Ji | Fi # à 4 Li # ANNALES DE LA SOCIÈTE & ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. e o 0 ce x 22 ë = z 4 N & à Fr x a | w 4 ; A = | Re" FES Rs B 4 2 8 AIS El € Er 4 : y os * ANNALES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. MORT TOME SÉPTIÈME oL | 461 S65A22 ENT Natura maximè miranda in minimis, L bot A PARIS. KÉ JL. G. LEVRAULT, ÉDITEUR, RUE DE LA HARPE , N° 8. A STRASBOURG, MÈME MAISON, RuE DES JUIFS, N° 33. —— 1828. : so | novans ET 4 ; “ En : APS NCUM CI T'ES MOT + L mn + k “ r, “ j ' ; + 3 ta ep eTÉn id bte Gite ar n ton A ni Es 2:10 2 Ve arche at dn MÉBUAuE mRhu Lt ae S art À Nr it | ANNALES DE"LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE RRANCE ESSAI SUR LES COLLAPTÉÈRIDES (SUITE); rar M. Sozter. (Séance du 20 décembre 1837.) DEUXIÈME DIVISION. Les Phanéroglosses. Le menton, beaucoup plus petit que dans la division pré- cédente, laisse toujours un intervalle notable entre ses côtés et ceux de l’échancrure progéniale, et laisse à découvert la base des mâchoires plus ou moins saillante en dehors. Gette base se trouve quelquefois recouverte par le pédoncule du menton et non par cet organe lui-même ; il est presque toujours notablement rétréci à sa base et porté sur un pé- doncule assez prononcé, rétréci et tronqué antérieurement ; rarement ce pédoncule est rectangulaire ; mais il a, dans ce cas, un très-grand développement. Dans quelques-uns le menton est échancré en avant, mais l’échancrure est large et généralement peu profonde. La languette est saillante PL 6 ANNALES dans le plus grand nombre, et l’on aperçoit les trois articles de ses palpes. PREMIÈRE SECTION. Tête oblongue ou rectangulaire, prolongée d’une manière notable derrière les yeux, s’enfonçant peu dans le prothorax, et ayant un léger étranglement à sa partie postérieure. 9° Tribu. — TAGÉNITES. Le menton est petit et tronqué, arrondi ou trilobé anté- rieurement, tantôt cunéiforme, c’est-à-dire en trapèze ren- versé, quelquefois anguleux ou sinueux latéralement, et tantôt suborbiculaire ; il est porté sur un pédoncule assez saillant, rétréci et tronqué antérieurement. Les mâchoires, entièrement à découvert, sont assez sail- lantes à leur base, et leur lobe interne est armé à son extré- mité d’un crochet corné. La languette est saillante au-delà du menton, de manière que ses palpes sont entièrement à découvert. Les palpes sont filiformes ou terminés par un article plus gros que le précédent, mais médiocrement comprimé et légérement sécuriforme. La tête se dilate antérieurement, de manière à couvrir les mandibules dans leur inaction. Les antennes ont toujours onze articles, et le dernier est le plus souvent égal au précédent, ou plus petit que lui, ra- rement un peu plus gros ; les articles de quatre à dix sont courts et transverses pour la plupart. Les yeux sont petits, point saillants, notablement trans-- verses, en croissant, et recouverts quelquefois dans leur milieu par le bord de la tête, de manière à paraître doubles. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 7 Ecusson faisant une petite saillie triangulaire à la base des élytres. Les insectes de cette Tribu se distinguent des précé- dents par l’organisation buccale, et m'ont présenté sept coupes génériques, dont voici les principaux caractères : PREMIÈRE DIVISION. Tête aussi large ou plus large que le prothorax ; dernier article des antennes sensiblement plus petit que le pénul- tième. Tibias antérieurs filiformes , arrondis au côté exté- rieur. courte, aussi large que longue. plus court que les! Menton non sinueux, point deux suivants réunis ;| échancré sur les côtés. . . . . 1. Microtelus. ceux de quatre à neuf transverses, Tête plus longue que large. Menton échancré sur les côtés, en lyre. 2. Tagenia. Troisième article des antennes aussi long que les trois suivants réunis ; ceux de qua- tre à neuf à peine transverses, obconiques. , . . . . 3. Psammetieus. DEUXIÈME DIVISION. Tête moins large que le prothorax; dernier article des antennes aussi grand ou plus grand que le pénultième. ire bias antérieurs triangulaires ou anguleux au côté extérieur. 4 Dernier article des antennes ttonqué brus- quementet car: rément ; Tibias anté- rieurs irrégulière- ment ovale, ai- su; L ET ête ANNALES notablement triangulaires. Protho- rax pas sensiblement dilaté sur les CÔTES.) à M Tale) 160). 0 3 anguleux, maïs non comprimés, ni triangulaires.. Prothorax sensible- ment dilaté surles côtés. . . . , : guleux sur les EE 4” | côtés et forte- plus ou moins ho- ment hexago- rizontale et non] nal; dernier ar-! couverte par laâticle des palpes dilatation margi-f maxillaires très- nale du protho-\grand, aussi rax long que les deux suivants Menten vu par \réunis. . . . . . sa face inférieure peu ou point an- guleux dans le milieu ; deuxiè- me article des palpes maxillai- res à peine plus \ long que le troi- SIÈmE. . + + presque verticale, et recouverte en dessus par la dilatation marginale du tergum du prothorax ayant an- térieurement un sinus étroit et pro- fond} RL. AMIE PREMIÈRE DIVISION. (Tagénites.) 4. Ammophorus. 5. Leptynoderes. 6. Gonogenius. . Scotobius. NN] 8. Diastoleus. \s r A Li . l'ête aussi large ou plus large que le prothorax ; dernier article des antennes sensiblement plus petit que le pénul- tième. Tibias antérieurs arrondis au côté extérieur. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 9 Genre I. Microtelus, Adelosioma , Dur., Collect. (P1. 1. fig. de 1 à 5.) Menton très-pelit, court, transversal et à peu près rec- tangulaire ; il laisse un intervalle très-notable entre ses côtés et ceux de l’échancrure progéniale. Ces derniers forment deux saillies considérables en forme de corne , prolongées un peu au-delà du menton (fig. 1). Palpes filiformes terminés par un article subcylindrique ou subovalaire, tronqué au bout (fig. 1). Labre très-petit, peu apparent, transverse et échancré antérieurement. Tête subcarrée, aussi large que le prothorax , avec un léger étranglement à sa base. Epistome échancré antérieu- rement (fig. 5). Antennes courtes, épaisses, cylindriques et composées de onze articles : les dix premiers courts, notablement transverses, subcylindriques et comme perfoliés ; le troi- sième un peu plus long que les autres, mais plus court que les deux suivants ou les deux précédents réunis ; article ter- minal très-petit, orbiculaire et notablement plus étroit que le dixième; ce dernier un peu plus long que le neuvième, mais plus court que le troisième. Elles sont couvertes de poils rudes formant une rangée circulaire de cils subépi- neux à la plupart des articles (fig. 2). Prothorax subcylindrique, rétréci légérement vers la base, à bord latéral caréné et ayant des lignes élevées sur le milieu du tergum ; il est comme tronqué antérieurement et postérieurement, mais les trois côtes dorsales forment en tn ANNALES avant et en arrière une saillie courte, légérement tridentée (fig. 5). Corps filiforme. Arrière-corps à peine plus large que le prothorax et la tête, oblong (fig. 3). Pattes courtes, filiformes ainsi que les tarses. Ce genre a le port des T'agenia, et a quelques rapports avec le genre Adelostoma par les côtes du prothorax, de la tête et des élytres; mais il se distingue du premier genre par sa têle plus courte, par son menton non sinueux sur les côtés, par le troisième article des antennes plus court et plus cylindrique, et par le terminal encore plus petit que dans les T'agenia; il est encore plus distinct du second genre par la petitesse de son menton, laissant les mâchoires et les palpes apparents, et par ses antennes de onze articles. Je ne connais que l'espèce suivante, qui a servi de type à ce genre. 1. Microtelus asiaticus. Adelostoma asiatica, Dur., Gollect. (PL à. fig. &.) Long. 4 mill. Z. Larg. 1 mill. =. Fusco-niger, oblongus; capite linet longitudinali elevatà ; prothorace dorso punctato, tricristato; elytris punclato stria- lis; singulo quadricostato:; costis primä secundäque longio- ribus apicè altingentibus bast utrinque unidentatà. Filiforme, d’un brun très-obscur presque noir. Tête avec une ligne élevée dans son milieu n’atteignant ni l'extrémité ni la base. Tergum du prothorax ponctué, caréné sur les DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 11 côtés, et ayant trois côtes minces, très-saillantes et aiguës. Sur chaque élytre on voit quatre côtes très-saillantes et ai- guës , séparées par des stries formées d’assez gros points enfoncés, dont deux rangées sur chaque intervalle. Première et troisième côtes plus longues que les autres ; la troisième atteignant l'extrémité, mais la première n’allant pas aussi loin. Les deuxième et quatrième plus courtes que les deux autres. Pattes, ventre et antennes d’un brun plus rougeâtre que le dos. Du mont Sinaï, d’après la collection de M. Dupont. Elle figure aussi dans celle de M. Emond d’Esclevin, comme de Morée. Genre IL. Tagenia, Larr. Stenosis, Hergsr, SCHOEN., Syn. Insect. Akis, Fapr. (PL, 1. fig. de 4 à 6.) Menton à peu près aussi long que large, en forme de lyre, tronqué antérieurement ainsi qu'à sa base ; ayant de chaque côlé, en dessous, un sinus notable formant une dent trian- gulaire , aiguë. Echancrure progéniale notablement plus large que le menton et ayant de chaque côté une forte sail- lie en forme de dent (fig. 4). Languette transverse, saillante au-delà du menton, très- légérement échancrée, ayant de longs cils antérieurement ; ses palpes filiformes , assez longs, terminés par un article grand, ovalaire, tronqué au bout (fig. 4). Palpes maxillaires épais, à articles courts ; le terminal plus long que les autres, légérement comprimé, subcylin- drique et tronqué obliquement au bout (fig. 4). Labre très-court, transverse, presque entièrement caché 12 | ANNALES par l'épistome , tronqué ou à peine échancré en arc anté- rieurement (/g. 5). Tête oblongue, notablement prolongée derrière les yeux, saas rétrécissement sensible et diminuant ensuite brusque- ment de largeur près de l’ouverture occipitale (fig. 5). Antennes subcylindriques ou allant en grossissant d’une manière presque insensible vers leur extrémité, de onze ar- ticles : le premier plus grand que les autres , fortement en massue; les deuxième et troisième presque égaux, ou peu différents : le deuxième en massue et le troisième conique ; les suivants, jusques et y compris le neuvième, plus courts, notablement transverses, subcylindriques et subperfoliés ; le pénultième ou dixième plus grand que le précédent et le dernier très-petit, orbiculo-ovalaire. Elles sont couvertes de poils rudes, subépineux (fig. 5). Prothorax oblong, subcylindrique, légérement rétréci vers la base, à peine de la largeur de la tête et tronqué an- térieurement et à la base (fig. 5). Corps filiforme ; arrière-corps plus large que le protho- rax, en ovale-allongé (fig. 6). Pattes courtes; cuisses un peu renflées ; tibias et tarses filiformes. Ce genre est bien distinet de tous ceux de la première di- vision de cette Tribu, par son menton en lyre. Voici le Tableau synoptique des espèces qui me sont connues. PREMIER GROUPE. Troisième article des antennes sensiblement plus long que le second. Ensemble des élytres présentant une échancrure notable à leur base, plus large que celle du prothorax, qu’elle semble embrasser de héioe côté par une saillie en forme DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 15 de dent plus ou moins marquée. Arrière-corps plus réguliè- rement ovalaire. L. Insectes ayant sensiblement plus de 4 millimètres de longueur. À. Points enfoncés du dos du prothorax, arrondis et dis- tinctement séparés les uns des autres, sur tout le dis- que, où ils ne forment pas, par leur réunion , des sil- lons longitudinaux ou des points oblongs (1). très-saïllants en forme de dent , l‘insecte vu en dessus. . . . 1. Angustata. Hs étroit, son dos à - foue inclinés ion écartée ASE I 1 lee 6e... . -THeINiErMeERa, très-fine ou plus large; ponctuation de Prothorax écartée. son dos plus serrée. . . . . . 3. Sicula. peu saillants Angles humé- | ou plus ou fo-tement oblitérées sur, les côtés et raux moins effacés. / inclinés vers| postérieurement. . . . . . . . 4. Lœvicollis. le bas; pro- Angles an- }thorax nota- plus étroit: térieurs du f blement plus stries des ély- prothorax court que tres à ponc- dans les pré-f non oblité- V'tuation plus cédentes. rées. serrée.. « « . 5, Frioli. Stries des \elytres Arrière -corps plus large; stries des ély- tres à points \ écartés. . . . 6. Orientalis. {veu étroit , n'ayant pas en longueur deux fois sa largeur. . 7. Pilifera. Ponctuation de la tête et du prothorax peu rétrécie en ar-/à ponctuation très- rière des yeux | fine; intervalles pas avant l’étrangle- ) sensiblement velus.. 12. Affinis. ment colliforme ; serrée et forte ; Étroit let des Prothorax D PAONSANE assez fortes ; inter- : QE 90 Stries des élytres \ vales très-velus. . . 8. Pubescens. Tête se rétrécissant sensiblement à la partie postérieure des yeux vers l’étranglement colliforme (longueur g millim.}). . . . . g. Grandis. (1) La Pilifera offrant quelquefois du doute , je la ferai figurer dans les deux cas. i4 ANNALES B. Points enfoncés du dos da prothorax réunis sur une partie du disque et y formant des sillons longitudinaux ou des points oblongs entremêlés de points arrondis. trés-étroits , taille pluspetite ( (5 mill.). Elytres notablement plus convexe ; Prothorax et corps moins étroit ; ne plus grande : millim. ). bien marquées; / Ponctuation Tergum du \ | prothorax plus plan, avec un dans le milieu, . . moins plan, sans sillon longitudinal, ou avec un sillon longitudinal peu marqué dans son milieu ; peu convexe ou presque plan, \ Il est PM Striés des ciytres Points enfoncés | du dos du pro- À thorax À - | oblitérées. ROC NT OROON CCU AO eONCRCNICE CCIEON., CAC déprimées et plus rétréeies à leur base notablement plus large que celle du prothorax. plus convexes, très- rétrécies àjleur base guère plus large ARE celle du pro- \thorax très-serrée au-des- sus de la tête et du prothorax , pro- portionnellement plus étroits. moins serrée, àpts. plus oblongs sur la tête et le prothorax proportionnelle - ment plus larges sillon très-marqué distincts , séparés sur les côtés et pas sensiblement oblongs. . réunis sur les côtés comme dans le mi- lieu, et y formant des sillous longitu- dinaux,. . IT. Insecte de 5 à4 millimètres de longueur. . . DEUXIÈME GROUPE. + 10, Elongata. 11. Hispanico. . 12. Affinis. . 13. Filiformis. 14. Græca. . 7. Pilifera, - 15. Hesperica. 16. Obliterata. 17.Smyrnensis. Troisième article des antennes à peine plus grand que le deuxième. Elytres sans échancrure notable à leur base. Prothorax plus cylindrique et plus arrondi sur les côtés. a plus marquées JM et 0. MEN Di CRIE LME œ Le E = i plus gros; prothorax É ovale-oblong ; plus court. ...... = T . . . . a bien marquées : Points des stries moins gros; prothorax 'É plus long. . .". . . . n Arrière-corps élargi postérieurement : stries des élytres plus finement ponctuées ; troisième intervalle légére- | ment costilorme. NET UNE 18. Minuta. 20. Pumila. 2). Subcosl ta. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 15 PREMIER GROUPE, Troisième article des antennes sensiblement plus long que le second. Elytres présentant, par leur réunion, une échancrure notable à leur base. Cette dernière plus large que le prothorax, qu’elle semble embrasser de chaque côté par une saillie plus ou moins marquée et en forme de dent. ÂArrière-corps plus régulièrement ovalaire. 1. Tagenia angustata. Stenosis angustata , Herssr, Scoœn., Syn. Insect. An Akis filiformis, Fagn., Syst. Eleuth, ? (1). Tagenia filiformis, Lartr., Gen. Insect, — Encycl. Méth. (PL. 2. fig. 6.) Long. 6 2 à 7 mill. Larg. 1 2 à 2 mill. Nigra; capite prothowaceque sequenti latiore laxè punctula- tis; elytris punctatostriatis, interstitiis pilosis, basi arco emarginata, humeris antè dente valdè porrectis; antennis rufescentibus, articulo tertio secundo majore. Var. À. Subrufescens : pedibus in totum rufis. (Tagenia rufipes, GENE, Mus. Tur.) Var. B. Elytris panctis striarum majoribus. D'un noir obscur ou très-peu brillant, comme dans la plupart des espèces de ce genre. Tête et prothorax assez (1) Cet auteur donne pour patrie à son espèce la Barbarie , et dans la description, il dit :« Thorax punctatus», ce qui me fait rapporter sa syno- 16 ANNALES larges, couverts en dessus de points enfoncés, petits (1), et assez écartés les uns des autres. Arrière-corps ovale-al- longé, un peu resserré dans le milieu. Elytres à base mé- diocrement échancrée en arc, et à angles huméraux for- mant de chaque côté une saillie dentiforme beaucoup plus notable que chez les cinq espèces suivantes. Elles ont des rangées de points assez gros et assez écartés en forme de stries. Intervalles avec une rangée de poils quelquefois ca- duques. Dessous de la tête ponctué à peu près comme le dessus. Poitrine couverte de points beaucoup plus gros. Abdomen lisse ei brillant, à dernier segment très-finement ponctué. Pattes noires ou très-obscures, avec les tibias et les tarses légérement roussâtres. Antennes d’un roux obscur, à troisième article sensiblement plus gros que le deuxième. Var. A. Pattes entièrement rousses. Gorps à peu près de même couleur, mais quelquefois plus ebscur (2). Var. B. Se distingue par les points des stries des élytres, notablement plus gros. Très-commune dans le midi de la France, sous les pier- res, el en Italie. La Variété B est de Sicile et doit peut-être constituer une espèce. Elle fait partie de la collection de M. Gory. nymie à mOn n° 13, car je ne crois pas qu'il eût tenu compte de la faible ponctuation du prothorax de l’angustata. La collection de Desfontaines, si cette espèce y existe encore, peut seule lever cette difficulté. (1) La grosseur indiquée pour les points couvrant quelque partie du corps est relative au genre dont je traite. Ainsi des gros points pour les Tagenia seraient petits ou médiocres pour les Pimelia. (2) Je présume que par une dessiccation trop prompte au moment de la transformation, l’insecte a conservé une partie de la couleur qu’il avait à cette époque. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 1; 2. Tagenia intermedia. Long. 5 à 6 mill. Larg. 1 mill. :. Nigra ; capite prothoraceque precedenti angustiorilus, supra punctulatis ; prothorace dorso bast trifoveolato, foveolis ali- quando obliteratis, mediand longiore; elytris basi arco emarginatis; humeris vix dente porreclis; punctis striärum minoribus, sed magis approæimalis, interstiliüs pilosis ; pe- dibus antennisque articulo tertio secundo longiore obscuris. Var. À. Pedibus abdomineque rufis. Var. B. Capite et prothorace punctis impressis majoribus. Cette espèce confondue avec la précédente par plusieurs entomologistes m'en paraît cependant bien distincte par les caractères suivants : tête et prothorax plus étroits, le dernier ayant en dessus trois fosseltes à sa base, dont une intermédiaire , oblongue , longitudinale, et une de chaque côté, orbiculaire; ces fossettes sont quelquefois un peu obli- térées. Angles huméraux beaucoup moins saillants anié- rieurement, et ne formant pas une dent notable comme dans l’angustala. Stries des élytres formées par des points plus petits, mais plus rapprochés. Arrière-corps un peu moins rétréci dans le milieu. Elle présente une variété à pattes rouges comme chez la précédente , et une seconde variété à ponctuation du pro- thorax et de la tête sensiblement plus forte. Commune sous les pierres, aux environs de Marseille, principalement sur les bords de la mer ou dans les terrains sablonneux. Quelquelois mêlée avec la précédente , mais le plus souvent séporée. J’ai remarqué, en général, que là où VII. 2 18 | ANNALES l’intermedia abonde , l’angustata Y est plus rare, et vice vers. LA T'agenia sicula. Long. 6 à >; mill. Larg. 1 à 2 mill. Nigra-obscura ; capite prothoraceque latioribus supra, satis densé punctatis, dorso ultimi medio subsulcato , basi utrin- que foveolà minutà; elytris bast valdè arco emarginatis , humeris mediocriter antè porrectis; punctis striarum mi- nutis, numerosis, interstitits pilosis; pedibus antennisque articulo tertio secundo longiore rufo-obscuris. Cette espèce ressemble assez à l’angustata; mais outre qu’elle est d’un noir plus obscur, elle en diffère par les ca- ractères suivants : ponctuation supérieure de la tête et du prothorax plus forte et plus serrée. Base des élytres plus fortement échancrée; mais à angles huméraux moins sail- lants. Stries des élytres beaucoup plus finement ponctuées, et à points plus rapprochés. Arrière-corps un peu moins rétréci dans le milieu. Elle se distingue de la précédente par la tête et le pro- thorax plus larges ; par la base des élytres plus échancrée, par les stries encore plus fines, et par sa couleur plus ob- scure. Ponctuation de la tête et du prothorax plus forte et plus serrée. Gette dernière différence est cependant un peu moins sensible, si l’on considère la Variété B de l’inter- media. De la Sicile. Je dois cette espèce à l’obligeance de M. Bassi. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 19 4. Tagenia lævicollis. Long. 6 à 6 < mill. Larg. 1 © à à © mill. Nigra ; capite prothoraceque brevi angulis anticis infra valde refleæis, supra obsolete punctulatis, medio sublævigatis; ely- tris basi valide arco emarginatis : strüs subliliter punctatis, obsoletis ; pedibus antennisque articulo tertio secundo lon- giore nigris. Noire. Tête très-légérement ponctuée en dessus, presque lisse. Prothorax très-court, guère plus long que large, à ponctuation dorsale très-fine, un peu plus marquée sur les côtés, très-oblitérée dans le milieu. Base avec trois fosset- tes, une petite orbiculaire de chaque côté , et celle du mi- lieu oblongue , longitudinale ; les unes et les autres peu marquées. Elytres fortement échancrées à leur base, avec les angles huméraux moins saillants que dans l’angustata ; des stries formées par de très-petits points très-fins, presque effacés. Abdomen presque lisse. Dessous de la tête et du prothorax assez fortement ponctués. Arrière-poitrine avec des points peu nombreux, moins gros que les précédents et même effacés dans le milieu. Pattes et antennes noires ; trot- sième article des dernières plus long que le second. D’Alger. de l’ai reçue de M. Varvas. 5, Tagenua Frioli. Long. 5 !millim. Larg. 1 : millim. Nigra, sequentt angustior; capite et prothorace angulis anticis infra valde reflexis, supra punetulatis; elytris basi suban- 20 ANNALES gulatim emarginatis, humeris haud mantifestè porrectis ; striis punclis minutis, approæimalts, posticè obliteratis ; ven- Lre, pedibus antennisque articulo secundo longiore rufis. Un peu plas petite que les précédentes. Tête finement ponctuée en dessus. Dos du prothorax à ponctuation plus marquée et plus serrée que sur la tête. Angles antérieurs réfléchis fortement vers le bas ; une fossette orbiculaire au milieu de la base; les latérales oblitérées. Elytres échan- crées anguleusement à leur base à peine plas large que celle du prothorax, avec les angles huméraux très-peu saillants, et presque effacés. Stries formées par de petits points rap- prochés et bien marqués, excepté tout-à-fait à l'extrémité postérieure, où ils sont oblitérés. Dessous de la tête et du prothorax à ponctuation fine, mais bien marquée. Arrière- poitrine avec des points oblitérés ; abdomen presque lisse. Ventre, antennes et pattes d’un roux-obscur. Elle se distingue de l'espèce suivante, avec laquelle elle a les plus grands rapports, par sa forme plus étroite et les points des stries des élytres plus petits et plus rapprochés. Bonne. de la dois à M. Friol. N’en possédant qu’un seul exemplaire, je ne sais si la couleur du ventre, des antennes et des patles est constappu variable comme dans les au- ires espèces. is 6. Tagenia orientalis, Gory, Icon. du Règ. anim. Guérin, PL. 29, fig. 1 (à). Long. 5 ; à 6 mill. Larg. à ? à 2 mill. Nigra; capite prothoraceque brevi punctis numerosis, sed me- (1) J’ai envoyé cette espèce à quelques correspondants sous le nom de Brevicollis, parce que je la croyais inédite; j’ai dù abandonner ce rom et ne pas en embarrasser la synonymie, puisque M. Gory l’avait déjà publiée. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 21 diocriter densis, rotundatis; angulis anticis prothoracis in- ferné valde reflexis; elytris basi subangulatim emarginatis ; humeris haud manifestè porrectis ; striis punctis parvis dis- tantibus, posticè vix obliteratis ; ventre pedibusque nLgTIS ; antennis articulo tertio secundo longiore rufo-obscuris. Plus grande que la précédente, dont elle se rapproche beaucoup. Forme plus large, avec l’arrière--corps plus sen- siblement ovale. Ponctuation de la tête et du prothorax plus forte, à points arrondis et assez espacés, quoique nombreux. Point de fossette sensible à la base du prothorax. Stries des élytres formées par des points pelits et moins rapprochés que dans la Frioli. Base et angles huméraux comme daxis cette espèce. Poitrine noire, à ponctuation très-prononcée. Abdomen lisse, d’un noir brillant. Pattes de la même cou- leur, mais plus obscure. Tarses et antennes d’un roussâtre- obscur. Elle m'a été envoyée comme de Barbarie, par M. Emond d’Esclevin. Elle figure dans la collection de M. Gory comme de Morée. Fi Tagenta pulifera. de Long. 6: à 7 millim. Larg. 1 ? millim. Rufo-obscura , oblonga, auguslior; capite prothoraceque lato suprà densè et validè punctatis; elytris basi subtruncatis ; humeris antè dente porrectis ; striis punctis minutis, laxiort- bus, apice obliteratis, interstitiis pilosis ; pedibus antennisque arliculo tertio secundo longiore corpore concoloribus. Var. A: Striis elytrorum punctis majoribus usque apicem validis. a | ANNALES Var. B. Obscurior. Elytris panctis striarum munüs laxis usque apicem haud obliteratis. Dorso prothoracis medio sub- sulcato. Cette espèce a beaucoup de rapports avec l’angustata , et surtout avec sa Variété À.; mais outre la ponctuation du dessus de la tête et du prothorax, plus forte et plus serrée, elle se distingue de cette espèce par la base des élytres, presque tronquée carrément, avec les angles huméraux for- mant de chaque côté une saillie dentiforme très-marquée, mais moins notable que dans langustata. La ponctuation de leurs stries est beaucoup plus écartée. Le dos est plus déprimé sur les élytres et le prothorax vn peu plus étroit. La Variété À est remarquable par les élytres à base un peu plus échancrée, et dont les points des stries sontun peu plus rapprochés, notablement plus gros et bien apparents jusqu’à l'extrémité. Déprimée comme le type de l'espèce. La Variété B est plus obscure et se rapproche de la Va- riété À par la ponctuation des stries des élytres, dont les points seulement sont un peu plus petits. Elle s’en distingue par le prothorax , sillonné légérement en long sur le milieu du dos. Je ne sais si ces deux variétés ne devraient pas constituer une ou peut-être deux espèces distinctes de la pilifcra. Ne connaissant qu'un individu de chacune d'elles, je ne suis point assuré de leur constance. De Morée. La Variété B d'Italie, d'après la collection de M. Gory. 8. F'agenta pubescens, Des., in. litt. Long. 6 à 6 mill. : Larg. à mull. 2. Nigra-obscura; capite prothoraceque angustissimo elongato supra densè punctatis pubescentibus; elvtris basiarco emargi- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 23 natis humerts obliteralis, subsulcatis, sulcis punctatis, ap- proæimatis : interstiis subcostulatis, pilosis; pectore et abdo- mine pubescentibus, punctatis ; antennis articulo tertio se- cundo longiore. D'un noir-obscur, pubescente, tant en dessus qu’en des- sous. Tête couverte en dessus de petits points enfoncés très-nombreux. Prothorax très-étroit, plus de deux fois plus long que large, couvert en dessus de points plus profonds, plus gros et plus serrés que sur la tête. Elytres échancrées en arc de cercle à leur base, avec les angles huméraux ef- facés ; couvertes de sillons nombreux, peu profonds , dans lesquels on voit une rangée de petits points enfoncés , bien marqués et rapprochés. Intervalles légérement relevés en côtes et couverts d’une rangée de poils roussâtres, rudes et relevés. Ces rangées étant plus rapprochées que dans les autres espèces, font paraître les élytres très-velues. Tout le ventre couvert de points enfoncés plus gros sur la poi- trine et à la base de l'abdomen que sur le reste de ce der- nier. Ventre, pattes et antennes roussâtres, couverts de pelits poils courts et couchés, de la même couleur. Alexanärie d'Egypte. de dois cette espèce à M. Widmann. 9. T'agenia grandis. Long. 9 mill. Larg. 8 mill. :. Rufescens et pubescens ; capite prothoraceque angustissimo elon- gato obscuris, supra densè punctulatis; elytris basi coarcta- Lis, humeris oblileratis ; striis numerosis, punctis approxima- tis majoribus, interstilus planatis; peclore abdomineque punctatis ; antennis articulo tertio secundo longiore. Distincte de toutes les autres espèces par sa taille beau- coup plus grande, Pubescente, d’ane couleur rousse plus obscure sur la tête et le prothorax, couverts en dessus de petits points nombreux, entremélés de petits poils subcen- drés. Ce dernier très-ctroit et très-allongé. Elytres très - rétrécies à leur base, à angles huméraux effacés, et ayant des stries nombreuses formées par des points enfoncés très- gros et rapprochés. Intervalles plans, avec des poils roux formant sur chacun d'eux une seule rangée, Ces rangées se joignent deux à deux; la première avec la dernière; la deuxième avec la pénultième et ainsi de suite. Dessous du corps couvert de points enfoncés bien marqués; plus petits el plus serrés sous la tête et le prothorax ; plus gros et un peu plus écartés, quoiqne assez nombreux, sur l’arrière-poi- trine et l'abdomen. J'ignore la patrie de cette belle espèce. Collection de M. Emond d’Esclevin. 10. T'agenia elongata. Long. 5 mill. !, Larg. 1 mill. ‘. Nigra-obscura, angustata, depressa; capite prothoraceque an- gustato, convexiusculo, punctis oblongis supra profunde impressis ; clytris L'asi carinato emarginalis, parüm coarcta- is, prothorace manifesté latioribus fossulisque quatuor im- pressis; humeris subporrectis; stris punctato -striatis, ap- proæimalis, interstitiis pilis griseo-rufescentibus distantibus ; tarsis antennisque articulo tertio secundo longiore rufo-ob- scuris. D'un noir mat: assez déprimée en dessus. Partie supé- ricure de Ja tête et du prothorax étroite el légérement con- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 25 vexe, couverte de gros points enfoncés, un peu oblongs, dont plusieurs réunis, surtout sur le prothorax. Elytres à base échancrée en arc de cercle et à angles huméraux lé- gérement saillants. Slries nombreuses, formées par de pe- tits points enfoncés , rapprochés; on voit de chaque côté de l’écusson , près de la base, deux fosseltes réunissant la première à la deuxième strie, et la troisième à la quatrième. Dessous de la tête et poitrine couverts de gros points enfon- cés. L’abdomen manque dans le seul individu que je pos- sède. Antennes et tarses d’un roux obscur. Egypte (Alexandrie). Rapportée par M. Widmann. 11. Tagenia hispanica. Long. 5 mill. 2 Larg. 1 mill. ;. Nigra,angustata, convextuscula ; capite prothoraceque angus- lalo conveæiusculo, supra panctis oblongis impressts; elyiris basi arcuato emarginatis, coarclatis, prothorace vix latiori- bus, fossulisque quatuor impressis ; humerts subporrectis ; striis numerosis sub laxè punctalis ; interstitus pilis grises distantibus ; antennis articulo tertio secundo longiore tar- sisque rufo-obscuris. Cette espèce a quelques rapports avec la précidente dont elle se distingue par la ponctuation ée la tête et du protho- rax moins profonde ; par les élytres sensiblement plus con- vexes, plus rétrécies à leur base dont les fossettes sont moins marquées, mais placées de même et distinctes ; enfin par les stries dont les points enfoncés sont plus écartés. La ponc- tuation du dessous de Ja tête et de la poitrine est très-forte. 26 ANNALES L’abdomen, lisse au centre, a quelques points enfoncés à la base, sur les côtés et à l’extrémité. Malaga. Jai recu le seul individu que je possède de M. le docteur Rambur. 12. T'agenia afjints. Long. 7 mill. Larg. 2 mill. Nigra, convexiuscula; capite prothoraceque convextusculo mi- nûs angustato, supra punctis oblongis densè impressis ; ely- tris basi parüm emarginatis, punctis quatuor majoribus ; humeris dente obtuso læviter porrectis; punctis parvis striatis, interstitiis pilis laxis griseis ; antennis articulo tertio se- cundo longiore pedibusaue rufts. Elle ressemble beaucoup à l’angustata, mais elle en est distincte. Tête et prothorax plus étroits que dans cette es- pèce, mais plus larges que dans les deux précédentes, cou- verts en dessus de points oblongs, profonds et rapprochés. Elytres assez larges et assez convexes relativement au genre, légérement échancrées à leur base, avec les angles humé- raux médiocrement avancés en dent obtuse. Stries nom- breuses, avec des petits points enfoncés assez rapprochés et se réunissant deux à deux antérieurement par un point plus gros que les autres, mais ne formant pas de fossettes comme dans lelongata. Chaque intervalle présente une rangée de poils cendrés. Ventre avec des poils écartés. Poi- irine et dessous de la tête couverts de gros points très-rap- prochés; ceux de l'abdomen très-fins et même oblitérés à la moitié postérieure. Antennes et pattes rousses. Alexandrie d'Egypte, d’où elle a été rapportée par M. Widmann, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 27 15. T'agenia filiformus. Akis filiformis , Far. Syst. Eleuth.? Tagenia scabricollis, Dur. Collect. Long. 5 mil. Larg. 2 mill. Nigra, precedenti minüs convexa , subdepressa ; capite pro- thoraceque convexiusculo, supra punctis oblongis mins densè impressis; elytris bast arco emarginatis , humeris dente acuto antè porrectis, stris punctis minutis proprè ba- sin sex majoribus ; interstitits griseo-pilosis ; pedibus an- tennisque articulo tertio secundo longiore nigris. D'un noir mat; peu convexe en dessus et légérement dé- primée sur les élytres. Tête et prothorax (ce dernier légé- rement convexe) couverts en dessus de points enfoncés, oblongs , nombreux, mais moins serrés que dans l'espèce précédente. Ces points, réunis dans le milieu, forment des sillons longitudinaux, irréguliers. Elytres échancrées en arc à leur base, avec les angles huméraux avancés en dent assez aiguë. Points des stries petits, légérement oblongs, et peu rapprochés ; six de ces points plus gros près de Ja base. In- tervalles avec une rangée de poils grisâtres. Dessous de la tête ct poitrine couyerts de gros points enfoncés, nombreux, mais peu serrés. Abdomen presque lisse, avec quelques très- petits points peu marqués. Antennes et pattes noires. Tibias et Larses couverts de poils roussâtres qui les font paraître de cette couleur. De Barbarie. Quoiqu'il soit bien diflicile de décider quelle est l'espèce que Fabricius a décrite dans son Sys- 28 | ANNALES tema, j'ai penché pour cette espèce à cause de la patrie in- diquée par ce célébre entomologiste, et à cause de la ponc- tuation du prothorax, plus prononcée que dans l’angustata. 14. Tagenia græca, Brurr£, Voy. sc. de Morée. — Des. , Collect. (1). Long.*5 : à 6 mill. Larg. 1 + à 1 mill. à. Wigra, angustata; capite punctato prothoracis dorso suhplanato lateribus lined elevatä marginato, punctis oblongis satis densis sulcoque longitudinali impresso; elytris subdepressis, basi emarginalis, fossulisque quatuor impresst: , humeris utrinque dente valido antè porrectis, striis numerosis punc- tatis; pedibus antennisque rufo-obscuris. Noire, étroite et assez déprimée sur le dos, quoiqu’un peu moins que l’elongata. Tête couverte en dessus de points peu serrés , oblongs , en forme de petites stries lon- gitudinales. Dos du prothorax presque plan, avec une pe- tite bordure relevée sur les côtés, couvert de points oblongs comme sur la tête, mais plus rapprochés ; un sillon longitu- dinai bien marqué dans le milieu. Elytres fortement échan- crées à leur base, avec quatre fossettes assez marquées et les angles huméraux notablement saillants vers Ja tête en forme de dent, obtuse au bout. Stries nombreuses, formées par des points assez gros, un peu oblongs ou subcarrés. In- 5. , . , e « . Q (1) d’ai pensé qu’il était totalement inutile d’embarrasser la synonymie de cette espèce du nom inédit de suleicollis, que je lui avais donné, lorsque je ne la croyais point décrite, ni même nommée. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 29 tervalles plans, glabres, ou, s’ils sont velus, les poils doivent être très-caduques, n’en ayant point aperçu dans les in- dividus que je possède. Dessous de la tête ponctué. Poitrine couverte de très-gros points sensiblement plus serrés sur celle du prothorax que sur larrière-poitrine. Abdomen très-lisse dans le milieu, ayant quelques points médiocres et écartés à la base sur les côtés et sur le pénultième seg- ment. L’extrémité couverte de gros points très-rapprochés dans quelques-uns, un peu plus écartés dans d’autres. An- tennes et pattes d'un rouge-brun très-obscur surtout sur les dernières. De Morée. Je dois cette espèce à MM. Widmannet Varvas. 19. Tagenia hesperica, RamBur. T'agenia nigrita, Soz., olim. Long. 5 : à 6 mill. Larg. 1 2 à 2 mill. f Nigra; capite sub-laxé punclato: prothorace precedenti latiore, dorso subplanato, lateribus haud marginalo, punctis oblon- gis numerosis impresso, basi ulrinque foveolata ; elytris conveæiusculis basi emarginatis, humeris dente acuto anté porrectis, strits punctis parvis numerosis suboblongis , in- terstitiis laxè griseo-pilosis, antennis pedibusque rufo-ob- scuris, ano rufo. Noire, très-légérement convexe sur le dos des élytres. Tête et prothorax plus larges que dans la précédente. La première couverte en dessus de points arrondis, médiocres et peu serrés. Prothorax assez plan en dessus, mais un peu moins que chez la précédente: sans rebord marginal costi- AS ANNALES forme et couvert de gros points oblongs, nombreux, et dont quelques-uns réunis forment au milieu deux ou trois sil- lons irréguliers, longitudinaux, dont la plupart n’atteignent que la moitié de la longueur. On voit de chaque côté de la : base , vers les angles postérieurs , une fossette orbiculaire quelquefois assez profonde et quelquefois ablitérée. Elytres fortement échancrées à leur base, avec les angles huméraux saillants vers la tête, en dent presque aiguë et assez pro- noncée. Stries nombreuses, formées par de petits points quelquefois suboblongs; point de fossettes à leur base. Dessous de la tête et poitrine couverts de gros points en- foncés, un peu plus gros et plus serrés sur la dernière. Ab- domen presque lisse, avec quelques petits points peu mar- qués et écartés; ses deux derniers segments roux. Pattes et antennes obscures ou d’un rouge-brun obscur. D’Alexandrie d'Egypte, d'où elle a été rapportée par M. Widmann. M. Rambur l’a prise à Malaga, et il a bien voulu me l'envoyer sous le nom que j'ai substitué à celui que je lui avais primitivemnent donné. Les individus espagnols ne m'ont pas paru différer sensiblement de celui d'Egypte. Cette espèce figure dans la collection de M. Gory, où elle est aussi indiquée comme d’Espagne. 16. Tagenia obliterate. Long. 5 = mill. Larg. 1 mill. 2° Nigra, convextuscula; capite satis densè punclato; prothorace precedentt angustiore, dorsa subplanato , haud marginato punctis oblongis medio densis, basi utrinque foveolatä. Ely- tris bast emarginatis humeris mediocriter porrectis, striis h j DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 31 puncstis oblongis tenuis subobliteralis ; antennis pedibusque nigris. Cette espèce a quelque rapport avec la précédente, dont elle se distingue par le prothorax plus étroit et dont la ponc- tuation, ainsi que celle de la tête, est plus serrée; par les angles huméraux moins avancés vers la tête, et par les stries des élytres plus oblitérées ; par l’arrière-poitrine plus lisse, et enfin par l'abdomen entièrement noir. De Barbarie, Bonne. de dois cette espèce à M. Friol. 17. T'agenia smyrnensis, Dur., Collect. Long. 5 : millim. Larg. * millim. Parva, nigra, subdepressa; capile rufescenti prothoraceque su- prà griseo-pubescentibus et densè subliliter punctulatis; ely- tris basi emarginalis, humerts dente acuto porrectis ; striis numerosis densè leviter punctato-striatis; pedibus, antennis anoque ru/is. Cette espèce se distingue de toutes les précédentes par la petitesse de sa taille, qui la rapproche de la minuta. Noire, avec la tête et anus un peuroussâtres. Tête et pro- thorax couverts en dessus de très-petits points très-serrés, à peine apparents, et d’un petit duvet grisâtre. Elytres à base assez échancrée, avec les angles huméraux avancés en dent ai- guë. Stries nombreuses, formées par de très-petits points très-rapprochés. Dessous de la tête et poitrine très-finement ponctués. Ponctuation de l'abdomen oblitérée ; ses deux derniers segments roux. La poitrine est légérement de cette couleur, mais beaucoup plus obscure. Pattes et antennes rousses. Smyrne. Collection de M. Dupont. 32 ANNALES DEUXIÈME GROUPE. Troisième article des antennes à peine plus grand que le second. Elyires sans échancrure notable à leur base. Pro- thorax plus cylindrique étant plus arrondi latéralement. Taille très-petite. 18. Tagenia minuta, Larr. Long. 3 mill. Larg. ? mill. Nigra, postice dilatata ; capile prothoraceque cylindrico , su- prä rufescentibus subtiliter vix punctulatis. Elytris bast coarctatis, vix angulatim emarginatis humerts obliteratis : stris obsolele punctulalis; pedibus rufis, antennis obscurio - ribus. Très-pelite, noire et élargie postérieurement. Tête et pro- thorax (ce dernier cylindrique) roussâtres, et couverts en dessus de très-petits points serrés, à peine visibles à la loupe. Elytres fortement resserrées à leur base légérement échan- crée en angle, et pas plus large que celle du prothorax. An- gles huméraux entièrement effacés. Stries ponctuées, très- fines et très-oblitérées, excepté au milieu, où elles sont lé- gérement marquées. Dessous de la iête, poitrine et base de l'abdomen avec quelques petits points enfoncés, écartés. Pattes et extrémité de l’abdomen roux. Antennes plus ob- scures. Se trouve à M_rseille, sous les pierres, dans les lieux ari- des, quelquefois dans le sable au pied des plantes. Je l’a rencontrée, une fois seulement, sur une montagne des en- & virons de cette ville, à 800 mètres environ de hauteur. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 33 19. J'agenia corsica. Long. 4 mill. Larg. à mill. :. Rufo-obscura, oblonga posticè læviter dilatata ; capite prolho- raceque cylindrico suprà subliliter vix punctulatis ; elytris striis distincte punctato striatis, punctis parvis subapprozi- matis ; stri& prim& profundiori, interstitio tertio leviter basi costulato, alteribus planatis. Par la forme de son corps, cette espèce se rapproche de la sninuta; mais elle est plus grande qu’elle et plus rousse, à en juger du moins par le seul individu en ma possession. Stries des élytres plus marquées que chez la précédente, et formées par des points assez rapprochés, et bien mar- qués, quoique plus petits que chez les espèces suivantes. Pre- mière sirie plus enfoncée que les autres, mais moins pro- fonde que chez la pumila. Troisième intervalle légérement relevé dane sa moitié antérieure, mais surtout près de la base. Pattes, antennes et ventre comme dans la minuta. Corse. Elle m’a été donnée par M. le docteur Rambur. 20. Tagenia pumila, GÉNé. Long. 5 mill. Larg. ? mill. Nigra vel rufo-obscura, angustior ovalis; capite prothoraceque cylindrico, supra subtiliter vix punctulatis. Elytris sublaxe punctato-strietis punctis medio dorsi majoribus; strià primä profundiort sulciformi, interstitits totis planatis. Roussâtre ou obscure et presque noire, très-étroite, avec 4 l’arrière-corps légérement ovale, ce qui distingue cette es- VIL. 3 54 ANNALES d'Al pèce des deux précédentes. Tête et prothorax ( ce dernier cylindrique) très-finement couverts en dessus de très-petits points à peine visibles à la loupe. Elytres avec des stries ponctuées bien marquées : la première, plus enfoncée, forme un sillon bien prononcé. Points de ces stries assez écartés, et plus gros que chez les autres espèces du même groupe, surtout sur le dos. Tous les intervalles plans. Pat- tes plus ou moins rousses, suivant la couleur du corps. An- tennes plus obscures, couvertes de très-petits poils d’un jau- nâtre un peu doré qui les font paraître de cette couleur. Sardaigne. Elle m’a été envoyée par M. le +professeur Géné, avec un grand nombre d’autres espèces de ses voyages dans cette île. 21. Tagenia subcostata, Drs., Dur., Colleci. Long. 3 mill. Larg. ? mill. Rufo-obscura, angustior subovalis ; capite prothoraceque oblongiore cylindrico, supra subtiliter vix punctulatis. Ely- tris densè punctato-strialis, interstitiis totis planatis. Cette espèce ressemble assez à la précédente par la forme du corpset par sa taille ; mais elle s’en distingue suffisamment par les caractères suivants : prothorax sensiblement plus long et proportionnellement plus étroit. Ponctuation des stries un peu moins grosse et sensiblement plus serrée. Pre- mière strie pas plus enfoncée que les autres. Le reste comme dans la pumila. Espagne. Collection de M. Dupont. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 35 Genre INT. Psammeticus, Larr., Règn. anim., nouv. édit. —- Guénr., Voy. de la Coquille. (PI. 1. fig. de 7 à 10.) Menton épais, médiocrement transverse, légérement échancré antérieurement, se rétrécissant vers la base, sub - cordiforme, un peu relevé en avant, ce qui forme une élé- vation transverse. Quoiqu’assez grand il laisse un inter- valle assez notable entre ses côtés et ceux de l’échancrure progéniale (fig. 7 et 8). Languette transverse, mince et submembraneuse sur les bords, un peu plus épaisse dans le milieu. Parties latérales avancées antérieurementenlohes arrondis et ciliés de poils assez longs. Partie centrale légérement relevée au-dessus des latérales et un peu avancée en angle. Elle est entièrement cachée par le menton (fig. 7). Michoires à lobe interne étroit, presque droit et terminé par un crochet corné, très-court et assez fort (fig. 7). Palpes subfiliformes; article terminal des maxillaires très-légérement comprimé, un peu plus gros que le précé- dent, mais pas sensiblement triangulaire. Même article des labiaux un peu renflé et ovalaire, tronqué au bout (fig. 7). Labre court, transverse, submembraneux, rétréci, légé- rement échancré et cilié antérieurement (fig. 9). Tête cblongue, rétrécie en avant et en arrière des yeux Ces derniers très-courts, découverts dans le milieu, nota- blement transverses et lunulés. Epistome trapéziforme, très: légérement échancré antérieurement ; faiblement emboité par la tête, et, pour ainsi dire, appuyé sur elle par une su- _ ture curviligne , légérement marquée sur les côtés près des . antennes, et entièrement soudée dans le milieu (fig. 9). UN ANNALES Antennes de onze articles : le premier très, forte- ment renflé en massue, et caché à moitié par le bord dilaté de la tête; ce qui le fait paraître subglobuleux; le deuxième encore plus court, notablement transverse, subcylindrique et ne paraissant presque qu’une nodulosité à la base du sui- vant ; troisième article obconique, presque aussi long que les trois suivants réunis; ceux de quatre à onze courts , obco - niques, subglobaleux, et allant en diminuant légérement de longueur et de grosseur du quatrième au dernier ; celui-ci petit, subglobuleux, aigu au bout (fig. 9). Prothorax guère plus large que la tête et d'une lon- gueur presque égale à sa largeur, rétréci en arrière , lé- sérement sinué à la base, très-légérement avancé antérieu- rement au-dessus de la tête, et subtrilobé comme à la base. Ses quatre angles avancés et prolongés en dents triangu- laires ; les antérieures plus fortes que les postérieures (fig. 10). Corps ovalaire. Flanc des élytres sinueux en dessus, s’é- largissant en segment de cercle au centre, avec de petites stries transverses et très-rapprochées sur la carène de ces flancs. Ces strics forment autant de petites côtes élevées, ce qui semblerait dénoter que ces insectes peuvent produire un son en frottant les cuisses postérieures contre cette ca-- rène (1). Saillie postérieure de l’écusson courte, transverse, relevée et confondue avec le bourrelet de la base des ély- tres (fig. 10). Pattes et tarses filiformes : articles de ces derniers sub- triangulaires, peu allongés ; les quatre premiers des anté- rieurs plus courts et les intermédiaires, entre le premier et (1) On obtient, en effet, un son en faisant exécuter artificiellement ce frottement. Cette organisation étant à peu près comme chez le genre Ca- cicus, j'ai cru inutile de la figurer. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 3 / le terminal, des autres tarses, à peu près égaux entre eux. Ce genre se distingue suflisamment des deux précédents par son menton et ses antennes. La grandeur du premier de ces organes , ct la petitesse de la languette , le rappro- cheraient des Brachy glosses, et le placeraient dans les Aki- sites, près du genre Cacicus ; et peut-être est-ce là sa place la plus naturelle (1). Ainsi, si cette Tribu se lie à la précé- dente par le genre Microtelus , elle se lie aussi aux Akisites par le genre Psammeticus. 1. Psammeticus costatus, GuÉ£n., Voy. de la Goquille. — N..... carinatus, D’Unrv., Dur., Collect. (PL. 1. fig. 10.) Long. 15 à 16 mill. Larg. 5 à 6 : mill. Niger-obscurus; capite prothoraceque carinà longitudinalt ab- breviatà, suprà confuse valdè tuberculatis. Elytris granula- tis, singulo octo-costato; suturd costique partbus prominen- Lioribus sublævigatis; costis impartbus interrupto-tubercu- latis minus elevatis. Var. À, Carinatus. Prothorace magis cordiformi, dorso conveæiore subsemigloboso. D'un noir obscur, allongé, avec l’arrière-corps ovale, un peu déprimé sur le milieu du dos. Tête de la largeur du prothorax mesurée entre les antennes, couverte dans la (1) Je le pense du moins ainsi, et j’aurais placé cet insecte près du genre … Cacicus, si le seul individu que je possédais alors eût eu sa bouche con- servée, 58 ANNALES partie antérieure de gros points enfoncés. Elle a dans le mi- lieu, entre les yeux et en arrière de ces organes, de gros tubercules plus ou moins réunis et confondus entre eux, et s’avançant quelquefois au-delà des yeux, à peu près en pointe iriangulaire. Sa partie postérieure, pouvant s’enfon- cer dans le prothorax, couverte de points enfoncés plus pe- tits et plus serrés que ceux de la partie antérieure. Protho- rax un peu rétréci en arrière, avec les quatre angles aigus ; il a en dessus dans le milieu une ligne élevée, longitudinale, lisse, n’atteignant pas la base, et son dos est couvert de tu- bercules assez gros, plus ou moins réunis et confondus en- tre eux comme sur la tête. Elytres généralement terreuses, à suture élevée , et ayant en outre chacune huit côtes dont les paires presque lisses et plus saillantes, et les impaires moins élevées, interrompues, et formant plus ou moins comme des rangées de tubercules très-rapprochés. Inter- valles et flancs couverts de granulosités nombreuses. Ventre et pattes couverts de gros points enfoncés, assez rapprochés. La Variété À se distingue par le prothorax beaucoup plus large, ce qui le rend plus cordiforme , et notablement plus convexe; par l’arrière-corps, presque aussi court que la tête et le prothorax réunis, un peu moins déprimé sur le dos. Si cette variété était constante, elle pourrait constituer une espèce à laquelle on pourrait conserver le nom de cari- natus. Du Pérou (Lima). Je dois cette espèce à MM. Maille et Guérin. La Variété A figure dans la collection de M. Du- pont, où elle était réunie à la précédente , sous le nom de carinatus S'UrvILzE, et comme venant du Chili. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 3) DEUXIÈME DIVISION. (Scotobites.) Tête moins large que le prothorax; dernier article des an- tennes aussi grand ou plus grand que le pénultième. Tibias antérieurs triangulaires ou anguleux au côté extérieur. Genre IV. Ammophorus, Guérin (1). (PI. 2. fig. 1 à 5.) Menton petit, cunéiforme, trilobé antérieurement. Lobe intermédiaire arrondi ou tronqué et plus grand que les la- téraux; ces derniers paraissant en forme de dent triangu- laire, le menton vu en dessous et en face; mais ces lobes se recourbent en dedans de la bouche et sont bifides au bout vus de côté. Il laisse entièrement à découvert les mA - choires (fig. 1). Languette tronquée antérieuremennt, très-saillante «t en- tièrement à découvert ainsi que ses palpes (fig. 1). Palpes maxillaires courts, à premier article plus étroit que les autres, subglobuleux à sa base, évasé et conique à son autre extrémité ; les deux intermédiaires très-courts et renflés ; le terminal sécuriforme, un peu tronqué oblique- ment. Palpes labiaux petits; article terminal ovalaire-ren- flé (fig. 1). Mandibules très-courtes, à peu près entièrement cachées par l’épistome dans le repos (fig. 2). (1) Ignorant que M. Guérin eût créé ce genre , je l’avais nommé Sele- nomma : j'ai dû abandonner ce nom encore inédit, 4o ANNALES Labre petit, transverse, cilié antérieurement; partie extérieure en segment de cercle (fig. 2). Tête courte, subtriangulaire, médiocrement prolongée der rière les yeux, avec un petit étranglement près du prothorax. Epistome échancré antérieurement , situé dans une échan- crure de la tête formant une grande dent de chaque côté ; suture de cet épistome effacée dans le milieu, mais bien marquée sur les côtés. Yeux courts, très-transverses, lunu- lés et à peine ouverts dans le milieu (fig. 2). Antennes de onze articles : les deux premiers très-courts ; le troisième obconique, plus long que les autres, à peu près une fois et demi; le quatrième et les suivants courts, trans- verses, à peu près égaux; le dernier tronqué au bout, un peu plus long que le pénultième (fig. 3). Arrière-corps subparallèle, un peu élargi postérieure- ment et à peine plus large que le prothorax; ce dernier à tergum subrectavgulaire, faiblement sinueux antérieure- ment et prolongé à sa base, en lobe court, subrectangu- laire. Saillie postérieure de l’écusson très-visible , quoique atteignant à peine les élytres (fig. 5). Pattes courtes, assez robustes. Tibias antérieurs compri- més, triangulaires, un peu prolongés au côté interne , ce qui les fait paraître échancrés au bout ; leur côté extérieur denticulé ; les quatre autres tibias obconiques, à côté exté- rieur légérement anguleux et denticulé ; dentelures des pos- térieurs quelquefois peu nombreuses. Tarses courts, fili- formes , à articles (le dernier excepté) très-courts (fig. 4). Ce genre se distinguera principalement de tous les précé- dents de la même Tribu, par ses tibias antérieurs et par son menton. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 41 Voici l’analyse des quatre espèces qui me sont connues. J *. formant une saillie dentifor- [a peu près égale-| me bien marquée; intervalles ment et médiocre- {entre les stries des élytres plus ment saillants. relevés. . . & - + . ." Peruvianus. Angles posté- fne formant point de saillie sen- rieurs du protho-f sible; intervalles entre les rax stries des élytres peu relevés. 2. Rubripes. des "or vés, trois plus sail-| notablement ponctuées;points inégalement rele- rugueuses transversalement et RE stries plus gros. . . . . 3, Costatus. Intervalles entre les stries Elytres pas sensiblement rugueuses ni ponctuées; points des stries beaucoup plus petits. . . . 4. Spinolæ. Ammophorus peruvianus, Gu£r., Voy. de la Coquille. (PL. 2. fig. 5.) Long. 7 mill. = Larg. 3 mill. Niger, posticé vix leviter dilatatus, subparallelus ; capite pos- tice valdé punctato ; prothorace angulis posticis dente parvo productis ; dorso bifoveolato dense punctato, medio longt- trorsum et prope basin transversim impresso ; elytris pro- fundé sulcatis ; sulcis punctis magnis impressis ; interstiliis pariter valide elevatis ; humeris dente vix perspicuo ; anten- nis nigris; pedibus rufis vel rufo obscuris. D'un noir obscur, subparallèle ou à peine élargi vers la partie postérieure. Tête très-finement ponctuée antérieu- rement, et couverte postérieurement de gros points enfon- cés nombreux. Suture postérieure de l’épistome formant entre les antennes une impression transverse assez mar- 42 ANNALES quée. Angles postérieurs du prothorax sensiblement pro- longés en petite dent triangulaire ; son dos couvert de points enfoncés très-serrés et ayant dans le milieu une impression longitudinale n’atteignant pas le bord antérieur et tombant à angle droit, un peu en avant de la base, par une autre impression transversale et courte; on aperçoit une fos- sette orbiculaire de chaque côté de l'impression longitudi- nale. Elytres très-finement ponctuées et profondément sil- lonnées. Le fond de chacun des sillons avec une rangée de gros points rapprochés. Intervalles régulièrement et nota- blement relevés. Poitrine d’un brun obscur et ponctuée comme la tête. Abdomen d’un noir brillant, plus finement ponctué que la poitrine. Antennes noires ou presque noi- res. Pattes d’un roux foncé, quelquefois un peu obscur. Du Pérou. J’ai reçu cette espèce de MM. Maille et Gnérin. 2. Ammophorus rubripes. N..... rubripes, Dur., Collect. Long. 6 mill. Larg. 2 mill. ;. Niger, parallelus; capite postice punctato, prothorace angulis posticis dente haud productis, dorso punctulato , propè ba- sin transversim breve leviter impresso ; elytris validè punc- tatostriatis, interstitiis læviter elevatis, humeris dente mi- nutissimo ; antennis nigris ; pedibus rubris. Plus petit que le précédent, auquel il ressemble un peu et dont il se distingue très-bien par les caractères suivants : tête moins fortement ponctuée et sans impression trans- verse sensible entre les antennes ; prothorax à angles posié- rieurs non prolongés en dent et à ponctuation dorsale sen DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 45 siblemeni plus fine; sillons des élytres beaucoup moins pro- fonds , les intervalles étant notablement moins relevés. Le reste à peu près comme chez le peruvianus , à l'exception des pattes d’un rouge plus clair, du moins dans le seul in- dividu que j'ai vu. Pérou. Collection de M. Dupont. 3. Ammophorus costatus, Gutr., Voy. de la Coquille. Long. 6 mill. Larg. 2 : mill. Rufo- obscurus, parallelus; capite postice validè punctato, pro- thorace angulis posticis dente productis, dorso dente punc- tato, medio longitrorsum impresso; elytris punctalis, trans- versimrugatis valideque costatis; interstitiis punctis salis ma- gnis bistriatis medioque subcostatis ; sutur@ planatä; hume- ris dente parvo acuto ; antennis corpore concoloribus; pedi- bus rufis. Parallèle et d’un rouge-obscur. Tête couverte de points très-fins antérieurement, fortement ponctuée et ru- gueuse postérieurement. Prothorax à angles postérieurs prolongés en arrière en dent très-prononcée. Dos à ponc- tuation serrée el assez forte, avec une impression longitudi- nale occupant la moitié postérieure. Elytres ponctuées et couvertes de rides transversales ; chacune d’elles ayant quatre côtes très-saillantes et caréniformes ; suture plane, non relevée. Intervalles avec deux rangées de points assez gros, séparées par une petite élévation subcostiforme, à peine sensible et ayant elle-même une troisième rangée de points enfoncés bien distincts. Angles huméraux prolongés en de- 44 ANNALES hors et perpendiculairement à la direction des élytres en une dent petite, mais assez aiguë. Ventre fortement ponc- tué. Antennes de la couleur du corps. Pattes rouges. Pérou. Je dois cet insecte à lobligeance de M. Guérin. 4. Ammophorus Spinole. Long. 4 mill. Larg. 2 mill. :. Rufo-obscurus, parallelus ; capite postice punctato-rugoso : prothorace angulis posticis dente productis, dorso dente producto medio longitrorsim impresso; elytris humeris dente validiore productis, obsolete punctulatis validè cos- Lalis; interstitiis punctis minimis bistriatis medioque gra- nulis parvis serie unicä ; suturd postice elevatà ; antennis cor- pore concoloribus ; pedibus rubris. Plus petit que le précédent, auquel il ressemble beau- coup, ce qui les a probablement fait confondre; il s’en dis- tingue : par la dent des angles huméraux notablement plus forte ; par les élytres pas sensiblement rugueuses et dont la ponctuation est peu sensible ; par les points des deux stries des intervalles entre les côtes, beaucoup plus petits ; par l'intervalle entre ces stries ayant une rangée de très-petits tubercules remplaçant les points enfoncés du précédent. Le reste à peu près comme chez le costatus. Pérou. Collection de M. Maximilien Spinola. Genre V. Leptynoderes. Scotobius, GERM., Gun. (PI. 2. fig. de 6 à 1.) Menton très-petit, à peu près aussi long que large, et pa- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 45 raissant au premier aspect subrhomboïdal , mais en réalité trilobé antérieurement. Lobe intermédiaire arrondi, avec une arête saillante, anguleuse ; lobes latéraux plus petits que le central, triangulaires, aigus, et relevés en dedans, ce qui les rend peu apparents et ne laisse apercevoir que le milieu, ou forme de rhombe, dont deux angles auraient été tron- qués. Intervalles entre ses côtés et ceux de l’échancrure progéniale, très-considérables. Pédoncule trapéziforme, très- saillant, fortement rétréci antérieurement et légérement échancré anguleusement à sa suture avec le menton (fig. 6). Languette saillante, courte, assez épaisse, tronquée et ciliée de poils serrés en forme de brosses, antérieurement (g- 6). Michoires à lobes très-courts et minces ; l’interne terminé par an crochet corné, bidenté, mais paraissant simple exa- miné peu attentivement (fig. 7). Mandibules courtes, épaisses, presque tronquées au bout ou légérement échancrées, avec une dent au côté interne ; elles sont presque entièrement recouvertes par le bord an- iérieur de la tête et par l’épistome. Palpes labiaux et maxillaires courts, épais, à dernier ar- ticle ovalaire (fig. 6 ct 7). Labre très-court, très-petit et presque entièrement caché par l’épistome (fig. 14 et 16). Tête suboblongue, rétrécie en trapèze antérieurement , dilatée et relevée sur les côtés, recouvrant les mandibules. Epistome tronqué et un peu recourbé vers le bas à son extrémité, presque en hexagone irrégulier et à suture assez marquée par des sillons. Yeux fortement transverses , très- courts, lunulés et ouverts dans le milieu. Tête notablement prolongée en arrière de ces organes (fig. 8). Antennes courtes, de onze articles : les deux premiers (le second surtout) très-courts; le troisième plus long que les 46 ANNALES autres, mais plus court que les deux suivants réunis, forte- ment conique et renflé à son extrémité, ce qui fait paraître l’antenne comme étranglée à la base de cet article; ceux de quatre à huit courts, subglobuleux, légérement trans- verses; les trois derniers sensiblement plus transverses et presque lisses ; le terminal brusquement tronqué (fig. 9). Prothorax rétréci en arrière, subcordiforme, aminci et relevé en dessus sur les côtés, tronqué carrément à sa base et vers Ja tête, avec les angles antérieurs légérement sail- lants (/g. 10). ; Ecusson formant en arrière une saillie triangulaire, trans- verse, très-marquée. | Arrière-corps oblong , subovalaire. Pénultième segment de l’abdomen très-court. Pattes médiocrement longues, étroites, filiformes. Tibias anguleux. Tarses étroits, filiformes, presque égaux en lon- gueur, ou augmentant des premiers aux derniers d’une ma- nière peu marquée, et à articles précédant le terminal, très - courts (fig. 11). Ce genre, dont le type me paraît être le Scotobius vari- cosus de Germar, a bien l'aspect des Scotobius, mais il s’en distingue par le troisième article des antennes plus court, plus fortement conique, et par le terminal brusquement tronqué; par la tête plus prolongée en arrière des yeux; par les jambes moins épaisses, et enfin de la plupart, par le dernier article des palpes plus étroit et ovalaire. Je n’en connais qu'une seule espèce. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 45 / 1. Leptynoderes varicosus, Scotobius varicosus , GER. , Insect. Sp. nov., p. 137. — Guér., Mag. Zool., pl. 110, fig. 6? (1). Long. 15 à 15 mill. Larg. 4 à 5 + mill. (PI. 2. fig. 10.) Niger-obscurus, oblongo-ovalis ; capite in æœquali, epistomo tuberculo magno carinæformi , vertice lineis duabus eleva tis ; prothorace laleribus acute rotundato marginatoque, dorso tuberculalo medio sulcato utrinque foveolato; elytris costis tuberculatis , una aut duabus majoribus; medio an- tico integris ; interstitiis striato-punctatis. D'un noir obscur ; oblong, avec l’arrière-corps ovale. Tête inégale, ayant sur le milieu de l’épistome un gros tuber- cule très-relevé, comprimé longitudinalement en forme de carène, et sur le milieu deux lignes longitudinales élevées, se réunissant en avant et en arrière, et formant ainsi un ovale plus ou moins marqué touchant le tubercule anté- rieur. Dos du prothorax inégal et tuberculeux, avec un sil- lon longitudinal dans Îe milieu , et une fossette de chaque côté de ce sillon. Ses bords dilatés, relevés en dessus, et for- (1) Je cite avec doute la figure de M. Guérin pa:ce que le prothorax n’y est pas aussi dilaté ni aussi relevé sur les côtés, que dans mes individus ; que lesélytres sont moins rétrécies à leur base, et que l’écusson est plus ai- longé. Je suppose cependant que ces différences peuvent venir du graveur, qui ne suit pas toujours avec l’exactitude désirable les dessins qu'il doit rendre. Serait-ce une espèce distincte de la mienne , et serais-je dans l’er reur sur la synonymie de M. Germar? 48 ANNALES tement arrondis, ce qui donne au prothorax la forme d’un cercle dont on aurait enlevé un segment du côté de la tête et de la base. Arrière-corps sensiblement rétréci à la base. Elytres ayant chacune neuf côtes, y compris la suture, plus relevées sur le dos que sur les côtés et interrompues en forme de tubercules. La troisième et quelquefois la cin- quième plus saillantes que les autres et entières dans la moi- tié antérieure. Intervalles ayant chacun une rangée de gros points enfoncés, séparés par des élévations transversales plus ou moins marquées faisant paraître les élytres légére- ment ridées. Du Chili suivant M. Arsène Maille , à l’amitié duquel je dois cette espèce. Je l'ai recue depuis de M. Emond d’Es- clevin sans indication précise de localité. Si c’est bien l’es- pèce de Germar, elle est indiquée par ce savant distingué comme de Buénos-Ayres. Genre VI. Gonogenius. Scotobius , Gu£r., Mag. Zool. (PI. 3. fig. de 12 à 16.) Menton petit, paraissant , vu en dessous, añguleux dans le milieu latéralement, et en hexagone assez régulier; mais trilobé antérieurement en réalité : lobes antérieurs petits, dentiformes , fortement relevés en dedans de la bouche et non apparents , si l’on ne regarde pas cet organe latérale- ment ; lobe intermédiaire beaucoup plus grand, plus avancé et arrondi antérieurement : un intervalle notable entre ces côtés et ceux de l’échancrure progéniale, Pédoncule très- saillant et trapéziforme (fig. 12). Palpes labiaux entièrement découverts, subfiliformes, à article terminal subsécuriforme, allongé (fig. 12). DE LA SOCIÉTÉ!ENTOMOLOGIQUE. 49 Palpes maxillaires filiformes ; les deux derniers articles à peu près égaux; le terminal subcylindrique ; troisième ar- ticle très-grand, à peu près aussi long que les deux suivants réunis (fig. 15). Labre, tête et antennes à peu près comme chez les Sco- tobius. Prothorax rétréci postérieurement, subcordiforme, tron- qué à sa base, sinueux antérieurement, déprimé sur le dos, à peine marginé sur les côtés (fig. 16). Arrière-corps ovale, déprimé sur le dos. Pénultième seg- ment de l’abdomen très-court. Pattes robustes, anguleuses ; tibias antérieurs trigones, en triangle allongé, tranchants au côté extérieur non dilaté en dent à son extrémité; les autres tétragones, subfiliformes. Tarses courts, filiformes, presque égaux (/ig. 16). Ce genre, qui a les plus grands rapports avec les Scoto- bius, m’a paru en être suffisamment distinct, par son men- ton plus notablement trilobé antérieurement, avec les an- glés antérieurs relevés en dedans; par l’article terminal des palpés maxillaires plus ‘étroit et cylindrique: par le deuxième presque aussi longque les deux suivants réunis, et enfin par lés tarses plus courts et à peu près égaux entre eux. F Il diffère du précédent par les troisième et dernier articles des antennes; par les pattes plus robustes et par les tibias antérieurs. Je ne connais que le type du genre. LS Vir: 50 ANNAËES 1. Gonogenius vulgaris. Scotobius vulgaris, Guër., Mag. Zool. Long. 15 mill. Larg. 6 mill, (PL. 2, fig. 16.) Niger-obscurus, ovalis, supra planus; capiteprothoraceque inæ- qualibus variolosis ; elytris validè costatis ; cost&, secundä minus elevatä; interstitiis aut sulcis punctato-striatis. D'un noir-obscur; ovale allongé et déprimé sur le dos. Tête et prothorax couverts en dessus de gros points enfon- cés, sensiblement plus gras sur la tête, qui est inégale et - présente de chaque côté une fossette oblongue et oblique située sur la suture de l’épistome. Elytres finement ponc- tuées, couvertes de côtes très-saillantes et larges, formant des sillons profonds ayant au fond une ligne de points en- foncés. La première côte, touchant la suture, se joint vers la base à la troisième; la deuxième moins élevée que les au- tres, quelquefois à peine saillante et présentant alors comme un intervalle plus large que les autres ; les troisième et cin- quième côtes se touchant à la base, se joignent à leur extré- imité postérieure et sont plus longues que les autres, la sep- tième exceptée. Cette dernière part de la base ct atteint presque l'extrémité. Les huitième et neuvième, entière- ment latérales, plus ou moins oblitérées et peu saillantes. Du Pérou (Lima). J’ai recu cette espèce de MM. Gory, Petit et Guérin. DE LASSOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 51 Genre VII. Scotobius, Germas, Zns. nov., p. 135.— Guér., Mag. Zool. (PL. 5, fig. de 1 à 6.) Menton petit, en trapèze renversé, quelquefois subhexa- gonal et à peine trilobé à la partie antérieure, dont les an- gles latéraux sont peu ou point marqués, ni relevés en de- dans de la bouche. Un intervalle très-notable entre ses cô- tés et ceux de l’échancrure progéniale. Pédoncule irapézi- forme, très-saillant (fig. 3). Lobe interne des mâchoires terminé par un crochet corné, assez robuste et bidenté (fig. 3). Palpes courts, épais, surtout les maxillaires, terminés par un article court, peu comprimé, plus large que le pré- cédent et subsécuriforme. Deuxième article des maxillaires à peine plus long que le troisième (fig. 2 et 3). Labre transverse, subrectangulaire et cilié antérieure- ment de poils serrés. Tête courte, médiocrement prolongée en arrière des yeux et pouvant s’enfoncer jusque près de ces organes dans le prothorax. Epistome en hexagone irrégulier et transver- sal, rétréci et tronqué antérieurement, à suture assez mar- quée par un enfoncement en forme de strie. Yeux courts, très-transverses et ouverts dans leur milieu, droits ou légé- rement lunulés (fig. 4). Antennes courtes, épaisses, de onze articles : le premier court, renilé, subconique; le deuxième très-petit, trans- verse, subcylindrique, nodiforme ; le troisième légérement conique, aussi long ou plus long que les deux précédents et les deux suivants réunis deux à deux; les suivants courts, grenus et diminuant de longueur du quatrième au dixième 52 ANNALES “ inclusivement ; les huitième, neuvième, dixième et quelque- foisle septième, transverses et plus ou moins subréniformes: le terminal court, mais un peu plus long que le pénultième, transverse à sa base, terminé en cône oblique, et aigu à son extrémité (fig. 5). Prothorax plus large que la tête , à tergum transverse, plus ou moins plan ou très-peu convexe; aminci sur les cô- tés, mais à partie amincie médiocrement ou peu dilatée; lé- géremnent et largement échancré antérieurement pour re- cevoir la tête, qu’il laisse entièrement à découvert (/ig. 6). Ecusson faisänt en arrière une saillie bien prononcée , triangulaire. Arrière-corps ovale, plan, ou à peine convexe sur le dos. Pénultième segment de l'abdomen très-court. Pattes robustes; tibias et cuisses anguleux: Les premiers plus ou moins élargis de la base à l'extrémité; où ils se dila- tent extérieurement en dent. Ils sont tantôt en triangle al- longé et tantôt plus étroits, sinueux et dentelés au côté in- terne, très-probablement selon le sexe (1). Tarses filifor- mes, allongés et augmentant sensiblement de longueur des antérieurs aux postérieurs. Guisses antérieures ayant, un peu avant l'extrémité, une échancrure plus ou moins mar- quée, accompagnée, dans quelques-uns (les mâles , d’après M. Lacordaire), d’ane dent triangulaire, courte, manquant, d’après le même savant, chez le même sexe de quelques es- pèces. D'après M. Lacordaire les espèces de ce genre, qui semble remplacer en Amérique le genre Scaurus, fréquentent les terrains sablonneux mélangés de terre végétale. On les irouve sous les arbres abattus, dans les caves et autres en- (1) Je doute si ce caractère est réellement sexuel. M. Lacordaire n’en parlant pas, peut-être n’est-il propre qu’à quelques espèces, comme la dent fémorale des mâles n’existe que pour quelques-unes. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 53 droits obscurs des maisons. D’après le même voyageur, leur démarche est lente et saccadée, leur odeur est nulle, et ils se recouvrent d’une efflorescence grisâtre, très -légère , comme plusieurs Collaptérides de l’ancien continent. Au repos ils tiennent leurs pattes contre le corps. Ce genre se distingue du précédent par la forme de son menton, par l’article terminal de ses palpes, et par le deuxième des maxillaires, à peine plus long que le troisième; enfin par les tarses plus allongés et dont les postérieurs sont notablement plus longs que les antérieurs. Voici l'analyse des espèces qui me sont connues : A. Intervalles des élytres ayant des rangées de tubercules ou des côtes très-prononcées. 94 Ces intervalles ont ANNALES très-gros, non situés sur des côtes. a des tuber- cules assez gros et bien couvert de points très- rapprachés, même dans le milieu légèrement con- 17 TOPRONS Sr TT CEE sans étranu- glement court et brusque; tubercules des élytres plus petits et coniques antérieure ment el pos- térieure- allongé. Dos du prothorax à ponctua- tion effacée dans le mi- lieu: ÿ PRE ’ non plissées TRAMOESENE arrondis ou e. à transversa Bäie) . di l'avéd! Unie Te lement rothorax trangl antérieure- FRANS P L rangle- ment. _- ment court niere nota- et brusque £ 3 Ces tuber- ble, abaepies cules es élvtres Corps plus gros et oblus dans Ja moitié moyens L'9i. antérieure... tués sur des court; 3*et 15e côteslisses ou presque cotes au lisses . DOTE à moins légè- DT - ER sans élran- rquées. glement eourt et Elytres brusque ; tubereules des élytres L plus petits, paraissant etc. . . . . plus rétréci vers sa ayce un é- plissées d'une manière À base. trangle- notable transversalement. LOS LCQUEE Cette base F et brusque; Prothorax tubercules des élytres plus gros, SOS subrectangulaire , légère- ment arrondi sur les côtés. comme jn- des tubercules très-petits| terrompues ou des côtes élevées entiè-| ou formant| peu marginé sur les bords. . . . . . . res ou à peine finement des éléva- granuleuses ou interro m- | tions oblon- fortement marginé latéra- granuleux.. pues, et formant des tu- gues au Te k bercules oblongs au moins( moins anté- F inégal et autérieurement. rieurement ee ( fortement ponctué.. . Côtes des elytres Dos du| prothorax \ 4 \uon interrompues , même antérieurement, . , . . 1. Pilularius. . 2. Granoôsus. 4. Muricatus, 6. Elongatus. 3. Porcalus. 4. Muricatus. 5. Elongatus. 6. Crispatus. 8. Gayi. 9. Rugosulus. 10. Costatus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 55 B. Elytres sans tubercules et à peine relevées en côtes. à peine finement marginé ; corps eourt. . . . .*. , .,..., + + 11. Arena- Prothorax rius. sensiblement marginé ; corps allongé. ,.. . .. , .., ... . + 12.Substriatus 1. Scotobius pilularius, Geru., Ensect. sp. nov., p. 135. — Guér. , Mag. Zool. , pl. 110, fig. 3. (PL. 3, lg. 6.) Long. 18 à 19 mill. Larg. 8 à 9 mill. Niger-obscurus, ovalis, latus ; prothorace dorso valide punc- tato-varioloso, lineis punctisque duobus lævissimis nilidis ; elytris tuberculis magnis, nitidis, distantibus seriais. D'un noir-obscur sur le dos, plus brillant sous le ventre large et ovale. Tête fortement ponctuée en dessus, surtout en arrière. Suture postérieure de l’épistome fortement mar- quée par un sillon profond; une impression, ou fossette, triangulaire ou ponctiforme en arrière de cette suture, et ayant quelquefois de chaque côté un espace irrégulier, lisse. Dos du prothorax finement rebordé et notablement arrondi sur les côtés, à peine échancré antérieurement , tronqué à sa base et couvert de gros points enfoncés, serrés , qui le font paraître subréticulé. On voit au milieu du disque deux bandes longitudinales et un point de chaque côté de ces bandes, lisses et brillants. Elytres d’un noir-obscur, fine- ment striées par des rangées de points oblongs. Intervalles ayant chacun une rangée d° très-gros tubercules lisses, bril- lants et peu serrés. Tubercules et stries oblitérés sur les cô- tés. Abdomen avec des rides longitudinales, ondulées et à dernier segment fortement ponctué. Tibias antérieurs lar- 56 ANNALES ges, triangulaires et prolongés à leur extrémité et en de- hors en une dent robuste, obtuse, triangulaire dans les uns, plus étroits et à dent terminale extérieure, notablement plus courte dans les autres. Différences probablement sexuelles. De Buénos-Ayres. J’ai recu cette espèce de MM. Arsène Maille, Emond d’Esclevin et Latreille ; ce dernier me l’a en- voyée comme étant le crispatus de Germar, mais probable- ment par une erreur de plame. 2. Scotobius granosus, Lacorparme, Marx, in litt. Long. 15 à 16 mill. Larg. 8 mill. Niger-obscurus, ovalis; prothorace antè angustato post medium latiore; dorso punctato longitrorsum læviter sulcato; elytris tuberculis depressis mediocribus satis approximatis, sub- triangularibus obscurisque seriatis. D'un noir-obscur, ovale, moins large que le précédent et un peu convexe. Dessus de la tête lisse antérieurement et couvert de points enfoncés sur le reste. Un sillon courbe entre les antennes marquant la suture de l’épistome, et se liant dans son milieu à un petit sillon longitudinal très- court, placé en arrière du premier et formant une fossette rectiligne. Dos du prothorax très-finement rebordé, ayant sa plus grande largeur un peu en arrière du milieu et pa- raissant plus rétréci en avant qu’en arrière; il est couvert de points enfoncés moyens, plus serrés et plus confondus autour qu'au milieu du disque, où l’on vois un sillon longi- tudinal peu enfoncé. Bord antérieur médiocrement échan- cré, mais un peu plus que chez le précédent. Elytres avec des stries pen marquées, dont les intervalles ont chacun DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 57 une rangée de tubercules assez rapprochés, moyens, cbs- curs, mais un peu moins que le reste des élytres, compri- més, du moins dans la moitié antérieure , et subtriangulai- res, plus saillants et un peu plus petits dans la moitié pos- térieure ; ils diminuent notablement de grosseur sur les cô- tés, mais ils y sont encore bien marqués. Abdomen légére- ment brillant, avec des stries ondulées longitudinales, et le dernier seginent ponctué. Tibias antérieurs étroits, élargis en massue à leur extrémité, dans le seul individu qui me soit connu. Du Chili, d’après M. Arsène Maille, à l’amitié duquel je dois cette espèce, sous le nom que j'ai conservé. Si c’est bien le granosus de M. Lacordaire , cet insecte se trouve aussi à San-Luis. 3. Scotobius porcatus, Dys., in litt. Long. 31 à 11 = mill. Larg. 5 : à 6 mill. Niger-obscurus, curtus; prothorace magis marginato dorso purctato, medio longitrorsüm læviter sulcato utrinque fo- veolà rotundatà ; bast coarclatione brevi subrectangulart; elytris transversim plicatis, costis interruptis, terti& et quintä magis elevatis dimidio antico integris undulatis ; strits punctis majoribus. Plu petit que les deux précédents, proportionnellement plus court, plus large et déprimé en dessus, à peu près comme le pilularius. Tête ponctuée en dessus, avec un sil- Jon profond, transverse et arqué entire les antennes, el une fosselte recliligne courte et peu profonde en arrière de ce 58 ANNALES sillon. Dos du prothorax bien plus fortement rebordé et plus échancré antérieurement. Base légérement sinueuse, précédée d’un rétrécissement très-court, subrectangu- laire. Elytres avec des plis transverses plus ou moins mar- qués, ayant des côtes élevées plus ou moins interrompues ou tuberculeuses : la première, touchant presque la suture, moins apparente que les autres; et les troisième et cin- quième, au contraire, plus saïllantes, entières et légérement ondulées dans la moitié antérieure. Intervalles ayant cha- cun une rangée de gros points écartés ; les côtés présentent trois stries de points enfoncés à peu près comme sur le dos et deux rangées de tubercules assez petits. Abdomen pré- sentant à la base des deux segments précédant le dernier, un enfoncement transverse très-marqué, occupant la moi- tié de ces segments et donnant la forme de bourrelets lisses à l’autre moitié ; dernier segment notablement ponctué. De Buénos-Ayres. Je dois cette espèce àM. Arsène Maille. Je l'ai reçue depuis de M. Dejean sous le nom que je lui ai conservé. M. Lacordaire indique cette espèce comme de la province de Montevideo. 6 4. Scotobius muricatus, Guén., Mag. Zool., Mélas., p. 15, pl. 110, fig, 1. Long. 22 mill. Larg. 8 mill, Niger-obscurus, læviter, convexiusculus, oblongo-ovalis ; pro- thorace postice læviter angustato dorso laleribus marginato, punctato, medio sublævigato, longitrorsüm sulcato utrinque foveolato; elytris transversim vix plicatis, punctato sulca- tis, interstitiis tuberculis parvis seriatis plus minüsve muri- catis. Cette espèce ressemble au premier aspect au crispatus , DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 59 mais elle m’en paraît cependant distincte. Oblong , légére- ment convexe sur le dos. Tête profondément et irrégulière- ment ponctuée, comme cariée, avec la partie antérieure presque lisse. Un sillon transverse et arqué entre les an- tennes, marque la suture de l’épistome. Dos du prothorax très-sensiblement marginé et relevé sur les bords latéraux, ponctué, avec le milieu du disque lisse et offrant un sillon longitudinal court, mais bien prononcé, et de chaque côté de ce sillon, une fossette plus ou moins grande, suborbicu- laire ou oblongue. Il a en outre près de la base, un sillon transverse et arqué. Ge prothorax, assez élargi dans le mi- lieu, paraît assez fortement rétréci en arrière : ce qui dis- tingue cette espèce du crispatus. Elytres avec des sillons ayant chacun une rangée de points écartés. Intervalles re- levés, costiformes, avec une ligne de tubercules petits et co- niques même antérieurement. Ventre plus brillant que le dos. Abdomen à plis oblitérés et à dernier segment très-fine- ment ponctué. Guisses antérieures ayant près de leur extré- mité une petite dent triangulaire, dans l'individu en ma possession. De Buénos-Ayres. Donné par M. Arsène Maille. Si c’est bien, ainsi que je le pense, l'espèce de M. Guérin, elle ha- bite aussi Montevideo. 5. Scotobius elongatus, Kiuc., Dur., Collect. Long. 27 mill. Larg. 11 mill. Niger-obscurus, oblongo-ovolis, dorso læviter depressus; pro- thorace postice angustato propè basin abruptè breviter coarctalo ; dorso punctato medio sublævigato longitrorsüm sulcato utrinque foveolato :; elytris punctato sulcatis, inter- 60 ANNALES slitüis tuberculis satis magnis dimidio antico obtusis, pos- tico conicis ; femoribus anticis propè apicem unidenta- Lis (mas). Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente et ne s’en distingue que : par un étranglement court et brusque près de la base du prothorax, formant de chaque côté un petit sinus anguleux ; par une impression transversale, à la base du prothorax, se terminant vers les angles postérieurs en fossette crhiculaire ; par le dos des élytres plus déprimé, à tubercules plus gros et comprimés dans la moitié anté- rieure, Sa taille est plus grande et il est proportionnellement plus large. Le reste diffère peu du muricatus. Brésil. Collection de M. Dupont. J’ai vu dans celle de M. Maximilien Spinola, un individu de cette espèce chez le- quel l’étranglement près de la base du prothorax est peu marqué, ce qui m'avait engagé à réunir cette espèce à la précédente. Je les ai cependant séparées parce que les au- tres différences existent toujours. Cet individu est de la même taille que celui de M. Dupont. 6. Scotobius crispatus, Grrm.. Insect. nov. sp., p. 136, n° °°9 , tab. 1, fig. 3, Long. 18 à 19 mill. Larg. 7 : à 8 mill. Niger-obscurus , oblongo-ovalis, supra depressus ; prothorac e dorso subquadrato lateribus rotundato, purctato, medio longitrorsum sulcato utrinque foveolato , anté basin sulco læviter arcuato, transverso; elytris transversim crispatis, tu- berculis satis magnis seriatis obtusis apice obconicis ; femo- ribus anticis propé apicem dentatis ventreque nitidis (mas). Cette espèce ressemble aux deux précédentes, mais elle DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Gi en paraît suflisamment distincte. Dos du prothorax plus ponctué, avec le sillon longitudinal et les deux fossettes comme dans ces deux espèces; sa forme est plus rectangu- laire et il est moins arrondi sur les côtés ; un sillon arqué, transversal avant la base, comme chez le muricatus: dos des élytres déprimé ét plus notablement plissé transversale-. ment, avec des rangées d'assez gros lubercules, oblongs ou arrondis et oblus, exceptés les postérieurs qui sont un peu coniques. Ventre très-brillant, presque lisse, ainsi que les cuisses, dont les antérieures unidentées, dans les individus que j'ai eus sous les yeux. Buénos-Ayres. Donné par MM. Gory et Arsène Maille. 