en = ” = or es en taire ps ASIA RS PR RE SET GENE NE PR A ere ed ee Ve ho Ve Ah ae Po n : re Ce er ÿ Ny fr LEA MU ù É CREONEIT © ' MZ 1 — a J L ' y | : A a L2 . e LE _- ) L \. k LA . 6 : ° Es * V2 CE % : Call qe s EDR UE LS "24 . œ- « bien 2 L _ n ; p. } ne” ANNALES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ARTICLE 90 DES STATUTS ET DU RÈGLEMENT. — Les opinions émises dans les Annales sont entièrement propres à leurs auteurs; la Sociète n'entend aucunement en assumer la responsabilité. TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT ET Cl®, — MESNIL (EUI:E). ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Nalura maxime miranda in minimis. ANNÉE 1907. — VOLUME LXXVI PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente, 28 1907 4020 Ab 25e sue LR pt #0 Dates Li Foie 1tr RENTE VAS a A ve deu LL] 1 , ' À! ‘ ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 29 FEVRIER. 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Natura maxime miranda in minimis. VOLUME LXXVI. — ANNÉE 1907 4e" TRIMESTRE PARIS AU SIEGE DE LA SOCIÉTE HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente, 28 MAI 1907 °° Q « L à. "= Les Annales paraissent trimestriellement. Secrélaire-gérant : Pn. GRouvELLE. /Konian.Inét COMTE [Mt 7 F LE Librairie de la Société entomologique de France Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28. La Société dispose des ouvrages suivants : (Le premier prix est pour les membres de la Société, le deuxième, pour les personnes étrangères à la Société.) Annales de la Société entomologique de France, années ANA T100B et 1BBO a 189. : Pt: HLOMDIEES 42 et 15 fr. | Les années 1847, 1848, 1856 et 1858, dont il reste moins de 40 exemplaires. . . . . . . a _ 50 fr. Annales (années 18941 à 1904). . . . +... 25 et 30 fr. Tables générales alphabétiques et analytiques des An- nales de la Société entomologique de France (1832- AO DAT AS. PARIS: : 4 CU CASE 2 et -31r. Tables générales des Annales de 1861 à 1880 inclusi- OR DOUÉ. LérEvRE : à D 0.1. RTS MORE 10 et 1224. Tables générales des Annales de 1881 à 1890 inclusi- DPMRDNDAL EL LEFEVRE |: 2. AE 7 50 et 40 fr. Bulletin (années 1895 à 4904), chaque . . . . . . . . . 418 fr. Bulletin (numéros isolés), chaque . . . . . . . . . .. L'Iet:E0he Bulletin, comptes rendus du Congrès (4 ou plus. N°5). 5 et 5 fr. L’Abeille (série complète in-12, vol. 4 à 27) . . . . . 150 et 175 fr. L'Abeille {série in-12, la plupart des volumes) chacun. . 8 et 12 fr. L'Abeiïlle (série in-8°}. Prix del’abonnement par volume IMOPPOOMIDTIS) Nr M LE Ge OP NERO RTE 10 et 12 fr: Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, par L. BEDEL : HT Rare Palpicornia) épuisé. . . . . . .. > et 8 fr. RP MON AAA): : és RP OUR ÉT ONE 8 et: 10 fr: ENVI (Rhynehophora)s. "2. , Lu ER 8 et 40 fr. Catalogue raisonné des Coléoptères du Nord de l'Afrique, par Louis Bepez, t. I, 4° fasc., pp. 1-208, 2 DL UE EUTT RNA RON RNA CAR ne AL EE à Ace 10 et 42 Îr. Catalogue syn. et géogr. des Coléoptères de l’Anc. Monde : Vel A PTT SE TUEUR SL Or LEE 2 D. bande ds: ne. … Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie.: 3 et 5 fr. Catalogue étiquettes, pour collections. « . . . . . . . .. 8 et 12 fr. Catalogus Coleopterorum Europae et confinium. . . . . . 0 îr. 50 Id. avec Index (Suppl. au Catalogus) . . . . . . . . . À ir. 25 Monographie de la famille des Eucnémides, par H. de BonxvouLoiR, in-8° avec 42 planches gravées. . . . . . jet 7 fr. Monographie générale des Mylabres, 1872, 6 pl., dont LLC CARS ORPI A EE E E 8 et 10 fr. 11e L'EURO STE PAGE EEE CEE À 10 et 12 fr. Etude sur les Malachides d'Europe et du bassin de la Médi- OP ANAL PE TRON 0 D SR à 1. (2). L et 5 fr. Mylabrides d'Europe (Monogr. des), par de MaRsEUL, 2 pl. : NON ARE ARC FRERES RL OS AR RER EE COMPARE D RS 5 et “64r: Téléphorides et Malthinides (Monogr. des), par de Mar- A APN M EE Tin ie 4 et 5 fr. Silphides (Précis des genres et espèces des), p. de Marseuz. 3 et. 4 fr Tableaux synoptiques des Paussides, Clavigérides, Pséla- phides et Scydménides, par Rerrrer (trad. E. Leprieur). 