é: Ai ra Fu Ha Le D Pt J k 2 CAC . fe. * .” ne . ANNALES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON. 7j Lyon.— imp. de F; DUNOULIN, rue Saint-Pierre, 5. à mme 17 ANNALES DE LA SOCIETÉE LINNÉENNE DE EL TO Cr ce 1858. ( souveie ernur, } TOME CINQUIÈME. LYON. IMPRIMERIE DE F, DUMOULIN, LIBRAIRE, rue St-Pierre , 20. a + 5 ‘ls PL 24 SOLE (Pis 1 ‘ CS \ a RE 3 \L Er Fra À a PVR TE Q° N hat HS pt mie ee] eu Es ANR EUX Loue Æ ans er rue . b£. . pag, sit à au | ( A Le . u (] _ = LA F f ” A" * . 4 : er Arr 1 ; | : L j L'ART v 1 » ‘ NTM Eu D a | +? ‘ TABLEAU DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON, au 31 DÉCEMBRE 4858. BUREAU : M. Vaïsse, G. O. x, Sénateur, chargé de l'administration du départe- ment du Rhône, président d'honneur. MM. Muzsanr X, président. PerrouD, vice-président. GacoGnE, secrélaire-général. MILLIÈRE, archovisle. MALMAZET, {résorier, Conservatceurs. MM. CLÉMENCON, pour la minéralogie. Rozcer, pour la botanique. Terver . pour la zoologie. Aunien, bibliothécaire. Horrer, bibliothécaire adjoint, YI TABLEAU DES MEMBRES Membres (itelaires. MM. 1822. Aunier {Noël-Antoine), rue P:zay, 5. Lacène (Antoine), place Bellecour, 14. 4825. Clémencon (le docteur Toussaint), avenue de Saxe, 57. 4833. Mulsant (Etienne) :, sous-bibliothécaire de la ville, professeur d'histoire naturelle au Lycée, port Neuville, 25. 41836. Hcffet (J.G.), avenue de Noailles, 47. 1839. Gérard (le docteur Jean-Antoine), rue Clermont, 5. 4841. Madenis (l'abbé Claude-Benoït), professeur au Petit - Séminaire des Minimes. 4845. Jordan (Alexis), rue de l’Arbre-Sec, 44. Pontbriant (de), ancien chef de division à la préfecture, route de Villeurbanne, 27. Gacogne (Alphonse), rue Sala, 15. 4816. Dugas (Czippe), à Cuire. Perroud (Benoit-Philibert}), rue St-Pierre, 23. Beckensteiner (Christophe), rue St-P:erre, 14. Levrat (Gustave), rue Madame, 41. Millière (Pierre), avenue de Saxe, 47: Gaillard (Fleury), place Bellecour, 16. 4847. Vernange (l'abbé Martin, professeur à la Faculté de théolog'e, rue Clermont, {. DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE. VII 4848. Terver (Ange-Paulin), quai Pierre-Scize, 52. Ponson (Philippe), négociant, quai St-Clair, 2. Vincent (l'abbé Jean-Baptiste) :#, inspecteur général des Ecoles primaires. Thiollière (Victor) géologue, directeur de l'assurance mutuelle, rue St-Dominique, 15. . Forest (Jules), rue de Créqui, 85, aux Brotteaux- Blanchon (Louis), quai St-Vincent, 31. Blanchon (Aimé), rue de Bourbon, 31: Dumortier (Eugène), négociant, rue Constantine, 12. Malmazet (Jean-André), négociant, place St-Clair, 24. Navier (Hippolyte), cours d'Herbouville, 1. Choitel (l'abbé), quai d'Orléars, 3. Cazenove (Raoul de), rue de Jarrente, 16. Mouterde (Louis), rue Madame, 31. Thiollière (Louis), ingén'eur des ponts et chaussées, place de la Charité, 5. Fayard (Joseph-Francois), pharmacien, place des Terreaux, 25, Angle de la rue Clermont. Chardiny (Louis), port St Clair, 18. Boffard (Claud:us), petite rue Mercère, 4. Bouchet (Aïbert), à Fareins (Ain). Guinon N'evios) #, rue de Condé, 2. Carrier (le docteur Jean-Baptiste) + (Eperon d'Or\, rue Sa'at- Dominique, 13. Mangini (Lucien), ingénieur, rue de Bourbon, 88. Brolemann (Arthur), négociant, rue Impériale, 4. Levrat-Perroton (Francisque), rue Grenette, 22. Rollet (M.-A.), cours Lafayette, 5. VIIL TABLEAU DES MEMBRES Richoud (l'abbé), professeur d'histoire naturelle au Petit-Sémi- naire des Minimes. Jaricot (Ernest), négociant, place de la Comédie. Pallias (Honoré), rue Centrale, 65. Gabillot (Joseph), rue de la Charité, 42. Bizot (Jules), place de la Charité, 5. Vernier (Louis), rue de Bourbon, 47. Dériard (Auguste), place Napoléon. Rodet (Henri) , professeur à l'Ecole Vétérinaire, Thevenet (l'abbé), vicaire à Ainay. Flottard (Eugène), rue de Bourbon, 7. Monterrat (Amédée), propriétaire, rue Royale, 29. Guichon (Jean), pharmacien, place St-Nizier. Arlès-Dufour (Gustave), négociant, place St-Clair. Morin (Henri) + (St-Maurice et St-Lazare), banquier , rue Impériale, 12. Vachon (Antoine) #%, négociant, quai St-Vincent, 29. Royé-Vial (Jean-Baptiste) %, négociant, membre du Conseil gé- néral , rue de la Fremagerie, 1. Poncin (Henri-Anathase), chef d'institution, place du Collége, 4. Hasse (Frédéric), négoc'ant, quai d'Orléans. Péaud (Aimé), ancien magistrat, propriétaire à St-Cyr-au- Mont- d'Or. Magaud (Adolphe), peintre, quai de la Charité, 25. | Girodon (l'abbé A. }), professeur à la Faculté de théologie, rus Masson , 34. Chamberet (Ernest de*, Directeur de l'Ecole de la Martin ère. Rambaud (André), rentier quai des Angustins, 61. Blanc-Ferrouillat (Gabriel-Francois}, avocat, place Louis XVT, 14. Saint-Did'er (H. de), propriétaire, rue Vaubecour, 19, Duport (Pedro), quai de la Charité, 28. DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE. IX Surieux (l'abbé Jean-Baptiste), supérieur du Petit-Séminaire de St-Jean. Rater (Arthur), rue du Pérat, 3. 4857. Carville (Henri), avocat, quai St-Vincent, 33. Coignet (Stéphane), manufacturier, port Bourbon, 13. Glénard (le docteur A.), professeur de chimie médicale à l'Ecols de Médecine de Lyon, cours Morand, 22. Gayet, (Jules), quai St-Clair, 9. Vial (Jean-Baptiste), Avocat , rue du Plat, 46. Fournereau (l'abbé), professeur d'histoire naturelle à l'établisse- ment des Chartreux. Delhorme (le P. Eugène), professeur d'Histoire naturelle au pen- sionnat des Dominicains, à Oullins. Bonnes (Martial), régisseur à l'Ecole vétérinaire. Billet (François), rentier, cours Morand , 51. . Bonnamour (Stéphane), négociant, rue Centrale , 47. Flachat (Antoine), rue de Bourbon, 22. Pitiot-Colleta , négociant, rue Sala, 2. Joannon (Antonin), rue des Augustins, 13. Domingeon (L.), rue Ste-Hélène, 19. Cuzin, aide naturaliste au jardin botanique. Sanlaville (Benoît), propriétaire à Beaujeu. Membre titulaire décédé en 1858. M. Seringe (le Dr. Nicolas - Charles) #, directeur du Jardin des Plantes, professeur à la Faculté des Sciences, né le 3 décem- bre 1776, à Lonjumeau (Seine-et-Oise), mort à Lyon, au Parc de la Tête-d’Or, le 28 septembre 1858. TABLEAU DES MEMBRES DE LA SOCIÈTÉ LINNÉENNE. Hembres correspondants, nommés en 1858. MM. Rondani (Camille), naturaliste italien. Legrand (Gustave), voyer général de l'Aube. Carteron (le Dr.) , naturaliste à Bar-sur-Seine. Ravaud (l'abbé), botaniste au Petit Séminaire de Grenoble. Borelli, secrétaire de l’Académie de Lucques. Raymond, naturaliste à Hyères (Var). Da Via (le marquis), sénateur à Bologne. Namias (le Dr Hyacinthe), secrétaire de l’Institut impérial de Venise, Timbal-Lagrave, naturaliste à Toulouse. TABLE DES MATIÈRES. Te O0 nn — — Description d'une nouvelle espèce du genre Pæeilus, par M. GüsSTANE LEVRAT 0. À Notice sur Marc-Antoine Timeroy, membre titulaire de la So- ciété Linnéenne, par M. FE. Muzsanr. Description de quelques Tulipes nouvelles , par M. Arexrs JORDAN IN Iconographie et description de Chenilles et Lépidoptères inédits, par M-P: MECLIERES UE Règles de la Nomenclature Entomologique (traduction de l'alle- mand, par M.E. MuisanT). Histoire des Coléoptères de France, par M. E. Muzsaxr . — — — Angustipennes. = == — Vésicants (supplément). Description de quelques Hémiptères de la Nouvelle-Calédonie , par le R. P. Monrrouzier, missionnaire de la Société de Marie, Membre correspondant de la Société Linnéenne. Description de deux Coléoptères nouveaux, par M. Gusrave LEVRAT. FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES. 239 261 cn” EEE D NÉS RU hace: | | \ pe miédes_ slloruoa suu'b:ayfiqisne CRAN FRAME" prateiit W “tu D ; id fo é. ns F 1 | é "4 D LM ee M “1 ki@e ent : PU ORNE ESC AIT RE N+2 OUT: [Pts 5 PA , PAT) + ET CPEEATT T1 él à 7" | a) # ML, Dep, rs É Me ME: 1 AIN PT 41 ; ; % “far ae ELA 1j PATTES DE PE “2 CM = 1 RO nie # LA TE h 2 : | u " , LÉ l Ye 1 SE lan Wp Î EL FHREU : + MORE NI RER EAU k Lab Le ET ur COEUR NE EURE CRC NU. ’ = PA n UND 1e à DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE: ESPÈCE DU GENRE PŒCIEUS, PAR Gustave LEVRAT, (Lue À la Société Linnéenne de Lyon. ) Pæcilus vicinus. Longueur, 43 millim. Largeur, B millim. D'un vert bronzé, rougeätre. Tête étroite, lisse, chargée de chaque côté entre les yeux d'une impression longitudinale profondément marquée, s’éten- dant des lèvres à l'insertion des yeux; une ligne transversale assez distincte relie ces deux impressions entre le front et le vertex. Les lèvres et les mandibules sont d’un brun noirâtre, les palpes ferrugineux, les antennes robustes et noires, à l'excep- tion des deux premiers articles qui sont d'un ferrugineux clair, et du dernier qui est un peu roussâtre. Thorax de plus d'un tiers plus large que la tête, assez plan, un peu plus long que large, arrondi dans sa partie antérieure et faiblement rétréci à la base, chargé dans son milieu d'une ligne longitudinale profonde, avec deux impres- sions obliques très-enfoncées : celle extérieure de moitié Toue v. — Annales de la Société Linnéenne, À 2 GENDE POECILUS. moins grande que celle intérieure. Côtés légtrement re- bordés. Elytres plus larges que le corselet, allongées, à peine ovales, plutôt paralleles, un peu convexes, sinueuses à leur extrémité; marquées de neuf stries profondes, aux intervalles assez relevés : un point fortement enfoncé marque le troi- sième intervalle sur le bord interne, environ aux deux tiers de l'élytre. Les élytres fortement rebordées offrent une série de points très-profondément marquées sur le dernier intervalle ex- térieur. Le dessous du corps et les fémurs sont d’un noir verdätre, les tibias et les tarses d’un brun noirûtre. Cette espèce voisine du P. cupraeus ne saurait toutefois se confondre avec lui, dont elle diffère soit par sa tête imponc- tuée, son corselet plus allongé et faiblement rebordé, soit par sa forme générale bien plus parallèle et légèrement plus convexe. : Patrie : la Sicile, FAlgérie (Ha collection.) NOTICE MARC-ANTOINE TIMEROY, Pan Æ. MULSAXT. (Lue à la Société Linnéenne de Lyon. } CS € ————— La Société linnéenne de Lyon (1) perdait naguere un de ses membres les plus dignes et les plus dévoués; notre ville, un de ses citoyens estimables; la Botanique , un des hommes qui la cultivaient avec le plus de zèle et de succès. Marc-Antoine Timeroy dont je veux vous entretenir quel- ques instants, naquit à Lafrette (Isère) le 22 août 1795, au sein d'une honnête famille. Quand l'âge de s'occuper de son instruction fut arrivé, il fut confié d’abord à un prêtre du voisinage; plus tard, il fut placé au collége de la Côte-Saint- André, pour y achever ses études. A peine sortait1l de cette maison d'éducation, que la cons- cription, à laquelle il était alors si diflicile d'échapper, le forca d’endosser, en 1812, l'habit de soldat. Le capitaine chargé du détachement des recrues dont il faisait partie, {frappé de ses manières distinguées, eut recours à ses lumières pour la tenue de sa comptabilité, genre de travail avec lequel il était sans doute peu familiarisé. Cette circonstance , jointe aux talents calligraphiques de Timeroy, le firent admettre dans les bureaux militaires ; il était secrétaire d'état-major au siége d’Ancône. Les événements de 1814, en rendant la paix à la France, (1) Il avait été admis le 40 août 14846. — De 1849 à 1853, 1] avait aussi fait partie de la Société d'Agriculture de Lyon 4 NOTICE lui permirent de rentrer dans ses foyers. Quelque temps après, il quitta le Dauphiné pour venir s'établir à Lyon. Il chercha d'abord une occupation dans lindustrié de la soie : mais, plus tard, il se créa, comme teneur de livres, une position qui lui assurait une aisance honnête et une certaine indépendance. On lui aväit proposé l'emploi d'arbitre près le tribunal de commerce, emploi qui pouvait le mener à la for- tune ; il avait refusé cette offre. Le 7 janvier 1825, il épousa Mile Etiennette Nifenecker . d'une famille originaire d'Alsace. Jusqu'alors, Timeroy était résté étranger aux études scien- tifiques. Son âme, si belle et si facile à impressionner , aspirait cependant à goûter, dans les moments de loisir qui lui restaient, quelques-unes de ces jouissances intellectuelles qui prêtent tant de charmes à l'existence: En 1829, il suivit le cours de botanique professé par M. Thevenin, pharmacien de notre ville. Ces lecons ne tar- derent pas à développer en lui cette passion heureuse, qu'il devait nourrir si vivace jusqu'a ses derniers instants. Il s'adonna dès lors à cetle science, avec un ardeur et un talent qui le firent bientôt elasser au nombre des botanistes les plus habiles de notre cité. Ses excursions dans nos environs lui permirent de signaler une foule de plantes regardées jusqu'à ce jour comme étrangeres à nos campagnes. Une partie de ses conquêtes se trouve indiquée dans le Supplément (4) à la Flore lyonnaise, donné en 1855, sous le voile de Fanonyme, par notre zélé botaniste M. Rofavier. Mais depuis cette époque de combien de découvertes intéressantes n'aurait-on pas eù à ui faire honneur? Doué de cette sûreté de coup-d'æil que (4) Supplément à la Flore lyonnaise, publiée par le docteur J.-B. Balbis en 4827 et 4829, ou Description des plantes phanérogames et cryptogames , découvertes depuis la publication de cet ouvrage. — Lyon, typ. Louis Perrin, 1835, in-80 (de 94 pages, plus une planche). SUR MARC-ANTUINE TIMEROY. 5 l'exercice rend plus remarquable, mais que la nature seule sait donner à un degré élevé, il était instantanément frappé, dans ses excursions, de l'aspect particulier des végétaux que son regard était peu habitué à rencontrer ; et, dans le ca- binet, il élucidait les questions les plus litigieuses sur la dé- termination des espèces, avec une rectitude qui avait rendu proverbiales ses connaissances en ce genre. Il suflisait de dire que la plante avait eté étiquetée par Timeroy, pour la faire admettre sans autre examen sous le nom qu'elle portait. Ne soyons donc pas étonnés si tant de naturalistes distin- gués avaient cherché à nouer avec lui et à entretenir des relations plus où moins suivies (1). Sa mémoire locale était prodigieuse. Quand il revoyait des lieux dans lesquels il n’avait pas passé, parfois depuis plus de dix ans : ici, disait-il, nous avons rencontré telle plante rare, et de suite son œil perspi- cace retrouvait la place où elle végétait. Avec cet esprit d'observation qui lui était particulier, com- bien de notes utiles, combien de remarques critiques pré- cieuses n'aurait-il pas fourni pour notre flore locale, si moins insouciant de la renommée, il avait demandé à la botanique autre chose que ces jouissances qui rendaient si délicieux les momenis qu'il lui consacrait ! Pressé souvent par ses amis de confier au papier ses souvenirs si riches, il promettait ee EE — (1) On peut citer entre autres MM. Aghard, de Suède, le plus célèbre des algologues : Thuret (Gustave), l’un des micrographes les plus distingués ; Leveillé, de Paris, à qui il avait communiqué plusieurs espèces nouvelles, publiées par ce savant dans les Annales des sciences naturelles; Montaigne, de l'Institut; Duby et Reuter, de Genève: le premier, auteur du Botanico- gullicum : le second, collaborateur de Boissier et directeur du jardin botani- que ; Visiani, de Padoue, célèbre professeur, auteur de la Flora dalmatira, et d'autres ouvrages de botanique; Monnier, de la Lorraine, auquel on doit un travail monographique sur le genre Æieracium ; Guepin, des Vosges; Prost, de la Lozère; Demerson, du Jura; Godron et Grenier, auteurs de la Flore française, etc., etc 6 NOTICE chaque année d'utiliser les longues soirées de l'hiver pour réaliser leur espérance, et chaque année l'abondance des matériaux nouveaux à classer el à étudier, absorbaient les moments consacrés à ses études chéries et faisaient ajourner ses promesses. Îl a, sans aucun doute, emporté dans la tombe des secrets qu'il est regrettable de voir perdus. | Timeroy n'aura donc laissé dans le champ de la science que l'indice des découvertes failes par lui, et des traces plus ou moins remarquables qu'il aurait pu y imprimer. Mais ses vertus privées contribueront longtemps encore à perpétuer sa mémoire dans le souvenir de ses amis. Il nous semble en- core le voir assistant à nos séances, auxquelles il était si régu- lièrement assidu. Sa taille était moyenne ; son tempérament sanguin ; sa figure ouverte et colorée ; son caractère franc ei loyal ; son cœur droitetgénéreux. Il était d'une modestie pleine de candeur et d'une probité poussée jusqu'à la délicatesse la plus scrupuleuse (1). (4) En voici un exemple entre beaucoup d'autres. L'auteur du Supplé- ment à la Flore lyonnaise avait attribué à Timeroy la découverte d’une plante dont le mérite revenait à un autre, il crut devoir lui adresser la lettre suivante : Monsieur ; « Le Supplément à la Flore lyonnaise renferme une erreur de nom propre, « contre laquelle il est de mon devoir de réclamer. On m'altribue la décou- « verte de l’Arenaria fasciculata, c'est à tort: elle est due à un de nos « amateurs les plus zélés, M. Rollet, qui m'avait recommandé de la faire «“ figurer sur ma liste. J'avais eu soin de placer son nom sur l'étiquettede l'exem- « plaire que j'ai eu l'honneur de vous remettre ; ilest fächeux qu'on ne l'ait : pas remarqué. « Ayez la bonté, monsieur, dans l'intérêt de la vérité, de prendre acte de « ma réclamalion, pour y faire droit en temps et lieu ». 4 mars 1835. « P.-S, M. Rollel aurait à revendiquer sa part dans les découvertes de quelques autres espèces, attendu qu'il m'accompagnait lorsqu'elles ont éte trouvées, » SUR MARC-ANTOINE TIMEROY. 7 Cette vertu que tous ses actes semblaient rendre transpa- rente, lui fit donner, par une maison de commerce de notre cité, une mission de haute confiance pour aller aux Etats-Unis régler des intérêts importants. [l s'embarqua le 6 janvier 1853. Le plaisir d'exécuter ce voyage qui avait pendant longtemps été l’objet de ses rêves, de pouvoir bientôt visiter ces terres lointaines, d'admirer leur flore dont il n'avait qu'une impar- faite idée, adoucirent pour luiles ennuis de la traversée. L'un de nos anciens concitoyens, fixé depuis longtemps à New-York, M. Guex (1), entomologiste plein de zèle, le mit en relation avec M. le célebre professeur Torrey (2), et lui servit de guide, dans les excursions que lui permirent de faire, dans les environs, les moments laissés libres par le mandat dont il était chargé. Ils parcoururent ensemble les collines boisées qui bordent la rive droite de l'Hudson, et trouvèrent dans ces promenades, que des goûts sympathiques contribuaient à ren. dre plus agréables, ces plaisirs si purs et parfois si vifs, dont les naturalistes seuls peuvent comprendre toute la douceur. Dans cette partie du nouveau monde, comme dans notre cité, l'affabilité de ses manières lui gagnerent les cœurs des personnes en relation avec lui. Après quelques mois de séjour aux Etats-Unis, il quitta New-York, avec la certitude d'y lais- ser des anus. Sa cordialité était si franchement exprimée sur sa figure, qu'on se sentait sans peine attiré à lui. Sa bonté et sa sensi- bilité étaient telles, qu'il ne pouvait voir souffrir aucun être animé ; et l'idée d'être obligé de transpercer des insectes pour les conserver, l'avait éloigné de lentomologie, pour laquelle il s'était autrefois senti quelque attrait. Il est inutile de dire combien sa compassion était grande pour les misères (4) Mort à Philadelphie vers la fin de mars 1857. (2) Auteur de la Flore de l'état de New-York, 2 vol. petit in-4° 8 NOTICE SUR MARC-ANTOINE TIMEROY. humaines. Les malheureux qui s'offraient à lui n'a aient pas besoin de faire un appel à sa charité, pour voir sa bourse venir à leur aide: il prévenait leurs désirs, et le faisait sou- vent avec une générosité au dessus de la médiocrité de sa position. Que de larmes n'aurait1l pas séchées, si la fortune l'avait comblé de ses dons ! Quelque temps après son retour du nouveau monde, sa santé commenca à donner quelques inquiétudes à ses amis ; elle se soutint cependant, chancelante encore, pendant envi- ron deux ans. Malgré son état souifrant, ses pensées se por- taient avec amour vers les Alpes qu'il avait autrefois par- courues avec tant de plaisir; elles s'arrêlaient surtout sur ces riches prairies qui couvrent d’une mosaïque de fleurs les montagnes du Lautaret. Il voulut les revoir dans l'été de 1856. et respirer l'air vif et embaumé de ces hautes régions. ]] partit de Lvon le 10 août ; mais ses forces ne purent répon- dre à ses désirs. Après un sejour à regret raccourci, il nous revint plus fatigué le 21. A dater de cette époque, les craintes devinrent plus sérieuses et les souffrances plus vives. Son mal fat considéré d'abord comme un rhumatisme goutteux. L'exlrait de colchique dont l'emploi lui fut ordonné, lui fit perdre les sens du goût et de l'odorat ; toutefois la perte du premier ne fut que passagère. Un autre médecin auquel on eut recours, constata une hydro- pisie du péricarde , contre laquelle échouèrent toutes les ressources de l’art. La religion, dans les bras de laquelle :l s'était jeté avec confiance, lui donna cette résignation chrétienne et cette douce tranquillité d’âme, avec laquelle il parut s'en- dormir en passant du temps à l'éternité. Sa mort arriva ie 13 novembre 1856. DESCRIPTIONS TULIPES NOUVELLES PAR ALExIS JORHDA NX. TULIPA LORTETEE Jord. T. perigoni (saturate rubri) basi rotundati foliolis concavis anguste ovatis basi altenuatis, exterioribus apice acuminatis, interioribus brevioribus acutis, omnibus macula oblonga (atro- violacea) apice vix dentata foliolisque subtriplo breviore no- tatis, antheris (viridescentibus ) filamento suo (atro-violaceo ) brevioribus sligmatla parva subæquantibus. ovario lineari. caule erecto lœvi foliis sunremis paulo breviori, foliis glaucescentibus canaliculatis margine vix undulatis et ciliolatis. bulbo intus eriophoro reptante. Cette espece à été découverte dans les champs des environs de Cassis (Bouches-du-Rhône) par M. L. C. Lortet qui l'a re- cueillie en bon état de floraison. le 1er mars 1859, et m'en a remis de beaux échantillons, Elle est rapprochée des T. præcox, Ten. et oculus solis St-Am., mais bien distincte de l'une de l'autre. Elle différe du T. præcox, par la forme moins élargie des divisions du périgone, et surtout par la tache de leur base qui est oblon- gue, étroite et dépourvue de bordure jaune; sa couleur est 10 TULIPES NOUVELLES. d'un beau rouge qui se conserve assez bien en séchant, tandis que la fleur du T. præcox, qui est également rouge, devient constamment d’un brun roussâtre, après la dessiccation. | Elle s'éloigne du T. oculus solis par les divisions du péri- a qui sont relativement plus larges et plus courtes, dont la tache, égale seulement au tiers et non à la moitié de leur longueur, est de couleur noïrâtre et non bleue, est presque dépourvue de dents et non fortement tridentée au sommet ; par ses anthères plus courtes, ne dépassant pas les stigmates, par la couleur de la fleur qui est d'un rouge foncé et non d'un rouge de flamme ou écarlate. Elle fleurit avant le T. præcor. lequel précède de 8 à 10 jours Le 7. oculus solis dans un même lieu. Le T. præcox se présente sous deux formes qui devront être l'objet d'une étude attentive ; l'une à fleur plus petite et à divisions du périgone un peu acuminées, fleurissant en mars el que je suppose être le vrai T. præcox de T'enore, la même que Reboul, avant de connaître la plante de Tenore, a dis- tinguée sous le nom de T. Raddii; elle à été trouvée aux en- virons d'Aix (Bouches- -du- Rhône) par M. Lortet. La seconde forme, qui est celle que j'ai décrite dans mes Observations, frag. 1, p. 41, sous le nom de T. præcox, a les divisions ex- térieures du périgone tres-peu ou pas acuminées, et les inté- rieures obtuses; elle fleurit ordinairement dès les premiers jours d'avril. J'ai lieu de croire que c'est la plante nommée par Reboul T. Foxiana, laquelle ne me parait pas devoir être séparée du T. apula Guss. in Ten. Append. V. p. 12. M. Parlatore, dans son Flora italiana vol.2. p. 589,attribue au T. apula Guss., d'après des renseignements qu'il dit tenir de M. Gasparrini, des fleurs deux fois plus petites qu'au T. præcox Ten. Je suis porté à croire qu'il y a eu erreur dans ces renseignements, ou qu'il s'agissait d'une autre plante que le Tulipa Billietiana. 11 vrai T. apula; car J'ai recu à deux époques différentes de M. Gussone des exemplaires de son T'. apula récoltés dans la Pouille à Barletta, seule localité citée dans l'Append. V. de Tenore, et ces échantillons présentent, au contraire, des fleurs notamment plus grandes que celles du T. præcox.M.Par latore dit encore ailleurs que le T, præcox à les fleurs plus pelites que celles du T. oculus solis, d'où il faudrait conclure que son T. apula les a d'une petitesse singulière. La grandeur des fleurs est sans doute très-variable dans les Tulipes, suivant les saisons et suivant le sol où elles croissent ; mais il n'est pas moins vrai que, toutes choses étant égales dans leurs condi- tions de développement , il reste entre elles des différences assez notables sous le rapport de la grandeur; ; et Je crois qu'on serait plus près de la vérité en disant, contrairement à lasser tion de M. Parlatore, que dans le Te: apula Guss. la fleur est plus grande que dans le T. præcox, et que dans le T. oculus solis elle est généralement plus petite que dans ce dernier. TULIPA BILLIETIANA Jord. T'. perigontt (lu!ei) basi rotundati foliolis valde concavis ellp- fico-ovatis , exterioribus apice acuminalis , interioribus paulo brevioribus apice rotundatis abrupte et brevissime apiculatis, om- nibus basi macula destitutis, antheris (luteis), demum filamento { luteo ) brevioribus stigmata haud œquantibus , ovario linear oblongo; stigmatibus amplis (flavo-virentibus) marqine subpla nis apice sulco modice aperto canaliculatis, caule erecto lœrr folis supremis longiore, foliis valde qglaucis. caulinis erecto- patulis lanceolatis canaliculatis valde undiulatis margine qglabris, bulbo haud reptante intus subqlabro. Cette espece croit spontanément dans les champs de la vallée de Maurienne,en Savoie, d'où je l'ai reçue de Mgr Rilhet 12 TULIPES NOUVELLES. archevêque de Chambéry. Cet éminent prélat, dont le zele pour la science n'est pas moins connu et admiré que son zèle apostolique, a bien voulu, en m'envoyant des bulbes de cette tulipe, appeler mon attention sur plusieurs de ses caractères. J'ai pu,en la cultivant, apprécier l'exactitude des observations dont il m'avait fait part. Elle à beaucoup d’aflinité avec le T7. Didieri Jord.; mais elle s'en distingue, indépendamment de la couleur différente du périgone, des étamines et des stigmates, par l'absence de taches à la base des divisions du périgone, par la forme de l'ovaire qui est presque égale et non très-visiblement rétrécie à la base et au sommet, par les stigmates qui sont hien plus grands et à sillon bien moins auvert. Sa tige est plus robuste ; ses feuilles sont pareillement très-glauques et très-ondulées, mais plus grandes ; sa floraison alieu également en mai, mais est plus tardive d'environ 8 à 10 jours ; la couleur de sa fleur est d’un très-beau jaune, ordinairement uniforme ; quelque- fois on observe un peu de rouge orangé dans son milieu, notamment sur les bords des divisions. Le T. Didieri varie à fleurs jaunes; mais 1l est toujours d'un jaune très-pale, et les taches des divisions du périgone sont toujours très-marqueées. HUBLAIA REABSEZAIARA Jon. T. perigont (pulchre rubri) basi rotundati foliolis elliptico- ovatis, exterioribus apide acutis, interioribus paululum brevio- ribus apice rotundatis obtusis, omnibus basi macula (pulchre lutea) ampla cuneato-obovata apice breviter crenulata margines folioli attingente folioloque saltem quadruplo breviore notats, antheris (atro-violaceis) filamento (extrorsum luteo) defloratis paulo longioribus stigmata paulo superantibus, ovario subæqua- liter lineari-oblongo, stigmatibus amplis (flavo-virentibus basi exteriore cordata valde descendentibus margine subundu- Tulipa planifolia. 15 latis apice suleo modice aperto canaliculatis, caule erecto lœvi foliis supremis longiore, foliis leviter glaucescentibus, caulinis ereclo-patulis late lanceolatis paulisper margine undulatis et glabris, bulbo haud reptante qlabrô. Cette espèce croit spontanément dans les champs de la vallée de Maurienne en Savoie. J'en ai recu de M, Didier un grand nombre de bulbes. Elle fleurit en mai comme le 1. Didieri. Là couleur de sa fleur est d’un beau rouge pon- ceau, fort différent de celui du T. Didieri qui est d'un pourpre vif. Elle s'éloigne de cetté dernière espèce par la formé du périgone qui n'est point resserré au sommet , dont les divisions sont moins aiguës au sommet et bien moins fortément cunéiformes à la base ; par la forme et la couleur des taches qui sont d'un très-beau jaune, même à l'extérieur ; par la forme de l'ovaire; par la couleur des filets des étamines; par la grandeur des stigmates dont le sillon est moins ouvert; par sés feuilles bien plus larges, à peme glaucescentes et à bords peu ondulés. Elle se distingue du T. Billietiana, indépendamment de la couleur de la fleur et des autres caractères indiqués, par la forme moins renflée du périgone dont les divisions sorit moins fortement concaves et moins courbées vers le dos. TUREPA PLASEF@OLIA Jonrn. T. périgonii (intense rubri) foliolis elliptico-ovatis basi præsertim angustatis, exterioribus acutiusculis, interioribus paululum brevioribus obtusissimis, omnibus basi macula (atra) in exterioribus rhombea ininterioribus rhombeo-obovata obsolete triloba subcrenulata folioloque subquintuplo breviore notatis . antheris (atro-violaceis) filamento (atro) paulo longioribus stig- mata subæquantibus, ovario lineari apice tantum parum anqus- 14 TULIPES NOUVELLES. tuto, shugmatibus (albido-flavis) margine subplanis àpice sulco pramum fere clauso denique valde aperto præditis, caule erecto subflexuoso lœvi foliis longiore, foliis pallide virentibus, caulinis erecto patulis lanceolatis fere planis haud margine undulatis glabris, bulbo haud reptante glabro. Cette espèce liabite comme les deux précédentes la vallée de Maurienne en Savoie, d’où elle m'a été envoyée par M. Didier. Elle fleurit en mai, en même temps que le T, Billie- tiauna. Sa fleur est plus petite que celle des T. Billietiand et Mauri- tiana et à peu près de la grandeur de celle du T. Didieri. Elle est d'un rouge foncé un peu triste, avec des taches noires à la base des divisions, qui ne se voient qu'à l'intérieur. La tache des divisions intérieures est un peu bordée de jaune vers sa base et aussi vers le haut, des deux côtés. Sa tige assez élevée et flexueuse, ses feuilles planes et non glauques Ja distin- suent parfaitement de ces trois espèces. L'espèce de Guillestre (Hautes-Alpes) que J'ai décrite dans les archives de M. Billot, sous le nom de T. platystigma, et qui est le T. Didieri de la Flore de France de MM. Grenier et Godron, est assez rapprochée des trois précédentes, mais fort distincte. Elle se reconnaît à sa fleur d’un lilas rosé, exhalant une odeur de violette, assez agréable, ce qui est rare chez les tulipes; ses feuilles sont larges, peu ondulées, et sa tige est très-flexueuse , souvent ascendante. ICONOGRAPHIE ET DESCRIPTION CHENILLES ET LÉPIDOPTÉRES INÉDITS , Par P. MILLIÈRE, Présentées à la Société Linnéenne de Lyon, le 9 août 1858, ES En 1856, lorsque je publiai dans les Annales de notre Société Linnéenne l'histoire de l’Acidalia Asbestaria, accom- pagnée de dessins, mon intention était de commencer une série de petites descriptions iconographiques et historiques d'insectes, qui, pour diverses causes qu’il est inütile de rap- porter, fut interrompue dès le principe. Aujourd'hui, désirant continuer ce travail, si la Société le juge convenable ; je lui soumettrai chaque année histoire d'un certain nombre de chenilles qui ne sont point encore connues, et que j'aurai observées avec le plus grand soin. Cette étude pénible et mi- nutieuse ne sera pas, j'ose l’espérer, sans quelqu'intérêt pour notre chère science. Bon nombre de naturalistes, mais plus spécialement Hubner et Freyer, se sont occupés de l'étude et de l'iconographie des chenilles. Tous deux, surtout le premier, ont fort bien réussi à rendre ces insectes. La plupart des planches d'Hubner sont autant de charmantes compositions exécutées avec tant de naturel et de vérité, qu'aucun peintre, jusqu’à ce jour , 16 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. est parvenu à les égaler. Cependant malgré les longs et mi- uutieux travaux de ces deux naturalistes consciencieux , il reste beaucoup à faire; car de nombreuses larves de Lépi- doptères, appartenant à toutes les familles de nocturnes , sont encore inconnues à la science. Si j'entreprends ce travail, ce n'est pas pour essayer de combler ce vide dans la Lépi- doptérologie européenne, mais seulement pour apporter mo- destement quelques matériaux de plus à l'édifice entomologi- que, auquel grands et petits concourent d'une manière plus ou moins heureuse. Je ne me dissimule pas la difiiculté de la tâche que je me suis imposée; elle est grande pour mes forces; mais avec la patience nécessaire , Je ne désespère pas de voir mes observations obtenir un résultat utile. Chaque description de chenille sera accompagnée de sa figure rendue le moins mal possible, du dessin de sa chrysa- lide, quand j'aurai pu 4 peindre; et de celui de son insecte parfait que je crois important de représenter à côté de ses premiers états. Il est bien facheux que les chenilles d'Hubner, peintes avec une si remarquable perfection, ne soient accompagnées chacune de leur insecte parfait. Une autre lacune regrettable dans cette belle œuvre, c'est l'absence de toute description: Je terminerai cette sorte d'avant-propos en disant que les insectes nouveaux, et même les variétés remarquables inédites de Fordre des Lépidoptères, à quelque famille qu'ils appar- tiennent, trouveront place dans cette publication annuelle, lorsque l'occasion me sera fournie de les publier. Coccyx Jiuniperana. {7 Coccyx Juniperana, Micrière (Species nova.) (Planche 1. Fig. 4 à 5.) Lyon, par son admirable position géographique , est un des points de la France les plus riches sous le rapport de la Botanique et de FEntomologie. Cette ville privilégiée offre dans plusieurs parties de son territoire quelques coms de la belle Provence au ciel si chaud et si pur. Aussi me suis-je souvent étonné que plusieurs de nos collègues aillent à de grandes distances, au prix de nombreuses fatigues, chercher ce qu'ils rencontreraient sous leurs pas. De toutes les localités qui entourent Lyon dans un rayon de dix à quinze kilomètres, la plus remarquable pour les. plantes el pour les insectes est sans contredit La Pape. Ses valons et ses côleaux sauvages, peu fréquentés par les promeneurs, sont généralement incultes, et leurs pentes, chaudement exposées, sont remarquables par une maigre végétation, particuhère à ces terrains, où le botaniste et l'entomologiste trouvent une ample récolte de richesses na- turelles. J El est surtout un de ces coteaux, escarpe et assez étendu qui, par son exposition méridionale, est littéralement brülé pendant les fortes chaleurs de été. Ce lieu n'a pour toute végétation qu'un gazon très-court parsemé de quelques touffes d'Erica vulgaris et de rares bouquets de Juniperus communis. Ce dernter arbrisseau , hérissé de feuilles dures, étroites, aiguës et serrées, abrite en toute saison un grand nombre d'insectes de plusieurs ordres. Ce sont surtout des Lépidop- tères et Coléoptères de diverses familles, certains Hemiptères, lyménoptères et Diptères qui y trouvent un refuge, soit contre les chaleurs de l'été, soit contre le froid des hivers. Plusieurs Lépidoptères appartenant aux Géométrides, Platyo- mides, Coléophorides et Lithocollétides vivent à l'état de larve sur ce Conifere, aux dépens de ses feuilles et de son fruit Tone v. — Annales de la Société Linnéenne 2 {8 CHENILLES ET LÉFIDOP£ÈRES INÉDITS. Je ne m'occuperai dans ce mémoire que d’un insecte de la tribu des Platyomides. Il est nouveau pour la science, et je crois que les mœurs toutes particulières de sa chenille ne seront point lues sans intérét. A la vue des baies du Genévrier si souvent flétries avant d'être complètement mûres, l'œil exercé du naturaliste ne tarde pas à reconnaitre la présence d'insectes destructeurs. En efñet, si vers le mois de février , on ouvre quelques-uns de ces petits fruits, on trouvera des larves qu'on reconnaitra, non sans peine, pour appartenir à la division des Microlépi- dopières. Pour obtenir l'msecte parfait dont la chenille vit dans la baie du Juniperus communis, voici le moyen que j'ai mis en usage pendant plusieurs années : vers le 25 au 50 avril j'ai recueilli une certaine quantité de baies de Genévrier en secouant avec force dans un parapluie renversé les branches de cet arbris- seau. À cette époque la chenille du petit Lépidoptère dont je trace l'historique, est le plus souvent transformée en nymphe, car c'est ordinairement à la fin de mars qu'elle prend cette forme, Cette larve choisit toujours, pour se métamornhoser, l'intérieur du fruit qui l'a abritée et nourrie depuis le com- mencement de sa croissance : c'est sur ce fruit que, l'année précédente, la mère, avec cette admirable prévoyance ins- pirée par la nature, a déposé un œuf. Cet œuf enduit d’une liqueur visqueuse adhère bientôt à la baie du Genévrier qui, très-verte alors et très-saine, fournira une nourriture abon- dante à la petite chenille qui va naître quelques semaines après. En effet, aussitôt après son éclosion, elle perce le fruit qui la supporte, commence à en ronger la chair et ne tarde pas à disparaitre sous la pellicule qu'elle a soulevée. À la fin de l'été elle est encore presque imperceptible, ce 'est guëre qu'à la fin de novembre qu’elle à atteint la gros- seur qu’elle doit avoir. À cette époque les froids arrivent. la Coceyx Juniperana: 19 chenille s'engourdit et demeure dans un repos complet pen- dant toute la durée de l'hiver. Cependant les premiers rayons du soleil de mars se faisant sentir, le ver rongeur sort de sa léthargie; mais alors il ne mange plus où presque plus, ne tarde pas à filer quelques brins de soie blanchätres et très- fins, se place sur le dos, au centre du fruit creusé par sa dent, et se métamorphose bientôt en nymphe. L'état de chrysalide dure ordinairement de cinq à six semaines : dès qu'arrive le mois de mai, l'insecte se dépouille de ses langes et s'échappe brillamment paré. Il n'est pas inutile de faire observer que si la plupart des chenilles de ce petit Lépidoptère se contentent d'attaquer une seule baie, d'autres en rongent plusieurs d'une nianière plus ou moins profonde. J'ai observé dans les mœurs de €. Juni- perana ün fait qui nest pas nouveau pour la science , et qu'on a déjà remarqué chez plusieurs insectes : les femelles déposent toujours leurs œufs sur certains bou- quets de Genévriers vieux, maladifs, presque desséchés et chargés de fruits morts pour la plupart, et cela, préférable- ment à des tiges de la même plante placées tout à côté, et couvertes de fruits intacts, charnus et pleins de vigueur. L'insecte parfait; de même que la plupart des Lépidop- tères, a des allures qui lui sont propres. Ainsi que Choreutis Dolosana, (Ann. Soc. Entom. de France, séance du 27 sep- tembre 1856) C. Juniperana semble parfois ne pas faire usage de ses ailes : lorsqu'il est inquiété, il saute d'un point à l'autre et parait alors ne pas se servir du moyen de loco- motion qu'il a nouvellement acquis. Ses ailes pourtant sont bien propres à le soutenir, car elles sont relativement grandes et fortes. Sa marche est très-lente; mais lorsqu'il est chassé d'un lieu qu'il occupe, ses mouvements sont brusques et rapides. Ce Micro est certainement un Coccyx, bien que cependant 20 CHENILLES ET LÉPIDOPTLRES INTDITS. il se rapproche des Carpocapsa par plusieurs caractères. 11 sera sans doute le plus petit du genre. J'ai créé pour lui le nom spécifique de Juniperana pour rappeler larbuste qui le nourrit. CHENILLE. Longueur : cinq à six millim.; corps légèrement arqué, atténué à ses deux bouts, d'une blancheur livide vers le milieu et la partie antérieure, et Urant sur le gris bleuatre en se rapprochant des derniers anneaux. Dessous du corps plus clair que les flancs et la partie dorsale. Tête forte, ronde, d'un fauve orangé, sensiblement dégagée du premier anneau ; présentant , vue de face, trois rayures fines, formant, en se réunissant par leurs extrémités , une sorte de triangle dont lun des angles occupe le sommet de la tête. Mächoires brunes et paraissant tres-robustes. Seize pattes, dont les six premières sont d’un gris foncé, les venirales et abdominales concolores et assez fortes; les antérieures légèrement recour- bées en avant, et composées de trois pièces : la dernière rétrécie en pointe unguiforme. La ligne vasculure, très-fine, s'apercoit ; mais les sous-dorsales se distinguent diflicile- ment. Je n'ai vu nulle trace de la ligne stigmatale. Les organes de la respiration, au nombre &@e dix paires, sont très-visibles à la loupe ; ils m'ont paru placés, de chaque côté, un peu plus bas que chez la plupart des chenilles de Tortricides. Tout le corps est recouvert d'une villosité blan- chätre ; assez longue, implantée sur de petits points ver- ruqueux, et plus épaisse sur Ja tête et les deux derniers segments. CunYySALIDE. Longueur : six à sept millimètres ; brunâtre, luisante, fusi- forme, atténuée à sa partie inférieure ; pote abdominale Coccyx Jurnipcrana. 21 obtuse, supportant, ainsi que chaque anneau , de très-petits tubercules plus foncés, surmontés eux-mêmes de poils bruns très-fins, très-courts, visibles seulement à une forte loupe. Anneaux de l'abdomen très-bien marqués. La place des yeux, celle des antennes, des ailes et des pattes est très-visible. Lorsqu'arrive léclosion , la peau ou enveloppe qui recouvrait l'insecte dans son état de nymphe, demeure presque toujours à moitié engainée dans l'ouverture de la baie du Juniperus, mais alors cette enveloppe, de brunâtre qu'elle était, à passé ali jaune orangé. INSECTE PARFAIT. Le, Largeur : sept à huit millimètre. Ainsi que ses congé- néres, Juniperana get ? a les ailes supérieures plus étroites que larges, plus carrées qu'arrondies à leur extrémité. Les premières ailes sont, en dessus, d'un brun foncé uni; eepen- dant pour peu que l'insecte ait volé, elles paraissent marbrées, En examinant la surface des ailes à l'aide d'une forte loupe, on reconnaît que la teinte brune est formée par un fond couleur d'airain recouvert transversalement de nombreuses stries noires très-fines. Ces premières ailes sont traversées par deux bandes qui paraissent dorées si on les regarde au soleil, et argentées et plus étroites si elles sont frappées par une lumière plus faible. Elles sont toujours accompagnées intérieurement d'un large trait noir. La première de ces bandes part de la côte et vient aboutir au bord interne : elle est placée aux deux cinquièmes de la longueur de l'aile, et se brise au tiers de son étendue, mais sans éprouver d'inter- ruption : elle forme alors deux espèces de croissants dont les pointes regardent la base de l'aile. La seconde bande, tout aussi large, embrasse l'écusson placé entre elle et la frange ; cette bande présente une courbure opposée à celle de la pre- micre et projette ses pointes en dehors; elle ne part pas de 22 CIENILÉLES ET LEPIDOPTÈRES INÉDITS. la côte : elle commence seulement en dessous de deux ou trois taches métalliques allongées . placées presque à l'angle apical et appuyées à la côte. Le bord extérieur de Faile qui précède la frange, est accompagné d’un large liseré noir. L'écusson semi-lunaire placé près du bord de l’aile est, ainsi que chez la plupart des Carpocapsa, entouré presque entièrement par la bordure métallique ; l'intérieur de cet écusson est oc- cupé par deux , trois ou quatre taches allongées, noires , parallèles aux nervures. Les ailes inférieures sont brunes ; leur base est légèrement plus claire, et leur frange est sépa- rée du fond par une ligne claire et très-étroite. Le des- sous des quatre ailes est d'un gris brun très-luisant. La frange en dessus et en dessous, est de la couleur générale de l'insecte. Les antennes, simples chez les deux sexes, sont de moitié moins longues que les ailes. La tête, le corselet et l'abdomen sont, en dessus, d’un brun foncé mat, et, en dessous, d'un brun très-luisant. Les pattes participent de la couleur du corps ; elles ont un caractère qui distingue cette espèce de la plupart des autres Coccyx : les tibias sont renflés et RrEUTÉ aussi longs que les fémurs. _ De tous les Platyomides ornés de taches métalliques , il n’en est aucun où elles varient autant pour la forme, le nom bre ou pour l'intensité de Ja couleur, © En suivant la classification de Duponchel, je placerai mon €. Jüniperana à la fin du genre, immédiatement après Fenus- tana, H., afin que ce nouvel insecte fasse le passage aux Carpocapsa dont il se rapproche par plusieurs caractères , ainsi que je l'ai dit plus haut. Abraxas Grossulariata. 23 Varittés de l'Abraxas Grossulariata, Mourrer, Gornant, Guenée. — Zerene Grossularia, Boisr., Dur. {Pianche 1. Fig. 6 et 7.) Relativement au type. les deux variétés dont il va être question sont, pour la couleur et la disposition des taches, l'exagération des deux extrêmes. Ni lune ni l'autre n'ont encore été publiées soit en France, soit ailleurs. Ces deux mtéressantes #hraæas, dont lune 'et l'autre ©, sont fort gran- des, la femelle surtout ; cette dernière mesure jusqu’à 45 mil- lim. d'envergure. Je tiens le / d'un entomologiste zélé de Chälon-S.-S., M. Faivre-Courdier qui a bien voulu se dessaisir en ma faveur de cet unique exemplaire pris au vol, le soir, près de haies de groseillers, à quelque distance de la ville. La ©, bien autrement remarquable que le 7, appartient à M. A. Guillemot, de Thiers, qui la recue d’un de ses cor- respondants de Lille (Nord). Cette Géomètre a dû égale- ment être prise au vol, car elle porte en plusieurs endroits des traces de déchirures plus au moims profondes. Grossulariata varie peu, c'est du moins ce que j'ai toujours observé. M. Guenée dans son Species général des Lépidop- léres, tome X, page 2014, dit en parlant de cet 4braxas: « Grossulariata varie pour le nombre, la taille et l'intensité « des taches noires. Toutefois, si lon veut observer que « c'est la Géomètre la plus commune, on trouvera que ses « variétés, même accidentelles, ne sont pas bien fréquentes. » Ce naturaliste ajoute plus loim : « Cette espece est à la fois « si vulgaire et si nette de dessin, que les plus anciens au- « teurs l'ont connue, et qu'an la reconnait sur les figures les « plus grossiéres. » Voici en quoi consistent les caractères de ces deux aberra- tions de Grossulariata. Chez le A lestaches noires des ailes su- périeures sont si nombreuses, ont tellement envahi la surface 21 CIIENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. des deux premières ailes, qu'il reste fort peu de la teinte blan- châtre du fond, etque c’est à peine si l'on soupconne la ligne fauve et transversale qui est très-apparente chez le type. Cette ligne n'est figurée de loin en loin que par de très-petits points fauves. La base de l'aile ue présente qu'un point de même cou- leur, allongé et qui disparaît presque entièrement sous la teinte noire. Les taches fuligincuses des inférieures sont aussi très- développées. surtout les terminales ; mais elles ont envahi une moins grande surface que les taches noires des ailes supé- rieures. Les taches du dessus sont répétées en dessous ; seu- lement elles sont moins accusécs. Les points fauves très-fai- blement écrits se devinent plutôt qu'ils ne se voient. La variété 9 est tout le contraire du Z : sur le fond d'un jaune pale, les taches noires, presque entièrement oblitérées, sont réduites à des séries de petits points noirs et triangn- laires. Le point discoïdal, de même qu'un trait noir qui ac- compagne la ligne fauve centrale, est assez marqué. Les points fauves de la variété 47 sont ici remplacés par une large bande transverse, sinueuse, d'un fauve-orangé, et qui traverse l'aile sans interruplion vers les deux tiers de son étendue. Les ailes inférieures presque blanches ne laissent apercevoir que des points fuligineux tres-petits, occupant la place des taches noires du type. Le dessous des quatre ailes serait absolument sans tache, si au centre de chacune d'elles, on ne voyait un faible point noiratre. L'abdomen des deux sujets présente aussi des caractères distincts : la série de taches du dessus et les deux séries latérales, chez le , sont très-largement ac- cusées, tandis que chez la ?, la série dorsale seule est visible, et les taches latérales n'existent pas. La variété de cette Grossulariatasera désignée par la lettre À et la variéié ? par la lettre B (1). (1) Depuis la rédaction de cet article, ayant eu à Lyon la visite de M. Guencs, l'auleur du Species général des Lépidoptères, ce savant me fil Dasydia Obfuscata. 2" Basy dia Obfuscata. (Planche 2. Fig. 4 à 6.) \ iep.-Verz. A4-1?—Treits. p.164 et IT p.501 —Dup. V.p. 225 pl.183 fig. 5.—Bdv.1582. —Herr.-Sch. p.76. —Gue. 192. = Canaria Hb. 344. — Frey. IV pl. 377 fig. 1-2. — Limosaria Hb. 360. — Delah. 124. — Operaria Steph. HI p. 267. = Nitelaria Esp. pl. 52 fig. 2 ? CHENILLE. À sa sortie de l'œuf cette chenille est jaunâtre, la tête et les pattes écailleuses sont noires. Un mois plus tard elle peut avoir deux centimètres, est toujours d'une teinte foncée, avec la stigmatale fine, blanchätre et d'autant plus apparente qu'elle repose sur un fond plus sombre. Arrivée à toute sa tulle, elle mesure au moins quatre centimètres. Elle est alors cylindrique, raugueuse et passe au jaune-clair tirant sur le verdätre. La ligne vasculaire est interrompue, peu visible, el accompagnée en avant de chaque incision d'une tache grisatre, en forme de fer de flèche. Il existe sur les côtés des chevrons à peine marqués qui descendent obliquement et aboutissent au dessus de la stigmatale ; celle-ci est blan- chatre, large et lézerement ondulée. Les stigmates assez gros, sont ronds, noirs et cerclés de blanc. Le ventre est marqué d'une large tache longitudinale faiblement viola- cée et divisée par un filet blanchâtre. Les points trapézoï- daux sont saillants, grisätres et surmontés d'un poil court. Le onzieme anneal présente deux caroncules charnues S'In- observer que ma variété B. de Grossulariala avait été figurée dans Hubuer sous le n° 82. Cependant la variété de l'auteur allemand est bien mous remarquable que la mienne qui a les taches orangées des supérieures plis étroites, et les taches noires des quatre ailes, infiniment moins accusees, Entin l'aberration que j'ai figurée est beaucoup plus grande que celle d'Hubner. 26 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. chnant en arrière. La première de ces caroncules, aux pointes obtuses, est plus élevée que la seconde. La tête est globu- leuse, jaunâtre et couverte d’une villosité fine, blanchätre et visible seulement à la loupe. Les pattes au nombre de dix sont concolores, sauf le dernier article des antérieures qui est noïrâtre. Pendant le Jour cette chenille ne fuit pas la lumière, CHRYSALIDE. Longueur : 18 à 20 millim. Cylindrico-conique, luisante, passablement ramassée, d'un rougeàtre clair; présentant une éclaircie sur la poitrine ; finement chagrinée sur toutes les surfaces. L'extrémité abdominale se termine par deux pointes brunes, fortes, courtes et divergentes. Les stigmates, sous forme de points bruns, sont tres-apparents. La tête et les an- neaux inférieurs ürent sur le rouge-brun foncé. INSECTE PARFAIT. Les Obfuscata que j'ai élevées ont un peu la taille et a coupe d'ailes de l'Anderegguria , Delah. et de la Zellera- ria Frey. Les ailes, dont le bord n'est ni sinué, ni denteïé, sont moins arrondies que celles des nombreux sujets que j'ai sous les yeux et qui me viennent d'autres localités. Les indi- vidus dont j'ai fait l'éducation ont aussi les teintes plus clai- res, plus chaudes, avec les Jignes transverses beaucoup plus accusées. Les nervures sont remarquablement teintées de roussätre. Chez cette espèce les ailes de la femelle sont aussi grandes et presque aussi anguleuses que celles du mâle. Obfuscata vivante à les yeux d'un rouge brique prononcé, couleur qui tourne au brun après la mort de l'animal. Le dessous des ailes, d’une teinte plus claire encore que le des- sus, plus soyeuse, avec les nervures plus blanchätres, ne Dasyda Obfuscata. 27 laisse voir aucun dessin, excepté le point discoïdal plus fonce et tranchant parfaitement sur le fond très-clair. L'abdomen de la femelle, relativement gros , est cylindrique et passable- ment allongé ; 1l se termine par une pointe obtuse recou- verte de fines plumules. Cet abdomen, ainsi que les pattes. participent de la couleur générale de linsecte. Les antennes du mâle, à peine plus épaisses que celles de la femelle, sont bien différentes de celles de ses congénères : ces antennes sont formées d'articles rectangulaires superposés. Ce carac- tére important qui devrait être suffisant peut-être pour établir un genre, servira au moins à former une groupe lranché dans le genre Dasydia Gue. La chenille de cette espèce subalpme, bien que déjà dé- crite, ne l'a pas été, ce me semble, d’une manière assez com- plète; il faut qu'il en soit ainsi, puisque M. Guenée dans l'exposé de son genre Dasydia, où se trouve cette Boarmide, n'en dit pas un mot. Ayant fait moi-même l'éducation de la chenille d'Obfuscata, élevée ab ovo, je crois devoir rapporter ce que j'ai remarqué de ses mœurs: Scopoli, Esper et Hubner ont été assez peu d'accord sur l'identité de cette Géomètre : en.effet, chacun d'eux à donné une figure différente de l'insecte parfait. La Limosaria d'Hub- ner (Var. Obfuscata) qui, pour la couleur, ressemble si peu aux Obfuscata que J'ai obtenus ex larva, à la taille de celles-ci, leur silhouette et surtout la forme anguleuse de leurs ailes supérieures. Obfuscata varie beaucoup; ne serait-ce pas à cette cause qu'est due la confusion qui a régné sur elle? * C'est à l'obligeance de M. Bellier de la Chavignerie , noire collègue, que je dois une ponte d'œufs de cette Phalénite, recue de Larche (Basses-Alpes). Ces œufs, de jaune faible qu'ils étaient lorsqu'ils me sont arrivés, ont passé au gris foncé peu d'heures avant l’éclosion des jeunes larves. Je leur pré- 28 CIHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. sentait d'abord des feuilles de Quercus sessiliflora. puis de lraxinus excelsior; mais elles n'y toucherent qu'à peine. Je leur avais offert auparavant des feuilles de diverses plantes bas- ses qu'elles avaient refusées. J'aurais infailliblement perdu ces précieux insectes si je n'avais eu la pensée de leur donner du Genista hispanica qu'elles mangèrent avidement., Cependant je dois faire observer que M. Bellier de la Chavignerie m'a afirmé qu'il n'existait aucun Genista dans les lieux où furent prises abondamment les Obfuscata rapportées par lui, et que même il ne se trouvait que beaucoup plus bas des arbrisseaux ou sous-arbrisseaux. Ayant reconnu que le Genista hispanica était, de toutes les plantes que J'avais offertes à mes chenilles, la seule qui leur convint, je les mis en plein air sur cet arbrisseau pour leur faire passer l'hiver. Elles cessèrent donc de manger pendant toute la mauvaise saison et durent attendre Farrivée des jeunes pousses du Genista pour continuer à se nourrir. Ce jeûne forcé et si long les avait beaucoup amaigrics, mais à dater de l'apparition des feuilies du Genista. leur croissanec fut très-rapide. | L'attitude rigide de ces insectes fait que dans Fétat de repos , ils ressemblent à S'y tromper à de petites branches de bois mort: toutefois si on vient à les mquiéter , ils marchent rapidement, mais tardent peu à reprendre leur complète immobilité. C'est vers la moitié du mois de mai que ces chenilles curent atteint toute leur grosseur; elles commencerent alors à filer sous la mousse une coque lèche, composée de soie, de grains de terre, de débris de végétaux, et se mélamorpho- serent en nymphe pour donner, à un mois de à, leur insecte parfait d'une taille tout aussi grande que les individus pris en hberté dans la haute montagne. L'état de lurve d'Obfuscata avait duré huit mois environ, Cleogene Lutearia. 29 Cicogene Lutearia (1). { Planche 2, Fig. 1 à 3.) Fab. E.S. 52.— Esp. pl. XXIV fig.1.—"Treits. I p. 250.— Gue. 1189. — Tinctaria Hb.121.—Dap. V. p.141 pl. 180 fig. 5. — Steph. HE p.291,— Bdv.1411.—Herr.-Sch. p: 62 fig. 561. —Delah. 100. CuEXNILLE. A sa sortie de Fœuf, la jeune chenille ést d'un fauve clair, faiblement rayée de brunâtré. Arrivée à toute sa taille, elle est presque cylindrique, épaisse, courte, orthosiforme , sensi- blement atténuée aux extrémités, et d’un roussâtre ochreux. IL est cependant des sujets qui ont le fond plus sombre, ürant sur le violet plus ou moins foncé. Chez tous la vascu- laire et la sous-dorsale sont d’un gris noirâtre. Ces lignes sont épaisses, bien continues et liserées d'un filet blanc irès-étroit. La ligne vasculaire est largement interrompue sur les an_ neaux du milieu, point apparente sur les trois premiers. Les derniers segments présentent en dessus, un dessin en forme de fer de flèche. Le dessous du corps est d'une teinte violette bien décidée. La tête est petite, globuleuse et rétractile; Les pattes sont concolores, sauf l'extrémité des antérieures qui est cornée et noirätre. Les stigmates sont ronds, noirs et cerclés de blanc. Cette chenille pendant le jour se soustrait à la lumiere. INSECTE PARFAIT. Cette Phalénite ne pouvant être confondue avec aucune autre. je me bornerai à faire une légere description de lin- secte parfait. ——_—_—_— rm (1) Généralement connue sous le nom de Tinctaria. 30 CHENILLES ET LIPIDOPTÈRES INÉDITS. Les ailes du mâle ont une envergure de 32 à 35 millim. ; elles sont d'un jaune de chrôme vif(protochromate de plomb), sans aucun dessin. Les nervures, du même jaune que le fond, ue sont apparentes que par l'effet de leur ombre. Franges contolores, Tête et corps jaunes. Barbules des antennes et palpes noirs. La femelle, toujours plus petite, est d’un jaune plus pâle. Elle à les ailes supérieures plus aiguës, les inférieu- res plus étroites et moins arrondies. Les antennes sont filifor- nes. L’abdomen est gros ; il est garni à l'extrémité d'un fais- ceau de poils ochreux. C'est encore à notre collègue, M. Bellier de la Chavigne- rie, que je dois de connaitre la chenille de cette Cleogene, dont 1l menvoya une ponte. Pendant tout l'été Lutearia est tres-commune dans les päturages subalpins des montagnes de la Suisse. Elle parait ne pas exister dans le Jura, d’après M. le docteur Delaharpe. Cette Géometre dont notre faune Iyonnaise s'est depuis longtemps enrichie, se.trouve au Mont-Pila où elle ne semble pas être rare. Le male de Zutéaria vole en plein jour en juin ét juillet ; la femelle, qui a des ailes plus courtes que le mâle, reste cachée dans les hautes herbes. Elle vole peu, car elle a pro- portiotinellement un corps assez gros: ce qui la rend difficile à trouver. Les œufs qui me furent envoyés des Basses-Alpes le 24 août 1856, m'ont paru sphériques et d’un jaune clair; ils sont eclos le 27 du même mois. Depuis leur éclosion jusqu'au tiers de leur croissance, les jeunes chenilles, presque toujours appuyées sur les pattes de derrière, le corps à moitié recour- bé et projeté en avant, s’agitaient en tous sens, au moindre bruit, ainsi que le font dans leur jeune âge les cheniiles de Gnophos Claucinata, Pullata et Mucidaria. Les larves de Lutearia. qui n'ont semblé polyphages, man- Emydia Coscinia. 31 geaient de préférence les feuilles de Plantago et celles de Leontodon. De mème que les chenilles d'Hyria Auroraria que j ai éga- lement élevées ab ovo, mes Lutearia préféraient les feuilles flétries et même desséchées, aux feuilles fraiches qui leur étaient abondamment fournies. M. Guenée, dans sa Môno- graphie des Phalénites, nous fait connaître que ce goût sini- gulier s'est déjà remarqué chez l’Acidalia Pusillaria et V Her- minia Tarsipennalis. Ces chenilles de Cleogene passèrent très-bien Phiver ; mais vers la fin d'avril, quand arriva le moment de la transfor- mation en nymphe, la plupart de ces insectes périrent mal- gré tous mes soins. Une seule réussit à former sur la terre une coque lâche composée de grains de terre, de brins de mousse liés au moyen d'une soie fauve, dans laquelle eile se dessécha sans avoir eu la force de se métamorphoser. Enmydia Coscinia. (Planche 4. Fig. 1 à 3) Ochseuh. If p. 309 pag. 59.— Bdv. Ind. meth. pag. 59. Ico- nog. [p.91 pl. 67 f. 1et2.— God. V. pag. 28.—Dup. Supp. HT p. If pl. 1 fig. 2. = Chrysocephala, Hub. 251. = Bomb. Herr.-Sch. 75-78. Voici une espèce considérée par la plupart des entomolo- gistes comme bien distincte de Candida. Cependant Coscinia dont je viens de faire l'éducation ab ovo, m'a semblé n'être qu'une variété locale de Candida, qui elle-même n'est peut- être qu'une aberration de Cribrum. Quoi qu'il en soit, je n’es- saierai pas d'enlever à cette espèce le nom qui lui a été im- posé par Ochseuheinser ; mais j'appellerai Fattention des Lépidoptérophiles sur l'identité plus où moins certaine des trois Lithosides que je viens de citer. Je dois dire que la 52 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. chenille de Coscinia n'a semblé se rapprocher beaucoup de sa congénère Cribrum, sauf pourtant la couleur de a peau qui, chez celle, est fauve: Je n'ai vu nulle part la description de la larve de Coscinia, jé ne sache pas qu'il ÿ en ait une de Candida. Je vais décrire aussi exactement que possible la chenille de Coscinia et ne m'appesantirai pas davantage sur le rapprochement qui existe entre Cribrum. Candida et Coscinia. C'est à l'obligeance de mon ami, M. Staudinger, de Dresde, que je dois la connaissance de cette chenille origimaire des erivirons de Cadix. Le 28 mai dernier, je recevais de cet en- tomologiste plusieurs espèces d'œufs, notamment ceux d'une Einydia qui m'était désignée du nom de Coscinia. Ces œufs, qui avaient été pondus par un sujet pris au vol, commencaient à éclore à leur arrivée à Lyon. Is étaient sphériques et bruns au moment de l’éclosion de la jeune larve (1). Vers la fin de juillet, c'est-à-dire deux mois après leur éclosion, les che- nilles arrivèrent à leur taille ; elles se chrysalidèrent peu de temps après, et trois semaines plus tard donneérent leur i- secte parfait. CHENILLE: Elle à mange indistinctement un grand nombre de plantes basses que je lui ai présentées ; mais elle a préféré les Plan- tains, Graminées et certaines Composées. Cette chenille était d'abord d'un fauve clair, velue, avec les poils relativement très-longs. Plus tard sa peau s'est foncée, et sa tête à bruii sensiblement. Sa croissance s'est faite assez lenteméènt. eu 1) Les œufs, quand ils viennent d'être pondus, sont d'un jaune paille ; cest ce que j'ai pu oberver sur ceux qui ont élé pondus par les femelles qui me sont écloses. Chacune en a produit plus de 200. Je n'ai pu observer un seul accouplement en captivité. Emydia Coseinia. 35 égard à la saison. Ce n’est que vers le 19 juillet qu'elle à subi sa quatrième mue. Le fond de sa livrée est alors d'un fauve obscur en dessus et sur les côtés : le dessous est gris bleuètre. La vasculaire, assez large, est d'un blanc bleuâtre ; la sous- dorsale, de même couleur. est beaucoup plus étroite: Tout le corps est recouvert d'une quantité de tubercules noirs très- lisses et très-luisants, garnis de poils bruns, longs, raides, parmi lesquels s’apercoivent quelques rares poils irès-blancs. Au milieu de cette abondante villosité il m'a été impossible de reconnaître les organes de la respiration. La tête est noire et tres-lisse. Vue de face, elle laisse soupconner au centre une tache fauve. Les pattes écailleuses sont grisâtres, avec le der- nier article noir ; les pattes membraneuses sont fauves. Cette Emydia, qui se cache avec soin pendant le jour . ne doit paraitre qu'une fois par an. CuRYsALIDE: La chenille de Candida, sentant le besoin de se métamor- phoser, descend sous la mousse, file une soie brune dont elle forme un réseau à mailles très-lâches, lie quelques feuilles sèches, et se transforme trois jours après. Cette chrysalide est cbtuse, ramassée, ovoïde, d'un brun noirâtre avec reflets d'un marron obscur, recouverte sur toute sa surface, mais princi- palement vers la partie anale, d’une villosite roussâtre, très- courte, placée par petits faisceaux réguliers. La tête, les yeux, et surtout les antennes, sont très-proéminents. Vue à la loupe, cette nymphe paraît finement chagrinée. INSECTE PARFAIT: li a le port d'Emydiz Cribrum ; cependant sa taille est plus grande, ceile de la femelle surtout : les ailes de celle-ci sont plus allongées, plus pointues à l'apical que celles du inäle. Le dessus des supérieures est d'un blanc luisant avec un léger reflet bleuiître. La tête est très-légèrement tentée de jaunà- Tous v. — Annales de la Société Linnéenne 3 34 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. tre. Aux deux tiers de l'aile, il existe toujours ou presque tou- jours chez le mâle, deux points noirs placés l'un au-dessus de l'autre, et un seul chez la femelle. Certains sujets de ce dernier sexe ont souvent ce point caractéristique à peine ac- cusé. Les ailes inférieures sont d'un gris cendré chez le mâle, plus clair chez la femelle, où cette teinte s'affaiblit tel- lement en arrivant à la frange, qu'elle passe au blanc pur. Le dessous des premières ailes est d’un gris plombé avec la côte et la naissance de l'aile lavées de jaune orangé. Le des- sous des secondes ailes est d'un gris roussûtre, et laisse voir très-apparente la tache grisälre et allongée du centre, à peine accusée en dessus. La frange des quatre ailes, en dessus et en dessous, est d’un blanc pur. La tête et les pattes sont d'un fauve orangé ; les épaulettes sont très-légèrement teintées de fauve. Les antennes du mâle sont pectinées, avec la côte blanche et les barbules noires; celles de la femelle sont fii- formes. Le corselet est blanc pur. L'abdomen du mâle est blanchâtre lavé de fauve à l’extrémité.L'abdomen de la femelle, qui est beaucoup plus gros que celui du mâle, est du même blanc; mais le fauve de l’extrémité est à peine senti ; cette couleur disparait souvent, Psodos Alpinata (1). (Planche 4. Fig. 4 à 3) W.-V. — Gue. 500. — Hb. 197. — Treits. I. p. 255 — Equestraria, Fabr. 178.—Dup. VIIL. p. 530, pl. 208, f. 3. —Bdv. 1935.— Herr.-Sch. p. 104. — Delah. 171. — Qua- drifaria, Sulz. Gesch. pl. 25, f. 4. CnENILLE. Au sortir de l'œuf, la petite chenille est verte : elle peut avoir alors de 5 à 6 mil. de long. La tête et les pattes sont — (f) Plus généralement connue sous le nom d'Æquestraria. Psodos Alpinuta. 35 jaunatres. Les lignes longitudinales et Les chevrons qui plus tard seront très -accusés, sont déjà visibles. Arrivée à toute sa taille, cette chenille est presque cylindrique, légèrement aplatie vers les derniers anneaux. Le fond de sacouleur est d’un jaune clair mat, avec les premiers et derniers segments lavés d'une légère tete rougeûtre.Les points trapézoïdaux sont noirs el très-apparents. La ligne vasculaire et la sous-dorsale sont à peine indiquées. La stigmatale, blanche,est largement liserée de brun en dessus et finementen dessous. Chaque intersection d'anneau est coupée obliquement parun chevron brun partant des trapézoïdaux du dos et venant aboutir à la hauteur de la sous- dorsale. Les stigmates, noirs et cerclés de blanc, sont à peine visibles à la lonpe. Le dessous du corps présente dans toute son étendue des lignes géminées blanchatres, dont celle du centre plus large est liserée très-finement de brun extérieurement. La tête, globuleuse et rétractile, est, aimsi que les pattes antérieures, d’un rougeûtre obscur. Les pattes anales sont concolores. Cet insecte est très-lent dans tous ses mouvements ; au repos il se tient légèrement courbé en arc; pendant le jour il se cache soigneusement parmi les feuilles sèches ou la mousse, ne sort que la nuit pour manger, se nourrit bien el grossit rapidement. Au moindre bruit cette chenille redresse vivement la partie antérieure du corps, de- meure immobile pendant plusieurs minutes et semble écouter. Elle varie peu: quelques sujets cependant m'ont paru d'un jaune plus clair que le type. CuRrYSALIDE. Lorsqu'4#/pinata veut se métamorphoser, elle se cache sous la mousse, rassemble quelques débris de feuilles sèches et quelques grains de terre qu'elle lie au moyen de fils de soie, dont elle forme une coque molle, mais assez solide. Celle 36 CUENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. ci est tapissée intérieurement d'une soie blanche, fine et serrée. La transformation s'opère bientôt après. La chrysalide peut avoir de dix à douze mil. de long. Elie est cylindrico-conique, relativement épaisse, el n'a pas de pointe sensible à son extrémité anale. Généralement d'un rougeâtre clair, elle-a la place des ailes teintée de jaune vif. Les nervures sont brunes, très-accusées et tranchent sur le fond ; enfin les incisions des anneaux sont d'un blanc ver- ditre. INSECTE PARFAIT. Cette Phalénite est entièrement noire, et ses quatre ailes sont en dessus, de même qu'en dessous, d'un fuligineux uni- forme. Ces ailes sont ornées d’une grande tache ovale d’un beau jaune aurore, occupant presque toute la moitié exté- rieure de l'aile. La couleur de cette tache est aussi vive en dessus qu'en dessous. Cette Géomètre, qui est une des plus remarquables de la famille, est tellement tranchée qu'on ne peut la confondre avec aucune de ses congénères. Soit le jour, soit la nuit, j'ai toujours remarqué qu’Ælpi- nata, dont le vol est essentiellement diurne, portait les aïles relevées pendant le repos. Dans cet état, elle ressemblait plutôt à un Polyommate ou à un Thecla qu'à une Phalémte. Cette Psodos est très-commune dans la plupart des mon- tagnes alpines de nature granitique (1), depuis juin jusqu'en août. Les chenilles que j'ai élevées ab ovo proviennent du Mont-Dore (Auvergne). Schranck, puis Treitscke, et plus récemment Puponchel (A4) Alpinata, suivant plusieurs naturalistes, n’a jamais êté trouvée dans les caicaires, Crocalhs Tusciaria. 