherche une cause à son désappoin- tement; un trou presque au milieu, les restes de la peau de la chrysalide; alors l'imagination lui fait voir des oiseaux qui ont bu son trésor; la quantité des coques vides est la seule preuve que je puisse don- ner contre la rareté de l'espèce. M. Donckier de Liége a fait fructifier au bois. une femelle qui lui est éclose; il a pris trois mâles, il en aurait pris plusieurs sil avait voulu attendre plus tard, il était onze heures passé quand le premier mäle est venu, ce vol tardif est une autre cause pour laquelle nous rencontrons celle espèce si rarement. CUCULIA GNAPHALIT. : e J'ai trouvé cet été deux chenilles de cette espèce qui n'a pas encore été indiquée dans notre catalogue. Bien que nos chrysalides ne soient pas encore sorties, je me crois autorisé à publier ce fait parce que la forme et le dessin particulier de cette chenille n'ad- meltent point facilement d'erreur. HIBERNIA RUPICAPRARIA. Déjà dans le catalogue des Géométrides j'ai indiqué que celle espèce appartient chez nous au printemps; J'affirmais alors d’après les observations de M. Defré et d'autres collectionneurs. L'année passée quel- DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 67 ques femelles m’élaient écloses et cette année beaucoup de femelles et quelques males de cette espèce dans la première moitié de février ; les chrysalides n'avaient pas élé transportées en chambre chaude etle ten:ps de leur éclosion peut avoir été hâté tout au plus d’une di- zaine de jours. La quantité des femelles qui me sont écloses m'a paru bien disproportionnée au nombre des mâles; sur une vingtaine de femelles je n’ai obtenu que sept mâles dont deux mal développés. — Est-ce là un phénomène qui se retrouve dans la nature ou un résultat de la conservalion de la chry- salide dans un endroit trop sec? COX ANNALES LÉPIDOPTÈRES OBSERVES EN BELGIQUE, Par M. Jures COLBEAU. Satyrus Briscis, L. Un exemplaire pris le 27 août sur une colline aride près d’Arlon. Tortrix Rutilana, H. Tinagma Transversella , 7. Argyresthina Abdominalis, 7. Ces trois espèces ont été trouvées à Genck, dans la Campine limbourgeoise, le 25 juillet 1860. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 69 OBSERVATIONS SUR LA DÉCOUVERTE ET LES MOEURS D'UN HYMÉNOPTÈERE # (Eurylabus dirus), par J. SAUVEUR. M. le professeur Wesmael a analysé en 1853, dans ses « descriptions et annotations sur les Îchneumones Pla- « tjuri Europæi (*) » , d’après un exemplaire mâle appar- tenant au musée royal de Stockholm, un ichneumon nouveau pour la science, auquel il a donné le nom de « Eurylabus dirus »; plus tard, en 1857, ayant recu du Valais une femelle du même hyménoptere, il a reproduit et complété la description de l'espèce dans ses « Ichneu- monologica otia (°) ». J'ai été assez heureux pour recueillir en Belgique plu- sieurs individus de cette espèce, dans les circonstances que j'indiquerai ci-après. (1) Bulletin de l'Académie des Sciences de Belgique. l'* série, t. XX, n°11. (2) Id. id. 2° série, t. Il, n° 6. 70 ANNALES Les larves des Eurylabus dirus que j'ai observés, vivent à l’état de parasites dans les chrysalides du Bombyx lanestris. L’ichneumon mére, apres la fécondation, dépose à l’aide de sa tarière un œuf unique dans le corps d'une des chenilles du lépidoptere que je viens de citer; cet œuf éclot dans le mois de juillet ou le mois d'août, et produit une larve qui, selon mes prévisions. naît dans la peau deséchée dont la chenille s’est dépouillée avant sa transformation en chrysalide, et pénètre ensuite dans cette derniere pour y puiser les substances grasses propres à son alimentation; la durée de temps qui s'écoule entre l'apparition de la larve et celle de Pichneumon ailé est de neuf mois environ; c'est dans la chrysalide nourricière que les différentes métamorphoses ont lieu ; Pinsecte par- fait, une fois développé, se dégage. en mai ou juin de l’année suivante, de l'enveloppe étrangère dans laquelle sa larve à vécu, et perce la coque extérieure de la chrysa- lide pour chercher sa nourriture dans l'air libre et y propager son espece. Voici les faits qui m'ont porté à croire, sauf vérification ultérieure, que l'œuf de l’ichneumon dont il s’agit n’éeclot pas dans la chrysalide, laquelle, par conséquent, serait viable au moment de sa formation, n'étant livrée que plus tard aux atteintes du parasite : Lors de l’excursion entomologique que j'ai faite à Dinant dans le cours du mois de juillet 1860, et dont il a été rendu compte dans les Annales de la Société, pai recueilli pres de cette ville, sur les penchants escarpés de la route de Philippeville, une trentaine environ de che- nilles du Bombyx lanestris parvenues au dernier degré de leur croissance. Une vingtaine de ces chenilles n'ont point tardé à se chrysalider. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 71 Curieux de connaitre les nymphes de ce lépidoptère que je rencontrais pour la première fois. je dépouillai deux d'entre elles, huit ou dix jours après leur trans- formation. de la coque ovoïde qui les renfermait, et les débarrassai naturellement aussi des débris de la dernière peau desséchée. tandis que je laissai les autres dans leurs enveloppes protectrices. Dans cette situation, J'attendis l'époque d’éclosion de insecte parfait. Vers la fin du mois de mai suivant, un ichneumon (Eurylabus dirus) perça lune des coques, un second parut le lendemain , puis un troisième, bref, de toutes les chrysalides que j'avais réunies, sortit un hyménop-: tère, à l'exception uniquement de celles que j'avais extraites de leur enveloppe peu de jours après leur méta- morphose. Ces deux dernières sont encore aujourd’hui (4 janvier 1862) saines et vivaces, et je compte en obtenir des insectes parfaits au printemps prochain. A moins que le hasard n’ait précisément préservé des atteintes de l’ichneumon mère, les deux chenilles dont j'ai examiné les nymphes en premier lieu, ou n'ait produit l'avortement des œufs qu’elles récélaient, on est amené à conelure de ce qui précède qu’en extrayant les chenilles de leur milieu nature!. jai détruit préventivement la cause qui a produit la destruction des autres. Cette cause résidait dans l'existence prochaine des larves voraces de l'hyménoptère : celles-ei devaient donc se trouver, sans doute encore à l'état d'œufs, dans la peau dont la chenille s'est dépouillée au moment de sa dernière métamorphose. et que J'ai écartée de la chrysalide à laquelle cette peau était plus au moins adhérente. Si ces conclusions sont fondées, l’£Eurylabus dirus femelle ne fixerait ses œufs que dans la peau même 72 ANNALES de la chenille ou, tout au plus , à la surface interne de celle-ci, et non plus profondément. Si je rappelle ce fait, ce n’est pas qu'il présente à mes yeux un intérêt bien scientifique; mon seul but est d’appeler l'attention des entomologistes qui élèvent les chenilles de lépidoptères, sur le point de savoir si, peut- être, en procédant à l'égard de toutes les chrysalides comme je l'ai fait à l'égard de celles dont j'ai parlé plus heut, ils ne préserveraient pas. au moins certaines d'en- tr'elles, de la destruction trop fréquente occasionnée par les ravages des larves d’ichneumons. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 73 PROCES-VERBAL DE LA SEANCE DU 23 SEPTEMBRE 1861, La séance est ouverte à 11 heures. Sont présents : M. Fologne, Président; MM. Breyer, de Thysebaert, de Selys-Longehamps, Defré, Andries, Col- beau, Sauveur, Mors et Weyers. M. Weyers remplit les fonctions de secrétaire. Le Président lit le rapport suivant sur les travaux et l'administration de la Société pendant l’année 1860-61 : Messieurs, Après une année sociale employée utilement aux tra- vaux entomologiques et. durant laquelle nous avons étendu le cercle de nos connaissances, j’éprouve de la satisfaction à venir rendre compte à l'assemblée générale de la situa- tion et des progrès faits par la Société. Nos relations avec les sociétés étrangères se sont éten- dues sensiblement et notre bibliothèque s’est enrichie de publications remarquables faites par les Sociétés entomo- logiques des Pays-Bas, de Berlin, de Stettin. d'Oxford et Cambridge, et de la Société royale des sciences de Kænigs- berg. Plusieurs membres effectifs et honoraires ont aussi con- 74 ANNALES tribué à augmentation de notre bibliothèque en faisant hommage à la Société de leurs travaux ; ces donateurs sont MM. de Selys-Longchamps, De Borre, Candèze, Col- beau, Bourdon, Dorhn, Stainton, Bertholini, Bellier de la Chavignerie, Snellen Van Vollenhove et d' sten Sacken. J'ai à constater l’admission de quatre nouveaux mem- bres effectifs MM. Bellier de la Chavignerie, Lambotte, Hess et Puls; ainsi que les démissions présentées par MM. Mallet et Ode. Trois autres membres qui depuis longtemps n’ont plus satisfait à leurs engagements doi- vent être considérés comme ne faisant plus partie de la Société. Quatre nominations de membres honoraires étrangers ont été faites; ce sont celles de MM. Boisduval et Léon Fermaire en France, M. Kraal{z en Prusse et M. Snellen Van Vollenhove en Hollande. Nos conférences mensuelles ont été tenues régulière- ment ; dans l’une d'elles il a été décidé que les personnes étrangères à la ville, présentées par un membre de la So- ciété pourraient assister à ses séances. Une proposition a aussi été faite pour organiser des ex- cursions entomologiques le lendemain des séances men- suelles; plusieurs membres ont pris part à ces promenades et ont rendu compte des résultats qu'ils ont obtenus. La plus grande partie du temps de nos réunions men- suelles a été consacré à la lecture et l'examen des mé- moires présentés, aux communications faites verbale- ment et aux exhibitions d insectes. Nous espérions l’an dernier pouvoir publier no; Annales par semestre, mais les difficultés que Padministration a rencontrées dans l'exécution de celte mesure l'ont engagé à continuer les publications annuelles. Nous avons aussi renoncé au système de contrat par lequel nous abandon- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 75 nions à l'éditeur la moitié des exemplaires pour couvrir en partie les frais de la publication. Par le contrat actuel nous restons propriétaires de tous les volumes et en les mettant dans le commerce nous reti- rerons tôt ou tard les bénéfices de la vente. L’excédant des recettes sur les dépenses s'élève à fr. 710-59, et il reste 152 fr. à recouvrer des rétribu- tions arriérées ; notre avoir est donc de fr. 862-59 dont nous devrons déduire environ 600 fr. pour l'impression du De volume en y comprenant le coloriage de la plan- che II du €, soit net 260 fr. environ. Comparativement aux années précédentes notre situa- tion financière est bonne, et il n’y a pas lieu encore de porter la rétribution annuelle à un chiffre plus élevé que 12 francs; mais il sera peut -être nécessaire de majorer le prix de vente des volumes contenant dés planches. Les frais occasionnés par la gravure de celles-ci ont été cette’ année supportés en grande partie par leurs auteurs ; mais nous ne pouvons espérer toujours une semblable généro- sité et nous devrons tàcher de donner plus d'importance aux volumes qui suivront. L'existence de la Société dépend de ses publications qui peuvent seules l’aider à étendre ses relations et lui don- ner par voie d'échange une bibliothèque pour se tenir au courant des découvertes qui se font en dehors du pays. Nous pouvons apprécier déjà les services rendus par les nouvelles commissions nommées dans les réunions meu- suelles pour l'examen des mémoires présentés. Cependant il est à souhaiter que la partie du réglement relative à cet objet soit completée par l'addition d’un article qui mette à couvert la responsabilité de ces commissions. La rédac- tion de cet article pourrait être conçue en ce sens : « Quand « un mémoire aura été définitivement adopté, l’auteur 13 76 ANNALES . ne pourra y faire aucune espèce de changement , de « suppression ni d’addition sans lassentiment de la com- « mission qui a proposé l'admission du travail. Une fois « le mémoire livré à l’imprimeur aucune modification « quelconque ne pourra plus y être apportée. » Messieurs, tant qu’une mesure semblable ne sera pas prise , les garanties que nous avions cru obtenir par les prescriptions de l’article 5 du dernier supplément de nos statuts, pourront être rendues illusoires et on se refusera avec raison à faire partie des commissions d'examen qui sont en définitive responsables des travaux qu’elles ap- prouvent. Outre ces considérations l'article que je propose permettra de faire paraître à l'avenir nos Annales en temps opportun. Je dépose en même temps une seconde proposition ainsi conçue : aucun travail renvoyé à son auteur, soit parce - « qu'il n’est pas jugé digne de la publication, soit parce « qu'il exige un remaniement, ne peul être représenté « avant l'expiration d’un délai de trois mois. » Il est de mon devoir maintenant de rendre compte de l'état de nos collections. Celle des coléoptères à reçu une augmentation notable de vingt-quatre boites d’insectes donnés par M. Mathieu , qui a droit à nos remerciements pour ce don important. Les Lépidoptères et les Odonates seuls ont été classés, ils n'ont pas reçu d'additions. À propos de ceci, Messieurs, je me permettrai de soumettre à votre examen une autre proposition que je considère comme très-importante pour notre avenir. Il a été entendu à l’époque de la fondation de notre So- ciété; qu'une collection, la plus complète possible d'insectes des différents ordres, serait formée et mise à la disposition des membres. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 77 Jusqu’aujourd’hui ce projet n’a reçu qu'une exécution très-reslreinte et cependant cinq années se sont écoulées depuis notre fondation. A quoi faut-il attribuer eet état de choses? a une seule cause, selon moi : à ce que les mesures adoptées pour la conservation des insectes de la Société sont vicieuses. Je suis convaineu que si chacun de nous avait la certi- tude que les dons qu’il offrirait à la Société seraient soi- gneusement classés et entretenus, la formation des collec tions serait immédiatement assurée. Aujourd'hui. tout ce qui concerne le classement et la conservation est confié à un seul membre de la Société et la conséquence nécessaire de cette charge excessive que l’on n’accepte que par pure complaisance, est de rendre la conservation à peu près nulle. Un seul conservateur ne peut bien s'occuper de l’arran- sement de tous les ordres . outre que ce serait exiger de lui le sacrifice de tous ses moments de loisir ou du temps qu’il peut employer à ses travaux, il faudrait encore pour qu'il puisse bien le faire qu'il eût la connaissance spéciale de tous les ordres. Le seul moyen d’après moi, de rémédier à cet inconvé- nient est de répartir la besogne entre ceux de nous qui s’occupent de l'étude des diverses familles d'insectes et de laisser à chacun d’eux le soin de former et conserver la partie de collection qui lui sera confiée. Je fais ici un appel au zèle et au dévouement des mem- bres de la Soriété. Sans doute chacun de nous a ses oceu- pations privées qui réclament une grande partie de son temps, mais chaeun aussi doit apporter son contingent au travail commun. Nous avons adopté pour armoiries la ruche emblématique, soyons fideles à notre blason! J'ai l'honneur de vous proposer, Messieurs, de répartir le 78 ANNALES travail du classement et de la conservation de nos insectes entre plusieurs membres ayant chacun sa partie spéciale. soit pour cette année deux conservateurs pour les Lépi- dopteres qui sont l’ordre dont nous possédons le plus grand nombre d'insectes ; l’un des deux s’occuperait uni- quement des Micro-Lépidoptères. Il suflirait ensuite que deux autres membres compé- tents veuillent se charger de l’arrangement des coléoptères, hémiptères, etc. Le nombre des conservateurs pourrait être augmenté quand nos collections auront acquis plus d'importance. Il va sans dire que ce travail ne saurait être rendu obli- gatoire. mais sera confié à ceux d’entre nous qui voudront bien s’imposer le léger sacrifice que je leur demande dans l'intérêt de tous. Ma proposition que je dépose sur le bureau est ainsi conçue : « chaque année l’assemblée générale désignera «un certain nombre de membres chargés respectivement « de compléter, de classer et de conserver une partie dé- « terminée de la collection. « Le Président de la Société dans son rapport annuel rendra compte des travaux de chacun de ces mem- « bres. » Messieurs, j'ai introduit dans mon rapport ces diverses propositions de changements à faire à nos statuts parce qu'elles se rattachent aux travaux faits pendant l'année et que l’assemblée générale peut seule prendre des déci- sions à cet égard. Je vous prierai même de prendre ces décisions réglementaires avant de procéder aux votes pour le renouvellement partiel de notre administration : parce que l’on connaîtra ainsi avant d'accepter un mandat, le règlement qu’il faudra suivre. Le cinquième volume de nos annales contient plus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE RELGE 79 d'observations que les volumes précédents qui ont été presque exclusivement composés de catalogues. Quelque important qu'il soit de constater quels sont les insectes qui habitent notre pays, il est plus intéressant de connaître leurs développements et leur manière de vivre; aussi nos publications ont elles gagné sous ce rapport et les planches coloriées qui complètent les observations faites y donnent aussi plus de valeur. Messieurs Breyer et Becker ont fait graver à leur frais les planches qui concernent leurs travaux et nous leur devons des remerciements pour cette générosité. Les excursions entomologiques que plusieurs de nous ont faites dans diverses localités ont amené la décou- verte d’un nombre remarquable d'espèces nouvelles pour le pays. Il en sera rendu compte dans les volumes à venir. Les apparitions en grand nombre de certains insectes dans le pays et leur disparition successives pendant plu- sieurs années peuvent expliquer comment nous pouvons encore découvrir tant de choses nouvelles non prévues dans nos catalogues qui sont cependant le résultat de lon- gues recherches. Je citerai comme exemples le V. Prorsa que plusieurs de nous trouvaient il y a quinze ans au bois de la Cambre et qui a disparu depuis des environs de Bruxelles. Le Limacodes Asellus trouvé tres-communé- ment il y à cinq ans et qui est devenu introuvable. La Cloantha perspicillaris, au contraire, qui avait toujours été considérée comme très-rare et observée seulement à Ciney a été très-commune cette année à l'état de chenille. L'in- secte parfait a été trouvé en juin et une seconde fois le 15 septembre en même temps que les chenilles ; ce qui semble prouver qe cette espèce a deux générations par an. Les chenilles de Thyatyra batis, après avoir été très 80 ANNALES répandues il y a quatre ans, étaient devenues rares, elles ont reparu en quantité l’automne dernier avec celles de la T. Derasa, qui avait toujours été assez rare. La T. Batis a donné cette année une seconde génération très-abon- dante. Ces apparitions irrégulières, produites sans doute par les différences de température d'une année à l’égard de l’autre, sont assez curieuses à noter. car le froid. la sé- cheresse ou l'humidité, n’agissent pas de la même manière sur toutes les espèces. Nous pouvons encore remarquer cette année l'extrême fréquence des Pierides napi et rapæ, tandis que la Pieride daplidice, qui était assez commune lan dernier, est introuvable maintenant. Comme dernier exemple, je citerai la Scodonia belyiaria, qui indiquée en 1840 par M. Boisduval comme locale et propre à la Belgique n'avait plus été rencontrée jus- qu'au mois de mai 4861. Je termine mon rapport. Messieur:, en remerciant les membres du conseil d'administration du concours bien- veillant que j'ai rencontré en eux pour m'aider à remplir les fonctions dont la Société m'a honoré. et j'espère que nous continuerons à prospérer par la bonne entente et le travail qui nous conduira au but que nous nous sommes proposés en fondant la Société. L'ordre du jour appelle la discussion sur la première proposition faite dans le rapport ci-dessus : Après l’examen de diver; amendements présentés par MM. Ereyer, de Selys-Longchamps. Colbeau, Sauveur et _Mors, la proposition suivante est mise aux voix et adoptée : Les changements faits aux manuscrits après qu'ils auront été approuvés par une commussion, ne pour- ront jamais modifier le texte essentiel ; s'ils occasionnent DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 81 des retards ou des frais, l’auteur en sera responsable. La deuxième proposition, après avoir été rédigée en ce sens, est adoptée à l’unanimité : Aucun travail renvoyé à son auteur, soit parce qu'il n’est pas jugé digne de la pu- blication, soit parce qu'il exige un remaniement, ne peut être représenté avant l'expiration de l'année sociale. La troisième proposition est adoptée de même à l’una- nimité en donsant la latitude au conseil administratif de s'entendre avec les personnes qai voudront bien se char- ger de l’arrangement des diverses collections de la So- ciété. M. de Selys-Longchamps offre de se charger de la conservation des Odonates et des Orthoptères; M. Col- beau , des Hémiptères ; M. Fologne. des Microlépidoptères : M. Sauveur, des Macrolépidoptères jusqu'aux Noctuélides compris ; M. Breyer, des Phalénides ; enfin MM. Mors et Weyers, des Coléoptères. L'assemblée procède ensuite à l’élection de quatre membres du conseil administratif en remplacement de M. A. De la Fontaine, Peteau. Becker et Singelée, membres sortants. MM. À. De la Fontaine, Peteau, Colbeau et Sauveur, sont nommés membres du conseil administratif pour l’an- née sociale 1861-62. Sont nommés membres de la commission de vérifica- üon des comptes, MM. de Thysebaert, Mors et Breyer. MM. Breyer et Fologne proposent à l'assemblée de déci- der qu'à l'avenir les Annales de la Société paraitront après la séance du 25 septembre, afin de pouvoir mettre chaque année. à la fin du volume, le rapport du Président sur les travaux faits pendant l’année. Cette proposition est adoptée à l'unanimité, et {a date du 1*" décembre est désignée. La séance est levée à une heure. et) HG Da — ga ANNALES DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. TABLE DES MATIÈRES. Allocation et Rapport du président sortant sur les tra- vaux de la Société pendant l'année 1860. Liste des membres de la Société. . . Organisation administrative pour 1860-61. Dons offerts à la Société. Quelques mots sur le groupe ou la Énile Fe Psychides, par M. le docteur Breyer. Ù ; Compte rendu d'une excursion anne Ciel aux environs de Dinant et de Rochefort, par MM. Folo- gne, Sauveur, Colbeau et Peteau. : Insectes observés en Campine, pendant le mois ; d'août 1860, par M. Léon Becker. . . . . Rapport sur les excursions entomologiques E bn la Campine anversoise, par MM. Fologne, Mors et Weyers . Observations sur ne nie de Dinde Én M. Léon Becker. Observations diverses, par . Folugne. dre. Quelques petits détails sur la transformation et la ma- nière de vivre de différentes espèces de Lépidoptéres, par M. le docteur Breyer. Lépidoptères observés en Belgique, Le M. J. Guibert Observations sur la découverte et les mœurs d'un Hy- ménoptère (Eurylabus dirus), par M. Sauveur Procès-verbal de la séance du 25 septembre 1861 E.. rm (7 | HAINE ETS, s M. sul. * D'OANICNL — Scythris - Inspersella # 2.-a-Schreckenstema - Raschkiella - Tisch TR Pterophorus - Scarodactylus 7 Z- à. b:0.— Coleophora - Succursella 7 Cros ou Tepouum ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. TOME SIXIÈME. ht VRE Xe U RE LL ; Nova fus 07 : — \ Le ed “ BRUXELLES, TYPOGRAPHIE DE SEGHERS, 49, RUE DE NAPLES. — 1862 ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. ANNALES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. TOME SIXIÈME. BRUXELLES, TYPOGRAPHIE DE SEGHERS, 49, RUE DE NAPLES. 1862 Les opinions émises dans les Annales de la Société sont propres à leurs auteurs. La Société n'en assume aucunément la responsabilité. Déposé aux termes de la loi. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. Les noms précédés d'un astérique (*) sont ceux des Membres fondateurs. MEMBRES EFFECTIFS. MM. * ApriAENs (Guillaume), homme de lettres, Marché-aux-Poulets, à Bruxelles. — Entomologie générale. * Anpries (Joseph-Francois-Auguste), rentier, chaussée de Haccht, 48, à Saint-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles. — Lépidoptères. Becxer (Léon), membre de la Société entomologique de France, rue du Trône, 114, à Ixelles, lez-Bruxelles.—Lépidoptères. BeLzier de la CuaviGxeriE, membre de la Société archéologique d'Eure-et-Loire, des sociétés entomologiques de Berlin: de Stettin et de France, etc., rue de Parme, 9, Paris. — Lépidoptères d'Europe. * Bouizcon (Jean-Baptiste), rue des Douze-Apôtres, 17, à Bruxelles. — Coléoptères et Hemiptères de Belgique. Bouizon (Jules), rue des Douze-Apôtres, 17, à Bruxelles. — Entomologie générale. 6 ANNALES MM. Bourvon (Jules), docteur en sciences naturelles, place Saint- Pierre, 21, à Liége. — Coléoptères. * Brever (Albert), docteur en médecine, ete., boulevard de Wa- terloo, à Bruxelles. — Lépidoptères et Coléoptères. Canpeze, docteur en médecine, membre de la Société entomo- logique de France, membre correspondant de l'Académie royale de Belgique, etc., Liége. — Entomologie gé- nérale. Carroxnier, rue Rogier, à Schaerbeck, — Entomologie générale. Cuapuis, docteur en médecine, membre correspondant de l'Aca- démie royale de Belgique, etc., Verviers. — Ento- mologie générale. CnanuiEr (Eugène), docteur en médecine, médecin chirur- gien du bureau de bienfaisance de Liége, membre de plusieurs sociétés savantes, faubourg Saint-Gilles, 19, à Liége. —Entomologie générale, Lépidoptères, Coléoptères. CLavareau (Camille), chaussée d'Ixelles, 95, à Ixelles. — Ento- mologie générale. * CouBeau (Jules), naturaliste, membre de la Société entomolo- gique de France, chaussée d'Etterbeek, 51, à Etterbeek, lez-Bruxelles. — Coléoptères en général, Orthoptères, Hémiptères, Névroptères et Lépidoptères de Belgique. Cougeaux (Hippolyte), à Bruxelles. — Entomologie générale. Desonre (Alfred), candidat en sciences naturelles, à Jemmeppe (Liége). — Entomologie générale. De Czeexe (Jean-Baptiste), négociant, Quai aux foins, Bruxelles. — Lépidoptères d'Europe. DE Franouen (Charles), Huy. — Lépidoptères d'Europe. * De FRé (Pierre-Charles), premier commis aux hypothèques; rue de Diest, 44, Louvain. —Microlépidoptères. De LA FonTaIE (Alfred), rue Joseph I, 59, à Bruxelles. — Aptéres. * De La FonranE (Jules), conservateur des collections de l'Uni- versité à Gand. — Coléoptères, Lépidoptères, Hyménop” tères et Diptères. DEcvaux (Paul), docteur en médecine, etc., boulevard de l'Obser- vatoire, 43, à Bruxelles. — Entomologie générale. * DemouziN (Gaspard), membre de la commission administrative = DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. MM. du Musée de Mons, membre de la Société entomologique de France, à Mons. — Hyménoptères et Diptères. * De Sezys-Lonccuamps (baron Edmond), sénateur, membre de l'Académie royale de Belgique et de plusieurs autres aca- démies et sociétés savantes, Liége, boulevard de la Sauve- nière, 54. — Névroptères (principalement Odonates indi- gènes et exotiques) et Lépidoptères d'Europe. * De Tuysepazrr (baron Charles), propriétaire, rue de Berlaimont, 26, à Bruxelles. — Lépidoptères. DeyroLes, naturaliste, membre de la Société entomologique de France, rue de la Monnaie, 19, Paris. — Entomologie gé- nérale. DoncxiEr-Huarr (Ch.}, rentier, à Liége, rue Paradis, 15. — Lé- pidoptères. * D'Upexem (Jules), docteur en médecine et sciences naturelles, membre de l'Académie royale de Belgique, Boulevard de Waterloo, Bruxelles. — Anatomie et physiologie des in- sectes. Duorreux (Auguste), ancien receveur général du grand-duché de Luxembourg, officier de l’ordre de la Couronne de Chêne, membre des Sociétés entomologiques de Paris, Stettin et Luxembourg. — Lépidoptères européens et Lépidoptères exotiques diurnes. ENGELMANN (Herman-Henry-Otto), docteur en médecine, etc., boulevard de l'Observatoire, 12, Bruxelles. — Lépidoptères. * FoLocxe (Egide), architecte, rue du Marais, 16, Bruxelles. — Lépidoptères d Europe. Guizzon (Charles), notaire, Ruremonde. — Entomologie générale. * Haxnon (Jean-Baptiste), docteur en médecine, professeur à l'Université de Bruxelles, chaussée de Wavre, 54, Ixelles. — Entomologie générale. Hess (A), rentier, Bruxelles. — Lépidoptères. * Huun (Jules), propriétaire, place Sainte-Pharailde, Gand. — Coléoptères. JusTEN, négociant, rue Neuve, Bruxelles. — Entomologie générale. Lauporre (Philippe), place de la Comédie, Namur. — Entomolo- gie générale. 8 ANNALES MM. Layen (Jean-Baptiste), docteur en médecine, membre de la So- ciété des sciences naturelles du grand duché de Luxem- bourg, etc., Luxembourg. — Entomologie générale. * Maraiœu (Ch.-M.-J.), docteur, membre de la Société entomo- logique de France, de la Société des sciences naturelles du Luxembourg, etc., rue de Loxum, 5, Bruxelles. — Co- léoptères et entomologie générale. Mie (Jules), faubourg de Saint-Gilles, Liége. * Mons (Louis), ingénieur civil, membre de la Société entomolo- gique de France, rue d'Herenthals, 11, Anvers. — Coléop- tères et Lépidoptères. * Parys (Alexis), propriétaire, rue de Brabant, 175, Schaerbeek, lez-Bruxelles. — Coléoptères. Pereau (Antoine), rue Royale, 173, Saint-Josse-ten-Noode. — Lépidoptères. Puzs (Jacques), pharmacien, place de la Calandre, 11, Gand. — Diptères. Purseys (J.), secrétaire général au ministère de la justice, membre de plusieurs sociétés savantes, rue de Naples, 55, Ixelles. — Coléoptères. RogLors (W.), artiste peintre, rue Rogier, 17, Schaerbeek. — Coléoptères. Rosarr (Adrien), rentier, rue du Berger, 21, Ixelles. — Lépi- doptères d'Europe. * Secners (Alexandre), capitaine en retraite, rue de Naples, 49, Ixelles. — Entomologie générale. * Sauveur (Jules), rue de l'Union, 292, Saint-Josse-ten-Noode. — Lépidoptères. SInGELÉE (Henri), employé, rue du Chemin de fer, 44, Saint- Josse-ten-Noode — Coléoptères. * Tennsrenr (Aug.), rue de Tirlemont, 165, Louvain. — Coléop- tères. Wevyers (Joseph-Léopold), industriel, rue du Persil, 5, Bruxelles. — Coléoptères. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 9 MEMBRES HONORAIRES. MM. Berrozini (Joseph), Bologne. Boisouvaz, docteur en médecine, membre des Sociétés oi de France, entomologique de France, impériale et cen- trale d’horticulture de Paris, etc., rue Fossés-Saint- Jacques, 29, à Paris. Doux (E.-A.), président de la Société entomologique de Stet- tin, ete., à Stettin (Prusse). FarRmaIrE (Léon), membre des Sociétés entomologiques de France, de Stettin et de Berlin, d'histoire naturelle de Maine-et- Loire et de Savoie, zoologique et botanique de Vienne et royale d'Edimbourg, licencié en droit, économe à l'h6- pital de la Pitié, etc., rue Lacépède, 1, à Paris. HAGEN (Herman-Auguste), docteur, Kænigsberg (Prusse). Kraarz, président de la Société entomologique de Berlin, docteur en philosophie, etc., à Berlin. LacorpaiRE, professeur de zoclogie et d'anatomie comparée et rec- teur de l'Université de Liége, etc., à Liége. SNELLEN VANVOLLENUOVEN (Samuel-Constant), docteur en droit, membre de l’'Acadéinie royale des sciences, président de la Société entomologique néerlandaise, conser- vateur au Muséum royal d'histoire naturelle à Leyde, Leyde, Breestraat, 276. Srainrox, membre de la Société entomologique de Londres, etc., Mountsfield Lewisham, près Londres. VanNDERMAELEN (Philippe), membre de l'Académie royale de Belgique, etc., Molenbeek-Saint-Jean, lez-Bruxelles. * WESMAEL, ne de l’Académie Tara de RÉISIQUE) etc, Saint-Josse-ten-Noode. MEMBRES CORRESPONDANTS. MM. DE Paranpr (baron Henri), propriétaire à Arnhem (Hollande). D'Osren-Sacxen (baron Charles), membre du corps diplomatique de Russie, ete., Washington (Etats-Unis). 12 10 ANNALES MM. Guino (Josse-Thomas), colonel, Buenos-Ayres (République Ar- gentine). Korren, employé au ministère, Saint-Pétersbourg. Luciani, ile Maurice. Lyon-Barner, vice-consul de France à Surinam (Guyane néerlan- daise). Paipson (Thomas-Lambe), docteur en sciences naturelles, Paris. Vioza (Miguel-Navarro), rédacteur de la Revue scientifique et lit- téraire de Buenos-Ayres, Buenos-Ayres. DE LA SOCIÊTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. ORGANISATION ADMINISTRATIVE POUR L'ANNÉE 1861-1862. MM. Fologne, président. MM. Andries, vice-président. De la Fontaine (Alfred), secrétaire-trésorier. Weyers, bibliothécaire el conservateur. Peteau. Colbeau. Sauveur. COMMISSION DE VÉRIFICATION DES COMPTES. De Thysebaert. Mors. Breyer. ANNALES DONS OFFERTS À LA SOCIÉTÉ. MM. ANDRIES. Baer. Borrbox. BREYER. CANDÈzE. COLBEAU. D' Epirr. Ds Serzys-Lonccuamps. Lépidoptères pour la collection de la Société. Welche auffassung der Lebenden nature ist die richtige? und wie ist diese auffassung auf die entomologie anzu- wenden ? Br. in-8°. Rapport sur la réponse à la quatrième question du Concours donné par la fédération des sociétés d'horticulture de Belgique. Br. in-8°. (Ouvrage du donataire). Lépidoptères pour la collection. Histoire des métamorphosesde quelques coléoptères exotiques Un vol. in-8°. (Ouvrage du donataire). Percheron. Bibliographie entomologi- gique. 9 vol. in-8°. Lépidoptères pour la collection. Caryoborus gonagra. Br. in-4°, pl. (Extrait de : Schriften der Koniglichen : physikalisch okonomischen gesells- chaft züù Konigsberg. (Ouvrage du donataire). Synopsis des Agrionides, ® légion. Lestes. Br. in&°. (Ouvrage du donataire). DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE RELGE: 13 MM. DE TuysEBAERT. Focouxe. SNELLEN VAN VOLLEN- HOVEN. Mons. Purseys. SAUVEUR. Societé entomologique de Berlin. Société entomologique des Pays-Bas. Société royale de Konigsberg. STAINTON. STIERLIN. Lépidoptères pour la collection. id, id. id. Nederlandschie insecten. Liv. 9 à 18 avec pl., en 5 fascicules, in-4°. (Ouvrage du donataire). Coléoptères pour la collection. Postcriptum ad clivinidarum monogra- phiam. 1 vol. in-8°. (Ouvrage du donataire). Lépidoptères pour la collection. Berliner entomologische Zeitung. 5° an- née, liv. 5° à 4°,pl.. in-8°. id. id. id. liv. 4°" à 2%, pl. in-8°. Tydschrift voor entomologie. Vol.4. liv. 1, 2, 5, 5 et 6. in-8°, pl. Id. id. 2 et 5, pl. in-8°. Schrifien der Konigliche physikalisch Okonomischen geselschaft zu Konigs- berg, 1° année, liv. 1 et 2. pl, in-4°. 2° année, liv. 1 et 2, pl, in-4°. The natural history ofthe Tineina, vol. 6° Id. id. id. ; volt. 7°, in-8° avec pl. col, reliés. The entomologists annual for 1862. In-12, cartonné avec pl. The entomologist’s weekly intelligencer. vol. 1861-62, in-8°, reliés. (Ouvrage du donataire). Revision der Europaïschen Otiorhynchus arten. In-8°. 6° année, Vol. 5°, liv, AA Wix PEUT NES hf Met A 1 L . À € ». j fW É A à ’ d { ù FR NS CMOUAÉNS et AN qe A th [TS ap on ‘f que : Lans Ta d 3 LE A D PATENBRÉE RE € [e AREA 7 Cr CRE S ç Tru NS qe PONEAS CHALET AN 171228 on DpIU * “* # F#h < 4h ns CELA 115 Ph CRE se $ RUE fret RRUEEU La | Pi cp vues io LS 1 Fr 4 d Le 1e SEL ; "2 Éd Mine ht s \ ] Me UT CRT d MALUS MR ONF AER DEN PME TE MÉAUE Q; ; 21% 1H HET ee LORE DIPIRLE IT gi RU 2 M He. me ET ne ORGYA ERICAE. La femelle ne quitte pas le cocon, elle se retourne à l'in- térieur de la chrysalide. Son segment anal sort avec loviducte à travers le bout céphalique de la chrysalide. Orgya Éricae n'était connue ni de Linné, ni des auteurs du W. V., ni même d’Ochsenheimer dans son grand ou- vrage d'Histoire naturelle des Lépidoptères d'Europe ; mais Treitschke, dans la continuation, en donne la des- cription quil accompagne des observations suivantes : « Espèce nouvelle découverte dans les environs de Lu- neburg par M. Heyer ; — se trouve aussi dans le com- merce sous lenom d’Antiquoïdes. » Le nom Æricae appartient à Germar qui en parle le pre- mier dans sa Faune des insectes de l'Europe. Hubner en donne la figure sous le nom d'Antiquoides Bomb. Tab. 66, fig. 279-280. Boisduval, dans la première édition de son Index, in- dique EÉricae et Antiquoïides comme deux espèces diffé- rentes; il donne à l’une la Hongrie. à l'autre la Dal- 16 . ANNALES matie comme patrie; ces erreurs sont corrigées dans l'é- dition de 1840, seulement le nom d’Antiquoïdes y est encore attribué à Heyer qui, comme nous venons de l'indiquer, a bien trouvé l'espèce, mais ne l’a point nommée. C’est Hubner qui, en publiant la figure. a im- primé le premier le nom d’Antiquoïdes. La publication de sa planche est postérieure à la Faune de Germar. Il ny à pas le moindre doute que le nom de Éricae doive rester. — Germar et Treitschke indiquent comme patrie la province de Nieder-Sachsen, rive gauche de l'Elbe, qui fait aujourd'hui partie du royaume de Ha- novre; c’est donc par erreur quand Boisduval traduit Nieder-Sachsen par Saxonia. — Plus tard l'espèce a été retrouvée dans tout le nord de l'Allemagne vers la côte de la mer du Nord aussi bien que vers la mer Baltique. En Belgique, elle a été découverte l'année passée par M. Colbeau dans la Campine limbourgeoise et par M. Folo- gne dans la Campine anversoise, près de Calmpthout. M. Franz Schmidt, à Wismar, près de Stralsund, un des observateurs les plus minutieux, a publié dans le Stettiner Zeitung, 1858, pag. 549, unesérie d'observations sur différentes espèces rares qu'il a trouvées dans les régions marécageuses et tourbeuses de sa localité. — En parlant de l'espèce qui nous occupe, il dit l'avoir trouvée rarement sur la Calluna vulgaris, et qu'elle se nourrit d’Andromedu polyfolia. en a élevé quelques chenilles pen- dant plusieurs années, et fait remarquer que les femelles qu'il a observées ne sont jamais sorties de leur cocon. M. Fologne a vérifié ce fait l’année passée déjà. Je viens à mon tour confirmer et exposer, d'une manière détaillée, les différentes phases que parcourt cette femelle recluse, à laquelle son cocon sert de berceau. de lit nuptial et de tombeau. DE LA SOCIËTE ENTOMOLOGIQUE BELGE 17 J'ai été, cette année, au commencement de juillet, à Calmpthout, où j'ai trouvé sur un petit espace la che- nille d'Ericae tellement commune qu'il m'a été possible d'en ramasser prés de quatre-vingts au bout d’un demi- heure ; ces chenilles se trouvaient en immense majorité sur l'Erica tetralix, quelques-unes sur la Calluna,une ou deux sur le saule argenté; elles sont probablement comme leurs parentes, les chenilles d'Antiqua et de Go- nostigma, fort ambulantes, rongeant indistinctement à beaucoup de feuilles différentes. Presque toutes mes chenilles étaient adultes, elles préféraient les fleurs d Erica à tout autrenourriture. J'étais enchanté de ma récolte, mais bientôt j'ai re- gretté de ne pas en avoir apporté une plus nombreuse ; il arrive quelquefois au chasseur de chenilles l'inverse de ce qui arrive au cultivateur ; à la place de voir centupler le produit de ses grains, il voit diminuer fortement sa re- colte. Un quart de mes chenilles n'arrivèrent point en chrysalide et moururent en apparence d'une maladie par- ticulière que j'ai rencontrée fréquemment chez les chenil- les d'Orgia Fascelina; cette maladie qui consiste dans un dessèchement. se montre en ce que la chenille perd d'a- bord sa vivacité, se fixe sur une place comme si eile voulait changer de peau, diminue peu à peu de longueu. et au bout d’une huitaine de jours vous la trouvez morte, séchée, momifiée, la tête attirée vers l'anus et le dos for- tement voüté. Au premier aspect, on pourrait la prendre pour une peau abandonnée par une chenille qui a changé dhabit. Cette maladie apparente est causée par un parasite dont la larve perce le ventre de la chenille et se chrysalide en dessous d'elle. Les trois quarts restant de mes chenilles, ont fait de bons cocons, mais à la place du papillon que j'attendais, j eus des éclosions de larves de D] 02 18 ANNALES mouches et d'ichneumons en grande quantité. — J'ai obtenu en tout six males et une douzaine de femelles. — Faut-il en conclure que la femelle soit moins ex- posée aux poursuites du parasite ? Je ne le crois pas; sa chenille est plus grande et plus paresseuse, et, à fré- quence égale, on ramassera toujours beaucoup plus de femelles que de mâles. — Il m'a donc été assez loisible d'observer et je tächerai d'expliquer mes observations avec le plus d'ordre possible. Un de mes mâles, probablement sorti un peu plus tard dans la journée que les autres, a été trouvé Le lendemain assis sur un cocon contenant une chrysalide femelle; en le prenant. je n'ai pas constaté de copulation, mais, en examinant le cocon de la femelle, j'ai été frappé d'une pe- tite ouverture qui existait au bout du cocon ; en ouvrant avec des ciseaux, j'ai trouvé l’oviducte de la femelle posé en face de cette ouverture et j'ai vu, en excitant l'animal à différentes reprises, l'oviducte s’allonger et sortir à tra- vers l'ouverture du cocon. — Dans d’autres cocons, et chaque fois que la femelle était vivante et fraichement éclose, j'ai constaté le même fait ; on pourrait done dire de cette femelle qu'elle n'éclôt du cocon qu'avec l'ovi- ducte seul. En ouvrant différents cocons, je fus frappé dun autre phénomène bien plus curieux ; la femelle n était presque jamais complètement sortie des anneaux de la chrysalide ; elle en gardait autour du corps ; quelquefois la chrysalide paraissait intacte, elle contenait encore la femelle et pourtant celle-ci était libre et agissait avec l'oviducte dans le sens indiqué ; je pus constater que les restes de la peau de chenille, qui se trouvent toujours au bout anal de la chrysalide, correspondaient chaque fois à la position de la tête du papillon. —Je pris la chrysa- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 19 lide tout à fait dehors, et je vis tout de suite la solution de l'énigme. Cétait une chrysalide presque; intacte à l’aspect superficiel, mais au toucher le plus léger, elle trahis- sait par un craquement particulier que le papillon avait cessé de lui appartenir; il y était pourtant, seule- ment le bout anal de la chrysalide avait l'air plus gros qu'avant l'éclosion, le bout céphalique avait l'air plus mince. À travers les fentes que présente ce côté dès l'éclosion, on remarque partout un duvet blanchütre. Quand j'écartai tout doucement les parties de la chry- salide, je vis quelques œufs contenus dans cette masse de duvet; je regardai de nouveau le bout anal, il n’était nullement fendu; j’ouvris avec des ciseaux, et je trouvai la femelle avec sa tête correspondant au bout anal, et l'oviducte au bout céphalique de la chrysalide ; tout était éclairci. Le papillon, après avoir fendu et fait éclater les articu- lations qui indiquent le bout céphalique, ne sort pas tout droit, et cela lui serait difficile, le cocon restant intact : mais il se retourne sur lui-même dans l’intérieur de la chrysalide, et s'avance, la tête en arrière et l'abdomen en avant; là, l'oviducte rencontre des parties de la chry- salide disjointes, souvent même (car je l'ai vu deux fois) il y trouve un trou, la tête ayant emporté le masque facial. — La disposition de cette partie du cocon rap- pelle un peu les vides que d’autres bombicides laissent à cette place pour faciliter le passage de la tête du papillon. L'oviducte ne rencontre donc pas de grande difficulté, ni pour se frayer un chemin, ni pour se présenter libre- ment au dehors. Cette maniere d’être de la femelle m'a paru d’autant plus intéressante qu’elle ajoute un anneau de plus à la 20 ANNALES chaine que j'ai antérieurement indiquée et qui conduit insensiblement des Orgyas aux Psychides. Femelle aptère, ai-je dit pour £ricæ, pond dans le cocon. et à l'intérieur de l’ancienne chrysalide ; œufs enveloppés d’un duvet maternel. Les œufs d'Ericæ sont sphériques avec une dépression marquée, en forme de godet ; ils sont d’un blanc laiteux et très-luisants. Lu en août 1861. J'aiélevé cette année O. Ericae depuis l'œuf ; j'ai assez bien réussi. Les jeunes chenilles préférent l Erica, elles se contentent cependant de calluna. Mais il est nécessaire de les laisser sur une plante vivante pendant la première quinzaine; plus grandes, on les nourrit facilement de branches de calluna placées dans de l’eau. J'ai constaté que le renversement de la femelle à l’in- térieur de la chrysalide est la règle. La partie frontale se casse d'avant en arriere et reste attachée au front de la femelle en guise de masque. La femeile se retourne alors sur elle-même, grimpe le long de son ventre, place la tête à l’intérieur du segment anal de sa chrysalide, passe son oviducte et son segment anal à travers le trou fron- tal, et vient jusqu’au bord du cocon présenter son ovi- ducte à la renconte du mâle. D' BREYER. DE LA SOCIÈTÉE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 2} ROESSLERSTAMMIA ASSECTELLA , MOEURS DE LA CHENILLE. Notre oignon commun, Allium Cepa, est une plante bisannuelle ; la première année produit l’oignon, la seconde seulement amène la floraison et les semences. Les fleurs placées en ombelle sont supportées par une tige commune (scapus) qui commence à pousser au printemps, fleurit en juin et porte les graines mûres vers la fin de sep- tembre. En examinant, cette année, dans un jardin potager. les oignons en semence, je fus frappé de l'apparence d’une maladie : plusieurs tiges étaient complètement dégarnies, d'autres portaient une ombelle si peu fixe, qu'il suffisait du moindre contact. de la moindre traction pour enlever tous les pédoneules à la fois. Les pédoneules étaient rongés à la base, leur réunion à la tige commune était transformée en une masse fari- neuse. Il y avait là évidemment le travail d’une larve d insecte et nullement une maladie de ia plante. En soufflant sur la poussière, je découvris tout de suite une quantité de petites larves qui semblaient apparte- pirau premier coup-d'œil à un diptère, mais que je recon- 22 ANNALES nus, en les examinant de près, pour de petites chenilles. Les chenilles ont donné R. Assectella. La chenille est d’un jaune sale transparent comme de vieux morceaux d'os poli; elle porte un petit écusson sur le deuxième anneau, est marquée de deux séries de petits points noirs pilifères, presque inappréciables à l'œil nu ; elle est légèrement amoindrie en avant etrenflée pen- dant le repos vers le bout anal. Elle vit en société dans la tige à fleurs de l'Allium cepa, sans faire des galeries distinctes et sans jeter au de- hors, ou réunir dans une place ad hoc ses excréments. Vers le commencement de septembre, iles chenilles sont adultes, elles sortent alors de la tige, les unes en la perforant à une place quelconque. le plus grand nom-— bre en passant par l'épithalamium ; elles se chrysalident isolément, quelques-unes entre les pédoncules, le plus grand nombre descend et se disperse par terre. Pour se chrysalider, elles forment un fort joli cocon blanc, soyeux, à mailles, comme du tulle très-serré, el assez solide. Au bout de trois semaines, le papillon parait; il est suffisamment connu, je n’ai done pas besoin d'en donner la description ; il hiverne et c'est au printemps suivant que la femelle dépose ses œufs sur la tige naissante des oignons à semence. Assectella doit être rangée parmi les insectes nuisibles à l’horticulture, quoique dans le sens absolu elle ne fasse aucun dommage à la plante dans laquelle elle vit, mais elle empêche ou au moins diminue, comme nous venons de Je voir, la récolte des semences. D' BREYER. 1 d DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. NOTES D'UNE EXCURSION A FONDELEFFE, PRÈS DE DINANT. Vers le 20 du mois d'octobre 4851, j'ai fait avec MM. Deby et Weyers une petite excursion à Fondeleffe prés de Dinant. Quoique nous ne sommes restés que peu de temps dans cette localité et que la saison n’était plus très-favorable; nous avons encore trouvé quelques chenil- les de Lépidoptères nouveaux pour notre faune. et con- staté la présence d’autres espèces qui n'avaient encore été observées qu'aux environs de Bruxelles. L'espèce qui nous a Île plus intéressé est une Tinéide, la Teichobia Verhuella. Sa chenille à une manière de vivre qui la rend difficile à découvrir. Elle creuse une galerie sous les fructifications d'une fougére, très-com- mune dans cette contrée, la Scolopendrium vulgare ; et peut vivre dans cette plante sans que rien ne décele sa présence. Je l'avais cherchée inutilement pendant que j'étais à Fondelefle et ce n’est qu’en examinant les plantes rapportées à Bruxelles pour un herbier que j'ai remarqué à côté d'une fructification, une très-petite partie de la feuille, minée et transparente. La chenille s'était écartée 24 ANNALES un peu de la place quelle occupe ordinairement et c’est à cette particularité que je dois de l'avoir trouvée. Si elle était restée sous la fructification, il était impossible de Ja voir. Les fougères ne nourrissent que peu d'espèces connues de Lépidoptères, dans le pays nous ne connaissons que Psecadia Decemguttella et Teichobia Verhuella. Peut être qu'un examen attentif des plantes de cette famille pourrait nous faire trouver d’autres espèces. Dans les feuilles du Viburnum Lantana nous avons trouvé abondamment les chenilles de la £Laithocolletis Lantanella, et dans les feuilles du houleau nous avons observé celles des Nepticula Argentipedella ei Betulicola, j'avais découvert cetie dernière quelques jours auparavant à Groenendael. Outre ces quatre espèces nouvelles pour le pays, nous avons pris les chenilles de la Gelechia ‘Internella, dont un exemplaire avait été trouvé à Ciergnon au mois de juillet. Cette Gelechia, dont la manière de vivre ressemble beaucoup à celle des Coleophores, passe sa vie dans un fourreau entre les fleurs et les semences. Sa chenille prend une fleurette d’un bouquet d'Ori- ganum vulgare pour habitation, elle la détache et cireule avec elle au milieu des graines dont elle se nourrit. Quand une fleur ne suffit plus pour la couvrir, elle en prend une seconde qu’elle attache à la première. Ces fourreaux très-dificiles à voir entre les semences, sont composés de trois à quatre fleurs. La Tischeria Angusticolella, découverte Fan dernier chez nous par MM. Wevyers et d Udekem, était très-com- mune dans les feuilles des rosiers. La Lüuhocolletis Bremiella était aussi très-abondante dans les feuilles de Viccia Seprum. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 2ÿ Les environs de Fondeleffe m'ont paru être très-riches en Microlépidoptères, car pendant le peu de temps que nous y sommes restés, j'ai pu constater la présence de dix-sept espèces du genre Nepticula, qui sont : N. Ruji- capitella, Oxyacanthella, Anomalella, Septembrella, Sub- bimaculella, Trimaculella, Microtheriella, Floslactella, Plagicolella, Betulicola, Malella, Tityrella, Gratiosella, Prunetorum, Argentipedella, Marginicolella et Aurella ; plus les treize Lithocolletis suivantes : L. Acerifoliella. Carpinicolella, Tenella, Quercifoliella, Schreberella, Alnifoliella, Ulmifoliella, Pomifoliella, Spinicolella. Faginella, Corylifoliella, Bremiella et Lantanella. Les seuls insectes parfaits que nous avons vus sont : Cidaria Juniperaria, Larentia Dilutaria, et Gracilaria Falconipenella. E. FOLOGNE. 