7. Scotobius Kirbyt, Horz, Gory, Collect. Long. 16 mill. Larg. 7 mill. Niger-obscurus, ovalis; capite prothoraceque supra dense punctatis ; ultimo transverso medio acutè dilatato leviter marginalo supra vix reflexo ; elytris punctato-sulcatis , in- terstiliis elevatis, singulo costà interruplà postice in tuber- culis parvis et acutis mutatd. D'un noir-obscur, médiocrement allongé, assez iarge et légérement déprimé sur le dos. Tête fortement ponctuée en dessus, avec un sillon transverse entre les antennes. Dos du prothorax notablement ponctué et notablement. élargi dans le milieu, légérement marginé et très-légérement re- levé en dessus sur les bords latéraux. Dilatation médiane le faisant paraître fortement rétréci en avant et en arrière, mais plus vers la base que vers la tête. Elytres avec des stries ponctuées ; intervalles relevés anguleusement ; ayant 69 ANNALES chacun au sommet de l’élévation , une côte fine, interrom- pue, ou, si l’on veut, une rangée de points oblongs, élevés et étroits, se changeant en tubercules aigus à la partie pos- térieure. Menton plus élargi antérieurement que dans la plupart des espèces de ce genre, cunéiforme et très-plan. Pattes fortement ponctuées , avec de petits poils courts et couchés, comme chez la plupart des espèces de ce genre. Du Pérou. Donné par M. Gory. 8. Scotobius Gayi (1). Long. 20 mill. Larg. 9 mill. Niger-obscurus, latus, ovalis, depressus ; capite anté bifoveo- lato prothoraceque valdè marginato, post medium dilatato, et lateribus denticulato, granulato rugosis ; elytris punc- tato-sulcatis; interstitits elevatis singulo cost interruptà tu-. berculis parvis, acutis, posticè mutalà; pedibus crassioribus. D'un noir obscur, plus terreux que dans la plupart des es- pèces de ce genre, large, ovale et déprinié. Tête à rugosités subgranuleuses, confondues et serrées, à bords latéraux et antérieur relevés en dessus. Un sillon arqué entre les yeux, marquant la suture de l’épistome. Tergum du prothorax sensiblement élargi un peu en arrière du milieu, ce qui le fait paraître plus rétréci vers la tête que vers la base ; bords latéraux fortement marginés, denticulés et relevés en des- (1) [1 m'a paru que cette espèce a été confondue avec la suivante par plusieurs entomologistes , et je l’en crois cependant très-distincte; son menton est intermédiaire entre celui des Gonogenius et des vrais Scoto- bius (Voyez pl. 5, fig. 2 et pl. 2, fig. 12). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 65 sus; dos couvert de granulosités bien marquées, légérement et irrégulièrement serrées. Elytres avec des sillons au fond desquels on voit une rangée de points enfoncés, peu appa- rents, à cause des matières terreuses qui les obstruent. In- tervalles relevés, anguleux et surmontés par une côte étroite et interrompue, ou par des rangées de lignes élevées plus ou moins allongées. Les uns et les autres se changeant en tubercules coniques à la partie postérieure. Abdomen for- tement rugueux, subtuberculeux. Pattes sensiblement plus épaisses que chez le suivant. Tibias filiformes ou peu élar- gis au bout, plus robustes qae chez les autres espèces de ce genre. Du Pérou, d’après M. Varvas. M. Gay me l’a donné comme du Chili. 9. Scotobius rugosulus, GuËr., Mag. Zool. » Melas., p. 17, PI. 110, fig. 5. Scotobius Solieri, Des., in lit, Cat. 1833. Long. 17 mill. Larg, 7 à 5 : mill. Niger-obscurus , ovalis, depressus ; capite rugoso-punctato: prothorace valdè marginato post medium dilatato basi va- lide ongustato, punctato-carioso; elytris sulcis punctato- striatis; interstitiis elevatis, singulo costà angustatä inter- ruptä postice in tuberculis minutis, acutis, mutatä ; pedibus validè punctatis, parum crassis. Gette espèce ressemble beaucoup à la précédente et elle me paraît avoir été confondue avec elle. Tête plus plane sur les bords, sans fossettes sensibles sur la partie antérieure 64 ANNALES de l’épistome; prothorax plus rétréci vers la base, plus en tier sur les bords latéraux, un peu moins marginés. Son dos couvert de points enfoncés; serrés et séparés par des inter- valles irréguliers , lisses, plus larges au centre que sur les bords et nullement granuleux: Points enfoncés des sillons des élytres plus gros et plus rapprochés; côtes des inter- valles plus étroites et un peu moins saillantes. Tubercules postérieurs plus petits et un peu plus aigus. Pattes sensible- ment moins robustes, à cuisses fortement ponctuées: Da Chili; près de San-lago. Il m’a été donné par M. Gay; et je l’ai reçu depuis de M. Guérin. 10. Scotobius costatus, Guër., Voy. de la Coquille, Mag. Zool., Melas., p. 16. Long. 19 mill. Larg. 8 : mill. Niger-obscurus, ovalis, litus, depressus ; capite anté emargt- nato: prothorace subquadrato, lateribus rotundalis, margi- natis, dorso punctato rugoso; elytris costis acutis vix gra- nulatis. À peu près de la taille et de la forme du Gayi. Tête avec uu sinus au bord antérieur de l’épistome plus ou moins pro- fond : caractère qui distingue cette espèce des précédentes. Prothorax peu rétréci à la base, arrondi et marginé sur les côtés, couvert sur le dos de points enfoncés formant par leurs intervalles une réticulation irrégulière. Elytres avec des côtes minces, très-saillantes et tresf nement granuleu- ses. Intervalles sans ponetaHEn sPptoute, même à la loupe. 32801 x < De Lima. de le dois à M: Guérin. Il figure aussi dans la collection de M. Maximilien Spinola. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 65 11. Scotobius armentarius, LaAcorpaire, Mae , ên lilt. Scotobius punctatus, Escn., Zool. Atl. , tab. xvur, fig. 5? (1) Scotobius obesus, Dur., Gollect. Long. 9 à 10 mill. Larg. 5 à 6 mil. srevis, subconveæiusculus , niger-obscurus; capite punctato; prothorace transverso lateribus rotundato, leviter margti- nato-reflexo, dorso punctulato; elytris punctato-strialis, interstitis obtusè parüm elevatis; tarsis rufo-obscuris. Très- court, large et très-légérement convexe ou peu dé- primé. Tête couverte de irès-gros points et ayant entre les antennes un sillon transverse, profond et presqué droit, si- tué sur la partie postérieure de la suture de l’épistome, et se prolongeant à peine sur les parties latérales. Tergum du prothorax transverse, presque rectangulaire , avec les côtés légérement marginés, relevés en dessus et notablement ar- rondis. Disque couvert de petits points enfoncés, très-écar- tés dans le milieu , un peu plus gros et plus rapprochés sur les côtés. Elytres avec des sillons assez profonds, marqués chacun d’une rangée de points enfoncés, plus ou moins lé- gérement transverses. Intervalles légérement relevés et sub- arrondis ou à peine anguleux. On apercoit quelques petites élévations tuberculeuses vers l'extrémité postérieure, mais peu marquées. Abdomen avec des points enfoncés, écartés sur tous les anneaux, excepté sur le terminal, où ils sont très-nombreux. On voit quelques stries longitudinales sur (1) Si c’est bien le punctatus d’Esch., sa description pouvant lui conve. air, la figure n’est pas très-exacte. VII. 5 66 ANNALES les deux premiers segments et quelques petits sillons à la base du troisième. Tarses et palpes d’un roux obscur. Du Chili. Je dois cette espèce à MM. Arsène Maille et Gay. Si c'est bien l’armentarius de M. Lacordaire, qui ne le décrit pas, il se trouverait aussi dans le Tucuman. 12. Scotobius substriatus, Guër., Mag. Zool., Mélas., p. 16. Scotobius subcostatus, Dur., Gollect. D Long. 18 à 19 mill. Larg, 8 mill. Niger-obscurus, ovalis-suboblongus , parum depressus; capite dimidio postico prominulo; prothoraceque vix latiore quam longiore, marginibus rotundatis marginato supräque re- flexo, punctatis; elytris striis obsolete laxè punctatis. D'un noir-obscur, ovale, un peu oblong, peu déprimé sur le dos, et même très-légérement convexe. Tête fortement ponctuée en dessus, avec l’épistome plus abaissé que la par- tie postérieure, ce qui forme une élévation figurant un sil- lon sur la suture, entre ces deux parties. Tergum du pro- thorax guère plus large que long, rétréci à la base, forte- ment arrondi sur les côtés rebordés et relevés en dessus. Disque ponctué, avec un sillon longitudinal, peu marqué dans le milieu. Une impression transverse, arquée du côté de la tête, et une, également transverse, anguleuse près de la base. Ces deux impressions se relient à l'espèce de canal formé par la dilatation latérale. Elytres avec des stries au fond de chacune desquelles on voit une ligne de points en- foncés assez écartés et peu marqués , examinés même à la loupe. Abdomen presque lisse, avec quelques rides oblitérises DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 6; / sur les deux premiers segments. Pattes longues et assez grêles pour le genre. Tibias postérieurs arqués. De Lima. Il m'a été envoyé par M. Guérin. Genre VII. Diastoleus. Scotobius, Guér., Mag. Zool. (PL 3, fig. 7 à 12.) Menton moyen, rétréci à la base, évasé et tronqué anté- rieurement , plan ou relevé en dehors sur les bords laté- raux, et alors un peu concave à sa partie inférieure, pas sen- siblement anguleux sur les côtés (fig. 7). Languette peu saillante, très-légérement échancréeen arc antérieurement (fig. 7). Palpes courts; article terminal comprimé, sécuriforme, plus grand que le pénultième , surtout dans les maxillaires (fige 7). Mandibules assez grandes, notablement bidentées au bout, et presque entièrement cachées par l’épistome lors- qu’elles sont fermées. Labre court, transverse, tronqué antérieurement, peu ou point apparent (fig. 8). Tête fortement penchée, à peu près verticale et pouvant presque s’appliquer contre les hanches antérieures. Parties latérales, en avant des yeux, sinuées. Epistome grand, di- laté, rectangulaire et non rétréci en trapèze, ayant une échancrure anguleuse au bord antérieur (fig. 8 et 10). Yeux irès-courts, notablement transverses, lunulés, ou- verts au milieu, et ayant à peu pres la même longueur par- tout (1) ({ig. 8et 10). (1) I est peut-être inutile de prévenir que je nomme longueur de l'œil, 68 ANNALES Antennes de onze articles : le premier court, conique; le &euxième encore plus court, subcylindrique, noduleux; le troisième aussi long que les deux premiers et que les deux suivants réunis deux à deux, légérement conique ; les quatre suivants courts, moniliformes , hispides comme les précédents ; huitième, neuvième et dixième transverses et presque lisses; term nal plus petit, en ovale irrégulier et aigu (/ig. 8). Prothorax à tergum très-fortement dilaté en lame, s’a- vancant antérieurement au-dessus de la têle et avec un si- aus étroit et profond dans cette partie antérieure. Préster- num très-court, l’orifice pharyngien antérieur étant très- près des ouvertures des hanches antérieures (fig. 9 et 10), Pattes robustes ; cuisses et tibias filiformes: les derniers anguleux, subtétragones; les antérieurs avec une échan- crure au côté extérieur, à l'insertion du tarse, ou en d’au- tres termes, ayant en dedans un prolongement rectangu- laire , comme chez les Scotobius. Les quatre autres, angu- ieux à leur extrémité (fig. 11). Tarses très-courts, très-épais, presque de la même lon- gueur. Articles, le dernier excepté, très-courts, presque égaux, et notablement plus hauts que longs ; le terminal de tous les tarses , épais, à peine rétréci à sa base (1) (fig. 11 et 12). Ce genre dont le type, seule espèce qui me soit connue, est le Scotobius collaris de M. Guérin , mérite d’être séparé la dimension dans le sens de la longueur de l’insecte, de la bouche à l’a- nus, lors même que cette dimension serait plus courte que celle qui lui est perpendiculaire et que je nomme largeur. (1) Le tarse est un peu plus grossi que la cuisse et je tibia dans la fig. 11, pour en faciliter le dessin, mais on l’a réuni à ces deux parties pour indi- quer l’insertion. On a désigné la longueur que ce tarse aurait dû avoir d’a- près le grossissement de la patte. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 69 du genre précédent, par l’organisation singulière de son pro- thorax; par sa tête verticale, ou presque verticale, dans sa partie antérieure; par le labre plus court ; par la forme rec- tangulaire de son épistome, et enfin par ses tarses plus courts et plus robustes. 1. Diastoleus collaris, Guér., Mag. Zool. , Mélas., pu 7: PL 110, fig. 4. Scotobius laticollis, Dur., Collect. (PI: 35: &g. get ro.) Long. 19 à 20 mill. Larg. 8 à 9 mill. Niger-obscurus, latus, ovalis, subdepressus ; capite rugoso- tuberculato postice punctato ; prothorace dorso orbiculari ir- regulariter reticulalo-rugato, lateribus et antè validissime compresso et dilatato, sinu antico profundo; elytris puncta: tis, transversim rugatis costique angustis validé elevatis, tu-- berculatis, nitidis. Corps ovale, assez large et assez déprimé sur le dos, d’un noir-obscur, avec le ventre , les bords du prothorax et les côtes des élytres léyérement brillants. Tête subtubercu- leuse antérieurement, avec des rides élevées, irrégulière- ment réliculées et entremêlées de tubercules dans le milieu, et de gros points enfoncés près de la partie arrondie, en- trant dans le prothorax; cette dernière tuberculeuse. Dos du prothorax couvert de rides élevées, très-irrégulièrement réticulées. Elytres ayant des lignes de gros points enfoncés, écartés, avec des rides transverses séparant ces points. In- 30 ANNALES tervalles ayant chacun une côte très-saillante, amincie, di- visée en tubercules oblongs sur le dos, et sur les côtés en tubercules arrondis et serrés. Abdomen réticulé par des ri- des élevées, irrégulières, entremêlées de gros points enfon- cés. Dernier segment couvert de points semblables, mais sans rides, avec un bourrelet marginal à l’extrémité, fine- ment ponctué. Du Pérou, selon la collection de M. Dupont, et du Chili, selon celle de M. Gory et d’après M. Guérin. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 71 EXPLICATION DE LA PLANCHE TI. Re o g. de 1 à 3. Genre Wicrotelus (type astaticus). L..4 . Partie inférieure de la tête et de la bouche, très- grossie. . Antenne, très-grossie. . Microtelus astaticus, très-grossi. CN © F ds . de 4 à 6. Genre Tagenia (type angustata). 4. Partie inférieure de la bouche, très-grossie. 5. Tête, antenne et prothorax, très-grossis. 6. T'agenia angustata , grossie. Fig. de 7 à 10. Genre Psammeticus (type costatus). 7. Partie inférieure de la bouche ; le menton est dé- taché de son pédoncule : a partie cachée sous ce pédoncule. 8. Menton lié à la tête ; 4 pédoncule. 9. Tête et antennes, grossies. 10. Psammeticus costatus, grossi. ANNALES = NI EXPLICATION DE LA PLANCHE II. Fig. de 1 à 5. Genre Ammophorus (type peruvianus). 1. Partie inférieure de la bouche grossie ; ayant perdu un des mentons décomposés, je n’ai pu figurer cet organe vu decôté, cette partie s'étant rem- plie de gomme dans celui que j'ai dessiné dans cette figure. 2. Tête, grossie. 3. Antenne, cd. 4. Tibia et tarse antérieurs, très-grossis. 9. Ammophorus peruvianus. Fig. de 6 à 11. Genre Leptynoderes (type varicosus). 6. Menton, langueite et palpes labiaux, vus en des- sous et très -grossis. 7. Michoire, très-grossie. 8. Tête, id. g. Antenne, id. 10. Leptynoderes varicosus. 11. Tibia et tarse antérieurs, très-grossis. Fig, de 12 à 16. Genre Gonogentus (type vulgaris), 12. Menton, languette et palpes labiaux, très-grossis et vus en dessous. 15. Mâchoire et son palpe, grossis. 14. Tête, grossie. 19. Antenne, td. 16. Gonogenius vulgaris, grossi. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 73 EXPLICATION DE LA PLANCHE III. Fig. de 1 à 6. Genre Scotobius. 1. Menton et languette grossis, du pilularius. STE id. et palpe maxillaire, grossis du Scotobius Gayt. 5. Mâchoire et son palpe très-grossis, du pilularius. 4. Tête grossie, id, 5. Antenne, id. id. 6. Scotobius pilularius, grandeur naturelle. Fig. de 7 à 12. Genre Diastoleus (type collaris). 7. Partie inférieure de la bouche, grossie. 8. Tête et antenne grossies; la tête est vue en re- dressant l’insecte, l’anus dans le bas. 9. Diastoleus collaris, vu en dessus et sur une échelle doubie. 10. Le même vu de côté pour montrer la position de la tête, 11. Patie antérieure grossie : on a dessiné le tarse. sous un grossissement plus fort que la cuisse et le tibia; mais on a marqué la grandeur qu’il aurait dû avoir, pour conserver la proportion avec le reste. 12. Tarse postérieur très-grossi. FETE ad Potier it, “ hp 4 Le ago) ansiotoi to .e 1 Fe ob gt SAT ET * ss AUS dima), % je 4 : | RS ANNALES DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 75 MONOGRAPHIE DES LIBELLULINES DES ENVIRONS D’AIX; par M. Boyer DE FonNscoLoue. (Séance du 17 janvier 1858.) Famille des Lisezzuzines, Latr. (1). &. Les insectes de la famille des Libellulines , remarquables presque tous par leur taille et leurs couleurs brillantes, in- téressants par leurs mœurs que Réaumur a si bien fait con- naître , ont cependant fort peu attiré l'attention des ento- mologistes. Linné, Fabricius, Olivier, ont décrit d’une ma nière bien superficielle les espèces qu'ils ont connues. Quelques anciens naturalistes en avaient décrit et figuré plusieurs ; mais si l’on en excepte les figures de Roesel, qui se bornent aux espèces les plus connues, celles des autres iconographes laissent beaucoup à désirer, et l’on à de la peine souvent à y reconnaître les Libellules qu’ils ont voulu représenter. Enfin, la synonymie de ces insectes était telle- ment embrouillée, qu'il était très-dificile de restituer à (1) Get article devait précéder le genre Libellule et ètre placé dans le cahier du deuxième trimestre des Annales de la Société Entomologique, 1857. 76 ANNALES chaque espèce son véritable nom. Vanderlinden et Tous- saint de Charpentier sont les premiers et presque les seuls auteurs qui se soient appliqués à décrire exactement les es- pèces qu’ils connaissaient. Le premier a même accompagné de gravures en noir les Libellulines qu’il avait étudiées à Bologne. Mais cet ouvrage est devenu rare et diflicile à se procurer; les couleurs n’y sont pas reproduites , et cepen- dant ces insectes ont l'inconvénient de ne pouvoir conser- ver leurs belles couleurs dans les collections, parce qu’elles s’altèrent ou même s’effacent aussitôt après la mort de l’a- nimal. d’ai donc cru qu'il n’était pas hors de propos de décrire les espèces de cette famille que j’ai été à portée d'observer, et de donner dans les Annales de la Société Ento- mologique les figures coloriées de celles qui, jusqu'ici, n’ont pas ehcggæ été représentées, ou qui l’ont été d’une manière défectueuse. N’est-il pas d’ailleurs avantageux pour l’avan- cement, de la science que chaque entomologiste fasse bien connaître les espèces de son pays ? C’est en multipliant les faunes locales, qu'on parviendra à l’accomplissement de l'immense tâche d’une nomenclature complète, exacte et raisonnée des insectes connus. Genre Æshna, Fagn., Larr.; Libellula, Lann., Grorrr. Caractères génériques (1). Bouche. Labre transverse, arrondi sur les côtés et en avant, où son milieu est faiblement sinué ; ce côté antérieur est cilié. (1) Dans le deuxième trimestre des Annales de 1837, p. 129, en décri- vant les caractères génériques du genre Libellule, j’ai commis quelques erreurs : à la place des mots palpe, lèvre et menton, il faut substituer et lire ceux de Galea, épiglotte et lèvre. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 77 Mandibules très-épaisses, à peu près triangulaires, termi- nées par un épais crochet, allongé, à trois dents ; armées plus bas de deux fortes dents placées l’une au-dessus de l’autre, courtes, chacune d’elles profondément bifide, sé- parées du crochet de l'extrémité par un large sinus. La face supérieure des mandibules est marquée d’une carène ou ligne élevée, ondulée. Mächoires un peu renflées en dessous, avant leur extré- mité, articulées à leur base, à une pièce cylindrique, hori- zontale , attachée par divers muscles aux côtés de la tête, et qui paraît faire partie de la mâchoire; terminées par cinq dents, assez longues, crochues, dont la supérieure plus al- longée, plus forte et bifide. Un appendice allongé, un peu courbé sur la mâchoire, raboteux, hérissé de poils, d’un seul article, semble remplacer le palpe maxillaire et paraît semblable à la Galea des Orthoptères ; il est inséré au dos de la mâchoire, un peu avant l'extrémité, et les dents crochues ; il est articulé avec elle et se termine en pointe. La lèvre grande, composée de plusieurs pièces, repré- sente une sorte de masque , qui couvre en dessous toute |: bouche, s’avançcant jusqu'aux mandibules et au labre. Elle est composée de cinq pièces, savoir : une base transverse et linéaire qui soutient les autres parties, du moins l’intermé- diaire, et qui semble être le menton; des deux côtés de cette base , deux petiles pièces triangulaires arrondies, sur lesquelles sont articulées deux grandes pièces latérales; celles-ci en carré irrégulier, très-arrondies en dehors, presque droites en dedans, ciliées à leurs bords, se cou- chant obliquement sur la pièce intermédiaire ; terminées à leur sommet interne, qui est tronqué ou échancré de ce côté, par un appendice qui lui est articulé, et au-dessous de l’appendice, par un crochet tourné en haut et point arti- culé. L’appendice est penché du côté de la bouche, sem- 78 ANNALES blablo à la Galea décrite ci-dessus, et terminé par une pe- tite pointe mucronée , à peine sensible. La pièce intermé- diaire, qui paraît être la vraie lèvre, ne s’élève pas autant que les deux latérales, qui semblent remplacer les palpes la- biaux : elle est une fois plus large que haute, légérement renflée, un peu arrondie antérieurement et sur ses côtés, assez raboteuse et un peu hérissée vers le bord antérieur, qui est bordé de quelques aspérités ou petites épines peu distinctes, dont deux ou quatre un peu plus prononcées au milieu. Ces trois grandes pièces sont ordinairement réunies dans le repos, et ne forment alors qu’un grand carré échan- cré en haut. Les appendices et les crochets ne paraissent qu’en écartant les pièces. Au-dessus de la lèvre, dans l’intérieur de la bouche, entre les mâchoires, on voit une espèce de langue appelée palais ou épiglotte par Latreille, qui se trouve également dans la bouche des Orthoptères; elle est attachée au fond de la bouche, ovale-allongée, s’élargissant vers le bout, ren- flée, un peu transparente et comme vide, membraneuse, marquée en dessus de quelques lignes élevées, hérissée de poils assez longs. On distingue l'ouverture du gosier en dessus et à la racine de cette pièce. Observation. Les parties de la bouche de l’Æshna annu- lata, présentent quelques différences avec la description ci- dessus, faite d’après les bouches des Æ. formosa, aflinis, mixta , rufescens, etc. Dans V'Æ, annulata, la pièce inter- médiaire de la lèvre ou masque, est plus allongée, par con- séquent plus longue ou haute que large, très-échancrée à son extrémité, ou même séparée en deux lobes qui se ter- ment par une pointe : les pièces latérales sont d’une forme plus irrégulière , plus arrondies à la base extérieure, plus largement tronquées au sommet, où le crochet est rem- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 79 placé par quatre ou cinq épines plus minces , dont la supé- rieure beaucoup plus allongée. Ces légères différences sont remarquables parce que divers autres caractères extérieurs semblent séparer un peu cette espèce des autres. La bouche des Z. forcipata et unguiculata, au contraire, ne diffère presque pas de celles de leurs congénères, placées cependant dans une autre division. Seulement les pièces ou lobes latéraux de la lèvre sont plus arrondis en dehors ; l’appendice beaucoup plus terminé en pointe allongée, un peu en crochet et très-aigu ; le crochet qui est en dessous plus mince et plus long même que l’appendice ; le lobe in- termédiaire très-2rrondi et nullement échancré en haut ; la languette plus courte, plus évasée, et large en avant, où elle est échancrée. N. B. En comparant la bouche du genre Æshna avec celle du genre ZLibellula, on voit que les différences sont bien légères : la lèvre seule présente quelque dissemblance. Tête hémisphérique ; point de vésicule distincte près du derrière de Îa tête. Feux lisses, placés sur une ligne trans- verse presque droite (ils sont en triangle dans l'Æ. annu- lata). Ailes horizentales. Abdemen cylindrique. DIVISION A. Yeux très-rapprochés. 1. Æshna formosa, VANDERL. Æ. thorace virescente immaculalo, abdomine strigé dorsali 80 ANNALES angulosä nigr&, appendicibus analibus superioribus maris subspathulatis, fæminæ lanceolatis, Vanderl., Monogr. 1. Vanperz. Æshna Bonon., 1, fig. 1 (mas.). Long. 0,07. Enverg. des ailes 0,01. Le front et le devant de la tête sont d’un vert prononcé ; le sommet est bleuâtre, marqué par derrière d'une tache noire, pentagone; la lèvre supérieure est noire, sa base et les mandibules jaunes; la bouche est noire. Les yeux sont d’un brun-verdâtre sur le devant, et verts-jaunâtres à leur partie postérieure ; ils sont bordés de noir au-devant et pos- térieurement. Le tubercule transversal, qui supporte les pe- tits yeux lisses, est noir avec le sommet jaune. Le corselet, presque sphérique à sa partie antérieure, à demi-transparent et légérement pubescent, est d’un vert as- sez clair, sans taches. Ses côtés, sous les ailes, sont de la même couleur, avec les lignes et les taches ordinaires noi- res, à peine sensibles. L'espace supérieur et postérieur du corselet entre l’origine des quatre ailes, est ponctué de noir et de blanc-jaunâtre. L’abdomen est renflé à sa base, étranglé après cette base, un peu dilaté ensuite, un peu déprimé, presque cylindrique. Ses côtés sont terminés longitudinalement en arête. IL est bleu, avec une bande dorsale noire, assez large, anguleuse, qui règne depuis le troisième segment jusqu’à l'extrémité. Le premier segment est marqué à sa base de deux points noirs, et son bord postérieur est de la même couleur; les suivants ont une ligne transverse vers leur base, qui manque aux deux derniers , leur bord postérieur, et une tache sur les côtés, noirs. [l y a deux de ces taches de chaque côté du second DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 81 segment. Le ventre est noirâtre. L’anus est terminé par une espèce de pointe tronquée, à peu près en carré long les appendices supérieurs qui l’accompagnent sont en forme de spatule irrégulière, sinués et ciliés à leur bord interne, marqués longitudinalement d’une ligne élevée ; leur extré- mité obtuse, arrondie. Les ailes sont transparentes, quelquefois un peu teintées de jaune. La côte extérieure est jaunâtre; les autres ner- vures noires; le stigmate allongé, brun. La petite mem- brane qui borde intérieure la base des ailes, surtout des inférieures, est blanche à sa base, noirâtre ou roussâtre à son extrémité. Les pattes sont noires, et les cuisses roussâtres. Elle varie quant à la couleur de l’abdomen, qui est quel- quefois vert ou d’un gris-verdätre; et ses taches noires sont quelquefois plutôt d’un brun-noirâtre, Tel est le mâle. La femelle en diffère par la forme de l’ab- domen, qui est peu ou point étranglé après les premiers seg- ments ; par l'absence de l'appendice inférieur (les autres ap- pendices sont lancéolés, réguliers, moins sinués à leur base intérieure); par les ailes, qui sont teintées de jaunâtre, du moins dans leur milieu, plus ordinairement que chez les mâles, quoique Vanderlinden semble dire le contraire, Ses couleurs sont semblables à celles de la variété du mâle ci- dessus ; et quelquefois aussi elle est presque aussi bleue que les mâles le sont ordinairement. Le premier segment de l’abdomen est à sa partie postérieure d’un jaune-verdâtre. Æshna vernalis, VaNDenr. SE Y. Æ. fusca, thorace fascits luteis, abdomine maculis numerosis cæruleis (mas.), aut luteis (fœm.); appendicibus analibus VIL. : (ÿ 82 ANNALES maris superioribus elongatis, apicetriquetris, inferiori brevi, truncatà ; fæminæ lanceolatis : maculà marginali alarum ferrugined. VanperL., Monogr., Lib., Æshn. Bonon., n° 2, fix. 2 (mas.). Long. 0,047. Enverg. 0,073. Je n’ai jusqu'ici rencontré que la femelle. Sa couleur est d’un brun foncé ou même tout-à-fait noir. Le corps est légérement pubescent; cette pubescence est d’un gris-jaunâtre. La lèvre supérieureet la base des mandibules sont jaunes ; l'extrémité de celles-ci noire. Le menton est jaune. Le cha- peron noir. Le front vert-jaunâtre ; il est séparé du vertex par une ligne transverse ou suture noire. L'espace entre le sommet de la tête et les yeux est noir avec le tubercule jaune. Le vertex lui-même est vert-jaunâtre, avec la ligne en T. Le derrière des yeuxest jaune, entouré de noir. Ceux- ci sont bleus, un peu plus clairs inférieurement, avec quel- ques taches nuageuses, noires. Le corselet est brun; sa partie antérieure n’est point transparente et marquée de deux points jaunes. Les côtés, sous les ailes, sont presque entièrement occupés par trois grandes taches jaune-verdâtre, et d’autres plus petites, séparées par les raies noires, ordinaires. L'espace en dessus entre l’origine des ailes est à l’ordinaire tacheté de jaune. Le premier segment de l’abäomen est un peu renflé et gibbeux en dessus. On voit sur chacun, d’abord deux pe- tites lignes transverses vers la base, interrompues chacune au milieu.et faisant ainsi quatre pelites lignes ou taches jau- DE LA SOCIÉTÉ ENFOMOLOGIQUE. 85 nes ; ensuite deux points jaunes, ronds sur les premiers seg- ments, triangulaires sur les suivants. Il n’y a point de li- gnes, mais un seul point triangulaire au milieu du dos sur le premier segment, et point de lignes sur les trois der- niers. Îl y a une grande tache jaune sur le côté de chacun ; elle est marquée d’un point noir inférieurement, et coupée vers sa base par une ligne noire, transverse, qui sépare en cet endroit une pelite portion de la tache jaune; cette tache est très-petite et mieux séparée en deux, aux deux avant- derniers segments, et ne se voit plus aux deux derniers. Le ventre est noir, avec quelques taches jaunes. L’anus est ac- compagné de deux appendices ovales allongés. Les aïles sont transparentes , mais le bord antérieur est plns ou moins lavé de jaune. Le stigmate ou tache margi- nale est très-allongé, peu prononcé, roussâtre. Les pattes sont noires. Telle est la description de la femelle prise dans les prai- ries marécageuses au bord de la Durance, depuis la fin de mars jusqu'à la fin de juin. J’ajoute la description du mâle, traduite du texte de Van- derlinden. La tête est jaune, avec la bouche et la base du labre bruns. Yeux bleus, corselet brun, avec deux bandes longi- tudinales en dessus et trois latérales jaunes ; intermédiaire plus étroite. Écusson tacheté de jaune. Abdomen brun, un point au milieu du premier segment; deux lignes trans verses au milieu, et deux taches vers l'extrémité des sui- vants, bleues ; les deux derniers n’ont que les deux taches. Les appendices anals supérieurs, allongés , noirs , trigones ou à trois faces à leur extrémité; leur bord interne velu ; l'inférieure courte, tronquée, brune. Pattes noires. Ailes transparentes, à peine jaunâtres à leur base; tache margi- nale ferrugineuse ; membranule accessoire, petite, blanche. 84 ANNALES Æshna maculatissima , Larr. Æ. fusca, thorace fasciis octo luteis, abdomine maculatissimo; maris appendicibus analibus superioribus margine interno sinuatis , apice mucronatis ; irferiori acumuinatà ; fæminæ lanceolalis ; maculä marginali fuscä, Vanderl. Lib. juncea? Linn., Syst. nat., 1, 903, 10, Faun. Suec., 1468. Lib. grandis, Oxiv., Enc., t. vu, n° 8 (Synon. exclusis). Roes., /ns. 2, Aq. u, tab. 2, fig. 1, mas. Scuærr., Îcon., tab. 6, f. 10, mas., fig. 5, fæm. Suzer, Îns., tab. xvir, fig. 101. Lib. Ænea. Peracna, tab. 6, fig. 2, Æshn. grandis. Harnis, Expos. of Engl. Ins., tab. 16, fig. 2, mas., fig. 1, fœæm. Larr., Hist. nat. des Cr. et des Ins., xun, 7, 3. Vanperr., Monogr. Libell., p. 2°, 111. Toussainr DE CaarPeNTIER, Horæ Entom., p. 34, Æshna maculatissima. Long. 0,063. Enverg. 0,1. Le front est jaune verdâtre, avec une ligne en forme de T sur le vertex; deux taches sur le devant de la tête, et le tour du chaperon noir. Le menton et le bas de la tête sont d’un vert blanchâtre; le derrière de la tête est noir, avec une tache jaune de chaque côté. Les yeux sont bleus en avant, variés de nuances brunes dans leur partie supérieure, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 85 d’un vert jaunâtre postérieurement. Les deux points trian- gulaires, en avant el en arrière de l'intervalle des yeux, soné jaunes. La couleur dun corps est brune. Les côtés du corselet sont d’un vert-jaunâtre , avec les deux ou trois lignes noi- res ordinaires; sur le devant il y a deux bandes jaunes, obliques', longitudinales. Les tubercules calleux de la base et de l’entre-deux des ailes sont jaunes ; le milieu du corse- let en dessus est varié, soit en avant, soit entre l’origine des ailes, de jaune et de noir. L’abdomen est renflé à sa base; les trois premiers seg- ments formant ensemble un ellipsoïde; les côtés du second sont accompagnés d’une dent saillante. Au milieu du troi- sième segment le corps se rétrécit un peu, puis se dilate lé- gérement, et devient entièrement cylindrique et égal jus qu’à son extrémité. Le premier segment est jaune-verdâtre, légérement pubescent vers son bord postérieur, et-sa base est occupée par une tache noire, anguleuse. Le second a une tache dorsale, triangulaire , allongée, coupée par une ligne transverse; deux grandes taches au bord postérieur quelquefois réunies; toutes sont jaunes ; les côtés sont bleus. On voit à la base du troisième une petite tache triangulaire ; deux points rapprochés au milieu; deux grandes taches vers le bord postérieur, jaunes; les côtés bleus. Il a aussi, comme les suivants, une ligne transverse, jaune vers la base. Ceux- ci ont aussi leur bord antérieur légérement jaune ; deux ta- ches petites, triangulaires, rapprochées au milieu du dos, et deux grandes vers le bord postérieur, également très-rap- prochées; jaune-verdâtre. Il y a encore deux taches bleues sur les côtés. séparées par une ligne transverse, oblique , noire, qui part des petites taches jaunes du dos. L’anté-pé- nultième à une grande tache séparée en deux à la place des taches postérieures jaunes. L’avant-dernier segment est 86 ANNALES bleu, avec le bord et les côtés seulement noirs. Le dernier est aussi bleu, mais noir à sa base. Le ventre est brun, avec une tache bleue de chaque côté à la base des segments, Les ailes sont transparentes ou légérement brunes, réli- culées de noir; la côte extérieure brunûtre ; le stigmaie brun, plus court que dans lÆ, formosa ; la membrane acces- soire, à la base des ailes, blanche, un peu brun-grisâtre in- férieurement, Les pattes sont noires, avec les cuisses brunes. La femelle ne diffère du mâle que je viens de décrire que par la forme de l'abdomen, un peu plus gros et arrondi à la base, ensuite à peine rétréci et cylindrique dans tout le reste, comme ordinairement chez les femelles ; l'anus n’é-- tant muni que de deux appendices elliptiques, simples. Quant aux couleurs, ce qui est bleu dans le mâle, est d’un vert d’eau assez clair dans la femelle, excepté les grandes taches des trois derniers segments qui sont. jaune-verdä- tre; quelquefois même les taches des côtés, au lieu d’être verdâtres, sont presque de la même couleur jaune. Le ventre est brun, avec des taches jaunâtres. Les yeux sont plutôt variés de jaune et de brun que de bleu; on y dis- tingue sur le devant quelques points bruns, fugaces, qui dis- paraissent ou sont changeants suivant les mouvements de l’insecte : ils doivent se trouver aussi aux yeux du mâle. Je ne les ai pas trouvées accouplées , mais l'extrême res- semblance ne permet pas de douter qu’ils ne soient les dif- férents sexes de la même espèce. J'ai rencontré plus rarement une variété de la femelle qui se rapproche beaucoup plus des couleurs du mâle. Les yeux sont d’un gris-brun, et verdâtres postérieurement. Toutes les taches de la tête, du corselet et de l'abdomen, qui sont jaunes dans la femelle décrite ci-dessus, sont ici plutôt vertes, quelquefois même bleues. DE LA SOCIÊTÉ ENTOMOLOGIQUE. 8 On trouve cette espèce depuis le mois de septembre jus- qu’au milieu de novembre, à Saint-Zacharie, département du Var. J’ai trouvé en juillet la variété de la femelle, 4. Æshna mixta, LaTr. Æ,. thorace fusco, supra maculis duabus et fasciis laterali- bus duabus utrinqué luteis ; abdomine maculatissimo ; ap- pendicibus analibus sublanceolatis , fæminæ longioribus ; macul& marginali alarum ferrugine. Vanperr., Monogr. Lib.,p. 23, 1v, Æshn. Bonon., n° 4, fig. 4 (Var. B, mas.). Larr., Hist. nat. des Cr. et Ins., xiut, 7, 4. Harris, Expos. of Engl. Ins., Lab. 27, fig. 1? R£aum., t vi, tab. 55, fig. 5. ToussamnT DE CuarpenTier, //oræ Entom., p. 35. Long. 0,058. Enverg. 0,08. Mâle. Le devant de la tête et le menton sont d’an gris un peu verdâtre; le sommet jaune, marqué de la ligne noire en forme de T. La bouche est noire. Les yeux sont d’un bleu brillant, changeant suivant le jour ; grisâtres vers le haut de la tête et aussi vers le bas, avec quelques taches en avant et une ligne noire, fugaces. Le tour des yeux est noir devant comme derrière; le petit espace triangulaire en avant des yeux, aussi bien que celui qui les sépare par der- rière, est jaune. Le corselet est renflé, un peu transparent, légérement pubescent, brun, marqué en avant de deux taches jaunes ; 8ë ANNALES ses côtés inférieurs, sous les ailes, sont bruns, avec deux bandes de chaque côté, obliques, assez larges, d’un vert jaunâtre, bleuâtres à leur partie supérieure. L'espace da dos, entre les ailes, est de la même couleur que le reste du corselet, avec les points tuberculeux ordinaires, noirs, jaunes et grisâtres. L’abdomen est renflé à sa base, un peu rétréci ensuite au milieu du troisième segment ; mais moins que dans l’Æ. for- mosa; après cela, cylindrique jusqu’à son extrémité. Il es: brun. Le premier segment a une tache jaune de chaque côté, et sa base est roussâtre. Le second a à sa base une tache triangulaire, jaune, qui se prolonge postérieurement par une ligne très-fine. Il a aussi une ligne transverse blan- châtre de chaque côté du dos, vers le milieu; cette tache et ces lignes sont bordées de noir, qui se détache peu distinc- tement du fond brun; sa partie postérieure est entièrement d’un beau bleu qui s'étend sur les côtés, et: est nué de jaune en dessous ; le bord postérieur est noir. Le troisième est aussi largement bleu sur les côtés ; sa base, ainsi que celle des suivants, excepié les deux derniers, est entourée dune ligne blanche, fine; il a deux autres petites lignes transverses , courtes , en forme de virgule, blanc-bleuitre, rapprochées lune de l’autre vers le milieu du dos; et deux grandes taches bleu foncé vers le bord postérieur aussi rap- prochées. Le bord postérieur est noir; il y a encore deux petits traits noirs, transverses au-dessus des taches bleues; les virgules blanches sont aussi entourées de noir; enfin la ligne dorsale est noire; tout ce noir ne se détache pas très- bien du fond brun. Les segments suivants ont les mêmes taches et lignes , et aussi les mêmes traits noirs; leurs cô- tés ont moins de bleu, cette couleur n’y formant que deux taches plus petites , à peine séparées par le prolongement des traits noirs du dos. Le noir est beaucoup plus éten DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 89 au septième segment. Le fond des trois derniers est tout noir; le troisième n’a pas les virgules blanchâtres, ni les taches bleues des côtés. Enfin, le dernier est tout noir, avec deux petits points roussâtres ou quelquefois bleuâtres, latéraux et postérieurs. Les appendices anals supérieurs sont lancéolés, échancrés ou sinués à leur base interne, ciliés à leur bord intérieur, à peine de la longueur des deux der- niers segments ensemble, noirs. L’inférieur est roussâtre et se termine en une pointe qui est noirâtre. Les ailes sont très-transparentes ; la nervure extérieure ou côte est jaunâtre ou roussâtre, du moins vers sa base; les autres très-noires; le stigmate ou tache marginale est roussâtre ; la membrane accessoire est noirêtre, blanche à son origine. Les pattes sont noires, la base des cuisses légérement roussâtre. J'ai vu unc variété, dont la couleur bleue était générale- ment plus pâle; les taches de l’abdomen, blanches ou pres- que blanches; le brun plus clair et plutôt roux; les yeux d’un vert-grisâtre dans l’insecte vivant. Cela tenait proba- blement à ce que l'individu était fraîchement éclos. Femelle. Ses yeux sont gris-verdâtre, avec des nuan- ces plus claires en arrière et inférieurement. L’intervalle entre l’origine des ailes sur le dos du corselet est brun, avec les points tuberculeux jaunes ou vert-jaunâtre. L'abdomen est brun. L’arête dorsale, une bande trans- verse au milieu du segment, une double tache allongée avant le bord postérieur, et ce bord, sont noirs sur chaque segment, excepté les deux premiers et les trois derniers. Leur base est ceinte d’une ligne blanche, très-fine; il y a deux petites taches de cette même couleur en forme de points allongés sur la bande noire du milieu ; et avant le bord postérieur, ils ont deux taches assez grandes, ovales 90 ANNALES ou triangulaires, vertes ou verdâtres. On voit une autre grande tache sur les côtés, d’un vert-blanchâtre, marquée dans quelques-unes d’un point noir, et coupée dans son mi- lieu par le prolongement de la bande noire, médiane. Le premier segment est brun, avec les côtés verts et sa base marquée d’une tache pâle: Le second est aussi brun , avec une petite tache triangulaire, blanchâtre à la base, qui se prolonge en ligne dorsale jusqu’au bout du segment. Les côtés de ce point triangulaire sont bordés de noir; il y a de chaque côté, vers le milieu du segment, une ligne blanc- verdâtre, transverse; le bord postérieur a les mêmes ta- ches noires et verdâtres que les segments suivants ; mais ses côtés, ainsi que ceux du troisième, ont plus de vert. Le huitième et le neuvième sont noirs , sans aucune tache; ce noir s’étend davantage à la base du huitième; les côtés des deux sont jaunes ou verdâtres, et cette couleur remonte plus haut vers Le dos que dans les précédents segments. Le ventre est d’un brun-grisâtre. Les deux appendices anals sont à proportion plus longs que dans le mâle et dans les autres espèces du même genre, elliptiques , allongés, plus longs que les deux derniers segments réunis, bruns. Je n’ai marqué que les caractères qui différaient de ceux du mâle, Elle varie par les taches de l'abdomen, qui sont bleues au lieu d'être blanches et vertes, et alors les côtés du pre- mier segment sont jaunâtres; ceux du second sont bleus en avant et d’un jaune-verdâtre postérieurement; la tache trian- gulaire du deuxième sesment est jaune. Fort commune pendant tout l’éié et tout l'automne. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 91 5. Æshna affinis, VANDERL. Æ,. thorace suprà brunneo, maculis duabus luteis; lateribus luteis, nigro lincatis ; abdomine fusco maculis cæruleis (mas.), aut olivaceo maculis luteis (fæm.). VanperL., Monogr. Lib., p. 24 ,v. Æsh. Bonon., n° 5, fig, 5. mas. Long. 0,06. Enverg. 0,074. Male. Tête d'un gris-verdâtre; tache noire en T sur le sommet; ligne noire entre le front et les yeux; la partie postérieure derrière les yeux est aussi noire. La bouche est de la même couleur. Les yeux sont bleus, un peu gri- sàtres en avant, avec une liture transverse , noire, fugace. Le devant du corselet est brun, avec deux petits points jaunâtres; les côtés sont d’un joli vert jaunâtre un peu teinté de bleuâtre dans le haut, avec trois lignes noires, celle du milieu un peu plus courte. L’espace entre l’origine des ailes est vert jaunâtre , avec quelques nervures noires; les tubercules et les points élevés sont bleus. Premier segment de l'abdomen noir en dessus, avec les cô- tés jaune-verdâtre, un point et une tache bleus, sur le dos. Tous les segmentssuivants bleus surles côtés, noirs en dessus, avec la base légérement bleue, six taches d’un beau bleu sur chacun, savoir : deux latérales à la base, deux au milieu, deux vers le bord , rapprochées sur le dos ; ces quatre dernières gé- minées ou doubles latéralement. Le second segment est diffé- rent : ilest presque tout bleu, avec deux taches noires, cou- 92 ANNALES pées encore de bleu transversalement, et le bord postérieur noir. Dans le troisième, le bleu des côtés s’avance et s’étend plus vers le dos que dans les suivants. Les quatre taches dorsales dans le huitième n’en font plus que deux géminées. Il n’y en a que deux au neuvième et au dixième. Les appen- dices supérieurs de l’anus sont en spatule, avec un petit tubercule un peu élevé sous leur base, ciliés intérieurement, bruns, ainsi que l’inférieur, qui est en pointe mousse et lé- gérement recourbée en haut; les supérieurs sont de Ja lon- gueur des deux derniers segments ensemble. Le ventre est bleu sous les premiers segments, gris-bleuâtre dans les autres. Les ailes sont sans couleur; le stigmate et la côte anté- rieur:, bruns; la membranule accessoire de la base des se- condes est un peu blanche à sa base, puis gris obscure. Les pattes sont brunes ou même noires , avec les cuisses roussâtres. Femelle. La tête est d’un vert jaunâtre ; les yeux sont verts, un peu nués de grisâtre dans leur milieu; le reste comme chez le mâle. Le corselet ne diffère de celui de l’autre sexe, que parce que les côtés ne sont pas teintés de bleu, et qu'il n’y a pas de peints élevés bleus dans l'intervalle des ailes en dessus. L’abdomen est brun-olivâtre ou plutôt brun-roussâtre. Le premier segment a la tache dorsale et les côtés jaune- verdâtre. Les côtés du second et de tous les suivants sont du même jaune , avec un petit point noir dans le milieu. Le second est encore marqué d’une tache triangulaire dorsale, jaunâtre ; de deux traïts linéaires transverses , et de deux taches ovales, à l'extrémité ; toutes ces taches sont entou- rées d’un peu de noir. Tous les suivants, à l'exception des trois derniers, ont la base légérement jaune ; une ligne fine, noire, transverse, qui les ceint dans leur milieu, et après DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 99 cette ligne deux petites taches jaunes, assez rapprochées ; enfin, avant le bord postérieur, qui est noir, deux autres ta- ches semblables ; une ligne noire marque l’arête dorsale de l'abdomen depuis le troisième segment jusqu’à l’anus. Les trois derniers sont noirs, avec les côtés tachés de jaune, et deux ou quatre taches en dessus; le dernier n’en a que deux. Les appendices, ovale-allongés, ciliés intérieurement, sont bruns, et un peu plus courts que les deux derniers segments réunis. Le ventre est d’un gris-bleuâtre. Les ailes et les pattes sont comme dans le mâle; celles là seulement quelquefois sont légérement teintées de jau- uâtre vers leur milieu. Variété de la femelle, dont les yeuxet toutes les taches de l'abdomen , même les côtés des segments, sont bleus au lieu d’être verts ou jaunes; les côtés du corselet comme chez le mâle, ainsi que l’espace entre la base des ailes. Les cô- tés du premier segment sont jaunes-verdâtres, quoique les taches dorsales soient bleues. Elle ressemble enfin entière- ment au mâle par les couleurs, seulement celle du fond de l’abdomen est d’un brun-roussâtre, tandis que chez le mâle, elle est noire ou presque noire. Cette espèce est beaucoup plus rare que l’Æ. mixta. Au bord marécageux de la Durance, fin de juillet. 6. Æ shna irene, Nosrs. (V1 Æ. brunneo viridique variegata, thorace subgloboso ; abdo- mine maris fæminæ que post basin coarctato, maculä mar- ginali alarum brunned; nervis aliquot flavis; memibranulä accessorià parvä, cinerascente, Nob. Long. 0,065. Enverg. 0,085. La tête est gris-verdâtre ; la bouche un peu noire. Le cha- 94 ANNALES peron est d’un jaune pâle. Le vertex ou sommet de la tête est marqué d’un point bleuâtre allongé dans le sens du corps. Le petit triangle, derrière et entre les yeux, est jaune. Les yeux sont d’un gris-verdâtre un peu vif, un peu jaunâtre à leur côté postérieur. Le corselet est presque globuleux, d’un brun-grisâtre plus brun à ses côtés inférieurs, avec deux taches allongées, un peu courbes, très-prononcées sur le devant; aux côtés, deux taches ou bandes de la même couleur ; la postérieure moins marquée; les lignes noirâtres entre les deux. L'espace dorsal entre l’origine des ailes est gris-cendré, avec une très-petite ligne jaune en chevron brisé, entre chaque paire d’ailes ; les points tuberculeux de la base des ailes sont al- ternativement bruns et jaunes. L’abdomen est très-globuleux à sa base, irès-rétréci au milieu du troisième segment, dans la femelle comme dans le mâle; puis s’élargissant insensiblement, et ensuite dimi- nuant encore un peu de diamètre après le milieu; le dos est un peu en arête, avec les côtés bien carénés. Sa couleur est mêlée de brun de poix et de vert-grisätre. La base et les côtés du premier segment sont gris-verdâtre, et le bord postérieur brun. Le second est vert à sa base, brun posté- rieurement, avec une tache ou nuance brune sur la partie verte; cette tache brune est coupée longitudinalement par l’arête dorsale, qui est jaunâtre; le bord postérieur est lé- gérement jaune, suivi de deux lignes fines, noires, transver- ses, qui le terminent; les côtés sont jaunes en avant, bruns postérieurement : ces deux couleurs séparées par une bande noire, oblique, très-remarquabie; il 7 a de chaque côté de ce même segment, un peu en bas, un petit appendice ou oreillette bien marquée et saillante qui paraît être le rebord d’un stigmate ordinaire plus grand en cet éndroit. Le troi - sième segment est verdâtre, avec une tache triangulaire, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 99 brune vers la base. La moitié postérieure du segment est brune, avec deux ou quatre points d’un vert tirant quelque- fois sur le roussâtre dans le mâle, plus verts dans la fe- melle (on voit ces mêmes points aussi sur le brun du deuxième segment). Le bord postérieur est marqué, comme dans le précédent, de deux lignes noires, fines, très-rappro- chées; et un peu au-dessus de ce bord il y a encore deux points très-marqués , plus grands et plus verts que les au- tres ; l’arête est noire dans ce même segment et les suivants, excepté les trois derniers où elle n’est pas sensible. Les ta ches et les couleurs des quatrième, cinquième, sixième et septième segments sont comme celles du troisième; le huitième est gris-verdâtre, avec des taches brunes aux deux côtés du dos. Les deux derniers sont verts, sans tache, bor- dés seulement de noir postérieurement, Les appendices cau-. daux supérieurs sont ovale-allongés, obtus à l'extrémité, avec une arête longitudinale assez élevée dans le milieu, un peu ciliés intérieurement, de la longueur des deux derniers “segments; l’appendice inférieur est court, triangulaire, ob- tus à son sommet, verdâtre , légérement liséré de noir. Le ventre est vert-grisâtre, avec des taches brunes. Les ailes sont blanches, avec leur extrémité lavée de Brun ; cette teinte y forme une tache distincte, obscurément ar- rondie ; l’angle de l’anns est coupé à peu près à angle droit dans le mâle , mais arrondi daas la femelle; la nervure cos- tale est roussâtre; plusieurs nervures courtes, qui forment les premières cellules des quatre ailes, sont jaunes. Le stig- mate est peu allongé, roussâtre plus ou moins foncé; ia membranule accessoire est assez petite, transverse, grisâtre. Les pattes sont d’un brun roux, avec les cuisses roussâtre. La femelle diffère très-peu du mâle que je viens de dé- crire, Je ne noterai que les différences , autres que celles gris- 96 ANNALES déjà notées plus haut : le point noir du vertex est à peine marqué ; les yeux sont d’un vert moins vif et un peu jaunes postér'eurement. Le corselet est plus grisâtre, et les taches ou bandes jaunes des côtés, moins prononcées. On ne voit pas les oreillettes aux côtés du deuxième segment de l’ab- domen. Les deux poinis verts plus gros ne se voient point avant le bord postérieur des segments; les autres points verdâtres sont plus verts, maissur les quatrième, cinquième, sixième et septième segments , ils sont moins marqués : le neuvième a deux points, et le dernier est coloré comme le huitième. La couleur verte de l'abdomen est plus terne. Le bout des ailes n’a pas d’ombre noire. Les cuisses sont grises et les jambes d’un gris un peu roussâtre, Rare. A Saint-Zacharie, département du Var, au milieu de juillet. 7. Æshna rufescens, VanDers. / y; Æ,. rufa, thorace fasciis ulrinque duabus luteis; abdomine nigro lineato, secundo segmento macul& triangulari baseos luteä ; alis (addo, basi) flavescentibus, membranul& acces- soriä magnä, nigricante. VanperL., Monogr. Libell.,p. 27, vu. Æ. grandis, B. VanvenL., Æshn. Bonon. , n° 8, fig. 3, fem. Lib. quadrifasciata, 8. Muzz., Fn. friedr, n° 540. Long. 0,06. Enverg. 0,075. Sa forme est à peu près la même que celle de l'Æshna formosa, 1. ; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 97 La tête du müle est d’un jaune-roussâtre, avec la ligne verticale , transverse, simple, noire. Le petit tubercule en avant des yeux est jaune , entouré de noir; le petit triangle derrière les yeux, jaune; le bord postérieur de la tête der- rière les yeux, noir, avec une bande jaune. Les yeux sont d’un beau vert en haut, jaunâtres, avec des taches nébu- leuses, noires inférieurement. Le corselet est roussâtre, pubescent, presque diaphane, avec deux bandes sar les côtés, obliques, d’un jaune ver- dâtre. L’abdomen est roux; les côtés du premier et du second segment sont d’un vert-jaunâtre, ainsi qu’une tache dor- sale, allongée et triangulaire, un peu blanchâtre à sa base ; une raie jaune peu marquée , transverse, coupe le second segment; on voit sur ses côtés les mêmes oreillettes que dans l’espèce précédente. Les segments suivants ont le dos un peu caréné et l’arête est marquée par une ligne noire ; leur base, légérement jaunâtre, est ceinte d’une ligne fine, noire, plus épaisse au milieu; une autre ligne transverse, aussi noire, coupe les segments avant le milieu; il y a deux ou quatre points très-petits sur le dos après cette ligne, et un point sur les côtés ; tous ces points sont noirs; la ligne ou arête dorsale noire est plus large ou épaisse sur les hui ième et neuvième segments, et ne paraît plus sur le dixiè - me. Les deux appendices anals supérieurs sont ovale-al- longés , légérement sinués à leur base inférieurement, ci- liés au bord interne, roux, de la longueur des deux der- niers segments; l’appendice inférieur est triangulaire, de Ja même couleur que les autres, avec sa pointe noire. La base des ailes inférieures est largement tachée de jaune; celle des supérieures très-légérement; le reste de l'aile est transparent, sans couleur; Ia nervure antérieure ou côte est jaunâtre ; le stigmate roux. La membranule ac- VIe 7) 98 ANNALES cessoire est noirâtre en entier et plus grande que dans les congénères. Les cuisses sont roussâtres; les jambes noires. La femelle a le corselet plus brun; deux traits jaunes en avant; les points calleux ou tubercules entre la naissance des ailes, jaunes; point d’oreillette au second segment ; les appendices anals plus courts; la base des ailes beaucoup moins rousse. Cette espèce est rare. Aux bords de la Durance, vers le 25 ou 24 juin. Elle diffère un peu de la description que Vanderlinden donne de cette espèce, par la couleur des ailes, qui, dans les individus que j'ai pris, n’est jaune ou rousse qu’à la base. 8. Æshna annulata, LaTRr. Æ. nigra, thorace strigis octo; abdomine cingulis maculisque luteis ; appendicibus analibus brevibus ; alis albis, maculà marginali elongatä, nigrä, membranuld accessorià cineras- cente. VanperL., Monogr. Libell. Æ. annulata, Larr., Hist. nat. des Cr.etns., xin, 6, 1. Scopozi, p. 599. Lib. grandis. Harris, Expos. of Engl. Ins., tab. 25, fig. 3, fœm. Toussaint DE CHARPENTIER, Horæ Entom., p. 29. Æshna lunulata. Long. 0,08. Enverg. 0,105. Cetie espèce s'éloigne un peu des précédentes, par quel- ques caractères. Ses yeux sont notablement moins grands, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 99 moins globuleux, moins rapprochés; ies parties de la bouche diffèrent un peu, comme je l’ai fait observer ci-des- sus dans le détail des caractères de ce genre; les petits yeux lisses sont disposés en triangle. L’extrémité de l’abdomen est dilatée presque en ellipse ; les appendices anals diffèrent de forme et de grandeur; enfin, tandis que les femelles des autres espèces n’ont jamais d’appendice inférieur, dans celle-ci, une espèce d’éperon bivalve, fort grand, prend naissance sous la base du huitième segment de PÆ. annu- lata femelle, et se prolonge bien au-delà de l'anus. Sa couleur est noire. La bouche jaune, les mandibules noires. Le chaperon jaune, à peine marqué de trois petits traits noirs; le front jaune supérieurement , noir en bas. L'espace entre les yeux, en avant , qui supporte les yeux lisses, est noir; celui de derrière est jaune, plus grand que dans les autres espèces; le derrière de la tête noir, avec une tache supérieure et deux autres inférieures , latérales, jaunes. Yeux verts dans l’insecte vivant, avec des nuages bruns, moins globuleux et moins rapprochés que dans les espèces précédentes. Le corselet esi noir, avec quatre bandes obliques sur les côtés, jaunes ou d’un jaune-verdâtre; la troisième plus étroite et comme une simple ligne. L'espace entre les ailes, sur le dos, est noir; le muscle relevé, ovale, qui est entre l'origine des premières ailes, et celui en forme de cœur entre les secondes, sont jaune-verdâtre; un ou deux points calleux à la base de chaque aile, sont également jaunes. L’abdomen est à peu près cylindrique , un peu renflé à sa base, ensuite un peu rétréci dans le mâle, dilaté comme en spatule à son extrémité. Le premier segment est noir, avec ses côtés jaunes, un peu pubescent , le duvet gris. Le second est également noir, avec une bande jaune à la base et le bord postérieur jaune. Les deux petites orcillettes se 100 ANNALES voient au second segment. Tous les suivants ont une bande jaune transverse vers le milieu et deux petits points au bord postérieur, jaunes; celic bande est plus large à ses côtés inférieurs dans le troisième segment, el à cet endroit la couleur s'étend davantage vers la base, Le septième a rare- ment les points jaunes du bord postérieur : ils n'existent jamais dans le huitième, et la bande de ce segment est un peu sinuée en arrière. Le neuvième a quelques points jaunes à sa base. Le dixième est entièrement noir. L’anus est ter- miné par trois appendices très-courts; les deux supérieurs un peu recourbés en dessous, avec une petite pointe à leur extrémité; l’inférieur large, carré, tronqué et échancré à son extrémité. Les ailes transparentes sont légérement brunes à leur extrémité; la côte est jaune; le stigmate noir. Les pattes sont entièrement noires. La femelle ne diffère du mâle décrit ci-dessus que par la forme de l'abdomen, qui n’est pas étranglé après la base et quiest moins dilaté à l’extrémité, etierminé parle long appen- dice noir qui part de dessous le huitième segment: au des- sus de l’anus on voit les deux autres appendices ordinaires, très-courts, très-petits, en forme de stylets; le jaune du se- cond segment s'étend davantage sur les côtés; quelquefois ie neuvième est noir sans tache, d’autres fois plus jaune que dans le mâle; ce jaune se prolongeant un peu plus latérale- ment. En été, au bord des ruisseaux, et quelquefois assez loin des eaux. Fort commune. N. B. Le long appendice de la femelle, qui paraît être l'oviducte, se trouve aussi chez les femelles des autres es- pèces, mais il ne dépasse pas l'anus; iles! petit, mince, presque sétiforme, et peu sensible à la première vue. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQ UE. 101 DIVISION B. Yeux écartés. Æshna forcipata, Fagr. Æ : thorace luteo, supra strigis sex nigris; abdomine nigro, maculis dorsalibus sublinearibus, luteis, appendicibus ana- libus ultimi segment longitudine, maris inferiori bicorni ; (macul& marginali alarum livida ?) Vanper.., Monogr. Libell., Æshn. Bonon., n° 6 (fœmina tantum). Lib. forcipata, Linx., Syst. nat., edit., 10°, 1, 345, u. Vizzers, Entom.,ux, 8, 1. Muzz., Faun. Friedr., n° 539. Ouiv., Enc., vn, 566, 37. Panz., F'aun. Germ., 88, 21, mas. Æ. forcipata, Fagr., Ent. Syst., 1, 383, 1. Larr., Hist. nat. des Cr. et Ins., xx, 8, 5. Linx., Faun., p. 54. Libellula forcipata. La Caroline, GEorr., /ns., 11, 228, 13. Scaoœrr., lcon. Ins. Ratisb., tab. 160, f. 1, mus. Rossez, Zns., 11, 4q., u, tab. 5, fig. 5, fœm. SULZER, Îrist. ed., RœuEr, Genera Ins., tab. 35, f. 10, mes. Toussaint De CHarpenTiEr, Horæ Entom., p. /. Long. 0,048. Enverg. 0,003 Le mâle. Tête et corselet comme dans l'espèce suivante ; les bandes noires sont plus droites. La forme de l'abdomen 102 ANNALES est aussi à peu près la même ; mais l'anus n’est pas large- ment tronqué comme dans l’Æ. unguiculata; l'abdomen, aux derniers segments, s’élargit un peu insensiblement et de- vient elliptique, diminuant encore un peu vers anus. Il est noir; il a une bande jaune-verdâtre , dorsale, linéaire, un peu lancéolée le long de chaque segment, formant ainsi une bande continue, à peine interrompue de la base à l’extré- mité de l'abdomen; les côtés de cette bande sont un peu sinués, et elle est un peu dilatée vers la base de chaque seg- ment. La bande du second segment est plus grande, et comme formée de trois lobes diminuant successivement de largeur depuis sa base. Les oreillettes latérales de ce se- cond segment sont plus grandes, plus écartées du corps, et en tout plus remarçuables que dans les espèces de la pre- mière division qui en sont pourvues : elles sont vertes ou vert-jaunätre. Le bord des trois ou quatre derniers seg- ments est jaune. 11 y a une tache latérale de la même cou- leur sur chacun, vers le ventre ; elle est marquée ou cou- pée d’un point noir ou d’une ligne. Les trois derniers seg- ments ont la même bande ou tache dorsale que les précé- dents; le dernier est marqué d’une petite tache jaune, comme les autres ; elle est un peu plus large dans les hui- tième et neuvième que dans les segments précédents. Les deux appendices anals supérieurs sont courts, s’écartant l'un de l’autre, divariqués, légérement recourbés etterminés par une petite pointe. L’inférieur est large, bifide ; les deux branches sont aussi écartées que les appendices supérieurs et à peu près de la même longueur. Il semble que l’anus est terminé par quatre petits crochets ; les supérieurs sont noirs ; les deux branches de linférieur vertes, avec la pointe noire. Les ailes sont semblables à celles de l'espèce suivante. Le stigmaic est Erun ou un peu pâle, La côte est jaune. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 103 Les pattes sont jaunes en dessous: les deux premières noires en dessus. Les deux dernières paires ont des lignes noires en dessus. Les deux jambes postérieures sont jaunes en dehors, noires intérieurement. La femelle, qui, du moins’, me paraît telle par analogie, ne l’ayant jamais trouvée accouplée, n’en diffère que par les côtés de l'abdomen plus colorés en jaune-verdâtre; cette couleur y formant une bande continue; le stigmate des ailes plus pâle que dans le mâle ; surtout par les appendices de l'anus, qui sont comme dans la femelle de l’espèce sui- vante, mais noirs, et l'absence des oreillettes au deuxième segment. Les pattes sont jaunes, linées de noir en dessus. Les tarses noirs, tous seulement et à peine tachés de jaune en dessus. Les individus que j'ai vus et décrits diffèrent de la des- cription de Vanderlinden, par les derniers segments tachés de jaune, et la couleur des pattes. Ils diffèrent encore plus de la Petalura flavipes, de M. de Sélys-Longchamp (Catalogue des Lépidoptéres de la Bel- gique, précédé du Tableau des Libellulines de ce pays. Liége, Desoër 1837), dont il a eu la bonté de me communiquer la description, Var. 8 de lVÆ. forcipata de Vanderl.; par l'extrémité de l'abdomen dilatée, et les tarses postérieurs noirs, à peine tachés d’un peu de jaune dans la femelle. Cette espèce fréquente les endroits les plus secs et éloi- gnés des eaux. Elle est plus rare chez nous que la suivante. Observalion. Ces deux espèces, indépendamment de la position relative des yeux, se distinguent encore de la divi- sion À , par la dilatation des derniers segments de l’abdo- men; ces segments se prolongeant sur leurs côtés en une membrane amincie, un peu courbée en bas; et par l’angle anal des ailes inférieures, qui est en angle abrupt et très- 104 "ANNALES marqué , et le bord intérieur lui-même légérement sinué. Quelques entomologistes les réunissant à des espèces exo- tiques, et dont les derniers segments ont des caractères en- core plus marqués, en font un genre particulier sous la dé- nomination de Petalure. 10, Æshna unguiculata, VANBERL. ET Æ,. thorace luteo, supra strigis sex incwrvis, nigris; abdomine nigro, maculis dorsalibus subquadratis, luteis ; appendici- bus analibus maris tribus, recurvis, ultimo segmento lon- gioribus, macul& marginal alarum nigrä. VanpenrL., Æshn. Bonon.,n° 7, f. G, mas. Lib. forcipata, Linx., Syst. nat., edit. 12%,.1, 905; u. GMEzin, Sp. nov., 1, 2625, xx (exclusis synonymis). Lib. Viridi-cincta, Decéer, Mém. 11, 2, p. 180, t. xx, Î. 1, mas. SCHOEFF,, Leon. Îns., t. LxXxvVIL, f. 12 maris -ourietas? Long. 0,05. Enverg. 0,063. M le. La tête est verte, la bouche noire. Le chaperon sé- paré du front par une ligne noire. Une autre ligne trans- verse coupe le front. Le sommet de Ïa tête est noiren avant, entre les yeux, quelquefois avec une tache verte dans le mi- lieu; il est jaunâtre en arrière. Les yeux sont vert-gri- sâtre. Le corselet est d’un vert-jaunâtre ; il y a en dessus, sur le devant, une bande anguleuse, coupée longitudinalement DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 105 par une ligne jaune, ouverte, et quatre à cinq lignes obli- ques, courbes sur les côtés, sous les ailes ; ces bandes sont noires. L'’abdomen est moins épais que dans les Æshna macula- tissima , mixta , etc.: il est noir, avec une tache verdûtre, grande, anguleuse, lancéolée, sur le dos de chaque segment ; cette tache est coupée transversalement dans son milieu par une ligne noire. L’oreillette du deuxième segment est verte, grande et remarquable. Les deux derniers segments ont à la place de cette tache trois petites taches placées transversalement , ou le bord postérieur de la même cou- leur, sinué en avant. Le ventre et les côtés de l’abdomen sont tachetés de vert-jaunâtre. Les derniers segments, comme dans l'espèce précédente, sont dilatés latéralement vers le ventre. L’extrémité de l'abdomen est plus grosse et plus large que le reste. L’anus est largement tronqué posté- rieurement. Îl est terminé par trois appendices fort grands ; les deux supérieurs épais, recourbés en crochet en bas à leur extrémité, jaunes ; l’inférieur est de la même gran- deur, recourbé en crochet en haut; sa base a deux petites dentelures ; elle est profondément fendue en deux, ordinai- rement brune , quelquefois roussâtre. Les deux supérieurs ne m'ont pas paru bifides x'leur extrémité, comme le dit Van- derlinden. Le côté interne de la base des ailes est tronqué net et brusquement , et l'angle anal presque aigu et bien marqué. Les ailes sont transparentes. Le stigmate noir. La côte jau- nâtre. Les pattes sont noires; la base des cuisses d’un vert-jau- nâtre. La femelle diffère du mâle par les appendices anals très- courts, simples, droits, jaunes ; par les taches vertes des cô- tés de l'abdomen plus grandes; lavant-dernier segment 106 ANNALES marqué d’une bande jaune, avec une seule tache noire, et le dernier tout jaune; point d’oreillettes au deuxième seg- ment. Fort commune l’été. Elle vole ordinairement le long des sentiers, dans des endroits secs, et loin des eaux. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 107 RAA AAA AA AA AA AA AAA AAA AA AAA AA LA AA VV AVR LU VA A AAA AU AAA MAUVAIS AAA AA LL MATÉRIAUX POUR SERVIR A LA CLASSIFICATION DES NOCTUÉLIDES; pan M. A. Guénée (de Châteaudun). Suite (1). (Séance du 7 février 1838.) Tribu VIL — AMPHIPYRIDI. Mihi. — Voctuelidi, Latr. Boisd. — Noctuidæ, Steph. Chenilles à seize pattes, rases, charnues, non luisantes, ayant souvent le onzième anneau relevé pyramidalement comme les Votodonta ; d’autres fois, les trapézoïdaux (2) ver- (1) Voyez tom, vi, pag. 219 et 3512. (2) La Société m’ayant demandé l’explication de quelques expressions dont je me suis servi dans l’Essai sur laclassification des Noctuélides que j'ai eu l’honneur de lui adresser , je ne crois pouvoir mieux faire que de trans. crire en partie la note explicative que j’ai donnée dans l’Iconographie des Chenilles. Je saïisirai cette occasion pour y ajouter quelques considérations et quelques détails pour la compléter et l’approprier à lPusage du travail dont j’ai présenté le commencement à la Société. « Il est certains dessins qui se reproduisent sur la presque totalité desChe- »nilles,et qu:, une fois connus , rendent l’étude de celles-ci beaucoup plus »simple et plus facile , en permettant de les rapporter toutes, pour ainsi »dire, à un même type. Ges dessins, quoique bien familiers à tous ceux » qui s’occupent de l’étude des larves, n’ont point encore reçu de noms, et » l’on est obligé, pour les désigner, d’avoir recours à des phrases entières » qui embrouillent les descriptions etralentissent leur marche ; tandis qu’un »seul mot, dont on conviendrait une fois pour toutes, en augmenterait la »clarté et la concision. On me pardonnera donc d'introduire à ce sujet » quelques expressions nouvelles dans le vocabulaire entomologique. » Sur le milieu du dos de la Chenille, se voit une ligne longitudinale » qui suit le cours du vaisseau dorsal ; je l'appelle ligne vaseulaire. Sur les 108 ANNALES ruqueux ou une arête saillante sur le même anneau. Elles vivent sur les arbres ou les plantes basses, tantôt à décou- vert, tantôt abritées sous les feuilles. Chrysalides cylindrico-coniques, presque toujours ren- »côlés, un peu au-dessus des pattes et à la hauteur des stigmates, est une »autre ligne que je nomme stigmatale ; à peu près à égale distance entre » la première et la seconde, on en voit une autre qui manque plus souvent, » mais qui cependant se retrouve dans un grand nombre de Chenilles; c’est » pour moi la ligne sous-dorsale. I est inutile d'observer que les lignes stig- » matale et sous-dorsale sont toujours doubles, puisqu’elles se répètent de » chaque côté, tandis que la vasculaire est unique. » Toute la région située entre les deux sous-dorsales s’ap pelle région dor- » sale; de là jusqu’à la ligne stigmatale , est la région latérale, et au-dessous, » la région ventrale. Ces différentes régions communiquent leurs noms aux » dessins qui y sont situés. » Sur la première de ces régions ou la dorsale, on observe sur chaque an- » neau quatre points, plans ou saillants, dont chacun donne naissance à »un ou plusieurs poils. Ges points sont disposés ainsi : sur les deuxième et » troisième anneaux en ligne transverse (....); sur tous les anneaux sui- » vants jusqu’au onzième en trapèze régulier (.*-.), et sur le onzième en » carré ou rectangle (: :). J’ai nommé ces points trapézoïdaux à cause de la » disposition qu’ils affectent sur la wajeure partie des anneaux. Sur la ré- »gion latérale, chaque anneau porte deux autres points, alignés avec les »trapézoïdaux sur les premiers anneaux , et disposés obliquement, l’un au- » dessus, l’autre eParrière du stigmate sur les anneaux suivants ; je les ap- » pelle fatérauæ. Enfin au-dessous de la stigmatale, on observe encore deux » autres points disposés aussi obliquement, mais qui manquent souvent; on » peut les appeler ventraux. » Dans beaucoup de Chenilles de Phalénites, les trapézoïdaux se répè- tent, pour ainsi dire, sous le ventre, et il n’est pas rare non plus d’y ob- server une ligne médiane qu’on pourrait comparer à la vasculaire ; mais ces dessins sont exclusivement propres à cette tribu, et encore y sont-ils souvent accidentels : je ne leur ai donc point donné de dénomination pat” ticulière ; car, chez toutes les autres Chenilles, la région ventrale, sans cesse appliquée contre le plan de position, et par conséquent en partie soustraite à l'influence de l'air, est presque toujours d’une couleur uni- forme et sans aucune espèce de dessins. Les trapézoïdanx paraissent tenir à une organisation particulière dans les Chenilles, car ils ne manquent jamais complétement. Certaines larves, qui en paraissent dépourvues au premier abord, ne diffèrent des autres sous ce rapport qu’en ce que, chez elles, ces points sont de la couleur du fond et se DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 107 fermées dans des coques filées, assez solides, placées entre les feuilles ou les mousses , parfois enterrées comme celles des Voctua. Insectes parfaits. — Antennes simples ou subciliées. — confondent avec lui à l’œil nu ; il en est de même des poils qu’ils portent ; mais le secours d’une forte loupe suflit ordinairement pour retrouver ces si- gnes là où ils paraissent complétement oblitérés. Chez une multitude de Chenilles, au contraire, les trapézoïdaux acquièrent un développement ex- traordinaire ;tantôt ils forment des boutons, tantôt des éminences pyramida- les, tantôt des épines, etc., ete. Dans toutes les Chenilles velues ce sont eux qui, arrondis en mamelons, portent les verticiiles de poils, et il n’en part jamais d’une autre partie du corps, la tête et l’anusexceptés. Les latéraux, et même parfois les ventraux supérieurs, sont très-souvent dans le même cas, mais ils sont ordinairement, proportions gardées, moins développés que les trapézoïdaux , souvent même ils ne présentent que des saillies insi- guifiantes. Je n'hésite donc pas à avancer que, chez toutes les Chenilles pourvues d’appendices quelconques, et qu’on nomme communément raboteuses, ve- lues, épineuses, etc., ce sont les points dont je viens d’entreteuir la Société qui jouent le principal , sinon le seul rôle , et chacun pourra reconnaître facilement l’exactitude de mon assertion, en observant, sur la première Chenille venue, la disposition des épines ou des mamelons pilifères. Je ne prétends pas dire que parfois, et surtout dans les Chenilles de géomè- tres, on ne rencontre pas d’autres éminences, mais leur disposition, qui varie avec les genres , et souvent même avec les espèces, est loin d’être as- sujétie à une règle aussi fixe que celle que je viens d’énoncer. J’ajouterai que la plupart de ces éminences accidentelles sont rétractiles, au moins en partie, dans les Phalénites, malgré leur volume apparent; elles le sont même dans beaucoup de Chénilles des autres tribus, et par exemple dans les Notodonta, où elles s’oblitèrent d’ailleurs complétement aux approches de la transformation. Cette rétractilité, qui dépend entièrement de la vo- lonté de la Chenille, et dont on détermine facilement lexercice en tou- chant l’animal sur les éminences mêmes, n’avait pas encore, je pense, été observée, Je compte l’étudier plus attentivement, et si elle me paraissait se rattacher à quelque phénomène particulier, j’en rendrai compte à la Société. Je crois avoir éclairei suffisamment dans cette note les passages de mes mémoires Où j'ai employé des expressions nouvelles en ce qui regarde les Chenilles. Quant aux termes dont je me sers pour les insectes parfaits, et dort on pourrait désirer explication, je prie de vouloir bien se reporter à la note au bas de la page 174 du tom, vi des Annales de la Soviété. 108 ANNALES Palpes bien développés. — Spiritrompe de longueur moyenne. — Thorax convexe, velu, lisse. — Abdomen plus ou moins déprimé en dessus. — Ailes ayant un reflet luisant et comme métallique ; les inférieures assez déve- loppées; au repos, les supérieures couvrent les inférieures , s’avancent même parfois l’une sur l’autre, et sont disposées en toit très-écrasé. Ainsi que je l’ai déjà observé, cette tribu pourra devenir un jour assez nombreuse au moyen du démembrement du genre Agrotis. Telle qu’elle se présenie aujourd’hui, elle est composée d'insectes qui ont entre eux un air de famille bien décidé. Les chenilles commencent ici à se montrer plus volon- tiers au grand jour, et leurs couleurs affectent plus agréa- blement les yeux que celles des tribus que nous venons de passer en revue ; leurs formes sont aussi plus élégantes, et quelques-unes rivalisent sous ces deux rapports avec les plus belles larves de Lépidoptères, les Sphingides et les Xy- linides. Toutefois la majeure partie conserve encore l’habi- tade de se soustraire à la lumière, mais sans montrer pour elle une aversion semblable à celle des Agrotis ou des No- ragria : les feuilles les plus basses des plantes qui les nour- rissent, souvent même les revers de celles qu’elles sont en train de ronger, tels sont les simples abris qu’elles choi- sissent. Les insectes parfaits , au contraire, s’il fallait en croire leur nom, affectionneraient particulièrement la lumière des flambeaux et des foyers ; on croirait, rien qu’à les entendre nommer, que c’est parmi eux qu'il faut chercher les sujets de ces fictions ingénieuses que les poèles et les moralistes se sont disputées. Mais l’homme du monde qui voudrait jus- tifier dans son esprit les gracieuses comparaisons des fabu- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 111 listes et des romanciers, serait fort surpris de rencontrer de lourds et sombres insectes au vol saccadé et bourdon- nant, heurtant avec bruit tous les obstacles qu’ils rencon- trent, à la place de ces élégantes et légères Phalènes dont le corps frêle est soutenu si faiblement dans les airs par leurs délicates mais larges ailes, et qui viennent dans les beaux soirs d'été voltiger autour de nos flambeaux en s’en rapprochant davantage chaque fois, jusqu’à ce qu’elles tombent dévorées en un instant par l’élément dont l'éclat les atüirait. En effet les Amplhipyra ne recherchent pas plus que les autres Noctuélides la lumière des bougies , et leur nom pourrait tout aussi bien s’appliquer au premier genre venu qu’à ceux de la tribu qui nous occupe. Ce qu’on remarque d’abord dans cette dernière, c’est l'éclat presque métallique des ailes et souvent même de tout l’insecte ; mais il existe encore bien d’autres caractères communs, tels que l’aplatissement de l’abdomen, le port d’ailes, etc., etc. Les Amphipyrides ne sont pas très-nom- breuses en Europe, et cependant quatre genres m'ont paru indispensables pour les répartir. On verra même, en les étudiant, que j’ai mis autant de réserve que possible dans l'établissement des genres nouveaux. Gen. I Mania. Treist. Boisd. Steph. — Mormo, Och. Ghenilles cylindriques , à seize pattes, rases, épaisses , veloutées, aplaties en dessous dans le repos, allant en gros- sissant du premier au onzième anneau, qui est terminé par une arête saillante; à tête petite, globuleuse. Elles vivent 112 ANNALES de plantes basses, et accidentellement d'arbres et d’arbris- seaux; elles fréquentent les lieux humides, et se tiennent cachées sous les feuilles pendant le jour. Chrysalides cylindrico-coniques, luisantes où recouvertes d’une efflorescence bleuâtre, renfermées dans des coques filées placées entre les mousses ou contenues dans de sim- ples coques de terre. Insectes parfaits. — Antennes subciliées dans les g'. — Palpes dépassant le front, ascendants, comprimés latérale- ment; leur dernier article long. — Tête petite. — Thorax carré, velu, crêté, à collier relevé. — Abdomen velu, un peu déprimé, dépassant à peine les ailes inférieures, — Pattes longues , à ergots prononcés. — Ailes larges, den- tées; les supérieures ayant les nervures plus claires que le fond, toutes les lignes et les taches supérieures distinctes ; le dessous des quatre ailes avec une ligne transverse très- marquée; les inférieures bien développées, portant en des- sous une lunule. Les deux espèces qui composent ce genre ent ensemble de très-grands rapports à l’état de chenille et d’insecte par- fait; mais, par une bizarre exception, il n’en est pas de même à l’état de chrysalide : l’une est très-luisante, enterrée assez profondément , sans autre coque qu’un globule de terre agglutinée ; l’autre est saupoudrée de cette efflores- cence d’un blanc-violâtre qui couvre les nymphes des Ca- tocala, etrepose dans une coque composée de soie, et placée soit entre les feuilles, soit parmi les mousses. Aussi les au- teurs, déterminés, tantôt par cette différence dans l’état intermédiaire, et tantô£ par la ressemblance frappante des deux autres, les ont successivement rapprochées ou éloi- gnées l’une de l'autre. Cependant, pour quiconque voudra les exaimincr bien attentivement, la différence ci-dessus citée DE LA SOCIÈZÉ ENTOMOLOGIQUE. 119 ne constituera qu'une exception peu importante, ct j'espère que les lignes qui vont suivre justifieront complétement le parti que j'ai adopté. Les chenilles des Mania naissent à l'automne. Encore très-petites à l'entrée de l'hiver, clles grossissent sensible- ment pendant cette saison et achèvent de prendre leur ac- croissement au printemps suivant. Élles aiment les lieux humides et se cachent souvent sous des feuilles presque bai- gnées dans l’eau. Ainsi c’est dans les prés inondés en hiver, dans le voisinage des ponts, des moulins, etc., qu'il faut les chercher, ainsi que leurs papillons. Elles se nourrissent des plantes basses qui croissent dans les lieux qu’elles habitent, telles que les salvia, rumex, polygonum, scrophularia ; mais celle de la Maura grimpe parfois sur les arbres et les arbris- seaux, qu’elle mange volontiers. À la laille près, ces deux chenilles se ressemblent presque, et l'habitude qu’elles ont de se tenir allongées et comme collées en amincissant, par celte posture, la partie antérieure de leur corps, prête en- core à la confusion. Toutes deux sont de couleurs sombres, mais présentent ur caractère bien rare dans les Noctuélides, celui d’avoir les stigmates d’un orangé plus ou moins vif qui tranche agréablement sur le gris qui les entoure ; leur onzième anpeau est terminé par une arête saillante éclairée postérieurement d’un trait blanc. Les papillons ont entre eux ure ressemblance aussi mar- quée que leurs chenilles. Leurs ailes, de couleurs sombres, ont un aspect luisant et sont traversées par d2s nervures blanchätres ; les supérieures forment un angle assez pro- noncé au milieu de leur bord terminal; au repos elles sont disposées en toit écrasé et donnent à l’insecte une forme triangulaire. Les Âania ne s'écartent guère de leurs maré- cages : le jour elles se tiennent appliquées contre les murs, VII, o 114 ANNALES les arches des ponts, et c’est ainsi qu’on se les procure faci- lement à l'état parfaii. ESPÈCES. Typrca, Lin. Var. V’enosa, Hub. Maur, Lin. ’ Gen. Il. Aurarryra. Ochs. Treist. Boisd. Steph. Chenilles à seize pattes, rases, cylindriques, atténuées aux extrémités, sans éminences, de couleurs vives, avec les lignes bien marquées. Elles vivent complétement à décou- vert sur les sous-arbrisseaux, et se tiennent à l’extrémité de leurs branches. Chrysalides renfermées dans des coques de soie, ovoides, filées contre les branches ou les feuilles. Insectes parfaits. — Antennes longues, subciliées dans les j'« — Palpes dépassant beaucoup la tête , très ascen- dants, recourbés, comprimés laiéralement: le deuxième article large et arrondi ; le troisième long et ensiforme, — Thorax velu, subcarré, lisse, — Abdomen alieignant les ailes inférieures, aplati. — Pattes et ergots très-longs. — Ailes larges, luisantes, subdeniées; les supérieures épaisses, nébuleuses, ayant les lignes très-distinctes et les deux taches supérieures assez visibles ; les inférieures bien développées, très-velues à la base et au bord abdominai. J’ai réduit le genre Amplhipyra à une seule espèce, mais elle a plusieurs analogues parmi les exotiques; on m'a DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 115 même assuré que la V. cataphanes, que je n’ai jamais vue en nature , pourrait se placer naturellement dans le même genre. Quoi qu’il en soit. les chenilles des Amphipyra se distinguent notablemnt de celles des Mania par leurs cou- leurs vives et l’habitude qu’elles ont de se tenir à découvert sur les genêts, qui leur servent de nourriture, et dont elles mangent plus volontiers les fleurs que les feuilles. Le mode de transformation est aussi très-diflérent, puisqu'il s’opère ici dans une coque soyeuse dont la forme rappelle celle de certains Bombycides. Les papillons se rapprochent, pour les inœurs, de ceux du genre précédent, c’est-à-dire qu’ils se tiennent comme eux, pendant le jour, appliqués contre les murs, dans les endroits frais et obscurs. ESPÈCE. SPECTRUM , Fab. Gen. ILE. Synrouopus. Mihi. — Amphipyra, Och. Boisd. Steph. Chenilles à seize pattes, cylindriques, rases, sans émi- nences, à tête assez petite, globuleuse. Elles vivent sur les arbres, à découvert. Chrysalides cylindrico-coniques, luisantes, contenues dans des coques minces, composées toutes de soie et placées entre les feuilles ou les branches. Insectes parfaits. — Antennes assez courtes, filiformes dans les deux sexes. — Palpes courts, dépassant à peine la tête , épais, à articles peu distincts; le deuxième conique, renflé ; le troisième 1rès-court, obtus, — Thorax convexe, 110 ANNALES subglobuleux , lisse, très-velu. — Abdomen très-déprimé, unicolore, velu latéralement, et terminé par une brosse de poils laineux , large et coupée carrément. — Pattes courtes, irès-velues, à ergots \ peine distincts. — Ailes luisantes , subdentées; les supérieures presque rectangulaires, très- arrondies au bord terminal, à dessins striés et confus, sans lignes ni taches distinctes ; les inférieures moins développées que dans le genre précédent. J’ai déjà publié les caractères de ce nouveau genre dans les Annales de la Société, et je ne les répète ici que pour ne Ï Jue P pas laisser de lacune dans le travail que je me suis décidé à donner complet. Je renvoie donc à la pag. 223 du tom. 6 Î Pas pour les différences qui séparent les Syntomopus des autres genres de la même tribu, différences qui ressortent sufli- samment d’ailleurs par les caractères respectifs que j’en donne. ESPÈCES. CiNNAMOMEA, Tr. Conica, Esp. God. Perfusa, Hub. Gen. IV. Puicoryra (1). Mihi. — Pyrophila et Amphipyra , Steph. — Amplipyra, Och. Tr Boisd. Ghenilles à seize pattes, épaisses, rases, de couleurs vives, ayant la partie postérieure plus grosse que l’antérieure et (1) J’ai déjà observé (tom. 6, pag. 222) que la dénomination de Pyro- phila ne peut être conservée à ce genrc, par la raison qu’elle est affectée DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 117 le onzième anneau relevé en pyramide. Elles vivent à dé- couvert, ou simplement abritées, sur les arbres ou les plantes basses. Chrysalides lisses, luisantes, renfermées dans des coques molles mais serrées, tissues de soie et de débris, et placées à la surface de la terre, entre les mousses, etc. Insectes parfaits. — Antennes assez longues, filiformes dans les deux sexes. — Palpes dépassant la tête, très-ascen- dants, recourbés, presque connivents au somuwmet ; leur der- nier article de moyenne longueur, terminé en pointe. — Thorax convexe, arrondi, lisse, — Abdomen aplati, garni dans les deux sexes d’une brosse anale. — Pattes et ergots longs. — Ailes luisantes; les supérieures à bord terminal arrondi; les inférieures aussi luisantes au moins que les premières ; an repos, les supérieures couvrent les inférieu- res, et sont disposées en toit très-écrasé, Les Philopyra forment deux divisions bien naturelles, et pourraient même se partager en deux genres, comme elles l'ont été par les naturalistes anglais; mais outre que je n’aime pas multiplier les coupes génériques sans absolue né- cessité , il se trouve ici une espèce ( Æffusa) dont la place n’est pas à beaucoup près aussi évidemment marquée que celle de ses congénères, et qui peut même être considérée comme faisant le passage d’un groupe à l'autre. Les chenilles sont généralement belles. Toutes celles qu’on connaît sont vertes, avec les lignes ordinaires blan- ches et bien marquées ; mais ne les ayant pas toutes élevées par moi-même, je ne puis assurer que l'élévation du on- depuis long-temps à une espèce d’Agrolis qui peut même, avec le temps, être reconnue appartenir aux Amphipyÿrides, Or, pour respecter le plus pos- sible le nom créé avant moi, je me suis borné à déplacer ses racines : sa signification reste donc la ménic. 