37 ont pensé que cette espèce devait vivre à l'état de chenille sur le Rhododendrum hirsutum (1). M. Guenée dit dans son Species qu'Æ#lpinata fut élevée par M. Siebenhaar avec le L. Taraxacum et V'Apargia autum- nalis. Mais Fentomologiste 2liemand n'a donné qu'une notice imparfaite sur cette chenille ; il n’est donc pas inuule d'en compléter l'histoire et d'en publier le dessin. Du reste, elle n'a encore été figurée nulle part. Les œufs qui avaient été pondus le 10 juillet 1856 , sont éclos le 20. Les chenilles sont polyphages, mais se sont nourries de préférence avec diverses espèces de £Leontodon. Leur croissance fut rapide, puisque trente jours après l'éclo- sion des œufs, elles se sont métamorphosées. L'état de chry- salide à duré quarante jours. Les insectes parfaits provenant de cette éducation étaient fort beaux ; ils se sont accouplés chez moi et ont pondu une abondante quantité d'œufs qui, à leur tour, fournirent de jeunes larves. Celles-ci ont passé l'hiver. Cette Géomèire doit donner au moins deux fois par an. Crocallis Fusciaria (2). { Planche 3. Fig. 4 à 5.) Scriba p. 217 pl. XVIL f. 10-11. — Guc. 269. = Extimaria, Hb. 21 — Treits. [ p. 153 et IL p. 301.— Dup. VII 2° p. 178 pl. 146 f. 4. — Bdv. 1160. — Herr.-Sch. p. 44 fig. 29.9 4e 10 ig. CHENILLE. Longueur : cinq centimètres environ. Allant en grossissant, mais d'une manière insensible, depuis la tête jusqu'au der- (1j Celle plante n'existe pas en Auvergne. 2) Nom imposé par le naturaliste Scriba, et, qu'à l'exemple de M. Gue- née, je conserve à l'insecte que je vais décrire, Tusciaria est généralement connue des Lépidoptéristes sous ls nom G Extimaria. 58 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. nier anneau, D'un gris terreux mêlé de brun. La vasculaire est brunâtre, interrompue; la sous-dorsale est brune, ondulée et continue; la stigmatale est fine, grisätre et peu accusée. Il existe en outre, entre celles-ci, deux autres lignes brunà- tres, fines, geminées et légèrement ondulées, en bas desquelles sont placés les stigmates ; ceux-ci sont ovales, carnés, cerclés de noir et très-visibles. La région ventrale, dont le fond est d'un gris bleuûtre, présente plusieurs lignes brunes, fines, ondulées, fort peu visibles. Les points trapézoïdaux, assez prononcés, la seconde paire surtout, simulent de légers tuber- cules. Le onzième anneau supporte une double pointe brune, blanchätre à l'extrémité, s'inclinant en arrière. Cette caron- cule possède à son sommet, ainsi que les trapézoïdaux, des poils raides, bruns et passablement longs. La tête, aplatie en avant, légerement velue, carrée, concolore, est sensiblement bifide. Les pattes écailleuses et anales rappellent les couleurs du fond. | | Cette espece vit à découvert. CurYsALIDE. Au moment de sa transformation, la chenille cherche sous la mousse un lieu convenable pour cette inrportante opéra- tion, puis elle rassemble quelques grains de terre qu'elle lie au moyen de fils de soie, en forme une coque molle, et se transforme quatre jours après. La chrysalide est cylindrico- conique, et relativement allongée. Sa pointe, retenue à une feuille sèche faisant partie de sa coque, est longue et forte ; elle est presque noire. Sur toute sa surface. sauf les inter- sections abdominales, cette chrysalide est finement cha- grinée. Au moindre bruit, au moindre contact, Tusciaria S'agite tres-vivement dans sa coque. Crocallis Tusciariu. 39 INSECTE PARFAIT. Les ailes ont plutôt la silhouette de celles de Dardouinaria , Donz. ( Aglossaria, Bdv.) que la coupe des ailes de sa congé- nère Elinguaria. Pourtant Tusciaria s'éloigne de Dardouinaria par plusieurs caractères. Les supérieures sont d'un jaune ochreux avec des points bruns terminaux tres-sensiblement accusés. Ces ailes sont traversées par deux lignes brunes tès-prononcées, ombrées intérieurement. Tout l’espace médian est d'un brun rougeà- tre, et plus vivement écrit que chez les autres Crocallis. La premiere des lignes transverses présente un coude au ticrs de sa longueur, la seconde en forme quatre plus ou moins accusées. La tache discoïdale est brune et très-bien marquée. Les ailes inférieures sont plus pâles; elles faissent voir faibie- ment écrite une ligne transverse, brunâtre, surmontée de la discoïdale à peine visible, et une rangée de points terminaux nettement accusés. Les quatre ailes en dessous sont moins foncées ; elles n'ont qu'une seule ligne brune avec la tache discoïdale et les points terminaux tout aussi distincts qu'en dessus. Les supérieures, outre que Fangle apical est plus aigu, ne possèdent que deux ou trois points terminaux, et les inférieures aucun. La bande transverse de celles-ci est beau- coup mieux marquée chez la femelle, qu'elle ne Fest chez le male; c'est du moins ce que je remarque sur les femelies que j'ai sous les yeux. Les antennes, dans les deux sexes, sont rougeatres avec la côte blanche ; elles sont faiblement pec- tinées chez le male, et ciliées chez la femelle. L'abdomen du mâle présente à l'extrémité un faisceau de poils; celui de la femelle est plus gros et se termine par une pointe obtuse. Cette espèce, qui pendant longtemps a été fort rare, n'ap- partient que depuis peu d'années à notre faune francaise. 40 CIHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Après avoir élé observée dans le midi de la France, elle fut, il ya peu de temps, rencontrée à Lyon pour la première fois par M. Gaynau qui l’a prise ja nuit en chassant au lierre. Cependant M. Donzel, auquel l'Entomologie est redevab!e de nombreuses découvertes, et de précieuses observations dans les notes qu'il a laissées à notre Société, fait connaître que de son temps déjà, ceite rareté avail été prise une fois à Fontaines-sur-Saône (Rhône). Le 12 juin dernier, M. Mary, lépidopteriste lyonnais, prit sur le Prunus spinosa, à Poleymieux, situé à 8 ou 10 kilo- mètres de notre ville, une chenïlle cui, élevée avec soin, don- na, le 25 septembre d'après, une Tuscicria femelle de grande taille. Cette Crocallis pondit une quinzaine d'œufs : ceux-ci sont ovales, aplatis sur les pointes, et d'un vert glauque. _ Tusciaria ne doït avoir qu'une génération par an. Je ferai observer qu'avec une seule chenille de cette es- pèce, je suis arrivé à la connaissance presque complète des premiers étais de cette belle Ernomide. Je dois dire, avant de terminer cet article, qu'il a déà été question de cette chenille, mais d'une manière très-som- maire. Voici en effet ce qu'en a dit notre collègue, M. Bel- lier de la Chavignerie, dans ses Observations sur les Lépidcp- ières de la Lozère, publiées dans les Annales de la Société entomologique de France , séance du 24 septembre 1851. « Eclose chez moi. La chenille, que je n'ai vue décrite ni « figurée nulle part, ressemble beaucoup à celle d'Elinguaria, « avec laquelle je l'avais confondue. Elle vit sur le Prunus « spinosa. Environs de Florac. » £haonia Hybris, gl Chaonfta Eybris. (Planche 3. Fig. 4 à 4.) Steph. , Dup. — Notodonta Hybris, Bdv. Icones pl. 71, n° 2 (1). = Drimonia Hybris, Ramb. CHENILLE. Les œufs de Chaonia Hybris ont une forme étrange qui le distingue de tous ceux que j'ai observés jusqu’à présent, et qui les rapproche assez de la graine de certaines Malvacées. Le dessin que je donne de l'un de ces œufs (plan. 5, fig. 3) fera comprendre mieux qu’une description cette forme re- marquable. {ls sont plats, blanchâtres, et adhèrent très-for- tement au corps sur lequel ils ont été déposés, à tel point qu'on les brise, si on veut les en détacher. La chenille, au sortir de l'œuf, est d'un blanc d'os avec une tête relativement très-forte. Elle est, pendant les premiers jours, presque plate, très-glabre, très-fortement cramponnée à la feuille qui la supporte, sur la surface de laquelle elle demeure sans cesse, Cette chenille ne mange que la nuit, et; au repos, a toujours le corps replié, la tête placée à la hauteur du huitième anneau, ainsi que certaines Cymatophora pen- dant leur sommeil. À celte époque desa vie, ce jeune insecte, par suite d'un besoin ou d’une crainte quelconque, élève par intervalles la partie antérieure du corps et agite fortement à droite et à gauche. Quinze jours après, il à beaucoup grossi ; sa peau est devenue d'un vert d’eau très-clair, et les pointes rouges, qui plus tard caractériseront si bien cette espèce, commencent à se faire voir. Arrivée à loute sa taille vers je 10 juin, la chenille d'{Zybris a le corps légèrement convexe, (4) Dans son Icones historique des Lépidoptères M le Dr Boisduval figure vue femelle d'Hybris, mais ce dessin est sans texle. 42 CHHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. faiblement aplati en dessous et atténué aux deux extrémités, Cette larve, sans lignes ni taches, est d’un beau vert en dessus et sur les côtés; mais cette couleur est plus claire en dessous. La vasculaire, ainsi que les points trapézoïdaux, sont jaunâtres et se détachent à peine du fond. Je n'ai vu nulle trace de la sous-dorsale. La stigmatale est à peine accusée. Les stigmates, d'un vert foncé, sont cerclés de blanchätre. La tête, tres-rétrac- tile, est, ainsi que les pattes écailleuses, d’un vertbleuâtre rap- pelant la couleur de la couperose bleue (sulfate de euivre). Les pattes abdominales sont concolores ; les anales sont carnces. Le premier anneau porte sur les côtés latéraux deux petites pointes teintées de rose; ces pointes sont plutôt ascendantes qu'incombantes. Le second anneau supporte au sommet une pointe semblable à celles du premier, mais un peu plus forte. La chrysalide, après l'éclosion de linsecte, n'ayant pas éte conservée, Je ne puis en donner ni description, n1 peinture : du reste elle ne présente rien de plus remarquable que les autres chrysalides de Votodontides. INSECTE PARFAIT 9. Chaonia Hybris ressemble pour la tulle à certains individus de Querna ; cependant pour la coupe des ailes et le fucies général , il se rapprocherait plutôt des peutes Dicranura avec lesquelles il peut bien avoir quelques rapports de mœurs. Le dessus des premières ailes est gris bleuâtre foncé, formé par un fond blanchâtre semé de très-petits atomes bruns. Ces premieres ailes sont traversées par trois teintes ou bandes principales. La première est noire, très-large, el occupe tout l'espace situé entre le trait brun qui est la limite de Ja bande, et la base de l'aile. La seconde, qui est fortement dentelée et — Chaonia Hybris. 43 concave à sa base, est formée par une ligne noire, sinueuse, ombrée de gris ardoisé,dont l'extrémité est tournée en dehors. La troisième de ces bandes consiste en une ombre grise fes- tonnée et éclairée de blanchâtre extérieuremeut. L'orbiculaire et la réniforme sont peu apparentes, mais existent cependant. La tache discoïdale est des mieux écrites. L'intervalle qui sépare la deuxième bande de la troisième, est, ainsi que Île centre de laile, largement lavé de roussâtre clair. Le dessus des ailes inférieures est blanc et orné d'une très-large bor- dure gris-noir plus fortement accusée à l'angle interne. La frange des quatre ailes est d’un gris foncé entrecoupé de blan- châtre. + Le dessous des premieres ailes est lavé très-largement de gris ardoisé vers lapical. La tache discoïdale est très-appa- rente. Les inférieures sont également d’un gris soyeux, mais moins foncé qu'aux supérieures. Îl existe aux deux tiers des ailes inférieures une bande étroite à peine visible. Le corselet et l'abdomen sont d'un gris bleuâtre, faiblement lavé de roussâtre. Les pattes sont grises et annelées de blanc. Les antennes sont rousses et filiformes. Le mâle ne m'est pas connu. Cette espèce, intéressante à plus d'un titre, appartient à l'Europe méridionale. A cause de la chenille dont la forme nest pas précisément celle de ses congénères, Hybris ne devrait pas constituer un genre distinct ? En effet, cette chenille n'est ni complètement lisse, ni rayee longitudina- lement, ainsi que les Chaonia de Stéphens. Si donc je laisse cette Votodontide dans le genre créé par lentomologiste an- glais, elle devra former un deuxième groupe isolé de Roboris, Querna et Dodonea , groupe qui, par le fait, est un genre provisoire. Hybris formant plus tard un genre distinct dn genre Chaonia, celui de PDrimonia, créé par M. le docteur Fambur, devra prévaloir. 4 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉOITS. Ce fut M. Staudinger qui me procura la connaissance de cette rareté. Vers la fin d'avril dernier, il m'envoya, de Cadix, trois œufs d’Hybris. Lors de leur arrivée à Lyon , ces œufs demeurés douze jours en route venaient d'éclore. Je présentai de suite aux jeunes larves des feuilles de Popultus nigra, qu'elles rongèrent aussitôt. Je ne dirai pas de quelle regrettable facon je perdis deux de ces precieuses chenilles ; heureusement il m'en restait une qui devint l'objet de tous mes soins , et que J'eus le bonheur d'amener à bien. La crois- sance de cette unique chenille fut rapide, puisque le 16 juin suivant elle rassemblait quelques feuilles de peuplier fixées encore à la branche, les lait au moyen d'une soie blanchätre très-forte, formait une coque mince, mais des plus solides, et se transformait en chrysalide pour donner son insecte parfait à vingt-trois jours de là, c'est-à-dire le 9 juillet. C. Hybris doit certainement donner deux fois par an. La génération qui éclôt en été se contente de faire une coque fixée seulement au milieu des feuilles de l'arbre qui l'a nourrie; mais les chenilles qui passent l'hiver en chrysalide et éclosent en fevrier de l’année suivante, construisent une coque d'une forme bien différente, et qui rappelle celle des Picranura , ou mieux celle de l'Harpya Milhauseri, Psyche Malvinela, STAULINGER, MiLL:ÈRE (Species nova). ( Planche 4. Fig. 1 à 5.) Je terminerai cette première série de chenilles inédites et de Lépidoptères nouveaux, par l'historique et la description d’une charmante Psychide encore inconnue sans doute. Elle fut découverte par M. Staudinger, qui m'a autorisé à la pu- blier. Voici ce que, vers la fin de janvier, me mandait à cet égard cet entomologiste distingué. « Avant-hier j'ai eu la sa- tisfaction de prendre au vol une Psyche fort intéressante, qui doit être nouvelle, S'il en est ainsi, je désire qu'elle s'appelle Psyche Malvinella. 45 Malvinella. » Plus tard, M. Staudinger m'informait que cette espèce se montre depuis la fin de janvier jusqu'au commen- cement d'avril, et que c'est après midi, de deux à trois heures et demie , qu'elle vole le plus ordinairement. La femclie , ajoutait-il , est fort diflicile à rencontrer; elle fixe son four- reau, qui est très-petit, soit sur le sol, soit à une petite pierre, ou bien à une tige de plante desséchée. Sans le secours du mâle qui, par ses recherches, décèle la retraite de la femelle , il serait certainement impossible au chasseur de la découvrir à travers les plantes basses dont cette espèce se nourrit exclu- sivement. Parmi ces dernières, il est un petit £rodium que la chenille semble préférer. INSECTE PARFAIT MALE. Cette Psychide, une des plus jolies du genre, a, pour le facies, sauf la taille, les plus grands rapports avec #lbivitrellu; Brd. (4lbida auctorum); Lorquinella, Brd., Millierella, Bdx.: (Plumosella, Ramb. ). Malvinella est d'un tiers plus petite qu'Ælbivitrella, et de moitié moins grande que Millierella. Bien qu'ayant du rapport avec ces deux dernières, elles a les quatre ailes beaucoup plus arrondies, avec la base et les franges d'un noir fuligineux qui tranche d'une manière assez nette. Le bord des ailes supérieures , qui est dénudé, se détache également du fond recouvert d'écailles d'un blanc de lait. Les nervures ne sont bien apparentes qu'aux antérieures, dans la partie dépourvue d'écailles. Les antennes sont assez longues et plumeuses ; elles ont ceci de remarquable, qu'elles sont de deux couleurs : le dessus de la côte et des barbules est d'un blanc pur, le des- sous est noir de suie. La tête disparait sous les longs poils dont elle est recouverte. Le corselet, l'abdomen et les pattes sont très-noirs ; ils sont recouverts d’une épaisse villosité fuli- gineuse à la base et blanche au sommet. Les poils de l'extre- 16 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. mité du corps, qui sont d'un blanc parfait, divergent et dépas- sent à peine la longueur de l'abdomen. M. Staudinger ajoute que Walvinella mäle varie pour Ja taille et l'intensité des poils noirs et blancs. Pour décrire Halvinella femelle d'une manière convenable, il eùt été utile de le faire sur linsecte vivant. Cette facilité ne n'a pas été fournie. Je dirai seulement que Malvinella femelle est de moitié moins grande que la femelle d'A4lbivi- trella, et qu'elle ressemble beaucoup à cette dernière pour la couleur et pour la forme. FouRREAU. Le fourreau de WMalvinella n'a pas le moindre rapport avec celui d'Albivitrella, Brd., bien que l'insecte parfait se rap- proche de celle-ci. Ce fourreau de Psychide est brunâtre, tubuleux, renflé au milieu, composé d’un tissu tres-serré de soie et de très-petits grains desable de diverses couleurs; le tout recouvert de rares fragments de feuilles ou tiges de Graminées. Sans cette addition de parcelles de végétaux ; le fourreau de HMalvinella aurait, pour la forme, duxapport avec celui de Perlucidella, Mann. , Brd:; ou Nudella, Ochs., Brud.. bien qu'il soit de moitié plus petit. Quant à la nature de la composition de cette enveloppe protectrice, c'est exac- tement celle de mon Apterona Helicinella (Psyche Helix, Siebold, Helicinella. H.-S., Brd. ). EXPLICATION DES FIGURES, 17 PLANCHE 1. EXPLICATION DES «FIGURES, Fig. 1. Chenille de Coccyx Juniperana, (Mituiëee.) 2. Insecte parfait grossi, et, en dessus sa grosseur nalurelle. 3. Tête de la chenille, vue de face, très-grossie. 4. Derniers segments de la chenille très-grossis. 5. Chrysalide vide, à moitié sortie du fruit du Genévrier qui a nourri la chenille. IT. Fig.Get7. Abraxas Grossulariata, Mourrer, Gus. (Var. s7 et 9, MiLuière, ) H& EXPLICATION DES FIGURES, PLANCHE 2. EXPLICATION DES FIGURES. Fig. 1. Chenille de Cleogene Lultearia, (Fas.) vue de profil, 2: Id. Id. 1d. vue de dos. 3. Insecte parfait. IX. . Chenille de Dasydia Obfuscata, (W,-V.) . Chrysalide. SO Oo à . Insecte parfait. KW 1-2 S S Fe TMS nant) Ce & è <<. & 23 À & EXPLICATION DFS FIGURES, 49 PLANCHE. 3. EXPLICATION DES FIGURES, Fig 1. Chenille de Chaoma Hybris, (Raus., Bov.) 2. Insecte parfait. (Les ailes gauches vues en dessous.) 3. OEuf vu de face très grossi. 4. Tête et premiers anneaux vus de face. IT. Fig. 1. Chenille de Crocallis Tusciaria, (Scwisa ) grossie du Liers. 2. Chrysalide grossie du liers. 3. Insecte parfait grossi du tiers. »“ ToMs v. — Annales de la Société Linncenne i 5 0 lig Fig. LE EXPLICATION DES FIGURES. PLANCHE 4. EXPLICATION DES FIGURES. . Chenille de Psodos Alpinala, (W.-\.) . Chysalide. . Inseele partait. II. . A etB. Chenille d'Emydia Cosecinia (1) Ocu. . Chrysalide. . Insecte parfait #. IT. . Psyche Malvinella 7, (Sraunixcru, Mirciène.) Id. Malvinella 9, . Fourreau. (*) A l'explication de la planche 4 II f. F A et B. au lieu de Chenille d'Emydia Candida, lisez : chenille d'Emydia Coscinia. TE F RÈGLES DE Li NOMENCLATURE EXTOHOLOGIQUE (TRADUCTION DE L'ALLEMAND.) — 1 Denominatio alterum Entomologiæ fundamentum. Faguiits, Philes. entom. VII, 2 1. Dans les pages suivantés, je né cherchérai pas riaturelle- ment à découvrir ni à établir des règles nouvelles; je n'ai d'autre but que celui de formuler avec le plus de précision possible celles qui président à la nomenclature entomologique, telles que Linné, ce grand fondateur de la méthode en his- toire naturelle, les a déjà établies, et de suivre en cela les indications rationnelles fournies par la nature dés thoses; règles sanctionnées par les auteurs qui font autorité en Ento: mologie. Il importe , en effet, de remédier à ce manque d'accord qui se fait remarquer dans les ouvrages sur cette science, et qui s’y fait sentir plus que partout ailleurs. DE KIESENWETTER: (1) En reproduisant en français les préceptes si sages exposés dans les pages qui suivent, nous avons cru êlre utile aux entomologistes peu familiariscs avec la langue allemande. Les notes en petit nombre que nous avons ajoutées au travail original, sont renfermées entre parenthèses. E. M [2] 1» RÈGLES DE LA NOMENCLATURE 1. La dénomination des insectes a pour but de désigner, d'une manière précise et invariable, les espèces, les genres ou autres groupes plus élevés de ces animaux, et de poser ainsi une base solide, aux connaissances ultérieures qui viendront s'ajouter à celles qu'on possède déjà sur cet objet. S'2: La nomenclature entomologique consiste à fixer les lois d'après lesquelles on doit créer les noms scientifiques, et les imposer soit aux diverses espèces d'insectes, soit aux coupes génériques, en justifiant la valeur de ces noms et réglant leur application. La dénomination des insectes se compose de deux noms : « FREE is PRE EN En 0 l'une générique; l'autre specifique (*). Le premier, est un substantif: le second est un adjectif ou en remplit le rôle. o Ÿ 4. Le nom de genre doit donc être un substantif (?). (1) Fasmeius, Philos. entum. p. 102 7 3 Insectum nomine generico et spe- cifico instructum perfecte nominatum est. Les noms des groupes plus élevés Lue ceux des genres, Lels que tribus, familles, ordres, classes, ne servent pas à la désignation de l'espèce, mais à indiquer la place qu'elle occupe dans la disposition méthodique Dans les rêgles qui vont suivre, on s’occupera donc uniquement de celles qui ont rapport à la nomenclature des genres et des es- pèces. Les mêmes principes doivent en général être appliqués aux dénomina- tions des gronpes plus élevés. Ainsi, ces dénominations doivent suivre les lois de la grammaire, et les principes de la nomenclature doivent l'emporter même sur celui de priorité. Les noms des familles doivent être tirés d'un genre de cette famille du prin- cipal si l'euphonie le permet, et on doit les former en ajoutant au nom géné- rique la terminaison ide (en latin idæ). (?) Exewbples : Scarabaeus, Carabus, Linxé. t L ENTOMOLOGIQUE. & 5. Le nom spécifique est soit un adjectif pur )s SOIL Un e - substantif apposé au nom de genre (?), ou employé au géni- (A Au 6 6. Les noms doivent être latins ou latinisés. Qu'ils soient üirés d'une autre langue ou sans signification , 1l faut quant à leur désinence, les adapter au caractère de la langue la- tine (*). On doit, dans ce cas, suivre les règles de cette langue et reclfier les noms qui pêchent contre elles (°). (1) Exemples: Carabus auratus, Linxé ; Melolontha vulgaris, Farmieius. {?) Exemples: Pinus fur, Lin; Scarabœus (Polyphylla) fullo, Lis; Papilio machaon, Linné. () Dytiscus (Cybister) Reselii, F\nwaius; Dorcadion Spinolæw, Senoxurur ; Carabus Chamissonis. EscnscHouTz. (le Scarahé noir à cornes dentelées de Friseh, le Scarabé l'£cailleux violet de Geoffroy, el Lout récemment le Calodera mech de M. Truqui, et l'Amphiongcha knorwnothing de M. Thompson, ele , ne répondent pas à celle loi fondamentale de la nomenelature linnéenne, et ne peuvent, par conse- quent, avoir aucune valeur scientitique. (5) Il est irralionnel et peu scientitique de se servir d’une langue sans se croire obligé d'en suivre les règles. Il faut avoir des serupules exagérés pour co: server religieunsement et considérer comme immukables des noms désignés par des fautes d'orthographe ou de typographie; il est encore bien plus repre- hensible de ne pas corriger ces mêmes noms rendus fautifs par l'ignorance dans laquelle l’auteur se trouvait de l'alphabet gree ou des premières règles de la grammaire latine. I n’est pas besoin de beancoup d'intelligence pour changer Carahus pulcherissima en C.pulcherrimus.el laisser ainsi la langue reprendre ses droits. Jusques à quand sera-t-il donc permis de pécher contre les règles, puisqu'on ne peut pas complètement abandonner la grammaire ? Cette sorte de dévergondage scientifique offre dans la pratique divers in- convénients. Ainsi, M. V, de Motschoulsky, dans ses diverses publications, éerit le mot Hypocoprus dérivé, selon lui, de ÿ72 et de #3rp0;, lanlôl Uprocoprus , tantôt Upocoprus, lout en disant qu'il se tient à celte orthographe, et enüu deraièrement Æypocoprus, qui est la vérilable manière de l'écrire 51 RÈGLES DE LA NOMENCLATURE Il ne faut cependant pas pousser trop loin les scrupules sous ce rapport: un nom susceplible d'être justifié de quel- que manière, doit être conservé. Se, Les noms génériques doivent être d'un seul mot, quoique celui-ci puisse parfois être composé de plusieurs (*). Fabrieius, dans sa Philosophie entomologique, et M. Burmeister, ans son Manuel d'Entomologie, 1. 1, ont établi, pour la formation des noms grecs et latins, un certain nombre de règles qu'il serait inutile de répéter ici, et qui sont d’ailleurs en dehors des bornes de ce travail; il suffira de dire qu'elles sont celles des grammaires grecque et latine. Toutefois, il est bon d'observer iei que Fabricius (Phil. ent. VIT nomèna ? 31) a rendu l’w grec par y au lieu de l’u latin. 1] est également inexact de soutenir, à l'exempte de M. Burmeister (Handb. t. I. p. €89. sub. 3) que dans les noms génériques formés de plu- sieurs mots grecs, on doit meltre le dersier celui qui exprime l'idée prinei- pale. L'ancienne langue grecque a, par exemple, des mots comme gusyüvns el yorasoatüs, dont ie sens est le même, et la nomenclature entomologique mo- derne a de mème admis les noms génériques Onfhophilus et Philonthus. M.Burmeister corrige d'une manière tout-à-fait inutile les noms très-bien formés de Myrmeleon, Lixxé,el de Melasoma, Larrruie, en leur substituant ceux de Mymecoleon et de Melanosoma. M. Agassiz a le même tort. en changeant le mot très-euphonique de Bembidiwm, en celui de Pembiridium: de telles cor- rections indiquent, dans les auteurs, une connaissance insuftisante de la lun- gue et de ses règles. Avant d'opérer une rectification, il faut se livrer à l'examen le plus réfléchi, afin de ne pas faire des fautes, au lieu d'opérer des corrections, ou de ne pas blesser inutilement le principe Le plus important de la nomenclature, celui de ja stabilité des noms. rh | (t) Ceux, par exemple, de Musca triphilis, de Leo aphis, ele, composés de deux ou de plusieurs mots séparés doivent donc être changés.(Voy.Fasmicits Philos. entom. VIL. nomina, ? 15 et 16). Des noms composés, comme celui de Verrophorus, Farricivs, (formé de v-»955 et de 22%;, qui porte} sont réguliers. On doit ici recommander l'emploi de la langue grecque: la latine n’offrant pas les mêmes avantages (Fagricius, Philos. entom. VII, Z 47). Les autres langues anciennes telles que l'hébreu, le chinois, le sanserit, etc., doivent être rejotces. ENTOMOLOGIQUE. J.) Ç 8. Les noms spécifiques doivent être d'un seul mot ( ) ou, au plus, de deux mots réunis ou séparés par un trait d'u- nion (?). (t) Exemple : Carabus auratus, LiNNÉ. (2) Vanessa c-alhum, LiNNÉ. Toutefois ces mots composés ne doivent pas offrir des idées d'un ordre très- différent. Ainsi les épithètes comme celles de punctato-auratus devraient être inadanissibles, tandis qu'on dit très-bien punctato-striatus servant à cx- primer un earactère particulier. Les noms spécifiques formés de deux mots doivent être complets el séparé: ; ceux d'un plus grand nombre de mots doivent être exclus et changés. Il serait même bon d'éviter l'emploi de deux mots unis ou liés pour la déno- mination des espèces. Dans la réunion entomologique tenue à Dresde le 23 mai 4858, on a sanc- tionné l'adoption de ce principe, qu’à l'avenir tout nouveau nom spécifique non liré de la langue latine où non latinisé devra être abandonné. Par conséquent les noms propres à Leriminaison latine et les noms grecs régulièrement latinisés ne sont pas sujets à cette exclusion ; mais les noms spécifiques sans significa- lion seront regardés comme inadmissibles, quoiqu'ils aient une désinence latine. Il serait certainement à désirer que les Entomologistes voulussent se borner aux principales langues usitées dans le monde savant, savoir : le latin, le français, l'allemand, l'anglais et même litalien ; cependant malgré les in- convénients qu'offrent, pour les neuf dixièmes des lecteurs, les publications faites en d'autres langues, telles que le suédois ou le danois, 1] faut en pren dre son parti, car il a paru dans ces langues des travaux du plus haut inlérè: et l'usage fait force de loi en leur faveur. Des publications faites en toute autre langue n'ayant pas une origine ro- mane où germanique, ne doivent pas être prises en considération. Des ou- \vrasestels que eelui de M. Friwaldsky, écrit en magyare, susceptible d'être compris seulement par l'auteur et par deux ou trois autres entomologistes, ne sont pas à proprement parler une publication. On doit dans ce cas savoir beau coup de gré aux Eutomologistes russes de ne pas offrir aux savants de l'Eu_ rope occidentale des travaux dans leur idiôme national, et de se servir, dans l'intérêt de la science et de leurs propres travaux, des langues connues de tout le monde lettré. Une figure très-reconnaissable, accompagnée d'une diagnose latine. peut toujours servir à justifier la description qui l'accompagne, quoique celle-ei soit écrite dans une des langues que nous venons d'exelure. 56 RÈGLES DE LA NOMENCLATURE K 9. La nomenclature entomologique a pour objet la dénomi- nation des espèces et des genres d'insectes, d'apres l'ordre que la science cherche à établir. en suivant la nature. $ 10. En imposant un nom à une espèce où à un genre, el en lintroduisant ainsi dans la science, on ne doit pas simplement avoir pour but de le publier, pour en pouvoir revendiquer là propriété, mais surtout de faire reconnaître l'objet auquel il se rapporte. 6 11. La publication doit avoir lieu : 1° Dans une langue d'origine romane où germanique (°). 2° Dans un ouvrage scientifique en circulation dans le commerce, où dans un recueil scientifique paraissant pério- diquement (S (f) La réunion des Entomologistes rassemblés à Dresde, le 23 mai 1858, exige en outre l'emploi d’une diagnose laline. (Observation. I serail sans doute à désirer que chaque description d’espêce iùl précédée d'une diagnose latine ; mais alors il faudrait aussi établir en latin les caractères de la famille et du genre, sans quoi le travail serait 1m; complet. Feu le Dr Schmidt n'a pas moins fait une excellente révision des Aphodies qui se trouvent en Allemagne, quoique les diagnoses ne soient pas én latin, el son travail étant destiné à des Allemands doit être d'autant plus utile, qu'il peut être compris de ceux qui ignorent le latin ). (2) On ne doit done pas regarder comme publication : {° Les noins tradilionnels, manuscrits ou de collection. 20 La lecture d'une deseription faite dans une sociélé savante, quelle qu'elle soit, car ce travail, tant qu'il n'est pas imprimé, n’est pas dans le domaine pu- blic, mais seulement présenté à un corps savant. à Les descriptions ou figures distribuées à quelques entomologistes, et qui ne peuvent être considérées que comme manuscriles. 49 Enfiu les travaux imprimés dans des ouvrages ou des journaux complè- ENTOMOLOGIQUE. 57 19: L'objet doit être rendu reconnaissable à laide d'une dia- enose, d'une description ou d'une figure capable de la faire reconnaitre (*), tement étrangers à la science, telles que feuilles politiques, litléraires ou facé- ücuses, dans lesquelles on ne peut être tenu de les chercher. Quant à l’acceplion du mot publication scientifique, on doit en étendre aussi loin que possible l'interprétation. (*) De là l'usage adopté aujourd'hui par tout le monde, et d'ailleurs comple- tement justifié, d'ajouter à la dénomination du genre ou à celle de l'espéce, au licu du nom de celui qui le premier a nommé l'objet, sans le faire recon- naître, celui du savant qui le premier en a donné la description, et el l'a tntro- duil par là dans le domaine de la science. Ilest illogi jue, inconséquent et peu pratique, d'attacher une grande impor- tance à des noms publiés avec des données fausses, incomplètes, superticrelles el sans valeur, tels que des simples noms de catalogues ou de collections C'est illogique, car le but principal d'une description scientifique est de reudre reconnaissable aux autres entomologistes l'objel en question. De sim- ples indicalions ou figures d’après lesquelles il est impossible d'avoir l'idee de l’objet (1) ne sont, par la nature même des choses, ni des descriptions, ni des diagnoses, ni des figures, quoique l'auteur les dunne pour telles. C’est inconséquent, car le partisan le plus prononcé du principe absolu de privrité, doit arriver à un point où il lui est impossible de faire valoir les droits d'une descriplion qui n'en est réellement pas une, quand celle-ci, par exem- ple, est en contradiction directe avee la nature de l'objet qu'on à voulu faire connaître ; lorsqu'elle est à contre sens, ou qu'elle choque d'une manière trop grossière les caractères de l’ordre ou du genre. Quelqu'un oserait il chercher a justifier la deseription de l'Haltica de Grimmer, dont les sauts fables ont une direction latérale, parce que l'insecle n'a qu'une patte propre au saut ? prendra t-il la défense de la Campisura æanthorhina , de Hope « lufea , ely- tris lineis lateralibus tribus » ( l'auteur parle des côtés et de la suture}? du genre de Lépidoptères Narcyus, élabli par Stephens, et placé par cel entomologiste parmi les Névroptères? de la Coccinella rirescens de Hope «supra viridi-brunnea, subtus rubro-testacea. » (qui est une Chrysomele)? C'est enfin peu pratique, car les essais tentés pour interpréter de semblables descriplions conduisent nécessairement à des erreurs, à des incerlitudes, à (4) Voyez, Gazette entom. de Stettin, 1858, p. 171. 12, et li remarque qui s'y trouve sur ln des- «iption et la figure données par Pressler du Claviger testaceus, où sur la Lagiia nigriculiis de Hope. À | Se RÈGLES DE LA NOMENCLATURE Ç 13. | Un nom formé suivant les règles et convenablement intro- des oscillations dans la nomenclature, attendu qu'on est forcé de remplir la methode et les catalogues d’un déluge de noms que personne ne peut signaler, pas inème celui qui les a imposés. On semblerait encourager de celle ma- niére, des écrivains peu consciencieux à faire des publications inaceeplables par leur légèreté ou leur nullité. Fabricius dit, dans sa Philosophie entomolo- gique, chap. VIT, Z 2. Nomina vera inseclis imponere Entomologis genui- nis téntum in potestate est. Ce qui signifie dans l’acception du sens: celui- là seul est autorisé à donner des noms aux insectes , qui est en état de les décrire d’une manière reconnaissable. Toute diaguose, description ou figure, a pour elle, en cas de doute, la pré- somplion qu'elle rend l’objet reconnaissable. = De telles descriptions doivent également garder leur droit de priorité, quoique celui qui a coutoume d'en réclamer le secours dans ses études ento- muologiques, y trouve plus de désavantage que d'avantage pour la science. Ta nature même des choses ne justifie pas complètement les exceptions proposées par la Gaz. entom. de Stettin (1858, p. 172-11), contre le droit de priorité que peuvenl avoir de semblables descriptions : ces exeeplions ne pourraient conduire qu'à l'arbitraire et à des complications. Avant tout, il faudra partir de ce principe, qu'il faut juger les descriptions des anciens entomologistes, parlieulièrement celles de Linné, ce législateur de l'ilistoire Naturelle, et celles de Fabricius, ce savant qui a tenu pendant longtemps le sceptre de l'Entomologie dans le siècle dernier, il faut les juger suivant l'état dans lequel la science se trouvait à cette époque, et s'efforcer de conserver les dénominations linnéennes, toutes les fois qu'avec le secours des colleelions ou par tout autre moyen on peut arriver à reconnaître les espèces, en petit nombre, décrites dans les ouvrages de ce père de la science, el qui nous sont encore inconnues. (Obser. L'immortel suédois seul, doit jouir du privilège précité; Fabricius a lrop souvent changé sciemment les noins imposés avant lui par d'autres en- tomolegistes pour qu'on puisse admettre la méme exception en sa faveur.) Contrairement à l'opinion de beaucoup d'entomologistes de nos jours, on ne peut admettre aucun droit de priorité pour une deseriplion qui ne peul être interprétée qu'à l’aide d'exemplaires, à tort ou à raison, prétendus {ypiques. {Voyez Schiner : Sur la valeur des exemplaires prétendus lypiques, dans le Monatsschrift entom. de Vienne, 4858, p. 5). Pour les anciens entomologi- ques , on doit laisser de côté les noms des espèces sur lesquels on n'a pas des données certaines. Il est impossible, comme M. Lacordaire l'a lrés-bien prouvé, dans la Revuo ENTOMOLOGIQUE. 09 uit dans la science doit rester à l'objet auquel il à « posé ER Suds Quand plusieurs noms également convenables ont été introduits dans la science pour désigner le même objet, le plus ancien doit avoir plus d'autorité et être préféré (?), entomologique de M. Silbermann (t. 4, p. 229) d'obtenir dans la nomen- clature entomologique une exactitude mathématique. Les opinions judicieuses de quelques entomologistes particuliers ne doivent pas être complétement exclues, non plus que la possibilité d'opinions contradictoires dans certain cas; il faut iei rappeler le principe que l'opinion de Fauteur d’un ouvrage imonographique où important, doit être adoptée (le monographe fait loi). Il est inutile de faire observer que le devoir de Lout écrivain cutomologique est de se servir, autant que possible, des noms de genres et d'espèces dont il trouve les descriptions ; car il s'agit moins de faire adopter la nouvelle déno- iinalion qu'il vient de créer, que d'éviter l'introduction de nouveaux noms el l'augmentation des synonymes. Lorsque, par exemple, M. Boisduval, dans le Voyage de l’Astrolabe, indique l'Hister australis avee celle diagnase tout à-fait insuffisante : niger, cyaneus, nitidus, sublus ater, c'est à peu pres cornme s'il n'en donnait aucune descriplion. M. de Marscul, qui a vrai- semblablement pu avoir sous les yeux le type de cet insecte, aurait pu le considérer comme déeril et le reproduire sous le nom de Saprinus australis, mas 1 ne la pas fait, et l'on doit toutefcis préférer le nom de Saprinus turs- maricus, Qu'il lui a tinposé, non qu'il soit en réalité le plus ancien. mais parce qu'ilest le premier ayant uue valeur réelle. L'Æister australis de M. Lois- duval n'a, par rapport à lui, d'autre droit qu'un nom de collection. (1) I m'est perwis d'éliminer de tels noms que dans les cas mentionnés dans les paragraphes suivants. Ainsi, on ne les doit pas changer par le motitqu'ils seublent moins justes ou moins euphoeniques, ou par d'autres plus secondaires {par exeraple dans le but d'honorer certaines personnes). Ainsi Schranek substitue à tort l'épithète de fulminans à celle donnée par Panzer au Buprestis candens, parce qu'il trouve la première préférable, :Voy. fauna boica t. 1. 2 p. 604. no 796). : (05s, Seraient aussi peu admissibles les changements qu'on voudrait inlro- duire dans les finales des noms, devenues en usage dans la Lépidopterologie), (* L'on ne fait avec raison dater le droit de priorné qu'à partir de Linne, car il a fondé toute la nomenclature actuelle, et avant lui il n'y avait pas de nom scientifique à proprement parler, du moins dans le sens que nous y at- lachons aujourd'hut, 60 RÈGLES DE LA NOMENCLATURE à moins que ce nom spécifique n'ait déjà élé concacré dans . Ni x LU la science à une autre espèce (1) du méme genre, ou Les noms linnéens doivent donc être maintenus où rétablis partont, Mais il serait arbitraire d'établir la même loi pour la nomenclature de Fabrieius Malgre tout ïe cas que méritent les ouvrages de ce dernier, on ne saurait sus- pendre ou abroger en leur faveur le droit de priorité. Le célébre eutomolo- giste de Kiel a longtemps joui d’une semblable autorité, et derniérement dans la Gazelle entomologique de Stettin, 1858, p. 169, 10. on recommande l'adop- üon de ce principe. Cependant Fabricius n'élant pas très-scrupuleux sur les noms qu'il donnail, el souvent, même dans son ouvrage sur les coléoptères, qui cependant est classique, il a appliqué des noms à diverses espèces, quoi- qu'il sût très-bien que d’autres entomologistes leur avaient régul'èrement 1im- posé d'autres dénominations. (1) Ainsi, par exemple l'Elater castaneus de Scovoit (Entom carniol p. 93. 2 6, se lrouyant en collision avec l’£later castaneus de Lin, qui est plus ancien, ne saurail être conservé, el doit céder-sa place à l'£later auli- cus de Panzer, quoique ce dernier soit plus récent, parce qu'il n'offre pas le mème embarras. M. Reiche nous semble ainsi avoir changé à tort le nom d'Hyosorus (Scarahaeus) arator, d'Iliger, en celui d'Aybosorus Iigeri. Le Scarah. arator, Fasniaus, el le Scarab. arator, wucer,sont deux espèces différentes, comme l’a démontré M. Burmeister. Tant qu'elles firent partie toutes deux du genre Scarabaeus, elies élaient en collision, et le nom d'Hli- ger aurait dû être changé ; mais l'établissement du genre Æeteronychus ayant pour lype linsecte décrit par Fabricius, à fail cesser toute équivoque, el dès lors il n'y avait plus de motif pour changer le nom d'erator, donné par Illiger, et adinis par tous les entomologistes, à l'insecte qui compose seul au- jourd'hui le genre Hybosorus. M. Fairmwaire a décrit, dans les Annales de la société entomologique de France, un Tachinus pictus, qui ne pouvait être admis, attendu que Erichson avait donné le même adjectif pictus à une espèce du même genre. Aussi, le T1. pictus de l’entomologiste par:sien a-t-il été transformé avec raison par M. Lespés, en Tachinus Fairmairei, et un peu plus tard, par M. Truqui, en Tachinus luctuosus. De ces trois derniers noms spécifiques, celui de Fairmai- rei est le plus ancien et aurait dû rester, si plus récemment on n'avait pas re- connu que cet insecte rentre dans le genre Leucoparyphus qui mérite d’être distrail du genre Tachinus. (Observation. Peut-être serait-il plus convenable de n'avoir pas, dans des genres voisins ou rentrant dans le même groupe, des noms spécifiques sem- blables.) S'ilest impossible,entre des noms identiques,donnés à deux espèces différen- tes de découvrir celui qui à élé imposé le preinier, il faut en appliquer de ENTOMOLOGIQUE. 6! à une autre coupe générique, dans le domaine de la 700- logie Ce 15: S'ilest tout-à-fait impossible d'établir, entre plusieurs noms celui qui est le plus ancien, on a la liberté de choisir celui qui est le mieux approprié à l'objet (À). 6 16. Un nom, une fois choisi et introduit dans la science, se trouve justifié par là même, et ne peut plus être changé. 6 17. Si une espèce est démembrée, si un genre est divisé en plusieurs autres, le nom qui leur était commun jusqu'alors doit demeurer à la partie intégrante de lespèce ou du genre contenant les formes Lypiques. nouveaux à ces espèces. Ce cas est très-rare ; cependant M. Forster, dans ses matériaux pour la monographie des Pteromalines, Beitraegen zur Mono- graphie der Pteromalinen), a décrit en même temps deux espèces diflé- rentes sous le nom de Pteromalus bicolor (p. 47 n° 77 et p. 2% no 174). Ces deux noms s'annulent réciproquement. (*) La tendance actuelle à spécialiser, ne permet pas de craindre que des noms semblables appliqués à des branches diverses des sciences naturelles , viennent à empiéter dans leur domaine réciproque. Il est difficile ou délicat à cet égard de pousser trop loin les conséquences, et d'admettre les règles éta- blies par Fabricius, dans sa Philosophie entomologique chap VIE. Z 31, (No- mina generica Insectorum cum Botanicorum, Zoologicorum, Lilhologorum aut Medicorumnomenclaturis communia,siab Entomologispostea assumta, ad ipsos remittenda). règles qui n'ont jamais oblenu beaucoup de valeur. (2) La plus où moins grande importance de l'ouvrage dans lequel ce nom «a été publié doit être prise en considération. Cette circonstance se reproduit assez souvent, lorsqu'on trouve dans le même ouvrage des espèces dont les variétés, ou dont les deux sexes sont considérés comme élant des espèces particulières et décrites comme telles. Dans ce cas, un nom publié vers le commencement d'un ouvrage doit-il avoir la priorilé sur celui qui ne le serait que vers la fin du même travail, ainsi que le veut M. Wesmael (Ichneum. plat. Europ. deser. el adnot. nov. 8. note) Une telle règle semble peu admissible, attendu que ce qui fait loi, c'est la datede la publication ; or, ici, elle est la même pour tout l'ouvrage. 62 RÈGLES DE LA NOMENCLATURE \ 18. On doit regarder comme formes typiques : D'abord, celles qui ont été désignées comme telles par le fondateur ; puis, celles qui offrent de la manière la plus marquée les caractères indiqués par Fautéur. Eusuite celles les plus remarquables, celles qui se rencon- trent le plus ordinairement. Et enfin, lorsqu'il ne se présente aucun cas précédent, celles qui se rapportent à l'espèce où au genre décrit le pre- nier. SN Si plusieurs espèces ou genres prétendus, apres avoir été démembrés, se trouvent réunis de nouveau en une seule es- pèce ou en un seul genre, 1l faudra conserver le nom de l'espèce ou du genre typique: REGLES CONVENABLES À SUIVRE POUR L'IMPOSITION DES NOUVEAUX NOMS. Si l'on doit procéder avec la plus grande circonspection lorsqu'il s'agit de juger de la valeur des noms déjà donnés, et, dans le doute, conserver celui qui existe, l'écrivain qui est dans le cas de nommer des objets nouveaux doit se faire uñ devoir d'éviter scrupuleusement tout ce qui pourrait servir de prétexte à la mutation du nom qu'il aurait imposé, ou causer divers inconvénients où embarras. RU Un nom déjà appliqué à un genre où à une espèce ,-Sans avoir été introduit dans la science d'une manière très-conve- . ’ L A PV, % . ." nable, doit néanmoins être conservé à moins que des motifs puissants ne Sy opposent (!). (*) Dans ce cas, les noms accompagnés d'une description incomplète ou ENTOMOLOGIQUE. 65 ( 2. Les nouveaux noms à imposer n'exprimeront pas une idée contraire à la nature de l'objet qu'on à en vue de faire con-- naitre (*). Les noms doivent, autant que possible, être caractéristiques, c'est-à-dire exprimer une qualité saillante de l'objet dési- gné (?). Nat: I faut éviter les noms trop longs,trop difficiles à prononcer, ou mal sonnants (%). Les noms génériques ou spécifiques ne doivent donc pas avoir plus de quatre ou cinq syllabes,ni être composés de plus de deux mots (*). d'une figure peu reconnaissable, elles noms de catalogues seront ehoisis de préférence aux simples noms manuserits ou de collections. . (f) Ainsi, il serait inconvenant d'appliquer l'épithète de gigas à un animal remarquable par sa pelitesse. (2) On ne peut être de l'avis de Fabricius, quand il dit dans la préface de son Systema Eleutheratorum p. VIII. Optima sunt nomina, quæ omnino nihil significant. Des noms comparatifs tels que Lucanus tenebrioides, Linné, en même temps qu'ils sont caractéristiques, sont conslants et réguliers, ne sauraient paraître désagréables et mériter d'être rejetés suivant l'opinion de Fabricius (Philos. entom. chap. VII, 2 36). N ne faut pas non plus exclure, comme le veut le même savant (Philos. entom. VIF, 2 37), les noms spécifiques que lui-même a conservés, tels que ceux de »ajor, minima, vulgatissima, elc. parce qu'ils expriment des qualités saillantes, et qu'ils ont généralement le sens de assez grand, très-petit, très fréquent, ete. Les noms carastéristiques servent à fairereconnaître l'objetqu'on veut désigner et se gravent facilement dans la mémoire. La nomenclature de Linné, à très-peu d'exceptions près, est Loujours extrêmement heureuse, souvent ingénieuse. Les noms sans signification que M. Walker a l'habitude de donner aux es- pèces, sont non-seulement une calamité pour la science, mais une preuve de la pauvrelé d'esprit de leur inventeur. Fabricius a dit (Philos. entom VII. 8 2); Nomina absurdis insectis plurimis ab idiotis imposila sunt. (3) Exemple, ce nom de Voet.: parimariobus-maculosus. (+) Exemple : pentaplatarthrus, formé de mevra, maarue, apfpes, est trop long, composé de trop de mots et mal sonnant. Il faut éviter de pareilles dénominations. 6! RÈGLES DE LA NOMENCLATURE ENTOMOLOCGIQUE. Ç 5. Tous les noms doivent non-seulement être formés d'une manière correcte, mais encore suivre les règles du latin et du grec (1). On doit éviter les noms composés tirés de diverses langues. ; (6. Lés noms destinés à honorer les personnes, ne sauraient être prodigués, et n'être donnés qu'aux personnes ayant rendu des services signalés à la science (?). (7. Il faut éviter les noms ayant quelque ressemblance avec d'autres noms déjà donnés, malgré les différences plus ou moins faibles qui peuvent exister entre eux. V7 Il ne faut pas employer des noms spécifiques donnés dans les genres voisins, ou des noms génériques qui déjà se trou- vent introduits dans le domaine de la science. (‘) orsqu'on emploie des noms propres, l’usage généralement adopté est de laisser intacte la racine du nom; mais il faut du moins en latinisant ce dernier par une finale latine, suivre pour la formation du génitif les règles de la langue latine. Ainsi Schænherr a écrit avec raison Dorcadion Spinolæ el Ceutorrhynchus Companyonis, en voulant rendre en latin les noms de Spinola el de Companyon. j Fabricius a dit, à propos de ces noms (Philos. entom. VIH. ? 41.): Hoc unicum et Summum laboris præmium caste dispensandum ad imitamen- tum et ornamentum Entomologiæ. Les Entomologistes Russes et Français ont souvent péché contre ce précepte et malheureusement ils ont encombré la méthode, d’une foule de noms étran- gers ou à peu près à la science. TRIBU ANGUSTIPENNES. re here am Canacrènes. Téle penchée; engagée dans le prothorax, mais rare- nient jusqu'aux yeux; souvent plus longue depuis le bord antérieur de ces organes jusqu'à l’extrémilé des mandibules, que depuis ce bord jusqu’au prothorax ; rarement prolongée en espèce de museau, mais alors hanches antérieures allongées, et les intermédiaires conti- guës. Yeux siluës sur les côtés de la tête, soit échancrés, soit entiers. Antennes insérées à découvert, soit dans l’échancrure des yeux ou près de cette échancrure, quand elle existe, soit au devant de ces or- ganes; habituellement sétacées ou filiformes ; rarement à peine moins gréles vers l'extrémité ; généralement allongées ; de onze articles dis- tinels, parfois de douze, au moins chez l’un des sexes, ou avec le onzième article appendicé, Palpes maxillaires à dernier article de forme variable. Prothorax latéralement sans rebord ; à côtés repliés en dessous; à base notablement plus étroite que celle des élyires. Hanches antérieures, allongées, contiguës ou à peu près, non sépa- res complètement par le prosternum. Hanches intermédiaires un peu obliques el en parlie séparées par le mésosternum, chez les espèces ayant la tête courte et les yeux trés-échancrés; parallèles el con- liguës chez les espèces ayant la tête allongée et les yeux entiers ou médiocrement échancrés. Ventre généralement de cinq arceaux apparents, paraissant rarement en avoir six. Zarses antérieurs et intermediaires de cinq articles : les postérieurs de quatre : l'ayant- dernier äu moins, échancré et garni en dessous d’une brosse (higles simples. Corps plus ou moins allongé, souvent étroit, Joue v — Annales l'e la Société Linnéennes ù 66 AYGUSTIPENNES. Les Angustlipennes ne peuvent être confondus avec les insectes qui composent les premières Tribus de notre seconde division des Hétéro- inères, e’est à-dire celles des Barbipalpes et des Longipèdes, car ils ont la base de leur prothorax notablement plus étroite que celle desélytres, el la tète non inclinée. Ce dernier caractère les éloigne des Colligères el des Vésicants, qui ont d'ailleurs la Lète généralement séparée du prothorax par une sorle de nodule. Leurs antennes sélacées ou filiformes, à articles allongés, et leurs élytres ordinairement étroites, les séparent des Latipennes. Ceux d’entre eux qui se rapprochent des Rostrifères par la forme de leur tèle, s’en distinguent par leurs antennes non renflées vers l'extrémité et plus rapprochées des yeux; par la forme de cés organes; surtout par leurs hanches antérieures allongées el par les intermédiaires conliguës. Presque tous ont le corps allongé el les élytres élroiles : de là, le nom d'Angustipennes donné à ces insectes par M. Duméril. ÉTUDE DES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS. L'élude du système tégumentaire et des diverses parties du corps, en montrant les affinilés naturelles qui existent entre les insectes de cette Fribu, font sentir aussi les modificalions à l’aide desquelles la Puissance Créatrice a su varier avec lant d'art les formes exlé- rieures. La téle, simplement penchée, jamais verticale ou inclinée, offre vers le milieu des yeux sa plus grande largeur; plus où moins rétrécie après ces organes, elle est rarement engagée jusqu'à eux dans le prothorax. Chez quelques-uns, comme les Calopes, la base des mandibules est presque contiguë au bord antérieur des yeux : mais chez les espèces offrant dans l’épistome et plus ordinairement dans le front un allongement plus ou moins sensible, les organes de la vision se montrent éloignés de l’origine de ces instruments de masticalion,. . Le labre, toujours très-visible et lié à l’épistome, est tantôt trans- verse ou notabiement plus large que long; tantôt il se rapproche de la forme carrée: il se montre entier ou faiblement échancré ; parfois il est un peu rétréci postérieurement. Les mandibules, toujours cornées, fortes el arquées, sont bifides x leur extrémité, el munies à leur côlé interne d'une membrane plus ou moins apparente. . INTRODUC (TON. 67 Les mächoires offrent des transitions plus ou moins insensibles entre la nature de la corne et la consistance du euir ou du par- chemin ; leur base toutefois, loujours cornée, s'élève le plus souvent d’une manière verlicale, ou de manière à offrir dans son point d'union avec la pièce suivante une carène {ransverse : elles se divisent en deux lobes distincls : l'interne, plus court, proportionnellement moins étroit, d’une nalure ordinairement coriace ou parcheminée , frangé ou cilié au côté interne : l’externe, plus long, tantôt courbé sur l'autre , tantôt droit et subparallèle, ordinairement coriace chez les premiers, el en majeure parlie corné chez les seconds, avec l'extrémité. ciliée où garnie d'une houppe de poils parfois partagée en deux divisions. Les palpes maxillaires, Loujours notablement plus longs que les labiaux, sont composés de quatre arlicles : le 4:r, court: le 2°, à peu près aussi grand que le 4° : le 3* visiblement plus court que l'un et l'aulre de ceux-ci, généralement moins étroit que le 2°: le 4° ou dernier, de forme variable suivant les genres ; rarement cylindrique, comme dans les Sténostomes, il se montre généralement élargi d’ar- rière en avant à son côlé interne, le plus souvent jusqu'aux trois cinquièmes au moins de sa longueur, el rélréci ensuile en ligne droite ou courbe jusqu’à son angle anléro-externe ; d’autres fois it est en forme de coutre ou de hache, comme les Asclères en offrent l'exemple ; en général son côlé externe est à peu près droit ; d’autres fois, comme chez les Nacerdes el les Anoncodes, il est anguleux vers les trois cinquièmes ou un peu plus de sa longueur, el sinué entre ce point et l’extrémité. Le menton se montre souvent relevé à sa base, de manière à offrir dans son point de jonction avec la pièce prébasilaire,une carène trans- versale. Son développement et sa forme sont variables suivant les gen res. Ordinairement plus large que long, il est tantôt rétréci d'arrière en avant, d'une manière arquée, tantôt en ligne courbe irrégulière ; quelquefois il est allongé , comme chez les Sténostomes. Sa surface es plane chez les uns, concave chez les autres. La languelle, courte, coriace el cornée, est tantôt triangulaire ou rétrécie d’arrière en avant, lantôl transverse et échancrée à son bord anlérieur. Les paraglosses, membraneux et garnis de poils, plus ou moins sail- lants au devant de la languette, sont ovalaires où arrondis à leur extrémité, x 68 ANGUSTIPENNES. Les palpes labiaux, généralement comprimés, sont composés de trois articles : le premier, court : le 2’, ordinairement un peu élargi d'arrière en avant : le dernier, de forme variable suivant les genres. L'épislome el le postépislome qui l'accompagne, sont parfois presque iisensiblement liés au front, d'autres fois ils en sant séparés par une suture très-évidente, la suture frontale. Dans les Tribus précédentes, nous avons cru inutile de distinguer ces deux pièces précitées, que l’on confond ordinairement dans la nomenelalure ; mais, ici, elles méri- tent souvent d'avoir chacune leur nom particulier. car parfois la parlie antérieure ou l’épistome proprement dil, est creusé d’un sillon Jongitudinal fournissant, pour la distinelion des espèces, un bon caraclère, négligé jusqu'à ce jour. Les joues ont un développement variable. Chez nos premiers \n- guslipennes, ayant les veux rapprochés de la base des mandibules, elles sont réduites à un espace assez restreint. el le plus souvent elles échancrent les yeux; chez les autres, elles ont une forme allongée, ordinairement parallèle et plus où moins sensiblement creusée en siilon. Quelquefois elles puraissent servir à l'insertion des antennes ; d'autres fois, comme chez les Sténostomes, ellesrestent en dehors de la base de ces organes. Le front varie d'étendue suivant les g°nres el mène parfois suivant les espèces ou les sexes. Ainsi chez les Calopes il est beaucoup plus restreint chezle que chez la 9 ; ainsi, chez les Xanthochroas, sa largeur inégale sért à distinguer les espèces Parfois il est séparé du postépistome par une suture frontale, comme chez les Nacerdes ; d'autres fois, comme chez les OEdémères, il en est faiblement distinct. Souvent limité au niveau du bord antérieur des yeux, il s’'allonge chez les Slénostomes, pour prolonger la têle, el contribuer à former une sorle de museau. Les yeux, silués sur les côtés dela tête, s'étendent sur la partie infé- rieure de celle-ci, et empièlent parfois sur l’espace ordinaire du front. Souvent saillants et convexes, comme chez les OEdémères, ils ont parfois, comme chez les Sténosiomes, une convexilé beaucoup plus faible. Leurs facettes distinctes à une faible loupe, sont quelquefois grosses, comme les Calopes en offrent l'exemple. Leur configuration et leur volume varient. Parfois ils sont arrondis ou ovalaires ; d’autres fois ils sont obliquement transverses. Entiers chez les CEdémérales et chez les Sténostomes, ils sont entamés chez les autres. soit légère- ment, comme chez les Asclères, soit d'une manière profonde comme chez les Calopes. Chez les premiers, celte échancrure est visiblement INTRODUCTION. 69 due aux joues; chez les seconds, elle semble produite par le front ; elle offre, du reste, dans sa position des différences qui varient sui- vaut les genres. | Les antennes fournissent des caractères faciles à utiliser. Chez la plupart, {a partie de la tête ou le torulus dans lequel est reçue la ro- tule de leur premier article, est sans saillie; parfois même, comme chez les Sténostomes, il est reçu dans une fossette ; tandis que chez quelques-uns, comme les Calopes, ce torulus se relève sur ses bords eu une espèce de bourrelel ou de tubercule. Chez ces derniers insec- tes, ces filaments articulés sont insérés dans l’échancrure profonde des yeux ; mais quand ces organes de la vision sont faiblement enta- imés, les antennes s'engagent à peine dans cette échancrure, se portent plus ou moins du côté du front, en s’éloignant des yeux pour s'insé- rer plus avant. Généralement un peu plus longues chez les 7 que chez les ©, le plus souvent elles égalent en longueur plus de la moi- tié de celle du corps, quelquefois même se prolongent presque jus- qu'à son extrémité chez certains /. Sétacées chez les uns, plus visible- ment filiformes chez les autres, elles vont grossissan£ à peine chez les Sténostomes. Simples chez presque tous, elles montrent chez les Calo_ pes, surtout chez le S'de ceux-ci, les troisième à dixième articles dentés. Toujours au moins de onze articles, elles ont souvent le der- nier appendicé, ou enrichi d’un appeudice ou sorte d'article supplé- mentaire soudé avec lui, tantôt distinct chez les deux sexes, Lantôl seulement chez le : quelquefois même, chez ce dernier sexe, cel appendice paraît visiblement articulé et constituer un douzième arti- cle. Le premier ou le scape se montre graduellement renflé vers son extrémité, LautôLl droil comme chez les Nacerdes, lantôl arqué com- me chez les OEdéimères : Le second, parfois très-court, offre souvent des dimensions moius restreintes, et, dans certains cas, peut servir, par ses proportions comparées à celles du suivant, à séparer avec faci- lité des coupes voisines. Ordinairement le 3° est le plus long des dix premiers; quelquefois le 4° est plus allongé que lui: les 5° à 10* décroissent successivement de longueur d'une manière variable. Quelquefois les 3° à 11° articles sont plus ou moins comprimés, d’au- tres fois à peu près cylindriques. En général ces articles sont fragiles, surtout après la dessiccalion de l'insecte, et se brisent souvent au moindre choc. Le prothorax, dans lequel la tête est engagée, s'avance rarement jusqu'aux yeux. Il est tronqué ou arqué en devant à son bord anté- rieur. Sa base est ordinairement en ligne droite, ou presque droite, ou 70 ANGUSTIPENNES. un peu arquée eu arrière, et munie d'un rebord plus ou moins relevé. Ses côLés sont repliés en dessous jusqu'aux hanches, el par conséquent sans rebord en dessus. Rarement, comme chez les Slénostomes, il va s'élargissant d'avant en arrière; le plus souvent il offre du quart au tiers de ses côlés sa plus grande largeur, el se rélrécit ensuile jus- qu'au rebord basilaire, en offrant chez le plus grand nombre une si- nuosilé plus ou moins prononcée, Visiblement allongé, chez les Sté- nostomes, il offre chez les autres une assez faible inégalité entre ses deux diamètres. Proportionnellement un peu plus large chez la ? que chez le 7, il offre ainsi suivant les sexes des différences plus ou moins sensibles de longueur comparativement à sa largeur, el, dans son diamètre transversal le plus grand, il est souvent plus large que la tête chez les 9, plus étroit qu'elle chez les 7. Sa surface est, chez un grand nombre, inégale ou creusée de fossettes plus ou moins marquées. L'écusson, toujours dislinet, affecte ordinairement la forme d'un triangle, souvent tronqué d’une manière plus ou moins large, à sa partie postérieure. Les élytres, prolongées ou à peu près jusqu’à l’extrémilé du corps, débordent notablement en devant la base du prothorax, etsont plus ou moins arrondies auxépaules. Leur forme est plus ou moins allongée ; rarement rétrécies extérieurement, en ligne un peu courbe, à partir de la moitié de leur longueur jusqu'à l'angle sutural, et plus sensi- blement près de ce dernier, comme chez les Slénostomes, tantôl elles sont presque parallèles sur la plus grande partie de leur lon- gueur et voilent complètement les ailes; tantôt elles vont en se ré- trécissant chacune d'avant en arrière d’une manière graduelle ou si- nuée à leur côté interne, sont ainsi plus ou moins déhiscentes à la suture el laissent en parlie à découvert les organes du vol, Dans ce cas, elles sont généralement plus sinuées, et plus étroites postérieu- rement chez le Ca et leur côlé externe est souvent alors en courbe ren- trante chez le même sexe, tandis qu'il est droit ou à peu près, chez la 9. Les élytres, à leur extrémité, présentent parfois une bossette ou faible convexilé, rendue plus sensible par un luisant ou un poli que n'a pas le reste de leur surface. Peu forlement ou médiocrement convexes chez les uns, elles sont presque planes chez les autres, à l’exceplion de la partie extérieure de l'épaule, qui est inclinée. En gé- néral, elles sont notées d’une fosseite huimérale, qui, suivant sa dé. pression plus ou moins prononcée, rend plus sensible le calus humé- ral qui la limite du côlé externe. Chez le plus grand nombre elles INTRODUCTION 71 sont munies d'unrebordsuluralet souvent aussi d'un rebord marginal; ordinairement elles sont en outre chargées de nervures longiludi- dales dont le nombre varie de deux à quatre pour chacune : la 2° passe généralement sur la fossette humérale : la dernière est sou- vent tellement rapprochée du bord marginal qu’elle semble consti- tuer le côté interne du repli: mais en général elle s'éloigne un peu du bordextlerne, vers son extrémité ; quelquefois, comme chez les Anon- codes, son rapprochement de ce bord varie suivant les sexes ; d'au- ires fois, comme chez diverses OEdémères, elle se confond postérieure- ment avec ce bord ; leur repli est à peu près réduil à une tranche. Les ailes ne font jamais défaut: tantôt elles sont complètement voilées par les élytres, comme chez les Calopaires ; tantôt elles sont incomplèlement couvertes par elles, comme dans les OEdémères. Le dos de l'abdomen est généralement composé de sept arceaux, dont les trois premiers correspondent au premier du ventre : le dernier ou le pygidium, habituellement le plus long, varie de forme, souvent suivant les sexes; parfois il est lronqué, d'autres fois il se montre échancré ou entaillé el bilobé à son extrémilé : celle-ci est d'une consistance moins molle ou cornée. Le dessous du corps mérite non moins que le dessus une élude parliculière. L'anlépectus, genéralement court sur les eôlés, se prolonge angu- leusement en arrière, sur la partie sternale, tantôt en s'engageant à peine entre les hanches, tanlôl, comme chez les Calopaires, en se profongeant assez avant entre celles-ci. Le médipectus, également court, transverse, sans carène ou sans sillon sur sa surface, est souvent tronqué ou légèrement bissinué à son bord postérieur, avec la partie sterna!e brièvement anguleuse el peu engagée entre les hanches; d’autres fois celle partie constitue un triangle étroit et allongé, séparant les hanches intermédiaires presque jusqu'à leur extrémité. Les poslépislernum , plus ou moins allongés, pour suivre le déve loppement du postpeclus, vont en se rélrécissant d'avant en arrière, soil en ligne un peu courbe, soit en ligne presque droile. Les épimères postérieures, ordinairement cachées, se montrent en parlie à découvert chez les OEdémères. Le ventre offre ordinairement cinq arceaux apparents; mais quel- quefois le premier est voilé en partie où même à peu près com- plèltement, comme chez les Slénostomes; d’autres fois, au contraire, comme chez les Calopes, celte parlie du corps parait compo-ée 42 ANGUSTIPENNES. de six arceaux; mais Je dernier est plutôt une partie du fourreau des pièces internes qu'un véritable segment; le deuxième est gé- néralement plus développé que chacun des quatre premiers: le cinquième varie dans ses proporlions et dans ses formes, suivant es sexes ou suivant les espèces, el fournit souvent des caractères iinportants pour distinguer ces dernières. Chez les 7, le cinquième arceau est suivi de diverses pièces voilées par le pygidium ; il pré- sente entre autres des sorles de lames dont la configuration diffé- rente sert souvent à caractériser des espèces voisines ou rapprochées. Le ventre se déploie souvent en long d'une manière normale; chez plusieurs de ces insectes, surtout chez les A, il se courbe en dessous; les troisième et quatrième arceaux se montrent alors raccourcis dans leur milieu ; quelquefois même ils sont presque complètement voilés dans ce point par le deuxième arceau , qui pré- sente parfois des dentelures ou autres singularités sur la parlie mé- diaire de son bord postérieur. Les pieds sont généralement allongés. Les hanches antérieures, saillantes on inelinées, sont allongées en forme de cône, ordinairement conliguës , plus rarement séparées en partie par le prosternum. Les hanches intermédiaires, allangées el appliquées contre le corps, sont parfois convergentes d'avant en arrière, et, dans ce cas, le mésosternum se prolonge entre elles jusque près de leur extrémité; d’autres fois elles sont conliguës ou à peu près, gt la partie métasternale est à peine engagée entre elles. Les hanches postérieures sont plus ou moins obliquement trans- verses; quelquefois, chez certains 4, elles son! armées d'une dent prononcée, à l’angle interne de leur bord postérieur. Les cuisses, souvent simples et à peine renflées, présentent quelquefois des configurations diverses, du moins chez le . Ainsi, chez plusieurs, les antérieures ou les intermédiaires, et quel- quefois l'une et l’autre, sont munies d’une dent vers l'extrémité de leur partie inférieure. Chez d'autres, comme les OEdémères et les. Dryops, les postérieures sont ordinairement fortement renflées et arquées à leur bord antérieur. Les jambes ou fibias, ordinairement simples, faiblement et gra- duellement élargis de la base à l'extrémilé , offrent aussi leurs singularités chez certains 4. Ainsi, les inlermédiaires el posté- rieurs, comime chez les Dryops , ou seulement les postérieurs comme chez les OEdémères, sont assez fortement arqués : ces INTRODUCTION. 