26 ANNALES CATALOGUE DES STAPHYLINIENS DE BELGIQUE. Mon travail résume le plus exactement possible les notes et les catalogues que Messieurs Chapuis, Demoulin, Parys et Louis Mors ont eu l’obligeance de mettre à ma disposi- tion ; qu’ils en reçoivent ici mes bien sincères remerci- ments. Ces honorables collègues habitent respectivement la province de Liége (Verviers), le Hainaut (Mons), et le Brabant (Bruxelles) ; aussi ces trois provinces, ayant été explorées, dans une plus ou moins grande partie de leur étendue , par des naturalistes-amateurs zélés, sont-elles les seules qui soient assez connues pour justifier l’entre- prise d’un catalogue des Staphyliniens, l'une des familles d'insectes les plus nombreuses et les plus intéressantes. La connaissance du reste de notre pays est encore fort in- complète et se borne à peu près à quelques contrées et localités exceptionnelles, telles que les Ardennes, la Cam- pine, et les bords de la mer, qui sont visités de temps à autre par les amateurs. La très-grande majorité des es- pèces de Staphyliniens se retrouve, peut-être avec des légères différences, dans toutes les provinces, il est vrai; mais il est certain aussi que les provinces restées jusqu’à ce jour inexplorées, ou à peu près, récèlent encore bon nombre d'espèces locales. En tenant compte de ces diver- ses circonstances, un premier catalogue énumérant cinq DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGE 27 cent quarante espèces de Staphyliniens appartenant à notre faune, et dont la connaissance est düe aux recher- ches actives et cependant limitées d'un petit nombre d'amateurs, me semble constituer un résultat que l'on peut se permettre de trouver satisfaisant autant qu'en- courageant pour l'avenir. Il est à espérer que l’étude de la famille d'insectes en question se généralisera peu à peu parmi les Coléoptéristes, pour que de nombreuses listes supplémentaires viennent grossir le nombre des espèces actuellement connues, et qu'ainsi la richesse de la faune entomologique belge puisse être constatée de plus en plus. Louvain, juin 1862. Auc. TENNSTEDT. 28 ANNALES CATALOGUE DES STAPHYLINIENS. ALÉOCHARIDES. G. MYRMEDONIA ; Erichson. 1, M. Canaliculata; Fabr. En abondance dans toutes nos provinces. 2. MI. Limbata ; Payk. Trouvée aux environs de Liége et de Verviers par M. Chapuis. M. Parys l'indique dans son extrait de cata- logue, ainsi que les quatre espèces suivantes. — Louvain, pas très-rare. 3. M. Humeralis ; Grav. Très-rarement aux environs de Verviers, au rapport de M. Chapuis. Deux individus ont été pris aux environs de Bruxelles par M. L. Mors. 4. NI. Funesta; Grav. Louvain. b. M. Eugens; Grav. Louvain. Ces deux dernières espèces ne sont point rares ici. J'ai trouvé la Lugens, dès les premiers beaux jours du printemps, circulant avec les fourmis noires au pied des arbres, surtout au bord des ruisseaux. La Fu- DE LA SOCIÊTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 29 nesta est un peu plus rare et se tient de préférence dans l’intérieur de la fourmilière. 6. M, Collaris ; Payk. Observée aux environs de Bruxelles, par M. L. Mors. — Louvain, aux endroits humides et ombragés des bois, dans les mousses. 7. M. Haworthi; Steph. Indiquée par M. Parys. G. AUTALIA : Leach. 8. A. Impressa; Oliv. Parait peu rare. 9. A. HRivularis ; Grav, Espèce citée par MM. Parys et L. Mors. — J'en pos- sède un seul individu pris aux environs de Diest. G. FALAGRIA; Leach. 10. F. Sulcata ; Payk. Indiquée par MM. Parvs, L. Mors et Chapuis. — Lou- vain, Hasselt. 11. F, Sulcatula ; Grav. Citée par M. Chapuis. — Louvain. 12. F. Thoracica: Curt. Citée par M. Parys. 13. F. Ohbscura :; Gray. C’est l'espèce le plus répandue du genre. 14. F. Nigra; Gray. 30 ANNALES Assez rare. Indiquée par MM. Parys, L. Mors et Cha- puis. — Louvain, deux individus G. BOLITOCHARA. Mannerheim. 15, BB. Lucida ; Gray. Espèce indiquée par M. Parys. Un individu a été trouvé aux environs de Bruxelles, par M. L. Mors. 16. BB. Lunulata; Payk. Parait se trouver partout. En abondance aux environs de Louvain, dans les champignons. G. OCALEA ; Erichson. 17. ©. Castanea; Erichs. Espèce encore peu connue; un seul individu a été pris par M. Chapuis. 18, @. Badia; Erichs. Egalement très-rare; on n’en connait encore qu’un seul exemplaire trouvé près de Namur, en 1855, par L. Mors. G. CALODERA ; Mannerheim. 19. €. Nigricollis ; Payk. Peu commune. Indiquée par MM. Parys et L. Mors. M. Chapuis la dit très-rare à Verviers. — Louvain, deux individus. 20. €. Forticornis; Boisd. et Lacord. Citée par M. Chapuis. 21. ©. Nigrita ; Mann. BE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. ÿl 22. €. Longitarsis ; Erichs. Les deux espèces sont citées par M. Parys. 23. ©. Rubicunda ; Erichs. Louvain, Tervueren. 24. ©. Uliginosa; Erichs. Mentionnée, ainsi que l'espèce suivante, par MM. Pa- rys et L. Mors. — Louvain, Tervueren. 25. ©. Riparia; Erichs. Paraït assez rare ; le catalogue de M. Chapuis n'accuse qu’un seul individu trouvé à Verviers. 26. €. Umbrosa ; Erichs. Louvain, deux individus seulement. G. TACHYUSA ; £Erichson 27. T. Constricta ; Erichs. Se trouve probablement partout. Commune à Louvain, principalement dans les terrains tourbeux. 28. æ. Coarctata : Erichs. Var. à reflet verdàtre. Indiquée par MM. Parys et L. Mors. — Louvain, l’es- pèce et la variété; elle se trouve aux mêmes endroits que la précédente, mais beaucoup plus rarement. 29, T. Balteata; Erichs. Unseulindividu a été pris à Verviers, par M. Chapuis. 30. ‘T. Secituia ; Erichs. Citée par M. Parys. Louvain, un seul. 31. Æ. Exarata ; Erichs. ANNALES Le Le Louvain, très rare. 32. 'T. Atra; Gray. Deux individus des environs de Bruxelles, trouvés par M. L. Mors. — Un seul à Tervueren. 33. TM. Umbratica : Erichs. Indiquée par MM. Parys et L. Mors. — Louvain. assez rare. G. PHLOEOPORA ; Erichson. 34. P. Reptans ; Grav. Bruxelles, observée par M. L. Mors. — Louvain, Ter- vueren. #1 35. P. Corticalis : Gray. Mentionnée par M. Parys. — Louvain, un seul exem- plaire. G. HYGRONOMA ; Erichson. 36. H. Dimidiata; Grav. Observée aux environs de Bruxelles, par MM. Parys et L. Mors. Ce dernier rapporte qu’elle se trouve aux en- droits humides entre les roseaux, et en hiver dans les ca- pitules du Typha latifolia. G. HOMALOTA;: Mannerheim. 37. H. Graminicola : Grav. Se trouve en Hainaut d’après M. Demoulin. — J'en ai pris un individu à Tervueren. 38. H. Umbhonata: Erichs. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 33 Espèce très-rare. M. Chapuis en a capturé un seul in- dividu. 39. H. Rigidicornis ; Erichs. Citée par MM. Parys et L. Mors. 40. H. Pagana ; Erichs. Citée par M. Chapuis. M. L. Mors la signale aux en- virons de Bruxelles. — Louvain, Tervueren, Tirlemont. 41. K. Vestita ; Gray. Louvain. rare. 42. MH. Pavens; Erichs. Espèce citée par MM. Chapuis et Parys. — Louvain. rare. 43. M. Languida ; Érichs. Indiquée par MM. Chapuis et Parys. 44. H. DBebilicornis ; Erichs. Cette espèce est propre à la Sardaigne d’après Erichson. J'ai pris à Louvain un Homalota mäle qui se rapporte exactement à la description qu’en donne cet auteur dans sa monographie, et un nouvel examen minutieux (après tant d’autres) n’a pu changer mon opinion. 45. H. Gregaria ; Erichs. Espèce cosmopolite. Erichson lui donne pour habitat l'Égypte, la Sardaigne, l'Autriche, et les environs de Ber- lin. M. Chapuis, dans son catalogue, l'indique parmi les espèces supposées se rencontrer en Belgique, et fait remar- quer qu'elle est répandue dans presque toute la France. Cette remarque est venue dissiper les doutes qui me res- taient à l’égard de cette espèce. J'ai en effet trouvé parmi 5 3 ANNALES les Homalota rapportés de Dunkerque, quelques individus en tout pareils à ceux que j'avais pris antérieurement à Louvain et mis en collection sous le nom de Gregaria, marqués cependant comme douteux. Je n'hésite done plus à présent de citer cette espèce comme appartenant à la faune belge. 46. M. Ravilla : Erichs. Louvain, trouvée dans les nids de guêpes. Deux in- dividus. 47. M. Labilis; Erichs. Espèce indiquée par M. Chapuis. — Louvain, un seul. 48. M. Velata; Erichs. Rare à Verviers d’après M. Chapuis. 49. MH. Elongatula; Gray. Répandue dans toutes nos provinces. 50. M. Angustula ; Gyll. M. Chapuis l’indique comme ne se trouvant que ça et à. M. L. Mors l'a prise aux environs de Bruxelles. — Ma collection renferme deux individus de Louvain, et un de la Campine (Hechtel). 51. H. Aequata ; Erichs. Mentionnée par MM. Parys, L. Mors, Chapuis et De- moulin. 52. H. Nivalis ; Kiesenw. Louvain, un seul exemplaire. 53. M. Arcana: Erichs. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 35 54, H. Debilis; Erichs. Deux espèces rares, indiquée par M. Chapuis. La se- conde se prend à Bruxelles, au rapport de M. L. Mors. 55. H. Plana; Gyll. Citée par MM. Parys et Chapuis. 56. H. Gracilenta; Erichs. Louvain, un seul. 57. H. Cuspidata ; Erichs. PLANA ; Erichs. (olim). Varie au testacé et au noir (sa couleur normale est le brun-roussàtre). Le catalogue de M. Chapuis n’accuse qu’un seul indi- vidu. Environs de Bruxelles, d’après M. L. Mors. — L’es- pèce et les variétés pas très-rares à Louvain sous l'écorce d'arbres morts. 58. H. Immersa; Erichs. Louvain, un seul. 59. H. Vilis; Erichs. Citée par M. Chapuis. — Louvain, un seul individu ; un second de Gelrode, village aux environs d’Aerschodt. 60. H. Circellaris; Gray. Très-commune partout. 61. H. Brunnea; Fabr. DEPRESSA ; GylIl. Espèce encore peu connue. M. Demoulin en a pris un exemplaire. — Je n'en possède également qu'un seul trouvé à Tervueren. 62. H. Depressa; Grav. Erichs. Indiquée par M. Parys. — Un seul à Louvain. 56 ANNALES 63. EH. Nigrifrons ; Erichs. Observée à Verviers, par M. Chapuis. 64. H. Oblonga; Erichs. Indiquée par M. Parys. — Je l'ai prise à Tervueren et en Campine (environs du camp). 65. H, Soclalis; Payk. Erichs. Var. A. Sericans ; Grav. Erichs. (olim). Var. B. Longicornis ; Gyll. Var. C. Nigritula ; Gray. Cette espèce varie tellement dans la taille que la der- nière ne représente plus qu'environ la moitié de la pre- mière, et c’est ce qui a induit en erreur les auteurs au point d'ériger ces variétés en espèces, ainsi que cela a été fort bien détaillé par Erichson. Partout en quantité dans les champignons ; la var. C. un peu moins fréquente, 66. H. Sodalis; Erichs. 67. Hi. Clancuia;: Erichs. Citées par MM. Parys, L. Mors et Chapuis. 68. H. Atramentaria; Gyll. 69, H. @blita; Erichs. Citées par M. Parys. — Cette dernière rarement à Louvain. 70. H. Gemina; Erichs. J'en possède un seul individu pris en Campine (Hech- tel). 71. M. Anmalis ; Gray. Var. Bifoveolata; Mann. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOCIQUE BELGE. 37 Abondante dans toutes nos provinces. 72. H. Æxflis; Erichs. 73. H. Palleola; Erichs. Indiquées par M. Chapuis, la dernière comme très- rare. Je n’en ai encore trouvé que deux exemplaires dans nos environs. J'ai pris cette espèce, ainsi que plusieurs autres de la même coupe, dans le crotin de cheval lors- qu'il est presque entièrement desséché par le soleil. 74. Hi. Talpa ; Heer. Citée par MM. Chapuis et Demoulin. Pas très-rare, au rapport de ces honorables collègues. 75. H. Fiavipes; Gray. 76. M. Inquinula;: Grav. Citées par M. Chapuis. — De cette dernière, un seul à Louvain. 77. M. Cauta ; Erichs. PULICARIA ; Erichs. (olim). Indiquée par M. Parys. — Louvain, un seul. 78. H. Sordidula; Erichs. Louvain, un seul individu. 79. KH. Anceps; Erichs. indiquée par MM. Parys, L. Mors et Chapuis. — Louvain. dans certaines fourmilières. 80. H, Cinnamomea ; Grav. Environs de Mons. En abondance dans quelques plaies d'arbres , au rapport de M. Demoulin. Se trouve aussi à Bruxelles, d’après M. L. Mors. 39 ANNALES 81. KH. Hospita; Mark. Louvain, rare. 82. KW. Longicornis; Gray. Mentionnée par MM. L. Mors, Demoulin et Chapuis. — Louvain, Tervueren, Campine (environs du camp). 83. I. Lividipennis; Manon. Parait assez rare. Indiquée par MM. Chapuis et Parys. — Je n'en possède que deux individus : un de Louvain et un de Tervueren. 84. Hi. Melanaria; Mann. TESTUDINEA ; Erichs. Espèce rare d'après M. Chapuis. 85. MH. Fungi; Grav. Commune partout. 86. H. Vernacula ; Erichs. Louvain, rare. 87. Hi. Orbata; Erichs. Citée par MM. Chapuis et Parys. 88. H. Grphana; Erichs. Louvain, un seul. 89. H, Aterrima ; Grav. Var. À. Pygmaea ; Grav Var. B. Obfuscata ; Gray. Citée par M. Parys. — M. Chapuis a recueilli deux in- dividus de la var. A. — Louvain, l'espèce et la var. B. 90. H. Hygrotophila ; Kraatz. Citée par M. Chapuis, qui la dit très-rare. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 39 91 .H. Grandis; Heer. M. Demoulin en a pris un seul individu dans les cham- pignons. G- LEPTUSA ; Æraatz. 92. L. Ruficollis ; Erichs. Citée par MM. Chapuis et Parys. 93. L. Fumida; Erichs. Espèce observée aux environs de Bruxelles par MM. Pa- rys et L. Mors. G. OXYPODA; Mannerheim. 94. ©. Luteipennis ; Erichs. Parait assez abondante partout. 95. ©. paca; Gray. Citée par M. Parys. — Louvain. 96. ©. Umbrata; Gyll. Louvain, Tervuercn, Gelrode. 97. ©. Alternans: Gray. Indiquée par MM. Chapuis et Parys. — Rare à Lou- vain. 98. ©. Togata ; Erichs, Indiquée par M. Chapuis. — Louvain, rare. 99. @. Promiseua; Erichs. Louvain, un seul individu. 100. ©. Cuniculina ; Erichs. Citée par M. Parys. — Un seul à Louvain. 40 ANNALES 101. ©. Exigua; Erichs. Louvain, un seul. 102. ©. Cunectans ; Erichs. Louvain, deux individus. 103. ©. Vittata ; Mark. Indiquée par M. Parys, ainsi que l'espèce suivante. — Louvain, assez abondante avec la fourmi noire dans les vieux saules. Je l’ai également trouvée dans les nids des guëpes. 104. ©. Corticina ; Erichs. Tervueren, un seul individu. 105. ©. Formiceticola; Mark. Assez commune aux environs de Verviers et de Liége, au rapport de M. Chapuis, ainsi qu à Louvain. 106. ©. Prolixa ; Grav. Citée par M. Chapuis. — Pas très-rare à Louvain. G. ALEOCHARA ; Gravenhorst. 107. A. Fuscipes ; Fabr. 108. A. Rufipennis : Erichs. Deux espèces peu rares partout, surtout la première. 109. A. Tristis; Grav. Parait se trouver également dans toutes les provinces, mais beaucoup plus rarement que les deux précédentes. 110. A. Bipunctata; Gray. Un seul individu a été recueilli par M. Chapuis. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 41 111. A. Biguttata; Dahl. Louvain, un seul. 112. A. Brevipeunis ; Grav. Citée par M. Chapuis. 113. 4. Gentilis; Lünem. Louvain, un seul dans les fourmilières. 114. A. Fumata ; Erichs. Citée par M. Parys. 115. A. Bisignata; Erichs. Louvain, très-rare. 116. A. Nitida; Gray. Indiquée par MAT. Parys et Chapuis. — Louvain, pas très-rare. Je l'ai prise aussi en Campine. 117. À. Eanuginosa ; Gray. Parait se trouver partout. 118. A. Moerens; Gyll. Espèce rare, indiquée par M. Chapuis. — Louvain, un seul. 119. 4. Moesta ; Grav. Egalement rare, indiquée par M. Parys. — Un seul à Louvain. 120. A. Pulla; Gyll. Louvain, très-rare. 121. A. Imquilina: Mark. Louvain, deux individus dans les fourmilières. 122. À. Decorata: Aubé. ANNALES + 12 Citée par M. Parys. G. THYASOPHILA; Æraatz. 123. Th. Angulata ; Erichs. Abondante partout dans les fourmilières. G. OLIGOTA; Mannerheim. 124. ©. Pusillima ; Gray. Assez rare, mais se prend partout. 125. ©. Subtiiis ; Erichs. Plus rare, indiquée par M. Chapuis. 126. ©. Granaria; Erichs. Un seul à Louvain. 127. ©. Flavicoruis ; Erichs. Espèce mentionnée par M. Parys. G. GYROPHAENA ; Mannerheim. 128. G. Nana; Payk. Habite toutes les provinces. Je l'ai trouvée plus abon- damment en Campine qu'ailleurs. 129. G. Affinis ; Salhb. Observée par MM. Parys et Chapuis. 150. G. Congrua; Erichs. J’en possède deux individus trouvés en Campine. 131. G- Boleti; Linn. Un seul exemplaire a été pris par M. Chapuis. DELLA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 43 132. G. Laevigata; Heer. Espèce observée par M. Parys. 133. G. Complicans ; Westw. On n’en connait encore qu’un seul individu pris à Boom, par M. L. Mors, en 1851. G. EURYUSA ; Erichson. 134. E. Sinuata ; Erichs. Espèce assez rare, indiquée par MM. Parys et Chapuis. 135. E. Acuminata; Mark. Moins rare que la précédente et paraissant se rencon- trer partout. 136. E. Linearis ; Mark. M. L. Mors à trouvé un individu à Watermael. Les trois espèces habitent les fourmilières. G. DINARDA; Leach. 137. D. Dentata; Gray. 138. D. Markelü; Kiesenw. Les deux espèces ne sont pas rares, elles habitent avec la grosse fourmi des bois. G. LOMECHUSA ; Gravenhorst. 139. EL, Strumosa ; Fabr. 140. L. Paradoxa; Grav. 141. L. Emarginata; Grav. Ce sont encore des habitants des fourmilières, et les 43 ANNALES trois espèces se prennent, je pense, dans toutes les pro- vinces. M. Chapuis les a observées aux environs de Ver- viers, Jehanster, Poleur. M. Parys les mentionne égale- ment. Elles ne sont point rares à Louvain. L’Emarginata, la moins fréquente d’entre elles, se promène ordinaire- ment autour des fourmilières établies dans les gazons le long des chemins dans les champs. Les Paradoxæa et Stru- mosa ne s'offrent pas aussi facilement au flacon de l'ama- teur, car pour me les procurer, j'ai toujours été obligé de suivre en creusant les galeries des fourmis établies à la lisière des bois. Mais en revanche, souvent une seule fourmitière fréquentée par ces espèces m'a donné ample provision. C'est ainsi qu'un jour j'ai retiré près du village de Linden (à une demi lieue de Louvain) environ une quarantaine de Strumosu d’une même fourmilière. Le printemps est la saison propice pour se livrer à cette chasse. G. SILUSA; £richson. 142. S. HRubisinosa; Erichs. Prise par M. Parys aux environs de Bruxelles, d’Os- tende et de Spa. — Louvain, pas très-rare. Dans les plaies d'arbres, surtout des peupliers. 143. S. Rubra; Erichs. indiquée par M. Parys. — Louvain, un peu plus rare. G. MYLLAENA; Erichson. 144. M. Hubia: Gray. 145. RE. Minuta; Grav. Citées par MM. Parys et Chapuis. DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE RELGE 45 146. M. Intermedia ; Erichs. 147. ME. Gracills; Hecr. Espèces mentionnées par M. Parys. G. GYMNUSA; Æraats. 148. G. Brevicoilis; Payk. M. Chapuis a trouvé un petit nombre d'individus de cette espèce, une seule fois, dans la mousse humide près Poleur. Elle est aussi mentionnée par M. Parys. G. DEINOPSIS; Matthews. 149. D. Fuscatus ; Matth. GYMNUSA LATICOLLIS ; Erichs. On ne connaît encore de cette espèce qu’un seul indi- vidu pris par M. Chapuis dans les bruyères de Jehanster. TACHYPORIDES. G. HYPOCYPTUS ; Schüppel. 150. H. Lougicornis; Pavk. Se trouve probablement partout. 151. H. Discoideus ; Erichs. Louvain, Tervueren. Assez rare. 152. I. Laeviusculus ; Mann. Espèce indiquée par MM. Parys et Chapuis. Elle parait être rare. 153. H. Semimulum;: Érichs. M. Chapuis l'indique comme rare. 46 ANNALES 154. Hi. Pulicarius; Erichs. Citée par M. Chapuis. — Louvain, Wavre. G. CONURUS ; Srephens. 155. ©. Littoreus; Linn. 156. €. Pubescens ; Grav. Var. À. Sericeus; Boisd. et Lacord. Var. B. Testaceus; Fabr. Les deux espèces ne sont pas rares dans toutes nos provinces. 157. €. Fusculus; Grav. Indiquée par M. Chapuis. 158. ©. Bipunctatus; Gray. Indiquée par M. Parys. — Ces deux dernières espèces sont plus rares. G. TACHYPORUS ; Gravenhorst. 159. T. Obtusus; Linn. Espèce assez abondante partout. 160. Æ. Abdominalis; Erichs. Beaucoup plus rare. 161. Æ. Rufus; Erichs. Le catalogue de M. Chapuis n’accuse qu’un seul indi- vidu. 162. æ. Saginatus; Gray. M. Chapuis l'indique comme rare. — Environs de Bruxelles, au rapport de M. L. Mors. -1 DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 4 163. T. Erythropterus ; Panz. Espèce citée par M. Parys. 164. ©. Hypnorum ; Fabr. 165. T. Chrysomelinus ; Linn. Ces deux dernières espèces sont les plus communes du genre. 166. T. Solutus; Erichs. Peu abondante. 167. 'T. Tersus; Erichs. Louvain, très-rare. 168. ‘7. Humerosus ; Erichs. 169.7. AÆuficollis ; Gray. 170. €. Pusillus ; Grav. 171. T. Scitulus; Erichs. Ces quatre espèces paraissent se trouver partout. 172. T. Transversalis ; Grav. Citée par M. Chapuis. 173. . Brunneus ; Fabr. Citée par MM. Chapuis et Parys. — Un seul à Louvain. G. HABROCERUS ; Erichson. 174. H. Capillaricornis ; Gray. J'en ai pris un seul individu mâle à Tervucren. 48 ANNALES G. LEUCOPARYPHUS ; Æraalz. 175. &. Stlphoides; Lino. Espèce prise par M. Parys. Quelques individus ont été recueillis à Rouge-Cloitre par M, L. Mors, et aux envi- rons de Bruxelles par M. Bouillon. G. TACHINUS ; Gravenhorst. 176. ". Rufipes; Degcer. Var. Laticollis; Gyll. 177. 'Æ. Filavipes ; Fabr. Var. Castaneus ; Grav. 178. T. Humeralls ; Gray. 179. Æ. subterraneus; Linn. Var. Marginalus ; Fabr. 180. . Bipustulatus ; Fabr. ISI. M. Fimetarius: Gray. 182. F. Collaris: Gray. Toutes ces espèces, ainsi que leurs variétés, se trou- vent plus ou moins rarement partout. 183. %. Pallipes ; Gray. Espèce citée par M. Chapuis. — Environs de Bruxelles d'après M. L. Mors. 184. T. Margineilus: Fabr. Indiquée par MM. Chapuis, Parys et L. Mors. 185. T. Elongatus; Gyll. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 49 186. #. Proximus ; Kraatz. Ces deux espèces sont mentionnées par M. Parys. — M. Chapuis a trouvé cette dernière une seule fois à Ver- viers. G. BOLETOBIUS ; Leach. 187. &. Analis; Payk. 188. &. Cingulatus ; Mann. Ces deux espèces ne sont pas très rares dans quelques localités. 189. BB. Enclinans ; Gray. Un seul individu a été trouvé par M. Chapuis, entire Verviers et Jehanster. 190. &. Rufus; Erichs. Indiquée par M. Parys. — Louvain, un seul. 191. &. Striatus; Oliv. Un seul exemplaire à Louvain. 192. &. Atricapillus ; Fabr. C’est l’espèce la plus connue du genre. 193. BG. Lunulatus; Linn. Citée par M. Chapuis. Louvain, un seul. 194. B. Trimaculatus ; Fabr. Très-rare à Louvain et à Tervueren. 195. B. Trinotatus;: Erichs. 196. m. wxoletus; Erichs. 197. m. Pygmaeus ; Fabr. 50 ANNALES Ces trois espèces paraissent se rencontrer partout, par- ticuliérement cette dernière. G. MYCETOPORUS ; Mannerheim 198. M. Splendens; Marsh. Deux individus trouvés près de Bruxelles, par M. Louis Mors. 199. M. Longulus ; Mann. 200. M. Lepidus; Grav. Var. A. Lepidus; Boisd. et Lacord. Var. B. Bimaculatus ; Boïsd. et Lacord. 201. M. Splendidus ; Gray. Ces trois espèces sont plus ou moins rares, mais se trouvent dans toutes nos provinces. 202. M. Pronus; Erichs. Espèce indiquée par M. Parys.— Un seul à Tervueren. 203. M. Nanus; Grav. Louvain, très-rare. 204. M. Lucidus; Erichs. Citée par M. Chapuis comme rare. STAPHYLINIDES. G. OTHIUS; Zeach. 205. ©. Fuivipennis ; Fabr. Abondante partout. DE LA SOCIÊTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 5 206. ©. Melanocephalus ; Grav. Citée par MM. Parys et Chapuis. 207. ©. Myrmecophilus; Kicsenw. Louvain, Tervueren, Campine. G. BAPTOLINUS; Ærautz. 208. 8. Pilicornis; Payk. Espèce indiquée par MM. Chapuis, Parys ct L. Mn. G. XANTHOLINUS; Dal. 209. X. Fulgidus; Fabr. Citée par M. Chapuis comme assez rare. M. L. Mors la signale aux environs de Bruxelles. 210. X. Glahratus ; Gray. Espèce également assez rare, indiquée par MM. Parys et L. Mors. — Les individus que je possède, proviennent de Louvain, Diest, Namur, Rochefort. 211. x. Flavipennis: Ferrari. Louvain, un seul. 212. %. Glaber: Nordm. Citée par MM. Parys, Chapuis et Demoulin. 213. X. Lentus; Gray. M. Demoulin constate la présence de cette espèce à Mons. 214. X. Punctulatus; Payk. 215. X. Linearis; Oiiv. Var. Ochraceus ; Gray. 52 ANNALES Deux espèces communes partout, 216 %X. Tricolor; Fabr. Un peu plus rare, mais également partout. G. LEPTACINUS ; £richson. 217. L. Batychrus; Gyll. En abondance dans certaines fourmilières. 218. L. Formicetorum ; Mark. Espèce prise par M. Parys, à Schilde et à Postel, dans les fourmilières, et mentionnée également par M. Cha- puis. Environs de Bruxelles, au rapport de M. L. Mors. G. STAPHYLINUS ; Linn. * (&mus; Leach.) 219. St. Mirtus; Linn. Ce grand et beau Staphylin n’est pas très rare dans le pays. mais 1l parait ne se rencontrer que dans les con- trées élevées ou très-sablonneuses. On le dit commun dans les dunes, à Ostende entre autres. — M. Jules Col- beau l'a pris à Laroche, et M. Chapuis signale sa présence dans la province de Liége, à Stavelot. M. L. Mors rap- porte que deux individus, mâle et femelle, ont été trouvés aux environs de Bruxelles, par MM. Weyers et P. Mors, en 1850. ** (cmeopaiLus ; Kirby.) 290. St. RMtaxillosus: Linn. Espèce commune partout. so 221. st. Nebulosus: Fabr. 222. St. Murinus: Linn. Deux espèces qui ne sont pas rares. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 53 ee 223. St. Pubescens ; Degeer. Espèce assez rare, paraissant même faire défaut dans les terrains élevés et accidentés. 224. st. Fossor ; SCop. Moins rare, mais n’habitant peut-être pas toutes les provinces. On le prend assez fréquemment dans le Bra- bant (entre autres à Louvain) et dans la province de Liége, tandis que M. Demoulin ne l’a jusqu ici pas observé aux environs de Mons. 225. St. Erythropterus; Linn. 226. st. Caesareus; Cederh. Deux espèces très-répandues. 227. St. Stercorarius ; Oliv. Indiquée par MM. Parys et L. Mors. — Louvain, pas trés-rare. En outre, j'en ai pris quelques individus à Di- nant et à Rochefort, 228. st. Chalcocephalus ; Fabr. Pas rare dans toutes les provinces. 229. St. Latebricola. Gray. Environs de Bruxelles d’après M. L. Mors. —Louvain, un seul. 250. St. Fulvipes: Scop. Assez rare, mais partout. G. OCYPUS ; Kirby. * (cormius ; Leach.) 231. ©. @lens : Müll. 54 ANNALES 232. ©. Cyaneus:; Pavk. 233. ©. Similis ; Fabr. Ce sont les trois espèces les plus communes du genre ; elles se trouvent partout, particulièrement les deux der- nières qui courent sur tous les chemins pendant la belle saison. 234. ©. Brunmnipes ; Fabr. Var. Alpicola; Erichs (d’après Redtenb.) Indiquée par MM. Parys, L. Mors et Demoulin. — Les quatre individus que je possède (trois de Rochefort et un de Diest), se rapportent plutôt à la variété, si toutefois l'opinion de Redtenbacher est fondée. 235. ©. Fuscatus; Grav. Parait se trouver, quoiqu'assez rarement, dans toutes les provinces. Ma collection renferme trois individus : de Louvain, de Dinant et de la Campine (Hechtel). 236. ©. Picipennis; Fabr. Egalement partout. Pas rare à Louvain au pied des arbres dans les prairies. 237. ©. Cupreus; Rossi. Citée par MM. Chapuis, Parys et L. Mors. 238. @®. Confusus ; Baudi. Un seul exemplaire a été pris par M. Chapuis. 239, @. Fulvipemnis ; Erichs. Citée par MM. Chapuis et Parys. — J'ai capturé deux individus à Rochefort. ** (wasçius ; Leach.) 240. ©. Pedator: Gray. DE LA SOCIËTE ENTOMOLOGIQUE BELGE 59 Citée par M. Parys. Observée aux environs de Mons par M. Demoulin. 241, ©. Ater: Gray. Mentionnée par MM. Parys, Chapuis et Demoulin. *#* (anopus; Nordmann.) 242. @. Morlo ; Grav. Espèce peu rare, indiquée par MM. Parys, L. Mors et Chapuis. — Louvain, Diest, Hasselt, Namur. 243. @. Compressus: Marsh. Un peu plus rare que la précédente, mais probable. ment répandue dans tout le pays. G. PHILONTHUS ; Leach. * 244. Ph. Splendens ; Fabr. Pas rare partout, principalement en Campine. 245. Ph. Intermedius;: Poisd. et Lacord. Indiquée par MM. Chapuis et Parys. — Environs de Bruxelles, d’après M. L. Mors. — Je l’ai prise à Namur. 246. Ph. Laminatus; Creutz. Var. à élytres bleuâtres. (Splendens var. ; Grav.) Parait se trouver partout. — En abondance à Diest et en Campine. 247. Ph. Cyanipeunis ; Fabr. Un individu à Rhisnes, près de Namur. 248. Ph. Nitidus ; Fabr. Un individu à Bruxelles. Ces deux espèces rares ont été prises par M. L. Mors. $6 ANNALES 249. Ph. Asphaltinus ; Erichs. Louvain, Campine, très-rare. 250. Ph. Carbonarius ; Gyll. Espèce rare, citée par MM. L. Mors, Chapuis et De- moulin. — Louvain, un seul. 251. Ph. Aeneus; Rossi. En abondance partout. Varie dans le nombre des points enfoncés des séries dorsales du corselet. 252. Ph. Atratus ; Grav. Var. Coerulescens ; Boisd. et Lacord. Espèce également très-répandue et variant dans les séries dorsales. 253. Ph. Decorus ; Gray. Indiquée par MM. L. Mors, Parys et Chapuis. — Lou- vain, pas très-rare dans les bois. 254. Ph. Lucens :; Mann. Citée par M. Chapuis. — M. Parys en a pris un seul aux environs de Bruxelles, et M. Demoulin également un seul à Mons. 255. Ph. Politus ; Fabr. C'est l'espèce la plus commune du genre. 256. Ph. Marginatus; Fabr. Parait se trouver partout, mais pas communément. Presque tous mes individus proviennent des environs de Diest. 257. Ph. Umbhratilis; Grav. Mentionnée par M. Parvys. 1 Cx DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 258. Ph. Varius; Gyll. VARIANS ; Grav. (Micr.) Var. Carbonarius ; Grav. Espèce et variété assez répandues. 259. Ph. IBimaculatus; Grav. Rare, mentionnée par MM. Parys et L. Mors. — J'en possède un seul exemplaire pris aux environs de Diest. 260. Ph. Albipes; Grav. Egalement assez rare, indiquée par M. Parys. Le cata- logue de M. Chapuis n'accuse qu'un seul individu. M. De- moulin fait remarquer qu'elle n'est pas très-rare dans les bois du canton de Dour. 261. Ph. Lepidus;: Grav. Mentionnée par°M. Parys. 262. Fh. Xamtholoma; Gray. Espèce maritime, mentionnée par MM. Parys et L. Mors. 263. Ph. Cephalotes ; Gray. Indiquée par MM. L, Mors, Parys et Chapuis. 264. Ph. Fimetarius; Gray. Se trouve partout. 265. Ph. Sordidus ; Gray. Espèce plus rare, indiquée par MM. L. Mors, Chapuis et Parys. — Louvain, un seul. 266. Ph. Fuseus ; Grav. M. L. Mors a pris un exemplaire à Bruxelles. 267. Ph, Tensicornis: Rey et Muls. Mentionnée par M. Parys. 59 ANNALES Kk K # 268. Ph. Eheninus;, Erichs. VARIANS ; Erichs. (Olim). Var. À. Ebeninus ; Grav. Var. B. Varians; Grav. (Monogr.) Pas très-rare. Varie considérablement dans la taille. 269. @h. Corvinus; Erichs. Louvain, Tirlemont, Tervueren. 270. Ph. Fumigatus; Erichs. Espèce rare, mentionnée par MM. Parys et Chapuis. — J'ai pris un individu à Tervueren. 970. wh. Corruseus ; Gray. Cette espèce a été prise par M. Parys aux environs de Bruxelles, Schilde et Hal. M. Chapuis la mentionne aussi dans son catalogue. — Louvain, deux’individus. 272. Ph. Sanguinolentus ; Gray. Var. Contaminatus ; Gray. 273. Ph. Bipustulatus ; Pan. 274. Ph. Varians; Payk. Var, Varians ; Fabr. Ces trois espèces sont peu rares, ainsi que leurs variétés. 275. Ph. Debiiis; Gray. 276. Ph. Yentralis; Grav. Deux espèces répandues dans la plupart de nos pro- vinces ; elles seraient rares dans la province de Liége, au rapport de M. Chapuis. 277. Ph. Discoideus; Gray. Mentionnée par M. Parys. Environs de Bruxelles, d’après M. L. Mors. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 59 278. Ph. Rubidus; Erichs. DIMIDIATUS; Boisd. et Lacord. Erichs. (Olim.) Se prend très-rarement à Mons, d’après M. Demoulin. M. Parys l'indique également. 279. Ph. Quisquiliarius; Gyll. 280. Ph. Vernalis ; Grav. Deux espèces que l’on prend rarement, mais qui se trouvent partout. 281. Ph. Splendidulus ; Gray. Fréquemment dans presque toutes les provinces ; rare à Liége d’après M. Chapuis. KA KE 282. Ph. Nigrita ; Grav. Très-rarement aux environs de Bruxelles, au rapport de M. Parys. 283. Ph. Fusmarlius ; Grav. Indiquée par MM. L. Mors, Parys et Demoulin. — Lou- vain, Gelrode. 284. Ph. Micans; Gray. Varie dans les séries dorsales. Indiquée par MM. Louis Mors, Parys et Chapuis. — Louvain, Wavre, Gelrode, Diest. 285. Ph. Fulvipes ; Fabr. Partout abondante sur le sable humide au bord des eaux. 286. Ph. Renuis ; Fabr. Espèce qui na été prise qu'à Liége jusqu'ici, par M. Parys. 60 ANNALES 287. Ph. Pullus; Nordm. Citée par M. Chapuis. — Louvain, deux individus. “ 288. Ph. Exiguus; Nordm. Citée par M. Chapuis. 289. Ph. Astutus; Erichs. Citée par M. Parys. 290. Ph. Aterrimus; Gray. Parait se rencontrer partout. KKOKXK # 291. Ph. Punctus ; Gray. Ostende, Blankenberghe. Un individu a été trouvé près de Bruxelles (Ixelles) par M. Bouillon. 292. Ph. DBimtdiatipennis; Erichs. Ces deux espèces ont été capturées par M. Parys. HRK OK x 293. Ph. Cinerascens: Grav. Citée par M. Parys. — Louvain, Tervueren. Gelrode. 294. Ph. Prolixus ; Erichs. Citée par MAL. Parys et Chapuis. 295. Ph, Procerulus; Grav. Espèce assez rare, indiquée par M. Chapuis. Observée aux environs de Bruxelles par M. L. Mors. — Louvain. 296. Ph. Elongatulus ; Erichs. Egalement assez rare, mentionnée par MM. Chapuis et Parys. — Un seul à Louvain. 297. Ph. Palmuila; Grav. Louvain, un seul exemplaire. DS LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOCIQUE BELGE. 61 G. HETEROTHOPS; Kirby. 298. HE. Praevius; Erichs. Indiquée par MM. Parys et L. Mors. 299. Hi. Binotatus ; Erichs. Indiquée par M. Chapuis. 300. AU. Dissimilis ; Grav. Espèce mentionnée par MM. Parys et Chapuis. 301. H. Quadripunetulus ; Grav. M. Parys a pris cette espèce dans la province de Brabant. Environs de Bruxelles, au rapport de M. L. Mors. GXYPORIDES. G. VELLEIUS; Leach. 302. W. Bilatatus ; Fabr. Cette rare espèce a été trouvée par M. Parys. G. QUEDIUS ; Leach. * 303. @. Lateralis; Grav. Espèce qui est surtout abondante aux environs de Bruxelles et de Tervueren, localité où je l'ai trouvée en quantité. Elle est au contraire très-rare ailleurs : dans la province de Liége, et à Louvain où je n’ai encore pris qu'un seul. 304. @. Fulgidus; Erichs. VARIABILIS ; Gyll. Var. A. Fulgidus ; Fabr. Var. B. Mesomelinus ; Marsh. 62 ANNALES Celle ci est moins rare, et se trouve probablement dans toutes les provinces. Elle se divise en deux races : l’une à élytres rousses (var. ÀA.), et l'autre à élytres noires (var. B.). 305. @. Cruentus; Oliv. Mentionnée par M. Parys. — Louvain, un seul individu à élytres rouges. Cette espèce présente dans la couleur des élytres, les mêmes variétés que la précédente, mais elles n’ont pas reçu de nom particulier. 306. @. Xanthopus; Erichs. Mentionnée par MM. Demoulin et Chapuis. Ce dernier n’en possède qu’un seul individu. — J'en ai pris égale- ment un seul à Tervueren. 307. @. Scitus ; Grav. Parait être rare. Indiquée par MM. Parys et Chapuis. 508. @. Empressus; Panz. L'une des espèces les plus communes du genre. J'en ai pris une variété à élytres entièrement rousses. 309. @. Brevis; Erichs. Indiquée par MM. Parys et Chapuis. *k* 310. @. Molochinuws ; Grav. Se trouve probablement partout quoique rare dans cer- taines provinces, à Liége entre autres. — Les deux races, à élytres noires et à élytres d’un roux châtain, peu rares à Louvain. 311. @. Frontalis ; Nordm. Mentionnée par MM. Chapuis et Parys. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 63 312. @. Fuliginosus; Grav. Abondante partout. 313. @. Picipes ; Mann. Assez rare. Citée par MM. Chapuis et Parys. — Louvain, Tervueren. 314. @. Fimbriatus; Erichs. Louvain, un seul. 315. @. Suturalis ; Kiesenw. Louvain, également un seul. Redtenbacher rapporte cette espèce comme variété au Q. Fimbriatus. 316. @. Peltatus ; Erichs. PRAECOX ; Erichs. (Olim.) Observée aux environs de Bruxelles par M. Parys. 317. @. Praecox; Gray. Indiquée par M. Parys. 318. @. Umbrinus ; Erichs. MAURORUFUS ; GyIl. Louvain, un seul individu. 319. @. Maurorufus; Grav. PRAECOX ; Gyil. Espèce assez rare. Mentionnée par MM. Parys et Cha- puis. — Louvain, Tervueren. 320. @. Enfuscatus ; Erichs. 321. @. Semiobseurus ; Marsb. Ces deux espèces sont citées par M. Parys. 322. @. Hufipes ; Grav. Citée par M. Chapuis. 323. @. Attenuatus ; Gyll. 64 ANNALES Citée par MM. Parys et Chapuis. 324. @. Boops ; Grav. Espèce répandue partout. 325. @. Trunelcota; L. Fairm. Mentionnée par M. Parys. G. ASTRAPAEUS; Gravenhorst. 326. A. Uimi; Rossi. On n’en connait encore qu’un seul exemplaire pris par M. L. Mors à Rhisnes près de Namur, en 1855. G. EURYPORUS ; £Erichson. 327. E. Picipes; Payk. Cette espèce a été prise à Liége. Elle se trouve dans la collection de M. Wesmael, au rapport de M. L. Mors. G. OXYPORUS ; Fabricius. 328. ©. mufas; Linn. En quantité partout dans les bolets. PAEDÉRIDES. G. CRYPTOBIUM; Mannerheim. 229. €. Fracticorne; Payk. Pas commune en général. À Louvain cependant j'en ai pris plusieurs. G. ACHENIUM; ZLeach. 330. A. Depressam ; Gray. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 65 Cette espèce a été capturée à Bruxelles par M. L. Mors, et à Liége par M. Parys. 331. A. leiunnm ; Erichs. Prise également par M. Parys. 332. A. Humile; Nicol. Environs de Bruxelles où M. L. Mors a trouvé deux individus. G. LATHROBIUM; Gravenhorst. 333. L. Brunnipes; Fabr. Citée par MM. Parys et L. Mors. — Pas rare à Lou- vain, Diest, Tervueren, Gelrode. Il me semble important de signaler aux amateurs les deux races que forme cette espèce par rapport à la longueur des élytres déterminée d’après celle du corselet. Dans l'une, les élytres ne sont que de la longueur du corselet ; dans l’autre, elles sont sensiblement plus longues. C’est à cette dernière race qu'appartiennent d’ordinaire les individus les plus déve- loppés. L'espèce suivante offre les mêmes particularités. 334. L. Elongatum ; Linn. L'espèce la plus répandue du genre. Comme la précé- dente, elle se divise en deux races ayant pour caractère distinctif la longueur différente des élytres, toujours com- parée à celle du corselet. En outre, les élytres de la pré- sente espèce fournissent un caractère à subdivision tiré de la répartition de leurs couleurs, la prédominante étant tantôt le rouge, tantôt le noir. J'ai eu l’idée de former pour les variétés de cette espèce, afin d'apporter quelque ordre à leur classement, un tableau répartitif que je com- munique ici à mes honorés collègues. 66 ANNALES I. Élytres plus longues que le corselet. IT. Élytres de la longueur du corselet. Chacune de ces deux races peut se subdiviser comme suit : A. Élytres rouges à base noire (le tiers environ : la grande majorité des individus — type de l'espèce). B. Élytres noires à extrémité rouge (le quart environ). C. Élytres presque entièrement rouges, le noir se trouvant réduit à un simple liseré à leur base. Dans une sous-variété , le noir disparait tout-à-fait; bien plus, le rouge envahit tout le corselet et s'étend même sur une partie de la tête. D. Élytres presque entièrement noires, le rouge ne formant plus qu'un liseré à leur extrémité. 335. L. Fulvipenne ; Grav. Également très-répandue. Aux deux races dont j'ai parlé à l’occasion des deux espèces précédentes, vient se joindre ici une troisième ; celle qui a les élytres plus courtes que le corselet. Mais leur couleur est beaucoup plus stable que dans la précédente; rouges ou d’un rouge rembruni à large base noire (le quart environ). 336. L. Rufipenne; Gyll. Indiquée par MM. Parys et Chapuis. 337. L. HBentatum ; Kelln. Louvain, rare. 338. L. Multipunctum ; Grav. Citée par M. Chapuis. Environs de Bruxelles d'après M. L. Mors. — Assez rare à Louvain. 339. L. Spadiceum; Erichs. DE LA SOCIËTÉ ENTOMOIOGIQUE BELGE. 67 Louvain, un seul. 340. L. Angusticolle ; Boisd. et Lacord. 341. L. Picipes; Erichs. Ces deux espèces sont citées par M. Parys. 342. L. Quadratum ; Payk. Var. A. Pilosum; Grav. Var. B. Terminatum ; Gray. Louvain, Gelrode, Diest, pas rare. 343. L. Punctatum ; Zetterst. Louvain, rare. 344. EL. Filiforme ; Gray. Pas très-rare à Louvain, Gelrode. — Ces trois der- nières espèces sont aussi mentionnées par MM. Parys et L. Mors. 345. L. Pallidum; Nordm. Indiquée par M. Chapuis, rare. 346. L. Longulum ; Gray. Espèce assez répandue. 347. L. Striato-Punctatum ; Kiesenw. Mentionnée par M. Parys. G. SCOPAEUS ; Erichson. 348. 8. Laevigatus; Gylil. Paraît se trouver partout. 349. S. FPumilus ; Heer. MINUTUS: Erichs. Un peu plus rare, mais probablement aussi dans toutes les provinces. 68 ANNALES 350. 8. Minimus; Erichs. Espèce mentionnée par MM. Parys et L. Mors. G. LITHOCHARIS ; Dejean. 351. L. Castanea; Gray. Cette espèce a été prise aux bords de l’Ourthe et de la Vesdre, par M. Chapuis. — Louvain, un seul. 352. L. Fuscula; Boisd. et Lacord. Parait se prendre partout. 353. L. Brunnea; Erichs. Indiquée par M. Chapuis comme très-rare. 354, L. Rufiventris; Nordm. Indiquée par MM. Chapuis et Parys. 355. L. Ferruginea: Erichs. Environs de Bruxelles d’après M. L. Mors. — J'en ai pris quelques individus à Tervueren. 356. L. Melanocephala ; Fabr. L'espèce la plus commune du genre. 357. L. Ochracea ; Grav. 358. L. Obsoleta; Nordm. Deux espèces citées par MM. Parys et Chapuis. G. STILICUS ; Zatreille. 359. St. Fragilis ; Grav. Cette espèce a été trouvée aux environs de Charleroi, par M. Demoulin. 360. St. Rufipes; Germ. DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE BELGE 69 361. St. Subtills ; Erichs. 562. St. Similis, Erichs. Ces trois espèces, plus ou moins rares dans quelques localités, paraissent se rencontrer partout. 363. St. Geniculatus ; Erichs. Mentionnée par MM. Parys et L. Mors. — J’en possède trois individus des environs de Diest. 364. St. Affints; Erichs. Indiquée par MM. Parys et Chapuis. — Tervueren, Anvers. 365. St. Orhbiculatus ; Payk. En abondance partout. G. SUNIUS; Leach. 366. S. Filiformis; Latr. 367. S. Intermedius ; Erichs. 368. S. Angustatus ; Payk. Ces trois espèces se trouvent probablement dans toutes nos provinces. L'Intermedius me parait être la moins fréquente. G. PAEDERUS; Fabricius. 369. P. Littoralis; Grav. C'est l’espèce la plus commune du genre. 370. P. Brevipennis; Poisd. et Lacord. Citée par M. Parys. Environs de Bruxelles, d'après M. L. Mors. — J'en ai pris un seul à Dinant. 70 ANNALES 371. P. Longipennis ; Erichs. Espèce qui parait être plus abondante dans le Brabant que dans les autres provinces. 372. P. Caligatus:; Erichs. Un seul exemplaire à Bruxelles, trouvé par M. Louis Mors. 373. P. Riparius; Linn. 374. P. Ruficollis ; Payk. Ces deux espèces se prennent partout, mais ne sont en général pas abondantes. M. Chapuis fait remarquer que la seconde est assez commune sur les rives de la Vesdre, près Dolhain. STÉNIDES. G. DIANOUS ; Leach. 375. D. Cosrulescens; Gyl!. Espèce mentionnée par MM. Parys et Chapuis. D'après ce dernier, il faut la chercher sous les mousses au bord des ruisseaux d'eaux vives. M. L. Mors rapporte qu'elle a été trouvée par M. Wesmael près de Liége, et à Schaer- beek contre un moulin ; par MM. P. Mors et Ussher au moulin de La Hulpe ; et qu’on la prend aussi près de Hal dans le Halder-Bosch. G. STENUS ; Fabricius. A 376. St. Biguttatus;: Linn. 377. St. Bipunetatus ; Erichs. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 71 378. St. Bimacniatus, Gyll. Espèces qui sont répandues partout. 379. St. Guttula ; Müll. Indiquée par M. Parys. 380. St. Suno; Fabr. Dans toutes nos provinces. 381. St. Asphaltinus ; Erichs. Citée par M. Chapuis. 382. St. Ater ; Mann. Pas très-rare. 383. St. Carbonarius; Gyll. Observée aux environs de Mons, par M. Demoulin. Très-rare. 384. St. Ruralis; Erichs. M. Parys a trouvé cette espèce aux environs de Bruxelles. — Louvain, deux individus. 385. St. Fuphthalmus; Gray. Commune partout. 386. St. Morio : Grav. Indiquée, ainsi que l'espèce suivante, par M. Parys. — Louvain, Gelrode, très-rare. 387. St. Cinerascens ; Erichs. Observée à Mons par M. Demoulin,. et à Bruxelles, par M. L. Mors. 388. Mt. Atratulus ; Erichs. 72 ANNALES Trouvée aux environs de Bruxelles, par M. Parys. — Louvain, rare. 389. St. Incrassatus ; Erichs. Mentionnnée par MM. Parys et Chapuis. 390. St. Foraminosus; Erichs. 391. St. Aemulus; Erichs. J’ai pris ces deux espèces à Louvain, mais très-rare- ment. 392. St. Canaliculatus : Gyll. 393. St. Nitidus; Boisd. et Lacord. Deux espèces mentionnées par M. Parys. 394. St. Pusillus: Erichs. Parait se trouver partout, mais en petit nombre. 395. St. Exiguus; Erichs. Citée par M. Chapuis comme rare. XKYX 396. St. Speculator; Boisd. et Lacord. Abondante partout. 397. St. Providus; Erichs. Citée par MM. Chapuis, L. Mors et Parys. 3908. St. Fossualatus ; Erichs. Environs de Bruxelles, trouvée par M. Parys. 399. St. Aterrimus ; Erichs. Indiquée par MM, Chapuis et Parys. — Louvain, un seul. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 73 400. St. Proditor : Erichs. Louvain, très-rare. 401. St. Argus ; Grav. Parait être rare. Indiquée par MM. Parys et Chapuis. 402. St. Vañfellus; Erichs. Un seul individu a été trouvé par M. Chapuis. 403. St. Fuscipes ; Gravy. 404. St. Cirecularis; Grav. (Micr.) Ces deux espèces se prennent probablement partout. 405. St. Declaratus ; Erichs. CIRCULARIS ; Grav. (Monog.) M. L. Mors a pris un individu à Bruxelles. 406. St Pumilio ; Erichs. Mentionnée par M. Parys. — Tervueren, un seul. XX KA 407. St. Nigritulus; GylL Mentionnée par MM. Parys et Chapuis. 408. St. Campestris; Erichs. Citée par M. Parys. — Louvain, rare. 409. St. Unicolor ; Erichs, 410. St. Opticus ; Gray. Deux espèces prises aux environs de Bruxelles, par M. Parys. B—° 411. St. Binotatus; Ljungh. Espèce que l'on rencontre fréquemment dans le Bra- bant et en Campine. 10 74 ANNALES 412 St. Subimpressus ; Erichs. Environs de Bruxelles, trouvée par M. Parys. Ces deux dernières espèces sont rares dans la province de Liége. 413. St. Leprieuri ; Cussac. Province de Liége. M. Chapuis n’en a encore pris qu'un seul individu. 414. St. Plantaris; Erichs. Observée aux environs de Bruxelles, par MM. Parys et L. Mors. — Louvain, un seul. 415. St. Plancus; Erichs. Parait être rare. Mentionnée par MM. Parys et Chapuis. — Louvain. 416. St. Rustieus ; Erichs. Citée par MM. Parys et Demoulin. 417. St. Tempestivus; Erichs. Assez fréquente à Bruxelles, Tervueren. 418. St. Picipennis; Erichs. Espèce prise par M. Parys aux environs de Bruxelles. 419. St. Subaeneus ; Erichs. GENICULATUS ; Mann. Pas rare dans la province de Brabant. 420. St. Impressus; Germ. Espèce répandue partout. 421. St. Geniculatus; Gray. Rare. M. Chapuis n’en a encore pris qu’un seul indi- vidu. — J'en possède également un des environs de Bruxelles ; il m'a été communiqué par feu Crickx. DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE BELGE, 75 422. St. Flavipes; Erichs. Parait se trouver partout. 423. St. Palastris; Erichs. Indiquée par M. Parys. — J'en ai rapporté un seul de la Campine (Hechtel). 424. St. Fuscicornis; Erichs. Mentionnée par M. Chapuis comme très-rare. 425. St. Pallipes; Grav. Pas rare dans le Brabant; au contraire très-rare dans la province de Liége, au rapport de M. Chapuis. 426. St. Filum; Erichs. M. Parys a pris cette espèce aux environs de Bruxelles, Bal et Turnhout; je l’ai trouvée en grand nombre à Ter- vueren. Rare dans la province de Liége, d’après M. Cha- puis. 427. St. gpretus ; L. Fairm. Trouvée aux environs de Bruxelles par M. Parys. — M. Chapuis n'en a pris qu’un seul. 428. gt. Carinifrons ; L. Fairm. Mentionnée par MM. Parys et Chapuis. Le catalogue de ce dernier n’accuse qu un seul individu. * * 429. St. Tarsalis;, Ljungh. 430. St. Oculatus ; Gray. 431. St. Cicindeloides ; Gray. 432. St. Latifrons ; Erichs. Ces quatre espèces sont abondantes dans toutes les pro- vinces. 76 ANNALES 433. St. golutus; Erichs. Un seul individu a été trouvé à Boom, en 1850, par M. L. Mors. 434. St. Paganus; Erichs. Mentionnée par M. Chapuis. — Tervueren, un seul. 435. St. Contractus ; Erichs. Espèce qui n’a été prise jusqu'ici qu'en Brabant (aux environs de Bruxelles, par M. L. Mors), et en Campine par M. Parys.— Pas rare à Gelrode, plus rarement à Lou- vain. Il faut croire qu'elle se tient de préférence sur les herbes qui croissent dans l’eau, car je l'ai toujours trouvée dans le filet en pêchant aux Hydrocanthares. G. EVAESTHETUS:; Gravenhorst. 436. Æ. Scaber ; Grav. 437. Æ. Ruficapillus ; Boisd. et Lacord. Ces deux petites espèces habitent probablement toutes les provinces ; la seconde un peu moins abondante que la première. OXYTÉLIDES. G. BLEDIUS ; Leach. 438. &. Tricornis; Herbst. Se trouve peut-être partout, mais assez rarement. 439. B. Unicornis ; Germ. Louvain, un seul. 440. B. Fracticornis ; Payk. Assez abondante partout. BE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 77 441. B. Femoralls ; Gyll. 442. BB. Longulus ; Erichs. 443. BB. O@pacus; Block. 444. B. Erraticus ; Erichs. 445, 1. Pallipes; Gray. 446. #8. Atricapillus ; Germ, 447. BB. Nanus; Erichs. 448. x. Dissimilis; Erichs. M. Parys cite ces huit espèces dans son extrait de cata- logue. — J'ai pris à Louvain un seul individu de celte dernière. 449. B. Subterraneus; Erichs. Pas rare à Louvain, Tirlemont. 450. 1. &renarius; Payk. Mentionnée par MM. Parys et L. Mors. — Louvain, deux individus. G. PLATYSTETHUS; Mannerheim. 451. P. Morsitans ; Payk. Var. Pallidipennis ; Panz. Heer. (d’après Redtenb.). 452. P. Cornutus; Gray. Ces deux espèces se prennent partout. — À Louvain, je n'ai jamais rencontré que la variété de la première, et un seul individu femelle à élytres concolores de la se- conde, dont je possède en outre une variété à élytres entiérement testacées. 78 ANNALES 453. P. Nodifrons ; Sahlb. Indiquée par M. Chapuis. 454. P. Capito; Heer. Cette espèce est citée par M. Parys. S’il faut en croire Redtenbacher, elle ne formerait qu'une variété du Plat. Nodifrons qui varie beaucoup dans la ponctuation. G. OXYTELUS; Gravenhorst. * 455. ©. Rugosus ; Fabr. Var. Pulcher; Gray. Commune partout. 456. ©. Insectatus ; Grav. Plus rare que la précédente, mais également répandue partout. Je l’ai constamment trouvée parmi les fourmis sous l'écorce d’arbres morts. 457. ©. Fulvipes; Erichs. Indiquée par M. Chapuis. * * 458. ©. Piceus ; Linn. Espèce assez rare; elle fait même défaut dans la pro- vince de Liége d'après M. Chapuis. 459. ©. Sculptus; Gray. Citée par M. Parys. 460. ©. Sculpturatus ; Grav. 461. ©. Inustus ; Grav. Deux espèces qui paraissent habiter toutes les pro- vinces. 462. ©. Luteipennis ; Erichs. DE LA SOCIÊTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 79 Citée par M. Parys. — Louvain, pas tres-rare. 463. ©. Nitidulus ; Gray. 464. ©. Depressus ; Gray. 465. ©. Complanatus; Erichs. Ces trois espèces sont mentionnées par MM. Parys, L. Mors et Chapuis. — Louvain. 466. ©. Pumilus ; Érichs. Espèce indiquée par M. Chapuis. G. PHLOEONAEUS: Erichson. 467. Ph. Caelatus ; Gray. Citée par M. Chapuis. Environs de Bruxelles, d’après M. L. Mors. — Louvain. 468. Ph, Caesus; Erichs. Citée par M. Parys et Chapuis. G. TROGOPHLAEUS ; Mannerheim. 469. ‘. Bilineatus; Steph. CORTICINUS ; Mann. Indiquée par M. Parys. 470. 7. @hesus ; Kiesenw. INQUILINUS; Erichs. Erichson, dans sa Monographie, rapporte cette espèce comme variété au Trog. Bilineatus, Steph., comme n’en différant que par la couleur des pattes, d’un brun foncé. Kiesenwetter (Stett. Ent. Zeitg.) l'érige de nouveau en epèce. 471. 'T. Riparius; Boisd. et Lacord. Ces deux espèces paraissent se trouver partout. 80 ANNALES 472. TT. Elongatulus ; Erichs. Indiquée par M. Parys. — Rare à Louvain, plus abon- dante à Tervueren. 473. NW. Fuliginosus ; Gray. Rare. Citée par M. Chapuis. — Un seul aux environs de Tirlemont. 474. "Œ. Corticinus ; Gray. Citée par M. Chapuis. — Je lai trouvée en différentes localités, mais toujours en petit nombre seulement : Lou- vain, Diest, Tirlemont, Tervueren. 475. TT. Pusillns:; Grav. CORTICINUS ; Boisd. et Lacord. M. Parys mentionne cette espèce. — Un seul à Lou- vain. 476. "Æ. Fenellus; Erichs. Louvain, un seul individu. 477. '#. Longipennis ; Fairm. Espèce très-rare en Belgique; elle a été trouvée à Verviers par M. Chapuis, et à Poleur par M. Parys. G. ANCYROPHORUS ; Æraatz. 478. A. Fiexuosus ; Fairm. Encore une espèce peu connue; elle est indiquée dans le catalogue de M. Parys, et M. Chapuis la signale aux . environs de Verviers. COPROPHILIDES. G. COPROPHILUS ; Zatreille. 479. ©. Strlatulas; Fabr, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 61 Probablement partout, mais pas très-abondamment. G. DELEASTER ; Erichson. 480. D. Dichrous; Grav. Cette espèce a été prise dans la province de Namur (à Rhisnes, par M. L. Mors) et de Liége, par MM. Parys et Chapuis. Ce dernier rapporte qu’elle est même assez com mune au printemps dans les vallées de la Vesdre et de la Meuse. G. SYNTOMIUM; Curtis. 481. S. Aeneum; Müll. J'ai pris, une seule fois, quelques individus de cette espèce aux environs de Louvain, dans les prairies vers Vlierbeek. Une circonstance assez singulière, et qui me parait digne d’être rapportée ici, a accompagné cette dé- couverte. En fouillant par une chaude matinée du prin- temps, au pied d’un tas de terre tourbeuse tout couvert de mousses et déposé à un endroit marécageux, je m’em- parai d’un insecte que je reconnus pour appartenir à la famille des Staphyliniens, et dont la couleur d’un bronze brillant me fit penser involontairement à l’espèce en ques- tion. En continuant mes fouilles avec une nouvelle ar- deur, j'avais mis à découvert plusieurs galeries creusées par les taupes, crapauds, etc., et c’est aux parois lisses de l’une d'elles et à proximité de son orifice, que plusieurs de ces insectes se tenaient accrochés. 