118 ANNALES zième anneau soit un caractère commun à tout le genre. Celles du premier groupe se nourrissent de feuilles d’arbres, et celles du dernier de plantes basses; mais beaucoup sont polyphages. Pendant le jour elles restent à découvert ou ne cherchent guère d'autre abri que le revers des feuilles. Elles subissent toutes leurs métamorphoses dans le courant de l'été. Les papillons sont peu remarquables par leurs couleurs ; leur forme aplatie leur permet de se glisser dans les trous les plus étroits, et de se loger entre deux corps en apparence très-rapprochés. C’est ainsi qu'on trouve souvent des T'ra- gopogonis dans les fermetures des portes et des volets, où elles sembleraient au premier abord devoir être inévitable- ment écrasées. La Pyramidea, dont la chenille vit surtout de chêne, se glisse souvent, après son éclosion, dans les ga- leries pratiquées dans les troncs de cet arbre par les larves des Cossus et des Hamat. heros. d’en aï plusieurs fois observé dans ces retraites, la tête tournée vers l’entrée, et plongées dans une obscurité complète, sur laquelle tranchait la lueur phosphorescente et rougeâtre de leurs yeux. Le nom donné à ce genre par les entomologistes anglais, et qui a à peu près la même signification que celui de la tribu, ne caractérise pas mieux ses habitudes spéciales; car les Philopyra ne recherchent pas plus les lumières que les autres Noctuélides. Les espèces du premier groupe sont remarquables par leurs ailes inférieures cuivrées et bril- lantes: celles du dernier sont moins éclatantes , et on ne retrouve chez elles aucune trace des lignes transverses ; les taches même sont réduites à de simples points ou complé- tement oblitérées. ESPÈCES. À. Pyramibea, Lin. Purerua, Fab. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 119 ESPÈCES. B. Errusa, Boisd. C. Livina, Fab. Terra, Fab. Tracoroconis, Lin. Tribu VIIL — MISELIDI. Mihi, — Noctuelidi, Boisd. — Noctuidæ, Steph. Chenilles à seize pattes, rases, atténuées antérieurement, souvent aplaties en dessous, ayant les trapézoïdaux du on- zième anneau, ou au moins les deux postérieurs, relevés en forme de caroncules. Elles vivent exclusivement sur les arbres ou arbrisseaux, contre l'écorce desquels elles se tien- nent étroitement collées dans le repos. Chrysalides cylindrico-coniques, luisantes, renfermées dans des coques de terre ovoïdes plus ou moins consistantes et enterrées peu profondément. Insectes parfaits. — Aspect bombyciforme. — Antennes épaisses , souvent ciliées, même dans les ©. — Palpes dé- passant peu ou point la tête. — Spiritrompe de longueur moyenne. —Thorax robuste, velu ou même luisant. — Poi- trine velue. — Pattes de moyenne longueur, ainsi que les ergots. — Ailes supérieures larges, épaisses, à lignes et ta- ches distincies; la réniforme toujours grande et de couleur claire. — Ailes inférieures peu développées; au repos les supérieures couvrent les inférieures et sont disposées en toit plus ou moins incliné. Cette tribu est peu nombreuse, du moins en espèces eu- 120 ANNALES ropéennes. Les chenilles qui la composent diffèrent de celles de la tribu suivante principalement par les tubercules que forme sur le onzième anneau la saillie des trapézoïdaux , et par le faciès des insectes parfaits; mais il existe en outre une foule de caractères qui sont indiqués plus haut, Quel- ques-unes de ces chenilles ont an aspect étrange et ressem- blent presque à celles des Catocala ou des Calephia ; mais d’autres se rapprochent pour la forme des Hadénides , et il est hors de doute que la place de notre tribu est à côté de cette dernière. Les Misélides mangent exclusivement des feuilles d'arbres et ne se soustrayent à la chaleur du jour qu’en se retirant entre les écorces ou sous les feuilles ; leur croissance est lente, et elles emploient toute la belle saison à parvenir à l’état parfait. Les papillons ont un aspect particulier. Au premier abord on serait tenté de les ranger parmi les Bombycides ; mais leur spiritrompe bien développée, leurs palpes, les taches de leurs ailes, etc., joints au caractères tirés de leurs pre- miers états, marquent leur place dans les Noctuélides (1). Leurs ailes sont généralement ornées de dessins variés et de couleurs assez vives, parmi lesquelles le vert figure presque toujours. Les taches y sont toujours bien marquées, et la réniforme surtout attire les yeux par sa grande dimension et ses couleurs ordinairement très-tranchées. Les Misélides (1) Je suis forcé de me servir de cette expression pour indiquer la grande division qui comprend tout le genre Noctua des anciens auteurs, etil est fâcheux qu’elle fasse double emploi avec le nom de la tribu des Noctuélides; mais Les entomologistes distingueront facilement quand je veux parler de cette dernière ou des Noctuélites de Latreille, En général, les anciens genres Papilio, Bombyx, Noctua, Geometra, etc., forment des divisions si naturelles et si commodes, qu’on a peine à y renoncer tout-à-fait, malgré le besoin évident d’une classification plus explicite, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 121 ne diffèrent pas pour les mœurs des papillons de la tribu suivante : comme eux ils volent rapidement au coucher du soleil et aiment à sucer les fleurs en s’y reposant. Gen. I. VarERrrA. Germ. Steph. — Miselia, Och. Treits. Boisd. Chenilles à seize pattes, cylindriques, épaisses, ayant des poils assez distincts, la tête assez grosse et les trapézoïdaux des derniers anneaux saillants et formant de petites caron- cules pyramidales. Elles vivent sur les arbrisseaux. Chrysalides cylindrico- coniques, renfermées dans des coques de terre arrondies et enterrées peu profondément. Insectes parfaits. — Antennes longues, fortement ciliées dans les denx sexes. — Palpes courts, droits, comprimés, velus, écartés au sommet ; leur dernier article grêle, cylin- drique, nu. — Thorax subcarré, très-convexe, très-velu et même laineux. — Abdomen dépassant un peu les ailes infé- rieures, gros, velu, crêté et conico-obtus dans les deux sexes. — Aïles dentées, à franges larges ; les supérieures très-squammeuses, nébuleuses, à taches très-distinctes ; les inférieures peu développées. L'espèce unique qui compose ce genre a tout-à-fait le faciès d’un Bombycide. D’un autre côté, elle paraît au pre- mier coup-d'œil très-voisine de l’oxyacanthæ ; mais si l’on examine avec attention les différences qui l’en séparent dans tous ses états, on se convaincera de Ja validité de ce nouveau genre. Il ne diffère pas essentiellement, pour les mœurs , du genre suivant. ESPÈCE. OLEacina, Fab. 122 ANNALES Gen. Il. Misezra. Treits. Steph. Boisd. Chenilles à seize pattes, allongées , aplaties en dessous , ayant la tête déprimée en dessus et comme coupée oblique- ment; les fausses pattes longues, des taches noires sous le ventre, et l’extrémité du onzième anneau relevé en arête, avec ses trapézoïdaux plus ou moins saillants. Elles vivent à découvert sur les arbres ou arbrisseaux, contre les bran- ches desquels elles se tiennent étroitement collées. Chrysalides molles, à peau très-fine, à anneaux abdomi- naux saillants; contenues dans des coques ovoïdes très- épaisses, tissues de soie et de terre fine, et enterrées peu profondément. Insectes parfait. — Antennes épaisses ou subciliées dans les g', à peine crénelées et presque filiformes dans les ©. — Palpes dépassant à peine la tête, droits, écartés, velus ; leur troisième article tronqué au sommet. — Thorax très- carré, velu, mais non laineux, à plerygodes saillants. — Abdomen dépassant les ailes inférieures, peu épais et ter- miné carrément dans les g', crêté dans les deux sexes sur les premiers anneaux. — Ailes supérieures dentées, ayant les taches toutes distinctes et très-grandes, surtout la réni- forme , qui est très-élargie à sa partie supérieure. — Ailes inférieures assez développées, marquées d’une tache noire non loin du bord abdominal. — Au repos les ailes supé- rieures couvrent les inférieures et sont disposées en toit peu incliné. Ce sont les chenilles de ce genre qui ont la plus grande ressemblance avec celles des C'atocala ; leur tête aplatie et DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 123 presque coupée en biseau, leur ventre plat et leurs couleurs, les rapprochent, au premier abord, de la chenille de la N'upta ou de celle de la Metrocampe honoraria ; comme celles- ci elles sont marquées sous chaque anneau d’une large ta- che noire, et la longueur de leurs fausses pattes ajoute en- core à la ressemblance. Enfin, comme les chenilles que nous venons de citer, celles des Miselia exécutent en ar- quant leur corps et en le détendant subitement des sauts répétés semblables aux frétillements des anguiïlles. Pendant le jour elles se tiennent étroitement collées aux branches et se confondent entièrement avec les lichens qui les tapissent ; le soir elles grimpent aux feuilles, mais elles mangent peu à la fois ; aussi leur croissance est-elle très-lente : sorties de l’œuf dès les premiers jours du printemps, elles n’atteignent à toute leur taille qu’au mois de juin, et les insectes parfaits n’éclosent pas avant la fin de l’été ou le courant de l’au- tomne. Ceux-ci participent un peu de l'aspect des Valeria ; mais ils sont beaucoup moins bombyciformes. On les re- connaît au premier abord à l'extrême développement des taches supérieures, et surtout de la réniforme, qui est d’une grandeur démesurée. Ils diffèrent encore des Valeria par leurs antennes beaucoup moins ciliées, leur thorax qui n’est point Jaineux, l’abdomen des mâles qui est plus grêle et moins conique, etc, ; mais une particularité qui se remarque dans les deux genres et dans presque toutes les Misélides, c’est que la dernière dent du bord terminal des ailes supé- rieures est beaucoup plus creuse que les autres, et coupée à peu près à angle droit avec le bord interne. Il y a peu de choses à dire sur les mœurs des Miselia à l’état parfait : elles volent le soir avec assez de vivacité, et le jour elles se tiennent engourdies sous les feuilles, d’où on les fait souvent tomber en secouant les branches. 124 ANNALES ESPÈCES, * OnrgicurosA, Treits. OxyacarTuzæ, Lin. Bimacuzosa, Lin. Gen. III. CnariPrera. xapius, elegans, ornatus, — repos, ala. Mihi. — Miselia, Och. Treits. — Polia, Boisd. * Chenilles à seize pittes, rases, subcylindriques, atténuées aux extrémités, un peu aplaties en dessous, à tête subglo- buleuse, ayant les tr. pézoïdaux du onzième anneau plus ou moins saillants. Elles vivent d'arbres, et se tiennent pendant le jour cachées entre les écorces. Chrysalides cylindrico-coniques, arrondies antérieure- ment, renfermées dans des coques de terre ovoïdes enter- rées peu profondément. Insectes parfuits. — Antennes épaisses et crénelées, au moins dans les G'. — Palpes dépassant un peu la tête, assez grêles; leur dernier article cylindrique, grêle, mais bien distinct. — Thorax robuste, carré, très-fourni de poils, ayant entre les pterygodes des crêtes peu saillantes ou plu- tôt des toufles de poils. — Abdomen épais , crêté dans les deux sexes, dépassant les ailes inférieures. — Pattes fortes, à éperons peu prononcés, annelées de blanc, — Ailes su- périeures épaisses, subdentées, ayant toutes les lignes et taches très-distinctes, la réniforme toujours de couleur blanche. — Au repos, les supérieures sont disposées en toit incliné, Ce beau genre, compris autrefois dans le genre Miselia, m'a paru en différer trop sous tous ses états pour y pouvoir rester. Les chenilles, quoique ayant à peu près les mêmes DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 125 mœurs, ne sont plus si étranges pour la forme et se rappro- chent insensiblement de celles des Hadénides, dont elles diffèrent surtout par les trapézoïdaux saillants. Comme celles des Hiselia, elles passent leur vie sur les arbres qui les nourrissent; mais comme leurs couleurs, quoique peu éclaiantes, ne se confondraient pas avec les lichens au point de les soustraire complètement à la vue de leurs ennemis, elles se fourrent entre les rides des écorces ou les jonctions des rameaux. Elles sont généralement lentes et paresseuses dans leurs mouvements. : Au reste je ne sais jusqu’à quel point ces caractères peu- vent s'appliquer aux deux espèces nommées gemmea et ser- pentina, et il ne m'est pas prouvé qu’elles fassent partie du genre Chariptera ; car je n’ai point vu la première en na- ture, même à l’état parfait; et la seconde, récemment re- trouvée en certaine quantité par M. Kindermann, ne m'est connue que par une femelle que je possède. Il serait très- possible que ces deux espèces appartinssent aux /Zadena, ou la première peut-être aux Dianthæcia; c’est ce que la découverte de leurs chenilles nous apprendra. Les insectes parfaits du genre Chariptera sont remarqua- bles par les dessins et les couleurs de leurs ailes, et peuvent le disputer pour l'élégance aux plus jolies Noctuelles euro- péennes. Ce qui attire d’abord laitention, comme dans toutes les Misélides, c’est la tache réniforme, qui est grande et détachée en clair sur le fond ; du reste les mœurs de ces insectes ne diffèrent point de celles de leurs congénères. ESPÈCES, Curra, Fabr. ApriLiNa, Linn. Hub. Dup. * Gemma, Ocb. SERPENTINA, Lr. és avpoosomgmeg pAnoe 4} #4 Cp 68-10 same a “104 agetend i ie anlganos sa, pe flo tuob «3h esllss ob none | abtios * casilige Assbiusbquat, aol se ut anob iap ant 39) sai ais ‘molaaeng soils , oioiif a0b sollas Fra oupoup! inetoon esnof amtmos sien Liaoaimen vof - sua ns eusloil tof news aq snsisabadlnc> ve 94:24 | Hana sb dt hhsShfihon oais - ehoona ends sfr aol gr amanian de ir ruban sions | ss LOT EURE Le rtf vubrsiuss Ms suite toc d'ipian ain: co 8. : “age 34 sols #8 rort que aus am nm bil | où sir dé ml éd sd Veau su 2e, ne ang ei #1 Ho à AS ANA one rs ) | ii as » RE L 11 ee Na " of tirtateis hs to Sae PS Metro satd'l 4 onda ont sa acer anenrisbnint M @ ifhaud onieriin | : Asa sea ones a eu \# nee , u 5 de de à . 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Latreille , se compose de sept genres, dont les noms suivent; savoir : Lithosie, Fpono- meute, OEcophore, Phycis, Euplocame, Teigne et Adèle: mais d’après les modifications que j'y ai apportées, il faut en retrancher : 1° Les Lithosies , qui forment à eux seuls une tribu com- posée de cinq genres, et qui se lie à celle des CnéLonines; (1) Ce travail est extrait du onzième et dernier volume de l’histoire na- turelle des Lépidoptères de France, lequel est encore en manuscrit. 128 ANNALES 2° Les Fponomeutes , que j'ai partagées en trois genres et dont j'ai fait ma tribu des YPoNomEUTIDES ; 5° Enfin, le genre Phycis, que j'ai compris dans ma tribu des CrAMBITESs. En sorte que la tribu des Tinxérres de M. Latreille se ré- duit pour moi aux genres OEcophore, Euplocame, T'eigne et Adèle. Or, les caractères qui les constituent sont loin de pouvoir s'appliquer à toutes les espèces que je rapporte à cette tribu, et dont j'évalue le nombre à près de quatre cents. C’est pourquoi en conservant ces quatre genres, j’ai été obligé &’y en ajouter beaucoup d’autres que j'ai trouvés établis, poar la plupart, dans les ouvrages des entemolo- gistes anglais et allemands; mais dont je n’ai fait qu'em- prunter les noms, attendu que leurs auteurs se sont dispen- sés d’en donner les caractères, ou, s’ils les ont donnés pour quelques-uns, c'est d’une manière si vague, que j’ai cru de- voir leur en substituer d’autres plus précis et plus en har- monie avec ceux de mes autres tribus. En résumé, je divise celle des TINÉITES en trente-deux genres, fondés sur des caractères tirés de toutes les parties extérieures de l’insecte parfait; mais principalement des palpes et des ailes, dont les formes sont beaucoup plus va- riées et plus tranchées dans ces petites espèces que dans celles des autres tribus. Ce grand nombre de genres, donttrois seulement ont été créés par moi, pourra paraître abusif à ceux qui n’ont pas fait une étude particulière des TiN£iTEs ; cependant je suis convaincu qu'il faudra encore l’augmenter quand on aura mieux exploré cette immense tribu dont on est loin de con- naître toutes les espèces. Peut-être même alors sera-t-il né- cessaire de partager celles-ci en plusieurs tribus; mais dans l’état actuel des choses, une seule m’a paru suflisante, et voici comment je la caractérise. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 2129 Ailes entières et sans fissures; les supérieures généralement longues , étroites, avec leur bord postérieur de forme très-va- rice ; les inférieures plus étroites encore, largement frangées , surtout au bord interne , et cachées entièrement par les pre- mières , sans être plissées dans l’état'de repos ; les unes et Les autres couchées alors le long du corps, qu’elles couvrent en toit plus ou moins arrondi, sans l’envelopper sur les côtés. Antennes paraissant grenues ou moniliformes à la loupe, et presque toujours simples dans les deux sexes (1). Palpes inférieurs seuls bien développés (2), de formes très- variées, et presque généralement relevés au-dessus de la tête. Trompe presque toujours nulle ou rudimentaire. Tête souvent velue. Corselet lisse. Abdomen plus ou moins court, généralement cylindrique et débordé par les ailes dans l’état de repos. Pattes postérieures très-longues , armées de longs ergots, et plus ou moins velues selon les genres. Chenilles (a seize pattes, avec les membraneuses ordinaire- ment très-courtes) glabres, ou seulement garnies de quelques poils rares, à peine visibles à l'œil nu, et implantés chacun sur autant de petits points verruqueux ; les unes vermiformes, les autres fusiformes; toujours munies d’une plaque écailleuse sur le premier anneau, et quelquefois d’une seconde sur le der- nier. Très-variées dans leur manière de vivre et de se trans- former. Si l’on compare ces caractères avec ceux des tribus pré- cédentes, on verra que c’est avec les Cramgires et les Yro- NomEuTIDES que les Tin£iTEs ont le plus de rapports, et que cependant elles en diffèrent sur plusieurs points , mais sur- (1) Il faut en excepter les genres Lemmatophila et Euplocamus, chez qui les antennes sont pectinées ou ciliées, et quelques espèces du genre {ncur- varia, qui sont dans le même cas. (2) Le genre Gracillaria a seul les quatre palpes bien développés ; du reste, il a tous les autres caractères des Tinéites. VII. 9 150 ANNALES tout par la forme plus ou moins étroite de Icurs ailes infé- rieures, qui n'ont pas besoin de se plisser en éverlail pour être cachées par les supérieures dans l'état de repos: et en outre par la frange qui borde les mêmes ailes , laquelle s’é- largit en proporlion de ce que la surface de celles-ci se ré- trécit, à Lel point que souvent celle surface se réduit à une simple côte ou à une simple tige garnie de barbes; ce qui fait alors ressembler les aïles inférieures à deux plumes, comme cela se voit principalement dans les genres Ela- chista, Ornix et Gracillaria, genres qui lient les Tin£rres aux PréropnoriTEs, dernière tribu de Ja famille des Noc- TURNES. ù | Quant à leurs chenilles, dont on ne connaît encore qu'un petit nombre, elles ressemblent beaucoup oussi à celles des deux tribus déjà citées; mais elles en diffèrent, pour Ja plu- part, par leurs mœurs ct leurs habitudes, ainsi qu’on je verra dans les généralités. Mais auparavant je vais faire connaître les noms et les caractères des trente-deux genres qui divisent la tribu dont il s’agit et que je formule ainsi qu'il suit; savoir : 1. Genre Diurnea. (aworth.) Palpes inférieurs velus, droits, écar- tés, terminés en poinle obtuse, aussi longs que la tête ct sans articles dis- tincts; trompe nulle; antennes fili- formes dans les deux sexes ; lête pres- que aussi large que le corselet; corse- let ovale; abdomen cylindrique, assez court, terminé par un bouquet de poils dans les mâles et en pointe cbluse dans DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 139 es femelles; pattes postéricures lon- gues, épaisses; ailes supérieures des mâles, longues, étroites et brièvement frangées, avec leur angle apical ar- rondi; ailes inférieures oblongues, avec la frange un peu plus large ; les quatre ailes des femelles courtes et comme avortées, avec le sommet des supé- rieures {rès-aigu. . . . 0 UE OT 0 D. Fagella. æ ©: Genre Leuuwarormiza. (Treitschke.) Palges inférieurs légérement falqués, srêles, avec le dernier article très-mince et subuliforme ; frange nulle ; antennes pectinées ou ciliées dans les mâles et filiformes dans les femelles ; tête aussi large que le corselet; corselet ovale; pattes postérieures presque aussi min- ces que les supérieures ; abdomen cylin- drique, terminé par un bouquet de poils dans les mâles, et en pointe obtuse dans les femelles ; les quatre ailes brièvement frangées ; les supérieures, avec le bord terminal droit et l’angle apical assez aigu; les inférieures oblongues, avec leur sommet arrondi. . .. 3. Genre CurimonoPpmirA. Palpes inférieurs très-courts, velus, sans articles distincts; trompe nulle; L. Phryganella. (hLihi.) 152 ANNALES antennes filiformes dans les deux sexes ; tête aussi large que le corselet ; corselet ovale et peu garni d’écailles ; abdomen court et cylindrique ; pattes postérieu- res minces; ailes supérieures étroites, avec l'angle apical arrondi; ailes infé-- rieures plus courtes, assez largement frangées ; les quatre ailes de la femelle rudimentaires et hérissées de longs poils. muet Ps nil at patate GG ER 4. Genre Ericraria. (Stephens.) Palpes inférieurs courts et inclinés ; les deux premiers articles assez épais, arqués ; le troisième droit, mince et très- aigu; trompe nulle ; antennes filiformes dans les deux sexes ; tête presque aussi large que le corselet ; corselet arrondi; abdomen court et légérement aplati; pattes postérieures aussi minces que les autres; ailes supérieures assez larges, avec leur angle apical peu aigu; ailes inférieures plus étroites et assez large- merit frangées. en. 12000". ON OR" ATARI 5. Genre Eurcocauus. (Zatreille.) Palpes inférieurs dont les deux pre- miers articles sont garnis de longs poils formant un seul faisceau dirigé en avant, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. mais un peu incliné verslaterre; le troi- sième article nu, grêle et relevé en sens contraire; trompe très-courte ou pres- que nulle; tête velue; antennes des mâles plumeuses dans quelques espèces et seulement ciliées dans les autres ; an- tennes des femelles filiformes dans tou- tes ; abdomen cylindrique, terminé par un bouquet de poils dans les mâles et en pointe dans les femelles; pattes pos- téricures épaisses, très-longues et très- velues ; les quatre ailes brièvement fran- gées ; les supérieures longues, étroites, légérement falquées, avec l’angle apical re 1 J9 arrondi : les inférieures ovalaires, . . . E. Anthracinellus. 6. Genre Tina. (Latrcille.) Palpes inférieurs courts, cylindri- ques, presque droits; trompe nulle ou irès-courte; tête aussi large que le cor- selet et très-velue ; antennes simples ou tout au plus ciliées dans les mâles seu- lement ; corselet ovale; abdomen cylin- drique, terminé par un bouquet de poils dans les mâles et en pointe dans les fe- melles ; pattes postérieures longues et épaisses ; ailes supérieures longues , étroites, légérement falquées, avec leur angle apical légérement arrondi; ailes inférieures elliptiques, largement fran- gées, surtout au bord interne. . . . . T. Tapezella. 134 ANNALES 7. Genre Ilæviuis. (Treits.) Palpes inférieurs arqués et relevés au- dessus de la tête ; les deux premiers ar- ticles fortement garnis de poils ou d’é- cailles ; ie troisième nu et subuliforme ; irompe rudimentaire ou à peine visible ; antennes aussi longues que le corps et filiformes dans les deux sexes; tête un # peu plus étroite que le corselet ; corse- let peu convexe ; abdomen long et aplati, terminé par un bouquet de poils dans les mâles et en pointe dans les fe- melles ; patles postérieures longues et épaisses ; ailes supérieures assez larges, ayec la côte légérement arquée et le bord postérieur tantôt droit, tantôt lé- gérement arrondi; ailes inférieures dont le bord postérieur est fortement sinué et largement frangé. .: 4h. 3104 4H Hypcricella. 8. Genre Caucogius. (Mi. ) Palpes inférieurs arqués et relevés au- dessus de la tête; les deux premiers articles très-peu garnis d’écailles; le troisième nu et subuliforme ; trompe nulle; antennes moins larges que le corps et filiformes dans les denx sexes ; DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. tête plus étroite que le corselel; corse- let arrondi; abdomen long et cylindri- que dans les deux sexes; paties posié- rieures presque aussi grêles que les au- tres ; ailes supérieures assez larges, avec la côte légérement arquée, le bord ter- rminal coupé carrément et brièvement frangé ; ailes inférieures à bord posté- rieur non sinué et garni d’une frange La 199 très-Étroite. . . . . {gs : Jupes 20248 ls9Ge Sparganiellus. % 9. Genre Hypsororua, (Treits.) Palpes inférieurs dans les deux pre miers articies garnis de longs poils di- rigés en avant, et du milieu desquels surgit le troisième article nu et subuli- {orine; trompe courte, mais visible ; an- tennes aussi longues que le corps, fili- formes dans les deux sexes et à base très -épaisse; tête hérissée d’écailles ; corselet arrondi ; abdomen court et cy- lindrique ; paites postérieures grêles ; ailes supérieures légérement falquées , avec l'angle apical plus ou moins courbé en crochet; ailes inférieures à bord pos- térieur non sinué et garni d’une frange apr lire PS nd AOL 19, @enre Rutnosia. (Z'reits.) Palpes inférieurs divergents, dont les deux premiers articles sont garnis de . Asperella. 196 ANNALES poils très-Épais, formant un long fais- ceau dirigé en avant, et du milieu du- quel surgit le troisième article, nu, grêle ct presque filiforme ; trompe courte, à peine visible; antennes aussi longues que le corps et filiformes dans les deux sexes ; tête unie et plus étroite que le corselet ; corselet ovale; paties posté rieures épaisses ; ailes supér'eures étroi- tes, avec l’angle apical assez arqué; ai- les inférieures plus larges, à bord pos- æ térieur non sinué et assez largement one. 2. 0 AE) .. R. Ustulell:. 11. Genre Cuauziopus. (Treits.) Palpes inférieurs courts, falculés, peu garnis d’écailles et légérement ren- flés au milieu ; trompe nulle; antennes filiformes dans les deux sexes; tête pres- que aussi large que le corselet ; corselet ovale ; abdomen court et cylindrique ; pattes postérieures assez épaisses ; ailes supérieures falquées, garnies de deux dents au bord interne, et dont l’angle apical est courbé en crochet ou hamu- liforme; ailes inférieures étroites, allon- gées en massue et largement frangées, surtout au bord interne. . . . . . . . C. Illigerellus. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 12. Genre Arucira. (Latreill Palpes inférieurs dont les deux pre- miers articles sont garnis de longs poils formant un faisceau triangulaire dirigé en avant, et de la base duquel surgit le troisième article nu , cylindrique et se courbant en dessus de la tête ; trompe très-courle ; tête carrée, aussi large que le corcelet ; antennes très-écariées à la base et filiformes dans les deux sexes ; -corselet ovale; abdomen cylindrique ; jambes postérieures minces ; ailes su- périeures légérement falquées et ter- minés par une longue frange; ailes in- férieures elliptiques et largement fran- gées, surtout au bord interne, . . . . À. Xylostella. 13. Genre Parpura. (Treits.) Palpes inférieurs longs , épais , très- divergents et coupés obliquement à leur sommet, duquel surgit le troisième ar- ticle formant une pointe assez longue et très-fine ; trompe courte, mais visi- ble ; antennes filiformes dans les deux _sexes ; tête oblongue, avec les yeux très- petits; corselet ovale; abdomen assez court et légérement aplati; jambes pos- 1 [S}] SI 158 : ANNALES térieures peu longues et épaisses ; ailes supéricures Jancéolées et brièvement frangées ; ailes inférieures de la même forme , mais plus pelites et largement frangtes, surtout au bord interne, .. P. Bitrabicella. 14. tar MacnocuiLa. (Steplens.) Palpes inférieurs trois fois aussi longs que la têle, très-épais, connivents, ter- minés carrément, et de l’extrémité des- quels surgit le troisième article en forme de pointe courte et très-aiguë ; trompe très-courte et à peine visible; tête oblon- gue, avec les yeux très-petits; antennes légérement ciliées dans le mâle et fili - formes dans la femelle; abdomen court et un peu aplati; jambes postérieures peu longues et épaisses ; ailes supéricu- res très-étroites, cultriformes et briève- ment frangées; ailes inférieures de la même forme, mais plus courtes et lar- gement frangées. . . M. . ... . . M. Rostrella. 15. Genre Hanvrwrenix. (J'reitsi) Paipes inférieurs longs, droits, touf- fus, connivents, dirigés en avant, et du milieu desquels surgit le troisième ar- ticle, qui forme une petite pointe très- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. aiguë ; trompe courte, mais visible ; an- tennes plus longues que le corps et fili- formes dans les deux sexes; têle carrée ; corselet ovale ; abdomen longet conico- cylindrique ; pattes postérieures peu épaisses ; ailes supérieures longues , étroites, terminées en faucille ei garnies d’une longue frange à l’angle anal ; ailes inférieures cultriformes et largement frangées, surtout au bord interne. ; . fl. Harpella 16. Genre Laupnros. (Treils.) Palpes inférieurs longs, falqués, rele- vés au-dessus de la tête ; les deux pre- miers articles velus et aplatis; le troi- sième pu et subuliforme; trompe très- courte et à peine visible; antennes fili- formes dans les deux sexes ; tête arron- die ; corselet ovale ; abdomen cylindri- que ; pattes postérieures peu longues et peu épaisses; ailes supérieures larges et à bord terminal presque droit; ailes inférieures oblongues, avec Pangle api- cal assez aigu ; toutes les quatre garnies d’une frange peu large. . . . . . . . L. Majorella. 17. Genre Anacauwpsis. (Curtis) Palpes inférieurs arqués et relevés au-dessus de Ja tête; les deux premiers & 199 140 ANNALES articles velus et aplatis latéralement ; le troisième nu et subuliforme ; trompe nulle ; antennes longues et filiformes dans les deux sexes ; tête courte et ses- sile; corselet presque carré; abdomen plat, terminé par un bouquet de poils dans les mâles et en pointe dans les fe- melles; pattes postérieures longues et velues ; Xe supérieures étroites, pres- que d’égale largeur dans toute Jeur lon- sueur, avec le bord terminal presque droit ou légérement arrondi et briève- ment frangé; ailes inférieures presque aussi longues et largement frangées. . A. Populella. 18. Genre Lira. (Treits.) Palpes inférieurs arqués et relevés au- dessus de la tête ; les deux premiers ar- ticles légérement velus; le troisième nu et subuliforme; trompe nulle ; antennes longues el filiformes dansles deuxsexes ; tête courte et sessile ; abdomen’cylin- drique, terminé par un bouquet de poils dans les mâles et en pointe dans les fe- melles ; pattes postérieures longues et lues; ailes supérieures très-étroites , vec leur sommet prolongé en pointe obtuse et garni inférieurement d’une longue frange; ailes inférieures plus larges, terminées en pointe aiguë, et lar- gement frangées , surtout au bord in- tee. de Los cn à times ntol :EtZebrele E LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGISUE. 19. Genre Acowpsra. (/Zubner.) Palpes inférieurs très-minces, arqués et relevés au-dessus de la tête : les deux premiers articles à peine velus; le troi- sième nu, plus long que les deux pre- miers réunis et subuliforme ; trompe longue et très-visible; antennes filifor- mes dans les deux sexes ; tête courte; corselet arrondi; abdomen cylindrique, mince, terminé par une touffe de poils dans les mâles et en pointe dans les fe- melles; pattes postérieures longues et peu velues ; ailes supérieures assez lar- ges, à bord postérieur presque droit et brièvementfrangé ; ailes inférieures plus larges et garnies également d’une frange étroite. , 4. . : 96 RER CET end. 20. Genre Buraus. (Treits.) Palpes inférieurs grêles , légérement falqués et relevés au-dessus de la tête ; les deux premiers articles légérement velus ; le troisième nu et subuliforme ; trompe bien visible; antennes filifor- mes dans les deux sexes ; tête presque aussi large que le corselet ; corselet ovale et robuste; abdomen court et cylindri- que ; pattes postérieures peu velues; ai- 141 142 ANNALES les supérieures étroites, à côte légére- ment arquéc, avec le sommet prolongé en pointe obtuse et garni inférieure- ment d'une large frange; aïles inféricu- res également étroites, terminées en pointe aiguë et largement frangées, sur- tout au bord interne. . . . . . . . . . B. Cuspidella. 21. Genre Parcas.: (Treuts.) Palpes inférieurs courts et hérissés de longs poils qui se confondent avec ceux du front; trompe nulle; antennes du mâle courtes et garnies d’écailles depuis la base jusques un peu au-dejà du milieu, avec le reste nu et se termi- nant en pointe ; antennes de Ja femelle longues et filiformes; tête large et ve- lue; corselet carré; abdomen long et cylindrique; patles poslcrieures min- ces ; ailes supérieures étroites, d’égale largeur dans toute leur longueur, avec le bord terminal presque droit et garni d'une frange très-courte; ailes inférieu- res ovalaires et assez largement fran- géess «bats re sp onblbsatotins PioiEemplien 29. Genre Cueraria. (Haworth.) Palpes inféricurs très-crands ; les deux premiers articles garnis d'un fais- F DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. 1 ceau de poils triangulaire ; le troisième article une fois plus long que les deux premiers réunis, arqué, nu à la base et à l'extrémité, qui est très-aiguë, et garni d’écailles dans le milieu; trompe nulle ; antennes filiformes ; tête aussi large que le corselet: corselet étroit; abdomen longet cylindrique ; pattes postérieures longues et très-velues; ailes supérieures très-étroites et terminées en pointe ob- tuse , avec le bord terminal largement frangé inférieurement ; ailes inférieures ayant à peu près la même forme et gar- nies également d’une large frange, sur- tout au bord interne. . . . . . . . ..G. Conscriplel!a. à 23. Genre Aneza. (Latreille.) Palpes inféricurs grêles, cylindri- ques, de la longueur de la tête et très - garnis de poils; trompe longue; anten- nes très-rapprochées à leur base, très- longues et se terminant en un fil imper- cepüble dans les mâles ; beaucoup plus courtes etgarnies d’écailles quiles épais- sissent dans une grande partie de leur longueur dans les femelles; tête petite, presque pyramidale et très-velue, avec Jes yeux gros el presque contigus; cor- selet ovoïide; abdomen cylindrique, court et tronqué dans les mâles; plus (D? | 144 ANNALES long ct conique dans les femelles ; pat- tes postérieures longues et plus ou moins velues suivant les espèces ; ailes supé- rieures elliptiques ; ailes inférieures plus courtes et ayant la même forme; toutes les quatre garnies d’une frange courte. À. Degecrella. 24. Genre Dasycera. (Stephens.) Palpes inférieurs longs, recourbés au-dessus de la tête ; les deux premiers articles garnis d’écailles ; le troisième nu , aussi long que les deux premiers réunis et subuliforme ; trompe dis- tincte ; antennes épaisses ou garnies d’écailles dans la plus grande partie de leur longueur, avec leur extrémité nue et filiforme ; tête arrondie; corselet ro- buste; abdomen court, cylindrique, terminé par une brosse de poils dans les mâles, eten pointe dans les femelles ; pattes postérieures longues ct velues ; ailes supérieures assez larges, à sommet arrondi et à frange courte; ailes infé- rieures plus étroites et plus courtes, à sommet aigu, et assez largement fran- BRU ee Ne Ce Éd ee: D. Æuinulella. 25. Genre Enicosroua. (Stephens.) Palpes inférieurs très-longs et relevés au-dessus de la tête; les deux premiers DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. articles velus et légérement arqués ; le _ troisième droit et filiforme ; antennes fortement ciliées dans les mâles et très- légérement dans la’femelle ; tête arron- die; corselet assez robuste ;: abdomen assez long , cylindrique , tronqué dans les mâles et pointu dans les femelles ; pattes postérieures longues et très-ve- lues ; ailes supérieures elliptiques et à {range étroite ; ailes inférieures de même forme, mais plus courtes, avec une frange plus large. 26. Genre [ncurvaria. (Stephen ga) Palpes inférieurs plus ou moins courts, peu garnis d'écaille, légérement coudés ; les deux premiers articles un peu plus épais que le troisième, qui se termine en pointe obtuse ; trompe nul- le; antennes du mâle très-pectinées dans quelques espèces et ciliées dans les au tres ; antennes de la femelle filiformes dans toutes: tête très-velue; corselel étroit ; abdomen assez court, cylindri- que, terminé carrément dans les mâles et en pointe obtuse dans les femelles ; pattes postérieures longues el presque aussi grêles que les autres; ailes supé- rieures à côte légérement arquée, à bord terminal oblique et sommet assez aigu, VIT. . . E. Geoflrella. 14 Ê 0) 146 ANNALES garnies d’une frange très-courte ; ailes inférieures moins longues, elliptiques et assez largement frangées. . . . . . FE Masculella. 27. Genre Srenoptera. (Mihi.) Palpes inférieurs très-grêles, relevés au-dessus de la tête ; les deux premiers articles arqués et peu garnis d’écailles, le troisième nu et subuliforme; trompe distincte; antennes sétacées et épaisses à la base, simples dans les deux sexes; tête presque aussi large que le corselet; corselet ovale; abdomen court, cylir- drique, terminé carrément dans les mä- les et en pointe dans les femelles ; pattes postérieures peu longues et épaisses; ai- les supérieures très-longues et très- étroites, à bord terminal coupé oblique- ment et garni d’une frange courte; ailes inférieures également très-étroites, mais plus courteset assez largement frangées. S. Orbonella. 28. Genre Æcauia. (Treils.) Palpes inférieurs courts, falqués, ve- lus jusqu’au bout et terminés en pointe obtuse; trompe courte, mais visible; antennes très-longues et très-fines ; tête aussi large que le corselcet; corselet DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. mince ; abdomen eflilé et conico-cylin- drique ; pattes postérieures longues er peu épaisses; ailes supérieures allon- gées, à bord terminal échancré et garni d’une frange large ; ailes inférieures très-étroites, lancéolées et largement frangées, surtout au bord interne. A. Eourrezra. 29. Genre OEcornora. (Latreille.\ Palpes inférieurs courts, garnis de peu d’écailles et inclinés vers la terre ; le troisième article formant un arc dont la convexité regarde la tête; trompe nulle ou peu distincte; antennes filifor. mes dans les deux sexes ; tête velue dans le plus grand nombre des espèces ; corselet étroit; abdomen cylindrique, terminé carrément dans les mâles et en pointe obtuse dans les femelles ; pattes postérieures longues et grêles; ailes su- périeures en forme d’ellipse très-allon- sée, avec une longue frange à l'extrémité du bord interne; ailes inférieures très- étroites, cultriformes et entourées d’une lonpue TaADSE e0 RP PEN OE. Pruniella. 50. Genre ÉLacnisra. (Treits.) Palpes inférieurs courts, courbés vers la terre, à peine distincts; trompe nulle ; 147 148 ANNALES antennes filiformes, plus épaisses à leur origine ; tête très-velue; corselet assez large ; abdomen court et subcylindri- que; pattes postérieures longues et gré- les ; ailes supérieures en forme d’ellipse très-allongée, avec une longue frange à l'extrémité du bord interne ; ailes infé- rieurés presque linéaires et entourées d’une longue frange. . . . . .-., .". . E. Complanella. 31. Genre Onwix. (Treits.) Palpes inférieurs courts, droits, peu varnis d’écailles, inclinés vers la terre ; trompe nulle; antennes filiformes et garnies à leur base d’un pinceau de poils plus ou moins long; tête longue et étroite ; corselet carré; pattes posté- rieures longues et peu épaisses ; ailes supérieures très-longues, très-étroites et garnies d’une longue frange à l’extré- mité du bord interne ; les inférieures encore plus étroites, presque linéaires et entourées d’une longue frange qui les fait ressembler à deux plumes. O. Vibicipennella. 52. Genre GrAciLrARIA. (Stephens.) Les quatre palpes visibles ; les supé- rieurs petits, droits et gréles ; les infé- rieurs grands, peu garnis d’écailles et DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. recourbés au-dessus de la tête; le pre- mier article très-court, le second beau- coup plus grand, le troisième d’égale longueur et terminé en pointe obtuse; trompe nulle; antennes filiformes dans les deux sexes ; tête globuleuse ; corse- let étroit; abdomen cylindrique, ter- miné carrément dans les mâles et par une tarrière dans les femelles ; pattes postérieures très-longues et très-min- ces; ailes supérieures très-étroites et largement frangées à l'extrémité du bord interne; ailes inférieures encore plus étroites, presque linéaires et en- tourées d’une longue frange, qui les fait 149 ressembler à deux plumes. . . . . . . G. Upupæpennella. 150 ANNALES GÉNÉRALITÉS. Excepté quelques espèces de moyenne taille, toutes les Tinéires sont très-petiles, mais ornées pour la plupart de couleurs vives et brillantes, et souvent métalliques ; plu- sieurs se font remarquer en outre par la forme élégante ou Ja coupe singulière de leurs ailes. Eeurs chenilles, au con- traire , vivant à couvert et dans l'obscurité , sont générale- ment d’une couleur livide comme toutes celles qui fuient Ja lumière, ce qui, joint à Ja brièveté de leurs pattes mem- braneuses, les fait ressembler souvent à des larves d’autres insectes. Mais, si sous ce rapport elles sont peu dignes d’at- tention, en revanche elles méritent bien d’être observées à cause de leurs mœurs aussi variées que curieuses à étudier ; la plupart emploient un art admirable pour se vêtir ou s’a- briter avec les subsiances mêmes dont elles se nourrissent, et l'instinct qui les guide dans tous les actes de leur vie ressemble, dans beaucoup de cas, à de l'intelligence. Nous allons jeter un coup d’æil rapide sur ce sujet intéressant, nous réservant d’en parler plus au long quand nous traite- rons des genres et des espèces. Considérées seulement dans leur manière de vivre et de se transformer, toutes les chenilles des Tixéires que l’on connaît peuvent être divisées en seize classes, de la manière suivan(e : La première classe comprend celles qui vivent cachées entre deux feuilles et s’y métamorphosent dans un double tissu. Leurs papillons appartiennent aux genres Diurnea, Cheimonophila et Lemmatophila ; ils sont généralement de couleur grise ou brune, et ne quittent guère le ironc des arbres quiles a vus naître. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 15r La deuxième, celles qui se nourrissent de champignons ou de bois pourri, dans lesquels elles se pratiquent des gale- ries qu’elles tapissent de soie, et où elles se changent en chrysalide. Leurs papillons appartiennent au genre Æuplo- camus. Deux espèces de ce genre sont très-remarquables par leur taille, leurs couleurs vives et tranchées, et surtout par leurs antennes largement pectinées dans les mâles. La troisième, celles qui vivent aux dépens des pelleteries, des vêtements et meubles en laine, crin, plumes, et de toutes les substances animales et végétales desséchées, qu'elles rongent non-seulement pour s’en nourrir, mais aussi pour s’en vêlir, en se faisant de ces diverses matières des fourreaux, tantôt portatifs, tantôt fixes, dans lesquels elles sont abritées à la fois contre les intempéries de Pair et les attaques de leurs ennemis (genre T'inea, qui donne son nom à toute la tribu) ; ce sont ces chenilles auxquelles on a donné plus particulièrement le nom de Teignes, ct dont les dégâts ne sont que trop connus des tapissiers, des fourreurs et des marchands de drap. À ce même genre ap- partient aussi une chenille qui ronge l’intérieur des grains du froment, du seigle et de l’orge, dont elle lie plusieurs en- semble par des fils, en laissant entre eux un petit intervalle pour y construire un tuyau de soie blanche qui lui sert de logement, et dontelle sort pour manger le grain qui se trouve le plus à sa portée. Cette chenille occasione des pertes con- sidérables lorsqu’on la laisse se multiplier, faute de remuer et d’aérer fréquemment les tas des grains où elle s’est pro- pagée. Tous les papillons du genre T'eigne sont de couleurs assez variées, mais peu brillantes. La quatrième, celles qui vivent tantôt solitairement, tan- tôt en famille, entre des feuilles réunies en paquets par des fils, et où elles se métamorphosent dans un léger tissu (plusieurs espèces du genre /æmitis). Leurs papillons res- 152 ANNALES semblent un peu à ceux des T'ordeuses pour la coupe des ailes; mais ils s’en éloignent beaucoup par la forme des palpes. Ils sont en général de couleurs assez gaies. La cinquième, celles qui vivent et se transforment dans l'intérieur des tiges des plantes aquatiques, à l'instar des Nonagries (seure Caulobius). Leurs papillons serapprochent des Crambites par la coupe de leurs ailes; mais ils en dif- {èrent par leurs palpes. Ils sont d’une couleur tannée uni- forme. La sixième, celles qui vivent principalement sur les ar- bres fruitiers, et se renferment , pour leur transformation ÿ dans une coque d’un tissu serré en forme de nacelle (genre Hypsolopha et Harpipterix). Les papillons qui appartiennent à ces deux genres sont moins remarquables par la vivacité de leurs couleurs que par la forme uncinée de leurs ailes, c’est-à-dire courbées en crochet à leur extrémité. LE La septième, celles qui vivent entre des feuilles et s'y métamorphosent dans ua tissu mince (genre Rlinosia). Leurs papillons sont pour la plupart ornés de couleurs assez vives. La huitième, celles qui se tiennent cachées dans un tissu lâche entre les feuilles qui leur servent de nourriture , et qu'elles quittent pour se transformer dans une coque com- posée de mousse et de grains de terre (genre Chauliodus). Ce genre ne renferme que deux espèces remarquables, sur- tout par la coupe de leurs ailes. La neuvième, ceiles qui attaquent de préférence les plantes potagères, quoiqu'elles vivent aussi sur les arbrisseaux. Leur transformation a lieu dans un réseau artistement travaillé en treillis, à travers lequel on aperçoit la chrysalide (genre lucita). Leurs papitlons se distinguent plus par la délica- tesse de leur dessin que par l'éclat de leurs couleurs. La dixième, celles qui, par exception, vivent à découvert DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 153 sur les arbrisseaux et suspendent leurs chrysalides, comme celies du genre Pieridis de la famille des Diurnes; aussi sont- elles de couleurs assez vives. Leurs papillons, qui appar- tiennent au genre Palpula, se distinguent surtout par Ja longueur et l'épaisseur de leurs palpes. La onzième, celles qui vivent sous l'écorce des arbres ou dans le bois pourri et s’y métamorphosent, ce qu'elles font cependant aussi quelquefois dans la mousse (genre Lam- pros). Leurs papillons sont assez grands et de couleurs vives et tranchées. La douzième, celles qui vivent et se métamorphosent dans des feuilles roulées à l'instar des Tordeuses. Parmi les papillons qu’elles produisent, les uns appartiennent aux gen- res /læmilis et Lampros déjà cités, les autres aux genres Anacampsis, Lita et Acompsia. Geux-ci, à l'exception de quelques-uns, sont généralement de couleurs sombres, mais d’un dessin assez varié quoique peu arrêté. La treizième , celles qui vivent sur les plantes basses et les arbres, cachées dans des fourreaux portatifs dans les- quels elles se métamorphosent. Ces fourreaux, qu’elles se fa- briquent avec la partie membraneuse des feuilles dont ellesse nourrissent, sont de formes très-variées; néanmoins on peut les ramener tous à trois types principaux, à savoir : Ceux qui sont plus ou moins cylindriqnes ; ceux qui sont légérement déprimés, avec une arête longitudinale dentée en scie, et ceux qui, en forme de corne recourbée, sont enveloppés, en outre, depuis leur base jusqu’à la moitié de leur hau- teur, de petites pièces membraneuses rangées par étages les unes au-dessus des autres; ce qui a fait donner par Réaumur aux chenilles ainsi vêtues le nom de T'eignes à l‘albabas. Les papillons provenant des chenilles qui vivent dans ces trois espèces de fourreaux, appartiennent les un au genre /ncurvarix, les autres au genre Ornix. Ils sont gé- 194 ANNALES néralement parés de couleurs brillantes et souvent méial- liques. La quatorzième , celles qu’on appelle Mineuses, c'est-à- dire qui se creusent des galeries dans l’épaisseur des feuil- les, dont elles ne mangent que le parenchyme, sans toucher aux deux épidermes qui leur servent d’abri, et entre les- quelles elles se métamorphosent. Les papillons qu’elles pro- duisent sont les plus petits de la tribu; mais la nature semble avoir voulu les dédommager de leur petite taille, en les parant des couleurs les plus vives, mêlées à l’éclat des métaux les plus précieux; ce sont les Colibris et les Oi- seaux-Mouches des Lépidoptères. Ils appartiennent aux genres Æcophora, Elachista et Gracillaria. La quinzième, celles qui se nourrissent de feuilles d’ar- bres et de plantes basses, et qui sont renfermées, comme celles de la treizième classe, dans des fourreaux portatifs où elles se métamorphosent. Mais ici ces fourreaux ne sont plus fabriqués avec des membranes de feuilles plus ou moins artistement découpées et contournées : ils sont com- posés de pure soie ; les uns sont en forme de crosse de pis- tolet ; les autres de forme cylindrique, et enveloppés à leur base de deux appendices ressemblant aux deux battants d’une coquille bivalve. Réaumur appelle les chenilles qui vivent dans ces deux espèces de fourreau, les unes Teignes à fourreau en crosse, et les autres Teignes à manteau. Tous les papillons qui en proviennent appartiennent au genre O rnix déjà cité. La seizième enfin , celles qui mangent le lichen des pier- res; elles se tiennent renfermées comme les précédentes dans des fourreaux portatifs, composés d’un mélange de soie et de molécules pierreuses. Les uns sont à trois pans, les autres en forme de cône un peu courbé à l'extrémité, et 1l en est une troisième espèce contournée en hélice. De ces DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 155 trois sortes de fourreaux ceux de forme conique sont les plus communs; et comme les chenilles qui les habitent se tien- nent de préférence dans le creux des pierres cariées ou ver- miculées, il n’en a pas fallu davantage ‘aux premiers ob- servateurs pour leur faire croire que ces creux étaient leur ouvrage, et qu’elles rongeaient par conséquent la pierre (1). Mais Réaumur a le premier détruit cette erreur,en démon- trant que ces prétendues rongeuses de pierre n’en veulent qu’à une espèce de petit lichen qui tapisse les vieux murs exposés à l'humidité, et que les creux où elles trouvent à la fois un abri et la nourriture sont l’effet de la décompo- sition de la pierre, causée par les intempéries des saisons. Nous avons essayé plusieurs fois d’élever de ces chenilles pour en avoir le papillon ; mais elles sont toujours mortes avant leur dernière transformation , et nous n’avons jamais pu saisir l’instant où elle a lieu dans l’état de nature; de sorte que nous ne savons auquel de nos genres cette espèce se rapporte. Cependant Réaumur en donne la description et la figure; mais l’une est si peu précise et l’autre si grossière , qu’elles n’ont pa nous aider à la reconnaître. On voit par cette énumération que les cheuilles des Tr- NËITES réunissent à elles seules les différents genres de vie et les divers modes de transformation qui se trouvent dis- séminés dans les autres tribus (2), et qu’elles sont sous ce (1) Voir le X° volume de l’Académie des Sciences, p. 468. (2) Gette remarque est bien faite pour contrarier ceux qui pensent que la considération des mœurs des chenilles est un des éléments essentiels d’une bonne classification , car d’après leurs principes, il est évident qu’il faudrait placer parmi les Divrwes les espèces du genre Palpula, puisqu'ils attachent leur chrysalide en plein air'à la manière des Piérides; que celles du genre Caulobius, dont les chenilles vivent dans les tiges des'plantes aqua- tiques, devraient être mises parmi les Noxacuies; et enfin que celles des genres Hypsolopha et Harpipterix, qui font leur coque en bateau, devraient faire partie dn genre /lalias, qui appartient à la tribu des Praryomines. Les 156 ANNALES rapport une mine inépuisable d'observations plus curieuses les unes que les autres. Quant à leurs papillons, ils n’offrent rien de remarquable dans leurs mœurs : les uns, comme la plupart de ceux du genre T'eigne proprement dit, ne quit- tent pas l’intérieur de nos habitations, et viennent voltiger le soir autour des lumières ; les autres se trouvent un peu partout et pendant toute l’année, l'hiver excepté ; mais c’est principalement pendant les mois d'avril, mai et juin, et dans les bois et les vergers qu’ils sont le plus nombreux et qu’on rencontre les espèces les plus brillantes. Nous renvoyons, pour plus de détails à cet égard, à la description des genres et des espèces. Je ne terminerai pas les généralités sans exprimer mes regrets de ce que parmi les Lépidoptéristes français il s’en trouve si peu qui s’occupent de recueillir les petites espè- ces, comme si elles n’étaient pas aussi dignes de leur atten- tion que les grandes. Le fait est que j'ai dà faire venir d’Al- lemagne la plupart de celles qui me manquaient pour ter- miner cette parlie importante de mon ouvrage, bien qu’il ne soit pas douteux qu'on les trouverait également en France, si l’on se donnait la peine de les y chercher. J’ai sous ce rapport les plus grandes obligations à M. Fischer de trois exemples auxquels j’en pourrais ajouter beaucoup d’autres, sufhiront sans doute pour démontrer combien l'opinion des entomologistes dont il s’agit esterronée. Au reste , je ne prétends pas pour cela vier lutilité de Pétude des chenilles : je regrette au contraire de n’être pas daus une po- sition à pouvoir m'en occuper autant que je le voudrais, car, à mon avis, cette étude est ce qu’il y a de plus intéressant dans l’histoire des Lépido- ptères, ainsi que Réaumur et Degéer l’ont prouvé par leurs immortels ou- vrages. Mais je persiste à dire que ce qui constitue une bonne méthode, c’est : l’unité et la simplicité; or n'est-ce pas la compliquer inutilement que d’en chercher les caractères fondamentaux ailleurs que dans linsecte parfait? ceux que fournit l'observation des chenilles, soit dans leur organi- sation , soit dans leurs mœurs, ne sauraient être, selon moi, qu’auxi- jiaires ou confirmatifs des premiers. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 15 Ræœslerstamm, auteur d’un très-bel ouvrage sur les Micro- LÉPIDOPTÈRES, qui paraît par fascicules. Non-seulement cet entomologiste distingué, souvent cité par M. Treitschke, a bien voulu enrichir ma collection de beaucoup de petites espèces nouvelles pour moi; mais il y a joint des rensei- gnements précieux sur leurs mœurs et leur synonymie, qui trouveront leur place dans ce qui me reste à publier de mon ouvrage. Je saisis donc avec empressement l’oc- casion qui se présente ici de lui en témoigner ma recon- naissance. 77. math tale ir Ain, ie a rl Lu Ê cObrrnpate ts ie CAUSES ren } 9 | sida Jen inv ga, x88b 2 FN" | ira ADI DR # seal où " FA nine Leu pcs rs pts Wei! Mantes Mon Pa8 otre dé à afro Fe norte dx O2 ol , de [7 LE ds A4 «péri ] N: é } … VER 11 k ï 4 4 y Pas À: PO AE DEA QT OCTO TN Fine n M a lo: FAR 4 qu #". « foid dû Ta \ e * ai LA d MERDE En tete. Detfog Av A mauqti IRP ES + DATE À P. d. ” , À + . 4 * + j he bé of Dunes ani dautsiogut fur L” ’ LL sx, LA. HAE UE , 6 ; A MA ‘ha LEE M du res 1 PE US ; ' OS h: à L \: { AR MORE, ANTON LE SémUNals : égales \ n à | g + NS! n { ni d ” à { L à [FE F. 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À Le menton est très-pelit, cunéiforme ou subrectangu- laire, ordinairement tronqué, rarement échancré antérieu- rement; il s'articule sur un pédoncule saillant, trapézi- forme, rétréci vers la base du menton. Les mâchoires , entièrement à découvert, ont leur lobe interne sans crochet corné terminal, il est simplement garni de cils nombreux. La languette est bieu saillante au-delà du menton, courte, transverse et tronquée antérieurement, épaisse au centre et mince sur les bords. Les palpes maxillaires filiformes, terminés par un article peu ou point élargi, peu comprimé, subcylindrique ou légé- rement sécuriforme ; les labiaux sont terminés par un article ovalaire, tronqué au bout. La tête, plus ou moins prolongée en arrière des yeux, et quelquefois d’une manière très-notable, ne s'enfonce pas jusqu’à ces organes dans le prothorax. L’épistome, rétréci antérieurement en trapèze, couvre cependant les mandibules VII. 11 160 ANNALES dans le repos; il est tronqué ou légérement échancré angu - leusement. Les antennes, de onze articles, ont le terminal sensible- ment plus long que le précédent, et quelquefois d’une ma- nière notable. Les yeux sont courts, point saillants, transverses et ou- verts dans leur milieu, lunulés ou simplement obliques. L’écusson ou scutellum forme une petite saillie triangu- laire entre les élytres. , Les insectes de cette Tribu ont les plus grands rapports avec la précédente, et je n’eusse pas balancé à les réunir si le lobe interne des mâchoires des Scaurites n’eût été inerme, ou ayant du moins le crochet corné terminal rudi- mentaire et nullement visible à un grossissement de vingt diamètres environ. Les espèces qui ‘sont connues se dis- tinguent aussi des Tagénites par l’article terminal des an- tennes notablement plus long que le pénultième, et égalant, au moins, le plas généralement, les neuvième et dixième réunis. Cinq genres composent à ma connaissance cette petite Tribu. Je vais en analyser les principaux caractères. peu considérable, notablement plus court que la partie antérieure au-delà GE (D Sactacvi l dEnar ect ta Ve 1. Scaurus. tablement très-courts , globu- , sensiblement a- Me long que le } très-considérable | Jeux ; elles vont en | vancée au-delà pévultième; et notablemert À grossissant d'une | des antennes ; Intervalle en- | plus long que la} manière notable base du protho- Vire les yeux et À partie en ‘avant des versleurextrémité. 2. Cephalostenus. rax non appli-/ l'etranglement ÿ yeux. quée contre celle \ colliforme de la Antennes à hui } notablement allon- desélytres tête tième,neuvièmeet| gés; eiles sont gré- Dernier article dixième articles les et filiformes: , 3. Herpiscius. des antennes Tête à peu près de la longueur du pénultième. Yeux pe srpné ovales, obliques et entièrement inférieurs. . . . . . 4. Leptodes. très-peu avancée au-delà des antennes ; base du prothorax $ SRI contre | celle des élytres: article terminal des antennes suhglobuleux. . . . =. 5. Polypleurus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 161 Genre I. Scaurus, Fapr. — Oviv. — Lan — Lam. ScnoEn. — Encycl. Méth. (PL. 7, fig. de 1 à 8.) Menton en trapèze renversé, tronqué ou échancré légé- rement, par un sinus anguleux, peu marqué antérieurement. Un intervalle notable, et à la base, entre ses bords latéraux et ceux de l’échancrure progéniale ; chacun de ces bords prolongés antérieurement en dent cornue, obtuse, très-forte dans les mâles, moins saillante dans les femelles. Pédoncule sailiant, en trapèze (fig. 1). Palpes courts, épais et fliformes, à article terminal RS légérement comprimé, tantôt subcylindrique et point sen: siblement plus gros que le pénultième ; tantôt faiblement élargi au bout et légérement triangulaire (fig. 1 et 9). Labre très-transverse , peu saillant, subrectangulaire et fortement cilié au bout (fig. 3). Tête rétrécie antérieurement en trapèze, prolongée légé- rement en arrière des yeux, en conservant toute sa largeur, et rétrécie ensuite brusquement en forme de cou. La partie comprise entre les yeux et cet étranglement sensiblement plus courte que celle en avant des antennes. Epistome échancré antérieurement par un sinus anguleux ou sinueux. Yeux très-courts, très-enfoncés, notablement transverses , lunulés et surmontés par un pli longitudinal et assez court que présente Ja tête (fig. 3). Antennes de onze articles : le premier très-court, en massue ; le deuxième encore plus court, noduleux, subcy- lindrique ; le troisième conique, plus long que les autres, le terminal excepté; les quatre suivants coniques, et les trois, avant le dernier, subcylindriques; ces sept articles tantôt 162 ANNALES allongés, tantôt très-courts, submoniliformes ; article ter- minal plus long que le troisième , grêle et subcylindrique, ou renflé-ovalaire, toujours terminé en pointe assez aiguë (Ag. Aet5). Prothorax presque aussi large que les clytres, à tergum subrectangulaire, légérement arrondi sur les côtés ou rétréci un peu vers la base, qui est légérement échancrée comme le bord antérieur, et qui ne s’applique point contre celle des élytres (/g. 6). Corps allongé, ovalaire ou subparallèle, Pattes robustes et présentant des différences selon les sexes. Cuisses antérieures des mâles fortement renflées en nassüe, creustes en dessous dans la moitié postérieure, et ayant au côté interne deux dents inégales ; celle de devant plus longue et plus ou moins crochue, et la postérieure courte et quelquefois oblitérée. Tibias des mêmes pattes, toujours chez le même sexe, ayant, dans la partie voisine de la rotule, un enfoncement, ou une échancrure longitu- dinale, plus ou moins marqué, selon les espèces. Ce tibia est ensuite subfiliforme ou légérement élarzi vers son ex- trémité. Son dos subarrondi ou peu anguleax; le dessous, ou côté intérieur, bianguleux et creusé longitudinalement en gouttière, dans le milieu. Quelquefois l’arête antérieare présente, au-aessous de l’échancrure basilaire, une dent triangulaire en forme de mollet (fig. 7 et 8). Les pattes an- térieures des femelles présentent à peu près la même orga- nisation, mais les dents de la cuisse sont beaucoup plus faibles et l’intérieure est oblitérée; l’échancrure basilaire du tibia est peu notable, et la partie inférieure n’offre point de dent en forme de mollet dans les espèces où le mâle présente ce caractère. Les quatre tibias postérieurs, chez les deux sexes, sont à peu près filiformes, ou allant en aagmentant légérement de grosseur de la base à l’extré- | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 163 mité. Cuisses intermédiaires et postérieures en massue comme les antérieures, mais plus longues et sensiblement moins épaisses chez les deux sexes. Tarses filiformes, lisses en dessus, avec deux rangées de cils en dessous, bien distincts et subépineux ; les quatre pre- miers articles des tarses antérieurs courts et à peu près égaux, le premier étant cependant un peu plus long que les autres. Premier article des postérieurs presque aussi long que le dernier, et les deux intermédiaires du même tarse très-courts, et n’atteignant pas, par leur réunion, la longueur de chacun des deux extrêmes. Ces insectes vivent à terre, et se réfugient dans le jour sous les pierres ou dans des trous de murs. Voici l’analyse des quinze espèces qui me sont connues. I. Article terminal des antennes long et grêle, subcylin- drique à sa base et s’amincissant ensuite ea pointe à son extrémité (fig. 5). *snjounn? -6 “snpounsiG ‘9 "PUNUp=IS "OL “snourn ‘6 ‘1SDa1D À ‘8 *snson#ny ‘L *81/J02mounX ‘G "SNUINIA Ÿ ANNALES “snoond£Fmn ‘€ “SSUX °& *SNADGUDE ‘1 S sonores rene etes 2e 8e: + e2c0q er anbsoad queuñtaye errors ee: comonasod ongmæd ef e gudaoxs ‘afqisuos nod sos ss se + «+ “awostda op nou ne sus quad un ‘ og1u? snjd dnoonvaq 30 ouy sajd uoenjouod e Er NT DR MO OT fl CEE CE. 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IL. Article terminal des antennes plus court et plus épais, plus ou moins ovoïde, aigu au bout (fig. 4). / bien prononcée plus court et plus large. Tibias anté rieurs des mâles plus épais, si- nueux; mais peu arques nfotur pirates très-saillante dans toute sa longueur ;4 Arrière-corps plus oblong; tibias antérieurs des mà- les trèsgreles et . Hesperlcus. jusques près de la fortementarqués. . 12. Striatus. base; suture plus ! saillante. pas sensiblement épaissis à leur ex- Cette première peu saillante , au trémité; corps plus côte moins dans la moi- large; points des tié anterieure ; élytres moins gros. 13, Dubius. Tibias antérieurs } notablement épais- des mäles sis vers leur extré- mité ; corps plus Première côte étroit; points des des élytres élytres plus gros, . 14. Punetatus. peu prononcée ou nulle, au moins dans la moitié an- terieure ; côte su- f aussi marquée que la marginale; points turale point mar- | des élytres plus gres et Lres-visibles à quée, ou seule. / la vue simple ; corps plus allongé. . . 14. Punctatus. ment à la ‘partie postérieure ; pas sensible ; points des élytres moins gros; corps plus court et plus large. . 15. Atratus, Deuxième côte dorsale des ély- tres I. Article terminal des antennes long et grêle, subcylin- drique à sa base et s’amincissant ensuite en pointe conique vers son exirémité (/ig. 5). 1. Scaurus barbarus, Dur., Collect. Long. 18 mill. Larg. 8 mill. Oblongo-ovalis, bast elytrorum coarctatus ; prothorace valdè gibboso, subgloboso, dorso irregulariter subreticulato punctisque densis majoribus impresso ; elytro singulo costis tribus cristatis, primä posticä abbreviatä, secundà bast 166 ANNALES tanigente prominentiore ; antennis angustioribus longio- ribusque. Il ressemble assez au tristis, mais il est très-distinct de cette espèce. Tête fortement ponctuée et réticulée dans le milieu et simplement ponctuée sur l’épistome subtronqué ou à peine échancré antérieurement ; on voit au milieu des points, une fossette centrale. Partie postérieure finement granuleuse. Bourrelets longitudinanx au-dessus des yeux assez épais et saillants. Prothorax très-convexe en dessus, subglobuleux , sensiblement rétréci en arrièreet entièrement couvert de gros points enfoncés, très-serrés, et séparés par des lignes élevées formant une réticulalion irrégulière. Sillon longitudinal da milieu bien marqué; base échancrée anguleusement , avec une impression triangulaire. Arrière-corps notablement rétréci en avant et ovale. Elytres couvertes de rangées de points enfoncés et de fines granulosités peu apparentes. Suture élevée et costiforme ; chaque élytres ayant en outre trois côtes très-minces, très-saillantes, en forme de crête: la première courte et postérieure; la seconde, rapprochée de la troisième ou la marginale, plus saillante que celte dernière et atteignant la base , où elle forme une saillie plus notable; la marginale plus prolongée en arrière que les autres, la première l’alteint cependant, mais par une portion oblitérée. Jambes grêles; tibias antérieurs étroits et filiformes, comme les quatre autres, présentant cepen- dant dans le mâle, seul sexe sous mes yeux, une échan- crure près de la rotule, assez marquée, mais sans élar- gissement transversal, vus sur le dos. Antennes très-lon- gues et très-grêles. Abdomen finement ridé en long, très- finement ponctué et granuleux, avec les deux derniers segments un peu plus brillants que les autres. Poitrine du DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 167 prothorax couverte de rides et de granulosités serrées et bien apparentes. Arrière-poitrine à granulosités plus petites que ces premières. De Tripoli, de Barbarie; du voyage de feu M. Dupon aîné ; collection de M. Dupont jeune. 2. Scaurus tristis, Oxiv., Entom., Genre 62, p. 4, n°1, PI. 1, fig. 1, a et b. — Sc, calcaratus, Fazr. , Suppl. , in. Scuon., Syn. ns., 1, 1, p. 126, n° 3. Oblongo-ovalis, basi elytrorum coarctatus ; prothorace dorso leviter gibboso, punctato, medio longitrorsum sulcato ulrinquè foveolà rotundä, basi vix emarginato ; elytris obsoleté punctato strialis, singulo costis tribus carinatis ; primä posticä abbreviatä, secund& tertiäque usque basin productis ; antennis longis angustisque. Var. À (gracilipes). Prothorace dorso convexior, punctis majoribus medio distinctis, lateribus confusis , rugosis; tarsis antennisque angustioribus. Ovale-oblong, avec l’arrière-corps très-sensiblement rétréci à la base des élytres. Tête ponctuée et plus ou moins rugueuse entre les yeux et les antennes , avec une élévation cordiforme peu marquée et souvent oblitérée. Prothorax assez sensiblement rétréci à sa base, et plus étroit chez les femelles que chez les mâles. Tergum à peine échancré en arc à sa base, ponctué, avec les points oblitérés dans le centre chez quelques-uns ; dans le type de l'espèce on voit un sillon longitudinal dans le milieu et une fossette orbicu Jaire de chaque côté de ce sillon, plus ou moins marqués et quelquefois un peu oblitérés. Outre les trois impressions précédentes, on en voit quelquefois à la base une quatrième 168 ANNALES large et transverse qui en suit le contour , et qui est bordée antérieurement par un sillon irrégulier, plus enfoncé que cette dépression basilaire, qui dans le plus grand nombre se réduit à un simple sillon. Elytres sensiblement rétrécies à leur base, couvertes de rangées de points ordinairement peu marqués et plus ou moins oblitérés, sur les intervalles desquelles on apercoit de très -petites granulosités également peu marquées et plus ou moins oblitérées. Suture non éle- vée , excepté tout-à-fait à la partie postérieure, où elle se relève légérement; chacune d'elles présente trois côtes très- minces et en crête : la première très-courte et postérieure ; le deuxième atteignant la base, où elle se recourbe d’une manière très-sensible vers la suture, en suivant le rétrécissement de l’arrière-corps ; la troisième atteint aussi la base; les deux premières, plus saillantes que cette der- nière, se réunissent postérieurement et se prolongent en- suite jusqu'à la rencontre de la troisième, ou la marginale. Cette double jonction est quelquelois peu marquée par l'oblitération des deux premières côtes, remplacées alors par de petits tubercules peu marqués; première côte s’abaissant peu à peu, en s’arrondissant et en partant d’un peu loin , et moins relevée à la hauteur de la saillie de l’'écusson que dans son milieu. Poitrine du prothorax cou- verte de petites granulosités et de petites rides très-fines, longitudinales. Antennes grêles, mais cependant beaucoup moins que dans le barbarus , composées d’articles allongés, ayant au moins en longueur deux fois leur plus grand dia- mètre; les tibias des mâles ont, près de leur jonction avec la cuisse, une forte échancrure oblique et formant une partie courbée, élargie et arrondie vue sur les dos; reste du tibia de même épaisseur partout, mais un peu courbé en dedans. Cuisses ayant près de l'extrémité deux épines robustes, dont l’antérieure très-grande , fortement DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 169 recourbée en arrière ; tibias postérieurs et intermédiaires à peu près droits chez le même sexe; tibias antérieurs des femelles à peu près droits, ou très-peu courbés comme les postérieurs, et à épines fémorales plus faibles, plus aiguës et plus droites. Abdomen couvert de petites granu- losités , de petits pointsenfoncés et de rides fines et peu mar- quées , les uns et les autres oblitérés sur le dernier segment. La variété À , qui pourrait bien être une espèce distincte, et que j'avais d’abord séparée sous le nom de gracilipes , à cause des tarses très-minces de la femelle de cette espèce, se distingue des individus du midi de la France , par la ponctua- tion de la tête plus forte et peu ou point confondue dans le centre; par le tergum du prothorex sensiblement plusrelevé, quoiqu’un peu moins que chez le bar barus, couvert de points enfoncés beaucoup plus gros, distincts les uns des autres, assez écartés sur la plus grande partie de sa surface, très- rapprochés et comme confondus sur les côtés où les inter valles qui les séparent se relevant, font paraître cette par- tie rugueuse et réticulée. Il diffère aussi par les siries ronctuées des élytres plus marquées; par les antennes plus srêles, surtout dans les femelles, et par les tarses de ce dernier sexe beaucoup plus minces. Gette variété devrait-elle plutôt se rapporter au barbarus , ou doit-elle former ane espèce intermédiaire entre les deux ? Jeserais assez porté pour cette dernière opinion; mais avant de me décider, je voudrais avoir pu examiner un plus grand nombre d'individus de la même localité. Ges insectes paraissant varier beaucoup, il est très-diflicile de bien limiter les espèces. Du midi de la France, d’Iialie et des côtes de Barbarie; il n’est pas bien rare aux environs de Marseille: la variété À vient de l'Algérie et de Sfax , dans le royaume de Tunis. et je la dois à MM. Friol et Sant-Amand, 170 ANNALES 3. Scaurus ægyptiacus. Long. 18 à 20 mill. Larg. 8 à 9 mill. Subovalis, leviter latior, bast elylrorum parum coarctalus , dorso magis planatus ; prothorace dorso punctato, disco punctis parvis sæpé subobliteratis , bast emarginato; elytris distinctè punctato-strialis, leviter granulatis ; singulo cos- tistribus carinatis, primé postica abbrevialä ; secundä bast prominentiort abruptè declivià; tertià marginali propè basin subobliteratà ; antennis angustatis. Var. À. Corpore bast elytrorum magis coarctato. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente et n'en est peut-être qu’une variété; elle a cependant un aspect particulier, constant dans tous les individus égyp- tiens qui ont été en ma possession, ce qui m'a décidé à l'en séparer. Voici les principales différences qu’elle pré- sente. Dos sensiblement plus déprimé et paraissant pluslarge. Tête à ponctuation plus éparse , plus forte au centre, mais non rugueuse, quelquefois oblitérée sur l’épistome; ter- gum du prothorax moins relevé, avec le milieu couvert de points plus fins et quelquefois oblitérés, ce qui lui donne un a:pect plus lisse, point de sillon longitudinal et sa base plus sensiblement échancrée. Elytres moins rétrécies près de leur base, avec les rangées de points et les petites granulo- sités plus marquées et bien distinctes , les premières le sont même à l’œil nu; leur deuxième côte, beaucoup plus sail- lante près de la base, se courbe moins vers la suture et se courbe plus brusquement vers le bas ; rügosités de la poi- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 171 trine du prothorax plus grosses et plus saillantes. Le reste à peu près comme chez le tristis, La variété A se distingue par l’arrière-corps un peu plus rétréci à sa base. D'Egypte, rapporté d'Alexandrie par M. Widmann; la var. À est de Barbarie, et m’a été donnée par M. Friol. 4. Scaurus vicinus. Long. 19 à 20 mill. Larg. 9 mill. =. Oblongo-ovalis, basi elytrorum coarctatus ; prothorace dorso leviter gibboso, punctato, medio punclis minortbus rotun- datis sparsis ; sulco mediano longitudinali foveolisque duabus rotundis obsoletè impresso ; elytris punctato-stria- lis, interstitis vagè punctalis , singulo costis tribus vix carinatis, subangulatis ; primä brevi posticà subobsoletà, se- cundä basin attingente versus suturam recurvatä ; antennis precedentibus leviter crassioribus. Par la forme de son corps et par Ja disposition des côtes de ses élytres, ce Scaurus a beaucoup de rapport avec le tristis,, il en diffère cependant par les caractères suivants : Stries des élytres plus marquées et à intervalles ponctués et non granuleux ; leurs côtes moins saillantes , la première surtout beaucoup plus oblitérée. Tibias antérieurs des mâles ayant après l’échancrure de la base, une dent assez sensible , quoique peu saillante, et imitant un mollet; les quatre tibias postérieurs du même sexe sensiblement cour- bés dans le haut, près des cuisses. Antennes à articles un peu plus courts et plus épais que chez les trois espèces précé- dentes, mais cependant encore assez allongés. De Palma, d’où il a été rapporté par M. Widmann. 179 ANNALES 5. Scaurus puncticollis. Sc. carinatus, Dur., Collect., non Scammr. Long. 15 mill. Larg. 6 mill. Oblongus , corpore postico abbreviato ovali-subrotundato , basi elytrorum valdè coarctatus ; prothorace mediocriter convexo, dorso punctis magnis, oblongis, densè impresso ; elytris distincté punctato-striatis , singulo costis tribus cris- tatis : primé in triente antico obliteratä ; secundä, margt- nali longiore, basin attingente ; antennis leviter crassiort- bus : tarsis rufo-obscuris. Cette espèce se distingue suffisamment du tristis el de ses congénères par la forme plus courte et plus orbiculaire de son arrière-corps, notablement rétréci à sa base comme chez le barbarus. Tête fortement ponctuée dans le milieu, presque lisse sur le centre de l’épistome. Fossette centrale petite et peu marquée; lignes élevées au-dessus des yeux peu saillantes. Prothorax petit, presque aussi long que large : chez le mâle, seul sexe qui me soit connu, peu gib- beux, couvert sur son dos, de gros points oblongs très- serrés, mais séparés par des intervalles plans, ne fermant point de réticulation comme chez le barbarus. Elytres couvertes de lignes de points enfoncés très-marquées , au nombre de quatre sur chaque intervalle, comme chez toutes les espèces du genre, et ayant quelques granulo- sitées très-écartées et peu apparentes, même à la loupe; chacune d'elles avec trois côtes , la suture élevée non COmM- prise , très-saillantes et en crête : la première oblitérée dans le tiers antérieur ; la seconde atteignant Ja base, et la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 173 marginale oblitérée et changée en rangée de très-petits tu- bercules un peu avant d’atteindre la longueur de la seconde ; cette dernière et la première plus saillantes que la margi- nale. Tibias grêles, même les antérieurs, dont l’échancrure dans le voisinage de la cuisse, est peu marquée. Tarses d’un roux obscur. Antennes plus courtes et à articles moins grêles que chez le tristis. Egypte, collection de M. Dupont. 6. Scaurus distinctus. Long. 20 mill. Larg. 9 mill. Oblongo-ovalis, subparallelus ; capite medio fovcolato protho- raceque supra obsoletè punctulatis ; elytris striis punctatis dorso obliteratis, singulo costis tribus angulatis bast et apice tantüm prominulis , prim& posticä brevi obliteratd ; antennis crassis, articulo ultimo miaus elongato. Par sa taille et la disposition des côtes de ses élytres, il a quelque rapport avec les précédents. Arrière-corps moins rétréci à la base des élytres que chez le tristis, ce qui le rend beaucoup moins ovale et un peu subparallèle. Même partie de l’insecte moins large et plus allongée que chez l’ægypliacus. Ponctuation de la tête presque entière- ment oblitérée, excepté dans le milieu et en arrière, où l’on voit quelques points assez marqués, médiocres et irès-écar- tés; outre ces points on remarque entire les yeux une fossette longitudinale courte bien prononcée. Plis superoculaires assez longs et saillants. Dos du prothorax à ponctuation oblitérée dans le milieu , et ensuite d’autant plus marquée que l’on approche du rebord marginal, près duquel les 174 ANNALES points, d’abord très-écartés, se rapprochent beaucoup plus et laissent entre eux des intervalles presque relevés comme des plis, à la partie postérieure. Sillon longitudinal à peine finement marqué. Elytres planes sur le dos, à suture nul- lement saillante, légérement ponctuées et à stries confon- dues avec les points, excepté sur les côtés, où elles sont plus distinctes; chacune d’elles avec trois côtes peu saillantes : la première, courte et postérieure, suboblitérée ; la deuxiè- me formant dans le milieu une inflexion anguleuse plutôt qu'une côte, plus saillante à l'extrémité , et surtout près de la base, où elle est plus large que chez lesespèces précédentes; la troisième ou la marginale, à peu près égale partout, serait à peine sensible si elle ne marquait une arête sail- lante, formée par l’inclinaison brusque des côtés des élytres. Antennes épaisses, avec les articles plus courts que chez les précédents. De Tanger ; il m’a été envoyé par M. Salzmann. 7. Scaurus rugulosus, Larr., Des, in litt Long. 14 à 16 miil. Larg. 4 à 6 mili. Obscurior, oblongo-ovalis ; capite inæquali, posticè punctato- rugoso ; prothorace supra densè et confusè punctato-reticu- lato, interdüum medio punctis minoribus magisque distan- tibus ; elytris distincte granulatis punctis majoribus seriatis ; singulo costis tribus æqualibus bast attingentibus ; primä tertiäque propè apicem junctis ; antennis articulo ultimo angustato ; maris tibiis anticis gracilibus arcuatis , bast an- gustis, subcylindricis. D'un noir très-obscur, ovale-allongé, déprimé sur le dos. Tête fortement ponctuée et rugueuse en arrière , lisse DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 155 antérieurement ou légérement ponctuée, et ayant, entre les plis au-dessus des yeux, une élévation subcordiforme. Ter- gum du prothorax à peu près aussi long que large, assez relevé au-dessus du bord marginal, mais déprimé sur le milieu du dos; ponctuation assez forte, très-serrée et ru- gueuse sur Ja plus grande partie de sa surface. Points quel- quefois plus petits ét plus écartés dans le milieu; il est assez rétréci à sa base, plus ou moins échancrée. Elytres avec des granulosités bien sensibles, dont quelques-unes forment comme des rangées situées entre celles des points enforcés très-gros el arrondis ; ces dernières très-rapprochées les unes des autres à cause de la grosseur de ces points, mais tou- jours au nombre de quatresur chaque intervalle, comme chez toutes les espèces de ce genre , excepté sur le dernier com- pris entre la côte marginale et la carène du flanc de l’élytre, car elles sont au nombre de six sur cette dernière partie ; les trois côtes de chacune fines , mais bien marquées, sur- tout les deux premières plus saillantes dans toute leur lon- gueur que la troisième ; cette dernière et la première se joi- gnent tout près de l'extrémité, Suture assez relevée, excepté environ sur le tiers antérieur. Poitrine du prothorax granu- leuse. Abdomen lisse, avec quelques rides longitudinales fines et peu marquées à la base du premier segment. Antennes assez longues, à article terminal assez allongé et étroit. Tibias antérieurs des mâles grêles , arqués, très-étroits et subcylindriques près de la cuisse. De Carthagène ARE , d’où il a été rapporté par M. Misdniendts 8. Scaurus V'arvasi. Long. 11 à 15 mill. Larg. 5 à 6 mill. Obsciirior, oblongo-ovalis, precedenti latior ; capite punctato VIT, 12 170 ANNALES rugoso ; protnorace dorso densè et confusé punctato-reti- culato ; elytris distinctè granulatis, punclis striarum mino- ribus confusis ; singulo tricoslato ; costà primé anté minus elevatä aut subobliterutä; antennis tarsisque crassis. Ce Scarrus ressemble béaucoup au précédent , et on le prendrait au premier coup d'œil pour cet insecte, mais son arrière-corpssensiblementplus court l'en distinguerait peut- être suffisamment si à ce caractère ne se joignaient pas les sui- vants: ponctuation du prothorax moins grosse et plus serrée , surtout antérieurement dans le milieu; points des stries des élytres plus pelits, moins distincts, étant plus confondus avec les granulosités et quelques petits plis transverses. Tarses et ar tenues plus courts et plus épais. Ges dernières à article ter- minal un peu moins grêle et plus conique. Ou les tibias des deux sexes sont à peu près semblables, ou, ainsi que je le pense, je ne possède que des femelles. De Bonne. de dois celte espèce à MM. Varvas et Mittre. 