75 derniers même présentent une force insolile eu harmonie avec le reuflement anormal de la cuisse. Les éperons qui terminent les tibias, toujours au nombre de deux aux quatre jambes postérieures, sont parfois réduits à un seul aux anlérieures, comme les Nacerdes el les Anoncodes en offrent l'exemple. Les larses sont visiblement héléromères chez tous, c'est-à dire sont composés de cinq arliculations aux quatre premiers pieds, et de qua- tre chez les derniers. Ordinairement grèles, les antérieurs et inter- imédiaires se montrent parfois un peu élargis chez certains 7. Leur premier article, en général le plus long et cylindrique, prend un déve- loppement graduellement plus grand, des pieds antérieurs aux pos lérieurs : chez ces derniers, il égale ou surpasse en longueur tous les suivants pris ensemble : le 2° est ordinairement simple et subeylin- drique ; l avant-dernier au moins est dilaté, profondéinent bilobé en dessus, simplement entaillé ou échaneré ou plus rarement bilobé en dessous Ce même article est garni à sa partie inférieure d'un duvet épais consliluant une sorte de brosse soyeuse, et quelquefois des sor- tes de pelites venlouses. Les précédents sont habituellement aussi garnis de poils, mais 2énéralement d'une manière moins dense. Le dernier, toujours glabre, est Lerminé par deux ongles ou crochets simpies. Fat Vie ÉVOLUTIYE. On doit à Gyllenhal (1) les premiers renseignements sur le jeune àe de l’une des espèces de cette Tribu. Plus tard, MM. Westwood !?), Léon Dufour (*), Erichson (‘), Kolenati (5), Chapuis et Candeze (5;. (1) Gyecexuaz, ên Nova Act. Upsl, tome VI. (1779) p. 139. — 14, Insecta succic, 2. (1RIO) p. 513. {?) Wesiwoon, Introduet to the modern Classif, of Ensect, 1, 1 (1839) p. 30%. fig. 35. n° 8A 11. @) Lrox Duroun. Hist, des métamorphoses d’un O démère, in Annales de la Soc. evtom. de Fr Ire série & 10 (1841) p. 5. pl. E, fig. 4 à 8. (*) Eurcuson. Zur systemat, Kenntniss der Insectenlarven, in Archiv.für Naturg, he- rausgegeb. v. Erichsou, t, 8, 1"! part. (1842) p. 368. . (5) Kozexari. Ueber cinig, russiche OEdemeriden, in Bullet. de la Soc, imp. d, Natur. de Mosc. (1847) p. 427. pl. 4, fig. 4 à 20. (6) Cuaruis et Ca veze, Cataiogue des larves des Coléoptères, p. 181-185. s D. 7 = AGUSTIPENNES. Coquerel (1) el Perris (), ont apporté de nouvelles lumières sur le premier état de ces insectes. Les femelles de nos Anguslipennes pondent loutes leurs œufs dans le vieux bois, que leur postérilé est appelée à réduire en vermoulure, pour hâter la destruction de ces substances ligneuses, dontles débris doivent servir à ferliliser la terre. De ces œufs naissent des larves, dont voici, d’après les sayants au- Leurs précilés, les caractères généraux: - à Corps allongé ; subdéprimé ; composé, outre la tête, de douze segments. Téle subécailleuse, plus ou moins enchässée dans le segment prothoracique ; ordinairement marquée d’une ligne naïssant du mi- lieu.du bord postérieur et bifurquée en devant. Epislome et labre gé- uéralement transverses. Ocelles nuls ou indistincts chez les uns ; au nombre de deux, de chaque côlé, chez quelques autres, Antennes insérées près de la base des mandibules ; coniques ; dirigées en avant; composées de quatre articles généralement garnis de soie : le 1° épais ou semi-globuleux, plus large, mais beaucoup plus court que le sui- ant : le 2° et surtout le 3° allongés : le 4° court, aciculé, terminé par une ou plusieurs soies. Mandibules fortes ; cornées ; ordinaire- ment terminées par deux ou trois dents ; échancrées à leur côté in- terne dans leur moilié antérieure, et parfois denticulées dans celle échancrure Méchoires charnues ou sabmembraneuses,insérées sur une pièce basilaire large; à un seul lobe, cilié à son côté interne. Palpes maxillaires grèles ; de trois articles : les deux premiers, allongés, sub- cylindriques ; le troisième petit,parfois aciculé. Menton allongé.Lèvres el lunguelle de formes variables. Palpes labiaux de deux articles : le premier allongé : le deuxième petit. Corps graduellement rétréci, lanlôl jusqu'au dernier segment thoracique, Lantôt jusqu'au troisiè- me abdominal, subparallèle ensuite jusqu'à l'avant-dernier ou jus- qu'à l’anté-pénullième ; muni latéralement d’un bourrelet sinué ; offrant, le plus souvent, de chaque côté de la ligne médiane sur les premier à s:xième, ou deuxième à sixième anneaux, des aspérilés groupées eu espèce de plaque ou reposant sur un mamelon peu dis- linct : le premier segment ou le prothoracique, ordinairement le plus grand et le plus large : les deux suivants plus courts el graduel- (1) Coquerez, Observations entomologiques sur divers insectes recueillis à Madagascar, in Auu. de la Soc. eutoin, de Fr. 2° série L, 6 (1848) p. 177, pl. 7 n0 4, fig. L, a, b, c. (2) En Perris, Hist, des insectes du pin maritime, ên Anvales, de Ja Soc, en'om de Fr 3 série, L. %, (1857) p. 387-393. pl. 9 fig. 491 à 501, INTHODUGTION. 75 lemeut un peu moins larges : les seplième à dixième au moins (ou quatrième à seplième de l'abdomen) presque égaux, moins courts que chacun des deux derniers du thorax; le dernier terminé en ogive ; ordinairement iuerme , pourvu chez les Calopes de deux pe- liles cornes recourbées ; offrant la fente anale transversale ; généra- lement ou le plus souvent pourvu en dessous d’un mamelon rétrac- lile, Dessous du corps pourvu d’une paire de pieds sous chacun des segments thoraciques : variablement chargé de deux mainelons ambulatoires, soil sur chacun des troisième et quatrième arceaux du ventre, soit sur les trois ou quatre premiers segmants de la même partie du corps ; quelquefois, comme chez les Sténostomes, dépour- vu de ces sortes d’appendices. Pieds courts ou médiocres ; composés de cinq pièces : d’une hanche, d'un trochanter, d'une cuisse, d'un tibia et d'un larse représenté par un ongle conique Sligmales au nombre de neuf paires : la première insérée près de la naissance des premières paltes : les autres, sur chacun des huit premiers segments de l'abdomen. À peine sorlies de l'œuf, les larves commencent l’action destruelive qu'elles sont chargées d'opérer. Elles rongent et minent les couches ligneuses que la vie a abandonnées;quelques-unes ne craignent mème pas ou semblent habiter de préférence les vieux bois de pins qui ont séjourné dans la mer, ou ceux que les flots des océans couvrent el déjaissent successivement, dans leurs périodiques ondulalions Ou- vriers obscurs, mais instruments de cette Providence adimirable qui sail utiliser les moindres artisans à l'accomplissement de ses desseins, elles creusent, dans les feuillets de l’aubier, des galeries longilu- dinales où sinueuses, réduisent en vermoulure les fibres qui se lrouvent sur leur passage, el facilitent par leurs travaux l’introdue: lion des gaz el des eaux, qui achéveront de désorganiser le tissu de ces substances végétales, et opéreront la di-parilion de ces restes inuliles. Dans l'état de liberté, les insectes qui nous occupent paraissent ordinairement accomplir dans l’année leurs diverses évolutions ; mais si des circonstances parliculières ont retardé leur développe- ment, comme cela arrive quelquefois dans les éducations privées , si on trouble la larve dans ses travaux, surtout quand elle est sur le point de passer à sa deuxième mélamorphose,elle prolonge pendant un an, et quelquefois plus, son existence vermiforme (1). Des que (1) Penris, Hist, des Iusect, du plu maritime, in Aun, de la Soc, euloin, de Fr, 75 ANGUSTIPENNES. la fin de celle vie pénible est arrivée, elle se rapproche des couches extérieures du bois, s’y pratique une cellule commode pour y couler en paix les jours de retraite qui vont suivre, el après s'être dé- pouillée de son enveloppe, se trouve transformée en nymphe. Sous ce déguisement nouveau, l’insecte montre sa têle inclinée ; ses organes du vol en partie repliés en dessous; les antennes élen- dues sur la poitrine; les pattes disposées comme celles de la plu- part des autres nymphes de Coléoptères, et emmaillotiées comme à l'ordinaire. En général, elles présentent le corps garni de poils, et parfois muni de dents servant à favoriser leurs mouvements ou leurs changement de position pendant les moments consacrés à cet état. Leurs segments abdominaux surtout, fournissent divers autres caractères servant souvent à différencier les espèces. Quand le moment de sa résurrection est venu, l’insecte se débar- rasse du domino qui le couvrait, sort de sa retraile obseure, et pa- rail au jour. GENRE DK VIE DES INSECTES PARFAITS. Les Angustlipennes, comme les Longicornes avec lesquels ils ont une certaine analogie de formes et de mœurs, ne sont pas. en général, les Coléoptères les plus empressés à saluer le réveil printanier de la nature. Si quelques-uns, dans nos zones tempérées. commencent à se montrer avec les jours les plus attiédis d'avril, la plupart altendent pour faire leur apparition, que le mois de mai ait rendu à la terre tous ses charmes, ou même que le soleil de juin ou celui de juillet l’aient échauffée de rayons plus ardents. Quelques autres, comme les fleurs plus tardives que l'automne fait éclore, semblent réservés pour animer avec elle nos campagnes, avant que les froids viennent arrêter la sève de nos arbres et livrer au souffle des vents les feuilles décolorées. Tous ces insectes ne fréquentent ni les mêmes lieux, ni les mêmes lignes isothermes. Quelques-uns, comme les Calopes, aiment la froide température des contrées du nord ou de nos montagnes alpines; d’autres , comme les Sténostomes, recherchent l'air échauffé de uos provinces du midi. Le plus grand nombre se 2° série, 1,%. p. 602. — Des larves de Longicornes nous ont offert le même phéno- meune. (Hist. nat. des Coléop. de Fr. (Zongicornes) p. 9). , INTRODUCTION. 17 rencotitre soil dans nos plaines ou sur nos collines parsemées d'arbres, le long des haies, dans les clairières ou sur la ‘isière des bois, soil enfin dans les prairies ou le long des ruisseaux. Quelques autres, comme les Nacerdes, s’éloignent peu des plages baignées par les océans. Souvent on les voit posés sur les bois morts élendus sur le rivage, dans lesquels ils passèrent leurs premiers jours, ou auxquels ils vont confier le soin de nourrir leurs descendants; parfois ils semblent, comme les Alcyons, se jouer sur les algues des flots qui menacent de les engloulir. En passant de l’état de larve à leurs formes dernières, nos Angustipennes sont entrés dans de nouvelles conditions d’exis- tence. Images fidèles de l'homme, qui a su par les labeurs d’une jeunesse active, se créer, pour l'élé de sa vie, les douces jouis- sances que donne la fortune, ils ont délaissé pour jamais la nour- riture grossière qu'ils dévoraient dans leur jeune âge, pour de- mander aux fleurs des aliments plus exquis ou plus savoureux. Plusieurs de ces petits animaux se portent indifféremment des pélales rosacés de l’aubépine aux corymbes du sorbier des oiseaux, des grappes de la spirée ou du séringat à la calathide ou au ca- pilule de diverses svnanthérées, ou des fleurons du chardon aux blanches ombelles de la podagraine ou du panais. Mais quelques espèces semblent donner une préférence plus marquée à certains autres végélaux, soit aux rosettes lactées du gaillet, soil aux humbles fleurs des crucifères, ou à celles plus tristes des en- phorbes,: Tous les Coléoplères de cette Tribu ne choisissent pas Îles mêmes heures pour faire la cour aux plantes. Ceux qui oul une aclivilé diurne se reconnaissent en général à la fraicheur ou à la beauté de leur robe. Chez les uns, les étuis offrent toutes les nuances du flave ou du nankin, on se montrent souvent ornés de bordures ou de taches terminales d'un noir de jais, destinées à faire res- sortir plus vivement leur couleur principale. Chez les autres, les métaux ou Îles pierres de prix semblent avoir élé utilisés pour donner à leur parure plus de valeur ou plus d'éclat. 1à, on dirait du graphite vernissé d'un azur verdâtre ; ici, c'est le bronze passant par toutes les nuances au similor: ailleurs, c'est le bleu d'acier tempéré par Jes teintes de l’ardoise, ou loligiste avec ses reflets parlicu'iers. D'autres fois on croirait que la nature a animé le saphir ou l'émeraude pour faire briller à nos veux loule la magie de sa puissance. Souvent à voir une de ces charmantes créatures s'eni 73 ANGUSTIPENNES. vrant de neclar dans la coupe des spirées, on dirait une prase enchässée dans de l'ivoire. Si nos doigts parviennent alors à s'emparer de ces insectes s'ou- bliant dans les plus douces jouissances,ils replient leurs palles et leurs antennes et demeurent immobiles dans celle posilion, pour essayer, en figurant les apparences de Ja mort, d'échapper à la eaptivilé on aux souffrances ; mais souvent leurs ailes agiles préviennent, sous uñ ciel ardent, la main qui s'apprèle à les saisir. Les Anguslipennes qui fuient les feux du jour, et qui préférent, soit les douteuses clarlés du erépüscule, soil les heures plus tran- quilles de la nuit, trahissent facilement, par leur livrée, leurs ha i- ludes lucifuges.La plupart ont un corsage qui se rapproche des huni- bles teintes de la bure : c’esL le testacé, le fauve ou le brun qui en formentle fond; ou d’autres fois il affecte les couleurs plus prononcées du deuil. Si, dans les prairies montagneuses, bordéesde bois on entourées de forêts, l'entomologiste se trouve atlardé jusqu'à ces heures mysté- rieuses ou la lune vient prèler son éclat aux Lièdes nuils d'été, il lui est parfois donné de surprendre des Calopes où des Xanthochroas, bulinant en silence sur des corolles humides de rosée. Les Dryops, plus tardifs à jouer leur dernier rôle, allendent ordinairement pour se montrer sur la scène les jours raccourcis de l'automne, En visitant durant les heures nocturnes, soit à la clarté d’un flambeau, soit à la lumière plus vive d'un réflecteur, les murs dégradés de ces chäleaux antiques, de ces Lours vieillies, ou de ces monuments de tous genres qui ont subi les outrages des ans,el que le lierre étreint de ses racines vivaces, on peul faire ue chasse fructueuse à ces insectes, courtisans empressés des fleurs de ces plantes parasites. Que de réflexions n'inspirerait pas au moralisie là vue de ces êtres éphémères, se jouant aulour de ces demeures dans lesquelles se sont agilées, pendant les siècles déjà loin de nous, les passions des généralions qui ne sont plus ; folätrant sur ces ruines, el jusque sur ces Lombeaux qui couvrent les restes si souvent pleurés de nos parents el denos amis, dans ces enclos de la mort,;où viennents’arrêler toutes les ambitions, s'éleindre toutes les haines, s'égaliser tous les rangs! Rien ne saurail donc résister à l'action destruclive du temps ! ni ces monuments qui lémoignent souvent de notre orgueil, ni les pro- duclions du génie, qui sembleraient devoir être plus durables ! For- tune, honneurs, plaisirs, toul passe ici-bas, tout senible condamné à l'oubli : tout, si ce n'est le bien que nous faisons sur la lerre : c’est-à- INTRODUCTION. 79 dire, les œuvres de foi, de miséricorde et de charité. destinées à assurer notre bonheur, durant les jours d’outre-tombe dout la durée sera éternelle ! . HISTORIQUE. Il nous reste à exposer les changements divers qui ont modilié jus- qu'à ce jour la classification de ces insectes. 1761. Linné, dont les travaux créateurs nous servent de point de départ, dissémina d'abord dans les genres Cerambyx et Cantharis ceux de nos Angustipennes décrits par lui dans sa Fauna suecica. 1762. Geoffroy, daus son Histoire abrégée des insectes, entraîné par les règles de la méthode larsienne dont il est l'auteur, fil entrer ces animaux dans le quatrième ordre de ses Coléoptères, el en constilua la seconde famille de son genre Cantharis, lrès-différent de celui du Pline du nord. 1763. Scopoli, dans son Æntomologia carniolica, suivit l'exemple de l’'illustre suédois, c’est-à-dire admit nos Angustipennes dans le genre linnéen Cantharis ; mais il parlagea ce genre en trois divisions : 1° Prothorax arrondi sur les côtés; 2% Prothorax à côtés subparalléles; 3° Elytres allénuées ; dontles deux dernières comprennent les Coléoplères objets de cette monographie. 1767. Dans la 12° édition de son Syslema Naluræ,le législateur des sciences naturelles forma, avec divers insectes non mentionnés dans sa Faune de Suède, el décrits pour la plupart par l'Entomologiste de la Carniole, une division particulière dans son genre Wecydalis, ayant pour caractère d'avoir les élytres subulées, de la longueur de l'abdo- men. à 1775. De Geer, dans le Lome cinquième de ses Hémoires pour servir à l'histoire des insectes, marcha à peu près sur les traces de Geoffroy, et placa la seule espèce de ces insectes dont il a fail mention, à côté de la Cantharide vésicaloire. Par une distraction ou par un oubli d'ob- servalion qu'on a bien rarement à signaler dans ses consciencieux écrits, il laissa, parmi les insectes ayant quatre articles à tous les tarses, el à l'exemple de Linné, dans le genre Cerambyx, l'espèce que le naturaliste suédois avail nommé sergalicornis. £0 ANGUSTIPENNES. 1775. Fabricius, sans paraîlre avoir saisi les caractères les plus importants qui devaient éloigner cet insecte de ceux qui forment aujourd'hui la Tribu des Longicornes, en forma le genre Calopus dans son Systema entomologiæ. Les autres Anguslipennes consli- iuérent presque exclusivement son genre Necydalis, correspondant à la seconde division du genre linnéen du même nom. Dans sou Species inseclorum (1781) et dans le Mantissa (1787) qui suivit cel vuvtrage, il ne changea rieit à ces disposilions. 1792. Cet illustre dahois, dans son Entomologia syslemalicu, introduisil deux espèces de nos Anguslipennes dans ses genres lelops et Leptura , el créa avec uhe aulre espèce un genre nouvealt, auquel, par un esprit de bouleversement qu'on a trop souvent à lui reprocher, il appliqua le nom de Dryops qu'Olivier lui avait dil avoir donné aux insectes connus généralement aujourd'hui sous le nom de Parnus. 1735. Olivier, dans le tome Ïi* ce son Entomologie, adopta le genre Calopus, el, par une inspiration heureuse, réunil sous le nom générique d'OEdemera ceux de nos autres Angustipennes qui furent conuus de lui. - Il sera inutile de mentionner ici les écrivains divers (') qui jusqu'alors s'étaient bornés à suivre les traces de quelques-uns des auleurs qui précédent, ainsi que ceux qui un peu plus tard ont continué à s'altacher exclusivement à leurs pas. (4) Müezen (O.Fr.), Fauna Insector. Fridrichsdalina, 1764 — Id., Zoologiæ danicæ Prodromus, 1776. — BEckmaxx, Car. À, Lixx , Syst. N 1972, — Müruer (p.L S),Des Rirtens Carc. vos Lin. Vollst, Natnfsys, cinquième partie (insectes), tom. 1,477, — Gosse, Eutom. Beytr,, tom. 1, 1777 — Bannir, Gener. J'sect., 1781 — Sounaxk, Enum. lusecl. Austr., 4781.— {d., Fauna boic., tom. 1, 1798, — Rerzus , Gener. et spec. Tusector, , 1783. — Hergsr, Kair. Vefzeichn. mein. lascktensdamml. in Archiv, der {usektengesch. herausgeseb. von J, G. Füvssly, cin- quième cahier, 1784. — Founcroy, Eulom, paris , 1785. — Gueuin, Car, A. Danx. Syst. Natur. , quatrième partie, Lom. 1, 1788. — De Viicers , Can. Lixxæi Ento- mol., tom, 1 el 4, Lugduni, 1789, — Pnau, Iusekteukalend, 1790, — Rossi, Fauna etruse., tom.1, 1790. — Id., Mautiss., tom. 1, 1797. — Panzer, Fanna german, 4793 ct suiv — f[d , Eolom. german., 1794. — HrswiG , édition no:- velle de la Fauna ctrusca.de Rossi —Cuvien, Tableau élémentaire, 1798.— Cecrnniris, Fauna Ing. Prodrom., 1798, — Mansuim, Entomol britan. , 4° 02 — Wa: ckexaer, Fauna paris, 4802. = Ticxy , Histoire natutele des Insectes 1802, etc. ATOM INTRODUCTION. 61 La roule plus méthodique dans laquelle de Jussieu élait entré relativement à la classificalion des végélaux, allait exercer une influence heureuse sur celle des insectes. 1796-1797. Latreille, dans son Précis des caraclères génériques des insectes, faible prélude de ses travaux ultérieurs, lenla d'imprimer à l’entomologie une marche nouvelle. Il répartit les Nécydales de Fabricius en deux genres, ceux de Necydalis et OEdemera, indiqua ainsi les lignes de séparalion qui plus tard devaient êlre plus neltement élablies, et fil entrer la première de ces coupes dans la dixième, la seconde dans la enzième des familles qu'il cenr mençail à établir (1. 1798. Paykull, qui ignorait les travaux de lPenlomologiste de Brives, élablissait à peu près en même lemps les mêmes divisions, el parlageait le geure NWecydalhs de Fabricius en deux familles : 1° à élytres cylindriques ; 2° à élytres subulées. Désormais la classificalion des insectes s'écarlera de plus en plus de la voie systématique dans laquelle l'avaient engagée Îles travaux de Fabricius, pour suivre une marche plus conforme à celle de la nalure. 4800. M. Duméril, dans le fuitième tableau de classification ; publié à la fin du premier volume des Leçons d'analomie de Georges Cuvier, avait, comme nous l’avons dit (?), compris nos Angusli- pennes parmi ses Wésicants, désignés un peu plus tard sous le nom d'Épispastiques, dans son Exposition d'une méllode naturelle pour le classification des insectes. 1804. Latreille, dans son isloire naturelle des cruslacés et des insectes (), plaça le genre Calopus parmi ses Macrogastres, constituant la quatrième famille de sa Tribu des Obscurs herbicoles ; et le genre OËdemera, dans lequel il réunissait, à l'exemple d'Olivier, les Nécydales et les GEdémères de son premier essai, se lrouva admis parti les Cislélénies, formant la quatrième famille de sa Tribu des Versicolors. Si ce nouvel ouvrage n'offre pas encore toute la verfection désirable, il révèle, sans contredit, le génie de eelui qu'on a surnommé depuis le Prince des entomolocisles modernes Dans ce travail, il réunit à ses OEdémères l'espèce de nos Aagus- (1) Mist, nat, des Coléopt. de Fr. (Hetéromères, Introd,, page 3.) (2) Hist. nat, des Coléopt de Fr. (Heéteromères, Introd., page 3 (8) [d. , pages 4 à 3 Voue v. — Annales de la Société Linnéenne: G 82 _ ANGUSTIPENNES. tipennes que Fabricius avait mêlée d'une manière malheureuse avec ses Leptures; mais en l'associant à un genre avec lequel elle avait des rapports évidents, il en fit, en raison du museau allongé de cet insecte et de son corselet plus long que large, il en fit, disons-nous, une section particulière, à laquelle il devait plus tard assigner un nom générique. 1806. M. Duméril, dans sa Zoologie analytique, s'avançait avec non moins de bonheur dans la route nouvelle qu'il avail concouru à ou- vrir. Il appliquait, comme nous l'avons dit, le nom d'HéréRomérés , aux Coléoptères rentrant dans le quatrième ordre de Geoffroy,et divi sait ces insectes en six familles (1). Les OEdémères et les Nécydales furent colloquées dans celle des Anguslipennes ou Slénoplères, el les Calopes, dans celle des Sylvicoles ou Ornépliles. La première se divisait de la manière suivante. Gunres. «. Élytres à suture contiguë. 8. Ecusson distinct. - Antennes en scie. 5. Mordelle. y. Antenses filiformes. 3 Necydales. 88. Fcusson nul, à, Antennes en masse allongée. 6. Anaspe. à. Antennes en éventail. à 4. Ripiphore. «x. Elytres à suture séparée. «. Antennes sétacées, 2. OEdemère. 55, Autenues filiformes. A. Sitaride, Les Sylvicoles furent répartis de la sorte : Gexars «, Corcelet presque carré. B. Corcelet à bord antérieur échaneré. 1, Helops. BB. Corcelet à bord antérieur arroudi. 2 Serropalpe. «2. Corcelet plus étroit en devaut, large en arrière, 3. Cistèle. sax. Corcelet arrondi, y. Corcelet convexe. 4. Calope 7. Corcelet déprime. 5. Pyrochre 1807.Dans son Genera crustaceorum et insectorum,Latreille,remaniant un peu sa classificalion précédente, ne la modifia pas, quant à la (*; Hist. nat. des Coléopt. de France. (Hétéroméres, Introd. p. 5.) INTRODUCTION: Lp place assignée à nos Angustipennes ; seulement la famille des Macro- GasTREs changea son nom contre celui de Prrocunoines (1). Dans cette œuvre nouvelle, l'un des monuments les plus remarquables de sa gloire, l'Entomologiste de Brives établissait dans son genre OEdemere les divisions suivantes : Ï. Bouche brièvement et largement avancée, sans museau allongé étroit et pointu. #. Flytres subulées; antennes sétacées ; cuisses postérieures le plus souvent renflées, ax, Elytres presque également larges, non subulées ; antennes filiformes; cuisses postérieures pas plus grosses que les autres, Il. Téle avancée eu forme de museau allongé étroit et pointu. Jlmaintenait ainsi les deux sections qu'il avait élablies précédem- ment, et revenait à son idée première, de réparlir en deux genres les Coléoptères compris dans le genre Vecydalis de Fabricius. 1810 Bientôt après, Latreille, dans ses Considérations générales sur l'ordre naturel des animaux, élablissail, sous le nom de Sfenostoma, une coupe générique particulière, à l’aide de ses OEdémères ayant la têle allongée en museau. Il faisait faire à la science un progrès plus marqué, en constiluant la famille des OEnémérines, dont il éloignait les Cistèles, ayant avec ces insectes des rapports assez faibles. ]1 di- visait ainsi cette famille : GENRES, I. Antennes filiformes ou sétacées: museau n'étant point très-plat et élargi à son extrémité, æ. Antennes insérées prés du bord antérieur el interne des yeux. OEdeme ox. Antennes insérées au-delà des yeux, sur un museau. 6. Dernier article des palpes, cylindrique, Stenostoïü: 68. Deruier article des palpes, beaucoup plus large, obtrigone, Rhinomacer (?). IL. Autenues plus grosses à leur extrémité; museau frès-plat et dilaté à sou extrémité, Rlinosimus. Le genre Calope, qu’il avait transporté de sa famille des Pyno- cyroipes dans celle des TéxéprioniTes, resiail encore très-éloigné des ‘autres insectes composant aujourd'hui nos Angustipennes. © —— 2 — —— — " ——— (#) Hist. nat des Coléopt. de Fr. (Hétéromères, introd p. 6. (*} Clairville, dans son Ertomolugie helrctiqne, avait avre raison, réparé du genre Rhinomacer de Fabricius, sous le nom générique de Myrivrus, les insectes dont il est ici queshion. Olivier, dans le & 8, (1811) de l'Encyclopédie méthodique, coifirma, paf d'excel'entes raisons, l'établissement de cette nouvelle coupe, 84 ANGUSTIPENNES. 1812. De Lamarck, dans son Extrait du cours de zoologie du Muséum d'Histoire Naturelle, sur les animaux sans veridbres, saisille premier les rapports qui lient les Calopes avec les autres espèces objet de ce tra- vail. Il avait réuni sous le nom de TÉxésriowrres les Héléromères ayant les erochels des tarses entiers ou simples; puis il avail partagé ces _insecles : 1° En Sabulicoles, ayant un crochet ou une dent au côté interne des mâchoires, et des couleurs obscures. a, Menton petit, étroit, ne couvrant pas la base des mâchcires, (G. Opatre, Tenebrion, Blaps, Sraure, Sépidie ). ax. Menton très-grand, recouvrant la base des machoires, (G. Pimélie, Erodie, Chiroscelis.) 20, Et en Subulcoles, n'ayant point de crochet ou de dent au côté interne des mâchoires ; à couleurs variées. 2. Antennes submoniliformes ou perfoliéces, s’épaississant en massue vers leur summet. (G. Diapère, Cossyphe.) ax. Antenues filiformes, ne s’épaississant point en massue vers le sommet. (G. Helops, Lagrie, Calope, OEdemère.) 4815. Leach, dans la première partie du t. 9 de l'Encyclopédie d'Edimbourg (the Edinburgh Encyclopedia) , publiée sous la direction de David Brewester, tout en marchant de près sur les traces de La- treille, y apporta quelques idées nouvelles; ainsi il partagea la famille des O_démérides de ce dernier en deux tribus, formant les sixième et septième ou les deux dernières de ses Hétéromères. 4°. Tribu des OEdémerides (la ixième des Hétéromères). Antennes filiformes ou sé- ticées. Partie antérieure de la tête ne constituant pas un museau aplatiet dilaté à sou extrémité. {(G. OEdemera, Stenostoma, Mycterus.) 2, Tribu des Salpingiles (la seplième et dernière des Tétéromeres). Antennes plas éprisses à leur extrémité. Partie antérieure de la tête constituant un museau plat et dilaté à son extrémité. 1817. Latreille. soit dans le Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, soit dans la partie enlomologique du fiègne animal publié par Cuvier, apporta de nombreux changements à sa classification des insectes (1). ———_———— (t) list. at. des Coléopt. de Fr. (Hétéromères, Inrod, p. 7). INTRODUGTION. 85 Si ce remaniement modifia d'une manière heureuse quelques unes des parties de ses travaux précédents, l'illustre auteur fut moins bien inspiré relativement à nos Anguslipennes. Il les associa dans la seconde division de ses SréxéLvrres à des insectes qui n'avaient pas évi- demment avec eux un air de famille, et il leur donna une place bien moins convenable que celle qu'ils occupaient précédemment. Seule- ment, le genre Calope se trouva cette fois rapproché de celui d'OEdé- mère ({). 1817. De Lamarck, dans le t. 4 de son Histoire naturelle des animaux sans verlèbres, en s’attachant à peu près aux pas de Latreille, adoplait l'idée de Leach, relativement à l'utilité de diviser l’ancienne famille des OEËnéméuires du naturaliste de Brives, et il en formait aussi les deux familles suivantes : 49. Rares. Un museau avancé, antennifère. (G. Rhinosime, Rhinomacer, Sténostome.) 2°. Sréxécvrres. Point de museau antennifère. Antennes de grosseur éga'e ou s'a- mincissaut vers le sommet. (Partagés en deux divisions calquées sur celles de Latreïlle (2). 1825. Latreille, dans ses Famulles naturelles du règne animal, sui- vil aussi une partie des idées de Leach, et renferma dans la quatrième tribu de ses Srénécyrres (3), les CEdémérites, qu'il distribuait dans les genres suivants : GENRES. A. Antennes courtes, simples. Cuisses postérieures renflées, au moins dans l'un des sexes. Corselet de la largeur de la base de l’abdomen. Nothus. AA. Autennes plus longues qne la tête et le corselet. Pieds le plus souvent presque de la même grosseur. Gorselet plus étroit que la base de l'abdomen. B. Pieds postérieurs de la grosseur des autres, ou peu différents dans les deux sexes C. Antennes insérées dans une échancrure des yeux. D. Aulenues en scie, avec le 2° article beaucoup plus court que le suivant, Calopus. DD. Antennes simples, avec le second article eu forme de cône renversé, de la moitié au moins de la longueur du suivant, Sparedrus. CC. Antennes filiformes insèrées au devant des yeux (!} Hist. nat. des Coléopt. de Fr. (Hétéromères, Introd. p. 8.) (?) 1d, pag. 8. — (3) Id. pag. 94 86 ANGUSTIPENNES E. Pieds de même grosseur dans les deux sexes. Elytres non rétrécies brusquemeul vers leur extrémité, Dytilus. EE. Cuisses postérieures très-renflées dans lun des sexes. Elytres brusquement rétrécies vers leur extrémité, OEdemera. L'illustre entomologiste saisissait mieux celte fois les rapports qui unissent ces insectes ; mais il les tenait encore éloignés de la place beaucoup plus naturelle qu'il leur avait assignée dans ses Considé- rations sur l'ordre naturel des animaux ; il assignait des caractères au genre Sparèdre indiqué par Mégerle. 1829. Dans ia seconde édition du Règne animal, il n'apporta d'au- ire changement à ces dispositions, que de comprendre le genre Nothus dans la tribu des Edémérides. 1832. Stephens, dans le 1,5 de ses {llustrations of british Enlomology, avait, comme nous l'avons indiqué (‘), introduit dans sa famille des OEdémérides des éléments étrangers à nos Anguslipennes, et distri- buait de la manière suivante les genres qui la composent : GENRES, À. Tarses postérieurs de quatre articles. B. Antennes de 11-12 articles. C. Elytres subulées, D. Mandibules entières à l'extrémité Sitaris. DD. Mandibules bifides à l'extrémité OEdemera CG. Elytres non subuléese . E. Antennes filifermes ou sétacées, non dentées en scie. F. Prothorax non rebordé sur les côtés; oblong, G. Toutes les cuisses presque égales Ischnomera. GG. Cuisses postérieures plus ou moins euflées Oncomvra. FF. Prothorax rebordé ; transversemeut orbiculaire, Nothus. EE, Antennes dentées enscie, Calopus. BB. Anteanes de dix articles, Convpaljus. AA, Tarses postérieurs de cinq articles. H. Autennes simples. Lymexylon, BH, Antennes dentées. Hylæcrtes. L’entomoloziste anglais, à qui l'on doit un assez grand nombre de divisions génériques bien conçues, nuisait celte fois à la science au lieu de la servir, en groupant dans sa famille des OËpéménipes des in- sectes ayant entre eux des rapports si éloignés. Il n’était pas mieux inspiré dans la création de deux genres nouveaux qu'il cherchait à {*) Hist, nat, des Coléopt. de Fr, (Hétéromères, Introd, p. 11.) INTRODUCTION. 87 introduire; car les caractères sur lesquels il les appuyait ne pouvaient pas toujours convenir aux deux sexes, et ayaient par conséquent peu de valeur. 1833. Dejean, dans son Catalogue des Coléoplères dont les diverses édilions ont peut-être plus contribué qu'aucun autre livre à augmen- ter le nombre des amis de l’entomologie, Dejean restreignait sa fainille des STÉNÉLYTRES aux OEnéuÉRiTEs et aux Rnyncnosromes de Latreille ; mais avec ce coup d'œil particulier qui a contribué si puissamment à augmenter la célébrité de son nom, il revenait aux idées anciennes du grand mailre ou pers'slaii dans celles qu’il avait émises dans son Ca- talogue de 1821 , en maintenant à la fin des Hétéromères les Coléop- tères qui nous occupent. Dans ce Catalogue, resié incomplet, par suite de l'incendie qui a détruit la majeure partie de l'édilion, figurent diverses coupes nouvelles, savoir : le genre Vacerdes dont Steven avait fait sentir la né- cessité ; et enfin, ceux d’Asclera et d'Onggodes dont il proposait l'in- troduction. Dejean ne changea rien à ces dispositions, dans la dernière édition de son Catalogue, dans celle de 1837. 1834. La famille des Lepronérines de Solier, placée également à la fin des Hétéromères et presque semblable à celle des SrÉNÉLyTRES de Dejean, avait cependant quelque chose de moins homogène, par l'admission dans son sein des genres Lagria et Pyého qui semblent s'y trouver étrangers. 1838. Nous ne rappellerons ici le travail de M. Westwood : An Jn- troduction to the modern Classification of Insects (4), si remarquable par l'érudition el les consciencieuses recherches de l'auteur, que pour montrer les vues différentes que peuventavoir sur la place à assigner aux insectes dans la classification , les esprits même les plus intel- ligenis. 4839. Stephens, dans son Manual of bristish Coleoptera, au lieu de se laisser entraîner par l'exemple de son compatriote, transporta, à l'exemple de Dejean, sa famille des OEnémérines à la place qu'elle nous semble devoir occuper ; il la débarrassa de plusieurs genres qui s’y trouvaient déplacés (2); mais il y admit malheureusement d’autres coupes, étrangères à ce groupe naturel (°). (©) Hist, nat. des Colécpt, de Fr. (Hétéromères, Iatrod. p. 14.) (?) Les genres Situris, Liymexylon, Hjlaecetus. (3) Les genres Euglenes, Xylophilus, Aderus. $8 ANGUSTIPENNES. 1841. M. De Castelnau, en suivant à peu près le travail de Latreille en admettant dans les Srénécyrres de cet auteur la tribu des ŒEdémé- rites, distribuait les coupes qui la composent, d'une manière un peu différente, et y faisait entrer le genre Stenostomu. L'auteur indiquait aussi, à l'exemple de l’illustre auteur du Genera crustaceorum, le moyen de partager le genre OElemera en deux coupes. 4°. Cnisses postérienres semblables aux autres dans les deux sexes. Elytres un peu déprimées, parallèles. (Nacerdes.) 20. Cuisses postérieures des Ÿ trés-renflées. Elytres très-étroites, allant en se ré- trécissant de la base à l'extrémité. (OEdemera.} 1842. Nous avons dit (!} la manière dont le savant Erichson avait distribué méthodiquement nos Hétéromères, en prenant pour base les caractères fournis par les larves. Malgré l’admiralion que nous ins- pire ce beau travail, il nous est impossible de considérer le premier état des insectes comme pouvant toujours servir de guide pour leur classification naturelle , et la famille des OEdémérides, par exemple, nous semble devoir occuper une autre place que celle qu'il lui a assignée. 1845. M. L. Redtenbacher, dont nous avons fait connaître Ja disposition méthodique des Hétéromères (?), distribuait de la ma- nière suivante, dans son livre Die Gattungen der deutschen Kacfer- Fauna, les coupes génériques de sa famille des OEpémires. Genre. À, Antennes insérées dans une petite échancrure des yeux. B. Élytres à peine plus larges à la base que le prothorax : celui-ci transversal et faiblement convexe. Osphya. BB. Élytres près d’une fois plus larges à la base que le prothorax : celui-ci plus ou moins cylindrique. C. Troisième article des antennes à peine deux fois plus long que le deuxième. Prothorax sans impressions. Autenues filiformes, Sparedrus CC. Troisième article des antennes au moins quatre fois aussi long que le deuxième, Prothorax avec des impressions. An— tennes faiblement dentées en scie. Calopus, AA. Antennes insérées un peu au devant des yeux. D. Élytres larges, cylindriques, convexes, un peu rétrécies après l'épaule, puis élargies d’une manière un peu ventrue après le milieu ,et à angle droit à l’angle sutural dont l'extrémité est d subarrondie. Prothorax cordiforme. Ditylus. (‘) Hist. wat. des Coléopt. de Fr. (Hétéroméres, Introd. p. 15.) (?) Hist, nat. de Coléop!, ae Fr. (Hétéromères, Introduct., page 16 à 19) INTRODUCTION. 69 DD. Élytres allongées , étroites, soit de largeur à peu près égale jusqu'à l'extrémité, soit rétrécies en pointe à celle-ci. E, Cuisses postérieures du 1 fortement renflées. Autennes de onze arlicles dans les deux sexes. F. Élytres rétrécies en pointe vers l'extrémité. OEdemera. FF, Élytres presque d’égale largeur; plus de quatre fois aussi longues qu'elles sont larges à la base, prises ensemble ; chargées de faibles nervures longitudinales, Dryops. EE. Toutes les cuisses simples dans les deux sexes. G. Auteunes de douze articles, au moins dans l’un des sexes. H. Antenues de douze articles dans les deux sexes. Élytres rétrécies en pointe vers l’extrémité. Cuisses antérieures épaisses. Pachychirus. HI. Antennes de douze articles chez le 7 ; de onze chez la Q. Élytres non rétrécies, Cuisses antérieures simples. Anoncodes. GG. Antennes de ouze articles dans les deux sexes. Élitres non rétrécies. Asclera. Ces coupes génériques étaient disposées dans l'ordre suivant : Osphya, Asclera, Anoncodes, OËdemera , Pachychirus, Dryops . Calopus , Sparedrus, Ditylus. L'auteur donnait au genre Anoncodes sa véritable orthographe, et créait le genre Pachychirus. Il est à regretter que pour quelques- unes de ces coupes il ait employé des caractères applicables à un seul sexe, et par conséquent ayant peu de valeur. 1545. La même année, M. E. Blanchard distribuait comme suit sa famille des OEnémérines, la cinquième de sa Tribu des CANTHARIDIENS (!{). 1. Antennes en dents de scie, comprimées el presque aussi longues que le corps. Calopus. 2. Autennes simples à articles eylindriques. Palpes à dernier article reuflé. Sparèdre. 3. Antennes filiformes très-courtes, extrémement gréles. Corselet beaucoup plus large que long, à bords relevés. Nothus. 4. Antennes filiformes, à dernier article plus long que le précédent. Dityle. 5. Antenues longues et très-grêles, à dernier article plus petit que le précédent. Guisses postérieures grèles dans les denx sexes, Palpes à dernier article un peu sécuriforme. Nacerdes. ( Asclera et Anoncodes, DEJEAN.) (1) Hist nat. des Goléopt. de Fr, ( Hétéromères, Introduct., page 16.) 99 ANGUSTIPENNES. à ü, Antennes longues très-gréles, Cuis.es postérieures três-reuflées dans les 4 Palpes à dernier article cylindrique. Élytres trés- rétrécies vers l’extrémité, OE lemera. 1846. Telles étaient les fluctuations que la classification de nos Anguslipennes avait subie jusqu’alor:, Jorsque dans le premier volu- me de la Linnea entomologica (), parut la Révision des OEdémérides d'Europe, ouvrage posthume de feu le Dr Guillaume Schmidt (2), mort président de la Société entomologique de Stettin ; l’un de ces travaux qui par les soins remarquables et consciencieux apportés dans les descriptions et dans la synonymie, font époque dans les annales de la science.Le savant Entomologisle partagea ces insectes suivant le tableau ci-joint : Gares. I. Tète arrondie. Antennes insérées sur une protubérance de la léte. Troisième et quatrième articles des tarses, des deux premières paires : deuxième et troisième, de la dernière paire, tomenteux, a. Antépénultième article des tarses triangulaire. Calopus. 22. Antépénultième article des tarses bilubé. Sparedrus. J1. A. Premier à quatrième articles des tarses antérieurs et intermé- diaires : deuxième et troisième articles des tarses postérieurs, tomenteux Dit) lus, B. Premier à quatrième articles des tarses autérieurs: deuxième à quatrième, des tarses intermédiaire: troisième des tarses postérieurs, tomenteux. MNacerdes. C. Premier à quatrième articles des tarses antérieurs : qua- tr:ème des larses postérieurs, lomenteux. 1. Tibias autérieurs à uu seul éperon. æ. Palpes maxillaires sécuriformes. Xanthochroa 9.4. Palpes maxillaires sobconiques. B. Cuiïsses antérieures dn 1, enflées. 83. Cuisses antérieures du 7, simples. Nouv. genre (1) Anoncodes. (1) Get ouvrage périodique, destiné à faire suite au Zeitschrift de Germar, parait devoir, eu grande partie au moins, ses moyeus d'existence à la munificence éclairée de Sa Majesté le Roi de Prusse, et paraît sous les auspices de la Société entomologique de Stettin, Sa publication a été d'abord confiée aux soins de MM. Dohrn et Schaum, le premier président, le second, alors secrétaire de la compagnie savante précitée. Aujour- d'hui l’infatigable successeur du Dr Schmidt, M. Dobro, en dirige seul la publication, (2) avait été présenté à la Société entomologique par Le savant M. Suffrian. (5) Ce genre auquel la modestie de l’auteur n’a pas imposé de nom, porte celui de Letonymus dans le Catal, de M, de Marseul. INTRODUCTION. 91 2. Tibias antéricurs à deux éperons, a. Antennes insérées prés des yeux, a. Pa'pes maxillaires et labiaux sécurifurmes. Asclera, ax. Palpes maxillaires obconiques : Les labiaux obtriaugulaires, B. Yeux réuiformes, Dryops. 88. Yeux arrondis. OEdemera. 2%, Palpes maxillaires et labiaux obcouiques. Stenoxis. b. Antennes écartées des yeux. o.. Palpes maxillaires et labiaux sécuriformes, Chrysanthia. #4. Palpes maxillaires sécuriformes. 6. Palpes labiaux cylindriques. Prubosca. BB. Palpes labiaux obtriangulaires Chitona. o22. Palpes maxillaires et labiaux cylindriques. Stenostoma. 11. Téte pourvue d'un museau, Tarses nus. Mycterus. 1552. Eufin M. Achille Costa, dans sa Fauna del Regno di Napoli, en suivant à peu près les traces de Schmidt, retrancha le genre Mycterus de sa famille des OEvéuéripes, constitua peut-être ainsi les vérilables limites de ce groupe, et l’enrichit du genre OEdemerina, fondé aux dépens des véritables OEdéméres, et auquel il donnait les caractères suivants : Pieds semblables dans les deux sexes : cuisses postérieures gréles. Elytres non ré- trécies ou à peine rétrécies postérieurement, à suture droite, Telles sont les phases diverses subies jusqu'à ce jour par la classifi- cation de ces insectes, pour arriver à constituer la Tribu des Angusti- pennes dans les bornes que nous lui assignons, et pour la subdiviser en coupes génériques. Après tant de savantes recherches, il nous est reslé peu de choses à glaner. L’essai d’une distribution métho- dique un peu différente de celle de nos devanciers et l'emploi de quelques caractères encore inusilés pour la distinelion des espèces, seront peul-êlre les seuls Litres capables de recommander ces pages aux amis de la science. Nos Anguslipennes, en dehors des ouvrages généraux, ont élé l'objet de peu de travaux particuliers. A part l’article (JÆEdémere , donné par Olivier dans l'Encyclopédie méthodique (1), et le Mé- moire Sur quelques OEdémérides de la Russie (2) de M. le docteur (1) Encyclopédie méthodique, tom. 8, pages 437-431 (1811). (?) Ueber cinige russiche OEiemeriden, ir Bullet, de la Soc. des Natur, de Moscou, page 132 à 147 (1847), et pl. 4 du Bulletiu n.o 1 de ladite anuée. 92 ANGUSTIPENNFS. Frédéric Kolenali, il reste à signaler peu d'études spéciales sur ces Coléoptères. Mais divers auteurs, dont les noms et les travaux trouveront nne place plus naturelle dans les feuilles suivantes, ont contribué à agrandir le domaine de la science, en faisant connaître les découvertes nouvelles; d’autres ont bien mérité des amis de la nature, en donnant des descriplions plus ou moins soignées des Coléoptères de cette Tribu. Un petit nombre d'anatomistes, parmi lesquels nous nous plairons toujours à citer M. le docteur Léon Dufour, nous ont révélé l’organisation interne de ces petits animaux. Suivant ce savant illustre (f), nos Angustipennes ont un canal digestif, égal à une fois et demie la longueur du corps, offrant un œsophage grêle, presque capillaire, présentant à son extrémité un jabot latéral, une véritable panse, munie d’un pédicule court; un ven- tricule chylifique allongé, droit; un intestin grèle filiforme, plus ou moins flexueux; un cœcum renflé, oblong; un rectum brusquement distinct de ce dernier, droit et plus allongé chez la 9 que chez le 4. Ce tube digestif présente enfin, de chaque côté de l’origine de l'œsophage, un vaisseau biliaire simple, flexueux, d’une grande ténuilé. Cette Tribu peut se partager en deux branches : Branches complétement insérées dans une échancrure profonde des yeux et portées sur un tubercule. Mésosternum engagé evtre les hanches 3 au moins jusqu’à la moitié de la longueur de celles-ci. CALOPAIRES. © ‘ E soit peu engagées dans l’èchancrure assez faible des yeux, soit plus ou moins isolées de ces organes, quand ils sont entiers ; non portées sur un tubercule, Mésosternum peu engagé entre les hanches. OEvéuénaines. (1) Annales des Sc. natur. , tom. 3, pages 483-484 (1824) ; — tom. 6, page 453 (1825); — tom. 8, page 5 à 49 (1826). CALOPAIRES. — Calopus. 93 PREMIÈRE BRANCHE. CALOPAIRES. Canacrères. Antennes complèlement insérées dans une échancerure profonde des yeux et portées sur un tubereule: cette échancrure si- tuée vers le milieu du côté interne des yeux, et regardant, du côté opposé de la tête, l’angle antérieur de l'épistome. HMésosternum engagé entre les hanches intermédiaires, au moins jusqu'à la moilié de la longueur de celles ci. Téte beaucoup moins prolongée depuis le bord antérieur des yeux jusqu'à l'extrémité des mandibules, que depuis ce bord jusqu'au prothorax. Yeux séparés de ce dernier par un espace au moins aussi grand que leur lobe postérieur. Prothorax presque carré, un peu plus large vers le Liers de ses côlés, peu ou point sinué entre ce point et les angles postérieurs. Ecusson en triangle à côtés curvilignes. Elytres subparallèles sur la majeure partie de leur lon- gueur ; cinq fois au moins aussi longues que le prothorax ; conliguës ou à peu près à la suture; dépourvues de bossetle ou de convexité api- cale. Premier anneau du ventre complètement apparent, presque aussi grand que le deuxième. Postépisternum pr's de quatre fois aussi longs qu'ils sont larges dans leur milieu. Cuisses toutes inermes et non renflées. Tibias antérieurs à deux éperons. Pénultième et anlépénultième articles des tarses, subcordiformes ou obtriangulaires, entaillés en angle ouvert à leur bord postérieur, et garnis en dessous d'une sorte de brosse soyeuse : les précédents hérissés de poils soyeux.Corps allongé. Ajoutez à ces caractères : Epistome et labre txanverses. HMandibules bifides à l'extrémité, Dernier article des palpes maxillaires anguleusement dilaté à son eôté interne. Elytres débordant de chaque côté la base du prothorax, d'un tiers de la longueur de chacune; creusées d'une fosselle ; sans rebord bien marqué à la suture; munies d'un rebord marginal. Genre Calopus, Cazore ; Fabricius (1). (2.067005, qui a de beaux pieds). Cavacrèues. Antennes plus longues que la moitié du corps (9)ou en égalant presque la longueur (4); rétrécies vers l'extrémité S, ou (1j Syst. Eutom,, p. 82, 24 ANGUSTIPENNES. subfiliformes ÿ ; de onze articles : le dernier sans appendice apparent ou bien distinel : le premier, légèrement arqué. plus court que le tro-- sième : le deuxième très-courl, à peine égal au cinquième de la lon- gueur du troisième : le quatrième au moins aussi long que celui-ci : les cinquième à dixième subgraduellement moins longs : les lroisième à dixième comprimés el fortement dentés (4) : les quatrième à dixième subeylindriques et faiblement dentés à leur extrémité (9). Yeux sé- parés du prothorax par un espace plus grand que leur lobe posté- rieur. Front plus étroit que le diamètre transversal d’un œil. Téle visi- blement moins développée en longueur depuis l'extrémité du labre jusqu’au bord antérieur des yeux, que le diamètre longiludinal de ces organes ; à peu près sans sillon sur la suture frontale, Palpes ma- æillaires à dernier arliele à peu prés droit à son côté externe; élargi d'arrière en avant à son côlé inféro-interne jusqu’à la moilié environ de sa longueur, rétréci ensuile en ligne à peu près droile, de ce point à l'extrémité de son côté postérieur; une fois au moins plus long qu'il esl large dans son diamètre transversal le plus grand. Oss. Le ventre paraît avoir six arceaux chez le J; mais le sixième doit être considéré comme l'élui destiné à protéger les pièces in- lernes. 1. €. serraticormis; Linxé. Allongé; subparallele; d'un brun testacé; ponctué ; gariii de poils cendrés, couchés, peu épais. Yeux noirs. Prothorax faiblement sinué vers les deux tiers de ses côlés; subdéprimé longitudinalement sur son milieu ; offrant ordinairement de chaque côte de cette dépression deux reliefs linéaires plus ou moins apparents. Elytres chargées chacune de trois ou quatre nervures longitudinales : la troisième dans la direction du calus, raccourcie en devant: la quatrième souvent nulle. . Antennes prolongées au moins jusqu'aux trois quarts ou quatre cinquièmes de la longueur du corps; très-comprimées à partir du troi- sième article : celui-ci presque aussi large à l’extrémitlé que le tiers de sa longueur; offrant les troisième à dixième articles fortement dentés: le dernier sublinéaire : le premier près d'une fois moins long que le troisième : celui-ci à peine aussi grand que le suivant: les quatrième à dixième subgraduellement et faiblement moins longs : le onzième plus long que le dixième. Yeux plus globuleux ; séparés l’un de l’au- tre sur le milieu du front par un espace à peine plus large que le diamètre du deuxième article des antennes. Tête plus large que le CALOPAIRES. — Calopus. 95 prothorax: celui-ci à peine plus long que large. Cinquième arceau ventral entaillé dans le milieu de son bord postérieur: le sixième étroit, subparallèle, an moins aussi long que les trois quarts du pré- cédent, bilobé à son extrémité, creusé en dessous d’une fossette sub- orbiculaire profonde. Premier article des tarses postérieurs au moins une fois plus long que tons les suivants réunis. @ .Antennes prolongées environ jusqu'aux deux liers de la longueur du corps; faiblement comprimées, sublinéaires: à troisième article fi- liforme ; offrant les quatrième à dixième plus faiblement dentés: le dernier ovalairement allongé : le premier, de deux tiers au moins plus court que le troisième : celui-ci à peine aussi grand que le sui- vant: les quatrième à onzième graduellement moins longs. Yeux moins globuleux ; séparés l’un de l’autre, sur le milieu du front, par un espace égal au tiers du diamètre transversal de l’un d'eux. Tête à peine plus large que le prothorax dans son diamètre transversal le plus grand : celui-ci, à peine aussi long que large. Cinquième arceau ventral arqué en arrière à son extrémilé : le sixième, peu ou point distinct. Premier article des tarses postérieurs d’un quart ou d’un tiers plus long que tous les suivants réunis. Cerambyx serraticornis, Linx., Syst. Nat. 10e édit, t, 1. p. 390. 40.— T1. 12e édit. t,1, p. 624. 65.— Id. Fauna suec. p. 192, 665. —P,L, S. Murzcer » C« Lixx. Naturs. 1. 5. de part. p. 276. 65. — De Geer, Mem. t. 5. p. 79. 16. — Gouze, Entom. Beyt. & 4. p. 451, 63%. — Rerz. Gener., p. 141, 879. — De Viens, C Lanx. Eutom.t. 4. p. 246. 67, Calopus serraticornis, Fas. Syst entom. p. 182. 1, — Jd. Spec, ins. t, 1. p, 228, 1. — fd. Mant. ins, t. 1. p. 145. 1.— Id. Ent. Syst, t. 1. 2. p. 303. 1. — {d. Syst. Eleuth.t. 2. p. 3:12, {.— Guec. C. Laixx, Syst, Nat, L. 1e p. 1865. 1 — Rouen, Gener, Ins. p. 37. planche du titre. — Ouiv, Encycl. méth. 1. 8, (1790) p. 271. — Id. Eutom 1 #.n. 72. p. #..1, pl, 1 fu. 4 a, b, ©. — Id. Nouv. Diet. d'Hist. al, (1805) 1. 4. p. 141.— Paxz Faua. geru. 3. 15. — Ju. Eutoin. germ. p. 254- 1.— IA ludex, p. 169, 4. — UHezwic. in Rossr, Faun, etrusce. t. 1 p. 163. note.— Payx. Faun suec. €. 4. p. 65. 1.— Larr. Hist. nat, t, 10 p. 365. pl. 89 fig. 8 — Id, Gen. t. 2. p. 2035. 1.— Gvicexn Act. Uosal, nov, t. 6. p. 129, 19. — Ju, lu- sect, suec. t 2 p. 511. 1. — Scuonn. Syn. Ins.t, 3. p° 410. 1.— Lauarck. Anim. s. vert. 1. 4. p. 375. 1.— Duuénir, Dict. des Sc. nat. 1. 6. (1817) p. 261. 45e cab. pl. 14, fig 4 — Gorvruss, Haodb. p. 350. — Zerrenst. Faun. lapp. p. 578. 1. —1d. ns. lapp. p. 159. 1. — Srepu. Ilustr, & 5 p. 64 — 4, Man p. 338. 2584.— Sauss. Ius.fenn p. 446.4 — 1e Casreex. Hist. nat. 1. 2. p. 251. 1. pl. 20. fig. À. — Guérin, Icon. du Regn, anim. p. 712. pl. 52, fig. 5. iusectes, #, a, Lête, — Kozenari, Ucber ciuig russ. OEdemer. in Bull, de la S ©, des Natur, de Mosc (1847) n. 4: p. 133, — Scumior, Revis, etc. in Linnaea cutom. t, 1. p. 29. 1. — L. Reorens. Faun, austr, p. 627. 96 ANGUSTIPENNES. Eougueur 0,0157 à 0,0225 (7 à 10 1.). Largeur. 0,0030 à 0,0039 (1 2,5 à 2 3/#4 1.) Corps allongé : subparallèle ; peu ou très médiocrement convexe ; d'ua brun Lestacé; ruguleusement ponctué; garni de poils cendrésas:ez longs, couchés, peu épais. Téte à peine creusée d’un sillon trans- versal léger sur la sulure frontale. Mandibules fauves, à extrémité noire. Palpes d'un brun testacé. Antennes de même couleur ; pubescen- tes, conformées comme il a été dit. Prothorax lronqué en devant; élargi jusqu’au quarlou auliersdesa largeur, subsinueusement el assez faiblement rétréci ensuite jusqu à la base; lronqué et rebordé à cette dernière ; un peu moins large à celle-ci qu'il est long sur son mi- lieu ; sans rebord, mais un peu relevé à son bord antérieur: sub- déprimé longitudinalement sur son milieu; ordinairement chargé, de chaque côlé de celle dépression, vers chaque tiers externe de sa largeur, de deux reliefs linéaires : le premier, naissant de la partie antéro-externe du bord antérieur et dirigé un peu en dedans, en li- gnelongitudinale oblique, jusqu'aux deux cinquièmes de sa longueur: le deuxième, naissant vers l'extrémité du précédent, mais un peu plus en dehors, el longitudinalement prolongé jusqu’à la base, vers le Liers externe de celle-ci : ces reliefs souverit peu dislinets, surtout chez la 9; d'un brun teslacé ; ruguleux; marqués de points assez pelits, don- nant chacun naissance à un poil cendré, couché. Ecusson en triangle subéquilatéral ; pubescent. Elytres cinq ou six fois aussi longues que le prothorax ; subparallèles jusque près de l'extrémité, arrondies à celle-ci (prises ensemble); étroitement rebordées latéralement ; mé- diocrement ou très-médiocrement convexes ; d’un brun teslacé; ru- guleusement ponctuées ; pubescentes ; chargées chacune de trois ou quatre faibles nervures longitudinales : la deuxième ordinairement la plns apparente, prolongée jusqu'aux neuf dixièmes des étuis : la pre- mière ordinairement unie à la précédente à son extréinilé : la troi- sième naissant vers le quart ou le tiers de la longueur, dans la direc- tion du ca'us huméral, aussi longuement prolongée que les précé- dentes : la quatrième souvent peu apparente, naissant en dehors du calus, plus ou moins courte, souvent indistinete. Ailes amples ; nébu- leuses ou subhyalines. Dessous du corps el pieds d'un brun testacé ; pu- bescents : le dessous du corps un peu luisant; nement ponctué. Pieds allongés; grêles. Celle espèce habite en France les lieux froids ou les montagnes élevées. On la trouve dans les Alpes et les Pyrénées. Je l'ai reçue CALOPAIRES, — Sparedrus. 97 de ces deux localités, de feu mon ami Donzel, el de la première, de feu M. Pierret. Elle est crépusculaire ou nocturne. Oss. L'insecte varie de taille; il est d’une teinte plus pâle, quand la matière colorante n’a pas eu le temps de se développer com- plètement. La larve de cette espèce décrite, pour la première fois par Gylien- hal, a, suivant cet auteur, le corps glabre ; plus large à sa partie anté- rieure ; pourvu de six pieds ; blanc, avec la tête pelile et brune : celle-ci suivie de douze anneaux, dont le premier ou représentant du prothorax, plus grand, lisse : les suivants ponctués à leur bord anté- rieur : le dernier armé de deux petites cornes recourbées, noires à leur sommet (t). Celle larve vit dans le bois mort (2). À celle branche se railache le genre Sparedrus, réduit, dans les ca- talogues «le la Faune d'Europe, à une seule espèce, jusqu’à ce jour étran- gère à la France. Genre Sparedrus, Srarëpre ; Sckmidt (*). CauacrÈères, Anlennes aussi longuesau moins que la moilié du corps ; décroissant de la base à l'extrémité, en partie subdentées ; de onze articles : le premier à peu près droit, notablement plus long que le troisième : le deuxième au moins égal au tiers du suivant : les troi- sième à dixième graduellement moins longs : les quatrième à dixiè- me, subdentés (7) ou à peine subdentés (9). Front aussi large envi- ron que le diamètre transversal d'un œil. Yeux séparés du bord anté- rieur du prothorax par un espace à peine aussi grand que leur icbe poslérieur. Téle aussi développée, depuis l'extrémité du labre jus- qu'au bord antérieur des yeux, que le diamètre longitudinal de ces organes, creusée d’un sillon sur la suture frontale. Palpes maxil- laires à dernier article anguleux à son côté externe vers les deux tiers (1) Vor. Gyscexua, loc. cit.— Ercusox, Zur system, Ken triss der Insectenlarven, in Ericnsow’s Archiv. fuer Naturgesch. t, 8, prem. part. (1849) p. 349.— Cuaruis * Caxnèze, Catal, p. 183. (2) Mannengerm. Revue entom. etc. in Bullet, de la Soc.f, des Natur, de Mosc.(18 16) no 1. p. 201. — Kozexari, loc. cit. i7 Bullet de la Soc. i. des Natur, de Mosc. (1347) p. 134. (5) Sparedrus (Mecerce) (Descax) Catal (4824) p, 72 — Id. (1833) p. — Ju. (1837) p. 249. — Scuwwr. Revis. d. eur. OËdemer. in Liunea entum. t. L. (1846 } ps 17 et 22 etc. Tome v. — Annales de la Société Linnéenne 7 98 ANGUSTIPEANES. de sa longueur ei sinué ou rétréei de ce point à l'extrémité: élargi d’arrière en avant à son côlé inféro-inlerne jusques au-delà de la moilié de sa longueur, rétréci ensuite en ligne courbe, de ce point à l'extrémité de son côté postérieur ; une fois environ plus long qu'il est large dans son diamètre (ransversal le plus grand. O»s. Le ventre a seulement cinq arceaux visibles chez le 7, aussi bien que chez la 9. S. testaceus ; Anperscu. Allongé: convexe; pubescent; noir, avec les élytres d'un roux testacé. Prothorax subcylindrique, à peine plus large vers le liers ou les deux cinquièmes, etnon sinué ensuite sur les côtés ; ponc- tu. Elytres ruguleusement ponctuées : sans traces de nervures. #. Cinquième segment de l'abdomen échancré dans le milieu de son bord postérieur. Antennes un peu plus longues que la moilié lu corps. Prothorax ordinairement déprimé longiludinalement sur son dos. ?. Cinquième arceau du ventre sans échancrüre. Antennes à peine aussi longues que la moilié du corps. Prothorax ordinairement sans dépression longitudinale sur le dos, Calopus testaceus, Axoenscu, Entom, Bemerk, in Horre's Tascheub. (1797) pe 145. 7. — Sconôxa. Syn, ins. 1, 8. p. 411. 3. — Genmar, Faun. Ins. Europ. 10, no 5. Sparedrus testaceus, (Deseax) Catal. (1821) p. 72.— Jd. (1835) p. 227. — Id. (1837) p: 249. — (Dani) Catal. (1823) p. 46. — de Gasteux. Hist, oat 1, 2, p. 251. — Scuwior, Revis. d. eur. OEdemer. in Linnæa enlom.t, 4 p. 22,1, — L Rev- Tes. Faun. Aust. p. 628. Longueur 0,0100 à 0,0146 (4 1/2 à 6 4/21 ) Largeur 0,0028 à 0,0036 A 14 à 1 2/31.). Patrie ; l'Autriche, la Hongrie. S. Orsimii ; Cosra. Allongé ; revétu d'une pubescence fauve ; à fond d'un testacé foncé, tirant sur le châtain-clair, avec la poitrine un peu plus obscure ; les veux et l'extrémité des mandibules, noirs. Sparedrus Orsinii, Costa, Faun. d, Regn, d. Nap. (Edemer.) p. 5,1. pl. IX. fig. I. Long 0,0123 4 0,0147 (6 1/2 à 6 1/2). Larg. 0,0033 à 0,0036 (4 1/2 à À 9/3 1). Patrie : les Abruzzes (Royaume de Naples.) DÉMÉRAIRES. k où DEUXIÈME BRANCHE. OÉDÉMÉRAIRES. Canacièees. Anfennes soit peu engagées dans l’échancrure assez faible des yeux, soit plus ou moins isolées de ces organes, quand ils sont entiers; non portées sur un lubercule. Mésosternum peu engagé entre les hanches intermédiaires. Téle généralement plus prolongée depuis le bord antérieur des yeux jusqu'à l'extrémité des mandibules, que depuis ce bord insqu’au prothorax. Élytres plus ou moins allongées; déhiscentes à la suture chez plusieurs. Pénul- fidme article des tarses au moins échancré et garni en dessous d'uné brosse soyeuse. Corps le plus souvent aïlongé. Ajoutez à ces caractères : Labre transverse, souvent un peu échancré, Mandibules bifides à l'extrémité. Élytres débordant de chaque côté la base du pro- thorax d’un tiers environ de la largeur de chacune ; creusées d’une fossetle ; généralement munies d’un rebord sutlural plus ou moins prononcé; souvent munies d’un rebord marginal; chargées de deux à quatre nervures longitudinales : les première el deuxième nais- sant de la base ou à peu près : la deuxième, passant sur la fossette humérale : la première ordinairement un peu plus rapprochée à sx naissance de la deuxième que du rebord sutural. Ces insectes peuvent être partagés en trois rameaux : Rameaux. } échancrés Anteones offrant le bo“d postérieur de leur base , moins avancé on à peine aussi avancé que le bord antérieur des yeux. NACERDATES Prothorax plus étroit au devant de sou reksrd La- silaire que vers le quart ou le tiers de sa largeur. OCneménarTes. Yeux euliers Prothorax subgraduellement élargi d'avant en ar- rière , offrant à sa base sa plus grande largeur. Partie antérieure de la tête allongée en museau, SrénosronaŸss, 160 ANGUSTIPENNES. Quelques cafalogues donnent, comme appartenant à notre Faune, le Ditylus lwvis, Fiscner, qui habite plus spécialement les parties orientales et boréales de l'Europe. Cel insecte constitue un rameau particulier, qui doit être placé avant celui des Nacerdates. DiTyLATES. Caractères. Veux échancrés à leur côté interne, avant là moitié de leur longueur. Antennes insérées au devant des yeux et plus avancées que ces organes, d'un espace au moins égal au diamètre de leur second articlé. Elytres graüuellement élargies jusque vers les deux liers de leur longtieur. Corps suballongé. Ce rameau est réduit au genre suivant. Genre Dilylus, Dynig; Fischer (!). (dir, qui a deux calus). Caractères. Ajoutez aux précédents : Antennes de onze articles ; décroissant de grosseur à partir du troisième : le onzième plus Jong que le dixième, peu dislinctement appendicé, surlout chez la © : lés premiers grossissant un peu de la base à l'extrémité: les autres subeylindriques : le premier droit ou à peu près, un pen plus long que le troisième : le deuxième égal environ à la moitié du suivant : le troisième à peine aussi long ou un peu moins long que le quatrième , trois fois environ aussi long qu'il est large dans son milieu : les quatrième à dixième graduellement moins longs. Yeux séparés du bord antérieur du prothorax par un espace presque égal à leur lobe postérieur. Prothorax offrant vers le quart de sa longueur sa plus grande largeur, rétréci ensuite. Élytres à quatre nervures : la troisième parfois peu apparente. Mésosternum engagé entre les hanches jusqu’au tiers environ de la longueur de celle-ci. Ventre à premier arceau un peu voilé. Tibias antérieurs à deux éperons assez forts. Tarses antérieurs et intermédiaires, garnis d’une brosse sous les quatre premiers arti- cles : les postérieurs sous les deuxième et troisième : le pénultième bilobé en dessus, entaillé ou subbilobé en dessous. (*) Fiscnes, Mémoires de la Soc. i, des Nalur. de Moscou , tom. 5 (1817), p. 469, pl. XV. a — /d. , Entomogr, de la Russie , tom. 4 (1820), page 51, pl. V, fig. À ct pi. du tire. ŒoÉMÉRARES. — Dilylus. 101 Obs. — Les Dityles ont le corps proportionnellement assez large el conséquemment beaucoup moins élroil que tlous les autres insectes de cetle Tribu. BD. Iæviss Fagmicius. Suballongé; médiocrement convexe; d'un noir bleuätre; pubescent. Tête et prothorax finement ponctués : celui-ci un peu plus long qu'il est large dans son diamètre trénsversal le plus grand; rayé sur la ligne médiane d'un sillon linéaire antérieurement affaibli ou peu distinct. Élytres subsinueusement élargies jusqu'aux deux tiers ; arrondies postérieurement ; ruguleusement poncluées: chargées de qualre nervures : la quatrième naissant vers le cinquième de la longueur, dans la direction du calus, séparée du bord externe par un espace presque égal au sixième de la largeur des éluis : la troisième plus raccourcie en devant. Helops lœvis, Faeniaus, Mantiss. 1. 4, p. 213, 7. — Jd. Entom, syst, ©. 1.1 420. 43. — Id. Syst. Eleuth. 1. 4 p. 160, 2%. — Ouw. Encycl. méth. 3.7. (1792) p. 46. 11. — Scnônu. Syst. ins, t. 4. p. 460. 25. — Panzer. Eutom. gerin. p. #3. 7. Pimelia (Helops) lœvis. Guec, C. Linn. Syst. Nat, t, À, p. 2040. 67. Tenebrio lævis, De Vizuens, C. Lixx, Éntom. t. 4. p. 502. Dirylus heloproides, Fiscarr, Mem,. de la Soc. des Nalur, de Mase, t, 5. (1817) p. 469. pl. 45. a. — /d. Entom, de la Russie, 1, 4. p 31, pl, 5. fig. 6 1, à insect. : b, élytres Dilylus lævis, (Mesean) Catal. (1821,p 72. — Sauce. Ins. fenn, p. 494, 1. — De Cas- TELN. Mist. pat. ( 2. p. 251, — Guén, Icon. du Reg.anim., p. 127, pl. 33, lis. 6; 6, a, tèle.— Scuuror, Revision etc. ia Linnæa eutomolog, L. 1, p.26 4.— Korenar , Ueb. einig. russ. OFdemer ir Bullet, de la Soc. i, d, Nat. de Mosc. (1847) p.134. —L. Reorenn. Faun. Auet. p. 628, Long, 0,0146à 0.0180 (6 1/2à 8 L.}. Larg. 0,0045 à O 0031 (2 à 2 1/41.) à la base des élytres ; 0,0056 à 0,0060 (2 1/2 à 2 2/3 1.) veis les deux Liers de la longueur de celles-ci. Corps suballongé; peu convexe sur le dos; d’un noir bleuätre; garni de poils couchés, assez fins, de même couleur. Téle d'un quart plus longue que large : pointillée ou finement ponctuée ; relevée en re- bord au côté interne de la base des antennes. Prothorax subsinueuse- ment tronqué en devant: subcordiforme, arrondi sur les côtés jus- qu’à la moitié de la longueur, plus étroit ensuite ; muni à la base d’un rebord relevé ; planiuseule sur le dos, un peu inégal ; rayé sur la ligne médiane d'u à sillon linéaire affaibli ou peu distinel en devant; finement ponctué ; un peu luisant. £cusson un peu plus long que lar. 102 ANGUSTIPENNES. ge; à peine rélréci d'avant en arrière; lronqué ou subarrondi posté- rieurement. Élytres quatre fois aussi longues que le prothorax ; sub- sinueusement élargies jusqu'aux deux tiers, arrondies postérieure- ment; peu convexes sur le dos ; munies d'un rebord sulural et d’un marginal ; chargées en outre de quatre nervures : les première et deuxième prolongées jusqu'aux neuf dixièmes et unies postérieure- ment : la quatfième naissant dans la direction du bord externe du calus, aussi longuement prolongée que les autres, séparée du bord externe par un espace presque égal au sixième de la largeur des étuis : la troisième naissant dans la direction du dos du calus, vers le tiers de la longueur, plus courte postérieurement que les autres, parfois peu distincte. Dessous du corps el pieds noirs , ou d'un noir bleuûtre. Premier arlicle des tarses postérieurs à peine aussi long que tous les suivan!s réunis. Patrie : la Russie et quelques autres parties de l’Europe. On le trouve depuis le mois d'avril jusqu’à la fin de juin. Cet insecte est nocturne. Il n’est pas venu à nolre connaissance qu'il ait jusqu’à ce jour été trouvé en France. | Oss. La direction de la quatrième nervure des élytres et la distance qui la sépare du bord marginal, suffisent pour permettre de distin- guer cette espèce entre toutes les autres de celte Tribu. M. Kolenali, dans le Bull. de la Soc. imp. des. Natur. de Moscou, année 1847, p. 137-140 , a fait connaître la larve de cet insecte; en voici la description : | Lanve. Téle enchässée dans le segment prothoracique ; une fois au moins plus large que le dernier segment du corps ; médiocrement épaisse ; d’un blanc jaunâtre, avec de fines rides longitudinales ; hé- rissée de poils brunâtres et clairsemés ; offrant sur la ligne médiane une ligne blanche, naissant du bord postérieur et bifurquée en avant ; déprimée sur l'espace compris entre cette bifurcation. Ocelles nuls. Antennes situées au bord antérieur de la tête, et articulées au dessus de la base des mandibules ; dirigées én avant; de couleur presque blanche ; composées de quatre articles : le premier, semi-globuleux, près d’une fois plus court que le deuxième, mais plus d’une fois plus large : le deuxième, graduellement un peu rétréci, une fois aussi long que large, de moilié moins long que le troisième : le quatrième très-courl, terminé par une soie. Æpislome plan ; corné ; paré d'une ŒDÉMENAILES. — Drlylus. 105 large bande transversale brune. Labre corné ; avancé ; d’un brun luisant, avec les angles postérieurs noirätres, et les antérieurs arron- dis; cilié en devant. Mandibules allongées ; cornées ; presque té- traëdres ; d’un brun luisant, avec l'extrémité noire ; munies à celle- ci de deux dents solides et pointues ; armées à leur côté interne, et presque jusqu’à la moilié de celui-ci, de pelites dents acérées : mau- dibule gauche un peu plus longue que la droite. Mächoires charnues ; grosses ; blanches, insérées au côté externe de la lèvre, sur une base large et transversale ; à un lobe, garni de poils soyeux à son côté in- terne. Palpes maxillaires blancs ; à trois articles : les premier et deu- xième, subcylindriques : le premier égalant presque en longueur le deuxième, mais plus épais : le troisième, pelit, presque conique, mais plus épais que le dernier article des antennes. Lévre charnue, d'un blanc jaunätre. Menton étroit. Palpes labiaux presque confondus ensemble à la base ; d’un blanc jaunätre ; de deux articies : le pre- mier aïlongé : le deuxième court. Languelte presque triangulairement rétrécie de la base à l'extrémité ; garnie de poils fins, et terminée par deux soies fines et divergentes. Corps d’un blanc jaunâtre, pres- que entièrement blanc chez les individus frais ou vivants : garni de poils bruns et clairsemés ; composé de douze segments charnus : les six ou sepl premiers, graduellement plus étroits : les quatre ou cinq suivants à peu près de même grosseur : le dernier déclive, ré- tréei en ogive à son extrémité : les trois premiers composant le tho- rax : le premier le plus long et le plus large, faiblement plus large que la têle ; les deuxième et troisième plus courts : le troisième le plus court de tous : les sixième et septième (ou les troisième et qua- trième de l'abdomen) chargés chacun en dessous d’une paire de ma- melons charnus, analogues à ceux qui se trouvent à la partie infé- rieure du segment anal ; armés de trois rangées dislinetes de petites pointes cornées el brunes : les six premiers segments, offrant de cha- que côté de la ligne médiane du dos, mais-seulement à un fort grossissement, un léger tubereule muni d’aspérités ou de petites poin tes courbées et brunes, moins distinctes sur les derniers anneaux : dernier segment rebordé en dessous ; offrant la fente anale transver- sale : côtés des segments du corps constituant un bourrelel longi- ludinal sinué et charnu. Pieds courts ; composés d’une hanche munie sur sa parlie antérieure de pelites pointes fines et cornées ; d’un tro- chanter, d'une cuisse el d'un tibia, bruns et garnis de poils ; et enfin d'un ongle petit et simple, représeulant le tarse. Stigmales au nombre de neuf paires : la première, siluée sur le pli existant sur les 103 ANGUSTIPENNES. côtés, entre les pro et mésothorax : les huit autres paires, sur cha- cun des premiers segments de l'abdomen. Cette larve vit dans Île bois, où elle creuse des gaïeries. Voyez Kozexari, loc. cit., pl. 4, fig. 2, 8, 4, larve ; fig. 5 à 20, détails. PREMIER RAMEAU. NacERDATES. CaRACTÈRES. Veux échancrés. Antennes peu ou point engagées dans J'échancrure des yeux ; offrant le bord postérieur de leur base moins avancé ou à peine aussi avancé que la partie la plus antérieure des yeux; offrant le côté externe de ladite base, moins avancé que le bord interne des yeux, Les Nacerdates ont tous le prothorax élargi vers le quart ou le liers de ses côlés et sinué ou sinuément rétréci entre ce point et le rebord basilaire; peu convexe; l’écusson rétréei d'avant en arrière et plus ou moins tronqué à l'extrémité; les élytres peu convexes sur la majeure partie de leur surface ; chargées chacune de trois où quatre nervures longitudinales : la troisième (quand il il y en a quatre) dans la direction du calus huméral, raccourcie eu devant, parfois peu distincte ou nulle : la plus extérieure naissant en dehors du calus, plus où moins rapprochée du bord marginal ; l'antépectus, court sur les côtés, avec la partie sternale peu engagée entre les hanches; le médipectus bissubsinué ou presque tronqué à son bord postérieur, avec la partie sternale peu prolongée et peu engagée entre les hanches; les poslépisternums rélrécis d'avant en arrière ; les épiméres postérieures cachées. Obs. — En général les 7 ont le prothorax et les élytres propor- tionnellement plus étroits, et, par suite de cetle disposition, la têle est ordinairement un peu plus large dans son diamètre transversal le plus grand que le prothorax dans le sien, et celui-ci le plus souvent aussi long ou un peu plus long sur son milieu, qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand; tandis que chez la 9 , la tête est habituellement moins large que le prothorax, et celui-ci un peu moins long ou à peine aussi long que large. Côté interne de la base des antennes ŒDÉMÉRAIRES. 