11 82 ANNALES PIESTIDES. G. PROGNATHA ; ZLatreille. 482. P. Quadricornis ; Kirby et Spence. M. Parys mentionne cette espèce dans son catalogue. M. L, Mors a pris deux individus à Bruxelles sous l'écorce d’un peuplier. M. Bouillon aussi l’a trouvée près de cette ville. PHLOEOCHARIDES. G. PHLOEOCHARIS ; Mannerheim. 483, Ph. Subtilissima ; Mann. Citée par M. Chapuis. Environs de Bruxelles, d’après M. L. Mors. OMALIDES. G. ANTHOPHAGUS ; Gravenhorst. 484. A. Armiger ; Grav. Indiquée par M. Parys. 485. A. Carabhoides; Linn. TESTACEUS ; Boisd. et Lacord. Environs de Bruxelles, au rapport de M. Louis Mors. M. Chapuis rapporte à l’égard de ces deux espèces que la premiere est plus commune que la seconde, et qu'on trouve l’une et l’autre en été sur le mélèze, entre Ver- viers et Dolhain. 486. 4. Abbreviatus; Fabr. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 83 487. A. 'restaceus ; Mann. CARABOIDES ; Boisd. et Lacord. 488. À. Praeustus ,; Müll. M. Parys cite ces trois espèces. — Je possède de cette dernière un seul individu pris aux environs de Louvain. G. LESTEVA; Latreille. 489. L. Bicolor; Fabr. Citée par MM. L. Mors, Parys et Chapuis. — Un seul à Louvain. 490. L. Pubescens; Mann. Dans toutes les provinces. 491. L. Punctata; Erichs. Mentionnée par MM. Parys et L. Mors. M. Chapuis la dit rare. G. ACIDOTA ; Kirby. 492. A. Crenata ; Fabr. Indiquée par MM. Parys et L. Mors. 493. A. Cruentata:; Mann. M. Chapuis a pris cette espèce une seule fois en octobre sous la mousse au pied d’un arbre, à Verviers. G. OLOPHROM ; £richson. 494. ©. Piceum ; Gyll. Indiquée par MM. Parys et L. Mors. Assez rare dans la province de Liége au rapport de M. Chapuis, qui en a pris quelques individus dans les bruyères de Jehanster. — Pas très-rare à Louvain et à Tervueren. 94 ANNALES 495. ©. Fuscum; Erichs. Citée par M. Parys. Environs de Bruxelles, d'après M. L. Mors. 496. ©. Assimile; Payk. Louvain, deux individus. G. LATHRIMAEUM; Erichson. 497. L. Melanocephalum; [llig. Citée par M. Chapuis. Environs de Bruxelles, d'après M. L. Mors. — Louvain, assez rare. 498. L, Luteum; Erichs. 499. L. Atrocephalum; Gyl!. Deux espèces mentionnées par MM. Parys el Chapuis. G. OMALIUM ; Gravenhorst. 500. ©. Rivulare ; Payk. C’est l'espèce la plus abondante du genre. 501. ©. Fossulatum ; Erichs. Citée par M. Parys, ainsi que les deux suivantes. 502. ©. Nigrum; Gray. 503. ©. Pygmaeum ; Payk. 504. ©. Caesum; Gray. Indiquée par M. Chapuis. 505. ©. Minimum ; Erichs. Rarement aux environs de Mons, où elle a été observée par M. Demoulin. M. Parys la mentionne également. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 8s 506. ©. Florale ; Payk. Pas rare. Se trouve probablement dans toutes les pro- vinces. 507 ©. Striatum ; Gray. Indiquée par MM. L. Mors, Parys et Chapuis. 508. @. Testaceum ; Erichs, Très-rarement dans la province de Liége d’après M. Chapuis. Mentionnée aussi par M. Parys. 509. ©. Concinnum ; Marsh. Citée par M. Chapuis. Rare à Mons, au rapport de M. Demoulin. — Louvain. G. XYLODROMUS; Heer. 510. X. Deplanatus; Gyll. Espèce indiquée par M. Chapuis. — Un seul à Ter- vueren. 511. X. Planus; Payk. Rare dans la province de Liége d’après M. Chapuis. — Louvain, un seul. G. PHLOEONOMUS ; Heer. 512. Ph. Moniiicornis; Gyll. Espèce citée par M. Parys. 513. Ph. Lucidus ; Erichs. Se trouve partout. mais en petit nombre. 514. Ph. Pusillus ; Gray. Citée par M. Chapuis comme rare. -— Louvain, Ter- vueren. 86 ANNALES G. CORYPHIUM; Kirby. 515. ©. Augusticolle ; Steph. BOREAPHILUS BREVICOLLIS ; Halid. MACROPALPUS PALLIPES ; Cussac. Cette espèce rare est la même que celle décrite par M. Wesmael sous le nom de Harpognathus Robynsi (Re- cueil encyel. belge 1,119. Journal de l'institut 1854, 76.) Elle n’a été trouvée jusqu'ici qu'aux environs de Bruxel- les. (Note de M. L. Mors.) G. ANTHOBIUM ; ZLeach. 516. A. Florale ; Grav. Aux environs de Bruxelles, d'après M. L. Mors. 517. À. Triviale ; Erichs. FLORALE ; Boisd_ et Lacord. 518. A. Nigrum; Erichs. 519. A. Limbatum; Erichs. Ces quatre espèces sont citées dans le catalogue de M. Chapuis. 520. A. Ahbdominale; Grav. 521. A. Ophthalmieum; Payk. 522. A. Scutellare ; Erichs. Trois espèces indiquées par MM. Parys et Chapuis. La dernière parait être assez peu répandue; j'en possède trois individus de Louvain et un de Diest. M. Chapuis aussi n'en mentionne qu'un seul. M. L. Mors la signale aux environs de Bruxelles. 523. A. Sorbi; Gyll. OPHTHALMICUM ; Grav. Un peu plus abondante que la précédente. Citée par DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 87 MM. Parys et Chapuis, ainsi que la suivante. — Je Pai prise à Louvain, Diest, Anvers. 524. A. Minutum; Fabr. 925. A. Adustum; Heer. Cette espece a été trouvée par M. Parys aux environs de Bruxelles, et par M. Chapuis dans la province de Liége (un seul individu). M. Demoulin aussi l'a observée en Belgique, au rapport de M. Fairmaire. 526. A. Anale; Erichs. ; Deux individus à Louvain, et un à Tervueren. 527. A. Longipenne ; Erichs. 328. A. Oblitum ; Fairn. Ces deux espèces sont indiquées par M. Chapuis, la se- conde est rare (un seul exemplaire). PROTEINIDES. G. PROTEINUS ; Zatreille. 529. P. Brachypterus ; Fabr. N'est point rare dans les champignons. 530, P,, Brevicollis ; Erichs. 531. P. Afomarius ; Erichs. Plus rares que la précédente. Elles sont indiquées par MM. Chapuis et Parys. 552. P. Macroptesus ; Gyl!. Espèce citée par M. Chapuis. 83 ANNALES G. MEGARTHRUS ; Æirby. 533. M. Depressus; Payk. 534. M. Denticollis; Beck. Espèces assez rares, surtout la première. Mentionnées par MM. Chapuis et Parys. 535. M. Sinuatocollis: Boisd. et Lacord. Indiquée par M. Chapuis. 536. M. Hemipterus; [ilig. L'espèce la moins rare du genre, au moins dans le Brabant. Plus rare dans la province de Liége, où M. Cha- puis n’a encore trouvé qu’un seul exemplaire. G. PHLOEOBIUM; Dejean. 537. Ph. Ciypeatum,; Müll. Se trouve probablement partout, mais rare. G. MICROPEPLUS ; Latreille. 538. M. Porcatus; Fabr. Moins rare en Brabant que dans la province de Liége. 539. M. Fulvus; Erichs. Deux individus à Tervueren. 540. M. Staphylinoides ; Marsh. Espèce citée par M. Parys. Environs de Bruxelles, au rapport de M. L. Mors. "90006. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 89 DES ESPÈCES MONOMORPHES ET DE LA Parthénogénèse chez les insectes. En histoire naturelle le fait doit primer toute théorie. Quelque étrange, quelque exceptionnelle qu’une obser- tion puisse paraitre, la science en est l’historien fidèle et les faits qui contredisent une théorie, une loi, sont souvent plus importants à étudier que ceux qui la con- firment. Ces réflexions me sont suggérées par la forme que la reproduction affecte chez certains insectes et qui paraît en opposition directe avec la loi de la génération. Réaumur est le premier qui ait constaté d'une manière positive des faits de cette nature. Depuis, un grand nombre d'entomologistes ont cité des faits analogues. Longtemps, malgré l'autorité des noms, malgré la certi- tude des observations, la science les avait négligés en partie et en partie niés. — Mais il était impossible de persister dans cette voie, et dans les derniers temps, les recherches de nos physiologistes les plus célèbres ont donné raison aux observateurs anciens. 90 ANNALES J'ai pensé qu’il serait intéressant de résumer ici d’une manière générale les modes exceptionnels, tels qu'ils sont connus aujourd hui, de la génération chez les insectes. Il va de soi que je ne me fonde pas sur des observations qui me sont propres; je ne fais que résumer l’état de nos connaissances sur ce point. Je me tiendrai autant que possible au point de vue entomologique. Je n’entre- rai sur le terrain de la physiologie et de l’embryologie comparée que pour autant quil y ait nécessité absolue. Comme les faits que j exposerai doivent être regardés comme contradictoires à la loi de la génération, il est utile de résumer d'abord celle-ci en quelques mots. L'espèce est deutomorphe, c'est-à-dire, composée d'in- dividus qui revêtent deux types différents. Ces types, souvent similaires, quelquefois très-dissemblables, s'ap- pellent les deux sexes, les mâles et les femelles. Les mâles sont des individus qui produisent par des organes spéciaux un liquide contenant des sperma- toïdes. Les spermatoïdes sont une formation sui generis, spécifique; ce sont de petits filaments microscopiques qui possèdent un mouvement vibratoire au moyen du- quel ils sont doués d'une certaine locomotion. On les avait pris dans le temps pour des êtres orga- niques et on les avait appelés animaux spermatiques. Ces spermatoïdes ne se forment jamais que dans les organes mâles, et tous les organes males de tous les ani- maux pubères produisent des spermatoïdes. Les femelles sont des individus qui produisent, dans des organes particuliers, des cellules ou vésicules, en- tourées d’une substance granuleuse, et enfermées avec celle-ci dans une membrane commune, plus où moins sphérique ; cette sphère, qui s'appelle le vitellum, s’en- toure d'un liquide indifférent et est enfermée avec lui DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGE 91 dans une capsule qui se durcit chez les uns, et qui reste à l'état de membrane chez les autres ; c’est cette capsule avec son contenu qu’on appelle l'œuf. Ni les mâles seuls, ni les femelles seules ne peuvent reproduire l'espèce. La reproduction de ceile-ci est le résultat du concours des deux sexes. Ce concours consiste à pourvoir à la rencontre du vi- tellum avec les corps spermaioïdes. Le temps et l'endroit où cette rencontre a lieu différent autant que possible dans les différentes classes d'animaux. Elle est intra-utérine chez les vertébrés mammifères ; elle est extérieure et coïncide avec la ponte chez les ba- traciens ; elle est antérieure à la formation de l’albumine et de la coque de l'œuf chez l'oiseau. Elle se fait quelques jours apres la ponte des œufs chez les poissons. Cette rencontre de l'œuf avec les spermatoïdes constitue la fructification. Chez les insectes, la fructification de l’œuf se fait dans la partie inférieure de l’oviducte. Chez tous les insectes, le liquide spermatique du mâle se dépose, pendant la copulation, dans une vésicule ou poche particulière qui est une dépendance de l'oviducte de la femelle. C'est en passant devant louverture de cette poche que les œufs sont fructifiés, chacun à son tour. Comme l’œuf de l'insecte s'entoure de sa coque chiti- noïde longtemps avant la ponte, il se trouverait au mo- ment de sa fructification fermé aux spermatoïdes, si la nature n'avait pourvu à cette difficulté par une or- ganisation spéciale : les œufs de tous les insectes pré- sentent une surface légèrement ombiliquée et une surface plus ou moins arrondie. L'œuf pondu est fixé sur la dernière; la première reste en haut et libre. Sur cette surface de l'œuf, que nous pourrions appeler su- 92 ANNALES périeure, se trouve une série de petits canaux qui de la périphérie de l'ombilic convergent vers son centre, y présentant des ouvertures internes et ayant leur ouver- ture extérieure dans la périphérie. L'ensemble de ces canaux qui ressemble aux rayons d'une roue s'ap- pelle le micropylé ou l'appareil micropylique. La fructification de l'œuf d'insecte se fait donc par la pénétration des spermatoïdes à travers les canaux micro- pyliques. Nous rencontrerons deux grandes exceptions à cette loi. | 4° Il y a des espèces composées d'individus ne différant en rien les uns des autres, mais dont chacun est apte à la reproduction de l'espèce. Sans être de vraies femelles, ces individus en ont tous les dehors ; ils pondent des œufs, des larves vivantes; ils sont même vivipares dans quelques cas, sans qu'il y ait intervention de sperma- toïdes. Les noms d'espèce monomorphe ou gynécogéné- tique indiquent cette manière d’être. 20 Il arrive quelquefois dans une espèce deutomorphe qu'une femelle ponde des œufs viables sans que ces œufs aient été fructifiés par un accouplement préalable. On appelle ces femelles parthénogénétiques; si leur descendance reste purement mâle, androgénétique ; pure- ment femelle, gynécogénétique. I est clair que l’andro- sénésie doit s'arrêter tout court, car jamais des mâles ne peuvent produire par eux seuls. Mais il est possible qu’une ponte gynécogénétique contienne des individus qui continuent à se reproduire par parthénogénèse ; dans ce cas, il survient une troisième exception, l’espèce deuto- morphe forme une race monomorphe. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 93 EX — APHIDIENS. Les observations de Réaumur, Bonnet, de Geer et autres, avaient déja démontré qu'on ne rencontre de mâles chez les pucerons, ou Aphidiens, que vers l’au- tomne. — On voit vers cette saison des accouplements qui sont suivis de la ponte. — Les œufs hivernent et produisent au printemps une couvée d'individus uni- formes ; on ne peut distinguer parmi eux ni mâles ni femelles, et chaque puceron, sans accouplement, com- mence à produire des jeunes vivants, qui à leur tour produisent une génération nouvelle. Ces générations vivipares se suivent jusqu'à l'au- torane où la ponte vivipare contient des mâles et des femelles. — Alors un accouplement des deux sexes a lieu et est suivi d’une ponte d'œufs. Il n’y avait point possibilité de mettre en doute ces ob- servations. — Bonnet, et d’autres observateurs après lui, ont même isolé tous les individus, et constaté jusqu'à neuf générations vivipares, sans quil y eüt apparence de mâle ni possibilité d’accouplement. Kyber est allé plus loin. — Il a isolé, comme Bonnet, les individus, mais, à l’approche de l'hiver, il les a internés et les a fait vivre à une température d'été. Pendant un laps de quatre ans, plus de cinquante générations, toutes vivipares, se suivirent sans que des mâles apparussent. Je ne trouve nulle part d’observateur qui ai fait la contre-partie des observations de Bonnet et de Kyber: 94 ANNALES il serait fort intéressant de savoir si les pucerons vivi- pares, placés dans une glacière vers les mois de juin et de juillet, deviendraient vivipares comme en automne. Dernièrement, M. de Heyden, de Francfort, eut l'occa- sion d'observer en automne une colonie d'une espèce de pucerons trés-grands, celle du chêne, Lachnus quercus ; il assista à la naissance d’un mâle vivant, il vit tous les autres pucerons accouplés avee des mâles analogues ; il en conclut, pour ceite espèce, que la dernière production vers l'automne est composée de mâles qui servent à fructifier et à rendre ovipares des individus jusqu'alors vivipares. Il est possible que les choses se passent de cette ma- nière chez le Lachnus quercus. — Chez d’autres espèces, on peut distinguer vers l’automne trois formes d’indi- vidus : la forme vivipare qui a persisté pendant l'été ; puis des mâies et des femelles. L’accouplement n'a lieu qu'entre les males et les femelles, et les femelles seules deviennent pondeuses. M. Leuckart, professeur à l'Université de Giessen, à l'ouvrage duquel j’emprunte le plus grand nombre des faits que j'expose, a fait des recherches anatomiques. Il constate que les organes sexuels des femelles pré- sentent la forme normale, comme elle se rencontre chez les femelles des insectes en général: — conduit com- mun, fourni d'une chambre ou vésicule de dépot, se divisant d'abord en deux comme un Y majuscule, chacune des deux branches se subdivisant plus tard en deux, trois, quatre et même cinq parties ovariques sous forme d'autant de culs-de-sac appelés digitations. M. Leuckart constate chez les femelles, après l’accou- plement, la présence d'une grande quantité de sperma- toïdes qui remplissent la poche de dépôt et leur absence DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 95 complète dans les organes, chez ces mêmes femelles, à l'état de virginité. Chez les individus vivipares, M. Leuckart trouve les organes de gestation en correspondance complète avec les organes des femelles; seulement l'oviducte est sans chambre de dépôt, il constitue un canal sans appendice. Il y a donc génération sans accouplement chez les Aphidiens vivipares; il y a génération normale chez les Aphaidiens ovipares. La dissection anatomique démontre sans l'expliquer ce phénomène si curieux d'une génération ovipare sui- vie d'une série de générations vivipares dans une même espèce. Les individus vivipares ne sont évidemment pas des femelles dans le sens propre du mot; — ce sont des nourrices intermédiaires (Steenstrup). L'espèce a comme véritables représentants les mâles et les femelles de lautomne. — L'observation du simple fait a été élevée au fait scientifique par les recherches anato- miques ; l'absence de l'organe de dépôt pour la matière spermatoïde chez les individus vivipares indique tout bonnement que, selon le sens de la nature, ces individus sont destinés à procréer sans le concours des mâles. Mais comment se fait-il que le monomorphisme se change en deutomorphisme par une simple influence de tempé- rature, et qu'après cinq, six, sept, huit, douze généra- tions invariablement uniformes, il se produise deux for- mes différentes, des mâles et des femelles ? 96 ANNALES XX. — COCCIDIENS ET CHERMES. Les Cochenilles ou Coccidiens forment un groupe d'insectes qui se rapprochent beaucoup, par leur or- ganisation, des pucerons. Les deux groupes possèdent des formes intermédiaires qui rendent fort difficile de poser une démarcation précise entre eux. Cepen- dant, la génération des Coccidiens est fort distincte de celle des pucerons. On n’a rien découvert chez eux jusqu’à présent qui se rapproche d’une mutation de génération. Cette troisième forme d'individus que nous avons rencontrée chez les pucerons et qui est vivipare ne trouve rien d’analogue chez les coche- nilles. Les espèces des Coccidiens sont deutomorphes; les mâles ailés ressemblent beaucoup aux mâles des pu- cerons, mais leur femelle s'en écarte beaucoup par cette espèce de bouclier qui la recouvre entièrement ; elle reste fixée sans mouvements sur les feuilles et sur les bourgeons des plantes, où elle apparait comme une protubérence squameuse. Les femelles sont ovipares; on les rencontre pendant tout l'été et dans les serres, pendant tout l’hiver. Elles ont une existence pro- longée, et pondent à peu près continuellement pen- dant toute leur vie. Les males dont la découverte est due à Réaumur ont une existence excessivement éphémère et paraissent à l’ordinaire tout au commen- cement du printemps. Leur découverte avait fait croire à une seule fructification qui servait d’explica- DE LA SOCIÊTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 97 tion à la ponte d'œufs spermatifiés pour le reste de l’an- née. Îl est possible qu'il y ait des espèces ou même des genres où réellement les choses se passent de cette manière; mais il y en a d’autres où nous rencontrons des pontes évidemment parthénogénétiques. Leiding avait déjà fait remarquer que chez Leucamium hespe- ridum les femelles, même les plus petites. c’est-à- dire les plus jeunes, portent pendant l'hiver les ovaires remplis d'œufs; que ces œufs se développent généra- lement sans qu’on puisse rencontrer dans leur poche de dépôt des traces de spermatoïdes. Ces individus que Leuckart regarde comme des femelles, ct nulle- ment comme des nourrices, sont le produit de la ponte de femelles fructifiées au printemps, mais qui se trou- vent forcément dans un état de virginité à cause de l'absence des mâles à la période de leur développe- ment. La distinction intime entre les «nourrices » et les femelles véritables dépend de leur développement ; pendant que les femelles réelles proviennent d'œufs et en produisent, les nourrices en proviennent bien aussi, mais produisent des germes au lieu d'œufs. La nature du germe est de procéder d’une simple vésicule, andis que l'œuf est un produit composé de vésicules cap- sulées l’une dans l’autre. Dans les genres Aspidatus et Leucamium, les fe- melles de l'arrière saison pondent et produisent par parthénogénèse, d'après M. Leuckart. Elles nesont pas vivipares, comme chez les Aphidiens ,mais elles ne sont pas ovipares non plus dans le sens ordinaire du mot. Le développement embryonaire commence déjà dans l'ovaire de la mère. Il y a des espèces chez les- quelles les œufs pondus sont murs pour l’éclosion. Il 13 98 ANNALES y en a d'autres chez lesquels la vie embryonaire n’est pas toul-à-fait aussi avancée. Les femelles du genre Cocus, au contraire, se trou- vent toujours fructifiées. La poche de dépôt contient des spermatoïdes. La fructification des œufs se fait antérieurement à la ponte, avant et pendant qu'ils sont encore contenus dans les digitations ovariques. IIT. — HYMÉNOPTÈRES. Abeilles. L’abeille est le seul insecte qui ait été réduit à l'état de domesticité. — Le miel et la cire sont deux pro- duits d’une importance commerciale fort considé- rable. Il n'est donc pas étonnant que lapiculture soit répandue dans toutes les communes agricoles de l'Eu- rope. Elle remonte à la plus haute antiquité et a eu toujours l’avantage d'attirer l'attention de ceux qui se sont occupés des « merveilles de la nature. » On pourrait croire, dès lors, que la génération de cet insecte a été observée et approfondie depuis long- temps ; il n’en est pourtant rien. Les derniers vingt ans ont seuls entrepris et ont cette fois heureusement terminé celle tâche. Tout le monde sait que les abeilles vivent en so- ciété. La ruche contient des individus de trois formes différentes : La reine ou pondeuse qui est la femelle par excel- lence— les ouvrières — et les mâles. En apparence, l'espèce de cet insecte est trimorphe:; DE LA SOCIÊTÉE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 99 en réalité, cependant, ouvrières et reines sont femelles; mais développées par la nutrition dans un sens diffé- rent. Tandis que chez la pondeuse lexubérance énorme des ovaires grossit le ventre et diminue le dé- veloppement des organes de digestion, de locomotion et de défense; chez les ouvrières, au contraire, les ovaires restent à un état presque rudimentaire et le développement de l'individu se fait dans le sens de la locomotion, de la mellification et de la défense. Il est aujourd'hui parfaitement prouvé que ce déve- loppement en sans inverse se fait par la seule in- fluence d'une nourriture différente : les larves des ou- vrières el des mâles se nourrissent de miel; les larves des reines, d’une substance particulière, qui n'est pas comme le miel un produit de sécrétion, mais le chyme régurgité des ouvrières. A différentes reprises, on a changé des larves de cellule; on a pris la jeune larve dans le grand lit des- tiné à la pondeuse future, on l’a placée dans le lit d’une ouvrière et vice-versa. La larve ouvrière s’est toujours développée régulièrement comme une larve de pondeuse ; la larve de pondeuse s'est toujours développée régulièrement en ouvrière. Il ne peut ainsi resler aucun doute sur l'identité sexuelle des ou- vrières et de la reine. Les organes sexuels des ouvrières ne restent pas seulement non développés, mais la formation exté- rieure en est telle que l’accouplement devient impos- sible, et que la virginité est pour elles un état infran- chissable. Au printemps les larves éclosent. Quand une pondeuse s’est développée à Pétat d’insecte parfait, elle sort de la ruche et se met à voler. 100 ANNALES Dans ce voyage, elle est suivie d’un nombre consi- dérable d'ouvrières et de tous les jeunes mâles. Son vol n'est pas d'une longue durée; bientôt elle s’asseoit; alors une bataille commence entre les mâles ; ces che- valiers se tuent bel et bien; et le vainqueur du tour- nois obtient la dame pour récompense. Mais pour lui aussi la mort est proche, ses noces le conduisent au tombeau ; il ne peut quitter sa belle, qu’en s'arrachant une partie des organes mâles, et le pénis reste dans l’oviducte. Cet arrachement devient la cause de sa mort, mais il a la consolation d’avoir une garantie de fidélité posthume : la porte par laquelle il est entré seul, reste fermé pour toujours. Il est donc possible de distinguer déjà à l'extérieur une femelle fructifiée d’une femelle vierge. Une fois fructifiée, la pondeuse retourne, soit à la même ruche, soit à une nouvelle demeure. Ses ou- vrières commencent à construire des cellules, à les remplir de miel. La femelle fructifiée se mit à pondre. Sa vie dure jusqu’à quatre ans, pendant lesquels elle développe continuellement des œufs; et l’unique ac- couplement suffit à la fructification des œufs pendant tout ce temps; la poche de dépôt se trouve remplie de spermatoïdes en quantité suffisante pour en four- nir au fur et à mesure, pendant sa vie. Si l’on calcule la grandeur de la poche de dépôt et le volume des spermatoïdes, on trouve qu'elle peut contenir vingt-cinq à trente millions de ces filaments. Or, si on suppose qu’en réalité il n’y ait que la moitié de ce nombre, si on réfléchit qu'à la fruc- üfication de chaque œuf, il suffit de six à huit fila- ments, on trouvera que, pour des cas normaux d’une vie de trois à quatre années, la provision doit être suf- BE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 101 fisanfe en prenant une ponte normale annuelle de cent cinquante à deux cent mille œufs ; trois à quatre ans sont une existence moyenne pour une pondeuse. Il y a des exemples authentiques qu'une pondeuse a vécu sept ans, et qu’elle est restée pendant ces sept années bonne et normale pondeuse. La ruche est donc habitée régulièrement par une race amazone; les males n’y apparaissent que d'une manière éphémère; la propagation de l'espèce repose sur le produit d'un seul mäle et d'une pondeuse fe- melle unique. Les ouvrières servent à caser el à nour- rir les larves. Voilà l’état régulier de la génération et de la vie des abeilles. Reines androgénétiques. Huber avait parlé déjà d’un phénomène exception- nel qui se produit quelquefois : il y a des femelles qui d’emblée sont androgénétiques ; il y en a d’autres qui le deviennent par l’âge. Pour l'éleveur, cette exception a un intérêt pécu- niaire. La production des mâles seuls détruit l'avenir de la ruche, et le miel est consumé en pure perte. — Il y avait donc un intérêt matériel à observer ; on est parvenu bientôt à constater que l’androgénétisme de la femelle coïncidait avec deux causes probables : les pondeuses androgénétiques présentaient un défaut quelconque aux ailes, qui les rendait inaptes au vol, — ou, si ce défaut n’existail pas, leur éclosion dalait de l’arrière saison. Dans les deux cas, on constata l’ab- sence des signes extérieurs de fructification ; le con- duit séminal n’était bouché par aucune trace de pénis. La pondeuse n’est jamais fructifiée à l’intérieur de 102 ANNALES la ruche; or, comme, dans le premier cas, la femelle, par un défaut de conformation des ailes, n'a pu voler, n’a pu avoir quitté la ruche, ni y être rentrée; comme, dans le second cas d’une éclosion tardive, l'absence des mâles a rendu tout accouplement impos- sible, — les éleveurs arrivèrent à cette conclusion : les femelles androgénétiques sont vierges. C'est-à-dire, l'androtokie est le résultat de la par- thénogénèse. Et en renversant le théorème, la pondeuse non fruc- üfiée produit une descendance exclusivement mâle. Cela posé, il était facile d'expliquer le phénomène d’androtokie accidentelle. Comme elle n’a été re- marquée que chez des femelles vieilles et dont l’ac- couplement remonte à deux ans au moins, on s'est cru autorisé à supposer qu'elle était occasionnée par épuisement de la provision de spermatoïdes. Il était naturel dès lors de supposer que l'œuf non fructifié, celui qui n'avait pas été visité par un spermatoïde, se développät comme larve mâle. Un pasteur de Silésie, Dzierson, le plus ingénieux, le plus naturaliste de tous les apiculteurs d'Allemagne et même d'Europe, avait contribué à élucider la ques- tion jusqu'à ce point. Il alla plus loin, et, avec une in- tuition propre au génie, il émit, en 1845, l'hypothèse suivante : Tous les œufs qui se développent dans les ovaires de l'abeille pondeuse sont viables: ils sont viables sans fructification aucune : lout œuf non fructifié est mâle, la spermatisation le rend femelle. Il semblait bien difficile de donner rang d’axiome à celte hypothèse, de démontrer, même pour l’histoire naturelle, que, chez la femelle normale fructifiée, les DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 103 œufs qui produisent des mäles ne participent pas au contenu de la poche de dépôt, et que les sperma- toaires sont réservés exclusivement aux œufs femelles. Car dans la forme extérieure des œufs, aucune diffé- rence appréciable ne peut se montrer. Vers cette époque, on introduisit en Allemagne la- beille italienne. C’est une variété assez marquée, qui, sans constituer une espèce particulière, se distingue comme race par une coloration plus claire de l’abdo- men (Apis melhfica, var. Ligurica).On s'en servit pour croiser l'abeille allemande. La descendance croisée des pondeuses italiennes se trouva race pure italienne pour les mâles; elle se montra évidemment bàlarde pour la descendance femelle, ouvrières aussi bien que pondeuses. C'était là une démonstration évidente; l'hypothèse de Dzierson devenait axiome. L'histoire naturelle pouvait être satisfaite; mais il restait fort désirable que ces faits à l’état d’observa- tion fussent contrêlés par des recherches anatomiques et microscopiques. En 1855, M. Leuckart, dans le travail duquel je puise largement, reçut une abeille pondeuse chez la- quelle le baron de Berlepsch avait observé une ponte exclusivement mâle. M. de Berlepsch lui écrivait : « J'ai fait développer exprès dans trois ruches bien peuplées quelques reines ou pondeuses italiennes vers la fin de septembre de l’année passée. Elles sor- ürent très-tard en octobre, et ne purent être fructi- fiées, parce que. à cette saison, il n'existait plus de mâle ; deux périrent, malheureusement, à cause du froid intense ; une seule hiverna. Jai examiné hier. 104 ANNALES Aer mars, la ruche; et voici déjà cent mâles italiens éclos et quinze cents cellules remplies de pontes males. » (Quand la chrysalidation commence, les cellules des mâles sont fermées par un couvercle convexe, tandis que les cellules des ouvrières se ferment par un cou- vercle plat. Il est donc aisé de distinguer les deux sexes avant leur éclosion.) La pondeuse était allée de cellule en cellule, elle avait pondu dans les cellules destinées aux ouvrières, mais sa descendance était uniformément mâle. Cette pondeuse arriva vivante à Giessen. M. Leu- ckart raconte qu'il procéda à la dissection de cet individu non sans quelqu’émotion; il sentait qu'il avait devant lui une preuve contre l’axiome de la physiologie : pas de développement embryonaire sans fructification préalable, Il trouva chez cette pondeuse androgénétique les organes sexuels dévelop- pés avec la même prépondérance que chez les pon- deuses fructifiées. Ses ovaires contenaient des œufs d’une maturité différente. Il ne pouvait douter un moment qu'il avait devant lui une femelle réelle et nullement une nourrice. Les œufs étaient fournis de l'appareil micropylique; la poche de dépôt existait, elle avait sa grandeur normale. « Dès que j'eus enlevé le réseau trachique qui l'entoure, dit M. Leuckart, je la reconnus claire et transparente comme une goutte d'eau, et le microscope démontra labsence complète de toute trace de spermatoïde. La même absence se montrait dans l’oviducte et dans l'ovaire.» La pondeuse androgénétique n'avait pas été fruc- tifiée. Elle avait pondu des œufs qui n'avaient pro- duit que des males, comme l'avait constaté M. de Ber- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 105 lepsch, et le développement de ces œufs avait eu lieu sans le concours de spermatoïdes. M. Leuckart cite encore deux autres cas parfaite- ment analogues que je passe sous silence. Une quatrième el une cinquième dissections se rapportent à des cas d’androtokie accidentelle. Je veux traduire littéralement : « M. Kehrhabhn, orga- niste à Dreveskirchen, près de Wiesmar, m'envoya, le 50 juin 1857, une pondeuse avec la lettre sui- vante: « — La reine italienne que vous recevrez a » commencé à pondre vers la fin de juillet 1854. Elle » a été une excellente mère, non seulement par sa » coloration, mais surtout par une fertilité inouie. » Sa descendance était remarquable par sa diligence » et par la grande quantité de son miel. Après l’éloi- » gnement de la mère, cette descendance ne créa pas » moins de vingt-neuf berceaux à pondeuses! Mal- » heureusement, la mère devint l’année passée andro- » génétique ; depuis ce temps elle n’a plus pondu un » seul œuf femelle.» — La dissection me fournit ab- solument les mêmes observations que chez les pon- deuses primilivement androgénétique, c'est-à-dire , que malgré mes recherches les plus minutieuses , je ne pus découvrir, ni dans la poche de dépôt, ni dans le reste de l'appareil génital, un seul sper- matoïde. Tout le contenu des poches de dépôt avait donc été épuisé dans un espace de trois ans et cette consommation presque anticipée venail corro- borer d’une manière assez explicite Ja fertilité extra- ordinaire dont parle la lettre. La grandeur de la poche de dépôt était tout-à-fait normale, elle n’était ni vide, ni collabée, mais remplie d’un liquide clair et non granuleux ; les ovaires se montraient fortement 14 106 ANNALES turgescents et étaient remplis d’un grand nombre d'œufs à l’état de maturité, » Ce serait pourtant une erreur, si on voulait géné- raliser ce résultat et regarder l'épuisement de la pro- vision des spermatoïdes comme cause unique de l’an- drokotie accidentelle. Le cinquième cas se rapporte à la dissection d'une pondeuse atteinte accidentellement d’androtokie. Le baron de Berlepsch, qui l'envoie à M. Leuckart, ac- compagne cet envoi des remarques suivantes : « Elle a au moins {rois années d'existence ; elle a été encore très-fertile l’année passée, et elle a encore garni, en avril de cette année, quelques disques d'œufs d’ou- yrières : dans ce moment, elle menace de devenir an- drogénétique ou plutôt elle Pest déjà devenue, car parmi cent cellules dans lesquelleselle a pondu, et qui sont toutes des cellules d’ouvrières, je ne trouve que deux ou trois nymphes femelles et toutes les autres sont mâles. Ce que deviendront les œufs nouvellement pon- dus. je ne peux le dire encore, mais je soupçonne forte- ment qu'il n'y aura là que des mâles.» Cette supposition de M. de Berlepsch s’est vérifiée plus tard, à la dissec- tion. M. Leuckart trouva, dès qu’il eut enlevé le ré- seau trachéique, la poche séminale claire et transpa- rente; au premier aspect, cet organe rappelait la poche de dépôt chez les mères vierges. En lexami- nant avec plus d'attention M. Leuckart découvrit au centre du liquide qu’elle contenait, une petite tache comme un nuage, et quand il l'examina sous le mi- croscope, Il reconnut que cette tache était formée par une agglomération de spermatoïdes doués chacun de son mouvement propre, mais tenant les uns dans les autres comme des poils qui se seraient entrefeutrés. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 107 Ce résultat étonna beaucoup M. de Berlepsch; il aurait cru plutôt à une maladie des spermatoïdes qui aurait occasionné leur mort, qu'a une disposition physique qui devait rendre l'expulsion des sperma- toïdes vivants impossible. Ce résultat devient évident dès qu'on se rend compte du mécanisme. Les sperma- toïdes tenant les uns aux autres par leur vibration, et formant une pelotte au milieu d’un liquide ambiant, deviennent évidemment inexpulsables de la poche de dépôt. À moins que les contractions de cet organe soient absolues. toute contraction relative expulsera les liquides ambiants, sans toucher au noyau central. L’explication du cas est donc claire; il n’y a aucun obstacle cependant à ce que quelques spermatoïdes se détachent du noyau et viennent flotter dans le li- quide ambiant; ceux-ci peuvent être expulsés ; et c'est de cette manière qu’il s’est fait que parmi les cent larves mâles, M. de Berlepsch a rencontré deux larves femelles. « Dans trois autres cas, continue M. Leuckart, il s’agit d’une pondeuse androgénétique, chez laquelle j'ai trouvé la poche séminale et son contenu de sper- matoïdes dans un état parfaitement normal. Malheu- reusement, pour deux de ces cas, je manque de tout renseignement antérieur, Pour le troisième, le pasteur Kleyne, qui m'avait envoyé l'abeille, m'écrivait ce qui suit :« Vous recevrez ci-joint une reine de race ita- lienne dont j'attends la mort depuis trois semaines à peu près; elle était encore très-bien portante, ce printemps; mais elle devint bientôt mauvaise pon- deuse et commença à placer des œufs mâles dans des cellules femelles ; elle a fini par mettre quinze à vingt œufs dans la même cellule; et cet après-diner, le 108 ANNALES 29 mai, Je l'ai trouvée mourante. Comme elle n’est pas encore morte entièrement, je vous l’expédie et j'espère qu'elle vous arrivera dans un état assez frais pour vous permettre une dissection; je ne crois pas que sa provision de spermatoïdes soit épuisée, mais je soupçonne une dégénérescence des organes de la génération. » — J'ai trouvé cette dre hypothèse erronée, Les organes de la génération de la reine et la provision de spermatoïdes dans la poche de dépôt étaient parfaitement normaux; en revanche, j'ai trou- vé l'estomac à chyle et le rectum rempli de sporules de Mucor melitophthorus; il s'agissait donc d'une pon- deuse malade, et malade d'une maladie qui par sa nature devait produire des lésions de l'innervation. » Dans ce cas, l'androiokie s'était développée passagè- rement sous l'influence d’une maladie interne. M. de Berlepsch, de son côté, a observé que des lésions mécaniques, des pressions et des blessures peuvent occasionner un état paralytique de la poche de dépôt et devenir par là causes d’une androtokie accidentelle. Le docteur Doenhoffenvoya à M. Leuckartune pon- deuse qu'il avait rendue androgénétique par l’écrase- ment, entre les branches d'une pincette, des deux derniers anneaux abdominaux. M. Siebold avait cru, dans ce cas. à un arrachement de la poche de dépôt, mais la dissection de M. Leuckart démontra mal fondée cette supposition; la poche, son contenu, son conduit et loviducte n'indiquaient trace d'aucune lésion mécanique, et M. Leuckart conclut que la pression de la pincette devait avoir pro- duit un état paralytique de la poche de dépôt. Cette supposition le mène à des considérations sur la struc- DE LA SOCIETÉ ENTOMOIOGIQUE BELGE 109 ture intime des membranes de la poche de dépôt, et il traite la question de l'existence de fibres musculaires contractiles, propres à cet organe. Je ne le suivrai pas sur ce terrain; et je résumerai en ces termes ce que je viens d'exposer : Toute reine ou pondeuse qui se montre d'emblée andro- génétique est vierge. Quand une femelle fructifiée devient androgénét- que par accident, les causes de ce phénomène sont : — 1° l'épuisement absolu des spermatoïdes ; — 2 leur épuisement relatif; dans ce cas, il se peut que Îa masse spermatoïde s’agglomère, se feutre en un noyau central qui nage au milieu du liquide, normal et passif, qui remplit l’organe dans l'état vierge; dans ce cas, les lois mécaniques nous font comprendre que les contractions expulsantes de la poche de dépôt n’exercent aucune action sur l’agglomération sperma- tique et ne font qu'expulser une quantité propor- tionnelle du liquide ambiant et indifférent; — 5° l'a- bolition de la contractilité de la poche de dépôt, soit par une maladie interne, soit par une lésion mé- canique. Ponte chez les ouvrieres. Parmi les anciens apiculteurs, il y avait une opi- nion fort répandue : que les mâles chez les abeilles n'étaient pas le produit des œufs de la reine, mais ce- lui de la ponte de certaines ouvrières. On distinguait entre les grandes et les petites mères. Les grandes mères produisaient les ouvrières et les pondeuses. Les petites mères élaient destinées à produire les mâles. 110 ANNALES Le fait d'une ponte possible par les ouvrières était donc parfaitement connu et observé et on avait déjà remarqué avec justesse que les œufs pondus dans ces conditions produisaient toujours une descendance mâle. L'erreur consistait à attribuer tous les mâles aux ouvrières exclusivement, Nous avons vu plus haut le contraire d’une ma- nière plus que satisfaisante. — Il est donc constant que les ouvrières peuvent pondre, quoiqu’elles soient complétement inaptes à être fécondées par les mâles. La disproportion des organes suffit pour écarter à priori celle possibilité. Chaque fois qu'on rencontre des œufs chez des ouvrières. il faut conclure à un développement par- thénogénétique. Cette parthénogénèse chez les ou- vrières nest pas un phénomène si exceptionnel. On le rencontre quelquefois dans les ruches ordinaires, mais il devient fréquent et presque la règle dans les ruches qui ont perdu leur reine. Il semble reposer sur une nutrition plus ample : n'ayant pas de larves à nourrir, pas de miel à préparer, conti- nuant à butiner à peu près comme à l'ordinaire, ces ouvrières consomment, en plus de la part qu'elles prenaient d'habitude, la part destinée à la nutrition des larves dans les conditions normales. On peut donc créer presque à volonté des ouvrières parthénogénétiques et il a été facile de contrôler ce phénomène par des dissections microscopiques. — Ces observations ont constaté d’abord l'absence com- pléte de spermatoaires chez les ouvrières devenues pondeuses; ainsi le fait de virginité, qui était évident à priori, à été démontré par l'anatomie : les ovaires se trouvaient dans ce cas un peu plus développés D : LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. AT qua l'état normal; les digitations étaient plus épaisses et plus enflées.'distendues qu'elles étaient par les œufs. Ceux-ci cependant étaient rares, un ou deux par digitation; beaucoup de digitations étaient complétement vides, mais l'œuf lui-même était parfaitement analogue à l’œuf des reines; il avail la même grandeur, la même forme, le même aspect et le même appareil micropylique. Après un examen si sérieux, si approfondi, il ne pouÿait plus rester l'ombre d’un doute sur la validité de l’axiome de Dzierson. Et cependant la démonstration directe n'était pas encore faite. Pour y arriver, M. Leu- ckart entreprit une série de recherches directes, à l'effet de pouvoir retrouver les spermatoïdes dans les œufs femelles fraichement pondus. Les résultats de ses recherches furent d’abord négatifs. M. Siebold fut plus heureux, il constata, dans un grand nombre d'œufs, la présence des spermatoïdes, et les œufs dans lesquels il les constata étaient exclu- sivement des œufs femelles. La cause de ce résultat plus favorable provenait de ce queles œufs examinés par M. Leuckart venaient d’être pondus, et que M. Siebold au contraire, avait choisi des œufs qui avaient deux jours. Le commen - cement de la formation de la membrane germinative favorise, semble-t-il, la recherche des spermatoïdes. M. Leuckart à constaté plus tard ce fait par lui- même ; 1l lui a été facile dans ces conditions de retrou- ver les spermatoïdes dans les œufs femelles et de con- stater leur absence dans les œufs mâles. 112 ANNALES Vespa, Bombus, Formica. Dans ces trois genres d'Hyménoptères sociables, les espèces sont pseudo-trimorphes comme chez l'abeille. On y trouve donc des mâles, des femelles et des ou- vrières. Les ouvrières sont des femelles vouées à la virginité et dans le genre Formica inaptes à la copu- lation. Chez Bombus et Vespa les ouvrières se rapprochent beaucoup par la grandeur et par la forme des fe- melles pondeuses. La formation de leurs organes sexuels n'exclut nullement la copulation. Chez Bombus, Huber jeune avait déjà mentionné en 1802, le phéno- mène d’androgénésie, et ses observations furent citées dans l'Introduction à lEniomologie, par Kirby et Spence. Malgré cela, le phénomène si remarquable a passé sans fixer spécialement l'attention des enlo- mologistes et des physiologistes. Voici le passage de HO Jeune : « Toutes les ouvrières qui naissent au printemps ne sont pas neutres, comme on l'a cru jusqu'à pré- sent ; il en est des fécondes; on en voit plusieurs dans chaque nid. Ces mouches font toutes les fonc- tions des mères ; elles sont quelquefois très-petites, et à cause de cela, le nom de petites femelles peut ser- vir à les distinguer. Elles sont entourées, dès leur naissance, d’un petit nombre de mâles provenus des œufs de la mère commune; ces mâles les fécondent dès le mois de juin; elles pondent bientôt après; et ce qui est bien remarquable, c’est qu'elles n’engen- DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 113 drent que des mâles, comme les ouvrières que l’on observe quelquefois dans les ruches dabeilles, et qui ne pondent que des œufs de faux bourdons. Mais si Putilité de ces dernières est problématique, il me pa- rait évident que les petites femelles de bourdons sont destinées à fournir un plus grand nombre de mâles aux jeunes et grandes femelles, puisqu’après les avoir pondus et soignés, elles périssent comme les ouvrières au commencement de l'automne. » Malgré l'affirmation si positive de Huber, il y à des raisons suffisantes de mettre en doute qu’un ac- couplement ait précédé la ponte chez les ouvrières mères du Bombus et d'attribuer leur androtokie à une ponte androgénélique. l’un côté, les recherches modernes, en constatant des œufs biens développés dans leurs ovaires n’ont jamais pu trouver de spermatoïdes dans leur poche de dépôt; d’un autre côté, Huber, qui publie jour par jour ses observations, ne relate nulle part dans ces observations journalières, le fait d'un accouplement d'ouvrières ; il constate même plus loin que les mâles n'éclosent que vers l'automne, ce qui contredit évi- demment une fructification au mois de juin. Il est évident que cet accouplement est une simple hypo- thèse de Huber, qui ne pouvait admettre un dévelop- pement parthénogénétique des œufs, et qui devait supposer l’'accouplement comme acte nécessaire et causal à tout développement embryonnaire. Quoiqu’il en soit, lobservalion reste toujours intéressante à ce point de vue, que, dans les nids de Bombus, la ponte des ouvrières est un phénomène régulier et constant, el qui aboutit à une descendance exclusivement mâle. Chez les Guépes, les ouvrières deviennent aussi 15 114 ANNALES fréquemment pondeuses que chez les Bombus. Ce phénomène s’observe surtout vers l’automne; si on dissèque vers cette saison les ouvrières, il est rare de ne pas leur frouver quelques œufs. Il n’y a plus de doute que ces œufs ne se développent, quoique le nom- bre d'observations directes du fait se réduise jusqu’à présent à un seul cas. « En octobre de l’année passée, dit M. Leuckart, j'ai observé, dans un petit nid de Vespa Germanica que je tenais enfermé dans une caisse de verre, la ponte d'un œuf par une ouvrière; elle pondait dans un disque à grande cellule qui sert au développe- ment des vraies femelles et des mâles : j’ai saisi l’ou- vrière et je l'ai disséquée; jai constaté son état de virginité, el la présence de plusieurs œufs dans ses ovaires; l’œuf vint à éclore le cinquième jour. et la petite larve fut nourrie pendant plusieurs jours; elle grandit rapidement, mais il survint un temps froid et plu- vieux et la larve en question, ainsi que toutes les autres dont le développementétaiten retard, périrent.» Quoique incomplète, cette observation démontre la possibilité du développement des œufs pondus par les ouvrières, ainsi que la virginité de la pondeuse; mais elle laisse dans le doute la question d’androgé- nèse. Chez les fourmis, surtout chez Formica Rufa, on peut à peine disséquer cinq ou six ouvrières sans en trouver une dont les ovaires contiennent quelques : œufs; on ne peut douter que ces œufs ne se dévelop- pent, mais nous manquons d'observations directes et par cela même nous ne pouvons affirmer à quel sexe appartient la descendance de ces ouvrières. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 115 Cynips. En 1841, Léon Dufour, dans ses recherches anato- miques et physiologiques sur les Orthoptères, les hyménoptères et les névroptères. (Mémoire de l’Aca- démie des Sciences 1841, T. VII, p. 527.) constate qu'il n’a jamais pu rencontrer de mâle parmi Îles nombreux exemplaires de Diplolepis Gallæ Tinctoniæe. Hartig affirme qu'il y à vingt-huit espèces du genre Cynips qui n’ont point de mâles ; il a observé neuf à dix mille individus de Cynips divisa et trois ou quatre mille de Cynips folii, sans avoir rencontré un seul mâle, et il a vu les femelles se mettre à pondre immé- diatement après leur sortie de la gale. EV. — LEPIDOPTÈRES. Dans cette classe d'insectes, nos connaissances sur les étals antérieurs sont plus complètes que dans aucune autre. — il y a peu de genres dans lesquels on n'ait pas élevé l’une ou l’autre espèce depuis l'œuf. — On devait donc s'attendre à trouver ici toutes les questions de la génération parfaitement élucidées ; il n’en est rien. — Beaucoup d'auteurs citent des cas isolés et exception- nels, qu’une femelle de telle ou telle espèce ait pondu des œufs viables sans avoirétéfructifiée préalablement. Ces cas de parthénogénèse accidentelle ont été énu- mérés par M. Keferstein dans le Stettiner Zeitung, 1861, p. 440. — Ils s'élèvent à vingt-et-une observa- Lions que je résumerai rapidement. 1°. Godart raconte qu'une femelle de Orgya Gonos- ñngma, nouvellement éclose chez lui, a pondu des œufs 116 ANNALES viables; 11 n'avait cependant pas reconnu l’espèce de la femelle tout en élevant le mâle: la copulalion peut donc lui avoir échappé. 2°. Le docteur Albrecht, en 1701, dans un rapport à l'académie de Vienne, raconte avoir pris sur un gro- seiller une chrysalide dans son cocon qu'il conserva sous verre; fin juillet, un papillon, probablement un bombix. se developpa ; celui-ci pondit sans copu- lation, et mourut, et quand Albrecht visita le verre au printemps suivant, il fut étonné de trouver de Jeunes chenilles en lieu et place des œufs. 3et4°. Contiennent des observations de Pallas sur deux espèces de Psyche, Graminella et Niidella; je les passe pour cetle raison que je devrai traiter plus tard et plus parüculièrement de la génération chez les Psychides. 90. Scapoli parle d’un Bombix Pini bermaphrodite qui a pondu des œufs viables. Il raconte que la partie male de labdomen à fructifié les œufs de la partie femelle. 6° Il a été observé par M. Basle qu’un Bombix Quercifolia derna des œufs viables sans fructification. 7°. Un fait que Bernoli raconte est trop contradic- toire en lui-même pour mériler la moindre attention. 8°. Observations des auteurs du W. Verz. sur les femelles de Psyche Viciella, que j'ajourne comme les nos 5 et 4. 90. Plieninger éleva des chenilles de plusieurs fe- melles de Bombix Quercus ; il les mit sur épingles dès leur éclosion, elles pondirent un grand nombre d'œufs dont beaucoup de viables. 10°. Suckow raconte un fait analogue de la femelle de Bomhix Pini. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 117 Alo. Tréviranus du Sphinx Ligustri. 42%. Von Nordmann du Sphinx Popul. 13°. D'après Siebold, Lacordaire aurait obtenu des œufs viables d'un Bombix Pini non fructifié. — Car- lier aurait observé trois générations de Dispar sans fuctification et la dernière n'aurait donné que des males. Quelle que soit l'autorité des noms de Tréviranus et de Lacordaire, il m'est impossible de prêter à leur observation plus de poids qu'aux autres faits racontés nes 90, 100 et 12°. — Tréviranus prend le matin une fe- melle de Ligustri, qui éclot la nuit dans sa chambre. Cette femelle avait done eu toute une nuit de liberté. 