9. Scaurus carinatus, Scumin., DEsEAN, ên lit. Long. 12 à 19 mill. Larg. 5 à 7 mill. Oblongus, subovalis ; capite posticè leviter rugoso ; prothorace dorso densè punctato, punctis magnis leviter oblongiusculis, haud confusis ; elytris leviter granulatis, punctis mediocri- bus seriatis; singulo tricostato ; cost primä antè minus elevatä aut levier obliteratä; antennis leviter elongatis, articulo ultimo cylindrico-angustato ; mas: tibiis anlicis crassis, basi super dilatatis, intus arcuatis. Cet insecte se rapproche beaucoup des deux précédents par l’ensemble de ses parties, mais il s’en distingue assez DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 77 pour en être séparé. Arrière-corps plus court que chez le rugulosus , mais sensiblement moins ovale que dans le Far- vast. Tête moins rugueuse. Ponctuation du dos du prothorax forte, assez serrée, mais bien distincte, nullement rugueuse sur le disque, ni confondue; pointsoblongs antérieurement, arrondis postérieurement et sur les côtés, où ils sont plus serrés et à intervalles légérement rugueux. Granulosités des élytres plus petites, un peu plus distantes et quelquefois à peine distinctes. Leurs stries formées de points petits, com- me chez le J’arvast, mais bien distinctes. Tibias antérieurs du mâle plus courts et plus robustes que dans le rugulo- sus. Partie supérieure échancrée, arquée en dessous, c’est- à-dire intérieurement, et élargie en dessus. Antennes plus étroites que dans le V’arvast, terminées par un article plus grêle et plus cylindrique, comme chez le rugulosus. Alexandrie d'Egypte. de dois cette espèce à l’obligeance de M. Widmann. 10. Scaurus Sancti- Amand. Long. 12 mill. Larg. 5 mil. Subobscurus, oblongus-subovalis ; capite medio punctato ; prothorace dorso punctis distantibus medio minoribus subo- blongis, lateribus majoribus; elytris subtiliter et luxe granulatis, distinctè punctato-striatis, punclis oblongis ; singulo costis tribus ; primä secundäque æqualibus, tertià majoribus ; antennis articulis brevibus, ullimo abconico. Cet insecte, plus petit que lerugulosus et à arrière-corps plus court, se distingue des trois précédents : par la tête non sensiblement rugueuse etseulement fortement ponctuée 178 ANNALES dans le centre; par le dos du prothorax couvert de points plus écartés et bien distincts les uns des autres, petitset un peu oblongs dans le milieu , et un peu plus gros et plus ar- rondis sur les côtés, Elytres à granulosités très fines et très- écartées, à peine sensibles à la loupe ; leurs stries ponctuées et bien marquées, à points oblongs, beaucoup plus petits que chez le rugulosus, plus profonds et plus marqués que chez le carinalus; première et quatrième strie de chaque inter- valle plus rapprochées des côtes ; les deux premières de ces dernières également relevées partout, plus robustes et plus saillantes que la marginale, qui se joint toujours à la pre- mière. Couleur moins. obscure que chez les précédents. Antennes peu épaisses, mais avec les articles courts et le terminal subconique. Je ne connais qu’une femelle rapportée des environs de Sfax, royaume de Tunis, par M. Saint-Amand, qui a bien voulu me la donner. IL. Article terminal des antennes plus court et plus épais, plus ou moins ovoïde, aigu au bout (fig. 4). 11. Scaurus hespericus, Des. , RawBur, in litt., SrinoLA, Collect. Long. 19 à 21 nill. Larg. 8 : à 9 mill. Latus, ovalis, major; capite prothoraceque laxè et aliquando obsolete punctatis; elytris subtiliter transversè plicatis cet granulatis; stris punctatis, subobsoletis; pedibus crassis; tibiis anticis oblongo-triangularibus. Ge Scaurus à peu près de la taille des tristis et ægyp- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 159 tiacus, se distingue au premier aspect de ces espèces, outre le caracière tiré des antennes, par son arrière-corps plus court et plus suborbiculaire, et par la première strie des élytres presque aussi saillante et aussi longue que la deuxième. Tête peu ou point ponctuée sur le devant, avec quelques points écartés plus ou moins marqués dans le mi- lieu, où l’on voit une élévation cordiforme , à branches étroites, c’est-à-dire en forme de V. Granulation de Ja par- tie entrant dans le prothorax un peu plus forte que dans la plupart des autres espèces. Tergum du prothorax assez déprimé, légérement transverse, rectangulaire, avec les côtés arrondis. Ponctuation de ce tergum écartée et fine, surtout dans le milieu, quelquefois lisse ou presque lisse. Elytres avec de très-fines granulosités écartées et quelques rides transversales peu marquées. Stries ponciuées peu ap- parentes entre la suture et la côte marginale, mais mieux marquées au-dessous de cette dernière. Les trois côtes de chaque élyire étroites, caréniformes, et à peu près égale - ment saillantes, la première cependant un peu moins que les autres; les unes et les autres légérement granuleuses. Abdomen tantôt sensiblement ridé-subréticulé, et tantôt presque lisse. Pattes robustes, avec les tibias antérieurs en triangle allongé, surtout chez la femelle, avec une arête aiguë jusque près du genou. De Tanger, de Mahon et de Gibraltar. Je l’ai reçu de MM. Salzmann, Widmann et Rambur. Ignorant que M. De- jean eût nommé cette espèce, je l’avais d'abord décrite sous le nom de crassipes, et je crois l’avoir envoyée sous ce nom à quelques correspondants. 180 “ANNALES. 19. Scaurus striatus, Fagr., Syst. Eleut., tom. 1, pag. 122, n° 2. — Oriv., Ent., Genre 62, pag: 4, n° 2, PL 1, fig.0. — Late, Gen. Crust. et Insect., tom. 2, pag. 159. — SCHOEN., Syn. Insect., I, 1, pag. 126, n° 2 (mas), Lu- gens, Daur. Ovalis-oblongus ; capite inæquali, medio punctato TULOSO ; prothorace dorso laxe et subtiliter punctulato, punctis basi et lateribus mullo majoribus, rolundatis magisque approæxi- granulats, transverse plicatis , punctis di- stuntibus seriatis, cum plicis confusis; singulo costis tribus mais ; elytris longis, carinatis, prim& secundäque bast junctis, magis elevatis ; tibiis anticis maris angustalis, arcuatis, intüs valdè crenulato-dentatis ; antennis articulo uliimo ovato- oblongo. Var. À. Maremmanus, Guixsr. Prothorace punctis impres- sis minoribus. Ovale-oblong, avec l’arrière-corps moics large, plus al- longé et plus rétréci à la partie postérieure que chez le précédent. Tête inégale, finement ponctuée antérieure- ment, rugueuse et plus fortement ponctuée dans le milieu. Epistome avec un sinus anguleux au fond duquel on voit une échancrure en demi-cerele, manquant quelquefois. Dos du prothorax ayant des points très- fins et très-écartés dans une grande partie de son disque, et d’autres plus rappro- chés, beaucoup plus gros et arrondis, à la base et sur les côtés, Sillon longitudinal du milieu peu ou point marqué. Elytres granuleuses, avec des plis transverses, et quelques- uns Jongitudinaux plus ou moins marqués et rendant les stries ponctutes peu apparentes, Points de ces dernières DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 181 petits et écartés, entre la suture et la côte marginale, un peu plus gros et plus apparents au-dessous de cette der- nière. Les deux premières côtes très-saillantes, se joignant à la base, et beaucoup plus relevées et plus robustes que Ja marginale, qui se joint à la première, tout près de l’ex- trémité. Ces deux dernières granuleuses vers leur bout postérieur, mais bien marquées jusqu’à leur jonction. La seconde s'arrête beaucoup plus tôt. Tibias antérieurs des mâles étroits, sinueux et arqués. Arête extérieure de leur face interne fortement dentée dans sa moitié inférieure. Article terminal des antennes ovoide-allongé. J'ai vu dans la collection de M. Max. Spinola, sous le nom de WMuremmanus, Cuiest, une variété du mâle à ponctua- tion du prothorax moins marquée, mais qui ne diffère du reste en rien des autres individus du même sexe. Le caractère de l’épine fémorale formant un angle aigu avec la cuisse, indiqué par ce savant, est entièrement sexuel, et je soupçonne que M. Ghiesi a donné le nom que j'ai cité à tous les individus mâles. Commun à Montpellier et en Italie. M. Widmann là pris en Morée et à Mahon, et M. Sans me l’a envoyé de Bar- celone. 13. Scuurus dubius. Long. 15 à 16 mill. Larg. 5 à 6 mill. Oblongo-subovalis; capite inæquali, valdé punctato, medio rugoso; prothorace dorso laxè et subtiliter punctulato, punctis, bast et lateribus, multo majoribus; elytris laxè et subtiliter granulatis, distincté punctato-striatis; costis tri- bus dimidio antico parüm elevatis, angulatis; primä anté 182 \ ANNALES cbliteratä ; maris tibiis anticis angustatis, intus valde unidentatis, antennis articulo ultimo brevi-ovato. Cet insecte a quelques rapports avec le précédent, mais il s’en distingue suffisamment. Arrière-corps un peu plus court et un peu plus obtus postérieurement; ponctuation de la tête plus forte ; stries des élytres beaucoup plus dis- tinctes et nullement confondues par les plis transverses très-peu apparents ou nuls; leurs côtes, beauconp moins saillantes , sont moins bien marquées, anguleuses et non relevées dans la moitié ou les deux tiers antérieurs; la pre- mière oblitérée dans cet'e partie. Tibias antérieurs des mâles ayant intérieurement une forte dent triangulaire en forme de mollet. Dernier article des antennes sensible- ment plus court et plus ovoide. De Barbarie. 14. Scaurus punctatus, Hergsr, Des., in litt,. — SCHOŒN. , Syn. Insect., 1, 1, pag. 126, n°5. Long. 15 à 15 mill, !. Larg. 5 à 6 : mill. Oblongus, subparallelus; capite inæquali, plus minüsve punc- talo-rugoso; prothorace dorso leviter punctulato, punctis basi lateribusque multo majoribus; elytris granulatis punc- tisque majoribus seriatis; singulo costis tribus angulatis, posticè magis elevatis, anticè parüm notatis aut obliteratis; maris tibiis anticis apice incrassato-clavalis; antennis artt- culo ultimo brevi-ovato. Oblong, subparallèle, c’est-à-dire avec l’arrière-corps sensiblement moins ovale que chez les précédents. Tête DE LA SOCIÉËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 185 très-inégale, tantôt fortement ponctuée et très-plissée dans le milieu, d'autres fois simplement ponctuée; partie anté- rieure presque lisse chez les uns et sensiblement ponctuée chez les autres; fossette centrale, formant l’échancrure de l'élévation cordiforme, quelquefois très-profonde et parfois moins marquée. Dos du prothorax assez déprimé, à ponctua- tion comme chez les deux précédents. Elytres granuleuses, ayant des stries formées par de très-gros points, très-dis- tincts, oblongs ou arrondis. Côtes peu saillantes et même souvent oblitérées, surtout la première, dans les deux tiers antérieurs, et bien prononcées dans la partie postérieure. Tibias antérieurs des mâles fortement épaissis en massue à l'extrémité. Article terminal des antennes court et ovoide, plus obtus au bout que dans le Dubius. De Perpignan, d’Espagne et de Barbarie. Je l’ai reçu de MM. Dejean, Salzmann et Rambur. 19. Scaurus atratus, FABr., Syst. Eleut,, tom. 1, pag. 122, n° 1.— Oriv., Ent., Genre 62, p. 5, n° 3, PI. 1, fig, 56. — Scnoœn., Syn. Insect., 1, 1, pag. 126, n° 1. (PL. 7, fig. 6.) Long. 19 : à 16 mill. Larg. 5 : à 6 mill. :. Oblongus, subparallelus; prothorace dorso leviter aut obso- lete punctulato, punctis basi lateribusque majoribus; elytris punctulatis leviterque punctato-striatis; costà unicä mar- ginali obliteratä; maris tibiis anticis prope basin valdé uni- dentatis; antennis articulo brevi-ovato. Var. A. Vicinus, Duronr, Collect. Obscurior latiorque. Oblong, subparallèle, un peu plus large que le précé- 184 ANNALES dent. Tête et prothorax à peu près comme chez cette es- pèce. Elytres sans côtes bien sensibles, la marginale cepen- dant formant un pli anguleux dans toute sa longueur; la deuxième, ordinairement marquée près de la base, se pro- longe quelquefois, mais rarement, jusqu'aux deux tiers de la longueur; la première toujours entièrement effacée. Stries de points enfoncés petits ou moyens, avec d’autres plus petits sur les intervalles. Tous ces points étant quel- quefois très-oblitérés, l’insecte paraît alors lisse et un peu plus brillant. Tibias antérieurs du mâle avec une très-grosse dent triangulaire obtuse; une dent semblable, mais petite, aux tibias intermédiaires du même sexe, Article terminal des antennes court, ovoide, aigu. La Variété À est d’un noir beaucoup plus mat, et sa forme est plus courte et proportionnellement plus large. Je n’en connais que deux femelles. | Du midi de la France, très-commun sous les pierres dans les environs de Marseille; d'Italie, de Sicile et de Bar- barie. La Variété À est de Grèce. Ayant trouvé souvent,ces insectes accouplés, j'ai pu re- connaître les différences sexuelles, et, si l’on peut juger par analogie, Latreille s’est alors trompé dans l'indication des sexes du Siriatus. Il aura été induit en erreur par les proportions de taille; dans ce genre, par une espèce d’ex- ception, les femelles étant généralement plus petites que les mâles. Genre IT. Cephalostenus. Scaurus, Des., olim. (PI. 7. fig. de 9 à 16.) Menton petit, évasé antérieurement et rétréci à sa base, sinueux antérieurement et laissant les mâchoires entière- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 185 ment à découvert. Pédoncule très-sensible, trapéziforme. Bords latéraux de l’échancrure progéniale prolongés en corne de chaque côté (fig. 9). Palpes maxillaires terminés par un article plus gros que le précédent, comprimé et subsécuriforme. Les labiaux terminés par un articie plus gros que le pénultième, ren- flé, ovoide, légèrement tronqué au bout (fig. 9 et 10). Labre saillant, fortement transverse et rétréci antérieu-- rement en trapèze (fig. 11). Tête très-longue, notablement prolongée en arrière des yeux, de manière que l'intervalle entre ces derniers et l’é- tranglement colliforme est considérablement plus grand que celui entre les mêmes organes et l’extrémité de l’épi- stome trapéziforme. Comme chez les Scaurus, un silion longitudinal surmonté d’une ligne élevée, au-dessus et en arrigre des yeux et atieignant l’étranglement postérieur. Yeux courts, transverses, non lunulés, obliques, et atténués _en pointe à la partie inférieure (fig. 11 et 12). Antennes robustes, grossissant sensiblement de la base à l'extrémité, de onze articles : le troisième plus long que les autres; les quatre suivants diminuant successivement de longueur et coniques; huitième, neuvième et dixième mo- niliformes ; le dernier court, irrégulièrement ovoïde, aigu et notablement plus grand que le pénultième (fig. 13). Prothorax suhorbiculaire, déprimé sur le dos, tronqué antérieurement et à sa base; corps allongé, ovale (fig. 14). Pattes finement ponctutes, et nullement couvertes de tubercules et d’aspérités, comme chez les Scaurus. Cuisses antérieures des mâles comprimées, échancrées en dessous, près de la hanche, et uniépineuses avant leur extrémité. Tibias antérieurs plus ou moins élargis en massue à leur extrémité, minces et cylindriques à leur base. Tibias pos- térieurs du même sexe garnis dans le bas et antérieure- 186 ANNALES ment d’une brosse de poils; les intermédiaires minces et légèrement coniques. Chez la femelle, les tibias antérieurs un peu comprimés en triangle allongé, et les quatre autres en cône allongé; les postérieurs sans brosses de poils. Tarses filiformes, assez grêles (fig. 15 et 16). Ce genre est bien distinct du précédent par son menton plus petit; par sa tête notablement plus longue et plus pro- Jlongée en arrière des yeux; par les antennes plus robustes et grossissant vers l'extrémité; par l’échancrure basilaire et la compression des cuisses antérieures des mâles, et par les brosses de poils des tibias postérieurs du même sexe; enfin par l’article terminal des palpes labiaux plus renflé. Je ne connais que deux espèces faisant partie de ce genre. 1. Cephalostenus Dejeanii. Long. 15 à 17 mill. Larg. 4 à 6 mill. Capite lato, mediocriler elongato, inter sulcos post ocularios longitrorsum leviter plicalo; prothoace dorso dense punc- tato-reticulato; elytris densè granulatis, obsolele punc- tato-sulcatis; tibiis anticis maris intüs latè lamellatis, apice lunulatis (1). Var. À. Elytris granulis minoribus, sulcis in totum obli- teratis. Tête couverte de points enfoncés et de réticulations éle- vées, les uns et les autres peu marqués en dessus en avant des yeux et très-prononcés en dessous. Bourrelets au-dessus des sillons postoculaires et intervalles entre eux, couverts de (1) Voir pour ces tibias la fig. 15, ’ DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 187 plis longitudinaux irréguliers, légèrement costiformes, mais bien marqués. Un sillon anguleux sur la suture de l’épi- stome et une grande fossetie profonde près du prothorax. Ce dernier couvert en dessus de points enfoncés très- serrés, confondus, et à intervalles relevés et irrégulière- ment réticulés. Réticulation de la poitrine beaucoup plus forte et devenant tuberculeuse antérieurement. Elytres un peu prolongées en forme de queue légèrement bifide, surtout chez les mâles, couvertes de granulosités assez grosses, très-serrées, et de légers sillons longitudinaux , nombreux, peu profonds et ayant une rangée de points écartés. Troisième intervalle un peu relevé et costiforme près de la base. Arrière-poitrine fortement ponctuée. Ab- domen granuleux, avec le dernier segment et l'extrémité du pénultième, finement ponctués. Tibias des mâles forte- ment élargis en triangle dans les deux tiers de leur lon- gueur, et notablement amincis en lame, dans la partie élar- gie, avec une échancrure très-profonde à son extrémité. (Voir fig. 15.) La variété À se distingue par les élytres dont les tuber- cules sont plus petits et les sillons entièrement effacés. Se- rait-ce une espèce ? De Morée et plus commun que le suivant. Je le dois à l’a- milié de M. Widmann. 2. Cephalostenus elegans, Des. Scaurus elegans, Bruzzé, Voy. sc. Mor., pag. 195, n° 341? Long. 15 à 17 mill. Larg. 5 à 5 mill. =. Capite postice angustato, longiore, post oculos punctato reti- culato; elytris densè granulatis, obsolete punctato-striatis ; tibus anticis maris apice abrupté triangulo-clavato (fig. 16). Cette espèce, qui paraît avoir été confondue par plu- 188 ANNALES sieurs Entomologistes avec la précédente, en est cependant irès-distincte par des caractères importants. Tête beaucoup plus longue ct plus étroite, chez le mâle surtout, et se ré- trécissant un peu plus depuis les yeux jusqu'à l’écrangle- ment postérieur; fossette postérieure plans oblongue, avec un sillon longitudinal en avant; plis de cette partie plus courts, plus interromipus et moins saillants; tibias anté- rieurs des mâles légèrement coniques jusque près de l’ex- trémité, où ils se terminent brusquement en massue trian- gulaire formant une dent obtuse au côté intérieur. Protho- rax un peu plus étroit antérieurement, où sa largeur égale à peu près celle de l’étranglement de la tête. Le reste à peu près comine dans la Variété À du Dejeant. De la Grèce, où il paraît plus rare. de dois le premier individu de cette espèce à M. de Cerisy. de l'ai recu depuis de M. Widmann. Le Scaurus elegans de M. Brullé n’a paru se rapporter à celte espèce par le rétrécissement de la tête indiqué par cet auteur, rétrécissement peu marqué dans le Dejeanit ; inais J'ai douté de l'identité de mon insecte et du sien, parce qu’il indique une forte échancrure à la partie antérieure du prothorax, et que chez mon espèce cette partie est tronquée carrément ou à peine sinueuse, et plutôt légèrement avan- cée dans le milieu qu'échancrée. L’insecte décrit par M. Brullé formerait-il une troisième espèce ? Genre IT. Æerpiscius, Desean, Srinoza , Collect. (PI. 8. fig. de 1 à 5.) Menton très-petit, court, transverse, en trapèze renversé, avec les angles antérieurs relevés en dessus, ce qui le fait paraître subrectangulaire. Bords latéraux de l’échancrure DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 189 progéniale ne faisant point de saillies corniformes. Pédon- cule très-grand, en trapèze (fig. 1). Palpes maxillaires étroits, assez longs, terminés par un article comprimé et sécuriforme (/ig. 2). Palpes labiaux à article terminal élargi, comprimé et sé- curiforme (fig. 1). Labre transverse, subrectangulaire ou légèrement rétréci en avant et longuement cilié antérieurement (fig. 3). Tête longue, notablement prolongée en arrière des yeux, de manière à ce que l'intervalle, entre ces organes et l’é- tranglement colliforme, soit plus grand que la partie en avant de ces yeux, partie en trapèze tronqué antérieure- ment, Un sillon longitudinal en dessus et derrière les yeux. Ces derniers notablement transverses, bien découverts, et moins courts que dans beaucoup de Collaptèrides, notable- ment plus prolongés dans le bas que dans le haut, et se ter- minant eu pointe à la partie inférieure (fig. 3). Antennes longues, étroites, filiformes ou augmentant très-peu vers l'extrémité et de onze articles : le troisième un peu plus long que le quatrième; les suivants jusqu’au onzième augmentent successivement de longueur, sont cy- lindriques; le terminal grêle et plus long que les autres, cylindrique et finissant en pointe (/ig. 4). Corps convexe, très-resserré à la base des élytres. Pro- thorax subglobuleux, légèrement oblong et un peu rétréci en arrière. Un intervalle assez notable entre sa base et celle des élytres. Tergum couvert de plis nombreux, costi- formes (fig. 5). Pattes pubescentes. Tibias et tarses filiformes. Cuisses en massue, les antérieures avec une petite dent avant l’ex- trémité (1). (1) Peut être seulement dans un sexe, ce dout je ne puis juger, n’ayaut vu qu’un seul individu de chaque espèce. 190 ANNALES Ce genre se distingne du précédent par l’article terminal des palpes labiaux, ses antennes, ses yeux et ses pattes pu- bescentes. Je n’en connais que deux espèces habitant l’une et l’autre le cap de Bonne-Espérance. 1. Herpiscius Spinole. (PI. 8. fig. 5.) Long. 11 mill. Larg. 4 mill. Niger-obscurus; capite medio longitrorsüm valde plicato, li- neis superocularibus robustis; elytris costis paucis validis suturâque acutè cristatis, cost primä muünore; inlerstitio singulo striis duabus punctalis; antennis pedibusque rufo- obscuris. Tête lisse sur l’épistome, ayant ensuite de très-gros plis cosliformes et les lignes longitudinales au-dessus des yeux très-robustes. Prothorax nn peu plus long que large, rétréci vers sa base, très-convexe et globuleux. Tergum couvert de lignes élevées longitudinales, nombreuses, interrompues et irrégulièrement placées, La poitrine lisse sur les côtés et peu ponctuée sur le sternum. Elytres avec la suture et cha- cune cinq côtes très-saillantes et en crête, excepté la pre- mière côte, beaucoup moins relevée que les autres. Chaque intervalle marqué de deux rangées de points assez gros et assez rapprochés, situées tout contre les côtes. Abdomen finement plissé en long; ant:nnes et pattes pubescentes et roussâtres. | Du cap de Bonne-Espérance. Je dois cette espèce à M. Gory. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 191 2. Herpiscius Sommert, DEsEAN, SriNoLa, Collect. Long. 8 mill. Larg. 3 mnill. Rufo-obscurus; capite medio longitrorsum leviter plicato, li- neis superocularibus parüm prominentibus; elytro singulo costis septem angustis, cristalis, æqualibus, suturä vix ele- vatä; interstitiis punctis unicé serie medio positis; antennis pedibusque rufis. D’un brun-rougeâtre. Tête finement ponctuée sur lépi- stome, et ayant en arrière de cette pièce, jusqu’à l’étrangle- ment postérieur, de petits plis très-fins et très-nombreux. Lignes élevées superoculaires peu saillantes. Plis longitudi- naux du tergum du prothorax plus fins et plas serrés que chez le précédent. Elytres ayant chacune sept côtes minces, en crête, bien marquées et également saillantes. Suture à peine légérement relevée. Ghaque intervalle avec une ligne de points assez rapprochés placée dans son milieu. Antennes et pattes rousses. Du cap de Bonne Espérance. Collection de M. Spinola. Genre IV. Leptodes, DrsEan, Spinora, Collect. (PL 8, fig. 6 à 10.) Menton petit, court, transverse, un peu élargi anté- rieurement, ayant une ligne élevée, oblique, de chaque côté; un intervalle très-notable entre ses côtés et ceux de ? " HO r T F'échancrure progéniaie. Pédoncule moyen et large (fig. 6). Palpes filiformes : les maxillaires grêles et longs, terminés VII. 19 192 ANNALES par un article à peine plus gros que le précédent, légére- ment comprimé, tronqué au bout et en triangle très-al- longé. Article terminal des Jabiaux court, renflé, ovalaire, subaigu (fig. 7). Labre court, transverse, subrectangulaire, velu et forte- ment cilié (fig. 8). Tête rhomboïdale, rétrécie antérieurement et postérieu- rement, médiocrement prolongée derrière les yeux. Ces derniers ovales, très-obliques, sublongitudinaux, et situés entièrement en dessous du bord latéral recouvrant la base des antennes (fig. 8). Antennes très-gréles, de onze articles : le troisième très- étroit et aussi long que les deux suivants réunis: ceux de quatre à huit allongés, à peine coniques, sabcylindriques et à peu près égaux; neuvième et dixième plus courts, plus coniques et un peu plus épis; le dixième plus petit que le précédent; article terminal à peu près de la grandeur du pénultième, ovalaire, terminé en pointe (fig. 9). Prothorax légérement oblong, très-convexe, subglobu- leux; sa base écartée de celle des élytres (/ig. 10). Corps étroit, velu, très-étranglé à la base des élytres et allant en s’élargissant vers la partie postérieure (fig. 10). Pattes grêles et velues. Cuisses très-minces à la base, ensuile épaissies en massue, garnies à la partic inférieure de petits tubercules formant aux antérieures deux petites rangées comme des dents. Tibias filiformes, très. minces ; les antérieurs arqués et ayant en dedans une petite dent avant leur extrémité. Tarses grêles, allongés. Le type de ce genre, seule espèce qui me soit connue, se rapproche assez du genre précédent par la forme générale du corps; mais il en est cependani très-distinet par l’article terminal des antennes; par la tête plus rhomboïdale et moins prolongée derrière les yeux, et surtout par la posi- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 193 tion et la forme de ces derniers, plus ouverts que dans les autres insectes de cette Tribu. Le menton est plus court et plus large, et l’article terminal des palpes maxillaires plus étroit. 1. Leptodes Boisduvalii, Drsean, Srrnoza, Collect. N...... Boisduvalit, Zougxorr (1). (PL. 8. fig. 10.) Long. 5 : à 8 mill. Larg. 2 mill. Rufus, oblongus, angustissimus, posticè latior, villosus; ca- pite subdense prothoraceque laxè supra acute tuberculatis; elytro singulo costis duabus valdè prominentibus, crista- lis, posticé abbreviatis; interstituis punctis duplice serie; antennis, pedibus abdomineque corpore parüm pallidio- ribus. D'un roux légérement obscur ; très-étroit et très-allongé, avec l’arrière-corps s’élargissant de la base aux deux tiers de la longueur et se rétrécissant ensuite en pointe obtuse: couvert de longs poils plus pâles que le corps, écartés et redressés, exceplé sur le labre et le devant de l’épistome, où ils sont plus nombreux et couchés en avant. Tête cou- verte de petits tubercules aigus, rares en avant des anten nes et assez nombreux en arrière. Prothorax ayant sur le (1) Je ne puis savoir à quel genre M. Zoubkoff rapporte son espèce, n le catalogue de M. Dejean, ni la collection de M. Spinola, n’en faisant; mention. Une espèce ne peut être parfaitement signalée qu’en joignant le nom générique au nom spécifique. Pouvais-je dire Léptodes Boisduvali, Zoubkoff, tandis que cet entomologiste n’a point de genre Leplodes? 194 ANNALES dos des tubercules semblables, mais plus petits, écartés et presque disposés en lignes longitudinales sinueuses, mais plus confondus près de la base. On voit sur chaque élytre deux côtes très-minces, très-saillantes, aiteignant la base et s’arrêtant au point où ces élytres cessent de s’élargir. Outre ces deux côtes, on en voit une troisième, très-courte et peu marquée, près de la base, dans la partie latérale. Chaque intervalle avec deux rangées de points assez gros, s’arré- tant où finissent les côtes, et par conséquent plus courtes sur les côtés que sur le dos. Le reste des élytres et le ventre lisses, avec de très-petites granulosités supportant les poils. Antennes, paltes et abdomen un peu plus pâles que le corps. Tibias antérieurs ayant une petite dent interne un peu avant l'extrémité. De la Turcomanie. Je dois cette espèce à l’obligeance de M. Max. Spinola, qui a bien voulu en enrichir ma collec- lion. Genre V. Polypleurus, EscascnorTz. (PE 8. fig. 11 à 14.) Menton petit, en hexagone irrégulier, s’élargissant de la base jusqu’un peu au-delà de la moitié de sa longueur, et se rétrécissant ensuite vers l’extrémité, de manière à for- mer de chaque côté un angle arrondi. Côté antérieur pro- fondément échaneré. Pédoncule saillant, rétréci en trapèze. Un intervalle très-notable entre ses bords latéraux et ceux de l’écrancrure progéniale, qui ne fait point de saillie en forme de corne (fig. 11). Palpes maxillaires courts et épais : article terminal com- primé, plus grand et plus large que le précédent et sécu- nn DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 195 riforme; les labiaux à peu près entièrement à découvert, courts et épais, terminés par un article renflé, beaucoup plus gros que les autres, ovalaire, tronqué au bout (fig. 11). Labre très-petit, transverse et fortement rétréci en tra- pèze (fig. 12). Tête courte, subrectangulaire, très-peu avancée au-delà des antennes, rétrécie en trapèze en avant des yeux et lé- gérement échancrée antérieurement. Etranglement près du prothorax peu marqué, Elle se rétrécit insensiblement en arrière des yeux. Ces derniers courts, mais moins que chez les Scaurus, tranverses, subovales et échancrés en avant (fig. 12). Antennes de onze articles, s’épaississant en massue à partir du septième : le troisième plus long que les autres, obconique ; les suivants moniliformes ou submoniliformes; huitième, neuvième et dixième plus larges et plus trans- verses ; le terminal notablement plus gros que le précédent, subglobuleux, tronqué au bout (fig. 15). Prothorax tronqué antérieurement, un peu sinueux à sa base, s'appliquant exactement contre celle des élyires, dont la largeur égale à peu près celle du prothorax (Ag. 14). Pattes filiformes. Tarses grêles, avec les articles entre le premier et le dernier tres-courts et transverses ; premier article des quatre premiers tarses également très-court, non transverse; tous garnis en dessous de poils un peu longs, en forme de brosse. Corps élargi postérieurement ({ig. 14). Ge genre est bien distinct des précédents par son men- ton, la forme de sa tête, celle des yeux, ses antennes, et enfin par ses tarses garnis en dessous de brosses de poils. Je n’en connais que deux espèces. 196 ANNALES 1. Polypleurus geminatus, Des. — Escu., Zool. atl., 5° livr., pag. 11. (PI. 8. fig. 14.) Long. 10 à 11 mill. Larg. 4 à 4 : mill. Capite sublævigato, longitrorsum trisulcato; prothorace dorso medio sulco longitudinali utrinquè unifoveolato; angulis posticis rectis haud productis; ‘elytris leviter sinuato-costa- tis; unterstitits punctis magnis laxis duplice serie dispo- sitis. D'un noir très-mat; oblong, s’élargissant postérieure- ment. Tête lisse en dessus, avec trois sillons longitudinaux entre les antennes ; celui du milieu plus prolongé en arrière que les deux autres, et notablement plus profond à sa partie postérieure. Tergum du prothorax presque aussi long que large, subrectangulaire. Il paraît lisse, mais à la loupe il est finement ponctué sur les côtés. Un sillon longitudinal bien marqué dans le milieu et une fossette oblongue de chaque côté de ce sillon. Base sinueuse, c’est-à-dire pro- longée dans le milieu en lobe large et arrondi en arc de - cercle postérieurement. Angles postérieurs coupés carré- ment, nullement prolongés en arrière. Elytres à base à peu près de la largeur de celle du prothorax. Chacune d'elles avec quatre côtes sinueuses , assez larges , arrondies et peu saillantes. Chaque intervalle avec deux rangées de très-gros points enfoncés, écartés et situés dans le rentrant des si- -nuosités des côtes. Sur le quatrième , entre ces points, on voit une cinquième côte semblable à peu près aux deux premières, mais moitié plus courte et postérieure. Ventre DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 197 finement ponctué. On voit quelques points plus gros dans Ja partie supérieure des flancs du prothorax. De l'Amérique Septentrionale. Je dois cette espèce à M. Arsène Maille. 2. Polypleurus punctatus. Geminatus, Dupont, Gollect. Long. 11 mill. Larg. 5 mill. Capite medio rugoso-punctato; prothorace dorso antè longi- trorsum trifoveolato, sulco-mediano obliterato; angulis pos- ticis aculis retrorsum leviter productis; elytris costis sinua- tis prominentioribus; interstitis punctis majoribus duplice serie dispositis, terlio quartoque laté reticulatis. Cette espèce, un peu plus grande que la précédente, a été peut être confondue avec elle, parce qu’en effet elle lui ressemble beaucoup, mais elle m’en paraît cependant bien distincte (1). Tête plus fortement ponctuée et rugueuse dans le centre. Angles postérieurs du prothorax aigus et légérement pro- longés en arrière; outre les deux fossettes chlongues de chaque côté du milieu de son dos, on en voit une troisième plus longue et plus large remplaçant la moitié antérieure du sillon longitudinal, et ce dernier oblitéré est à peine ap- parent dans sa moitié postérieure. Lobe du milieu de la base un peu plus sinueux, et accompagné d’un sillon qui lui est parallèle et qui suit toutes ses inflexions. Côtes des élytres plus saillantes et un peu plus flexueuses; les points des ran- gées binaires plus gros et séparés par des plis réticulés sur les troisième et quatrième intervalles. Amérique boréale. Collection de M. Dupont. (1) À moins d'admettre que les différences que ces insectes m’ont pré- sentées ne soient que sexuelles, ce que je ne crois pas. © «] 10. LA 12. 19: 14. 1) 16, ANNALES EXPLICATION DE LA PLANCHE VIT. Fig. de 1 à 8. Genre Scaurus. Menton et languette du Scaurus atralus , grossis. Mâchoire très-grossie, du même. Tête grossie, id. Antenne du même , grossie. (Deuxième division du genre.) Extrémité de l antenne du Scaurus tristis, gros- ITA Ce division du genre.) Scaurus atratus, sur une échelle double. Patte antérieure grossie, du mâle de l’atratus. id. id. id. id. du tristis. Fig. de 9 à 16. Genre Cephalostenus. Menton et languette grossis, du Dejeanui. Palpe mexilire grossi, du même. Tête grossie, id. Tête de l’elegans, sur une échelle double. Antenne grossie du Dejeani. Ceph. Dejeani sur une échelle double. Patte antérieure du mâle, du même, grossie. id. id. id. de l’elegans, grossie. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 199 EXPLICATION DE LA PLANCHE VIII. Fig. de 1 à 5. Genre Herpiscius. 1. Menton et languette grossis, du Spinolæ. 2. Mâchoire grossie, du même. 3. Tête grossie, id. 4. Antenne grossie, id. 5, Herpiscius Spinolæ , sur une échelle double. Fig. 6 à 10. Genre Leptodes (type Borsduvalu). 6. Menton grossi; a, a lignes élevées obliques : le scalpel ayant emporté la languette, cet organe a été perdu. 7. Palpe maxillaire grossi. 8. Tête grossie. 9. Antenne id. 10. Leptodes Boisduvalit , sur une échelle double. Fig. de 11 à 14. Genre Polypleurus (type geminatus). 11. Menton, languette et mâchoire grossis. 12. Tête grossie. 15. Antenne id. 14. Polypleurus geminatus, sur une échelle double, a: h F Eau Lun Cr gs re Mean Satan A Ms crue ne 4 : silent sac stipule aotaoM 1: A k ‘Tu ncmpbnt 66 «sisorg osiodoiM. .e ‘2 Asine in ne cnéetons AT, Séine à | Pr à or san À a AL. pi | ldutb: cbr RL ETES sp nie lies ef EALE | sit "AURON, 4 (Ut (hsdbniotl su shetnl HE Dé ÿ a [ its Nitätié Ne. EF du CT «be: | TE D LES PS . t'edpido sabre éjaail à 48 + into uotaall 52 mp sflaugral af dMoqus tags loglaiet: : "eee RME TE 0 AN deaorg oxislliréo oqiedl xf hs NOT hesade DL UE LES KB dé be Dana ep _-oiduot ads om ou a, omtiof mhotA on UT MARS er ete totale bia St squier leu due dr Lt 6b ar +} UT pu, Gchobe af. at 4 Mr more og ct 0 av ñ \ À HU Mets YA 1 sldudh dfédsà an 2 De ++ La” FAR et | AO GA as f : WP ÿ ' & È 7 ? ë ‘ ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 201 MATÉRIAUX POUR SERVIR A LA CLASSIFICATION DES NOCTUÉLIDES; par M. A. Guénée (de Châteaudun). Suite (1). (Séance du 18 avril 1838.) Tribu IX. — HADENIDI. Mihi. — NWoctuelidi, Latr. Boisd. — Noctuidæ, Steph. Chenilles à seize pattes, cylindriques, rases, non luisan- tes, n'ayant point les trapézoïdaux saillants, le plus souvent entièrement lisses , ayant parfois un ou plusieurs anneaux relevés pyramidalement. Elles vivent de feuilles d’arbres ou de plantes basses, et s’y tiennent, soit à découvert, soit sim- plement abritées, Chrysalides lisses, luisantes, cylindrico-coniques, ren- fermées dans des coques peu solides et placées quelquefois entre les feuilles, mais le plus souvent enterrées. Insectes parfaits. — Antennes de longueur ordinaire, ra- rement ciliées dans les o'. — Palpes presque toujours as- (1) Voyez, t. VIL, p: 311. 209 ANNALES cendants ou du moins jamais incumbents, bien développés. — Spiritrompe de longueur ordinaire. — Thorax presque toujours crêté. — Pattes de longueur moyenne. — Ailes ayant les taches et les lignes plus ou moins visibles ; l’anté- terminale jamais droite. — Ailes supérieures recouvrant les inférieures dans le repos, disposées en toit très-incliné et donnant à l’insecte une forme un peu oblongue. Ici commence une série de genres et d'espèces tellement voisins les uns des autres, et qui offrent si peu de caractères tranchés , qu’il devient plus difficile que jamais de les dis- poser en une suite bien naturelle. Tantôt certaines espèces d’un genre semblent devoir former un passage immédiat à d’autres que leurs caractères forcent d’en éloigner ; tantôt un genre bien naturel et très-compacte est troublé nécessai- rement par une ou deux espèces que leurs caractères mixtes forcent d’y introduire, ne fût-ce que pour ne pas former avec ces dernières un genre séparé et trop peu solide; tan- tôt enfin des groupes, bien naturels d’ailleurs, se mêlent et s’enchaïînent entre eux de telle manière qu’il n’est pas pos- sible de trouver des caractères spéciaux pour chacun d’eux ; pour comble d’embarras les chenilles, qui partout ailleurs nous sont d’un si grand secours, cessent presque complète- ment de nous guider ici et ne nous offrent plus que des différences souvent insignifiantes. Cette confusion règne non-seulement ici, mais encore dans toute la tribu suivante; Je suis donc forcé, après avoir essayé de ranger les genres de ces deux tribus de dix manières différentes , et après y avoir perdu plus de temps que je n’en ai employé pour cinq ou six autres, de solliciter plus que jamais l’indulgence des Entomologistes. S'ils veulent bien jeter un coup d’æil sur l’ancienne méthode, ils verront que, rigoureusement par- lant, les genres Polia, Hadena, Mamestra , Phlogophora , DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 203 des auteurs, c’est-à-dire à peu près les cinq sixièmes de ma tribu des Hadénides, rentrent, à un petit nombre d'excep- tions près, dans un même genre, et que si l’œil peut au pre- mier abord y établir des divisions même assez tranchées, l'usage de la loupe et l'étude des caractères des premiers états vient les renverser de fond en comble. Cependant il est impossible de laisser subsister près de cent espèces dans un même genre, et il vaut mieux alors se contenter de di- visions peu solides que de ne pas chercher à éviter une pa- reille confusion. Ces observations s'appliquent également à la tribu suivante, et même à la séparation des deux tribus entre elles. Les chenilles des Hadénides sont cylindriques, de cou- leurs ordinairement assez vives, sans poils bien visibles à l'œil nu, et complètement dépourvues d’éminences; toute- fois la Persicuriæ, dont le dernier anneau est un peu relevé, forme à ce dernier caractère une exception, peu impor- tante d’ailleurs, puisqu'elle n’est confirmée par aucune autre dans les deux derniers états. Ces chenilles ne mettent pas généralement autant de soin à fuir la lumière du jour que celles des Noctuélides. Celles qui vivent sur les arbres s’abritent simplement sous leurs feuilles , et celles qui man- gent des plantes basses restent ordinairement allongées contre leurs tiges; quelques-unes cependant se retirent sous leurs feuilles basses; d’autres s’insinuent, surtout pendant leur jeunesse , dans les fruits capsuleux des car yo- phyllées, dont elles rongent les graines: Leur miode de transformation est presque toujours le même; elles s’en- térrent ordinairement à une profondeur moyenne, et se construisent des coques composées seulement de terre, et par cela même très-fragiles; quelques-unes cependant se chrysalident entre des feuilles qu’elles réunissent avec de Ja soie. 204 ANNALES Les insectes parfaits ne volent point pendant le jour, mais tous font usage de leurs ailes au crépuscule sans dis - tinction de sexes. Le jour ils s’accrochent aux troncs ou aux feuilles des arbres. Il résulte de ces différentes habitudes, qu'il est très-facile de se procurer des Hadénides sous tous leurs étals; aussi est-ce la tribu ou l’on connaît le plus de Chenilles et où probablement il ÿ a le moins de décou- vertes à faire en insectes parfaits. Gen. I. Dranruzcra. Boisd. — Polia, Hadena et Miselia, Treitz. Chenilles à seize pattes, rases , cylindriques , atténuées aux deux extrémités , à Lête globuleuse, presque toujours de couleur terreuse , et marquées sur la région dorsale de traits obliques ou en chevrons. Elles vivent de plantes herbacées , et principalement de caryophyllées, dont elles ne mangent que les graines, et elles se tiennent, au moins dans leur jeunesse, renfermées dans les capsules ou dans les boutons de ces végétaux. Chrysalides cylindrico-coniques , souvent un peu poin- tillées, munies d’un prolongement saillant sous le ventre ; renfermées dans des coques de terre très-peu consistantes et enterrées assez profondément. } Insectes jarfaits. — Antennes crénelées dans les, sim- ples dans les 9, — Palpes assez épais, ascendants, velus; leur dernier article très-court et en forme de bouton. — Thorax assez robuste, carré, convexe, velu, à collier un peu relevé et sinué latéralement, — Abdomen dépassant DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 520 un peu les ailes inférieures, velu, crêté, terminé carré- ment dans les G', conique dans les £ ,;et pourvu, à son ex- trémité , d’un oviducte saillant, térébriforme, composé d'articles emboîtés, — Aïles supérieures arrondies au bord terminal, obtuses an sommet, ayant les trois taches visi- bles, les lignes distinctes, l’anté-terminale souvent brisée en Æ. — Ailes inférieures marquées, près de l'angle anal, d’une petite lache claire. Voici un genre composé d'espèces élégantes et très-va- riées; nous en devons l'établissement à M. Boisduval, qui l’a publié dans la Æevue Entomologique: mais cet Entomole- giste est trop riche sous ce rapport, pourque j'hésite à en ré- clamer ici la première idée. Je rappellerai donc que, dans un mémoire sur quelques Chenilles, qui a été imprimé dans le premier irimestre de 1834 des Annales de la So- ciélé, j'avais déjà fait remarquer que ces différentes espèces répandues dans les genres Æadena et Polia y étaient dépla- cées et devaient être réunies dans un même genre. Dès cette époque, en eflet, je m’appliquais à rassembler des ob- servalions pour le travail que je présente aujourd’hui à la Société, Autant les papillons da genre Dianthæcia sont variés et différents entre eux, autant leurs Chenilles sont uniformes et voisines l’une de l'autre. Eiles offrent presque toutes un aspect terreux, et beancoup ne diffèrent presque que par la teinte; outre cela, comme elles vivent sur des plantes de la même famille, il arrive souvent que le hasard les réunit sur la même espèce de caryophyilée ; alors la distinction des espèces est presque. impossible. Il faut connaître ces parti- cularités pour, n'être pas surpris en voyant éclore pêle- mêle des Dianth. compersa, capsincola, alhimacula, ete. , dans un poudrier où l’on a renfermé des chenilles triées avec soin et trouvées sur la même plante. 206 ANNALES Les œufs qui produisent ces chenilles sont déposés par les femelles soit dans la corolle des fleurs , soit sur l’exté- rieur du calice; au bout d’une huitaine de jours à peu près, les petites larves en sortent, et presque aussitôt elles se mettent à percer les boutons; une fois entrées et sans prendre la peine de boucher louverture qui leur a donné passage, elles se retirent auprès de l'ovaire ; quand il est as- sez développé, ou qu’il appartient à une plante d'assez grande taille pour que son volume puisse leur suflire pen- dant Jlong-temps, elles s’y introduisent directement; dans le cas contraire , elles vivent aux dépens des jeunes pétales, et dévorent l'ovaire lui-même sans y entrer, étant d’ailleurs abritées suffisamment par le calice, qui estencore herméti- quement fermé. Le développement de ces chenilles est ra- pide , et l’époque ne tarde pas à arriver où la capsule dont elles ont d’ailleurs rongé toutes les graines ne pourrait les contenir ; alors elles percent un trou plus grand , ou pro- fitent de l’ouverture que la maturité occasione, et elles vont chercher une autre capsule. ‘Elles préfèrent généra- lement celles qui, encore vertes, recèlent des graines plus tendres ; mais quand celles-ci ne sont pas à leur portée, élles se contentent de fruits presque desséchés , et dont les semences sont arrivées à un tel état de dureté qu’on.a de la peine à les broyer entre l’ongle et un corps solide. Elles ont alors acquis une assez grande taille ; et il devient même tout-à-fait impossible pour celles qui vivent sur des plantes dont les fruits sont fort petits, comme les Dianthus, les St- lene, etc., de continuer à s’y loger. Elles se retirent alors au pied de la plante, et ne viennent prendre leur nourri- ture que la nuit. Mais celles qui se nourrissent des grandes espèces de caryophyllées , telles que l Agrostemma dioica, trouvent àse loger dans leurs capsules jusqu’à l’époque de leur transformation; il faut ouvrir alors un de ces fruits DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 207 pour découvrir la larve qui l’a vidé, roulée dans la partie inférieure où son renflement comporte le plus d'espace. Ainsi renfermées, ces chenilles semblent avoir plus de chances que les autres pour échapper aux piqûres des ichneumons; il n’en est rien cependant, et elles sont au con- traire très-sujettes à périr; ainsi l’insecte ennemi les suit dans leur retraite, qui devient alors leur tombeau, s’y trouve abrité par leur industrie, ÿ dévore tranquillement leur ca- davre, et après y avoir subi ses métamorphoses, s'envole aux yeux du naturaliste décu par l’ouverture même que la che- nille avait ménagée pour elle. Les chrysalides des Dianthœcia ont toutes la même forme : elles sont un peu allongées, très-coniques dans leur partie postérieure et munies sous le ventre d’un prolongement en forme de bouton. Les coques dans lesquelles elles sont con- tenues sont peu consistantes et enterrées à quelques pouces de profondeur. Au reste, dans les éducations internes , on peut les déterrer sans aucun inconvénient, et elles sont peu exposées à se dessécher ; il arr've très-souvent qu’elles passent deux années avant d’éclore, et j’ai même gardé trois ans de suite plusieurs Carpophaga qui ne s’en sont pas moins bien développées. ESPÈCES. Coxsrersa, Hub. Tr. ALBIMAGULA, Tr. Ficierama, Esp. CarsincoLA, Esp. SILENES , Boisd. Tepnarozxuca , Boisd. Ecurr, Bork. Hub, Coupra, Fab. VIL. 14 208 ANNALES ESPÈCES. Macnouir, Boisd. Cossia, Hub. Cucuürazr, Hub. Treits. Corsica, Ramb. :CanroPx46@4 , Bork. Dup. Perplexa , Tr. Gen. If. ILarus. Boisd. — Æremobia, Sieph. — Æanthix, Ochs. Treits. Chenilles à seize pattes, cylindriques, minces, efhilées, à tête assez grosse, ayant les points ordinaires plus foncés et donnant naissance à des poils visibles, Elles vivent à dé- couvert sur les céréales dont elles rongent les graines. Chrysalides cylindrico-coniques, lisses, renfermées dans de légères coques de terre. Insectes parfaits. —Antennes simples dans les deux sexes. — Palpes dépassant un peu la tête , ascendants: le dernier article très-court, conique , nu. — Thorax subcarré, velu, avec deux petites crêtes courtes, bifides, entre les ptéry- godes et à sa jonction avec l'abdomen; celui-ci dépas- sant les ailes inférieures, crêté dans les deux sexes, ter- miné carrément dans les g', obconique et portant un pin- ceau de poils à son extrémité dans les 9. — Ailes supé- rieures subdentées au bord terminal, à dessins confus, mais où l’on distingue cependant les taches et les lignes infé- rieures, sans point clair à l'angle anal. — Au repos les su- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 09 périeures couvrent les inférieures, et sont disposées en toit très incliné. Ce genre se rapproche à la fois, à l’état parfait, du précé- dent et du suivant. A l’état de chenille il tient du premier par la nourriture, qui consiste aussi en graines, mais il en diffère essentiellement par la forme et lesmœæurs. A l'état parfait il a de grands rapports avec la Dianth. echuii ; mais l'absence de l’oviducte saillant dans les © et quelques au- tres caractères l’en distinguent suffisamment; il a égale- ment avec les premières espèces de Polia des ressem- blances que je n’ai pas besoin de détailler , et ses chenilles d’ailleurs se tiennent comme celles de celles-ci à l’extré- mité des plantes. Elles sont remarquables par leur forme allongée et effilé ; forme qui se reproduit un peu dans les papillons ; ceux-ci restent pendant le jour collés aux troncs des arbres, mais souvent l’ardeur du soleil les tire de leur léthargie , et ils se mettent à voler avec vivacité autour des chardons, seules fleurs qui se trouvent d'ordinaire dans les lieux qu'ils habitent. Le genre Llarus a été créé par M. Boisduval; mais cet entomologiste y a réuni des espèces trop disparates pour qu’il ne soit pas indispensable de le démembrer. Je l’ai donc réduit à une seule espèce, à laquelle il faudra peut-être joindre un jour quelques autres qui ont été figurées par Hübner, mais qui ne nous sont pas suffisamment connues aujourd’hui. ESPÈCE. Ocurozeuca , Tr. Dup. 210 ANNALES Gen. IIT, Pozra, Omn. Chenilles à seize pattes, rases, cylindriques, plus ou moins allongées , à tête assez grosse, subglobuleuse, de couleurs vives, mais uniformes. Elles vivent sur les plantes herba- cées, où elles se tiennent à découvert et étendues le long des Lliges ou simplement abritées. Chrysalides lisses, cylindrico-coniques , à partie posté- rieure un peu allongée, parfois saupoudrées d’une légère efflorescence ; renfermées dans des coques de terre peu so- lides, et enterrées assez profondément. Insectes parfaits. — Antennes simples ou pectinées dans les Oo”, filiformes dans les $ .— Palpes dépassant peu la tête, droits ou presque droits, velus , leur dernier article court, nu, obtus au sommet. — Thorax velu et même sublaineux, peu carré, lisse, — Poitrise velue. — Abdomen dépassant les ailes inférieures, gros et cylindrico-conique dans les ©. — Ailes supérieures épaisses, mates, nébuleuses , de cou- leurs grises ou blanchâtres , ayant les taches et les lignes plus ou moins confondues avec les autres dessins ou mar- brures; l’anté-terminale peu visible, ou dentée; mais alors ne formant pas bien nettement une Æ dans son milieu. Ja- mais de tache bidentée sous la réniforme. Au repos les su- périeures recouvrent les inférieures, et sont disposées en toit écrasé. Ce genre est très-ancien et bien naturel, quoique limité d’une manière moins rigoureuse qu’on ne pourrait le désirer comme presque tous ceux de la tribu.Tel que je Pai restreint ilme semble renfermer des espèces extrêmement voisines les unes des autres, au moins dans la section principale. Celles DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 211 de la division À et principalement la Dysodea ont beaucoup de rapports à l’état parfait avec les Dianthæcia, dont elles diffèrent d’ailleurs notablement par leurs premiers états. Quant à la Luteocincta que je n’ai pas vue en nature , elle paraîl encore plus voisine du genre précité, puisque l’abdo- men de la femelle est muni d’un oviducte saillant; aussi devra-t-elle être placée dans ce genre si la découverte des premiers états vient confirmer cette analogie. Cette division À, au reste, pourra fournir par la suite un genre nouveau qui fera le passage des Dianthæcia aux Polia proprement dites ; mais en ce moment les espèces en sont trop peu nom- breuses pour qu'il soit bien nécessaire de l’établir. Les chenilles des Polia sont généralement allongées , et ce qui fait ressortir encore davantage celte forme, c’est l’ha- bitude qu'elles ont de se tenir étendues le long des tiges des plantes qui font leur nourriture. Presque toutes sont vertes et leurs dessins sont peu remarquables; ils ne consistent guère que dans les lignes ordinaires, qui sont presque tou- jours blanches ou jaunes. Les trapézoïdaux sont aussi quel- quefois visibles et éclairés de la même couleur. La tête est luisante et tranche par là avec la couleur du fond, qui est mate et comme veloutée. Ges chenilles mangent beaucoup el croissent vite : elles subissent ordinairement toutes leurs métamorphoses dans le courant de la belle saison, et si l’on trouve quelquefois des insectes parfaits au printemps , il est probable que ce sont de ceux qui n’ont pu trouver à s’ac- coupler avant les premiers froids, et qui ont passé l'hiver engourdis. Au reste, je dois avouer ici que cette question, si souvent agitée, de savoir si une espèce a une ou bien deux générations par an, me paraît fort peu importante. Si quel- ques espèces sont soumises sous ce rapport à une règle in- variable , il y en a une multitude d’autres qui se compor- tent d’une manière dans les contrées tempérées et d’une 212 ANNALES autre dans les pays chauds; nous en voyons même dans nos environs qui n’ont qu’une seule ponte dans les années froides et humides, tandis qu’elles éclosent deux fois dans les années chaudes et sèches. Je pense donc qu’il ne faut poser à cet égard aucune règle générale, et qu'il faut seule- ment profiler des cas isolés où la nature suit une marche uniforme. Les chenilles de la division A diffèrent un peu de leurs congénères. Elles préfèrent les fleurs aux feuilles, et au lieu de se tenir appliquées le long des tiges , elles sont ordinai- rement ramassées dans les corolles ou accrochées aux bou- tons. Aussi leur forme paraît-elle généralement moins al- longée. Toutes les chrysalides sont enterrées assez profondément et contenues simplement dans des coques grossières et peu solides. Elles sont très-lisses, et toujours dépourvues du prolongement ventral qui caractérise celle des Dianthæcia. Les papillons volent très-bien au crépuscule, et le jour ils se tiennent appliqués contre les troncs d’arbres ou cachés sous. les feuilles. ESPÈCES. A. *Lureocincra, Ramb. Dyxsoneza, Omn. SERENA, Fab. Cappa, Hub. { * Var. Monticola, Dup. B. Cuir, Linn. Gaxescens, Dup. Supa, Hub. Gali, Ander 99. * SENESCENS, Boisd. ee DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 15 ESPÈCES, * Puuicosa, Hub., Treits. Senilis, Dahl. * Senex, Hub. Venusra, Boisd. {/Nicrocincra, Och. Var. Æanthocyanea, Hub. Var. Xanthonmista, Hub. Ruricincra, Dalh. FLavieincra, Fab. AsrPyopeLt, Ramb. (Pozvmira, Lin. Ù * Var.? Speciosa, Hub. Teweci, Hub. * Prarvinea, Treist. Licuenea, Hub. Dup. Viriicincra, Frey, Treist. Gen. IV. HapEna. (Hadena Mamestra, etc. Trerrs, Boisn., etc.) Chenilles à seize pattes, rases, cylindriques , à tête glo - buleuse, vivant sur les arbres et les plantes basses, rarement à découvert, et la plupart du temps abritées. Chrysalides lisses, luisantes, cylindrico-coniques, renfer- mées dans des coques de terre peu solides , enterrées plus ou moins profondément. Insectes parfaits. — Antennes simples, crénelées ou pec- 214 ANNALES tinées dans les 9, filiformes dans les $ .— Palpes dépassant peu ou point la tête, un peu ascendants, velus; leur der- nier article très-court, tronqué au sommet.—Toupet fron- tal médiocrement saillant, d’une seule touffe un peu dépri- mée au milieu.—Thorax carré, velu, ayant le collier relevé et une petite huppe bifide entre les ptérygodes. —Abdomen souvent crêté, terminé carrément dans les &, cylindrico- conique et robuste dans les 9 . — Ailes supérieures un peu étroites, ayant les deux taches supérieures, souvent même les trois, bien distinctes, et offrant la plupart du temps au dessous de la réniforme une tache bidentée plus claire que le fond. Ligne anté-terminale toujours bien visible, sinuée, et formant fréquemment dans son milieu une = bien dis- tincte. Au repos les supérieures couvrent les inférieures et sont disposées en toit déclive. C’est vainement que j'ai tenté à diverses reprises de di- viser cet énorme genre, encore grossi par l’addition des A/a- mestra d'Och., qui n’offrent absolument aucun caractère propre. Il existe certainement des différences entre les es- pèces qui vont suivre : ainsi certaines chenilles vivent sur les arbres, d’autres sur les plantes basses, quelques papil- lons ont les antennes très-pectinées; d’autres tout-à-fait simples; chez certaines espèces la tache bidentée des ailes supérieures est très-visible et la ligne anté -terminale est brisée en M bien distinctement , tandis que ces caractères manquent chez les autres; mais si l’on étudie attentive- ment toutes les espèces, on s’apercoit qu’il est impossible de trouver des limites satisfaisantes entre les groupes que forment ces différences. Ainsi, pour ne citer qu’un exemple, les espèces du genre Mamestra dont les chenilles vivent sur les plantes herbacées partagent ce caractère avec les Had. genistæ, dentina, etc. L'absence de la tache bidentée leur DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 219 est commune avec les ad. satura, solieri, convergens : quant à l’anté-terminale brisée, elle n’existe que dans les dernières espèces du genre Mamestra (pist, suasa , olera-- cea) qu’on ne peut raisonnablement séparer de l’Had, ge- nistæ, qui vit comme elles et qui entraîne à sa suite les Con- tigua, Thalassina, dont la manière de vivre est cependant sidifférente ! Pour comble d’embarras, la chenille de la Per- sicariæ vient former à elle seule une notable exception à tout le genre par sa forme bizarre, et cependant si l’on veut bien considérer ses mœurs, sa nourriture, ses métamor- phoses, puis enfin l’insecte parfait dans toutes ses parties, on verra qu’il est indispensable de la laisser auprès de l’Had. brassicæ, et qu'il faut bien souffrir cette anomalie. Je crois donc qu’il faut désespérer de former plusieurs genres ra- tionnels avec ce grand genre qui paraît cependant si hété- rogène. A part l'exception que je viens de citer, toutes les che- pilles des /adena ont la même forme. Ainsi que je l'ai dit plus haut, les unes vivent sur les arbres, et les autres se nourrissent des feuilles des plantes basses. Plusieurs ont des couleurs fort jolies. Le mode de transformation est partout le même, et les papillons ne diffèrent point quantaux mœurs de ceux : u genre précédent. ESPÈCES. A (1). Cesprris, W. V. LuruienTA, Hub. God. B. Ærmiors, Och. (1) C’est immédiatement avant cette division qu’il faudrait placer les N. Scoriacea et Hybris, s’il devenait bien prouvé que leurs chenilles vivent à la manière des Hadena ; maïs je n’ai pas voulu le faire avant que M, Bois- duval , qui a peut-être des renseignements authentiques sur leurs mœurs, ne nous ait donné les caractères de son genre Cleoceris. 216 ANNALES ESPÈCES. .(Persicanæ, Linn. * Var.? Accipitrina, Esp. * RugritReNA, Tr, Frey. Barassicæ, Lin. AzsicoLon, Hub. Funva, W. V. Pernix, Boisd. Var.? Maill:rdi, And. Boisd. CuenorontenaGa, Ramb. Son, Boisd. Tr. Cuenoronnr, Fab. Trerrscakn, Boisd. Dup. PereGrina, Tr. Contribulis, Boisd. ALtENA, Hub. Non Tr., non Dup. Oxeracea, Lin. Prsi, Lin. Suasa, W. V. Var.? Remissa, Hub. Var. Aliena, Tr. (1). Tuarassina, Tr., Dup. Var. Achates, Hub. - Vix. Var. Gemina, Hub., 483. GenisrzÆ. Hub. Conricua, Fab. ( ÆRUGINEA, Hub. À Var. Chioleuca, Dalh. (1) J'ai vu dans la collection de M. Boisduval deux Aliena qu’il m’a dit tenir de M. Treitschke lui-mème, Ge sont certainement des variétés de Suasa. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 17 ESPÈCES, CoxverGeNs, Fab. Proxima, Hub. Gzauca, Hub. * Var.? Hyperborea, Dalm. Oponrires, Boisd. Denrina, Esp. * Var.? Latenai, Pierret. ATripzicis, Lin. Distans Hub, Er. | Var. Suberis, Boisd., Dup. SAPORTÆ, Dup. Prorea, Och., Hub. Rogonris, Boisd. ({Ocezusa, Tr. | Didymoides, Dup. Fovea, Tr. Sozixri, Boisd. ApusrTA, Esp. SarTura, W. V. * Amica, Tr. N. Sr. * Frisozus, Boisd. * Feisraamezn1, Boisd. Genre V. APLECTA. « priv; mexrn, plicata (ala). (Mihi. — Polia et Phlogophora, Ocu., Tr., Boisn., Sreru.) Chenilles à seize pattes , rases, cylindriques , allongtes, de couleurs sombres, généralement marquées de chevrons 218 ANNALES ou losanges sur la région dorsale, à tête subglobuleuse. Elles vivent de plantes basses et se cachent ou du moins s’abri- tent pendant le jour. Chrysalides lisses, allongées, à partie postérieure souvent obtuse, contenues dans des coques de terre peu solides et enterrées assez profondément. Insectes parfaits. — Antennes simples ou subciliées dans _les ©, filiformes dans les 9. — Palpes dépassant un peu la tête, velus, un peu ascendants, leur second article large à l'extrémité; le dernier court, nu, tronqué au sommet. — Thorax robuste, carré, sinué antérieurement, chargé enire les ptérygodes d’une huppe fortement bifide antérieure- meni , puis d’une autre également bifide à sa jonction avec l'abdomen. — Celui-ci long, dépassant notablement les ailes inférieures, velu latéralement et terminé carrément dans les 9’, en cylindre allongé, puis brusquement terminé en cône grossier dans les ®. — Ailes supérieures allongées, ayant toutes les lignes et toutes les taches, même la clavi- forme, distinctes; les deux taches supérieures très-dévelop- pées. Au repos, les supérieures couvrent les inférieures, et, quoique disposées en toit peu incliné, donnent à l’insecte une forme assez allongée à cause de leur longueur. J’ai formé ce genre aux dépens de l’ancien genre Polia. Les espèces qu'il renferme avaient en général peu de rap- ports avec les autres, ainsi qu’on en pourra juger en les com- parant. J'y ai ajouté en outre quelques espèces du genre Phlogophora, qui ont avec les premières un rapport marqué sous tous leurs états. Peut-être faudra-t-il un jour réunir en- core ici certaines espèces d’Aadena que je n’ai pu étudier suflisamment. Les chenilles de ce genre, tel que je le pré- sente aujourd'hui aux Entomologistes, ont toutes un air de famille assez prononcé; leur forme est allongée , et leurs DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. »19 couleurs ne sont jamais aussi vives que celles des Hudena ou des Polia ; d’un autre côté on observe presque toujours sur leur région dorsale des lignes obliques qui tendent à former des chevrons ou des losanges qn'on ne trouve point dans les Polia et raremeat dans les /adena. Leur tête, un peu aplatie antérieurement, est toujours un peu retirée sous le premier anneau. Elles vivent exclusivement de plantes basses, et rappellent un peu par leurs mœurs les chenilles du genre Voctua. Les chrysalides ont aussi habituellement une forme par- ticulière : d'abord lallongement de la chenille se répète dans ce second état, puis leur partie abdominale est moins conique et l’extrémité en est ordinairement plus obtuse que dans les autres genres. Le mode de transformation est du reste le même. Chez les papillons, on retrouve aussi des différences es- sentielles. Presque tous sont de grande taille, et se recon- naissent facilement à la coupe d'ailes, aux dessins, à la gran- deur des taches supérieures, à la forme des palpes, etc., etc. Hs peuvent se diviser en deux petils groupes. ESPÈCES. À. * SERRATILINEA, Och. Occucra, Hub., Tr. Neguzosa, Tr., Boisd. Plebeja, Hub., Dup. /Hereina, Hub., Tr. * Var.? Prasina, Bork. * Var. ? Jaspidea, Bork. ApvenaA, Fab. * CravpesTiNA, Boisd. {Tincra, Tr., Dup. Ü Occulta, Fab. 290 ANNALES ESPÈCES. B. (Jopea, Guénée (1). | An var. sequentis ? ? Eupyrea, Hub., Dup. Lucipara, Lin. (2). SciTA, Hub. Genre VI. PHLOGOPHORA. (Och. Treits. Boisd. Steph.) Chenilles à seize pattes, rases, cylindriques, veloutées, de couleurs vives, à dessins peu marqués. Elles sont poly- phages , et se cachent pendant le jour sous les feuilles des plantes basses. Chrysalides lisses, luisantes, cylindrico-coniques, renfer- mées dans des coques enterrées peu profondément. Insectes parfaits. — Antennes longues, grêles, crénelées dans les ;, simples dans les 9. — Palpes comprimés, épais, à dernier article très-court, ne dépassant pas le toupet fron- tal, qui est épais et caréné au milieu, — Thorax carré , si- (1) J’ai envoyé dans le temps cette belle Noctuelle à la Société, qui la regardée comme une simple variété de | Empyrea, et qui n’a point en con- séquence accueilli dans ses Annales mon dessin ni ma description. Tout en respectant sa décision, je dois dire que de nouveaux renseignements sont venus augmenter mes doutes sur sa validité. On me pardonnera donc de laisser ici la question indécise jusqu’à ce qu’on soit en état de la trancher d’une manière ou d’une autre. (2) Cette espèce diffère un peu à l’état parfait des autres du même geure, et ce n’est que sa ressemblance avec l’Empyrea qui m’a décidé à la placer ici. Peut-être vaudrait-il mieux la mettre dans le genre Hadena au- près de la Fovca. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. oot nué antérieurement, à collier relevé et formant carène avec une très-petite happe simple qui le suit; deux autres crêtes très-développées à sa jonction avec l'abdomen. Celui-ci dépassant à peine les ailes inférieures, peu volumineux, crêté dans les deux sexes, velu. — Aïles supérieures très- oblongues, droites à la côte, très-sinuées et dentées au bord términal, très-prolongées à l'angle apical, ayant les lignes médianes très-distinctes , se touchant presque au bord in- terne et très-sinuées, et les deux taches supérieures visibles. — Aïles inférieures dentées , marquées de lignes transver- ses. — Pattes. très-longues , à ergots peu saillants. — Au repos, les ailes supérieures sont plissées ; elles recouvrent les inférieures et donnent à l’insecte une forme extrême- ment allongée. L'espèce à laquelle j'ai réduit ce genre est la seule qui offre des caractères bien tranchés, et les autres comprises jusqu'ici dans le même genre, n’ont guère d’autres rap- ports avec elle qu’une vague ressemblance dans les dessins. Il est vrai que les chenilles sont aussi assez voisines; mais dans cette tribu et la suivante, les premiers états sont beou- coup moins caractéristiques que dans les autres Noctuéli- des, et si l’on voulait se guider exclusivement d’après eux, il faudrait, pour ainsi dire, ne former qu'un genre de ces deux tribus. C’est donc surtout à l’état parfait que les Phlogophora se distinguent des genres qui précèdent : leur forme et surtout leur port d’ailes les en éloignent tout-à-fait. Elles volent bien le soir, mais le jour elles se tiennent accrochées sous les feuilles, et c’est là qu’on peut observer leur pose toute particulière. Sion les fait tomber en secouant les feuilles, elles ne quittent pas pour cela leur attitude , et restent en- gourdies comme la plupart des autres Noctuélides. Les che- 229 ANNALES nilles sont assez long-temps à parvenir à toute leur taille, surtout celles qui, écloses à l'automne, ne doivent pas su- bir leurs métamorphoses avant le printemps suivant. Celles- là se cachent sous les feuilles qui conservent quelque ver- . dure en hiver, et pour peu que le temps soit doux, elles les attaquent sans distinction. À peine si leur fond velouté est marqué de quelques points blanchâtres qui forment les li- gnes ordinaires. Leurs chrysalides sont très-luisantes, à peau très-fine , et ressemblent à celles des Orthosides; elles ne sont jamais enfoncées bien profondément en terre, et res- tent la plupart du temps presque à la surface. L'insecte qui forme ce genre habite les pays les plus op- posés quant à la température. ESPÈCE. Msrricurosa, Lin. Genre VII, Euruipra. (Boisd. Phlogophora, Och. Treits.) Chenilles à seize pattes, rases, cylindriques, de couleurs vives , aiténuées postérieurement , au moins dans leur jeu- nesse, vivant à découvert sur les arbres. Chrysalides à tête tronquée, ayant les yeux saillants et la parlie postérieure obtuse , renfermées dans des coques de terre peu solides et enterrées. Insectes parfaits. — Antennes subciliées dans les O7, sim- ples dans les £. — Palpes dépassant notablement la tête; leur deuxième article épais, arrondi, court; le troisième très-long, nu, aplati, subspatulé. — Thorax très-convexe , à collier un peu relevé, mais arrondi. — Toupet frontal di- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 223 visé en deux toufles superposées. — Abdomen crêté, ayant l'extrémité subcarrée dans les deux sexes, et garnie de deux pinceaux de poils divergenis beaucoup plus saillants dans les . — Ailes supérieures sinuées et dentées au bord ter- minal, avec les lignes distinctes, les deux médianes n’étant pas plus rapprochées au bord interne que dans toutes les autres Noctuelles. — Dans le repos les ailes supérieures sont plissées comme dans le genre précédent , et l’abdomen est relevé et saillit notablemeni au dessus. Ce genre, très-voisin du précédent, s’en distingue cepen- dant assez par la nourriture des chenilles , la forme des chrysalides, et à l’état parfait, par les palpes, le thorax, l'abdomen, etc., etc., pour ne pouvoir y être réuni. Celles des chenilles qu'on connaît vivent sur les Téré- binthes (Pistacia Terebinthus), et s’y tiennent à découvert. Elles sont fort délicates et périssent souvent à l’époque des mues, qu’elles ne peuvent accomplir qu'en tapissant de soie la surface inférieure des feuilles pour s’y retenir. On les trouve sans interruption pendant l'été et l'automne, et elles donnent leurs papillons soit trois semaines après leur mé- tamorphose, soit au printemps de l’année suivante. Les papillons restent pendant le jour accrochés contre les arbres ou les murs, et le soir leur vol est vif et rapide. Ils butinent sur les fleurs sans s’arrêter comme les Sphin- gides. J’ai emprunté ces détails à une notice de M. de Saporta, auquel on «doit la découverte en France et la connaissance des premiers états de la charmante Eurh. adulatrix. ESPÈCES. Apuzarrix, Hub., Dup BLanvrarrix, Boisd VI. 15 22/4 ANNALES Genre VIII. Erropus. (Treits. Boisd. Steph. — Hadena, Och.) Chenilles à seize pattes, cylindriques, rases, de couleurs vives, un peu allongées , légérement atténuées antérieure- ment, ayant parfois le onzième anneau saillant. Elles vivent sur les plantes basses et se tiennent abritées sous leurs feuilles. Chrysalides cylindrico- coniques, lisses, luisantes, arron- dies antérieurement , renfermées dans des coques légères, enterrées peu profondément. Insectes parfaits. — Antennes filiformes dans les deux sexes. — Palpes dépassant la tête, droits ; le deuxième ar- ticle sécuriforme, le troisième de moyenne longueur, ob- tus à l'extrémité. — Thorax étroit, globuleux, muni d’une crête bifide à sa jonclion avec l’abdomen. — Celui-ci, grêle, crêté dans les deux sexes, conique, terminé par un petit pinceau de poils dans les S", et en pointe dans les ©. — Pattes étendues en avant dans le repos; les antérieures et les postérieures garnies dans les ç de poils laineux et épais. — Ailes larges ; les supérieures a yant toutes les lignes et les deux taches principales visibles, et une petite dent plus ou moins prononcée aux deux tiers du bord interne ; les inférieures bien développées, et distinctement sinuées de- puis l’angle supérieur jusqu’à la moitié du bord terminal. Voici encore un genre peu nombreux, mais composé d’es- pèces très-élégantes. Si les chenilles n’offrent rien de par- ticulier dans leurs mœurs , en revanche, les papillons ne manquent pas de singularités. Toutefois les deux espèces diffèrent assez entre elles pour motiver la séparation du DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 995 genre en deux groupes. Les caractères qui leur sont com- muns et qui les distinguent au premier abord du reste des Hadénides, sont un aspect grêle et presque phaléniforme, et la profusion de poils laineux qui garnit les pattes des mi- les. Ce dernier caractère, qui s’observe assez fréquemment dans les Noctuélides exotiques, est fort rare chez les es- pèces européennes : aussi a-t-il attiré d’abord l'attention des naturalistes. Quant aux ailes, quoique leurs couleurs et la disposition de leurs dessins soient fort différents , elles ont cependant deux caractères communs. La petite dent qui garnit le bord interne des supérieures, et qui, plus visible, il est vrai, dans la Pteridis, n’en existe pas moins dans la Latreillii, et les sinuosités des ailes inférieures dont j'ai parlé dans les caractères génériques. Mais une particularité qui est exclusivement propre à l’EÆ- riop. pteridis, c’est la forme singulière des antennes dans les S. Vers le tiers de leur longueur à peu près, on y re- marque une espèce de nodosité analogue à celles que pré- sentent les antennes de certains Crambites, et qui ressem- blent à celles que forme dans les végétaux l’extravasion de la sève. Les chenilles présentent aussi quelques différences pour la forme : celle de la Pteridis a le onzième anneau un peu relevé, au moins à en juger d’après la figure d’'Hubner, tan- dis que celle de la Latreillii est complètement unie et tout- à-fait semblable pour la forme aux chenilles de Bryophila. La première, dont le fond est ordinairement vert, présente fréquemment des variétés d’un beau rouge et se rapproche en cela de celle de l’Eurk. adulatrix, qui est sujette à varier de la même manière. Ces différences entre les deux espèces du genre Eriopus suffiraient sans doute pour motiver sa séparation en deux genres, si les espèces y étaient plus nombreuses ; mais cette 296 ANNALES scission ne me semble pas rigoureusement nécessaire dans l'état actuel de la science. ESPÈCES. A. Preninis, Fab. B. Hs 2 Dup. Quieta, Tr.? Genre IX. TnyarimAa, Omn. Chenilles à seize pattes, rases, ayant le onzième anneau et parfois les précédents relevés, tenant dans le repos la paire de fausses pattes anale éloignée du plan de position comme les Votodonta. Elles vivent à découvert sur les ar- bustes. Chrysalides cylindrico -coniques , renfermées dans des coques composées de soie, et placées soit entre les feuilles, soit parmi les mousses ou les broussailles. Insectes parfaits. — Antennes crénelées dans les G, sim- ples dans les $. — Palpes dépassant la tête, presque droits, un peu velus; leur dernier article nu, très-distinct, de longueur moyenne. — Thorax peu robuste, velu, hérissé, brusquement tronqué antérieurément, de couleurs variées. — Abdomen dépassant les ailes inférieures , grêle , conique dans les deux sexes, crêté, velu. — Aïles supérieures en- tières, un peu luisantes, arrondies au bord terminal, à angle apical un peu aigu, de couleurs variées. Ce genre est dans le même cas que le précédent, c’est- à-dire que les deux espèces qui le composent diffèrent assez entre elles pour former deux genres séparés si leur nombre s’accroissait uotablement. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 227 La chenille de la seconde de ces deux espèces est des plus bizarres pour la forme. Sa tête est aplatie antérieure ment et bifide au sommet ; le deuxième anneau est saillant et armé d’une éminence bifide; le quatrième et les suivants sont aplatis sous le ventre, saillants sur les côtés , et vien- nent se terminer sur le dos en pyramide légérement bifide au sommet , de sorte que la chenille paraît avoir une forme prismatique; enfin le dernier anneau forme une espèce de losange, — Celle de la Derasa, au contraire, a seulement le onzième anneau un peu relevé, et on n’y retrouve plus les incisions profondes et les dentelures de la Batis. Ges diffé- rences en amènent d’autres dans les insectes parfaits. Chez le premier, les lignes et les taches des ailes supérieures sont complètement oblitérées et remplacées par de larges espaces irrégulièrement distribués , tandis que chez le se- cond on retrouve tous les caractères ordinaires, Du reste les points de ressemblance aussi sont nombreux; les deux chenilles ont l'habitude, toute exceptionnelle dans les Noctuélides , de tenir leur paire de pattes anale éloignée du plan de position, absolument comme les Votodonta , quand elles sont en repos. Toutes deux se nourrissent des mêmes plantes et paraissent aux mêmes époques ; leur ma- nière de se chrysalider est aussi la même, c’est-à-dire qu’elles réunissent le plus souvent deux ou trois feuilles avec des fils de soie grossiers ; quelquefois cependant elles descendent au pied de la plante ct forment une coque légère entre les mousses. Enfin le faciès des insectes par- faits, abstraction faite de la couleur et des dessins, est tout-à-fait le même, et les caractères que présentent leurs organes s'accordent parfaitement. ESPÈCES. A. Denasa, Lin. B. Baris , Lin. 298 | ANNALES Gen. X. GonoPrErA. Lair. Rois. Calpe, Och. Treits. Chenilles à seize pattes, rases, allongées, atténuées aux deux extrémités, veloutées, de couleurs vives, à tête pe- tite et giobuleuse ; elles vivent sur les arbres et arbrisseaux. sur pa elles se tiennent entièrement à découvert. Chrysalides un peu allongées , mates, eylindrico-coni- ques, terminées antérieurement par un petit bouton; ren- fermées entire deux feuilles réunies el tapisées avec de, la sole pure à l'extrémité des branches. Insectes parfaits. — Antennes ciliées dans les o, LrARAlEeR dans les Q.— Palpes dépassant beaucoup la tête, non re- courbés, horizontaux ; le deuxième article presque cylin- drique, un peu velu; le troisième très-long, comprimé latéralement, linéaire. — Tonpet frontal d’une seule Louffe saillante et conique. — Thorax carré, à collier relevé et caréné. — Abdomen aplali, presque rectangulaire dans les deux sexes , et seulement un peu arrondi à l'extrémité dans les 9, — Aïles bien développées, les supérieures profon- dément découpées au bord terminal, ayant les deux lignes médianes bien visibles; au repos elles sont disposées en toit très-écrasé. J'avoue que je n'ai jamais saisi les rapports entre la seule espèce de ce genre et la Calyptra Thalictri, rapports qui ont paru tellement intimes aux auteurs allemands, qu'ils ont réuni ces deux espèces dans le même genre. Sans aller aussi loin, la plupart des Entomologistes français ont placé les genres Gonoptera et Calyptra à côté l’un de l’au- tre, et c’est plulôt par respect pour l'opinion de notre illustre Latreille que par conviction que j'avais d’abord DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 229 eu le projet de les réunir dans une même tribu, à laquelle j'avais donné le nom de Cténocérides (antennes pectinées). Mais, toutes réflexions faites, ce n’est pas rendre à ses maî- tres un hommage digne d’eux que de les imiter dans leurs erreurs , et j'en reviens à ma première opinion; voici les motifs sur lesquels elle est fondée. La chenille de la Libatrix est d’une forme différente de celle de la T'halictri. Elle vit sur les arbres, tandis que la dernière se nourrit de plantes basses ; elle fait toujours sa coque à l'extrémité des branches, tandis que la T'halictri s’enfonce dans la terre pour se chrysalider. A Pétat parfait la Libatrix a les antennes presque simples, tandis qu’elles sont visiblement ciliées dans les deux sexes de la T'halictri. Les palpes de cette dernière sont excessivement larges, très- comprimés, leur dernier article est indistinet; cenx de la Libatrix, au contraire, sont très-allongés, presque linéaires, et leur dernier article est aussi long au moins que le précé- dent. Le thorax, très-carré et fortement caréné chez l’une, est globuleux et lisse chez l’autre. L’abdomen, très-aplatt et semblable dans les deux sexes chez la Libatrix, est cylin- drique et essentiellement différent dans les 9 chez la Thalictri. Enfin les ailes, fortement découpées au bord terminal et unies au bord interne dans le genre qui nous occupe, sont seulement un peu falquées au bord terminal et munies de deux fortes dents au bord interne dans le genre Calyptra. Je ne parle pas ici du toupet frontal, des pattes et d’une multitude d’autres différences cependant essen- tielles. Un seul Entomologiste , M. Boisduval , a jusqu'ici osé sé- parer ces deux espèces si étrangement accouplées; mais ç’a été pour reporter la Calyptra Thalictri dans les Bomby- cydes, et en cela je ne puis l’approuver. Outre la présence de la spiritrompe, quiest un caractère essentiel, la T'halictri 230 ANNALES . présente évidemment le faciès d’une Noctuelle, et l'examen de ses diverses parties confirme encore le jugement du premier coup d'œil. Il en est de même de la chenille, que je ne connais, il est vrai, que par un dessin assez grossier et par quelques renseignements vagues, mais assez pourtant pour savoir qu'elle diffère autant par les mœurs que par la forme de celle de l'Odonptera Palpina. Au reste le genre Calyptra, comme celui qui nous occupe ici, justifie toutes les hésitations par ses caractères anormaux, et toujours ces deux genres paraîtront intercalaires, n'importe où l’on es- saiera de les placer. Le dernier me semble pouvoir, sans trop de disparate, faire le passage des Héliothides aux Plu- sides, du moins sa chenille paraît avoir du rapport avec celle de la Delphini , ei son papillon ressemble beaucoup au premier aspect aux Plusies à taches non métalliques ; mais nous y reviendrons en temps et lieu. Quant au genre Gonoptera, il présente beaucoup d’affinité dans ses métamor- phoses avec les Thyatira, mais j'avoue que c’est à peu près là sonseul titre à figurer dans les Hadénides. Quand la science sera plus avancée, des genres exoliques viendront peut-être combler cette lacune; au reste, j'ai suivi, en le plaçant ici, l'exemple de tous les méthodistes. ESPÈCE. Ligarrix, Linn. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 291 MÉMOIRE EN RÉPONSE A CELUI PUBLIÉ PAR M. DUPONCHEL, A LA PAGE 411 DU TOME 6 DES ANNALES DE LA SOCIÉTÉ, SUR LA MARCHE A SUIVRE POUR ARRIVER A UNE BONNE CLASSIFICATION DES LÉPIDOPTÈRES ; par M. Guénéz (de Châteaudun). (Séance du 21 février 1838.) Dans le cahier même des Annales qui renferme ma pre- mière série demémoires sur Ja classification des Noctuélides, je lis une réfutation du système que j'ai non pas inventé, et cela à mon grand regret, mais tenté d’appliquer à la tribu des Nocturnes, la plus difficile à distribuer méthodiquement. Une réponse à cette réfutation est d’autant plus nécessaire que personne jusqu'ici, du moins à ma connaissance, n’a combattu explicitement les arguments qui, à diverses épo- ques, ont été mis en avant contre cette méthode que jaurai la partialité, si l’on veut, d'appeler Naturelle. L'âge, l'amour dela science, et les longs travaux de l’Entomologiste qui m'a appelé sur ce terrain, tout en m'inspirant le respect qu'il 292 ANNALES mérile, ne sauraient m’avengler sur la bonté de ma cause. Au reste , je dois commencer par dire ici, ne fàt-ce que comme preuve de l'amitié qui m’unit depuis long-temps à mon esti- mable coll:borateur, que cet appelàl’opinion des Entomolo- gistes n’est que la conclusion d’une correspondance long- temps soutenue, et dans laquelle chacun de nous a vai. nement tenté de faire partager à l'autre son opinion. Le fait de cette correspondance peut seul d’ailleurs don- ner l'explication de cette assertion de M. Duponchel, « que son opinion est diamétralement opposée à la mienne» ; car, à ne consulter que les travaux de chacun de nous , on ne se doulerait pas de cette divergence. En effet, les caractères respectifs des genres que nous adoptons sont formulés de la même manitre , et ceux Lirés des insectes parfaits sont aussi étendus dans ma méthode que dans la sienne; seulement il y a cette différence, toute de forme, que M. Duponchel commence par les caraclères Lirés de l’insecte parfait et finit par ceux que lui fournissent les premiers états ; tandis que j'ai adopté l’ordre inverse , le trouvant plus en rapport avec la marche de la nature. Aussi avant d'entrer dans la question , avant même de la préciser, je dois dire que M: Daponchel me fait beaucoup plus exclusif que je ne le suis. Les caractères tirés de l’in- secte parfait sont loin de me sembler à dédaigner; je les exa- mine toujours avec soin, et il est même des cas où je les fais prévaloir sur ceux que m'ont offerts les premiers états, quand ces derniers ne sont pas décisifs. On peut voir par le soin minutieux que j'ai mis à les décrire , que je n’en ai né- gligé aucun et que l’y attache une grande importance; en an mot la classification que j’ai suivie, tant dans les mémoi- res sur les Noctuélides que dans les T'ableaux synoptiques des Lipidoptères d'Europe, est la méthode composée dont plu- sieurs Entomologistes ont déjà donné l’exemple; rien n’est DE LA SOCIÉTÉ ENTOMCLOGIQUE. 