103 Ces insectes se réparlissent dans les genres suivants : Géxnes. © he = EM ete — =. Ÿ E = e “= O0. D 2 += = { Pre ROUE | Elytres à quatre nervures ; non © DE À 5 : 5 « ? 5 © 8 a chargées d'une bossette api- SE 2 5 ñ , me S S 5 £ © cale, Yeux séparés du protho- FRE SE S'E : ITS TRUE È rax par un espace égal à leur 8 4 5 à © & S diamètre transversal, pris dans 5 a © + ONE ie é ; 2 mes: %, Me S.. le point de leur échancrure, Nacerdes. = o EEE ZT 5 3 £ = LEE TT «a s & * Eu . = = CRE _ =] ME 8 œ © = 2 = = . eu 8 NUS HE Ë Elytres à trois nervures ; chargées Lu _— — -= © = NT Te vera us 42 store ce postérieurement d’une bosset- EL Qi gt el : sa 4 2 SAGE HOUR te apicale visible. Yeux séparés £ 3 DOME sË À PES Era du prothorax par un espace E n° = n = 2. 'E 5 à © = .5,8. 2 3 visiblemeut plus court que TT — À EE y ME , L é & = © ‘tr brs< D FE TS S = À leur SATA ALT pris CRE CRETNEMEURS dans le point de leur échau- 37 5 É ES 8 Auencudes = © = 23 4 2 crure. des. “v % « 9 = [=] 8 Le Dernier article des palpes maxillaires en forme TE = - a de coutre ou de hache, offrant vers sa base a en . “ \ 2 5 = ou vers ses deux cinquièmes sa plus graude œ A s ET te . CRIE largeur, subgraduellement rétréci ensuite à AMEN age É : USE AC “on côté interne jusqu’à l'extrémité du bord LE = br ie ï 4 LE = 5 LÀ E externe. Elytres à quatre nervures Tibias D — bé è HMNERE antérieurs à deux éperons courts. Asclera. 2 2 = è - ë : ; œ = 2 . / Tibias antérieurs à un seul éperon : les pos'é- Le © 1] £ L À , EMMENE rieurs droits. Elytres non chargées d'une © NS c L = 2 5 = bossetle; à quatre nervures simples. Deu- < © © ds « , : = CCR xième article des autenues égal environ au æ # S. ÿ RES 4 : È =. = A tiers du troisième Xauthochroa, © ® PE Fes : 25 * ’ 5 ve Sun Tihias antérieurs à deux éperons: les poslé- TMS, LE | 2 Ë Rs l FENTS À és. 6 É a He rieurs arqués. Elytres chargées d’une bossette 8 E 4 ss apicale ; à trois ou quatre nervures ; of’rant > © = . s : F SE S .En en outre des ramificatious, ou des lignes éle- £ T5 = vées plusou moins courtes. Deuxième article = 27 £ . L ES se des antennes três-court. bryops. RE 106 ANGUSTIPENNES. Genre Vacerdes, Nacenpe ; Schmidt (1). CanacTÈREs. Antennes à peine engagées dans l’échancrure des yeux ; ofirant le côlé inlerne de leur base, au moins aussi avancé du côlé du front que le bord interne des yeux, et le côté externe de la même base, moins avancé que le bord précité; offrant le bord postérieur de leur base moins avancé, ou à peine aussi avancé que la partie la plus antérieure des yeux; filiformes ; de douze arlicles distinets (), ou de onze articles, avec le onzième visi- blement appendicé (9): le premier, droit, grossissant graduellement vers l'extrémité : le deuxième soit égal au tiers du suivant, soit un peu plus court que ce tiers : le troisième, trois fois aussi long que large : les quatrième à dixième subgraduellement moins longs. Yeux obliquement transverses; échancrés un peu après le milieu de leur côté interne; offrant leur échancrure dirigée, du côté ap- posé de la Lête, vers l'angle antérieur opposé de l’épistome, séparée du prothorax par un espace aussi grand que leur lobe postérieur. Palpes maxillawres à dernier article une fois plus long que large; offrant son côté externe anguleux vers la moitié ou les deux tiers de sa longueur, et sinué ou échancré entre ce point et l'extrémité ; graduellement élargi à son côté interne jusqu'aux deux tiers ou trois quarts de sa longueur , offrant dans ce point sa plus grande largeur , et obliquement coupé ensuite jusqu’à l'angle antéro-externe. Téle au moins aussi longue depuis le bord antérieur des yeux jusqu'à l'extrémité des mandibules, que depuis ce bord jusqu’au prothorax; creusée d’un sillon sur la suture frontale. Élytres à quatre nervures : la quatrième naissant à peine en dehors du côté externe du calus huméral, séparée, sur toule sa longueur , du bord externe par un espace égal au seplième ou au huitième de la largeur des éluis : ceux-ci non chargés d'une bossetle ou gibbosité apparente à leur extrémilé. Tibias antérieurs à un seul éperon, très-apparent. I. N. Lepturoides; Tuuvserc. Allongé; gurni en dessus de poils (*) Nacerdes (Sreven) (Desgan) Catal. (1833), p. 228. — 14, (1837), p. 250. — Scuwior , Revis. d. eur. OEdemer, in Linnæea eutom., L 1 (1846), p. 17 et 28. ŒDÉMÉRAIRES. — NVacerdes. 107 fins el soyeux. Téle el prothorax en parlie au moins d'un [lave testacé ou d'une teinte rapprachée. Elytres flaves ou d'un flave testacé, avec l'extrémité d'un noir violacé; à quatre nervures : la troisième raccourcie en devant : la quatrième séparée du bord marginal par un espace égal au huitième de la largeur des étuis. Dessous du corps noir sur les médi et poslpectus, et au moins sur les quatre prenuers arceaux du ventre. Cuisses et souvent partie au moins des tibias postérieurs, brunes. S’. Tète un peu plus large que le prothorax. Antennes de douze articles distincts; prolongées au moins jusqu'aux deux tiers du corps. Prothorax soit tronqué, soit échancré en devant; plus rétréci postérieurement; au moins aussi long qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand. Ventre un peu incourbé : cinquième arceau près d’une fois plus long que le quatrième, fendu longitudinalement jusqu’à la moitié de sa longueur et divisé par là, ans sa moitié postérieure , en deux lobes terminés chacun en ogive. Partie sous-pygidiale, munie de deux lames une fois plus longues que larges, parallèles sur la majeure partie de leur longueur, arrondies à l'extrémité. Pygidium bilobé. Corps proportionnellement plus étroit. g. Tête à peine aussi large ou un peu moins large que le prothorax. Antennes de onze arlicles : le onzième plus ou moins visiblement appendicé ; prolongées à peine au delà de la moitié de longueur du corps. Prothorax ordinairement tronqué en devant ; moins rétréci postérieurement; à peine aussi long ou un peu moins long qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand. Ventre non incourbé: à cinquième arceau de trois-quarts plus long que le quatrième , obtusément arrondi à sa parlie postérieure , avec le milieu de celle-ei souvent tronqué ou légèrement échanceré. Pygidium arrondi à l'extrémité. Corps proportionnellement moins large. ETAT NORMAL. # Tèle d'un roux testacé, avec le front noir ou brun, et ordinairement le côté des tempes brun ou brunâlre, Antennes brunes ou brunâires, avec la partie inférieure d'un flave testacé ou d’un flave cendré. Prothorax d’un roux testacé, avec les côtés noirs et souvent une partie du milieu noirâtre : repli noir ou brun, au moins en grande partie. Elytres d’un flave testacé, avec le septième 40S ANGUSTIPENNES, postérieur de leur longueur, d’un noir violacé ou d'un noir violet. Dessous du corps noir, mais souvent moins profondément sur l’an- tépectus. Cuisses noires ou d'un brun noir, Tibias intermédiaires et postérieurs et tarses des mêmes pieds, de couleur pareille : genoux, tibias et tarses antérieurs , d’un flave teslacé, parfois un peu obseur, Variations (par défaut). Uss. Quand la matière colorante a été peu développée, le milieu du front et la partie postérieure sont d’un flave roux ou d'une teinte rapprochée, quelquefois d’un flave brûlé. Les antennes sont entiè- rement ou presque entièrement d’un flave Lestacé ou cendré. La partie longitudinale médiane est d'un flave rougeätre ou d’un roux testacé, sur une largeur inégale el variable. Les cuisses sont moins noires : tibias et tarses postérieurs seulement brunälres ou nébuleux, ou même d’un flave nébuleux, avec quelques laches plus obscures. Variations (par excès), Oss. Quand au contraire la matière colorante a pris le plus grand développement, le front est noir ; les côtés des tempes de même couleur ou brunâtres ; les antennes d’un brun plus ou inoins foncé en dessus ; le prothorax noir, avec la partie longitudinale médiane obscure ou brune sur une plus ou moins grande étendue de son mi- lieu ; quelquefois il est noir ou d’un noir brûlé, avec une tache après le bord antérieur, le rebord basilaire et une tache triangulaire au de- vant de celui-ci flaves; plus rarement il est noir, avec le rebord ba- silaire, et seulement une pelile tache au devant de ce bord, d'un flave testacé. La tache d’un noir violet de l'extrémité des élytres en couvre parfois le tiers postérieur ; celles-ci offrent souvent chacune alors une tache nébuleuse brune ou noirâtre, étendue presque depuis l'écusson jusqu'au calus, et prolongée, en se rélrécissant nn peu, souvent jusqu’au cinquième de la longueur des étuis. Toutes les cuisses, et les tibias et tarses des quatre pieds postérieurs, sont noirs. Les hanches antérieures, ordinairement testacées, sont parfois brunes ou noirâtres, même chez des variétés par défaut. 2. Tête, prothorax et élytres d’un flave testacé, ou d’une leinte rapprochée : ces dernières, d’un noir violacé, sur le dixième posté- rieur de leur longueur. Antennes comme chez le 7. Dessous du corps noir, avec l’antépectus et la moilié postérieure de l'extrémité du cin- quième arceau ventral, d'un flaye lestacé. Cuisses noires, avec les ŒDÉMÉKAIRES, — /Vacerdes. 109 genoux d’un flave lestacé. Tibias antérieurs d’un flave teslacé, parfois un peu obscur : les autres, bruns ou brunätlres. Tarses bruns où brunâtres, souvent avec les derniers articles d’un flave ceudré. Variations (par défaut). Ogs. Dans les variations par défaut la couleur du dessus du corps est plus grise ou plus orangée sur la tête et sur le prothorax. Les antennes sont entièrement ou presque entièrement d’un jaune les- tacé. Tous les tibias et larses sont parfois de même nuance, ou avec une teinte nébuleuse sur ceux des quatre derniers pieds. Le cin- quième arceau ventral est presque entièrement d’un flave testacé. Variations (par excès). Oss. Quand la matière colorante obscure a élé plus abondante, le milieu du front est marqué d’une teinte nébuleuse ou brunâtre. Le prothorax montre une tache poncliforme noire ou noirâtre vers la partie anguleuse de ses côtés, Les tibias et tarses des quatre pieds postérieurs sont souvent plus foncés. Les hanches antérieures offrent aussi des modificalions de cou- leur, qui parfois ne sont pas en harmonie avec les varialions par défaut ou par excès. La Cantharide fauve, avec la pointe des étuis, noire, Geos nov, Hist abr. t. 1. p. 344.7. Cantharis lepturoides, Tuuxs, Nov. Insector. Species, in Nov, Act. reg. Soc, Scient, Upsal. 1. 4. (1784) p. 18. 52. — Guec. C. Lin. Syst. nat, t. 1. p. 1897. 55. Cantharis testacea, Foucra. Ent. par. t. 1. p, 455, 7. — De Viccens, G. Lin. Entom. t. 1. p. 301, 40. Mecydalis notata, Faor. Ent syst. t. 1 2.p. 353. 18.—fd. Syst Éleuth. t. 2. p. 371. 18. — Paz. Ent. germ. p 274. 14. — Pavyr. Faun. suec. t. 3, p. 432. 4. Cantharis nigripes, Fasr. Spec. Ins. t. 1, p. 260, 48 — 174. Mant. t. 4 p.166. 18.—J4. Ent. syst. t 1.1. p. 249. 25.— Id. Syst. Eleuth. t. 1. p. 302. 42 — Izuic. Ma- gaz. 1. 4. p. 127. 18. — Guen. C. Linn. Syst: nat, t. 1 p, 1897. 13. — De Viiren+, GC. Lin. Entom. t. 1.p 300. 56: Cantharis acuta , Mansu. Ent, brit., p. 372. 14. OEdemera melanura, Oiiv. Ent. U 3 n. 50. p. 9.8. pl. 1. fig. 8,a b (Q).—Cunr. Brit.” Entom. 1. 9.157. 7. : OEdemera notata, Vatr. Hist. nat, t. 11. p. 7. 2, — Ouiv, Encycl. meth. t. 8. (1811) p. 444. 12. (9). — De Casrecnau, Hist. rat, t. 2. p. 252. 1. Necydalis lepturoides, Gyirexu, Ins, suec. t. 2, p. 627. 4. OEdemera analis, Oui. Eucyc. meth, t. 8. p. 143. 10 (7). Necydalis erminea, Genmar, Reis. nach Dalmat. p. 225. 236, Nacerdes notata, Des. Catal. (1833) p. 228. — 14, (1837) p. 250. 110 ANGUSTIPENNES. lchnomera melanura, Srevu. Illustr, L 1. p, 54. 1, — Jd. Man. p. 337. 92640. Nacerdes melanura, Senior. Revis. in Linn. ent:m. t. 1. p. 29, 1. (41@). — Korr- naTi, L. €. ia Bull. de la Soc. i. des Natur. de Mosc. (1847) p. 140. — A. Costa, Faun, d. Regn. d. Napol. (Edemer.) p. 7. 1. (1) pl. IX. fig. 2. (9). Anoncodes melanura, L. Revtens. Faun. Aust. p. 625. Long 0,0064 à 0,0135 ou même 0,0457 (2 3/4 à 6 ou 71.}—Larg 0,0016 à 0,0055 (2/5 à 4 4/2 1.) Corps allongé ; subparallèle ; finement ponctué ; garni d'un duvet fin, soyeux, concolore, en dessus. Téle pointillée ou finement pone- tuée, avec l’épistome presque lisse et luisant ; sillonnée transversa- lement sur la suture frontale ; colorée comme il a été dit. Mandibules flaves ou d'un jaune orangé à la base, noires à l'extrémité. Palpes d'un flave testacé, avec le dernier article des maxillaires noir à l'extrémité. Antennes de couleur variable, flaves au moins ‘à la base. Prothorax soit tronqué, soit légèrement échancré (7), ordinairement tronqué où à peine arqué en devant (9); offrant vers le quart ou un peu plus de ses côtés sa plus grande largeur, sinuément rétréci ensuite jusqu'au rebord basilaire; tronqué à la base, ordinaire- nent avec une légère échancrure dans le milieu de celle-ci; peu convexe: faiblement relevé en rebord, en devant ; ordinairement marqué d’une fessette peu profonde à l’extrémité de la ligne mé- diane, et d’une autre vers la moitié de celle-ci; parfois noté d'un point enfoncé souvent peu apparent de chaque côté de la ligne médiane, un peu après le milieu de sa longueur ; pointillé : peu dislinetement pubescent; coloré comme il a‘été dit. ÆEcusson en triangle tronqué postérieurement; plan ; d’un flave jaune où orangé (9), souvent d’un flave ou roux brûlé (4). Elytres quatre fois aussi longues que le prothorax ; subsinuément parallèles jusqu'aux cinq sixièmes de leur longueur, rélrécies ensuite en ligne courbe jusqu'à l’angle sutural : peu convexes ; ruguleuse- ment et finement ponctuées, garnies de poils soyeux , fins, courts, assezapparenls, assez épais; à quatre nervures prolongées en s’affai- blissant jusque près de l’extrémité: la deuxième un peu courbée en dehors sur la fosselle : la troisième, naissant vers le Liers de la lon- gueur des éluis, souvent peu marquée : la quatrième naissant un peu en debors du bord exlérne du calus huméral, vers la moitié ou un peu moins de sa longueur; colorées et peintes comme il a été dit, Dessous du corps garni de poils cendrés plus longs; coloré comme il a été dit. Pieds allongés ; colorés comme il a été dit. ŒDÉMÉRAIRES, — Vacerdes. {ll Cette espèce se lrouve principalement sur les bords de la mer, soil sur les bois déposés près des rivages, soit sur les algues; quel- quefois sur les fleurs. Elle paraîl habiler toutes nos côles mari- ümes. Oss. Cette Nacerde offre parfois, dans ses formes, des modifications assez sensibles suivant les individus. Les 7 surtout différent assez sensiblement des $, pour avoir élé pendant longlemps considérés comme constituant une espèce différente. La N. caucasica, indiquée daus le Catal. Dejean (1837) p. 250, serait, suivant Schmidt, identique avec la VW. lepturoides. La synonymie de cette espèce a mis les entomologistes à la torlure comme l’a fort bien remarqué le savant monographe allemand. La plupart des auteurs modernes croient cette Nacerde identique avec le Cantharis melanura de Linné : c’est une erreur. Dans la collection de l’illustre suédois, conservée à Loudres, à côté de l’insecle éliqueté de la plume même du père de la science, sous le nom précilé, il se trouve, ilest vrai, deux autres individus apparlenant à notre Na- cerde ; mais ces derniers y ont élé mis postérieurement par une main étrangère. Tous ceux qui ont visité le temple de la science, à Shoo Square 32, savent que Smith, l'acquéreur du musée de Linné, au lieu de conserver religieusement intactes ses colleclions précieuses, a eu la déplorable pensée d'y intercaller, et souvent avec peu de discer- ‘nement, des espèces que l’auteur du Systema Naturæ n’a pas eu sous les yeux. Elles sont en général assez faciles à reconnaître soil à l’éti- quelte, soit à d’autres caractères. Les deux individus dont nous venons de parler sont dans ce cas. Quant à l’exemplaire lypique, celui que Linné a décrit, il appartient au Rhagonycha melanura, comme l'indiquent très bien les expressions suivantes: Thorace ro- tundato, corpore luteo, elytris apicis nigris. Ni Paykull, qui avait connu Linné, ni Olivier, qui avait visilé à Londres la colleclion de cet illustre naturaliste, n’ont ajouté la syno- nymie de cet auteur, en décrivant: le premier, sa Necydalis notata : le second, son (Edemera melanura ( Entoin. t. 3). Nous avons donc été obligé de restituer à cette espèce le nom de lepturoides que lui avait donné Thunberg, et que Gyllenhal lui avait conservé. La Nec, nigripes de Fabricius, se rapporte évidemment à celle es- pèce. Quant à la Vecy. notala du même auteur, elle est identique avec 112 ANGUSTIPENNES. son Crioceris adusta, suivant les observations d'Illiger (!) et de Megerle de Mühlfeld (?), et suivant des exemplaires dénommés par Fabricius lui-même, exemplaires qui ont passé de la collection de Hübner dans celle de Germar. On a donc supposé, et sans doule avec raison, qu'en formulant la diagnose de sa Vecydalis notata, il avait sous les yeux celle de sa Vecyd. melanüra, comme l'indiquent sufh- samment les expressions : statura et magnitudo omnino N. melanure, el ce serait par une erreur de sa part qu’il aurait envoyé à Hübner le Crioceris adusta, comme élant sa ÂWecy. notala. se Olivier, après avoir, dans son Entomologie, décrit notre Nacerde comme espèce nouvelle, sous le nom d’OEdemera melanura, lui ren- dit, dans l'Encyclopédie méthodique t. 8 (1811). le nom fabricien de notata. Genre Anoncodes; Anoncong ; Schmidt (?). (a, privauif; 6yxos, enflure.) Caricrères. Anfennes à peine engagées dans l’échancrure des. yeux: offrant le bord postérieur de leur base moins avancé, on à peine aussi avancé que la partie la plus antérieure des yeux; offrant le côté interne de ladite base à peu près aussi avancé sur le front que le bord interne des yeux; filiformes; de douze arti- cles distincts (2). ou de onze articles, avec le onzième appendicé (9); le premier, droit; le deuxième ordinairement égal au tiers du suivant ou à peu près; le troisième, trois ou quatre fois aussi long que large; les quatrième à dixième, subgraduellement moins longs. Yeux obliquement transverses ; échancrés un peu après le milieu de leur côté interne; offrant leur échancrure dirigée dm côlé opposé de la tête, vers la suture frontale ou vers la moitié du côté de l’épistome ; séparés du prothorax par un espace ordinai- rement moins grand que la moitié de leur diamètre transversal. 11) Zusaetze, Berichhgnngen und B: merkungen zu Fabricii Systema Eleuthera‘or. in liuicer’s Magaz. t. 4 p. 127. 18. (2 Benerkungen, Berichtigungen und Znsaetze su Illiger'e Zusaetzen ele Linz, 1812, p. 31. — {d. Genmar's Magaz t. 1. 2. (1815), p. 169. (#) Anogcodes (Dusgax) Catal, (4833) v. 228.— Id. (1837) p. 250. Anorcodes, Scmmior, Revis. d, eur. OEdem, in Linuea enom &. 4. p. 17 et 92, ŒDÉMÉRAIRES. — Anoncodes. 113 Palpes maxillaires à dernier article une fois plus long que large, offrant son côlé externe anguleux vers la moilié ou un peu plus de sa longueur et sisué ou échancré entre ce point et l'extrémité, graduellement élargi d’arrière en avant à son côté interne jusqu'aux deux tiers ou trois quarts de sa longueur, offrant dans ce point sa plus grande largeur, et obliquement coupé ensu le jusqu’à l'extré- milé de son côlé externe. Téle plus longue depuis le bord antérieur des yeux jusqu'à l'extrémité des mandibules, que depuis ce boril jusqu'au prothorax ; creusée d’un sillon sur la sulure frontale, Ély{res à trois nérvures : la troisième, naissant plus en dehors que le côté externe du calus huméral, séparée du rebord marginal par un es- pace moins grand ou à peine aussi grand que sa largeur, chez le 7, un peu plus grand chez la 9; éluis chargés, à leur extré- mité, d’un bosselle on gibbosité apparente. Tibias antérieurs à uw seul éperon, très-visible. À ces caraclères généraux ajoutez : 8 J Prolhorax tronqué on à peu près en devant; élargi jusqu'au quart ou un peu plus de ses côtés, offrant dans ce point sa plus grande largeur, puis médiocrement ou assez faiblement rétréei d'une manière sinuée jusqu'au rebord basilaire; peu convexe ; inégal en dessus, parfois creusé de quatre fosseiles disposées en eroix : les deux latérales souvent peu apparentes. Ecusson en triangle, tronqué plus où moins étroitement à l'extrémité. Elytres ordinaire- ment trois fois et dexiie à quatre fois aussi longues que le prothorax; rarement rélrécies vers les trois cinquièmes environ de leur longueur ; planiuscules sur la majeure parlie de leur surface ; munies d'un rel ord sutural ordinairement assez saillant:; chargées chacune de trois nervures longiludiuales : la première souvent affaibiie o4 raccourcie postérieurement : la deuxième, passant sur la fossette hu- inérale, Ailes parfois un peu apparentes entre les élytres. Anlépeclus court sur les côtés, ayec la partie sternale anguleuse, peu ou médiocrement engagée entre les hanches. Cuisses postérieures nori renflées : les antérieures ou intermédiaires parfois armées d'une dent chez le 7. Avant-dernier article des tarses échancré en dessous , à son bord postérieur. Ces insectes doivent leur nom à leurs cuisses postérieures no ren- fées, comme chez les 7 des OEdémères. On les trouve sur lez fleurs. Towe v. — Annales de la Société Linnéenne. $ 113 AG STIPFNNES. A. Flytres au moins en partie d'un (lave testacé ou d’une teinte rapprochée. B. Cuisses du inermes. Ventre de la Q ordinairement testacé: GC. Lames sous-pygidiales du 7 ironquées à l'extrémité, Cinquième arceou du ventre de la @ échancré. 1. À. adusta ; Panzer. Briévement pubescent ; d’un noir bleuâtre sur la poitrine et sur la léle : palpes, base des antennes et extrémité des han- ches, testacés. Ecusson non sillonné (9). Elytres d'un roux fauve ou flave testacé, avec le côté externe d'un noir bleu, au moins vers l'extrémité, et à celle-ci ; à trois nervures : l'interne raccourcie. Prothorax et ventre de méme couleur que la poitrine (S) ; ordinairement d'un flave testacé (S }; lames sous-pygidiales tronquées et cuisses inermes (7). Cinquième seg- ment du ventre, entaillé 1@). ’. Tête plus large que le prothorax du quart ou de la moitié de la largeur des yeux. Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts au moins du corps ; de douze articles distincts. Prothorax plus étroit: d'un sixième ou d’un cinquième plus long que large. Elyires en cour- be renlrante, très-sensible ou très-prononcée, des deux aux quatre cinquièmes au moins de leur côlé externe, el en courbe rentrante plus faible à leur côté interne, offrant vers les trois cinquièmes ou un peu plus de leur longueur leur partie la plus élroile, à pei- ne plus larges dans ce point que les trois cinquièmes de leur base ; troisième nervure séparée en devant du rebord n arginal par un es- pace moins grand que sa largeur, un peu plus grand poslérieurement. Ventre à deuxième arceau de moilié plus grand que le troisième, offrant souvent à la base une dépression presque indistincle, de cha- que côté de la ligne médiane : le cinquième arceau trois fois au moivs aussi long que le quatrième, subparallèle sur ses &eux tiers antéricurs, rélréci ensuite en ligne courbe; largement et carré- ment entaillé jusqu’au tiers au moins de sa longueur : cette enlaille couvrant plus de la moilié médiaire de sa largeur, déprimé sur sa partie antérieure : ses lobes postérieurs, en ligne droite à leur côté interne, cn ligne arquée à l'externe. Partie sous pygidiale mu- uie de deux lames dépassant les lobes d'une longueur égale à ceux- ci, en ligne droite à leur côlé externe, subgraduellement élargies à l'interne jusqu’à la moitié de leur longueur, subparallèles ensuite, tronquées à leur extrémité. Pygidium profondément entaillé, bilobé. Cuisses normales, inermes. Tibias droits. Tarses antérieurs plus larges. ŒDÉMÉUAIRES. — Anoncodes. 115 9 Tête un peu plus élroite que le prothorax. Antennes prolongées environ jusqu'aux trois cinquièmes du corps; de onze arlicles : le on- rième appendicé, souvent peu distinctement. Prothorax moins long ou à peine aussi long que large. Elytres irès-légèrement en courbe rentrante des deux aux quatre cinquièmes de leur côté externe, en ligne droîle à l’inlerne, un peu déhiscentes ; la troisième nervure séparée du rebord marginal par un espace un2 fois et demie aussi grand que sa largeur. Ventre à cinquième arceau une fois plus long que le quatrième ; entaillé à son extrémité Pygidium entaillé à peu près de même. Cuisses simples et inermes. Tibias droits et grêles. ETAT NorMiL. œ Poitrine, ventre, pygidium, pieds, tête, antennes, prothorax et écusson, noirs où d'un noir bleuâtre ; partie inférieure des deux premiers articles des antennes, base des palpes, bord antérieur du labre, partie des mandibules el extrémité des hanches, d’un roux cu 1 P flave testacé. Elytres d'un flave Lestacé ou d’un flave tirant sur le fauve, avec le bord apical, et l'extrémité au moins du bord externe, jusques et ÿ comprise la nervure juxta-marginale, d'un noir bleuâtre ou violâtre. Os. Les tibias et les larses sont moins obscurs, en partie au moins, par l'effet des poils dont ils sont garnis. Canthavis ustulata, Scoros. Ent, carn. p. 43, 140, var ? Leptura ferruginea, Sounaxe, Reytr, z. Naturg. p. 68. 44. pi. 8. lis, 147 Necydalis ustulata, Scnraxr, Euum. p. 170. 319? Necydalis adusta, Panz. Eut. germ. p. 279. 19.— Ji. Faun. germ. 36.11. — Jd. Krit. Revis. p. 117. — 12, Index p. 480, 4. — Sonnaxe, Faun, buic 1. 4. p, 686. 964. Anoncodes adusta, Scuwior, Revis. etc. in Linn. entom, 1. 4. p. 94, —— Korenati, 64 Bullet, de la Soc. ï. d, Nat, d. Mosc. (1847) p. 144, — L. Renrexe. Faun. austrs p. 623. Variations (par défant). Var. «. Elytres wnicolores ou n'offrant pas ou presque pas de traces de la bordure apicale et de la postéro-marginale. Oss. Les antennes soni parfois d'un roux lestacé vers leur extré- mité. Anoncodes adusta, Scuuior, loc. cit, p, 93. var, B. CEdemera paradoxa, Faroanu. Fauu. transe, ia Nouv, Mém. de là Soc. i. d, Nat. dé Mosc, t, 5, 2° par!. p. 147. 393. 116 ANBUSTIPRANES. Variations (par excès). Var. s. Bordure marginale d'un bleu noir, dilatée avant la moitie de leur longueur, en forme de bande transversale, n'atteignant pas la sulure. Anoncodes adustw, Scuunr, |. c. p.93. var, +. Oss. Je n'ai pas vu cette variété indiquée par Schmidt. Q Poilrine, pieds, têle, antennes, noirs ou d’un noir bleuâtre. Prothorax, écusson el abdomen, d’un flave rougeâtre ou roussàtre. Elytres d’un flave Leslacé ou d'un flave Lirant sur le roux fauve, avec le bord apical et l’extrémilé au moins du bord externe, jusques et y comprise la nervure juxla-marginale, quelquefois depuis le cinquiè- me ou le quart de la longueur du bord marginal, d’un noir bleuâtre. Necydulis collaris, Paxz. Ent. germ p. 278. 16. — [d. Faun: germ. 35, 10. OLdemera collaris, Ouiv. Ency. méth. t 8.p. 445.20. — (Desuax) Catal. (1821) p, 76, Anogcodes collaris, (Desean) Catal. (1833) p. 2-8 — [d. (1837) p. 250 Anoncodes adusia, Scawior , Revis. etc. in Linn. entom. t. 1, p 94. — Kocexari, ên Bullet, dela Soc, 1. d. Nat. de Mosc. (1847) p. 144. — 1. Aenrens. Faun. austr. p. 623. Variations (par défaut). Var. +. Elytres n'offrant que l'extrémité, d'un noir bleu. Auoncodes adusta, Kozexart, loc. cit, p. 143%. var. à, Variations (par excés). Var. à. Prothorax d'un flave rouge , maculé de quelques laches, eu parfois d'une ligne noire ou noirâtre. Oss. Tantôt c'est une ligne transverse médiaire après le bord antérieur ; tantôl un point ou une ligne longitudinale sur la ligne médiane, noirs ou d’un noir bleuätlre. Cantharis ustulata, Scoroc. Ent. carn. p. 43. 140? Anoncodes adusia, ScHMiDT, loc. cit, var. à. D'autres fois le prothorax est parsemé de taches noirâlres el les élytres sont noires seulement à l'extrémité. Anoncodes flaviventris, Farvew, Faun. transe. În Nouv. Mém. de la Soc, imp. d, Nat, de Mose, 1, 5. 2° part, p. 143, 390. pl. 4. fig. 4. œDÉMÉRAIRES. — Anoncodes. 117 Var. «. Elytres nébuleuses ou d'un nébuleux violätre ou brun, avec la base et la suture d'un flave testacé : la bordure suturale flave, plus ou moins étroite. Oss. Le prothorax offre ordinairement alors quelques-unes des taches précitées ; souvent l'abdomen présente, surtout yers sa base, des taches noirâtres, ou même les deux premiers arceaux bruns ou noirâtres. Var. &. Elytres d'un noir bleuâtre, avec la base et la partie suturaie, sur une largeur plus ou moins restreinte, d'un flave testacé. O8s. Le prothorax et l’abdomen sont ordinairement plus ou moins tachés. Anoncodes alusta, ScHwior, loc. cit, p. 95. var, a et &. Var. . Abdomen entièrement brun, brun noir, ou brun bleuâtre, ow d'un noir bleu. O8s. Celle coloration de l’abdomen se rencontre ordinairement avec les élytres plus ou moins obscures. Anoncodes adusta, Seuminr, loc. cit. p, 95. var. n. — Kozenari, loc. cit, var. x. Outre les variélés ci-dessus, M. Kolenali indique encore les sui- vantes se rapportant toules à la 9. Var. 5. Prothorax d'un noir bleu, avec le bord postérieur el deux taches marginales de couleur rousse. Ventre d'un noir bleu. Var. :. Prothorax et ventre roux : le premier, orné d'une tache qua- drangulaire : le second, paré de taches marginales, d'un noir bleu. Long. 0,0078 à 0,0107 (3 1/2 à 4 3/4 1.) Larg. 0,0018 à 0,0025 (4/8 à 1 1/8 1. Corps allongé ; planiuseule ; pubescent. Téle noire; pointillée : assez lisse sur sa partie postérieure, ruguleuse et subdéprimée sur la partie antérieure du front ; chargée sur celui-ci de deux lignesen re- lief naissant chacune vers le bord postérieur de l’échancrure des yeux et convergeant vers la moilié de la longueur du lobe postérieur de ces organes, sur la parlie médiane du front; garnie de poils cendrés peu épais. Palpes ordinairement flaves au moins en grande partie(Z), sou- vent noirs (®). Antennes noires, avec la partie inférieure du premier ou des deux preiuiers articles, flavescente ; brièvement pubescentes, 118 ANGUSTIPENNES. Prothoraz tronqué en devant: un peu élargi jusque vers le tiers de ses côtés, offrant dans ce point sa plus grande largeur, puis légère- ment sinué et faiblementrétréci jusqu au rebord basilaire; trongué ou à peine échancré en arc, à la base ; très-médiocrement convexe; noir (7) ou d'un rouge jaune {®); garni de poils fins et concolores; poin- tillé ou fnement ponctué ; légèrement inégal,ordinairement marqué seulement d’une dépression prononcée au devant du rebord basilai- re, chez le '; noté, chez la @. de trois fosseltes obtriangulairement disposées, offrant le plus souvent en outre après le bord antérieur, un sillon transversal, légèrement en arc dirigé en arrière. Ecusson en iriangie plus long que large, un peu tronqué à son extrémité ; noir (4) souvent flave (9); pubescent; ordinairement rayé d’un sillon longitudinal un peu interrompu dans sou milieu, chez le D; sans sillon marqué chez la ®. Elytres trois fois et demie aussi longues que le prothorax; subparallèles jusqu'aux trois quarts de leur côté externe, puis rétrécies en ligne courbe jusqu’à l’angle sulural(9 }: très- sensiblement en courbe rentrantle, offrant vers les deux tiers de leur longueur, la partie rentrantle la plus prononcée, puis un peu élargies fusqu’aux quatre cinquièmes, et rébécies ensuile en ligne courbe, et subarrondies chacune à l'extrémité (9) ; en ligne à peu près droite à la suture jusqu'aux cinq sixièmes de leur longueur, mais souvent un peu conliguës : très-finement el ruguleusement poncluées ; garnies de poils fins, soyeux, couchés, assez courts et d’un roux mi-doré sur les parties claires, concolores sur les parties noires; chargées chacune d’une bossette élargie en ligne courbe d’arrière en avant, {roenquée à sa partie antérieure, moins longue qu’elle est large en devant ; à trois nervures, ordinairement prolongées jusqu’à la bosselte : la pre- mière quelquefois nulle ou très -affaiblie dans sa sreonde moitié: la deuxième médiocrement courbée en dehors eur Ja fossette humé- rale, prolongée jusqu’à la bossetle : la troisième naissant au niveau âu Liers antérieur du côlé externe du calus, plus faible chez le que chez la ®, moins rapprochée du rebord marginal vers son extré- milé, chez le premier; colorées comme il a éié dit. Dessous du corps luisant; superficiellement pointillé; garni de poils cendrés; d’un noir bleuätre ou verdäire, au moins sur la poitrine , coloré sur le ventre comme il a été Qit. Pieds pubesceuts ; d'un noir bleuâtre ou verdâtre. H'anches testacées à l'extrémilé. Cuisses inermes (79). Ti- bias antérieurs à un seul éperon, ordinairement obscur. Celle espèce paraît dans les mois de juin et de juillet, sur les o:nbeiles et quelques autres fleurs, dans les parties humides, froi- ŒDÉMÉRAIRES. — Anoncodes. 119 des ou montagneuses. Elle semble rare dans notre pays. Je l'ai prise à la Grande-Chartreuse. Elle se trouve dans les environs de Paris el dans diverses autres parties de la France. Elle paraît avoir été décrile pour la première fois par Scopeli, dont les descriptions, généralement trop courtes, laissent souvent des in- cerliludes dans Pesprit du synonymisle. Panzer décrivit et figura le 7 sous le nom de W. adusta et la © sous celui de W. collaris. Schmidt, le premier, a su rattacher les deux sexes à une même espèce. Oss. Elle offre, comme nous l’avons indiqué, suivant les sexes ou suivant les individus, des variations nombreuses dans la coloration des diverses parlies de son corps. Outre le prothorax, les élitres et l'abdomen, dont les modifications de teintes frappent plus vite les regards, les palpes, la base el la moitié postérieure des antennes, les hanches el les tarses, ‘sont loin d’avoir toujours les mêmes cou- leurs. L'écusson est généralement noir chez le 7, souvent testacé chez la ©. Indépendamment des différences qu’elle présente dans la coloration de ses téguments, celle espèce se distingue très-facilement des deux suivantes , ayant aussi les élytres au moins en partie flaves ou testacées , par ses éluis en courbe rentranle sensible (9) ou très- prononcée (47), à leur bord externe ; par l’échancrure quadrangu- laire du cinquième arceau ventral, et par la forme des lames sous- pygidiales tronquées à l'extrémité, avec les angles non émoussés, chez le J'; par le cinquième arceau ventral de la © échancré à son bord postérieur. . CC, Lanes sous-pygidiales du 41 vbtuses à l'extrémité. Cinquième arceau du ventre de la © euuer. 2. A. wæafivemtris; Scopour. Pubescent; d'un noir verdûtre sur la poitrine, la téle, l'écusson et les pieds : partie inférieure de la base des tibias antérieurs, des antennes et des palpes. ordinairement testacée. Écusson sillonné. Élytres d’un flave testacé (? ), ou d'un noir brélé, avec la base et la suture d'un flave testacé (7); à trois nervures : l'interne, très-faible, surtout après la moitié, arrivant à peine à la bossette. Prothorax el ventre concolores avec la poitrine (7) ; d'un flave testacé, avec l'extrémité du ventre noire (9). Lames sous-pygidiales obtusément arrondies à l'extrémité. Cuisses intermédiaires inermes (Z). Cinquième segment du ventre, arrondi, entier ; pygidium ordinairement testacé; et cuisses inermes ($). 120 ANGUSTIPENNES. d'. Têle plus large que le prothorax du liers environ de la largeur des yeux. Antennes prolongées à peine jusqu'aux trois cinquièmes du corps; de douze articles distincts. Prothorax proporlionnellement plus étroil; un peu plus long que large. Élytres en courbe rentrante à leur côté externe, sur la majeure parlie de leur longueur; un peu déhiscentes à la sulure, avec l'extrémité courbée en dehors; à trois nervures séparées du rebord marginal par un espace à peine égal à son diamètre. Ventre offrant les quatre premiers arceaux réguliers : le troisième, égal aux trois cinquièmes du deuxième : le cinquième, un peu plus long que le deuxième; entaillé jusqu'aux deux cinquièmes ou un peu plus sur sa longueur, el divisé ainsi postéieurement en deux lobes subarrondis à l'extrémité. Pygidiun tronqué ou à peine échancré. Partie sous-pygidiale, munie de deux lames un peu plus longues que les lobes du cinquième arceau, en ligne droile à leur côté interne, en ligne courbe ou obtusément arrondies à leur extrémité depuis leur partie postéro-externe jusqu'à l'angle posléro-interne. Cuisses de forme normale ; inermes. Tibias droits. _9. Tête moins large que le prothorax. Antennes prolongées à peine au-delà des deux cinquièmes du corps; de onze articles : le onzième, appendicé. Prothorax un peu moins long ou à péine aussi long que large. Éiytres en ligne à peu près droite à leur côté exlerne, où légèrement en courbe rentrante seulement entre les épaules et la moitié de leur longueur; à lroisième nervure séparée du rebord mar- ginal PAU espace près de deux fois aussi grand que son diamètre. Ventre à deuxième arceau de moitié au moins plus grand que lé troisième : le cinquième d’un tiers au moins plus grand que le qua- trième, oblusément arrondi à son exlrémilé, subeonvexe sur sa moilié antérieure, plan ou subdéprimé sur la postérieure. Pygidium arrondi ou peu sensiblement échancré. Cuisses simples et inermes. Tibias grèles. ETAT NORMAL. J'. Poitrine, ventre, pieds, tête, antennes, prothorax et écusson, noirs, d’un noir bleuâtre ou d'un bleuâtre noir : partie inférieure des deux premiers articles des antennes, partie des palpes, base au moins des tibias antérieurs, flaves. Élytres d'un noir bleuâtre ou violâtre, avec la base et environ la moitié longiludinale interne, fiaves ou d'un flave testacé : la partie noire, naissant vers le quart ou la moilié de la longueur du calus huméral, prolongée jusqu'à l'ex- ŒDÉMÉRAIRES, — Anoncodes. 191 trémilé, en couvrant la parlie externe jusqu'à Ia seconde nervure, et mêine un peu plus en dedans, du q'art aux Lrois quarts ou quatre cinquièmes de la longueur des étuis. Obs. — Les libias antérieurs sont parfois enliérement flayes, ainsi que la base des suivants. Dans tous les cas, ils sont, ainsi que les tarses, garnis d'un duvel flavescent qui afiblit ou déguise un peu la couleur foncée des parties noires. Anoncodes rufiveniris, Scnwior, Revis,, etc. ia Linn, entom. t. 1. p. 100, 3. — L. Raotens. Faun, austr p. 623. Variations. Var. « Partie juxla-suturale flave des élytres, réduite, à parhr de la moitié de la longueur des étuis, à une étroile bordure suturale et à la surface de la bossette. Var.B Partie juxta-suturale flave des élytres, graduellement rétrécie depuis la base jusqu'à la moitié de la longueur des éluis, nulle posté- rieurement. Var. Purlie flave des élytres, réduite à un espace plus ou moins rélréci autour de l'écusson. Anoncodes rufiventris, Scuwivr, loc. ec. p. 401. var. 6. $. Poilrine, ventre, pygidium, pieds, Lête, antennes el écusson, noirs ou d’un noir bleuâtre. Partie inférieure de la base des antennes, palpés et base au moins des Libias antérieurs, flaves ou d'un flave teslacé. Prothorax el ventre, d'ua flave rougeâlre ou orangé , avec la parlie postérieure du cinquième arceau ventral, noire ou noirâtre: Elytres d’un roux teslacé. Cantharis rufiventris, Scorou, Ent, caro, p. 43. 159, Leptura bipurtita, Scurank, Beytr. z. Naturg. p. 68. 13. Cantharis bipartita, Scunaxk , Enum. p. 171. 320, — Jd. Fauu. boic.t. 1, p. 684. 959, Vecydalis melanocephala, Faur. Eutom, Syst. append. t, 4%. p. 483. 9. — fu, Suppl. p. 153.9. — Id. Syst. Eleuth. t. 2. p. 370. 1? OEdemera dorsalis, Ouiv. Eucÿcl. méth.t. 8. (1811) p. 444. 13. CEdemera affinis, (Deseax), Catal. (1821) p. 76. Anogcodes affinis, (Deseax), Catal. (1833) p. 228. — 14. (1837). p. 250. Anoncodes rufiventris, Scumivr, Revis. etc. in Linnæa, entom. t. 1, p. 100. 35. — L, Renrens. p. 625. 5 12? ANGUSTIPENNES. Variations (par défaut). Var. 5. Téle d'un rouge flave ou d'un flave rouge. a. Souvent alors tous Îes pieds et le pygidium sont d'un flave tes- tacé, moins l'extrémité des tibias intermédiaires et postérieurs, et une parlie des tarses, qui sont noirätres. b. Quelquefois cette faible coloration de la tête se montre dans des variélés à élytres en parties brunes ou noirâtlres. Variations (par excès). Var. &. Prothorax offrant une ou plusieurs taches noires ou noirâtres. Os. Ces taches sont : soit un point vers le milieu de la ligne mé- diane, soit un trait transverse vers le milieu du sillon anti-basilaire, ou après le milieu du bord antérieur. Var. t. Elytres nébuleuses, surtout vers leur parlie-extérieure. Protho- rax généralement marqué de quelques-unes des taches précilées : le point du milieu parfois transformé en pelile ligne longitudinale. O8s. L'une ou l’autre tache du prothorax ont acquis plus de déve - loppement et sont devenues des lignes transverses plus ou moins élendues. Sonwor, loc. cit. p. 101. var. +. Var. n. Elytres d'un testacé violâtre, avec la partie basilaire voisine de l'écusson , et parfois la suture ou une partie de celle-ci, avec les traces d'une bande ou ligne longitudinale irrégulière et raccourcie à ses extrémi- tés, sur le milieu des étuis, flaves ou d'un flave testacé. Prothorax ordi- nairement orné d'une ligne longitudinale noire médiane. Cartharis rufiventris, Scorou, loc. cit. p. 43. 139. var. 3. Anoncodes rufivenuis, Scuuuor, loc. cit. p. 101. var. Ô. c. Quelquefois chez de semblables variétés, la tête est d’un flave rouge, le prolhorax sans taches ; les cuisses antérieures et intermédiaires, les Libias antérieurs, sur la plus grande partie de leur longueur : les autres, sur la moitié ou le tiers basilaire, d’un flave rougeâtre on teslacé. Var. 8. Elytres entièrement d'un noir violätre ou bleuâtre ; paraissant ŒDÉMÉKALKES. — Anoncodes. 125 parfois d'un noir flavescent sur leur moitié interne, par suite de la cou- leur des poils dont elles sont garnies ; offrant quelquefois un faible espace flave autour de l'écusson. Prothorax paré d'une ligne longitudinale noire, plus ou moins large. Ogs Dans celle variélé par excès, el souvent dans quelques-unes des précédentes, les libias antérieurs sont ordinairement noirs, soit entièrement, soil avec une partie très-restreinte de leur base ou de la partie basilaire de leur tranche inférieure, flave. Cantharis rufiventris, Scorou. |. c. var. 1. Anoucodes rufiventris, Scamor, loc. cit, p. 404. var, #. Long. 0,0078 à 0,0407 (3 1/2 à 4 3/4 1.) Larg. 0,0018 à 0,0: 2% (4/5 à 4 4/81.) Corps allongé ; planiuscule; pubescent. Téle d'un noir verdâtre ; finement ponctuée; un peu ruguleuse; subdéprimée sur la partie antérieure du front; chargée , sur celui-ci, de deux lignes en relief naissant chacune vers la partie postérieure dela base des antennes, et convergeant sur la ligne médiane du front, vers la moitié de la lon- gueur du lobe postérieur des yeux ;"garnie de poils fins, très-courts, clairsemés, peu apparents. Palpes ordinairement en partie testacés ou d'un testacé obscur. Antennes noires, avec la partie inférieure au inoins des deux premiers articles, leslacée ; brièvement pubescen- tes. Prolhorax lrouqué en devant ; un peu élargi jusque vers le tiers de ses côtés, offrant dans ce point sa plus grande largeur, puis lé- gérement sinué et subparallèle ou faiblement relréei jusqu’au re- bord basilaire ; faiblement entaillé en angle très-ouvert, à la base ; très-médiocrement convexe; d’un noir verdätre (7) cu d’un rouge jaune (9); finement ponctué ; garni de poils fins, cendrés (7) ou concolores ($); légèrement inégal; marqué au devant du rebori basilaire d'une impression plus ou moins prononcée ; noté, après le bord antérieur, d'un sillon lransversal plus ou moins obsolèle, fai- blement en arc dirigé eu arrière ; déprimé ou offrant de chaque côté les traces d’une fosselle , vers le milieu de ses bords latéraux ou plus en dedans. Ecusson en lriangle un peu plus long que large , un peu lronqué à son extréinilé ; noir (47), souvent Lestacé, parfois noir (8) rayé d’un sillon longitudinal, parfois réduil à une ligne chez la 9; pointilié ; pubescent. Elytres trois fois et demie (S) , à quatre fois ( $), aussi longues que le prothorax ; en courbe rentrante très-lé- gère (®) ou plus sensible (&), offrant vers les lrois cinquièmes (®) 124 ANGUSTIPENNES. ou plus (0") du bord externe, sa partie rentranle la plus prononcée, puis un peu élargies , rétrécies ensuile en ligue courbe jusqu’à l’an- gle sulural, à partir des quatre cinquièmes (®) ou des cinq sixiè- mes (S°); en ligne à peu près droite à la suture jusqu'aux cinq sixié- mes ou un peu plus (@}, ou jusqu’anx trois quarts (4) ; souvent peu conliguës; très-finement et ruguleusement poncluées; garnies de poils fins, soyeux , assez courts, d’un roux testacé sur les parties claires, concolores sur les parlies noires; chargées chacune d’une bossette élargie en ligne un peu courbe d’arrière en avant, tronquée parfois un peu irrégulièrement en devant, moins longue ou à peine aussi longue qu'elle est large en devant: à trois nervures : les première et deuxième, ordinairement prolongées en s’affaiblissant jusqu'à la bos- setle : la première, el rarement la deuxième, indistinctes dans leur seconde moilié : la troisième naissant presque au niveau de la partie antérieure du côté externe du calus; colorées comme il a été dit. Dessous du corps luisant ; superficiellement pointillé : garni de poils d’un blanc cendré ; entièrement d’un noir verdâtre (œ'); de celte dernière couleur sur la poitrine et à l'extrémité du cinquième arceau ventral , testacé sur le reste du ventre (@ ). Pieds garnis de poils d’un blanc cendré ; noirs ou d'un nôir verdâtre , avec la partie inférieure de la base des tibias antérieurs, ordinairement testacée. Cuisses iner- mes (o ®). Tibias antérieurs à un seul éperon obscur Cette espèce habite aussi principalement les montagnes, surtout les lieux humides ou voisins des rivières. On la trouve à la Grande- Chartreuse, dans les mois de juin , juillet et août , sur les om- belles et autres fleurs. Oss. Indépendamment des variations de couleur de diverses parties du corps, la NV. rufiventris se distingue de l'adusta par ses lames sous-pygidiales arrondies à l'extrémité, el par le cinquième ar- ceau du ventre échancré en arc chez le ; par le cinquième ar- ceau ventral entier chez la ©. Celle-ci se distingue encore de la pré- cédente par ses élytres peu sensiblement en courbe rentrante à leur côté externe. Cette espèce s'éloigne de l'A. ustulata, par ses cuisses intermé- diaires inermes chez le &'; par le ventre ordinairement testacé chez TE "AS L'écusson, généralement sillonné chez le ©, l’est ordinairement aussi chez la ® ; mais parfois ce sillon longitudinal est réduit à une ligne plus ou moins légère. Faute d'avoir étudié les caractères fournis par les parties exté- ŒOÉMÉRAIRES. — Anoncodes, 125 rieures qui permellent de distinguer les & des ® , les anciens En- tomologistes ont souvent cru voir deux espèces différentes dans chacun des sexes. Le & de l'A. rufiventris aura sans doute été con- fondu avec l’un de ceux des espèces voisines avec lesquels il présente quelque analogie. Schmidt a eu, le premier, le mérite de signaler les deux sexes. BB. Cuisses intermédiaires du ,ÿ', armées d'une forte dent Ventre de la Q d'un uoir verdätre, 3. A. ustubata ; Farnicius. Pubescent : d'un noir verdätre sur la téte, la poitrine et sur le ventre : antennes, palpes et pieds, noirs. Ecusson sillonné. Elytres d'un bleu noir, avec la base et une bande suturale posté- rieurement dilatée, d'un flave testacé (7) , ou d'un flave testacé, avec l'ex- trémilé et au moins la partie postérieure du rebord externe, d'un bleu noir ($); à troisnervures : l'interne, surtout, très-affaiblie postérieurement, sou- vent n’atteignant pas la bossette. Prothorax concolore avec la poitrine (); d'un flave testacé ($). Lames sous-pydigiales obliquement et oblusémeñt arrondies, et cuisses intermédiaires armées d'une dent 17). Cinquième arceau du ventre arrondi : pygidium noir (Q ). J. Tèle aussi large que le prothorax, Antennes de douze articles distincls ; prolongées presque jusqu'aux trois quarts du corps. Pro- thorax proportionnellement plus étroit ; un peu plus long que large. Elytres en courbe rentrante à leur côlé externe : à troisième ner- vure séparée du bord marginal, sur la majeure partie de sa longueur, par un espace moins grand que son diamètre transversal. Ventre à troi- sième arceau faiblement rétréci sur son milieu, près d’une fois plus court que le deuxième : le cinquième. à peine plus long que le deu- xième, entaiilé jusqu'aux trois cinquièmes de sa longueur, et divisé en deux lobes triangulaires. Partie sous-pygidiale munie de deux James parallèles, aussi longuement prolongées au delà du cinquiè- me arceau que la longueur de ses lobes, une fois plus longues qu'elles sont larges, subarrondies chacune à leur extrémité, un peu oblique- ment coupées de dedans en dehors. Pygidium entaillé, bilobé. Cuis- ses antérieures renflées vers leur extrémité, el munies près de celle- ei, d’uue pelile dent sur leur arêle inférieure. Cuisses intermédiai- res armées, vers le même point, d'une forte dent un peu arquée, passant en dessous du tibia. Tibias antérieurs étroits el arqués à la base, graduellement élargis : tibias intermédiaires à peine ar- qués : les postérieurs grêles et plus fortement arqués que les pre- 126 ANGUSTIPENNES. niers jusqu'à la moitié de leur longueur, élargis postérieurement. Tarses antérieurs plus larges. £. Tête moins large que le prothorax. Antennes de onze arti- cles : le onzième appendicé; prolongées environ jusqu'aux trois cin- quièmes ou deuxliers du corps Prothorax mains long que large. Elytres en ligne droile à leur côté externe ; à troisième nervure sé- parée du rebord marginal par un espace un peu plus grand que son diamètre. Ventre à troisième arceau non rétréci sur son milieu ; le cinquième de moitié plus long que le troisième, subarrondi ou en ogive à son extrémité. Pygidium presque entier ou à peine échancré. Cuisses simples et inermes. Tibias grêles, grossissant faiblement de la base à l'extrémité ; les antérieurs et postérieurs, faiblement arqués. EraAT NORMAL. - d'. Poitrine, ventre, pieds, tête, prothorax el écusson, d’un nüûir bleuâtre. Antennes et palpes noirs. Elytres d’un flave roux ou &'un flave testacé, ornées chacune d’une bande longitudinale d'un bleu noir ou d'un violet noir, couvrant la partie des étuis comprise entre la deuxième nervure et le bord externe, depuis la partie postérieure du calus, jusqu'à lextrémité , où elle couvre toute la bossette, mais échancrée en dedans avant celte dernière : la parlie flave couvrant ainsi la base, et formant depuis la deuxième nervure jusqu'à la suture une bande longitudinale un peu élargie avant le bord antérieur de la bosselle, qu’elle ne dépasse pas. Netydalis ustulata, Faër. Mant.t. 1. p 170, À. — jd. Eut. Syst. 1. 1. 2. p. 352. 13. — Id. Syst, Eleuth, t. 2, p. 371. 16. — Guer., C. Lixx. Syst. Nat. t. 1. p: 4880, 19, — Paxz. Eut germ.p. 277, 12. — lucic. Mag. L 4. p: 127. 16: (en excluant là synonymnie . Cantharis fasciata, De Vurers, C. Lin Entom.t. 1, p. 283. 13. pl. 1. fig. 33 ? OEdemer a ustulata, Ouv. Entom. t. 3, n° 50, p. 13. 19. pl, 2. fig. 49.— Jd Encycl. méth. 1, 8. p. 445. 21. — Late. Mist. nat. t, 11. p. 12. 13. Anogcodes ustulata, (Desesn), Catal, (1833) p. 228. — /d. (1857) p. 251; OEdemera ustulata, De Casrein. Hist, nat. ©, 2, p. 252. 6. Auvncodes ustulata, ScumuTt Revis. etc. ia Linn. entom; 1: 1, p. 104. 4, — L. Rebrens. Faun. aurtr, p. 625. Variations (par excès). Var. «. Bande longitudinale d'un bleu noir des élytres, étendue jus- qu'à la première nervure, sur une partie variable de sa longueur. ŒDÉMÉRAIHES, — Anoncodes. 127 O8s. Schmidi a sisnalé une variélé du ,7 chez laquelle la dent des vuisses postérieures est larse el concave. $cuu.vr 1.0, var. Ê. ®. Poitrine, ventre, pieds, lète et écusson d’un noir bleuâtre : ti- bias et tarses garnis de poils d'un cendré flavescent, qui déguisent un peu leur couleur obscure. Antennes et palpes noirs. Prothorax d'un jaune rouge. Elytres d’un flave roussätre ou d'un flave lestacé, avec la partie postérieure du rebord marginal et le bord apical, noirs. O8s. Le rebord marginal n'est ordinairement d’un noir bleuâtre que dans sa moitié ou son tiers postérieur. 0 Necydalis melanura, Fasme. Mant. t. 1, p.179, 9. — 74. Entom. Syst. t, 1. 2. p. 393. 14. — Id Syst. Eleuth.t 2, p. 374. 17. — Guec. C. Lens. Syst. Nat. 1. 1. p. 1830. 20. — Iruic, Mag. t. 4 p. 127. 17. OËdemera melanura, Outv. Eucy. méth. 1, 8. p. 443. 11. — Jd. De Casrein. Hist, hat. t, 2, p. 252, 2. Anogcodes melanura, (Dessan), Catal. (1833) p. 228, — Id. (1837) p. 250. Anogcodes scutellaris, WaïTe, in OKen's Isis (1839) p. 222. Anoncodes ustulata, Senior, Revis. in Linn. entom. !. 1. p. 10%, 4, — L. Reorexs. Faun. anstr. p. 625. Variations (par excès) DA Var. +. Bordure apicale noire des élytres, parfois anguleusement avancée dans son milieu. Long. 0,0095 à 0,0135 (4 114 à 6 l.) Larg. 0,0022 ( 1 |.) Corps allongé ; planiuseule ; pubescent. Téle d’un noir verdâtre ou d'un vert noirâtre ; pointillée; déprimée sur la partie antérieure du front, chargée sur ce dernier d’un relief en arc dirigé en arrière, dont les extrémités aboutissent vers la partie postérieure de l'échancrure des yeux; garnie de poils courts, cendrés (7) ou d’un cendré flaves- cent (®). Palpes et antennes noirs. Prothorax tronqué ou à peine arqué en devant à son bord antérieur ; un peu élargi jusque vers le Liers de ses côlés,puis rétréci et sensiblement (®) ou assez fortement sinué (4) entre ce point et le rebord basilaire ; lronqué ou légèrement échan- 125 ANGUSTIPENNES: cré en arc, à la base ; médiocrement convexe ; un peu inégal, trans- versalement déprimé vers le quart de sa longueur ; marqüé d’une fos- selle légère près de la moitié de chacun de ses bords latéraux; sillonné au devant de la base el parfois déprimé en devant du milieu de celle- ci; pointillé ; d’un noir bleuätre ou verdâtre (4), d’un rouge jaune ($); garni de poils, soyeux, mi hérissés, d’un cendré grisätre (4), d’un rouge jaune ($). Ecusson en triangle un peu plus long que large, un peu tronqué à son extrémité ; d'un noir vert on ardoisé ; rayé d'une ligne ou d’un sillon longitudinal; pointillé ; pubescent. Elytres près de quatre fois aussi longues que le protliorax; en courbe très-faiblément rentrante depuis les épaules jusqu'aux cinq sitièmes de leur longueur (7), ou plus légèrement encore depuis lesixième jusqu'aux deux tiers (2), postérieurement rétrécies en ligne courbe jusqu’à l'angle sutural; en ligne à peu près droite à la sulure,mais souvent peu contiguës; très- finement et ruguleusement poncluées; garnies de poils fins, soyeus, presque couchés, d’un roux mi-doré sur les parties claires, conco- lores sur les parties noires ; chargées chacune d’une bossette élargie en ligne un peu courbe d'arrière en avant, un peu inégalement tronquée en devant, moins lonsue qu’elle est large en devant; à trois nervures : les deux premières très affaiblies postérieurement: l'interne surtout peu distincte à parlir du liers ou de là moilié : la deuxième atteignant ordinairement la bossette, médiocrement eourbée en de- hors sur la fossette humérale : la troisième naissant vers la moitié du côté externe du calus, prolongée jusqu’à la bosselte ; colorées comme il a été dit. Dessous du corps et pieds entièrement noirs ou d'un noir verdätre (7%); le premier, luisant; pointillé ; garni de poils cendrés. Cuisses antérieures munies d’une saillie anguleuse : les intermédiaires armées d’une forte dent vers l'extrémité de leur arêle inférieure (71. Tibias et tarses ordinairement en partie moins obscurs par l'effet des poils d’un cendré flavescent dont ils sont garnis. Celle espèce paraît habiter la plupart des parties de la France. Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon, prineipalement sur les fleurs en ombelles, dans les mois de juin, juillet et août. Ogs. Le 7 se distingiie facilement de celui des deux espèces précédentes, par la dent dont chacune de ses cuissrs antérieures et surtout intermédiaires est armée: la ©, par son ventre noir ou d'un noir verdâtre. La couleur uniformément noire de ses antennes, de ses palpes et de ses libias, contribue encore à l'éloigner des es- pèces ci-devant décriles. ŒLÉMÉUAINES.— Anoncodes. 129 4 Elytres entièrement d'une couleur foncée, analogue à celle de la téte où rapprochée de celle-ci. D. Lames sous-pygidiales du 1 arrondies et entières à l'extrémité, Pygidinm entaillé chez la Q : quatre premiers arceaux du ventre noirs, chez cette dernière: 4. M. Ffalvicelliss Scororr. Pubescent ; noïr , sur la poitrine, les quatre premiers arceaux au moins du ventre, les pieds, la téle ; d'un noir nolätre sur les élytres. Prothorax étroitement et à peine échancré à la base ; assez faiblement ponctué ; à quatre fosseiles : les latérales moins évidentes. Elytres à trois nervures prolungées jusqu’à la bosselle : l'interne affaiblie sur ses deux tiers poslérieurs. Prothorax ct ventre enlirement concolores avec la poitrine (7) ; ou prolhorax el cinquième arceau du ventre, d'un jaune rouge ‘ Q). Lames sous-pyg'diales arrondies et entières à leur extrémité. Pygidium entaillé (9). Cuisses inermes. c'. Tête plus large que le prothorax de la moilié environ de la largeur des yeux. Front chargé de deux lignes en relief, convergeant anguleusement en arrière. Antennes de douze arlicles distincis ; pro- longées environ jusqu'aux trois cinqu:èmes de la longueur du corps. Prothorax proportionnellement plus étroil; un peu plus long que large ; noir; luisant ; sensiblement ponclué. Troisième nervure des éiylres séparée du bord marginal , sur la majeure partie de sa lon- gueur, par un espace à peine plus grand que son diamètre (ransver- sal. Ventre entièrement noir ; offrant les quatre premiers arceaux réguliers : le premier un peu plus long que sa moitié du deuxième ; le cinquième à peine plus long que le deuxième ; entaillé jusqu'aux deux tiers environ de sa longueur, et divisé par celle entaille en deux lobes triangulaires. Partie sous-pygidiale munie de deux lames subparalièles en goullière, arrondies ou subarrondies chacune à l’ex- trémilé. Pygidium entailié à son extrémité. Cuisses à peine plus fortes que chez la $ ; toutes inermes. Tibias intermédiaires di- lälés en are vers le tiers de la longueur de leur arêle inf. rieure, puis échancrés en are entre cette dilatation el l'extrémité. 9 Tète un peu moins large ou à peine aussi large que Île protho. rax ; offrant à peine les traces des lignes eu relief convergeant sur le front Antennes de onze articles : le onzième appendicé ; prolou- gées à peine au-delà de la moitié du corps. Prolhorax proportion- nellement plus large, moins sensiblement rétréci. moins long que large ; plus superficiellement ponctué, plus luisanl; d’un jaune souge ou orangé. Troisième nervure des élylres sépaiée du rebord Tome v. — s4nnales de la Société Linnéenne. 9 130 ANGUSTIPENNES. marginal par un espace deux ou trois fuis égal à son diamètre trans- versal, Ventre noir, avec le dernier arceau d’un flave orangé ; à premier arceau de moilié à peine aussi long que le deuxième : le cinquième, un peu plus long que le quatrième, rélréci en ligne courbe d'avant en arrière, entaillé à son extrémité. Pygidium d’un lave orangé ; entaillé à son extrémilé. Tibias tous grèles et simples. ÊTarT NORMAL: Entièrement noir, avec les élytres d'un noir violâtre. Anoncodrs fulvicollis, Scumior, Revis., etc. fn Linn. eutom. 1, 1. p. 109. 5, — L. Rsorexs. Faun. austr, p. 624. Variations communes aux 9. Var. «. Elytres d'un noir bleuütre. Var. 8. Elytres noires. Var. +. Elylres garnies d'un duvet grisätre plus épais et paraissant d'un noir ardoisé. Anoncodes fulvicollis, Scamær, |. c, var. 6. ©. Noir. avec les élyires d’un noir violätre : prothorax d'un jaune rouge ou orangé : dernier arceau du ventre et pygidium d’un flave orangé. Cantheris faluicollis, Scuror, Ent. carn. p. 43, 138. Necydalis falvicollis, Far, Entom. Syst, t, 1. 2. p. 353. 16, — Z4/, Syst, Eleuth. 1. 2. p. 572. 20, — Paz. Ent. germ. pe 278. 15. — Lars. Hist. nat. 1, 14, p. 9. 6.— Gyzcexn. Jos, suec, t. 2. p. 629, 2, O£demera fulvicollis, Ouiv. Encycl. méth. t. 8. p 444. 16. — Dr CasrTezx,. Hist, nat, (22201). 202.54 Anogcodes fulvicollis, (Desrax) Catal, (1833) p. 229. — Id, (1837) p. 251. Auonrodes fulvicollis, Scawinr, Revis. etc, in Linn. entom, t. 4. p. 109, 5. — L, Reptexn. Faun. austr. p. 624, Variations. Var. 9. Prothorax maculé de taches obscures. Anoncodes fulvicollis, Scmwor, | c. p. 109. var. +. ŒDÉMÉRAIRES. — Anoncodes. ë 151 Long 0,0090 à 0,013 (4 à 5 1/21) Larg. 0,001 7 à 0,0033 (341 à 11/21.) Corps allongé ; subparallèle ; planiuscule où peu convexe ; pu- bescent. Téle noire ; chargée sur le front d’un relief en angle dirigé ‘en arrière et ordinairement prolongé sur Ja ligne médiane jusqu'au niveau du bord postérieur des yeux (7) ; ce relief peu apparent chez la $ ; finement ponctuée sur sa moilié postérieure, subdé- priméeet plus lissesur l'anlérieure; moinsindistinctement pubescente sur la première que sur la deuxième, Palpes el antennes noirs : cel- les-ci, brièvement pubescentes. Prothorax tronqué en devant, avec le milieu à peine échancré ; offrant près du tiers de ses côtés sa plus grande largeur, subsinuément rétréei ensuite jusqu'au re- bord basilaire ; tronqué à la base ou à peine et brièvement échan- cré dans le milieu de celle ei ( moins distinetement chez le œ que chez la © ) ; marqué de points faibles où peu apparents ; hérissé de poils cendrés ou obscurs, clairsemés ou peu épais et assez courts ; coloré comme il a élé dit ; inégal, marqué de quatre fossettes dis- posées en croix ; l’antérieure la plus prononcée et souvent la seule bien prononcée, obtriangulaire, prolongée depuis le bord antérieur qui est un peu reievé, jusqu à la moitié de la ligne médiane, occu- pant en devant les deux Liers médiaires de Ja largeur; Ja posté- rieure, plus courte, siluée au devant du rebord basilaire, ordinaire - ment pelite et en arc, ou parfois presque confondue avec le sillon qui précède le rebord basilaire : les deux latérales, souvent obsolètes. Ecusson en triangle plus long que large, tronqué à son extrémité : fi- nement ponclué; d’un noir violätre. Elylres quatre fois aussi lon- gues que le prothorax ; subparalléles jusqu'aux quatre cinquièmes ; en ogive chacune à l'extrémité ; chargées chacune d’une bossette or- dinairement moins longue que large, élargie en ligne courbe d'ar- rière en avant, irrégulièrement tronquée en devant ; à trois nervu- res prolongées jusqu'à cette bossetlte : Ja première faible sur ses deux tiers postérieurs ; les autres prononcées : la deuxième faible- ment arquée en dehors sur la fossetle humérale : la troisième, nais- sant au niveau d2 ja moilié de la longueur du ealus huméral, un peu moins rapprochée du rebord marginal vers son extrémité ; va- riant du noir au noir violel ou violätre : garnies de poils cendrés ou obscurs, fins, couchés, parfois peu ou point apparents. Dessous (lu corps luisant ; poinlillé ; garni de poils cendrés moins courts et plus apparents sur le ventre ; noir (f’) ou avec le cinquième arceauw 152 ANGUSTIPENNES. du ventre d'un roux flave (9). Pieds pubescents : noirs. Tibias .ante- rieurs à un seul éperou, d’un rouge testacé. Celle espèce parait habiter la plupart des parlies froides ou Lemé- révs de la France. On la trouve dans les mois de juin, juillet et août, dans les monlaynes des environs de Lyou el dans les Alpes. Je l'ai reçue de M. Perris, comme provenant des Pyrénées. Obs. — Le Z de cette espèce se distingue de celui des À. coarclata, viridipes, ruficollis et amæna, par ses lames sous-pygidiales entières : la ? s'éloigne de celle de l'A. coarclata par le cinquième arceau du ventre échancré ; de celles des À. ruficollis, viridipes et amæna, par les quatre premiers arceaux du ventre, noirs. Übs. — Près de l'A. fulvicollis vient se placer l'espèce suivante , qui semble, jusqu’à ce jour, particulière à diverses parties de la Russie- à. coaretata; German. Pubescent; d'un veri bronzé sur la poitrine, les pieds, la téle et les élylres. Palpes en partie au moins testacés. Pro- t'orax faiblement rélréci après le tiers de ses côtés ; faiblement échancré en arc dans le milieu de sa base; assez finement ponctué ; à quatre fosseites légères: Élytres à trois nervures, prolongées jusqu'à la bossette : l'interne très faible sur la seconde moitié. Prothorax et ventre concolores avec lu poitrine (77), ow jaune rouge (®). Hanches postérieures et cuisses munies d'une dent, et lumes sous-pygidiales bicuspidées(). Py- gidium. entier (?). S Voici, d’après Schmidt, les caractères dislinctifs du 7, que nous n'avons pas vu. Elylres subalténuées. Hanches et cuisses postérieures dentées. Cinquième arceau du ventre profondément el largement eulaillé. Partie sous-pygidiale inmunie de deux lames, dilatées à l'extréiuité et bicuspidées. ?. Tête moins large que le prothorax. Antennes de onze el presque de douze arlieles : le onzième muni d’un appendice presque en forme d'article. Prothorax un peu moins long que large; assez faiblement, maïs sensiblement échancré sur le Liers médiaire de sa base; d'un jaune rouge ou orangé, ou d’un orangé testacé. Troisième nervure des élytres distante du rebord extérieur d'un espace égal à deux fois environ son diamètre. Ventre d'un verl bronzé, avec 1e dernier arceau et quelquefois le milieu du quatrième, orangé ; le premier ,; de moilié à peine aussi long que le deuxième : le cluquièine, de moilié plus long que le quatrième, rétréci en ligne ŒDÉMÉRAILES. — Anancodes. 133 courbe de la base à l'extrémité, entier à celle-ci. Pygidium orangé : en ogive; entier. Hanches poslérieures el cuisses inertnes. Tilias intermédiaires un peu arqués en dehors et plus grêles à la base. Erar Nonmar. ! D'un vert bronzé, à pubescence fauve : palpes testacés. OËdemera coarctata, Genmar, Tns. Spec. p. 165. 271. — Ji, Faun, eur. Anogcodes coarctata, (Des.) Catal, (1833) p. 229. — /d. (1837) p. 251. Aaoncodes coarctata, Scumior, Revis, ia Linn, entom.t, 1. p, 112, 6. Variations communes aur $! et 9. Var. « D'un vert blez.étre, Anoncodes coarctata, Scmmpr, loc. €. p. 112. var. B. ? D'un vert bronzé : prothorax et dernier arceau du ventre, d'un jaune rouge. Anoncodes cogrctata, Scumipr, loc. cit, p.112. Patrie : la Russie méridionale et quelques parties de l'Asie. Obs. — Cette espèce se distingue de l'A. fulvicollis par sa couleur d'un vert bronzé; par ses palpes au moins en partie d’un flave testacé. Le 1 se dislingue d’ailleurs par ses hanches postérieures terminées en pointe et par ses cuisses postérieures dentlées; par ses lames sous-pygidiales bicuspidées : la ©, par le cinquième arceau dn ventre, entier. Le 7 s'éloigne de celui des espèces suivantes, par ses hanches postérieures terminées en pointe : la 9 par les trois ou quatre premiers arceaux du ventre concolores avec la poitrine. DD. Lames sous-pygidiales du 7 échancrées à l'extrémité, E, Caisses antérieures du l'inermes. Venire de la @ testacé ou d'une lente rapprochée, Pygidium de la Q eutier. 5. A. viridipes ,; ScumprT. Pubescent; ordinairement d'un noir bleuûtre ou verdätre sur la poitrine, les pieds et La téte, bleu ou bleu vert sur les élylres. Prothorax à peine échancré en arc, à la base ; assez forte- ment ponctué ; à deux fossetles évidentes : l'une prés du bord antérieur : l'autre au devant de la buse. Elytres à trois nervures trés-distincles jus- qu'à la bosselte. Prolthorax el ventre concolores avec la poitrine (97), 27 134 ANGUSTIPENNES. d'un jaune rouge. avec l'extrémité du cinquième arceau ventral, noir (?) Lames sous-pygidiales terminées par deux lobes inégaux (7). Pygidium sans échancrure sensible (9). Cuisses antérieures inermes (7). Z: Têle plus large que le prothorax du tiers au moins de la lar- geur des yeux. Front chargé de deux lignes, naissant chacune de la partie postérieure de la base des antennes et convergeant en angle ouvert un peu plus postérieurement. Antennes de douze articles dis- tincts; prolonsées environ jusqu'aux quatre cinquièmes de la longueur du corps. Prothorax proportionnellement plus étroit, aussi long que large ; ponctué. Elytres sensiblement en courbe rentrante à leur côté externe, depuis les épaules jusqu'aux trois quarts de leur longueur ; à troisième nervure à peine séparée du rebord marginal, sur la ma- jeure partie de sa longueur, par un espace à peine égal à son diamèé- tre, moins rapprochée postérieurement. Ventre courbé en dessous : à deuxième arceau denticulé sur presque la moilié média're de son bord postérieur, cachant presque entièrement le troisième arceau : le quatrième lrès-échaneré à son bord postérieur, enlièrement eu- gagé dans son milieu sous le troisième : le cinquième à peu prés aussi long que lous les précédents réunis, faiblement rétréci sur les côtés, longiludinalement divisé sur sa seconde moilié en deux lobes en ogive à l’extrémilé : partie sous-pygidiale munie de deux lames subparallèles, un peu élargies vers l’exlrémilé, échancrées chacune à celle-ci et divisées en deux lobes : l’interne plus allongéet subarrondi à son extrémité : l’exlerne plus court el en forme de dent. Cuisses intermédiaires et postérieures inermes. Tibias droils. 