14°. Eversmann cite un M. Popoff, qui lui écrit : « J'ai toujours eru que c'était un fait accepté par la science que des femelles pussent pondre des œufs viables sans fructification ; je l'avais déjà observé en 1827 chez Bombix Ochropoda ; je l'ai vérifié de nou- veau en 1846. J'ai mis une chenille de cette espèce dans une prison de carton et de verre, la femelle qui sortit de la chrysalide pondit des œufs que je pris et que je tins enfermés dans un couvert de lettres que je déposai sous clef dans un tiroir. Quelques semaines après, J'ai trouvé le couvert rempli de jeunes chenilles ; pas un œuf n'avait avorté. » 45°. Wilzel reçut, en présence de M. Werneburg, une chrysalide qu'il mit dans une boite qu'il ne rou- vrit que l’année d’après, en présence de la même per- sonne. il y trouva une femelle de Pudibunda morte, ainsi qu'une quantité de jeunes chenilles séchées. 16°. Encore un cas qui regarde le genre Psyche. 17°. Siebold raconte qu'une chrysalide de Bombix 118 ANNALES Polyphemus, que M. Filippi reçut d'Amérique, donna un papillon femelle qui pondit des œufs viables. 48°. Johnston rapporte que des œufs pris dans l'ab- domen d’un Sphinx Ocellata, tué depuis deux jours, ont donné des chenilles. 19%. Docteur Kipp avait laissé une chrysalide de Sphynx Populi enfermée dans une boite; quand il l'ou- vrit, le papillon était éclos et avait pondu largement ; ces œufs étaient viables. Kipp éleva les chenilles qui en sortirent el en obtint des papillons màles et fe- melles. 20°. Docteur Schlapp raconte que deux femelles de Bombix Cauja sont écloses dans une caisse; il affirme qu'aucun autre papillon ne s’est trouvé dans cetle caisse, et qu'une des femelles a pondu des œufs fertiles. 21°. Relate différentes observations et expériences que je résumerai plus tard en parlant de Bombix Mori. Si à présent je passe en revue ces faits cités, je dois dire queles n°s 6, 7,9, 10. 11,12 et 15 doivent être re- gardés comme nuls pour la thèse qu’on veut démontrer. L'autorité des noms n’y peut rien ; des femelles épin- glées, mais vivantes, peuvent très-bien être fructifiées sur l’étaloir même : qu’on se rappelle l'habitude des chasseurs de papillons, qui fixent lesoir, dans un jardin ou sur la lisière d’un bois, des femelles nouvellement écloses afin de prendre les mâles ou d'obtenir des œufs fructifiés. M. Donckier, de Liége, a suivi ce pro- cédé pour le Sphinx Porcellus et pour Harpya Milhauseri, pendant des*années. J'ai placé, il y aquelques années, un Sphinx Ligustri à une fenêtre, dans ma cour; je l'ai trouvé accouplé le lendemain; j'ai mis une femelle DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 119 d'Orgya Antiqua sur un rosier à une fenêtre qui . donne sur le boulevard ; au bout d’un quart d'heure, j'avais pris trois mâles. Je cite ces faits parce qu'ils me sont personnels; je pourrais en citer d’autres bien plus extraordinaires, mais ils sont connus; qui ne se rap- pelle qu'une femelle d’Aglia, mise dans une cham- bre au milieu de Paris, a été visitée par un mäle? On ne peut prendre pour preuve de démonstration de la thèse qui nous occupe, que les cas où une femelle cloi- trée à l'état de chrysalide et tenue enfermée Jus- qu'après la ponte, a produit des œufs qui se sont dé- veloppés. — Il n’y a que les n°s 2, 14, 15, 17, 19, 20 et la première partie du n° 21 qui entrent dans cette catégorie ; encore faut-il rayer le n° 17, car le Bombix Polyphemus qai éclot en Europe, pouvait parfaitement être fructifié par un màle d’une autre espèce ; comme sa ponte n'a pas été soignée et élevée, l'observation de l’hybridation n’a été ni constatée, ni infirmée. Ce qui frappe quand on compare ces cas, c'est qu’ils regardent exclusivement les Bombicides et les Sphin- gides, et pourtant il faut se garder de tirer une con- clusion trop absolue de ce fait. Les Bombicides et le senre Sphinx sont les seuls papillons dont les femelles pondent facilement sans accouplement et en captivité ; observation de la ponte parthénogénétique devait donc se faire chez eux avant toute autre espèce. Je veux à présent passer en revue les quelques es- pèces chez lesquelles la parthénogénèse semble avoir une certaine fréquence. HBombix NEori. — Le ver à soie. Herold à publié, en 1858, un travail sur le 120 ANNALES développement de l'œuf chez les animaux non-ver- tébrés ; il décrit les transformations successives que montre l'œuf fructifié de Bombix Mori; il constate que sa coloration jaune-soufre devient de plus en plus ardoise et que cette coloration coïncide avec un développenent progressif du fœtus. Celui-ci arrive à une formation assez complète avant l'hiver, il tombe alors dans un état stationnaire et ne perce la coque de l'œuf qu’au printemps prochain. Herold constate que, dans les œufs non-fructifiés, le change- ment de couleur ne se montre que rarement; qu’ils conservent leur coloration, se plissent sur la partie supérieure et sèchent peu à peu. Si dans les œufs non-fructifiés le changement de coloration survient, il n'est pas seulement plus rare, mais il est en même temps plus lent et moins précis. Herold n’a pas con- staté si, dans les œufs vierges, la coloration ardoise externe coïncide réellement avec un développement embryonnaire interne; 1l n’a jamais vu la coloration de ces œufs être suivie d’éclosion. M. Schmidt, professeur au séminaire d'Eichstadt, prit, en 1855. vingt-quatre femelles de Bombix Mori; dès leur éclosion, il les plaça à part, elles pon- dirent du deuxième au quatrième jour sans avoir été en rapport avec des mâles ; quelques centaines de ces œufs de vierges prirent peu à peu une couleur ardoise et ressemblaient par là complètement aux œufs ordinai- res fructifiés. Ils furent conservés avec soin pendant l'hiver et transportés au printemps dans une chambre chauffée; deux cent soixante-quatorze œufs parvinrent à éclosion ; dans deux cent soixante-dix autres. la vie embryonnaire s'était arrêtée en route ; aucun des papil- lons vierges ne pondit exclusivement des œufs viables ; DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. al quelques femelles ne produisirent aucun œuf viable ; des deux cent soixante-dix chenilles obtenues, quinze seulement vécurent. Cette proportion cependant navait rien de défavorable, car elle se retrouvait, à cause du temps froid et hamide de la saison, à peu près la même pour des chenilles sorties d'œufs régulière- ment fructifiés ; des quinze chenilles, douze se mirent en cocon, onze vinrent à éclosion, parmi lesquelles sept mâles et quatre femelles ; trois de ces femelles fu- rent tenues à l’état vierge, elles donnèrent des œufs qui tous furent non viables ; la quatrième fut fructifiée et donna des œufs qu’on vit tous éclore au printemps suivant. Siebold reçut, en 1852, une série de cocons de Bombixz Mori. Îl isola une partie des femelles jusqu’à- près leur ponte; il admit les autres à la copulation ; toutes les femelles fructifiées et non fructifiées pon- dirent ; tous les œufs fructifiés changèrent de cou- leur au bout de quelques jours; parmi les œufs non- fructifiés, un bon nombre, mais plus tard et plus len- tement, montrèrent un changement analogue de cou- leur. Dans quelques pontes vierges, trente à quarante, dans d’autres, dix à vingt œufs seulement, subirent ce changement de couleur; les autres restèrent jaunes et se plissèrent ; ceux qui changèrent, le firent plus lentement, plus irrégulièrement que les œufs fruc- tifiés; beaucoup d'entre eux s’arrétèrent au milieu de la transformation, mais ceux-là même qui avaient complètement parcouru le changement de couleur, finirent par sécher au printemps. L'expérience de Siebold est donc négative, il est à regretter qu'un physiologiste aussi expérimenté dans la microtomie, se soit contenté, si je peux m’exprimer 16 129 ANNALE* ainsi, d'observer du dehors une transformation in- time, sur laquelle la dissection microscopique au- rait répandu une lumière décisive. | Comme ce changement de couleur des œufs est re- gardé comme un commencement de vie embryonnaire, C'était à M. Siebold de nous dire si réellement il a cette signification. La question de la parthénogénèse au point de vue scientifique ne se résout pas seulement par l'éclosion de l'œuf, car tout germe non fructilié qui parcourt même les premières périodes du déve- loppement embryonnique, est un fait aussi extraordi- naire que l'éclosion de l'œuf. Je dirait même que toute la question git dans la possibilité des premières transformations ; celles-ci démontrées, le reste perd tout intérêt. Psyche. Les Psyclides constituent le groupe dans lequel les observations de parthénogénese deviennent fré- quentes. — Pallas mit les sacs des femelles de Ps. Graminella dans des boites à part et constata Péclosion de leur ponte (1767). — Zienken nia cette observation. Pallas prétend avoir observé les mêmes phénomèe- nes chez Ps. Nindella. Goldegg, et après lui Schiffermuller et Denies, (les auteurs du W. V.), ont observé chez Ps. Viciella, que des chrysalides isolées donnent des femelles qui, maintenues en caplivité et isolées, peuvent donner des œufs viables. — M. Hering constate la même chose chez Ps. Stettinensis, qui probablement n'est DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 125 qu’une race particulière de Viciella. — Contrairement à ces affirmations, qui partent d’observateurs sérieux et de naturalistes expérimentés, d’autres affirment ne pas avoir réussi en répéitant l'expérience. Cette néga- tion ne peut s'appliquer qu’à leur propre expérience, elle ne peut détruire celle des autres. Rossi, dans une lettre à l'abbé Mazzola, dit qu’il arrive quelquefois que les femelles de Ps. Apiformis donnent des ponies viables sans fructification; ses expériences élaient faites avec toutes les précautions nécessaires. Fumen Helix, Sico. M. Von Heyden découvrit, en 1849, près de Fri- bourg, une chenille porte-sac qui appartenait évidem- ment aux Psychides. Il en éleva une grande quantité, mais n'obtint que des papillons femelles, qui ont fait placer l’espèce dans le genre Fumea; Siebold lui donna le nom Helix; on l’a retrouvée dans différents endroits. Depuis huit ans on a élevé cette espèce, des centaines et des centaines de fois, on n’a pu rencontrer un seul mâle; toutes les femelles. à peine écloses, se mettent à pondre, les œufs se développent et donnent à leur tour exclusivement des femelles. Fumea Helix est donc monomorphe comme la plupart des espèces de la famille des Cynips. Solenobia Triquetreïla, E.R. Lieïrenella, Z. et Pineti, Zeller. Ces trois espèces ne sont pas suffisamment diffé- 12 + ANNALES renciées ; une partie de leur histoire naturelle sera, peut-être, agréable au lecteur. Je traduis d’après le travail du docteur Ottmar Hoffman, de Regensburg(Ratisbonne) Berliner Entom.- Zeuschrift 1860, tom. IV, pag. 37. « J'observe cette espèce depuis six ans. Je l’ai ren contrée à Regensburg et dans les environs d’Erlangen. Les sacs sont dispersés; on en rencontre rarement plusieurs à la fois. » Dans les premiers jours de mars, la chenille com- mence à monter contre des rochers et contre des troncs d'arbres ; elle ÿ fixe son sac par le bout anté- rieur; le bout excrémentiel pend en bas, la face plate ventrale repose le long du bois ou le long de la pierre; dans cette position la chenille se chrysalide. » De la fin mars à la mi-avril, ces sacs produisent invariablement des femelles. Celles-ci sortent par le bout anal du sac, se placent à cheval sur celui-ci, se tiennent la têle en haut vers l’attache du sac, lovi- ducte en bas et légèrement relevé en l'air. Dans cette position, elles se maintiennent tout au plus un quart d'heure ; alors elles commencent par courber labdo- men en bas et par introduire l’oviducte dans le sac par le bout d'où elles sont sorties. Elles remplissent peu à peu le sac d'œufs et y ajoutent la laine dont se compose leur tablier anal. Au bout de six à huit heures, elles sont considérablement fondues, la perte du tablier leur donne un aspect malheureux et pelé ; leurs mouvements sont devenus lents, sans énergie ; elles finissent par tomber par terre et par mourir bientôt. » Cinq ou six semaines plus tard, on voit sortir de chacun de ces sacs, une quantité de petites chenilles. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 193 La première année, j'ai essayé de les nourrir de lichens, mais mon essai a été malheureux; les lichens ne leur servent pas de nourriture. » Au printemps de 4857, j'avais de nouveau quelques sacs de Triquetrella; je les mis chacun dans une boite, pour rendre toute erreur impossible. Tous les sacs donnèrent exclusivement des femelles ; toutes les femelles pondirent sans avoir eu la moindre possibi- lité d’étre fructifiées; tout se passa comme l’année an- térieure. Les jeunes chenilles, à peine sorties de l’œuf, se mirent à se fabriquer des sacs ; elles utilisèrent en partie les débris du sac maternel, en partie les petits grains qui se trouvaient au fond de leur chambre. Cette fois, je leur offris des feuilles tendres de diffé- rentes plantes basses ; elles se mirent à ronger avide- ment cetle nourriture dès qu’elle fut suffisamment fanée. Dès ce moment, je les ai nourries de feuilles sèches de jeunes plantes de salade. Elles rongèrent avidement cette nourriture en la trouant de toutes parts. .» En liberté, ces chenilles se tiennent probablement contre terre et sy nourrissent de feuilles fanées et séchées. Elles ne montent contre des objets fixes que pour changer de peau et se chrysalider; je ne les ai vues dans celte position que quatre fois pendant l'été. Au commencement de septembre, elles étaient adultes; pendant le mois d'octobre, elles disparurent en se ca- chant sous des écorces ou des pierres pour hiverner. » Je les revis aux premiers beaux jours de mars; elles se promenaient alors sans prendre de nourriture, cherchant un endroit favorable pour se fixer ; elles se chrysalidèrent promptement et donnèrent en avril des papillons exclusivement femelles. 126 ANNALES » Pendant plusieurs années, j'avaisinutilementc her- ché le mäle de Triquetrella. Je fus donc bien heu- reux quand, vers la fin d'avril 1858, je découvris un endroit du bois où je trouvai différentes chrysa- lides mâles. Elles étaient toutes déjà écloses, et se {trouvaient à un ou deux pieds du sol contre des troncs de sapins, dans un endroit qui était largement fourni de genèts, de calluna et de graminées. » Le 15 avril de l’année suivante, je pris à cette même place seize sacs à l’état de chrysalide, je les mis tout de suite chacun dans une boite à part; du 8 au 12, j'obiins six mâles et quatre femelles ; les autres étaient ichneumoniés, » Les quatre femelles affectèrent des habitudes diffé- rentes des autres; {rois restèrent pendant quinze jours à cheval sur leur sac; elles avaient lair d'attendre quelque chose ; enfin elles tombèrent par terre et moururent sans avoir commencé à pondre. La qua- trième femelle fut mise en rapport avec un des six mâles ; elle s'accoupla Lout de suite et se mit à pondre dès que l’accouplement fui terminé. » En remarquant cette manière d'agir, qui différait si visiblement des habitudes que je connaissais aux autres femelles, je crus d'abord m'être trompé et avoir confondu deux espèces. Je possédais, provenant de chrysalides de la race gvnécogénétique, des sacs que J'avais élevés ex ovo; ils étaient au moment de léclo- sion, je pus done comparer les deux races de femelles à l’état vivani et je ne pus y découvrir, ni dans la forme ni dans le dessin, fa moindre différence. Jai été plus loin ; j'ai pris deux femelles parmt mes élèves par- thénogénétiques ; elles étaient déjà en pleine ponte, je leur ai donné un male nouvellement éclos pour BE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 127 compagnon de chambre ; sa présence ne les dérangea en rien, il tourna trois fois autour d'elles et les laissa tranquillement à leur ponte. » Je pris alors une femelle parthénogénétique nou- vellement éclose, qui tenait encore son oviducte en l'air, et j'obiins un accouplement à l'instant même. » Cet accouplement si rapide et l’absence de iout signe distinctif m'autorisent, je crois, à affirmer que Je n'ai pas eu affaire à deux espèces différentes, mais bien à une seule et même espèce. » L'existence des deux races, l’une deutomorplhe , l’autre gynécogénétique, explique les resultats diffé- rents obtenus par différents observaieurs ; ainsi F. V. Roeslerstamm, à Dresde, et Reutti, à Freiburg, ont toujours obtenu des mâles et des femelles pen- dant que Wocke, à Breslau, Speyr, dans les environs de Wildungeo, et Reutti, à Lahr, n’ont jamais obtenu que des femelles gynécogénéliques. » Malheureusement, il reste une question à laquelle M. Hoffmann ne répond pas. Qu'est devenue la ponte de la femelle parthénogénétique qui a été fructifiée par le mâle? Il se demande seulement : quelle est la descendance des femelles parthénogénétiques? est-elle exclusivement femelle? est-elle deutemorphe? Des expériences ultérieures, et surtout des éducations sui- vies, devront le démontrer. Mais personne mieux queM . Hoffmann n’était en état de nous le dire et il se lait. M. Hoïfmaan continue : «Je dois parler ici d’une Solenobia dont je trouve les sacs depuis six ans, tous les printemps au mois d'avril, sur le tronc d'un vieux poirier couvert de lichens, 125 ANNALES et situé isolément dans la campagne, près de Regens- burg. Ces sacs ressemblent infiniment à ceux de Pi- neti, sauf qu'ils sont un peu plus petits, un peu plus mélangés de couleurs, et que leurs côtes sont un peu plus fortement accusées. » Je ne trouve aucune différence parmi les chenilles ; elles ne donnent régulièrement que des papillons fe- melles, vers la fin d'avril et le commencement de mai. — Ces femelles commencent à pondre dès qu’elles sont écloses, et leurs œufs se développent au bout de cinq _ou six semaines; différentes fois, J'ai nourri ces che- nilles avec des morceaux d’écorces licheneux du poi- rier et du chène, et j'ai abouti à un produit exclu- sivement femelle. — Ces femelles sont fort difficiles à distinguer des femelles de Pineti; je ne trouve une légère différence que dans la forme des antennes, en- core west-elle appréciable que sous le microscope ; elles sont un peu plus petites que chez Pineti, avec des articulations plus minces et plus allongées ; jen ai compté quinze; les dernières articulations montrent une impression longitudinale comme si l'antenne vou- lait se séparer en deux, et l'antenne porte sur la pointe un petit bouton arrondi; si cette différence est constante et si elle suffit à différencier deux espèces, je n’ose l'affirmer pour lemoment. Comme le nombre des exem- plaires que j'ai examinés nest pas grand, je doute que la différence indiquée soit constante. — Pour cette raison, je n'ose pas établir une espèce nouvelle et distincte de Lichenella. Du reste, Lichenella ne se trouve nulle part bien caractérisée, et il me parait probable que les femelles parthénogénétiques de Solenobia, de différentes espèces qui vivent ou quon trouve dans des endroits licheneux, auront été confondues sous le DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 12) même nom. — Mon espèce de Regensburg pourrait bien appartenir à Solenobia Pineti. » Les sacs que j'ai reçus sous le nom de Lichenella, de M. Reutti, de Lahr, ne se trouvent jamais sur des arbres, mais exclusivement sur des palissades et des pierres de fondations; ils ressemblent beaucoup aux sacs de Pineti, mais leurs côtes sont plus sail- lantes. » Leller (Linnæa, t. vu, p. 554) dit des sacs de Liche- nella, ce qui suit : Je les ai trouvés contre une vieille clôture en planche, et sur vingt, il y en avait six qui avaient la plus grande ressemblance avec les sacs de Pineti. — Les papillons femelles éclos de ces sacs légèrement dissemblables n'indiquèrent aucune diffé- rence entre eux, ils avaient l’abdomen fourni d’une laine blanche comme de la neige, etc. » Cette observation de Zeller et le fait constaté par moi-même que, parmi les sacs de Pineti, quelques- uns avaient les côtes beaucoup plus accusées, m'en- gagent à garder celte queslion ouverte : À quelle es- pèce réelle appartiennent les larves de la soi-disant Lichenella ? » Voilà ce que dit M. Hoffmann. Il résulte de ces citations que, pour lemoment, nous devons nous abstenir de conclure. De nouvelles ob- servations sont nécessaires ; pour les faciliter, je suis entré sur les espèces de Solenobia dans des détails qui ne touchent pas directement à la question, mais qui seront utiles à tous ceux qui se décideront à observer par eux-mêmes. Pour ma part, j'espère revenir l’année prochaine sur un sujet aussi curieux. D: BREYER. 17 130 ANNALES CATALOGUE RAISONNÉ DES ORTHOPTÈRES DE BELGIQUE. “ch DO e——— Il y a vingt-cinq ans, M. le professeur Wesmael publia dans les Bulletins de l’Académie royale de Bruxelles(t. V, N° 9, 1858), son Enumeratio methodica Orthopterorum Belqü, notice qui comprend les diagnoses des trente espèces qu'il avait observées, parmi lesquelles, l'une qu'il a nommée Blatta ericetorum, était nouvelle. L'étude des Orthoptères était alors très peu avancée, et cepen- dant les dix pages publiées par notre Président d'hon- neur ne réclament pour ainsi dire aucune rectification, et suffisent encore aujourd hui pour faire reconnaitre la plupart de nos espèces, car ses diagnoses sont aussi claires qu'elles sont concises. Les quatre espèces, nommées Acridium viridulum — dorsatum — biguttulum et li- neatum demanderaient seules une description nouvelle, parce que le groupe auquel elles appartiennent s’est en- richi depuis de plusieurs espèces. Je me crois le droit de faire cet éloge public de l'Enu- meratio de M. Wesmael, parce que lorsqu'en 1857, j'ai DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE BELGE 151 commencé à collectionner sérieusement nos Orthoptères, ordre que je n’avais pas étudié auparavant, je me suis servi de cette notice, qui m'a guidé avec sûreté, et quil est assez vraisemblable que je suis le seul Belge qui, depuis la publication de M. Wesmael, ait songé à re- cueillir et à déterminer une collection de cet ordre d'in- sectes jusqu'ici si négligé. ; Aussi je mempresse de déclarer que je ne considère le travail que j'offre à notre Société que comme un sup- plément, une sorte d’addition à l'Enumeratio de notre savant collègue. Le nombre des espèces qu’il a déerites est de trente. Nous les portons à quarante-deux, soit un tiers en plus, mais parmi elles deux ou trois pourraient n'être que des races ou variétés (1). L'ouvrage qui m'a le plus servi pour la détermination des espèces additionnelles, et pour la vérification des an- ciennes, est celui de M. Fischer de Freybourg (Orthop- tera europæu — Leipsig, Engelmann, 1855).— On peut encore consulter avantageusement comme travaux d’en- semble, le grand mémoire De Orthopteris europæis par Toussaint de Charpentier (dans les Horæ entomologicæ, 1825), et l'Histoire des Insectes Orthoptères. par Audinet- Serville, dans les suites à Buffon (Roret, 1839). C'est ici le lieu d'adresser mes sincères remerciements à M. L. Brisout de Barneville, qui a eu l’obligeance de vérifier mes déterminations et de moffrir des objets de comparaison. M. le professeur Wesmael m’a aussi permis gracieusce- ment de comparer mes types avec les siens, ce qui assure la concordance de notre synonymie; enfin (1) Blalta arenicola. — Tettit attenuata, obscuru. 152 ANNALES MM. Colbeau, Fologne. J. de la Fontaine, Tennstedt, Bouil- lon et Putzeys. se sont empressés de mettre à ma disposi- tion tout ce qu'ils avaient pu recueillir en Orthoptères de Belgique ; qu'ils reçoivent ici l'expression de toute ma gratilude. Les Orthoptères sont peu nombreux dans l'Europe froide et tempérée ; le chiffre de quarante-deux espèces que nous avons atteint à grand peine l'indique assez. Il y a sous ce rapport une grande différence entre eux et leurs proches voisins les Odonates. Alors que sur une centaine d'espèces d'Odonates qui existent en Europe, nous en possédons soixante-et-un, nous ne pouvons énumérer que quarante-deux Orthoptères sur les deux cent trente-cinq espèces européennes que décrit M. Fischer. En admet- tant que l'on découvre encore quelques espèces parmi les Forficulidées, les Blattidées et les Acrididées, il est difficile de supposer que l'on dépasse beaucoup le nombre de cinquante. En Suisse, d’après M. Meyer-Dürr il y en a quatre-vingts ('). On rencontre la plupart des Blattidées et des Grilhidées pendant une grande partie de l’année. Les autres familles (1) Europe. Belgique. Angleterre. Suisse. Forficulidæ, 20 2 7 9 Blattidæ, 17 7 8 8 Montidæ, 7 0 0 1 Phasmidæ, 2 0 0 0 Gryllidæ, 95 4 à) 6 Locustidæ, 78 10 10 11 Acrididæ, 86 : 19 96 99 255 42 56 80 En Angleterre, M. Fr. Walker mentionne parmi les Orthop- tères, dix-neuf espèces qui n'ont pas été jusqu'ici rencontrées en Belgique. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 138 ne paraissent au contraire que fort tard dans leur état parfait. Ce n'est que du 15 juillet au commencement d'octobre, qu'il y a lieu de s’occuper de la chasse des Lo- custidées et des Acrididées, qui constituent à elles seules. les trois quarts de nos Orthoptères, et qui se rencontrent surtout dans les bruyères. les prés et les clairières des bois. Plusieurs Orthoptères habitent les maisons (Gryllus do- mesticus, Blatta germanica, Periplaneta orientalis), cette dernière espèce nous est venue de l'Orient avec les denrées alimentaires. La Periplaneta americana a été apportée dans les serres et les entrepôts avec les plantes et les denrées coloniales. La Forficula auricularia pénètre aussi dans les batiments. Le Pachytylus migratorius sem- ble nous arriver d'Afrique et d Orient, d'une manière ac- cidentelle, comme les Deilephila ner et celerio. Quelques Locustidées (genres Odontura, Meconema) se liennent sur les arbres ; l'Anisoptera dorsalis sur les joncs des marais. Les bruyères du Condroz, de l'Ardenne et de la Campine et les dunes sont les contrées où l'on rencontre les autres espèces les plus intéressantes de Locustidées et d’Acri- didées. (Genres Pholidoptera — Platycleis — Decticus — plusieurs Stenobothrus — VY'OEdipoda cœrulescens — le Gomphocerus biguttatus — le Pachytylus stridulus.) Il me reste à dire un mot sur la conservation des Orthoptères dans les collections. Comme ces animaux sont très-charnus et très-gras, ils attirent les insectes ron- geurs. Le moyen que j’emploie avec succès pour les en garantir est de les vuider, en fendant avec des ciseaux le dessous du thorax et de l'abdomen et d'enlever avec une pince les viscères et les matières grasses, que Je remplace par un peu de ouate. Cette préparalion à l'avantage de permettre aux ailes, que l’on étale ensuite, de conserver une position fixe par la dissécation qui 134 ANNALES s'opère rapidement, chose qu'on n'obtient que très-diffi- cilement chez les exemplaires non vuidés. Cette méthode a encore l'avantage de conserver une partie des couleurs du corps. Pendant que les exemplaires sont sur l'étaloir, je les imbibe fortement au moyen d’un pinceau avec de l’arseniate de soude dissout dans de l'alcool. On peut en- core les en imbiber lorsqu'ils sont secs, mais il arrive par- fois que cela fait changer la position des ailes et des pieds. Eou. ne SEÉLYS LONGCHAMPS. net 2) Cbierene—— —— DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 135 ORDRE DES ORTHOPTÈRES. ORTHOPTERA, Oliv. Lat. Serville. Fischer. Hemiptera et Coleoptera. (Pars.) L. Dermatoptera. De Geer. Ulonata. Fab. Aer sous-orpre. — DERMOPTERA. Leach. Labiduroidæ. Erichson, Fischer. Coleoptera. (Pars). L. FAMILLE DES FORFICULIDÉES. GENRE 4. — LABIA. Zeach. (rorricuza. L. Wesmael.) 1. L. Minor. L. Porficula minor n° 2. Wesmael. Commune dans diverses parties du pays, depuis la fin d'avril jusqu'au mois de juillet, selon les années. Se trouve en général autour des tas de fumier. Vole à l’ar- deur du soleil. Sa petite taille fait qu'on ne la découvre 136 ANNALES pas tres-facilement. Au vol, elle ressemble à un petit staphylin. GENR& 2. — FORFICULA. L. 2. F. Auricularia. L. — Wesmael n° 1. Trés commune partout dans les jardins et à l'entour des habitations, où elle s’introduit fréquemment. Elle parait depuis le milieu de l'été jusqu’à la fin de l'automne, et ne vole que très-rarement. Cet insecte nuisible attaque les fleurs et les fruits. | Deux variétés principales existent, caractérisées par Ja longueur des pinces anales des mâles : A. F. Auricularia, L. Stephens; à pinces courtes, cir- culaires au bout. B. F. Forcipata, Stephens ; à pinces allongées, ellip- tiques au bout. Ces deux formes sont tellement différentes au premier abord, que je n'eusse point hésité à adopter la différence spécifique admise par J. F. Stenhens, si l’on ne ren- contrait, en même temps, les individus intermédiaires nommés F. Media, Marsham , Steph. et F. Borealis, Leach, Steph. Les premiers se rapprochent davantage de l’'Auricularia, et les seconds de Forcipata. Le reste de l'organisation ne diffère d’ailleurs nullement, et il est impossible de séparer les femelles. Pendant les années chaudes et sèches 1857, 1858, 1859, les Forficules ont été exorbitamment communes ; elles envahissaient tout. Au contraire, pendant l’année si froide et si humide de 14860, c'était, dans certaines loca- lités, un animal presque rare. Les Forficules n’attaquent point les insectes bien des- séchés, mais elles dévorent avidement ceux qui sont DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 137 frais pendant qu’ils sont placés sur les planches à étaler (*). 2° sous-orpre. — ORTHOPTERA. (Sensu strictiori) Hemip- tera. (Pars) L. Secr. 4. — COUREURS. Latr. FAMILLE DES BLATTIDÉES. a) GENRE 1. — BLATTA. Z. 3. B. Lapponica. L. Fab. Wesmael n° 4. B. Hemiptera. Fabr.(® ). Commune en juillet, dans les clairières des bois et dans les grandes herbes. Elle fréquente de préférence, dit M. Fischer de Freybourg, les orties, le genévrier, les pins, et ne vit pas dans les maisons. La femelle a souvent les ailes très-courtes : c'est alors la Blatta hémiptera de Fabricius. Cette espèce est facile à distinguer de la suivante à ses antennes brun foncé, et à la grande tache arrondie noi- râtre qui occupe le centre du pronotum. La femelle n’a au plus que neuf nervules externes aux élytres (quinze à dix-sept chez le mâle), comme chez la Bl. ericetorum, tandis qu'il y en a treize-quinze chez la femelle de la Livida. (1) Il est presque inutile de répéter que malgré leur réputa- tion, basée sans doute sur le nom de Perce oreilles, ces insectes n'ont pas l'habitude de s'introduire dans les oreilles. Il paraît d'ailleurs, que l’étymologie du nom vulgaire dérive de la ressem- blance qui existe entre les pinces anales des mâles et le petit instrument dont les joailliers se servaient autrefois pour percer les oreilles. 18 128 ANNALES 4. IL. Lävida. Fab. B. Zapponica. (©) Wesmael. — B. Concolor. Hagenbach. (©) Prise communément à Rochefort, en juillet, par M. Colbeau, qui me la communiquée. Il m'a également remis une femelle des environs de Bruxelles. où M. Wes- mael l'avait déjà rencontrée, et l'avait considérée comme la femelle à ailes tout à fait développées de la B. Lappo- nica; prise aussi à Louvain par M. Tennstedt. Elle habite ses bois. Le corps, les ailes et les antennes sont d’un roux jaunètre pale, terne, presque uniforme. I y a treize à quinze nervales externes aux élytres dans les deux sexes. 5. BB. Ericetoruwam. Wesmael n° 5. (4) Découverte par M. le professeur Wesmael, dans les bruyères d’Oostmael, en Campine. Ïl n’a connu que le mäle. Cette espèce existe aussi en Allemagne, en Angle- terre, et aux environs de Paris, mais semble rare partout. Sa pelite taille, ses antennes presque noiràtres, ses pieds foncés et ses élytres étroites la distinguent bien de la Livida, ainsi que le centre du pronotum qui forme une tache arrondie noiràtre, comme chez la Lapporica, ou tout au moins quelques dessins de même couleur res- semblant à deux L, adossées l'une à l'autre. 6. BB. Arenicola. Van Heyden, MSS. Je suis assez porté à considérer comme étant le mâle de cette espèce des individus que M le professeur Wes- mael a pris dans nos dunes, à la fin de l'été, et qui semblent différer de la 2. ericetorum par la nuance brun clair de tout le dessus du corps et par les élytres un peu plus larges. Il n’y a du reste que dix à onze nervules externes comme dans l’Ericetorum, et les antennes sont annelées de noirâtres. DE LA SOCIÈTE ENTOMOIOGIQUE BELGE. 133 Elle diffère de la Livida par ces deux derniers carac- ières et par sa petite taille. M. Fischer a pensé que la femelle découverte dans les sables à Schwenningue, par M. Van Heyden appartenait à la préc.dente. 7. BB. Germaniea. L. Wesmael n° 3. Se trouve ça et là dans les maisons, attaquant es pro- visions. ‘Très-commune dans quelques localités des envi- rons de Liége, de Bruxelles, etc. On dit qu'elle est venue d'Asie en Allemagne, et que dans différents endroits elle a été ensuite expulsée par la Periplaneta orientalis. On la distingue facilement de la Z. Lapponica et des autres espèces voisines, aux nervules internes des élytres qui sont droites. et aux deux raies noirâtres parallèles du pronotum. GExre 2. — PERIPLANETA. Burm. Ælatta. L. Wesm. Hakerlae. Latr. 8. P.OGrientaiis. L. Originaire de l’Asie-Mineure, d’où elle est apportée avec les denrées, dans presque toutes les régions de l'Eu- rope. Elle se reproduit principalement dans les cuisines et les fournils. La chaleur lui est nécessaire. C'est un ani- mal qui cause beaucoup de dégats, en dévorant les pro- visions, surtout la farine, le riz, les fruits secs. 9. P. Amerieamna. L Wesmacl ne 1. Originaire de l'Amérique tropicale, d’où les navires lapportent en Europe, avec les denrées coloniales et les plantes vivantes. Elle se rencontre fréquemment à An- 149 ANNALES vers dans les magasins de sucre et de peaux, et se re- produit dans les serres chaudes à Gand, Bruxelles, Liége, etc. C'est un insecte très-destructeur. Secr. 2. — SAUTEURS. Latr. FAMILLE 1. — GRYLLIDÉES. GENRE 1. — GRYLLOTALPA. Zatr. Acheta. Fabr. — Gryllus. L. 10. G. Vulgaris. Latr. Wesmael n° 1. Gryllus gryllota lpa. L. Très-commun dans toute la Belgique. Vit dans des ga- rennes qu'il creuse avec ses pieds antérieurs qui sont fouisseurs. Il habite les jardins, et fait beaucoup de mal aux racines des arbres fruitiers et surtout aux légumes. Il parait que sa nourriture est insectivore et ver- mivore, et que les morsures qu'il fait aux racines et aux tubercules ont pour but de se frayer un passage ; mais telle n’est pas l'opinion des jardiniers, qui pensent que c’est bien pour les dévorer qu'il attaque les légumes. On sait que cet insecte est fouisseur, marcheur, un peu sauteur, et que malgré son poids, il prend parfois son vol vers le soir, au commencemement de l'été. J'ajoute que d’après une observation unique, il est vrai, il nage aussi à fleur d’eau au besoin. En mai 1860, je vis sur un étang sans courant, et par un beau temps calme, une courtillière nageant à la manière des taupes et des musa- raignes, à six ou sept mètres du bord, et gagnant celui-ci avec la plus grande aisance. J'ignore comment elle s'était DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 141 trouvée au milieu de l'étang. Le nom de courtillière vient du mot cortil (jardin potager). Dans le pays de Liège on la nomme vulgairement et très-improprement scorpion. Genre 2. — GRYLLUS. L. Latr. Acheta. Fab. Charp. 11. G. Campestris. L. Wesm. n° 2. Se trouve en été sur les collines sèches des différentes parties du pays. Rare dans les champs de la Hesbaye. Il se tient ordinairement sur les sentiers exposés au soleil. 12. G. Domestieus. L. Wesm. n° 1. Très-commun dans les maisons dans les fentes des murailles, près des cheminées, des cuisines et des fours ; sort pendant la nuit pour chercher sa nourriture. Il est très-avide de pain. Je l'ai parfois vu pendant les grandes chaleurs en dehors des maisons, se chauffant au soleil contre les mu- railles. Cest cependant un animal nocturne. Vole rare- ment. GENRE 9. — NEMOBIUS. Serville. Gryllus. Wesm. 13. N. Sylvestris. Fab. Gryllus sylvestris. Wesm. n° 3. Parait en juin et juillet sur les collines sèches au milieu des bois. Je l'ai recueilli à Spa et à Chaudfontaine ; M. le professeur Wesmael, dans les bruyères de Marci- nelle; M. Tennstedt, à Louvain. Je crois en avoir pris aussi quelques exemplaires en Hesbaye à Longchamps. au mois de mars, sur les feuilles mortes. On a en effet constaté qu'il reparaît aux premiers beaux jours de la fin de l'hiver. 142 ANNALES FAMILLE I. — LOCUSTIDÉES. GENRE 4. — ODONTURA. Ramb. Locusta. Fab. Wesm. 14. ©. Serricauda. Fab. Locusta Serricauda. Wesm. n° 4. Observée rarement dans les bois de chênes de St-Mi- chel, en Ardenne, par M. Wesmael. Un exemplaire pris à Châtillon (prov. de Luxembourg), m'a été communiqué par M. Colbeau. Cette espèce se tient sur les buissons bas, en août et septembre, et semble rare partout. 15. ©. Punetatissima. Bosc. Loousta Autumnalis. Hagenb. Wesm. n° 5. M. Wesmael, qui l'a prise dans les bois du Brabant, dit qu’elle est plus commune que la précédente. Elle se trouve principalement sur les feuilles des ronces et des hêtres. GENRE 2. — MECONEMA. Serville. Eocusta. Fab. Wesm. 16. NE. Waräiumma. Fab. Locusta varia. Fab. Wesm. n° 3. Assez commune à la fin d'août, en septembre et en octobre, dans les jardins et les bois, sur les buissons. Elle aime surtout les tilleuls et les chênes. Au commen- cement de novembre, j'en ai vu bon nombre, principa- lement des femelles, posées dans les fentes des troncs de tilleuls près de terre. À cette époque, quelques exem- plaires entrent dans les hangards, les orangeries, etc., et se voyent contre les murailles blanchies à la chaux. DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 143 GENRE 9. — ANISOPTERA. Lartr. Locusta. Fab. Wesm. Xiphidiumm. Serville. Fischer. 17. A. Dorsale. Latr. Zocusta dorsalis. Wesm. n° 2. M. Wesmael l’a rencontrée communément à la plaine de Montplaisir, près de Bruxelles. Il l’a retrouvée depuis dans les dunes, et je l'ai prise assez abondamment sur les jones d’un petit marais, qui se trouve aux portes d'Ostende, derrière la station du chemin de fer. C'était vers le 5 août; les nymphes étaient communes, mais peu d'exemplaires étaient adultes. M. J. de la Fontaine l'a recueillie à Heyst, en septembre. C’est une espéce tout-à fait aquatique, qui est t-ès-locale, et ne parait pas quitter les jones qui croissent au milieu de leau. GExre 4. — LOCUSTA. Fab. Wesmael. Gryllus. L. 18. H. Viridissima. L. Wesm. n° 1. Très-commune dans les champs, à partir du 15 août, jusqu’à la fin de septembre; se trouve aussi dans les prés sur les arbustes et dans les dunes. La sauterelle ne fait aucun dommage aux récoltes. On rencontre la larve des le mois de juin. GENRE 5. — PHOLIDOPTERA. Wesm. 185. Thamnotrizon. Fisch. Fr. — 1853. Pecticus. Burm. Wesm.— L. Locusta. L. Peltaster. Fischer de Waldheim, 1839. 19. Ph. Cineren. L. Decticus apterus. Charp. Wesm. n° 4. (Excl. Syn.) 14% ANNALES M. Wesmael dit qu’elle se trouve dans nos forêts, et qu'elle n'y est pas rare en automne. Je l'ai prise à Colonster et à la Rochette, près de Liége, puis à Boisfort, dans les bioussailles des lieux arides. M. Fischer de Freybourg annonce qu'elle paraît de juillet à septembre, et aime les forêts de conifères et les bruyères. GENRE 6. — PLATYCLEIS. Freber. Locusta. Fab. Dectieus. Serv. Wesm. Chelidoptera. (Pars) et Metrioptera. Wesm. 20. P. Griseus. Fabr. Decticus griseus. Wesm. n° 2. Commune en août. dans les dunes de nos côtes, au milieu des buissons d'hippophac, où elle est cependant moins fréquente que le D. verrucivorus. Mon fils Walthère en a pris des exemplaires sur les montagnes près de Dinant. 21. P. Bicolor. Philippi. Locusta bicolor. Philippi. Je rapporte à cette espèce un exemplaire femelle qui m'a été donné par M. de la Fontaine, et qui doit provenir des environs de Bruxelles. M. Fischer dit qu'elle se trouve en été dans les prés montagneux. 22. P. Brachypterus. L. Decticus brachypterus. Wesm. n° 3. Rare, dans les bruyères de Charleroi, dit M. Wesmael. Je l'ai rencontré assez communément le 15 septembre au dessus de Spa, dans les clairières des bois, entre la Geronstère et la Sauvenière, au milieu de la bruyère et des Vaccinium vitis idœa. Il est peu agile et ne grimpe pas sur les buissons. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 1 45 Genre 7. — DECTICUS. Serville. Wesm. Locusta. Fab. 23. D. Verrueivorus. L. Wesm. n° 1. Commun depuis la fin de juiilet jusqu’en septembre sur les dunes de nos côtes, au milieu des hippophaes ; se trouve également en été dans les herbages de l'Ardenne au fond des vallées, notamment à Saint-Hubert et à Bas- togne. M. Wesmael l’a rencontré à Ever et à Dieghem, dans les prés aux environs de Bruxelles. Cet insecte vole lourdement et se pose immédiatement. On rencontre plu- sieurs variétés de forme et de coloration. J'ai pris à Ostende quelques individus dont les ailes sont notable- ment plus grandes que chez les exemplaires ordinaires. Quant à la couleur, il y a deux variétés principales; chez l’une la couleur verte domine. Une sous-variété de cette nuance a les ailes supérieures non tachetées. — Chez l’au- tre variété le vert est remplacé par du gris brun, passant à une nuance rosée chez une sous-variété. Les deux variétés principales passent de l’une à l’autre. FAMILLE III. — ACRIDIDÉES. Gryllus. Fabr. Acridium. Latr. Genre 14. — STENOBOTHRUS. Fisch. de Fr. Gryllus. L. Fabr. Acridium. Latr. Rhammatocerus. Fieber. 24. S. Elegans. Charp. Cette espèce est très-locale. Je n’en ai recueilli qu'un 19 148 ANNALES seul exemplaire à Longchamps, en Hesbaye, et quelques- uns à Halloy, près de Ciney; mais je l’ai observée très- communément à Ostende sur les talus des fortifications, près des huitrières, et à Nieuport sur les berges sèches du chenal, à la fin de juillet. Elle varie beaucoup quant à la coloration. A. Variétés vert clair. A. Sous-variété : vert de tous côtés. B. — — verten-dessus, gris pâle en dessous et de côté. C. — — gris-pâle en dessus, vert de côté et en des- sous. D. — — rosé en dessus. vert de côté et en dessous. E. — — jaune d'ochre en dessus, vert en dessous et de coté. A. Variétés grises. Sous-variété: gris pâle jaunâtre. — — gris cendré. — — brun grisätre en dessus. . L’Elegans se distingue bien du Parallelus, par ses ailes bien développées, et par les carênes latérales du dessus du thorax nullement courbées. 25. S. Dorsatus. Zetterst. Wesmacl n° 3, fig. 4 a-b. M. le professeur Wesmael en a recueilli un mâle. C’est le seul que j'aie vu dans les collections belges. Les exemplaires des environs de Paris, que ma donnés M. Brisout de Barneville, sont d'une teinte vert clair, mélangé de rosé comme la variété verte de l'Elegans. Le male pris par M. Wesmael, est au contraire grisâtre. Is ressemble assez sous ce rapport à la variété grise du Biguttulus, de même que par la dilatation costale des élytres, qui est notable même chez la femelle. Ce carac- tère les sépare de suite de l'Elegans, comme celui des ailes bien développées les éloigne du Parallelus. Les ca- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 147 rènes latérales du thorax à peine fléchies les différencient bien du figuttulus. Cette espèce, sans doute rare, mérite d être recherchée et étudiée de nouveau. 26. S. Parallelus. Zetterst. Charp. S. Pratorum, Ficher. C’est sans doute l'espèce la plus commune dans toute la Belgique, depuis Ostende jusqu au sommet des Hautes Fanges. Elle se trouve dans les, prés et les champs en nombre infini, et parait depuis la fin de juin jusqu’à la fin d'octobre. C’est aussi l'espèce dont on rencontre le plus tôt des exemplaires en état parfait. Elle varie beau- coup quant à la coloration, des exemplaires étant presque grisâtres, et d'autres tout verts ; enfin un certain nombre en partie bruns ou ros1cés. On la reconnait facilement des autres espèces aux ailes inférieures rudimentaires du mâle, n'ayant guère que le tiers des supérieures, qui pliées sont de la longueur à peu près de l'abdomen. Chez la femelle, les ailes inférieures sont également rudimen- taires, et les supérieures n’atteignent que la moitié de l'abdomen. A. Variété? Montanus, Charp. Ailes supérieures du mâle en peu plus longues que l'abdomen, celles de la femelle plus longues que la moitié de l'abdomen. Les ailes infé- rieures dans les deux sexes, un peu plus longues que la moitié des supérieures (ayant environ la longueur de la moitié de l'abdomen). B. Explicatus. M. Fischer de Freybourg, signale une troisième variété fort rare, où les ailes et les élytres sont parfaitement développées. Je n’en ai vu en Belgique qu'un seul exemplaire femelle, recueilli par M. Wesmael. M. Brisout de Barneville pense comme Toussaint de Charpentier, que le Montanus forme une espèce distincte. Cependant je me suis rallié à l’opinion de M. Fischer, 118 ANNALES parce que je nai pu trouver jusqu'ici de démarcation tranchée entre ces individus à ailes plus ou moins déve- loppées. La variété Montanus n’est pas rare. Je l'ai ren- contrée surtout vers le milieu et la fin de la saison. 27. S. Stigmatieus. Rambur. J'ai trouvé cette espèce communément à Halloy. près de Ciney, en juillet et août et au commencement de sep- tembre, sur les collines sêches, et à La Rochette, près de Chaudfontaine dans la bruyère et les genêts, le long du ruisseau nommé Gloury. Elle vole peu. Il y a des exem- plaires verts et des autres gris jaunâtres. Les uns et les autres ressemblent assez par le dessin et la coloration au Gomphocerus biguttatus, mais s'en distinguent de suite par les antennes non renflées au bout, et les carènes latérales du dessus du thorax légèrement arquées, non anguleuses. Les dessins noirs et blancs des joues et les ailes inférieures presque aussi longues que les supérieures les différencient du Parallelus. Les unes et les autres sont du reste courtes, n'atteignant pas le bout de l’ab- domen. 28. S. Viridulus. L. Je l'ai rencontré en petit nombre à la Rochette et à Halloy en août. Il semble plus commun sur les bruycres de l’Ardenne (Bastogne, Spa), depuis la fin de juillet jusqu'au 15 septembre. Un exemplaire provient peut-être de Longehamps sur Geer. F Les deux sexes, tels du moins que je les ai rencontrés en Belgique. se distinguent bien du Rufipes, par le des- sous de l'abdomen vert jaunâtre et nullement rouge, et par les ailes supérieures sans taches brunes isolées. Chez le male du Rufipes, le noir domine, tandis que chez le FE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 149 Viridulus, la coloration est généralement verte comme chez la femelle. Le Viridulus se distingue bien des variétés vertes du Biguitulus et du Bicolor par les carènes du prothorax non courbées d’une facon anguleuse, et par la côte des ailes supérieures du mâle peu dilatée. Les carènes dont je viens de parler sont légérement courbées, ce qui l'éloigne de lÉlegans, qui en outre a le thorex plus allongé et la côte des ailes du mâle dilatée. 29. S. Rufipes. Zetterst. Gryllus ventraïis. Zett. (8). Acrydium viridulum. Wesmael n° 2. Commun de la fin de juillet en août et au commence- ment de septembre, dans les bruyères et les genêts des collines exposées au soleil. Je l'ai observé à Halloy, Spa, la Rochette, Saint-Hubert. La femelle vole lourdement ; s'enfonce souvent sous les herbes lorsqu'on place le filet sur la plante où elle est posée. Cette espèce est bien reconnaissable à la couleur sanguine du bout de l'abdomen en dessous, et aux palpes blanchâtres. Elle varie peu pour la coloration. Le male se distingue encore des exem- plaires foncés du Biguttulus, par ses ailes supérieures dont la côte n'est pas dilatée. J'hésite à rapporter au Rufipes ou au Viridulus, quelques femelles dont le dessous de l’abdomen est jau- nâtre pâle, comme chez ce dernier, mais dont les ailes supérieures ressemblent pour les taches au Rufipes. C’est probablement le jeune âge. 30. S. Vagans. licher. J'ai pris cette année, 1862, quelques mâles de cette espèce subalpine, le 15 septembre à Spa, sur la colline schisteuse et stérile qui se trouve entre Spa et le Tonne- let. Ce mâle ressemble assez à celui du Rufipes, mais la 140 ANNALES teinte des ailes supérieures est moins noiratre et le des- sous de l’abdomen est jaune verdètre luisant. Il se dis- tingue bien du Piguttulus mâle par la côte des ailes peu dilatée, et les pieds non-velus; du Bicolor par la taille moindre et les ailes moins larges. 21. S. Biguttulus. L. Acrydium Biguttulum. Wesmael n° 5, fig. 6, a-b. S. Variabilis. Fieber. Fischer. Fr. Très-commun dans les prés secs du Condroz ; à Halloy, par exemple, à la fin d'août et au commencement de septembre et dans les dunes d'Ostende, à la même époque. M. Wesmael l'a aussi rencontré dans les prés du Hai- naut. Je n'indique que ces localités, parce que cette espèce est facile à confondre avec la suivante, dont je ne puis presque point distinguer la femelle, et que je n'ai vu de mâles que de ces localités. IL est facile x recon- naître à la côte des ailes supérieures très-dilatée, et aux carènes dorsales anguleuses. Cette espèce est très variable pour la taille et la coloration. M. Fieber à désigné ces variétés sous le nom de Lutescens, Purpurascens, Vi- rescens, Prasina. Ces deux dernières répondraient, selon M. Fischer, au Gryllus mollis de Toussaint de Charpentier qui, selon M. Brisout de Barneville, est spécifiquement distinct du Biguttulus. (Je ne cite pas les variétés Nigrina et Murina qui appartiennent selon moi au Bicolor. 32. S. Bicolor. Charp. À. Lineatum. Wesm. n° 4. fig. 5, a-b. S. Variabilis. Var. Nigrina et Murina. Fieber, Fischer. Trés-commun en Hesbaye, dans les prés et les jardins depuis la fin de juillet jusqu’en octobre. J’en ai aussi recueilli quelques exemplaires à Ostende, à Chaudfon- laine et à Halloy. Peut-être ne les y trouvait-on en petit nombre que parce que la saison n'était pas assez avancée. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 151 Il semble remplacer le Biguttulus en Hesbaye. Il s’en distingue à sa taille plus forte et à la côte des élytres des mâles peu dilatée. En général sa taille plus forte est presque le seul signe qui permette de distinguer les fe- melles des deux espèces, ou plutôt des deux races. On trouve à peu près les mêmes variélés de colo- ration que chez le Biquttulus, quoique les variétés foncées ou noirâtres soient plus fréquentes chez le Bicolor, et les vertes plus rares. Les deux espèces sont remarquables par les quatre pieds antérieurs velus, et les carènes laté- rales du thorax anguleuses. Genre. 2. — GOMPHOCERUS. Fieber. Acrydium. Latr. Wesm. Gryilus. L. Charp. Stenohothrus. Fischer. Fr. 33. G&. Biguttatus. Charp. Acrydium bigutlatum. Wesm. n° 6. Trés commun à la fin de juillet. dans les dunes de nos côtes maritimes ; je l'ai retrouvé dans les bruyères à la Rochette, près de Chaudfontaine ; à Spa: à Halloy, près de Ciney, sur les coteaux secs; à Saint-Hubert dans les genêts et les bruyères. Il continue à se montrer jusqu’à la fin d'août dans certaines localités. C’est une espèce locale, mais commune, là où elle existe. Elle ressemble assez au Stenobothrus shigmaticus par la taille et la coloration, mais s'en sépare par Îles antennes en massue chez le mäle, simplement épaissies au bout chez la fe- melle, et par les carènes latérales du thorax anguleuses. Îl varie beaucoup pour la coloration. Les principales nuances soné : Var. À. Grise, plus ou moins foncée, passant parfois au brun. — B. Le dessus et les femurs postérieurs rosacés, passant parfois au noirâtre. 134 ANNALES — C. Verte en grande partie, passant plus ou moins à la variété grise. Dans beaucoup d'individus des diverses variétés, il y a, comme chez des variétés du S. bicolor, une raie dor- sale claire partant de la tête, passant sur le thorax, puis continuant sur le bord interne des élytres, ce qui se voit surtout quand les ailes sont fermées. 