253 donc moins exact que de dire, comme le fait M. Dupon- chel , que je regarde comme insignifiants les caractères tirés des Lépidoptères à l’état parfaits; ; il ne l'est pas davantage d’ Ajouter que, je pense qu Îs ne doivent venir dans tous lés cas qu’en seconde ligne; je pourrais citer plusieurs exemples qui prouvent a que celte assertion est trop exéle- sive, La question telle que j'en acceptela discussion est donc seulement celle-ci : {ans unemélhode naturelle, Les caractères fournis par les premiers états ne doivent-ils pas être considénés au moins à l’égal de ceux que présente l’insecte parfait , et ne doivent-ils pas même prévaloir dans la plupart des cas ? Et qu’on ne s’imagine pas que ce qui nous divise ne soit en quelque sorte qu’une vaine question de préséance. Outre qu'il est reconnu nécessaire en histoire naturelle de partir de principes fixes et adoptés le plus géneralement possible, il me faut pas oublier que limportance qu’on attache à certains caractères particuliers est le levier qui met en:mou- vement la masse des observateurs, qui, habitués à tourner leurs yeux du côté que l'attention des savants leur à signalé, ne tardent pas à y diriger presque exclusivement leurs re- cherches. Décider que les caractères fournis par les che- nilles doivent prévaloir le plus souvent sur ceux que pré- sententles insectes parfaits, © est donc décider implicitement que l'étude des premières doit plus attirer l’atiention des Entomologistes que celle des derniers. Or, cette question est de la plus grande importance, pour moi du moins, qui, à tort ou à raison, ai la conviction que deux ans d’études sur les premiers états forment plas un Entomologiste et avancent plus la science que six ans de travail sur les insectes parfaits, c’est-à-dire sur la nature morte. J'arrive maintenant aux objections de M. Duponchel. Ii demande d’abord sil est rationnel d’attacher plus d’impor- 23/4 ANNALES tance aux caractères tirés d’un animal dans son enfance qu’à ceux qu'il offre dans l’âge adulte; nul doute que, s’il fallait répondre à cette question entendue généralement, et faite sur les autres classes de la zoologie, l'opinion de M. Du- ponchel ne fût partagée par tout le monde. Mais, dans les animaux. à métamorphoses, les premiers états correspon- dent-ils à l’état d’enfance des autres êtres ? je ne pense pas que cette assertion soit admissible. Il sera tout aussi juste de dire que l’état d’insecte parfait correspond à la vieillesse, à la décrépitude même des autres animaux ; mais ces deux comparaisons ne seraient pas plus logiques l’une que l’autre. Une larve a bien, il est vrai, son état d'enfance pendant lequel il serait sans doute peu raisonnable de l’étudier dé- finitivement; mais, parvenue à son âge adulte, elle devient un animal aussi complet que possible. A la génération près, elle possède toutes les attributions qui caractérisent la vie animale; ellemarche, respire, mange, digère, file, etc. , et elle passe des mois, parfois même des années entières à les exer- cer. Si ses facultés physiques sont en activité parfaite, ses facultés instinctives ont aussi acquis le plus hant degré de développement : jamais dans toule sa vie future elle n’em- ploiera autant de ressources pour se procurer le gîte et la nourriture ; jamais elle ne deploiera autant d'adresse pour échapper à la voracité de ses ennemis; jamais elle ne trou- vera des moyens aussi raisonnés, si je puis m’exprimer ainsi, pour se dérober à l'influence contraire des éléments. Quoi donc! la faculté génératrice suflira-t-elle seule pour rem- placer tous ces priviléges ? Le papillon e:t bien plutôt, lui, un être incomplet , oblitéré. Ses organes se sont simplifiés , plusieurs d’entre eux ont disparu complètement, d’autres sont devenus tellement imparfaits qu'ils ne peuvent s’ac- commoder qu'avec une existence éphemère, ses facultés instinctives sont des plus limitées; il n’a plus qu'un seul but, à DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 235 la reproduction; sa courte vie ne comporte que cet acte, important sans doute, mais tout matériel , nullement varié, et qui, une fois observé, ne présente plus aucun intérêt. M. Duponchel intéresse directement à son opinion les intentions du Créateur : C’est, dit-il, dans la seule vue d'empêcher les Lépidoptères de se confondre au moment de l’accouplement, qu’il leur a donné des robes si variées. Ceci me rappelle la spirituelle plaisanterie d’un de nos collègues sur le scrapule avec lequel on voulait qu'un Har- pale comptât les points des élytres de sa femelle avant d’o- béir à ses désirs amoureux. Ne faut-il pas voir tout simple- ment dans l’immense variété des êtres créés une preuve de la richesse de conception et de la magnificence de la na- ture, et faut-il s’ingénier à trouver absolument une raison à chacune des merveilles qu’elle sème sous nos pas, même quand elle semble avoir voulu s’en réserver le secret ? Les fleurs sont-elles moins remarquables que les insectes par la variété de leurs formes et de leur couleurs? et comment donc M. Duponchel expliquera-t-il alors cette variété, dans des êtres privés de la vue et de la faculté locomotrice? Non, les insectes n’ont pas besoin pour se reconnaître de cette distinction de costumes ; l’instinct suflit à leur faire trou- ver l’espèce avec laquelle leur accouplement est marqué à l'avance, et quand un Papillon a bien, pour ainsi dire, la prescience que la tige à laquelle il confie son œuf résistera au froid de l’hiver, tandis que la tige voisine, emportée par les vents, ôterail à sa postérité la chance de trouver une nourriture à sa portée, certes celte admirable faculté le conduira bien vers l'individu auquel il doit s’unir, sans qu’il ait besoin de reconnaître sur ses ailes ou son corselet le point ou la ligne qui le distingue pour nous des espèces voi- sines, et quand même on ne voudrait pas admettre cette conséquence de l'instinct , pourquoi supposer que les espèces »36 ANNALES sont en danger de se confondre (à moins de cas exception- nels) plutôt dans les insectes que dans toutes les autres classes d'animaux? Si on leur suppose la perspicacité sufli- sante pour apercevoir les signes spécifiques , leur refusera- t-on célle de reconnaître les signes individuels ? Et les yeux à mille facettes d’un Papillon ne découvriront-ils pas sufli- samment la différence de taille, et celle, insensible pour nous peut-être, mais non pour lui, de physionomie de cha- que individu ? Il résulte de ce que je viens de dire que, dans les Lépi- doptères , si la faculté génératrice est l'attribution exclusive de l’insecte sous son dernier état , elle ne doit pas pour cela marquer exclusivement l’époque à laquelle il doit être étu- dié pour la classification. Toutes ses autres fonctions ont le même droit à notre attention, et la majeure partie de ces fonctions s’exerce à l’état de chenille. Et d’ailleurs, pour- quoi se priverait-on volontairement des matériaux que peut fournir l'observation des mœurs dans les premiers états, quand ces mœurs sont presque toujours la cause première des modifications que présente l’insecte parfait ? n’est-ce pas à la vie souterraine que les Agrotis doivent leur forme et leur coloration particulière? Ne sera-ce pas toujours la meilleure raison de décider qu’une espèce appartient aux genres Vonagria, Zeuzera, Cossus, etc., que d’avoir trouvé sa Chénille dans l’intérieur d’une tige ? Mais M. Duponchel nous contesterait encore, dit-il, le droit de baser une classification en partie sur les premiers états, quand même il n'aurait à nous fournir que celte seule raison : que les caractères n’en sont pa vérifiables en tout temps et par le premier venu. C’est renouveler lu- topie tant de fois rêvée de la science mise à la portée de tout le monde, comme disent les prospectus ; mais chacun sait bien à quoi s’en tenir sur la possibilité de résoudre un DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. »37 pareil problème; ce n’est malheureusement qu'après de longs et pénibles travaux qu’on parvient à la posséder, et il n’est point juste de supposer qu’on peut arriver au même résultat en se servant d’une classification comme d’un dic- tionnaire, c'est-à-dire après avoir appris l’alphabet pour toute étude préliminaire. Non, la science ne s’acquiert pas ainsi; et il faut, pour pouvoir vérifier les affinités sur lesquelles repose une classification naturelle, avoir étudié et observé par soi-même. Quant aux personnes qui ne se sentent pas la patience ou la volonté de voir par leurs yeux, il faut bien qu’elles s’en rapportent à ceux qui ont pris la peine d'étudier pour elles , et il n’y a rien là d’occulte, comme le dit M. Duponchel. Le grand livre de la nature est ouvert à tout le monde; mais il faut bien que celui qui ne sait pas lire se le fasse expliquer ; libre à lui d’ailleurs d’ap- prendre lui-même la langue s’il se défie de l'interprète qui n’a, en définitive, aucun intérêt à le tromper. Et qu'on me permette ici de relever une erreur bien commune : 01 suppose ordinairement qu’une classification n’a absolument qu'un but, celui de faire reconnaître par lEntomologiste qui l’étudie, l’insecte qu'il tient dans la main, et de lui indiquer pour tout résultat le nom, souvent bizarre ou insignifiant, qui lui a été imposé. Ainsi enten- due , une classification ne servirait qu'à deux sortes de per- sonnes ; celles qui ne cherchent que leur amusement dans l’arrangement minutieux d’une collection, ou celles qui, voulant connaître un insecte nuisible ou utile à l’agricul- ture ou dans les arts, cherchent sa description précise, afin de ne pas prendre un ennemi pour un ami. Dans le pre- mier cas, les longs travaux des méthodistes auraient un but puéril, dans le second, ils en auraient un trop borné. Mais compte-t-on pour rien la satisfaction qu’un homme éprouve à rendre compte à son intelligence, sans presque 238 ANNALES sorlir de son cabinet, du nombre, des mœurs, de la pa- trie, des facultés des êtres qui partagent avec lui le droit d'exister ? au moven d’une méthode claire et naturellement divisée, le savant se place pour ainsi dire à côté du Créateur; de là , il saisit d’un coup d'œil toutes les merveilles de la créalion ; cette innombrable multitude d’êtres qui fourmil- lent à ses pieds se divise pour lui en phalanges séparées, pour ne laisser échapper à ses regards aucun de ces détails aussi admirables séparément que le grand tableau qui s’est déroulé devant lui; c’est ainsi que celui qui étudie parvient à tripler ses jouissances intellectuelles en multipliant les sensations qui les font naître; c’est ainsi que doit être ad- mirée celte nature dont l'aspect ne cause à l’igaorant qu’un bien-être tout matériel. Que si nous descendons de ces hautes contemplations à ces mille petits bonheurs que nous crée l’Entomologie, jouissances appréciées par un si petit nom- bre et pourtant si réelles, quel plaisir l'Entomologiste n’é- prouve-t-l pas au seul aspect d’une boîte où sont entassés confusément quelques insectes! Mentalement il assigne à cha- cun sa place; cette espèce qu’il n'avait cependant jamais vue, il la reconnaît par l'étude qu’il a faite des caractères du genre auquelelle appartient; cetteautre, ilsavaitsonnomà l’avance, et c’est une amie qu'il retrouve ; puis, au moyen de la con- naissance qu'il a acquise des mœurs et de Ja patrie de cha- que groupe, il les ranime par la pensée et se les figure dans les steppes de la Russie ou les forêts vierges de l'Amérique, planant majestueusement dans leurs immenses clairières, ou dormant lourdement suspendues à leurs gigantesques graminées. Cette digression , dont je demande pardon à la Société, n’est cependant pas tout-à-fait étrangère à mon sujet, car les résuitats que je viens de signaler s’obtiendront plus faci- lement à l’aide d’une méthode naturelle, c’est-à-dire de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 39 celle qui cherche avant tout à grouper les animaux analo- gues , qu'avec une de ces méthodes artificielles dont le but exclusif est de faire reconnaître les espèces au moyen de caractères empruntés à une seule de leurs parties ou à un seul de leurs états. Au reste, il ne faut pas croire que si mon point de dé- part est opposé à celui de M. Duponchel, il produise tou- jours aussi des résultats opposés; il est au contraire très- évident pour ceux qui ont l'habitude d’étudier avec soin (et par conséquent pour M. Duüponchel lui-même), que presque toujours les différences ou les ressemblances dans les premiers états en amènent d’analogues dans l’état par- fait. Il est certainement quelques exceptions à cette règle ; mais beaucoup de celles qui frappent d’abord les yeux ne sont qu’apparentes, et en étudiant l'insecte de plus près, on finit toujours par saisir plusieurs points de ressemblance avec ceux dont les premiers états sont analogues. Toutefois je ne prétends pas dire qu'il n'existe pas d'anomalies com- plètes, et j’en citerai même une des plus marquées et qui est, je crois, encore inconnue. Une Orthoside que j'ai dé- couverte dans nos environs, que quelques Entomologistes ont cru reconnaître pour la populeté , et qui ne peut, à l'état parfait, être séparée des orthosia , nitide , pista- cina , etc., provient d’une chenille qui offre presque tous les caractères des Agrotis. Mais en citant cette exception, je déclare que c’est la seule qui, dans les Noctuélides, se soit présentée à moi d’une manière aussi absolue. G'est donc bien ici le cas d'appliquer la maxime exvceptio firmat regulam,. Maintenant, à part ces cas particuliers , qu’on ob- serve tous les genres et toutes les tribus établis d’après la méthode naturelle, et on se convaincra bien vite que l’ap- plication de notre règle ne souffre presque aucune dif- ficulié. vr 16 240 ANNALES Qu'on voie au contraire dans quelles contradictions le système de M. Duponchel nous a entraînés ! Qu'on se rap- pelle la Dicran. verbasei classée d’abord dans les Cossus , puis dans les Chelonia ; les Stygia placées auprès des Pro- cris ; le genre Urania rangé parmi les Diurnes, etc., etc., toutes erreurs reconnues aujourd’hui par tout le monde, grâce à la découverte des chenilles. Voulons-nous descen- dre dans les tribus inféricures; R, dans les seules Phalé- nites, que de contradictions et de fautes ! Les genres Fido- nia et Larenlia nous offrent-ils assez d'espèces disparates ! Les genres Melanthia, Melanippe, Zerene, ont-ils des li- miles certaines ? Et sans même s'arrêter aux divisions gé- nériques , n'est-ce pas pour avoir voulu se guider presque exclusivement sur les insectes parfaits que M. Duponchei a séparé toutes les Geometra à antennes simples d’avec celles à antennes ciliées ? Ici je ne ferai aucune citation, car M. Duponchel a dû reconnaître depuis les nombreux incon- vénients dans lesquels cette méthode l’a entraîné. Cepen- dant , après avoir produit pour exemple des genres et des tribus, qu’on me permelte d'en citer un seul parmi tant d’autres dans les caractères spécifiques. Prenons le genre Boarmia , et choisissons , pour que la vérification en soit plus facile, deux espèces des plus communes. La che- nille de la rhomboidaria est longue, lisse, ellilée, pres- que cylindrique, à tête grosse, carrée et profondément bi- fide au sommet ; c’est à elle surtout que peut s’appliquer ce nom pilloresque d’arpenteuse en bâton dont on s’est servi pour désigner ces larves bizarres que leur conformation et leur attitude fait ressembler si parfaitement à une petite branche de bois, qu'il faut la plus grande attention pour ne pas s’y laisser tromper; des bourgeons latéraux augmentent encore celle ressemblance. Elle se tient droite, raide et fixée seulement par les pattes postérieures sur les arbres DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 41 dont elle fait sa nourriture; enfin, quand elle veut se méta- morphoser, elle descend au pied et s’y enterre profondément. Celle de la corticaria, au contraire, est courte, ramassée, aplatie en dessous , rugueuse mais sans bourgeons , à tête petite et presque globuleuse ; elle ne se nourrit point de feuilles, mais des lichens qui croissent sur les pierres contre lesquelles elle se tient appliquée dans toute sa longueur. Quand elle veut se chrysalider, elle s’enveloppe d’un léger réseau qu'elle entremêle de débris , et loin de s’enterrer elle reste dans les lieux, souvent fort élevés, où elle a passé sa vie. Il est diflicile, comme on voit, de rencontrer deux che- nilles moins semblables sous tous les rapports. En y réflé- chissant, on reconnaît que cette différence de forme et de couleur doit être attribuée exclusivement aux mœurs et à la nourriture de nos chenilles, dont l’une, sans cesse à dé- couvert sur les arbres, a besoin de celte attitude rigide pour être confondue avec leurs petits rameaux; tandis que l'autre, sans cesse placée sur un corps uni pour y prendre sa nourriture, a bien plus de chagses d'échapper à ses en- nemis en s’aplatissant contre le plan de position, dont sa couleur verdâtre et sa peau rugueuse empêchent de la dé- mêler. C’est une preuve entre mille de Fimportance des mœurs dans une classification naturelle. M. Duponchel avait probablement été à portée d'observer lui-même ces particularités, et si son système exclusif ne l’eût Lyrannisé au point de l’empêcher d'accorder à ces dif- férences dans les premiers états toute l'attention qu'elles méritaient, 1l aurait recherché avec soin si elles n’en ame- naient pas d’analogues sur les insectes parfaits ; il n’aurait pas tardé à s’apercevoir, en effet, qu'indépendamment de la coupe ct de la dentelure des ailes, de l’allongement et de la forme de l'abdomen, de la structure des antennes, du 24 ANNALES développement des palpes, de la longueur de la spiritrom- pe,elc., la Corticaria diffère essentiellement des Boarmia par ses jambes postérieures, qui ne sont inunies que d’une paire d’épines, Landis que les espèces de ce dernier genre en ont deux paires ; et il ne se fut pas autorisé d’une vague res- semblance de couleuret de dessin pour placer dans le même yenre deux espèces si disparates. Et ici je m'interromps, car je désire avant tout qu'on sache bien que je ne cherche pas à prendre M. Duponchel en défaut sur quelques erreurs de détail, erreurs qui peu- vent et doivent même nécessairement échapper à tout Ento- mologiste, et surtout à ceux qui, comme lui, auront le courage et la conscience d'aborder ces tribus encore si peu étudiées. C’est le système de M: Duponchel que j'atiaque et non pas ses œuvres; mais il faut bien que je prenne des exeinples pour démontrer Finfériorité de ce système, et c’est dans ses ouvrages, si utiles d’ailleurs, que je dois aller chercher les plus irrécusables pour lui, puisque c’est lui d’abord que je dois chercher à convaincre. En prétendant borner presque exclusivement aux carac- ières tirés des insectes parfuits les moyens de classifica- tion, M. Duponchel n’a pas songé à un autre inconvénient bien grave cependant; puisqu'il veut qu'une méthode soit avant tout à l’usage des personnes qui font des collections, il aurait dû penser à celles qui rassemblent des chenilles, soit conservées par un des moyens taxidermiques , soit mo- delées en cire colorée , soit même peintes sur papier ; certes , le nombre de ces personnes est assez grand , et s’il ne l'était pas il faudrait chercher à l'augmenter le plus pos- sible, car c’est dans les cabinets qu’elles forment qu’on trouvera une foule de renseignements précieux , ne fût-ce que pour distinguer les espèces entre elles, seul avantage que M. Duponchel ne conteste pas à l'étude des chenilles. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 245 Or, quels moyens offre-t-il à ces Entomologistes de classer leurs récoltes ? Fera-t-il une classification séparée pour les chenilles? Mais s’il accorde une préférence si marquée à certains caractères des insectes parfaits, nul doute qu'il sera conduit À avoir deux classements distincts ; et alors comment feront les amateurs qui encadrent séparément chaque chenille avec son papillon ? Et puis , outre qu’il se- rait peu logique de ranger l’animal sous un état dans un genre, et le même animal métamorphosé dans un autre, où est la nécessité de doubler ainsi les études des commen- cants quand on peut leur épargner la moitié du travail ? Mais , nous dit M. Duponchel, il existe au moins les deux tiers des seuls Lépidoptères européens dont les chenilles sont encore inconnues , et votre méthode reste à leur égard sans application. D’abord, quant à la première partie de cette objection, il faut distinguer qu’il existe peu de genres dans lesquels une chenille au moins n’ait été observée ; il en est une grande quantité d’autres dans lesquels presque toutes les espèces sont connues, surtout dans les noctur- nes, Îl ne faut pas croire que les ouvrages iconographiques qui ont été publiés jusqu'ici sur les chenilles résument toutes les connaissances actuelles dans cette partie de la science. Les Entomologistes qui s’occupent de l’éducation des larves ont tous une grande quantité de découvertes en portefeuille, et ces découvertes trouvent aujourd'hui trop de facilités, quant à la publication, pour qu’elles ne se produisent pas sous peu. D'ailleurs, la méthode naturelle une fois généralement adoptée (et j’ai la conviction qu'elle l'est déjà par la majorité des Entomologistes) , donnera à cette partie de la science une telle impulsion qu’elle ne res- tera pas long-temps incomplète ; mais en admettant même que ces résultats se fassent attendre bien plus long-temps, ce n'est pas une raison pour s'engager dans une mauvaise voie 244 ANNALES parce que l'état de Ja science ne répond pas à nos désirs; il faut en pareille matière travailler au moins autant pour l'avenir que pour le présent, et puis d’ailleurs j'avoue que je ne vois nul inconvénient à suivre, en attendant, les classe- ments par analogie; ces classements n’ont rien d’inférieur à la méthode définitive de M. Duponchel, puisqu'ils repo- sent comme eux sur les insectes parfaits, et ils sont bien supérieurs d'un autre côté, puisqu'ils présentent, au moins provisoirement , les avantages d’une méthode, je ne dirai pas plus parfaite, car ce serait trancher la question à mon avantage , mais plus explicite et qui laisse conséquemment moins à désirer. La concision dans une méthode est certainement une qualité , et M. Duporchel a raison de l’exiger ; mais cette qualité ne doit pas exclure les autres, et d’ailleurs la conci- sion bien entendue consiste non pas à être court, mais à ne dire que ce qu’il faut. Je ne sais, au reste, s’il est bien vrai de dire que les caractères tirés des trois états ne pour- raient s'arranger en tableaux synoptiques, uniquement parce qu'ils sont plus longs à exprimer, ni si cet axiome « que cet arrangement est la picrre de touche d’une bonne méthode en histoire naturelle» est exclusivement juste dans toutes ses conséquences. | Enfin en donnant comme seule admissible une classifica- tion qui puisse se vérifier dans tons les temps et par toutes les personnes, M. Duponchel, outre qu’il demande l’impos- sible dans les conséquences, n’est-il pas trep exigeant dans les principes ? Les classifications que nos plus savants mé- thodistes ont établies dans les hautes classes de la zoologie, ne reposent-elles pas en partie sur les caractères anatomiques, etces caractères sont-ils vérifiables sur la nature morteetpar toutes les personnes qui n’ont pas fait une étude spéciale de l’anatomie ? Et si ces illustres naturalistes ont eu recours DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 45 4 à ces caractères occultes (comme les appelle M. Dupon- chel), n'est-ce point parce qu'ils se sont convaincus qu'il n'élait ni possible ni rationnel d’agir autrement? Sans doute , il serait bien commode que eq animal fül mar- qué d’un stigmate qui accusât de suite sa place dans l’é- chelle des êtres créés ; mais la nature n’a pas voulu nous donner si vite la clef de l’ordre qu'elle a suivi, en admet- tant même qu'elle se soit astreinte à un ordre régulier, ce qui est fort douteux. En résumé , il résulte des observations ci-dessus : 1° que pour classer un être qui se présente sous trois états diffé- rents ii faut le considérer sous ces trois élats ;: — 9° que si l’un d'eux mérite d'être étudié de préférence et d’avoir une prépondérance quelconque dans établissement des carac- ières divisionnaires, c’est plutôt celui ou les organes, de l'animel offrent le plus de complication et où ses mœurs présentent le plus d'intérêt ; — 3° que l'observation des mœurs doit entrer en considération directe dans Ja classi- ficalion des animaux à métamorphoses, puisqu'elles influent d’une manière puissante sur leur organisation et leurs for- mes à l’état parfait ; — 4° qu’une bonne classification ne doit pas se borner à faire reconnaître les espèces, mais qu’il faut encore qu’elles y soient groupées d’une manière natu- relle et qui permette à celui qui l'étudie de saisir leur en- semble et de se former une idée générale de leurs propriétés; — 5° que la méthode qui prend les chenilles pour point de départ, outre qu’elle est plus naturelle dans sa marche, ne contrarie nullement l'étude des caractères chez les insectes parfaits, puisque ces caractères confirment presque tou- jours ceux que fournissent les premiers états ; — 6° qu’elle offre l'avantage de classer séparément l’insecte sous quel- que état qu'il se présente ; tandis que la méthode basée ex- clusivement sur les insectes parfaits amènerait autant de 246 ANNALES classements différents qu'il y a de métamorphoses; — 7° que quant aux espèces dont les chenilles sont encore inconnues, ja classification par analogie est encore préférabie à la méthode exclusive, puisqu'elle en offre les avantages sans en avoir les inconvénienis ; — 8° enfin que la méthode na- turelle n’a rien d’inférieur dans sa marche et dans son ap- plication aux méthodes reconnues bonnes pour les autres classes de la zoologie, puisque les caractères de ces der- nieres ne sont pas plus faciles à étudier sans connaissances préliminaires. En définitive, la meilleure preuve qu’on puisse apporter de la supériorité d’une méthode , c’est la bonté des résul- tats qu’elle produit. Je laisse à de plus habiles que moi le soin de faire triompher mon opinion sous ce rapport, et je reste avec ma conviction, que j'ai toujours regretté de ne pouvoir faire passer dans l'esprit de mon estimable colla- borateur, mais que j’ai la consolation de savoir partagée par d’autres Entomologistes d’un mérite reconnu. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 245 MÉMOIRE SUR LA QUESTION DE SAVOIR SI LES CARACTÈRES FOURNIS PAR LES CHENILLES DOIVENT PRÉVALOIR SUR CEUX QUE PRÉSENTE L’INSECTE PARFAIT, DANS UNE BONNE CLASSIFICATION DES LÉPIDOPTÈRES. (DEUXIÈME PARTIE.) par M. Duroncuet. (Séance du 7 mars 1838.) Avant d'aborder cette seconde partie, je suis obligé de revenir sur la première, à cause de la critique qu'en a faite M. Guénée, critique que je passerais sous silence, et dont je ferais mon profit, après en avoir remercié l’auteur, sielle me paraissait aussi juste au fond qu'elle est polie dans la forme; mais soit que j'aie mal rendu ma pensée, soit que, préoccupé de ses propres idées, mon honorable collègue n’ait pas bien compris les miennes, le fait est qu’il m’en prête une que je n’ai jamais eue, et dont il fait cependant la base de sa réfutation, laquelle par conséquent porte à faux d’un bout à l’autre. En effet, que me suis-je proposé dans mon premier Mé- moire ? de prouver que les caractères tirés des chenilles ne 248 ANNALES doivent être employés que d’une manière secondaire dans la classification des Lépidoptères. Eh bien ! M. Guénée, qui veut au contraire les y faire figurer en première ligne, n’a pas trouvé de meilleur argument pour combattre mon opi- nion et défendre la sienne que de supposer que je veux ré- duire toute la science du lépidoptériste à la connaissance nominative des espèces, et il part de là pour se livrer à de longues digressions, étrangères à la question, et dans les- quelles il s’élève avec raison coutre ceux qui ont une manière de voir aussi élroite en Entomologie. Mais il me semble n'avoir rien dit dans mon premier Mémoire qui l’autorise à penser que cette manière de voir soit la mienne ; et sans me faire une idée aussi sublime que lui de l'étude des Lépidoptères, je croyais avoir prouvé que j'y voyais autre chose qu’une science de noms, lorsque, dans ma continuation de l’ouvrage de Godart, je résume en tête de chaque tribu et de chaque genre les faits les plus curieux et les plus intéressanis que présentent les espèces qui s’y rapportent dans leurs trois états de chenille, de chrysalide et de papillon. D'où vient donc la divergence de nos principes en fait de classification ? de ce que toutela science est pour lui dans Ja méthode,tandisque la méthoden’est pour moi qu’un moyen d'arriver à la science. Ainsi, nous sommes d'accord sur ce point qu’on ne connaît bien un Lépidoptère qu’autant qu’on en a étudié l’organisation depuis sa sortie de l’œuf jasqu’à sa dernière transformation , qu’on en a observé les mœurs et les habitudes dans ses divers états, et qu'enfin on sait pour- quoi il appartient à tel genre plutôt qu'à tel autre; mais nous différons en ce sens que c’est par la méthode, suivant lui, que toutes ces connaissances doivent s’acquérir; tandis que, suivant moi, c’est dans ce que j'appelle les généralités qu’on doit les puiser, à l'exception seulement de celles qui DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. »49 ont pour objet la détermination de l'espèce. Ainsi autant M. Guénée veut faire entrer de choses dans sa méthode, autant je veux restreindre le cercle de la mienne, son but étant non de faire connaître l’histoire complète des êtres qu’elle est destinée à classer, mais de les signaler de ma- nière à pouvoir les distinguer facilement entre eux. Or, pour qu’elle atteigne ce but, j’en élague tout ce qui tend à la compliquer inutilement, et je la fonde uniquement, quant aux coupes génériques, sur les caractères tirés de l'insecte parfait, sans pour cela négliger ceux que présente la chenille, mais que je n’emploie que d’une manière se- condaire et pour fortifier les premiers, Aussi ne figurent-ils pas dans mes tableaux synoptiques des genres, mais dans le développement que je donne de chacun d’eux avant de passer à la description des espèces, ainsi qu’on peut le voir dans ma Continuation de Godart, à partir de la tribu des PHALËNITES. Que M. Guénée appelle cela une méthode artificielle, j'y consens, quoique je la croie aussi naturelle que celle où, pour rapporter un Lépidoptère à son genre, on est obligé de savoir d’abord comment est faite sa chenille, sauf, si elle n’est pas connue, ce qui arrive au moins une fois sur dix dans certains genres, à supposer d’après le faciès du papillon qu’elle ressemble aux autres chenilles connues dans le même genre, et à classer l’espèce en question d’a- près celte supposition, au lieu de se servir d’abord des ca- racières fournis par l'insecte parfait, Si, comme le pré- tend M. Guénée, cette marche est indiquée par la nature, il faut convenir qu’elle ne l’est guère par la raison: car que dirait-on d’un architecte qui, pour établir les fondations d’un édifice, irait chercher au loin ses matériaux avec la certitude qu'ils ne tarderont pas à lui manquer, au lieu d'employer d'abord ceux qu'il aen abondance sous la main? 290 ANNALES Or, n'est-ce pas là la position de celui qui, pour classer les Lépidoptères, prend ses caractères primaires dans les chenilles, lorsque les deux tiers de celles d'Europe et pres- que toutes les exotiques lui sont inconnues ? Il est vrai que M. Guénée répond à cela qu’il est très-peu de genres dont on ne connaisse au moins une chenille, et que d’ailleurs, d’après l'impulsion donnée à cette partie de la science, le temps n’est pas éloigné où l’on connaîtra autant de che- nilles que de papillons. Je veux bien croire à cette prédic- tion (quoique je craigne de ne pas vivre assez long-temps pour la voir se réaliser), mais pour les espèces d'Europe seulement; car je doute fort que l'impulsion dont il parle s’étende de sitôt à ces contrées lointaines visitées en passant par les voyageurs, et dont nous sommes trop heureux de recevoir des insectes à l’état parfait sans espoir de con- naître jamais leurs larves, | Au reste, je l’ai déjà dit, et je crois devoir le répéter, plus on connaîtra de chenilles, plus les différences tran. chées qui les séparent maintenant s’effaceront, plus aussi elles présenteront d'anomalies, et moins par conséquent il sera facile d’en tirer de bons caractères génériques; de sorte qu'avec une plus grande abondance de matériaux que ceux qu'on possède aujourd'hui, on n’en sera pas moins embarrassé pour établir une bonne classification d’après ces animaux incomplets. Est-ce à dire pour cela qu'il faille négliger l'étude des chenilles ? Non, sans doute; car, indépendamment de ce qu’elle nous apprend une foule de faits plus curieux les uns que les autres pour celui qui sait les observer avec les yeux d’un Réaumur oa d’un Degéer, cette étude peut servir, comme elle l’a déjà fait ; à distinguer les espèces des variétés, à en séparer d’autres qui sont presque identiques, et à nous éclairer sur la validité de certains genres dou- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE, 9251 eux. Mais en conclure que les caractères fournis par ces animaux incomplets doivent prévaloir sur ceux qu'ils pré- sentent à l’état parfait, c’est ce que je ne saurais accorder, par la raison, sans réplique pour moi, que nous avons tou- jours ces derniers sous la main dans nos collections, et que les autres nous font défaut dans la plupart des cas où nous aurions besoin de les consulter : car, quoi qu’en dise M. Gué- née, ni les chenilles soufflées , ni celles plongées dans l’al- cool, ni celles modelées en cire, ni enfin leurs figures plus ou moins bien dessinées ne sauraient remplacer les che- nilles vivantes pour l'étude des caractères génériques. Ainsi, quand j'ai appelé occultes les caractères tirés des chenilles, expression qui paraît avoir singulièrement cho- qué M. Guénée, je me suis servi du mot propre; car, que je veuiile, par exemple, vérifier d’après sa méthode pour- quoi la Luteago appartient au genre Gortyna plutôt qu’à tout autre, je vois d'abord qu’il l’a marquée d’une astéris- que qui m'indique qu'il n’en connaît pas la chenille, et que ce n'est que d’après son faciès à l’état parfait qu'il l’a pla- cée à côté de la Flavago, dont les premiers états lui sont connus. Mais moi, qui ne connais la chenille ni de l’une ni de l’autre, me voilà donc obligé non-seulement de m’en rapporter à ce que dit l’auteur sur celle de la Flavago, mais de suppos®r avec lui que celle de la Luteago lui ressemble pour rapporter cette dernière espèce au genre Gortyna, tandis qu’il était si simple de commencer par les caractères de l’insecte parfait pour lui assigner sa place. Une autre idée fixe de M. Guénée, est de vouloir que les mœurs des chenilles soient un des premiers éléments de classification, d’après ce principe que leur organisation est toujours en rapport avec leur manière de vivre: ce prin- cipe est vrai; mais que résulterait-il de son application à la méthode? qu’on serait obligé de réunir ensemble les 292 ANNALES genres les plus éloignés à l'état parfait. Ainsi, pour nous en lenir à quelques exemples, il faudrait ne faire qu’une seule tribu, non-seulement des Sésies, des T'hyris, des Sty- gies, des Cossus, des Zeuzères et des Hepiales, mais encore des Vonagries , des Gorlynes, et d’une foule d’autres gen- res parmi les petites espèces qu’il serait trop long d’énu- mérer ici (1), car leurs chenilles vivent toutes dans l’in- térieur des tiges, et ont toutes à peu près la même organi- salion. I] faudrait également ne faire qu'une seule tribu de toutes les espèces dont les chenilles se nourrissent de la racine des plantes et se tiennent cachées plus ou moins profondément dans la terre, et réunir par conséquent aux ÆAgrotis une foule de Cramgipes (2) dont les chenilles ont la même ma- nière de vivre. De même il faudrait réunir aux genres Ceropacha, Chy- malophora et Telhea unc grande partie des PLaTyouDeEs et plusieurs espèces de la tribu des Tinérres, parce que leurs chenilles vivent toutes entre deux ou plusieurs feuilles réunies par de ia soie, comme celles de ces trois genres. Enfin, pour dernier exemple, il faudrait ranger parmi les Teignes à fourreaux portatifs les Psychés, qui, par leur fa- ciès à l’état parfait, appartiennent évidemment aux BouBx- ciTes, et viennent se placer naturellement à côté des Or- gyia par leur manière de s’accoupler. Sans doute il serait à désirer que l’on pût faire marcher de front dans la classification des Lépidoptères les caractères fournis par leurs trois états, non-seulement d'après leur (1) Je citerai seulement le genre Myclophila de la tribu des Yroxomeuri- pes; les genres Scirpophaga, Schænobius et Chilo de ma tribu des Caammites, et le genre Caulobius de celle des Tinéiress, (2) Toutes les chenilles que l’on connaît du genre Crambus sont dans ce Cas. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 253 organisation extérieure, mais d’après leur anatomie ; mais outre qu’il est aisé de se convaincre que, dans beaucoup de cas, ces caracières, qui sembleraicnt toujours devoir s’ac- corder, se repoussent mutuellement, on est loin de possé- der une assez grande masse de faits et d’observalions dans l'état actuel de la science pour essayer d’en tirer des prin- cipes généraux de classification ; en attendant, il faut bien chercher à mettre de l’ordre dans cette foule d'espèces dont le nombre augmente chaque jour ; el puisque les ca- racières fournis par l'insecte parfait nous en donnent les moyens, pourquoi leur en préférer d’autres qui nous font défaut à chaque instant ? Il me reste maintenant à justifier certain passage de ion Mémoire qui a paru entaché d'hérésie à M. Guénée, quoique je le croie très-orthodoxe. C’est celui où j'ai dit qu'une chenille représentait l'enfance du papillon. Cette opinion ne ui paraît pas soutenable, ct la raison qu'il en donne, c’est qu’une chenille parvenue à toute sa taille est, suivant Jui, un animal aussi complet que le papillon, à la faculté génératrice près, car, dit-il, elle a les organes de la nutrition et de la locomotion très-dévelop- pés, et elle montre plus d’instinct ou d'intelligence pour échapper à ses ennemis qu’elle n’en montrera parvenue à Y'état parfait. Laissons d’abord de côté l’intinct et l'intelli- gence qui ne prouvent rien ici, puisque la petite chenille qui sort de l'œufen est aussi pourvue que dans un âge plus avancé, ce qui ne permet pas de distinguer sous ce rapport son enfance de son âge adulte. Ce n’est donc que pàr ses facultés physiques qu'on peut la comparer au papillon. Or, dit M. Guénée, c’est bien plutôt le papillon qui est un ani- mal incomplet, oblitéré (je cite ses propres expressions), puisque ses organes se sont simplifiés, que plusieurs d’entre eux ont disparu complétement, et que d’autres sont deve- 294 ANNALES nus tellement imparfaits qu'ils ne peuvent s’accommoder qu’avec une existence éphémère. En effet, je lui accorde que beaucoup de Lépidoptères nocturnes sont privés des organes dc la bouche, ou n’en ont que les rudiments, en sorte qu'ils n'arrivent à l’état parfait que pour s’accoupler et mourir ensuite, savoir : le mâle aussitôt l’accouplement consommé , et la femelle immédiatement après la ponte. Je lui accorde encore que ceux chez qui ces organes sont le mieux développés se contentent pour toute nourriture de pomper avec leur spiritrompe ie nectar des fleurs, tan- dis que les chenilles pourvues de fortes mandibules et d’un vasle estomac se nourrissent de substances solides, et sont en général très-voraces. Enfin, je conviens que les che- nilles on depuis dix jusqu’à seize pattes, tandis que les pa- pillons n’en ont jamais plus de six; mais M. Guénée oublie qu’en compensation des pattes qu'ils ont perdues, les pa- pillons ont acquis quatre ailes à l’aide desquelles ils traver- sent les airs plus ou moins rapidement, suivant les espè- ces, faculté qui vaut bien celle de ramper qu'ils avaient dans leur premier état; il oublie également que l'organe de la vue est bien plus parfait chez eux que dans les chenilles, et qu’ils possèdent en outre à un très-hant degré le sens de l’odorat, dont celles-ci paraissent entièrement privées. Ainsi, en dernière analyse, si les chenilles l’emportent sur les papillons par les organes de la nutrition, ils l’emportent sur elles par ceux de la vue, de l’odorat et de la loco- motion, et ils ont de plus la faculté de se reproduire, fa- culié que M. Guénée compte, il est vrai, pour peu de chose, mais sans laquelle cependant aucun animal n’est complet, quoi qu’il en dise. Au reste, en avançant qu'une chenille est un papillon dans son enfance, je n’ai fait qu'émettre l’opinion de tous les naturalistes, dont quelques-uns ont même été jusqu'à DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 299 Di ne voir dans la larve d’un insecte à métamorphoses qu’an fœtus dont les évolutions se feraient à découvert, comme si la nature avait voulu nous mettre dans le secret de ce qui se passe dans l’œuf ou dans l’utérus des animaux vertébrés après la fécondation (1) Quant au but que j'ai Per à la nature d empêcher la confusion des espèces en donnant à chacune sa forme et sa livrée particulières, j'avoue que cette idée présente un côté ridicule que M. Guénée a très-spirituellement saisi; cepen- dant j'aurais beaucoup de raisons, et même des faits, à aliéguer pour la défendre; mais cela me mènerait trop loin, el j'aime mieux laisser mon honorable collègue dans la persuasion où il est de son triomphe complet sur ce point qüe de lui enlever cette petite satisfaction. Toutefois, je pense qu’il conviendra avec moi que si, commeilie dit, chaque espèce porte son cachetparticulier dès sa naissance, ce cachet doit être plus facile à apercevoir dans l’âge adulte que dans l’enfance. Or, je n’ai pas voulu prouver autre chose dans le passage qu’il a accablé de son ironie, et il me semble que cela n’est pas si déraisonnable qu'il vou- drait le faire croire. J’aborde enfin le sujet de mon second Mémoire. J’avais promis, en terminant le premier, d'examiner si en effet il est aussi diflicile que le suppose M. Guénée de trouver de bons caractères génériques dans les Lépidoptères parvenus à l’élat parfait, et, en même temps, de démontrer par des exemples que les chenilles ne présentent pas moins d’ano- v (1) Une chenille, dit M, Lacordaire, dans son Introduction à l’'Entomo- logie, t. 1, p.18, peut donc être regardée comme un œuf doué de la faculté locomotrice, renfermant à l’état d’embryon le papillon, qui, après une cer- taine époque, s’assimile les substances animales dont il est entouré, déve- loppe insensiblement ses organes, et brise enfin l’enveloppe dans laquelle il est contenu, VII, 17 296 ANNALES malies, sous ce rapport, que les papillons. Mais, outre que ce sujet, pour être traité dans toute son étendue, occupe- rait un numéro entier de nos Annales, j'ai réfléchi qu'il serait aujourd’hui sans intérêt, d’après la nouvelle face que M. Guénée a donnée à notre discussion; je le restreindrai donc à l'examen des seuls genres dont il est fait mention dans ce qui a paru de son travail jusqu’à ce jour (7 mars), en y ajoutant mes observations sur celui des ÆAcronicta, dent il ne parle pas, et par lequel je commencerai, comme étant celui auquel il me paraît le plus difficile d’ap- pliquer sa méthode. Ce genre renferme quatorze ou quinze espèces qu’il serait impossible de séparer, tantellesse ressemblent à l’état parfait; cependant à l'exception de trois (Psi, Cuspis et TridensŸ, dont les chenilles ont la plus grande analogie entre elles, il faudrait en faire presque autant de genres si on voulait les grouper d’après leurs premiers états. En effet , quel rapport y a-t-il entre la chenille de la Leporina, qui ressemble à un flocon de laine, nom que lui ont donné les premiers obser- vateurs , et celle du Psi, qui est à peine velue, avec une pyramide charnue sur le quatrième anneau; entre celle-ci et celle de la Srigosa, qui est presque rase, atténuée à ses deux extrémités, avec le pénultième anneau relevé en bosse; entre celle de l’Aceris, qui est garnie de longs pin- ceaux de poils partant immédiatement de la peau, et celle de la Megacephala, qui est à peine velue, aplalie, et qui, par sa grosse tête et son altitude courbée dans le repos entr: deux feuilles, se rapproche des chenilles des Chymatophora ; entre celle de l’A{ni, qui est garnie de longs poils peu nom- breux et aplatis en forme de spatule ou d’aviron vers leur extrémité, et celle de la Ligustri, qui est presque rase et striée longitudinalement ; entre celle de la Rumicis, dont la forme est raccourcie et les couleurs très-variées, et celle DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 287 de l’Auricoma, qui est garnie de tubercules surmontés d’ai- grettes de poils divergents comme celles de certaines écailles; enfin entre cette dernière et celles de l’Euphorbiæ et de l'Euphrasiæ, qui ne ressemblent à aucune des précédentes ? Joignez à cela que presque toutes ces chenilles ont une manière différente de vivre et de faire leur coque. de serais curieux de savoir comment M. Guénée s’y prendra pour caractériser par les chenilles le genre dont il s’agit. IL se propose, il est vrai, d’en retrancher le Psi, le Tridens et le Cuspis, et d'en faire un genre séparé sous le nom d’Apatela, emprunté aux Anglais; mais comment parviendra-t-il à concilier les anomalies que présentent les autres chenilles pour n’en faire qu’un seul genre ? M. Guénée adopte dans sa méthode la tribu du Voctuo- Bombycites, dont un des principaux caractères à l’état partait est d’avoir le corselet plus velu qu’écailleux, comme ceux des Bombycites. Eh bien ! qui croirait qu’il place dans cette tribu le genre Cosmia, qu'il réduit à trois espèces : Diffinis, Affinis et Pyralina; certes, avec la meïlleur volonté du monde, je défie qu’on apercoive dans ces trois espèces, surtout dans leur corselet, rien qui les rapproche de la Ceropacha Flavicornis , type de la tribu dont il s’agit; mais les a placées là parce que leurs chenilles vivent, comme celles de cette dernière, entre deux feuilles liées ensemble par de la soie. Ge seul exemple suflit pour prouver combien les chenilles, prises comme point de départ, sont un mauvais moyen de classification , car d’après leur état parfait, il est évident que la véritable place des trois espèces dont il s’agit est celle que leur assigne M. Treitschke, c’est-à-dire entre les Xanthia et les Cerastis, et qu’elles ne doivent pas être séparées surtout de la T'rapezina, que M. Guénée range dans les Orthosides, parce que sa chenille se rapproche, dit-il, de celles dela Sfabilis et de Y’Instabilis. C’est bien la 208 ANNALES peine de subordonner les caractères fournis par l'insecte parfait à ceux tirés des chenilles pour arriver à de sembla- bles résultats, et c’est là ce que M. Guénée appelle méthode naturelle! M. Guénée, ne sachant où placer les Zryophiles, à cause de la manière de vivre de leurs chenilles, en a fait une tribu particulière sous le nom de Bryophagides; pourquoi, conséquemment à ses principes, ne les a-f-il pas mises avec les Lithosides, dont les chenilles se nourrissent également de lichens? Cela n'aurait pas été beaucoup plus bizarre que de les mettre à côté des Wonagrides, d’après ce seul fait observé par M. Guérin, d’une chenille de Bryophila Algæ vivant dans l’intérieur d’une branche, à la manière des Cos- sus ; et remarquez que M. Guénée, dans une note insérée dans nos Annales, a fort bien démontré que ce fait était une anomalie curieuse qui ne prouvait rien contre les mœurs habituelles des Bryophiles. Or, est-il bien logique de se fonder sur un fait qu'on reconnaît soi-même excep- tionnel, pour assigner à un genre la place qu'il doit occuper dans une méthode ? Quant à l’état parfait, M. Guénée prétend que les Bryo- philes ressemblent au premier abord à de petites phalènes. Cette assertion prouve bien qu’il réserve toute son attention pour les chenilles; car, par la manière dont elles portent leurs ailes dans l’état de repos, par la forme de leur corselet dont le collier et les épaulettes sont bien distinctes, en un mot par tout leur faciès, personne ne prendra jamais les Bryophiles pour des Phalènes, dont un des principaux ca- ractères, du moins pour le plus grand nombre des es- pèces, est de n'avoir jamais les ailes inférieures entière- ment cachées, et surtout plissées sous les supérieures, comme elles le sont dans le genre dontils’agit et dans tons ceux de l’ancienne tribu des Nocrukumes de M. Latreille, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 259 Quelle ressemblance trouve donc M. Guénée entre une phalène et la Bryophila Glundifera dont certains individus, bien colorés en vert, semblent être un diminutif de la Diphtera Orion ou de la Miselia Aprilina ? M. Guénée, prenant toujours pour base de sa classification la manière de vivre des chenilles , établit deux tribus, l’une des Nonoeripes et l’autre des Leucanines. La première se compose des genres Vonagria et Gorlyna; et la seconde des genres Apamea , Mythimna, Leucania, Simyra, Caradrina et Rusina ; il résulte de cet arrangement que les VNonagries qui se lient aux Leucanies par certaines espèces ambigués, telles que la Fluxa et l’Extrema, s'en trouvent séparées par trois genres, et que cinq tribus sont placées entre le genre Gortyna et le genre Xanthia, bien que ces deux genres aient beaucoup de rapports à l’état parfait ; d’un autre côté j'avoue que je ne oncois pas pourquoi les genres Apamea, Caradrina et Rusina figurent dans la tribu des Leucanipes. Le premier serait mieux placé, selon moi, dans les Hap£nives; le se- cond dans les Orruosines; et le troisième, qui se compose d’une seule espèce, la T'enebrosa, dans les Nocruézines. Si les chenilles s’y opposent, c’est une nouvelle preuve que, prises comme point de départ, elles ne servent qu'à rap- procher les espèces les plus éloignées et à séparer les plus voisines, du moins à l’état parfait, Je demanderai ensuite à M. Guénée pourquoi il place la Celsia dans le genre Gortyna, comme s’il avait la certitude que sa chenille vive dans l’intérieur des tiges. La vérité est que, d’après des renseignements transmis à M.Treitschke, elle aurait été trouvée, non dans, mais sur une tige de Typha Latifolia; mais comme elle est morte en chrysalide, rien ne prouve qu'elle appartint réellement à l'espèce en question’; d’ailleurs M. Treitschke ajoute que la description qu’on lui en a envoyée ressemble trop à celle de la cheville 260 ANNALES de la Leucosligma, pour croire qu’on ne se soil pas trompé. Dans tous les cas, cette espèce, à l’état parfait, n’a pas le moindre rapport avec celles du genre Gortyna, et peut-être conviendrait-il d’en faire un genre à part, car je ne pense pas qu’elle appartienne au genre Abrostola, où M. Treits- chke l’a placée. Au moyen de nombreux retranchements faits par M. Gué- née à l’ancienne tribu des Nocru£zwes, elle se réduit pour lui à sept genres, savoir: Heliophobus, Agrotis, Xylophasia, Glottula, Noctua, Cerigo et Triphæna, dont un seul (Xylo- phasia) lui appartient. Si les caractères fournis par les chenilles sont plus tranchés et plus faciles à saisir que ceux tirés de l’état parfait, comme le pense M. Guénée, on de- vait s'attendre à ce qu’il répartirait sans hésitation, sur les sept genres précités, les cent deux espèces qui s’y rappor- tent. Cependant il convient qu’il ne sait pas trop ce qui dis- tingue les ZZeliophobus des Agrotis ; aussi place-t-il dans ce dernier genre l’Obesa que M. Boisduval met dans le premier; mais alorspourquoi laisser, dans les Æeliophobus, l Optabilis, qui tient le milieu entre la Valligera et l’'Obesa? Quant au genre Agrotis , M. Guénée a raison de dire qu’il y règne beaucoup de confusion; mais pourquoi le présenter avant de l'avoir débrouillé ? Quand on entreprend de refaire le travail de ses devancicrs, ce n’est pas du provisoire qu’il faut donner. Le genre Xylophasia, créé par M. Guénée aux dépens des Xylina de M. Treitschke, est une heureuse innovation , et les espèces dont il se compose me paraissent avoir beaucoup d’analogie entre elles ; mais ce genre me semble former une anomalie dans la tribu des NocruËzines, et je crois qu'il aurait pu être mieux placé ailleurs. Je n’ai rien à dire surles trois genres qui viennent ensuite. Ici se terminent mes observationssurle travail de M. Gué- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 96: née, qui ne va pas au-delà de la tribu dont je viens de par- ler (1). J’aurais pu leur donner plus de développement; mais telles qu’elles sont, je pense qu’elles sufliront pour démon- trer les inconvénients d’une méthode dans laquelle les che- nilles jouent le principal rôle. Au reste, en admettant pour un instant que cette méthode fût la meilleure, est-ce avec le peu de matériaux que M. Guénée a pu amasser par lui- même, c’est-à-dire avec le petit nombre de chenilles qu’il à élevées ou observées dans ses environs, qu’il prétend la fon- der sur des bases solides? Je pose en fait qu’il en connaîtrait dix fois plus, qu’il lui serait encore impossible d'établir une classification telle qu’il la conçoit, pour les espèces d’Eu- rope seulement. En résumé, je persiste à penser, contrairement à l’opi- nion de M. Guénée : 1° Que c’est une erreur, en histoires naturelle, de con- _ fondre la méthode avec la science à laquelle elle donne seu- lement le moyen d'arriver ; 2° Que celle qui présente à cet égard le chemin le plus court est nécessairement la meilleure ; 3° Que le but d’une méthode, qu’on l'appelle naturelle ou artificielle, étant de classer les êtres auxquels on l’ap- plique, afin de soulager l'esprit et la mémoire, celle dont la classification sera la plus simple et la plus claire doit obte- nir la préférence sur la plus savante et la plus compliquée ; 4° Qu’en appliquant ces principes aux insectes à méta- morphoses complètes comme les Lépidoptères , il paraîtra toujours anti-rationnel de prendre pour base de leur classi- fication à l’état parfait, leurs chenilles, alors surtout que celles-ci sont inconnues pour la majeure partie des es- pèces ; (1) Depuis que ce Mémoire a été lu à la Société, M, Guénée a envoyé la suite de son travail, 269 ANNALES 5° Que rien n'empêche cependant de tirer des pre- miers états des caractères confirmatifs de ceux que présente l'insecte parfait; mais que jamais on ne doit leur subor- donner ceux-ci, qui doivent figurer seuls dans les tableaux synoptiques des genres ; 6° Enfin que la considération des mœurs des Lépidoptères sous leurs trois états, les faits curieux qu'ils présentent, en un mot tout ce qui fait partie de leur histoire, doit trouver place dans les généralités et ne pas compliquer inutilement la classification. P. S. Dans le cas où ce second mémoire donnerait lieu à une nouvelle réfutation de la part de M. Guénée, qui certes est bien le maître de la faire, je déclare d’avance que je n’y répondrai pas, quelque provoquante qu'elle puisse être, par la raison que ce serait abuser de la patience de la Société que de l’entretenir plus long-temps d’un objet d’un intérêt secondaire pour beaucoup de ses membres, et qui me paraît d’ailleurs suffisamment éclairci au point où en est arrivée la discussion. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 963 AU AUS AU AAA UT AAA AAA AAA AAA AAA A AAA AA AAA AA A AAA AAA AA AAA AL RAA AAA AAA AUS LAS LA OBSERVATIONS SUR QUELQUES CHENILLES DE SATYRES, ET DESCRIPTION DE TROIS ESPÈCES INÉDITES; pan M. Marzoy, bDocTeur-MÉDECI1x. (Séance du 4 avril 1838.) Beaucoup de ces papillons que la nature met à chaque instant sous nos yeux, sont fournis par des chenilles incon- nues ; ceux du genre Satyre sont surtout dans ce cas. Bien que les espèces de papillons de ce genre soient com. munes dans toutes les localités, et principalement dans les lieux boisés et montagneux, on ne trouve que difficilement leurs chenilles; à peine si quelques-unes de celles-ci sont décrites dans les ouvrages les plus modernes. Aussi trouver les chenilles inconnues du genre Satyre, telle fut l’idée qui me préocupa long-temps. Mais des recherches faites avec soin pendant le jour ne me don- uèrent aucun résultat, et servirent seulement à me prou- ver qu’elles devaient être faites pendant la nuit, pour être fructueuses. Îl n’est pas douteux que la lumière solaire n’exerce une grande influence sur la plupart des chenilles: 264 ANNALES en effet, quelle autre cause pourrait les forcer à se cacher pendant le jour sous les gazons , dans les fentes des rochers et dans les trous des murailles, à s’abriter sous les feuilles, ou dans les crevasses du tronc des arbres ? Pourquoi ces che- nilles iraient-eiles au crépuscule chercher leur pâture, sou- vent au sommet de l’arbre le plus élevé, pour redescendre le lendemain à l’aube, dans leur refuge? Si les chenilles des Liparis Dispar, Catocala Wupta, Sponsa, Ophiusa T'irrhœa, Chelonia Pudica et autres exécutent journelle- ment ces manœuvres , n’est-ce pas pour se mettre à l'abri de la lumière? Celles des Briophila Glandifera et Perla s’enfoncent tous les matins à l’aube du jour, dans la terre légérement argilleuse, pour y former chacune une petite cellule, dont l'entrée est fermée par quelques molécules de terre. Ces chenilles, après avoir passé toute la journée dans cette prison, pressées le soir par la faim, en brisent les parois pour aller chercher leur nourriture. Enfin la lumière a une si grande action sur les chenilles des Satyres, qu’à peine y sont-elles exposées qu’elles cher- chent à s’y soustraire. En effet, j’ai mis de ces chenilles dans une petite caisse vitrée, et là je me suis convaincu qu’en les privant de lumière, elles montaient aussitôt sur les graminées que j'avais disposées dans la caisse pour leur servir de nourriture, et qu’elles redescendaient pour se ca- cher sous la pelouse , à l'instant que la lumière reparaissait. On pourra m'’objecter que la lumière n’exerce pas la même influence sur toutes les chenilles, et que diverses espèces pâturent en plein midi; cela est vrai. Mais aussi j'ai observé que les chenilles, insensibles aux rayons solaires, devenaient presque toutes la proie des Ichneu- mons ou de certains Diptères. Si donc ce n’est pas pour fuir la lumière qui les incommode, que la plapart des chenilles , surtout celles des Satyres, prennent leur nourri- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 265 ture pendant la nuit, je dirai que leur instinct les porte à se conduire ainsi pour se garantir des Ichneumons, ou de ious autres volatiles qui en feraient leur proie pendant le jour. Conduit naturellement par ces observations à faire mes chasses la nuit , presque tous les soirs et dans le courant des mois de mars, avril et mai, j'ai parcouru, à l’aide d’une lan- terne dont les rayons lumineux n'étaient réfléchis que d’un côté par un miroir parabolique, les sentiers fréquentés dans la belle saison par les papillons. C’est dans ces che- mins ornés d'une végétation riche et variée, que j'ai fait mes investigations sur les chenilles des Satyres. Le résultat de ces excursions nocturnes surpassa mes espérances; à chaque instant des chenilles de différentes tribus se présen- taient à mes regards, dans certaines localités elles étaient répandues à foison. Enfin je trouvai dans ces courses des chenilles de Satyres, et je puis le dire, mes trouvailles ne se seraient pas bornées à quelques espèces, si le choléra n'était venu mettre obstacle à mes recherches; j'espère cette année me dédommager amplement du temps perdu, et si par mon zèle et malgré mon peu d’aptilude, je suis assez heurecx pour obtenir les résultats que j'attends, la savante Société dont j'ai l’honneur de faire partie en sera informée immédiatement. En attendant, j'ai cru utile de lui présenter la descrip- tion des espèces que je crois inédites, ainsi que les réflexions suivantes propres aux Satyres. Le genre Satyre est parmi les Diurnes celui qui possède le plus grand nombre d'espèces ; mais pourquoi ces espècesen sont-elles si répandues ? En voici, je crois, la raison : leurs chenilles ne pâturent pas le jour; les localités d’un accès difficile sont celles qu’elles préfèrent, et leur nourriture, prise parini les graminées, se trouve partout. De ces divers faits j'ai conclu que les papillons Sa- 966 - ANNALES tyres devaient être communs, puisque leurs chenilles par- courent leurs périodes d’accroissement et de métamorpho- ses sans entraves et sans être détruites par les Ichneumons. Caractères génériques des espèces décrites ci-après. Les chenilles des Satyres que j’ai observées sont d’une consistance ferme, qui contraste avec le corps mou des au- tres espèces. Elles prennent indistinctement leur nourriture dans la famille nombreuse des graminées. On ne les trouve jamais en société; toutes ces chenilles ont une démarche extrêmement lente; elles sont rases ou presque nues. Leur corps, garni de seize pattes, est conique et terminé dans sa partie postérieure par une petite pointe fourchue. L’épo- que la plus favorable pour trouver les chenilles des Satyres est, comme on vient de le voir, pendant les mois de mars, avril et mai. Elles se mettent en chrysalides dans la terre en juin; leurs papillons éclosent au bout de trente à quarante jours, c’est-à-dire en juillet et août. Les coques des Circe, Briseis, Semeleet Fidiasont grandes, ovales, sans consistance, formées par des grains de terre unis avec un peu de soie; leurs chrysalides, couleur choco- lat, sont ovoides, glabres, courtes , contractées, ressem- blant à la sangsue quand elle fait l’olive. L’extrémité anale de ces chrysalides est pointue, le bout opposé obtus. Les chenilles des Satyres Mæra et J'anira ne forment point de coques, et sans entrer dans Ja terre pour se chrysalider, elles se suspendent par la queue, la tête en bas. Leurs chrysalides, nues et anguleuses, ont deux pointes ou cornes sur la tête, avec de larges bandes brunes sur l'enveloppe des ailes. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 267 Description de chaque chenille. La chenille du Satyre Briseis est rase, elle a un bon pouce de long et seize pattes; son corps, épais, consistant, est grisâtre, conique, presque chagriné, terminé par une queue bifurquée , avec cinq raies noirâtres longitudinales, interrompues par les anneaux; celle du dos plus foncée; la tête est ronde, roungeâtre, marquée de six gros traits bruns peu visibles ; côtés marqués de neuf petits points noirs, un à chaque ouverture des stigmates , le neuvième près la tête; abdomen d’un gris-verdâtre. Celle du Semelz diffère peu de la précédente ; elle est rase, elle a un peu plus d’un pouce de long et seize pattes; son corps, terminé par une pointe bifide, est épais, dur, conique, grisâtre, légérement chagriné, avec cinq raies noirâtres longitudinales , interrompues par les anneaux; celle du dos plus foncée. Cette chenille a la tête ronde, grise, marquée de six gros traits noirs; son abdomen, d’un gris-verdâtre, est surmonté de chaque côté et à chaque ouverture des stigmates, par un petit point noir; le neuvième près la tête. La chenille du Fidia est rase, comme celles ci-dessus, de couleur nankin , el n’a qu’un pouce delong. Son corps, coni- nique, est terminé par une pointe fourchue, marqué de sept raies noires, longitudinales, dont quatre sur les côtés, peu marquées; les deux autres plus visibles , celle du dos très- grande. La tête de cette chenille, de couleur nankin rem- bruni, est ronde, marquée de six gros traits bruns. J'ai cru me dispenser de donner la description des che- nilles Circe, Mæra et Janira, puisqu'on en trouve les ca- ractères, décrits, il est vrai, un peu imparfaitement, dans l'Encyclopédie méthodique, et qu’elles sont d’ailleurs figu- rées dans les ouvrages de MM. Boisduval et Duponchel. CHROME rio. Le "à Lu VON SENTE Rire à Eu) to ki Hate She TE A er hi Uba-ais : M t al agro) us sets oai9e 1q aol s RL | 2 barsdo. PAPE oupIG ET à Whois ra spboucl pr va ul olng {LES LEE DO UOTTONNP ET ob à Lan 4 o. du 4 rtiogi élaicq ji eq lyon HE u #91 3 ui, fl NA nasliun RTS F ab Grise 1e..cn société : co «5 d te LEA inf em belle cs 8 ehbndr al 4 wo Es ARE sic £ | do aol os “à Ee ; pi œ aol sie Hs Lo ( No tu 7 | pe ce “AN PRE de. jo bios Na 8 OH Qu 118 air à AS | jo Jai FR A pr ds nn se a à | ce su at RES FE a pion ARE". TASER “ae Mot se are AA _ Ver 1 ae FH y # ca A te TA he LD Set FM A Fo sg . se 1 L ETS ; no M pa L'ey auab. \Jaom Dir i Hg Mist J89 M viaflis” p tao Es" bp nr 2 1] 7 jo Rave QUE QE EM v. PA 1, eus { | TOR V ARR Ee } # CEE PAT Lu He os LA Au, fc} l 5 Fos A | d À Di * L y nS T < « #2 : a Ma APT t ï h F SE Ê NI t ; 4 PAU 4 + ‘es PRICES | F # PL | + ANNALES DE LA SOGÉITÉ ENTOMOLOGIQUE, 269 OBSERVATIONS SUR LE GENRE STIZUS; PAR M. Léon Durour. (Séance du 6 juin 1838.) Le genre Stizus, fondé par Latreille, se compose d’in- sectes hyménoptères appartenant à la grande division des Fouisseurs, et à la famille des Bembicides. Dans la méthode de Fabricius, les espèces de ce genre sont disséminées parmi les Bembex, les Larra, les Crabro, les Liris, les Scolia, dont elles partagent, du reste, la structure générale, les habi- tudes et le genre de vie. On n’en connaît guères que six ou sept propres à l’Europe. J’offre aujourd’hui à la Société la description et la figure de deux espèces nouvelles de ce genre, et quelques remarques sur les espèces déjà connues, 1°. Description de deux Stizus nouveaux. 1, Stizus Perrisi. Srize DE Permis. (PL 9. fig. 2.) Niger, capile thoraceque griseo-villosis ; clypeo flavescente; antennis apice exlimo rufis ; methathorace postice utrinque 270 ANNALES spinula minutissima ; abdomince segmentis 4 vel 5 primis utrinque lineol& transversä flavé ; pedibus rufo-flavescenti- bus, femoribus nigris apice rufescentibus; alis subdiapha- nis, nervisrufis. Hab. Flores Galliæ meridionalis. Long. 6à 6: mill. - Tête et thorax uniformément revêtus d’un duvet grisä- tre, moelleux, assez long ; chaperon avec une tache trans- versale jaune, échancrée et comme bilobée en arrière; labre noir dans le mâle, jaunâtre dans la femelle; palpes en grande partie roussâtres; front avec un léger reflet soyeux et un trait jaune le iong du bord interne de l’œil ; antennes noires, avec leur dernier article"roux à sa pointe en dessus et entièrement de cette couleur en dessous, ainsi que celui qui le précède ; antennes du mâle semblables à celles de la femelle (1); mais ayant un article de plus. Corselet entiè- rement noir, sans taches; mélathorax muni de chaque côté, tout près de l'insertion de l’abdomen, d’une très-petite spi- nule commune aux deux sexes, Abdomen moins velu que le corselet, à l'exception de son premier segment, ce qui le rend plus noir et un peu luisant. Les quatre premiers segments dorsaux dans la fe- melle , et les cinq dans le mâle, marqués vers leur milieu d’une ligne transversale jaune, d’autant plus prolongée qu’elle est plus postérieure. Celle du premier segment en (1) Dans le Stizus sinuatus de Latreille, petite espèce de nos contrées, qui, suivant moi, n’est nile Crabro tridens de Fabricius, ni surtout le Melli- nus repandus de Panser que les auteurs lui rapportent , l’anté-pénultième article des antennes du mâle se termine en dessous pur une spinule très- acérée. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 271 forme de tache ovalaire ou oblengue ; celles du quatrième ou du cinquième, presque contiguës entre elles et consti- tuant presque une bande. Le sixième dans le mâle offrant une tache dorsale jaune, arrondie, isolée. Le segment anal en triangle obtus dans la femelle, armé dans le mâle de trois pointes acérées comme dans les Scolies. Dessous de l'abdomen tout-à-fait noir dans les deux sexes. Pattes d’un roux jaunâtre ; cuisses antérieures noires, avec l’extrémité rousse; les intermédiaires et les postérieures noires aux deux tiers. Ailes presque diaphanes, avec les nervures rousses. Ce rare et joli Stize a de six à six lignes et demie de lon- gueur. Le mâle est un peu plus petit que la femelle. Je l’ai dédié à mon ami M. Perris, entomophile très-zélé, qui l’a découvert en juillet 1835, sur les fleurs aux environs de Mont-de-Marsan (Landes). Cette espèce appartient, quant à la disposition des cellules des ailes, à la même division que les S. nigricornis et Sinuatus. re LU PA D 2, STIZE NIGRICORNE, SÉiZUsS fLBTICOT US. (PI. 9, fig. 2.) Nuger,griseovilloso-pubescens; clypeo, palpis, prothoracis mar- gine tenui, abdominis maculis quatuor fasciisque tribus vel quatuor sinuatis , interruplis, pedibusque flavis ; antennis nigris articulo primo sublus flavo ; ventre anoque omnino alris; alis obscure rufescentibus ; maris facie lota, labro, mandibularum bast femoribusque (posticis exclusis) flavis ; antennarum articulo lerminali graciliore arcuato-incurvo flavo, basi nigro ; larsorum intermediorum articulo primo bast dilatato, orbiculatim profunde excavalo; ano uricuspi- VI. 19 70 ANNALES dato; reminz clypet tumiduli macula arcuata, flava, jemo- ribus nigris apice flarts. Hab. flores alliacearum ct umbelliferarum Europæ meri- dionalis. Long, 7-8 lign. Quoique ce bel Hyménoptère ne soit pas rare dans le midi de l'Europe, quoique plus de trente années se soient écoulées depuis que je le découvris pour la première fois aux environs de Marseille, quoique je l'aie répandu dans beaucoup de collections, je ne crois pas qu'il ait été encore figuré, et je n’en trouve nulle part la description. Il res- semble beaucoup pour la forme générale du corps et la grandeur au Stizus ruficornis, Latr., dont il diffère comme espèce. La tête et le corselet sont revêlus d’une villosité douce et moelleuse, d'un duvet grisâtre ou d’un roux pâle, qui s’observe aussi, mais moins abondant , sur le premier segment dorsal de l'abdomen. Les autres parties du corps sont à peu près glabres, T'ête arrondie, un peu moins large que le corselet. Dans le mâle toute la face, y compris le labre et une ligne orbi- taire interne, jaunes. Dans la femelle , chaperon bien plus proéminent, marqué seulement d'une tache jaune, semi-lu- naire ; labre (demi-circulaire) noir, avec un point jaune ob- scur de chaque côté de sa base. #fandibules faiblement ar- quées, unidentées au côté interne, jaunes à leur base dans le mâle , entièrement noires dans la femelle. Palpes filifor- mes, jannes, avec le premier article en partie noir; Îles mazxillaires &épassant le lobe terminal des mâchoires, de six articles dont les trois premiers plus longs que les autres, ainsi que l'avait observé Latreille dans les Stizes en général ; les labiaux de quatre articles, dont le basilaire est le plus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 273 long. Lobe antérieur de la mâchoire large , très-obius , sub- arrondi, avec une articulation transversale superficielle (sutura, Latr.). Tige de la lévre à deux échancrures semi-lu- naires; lobe intermédiaire en large raquette triangulaire (et non demi-circulaire), finement striée suivant sa longueur; lobes latéraux petits, oblongs, lancéolés. Antennes noires , avec le premier article jaune en dessous; celles du: mâle plus longues, avec cet article plus large, ovalaire ; les sepl ou huit suivants lavés en dessous, de jaune pâle, le der- nier allongé, aminci, courbé, jaune, avec sa base noire. Corselet arrondi, convexe, subglobuleux. Tranche li- néaire du prothorax jaune pâle, excepté au milieu. Tégule demi-circulaire, noire , avec le bord châtain. Le tégument du corselet relevé près de à en une dent obtuse. Ailes à uervures roussâtres. La cellule radiale à peu près de niveau avec la troisième cellule cubitale. pe Abdomen conoïde , terminé en pointe aiguë, à peu près glibre, à l'exception du premier segment. Dans la femelle deux grandes taches jaunes, transversales à chacun des deux premiers segments et trois bandes sinueuses interrompues au milieu sur les trois segments suivants. Dans le mâle la se- conde tache presque contiguë à sa congénère, et quatre bandes au lieu de trois. Segment anal ainsi que la région ventrale, noirs dans les deux sexes. Abdomen terminé éans la femelle par un pelit élui roussâtre, tronqué, renfermant le dard ; dans le mâle par un aiguillon très-acéré, conoïde, noir, piquant, mais non vénéneux. Pattes glabres (sauf les aspérités), jaunes, avec les cuisses plis ou moins noires suivant les sexes. Cuisses antérieures et intermédiaires entièrement jaunes, avec une tache noire à leur base dans le mâle, noires, avec leur extrémité et la moitié antérieure en dessous jaunes dans les femelles. Cuisses postérieures noires, avec leur extrémité jaune, surtout dans 274 ANNALES le mâle. Tibias avec des aspérités rares dans le mâle, bien marquées dans la femelle, principalement aux intermé- diaires et aux postérieurs, où elles sont disposées à leur face externe sur une double série. T'arses plus ou moins garnis de piquants; ceux-ci, plus longs aux tarses antérieurs des femelles, y constituent un râleau comme dans la plupart des Hyménoptères fouisseurs. Deux ongles ou griffes sim- ples, de médiocre grandeur, ayant entre leurs bases une pe- lotte ovale-arrondie. Tibias et tarses intermédiaires offrant dans le mâle une configuration , une structure particulières. Je n’ai encore rien trouvé d’analogue dans les nombreux Hyménoptères soumis à mon observalion. Le tibia se termine au côté in- terne de son articulation tarsienne par un prolongement subulé, et du côté opposé par l’épine simple ordinaire. Le premier article du tarse à une forme tout-à-fait anormale, Il offre une dilatation arrondie, creusée du côté interne en une excavation presque circulaire, dont le fond est une large gouttière destinée à recevoir le prolongement subulé du tibia. Quel scrutateur des secrets de la nature sera as- sez habile ou assez heureux pour nous dévoiler le but phy- siologique de ce singulier instrument, pour saisir le rôle qu’il joue dans les ébats copulateurs, pour nous signaler la pièce de la femelle qui s'engage , qui s'accroche dans cette curieuse et presque ingénieuse coulisse ? car un appareil comme celui-là n’a pas été créé sans une destination spé- ciale bien déterminée, Ah! combien de merveilles d’orga- nisation et de fonctions n’avons-nous pas encore à appren- dre par l’étude attentive des insectes !.… Le Stize nigricorne est un insecte essentiellement propre à la zone méridionale de l’Europe. Je l’ai trouvé soit en Provence, oit dans diverses contrées de l'Espagne ; mais il n’est nulle part aussi commun que dans les terrains sableux DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 255 du département des Landes, où il fréquente en juillet et août, les fleurs ombellifères et celles des alliacées, en même temps que le Bembezx rostrata, dont il paraît partager les ha- bitudes et le genre de vie. Dans l'intérêt de la géographie entomologique je ferai observer qu'aux environs de Mar- seille et de Madrid, le Stizus ruficornis, Latr., est très-com- mun el le nigricornis rare, tandis que dans le département des Lanies., où ce dernier est si abondant qu’on pourrait en saisir soixante en moins de deux heures, je n’y ai pas en- core rencontré un seul individu du ruficornis. 2°. Remarques sur les espèces de Stizes en général. On sait depuis long-temps que dans les Hyménoptères dont les antennes ne sont composées que de douze arti- cles, les mâles se distinguent en général des femelles par ua article de plus à ces organes, et un anneau de plus à l’abdomen. Ges traits s’observent dans les Sti- .zes, mais il en est encore d’auires d’une exploration aussi facile, et qui ont été peu étudiés jnsqu’à ce jour, quoiqu’ils pussent devenir d’une précieuse ressource pour arriver à la connaissance des espèces. Ainsi parmi les Stizes mâles on pourrait établir deux divisions bien tranchées d’après la structure du bout de leur abdomen. Dans les uns, celui-ci se termine par trois piquants cornés, toujours exsertes où saillants, comme le trident des Scolies,et on comprendrait dans cette division, les Stizes européens suivants : Ruficor- nis, Latr. — Integer, Spin. — Bifasciatus , Jur. — Perri- sû, Duf. — Tridens, Vanderl. — Dans les autres, iln°y à qu’un seul piquant à l’anus, et je ne connais encore qu’une espèce de cette division : c’est le Wigrirornis. Ces piquants, qui sont pour l’insecte une arme offensive, 276 ANNALES ne font pas, comme le dard enveniné des femelles, des blessures doulourenses, et lon peut en toute sécurité saisir avec la main nue les mâles des Slizes, ainsi que ceux des redoutables Scolies. Ils ne percent pas la peau , entament rarement l’épiderme, et se bornent , tout au plus, malgré les efforts réitérés du captif irrité, à un grattement un peu rude qui n’inspire de la crainte et ne fait lâcher prise qu’à des mains peu instruites où peu exercées. La dissection prouve, en effet, qu'il n'existe intérieurement aucune glande vénénifique , et qu'au lieu de ce puissant appareil muscu- laire, qui fait mouvoir avec tant d'énergie et de prompti- tude f’aiguillon rétractile des femelles, il n’y a pour ces, piquants que de faibles muscles et des mouvements propres plus ou moins obscurs. Quelques Entomologistes croient, et Vanderlinden était de ce nombre, que ces stylets sont dépendants de l’armure copulatrice; mais il n’en est point ainsi, au moins pour les Stizes et d’autres fouisseurs , car il est d’autres Hyméno- ptères, quelques Guépiaires, par exemple, dont les mâles in- quiétés, font saillir par la région anale deux piquants ré- tractiles très-acérés, qui ne sont, en effet, que les branches du forceps de l’armure. Ge n’est pas, je le répète, le cas des Stizes, ainsi que je vais le démontrer. Une loupe peu ri- gourêuse porterait facilement à penser que ces stylets, soit isolés, soit ternaires, sont fixés au dernier segment ventral extérieur de l’abdomen ; mais le scalpel fait bientôt raison de cette erreur, et prouve qu'ils sont la continuation, le prolongement atténué d’une plaque coriacée, plus où moins mince, placée dans l’abdomen, au-dessus du segment dont je viens de parler, et immédiatement au dessous de l’ar- mure copulatrice elle-même. La forme, la structure de cet instrument faiblement vul- nérant, varient suivant les espèces. Je ne décrirai et ne figu- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 277 rerai que les deux types principaux. Gelui du Stize nigri- corne n’a qu’un seul aiguillon, ainsi que je l'ai dit, mais ce- lui-ci est long, robuste, conoïde, et garni dans sa partie in- tra-abdominale, de barbes, de poils roussâtres, longs et mous, Îl est assez rétractile, c’est-à-dire qu'il est suscep- tible de devenir, au gré de l’animal, plus où moins saillant en dehors. Sa base est continue à la pointe d’un V dont les branches sétacées sont cornées et adhèrent au côté externe, à un panneau membrano-papyracé, tout hérissé en dessous par une villosité analogue à celle des barbes, mais plus courte, Les branches de ce V se prolongent de chaque côté à leur base, en une tige spatulée , de même texture, où se fixent les muscles. Ces prolongements spatulés sont sépa- rés à leur naissance par un double arc corné qui se conti- nue avec eux. Les trois pointes de ce même instrument dans le Stize trident dépendent d’une plaque subquadrilatère noire, glabre, luisante; celle du milieu, plus longue, mais aussi fine que les latérales, est séparée de celles-ci par un sinus demi-circulaire. Le côté opposé aux stylets se prolonge latéralement en deux tiges subspatulées qui donnent at - tache aux muscles. Cet instrument est peu ou point ré- tractile. Mais indépendamment de cette structure du bout de l’ab- domen, on découvre encore d’autres traits d’une singula rité piquante, exclusivement propres aux Stizes mâles, J’ai déjà décrit la configuration originale du premier article des tarses intermédiaires dans le Wigricornis, et je vais signaler à la curieuse attention des Entomologistes celle de l’extré- mité biépineuse de l’antenne du Tridens mâle. Le onzième article, qui ne diffère pas du précédent pour sa forme et sa grandeur, se termine en dessous en une épine arquée très- fine, très-acérée, dirigée en avant. Le douzième, plus long 278 ANNALES que le onzième, paraît un peu courbé, parce qu'il est plan en dessous, et le treizième, ou le terminal, bien plus petit, s’atténue en une pointe crochuc, dirigée en arrière et in- clinée sur celle du onzième article, de manière à pouvoir faire avec elle la pince. Il est facile de concevoir que lorsque l'antenne se fléchit à son extrémité, et elle a une tendance naturelle à s’enrouler, les deux crochets, en se rapprochant l’un vers l’autre par une combinaison de la volonté du Stize, peuvent enclaver quelque partie ténue et délicate de la fe- melle. Il n’est pas improbable que pendant l’acte de la co- pulation, les palpes, organes d’une sensibilité exquise, s'engagent dans ces anneaux antennaires, et qu’une pres- sion voluptueuse puisse s’exercer sur eux. Est Cu CE EN CS OT as DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. LS NI © EXPLICATION DES FIGURES. (Fig. 1.) . Perrist femelle grossie. . Mesure de sa longueur naturelle. . Antenne grossie du mâle. Derniers segments dorsaux de l’abdomen du mâle, gros sis pour mettre en évidence les trois spinules du seg- ment anal et la tache dorsale du pénultième. Stize nigricorne femelle grossie. . Mesure de sa longueur naturelle. . Une mandibule isolée. . Antenne du mâle, isolée. Dernier segment dorsal et aiguillon du mâle, grossis. Tibia et tarse de la paite intermédiaire du mâle, pour mettre en évidence leur structure particulière. Aiguillon du mâle, isolé et vu en dessous, grossi. Plaque à triple aiguillon du Stize trident mâle , grossie. Antenne isolée et grossie de ce même Stize mâle. ti EE es k é ere ES niche cd Sabre Médhit à ELA , YA "1 A | D ui So yennitan: ÉAT PUE EAN ES TELE LR coté sh og lle: ph eammath dé | 8e, 4h avlanige mioms F1) 0 gigi: dre vera hr -_ d'onntiit and Chen mlrés: pt qu tp Ne. idh 7 M pui: rues de Les | | AA nl CL TILIE ssh 4f ui , ô i EL be ub ltd 5 leo CPONET LEE wlq à shüeu, vb srinilioareret où a, ‘2h RÉ pe” ti 0 nälinififg unions ré] 9 obité go | sh pr on lis. Cette espèce diffère, au premier coup d’œil, de la précé- dente, par le dos du prothorax uniformément convexe, où on ne voit plus de traces de la suture médiane , et il n’y a plus que des rudiments peu apparents des fossettes ordi- naires. Elle diffère de la polita, qui suit, par sa taille beau- coup plus petite, par les rugosités transversales des qua- trième et cinquième intervalles dorsaux des élytres, et par les angles postérieurs du prothorax, qui sont comme dans la repercussa, tandis que dans la polita ils ressembient à ceux de la gibbosa. 6. AcmæoDEra pPouiTA, Klug. Sénégal. Acm. Elytris utrinquè extüs emarginatis : prothoracis basi elytris latiore, angulis posticis integris , suturâ mediä obli- teratà ; elytrorum interslitics intermediis punctulatis. Acmæodera polita, Kiva, Symb. Phys., Icon., déc. 1; Buprestis, n. 7, tab. 1, fig. 7 (figure mauvaise). … G.L., Icon. des Bupr.; Acmæodera, p. 30, pl g, fig. 52. Long. 5 lig. Larg. 2 lig. Taille , faciès, contour du prothorax comme dans la gib- 548 ANNALES bosa. Surface du tergum comme dans la Foudrasu. La figure du Symb. Phys. est fautive, car elle représente un pro- thorax notablement sillonné, ce qui est certainement faux. Cependant le docteur Klug n’avait dit dans sa description que thorax sub-impressus , ce qui est peut-être encore trop. Tous les intervalles dorsaux compris entre la suture et le callus n’ont qu’une série de petits points enfoncés. Il y a même un espace tout à-fait lisse, près de l’angle antérieur et sutural, qui est plus étendu que dans les trois espèces : précédentes, Tous les espaces sont aussi proportionellement un peu moins convexes; les stries ponctuées sont plus étroites. 7. AcMæODERA SsTICTICA , De). Sénégal. Acm. Utrinque extus emarginatis ; prothoracis bas elytris nullomodo latiore ; dorso squamifero, fovcolis discoudalibus nullis. Acmæodera stictica, Des., Gat., 1836.—(M. Tnorey.) .……. trrorella, G. L., Icon. des Bupr.; cmæodera, p. 18, pL 5, fig. 25 ? Long. 2 lig. . Lars. à lig. Un caractère très-remarquable distingue cette espèce et la suivante, et les isole au milieu de leurs congénères. On sait que les points enfoncés, disséminés sur la surface des Acméodères, donnent naissance à des corps allongés, de substance cornée, plus ou moins longs, plus ou moins flexi- bles, plus ou moins adhérents à leur racine, plus ou moins couchés le long de cette surface, mais toujours piliformes . DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 349 en sorte que surface ponctuée équivaut ici à surface pilifère, Dans les 4cm. stictica et congener, ces mêmes corps ont une forme bien différente ; ils sont aplatis, quoique toujours plus longs que larges, inflexibles , couchés sur le dos, avec la pointe en arrière; ils ressemblent à de véritables écailles : de Rà la désignation de squamigères, qui leur convient bien mieux que celle de velus, pubescents , pilifères, etc. Tête fortement ponctuée; points squamigères. Prothorax irès-convexe, bombé. Bords latéraux en arc de cercle , à courbure moyeane , maximum de largeur près du milieu, descendant obliquement en avant; angles antérieurs n'étant pas visibles en dessus; postérieurs arrondis. Suture médiane effacée et réduite à la fossette basilaire , qui est ronde et petite. Fossettes ordinaires semblables à la médiane. Ter- gum ponctué et squamigère, comme la tête. Disque bombé et sans excavations autres que les points qui portent les écailles. Bord antérieur des élytres formant un petit bour- relet, plus épais en approchant de l’angle sutural. Échan- crure arrondie , laissant à découvert l’épisternum métatho- racique, qui est légèrement arqué. Bord extérieur visible- ment dentelé en scie à partir de l’échancrure marginale jusqu’à l'extrémité, parallèle jusqu'aux trois quarts de la longueur de l’élytre ; extrémité arrondie. Stries ponctuées, à points assez gros. Cloisons moins élevées que les espaces intermédiaires : ceux-ci, en général, étroits et convexes, un peu moins sur le dos que sur les côtés. Chaque intervalle a une seule série longitudinale de points enfoncés qui oc- cupent toute sa largeur et qui le font paraître crénelé: celui qui commence derrière le callus huméral est plus élevé que les autres et plus fortement crénelé. Dessous du corps et pattes ponctués ; points clairsemés, distants et squamigères. Écailles semblables à celle du dos. Les auteurs de l'Aconour. des Buprest. disent deleur Acm. 990 ANNALES irorella qu’elle est couverte d’une pubescence blanchâtre, Cette phrase, un peu vague, ne convient pas rigoureuse- ment à notre séictica. C’est par cette raison que j’ai choisi le nom du Cat. Dej.; et que je ne lui rapporte qu'avec doute le synonyme de l’Iconographie. 