9. Tète un peu moins large que le prothorax. Antennes prolongées jusqu'aux trois cinquièmes du corps ; à onzième article appendicé. Prothorax proportionnellement plus large ; d’un jaune rouge. Elytres à uervures prononcées : la lroisième séparée du bord marginal par un espace deux ou Lrois fois égal à son diamètre. Ventre d’un rouge jaune avec l'extrémité du cinquième arceau noire : quatre premiers arceaux réguliers : le cinquième d'un tiers au moins pluslong que le quatrième, graduellement rélréci, comme composé de deux arceaux, noir, lronqué et sensiblement échancrè à l'extrémité. Pygidium trou- qué ou à peine échaucré à sa parlie postérieure; d’un rouge jaune, avec l'extrémité noire. ETAT NORMAL. #'. Entièrement d'un bleu vert. ŒDÉMÉRAIRES. — Anoncodes. 135 ©. D'un bleu vert: prothorax et ventre d’un flave rouge : extré- milé du ventre noire, Anogcodes viridipes, (Dusean), Catal, (1833) p. 229.— Id. ( 857) p.251. Anoncodes ziridipes, Scumipr, Revis, in Liun. ent. t. 1 p. 116. 8. Variations, Var. a. Elytres d'un bleu violacé. Var. 8. Élytres d’un vert bleuâtre. Long. 0,0100 à 0,0135 (4 1/2 à 6 L.) Larg. 0,0018 à 0,0028 (4/5 à 1 4/41) Cette espèce habite, je crois, le midi de la France ; mais je n'en 21 pas la certitude; dans tous les cas, je l’ai reçue de Corse de M. Reveillière. On la trouve moins rarement en Autriche et dans la Russie méridionale. Oss. Elle a tant d’analogie avec l'A. amæna qu'elle semble à pre- mière que n’en être qu’une variété. Le 7 présente dans les arceaux de son ventre la même conformation ; il a de même le deuxième ar- ceau denté sur Ja moilié médiaire de son bord postérieur, et les troi- sième et quatrième arceaux refoulés dans leur milieu sous ce deu- xième arceau. Mais les quatre cuisses sont dépourvues chacune d’une dent vers l'extrémité de leur arèle inférieure, et les lobes formés par l'échancrure de l'extrémité des lames sous-pygidiales sont égaux. La £ a l'extrémité du cinquième arceau ventral noir. Le /' de l'A. wridipes se distingue donc de celui de l'A. contraciu par ses lames sous-pygidiales non bicuspidées ; de celui de la ru/t- collis par ces lames fortement échancrées ; de celui de l’'amæna, par ces mêmes laines à lobes ou festons égaux et par ses cuisses > inermes. ‘ Près des À. wridipes et amæna, Schmidt place l’espèce suivante qui parail avoir avec ces dernières une grande analogie. A. ruficollis ; Fasuicrus. D'un bleu obscur ; à pubescence grise : ponctué. Prothorax carré ; à deux fosselles Elytres à trois nervures : les deux premières affaiblies ou oblilérées vers l'extrémité. Necydalis ruficollis, Fasr. Mant, 1. 1. p. 170. 4. (@}. — 4, Ent. Syst. t. 1. % p. 392. 9. (®). —- Zd. Syst. Eleuth. t. 2. p. 370. ?1. ($). — Rosa, Faur. etr, t. 1. p.173, 429. — Id, cd. Hszw,t. 1. p. 198.429. (9). 136 ANGUSTIPENNES. Necydalis cærulescens, Rosa, Faun. etr. t. 4. p. 428. (1). — Id. ed. Hecw. 1. 1. p. 197. 428. (A). 3: Anoncodes rufivollis, Seumvor, Revis. in Liun. entom. 1. 4. p. 114. 7. Loug. 0,0090 à 0,0135 (#46G1.) Cette espèce, dont Sch.nidt a eu sous les yeux des exemplaires authentiques des auteurs précités, se lrouve en Autriche et dans la haule Ltalie ; mais ne-paraît pas habiter la France. L’OE. ruficollis d'Olivier, que le savant auteur allemand rapporte à celle espèce appartient à l'A. amæna. Le de VA. ruficollis se distingue de celui des À. viridipes et amæna par les lames sors-pygidiales dilatées et à peine échancrées à Fextrémité 4 il s'éloigne en outre de celui de la dernière, par ses cuisses inermes. La © de l’A. ruficollis paraît se distinguer assez difi- cilement de celle de la viridipes, si ce n'est par les nervures de ses £lytres qui vont en s'effaçant vers l'extrémité. EE. Les quatre cuisses antérieures du. armées d’une dent. Ventre de la ® testace ou d’une luinte rapprochée. Pygidium de la Q eutaillé. 6. À. amæna,; Scuutnr. Pubescent ; d'un bleu ou vert métallique sur la poitrine, les pieds, la téte et les élytres. Prothorax faiblement échancré à la base ; assez fortement ponctué ; à quatre fossettes disposées en croix. Elylres à trois nervures prolongées jusqu’à la bossette : l'interne plus faib'e sur ses trois cinquièmes postériéurs. Prolhorax el ventre, con- coiores avec la poitrine (7); d'un jaune rouge ($). Lames sous-pyat- diales terminées par deux feslons égaux (7). Pygidium entaillé ou échan- cré (@ \: Cuisses antérieures et intermédiaires armées d'une dent (7). SZ. Tête plus large que le prothorax de la moitié environ de Ja largeur des yeux, Antennes de douze articles distincts; prolongées jusqu'aux trois quarts de la longueur du corps. Prothorax propor- tionnellement plus étroit, souvent moins sensiblement rétréci, à peu près aussi long que large. Troisième nervure des élytres séparée du rebord marginal par un espace à peine plus grand que son diamètre transversal. Ventre courbé en dessous; à deuxième arceau denticulé sur le tiers ou la inoilié médiaire de sa largeur, cachant presque e: - tièrement dans son milieu les troisième el quatrième arceaux qui sont visibles sur les côlés : le cinquième, une fois plus long que le deuxième, subparallèle sur les trois quarts de sa longueur, rélréei ŒDÉMERAIRES. — Anoncodes. 137 ensuile en ligne courbe; déprimé ou concave sur la moilié basilaire au moins de sa longueur et la moitié médiaire de sa largeur, avec les limites de celte dépression saillantes ; longitudinalement divisé sur sa seconde moilié en deux lobes séparés l’un de l'autre par un espace presque égal au tiers de la longueur de l’arceau. Partie sous-pygidiale, munie de deux lames allongées, en goullière, échancrées chacune à lextrémilé ou plutôt terminées par deux fes- tons égaux. Fygidium assez faiblement entaillé ou échancré. Cuisses moins grêles : les antérieures et intermédiaires, munies chacune, vers l'extrémité de leur tranche inférieure, d'une dent dirigée en dehors : la dent des intermédiaires plus forte. 9. Tête un peu moins iarge ou à peine aussi large que le prothorax. Anlennes de onze arlieles : le onzième appendicé , ou quelquefois avec l’appendice constituant un véritable article; à peine prolongées au delà de la moilié de la longueur du corps. Prothorax proportionnellement plus large; un peu plus large que long; d'un rouge flave, d’un roux testacé où orangé, irisé de violet ou de violâtre. Troisième nervure des élyires, séparée du rebord marginal par un espace deux ou trois fois aussi grand que son diamèlre transversal. Ventre de méme couleur; à deuxième, troisième et quatrième arceaux de forme normale : le cinquième, à peine p'us long que le deuxième, rétréci en ligne courbe d'avant en arrière, échancré ou entaillé à son extrémilé. Pygidium tronqué. Cuisses toutes inermes, ÉTAT NuürMar. #! D'un vert mi-doré, vert bleuâtre, d'un bleu verdâtre, blen ou d'un bleu violet : tibias el tarses obscurs : antennes et yeux noirs. Mecydalis seladonia, Faën. Ent, Syst. L. 1. 2. p. 352. 81 — Îfd. Syst. Eleuth, 1. 2. p. 370. 40? — Paxz. Ent. germ. p. 277, 7? OEdemera celadonia, Laxr. Mist. nat, t, 11. p. 12. 10. OEdemera seladonia, Ouiv. Ency. meth.t. £, p, 445. 17. OEdemera calcarata, L. Durour, Recherches, etc. , in Ann, d. Se, nat, t. 3. p. 483. OEdemera dispar, L. Durour, Métam, d'une OElem, in Ann. de la Soc, entom, de Fr. 1.10. (1541) p. S. — 14. Excurs. p. 73. 443. Anoncodes amœñna, Scuutor, Revis,, etc., in Linn, Enlom. t, 4. p. 118.9. @. D'un vert mi-doré d'an vert bleuâtre, d'un bleu verdätre, bleu ou d'un bleu violet : tibias et tarses obscurs : antennes et yeux 138 ANGUSTIPENNES. uoirs : prothorax et abdomeu d'un roux jaune ou d'un roux flave : le premier surtout irisé de violätre. OEdemeru ruficollis, Quy. Entom. 1. 3. n. 50. p. 11. 11. pl. 1, fig. a, b, c, d. — Id. Encyci. méth. t. 8. p. 445. 18. — Larn, Hist, nat, t, 41, p. 8. 3. — Ticny, Hist. nat, t, 7. p. 148. — Muus. Lettr, t. 2, p. 291. 4. Anogcodes ruficollis, (Deseax), Catal. (1833) p. 229. — 14. (1857) p. 251. OEdemera dispar, L. Durour, Métam. d’une O£tiéin. x Ann. de la Soc. ent, de Fr, t. 10. (1841) p. 8. — [d. Excurs. p. 73. 443. Auoncoiles amæna, Scumivr, Revis., ete. in Linn, ealom. 1. 1, p. 148. 9. Variations. Var. « Prothorax d'un vert midoré, comine le reste du dessous du £orps. Anoncodes amæna, var, Souxtor, loc. cit, p. 120. obs, Anoncodes amæna, var. concolor (CI. Rey). Long. 0,0067 à 0,0112 (3 à 5 1.) Larg. 0,0017 à 0,0017 à 0,0028 (3/4 L. à 1 4/4 1.) Corps médiocrement allongé; subparallèle ; planiuscule ou peu convexe; pubescent. Téle variant du bleu violet au vert mi-doré ou métallique ; chargée sur le front d’un relief en arc ou en angle dirigé en arriére, naissant vers la base de chaque antenne, prolongé en arrière sur la ligne médiane jusqu’au niveau de la moitié du lobe postérieur des yeux; marquée de points très-serrés, plus gros après l'arc précité, plus petils en devant ; hérissée de poils d’un cendré obseur, clairsemés. Palpes noirs. Antennes noires ; presque glabres. Prothorax tronqué ou à peine en ligne rentrante, à son bord antérieur ; presque carré, offrant du quart au tiers de ses côlés sa plus grande largeur, faiblement rétréei ensuite, et en ligne presque droite entre ce point et le rebord basilaire; faiblement, mais sensiblement échancré en are ou en angle très-ouvert sur les trois cinquiémes ou deux liers médiaires de la base; plus fortement ponctué que le vertex; hérissé de poils cendrés obscurs; inégal, marqué de quatre fosselles disposées en croix : l’antérieure plus prononcée, obtriangulaire, prolongée depuis le bord antérieur qui est un peu relevé, jusqu’au milieu de la moitié de la ligne mé- diane, occupant, en devant, au moins les deux tiers médiaires de la largeur : la postérieure, la plus courle, située au devant du milieu du rebord basilaire, souvent en arc dirigé en avant, ŒDÉMÉRAIRES. — Anoncodes. 139 parfois bifestunnée en devant, quelquefois transformée en un sillon lransversal : chacune des latérales couvrant ordinairement depuis le quart ou le liers des côtés jusqu'aux trois quarts au moins de leur longueur : les limites de ces fosselles,un peu en relief; coloré el peint comme il a été dit. ÆEcusson en triangle un peu plus long que large, étroitement tronqué à l'extrémité; plan; bleu ou vert. Élytres trois fois et demie aussi longues que le prothorax ; subpa- rallèles ou plutôt un peu en courbe rentrante jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur, subarrondies à l'extrémité (prises en- semble}, c’est-à-dire rétrécies chacune en ligne courbe jusqu'à l'angle sulural; chargées chacune d’une bossette à peine plus longue que large, en ogive ou subarrondie en devant; à lrois nervures, prolonzées jusqu'à cette bossette : la première , plus faible : la deuxième courbée en dehors sur la fosselle humérale, postérieure- nent affaiblie : la troisième, naissant vers l'extrémité ou uu peu avant du côlé exlerne du calus huméral, postérieurement un peu renflée et moins rapprochée du rebord externe; variant du vert au bleu violet métallique; ruguleusement ponctuées ; garnies de poils cendrés, courts, fins, couchés, imédiocrement ou peu apparents. Dessous du corps luisant; garni de poils cendrés très-apparents ; coloré comme il a été dit, Ventre à premier arceau plus court sur son milieu que la moitié du suivant. Pieds pubescents; variant du bleu violet au vert, plus vivement colorés sur les cuisses, plus obscurs sur les tibias et sur les tarses. Cette espèce est commune dans les environs de Lyon et dans le Midi de la France. On la trouve, dans le mois de juin et de juillet, sur les ormbelles, sur le gaillet et diverses plantes synanthérées. Oss. L’A, amæna se distingue de l’A. fulvicollis par sa couleur ; par son corps proportionnellement moins étroit ; par son front chargé d'un relief en are dirigé en arrière, dépassant à peine le milieu des yeux, dans son point le plus prolongé en arrière ; par son prothorax à fosselles mieux marquées. Le se dislingue de celui de l'A. fulvicollis par ses lames sous-py- gidiales bifestonnées à l'extrémité ; de celui de l'A. contracla, par ses lames non bicuspidées et par ses hanches postérieures muliques ; de celui de la viridipes, par ses lames terminées par des festons égaux, el par ses cuisses anlérieures et intermédiaires munies d'une dent vers l'extrémité de leur arête inférieure. La © s'éloigne de celle de l'A. fuluicollis par son ventre entière- ment d'un flave testacé ; de celles des ruficollis el viridipes, par son 140 ANGUSTIPENNES, ventre non bordé de noir à l'extrémité ; de celle de ia coarclala par le dernier segment de son ventre échancré. Schmidt, dont l'œil élailsi perspicace, n'a mentiouné ni pour celle espèce, ni pour l'A. viridipes, la conformation s'ngulière des deuxiè- me, troisième et quatrième arceaux du ventre chez le , confor- malion qui paraîl ne pas se rencontrer chez les autres espèces de ce genre. Fabricius dit sa Vecydalis seladonia plus pelite que la virescens ; il ne parle pas des dents dont les quatre cuisses antérieures sont ar- mées ; l’insecte qu'il a décrit serait-il différent du nôtre ? Latreille, qui a ARLES à peu près la description de Fabricius, ne fait pas non plus mention des dents des cuisses, Olivier ne signale que celles des cuisses antérieures ; néanmoins, il faul sans aucun doute rapporter à l'A amoena, l'OE. seladonia de ces deux derniers auteurs, qui est commune dans le midi de la France, L'OF. ruficollis d'Olisier doit vraisemblablement aussi être rappor iée à la 9 de cette espèce, plutôt qu'à celle de l'A. ruficollis, qui pa- rait ne pas habiter la France. La variélé de la 9 ayant le prothorax de la couleur du reste du des- sus du corps, parait très-rare. Schmidt en avait eu sous les yeux un exemplaire trouvé dans les environs de Nice par le professeur Kunze. Elle a été prise dans le midi par mon ami CL. Rey. \ M. Léon Dufour, dont le temps ne peut affaiblir ni l'ardeur ni les talents, a fait connaître les métamorphoses de celle espèce ; il a donné de la larve la description suivante ({). Cette larve est allongée, blanchâtre, avec une légère teinte jaune, d'une texture tendre et molle, velue de poils très-fins assez longs, mu- nie de six pattes arliculées qui débordent fort peu le corps, composte de douze segments distincts, la Lêle non comprise, dont les abdomi- paux sont plus étroits et plus étranglés. La féle, de la mème couleur que le reste du corps, mais d'une consislance calleuse, est grande, arrondie sur les côtés, tronquée en avant, un peu débordée en arrière par le segment prothoracique : on y aperçoit deux traits linéaires superficiels qui de l'origine des an- tennes vont converger au milieu du bord postérieur. Anfennes sail- lantes, droiles, de quatre articles, le premier très-court, les deux suivants cylindriques, le dernier subuliforme. Chapercn transversal, étroit, mais dislinel. Labre orbieulaire, velu. Mandibules cornées, (4) Anp, dela Soc entom. de Fr.t. 10. (1841) p. 6. ŒDÉMERARES. — Asclera. 141 brunes, assez robusles, susceptibles de s'ouvrir beaucoup, tridentées à leur pointe, avec une saillie au milieu Ue leur bord intern2. Mä- choires blanchâtres, coriacées ; leur lobe interne garni de soies ar- quées, sans crochet. Palpes maxillaires insérés sur un angle assez large de la mâchoire ; de trois articles, dont le premier court, le se- cond cylindrique, le troisième subulifsrme. Lévre à languette oblon- gue, terminée par deux soies raides. Palpes lubiaux de trois articles, dont lé dernier oblus el de la même grosseur. Des trois segments thoraciques ou pédigères, le premier est aussi large que la tête et plus grand que les suivants : ceux ci sont plus étroits. comme échancrés en arrière avec une ligne médiane dorsate enfoncée ; tous velus sur les côlés etäu dos. Pattes courtes, blanchä- tres, de trois articles sans y comprendre ni la hanche, ni le crochet terminal, qui est assez long el fort Segments abdominaux au nombre de neuf, dont la largeur est dé- croissante d'avant en arrière, le dernier pius pelil, simple, arrondi ; les deux premiers velus au dos comme les thoraciques, les autres seulement sur les côtés ; le troisième et le quatrième ayant en des- sous une paire de mamelons ambulatoires conoïdes, avec des aspérilés pileuses microscopiques. Sligmales au nombre de neuf paires, pelits, incolores, arrondis, un prolthoracique et huit abdominaux, silués sur les bords latéraux inférieurs el un peu antérieurs. d Genre Asclera, Ascièxe, Schmidt ( ). (&, privalif ; 5xnçg8s, dur }s Canacrères. Anlennes à peine engagées dans l’'échancrure des veux; offrant le bord postérieur de leur base moins avancé que la partie la plus antérieure des yeux ; offrant le côté interne de la dite hase à peu près aussi avancé sur le front que le bord interne des yeux, el le bord externe dela mème base, moins araucé que le bord précité : fi- liformes ; de onze articles : le onzième appendicé : le premier faible- ment arqué à son bord interne : le deuxième égal au liers ou aux deux (!) G. Asclera{Dessan), Catal. (1833; p.228. — Jd (1837), p. 250. — W. Scnwior R: vis. de eur. Ofdemer. in Linuæa entemol. t. 1, (1846) p.417 et 58, 1:2 ANGUSTIPENNES. cinquièmes du suivant: le troisième deux fois et demie à trois fois aussi long que large : les quatrième à dixième subgraduellement moins longs, Yeux subarrondis, faiblement échancrés vers le milieu de leur côté antéro-interne ; offrant l’échancrure dirigée, du côté opposé de la tèle, vers la moitié du bord latéral de l'épistome. Palpes maxil- laires à dernier article de moilié au moins plus long que large ; en forme de coutre ou de hache, offrant à sa base ou vers les deux cin- quièmes de sa longueur sa plus grande largeur ; à côlé externe an- culeux vers les deux tiers de sa longueur, puis rétréci d’une manière à peine sinuée jusqu'à l'extrémité ; à bord postérieur ou inféro-in- terne ou constituant la base, court: à côté antéro interne, rétréci en ligne droite jusqu'aux deux liers, puis plus sensiblement jusqu'à l’ex- tréinilé du côté externe. Téle enfoncée dans le prolthorax presque jusqu'aux yeux ; sensiblement plus longue depuis le bord antérieur des yeux jusqu'à l'extrémité des mandibules, que depuis ce bord jus- qu’au prothorax ; creusée d’un sillon sur la suture frontale. Elytres subparallèles ; à quatre nervures : la troisième antérieurement rac- sourcie, naissant dans la direction du calus huméral : la quatrième voisine du bord marginal ; offrant à peine les traces d’une bossette apicale. Tibias antérieurs à deux éperons courts. Dernier article des tarses enlaillé ou bilobé en dessous et garni d’une brosse, A ces caractères, ajoutez : Téle presque en triangle faiblement plus long que large ; creusée d'une fosselle sur le milieu du front. Prothorax lronqué ou à peu près en devant et à la base ; offrant vers le tiers ou presque vers les deux cinquièmes de ses côlés sa plus grande largeur, sinuément rétréci ensuile jusqu’au rebord basilaire ; à peine plus long ou moins long qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand ; peu convexe. Elylres assez flexibles ; quatre fois au moins plus longues que le prothorax ; subparaïlèles sur la majeure partie de leur longueur ; conliguës ou à peu près, ou du moins en ligne droite à la suture ; très-médiocrement convexes; munies d'un rebord sutural prononcé ; à peu près sans rebord marginal ; chargées cha- cune de quatre nervures longitudinales : les première el deuxième naissant, comme il a été dit, de la base ou à peu près : la troisième passant sur la fosselte humérale, prolongée jusqu'aux onze douzièmes au moins de la longueur des éluis : les première el denxième, pa- rallèles à celle-ci, un peu moins longuement prolongées. Ailes voilées Ji ŒDÉMÉRAIRES. — Asclera. 14 par les éiuis. Antépectus court ; peu anguleusement prolongé dans le milieu de son bord postérieur, peu engagé entre les hanches anté- rieures. Postépislernums rélrécis d’une manière oblriangulaire d'avant en arrière, en ligne droite à leur bord interne ; trois fois el demie aussi longs qu'ils sont larges en devant. Cuisses loules inermes : les poslérieures non renflées. Tibias droits. Avant dernier article des tar- ses bilobé en dessous : le premier des postérieurs au moins aussi long que tous les suivants réunis. Ons. Les espèces de ce genre se distinguent de celles des deux pré- cédents par le côté externe du dernier article des palpes peu sinué près de son extrémilé ; el de tous les Nacerdates par la configuration de cet arlicle en forme de coutre ; par la faible échanerure de leurs yeux. Ils s’éloignent des Nacerdes el des Anoncodes par leurs tibias an- térieurs à deux éperons courts ; des premiers, par leur lèle triangu- Jaire ; des derniers, par leurs élytres à quatre nervuñes el offrant à peine les traces d’une bossette. 1. À. sanguinicollis ; Fasricrus. Subparallèle ; élroil ; parais- sant glabre ou presque glabre en dessus ; d'un vert foncé ou bronzé sur la téte ; d'un jaune rouge sur le prothorax et sur la partie inférieure de la base des antennes ; d'un vert cendré, ou vert bleuâtre ou vert ardoisé sur les élytres et les pieds ; d'un vert de mer en dessous. Prolhorax subcor- diforme ; creusé de trois fossettes profondes, obtriangulairement disposées. Ecusson largement tronqué postérieurement Elytres chargées chacune de quatre nervures prononcées : la troisième avancée jusqu'à la parlie postérieure du calus huméral. J. Têle ordinairement un peu plus large que le prothorax. Anten- nes prolongées environ jusqu'aux deux tiers de la longueur du corps. Elytres plus étroites. Cinquième arceau du ventre paraissant bissubsi- nueusement tronqué, avec la partie médiaire un peu prolongée en arrière en forme d'angle court, quand l’insecte est vu perpendicu- lairement ; paraissant plus sensiblement anguleux quand il est exa- miné d'avant en arrière. Pygidium conique ; d’un quart au moins plus long que le cinquième arceau ; voilant ordinairement en mi- jeure partie les lames sous-pygidiales : celles-ci rétrécies d'avant en arrière el ciliées à leur bord interne. 9. Tèle un peu moins large que le prathorax. Antennes prolongées environ jusqu'aux trois cinquièmes de la longueur du 114 ANGUSTIPEXNES, corps. Elytres moins étroites et parfois d'une inanière très-sensible. Cinquième arceau ventral anguleusement prolongé dans le milieu de son bord postérieur. Pygidium conique, plus court que le cinquième arceau. ÊTaT NORMAL, 7 $. Tèle d'un vert foncé. Prothorax d'un jaune rouze ou d'un rouge jaune. Elÿtres d'un vert cendré mat. Dessous du corps d'un vert de mer luisant. Var. «. Téle d'un vert bronzé. Var 8 Elytres d'un vert obscur, d'un vert ardoisé où d'un bleu ar- doisé ou cendré: Necydalis sanguinicollis, Fasn. Mavt. Ins. t. 4, p 170. 3. — ]4. Ent. Syst: 1, ds 2 p. 351.6. — 1d. Syst. Eleuth. t. 2 p.570. 7. — Guez., GC. Liv, Syst, Nat. t.1. p: 1879. 45. — Paz. Ent. germ. p. 277. 6. Necydalis flavicollis, Paxz. Fann. germ. 24, 48, — Id. Ent, germ. p. 278. 17. — Id. Krit. Revis. p. 117. OËdemera sanquinicollis, Ovivirr, Entom t, 3. n° 50. p. 11. 42. pl. 1. fig 12,a,b, —1d. Eucyel. méth, t 8. (1811) p. 447. 29.--— Late, Hist. nat, t. II. p. 8. $ — (Dee), Catal. 4S21, p. 76. — Cunns, t. 9. pl. 390 — De Casrecx. Hist. nat. tp 02022) Jschnomera flavicol'is, Sreru, Mestre t, 5. p. 54e — 17. Man. p. 336. 2636. Asclera sanguinicollis, (Deseax), Catal. (1833) p. 258. — Zd. (1837) p. 250. — — Suumor, Revis, d, eur. OEdemer, in Linn, eutom, 1. 1. p- 39.:1.— 1, Revrese. Faun, ausir, p. 622, 2 L) Larg. 0,004 à 0,0917 (2/3 à z/4 L.) Long. 0,0090 à 0,0123 (4 à5 1 Corps allongé ; étroil; subparallèle ; paraïssant glabre, garni de poils fins, indislinels ou presque indistincls. Téle marquée de poiuts assez fins elrapprochés ; garnie de poils fins el presque indistinets ; creusée d'une fossetle sur le milieu du front ; rayée d’un sillon trans- versal sur la sulure frontale : ordinairement d’un vert foncé ou d'un vert bronzé, parfois d'un vert bleuâtre. Yeux d'un noir brun. Palpes maæxillaires à dernier arlicle en forme de coutre, offrant son côté in- féro-inlerne en angle droit avec l'externe ; lestacés ou d’un flave testacé à la base, à dernier article d'un vert foncé avec la tranche inférieure testacée. Antennes d'un brun verl ou d’un vert foncé ou obseur ; garnies de poils fins et lrès courts ; avec la partie ŒUÉMÉRURES. — Asclera. 139 inférieure des deux ou trois premiers arlieles, Lestacée. Prothorax lronqué ou à peine arqué en devant à son bord antérieur ; offrant vers le Liers ou presque les deux cinquièmes de ses côtés sa plus grande larzeur, assez fortement et sinuément rétréci ensuile jus- qu'au rebord basilaire ; (ronqué à la base ; creusé de trois grosses fosseltes subarrondies, oblriangulairement disposées : une près de chaque dilatalion latérale : la troisième au devant de la moitié du rebord basilaire : les antérieures parfois séparées par une légère ca- rène; offrant après le bord antérieur un sillon transversal plus où moins obsolète ou sensible, presque interrompu dans son milieu par une faible carène : ce sillon faisant paraître souvent ce rebord légè- rement relevé ; finement ponctué ; paraissant glabre ou presque glabre , garni de poils courts, fins, peu ou points distinets; d'ur: jaune rouge ou rouge jaune. Æcusson faiblement rétréci d'avant en arrière el largemént tronqué à son bord postérieur ; ordinairement rayé d'une ligne longitudinale sur la moilié basilaire de sa longueur ; d'un vert cendré ou vert foncé mat ; poinlillé, Ælytres cinq fois environ aussi longues que le prothorax ; subparallèles sur la majeure partie de leur longueur, rétrécies en ligne courbe à partir des qua- tre cinquièmes de la longueur jusqu'à l'angle sulural ; finement et densement ponctuées ; presque granuleuses entre ces points ; pa- raissant glabres où presque glabres, garnies de poils courts, fins et indistinets ; chargées chacune de quatre nervures prononcées : la deuxième prolongée presque jusqu'à l'extrémité : les première el troisième un peu plus courtes : la {roisième naissant de l'extré- milé du calus huméral vers le neuvième de la longueur des étuis : la quatrième naissant vers la moilié de la longueur du côté externe du calus, prolongée à peu près jusqu'à l'extrémité, en se rappro- chant graduellement un peu plus du bord externe, au moins jusqu à la moilié des éluis ; ordinairement d'un vert cendré mat, parfu:s d'un vert bleuätre ou ardoisé ou d'un bleu ardoisé ou cendré. Des- sous du corps ordiaairement d’un vert de mer, luisant ; garni de poils cendrés très distincts. Cinquième arceau du ventre auguleusement prolongé en arrière dans le milieu de son bord postérieur, surtout chezla ©. Pieds ordinairement d'un vert cendré, parfois d'un vert bleudtre ; garnis de poils fins el courts. Celte espèce habite les diverses zones de notre pays ; on la trouve eu mai el juin, sur les fleurs des haies, sur l'épine-vinelle, l'au bépine, etc. TouEe v, — Annales de la Société Linncenne. 4û 116 ANGUSTIPENXES. 9. À. cæœrulea. Lisxé. Subparallèle ; étroit ; paraissant glabre en dessus : variant du bleu au vert. Prothorax concolore ; à trois fosseltes à peine marquées. Ecusson en triangle Subarrondi postérieurement. An- tennes noires. Elytres chargées chacune de quatre nervures assez faibles : la broisième ordinairement non avancée jusqu'au calus huméral. «’. Fète plus large que le prothorax. Antennes un peu plus lon- guement prolongées que la moitié du corps. Prothorax proportion- ueliement plus étroil; faiblement plus long que large. Elytres un peu plus étroites. Cinquième arceau du ventre pa:aissant à peine arqué en arrière où un peu anguleux dans le milieu de son bord postérieur, quand l'insecte est vu perpendiculairenient en dessous, paraissant un peu anguleux où en ogive, quand l'insecle est exa- miné en dessous d'avant en arrère. Pygidium conique ; de moilié plus long que le cinquième arceau; offrant en dessous deux lames testacées, étroiles, subgraduellement rétrécies el ciliées à leur côté interne. ©. ‘Têle un peu moins large que le prothorax. Antennes à peine prolongées au delà de la moilié du corps. Prothorax proportionnel- lement moins élroil ; à peine aussi long que iarge. Elyires un peu moins élroiles. Cinquième arceau ventral visiblement anguleuse- ment prolongé en arrière dans le milieu de son bord postérieur, ième quand l’insecte est examiné perpendiculairement en dessous, éléchaneré en are, de chaque côlé de ce prolongement anguleux. Py- gidium conique ; plus court que le cinquième arceau. Curthoris cœrulea , Lixx. Syst. Nat, 10€ édit. t. 1 p. 405. 27. — 74. 19e édit, t. 1. p. 650, 22,— {d, Faan. suec. p. 20%. 7 16. — Mü Ler, Faun. Frid, P. 15. 150.— F1, S. Müccer, Linx. Naturs. & 5. 47e part. p. 313. 22. — Goëze, Ent, Bvytr, tu 4. p. 4136. 29. — De Virsens, GC. Lixx. Eulom t.1 p, 298. 30. Derydalis cærulescens, Kagn. Syst. Eulom. p. 208. 2. —- J4/. Spec. Ins. t 1. p. 263. 2, — Id. Maut. ins. 1. 1. p. 170.2. — Jd. Ent. Syst © 4.92. p. 350, 3. — lu. Syst. Eleuth, t. 2. p. 349,3. — Guec. C. Lixn Syst. nat. t. 1. p. 1879. 14. — Pawz. Eul, germ. p. 270. 3, — Pavx., Faun. suec, & 3. p. 135. 2 — Warcu., Faun, par. 1, 1. p. 222, 2. — Ceoeuu., Faun. lugr. prodr, p. 100, 504. Necyilalis cyanea, Faun. Ent, Syst, 1, 14.2, p. 531, 5.— J1. Syst. Eleuth. L. 2, p. 369. 5. — luc. Mag. 1. 4. p, 126.5. — Gyuennar, lus. snec, t. 2. p 630, 3, — Satin. ns. fenn. p. 496. 3. OEilemera crærulescens, Ouiv. Eutom 1.3. n° %0, p. 42, 184. pl. 2. fig 17.a,b — 14, Eucyel. méth.t, 8. (1811) p 483, 19, — Late. [ist ual, & 49, p. 10, 9. — 1: 7 ŒbÉMÉNAIRES. — Asclern. 1 Hd. Gen L 9. p. 229. — Lamance, Anim. 8. vert. 1.4, p. 373.2 — (Desxan) Catal, (1821) p. 76. CEdemæa nigripes, Ouv. Encycl. méih. 1. 8. p. 446. 26. Ischnomera ccerulea, Steru., Hlustr. t 5 p. 48. — Jd. Man, p. 337. 2637. Asclera cærulescens, (Desrax), Catal (1833) p, 228. — 14. (1837) p. 250 Asclera cœrulea, Scnmor. Revis., ete, in Liun. entom. t, 4. f. 43, 3, — Korexari, l, ec. p.461. —4L Renrens Fauu, auêtr. p. 622, — Costa, Faun. d, Regn, di) Napol. (Edemer.) p. 13.1. pl. IX. fig 4. Loog. 0,0067 à 0,0090 (3 à 4 1.) Larg. 0,0009 à 0,016 (2/5 à 2/31) Corps allongé; étreit; subparallèle ; garni de poils fins et obscurs, peu apparents ; variant du bleu au vert. Téte marquée de points rap- prochés; garnie de poils indistincls; creusée d’une fosselle sur le milieu du front, rayée d’un sillon transversal sur la suture fron- tale ; ordinairement bleue ou d’un bleu violacé, on d’un bleu ver dûtre, avec l'épistome proprement dit d'un fauve testacé. Yeux d’un noir brun. Palpes obscurs ou d’un noir bleuâtre, avec le bnrd inférieur, au moins du dernier article, d’un fauve testacé: ce dernier arlicle en forme de hache, élargi d'arrière en avant à son côlé posléro-inlerne jusqu'au liers ou aux deux cinquièmes basi- laires de la longueur : ce côlé postéro-interne formant avec l’erter - ne ur angle aigu. Antennes d’un noir ver! ou d’un vert foncé ou obscur ; garnies de poils fins et lrès-courts. Prothorax lronqué et re- bordé en devant ; subcordiforme, offrant vers le liers ou presque le: deux cinquièmes de ses côtés sa plus grande largeur, assez fortement rétréci ensuile jusqu'au rebord basilaire ; lronqué à la base ; un peu inégal en dessus; ordinairement marqué de trois fossettes légères ou obsolètes, irrégulières, c'est-à-dire déprimé au levant de l'écusson, el près de chacune des parties dilaiées de ses côlés : ces dépressions latéraies souvent en forme de sillon court et oblique ; parfois chargé d'une saïl'ie Lransverse vers chacune de ses dilatations latéiales ; &- neinent et densement ponelué ; paraissant presque glabre ; ordirai- re nent bleu ou d'un bleu verdâätre. £cusson en lriangle subarreadi à son extrémité; pointillé ; bleu ou bleu verdàtre. Élytres quatre fois aussi longues que le prothorax, subparallèles sur ia majeure partie de leur longueur, subarrondics à leur partie postéro externe, éinous- sées à l'angle sulural; finement et densemeut ponetuées, presque granuleïses entre ces points; paraissant glabres ou presque glabies, garuies de poils fins et indistinets; chargées chacune de quatre nervures assez faibles : Ja troisième; uaissant veis le cGirgriène ex 145 ANGUÉTIPENNES. le quart de la longueur : la quatrième naissant vers la moitié ou un puu après du côlé externe du calus huméral, prolongée en s'affaiblis- sant jusque vers la partie postéro externe des éluis. Dessous dif corps d'un bleu verdàtre ; luisaul; poinlillé ou Buement ponctué; garni d'uu duvel cendré peu apparent. Cinquième urceau du ventre angu- leusement prolongé en arrière dans le milieu de son bord postérieur, surtoul chez la 9. Pieds d'un bleu verdätre, garnis de poils fins et courts. Cette espèce paraît habiter la plupart des parlies de la France. Elle n'est pas bien rare au printemps dans les environs de Lyon. On Ja preud en battant les haies, les taillis de chênes, en fauchant les pr'aies. Qus L’Æ cœrulea se distingue facilement de l'A. sanguinicollis par la couleur de son prothorax. Elle s’en éloigne d’ailleurs par les fos- selles légères et non arrondies dont ce segimenl esl creusé ; par son écusson en ogive ou subarrondi à son extrémité; par ses élylres moins longues relativement au prothorax ; enfin par le dernier ar- ticle de ses palpes maxillaires, don le côlé postéro-inlerne forme avec l’externe un angle aigu au lieu de former un angle droit, de telle sorte que la plus grande largeur de cet article se trouve à la base chez l’A. sanguinicollis, vers le liers où un peu plus de sa lon-" sueur chez l'A. cœrulea. Linné a décrit le premier celte espèce sous le nom de cœrulea ; Fabricius, par un esprilbrouillon dontil a donné souvent des preu- ves. lui donna le nom de cœærulescens, qui lui conviendrait sans doute mieux, mais qui doit le céder au droit de priorité. Plus lard, le cé- lèbre entomologiste danois décrivil la mème espèce sous le nom de cYanea. Suivant Illiger (Mag. t. 4. p. 126. 3.) la Necyd. cœrulescens de Fa- bricius serail une variélé de la Necy. ruficollis Au même auteur; mais d'après Paykull et les exemplaires encore existants de la collec- tiou de Fabricius, la NW. cœrulescens de ce dernier serail iden‘ique avec la Canth cœrulea de Linné. Près du genre Asclera, paraît devoir se placer la coupe suivaule, dout la France ne semble posséder aucun représentant. Voici les caraclères de ce genre, indiqué par Ziegler et introduil dans la science par Schmidt ('). OR TON PRIE EIRE SP PRE Re PER TEE PE tte (t) Liau. eutom.t, 4. p. 130, œuéMénatnes. — Xanlhochroa. Genre Probosca, Progosque. Caractères. Yeux échancerés. Antennes offrant la partie postérieure de leur base plus avancée que la partie la plus antérieure des jeux, el le côté interne de la dile base, moins avancé sur le front que le berd interne des yeux; de ouze arlicles: le deuxième égal à la moilié du troisième : le premier presque droil. Palpes maxillaires à dernier article un peu anguleux vers les trois cinquitmes de sou bord externe; élargi d’arrière en avant à son côlé posléro-interre jusqu'à la moilié de sa longueur, rélréei ensuile jusqu’à l'extrémité de son côté externe. Prolhorax avancé presque jusqu'au bord postérieur des yeux. Pieds simples. Tibias antérieurs à deux épe- rons. Ælylres non chargées d'une bosselle apicale ; à deux faibles nervures : la deuxième, passant sur la fosselte humérale. P.viridana ; Scuwibr. Suballongé: garni de poils fins, assez longs, couchés, cendrés ; d'un vert pâle. Antennes obscures ; base de ces organrs et des palpes, et pieds, coulewr de chair. Prothorax fortement ponctué. Ecusson revétu de poils blancs el soyeux. Elytres subgraduellement rélré. cies, en ligne courbe et plus sensiblement à l'extrémilé jusqu'à l'angle sutural; à deux légéres nervures prolongées en s'affuiblissant, presque jusqu'à l'extrémité. Epistome non sillonné. Ecusson non creusé. Nacerdis viridana, (Dese\s), Catal. (1857) p. 9*0. Probosra viridana, Scawur, Revis.in Linn, entom p. 130. — Küsren Kacf, Europ. p. 12. No. Long. 0,009 (#4 1.) Patrie: l'Algérie. Genre Xanthochroa, Xixrnocuror\; Schmidt (l. (Sa cyoccs, jaune). Causcrèrrs, Antennes assez faiblement enga:ées dans lécbaneriure des yeux; offrant le côté interne de leur base moins avancé du côté (1) Reus d. Europ. OEdumer, ia Liuvaea extomul, t, 1. p. !T et 35. 490 ANCUSTIPENNES. du front que le bord interne des yeux, offrant le bord postérieur de ladite base visiblement moins avancé que la partie la plus an- lérieure des yeux, et le bord antérieur de ladite base mains avancé, ou à peine aussi avancé que celle même partie ; sélacées ou presque filiformes; de douze articles distincts (4), ou de onze articles : le onziènie, faiblement ou souvent peu distinctement appendicé (9 ): le premier, sensiblement arqué chez le 7, presque droit chez la 9, grossissant graduellement vers l'extrémité; le deuxième, égal environ au tiers du suivant : le Iroisième, irois à trois fois et demie aussi long que large, parfois à peine aussi long ou moins long que le suivant : les quatrième à seplième souvent presque égaux: les huilième à dixième, subgradnellement moins longs. Yeux un peu tronqués postérieurement; échancrés vers leur partie antéro-inlerne, offrant leur échancrure dirigée, du côté opposé de la têle. vers l'angle antérieur &u labre; séparés du prothorax par un espace égal au tiers environ de la longueur de leur lobe interne, Palpes mazillares à dernier article une fois plus long que large ; offrant gcn côté externe droil ou à peu près chez le /, offrant souvent chez la 9 les traces d'une faible échancrure, entre les trois cinquièmes de sa longueur et l'extrémité ; graduellement et médiocrement élargi d'arrière en avant à son côté postéro-inlerne presque jus- qu'aux deux liers de la longueur dudit article, obliquement coupé de là à l’extrémilé de son côté externe; une fois au moins plus long à ce dernier qu'il est large dans son diamèlre transversal le plus grand. Téle un peu moins longue depuis le bord antérieur des yeux jusqu'à l’extrémilé des mandibules que depuis ce bord jus- qu'au prôthorax; creusée d'un sillon sur la suture frontale. Élytres à quatre nervures assez faibles et non ramifiées : la troisième, rac- courcie, parfois nulle ou indistinete : la quatrième, rapprochée du bord marginal ; plus luisantes à l'extrémité et chargées d’une bosselle eu gibbosité plus où moins apparente ou plus ou moins prononcée. Tibias antérieurs à un seul éperon apparent. Avant-dernier article des tarses échancré en dessous et garni d’une brosse. Ajoulez à ces caractères : — Féte oblongue: d'un quart au moins plus longue que large; creusée d'un sillon sur la suture frontale. Yeux médiocrement saillants. Prothorax tronqué ou à peu près en devant et à la base; offrant vers le quart sa plus grande largeur, sinuément rétréci ŒDÉMÉRAIBES. — anthochroa. 151 ensuile jusqu'au rebord basilaire; à peine plus long ou aussi lon; sur son milieu qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand, planiuscule. Élytres assez flexibles; cinq à six fois aussi longues que le prothorax ; subparallèles sur la majeure partie de leur longueur; en ligne droite à la suture; lrès-médiocrement con- vexes ou planiuscules; munies d’un rebord suluüral à peine saillautet d’un rebord marginal très-étroil; chargées chacune de quatre ner- vures longiludinales : les première et deuxième, naissant de la base ou à peu près : la deuxième passant sur la fosselle humérale : la troisième, raccourcie en devant, parfois peu dislincle. Ailes parfois incomplèlement voilées. Anlépeclus gourt sur les côtés; graduel- lement et peu anguleuseinent prolongé dans le milieu de son bord postérieur ; peu engagé entre les hanches antérieures. Postépislernums rélrécis d’une manière obtriangulaire d'avant en arrière, en ligne droile à leur côté externe; près de quatre fois aussi longs qu'ils sont larges en devant. Cuisses loules inermes : les postérieures non renflées. Tibias postérieurs presque droits. Avant-dernier article des tarses échancré en dessous : le premier des postérieurs plus long que Lous les suivants réunis. Obs. — Les insectes de ce genre se distinguent de ceux des trois précédents par l'insertion de la base de leurs antennes, par la forme des yeux, ka position et la configuration de leur échanerure; par la forme du dernier article des palpes; par la longueur de leurs élytres el du premier article de leurs tarses postérieurs. Ils s'6- loignent d'ailleurs des Nacerdes par leur tèle moins prolongée après les yeux, par leur écusson plus largement tronqué ; des Anoncodes, par leurs élytres à quatre nervures; des Asclères par leurs tibias antérieurs à un seul éperon et par leur tête oblongue , moins profondément engagée dans le prothorax. Par leurs yeux peu sail- lants, par leurs élytres de couleur sombre, ils semblent princi- palement crépuseulaires où nocturnes ; cependant on les rencontre parfois sur les fleurs pendant le jour. 1. X. carniolien ; Gisrs. Allongé ; pubeseent. Téle , base «+ antennes, partie médiane du prolhorax, écusson, poitrine, Lase et extré- milé au moins du ventre, el preds, d'un flave orangé ou teslacé. Antennes nébuleuses. Yeux, partie médiane du ventre (SZ) et côlés du prothorar, notrs; celui-ci subcordiforme. Elytres subparallèles, variant du noir brun au fauve testacé ; chargées chacune de quatre nervures, ordinairement toutes apparentes. Front à peine aussi large dans son milieu que les !: vis 4152 AYGUSTIPENNES. cinquièmes (7) ou les trois quarts ou quatre cinquièmes ($) du diamètre transversal visible en dessus d'un œil. ‘ . Antennesde douze articles. Tête plus large que le prothorax. Ven- ire brun avec la base du p-erwicrarceau d'un brun tirantsur le Lestacé ou même d'un fauve ou flave Leslacé, chez les variétés incomplètement colorées, et l'extrémilé du cinquième arceau d'un flave orangé ou ’estacé Cinquième arceau subparallèle jusqu'aux trois quarts de sa longueur ; de deux tiers plus long qu'il est large à sa base, divisé sur la moitié longiludinalement médiane de sa longueur en deux parties ou lobes allongés, séparés par une entaille arrondie à sa base et aussi large que chacun des lobes, vers les trois quarts de la longueur de ce cinquième arceau. Sixième arceau dépassant à peine le cinquième ; muni de deux pièces en forme de forceps. ©. Anteunes de onze arlicles : le onzième appendicé ; prolon- gées environ jusqu'aux deux tiers de la longueur du corps. Ventre à cinquième arceau près d’une fois plus loug que le quatrième , sub- parallèle jusqu'aux deux tiers, arrondi postérieurement, moins échan- cré dans le milieu de son »ord postérieur ; concave sur les deux tiers postérieurs de sa surface. Pygidium ne débordant pas ordinai- sement le cinquième arceau. EraT nNokMaAï. J Tèle d'un flave roussätre ou d'un testacé roussâtre ou oranué, avec les yeux et l'extrémité des mandibules, noirs, et une ligne au tache ponetifonme noire ou noirâtre sur le milieu de la partie anté- rieure du front el du poslépistome. Antennes brunes, avec la partie inférieure de la base testacée. Prothorax d’un flave roux ou d'un les- iacé orangé, avec les côtés noirs ou d’un noir brun : la parlie noire couvrant à peu près chaque tiers externe du bord antérieur, et gra- duellement rétrécie jusqu'aux angies postérieurs. Ecusson d’un flave ou testacé orangé. Élytres d'un noir brun. Dessous du corps d’un flave Lestacé sur la poitrine. Ventre noir ou d'un noir brun, ayec la base du premier arceau moins obseure eu d’un testacé parfois obscur, et les deux tiers postérieurs au moins du cinquième arceau testacés où d'un flave Lestacé. Pieds d’un flave testacé sur les cuisses, fauves ou d'un fauve testacé sur les libias el les tarses. Ogs. Quand la matière colorante noire a été moins abondante ou ŒoÉMERAIRFS. — Xanthochroa. 153 n'a pas eu le temps de se développer, les antennes passent au brun ou au brun testacé ; la ligne ou tache noire de la partie antérieure d: front et du poslépistome passe au brunätre ou disparaît ; les cô- tés du prothorax passent au brun ou au brunâtre ; les élytres se montrent bruues, €’un brun ou même d’un fauve testacé, avec la partie en dehors de la deuxième nervure el surtout le calus huméral bruns ou noirätres ; le premier el parfois le dernier arceau du ventre sont souvent enlièrement d'un flave pâle ou testacé ; les Libias et les larses, fauves ou d’un fauve flave ou testacé. ®. À peu près semblable au G”, sauf les différences suivantes. Front et poslépistome ordinairement sans tache. Antennes souvent d'un flave obseur sur la partie supérieure des deux premiers arlicles. ?arlie noire des côlés du prothorax ordinairement échancrée ou en ligne moins droite à son côté interne. Ventre d’un flave testacé, avec le deuxième arcean noisâtre soil presque entièrement, soil à ses bords antérieur et postérieur, ainsi que le premier. Fibias et tar- ses habituellement fauves ou d'un fauve testacé. Oss. Quand la matière colorante a élé moins développée, le corps subit dans sa couleur des modifications analogues à celles du . OEdemera carniolica, Gistr, Entmol, Notizien, in Faunus,t, 4. (1834). p. 150. 258. OEdemera Blossevillei, Guenn-Méxeviize, Rev. Zool, (1838), p. 40. Aanthochroa carniolica, Senior, Revis. d. eur. OEdemer. in Linnxæa entom, t 1. p. 35. — Peams, Lettre à M. Mulsant, sur une excursion dans les grandes Landes, in Mém. de l’Acad. des Sc. de Lyon L 2. (18 0) (Sciences p.472 — Id Nov- velles excursions dans les grandes Landes, in Ann, de la Soc. Linn. de Lyon, nouv, série, t 4. (1837) p. 133. — 14, Mist, des insect, du pin maritime, in Ann, de la Soc. eutou,. de Fr. 3e série, t. 5, 1857, p, 991. Longs 0,0100 à 0,0146 ( 4 1/2 à 6 1/21.) Larg. 0,001S à 0,0029 (78 à 1 151.) Corps allongé ; subparallèle ; peu convexe ; garni en dessus de poils courts. fins, peu apparents, d'un cendré flavescent. Téle peu densement poinlillée ; paraissant presque glabre ; à peine convexe sur la partie postérieure du front, déprimée sur l’antérieure, peu ou point sensiblement chargée d’une ligne saillante au côté externe de la base des antennes ; marquée d’une tache ou trace nébuleuse, entre la base des antennes. Yeux noirs. Parties de la bouche et palpes tes- tacés, ou d'un flave orangé ou teslacé, avec l'extrémité des mandi- bules ordinairement noire. Antennes prolongées jusqu'aux trois cin- 154 ANGUSTIPENNES, quièmes ( $ )ou aux deux tiers { g")de la longueur du corps; filiformes; brunes ou brunätres, avec le premier ou les deux premiers articles d'un flave nébuleux ou testacé, au moins en dessous. Prolhorax fai- blement arqué en devant ; élargi jusqu'aux deux seplièmes ou au quart de la longueur de ses côtés, offrant dans ce point sa plus grande largeur, rélréci ensuite jusqu au rebord basilaire; tronqué ou faible- ment échancré en are ou entaillé en arc très-ouvert à la base; moins large à celle dernière qu'il est long sur son milieu; à peine aussilongou plus long qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand ; déprimé transyersalement après le bord antérieur, qui par là se trouve relevé; plan ou déprimé sur la partie longitudinalement mé- diane du dos, surtout sur la postérieure ; brièvement et finement pu- bescent ; luisant ; d’un flave roussälre ou orangé, avec les côtés noirs : la partie noire couvrant en devant chaque liers externe de la largeur, el graduellement rétrécie jusqu'à l'angle postérieur, cou- vrant la moitié externe de la partie repliée en dessous. Æ£cusson d'un flave orangé ; très-sinueusement rélréci d'avant en arrière, large- ment tronqué postérieurement. Ælytres cinq à six fois aussi longues que le prothorax ; subparallèles jusqu'anx neuf dixièmes, rétrécies ensuite en ligne courbe jusqu'à l'angle sutural ; munies d’un rebord latéral invisible en dessus ; peu convexes ; finement et densement poncluées ; garnies de pois cendrés ou d’un cendré flavescent, fins, courts et peu apparents ; noires ou d’un noir brun, dans l’état nor- mel ; chargées chacune de quatre nervures longitudinales ordinai- rement assez marquées : la deuxième en s'affaiblissant jusqu'aux neuf dixièmes de la longueur des éluis : la première poslérieure- ment unie ou presque unie à la deuxième : la troisième naissant au quart environ de la longueur des éluis, dans la direction du calus, ordinairement très-distinele : la quatrième naissant en dehors du calus, vers le milieu de la longueur de celui-ci, prolongée presque parallèlement au bord externe, dontelle s'éloigoe un peu à son extré- inilé. Audes brunes ou fuligineuses. Dessous du corps pointillé ; moins brièvement pubescent sur le ventre ; d’un flave orangé sur la poilrine ; coloré sur le ventre comme il a élé dit. Pieds grêles ; d’un flave orangé. Tibias fuligineux. Celte espèce paraît habiter en France les parlies méridionales. Elle a élé prise par M. Perris , dans les Landes, et dans les environs d2 Briançon. par M. Godart. Crs. Elle se distingue de la X. gracilis, par sa laille ordinairement un peu plus avantageuse; par sn front d'un flave orangé ou Les ŒYÉMERAIRES. — Nanl'ochroa. 155 (ace, marque seulement entre les antennes el sur le postépistome d'une tache linéaire ou ponctiforme nébuleuse ou noiràlre et parfois uulle; par la partie antérieure de son front plane ou peu distinete- ment en Loit, non chargée ou moins visiblement d'une ligne longi- tudinale saillante au côté externe de Ja base des antennes: par ses palpes entièrement teslacés, au lieu d'avoir le dernier article des maxillaires uébuleux ou noirätre; par les côlés de son prothorax noirs ou bruns; par son écusson plus sinué sur les côtés, plus large- ment échaneré postérieurement; par ses élylres moins soyeuses , moins visiblement pubescentes, garnies d'une pubescence cendrée plutôt que flave, d’un noir brun moins ardoisé dans l'état normal. Le Z, par le cinquième arceau de son ventre près d’une fois plus long que large, el divisé dans sa seconde moilié en deux lobes très- séparés l’un de l'autre jusqu'à leur base, se distingue facilement de celui de l'espèce suivante. Enfin. chez la X. carnioliva , le front égale à peine les trois cinquièmes chez le S', ou les auaire cinquièmes chez la ?, de son diamètre transversal visible en dessus d’un œil: (au- dis que chez la X. gracilis, le front est plus large mème chez le & que le diamèire transversal de l'œil. Mon savant ami M. Perris a donne l'histoire complète de cet in- secte, avec le talent remarquable qui distingue tous ses écrits. La larve creuse des galeries dans les dernières couches des troncs du pin marilime, et de diverses autres espèces de conifères, en la's- sant ces galeries en pariie encombrées d’excréments granuleux. Voici suivant cet habile observateur la descriplion de cette larve (‘). Téte subcalleuse, large, un peu enchässée dans le prothorax ; mar- quée sur le front d'une dépression ovale qui se prolonge jusqu’au yertex, en un sillon assez profond ; fortement arrondie sur les cêtés ; bord anlérieur sinueux, de même consistance que le reste, avec une petile lache rousse à la base des mandibules. Æpistome assez grand el irapézoïdal, Labre bien saillant, un peu moins arrondi antérieure- ment que sur les côlés, hérissé de poils roussälres; ces organes de couleur rousse. Aandibules, vues en dessus, très-larges à la base jusqu’à moitié de leur longueur, puis largement et profondément échancrées en dedans, acérées à l'extrémité, au-dessous de laquelle on voit deux peliles dents; lisses et ferrugineuses avec les bords noirätres, depuis la base jusqu'au delà du milieu, noires ensuile (t) Aun. de la Soc, Entom. de Fr. 3e série, 1, 5, (1857) p. 388. 156 ANGUSTIPENNES. jusqu'au bout, avec quelques stries longiludinales; vues de côté, élroiles, subtriangulaires, avec les côlés un peu concaves; Lerminées par trois dents dont l'intermédiaire est la plus saillante dans la man- dibule gauche, landis que dans la droite la dent externe est au même niveau que l'intermédiaire, et linterne est très-pelile. Âd- choires assez fortes, coudées; leur lobe large, subtriangulaire, un peu arrondi en dedans, mince, presque membraneux, cilié de soies rousses et denses ; dépassant un peu le premier article des palpes maxillaires; ceux ci grêles, de trois articles, dont les deux premiers igalement longs et le troisième très-pelit. Menton allongé, lèvre ia- férieure cordiforme, surmontée d'une Janguetle à peu près cylindri- que el de deux palpes de deux articles, dont le premier deux fois plus long que le second qui affleure presque l'extrémité du lobe maxil- laire ; Lous ces organes très-mobiles et roussälres, Antennes bien mc- biles aussi. de la couleur de la Lèle, et de quatre articles : le premer assez el un peu plus large à la base qu'au sommet; le deuxièue presque cylindrique, près de deux fois aussi long que le précédent dans lequel il peut rentrer en parlie ; le lroisième une fois el demie au moins aussi loug que le second , un peu convexe intérieurement, très-légèrement concave extérieurement. faiblement incliné en de- dans ; le quatrième un peu penché en dehors. grêle, court, muni de soies roussâtres au sommel et sur les côtés, de même que les autres articles. Un peu au-dessous des antennes, deux ocelles noirs elen ellipse transversale, placés l’un au-dessus de l’autre et se tou- chant presque : l’inférieur plus petit que le supérieur. Prolhorax aussi large el aussi grand que la-lête. droit antérieure- ment, taillé en chevron postérieurement, ayant sur le milieu, con- tre le bord postérieur, un groupe serré d’aspérilés roussâtres sur une pelile élévalion coupée en deux par un sillon longiludinal, à droite et à gauche par ur autre sillon. Wésothorax et mélalhorax plus étroits el de moitié plus courts que le précédent; très-convexes sur le dos; marqués d’une profonde rainure longiludinale, des deux côlés de laquelle on voil un groupe d'aspérilés comme celles du prothorax. Ces trois segments ont des poils roussätres, disposés en séries annulaires sur les deux derniers, el formant sur le dos du pre- mier deux séries voisines, l’une de la base, l'autre du sommet, el se réunissant sur les côtés. Pattes de médiocre longueur. débordant les cûlés da corps, rous- sätres et formées de cinq pièces; hanche bien développée el très- saillante en dessous à l'extrémité ; trochanter presque aussi grand ŒoEMÉuALESs. — Nanthochroa. 157 que la cuisse ou le tibia qui sont égaux en longueur; ce deruier ayant Loul aulour quelques soïes un peu longues, et de plus cilié en dessous, comme tous les arlicles précédents, de petiles spinules très-rapprochées, entreuiêlées d’un ou de ‘leux poils longs et fins: tarse représenté par un ongle conique, à peine arqué, et brun à la pointe. Abdomen de neuf segments, un peu pius étroits que le métalhorax el se rélrécissint encore un peu plus à partir du seplième segment. l'remier segment de la longueur du mélalhorax, comme lui convexe etimuni d'aspérilés, mais moins profondément sillonné: deuxième plus long, avec un groupe d’aspérilés près du bord antérieur, et non divisé par un sillon; les aulres segments lisses el non con- vexes en travers; le dernier semi-élliptique, ayant en dessous un mamelon retractile traversé d'un pli dans lequel est l'anus. Ce seg- ment est parsemé de poils roussàâtres; les autres en montrent deux séries annulaires. Le long des flancs règne un bourrelel bien mar- qué, et le troisième ainsi que le quatrième segment ont chacun en dessous deux mamelons pseudopodes coniques, oblus et diver- gents, dont la surface supérieure est couverte d'aspérilés et de poils très-fins. Stigmates ellipliques; la première paire un peu roussâtre, plus grande et plus inférieure qne les autres, placée sur le prothorax, près de l'insertion des premières paltes; les autres au tiers antérieur des huit premiers segments abdominaux. 2... graeilis; Scuuinr Allongé; suboarallèle; pubescent; flave ou d'un flave jaune, avec le front et les yeux noirs, et l'abdomen, moins l'ex- trémilé du cinquième segment, de même couleur chez le &'. Antennes brunes à base flave. Elytres variant du noir brun ou brun ardoisé au fauve teslacé; chargées chacune de quatre nervures longitudinales, prolongées presque jusqu'à l'extrémité: la tbroisième, souvent peu distincte. Front au moins aussi large (4) ou plus large ($) que le diamètre transversal de la partie visible en dessus d'un œil. '. Antennes de douze articles distincts ; prolongées environ jns- qu'aux trois quarts du corps Ventre à cinquième arceau de moitié plus loug que le quatrième; rétréei en ligne un peu courbe de la base à l'extrémité; fendu ou étroilement enlaillé sur sa moilié postérieure et divisé en deux lobes en triangles à côtés curvilignes. Partie sous- pygidiale munie de deux lames dépassant le cinquième segment de 158 ANGUSTIPENNES. toute la longueur de l'entaille, ovalaires, longiludinalement en gout- tière. Pygidium conique. e £. Antennes de onze articles : le onzième appendicé; prolongées environ jusqu'aux deux tiers du corps. Ventre à cinquième arceau d'un quart plus long que le quatrième, sinuément rétréci dans sa seconde moilié, en ogive obtuse à l’extrémité, et brièvement échan- cré dans le milieu de son bord postérieur, Pygidium en ogive, dé- bordant ordinairement un peu le cinquièine areean. ETAT NORMAL. «”. ‘Tète d'un flave orangé, avec le froni, les yeux et l'extrémité des mandibules, noirs. Palpes flaves avec une partie au moins du dernier article noire ou noirâtre. Antennes brunes, avec le pre- nier ou les deux premiers articles, flaves. Prothorax et écusson d'un flave orangé. Élylres d’un brun ardoisé. Poitrine el pieds d’un flave orangé. Ventre d’un noir brun, avec la moitié postérieure ou un peu moins du dernier arceau , d’un flave orangé. Os. Quand la matière noire ou brune a pris inoins de développe- ment, les antennes, le dernier article des palpes, et souvent le front sont simplement nébuleux ; les élytres offrent les diverses nuances entre le brun ardoisé el le fauve testacé ou le testacé tirant sur le fauve, sauf le calus huméral et l'extrémité qui restent obscurs on noirâtres. Le premier arceah du ventre se montre flave ou d'un flave testacé, et celte dernière couleur envahit parfois presque com- plètement le cinquième arceau. Q. Semblable au SJ, sice n’est le ventre entièrement d'un flave orangé. Ozs. Quand la matière colorante noire ou brune n'a pas eu le temps de se développer complèlement, les parties obscures présen- tent les mêmes modificalions que chez le . Oncomern gracitis, (De Heyden). Odemrra tiliae (Spitz). Xanthoehroa gracilis, Souwor, Revis. d. Eur. OEdemer, in Linnæa, entom, t, 1 p. 27. 2. Long. 0,0090 à 0,0. 35 (4 à 61.) Larg: 0,0018 à 0,0029 (2/3 à { 1/5:.) / ’ * , - ŒDEMERRIRES, — \anthochroa. 159 Corps allongé ; subparallèle ; peu convexe ; garni en dessus de poils fins, courts, soyeux, d’un roux ou flave orangé. Téle finement poncluée ; brièvement el peu dis'inclement pubescente ; convexius- cule sur la partie postérieure du front, planiuscule sur l’an‘érieure, légèrement en loit sur le milieu de celte dernière et chargée d’une ligue saillanle au côté externe de la base des antennes ; d’un flase orangé, avec le frout noir. Yeux noirs ou d’un noir plombé. Parties de la bouche d'un flave orangé ou testacé, avec l'extrémité des mandi- bules noire, elle dernier article des palpes maxillaires noir ou noi- râtre. Antennes prolonsées jusqu'aux trois cinquièmes (®) ou aux deux tiers (7; de la longueur du corps ; brièvement pubescentes ; fi- liformes ; brunes ou brunätres, avec le premier ou les deux premiers arlicles d'un flave Leslacé, au moins en dessous. Prothorax faible- ment arqué en devant ; élargi jusqu'aux deux septièmes ou au quart Ge la longueur de ses côtés, offrant dans ce point sa plus grande lar- geur, rétréci ensuile jusqu'au rebord basilaire ; tronqué à la base ou subsinué dans le milieu de celle-ci ; moins large à cette der- nière qu'il est long sur son milieu ; à peine aussi long ou plus long qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand : déprimé lransversalement après le bord antérieur qui par là se trou- ve relevé ; plan ou subdéprimé longiludinalement sur le dos ; poin- üllé ou finement ponctué ; brièvement et finement pubescent ; en- üèrement d'un flave ou jaune orangé. Ecusson de même couleur ; subsinueusement rétréci d'avanlen arrière, tronqué postérieurement. Elytres cinq à six fois aussi longues que lui; subparallèles jusqu'aux neuf dixièmes, rétrécies ensuile en ligne courbe jusqu'à l'angle su - tural, parfois presque en oive chacune à leur extrémité ; munies d'un rebord laléral à peine visible en dessus ; peu convexes; fine- ment et densement poncluées ; pubescentes ; d’un noir ardoisé dans l’étal normal ; chargées chacune de quatre nervures longitu- dinales ordinairement assez faibles : la deuxième prolongée en s'af- faiblissant jusqu'aux neuf dixièmes des éluis : la premi re poslérieu- rement unie ou presque uni® à la deuxième : la lroisième, naissant au quart ou un peu plus de la longueur des éluis, dans la direction du calus, souvent peu distincte, surtout chez le 7 : la quatrième nais- santen dehors du calus, vers le milieu de la longueur de celui-ci, prolongée presque parallèlem?nt au bord externe, dont elle s'éloi- gne un peu à son extrémité. Ailes brunes ou fuligineuses. Dessous du corps pointillé ; moins briévement pubescent sur le ventre ; d'un 160 ANGUSTIPENRES. flave orancé sur la poitrine, coloré sur le ventre comme il à été dit. Pieds grèles ; d’un flave orangé ou d'un flave testacé. Celle espèce a élé prise sur les fleurs, dans le mois de juillet, dans les prairies de la Grande-Chartreuse, par mon fils M. l'abbé V. Mul- sant. Je l'ai reçue également de Corse de M. Revellière. Sa larve parail vivre dans le pin et le sapin. Genre Dryops, Davors , Fabricius (1. Caractères. Antennes faiblement engagées dans l'échanerure des yeux; offrant le côté interne de leur base moins avancé du côté du front que le bord interne des yeux; offrant le bord postérieur de la dile base moins avancé que la partie la plus antérieure des yeux, et Je bord antérieur de la dite base presque aussi avancé Où aussi a,an- cé que cette même partie ; sélacées ; de douze articles (7@) et or- dinairement avec une faible échancrure, du côté externe, vers le point d'union des onzième et douzième : le premier sensiblement arqué chez le ©", presque droit chez la ® : le deuxième très-court, égal‘environ au cinquième du suivant : le troisième cinq ou six fois aussi long que large, parfois un peu moins long ou à peine aussi long que le suivant : le cinquième souvent aussi long que le quatriè- ne : lessixième el septième, el surtout huitième à dixième. subgra- duellement un peu moins longs. Yeux un peu tronqués postérieu- rement ; échancrés à leur partie anléro-interne, offrant leur échancrure dirigée du côté opposé de la tête, vers l'angle antérieur du Jabre ; séparés du prothorax par un espace égal à peine au quart de la longueur de leur lobe interne. Palpes maxillaires à dernier article une fois et quart plus long que large ; offrant son côté ex- (1) Favaicius Entom. Syst, 1. 4: 2. (1794) p. 74. Le om de Diynps, avait été créé par Olivier et appliqué aux insectes qui sont aujourd'hui connus sous le nom de Parnus. « Fabricius, dit Olivier (Encyel. méth. t 8. a (18114, p. 437) à qui je commuuiquai le genre OEdémnere, en 1792, en même temps « que celui de Dryops, et qui copia les caractères dans ma collection, s’est plu, je ne « sais par que!le raison, à nommer Drijops mes Oidémères, et Parnus mes Drijops. « Ces d'rniers étaient pourtant déjà imprimées ; ies autres ne le furent qu'aprè: non « départ pour l'Orient » Fabricius à malheureusement abusé plusieurs fois de l'in- flusnce de sou autorité, pour opérer de semblables bouleversements. Mais le nom de Parnus est si généralement appliqué aujourd'hui aux Dry0ps d'Olivier, qu'à l'exemple de Sclimidt, nous le résérveross aux insectes dont il est ici question, ŒDÉMÉRAIRES. — Dryops. 161 terne droit ou à peu près ; graduellement el faiblement élargi à son côté postéro interne, presque jusqu'aux deux liers de sa longueur et obliquement coupé en ligne un peu courbe, de là à l'extrémité de son côté externe. Téle à peine aussi longue, ou à peine plus longue depuis le bord antérieur des yeux j'isqu’à l'extrémité des mandibules que depuis ce bord jusqu'au prothorax. Elytres à lrois ou quatre ner - vures : la première raccourcie : la deuxième prolongée ordinaire-- ment jusqu'à la bosselte : la troisième, antérieurement raccourcie, parfois nulle ou peu distinele : la quatrième rapprochée du bord marginal ; offrant en outre soit des ramificalions au côté interne de la deuxième nervure ou rapprothées de celle-ci, soit diverses lignes élevées dispersées sur leur surface ; chargées d’une bossette ou gibho- silé apicale. Tibias postérieurs arqués. Avant-dernier article des tarse 3 échancré en dessous et garni d’une brosse. À ces caractères généraux, ajoulez : Téle oblongue ou suballongée ; de moilié environ plus longus qu’elle est large dans son diamèire transversal le plus grand. Yeux médiocrement ou peu fortement saillants. Profhorax arqué en devant et tronqué à la base ; offrant vers le quart ou ur peu plus de ses côtés sa plus grande largeur, sinuément rétréci ensuile jus. qu'au rebord basilaire; un peu plus long qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand. Ælyfres flexibles ; six ou sept fois aussi longues que le prothorax ; en ligne droile à la suture, mais souvent un peu déhiscentes el voilant incomplètement les ailes ; subparallèles sur la majeure partie de leur longueur; très-mé- diocrement convexes; munies d’un rebord sutural moins faible postérieurement ; à rebord marginal nul ou presque nul, si ce n'est vers l’extrémilé; chargées de trois on quatre nervures: les première et deuxième naissant de {a base ou à peu près : la deu- xième, passant sur la fosselte humérale, prolongée ordinairement jusqu’à la bosselte : la première prolongée jusqu'au quart ou au tiers des étuis ; la troisième, dans la direction du calus huméral, raccour- cie à ses deux extrémités, parfois nulle ou iadistincte : la quatrième naissant en dehors du calus, voisine du berd marginal dont elle se rapproche graduellement, au moins jusqu'aux deux tiers ou trois quarts des éluis. Antépectus linéaire sur les côtés, anguleusement prolongé en arrière sur les trois cinquièmes médiaires de sa largeur, peu engagé entre les hanches antérieures. Poslépisternums rétrécis Tous v. — Annales de la Société Linnéenne, 1 162 ANGUSTIPENNES. d'une manière vbtriangulaire d'avant en arrière, en ligne droiïe à leur côté externe; quatre fois au moins aussi longs qu'ils sont larges en devant. Cuisses loutes inermes : les postérieures renflées chez les 9. Avant dernier article des tarses bilobé en dessous : le pre- mier des postérieurs sensiblement plus long aue tous les suivants réunis. Les insectes de ce genre se distinguent de ceux du précédent par Ja brièvelé du deuxième article des antennes; par leurs tibias an- térieurs à deux éperons ; ils s'éloignent de tous ceux de ce rameau par la forme de leur antépectlus ; par leurs élytres offrant, outre les nervures longitudinales ordinaires, des ramificalions ou lignesélevées; par la longueur de leurs élÿtres proportionnellement à celle du prothorax ; par la bosselle dont ces étuis sont chargés ; par leurs tibias postérieurs arqués 79 }; par leurs cuisses postérieures renflées chez les 7. 1. ED. femorata ; Fasricius. Allongé ; étroit; garni de poils fins. Flave sur la tête, le milieu du prothorax, l'écusson, le milieu de la poi- trine et les cuisses : milieu du front et côtés du prothorax d'un brun noir ou brunâtres : élytres, antennes. tibias et tarses d'un fauve testace : un anneau aux cuisses, côtés de la poitrine et quelques arcecaux au moins du ventre, brunâtres. Prothorax inégal en dessus, Elytres chargées cha- cune de quatre nervures : la première raccourcie ; la deuxième prolongée jusqu'à la bossette, ramifice au côté interne ; la troisième raccourcie à son extrémité, parfois nulle. . Antennes de douze articles distincts; prolongées environ jus- qu'aux deux tiers de la longueur du corps. Ventre courbé en des- sous; à troisième el quatrième arceaux graduellement raccourcis dans leur milieu ; le cinquième à peine aussi long sur les côtés que Je quatrième, paraissant échancré en demi-cercle presque jusqu’à la base,dans son milieu, mais rempli dans le milieu de cette échancrure par une pièce coriace el tronquée er devant. Pygidium flave ; coni- que ; caréné ; aussi long que les deuxième à quatrième arceaux sur leur milieu. Lames sous-pygidiales allongées, étroites, rétrécies d’a- vant en arrière, hérissées de poils. Cuisses postérieures sensiblement arquées, assez fortement renflées, suivies d’une nièce articulaire trianvulaire. Tibias postérieurs robustes, comprimés, assez forte- ment arqués, surtoul dans leur seconde moitié. ŒDÉMÉRAIRES, — Dryops. 163 ®. Antennes paraissant aussi avoir douze articles; prolongées jusqu'aux trois cinquièmes environ de la longueur du corps. Ventre longitudinalement allongé, non incourbé : les troisième el quatrième arceaux non raccourcis dans leur milieu, aussi longs chacun que le deuxième : le cinquième rétréci en cône d'avant en arrière, de moilié plus long que le quatrième. Pygidium conique , d’un quart plus lon- guement prolongé que le cinquième arceau. Cuisses postérieures non renflées. Tibias postérieurs grèles, faiblement arqués. Erar Norma, c’. Tête flave ou d'un flave teslacé, notée d’une lache sur le milieu du front el d'une autre sur le postépistome, noires. Yeux noirs ou d’un noir brun. Antennes fauves avec la partie inférieure flave. Prothorax longitudinalement flave sur son milieu , d’un noir brun ou brun sur les côtés: la partie flave couvrant environ le tiers médiaire du bord antérieur, graduellement rélrécie jus- qu'aux deux cinquièmes où elle est réduite au huilième de la largeur du prothorax, subparallèle jusqu'aux trois cinquièmes , puis élargie en ligne courbée en dehors jusqu’à la base dunt elle couvre au moins le liers médiaire. Ecusson flave. Élytres fauves ou d'un fauve testacé. Dessous du corps flave sur l’antépectus el sur la partie médiaire des médi el postpectus, brun où d'un brun fauve sur le repli prothoracique et sur les côtés des médi et post- peclus. Ventre brun sur les deuxième à quatrième arceaux, d’un fauve ou flave lestacé sur le premier : flave sur le cinquième et sur les lames sous-pygidiales. Pygidium flave ou d'un fauve flave, Cuisses flaves ou d'un flave testacé à la base, sur plus dela moitié de leur longueur sur les quatre antérieures, sur les deux cinquièmes sur les postérieures, brunes ensuile jusque près du genou et comme annelées dans ce point. Tibias et larses fauves Ou d’un fauve teslacé. Obs. — Quand la matière colorante noire a élé moins abondante, les taches de la tête el les côtés du prothorax passent au brun fauve ou même au fauve brunâtre : les côtés de la poitrine et les deuxième à quatrième arceaux du ventre sont aassi moins obscurs que dans l'état normal. Dans ces cas, les parties flaves sont généralement moins claires. $. Semblable au &'; mais quatrième el cinquième arceaux du 164 AXGUSTIPENNES. venire lestacés, et anneau des cuisses plus netlement détarhé du genou. Cds. — Le développement plus faible de la matière colorante produit des modifications de couleur analogues à celles du . Dryops fernorata, Fanr. Entom. Syst. t, 4. 