3 et 4 fr. Nouveau Répertoire contenant les descriptions des espèces de l'Ancien Monde : Hydrocanthares, Palpicornes. . . . . :. . .. ... 3 et 4 fr MER ECS à ir CRT EUR UE 1'et. 221 (Voir La suile, page 3 de la couverture.) ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE NOTES SUR QUELQUES LARVES D’HYDROPORUS [CoL.] par le D' Maurice RÉGIMBART. J'ai fait paraître dans le 2 trimestre 1895 de nos Annales [p. 177] la description avec figures des larves des Hydroporus semirufus Germ. et Sanmarki Gylh. Depuis cette époque j'ai recherché les larves d’autres espèces que j'ai eu la possibilité de capturer en même temps que les insectes parfaits; c’est sur ces dernières que je viens donner quelques renseignements aujourd’hui. Hydroporus rivalis Gyllh. — Dans la description de la larve de H. Sanmarki Gylh. je regrettais de ne pas connaître celle de H. rivalis du même auteur. J'ai depuis trouvé plusieurs fois cette larve aux envi- rons d’'Évreux et de Glos-Montiort (Eure), et quoique très voisine comme forme, elle diffère par la couleur qui est d’un jaune plus vif, princi- palement sur la tête et par l'extension de la couleur brun noir sur tout le corps, couleur qui ne laisse jaunes qu’un triangle central en avant de l'anneau prothoracique, l'anneau métathoracique, le 4%, le 6e et le 7° segments abdominaux, et une légère tache peu nette au milieu des 3° et 4° segments. Cette différence de coloration est bien en rapport avec celle qui existe chez les insectes parfaits des deux espèces. Aussi, comme je l’ai toujours pensé, je persiste à considérer les deux espèces comme distinctes, tant à cause de la différence de coloration, n'ayant jamais vu aucun passage, qu'à cause de lhabitat différent. L’H. Sanmarki Gyllh. vit dans les torrents des montagnes, surtout entre 500 et 2.500 mètres d'altitude, et descend dans certains cas jusque vers le niveau de la mer, comme aux environs de Nice et de Menton où il est entrainé par les crues; mais, dans les régions basses, sa capture est accidentelle, tandis qu’il abonde, par exemple | Ann. Soc. ent. Fr,, LXXvI [1907]. 1 “4 D' M. RÉGIMBART. aux environs de Gérardmer (Vosges) entre 500 et 700 mètres, au Lio- ran (Cantal) vers 1.000 mètres, au Carlitte entre 1.600 et 2.500 mètres, à Montlouis, 4.600 mètres et au Vernet, vers 600 mètres. dans les Py rénées orientales, à Lantosque, vers 800 mètres (Alpes-Maritimes), ete., pour ne parler que des principales localités françaises où je l'ai ren- contrée. L’H. rivalis Gylh. vit au contraire dans les ruisseaux et ri- vières des plaines basses où il est parfois aussi très abondant, prin- cipalement en Normandie. Chose remarquable, les deux espèces se retrouvent identiques dans l'Amérique du Nord, d’où j'en ai vu un certain nombre d'exemplaires, et comme en Europe il ne paraît y avoir aucun passage de l’une à l’autre. Hydroporus carinatus Aubé, var. Fabressei Rég. — En même temps que l’insecte parfait, j'ai trouvé quelques larves de celte jolie variété dans le Rech dal Bac Arissal, ruisseau du versant est du massif de Carlitte, région ouest des Pyrénées orientales. Elles ressemblent considérablement à celles de H. semirufus Germ. comme couleur jaune et brune disposée de la même manière sur les mêmes régions ; le corps est un peu plus allongé et plus étroit, les appendices du dernier segment abdominal au moins aussi longs, mais indistine- tement articulés et ciliés; la tête est au contraire relativement un peu plus grosse et un peu plus large antérieurement; chaque œil, comme chez toutes les espèces que j'ai pu observer, est composé de six ocelles groupés sur deux lignes transversales et sur trois lignes longi- tudinales et formant un ensemble ovalaire ou arrondi. Avant repris au Lioran, dans le torrent d’Allagnon, au pied même de la station du chemin de fer, un certain nombre de larves de l’Hy- droporus semirufus Germ., je les ai trouvées en tout semblables à celles décrites du Vernet. Un peu au-dessus de Menton, dans le torrent de Careï, en même temps que les Hydroporus semirufus