34. G. Rufus. L. Acrydium rufum. Wesm. n° 7. Commun prés des broussailles dans les près secs du Condroz à Halloy, etc., à la fin de juillet, en août et sep- tembre. Je l’ai vu à la même époque sur la montagne derrière la Rochette; enfin jen ai pris un seul exem- plaire à Longchamps sur Geer à la fin d'octobre. Il varie peu, et ressemble aux $. biguttulus et bicolor bruns, mais ses antennes en raquette l’en distinguent de suite. Il se pose souvent sur les arbustes. GENRE 5. — STETHEOPHYMA. Fisch. de Fr. Acrydium. Latr. Wesm. Gryllus. IL. 35. S. Grossum. L. Acrydium grossum. Wesmacl n° 1. Commun dans les prés humides, en août et au com- mencement de septembre; parfois dès la fin de juillet. Cest la plus grande espèce d’Acrydidées que l’on ren- contre dans ces localités (en exceptant le Migratorius, qui n'y parait qu’accidentellement). On le reconnait facile- ment d'ailleurs au thorax granulé en dessous. Il varie peu. GENRE 4. — PACHYTYLUS. Fieber. Aerydium. Latr. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 153 Gryllus. L. Œdipoda. Burm. 36. P. Migratorius. L. Fab. On dit que la patrie de cette espèce est la Tartarie, d'où elle arrive souvent en Europe, en causant dans le midi de grands ravages. Elle se rencontre assez souvent en Belgique, surtout pendant les années chaudes, à la fin d’août et en septembre, dans les champs de trèfle et de pommes de terre. D'après la fréquence des captures con- statées dans les différentes parties de la Belgique, je suis assez porté à admettre qu'elle se reproduit chez nous. Je lai prise quatre fois à Longchamps sur Geer en 1859. Cette année là on l’observa dans presque toutes nos provinces. En 1861, j'en recueillis encore un exem- plaire au commencement d'octobre et en 1862, le 29 août. Var. Cinerascens. Fab. (Gryllus danicus L. Migra- toria. Burm.) M. Fischer la considère comme une espèce séparée, qui différerait du vrai Migratorius par la carène médiane du pronotum distinctement prolongée en avant, plus élevée à angle droit en arrière, et par les éperons des tibias postérieurs bruns (tout noirs chez le Migrato- rius). Les tibias postérieurs seraient d’un rouge sanguin pâle, tandis que chez le Migratorius ils seraient livides ou jaunes, bleuâtres au bout. Cette espèce ou race habi: terait le nord de l'Afrique. Je n'ai pu parvenir à trouver aucune concordance de ces caractères chez les exemplaires assez nombreux que j'ai pris en Belgique, à Biarritz près de Bayonne, et à Turin. Les deux variétés que je signale ne sont donc ca- ractérisées selon ma manière de voir, que par la colora- ration des tibias postérieurs : jaunâtre pâle et bleuâtres 20 15% ANNALES chez le Migratorius. — rouge sanguin plus ou moins vif, chez le Cinerascens. Les exemplaires pris dans les bruyères de la Campine par MM. Tennstedt et Fologne, ont les tarses rouge san- guin ; ceux de la Hesbaye bleuâtres ou jaune pâle. Cette circonstance me porte à soupconner que les deux variétés sont locales, et que si elles ne se rencontrent pas tous les ans en Belgique, elles peuvent du moins s’y repro- duire plusieurs années de suite. 37. P. Stridulus. L. M. Fologne a rencontré cette superbe espèce dans les bruyères de Lanaken, près de Maestricht, vers le 12 août 1862. C'est le seul orthoptère à ailes inférieures rouges observé en Belgique. Dans le midi de l'Europe, le Stridulus cause de dom- mages sérieux au récoltes. GENRE 5. — OEDIPODA. Latr. Charp. Gryllus. L. Fab. Acridium. Wesm. 38. Œ. Cœrulescens. L. Acrydium cœrulescens. Wesmael n° 8. OŒ. fasciata. De Siebold. Fischer de Fr. Commune dans les bruyères de la Campine, de l’Ar- denne, du Condroz, aux environs de Louvain, et dans les dunes d'Ostende, à la fin d’août et en septembre. Cette espèce est très-agile et s’envole légèrement. M. Fischer, à l'exemple de Siebold, y réunit comme variété le Miniatus de Pallas (A. germanicum, Latr.), qui, en effet, ne parait en différer que parce que le bleu des ailes inférieures est remplacé par du rouge vif, Plu- sieurs pérsonnes m'ont dit que ce Miniatus existe en DE LA SOCIÉËTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 155 Campine, mais n'ayant pas vu d’individu de cette prove- nance dans aucune collection, je suppose que l'on aura pris pour elle le Pachytylus Stridulus, que M. Fologne vient de découvrir à Lanaken. GENRE 6. — TETTIX. Latr. (1). Gryllus. (Bulla.) L. Acecrydiuan. Fabr. Aucun genre ne présente de plus grandes difficultés pour la détermination des espèces que celui des Tettix. Si l’on n’a sous les yeux que la Subulata et la Bipunctata types, on ne doute pas de la différence spécifique; mais quand on réunit un grand nombre d'exemplaires de Tettix, comme je lai fait (j'en ai environ deux cents sous les yeux), on rencontre d’autres formes qui, sous plu- sieurs rapports, sont intermédiaires entre la Subulata et la Bipunctata. La difficulté est encore augmentée parce que la colora- tion, qui est énormement variable, présente les mêmes variétés dans chacune des espèces nominales, et que toutes ont les mêmes habitudes, et se trouvent ensemble dans les mêmes localités. Il ne nous reste guère pour établir des caracteres distinctifs, que la courbure et l’élé- vation de la crête dorsale du thorax, la longueur relative du prolongement prostérieur du prothorax, et la longueur et l'ampleur des ailes, qui du reste est en rapport avec cette longueur du prolongement. D'après ce qui précède, (1) IT écrit par erreur Tetrix, qui est le nom grec du coq de bruyère. Le mot Tettix, dans la même langue, désigne les sau- terelles, gryllons, et criquets. Burmeister, Serville, Charpentier, ont suivi l'orthographe fautive de Latreille. 156 ANNALES je suis presque porté à ne considérer que comme deux espèces, celles que je vais citer sous les noms de Subulata, Attenuata, Bipunctata et Obscura: quant à la Schranckii, qui se distinguerait bien par le lobe penché des côtés du thorax qui est unilobé (et non bisinué) et par les élytres et les ailes rudimentaires, il faut dire que si M. Fieber qui l’a nommée, et M. Fischer de Freybourg l'admettent sans hésitation, MM. Brisout de Barneville, Türk et Brun- ner de Waltenvyll sont unanimes pour la considérer comme la larve et la nymphe des autres espèces. Nos Tettix sont communes et se rencontrent dans les jardins et au bord des bois, dans l'herbe, sur les feuilles sèches, principalement dans les endroits exposés au s0- leil, où la végétation est clair semée. C'est en septembre et octobre qu'elles sont le plus communes, mais on en rencontre dès le mois de juillet, et quelques individus, qui hivernent, reparaissent en avril et mai. 39. Æ. Subulata. L. Wesm. n° 2. Le prolongement de prothorax dépassant beaucoup l'articulation du femur et du tibia postérieur, atteignant parfois presque la base du tarse; crête dorsale du thorax rudimentaire, courte , les ailes très-amples (ayant quatre ou cinq fois le diamètre du thorax). 40. M. Attenuata. De Selys. Conformée tout-à-fait comme la Subulata, mais le pro- longement du thorax dépassant peu le bout des femurs postérieurs, ou même ne l'atteignant qu'à peine; les ailes arrondies, plus grandes que chez la Pipunctata (ayant à peu près trois fois le diamètre du thorax). Jai tout lieu de croire que ce n’est qu’une race de la Subulata, même une simple variété qui, chez nous, est plus fré- quente que le type. Je lui ai imposé provisoirement un DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 157 nom particulier, craignant d'embrouiller davantage la synonymie en faisant une citation hasardée d’un des au- teurs qui ont écrit sur les Tettix. 41. . Bipunetata. L. Wesm. n° 1. La crête du thorax très-élevée, et continuant sur le pro- longement du prothorax qui ne dépasse pas le bout des femurs postérieurs, et les ailes en conséquence très-pe- tites (ayant à peu près le double du diamètre du thorax). 42. M. Gbseura. Hagenbach. Serait la seule race ou espèce un peu plus rare que les autres; les individus que J'ai pris à la fin de juillet, et que M. Brisout de Barneville a reconnus comme y apparte- nant, sont plus épais, plus robustes et plus déprimés que la Bipunctata, à laquelle ils ressemblent d’ailleurs. Ils ont sous ces rapports, quelque analogie avec la Depressa de M. Brisout. Je doute qu'ils soient plus qu'une race. N. B. — M. Wesmael s’est demandé si la T. bipunc- tata n’est pas le jeune âge de la Subulata? Cette supposi- tion doit être abandonnée, parce qu'on trouve des Subu- lata très-molles et par conséquent nouvellement écloses, comme on rencontre des Bipunctata à téguments très- dürs, et par conséquent adultes. Mais il me semble que dans les diverses espèces de Tettix d'Europe, il existe des exemplaires ayant le prolongement du thorax et les ailes bien développés, et d’autres individus qui, par arrêt de développement, ont ces parties beaucoup plus courtes. On voit quelque chose d'analogue dans les individus à ailes exceptionnellement développées du Stenobohirus paral- lelus et de plusieurs autres especes. D'apres cette théorie qui, Je crois, sera confirmée par 138 ANNALES les faits, on aurait dans chaque espèce des exemplaires plus ou moins développés. Ainsi la Subulata aurait comme race écourtée mon Attenunta; la Depressa de M. Brisout a comme race plus développée son Acuminala ; la Méridionalis de M. Rambur offre aussi les deux dimen- sions, enfin l’Obscura serait peut-être la forme un peu plus développée de la Bipunctata. Si, comme le soutient M. Fischer. il existe des Tettix Schranckü dont les tégu- ments indiqueraient des individus adultes, on pourrait les regarder comme des T. bipunctata ayant subi un arrêt de développement beaucoup plus précoce. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 159 ADDITION AU CATALOGUE DES INSECTES ODONATES DE LA BELGIQUE. Depuis la publication de notre catalogue en 1859 (°) deux espèces nouvelles ont été recueillies en Belgique : N° 9 bis. Libellula depressiuseula. De Selys M. Colbeau a découvert cette espèce dans les ma- rais de la Campine limbourgeoise, à Genck, en juil- let 1860. Elle ressemble beaucoup à la Sanguinea (n° 9 du catalogue) et n’avait été trouvée jusqu'ici que dans les parties méridionales de l'Europe et aux envi- rons de Bâle. Elle semble locale. N° 50 bis. Agrion tenellum. Devillers (Rubellum, Vander L.). Observée par MM. Colbeau et Fologne, à Genck et à Calmpthout, volant en même temps que la précé- dente ; c’est aussi une espèce méridionale et locale, qui n'avait pas été vue jusqu'ici plus au nord que Paris et le sud-ouest de l'Angleterre. Elle a de l’analogie pour la coloration, mais non pour la forme avec VA. Minium, n° 50. (1) Le catalogue porte la date de 4849. C'est une faute typo- graphique. Il faut lire 1859. 160 ANNALES IL est tres-curieux qu’an an apres la découverte qu'en ont fait MM. Colbeau et Fologne, j'en pris un exemplaire unique, sur une rigole à Longchamps sur Geer, le 14 août 1861, localité où je chasse depuis plus de trente-deux années. Le nombre de nos espèces d'Odonates se trouve ainsi porté à soixante-et-une, chiffre énorme eu égard à la latitude et à l'étendue de la Belgique. Eom. pe SELYS LONGCHAMPS,. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGK. 161 OBSERVATIONS SUR QUELQUES LÉPIDOPTÈRES OBSERVES EN BELGIQUE. Hadena Lutulenta, S. V. var. Luneburgensis, Freyer, HS. J'ai trouvé les chenilles de ce lépidoptère. au com- mencement de mai, sur les bruyères de Calmpthout, el jen at obtenu une série d'éclosions qui se rap- portent exactement aux figures et descriptions données par Freyer et Herrich-Schaffer. Ces deux auteurs considèrent la variété Luneburgensis comme étant une Orthosia; Guénée la classe, aussi comme espèce, à la suite de Lutulenta dans le genre Epunda et Staudinger, dans son catalogue des Lépidoptères d'Europe, la donne comme variété de Lutulenta. ‘l. Doubleday, à quile dessin de mes chenilles à été communiqué, partage l'avis de M. Staudinger. En présence de ces divergences d'opinion, et en attendant que nous obtenions des types de Lutu- lenta S.V., provenant de chenilles identiques aux miennes, Je crois utile de représenter la figure de celles de la variété Luneburgensis, afin de pouvoir établir nous mêmes une comparaison, el acquérir 21 162 ANNALES une plus grande certitude sur la place que ce lépi- doptère doit occuper dans nos collections. Voir le dessin de la chenille. fig. 2, pl. I. Mœurs et transformations de la Cosmopteryx Drurella, F. Eximia, Hw. Cette belle espèce est très-commune à l'état de larve aux environs de Bruxelles; je l’ai observée à Boitsfort, à Woluwe-Saint- Pierre, Etterbeek, Ixelles, etc. Les mines que sa chenille creuse dans les feuilles du houblon sauvage (Hunulus lupulus) sont tres- apparentes ; chaque feuille en contient ordinairement plusieurs. L'œuf est toujours pondu près d'une nervure prin- cipale de la feuille; dès que la chenille éclot, elle pénètre dans cette nervure qu'elle creuse pendant quelque temps ; elle s'en écarte ensuite pour faire à gauche ou à droite des bouts de galeries assez larges qu'elle abandonne successivement pour rentrer dans la nervure. Quand elle est près d’atteindre toute sa croissance, elle produit en mangeant, des grandes plaques irrégulières. ne laissant subsister que les deux épidermes, de manière que ces mines sont également apparentes des deux côtés de la feuille. La couleur des parties nouvellement rongées est ochrée, mais devient blanchàtre en vieillissant. L'intérieur de la nervure qui se trouve au milieu de chaque mine est tapissé de soie blanche qui em- pêche que cette partie soit transparente. La chenille se tient ordinairement cachée dans cette DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 162 nervure dont elle ne s'écarte que pour manger. Dès qu'on l’inquiète en touchant à la feuille, elle retourne dans son abri en marchant à reculons. Aussi longtemps qu’elle n’a pas atteint sa taille, elle est presque unicolore, blanchâtre à l'exception de la tête et du second segment ; mais quand elle sort de la feuille, elle est parée delignes dorsales et sabdorsales carminées. La partie postérieure de la tête est brune et se voit par la transparence du second segment. Celui-ci porte une plaque cornée brune, elliptique, divisée par une suture dorsale pâle. Ces chenilles ont six pattes à crochets, huit pattes ventrales membra- neuses et deux à l'extrémité du dernier segment. Elles atteignent toute leur taille dans le commen- cement du mois de septembre, sortent de la feuille et descendent vers la terre pour s’envelopper d'un tube de soie blanche dans lequel elles passent lhiver, ne se changeant en chrysalides qu'au printemps. L’éclosion à lieu au mois de juillet et l'on trouve alors l'insecte parfait, courant et sceintillant au soleil sur les feuilles de houblon. Il vole peu et lentement d’une feuille à l'autre. Je me dispense de donner sa description, en ren- voyant aux fig. 4 de la pl. IF. Nepticula Gratiosella, Staint. Cette espèce décrite par M. Slainton dans son ou- vrage des Insectes Lépidoptères de la Grande Bretagne se trouve très-communément à l’état de larve en Bel- gique. Je l’ai observée dans tout le Brabant, les provinces 164 ANNALES d'Anvers, de Namur et de Limbourg jusqu'a Maes- tricht. Les chenilles paraissent en juillet et à la fin de septembre; les papillons éclosent en mai et en août. La mine que la chenille creuse dans les feuilles de l’aubépine, commence par être linéaire, puis s’élargit en forme de tâche irrégulière. Elle est verdâtre pâle aussi longtemps que la chenille s’y trouve, et devient brunâtre ensuite. La chenille est d’un jaune terne avec la tête rous- sâtre. Je crois inutile de donner une nouvelle descrip- tion du papillon après celles qui existent déjà ; je me borne à les compléter par les fig. 4 de la pl. IL. Neptieula Nitens, Fologne. Les deux espèces de Nepticula, dont les chenilles vivent dans les feuilles de l’Agrimonia Eupatoria, sont bien connues ; l’Aeneofasciata a déjà été observée en Belgique, et il est très probable que l’on y trouvera aussi l’Agrimomella. En cherchant à rencontrer cette dernière, j'ai découvert dans la même plante, une troisième espèce que je décris comme nouvelle sous le nom de N. Nitens. Les mines d’Aencofasciata et d’Agrimomiella sont constamment en forme de plaques décolorées et de plus la seconde se chrysalide dans la feuille même. La Nitens, au contraire, fait une galerie longue assez semblable à celle que fait l’Aurella, et commence souvent à miner en contournant les découpures de la feuille. Quand elle atteint sa taille, elle sort de la feuille pour s’envelopper d'un cocon de couleur ochrée pâle, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 165 Les chenilles qui paraissent en juin, donnent des papillons au commencement d'août, et celles qui viennent à la fin de septembre et en octobre. éclosent l’année suivante au mois de mai. Le papillon appartient au groupe d’Aurella, et c'est en le comparant avec celle-ci que je définis les diffé- rences qui le caractérisent. Envergure 4 millimètres, plus petite qu'Aurella. Tête et front orangé roussâtre, comme chez Aurella. Article basal des antennes et palpes d’un blanc jaunâtre. Antennes luisantes d’un brun noir en dessus, grises en dessous. Les ailes antérieures ont la partie comprise entre la base et la bande métallique, d’un bronzé brillant à reflets verdàtres jusqu'aux deux tiers; le reste jusque contre la bande est d’un pourpre foncé, moins bleuâtre que chez l’Aurella, et sans transition entre le bronze et le pourpre; cette dernière couleur forme une bande qui rappelle assez bien celle que Pon voit chez la N. Prunetorum. La bande métallique placée au-delà du milieu de l'aile, forme antérieurement un angle droit sur la côte ; son bord postérieur est oblique. Cette disposi- tion rend la bande plus étroite à la côte. La bande est argentée jaunâtre très-brillante, moins jaune que chez l’Aurella, mais proportionnellement à l’enver- gure, la bande est plus large et moins oblique chez la Nitens. Le bout de l'aile est pourpre foncé comme la partie qui précède la bande; les franges sont noirâtres. Les ailes postérieures et franges sont d’un gris- noirâtre. Le corselet, très-brillant, est de la même couleur que la base des ailes antérieures ; l'abdomen noiràtre 166 ANNALES a le dessous des derniers segments gris. La touffe anale du mâle est fauve en-dessus et grise en-dessous. Les pattes, d’un gris pàle en-dessous, sont noirâtres en-dessus à lexception des bouts. Le dessous des quatre ailes est unicolore brunètre, légèrement irisé et plus foncé que chez Aurella. La chenille est d’une couleur d’ambre foncé et ne présente aucun caractère bien saillant qui puisse la faire reconnaitre. Elle n'a encore été observée qu'à Groenendael, dans la forêt de Soignes. Voir les fig. 5, de la pl. IT. Gelechia Naeviferella, Dup. Les chenilles de cette espèce se trouvent, comme celles de sa congénère la Gelechia Hermannella, dans les feuilles de Chenopodium. Ces deux espèces ont à peu près la même manière de vivre. Elles commencent par faire une petite mine entortillée, qu’elles élargissent ensuite pour en faire une plaque blanche, boursoufflée et transparente ; au milieu de laquelle les excréments restent déposés en petits tas noirs. Elles ont la faculté de pouvoir sortir d’une feuille pour entrer dans une autre. Quand elles ont atteint leur taille, elles entrent ên terre et s’enve- loppent, pour se chrysalider, d'un cocon de soie en- touré de terre. Les chenilles de Naeviferella, diffèrent principale- nent de celles de Hermannella, par la raie brun-rou- geàtre qu’elles ont sur le dos et qui n'existe pas chez cette dernière. Les mines de Naeviferella sont tou- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 167 jours d’un blanc pur, tandis que celle de Herman- nella sont verdàtres. Les chenilles qui paraissent en juin, donnent des éclosions en juillet; celles qui viennent en automne, se changent en papillons au printemps suivant. La Naeviferella parait être locale, mais commune là où elle se trouve. Je lai observée à Ixelles, dans les environs du bois de la Cambre. Gelechia Bifractella, Douglas. HS. Pendant le mois d'octobre 1861, je reçus de M. J. Deby, qui habitait alors les fonds de Leffe, près de Dinant, quelques sommités florales de Conyza Squarroza, dont les semences étaient attaquées par des chenilles de Gelechia Bifractella. Quand ces chenilles cessèrent de manger, elles s’enveloppèrent d’une coque solide, fixée sur le récep- tacle de la fleur et composée de débris de semences. Ces coques étaient parfaitement dissimulées par les aigrettes piliformes des semences et par leur cou- leur identique à celle du réceptacle. | Le meilleur moyen d'obtenir cette espèce, est de récolter, en novembre et décembre, les semences de Conyza Squarroza et de les enfermer dans un bocal. En examinant celui-ci pendant le mois de juillet, il est très-probable que l'on y trouvera les papillons éelos. Gelechia Rosalhbella, Fologne. Cette espèce que je décris comme nouvelle, appar- 168 ANNALES tient au groupe des Gelechia dans lequel est classée la G. Leucatella. C'est mème à celle ci qu’elle res- semble le plus : on peut cependant l'en distinguer facilement par sa grande taille, par la couleur blanc- rosé du fond des ailes supérieures et par celle des ailes inférieures qui est d'un gris-blanchâtre, tandis que ces ailes sont d’un gris foncé chez Leucatella. Les palpes de Rosalbella sont aussi très-différents de ceux de sa congénère. Description. — Envergure, dix-sept millimètres. Front et dessus de la tête d’un blanc-rosé, partie postérieure de la tête parsemée d'écailles noirâtres. Antennes noires, faiblement annelées de brun pâle (celles de Leucatella sont nettement entrecoupées de blanc). Palpes, de la couleur du front, leur base ainsi que les deux parties sur les barbes, sont noires, leur dernier article entouré de deux cercles noirs bien tranchés, extrémité blanche. Ailes supérieures, blanc-rosé avec une partie basale noire, élargie sur le bord interne. Bande médiane noirâtre, transversale, ayant à la côte le double de la largeur qu’elle a sur le bord interne. Cette bande est parsemée d’écailles grisàtres et porte une tache grise à la côte. Elle contient en outre deux points noirs placés au-dessus du pli de l'aile. Ces points, dont le plus rapproché du corps est le plus gros, sont bordés de brun fauve. Le côté interne de la bande est très- oblique et forme contre le pli de Paile un angle sail- lant vers la base, le côté externe est presque perpen- diculaire à la côte et présente une ligne brisée sur le disque avec l'angle saillant dirigé vers l'apex. L’extrémité de l'aile est noire parsemée de quelques écailles grises: contre la frange et sur le bout de la DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 169 côte, se trouvent six petites cellules blanches conte- nant un point noir. Les franges sont d’un gris-ochré, plus pâle à l'angle interne. Les ailes inférieures sont d’un gris pâle satiné à reflets micacés, les franges d’un gris-ochré plus foncé que l'aile. Dessous des ailes supérieures, brun-roussàtre avec les bandes et autres parties noires du dessus peu apparentes, franges plus pâles que l'aile. Dessous des ailes inférieures et franges comme le dessus, à l'exception de l’angle antérieur qui est lavé de brun. Les deux premières paires de pattes sont noires avec anneaux blancs sur les pieds et tarses, l’extré- mité de ceux-ci est blanche. La troisième paire de pattes est entièrement de la couleur rosée du fond des ailes supérieures avec trois annulations grises, peu marquées, sur les segments des tarses. Cette Gelechia a été découverte par M. J. Colbeau, le 4er juin 1859, dans les fonds d’Arquet, près de Namur. J'ai fait depuis des recherches dans tous les ouvrages dont j'ai pu disposer et n’ai pu trouver au- cune figure ni description qui puisse s'appliquer à l'insecte que je viens de décrire. Je l'ai en outre fait voir à M. Stainton qui le considère aussi comme étant une espèce nouvelle. Elle est représentée à la fig. 5, pl. IE. E. FOLOGNE. 170 ANNALES NOTES SUR QUELQUES LÉPIDOPTÈRES OPSERVÉS EN BELGIQUE. Les espèces dont le nom est précédé d'un astérique * sont nouvelles pour la Belgique. Colias Edusa, var. Helice. H. Un exemplaire à Rochefort, le 5 septembre, par M. Colbeau. — C. Polyommatus Virgaureae. L. Province de Luxembourg à Étalle, le 29 août, par M. Fologne. — F. Polyommatus Chrysaeis. F. Indiqué dans le tome Ier des Annales comme ayant été trouvé à Rochefort, c’est à Laroche qu'il faut lire. ne Lycœna Amyntas. F. Quelques exemplaires dans des prairies à Roche- fort, le 4er août, et à Étalle, le 29 août. — C. Erebia Blandina, F. Pris communément à Tromcoute, aux environs de Walcourt. — C. Satyrus Fauna. F, Observé à Genck, le 15 août 1862. — F. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 171 Satyrus Hermione. L. Cité dans le catalogue de M. Dutreux, comme ayant été pris à Florenville, par M. de Prémorel. Sesia Mutillaeformis. Lasp. Plusieurs exemplaires volant sur les fleurs des troënes, à Namur, le 27 juin. — C. Zygaena Hippocrepidis. H. Quelques exemplaires pris par MM. Sauveur et Colbeau, le 4 juillet 4861, dans les prairies des envi- rons d'Arlon. * Apamen Duponchelii. B. Environs de Bruxelles. * Chersotis Ericae. B, Var. Occidentalis. Bellier. Deux exemplaires trouvés en mai dans les bruyères de Calmpthout. — F. * Hadena Lutulenta. S.V. var. Luneburgensis. Freyer, HS. Chenilles assez communes en mai sur les bruyères à Calmpthout, éclosion en septembre. — F. * Leucania Albivena, Grasl. Un exemplaire se trouvait depuis plusieurs années, sans nom spécifique, parmi des Leucania prises à Louvain par M. Colbeau. M. Graslin dit de Albivena (Ann. Soc. Ent. de France, 1852), que le seul exemplaire qu'il possède provient d'une chrysalide trouvé en Vendée dans le sable, à un kilomètre de la mer, enfermée dans une coque assez dure composée de grains de sable; léclo- sion a eu lieu le 24 août. * Scodonia Belgiaria. H. Plusieurs exemplaires, pris en mai, dans les bruyère; de Calmpthout. — F. Melanuthia Procellata. W.V. Environs de Bruxelles, Forest. M. Breyer. — B. * Eupithecia Valerianata H. non. Z. Viminata Doubl. Chenille sur les floraisons de la Valeriane offici- nale dans les endroits ombragés du bois. Adulte fin 172 ANNALES juillet. Cette espèce, m'est éclose successivement de- puis le premier printemps jusqu’en août. On ne peut donc pas conclure à une double génération par l'ap- parition précoce de quelques exemplaires. — B. * Eupithecia Tenuiata |]. Chenille au printemps sur les châtons du Saule mar- ceau. — B. * Œupithecia Debiliata. H. Se trouve dans les environs de Bruxelles, chenille entre feuilles de Vaccinium myrtillus au commence- ment du printemps, éclosion fin juin. — B. Eupithecia Irriguata. H. Un exemplaire trouvé au mois d'avril à Woluwe- Saint-Pierre. — F. * Nyctegretis Achatinella. H. Un seul exemplaire trouvé à Lanaeken, le 12 août. * Ephestia Enterpunctella. H. Dans les habitations en même-temps que £. Elu- tella. — F. * Teichobia Verhuellella. Stt. Les chenilles de cette espèce ont été observées en novembre dans les fonds de Leffe, près de Dinant. —+F * gncurvaria Tenuicornis. Stt. Trouvé aux environs de Bruxelles. — KF. * Psecadia Decemguttella. H. Auderghem, près des étangs. — B. * Gelechia Vilella. Z. Environs de Bruxelles. — K. * Gelechia Lentiginoselln. Z. Observé à Lanaeken, le 12 août. — F. * Gelechia Acuminatella. Sirc. Chenilles trouvées en mai dans les feuilles du chardon à Laeken. Éclosions en août. — F. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 175 * Gelechia mujinella. Z. Observée à Arlon et à Genck en août. — F. * Gelechia Junctella. Dgl. Environs de Bruxelles. — F. * Gelechia Rosalhella., Fologne. Espèce nouvelle trouvée par M. J. Colbeau près de Namur le 4 juin (Voir la description page 167). * Gelechia Bifractella. Dgl. Chenilles observées en novembre dans les fonds de Leffe. Éclosions en juillet. (Voir page 167). — F. * Gelechia Dimidiella. S.V. H. Trois exemplaires pris à Lanaeken, le 14 août. — F. * Gelechia Naeviferella. Dup. Assez fréquente à Ixelles. Chenille dans les feuilles de Chenopodium. — F. * Gelechia Micella, S.V. Asterella. ‘Ir. Un exemplaire trouvé entre Groenendael et La Hulpe dans la forêt de Soignes. — F. * Anarsia ©partielia, Schrk. Trouvé près de l’Espinette dans la forêt de Soignes. — F. * Aplota Palpella. Hw. Environs de Bruxelles; Uccle. — B. * Parasia Metzneriella. Stt. Trouvé à Ciergnon, le 12 juillet. — F. * Gecophora Panzerella. Stph Trouvée communément à l’Espinette, en Juillet. — F. * Butalis Fusco-Aenea. Hvw. Commune dans les bruyères de Lanaeken, le 12 aout. Observée aussi à Calmpthout — F. * Acrolepia Assectella. Z. Cette espèce, commune en Belgique, a été portée dans le catalogue des Tineides sous le nom de Vigi- liella; cette dernière n’a pas encore été observée en Belgique. 174 ANNALES * Peritten Obscurepunetella. Stt. Un exemplaire trouvé en mai aux environs de Bruxelles. — F. * Argyresthia Nitidella. F. Pruniella. Spt. Trouvée à Rochefort. — F. * Arsyresthia Arceuthina. Z. Chenille entre les aiguilles des genévriers, à Calmpthout, au printemps. — B. * Argyresthia Fundella. FR. Prise à Villers, le 5 juin. — F. * Ornix Scoticella. Stt. Environs de Bruxelles. — F. Ornix Fagivora. Frey. Environs de Bruxelles. — F. * Coleophora Virgaureae. Stt. Fourreaux trouvés à Groenendael entre les semen- ces de la Verge d’or. — B. * Coleophora Genistae. Stt. Trouvée à Lanaeken, le 14 août. — F. * Coleophora Albicans, Z. Fourreaux en septembre et octobre sur les semen- ces de l’Artemise vulgaire à Ixelles. — K. * Chrysoclista Schrankella, H. Trouvée dans les fonds de Boitsfort par M. L. Huygens. * Anybia Eangiella. H. Commune, mais locale, dans les fonds humides de la forêt à Boitsfort. La chenille mine en juin dans l’épilobe; le papil- lon éclot en juillet et août. On trouve encore au de mars des individus qui ont hiverné en chrysalide cu à l'état parfait. — F. * Cosmopteryx Drurella_ F. invirons de Bruxelles. (Voir page 162). — F. * Stephensia Brunnichiella, L. Environs de Bruxelles et La Hulpe, en août. — F. DE LA SOCIÊTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 175 * Elachista Poae, Stt,. Laeken, en mai. — F. * Elachista Cerusella. Hb. Laeken en août. — F. * Lithocolletis Insignitella. Z. Boitsfort. — F. * Lithocolletis Lantanella. Schr. Chenilles très-communes dans les feuilles de Vi- burnum Lantana dans les fonds de Leffe. — FF. * Nepticula Minusculeila. HS. Observé à l’état de larve dans les feuilles des poi- riers à Laeken. — KF. * Nepticula Alnetella. Stt. Boitsfort, Groenendael. Chenilles en juillet, éclo- sions en août. — F. * Nepticula Hubivora. VK. Chenilles en octobre au bois de la Cambre. — K. * Nepticula Glutinosae. Stt. Un exemplaire trouvé en mai à Woluwe-Saint- Pierre. — F. * Nepticula Catharticella. Stt. Chenilles en novembre, dans le Rhamnus cathar- ticus, dans les fonds de Leffe. Eclosion en avril. —F. * Nepticula Argentipedella. Z. Chenilles dans le bouleau dans la même localité et en même temps que la Catharticella. — F. * Neptleula Betulicola. Stt. Chenilles en octobre, à Groenendael, éclosion en avril. — F. * Nepticula Splendidissimella. HS. Chenilles dans le framboisier, en octobre; éclo- sions en avril. — F. * Wepticula Nitens. Fologne. Chenilles dans l’Agrimonia eupatoria. (Voir p.164). E. FOLOGNE. 176 ANNALES ERRATA AU CATALOGUE DES LÉPIDOPTÈRES DE BELGIQUE. TOME I: DES ANNALES. Syricthus Serratulæ. Ramb. A été portée au Catalogue sous le nom d’Alveus (p. 33). Sesia Nomadæformis, Lasp. (page 35). N'a pas encore été trouvée dans le pays. Zygæna Trifolil. Esp. Var. Orobi. H. (page 42.) La description qui se trouve à la suite de ce nom s’ap- plique à la var. Glycirrhizæ. L’Orobi se trouve cependant en Belgique. Bryophila Lupula. II. (page 77). N’a pas encore été trouvée dans le pays. TOME HI. M. Rivularia. W.V. (page 121). Lisez Affinitata. Stp. La Rivularia a cependant été trouvée en Belgique, mais seulement aux environs de Bruxelles, et assez rarement. M. Alchemillaria, L. (page 122). Lisez Alchemillaria, W.N. Biriviata, Bork. TOME VI. Page 24. ligne 6, au lieu de : Nous ne connaissons que Psecadia Decemgutella et Teichobia Verhuella ; lisez : nous ne connaissons que Teichobia Verhuella. { BE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 17 ADDENDA AU CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES. Carahiei. Dyschirius cylindricus. Dej. — Ostende. Badister peltatus. Panz. — Bruxelles; Schilde (pro- vince d'Anvers). Anchomenus (Agonum. Bon.) Puellus. Dej. (Pelid- num, Er. non Payk, d'après L. Fairm.) — Blan- kenberghe; Ostende. Id. Scitulus. Dej. — Schilde. Pterostichus (Argutor. Meg.) Interstinctus. St. (Eru- ditus. Dej.) — Rochefort. Leiocnemis (Amara. Bon.) Crenata. Dej. — Dinant. Bembidium (Peryphus. Meg.) Pallidipenne. {{lig. (non, le Notaphus pallidipennis. Dej.) — Ostende. Dytiscidæ. Hydroporus deplanatus. Gyll. (Var.® delH. erythro- cephalus, Linn.) — Schilde. Id. incertus. Aubé. — Schilde ; Turnhout. 178 ANNALES Hydroporus neglectus. Schaum. — Heytheusen (Lim- bourg hollandais). Palpicornia. Ochthebius granalatus. Muls. — Poleur. Id. fossulatus. Muls. — Bruxelles. Hydræna sieboldi. Rosenh. — Verviers. Id. pulchella. Germ. — Verviers. Pselaphidzæ. Trichonyx mârkeli. Aubé. — Bruxelles. Silphales. Catops kirbyi. Spence. (Rotundicollis. Kellner.) — Houffalize. Anisotoma ciliaris. Schmidt. — Ostende. Agathidium seminulum. Linn. — Postel. Jd. nigrinum. St. — Bruxelles. Krichopterygia. Ptenidium punetatum. Gyll. (*) (7). Histeridz. Hister ventralis. Mars. — en alLE Postel; Spa. Carcinus minimus. Aubé. — Ostende. Abræus granulum. Er. (”). (1) Les espèces marquées d'un astérisque ont été capturées par moi en Belgique, mais j'ai oublié de noter la localité. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 179 Phalacridæ. Olibrus pygmæus. St. — Campine ; Santvliet; Laroche. Nitidularisæ. Brachypterus affinis. Heer. — Laroche: Houffalize ; Ostende. Meligethes substrigosus. Er. — Campine ; Houffalize. Id. egenus. Er. — Bruxelles; Laroche; Overpelt ; Dinant; Postel. Id. nanus. Er. — Bruxelles. Id. erythropus. Gyll. (Carinulatus. Fôrster.) — Bruxelles. Id. decoloratus. Fürster. — Marche. Rhizophagus ferrugineus. Payk. — Bruxelles. Col; diadæ. Cerylon impressum. Er. — Bruxelles. Cucujidæ. Læmophlœus clematidis. Er. Verviers; Angleur. Id. testaceus. Fü&br. — Marche. Id. denticulatus. Preyssler. — Bruxelles. Monotoma flavipes. Kunze. — Bruxelles ; Spa. Id. quadricollis. Aubé. — Ostende. Id. spinicollis. Aubé. — Bruxelles. Cryptophagidæ. Paramecosoma serratum. Gyll. — Laroche. Atomaria atricapilla. Steph. (Nigriceps. Æ£r.) — Bruxelles ; Ostende ; Blankenberghe; Hal. 180 ANNALES Atomaria elongatula. Er. — Houffalize. Id. gibbula. £r. — Ostende ; Blankenberghe; Santvliet. Ephistemus globosus. Wall. — Ostende; Santvliet. Alexia pilosa. Panz. (*} — Ce genre a été placé récem- ment à la fin de la famille des Coccinellidæ. Lathridiad2Ææ. Lathridius assimilis. Mannh. — Bruxelles ; Louvain ; Schilde. Id. filiformis. Gyll. — Bruxelles; Blankenberghe. Id. planatus. Mannh. — Bruxelles; Ostende; Laroche Dolhain ; Campine; etc. Corticaria fuscula. Humm. — Bruxelles; Ostende: Spa ; Laroche. Id. Elongata. Gyll. — Bruxelles, Verviers, Marche. Id. cylindrica. Mannh. — Bruxelles. Id. laticollis. Mannh. — Santvliet. MycetophagidÆæ. Mycetophagus 4-guttatus. Müll. — Hal. Myrmecoxenus subterraneus. Chevr. — Postel. (Ce genre à été placé à la fin de la faraille des Endomy- chidæ.) Byrrhidæ. Limnichus sericeus. Duftschm. — Bruxelles. ‘ Scarabæidæ. Aphodius constans. Dufischm. (Vernus. Muls.) — Postel. DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 191 Heptaulacus (Aphodius. Muls.) Carinatus. Germ. — Bruxelles. Buprestidæ. Agrilus aurichalceus. Redt. — Laroche; Namur. Hlateridæ. Pheletes {Limonius. Eschscholt:). Bructeri. Fabr. — Spa ; Houffalize. Cardiophorus nigerrimus. Er. — Bruxelles. Agriotes sobrinus. Kiesenw. (Pallidulus. Redt.) — Bruxelles. Betarmon (Agriotes. Eschscholtz.) Picipennis. Bach. (Styriacus. Redt.) (*) Id. bisbimaculatus. Schh. (°) Dascillidæ. Cyphon padi. Linn. — Bruxelles ; Campine. Id. unicolor. Iilig. — Bruxelles; Campine. Hydrocyphon deflexicollis. Müll. — Spa ; Poleur; Hertogenwald ; Marche. Eucinetus hæmorrhoiïdalis. Germ. — Blankenberghe. Malacodermata. Ancistronycha abdominalis. Fabr. (*) Telephorus fulvicollis. Fabr. — Bruxelles ; Anvers. Pygidia denticollis. Schumm. (Redtenbacheri. Mürk.) — Laroche. Malthinus biguttulus. Payk. — Bruxelles; Verviers; Laroche. Id. glabellus. K'esenw. (*) 182 ANNALES Malthinus flaveolus. Payk. — Bruxelles; Ostende ; Verviers; Laroche ; Marche. Malthodes marginatus. Latr. (Biguttatus. Panz.) — Laroche. Id. misellus. Kiesenw. (*) Malachius marginellus. Oliv. — Bruxelles; Spa; Schilde ; Maestricht ; etc. 'elmatophilidsæ. Telmatophilus typhæœ. Fall. — Bruxelles; Campine; Santvlet. Cleridæ. Opilus domesticus. S£. — Prueile : Ruremonde. Ptiniores. Pinus bicincius. St. — Doche Id. brunneus. Duftschm. — Bruxelles. Id. testaceus. Oliv. — Houffalize. Anobium emarginatum. Dufischm. (*) Dorcatoma affinis. St. — Bruxelles. Id. chrysomelina. St. — Bruxelles; Marche. Rhizopertha pusilla. Fabr. — Anvers. Cisidsæ. Cis laricinus. Mellié. — Overpelt (Limbourg). enebrionidæ. Alphitobius (Heterophaga. Redt.) Diaperinus. Panz. — Anvers. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGE 183 Melandryadzæ. Tetratoma desmarestu. Latr. — Bruxelles. Mordellon-k. Mordella viilosa. Schrank. — Laroche. Anaspis arclica. Zeit. — Bruxelles. Id. 4-pustulata. Müll. (* Cureuliomidæ. Apion confluens. Kirby. (non, Gyll.) Ostende. Id. validirostre. Schh. — Blankenberghe. Id lævigatum. Kirby. — Bruxelles. Id. Ochropus. Schh.— Bruxelles ; Houffalize ; Verviers. Id. sulcifrons. Herbst. (non, Kirby.) — Bruxelles; Verviers; Ternath. d. tenue. Kirby. — Bruxelles; Ostende; Blanken- berghe. Id. chevrolati. Schh. — Ostende. Sitones humeralis. Steph. (Promptus. Schh.) — Bruxelles. Liophlæus lentus. Germ. — Verviers. Barynotus squalidus. Schh. — Marche. Otiorhynchus hirticornis. Herbst. — Bruxelles. Id. velutinus. Germ. — Ostende. Lixus bicolor. Oliv. (‘) Magdalinus duplicatus. Germ. — Postel; Turnhout; Beverloo. Dorytomus minutus. Schh. — Bruxelles. Erirhinus pillumus. Schh. — Bruxelles. Anthonomus cinctus. Redt. (*) Miccotrogus posticinus. Schh. -- Poleur. Acalles misellus. Schh. — Bruxelles. 184 ANNALES Ceutorhynchus horridus. Panz. — Ostende. Rhinoncus guttalis. Gr. — Bruxelles. Xylophagi. Scolytus armatus. Comolli. — Bruxelles ; Namur. Id. rugulosus. Ratz. - Laroche. Bostrichus lichtensteinn. Ratz. (*) Id. dryographus. Er. (*) Cerambyeidæ. Leptura livida. Fabr. — Bruxelles; Ternath; Maestricht:; Reuver ; etc. Chrysomelinæ. Cryptocephalus bipustulatus. Fabr. — Bruxelles ; Schilde ; Reuver. Id. hübneri. Fabr. — Marche. Id. frontalis. Marsh. — Houffalize. | Timarcha metallica. Fabr. — Liége ( M. Miedel). Chrysomela duplicata. Zenker. _ Bruxelles. Oreina luctuosa. Duftschm. — Rochefort. Phratora vulgatissima. Linn. — Bruxelles; Verviers ; Houffalize ; Rochefort ; Campine; etc. Podagrica (Haltica. Geoffr.) Fuscipes. Fabr. — Marche. Aphthona (Haltica) Lutescens. Gyll. — Bruxelles. Longitarsus ochroleucus. Marsh. — Laroche. Longitarsus piciceps. Foudr. (Atricapillus. Redt.) — Bruxelles; Ostende; Blankenberghe ; Liége; An- vers ; Turnhout ; etc. Dibolia cynoglossi. Ent. Hefte. — Overpelt. Cassida sanguinosa. Suffr. — Laroche; Houffalize. A. PARYS- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 135 PROCES-VERBAL DE LA SÉANCE DU 93 SEPTEMBRE 1862. La séance est ouverte à 1 { heures et demi. Sont présents : MM. Fologne, président ; Tennstedt. de Thysebaert, Colbeau, de Selys-Longchamps, Weyers, Mors, Breyer, Seghers, Andries, Becker, Peteau. M. Becker remplit les fonctions de Secrétaire. M. le Président lit le rapport suivant sur les travaux et l'administration de la société pendant l’année 1861-62. Messieurs, Conformément à nos Statuts, je vais avoir l'honneur de vous rendre comple de la gestion du conseil adminis- tratif de la Société Entomologique Belge, pendant l'année sociale écoulée, et de vous exposer la situation de nos collections et celle de notre bibliothèque. Cette dernière s’est enrichie c'e la plupart des travaux de nos membres honoraires et correspondants. ainsi que de plusieurs publications faites par les sociétés étrangères. Je me plais à constater le soin qu'apporte notre bibliothé- 2% 186 ANNALES caire, M. Weyers, à conserver et à maintenir en bon ordre les livres et brochures qui nous appartiennent. Nos collections ont reçu un accroissement notable : celle des Lépidoptières, jusque et y compris les Noctuidés a été surtout augmentée paï les dons que MM. Sauveur, Breyer, de Thysebaert, Andries et Colbeau ont eu la gé- nérosité de faire. Cette section classée et bien conservée par M. Sauveur. contient, à peu d'exceptions près. toutes les espèces du pays. La collection des Géométrides a été donnée et classée par M. Breyer, à qui nous devons aussi un bon nombre de Microlépidoptères. Quant à moi, le temps m'a manqué pour compléter autant que j'aurais voulu le faire, la partie de notre collection qui concerne les Microlépidop- tères. et je n'ai pu m'occuper jusqu'ici que de sa conser- va!ion. M. Colbeau a mis en ordre les Hémiptères indigènes et exotiques. MM. L. Mors et Weyers ont commencé l’ar- rangement des Coléoptères: la partie des Carabiques et celle des Longicornes sont déjà terminées. M. de Selys- Longchauns prépare, pour la Société, une collection d’Orthopicres dejà complétée en ce qui concerne les Acri- dium et les ‘Fettix. Jusqu'ici, les Diptères et les Hymé- noptères nous font défaut. mais comme quelques uns d'entre nous se livrent à l'étude de ces deux ordres d'in- secies. il est à espérer qu'avant peu d'années, nous en posséderons une collection. Le nombre des personnes qui s’adonnent aux recherches entomologiques dans les environs de Bruxelles est mal- heureusement très-restreint; l’on ne peut, selon moi, attribuer ce peu de goût pour une ‘tude aussi intéres- sante qu'à l’absence de toute collection d'insectes dans le Musée de notre ville. Je me souviens fort bien que c’est DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 137 en voyant, il y à une douzaine d'années, les belles col- lections qui orsaient ce Musée, que plusieurs d'entre- nous, et moi même, avors commencé les recherches et les études qui ont préparé la fonéation de notre Société. Je puis dire, sans crainte de me tromper, que depuis que ces coilections sont devenues invisibles pour le publie il est peu de personnes à qui soit venue l’idée d’en com- mencer une. On ignore presque chez nous, l'histoire et les mœurs de ces milliers d'insectes que lon rencontre presque à chaque pas, et l’on ne peut, par conséquent, distinguer dans leur nombre ceux qui peuvent nous être utiles de ceux qui sont nuisibles. Ce fait est regrettable au point de vue des intérêts agricoles comme à celui de la science. Dans son rapport annuel, il y a deux ans, M. Breyer avait déjà attiré lattention sur ce que je viens de rap- peler, et nous esperions alors que ses observations et surtout la demande adressée à la direction des Musées. nous auraient donné accès aux collections entomologiques de l'Etat. Je ne suis revenu sur ce sujet, Messieurs, que pour vous signaler toute limportance qu'il y a pour la Société à former des collections qui puissent remplacer un jour, aux yeux du public, celles dont il est privé depuis nombre d'années et qui ont été cependant acquises dans l'intérêt de tous. Notre position financière est bonne ; nos comptes régu- lièrement tenus et approuvés par la commission de véri- fication accusent un encaisse de fr. 326-6. auxquels seront joints fr. 500 dus par le Gouvernement et environ fr. 250 de cotisations arriérées; soit un total de fr. 876-56, somme plus que suffisante pour couvrir les frais de publication du volume VE. 188 ANNALES Je constate avec plaisir que nous entrons de plus en plus dans la voie pratique des observations et des décou- vertes entomologiques, le nombre de ces dernières s'ac- croitera surtout par l'éducation des larves. déjà fort avancée en ce qui concerne l'ordre des Lépidopteres et celui des Coléoptéres. Ce mode de procéder facilitera singulièrement la déter- mination des espéces de petite taille aisées à confondre dans leur état parfait, et amênera plus qu’on ne le croit peut-être à la découverte d'espèces rares pour le pays et même nouvelles pour la science. La plupart des additions faites pendant le courant de l'année à notre catalogue des Lépidoptères sont dues en effet à la recherche et à l’éducation des chenilles. Il pourrait être fort utile, d'une autre part de reproduire dans nos Annales Îles figures de larves et chrysalides qui jusqu'ici n'ont pas été représentées par les auteurs, alors même que leur description aurait été déjà publiée : de bonnes planches seront toujours préférables aux meil- leures descriptions. La publication de ces dessins nous entrainerait il est vrai à des dépenses assez élevées, mais je ne doute aucunement que lorsque nos travaux auront acquis plus d'importance, nous n'obtenions un appui du Gouvernement et que nos annales plus recherchées à l'é- tranger ne deviennent une source productive de recettes. Quoique notre Société ne soit que récemment fondée, elle entretient déjà de sérieuses relations avee la plupart des sociétés etrangeres. Nous sommes dans la bonne voie, Messieurs, persévé- rons dans le travail, apportons tous notre part à l'œuvre commune, ce n'est que par des eflorts soutenus que l’on acquie_t dans le domaine de la science, le rang que nous aspirons à y occuper. » DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 159 Il est ensuite donné lecture d'une lettre de M. À. De la Fontaine, annonçant que ses occupations, l’obligent à se démettre de ses fonctions de secrétaire et de membre de la commission administrative, Une lettre de M. Charlier, donnant sa démission de membre de la Société. Aux termes du réglement, on procède ensuite à l'élec- tion du président. M. J. D Udekem ayant réuni l'unanimité des voix (moins un billet blanc). est nommé président. On passe ensuite à la nomination de trois membres du conseil administratif, en remplacement de MM. Weyers, À. De la Fontaine et Andries, membres «ortants. MM. Fologne, Weyers et de Thysebaert sont nommés membres du conseil administratif. MM. A. Le la Fontaine. Mor; et Breyer sont nommés membres de la commission de vérification des comptes. M. de Selys-Longchamps promet de s'occuper active- ment de la collection d'Orthopteres destinée à la Société, en désignant, ajoute-t-1}, les membres qui ont coopéré à la formation de celte collection. L'assemblée décide sur la proposition de MM. Breyer et Fologne, de laisser la commission administrative libre de changer le jour de la réunion générale annuelle, en ayant soin de convoquer les membres en temps utile; cette me- sure a pour but de rendre cette réunion plus nombreuse. plusieurs membres n'étant pas toujours libres le 25 sep- tembre. L’as-emblée fixe à 12 francs. la rétribution annuelle pour l’année sociale 1862-65. La séance est levée à une heure. 190 ANNALES EXPLICATION DE LA PLANCHE |. 1. Femelle d’Orgya Ericæ Germ. b. Grandeur natu- relle, a. Léger agrandissement, d. Position du male pour la copulation. c. Cocon ouvert peu de temps avant ou après la copulation (c’est-à-dire, avant le commencement de la ponte des œufs), On voit à gauche, contre le bout anal de la chrysalide la défroque de la chenille : et à droite on voit sortir de la chrysalide l'oviducte et les derniers anneaux de l'abdomen de la femelle. La tête de la fe- melle correspond à l'intérieur à l'extrémité gauche de la chrysalide. Cette femelle, un peu plus Jaineuse que celle d'Antiqua et de Gonostigma, est remarquable par la mollesse de son abdomen; de quelque côté que vous la touraiez, elle reste et s’applatit. Si elle trouve aux en- virons à s'attacher avec les pieds, elle finit peu à peu par se redresser, mais avec une extrême lenteur et une apa- thie tout à fait créole. Les antennes. les yeux et les trois paires de pattes sont normales, mais les ailes sont à un état tellement rudimentaire, qu’il faut une grande atten- tion et l’aide de la loupe pour les découvrir. 2. Chenille de Gelechia Galinella Er. a. Branches réunies et c, branches ouvertes de caluna vulgaris, entre lesquelles la chenille se tient dans un tube tissé; elle ne quitte ce tube que pendant la nuit pour prendre sa nour- riture. On la rencontre vers la fin de la saison et au DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 191 premier printemps, il semble qu’elle change de branches à différentes reprises, car le nombre des tubes vides est beaucoup plus considérable que le nombre des chenilles que l’on rencontre. Pour se chrysalider, la chenille des- cend par terre. b Chenille grandie. 5. Roeslerstammia Assectella Z. a La cheniile, gran- deur naturelle, et €, grandie. b Le cocon à travers lequel on aperçoit la chrysalide. 4. Branche et feuille de vaccinium myrtillus avec une chenille de Bomolocha Crassalis F.E.S. Cette espèce, que les anciens systèmes mettaient avec les Deltoides. dans les Pyrales, à été placée dans le cata- logue de Staudinger, d'après Lederer dans les Noctuidés. La chenille rappelle à la première vue celle de Libatrix. Comme celle-ci, elle est d’un beau vert pomme trans- parent, avec des reflets jaunatres vers les intersections arüculaires. Elle ne possède que trois paires de pattes ventrales et ce n'est pas la première, mais la dernière qui est absente. Elle est adulte vers la fin de septembre, et forme un cocon en terre. 5. a Chenille d Ypsolophus Ustulellus F. Adulte, grandeur naturelle. Quand elle est jeune, les anneaux abdominaux paraissent beaucoup plus courts et plus minces, ils sont alors coloriés d’un vert grisâtre, tandis que le noir des trois écussons est beaucoup plus foncé et parait bordé de blane par les intersections articulaires. Cette chenille hiverne par terre, elle est devenue au printemps d’un blanc transparent et ne prend plus de nourriture. Elle se chrysalide dans un léger tissu, entre feuilles. On la rencontre sur différentes plantes : le saule 192 ANNALES marçeau, le noisetier et principalement le charme 5 ?: elle réunit deux feuilles dans un sens quelconque, l'une contre lautre par quelques fils de soie, elle quitte cette cachette pendant la nuit pour manger sur les bords des feuilles réunies. D' BREYER. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. TABLE DES MATIÈRES, Liste des membres de la Société. . Organisation administrative pour 1861-62. Te offerts à la Société. s Orgya Ericae, par M. le docteur Don Roeslerstammia Assectella, mœurs de la chexilles ne M. le docteur Breyer. Notes d’une excursion à Éle EE M. E. Dei Catalogue des Stapkyliniens de Belgique, par M. Aug. Ténnstedt. 5 Des espèces RnOMEnT Tee “ de la parthénoginise chez les insectes, par M. le docteur Breyer. Catalogue raisonné des Orthoptères de Belgique, ee M. Edm. de Selys-Longchamps. Addition au catalogue des insectes Odonates de la Bel- gique, par M. Edm. de Selys-Longchamps. Observations sur quelques Lépidoptères observés en Belgique, par M. E. Fologne. Notes sur quelques Lépidoptères Den en bus. par M. E. Fologne. Fe Errata au catalogue des Robin de ne ù Addenda au catalogue des Coléoptères par M. A. Parys. Procès-verbal de k séance du 25 septembre 1862 . Explication de la planche ['°, par M. le docteur Breyer. 193 Pages. no mt PR ne SE on nr Emdintor A mn D ose Annales de la Ho acte Entomolo gl que Belge , SAR Ed , Fe SNCNCNEN DONC rqga Liricae Germ.® 2 abc, ‘. Gechua Calliuwlla Tr. 3 abc. Raeslerrtamrua Arectella. 