8. ACMÆODERA CONGENER, Dej. Cap de Bonne-Espérance. Acm. Elytris utrinqué extüs emarginatis ; prothoracis basi elytris neutiquam latiore ; dorso squamifere , disco foveo- lato. Acmæodera congener, Des., Gat., 1836. — (M. Taorey.) Long. 2 lig. 3. Larg. © Lu, Cette espèce ne diffère de la précédente que par les ca- ractères suivants. Les fossettes ordinaires et médianes, beau- coup plus prononcées , et s’avançant sur le dos très-près du milieu. Ces trois cavités sont réunies, en arrière, par un petit sillon transversal , parallèle au bord postérieur. Suture médiane, signalée par une seconde fossette , étroite et al- longée, située à une certaine distance de la basilaire, mais n’atteignant pas le bord antérieur. Disque du prothorax très-inégal, traversé par des rugosités qui courent dans tous les sens; plusieurs excavations des deux côtés de la suture médiane : cependant toutes ces excavations dont il fallait constater l’existence m'ont paru trop difformes pour ne pas être très-variables, en nombre et en grandeur. Les stries des élytres sont plus étroites et les cloisons propor- tionnellement plus basses ; les intervalles sont plus larges DE LA SOCIÉÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 351 et plus plans; aucun d'eux ne s'élève en côte, pas même celui qui commence derrière le callus huméral; aucun d’eux pe paraît crénelé, parce que. les petits points qui sont éga- lement disposés en une seule série longitudinale, sontmoins enfoncés et occupent moins d'espace : en tout le reste , les deux espèces m'ont paru semblables. Je lui ai conservé le nom sous lequel M. Thorey de Ham- bourg m'a envoyé les individus pris au Cap par M. Drage. D’auire part, on m'avait donné la même espèce pour l’a- piata, Dej.; mais je crois qu’il y a eu erreur, et que l’apiata, Dej., est la Stictipennes G. L., dont nous parlerons plus bas. 9. AÂCMÆODERA STICTIPENNIS, Gor. Lap. Manille. Acm. Elytris utrinquè extus emarginalis : prothoracis basi elytrorum basin latitudine æquante ; dorso pubescente, neu- tiquam sulcato, angulis anticis suprà eonspicuis. Acmæodera stictipennis, G. L., Icon. des Bupr.; 4cmeæo- dera, p. 25, pl. 8, fig. 4o. Long. 4 lig. Larg. à lig. ‘. Tête ponctuée, points distincts et moyens; un pelit es- pace lisse; au milieu du vertex , épistome ayant un rebord assez épais. Prothorax n’étant pas deux fois plus large que long; uniformément ponctué, comme la tête, convexe. f'ossettes ordinaires rondes, petites et peu profondes ; su- iure médiane effacée. Bords latéraux arqués ; ayant leur maximum de largeur en avant du milieu, plans. Angles antérieurs visibles en dessus, postérieurs aigus, sommet fléchi en bas. Bord antérieur des élytres ayant un faible rebord. Callus huméral lisse , peu élevé: Bord extérieur vil. 93 352 ANNALES en bourrelet épais le long de l’échancrure marginale, qui est oblongue et moyenne , parallèle ensuite et mutique jusqu’aux deux tiers de la longueur, puis dentelé en scie et se rétrécissant insensiblement presque à l'extrémité, qui est largement arrondie. Dos des élytres assez uniformément convexe; coupe longitudinale à très-faible courbure ; coupe transversale à courbure moyenne ; angle antérieur et su- tural un peu enfoncé. Les stries sont formées de points d'autant plusgros, et à cloisons d’autant plus élevées, qu’elles sont plus loin de la suture; les deux premiers espaces dor- saux, plans près de la base, plus convexes vers l’extré- mité, ont deux lignes de petits points enfoncés; les autres n’en ont qu’une de points beaucoup plus gros et dont les intervalles irréguliers s’anastomosent avec les cloisons des stries, en sorte que les côtés des élytres paraissent rugueux et réticulés. Un bel exemplaire de cette espèce m’a été donné par M. Lefebvre. 10. ÂCMÆODERA CUPRIFERA, Gor.® Lap. Levant. Acm. Elytris utrinquè extus emarginatis ; prothoracis basi elytrorum basin latitudine æquante; dorsovilloso, neutiquam sulcato ; angulis anticis suprà inconspicuis ; prothorace su- prà posticé lateralilerque rugoso. Acmæodera cuprifera, G. L., Icon. des Bupr.; 4Acmæodera, p. 25, pl. 7, fig. 42. ……… crinita, Des., Cat., 1836.— (D. Duronr.) Long. 4 lig. Larg. à lig. !. Corps très-velu , poils fins et allongés. Prothorax deux DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 353 fois plus large que long. Dos uniformément convexe. Suture médiane effacée , hors à la fossette basilaire, qui est ronde, petite et peu marquée comme les fossettes ordinaires. Milieu du disque uni , brillant et presque glabre; n'ayant que peu de points piligères, pelits et distants. Gôtés et partie pos- térieure du dos, couverts de rugosités formées par la con- fluence des gros points enfoncés. Bords latéraux saillants et rebordés , descendant obliquement en avant. Angles an- térieurs n’étant pas visibles en dessus ; postérieurs arrondis. Base n’étant pas plus large que celle des élytres. Bord posté- rieur des élytres fortement rebordé; rebord finement strié ; stries longitudinales parallèles et paraissant être une con- tinuation de celles qui sont sur le bord postérieur du pro- thorax. Callus huméral moyen, terne, finement pointillé. Échancrure marginale oblongue et peu arquée. Épisternum du métathorax entièrement découvert, aussi long que le métathorax, antérieurement acuminé , glabre et uni, pos- térieurement dilaté, ponctué et velu. Élytres dentelées en scie, se rétrécissant et s’arrondissant insensiblement, à partir des deux tiers de la longneur jusqu'à l'extrémité. Stries des élytres peu enfoncées, et ne consistant qu’en une série de points enfoncés, moyens, dont les cloisons se confondent avec la surface des espaces intermédiaires ; ceux-ci plans, égaux , finement pointillés ; points plus petits que ceux des stries, assez serrés et disposés sans or- dre, mais toujours distincts entre eux. On m’a envoyé un exemplaire de celte espèce, comme l'Acmæodera hispidosa , Dej. Je crois qu'il y a erreur. Celle-ci est d'Espagne. Tous mes individus de la cuprifera viennent de Smyrne ou de la Syrie. M. Chevrolat m'en a communiqué un autre de la collection de feu Oiivier, pris dans les environs de Hamadan , en Perse. 394 ANNALES 11. Acmæopera Boryi(Bupreslis) à Brulle. Grèce. Acm. Elytris utrinquè emarginatis : prothoracis basi elytro- rum basin latitudine æquante ; dorso villoso, neutiquam sul- cato, angulis anticis suprà inconspicuis, basi lateribusque punctulalis ; elytrorum margine antico elevato, longitudi- naliter striato. Buprestis Borvi, Brurzé, Exp. Scient. de la Morée, Ent., p. 134,0. 183, pl. 55, fig. 52. Acmæodera Boryi, G. L., Icon. des Bupr.; 4cmæodera, p. 25, pl. 7, fig. 4. Long. 4 lis. Larg. 1 lig. ?. On distinguera aisément cette espèce de la précédente, dont elle est très-voisine , para ponctuation du dos du pro- thorax. Dans la Boryt elle est, sur les côtés près de la base, semblable à celle du disque. Elle consisté , partout, en points moyens, ronds, distants, cuivreux. La Boryt diffère encore de la cuprifera par sa largeur, qui est plus grande propor- tionnellement à sa longueur ; par les côtés du prothorax, qui sont plus fortement arqués et qui se rétrécissent davantage en avant; parson bord antérieur, qui est plus étroit propor- tionnellement à sa base; par sa tête, qui est proportionnel- lement plus petite que dans toutes les autres Acméodères qui me sont connues. Elle varie beaucoup par la couleur et par la distribution des poils. J'en ai un exemplaire pro- venant de la collection Banon, parfaitement semblable au type de l’espèce décrite par M. Brullé. L'Æcmæodera Boryi, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 355 Géné, est très-différente , comme on le verra , lorsque je la décrirai sous lenom d’Æcmæodera Prunnerti, Géné, v. n. 26. 12. ACMÆODERA CYLINDRICA (Buprestis), Fabr. Europe Méridionale. Acm. Elytris atrinqué extus emarginatis ; prothoracis basi elytrorum basin latitudine æquante; dorso villoso, neutiquam sulcato, angulis anticis supra inconspicuis, bast lateribusque punctulatis; elytrorum margine antico vix punctulato. Var &. Nigro-ænca ; elytris minus villosis. Buprestis cylindrica, Fasn., Syst. Eleuth., 2, 200, 81. Grèce , Espagne, Barbarie et Italie Méridionale. Var g. Nigro-violacea; villositate certo situ densius fasct- culai. Acmæoderacylindrica,G. L., Icon. desBupr.; Acmæodera, p. 24, pl. 7, fig. 30. Buprestis hirsutula, D ane, in litteris. Sicile et Italie Méridionale. Long. 5 lig. Larg. 1 lig. Faciès de lAcm. cuprifera, mais toujours beaucoup plus petite. Elle en diffère par le dos du prothorax , dont la base et les côtés ne sont pas rugueux, dont la ponctuation est égale et distincte; par le bord antérieur des élytres, qui n’est pas strié, et qui a tout au plus quelques petits points dispo- 306 ANNALES sés irrégulièrement et variables. Elle diffère de la Boryi, d’abord par tous les caractères qui distinguent celle-ci de la cuprifera, puis par le rebord antérieur des élytres , et de plus par la ponctuation dun prothorax, qui est plus fixe et plus serrée. ; Cette espèce, assez commune dans le midi de l'Italie, y offre les deux variétés que feu Dahl a prises pour deux es- pèces distinctes. Cependant , lorsque les exemplaires de la Var. £ ont été dépouillés de leurs faisceaux de poils, on ne les distingue plus de ceux de la Var. « que par une teinte un peu violette. Or, cette teinte n’est pas constante : les deux variétés ont des exemplaires entièrement noirs. Ayant vu des mäèles de l’une et de l’autre, je puis d’ailleurs attester que cette différence n’est pas sexuelle, On m’a envoyé des exemplaires de la même espèce, plus ou moins frais, comme des Acm. hispidosa, Dej., villosula, id., vestita, id. Au- cune de ces espèces n’a été décrite, et je ne sais quelle con- fiance peuvent mériter ces traditions incertaines. Il est probable que l'Acm. Chiliensis, G. L. , est voi- sine des trois précédentes, et qu'il faut même la placer avant la cuprifera, à cause de sx suture médiane, de son prothorax , qui paraît bien prononcé en arrière. Cependant les auteurs ne nous disent rien ni de l’échancrure margi- nale, ni des largeurs relatives des bases des élytres et du prothorax. 13. AGMÆODERA ADSPERSULA (Bupreslis), Illiger. Europe Méridionale. Acm. Elytris utringuè extüs emarginatis; prothoracis, basi elytrorumbasin latitudine æquante ; dorse pubescente, lon- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 557 gitudinaliter sulcato; plic& transversali prope angulos pos- ticos elevatä. Acmæodera adspersula, G. L., Icon. des Bupr.; 4c- mæodera, p. 16, pl. 5, fig. 26. __ . dermestoides , SoLiEer, Ann. de la Soc. Ent., t. 11, p. 279, n. 1. ……. variegata, Des. , Cat., 1836. Buprestis irrorata, Dauz,-in litteris, Long. 5 lig. Larg. à lig. L’'Acm. adspersula et la tœniala, qui suit, ont un faciès qui s'éloigne de celui des précédentes et de la plupart des congénères. Epistôme largement échancré, sans rebord, n'étant pas dilaté latéralement , et laissant à découvert la base des mandibules. Front bombé. Bords latéraux du pro- thorax, descendant rapidement à peu de distance de la base ; rebord effacé en avant ; angles antérieurs n’étant pas visibles en dessus ; un repli transversal parcourant une par- tie du dos très-près du bord postérieur. Ges caractères sont communs aux deux espèces. Voici ceux qui me paraissent 4 particuliers à l’adspersula. Prothorax à peine un peu pluslong que large; côtés sub -parallèles ; maximum de largeur en avant du milieu; bord antérieur n’étant pas visiblement plus étroit que la base; suture médiane très-profonde , at- teignant les deux bords, et se confondant en arrière avec la fossette basilaire. Fosseties ordinaires peu marquées ; disque très-bombé , entre le milieu et le bord antérieur, et ayant deux bosses très-saillantes, séparées par la suture médiane ; repli transversal élevé entre les angles posté- rieurs et les fossettes ordinaires , peu apparent entre celles- 558 ANNALES ci et la suture médiane. Bord antérieur des élytres sans rebord; callus huméral petit, terne et pointillé. Echan- crure marginale oblongue et à faible courbure ; élytres commençant à se rétrécir doucement aux deux tiers de leur longueur ; extrémité arrondie et dentelée en scie; dents de la scie peu apparentes; stries très-étroites, proportionnelle- ment à la largeur des espaces intermédiaires ; points ob- longs , quelquefois linéaires; cloisons basses et plus étroites que les points. Intervalles plans et finement pointillés ; dos uniformément convexe, sans enfancements et sans gibbosi- tés; dessous du corps écailleux, comme dans les Acm. slictica et congener. Ecailles rapprochées, étroites, allon- gées , à pointe mousse et couchées à plat; quelques poils squamiformes sur {à tête et sur le prothorax, mais n'étant pas couchés , paraissant flexibles, et finissant en pointe fixe; villosité des élytres de la forme ordinaire. Les taches jaunes des élytres sont très-variables ; elles sont le plus souvent dispersées sans ordre appréciable ; quelquefois elles forment des bandes transversales, comme dans la {æniata, avec laquelle on l’a alors confondue : plus rarement ces taches sont disposées sur la même digne lon- vitudinale ; des exemplaires de cette variété m’ont été en- voyés, conrme des Æcm. pedemontana et seæ - pustulata, espèces qui ne me sont pas bien connues, et sur lesquelles je né m’expliquerai pas. Il y a enfin des exemplaires où les taches jaunes ont disparu ; ils sont assez rares. ACMÆODERA TÆNIATA (Buprestis), Fabr. Haute -Htalie. ‘Acmw. Elytris utrinque eætus emarginatis ; prothoracis bast elytrorum basin latitudine æquante ; dorso villoso, longitu- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 559 dinaliter sulcato , plicä transversali prope medium utrinqué elevatiore, Acmæodera tæniata, G. L., Icon. des Bup.; Acmæodera, Pas Dh 2 90: ces, GatwyDrhne26. Buprestis tæniata, Fasr., Syst. Eleuth. , 2, 199, 76. sc. RSA; NILLERS, FROM: , 1: 996, 29: Acmæodera comosa, CnevreLar, én litleris. Long. 5 lig. Larg. 2 lig. Ceite espèce , aussi variable que la précédente, en diffère au premier aspect par sa largeur, plus grande en proportion de sa longueur, différence qui provient en grande partie des proportions différentes du prothorax. Il est deux fois plus large que long ; il se rétrécit davantage en approchant de la tête, et le bord'antérieur'est visiblement plus étroit que la base. La suture médiane est un peu moins profonde , les trois fossettes le soût davantage. Le disque est plus régu- lièrement bombé, et les deux gibbosités sont plus voisines du milieu ; le repli transversal ést ‘peu sensible entre les angles postérieurs et les fossettes ordinaires. Il s'élève plus haut en dedans des fossettes, puis il s’abaisse de nouveau et s’efface entièrement en face de la suture médiane. Le des- sous du corps est écailleux comme dans l’adspersula , mais le: déssus est évidemment velu ; les poils du prothorax sont sémblables, dans les individus frais, à ceux des individns où ils sont plus longs et plus épais, tel que les 4cm. ele- vata , cylindrica, ete. Cette espèce, qui existe dans la Haute-Italie , ne paraît pas étrangère aux régions les plus septentrionales, M. CGhe- 360 ANNALES vrolat m'a communiqué un exemplaire de Siberie, sum . nom de Acm. comosa. Il est un peu plus grand que les nôtres, très-velu en dessus, comme cela arrive toujours dans les individus les plus jeunes; ses couleurs sont fon- cées ; les taches des élytres sont pclites et ne forment pas de bandes. 15. ACMÆODERA FLAVO-MARGINATA (Buprestis), (Gray. Mexique. Acm. Elytris extus integris; prothoracis bast elytris latiore ; elytrorum interstitiis dorsalibus elevatis crenulatis. Acmæodera flavomarginata, GuevroLaT, Gol. du Mexique, facil, sc, G. L., Icon. des Bupr,; Acmæodera, p. 2, pl. 1 fig. 2. Long. 5 lig. Larg. 9 lig. Tête un peu enfoncée dans le prothorax ou vertex, très- court ; prothorax en trapèze, au moins deux fois plus large que long, ayant à sa base son maximum de largeur. Bords latéraux plans, peu arqués; rebords bien prononcés; angles antérieurs aigus et visibles en dessus ; postérieurs dépassant des deux côtés la base des élytres , à sommet émoussé. Su- ture médiane signalée par une cavité triangulaire, dont la base est large et dont le sommet atteint le bord antérieur, qui s’avance un peu au-dessus du vertex. Fossettes peu mar- quées ; surface couverte de très-gros points pilifères , très- rapprochés, contigus, mais non confluents ; bord antérieur des élytres faiblement élevé et finement pointillé; callus huméral moyen ; bord extérieur sans échancrure, ainsi que DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE 361 dans toutes les espèces suivantes, mutique dans les deux premiers tiers de sa longueur, dentelé en scie dans le troi- sième. Chaque élytre commence à se rétrécir en partant de la base , et forme un triangle très-allongé dont le sommet postérieur est séparément arrondi , en sorte que l’apex com- mun est un peu échancré. Ses stries , aussi larges que les espaces intermédiaires, sont formées de points enfoncés très- gros, et séparées par des cloisons élevées. Intervalles étroits, convexes, crénelés , hors l'intervalle sutural, à commencer à une certaine distance de la base, le troisième de la base jusqu’à un cinquième de la longueur, et le cinquième de la base encore jusqu'aux deux tiers de l’élytre. Geux-ci s’é- lèvent, dans cet espace, en côtes lisses et arrondies. Les deux intervalles extérieurs sont égalementsans crénelures. Le mi- lieu du dos est plan, les côtes sont médiocrement arquées, en sorte que cette espèce est une de celles qui ont le moins de hauteur proportionnellement à leur largeur. 16. ACMÆGDERA LATERALIS, Chevrolat. Mexique. Acm. Elytris extus integris ; prothoracis basi elytris latiore ; elytrorum interstitus deplanatis et unicä serie longitudina- liter punctulatis. Acmæodera lateralis, CnevrozaT. — Col. du Mexique, fasce a, na. ss, G. L., Icon. des Bupr.; Acmæodera, pag. 3, pl. 1, fig. 3. ….. Lesueurii, Drs., Gat., 1836. (D. Duroxr.) Long. 4 lig. Larg. 1 lig. =. Taille et faciès de la précédente : elle en diffère légère- 962 ANNALES ment par les fosseties du prothorax un peu plus marquées, etessentiellement par la surface des élytres. Dans la latera- lis, les stries sont encore formées par des points enfoncés très-gros, mais les cloisons sont planes; mais tous les espaces intermédiaires sont ou plans , ou légèrement convexes, sans crénelures, et ayant seulement une rangée longitudi- nale de très-petits points enfoncés. Le dos est plus réguliè- rement convexe, quoique ayant encore une faible courbure. La suture s'élève en carène, et c’est à elle que répond le maximum de hauteur de la coupe transversale. 17. ÂGMÆODERA CRUENTA ( Buprestis), Olivier. Iles d'Amérique. Acm. Elytris extus integris ; prothoracis bast elytris neutr- quam latiore , latitudine majorein angulis posticis ; dorso lateribus inflalo , faveolä medià dorsi medium vix attin- gente. Acmæodera cruenta, G. L., Icon. des Bupr.; Acmæodera, Édvptodaies 1 is SR DerrGatr1836: Buprestis cruenta, Oxiv., Ent.,t,.2, 352, p. 48, n.62, pl. 5, fig. o:. Long. 4 lig. 5: Lars. 2 lig. Cette espèce est celle qui a la taille la plus ramassée, ou qui a le plus de largeur proportionnellement à sa longueur. Epistôme reboréé , rebord plan. Front plan; vertex sur- monté d'une petite carènelongitudinale. Prothorax en tra- DE LA SOCIÉTÉ ŒENTOMNOLOGIQUE. 565 pèze; maximum de largeur sur la ligne tirée des sommets de ses angles postérieurs. Bords latéraux fortement rebor- dés, plans, peu arqués. Angles antérieurs obtus, visibles en dessous; postérieurs aigus; suture médiane effacée en avant ; signalée en arrière par une cavité triangulaire , large à sa base , et dont le sommet antérieur n’atteint pas le mi- lieu du dos. Fossettes ordinaires rondes, bien prononcées. Espace compris entre chaque fossette ordinaire et le bord extérieur du même côté, notablement renflé ; renflement plus élevé, en contact de la base, s’abaissant progressive- went en avant, et disparaissant enfin à peu de distance des angles antérieurs. Dos peu convexe. Surface uniformément ponctuée; points moyens et à moyenne distance entre eux. Bord antérieur des élytres formant un bourrelet large, uni et peu élevé. Élytres triangulaires ; extrémité arrondie et dentelée en scie ; dents de la scie petites et peu apparentes. Callus huméral lisse et très-saillant, de moyenne gran- deur. Stries formées par des points très-gros, séparés par des cloisons minces qui s’élèvent à la hauteur des espaces intermédiaires. Ceux - ci d'autant plus larges et plus plans qu'ils sont plus près de la suture, n’ayant qu'une seule rangée longitudinale de petits points. Dos déprimé des deux côtés le long de la suture. Maximum de hauteur de la coupe transversale répondant à peu près à la cinquième strie dorsale. CA 18. ÂCMÆODERA XANTHOSTICTA, Chevrolat. Chili. Acm. Élylris extus integris ; prothoracis bast elytris neuti- quam latiore, latitudine majore in angulis posticis ; dorso 364 ANNALES lateribus inflato, feveol& mediä ultra medium dorsi pro- ductä. Acmæodera xanthosticta, G.L., Icon. des Bupr.; 4cmæo- dera , p. 4, pl. 1, fig. 1. Lg Long. 4 lig. Larg. 1 lig. à. Le mâle que j'ai observé appartient à la collection de M. Chevrolat, qui a eu la complaisance de me le commu- niquer. Gette espèce est très- voisine de la précédente : elle est visiblement plus étroite, et par cela seul le faciès est différent. Elle se distingne encore par la fosselte médiane du prothorax, qui, confondue avec la suture, forme une large cavité triangulaire, dont les angles postérieurs se rap- prochent des fossettes ordinaires, et dont le sommet op- posé touche presque le bord antérieur par les renflements latéraux du tergum, qui sont plus petits, et qui s’effacent un peu plus loin des angles antérieurs, et enfin par la scie des élytres, dont les dents sont plus fortes et plus grosses. 19. ACMÆODERA STELLARIS, C'hevrolat. Mexique. Acm. Elytris extüs integris; prothoracis basi elytris neuti- quam latiore, latitudine majore in angulis posticis ; dorso lateribus deplanato ; elytris apice separatim rotundatis. Acmæodera stellaris, Guevr. , Col. du Mexique, tom. 2, n. 189. …… multinotata, Des., Cat., 1836. Long. 4 lig. 5. Larg. 1 lig. :. Vertex caréné comme dans les deux espèces précédentes : carène plus petite. Prothorax en trapèze; maximum de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 365 largeur à la base. Bords latéraux plans, presque droits ; angles aigus; antérieurs visibles en dessus. Suture médiane effacée vers le milieu , signalée près de la base par une fos- sette large et profonde, et près du bord antérieur par une autre fossette plus petite et plus superficielle. Fossettes or- dinaires petites, rondes, bien enfoncées. Espace compris entre elles et les bords latéraux n'étant pas renflé. Bord antérieur des élytres n’ayant un rebord sensible que près de l’angle sutural. Callus huméral élevé et brillant. Élytres parallèles jusqu'aux trois quarts de leur longueur, se rétré- cissant en arrière, décrivant une courbe d’abord exté- rieurement concave, et qui redevient convexe à l’extré- trémité, qui est arrondie séparément dans chaque élytre. Apex commun, échancré et presque bilobé. Stries et inter- valles des élytres à peu près comme dans la lateralis. Voyez notre n° 16. 20. ACMÆODERA OoRNATA (Buprestis), Fab. Amérique Septentrionale. Acm. Elytris extus integris ; prothoracis basi elytrorum basin latitudine æquante, latitudine majore in angulis posticis, lateribus neutiquam inflatis ; elytris posticè COanetls rotundatis. Buprestis ornata , Ouiv., Ent. , t. 2, 52, n. 64, pl. 7, fig. 67. Et , Fas., Syst. Eleuth., 2, 199, 73. Acmæodera ornata, Des. , Cat. , 1836. .….. volvulus, G. L., Icon. des Bupr.; Acmæodera, p. 6, pl. 2, fig. 6. Long. 3 lig. 3. Larg. 1 lig. Plus petite que la précédente, dont elle se rapproche 566 ANNALES beaucoup par la forme de la tête et du prothorax. Il y a souvent une fossette sur le front : elle est quelquefois très- faible, et j'ai des exemplaires où elle est entièrement effa- cée, Le prothorax est à peu près deux fois plus large que long; ses bords latéraux sont un peu plus arqués près des angles antérieurs : ceux-ci un peu plus fléchis en dessous. La suture médiane est toujours très-faible, et le plus sou- vent enbièrement effacée, kors près de la base, où il y a une petite fossette semblable aux fosses ordinaires, qui sont petites, mais bien marquées. Les deux espèces diffèrent. plus nettement par la forme des élytres. Dans l’ornata elles sont proportionnellement moins allongées : elles commen- cent à se rétrécir un peu plus en ayant vers les deux tiers de la longueur ; leur contour est toujours convexe. Les deux élytres sont conjointement arrondies près de la su- ture, et l’apex commun est entier. Je n’ai aucun doute sur le synonyme d'Olivier, car j’ai eu sous les yeux un exemplaire de sa collection, qui m’a été communiqué par M. Chevrolat. La figure est mauvaise, le dessin est confus, la grandeur exagérée, et les couleurs trop noires. Je crois qu’elle a induit en erreur les auteurs de l’Iconographie, lorsqu'ils ont rapporté lé modèle de leur fig. 6 à la Bupr. volvales , Fabr., dont l'auteur dit positive- ment : thorax inæqualis, dorso nempe canaliculato et valde impresso. M. Dejean a consigné dans son Catalogue, entre les Æcm. ornala et tubulus (voy. n° 31), deux autres es- pèces qui me sont inconnues, Acm. flavosignata, Dej., et Acm. pulchella (Buprestis), Herbst. Un exemplaire de la collection Banon, qui portait le nom de Ja première , n’é- tait qu'une variété de l’orrata. Celle-ci paraît assez com- mune dans l'Amérique Septentrionale. Les taches jaunes des élytres sont très-variables. Voici quelques - unes de ces variétés. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 567 À. Une tache jaune près de l’angle sutural , rejoignant la tache marginale et entourant avec elle le callus huméral, trois bandes transversales. B. Tache voisine de l’angle sutural effacée , tache mar- ginale prolongée jusqu’à la première bande transversale : celle-ci effacée à une certaine distance de la suture. C. Semblable à la précédente; les demx bandes posté- rieures interrompues et composées de deux ou trois taches distinctes. è 21. ACMÆODERA CUPRINA , Chevrolat. N. Sp. Mexique. Acm. Elytris extus integris ; prothoracis basi elytrorum basin latitudine æquante, latitudine majore pauld ante angulos posticos , angulis anticis supra conspicuis ; elytrorum in- terstitio quinto à suturä lævi elevato, costato. Acmæodera cuprina, D. Cnevr. , in lilteris. Long. 5 lig. :. Larg. 2 lig. Je dois encore à l’obligeance de M. Chevrolat la con- naissance de cette grande et belle espèce inédite. Antennes, pattes, dessous du corps, dos du prothorax entre les fos- seltes ordinaires et les bords latéraux, vert-bronzé. Face, vertex, milieu du prothorax, élytres, bronzé un peu cui- vreux. Épistôme faiblement rebordé. Une petite fossette sur le front. Une petite carène longitudinale sur le vertex. VIL, 2/ 368 : ANNALES Tête fortement ponctuée. Points gros , très-rapprochés, mais non confluents. Prothorax deux fois au moins plus large que long; base égale en largeur à celle des élytres. Bords latéraux plans, à rebord épais, s’élargissant , avec une forte courbure, en s’éloignant de la base , atteignant leur maximum de largeur à peu de distance d'elle, se rap- prochant ensuite avec une courbure moindre. Angles anté- rieurs aigus, avancés, visibles en dessus; les postérieurs large- ment arrondis. Bord antérieur profondément échanché, et embrassant la tête des deux côtés. Surface dorsale cou- verte de points très-gros et très-rapprochés, qui confluent sur les côtes et y forment des rugosités irrégulières. La su- ture médiane consiste en un large sillon longitudinal qui atteint les deux bords opposés, et qui se confond près de la base avec la fossette médiane. Fossettes ordinaires ob- longues, longitudinales, profondes postérieurement, et s’ef- s$ façant insensiblement avant d’atteindre le milieu. Bord. antérieur des élytres ayant un rebord étroit , non saillant , finement strié. Callus huméral moyen, ponctué. Bords extérieurs se rapprochant l’un de l’autre dans toute leur longueur : très-doucement dans les deux tiers antérieurs , plus rapidement dans le tiers postérieur, mais sans sinuosi- tés. Apex entier et arrondi. Élytres réticulées : réticulation provenant de la largeur des stries, égale à celle des espaces, de la grosseur de leurs points et de la hauteur des cloisons , de l'inégalité des intervalles dont les points enfoncés, dis- posés sur une seule série longitudinale, sont quelquefois aussi gros que ceux de la strie adjacente. Intervalle, compris entre les quatrième et cinquième stries dorsales, élevé en côte étroite, convexe, imponctuée , brillante, à partir de. la base jusqu'aux deux tiers de l’élytre. Dos aplati. Maxi- mum de hauteur de la coupe transversale répondant de cha- que côté à la côte saillante. La suture est élevée et carénée. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 369 22, ACMÆODERA VIRIDISSIMA hevrolat. Mexique. Acm. Elytris extüs integris ; prothoracis bast elytrorum ba- sin latitudine æquante, latitudine majore paulo ante angu- los posticos, angulis anticis supra conspicuis ; elytrorum interstitio quinto à sutur& subdeplanato, punctulato. Amæwodera viridissima, Caevr., Gol. du Mexique, fasc. 4, ñ: 9: Acmæodera viridescens, G. L., Icon. des Bupr.; 4cmæo- fdera, p. 5, pl. 1, fig. 6. PL * I Long. 4 lig. = Larg. 1 lig. :. Un peu plus petite que la cuprina, mais mêmes formes et même faciès. Elle en diffère cependant d’une manière très- tranchée, par la surface des élytres. Les stries dorsales , proportionnellement plus étroites, sont formées par des points petits ou moyens, séparés par des cloisons larges et planes, Les espaces les plus voisins de Ja suture sont larges et plans; ils ont encore une série longitudinale de petits points enfoncés; mais ces points ne touchent pas les bords des intervalles, et cette portion de l’élytre est bien loin de paraître réticulée. L’intervalle qui est élevé en côte, dans la cuprina, est encore, dans la viridissima, plus convexe que les autres, près de la base, mais à une très-petite distance : au cinquième tout au plus de la longueur totale , il descend au niveau commun, et, à parlir de ce point, il a aussi sa brie longitudinale de petits points. 370 ANNALES 23. AcuæoDEn4 VAILLANT, N. Sp. Barbarie et France Méridionale. Acm. Elytris extüs integris; prothorace elytris neutiquam latiore, supra angulis posticis solis conspicuis ; elytrorum interstitits dorsalibus crebrius punctulatis ; prothorace, su- turä mediä partim obliteratä, vix plus latiore quäm lon- giore, angulis posticis acutis. Var. «. Elytris immaculatis. Acmæodera lugubris, Gony, in litteris. Barbarie; exemplaires recueillis par M. Vaillant, sur la côte de l'Algérie. Var. 6. Maculà flavä, unicä prope apicem singuli elytri. Acmæodera bipunctata, G. L., Icon. des Bupr.; 4cmæo- dera, p. 13, pl. 4, fig. 19. Buprestis bipunctata, Oziv., t. 2, 32, p. 52, n. 66, pl. 6, fig. 56. Midi de la France ; exemplaire de la collection d'Olivier, communiqué par M. Chevrolat. Long. > lig. Larg. + lig. Couleur générale noir -bronzé ; élytres violettes. Poils blanchîtres, très-courts. Corps cylindrique , côtés presque parallèles. Coupe transversale à faible courbure. Coupe DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 371 Jongitudinale presque droite. Front bombé. Prothorax un peu plus large que long, Côtés ne se courbant que près. du bord antérieur; celui-ci étant à peine un peu plus étroit que la base. Angles postérieurs aigus, un peu fléchis en dessous. Rebords latéraux s’effaçant à peu de distance de la base. Angles antérieurs peu prononcés, obtus, n’étant pas visibles en dessus. Suture médiane d’abord assez large, et se confondant avec la fossette basilaire, s’effaçant ensuite peu à pen, et disparaissant avant d'atteindre le bord anté- rieur. Bord antérieur des élytres formant un bourrelet étroit, saillant et finement strié. Élytres parallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur : extrémité arrondie. Stries fines, équidistantes, à points enfoncés, oblongs , et à cloisons étroites et peu élevées. Espaces dorsaux moyens, peu con- vexes, finement pointillés; petits points confusément ré- pandus, assez rapprochés, qnelquefois confluents, et alors l’espace paraît rugueux. Suture plane. Callus huméral peu saillant , terne et finement pointillé. Le nom de bipunctata ne convenant pas à la plupart des individus de cette espèce, j’ai cru pouvoir lui assigner un autre nom qui ne disconviendra à aucune variété, et je l’ai dédiée au naturaliste qui me l’a donnée. M. Gory n’a dé- crit nulle part son Acmæodera lugubris. D’ailleurs ce nom ne conviendrait qu'à la Variété «, et il la supposerait spécifiquement distincle de la Variété 8, ce que je ne crois pas. 24. AcuæoDerA sAxICOLA, Frivaldsky, N. Sp. Romélie. Acm. Elytris exius integris; prothorace, elytris neutiquam latiore, angulis posticis supra solis conspicuis ; elytro- 572 ANNALES rum interstitis dorsalibus crebrius punctulatis ; protho- race, sutur@ medià partim obliteratä, vix plus longiore quam latiore, angulis posticis rotundatis. Buprestis saxicola, Frivaupsky. (D. Kindermann.) Long. 2 lig. Larg. + lig. Noire, luisante, poils blanchâtres; des taches jaunes sur les élytres. Si je devais déterminer cette espèce d’après ses couleurs, je serais très-embarrassé , car l'individu unique que M. Kindermann m’a envoyé n’a pas ses deux élytres semblables : celle de droite a deux taches qui manquent à celle de gauche. Taille de la précédente proportionnelle- ment plus étroite. Tête et dos du prothorax moins profon- dément et plus finement ponctués. Côtés un peu plus ar- qués. Angles postérieurs obtus et arrondis. Bord antérieur des élytres très-finement rebordé, à rebord lisse et imponc- tué. Callus huméral élevé et brillant. Stries des élytres comme dans lAcm. Vaillant. Intervalles dorsaux poin- tillés de même, mais points plus petits, plus distants, ne se confondant jamais, et ne produisant aucune rugosité. Su- ture médiane du prothorax interrompue un peu en avant de la fossette basilaire, et près du bord antérieur. 25. ACMÆODERA MUTABILIS. Italie et Hongrie. Acm. Élytris extus inlegris; prothoracis basi elytrorum ba- sin laliludine æquante, latitudine majore propè medium angulis posticis supra solis conspicuis ; elytrorum intersti- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 573 lis dorsalibus crebriüs punctulatis; prothorace suturä me- diä obliteratä plus duplo latiore quam longiore; elytrorum interstitio marginali intus neutiquam carinulato, suturd elevat&. Var. «. Elytris albido flavo transversim fasciatis. Buprestis quadrifasciata, Rossi, Faun. Etrusc., t. 1, p. 217, n. 464, tab. 4, fig. 6 et 7. (Mauvaise figure.) Acmeæodera quadrifasciata, G. L., Icon. des Bupr.; Ac- mæodera, p. 8, pl. 2, fig. 9. sÉLr ce , Des, Cat. 1836. Toscane. Var, 8. Elytris plus minusve flavo maculatis. Buprestis octodecim-guttata, Herssr.— (DD. Vizra etFai- WALDSKY. ) Styrie et Hongrie. Long. 4 lig. Large. 1 lig. :. Epistôme largement échancré, sensiblement rebordé, Front ayant quelquefois une petite fossette ; vertex sans ca- rène. Prothorax au moins deux fois plus large que long. Cô- tés plus arqués que dans les deux espèces précédentes. Maximum de largeur assez près et en arrière du milieu. Bords latéraux ayant un rebord bien prononcé dans toute leur longueur. Quoique ces bords soient plus plans qué dans les espèces précédentes, les angles antérieurs, qui sont d’ailleurs aigus et bien prononcés, ne sont pas visibles en 374 ANNALES dessus. Angles postérieurs aigus et un peu fléchis en bas. Suture médiane presque oblitérée, réduite à une fossette basilaire très-petite, et à une dépression discoïdale qui n’est pas constante. Fossettes ordinaires rondes, petites, mais mieax prononcées que la fossette basilaire. Ponctuation de la tête el du dos du prothorax, moyenne, plus serrée et confluente sur les côtés de celui-ci, et y produisant quel- ques rugosités. Pubescence des mêmes parties noirâtre. Bord antérieur des élytres ayant un rebord étroit, lisse et saillant. Callus huméral élevé et très-brillant. Contour et surface des élytres comme dans la précédente. Dans quel- ques mâles, l'intervalle qui part du cailus continue en côte élevée jusqu’à une certaine distance qui n’est pas cons- tante, Suture élevée en carène. Maximum de hauteur de la coupe transversale répondant à la suture. Dos des élytres déprimé près de l'angle antérieur et sutural. Dents de la scie terminale courtes et peu apparentes. Tous ces caractères sont communs aux deux variétés « et B; mais les bandes de la variété « sont quelquelois inter- rompues, tandis que les taches de la variété 8 sont quelque- fois réunies. Souvent les deux élytres ne sont pas sembla- bles. J’ai vu plusieurs exemplaires qui présentaient cette singularité. Quoique je n’aie pasles ouvrages de Herbst, je suis mo- ralement sûr que les exemplaires de ma mutabilis, var. B, sont des Bupr. 18-guttata, dans les collections allemandes, et je n’ai aucun motif d'élever des doutes sur la vérité d’une tradition aussi générale. Je ne pense pas de même de l’Acm. 18-cuttata, G. L., Icon. des Bupr., p. 11, pl. 5, fig. 16. Sa taille est beaucoup plus petite, et le prothorax a une ligne longitudinale au milieu. Ge caractère ne convient à aucune des variélés de la mutabilis. Je ne sais que penser de la Bupr. 16-guttata, Fas., dont personne ne pous à appris DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 375 l'habitat. J'ai vu plusieurs exemplaires de la mutabilis , var. B, qui n'avaient pas plus de sept points sur chaque ély- tre, mais les uns n’ont pas de tache jaune sur le prothorax, d’autres n’en ont qu’une latérale dont la grandeur est va- riable. 26. ACMÆODERA PRUNNERI, (réné. Sardaigne. Acm. Elytris extus integris; prothoracis, bast elytrorum basin latitudine æquante, latitudine majore propé me- dium , angulis posticis supra solis conspicuis ; elytrorum interstitiis dorsalibus crebriüs punctulatis; prothorace, su- turd mediä obliteratä, plus duplo latiore quam longiore; elytrorum interstitio marginali intüs neutiquam carinu- lato, sutur& deplanatä. Var. «. Nigro flavoque vartegata. Acmæodera 18-guttata, Minr, Olim. Var. £. Nigro violacea, immaculata. Acmæodera Boryi, GÉNÉ, Mém. de l’Acad. de Turin, t. XXXIX, P. 172, N° 11. Long. 4 lig. Larg. » lig. :. La Buaprestis Boryi, Bruzié, étant différente, à mon avis, °) j'ai rendu à l’espèce sarde le nom que son inventeur lui avait assigné d’après sa première vue, que je crois la meil- 376 ANNALES Jleure. Cette espèce ne diffère de la précédente que par des caractères dont la description est assez embarrassante parce que cesont des différences de proportions, aussi difficiles à mesurer rigoureusement qu'elles sont aisément apprécia- bles à la vue simple. L’Æcm. Prunnert est plus étroite, et comme elle a la même hauteur, elle est plus convexe ; mais , la suture des élytres n’étant pas carénée , l'intervalle sutural est plan ou même déprimé : il en est de même de celui qui l’avoisine immédiatement. Le second est plus con- vexe, et comme le milieu du dos n’a qu’une faible cour- bure, il s'ensuit que le maximum de la coupe transversale répond à l'intervalle dorsal qui est entre la seconde et la troisième strie, tandis que dans la mutabilis il répondait à la suture. La Var. « à taches jaunes disséminées sur un fond noir, qui tend au bronzé sur la tête et sur le prothorax, et au violet sur les élytres, est elle-même très-variable; M. Géné a observé tous les passages d’une variét à l’autre. Voici la coloration d’un bel individu de mon cabinet : les taches jaunes occupent, sur la tête, le milieu du front; sur le prothorax , les deux côtés du dos , dans tout l’espace com- pris entre le bord latéral et une ligne parallèle à ce bord et censée rejoindre la fossette intermédiaire avec le bord an- térieur; sur chaque élytre, une grosse tache près de lan- gle antérieur et sutural; un peu en arrière, une bande épaisse , sinueuse, descendant de dehors en dedans et pa- raissant résulter de la réunion de deux grosses taches dont l’extérieure aurait été la plus avancée ; puis sur le bord ex- térieur, une grosse tache arrondie, puis deux autres bandes également larges, sinueuses , descendant de dedans en de- hors et paraissant résulter aussi de la réunion de deux taches disposées dans un ordre inverse à celui de la première; et enfin près de l'extrémité, une quatrième bande en arc de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 337 cercle dont la convexité ést tournée en avant. Il est évident que cette variété est colorée à peu près comme l’Acm. Childrenit , G. L., Icon. des Bupr.; Acmæodera, p. 10, pl. 3, fig. 12. Cependant celle-ci est probablement dif- férente, car elle est de Manille et de moitié plus petite. Les deux espèces ont probablement des différences de forme bien tranchées. Il est dommage qu’elles ne soient pas dé- crites. Ces lacunes des descriptions exposent à de grandes erreurs. Le docteur Hellwigg avait cru que la var. « de l'Acm. mutabilis ou la Buprestis quartfasciata , Rossi pouvait être voisine de la Puprestis undata, qui appartient, comme on le sait, au genre Agrilus. Voyez la seconde édi- tion de la Fauna Etrusca, imprimée à Helmsdat en 1799, t. Ier, p. 219. Si Rossi eût mis, à la description des formes, la même attention qu'il a mise à celle des couleurs, le savant Hellwigg n’aurait pas été induit en erreur. 27. ACMÆODERA OTTOMANA, Frivaldsky, N, Sp. Romélie. Acm. Elytris extus integris ; prothoracts, bast elytrorum basin latitudine æquante, latitudine majore prope medium, angulis posticis supra solis conspicuis ; elytrorum intersti- tiis dorsalibus crebriüs punctulatis; prothorace, suturä mediä obliterat&, plus duplo latiore quam longiore; ely- trorum interstitio marginali carinulato. Buprestis ottomana, Friv. — (D. KINDERMANN.) ne pulchra,Fagr., Syst. Eleuth., p. 2, 200, 78 ? Long. 3 lig. =. Larg. 1 lig. :. Voici encore une espèce bien distincte, qui diffère ce- 978 ANNALES pendant des deux précédentes plutôt par des proportions différentes que par des caractères absolus. Elle est propor- tionnellement plus large, et,en conséquence , moins haute, toutes choses étant égales d’ailleurs. Les bords latéraux du corselet sont encore un peu plus plans; les angles posté- rieurs ne sont pas fléchis en dessous : cependant les angles antérieurs ne sont pas davantage visibles en dessus. La su- ture médiane diffère en ce que la fossette basilaire est plus effacée, et que la dépression discoïdale est au contraire plus profonde et touche le bord antérieur. N'ayant vu que deux individus, j ignore si ce caractère est sujet à varier, et s’il mérite quelque confiance. Le bord antérieur des élytres est peuélevé el n’a pasde rebord distinct. Le callus huméral est oblong , moyen el ponctué. La suture est convexe sans être carénée, et c’est à elle que répond Îe maximum de hauteur de la coupe transversale. Contour et surface dorsale des élytres à peu près comme dans la mutabilis; mais ce qui distingue nettement l’ottomana , c’est la forme de l'intervalle extérieur ou marginal : son bord intérieur, celui qui longe la sirie marginale, a un rebord saillant ; ce rebord forme une petite carène horizontale, parce que l'intervalle est dans une position oblique voisine de la verticale, et cette carène s’avance assez en dehors pour empêcher de voir le bord extérieur, à moins qu’on ne renverse l’insecte sur le côté. Mes exemplaires sont noirs. Ils ont une petite tache rou- ge sur le dos du prothorax, près de chaque angle posté- rieur , el quatre bandes de la même couleur sur chaque élytre; ces couleurs la rapprochent un peu de la Buprestis pulchra , Fabr. ; mais celle-ci est de Maroc. La description ne parle que de trois bandes rouges sur les élytres, et elle ne dit rien des taches du prothorax. Fabricius dit positi- vement thorax canaliculatus. Or cela n’est pas vrai de l’otto- DE Li SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 379 mana, à laquelle j’ai cru devoir conserver le nom spécifique sous lequel je l’ai reçue de M. Albert Kindermann fils , qui l’a recueillie lui-même dans les environs de Constantinople. 28. ACMÆODERA PICTIPENNIS, G. L. Cap de Bonne-Espérance. Acm. ÆElytris extüs integris; prothoracis, basi elytro- rum basin latitudine œquante, latitudine majore prope me- dium, angulis posticis suprà solis conspicuis ; elytrorum interstitis dorsalibus crebriüs punctulatis ; prothorace me- dio longitudinaliter sulcato; elytrorum stris dorsalibus æquidistantibus. Acmæodera pictipennis , G. L., Icon. des Bupr.; 4cmæo- dera, p. 15, pl. 4, fig. 24. ……. apiata, Des., Gat., 1836? Long. 3 lig. =. Larg. 1 lig. Corps cylindrique; dos convexe. Tête et tergum du pro- thorax ponctués ; points moyens el rapprochés, contigus et presque confluents sur les côtés du dernier; rugosités peu apparentes. Prothorax plus large que long; maximum de largeur placé près du milieu, étant au maximum de lon- gueur dans le rapport de trois à deux. Côtés peu arqués ; rebords latéraux effacés en avant. Angles antérieurs n’é- tant pas visibles en dessus ; postérieurs aigus et un peu flé- chis. Suture médiane peu enfoncée, mais non interrompue, et atteignant les deux bords. Fossette basilaire peu mar- quée. Fossettes ordinaires plus larges et plus profondes, 530 ANNALES Bord extérieur des élytres ayant un rebord étroit et peu élevé : quoiqu'il paraisse lisse à la vue simple , on aperçoit de petites stries longitudinales très-fines, à l’aide d’une forte ioupe. Callus huméral peu saillant, terne et pointillé. Stries des élytres étroites, formées de points oblongs et souvent li- néaires. Cloisons larges et planes. Stries dorsales n’étant pas rapprochées par paires équidistantes. Espaces intermédiai- res plans, finement pointillés; points disséminés sans or- dre, et ne formant pas de stries longitudinales. Bords exté- rieurs parallèles jusqu'aux trois quarts de leur longueur, au-delà doucement arrondis et très-faiblement dentelés en scie. Dos uniformément convexe; maximum de hauteur de la coupe transversale répondant à la suture. 29. AcmæoDErA CnevroLzaTit, N. Sp. Cap de Bonne-Espérance. Acm. Elytris extüs integris; prothoracis; bast elytrorum basin latitudine æquante, lalitudine majore prope me- dium , angulis posticis supra solis conspicuis ; elytrorum interstitiis dorsalibus crebriüs punctulatis ; prothorace ne- dio longitudinaliter sulcato ; elytrorum striis dorsalibus per paria approzimatis. Je dédie cette espèce inédite au savant qui me l'a fait connaître, et je saisis cette occasion de lui témoigner ma reconnaissance de ses obligeantes communications. Long. 5 lig. :. Larg. 5 lig. +. Tête, dos du prothorax, dessous du corps, pattes et an- tennes noirs, un peu bronzés; élytres violettes ; poils courts DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 58: et blanchâtres. Corps cylindrique, comme dans la précé- dente, proportionnellement plus large. Tête large, comme dans toutes les espèces où le prothorax se rétrécit peu en avant, ponctuée ; points moyens et distincts. Dos du pro- thorax à ponctuation plus rapprochée; points confluents presque partout; rugosités peu élevées et inégales ; surface paraissant plutôt tuberculée que ponctuée. Contour comme dans la pictipenais. Suture médiane plus enfoncte. Fosset- tes ordinaires un peu plus grandes. Bord antérieur des ély- tres n’ayant qu’un rebord très-mince près de l’angle sutu- ral. Callus huméral petit , peu élevé, et finement pointillé. Bords extérieurs parallèles, tout au plus jusqu'aux deux tiers de sa longueur, arrondis ensuite, et très-finement den- telés en scie. Toutes les stries sont très-fines, formées par de petits points linéaires , très-dificiles à distinguer, parce que leur cloisons sont beaucoup plus basses que les espaces intermédiaires. La première et la deuxième, à partir de la suture, la troisième et la quatrième, la cinquième et la sixième, sont rapprochées par paires. Les intervalles sont alternativement larges et étroits ; ils sont tous parfaitement plans, c’est-à-dire qu'ils obéissent à la courbure générale de l'élytre, et qu’ils n’ont aucune convexité particulière. Ils sont tous finement pointillés. Sur tous les espaces larges du dos et des côtés, les points sont multipliés et répandus sans ordre appréciable. Il en est de même des premiers in- tervalles étroits; mais entre les sixième et septième stries, entre les troisième et neuvième, je n’ai aperçu qu’une seule série de poinis enfoncés de grosseur moyenne. Le dos est un peu déprimé près de l’angle antérieur et sutural, mais vers le quart de sa longueur, les intervalles qui touçhent la suture acquièrent un peu de convexité , et c’est à la suture encore que répond le maximum de hauteur de la coupe transversale. 382 ANNALES 30. AGMÆODERA XANTHOTÆNIA, Wiedmann. Cap de Bonne-Espérance. Acm. Elytris intus integris ; prothoracis basi elytrorum ba- sin latitudine æœquanle, latitudine majore prope me- dium, angulis posticis supra solis conspicuis ; elytrorum striis dorsalibus unic& serie punclulorum longitudinaliter impressis ; prothoracis sutur& mediä partim obliteratä. Var. «. Major; elytrorum maculis aliquot albido flavis in fasciam transversam coalitis. Buprestis zanthotænia, Wixpmanx. (D. Tnorey.) Acmæodera xanthotænia, Gat. Der., 1836? Var. £. Præcedenti similis; elytrorum maculis plurimis al- bido flavis discretis. Acmæodera xanthotænia, G. L., Icon. des Bupr.; 4cmæo- dera, p. 14, PL. 4, fig. 21. Var. 7. Paulo minor; maculis quinque albido-flavis in sin- gulo elytro. Buprestis 10-guttata, TaumserG. (D. Tuoney.) Les cinq taches sont disposées sur deux lignes longitudi- nales, trois à l’intérieure, deux à l’extérieure. Celles-ci sont moins constantes que les autres, et quelquefois elles dispa- raissent tout-à-fait. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 3835 Var. 5. Adhuc minor; maculis tribus albido-flavis, in sin- gulo clytro longitudinaliter dispositis. Acmæodera bis-triguttata, Kiva, tn Cat. Des, 1856. (D. Trorey.) Grandeur variable. Long. 3 lig. Larg. © lig., dans les plus grands exemplaires. Cette espèce est une des plus étroites du genre. Quoique la grandeur varie, le rapport de la largeur à la longueur, reste le même. D’après plusieurs mesures, je l’ai estimée de deux à neuf. Quoique beaucoup plus grande, cette espèce ressemble beaucoup à la saxicola (voy. n° 24), et elle n’en diffère d'une manière bien tranchée que par les petits points des espaces dorsaux des élytres. Dans la œanthotæ- nia, ils sont disposés sur une ligne longitudinale, et il n’y en à qu'une seule série. Le dos du corps est cependant un peu plus aplati, Les côtés du prothorax sont plus arqués. Le rebord latéral est partout bien marqué, Les angles posté- rieurs sont aigus, et ils ne paraissent arrondis que parce que le sommet est fléchi en dessous. 31. AcmæoperA TuBuLus, (Buprestis), Fab. Amérique Septentrionale. Acm. Elytris extus integris ; prothoracis basi elytrorum basin latitudine æquante, laittudine majore prope me- dium, angulis posticis supra solis conspicuis ; elytrorum éntcrstiiits omuibus unicä série punctulorum ünpressis; pro- thorace longitudinaliter sulcato, antice coarctato. Var. à. Major; elytrorum maculis sex posticis per paria VII. 29 384 ANNALES approzimatis, fasciasque tres obliquas albido-flavas cÎfic cien- tibus. Buprestis tubulus, in Coll. Oriv. (D. Gaevrorar.) ……. volvulus, Fas., Syst. Eleuth., 2, 200, 82 P Var. 8. Minor; elytrorum maculis coloratis discrets. Cette variété varie encore par le nombre des taches. Sous-var. 1"*. Huit taches, 2, 2, 2, 2. Acmæodera tubulus, G; L., Icon. des Bupr.; Acemæodera, BH Deux exemplaires de mon cabinet, et un troisième com- muniqué par M. Ghevrolat. Sous-var. 2°. Sept taches, 2, 2, 2, 1. - * Unexemplaire de mon cabinet, dans lequel les taches exté- rieure et postérieure ont disparu. Sous-var. 3°, Six taches, 1, 2, 2,1. Acmæodera tubulus, G. L., Icon. Ges Bup.; Acmaæodera, pl. 3, fig. 5 Si la ab est exacte, l’original diffère de l’exemplaire décrit dans le texte du même ouvrage. Sous-var. 4°. Cinq taches, 2, 2, 1. Buprestis tubulus, Fas., Syst. Eleuth., 2, 200, 83. Les taches antérieures sont effacées. Var. «. Long. 3 lig. Larg. à lig. Var. 8. Long. » lig. Larg. ? lis. w|w On voit par ces mesures comparées, que fe rapport de la largeur à la longueur est de un à trois. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE, 585 Tête moyenne, ponctuée; points distincts. Prothorax deux fois aussi large que long, notablement rétréci en avant. Côtés à moyenne courbure; maximum de largeur près du milieu. Bords latéraux ayant partout un rebord bien pro- noncé. Tous les angles aigus, antérieurs, n’élant pas visi- bles en dessus. Disque convexe. Suture médiane assez pro- fonde, non interrompue, alteignant les deux bords, plus profonde près de la base, où elle se confond avec la fossette médiane. Fossettes ordinaires moyennes. Bord antérieur des élytres assez épais, peu élevé, et ridé plutôt que strié près de l'angle sutural, Callus huméral oblong, élevé, poli et brillant. Bords extérieurs parallèles jusqu'aux deux tiers, se rétrécissant ensuite progressivement, fortement dentelés en scie dans tout cet intervalle ; extrémité arrondie. Stries de moyenne largeur ; points enfoncés, presque ronds. Cloi- sons des stries dorsales moins élevées que les espaces inter- médiaires ; ceux-ci, assez plans, n’ont qu’une série longitu- dinale de points enfoncés de moyenne grandeur. Sur les cô- tés les points des stries sont plus gros, les cloisons plus éle- vées, les intervalles plus étroits et plus convexes ; les points disposés en série longitudinale prennent toute la largeur de l'espace, en sorte que Fabricius à pu dire avec assez de jus- tesse, elytra crenato-striata. L'intervalle qui commence der- rière le callus huméral, et qui va jusqu’à l'extrémité, s'élève au-dessus des espaces voisins et forme une espèce de côte arrondie. Cependant, comme le dos de l’élytre est unifor- mément convexe, le maximum de hauteur de la coupe trans- versale est encore à la suture. 586 ANNALES 32. ACMÆODERA VARIANS, Chevrolat. Cap de Bonne-Espérance. Acm. Elytris extus integris ; prothoracis basi elytrorum ba- sin latitudine æquante, latitudine majore ante medium, an- gulis posticis supra solis conspicuis; elytrorum interstitiis omnibus unic@ serie punctulorum impressis; marginibus opposilis fere ejusdem latitudinis. Var. « Nigra, immaculata. Acmæodera varians, G. L., Icon. des Bupr.; Acmæodera, P. 15. Var. 8. Precedenti similis; maculis tribus flavidis, longitu dinaliter dispositis in interstitio a callo humerali precedente. Buapreslis morio, in Coll. Banox. — (D. CANTENgR.) Var. y. Præcedenti similis ; elytrorum disco thoracisque la- teribus flavo maculatis. Buprestis gracilis, Wiepmanx. — (D. CHevroLAT.) Acmæodera gracilis, Gat. Der., 1856? Les taches discoïdales des élytres affectent la forme li- néaire. Var. à. Præcedenti similis, elytrorum interstitio a callo humerali prodeunte toto nigro, maculis discoidalibus sub-li- nearibus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 387 Acmæodera gracilis, G. L., Icon. des POP Acmæodera, p.19, pl 6, (881. Var. & Similis varietati x; interstitio tantum a callo hu- meralis prodeunte toto flavo. Acmæodera varians, D. Gonx, in litteris. Var. &. Præcedenti similis ; elytrorum interstitiis tribus exte- rioribus prothoracisque lateribus flavido-albidis. Acmæodera varians, DD. Gonx et CugvroLaT, ên litteris. Buprestis limbata, Daz@s. (D. Taorerx.) n. Præcedenti similis; corpore subtus testaceo, apice tantüm nigro. Acmæodera varians, D. GuevroLaT, in litteris. à 6. Similis varietati &; elytrorum marginibus rubris ; pro- thorace immaculato. ‘Acmæodera erythrotoma, Das, Gat., 1856. (D. Taoney.) « Similis varietati 2; elytrorum interstitio secundo-suturd maculisque discoïdalibus flavis. Acmæodera limbata, G. L., Icon. des Col.; Acmæodera , p. 19, pl. 6, fig. 3. .……. abbreviata, Kzuc. (D. Troney.) Ai quadrivittata, Das., Gat., 1856. 388 ANNALES x. Nigro-ænea; prothoracis lateribus elytrisque totis flavo- albidis. Acmæodera zunthoptera, Dss., Gat., 1836. (D. Tuonxy.) Buprestis flavipennis, Kiuc, Symb. Phys., dec. 1, Bu- prestis n° g, tab. 1, fig. 9? Grandeur variable. Long. 3 lig. à. Larg. à lig. Corps cylindrique, comme dans l’Acm. Vaillant ; voy. n° 23. Prothorax à peine un peu plus large que long. Côtés subparallèles, s’élargissant peu en dehors de la base, n'atteignant le maximum de largeur qu’au-delà du milieu , et se rétrécissant un peu près du bord antérieur. La projec. tion verticale de celui-ci sur un plan serait plus courte que celle de la base; mais si on rectifiait la courbe qui réunit supérieurement les deux angles antérieurs,.elle serait sinon plus longue que la base, an moins égale à elle. Le rebord latéral s’efface à peu de distance des angles postérieurs, et les antérieurs, qui n’apparaissent pas en dessus, sont vague- ment tracés en dessous; les postérieurs sont arrondis. Su- ture médiane bien prononcée, atteignant les deux bords, et se confondant en arrière avec la fossette médiane, qui est semblable aux latérales, mais un peu plus petite. Fossettes ordinaires rondes, moyennes. Dos uniformément ponctué ; points moyens ronds, attigus, mais toujours distincts. Bord antérieur des élytres à rebord très-étroit. Callus huméral oblong, peu saillant, terne et pointillé. Contour des élytres comme dans les n° 1 et 28. La largeur des stries relative- ment à celle des espaces intermédiaires, la grosseur relative des points, la convexité particulière des espaces, présentent DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 389 quelques variétés; mais les cloisons des stries ne montent jamais plus haut, et restent souvent plus bas que les inter- valles voisins; ceux-ci n’ont jamais plus d’une ligne de pe- Lits points. La scie terminale est peu apparente. 53. ACMÆODERA ACUMINIPENNIS , Gor., Lap. Barbarie. Acm. Elytris eœlus integris ; prothoracts bast elytrorum ba- sin latitudine æquante, latitudine majore prope medium , angulis omnibus suprà inconspicuis ; prothorace plus duplo laliore quäm longiore; elytrorum dimidiä parte posticä tlongato-ovata. Acmæodera acuminipennis, G. L., Icon. des Bupr.; Ac: mæodera, p. 25, pl. 8, fig. 43. Acmæodera hirsutula, Gat. Der., 1836. Long. 4 lig. Larg. 1 lig. =. Parmi les Acméadères qui précèdent, nous avons signalé quelques espèces où les sommets des angles postérieurs du prothorax sont fléchis en dessous. Cependant nous avons dû les comprendre dans le nombre de celles dont les an- gles postérieurs sont encore visibles en dessous, parce que les deux côtés de ces angles sont en effet visibles dans cette position , à une très-pelite distance des sommets. Dans l’a- cuminipennis et dans les trois espèces qui la suivent, il en est tout autrement : le bord extérieur n’est nulle part vi- sible sur le dos; dans l’acuminipennis , le rebord est encore bien prononcé jusqu'aux angles antérieurs, et il n’est caché, > 590 ANNALES dans toute sa longueur, que parce qu’il ne remonte pas au- dessus du sommet postérieur qui est fléchi en dessous. Le prothorax est au moins deux fois plus large que long; ses côtés sont très-arqués, et ils se rétrécissent rapidement du milieu jusqu'au bord antérieur, de sorte que la tête est pe- tite proportiounellement à la largeur du corps. Le dos est finement ponctué, à points rapprochés, non confluents ; il est très-convexe , traversé par un sillon longitudinal qui si- gnale l’existence de la suture. Ce sillon, bien prononcé, at- teint les deux bords, et s’élargit en arrière, en se confon- dant avec la fosseitte médiane. Les fosselies ordinaires sont moyennes et superficielles. Le bord antérieur des élytres a peu de rebord, Le callus huméral est petit, peu élevé, terne. Les stries sont équidistantes, très-étroites, à petits points, et à cleisons basses, rarement visibles sans le secours de la loupe. Tous les intervalles sont plans, finement pointillés ; pointstrès-petits,contigus et pressés sans ordre appréciable. Dos des élytres diminuant de convexité à mesure qu'elles s’approchent de Pextrémité. Suture néanmoins saillante, et répondant partout au maximum de hauteur de la coupe transversale. Le caractère le plus frappant de notre espèce réside dans le contour des élytres. Elles ne sont parallèles que jusqu'à la moitié de leur longueur; au-delà, elles se rétrécissent doucement, en décrivant ensemble la moitié d’une ellipse allongée, dont le sommet du grand axe tombe sur celui de Pangle sutural des élytres. Du reste, l’extré- milé est arrondie et non en pointe. Des élytres réellement terminées en pointe sont en dehors des limites du faciès générique. La dentelure en scie n’est visible que sur la por- tion elliptique du contour : elle est fine et peu apparente. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 391 34. AcMÆoDERA PILOSELLÆ , Bonelli. Piémont. Acm, Ælytris intüus integris; prothoracis bast elytrorum ba- à 5 P sin latitudine æquante, angulls omnibus supra inconspt- cuis ; prothorace plus duplo latiore quam longiore; elytris [Tope apicem tanium modo rotundato-ovatis. Acmæodera pilosellæ, G. L., Icon. des Bupr. ; Acmæo- dera, p. 22, pl. 7, fig. 27. Acmæodora pilosellæ, Cat., Dej. 1836. Buprestis pilosellæ, Bonelli, in litteris. Long. 2 lig. : =. Larg, 1lig. Cetle espèce diffère de la précédente, indépendamment de la taille et des couleurs, par les bords latéraux du pro- thorax, qui s’effacent près du bord antérieur des élytres; par la suture médiane, plus étroite et moins profonde; par les trois fosseltes, beaucoup plus prononcées, et encore plus nettement par le contour des élytres. Dans la pilosellæ les bords extérieurs sont parallèles au moins jusqu'aux deux tiers de la longueur ; au-delà ils décrivent encore en com- mun une portion d’ellipse, mais, comme elle a moins de hauteur proportionnellement à sa base, sa courbure se rapproche nécessairement davantage de celle d’un arc de cercle. Cette espèce est rare. Un de mes exemplaires m’a été donné par feu Bonelli ; l’autre appartenait à la collection Banon , et venait encore du naturaliste piémoniais. 392 ANNALES L 55. AcumopEra piscoibea (Buprestis), Fab. Sicile. Acm. Elytris extus integris ; prothoracis bas elytrorum ba- sin latitudine sub æquante , latitudine majore paulo ante medium, angulis omnibus suprà inconspicuis ; prothorace vix plus latiore quam longiore , posticè trifoveolata. Acmaæodera discoidea, G. L., Icon. des Bupr.; Acmæodera, p. 25, pl. 7, fig. 38. ….… Cat. , Des. , 1836. Buprestis discoidea, Fas., Syst. Eleuth. , 2, 215, 165. Long. 2 lig. =. Larg. élig. Tête convexe. Prothorax à peine un peu plus long que large. Côtés presque parallèles. Maximum de largeur ur peu en avant du milieu. Bords latéraux s’effaçant en avant. Les angles ne sont visibles qu’en dessous ; les antérieurs sont même vaguement tracés. La suture médiane et les trois fossettes sont plus ou moins marquées, mais la première atteint toujours les deux bords opposés , et les trois autres s’effacent toujours à peu de distance de la base. Dos et contour des élytres comme dans la pisosellæ. Gette espèce ne paraît pas rare en Sicile. M. Grohmann m'en à envoyé plusieurs exemplaires. 36. Acuæopera porsaLis, De. Syrie. Acm. Elytris extus integris; prothoracis basi elytrorum basin latitudine subæquante, latitudine majore paulo DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 395 ante medium, angulis omnibus inconspicuis; prothorace vix latiore quâm longiore, posticè quinque foveolata. Acmæodera dorsalis, Drs., Cat., 1836. (D. D. Duronret VAILLANT. ) Long. » lig. :. Larg, : lig. Cette espèce, que M. Dupont m'avait donnée sous le nom que je lui ai conservé, et que M. Vaillant a recueillie en nombre sur les côtes de Syrie, a échappé aux recherches des auteurs de l’Iconographie. Tête, dos du prothorax, dessous du corps , antennes et pattes bronzés. Élytres variées de noir bronzé et de jaune clair. Taches allongées et linéaires , ayant une tendance à former des bandes longitudinales de ces deux couleurs. Villosité blanchâtre. Taille et proportions de la discoridea , dont elle ne se distingue nettement que par les fosseltes basilaires du prothorax. Mais ici l’Acm. dorsalis présente une singularité dont je ne connais pas d’autre exemple dans tout ce genre. De chaque côté près de la base, entre la fossette ordinaire et la fosselte médiane , et plus près de la première, il y a une autre fossette réniforme aussi en- foncée et plus grande que les autres , et paraissant elle- même provenir de la réunion de deux gros enfoncements circulaires, en sorte qu’il y a en tout cinq cavités bien dis- tincies situées sur la même ligne transversale, le long du bord postérieur. Je ne saurais dissimuler que les deux dernières espèces serapprochent, par plusieurs traits de leur faciès, des Acm. stictica el congener; par d'autres, des Acm. adspersula et tæntata ; par leurs couleurs , de l’Æem. piclipennis. I aurait été aisé de les rapprocher en intervertissant l’ordre de quel- ques-uns des caractères employés dans le tableau synop- 994 ANNALES tique. Mais si cette facilité sert à prouver qu’on aurait pu établir entre les espèces du même genre des ordres diffé - rents de succession sans rompre les fils de l’analogie, elle prouve aussi que ces espèces ne forment pas des groupes tranchés d’une manière absolue. {l s'ensuit que le genre n’est plus susceptible de nouvelles subdivisions , et qu’il est définitivement circonscrit. Or, c’est précisément ce que je pense du G. Acmæodera. .. Toll(z. f 11e . l A SOC à ame ingi- inter- 3° et 4e res EXCavi tcavation ; du prott du protht strié lo strié ,et € * Jacé très) . . LLAELEE VC SE entre les | entre lests enfoncé* * (Tome ;, page 5g4.) ‘Acm. Leprieurit, Buquct, + . . Elevata, Klug. . Gibbosa, Fabr. . Repercussa, G. L, . Foudrasii. Solier. Polita , Klug. Stictica , Dejean. Congener ; Dejean. Strictipennis , G. L. . Cuprifera , G. L. Boryi, Brullé. . Cylindrica , Fabr. Adspersa , Illiger. Tæniata , Fabr. Flavomarginata , Gray. Lateralis , Chevrolat. . Cruenta , Olivier. Xanthosticta , Chevr. Stellaris , Chevrolat, Ornata, Fabr. . Cuprina, Chevrolat. Viridissima , Chevrolat. Vaillant , M. . Saxicola , Friwaldsky. Mutabilis. Prunneri, Géné. Otiomana , Friwaldsky. Pictipennis, G, L. . Chevrolalii. . Xantholæma , Wieden. Fa . L2 5 /nota LTÉE 0 S . À LD . L2 x [n’éte © « . : < à De e angiçesinte. , . vé en carè* eine un { ue long, (A + - . 1 e ‘UX se ng. ARE \in Ar chioie ! visil du dos | Si Si D IDE »li- Sat ase EN “HOME sut a lement rétre 1 e- ue aussi lard *« en à longueur , et Extrémité : Ne €n Gothorax, . du prothora O0 Tubulus, Fabr, Fariuns , Chevrolat. Acuminipennis, G. L. Pilosellæ , Bonelii, . Discoidea , Fabr. . «+ . Dorsalis,, Dejean. Bord extérieur des élytres late. eu le Ja échancré fralement h de distance base. sins échanerure Prothorsx Base du prothorax plus large à sa Linse Fuel Pate des ély- tres. n'étant pas plus large à sa base que la bave des élytres. Prothorox échancrés, squemifère pobescrnt. plus large que celle des élgtres, . . . n’élant pas plus large que la base des élytres. Maximum de Inrgeur du prothorax sans échanerures. «+ + + . « Dos du prothorsx Disque du prothorar Dos du prothorax n'ayant pas del sillon longitudinal, Un sin longitudinal sur le dos de { prothoraz. sur Ia ligne qui joint les angles postérieurs, plus où moins les angles antérienrs. n avant de Ja ligne qui juint Lo m 5 | quement de ln base jusqu'aux angl . Tableau synoptique des espèces du 6, ACMÆODERA , Eschschollz. Antervalles compris entre les stries des élÿtres, alternativement élerés en côtes arrondies. + : - - D canaliculé longitudi- gg Heu vestes portérieuns, + + + + + + + + 4 2 + nalement, : HE atervalles compris entre lesstries des élytres, ne E Éà : délerant pas alternativement en côtes arrondies, 12 Ë Le F5 \en avant du miliou et asser prés des angles postérieur. à: rt rugueux. transversalement, dans tante leur longueur, . «+ + + + + + + + + + + convexe et ram? À pas canaliculé longi- = à tadinalement. { 22 2° n'étant pas ragueux dans toute leur lengueur lises ou Miblement ponctnés prés de ln base. + «à + + n'ayant pas d'autres excavations que les deux fossettes ordinaires et la fossette médiane, + + - . D 0 re ations entre les fossoites ordinaires et médianes. . . 4 + + + « + + . … ” he —- Angles antérieurs du prothorss étant visibles on dessns, « + + + + « + + + «+ + + + + + 4 + 4 rugueux rugosités résultantes de la confluence des points eofoncés. . ‘étant (re fon + £ \coolluents. Angles antérieurs du prothorax n'étant pas visibles en dessus, Dase t côtés du rothorax int ngneux. ant pas prothors Lord Un repli à Un repli à cé trés. près des angles postérieurs du prothorax, et longeant le bord postérienr. - ngeant tout le bord postérieur du prothorax, et étant seulement joterrompu en face do la foss JEapages compris tntrolesstries des éfytres étroit, convexe, notablement erénelée - OR Re en Net EL a à TE ETS Espaces compris entre les atries des élytres assez larges et plans ; au moins sur le dos , ayant au lieu de erénelures une simple série de poiats enfoncès. milien du dos, Fosseite médiane n'atteignant pi SÈ Ps Fossette médiane dépassant le milieu et atteignant presque le bord antérieur. . . . . . . . : . SEE E HE {n'étant as renflée, {2° deux élytres étant séparément orrondies postérieurement, Apex bilubé, . , Dre > Sacs ssl P *«{ Les deux élytres étant conjointement arrondies postérieurement, Apex colier ct obus. 5 À tons, les quatre angles également visie{ Intervalles compris entre les quatrième ot cinquième atrics dorsales des élytres en carène saillante. . - . bios en dessus, À intervalles compris entre les quatrième et eioquième stries dorsales des élytres n'étant pas éleré en carène, nee ma ne A ane Ve lhorax, et m'atteigoant pas les deux J * Intervalles dorsaux des élytres poele RUE ment poiotillés, Points rapprochés formant pla d'une série longitodi- \pius large que long.) male. CAE TPE Sion de Le sutare médiane contenu sur toote In aufacé du dos} \du prothorax , et atteignant les deux bords opposés. Descendant obli- Intervalles dorsaux des élyt au {n'ayant qu'une seule strie Jongitu ienrs; ceut-ci n'é \nale de points cofoncés. en | Angles postérienrs n'étant pas visibles en des en de la suture médiane effacé où interrompu. atteigoant les deux bords opposés. Prothorex deux fo long plos large que (Elytres commençant à se rapprocher vers Ja m Elytres parallèles jusqu'aux trois quarts de Prothorsx à peine un p plus large {Trois que lang. Lu ssettes seulement le long bord ing selles trés-prononoëcs le long d térieur du prothorax rd postérieur du pratl Bord antérieur des élytres Gnement strié longitudinalement. Stries parall Prothorsx à peine un fasses postérieurs du prothorax aigus. Angles postérieurs du prothorsx ul Intervalle ext fatérieur. - . Sillonde lasuture médiane cantinu et | Prothorax notablement rétréci en avant. Ac Prothorax presque aussi large eo avant qu'en arrière. Prothorax deux tu intérieur dorsales des élytres équidistantes, arrondis.” dorsales des élytres rapjirochées par paires. ié postérieure en ellipse allangée, et soliscuminée, ur, Estrémité en ellipse , large et obtusr, . ëles en contisuation de celle du bord postérieur du Intervalle extérieur où marginal n'ayant pas de carüne au bord{ Suture élevée. . Suture déprimée, érieur où marginalayantune pelite carëos tranchante le long de son bord .38. (Tome ;, page Soi.) ». Aeus, Lapritarit, Huquet, 34 + » » Eluule, Klog, 5: = «0e 1Gibloss, Fabr. = Repereusm, G. U. + Foudrasif, Solier. . lola , Klug. + Stictira , Dejcao. 6, :. ge » « + Strictipemnie, G, L. « Cuprifera , G. L. ne se Beni, Brullé. 2. « Cylindrien , Fabr, » Adipersa , Iliger. Fabr, « Flavomarginata , Gray. . Lateralir, Ghevrolat. «. « Cruenta , Olivier, « Xanthosticta | Chevr. Stallaris , Chevrolat. + Ormata, Fabr. Cuprina, Cherrolars Firüdissima , Chevrilat. 25... Faillunt, M, à à Soxicola, Frivaldsky, . = Mutati = Pranneri, Gén, 25, à Ottomans, Friwaldiky. . Pictipennis, G. L Chevrolatii, Xanthotwna , Wirden. Tubulus, Fabr. F'ariins , Clievrolat. Acuminipemnë , G. L. 54. ax Pilot, Boni. 55. ... Dircoudea, Fabr. 56. ... Dorsala, Déjean. à TEA Ü y CAP 1" À } VA à it eur 6 A] | DELA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 399 PAVAAAANAAAAAAR RAA VA AVR AR AAA AA AS AAA AAA AAA AAA ANA AAA AA AA AAA RAA AAA AR AAA AAA RAA AA NOTE , SUR LE SENTIMENT OLFACTIF DES ANTENNES, PAR M. Arex. Leregvere. (Séance du 4 juillet 1838.) Dans un des premiers jours de septembre 1834, par une forte pluie d'orage, j'aperçus en dehors de ma croisée, qui était ouverteet contre laquelle j'étais assis, une Abeille que le mauvais temps avait forcée de venir chercher chez moi un asile. J’eus l’idée de lui offrir un petit morceau de sucre, sur lequel je parvins à diriger son attention en l’humectant et en le collant sur le mur immédiatement au-dessus de sa tête. Après qu'elle eut reconnu la présence du corps étran- ger par les fréquentes approches de ses antennes, elle y plongea sa trompe, ei fut aussi acharnée à s’en repaître que j'avais éprouvé de difficultés à ly décider. Devenue plus tranquille, les antennes avaient repris leurs mouvements doux et posés, de brusques qu’ils avaient été dans ses mo- ments d'humeur ; sans cesse elle les polissait entre ses mâ- choires, entre ses pattes, surtout à leur extrémité, et dans les repos qu’elle prenait fréquemment, elle ne se remettait jamais à son sucre sans l'avoir préalablement reconnu par une légère approche du bout de ses antennes. Si un peu de 396 ANNALES sucre venait à y adhérer, elle n'avait de cesse qu'il n’en fût entièrement disparu. Je ne pensais qu’au soin minutieux avec lequel elle s’ac- quittait de cette fonction, cherchant toutefois à en trouver le motif, lorsqu’apercevant près de moi un flacon d’éther sulfurique concentré, l'envie me prit d'essayer l'effet que pourrait produire ce volatil sur les organes intérieurs de l'Abeille, si je pouvais parvenir à en poser une goutte sur le sucre qu’elle savourait avec autant de plaisir que de cons- tance. Armé d’une longue aiguille dont j'avais plongé la pointe dans l’éther, je l’'approchai avec la plus grande précaution du fragment de sucre collé au mur. Mais ce fut en vain que je prétendis arriver jusqu’à lui : à peine en étais-je à quel- ques lignes que déjà l’Abeille avait dirigé ses antennes agi- tées vers mon aiguille, en les allongeant, les passant nombre de fois dans ses pattes , enfin, témoignant à l’approche sou- vent réitérée de l'aiguille, les inquiétudes les plus vives, et ne cessant de tenir ses antennes dans sa direction. de passai de l’autre côté : mêmes pressentiments, mêmes agi- tations. Je l’attaquai de face ; les antennes se réunirent à leur extrémité ,; et comme je ne voulais nullement toucher l'insecte, mais seulement le sucre, il me fut impossible d'en approcher de quelque manière que je m’y prisse. Deux aiguilles éthérisées étant placées latéralement, les an- tennes se dirigèrent chacune d’un côté, et je ne fus pas plus heureux; les réunissant au-dessus de l’Abeille, comme un aimant , l'extrémité des antennes était attirée vers leurs pointes ; une seule étant tenue au dessus, et l’autre glissant le long du mur, en la dirigeant vers le sucre, une des an- tennes s’abaissa aussitôt à sa rencontre et l’empêcha d’ar- river au but de mes désirs. Surpris de ce sentiment d’olfaction, je voulus essayer s’il DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 597 était vraiment produit par l'approche de l’éther, ou plutôt par le voisinage d’un corps étranger, ou enfin par un sen- timent de défense de sa pâture. Je pris donc une aiguille non éthérisée, et, sans obstacle, sans que l’Abeille parût s’en apercevoir, je la plongeai dans le sucre. Successivement jy substituai un fragment d’alumette, de papier roulé ; avec la même facilité je touchai le sucre, l’Abeille se contentant seulement, lorsque je la tourmentais trop, de saisir, comme toutes ses congénères, le bout du corps que j'approchais d'elle avec l'extrémité de ses mâchoires, puis se remettait avec ardeur à son repas. En vain je voulus entreméler les diverses aiguilles dont je me servis de celle étherisée : elle la reconnaissait à lin stant, et au moment où je la croyais le plus familiarisée avec moi, avec les divers corps qui l’approchaient , c'était toujours sans succès que je tentais d'amener l'aiguille éthe- risée près de son fragment de sucre. Cependant je ne me tenais pas pour battu, et après lui avoir laissé quelque repos, je plongeai de nouveau mon ai- guille dans l’éther, et, espérant l’accoutumer à cette odeur pénétrante, j’approchai doucement l'aiguille de l'extrémité anale. [Abeille ne bougea pas, continuant de manger. Enhardi par ce succès, je glissai la pointe de mon aiguille le long du corps , mais sans toucher les stigmates , contre les paltes; je déposai même un soupçon du liquide malfai- sant, et tout cela sans que l’abeille parût le moindrement s’en inquiéter. Ma surprise était extrême de voir qu’au voi- sinage des stigmates l’insecte n'avait rien éprouvé; j'espé- rais enfin atteindre le sucre; mais dès que je voulus dé- passer les premières pattes, les vigilantes antennes, en s’a- baissant, me barrèrent le passage, et je ne pus le franchir ni d’un côté ni de l’autre. Je recommençai, mais en avançant au-dessus d'elle d’arrière en avant : même immobilité tant 398 ANNALES que je ne dépassai pas l’abdomen. Mais dès que je fus au- dessus du thorax, les antennes se rejetèrent brusquement en arrière, s'agitant, frémissant de colère à l’approche de l'aiguille tant et si bien que je dus renoncer à mon dessein, n’ayant pas à ma disposition une seringue à injection el ne sachant plus comment m'y prendre. Enfin, je voulus employer la force; non sans une vive défense, l’Abeille se laissa éloigner de son sucre. J'avais im- prégné ce dernier d’une goutte d’éther; mais l’abeille s’é- tait déjà détournée, l’arc-en-ciel avait lui, un rayon de soleil avait percé la nue, et vers lui l’insecte s'était en- volé... Curieux de savoir si en effet l’extrémité des antennes était munie d’un sens voisin de celui de l’olfaction, dès le lendemain je pris un nombre de Vespa et leur mutilai les antennes à diverses hauteurs. À l’aide de l’éther je véritiai qu'il suffisait d’une légère section à l'extrémité antennaire pour y développer une paralysie plus ou moins complète de ce sens, et qu'il n'existait plus avec l’absence du dernier article. Mais, de toute manière, cette opération paraît être celle de toutes les parties du corps à laquelle les Hyménopières sont le plus sensibles : la moindre blessure faite A;ces or- ganes, surlout à leurs extrémités, les affecte singulièrement et provoque chez eux des douleurs mauifestes, une gêne insurmontable. La section de la trompe, des palues, etc., ne les tourmente pas à beaucoup près autant, et quelquefois même ne semble pas leur faire grande impression : toute leur sensibilité semble dévolue à l'extrémité des antennes. Le soin extrême que les insectes en ont en général, l’at- tention qu'ils ont de les polir, de les tenir propres et nettes de tous corps étrangers qui y soient adhérents, l'effet pro- duit sur cux par la mutilation même légère de ces orga- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 399 nes, etc., sont autant de preuves que leur extrémité est mu- nie d’un sens bien voisin de celui de l’olfaction, puisque pour reconnaître la qualité ou la présence d’un corps, les insectes munis de longues antennes ont toujours le soin d’en approcher le bout sans que le contact soit pour le plus sou- vent une condition nécessaire; car dans ce dernier cas ce serait un toucher d’une extrême délicatesse qu’il faudrait reconnaître dans ces organes. L’expérience précitée tendrait à prouver que c’est un sens encore plus fin dont sans doute nous ne pouvons nous faire une idée, mais qui certes doit participer de l’odorat, si on ne lui en concède pas la faculté tout entière. VIL, 26 er. n + À U CRT Me tIPAT 4 ' « v: N | È por STE HE “de AT ICE sit btp LOL CET 554 LH ENS TE ob Eitb9 86! iictov Sid M LS ‘5 ciBhQ A brodée CES ee MODS es #5 bimoÿ CAC 040 ya Sn: RTL W'p detstaoi tot embiÿxn où ds | mn "? WE dre AE dodo ù air à dé nes Sabÿ 1 NE ai 1] +181 éuon da tv da kon En] eut tu0b mn cote" il ab quiet ob vos ip “ h En Aétiie fuoi RTE ; hr Nu d'en 4 (QE 5 nait VAN. 218 T8 “Oenuth je + 14 et RE Ki à de: AN prise a ont Ne on um pr ï 4 QUE nl par bo 1e colis pie “0 12 in MD: ns d'onstah:ylursgre ue ÿ we 1. o | h A ne 4 d 7 ik, “ns à ù MORE Free sy : “3h AAA ss CT Gén 4 " WA te 18 rétes au À N Le CT il fe pis reine prestdi me Le ee dé 4 meurtres las afatie «+ MEET 4ùs. ciye 14 es FC GS | du Les Hole. Le is ak ne. ; Lai A k | ‘ denim utopie à un 14 a ET ar CR Le Dr. va ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 4o1 A AAA AV AA AA VA AA NA AA AA AA A AA AA A AA A AA AA AAA A AA AAA A AA PAS RAA AA AA PA NOTES \ SUR LA STRIDULATION DES INSECTES, pan M. Goureau. (Séance du 1er août 1838.) 