Germ., var. moestus Aubé, var. inconspectus Lepr., Sansi Aubé, luctuosus Aubé et Bucheti Rég., j'ai pris sept larves appartenant à trois espèces et que je vais comparer à celle d'H. semirufus Germ. 1° L'une, unique, est d’un testacé grisâtre, avec le sommet de la tête et la base du segment prothoracique noirâtres, suivis d’une large bande ombrée très vague occupant le milieu des premiers segments; la forme est allongée, fusiforme, la tête à peine plus large à la base que le segment prothoracique qui parait un peu plus court, les deux segments thoraciques suivants au contraire moins raccourcis et les pattes beaucoup plus courtes. Ms à tr to html rs its roms dis + nine 2 de “ont te née à dE NÉ SE SR Se not es er hé à de Rd LÉ ROSE TT Léa, Le n: RSR. sc c. ‘rés ARE Notes sur quelques larves d’Hydroporus. 3 2° Une autre larve, représentée par deux exemplaires, ressemble davantage, pour la forme, à celle de H. semirufus; elle est jaune plus vif avec la tête rembrunie largement en arrière, le segment prothora- cique étroitement brun noir au sommet, les deux autres segments tho- raciques et les 4°, 5° et 6° segments abdominaux bruns, sauf au milieu, la tête est assez obtuse en avant et les pattes à peine plus longues que chez la première larve. 3° Les quatre autres exemplaires appartiennent à une même espèce, probablement H. Bucheti Rég., qui était également le plus représenté dans mes captures: cette larve est fusiforme allongée, comme la pre- mière, à laquelle elle ressemble beaucoup, surtout pour la conformation des segments thoraciques: la couleur est d'un testacé grisätre avec deux bandes brunes parallèles et assez larges occupant toute la lon- gueur du corps, sauÎ les deux der- niers segments abdominaux, les pattes ont un développement moyen et la tête est assez largement arrondie en avant. Hydroporus assimilis Germ, (hyperboreus Gylh.). — Comme je lai dit déja, sur les indications de feu mon vieil ami Leprieur, j'ai re- trouvé cette rarissime espèce, il y à environ huit ans, dans le lac de Re- tournemer (Vosges) en sept ou huit exemplaires seulement. Y étant re- tourné à la fin de juillet 4904 et en septembre 1905, je n’ai pu, malgré une pêche acharnée d’une heure chaque fois, en reprendre un seul à l’état parfait; mais j'ai eu la satisfac- tion de capturer trois larves sur la rive sud-ouest escarpée, à l'endroit même où j'avais pris les insectes par- faits. Cette larve est très différente de celles décrites précédemment et mérite une description détaillée, La forme est modérément allongée, as- Larve de l'Hydroporus sez atténuée en arrière; les pattes assimilis Germ. 4 D' M. RéGimBarT. — Notes sur quelques larves d'Hydroporus. sont relativement très robustes; la tête, très remarquable, est en triangle arrondi sur les côtés et terminée en avant par une longue apophyse un peu spatuliforme et aplatie, au sommet de laquelle convergent en se re- dressant les mandibules puissantes; en dessous, la languette elle-même prend une forme analogue très allongée, parallèle, mais moitié moins longue, dont le sommet donne naissance aux deux palpes labiaux qui m'ont paru nettement biarticulés ; les palpes maxillaires, situés entre la base de la languette et celle des mandibules, sont nettement quadriarti- culés, en tenant compte de l’article basilaire en forme de cylindre épais et court. Le pronotum est en forme de large trapèze et, comme la tête, largement rembruni de chaque côté, sauf à la base; les deux autres segments thoraciques et le premier abdominal sont semblables entre eux, peu raccourcis, brunâtres, avec trois grosses taches pâles, une médiane et deux latérales; les 2°, 3°, 4e, 5e et 6° segments suivants sont plus courts et presque uniformément brunâtres, le 7° presque du double plus long, presque carré et entièrement jaune teslacé, le 8° de même couleur testacée et prolongé en un très long éperon à la base duquel prennent naissance de chaque côté les soies qui le dépas- sent un peu et ne paraissent nullement articulées; l'extrémité de ces soies a dû être brisée, car elle est