2. | | | | PA Ÿ a, Pomolocha Cassales VES. a. 6 Mvolerhus litalellurs. F. Tome VE PI T. | | | | | | | | | | | | | Tome VI. PL. FE LT 14 La,b,e. Cosmopteryx Drurella 3. a,b.e,Geleclua Rosalbella 9, Chenille de Hadena Lutulenta 4. a,b. Neplieula Graliosella (Variété Luneburgensis.) 5. a,b. Neplicula Nitens 12 à REA ANS ar HSE Lu d EXTRAIT DU RÉGLEMENT DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. « Le montant de la cotisation annuelle des membres de le Société est de douze francs. « Les membres paient leur cotisation d'avance ou doivent la faire parvenir au trésorier de Ja Société, sans frais, dans le courant du mois d'octabre de chaque année. « Les membres de la Société ne recoivent leurs Annales qu'après réception de leur cotisation de l’année courante. Les frais de port tombent à charge des membres non rési- dants. « La Société ne correspond gue par l'entremise de son Président et de son Secrélaire-TFrésorier. Les paquets, let- tres, elc., doiveut être adressés, francs de port, au siége de la Société, Musée de l'État, place du Musée, à Bruxelles. » Le conseil d'administration pour l'année 1862-63 est constitué comme suit : MM. D'Udckem, président; Fologne. vice-président ; Colbeau, secrétaire ; Weyers, bibliothécaire; de Thyse- bacrt, Sauveur, Peteau. : . ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. TOME SEPTIÈME. TAXE << AL € A Ur Aron at AUS" ‘ ne el _ A BRUXELLES. BRUXELLES, PARIS, GAND, LEIPZIG, A: 0BIEAMEMO"NÉ LE, C. MUQUARDT. rue de la Monnaie,19. 4865 (Voir l’'AVIS IMPORTANT à la quatrième page de Ia couverture.) RCE A RER RS RO TE EE b GABINET D'HISTOIRE NATURELLE DE A. DEVROLLE, RUE DE LA MONNAIE, 19, PARIS. Librairie pour la France de la Société Entamologique belge, assortiment de livres d'histoire naturelle, particulièrement de ceux relatifs à l'entomologie, GENERA COLÉOPTÈRES D'EUROPE leur classification en familles naturelles, la description de tous les genres, des tableaux synoptiques destinés à faciliter l’étude, le catalogue de toutes les espèces, de nombreux dessins au trait de caractères, Par M. JACQUELIN DU VAL (Camizze), Membre des sociétés entomologiques de Berlin et de Stettin, auteur de la Monographie du genre Bembidium, collaborateur pour la partie entomologique de l'histoire de l’ile de Cuba, ete., continué ,» Par M. LÉON FAIRMAIRE, Membre de la société entomolosgique de France, etes. Et plus de quinze cents iypes représentant un ou plusieurs mssctss de chaque genre ESSINÉS et peints d'après nature, avec le plus grand soin. Par M. JULES MIGNEAUX, Peintre d'histoire naturelle, membre de la société entomologique de France, collaborateur pour les dessins de la partie entomologique de l’histoire de l'ile de Cuba, etc. Le Genera pes CocéoprÈrEs d'Europe est publiè dahs le format grand in-8e, et imprimé avec soin sur beau papier jésus collé; il comprendra environ 150 livraisons, composées chacune de trois planches et de huit pages de texte, ou lorsque l'abondance des matières l'exige, d'une seule planche et de seize pages de texte. Chaque planche contient cinq types coloriés et des détails au trait des caractères génériques. Trois volumes sont achevés de ce magnifique et important ouvrage ; le quatrième et dernier est commencé avec la famille des Curculionides ; 120 livraisons sont parues. Chaque livraison, prise à Paris. . Chaque livraison, envoyée franco en province . . Chaque série de six livraisons, prise à Paris. . . Chaque série, envoyée franco en province . . .. 41 » Les trois volumes ensemble . . ...... Eteto ie Les Curculionides. . . . FAURE Toutes les facilités seront accordées pour rendre accessible l'acquisition de cet ouvrage aux per- sonnes connues, qu'une dépense un peu forte, faite d'une seule füis, pourrait arrêter. Nota. M. Beyrolle enverra aux personnes qui lui en feront la demande des catalogues de ses coléoptères exotiques en vente. . un Fa En ed FA ES Pi SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE Les opinions émises dans les Annales de la Société sont propres à leurs auteurs. La Société n'en assume aucunement la responsabilité. Déposé aux termes de la loi. Bruxelles. — Typographie de J. Nys, rue Potagère, 57. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. TOME SEPTIÈME. BRUXELLES. BRUXELLES, PARIS, C'ANIDEMIP EP AIG, A'UD'ENR ONMPE" C. MUQUARDT. rue de la Monnaie, 19. 18635 LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. Les noms précédés d’un astérisque (*) sont ceux des Membres fondateurs. MEMBRES EFFECTIFS. MM. * ADRIAENS (Guillaume), homme de lettres, Marché-aux-Poulets, 26, à Bruxelles. — Entomologie générale. *ANDRIES (Joseph-François-Auguste), rentier, chaussée de Haecht , 48, à Saint-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles. — Lépidoptères. BECKER (Léon), membre de la Société entomologique de France, rue du Trône, 114, à Ixelles, lez-Bruxelles. — Lépidoptères. BELLIER de la CHAVIGNERIE, membre de la Société archéologique d'Eure-et-Loire, des sociétés entomologiques de Berlin, de Stettin et de France, etc., rue de Parme, 9, à Paris. — Lépi- doptères d'Europe. BISCHOFF EHINGER (André), négociant, à Bâle, Suisse. — Coléop- tères. BoxvouLoir (vte Henri de), rue de l’Université, 15, à Paris, membre des sociétés entomologiques de France, Londres, Berlin, Stettin, Vienne, Suisse et Lyon. — Coléoptères. *BouILLon (Jean-Baptiste), rue Brederode, 13, à Bruxelles. — Co- léoptères et Hémiptères de Belgique. Bourbon (Jules), docteur en sciences naturelles, place Saint- Pierre, 21, à Liége. — Coléoptères. 6 ANNALES MM. * BREYER (Albert), docteur en médecine, etc., boulevard de Wa- terloo, 52, à Bruxelles. — Lépidoptères et Coléoptères. Cannëze , docteur en médecine? membre de la Société entomo- logique de France, membre correspondant de l'Académie royale de Belgique, etc., à Glain lez-Liége. — Entomologié générale, Coléoptères. CAPRONNIER (J.-B.), artiste peintre, rue Rogier, 174; à Schaerbeek. — Entomologie générale, Lépidoptères. Caapuis, docteur en médecine, membre correspondant de l’Aca- démie royale de Belgique, etc., à Verviers. — Entomologie générale. CHARLIER (Eugène), docteur en médecine, médecin chirur- gien du bureau de bienfaisance de Liége, membre de plusieurs sociétés savantes , faubourg Saint-Gilles, 19, à Liége. — Entomologie générale, Lépidoptères, Coléop- tères. CLAVAREAU (Camille), chaussée d’Ixelles, 125, à Ixelles. — Ento- mologie générale. *CoLBEAU (Jules), naturaliste, membre de la Société entomolo- gique de France et de la Société malacologique de Belgique, chaussée d’Etterbeek, 51, à Etterbeek, lez-Bruxelles. — Co- léoptères en général, Orthoptères, Hémiptères, Névroptè- res et Lépidoptères de Belgique. CouBEAUXx (Hippolyte), rue Potagère, 36, à Saint-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles. — Entomologie générale. DEBORRE (Alfred), candidat en sciences naturelles, à Jemmeppe- sur-Meuse (Liége). — Entomologie générale. DE CLEENE (Jean-Baptiste), négociant, Quai-aux-Foins. à Bruxelles. — Lépidoptères d'Europe. DE FRANQUEN (Charles), à Huy. — Lépidoptères d'Europe. “DE FRÉ (Pierre-Charles), premier commis aux hypothèques, rue de Diest, 44, à Louvain. — Microlépidoptères. DE LA FonTAINE (Alfred), rue Joseph II, 59, à Bruxelles. — Aptères. *DE LA FONTAINE (Jules), conservateur des collections de l’Uni- M PT FFSA DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 7 MM. versité à Gand. — Coléoptères, Lépidoptères, Hyménoptères et Diptères. DELVAUX (Paul), docteur en médecine, etc., boulevard de l’Obser- vatoire, 43, à Bruxelles. — Entomologie générale. *DEMouLiN (Gaspard), membre de la commission administrative du Musée de Mons, membre de la Société entomologique de France, à Mons. —Hyménoptères et Diptères Depuiser, naturaliste, rue des Saints-Pères, 17, à Paris.—Membre de la Société entomologique de France. — Entomologie générale, Lépidoptères. DeyroLLE (Achille), naturaliste, membre de la Société entomolo- \“gique de France, rue de la Monnaie, 49, à Paris. — Entomo- logie générale. DeyrozLe (Henri), naturaliste, membre de la Société entomolo- gique de France, rue du Colysée, 27, à Paris. — Coléoptères, Lépidoptères exotiques. DoNckiER-HUART (Ch.), rentier, à Liége, rue Paradis, 15. — Lé- pidoptères. *D'Unekem (Jules), docteur en médecine et sciences naturelles, membre de l’Académie royale de Belgique, Boulevard de Wa- . terloo, 44, à Bruxelles. — Anatomie etphysiologiedes insectes. Durreux (Auguste), ancien receveur général du grand-duché de Luxembourg, officier de l’ordre de la Couronne de Chêne, membre des sociétés entomologiques de France, Stettin et Luxembourg. — Lépidoptères européens et Lépidoptères exotiques diurnes. ENGELMANN (Herman-Henry-Otto), docteur en médecine, etc. boulevard de l'Observatoire, 12, à Bruxelles. — Lépidoptères. *FoLocnE (Egide), architecte, rue du Marais, 16, à Bruxelles. — Lépidoptères d'Europe. FONTAINE (César), à Papignies, canton de Lessines (Hainaut). — Lépidoptères et Coléoptères. GuiLLon (Charles), notaire, à Ruremondé. — Entomologie géné- rale. *Hanxon (Jean-Baptiste), docteur en médecine, professeur à 8 ANNALES MM. l'Université de Bruxelles, chaussée de Wavre, 54, à Ixelles.— Entomologie générale. HarToG-HEIS VAN DE Lier, à Delft, (Hollande). — Entomologie générale. HESs (A), rentier, rue de la Limite, 20, à Saint-Josse-ten-Noode lez-Bruxelles. — Lépidoptères. “Huux (Jules) , propriétaire, place Sainte-Pharaïilde , à Gand. — Coléoptères. JUSTEN, négociant, Grand’Place, 4, à Bruxelles. — Entomologie générale. | KERELS (Georges-Jean), ingénieur civil, rue Jardin Botanique, 10, à St-Josse-ten-Noode lez-Bruxelles. — Coléoptères, Lépidopt. LAmBoTTE (Philippe), à la Plante lez-Namur. — Entomologie générale. LAMBOTTE (Henri), docteur en sciences, rue du Chien, 6, à Saint- Gilles, lez-Bruxelles, anatomie et physiologie des insectes. MiEpEL (Jules), faubourg de Saint-Gilles, 19, à Liége. — Coléoptères. Mors (Louis), ingénieur civil, membre de la Société entomolo- gique de France, rue d’Herenthals, 11, à Anvers. — Coléop- tères et Lépidoptères. * Parys (Alexis), propriétaire, rue de Brabant, 186, à Schaerbeek lez-Bruxelles. — Coléoptères. | * Pereau (Antoine), rue Royale, 173, à Saint-Josse-ten- Noode. — Lépidoptères. ; Pucs (Jacques), pharmacien, place de la Calandre, 11, à Gand. — Diptères. PuTsEYs (J.), secrétaire général au ministère de la justice, membre de plusieurs sociétés savantes, pue de Naples, 33, à Ixelles. — Coléoptères. RoELors (W.), artiste peintre, rue Rogier, 17, à Schaerbeek. — Coléoptères. — Curculionites. RosarT (Adrien), rentier, rue du Berger, 21, à Ixelles. — Lépi- doptères d'Europe. "SAUVEUR (Jules), rue de l'Union, 26, à Saint-Josse-ten-Noode. — Lépidoptères. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 9 MM. * SecHERS (Alexandre), capitaine en retraite, membre de la So- ciété malacologique de Belgique, rue de Naples, 49, à Ixelles. — Entomologie générale. *Sezys-LonccHamPs (baron Edmond de), sénateur, membre de l'Académie royale de Belgique et de plusieurs autres académies et sociétés savantes, à Liége, boulevard de la Sauvenière, 34. — Névropières (principalement Odonates indigènes et exoti- ques) et Lépidoptères d'Europe. SICHEL (Jules), docteur en médecine , rue de la chaussée d’Antin, 50, à Paris. — Entomologie générale, hyménoptères. SINGELÉE (Henri), employé, rue du Chemin de fer, 45, à Saint- Josse-ten-Noode. — Coléoptères. *Tenxsreor (Aug.), rue de Tirlemont, 163, à Louvain. — Coléop- ières. THomson (James), rue de l'Université, 23 à Paris, où Villa-Elderslie, Saint-Germain-en-Laye (département de Seine-et-Oise). — Coléopières. *THySEBAERT (baron Charles de), propriétaire, rue de Berlai- mont, 26, à Bruxelles. — Lépidoptères. Weyers (Joseph-Léopold), industriel, membre de la Société ma- lacologique de Belgique, rue du Persil, 3, à Bruxelles. — Coléoptères. — Buprestides. MEMBRES HONORAIRES. MM. BERTOLINI (Joseph), à Bologne. BospuvaL, docteur en médecine, membre des Sociétés botanique de France, entomologique de France, impériale et centrale d’horticulture de Paris, etc., rue Fossés-Saint-Jacques, 22, à Paris. Doxrn(E.-A.), président de la Sociétéentomologique deStettin, etc., à Stettin (Prusse). FAIRMAIRE (Léon), membre des Sociétésentomologiques de France, de Stettin et de Berlin, d'histoire naturelle de Maine-et-Loire et de Savoie, zoologique et botanique de Vienne et royale 40 ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. MM. d'Edimbourg, licencié en droit, économe à l'hôpital de Ja Pitié, etc., rue Lacépède, 1, à Paris. HAGEN (Herman-Auguste), docteur, à Kœnisberg (Prusse). Kraarz, président de la Société entomologique de Berlin, docteur en philosophie, etc., oberwasserstrass, 11, à Berlin. LACORDAIRE, professeur de zoologie et d'anatomie comparée et recteur de l'Université de Liége, etc., à Liége. LECONTE (John-L.), docteur en médecine, à Philadelphie, (Pensyl- vanie, États-Unis). — Coléoptères de l'Amérique du Nord. SNELLEN VAN VOLLENHOVEN (Samuel-Constant), docteur en droit, membre de l’Académie royale des sciences, président de la Sociétéentomologiquenéerlandaise, conservateur au Muséum royal d'histoire naturelle à Leyde, Leyde, Breestraat, 276. STAINTON, membre de la Société entomologique de Londres, etc., Mountsfield Lewisham, near London. WESMAEL, membre de l’Académie royale de Belgique, etc., rue de la Rivière, 26, à Saint-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles. MEMERES CORRESPONDANTS. MM. DE PALANDT (baron Henri), propriétaire à Arnhem (Hollande). D'OsTEN-SACKEN (baron Charles), membre du corps diplomatique de Russie, ete., à Washington (État-Unis). Guino (Josse-Thomas), colonel, Buenos-Ayres (République Ar- gentine). KoppEN, employé au ministère, à Saint-Pétersbourg. Lucrani, île Maurice. Lyon-BARNET, vice-consul de France à Surinam (Guyane néerlan- daise). MARIoT (Jean-Romain-Pierre), docteur en médecine, à Cantagallo (Brésil). Paipsox (Thomas-Lambe), docteur en sciences naturelles, à Paris. VioLA (Miguel-Navarro), rédacteur de la Revue scientifique et lit- . téraire de Buenos-Ayres, à Buenos-Ayres. ORGANISATION ADMINISTRATIVE POUR L'ANNÉE 1862—18653. NIM. D’Udekem, président. Fologne, vice-président. Colbeau, secrétaire. Weyers, bibliothécaire. De Thysebaert. Sauveur. Peteau. COMMISSION DE VÉRIFICATION DES COMPTES. MIN. A. De la Fontaine. Mors. Breyer. Me "Nr UE Hiva a AU LA ñ er W'& ni INT d'e02 A TRE TN PPT EE A Ha ER SS L'NT YA. SR DONS OFFERTS À LA SOCIÉTÉ. CHARLIER. MM. Observation de tumeur erectile, broch. 8°. (Ouvrage du donateur). DE BouvouLoiR. Essai monographique de la famille des Throscides, DE BORRE. D'UDEKEM. DUTREUX. LAMBOTTE (H.). - in-8°, (ouvrage du donateur). Monographie des agavées, par Koch, (traduit de l'allemand par De Borre), broch. in-8°. Histoire du genre Borassus (traduit par De Borre), broch. in-8°. Histoire naturelle du genre Areca (traduit de l'allemand par De Borre), broch. in-8°, (ouvrages du donateur). Description des infusoires de la Belgique, broch. in-4. Notice sur quêélques parasites du Julus terrestris, broch. in-8e. Notice sur les organes génitaux des OEolosoma et des Chœtogaster, broch. in-8. Description d’une monstruosité humaine amorphe, broch. in-8°. De quelques parasites végétaux, broch. in-8, (ouvrages du donateur). Linnea entomologica, 12 vol. in-80. Gigliani. Fauna entomologica italiana, broch. grand in-4°. Nouvelle théorie de chimie organique, 4 vol. in-8°. Établissements de produits chimiques, 4 vol. in-8°. Traité de minéralogie pratique, 4 vol. in-18. 14 ANNALES MM. Note sur le rapprochement qui existe entre la dis- position du système cérébral des animaux ver- tébrés, et celle du ganglion subœæsophagien des animaux articulés, broch. in-8°. Recherches sur l’organisation des membranes séreuses, broch. in-8. Sur les roches d'origine ignée intercalées dans le calcaire, broch. in-8, (ouvrages du donateur). LAMBOTTE (Ph.). Recherche sur l’origine des dépôts récents de manganèse dans la province de Namur, broch. in-8°, (ouvrage du donateur). SICHEL D", Opuscules entomologiques comprenant : 1° Liste des hymenoptères recueillis en Sicile, par M. Bellier de la Chavignerie; 2 Liste des hymenoptères recueillis dans le dépar- tement des Basses-Alpes par M. Bellier de la Chavignerie ; 3 De l'emploi de l'alcool saturé d’acide arsenieux par M. Le Prieux. Courtes remarques sur l'emploi de l’alcool saturé d'acide arsenieux, par M. Sichel. 4 Observations hymenoptérologiques. 5° De la chasses des hymenoptères, broch. in-8, (ouvrages du donateur). SNELLEN VAN Sepp. Niederlansche insecten, 2 série. Livr. 17 à VOLLENHOVEN 26, et 27 à 34, in-4° pl. (ouvrage du donateur). Société entomologique de Berlin. — Berliner entomologische Zeit- schrift, 3 et 4e livr. de 1862, tom. 6, in-8°. Société entomologique de France. — Annales de la Société entomo- logique de France, années 1860, 1861, 1869, in-8°. Société entomologique des Pays-Bas. — Tijdschrift voor Entomo- logie, tom. 5 (4° et 5° livr. in-8°. Tijdschrift voor Entomologie, tom. 6° (4° et 2e livr. in-8°), DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 15 MM. Tijdschrift voor Entomologie, tom. 6° (livr. 3 à6, in-8°). Société malacologique de Belgique. — Circulaires et statuts de cette * Société, in-8°. Société entomologique de Stettin. — Stettiner Entomologische Zei- tung, volumes 22° 23e, in-8°. Catalogue de la bibliothèque de la Société entomo- logique de Steitin, in-8°. Société Linnéenne de Normandie. — Bulletins de la Société lin- néenne de Normandie, volumes, 1 à 7, in-8. Société d'histoire natur. du grand-duché de Nassau. — Jahrbucher des vereins fur Natur-Kunde von Nassau, vo- lumes 14, 15 et 16, in-8°. Société d'histoire naturelle de Presbourg. — Correspondenzblatt des Vereins zu Presburg, 1'° année, n° 1 a 4, jus | Catalogue des doubles de Plantes, broch. in-8. Société des sciences naturelles du grand-duché de Luxembourg. — Annales dela Société des sciences naturelles du grand-duché de Luxembourg, volumes 4°, 5° et 6°, in-8°. Société royale de Konigsberg. — Schriften der Konigliche physi- kalisch Okonomischen geselschaft zu Konigs- berg, 3° année, {re et 2e parties, in-4°. STAINTON. — The entomologist’s annual for 1863, and 1864, in-8° (ouvrages du donateur). Acquis par la Société : HAGEN. Bibliotheca entomologica, 2 volumes in-8. d'en IV 2 4 IF Av CA. TE Ne xt ds dis iv Nu “Cas ai RER A TOR CRUEL É . Fe AT 5 PE | + rt h M Ur EN DL OA RTE .N "R de CHACLRRE PRIT ALT THYRIS FENESTRELLA scor. Pre RG. EL | Histoire naturelle VRAIE des états antérieurs de cette espèce. — Coup d'œil sur Les erreurs et les descriptions fantastiques que les auteurs en avaient données. — Quelques mots sur la place que le genre Thyris doit occuper dans le système des papillons de l'Europe. La chenille de Thyris Fenestrella vit sur les feuilles du Clematis vitalba ; — elle se construit d’un lambeau roulé, une espèce de cornet qui lui sert de demeure; — pour construire ce cornet, elle incise la feuille à partir du bord, plie le lambeau en-dessous, le roule sur lui-même, réunit par des fils les parties qui se touchent, et augmente la profondeur de l’incision en raison de ce que le rouleau avance. Cette demeure, analogue à celle que Gracilaria Phasianipennella se construit sur les feuilles de lÆZydro- piper, est abandonnée lorsque l’espace devient insuffisant pour la larve grandissante. Elle voyage alors plus loin et se construit une habitation plus spacieuse. On rencontre quelquefois jusqu’à trois cornets en-dessous de la même 3 48 ANNALES feuille; ils appartiennent au jeune âge de la chenille. — Plus tard celle-ci remonte. ordinairement le long de la tige, vers les feuilles plus jeunes et plus tendres; à la fin. de sa croissance, il arrive que la chenille roule des feuilles entières, parce que les parties en sont trop petites; la forme du cornet disparaît en ce cas et la feuille représente simplement un sac fermé. Dèsla fin de juillet, on rencontre ces cornets, qui sont alors assez difficiles à découvrir. — Vers le milieu d'août jusqu’à la fin de ce mois, on les trouvera plus aisé- ment. Les cornets vides indiqueront qu'il en existe d’autres plus apicaux, le dernier sera toujours habité. Au commencement de septembre, la recherche de- vient ingrate, parce que le grand nombre des che- nilles s’est déjà laissé tomber par terre, pour la trans- formation. Description de la chenille. Par son aspect, la chenille de Thyris Fenestrella res- semble plutôt à une larve de chrysomèle qu’à une chenille de papillon. Cette similitude trompeuse existe surtout quand la chenille se tient ramassée sur elle-même, en fai- sant la morte. Maint chasseur l’aura jetée en visitant son parapluie, après avoir battu les buissons de clématites. Dans la marche de la chenille, cette ressemblance dispa- raît; on reconnaît alors aisément le nombre des pattes qui caractérise les larves de lépidoptères. Inquiétée dans sa demeure, prise en main ou jetée par terre, elle répand une forte odeur de punaise. La chenille de Thyris Fenestrella est d’une coloration vert-olive et couverte d’un grand nombre de petites plaques cornées; le deuxième anneau et le dernier por- = DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 19 tent un écusson corné. Les scutellum, la tête, les plaques cornées et les pattes écailleuses, sont luisants et d’un noir foncé. La tête est très-forte, aplatie d’avant en ar- rière. La surface frontale se présente perpendiculaire ‘ pendant la marche, maïs pendant le repos toute la partie supérieure de la tête se retire en-dessous du collier, de manière à ce que le deuxième anneau forme une espèce de capuchon pour la partie supérieure du premier. Les plaques cornées constituent six lignes longitudinales de chaque côté du corps; en-dessous de la troisième ligne, on voit les stomates des trachées; chaque stomate est ornée, en avant et en arrière, d’une petite plaque noire, difficile à distinguer à l’œil nu. Entre les stomates, la transparence du derme fait apercevoir les grandes bran- ches du système trachéique, sous forme d’une ligne blanchâtre. Les pattes ventrales sont peu développées, d’un vert presque pur et légèrement transparent. Sur les cuisses postérieures on remarque encore une plaque cornée. Description de la Chrysalide. La chrysalide est enveloppée d’une coque dense et soyeuse, mélangée de grains de sable ou de terre, si le sol n’est pas couvert de feuilles ni de détritus végétaux ; dans le cas contraire, la coque est fixée entre ces sub- stances. La chrysalide est petite, brune, tirant vers le rouge sur le dos, foncée à la tête et à l’appendice anal; corselet très-développé, bombé, rétrécien haut et en arrière, pla- que du collier large, tête et organes de la bouche légère- ment prolongés en bec, ligne de la trompe, dépassant en pointe le bord des ailes. Partie abdominale assez courte, 20 ANNALES derniers anneaux en appendice renflé et courbé en-des- sous. Le tissu de cette chrysalide est à gros grains, rugueux sur. les ailes, avec des fossettes le long du dos qui constituent une espèce de ligne sous-dorsale; e//e est entièrement dépourvue de crochets, autant sur les anneaux qu’au bout anal. Il n’y a pas de doute que cette chenille ait été connue depuis assez longtemps par certains collectionneurs, mais elle est restée une énigme pour la science, jusqu’en ces derniers temps. | On ne pourra attribuer sa découverte à personne ; mais le mérite d’en avoir parlé le premier devra revenir à M. Koch, de Francfort et à M. Freyer, d’Augsbourg. Tous les auteurs, les Allemands comme les Français, affirment que la chenille de T#yris Fenestrina vit dans l’intérieur des tiges vertes du Sambucus nigra et dans celles de l’Arctium lappa. Ochsenheimer est le grand coupable qui, le premier, met cette erreur au monde. En 1818, définissant le genre Thyris, cet auteur dit : » La chenille vit dans la moelle des plantes; il ajoute, plus tard, en parlant de l'espèce Fenestrina : ” La chenille vit dans les pousses vertes du sureau et dans les branches de la grande bardane. » Meigen (1829) copie littéralement l'indication de Ochsenheimer. Boisduval, en 1840, place dans son Z»dex le genre Thyris à la tête des Sesiariæ; il décrit les chenilles de ce groupe, par les mots : ” Larvæ vermiformes, decoloratæ, scutellatæ ; in me- dulla fruticum vel radicum occulte degentes, puppæ postice spinulosæ. » Duponchel n’en dit rien dans son grand ouvrage sur les lépidoptères d'Europe, ni dans celui relatif aux che- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 91 nilles. Dans son catalogue méthodique de 1844, il dit, n parlant du genre Thyris, qui comprend Fenestrina et Vitrima : n Les chenilles sont assez épaisses, d’une couleur » livide, ponctuées, garnies de quelques petits poils » rares. Les chrysalides sont courtes, un peu renflées » au milieu, avéc de petites aspérités sur le bord des » anneaux (p. 46). Chenu (Zxcyclop. d'histoire nat., Papillons, 1" partie, p. 238) : » La chenille est nue, d’un blanc sale, avec » deux lignes latérales de petits points d’un brun noi- n râtre : la tête, les pattes écailleuses ét le dessus du n premier anneau sont d’un noir brun, la partie anté- » rieure est un peu effilée; elle vit à la manière du Cossus n dans les tiges de Sambucus Ebulus et nigra, et même » dans celles de l’Arctium lappa. La chrysalide est rac- » courcie, légèrement épineuse sur les côtés comme celle » des Sesiæ. ” Hammer (Ann. soc. du Luxemb., IT, p. 106, etc.,) cite comme nourriture : (lematis erecla, Sambucus nigra, Arctium lappa. s 1859. L'ouvrage de M. de Heïinemann, sur les papil- lons d'Allemagne et de Suisse, répète, à l’article Thyris Fenestrella : ” La chenille dans les branches du sureau et'de la » bardane, ainsi que dans les branches de C/ematis “ erecla. Je ne puis faire un grand reproche à M. de Heine- mann de répéter les errements de ses prédécesseurs. Les indications sur les états antérieurs des lépidoptères sont en dehors du plan de son travail; il n’écrit pas une histoire naturelle des lépidoptères, mais un système de classification de ces insectes à l’état parfait. MM. Bois- 22 ANNALES " duval, Duponchel et Chenu sont curieux à lire : ni l'un ni l’autre n’ont vu la chenille de Thyris Fenestrella, mais chacun ajoute aux renseignements de son devancier. Ochsenheimer indique la chenille dans la moelle d’une plante, pas un mot de plus. M. Boisduval la trouve pâle, décolorée, vermiforme, scutellée, tableau emprunté aux chenilles des Sesiæ. En revanche, il fait vivre les chenilles des Sesiæ dans la moelle des plantes, et pour qu’on ne se trompe pas que cette moelle procède évidemment du passage de Ochsen- heimer, il ajoute que ce papillon Aabifal on jloribus sambuct. Duponchel ne se contente pas de l’adjectif décolorée; au contraire, il apporte de la couleur dans son dessin : couleur livide, ponctuée, garnie de quelques poils noirs, rares. Enfin, Chenu ne se gêne plus du tout. Son 1ma- gination donne une relation complète, et il ajoute le Sambucus ebulus comme plante nourricière. Qu'on: veuille le relire. J'hésite cependant à accuser les naturalistes d’inven- tions aussi hardies. Les amateurs de Bruxelles ont tous vu, entre les mains d’un marchand allemand, des bran- ches de sureau contenant une chenille pâle et décolorée. Si nous avions pris alors la description de cette chenille, sans en poursuivre la transformation, nous aurions pu témoigner pour M. Boisduval et peut-être pour M. Du- ponchel. J’ai retrouvé, 1l y a cinq ans, les mêmes che- nilles que celles que le marchand allemand nous avait montrées. En les examinant J'ai fortement douté qu’elles appar- tinssent à Thyris Fenestrella; l’expérience a démontré que j'avais raison de me méfier : c'était des chenilles de Botis sambucalis; habituellement elles se cachent sous DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 93 l’écorce détachée ou pénètrent dans celle-ci; maïs si, par hasard, elles rencontrent des jeunes branches brisées, elles s’accommodent parfaitement de cette litière. Elles creusent dans la moelle une cavité assez spacieuse, la remplissent d’un cocon soyeux, flasque, membraneux, passent l’hiver dans cet abri, deviennent fort pâles, prennent un aspect assez vermiforme et ne s’y chrysali- dent qu’au printemps. La chenille de M. Chenu, dans le Sumbucus Ebulus, doit provenir d’une autre confusion; sa description s’adapte même assez bien à la chenille de Gortina Jlavago. Pour ce qui concerne les crochets dont les anneaux de la chrysalide seraient garnis, je ne peux y trouver aucune excuse ; ils sont d'invention pure. La morale de ces fables c’est : qu’en histoire na- turelle, les grands écrivains, aussi bien que les petits, doivent se défier d'observations incomplètes. Thyris Fenestrella était inconnue de Linnée. Scopoli en parle le premier; il la donne sous le nom de Phalaena Fenestrella. | Phalaena, chez cet auteur, est une expression très- générale et sans limite précise; mais la terminaison en ella indique clairement qu’il unissait l’espèce aux micro- lépidoptères. Les auteurs du W. V. l’appellent Sphinx fenestrina. Fabricius, Esper Borkhausen et Rossi adoptent le nom de Sp4. fenestrina; aucun de ces auteurs ne s'explique cependant sur la terminaison éxa. | Schrank nomme l'espèce Sesia fenestrina et Hubner 94 ANNALES enfin la décrit sous le nom de Sp4. pyralidiformis ; voilà donc un sphinx qui d’après les uns: se rapproche des Tortrix, selon d’autres des 7inéides et selon Hubner, enfin, des Pyralides. M. de Huffmannsegg a établi le genre 7yris, ce genre a été unanimement adopté. — Il a été conservé jusqu’aujJourd’hui dans la classe des Spyngides. Boisduval tâche de le faire entrer dans le groupe des Sesiarie. Les auteurs plus modernes, Lederer et de Heine- mann divisent les Sphyngides en six groupes. Le troisième 7#yridide contient le seul genre 7Zyris qui se trouve ainsi entre le genre Parathrene et Hete- TOgyns. D' BREYER. EUPITHECIA TENUIATA 5. Prat Fc: Tenuiata Hubner et Znfurbata du même auteur, sont deux noms qui s'appliquent évidemment à la même espèce. M. Guénée est le premier auteur qui suspecte la double dénomination. » Il y a, dit-1l, à peu près autant de chance pour que cette espèce soit la Zexviata de Hub- ner, que son /nturbata, c’est-à-dire que cette figure leur ressemble à toutes deux, sans rien avoir de convain- quant. Fischer de Rôüslerstamm avait déjà découvert la che- nilie de Znturbata, dans les chatons du saule marceau. Les auteurs anglais, de leur côté, indiquent la chenille de Zenuiata, également dans les chatons mâles de cette plante. Il en est résulté qu’en définissant, surtout d’après la chenille, en élevant le papillon, les amateurs allemands possèdent généralement des Zx{urbata dans leurs collec- tions. Les Anglais, au contraire, n’énumèrent que Tenuiata dans leur Faune. Depuis plüsieurs années, j'ai comparé les exemplaires 4 96 ANNALES allemands de /nturbata, avec les exemplaires anglais de Tenuiata. Je n’ai pu trouver aucune différence dans les papillons. Au printemps passé, j'ai envoyé les chenilles de Zenuiala à mon ami le docteur Roesler, et ce connais- seur minutieux m'a répondu : » Entre vos chenilles de Tenuiata et nos chenilles de Zxturbata, je ne découvre pas la moindre différence, ces chenilles sont aussi iden- tiques que les papillons. » à Dans ces circonstances, je me crois autorisé à biffer le nom de Zxturbata Hubner et à maintenir par droit d’an- cienneté, le nom de Zexwiata. On trouve les chenilles de cette espèce dans les cha- tons mâles du saule marceau ; elles se tiennent cachées au milieu et tombent avec cette floraison par terre. En ramassant les chatons tombés, on remarquera deux espèces de chenilles, une noctuide appartenant au genre Xanthia (Silago)et une petite chenille géométride qui sera Tenuiata. L'accroissement de cette chenille est assez ra- pide, et son éducation facile. En gardant les chatons dans une caisse et en évitant qu'ils ne moisissent, on verra l’espèce éclore en abondance vers la fin de mai. Cette chenille, qui jusqu’à présent n’a point été figu- rée, présente deux variétés comme coloration. L'une presque uniformément d’un blanc sale, légèrement ver- dâtre, avec dessin presque effacé; l’autre avec des des- sins bien marqués. C’est cette variété que nous avons figutée sur notre planche; elle a la tête et l’écusson du premier anneau d’un noir luisant, une ligne dorsale étroite, une sous-dorsale très-large, une ligne sous-sto- matale large, toutes trois brunes. D: Breyer. EUPITHECIA DEBILIATA 5. PL, 4. Fi. 5, Staudinger place dans son catalogue cette espèce comme variété douteuse (prop. spec ?) sous E. rectan- gulata L. S'il avait relu Treitchke, tome 10, part. 2, page 212, son doute se serait dissipé. Je renvoie ceux qui éprouvent le besoin de vérifier, à ce passage et à l’ou- vrage de M. Guénée. Il ne peut exister aucun doute que debiliata forme une bonne espèce. : Les états antérieurs étaient inconnus Jusque dans ces dernières années ; la chenille fut alors découverte par Koch, aux environs de Francfort ét, par nous, aux envi- rons de Bruxelles ; jusqu’à présent elle n’a cependant été figurée nulle part; nous en publions ici le premier dessin. Le papillon habite les parties ombragées des bois; 1l vit très-caché, et on ne le rencontre habituellement que quand il est déjà tout à fait fané et à peine reconnais- sable. 28 | ANNALES Depuis la découverte de la chenille, nous avons pu nous procurer l’espèce en abondance. La chenille vit pendant le mois de mai, sur le Vaccinium myrtillus. L’œuf ne semble laisser éclore la chenille qu'avec le premier bourgeonnement de la plante; son développe- ment est fort rapide ; quatre semaines lui suffisent am- plement pour arriver à toufe sa croissance; elle vit d’abord entre deux feuilles qu’elle superpose et réunit par quelquesfils de soie, sansen altérer la forme; plus tard, elle choisit de préférence le bout terminal des tiges ; elle y réunit en un paquet cinq à six feuilles, se nourrissant de celles qui se trouvent à l’intérieur, et gardant pour demeure la coque faite par les feuilles extérieures. | Si l’on ouvre cette demeure, on trouve la chenille au repos, couchée en arc; elle rappelle dans cette position les chenilles des Cymatophora et des Brephos. J’ai fait figurer une chenille dans cette pose, dans un bourgeon-nid. On voit les rognures faites aux feuilles internes, et on remarque en même temps que ses habi- tudes ne sont pas des plus propres. Description : Elongato-attenuata, raro erecta in pro- gressu; contracta, Lateraliter inflexa, numquam erecta reponens. Viridis sine signis, capite piceo vel nigro, cum duabus scutellis in secundo articulo, tabello anali scutellato. La chenille revêt deux formes'bien distinctes : l’une, quand elle est en mouvement ; l’autre, quand elle est en repos. En mouvement, elle s’allonge et s’amincit beaucoup antérieurement, pas autant que les chenilles dites co chonnes mais presque autant que celles des Plusides ; elle est alors d’un vert tendre presque transparent. En repos, elle est plutôt courte, ne ressemble pas à une DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 29 chenille de géomètre, se tient couchée en arc comme Je l'ai indiqué plus haut et sur la planche. Dans cette posi- tion, elleest d’un vert laiteux un peu jaunâtre et ne con- serve la couleur vert tendre que sur la ligne dorsale ; elle est sans dessin, la tête est noire ou brunâtre, luisante ; le tablier anal porte un écusson corné, le deuxième anneau en porte deux ; les écussons sont d’un brun clair quand la tête est noire et transparente, à peine visibles quand elle est brune. J'ai dit que l'accroissement des chenilles est rapide ; elles vont en terre pour faire sous des feuilles leur chry-. salide, qui n’est pas enfermée dans un cocon propre- ment dit. Les papillons paraissent au bout de trois semaines, à la fin de mai; leur développement se fait le soir, au cou- cher du soleil ; an bout d’un quart d'heure, les papillons se mettent à voler; leur vie dure de huit jours à trois semaines. L'espèce hiverne sous forme d'œuf. D: BR'EYER. ed NUL LITE La F2 EEE k a PPT LR A F 4: ET 4 NES x ANie " 1 # 87e PEUT 1 IAE KA ER RCA pre AT GRAINE FRANS ; . ; EN * L PET ANT à of PA A EUPITHECIA VALERIANATA 18 non z. Viminata DOUBL. . PL. 4. Fic. 4. J'ai déjà dit, l’an passé, quelques mots sur cette che- nille (VIe vol. des Annales, p. 171). Je l’ai rencontrée de nouveau cette année; elle était très-fréquente partout où se trouvait la Valeriane offici- nelle, aussi bien dans les parties basses des bois que dans les prairies. Elle se nourrit des fleurs et surtout des semences vertes de cette plante. Elle se tient toujours debout (erecta), est d’une cou- leur vert-tendre, légèrement transparente et manque de tout dessin particulier; c’est à peine si la place des lignes dorsales s’indique par une coloration un peu plus foncée. 39 ANNALES La chenille croit rapidement et se chrysalide au bout de quelques semaines dans une coque terreuse. Le papillon éclot au printemps suivant, d’une ma- nière successive et prolongée, ce qui pourrait faire croire à tort à l’existence d’une génération double. Dr BRreyEr. SCODONIA BELGARIA ns. PLU Tr FIe: 8. Cette espèce a été décrite par Hubner, sous trois noms différents : Belgaria, Belgiaria, Favillacearva. Le nom de Belgaria a été accepté par Fabricius, celui de Favillacearia par Ochsenheimer. Pendant quelque temps, on a cru à deux espèces différentes, jusqu’à ce que M. Podevin eut apporté en Allemagne des exem- plaires belges, pour démontrer leur identité avec les exemplaires d'Allemagne. Il s’agissait donc de prendre le plus ancien parmi les trois noms de Hubner. Celui qui a été publié en premier lieu, n’est pas Be/garia, mais Belgaria. On pourrait croire qu’une espèce qui porte le nom du pays, dut être assez fréquente chez nous, pour être connue comme indigène par nos amateurs sérieux ; il n’en est pourtant rien. Elle manque dans les anciens catalogues des Lépidoptères dela Belgique, et n’a été dé- couverte ou plutôt redécouverte chez nous que depuis quelques années. 6] 34 ANNALES L'espèce habite les parties les plus stériles de la Cam- pine, couvertes de Calluna vulgaris. Le papillon se tient caché pendant le jour et repose appliqué contre terre. S'il est effarouché, il s'élève droit en l’air, et le ventl'entraine rapidement au loin. La chenille éclôt vers l’automne. Elle hiverne et n’acquiert son développement entier qu’au printemps suivant. Elle ressemble, sous ce rapport, comme par sa forme allongée à la chenille de Prunaria. Quand on la touche, elle se contourne et se déjette comme celle-c1. Elle vit sur le Calluna vulgaris; on la trouve sur cette plante aux premiers jours de dégel; elle se chrysalide déjà vers le mois d'avril. Elle a été décrite par M. Koeppe de Braunschweïg, dans les suppléments à Ochsenheimer, par TreitschkeX, IT, page 189. Comme elle n’a été figurée jusqu'à présent dans aucun ouvrage, jé me crois autorisé d'en publier le des- sin et de renouveler la description d’après nature. Elle a la tête arrondie et porte un appendice charnu en forme de corne sur l’avant-dernier anneau. Le tablier anal se termine en pointe, et les cuisses des pattes pos- térieures s’allongent en arrière sous forme d’un éperon charnu et pointu. Les derniers anneaux portent chacun deux tubercules qui disparaissent aux anneaux anté- rieurs. Sa coloration varie du gris ardoisé au brun. Or- dinairement la coloration grisâtre est la base, et le brun y apparaît sous forme de chevrons obliques; la ligne sous- trachéale est légèrement proéminente et plissée de rides transversales. La chrysalide brune et luisante, présente deux pointes émoussées, à son bout anal ; elle est couverte d’un léger tissu, et cachée sous la mousse ou contre terre. Le papillon éclôt vers la mi-mai. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 35 L'époque la plus convenable pour chercher la chenille de cette espèce, commence peu de temps après le premier dégel et dure jusqu’au commencement des mois de mars ou d'avril. En fauchant alors sur les grandes plantes de Calluna, on s’apercevra bien vite de sa présence ; mais il est bon de la chercher alors, en examinant soigneusement ces plantes à l'œil. Il m’a paru que les individus qu’on détache par des secousses violentes, prospèrent difficile- ment et ne se développent que rarement en papillons. Dr BReEYEr. EN LE TE ei RE GATE ti 4" à (EEE COL PHASIANE PETRARIA ssvrn.. PL 1 Fic. 06. Cette espèce n’a été jusqu'à présent que rarement ren- contrée en Belgique. Elle se trouvera peut-être plus fré- quemment dans les parties montagneuses de notre pays. La connaissance de la chenille et de sa plante nourricière faciliteront nos recherches. Cette chenille avait d’abord été plutôt devinée que découverte par le docteur Roessler, de Wiesbaden. Cet excellent naturaliste, auquel nous devons une série d’éclaircissements sur les états antérieurs de beaucoup de Lépidoptères, a pour habitude de mettre dans des boites et d’y maintenir vivantes les femelles de toutes les bonnes espèces qu'il rencontre. De cette manière il obtient les œufs et il ne lui reste plus qu’à deviner la plante nour- ricière où à en trouver une équivalente. Déjà en 1851, M. Roessler avait obtenu des œufs de Petraria: ils furent éclos au bout de huit jours, mais les jeunes chenilles disparurent toutes, bien qu’il leur eut 38 ANNALES donné comme nourriture toutes les plantes qu’il supposait leur convenir. Cette disparition démontrait clairement que la nourriture propre avait été omise. L'année passée, au printemps, il reprit de nouveau une femelle fructifiée, et 1l conclut qu'aucune plante arborescente ne pouvait convenir, parce que la femelle semait les œufs par terre, sans les attacher par aucune substance agglutinante, comme cela se fait assez généralement dans tout le genre Acidalia. L'endroit où 1l avait trouvé la femelle et où l’espèce se rencontrait plus particulièrement, lui fit venir le soup- çon que Pferis aguilina pouvait être la nourriture cherchée, car il avait fait lever plusieurs fois le papillon parmi les feuilles désséchées de cette fougère. Il eut le plaisir de voir se vérifier son hypothèse. La difficulté de maintenir cette plante fraîche a été la seule difficulté qu’il ait eu à combattre dans cette éducation. [Lremarqua que les chenilles avaient l'habitude de se rouler.et de se jeter parterre, dès qu'on touchait à la plante, et qu’elles se faisaient sauter assez loin, étant tombées par terre: M. Roessler a eu la bonté de m'envoyer, au-printemps, quelques œufs dans un tuyau de plume, malheureu- sement en arrivant à Bruxelles ce tuyau était vide ; les douaniers avaient vérifié son contenu, et avaient semé les œufs probablement sur le plancher de l’entrepôt. Je reçus plus tard de M: Roessler quelques chenilles, qui cette fois m’arrivèrent intactes. Je les ai placées sur un pot contenant une plante vivante de Pferis aquilina, que j'entourai d’un bonnet de gaze ; elles se développè- rent très-rapidement, et montrèrent deux variétés : l’une claire, verdâtre, l’autre brune, tirant sur le rouge. C’est de cette variété que nous donnons le dessin. La chenille est arrondie, d’une épaisseur à peu près P DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 39 égale, les articulations, surtout dans la jeunesse sont for- tement étranglées, ce qui lui donne un aspect qui rappelle les fruits de certaines légumineuses (orxi/hopus). Dans le premier âge, elle est verte, transparente, avec la dorsale et les autres signes d’un vert plus foncé ; de cha- que côté jusqu’au pli dorsoventral, à distance égale se trouvent trois lignes parallèles. La sous-dorsale montre à chaque anneau deux verrues pilifères, mais qui ne sont visibles qu’au moyen de la loupe. Le ventre porte de chaque côté deux lignes parallèles plus claires. Les stomates ne se distinguent pas encore au gros- sissement ordinaire à cet âge; la tête et les pieds ont.une teinte légèrement rouge-brun. L’avant-dernier wxiforme est d’un vert sombre; la ligne dorsale et subdorsale encore plus foncée, en des- sous de celle-ci une fine ligne plus claire; les stomates blanchâtres, le ventre vert pâle, de chaque côté, une ligne plus forte et entre elles quatre lignes plus pâles, et d’un dessin plusirrégulier. La tête aplatie et les mâ- : choires rougeûtres dirigées légèrement en avant la peau des incisions articulaires, là où elle se double, pa- raît d’un vert blanchâtre. Adulte, la chenille de pefraria est relativement grande, d’un brun rougeâtre, la ligne dorsale est mince et dou- ble; sur le reste de sa surface, de petites lignes parallèles peu marquées, les deux points pilifères sur chaque anneau se remarquent aux places analogues, indiquées plus haut et ne se voient qu'à la loupe; la ligne stomatale d’un blanc jaunâtre très-clair; on voit les stomates sous forme de faibles points noirs. M. Roessler a depuis retrouvé la chenille sur la P/eris aquilina ; À a rencontré la même variété de coloration que celle que nous avons figurée d’un brun quelquefois 40 ANNALES tirant très-vivement sur le rouge; les incisions rougeäi- tres et la ligne stomatale, d’un jaune luisant. Pour se chrysalider, la chenille va en terre; le papillon éclot au printemps suivant. L'espèce hiverne sous forme de chrysalide. Le papillon éclot dans les premiers jours de mai. D: Bree. EUPITHECIA DENOTATA ns. CAMPANULATA 15. Cette espèce n’avait été trouvée qu’une seule fois à l'état parfait, par M. Fologne, au bois de la Cambre. L'indication de la chenille sur la Pimpinella saxifraga est erronée; j'ai trouvé celle-ci en assez grand nombre dans les capsules vertes et sèches de la Campanula tra- chelium. EUPITHECIA DODONEATA 0x. J'ai trouvé Ja chenille de cette espèce sur le chêne, au bois de la Cambre; le papillon vient de m’éclore en chambre le 25 janvier. J'ai le dessin de la chenille, mais je n’ai pu le publier aie A Led 42 ANNALES cette année, parce que l’éclosion n'avait pas vérifié la découverte en temps utile. Je donnerai la description et le dessin l’an prochain; jusqu’à présent cette espèce n’a été figurée nulle part. Cette chenille est allongée et se tient habituellement demi droite; elle est dépourvue des taches trapezoïdes ordinaires ; d’une coloration rouge tirant un peu sur l’orangé; la peau, ainsi que quelques places de la tête, . sont revêtues d’un duvet très-fin, mais bien visible. Je l'ai trouvée à peu près à taille le 6 juin; au bout de dix Jours, elle s’est chrysalidée en faisant un léger lit de soie entre quelques brins de mousse. Dr Bree. OLINDIA ULMANA 5. Cette jolie Tortrix, dont on voit si rarement un exemplaire frais dans les collections, est assez répandue sans être fréquente nulle part. La chenille était restée jusqu’à présent complétement inconnue. Depuis trois ans j'étais à la piste, mais cette année seulement j'ai été assez heureux pour élever l'espèce. Cette chenille se rencontre au premier printemps sur les feuilles du Ranunculus ficaria, L. (ficaria ranuncu- loïdes). Elle replie une partie du bord d’une feuille, le des- sus en-dessous, en tube cylindrique qui lui sert d’abri; elle ronge la feuille aux environs de sa demeure. Pour élever l’espèce, il faut mettre la plante nourri- cière en pot; on ne pourrait la nourrir ni de feuilles fanées, ni de feuilles tenues dans l’eau. Le pot doit +. 44 ANNALES être couvert d’une cloche de verre ou d’un couvercle qui ferme hermétiquement, sinon les chenilles se per- dront. Pour se chrysalider, elles forment une coque en terre et le papillon éclot depuis le 15 mai. Le temps de l’espèce est assez court; elle est épuisée au bout d’une quinzaine de jours. s Je donnerai, l’année prochaine, une description dé- taillée de cette chenille, ainsi que le dessin gravé. D: BRreYER. ANISOPTERYX ACERARIA $. Y. ET ÆSCULARIA S. V. Les chenilles de ces deux espèces sont remarquables par la présence de la dernière paire de pattes ventrales. Ces pattes ne sont cependant ni complètement déve- loppées, n1 avortées dans le sens propre de ce mot. Elles constituent une formation sw generis sur laquelle nous reviendrons l’année prochaine. — Au- jourd’hui nous nous bornons à quelques mots. Si on observe ces chenilles à l’état de repos sans les inquiéter en quoique ce soit, on ne remarquera rien de particulier ; mais dès que l’animal veut se mettre en marche, des appendices pédiformes d’un vert transparent sortent en dessous du dixième anneau et prennent la forme d’une paire de pattes abdominales, ces pattes ne sont 46 ANNALES ° pas préhensives mais servent plutôt de guidon aux pattes postérieures. Elles explorent les terrains comme organe de tact avant que les pattes postérieures s’y aventurent. Quand on examine le dixième anneau on trouve deux ouvertures arrondies en anneaux, dans le derme exté- rieur; par une pression sur le corps on peut faire sortir en hernie les pieds dont nous parlons et auxquels nous donnons le nom de pieds 4erziaires. D' Bree. NOTE SUR UNE EXCURSION DANS L'ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE, PAR M. DE SELYS-LONGCHAMPS. La Société royale de Botanique de Belgique avait dé- cidé, cette année (1863), que son herborisation aurait lieu dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, sous la direction de son président, l'honorable M. Barthélemy Du Mortier. Nos collègues, au nombre d’une trentaine, partirent d’Erquelinnes et de Charleroy, le 20 juin et se rendirent à Thuin. Le 21, ils arrivaient à Beaumont, et le 22, à Chimay. C’est ce jour-là seulement qu’il me fut possible d'aller les rejoindre, de continuer avec eux l’excursion aux environs de Chimay, le 23, et les 24 et 25, à Mariem- bourg, où l’on se sépara. L’Entre-Sambre-et-Meuse appartient généralement au terrain dévonien, qui, en Belgique, forme une contrée oblongue se dirigeant du sud-ouest au nord-est (Mau- 48 ANNALES beuge, Avesnes, sur la frontière dè France), vers Ver- viers et Eupen (frontière de Prusse). Elle dépasse peu la rive gauche de la Meuse et de la Sambre vers le nord- ouest, et forme un contour convexe au sud-est, surpas- sant à peine une ligne qui passerait par Eupen, Ver- viers, Theux, Durbuy, Marche, Rochefort, Beauraing, Givet (où cette ligne coupe la Meuse), Couvin et Chimay, pour finir à Avesnes. Ce terrain dévonien renferme le bassin houiller de Visé à Charleroy et un grand nombre de bandes calcaires assez étroites, dirigées également du sud-ouest au nord-est dans le Condroz, la Famenne et l’Entre-Sambre-et-Meuse; l’une d’elles longe l’ Ardenne, qui borne au sud-est le terrain dévonien et qui appar- tient aux terrains rhénan et silurien. Je me suis étendu sur ce signalement géologique, par- ce que c’est dans les bandes et 1lôts calcaires que nos col- lègues botanistes ont recueilli la plupart des plantes les plus intéressantes, et que depuis longtemps nous avons reconnu que certaines localités qui y sont situées, comme la carrière du Prince (Angleur), Huy, Namur, Roche- fort, etc., nous offrent une série de lépidoptères dont la plupart aiment les climats plus chauds que le nôtre, comme le Papilio podalirius, les Lycœna adoms, alsus, arion, amyntas, corydon, dorylas; Hesperia actæon, Sy- richtus serratule, sao. On ne saurait trop engager, selon moi, les entomo- logistes à s'orienter, en prenant pour point de départ la constitution géologique combinée avec l'altitude au- dessus du niveau de lamer. Car les plantes spéciales ont leurs stations réglées d’après ces deux éléments, et les insectes ne peuvent exister que là où ils trouvent la plante qui leur est nécessaire. On peut donc dire, direc- tement pour les animaux non carnassiers, que le règne DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 49 animal est dans la dépendance du règne végétal, qui lui- même est assujetti aux conditions du règne minéral. À défaut de découvertes, dont je n’ai pas été favorisé, j'ai l'honneur de communiquer à la Société, à titre de: données géographiques, la liste des lépidoptères diurnes que j'ai observés en trois Jours, aux environs de Chimay et de Mariembourg. 