1. Tous les Entomologistes qui se sont occupés de la stri- dulation des insectes, ont reconnu, à ce que je crois, que le chant de la Cigale est produit par le jeu de ses timbales, ainsi que Réaumur l’a annoncé pour la première fois ; mais quelques-uns de ceux qui ont écrit sur ce sujet, dans ces der- niers temps, ont avancé que l’air joue un rôle important dans la production du son, en s’introduisant dans les cavités sonores par les stigmates du métathorax. M. Solier, notre collègue, a rendu cette opinion très-probable par les re- cherches anatomiques qu'il a faites sur la cigale commune, et qu'il a publiées dans le tome VI de nos Annales. Sa bien- veillante amitié m'avait communiqué sommairement les mêmes observations avant leur publication vant alors dans une contrée dépourvue de Cigales, je n’ai pu les vérifier : maintenant que je peux observer ces in- sectes, j'ai voulu m'’assurer si effectivement l'air est néces- saire à la production du son, ou s’il contribue d’une ma- nière quelconque à son développement. A cet effet, je me suis procuré plusieurs cigales Chanteuses du genre T'ibicen, pr ne trou- 4o2 ANNALES c’est-à-dire de celles dont les timbales sont découvertes , et de l'espèce sanguinea, assez commune dans les environs de Toulouse. Les timbales de cetie espèce sont très-appa- rentes sur l'abdomen; on y distingue des côtes transver- sales ou plis bien prononcés, et entre chacun une portion de strie qui en occupe le milieu. Les opercules sont peu dé- veloppés et ne recouvrent pas en entier la cavité abdomi- nale : ils laissent à découvert la partie interne correspon- dant au trochanter de la hanche, qui est lui-même dilaté, et qui achève de fermer l’ouverture lorsque l’insecte appuie sa cuisse contre son abdomen ; le couvercle de l’ouverture abdominale est ainsi formé de deux pièces du trochanter, et de l’opercule; la cigale peut la découvrir en entier ou en partie à l’aide de cette clef brisée et donner des inflexions à sa voix, qui est aussi forte que celle de la plebeia. Lorsqu’elle chante on voit distinctement les vibrations de la timbale, dont les côtes éprouvent un frémissement, une petite dé- pression; mais lorsque, saisie entre les doigts, elle pousse de grands cris, il arrive quelquefois que la timbale tout en- tière devient concave de convexe qu’elle était dans l’état naturel, et que l’effort a été si considérable, que l’insecte a de la peine à la remettre dans sa première forme! Lorsqu'il est en liberté il remue un peu son abdomen en chantant; il ne se contente pas de l’élever et de l’abaisser alternative- ment, il le porte encore de droite à gauche et de gauche à droite; ces manœuvres ont pour but de découvrir plus ou moins les cavités sonores, et de modifier les sons que rend Ja timbale. Pour reconnaître l'influence de l'air introduit par les stig- mates du métathorax dans la cavité abdominale , j’ai fermé ces stigmates avec une couche de suif, ce qui n’a modifié le son ni en durée ni en intensité, et m’a confirmé dans l’i- dée que le son est indépendant du courant d’air qui peut DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE, 403 entrer par cette voie. J’ai aussi déchiré la membrane blan- che qui sépare le thorax de la cavité abdominale, et les mi- roirs qui ferment la loge de chèque timbale ; malgré ces lé- sions, l’insecte a continué de crier, sans que j’aie remarqué une diminution sensible dans l'intensité du son, ce qui me porte à penser que l’air ne joue probablement aucun rôle dans le chant de cet insecte, qui est un bruit purement mé- canique, et que les miroirs ne résonnent pas comme le fait une peau de tambour par Pintermédiaire de l'air renfermé dans la caisse. En fermant, dans d’autres circonstances, les stigmates du métathorax de l’Eristalis tenax, avec une couche de suif, j'ai acquis la conviction que le bourdonnement est aussi indépendant du courant d’air qui peut s’y former, et en coupant les ailes à cet insecte, que ce bourdonnement est produit par les vibrations du thorax et des ailes; les pre- mières donnent naissance au son aigu, les secondes, au son grave, dont la réunion produit le bourdonnement. Il résulte de l’ensemble des observations que j'ai pu faire sur les insectes stridulants , que les Grillons , les Sauterel- les, les Criquets, les Cigales, et les divers Coléoptères, Hé- miptères, ainsi que les Mutilles qui jouissent de la propriété de pousser des sons, ne produisent que des bruits mécani- ques; que ces insectes sont des espèces de crécelles vivantes, ou plutôt qu’ils portent en eux-mêmes des espèces de cré- celles dont le bruit nous assourdit pendant l'été. 2. Dans l'Essai sur la Stridulation, j'ai indiqué le Sphez sabulosa, comme un insecte doué de la propriété de pro- duire des sons, mais sans pouvoir indiquer comment il s’y prend pour arriver à ce résultat. Depuis j'ai eu plu- sieurs fois l’occasion de lobserver, et j'ai reconnu que ce bruit nest autre chose que son piaulement, qui ré- 404 ANNALES sulte des vibrations presque imperceptibles des ailes et du thorax. Le Sphex arenaria jouit de la même faculté, et tous les deux en font usage en travaillant à creuser leurs gale- ries. Ces deux insectes ne sont pas rares : on les voit le long des chemins se promener sur les talus arénacés expo- sés aux rayons du soleil, sur les pentes raides des coteaux sablonneux , partout où le terrain léger et friable leur per- met de creuser facilement leurs galeries. C’est dans le mois d'octobre qu’ils travaillent avec le plus d'activité : ils grat- tent d’abord la terre avec leurs pattes antérieures et la pro- jettent derrière eux; lorsque leur trou est commencé et qu'ils ne peuvent plus se débarrasser de leur déblai de cette manière, ils la piochent avec leurs longues mâchoires, en forment des espèces de boulettes qu’ils portent entre leurs dents et qu’ils déposent hors de leurs galeries près de l'entrée. Le sabulosa fait entendre un piaulement continuel pendant son travail, mais l’arenaria se contente de pousser un cri chaque fois qu’il dépose son fardeau. Le 8octobre, l’arenaria se livrasous mes yeux à cette occu- pation, qui dura au moins une demi-heure, et il ne manqua pas une seule fois de faire entendre son cri en déposant ses boulettes. Lorsqu'il se fut enfoncé de cinq à six centimè- tres, il se mit à la recherche de fragments assez gros qu’il transporta entre ses dents, et qu'il vint jeter dans sa galerie jusqu’à ce qu’il en eût trouvé un qui resta sur l'entrée et qui la boucha en partie; il acheva ensuite de la masquer en grattant autour et y projetant du sable, après quoi il par- tit pour la chasse aux araignées. La précaution de fermer sa galerie pour empêcher qu’un autre insecte ne s'en em- pare pendant son absence, n’est pas particulière à ce Sphez ; elle est commune, à ce que je crois, à tous les fouisseurs qui creusent des galeries verticales dans la terre, au moins je l’ai observée chez des Crabrons, des Pompiles, des Stizes DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. AE et des Bembezx ; mais ce n’est pas ici le lieu de rapporte ces observations. 3. de profite de cette circonstance pour relever us er- reur que j'ai commise en traitant de la stridulauon du Sphinx à Tête de Mort. J'avais cru , d’après M. Lorrey, et d’après ma propre observation, que le bruit que cet insecte fait entendre sort de deux cavités abdominales, habituel- lement cachées par un faisceau de longs poils fauves, qui se relèvent pendant la stridulation, et laissent voir les in- struments sonores. Pendant l'automne dernier, j'ai voulu répéter mes expériences sur plusieurs Têtes de Mort, et, à ma grande surprise, je n’ai plus retrouvé ni cavités senst- bles, ni faisceau de poils se mouvant en tourbillon, quoique les insectes fissent entendre des cris très-énergiques; j'ai dû conclure que l'opinion de M. Lorrey n’est pas moins er- ronée que celle de M. Passerini et celle de Réaumur. En écoutant avec attention, il semble que les cris sortent de la tête de l’insecte, mais rien n'indique le siége du bruit. J’aipalpé la tête et toutes les parties du corps, dans l’espé- rance qu'une sorte de frémissement m'indiquerait ce siége; mais ce genre d'investigation ne m'a conduit à aucun ré- sultat. J’ai fenda ensuite mon insecte sur le milieu du dos, depuis le sommet de la tête jusqu’à l'extrémité de labdo- men, et je l’ai ouvert pour chercher dans l’intérieur les in: struments sonores. Malgré cette cruelle opération, la mal- heureuse victime n’a cessé de pousser des cris jusqu’au mo- ment de la mort, et je n’ai rien remarqué qui ressemblät à des instruments musicaux, ni dans la tête, ni dans le corse- let, ni dans l’abdomen; en sorte que la cause du bruit ne se manifeste pas plus à l'intérieur qu’à l'extérieur; ce qui est fort extraordinaire à cause de l’étendue et de l'intensité du son qui doit résulter, à ce qu’il semble, du jeu d’in- 406 ANNALES struments fort développés. La seule particularité qui m’a frappé dans mes recherches, c’est la forme de l'œil : cet organe est très-saillant, et n’est pas enchâssé dans la tête jusqu’à la cornée réticulaire , mais il est en saillie au bord extérieur, et ne tient à Ja tête que par la moitié environ de son diamètre. Il est formé d’abord de la cornée à réseau sous laquelle se trouve un pigment noirâtre, lequel repose sur la choroïde , qui semble enduite d’un vernis rose. Sous une partie de la choroïde, celle qui est opposée à l’occiput et voisine de l'antenne, et qui s’étend depuis l’origine de la trompe jusqu’à l’antenne , il existe une cavité couverte par une membrane convexe, à peu près hémisphérique, sèche, translucide, lisse, et de la consistance des tambours de tous les insectes stridulants. Cette sorte de timbale placée sous l'œil, dont elle forme la moitié inférieure, est cachée dans les poils du cou et des épaules, et rien ne révèle sa pré- sence à l’extérieur. Sa surface n’est pas partout uniformé- ment convexe : dans la partie cachée par le palpe, on y voit un renfoncement duquel sort une Janguette de la même consistance que le reste de la timbale. J’ignore quelles peu- vent être les fonctions de cet organe; et malgré la disposi- tion que j'avais à y trouver l'instrument sonore, je ne suis pas parvenu à y exciter des sons en roulant et déroulant la trompe, en relevant el abaissant le palpe; enfin, par aucun des moyens dont je me suis avisé. Ge singulier insecte doit piquer vivement la curiosité des Entomologistes, à cause de la difficulté que présente la découverte de son instrument musical, et de la déception dans laquelle il a jeté ceux qui l'ont recherché. En examinant son corps avec attention, on y voit deux petites plaques écailleuses situées sur le cou entre les épau- lettes, qui lui servent de couvre-nuque ; deux lamelles écail- leuses qui protégent sa gorge et qui sont des espèces de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 407 gorgerins; et un appendice couvert d'un duvet fin et soyeux , de couleur fauve à la face interne des tibias anté- rieurs. Les stigmates du prothorax sont grands, ouverts, et situés sur une petite protubérance. Les couvre-nuque ne sont pas particuliers à ce Lépidoptère; je les ai observés sur tous les insectes de la tribu des Noctuélides , sur lesquels je les ai recherchés. y. LP Li #7 1) \ D 2 É - Li 1 ï t L « (8 \ L ! # € pa Ya . js 15 | 4, LS | Lt suc Vo chécofde v qurngtnélés iehaite ‘un: perte ‘res PO ar moitity, Ut: ps ile de bar ch: ses coile-qui sit Mr de 2 + FR de l'amenue; et: qui étend ms d' COPA" cg faste Dantonmes sil exinéiwné Lavité cotrartaé es Dsrcars soavene, PEN pra hd té rpau: " ere sb etebérsethssige el er ds: Copie husce doghaprberors à Las nn tré saridusuts Eat soit de sinihaie phreis seu Ve à toi s: Me Corte in traité juférieura, CES en ln. ele get a ûte 41 éleis é sables, etrigr ne ÉVDI ça L +5 b Fentéiiesty, fe, Qu fus je st: pee parténe DS di LES por NP: LUCE dire it portier, cat FRS }é pass. 3. EL donne dog nest dns lagunti te tre Late rte pee a arat 6 LL D en: Hioe bar HoscÉtpa e e Et ete AE durs qe ÿ 89 ait à j teéarren L'insteumteut #0 0Pe) se pHSTSQNÈY CRCItEr. des son en roulant : LE tacciges, 6» tolovaat. et abaisiankbe papes 8 DÉPART hf dent ; Je Je aists avisé dé sémgulhort phone ri sespuni. la eurivsié des Brice peyintes, Al “pdifedhté.que présente La dépouvoris, de:gqtciti à TE dev, Fuel 2 CT , From Manor , ” ‘4 A | # se du mel À ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 409 AA A AAA AAA AA AAA AA AAA AA AA AAA AS AA AA AAA AA AAA VAR LU AA AA AAA ME AVR OBSERVATIONS CRITIQUES SUR QUELQUES ESPÈCES DE CRABRO, par M. Léon Durour. (Séance du 1° août 1838.) Le Tayreus vExILLATUS ef Le SOLENIUS LAPIDARIUS ne sont que les deux sexes d’une seule et même espèce. Je voulais d’abord me borner à ce simple avis aux Ento- mologistes; mais en feuilletant les livres et en inspectant ma collection, pour justifier avec quelque rigueur de cette assertion, je me suis trouvé engagé dans des difficultés de détermination d'espèces que j'ai enfin aplanies. Voici d’a- bord le fait fondamental. Le 6 juillet 1838, j'étais en observation près d’une plate-bande de carottes en fleurs, et parmi les hyméno- ptères qui afiluaient sur leurs ombelles , je fus frappé de la succession, presque continuelle, de nombreux individus des deux crabronites qui font l’objet de cette notice, sans mé- lange d'aucune autre espèce de cette famille. Je ne tardai pas à m’apercevoir, à ma grande surprise, que le vexillatus faisait la cour au lapidarius, mais cela ne me suffisait pas 410 ANNALES encore, je patientai et je pris enfin la nature sur le fait. Le premier que je savais être un mâle, dont j'ai donné l’anato- mie, se précipita sur le second, l’embrassa étroitement avec ses palettes tarsiennes, et s’accoupla décidément avec lui. Je m’empressai de saisir ce couple, j'en pris cinq ou six autres dans le même acte; enfin j’acquis , ce jour-là et les jours suivants, les preuves les plus réitérées, les plus positi- ves de la légitimité de cette union. Pour le complément de ce fait il fallait s’assurer que les sexes de ce couple appartenaient , le mâle au T'hyreus vexillatus, et la femelle au Solenius lapidarius. La vérification du premier n’eut pas de sérieuses difficul- tés. Sa tête, comprimée en arrière et cunéiforme , la pa- lette de ses tarses antérieurs, l’excellente description de MM. Lepelletier de Saint-Fargeau et Brullé (Monogr. des Cragro; Annal. de la Soc. Entom., tom. III, p. 762) et la figure exacte de Panzer (Faun. Germ., x1vr, 5), ne me laissè- rent pas le moindre doute. Cependant, je ne saurais m’em- pêcher de témoigner mon étonnement de ce que deux ca- ractères organiques , très-saillants, ont éludé l'attention de presque tous les auteurs. L’un est fourni par les cuisses in- termédiaires, qui se dilatent en bas en une lame tranchante interrompue brusquement en arrière, où elle se termine par angle aigu , une épine. Les auteurs de la Monographie précitée avaient seuls, dans l'exposition générique du T'ky- reus, signalé ce trait, L'autre, qui n’est pas moins constant que le précédent et qui n’a été aperçu par personne, est l'existence au second article de la hanche postérieure d’une épine acérée. Il n’en fut pas de même pour le Solenius lapidarius. Je puis bien certifier que c’est l'espèce des fondateurs de ce genre, parce que la description s’y adapte en tous points, et que j’ai reçu de M. de Saint-Fargeau lui-même des indi- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 411 vidus de ce type. Mais contre l’assertion de cet auteur, ce n’est certainement pas le Crabro lapidarius, Panzer (loc. cit., xc, 12), et je vais en fournir les preuves : 1°. Panzer dit positivement, et sa figure l’exprime très- bien, que les antennes sont serrulatæ. Or, ce caractère, qui est organique et saillant , ne saurait convenir à notre Sole- nius, qui à, au contraire, tous les articles uniformes et cy- lindroïdes. Panzer affirme aussi que son Crabro est un mâle , et cela n’est pas improbable, vu cette structure de l'antenne. 2°. Il dit encore : abdominis primo segmento immaculato. J'ai sous les yeux vingt individus dont aucun n'offre ce trait négatif, et les auteurs de la Monographie des Crabro ne l’ont pas non plus signalé dans les quatre variétés qu’ils ont décrites. 5°. Il décrit et il figure des taches nettement triangulaires à l'abdomen , et rien de semblable ne s’observe dans notre Solentus et ses nombreuses variétés. 4. L'espèce de Panzer a, d’après ses propres expres- sions, corpus subtus nigrum, nitidum, immaculatum, et pré- cisément dans la nôtre, malgré le silence sur ce point de MM. Lepelletier et Brullé, il y a constamment, à la base de la région ventrale de l’abdomen, ou une grande tache jaune carrée, ou une division de celle-ci , en deux traits allongés ; cette tache se retrouve même dans le vexillatus. De cette étude comparative, je conclus que le Solenius lapidarius n’est point le Crabro lapidarius de Panzer, qui doit constituer une espèce distincte. Je pense, du reste, que c’est celui de Fabricius. Panzer, qui avait d’abord figuré comme deux espèces différentes le Crabro vexillatus et le Crabro philanthoides, assura plus tard (Xrit. Rev., 2, p.183) avoir trouvé accou- plés ces deux insectes, et déclara que le premier n’étai 4v2 ANNALES que le mâle du second. Vander Linden ({ym. Fouiss., 9, p. 47) adopta l'opinion de Panzer, et chercha à la justifier par l’exposition comparative de plusieurs caractères com- muns aux deux sexes. Malgré cela, MM. Lepelletier et Brullé inslituèrent, pour le Crabro vexillatus, le genre T'hyreus,en prévenant toutefois qu'ils ne connaissaient pas la femelle, et ils décrivirent le philanthoides comme une espèce de leur genre Ceratocolus, en condamnant formellement l’opinion émise par Panzer et Vander Linden sur la fusion de ces deux espèces en une seule. Ainsi qu’on vient de le voir, j'ai appelé implicitement de cette condamnation, en prouvant que le T'hyreus avait pour femelle un Solenius. Il reste maintenant une double ques- tion à résoudre. La première est celle-ci : le Crabro vexil- latus de Panzer est-il réellement le Thyreus veæillatus de MM. Lepelletier et Brullé ? ou y aurait-il deux espèces sous cette même dénomination spécifique? En ne consultant que la figure de Panzer, je m'étais déjà prononcé pour l’i- dentité; mais l’assertion , de cet auteur, relative à l’accou- plement du veæillutus avec le philanthoides, éveille mes dou- tes, me donne des scrupules, et dans l'analyse attentive de sa description, je remarque un trait particulier auquel je me sens disposé à accorder une grande valeur. En parlant des antennes, il dit : Ærticulo primo longissimo ; or, notre vexillatus, loin d’avoir le premier article des antennes très- long , l’a, au contraire, plus court que celui de sa femelle (lapidartus), et même plus court, comparativement; que ce- lui des autres Crabronites mâles. La seconde question est relative au Crabro philanthoides de Panzer, qui est une femelle. D'abord il n’a aucun rap- port avec notre lapidarius, qui, par la pointe acuminée et canaliculée de son abdomen, rentre dans les véritables Cra- bro ou les Solenius (qui ne doivent peut-être constituer DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 415 qu'un seule et même genre), tandis que le philanthoides, dont le bout de l’abdomen est arrondi, appartient au genre Ceratocolus. Cela établi, est-il rationnellement permis de croire que le même vexillatus puisse s’accoupler indiffé- remment avec le lapidarius et le philanthoides, lorsque ceux-ci, placés dans deux genres dissemblables, présenteni des différences aussi essentielles, précisément dans la confi- guration et la structure de la partie de l'abdomen destinée à l'union, à la coaptation des organes génitaux? Un sem- blable adultère, une pareille bigamie sont sans exemple parmi les insectes; je dis plus, il y a impossibilité qu’ils aient lieu, à cause de la conformité réciproque des organes copulateurs dans les deux sexes de chaque espèce. Ainsi, malgré l'apparence d’un fait contraire de ma part, malgré la fin de non-recevoir opposée à l’assertion de Panzer, je ne balance pas à ajouter foi à l'observation de celui-ci relative à l’accouplement de son vexillatus avec son philanthoides; mais je crois aussi que son vexillatus diffère comme espèce de celui qui, sous mes yeux, s’est accouplé avec le lapidarius. S’il faut même dire toute ma pensée, je ne suis pas éloigné de soupçonner que la figure de l’habile dessinateur Sturm appartient à un vexil- latus différent de celui de la description de Panzer. Il résulte de cette notice : 3°. Que le genre Thyreus doit disparaître du cadre ento- mologique. 2°. Que le Thyreus vexillatus est le mâle du Solenius la- pidarius. 3°. Que ce dernier diffère, comme espèce , du Crabro lapidarius, Panzer. 4°. Que vraisemblablement il existe deux espèces sous le même nom de vexillatus. pli cadenas ob dé UT MR ah Ha Ur : di arrete Wu" farienfà “ra br ul ati tait a, 4 at ie cl 7 M der Per M fl : “eredantd glrs B9quei lon amet + à bn sl it ln LU. 2 OR. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 415 AAA AA AVAL VUS 28 AA NA AA AU LA ARE VA LA EU LAS VA LA A AS AAA LU LA 8 AV LIL AA LAA AAA VIA LAS AA LUS RÉPONSE AUX OBSERVATIONS DE M. LÉON DUFOUR SUR LES CRABRO; par M. LepELLEeTiER pe SainT—Fancrau, (Séance du 5 septembre 1858.) . Dans ies Annales de la Société Entomologique de France, t. 5, p. 083, j'ai conjointement avec M. Brullé, notre con- frère, proposé la division du genre Crabro, Latr. et Fab., en plusieurs genres, savoir : Crabro, Solenius, Blephari- pus, Ceratocolus , T'hyreopus , Thyreus, Cros ocerus, Linde- nius, Dasyproctus, Corynopus et Physoscelus. Dans sa note, M. Léon Dufour attaque cette classifica- tion. En me communiquant cette note, M, Brullé m'a prié d'y répondre; je m’acquitte donc de cette commis- sion en mon propre nom. Si M. Léon Dufour avait eu raison dans tout ce qu'il avance, j aurais, sans faire aucune remarque, adopté ses opinions dans l'ouvrage auquel je travaille en ce moment, et dans lequel ces genres «doivent entrer. Si je les eusse toutes rejetées, je n'eusse pas répondu, et, persistant à suivre ma façon de voir déjà publiée, je m’en serais rap- porté à l'examen ultérieur de ceux qui étudient la nature chez elle. Ici ma position est différente des deux que je vil. 27 416 ANNALES viens d’énoncer, La part est à faire entre une observation précise et conséquemment certaine , et des conjectures qui ébranleraient toute la méthode. Lorsqu'un savant observateur moderne, tel que notre confrère M. Léon Dufour, dii avoir vu l’accouplement de notre T'hyreus veæillatus (comme mâle), dont nous avions fait un genre sans connaître le femelle qui se rapportât ni à ce genre ni à cette espèce, et de notre Solenius lapidarius (comme femelle), dont je ne connais pas le mâle, je suis entièrement disposé à le croire. Le genre T'hyreus doit être supprimé , je l'accorde, et ce mâle rentrera dans le genre Solentus. Mais les caractères de ce mäle qui m’avaient sé- duits, au point de me porter à les donner comme généri- ques, resteront toujours assez saillants pour, à l’entrée de ce mâle dans le genre Solenius, y constituer une division, dût-il y rester seul avec sa femelle. Il me semble impossible de ne pas les noter comme divisionnaires. Adoptant donc ces vues énoncées par M. Léon Dufour, je réunis les genres Solentus et Thyreus en un seul genre Solenius, avec les caractères snivants : Genre SOLENIUS,. Prothorax épineux sur les côtés dans toutes les femelles et la plupart des mâles , prolongé et comme cônique anté- rieurement dans le mâle d’une division. Abdomen à pen près de la longueur du corselet dans les deux sexes; son premier segment de forme ordinaire court. Ocelles en triangle. Appendice de Îa radiale non fermé, un peu re- courbé er dedans à son extrémité. Hanches des pattes posté- rieures beaucoup plus courtes que les cuisses : ces dernières et les jambes moyennes. 8. Tarses antérieurs un peu ciliés. Jambes postérieures DE LA SOGIÈTÉ ENfOMOLOGIQUE. 417 épineuses. Anus acuminé , creusé en gouttière ; ses côtés garnis de poils raides spiniformes. Antennes allant en yros- sissant assez fortement vers leur extrémité. o*, Antennes de treize articles (1); aucun de ces articles n'étant frangé. Ce genre sera ainsi divisé : {re Division. J'. Antennes filiformes. Aucun des articles échancré. Là se range : Solentus lapidarius, Fab., eic.; ajoutez à sa synony- mie : Saint-Fargean et Brullé, Ann. de la Soc. Ent., t. 11, p.721, n°8. $. T'hyreus vexillatus, Ann. dela Soc. Ent.,t.ur, p. 762, n° 1, O'; et la synonymie de celui-ci. Ajoutez : Figura mala, au synonyme de Paz. Ie Division.” ©’. Antennes allant un peu en grossissant vers leur extrémité, ayant des articles échancrés. Ici se place la 1° division, qui devient première subdivi- sion, et renferme le Solenius fuscipennis. Puis la 2° division, qui devient seconde subdivision, où se rangent les autres So- lenius, sauf le Solenius lapidarius, reporté comme femelle à la 1°° division. Je remercie ici M. Léon Dufour d’avoir corrigé une er- reur grave qui se trouvait dans notre ouvrage. d'accorde encore à ce savant confrère, qu'il est possible, car je n’admets pas avec lui Ja certitude de ce fait, que notre Solentus lapidarius ne soit pas le Crabro lapida- rius de Panzer (Faun. Germ., fig. 12). Nous avions seulc- (2) Par une fante typographique, on lit douze dans le Mémoire précité. 418 ANNALES ment pris celui-ci pour une variété du nôtre, et non comme identique; mais je crains que M. Dufour n'ait une con- fiance trop illimitée dans les figures, même dans les descrip- ions de l’auteur allemand, que nous avons trouvées souvent inexactes les unes comme les autres. Je n’accorde pas la réunion du genre Solenius, tel que je viens de le construire, avec le genre Crabro : quand il y aurait des ressemblances dans les parties géni- iales de ces genres, il n’y a pas identité. De plus, des carac- tères qui demanderaient la dissection, sont inutiles dans la pratique. Ceux qui sont extérieurs el visibles abondent pour séparer les genres Crabro et Solenius. Cette réunion me paraît donc pas devoir être adoptée, et il est certain que, si elle l'était, elle nécessiterait une nouvelle division dans le genre. M. Léon Dufour paraît encore vouloir la réunion du genre Ceratocolus à ceux dont nous venons de parler, puisqu'il croit le Ceratocolus philanthoides, femelle du Crabro veæxil- lalus de Panzer, d’après le dire de celui-ci; car il se fonde sur un prétendu accouplement vu par l’auteur allemand. J'expliquerai plus bas les raisons très-fortes que j’ai de n°y pas croire. Notre confrère veut aussi prouver que notre Solenius vexil- latus (autrefois T'hyreus ) n’est pas celui décrit par Panzer. Quant à moi, je suis loin d'accorder une aussi grande va- leur que celle qu’il lui prête, au mot longissimo, dans le membre de phrase : antennis arliculo primo longissimo. Il me semble possible que Panzer, à l’exemple de beaucoup d’au- teurs, de Fabricius, par exemple, ait simplement voulu dire du premier article, qu'il est le plus long de tous. Or,comme il l’est effectivement dans le nôtre, quoique court sous le rapport de comparaison avec le même artiele dans d’autres Grabronites, et comme c’est seulement en expliquant ce mot DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 419 dans le sens de trés-long, que M. Léon Dufour s'appuie de ce caractère pour croire l’espèce de Panzer différente de la nôtre, je crois pouvoir adopter une opinion contraire à la sienne, et dire que notre T'hyreus (Solenius) vexillutus est le même que celui décrit par l’auteur de la Faune Germa- nique, Quant à la figure, Crabro vexillatus, Panz., Faun. Germ., 46, fig. 5. que M. Léon Dufour croit devoir trouver bonne, tout en exprimant la pensée que le dessinateur de Panzer a eu sous les yeux une autre espèce que celle dé- crite par Panzer, nous lui trouvons des défauts tels, que uous ne pouvons partager son avis. En effet, elle nous pa- raît représenter sept segments à l'abdomen, outre l’anus, ce qui est contraire à la règle, sans exception dans tous les Hy- ménopières dont les femelles ont des aiguillons sans tar- rière, règle qui ne donne aux mâles que six segments, outre Janus, et aux femelles, cinq segments, outre l'anus. Nous comptons sept segments à celte figure ; nous pourrions peut- être y en trouver huit, puisqu'on y distingue huit bandes jaunes, outre l’anus jaune. Pour n’en compter que sept, il faut accorder, ce que je suis loin de croire , qu’un Grabro- nite peut avoir deux bandes jaunes sur un seul segment ab- dominal, ce qu’il faudrait justifier par un exemple avant de l’admettre. Je passe actuellement à une autre opinion adoptée par M. Léon Dufour. Malgré l'apparence d’un fait contraire, mal- gré la fin de non recevoir opposée a l'assertion de Panzer, re- lative à l’accouplement de son vexillatus avec son philanthoiï- des, persuadé que le veæillatus de l’auteur allemand est au- tre que celui qui, sous les yeux de M. Léon Dufour, s’est accouplé avec son lapidarius, ce dernier ne balance pas à ajouter foi à l'observation de l’auteur allemand, qui dit avoir vu l’accouplement du vexillatus (comme mâle), qu’il 420 ANNALES décrit, avec son philanthoides (comme femelle). Nous op- poserons à celte opinion hasardée l'existence positive des mâles philanthoides (nous avons aussi des femelles) dans notre collection, n'ayant aucun des caractères donnés par Panzer à son vexillatus, maïs ayant bien ceux de son philan- thoides. M. Dufour les a vus celie année. Il ne m'a pas dit, el ne me dit pas même encore, que je me trompe sur le nom de cette espèce : je puis donc rester convaincu , comme je l’ai toujours été, que je l'ai bien nommée, Mais je puis ajou- ter une chose bien plus forte. Il est bon de savoir distin- guer les sexes même dans les figures : le Crabro philanthoi- des, figuré dans Panzer, est un mâle, et sa description est celle d’un mäle (1) : abdomen fasciis sex flavis; une bande jaune par segment abdominal, comme je le vois dans mes exemplaires, tandis que mes femelles n’en ont que cinq, au- tant que de segments abdominaux ; l'anus n’a pas de bande jaune : donc le philanthoides de Panzer n’a pas pu s’accou- pler avec un autre mâle. Il resterait à prouver, pour soute- nir l’accouplement da veæillatus et du philanthoides , qu’un Crabronite conformé comme le vexillatus, peut être une fe- meile ; ou bien il faut renoncer à l’assertion de Panzeret de M. Léon Dufour. (1) Nous avions dit cela dans notre Mémoire, et il faut en conclure que Panzer connaissait le mâle philanthoides, sans le savoir, et n’aurait pas dû. lui en chercher un, puisqu'il ne connaissait que lui, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 491 AA PS AP AA PA AA AA A A AA AA AL A AA AL A LU AA AA A AA AA AA AR AA A AA VA er te 6 AAA A AA NOTICE SUR TROIS DIPTÈRES NOUVEAUX DES GENRES MEDETERUS ET SCATOPHAGA ; par M. Macquarr. ( Séance du 4 octobre 1658. ) Le 20 juillet 1838, parcourant la plage de Dunkerque vers sept heures du inatin, à la marée qui commençait à monter, et payant mon tribut d'admiration au spectacle srand et sévère que présente l'Océan, je m’approchai de la jetée, qui, récemment prolongée, avance considérablement dans la mer, et j'en suivis la longueur ayant à ma gauche le pilotis couvert de fucus qui supporte la galerie supé- rieure. Cherchant à utiliser mon excursion sous le rapport entomologique, je regrettais de n'avoir pas aperçu un seul insecte pendant tout le temps que j'avais erré sur la grève; mais, en abordant la jetée, je ne tardai pas à en voir quel- ques-uns posés sur les fucus, ou s’envolant à mon approche pour aller se poser à peu de distance, Plus j’avançais vers l'extrémité de la jetée, plus le nombre en était grand. J'en pris assez d'individus pour croire d'en avoir des différentes espèces qui s’y trouvaieni alors. Tous appartenaient à l'or 432 ANNALES dre des Dipières, et les espèces se bornaïent à quatre : l’une, du genre Medeterus, tribu des Dolichopodes ; les autres, du venre Scatophaga, tribu des Scalomyzides. Ges espèces pa- raissent appartenir exclusivement aux plages maritimes, ce qui ne peut guère se révoquer en doute, en voyant le nom- bre des individus s’accroître à mesure que l’on avance vers la mer; et la station habituelle de ces insectes étant sur les fucus, il est très-présumable qu'ils y trouvent leur subsis- tance, et peut-être leur berceau , à moins qu'ils ne dépo- sent leurs œufs dans le sable, et que les larves ne s’y dé- veloppent. Le Medeterus nous paraît appartenir à une espèce nou- velle, mais voisine du 47. balticus, décrit par Wiedemann et Meigen, qui se trouve sur les bords de la mer Baltique, près de Kiel, et qui en diffère par la couleur olivâtre fon- cée du corps, par celle de la face, d’un vert doré, et par celle des ailes, ur peu brunâtre. Les pieds antérieurs, comme dans cette espèce, sont beaucoup plus courts et plus forts que les autres; les cuisses sont renflées vers la base, et garnies en dessous de-petites pointes plus rappro- chées et plus fortes qu’aux autres pieds; les jambes sont également garnies de pointes. Gette conformation des pieds antérieurs les rend propres à saisir une proie, et il est très- probable que l’insecte vit de rapine, camme une partie de ses congénères. Les trois espèces de Scatophaga sont peu velues, d’un gris uoirâtre. Le front est moins saillant que dans les es- pèces ordinaires ; Îles lèvres terminales de la trompe sont moins épaisses; le troisième article des antennes et le style sont un peu moins allongés. L'une d’elles appartient à la première division du genre , caractérisée par le style velu; mais les poils en sont moins longs. Dans cette espèce, les palpes sont épais, et presque de Ja longueur de la trompe. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE, 423 Les deux autres ont le style nu; elles ont de grands rap- ports avec les S. fuscorum et littorea, Fallen, Meigen, que le premier de ces observateurs a trouvées également sur les fucus, sur les côtes du Danemarck et de la Suède. Voici la description de ces Diptères : Medeterus oceanus, Nos. (PL 11, fig. 1) Viridis, griseo-pabescens ; facie albicante ; antennis nigris ; alis subhyalinis. Qs 5 | \ 02 Fin f w] 1 [A A “ie . SAME Le (ai ut Léha É Ps À ES ’ vi 5 1 és RUSLS 2 NS hs Ru of noi: AePUr At REA | +48 2, 6 fre ns sh À RUN TE UNE SE LES Ya dur que Be RL ne CPE ae tt 1e on. re. 1 NE de AT CENT té Pardi dE a bte. | de. ds pk initie A | 6 ae Gate Fe eN ete | D LS des: Pre na enr SA ME AL OUT SONUT BE LME ess Rariges; 7 "4 Be ee has | LT LL. te mb era ai M Ce \ 1 LA AS n À t ‘ : vs ls, À t 1 avr 1 N b k AR Ê MT ID l'a") | PAM? . LA f NY «2 ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 429 SARA AS AAA AA A A AA AD AA AV AU AA AV AA AA AR AV A AAA LA AL AA LE À A A AA AE LA LÉ L DESCRIPTION DE TROIS NOUVELLES ESPÈCES DE LÉPIDOPTÈRES TROUVÉES DANS LES PYRÉNÉES-ORIENTALES ; par M. H. Donzez (de Lyon). (Séance du 21 novembre 1838.) Hepialus Pyrenaicus. (PL. 12, fig. 1 et 2.) Enverg. © 14 lig. is anlicis fuscis, cum numerosis maculis inequalibus albidis: Al tuci 2 naculis imequalibus albid posticis fuscis. Les ailes supérieures, d’un brun noirâtre , sont semées d’un grand nombre de taches blanchâtres, plus ou moins grandes, ne formant ni dessin, ni ligne; la frange est brune, précédée d’une série de petits points blanchâtres. Les ailes inférieures sont entièrement de la couleur du fond des supérieures ; la frange est blanche. 430 ANNALES Les antennes, la tête, le thorax et l'abdomen sont aussi de la couleur"du fond : seulement les anneaux sont indi- qués par une teinte grisätre. Tout le dessous ressemble au dessus, si°ce n’est que les taches ne sont presque pas apparentes. Par rapport à la femelle il se présente une circonstance fort singulière : c’est que les trois que j’ai prises n’ont toutes que des rudiments d’ailes plus ou moins grands. Les ai-je piquées avant leur entier développement, ou bien la nature les a-t-elle créées ainsi ? c’est ce que je ne suis pas à même d'expliquer. Du reste, elles offrent les mêmes teintes que les mâles. J'ai trouvé celte espèce en juillet, sur la montagne de Cambrusdase, près Mont-Louis, à douze cents toises envi- ron d’élévation, et, tout près de là, dans la vallée d’'Eyne, à la même hauteur à peu près. La première femelle que j’ai prise, qui est la moins dé- veloppée, était presque morte, et cependant plusieurs mâles voltigeaient vivement autour d'elle ; les deux autres étaient bien vivantes et sous des pierres. Apamea rubeuncula. (PI. 12, fig. 5 et 4.) Enverg. 10 à 11 lig. zilis anticis rubricatis, strigis maculisque pallidioribus, posticis nigro-cinereis. Elle a tout le port de Latruncula; mais elle est moins grande. Elle est en rouge-brique ce que celle-ci est en. brun-noirâtre. Les ailes supérieures sont fond rouge-brique , avec des DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 431 Yaies transverses, sinuées, plus claires. La plus remarquable ést la troisième, qui, avant d'atteindre le bord interne, prend la forme d’un croissant blanc dont les pointes regar- dent le bord externe. En dedans de ce croissant on voit un petit espace carré d’un brun rouge; les taches ordinaires sont peu apparentes; elles sont plus pâles que le fond sur lequelelles reposent; la frange est rougeàtre-pâle, entrécou- pée de brun. Les ailes inférieures sont noirâtres , avec la frange d’un blanc roussâtre. Les antennes, la tête et le thorax sont de la couleur du fond des ailes supérieures. L’abdomen, d’un gris brunâtre, est terminé par un bouquet de poils roux. Le dessous est en général d’un grisâtre enfumé, plus clair aux extrémités. Cette description est faite d’après un mâle, La femelle est d’une teinte plus pâle, tirant sur le jaune sale; les lignes y sont mieux indiquées; 11 y a des mâles de la teinte des femelles. Elle vole très-rapidement au crépuscule. Je l’ai prise en juillet à ia Gabanasse, près Moni-Louis , Pyrénées-Orien- tales. Larentia ligustigata. (PL. 12, fig. 5.) Enverg. 11 à 12 lig. Alis anticis fuscis, cum multis lineis transversis, undulatis, cinereo-albidis et maculä pallidä, fulvo-fusc ; posticis ci- nereis undulatis. Elle a de la ressemblance avec l’{nnotata. Les ailes supé- rieures sont en dessus d’un brun grisâtre, avec une taché VII. 28 452 ANNALES dans le centre d’un fauve brunâtre pâle et un point noit plus ou moins sensible. Elles sont en outre traversées par plusieurs lignes sinuées, blanchâtres; la plus apparente est celle qui borde extérieurement la tache fauve. Les ailes inférieures, d’un gris enfumé, sont marquées d’un point discoïdal noir ; au-dessus de ce point elles sont d’une teinte pâle et unie; en dessous elles sont traversées par quelques lignes ondées brunâtres. Les antennes, la tête et l'abdomen sont brunâtres; le thorax est gris, avec un collier noir. La frange est de la couleur du fond et entre- coupée de brun. En dessous toutes les ailes sont d’un gris enfumé,. On yre- trouve, principalement aux inférieures, quelques-unes des lignes du dessus, et les quatre points discoïdaux sont bien marqués. Je l'ai prise en juillet à la Cabanasse, Pyrénées-Orien- ales, en chassant la nuit, sur le Ligusticum Pyrenaicum. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 433 AAA AAA AA AAA AT AA AE AA AA AAA AA AU AAA AA A AAA AA AA A AAA AA A AAA AA AA AA AA AAA DESCRIPTION NOUVÉLLE ESPÈCE DE PAX YLLOMME : rAR M. De Romano, de Tours. (Séance du 6 juin 1838.) Le genre Paxyllomma, établi par M. de Brebisson, était composé d’une seule espèce : Paxyllomma Buccata, de deux lignes de longueur. M. Crémière aîné, qui s'occupe avec beaucoup de succès d’Entomologie à. Loudun, m’envoya, il y a deux ans, un insecte hyménoptère que je gardai long-temps sans l’examiner; mais j'eus l’occasion de l’étudier sérieu- sement, et je crus reconnaître une espèce de Paxyllomma. En effet, les caractères que je lui trouve sont tellement ceux décrits dans l'Encyclopédie, que je crois inutile de changer rien aux caractères génériques; je me borne à les rappeler, et je me contente d’indiquer les caractères spé- cifiques de l’individu que je crois nouveau. J’ajouterai que le faciès de cette espèce me paraît confirmer l’opinion de Latreille, sur le classement de ce genre dans la tribu des Ichneumonides, opinion que M. Audinet-Serville annonce 454 ANNALES adopter. À la première vue je le plaçaï à la suite des Ophions, et sans l'épaisseur extraordinaire du premier article des tarses, je ne m'en serais pas aussitôt occupé. L'examen de la disposition des nervures ne tarda pas à me conduire à laconnaissance du genre auquel cette espèce devait ap- partenir. , Caractères génériques. Antennes filiformes, insérées entre les yeux, et de treizc articles. Tête très-grosse, ainsi que les yeux, qui sont sail- lants. Palpes très-petits, peu visibles. Corselet globuleux, un peu bossu. Abdomen en faux, inséré entre les hanches postérieures, tronqué à l'extrémité, Pattes grêles, à hanches et cuisses postérieures allongées ; premier article des tarses postérieurs très-long. Ailes supérieures ayant une cellule radiale allongée; première cellule cubitale complète, rece- vant une, nervure récurrente ; deuxième cellule cubitale in- complète et terminale. PaxvLiomme DE CRÉMIÈRE , Paxillomma Cremuiert. (Pl'Sra fig F6) Long. 6 lignes. Tête d’un brun foncé. Joues et bouche jaunûtres. Base du premier article des antennes fauve; les autres articles bruns. Gorps brun en dessus, jaunâtre en dessous; deux taches blanchâtres de chaque côté du bord antérieur du prothorax, séparées par la continuation d’une tache d'un brun rougeâtre, qui couvre une partie du prothorax. At D£ LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 435 tache des ailes blanchître, ainsi que l’écusson. Abdomen fauve dans sa presque totalité ; l’extrémité d’un brun foncé. Les hanches, les cuisses et l’origine de la jambe sont fau- ves; les trois quarts de la jembe sont d’un brun foncé. Les tarses d’un jaunâtre clair; le premier article très-long et fort épais. Je désire consigner ici le souvenir des aimables rapports que j'ai avec M. Crémière, en lui dédiant l’insecte hyméno- ptère qu’il m’a envoyé. EXPLICATION DES FIGURES. PI. 12, fig. 6, 1. Insecte de grandeur naturelle. 2. id. grossi. 3. Tête et corselet grossis. 4. Aile grossie. 5. Antenne «4. 6. Patte postérieure grossie; A, la hanche ; B, la cuisse; GC, la jambe; D, le tarse. - as TETE pénis AA in x | Ra OU d | je | AR REA Acte Sem he, nur re Perou #6 1 , Pobirès-g Fe Len lex ns qu* eh Los n is He ne: D Et pas LL, “à L dn pri Moss Abaamen up sig | pin (à il. % 12 het 2 » tas Are AGE pa de she à ar s'ap (AL “+ ali “ vs née tit ee ÿ “ à EE Fi tunsk RS Cu EE je . | % > | ( AhUS RON. RATS A le d pe dr 4 ni | N vu + . , [ M % d ra d dons | N” AN EEE san LD de Aa 18 He AT ER Sn: PAPER HD ee ten jus y 7" du prose aie Dos 7 RTS ps QUES 640 Dee, on pv de ja noiees ob das u 4 her vue joe RATES à Là Sade. ei tatu n AV LUX _ : À , Put à: * 0 N pi ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 43 / PA AA AA AA AAA AS AAA AAA AAA AAA À AA LV AAA VAS AS AV AA AA VA AA A AS LA AA AA LA AAA VA LA LL LA AL LV COMPTE RENDU DES HYMÉNOPTÈRES RECUEILLIS PAR M. FISCHER PENDANT SON VOYAGE EN ÉGYPTE, ET COMMUNIQUÉS PAR M. LE DOCTEUR WALTL A MAXIMILIEN SPINOLA. (Séance du 3 décembre 1837.) M. le docteur Waltl, de Passau , qui fait depuis plusieurs années le commerce d'insectes à des prix très-modérés, m'a fourni, au mois de mars dernier, un assortiment d’es- pèces de différents ordres recueillies en Égypte, en Nubie et en Arabie par M. Fischer, entomologiste voyageur, qui a résidé trois ans dans ces contrées intéressantes, et qui continue à les parcourir. Get assortiment était riche en Coléoptères et en Hyménoptères. Les premiers furent nom- més et annoncés par M. Walt! lui-même, dans un cata- logue qui parut au commencement de l’année courante. On y remarque, entre autres insectes rares et nouveaux, deux espèces du genre Melanerus, que M. Solier rapporte à son genre Ozycara, un Notocorar inédit, et un nouveau genre que l’auteuranommé Jelopinus. Les Hyménoptères n’ont pas été annoncés ; cependant ils auraient bien méritéde l’être. La plupart d’entre eux n'ont pas été connus de l’auteur du Systema Piezatorum, ouvrage qui est jusqu’à présent le spe- ciès de cet ordre, sinon le mieux ordonné, du moins le plus vil. 29." 4 138 ANNALES | étendu. Ceux qui ont été représentés dans les planches de l'Expédition d'Égypte n’ont été ni décrits ni nommés. Les décades des Symbolæ physicæ, où le docteur Klug a pumet- tre à profit les immenses richesses rapportées des mêmes con- trées par les voyageurs Ehremberg et Hemprich, paraissent à de longs intervalles. Les quatre premières, les seules dont jai eu connaissance, ne traitent que des genres Leucospis, Chal- cis, Dirhinus, Pompilus, Scolia, Anthidium, Mutilla et Ap- terogyna. Tous les autres sont du domaine du premier occupant , sauf toutefois quelques espèces éparses, ou pour mieux dire perdues dans des brochures isolées et dans des feuilles périodiques, où l’on ne songe guère à aller les cher- cher, parce que ces sortes de productions n’ont qu’une pu- blicité partielle ou passagère. Je me flatte d'éviter, en partie, cette chance d’oubli, en insérant la description des nouveaux Hyménoptères de Fischer dans les Annales de la Société, dont l’ensemble est d’une importance incontestable, quoique chacune de ses parties soit d’une étendue petite ou moyenne. Je suivrai à peu près la méthode de Latreille dans l’ordre des familles et dans la nomenclature des genres. Pour les espèces , je me contenterai de citer celles qui ont été publiées ailleurs; je décrirai toutes les autres , mais je ne leur assignerai de nou- veaux noms que lorsque je ne connaîtrai pas , par tradition, ceux que le docteur Klug ou autres leur auront imposés dans le Musée de Berlin ou ailleurs. Première famille. — Tenrarénines. Une seule espèce : Cephus macilentus, Fab. Deuxième famille. —— UnocérATEs. Aucune. Troisième famille. — Evanrazes. L'Evania appendigas- ter, Fab. , et NV. ab. Es. : puis: DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 439 I. Evanra piwimrata, N. Sp: @. Long. 2 lig: =. Larg. 1 lig. (1). Antennes noires, plus longues que le corps. Tête nuire. Palpes de la même couleur. Mandibules ferrugi- neuses : face ponctuée et carénée ; points enfoncés, gros et distants ; carène médiane peu élevée, bord postérieur, an- guleux et relevé de manière à cacher, en avant, l'insertion des antennes. Corselet et pétiole de l'abdomen rouge-fer- rugineux, ponctués ; points enfoncés, moyens et distants. Dos du métathorax réticulé. Abdomen, excepté le pétiole, noir, lisse et luisant. Pattes noires; jointures brunes. Ailes hyalines; nervures noires. Quatrième famille. — Icaxeumonines. Une seule espèce, probablement nouvelle, qui aurait él£ un Ophion pour Fa- bricius, et que je laisserai dans ce genre, parce qu’elle n'appartient , à la rigueur, à aucune des coupes, genres ou sous-genres de l’ingens indigestaque moles intitulée Zchneu- monologia Europæa. IL. Oemiox spæinx, W. Sp. ©. Long. 5, lis. Antennes plus courtes que le corps, noires; premier et deuxième articles , dessous de quelques-uns des suivants, fauves. Par- ties de la bouche de la même couleur. Extrémité des man- dibules noire, Corps et pattes fauves. Milieu du front creusé profondément derrière la naissance des antennes. Vertex étroit. Une grande tache noire et carrée, occupant le mi- lieu du front et du vertex. Ocelles moyens. Écusson (2) (1) La mesure que j'ai toujours employée est l’ancien pied de roi, divisé en douze pouces, chacun de douze lignes, (2) Je me suis conformé à l’usage, en nommant écusson la pièce dorsale du thorax qui est en possession de ce nom, Il‘est cependant à propos d’ob- server qu’elle n’est pas l’analogue de l’écusson des Goléoptères. Le protho- rax acquiert, chez ceux-ci, le maximum de développement, le mésothorax h4o ANNALES triangulaire, plane, latéralement débordé; sommet de l’angle postérieur émoussé. Post-écusson peu apparent et ne s’élevant pas au niveau de l’écusson. Tergum du méta- thorax divisé par des cloisons élevées, étroites, tortueuses et inégales, en treize aréoles, dont sept dorsales disposées sur trois lignes transversales, 3, 3, et 1 , et six latérales, trois de chaque côté, 1, 1, et 1. Aréole intermédiaire de la première ligne dorsale, horizontale, très-petite ; intermédiaire de la soconde en plan incliné en arrière, pentagonale moyenne; unique de la troisième en un plan plus incliné, et presque perpendiculaire, plus grande, Dos du thorax ponctué. Ponc- tuation effacée le long des sutures dorsales du mésothorax, très-forte, au contraire, dans l’intérieur de toutes les aréoles du métathorax. Premier anneau de l’abdomen égalant en longueur le quart de l’abdomen péticlé. Pétiole proprement dit effilé, cylindrique, deux fois plus long que l’autre par- tie. Celle-ci, ou pars antica, Grav. , deux fois plus longue que large; côtés arrondis en avant; tubercules ordinaires oblitérés. Second anneau un peu plus court que le précé- dent, en trapèze, dont le bord postérieur est la base ou le grand côté , et dont la hauteur est trois fois plus longue que la base. Surface striée longitudinalement. Troisième anneau moitié plus court que le second, comprimé latéralement, mais ayant encore sur son dos un espace plan, strié longi- tudinalement , en triangle, dont la base se confond avec y'est caché par les élytres, et l’écusson est une portion apparente des pro- ductions mésothoraciques. Dans les Hyménoptères, au contraire, c’est le mé- sothorax qui s’étend aux dépens des autres parties du corselet, Dans cer- taines Apiaires même, le mésothorax occupe tout le dos; il touche, en avant, le derrière de la tête, et il refoule à la face postérieure les piéces supérieures du,mésothorax, Le proscutum est alors très-étendu, et consti- tue, à lui seul, ce que nous nommons le disque du mésothoraæ. L’écusson rè- pond à la pièce médiane du mésoscutum, et le post-écusson est la pièce médigne du Has DE LA SOCIÉTÉ ENFOMOLOGIQUE. 441 le bord antérieur, et dont le sommet opposé n’atteint pas le bord postérieur. Anneaux suivants, comme dans le sous- genre Ophion, Grav. Pattes moyennes. Tarses postérieurs assez minces; ongles très-courts; pelotes petites. Aïles courtes, brunes, enfumées; les supérieures n’égalant pas la moitié du corps; nervures noires; stygmale taché de blanc à sa base; radius fauve près de l’origine de l’aile. Cellule radiale, moyenne, anguleuse, à l'extrémité éloi- gnée du bord postérieur de l'aile. Deux cellules cubitales : la première très-grande, parce qu’elle se confond avec la première discoïdale, recoit la première nervure récurrente ; la seconde recevant la seconde nervure récurrente très-près de son origine, complète. Troisième cubitale devenue ici la seconde, par l’oblitération de la première, allongée, trian- gulaire; étuis de la tarrière noirs, plus courts que l'ab- domen ;tarrière inobservée. — Mäle, inconnu. Cinquième famille, — Gynirsarres. Diplolépaires, Larn. Aucune. Sixième famille. — Gnarcinires. Cynipsaires, LaTR. ; Chalcis minuta, Fagn., cum Var, ; Leucospis miniata Kive 9. TL Leucospis scurTeLLATA, W. Sp. 9. Long. 4 lig, Earg. 1 lig. Plus grande et proportionnellement plus large que Ya Leucosp. bifuscuata, Kx,, dont elle est très-voisine, Corps fortement ponctué, comme dans la plupart de ses congénères ; points confluents sur le dos du mésothorax, qui paraît transversalement rugueux. Écusson très-inégal, tronqué postériearement. Abdomen r’élant pas plus long que la têle et le corselet pris ensemble. Premier anneau aussi large que les suivants. Tarrière aussi longue que l’ab- 442 ANNALES domen, et s’appuyant, durant ‘la rétraction, sur l’extré- milé postérieure de l’écusson. ,Guisses postérieures ayant de quinze à dix-huit épines le long de leur berd inférieur. Antennes noires premier article jaune. Tête noire , sans tache. Dos du prothorax, jaune: trois petites lignes trans- verses, formant une espèce de bande interrompue , moires; l'intermédiaire plus longue, élevée au-dessus d’uné petite carène transversale. Disque du mésothorax noir, sans ta- ches. Ecusson entièrement jaune; post-écusson et méta- thorax noirs. Abdomen noir ; deux bandes jaunes, inter- rompues. par le canal térébral, l’une sur le premier, l’autre sur le troisième anneau; deux grosses taches oblon- gues et. de la même couleur, à l'extrémité du troisième, Dessous du corps noir; une tache jaune, de chaque côté du thorax, au-dessus de la naissance des pattes postérieu- res. Pattes jaunes. Hanches, trochanters, base des quatre fémurs antérieurs, noirs; fémurs postérieurs noirs; une grande tache jaune longeant tout le bord supérieur et par- courant au moins la moitié du côté extérieur. — Mäle, inconnu. is La Leuc. bifasciata, à laquelle il faudra rapporter comme synonymes ou comme variétés, les Leuc. ligustica, N. ab. Es., Leuc. intermedia, Ins. lig. et Leuc. Spinolæ, Westwood, me paraît différer de notre scutellata, 1° par l’abdomen plus long que la tête et le corselet pris ensemble; 2° par le pre- mier anneau plus étroit et plus comprimé que le suivant. Il y a aussi de grandes différences dans la distribution du jaune et du noir; mais on sait que je regarde ces carac- ières comme très secondaires. L'espèce qui doit conserver le nom d’/ntermedia, qui lui fut assigné par Iilliger , est la Leucospis dorsigera Rossi. Elle habite aussi en Egypte. Je l'ai reconnue dans une DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 445 boîte d'Hymenoptères de cette contrée, qui m’a été L'opinion de M. Westvood est que cet insecte doit former un genre nouveau entre les T'hanasimes et les Necrobies , et M. Lefebvre, vu l’affinité que cet insecte présente avec les trois genres, Clerus, Thanasimus et Necrobia, propose de le désigner sous le nom de T'haneroclerus. » (Notes commu- niquées par M. Lefebvre.) + ? tu { Lu : WA WPATA hp T ANNALES DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. xv AA AA MU AA VE EU en Ver Te La uv AAA AA UV MU LV M AV LE MEL AU LL UV A LAL AV AV A LAZ LAA LAS CORRECTIONS A FAIRE AU VOLUME PRÉCÉDENT. Dans la notice nécrologique sur sir Patrick Walker, d’Edinbourg, pag. XOVI, ligne 23, au lieu de : les plus complètes de l’Europe, lisez : les plus complètes de l’Ecosse. — Dans la liste des membres de la Sociéte , pag. cxx, ligne 3, effacez le nom de sir Patrick Walker, qui a été conservé par erreur. — Faites aussi dans la même liste les changements suivants : Pag. cvt, ligne 9, M. BERCE, rue Mauconseil, n° 48, au lieu de : 81. — — — 18, M. BLANCHARD, rue St-Jacques, n° 164, au licu de: 116. Pag. evir, ligne'16, M. BUQUET, rue St-Nicolas d’Antin, n° 6, au lieu de rue de Seine , n° 50. Pag. cix, ligne 15, M. DOUMERC, rue Montholon, n°18, au lieu de : rue de l’Échiquier , n° 7. … + # ar ryuot da ANR À en0rI oo) outy 2af | ax) Sao ab esflqunios asie sol : shrstt un CE mil , 2707 get 13 saone 14" a't4 LUNA. 1: 4. CUP FRS AE # A le #. RU « ha ji retro ter er es vrosohaer hrpethe ré té qer ECOLES ZE TE sise erruee( , à code" we Avidal vis aa sipolènésr min el at j mo" ob :5105qu0$ lande ane un out oMioo sf ab erniiquaor. col atail À and + - tre 304 drag Ml sion , BEN dutdaT sie 9f aoû ; Hawrioa af side al dif onihns où den ist aopia — Hé 0 ml db: 08 «0 Hstaoisil eat AMOR M à sagil,mro nr! cd mn LE tit ,thpaslsé out “ERA: INAAS ME St =, Bit-ist mali mx A ca im 'h éclonifi38-q0r JEMUOUS ;16 j'suis AUCH TS + OS er, auoë nb ot gb ous 90 man A! ta .notouoM ss OMAMUOŒ M ,22 sat ET ns" 1 Ua, igpt nn. L \ " à . L «AR : 2 4 h à x l S ” [] 4 ni % ' Là À in Que & % th + V'H " + Le à * - + ’ ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xvrr AAA AAA AAA AAA AAA AAA AA AAA AA AAA AAA RAA AAA RAA AAA ANR, PARA AAA AA AAA RAA RAA AA AA RAA AA A ANS BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. ANNÉE 1838. — 2° TRIMESTRE. —<=—— SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. (Séance du 4 avril 1838.) Présidence de M. Boïspuvaz, vice-président. Ouvrages offerts. — Transactions de la Société Entomo- logique de Londres, tom. 11, 1°° partie. — Magasin Entomologique de Londres, par M. New- mann et autres, n° 19 à 22. M. Audouin offre à la Société les deux mémoires suivants : Rapport fait à l’Académie des Sciences, par M. Séguier, sur l’appareil destiné à la conservation des grains , imaginé par M. Vallery. Rapport sur les divers travaux entrepris au sujet de la maladie du ver à soie, connue sous le nom de muscardine, par M. Dutrochet. Communications. — M. Boisduval fait remarqur à VII. x b XVIII ANNALES M. Brullé, par suite des observations que ce dernier a pré- sentées dans une autre séance , au sujet des tarses de cer- tains Lamellicornes, qu’il est question de l'absence des tarses chez les Ateuchus, dans le deuxième volume de l’In- troduction à l’'Entomologie de M. Lacordaire. — M. Brullé répond que M. Rambur lui avait déjà cité une observation semblable, consignée dans le premier volume de cet ou- vrage, mais que cetle observation est loin d’être complète, et que l’assertion pure et simple de l'absence des tarses dans les Ateuchus ne détruit pas la nouveauté et l’intérêt de ses recherches sur les tarses des Lamellicornes coprophages. M. Duponchel présente, de la part de M. Lefebvre, quel- ques observations de M. Westwood, au sujet du Clerus Buqueti, publié par M. Lefebvre dans les Annales de la So- ciété, et que cet entomologiste prend pour type d’un nou- veau genre (T'haneroclerus ). — Dans la même note, M. Westwood fait mention d’un Métis des Smérinthes po- puli et ocellata, qui est remarquable par le mélange des couleurs et de la forme des ailes de ces deux papillons cré- pusculaires. (Voir ci-dessus le Bulletin Entomologique, pag. x.) Lectures. — M. Duponchel lit, au nom de M. Marloy, un mémoire ayant pour titre : Observations sur quelques Che- nilles de Satyres, et Descriptions de trois espèces inédites. La Société procède ensuite au renouvellement annuel de la Commission de publication, qui sera composée, outre les quatre membres du bureau désignés par le réglement, de MM. Rambur, Reiche, Dejean, Audouin et Chevrolat. Membre reçu. — M. Payer, à Paris, présenté par M. Au- douin. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XIX (Séance du 18 avril 1838.) M. Walckenaer occupe le fauteuil en l’absence des deux présidents. Ouvrages offerts. — De Coleopteris novis ad rarioribus minüsve cognitis, provinciæ Novocomi, auctore Antonio Comolli, offert par M. Antonio Villa. Communications. — M. Brullé présente les nouvelles re- marques suivantes au sujet des tarses dans les Lamelli- cornes coprophages. « Dans la dernière séance , M. Boisduval me fit remar- quer qu'il était question de l'absence des tarses chez les Ateuchus, dans le deuxième volume de l’Introduction à l’'Entomologie, par M. Lacordaire. Or, voici ce que j'ai trouvé à ce sujet dans cet ouvrage. Dans les Phanœus et les Ateuchus, le mâle est privé de tarses antérieurs, tandis que la femelle a conservé les siens. Ge passage semblerait prou- ver que M. Lacordaire a eu l’occasion de faire de nouvelles recherches depuis la publication de son premier volume ; mais il n’en laisse pas moins à mes observations l'intérêt de la nouveauté. En effet, dans les Ateuchus, ce n’est pas le mâle seulement, mais bien le mâle et la femelle qui sont privés de tarses, et dans les Phanœus, les femelles n’en sont pas toujours pourvues. L’assertion de M. Lacordaire est donc trop générale pour l’un des deux genres d'insectes et inexacte pour l’autre. Je mentionnerai ces faits ainsi que beaucoup d’autres dans le Mémoire que je publierai bien- tôt à ce sujet dans nos Annales, et je les présenterai avec tous les détails qu'ils comportent. » — M. Lefebvre adresse à la Société de nombreux détails sur le voyage entrepris par M. le docteur Helfer, dontil vient XX ANNALES de recevoir des nouvelles , à la date du 8 septembre der- nier, de Maulmain, dans la presqu’ile de Malaca. (Voir ci- dessus le Bulletin Entomologique, t. vit, p. x.) — Le secrétaire donne connaissance à la Société d’une cir- culaire de M. Germar, par laquelle ce savant informe les naturalistes qu'il va donner suite à la publication de son Magasin d’'Entomologie, sous le titre de Journal d’Entomo- logie. Il invite en conséquence toutes les personnes qui au- ront des observations nouvelles, à vouloir bien les lui adres- ser, la nature de son recueil lui permettant d’y admettre : 1° Des Mémoires originaux sur toutes les parties de l’En- tomologie, à l'exception des descriptions d'espèces isolées, à moins que celles-ci ne présentent un intérêt tout particu- lier, ou qu'elles ne puissent être considérées comme des Monographies complètes, ou comme complément d’une Faune. 2. Des extraits ou des traductions de Mémoires sur l’'Entomologie , insérés dans des recueils généraux, et ac- compagnés de remarques sur leur contenu. 3° Des revues ou annonces d'ouvrages sur l’Entomoiogie. 4° Des annonces commerciales et des remarques sur di- vers sujets. Ce journal paraîtra par cahiers, dont deux formeront un volume. M. Germar espère faire paraître un volume chaque année. — M. Dejean fait part à la Société d’une observation sur un insecte de la tribu des Mélolonthides , dont il a vu une grande quantité dans les envois de M. Lebas. C’est un in- secte brunâtre, dont les tarses sont rougeâtres. En cher- chant à distinguer les mâles des femelles, M. Dejean a re- marqué que dans les mâles les crochets des tarses sont simples, tandis que dans les femelles ils sont bifides. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE, XXI Lectures. — Suite de la classification des Noctuélides, par M. Guénée. Après la lecture de ce Mémoire, M. le président prenant la parole, appelle l’attention de la Société sur le buste de Réaumur, dont elle vient de faire l'acquisition , d’après la proposition de M. Audouin, et qui figure aujourd’hui dans le local des séances, à côté de celui de Latreille. M. le pré- sident rappelle l'inauguration qui a été faite du buste de ce dernier, et réclame le renouvellement de cette solennité en l’honneur de celui de Réaumur. À cette occasion, M. Audouin fait savoir à la Société qu'il n'existe point de portrait connu du savant observateur, dont l’image vient d’être reproduite avec une grande fidélité dans ce buste, qui vient d’être exécuté récemment d’après un modèle retrouvé-dans les galeries du Muséum. Afin de donner une idée exacte des traits de Réaumur à tous les Membres de la Société, M. Audouin propose de les faire dessiner dans les Annales. M. Walckenaer insiste sur l’opportunité de la proposition de M. Audouin , qu'il invite en même temps, au nom de la Société, à reproduire dans un éloge historique les divers travaux de Réaumur. M. le président termine son allocution en engageant la Société à faire insérer dans ses Annales un fac simile de l’é- criture de ce célèbre naturaliste. Ces diverses propositions sont accueillies à l'unanimité par la Société. Membres reçus. —M. Blisson, au Mans, présenté par M. de Marseul. M. Lucas, professeur d'histoire naturelle à Verdun, pré- senté par M. Audouin. XXII ANNALES (Séance du 2 mai 1837.) Présidence de M. BoïspuvaL. Ouvrages offerts. — Nova acta Naturæ Curiosorum, t. xvin, 1° partie, envoyé par l’Académie. Essai d’une Monographie des Myzines, par M. Guérin, broch. in-8 . Communications. — M. Blisson présente à la Société un nouvel instrument destiné à la chasse aux insectes, et auquel il donne le nom de thérentome. «Les Entomologistes, dit M. Blisson, continuellement li- vrés à de pénibles explorations, sans éesse exposés pendant le temps des chaleurs aux rayons brulants du soleil , et en outre obligés de se charger d’un matériel de boîtes et au- tres objets indispensables à leurs investigations, ont tou- jours dù désirer des moyens d’alléger leurs fatigues, de fa- ciliter leurs recherches et d'économiser leur temps : vouloir arriver à ce but, et procurer ces avantages, serait donc tra- vailler utilement pour la science. » Dans cette pensée, je me suis appliqué à inventer et à confectionner divers instruments de la plus grande légéreté, réunis dans le plus petit espace possible, et je viens les sou- mettre à la Société Entomologique de France, désirant avoir son avis sur ce genre de travail. » Le premier de ces ouvrages consiste dans un instrument auquel je donne le nom de thérentome , destiné comme la nappe à recueillir les Chenilles, les Coléoptères, et les autres insectes que l’on fait tomber en battant les branches des arbres; le second est une boîte de voyage, renfermant treize étaloirs, et tous les ustensiles nécessaires à l’Enlomo- DE LA SOCIÉÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. xx logiste, pour chasser et préparer, en tous lieux, avec la plus grande célérité, les produits de ses chasses. » Cette boîte n'étant point encore entièrement terminée, et craignant d’ailleurs d’abuser de l'attention de la Société, je ne lui soumettrai pour le moment que la description et le plan de mon premier instrument, qu’elle pourra publier dans ses Annales, si elle le croit utile aux Entomologistes, Description du T'hérentome. » Gel instrument , de forme trapézoïde, est composé de la pièce transversale A, ayant 0,438". de longueur et 0,029", de largeur, sur 0,018". d'épaisseur, per- cée de cinq trous, dont un droit au milieu pour recevoir le petit manche B, qui sert à tenir la machine et s’ôte à vo- lonté, et de quatre trous obliques (1) dans lesquels s’en- manchent les deux branches F, planches » ct 3, formant un angle très-ouvert. Ces trous présentent une ouverture de 0,918"; ceux des extrémités élant éloignés de chaque bout, du côté de la gaze, de 0,052", , et du côté du manche, de 0,048"., donnent ainsi une obliquité de 125 degrés , et produisent le développement qui m’a semblé le plus con- venable; les deux autres trous obliques faits dans la même direction que les premiers, dont ils sont distants de 0,060"., servent à diminuer, si l’on veut, l'étendue de la machine. » Le manche B a 0,150". de longueur, surenviron 0,025, d'épaisseur dans l'endroit le plus fort, pour qu'it ne tourne pas dans le trou, et qu'il s'y serre à volonté; la partie qui (1) Les trous obliques sont très-difficiles à percer sans aucune déviation ; j'ai essayé plusieurs mèches , et la mèche anglaise est celle dont l’emploi est le plus facile ; il faut préalablement tracer des lignes de chaque côté, avec une fausse équerre, pour la direction de la mèche, et, des deux autres. côtés, deux cercles pour ne pas s’écarter du centre. ca CL X XIV ANNALES y entre doit être tournée un peu plus grosse à sa base qu’à l'extrémité. Ce manche est lui-même percé d’un trou , afin d’avoir, si l’on veut, la faculté d’exhausser au bout d’un bâton le thérentome sous les branches des arbres. » Les trois figures marquées GC représentent la première pièce de l’une des branches F, vue de côté, en face de la rainure et de bout. » Cette première pièce a 0,500". de tongueur, 0,024. de largeur, sur 0,021". : d'épaisseur, » Lebout g est tourné sur une longueur de 0,045". et en grossissant à Papproche de la rainure pour donner de la force, cet endroit étant celui qui fatigue le plus, comme aussi afin de serrer solidement et x volonté cette partie dans les trous obliques. » La rainure À à 0,014". de profondeur, sur 0,015". ; de largeur. » Le côté ide larainure, qui est celai du dehors, a0,009". ; d'épaisseur ; l’autre côté cpposé k, n’a depuis l’endroit où s’articulent les deux pièces C, D, que 0,04. Cette différence d'épaisseur de 0,001". + en dedans, de ce dernier côté, est pour loger le large filet 4, attaché le long des trois pièces de la figure F. » Au bout de cette première pièce, est l’échancrure / de 0,035*. de longueur, ensuite de laquelle est un biseau de 0,008",, qui porte le talon » de la deuxième pièce D. »..Ges deux pièces s’articulent au moyeu d’une goupille rivée qui les traverse à l'endroit r (1). » La deuxième pièce D a 0,440". de long. et 0,014. de large, sur 0,015*. + d'épaisseur. (1) I] faut que la goupille passe au milieu de la pièce D, afin que celle- ci porte bien au fond de la rainure de la pièce C. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XXV » Depuis le talon jusqu’au point de départ de la rainure, elle a 0,020. (1). » La rainure o a 0,009". : de profondeur, sur 0,008". de largeur ; les côtés égaux ont 0,003". d'épaisseur. » À son autre extrémité, cette pièce porte, comme la pre- mière, une échancrure deo,027". =, etun biseau de 0,005". » La troisième pièce E a 0,412". de longueur, 0,009 : de largeur, sur 0,007 : d’épaisseur. » Comme la deuxième pièce, elle porte un talon qui s’ap- puie sur le biseau de celle-ci; ce talon dépasse de 0,004". la rainure de la pièce D, et, lorsque la machine est fermée, se loge dans le petit enfoncement s de la pièce C. » Cette troisième pièce a dans le sens de sa longueur un enfoncement de 0,002"., figuré en p, dans lequel est cloué le large filet 4 de l’une des figures F. Elle s'articule par le même moyen que les deux premières. » Le long des pièces de chaque branche en dedans, on at- tache trois bandes de filet de perkale de 0,042", de lar- geur, avec des pointes coupées d’une longueur égale à l’é- paisseur des côtés des rainures. » Ges bandes, que l’on réunit à leur extrémité au moyen de quelques points , sont figurées sur la deuxième branche des figures F. Il est inutile de dire comment il faut les poser et les couper : la gravure l’explique mieux qué des paroles; mais pour donner plus de solidité aux bandes, on fixe les pointes sur un autre petit filet plié en double. » Lorsque les branches sont faites, on les emmanche dans la pièce A. Au haut et en bas, on ajuste des filets figurés par la lettre r (fig. G.) et, autour de ces filets et des bandes latérales, on coud une gaze ou une mousseline très- (1) Là, et dans le talon en biseau, est toute la force de la pièce; cette dernière partie doit être faite de manière à ne pas trancher le bois. XXVI ANNALES claire et non apprêtée. Ainsi disposé, l'instrument, tel que je l’ai construit, offre les dimensions suivantes : » Largeur à l’origine ou auprès du manche : 5 décim. 88 mill., où 15 pouces 10 lignes. » Largeur du côtéopposé : 16 décim. 8 centim. , ou 5 pieds. » Longueur des côtés : 12 décim. 22 millim., ou 3 pieds 7 pouces 8 lignes. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxvn » La monture de cette machine doit être en noyer bien sec, et la gaze bleu ciel, pour ne pas fatiguer la vue et tran- cher sur le vert des arbres. Lorsqu'on ne veut plus s’en ser- vir, on la renferme dans un foureau de toile légère , auquel on coud vers le milieu une boucle destinée à l’attacher soit à un bouton d’habit, soit à une carnassière, afin de pou- voir la porter sans éprouver aucun embarras. » — M. Pierret donne ensuite lecture d’une note de M. Guénéc au sujet de l’instrument appelé nécrentome par M. Boisduval. « En lisant, dans le dernier numéro des Annales, dit M. Gué- née, la description du nécrentome de M. Boisduval, j’ai pensé que je rendrais peut-être service aux amateurs de Lépidoptè- res en leur faisant part des perfectionnements que j’yaiappor- tés et qui, après plusieurs essais infructueux, ont enfin pleine- ment réussi. La description en question, en m'épargnant une partie du travail, est venue faire cesser la paresse qui seule m’empêchait de publier les résultats de mes essais. XXVIII ANNALES » Tous les naturalistes qui se sont servis du nécrentome ordinaire ont pu remarquer 1° que la chaleur à laquelle les Lépidoptères sont soumis fait crisper leurs ailes d’une ma- nière désagréable à l’œil; 2° que l’humidité qui s’élève dans l'appareil au commencement de l'opération détruit plus ou moins la préparation des papillons et fait baisser leurs ailes, surtout quand ils n’ont pas été étalés sur le vif; 3° que ces deux causes réunies disposent fortement les insectes à tour- ner au gras. Des moyens fort simples m'ont conduit non- seulement à éviter ces inconvénients, mais même à les tour- ner au profit des collections. La simplicité de ces moyens est telle que je ne réclame point ici le mérite de l'invention, car d’autres entomologistes ont pu les employer de leur côté ; mais il sera peut-être agréable aux autres de trouver toutes les difficultés aplanies et de pratiquer l'opération à coup sûr du premier coup. » Mon nécrentome diffère de celui de M. Boisduval en deux points : il est cubique au lieu d’être cylindrique, forme qui, bien qu’augmentant un peu la difficulté de la fabrication , parce qu’elle multiplie les soudures, est cependant préfé- rable en ce qu’elle correspond à celle des étaloirs et qu’elle permet d’en loger davantage dans un appareil du même volume. Il en diffère encore en ce que le vase intérieur n’est point soudé à demeure à celui qui contient l’eau, dis- position qui permet de le nettoyer plus facilement et de le défendre ainsi de la rouille. Quant à la vapeur d’eau qu’une fermeture moins hermétique expose à pénétrer dans le vase intérieur, on l’écarte en partie ên munissant ce vase vers le haut d’un large rebord d’un pouce soudé immédiatement au-dessous du couvercle, et on utilise le surplus ainsi que je vais le dire par la suite. » On fait fabriquer des étaloirs de telle grandeur qu'ils puissent facilement se disposer horizontalement dans le fond DE LA SOCIÉTÉ PAIE. FES XXIX du nécrentome et d’une hauteur un peu supérieure à celle des épingles. On peut, suivant la largeur du vase intérieur, en mettre deux ou trois à côté l’un de l’autre, ou n’en placer qu’un seul; les miens sont disposés de manière à ce que les trois premiers , destinés à recevoir des espèces de grande ‘dimension, occupent chacun toute la capacité du fond; tandis que les autres, sur lesquels je mets les Noctuelles ou les Géométres, s’empilent deux à deux sur les autres. Pour rendre ma description plus facile à comprendre et indiquer en même temps la forme des étaloirs, je figure ci-dessous un d'eux pris séparément (fig.1), puis tous à la fois, tels qu'ils sont placés dans le nécrentome au moment où on applique la chaleur. L xXX ANNALES (Fig. 2.) » A, le vase intérieur; B, son couvercle; ce, les rebords dont je viens de parler ; ddd, etc., les étaloirs em- pilés les uns sur les autres et vus de profil ; e, la planchette dont il sera question dans la suite. » L’étaloir tel qu’il est représenté fig. 1 diffère de ceux ordinaires en ce que le liége qui est collé sous la rainure est remplacé ici par une forte toile qui permet à l’épingle de s’incliner dans tous les sens, et par conséquent au papillon de poser toujours à plat sur l’étaloir. » Ces dispositions faites, on remplit larainure des étaloirs, soit d’une composition faite avec 5/6 de terre de pipe et 116 de magnésie plavérisées et calcinées au rouge dans un creuset, soit avec une terre dont se servent les naturalistes du midi pour dégraisser leurs Lépidoptères et qu'ils appel- lent terre de Sommières. On pique les papillons dans la toile et on les fixe, comme si on voulait les étaler, avec des bandes de papier qui couvrent bien exactement toutes les ailes et qui sont fortement arrêtées par des épingles courtes au-dessus de cheque papillon; puis on recouvre l’abdomen de chacun d'eux avec la composition qui remplit les rainures. J’ob- serve qu'il ne faut pas seulement prendre cette précaution pourles individus qui ont graissé, mais pour tous sans excep- tion, surtout les nocturnes. Quand les étaloirs sont tous préparés on les empile dans le nécrentome ainsi qu’on le voit dans la fig. 2 ; et comme on ne pourrait le faire avec la main, on se sert pour cet effet de deux petits crochets en fil de fer (6, fig. 1) qu'on engage dans les mortaises a et qu’on retire quand l’étaloir est arrivé à sa place; puis on place à l’affleurement du vase une petite planchette (e, fig. 2) qui le ferme exactement et sur laquelle on pose un carré de flanelle ; enfin on recouvre le tout d’une étoffe légère de coton ou de fil, et on met le couvercle. On applique ensuite la chaleur comme le dit M. Boisduval; mais, pour moi, je DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxx la continue pendant plus d’une heure en la maintenant tou- jours à 100°; on ôte ensuite les étaloirs, toujours au moyen des crochets; on les laisse ref roidir bien exactement et on retire les papillons. Or voici ce qui s’est passé durant l’o- pération : » La petite quantité de vapeur qui s’est élevée des parois du vase intérieur, jointe à celle qui a pénétré dans l’intérieur de l’appareil, a d’abord ramolli les attaches des ailes et le papillon à pris forcément la position qu’on lui avait donnée sur l’étaloir; puis, la chaleur le desséchant ensuite complé- tement, l’a maintenu dans cette position ; d’un autre côté la chaleur humide a déterminé le graissage de tous les in- dividus qui avaient quelque disposition à contracter cette maladie , et la poudre ayant absorbé la graisse à mesure qu’elle se développait, on n’a plus à craindre de voir cet inconvénient reparaître dans la suite ; l’excédant de la va- peur s’est naturellement condensé sur la paroi intérieure du couvercle et est ensuite retombé en gouttes sur la fla- nelle et le linge qui l'ont retenu, et d’ailleurs la planchette a prévenu toute espèce d'accident. » Les papillons qui ont subi cette opération sont parfaite- ment étalés et leurs ailes ne sont point sujettes à fléchir; elles ne conservent pas non plus le moindre pli, et, s’il en existait antérieurement, la pression exercée par la tension des bandes de papier Jes a fait disparaître complétement ; ceux dont l’abdomen avait graissé ne présentent plus la moindre trace de cette fâcheuse maladie, et leurs poils re- deviennent souples et libres comme auparavant; les ailes même se dégraissent par le inême moyen, surtout quand on a employé la terre de Sommières. Les insectes destruc- teurs et leurs œufs sont entièrement détruits ; enfin les Lépi- doptères, loin de sortir endommagés du nécrentome, en sortent plus beaux et mieux préparés qu’ils n’y étaient entrés. { XXI | ANNALES » Si la graisse avait persisté sur les ailes, on peut l'enlever au moyen d’un pinceau imbibé d’éther sulfurique qu’on promène sur tontes les parties qui sont huileuses ; cette sub- stance en se volatilisant entraîne avecelle la graisse qu’on a la propriété de dissoudre. Il faut quelquefois répéter cette opération deux ou trois fois. Je suis ainsi parvenu à dégrais- ser complétement des Satyrus Epistygne qui étaient entière- ment huileux. » En terminant cette longue note taxidermique, qui n’est guère digne de figurer dans un recueil scientifique qu’à cause des services qu’elle rendra peut-être indirectement à la science en facilitant la conservation des objets d'étude, je dois dire que de toutes les substances odorantes que j'ai essayées pour éloigner les insectes nuisibles de ma collec- tion, c’est le musc qui m’a réussi le moins mal : tous les au- tres moyens que j'ai employés successivement me paraissent impuissants, et celui-là même n’a pas grande vertu. Le né- crentome seul est d’un succès certain. » — M. Pierret fait mention d’un Lépidoptère hermaphro- dite qui lui a été envoyé par M. Becker. C’est un Bombyx versicolor, mâle du côté droit, et femelle du côté gauche. Il est à regretter que cet individu soit avorté. — M. Boisduval cite une anomalie encore plus singulière à l'occasion de cette espèce : M. Anderegg de Gamsen lui a envoyé dans le temps un V’ersicolor dont chacune des ailes participait des deux sexes. — M. Pierret présente ensuite à la Société plusieurs coques appartenant à un Hyménoptère que l’on reconnaît être le Cimbex nemoralis. Ges coques ont été trouvées sur des ché- nes, dans les nids de chenilles processionnaires. Membres reçus. — M. Frivaldzky, Docteur en Médecine, à Pesth (Hongrie), présenté par M. Lefebvre. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxxmr M. le chevalier de Drecr, à Trieste, présenté par M. Rambur. M. Langlois (à Paris), présenté par M. Feisthamel. (Séance du 6 juin 1837.) 1 ts Présidence de M. Baoisnuvar. À l'ouverture de la séance, le Secrétaire annonce à la Société la perte récente qu’elle vient de faire dans la per- sonne de M. Desmarest, professeur d'Histoire naturelle à l'Ecole vétérinaire d’Alfort, et l’un des Membres honoraires de la Société. Ouvrages offerts. — Transactions philosophiques de la Société royale de Londres, année 1837, 1"° et »°partie. Procès-verbaux des séances de la même Société. cours prononcé à la séance anniversaire, par le duc de Sussex, et liste des Membres de la Société pour l’année 1 837. Notice sur les dégâts occasionés par quelques insectes, dans le département de la Marne, rédigée au nom de la So- ciété d'Agriculture de ce pays. Mano de la Société de Physique et d'Histoire nalu- relle de Genève, tom. vi, 1°° partie. Revue Entomologique de M. Silbermann , t. 1v, n°° 92, 23 et 24. Correspondance. — M. Villa adresse quelques observa- tions sur le Cryptocephalus Loreyt, décrit récemment par M. Solier. «Le Cryptocephalus Loreyt est une très-belle espèce que M. Dejean a dédiée au docteur Lorey, entomologiste de Marseille, qui, le premier, lui a communiqué cet insecte. VII. € XXXIV ANNALES Il a été très-bien décrit par M. Solier, dans la 4° livraison 1836 de ces Annales, à la page 687, et représenté à la 20° planche. »M. Lorey, dans une notice sur cet insecte, contenue dans la 1"° livraison 1837 de ces mêmes Annales, assure que jusqu'à présent on n'en connaît que quatre exem- plaires, qui sont conservés dans les collections de MM. De- jean, Passerini, Lorey et Solier. M. Lorey élevant des dou- tes sur l'identité de l’espècede l’insecte indiqué par le même nom dans mon Catalogue des Coléoptères disponibles (Co- leoptera Europæ dupleta in Collectione Villa, pag. 31), je lui ferai observer ainsi qu'à tous les Entomologistes, que l'insecte indiqué par ce nom dans mon Catalogue, est précisément le Cryptocephalus Loreyt de M. Dejean , et que le point de doute qui suit l'indication , étant précédé d’une petite ligne (—?), ne se rapporte point à l'espèce, mais au nom de son auteur, qui, à cette époque (1833), m'était in- connu. »J’ajoute:la Toscane aux pays assignés par M. Lorey, pour patrie à cet insecte (outre le Piémont et la Côte- d'Or}, où sans qu'il y soit commun, il n’y est pas bien rare. Il fut trouvé par plusieurs Entomophiles en différents en- droits de la Toscane, et il est classé dans leurs collec- tions, sous le nom de Cryptocephalus Loreyi, sans que l’au- teur en soit indiqué , et cela par un défaut assez commun aux Entomologistes de la Basse-Ttalie. Plusieurs exemplaires m'en furent communiqués, et quoique je me sois fatigué pour connaître l’auteur de cette espèce avant la publication de mon Gatalogue d'insectes; ilm’a été impossible d’en savoir le nom, car l’espèce était inédite , et je ne savais pas non plus où demeurait l'Entomologue auquel on l'avait dédiée. »Le Cryptocephalus Loreyi appartient au genre Homa- lopus de M. Ghevrolat, auquel se rapporte aussi une autre Bis re - DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxxv espèce trouvée en 1829 par M. le comte Charles Porro, En- tomologiste de Milan, et qu'il m’a généreusement cédée, quoiqu'’elle fût unique dans sa collection; c’est le Crypto- cephalus major, Nobis, qui fut décrit l’année passée par mon ami Comolli, Entomologiste de Como, dans sa dissertation De Coleopteris novis ac rarioribus provinciæ Novocomi, p. 49. Un second exemplaire de ce bel insecte a été observé par moi il y a quelques années, dans la collection de M. le pro- fesseur Géné, sans indication de nom ni de patrie. » — M. Feisthamel donne lecture d’une letire que lui a adressée M. Graells, aujourd'hui professeur d'Histoire na- turelle de Madrid , et qui renferme les détails suivants sur l’état des collections du Muséum de cette capitale. «M. Graells, membre de la Société, professeur de Zoolo- gie à Barcelone, vient d’être appelé par le gouvernement espagnol à la chaire de Zoologic, vacante par la mort du titulaire au Musée royal de Madrid. » Il a commencé ses lecons en avril dernier, et mande à son ami et collègue, M. Feisthamel, qu’il a eu le plaisir, dans son discours d’ouverture, de faire connaître l’état florissant dans lequel se trouve la Zoologie en France, et d’énumérer avec honneur les noms des savants qui contribuent dans notre pays à ses progrès , et que ses collègues de la Société Entomologique n’ont pas été oubliés, avec tout l’éloge qu'ils méritent et dont ils sont tant dignes. » [1 donne quelques détails sur le Musée de Madrid, qu’il dit être dans un état très-dépiorable. Ce Musée est très-ri- cheen minéraux du plus grand prix, en coquilles, zoophytes, fossiles et autres productions naturelles; mais tout est dans le plus grand désordre, et il'n’y a presque rien de classé ; enun mot, c’est un amas d'objets sans aucun ordre ni distri bution. XXXVI ANNALES » On peut juger par ce qui reste, que la collection d'in- sectes a été très-considérable, surtout en Lépidoptères exo- tiques, mais il n’y a plus que des débris d'ailes ou d’élgtres et des dépouilles d’anthrènes. M. Graells ne changerait pas, dit-il, sa collection de Coléoptères contre toute la partie en- tomologique de ce Musée. « On trouve dans la bibliothèque, des ouvrages du Pr passé, mais pas un seul livre moderne. Enfin, ce Musée in- dique l’état florissant auquel l'Espagne a été élevée, et sa décadence d'aujourd'hui. » M. Graells a commencé à explorer les environs de Ma- drid, mais il n’a encore rien trouvé de remarquable en En- tomologie que la belle espèce de Meloe corallifera. — M. le comte Dejean présente quelques observations au sujet du dernier Mémoire de M. Solier, relatif à l’habt- tat des Mélasomes en Amérique, et fait remarquer qu’un grand nombre de ces Mélasomes ont été recueillis par M. Lacordaire, ce qui explique pourquoi ce dernier Ento- mologiste a cru devoir rectifier quelques-unes des localités indiquées par notre confrère de Marseille. D’ailleurs il n’est point surprenant, ajoute M. Dejean, que M. Solier ait été induit en erreur par les diverses collections qui lui ont été communiquées, et dans lesquelles il se sera glissé plus d’une faute, à cause du peu d'importance que certains collecteurs attachent à la désignation exacte des diverses provinces de l’'Anérique Méridionale. Lectures. — Description ct figure d’une nouvelle espèce de Pazylloma, par M. de Den Recherches sur l’Andrena lagopus, par M. Léon Dares Description et Iconographie d’une nouvelle espèce de Sti- zus, par le même. Notice sur l’Ammophila ar male par le même. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxxvir Notice pour servir à l'Histoire des Cécydomies, par le même. Membre reçu. — M. Édouard Perris, à Mont-de-Marsan, présenté par M. Léon Dufour. AXXVIiI ANNALES AA AAA AAA AA AAA AS AA AAA AA AA AAA AS AAA A AA AS A A AU RAA AAA AU A AS NOUVELLES DIVERSES. Fulgores. — M. Westwood a présenté à la Société Lin- néenne de Londres un Mémoire intitulé : Observations sur la famille des Fulgorides, avec une Monographie du genre Ful- gore de Linné. Dans ce travail M. Westwood fait connaître vingt-cinq espèces de Fulgores, dont huit appartiennent à l'Amérique Méridionale, une au Mexique, dix aux Indes Orientales , deux à la Nouvelle-Hollande , deux à la Gui- née et une au cap de Bonne Espérance, et enfin, une seule à l'Europe. Voici la description succincte de celles de ces espèces qui sont nouvelles. 1. F, apicalis, fronte rostrato, thoracis longitudine, gra- cili, fulvo-fuscescenti, hemelytris fulvis apice hyalinis fusco maculatis, basi fusco et miniato variegatis. Long. lin. 12. Hab. in Manilla. D' Cuming. 2. F, decorata, fronte rostrato adscendente, corporis fere longitudine, capite thoraceque viridibus, metathorace, abdomine alisque sanguineis, his apice nigris, hemelytris ferrugineis , apice fuscis. Long. lin. 12 :. Hab. in Java. Mus. Reg. Paris. 3. F. oculata, fronte rostrato adscendente, corporis lon- gitudine , griseo fulvescenti, hemelytris ocellis fulvis, alis albis basi viridibus margineque antico roseo tinctis. Long. lin. 162. Hab. in Zndia or. Mus. reg. Paris. 4. F, affinis, fronte rostrato fere corporis longitudine, apice truncato luteo griseo , thorace, pedibus hemelytris- que punciis nigris adspersis, abdomine nigro , alis albis, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxxix venis pallidis. Long. lin. 16. Hab. in Nepalia. D' Hardwicke. 9. F°, cognata, griseo fulvescens, abdomine concolori, he- melytris pallidioribus nigro punctatis, alis albis, venis pal- lidis. Expans. alarum, long. lin. 14. Hab.…. 