coupée net sur les trois larves comme sur beaucoup d’autres des espèces précédemment décrites. Hydroporus borealis Gyllh. — Cette année même, en juin et juillet 1906, à Chamonix, près la source de l’Arveyron, sortant du glacier des Boïs, qui n’est lui-même que la partie inférieure de la Mer- de-Glace, dans une flaque d’eau, à côté du pont du village des Bois, j'ai trouvé de nombreux exemplaires des Hydroporus borealis Gylh. et marginatus Duft. J'ai pris quelques larves que je rapporte au premier des deux insectes; allongées, fusiformes, presque parallèles, réguliè- rement et longuement atténuées à l’extrémité postérieure, plus briève- ment atténuées en avant, la tête seulement un peu plus étroite que le segment prothoracique et en forme de triangle à peu près équilatéral en avant des yeux. La couleur est d’un testacé pâle en dessous et d’un gris brunâtre uniforme en dessus; les pattes et les palpes sont courts et peu robustes, les deux soies juxta-anales ont environ comme longueur le cinquième du corps. DD ———— ——— LA CÉCIDOMYIE DES POIRES Diplosis (Contarinia) pirivora Riley) par le D' PAUL MARCHAL. Cette petite Mouche est un des Insectes les plus nuisibles aux poires et, dans les vergers des environs de Paris, ses larves, qui vivent à l’in- térieur des jeunes fruits, font avorter souvent la plus grande partie de la récolte. Dans ces dernières années, elle a pris un développement si considé- rable, que certaines municipalités, telles que celle de Châtenay, ont jugé utile de faire connaître par voie d'affichage les principales mesures qui devaient être prises pour enrayer sa multiplication. Ce n’est pas d’ail- leurs seulement aux environs de Paris que ce Diptère exerce ses ra- vages. Ilest connu dans la plus grande partie de l’Europe et est mainte- nant également répandu aux États-Unis, où il semble avoir été introduit de France vers 1877 avec une cargaison de Poiriers destinés à des pé- pinières. En Angleterre il parait aussi n'avoir été introduit que d’une façon assez récente ; en tout cas il y a été signalé pour la première fois en 1883 par El. Ormerod (8). Fig. 1. — La Cécidomyie des Poires : 1, larve; 2, cocon ouvert et montrant la nymphe à son intérieur; 3, insecte parfait &. Les traits placés à côté des figures indiquent la grandeur naturelle (en partie d'après Riley). 6 D' Pauz MARCHAL. L'Insecte parfait ressemble à un minuscule moustique de 3 à 4 mil- limètres de long. Il est de teinte sombre, presque noire, pourvu de longues antennes d’un brun jaunâtre, moniliformes et multiarticulées. Ses deux ailes, de teinte enfumée, sont fortement frangées sur leur bord postérieur. Les pattes sont très allongées. La femelle possède une irès longue tarière exsertile qui lui sert à déposer ses œufs et qui, lorsqu'elle est en complète extension, atteint une longueur à peu près double de celle du corps (!). Cycle évolutif. C’est à la fin de mars que les Insectes prennent leur vol sous le climat des environs de Paris. Ils sortent alors de terre, où ils ont passé l'hiver à l’état de nymphes dans de minuscules cocons. J'ai assisté à cette éclosion en 1902; elle se fit le 28 mars, par une belle matinée ensoleillée succédant à une période pluvieuse. On voyait les mouche- rons tournoyer en grand nombre et former des sortes d’essaims à une petite distance au-dessus du sol auprès des Poiriers. Dans mes cages d'élevage, l’éclosion commença d’une façon un peu plus précoce (à partir du 19 mars) et se continua jusque vers la même époque. La vie de ces Insectes, à l’état adulte, est d’ailleurs de faible durée et, vers le 8 avril, ils avaient déjà tous disparu en 1902. En 1901, qui fut une année beaucoup plus en retard, ils volaient encore en grand nombre le 19 avril. Peu de temps après l’éclosion, a lieu l’accouplement et les Cécido- myies femelles se mettent alors à pondre dans les boutons de Poirier qui sont encore fermés. En 1902, j'ai observé la ponte de l'Insecte dès le 31 mars et elle était encore active le 5 avril. C’est surtout vers le moment du coucher du soleil, de à heures jusque