1. Anthocharis cardamines. 19. Argynnis euphrosine. 2. Leucophasia sinapis. 20. — dia? 3. Leuconea cratægi. 21. — paphia. 4. Pieris brassicæ. 22. Melitea cinxia. 9, — rapæ. 23. — artemis. 6. — napi. 24. — dictynna. 7. Colias hyale. 25. — athalia. 8. Gonopteryx rhamni. 26. Satyrus mœra. 9. Lycœna alexis. 27. — megæra. 10. — adonis. 28. — œgeria. 11. — agestis. 29. — janira. 12. — œgon. 30. — arcanus. 13. — acis. 31. — pamphilus. 14. — alsus. 32. — hero. 15. — argiolus. 33. Hesperia sylvanus. 16. Vanessa urticæ. 34. — linea. 17. — atalanta. 35. Syrichtus serratulæ, 18. Argynnis selene. 36 — sao, C’est, on le voit, plus du tiers des espèces de Belgique. J’ai encore vu, parmi quelques lépidoptères recueillis par M. Determe, botaniste distingué de Mariembourg, les Papilio podalirius et machaon, les Vanessa antiopa, 10, polychloros, etc. 7 0 ANNALES L’étang de Virelles, à une demi-lieue au nord de Chimay, est un véritable petit lac, le plus beau que je connaisse en Belgique. Il est de forme oblongue, et con- tient 108 hectares. Sa profondeur est faible, son fonds schisteux, ses bords en pente douce sont herbus, coupés de rivoles marécageuses ; puis le terrain se relève à l’en- tour, en escarpements boisés. On ne peut rien imaginer de plus gracieux en ce genre que cette localité, qui doit être fort riche en insectes aquatiques. L’étang de Rolly, près de Mariembourg, et qui a fait l’objet de ma seconde excursion, est analogue,mais moins étendu. Je suis persuadé qu’en visitant ces deux étangs à diverses époques de l’année, on rencontrerait presque toutes les espèces d’Odonates qui existent en Belgique, car en deux jours j'en ai annoté 22, ce qui forme plus du tiers de nos indigènes. Ce sont : 1. Libellula quadrimaculata. 12. Lestes sponsa. — — var. prænubila. 13. Platycnemis pennipes. 2. — depressa. — var. albidella. 3. — cancellata. 14. Agrion minium. 4. — dubia? 15. — najas. 9. Cordulia ænea. 46. — viridulum. 6. Gomphus vulgatissimus. 17. — elegans. 7. Onychogomphus forcipatus. 18. — pulchellum. 8. Brachytron pratense. 19. — puella. 9. Æschna juncea? 20. — cyathigerum. 10. Calopteryx virgo. 21. — hastulatum. 11. — splendens. 22. — mercuriale. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. DA De la dernière espèce j'ai pris les principales variétés quant à la tache dorsale noire du second segment abdo- minal du mâle, cette tache imitant à peu près celle de La. pulchellum, de VA. hastulatum, où de l'A. lunulatum. IL est vraisemblable qu’en explorant les tiges des nom- breuses plantes aquatiques qui croissent sur les bords de ces deux étangs, on y découvrirait des chenilles de ÆVox- nagria. Le 25 juin, jour de notre départ, j'ai exploré pendant les quelques heures qui ont précédé la tourmente ora- geuse de midi et demi, la montagne calcaire située au sud de Mariembourg, nommée le Terne-aux-buis, à cause de est arbuste qui y croît spontanément. C’est là que j'ai vu les Zycæna et les Syrichthus caractéristiques qui an- noncentune grande analogie entre cettelocalité et la car- rière du Prince, placée en face de Colonster-sur-lOurthe. Ce massif doit être très-favorable pour les orthoptères, mais la saison n’était pas assez avancée. Je n’y ai trouvé que le Gomphocerus biguttatus à V'état parfait, Zeitir bipunctata et des larves de Thamnotrizon cinereus, Locusta viridissima et de deux Sfenobothrus à déterminer. M. De- terme yavait recueilli un Pachytylus migralorius, 1 y a quelques années. Les bords des deux étangs dont j'ai parlé, doivent aussi être riches pour d’autres espèces d’orthoptères. : L'absence de bruyères tourbeuses et le peu d’élévation du terrain de l’Entre-Sambre-et-Meuse, comparée à celle de l’Ardenne, qui atteint généralement 500 mètres, m’expliquent pourquoi je n’ai pas rencontré les espèces caractéristiques de cette dernière contrée, Satyrus davus, Melitea ino, aphirape; Brebia medusa; Polyommatus chry- seis, ete.Peut-être aussi pour plusieurs, la saison n’était- elle pas assez avancée. d { és Per 1 ee DÆ DURS ) | bi LAS u} DU ï \ a ; Hi A] À dronsil A Phil Po D AR - ROUE # : its DES VARIATIONS NORMALES DE L'AILE DANS L’ESPÉCE CHEZ QUELQUES LÉPIDOPTÈRES par J. SAUVEUR et J. COLBEAU. INTRODUCTION Les caractères distinctifs des espèces établies par les auteurs parmi les insectes /épidoptères, sont particuliè- ment tirés de l’aile, de sa forme, de ses dimensions, de sa couleur et, surtout des dessins, si remarquables dont elle est ornée. Il existe bon nombre d'ouvrages qui contiennent des descriptions de cet organe essentiel, mais il n’en est aucun, à notre Connaissance, qui mentionne d’une ma- nière plus ou moins complète, les variations normales que subissent les caractères de l'aile considérée abstrac- tivement dans chaque espèce. C’est une lacune, selon nous, lacune même assez importante, ne fût-ce que parce qu'à défaut de ré- serves sur ce: point, l’ensemble des caractères décrits 4 ANNALES pourrait être considéré comme constituant le type absolu de l'espèce, ce qui, dans bien des circonstances, serait complétement erroné. L'expérience démontre, en effet, que certains carac- tères, non-seulement spécifiques, mais parfois même génériques, existent chez quelques individus isolés, tandis qu'ils font défaut dans le plus grand nombre, c’est-à-dire, dans les types vulgaires ou locaux dont l'examen est, en général, la base exclusive des définitions dont nous avons parlé. Quelles que soient les causes de ce fait, qu’il pro- vienne ou non d’une dégénérescence du type primitif, résultat des temps ou des lieux, 1l n’en est pas moins vrai que pour qu’une description de l’espèce soit sé- rieuse, soit susceptible de déductions ou d'applications scientifiques, il importe qu’elle retrace l’insecte auquel elle s'applique, dans son état de perfection le plus com- plet possible, et non dans un état de dégradation qui n’est pas celui que la nature lui a attribué. ; Sans doute, il peut être utile, à divers points de vue, de signaler les altérations que subissent les caractères de l'aile, mais autre chose est de les mentionner comme telles, autre chose de les présenter explicitement ou implicitement, comme constituant un état normal in- variable. Nous reconnaissons volontiers qu’il peut être malaisé, dans bien des cas, de distinguer, entre deux modifica-. tions inverses qu’un caractère peut offrir chez des indi- vidus distincts de la même espèce, celui qui se rap- proche le plus du type absolu, et celui qui s’en écarte. Mais cette difficulté, qu'un système peut, du reste, toujours résoudre, ne détruit en rien nos observations, puisqu'en signalant à la fois les deux modifications dont DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 55 il s’agit, on aura, tout au moins, appelé l'attention sur la possibilité de leur existence. Ce n’est que lorsque les variations normales des caractères de l'aile seront bien connues dans chacune . des espèces d’un même genre, que la détermination du type réel de chacune d’elles, ainsi que des analogies ou des dissemblances entre espèces distinctes, pourra se faire avec certitude par voie de comparaison. Par variations normales, nous entendons celles qui se produisent avec une certaine persistance attestée par une série d'observations conformes. Ce sont les seules qui offrent de l’intérêt. Quant jaux anomalies ou aber- rations, leur caractère exceptionnel ne peut avoir d’autre importance que de confirmer indirectement la règle. Le but que nous nous proposons dans ce travail, est de rechercher, parmi quelques espèces de lépidoptères bien connus, quelles sont les modifications normales que les caractères essentiels de l’aile peuvent subir, sans prétendre en tirer de conclusions immédiates, et surtout sans viser à aucun système; c’est dire que nous confon- drons impartialement les changements qui tendent à compléter le type vulgaire et ceux qui tendent, au con- traire, à l’altérer davantage. La marche que nous suivrons est la suivante : Nous décrirons d’abord chaque aile, considérée 1solé- ment sous ses deux faces, d’après le type vulgaire du pays, et nous mentionnerons ensuite, caractère par ca- ractère, les variations que ces ailes éprouvent parfois, soit fréquemment, soit dans des cas particuliers dont nous indiquerons le nombre et l'importance. La plupart de ces variations seront reproduites par des figures qui viendront en aide à la définition, et seront combinées de.telle façon que l’observateur puisse, d’un 56 ANNALES seul coup d'œil, saisir l’ensemble des variations normales que nous aurons constatées. Afin de prévenir tout malentendu sur les termes de nos descriptions et surtout sur la désignation des ner- vures, nous déclarons nous être dirigés, à cet égard, d'après les indications du plan ptérographique du système nervulo-alaire des Lépidoptères, publié par M. Al. Lefebvre, dans un article bien connu des an- nales de la Société entomologique de France, inséré au tome XI, 1'e série, de ce recueil. PREMIER ARTICLE. SATYRUS ARGANIUS. L. Observations générales. Il n’y a point, dans cette espèce, de différence notable entre les deux sexes sous le rapport de l'aile : Nous nous bornerons à signaler 1ci que la femelle est ordinairement un peu plus grande que le mâle, son en- vergure variant de 32 à 40 millimètres environ, tandis que celle de ce dernier n’est guère que de 30 à 32 milli- mètres, et, d’une autre part, que les contours et surtout les angles de chaque aile sont, généralement, plus arron- dis chez la femelle que chez le mâle. Quant aux légères différences qui peuvent exister entr’eux sous le rapport de la teinte, du dessin, etc., nous les exposerons ci-après en leur lieu. $ 1. DESCRIPTION DE L'AILE SUPÉRIEURE EN DESSUS. ( Voir fig. 1 et 51.) L’aïie supérieure, en dessus, est d’une teinte fauve uni- forme, un peu plus pâle chez les femelles (fig. 2 et 5) que chez la plupart des mâles (fig. 1 et 3; contra fig. 4), légèrement ombrée de brun à la base et parfois le long de la côte, surtout chez les mâles (fig. 1); une bande terminale entière d’un brun plus ou moins noirâtre, fine- | 8 58 ANNALES ment lisérée de noir extérieurement, occupe l’extrémité de l’aile. On remarque souvent sur cette bande, à peu près à égale distance de la côte, du sommet et du bord externe, entre les 1®et 2° nervules supérieures, un petit œil noir à iris fauve (fig. 1 et 2). Les plumes de la frange sont d’un gris-noirâtre à leur base et blanches à leur extrémité, sur toute la longueur du bord externe ; elles sont fauves le long du bord inté- rieur, ainsi qu’à l’angle interne. a. — Du fond de l'aile. Chez quelques mâles, le fond de l’aile supérieure en dessus est d’un fauve-rougeâtre assez foncé (fig. 3). Chez d’autres, le dessin des nervures, ordinairement peu apparent (fig. 1 et 2), invisible même dans presque toutes les femelles (fig. 5), est noir et fortement accusé (fig. 4). b. — De la bande terminale. Cette bande est quelquefois d’un brun-gris assez pâle (fig. 5). Elle est presque toujours plus large dans sa par- tie supérieure, entre le sommet de l’aile et le pli cellu- laire, que dans ses parties inférieure et moyenne (fig. 1 et 5 ; contra fig. ? et 4). Sur toute l'étendue de ces der- mères, le bord intérieur de la bande terminale est à peu près parallèle à la frange, mais il s’en écarte au-dessus du pli cellulaire, à raison de l’élargissement de cette bande, soit insensiblement, en formant une courbe dont la concavité est dirigée vers la base de l’aile (fig. 1), soit, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 59 au contraire, brusquement, en se courbant dans le sens inverse (fig. 5). Nous avons observé plusieurs exemplaires chez les- quels la teinte brune ou noiïrâtre de la bande terminale se répand le long de la côte (fig. 5), ou le long du bord interne (fig. 4), soit sur une partie de leur étendue, soit même jusqu'à la base; lorsque ces deux circonstances se présentent à la fois, la bande développée semble enca- drer complétement la teinte fauve du fond de l’aile, ce qui donne à celle-ci un aspect tout particulier (fig. 3). c. — De l’œil situé sur la bande terminale. Cet œil, qui n’est jamais pupillé, est parfois rudimen- taire, c’est-à-dire remplacé par une simple tache ou un point fauve (fig. 5), et manque chez un assez grand nombre d'individus (fig. 3 et 4), notamment chez tous ceux qui ne possèdent point, au-dessous de l’aile supé- rieure, l'œil ordinaire auquel correspond, par sa situa- tion, celui qui nous occupe. Nous avons constaté égale- ment, que les Arcanius dont l'œil, en dessous, est le plus parfait, le plus développé, sont également ceux dont l’œil, au-dessus, est relativement le plus complet, le plus apparent. Ce dernier œil est ordinairement placé à peu près au centre du renflement que présente la bande terminale dans sa partie supérieure (fig. 1 et 5); lorsque exception- nellement ce renflement n'existe pas, l’œil est situé au bord extrême de la dite bande à l’intérieur (fig. 2). 60 ANNALES $ 2. DESCRIPTION DE L'AILE SUPÉRIEURE EN DESSOUS. (Voir fig. 20 et 51.) L’aile supérieure, en-dessous, est d’un fauve un peu plus pâle qu’en dessus, avec la base, la côte, et souvent le sommet (fig. 21), d’un gris cendré verdâtre pâle; le bord interne est ordinairement gris (fig. 21 et 22; con- tra fig. 20). Une bande terminale, presque toujours incomplète, coupe obliquement l'extrémité de l’aile, depuis la côte jusqu’à l’angle interne : cette bande, d’un jaune pâle ombré de fauve extérieurement, est liserée de noir le long du bord extérieur de l'aile, et traversé dans pres- que toute son étendue, parallèlement à celui-c1, par une ligne métallique argentée, fréquemment accompagnée, à l’intérieur, d’une ombre noirâtre, laquelle se prolonge au-dessous de la 3° nervule inférieure, et se développe au point de former souvent une tache très-apparente qui s'étend extérieurement jusqu’à l'angle interne. Le bord intérieur de cette bande terminale est quel- quefois entier (fig. 20), mais plus souvent un peu sinueux (fig. 21). | Chez quelques très-rares Arcanius on observe, sur cette bande, à l’intérieur et le long de la ligne métal- lique, une rangée presque toujours incomplète de cinq yeux, la plupart rudimentaires ou imparfaits (fig. 30). Mais, le plus souvent, cette bande n’est chargée que d’un seul œil, situé entre la première et la deuxième ner- vule supérieure, correspondant à l’œil analogue qui existe parfois au-dessus de l'aile. Il est noir, à pupille d’un blanc de nacre et à iris d’un jaune plus ou moins fauve liseré de noir ; parfois incomplet (fig. 23, 24, 25), DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. , 61 il manque même totalement chez un certain nombre d'individus (fig. 22). Frange comme au-dessus. a. — De la bande terminale. Les exemplaires qui possèdent cette bande complète jusqu’à l’angle interne, sont assez rares (fig. 21): elle n’est, le plus souvent, bien distincte que dans sa partie supérieure, aux abords de la côte et du sommet, et se confond, dans sa partie inférieure, avec la teinte géné- rale du fond de l’aile (fig. 22); cette bande fait même, quelquefois, entièrement défaut (fig. 23). b. — De la ligne métallique. Cette ligne est parfois incomplète (fig. 21), ou bien imparfaite en ce sens qu’elle est remplacée par une simple trace noirâtre plus ou moins distincte (fig. 22): il n’est même pas rar qu’elle manque complétement (fs. 23). L'ombre qui l’accompagne intérieurement ne fait que rarement défaut (fig. 21), mais elle n’est pas toujours très-apparente; chez certains individus, au contraire, non-seulement elle est fortement accusée, mais elle se répand même à lextérieur de la ligne métallique, sur toute la longueur du bord externe, formant ainsi une véritable bordure terminale analogue à celle du dessus de l'aile. Les exemplaires qui n’ont point de trace de ligne métallique, possèdent toujours une semblable bor- dure (fig. 23): 62 v ANNALES c. — Des yeux situés sur la bande terminale. L’œil ordinaire, qui se trouve placé sur la bande ter- minale jaune, est quelquefois plus grand que la cellule qu'il occupe entre la 1'° et la 2° nervule supérieure et dépasse alors plus ou moins celles-ci par ses bords. D’autres fois, au contraire, il est fort petit ou est incom- plet, soit parce qu'il manque de pupille (fig. 25), soit parce qu’il n’est représenté que par une simple tache Jau- nâtre (fig. 24), ou un point noir (fig. 23). Cet œil s’efface même quelquefois complétement (fig. 22). Il n’est pas très-rare qu'immédiatement au-dessous de l'œil ordinaire, on en remarque un autre beaucoup plus petit, adhérant au précédent par ses bords et placé sur le pli cellulaire (fig. 26 et 27). Nous n’avons observé que deux Arcanius ayant cet œil complet, en ce sens qu’il était légèrement pupillé ; le plus souvent, il présente l’un ou l’autre des différents degrés d’altération que nous avons déjà signalés. Nous avons constaté, de plus, dans deux ou trois exemplaires, l'existence d’un troisième œil analogue au précédent, ou plutôt d’une petite tache jaunâtre qui le représentait, situé, au-dessus de l’œil principal, entre la 2° et la 3° nervule supérieure (fig. 28). Enfin nous avons remarqué, chez deux Arcanius, l'existence d’un quatrième et d’un cinquième œil : l’un, rudimentaire, entre la 1'° et la 2° nervule inférieure, l’autre, entre la 2° et la 3°, très-légèrement pupillé dans un des exemplaires que nous venons de citer (fig. 29). L’un de nous possède un Satyrus Arcanius ayant, sous l’aile supérieure, une série complète de cinq yeux disposés parallèlement au bord interne de la bande ter- minale, dont le 2, le 3 et le 5° ou inférieur, sont pupil- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 63 lés, le 1‘ ou supérieur et le 4°, remplacés par un petit anneau bien apparent (fig. 30). | Nous sommes donc en droit d'affirmer, et nous croyons cette observation nouvelle, qu'il peut exister chez ce Satyre, sur la bande terminale jaune de l’aile supérieure en-dessous, une rangée de cinq yeux occupant, de cellule en cellule, l’espace compris entre la 2° nervule supé- rieure et la 8° nervule inférieure (fig. 31). Maïs, sauf les renseignements que nous avons donnés concernant les quelques exemplaires isolés qui nous ont mis sur la trace de ce caractère, on comprend qu’il nous est impossible pour le moment, à défaut d'observations suffisantes, d'indiquer les règles auxquelles les yeux qui composent la rangée dont il s’agit, peuvent être soumis, sous le rapport des dimensions, du degré de perfection, de l’adhérence, etc. $ 3. DESCRIPTION DE L'AILE INFÉRIEURE EN DESSOUS (*). (Voir fig. 32 et 50.) L’aile inférieure, en-dessous, est d’un fauve brun mélangé de cendré verdâtre, surtout à la base et le long du bord abdominal, avec une bordure terminale d’un fauve rougeâtre, qui s’étend depuis l’angle externe jus- qu’à l'angle anal. Cette bordure est liserée de noir exté- rieurement, et traversée dans toute sa longueur, parallè- lement à la frange, par une ligne métallique argentée. (‘) Les caractères essentiels de l'aile inférieure chez le Satyrus Arcanius, étant tirés des yeux, et ceux-ci étant beaucoup plus com- plets en-dessous de l'aile qu’au-dessus, nous avons cru utile de faire précéder la description de la face antérieure par celle de la face postérieure de ladite aile. 64 ANNALES Une large bande, à peu près blanche, occupe le tiers environ de cette aile; son bord intérieur, toujours plus ou moins anguleux, touche, d’une part, à la côte vers l'extrémité de la nervure costale, et, de l’autre, au bord postérieur, soit à l’angle anal (fig. 33), soit à l’angle interne (fig. 32), ou à un point intermédiaire (fig. 34). Le bord extérieur de cette bande, presque toujours sinueux, longe immédiatement la bordure terminale de l'aile. Sur la bande blanche dont il vient d’être parlé, à l’extrêème limite de son bord interne et à peu près au sommet de celui-ci, non loin de la côte, entre les deuxième et troisième nervules supérieures, il existe un œil noir isolé, à pupille d’un blanc de nacre, et à iris d’un Jaune plus ou moins fauve, liseré de noir. Une rangée de quatre ou cinq yeux, semblables au précédent, mais dont l'iris est souvent d’un fauve-rou- geâtre, se trouve située sur la même bande, le long de la bordure terminale. Ces yeux occupent, de cellule en cellule, l’espace compris entre la deuxième nervule supérieure et la quatrième inférieure : ainsi, le premier, c’est-à-dire le plus élevé, est placé entre la première et la seconde nervule supérieure; le deuxième, sur le pli cellulaire; le troisième, entre les deux premières ner- vules inférieures; le quatrième, entre la deuxième et la troisième; le cinquième œil, enfin, lorsqu'il existe, entre la troisième et la quatrième nervule inférieure. (V. fig. 50.) Les plumes de la frange sont d’un gris-noirâtre à leur base, et blanches à leur extrémité; celles qui tou- chent à l’angle anal sont souvent entièrement grises. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 65 a. — Du fond de l'aile et de la bordure terminale. Nous n’avons observé aucune variation sensible dans la teinte du fond de l’aile, ni dans celle de la bordure terminale. | Le bord intérieur de cette dernière n’est que rarement entier (fig. 33); presque toujours 1l présente des sinuo- sités irrégulières (fig. 32); d’une autre part, la largeur ordinaire de la bañde est parfois réduite au point d’être à peu près limitée entre la ligne métallique dont nous avons parlé, et le bord marginal de l’aile (fig. 34). Quant à la ligne métallique argentée, elle existait dans tous les exemplaires qui nous sont passés sous les yeux, et ne présentait aucune altération, même chez ceux dont la ligne argentée analogue de l'aile supérieure en-dessous avait entièrement disparu. b. — De la bande traversale blanche. La bande transversale blanche occupe ordinairement, comme nous l’avons dit, le tiers environ de l'aile; elle prend cependant parfois un peu plus de développement, surtout à l’extérieur, où elle s’étend, chez quelques indi- vidus, jusqu’à la ligne métallique, qu’elle longe alors sinon sur toute son étendue, au moins sur une partie de celle-ci (fig. 34). Lorsque ce cas particulier se présente, le bord externe de la bande transversale est à peu près entier; il en est de même lorsque la bordure marginale est complète, entière (fs. 33); mais le plus souvent, le bord externe de la bande offre des sinuosités irrégulières, dont les bords manquent de netteté (fig. 32). Le bord interne de la même bande forme, au con- 9 66 ANNALES traire, des sinuosités nettement accusées et plus ou moins profondes (fig. 32 à 49); leurs angles saillants sont généralement au nombre de quatre, chez les indi- vidus dont la bande transversale ne se prolonge que jusqu’à l’angle anal (fig. 35, 38, 42), et de trois, chez ceux dont la bande s'étend jusqu’au bord interne (fig. 32, 46, 48). Le premier, peu apparent, parce qu'il est plus ou moins occupé intérieurement, quelquefois même complé- tement (fig. 33), par l’œil isolé dont il est fait mention dans la description, a son sommet sur la côte même, au point de jonction de celle-ci avec le haut du bord interne de la bande. — Le deuxième, qui est toujours le plus distinct et le plus profond, et qui comprend l'extrémité de la cellule discoïdale, a son sommet sur la nervure médiane. — Le troisième, beaucoup moins prononcé, a son sommet sur la troisième nervule inférieure. — Le quatrième, enfin, lorsqu'il existe, a son sommet à l’angle anal, au point de jonction de celui-ci avec le bas du bord interne de la bande. — (V. fig. 50.) Chez quelques rares Arcanius, ces angles saillants principaux sont très-peu distincts (fig. 34 et 41). On remarque assez souvent aussi un petit angle secondaire au bord intérieur de la bande transversale, entre la deuxième et la troisième nervule supérieure (fig. 33, 37, 39). c. — De l'œil isolé situé au sommet de la bande traversale. Cet œil est persistant et toujours complet; 1l touche a la fois, par ses bords, à la deuxième et à la troisième nervule supérieure entre lesquelles 1l est situé, et même DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 67 les dépasse, lorsqu'il prend un certain développement, au point d'atteindre à la côte de l’aile, par son extrémité supérieure (fig. 33). Il n’est pas sans exemple de voir cet œil s'allonger latéralement et, prendre ainsi une forme plus ou moins ovoïde (fig. 34). Du reste, son plus ou moins de développement est indépendant des variations que peuvent subir dans leurs dimensions, soit l’œil analogue de Paile supérieure en- dessous, soit l’un ou l'autre des yeux appartenant à la série longitudinale située le long de la bordure termi- nale du dessous de l'aile inférieure. d. — De la rangée d'yeux située le long de la bordure terminale. Un examen attentif des différentes modifications ou altérations qu’éprouvent les yeux qui composent cette rangée ordinaire, nous a permis de constater qu'il existe une échelle de progression parfaitement normale, à l’aide de laquelle on peut ramener à une règle fixe tous les changements que ces yeux subissent les uns relative- ment aux autres, tant au point de vue de la suppression de l’un ou de plusieurs d’entre eux, que des dégrada- tions qui s’opèrent dans leur organisation, tant en ce qui concerne la réduction de leurs dimensions ordi- naires, que leur agglomération plus où moins complète. En effet : le troisième œil, c’est-à-dire celui qui occupe le centré d’une rangée complète, est toujours parfait, c’est-à-dire pupillé et entouré d’un iris régulier; 1l ne fait jamais défaut, et son volume excède celui des quatre autres; ce volume égale parfois et dépasse même celui de l'œil isolé décrit plus haut. — Le quatrième œil est 68 ANNALES toujours complet et persistant comme le précédent, mais il est un peu moins grand que lui, quoique sa taille excède celle des trois autres. — Le deuxième manque quelquefois de pupille, ou est remplacé, soit par une tache fauve, soit par un petit point noir, ou bien même, mais très-rarement, fait défaut; plus grand que le pre- remier et le cinquième œil, 1l est, au contraire, plus petit que le quatrième. — Le premier œil manque plus souvent que le second, et présente plus souvent aussi les dégradations auxquelles cet œil est sujet; il est plus petit que lui, mais plus grand que le cinquième. — Le cinquième, enfin, manque fréquemment, est très-souvent incomplet, et est plus petit que le premier. Les observations qui précèdent établissent donc l’exis- tence régulière d’une échelle normale de progression descendante, savoir : A. le 3° oil. B. le 4 …, Cie Die rte E. le 5 « Cette formule trouve son application dans chacune des variations suivantes qu’éprouvent, à différents points de vue, les cinq yeux dont nous venons de parler : 1° Certains exemplaires, comme nous l’avons dit déjà, ont quatre yeux à la rangée seulement, et ce sont les quatre supérieurs (fig. 36, 37, 38); d’autres n'en ont que trois, savoir : le deuxième, le troisième et le qua- trième (fig. 39, 40, 44); quelques-uns, enfin, mais le nombre en est très-restreint, ne possèdent que deux yeux, le troisième et le quatrième (fig. 41). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 69 2° Parfois le premier, le second ou le cinquième œil, quelquefois deux d’entre eux, ou même, mais très-rare- ment tous les trois, sont incomplets, soit qu'ils manquent de pupille, soit qu’ils se présentent sous l’aspect d’une tache fauve ou d’un petit point noirâtre. Lorsque ces altérations ne portent que sur un seul des cinq yeux ordinaires de la rangée, c’est sur le cin- quième (fig. 33 et 48); si elles agissent sur deux, c’est sur le premier et le cinquième (fig. 34, 42, 45); si,enfin, elles atteignent trois yeux à la fois, ce sont les deux premiers et le cinquième (fig. 35). Quand les mêmes altérations se produisent parmi les exemplaires dont la rangée se compose de quatre yeux seulement, c’est-à-dire des quatre supérieurs, si un seul d’entre eux est dégénéré, c’est le premier (fig. 37 et 46); s’il yen a deux, ce sont les deux supérieurs (fig. 38 et 43). Enfin, si un œil est incomplet chez des individus qui ne possèdent que les trois intermédiaires, c’est toujours celui de dessus (fig. 40 et 44). Lorsque deux ou trois yeux sont imparfaits à la fois (fig. 35, 42, 43, 45), l’imperfection est plus notable chez celui qu occupe le degré le moins élevé de lé- chelle normale formulée plus haut : ainsi, le cinquième est moins complet que le premier, lequel l’est moins, à son tour, que le second. 3° Quelquefois deux, trois ou même quatre yeux de la de la rangée terminale adhèrent entre eux par leurs bords; cette adhésion, qui provient de l’accroissement de leurs dimensions ordinaires et qui ne s'observe qu’à l'égard d'yeux ayant une organisation complète, est naturellement plus fréquente entre ceux dont les dimen- sions relatives sont les plus fortes : d’où 1l suit que, lors qu’elle s’applique à deux yeux seulement, et c’est 70 ANNALES le cas le plus fréquent, c’est au troisième et au quatrième (fig. 42, 43, 44); si elle s'applique à trois, c’est aux intermédiaires (fig. 45, 46, 47); enfin, si quatre yeux sont réunis, ce sont les quatre premiers (fig. 48 et 49) : nous n'avons observé qu'un seul exemple d’une agglo- mération aussi complète; quant au cinquième œil, il est toujours libre. Les dérogations à la règle dont nous venons d’exposer, peut-être un peu longuement, les applications, sont rares. Il arrive de temps en temps, à la vérité, que deux yeux qui se succèdent immédiatement dans l’ordre des degrés de l'échelle progressive, ont le même diamètre ou présentent la mème altération, mais ce n’est que très- exceptionnellement que cet ordre se trouve imterverti, et dans ce cas, il y a, selon nous, axomalie véritable, c’est à dire aberration. Il en est ainsi d’un exemplaire de Sayrus Arcanius qui nous a été communiqué par M. Fologne, et chez lequel le troisième œ1l de la rangée terminale, c’est-à- dire celui qui est ordinairement le plus parfait, le plus développé, le plus persistant, fait entièrement défaut. Cette suppression, toutefois, n'existe qu’à l’une des deux ailes; la seconde possède un troisième œil, plus petit, à la vérité, que le quatrième et même que le second, mais dont l’organisation est bien complète. Cet exemplaire présente donc, à la fois, une aberration et une #onstruo- sité. Les seules autres anomalies, beaucoup moins remar- quables que nous avons observées, sont les suivantes : Deux Arcanius ayant une rangée d’yeux, composée des quatre derniers seulement à l'exclusion du premier, et quelques autres chez lesquels le quatrième œil est un DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 71 peu plus grand que le troisième, ou le premier un peu plus grand que le second. En thèse générale, chacun des yeux de la rangée qui nous occupe, adhère extérieurement à la bordure termi- nale de l'aile, soit que celle-ci soit entière (fig. 33), ou qu’elle soit partiellement envahie par la bande transver- sale blanche (fig. 32) dont le bord externe, dans cette hypothèse, présente des renflements convexes successifs correspondant à l’espace intermédiaire entre chacun des yeux de la rangée. Chez quelques individus, cependant, dont la bordure terminale est plus largement entamée, l’un ou l’autre de ces yeux, quelquefois même aucun d’entre eux ne présente d’adhérence avec la dite bordure (fig. 34.) $ 4. DESCRIPTION DE L'AILE INFÉRIEURE EN DESSUS. {Voir fig. 16 et 50.) L’aile inférieure, en-dessus, est d’un brun obscur uni- forme sur lequel se dessine parfois, mais très-confusé- ment, le dessin du dessous de la même aile (fig. 8): elle est quelquefois chargée d’un ou de plusieurs yeux noirs à iris fauve (fig. 7 à 19), correspondant, par leur situa- tion, aux yeux analogues qui existent le long du bord extérieur de la bande transversale blanche, en dessous. On remarque, le long du bord postérieur de l’aile et de la partie inférieure de son bord externe, aux abords de l'angle interne, un rudiment de bordure d’un fauve- rougeâtre en forme d’arc, accompagné intérieurement, chez quelques femelles (fig. 8), d’une tache blanchätre plus ou moins apparente; cette bordure ne se prolonge que très-rarement, et toujours peu distinctement, le long 12 ANNALES du bord externe (fig. 7); la partie intérieure de Paile qui longé le bord abdominal, est membraneuse et tou- jours plus ou moins blanchâtre. Frange comme en-des- sous. a. — Du fond de l'aile. La teinte générale de l'aile est ordinairement un peu plus pâle parmi les femelles (fig. 6) que parmi les mâles (fig. 7). Cette teinte est d’un brun-gris assez pâle (fig. 10) chez quelques exemplaires de l’un et l’autre sexe dont la bande terminale de l’aile supérieure en-dessus, ordi- nairement noirâtre, présente cette variation de couleur particulière. (V. fig. 5.) Quelques Arcanius ont le disque de l’aile qui nous occupe, fauve, mais cette teinte est toujours assez légère et peu répandue (fig. 9). ; Nous n'avons observé chez aucun exemplaire, d’œil ou de tache correspondant, au-dessus, avec l'œil isolé qui se trouve situé en-dessous, non loin de la côte, à à l'extrémité supérieure du bord interne de la bande transversale blanche. b. — Des yeux parfois situés le long du bord extérieur. Ces yeux sont ordinairement, lorsqu'ils existent, au nombre de trois (fig. 12 à 15), souvent de deux (fig. 9, 10, 11), rarement il n’y en a qu'un (fig. 7 et 8); plus rarement encore on en observe quatre (fig. 16 à 19). Leurs dimensions varient, ainsi que le plus ou moins de perfection de leur organisation; c’est ainsi que certains d’entre eux sont parfois remplacés par de simples petites DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 73 taches fauves (fig. 7, 9, 12); mais les plus complets ne possèdent jamais de pupille nacrée. Ces yeux n'ont jamais entre eux d’adhérence. Nous avons énoncé plus haut certaine formule, à l’aide de laquelle on peut déterminer l’organisation normale des cinq yeux de la rangée du dessous de l’aile, comparés entre eux, ainsi que l’ordre des variations ou suppressions qu'ils peuvent subir. Cette formule est complétement applicable aux yeux de la rangée du dessus de la même aile. On peut donc, en quelque sorte, prévoir les variations que nous allons énumérer : 1° Certains exemplaires, avons-nous dit, mais ils sont fort rares, possèdent sur l’aile inférieure, en-dessus, une rangée de quatre yeux; ceux-c1 correspondent aux quatre yeux supérieurs de la rangée ordinaire du dessous de la même aile; lorsqu'il n’en existe que trois, ils correspon- dent aux deuxième, troisième et quatrième œ1l de cette dernière rangée; lorsqu'il n’en existe que deux, au troi- sième et au quatrième; enfin, lorsqu'il n’y en a qu'un seul, il correspond au troisième œil du dessous. 2° Quelquefois les quatre yeux dont nous nous occu- pons, ne sont représentés que par une petite tache fauve ; il en est toujours ainsi du premier ou supérieur (fig. 16 à 19), au moins, ne l’avons-nous vu complet dans aucun exemplaire. Lorque, chez un Arcanius qui possède une série de trois yeux, un seul est dégénéré, c’est le supérieur (fig. 14); lorsqu'il y en a deux, ce sont les deux extrèmes (fig. 13); enfin, lorsqu'une altération semblable existe chez un individu qui n’a que deux yeux, c’est sur l’infé- rieur qu'elle porte (fig. 10). Quand plusieurs yeux sont imparfaits à la fois, le | 10 74 ANNALES premier, lorsqu'il existe, est le moins complet, le second ensuite, puis le quatrième, enfin le troisième, qui est toujours le plus parfait. La même gradation s'applique aux dimensions res- pectives des différents yeux comparés entre eux; le troisième est donc plus grand que le quatrième, celui-ci l’est plus que le second, lequel, à son tour, est plus grand que le premier (fig. 11, 14, 19). Nous devons cependant reconnaître que l'œil inférieur, c'est-à-dire le quatrième, est assez souvent égal en di- mensions au pénultième, et qu’il est même parfois plus développé que lui. Nous avons dit qu’il n’est pas sans exemple que cette anomalie se présente en dessous de l'œil inférieur, mais elle est beaucoup moins rare en dessus. Nous pourrions citer encore quelques anomalies dn même genre, mais elles portent, en général, sur des caractères si peu parfaits, (l’œil n'étant jamais pupillé), parfois même si peu distincts, que nous croyons superflu de le faire. Nous avons constaté que les individus ayant un ou plusieurs yeux au dessus de l'aile inférieure, possèdent toujours l’œil correspondant en dessous, mais que le plus on moins de développement de ce dernier ne rétroa- git pas nécessairement sur l’organisation du premier, en ce sens, au moins, que les yeux du dessus de l’aile peu- vent être grands, et complets dans des exemplaires dont les yeux du dessous n’offrent aucune extension particu- lière, tandis qu'ils peuvent être fort peu distincts chez ceux dont les yeux du revers de l’aile ont pris, au con- traire, un accroissement inusité. | NOTES ENTOMOLOGIQUES. PAR J. SAUVEUR. $ 1. Renseignements locaux relatifs à des lépidoptères qui figurent déjà dans la faune belge. Parizio Popauirius L. — Un exemplaire observé au bord de la Semois, entre Alle et Rochehaut, à la limite des pro- vinces de Namur et de Luxembourg. PozyommaTus XANTHE F. Var. oBscurior. — J’ai pris à Arlon, le 25 juillet 1865, un très bel exemplaire femelle de cette variété, dont le fond des quatre ailes, en dessus, pré- sente la même teinte foncée que celle du mâle, sauf un petit disque fauve peu distinct au centre des supé- rieures. PozyommaTus Carysoeis F.— Assez commun à Vielsalm et dans les prairies situées entre cette localité et la ville de Houfflize, sur le territoire des communes de Bovigny et 76 ANNALES de Cherain. Je l'ai rencontré également près de Marche, le long de la chaussée qui se dirige vers Laroche, ainsi qu'au bord de la Semois, entre Herbeumont et Chiny. ArGynnis INo Esp. — Vole en juillet, avec le Polyommatus Chrysæis, dans les prairies de Cherain ou de Bovigny (Luxembourg). Nyupnauis Popuzr L. — Un exemplaire observé près de Strai- mont (Luxembourg), et un autre, entre Laroche et Nadrin, au bord de l’Ourthe. EreBiA BLANDINA F. — M. Colbeau et moi, nous n’avons pu re- . trouver cette année (1863), sur la montagne de Han- sur-Lesse, au commencement d'août, aucun individu de cette espèce qui y était si abondante il y a quelques années. SYRICHTUS CARTHAMI O. — Commun à Arlon, au commencement de juillet, sur les coteaux de la route de Mersch, entre la douane belge et la douane hollandaise. DeizepmiLA PorceLLus L. — Une chenille trouvée par M. Col- beau, dans la même localité, le 27 juillet 4865. SYNTOMIS PHEGEA L. — Plusieurs exemplaires pris à Deynze (Flandre orientale), en juillet 1860. EucneLiA JacoBeæ L. — N'est pas rare en Ardenne, à Arlon, Poix, Rochefort, ete. | LirnosiA ComPLANULA Bdv.— Au moins aussi répandue en Ardenne que sa congénère L. Complana. Nuparia Munpaxa L. — Nous avons pris, M. Peteau et moi, une trentaine d'exemplaires de cette espèce dans les fis- sures d'un mur de pierres, près de Florenville, en juillet 4860. CaLLIMORPHA DominuLa L. — Sur les bords de l’Ourthe, près de Nadrin (Luxembourg). NEMEOPHILA PLANTAGINIS L. — Var. mosprra W. — Cette variété est aussi Commune que le type dans la forêt de Chiny. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 77 BomByx PROCESSIONEA L. — Chenilles trouvées sur les hauteurs de Laeken ou de Jette. Bowyx Trirozu F. — Deux chenilles trouvées à Dinant, le 24 mai 1865; un papillon éclos au mois d'août sui- vant. NorononTa Dicræoïpes Esp. — Turnhout. NoroponTA Triropaus F.— Arlon, fin de juillet. AcroNYcTA EupnorBiÆ F.— J'ai pris, le 50 juillet 1863, entre Rochefort et Han-sur-Lesse, un individu de cette es- pèce; j'ai trouvé la chenille au commencement du même mois, en 1860, près des ruines d’Orval. CHERSOTIS PoRPHYREA H. — Très-commun à Arlon et dans la Campine anversoise. | Nocrua Dane H. — J'ai pris cette année, à Etterbeek, un indi- vidu qui paraît bien conforme à la figure que Dupon- chel donne de cette espèce. SPÆLOTIS AUGUR F, — Assez commun le soir, au vol, dans la même localité. AGroTIS CINEREA Bork.—Un exemplaire à Dinant, le 25 mai 1863. . AGRoTIS AQuILINA Wv. — Han-sur-Lesse, le 50 juillet 1863. HeuiopxoBus PoruLaris F. — Neufchâteau. LureriNaA Nicrirans L. — Arlon le 27 juillet 1865. Hapexa DentiNA Esp. — Trouvé très-abondamment par M. Pc- teau et moi, volant au soleil dans un champ de trèfle, sur les hauteurs de la Semois, entre Bouillon et Her- beumont, en juillet 4860. CARADRINA TaraxACI H. — Arlon, fin de juillet 4865. Heuiorms DipsAceA L. — Un exemplaire pris à Saint-Josse-ten- Noode, il y a quelques années, dans un petit champ de luzerne près des cimetières. ASPILATES GILVARIA Wv.— Près de Hamoir (province de Liége). SPERANZA CONSPICUARIA Esp. — Commune sur les genêts, dans toute l’Ardenne. 78 ANNALES Hisernia RupicaprariA W.— Plusieurs exemplaires mâles trou- vés, différentes années consécutives, à Schaerbeek, à la fin de mars. AupxipAsis PRopRoMARIA FE. — Une chenille à Arlon, au commen- cement de juillet. EucueLiA MoeniariA Wv. — Arlon, fin de juillet. LaReNTIA LiNEOLARIA Wv.— Des dunes de Nieuport. CHesiAs OgLfquariA Wv. — De Vielsalm, en juillet. MELANTHIA PROCELLARIA Wv. — Deux exemplaires à Han-sur- Lesse, lau commencement d'août. ScopuLA DENrTaLIs Schr. — Deux exemplaires recueillis à Arlon par M. Colbeau et par moi, à la fin de juillet. EnnyciA Pozzinazis Wv.— Un individu pris en juillet, dans une prairie marécageuse située près de Bouillon, au bord de la Semois. ; TorTrix CiNcTANA Wv. — Commune à Dinant, à la fin de mai, sur les coteaux de la route de Philippeville. MyeLois ComposireLLA Tr. — Un exemplaire recueilli à Roche- fort, près du petit bois de Ste-Adèle, le 50 juillet 1863. NEMoTois SCABIOSELLUS Se. — Cette espèce était extrêmement abondante, à la fin du mois de juillet de cette année, près d’Arlon, sur les coteaux de la route de Mersch, entre les deux douanes. DEPrEssARIA Cosrosa Hw. (Depunctella H.) — Un exemplaire à Poix, le 24 juillet 1863. DEPRESSARIA PALLORELLA Z. — Au commencement d'août, à Calmpthout, dans la Campine anversoise. GELECHIA MARMOREA Hw. — Des dunes entre Nieuport et Furnes. GELECHIA ERICINELLA Fvr. — Dans les bruyères d’Arlon, à la fin, du mois de juillet. PARASIA NEUROPTERELLA Z. — Deux exemplaires pris à Roche- fort, par M. Colbeau et moi, à la fin de juillet de cette année. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 79 HarPELLA GEOFFRELLA L, — Commun à Dinant, sur les prunel- liers et les aubépines, à la fin de mai. $ 2. Papillons diurnes observés à Poix, par M. Colbeau et moi, les 24 et 95 juillet 1865. Preris napi et rapæ. LEUCOPHASIA Sinapis. PozyommaTus phlæas. ARGYNNIs dia, aglaïa, selene. SATYRUS janira, hyperanthus, pamphilus. HesperiA linea et lineola. $ 3. Papillons diurnes, observés par les mêmes à Arlon, les 25, 26, 27 et 98 juillet 1865. PariLio machaon. Preris brassicæ, napi, rapæ. LEUCOPHASIA sinapis. Couras hyale. RuopocerA rhamni. THECLA Iynceus. PozyommarTus phlæas et xanthe. LycoexA alsus, œgon et alexis. ARGYNNIS paphia, aglaïa, lathonia. VaxessA C. album, urticæ et io. Lomnimis sibylla. Saryrus semele, janira, mœra, megæra, œgeria, hyperan- thus, arcanius et pamphilus. HespeRIA comma et actæon. SYRICHTUS Carthami et Sao. +4 80 ANNALES: , $ 4. Lépidoptères observés par les mêmes, aux environs de Rochefort, du 29 juillet au 1° août 1863, et qui ne sont point renseignés dans le catalogue des espèces de cette localité, publié au tome V des Annales, page 27 et suivantes. LYCOENA corydon. CALLIMORPHA hera. ACRONYCTA euphorbiæ. AGROTIS aquilina. LEucanIA albipuneta. CATOCALA nupta. ANTHOPHILA Œnea. CIDARIA propugnaria. MecaniPpE rivularia et rivaria. MELANTHIA ocellaria. SCOPULA prunalis. PyrausrA punicealis (°). Exycnia cingulalis et anguinalis. EPHIPPIPHORA COMPOSana. Pnoxopreryx myrtillana. TERAS proteana. CErosTomA radiatella Don. (fissella H.). PRIBALOCERA quercana. ParasiA neuropterella. (*; C'est par erreur que dans, le catalogue précité des espèces de Rochefort, on a indiqué Pyrausta porphyralis comme trouvé dans cette localité; c'est P. Ostrinalis qu'il faut lire. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 81 $ 5. Relevé des additions et suppressions faites, jusqu’en 1864, aux listes primitives des Lépidoptères de Belgique, publiées dans les Annales en 1857 (Diurnes, Sphingidées, Bombyci- dées et Noctuidées); en 1858 (Microlépidoptères) et en 1859 (Phalénidées). J'ai fait ce relevé pour mon usage, et crois utile de le publier, afin d'éviter des recherches assez longues à ceux que la chose pourrait intéresser; je n’y mentionne pas les Tinéites, parce que la révision complète de l’ancienne liste des insectes de cette famille est imprimée dans nos Annales cette année. ADDITIONS. HDiurnes. ÉYCOENA A ICON ROSE A M nr Le VII 89 SATAUS: DTISBIS EU MAN MONA En V G8 = Hé RIDIONE AMEN ere VIA SYRICHTUS serratulæ Ramb. . . . . .. VI 176 Sphingidees. ZxGoEna trifolii (Esp.) var. Glycirrhiiæ H. VI 176 PROCRIS prunI SV: . 0. NP TE VAT ANNALES Bombycidees. EMYDIA‘ BTAIRIMIPA NE... ES — — VAr SiriQtO ee — cribrum, var. bifasciata R. . . . .. LEMOSIA " CAMOIA EE PSE SR AREA ORGYA rice. GOT AE NE CM PSYCRE ICO IA SVT ET DR AR ee == STAMINONA S VE NO PA RUE << ODACPIA HS 2 PRG er PRANTARES Noctuidces. AcroNYcTA menyanthidis (Esp.). . . . . Cxersoris multangula H. . . . . . .. — ericæ B. Var. occidentalis. Bellier. . SPOELOTIS ravida H. . . .. LLR MODEL ÉUPERINA a1DICDIOD A CNE ATEN NES 227 NOTA" AE ONU SR RM IN PNRRES = ADI CHERE EE, ATEN Hapena lutulenta SV. var. luneburgen- SES ETENER RE IR REMERCIER APAMEAU TTerOSa HW PNEU EE — Duparthelit Be: en NL LEucaniA albivena Grasl. : . . ... . . . — pallens H. . . .. GA NE Cerr oO tes le NE NonacriA sparganii (Esp.). . . . . . . . CARADRINA taraxaci H. . ... . . . . . . ORTHOSA DOPUIEU ES RTE SNS Dasycampa rubiginea Wv . . . . . . .. AALINAMECTIRLATA NAN EEE ARREERLE GuceLuaA gnaphaltiH 0.0 20e ERASTRA vVenusiula H:, 007.400 = > pe He de à D be x OU OT: ST UT ET TOR OT 1 À © I OO OO = # DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. Phalenidées. ERA VINNAnIA ES 0e L'une V ScoponiA belgiaria H . . . . . . .. Je IV ÉuBoLiA spadicearia FA ch Lt IV LARENTU VELUIATIAN ER ENS V CHANT AMIAN ER ER LRU P V cn hO Let aRMArI a HS ON TANEUR VII AcipaLIA perochréaria FR. . . … . . .. V EuritTHEcIA modicaria H. . . . . . . .. V re VALLE PARA EE ANR PPT AUS ER VI ÉuPrtHECIA tentiata HT mt VI ms 0 LUI VE LE O1 3 LAN OT RSS en MALE VI MELANIPPE affinitata Stp. . . . . . . .. VI a PAICHEDNIIANIAT MTS LE à UE Te VI Pyralidées. SCOPULA prœtextalis HVz. ... . . : .. V LS S ET INC 1 SR PNR RE EUR V = DAS NOR UT ne AT TL ACENTROPUS niveus, Olivier. . . . .. … : ll Tortricidees. PenTHiNA betulætana Hw. . . . . : . : VII erras viburnana HS 40e V Re DAIOTIANA NV AE Me RL ct IV TO AA RS SN UNAN NES ie à V SERICORIS bifasciana HS. . . . . . . .. II ED O AN AMEL 7 EE ES TE Len EN IV SouPm LA a lDulana rs 22 et RENE V EL SA ANA 2 CS NET REA nn IT 84 ANNALES SCTAPHILA : IŒWIADA ZEN TC TE NETEE PogpiscA confusana FR. . . . . . . .. — JeMAMADA PEN UE NS CERTES GRAPHOLITHA COnterminana FR . . . .. ErxippiPHORA orobana ‘Er. . . . . . . . Se (PAU ADA A ENTER Dee PR ——blepharana H-S; 00 ee cree TERAS, querCinana Mu "ui en, = adspersant A2 rire Ne CaceLiS zen NyranA TN CPAS RENONCE = JUCUMAANATEL 20 SONT NON —-\purgatana HS REPAS Ie —="ampiguana FrOhl.2 2. 00 0 €rambidées. Cramus alpinellus Aer re pe =: SaxOnelUS ZInke ea UE rs MCE TIUS SNS 0e ee AE CAN Ne — waringtonellus St . . . . . . . .. EüDborrA | cembrae HW. 470 CURE ES DAIAA CULTURE RU CNE EpxesriA interpunctella H. . . . . . . . Nycrecrenis achatinella H . . . . . .. CRYPTOBLABES bistriga HW. . . . . . . . MyxeLois cirrigerella Zink. . . . . . .. = )CÉRMODER D RS VO METRE —COMpOSIteA Er TEL 2 CREME HyYPoCHALCIA afinieaiEr Le RE EriscaniA prodromella H . . . . . . . . GYMNANCYLA Cane SV. NEO NEropteryx similella Zink. . . . . ah PEMPELIA 0bductella Fes PERTE 2snhornatella D 0 AIR ANNE IV 109 IV 115 VII ” 90 III 433 V 95 IV 109 VII IT 135 IV 413 IL. 155 V 43-47 VII 90 I 4155 V - 45 V 93 VII 90 V 45-48 VII 90 VII 90 VI 1472 VI 172 VII 90 V' 95 II 154 IT 154 V 95 V 95 VII 90 V 95 V 95 V 43 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. Piérophoridées. OXYETILUS ÉFICELORUMN Ze EU AUS Li PreroPHorus graphodactylus Tr. . . . . VII = DICFOACIUS AE 00 TR V 1 CaliodactyIuS ME VR SN. UN NF ALUCITINA grammodactyla Z. . . . . . . VII SUPPRESSIONS. SyricHTus alveus H. . . . . . . . . .. VI SEsiA nomadoœæformis Lasp. . . . . .. VI D'AVOPAIEA UD E. 002 CS US an VI ACIDALIAN OCREeATIA ET EEE V BORYS DONIANS RANCE Un er CAE M 45 90 60 26 90 ADDENDA au catalogue des Lépidoptères de Belgique Par E. FOLOGNE. Depuis la publication de notre catalogue des Lépi- doptères de Belgique, nous avons trouvé, tous les ans, un certain nombre d’espèces nouvelles pour notre Faune. Ces découvertes, loin de diminuer, semblent, au con- traire augmenter; et l’uddenda suivant, qui contient quarante-six espèces, prouve que nos recherches se font avec d'autant plus de succès que nous avançons dans l'étude et l’observation des insectes : En consultant le catalogue des Macrolépidoptères des Pays-Bas, que vient de publier M. De Graaf, dans le lydschrift voor entomologie, on peut voir qu'il contient assez bien d’espèces que nous pouvons espérer de trouver au bord de la mer, dans le nord de la province d'Anvers, de la Flandre occidentale et du Limbourg (*). (") Ces espèces sont : Lycæna Optilete F., Sesia Bembecifor- mis H., Bombyx Catax L., Lasiocampa Pini L., Zeuzera Arundi- nis H., Noctua Ditrapezium Bkh., Agrotis Obelisca W. V., Agrotis ripæ H., Luperina Cespitis W V., Luperina Unanimis Tr., Luperina Haworthii Curt., Dianthæcia Echii Bkh., Orthosia Cæcimacula W. V., Orthosia Suspecta H., Simyra Venosa Bkh., eo ot ANNALES M. De Graaf passe sous silence, dit-il, la Faune de la partie cédée du Limbourg, qu’il considère comme appartenant par sa position à la Faune belge. Je partage entièrement cette manière de penser ; car la Faune d’un “pays ne doit pas strictement avoir pour limites celles que lui assignent les traités, mais plutôt celles qui sont tracées naturellement. Or la partie cédée du Limbourg est une langue de terre enclavée entre le Limbourg belge et la Prusse, et s'étendant à une dizaine de lieues plus au sud que la Hollande. Par cette situation, la Faune de ce pays doit faire partie de celle de la Belgique, et puisque les entomologues des Pays-Bas renoncent à l’explorer, il nous reste à rechercher les insectes de cette contrée dont les terrains crétacés et le cours de la Meuse seront sans doute une source de découvertes. Les additions que nous venons de faire à notre Faune se répartissent ainsi : 1 diurne, 1 noctuide, 2 géomé- trides, 2? pyralides, 3 tortricides, 5 crambides, 31 tinéi- des, 1 ptérophoride et 1 alucite. A l'exception des sphin- gides, toutes les grandes fanulles sont donc augmentées. Les espèces qui n’ont pas été trouvées par moi, sont citées avec le nom de la personne qui les a découvertes. Leucania Pudorina W V., Leucania Straminea Tr., Leucania Obsoleta Hb., Leucania Lutosa H., Leucania Elymn Tr., Leucania Phragmitidis H., Nonagria Ulvae H., Nonagria Neurica H., No- nagria Cannæ Tr., Nonagria Sparganit Esp., Nonagria Paludi- cola H., Chariclea Delphini L., Xylina Conformis W. V., Xylina Solidaginis H., Ophiusa Pastinum Tr., Ennomos Fuscantaria Hw., Boarmia Sociaria Hb., Eubolia Coarctaria W. V., Eubolia cervi- naria W V. Cidaria Sagittaria K., Cidaria capitaria H. $S., Cidaria Multistrigaria Hw., Acidalia Interjectaria H $., Siona Grisea- ria W, V. ADDENDA. Diurnes. . LycaENA ALcoN F.