2, p.74. 1. — Id. Syst, Eleuth. t, 2. p. 67. 1. — Paxz, Ent. germ. p. 200.1, — Scnôxu. Syn. ins. t. 3. p. 7. 1. — (Desea), Catal. (1835) p. 229. — /d (1837) p. 251. — Scuwor, Revis., etc. in Lino. entom, t. 4, p. 47. 1,.(/9 ) — Kocexari, le cit. p. 141, —L. Rebrexs. Faun. austr, p. 627 (f/19).— Küsr, Kaef. Europ. 12. 85. CEdemcra femorata, Ouw Eutom,t. 3. n° 50. p. 4. 1. pl. 1. 6g. 1, a, b. (47) — fd. Eucycl. métb, LS p. 412% 4. (Ar OEdemera femoralis, Ouiv. Nouv. Dict, d'Hist, nat t. #6 (1803) p. 21. (71. Necydalis simplez, Donov. Brit. ins. 1. 10. pl 358. fig. 2 (9). Necydalys calopoides, Geuwan, Reise. n. Dalmat p, 225. 238. pl. 8. fig. 8et19 (9) Oncomera podagrariae ? Sreru. Illustr, t. 8. p. 58. Oncomera femorata, Stern. Man. p. 327. 2646. — Srax et Suuckaro, The brit. Coleopt. del. pl. 61, 6. R Long 0,013% à 0,01S0 (8 à 81.) Larg. 0,0030 à 0,0035 (1 2/3 à 1 3,5 1.) Corps allongé; étroit; planiuseule ou peu convexe; garni de poils fins, concoloreset courts. Téle finement poinlillée , peu distinctement garnie de poils; rayée d’une lgne assez faible sur ja suture frontale; d'un flave testacé, avec le milieu du front et celui du postépistome, noirs ou bruns. Yeux noirs. Palpes d’un flave testacé. Antennes fauves ou d'un brun testacé en dessus, flaves ou d’un flave testacé en des- sous, au moins à leur base. Prothorax arqué en devant ; tronqué à la base: offrant vers le tiers ou un peu moins «le sa longueur sa plus grande largeur,rétréci ensuite d'une manière sinuée jusqu’au rebord basilaire; d’un sixième ou d'un cinquième plus long qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand; un peu moins large ou à peine aussi large que la tête prise aux yeux, même chez la 9 : un peu inégal; chargé sur son milieu d'ure carène longiludinale raccourcie à ses extrémités; souvent chargé d’une ligne élevée plus ou moins distincle sur chacune des limites lalérales de la partie flave postérieure ; creusé d’une dépression obliquement t'ansverse, de chaque côté de la ligne médiane, du cinquième ou un peu plus jusqu'à la moitié de sa longueur, souvent relevé au bord anté- rieur de cette dépression; coloré comme il a été dit, ÆEcusson ŒDÉMÉRAILES. — Dryops. 165 en t'iangle subarrondi à l’extrémité, plus long qu'il est large à la base; pointillé; pubesceut; d'un flaze testacé; rayé sur son liers basilaire d’une ligne Jongitudinale médiane ; creusé d’une fossetle subterminale, ou rayé d’un sillon transverse près de l'extrémité. Elytres six ou sept fois aussi longues que le prothorax: subsinuément parallèles jusqu'aux trois quarts de leur longueur, rélrécies ensuite en ligne courbe jusqu’à l'angle sulural; munies d'un faible rebord la- téral, peu visible en dessus ; fauves ou d’un fauve testacé ; garnies de poils fins, courts et concolores; finement ponctuées, munies à l'extrémité d’une bosselle médiocrement ou faibleinent saillante ; chargées chacune de quatre nervures : la deuxième, prolongée en s’affaiblissant jusqu’à la bosselte, souvent unie à la première, vers le sixième de la longueur des éluis, par une nervure transversale, émettant au côté interne, soit vers le quart desdits étuis, soit un peu plus loin, une ou deux branches longitudinales plus ou moins prolongées, parfois ramifiées : celte branche ou ces branches quel- quefois isolées de la troisième nervure : la première, à peine pro- longée jusqu’au tiers des élytres : la troisième, dans la direction du calus huméral, na‘ssant ordinairement vers le tiers de la longueur des étuis, à peine prolongée au delà des deux tiers, parfois peu ap- parente ou nulle : la quatrième, presque conliguë au relord mar- ginal. Ailes nébuleuses. Pygidium conique. Dessous du corps pointillé ; garni de poils fins el soyeux; coloré comme il a été dit. Pieds briè- vement pubescents; colorés comme il a été dit. Premier article des tarses postérieurs d’un quart plus long que tous les suivants réunis. Cette espèce, qui a longtemps passé pour très-rare, l’est moins depuis qu'on connaît ses habiludes nocturnes Feu le comte Dejean avait puisé dans la collection de mon ami M. Perroud Îles premiers individus qu'il possédait. Je l'ai prise dans diverses localités des environs de Lyon, principalement au printemps, en battant les bois; mais on lui fait une chasse plus fructueuse, en visitant pendant les nuits d'automne les lierres en fleur (1). M. Gacogne a le premier indiqué ce moyen : MM. Foudras, Levrat(?!, ainsi que M. Rey, professeur à l'Ecole vétérinaire de Lyon, ont pris depuis de cette ma- nière un assez bon nombre d'individus de çel insecte, (1) Voy. Gacocwr, Notice sur quelques espèces d'insevtes Coleoptères, (Annales de la Soc Linn. de Lyon, 1847-49 p. 224. — (?) Levnar, Note pour servir à l'hist, du Dryaps femorata. j 166 ANGUSTIPENNES. A ce genre apparlient l'espèce suivante signalée en Algérie. ED. marmorata ; Ertcuson. Allongé ; étroit ; garni de poils fins; ea majeure parlie d'un livide flavescent. d'un livide testacé ou d'un fauve liv'de. Prothorax inégal, à trois fossettes. Elytres chargées chacune de trois nervures : lu première raccourcie : la deuxième affaiblie et inter- ronpue dans. sa seconde moitié jusqu'à la bossette ; offrant en outre de chaque côté de cette nervure, des ramufications ou lignes longitudi- nales interrompues ; d'un cendré livide ou tirant sur le fauve pâle, maculées de brun fauve, ou de fauve brun ou brunâtre sur les ramili- cations et à l'extrémité de la bosselte: x o*. À peu près comme chez l'espèce précédente. Pygidium un peu moins long, égal aux troisième et quatrième arceaux du ventre réunis. $. Offrant les mêmes caractères que chez l'espèce précédente. Parlie sous-pygidiale en triangle subéquilatéral, une fois plus lon- gue que le cinquième arceau dans son milieu ; légèrement relevée transversalement vers le milieu de sa longueur, creusée d’une fos- selle sur sa seconde moilié. Érar NonMar. ©’. Tête d’un livide testacé, avec le front d'un livide fauve ou d'un fauve ou fauve brun livide. Yeux noirs. Antennes d'un fauve testacé en dessus, livides ou d’un livide lestacé en dessous. Prothorax d'un livide testacé à son bord antérieur ; d’un fauve brun ou brunâtre sur les côlés ; d’un fauve livide ou cendré sur sa partie longitudinale- ment médiaire. Ecusson d’un cendré blanchàtre ou livide cendre. Elytres d'un cendré livide ou tirant sur le fauve pâle, avec les ramifi- cations d’un brun fauve, fauves ou d’un fauve brunätre, soit avec di- latalion, soit avec quelques taches plus étendues de même couleur : bossetles d’nn ecendré Lyide, ornées sur la seconde moitié d’une la- che brune ou d'un fauve brunâtre. Dessous du corps d'un livide fla- vescent ou d’un livide Lestacé sur le milieu de la poitrine, d'un brun fauve, ou fauve sur le repli prothoracique et sur les côtés des médi ct posipectus. Ventre d'un livide testacé, avec l'extrémilé du deuxième arceau, et les troisième el quatrième arceaux, moins une tache sur les côtés de ceux ci, bruns ou d'un brun fauve. Majeure partie basi- ŒDÉMÉKAIRES. — ŒDÉMÉRATES. 167 laire des cuisses el genoux d’un livide Lestacé : reste des pieds d'un fauve livide ou d'un livide fauve. Ç. Semblable au og ; mais les parties fauves ordinairement plus foncées c’est-à-dire d'u fauve brun, où brunes. Les quatre cuisses postérieures n'ont souvent qu’une tache brune, un peu avant le genou. OEdemera marmorata, Encuson, in Reisen in der Regentschaft Algier, in der Jabren 1836, 1837 uad 1838 von, D. Moritz Waguer, 1. 3. p. 185, 35. pl. 8. Long. 0,0112(5!,) Larg. 0,0020 (9/10 1) Patrie : l'Algérie, DEUXIÈME RAMEAU,. OEDÉMÉRATES, Caracrères. Yeux entiers. Antennes offrant le côté externe de leur base aussi avancé du côté du front ou presque aussi avancé que le bord interne des yeux. Prothorax plus étroit au devant de son rebord basilaire que vers le quart ou le tiers de la longueur de ses côlés. Epimères postérieures linéaires, au moins en partie visibles ou appa- rentes au côté externe des postépisternums. Partie antérieure de la téte non avancée en forme de museau allongé. Les OEdémérates ont aussi tous le prothorax élargi vers le quart ou le tiers de la longueur de ses côlés, puis sinué ou sinuément rélréci entre ce point et son rebord basilaire, peu convexe ; les élylres peu convexes sur la majeure partie de leur surface ; chargées chacune de trois ou quatre nervures longitudinales: la troisième (quand il y en a quatre ), dans la direetion du ealus huméral, par- fois peu distincte : la plus extérieure naissant en dehors du calus, plus ou moins rapprocnée du bord marginal : l'antépectus court où l'néaire sur les côtés, avec la partie sternale peu engagée entre les hanches ; les postépisternums oblriangulairement rétrécis d'avant en arrière. 4168 ANGUSTIPENNES. Ces insectes se parlagent en deux genres : Genres. l généralement À peine égal au quart et souvent au cinquième | de la longueur du troisième: celui-ci quatre ou cinq fois aussi long que largs, Elytres à trois nervures : la troisième à peine séparée, en devant, du bord marginal par un es- pace égal à son diamètre, souvent coufondue postérieure- ment avec lui, Dernier article des palpes maxillaires allongé, en ligne à peu près droite à son côté externe, gra- duellement et assez faiblement élargi d’arrière en avant à 502 côté posléro-interne jusqu'aux trois quarts de sa lon- gueur, obliquement coupé de là à l'extrémité de son côté externe. OEdemeru. aussi long que le tiers au moins du troisième : celui-ci trois ou quatre fois aussi long que large. Elytres À quatre ner vares: la troisième dans la direction du calus haméral, par- fois peu distincte ; la quatrième séparée du bord marginal Deuxiéme article des antennes par un espace égal environ au cinquième de la largeur des étuis, Dernier article des palpes maxillaires subal- longé ; en ligne presque droite ou à peine courbe à son bord externe, élargi sensiblement depuis la base jusqu’à la moitié où un peu plus de son côté postéro-intérne, et | rétréei de 1à à l'extrémité de son côté externe, Chrysanthia. Genre CEdemera, Onéuèrs; Olivier (!}. (éSnux, enflure ; unod;, cuisse.) Canacrèass. Antennes offrant le côté postérieur de leur base un peu moins avancé que le bord antérieur des yeux, et le côté antérieur de la dile base à peine aussi avancé ou plus avancé que le bord anté- rieur des yeux: offrant le côté externe de la dite base à peu près ou au moins aussi avancé du côté du front que le bord interne des yeux; de onze articles: le premier arqué, ordinairement égal aux trois cinquièmes du troisième : le deuxième, pelit, généralement à peine égal au quart et souvent au cinquième de la longueur du suivant: le troisième, quatre ou cinq fois aussi long que large; les (4) Ourvien, Entomol, t. 3 (1795) n° 50. p. 1. Œ@DÉMERAIRES.— (Edemera. 169 Quatrième à dixième subgraduellement moins longs: le onzième appendicé. Palpes maxillaires à dernier article allongé en ligne à peu près droite à son côlé externe ; graduellement et assez faiblement élargi d’arrière en avant à son côté inféro-interne, c'est-à-dire en- viron jusqu'aux trois quarts de sa longueur, rétréci ensuite jusqu'à l'extrémité de son côlé externe, el par là, obliquement coupé à son extrémité. Palpes labiaux à dernier article souvent élargi de la base à l'extrémité (1). ÆEpistome plus ou moins distinct du postépistome ; creusé chez plusieurs d'un sillon longitudinal médiaire. Elytres plus ou moins rélrécies et déhiscentes à la suture : généralement bossuées à l'extrémité ou chargées d’une bosselle ou faible gibbosilé ordinaire- ment plus luisante que le reste : à trois nervures : la lroisième, à peine séparée du bord marginal par un espace égal à son diamètre, souvent confondue postérieurement avec lui. Ventre à premier ar- ceau très-court sur son milieu, habituellement en majeure partie voilé par les hanches. Cuisses antérieures et intermédiaires normales: les postérieures ordinairement renflées chez les S. A ces caractères genéraux, ajoulez au moins pour les espèces suivantes : Téle non engagée jusqu'aux yeux dans le prothorax : ce dernier arqué ou plus rarement anguleux en devant; tantôt un peu plus long, tantôt un peu plus court qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand: creusé de trois fossettes plus ou moins profondes , savoir : deux ordinairement plus larges que longues, en rangée transversale, vers le tiers ou les deux cinquièmes de sa longueur : la troisième, ordinairement obtriangulaire, située au devant du milier du rebord basilaire. Elytres trois fois et demie à quatre fois et souvent plus, aussi longues que le prothorax ; voilant souvent à peine le pygidium ; laissant généralement une partie des ailes à découvert ; munies chacune d’un rebord sutural habituelle- ment affaibli en devant ; très étroitement rebordées ou parfois sans rebord sensible au côté marginal ; à première et deuxième nervures naissant de la base ou à peu près : la deuxième passant sur la fossette humérale et prolongée au moins jusqu'aux deux Liers ou jusqu'à la bosselte : la première, non prolongée jusqu'à la moitié, en général {| Le caractère donné au genre OEdemera, par Schmidt, d’avoir le deruier article des palpes labiaux obtriangulaire, est parfois équivoque chez diverses espèces, 170 ANGUSTIPENNES. se rapprochant graduellement un peu de la sulure d'avanten arrière. la troisième, rarement avancée jusqu'à la base, naissant en dehors du calus. &. Elytres au moins en partie d’un flave cendré ou d'une teinte rapprochée, B. Appeudice du deruier article des antennes échancré d'un côté. y. Ecusson ordinairemevt plan, ou peu distinctemeut rebordé, 1. Œ. podagrariae; Linxé, Pubescent; soyeux. Téle. poitrine, libias et larses des quatre pieds postérieurs, el souvent extrémité des cuisses intermédiaires, d'un vert bronzé obscur : partie inférieure de la base des antennes, pieds antérieurs el majeure partie au moins des cuisses intermé- diaires, flaves. Appendice du onzième article des antennes échancré d'un côté. Epistome non sillonné. Ecusson plan ; rayé d'une ligne. Elytres déhiscentes el sinueusement rétrécies à leur côté interne à partir du tiers ou du quart de leur longueur ; flaves, avec le côlé externe et l'extrémité d'un bronzé obscur (£, d'un flave roux ou d'un flave orangé (9); à première nervure prolongée jusqu'au quart (Z), au tiers ou un peu plus (2): les deuxième et troisième jusqu’à la bossetle : la troisième, distincte jusqu'à l'extrémilé du bord marginal. J. Tête plus large aux yeux que le prothorax dans son diamèlre transversal le plus grand, presque des trois quarts de la largeur des yeux. Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts du corps. Elytres légèrement en courbe rentrante à leur côlé externe, en approchant de la bosselte ; plus fortement déhiscentes ; aussi larges vers la moilié de leur longueur que les trois cinquièmes de la base ; presque d'égale largeur, à partir des deux tiers de leur longueur, à peine plus larges au devant de la bosselte que la moitié de leur base. Ventre courbé en dessous; à lroisième arceau normal : le quatrième sen- siblement raccourci dans son milieu : le cinquième, un peu plus court laléralement que le quatrième, échanctré en are à son bord postérieur jusqu'à la moitié de sa longueur. Parlie sous-pygidiale munie de deux lames graduellement rétrécies en triangle allongé. Cuisses postérieures fortement arquées à leur bord antérieur, très- renflées. Tibias postérieurs robustes, subcomprimés, légèrement en courbe rentrante sur leur tranche inférieure, ou faiblement incour- Lés à leur extrémité. ® Tête plus large, aux yeux, que le prothorax dans son diamètre ŒDÉMÉRAIRES. — (Edemera. 171 transversal le plus grand, d’une largeur égale au quart de celle des yeux. Antennes prolonsées jusqu'aux trois cinquièmes du corps. Elytres en ligne à peu près droïle à leur côté externe, moins sensi- Element subsinuées et moins déhiscentes à leur côté interne ; aussi larges vers la moitié de leur longueur que les quatre cinquièmes environ de leur base ; aussi larges au devant de la bossette que les trois cinquièmes de leur base. Ventre non incourbé ; offrant les quatre premiers arceaux de forme normale : le cinquième rétréci brusquement vers la moilié de ses côlés, en ogive à l'extrémité ; près d’une fois plus long sur son milieu que le quatrième ; concave ou creusé d’une fosselte sur sa moitié postérieure. Pieds simples. Cuisses postérieures droites, non renflées. Tibias postérieurs droits, grèles, ErTar NorMaL. w. Antennes brunes, ayec la partie inférieure de leur base d'un flave testacé. Palpes maxillaires nébuleux ou d’un testacé nébuleux. Elytres d’un flave päle ou cendré, avec la bossette, le rebord externe el la troisième nervure, moins leur partie antérieure, d’un vert métallique foncé. Pieds antérieurs, moins l'extrémilé des tarses, et quatre cinquièmes basilaires des cuisses intermédiaires, flaves ; tête, prothborax, écusson, dessous du corps, cuisses postérieures et tibias et tarses des quatre pieds postérieurs, moins la base des tibias inter- médiaires, d'un vert métallique foncé, ou d'un vert bronzé obscur. Pygidium d’un vert bronzé. Variations (par défaut). Var. «. Elytres à peine nébuleuses sur les côtés. Var. 6, Cuisses intermédiaires entièrement flaves, ou notées seulement d'une tache obscure à l'extrémité de. leur tranche inférieure : tibias inter- médiaires flaves à la base et parfois jusqu'à l'extrémité. Var. y. Cuisses postérieures marquées d'une lache flave à leur base, parfois flaves ou d’un flave orangé sur la moitié basilaire de leur lo::- gueur. Oss Dans ces variations par défaut, les antennes sont parfois d'un brun lestacé,. 172 ASGUSTIPENNES, Variations ( par excès). F Var, à, Cuisses antérieures ornces d'une lache d'un vert obscur vers l'ectrémilé de leur tranche antérieure. Var. «. Calus huméral des élylres d'un vert obscur. Var. t. Elytres nébuleuses, obscures ou brunes le long du bord interne de la troisième nervure, au moins depuis la moitié de leur longueur et sur une largeur variable. ?. Antennes comme chez le ©. Palpes maxillaires flaves, avec l'extrémité du dernier article obscur. Prothorax, écusson et élytres entièrement d'un flave ur peu orangé ou mi-doré. Pieds antérieurs, cuisses intermédiaires (moins parfois une tache à l'extrémité, obscure}, cuisses postérieures moins le quart de l’extrémité, flaves. Tête, extrémilé des cuisses poslérieures, quatre libias antérieurs {avec la base des intermédiaires tirant sur le teslacé , quatre tarses postérieurs, et puilrine, d’un vert métallique foncé ou d’un vert bronzé. Veatre de rune de ces couleurs, avec le dernier arceau, moins une raie médiane obscure, et une lache, de chaque côté des autres arceaux, d'un flave orangé. Pygidium de cette dernière couleur. Variations (par défaut). Var. n. Ventre d’un flave orangé, avec la partie médiane des premier, deuxième et parfois du troisième arceau, d’un vert métallique foncé, sur un espace plus ou moins élroil. Var. 9. Ventre d'un vert métallique foncé, avec une tache sur les côtés des quatre premiers arceaux, et le cinquième, flaves ou d'un flave orangé. Var. «. Pieds flaves, avec l'extrémité des quatre tibias postérieurs et les tarses des mémes pieds, d'un vert métallique foncé. Oss. Chez ces diverses variélés par défaut, le dos de l'abdomen est souvent en grande partie d’un flave orangé. Variations (par excès). Var ». Ventre offrant la base du cinquième arceau d'un vert métalh- que foncé; la ligne médiane et l'extrémité, brunes. ŒDÉMÉUAIRES. — (Edemera. 173 Var. x. Tuches latérales flaves les deuxième el troisième arceaux, petites ou peu apparentes. Var. u. Ventre d’un vert métallique foncé, avec le quatrième arceau paré de chaque côté d'une lache flave souvent très-petite : le cinquième Îlave, avec la ligne médiane et souvent la bas», obscures. Var. ». Cuisses antérieures ornées d’une tache d’un vert obscur à leur extrémilé. Var. £. Prothorax verdätre ou d'un vert métallique sur quelques-unes au moins de ses parties saillantes. Var. + Prothorax d'un vert métallique, avec les bords antérieur et postérieur, flaves. . Necydalis podagrariae, Lisx. Syst. Nat. t. 1. p.640. 9. — Mücver (P. L. S.) C, Lanx. Naturs. 1, 5, 47e part, p, 205. 9. — Farr. Syst. Entom. p. 209. 7 — Id. Spec. ins. t, 4. p. 264. 8.— Jd. Mant, 1, 1. 9. p. 171. 42.— Id. Entom. Sjst. t. 4. 2. p. 554. 20. — Id, Syst. Eleuth.t. 2. p. 573 926. — Scnagrr. Icon, pl. 94 fig. 6? — Paz. Éuum. syst. p. 105. 6. — Jd, Ent. germ. p. 279. 22. — Scurane, Enum.p. 167.414. — Guer. C. Lixx. Syst. Nat. 1. 4. p. 1880, 9. — Dr Viens, CG. Lann. Entom. t. 1. p. 281. 8. — Rocsi, Faun. etr. L. 4. p. 1474. 439, — /4. éd. Hezw. t. 4. p.199. 432. — Par. Faun, suec. ! 3. p. 434. 4 — Waccx. Faun. pat ©, 1. p. 223. 5, — Mann. Ent. brit. p. 860. 7. La cantharide faure à grosses cuisses, Georrr. Hist. abr.t 1, p. 343. 4. Necydalis podagraria, Goeze, Ent. Feytr. 1. 1. p. 813, 9. Cantharis fulva, Founen Ent. par. t. 1. p. 155 4. Necydalis flavescens, Rossi, Mant, 1. 1. p. 56. 139. —Id, édit, Herw. Faun. etr.t. 1. p. 399. 139. OËdemera podagraria, Ouiv. Entom.t. 3. n. 50. p. 10. 10. pl. 1. fig 10, a, b.— Late. ist. nat. 1, 41. p. 15. 18. — Dr Toxx, Hist, nat. t, 7. p. 147. — Dour, Dict. des Sc, nat. 1. 95. p. 400. — Mous. Lettr. t. 2. 291, 3.— De Casteun Hist, nat, 1. 2, p. 252. 11. 9 . Necydalis testacea, Fasn. Ent. Syst. 1, 4.2. p. 355.23. — 7d. Syst. Eleuth. 1. 2, p. 373. 29, — Panz., Ent. germ. p. 280. 24. — Ouiv. Eucycl. méth. t. 8. p. 450. 41. OËdemera simpleæ, Donov. Brit. ins. t. 10. pl. 358. fig 2, — Oury Entom.t, 3. n. 30 10. pl. 1. fig. 10. a, b. — Late. Hist. nat. t. 99. p. 14,17. — Ticny, Mist, oat. 7. p. 447. —Mus. Lettr. t 2. 291. 2. Necydulis melanocephala, Panz. Ent. germ. p. 277. 10. — [d, Faun. germ. 36. 8. — Outv. Encyel. méth 1. 8.p. 444. 14. d$ - Necydalis padagrariae, Gxie. Ans, suec, t. 3. p. 643. 6. OEdemera po‘agraria, Ouw, Encycl, méth, 1, 8. p. 448. 34, 174 * ANGUSTIPENNES. OEdemera podagrariae, (Desean) Catal. (4821) p. 77. — I. (1833) p. 229. — 14. (1837) p. 251. — Meéxéraiés, Catal p. 213. 953, — Sreruexs, Ulustr. L. 3. p. 58. obs. — Id. Man. p. 837. 2645. — Cuatis, Brit. entom. *. 9. 154, — Scumwt, Revis. in Linn entom, t. 4. p. 51. 4.— Kocexar, Ueber einig. OEdem. in hullet, de la Soc. ï, d, Nat. de Mosc. (1847) p. 4 1.—SGuéaix. Icon, p. 127. pl. 33. 63. 7. — A. Costa, Faun. di Asprom. in Ati dell, r. Accad, dells Scienz. di Napol. 1, 4. p. 124. — Id. Faun, d. Rego. di Napol (Edemer.) p. 15. 4. pl. IX, fig. 5, Long. 0,0078 à 0,0123 (3 1/2 à 51/21.) Larg. U 0018 à 0,0022 (5/6 à 11) Corps allongé: étroit ; visiblement pubescent, en dessus. Téle plus large que le prothorax (œ'@); pointillée ; d'un vert bronzé obseur ; pubescente sur sa seconde moitié, glabre ou à peu près sur le reste ; parfois chargée, surlout chez le 4, d'un faible relief triangulaire, situé sur le front ; déprimée sur la parlie antérieure de celui-ci. Epistome et labre bruns : le premier non sillonné : le post- épistome offrant parfois les traces d’un sillon. Yeux semi-globuleux ; noirs. Antennes brunes ou d’un brun noir, avec la partie inférieure des trois premiers articles, flave ; à deuxième article à peine égal au cinquième de Ja longueur du troisième : appendice du troisième échancré d’un côté. Prothorax arqué ou un peu anguleux en devant ; au moins aussi large vers le quart de ses côtés qu'aux angles posté- rieurs, assez forlement rétréci vers les deux lLiers ; au moins aussi long que large ; finement ponclué ; pubescent ; déprimé après le milieu de son bord antérieur qui, par là, est relevé ; à trois fosselles : les deux premières, séparées sur la ligne médiane par une carène longitudinale ordinairement raccourcie à ses extrémités, parfois pro- longée en s’affaiblissant, jusqu'au bord antérieur et presque jusqu’au rebord basilaire ; d'un vert métallique foncé (4), ou d'un flave roux cu orangé (®). Ecusson assez grand ; en triangle un peu plus loug que large, à côtés droits ; de la couleur du prothorax ; à surface pla- ne ; rayé sur sa moilié antérieure d'une ligne médiane ; finement ponctué : pubescent. Elytres quatre à cinq fois aussi longues qne le prothorax ; déhiscentes et sinuément (') ou subsinuément (9) réliécies à leur côté interne à partir du cinquième (7) ou du quart (2) de leur longueur ; graduellement rétrécies jusque vers l'extré- milé(®),ou d'une étroitesse uniforme à partir des Lrois quarts de leur longueur jusque près de l'extrémité (4) : chargées d'nue bosselte ovale nblongue ; à trois nervures : la première prolongée jusqu'au quart (o'), ou jusqu'au tiers ou un peu plus(9): la deuxié- ne peu courbée en dehors sur la fossetle humérale, prolungée en ŒDÉMÉRAIBES. — (Edemera. 175 s’affaiblissant jusqu'à la bossetle : la troisième naissant ordinaire- ment au niveau de la moitié du calus, prolongée jusqu’à la bossetle, dislincte jusqu’à celle-ci du bord marginal ; densement, finement et superficiellement poncluées ; garnies de voils fins, soyeux, en par- tie dirigés de côté ; colorées comme il a été dit. Ailes brunâtres on nébuleuses. Dessous du corps garni de poils cendrés ; d'un noir ver- dâtre sur Ja poitrine. Ventre, pieds et pygium colorés comme il a été dit : le pygidium ordinairement entier à son extrémité. Cette espèce paraît habiter toutes les partis de la France. On la trouve sur les ombelles, principalement sur l'OEgopodium podograria. Oss. La carène de la ligne médiane du prothorax esl parfois très- raccourcie à ses deux extrémités ; d'autres fois elle se prolonge jus- qu'au rebord basilaire, en divisant en deux la fosselle postérieure. Le pygidium est Lanlôt entier, tanlôL légèrement entaillé. L'OE. podagrariæ offre, comme nous l'avons indiqué, suivant les sexes ou les individus, de nombreuses variations dans la coloration de diverses parlies de son corps. Mais en dehors de la couleur, elle se distingue des autres espèces à élytres au moins en partie flaves ou lestacées, savoir : des OE. simplex el brevicollis, par le dernier article des antennes échancré; des O£. subulata et flavescens, par la troisiè- me nervure des élytres olus ou moins distincte sur toute sa longueur du bord marginal ; de la flavescens par son épistome non sillonné ; de toutes celles-ci, par son écusson généralement plan, ou peu dis- tinclement déprimé sur son milieu et relevé sur ses bords. La Necyd. testacea de Fabricius paraît être la ® de celle espèce, quoique l’auteur, peul-être par un lapsus calami, ait donné le ventre noir à son insecte. Rossi semble avoir considéré comme se rattachant à une même espèce les Ed. podagrariæ et flavescens ; dans ous les cas la descrip- tion qu'il a donfiée semble se rapporter peut-être plulôt à la pie- mière qu'à la seconde. yy: Ecusson déprimé ou concave sur sa surface, avec les Eords relevés, Ÿ Epistome sillonné, s. Troisième nervure des élytres postérieurement confondue avec le bord mar- ginal, 2. Œ. flavescens ; Linvé. Pubescent, visiblement sur les élytres ; d'un noir bronzé, avec la partie inférieure de la base d-s antennes et les élytres, flaves, Appendice du onzième article échancré d'un côté. Epistome 176 ANGUSTIPENNES : sillonné longitudinalement. Ecusson déprimé sur son milieu, comme re- bordé. Elytres déhiscentes et sinuément rétrécies à leur côlé interne, à partir du sixième ou du cinquième de leur longueur ; chargées d'une bosselte fuible, à peine une fois plus longue que large ; sublinéaires à par- tir de la moitié de leur longueur ; à premuère nervure prolongée jusqu’au quart : les deuxième el troisième jusqu’à la bossell: : la troisième, posté- rieurement confondue avec le bord marginal. L J. Tête plus large que le prothorax des trois quarts de la largeur des yeux. Antennes prolongées presque jusqu'à l’extrémilé du corps. Elytres légèrement en courbe rentrante à leur côté externe, sinué- ment rétrécies et plus fortement déhiscentes à leur côté interne ; à peine aussi larges vers la moitié de leur longueur que la moitié de leur base ; d’une étroilesse uniforme à parlir de cetle moilié jus- que près de l'extrémité, Ventre à troisième arceau normal, d’un cin- quième plus court que le deuxième : le quatrième, sensiblement rac- courci sur son milieu : le cinquième plus court latéralement que le ‘quatrième, largement échancré jusqu'à sa base, indislinct sur le tiers médiaire de celle-ci, laissant apparaître comme une partie d'un sixième arceau brun ou brunâtre. Partie sous-pygidiale munie de deux lames allongées, en ligne presque droite à leur côté externe, arquées à l'interne et en ligne courbe à celui-ci jusqu’à l’angle pos- téro-externe. Cuisses pastérieures forlement arquées à leur bord antérieur, très-renflées. Tibias postérieurs robustes, comprimés, un peu arqués sur leur tranche extérieure, en eourbe rentrante plus prononcée sur l’inférieure. 9. Tète plus large que le prothorax de la moitié de Îa largeur des yeux. Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts au moins du corps. Elytres en ligne droite à leur bord externe ; subsinuément rétrécies et moins déhiscentes à leur côté interne ; dussi larges que les trois cinquièmes ou les deux tiers de leur base vers la moitié de leur longueur, puis d'une étroilesse presque uniforme jusqu'à la bossette. Ventre offrant les quatre premiers arceaux à l'élat normal : le quatrième au moins aussi long sur son milie: que le troisième : le cinquième brusquement rétréei vers Ja moilié de ses côtés, ter- miné en ogive, une fois plus long sur sou milieu que le quatrième, d’un quart ou d'uu tiers moins longuement prolongé que le pygi- dium, déprimé ou sillonné sur son milieu jusqu'à la moitié et par- fois sur toule sa longueur. Cuisses postérieures à peine plus grosses ŒDÉMÉRAIRES. — (Edemera. 177 que les intermédiaires, assez faiblement arquées à leur bord anté- rieur. Tibias postérieurs grèles et droits. ETAT NORMAL. . D'un noir bronzé ou d’un vert métallique foncé ou obscur; avec la partie inférieure des deux premiers arlicles des antennes d'un flave testacé. Elytres flaves ou d’un flave cendré, avec la troi- sième nervure obscure où bronzée, au moins depuis le cinquièmég de la longueur des étuis. Variations (par défaut ). Var. «. Troisième nervure des élytres nébuleuse seulement sur la par- fie médiaire de leur longueur. Variations (par excès), Var. 8. offrant, de plus que dans l'état normal, le rchord sutural obscur sur la première moitié de sa longueur. g-Semblable au mâle, sauf les élytres, qui sont entièremènt flaves ou d’un flave pâle ou cendré. S. Necydalis flavescens. Linn. Syst. Nat. 1.14. p.642. 8. -— Goeze, Eût Beytr, 1.1, p. 512.,8, — Sonnanr, Enum. p.168. 315: — Jd, Fann. boite. & 1. p. 686. 963. — Guec. G. Lis. Syst, Nat. 1. 1. p. 18S0, 8. — De Viucens, C. Lins. Eutom. t. !; p. 280. 7. Cantharis femorata, Scoror, Ent, carn. p. 48. 14%. Q Mecydalis simplex, Faur. Syst. Entom. p. 210,8. — /d. Spec. ins. t 1, p. 264. 6. — Id, Mant.t. 1. p. 471,14, — Id. Eut. Syst 1. 4. 2 p. 333. 95. — J, Syst. Eleutli. t, 2, p. 874. 52. — Guer., GC. Lixx. Syst. Nat, t, 4. p. 1881. 10. — De Virens, C. Jaxx. Entom. 1. 4. p. 281, 9. — Juuic. Mag ©. 4. p 128. 32. Necydalis pratterana, Scurans, Enum. p. 468. 516. — fd, Faun. boic. L& 4. p. (85 952. — De Viruers, C. Lixn. Eutom. 1. 1. p. 282. #1. '$. Necydalis flavescens, Gyzzexn. Ius. suec. 1. 2, p. 635. 7. — Sance. Ans. con p. 497. 6. Ofdemera flavescens, Ouiv. Encycl. méth, t. 8 p: #48, 55. — (DrsEax) Cotui (1821) p. 77. — Id. (1833) p. 229. — Jd. (1837) p 251. — Ménérn, Catal p- 213. — Scuwior, Revis, ir Linn, entom, 1. 4, p. 60 7. — Korëxart, nr Builet, de la Soc. i, d, Nat. de Mosc. (1847) p. 142.— Küsr. Kael. Eur, 23, 54, Long. 0,0071 à 0,0407 (3 1/4 à 4 3/4 [.) Larg. 0,001 à 0,0046 4/2 8 3/41.) Tome v. — Annales de la Société Linnéenne. i2 48 ANGUSTIPENNES. Curps aïlongé ; étroit : visiblement pubescent sur les élytres, moins évidemment sur le prothorax. Téte un peu plus large que le prothorax (« 9); pointillée ou ruguleuse; d'un vert métallique foncé ; à peine pubescente ; planiuseule sur le devant du front. Epistome creusé d'ua sillon longiludinal profond. Palpes ordinairement obscurs. Antennes brunes, avec la partie inférieure des deux premiers articles, d'un flave testacé ; à troisième article cinq fois au moins aussi long que large : le deuxième égal à peu près au quart du troi- sième : appendice du onzième, échancré d’un côté. Prothoraz arqué en devant ; à peine plus large vers le quart de ses côlés qu'aux angles poslérieurs; rétréci vers les deux tiers; en ligne à peine arquée en arrière, à la base ; d'un cinquième plus long que large ; ruguleux ; marqué de points légers ; peu hérissé de poils obseurs ; d'un noir verdàlre ou d’un vert noirâtre ; à trois fosseltes : les deux antérieures souvent peu dislinctement séparées par une courte carène ; déprimé ou marqué d'une fosselle moins profonde après le milieu du bord antérieur qui est relevé en rebord. ÆEcusson assez petit; en triangle subéquilatéral; d’un vert bronzé ou obscur ;. déprimé sur son milieu et comme rebordé sur les côtés. Elytres quatre ou cinq fois aussi longues que le prothorax; déhiscentes et sinuément (7) ou subsinuément ($} rétrécies à leur côté interne à parlir du cinquième (®) ou du sixième () de leur longueur ; linéaires ou d'une étroitesse uniforme (9), à partir de la moitié de leur longueur jusque près de l’extrémilé ; chargées chacune d’une bosselie une fois à peine plus longue que large ; à trois nervures : la première, prolongée environ jusqu’au quart : la deuxiéme, en ligne presque droite sur la fossette humérale, prolongée jusqu’à la bossette, mais souvent en n'ofrant, surtout chez ie ,7, que des traces presque indislincles, dans sa seconde moilié : la troisième, naissant au niveau de la moilié de la longueur du calus huméral, prolongée jusqu'à la” bosselle, confondue avec le bord marginal à partir des trois ein- quièmes de leur longueur ; obsolèlement poncluées; garnies de poils fias, d'un cenüré flavescent, assez apparents ; colorées comme îl a été dit. Dessous du corps d’un noir bronzé ou d’un vert métallique obscur; pubescent. Pieds d'un vert métallique foncé cu obscur, avec l'extrémilé des tibias et les tarses, ordinairement bruns ovw obscurs, Pygidiun d'un noir verdätre (99); enlier à son extrémité. Cette espèce paraît habiter presque toutes les parlies de la France. Elle n’est pas rare dans les environs de Lyon, dans les mois de mai, ŒDÉMÉBRAIRES. — (Edemera. 179 juin, juil'el el août. On la trouve sur les oinbelles, sur le viorue, au pied des haies, elec. Oss. Elle se distingue des OZ. simplex et tibialis par le dernier article de ses antennes échancré ; de toutes celles ayant les élytres en partie flaves, par son épistome creusé d’un sillon longitudinal médian ; des CE. podagrariae, simplex et fibialis, par la troisième nervure de ses élytres postérieurement confondue avec le bord mar- ginal ; par ses pieds entièrement d'un noir bronzé. Elle s’éloigne de l'E. podagrariae par sa taille plus faible; par le deuxième article de ses antennes moins court ; par ses élytres com- mençant à se montrer déhiscentes plus près de l’écusson, d'étroitesse égale (779), à partir de la moitié de leur longueur jusque près de l'extrémilé, chargées d’une bossette peu prononcée. Le 7 de l'OE. fla- vescens se distingue de celui de l'O£. podagrariae, par son cinquième arceau ventral échancré en arc jusqu’à la base ; dr ses lames sous- pygidiales non en triangle allongé et BOIRE la ©, par son prothorax et son ventre d’un noir bronzé. Sd. Epistome non sillonné. 3. Œ. subulaéa ; Ouvien. Briévement pubescent ; d'un noir luisant et légèrement bleuâtre. Elytres d'un flave cendré, avec la base et la péri- phérie de chacune, noires ; déhgscentes et rétrécies à leur côtè interne à& parlir du cinquième de leur longueur, sublinéaires dans leur seconde moitié ; chargées d’une bosselte une fois et demie plus longue que large ; * à trois nervures : la première prolongée jusqu'au cinquième : la deuxième ordinairement jusqu'à la bosselle: la troisième confondue os - ment avec le bord marginäl. Appendice du onzième article des anlenr échancré d'un côté. Epistome non sillonné. Écusson concave et relevé à ses bords, #. Tête plus large que le prolhorax, des deux tiers environ de la largeur des yeux. Antennes prolongées jusqu'aux deux tiers du corps. Elytres très-légèrement en courbe rentrante à leur côté exterue, sinuément et plus sensiblement rétrécies à partir du sixième de leur longueur, plus fortement déhiscentes que chez la 9, d'une étroilesse à peu près égale à partir de la moitfé de leur longueur, à peu près égales dans ce point aux deux cinquièmes de Ja largeur de la base. Ventre peu courbé en dessous ; à premier arceau peu appa- rent ou en partie caché : les troisième et quatrième non raccourcis 180 AXGUSTIPENNES. sur leur milieu : le cinquième à peine plus long que la moitié du quatrième, à peine ou faiblement échancré à son bord postériear. Parlie sous-pygidiale munie de deux lames allongées, rétrécies d’'a- vaut en arrière, arquées à leur côlé externe, sinuément rétrécies à l'iulerne, à partir des deux cinquièmes de leur longueur. Cuisses postérieures peu fortement arquées à leur bord antérieur; renflées iuais moins fortement que chez la plupart des autres espèces ; trois fois à peine aussi grosses que les précédentes : tibias postérieurs ro- bustes, comprimés, faiblement incourbés à leur extrémilé. Q. Tête plus large que le prothorax de près de la moilié de la largeur des yeux. Antennes prolongées jusqu'aux trois cinquièmes du corps. Elytres à pu près en ligne droite à leur côté externe, sinuément et plus sensiblement rétrécies à partir du cinquième de leur longueur, un peu moins fortement déhiscentes, égales, vers la moitié de leur longueur, à la moitié à peine de celle de la base. Yentre à premier arceau ordinairement assez apparent : le cinquième un peu plus long qu'il est large à la base, rétréci de celle-ci à l’ex- irémité, arrondi à cette dernière,un peu moins longuement prolangé que fe pygidium. Cuisses postérieures à peine plus grosses que les autres, légèrement arquées, Tibias postérieurs droits et grêles. ErTaT noRMaï.. 7. Entièrement d'un noir légèrement bleuâtre (y compris les an- iennes) : élytres d’un flave pâle ou cendré, avec la base, l'ex- trémilé jusqu'au bord antérieur de la bosselte, le rebord sutural, la troisième nervure et le bord externe, noirs. 2. Seinblable au , mais offrant les côtés du ventre ornés d'une bande longitudinale presque couleur de chair ou d’un flave lestacé, prolongée depuis la base du premier arceau jusqu'à la moilié environ du quatrième, rétrécie à ses extrémilés, égale sur le deuxième arceau au sixième ou au cinquième de la largeur éa ventre. 7 Necydals femorata, Paxzen, Ent, germ. p. 279. 20. — 7d., Faun. germ. 36. 1%. OEuxemera stenoptera, Fasverw. Fann. entom tran<-caucas, in Nouv, Mem. de la Sac, 1, des Nat, de Mosc, 1. 5. 2. part. p. 146. 302. pl iv. fig. 1. Q. Cuntharis phhisica, Scorou. Ent, carn. p. 44,444? OEemera subutata, Ou. Entom. 1.8. n° 50. p, 48. 20. pl, 2, fig. 20,a, b. — Id. E:cycl. méth. 1, $. p. 449 37, Necydelis marginata, Fasa. Suppl Entom. Syst, p. 455. 23, — Jd, Syst. Eleuth.t, 2, p- 373. 20. — luc. Magas, L. 4, p. 128. 50. ŒDÉMERAIRES. =— (Edemera. 181 Éfaemera marginata, Costa, Faun. del Res. di Napol. (£ lesner.) p. 22, $. pl. 40, fig. Jet 4 c" $. OEdemara discoidalis, Vatr. ist. nat. t 19. p. 14. 14 OEËdemera marginata, (Drsean), Catal. (1824) p. 77. — 74, (1833). p. 270. Id. (1837) pe 254. — Guns, Brit, entom. 1. 9. 154. 3. — Sreeu Illu-t. 1, 5, p. #7. — Id. Man, p. 337. 2644. — Scnwinr, Revis., etc, in Linn. Entom 1.1, p. 63. 9. — Kocexant, in Bullet, de la Soc. i. des Nat. de Mose. (4847) p. 142.— Küsr. Kacf. Enr, 23. 54. Loug 0,0090 à 0,0100 ( 4 à 4 4,21. ; Larg. 0,0017 à 0,0019 (3/4 à 4/5 L.) Corps allongé; étroil; garni de poils fins en dessus. Téle notable- ment plus allongée que le prothorax (4 2); d'un noir légèrement bleuâtre; luisante; lisse ou presque impointillée ; parcionieuse - ment hérissée de poils obscurs ; planiuscule où déprimée sur la partie antérieure du front. Epistome non sillonné. Palpes noirs. Antennes de ième couleur, même sous la partie inférieure de leur base; pre- longées environ jusqu'aux deux tiers {f'), ou aux trois cinquièmes(?) du corps; à troisième article à peine quatre fois plus long que large : le deuxièine égal environ au cinquième de la longueur du troisième ; appendice du onzième article, échancré à l’un de ses côlés. Pro'hora x arqué en devant; un peu plus large ou à peine plus large vers la quart de sa longueur qu'aux angles postérieurs, rétréci entre ces deux points; en ligne presque droite ou à peine arquée en arrière , à la base; relevé en rebord à celle ci et en devant; à peine plus long que large; inégal; à trois fossettes: les deux antérieures profondes, peu ou point séparées par une carène, surtout chez le , et constituant chez ce dernier un sillon transversal : ces fossettes offrant leur bord antérieur en relief saillant : la postérieure ordinai- rement moins profonde : d’un noir bleuätre: luisant; rugueux après le bord antérieur, obsolèlement poncelué sur le reste; hérissé de poils obscurs, peu épais. Écusson assez pelil ; en triangle an peu plus long que large; à côtés droits; déprimé sur son milieu et paraissant ainsi rebordé ; obscur. ÆElytres cinq fois aussi longues que le prothorax ; déhiscentes et sinuément (7) ou subsinuément (@) rétrécies à leur côté interne à partir du sixième (4) ou du cinquième (8) de leur longueur; sublinéaires {7 9) dans leur seconde moilié; en ogive à l'extrémité; chargées d’une bossette une lois et demie plus longue que large; à trois nervures : la preunière, prolongée jusqu'au cinquième de leur longueur : la deuxième, un peu courbée eu dehors sur la fossette huimérale, prolongée jusqu'à la bosselle, mais d'une 182 AYGUSTIPENNFS. manière affaiblie, plus étroite et parfois peu distincte dans sa seconde moilié: la troisième naissant ordinairement au niveau du milieu du calus huméral ou un peu plus avant, postérieurement confondue avec le bord marginal, presque depuis la moitié de leur longueur; rugu- leusement et lrès-finement poncluées ; garnies de poils fins, courts, cendrés, peu ou médiocrement apparents; d un flave pâle ou cendré, avec la base, la bossette, le rebord sutural, la troisième nervure et le bord marginal, d’un noir bleuâätre. Dessous du corps luisant; entiè- rement d’un noir légèrement bleuâtre (7), avec les côtés des quatre premiers arceaux du ventre d’un flave teslacé (®). Pieds noirs, pubescents. Pygidium d'un noir bleuâtre. Cette espèce habite principalement les régions tempérées, monta- gneuses ou froides de notre pays. On ia trouve sur les fleurs, prin- cipalement dans le voisinage des bois, en juin, juillet et ao üt. Obs.—L'OE. subulala a quelque analogie avec l'OE. flavescens,surtout avec les variétés par excès de celle-ci; mais elle s’en distingue par son épistome non sillonné ; par le deuxième article de ses antennes plus court; par son prothorax un peu moins leng; par la couleur d’un noir bleuâtre de sa tête, de son prothorax et du dessous du corps; parses élytres noires à la base et dans tout le reste de leur périphérie : cette bordure périphérique noire des élytres et ses antennes entièrement noires suffisent pour la séparer des espèces précédentes et des deux suivantes. Mais indépendamment des caractères tirés de la couleur, elle s'éloigne de l'UE. podagrariæ par son écusson concave et relevé en rebord; par la troisième ner- vure de ses élytres postérieurement confondue avec le bord mar- ginal ; des UE, simplex et hbialis, par ce dernier caractère : le 7 de la subulata s'éloigne, en outre, de celui des trois espèces précé- dentes par ses lames sous-pygidiales arquées en dessous, en courbe rentrante à leur côlé interne; et de ceux des OE. podagrariæ et flavescens par ses cu sses médiocrement arquées et renflées. La 9 s’é- loigne de celles des QE. podagrariæ el simplex par la couleur de son ventre , de celle de la fluvescens par sa couleur d’un noir bleuâtre. Avec llliger, nous avons rapporté à celle espèce la Cantharis pulysiea ; de Scopoli, dont la description pourrait convenir aussi à la 9 de l'espèce précédente. Panzer décrivit le sous le nom de femorala, épithèle qui ne pourrait être admise, ayant déjà été appliquée dans celte Tribu à une espèce de Dryops. Olivier, en 1795, fit connaîlre la 9, à laquelle il appliqua le nom de subulala, et quoique celle dénoininalion soit peut-être moins caractéristique ŒDÉMEÉNAIRES, — OEdemera. 183 que celle de murginata, donnée en 1799 par Fabricius, le droit de priorité oblige de la conserver. 88. Anpendice du dernier article des antennes non échancré d'un côté. &. Troisième uervure des élytres distincte jusqu’à lextrémié du bord margisal. 4. Œ. simplex ; Linsé. Brièvement pubescent ; d'un noir bleuülre, avec la partie inférieure de la base des antennes, la base des palpes, les tibias el tarses antérieurs et les élytres, flaves : celles-ci, en majeure par- fie au moins, bordées de noir à leur côté externe. Appendice du onzième article des antennes non échancré d'un côté. Epistome non sillonné. Ecus- son déprimé sur son milieu, comme rebordé. Elytres déhiscentes et rétré- cies à leur côté interne à partir du huitième ou seplième de leur longueur, sinuées dans leur première moitié ; à première nervure un peu incourbée, di- rigée vers le tiers de la suture : la deuxième prolongée au moins jusqu'aux deux tiers: lu troisième distincte du rebord marginal. Ventre d'un noir bleudtre(), d'un roux testacé, maculé de noir sur les côtés (9). J. Tète plus large que le prothorax de la moitié de la largeur des yeux. Antennes prolongées environ jusqu'aux irois cinquièmes du corps. Elytres sensiblement en courbe rentrante à leur côlé externe : sinuément rétrécies dans la première moitié de leur côlé interne, à peine aussi larges vers la moitié de leur longueur que la moitié de leur base; d’uve étroitesse uniforme à partir de celte moitié jusque près de l'extrémité. Venire un peu courbé inférieurement ; à troisième arceau normal, d’un quart plus court que le deuxième : le quatrième à peine égal sur ses côtés au troisième, un peu raccuurci el ordinairement caréné sur son milieu: le cinquième une fois au moins plus court sur les côtés que le quatrième, échancré dans le milieu de son bord postérieur. Partie sous-pygidiale munie de deux laines étroites, une fois au moins plus longues qu'elles sont larges à la base, en ligne presque droite à leur côLé exlerne, rélrécies d'avant en arrière à l’interue, en ogive à l'ex- trémité. Cuisses postérieures faiblement arquées, médiocremeut venflées, une fois à peine plus grosses que les précédentes. Tibias poslérieurs subcomprimés, seusiblement plus robustes que les piécédents, presque droils, 9. Tête un peu plus large que le prolhorax. Antennes prolou- gées environ jusqu'aux trois cinquièmes du corps. Elytres lézère- ment en courbe renlrante à leur côlé externe ; sinuément ré'récies dans la première moilié de leur côté interne, à peine aussi larges 184 ANGUSTIPENNES. vers la moitié de leur longueur que les trois cinquièmes deleur basa, à peine et graduellement rétrécies ensuile jusque près de l’extrémi- té. Ventre offrant les quatre premiers arceaux à l’état normal : le cin- quième en ogive à son exirémilé ; creusé d’une fosselle. Pygidium rélréci d'avant en arrière en ligne un peu courbe, entaillé à son extrémité. Cuisses postérieures droites, à peine plus grosses que les intermédiaires. Tibias postérieurs droils, à peine moins grêles que les précédents. | Erar NORMAL. #. D'un noir bleuâtre, avec la partie inférieure des deux ou trois preiniers articles des antennes, les deux ou trois premiers articles des palpes maxillaires, les tibias et les tarses antérieurs et les élytres, flaves ou d’un flave cendré : celles-ci noires ou noirâtres au côté ex- terne depuis le cinquième de leur longueur, à partir de la troisième nervure el y comprise celle-ci. Pygidium d'un noir bleuâtre, 9. Semblable au , mais au lieu d’avoir le ventre d’un noir bleuä- tre, offrant'cette partie d’un roux testacé, ornée latéralement sur cha- cun des arceaux d’une tache suborbiculaire noïre ou noirâtre. Pygi- dium d’un roux testacé, avec la partie longitudinalement médiaire, noire ou noirälre, ©. Necyrdalis simplexz, Lixn. Syst. nat.t, 2, p. 649. 10. Necrdalis marginata, Gxcrenuar, Insect, suec, t. 2. 636, obs. 2. OEdemera flavimana, (Hoffmannsege) — Scauor, Revis. in Linn, entom. !. {. p. 7. 5. — Kü:r. Kaef. Eur. 19, 62. Long. 0,0978 à 0,0100 (3 1/2 à 4 1/21.) Larg. 0,0014 à 0,0017 (2/3 à 3141 | Corps allongé ; étroit ; brièvement pubescent. Téle un peu plus NS Le le prothorax (72) ; pointillée ou superficiellement pone- iuée ; d’un noir bleuätre ; hérissée de poils obscurs. Epistome non Deus d’un sillon. Palpes d'un flave lestacé, avec le dernier article d'un noir bleuñtre, Anfennes d'un noir bleuâtre, avec la partie infé- rieure des deux ou trois premiers arlicles, flave ; à troisième article quatre ou cinq fois aussi long que large : le deuxième égal presque au tiers du troisième : appendice du onzième non échancré, consti- tuant à peu près un arlicle distinet. Profhorax un peu arqué en de- vant ; offrant vers le quart de ses côtés sa plus grande largeur, plus large dans ce point qu'aux angles poslérieurs, profondément sinué œvéménaines. — (Edcemera. 155 ou rélréci vers les trois cinquièmes ou deux tiers de ses côtés ; en ligne à peine arquée en arrière à sa base ; d’un sixième ou d’un cin- quième plus long que large : ponctué : hérissé de poils obseurs ; d'un noir bleuâtre ; déprimé ou marqué d’une fosselte ruguleuse- ment ponctuée et médiocrement profonde après le milieu du bord antérieur du prothorax qui est légèrement relevé en rebord ; creusé de trois autres fossettes : les deux antérieures, séparées par une ca- rène : la postérieure, siluée au devant du rebord basilaire, un peu moins profonde. Ecusson assez petit; en triangle subéquilatéral ; d'un vert bronzé obseur ; déprimé sur son milieu et relevé en rebord ou comme rebordé sur les côlés. Élytres trois fois et demie à quatre fois aussi longues que le prothorax ; déhiscentes à la suture à par- tir du huitième ou du septième de leur longueur, rétrécies d’une manière sinuée à leur côté interne, depuis le huilième ou le seplième jusqu'à la moitié, puis linéaires ou d’une élroilesse uniforme (7) ou presque uniforme (?) jusque près de l'extrémité ; presque sans bos- selte ou chargées d’une bossette très-faible, courte et nulle au côté interne ; à trois nervures : la première postérieurement un peu in- courbée vers la suture, aboutissant au rebord sulural vers le tiers de la longueur des étuis, ou dirigée vers ce point quand elle n'y ar- rive pas : la deuxième en ligne presque droite snr la fosselte humé- rale, prolongée en s’affaiblissant, jusqu'aux deux tiers ou trois quarts des étuis : la troisième naissant ordinairement au niveau du quart antérieur du calus huméral ou parfois avancée presque jusqu'à la base, prolongée jusqu’à l'extrémité ou à peu près, distincte sur toute la longueur du rebo'd marginal, dont elle semble se séparer plus sensiblement à sa partie postérieure ; finement et presque obsolète- ment ponctuées ; garnies de poils fins, d’un cendré flavescent, pen ou médiocrement apparents ; colorée comme il a été dit. Dessous du corps garni de poils cendrés moins courts ; entièrement noir ou d'un noir bleuâtre ‘Z ou avec le ventre d’un roux lestacé, maculé sur les côtés de Laches noires (®). Pieds pubescents ; d'un noir bleuâtre, avec les Libias el tarses antérieurs d’un flave testacé. Pygidium rétré- ci d'avant en arrière, ordinairement échancré. (79) Cette espèce est méridionale. On la trouve en Provence et en Languedoc, sur les fleurs, principalement dans le mois de juin. Oss. Schmidt a reconuu avec raison, dans celle espèce la Cantharis simplex de Linné, qui l'avait reçue de Gouan,el c’est une justice de lui reudre le nom imposé par le Père de la science, avec d'autant plus de raison que le 7 s'éloigne de celui des espèces voisines par ses cuisses 186 ANGUSTIPENNES. postérieures peu renflées. L'illustre suédois n'avait eu sous les yeux que la 9. Schmidt a fait connaître les deux sexes. Elle s'éloigne de toutes celles ayant les élytres en partie flaves, par l’appendice du onzième article de ses antennes plus nettement séparé et constituant à peu près un douzième arlicle ; par le deuxième article de ses anten- ues presque égal au liers de la longueur du troisième; par la pre- mière nervure des élytres postérieurement incourbée vers la suture, liée ou presque liée au rebord sutural. Elle se distingue des QE. po- dagrariæ, flavescens et subulala par l'appendice de ses antennes non échancré d’un côté; de l’O£. podagrariæ, par sa taille plus faible ; par sa couleur; par son écusson rebordé ; de l'OE. fluvescens, par son épistome non sillonné ; des OË£. flavescens et subulata par la troisième uervure de ses élytres isolée sur toute sa longueur du bord marginal; de l'OE, libialis, par sa couleur; par son prothorax moins court ; par sa troisième nervure un peu courbée à son extrémité vers le rehord marginal, atteignant ce bord vers le tiers environ de sa Jongueur. Près des espèces précédentes, vient se joindre la suivante, qu'on trouve en Afrique. Œ. tibialis; Lucas. Brièvement pubescent ; d'un vert bronzé sur la téte, le prolhorax et l'écusson ; noir ou d'un noir verdälre sur la poi- trine el sur les cuisses. Base des antennes el des palpes, tibias et élytres d'un fauve [lave ou lestacé: celles-ci, déhiscentes et rétrécies à leur côté interne à partir du cinquième ($) ou du huitième (7) de leur longueur : sinuées à parlir de ce point jusqu'à la moilié ; à première nervure allei- gnant à peine le liers de leur longueur ; la deuxième prolongée en s'af- faiblissant jusqu'à la bosselle : la troisième distincte du rebord marginal. Epislome non sillonné. Ecusson déprimé sur son milieu, comme rebordé. Ventre d'un noir verdälre ($), avec le dernier arceau roux, et les deux précédents maculés de roux (9). . Tête plus large que le prothorax de la moilié de la largeur des yeux. Antennes prolongées au moins jusqu'aux (rois cinquièmes du corps. Elytres faiblementen courbe rentrante à leur côté externe depuis le calus huméral jusqu'à la bossette, sinueusement rétrécies à leur côté interne depuis le cinquième jusqu’à la moitié de leur longueur, à peu près aussi larges dans ce point que la moitié de leur base, d'une étroilesse uniforme ensuite jasqu'à la bosselle. Ventre œpéménaiREs. — (Edemera. 187 un peu courbé inférieurement, à troisième et qualrième arceaux faiblement raccourcis sur leur milieu : le troisième d'un cinquième ou d’un sixième plus court que le deuxième : le quatrième et le cinquième graduellement un peu plus courts sur les côtés que le troisième : le cinquième, échancré jusqu'à la moitié de sa longueur, sur le tiers ou la moilié médiaire de son bord postérieur.Partie sous- pygidiale munie de deux lames une fois au moins plus longues qu'elles sont larges à la base, subparallèles sur leurs trois cinquièmes anté- rieurs, graduellement rétrécies en pointe obtuse postérieurement. Pygidium en cône tronqué ou faiblement échancré à l'extrémité. Cuisses postérieures peu fortement renflées, une fois plus grosses que les précédentes ; médiocrement arquées à leur bord antérieur. Tibias postérieurs subcomprimés, sensiblement plus robustes que les précédents, presque droits, ?. Tête un peu plus large que le prothorax. Antennes prolongées environ jusqu'aux trois cinquièmes du corps. Elytres sensiblement en courbe rentrante à leur côté externe, presque depuis le calus hu- méral jusqu’à la bosselte ; subsinuément rétrécies à parlir du cin- quième jusqu’à la moitié de leur côté interne, puis graduellement et faiblement rélrécies jusqu’à la bossette ; aussi larges vers la moitié de leur longueur que les trois cinquièmes de leur base.Ventre offrant les quatre premiers arceaux à l’état normal : le cinquième, brusque- ment et sinuément rétréci à partir du tiers de leur longueur, presque de la moitié de sa largeur, arrondi postérieurement, un peu moins long sur son milieu que le quatrième : déprimé sur sa surface. Pysi- dium rétréci en ligne courbe d'avant en arrière, tronqué ou à peine échancré à son extrémité. Cuisses postérieures droites, à peine plus grosses que les intermédiaires. Tibias postérieurs, droits, aussi grèles que les précédents. ÉTarT NOuMaAL. . Tête, prothorax et écusson d'un vert bronzé. Antennes brunes, ou d’un'brun uoirâlre, avec la partie inférieure des deux à quatre premiers articles, flaves ou d’un flave roussätre. Palpes maxillaires flaves, avec l'extrémité du dernier article, noire. Elytres d'un fauve flave ou testacé, sans tache. Dessous du corps entièrement nor ou d'un noir verdälre. Pygidium de même coufeur. Fanches el cuisses noires ou d'un noir verdâire. Tibias d’un flave roussâtre, avec l'ex- 188 ANGUSTIPENNES. trémité des quatre derniers obscure ou uoiràlre. Tarses antérieurs flaves, avec Le quatrièine article et les ongles obscurs ou noiràtres : tarses iulermiliaires et postérieurs obscurs ou uoirâtres, avec la base du premier article parfois d'un flave nébuleux. Q. Semblable au 7, à l'exception des parlies suivantes : Pygidium d'un flave orangé sur sa moilié postérieure. Cinquième arceau du ventre de même couleur; les deux précédents d'un flave orangé souvent un peu obscur, à la base et sur leur parlie médiane, OEdemera brevicoll's, Svawor, Revis., ete. in Linn. entom, 1. 1, p. 56. 4? — A. Cosra, Faun. d, Rega. di Napol. (Edemer.) p. 17. pl. IX. fig. 6. OEldemera tibialis, Lucas, Explur, scieut. de l'Alyérie, p. 562. 964. pl. 34. fig. 11. (une). Long, 0,0078 à 0,009 (3 1/2 à 4 1.) Larg. 0,0016 à 0,0048 (3/1 à 4/61.) Corps allongé ; assez élroit ; brièvement pubescent, Téte plus large que le prothorax (7 ®); finement poneluée; d'un noir bronré ; hérissée de poils obscurs, peu apparents. Episiome flavescent; non creusé d’un sillon. Palpesmaxillaires flaves, avec l'extrémité du dernier arlicle, noire. Antennes brunes, avec la parlie inférieure au moins des deux ou trois premiers arlieles d’un roux flave ou d’un roux fauve, parfois de cette couleur sur une grande partie des articles ; à deuxième article égal au moins au quart du troisième : les onzième et douzième réunis, faiblement plus longs que le dixième : le dernier, non échancré. Prothorax un peu arqué en devant ; offrant vers le cinquième ou à peine le quart de ses côlés sa plus grande largeur, profondément sinué ou rétréei vers les trois cinquièmies à ses côtés, arrondi latéralement sur les trois cinquièmes antérieurs; tronqué À la base, avec le milieu de celle-ci légèrement échancré ; à peine aussi long ou un peu moins long qu’il est large dans son diamètre trans- versal le plus grand; ponctué; garni de poils d'un gris cendré, courts et peu apparents ; d’un vert bronzé luisant ; noté d'une petite fossette ruguleuseimnent poneluée après le milieu du bord antérieur ; creusé de trois autres fossettes : les deux antérieures transverses. un peu plus profondes el moins linéaires en approchant de la ligne inédiane, où elles sont séparées par une carène courte, assez faible et obluse : la postérieure triangulaire. Ecusson assez pelil, eu triangle subéquilatéral ; déprimé sur son milieu et rebord sur les côlés ; œréménanrs. — OEdémera. 189 parfois bossu sur le milieu de la partie d'primée ; d'un vert bronzé. Elytres quatre fois environ aussi longues quele prothorax ; dthiscentes à la suture à partir du huitième (41) ou du cinquième (9) de leur lon- gueur ; rétrécies d'une manière sinute (7) ou subsinu£e (9) à leur côté interne jusqu'à la moitié de leur longueur, linéaires (,7) ou sublinéaires (® ) ensuite jusque près de l'extrémité; chargées d’une bosselte assez faible, à peine aussi longue que large ; finement et presque obsolètement ponctuées ; entièrement d’un fauve flave ou testacé (79); garnies de poils concolores, fins .et assez courts ; à trois nervures : la première, parallèle à la deuxième, à peine pro- longée jusqu'aux deux seplièmes ou au Liers de la longueur, isolée à son extrémité du rebord sulural : la deuxième, peu cour!ée en dehors sur la fosselte humérale, prolongée jusqu’à la bossette, mais parfois très-affaiblie sur son tiers postérieur: la troisième, naissant ordinairement de la partie antérieure du côté externe du calus huméral, prolongée à peu près jusqu'à l'extrémité, distincte sur toute sa longueur du rebord marginal. Dessous du corps garni de poils cendrés, plus longs ou plus apparents sur la poitrine; entièrement d'un noir verdàtre (4), ou avec le dernier arceau du ventre orangé et les deux arceaux précédents offrant au moins leur bord postérieur et une tache sur la ligne médiane d’un roux orangé obseur (? ). Pieds pubescents : cuisses noires ou d’un noir verdâtre : tibias d’un fauve flave ou teslacé : Larses antérieurs de même couleur: les quatre postérieurs en partie obscurs on noirâtres. Oss. Cette espèce paraît identique avec l'O. brevicollis de M. Costa ; elle diffère de celle de Schmidt sous divers rapnorts. Ainsi, elle a les élytres sans taches, au lieu de les montrer enfumées ou obscures dans le milieu ; les quatre tibias postérieurs, au lieu d'être entière- ment flaves, sont noirâtres à l'extrémité, comme dans la var. 6. du savant entomologiste allemand ; les tibias postérieurs du , au lieu d'être grèles, sont aussi robustes que chez les espèces voisines ; enfin les lames sous-pygidiales du même sexe, au lieu d'être peu rétrécies d'avant en arrière et arrondies à l'extrémité, sont faiblement et gra- duellement rétrécies jusqu'aux trois cinquièmes, puis plus sensible- ment à partir de ce point et terminées en pointe. Schmidt, à l'exemple de tous les écrivains précédents a négligé l'emploi de certains caractères fournis par l'épistome, uni ou sillonné; l’'écusson, plan ou concave sur son disque el comme rebordé sur ses côtés ; la troisième nervure tantôt complètement distincte du bord marginal, tantôt confondue avec lui à son extrémité, caractères 190 ANGUSTIPENNES, qui nous ont paru souvent très-propres à la séparation des espèces, et qui contribueraienl probablement à éclaircir nos doutes. Quoi qu'il en soit, l'espèce dont il est ici question, s'éloigne des OË. podagrariae, flavescens et subulata, par l'appendice du onzième article de ses antennes sans échancrure ou sinuosité d'un côté de sa base ; de l'O. simplex par le deuxième article des antennes plus court: par l’appendice du onzième ne paraissant pas constituer un article particulier ; par les élytres non bordées de noir ; par la première nervure parallèle à la deuxième, et non eourbée à son extrémité vers le rebord sulural ; par” sa couleur. Elle se distingue de toutes les espèces précédentes par tous ses tibias flaves. “a. Elytres uniformément colorées, si ce n’est parfois à l'extrémité ; n’agant pas le flave pour couleur foncière. 3- Troisième nervure des élytres distincte, jusque vers l’extrémilé, du rebord marginal. 6. Epistome non sillouné. :. Ecusson plan. 5. Œ. sericans. Garni de poils soyeux, trèés-apparents et mi-dorés a certain jour, en dessus ; d'un vert olive métallique : partie inférieure de la base des antennes, palpes, moins l'extrémité, majeure partie basilaire des cuisses, el libias antérieurs, d’un flave orangé. Prothorax de la % souvent de même couleur. Appendice du onzième article des antennes échancré à l'un des côlès de sa base. Epistome non sillonné. Ecusson assez grand, plan. Elytres déhiscentes ét subsinuément rétrécies à leur côté interne à parlir du quart ou du tiers de leur longueur ; à trois nervures : la première prolongée jusqu'aux deux cinquièmes : les deuxième et troisième jusqu'à la bosselle : la {roïsième, distincte du bord externe, mais parfois faiblement en approchant de l'extrémité. J- Tète plus large que le prothorax presque de la moitié de la largeur des yeux. Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts ou quatre cinquièmes de la longueur du corps. Elytres légèrement en courbe rentrante à leur côté externe, plus sinuément et plus sensi- blement rétrécies et déhiscentes ; aussi larges vers la moitié de leur longueur que les trois cinquièmes au moins de leur base ; presque parallèles sur leur quart postérieur, à peine plus larges au devant de la bosselte que les deux cinquièmes de leur base, Ventre à cinquième arceau échancré en arc jusqu’au tiers de sa longueur. ŒDÉMÉRAIRES, — OEdemera. 191 Partie sous-pygidiale munie de deux lames en triangle deux fois et demie aussi long qu'il est large à la base. Pygidium à cône obtus à son extrémité ; caréné. Cuisses postérieures fortement arquées à leur bord antérieur; très-renflées. Tibias postérieurs robustes, compri- més, un peu en courbe rentrante sur leur tranche inférieure. 9. Tête à peine plus large que le prothorax, du cinquième de la largeur des yeux. Antennes prolongées jusqu'aux deux tiers du corps. Elytres en ligne presque droite à leur bord externe, moins sensible- ment subsinuées et déhiscentes à leur bord interne, subgraduelle- ment rétrécies depuis la moitié de leur longueur jusqu’à la bossetle ; aussi larges vers la moitié de leur longueur que les trois quarts de leur base; aussi larges au devant de la bossette que les trois cin- quièmes de la base. Ventre offrant les arceaux de forme normale : le deuxième un peu plus long que chacun des suivants : le cinquième, rétréci brusquement vers la moitié de ses côlés, en ogive à l’extré- mité, de deux cinquièmes plus large sur son milieu que le quatrième; creusé d’une fossette profonde sur sa moitié postérieure. Pygidium un peu anguleusement en cône obtus à son extrémité. Cuisses et tibias postérieurs droïts, à peu près aussi grèles que les précé- dents. Erar Norma. '. Antennes noires, avec la partie inférieure des deux premiers articles et la base du troisième , testacées. Palpes maxillaires flaves ou testacés, avec l'extrémité du dernier article, bronzée ou obscure. Dessus et dessous du corps entièrement d'un vert olive métallique, plusou moins foncé, luisant : pieds postérieurs, tarses intermédiaires, moitié postérieure au moins des antérieurs, arête extérieure au moins des tibias intermédiaires, une tache à l’extrémilé dorsale des cuisses antérieures et intermédiaires et à l’extrémilé de la tran- che inférieure des intermédiaires, d'un vert olive ; le reste des pieds d'un flave orangé. Var. «. Cuisses antérieures sans tache d'un vert olive à l'exlrémilé. Q. Antennes et palpes maxillaires comme chez le 4, ou à pen près. Tète, élytres, poitrine, majeure partie du ventre, d'un vert olive. Prothorax, une tache de chaque côté des premier et quatrième arceaux du ventre, cinquième arceau, moins le milieu de la fosselte, 192 ANGUSTIPENNES. d'un flave orangé. Pieds de cette dernière couleur; exlrémité des cuisses postérieures, plus brièvement des intermédiaires, les tibias el tarses postérieurs el intermédiaires, moins la base destibias du milieu, d'un vert olive. Var. . (QE. incerlu). Prothorax de la couleur du reste du dessus du corps. Long. 0,0090 à 0,0112 (445 1.) Larg. 0,0019 à 0,0025 (9/10 à 4 181.) Corps allongé; étroit, garni d'un duvet soyeux , très-appareni, même sur la têle et sur le prothorax, d’un cendré flavescent, mi- doré à certain jour. Téle plus large que le prothorax (y $) ; dense- ment et superficiellement pointillée; moins densement pubescente que le prothorax ; parfois légèrement carénée sur le vertex; chargée après la base des antennes, d’un pelit relief arqué en arrière; pla- niuscule sur la partie antérieure du front; légèrement ou peu dis- tinctement saillante transversalement sur le milieu de l'épistome ; d'un vert olive, avec l'épistome el le labre d’un vert cuivreux. Palpes maxillaires d’un testacé ou flave orangé, avec l'extrémité du dernier article, obscure ou bronzée, Yeux noirs, ovalaires ou plus longs que Jarges ; obliques. Antennes noires, avec la partie inférieure des deux premiers arlicles et la base du troisième, Leslacées : appendice du onzième arlicle sinué ou échancré à l’un des côtés de sa base, pres- que subulé. Prothorax arqué où un peu anguleux en devant ; faible- ment plus large vers le quart ou un peu plus de sa longueur qu'aux angles postérieurs; médiocrement ou peu fortement rétréci vers les deux tiers de ses côlés ; en ligne un peu arquée en arrière, à la base ; au moins aussi long que large ; à trois fosseltes médiocrement profondes : les antérieures relevées en relief à leur bord antérieur : la postérieure, relevée à ses bords latéraux; chargé sur la ligne médiane d’une carène prolongée au moins depuis le niveau du bord antérieur des fossetles de devant jusqu'au milieu de la postérieure, et souvent offrant des traces plus ou moins affaiblies de son existence jusqu’au bord antérieur et jusqu’au rebord basilaire; coloré comme il a été dit; garni d’un duvet soyeux, mi-doré à certain jour, presque aussi épais que sur les élytres. Ecusson en triangle à côtés droits; un peu plus long sur son milieu qu'il est large à la base; aussi large à celle-ci que les deux cinquièmes d’une élytre ; planinseule ; poin- t.llé ; pubescent, avec une ligne médiane très-étroite ordinairement ŒDÉMÉAAIPES. — (JŒEdemera. 