6. F°, dilatata, capite rostrato, rostro dimidii corporis lon- gitudine, apice attenuato griseo fuscescente, abdomine fulvo, apicibus segmentorum nigris, hemelytris pallide cinereis, singulo ocellis 12 roseis et nigris, venis nigris et roseis, Long. lin. 8. Æab. in Novæ Hollandiæ orû occidentali (ad ripas fluminis Cycnorum). Mus. D’, Hope. 7. F. nobilis, capite rostrato, griseo virescenti tincto, ni- gro-punctalissimo , rostro fere corporis longitudine recto , tuberculis acutis, nigris in lineas sex dispositis, hemelytris punctis fulvis, alis albis. Long. lin. 20. Æab. in peninsula Malacensi. Mss. D’. Hope. (Journal l’Institut.) Effet du froid sur les insectes. Dans la séance du 9 mars dernier, M. Audouin a entretenu la Société Philomatique des effets de la gelée sur les insectes. Onsait que ces animaux résistent assez bien au froid quand la température n’est que de quelques degrés au dessous de zéro; mais cette an- née où le froid a été très-intense, ils ont gelé entièrement. On aurait cru que cette circonstance aurait eu pour effet l’anéantissemél de tous les insectes nuisibles ; mais d’après des expériences que M. Audouin a faites à Paris sur des Pvy- rales et des larves de scarabées , et qui ont été répétées à Mâcon à sa prière, ilest constant que des larves qui ont été gelées jusqu'à six fois sont aujourd'hui bien portantes. Tous les renseignements que M. Audouin à recueillis, et qui viennent de divers points du Mâconnais, s’accordent à établir que le froid, qui a atteint 17 degrés, a fait souffrir la vigne, mais qu'il n’a pas tué une seule chenille. C’est donc une erreur de croire que les intempéries des saisons soient capables de détruire les insectes. (Zdem.) X£ ANNALES Clairiens. — M. le docteur Klug a présenté à l’Acadé- mie des Sciences de Berlin un Mémoire sur la distribution systématique des espèces dont se compose cette famille. Il la divise en deux sections, dont la première renferme les genres qui ont cinq articles bien distincts aux tarses, et la seconde les genres qui n’en ont que quatre apparents. II fonde ces divers genres sur la considération de la longueur des articles des tarses, de la forme de leurs crochets, du labre, des palpes et des antennes. Ceux qui n’ont que quatre articles aux tarses doivent ce caractère au raccourcisse- ment jusqu’a la disparition du premier article, ou à un ar- rêt de développement ou atrophie du quatrième article. Les genres à tarses complets sont : Cylidrus, Latr., Tillus, Fab., Oliv. (y compris les Callitheres, Latr.), Priocera et Azxina, Kirb., Clerus, Fab., et un nouveau genre voisin de ce dernier, que l’auteur nomme Placocerus (1). Dans le genre Clerus, on voit déjà le premier article du tarse se raccourcir, et l’on saisit ainsi le passage des genres à cinq articles à ceux qui n’en ont que quatre, par la disparition du premier article. Les derniersgenres sont ceux de Wotoæus et Trichodes, Fab., auxquels succèdent des insectes qui, par la structure de leurs tarses, se rapprochent plutôt des T ramères; tels sont les genres Corynetes, Fab., dont on 6 peut séparer les Votostenus, Dej., et Enoplium, Latr., auquel appartien- nent toutes les espèces à antennes bifides, et par conséquent celles comprises par M. Chevrolat sous le nom de Platino- ptera, ainsi qu’une espèce de l'Afrique méridionale, que (1) Crochets des tarses dentelés; palpes labiaux très-longs; palpes maxillaires également longs, cylindriques , terminés en massue ; antennes de neuf articles, comprimés à partir du troisième, élargis au milieu et ar- rondis à l’extrémité, Espèce unique : P. dimidiatus, qui se distingue par une sorte de capuchon extrêmement velu. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XL M. Klug appelle Cylistus, et qui, malgré le nombre moindre des articles de ses tarses, a été réunie par M. Dejean aux T'illus. Elle formera un genre à part dans lequel entreront les C. variabilis, Klug., Tillus terminatus et bifascia- tus, Dej., et qui prendra place entre les Corynetes etles Eno- plium. Il se reconnaîtra à ses tarses épineux , à ses palpes comme ceux des Corynetes, à sa languette bifide, à ses tarses de quatre articles, et à ses antennes pectinées. Au moment où il présentait ce travail, M. Klug n'avait encore examiné que les Clairiens du Muséum de Berlin, qui sont au nombre d’environ 185 espèces. (Zdem.) Nore sur LE PHYLLOCERUS pe Sicise, PAR M. SPINOLA. J'étais en retard, vis-à-vis de M. Reiche , lorsque je lui adressai l’envoi qui contenait deux exemplaires du Phyllo- cerus de Sicile ; j'attendais depuis long-temps, et de diffé- rentes localités, les boîtes que je devais mettre à contribu- tion. Cet envoi fut fait un peu à la hâte : les exemplaires nouvellement arrivés partirent sans avoir été soigneusement examinés , et plusieurs erreurs se glissèrent dans le choix des individus et dans la nomenclature des espèces. C’est ainsi que je me dessaisis, par mégarde, du mâle du Phyllo- cere à élytres obscures, quoique je n’eusse alors aucun dou- ble de ce sexe, et que je lui appliquai les observations rela- tives à l’exemplaire alors unique de ma collection, exem- plaire qui est réellement une femelle. Cette femelle est atlée, plus grande que la plupart des mâles, à élytres jaunes: XLII ANNALES ses élytres sont brunes, obscures, comme les antennes, les pattes, la tête, le corselet et le dessous du corps. Les trois premiers articles des antennes sont semblables à ceux du mâle; les suivants diffèrent beaucoup : ils sont aplatis, triangulaires, plus longs que larges, en sorte que l'antenne est en scie et nullement flabellée. L'observation confirme, en ceci, les prévisions de M. Guérin. L’existence de deux espèces distinctes de Phyllocères n’est pas aussi bien démon- trée : la différence de taille n’est pas constante ; la couleur des élytres n’est pas un caractère assez sûr. Sans sortir de la famille des Serricornes on a, dans le Steatoderus ferrugi- neus, des individus testacés, d’autres noirs, d’autres mi-par- tis de noir et testacés. J’ai trouvé les trois variétés le même jour, à la même heure, dans la même localité, sur le même saule-Marceau.. D’après les renseignements donnés par M. Grahmann à M. l’abbé Marietti de Milan, les deux va- riétés de Phyllocère paraissent ensemble dans les mêmes parties de la Sicile. Les femelles sont plus rares ou mieux cachées. Il y a des femelles parmi les individus à élytres jaunes ; il y a des mâles parmi ceux à élytres brunes. Ce- pendant les premiers sont le plus souvent des mâles et les seconds sont des femelles, ce qui s’accorde en partie avec ma première vue. En obtempérant aux observations de M. Reiche, j'avais nommé la variété obscure et unicolore Phyllocerus Grahmanni. M. Kollar l'avait nommée , de son côté, Phyllocerus nigripennis. M. Guérin l’a publiée enfin sous le nom de Phyllocerus Spinolæ. Tous ces noms suppo- seit l'existence d’une seconde espèce. Mais, je Le répète, ce fait n’est rien moins que prouvé, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xiu NÉCROLOGIE. NOTICE SUR M. DESMA REST, MEMBRE HONORAIRE DE LA SOCIÉTÉ, PAR M. ÉMILE BLANCHARD. Messieurs, Quand la tombe vient de s’ouvrir pour recevoir les cen- dres d’une illustration scientifique; quand la mort vient de frapper un savant qui honora la science de son nom, où ne saurait s'empêcher d’éprouver de pénibles regrets. La perte que nous avons eu à déplorer il y a quelques jours, en la personne de M. Desmarest, le doyen des professeurs de l’é- cole vétérinaire d’Alfort, de cet homme si recommandable par son mérite et par son dévoûment à la science à laquelle il consacra sa vie entière, doit assez nous afiliger pour qu'il me soit permis de vous en entretenir pendant quelques moments. IL eût appartenu, Messieurs, à une plume plus habile, à une voix plus éloquente de faire retentir cette enceinte de l'éloge des travaux et de la vie de ce savant modeste ; mais j'ai pensé que l’intérêt qui s’attache à tout ce qui rappelle ce professeur distingué, vous ferait accueillir avec bienveil- lance quelques paroles que j'ai cru devoir consacrer à sa mémoire. Peut-être tous ne connaissez pas ses travaux; peut-être tous moins encore ne Connaissez - vous pas sa vie privée. Ansezme GazTax Desuanesr, fils de Nicolas Desmarest, + XLIV ANNALES membre de l’Académie des Sciences, était né le 6 mars 184. Élève du Prytanée Français, il s’y fit remarquer dès ses pre- mières années par ses heureuses dispositions ; il n’avait que seize ans lorsque Napoléon, alors premier consul, l’inter- rogea sur les mathématiques ; il lui répondit avec tant de précision, tant de sagacité, que son interrogateur lui décerna une médaille d’honneur et une pension qui lui fut payée jusqu’à la restauration. Une fois ses études terminées, il acheva la carte d'Auvergne , qui avait été commencée par son père, et s’adonna entièrement à l'étude de l’histoire naturelle, sous les auspices de G. Cuvier, son illustre mai- tre; et, dès ce moment, il publia plusieurs de ses ouvrages qui le placèrent au premier rang parmi les zoologistes. En 1814 le célèbre Latreille, qui professait à cette époque à l'École Vétérinaire d’Alfort, le présenta pour le suppléer dans ses leçons de zoologie. En 1815, Latreille ayant donné sa démission , M. Desmarest , sur la présentation du direc- teur de cet établissement, fut appelé à le remplacer. En 1825 un nouveau réglement de l’École ayant fait supprimer la chaire de zoologie, on lui conféra celle de physiologie animale et de botanique qu'il conserva jusqu’à ses derniers moments. Presque toutes les Académies et Sociétés savantes , tant nationales qu'étrangères, l'avaient admis dans leur sein : il était membre titulaire de l’Académie royale de Médecine , correspondant de l’Académie des Sciences, membre hono- raire de la Société Philomatique, dont il avait été long-temps le secrétaire. Vous-mêmes, Messieurs , dès la fondation de votre Société ayant choisi pour vos membres honoraires les savants les plus distingués , vous l’avez compté parmi eux ; ses nombreux travaux dans toutes les classes de la zoologie l'y plaçaient naturellement. Dès 1805 il publia une monographie de trois genres d’oi- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xiv seaux de l’ordre des Passereaux : les Tangaras, les Manakins et des Todiers, où il décrivit toutes les espèces déjà con- nues en y ajoutant un grand nombre de nouvelles. L’Ency- clopédie méthodique lui est redevable de toute sa mammo- logie; cet ouvrage, qui a été le travail de plusieurs années, présente la série entière des connaissances relatives à l’his- toire des Mammifères à l’époque où il a paru. Le Diction- naire des Sciences naturelles lui doit aussi tous ses articles sur les Crustacés, et plusieurs autres sur les Oiseaux et les Mammifères. Dans le nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle de Dé- terville il a également rédigé tous les articles relatifs à l’his- toire des Mammifère:, en donnant à ce travail tout le soin et tous les développements que réclamait l'importance de son sujet. Desmarest fit surtout en Entomologie plusieurs ouvrages qui méritent d’être signalés ; entr’auires une Histoire natu- relle des Crustacés fossiles, jointe à une Histoire des Trilo- bites par M. Alexandre Brongniart: dans ce travail, qui est accompagné de plusieurs planches, l’auteur a fait connaître trente-cinq espèces fossiles qui toutes , à l'exception d’une seule, qu’it désigna sous le nom d’Eryon Cuvieri, appar- tiennent à des genres connus ; manquant des caractères qui servent ordinairement à distinguer les Crustacés vivanis et qui existent toujours chez eux dans les parties grêles et fragiles dont les fossiles sont toujours dépourvus, il a été obligé de chercher de nouveaux moyens de détermination dans les formes extérieures qui retracent, ainsi qu'il l’a prouvé, les formes et la disposition des organes intérieurs. Ses considérations générales sur les Crustacés ne sont pas une de ses œuvres qui ait le moins contribué aux progrès des connaissances de cette classe d'animaux; dans cet ou- vrage, qui est un genera complet, il a décrit toutes les es- XLVI ANNALES pèces qui vivent dans la mer, sur les côtes ou dans les eaux douces de la France; ils’est attaché à faire connaître tout ce qui avait été fait sur leur classification et leur nomencla- ture méthodique, et dans les généralités très-développées il a étudié leur organisation et exposé les résultats des recher- ches qui avaient été faites à cet égard par les zoologistes qui l'ont précédé. Dans les années 1826 à 1852 il a publié une édition de Buffon accompagnée de notes et une édition des OEuvres de Lacépède, également accompagnée de nombreuses anno- tations dont le but est d'établir les rapports qui existent entre la nomenclature de ce naturaliste et celle de Cuvier, pour les animaux de la classe des Reptiles et des Poissons. M. Desmarest est l’auteur d’un très-grand nombre de mé- moires qui ont été insérés dans divers recueils académiques et scientifiques. Dans les Annales des Sciences naturelles il a fait connaître les mœurs curieuses d’une espèce de Coléo- ptères des environs de Paris dont le mâle et la femelle avaient servi de types à deux genres différents; le mâle est le Drilus flavescens d'Olivier et la femelle est le Cochleocto- nus vorax découvert à Genève par M. Mielzinsky. Dans le bulletin de la Société Philomatique il a inséré différentes observations sur les larves de la Cicindela cam- pestris et de l'Omophron limbatum. Le journal de Physique renferme de lui plusieurs mé- moircs fort intéressants, entr’autres quelques-uns sur des Coquilles fossiles et des Mammifères, et celui sur l’organisa- tion du Botrylle, mémoire fait en commun avec M. Lesueur, ayant pour objet d’assigner la véritable place de cet animal dans la classe des Mollusques. Dans le journal des Mines il a publié, conjointement avec M. Constant Prevost, un mémoire sur les empreintes des corps marins trouvés à Montmartre dans plusieurs couches DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xivn inférieures de la formation gypseuse , qui sont comparées aux fossiles de Grignon, et dont l'identité est démontrée. Desmarest n’a cessé de travailler jusqu’à la fin de sa vie ; depuis quelque temps il s’occupait de la rédaction de la partie ichtyologique devant faire partie des suites à Buffon : œuvre que la mort ne lui a pas permis d'achever. Dès ses premières années il s’était entièrement dévoué à l’étude de l’histoire naturelle, sa science favorite; il avait voulu suivre la carrière où son père s’était si honorablement placé, et le vœu de sa vie était de la voir suivre également par son fils. Déjà depuis plusieurs années sa santé s’était extrêmement affaiblie : une maladie de poitrine minait son existence et le retenait continuellement enfermé chez lui; et cependant il ne cessait de montrer le même zèle pour ses occupations scientifiques. Deux jours avant de mourir, à l’École Vété- rinaire d’Alfort, il avait encore réuni ses élèves autour de lui, heureux qu'il était de leur enseigner la science qu’il avait cultivée pendant si Jong-temps. Il sentait approcher sa fin sans se faire aucune illusion sur sa destinée , et ce- pendant dans ses souffrances continuelles il paraissait tou- jours calme, surtout aux yeux de sa famille, à laquelle il eût craint de donner la moindre inquiétude, et dont il ne vou- lait jamais se séparer même pour quelques moments ; le jour même qui devait être le dernier de sa vie, plus souf- frant qu’à l'ordinaire, mais toujours aussi calme, il dit à sa famille quels étaient ses projets et ses derniers vœux, et vers le soir, le 4 juin 1838, avant le coucher du soleil, il expire sans agonie, il quitte cette vie presque sans douleurs, il meurt laissant une famille éplorée, une famille en deuil, dont il faisait le bonheur. Desmarest ne s’adonna jamais à la science que par amour pour elle, ce ne fut jamais pour lui un motif d’ambition, uxvirr ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. encore moins peut-être un moyen pour arriver à la fortune. Il était d’une douceur et d’une affabilité extrêmes, simple dans ses manières et d’une modestie poussée jusqu’à l'excès ; sa conversation était animée, instructive; sa parole était facile, ses expressions heureuses ; il aimait à s’entretenir des sciences et de ceux qui les cultivaient. Messieurs, cet homme-là n’existe plus, il ne vivra désor- mais que dans nos souvenirs. Que la mémoire de cet homme de bien, de ce professeur habile soit chère à tous !!! * ANNALES DE LA SOCIÈTÉENTOMOLOGIQUE. xuix VAS AV AA AA AA VA AS AAA AAA AA AA AV AAA AAA AR AAA AAA ARS AA A AAA LL) AA AAA AA AAA AAA RAA AAA AAAAAA AAA AAA BULLETIN ENFOMOLOGIQUE. ANNÉE 4838. — &° TRIMESTRE. SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. (Séance du 4 juiilet 1838.) Présidence de M. Borspuvar. Ouvrages offerts. — Catalogue d'insectes recueillis entre Constantinople et les Balkans, pour servir de matériaux à une Faune de ce pays, par M. Ménétriés. (Extrait des sr de l’Acad. des Scienc. de Saint-Pétersbourg.) M. Eugène Desmarest adresse un ttes manuscrit du discours prononcé sur la tombe de M. Desmarest, son père, membre honoraire de la Société, par M. Lassaigne , professeur à l'École vétérinaire d’Alfort. Correspondance. — M. de Villiers adresse à la Société quelques observations au sujet de l’article Papillon, publié par M. Lucas, dans le Ne IE Histoirenatu- VIL. d L ANNALES relle. Ce que la lettre de M. de Villiers renferme de nouveau arapportaux moyens de conserver les Lépidoptères dans les collections. « Le plus sûr de ces moyens, dit M. de Villiers, est sans contredit l’usage de la marmite autoclave, à laquelle M. Lucas nous apprend que le docteur Boisduval a donné le nom de nécrentome ; mais il a été probablement mal in- formé quand il a dit que ce savant Entomologiste a inventé cette machine préservatrice en 1826. Il y a plus detrente ans que M. Marchand se sert de ce procédé. J'en fais usage moi-même depuis 1817, et M. de la Frenaye, auquel M. Marchand envoya deux de ces marmites fabriquées à Chartres, il y a fort long-temps; s’en est toujours servi pour préserver ses peaux d'oiseaux, comme je le fais aussi pour celles du Muséum de cette ville. Ainsi, le nom seul de cette marmite est nouveau, et M. Marchand peut à juste titre revendiquer le mérite universellement reconnu de cette in- vention. » Quant au dégraissage des corps de plusieurs papillons diurnes et de beaucoup de Nocturnes, certains Entomolo- gistes ont l'habitude de se servir de terre de pipe délayée dans de l’eau, et appliquée à l’aide d’un pinceau sous l’ab- domen ; d’autres emploient le blanc d’Espagne. J’ai moi- même fait usage du talc et de beaucoup d’autres ingré- dients ; mais toutes ces méthodes ne valent pas celle que j'emploie maintenant, et que je me fais un plaisir de com- muniquer à nos collègues. Elle ne manque jamais son effet, non-sculement pour les abdomens, mais même pour les ai- ‘les, qui quelquefois, comme dans l’Ærgynnis Pandora et le Satyrus epistigne, se graissent au milieu du disque, avant que le corps de l’insecte ne soit attaqué. Je place dans ma marmite ou dans mon nécrentome , car le nom ne fait rien à l'affaire, mes papillons graissés. Je les ai fixés auparavant sur un étaloir que j'ai eu soin de couvrir d’une argile pul- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ii vérisée, qui se vend à Montpellier, et que l’on nomme Terre de Sommières, d’une ville du département du Gard, où elle se trouve, Je couvre ensuite mes papillons d’une couche as- sez épaisse de cette même argile; je fais bouillir pendant une heure environ; je les retire ensuite, je les nettoie avec un pinceau, et il ne reste plus de vestige defgraisse. On peut ainsi sécher et préserver de la graisse à venir, ainsi que des insectes destructeurs tout à la fois, les Lépidoptères, en pla- çant les étaloirs dans la marmite, aussitôt qu’on vient de les préparer. » Communications. — M. Duponchel lit à la Société, de la part de M. Boyer de Fonscolombe, quelques observations sur l’Antophora parietina. « Get insecte creuse ses nids dans des terrains sablon- » neux compactes, exposés au midi. Le trou; tandis que la fe- » melle travaille à le creuser, est précédé d’une galerie cou- » verte en forme de tuyau, formée de parcelles de terre ag- » glutinée, mais à jour ou à claire-voie; tuyau qu’elle détruit » quand son trou est bouché. Les galeries des Antophores » sont placées les unes à côté des autres, comme celles des » Céramies : ces détails sont connus. Les femelles sont plus »rares et plus difficiles à saisir que les mâles, parce qu’elles » s’enfoncent promptement dans le nid; les mâles voltigent » en grande quantité autour du terrain. Quand on saisit une » femelle , ils s’assemblent en nombre autour du chasseur »en bourdonnant ; ils semblent qu’ils veulent la défendre, »ou plutôt dans leur ardeur pour l’accouplement, ils la » poursuivent et voudraient la saisir même dans le filet ou » dans les mains du chasseur, qui peut alors aisément pren- » dre trente mâles contre une femelle. » M.Duponchelentretient ensuite la Société d’un fait extraor- dinaire, et peut- être entièrement nouveau dans les annales de LII ANNALES la science: c’est l’existence d’une impression très-remarqua- ble de Lépidoptère fossile, qui a été trouvée dans une plà- trière des environs d’Aix (en Provence), et acquise par M. de Saporta. — Ce Lépidoptère, suivant M. de Saporta, paraît appartenir au genre Vymphale, et à une espèce étrangère à celles qui vivent aujourd’hui en Europe. Lé corselet en est parfaitement conservé; les couleurs des ailes sont très-bien indiquées ; le dessin de ces ailes est entièrement reconnais- sable. Les deux ailes d’un des côtés du corpssont repliées en grande partie l’une sur l’autre; la place du ventre est très- distincte ; l’autre côté manque tout-à-fait. « M. Duponchel ajoute qu'ila prié M, de Saporta de lui envoyer ce fossile en communication, pour le faire voir à la Société. Enfin , M. Duponchel fait savoir de la part de M. Pà- ris (d'Epernay), que cet entomologiste a trouvé au com- mencement de juin, dans une grande allée de la forêt d’'E- pernay, une chenille de papillon diurne accrochée pour subir sa transformation, et que cette chenille s’est méta- morphosée, à son grand étonnement, en Melitea maturna , espèce que l’on croyait étrangère à la France. A ce sujet, M. Pierret fait observer que déjà M. de Saint- Fargeau avait rencontré cette espèce dans la forêt de Vil- lers-Cotterets. M, Serville affirme qu’il a vu des individus quis’yrapportaient. M. Duponchel en a reçu aussi deM. Pà- ris un individu en communication, — M. Chevrolat fait part des observations de M. Cré- mière, au sujet des métamorphoses du genre Clythra. « Dans le mémoire, dit M. Chevrolat, que j’ai publié dans la Revue de Silbermann, sur le Myrmechixenus subterra- neus, j'ai parlé des divers Goléoptères qui vivent dans les fourmilières, et aussi d’une lerve à fourreau, que je suppo- sais être celle d’un Clythra. Gette supposition a été recon- nue pour vraie par M. Grémière, (de Loudun), qui a ob DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. url tenu le Clythra 4-punctata, d’une de ces enveloppes. Il a aussi trouvé des Clythra encore mous dans les fourmilières de la grande espèce Formica fusca, de celle qui fait des nids avec des brins de bois. » — M. Brullé communique, de la part du docteur Emma- nuel Rousseau, des observations relatives à la distinction des sexes dans les Dermestes. « Les mâles des Dermestes , dit M. Rousseau, se recon- naissent à deux pores médians placés sous l'abdomen, l’un au troisième, et l’autre au quatrième segment. » Ces pores (a) sont très-visibles; il ÿ a autour d’eux un bouquet de poils érectiles , et ïl sort du centre de ces pores un petit corps également érectile, que je me propose d’étu- dier plus tard. Quant aux femelles, elles sont privées de ces pores et de ces petits appareils. » Lectures. Note sur le sentiment olfactif des antennes dans les Abeilles, par M. Lefebvre. Notice nécrologique sur M. Desmarest, par M. Blanchard. Membres reçus. — M. Eugène Desmarest (à Paris), pré - senté par M. Duponchel. | LIY ANNALES M. Calloit, pharmacien (à Châteaudun), présenté par M. Leprieur. (Séance du 1°* août 1838.) Présidence de M, BorspuvaL. Onvrages offerts. — Adresse de M, le professeur Jan, de Milan , au sujet de son association avec feu M. Cristofori. Brochure in-8°; en italien. Communications. — M. Pierret rappelle que M. Blondel avait signalé à la Société le fait de l’accouplement d’un Satyrus janira $ avec l’Argynnis paphia S. Le même fait a été observé cette année à Vaugirard (près Paris), par M. Bagriot. M. Duponchel témoigne avoir vu les deux insectes en question. Lectures, — Essai sur les espèces des genres Steraspis et Acmæodera , par M. Maximilien de Spinola. Remarques sur plusieurs espèces de Crabro, par M. Léon Dufour. Nouvelle note sur la stridulation des insectes, par M. Goureau. Dans cette note, M. Goureau fait mention du bruit que fait entendre le Sphinx atropos, et parle de l’incertitude où l’on est encore sur la cause qui le produit. M. Duponchel fait observer qu'Engramelle s’est occupé du même su- jet, et qu’il a cru voir la cause du bruit dans les ptérygodes, et dans leur frottement contre les ailes. C’est, dit M. Du- ponchel, une expérience à répéter, d'autant plus que les observations d'Engramelle sont contradictoires avec celles de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. LV Réaumur. Quant à moi, ajoute M. Duponchel, je n’ai ja- mais eu à ma disposition aucun Sphinx atropos bien vivant, ce qui m’a empêché d’adopier une opinion à cet égard. (Séance du 5 septembre 1838.) Présidence de M. BoispuvaL. Ouvrages offerts. M. Dahlbom adresse deux numéros (7 et 10 décembre 1836) d’un journal suédois intitulé : Skanska correspondenten, et dans lesquels sont reproduits plusieurs passages des Bulletins de la Société. M. Guérin adresse un numéro (août 1858) de la Revue Zoologique de la Société Cuviérienne, dans lequel se trouvent plusieurs mémoires relatifs à l’Entomologie, et en particulier un mémoire de M. Nordmann, sur la découverte de l’or- gane du cri dans le Sphinx atropos. Le Secrétaire donne lecture de ce mémoire, sur la demande de la Société; et il s'engage entre les membres, au sujet des faits qui y sont présentés , une discussion d’où il résulte que les orga- nes décrits par M. Nordmann existent dans presque tous les Lépidoptères crépusculaires, qui n’en sont pas moins pour cela des insectes muets. Communications. — M. Aubé fait part à la Société des recherches qu'il a faites sur lastructure des antennes dans les espèces du genre Anthrène. M. Brullé ayant annoncé précé- demment que les mâles de ce genre d'insectes avaient les an- tennes terminées par un long article, à peu près comme cela a lieu dans le genre Mégatome, M. Aubé a cherché à véri- fier ce fait, et il a été conduit à remarquer que la forme des antennes diffère, non pas d’un sexe à l’autre, mais bien. LVI © ANNALES d’une espèce à l’autre. Au reste, Latreille avait déjà indi- qué ce fait dans son Genera Crustaccorum et Insectorurm , puisqu'il y établit parmi les Anthrènes des divisions fon- dées sur la conformation des antennes. Les observations de M. Aubé sont consignées dans le numéro déjà cité de la Re- vue Zoologique. — Le même Membre entretient la Société des dégâts oc- casionnés au bois de Boulogne par une espèce de Xylo- phage, Hylurgus betulæ, qui se trouve en masses considé- rables sur le Genista scoparia. Ges insectes, dit M. Aubé, at- taquent le bois vert du Genista, et non pas le bois mort. M. Aubé a recueilli l’insecte dans ses trois états, et, de plus, un Hyménoptère parasite qui est très-abondant sur la même plante. — Le même Membre ME enoutre à la Société la larve du Wotoxus mollis, qui se nourrit des insectes du genre ÆAnobium. Cette larve est rose: elle poursuit les Anobium dans le bois qu’ils rongent, et quand elle a dévoré un de ces insectes, elle sort du trou qui la renfermait, et se rend dans un nouveau trou, qu'elle sail agrandir au besoin pour at- teindre sa proie. __M. Lacordaire annonce à la Société la pertequ’ ellevient de faire dans la personne d’un de ses membres, M. Roger, de Bordeaux. Les collections formées par M. Roger se com- posent de Coléoptères et de Lépidoptères. La famille de M. Roger Se propose de les mettre en vente. Lectures. — Réponse de M. de Saint-Fargeau aux obser- vations critiques adressées par M. Léon Dufour, dans la dernière séance de la Société, sur la détermination de plusieurs espèces de Crabro._ Membres reçus, — M. Lecorbeiller, docteur en méde cine, à Paris, présenté par M. Pierret. M. Charies de Weidenbach, docteur en médecine, à Augsbourg, présenié par M. Reiche. LUE 4 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. zvr AAA AAA AAA AA A AA AAA AE A AAA AAA AAA A AA A A AR NOUVELLES DIVERSES. SOUSCRIPTION A LA REVUE DES HYMÉNOPTÈRES DE LA SUÉDE, PAR M. DazuBom. Depuis que Linné, 1761, fit sortir la deuxième édition de sa Fauna Suecica , et que De Geer dix ans après, en 1771, a fait publier ses Mémoires sur les Insectes, aussi volumineux que riches d'intérêt, l’histoire naturelle des Hyménoptères de la Scandinavie traitée soit généralement, soit en détail, w’ést sortie d'aucune main suédoise, quoique dans ces dernières années une très-grande quantité de ces Insectes ait été découverte. Rat C'est pourquoi les amis de cette partie de la science, sa- chant que j'avais pendart bien des années étudié avec at- tention et observé l’économie et la physiologie de ces ani- maux, ont eu la complaisance de me solliciter à plusieurs reprises defaire paraître un Synopsts de toutes les espèces de cette série d'animaux appartenant à la Scandinavie qu’on ait encore découvertes, et à l’aide duquel les collecteurs et les commencants, aussi bien que les nataralistes et les agri- culteurs, etc. , fussent à même de ranger leurs collections, leurs observations, et de faire, s’il y avait lieu, des essais et des LYIIE ANNALES épreuves pratiques. Plusieurs professeurs attachés aux Eco- les et aux Gymnases publics et différents agriculteurs de mon pays, outre un grand nombre de correspondants étran- gers, m'ayant témoigné la même confiance, je présente aux amis de la science la souscription à l’ouvrage que j’en- treprends sous le titre de : Revue des Insectes Hyménoptères de la Scandinavie, (Synopis Hymenopterorum Scandinavie). Voici le plan de cet ouvrage : 1) Il sera écrit en suédois et imprimé en grand for- mat in-8°. 2) Il sera divisé en quatre parties. 3) Chaque partie contiendra environ de dix à seize ‘feuilles. 4) À chaque espèce se rapporteront : a) une courte note spécifique ou diagnose en latin pour les étrangers; b ) une synonymie choisie; c) des détails sur la demeure (habitatio) et la façon de vivre aussi bien que les avantages et l'utilité des Hyménoptères dans l’économie domestique. 5) Chaque espèce nouvelle pour la Faune de la Scandi- vie, ou celle dont la synonymie est douteuse, sera accom- pagnée d’une description spécifique étendue (descriptio speciei ). 6) Pour faciliter l'intelligence de l’ouvrage, on y joindra des planches lithographiées, qui représenteront la forme et la structure des parties isolées ou caractéristiques des in- sectes, aussi bien que les insectes entiers. Je profite de cette occasion pour prier tous ceux qui ont dans leurs collections quelques espèces d'Hyméno- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. LIX ptères encore inconnues ou douteuses , ou qui ont fait des observations sur ces Insectes, de vouloir bien m’en infor- mer, et de me les communiquer à la première occasion. Des remarques de peu d'importance ont souvent conduit à des recherches utiles, et amené plus d’une fois des résultats heureux. Je recevrai donc avec reconnaissance tout ce que l’on me communiquera , et après l'impression de mon livre je m'engage à tout remettre dans l’état où on me l'aura en- voyé ; je me ferai d’ailleurs un devoir, à l’occasion de cha- que découverte , de nommer celui qui me l’aura commu- niquée. CONDITIONS DE LA SOUSCRIPTION : 1) Toute feuille imprimée, y compris la reliure et l’enve- loppe, coûtera 4 8 sued. de banque — ; franc. 2) Toute planche noire ou non coloriée coûtera 5 £ — ; franc. 3) Toute figure enluminée coûtera 5 8 =; franc. LX , -* ANNALES EXPLORATION SCIENTIFIQUE À L'ILE DE MADAGASCAR ET AU CANAL DE MOSAMBIQUE, SOUS LE PATRONAGE DU GOUVERNEMENT BELGE ; pan MM. Mouarr 87 Gueups. (Séance du 7 novembre 1858.) Extrait du Prospectus des conditions de cette exploration. 1° Tout souscripteur à une aclion aura droit à l’acquisi- tion d’une valeur de fr, 1,000: 2° Tout souscripteur à deux actions aura droit à l’acqui- sition d’une valeur de fr. 3,500, et ainsi de suite, avec une augmentation de fr. 500 pour chaque action ou plus; 3° Tout souscripteur recevra dans la partie qu'il dési- gnera la valeur de sa souscription; C'est-à-dire pour chaque action de fr. 250 : Une collection de 700 espèces d'insectes de Madagascar, ou 300 Lépidoptères, ou 1,000 des autres ordres. 500 espèces de Goléoptères de Mosambique, ou 250 Lé- pidoptères , ou 800 des autres ordres. Les souscriptions seront garanties. Chaque souscripteur à une action aura le droit d’acheter en outre, dans les envois ultérieurs, pour une somme de fr. 750, restant de la valeur proportionnelle de sa souscrip- tion. Il en sera de même pour les souscripteurs à plusieurs actions qui recevront d’abord autant de collections que le DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. LXI nombre d'actions qu'ils auront prises, c’est-à-dire, pour deux actions , 1,400 espèces d'insectes , etc. Aucun souscripteur n’est tenu d’acheter pour une valeur proportionnelle à sa souscription; il peut se borner au remboursement de ses actions par les collections affectées à cet égard. Des experts seront désignés par nous, afin de prendre toutes les mesures nécessaires au soin de nos envois. Ils seront chargés de prévenir les souscripteurs de l'arrivée de nos caisses, qui ne pourront être ouvertes qu’en présence des deux parties. Aucunetransaction particulière ne pourra avoir lieu entre nos experts et un souscripteur. Les personnes qui désireraient prendre des détails plus étendus, peuvent s'adresser à M. Scheïweiler, professeur de botanique à l'École Vétérinaire de Bruxelles, auquel les souscripleurs de la Belgique devront recourir pour récla- mations , renseignements, etc. M. Guérin de Méneville, directeur de la Revue Zoologique, est chargé de nous représenter en France. On est prié de s'adresser à [ui, au Bureau de la Revue Zoologique, par lettre affranchie, rue de Seine-Saint-Germain , 13, à Paris. RECTIFIGATION IMPORTANTE. Dans le dernier volume des Annales de la Société, M. Spinola a dit par erreur que le Perotis on Ectigonia Buqueti était de Cayenne, tandis qu'il se trouve au Chili. au MOI LEO ik Lo: siens gi, Pré, eh e. Ahpits. A { a dé ge i w abus tre LE ne k AOL RTS LL set 3 EN di dant DEET SL) Û « ci AT v: Ê 3 Pr PET RE Rene sion qui ee | pue As © 1 A DUT pe WA Gi GS A ve nt CARE * 0e - LT | arr où sis. , exat -i6q. sonajoilr Jrlitn at10420 "200" 9 PA ti: ru 6e sed AR x soins st uit: 4h was: Haisvanihe el AO Va sh Ps LE HDI Ta À ab rap Ù de LS ES tip dettes 264 ; FM ipeb 1] zu0 af sal store srugont nd hat es AU RER at 9 ety9 Qt OU | alé. side 6 ve DATE TE 065 ra Eu 4! meer hais. M 6 praibaie PRES É aff (hp De, NE SE Ro hEAS dE 38 T Le {ae PES Ge 1! Murs LUTTE ongle + à L (h paire ; à “hs ,: chÉMenrrs UE La : Bite ii id ak NPA D #ifr | re # Ph ob a PES \f ab A HN “ lab 8" 38 à _ SE à LL LE Co à ue FREE 4 MMA : DE ei LEA NAT #9 sa Gi] ” Fan CHR bai : UNS CT RS UE A “es dire paie cha lee RO PARLE NS Ne à vo t ab AL el Wire un ro: 1 APR ni de M: EE \ 4 arhèraiqu au au st Sie f FAT ERR D Fur, dos QUITAN sntrss iranien seb; puelor icroh o! wait spike Mo ANS 53 OUR RURIRE AG Mibyes Mig Mc éd cage q up aie rate Mig avg Fe PÉTROLE ETER Thor Aparthotel du toc se tpe "fe F 'har e Socraiemer Hat: 28; sc tgteufe à quote D'ULEIL Rae MCE ÆWbera Le de cotée ones Là ' ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE zx VA AV AAA AAA AA AAA AAA AAA, AAA RAA SAP AAA AAA RAA AA A AAA AAA AAA ASS BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. ANNÉE 1838. — /1° TRIMESTRE. SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. (Séance du 3 octobre 1838.) Présidence de M. Borspuvar. Communication. — La Société entend la lecture da rap- port de la commission chargée d'examiner les comptes du Trésorier pour l’année 1837. Ge rapport signale une légère erreur dans les comptes, à l’avantage de la Société. Cette erreur est rectifiée immédiatement par le Trésorier , qui avait porté sur l’exercice de 1857 une somme de 98fr. 4o c. appartenant à l'exercice suivant. (Séance du 7 novembre 1838.) Présidence de M. Borspuvar, Communications. — M. Duponchel fait une proposition ayant pour but de charger le Trésorier de recevoir directe- VIL, € LXIV ANNALES ment la cotisation des membres étrangers, aussi bien que celle des membres français. Cette proposition est fondée sur ce que le Secrétaire, étant seul chargé jusqu'ici de la cor- respondance, se trouve trésorier de fait pour la plus grande parlie des recettes de la Société. Une autre partie de la proposition de M. Duponchel a pour but de décharger le Secrétaire de la distribution et de l’en- voi des Annales , aux membres français et étrangers. Il résulte de cette double proposition que la correspon- dance, affectée jusqu'ici au Secrétaire seulement, sera di- visée entre le Secrétaire et le Trésorier. En conséquence, la Société devra modifier l’article 55 de son réglement, qui a rapport au mode de correspondance de la Société. M. Du- ponchel propose qu’une circulaire soit adressée à tous les membres de la Société pour les prévenir de cette nouvelle mesure. Cette proposition est renvoyée, suivant l'usage , à une commission qui fera son rapport sur ce sujet dans la pro- chaine séance. Membres reçus. — M. James Kay, à Redvales (Angle- terre), présenté par M. Reiche. M. Rohmer, professeur d’histoire naturelle au collége de Layrac (Lot-et-Garonne), présenté par le Secrétaire. (Séance du 21 novembre 1838.) Présidence de M. BoïspuvaLz. Ouvrages offerts. — Observations critiques sur quelques ouvrages entomologiques; par M. le comte Mannerrheim. {n-8°. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.L 1xv Mémoire sur un nouveau genre de la famille des Gétoines, qui se trouve à la côte de Môsambique; par le même. In-8°. Enumération des Buprestides et description de quelques espèces nouvelles; par le même. In-8°. Revue Entomologique de M. Silbermann, n° 25 à 28. Correspondance. — M. Pierret donne lecture d’une lettre de M. Guénée , en réponse aux observations de M. Dupon- chel sur la classification des Lépidoptères. A Messieurs les Membres de la Société Entomologique de France. Messreurs, Je viens de lire seulement dans le dérnier numéro des Annales mon mémoire en réponse à celui de M. Duponchel, et ce mémoire est immé- diatement suivi d’une réplique. Cette dernière est terminée par un post- scriptum dans lequel mon collègue, s’érigeant en juge de la question, déclare qu’elle est suffisamment éclaircie, et, tout en reconnaissant le droit que j’ai de faire une réponse à sa nouvelle attaque, semble vouloir me l’interdire en l’accusant d’avance d’inutilité. Je ne saurais croire , Mes- sieurs, que vous partagiez cette opinion de M. Duponchel, et que c’est abuser de votre patience que de chercher à s’éclairer devant vous sur un point important de la science qui nous réunit; mais si cela est, il est clair que ce n’est pas moi qui suis le plus coupable. Quoi qu’il en soit, avant de consacrer un temps qui m’est précieux à la réfutation de ce mémoire, qui n’est point, comme son titre l’indique, la suite du premier, puisqu'il est entièrement consacré à la controverse et à la critique de mon travail, et que notre collègue s’est dispensé d’y examiner la question fondamentale qui lui restait à traiter, je désire savoir s’il me sera permis de le faire et si les nombrenx lecteurs des Annales qui ont maintenant entendu toutes les raisons de M. Duponchel entendront aussi les miennes, Je crois, du reste, pouvoir promettre que jeserai court. À part une ou deux bonnescritiques que M. Duponchel a faites de ma classification, etdont je ferai mon profit sans fierté, tous ceux de ses arguments qui touchent au fond de la question me paraissent susceptibles d’être réfutés en peu de mots, plusieurs même le sont suffisamment à l’avance dans ma première réponse, dont je me contenterai de citer la page ; enfin mes quatre der. nières conclusions restent dans leur entier, puisque M, Duponchel ne les LXVI ANNALES a point combattues explicitement , et les six par lesquelles il termine sor mémoire peuvent être ramenées à trois, peut-être à deux. J’espère donc qu’il me restera peu de choses à dire. Quant à la question de convenance, je crois n’avoir manqué à aucun des égards que je dois à la Société dont j’ai l’honneur de faire partie et à mon collègue lui-même (bien qu’il fût dès lors l’agresseur, ainsi qu’il l’a re- connu positivement). Je ne vois donc rien qui puisse l’autoriser à croire que y mettrai cette fois moins de politesse. Ce ne sont pas tant mes œuvres que je défends que mes convictions, et mon intention est, au contraire, d'éviter de mon mieux tout argnment exclusivement personnel. Nous resterons tous deux, et jy consens debon cœur, soumis sur ce pointcomme sur tous les autres à votre jugement et à celui de tous les lecteurs des An- nales. E Afin même d’élaguer d'avance de ma réponse tout ce qui pourrait me concerner personnellement, je tâcherai de me justifier ici du reproche de présomption que m'adresse M. Duponchel à la page 361, et vous sentirez, Messieurs, que je le fais bien moins par amour-propre, que parce qu’il m'est pénible de voir supposer que j'ai abusé de votre attention, en vous offrant un travail entrepris légèrement et sans données suffisantes. M. Du- ponchel m’accuse de n’avoir étudié les premiers états des Noctuélides que sur un petit nombre de chenilles trouvées dans nos environs. Or, je suis en état de lui prouver, soit par les pages de mon journal, soit par des indica- tions aussi minutieuses qu'il le désirera , que sur 550 espèces de Noctué- lides que contient l’Index de M. Boisduval (catalogue le plus complet qui ait encore été publié), j’ai élevé et étudié de visu environ 200 chenilles. En admettant que je n’eusse étudié que celles-là , on voit déjà que pour que j'en connusse dix fois plus, chiffre que M. Duponchel regarde encore comme insuffisant , il faudrait qu’il y eût 2000 Noctuelles européennes, ce qui est à peu près le triple de ce qui existe probablement, Et puis; pourquoi n’au- rais-je pas reçu de mes nombreux correspondants des renseignements sur des espèces étrangères à nos environs? M. Duponchel croit:il que ces ren- seignements sont réservés à lui seul? Enfin n’existe-t-il pas déjà des ou- vrages iconographiques dignes de foi? Eh bien, je pose en fait à mon tour que je connais par lun ou Pautre de ces moyens environ 370 chenilles de Noctuélides, et bien que ce soit peu de chose relativement à ce qui me reste à apprendre et à ce que M. Duponchel connaît sans doute, je crois qu’il n’est pas aussi téméraire qu'il veut le dire d’étudier sur de pareilles bases, et qu’elles sont plus que suffisantes pour absoudre du reproche de présomption un travail comme celui que j’offre à la Société, travail que j'ai présenté moi-même comme provisoire, et auquel j’ai eu soin d’ailleurs de ne pas donner un titre trop ambitieux, ce à quoi M. Duponchel aurait dû songer. Je négligerai, Messieurs, toutes les autresimputations directes de M, Du = DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ixvir ponchel. Si la Société croyait pouvoir m'interdire la duplique , je ré- clame au moins de son impartialité l’insertion de cette lettre dans les 4n- nales , afin que les partisans de la méthode naturelle ne puissent pas pen- ser que je n’ai rien à répondre , pour la soutenir , à la longue réplique de M. Duponcbhel. Agréez, Messieurs , etc. Goënée. Châteaudun , le 5 novembre. 1858. — M. Duponchel donne lecture d’un passage d’une lettre de M. Boyer de Fonscolombe, au sujet d’une espèce d’An- tophora. «Je vous envoie le mâle et la femelle de l Antophora dont je vous ai parlé dans ma dernière leltre (1), cette espèce dont les mâles semblent venir en nombre au secours des femelles quand on en a saisi une. Je vous l'avais désignée très-ridi- culement sous le nom d’4. ocervorum ; ce n’est pas ce que j'avais voulu dire : quelqu'un, M. Foudras peut-être, me l'avait baptisée parietina. Bien vérifié dans Fabricius, ce n’est pas cela; elle ne peut être que nouvelle. M. de Brébisson le croyait et me l'avait nommée flavescens Sp. N. Quoi qu’il en soit, je vous prie de vouloir bien, si vous le jugez à pro- pos, la communiquer à la Société avec les précédentes ob- servations que vous aviez déjà regardées comme intéres. santes. Je puis certifier l'identité d’espèce entre le mâle et la femelle, les ayant obtenus du nid l’un et l’autre. Celle-ci creuse son nid dans les rives élevées d’un sable compacte, au bord des rivières, des chemins, etc., coupés à pic et expo-. sés au midi, et dans le temps de la construction elle forme avec les matériaux une galerie ou tuyau courbé en petits grains de terre à peu près à jour ou à claire-voie, exactement, comme mon Ceramius et quelques autres hyménoptères, en (4) Voy. Bulletin Entom,, p. 1. LXVIII ANNALES avant et autour du trou, galerie qui se détruit après la clôture du nid. » Communications. — M. Buquet fait connaître à la Société deux espèces nouvelles appartenant à cette division des Da- sytes, dont les élytres sont d’une largeur démesurée dans le mâle , et que M. Dejean a érigée en genre sous le nom de Chalcas. La seule espèce connue jusqu'ici porte le nom de trabeatus dans le Catalogue de M. Dejean ; M. Buquet se propose de publier les deux espèces nouvelles, l’une sous le nom de lineatocollis, l’autre sous celui de cyaneus. Lectures. — Description de trois Lépidoptères nouveaux ; par M. Donzel. Suite et fin de la Monographie des Libellulines des envi- rons d'Aix, en Provence, par M. Boyer de Fonscolombe. Description de deux genres nouveaux de Curculionides du Chili, par M. Solier. (Séance du 5 décembre 1838.) Présinence pe M. Boispuvar. Ouvrages offerts. — Mémoires de l’Académie des Sciences. de Turin, tome XL, offerts par l'Académie. Correspondance. — M. Merck annonce à la Société la dé- couverte d’une chenille inconnue dont il enverra la descrip- tion; c’est la chenille d’une Noctuelle (Woctua nyctimera). — Le même membre a trouvé cette année, aux environs de Lyon, un certain nombre d'individus de l’Episema hispana; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. zxix quelques femelles ont pondu leurs œufs. M. Merck désire- rait connaître quelles sont les plantes dont se nourrit la chenille de ce Lépidoptère. — Plusieurs membres de la Société répondent que cette chenille est polyphage. Lectures. — La Société entend la lecture du rapport de. la commission chargée d’examiner la proposition de M. Du- ponchel, relative aux fonctions du Secrétaire et du Tré- sorier, et de modifier l’article 55 du réglement, par suite de cette proposition. La Société adopte les conclusions du rapport et la rédaction du nouvel article ainsi concu : Art. 55. La Société ne correspond que par l’entremise de son Secrétaire ou de son Trésorier. Le premier a dans ses attributions la correspondance purement scientifique; le se- cond est chargé de celle qui concerne le recouvrement des cotisations, de l’envoi des numéros des Annales. Les lettres ou paquets adressés à l’un ou à l’autre doivent être affran- chis. (Séance du 19 décembre 1838.) Présinencx DE M, Boispuvarz. Communications. — M. Aubé fait connaître à la Société l'existence d’un travail de M. le baron de Ghaudoir, ayant pour objet l'examen du genre Feronia. Il résulte de ce tra- vail que le genre Feronia, tel qu'il est adopté aujourd’hui par les entomologistes, serait divisé par M. Chaudoir en qua- rante-deux genres, dont un petit nombre seulement avaient été déjà proposés, puis supprimés dans les ouvrages de Latreille, M. Dejean et autres. LXX ANNALES Lectures. — Notice sur une nouvelle espèce de Siphonella, par M. Perris. Notice sur le Lonchæa parvicornis'et le T'eremyia laticor- nis, par le même. Membre reçu. — M. le marquis de Brême, à Paris, pré- senté par M. Aubé. AAA AA PA A AAA AAA AAA AA AA AA AAA AAA AAA AAA AAA AU AAA AA AA AA AAA AA AAA AA A VIS. M. Maximilien Spinola va publier incessamment un essai sur les Fulgorelles, 1 vol. in-8° de 24 feuilles environ, accompagné de huit planches coloriées. Get ouvrage fera suile à l’essai sur les Æémiptères Hétéroptères du même auteur. 1 vol. in-8°, 1837. Gênes, chez Yves et Graviers. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xx AAA AAA AAA AAA AA RAA A AA AA NT RAA AAA AS AAA AAA AAA AAA AAA AAA AA MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. (année 1838.) SEPTIÈME DE SA FONDATION. —<——— Nota. * indique les Membres fondateurs. Les noms en majuscules sont ceux des Membres honoraires. MM. 1857 AHRENs, Professeur de Mathématiques à Ausbourg. 1834 AmyorT, Avocat à Paris, rue Neuve-Saint-Roch, 24. 1836 ARNAULT, Secrétaire dela Direction des Douanes et Gabelles de la Savoie, à Chambéry. 1835 Asmuss, Bachelier en Philosophie, à Dorpat (Livonie). * Ausé, Docteur en Médecine à Paris, rue de Ponthieu, 14. * AupouiN, Membre de l’Institut et de la Légion-d’Hon- neur, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, etc.; au Muséum. B. 1836 Bannam, Docteur en Médecine, Associé du Collége royal des Médecins de Londres; à Paris, rue Basse du Rempart, 46. LXXI 1833 1833 1834 1836 1855 1855 1837 1856 1832 1837 1838 1832 1833 1837 1832 1836 1836 ANNALES BarTHÉLEMY, Directeur du Muséum d'Histoire naturelle de Marseille. Bassi (le Chevalier), à Milan (Lombardie). BavaLax (le Marquis de), à Vannes (Morhiban). Becx, Docteur en Médecine, à Copenhague. Becxer, Naturaliste, à Wiesbaden (Duché de Nassau). BERCE, Graveur, à Paris, rue Saint-Honoré, 338. BErnarp-DEscHAmPrs, à Auxerre (Yonne). Berrranp, Chirurgien Aide-major au 7° chasseur à che- val, à Provins. BLAINVILLE (Ducroray DE), Membre de l’Institut, Professeur à la Faculté des Sciences et au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, etc. ; au Muséum. BLancHarD, Attaché au Laboratoire d'Entomologie du Muséum d'Histoire naturelle, rue Saint-Jacques 161. Buisson , propriétaire, au Mans (Maine-et-Loire. BLonpez, Architecte, à Versailles (Seine-et Oise). Biutez, Directeur des Douanes, à La Rochelle (Charente- Inférieure ). BocanDE, au Sénégal. Bonemax , Lieutenant , etc., à Grenna et Anneberg (Suède). Boté, à Kiel (Danemarck). * Borspuvaz, Docteur en Médecine, Membre de plusieurs Sociétés savantes, Chevalier de la Légion-d'Honneur; à Paris, rue de la Vieïille-Estrapade, 15. BorsrouvrAY (le Baron de), ancien Officier de la Marine, Membre de la Société des Sciences et Arts de Blois; à Chartres (Eure-et-Loir). Borrin-DEsYLLes, Avocat, à Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche). BoucHarD-CHANTEREAUX, à Boulogne-sur-Mer. 1833 1835 1833 1858 1832 1832 1837 183a 1838 1834 1837 1833 1834 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ixxui BouLan», Docteur en Médecine, à Orléans (Loiret). Bourassé, Professeur d'Histoire naturelle au petit Sémi- naire de Tours (Indre-et-Loire). Boyer, Pharmacien, à Aix (Bouches-du-Rhône). BRÈME (le Marquis de) , à Paris. BRONGNIART (Alexandre), Membre de l’Académie des Sciences, Professeur de Minéralogie au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, etc. ; au Muséum. BruGuiÈRE, Négociant, à Nimes (Gard). * BruLLÉ, Aide-Naturaliste au Muséum d'Histoire natu- relle de Paris, Chevalier de la Légion-d’Honneur et de l’Ordregrec du Sauveur, etc. ; rue Copeau, 25. Bauxer, Capitaine au 51° régiment. Bucxion, Membre de la Société helvétique des Sciences naturelles, etc., à Lauzanne (Suisse). 5 Buquer, Naturaliste, à Paris, rue Saint-Nicolas d’An- tin, 6. CazLoir, Pharmacien, à Chateaudun (Eure-et-Loir ). CarLier, Professeur intérimaire d'Histoire naturelle à l’Université de Liége, Conservateur du Cabinet de Zoologie de cette ville, Membre de la Société d’'His- toire naturelle de Liége et de la Société Philomatique d’Ath, à Liége. CaRRé (Paul-Dorothée), Ancien major du génie, Officier de la Légion-d’Honneur, Chevalier de Saint-Louis, à Fontainebleau, place de l’Etape-au-Vin, 111. Cartier (Ali), à Morteau (Doubs). Cuaupoir (le Baron Maximilien de), à Dorpat (Livonie). LXXIV ANNALES * Craupouer, Avocat , à Paris , rue Notre-Dame-des-Vic- toiresS, 14. 1832 CHauvener (le Baron de), Capitaine du Génie, Chevalier de la Légion-d’Honneur, à Hesdin (Pas-de-Calais). 1834 Cnevazrer (Charles), Ingénieur-Opticien, Membre de la Société d’Encouragement et des Sciences physiques et chimiques, etc., premier constructeur en France des microscopes achromatiques ; à Paris, galerie du Palais- Royal, 16. * CHevrOLAT, Vérificateur à l'Administration de l’Octroi, Membre de plusieurs Sociétés d'Histoire naturelle, à Paris, rue Fontaiue-Saint-Georges, 25. 1833 Cmixorex (J.-G.), Esq., Secrétaire de la Société Royale et Président de la Société Entomologique de Londres. 1833 CompPanyo, Docteur en Médecine, à Perpignan (Pyrénées- Orientales). 1835 Conramne, Major au 5° régiment de Lanciers, Cheva- lier de la Légion-d'Honneur, à Joigny (Yonne). 1852 CouLrow, Membre de la Société Linnéenne du Calvados et de la Société Helvétique des Sciences naturelles ; à Neufchâtel (Suisse). 1836 Cnrisry (G.), Membre des Sociétés Linnéenne, Zoologi- que et Entomologique de Londres, et de la Société Wernerienne d'Édimbourg ; à Londres. 1834 Curnis (John), Membre de la Société Linnéenne de Londres, Membre honoraire des Sociétés d'Histoire naturelle d'Oxford, des Georgofili de Florence, etc. ; à Londres. D. 1833 Dancsom, Docteur en Philosophie, à Lund (Suède). :836 Danpoin, Peseur du Commerce, à Marseille (Bouches- du-Rhône), rue Pisauçon, 197. 1832 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Lxxv Dause, Pâtissier, à Montpellier (Hérault). Davis (A.-H.), Esq., Membre de la Société Entomologique de Londres. Desran (le Comte), Lieutenant-Général, Pair de Fran- ce, etc., rue de l’Université, 17. DEmary, à Paris, rue Descartes, 44. Desmaresr (Eugène ), rue de l’École-de-Médecine , 18. Dowzez, à Lyon, place Sainte-Claire, 1. Douscenay (E.), Membre de la Société Entomologique de Londres, etc. ; à Londres. Dové, Chevalier de la Légion-d’Honneur, Chef de bureau au Ministère de la Guerre ; à Paris, rue Sainte-Anne, 64. * Doumerc, Docteur en Médecine, à Paris, rue Mon- tholon , 18. Dovëre, Professeur d'Histoire naturelle à l’Académie de Paris, rue d’Orléans-Saint-Marcel, 11. Drewsex, Fabricant de papier, à Sirandsmollen, près Copenhague. Dusus (le Chevalier), à Bruxelles. DUFOUR (Léon), Docteur en Médecine, Correspondant de l’Académie des Sciences et de l’Académie royale de Médecine, Chevalier de la Légion-d’Honneur; à Saint-Sever (Landes). DUMÉRIL, Membre de l’Institut, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle et à l’École de Médecine de Pa- ris, elc.; au Muséum. Dur, Docteur en Médecine, à Ervy (Aube). * Duroncnez, Membre des Sociètés d'Histoire naturelle de Paris, des Georgofili de Florence, Chevalier de la Légion-d’'Honneur; à Paris, rue de Sèvres, 45 Duronr, Naturaliste des Princes, à Paris, quai Saint- Michel, 25. LXXVI ANNALES 1838 Dreer (le Chevalier de), Docteur en Médecine à Friesta (Illyrie). 1936 Erisane, Docteur en Médecine, à Cadix. 1833 Émonn d’Escrevin, Capitaine d’Artillerie de la Marine, à Toulon. 1852 Emy, ancien Capitaine d’Artillerie, Officier de la Légion- d'Honneur, à Rouvray (Côte-d'Or). 1833 Escer ZozriKorer, Banquier, à Zurich (Suisse). 1857 FALDERMANN, Jardinier en chef de S. M. l'Empereur de Russie, à Saint-Pétersbourg. 1833 Farnœus, Chef de district des Douanes, Chevalier de l'Étoile polaire, à Gœthembourg (Suède). 1835 Fanrouzier, Pharmacien, à Paris, rue des Ginq-Dia- mants , 8. *“ FeisTHaMEL (le Baron), Officier de la Légion-d’Hon- neur, Chevalier de Saint-Louis, Colonel commandant la Garde Municipale de Paris, Membre correspondant de l’Académie royale des Sciences et Arts de Barce- lonne, etc. ; à Paris, rue de Vaugirard, 29. 1836 Fiscaer DE WaLpxeIm, Directeur du Muséum d'Histoire naturelle de Moscou, etc. 1836 Fischer DE RosLERSTAMM, à Nixdorf (Bohême). 1837 For, Négociant, à Paris, rue de Cléry, 15. 1832 Fonscozomse (Boyer de), à Aix (Bouches-du-Rhône). 1 58 Frivarnzxy, Docteur en Médecine, à Pesth (Hongrie). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. zxxvu G 1833 GasrErini, Directeur des Postes, à Toulon. 1893 Gay, à Paris. 1833 GÉNÉ, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle de Turin (Piémont). 1835 GeNry, Homme de Lettres , à Paris, passage Tivoli, 17. 1832 GEOFFROY SAINT-HILAIRE, Membre de l’Institut , Professeur au Muséum d'Histoire naturelle et à la Faculté des Sciences de Paris, etc. ; au Muséum. 1833 GERMaAR, Professeur d'Histoire naturelle, à Halle. 1835 Gervais, Elève en Médecine, à Paris, rue Neuve-Saint- Étienne, 5. 1836 Girazpks, Docteur en Médecine, à Paris, rue des Beaux- Arts, 9. 1836 Gueneaun’Aumor, ancien Élève de l’École Polytechnique, Officier au 9° régiment d'Infanterie. * Goner, Membre de la Société Helvétique des Sciences naturelles, à Neufchâtel (Suisse). * Gory, Chevalier de l’Ordre royal espagnol de Saint- Ferdinand, Capitaine de Cavalerie; à Paris, place de la Madeleine, 32 bis. 1835 Goureau, Capitaine du Génie, à Toulouse. 1853 GRrAELLS fils, Professeur de Zoologie à l’Académie royale des Sciences naturelles de Barcelonne, Bibliothécaire de l’École de Médecine de Barcelonne. 1852 GRrasziN, Propriétaire, à Château-du-Loir (Sarthe). 1833 GravenxorsT, Docteur en Philosophie, Conseiller privé de la Cour de Prusse, Professeur de Zoologie et Directeur du Musée zoologique de l’Université de Breslau (Si- lésie), etc. LXXVII ANNALES 1832 GREENE (Copley), Docteur en Médecine, Membre de la Société d'Histoire naturelle de Boston (États-Unis). 1837 Grévizce, Botaniste, à Édimbourg (Écosse). 1833 GREY, attaché au Jardin d’Horticulture de S. M. l’empe- reur de toutes les Russies; à Ropsha, près Pétersbourg. 1832 Guënée, Avocat, à Châteaudun (Eure-et-Loir). 1855 Gurcn, Docteur en Médecine, à Londres. 1836 Guyor, Docteur en Philosophie, Membre de la Société Helvétique des Sciences naturelles, impasse Saint- Dominique d’Enfer, 4. 1832 GYLLENHALL, Membre des Académies des Sciences de Paris, Stockholm, Upsal, et de plusieurs Sociétés sa- vantes, Commandant des Gardes, Chevalier de l'Ordre royal de Vasa, etc., à Hæberg, près Skara (Suëde). H. 1833 HHaan (de), Docteur en Philosophie, Conservateur du Mu- séum d'Histoire naturelle, etc., à Leyde (Hollande). 1833 Haxson (S.), Esq., à Londres. 1833 Haumerscaminrs, Docteur en Droit, Employé à la Pro- curature aulique Impériale et Royale, Membre de plusieurs Sociétés savantes, à Vienne (Autriche). 1835. Heecer, à Mœdling, près Vienne (Autriche). 1835 Herrer, Docteur en Médecine et en Chirurgie, à Prague (Bohême). 1834 Hérérieu, Contrôleur des Contributions Directes , et Membre du Conseil-Général du Département du Lot, à Cahors (Lot). 1855 Hogprxer, Juge au Tribunal d'Appel de Darmstadt. 1833 Hope ( Rev. F. W.), Vice-Président et Trésorier de la Société Entomologique de Londres. 1838 1832 1834 1838 1832 1832 1935 1836 1832 1837 1838 1893 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. rxxix Horeau, Docteur en Médecine , à Alger. HUMBOLDT (le Baron de), Membre des Académies royales des Sciences de Paris et de Berlin, etc.; à Berlin. JURINE, à Genève (Suisse). K. Kay (James) à Rewales (Angleterre). KIRBY (W.), Président Honoraire de la Société Ento- mologique et Membre de la Société Linnéenne de Londres, Recteur de Barham, etc., à Barham (Angle- terre). KLUG, Docteur en Médecine, Directeur du Muséum d'Histoire naturelle de Berlin, etc. Kozrar, Conservateur du Muséum d'Histoire naturelle de Vienne (Autriche). Kuwze, Professeur de Botanique à l’Université de Leipsig. LacorpaiRE, Professeur de Zoologie et d’Anatomie com- parée à l’Université de Liége. LAFERTÉ SÉNECTAIRE {Comte de), à Azay-le-Rideau (In- dre-et-Loire). LawneLrois Loxcuevizce, Chevalier de la Légion d'Hon- neur, Capitaine de la Garde Municipale de Paris, rue de Tournon, 10. Lanier, Ingénieur-Géographe, à la Havanne (Cuba). 2 ? VII. f LXXX ANNALES * Laporte ( Comte de Castelnau), Auditeur au Conseil- d'État, Membre de plusieurs Sociétés savantes, Paris, rue de l’Université, 67. 1834 Leccerc, Docteur en Médecine, à Tours (Indre-et-Loire). 1856 Leconte, Négociant, au Hâvre (Seine-Inférieure). 1858 Lecorricer, Docteur en Médecine, à Meaulne (Allier). * Lenoux, Architecte, ancien Chef de bataillon, Chevalier de l’Ordre royal des Deux-Siciles, à Paris, rue de Sé- vres, 116. * Leresvre ( Alexandre), Correspondant du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, des Académies et Socié- tés savantes de Lille, Catane, Moscou, Barcelonne, Membre Honoraire de la Société Entomologique de Londres, etc., à Paris, rue du Jardinet, 15. 1833 Lerésure DE CÉnisy, Ingénieur de la Marine, Officier de la Légion-d’'Honneur, à Toulon. 1837 LEMAIRE, à Paris, rue du Cimetière Saint-André-des- Arcs, 3. 1834 LEpaice, ancien Député, Membre de la Légion-d’Hon- neur, à Darnay (Vosges). * Le PELLETIER DE SAINT-FARGEAu (le Comte), Membre des Académies de Moscou et de Dijon, de la Société d'Histoire naturelle de Paris ; à Saint-Gerinain-en- Laye (Seine-et-Oise). 1834 Lerray, Propriétaire, à Saint-Chaptes (Gard). 1837 Lerrieur jeune, Pharmacien, à Dieuze (Meurthe). 1837 Lequien, Libraire, à Paris, quai des Grands-Augustins, 47. 1836 Locmes (le Comte de), Membre des Académies royales des Sciences et des Beaux-Arts, Président de la Société Académique de Savoie, à Chambéry (Savoie). Lonquix, Agent d’affaires, à Valenciennes (Nord). 1893 1838 Lucas, Professeur d’histoire-Naturelle, à Verdun (Eure), DE LA SOCIÉÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. zxxxt 1832 Lucas, Attaché au Laboratoire d’Entomologie du Mu- séum d'Histoire naturelle de Paris. 1837 Lucrani, Pharmacien, à Castel-Nuovo (Toscane). * Luczor, Ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées, membre de la Société Polymathique du Morbihan, et de la Société de Statistique universelle; à Belleville, près, Paris, rue Saint-Laurent, 26 ter. M. 1832 MacquarT, Membre de plusieurs Sociétés savantes, à Lille (Nord). 1835 Manwerneim (le Comte de), Gouverneur de Wiborg, Chevalier de l’Ordre de Saint - Wladimir; à Wiborg (Russie). 1835 Maraviena ( Carmelo ), Professeur de Chimie à l’Uni- versité de Catane, Membre de plusieurs Académies et Sociétés savantes, à Catane (Sicile). 1835 Marc, Négociant, au Hâvre (Seine-Inférieure). 1832 Marcaan», Propriétaire, ancien Adjoint du Maire, à Char- tres (Eure-et-Loir). 1852 MarGaror, Propriétaire, à Nîmes (Gard). 1833 MarLoy, Chirurgien de la Marine, à Auriol, près Mar- seille (Bouches-du-Rhône). 1835 Marseuiz (de), Professeur d'Histoire naturelle, à Sainte- Croix-lès-le-Mans (Sarthe). 1852 Marmeu, Docteur en Médecine, à Orléans (Loiret). 1852 Mreissonnier, Homme de lettres, à Hyères (Var). 1832 Mecrx (A.), Esq., Négociant, à Liverpool (Angleterre). 1852 Merck, Fabricant de Poêles de faïence, Membre de la Société Linnéenne du département du Rhône, etc:, quai Sainte - Claire à Lyon. sé _ ANNALES 1854 Micuez, Capitaine à la deuxième compagnie de Fusiliers de discipline à Toulon. * Mu Epwarps, Membre de l’Institut, Docteur en Mé- decine, Chevalier de la Légion-d’Honneur, etc.; à © Paris, rue Neuve-Saint-Étienne, 19. 1835 Monraurr-Desirces , à Loudon (Vienne). 1852 MonrTanpon, Secrétaire du Conseil de l'administration des Postes, rue Neuve des Bons-Enfants, 25. 1834 Monneau, Lieutenant de Grenadiers au 8° régiment de ligne, à Bitch (Moselle). 1835 Monisse, Membre de la Société Géologique de France, etc. ; à Graville, près le Hâvre (Seine-Inférieure). 1852 Mursanr, Propriétaire, à Lyon (Rhône). 1833 Newmanx (E.), Esq., à Londres. 1833 Noir (Charles), Bibliothécaire de l’Arsenal, Chevalier de la Légion-d’'Honneur, Membre de l’Institut, etc. ; à Paris (à l’Arsenal). 1835 Nyscoeus , Chef de bureau au Collége de la Chambre, Greffier dans les Ordres du Roï, à Stockholm (Suède). 0. 1835 Ocskay (Baron de Ocsko), Chambellan de S. M. I. et R. l'Empereur d'Autriche, Membre de l’Académie im- périale et royale des Curieux de la Nature, de la So- ciété impériale des Naturalistes de Moscou et de la Société Entomologique de Londres; à OEdembourg (Hongrie). :837 OLNHausEN, Professeur de Chimie, à Ausbourg. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. zxxxui P. 1837 Paccarp (Martin), négociant, à Châlons-sur-Saône, rue d’Autun. 1834 Paris, Avoué, à Épernay (Marne). 1999 PasseriNi, Professeur-agrégé de Zoologie au Muséum d'Histoire naturelle de Florence (Toscane). 1838 Payer, Avocat, rue Saint-Jean-de-Latran 4, à Paris. 1837 Peccoiorr, à Pise (Toscane). 1833 PEtROLERI, Maître-Auditeur à la Cour des Comptes de Turin (Piémont). 1838 Perris, Secrétaire de la Préfecture , à Mont de Marsan, (Landes). 1857 PERROGHEL (le Comte de), au château Saint-Aubin (Sar- the), ou à Paris, quai Voltaire, 15. 1833 Picrer, Membre de l'Administration du Muséum d’His- toire naturelle de Genève. 1833 P1ERRET, à Paris, rue Corneille , 3. 1834 Pivarr, Prêtre, Professeur d'Histoire naturelle au Sémi- naire de Saint-Germer (Oise). * Poey, Avocat à la Cour Royale, à la Havane (Cuba). 1834 PROUST DE LA GIRONNIÈRE, Propriétaire, à Jalajala, près Manille (Philippines). R. * Ramsur, Docteur en Médecine, à Paris, rue de la Clef, 11. 1854 Ramon DE La Sacra, Professeur de Botanique et d’Agri- culture, à la Havane (Cuba). 1835 Reicu, Professeur et Docteur en Médecine à l’Université LXXXIV ANNALES 1835 1835 1832 1832 1838 1835 1833 1839 1834 1832 1835 1832 et à l’Académie militaire de Berlin, Chevalier des Or- dres de la Croix-de-Fer, de Saint-Wladimir et de la Légion-d’'Honneur, Membre de plusieurs Académiese Sociétés savantes, à Berlin. * Reicne, à Paris, rue du Marché-Saint-Honoré, 4. Reicaenpaca, Conseiller de la Cour, Professeur et Direc- teur du Muséum d'Histoire naturelle du Roi de Saxe, Docteur en Philosophie et en Médecine , à Dresde (Saxe). RerxnarT, professeur de Zoologie à l’Université de Co- penhague. RirperT, Propriétaire, à Pau (Basses-P yrénées). Rosyxs, à Bruxelles (Belgique). Ronmer, Professeur d'Histoire Naturelle, à Layrac (Lot- et-Garonne). * Roman» (de), chevalier dela Légion-d’Honneur, à Tours (Loire). Saczi0, Négociant à Paris, rue Martel, 17. SAHLBERG , Docteur en Médecine, Professeur de l’Aca- démie impériale d'Alexandre, Chevalier de l'Ordre de Saint-Waldimir; à Helsingfors (Suède). Sainr-FLorexr (Domergue de), Propriétaire, à Vandœu- vres, près Nancy (Meurthe). Sans (Mariano de), Secrétaire de la Section d'Histoire naturelle de l’Académie royale des Sciences et Arts de Barcelonne. | SarorTA (le Comte de), à Aix (Bouches-du-Rhône). SaunDers, Londres. SAVIGNY, Membre de l’Institut, à Versailles (Seine-et- Oise). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.® 1xxxv 1835 Scuxrrer (Herrich), Docteur en Médecine et en Chirur- gie, à Ratisbonne (Bavière). 1832 Scroœxnerr, Conseiller de Commerce, Chevalier de l’É- toile polaire, à Skara et Sparresæter (Suède). 1857 Scaminr, Docteur en Médecine, à Brème. 1834 Serys-Lonccnamps (de), Membre dela Société des Sciences naturelles de Liége (Belgique). * SERVILLE (Audinet), Membre de la Société Impériale des Naturalistes de Moscou ; à Paris, rue de Buffaut, 21 bis. 1832 SILBERMANN, Avocat, un des Directeurs du Muséum d’His- toire naturelle de Strasbourg (Bas-Rhin). 1836 SoLné, Professeur de Zoologie au petit Séminaire de Paris. 1833 SoLiEr, Capitaine du Génie, à Marseille, rue Reinard, 9. 1834 Soumer, Membre de plusieurs Sociétés savantes, à Altona, près Hambourg. 1853 Srence (W.-B.), Secrétaire, pour l’Étranger, de la Société Entomologique de Londres. 1834 SrENcE (R.-H.), fils du précédent, à Londres. 1835 SrinoLa (le marquis Maximilien de), à Gènes (Piémont). 1834 STEvEN (Chevalier), Conseiller d’État, à Symphéropol (Tauride). 1833 Terry, ancien Capitaine-Lieutenant des Gardes-du-Corps de S. M. Britannique, Membre de la Société Géolo- gique de Londres, à Auxerre (Yonne). * Taëis (de), Consul de France à Leipzig, Membre de la Société des Scieuces et Arts de Saint-Quentin. 1833 Tuaiow, Docteuren Médecine, Directeur-adjoint du Cabinet. d'Histoire naturelle d'Orléans, Membre de plusieurs. Sociétés savantes, à Oriéans (Loiret). EXXXVI ANNALES 1835 Trerrscuke, Membre de diverses Académies et Sociétés savantes, à Vienne (Autriche). 1833 Tricovu, Docteur en Médecine, à la Nouvelle-Orléans. 1858 Troserr, Docteur en Médecine, Chirurgien de première classe entretenu de la Marine, Membre correspondant de la Société Anatomique et du Cercle Médical de Montpellier, à Brest, Grande-Rue, 35. \ À * Viarp, Négociant, à Paris, quai de la Mégisserie, 42. 1834 Vicca (Antonio), à Milan (Lombardie). Vizarer (Foulques de), Capitaine d'Infanterie, Che- valier de la Légion-d'Honneur et de l'Ordre royal espagnol de Saint-Charles, 1832 Viczrers (de), Capitaine d'Infanterie, Membre corres- pondant de la Société Linnéenue de Paris; à Chartres, (Eure-et-Loir). 1835 Vixsor, Docteur en Médecine, à Melun. 1836 Vox Geueur, Élève en Médecine, à Paris, rue Christine, 10. W. 1856 Waca (de), Professeur d'Histoire naturelle à Varsovie. * WALCKENAER (le Baron), Membre de l’Institut, etc. ; à Paris, rue Caumartin, 21. 1858 Weinensaon (Cuarces de), Docteur en Médecine, à Augs- bourg. 1832 Warren (F.), Esq., Membre des Sociétés Re et Entomologique de Londres. 1858 Wercensere, Docteur en Médecine, à Leyde. 1834 WESTERMANN, à Copenhague. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. rxxxvn 1833 Wesrwoon, Membre desSociétés Linnéenne et Entomolo- gique de Londres, d'Histoire naturelle de l’île Mau- rice, Plinienne d’Édimbourg , ete. ; à Londres. 1854 Waizson J., Esq., à Édimbourg (Écosse). Z. 1834 Zanezra, à Milan (Lombardie). 1835 Zerrersrent, Professeur de Zoologie, à Lund (Suède). 1855 Zousrorr, premier Secrétaire de la Société impériale des Naturalistes de Moscou. MEMBRES DÉCÉDÉS PENDANT L'ANNÉE 1838. MM. Baripon. DESMAREST. FRAY. Rocee. MEMBRE DÉMISSIONNAIRE PENDANT L'ANNÉE 1898. M. Lorev. - MEMBRES REÇUS DEPUIS LE 1% JANVIER. MM. Deracour, juge d'instruction à Beauvais. Uxnçner, à Paris. Li \ + > Cri = À « | ; 1 RS \ = Pe 4 7 e 4 d ÿ = ; L 7e \ ‘ \ | ‘ 1 Fr . ’ - - : k : : Ü ” ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. zxxxr AAA A AA AAA AAA NP A AAA AA A AA A A AAA AAA AS A AA AAA A A A A AAA A, OUVRAGES':ET OBJETS OFFERTS A LA SOCIÉTE PENDANT L'ANNÉE 1898. Académie des Amis de la nature, de Bonn. Nova Acta na- iuræ Curiosorum, t. xvIr, 1°° partie. Académie des Sciences de Turin. Mémoires de cette aca- démie (v. xL). Audouin. Rapport fait à l’Académie des Sciences, par M. Séguier, sur l'appareil destiné à la conservation des grains, imaginé par M. Vallery. Idem. Rapport sur les divers travaux entrepris. au sujet de la maladie du ver à soie, connue sous le nom de Mus- cardine, par M. Dutrochet. Baudet-Lafarge. Monographie des Carabiques du dépar- tement du Puy-de-Dôme, ouvrage posthume (in-8°). Castelnau (comte de) et Gory (le chevalier). Histoire naturelle et Iconographie des Insectes Goléoptères, livrai- sons 17 et 18. Dahlbom. Deux numéros d’un journal suédois, intitulé : Skanska correspondenten, dans lesquels sont reproduits plusieurs passages des Bulletins de la Société. Desmarets (Eugène). Discours prononcé sur la tombe de XC ANNALES M. Desmarets, membre honoraire de la Société, par M. Lassaigne, professeur à l’Ecole vétérinaire d’Alfort. Guérin. Essai d’une Monographie des Mysines (bro- chure in-8°). Idem. Revue Zoologique de la Société Guvérienne- (nu- méro d’août 1838). Heyden (de). Entomologische beitræge (fasc. in-4°). Jan. Adresse de ce professeur au sujet de son associa- tion avec feu M. de Cristofori (brochure in-8°, en italien). Mannerheim (le comte). Enumération des Buprestides et Description de quelques espèces nouvelles. Id. Mémoire sur un nouveau genre de la famille des Gé- toines, in-8°. Id. Observations critiques sur quelques ouvrages ento- mologiques, in-8°. Ménétriès. Catalogue des insectes recueillis entre Gonstan- tinople et les Balkans, pour servir de matériaux à une faune de ce pays. (Extrait des mémoires de l’Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg. ) Newman et compagnie. Magasin entomologique de Lon- dres, n°” 19 à 22. Silbermann. Revue entomelogique, t. 1v (livraisons 19 à 28). Société d'Agriculture du département de la Marne. Notice sur les dégâts occasionnés par quelques insectes dans ce département. Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève. Mé- moires de cette société (t. vrrr, 1°° part). Société Entomologique de Londres. Mémoires de cette société, t. 11, 1°° et 2° part., année 1897. Id. Procès-verbaux des séances de la même Société. Dis- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XCI cours prononcé à la séance anniversaire, par le duc de Sussex, et liste desmembres de la Société pour l’année 1837. Société libre d'Agriculture, Sciences et Arts du département de l'Eure. Recueil de cette société (n° 32, année 1837). Société libre d’Emulation de Rouen. Bulletin de cette So- ciélé (année 1835, 4 cahiers in-8°). Villa (Antonio). De Goleopteris novis ac rarioribus mi- nüsve cognitis provinciæ Novo Gomi, par M. Antonio Go- molli. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xem SA AS AA AA AA AAA AA AA AV UV AE MU M AA AAA AA AA AU M A RAA AS SA VV AURA AAA AAA A AA TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME. Accouplement d’une espèce du genre Satyrus, avec une Argynnis. LIV. Agapanthia (larve d’une espèce de ce genre trouvée vivante dans des boîtes). var. Ammophila armata de Latreille (notice sur cet insecte), par M. Léon Dufour. 291. Andræna lagopus de Latreille (recherches sur cette espèce), par M. Léon Dufour. 281. Antennes (note sur le sentiment olfactif de cet organe), par M. Alex. Lefebvre. 395. Anthrène (recherches sur la structure des antennes dans les espèces de ce genre). Lv. Atenchus (absence des tarses chez ces insectes). xvur. Antophora (lettre de M. Roger de Fonscolombe au sujet d’une espèce de ce genre). cxix. Anthophora parietina (observations sur cet insecte). cr. Airopos (recherches de l'organe du cri dans ce Lépidoptère). LIV. LV. Bulletin entomologique. 1. xvi1. XLIX, LxIIT, XCIV ANNALES Cecidomyes (note pour servir à l’histoire de ces espèces) , par M. Léon Dufour). 295. Cimbex nemoralis (observations sur les coques de cet in- secte). XXI. Clairiens (mémoire sur la distribution systématique des es- pèces dont se compose cette famille). xx. Clerus Buqueti (omissions signalées au sujet de cet insecte). XIIL. Clythra (observations sur les métamorphoses des espèces de ce genre). zur. Collaptérides (observations sur ce travail de M. Solier), par M. Serville. vu. Collaptérides (suite de l’essai sur cette tribu par M. Solier), 7: 199. 906. Communications. 11. IV. VI. VII. XVII. XIX. XXII. LI. LIV. LV. LXII. LXVIIT, LXIX. Corrections à faire au volume précédent. xv. Correspondance. 11. 111. XXXIII. XLIX. LXV. LXVINI. Crabro (observations critiques sur quelques espèces de ce genre), par M. Léon Dufour. 409. Crabro (réponse aux observations de M. Léon Dufour sur ce genre), par M. Lepelletier de St-Fargeau. 415. Cryptocephalus Loreyi (observations sur cet insecte) , par M. Viala. xxxunr. Dasytes. Deux espèces nouvelles appartenant à cette divi- sion. LXVIIL. Dermestes (observations relatives à la distinction des sexes dans ces insectes). LIT. Diptères (note sur trois espèces nouvelles des genres Me- deterus et Scatophaga), par M. Macquart. 421. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xcv Dolichopodes (notice sur un nouveau genre de Diptères, appartenant à cette famille), par M. Macquart. 425. Episema hispana trouvée aux environs de Lyon. rxvurr. Errata. xcix. Effets du froid sur les insectes. xxxi1x. Feronia (examen de ce genre). LxI. Hylurgus betulæ (dégâts occasionnés par cet insecte). Lvr. Hyménoptères de la Suède (souscription à un onvrage in- titulé : Revue de cet ordre d'insectes). Lvr. Hyménoptères (compte rendu de ceux recueillis par M. Fis- cher pendant son voyage en Egypte, et communiqués par M. le docteur Waltl à M. Maximilien de Spinola). 437. Lamellicornes coprophages (remarques sur leurs tarses), XIX. Lectures. 1V. V. VI. XVIII. XXI. XXXVI. LIII. LIV. LVI, LXVIII. LXIX. LXX. Lépidopières ( description de trois espèces nouvelles de cet ordre, trouvées dans les Pyrénées Orientales), par M. H. Donzel de Lyon. 420. Lépidoptère fossile (empreinte trouvée dans les environs d'Aix). Lit. Lépidoptères ( lettre de M. Guénée, en réponse aux obser- vations de M. Duponchel sur sa classification). Lxv. Lépidoptère hermaphrodite. xxr. Lépidoptères (mémoire en réponse à celui qui a été publié par M. Duponchel, sur la marche à suivre pour arriver à une bonne classification de cet ordre d'insectes), par M. Guénée. 231. Lépidoptères (Mémoire sur la question de savoir si les ca_ ractères fournis par les Ghenilles doivent prévaloir sur ceux que présente l’insecte parfait, dans une bonne clas- VII. (02 D XCVI ANNALES sification de cet ordre d'insectes), par M. Duponchel. 247. Lépidoptères (procédé nouveau pour dégraisser le corps et les ailes de ces insectes). L. Libellulines (monographie de celles des environs d’Aix), par M. Boyer de Fonscolombe. 75. 547. Liste des Membres de la Société. Lxxr. Madagascar (exploration scientifique dans cette île). 1x. Mélasomes ( observations sur l’habitation de ces insectes), XXXVI. Melitæa maturna (trouvée aux environs d’Epernay ). LIL. Meloe corallifera (trouvée aux environs de Madrid }. xxxvr. Mélolonthides (observations sur un insecte de cette tribu }: XX. Membres recus. 11. II. XVIII. XXI. XXXI. XXXVII. LIT. LVI. LXIV. LXX. Musée de Madrid (détails sur cet établissement, donnés par M. Feisthamel ). xxxv. Necrentome (perfectionnements apportés à cet instrument). XXVII. Nécrologie. x. Noctuélides (matériaux pour servir à la classification dés espèces de cette tribu), par M. A. Guénée de Chà- teaudun. 107. 201. Notoxus mollis (observations sur sa nourriture). Lvr. Nouvelles diverses. v. XXXVIII. LVII. LXX. Omus (note pour servir à ce genre d’Eschscholtz) , par M. Reiche. 297. Ouvrages offerts. xvi1. XIX. XXII. XXXIII. XLIX. LIV. LV. LXIV. LXVIIL, LXXXIX. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. xcvur Parmena (observation sur une espèce de ce genre trouvée vivante dans un appartement). vu. : Paxyllomma ( description d’une nouvelle espèce de ce genre), par M. de Romand (de Tours). 453. Perotis Buqueti (rectification d’une erreur au sujet de l’ha- bitat de ce Buprestide). 1xr. Phanœus (observations sur l'absence des tarses dans plu- sieurs insectes de cette famille). vur. Phyllocerus de Sicile (note sur cet insecte), par M. le mar- quis Maximilien de Spinola. xLr. l Procrustes Duponchelit (observations de M. Barthélemy au sujet de cet insecte). 1v. Procrustes Durvillei (observations sur la description de cet insecte, envoyée par M. Barthélemy de Marseille). v. Réaumur (inauguration du buste de ce célèbre naturaliste, dans le local des séances de la Société). xxr. Satyres (observations sur quelques chenilles de ce genre), par M. Marloy. 263. Smerinthus populi et ocellata (résultat d’un accouplement entre ces deux espèces). x. Stizus (observations sur ce genre), par M. Léon Dufour. 269. Stridulation des insectes (note sur ce phénomène), par M. Goureau. 4o1. Thérentome (description de ce nouvel instrument) , par M. Blisson (du Mans). xxu. | T'incites (division de cette tribu en trente-deux genres), par M. Duponchel. 127. Vers-à soie (ouvrages chinois qui traitent de ces che- nilles ). 11, ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. xeix AAA Re AAA AV AAA AA AA NAS AAA AA AA A A AAA AAA AA AAA A AAA A AAA Ag ERRATA ET ADDENDA DU TOME VII. MÉMOIRES. Pag. 134, lig. 5, genre Caulobius. Au lieu de : antennes moins larges — 137, — 152, — 153, — 156, — 259; Ni, 11526: — 353, — Id, — 356, — 359, — 362, — 363, que le corps, etc., lisez : antennes moins longues que le corps, etc. 6, genre Alucita. Au lieu de : se courbant en dessus de la tête, lisez : se courbant au dessus de la tête. 16, Au lieu de : par la forme uncinée de leurs ailes, c’est- à-dire courbées en crochet, lisez : par la forme de leurs ailes uncinées, c'est-à-dire courbées en crochet. 3, au lieu de : comme celle du genre Pieridis, lisez : comme celle du genre Piéride. 13, au lieu de : je ne terminerai pas les généralités, etc., lisez : je ne terminerai pas ces généralités, etc. 7, au lieu de : l’une des Nonogrides, lisez : l’une des No- nagrides. 22, au lieu de : conformation, lisez : confirmation. 16 et 17, au lieu de : des points singuliers au sommet, où la courbe change, etc., lisez : des points singuliers, ou sommets des angles auxquels la courbe change,etc. Tableau synoptique des Stéraspes. Dans la seconde ligne verticale, au lieu de : mésoste, lisez : mésosternum. 6, au lieu de : marqué, lisez : masqué. 10 et 11, au lieu de : bord postérieur, lisez : bord antérieur. 28, et 356, lig. 16, au lieu de : hispidosa, lisez : hispidula. 4, et 358, lig. 14, au lieu de : fixe, lisez : fine. 9, au lieu de ; hista, lisez : hirta. 15, au lieu de : faveolà, lisez : foveolà. 4, et 389, lig. 20, au lieu de : dessous, lisez : dessus. C ANNALES Pag. 381, lig. 13, au lieu de : sa longueur, lisez : leur longueur. 385, 386, 392, 395, 393, 5, au lieu de : tous les angles, aigus, antérieur, n’étant pas, etc., lisez : tous les angles, aigus : les antérieurs n'étant pas, etc. 12, au lieu de : précédente, lisez : prodeunte. 6, au lieu de : trifoveolata, lisez : trifoveolato. 2, au lieu de : foveolata, lisez : foveolato, 14, au lisu de : discoridea, {isez ; discoidea. Tableau synoptique des 4cmæoderes, dernière colonne verticale , au lieu de: 50. .. . Xantholæma, Wieden., lisez : 30. . . . Xantho- tænia, Wiedemann, BULLETIN. Pag. xuu, Hg. 18, au lieu de : M. Grahmann, lisez : M. Grohmann. Id, — 27, au lieu de : Phyllocerus Grabmanni, lisez : Phyllocerus Grohmanni. d + < ù rc V2 A ax FRAME, Es Vi: i 20 Ann. de la Soc. Entomol,.de france . Tom. VI PL... doter del. Pierre sc. 1-5 Genre Microtelus./Zype Ariatcus) 4-6 td, Tagenia . (Zype Angustatæ / 7-10 24, Psammeücus./Zype Crtatuw) Inp ® de Folkau . + , L + j ’ D , : + bite a Fe Ê Ares. de. la Joe. Entomol, de France. s Zom. VII. PL. 2. Joker del. ; | - Pierre re. 1-9 etais du Jenre Ammophorus . 6-11 id, éd. Leptynoderes. 12 #16 74. td, Gonogentus . np Æ de law. Le » sfr à AE NE PARUS A AN 0 DT À pires ‘ l'E mn Ann, de La Jvc. Entmot, de France. Joker del, 1-6 détails du genre Scotobius : La “ 7-12 4. ä. Diastoleus /mp de Follau . Tom. VI. PL. 3 Pierre se: “ L 2 C4 …. .…, LA te 1 “… Anar, de la Soc. Entomol. de France , EE CR Pelrue pre, Aug. Dumenil roue. 1. Æshna affiner ê 2.idem em g À Zartios de lx bouche du 6. Æshna, & Labre . b Mandibute, c Machotre, avec sa ,galeæ. d Levre dans l'état de repos .e Zartie laterale de lx lvre 74 éece principale de la levre 4 Lpiglote , B £arties de la bouche de l'A. annudata. h Piéee latérale de la tévre . t Pièce intermédiaire de ln tevre . {np de Folliat . | HERO" 4 = : ; : ' » 1: ‘ “ k L ’ 4 1 : . *:" CITE COR. s 4 ÿ + De et ; . " è L« . : ; 2 | , : » À # . Ç : 3 e F LR : . L L ü N È x . u . . à * “ vu 1 ‘ = d e , . . . Fa t æ 1 le *. | ÿ » A APE PATES | van r, Pa . en 1 i . ANT UE, Ann. de la Soc. Entomol. de France. CR CAE CEE 7 A y" TL a ll <« Delarte pinræ Aug. Duménit seulp. 1. Æshna Zormora 6 2. idem éernalr 9 Inp!® de Folliat . " « À œ x à LE Û M : PRE . à hi. F5 2 4 a , * 4 4 F à x : LA AMEN TEE : UE F. CR 1 18 j EL RS : : “ qi à LE. SU LE Hi ‘ 1 ‘Se ) . è «| te Ni Th L El . . é ar … ne & Ent | SENTE LE: ER D CPE ENS LE û 0 pi FU Dole * © ROC OA FT Tom. VIT PL.6. Ann.de la Joe. Éntomol de France. s Rue \ À &- Dumenil se up. Au q: Delarue pin. u é 2.idem lufèscens o Æshna Zene Je mp & de Pollüu Ann. de la Joc. Entomol. de France. 3 Jotier del. 1-8 Genre Scaurus. 6 Scaurus {rar 9-16 Genre Cephalostenus . 14 Cephalostenus Pejeanu: mp 2 de Fotkau. Ann. de la doc. Entomot. de France e” Se nn. 3 PENTIZLZ . Joker del. j _1. Duménil re. 1-5 Genre Herpiscius. 5 Herpiscius Jpérotæ. 6-10 Genre Leptodes . £ : . L ñ D = = k P. IE 273 £ 10 Leptodes Zoérduvalit 1-14 Cenre | olvple urus. 14 I olypleur us geminalur imp de Folliau Ann. de lx Soc. Entwm.de France Tom. ML PL 9 Toulouxette pinx À. Pumentl se 1 SUZUS Zerrtr. 2. S. Negricorner ä Meoilla Labratæ . np Æ de Folliau due. HAE AY U , LR a An. de lx Soc. Erntom. de france. , Tom.VIL. Pl 10. = == = | | | = Re - Guérin pin’. g2 À. Duménil se: 1. Omus Dejeanw 2. O. Audoainté . A ACOE Cadfornieus . t np de Poliau . Ana dela Soc: Entomologique de France. . Zom VI. PL nr = J Macquart del Davesne. soude .° 1. Medeterus Ocearus. à. capu£. 2. Seatophaga oceana” à .caput. 3.S. marma {Pes) Li 4. Sibystroma Dufour. à. caput D. aédomen mari. ; 0 QU AU R LE nu Tv MR CE DURE EEE Te Ann de lx Soc. Entomologique’ de’ france. Tom. VIT. Pl.19 Delarue’ pinæ® De Romand pinx* Davesne scup" A.1642. Hepialus Pyrenaicus ê et (4 3 th » Apamea rubeuncula 8 et ç 5 Larentia lqustg ae. B.1./nvecte de grand. n° 2. 14. amp. 3. 1ëte etcorselet amp. 4. Alle amp. D. antenne amp. G.A XancheB. Caisse. €. Jambe D. Tarves amplfés. Ann de la Soc Entomologique de France: Tor VIT. PL 13. | A Duménd seul. Delarue’ pinx* ne Agrion Hæmorrhoidaks. 2. Idem. Barbara: 3. Idem. Viridis. 4 . Idem. tt . Partier de la’ bouche du G. Agrion . à, Zabre: b, Mandibule ©, Machoire.d, Ligue’ e, Levre avec ses dépisions. À, Piece’ intermédiaire de’ la Lévre dans l’A.pulchella, sanguinea &e° Ann dela Soc Entomologique de france Tom: VA. Plrg L Delarue pinæ* Aug.Dumenii scuip* 1.Agrion fusea. 5.Agrion pulchella à 5 ab Agrion puella ô. 2 Idem Zépoda 4. Idem Idem: 6. Idem Zdm 9. 7-a.b. Agrion Zlegans. + Le Un + + , , " D ñ : cs ALT E PA AS 3 r Li) ) (UAI 2 +» 2 Ê 4 LOCEL MoN, 1 A" \ x Ur , TN RS ET 1 Man Ci \ .°: MER qi i } NE 1 ' FAN SAS L ES ) . À PEAR où} ARE 0 L 4 Ê id ; . { NP POTIRX, a hd 3 NORME 7 ve } L , VA 4 NT . i Fu ML va à N à, " : pu e Li 1 h Ü " “ | va A tu 1.# 4 L : nl rs | L F H Pr ‘108 0 : (ur ne? mi ’ h n°9 à ’ L Û ‘à : L si 2 ‘ A % Lt L' Le 4 ! L'ud ù ñ ri nn. L £ F eu L : id on SL TR + a 2 . . 2 La ‘ l'A Av ii S D ( de. Lu à A AT ee y 1 J'e