—Observé dansles bruyères de Lanaeken (Limbourg), par M. Maurissen, de Maestricht. Noctuides. . ApamMEA Literosa Hw. — J’en ai pris plusieurs exemplaires dans les dunes d'Ostende, le 6 août 1863. Cette noctuide, assez rare pendant le jour, vole communément le soir, avec les Apamea Strigilis. Phalénides. . LARENTIA PozyGRamMaRIA Bkh. — Trouvée par M. Sauveur, près de la station de Poix (Luxembourg), le 24 juil- let 1863, sur les coteaux qui dominent le chemin de fer. Pyralides. . Borys SracævypaLis (Zinck). — Découvert par M: Maurissen, dans les bruyères de Lanaeken. . Borys TerreaLis Tr. — Trouvée dans la mème localité que l'espèce précédente. 12 90 10. 144 12. 13. 14. 15. ” cu ANNALES T'ortricides. / . PENTHINA BETULAETANA Hw. — Deux exemplaires Rs à Genck, le 15 août 1862. . Penrmna Demarniana FR. — Observée, en juin, près de Namur. . CocayLis PurGATANA Tr. — Trouvée par M. Sauveur, aux environs de Bruxelles. Crambides. . CramBus LuTeEeLLus SV. — Trouvé à Arlon, au commence- ment de juillet, par M. Sauveur et par moi à Ciergnon, le 12 juillet. M. Fontaine l'a aussi trouvé aux environs de Lessines. EuporeaA CEmBrae Hw. — Plusieurs exemplaires ont été trouvés entre Namur et Dave, le 29 mai 1860. Euporea Pazzipa Curt. — Prise aux environs de Bruxelles. CyproBLaBes BisrriGa Hw. — Observé à Louvain, par M. De Freé, le 3 août 1860'et à Bruxelles, par M. Breyer. GyMNancyLa CANELLA SV. — Un exemplaire a été trouvé dans les dunes d'Ostende, le 6 juillet 1863. La décou- verte de cette espèce et de la précédente, enrichit notre Faune de deux genres. T'ineides. NemopHorA PiLELLA SV. — Une douzaine d'exemplaires ont été recueillis le 24 mai 1863, en battant une haie d'aubé- pine, près de Dinant, par M. Sauveur et moi. ADELA CupreLLA SV. — Cette espèce parait chez nous pen- dant la floraison des Salix viminalis. Elle se pose sur leurs . chatons, exposés au soleil ; vole peu et seulement quand on la dérange en secouant l’arbre. Jusque maintenant elle n’a été trouvée que dans la forêt de Soignes, près de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 91 la route de Boitsfort. Le premier exemplaire fut pris par M. Breyer en 1859. Pendant les deux années suivantes, plusieurs de nous en ont trouvé abondamment, mais depuis, les taillis ayant beaucoup grandi, il n'a plus été possible de retrouver cette jolie espèce. 16. Micropreryx ANDERSCHELLA HS. — Trouvée deux fois en mai, dans la forêt de Soignes. 17. SwammErDaMIA (GRISEOCAPITELLA Stt, — M. Breyer à obtenu des éclosions de cette espèce, dont là chenille vit sur le bouleau. 18. Depressarra NANATELLA Douglas. — Observé à Rochefort par M. De Fré, et à Genck, par moi, le 12 août 1862. 19. Derressaria Hypericezca Tr. — Trouvée en août, près de Groenendael. 20. Depressaria BapiezLa H. (Pastinacella D. 291. 5). — Trou- vée à Calmpthout, le 5 août. 21. DepressariA NErvosa H. — Prise à Calmpthout, par M. De Fré. 22. Deprressaria ULTIMELLA Stt. — Observée au bois de la Cambre, le 20 mai. 23. GececuiA LurarTeLLA HS. — Deux exemplaires, trouvés à Arlon par M. Sauveur, le 26 juillet 1863. 24. Gerecia Sequax Hw. — Trouvée à Calmpthout. 25. GeLecHia SCRIPTELLA H. — Observée par M. Sauveur à Dinant, le 24 mai. 26. GerecHia FucirivezLa Z. — Observée par M. Sauveur, à Dinant, le 24 mai. 27. AnarsiA CvyrisezLa Curt. — J'ai trouvé sa chenille, entre les feuilles de la Genista Tinctoria, près de Dinant, le 24 mai. Les papillons sont éclos au commencement de juillet. 28. Norris VERBasCELLA SV. — Les chenilles ont été trouvées par M. Breyer, à St-Gilles, près de Bruxelles, au com- 92 29. 30. 31. 32. 33. 34. 39. 36. 37. ANNALES mencement du printemps. Quand elles sont jeunes, elles vivent en société dans le centre des pousses de Verbascum. Elles se séparent ensuite et vivent en mangeant le paren- chyme, sous le duvet dont les feuilles sont couvertes, TINAGMA STANNEELLUM KR, n’est pas rare, mais est locale ; j'en ai trouvé plusieurs à Auderghem. | TiNAGMA RESPLENDELLUM Stt. — Les mines des chenilles sont très-communes, en juillet et août, dans les planta- tions d'aunes ; mais on ne trouve pas souvent la chenille, parce que la mine n’est bien visible qu'après qu’elle est abandonnée. La chenille passe la plus grande partie de sa vie dans les côtes de la feuille. Ce n’est que quand elle passe d’une côte à l’autre, qu'elle laisse une petite trace de mine, et au moment de quitterla feuille. Elle découpe alors une case ovale assez semblable à celle que fait Antis- pila Treitschkiella dans les feuilles du Cornus Sangus. Ornix ANGZICELLA Stt. — Les chenilles sont communes, en août et septembre, dans ls haies d’aubépine des environs de Bruxelles. Le papillon éclot en mai et juin. Ornix Berurar Stt. — Chenille commune, sur le bouleau, en juillet et puis en septembre et octobre. Éclosion en mai et août. CoceopxorA VigiceLLaA H. — Fourreaux trouvés sur la Ge- nista Tinctoria, près de Dinant, le 24 mai. Éclosion le 26 juin suivant. CocroPpHorA VIMINETELLA Heyden. — Fourreaux sur les saules, en mai. Eclosion en juin et juillet. Très-répandu. CoreopHora ALBicosTa Hw. — Assez commun, en juin, à Boitsfort, sur les buissons d'Ulex Europäeus, qui croissent sur les talus du chemin de fer. Cocxopnora Discorpezza Z. — Un exemplaire trouvé par M. Sauveur. CoLEOPHORA LINEARIELLA FR. — J'ai trouvé abondamment 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 93 cette espèce dans une prairie à Groenendael,. le 30 mai 1858. Elle a disparu depuis de cette localité et je ne l'ai reprise qu'une fois, à Auderghem, le 10 mai 1863. ArGyresTHIA RETINELLA Z. — Plusieurs exemplaires trou- vés en juillet, dans un bois de bouleaux, entre Namur et AN Dar LAvERNA SUBBISTRIGELLA Hw. — Trouvé parmi les épilobes, le 30 mai 1858. Eracmisra UronezLa Frey. — Pris-en juin, à Calmpthout. NgpricuLa Ticrae Frey. — J'ai observé les mines des che- nilles dans les feuilles d’un tilleul (Tilia sylvestris), à Laeken en juillet, et en septembre et octobre. Nepricuza ArGyroPeza Z. — Les chenilles de cette espèce sont assez communes, en octobre, au bois de la Cambre, dans les feuilles du peuplier tremble. Leur mine com- mence dans le pétiole et se termine en forme de tache pàle dans la base de la feuille. Malgré le grand nombre de che- nilles recueillies, je n'ai pu obtenir une éclosion. Næepricuza MyrTiLrezLA Edleston. — Les mines sont très- communes à Boitsfort, dans les feuilles de Vaccinium myrtillus en juin, et puis en septembre et octobre. Les papillons paraissent en mai et en août. NepricuLA FRAGARIELLA Heyden. — Une éclosion obtenue de chenilles mineuses dans la Fragaria vesca. Piterophorides, PreropHorus GRAPHODACTYLUS Tr. — Observé en août, à Genck et à Calmpthout. Alucitina . ALUCITA GRAMMODACTYLA Z. — M. Colbeau avait trouvé cette espèce à Rochefort, en août 1849. Je l'ai reprise, le 24 mai 1863, près de Dinant. LISTE DES TINÉIDES DE LA BELGIQUE par J. SAUVEUR ét E. FOLOGNE. Le nombre des tinéides dont l’existence a été constatée en Belgique, depuis la publication que M. Ch. De Fré : a faite des lépidoptères de cette famille, au tome II des annales de la Société Entomologique, est relativement considérable : le catalogue de notre collègue, qui a paru en 1858, n’en comprenait que 320, tandis que nous en possédons aujourd’hui 490. Les tomes III à VII de nos Annales renferment donc 170 espèces nouvelles de tinéides propres à la Faune du pays. Ces additions au catalogue primitif n’ayant pas été présentées sous forme de suppléments, mais étant répan- dues parmi les nombreux articles insérés dans les cinq derniers tomes, 1l en résulte une certaine difficulté pour les recherches. Cette seule considération indiquait la nécessité, tout au moins, d’un relevé des espèces re- 96 ANNALES cueillies depuis 1858, et, jusqu’à un certain point, celle d’une réimpression des noms indiqués au premier cata- logue, complété par les découvertes ultérieures. Ce motif est un de ceux qui nous ont engagés à for- muler la liste ci-après; mais il en est un autre plus important qui justifie, à notre avis, l’utilité de ce tra- vail : Les tinéides dont M. Ch. De Fré a donné la nomen- clature, sont classées d’après le système du Catalogus melhodicus lepidoplerorum Europæorum, publié en 1851 par Heydenreich. Or, depuis quelques années, un sys- tème nouveau de classification, introduit par M. Stainton et adopté par MM. Staudinger et Wocke dans leur Catalog der lepidopteren Buropa’s qui a paru au mois de septembre 1861, a détrôné celui des auteurs précé- dents. Nous n’entendons point discuter 1c1 la supériorité que l’un de ces systèmes peut avoir sur l’autre; nous constatons seulement qu’en Allemagne comme en An- gleterre, celui de Stainton est réputé le meilleur. et presque exclusivement adopté dans l'usage. Il était donc urgent pour nous de conformer nos travaux concernant les tinéides, aux ouvrages les plus récents, considérés comme les plus parfaits; d’ailleurs, un assez bon nombre de tinéides appartenant à la Bel- gique, sont citées par M. Stainton, qui ne figurent point dans le catalogue de M. Heydenreich. Tout démontrait la nécessité d’un remaniement mé- thodique dans le sens indiqué. L'ordre que nous avons adopté dans la liste ci-après est le suivant : La succession des /ribus et des genres est celle du Manual of British butterflies and motks, de Stanton. La succession des espèces est celle de l’AÆistoire des DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 97 Tinéides, du même auteur, quant aux espèces mention- nées dans les sept premiers volumes dudit ouvrage (les seuls qui aient paru jusqu’à ce jour), et, quant aux autres, celle du Manual précité. Toutefois, comme ce dernier ne comprend que les tinéides britanniques, nous avons suivi, pour celles qui n’y sont point renseignées, l’ordre du catalogue de MM. Staudinger et Wocke, dont il est parlé plus haut. Quant à la synonymie, nous avons admis, de préfé- rence, ce qui est observée dans l’Æistoire des Tinéides de M. Stanton, et, subsidiairement, celle du catalogue de MM. Staudinger et Wocke (le Manual n’mdique pas de synonymie). Lorsque le nom d’une espèce, d’après ces auteurs, diffère de celui qu'avait adopté M. De Fré, selon Hey- denreich, nous mentionnons ce dernier nom entre parenthèse, et nous agissons de même en ce qui con- cerne les additions au catalogue primitif de la Société. Enfin, pour prévenir tous les doutes, comme pour faciliter la recherche des indications qui ont été déjà données relativement aux variétés, aux localités, aux mœurs, etc., des espèces, nous mentionnons, en regard de chacune de celles qui sont comprises dans notre liste, le volume, la page et le numéro du volume de nos Annales où ces indications sont consignées. TINEDÆ. EXAPATID Æ. N° d'ordre. 1 Exapate gelatella, E. 2 Dasystoma salicella, H. 3 Chimabacche phryganella, H. 4 — fagella, SV. 5 Semioscopis avellanella, H. 6 — Steinkellnerella, SV. TINEIDÆ. 7 Falæporia pseudobombycella, H. (Andereg- gella, D.). 8 Solenobia triquetrella, FR. 9 — inconspicuella, Stt. 10 — sepium, Speyer. 41 Diplodoma marginepunctella, Stp. IL III Il I IT 109 135 109 110 110 CT à + 19 “ 16 10 100 ANNALES N° d'ordre. Vol. 12 Xysmatodoma melanella, Hw. (stelliferella,FR.)II 13 14 15 16 17 [Se 1 Ochsenheimeria taurella, SV. — vacculella, FR. Euplocamus boleti, F. (choragella, SV.). Finea imella, H. — ferruginella, H. — rusticella, H. — tapetzella, L. (tapezella, SV.). — arcella, F. (clematella, Stp.). — corticella, Curt. (emortuella, Z.). — parasitella, H. — granella, L. — cloacella, Hw. (infimella, HS.). — fuscipunctella, Hw. Tinea pellionella, L. — lapella, H. — biselliella, Hummel. (crinella, Tr.). — semifulvella, Hw. — bistrigella, Hw. — argentimaculella, Stt. Lampronia flavimitrella, H. — Juzella, H. (falsè OEhlmanniella, H.). — prælatella, SV. T'eichobia Verhuellella, St. Incurvaria muscalella, F. (musculella, H.). — pectinea, Hw. (Zinckenii, Z.). — Koerneriella, Z. — tenuicornis, Stt. — capitella, L. Nemophora Swammerdammella, L. Il Pag. 110 114 114 117 135 111 au 11 112 119 112 119 119 113 119 113 113 116 111 113 110 110 110 179 110 il 11 172 it 115 KO CS" OS: RS SG OS re DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. N° d'ordre. Vol. 42 Nemophora Panzerella, H. Il 43 — pilella, H. VII 44 — metaxella, H. Il 45 Adela fibulella, SV. Il 46 —- rufimitrella, Sc. (frischella, H.). II 47 — violella, Tr. (tombacinella, HS.). Ill 48 — sulzella, SV. (sultzella, D.). Il 49 — Degeerella, L. Il 50 — viridella, Sc. (Reaumurella, D.). I 1 -— cuprella, SV. VII 52 Nematois scabiosellus, Sc. IL 53 — cupriacellus, H. (cypriacella, D.). Qi 54 — fasciellus, F. (Schiffermullerella, SV.). Il 55 — minimellus, SV. Il 56 Adela Dumeriliellus, D. (Dumerilella, D.). V 57 Micropteryx calthella, L. Il 58 — aruncella, Sc. Il 59 — Anderschella, HS. VIT 60 — Thunbergella, F. (Anderschella, D.). IT 61 — semipurpurella, Stp. (amentella, Z.). IT 62. — chrysolepidella, Z. IT 63 — unimaculella, Zett. III 64 — fastuosella, Z. IT 65 — Sparmannella, F. JI HYPONOMEUTID Æ. 66 Swammerdamia apicella, Don., (comp- tella, H.). Il 67 — cæsiella, H. (Heroldella, Fr.). Il Pag. 116 115 116 115 113 113 C2 le Co 9 102 ANNALES N° d'ordre. ‘ 68 Swammerdamia griseocapitella, Stt. 69 — pyrella, Villers. (cerasiella, H.). 70 Seythropia cratægella, L. 71 Hyponomeuta vigintipunctatus, Retz. (se- della, Tr.). 72 — plumbellus, SV. (plumbella, D.). 73 — padellus, Stt. (padella, L.). 74 — rorellus, H. 75 — malinellus, Z. 76 — evonymellus, Sc. (cognatella, Tr.). 77 — padi, Z. (evonymella H.). 78 Anesychia bipunctella, F. (echiella, H.). 79 — sexpunctella, H. 80 — decemguttella, H. 81 Prays Curtisellus, Don. (cænobitella, H.). — Var.Rusticella, Hw. (falsè simplicella, FVR). 82 — Kindermanniella, Mtz. PLUTELLIDÆ. 83 KEidophasia messingiella, FR. 84 Plutella cruciferarum, Z. (xylostella, H.). 8 ©c — porrectella, L. 86 Cerostoma vitella, L. 87 — radiatella, Don. (fissella, H.). 88 — costella, F. 8 90 — lucella, F. (antennella, SV.). 91 — scabrella, L. En | We — sylvella, L. © 11 118 118 118 119 119 119 119 120 57 28 »9 60 61 62 63 66 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. N° d'ordre. 92 Cerostoma nemorella, L. 93 — xylostella, L. (harpella, H.). 94 Wheristis caudella, L. (cultrella, H.). GELECHIDÆ. 95 Enicostoma lobella, SV. 96 Phibalocera quercana, F. (fagana, SV.). 97 08 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 409 110 ui 112 113 114 115 116 117 118 Bepressaria costosa, HW. (depunctella, H.). — liturella, SV. pallorella, Z. assimilella, Tr. nanatella, Douglas. ‘atomella, SV. arenella, SV. propinquella, Tr. subpropinquella, Stt. alstræmeriana, L. (alstræœmerella, HS.). purpurea, Hw. (vaccinella, H.). — hypericella, Tr. angelicella, H. ocellana, F. (characterella, SV.). laterella SV. applana, F. (applanella, Fr.) pimpinellæ, Z. badiella, H. (pastinacella, D. 294.5). cervicella, HS. Vol. IT heracliana, Degeer, (pastinacella, D. 291.4). II albipunctella, H. chærophylli, Z. (— linella, HS.). IT I Pog. N° 119 64 120 65 120 67 104 ANNALES N° d'ordre. 119 Bepressaria nervosa, Hw. 120 — ultimella, Stt. 121 Psoricoptera gibbosella, Z. 192 Gelechia sordidella, H. 193 — 124 — 195 — 126 — 197 — 198 — 199 — 130 — 131 — 132 — 135 — 141 — 142 — ferrugella, SV. cinerella, L. rufescens, Hw. (Isabella, Z.). lutatella, HS. gerronella, Z. vilella, Z. populelia, L. nigra, Hw. (cautella, Z.). turpella, SV. (pinguinella, Tr.) lentiginosella, Z. velocella, D. ericetella, H. (gallinella, Tr.) mulinella, Z. interruptella, H. peliella, Tr. alacella, D. fugacella, Z. diffinis, Hw. (dissimilella, D.). terrella, SV. acuminatella, Sircom, artemisiella, Tr. senectella, Z. affinis, Hw. (Umbrosella, Z.). galbanella, Z. basaltinella, Z. scotinella, HS. 133 134 146 1 139 140 155 147 143 172 145 162 152 136 135 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE, N° d’orûre. 149 Gelechia rhombella, SV. 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 proximella, H. notatella, H. (euratella, HS.). humeralis, Z. vulgella, SV. luculella, H. scriptella, H. fugitivella, Z. solutella, Z. distinctella, Z. electella, Z. Kræsmanniella, HS. maculea, Hw. (blandella, Z.). tricolorella, Hw. (contigua, Hw.). junctella, Dgl. marmorea, Hw. sequax, Hw. aleella, F. leucatella, L. rosalbella, Fologne. albiceps, Z. (albicipedella, Z.). nanella, SV. mouffetella, Tr. dodecella, L. triparella, Z. vorticella, Sc. biguttella, HS. anthyllidella, H. albipalpella, HS. unicolorella, HS. Vol. Il 136 174 ) 173 106 ANNALES N° d'ordre. Gelechia tenebrosella,FR.(falsè tenebrella, H.). IT 179 180 181 182 183 184 197 198 199 200 201 202 203 204 205 formosella, H. (flammella, Tr.) flavella, D. (segetella, Z.). bifractella, Dgl. dimidiella, SV. cerealella, Olivier. subocellea, Stp. (internella, Z.). gemmella, L. (nigrovittella, D.). nœviferella, D. stipella, H. Hermannella, F. micella, SV. ericinella, D. Parasia Metzneriella, Stt. neuropterella, Z. Cleodora striatella, SV. Chelaria Huebnerella, Don. (conscriptella,H.). IT Anarsia spartiella, Schrk. cytisella, Curt. Ypsolophus ustulellus, F. fasciellus, H. marginellus, F. sabinellus, L. Aplota palpella, HW. Nothris verbascella, SV. — Durdhamella, Stt. (quadrinellus, HS.). Sophronia parenthesella, L. lus, H.). 206 — humerella, SV. 207 Pleurota bicostella, L. Vol. IT VI VII Il (semicostel- IT Y IL 137 173 137 173 137 173 138 121 137 173 121 120 175 178 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. N° d'ordre. Vol. 208 Pleurota Schlægeriella, Z. V 209 Harpella forficella, Sc. (majorella H.). IT 210 — Geoffrella, L. (Geoffroyella, Stp.). Il 911 — bracteella, L. 5 Il OECOPEHORIDXÆ. 912 HDasycera sulphurella, F. (orbonella, H.). Il 913 — Oliviella, F. Il 914 @Ecophora minutella, L. IT 915 — luctuosella, D. Il 946 — flavimaculella, Stt. (fulviguttella, Z.). Il 9{7 — cinnamomea, Z. V 218 — procerella, SV. I 219 — lunaris, Hw. (Metznerella, Tr.). I 290 — Jambdella, Don. V 991 — Panzerella, Stp. VI 999 — tinctella, Tr. Il 293 — unitella, H, (arietella, Z.). Il 294 — flavifrontella, SV. Il 295 — fuscescens, Hw. (luridicomella, HS.). Il et HIT 296 OEgoconia quadripuncta, Hw. Il 997 Endrosis fenestrella, Stt. (betulinella, H.). Il 298 Butalis fuscoænea H\w. VI 9299 — variella, Stp. V 230 — inspersella, H. Il 931 — noricella, Z. FUN IM 932 — chenopodiella, H. Il 933 — Scopolella, H. (triguttella, D.). Il 9234 Atemelia torquatella, Z. IT 118 108 ANNALES N° d'ordre. 235 236 Pancalia Latreillella, Curt. — Leuwenhækella, L. GLYPHIPTERYGIDÆ. Acrolepia granitella, Tr. — betulella, Curt. (assectella, Z.). (falsè vigeliella, Pier). 239 — cariosella, Z. — Glyphipteryx thrasonella, Sc. — equitella, Sc. 2 —_ Fischeriella, Z. (Rœslerstammella) FVR.). Ferittia obscurepunctella, St. Antispila Pfeifferella, H. 5 — Treitschkiella, FR. 246 Tinagma transversellum, Z. 247 — sericiellum, Hw. (metallicella, Z.). 248 — stanneellum, FR. 249 — resplendellum, Stt. ARGYRESTIDAE. Argyresthia ephippella, F. (pruniella, H.). — nitidella, F. — semitestacella, Curt. — albistria, Hw. (fagetella, Z.). — conjugella, Z. — mendica, Hw. (tetrapodella, Z.). — fundella, FR. — retinella, Z. — abdominalis, Z. I [ll 138 173 132 138 138 138 138 18 19 18 19 19 ©2 8 ) 9 1 2 w2) DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE LELGE. 109 N° d'ordre. Vol. : Pag. N° 259 Argyresthia curvella, L. (sparsella, Z.). IL 140 193 260 — pygmæella, H. IL 4136 24 9261 — Goedartella, L. Il 140 194 262 — Brockeella, H. Il 140 195 9263 — arceuthina, Z. VI 174 264 Cedestis farinatella, D. IE 140 497 265 — Gysseleniella, D. (Gysselinella, FR.). II 140 196 266 Gcnerostoma piniariella, Z. II 140 198 GRACILAREIDAE 267 Gracilaria Swederella, Schalen. (Franc- keella, H.). IT 144 226 268 — stigmatella, F. IL 145 927 269 — hemidactylella, SV. II ‘145-299 970 — onustella, H. Il 145 298 271 — falconipennella, H. II 145 230 972 — elongella, L. 1124451931 273 — tringipennella, Z. | Il 146 933 - 974 — roscipennella, H. II 146 232 275 — syringella, F. II 146 935 276 — simploniella FR. Voie 45 277 — phasianipennella, H. IL, 446 937 278 — auroguttella, Stp. (lacertella, Z.). IL 146 236 979 — ononidis, Z. IV 114 280 — imperialella, Mn. 408 9281 — Kollariella, Z. Il 146 238 282 Coriscium Brongniardellum, F. (querce- tellum, Z.). . Il 147 239 283 — cuculipennellum, H. (alaudellum, D.). II, 147 240 110 ANNALES N° d'ordre. Vol. 284 Coriscium sulphurellum, Hw. (citrinellum,2.). I 285 Ornix finitimella, Z. IT 986 — avellanella, Stt. Il 287 — fagivora, Frey. VI 288 — Devoniella, Sti. Il 289 — anglicella, Stt. VII 290 — betulæ, Stt. VII 291 — torquilella, Z. I 2929 — scoticella, Stt. VI 203 Ornix guttea, Hw. (guttiferella, Z.). Il COLEOPHORIDAE. 29; Coleophora juncicolella, St. IV 295 — lJaricella, H. Il 296 — badiipennella, FR. IV 297 — minusculella, HS. Il 398 — limosipennella, Fr. HI 399 — ochripennella, Schläger. Il 300 — lithargyrinella, Z. IV 301 — olivaceella, Stt. 11 302 — solitariella, Z. IV 303 — lutipennella, Z. IT 304 — fuscedinella, Z. Ù Il (falsè annulipes). IV 505 — binderella, Kollar. II 306 — viminetella, Heyden. VII 307 — gryphipennella, Bouché. IV (falsè flavipennella, Fr.). II 308 — nigricella, Hw. (coracipennella, Z.). I! 148 246 110 143 217 114 142 911 136 26 144 29925 114 437 28 111 144 224 143 219 144 114 221 92 34 110 DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. © N° d’ordre. Vol. 309 €oleophora orbitella, Z. I 310 — paripennella, Fr. | I 311 — albitarsella, Z. IV 312 — alcionipennella, Kollar. Il 313 — deauratella Lienig, (alcedinella, FR.). LIL 314 — Fabriciella, Villers, (mayrella, H.). I 315 — hemerobiella, Sc. | 316 — anatipennella, H. (tiliella, Schr.). Il , (albidella, HS.\. Il 317 — palliatella, Zincken. I 318 — currucipennella, Tisch. Il 319 — albicosta, Hw. VII 320 — pyrrhulipennella, Tisch. IV 3208 — vibicelle H. VII 321 — lixella, Z. Il 322 — ornatipennella, H. Il 323 — ochrea, Hw. (hapsella, Z. I 324 — discordella, Z. VII 325 — genistæ, Stt. VI 326 — niveicostella, FR. il 327 — albicostella, D. Il 328 — onosmella, Brahm. (struthionipennella, H.). II 329 — jinflatæ, Stt. V 330 — therinella, Tgstr. Il 331 — troglodytella, FVR. var ramosella, Z. IV 332 — lineola, Hw. (crocogrammos, Z.). III 333 — lineariella, FR. VII 334 — succursella, HS. V 335 — albicans, Z. VI 336 — virgaureæ, Sit. VI Pag. 144 141 111 141 126 140 143 141 2 142 142 142 92 ati 92: 141 141 141 11 N° , 290 201 27 37 119 N° &'oràre. Vol. ANNALES 337 Coleophora otitæ, Z. ñ 338 — annulatella, Nylander. IV 339 — murinipennella, FR. I 340 — cæspititiella, Z. Il ELACHISTIDAE. 341 Bedellia somnulentella, Z. (convolvulella, Mann.). H 342 Stathmopoda pedella, L. I 343 Cosmopteryx eximia, Hw. (Drurella, F.). Vi 344 Batrachedra præangusta, Hw. (turdipen- nella, Tr.). IT 345 — pinicolella, D. fl 346 OEnophila W. Flavum, Hw. (falsè V.flava.). 11 347 Chauliodus Illigerellus, H. H 348 — chœrophyllellus, Goeze, (testacella, D.). I 349 Laverna conturbatella, H. Hi 390 — propinquella, Stt. fl 351 — lacteella, Stp. (gibbiferella, Z.). IV 392 — raschkiella, Z. Il 353 — miscella, SV. V 354 — epilobiella, SV. I 355 — decorella, Stp. (divisella, HS.). ll 356 — subbistrigella, Hw. , Vil 357 — atra, Hw. (hellerella, D.). I 308 Chrysoelista Linneella, CI. il 359 — Schrankella, H. VI 360 — flavicaput, Hw. [E 361 Anybia langiella, H. VI 902 Asychna modestella, D. Il 259 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. N° d'orûre. 363 Chrysocoris festaliella, H. 364 Stephensia brunnichiella, L. 365 Elachista magnificella, Tgstr. (gemina- tella, HS.). ; 366 — nobilella, FR. 367 — Gleichenella, F. (fractella, HS). 368 — apicipunctella, Stt. 369 — albifrontella, H. 3170 — Juticomella, Z. 371 ÆElachista atricomella, Stt. - 372 — exactella, HS, (parvulella, HS.). 373 — rectifasciella, Stt. (pullicomella, Z.). 374 — obscurella, Stt. 1 375 — humilis, Z. (falsè humiliella). 376 — pullella, FR. 311 — poæ, Stt. (falsè cinereopunctella, Hw.). 318 — megerlella, Stt. 379 — zonariella, Tgstr. 380 — tæniatella, Z. 381 — cerusella, H. 382 — utonella, Frey. 383 — rhynchosporelia, Stt. 384 — depunctella. D. 385 — pollinariella, Z. 386 — collitella, FR. 387 — rufocinerea, Hw. (fa/sè -ella). 388 — cygnipenella, Hw. 389 Tischeria complanella, H. VII Pag. 151 138 158 4114 ANNALES N° d'ordre. Vol. Pag. N° 390 Tischeria Dodonœa, Stt. III 4142 65 391 — marginea, Hw. (emyella, D. I 158 320 392 — angusticolella, Heyden. IV ion LVFHOCOLLETIDÆ. 393 Lithocolletis Amyotella, D. I 455 295 394 — roboris, Z. Ir 10181008 395 — hortella, F. (Saportella, D.) II 155 294.7 396 — sylvella, Hw. (acerifoliella, Z.). [LL 1441 56 397 — Cramerella, F. II 155 298 398 — tenella, Z. Il 155 299 399 — Heegeriella, Z. IT 142 64 400 — alnifoliella, H. Il :::459 7900 401 — lautella, Heyden. IL 457813 402 -— bremiella, Z. VE 403 — insignitella, Z. Vis cnire 404 — ulmifoliella, H. II 156 307 405 — spinolella, D. II. 155 296 406 — salicicolella, Sircom. AURAS À LS 407 — salictella, Z. IT 156 304 408 — dubitella, HS. IL 141 58 409 — pomifoliella, Z. "ID 456 302 410 — sorbi, Frey. (sorbifoliella, HS.). IL... 1415819318 411 — torminella, Frey. UT 4142 63 142 — cerasicolella, HS. IT 442 62 413 — spinicolella, Kollar. [II 142 61 414 — faginella, Mann. IL 156 301 415 — coryli, Nicelli. (coryiella, HS.). II , 456 303 416 — carpinicolella, Stt. IL. 4417787 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 415 N° d'ordre. Vol. -Pag. N° M7 Hithocolietis distentella, Fischer. III 141 55 418 — lantanella, Schrk. VI 175 419 — quercifoliella, Fischer. 1454297 420 — scopariella, Z. IL 156 306 421 — viminiella, Sircom. IT 4141 59 429 — corylifoliella, Hw. III 141 60 393 — betulæ, Z. (betulifoliella, Z.) ID 1456 305 424 — Nicellii, Stt. II 157 310 495 — Frolichiella, Z. Il 157 309 426 — Stettinensis, Nicelli. (Stettinella, HS.). II 157 312 497 — Kleemannella, F. Il 157 311 428 — Schreberella, F. Il 157 314 329 — emberizæpennella, Bouché. 112741575308 430 — tristrigella, Hw. 14 1582317 431 — trifasciella, Hw. (Heydenii, Z.). {I 158 315 432 — pastorella, Heyden. IV ORTAA 433 — populifoliella, Tr. IL + 158 316 434 — apparella, HS. IV 115 LYONETIDÆ. 435 ELyonetia Clerckella, L. IL 152.279 436 Phylloenistis suffusella, Z. II 153 284 437 — saligna, Z. II 140 52 438 Cemiostoma sparlifoliella, H. II) 153 285 439 — laburnella, Stt. Vin GI 440 — susinella, HS. IV 115 ui — scitella, 2 II 153 28 442 @postega salaciella, Tr. IT 153. 287 443 Bucculatrix nigricomella, Z. I 4154 295 116 ANNALES N° d'ordre. 444 Bucculatrix aurimaculella, Stt. 445 — cidarella, Z. 446 447 448 449 ulmella, Z. boyerella, D. frangulella, Goeze. (rhamnifoliella, Tr.. hippocastanella, D. NEPTICULIDÆ. Nepticula atricapitella, HW. ruficapitella, Hw. pygmæella, Hw. oxyacanthella, Stt. viscerella, Stt. minusculella, HS. ‘ anomalella, Goeze. tiliæ, Frey. æneofasciata, Frey. catharticella, Stt. septembrella, Sit. subbimaculella, Hw. (cursoriella). argyropeza, Z. trimaculella, Hw. (rufella, Z.). assimilella, Z. myrtillella, Edleston. salicis, Stt. floslactella, Hw. turicensis, Frey. ignobilella, Sit. rubivora, Wocke. VII VII 138 152 152 110 139 175 152 93 115 175 139 153 93 139 110 93 138 138. 139 110 179 39 276 277 43 280 41 50 283 42 44 43 42 A 46 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE, N° d'ordre. 471 Neptieula microtheriella, Stt. 472 — glutinosæ, Sit. 473 485 486 487 485 argentipedella, Z. flexuosella, Fologne. betulicola, Stt. plagicolella, Stt. malella, Stt. tityrella, H. (basalella, HS.). gratiosella, Sit. prunetorum, Stt. ulmivora, Frey. alnetella, Stt. splendidissima, Frey. fragariella, Heyden. speciosa, Frey. aurella, F. nitens, Fologne. marginicolella, Stt. (Hubnerella, Z.). 489 Trifureula immundella, Z. 490 Bohemannia quadrimaculella, HS. Vol. III VI Pag. 138 175 175 140 175 139 139 152 109 139 110 175 175 03 115 159 175 159 25 138 44 LYCŒNA ALEXIS. VAR ©. DES PIC AA J’ai pris cette variété de Zycœna Alexis au commen- cement du mois d'août dernier, au bord de la chaussée qui mène de Rochefort à la station de Jemelle. La face supérieure de ses ailes ne présente aucune particularité; mais la face inférieure diffère de celle du type vulgaire par l'absence de l’une et l’autre des deux rangées des points noirs qui longent, de chaque côté, la bande ordinaire de lunules fauves située parallèlement au bord terminal des quatre ailes. Cette bande elle-même, dans la variété, fait défaut à l’aile de dessus, où elle n’est que faiblement représentée par ses chevrons. 120 ANNALES La teinte générale est sensiblement plus pâle que dans la plupart des individus de l’espèce. Le facies est plutôt celui de certains exemplaires de Lycæna dorylas que des 4lewis mâles ordinaires, J, SAUVEUR. BOMBYX QUERCUS van. PS ANR IG. 9 Nous avons cru pouvoir publier un dessin de cette variété, dont la forme des ailes supérieures constitue une anomalie assez fréquente, qui a pour cause une nutrition insuffisante dans la dernière période de la vie de la che- nille. La forme et la couleur des bandes qui ne peuvent être influencées en rien par cette condition, doivent la faire considérer comme variété. D: BRreye£er. NOTE SUR UNE ABERRATION D'UN ARGYNNIS EUPHROSYNE ©. PAR M. J.-B. CAPRONNIER. Cet Argynnis dont nous donnons la figure P/. 3, J. 6, a été trouvé en mai 1862, à Groenendael, à l’époque ordinaire de l’éclosion. Ce lépidoptère, comparé au type normal, présente des irrégularités remarquables : La couleur rouge-ocré est plus foncée et a la valeur de celle de l’Argynnis Selene. Les taches noires sur les ailes supérieures, vers le cor- selet, sont plus larges, plus serrées ; tandis qu’au con- traire les points vers le bord extérieur sont plus petits, plus rapprochés, moins distincts. Les ailes inférieures présentent d’abord l’oblitération du point noir, placé au centre du quadrilatère irrégu- lier qui est si visible dans le type, seulement on le soup- 1924 ANNALES çonne, mais plus bas. Ensuite les points vers la bordure étant allongés et se réunissant aux arcatures forment un dessin particulier. Vu du dessous, notre sujet présente aussi des diffé- rences très-sensibles : Les dessins noirs des ailes supé- rieures, si apparents à l’état normal, sont ici presque nuls. Les ailes inférieures, également vues du dessous, ont ceci de remarquable que les taches métalliques argen- tées, semblent coulées, agrandies. Le point noir qui à l'endroit est effacé, est ici très-visible et, au lieu d’être entouré de rouge, il se trouve dans une tache argentée, net, très-visible. Le rouge qui devrait être contre le cor- selet a aussi changé de place et se trouve concentré vers le medium des ailes. Les taches argentées du bord sont également plus agrandies, plus allongées que dans l’es- pèce ordinaire. VARIÉTÉS DE LÉPIDOPTÈRES OBservéEs par E. FOLOGNE. Hombyx Neustria. PI. 3, fig. 3. J’ai obtenu cette variété en élevant un grand nombre de chenilles. Elle diffère du type en ce que la bande médiane, partant du milieu de la côte, s'arrête au milieu du disque de l'aile. Cette anomalie se présente dans les deux sexes, maïs la bande est moins tronquée chez les femelles. Ennychia @ciomaculalis. VARIÉTÉ SEXMACULALIS. PI. 3, fig. 4. La tache blanche de la base des ailes supérieures étant oblitérée en-dessus, je crois pouvoir donner à cette 126 ANNALES … variété le nom de Sexmaculalis, qui lui convient parfai- tement. J’en ai vu plusieurs exemplaires, pris dans la forêt de Soignes. Lithosia Rosea. PI. 3, fig. 5. Cette variété est remarquable par la ligne brisée des ailes supérieures, qui est beaucoup plus large et moins nettement dessinée qu’à l’ordinaire. Les zigzags de cette ligne se touchent à peu près, et leurs pointes vont re- joindre la ligne de points, qui se trouve avant le bord externe de l’aile. Cette variété a été trouvée une fois à Groenendael. PREMIERS ÉTATS DE LA GELECHIA RUFESCENS, nv. Quoique les premiers états de cette espèce, soient décrits depuis longtemps, sa chenille n’avait point été figurée d’une manière certaine. Fischer Von Roesler- stamm en a donné un dessin, pl. 96, mais il le donne pour celui de la chenille de Gelechia Terrella. Ayant élevé plusieurs fois des chenilles de G. Rufescens, j'ai pu m'assurer qu'il y avait là une erreur, et je la rectifie en publiant le dessin de cette espèce, pl. 3, fig. 7, 7%, 7». J'ajoute, en plus, que la chenille de G. Terrella est encore inconnue. Celle de G. Rufescens, vit sur diverses espèces de petites graminées, dont elle joint les bords des feuilles de manière à former un long tube ouvert aux deux bouts, dans lequel elle demeure et ronge la face supé- rieure de la feuille, ce qui produit des taches blanchà- tres visibles à l’extérieur du tube. Elle change assez souvent de demeure, ce qui fait qu’elle ne mange qu’un peu à chaque feuille et laisse peu de traces de sa présence. 1928 ANNALES La chrysalidation s’est faite, chez moi, dans la feuille roulée; mais je n’affirme pas que cela soit la règle. La chenille paraît en avril et en mai, et le papillon éclot en juin et Juillet. Au moment de mettre sous presse, et quand le dessin de cette chenille est gravé, Je reçois l’Extomologist annual de 1863, dans lequel M. Stainton figure précisément la chenille de Rufescens. Il la représente dans le bu, dit-1l, d’attirer l'attention de ceux qui rencontreraient la chenille d’une espèce voisine, la Gelechia Lutatella, et afin qu'ils puissent établir une comparaison et s'assurer si Rufescens et Lutatella constituent deux espèces distinctes ou s’il faut les réunir. Il paraît que les chenilles de ces deux lépi- doptères se ressemblent beaucoup, et que par suite de cette ressemblance M. Zeller pense qu'il n’y a qu’une seule espèce. M. Stainton est d'avis que les papillons de Lutatella et Rufescens sont si différents l’un de l’autre, qu’il lui paraît impossible que quelqu'un, connaissant ces deux insectes, puisse songer un instant à les réunir en une seule espèce. Lutatella, a l’apex des ailes anté- rieures moins prononcé; une bande pâle, doublement anguleuse; deux ou trois points distimcts sur le disque et le pli de l’aile. Les ailes postérieures sont en outre plus obscures que celles de Rufescens. E. FoLocxt. NOTES SUR QUELQUES VARIÉTÉS DE COLÉOPTÈRER ; PAR M. L. MORS. CARABUS AURONITENS. Fab. Syst. Eleuth. I. 175. 32. Var. C. PUTSEYSII. Planche 5. Fig. 8 Corselet d'un vert rulilant ; couleur noire des côtes élevées des élytres envahissant les intervalles. Cette belle variété dont un assez grand nombre d'in- dividus ont déjà été recueillis dans les environs de Bruxelles où le type est assez commun, présente pour les élytres et le prothorax les mêmes formes et sculptures que le type de l’espèce et n’en diffère que par la couleur noire des lignes élevées des élytres qui s'étend dans les inter- valles et les envahit entièrement. — Chez quelques in- dividus une teinte verdâtre très-étroite subsiste dans le fond des intervalles: chez d’autres où la couleur noire, envahit toute l’élytre, cette teinte présente des reflets d’un cuivreux violacé. Les pieds sont d’un rougeûtre ferru- 17 130 ANNALES gineux , quelquefois obscur chez certains individus. Nous n'avons pas jusqu’à ce jour rencontré en Belgique la variété Zwickii de Heer et ne l’avons vue figurer dans aucune collection indigène. La variété mélanine décrite et figurée plus haut est dans quelques collections, designée sous le nom de C. Bruxellensis que nous lui avions donné dans notre collection il y a une quinzaine d’années, croyant alors, vu l'absence de description dans les auteurs, qu’elle était exclusivement propre à la Belgique et aux environs de Bruxelles, mais 1l nous a été donné d’en voir un exem- plaire provenant de l’Auvergne dans la riche collection de notre collègne M. Léon Fairmaire. Il est à remarquer que cette variété n’est pas décrite dans la Faune française de Fairmaire et La Boulbène, ni dans les Insekten Deutschlands d’Erichson dont la partie relative aux carabiques a été traitée par M.Schaum. Ce célèbre entomologiste en dit cependant quelques mots dansle Berliner entomologische Zeitschrift, mais en indi- quant que l’exemplaire dont il parle provient de M. le docteur Candèze qui probablement le tenait des environs de Bruxelles. Cette belle variété se trouve particulièrement au pied des chênes dans les parties humides de la forêt de Soignes. Cette observation que j'avais été à même de faire lorsque j'en ai pris les premiers exemplaires a été corroborée par la même remarque faite par l'excellent observateur, notre collègue, M. le docteur Breyer. Le mélanisme dont il est question paraît beaucoup plus fréquent dans les exemplaires mâles que dans ceux appartenant à l’autre sexe. Cet insecte est si remarquable comme coloration qu'il m'a paru pouvoir au même titre que la Variété DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 131 Honoratii du Car. Auratus porter un nom particulier et je n’ai pu mieux faire qu’en la dédiant au célèbre entomologiste dont les travaux sur les carabiques jouis- sent d’une si Juste réputation. PLAGIONOTUS (CLYTUS) ARCUATUS. Linné. J’ai recueilli dans les environs d'Anvers de nombreux exemplaires de cette espèce qui y est commune. Elle se développe dans les troncs des chênes tétards formant . rideau autour des cultures et les protégeant contre la violence du vent. Je n’avais trouvé que quelques individus présentant des différences avec le type tel que le décrit Mulsant et valant à peine d’être signalées, lorsqu'un de nos collè- gœues, M. Roelofs me donna une variété remarquable provenant de l’Allemagne; c’est cette variété que Je dé- cris ci-après en indiquant les quelques autres variations que j'ai été à même d'examiner chez d’autres individus provenant des environs d'Anvers. Dans tous les exemplaires, le thorax est orné d’une bande jaune en devant et d’une autre plus ou moins in- terrompue en arrière. Les différences se présentent seulement dans le dessin des élytres. P. Arcuatus. Linné. Mulsant. 1° Type de l'espèce. Écusson jaune, élytres ayant chacune un point hu- méral, un autre commun, placé un peu en dessous de 132 ANNALES l’écusson et trois bandes transversales dont la première interrompue à la suture, ainsi qu'une ligne oblique placée à l’angle sutural, de même couleur. Les lignes varient beaucoup, en forme et en largeur ; en général, elles sont étroites et n’occupent que le cin- quième ou le sixième des espaces intermédiaires noirs. J’ai un seul exemplaire chez lequel la largeur des bandes atteint près de la moitié de la largeur de ces intervalles. 2 Var. interruptus. . La première bande transversale est divisée en quatre points dont les deux extérieurs un peu plus grands que les autres. Je possède quatre exemplaires de cette variété dont un très petit n’a que onze millimètres de longueur et est remarquable en ce que les deux bandes postérieures sont angulaires et forment chacune un v renversé sur chaque élytre. 5° Var. connatus. Chez cette variété dont Je n’ai trouvé encore que deux exemplaires, le point infra-scutellaire est réuni par une ligne Jaune aux extrémités de la première bande, à l’en- droit où celle-ci est interrômpue vers la suture. 4° Var. Colbeaui. Planche 5. Fig. 9. Écusson jaune , élytres ayant chacune une tache hu- mérale, un point infra-scutellaire, une première bande formée de quatre taches, dont les deux extérieures al- longées et obliques, voisines du bord extérieur et les deux DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE, 133 intérieures triangulaires et voisines de la suture, de la même couleur ; une large bandejaune couvre tout l’espace qui, dans le type, s'étend entre les 2° et 3° bandes. — Angle sutural bordé de jaune. Je dédie cette variété remarquable à notre collègue M. Jules Colbeau comme un faible témoignagne de mon amitié. Mulsant décrit une variété analogue du Clyt. arietis sous le nom de C. Bourdilloni. Dup. AA RS ta ADDENDA AU CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES PAR M. L. MORS. Ayant dernièrement eu l’occasion d'examiner avec M. Weyers une boite d'insectes recueillis il y a environ vingt-cinq ans, entre Hasselt et Maestricht par notre collègue M. le capitaine A. Seghers, Je crois utile de signaler quelques espèces que nous y avons remarquées. Elles promettent certes de riches captures aux explora- teurs de cette partie, trop peu visitée, de notre pays. Les espèces remarquables trouvées par M. Seghers sont : 1° Dorcadion fuliginator. Linn. Il est à remarquer que cette espèce accompagne les terrains cretacés comme d’ailleurs toutes ou presque toutes celles du même genre. — Il faudrait donc la rechercher 156 ANNALES non seulement dans le terrain des environs de Maestricht mais encore dans les environs de Herve où la craie se montre également à découvert. 20 Clytus liciatus Linn., Hafniensis. Fab. Espèce très-rare trouvée cependant encore dans d’au- tres localités du pays, notamment par M. Colbeau. 5° Gnorimus variabilis Linn. 8-punctatus. Fab. J’en ai vu trois exemplaires dans les boites de M. Se- ghers ; je n’en connaissais précédemment qu'un seulindi: gène dans le collection de M. le professeur Wesmael qui l’avait trouvé à Chênée près de Liége. LISTE DE COLÉOPTÈRES. NOUVEAUX POUR LA FAUNE BELGE, recueillis aux environs de Liége, PAR J. MIEDEL. Carabici. Cazæxnius vELUTINUS Fbr. — Longdoz, très-rare, un seul exem- plaire. Zasrus currTus Lat. — Embourg, très-rare, un exemplaire. Amara FUSCA Dej. — Flémalle-Haute, Chokier, assez commun. Trecaus LonGicornis St. — Vallée de l’Ourte; Angleur, Tilff, Es- neux, etc., assez rare. Bemgipium 1mpressuM Fbr. — Chênée, tres-rare. Bemgipium (PERYPHUS) ELONGATUM Dej. — Aux Aguesses, Hau- tera, assez rare. Bemgipium (PervrHus) Brunnipes Mol. — Herstal, Tilff, très- rare. Bemginium (PEryPHUS) PRASINUM Duft. — Herstal, Angleur, Tilff, très-rare. 18 138 ANNALES Bemminium (Lea) SrurmMir Pz. — Herstal, Angleur, Tilff, etc., assez commun. Peltides. _PELTIS FERRUGINEA L. — Kinkempoix, très-rare, un exemplaire. Cucujidisæ. Pepracus DEPRESssUS St. — Angleur, très-rare, un exemplaire. Læmorazæus moniuiS Fbr. — Kinkempoix, rare. Searabæidæ. ONTOPHAGUS TAGES OI. — Esneux, Sprimont, Spa, très-rare. : Buprestidæ. AGRILUS CINCTUS OI. — Montagne des Krikions près de Chènée ; rare. Elateridze, ADELOCERA FASCIATA L. — Embourg, très-rare, en juin. CrypronyPNus rIPARIUS L. — Boncélles, Lize, bois de la Vecquée et de la Neuville-en-Condroz, etc., rare. Corvmmires auLicus Pz. — Kinkempoix, tres-rare, un seul exemplaire. CARDIOPHORUS CINEREUS Hb. — Glain, Rocour, Ougrée, rare. Cleridæ. Tizcus uNIFASCIATUS Lat. — Angleur, Chènée, très-rare. Cerambieydee. Purpuricenus Kœurert L. — Jardin botanique de Liége, très- rare, deux exemplaires. STENOSTOLA NIGRIPES Fbr. — Seraing, très-rare, un exemplaire. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 139 Chrysomelinæ. CHrysomeLa LAMINA Fbr. — Glain, Tilleur, Angleur, assez com- mun, certaines années. CHRYSOMELA GEMINATA Pk. — Embourg, Chokier, très-rare. Serropalpi. ABpera 4 - rasciaTA Curt. — Bois-l'Évèque, Lairesse, rare. Hèhinosimi. SALPINGUS 4 - GUTTATUS Lat. — Glain, Tilff, Lanaye, rare. Anthici. XyLoPpæiLus ocuLATUS Pk. — Alleur, assez rare, en juillet. NOTE SUR LA VARIETÉ IOIDES, Danz, DU VANESSA 10. L. Fa Vers la fin de juin 1862, j'ai trouvé à Groenendael, sur l’urfica dioica, un grand nombre de chenilles du V. Jo. L., presque adultes, et me paraissant provenir de la même ponte; j’en pris, peut-être, une cinquantaine que j'élevai. Les premiers jours, je leur donnai une nourriture abondante, mais bientôt des circonstances particulières m’empêchèrent de les nourrir avecla même régularité et la même abondance; quelques jours après, elles commencèrent à se chrysalider, et ce ne fut qu'au bout d’une quinzaine que presque toutes eurent subi leur transformation, sauf les dernières, qui, je crois, moururent de faim. Les premières éclosions me donnèrent des individus parfaitement normaux, c’est-à-dire, ayant une taille de 65 millimètres d'envergure, mesurée d’un bord des ailes supérieures à l’autre; mais bientôt, dans les éclosions 149 ANNALES nouvelles, cette taille diminua graduellement, au point que les dernières ne me donnèrent plus que des exem- plaires mesurant seulement 48 millimètres. Quant aux dernières chenilles qui s'étaient chrysali- dées, elles ne purent parvenir à se développer entière- ment, et tantôt une aile chez un individu, tantôt une autre aile chez tel autre individu, ne présentait plus que la grandeur de celles du Zycæna Alexis. Je conclus de cette observation, et d’autres qui ont été faites dans les mêmes conditions, sur des Smerinthus Tiliæ, des Sphynæ Ligustri et des Liparis dispar, que les lépidoptères qui ne s’écartent du type de l'espèce que par une différence de taille, ne sont que des insectes plus ou moins développés, dont les chenilles, par une cause accidentelle, ont été privées de nourriture suffi- sante. Ces causes, se présentant plus rarement en liberté qu’en captivité, expliquent pourquoi ces dimi- nutifs d'espèces, tels que la variété Zodes, ne se ren- contrent pas plus souvent. À. SEGHERS. COMPTE-RENDU DE LA SÉANCE GÉNÉRALE DU 27 SEPTEMBRE 1865. Sont présents : MM. D: Udekem, président, De Selys- Longchamps, Fologne, Breyer, De Fré, Andries, Sau- veur, Seghers, H. Lambotte, Singelée, Capronnier, Weyers, D' Charlier, Fontaine, et Colbeau, secrétaire. La séance est ouverte à onze heures et demie. Il est donné lecture d’une lettre de M. Mors, s’excu- sant de ne pouvoir assister à la séance. M. Tennstedt fait également excuser son absence. Après une allocution prononcée par M. le Président, le Secrétaire donne quelques détails sur la gestion du Conseil d'administration et sur la situation financière de la Société. L'assemblée, conformément aux Statuts, procède à l'élection de trois membres au Conseil d'administration en remplacement de MM. Colbeau, Peteau et Sauveur, membres sortants. 144 ANNALES MM. Colbeau et Sauveur déclarent qu’il leur serait impossible d'accepter un nouveau mandat. MM. Capronnier, H. Lambotte et Peteau sont nommés membres du Conseil d'administration pour la période 1863-1864. L'assemblée continuant son ordre du jour passe à la nomination de la commission de vérification des comptes. MM. Breyer, Mors et A. Delafontaine sont réélus. L'assemblée fixe à 12 francs, la cotisation des membres effectifs pour la période 1863-1864. M. Capronnier veut bien se charger de la conservation de la collection des Lépidoptères de la Société pendant l’année 1863-1864. La séance est levée à L heure. ‘ TABLE DES MATIÈRES. Liste des membres de la Société . . . . . . , . Organisation administrative pour 1862-65 . . . Dons offerts à la Société . Thyris fenestrella, par Eupithecia tenuiata, » Eupithecia debiliata, » Eupithecia valerianata, » Scodonia Belgaria, » Phasiane petraria, D Eupithecia denotata, » Eupithecia dodoneata, » Olindia ulmana, » Anisopteryx aceraria, » le Dr BREYER . . . . » sin ei » Modo, » ae 0 ) . » . . » . )» . ) » nMNeilerse Note sur une excursion dans l’'Entre- Sambre -et - Meuse M. DE Secxs-Lonccaamrs . par Des variations normales de l'aile dans l'espèce chez quelques lépidoptères (4° art, Satyrus arcanius) par MM. J. Sauveur et COBRRARE.. Li 2 ta ENST te Notes entomologiques, par COCO CC) CAE JESAUVEUR - - 1 Qt 146 TABLE DES MATIÈRES Pages. Addenda au catalogue des lépidoptères en Belgique, par E. ForneNR es Re ER TR ete NP EME RS RS Liste des Tinéides de la Belgique, par MM. Sauveur et E. Fo- LOGNE 15 de 0e 7 00 MANETTES Lycœna alexis, Var. O', par]. Sauveur . . . . . . . . . . . 419 Bombyx quercus, Var. par le D' BREYER. . . . . . . . . . . . 121 Note sur une aberration d’un argynnis euphrosine , par J.-B. CAPRONNIER. . . . . ef ee RO SE MORE Variétés de lépidoptères observées par E. FoLoexe . . . . . . 195 Premiers états de la Gelechia rufescens, par E. FoLoexe . . . 127 Notes sur quelques variétés de Coléoptères, par L. Mons . . . 129 Addenda au catalogue des Coléoptères, par L. Mors. . . . . . 135 Liste de Coléoptères nouveaux pour la faune belge, par T. Mise A6 Ga éR RR VRNIER ET UE ET PR RES Note sur la variété loides du Vanessa Io, par le capitaine A. SE- CHERS sise see ete ES eue ve lanta te Mets, Te EP TEEERS Compte-rendu de la séance générale du 27 septembre 1863. . 145 FIN DE LA TABLE Annales de la Société Entomologique B elée. ee VIL PLI EE" —_—_—_—_——— 1 Tiyris fenestrella Scopoli. | 4 Lupithecta valerianata Hb. 2 Eupithecia leniriata Hb. | 5 Scodonca Belgaria Hb. \) A debrliata Hb. | 6° Phasiane petraria Hb. bois, Seul. * Ah Débigrar haute gh Annales de la Société Entomolosique Belée. Tome VIL. PI. IT. — Satvrus Arcanius.L_Variations normales de l'aile Annales de la Societe Entomologique Belge. Tome VIL PLUIE. ZPFCzorerrier et Pologne ai. ra. all. Grave cé lik parG Sevres lé de l'Acad 1. Lycaena Alexis, 2. Bombyx Quercus. 3. Bombyx Neustria. 4. Botys Octomaculalis, Var. Sexmaculalis. 5. Lithosia Rosea. 6. Aréÿnnis Euphrosyne. 7. Geleclia Rufescens. 8. Carabus Auronitens, Var Putseysn. _ 9.Platynotus Arcuatus, Var. Colbeaui, NOUVEAU RECUEIL D'ENTOMOLOGIE SOUS LA DIRECTION DE M. L’ABBÉ S. DE MARSEUL. L’ABEILLE MÉMOIRES D'ENTOMOLOGIE. Ce nouveau recueil comprendra : des Monographies de Coléoptères d'Europe, et des contrées limitrophes en Afrique et en Asie, et en particulier de nos possessions Algériennes, de Syrie et du Caucase, reliées entre elles, de manière à devenir un species complet; puis des descriptions de genres et d’es- pèces nouvelles, ces dernières concises, maissuivies d'une note courte sur les caractères qui différencient l'espèce décrite de celle connue la plus voisine. M. de Marseul se propose d'y comprendre aussi : un compte rendu des articles sur les Coléoptères qui paraïitront dans les diverses publications, avec une analyse succincte, en français, des caractères, des espèces et des genres nouveaux publiés à l'étranger, de manière à former un recueil complet de l'histoire naturelle des Coléoptères, dont son catalogue sera, pour ainsi dire, la table. L’Ageicce paraîtra par livraisons, formant chaque année un volume in-12 d'environ 500 pages, avec des planches selon le besoin. Le prix du volume est fixé à 22 fr. Une souscription est ouverte, dès à présent, pour cette publication ; les souscripteurs ne payeront que #@ fr. le volume, et pourront faire insérer leurs travaux, s'ils rentrent dans le cadre du recueil. Les Monographies seront surtoutreçues avec reconnaissance, et publiées dans leur ensemble. S'adresser, soit à M. de Marseul, 15, rue Demours, aux Ternes (Paris), soit chez l'éditeur. M. A. Deyrolle, rue de la Monnaie, 19, Paris. * d g FA AVIS IMPORTANT. À partir de la publication du 8° volume des Annales, le prix de ce volume et des suivants sera égal au chiffre de la cotisation annuelle qui est fixée chaque année par l'assemblée générale ; à la même époque, le prix de chacun des 7 volumes déjà publiés sera porté à 10 francs; le chiffre de 5 francs ne sera plus conservé que comme prix de faveur pour les membres effectifs de la Société. Le trésorier a l'honneur de rappeler aux membres de la Société que les rétributions annuelles doivent, aux termes du Règlement, être payées par anticipation. Il invite, en consé- quence, les membres retardataires à acquitter le plus tôt possible, le montant de leurs cotisations. E. FOLOGNE, Rue du Marais, 16, à Bruxelles. Le conseil d'administration pour l’année 1863-64 est constitué comme suit : MM. D'Upexem, président; H. LamBoTtE, vice-président ; Wevers, secrétaire et bibliothécaire ; DE THYSEBAERT, PETEAU, FoLoGNE, CAPRONNIER. Bruxelles. — Typ. de J. NYS, rue Potagère, 67. { : fl pi AOL he The fi On T A ATRLE û ! Et (BAR | LR f LOT N'E je { Que jn a Al 1 VU (on A} TVA AU 1! ul LH 4 Vu \ AN At ) qu AE 1 ñ } ( ul ja tu AN 1 1 l DAT (A fu rai | W a lt. À DA AA TR NU HIDS Î ï ARTE NS NL AT Aa ji NAT EAU de COURE RE LTMAUTT TL FRANS eu ge po ere 5 mire ‘he } à 11 Un Ll 1 MU As L] prés TN OT CET LIGA TR |. Le nu no al OS etant LION EATRNE . .. AUn a“ A PPT) eur Al PVIENE Une "4r, ANa" | «! 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