193 glabre jusqu'à la moitié au moins de sa longueur. Elytres cinq fois aussi longues que le prothorax; déhiscentes et subsinuément rétrécies à leur côté inierne, à partir du quart ou du tiers de leur longueur; subarrondies ou en ogivechacune à l'extrémité; à trois nervures assez prononcées : la première, prolongée environ jusqu'aux deux cinquiè- mies de leur longueur : la deuxième, sensiblement courbée en dehors sur la fossette humérale, prolongée en s’affaiblissant un peu, jusqu'à la bossetie : la troisième, naissant au niveau du milieu du calus huméral, distincte du bord externe jusqu'à son extrémité, mais par- fois plus faiblement près de celle-ci; d’un vert olive métallique plus ou moins foncé; ruguleusement poinlillées ; garnies de poils soyeux fins. assez épais, très apparents et mi-dorés à cerlain jour. Dessous du corps garni de poils cendrés; d’un vert olive mélallique sur là poitrine, coloré sur le ventre comme il a été dit. l’ieds pubescents; colorés comme il a élé dit, Cette belle espèce a été prise dans les environs de Marseille par M. Wachanru. La variélé 8 à prothorax concolore chez la @, m'a été envoyée de Corse par MM. 7 Os: Celte variété semblerait, à première vue, tr couslitucr une-espèce particulière (OF, ancerta}), mais elle.a si bien tous les au- res caractères spécifiques. de l'O. sericans, qu'elle n’en est évidem- ment qu'une variété remarquable, L'OE: sericans, indépendamment descaraclères tirés des couleurs, se distingue des OE. cœrulea et espè- ces suivantes, par la troisième nervuüre de ses élytres non confondue postérieurement avec le bord marginal; el parmi celles qui ont cette nervure distincte, elle s'éloigne des. Of. barbara et flavipes par so: épistome non sillonné ;et da V'OE. lateralis par son écusson plan ct non rebordé: it. Ecusson déprimé sur sou disque et comme rebordé sur les côtés. 6. Œ. lateralis; Scsmor. Allonge ; visiblement pubescent, surtout sur les élytres ; ponctué et variant du bleu ardoisé au vert olvacé ou cen- dré, en dessus. Partie inférieure de la base des antennes, testacée. Epistome non sillonné. Appendice Cu onzième urticle des antennes, échan- cré. Prothorax au moins aussi long que large ; à trois fossettes légères (S}, ou à trois ou quatre fossettes (2 ) : l'antéri teure souvent convertie en un sillon transversal. Ecusson rebordé. Élytr es subgraduellement r étrécies à leur côlé interne, assez faiblement déhiscentes ; à trois faibles nervures : la première, non parallèle à la deuxième, prolongée jusqu'aux deux en Tous v. — Annales de la Société Linneenne. IL 30 19% ARXGUSTIDENNFS, quièmes (4) ou à la moihé(2): les deuxième et troisième, jusqu'à la bossette : la troisième, distincte du bord marginal Dessous du corps d'un noir verdâtre : ventre de la ? orangé sur les côtés. . Tête plus large que le prothorax de près de la moitié de ja largeur des yeux. Antennes presque aussi longuement prolongées que le corps. Élytres subgraduellement rétrécies, en lisne presque droite à leur bord inlerne, à peine subsinuées depuis les trois cinquièmes ou deux tiers jusqu'aux sept huilièines, médiocrement déhiscentes; aussi larges vers la moilié de leur longueur que Îles quatre cinquièmes de leur base; aussi larges au devant de la bos- selle que les trois cinquièmes de leur base. Ventre offrant les troisième et quatrième arceaux peu où point raccourcis sur leur milieu : le cinquième largement échancré, et presque en demi-cercle à son bord postérieur, jusqu'aux trois quarts de sa longueur. Partie sous pygidiale, munie de lames allongées, subgraduellement rétrécies de la base à l'extrémité , en triangle au moïns une fois plus long que large. Cuisses postérieures fortement arquées à leur bord an- térieur , très-renflées. Tibias postérieurs robustes; en ligne. à peu près droite sur leur tranche externe, en courbe renirante sur l'interne; squamuleusement pointillés ou ponclués, comme les précédents. g. Tête à peine plus large ou à peine aussi large que Le prothorax. Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts au moins du corps. Elytres graduellement rétrécies, faiblement déhiscentes, voilant souvent presque complètement les ailes, aussi larges vers le milieu de leur longueur que les cinq sixièmes de leur base; aussi larges au devant de la bossette que les deux tiers de leur base. Ventre à deuxiè- me arceau de moitié environ plus long sur son milieu que chacun des troisième et quatrième : le cinquième rétréci ou sinué vers les deux cinquièmes de ses côtés, arrondi à son extrémité, deux fois et demie à Lrois fois aussi long sur son milieu que le quatrième, d'un tiers moins longuement prolongé que le pygidum, concave ou déprimé assez forlement sur sa surface. Cuisses et libias postérieurs simples et droits. ETAT NORMAL. oc’. Entièrement d’un bleu ardoisé ou verdälre, avec les antennes œpiménunes. — (Edemera. 195 noires ou noirâtres, et la partie inférieure de leurs deux ou trois premiers articles, flave. @ Semblable au 7; mais ventre orangé sur les côtés, au moins des quatre premiers arceaux: la couleur foneière d'un bleu ardoisé verdâtre, constiluant sur le milieu du ventre ure bande longitu- divale formée d’une chaîne de taches trapéziformes, d’un ardoïsé verdâtre, c'est-à-dire plus Jarges à la base, graduellement et mé- diocrement rétrécies d'avant en arrière sur chacun des quatre pire- imiers arceaux. OEdemera lateralis, (EscaecnouTz) (Deiran), Catal., (1833) p. 229,.— Jd:, (1837) p. 251. — Scuwior, Revis. d. eur, OEdem. in Linp. eutom. t,,1, p.67, 141, == Kozenari, in Bullet. de la Soc. i. d. Nat. de Mosc. (1847) p. 142, Obs. — Le / semble offrir le plus souvent les teintes bleucs : la 9 les teintes vertes; le dessous du corps passe. parfois au bleu vert mélallique. Var. «. D'un bleu ardoisé se rapprochant du bleu turquoise. Nar. £. D'un bleu cendré. Var. +. D'un verl d'olive. Var. 9. Ventre d'un flave orangé, avec le milieu dû premier arceau e! le cinquième, d'un ardoisé verdätre. Long. 0,0112 à 0,0135 (5 à 6 1.) Larg. 0,0029 à 0,029 (1 à 1 1,8 L) Corps allongé ; visiblement pubescent en dessus ; variant du bleu ardoisé ou cendré au vert olivacé ou cendré. Téle finement ponc- tuée ; brièvement pubescente ; transversalement déprimée ou lar- gement sillonnée sur la parlié antérieure du front ; ordinairement chargée, de la base d’une antenne à l’autre, d'un faible relief en arc dirigé en arrière : ce relief souvent indislinet ou obliléré, surtout, chez la ® ; variant du bleu ardoïsé au vert bronzé : épistome et labre, ordinairement cuivreux ou d’un brun euivreux : l'épistome parfois testacé ; non sillonné ; en carène transversale sur le milieu de sa longueur. Palpes d'un noir gris verdälre ou cuivreux. Antennes pubescentes ; noires avec la partie inférieure des deux premisrs ar- cles et parfois du troisième, testacée où d’un testacé pâle ; à deux 196 ANGESTIPIANES: xièine article à peu près égal au quart de la longueur du troisiéme : appendice du ouzième échancré d'un côté à sa base. Feux obliques, ovalaires ou subcomprimés. Prothorax arqué en devant ; visiblement plus large vers le quart qu'aux angles postérieurs ; profondément rétréci vers les deux liers : en ligne à peu près droite, à la base ; au moins aussi long que large ; ruguleux, marqué de points médiocre- went profonds : pubescent ; à trois fosselles : les deux antérieures légères (4). plus pronvncées ou souvent converties en un sillon transversal (9). relevé à son bord antérieur ; souvent marqué après ce bord d’un sillon transversal affaibli dans son milieu (9), ou ré- duit à ses extrémités latérales (7); d’un bleu ardoisé. Ecusson assez grand ; en triangle un peu plus long que large ; déprimé longiludi- nalement sur son milieu, et comme relevé assez faiblement en rebord sur les côtés ; souvent chargé, sur le milieu de sa dépression, d’une ligne longitudinale élevée, parfois indistinele. Élytres qualre à cinq fois aussi longues que le prothorax; subgraduellemenut rétrécies à leur côté interne ; chargées chacune d'une bosselte apicale ovale oblongue et assez faible ; chargées chacune de trois faibles nervures longiludinales : la première ordinairement subsinueuse, prolongée jusqu'aux deux cinquièmes ou parfois jusqu’à la moitié des élytres, se rapprochant nn peu de la suture : la deuxième, à peine courbée en dehors sur la fosselte hamérale, prolongée, en s’affaiblissant fai- blement, jusqu’à la bossetle : la troisièine, naissant ordinairement au niveau des deux liers ou des trois quarts du calus huméral, pro- longée jusqu’à la bossetle, distincte jusqu’à celle-ei du bord marginal; finement et densement ponctuées ; garnies de poils eendrés, fins, couchés, assez épais ; variant du bleu ardoisé au vert eendré. Ailes nébuleuses. Dessous du corps garni de poils cendrès plus longs et plus blancs ; coloré cumime il a été dit. Pieds pubescents ; d’un bleu ardoisé, ou vert cendré ou bronzé. Pygidium de même couleur (79); échancré à son extrémité, Cette espèce parait méridionale. On la.trouve près des bords de la mer, dans les lieux pierreux, sur lesfleurs. Os. L'OE lateralis, indépendamment des différences fournies par les couleurs, se distingne des ÆE. cœrulea et espèces suivantes par la troisième nervure de ses élytres distincte jusqu'à lextrémilé du re- bord sutural. Elle s'éloigne des autres ayant comme elle celte ner- vure distincte, savoir: des OZ. barbara et flavipes par son épistome non sillonné : de l'UE, sericans par son écusson rebordé; de l'OE, tris- tis par son prothorax aussi long que large, sans fusselte après le mi- œDÉménArnEs. — (Edemera. 197 lieu de son bord antérieur chez le :/7, par la couleur du ventre de la Q, par les nervures de ses éiyitres moins prononcées. lle a géué- ralémént une taille plus avantageuse que toutes les suivantes. 7. €. émistis: Scuwior Allongé ; pubescent sur les élytres ; variant du noir bleuûlre au vert centlré foncé : partie inférieure de la base des antennes testac#e Epistome non sillonné. Appendice du onzième article des antennes échancré d'un côté. Prathorax presque lisse et luisant, moins long que large, à quatre fossetles disposées en croix : l'antérieure rugu- leuse Ecusson déprimé sur son milieu, et comme rebordé. Elytres déhis- centes et sinuément (7) ou subsinuément () rélrécies à partir du quart (1) ou du tiers ($ jde leur côté interne ; & trois fortes nervures : la pre- mière prolongée jusqu'au liers ou plus longuement : la deuxième jusqu'à la bosselte ou presque jusqu'à elle : la troisième, distincle du bord mar- ginal. 7. Têle plus large que le prothorax de la moilié environ de la lar- geur des yeux. Antennes prolongées jusqu'aux deux liers de la lon- gueur du corps. Elytres en ligne à peu près droite à leur côté externe; sinuément et plus sensiblement rétrécies et déhiscentes à partir du quart de leur eôté interne, graduellement rétrécies à partir de la moilié de leur longueur, aussi larges vers cette moitié que les deux tiers de leur base, à peine plus larges que la moitié ou un peu plus de celle-ci, au devant de la bossette: Ventre peu ou point incourbé ; à deuxième arceau souvent à peine plus grand que le quatrième : ls troisième un peu moins grand : le cinquième le plus court, à peine échancré en are jusqu'au tiers de sa longueur. Partie sous pygidials munie de deux lames une fois au moins plus longues qu'elles sont larges à la base, subparallèles, arrandies à l'extrémité. Pygidium en cône, plus rétréci près de l'extrémité ;-ordinairement entier, parfois un peu entaillé Cuisses postérieures très-arquées à leur bord anté- rieur ; assez fortement renflées. Tibias postérieurs robustes, compri- més, incourbés vers l'extrémité. ç. Tôte faiblement plus large que le prothorax. Antennes prolon- gées jusqu'aux trois cinquièmes du corps. Elytres peu sinuées à leur edté interne ; graduellement rétrécies à partir de la moitié de leur longueur, aussi larges vers celte moitié que les trois quarts où qualr8 cinquièmes de leur base ; aussi larges au devant de la bossette qua les trois cinquièmes de la dite base. Ventre à deuxième arceau visi- 193 ANGUSTIPENNES. blement plus graud que le quatrième: celui-ci, à peine rétréci sur. son milieu : le cinquième deux fois et quart aussi long que le qua- trième, brusquement rétréci vers les deux cinquièmes de ses côlés, en ogive à l'extrémité, un peu moins longuement prolongé que le pygidium ; creusé d’une fossette profonde sur son tiers postérieur.ou un peu plus. Cuisses et tibias postérieurs simples, à peu près aussi grèles que les autres, CEdemera tristis, (Ulrich), Senior, Revis, etc, in Linn. entom. t, 1, p. 73, 16. — A. Costa, Faun. d. Regu. di Napol, (Edemer.) p, 27, 9. pl. XI, fig. 2. Ofdemera montana, (Ds HEYDEN). L2 Long, 0,0090 à 0,011% (4 à 5 1/4 1.) Larg. 0,0017 à 0,0022 (3/4 à 1 1.) Corps allongé, cinq fois environ aussi long que large ; subparallèle; visiblement pubescent sur les élytres, luisant el presque glabre sur Ja tête et sur le prothorax; variant en dessus du noir bleuâtre au vert foncé cendré. Téte plus large que le prothoras (7 9) ; Iuisante impointiillée ou à peu près ; peu hérissée de poils courts et obscurs ; offrant souvent entre la base des antennes ou un peu après, un léger relief en arc dirigé enarrière; traasversalement déprimée sur le posté- pistome.; ordinairement d'un noir bleuâtre ou verdâtre. Epistome non sillonné, transversalement plus saïllamt sur. son milieu. Palpes d’un noir verdätre. Antennes grèles; d’un noir verdätre, avec la partie infé- rieure des deux premiers articles, én partie et souvent brièvement ou obscurément, d’un flave teslacé : le deuxième, à peine égal au quart de la longueur du troisième : le onzième, échancré d’un côté. Pro- fhorax arqué en devant; très-sensiblement plus large vers le quart de ses côtés qu'aux angles postérieurs, fortement rélréci vers les deux tiers ; en ligne presque droite ou à peine arquée en arrière, à la base; moins long sur son milieu qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand; luisautl, presque impointillé ; hérissé de poils obscurs, fins, très-clairsemés, indistincts; creusé de quatre fossettes disposées en croix: celle de devant souvent moins profonde, ruguleusement ponctuée, située après le milieu du bord antérieur «qui est faiblement relevé : celte fossette, suivie de chaque côté d'un sil'on transverse étendu jusqu'au bord latéral, et parfois rendue moius apparente (suriout chez la ®) quand chacun de ces sillons latéraux sunit à elle pour former un sillon transversal après le bord antérieur : les deuxième et lroisième fosselles, transverses, séparées par une carène courle et parfois obtuse, quelquefois unies en un . ŒDÉMÉRAIRES. — ÜEdemera. 199 sillon transversal : la troisième présque carrée ou en lriangle tronqué. Ecusson en triangle, déprimé sur son milieu et comme rebordé. Elyires cinq ou six fois aussi longues que le prothorax, subsinuément et plus sensiblement rétrécies et déhiscentes à partir du quart (J ou un peu plus (®) de leur côté interne : chargées d’une bosselte apicale prononcée, ovale oblongue, de moitié plus longue que large ; den- sement et finement poncluées ; garnies de poils fins, cendrés peu ou médiocrement apparents ; à trois nervures : la première prolongée jusqu'aux deux seplièmes ou au tiers: Ja denxième un peu courbée en dehors sur la fosselle humérale, prolongée, en s'affaiblissant, jusqu’à la bosselle : la troisième plus saiïllante, au moins dans sa seconde moilié, naissant près de la base ou au niveau de la partie antérieure du ealus huméral, confondue avec le bord marginal vers son extrémilé, el souvent peu distinelement séparée de Jui sur sa moitié postérieure ; variant du noir bleuâtre au vert foncé cendré. Dessous du corps variant du noir bleuâtre au vert bronzé ou vert bronzé cuivreux; luisant, garni de poils cendrés. Pieds pubesceuts; de même couleur. Cette espèce paraît habiter principalement les parties froides ou tempérées de notre pays. On la trouve dans les montagnes du Beau- jolais, sur le mont Pilat, à la Grande-Chartreuse, sur les Alpes du midi, sur les fleurs, en juin et juillet. Oss. Cette espèce a quelque analogie, de couleur et de formes, avec l’OE. lateralis. Elle s'en distingue par une lailleinoïns avantageuse; par son prothorax visiblement moins long qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand ; marqué de quatre fossettes pro- noncées même chez le &, plus luisant, presque impouctué ; per ses élytres chargées d’une bossette plus apparente, de nervures très- prononcées, déhiscentes à partir du sixième deleur longueur au lieu du quart, et sinuées à leur côté interne. au lieu de l'être presque en ligne droile; parles lames sous-pygidiaies du &', subparallèles el arroudies à l'extrémité, au lieu d'être rétrécies en f rme de triangle allongé : par la couleur du ventre de la ©. Elle s'éloigne de l'O. sericans par son écusson concave ; des (£. barbara et flavipes, par son épistome nou sillonné. La troisième nervure de ses élytres distinele du bord mar- ginal, sert à la distinguer des CE. cwrulea, atrata, virescens et lurida. Les quatre fossettes du prothorax généralement très-prononcées , sont souvent nellemen!: isolées : d'autres fois lantérieure est presque contondue avec les sillons latéraux, situés de chaque côté d'slle 208 ANGUSTIPENNES. après le bord antérieur, et les deux suivantes sont souvent aussi transformées en un sillon transversal. (8. Fpistome sillonné. x, Elytres oroées chacune d’une tache jaune apicale. ’ 8. @Œ. barbara ; Fasuicrus. Médiocrement allongé ; variant du brun bronzé au vert Lrun bronzé ; garni de poils concolores, mi-dorés, en dessus : partie inférieure de la base des antennes, ordinairement rebord basilaire du prothorax, extrémité des élytres, pieds, moins l'extrémité des quatre cuisses postérieures, flaves. Epistome sillonné. Appendice du on- ième article des antennes non échancré Ecusson assez grand : en trian- gle; rayé d'une ligne ou subdéprimé sur son milieu. Elytres rétrécies en ligne droite ($), ou subsinuément à partir du quart de leur côté interne (æ); à Pretjere nervure à paine prolongée au delà du quart : la deuxiè- me jusqu'aux deux tiers, ou parfois peu dislinclement jusqu'a la bosselle : la troisième distincte du bord marginal. Antennes prolongées jusqu'aux deux tiers du corps. Elytres fai- blement en courbe rentrante à leur côté externe ; subsinuément et plus sensiblement rétrécies et déhiscentes à partir du quart ou du tiers de leur lungueur ; à peine plus larges vers la moilié de leur lon- gueur que les trois cinquièmes ou un peu plus de leur base, subparal- lèles dans leur tiers postérieur ; à peine plus larges au devant de la bosselte que la moitié de leur base. Ventre offrant les troisième et quatrième arceaux très raccourcis sur leur milieu : le cinquième au moins aussi long sur les côtés que le quatrième, profondément échan- cré à son bord postérieur, aussi courlsur son milieu que le quatriè- ne. Partie sous-pygidiale munie de deux lames près d'une fois aussi Jongues qu'elles sont larges à la base, en ligne droile à leur côté in- terne, rétrécies à l’externe, depuis la base jusqu'à l'extrémité. Cuiïs- ses postérieures fortement arquées à leur bord antérieur, très ren- flées. Tibias postérieurs robustes, subcomprimés, en ligne presque droite. ®. Antennes prolongées à prine au delà de la moiïlié du corps. Elytres ei ligne droite à leur côlé externe, graduellement rétrécies à l'interne, depuis le quart de leur longueur ; aussi larges vers la moitié . cle leur longueur que les deux tiers ou un peu plus de leur base; à pei- ŒDÉMÉRAILES.— (ÜEldemera. 201 ne plus larges au devant de la bossette que la moilié de la dite base. Ventre à troisième et quatrième arceaux non raccourcis dans leur inilieu : le cinquième, de moitié plus long que le quatrième, sinué ou brusquement rétréci vers les deux cinquièmes où la moilié de ses côtés, en ogive postérieurement : d’un quarl moins longuement prolongé que le pygidium ; rayé d’un sillon, canaliculé ou parfois déprimé sur sa seconde moilié. Cuisses postérieures lrès-légèrement arquées ; à peine plus grosses que les précédentes. Tibias posté- rieurs grêles et droits. ES Erar noRMaL. co $. Antennes brunes, ayec le dos des trois premiers articles» paré d’une ligne longitudinale bronzée: le dessousde ces trois articles flave ou d’un flave roussàtre, el les suivants d’une teinte un peu moins claire. Palpes maxillaires flaves, avec la moitié du dernier article bronzé. Tête, prothorax et élyires d’un brun bronzé; le pro- thorax, avec le rebord basilaire : les élytres, avec l'extrémilé jusqu'au bord antérieur de la bosselle, flaves ou d’un flaye orangé. Dessous du corps entièrement d’un brun bronzé. Pieds antérieurs, flaves ou d’un flave orangé, sauf une partie au moins du bord antérieur des cuisses, bronzée : les intermédiaires flaves ou d’un flave orangé, avec la moitié postérieure au moins de leur dos, d'un vert bronzé, el les tarses bruas ou d’un brun verdâtre : les po térieurs d'un vert bronzé, avec le liers au moins de la base des cuisses, et plus obscu- rément le dessous des tibias, flaves ou d'un flave orangé. Ogs. Quand la matière colorante a été moins abondande, les anten- nes sout, en dessus branâtres ou d'un testacé brunâtre, el en dessous d'un flave nébuleux ou Lestacé brunâtre, sur à peu près loute leur lon- gueur Les palpes maxillaires sont enlièrement d'un flave roussètre nébuleux ou d'un testacé nébuleux. On dirail alors que la matière colorante verdälre ou noirâtre de l'extrémité, s'est répandue sur toute leur surface. Les piels antérieurs sont eulièrement flaves : les tibias inlermédiaires flaves, avec l’arêle externe obscure : les libias postérieurs plus largement flaves en dessous. Var. 2. Les parties d'un brun bronzé, sont parfois «'un vert foncé ou obscur ou d'un vert bronié. Var. $, Bord antérieur du prothorax flave ou d'un flave orange 202 ANGUSTIPENNES. Var. ;. Prothorax entièrement d'un brun bronsé ou d'un vert bronzé ou obscur, sans bordure flave. Var. Ô. Tibias intermédiaires d'un vert obscur, à peine flavescents en dessous. 7. Etat normal. Pieds antérieurs flaves ou d'un flave orangé, avec une ligne Jloncitudinale brune ou bronzée sur les trois cinquièmes ou deux tiers basilaires du dos du bord antérieur des cuisses : les intermédiaires flaves ou d’un flave orangé, avec le tiers postérieur de leurs cuisses, et un peu plus longuement sur le dos du bord aa- térieur, et les Larses d’un vert bronze, el la lranche externe des Libias, obscure ou bronzée: les postérieurs d’un vert bronzé, avec le tiers basilaire des cuisses, et plus obscurément la tranche inférieure des tibias, d'un flave testacé. Oss, Les proportions des couleurs flave el bronzée varient un peu suivant le développement de la malière colorante, 9. Elat normal. Pieds antérieurs flaves ou d’un flave orangé, avec le bord antérieur de la cuisse, et la tranche externe du tibia, parés d’une ligne longitudinale bronzée; les intermédiaires, à peu près semblables à ceux du 7: les postérieurs d’un vert bronzé seulement sur la moilié postérieure des cuisses, moins bronzés ou obseurs sur la tranche exterue du übia, plus largement flavescents ou testacts sur la tranche inférieure. O8s. Les proportions des deux couleurs varient aussi un peu. 2. Necydalis barbara, Fank. Eutom, Syst. 1, 4.2. pi 381,7. — Ji. Syst, Elenth. 1. %,p 370.9. — duc. Mag. 1.4 p, 126. 9, — Ware, Reis. n./Span. L.( 2 pr 4% OEdemera barbara, Varna. Mist, nat. 1, 14, p. 15, 19. — Oui. Eucycl. métb, t..R: p. 449. 39. — Scuwmor, Revis. etc, in Lion. entom. t. 1. p. 81. 20, — Küsr. Kaef, eur. 18,71, Long. 0,0067 à 0,0090 (3 à 41.) Larg. 0,0011 à 0,0020 (1/2 à 9 #0 i.) Corps médiocrement allongé : visiblement pubescent. garni de poils concolores, fins el soyeux ; variant du brun brouzé au brun vert bronzé, en dessus. Téle faiblement plus large que leprothorax (4° % ): finement et densement ponctuée ; d'un brun ou brun vert bronzé: brièvement pubescente, avec l'épistome elle labre lisses et Tuisants ; ŒDÉMÉRAIRES, — (Edemera. 203 planiuscule sur la partie antérieure du front ; creusée sur l'épistome d'un sillon longitudinal souvent prolongé sur l'épistome, au moins chez le 4. Palpes parfois en partie au moins d’un flave testacé, d’autres fois entièrement d’un testacé obscur ou d’un brun vert bronzé. Antennes brunes, avec la partie inférieure des trois premiers articles et parfois de la plupart des suivants,flave ou d'un flave brnnà- tre. Yeux noirs; ovales Psethorax arqué et un peu anguleux en devant; sensiblement plus large vers le quart de ses côlés qu'aux angles pos- térieurs ; sinuément rétréci à parlir du quart ou du tiers; en ligne presque droite, à la base, souvent légèrement échancré dans son milieu ; au moins aussi long que large ; assez finement ponctué, un peu ruguleux ; brièvement et moins dislinctement pubescent que les élytres ; souvent déprimé après le milieu du bord antérieur, qui est alors plus sensiblement relevé ; à trois fosselles : les deux antérieures transverses, séparées par une carène parfois assez courle, d’autres fois avancée, en s’affaiblissant, presque jusqu'au bord antérieur, et prolongée jusque vers la moilié de la fossette postérieure qu'elle divise alors en partie: celle-ci, triangulaire; d'un brun bronzé ou d'un brun vert bronzé, avec le rebord basilaire ordinairement flave, et plus rarement le bord antérieur de même couleur ; garni d'un duvel concolore, mi-doré. Æcusson eu triangle au moins ou à peu près aussi long que large: à côtés droilsou parfois légèrement cour- bés ; planiuscule ; rayé d’une ligne médiane ou légèrement déprimé sur son milieu, non rebordé ; pubescent. Elytres trois fois et demie à quatre fois aussi longues que le prothorax ; rétrécies en ligne droite ($), ou subsinuées (4), et sensiblement débhiscentes à parlir du cin- quième (7) ou du quart ($) de leur bord interne; chargées d’une bosselte apicale un peu plus longue que large; finement et densement ponctuées ; garnies d'un duvet concolore, mi-doré; colorées comme il a été dit ; à trois nervures : la première, à peine prolongée au-delà du quart : la deuxième à peine ou faiblement courbée en dehors sur la fossetle humérale,prolongée jusqu'aux deux liers de leur longueur, ou parfois offrant, surtout chez le /, de lézères traces de son existence jusqu'à la bosselle : la troisième, naissant au niveau du bord antérieur du calus huméral, prolongée jusqu'à la bosselte, complèlement dislinete du bord marginal. Dessous du corps d'un brun vert bronzé ou foncé ou d’un vert brun bronzé; garni de poils cendrés, Pieds pubescents; colorés comme il a été dit. Pygidium enlaillé où échancré à son extrémité. Celle espèce est exclusivement méridionale. On la trouve en Ean- 204 ARGUSTIPE\NES, guedoc et en Provence, au nois de juin, principalement sur les fleurs de la ronce et de l’églantier. Obs. — L'OE. barbara se distingue à première vue de toutes les aulres, par sa bosselte d'un jauue flave ou orangé, constiluant à l'extrémilé des élytres une tache subarrondie. Elle s'éloigne des 0E. sericans. lateralis, trislis, flavipes. cœrulea et atrala par le onzième article de ses antennes peu dislinclement appendicé, et n'ofrant point d'échancrure à l'un des côtés de cet appendice. Elle se d's- tiungue des QE. cœærulea, alrala, virescens et lurida par la troisième nervure de ses élytres distincte du board marginal; de la sericans par son écusson concave ; des laleralis et frislis par son épistome sillonné; de la flavipes par ses élytres très-finement ponctuées, visiblement garnies de poils soyeux, par la couleur de ses pieds et autres parlies du corps. x». Elytres unicolores, 9. ®. Bavipes; Fazricius. Médiocrement allongé peu distincte- ment pubescent ; variant du vert bleuâtre au vert métallique foncé : parlie inférieure de la base des antennes et majeure partie des pieds an- térieurs, d'un flave testacé. Epistome sillonné. Prothorax ponctué ; un peu moins large vers le quart qu'aux angles postérieurs ; à trois fossettes : les antérieures séparées Gu non séparées pur'une carène. Ecusson, subcor- diforme , subdéprimé eur le disque ordinairement chargé. d'une ligne médiane. Elytres rélrécies en ligne à peu près droite à leur bord, internr:; à trois nervures : la première, prolongée à peine au delà du quart : la deuxième jusqu'aux quatre einquièmes (<'), ou jusqu'à la bossette (© ) : la troisième, distincte jusqu'à son extrémité du rebord marginal. S. Tête un peu plus large que le prothorax. Antennes prolotiuées jusqu'aux lrois quarts ou .quaire cinquièmes de Ja longueur du corps. Elytres légèrement en-eourbe renlrante à leur côté externe ; rétrécies en ligne ordinairement presque droile à l’interne; aussi larges vers la moilié de leur longueur que les deux tiers où un peu plus de leur base, subparalièles ou faiblement rétrécies à partir des deux tiers, à peine plus larges vers les deux Liers que la moilié Ge ladite bise. Ventre ordinairement incourbé ; à troisième el quatrièina arceaux raccourcis sur leur milieu : le cinquième un peu plus court sur les côtés que le quatrième, échancré sur toute la largeur de son bord postérieur, jusqu'aux deux liers ou trois quarts de sa œpéMÉnaIMEs, — Edemera. 205 lonzuieur. Cuisses postérieures, fortement arquées à leur bord antérieur, très-renflées. Tibias poslérieurs, “robustes, un peu incourbés à l'extrémité. ©. Tête un peu moins large que le prothorax. Antennes p‘o- lougées jusqu'aux deux liers ou un peu plus de la longueur du corps. Elvytres en ligne droile à leurs côlés externe et interne, graduellement rélrécies à ce dernier, aussi larges vers le milieu de leur longueur que les trois quarts de leur base, un peu moins larges au devant de la bossetle que les trois cinquièmes de ladite base, Ventre non ineourbé; à troisième el qualrièine arceaux non raccourcis dans leur milieu : le cinquième, d'un cinquième plus long sur son milieu que le quatrième , sinuément rélréci vers les deux cinquièmes de ses côtés, en ogive à l’exlrémité; sillonné ou dé- primé sur sa moilié postérieure. Cuisses et libias postérieurs simples et droits. ETAT Nonwar: 9. D'un vert métallique foncé, en dessus, luisant et souvent moins foncé ou bronzé, en dessous : partie inférieure des deux ou trois premiers articles des antennes, et majeure parlie au moins des pieds antérieurs, sauf la base des euisses, d'un flave roussâtre ou testacé, Gus. Les cuisses sont d'un vert foncé ou bronzé à la base, Chez le J, souvent cette partie verte est presque nulle sur les côtés et allon- gée environ jusqu’au quart sur les autres, surtoul sur l’anlérieure. Chez la ©, la partie verle couvre parfois la cuisse jusqu'à la moilié au moins de sa longueur. Souvent le das du bord antérieur est orné d’une ligne longitudinale verte et bronzée ; parfois l’arèle externe des tibias des mêmes pieds présente une ligne semblable. Les palpes, les antennes et les pieds sont quelquefois en majeure partie obscurs. Var. «. Elytres et souvent tout le dessus du corps d'un vert bronzé. Var. 8. Elytres et souvent loul le dessus du corps d'un vert bleuâtre. Var. +. Elytres et souvent tout le dessus du corns d'un bleu verdätre. Var. 5, Elylres et souvent tout le dessus du corps d'un brun bronzé. 206 ANGUSTIPENNES, Nec) dalis flavipes, Faux. Eutom, Syst. L 1. 2. p.355. 22, (71). — Paxz. Ent, germ. p. 279. 25. (y. — Paye. Faun, suec. L. 3. p.137. 7. (4/19). OËdemera aenva, Ouiv. Eutom.t 3. n° 50 p.15.14. pl. 2. fig. 18, a, b. Necydalis clavipes, Fasr. Syst, Eleuth. 1. 2.p 3573. 28. (7). — GxiLenu. Ins, euec. Age a dE VAE A ec 9 le OEdemera flavipes, Quw. Encycl. méth.t. 8. p, 450, 40. (719). — Scnuior, Revis. etc. im Lian, entom. t, 4. p. 83.21. (779). — 4, Cosra, Faun. d, Regn. di Napol. (£demer.) p. 28. 10. (419) pl. XI: fig. 8 (47). —Küer. Kaef. eur, 48. 72. OEdemera clavipes, (Desrax), Catal. (4821) p. 77. — Id. (1853) p. 229. — Jd. (1837) p. 251, — Srernens, Man. p. 337. 2643. — De Casreix, Hist, nat, 2 p. 255.12, Long. 0,006 à 0,0095 (2 4/2 à 4 1/4 1.) Larg. 0,009 à 0,0021 (2/3 à 4 1.) Corps médiocrement allongé ; finement pubeseent sur les élytres ; variant du vert bleu au vert mélallique-foncé, en dessus. Téte ponctuée ou assez finement ponctuée; paraissant glabre ; le plus souvent d'un, vert bronzé ; ordinairement chargée, au moins chez le 5', de deux lignes naissant vers la base des antennes, convergeantk postérieu- rement en angle dirigé en arrière ; subdéprimée ou planiuseule sur Ja partie antérieure du front. Epistome et labre lu'sants : le premier creusé d’un sillon longiludinal. Palpes soit flaves ou teslacés à la base des articles, soit enlièrement flaves ou testlacés. Antennes. brunes ou d'un brun bronzé, avec la partie inférieure des deux premiers articles et la base du troisième, d’un flave lestacé : appen- dice du onzième arlicle peu rétréci à la base. Yeux noirs; ovalaires. Prothorax arqué en devant ; à peine aussi large ou un peu moins large vers le tiers de ses côlés qu'aux angles postérieurs, rétréci vers les deux tiers ; ordinairement échancré ou sinué dans le milieu de sa base; au moins aussi long que large; ponclué, ruguleux ; paraissant glabre; à trois fosseltes : les deux antérieures trans- verses, ordinairement séparées par une carène médiane, pro- longée depuis le niveau de leur bord antérieur jusqu’à la fossette postérieure, parfois, surlout chez les ® , unies et transformées en un sillon transversal; un peu relevé à sou bord antérieur ; le plus souvent d'un vert bronzé. Ecusson subcordiforme ox en triangle à côlés curvilignes, à peine aussi long ou moins long qu'il est large à la base ; légèrement déprimé sur le disque de sa surface, avec les bords paraissant à peine ou légèrement relevés ; finement ponctué ; ordinairement chargé d'une ligne longitudinale médiane légèrement saillante, lytres quatre fois environ aussi GDÉMÉRAIMES. — (Edemera. 207 Jongues que le prothorax ; rétrécies en ligne presque droite (2) ou peu sinuée (47) à leur bord interne; déhiscentes à partir du sixième dudit bord ou parfois presque à partir de l'écusson ; chargées d’une bosselle faiblement plus longue que large ; finement et dense- ment ponctuées; garnies de poils fins, cendrés, très-courts, peu apparents; ordinairement d’un vert bronzé ; à trois neryu:es: la première, à peine prolongée au delà du quart ou jusqu'au liers : la deuxième, un peu courbée en dehors sur la fossetle humérale, ordinairement à peine prolongée au delà des trois quarts où quatre cinquièmes de leur longueur, quelquefois cependant jusqu'à la bossette, chez le 7, le plus souvent prolongée jusqu'à celle-ci chez Ja © : la troisième, naissant au niveau de la moïlié du calus, pro- longée jusqu’à la bossetle ou jusqu'au bord postérieur de celle-ci, distincte sur loute sa longueur du bord marginal et plus sensible- ment vers son extrémilé. Ailes subhyalines. Dessous du corps luisant ; garni de poils cendrés ; variant du bleu vert au vert bronzé ou vert niétallique foncé ou légèrement cuivreux. Pieds pubescents ; colsrés comme il a élé dit. Cette espèce paraît habiter presque toutes les parties de la France. On. la trouve en avril, mai et juin, sur les fleurs des haies et sur les ombelles. - Oss. L'CÆŒ. flavipes, indépendamment de la couleur de son corps,se distingue de l'OË. sericans, par son écusson déprimé sur son disque etcomme rebordé ; des lateralis eL tristlis par son épistome sillonné : de la barbara par l'absenee de lache apicale jaune et par l'appendice du onzième article des antennes échanceré ; des cœrulea, alrata. vires- cens et lurida, par la troisième nervure de ses élytres distincte du bord marginal. #»x, Troisième nervure des élytres postérieurement confondue avec le bord marginal, À. Appendice du ouzième article des autenves; échancré d’un côté. 10.Œ€. cærulea ; Linvé. Médiocrement allongé; à pubescence obscu- re ;variant du bleu violet au vert mi-doré : partie inférieure de la base des antennes, et plus obscurément des libias antérieurs, leslacce. Appendice du onzième arlicle des antennes échancré d'un eôlé. Epistome non sillonné. Prothorax rugueusement ponctué. Ecusson en triangle à côtés curvilignes, déprimé sur son milieu, comme rehordé. Elytres déhiscentes et sinuément rélrécies à partir du sixième (7) ou du cinquième (® ) de leur côté interne ; 208 ANGÜSTIPENNES. à trois nervures : la première parallèle à la deuxième, prolongée jusqu'au quart : les deuxième et troisième jusqu'à la bossette : la troisième confondue postérieurement avec le rebord marginal. J'. Tête plus large que le prothorax de la moilié au moins de la largeur des yeux. Antennes prolongées jusqu'aux sept huitièmes de la longueur du corps. Elytres légèrement en courbe rentrante à leur côté externe ; sinuément el plus sensiblement rélrécies à partir du sixième de leur côté interne, graduellement et faiblement rétrécies à partir de la moitié de leur longueur, à peine plus larges vers cette moilié que les trois cinquièmes de leur base. Ventre incourbé ; à troisième et quatrième arceaux graduellement raccourcis sur leur milieu : le cinquième, notablement plus court sur les côlés que le précédent, entaillé en angle très-ouvert jusqu’à la moitié de sa lon- gueur. Partie sous-pygidiale offrant deux lames en triangle allongé, une fois au moins plus long qu'il est large à sa base. Cuisses posté- rieures fortement arquées à leur bord antérieur, très-renflées. Tibias postérieurs robustes, subcomprimés; ruguleusement ponetués; in- courbés à leur extrémilé, 9. Tête plus large que le prothorax de la moilié environ de la lar- geur des yeux. Antennes prolongées au moins jusqu'aux trois quarts du corps.Elytres moïns sensiblement sinuées, moins fortement déhis- centes, graduelleinent et faiblement rétrééies à partir de la moitié de leur longueur.aussi larges environ que les deux tiers de leur base,vers la dile moitié de leur longueur. Ventre non incourbé ; à troisième et quatrièine arceaux non raccourcis sur leur milieu : le deuxième, à peine plus grand que le quatrième: le cinquième sinné vers la moitié de ses côtés, subarrondi à son extrémité, d'un quart ou d'un tiers plus long que letroisième, d'un quart moins longuement pro- longé que le pygidium, déprimé sur sa seconde moitié. Çuisses et tibias postérieurs simples et droits. ETAT NozuaAL. g. Entièrement d'un bleu turquoise, avec les antennes noires, la partie inférieure des deux premiers articles de celles-ci, et, souvent plus vbscurément, la base des tibias antérieurs, flaye ou d’un flave rougeätre ou testacé. Var. x. Violet ou d'un bleu violet. ŒDÉMÉAAIRES. — (Jdemerd. 209 Var. #. D'un bleu vert ou verdätre, Var. +. D'un vert bleuätre. Var. à. D'un vert mi-doré. Var. «. D'un vert cuivreux. ? D'un bleu turquoise : antennes et Libias antérieurs comme chez le ©. Ventre orné sur les côtés des quatre premiers arceaux d'une bande longitudinale presque couleur de chair ou d'un flave rosat ou testacé, égale environ au douzième de la largeur du deuxième ar- ceau,. Oss. On retrouve à peu près les mêmes variations de couleur que chez le 5’: Éa cantharide verte à grosses cuisses, Georen. Hist, abr, t. 1. D. 342. 3. (S') var (9). Cantharis nobilis, Scopor. Ent, carn. p. 46. 145. - NWecydalis cærulea, Linx. Syst. Nat, 1, 4, p. 649. 4, — P. JL. S. Müvurer, Linn Naturs: L 16. 4° part. p.294, 4. —" Finn. Syst. Entom. p. 209. 6. — 77, Spec: His. (. 40 p. 264. 7. — Id. Mant, 1. 1, p. 174,1!.— Id. Ent, Sjst. 1:44 2, p: 3545 19. — Îd Syst, Eleuth, t. 2. p. 572, 28.— Suurzen, Ab. Gesch. p. 48.2 pl 6. (le. d.— Gouze, (Ent: Begtr, 21, 4. p. 5145 45 = Sounans, Enu.p. 169.317 — lienusr, in Fusssuy's, Arch. ps409, 4: — Guen, CG. bis, Syst, Not. 14 4: p 1879. 4 De Viurers, C, Linx. Ents 11 4: p.-219,.4.. — Rossi, Faun. etrusc, 4, 1. pu 178.435. Id. Ed.-Heew: 1. 1, pe 200. 453. — Rosuer, Gen, _p, 48. E4. ple.6, fige 2. (g).— Paxz. Ent, germ,p. 279.21, — Mansu Eat, brit, p. 359. 4. decydalis ceramboides, Fons. Nov. lusect, Spec. Centur, p. 4%. 146. CEdemera cœrulea, Ouiv. Entom.t, 3,.n° 30. p. 13.16, pl 2, fig. 46, a, b, — /d. Nouv. Diet, d'Hist, nat, (1805) 1. 16. p.21, — Id, Encycl. méth. 1. 8 p. 447. 32. — Door. Brit, Ins. t, 10. pl. 358. — Cuvier, Tabl. élém. P. 814. — Ticxy, Mist, nat. t, 7. p. 449. — Lara. Mist, nat. t. 14. p. 14. 16. — Jd, Gen. 1. 2. P. 228. 1. = Lauance, Auim. S. Vert, 1, 4. p. 373. 1.—2 Murs. Leitr 12. p.290 1.— Srernexs, [llustr, t 3, p. 56. 1. — Id, Man. p. 337. 2642,— leon Dorour, Excurs. p 74, 451. — Scnuror, Revis, ir Linn. entom. t, 4. p. 69. 1%. — L. Rentexe. Faun, austr, p. 626.— Lucas, Ex. sc. de l’Algér. p. 360, 95%. — A. Costa, Faun del Regn. di Napol, (Edemer.) p. 2 . 8. pl XI, Êg. 1 {52 — Rosenu. Die Thiere Andalus. p. 233. Long. 0,0078 à 0,0112 (3 1/2 à 5 1.}. Larg. 0,001 à O 0022 (1/2 à 4 1.) Corps médiocrement allongé ; brièvement pubescent sur les élytres; ordinairement d’un bleu lurquoise en dessus, mais variant du violet Tome v. — dnnales de la Société Linnéenne. 45 210 AXGUSTIPENNES. au vert mi-doré ou cuivreux. 7%te plus large que le prothorax(/ 9); rugueuse où ruguleusement noncluée ; hérissée de poils fins et obs- curs ; planiuseule ou déprimée sur la partie antérieure du front. Epris- tome el labre ordinairement d'un vert mi-doré : le premier, non sil- lonné. Palpes maxillaires noirs ou d’un bleu ‘oir, souvent avec la partie inférieure des premiers articles d’un fauve lestacé, plus ou moins obscur. Antennes d’un bleu noir, avec Ja partie inférieure des deux premiers arlicies d’un flave lestacé : appendice du onzième ar- ticle plus étroit. Prothorax arqué en devant ; à peine aussi large ou plus large vers le quart ou le tiers de sa longueur que vers les angles postérieurs ; médiocrement rétréci vers les deux tiers ; en ligne à pei- ne arquée en arrière à la base ; d’un cinquième ou d’un sixième plus long que large ; rugueusement ponctué ; hérissé de poils obseurs el clairsemés ; à trois fossetles ordinairement profondes : les deux antérieures séparées par une carène ou ligne élevée, tantôt dépassant à peine en devant le niveau de leur berd antérieur, et à peine prolongée en arrière jusqu'au bord antérieur de la dernière fosselle, tanlôl s'avançant d’une manière affaiblie jusque près du bord anté- rieur, et se prolongeant postérieurement jusqu à la moitié de la lon- gueur de la fosselte antébasilaire qu’elle partage : cette dernière soit triangulaire, soit plus ordinairement en demi-cercle, parfois étendue comme un sillon transverse sur les deux liers médiaires de la largeur; relevé en rebord étroit à son bord antérieur ; coloré comine il a été dit. Ecusson en triangle à côtés curvilignes, parfois subeordiforme, un peu plus long qu'il est large à sa base ; déprimé sur son milieu et comme rebordé sur les côlés. Elytres quatre foïs plus longues que le prothorax ; sinuément et plus sensiblement rétrécies et déhiscen!es depuis le sixième 9) ou le septième /7) de leur côté interne ; 4r- rondies chacune à l'extrémité ; chargées d’une bosselte une fois plus iongue que large ; densement el finement ponctuées ou finement granuleuses ; garnies de poils fins, d’un cendré flavescent, peu épais et peu ou médiocrement apparents ;-à Lrois nervures : la première, à peine prolongée au delà du quart de leur longueur : la deuxième courbée en dehors sur la fosselte, prolongée en s’affaihlissant jus- qu'aux quatre cinquièmes ou un peu plus : la troisième naissant au moins au niveau de la moilié du calus, quelquefois plus avancée près de la base, maïs d'une manière affaiblie, prolongée presque jusqu’à l'extrémité, confondue avec le bord marginal sur le deruier sixième de leur longueur ; colorées comme il a été dit. Dessous du corps va- riant aussi du bleu violet au vert mi-doré; garni de poils ceudrés. ŒDÉMÉRAIRES. — (demera. 211 Pieds pubescents ; de la couleur du corps, avec les larses souvent un peu obscurs : base de la tranche inférieure des libias antérieurs d'un flave testacé, mais parfois obscur, Cette espèce paraît habiter la plupart des parties de la France. On la trouve depuis le mois d'avril jusqu'à celui de juillet sur les fleurs, principalement au bord des rivières ou dans les prés marécageux. Oss. Elle se distingue des OE. sericans, laleralis, tristis, barbara, fla- vipes, par la troisième nervure de ses élytres postérieurement confon- due avec le bord marginal ; des OE. virescens et lurida par l'appen- dice du onzième article de ses antennes échancré d’un côté ; de l'CÆ. atrala, par son prothorax rugueusement ponctué, sans fosselle mar- quée après le milieu de son bord antérieur ; par son écusson en triangle à côtés carvilignes ; par la deuxième nervure des élytres en “ligne droite après la fossette humérale ; par sa Laille, sa couleur, etc. 11. . atrata; SenmiDr, Éfroil : noir où d'un noir à peine bleuätre : a pubescence courte. Appendice du onzième article des antennes échancré d'un côté. Epistome non sillonné. Prothorax assez court ; à trois où quatre fosseltes. Ecusson déprimé sur le disque et comme rebordé. Élytres rétrécies el sinuées ou subsinuées, à partir du cinquième de leur longucur, parallèles et sublinéaires dans leur seconde moilié : à trois nervures : la première, parallèle à la deutième, prolongée jusqu'au quart : les deu- æième et troisième jusqu'à la bosselle : la deuxième un peu courbée en dedans après la fosselte humérale : la troisième postérieurement con: fondue avec le bord marginal. a Tête plus large que le prothorax, ordinairement de la moitié de la largeur des yeux, Antennes prolongées au moins jusqu'aux trois quarts des côtés du corps. Élytres faiblement eu courbe ren- irante à leur côté externe, depuis le calus huméral jusqu’à la bosselle ; subsinuément rélrécies à leur côté interne depuis le cin- quième jusqu'aux lrois seplièmes de celui-ci; faiblement et gra- duellement rétrécies ensuite jusqu'à la bosselle, en o2ive étroite à l'extrémilé ; ordinairement à peine plus larges vers la moitié de leur longueur que la moitié de leur base, mais parfois égalant les trois cinquièmes de celle-ci. Ventre à deuxième arceau le plus grard : le quatrième, le plus court, tronqué à son bord postérieur, mais souvent déprimé après ce bord, en forme de triangle court et dirigé en arrière. Pygidium conique. Partie sous-pygidiale, munie de deux lames rélrécies d'avant en arrière et terminées en points 513 ANGESTIPENNES. un peu obtuse, en courbe rentrante à leur côlé interne , et longitu- dinalement sillonnées chacune près de ce bord, replites en dessus à leur côté externe. Cuisses postérieures fortement renflées, très- arquées à leur bord antérieur, trois ou quatre fois aussi grosses que les précédentes. Tibias postérieurs subeomprimés, notablement plus robustes que les précédents, arqués. Premier article des larses postérieurs, dilalé en dessus vers son extrémilé. ÊraAT NORMAL. Z ÿg. Entièrement moir ou d'un noïr à peine tirant sur le bleuâtre. Obs.— Suivant Schmidt la partie inférieure de la base des antennes serait flave : c’esl un cas exceplionnel chez tous les exemplaires qui nous ont passé sous les yeux, OEdemera atrota, (Deseax) Catal. (1821) p: 77.— 14. (1833) p. 229. — Id, (1837) p. 221. — Scawnr, Revis. etc. im Linn. entom. t. À p. 77. 47. Long. 0,0036 à 0,0085 (2 1/2 à 3 3/41.) Larg. 0,001 à 0,0015 ( 1/2 à 3,4 1.) Corps allongé ; étroit; pubescent. Téte plus large que le prothorax ; süpertficiellement pointillée; déprimée sur la partie antérieure du front ; chargée d'un relief en arc dirigé en arrière, dont les extrémités aboutissent à la partie postérieure de la base des antennes ; d’un noir légèrement bleuâtre ou ardoisé; garnie de poils d’un cendré grisâtre, assez clairsemés. Palpes et antennes noirs : celles-ci pubescentes. Pro- {horax arqué en devant: offrant versle cinquième de ses côlés sa plus grande largeur, sinué ou rétréci entre ce point el le rebord basilaire ; tronqué à la base ; moins long qu'il est large dans son diamètre trans- versal le plus grand, à peine même aussi long ou à peine plus long qu'il est large dans sa partie la plus rétrécie; luisant; d’un noir légèrement bleuâtre ou ardoisé ; un peu obsolètement ponctué; gar- ni de poils d’un cenéré grisâtre, clairsemés et peu apparents; nolé, après le milieu du bord antérieur. qui est un peu relevé, d’une peli- te fossette ruguleuse, et souvent d’un sillon transverse léger, de cha- que côté de celte fosselle; creusé de trois autres fossettes : les deux an- térieures lransverses. séparées sur la ligne médiane par une faible et courte carène obtuse : la posiérieure, large, presque triangulaire. Ecusson assez pelit; triangulaire; déprimé sur son milieu et rebordé GDÉMÉKAIRES. — (Edemera. 215 eur les côtés ; d'un noir légèrement bleuâtre. Elytres cinq fois envi- ron aussi longues que le prothorax; déhiscentes à la suture depuis le cinquième environ de leur longueur ; rélrécies d’une manière sub- sinuée à leur côté interne jusqu'aux trois seplièmes de leur longueur, puis subparallèles ou graduellement et faiblement rétrécies jusque vers l'extrémité ; chargées d’une bosselle ordinairement ovale-oblon- gue ; finement el ruguleusement poneluées ; d’un noir Jnisaut, légè- rement bleuâtre ou ardoisé ; garnies de poils courts, fins, grisälres, peu apparents ; à trois nervures; la première parallèle à la deuxième, à peine prolongée jusqu'aux deux seplièmes, isolée du rebord sulu- ral : la deuxième presque en ligne droite sur le calus : la troisième naissant presque au niveau de la partie antéro-externe du calus hu- méral, très-voisine en devant du bord marginal, confondue avec lui à parlir de la moitié de la longueur des étuis. Ailes obscures. Dessous du corps et pieds noirs ou d’un noir légèrement bleuâtre; garnis de poils cendrés ou blanchätre, apparents. Cette espèce est méridionale. On la trouve dans la Provence et dans le Languedoc, sur les fleurs et principalement au bord des bois ou des haies. N. Appendice du onzième article des autennes sans échancrure d’un côté 12. Œ. virescens ; Lixxé. Allongé ; brièvement pubescent ; fortement ponctué, mat, et variant du verlbleuâtre au bleuâtrecendré, en dessus. An- tennes médiocres; appendice du onzième article conique. Prothorax arqué en devant ; pas p'us large vers le quart qu'aux angles postérieurs ; un peu moins long que large. Ecusson déprimé sur son disque, comme rebordé. Elytres en ligne droile à leur côté interne ; faiblement rétrécies en ligne courbe à leur partie posléro-externe jusqu'à l'angle sutural ; à trois ner- vures : la première prolongée jusqu'au tiers, parallèle à la deuxième : celle-ci prolongée jusqu'à la bosselte : la troisième confondue dans sa secon- de moitié avec le rebord marginal. co’. Têle un peu plus large que le prothorax. Antennes prolongées josqu’aux trois cinquièmesdu corps. Elytres presque indistinctement en ligne un peu rentirante vers la moilié de leur burd externe, et ordinairement vers les trois cinquièmes de l'interne ; aussi larges au moins que les trois quarts de leur base, vers la moitié de leur longueur, aussi larges que les deux liers au moins de Ja dite base au devant de la bosselle. Ventre un peu incourbé ; ordinairemen 214 ANGUSTIPENNES, chargé d'une ligne caréniforme sur les deux premiers arceaux : le qualrième raccourci sur son milieu : le cinquième, plus court sur les côtés que celui-ci, médiocrement échancré en arc à son bord postérieur, mais déprimé sur la majeure partie médiaire de sa lon- gueur, el par suite de cette dépression paraissant échancré jusqu’à sa base. Partie sous-pygidiale munie de deux lames allongées, un peu conlournées, arquées à leur bord interne, ordinairement un peu en courbe rentrante à l’externe, subarrondies à l'extrémité. Cuisses pos- térieures arquées médiocrement à leur bord antérieur, renflées, trois fois plus grosses que les précédentes. Tibias postérieurs robustes, subcomprimés, postérieurement en ligne droite. $. Tète à peu près aussi large ou un peu moins large que le pro- thorax. Aulennes à peine prolongées au delà de la moitié du corps. Élytres non en ligne rentrante à leur côté externe ou interne; graduellement rétrécies ; aussi larges vers la moitié de leur longueur que ies quatre cinquièmes de leur base ; aussi larges au devant de la bosselle que les trois quarts de la dile base. Ventre non iscour- bé ; à premier et deuxième arceaux non carénés : les troisième et quatrième non raccoureis sur leur milieu : le cinquième une fois et quart plus long que le quatrième, sinuément ou brusquement rétré- ci vers les deux cinquièmes de ses côlés, graduellement rétréci en- suile ; un peu moins longuement prolongé que ie pygidium ; dépri- mé sur sa seconde moilié, ou parois canaliculé sur toute sa longueur. Cuisses postérieures à peine plus grosses que les précédentes, faible- ment arquées. Tibias postérieurs presque aussi grêles que les précé- dents. État nonmMaL. o’$. Dessus du corps mat, d'un vert bleuâtre cendré, Os. La couleur du dessus du corps varie du vert bleuâtre ou du vert bleuâtre cendré au vert médiocrement foncé cendré. En des- sous, le corps est luisant ou brillant, d’un vert métallique ordinaire- ment bleuätre. | Cantharis virescens, Vinn. Syst, nat. 1, 4. p. 650. 24. — Mücven (P. L. S.), Lixx, Naturs, 1. 5. 4° part, p. 913. 24. — Gorze, Entom. Beytr. t. 4. p. B37. 26. — — Guez, GC, Linx. Syst. Nat. t. 1, p. 1896. 24. — De Viens, C, Lixx, Entom, t, 1, p. 299. 32. | 1 4 ŒDÉMÉRAIRES, — (demeru. 213 Necydalis striata, Henzsr, in Fuessuy's, Arch. p. 109. 5. — Guez, C. Linux. Syst, val. t. 1. p. A88t. 21. Necylalis virescens, Sounaxk, Enum. p. 170. 318. — TJ. Faun. boic. t, 4, p. GNS. 961. — Farr. Eutom. Syst. 1.4, 2 p, 331. 4 — Di. Syst. Eleuth. t. 2. p 354. &. — Panz. Ent, germ. p. 276. 4. — Payr Faun. suec. 1.3, p. 136, 6. — lune. Magaz. 1. 4. p. 125. 4, — Gvesexu, Ins. succ, 1. 2, p. 638, 9. — Sawso, us, fenn. p.498 7. — Zerrensr. Insect lapp. p. 167,1. OEdemera virescens, Latr. Hist, nat, t, 11 p. 15. 15, — Ouiv, Encycl, méth, (. &, p. 449. 58. — Scumpr, Revis. in Lion. entom,. t. 1. p. 85, 22, — L. Rentexs: Faun, austr. p.626. — Kusr. Kaef. Europ 18, 73. — Rosexn. die Lhier. Audalus. p. 235. : Long. 0,0078 à 0,01000 (3 1/2 à 4 1/2 1,) Larg. 0,0014 à 0,0018 (2/3 à 4/5 !.) Corps allongé : subparallèle ; br'èvemen! pubescent sur les élytres ; ordinairement d’un vert bleuâtre ou d'un bleuâtre cendré mat, en dessus. Téle ruguleusement ponctuée sur le front el je vértex, très- finement granuleuse sur sa parlie antérieure; ordinairement d’un vert bleuâtre ; hérissée de poils d’un cendré obseur, courts et peu distinets ; dépr'mée sur le postépistome. Epislome et labre luisants et impointillés; ordinairement bronzés ou d’un bronzé cuivreux : l'épistome offrant parfois de faibles traces d’un sillon. Palpes d'un noir vert ou d’un vert métallique obscur. Anfennes d’un vert noirâlre; à deuxième arlicle à peine égal au quart de la longueur du troisième : appendice du onzième article conique, non échaneré, constituant presque chez le © un article distinct. Yeux noirs; presque semi-globuleux, moins arrondis à leur partie postéra- externe. Prothorax arqué en devant ; sensiblement plus large vers fe quart qu'aux angles postérieurs ; rétréci vers les deux tiers ; en ligne presque droile, un peu sinuée dans son milieu, à la base ; un peu moins long que large ; fortement el rugueusement ponctué ; garni de poils fins, cendrés, peu apparents ; étroitement rebordé ou relevé eu rebord en devant ; à lrois fosseltes médiocrement profondes: les deux antérieures lransverses, séparées sur la ligne médiane par une carène parfois nulle où peu visiblement indiquée. surtout chez la ?, d’autres fois constituant une ligne élevée très apparente, tantôt réduite au tiers ou à la moilié médiaire de la longueur, tantôt avarcée presque jusqu’au bord antérieur, ou prolongée eu arrière jusqu'au milieu au moins de la fosselle postérieure, qu’elle divise alors, au moins en parlie, en deux. Ecusson en triangle subéquilatéral; déprimé sur son disque el comme rebordé, Elylres près de six fis 316 ANGUSTIPENNES. aussi longues que le prothorax ; faiblement rétrécies en ligne à peu près droite à leur bord interne ; peu déhiscentes ; en ligne courbe à leur partie postéro-exlerne jusqu’à l'angle sulural; chargées d’une bossette-faiblement plus longue que large ; denisement et forlement poncluées surtout près de la base; garnies de poils fins, courts, cendrés, peu ou médiocrement apparents; ordinairement d’un vert bleuètre ou d’un bleu vert ou bleuâtre cendré ; à trois nervures : la prem'ère, prolongée jusqu’au tiers ou un peu moins, parallèlement à la deuxième: celle-ci, peu ou point courbée en dehors sur la fosselte humérale, prolongée, en s’affaiblissant jusqu'à la bosselle : la troisième, paraissant parfois naîlre au niveau de la moitié du calus, moins ordinairement avancée d’une manière plus affaiblie jusqu’à la parlie antérieure de celui-ci, confondue avec le bord inaerginal, à partir de la moitié environ de la longueur des étuis. Attes nébuleuses. Dessous du corps brillant ou luisant; d'un verL bleuâtre, d'un vert bronzé ou vert métallique ; pubescent. Pieds pubescents : d'un vert bleuâtre, ou d'an vert métallique plus ou moins foncé. Pygidiun d'un vert bleuäire ; ordinairement un peu échancré 6. Celte espèce paraît habiter principalement les parties froides ou nontagueuses de nolre pays. On la trouve à Pilat, à la Grande- Chartreuse, sur les fleurs, dans les clairières des bois, dans les mois de juin, juillet et août, 15. Œ. lurida ; Mansaaw. Allongé ; pubescent; fortement ponctué ; mal et d'un bleu cendré ou bleu cendré, en dessus. Anlennes assez mé- diocres : anpendice du onzième article conique. Prothorax anguleux en devant ; faiblement plus large en devant qu'aux angles postérieurs ; un peu moins long que large ; rugueux. Ecusson déprimé sur son disque, comme rebor dé. Élyéresk en ligne droîte à leur côté interne ; faiblement rétrécies, subacuminées à lertréités à trois nervures: la première, prolongée jusqu'au tiers, parallèle à la deuxième : celle-ci prolongée jusqu'à la bossette : la troisième, confondue dans sa seconde moitié avec le bord marginal. J. Tête un peu plus large que le prothorax. Antennes prolongées jusqu'aux deux tiers du corps. Elytres presque indistinctement en ligne rentrante vers la moitié de leur côté externe et les quatre cinquièmes de l’interre ; égales, vers la moilié de leur longueur aux deux tiers ou trois quarts de teur base ; à peu près égales, au devant de la bossette, aux trois cin juièmes ou un peu plus de la dile base, ŒDEMÉRAIRES. — (Xdemera. 217 Yentre légèrement ou à peine incourbé; à troisième et quatrième arceaux à peine raccourcis sur leur milieu : le cinquième plus court que le quatrième, à peine échancré en are jusqu’à la moitié de sa lon- gueur, offrant ensuile sur sa ligne médiane, une entaille étroite, prolongée jusqu'à la base. Partie sous-pygidiale munie de deux lames allongées en ligne courbe à leur côté interne jusqu'à leur partie posléro-externe, en ligne droite à l'interne. Cuisses posté- rieures très-légèrement arquées, à peine moins grêles que les pré- cédentes. Tibias postérieurs simples et grêles. 2. Tête à peine aussi large ou un peu moins large que le protho- rax. Aniennes prolongées jusqu'aux trois cinquièmes du corps. Elytres en ligne droite à leurs bords externe el interne ; aussi larges vers le milieu de leur longueur que les trois quarts ou quatre cinquièmes de leur base, à peu près aussi larges au devant de la bossetle que les deux tiers de la dite base. Ventre à troisième et auatrième arceaux peu ou point raccourcis sur leur milieu: le cinquième près d'une fois plus long que Île quatrième, sinuément rétréci vers les deux cinquièmes, souvent rayé dans ce point d'une ligne ou d’un léger sillon transversal, en angle assez aigu à son exlré- milé ; ordinairement déprimé sur sa seconde moilié. Cuisses posté- rieures droiles, aussi grêles que les précédentes. Tibias postérieurs simples el grèles. Necydalis lurida, Mansu. Ent. brit. p. 860. 6. — Gvicenn. Ins. suec. t. 2. p. 639. 10. OEdemera luride, (Desean), Gatal. (1891) p. 77. — Id. (1833) p. 229. — f/d. (1857) p. 251. — Sauvo. Ins. fenu. p. 498. 8. — Dr Castein. Mist, nai. 1. ®. p.252, 10.—L. Dur. Excurs. p. 74. 449.— Scuwinr, Revis, in Linn, entom.t. 1. p. 86. 23.— Lucas, Fxplor, sc. de l'Alg.p. 360. 963. — [. Reorene. Faun, ausir, p. 626. — Küsren, Kauf. Europ. 18. 74, — Rosenu., die Thiere Andalue, P: +33. Tschnomera lurida, Sreex. Ulustr, t. 8. p. 55, 5. — Id. Man, p. 537. 2639. GEdemerina lurida, À. Cosra, Faun, d. Regn, di Nap. (Edemer.) p. 31. 1. pl, X{, fig. ÿ. Long. 0,0056 à 0,0078 (9 1/2 à 3 1/2 1.) Larg. 0,0609 à 0,0014 (2/3 à 2/5 1.) Celle espèce se trouve dans nos environs el dans la plupart des provinces froides ou tempérées de notre pays. Ù , . , + 0 , « . Obs. Elle a tant d'analogie avec l'O, virescens qu'elle seinblerait 218 ANGUSTIPENKNES. au premier coup d'œil n’en être qu'une variété. Elle doit toutefois être considérée comme une vérilable espèce. Elle se distingue prin- cipalement de celle-ci par sa taille plus pelile, son corps proportlion- nellement plus étroit; par son prothorax anguleux au lieu d’être régulièrement arqué à son bord antérieur; rugueusement ponctué ; par ses élytres subacuminées à l'extrémité, c'est-à-dire rétrécies en ligne un peu ceurbe vers l'angle sulural, au lieu d'être en ligne droile, et par conséquent rélrécies en ligne moins courbe que chez la virescens à leur partie posléro-externe el terminées d'une manière plus aiguë; chargées d'une bosselte ordinairement près d’une fois plus longue que large, tandis que dans la virescens elle est faiblement plus longue que large ; par la deuxième nervure aussi rapprochée à son extrémilé de la troisième que du rebord sutural, tandis que dans la précédente elle est plus voisine de ce dernier; par la troisième nervure naissant habituellement d’une manière dislincle au niveau du quart où du liers antérieur du calus; par sa couleur d’une teinte plus bleue, Le ,7 se distingue facilement de celui de la virescens par ses cuisses poslérieures non rerflées. Près des OEdémères vien! se placer le genre Stenaxis , ayant la plus grande analogie avec le précédent, mais en différant par ses élytres contiguës à la sulure; par le dernier article de ses palpes maxillaires arqué à son côlé externe, en ligne à peu près droite au côté interne et un peu obliquement tronquée à son extrémité, offrant vers les trois cinquièmes de la longueur sa plus grande largeur; par ses palpes labiaux à dernier article cylindrique. ; A ce genre se rapporte l'espèce suivante, qui habite la Dalmatie, la Tyrol, mais qui n’a pas élé prise en France. S. annulata ; Genmar. Allongé ; d'un noir verdätre ou bleu ver- dâlre ; pubescent : parlie inférieure de la base des antennes, pieds anté- rieurs, moins la base des cuisses, d'un flave orangé (les cuisses inlermé- diaires et postérieures ornées d'un large anneau de méme couleur chez la 9). Elytres graduellement et faiblement rétrécies, contiguës à la sulure presque jusqu'à l'exirémité ; à trois nervures: la première, pro- longée au moins jusqu'au liers : les autres jusqu’à la bossette : la troisième, postérieurement confondue avec le bord marginal. Fpistene non sillonné. Appendice du onzième arkcle des antennes non échancré, Ecusson plan, on rebordé. ŒDÉMÉRAIRES. — Chrysantha. 219 OEdemera annulata, G£nman, Ins, Spec. p. 166. 273. Stenaxis annulata, Seuwivr, Fevis, in Linn. entom. 1. 1.p. 88.4. Long. 0,0090 à 0,0123 (4 à 5 1/2 1.) Patrie : le Tyrol, la Hongrie, la Dalmatie. Genre Chrysanthia , Canysanrae , Schmidt (!). (xovoès, or ; &yêcs, fleur.) Caracrères. Antennes offrant le hord postérieur de leur base, visi- blément plus avancé que le bord antérieur des yeux ; offrant le bord interne de leur base aussi en dedans que le bord interne des mêmes organes ; à premier article ordinairement plus grand que les deux tiers du troisième : le deuxième égal au Liers ou aux deux cinquièmes du suivant : le troisième, trois ou quatre fois aussi long qué large : le onzième, peu ou point dislinctement appendicé. Palpes maxil- laires à dernier article suballongé ; en ligne presque droite, ou à néine courbe à leur côté externe, élargi sensiblement depuis la base jusqu'à la moilié ou un peu plus de son côté interne el rétréci de là à l'extrémité. Epislome séparé du postépistome par une sulure épis- tomale très-apparente. Ecusson apparent ; généralement triangulaire, Elytres contiguës ou à peu près à l'angle sulural; à quatre nervures : la troisième parfois à peine distincte : la quatrième naissant vers le côté externe du calus huméral, séparée du bord marginal par un espace égal environ au cinquième de la largeur des étuis ; non char- gées d’une bosselle à leur extrémité. Ventre à premier arceau ordi- pairement très-apparent. Cuisses postérieures non renflées chez les @'. Avant-dernier article des tarses subéchancré ou entaillé en des- sous, et garni d’une brosse. A ces caractères généraux, on peut ajouler au moins pour les es- pèces suivantes : Prothorax tronqué à son bord antérieur, avec le milieu de celui-ci plus ou moins sensiblement échancré ; élargi environ jusqu'au liers de ses côlés et offrant dans ce point sa plus grande largeur, rétréci ensuite d'une manière sinuée jusqu'au rebord basilaire; tronqué à la () Win. Scumvor, Revis. d. Europ. Ofdemer, in Linnæa entomol, t, 1, p. 17 et 125, 220 ANGUSTIPENNES. base; muni à celle-ci d’un rebord un peu relevé; au moins aussi long qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand; mé- diocrement convexe ; ordinairement sans fossettes vers les deux tiers de sa longueur. Elytres débordant de chaque côté la base du protho- rax du tiers environ de !a largeur de chacune; trois fois environ aussi longues que lui; subarrondies aux épaules ; non rétrécies d'a - vant en arrière à leur bord interne, et contiguës ou à peu près à la suture ; voilant le pygidium ; non bossuées ou chargées d’une bossetle au devant de l'extrémité ; munies chacune d’un faible rebord sutu- ral: à peine rebordées ou sans rebord au côté externe ; chargées d’un calas huméral assez faible; verticalement déclives ou inclinées en dehors de ce calus; marquées d’une fossette humérale plus ou moins faible ; chargées chacune de quatre faibles nervures longitudinales: les première et deuxième naissant de la base ou à peu près, prolon- gées l’une et l’autre au moins jusqu'aux trois quarts des étuis: la deuxième, passant sur la fossette huimérale : la première parallèle à la deuxième, située entre elle el le rebord sutural : la troisième, souvent à peine dislincle, raccourcie en devant, naissant dans la direction du calus: la quatrième, naissant au côlé externe du calus, séparée du bord marginal environ du cinquième de la largeur des éluis. Ailes voilées par les élyires. Antépeclus assez court sur les côtés ; sinuément avancé en pointe dans le milieu de son bord posié- rieur. Cuisses non renflées. Tibias grèles. | 4. €. viridissima 3; Linné. Suballongé ; indistinclement pubes- cent et variant du bleu vert au vert bleuütre ou mi-doré, en dessus : pul- pes et antennes de couleur variable : quatre pieds, ou du moins quatre cuisses postérieures, d'un vert de nuance variable. Épistome aussi long que le poslépistome. Prothorax notablement échancré dans le milieu de son bord antérieur el de sa base ; rayé d'un sillon longitudinal plus ou moins marqué sur la ligne médiane ; rarement nolé d'une fossette, plus ordi- nairement marqué d'une dépression transverse ou un peu oblique, de cha- que côlé de celte ligne, vers les deux cinquièmes de sa longueur. S. Tête un peu plus large que le prothorax. Antennes prolongées jusqu'aux deux liers ou un peu plus de la longueur du corps.Prothorax proportionnellement uu peu plus large vers le quart ou le liers de sa longueur, et paraissant par là proportionnellement moins long. Ven- treunpeu incourbé: troisième el qualrième arceaux un peu raccourcis sur leur milieu : le cinquième de moitié plus long sur les côtés que ŒDÉMÉRAIRES, — Chrysanthia. 221 le quatrième, triangulairement entaillé dans le milieu de son bord postérieur jusqu'aux trois cinquièmes de sa longueur, subarrondi à l'extrémité de chacun des lobes formés par cette entaille. Partie sous-pygidiale munie de deux lames triangulaires, de moitié plus longues qu’elles sont larges à la base. Haaches des pieds postérieurs armées d'une épine assez prononcée, verle. 9, Tête à peine aussi large ou un peu moins large que le protho- rax. Antennes prolongées environ jusqu'aux rois cinquièmes du corps. Prothorax paraissant proportionnellement plus étroil. Ven- tre non incourbé ; à troisième el quatrième arceaux, peu ou point sensiblement raccourcis sur leur milieu : le cinquième à peu près égal au quatrième, arrondi à son bord postérieur. Hanches posté- rieures munies d'un court appendice dentiforme, vert. ÉraT Normal. Dessus du corps presque mat où médiocrement luisant ; d'un vert légèrement bleuâtre. Dessous du corps brillant ; d'un vert bronzé ou cuivreux. Antennes brunes ou d’un brun noir, avec Ja base au moins des deuxième et troisièmeäarticleset parfois la base du premier, testacées. Palpes testacés ou d’un flave testacé, avec l'extrémité des articles obscure. Cuisses &’un vert légèrement bleuâtre. Tibias et tarses d’un vert bleuâtre ou obseur, avec la tranche inférieure des tibias antérieurs flave ou flavescente. Var. zx. Dessus du corps d'un bleu vert ou verdälre, au moins sur les élytres. Var. 8. Dessus du corps d'un vert bronzé. Var. +. Dessus du corps d'un vert doré, parfois avec le prothorax cuivreur Var. 5. Dessus du corps cuivreux ou d'in cuivreux mi-doré. Variations (par défaut). Oss. Quand la matière colorante noire a été moins abondante, les antennes, les palpes, les parties de la bouche et les tibias offrent dans leur couleur des variations nombreuses. 224 ANGUSTIPENNES. Les antennes sonltestacées ou d’uuflave teslacé à la baso du preinier arliele, sur la majeure partie basilaire des deuxitme et troisième et de quelques-uns des suivants ; elles se montrent même parfois entié- rement d'un flave Lestacé en dessous el sur une région plus ou moins grande du dessus, avec une parlie au moins de la seconde moitié, brunètre ou d'un testacé brunâtre. Les palpes sont entièrement fla- ves, avoc l'extrémilé du Gernier article obscure. Le labre et les mandibules, moins leur extrémité, sont d’un flave testacé ou rous- sâtre. Les libias antérieurs sont enlièrement ou en grande partie flaves : les libias postérieurs flaves dans leur tranche inférieure: Variations (par excés). Os. Quand la matière noire a été plus abondante, les antennes, les palpes et les parties de la bouche sont presque entièrement ou même entièrement d'un brun noir ou noirs : les tibias antérieurs sont obscurs sur leur tranche inférieure: Cantharis viridissima, Lixx. Faun. suec. p. 204, 717. = 14. Sÿst. nat. ’. 4:p 630. 23, — Mouver, Faun. fridr. p.15, 151, — Muiven, (P. L. S.) Linx. Naturs.t. 3. 4° part. 213. 25, — Goeze, Entom. Beÿttr. 1, 1. p. 156. 23. — De Vircens, C. Linx, Eulom,t. 1. p, 298. 31. 1 Cantharis viridis, De Gen, Mem, t. 3, p.15, 3. pl. 4. fig: 43. — Rerz. Gcuer. p. 152 641. ; Necydalis viridissima , Rosst, Faun. etr, t 1. p. 172. 427. — Jd. édit. Hezw.t,, 1. p. 187. 427. — Pavs. Faun. succ, 1. 3. p. 135. 3. en partie). Necydalis thalassina, Fanr. Entom. Syst, t. 1. 2 p. 850. 1: — Jd. Syst. Éleuth. t. 2. p. 368.1. — Paxz. Faun, germ. 5. 15. — [d: Ent. germ p. 276. 1. — liric. Magaz. t 4. p. 426.2. — Gyurenu. Ins. suec. t. 2. p. 652. 4. — Sans. Ts. fenn. p, 497. 4. OEdemera viridissima, Ouw. Entom. 1.3. n° 50. p.12. 15, pl. 2, fig. 15, e, d. — 14. Eucycel. méth, 1. 8. p. 446. 25. (en partie). — Late. Ilist. nat, L 11,7.(en partie). — Curnis, Brit, Eutom. 1. 9. 154%, 5. Asclera thalassina, (Dasean), Catal. (1833) p. 228. — 14, (1837) p. 250, Chrysanthia viridissima, Scuwinr, Revis. etc. in Linn, entom.t. 4. p. 425.1. — L. Renrens. Faun, austr. p. 625, — Kusren, Kaef. Europ. 24. 89: Long. 0,00514 à 0,0090 (2 4/4 à 41.) Larg. 0,001C à 0,0017 (1,2 à 3/41.) Corps suballongé ; paraissant glabre et variant er dessus du bleu DÉMEUAIRES.— Chrysanliiu. 223 vert au vert mi-doré, peu luisant. Téle moins densement et moins fortement ponctuée; ordinairement d’un bleu vert ou vert hleu ; paraissant glabre, à peine garnie de poils cendrés, fins et très- courts; rebordée sur les côtés du postépislome : celui-ci à peine plus long ou aussi long que l’épistome. Æpistome el labre luisants : bruns, cuivreux ou d'un Lestacé cuivreux. Palpes maxillaires et ar- tennes de couleur variable. Yeux ovales; noirs. Prolthorax écharcré dans le milieu de son bord antérieur, comme bifestonné et faible- ment rebordé à ce bord ; offrant vers le quart ou un peu plus de sa longueur, sa plus grande largeur, rétréci dans sa seconde moilié jusqu’au rebord basilaire; échancré d’une manière presque aussi prononcée dans le milieu de sa base qu'à son bord antérieur ; d’un quart environ plus long que large; marqué de points assez gros et serrés; paraissant glabre; ordinairement d’un bleu vert ou vert bleuâtre; rayé sur la ligne médiane d'un sillon linéaire, plus ou moins marquè ou apparent, ordinairement terminé postérieurement par une fosselle triangulaire peu profonde, offrant souvent à son angle antérieur un point enfoncé ; rarement noté de deux fosseltes transverses, situées sur une rangée transversale, vers les deux cin- quièmes de sa longueur ; plus ordinairement marqué de chaque côté de la ligne médiane d’une dépression un peu obliquement transverse, constiluant souvent avec sa pareille une dépression en demi-cercle dirigé en devant ; offrant parfois cette dépression obli- quement longitudinale. Ecusson rétréci d'avant en arrière ; tronqué postérieurement ; densement et finement ponctué. £lytres deux fois et demie à trois fois aussi longues que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux deux tiers, puis rétrécies en ligne un peu courbe jusqu'à l'extrémité; subarrondies chacune à celle-ci ; densement et rugu- leusement ou granuleusement ponctuées ; paraissant glabres, mais hérissées de poils cendrés ou d’un cendré nébuleux, fins et indislincts ; celorées comme il a été dit; à peu près sans rebord marginal ; à quatre nervures, prolongées, en s’affaiblissaut, environ jusqu'aux neuf dixièmes de la longueur des étuis ; la troisième plus faible, naissant vers le Liers ou les deux cinquièmes de la longueur des étuis, dans la direclion du calus huméral : la quatrième naissant au côté externe du calus huméral, vers l'extrémité de celui -ct. Dessous du corps visiblement mais parcimonieusement pubescent ; souvent d'un vert bleuâtre sur la poitrine, d'un vert doré luisant ou brillant sur le ventre. Pieds de couleur variable. Celle espèce paraît habiter principalement les zones tempérées ou 224 ANGUSTIPENNES. froides de notre pays. On la trouve dans les environs de Lyon, à Pilat, à la Grande-Chartreuse, dans les mois de juin, juillet et août, sur les fleurs, principalement dans les clairières où au bord des bois. Oss. Elle var'e non-seulement pour la couleur; mais elle offre, suivant les individus, d’autres différences sensibles: Ainsi, l'épistome offre parfois des traces d’un sillon longitudinal sur sa ligne médiane, d'autres fois ces traces sont indistinctes. Le prothorax est parfo's marqué, vers les deux cinquièmes de sa longueur, de deux fosseites transverses qui rappellent celles qu'on observe chez les diverses espèces d'OEdémères ; plus ordinairement c’esl une simple dépression linéaire et transverse qui se lie sur la ligne médiane avec sa pareille; de manière à constiluer une ligne déprimée en arc ou presque en demi-cercle dirigé en avant ; plus rarement cette ligne déprimée, naissant moins près de la ligne médiane, se dirige vers le côté en se prolongeant d'une manière obliquement longitudinale jusque près de l'angle postérieur. Le sillon de la ligne médiane est souvent très-marqué sur toule sa longueur,ou n'offre d’autres fois sur quelques points que de faibles traces de son existence. Ce sillon est ordinaire- ment terminé par une fossetle triangulaire assez apparente, parfois indislincte: Celle espèce est bien la vérilable Cantharis viridissima de la Fauna suecica. Plus tard, Linné, dans la douzième édilion de son Syslema Naturæ, paraît avoir confondu la suivante avec elle. La plupart des auteurs, jusqu’à Fabricius, el même après ce dernier, paraistent avoir fait la même confusion. Le professeur de Kiel sépara assez bien les deux espèces, en indiquant pour l’une d'elles le prothorax canaliculé ; mais il donna le nom de fualassina à celle-ci, qui est la véritable viridissima de Linné, et appliqua celle dernière épithète à l'autre espèce. L'autorité de Fabricius a entraîné dans celle fausse voie la plupart des Entomologisles venus après lui. Le docteur Schmidt a eu raison de restituer le noin linnéen à l'espèce qui nous occupe. 9, €. viridis ; Scaminr. Suballongé ; iadistinclement pubesrent, et variant du bleu vert au vert cuivreux ou mi-doré, en dessus : palges et antennes de couleur variable : tous les pieds, en partie au moins, d'un flave testacé_ Épistome moins long que le postépistome. Prothorrex à peine échancré dans le milieu de son bord antérieur, en ligne droite à la base ; sans sillon longitudinal sur la ligne médiane ; noté d'une fossette à l'extré- ŒDÉMÉRAIBES, — Chrysanthia. 225 mité de celle-ci, sans fosseltes ou dépressions transverses, vers les deux cinquièmes de sa longueur. a’. Tète sensiblement plus large que le prothorax. Antennes pro- longées presque jusqu'aux trois quarts du corps. Frothoïax plus di- laté vers le tiers de sa longueur. Ventre un peu incourbé à l’extré- milé, à quatrième arceau un peu raccourci sur son milieu ; le ci- quième au moins aussi long que le précédent sur les côtés, tronqué ou à peine échancré à son bord postérieur, au moins aussi long que le qualrième sur son milieu, transversalement saillant vers le milieu de sa longueur. Partie sous-pygidiale munie de deux lames étroites, rélrécies de la base à l’extrémilé en forme de triangle allongé. 9.1Tèle moins large ou à peine aussi large que le prolhorax. An- tennes prolongées jusqu'aux deux tiers du corps. Prothorax moins dilaté vers le liers de sa longueur. Veñlre non incourbé ; à quatriè- ine arceau non rétréci sur sôn milieu : le cinquième un peu plus long que le -quatrièine, un peu arqué en arrière à son bord posté- rieur, marqué d'une ligne ou d'un sillon transversal Féger vers le milieu de sa longueur. Erar NoumaL: Dessus du corps presque mat ; d'un beau vert, légèrement bronzé surle prothorax. Dessous luisant ou brillant, d'un vert mi-doré ou euivreux, Palpes flaves. Antennes brunes, ou d’un brun verdâtre, avec les Lrois premiers articles flaves, au moins sur leur parlie infé- rieure. Pieds flaves, avec une ligne longitudinale verte sur le dos dé chaque cuisse, et les tarses nébuleux ou obscurs, au moins vers Pextréinilté (9); d’un flave testacé, avec la seconde moitié postérieu- re de la partie supérieure des cuisses de devant, le tiers ou la se- conde moitié des autres cuisses, brunes ou brunâtres, ainsi que l'ex- trémilé des larses (®). Var.» Dessus du corps d'un bleu vert ou verdätre, surtout sur le prothorax ; ordinairement plus vert sur les élytres. Var. 8: Dessus du corps d'un vert bleuütre. Var. +. Dessus du corps d'un vert mi-doré ou cuivreux. TouEe v. — Annales de la Société Linnéenne. 45 +9 19 D ANGUSTIPENNES. Var. 5. Dessous du corps d'un doré cuivreux. Variations (par défaut). Oss. Quand la matière colorante a fait plus ou moins défaut, la parlie brune où d'un brun noir des antennes passe plus ou moins au brun testacé ou même au Leslacé, el quelquefois ces organes sont en- tièrement ou presque entièrement de celle dernière couleur. La ligne verte de la tranche antérieure des cuisses disparaît, el les tarses sont peu ou point nébuleux ou obscurs vers leur extrémité. Variations (par excès.) Ors. Quand la maliére colorante a été plus abondante, les anten- nes ontune leinle plus obscure et les parties flaves ou d’un flave tes- lacé de la base, sont plus restreintes. Les palpes sont en partie né- buleux ou obscurs. Les cuisses el l'extrémité des larses sont foncées dans leurs parties vertes ou obscures. Necydalis viridissima, Faër. Syst. Entom. p. 208. 1. — Jd. Spec. ins. t. {. p. 265. 1. — Id. Mant.t. 4, p. 470, 4. — Id. Eutom. Syst, 1. 1. 2. p. 330. 2. — Id. S;et. Eleuth. 1. 2. p. 369. 2. « Panz. Entow. germ. p. 276. 2. — Ceoern. Faun. iugr, prodr. p. 99. 303. — Scnnasr, Faun. boic. t. 1 p.686. 966.— Payr Faun. suee, 1. 5. p. 133. 3. (en partie). — Wazcren. Faun, paris. t. 1. p. 222. 1, — Gyrvuenu, Ins. suec. 1. 2. p.632. 5. — Sanue. los. fenn, p. 497. 8. OEdimera viridissima, Oriv, Entom, & 3. 0° 80. p. 43. 15. pl. 2. fig. a, b. — Jd, Nouv. Dict. (4804) t. 16. p. 21 — Zd, Eucycl. meth. t. 8, p. 446. 25. (en partie). — Late. Hist. nat, 1. 11. p. 9. 7. (en partie). Ischnemera viridissima, Stern, Mlustr.t. 5, p. 55. 4. — 74. Man. p. 337. 2658. Asclera viridissima, (Deseax), Catal. (483) p. 228 — Ja. (1837) p. 250. Mecydalis viridis, (WuuiGer), in mus, berol, Chrysanthia vuidis, Senior, Revis. etc. ir Linn. entom, t. 4. p. 128. 2. — L. Reotens. Faun, austr. p. 62%. — Kusren, Kaef. Europ, 24. 90. Long. 0,095 à 0,0067 (2 à 3 1.) Larg. 0,0008 à 0,0013 (25 à 5/51.) Corps suballongé; paraissant glabre:; variant en dessus du bleu verdàtre au vert cuivreux où au vert mi-doré, peu luisant. Téle fine- ment et légèrement poncluée ; ordinairement d'un vert b'euätre ou mi-doré: paraissant glabre, indislinctement garnie de poils cendrés ŒDÉMÉRAILES. — Chrysanthia. 227 el courts ; rebordée sur les côlés du postépistome : celui-ci plus long que l’épistome. Epistome et labre luisants ; ordinairement en partie au moins d’un testacé cuivreux. Palpes maxillaires et antennes de cou- leur variable. Prothorax lronqué ou peu distinctement échancré dans le milieu de son bord antérieur ; peu sensiblement rebordé à celui-ci. offrant vers le tiers sa plus grande largeur, sinuément rétréci ensuite jusqu’au rebord basilaire ; en ligne droite à sa base; d’un quart en- viron plus long que large ; finement et densemeut ponctué ; parais- sant glabre ; ordinairement d'un bleu vert ou d’un vert bleuâtre; sans sillon ou raie apparente sur la ligne médiane ; noté à l'extrémité de celle-ci d’une fosselte triangulaire plus ou moins faible : sans traces de dépression oblique sur les côtés. Ecusson presque carré ; ponctué. Ely- tres trois fois aussi longues que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux deux liers, puis rétrécies en ligne un peu courbe jusqu’à l'extrémité, en ogive chacune à celle-ci; ruguleusement, finement et densement ponctuées ; à rebord marginal très étroit ou presque nul: à quatre faibles nervures prolongées, en s'affaiblissant, jusqu'aux neuf dixiè- mes de la longueur des éluis : la troisième plus faible, parfois peu distincte , naissant dans la direction du calus huméral vers le quart de la longueur, ou souvent avancée jusqu'au calus ou presque jusqu’à lui : la quatrième, naissant en dehors du calus ; ordinairement vers la moitié ou les trois quarts de la longueur de celui-ci. Dessous du corps distinctement garni de poils cendrés, plus clairsemés sur le ventre ; ordinairement d’un vert bleu ou bleuätra sur la poitrine, d'un vert doré brillant sur le ventre. Pieds d’un flave testacé,avec une ligne verte sur la tranche antérieure des cuisses principalement chez le 4, ou la seconde moilié des quatre cuisses postérieures, brune ou brunâtre. Hanches postérieures munies à leur partie postéro-interne d’un court appendice dentiforme, flave (CRDE Celle espèce habite à peu près les mêmes lieux que la précédente. Oss. Elle se distingue de la précédente par sa taille plus petite ; par son prothorax à peine échancré dans le milieu de son bord :n- térieur; en ligne droite à la base; sans sillon longitudinal sur sa ligne médiane, sans traces sensibles de fosseties ou de dépressions transverses vers les deux cinquièmes de sa longueur; par ses élytres un peu rétrécies à l'angle sutural, et en ogive à l'extrémité; par la couleur de ses pieds. 228 ASGUSTIPENNES. . TROISIÈME RAMEAU: STÉNOSTOMATES, Canacrères. Yeux entiers. Prothorax subgraduellement élargi d'a- vant en arrière, offrant à sa base sa plus grande largeur. Partie an- térieure de la tète allongée en museau. Ce rameau est réduit au genre suivant. Genre Stenosloma, Srenosrome ; Latreille (1). {aravd;, étroit ; 575u.4, bouche JE Canacrènes. Ajoutez à ceux qui précédent : Téle allongée, de moitié environ plus longue depuis le bord antérieur des yeux jusqu'à son extrémité antérieure, que depuis le bord précité jusqu’au pro- thorax ; constituant à sa partie antérieure une sorte de museau un peu rélréci en devant. Antennes de longueur médiocre ; insérées plus avant que les yeux, séparées du bord antérieur de ces organes par un espace presque égal à la moitié de leur longueur; offrant le bord externe de leur base sur la mêine ligne longitudinale que le bord interne des yeux ; de onze articles: le onzième appendicé; subfili- formes ou grossissant graduellement à peine vers l'extrémité. Yeux ovales-oblongs; silués sur les côtés de la tête. Palpes maxillaires el labiaux à dernier article cylindrique. Pieds allongés. Cuisses non renflées. Tibias antérieurs à deux éperons courts. Avant-dernier article des lurses à peine élargi d’arrière en avant; profondément bilobé en dessous et garni d’une brosse. Ajoulez, au moins pour l'espèce suivante : Labre et épislome transverses : celui-ci peu nellement séparé du post- épistome : ce dernier parallèle, plus long que large, une fois environ aussi long que l’épistome. Yeux séparés Au bord antérieur du pro- thorax par un éspace court. Prothorax en cône tronqué, plus long que large. Elylres débordant de chaque côté le prothorax d’un tiers de là iargeur de chacune; chargées chacune de deux nervures, of- frant parfois les traces d’une nervure juxta-suturale. Antépéclus lxans- (1) l'arneicue , Cousidérations, eic., p. 217. ŒDÉMÉRAIRES., — S{enosloma. 229 verse ; bissinué à son bord antérieur, avec la partie sternale avancée en pointe et peu engagée entre les hanches. Médipeclus tronqué à son bord postérieur, avec la partie sternale à peine avancée en pointe. Ventre de cinq arceaux : le premier presque entièrement caché sous les hanches : le deuxième à peine plus long que chacun des troisième el quatrième. Pygidium conique. 1.8. rostrata ; Fagricius. Allongé ; garni de poils cendrés, fins, et peu épais; variant du bleu vert où du vert bleuâtre au vert métallique, avec la base des antennes et les pieds d'un jaune orangé. Prothorax et élytres rugueusement ponctués ; le premier, en cône tronqué : les secondes, chargées de deux nervures longitudinales , et offrant parfois les traces d'une nervure juxta-sulurale raccourcie. o'. Deuxième, troisième et quatrième arceaux du ventre carénés ou chargés d’une ligne longitudinale médiane saillante : le cin- quième largement échancré sur les trois quarls postérieurs de sa longueur, divisé par là en deux lobes subarrondis ou en ogive à leur extrémité, et séparés près de celle-ci par un espace plus grand que le tiers de la largeur de l’arceau ; une fois et quart plus large à la base qu'il est long depuis celle-ci jusqu'à l'extrémité des lobes ; offrant sous le pygidium deux lames brusquement rélrécies cha- cune versle quart ou le tiers basilaire inlerne de leur longueur, de la moitié de leur largeur, puis graduellement rétrécies en pointe jus- qu’à l'extrémité. Pygidium conique. Tibias intermédiaires et posté- rieurs légèrement arqués. Vertex ordinairement creusé d'une assez grosse fossetle triangulaire. 9. Deuxième, troisième et quatrième arceaux ordinairement sans carène sensible : le quatrième légèremeni : le cinquième lar- gement échanceré à son bord postérieur, jusqu'au tiers on un peu plus de sa longueur, divisé par là en deux lobes arrondis à l'extré- milé ; près de trois fois aussi large à la base qu'il est long jusqu'à l'extrémité des lobes; offrant après ce cinquième arceau une lame plane, rétrécie d'avant en arrière, formant la partie inférieure de l'oviducte. Tibias droits. Verlex ordinairement creusé d'un gros point enfoncé. Leptura rostrata, Farn. Mant, t. 4. (17871 p. 159. 24, — Jd, Ent. Syst, t. 1. 2° p. 344. 30. — Id. Syst. Eleuth. t. 2. p. 361. 39. — Guer. C, Linx. S st. nat. t, À pe 1272, 42, — Ouv. Encycl. méth.t. 7. p. 516. 22. Rhinomater cæruleus, Peracx. Spec. Jus. Calabr. p.14. 72, pl, fig. 34. (1787). 25 ANGUSTIPENNES. OEdemera rostrata, Lara. Hist, nat, 1. 14.p. 15. 20, — 14, Gener. 1. 2,p. 229 3. Rhinomacer lepturoïdes, (luricer), Lara. Hist. nat. t. 11. p. 16, — ILurc. Magaz. t. 3. Ps 96. 159. — 71. Mag. t. 4. p. 121. 39. Stencstoma rostrata, Larr. Consider. p. 217. — Id. Nonv. Dict. d'Hist, nat. t. 12. (1819) p. 149.—Lauancr Anim.s. vert, t. #4. 571, 1. —Gorvruss, Haudb, p. 358. — Sarnr-Fanceau el A. Servizze, Encycl méth. t. 10. p. 448. — Duuérrz, Dict, des Sc, nat. t, 50. p. 593.—Scauimr, Revis. etc. îz Linn.enton. t. 1. p.138. 1.— Lucas, Exp. p. 362. 965. — Kusren, Kaef, Europ. 13. 84. — En, Permis, Nouv. Excurs. dans les grandes Landes, in Ann. de la Soc. Linn. de Lyon, Nouv. série, t. 4. (1857) p. 133. — Guenx, Icon. pl 33. fig. 8. Stenostoma rostratum, Cnarvexr, Bor. entom. p. 221. pl. 9. fig. 3. — De Casreix Hist. nat. €. 2. p. 252, 1. Stenostoma cæruleum, À. Costa, Fauu. d. Regn, di Napol. (Edemer.) p. 33. 1, pl. XI fige 6. Long. 0.0°67 à 0,0412 (3 à 5 1.) Larg. 0,0015 à 0,0022 (2 3 à 4 1.) r o* Corps allongé, rétréci à ses extrémités : variant du bleu vert au vert bronzé métallique ; garni de poils fins, cendrés, peu épais ou clairsemés. Téte allongée ; peu convexe ; variant du bleu vert au veri bronzé ; pointillée ; garnie jusqu’à l’épistome de poils cendrés. couchés, peu épais; déprimée au côlé interne des yeux, et paraissant par là plus sensiblement convexe ou subcarénée sur le milieu du front; creusée sur le milieu de la partie postérieure du vertex d’une fossetle, ou d'un petit creux ponctiforme. Epislome et labre bruns ; luisants ; transverses. Aandibules d'un fauve testacé, à extrémité noire. Palpes et autres parties de la bouche bruns, ou d’un brun rouge ou rougeàtre. Yeux bruns ; ovales oblongs ; peu con- vexes ; entiers. Anfennes un peu pubescentles ; noires , avec les trois premiers articles orangés ; un peu plus longuement pro- longées que les angles postérieurs du prothorax ; filiformes ; à premier arlicle un peu arqué, peu renflé, moins long que le troi- sième : le deuxième à peu près égal au tiers du suivant : les troi- sième à dixième subeylindriques: le troisième quatre fois aussi long que large : le quatrième presque aussi grand : les cinquième à dixième snbgraduellement moins longs : le onzième à peine aussi long que le dixième, un peu renflé dans son milieu, appendicé. Prothorax tronqué en devant et plus étroit que la tête ; un peu irré- gulièrement élargi d'avant en arrière, en forme de cône tronqué ; déprimé de chaque côlé entre la moitié de la longueur de ceux-ci et l2s angles postérieurs, el paraissant par là subsinué latéralement dans ce point ; en ligne presque droite ou subéchancrée dans son milieu à la base ; près de moitié plus long qu'il est large à cette dernière ; ŒDÉMÉRAIRES, — Slenosloma. 251 muni d’un rebord basilaire relevé sur la moilié médiaire au moins de la largeur ; convexe ; ruguleusement ou rugueusement ponclué ; peu pubescent ; le plus souvent d'un vert bronzé. Ecusson en triangle subéquilatéral. Elytres débordant de chaque côté la base du protho- rax d’un liers de la largeur de chacune ; trois fois aussi longues que lui; arrondies aux épaules: subgraduellement rétrécies jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur, plus sensiblement eu ligne presque droite ou peu courbe de ce point à l'angle sutural ; subacuminées ; munies d'un rebord marginal étroit, invisible quand l’insecte est vu en dessus ; médiocrement convexes ; marquées d’une fossette humé- rale légère ; munies d’un rebord sutural ; rugueusement ponctuées ; garnies de poils cendrés peu épais ; chargées chacune de deux ner- vures longitudinales apparentes : la première naissant de la base ou à peu près, passant sur la fossette humérale. prolongée jusqu'aux quatre cinquièmes ou cinqsixièmes de leur longueur, plus rapprochée à son extrémité de la suture que du bord antérieur : la deuxième, naissant entre le calus huméral et le rebord marginal, vers la moitié de la longueur du calus, un peu plus longuement prolongée que la précédente, plus prononcée que le rebord marginal, dont elle est séparée par un sillon à peine égal à sa largeur ; offrant souvent sur le premier quart de sa longueur, entre la nervure passant sur la fos- selte et la suture, les faibles traces d'une autre nervure qui serait la première. Dessous du corps variant du bleu vert au vert bronzé mé- tallique ; garni de poils cendrés ; pointillé sur la poitrine, ruguleu- sement ponctué ou pointillé sur le ventre. Pieds pubescents ; oran- gés, avec les derniers arlicles des tarses noirs ou obscurs. Premier arti- cle des tarses postérieurs aussi long que tous les suivants réunis. Celle espèce est exclusivement méridionale. Elle se plaît non loin de la mer. On la trouve en Provence, en Languedoc et dans les Ean- des sur les euphorbes sur les gnaphalium et sur l'Eryngium marilinun. Suivant M. Pexris, sa larve vit dans les racines de celte dernière plante et dans celles du Diolis candidissima. Ogs. M. A. Costa a cru devoir restiluer à cette espèce le nom qui jui avail été donné par son compatriote Vinc. Pelagna, dans son Spe- cimen Inseclorum ullerioris Calabriæ ; mais cel ouvrage qui porte la date de 1787, n’est pas antérieur à celui de Manlissa Insectorum de Fabricius, dans lequel il a également été décrit. I n'y a done ici point de droit de priorité à revendiquer, et par conséquent point de motif réel de changer le nom sous lequel cet insecte est générale. ment connu, 232 ANGUSTIPENNES. Ajoulez au genre Asclera : 1 bis. A. xanthoderes. Subparallele ; étroit ; paraissant glabre ou presque glabre, en dessus ; d'un jaune rouge sur le prothorax et sur la partie inférieure de la base des antennes ; d'un vert bleu, d'un bleu vert sur la téte, sur les élytres, le dessous du corps et les pieds. Prothorax subcordiforme, sans fosseltes bien marquées, souvent déprimé transversa- lement. Elytres finement ponctuées ; chargées chacune de quatre nervures très faibles : la troisième non ou à peine avancée jusqu'au calus huméral : la quatrième, à moitié aussi éloignée du bord que de la troisième. D oO 4 TU © comme chez l'A. sanguinicollis. > # ETAT NORMAL. #$. Tèle d'un bleu vert. Partie inférieure des deux premiers arlicles des antennes, testacée. Prothorax d’un jaune rouge. Elytres d’un vert bleu ou d’un bleu vert. Dessous du corps d’un vert bleu Juisant. Pieds d’un bleu vert. Var. 8. Elytres d'un bleu vert ardoisé. O8s. Queiquefois dans celte variélé l’exlrémilé des tibias el une partie des tarses sont päles. Long. 0,0090 à 0,0123 (4 à 5 1/2 1.) Larg. 0,0014 à 0,0017 (2,3 à 5/41.) Cette espèce a beaucoup d’analogie avec l'A. sanguinicolls ; mais elle en diffère par son prothorax n'offrant pas ou offrant à peine des traces de fossettes, ordinairement déprimé ou creusé d’un sillon transverse, vers le Liers de sa longueur ; par ses élytres plus finement ponctuées, chargées de quatre nervures très-faibles : Ja troisième de celles-ci, non avancée ou à peine avancée jusqu'à la partie posté- rieure du calus huméral ; par la quatrième aussi distante du bord marginal, vers le niveau des hanches postérieures, que la moitié de Dr à . ŒDÉMÉRAIRES. — Asclera. 233 l'espace qui la sépare de la troisième nervure, tandis que dans l'A. sanguinicollis, cette nervure est très-rapprochée dudit bord ; par ses palpes entièrement noirs ou d’un noir brun. Je n'ai vu que deux exemplaires de celle espèce : l’un pris dans le département du Var, par feu le capitaine Michel, de Toulon, l'autre, provenant de la Sicile, dans la collection de M. Godart. Os. Par la faiblesse de ses nervures, elle se rapproche de l'A. hæmorrhoidalis, Schmidt, dont elle s'éloigne par son prothorax sans fosseltes, par ses palpes noirs, et var l'extrémité de son abdomen de la couleur du reste. —— "1.2 0 0 0 ——— TABLEAU MÉTHODIQUE DES COLÉOPTÈRES ANGUSTIPÉÈNNES DE FRANCE. PREMIÈRE BRANCHE. CaLoPainEs, Cazorus, Fabricius. Serralicornis , Lènné. DEUXIÈME BRANCHE. Œnéménamns. PREMIER RAMEAU. Racerdates Nacenpes, Schmidt. Lepturoides, Thunberg. Anoncones, Schmidt. Adusta, Panzer. Rufiveutris, Scopoli. Ustulata, Fabricius. Fulvicollis, Scopoli. Viridipes, Schmidt. Anmœna, Schmidt. AsczErA, Schmidt. Sanguinicollis, Fabricius. Xanthoderes. Cœrulea , Linné. Xanruocunoa , Schmidt. Carniolica, Gistl. Gracilis , Schmidt. Davops, Fabricius. Femorala, Fabricius. TABLEAU MÉTHODIQUE. DEUXIÈME RAMECAU. Œdémératcs OEnEuErA, Olivier. Podagrariae, Linneé. Flavescens, Linné. . Subulata, Olivier. Simplex , Linné Sericans, Mulsant. Latcralis, Schmidt. Tristis, Schmith. Barbara, Fabriius. Flavipes, Fabricius. {ærulea , Linné, Alrata, Schmidt. \irescens , Linné. CnnysanTaia , Schmidt. Viridissima, ZLinné. \iridis, Schmidt. TROISIÈME RAMEAU. Sténostomates. SrEnosromA, Latreille. Rostrala, Fabricius. a te © © © — ANOGCCDES affinis. , coarctata collaris. fulvicollis . melanura . ruficollis scutellaris . ustulate . viridipes. AYONCODES, melanura . ANONCODES , adusta , amoæna, coarclata [laviventris . fulsicollis . ruficollis rufiventris. ustulata. viridipes ASCLERA. thalassina . viridissima . ASCLERA, cœrulea cærulescens TABLE DES ANGUSTIPENNES + sanguinicollis, xanthoderes CALOPAIRES CALOPUS. Lestaceus CALOPUS. serralicornis . CANTHARIS. acula, . bipartita PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. cœrulea. Jascicta, femorata JuIua. Julvicollis . lepturoides. nigripes nobilis . phtysica. rufiventris . Lesiacea, LR . uslulata. virescens, . viridis . viridissima, CERAML!YX. serralicornis CHRYSANTHIA viridis . viridissima. DITYLATES. DITYLUS . helopioides . laevis DRYOPS femorata marmorala. HELOPS. lœvis ISCHNOMERA. cærulea. flavicollis. . lurida . melanura . viridissima, LEPTURA. bipartita. . ferruginea , rostrala, . ‘ . . TABLE DES ANGUSTIPENNES PAR ONDRE ALPHABÉTIQUE. 237 NACERIMDATES . . . . 104 POS TENTE, LE, 226 NACERDES virilissima . , . . . 222.996 OEDEMER 4, DIrIdAnG. NL LE ER A PS 149 F5 : L 4 CRIS 5 tel le tee 121 NAGERDES GR re nn 106 ù 3 QAR TRE À Elraae 109 CAUCASICAUR ELEC UTP ti Bee d 106 TOUTE RARE NE 219 Cr E REUE se Éldsteuile + VAR EEE LanREuRe se NL URLS i66 At 1 CREME 137 ne A PO A 0 QUO CE ES ENTER 453 NECYDALIS. " celadona ss", 137 TAUSIO RS, ES + AO 2. coarctata à . + . 133 Garbara MER PURE PEN | ES A GŒNUIESUENS. ER ES 146 CRlOpOIdesr. El NS ES PER me AE NA aber 116 ide. CRC LE ) ; MES HE 206 COTÉES NT tel des 137 Éouipes + Man GOTSQUS ue LU UP, StCee 421 AT RO INA OR 4 209 cœrulescens . .”® . . . 136,146 COIHITIS. Rs 0 IR ES 1176 Jermoralrs, AL ORRR 164 Yemorala + : 3% :: 5 164 Jülricolliss. » + à À 130 NT Te ee 226 marmorala. , , « , . 167 si ONCE ER MORS LE E melanura . . . . . 109,127 emondias. Te SOC 180 Maries M es te 417 flavescensE Air faune es l'E revem 109 Mlavicollis Nue, 10 0 134 paradowase y à soie + Ve ne 115 Havimana +. oe KoshAta ES A er ER 250 Jlavipes MORE SONT MEN ue Qufcollis ss D GUN FU 135 URI ENRE ei sanguinicollis . . . . 144 lepturoïdes... 109 SElAdONIA TE NT NIE 137 OT EE PR 217 UTP MEMNRE PE 158 marginala . . . . . .180,184 LSIGITSS M MN 126 melanocephala. . . 22e 75 VITIAISRIPIO ENS Ne de LUE 222,296 Helangra. , +... 1. °085497 OMDEMERA" 14, Muse es HOUR SN RES AS CRE TEEN 109 dencre Faut 206 DOUAGrATIA EU NUE 175 atratai le ste die 911 OUCETANUE. Ve ee ee 173 harbaña. "sut. 0 "0e d 200 DIOER ONU ere De Le 177 brevicollis "7. 188 LA TE le de dd Pl le à 135 clapipes. =... FARAA RUE 206 sanguinicollis . . . à . 144 CO6rulER STE 207 Seladon at, Re SAR SRE, Ur: 137 COL CTIONEENES 100 181 simpleæ. . . . . 164,177,184 flavescens. pd a 175 AU IT IVO ER PRE Se Po Mean 215 flavipes tn UPS 16 204 CEUTOCUIOMMAMPORNE TE DEC de 173 lateralis HASIRTENT 1935 LIATASRRAN CAO Da 222 lurida . eu US MES 216 distulatas . , , . ,115,126 mMmarginata,.,. LL 181 CO Dire ME NAT ne PU 215 TIODIORGS EN ENS RER 198 235 TABLE DES ANGUSTIPENNES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. podagraria. podagrariae. sericans, sim lex. simplex, stenopltera , subulata, thialis. tristis , virescens ŒDÉMÉRAIRES ŒDÉMÉRATES . VEDEVERINA. lurida . ONCODIER À. Jfemoratn. . gracilis. . podagrarine. PIMELIA. laevis 173 170 190 173 185 150 179 186 197 213 99 167 247 164 158 464 101 PROBOSCA vir'daua. . RHINOMACER. cæruleus . lepturoides. SPAREDRUS,. Orsinñ. , testaceus , STENAXIS, , annulala. - STENOSTOMA cœruleum . rostrala. rostralum : TENEBRIO. laevis . . XANTHOUHROA. carniolica . gracilis, marmorala. FIN DE LA TABLE, . STÉNOSTOMATES. DESCRIPTION D'UN COLÉOPTÈRE NOUVEAU DE LA TRIBU DES VÉSICANTS, PAR E. MUESAKXNT. (Luce à la Société Linnéenne de Lyon, ) Genre Criohs; Crrous. Caractères. Elytres un peu moins prolongées que l'abdomen ; de- passées postérieurement par les ailes qu’elles voilent incomplètement; déhiscentes à la suture, au moins à partir des trois cinquièmes de leur longueur , chez la ©, et plus antérieurement chez le /'; en ligne droite ou à peu près à leur bord externe, jusqu'aux trois quarts au moins de leur longueur. Yeux échancrés un peu après la moitié de leur bord interne. Antennes assez longues; de onze articles; subfiliformes (7) ou grossissant un peu vers l'extrémité (9); à deuxième article court, égal environ au quart du troisième : les troisième à sixième presque égaux : le onzième faiblement ap- pendicé ; graduellement comprimées (7) ou subcomprimées (?),et subdentées au côté interne, en approchant de l'extrémité. Handibules très-courbées à partir de la moitié de leur longueur ; terminées en pointe. Palpes maxillaires à dernier article tronqué à l'extrémité, subparallèle, en ligne droite à son côté interne, en ligne courbée ou un peu anguleuse à l'externe. Prothorax plus large que long, offrant vers ses deux cinquièmes sa plus grande largeur. Æcusson grand; presque en triangle sinué sur les côtés et subparallèle près de la base. Episternums du postpectus, rétrécis d'avant en arrière ; trois fois au moins aussi longs qu'ils sont larges en devant. Æpi- mères du postpectus, parallèles aux épisternums, en grande partie 210 VESICANTS. — supplément. — SITARATES. visibles, un peu élargies vers l’extrémilé. Trochanters des hanches postérieures, prolongés jusqu’au quart des cuisses. Cuisses et tilias subecomprimés : tibias postérieurs à deux éperons : l’interne tronqué, deux fois au moins plus large que l’externe. Premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis. Ongles ordinairement peclinés. Celte coupe générique sert de transition entre les Zonilates et le rameau suivant. lle appartient aux Sitarales, mais se rapproche de la coupe précédente. Elle s'éloigne des genres Stenor'a et Silaris par ses élytres en ligne droïle à leur côté externe jusqu'aux trois quarts de leur longueur , moins déhiscentes et moins en ligne courbe à la suture; par l’éperon interne de ses Libias postérieurs, deux fois au moins plus large que l’externe ; par ses postépisternums plus allongés, 1. €: Guerini, Noir ; garni de poils d'un cendré blanchâtre : élytres glabres, d'un roux orangé, ainsi que l'extrémilé du ventre à partir du quatrième arceau. Prothorax arqué en devant, avec la partie située der- rière Le cou tronquée ; offrant vers les deux cinquièmes sa plus grande lar- geur, subsinuément rétréci ensuile ; obsolètement sillonné transversalement vers le quart de sa longueur ; sillonné sur la seconde moitié de sa ligne médiane. SJ. Antennes prolongées jusqu’à l'extrémité des élytres ; filiformes; graduellement comprimées el subdentées au côlé interne ; à dernier article rétréci dans son Liers apical. Cinquième arceau du ventre échancré, suivi de deux appendices forcipiformes voilés par le pygi- dium el postérieurement convergents. Elytres plus étroites, déhis- centes à partir du quart de leur longueur. 9. Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts ou un peu plus des élytres; grossissant un peu el subdentées au côté interne, vers leur extrémité; plus faiblement comprimées ; à dernier arlicle rétréci dans son liers apical et d’un fauve testacé obseur sur cette partie. Ventre de six arceaux : le sixième en cône tronqué.Elytres plus larges, contiguës ou à peu près à la suture jusqu'aux trois cinquièmes de leur longueur. Long. 0,0100 à 0,0142 (4 1/2 à 5 1.) Larg. 0,0028 à 0,0029 (1 1/8 à 1 2/51.) Corps allongé ou suballongé; subparallèle ; peu convexe. Téle noire; densement ponctuée ; hérissée de poils cendrés; creusée sur le mi- VESICANTS. — supplément. — siranarrs. 241 lieu du front d'une fosselte, dont les bords sont relevés ou saillants, et semblent, par là, constituer parfois une sorle d'empälement., HM/an- dibules noires, souvent en partie d'un brun ou fauve ieslacé. Palpes noirs où bruns. Antennes noires : à premier et deuxième articles un peu luisants, garnis de poils d'un cendré blauchätre: les suivants, d'un noir mat, garnis de poils presque ras, peu apparents: le premier article finement ponctué: le deuxième court: le troisième quatre {o s environ aussi long : les troisième à sixième presque égaux: les quatrième à onzième, graduellement comprimés d'une manicre plus sensible, Cou noir ; finement el densement ponelué. Prothorax tron- qué derrière le cou; élargi en ligne courbe jusqu'au liers ou aux deux cinquièmes de ses côtés, arrondi et offrant dans ce point sa plus grande largeur ; un peu plus large dans ce point que la tèle; rétréei ensuile en ligne subsinuée jusqu’au rebord basilaire ; lronqué ou à peine arqué en arrière, à la base ; muni à celle-ci d’un rebord relevé; d'un cinquième moins large au devant des angles poslérieurs que dans son diamètre transversal le plus grand: de moitié plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; médiocrement cotvexe ; pone- tué d'une manière analogue à la têle : hérissé de poils d’un cendré blanchâtre, fins, peu épais, peu ou médiocrement apparents ; noir ; transversalement déprimé ou un peu obsolètement sillonné après le bord antérieur, longitudinalement sillonné sur la moilié postérieure de la ligne médiane. £cusson grand ; subparallèle près de sa base; puis en triangle à côlés subsinués ; noir ; parcimonieusement et brié- vement pubescent ; densement el finement ponclué, avee l'extrémité constituant un empâtement lisse, inpointillé el luisant. Elyhres qua- {re fois au moins aussi longues que le prolhiorax; subparallèles à leur côlé externe ; déhiscentes à la suture depuis le quart (4) ou les deux liers (©) de leur longueur; rétrécies, à leur bord interne, en ligne à peu près droite, depuis le quart jusqu'aux cinq sixièmes, puis en ligne sinuée jusqu'à l'extrémité, qui esl lerminée en pointe (7; ton- tiguës à la suture jusqu'aux deux liers où un peu plus, ensuile ré- trécies en ligne d'abord courbe, puis sinuée, près de l'extrémité qui est Lerminée en pointe; munies latéralement d'un rebord invi- sible en dessus, et qui s'évanouit avant l'extrémité : sans fossette ln mérale bien sensible; ruguleuses; d'un roux orangé ; offrant cha- cune les légères ‘races de deux ou trois nervures : l'interne naissant sur les côtés de l’écusson, au cinquième de leur largeur, peu pro- longée : la deuxième, naissant sur l'emplacement de la fossette hu- mérale, puis graduellement incourbée jusqu'aux deux cinquicmes in- Tous v. — Annales de la Société Linncenne. Lin 549 VÉSICANTS. — supplément. — siTanATES. ternes de la largeur, à peine prolongée au-delà des troïs cinquièmes de leur longueur: la troisième, liée à la deuxième vers l'extrémité de la fossetle humérale, souvent peu apparente, surtout après sa nais- sance,prolongée en ligne longitudinale droite jusque vers la moitié de leur longueur. Ailes obscures ou noirätres.Dessous du corps densement et finement ponctué sur les parties pectorales, plus finement sur le ventre ; garni de poils soyeux, peu épais, d’un cendré blanchätre ; noir sur la poitrine et sur les trois premiers arceaux du ventre, d'un roux orangé sur le reste de ce dernier. Pieds allongés; ponctués; noirs ; £arnis de poils d’un cendré blanchâtlre. Ongles testacés. Cette belle espèce a été prise, en mai, dans les environs de Dra- guignan, par M. Joubert, et à Faïllefeu (Basses-Alpes), par M. Gué.- rin-Méneville, à qui nous la dédions. 2 — — — ——— DESCRIPTION + DE QUELQUES HEMIPTÈRES DE LA NOUVELLE CALÉDONIE , rar le P. A. MONTROUZIER, MISSIONNAIRE DE 54 Socitré De Marie. Scuteiléra Besks!t (Miuir.) J'ai déjà décrit cette espèce dans mon Essai sur la Faunë de Woodlark, où J'ai pu observer toutes les gradations par lesquelles elle passe du bleu au jaune, et me convaincre que les seuls caractères constants sont: 1° les pieds bleus; 2 Ja poitrine rouge. Mais ici j'ai fait une autre remarque : c'est que le plus souvent la femelle est entièrement bleue et le male jaune, quoique l'on trouve fréquemment réunis ensemble des individus avec toutes les nuances diverses de l'une et l'autre couleurs. Cette espèce, fort commune ici comme à Woodlark, se trouve aussi à l'Ile des Pins et dans les îles au nord de !a Nouvelle Calédonie, sur les hibiscus. goutellera geophila (Miui:) En ovale raccourci. Grise, avec une foule de petits points bruns. Corselet muni de deux petites épines en avant par dessous. Écusson échancré sur les côtés. 211 HÉMIPTÈRES La tête est assez sailiante, presque aussi large à la partie antérieure qu'à la base, fendue en deux en avant, chagrinée. Les veux saillants, arrondis, forment avec elle une sorte de croix. Les antennes, médiocres, ont le premier article épais, le second très-court, les troisième et quatrième égaux entre eux. au moins aussi longs que les deux précédents pris en- semble, le dernier en massue allongée. Le corselet est divisé le, par deux sillons Uransversaux en deux parties distinctes. La première, triangulaire, chagrinée, offre à la base deux petits mamelons cerclés par un sillon lisse, et au sommet, en lessous, deux épines qui protègent les yeux. La seconde, en carré long transversal, se termine latéralement en angle mousse de la couleur générale du corps. L'écusson n'atteint pes l'extrémité des élytres et a les côtés échancrés de maniére à n'en pas recouvrir la partie coriace. Il porte une côte élevée jonsitudinale, offre quelques dépressions mal déterminées et quelquefois trois points blancs à la base. Les ailes sont biancues, transparentes, sauf la partie coriace des élytres qui est grise pointllée de brun. Le dessus du corps et les pattes re £ je sont noirs. Lonmn s Qi 7 om ! Longueur du corps Oin.007. Largeur Om. 00%. Odeur désagréable très-pénétrante. Se trouve toujours à terre, halntueilement sous les végétaux en décomposition. Nord de la Nouveile-Calédonie. L'échancrure des côtes de lécusson qui laisse à nu la partie coriace des élytres ne serait- ciie pas un caractère suflisant pour séparer cet insecte des vrais Sculelières et en faire un genre nouveau ? Brnchypliatys Vanikorensis (Borspuyar.) La Gescrivtion donnée par M. Boisduval nous paraït com- piète, sauf l'indication de la iaiile qui manque. DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE, 249 Longueur du corps Ow. 005. Largeur 0m, 094. La forme de cet insecte est vraiment insolite. La tête ne s'avance pas en pointe. Elle à quelque chose du faciès de la Scutellera pagana. Est commune aux environs de Sydney sur les Dodonæa,; et ainsi se trouve établi, pour les formes exté- rieures du moins, le passage entre les Scutellera de Lamarck et les Brachyplatys de Serville. Se trouve, comme le précédent, sous les végétaux en décomposition. Nord de la Nouvelle-Calédonie. GENRE GHGZrA (Mi ) Ce genre, que je crois devoir établir pour deux Géocorises, à quatre articles seulement aux antennes, mais bien distinctes des Tesseratomes en ce que la plaque sternale ne se prolonte pas en pointe entre les hanches, est ainsi caractérisé : Quatre articles aux antennes , dont le second est le plus long, et après lui le quatrième. Tête médiocre, non avancée en pointe ; yeux saillants, atteignant le corselet. Deux ocelles très-distants Pun de l'autre, assez rapprochés des yeux. Cor- selet transversal, élargi en arrière. Écusson triangulaire, grand, pointu. Partie coriace des élytres de beaucoup plus grande que la partie membraneuse. Jambes épineuses. Corps assez aplati. Vit toujours à terre, sous les plantes, les végétaux en dé- composition, et répand une odeur très-fétide, Geobla numeensis ( Mini.) Ovalaire, offrant sa plus grande largeur vers les trois ein- cièmes de sa longueur. D'un noir bronzé en dessus, avec la partie coriace des élvtres brune. à reflets violätres. 210 IÉMIPTÈRES Longueur 0m. 009. Largeur de l'extrémité de l'abd. 0. 006. La tête est lisse, arrondie et étroitement rebordée en de- vant, où elle présente quelques poils ; rayée de deux sillons longitudinaux n'atteignant pas le vertex. Les antennes mé- diocres, brunes, avec la base et la seconde moitié du troi- sième article et la totalité du quatrième , d'un flave testace , ont le premier article très-court : le second, plus long, gra- duellement et faiblement plus gros vers l'extrémité : les troi- sième et quatrième ovalairement allongés. Les yeux sont bruns et les ocelles roussâtres. Le corselet, d'un noir bronzé, avec un étroit rebord latéral flave, est lisse ; marqué d'une rangée irrégulière de points près de son bord extérieur, sur les deux liers de sa partie médiaire ; noté, vers les trois cin- quièmes de sa longueur de poinis disposés en rangée trans- versale plus où moins interrompue dans son milieu, et après lesqueis se trouvent d'autres points irrégulièrement placés : marqué enfin de paints irréguliers près de la moitié antc: rieure de son bord externe. L'écusson est obtriangulaire , subsinué près de son extrémité : d'un noir bronzé : lisse à sa base, et marqué, sur le reste de sa surface, de points irrégn- lièrement disposés. La partie coriace des élytres est plus fine- ment et : plus densement ponctuée ; la partie membraneuse cst d'un blanc flavescent maculé de taches d'un brun violitre. Les ailes sont blanches. Le dessous du corps est d'un bronzé luisant. Les cuisses, graduellement plus longues des pre- mières aux dernières , Sont brunes. Les jambes, d'une teinte moins obscure, sont fortement épineuses : les antérieures sont élargies vers l'extrémité, et les postérieures, échancrées en dessous à la base. Insecte dont je ne possède qu'un seul échantillon et que j'ai trouvé à Numea, sur le bord de la mer, sous une tétragone, DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE, 217 Geobla fallax (Miui.) Je place cet insecte dans mon genre Gcohia , quoiqu au premier coup-d'œil il paraisse avoir cinq articles aux antennes, parce qu'un examen plus sérieux fait voir que le second article n'offre sur le milieu qu'un léger rétrécissement, bien distinct des divisions profondes qui séparent les autres articles. Du reste il a le faciès et l'habitat du précédent et ne peut en être séparé. | Noir brillant. Yeux rouges. La tête est lisse, rebordée. Vuc par dessus, elle forme un segment de cercle régulier. Les yeux sont saillants. Le corselet, lisse, offrant quelques poils, vu au microscope, est transversal, de la largeur des élytres , légèrement convexe. L'écusson, très-finement rugueux , est grand, échancré sur les côtés vers l'extré- mité, et offre au dessus de la pointe un sillon assez lar- ge, mais peu profond. Les élytres sont finement paintillées. La partie coriace au moins deux fois plus grande que la membraneuse. Celle-ci blanchätre à reflets violets. Les an- tennes sont composées d° ‘articles fusiformes , sauf le dernier qui est en massue, couvertes de poils serrés bien visibles à l'aide de la loupe. Le dessous du corps est noir, moins bril- lant que le dessus. Les pattes sont Loutes couvertes de longs poils; les jambes antérieures sont un peu dilatées au bout. Les suivantes vont graduellement en s'allongeant. Le corps est ovale aplati. Longueur 0m,004. Largeur Om.0025. Se trouve communément à l'île d'Art et à Balade, sous les végétaux en décomposition : répand une odeur des plus gén trantes, 215 IÉMIPTÈRES Pentatoma Rey (\ini.) Couleur de chocolat, avec le bout de lécusson Jaune. Abdomen jaune annelé de noir par dessus. Jaune foncé par dessous. Poitrine brun mat. Antennes noires, dernier article jaune foncé. Pattes idem. Très-rugueuse. Élytres dépassant un peu l'abdomen. Longueur 0m, 018. Largeur om,012. La tête saillante, comme dans les vrais Halys de Fabricius, est carrée antérieurement, presque aussi large par devant qu'en arriere, légèrement rebordée, avec une crête longitudinale sur le milieu, et de chaque côté de cette pe ite crête un sillon qui, en se prolongeant, partage en deux le bord antérieur ; criblée de points noirs. Les antennes ont les articles graduel- lement plus longs, aplatis. Les yeux, gros, saillants, jaunes font une échancrure profonde à la tête, et sont bordés au côté interne par un petil espace lisse. Le corselet, convexe, lrans- versal, a les côtés antérieurs légèrement échancrés, se termine latéralement en angle mousse et forme postérieurement un arc de cercle régulier, criblé de points noirs. L'écusson, grand, triangulaire, légèrement échancré avant l'extrémité, a le bout arrondi et est pointillé comme la tête et le corselet. Aux deux angles antérieurs on apercoit une tache d'un vert foncé brillant. Les élytres plus finement pointillées que le reste du dessus du corps, ont la partie membraneuse asscz grande, égalant les deux tiers de la partie coriace ; dépassant un peu l'abdomen. Le dessous du corps est lisse et n'offre rien à noter. Les pattes sont presque grèles. Cette espèce, dont je n'ai encore trouvé qu'un individu, habite les bois de Balade. Elle à de grands rapports avec une espèce australienne que m'a communiquée le conservateur du DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE, 249 Museum de Sydney. Je lai dédiée au savant collaborateur de M. Mulsant, dans l'Essai d'une division des derniers Méla- somes, M, CI. Rey, Pontalomn fimconspicua (Min) Rugueuse ; d'un flave livide ; marqué de points bruns , rapprochés sur l'écusson , les élytres, le corselet, et presque contigus sur la partie antérieure de celui-ci et sur la tête , qui, par-Rà, paraissent presque noires. Dessous du corps ponc- tué, d'un brun noir, avec quelques taches d'un flave testacé, sur la poitrine. Abdomen imponctué , d'un flave livide sur son disque el sur son pourtour, Longueur, 0m,011. Largeur, 0.006. La tête est allongée, un peu rétrécie et arrondie en devant, à peine relevée sur les côtés, et offrant du côté interne des yeux un espace imponctué. Les yeux sont saillants. Les antennes ont leur premier article le plus court : les autres graduellement plus longs ; pubescents; les premiers articles sont bruns ou brunâtres où méme d'un flave livide; le dernier est de cette dernière couleur dans sa première moitié, et brun dans là seconde. Le corselet est subsinué d'avant en arrière jusqu'à ses angles latéraux, qui sont saillants, mais non épineux ; il est tronqué à la base, rugueux et fortement ponctué. L'écusson est grand, obtriangulaire, sinué près de l'extrémité, qui est entière : fortement ponctué, plus rugueux à sa base. La partie coriace des élytres est à peu près deux fois aussi longue que la membraneuse. Les pattes sont d'un flave livide, ponctuées de brun où de noir. Espèce commune à Balade, dans les herbes, à terre sous les végétaux en décomposittan. 250 HÉMIPTÈRES Pentatoma Perroudi (Mini). Verte, avec les côtes de la tête et du corselet et une tache bordant la partie coriace des élytres, rouges ; un trait blanc sur les élytres. : Longueur Om.007. Largeur Om, 004. La tête triangulaire, à base large, à sommet pointu, offrant deux sillons profonds à la partie antérieure, a l'espace compris entre ces sillons, plus le vertex, d'un vert glauque. Le reste est rouge. Les yeux sont saillants. Les antennes ont les arti- cles arrondis, allant progressivement en s’allongeant. Le cor- selet, transversal, rugueux, échancré aux côtés antérieurs, ayant les angles latéraux un peu obtus, convexe , a une bordure étroite en avant, une autre ligne parallèle à cette bordure et un trait longitudinal, d'un vert clair. Le limbe est vert glauque, les angles latéraux sont largement bordés de rouge. L'écusson, médiocre, à pointe entière, très-finement rugueux, est vert, avec une ligne longitudinale d'une teinte plus claire et l'extrémité bleuissant un peu. La partie coriace des élytres, presque double de la membraneuse , très-fine- ment rugueuse, est verte, avec un trait blanc arqué qui n'at- teint pas le bord externe et vient se rendre à l'interne, à la hauteur de l'écusson ; elle est séparée de la partie membra- neuse par une lisière rouge. La poitrine et les pattes sont d'un vert glauque. L'abdomen, d'un vert jaune. Petite mais charmante espèce, rarissime à Balade même et que je n'ai point trouvée ailleurs. Je l'ai dédiée à M. Perroud, un des entomologistes distingués, à qui je dois des remer- ciments pour les soins qu'il a mis à revoir et mettre en ordre mes notes sur l'entomologie de Woodlark. DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE, 251 Acanthidiuos punoctatissanuanm (ini). Flave, mais criblé de points bruns, qui le font paraitre de cette dernière couleur , avec une ligne lisse et flave lon- gitudinalement prolongée sur la partie médiane de la tête et du corselet ; orné d'une tache d'un blanc sale ou flavescent. assez grande , en losange, sur chaque élvire, près de l'extré- mité de l’écusson. Dessous du corps d'un brun noir ; l'abdo- men ayant son bord externe et deux bandes longitudinales flaves : ces bandes, situées . une de chaque côté de la partie médiane, sont convergentes d'avant en arrière et se réunissent postérieurement. Les pattes sont brunes avec les tarses flaves. Longueur, 0m.018. Largeur, Om. 01. La tête est très-allongée, une fois plus longue que large; presque parallèle , rétrécie en triangle à son extrémité, criblée de gros points en dessus et en dessous. Yeux très-saillants. Les antennes, à articles cylindriques, vont progressivement en s'allongeant. Le corselet est élargi en ligne un peu arquée , sur la moitié, environ, de la longueur de ses côtés, puis for- tement élargi en angle ouvert, ou comme échancré , jusqu'à ses angles latéraux, qui sont aigus, un peu relevés, mais non épi- neux; tronqué à la base ; criblé de gros points bruns, excepté sur son bord antérieur et sur sa ligne médiane. L'écusson est à peine plus long que la moitié des élytres : obtriangulaire , sinué près de son extrémité qui est entière ; criblé de gros points ; creusé d'une fossette noire, à chacun de ses angles antérieurs ; offrant sur sa ligne médiane une surface d'un rouge brun, élargie en devant, graduellement rétrécie jusque vers l'extrémité qui est d'un blanc flave. La partie coriace des élytres est marquée de gros points, maculée de blanc sale et 252 HÉMIPTÈRES ornée de la tache de même couleur, ci-dessus mentionnée. La partie membraneuse est brune. Le bord supérieur de l'abdomen est denté, d'un blanc flave maculé de brun et ponctué. Le bec est prolongé jusqu'à l'avant dernier arceau de l'abdomen. Le dessous du corps est ponctué sur la poitrine, pointillé sur les côtés du ventre, et imponctué sur le reste, Le ventre est creusé d’une gouttiere pour recevoir le bec, Cette espèce a les plus grands rapports avec mon 4canthi- dium foetidum, mais la coloration est différente. Excessivement commune à Balade dans les bois. Acanthidiun Cinçéusa (Mini). Couleur de chocolat, avec le bout de l'écusson etla bordure externe de la partie coriace des élytres, d'un jaune pale. Longueur 0m, 015. Largeur Om,007. La forme est élancée, gracieuse. La tête en carré long, abs: traction faite des yeux, échancrée à la partie antérieure, est marquée de deux petits sillons longitudinaux et de deux lignes brunes. Les antennes ont les articles cylindriques : le premier Le plus court, le 4° le plus long, les autres à peu près égaux. Le corselet, rugneux, échancré et légèrement dentelé sur les côtés antérieurs, a les angles latéraux terminés par une épine noire assez forte, échancrée près du sommet, perpendiculaire à l'axe du corps, unis par une côte transversale. L'écusson, à sommet arrondi, échancré pres de la pointe, est aussi ru- gueux. La partie coriace des élytres, assez étroite, est finement pointillee, guère plus longue que la membraneuse. Celle-ci, eafumée, dépasse l'abdomen. Le dos, qui n'est pas entière- ment couvert par la partie coriace des élytres, est noir, avec les côtés relevés, bordés de brun. Le d2ssons du corps et les pattes sont de la couleur générale de linsecte. DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 253 La femelle est semblable au male, en tout, mais elle n'a pas le bout de l'écusson et la bordure des elytres, jaunes. Se trouve à Balade. Fort rare. Acanthidium armigerum (Mi.) Vert, avec la tête et fa partie antérieure du corselet large- ment marbrées de rouge de sang. Les élytres, la poitrine et l'abdomen bordés de la même couleur. Quatre fortes épines au bout de l'abdomen. Longueur 0.01. Largeur 0,006. La téte est triangulaire, avec la partie antérieure arrondie, très-finement rugueuse, avec un sillon longitudinal sur le sommet, peu marqué. Les yeux ne sullent pas hors du triangle qu'elle forme. Les antennes, cylindriques, ont les articles, sauf Le premier, à peu près égaux. Le corselet, cou- vert de points cafoncés, transversal, convexe, arqué à la base, a les angles latéraux terminés par une épine recourbée en ar- rière. L'écusson, pointillé, a le sommet entier, pointu. Les élytres dépassent l'abdomen ; leur ‘partie coriace est cou- verte de petits points enfonces. L'abdomen est coupé carré- ment, avec deux épines presque égales, droites de chaque côté. Les pattes sont vertes. Cette espèce rarissime se trouve à Balade. Je ne me la suis procurée qu'une seule fois. Je l'ai prise sur un Melalema leuco- dendron. J'ai aussi trouvé une fois un Æ4canthidium que j'ai pris pour sa femelle. {est un tiers plus grand, est tout vert, el a le bout de l'écusson un peu carré, légèrement échancre au milieu. [Il à les plus grands rapports avec mon A. punqens. 251 HÉMIPTÈRES Noematepus profanus.(Fasn.) Semblable eu tout à celui que j'ai décrit parmi les insectes- de Woodlark. Anmisoscclis bidentatus (Mir.) Méiwe observation que pour le précédent. GENRE ALYDUS (Larn.), ASTACOPS (Borsnuvar). Alyäus eurvidens (Mini) . Brun noir, avec une ceinture blanche embrassant la poi- trine et l'abdomen. Cuisses postérieures armées chacune de quatre dents recourbées en arrière. Longrieur 0,009 sans comprendre les antennes. La tête est triangulaire, allongée, pointue au sommet, avec une pelite dent de chaque côté. Les yeux très-gros el très- saillants font qu'elle est à sa base beaucoup plus large que le corselet. Les ocelles sont placés sur le milieu du vertex, un peu écartés l'un de l'autre. Les antennes, égalant en lon- gueur les deux tiers du corps, ont le dernier article tres- grand, plus long que les deux précédents réunis. Le corselet, à peine plus étroit en avant, relevé en arrière et ayant les angles postérieurs aigus, est rugueux comme la tête. L'écus- son est grand, avec la pointe blanche. Les élytres, comme l'abdomen, sont un pen échancrées sur les côtés, ce qui les fait paraître dilatées à l'extrémité. Leur partie coriace est étroite, allongée, un peu plus claire sur les côtés externes. La partie membraneuse est enfumée. Les pattes sont grêles, les cuisses postérieures médiocrement renflées, légèrement granuleuses et pubescentes, avec quatre épines au côté infé- rieur, dont la première plus petite, les autres à peu près de DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 255 même grandeur, également espacées. Les jambes postérieures sont arquées. Cette espèce se trouve à terre, sous certaines légumineuses du genre Phaseolus. Depuis que nous avons introduit ici les haricots d'Europe, on la voit fréquenter cette plante de pré- férence. J'ai observé la même chose à Woodlark pour l'4lydus annulicornis de M. Boisduval et les Altises qui ici couvrent souvent les cyllus indigènes, les quittent pour se porter sur les fleurs de la vigne que nous avons importée. Lygœus pulehellus. (Mimi. Petit, ovale, rouge brûlé; avec des taches jaune métal- ; ) 8 ] lique presque dorées. Taille Om, 005. La tête est courte , triangulaire, pointue. Les articles des antennes diffèrent peu en longueur. Les ocelles sont écartés. Les yeux médiocres. Le corselet, trapézoïde, convexe, séparé en deux par un sillon transversal, a la première partie entie- rement rouge brülé, sauf les côtés qui sont bordés de jaune. La seconde, rouge avec quatre lignes jaunes longitudinales. Les cuisses antérieures sont renflées. Lygœns bi-guttatas (Mi. Petit, noir. Deux taches blanches vers l'extrémité des élytres. Cuisses antérieures dentées. La tête est triangulaire, médiocre, très-légerement convexe. Les antennes, coudées, ont le premier article épais, court, noir; les deuxième et troisième à peu près égaux, roux; le quatrième presque aussi long que les précédents, noir, an- nelé de blanc à sa base. Les yeux sont saillants. Le corselet trapézoide est convexe. Les élytres planes. Les cuisses anté- 256 UÉMIPTÈRES ricures sont armées de six épines, renfices, et les jambes de la mème paire offrent aussi une petite dent. Cette espece, qui répand une odeur fétide et pénétrante , se louve sous les touffes d'herbes où elle court avec tant d'agilité qu'il est difficile de la saisir. Ile d'Art, Je crois avoir décrit de Woodlark une espèce tres-voisine. Eygœus dichroa (\lin.) Noir, avec le limbe et les côtés de la tête, les bords du cor- selet eLune ligne longitudinale, le bout de l'écusson, tout le bord interne et la première moitié du bord externe de la partie coriace des élytres, enfin une tache allongée oblique qui unit ces deux bords, d’un rouge de sang. Poitrine noire, avec des taches rouges sur les côtés. Abdomen noir, avec les premiers segments annelés de rouge el couverts d’une pu- bescence blanchâtre. Pattes et antennes noires. Taille 0.9 1. La tête est triangulaire, à sommet aigu. Les veux sont mé- diocres , les ocelles très-éloignés Fun de Fautre : le second artiele des antennes est allongé, le quatrième un peu renilé, Le corselet, trapézoide , méplat, un peu inégal : l'écusson triangulaire, à sommet aigu, avec une petite bordure luisante. La partie coriace des élytres n'est pas beaucoup plus grande que la membraneuse. Les pattes sont à peu près égales. Se trouve à Art sur les malvacées. Aradus dichron |\inr.) Petit, noir, avec la bordure de la partie coriace des élytres, rougeätre, rugueux, parallèle, avec le corselet marqué d'un sillon transversal, et la tête munie d'une petite corne dirigée en avant, DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 257 La tête est triangulaire, munie d'une corne un peu bifide, s'avancant au dessus d'elle entre les antennes, et d'une pointé également dirigée en avant derrière chacune de ces dernières. La base est coupée carrément. Le premier article des antennes est gros, le troisième et le quatrième sont les plus longs. Le deuxième est le plus court et le moins épais. Le cou est al- longé, triangulaire. Le corselet, plus étroit en avant, trans- versal , est partagé par un large sillon en travers. L'écusson , grand , triangulaire , est divisé en quatre triangles, dont les deux intérieurs les plus grands, par trois côtes assez élevées partant de la base et se rendant au sommet. Les élytres, qui n'atteignent nulle part les bords de l'abdomen, ont la partie coriace très-pette. Les ailes sont bleuätres. L'abdomen, qui est allongé, parallèle, arrondi au bout, présente à l'extrémité trois dents obtuses dont l'intermédiaire la plus grande. Le dessous du corps est finement pointillé ainsi que les pattes ; et noir comme le dessus. Taille Om,004: Se trouve à Art sous les écorces : répand une odeur fétide: GENRE AMECROPS (Mini). Le nouveau genre que je propose peut être ainsi caracté= risé. Faciès des Lygées. Corps caréné en dessous, méplat en dessus. Tête triangulaire, très-petite. Antennes de quatre ar- ticles, dont les deux intermédiaires égaux entre eux, sont deux fois plus longs que le premier et Le dernier: celui-ci nullement renflé au bout. Yeux grands, pas d’ocelles. Corselet en trapèze: Écusson médiocre. Pattes gréles. Ce qui distingue nettement les Amicrops des Lygées, c'est l'absence des ocelles. Tour v. — Annales de la Société Linnéenne. 7 258 HÉMIPTÈRES A. cnsuarinea (\iun). Longueur 0,00. Tête tès-pointue, fauve, lisse. Corselet une fois plus large au bord postérieur qu'à l'antérieur. Un peu convexe, fauve, avec lés côtés et la base bruns. Écusson lisse, pointu, trian- gulaire, brun, avec les côtés fauves. Aïles et élytres plus lon- gues que l'abdomen : partie coriace des dernières, brunes. Partie membraneuse couleur de fumée. Ailes irisées. Poitrine, abdomen et pattes, fauves. Antennes presque aussi longues que le corps, annelées largement de noir et de blanc. Insecte fort rare qui se trouve à Art sur les Casuarina. Scutellera arrogans (Miui.) Grande; d'un bleu violet avec des bandes transversales pourpre . Longueur 0m,022. Largeur 0,011: La tête, triangulaire, pointue, très-fnement pomuüllée, mu- nie de deux sillons longitudinaux, est d'un bleu violet, avec la pointe d'un vert métallique. Les yeux saillants sont conligus au corselet, les ocelles très-petits. Les antennes noires ont les articles séparés par un étranglement bien marqué , aplaus, et le troisième muni d'une fossette longitudinale. Le corselet, légèrement échancré sur les côtés latéraux-antérieurs , élevé vers la base , coupé presque carrément au bord postérieur , très-finement pointiilé, est d'un bleu violacé. L'écusson al- longé, arrondi et entier au bout , convexe, finement pointillé est d’un pourpre foncé, avec deux larges bandes transversales, et le bout d'un bleu violacé. La partie coriace des ailes supé- ricures, de la même couleur mais plus foncée, s'étend très- DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 259 Join au côté extérieur. La partie membraneuse est très-0bs- cure. Le rostre dépasse de beaucoup la dernière paire de pattes ; il est noir. Les pattes, la poitrine et l'abdomen, sont d'un bleu métallique, sauf le dernier segment de celui-ci qui est rouge. Il dépasse un peu lécusson. Comme forme, cette magnifique espèce se rapproche de ma S. splendida. Espèce rare. Se trouve à Art, Scutelilera artensis (Mrni.) Grande, jaune, marbrée ou pointillée de brun. Longueur 0,015. Largeur 0m,009. u re Forme damassée de la S. Banksii (Min). La tête est trian- gulure, à sommet obtus, lisse, marquée de deux sillons lon- gitudinaux ; jaune, tachetée de noir entre les deux sillons, quelquefois en dehors , avec les bords luisants. Antennes brun roux, à articles cylindriques. Corselet à bords latéraux très-entiers : latéraux-postérieurs échancrés, à angles latéraux mousses, à bord postérieur en arc de cercle ouvert en avant, uniformément convexe, avec les côtés jaune docre et le Timbe jaune clair marbré et ponctué de brun. Écusson ne couvrant pas tout à fait les ailes sur les côtés, convexe , arrondi et très-entier au bout, jaune clair marbré et ponctué de brun. Partie coriace des ailes supérieures noire, bordée de jaune d'ocre à l'extérieur : partie membraneuse diaphane. Pattes noir bronzé. Côtés de la poitrine noir mat. Contour des der- niers segments de l'abdomen, brun luisant : le reste jaune päle. Rostre ne dépassant pas la dernière pare de pattes, logé dans un sillon dont les bords élevés forment une dou- ble carène. Vit à Art sur le Ceunotus capsularis, 260 HÉMIPTÈRES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. Var. 1. Tète, corselet et écusson entièrement jaune pâle. Var: 2: 1d. Id. id. presque entièrement noirs. Le seul caracière, pris de la coloration, qui soit constant, c'est la bordure du corselet et de Ja partie coriace des élytres qui est toujours jaune d’ocre. Gette espèce et la précédente me semblent pouvoir être prises pour types d'une division assez naturelle des Scutellera. La forme élancée de l'une, ramassée de l’autre ; les antennes aplaties chez celle-la, arron- dies chez celle-ci; le rostre assez court de la première, très- long de la seconde; la tendance enfin de l’une à varier sa coloration, celle de l'autre à la garder uniforme, ne sont-elles pas des raisons suflisantes pour créer au moins deux sous- genres ? DESCRIPTION DE DEUX COLEOPTERES NOUVEAUX, Par Gcsrave LEVRAT, Présentée à la Société Linnéenne de Lyon. Purpuricenus VE achanrui. Longueur 13 millim.; largeur 3 millim. Tête courte, noire, finement chagrinée, hérissée de poils d'un brun noirâtre. Labres et yeux bruns; ceux-ci très-échan- crés, entourant une partie de la base des antennes. Antennes grêles, noires : chacun de leurs articles un peu renflé vers le sommet. Thorax noir, fortement ponctué, globuleux, chargé dans son milieu d'une ligne longitudinale brillante, à peine sail- lante , résultant de l'absence des points ; une large tache d'un rouge orangé le recouvre presque complètement en dessus , et ne laisse qu'une bordure marginale noire formant trois fes- tons à sa base; des poils obscurs revêtent le dessous du corselet. Elytres d'un tiers plus larges que la base du prothorax ; légèrement rebordées, presque parallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur ; d’un noir soyeux, couvertes d'une ponctua- tion très-forte vers leur partie antérieure et graduellement plus faible vers leur extrémité; une tache d'un rouge orangé pare chacune des élytres et s'étend à partir du premier cin- 262 DESCRIPTION quième de leur longueur jusqu'au troisième inclusivement; là forme de chacune de ces taches est celle d'un demi-cercle tan- geant à la suture de l'élytre. Vers le bord externe de l'élytre, cette lache s'étend en forme de pointe prolongée jusqu'à l'angle huméral. Cette espèce est voisine du Purpuricenus Desfontaini , dont elle diffère soit par la disposition de ses taches, soit par son corselet qui est mutique. Parrie , la Turquie (ma collection ). Je l'ai dédiée à mon excellent ami, Monsieur Alexandre Wachanru, à qui la science doit tant de découvertes intéres- santes; ce n’est à qu'un bien faible gage de la profonde affection que je lui ai vouée, Acmæodera Chevro!lati. Longueur 5 millim. : largeur 2 millim. Tête : cuivreuse, d'une ponctuation fine et très-serrée , offrant dans son milieu entre les yeux une dépression longi- tudinale assez profonde qui est garnie d’une houppe de poils blancs ; deux autres houppes semblables mais plus fournies accompagnent Jes yeux du côté interne; les antennes sont d'un bronzé obscur. Thorax : cuivreux, très-convexe , arrondi sur les côtés , peu déprimé à la base, marqué d’une ponctuation profonde , mais bien moins serrée que celle de la tête ; une ligne mé- diane le sépare longitudinalement et se termine à la base par un point enfoncé, qui est accompagné de chaque côté de deux autres points plus profonds, autour desquels s'élèvent quelques poils. Élytres : d’un bronzé cuivreux ; faiblement rétrécies près de leur partie médiane, marquées de stries formées par DE DEUX COLÉOPTÈRES NOUVEAUX. 265 des points très-profondément enfoncés, leurs intervalles peu élevés sont finement ponctués ; le premier intervalle interne de chaque élytre est entièrement bronzé, sauf une petite tache jaune vers là partie supérieure : les deuxième, troi- sième et quatrième offrent des lignes jaunes interrompues. Des poils blancs très-courts revètent les élytres et le ‘dessous du corps, mais surtout le dessous du corselet de cette Acmæodère. Patrie, la Sicile (ma collection ). Cette espèce, voisine de la flavovittatæ, en diffère surtout par la forme de son corselet qui est beaucoup plus globuleux. Je me suis permis de la dédier à notre savant collègue, M. Chevrolat. — — he © © ne — TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES DÉCRITES. Coléoptères ACMAEODERA Czkevrolati, G. LEvraT CRIOLIS (nouv. gen.) Murs: — Guerini — POECILUS ricènus,G.LEvraT PURPURICENUS /F'achan- rui, G. LEvrar Hémmiptères. ACANTIHDIUM , armige- rum, MoNTROUZIER, — cinclum — — punctatissimum — ALYDUS curvidens — AMICROPS (nouv. gen.)— — Casuarina — ANISOSCELIS hidentatus — ARADUS dichroa — BRACHYPLATYS vaniko- rensis, MoNTRouzIER GEOBIA (nouveau genre) — — Jfallazx —- — numeensis — LYGOEUS hi-quttatus — — dichroa == — pulchellus — NOEMATOPUS profanus PENTATOMA éinconspieua MONTROUZIER — Perroudi — — Reyi — SCUTELLERA arrogans — — artensis — — Banksii — — geophila — D 19 19 HN 19 DT See Je UN OMC à VV! 1 «9° +9 Qt Cr | | Lepidoptères. ABRAXAS Grossulariata (variétés) . FC CHAONIA Hybris. larve. insecte parfait. CLEOGENE Lutearia larve. insecte parfait COCCYX Juniperana (spec. nov.) MiLLiÈRE larve . nymphe. insecte parfait CROCALLIS Tusciara (Ex- timaria) larve . < nymphe : insecte parfait. DASYDIA Obfuscata larve. _ nympbhe — insecte arfait EMYDIA Coscinia. — larve. — rymphe — insecte parfait PSODOS Ælpinata ( Eques- traria) larve. . : , nymphe. insecte parfait PSYCHE Mulrinella | Spec. nov.) Sraup., MiLLIÈRE . insecte parfait 7 fourreau Eliiacées. TULIPA Büllietiana Jornan — Lorteti, — _— mauriliana, — — planifolia, — 25 26 26 31 32 33 33 34 35 36 44 45 45 1t 9 12 43 Voir pour les Ancusrirexnes leur lable spéciale à la suite de la monographie. RE pré FLe : IE The ns A A ds