vers 6 h. 1/2, que ces Cécidomyies déposent leurs œufs. On n’en voit que fort peu pondre au milieu de la journée, lorsque le soleil est vif. En 1901, parallèlement au retard de la végétation, la ponte ne s’el- fectuait que d’une facon assez tardive et elle durait encore le 19 avril. D'une façon générale, on peut dire que c’est lorsque les boutons de Poirier d'un même corymbe se sont écartés les uns des autres et quand les sépales des boutons sont encore rapprochés ou à peine écartés, que commence la ponte des Cécidomyies. Je ne les ai jamais vues dé- poser leurs œufs dans des fleurs épanouies ou même commençant à (1) Pour la description technique complète de l’Insecte voir Meade (4), p. 128. La Cécidomyie des Poires. 7 s'ouvrir, mais toujours dans des boutons entièrement clos ou dont les sépales légèrement écartés commencaient à laisser voir les pétales. Les Cécidomyies en train de pondre sont dans une position caracté- ristique; elles incur vent très fortement leur abdomen de facon à lui donner une direction coudée, à peu près perpendiculaire au bouton sur lequel elles se trouvent fixées et elles introduisent alors leur longue tarière exsertile dans la fissure qui sépare deux pétales, D'a- Kig. 2. — Corymbe de Poirier aux premiers jours d'avril, à droite : une Cé- cidomyie en train de pondre; en haut un Znoslemma, parasite de la Céci- domyie. Gr. — 2. près Schmiedberger qui est (!), je crois, le seul auteur ayant observé la ponte de cet Insecte, il perce avec sa tarière la corolle et même le ca- lice pour introduire ses œufs à l’intérieur du bouton. Je dois dire que j'ai toujours vu la Cécidomyie insinuer son ovipositeur entre les sé- pales et les pétales pour le faire pénétrer à l’intérieur du bouton; il se peut d’ailleurs qu’elle profite parfois d’un orifice creusé dans ce dernier par un autre Insecte, mais je doute beaucoup qu’elle puisse perforer les enveloppes florales, surtout le calice, avec sa tarière {!). Le temps nécessaire à une femelle pour déposer ses œufs à l’intérieur d’un bouton (1) Cette opinion est aussi celle de M, Kieffer, 8 D' PAUL MARCHAL. de Poirier est de quelques minutes. Schmiedberger a compté jusqu’à 7 minutes 1/2. Les œufs de la Cécidomyie sont oblongs, transparents, d’un blanc jaunâtre et se prolongent à leur pôle postérieur en un pédicule assez long qui sert à les fixer; ils sont groupés au nombre de 12 à 15 en moyenne, de façon à former des petits amas que l’on met en évidence en écartant avec soin les éléments du calice et de la corolle. La teinte Fig. 3. — Ponte de la Cécidomyie : 1, bouton de Poirier dont les sépales et les pétales ont été écartés artificiellement pour découvrir deux pontes de la Cécidomyie (0), placées l’une sur un pistil, l'autre sur un sépale. Gr. —2; >, étamine d’un bouton, très grossie, avec une ponte de la Cécidomyie ; 3, un œuf de la Cécidomyie, très grossi. et la transparence de ces œufs les rend en général peu visibles et il laut une certaine attention pour les découvrir. Ils sont groupés dans un repli de la fleur ou contre la face interne d’un pétale, souvent aussi sur une anthère, sur un pistil, ou sur le réceptacle. On rencontre fré- quemment plusieurs pontes dans le même bouton de Poirier. Quelques jours après la ponte, les œufs éclosent et donnent nais- sance à des petites larves qui, avant que la fleur ne soit encore épa- nouie, descendent dans l’ovaire. Schmiedherger, dès le 4° jour qui suivit la ponte, a trouvé les jeunes larves fraîchement écloses et en train d’émigrer vers l'ovaire. Le temps nécessaire pour l'éclosion pa- La Cécidomyie des Poires. 9 raît en réalité assez variable suivant la température, qui, à cette époque, est très inconstante. Lorsque les jeunes larves viennent de descendre dans l'ovaire, elles sont alors si petites et d’une transparence si parfaite, qu’elles se con- fondent entièrement avec la chair du jeune fruit et qu’il faut une grande attention pour les découvrir. Sous l'influence de l'irritation que produisent ces larves, l'ovaire M ( | il LS N UT Fig. 4. — Trois fleurs de Poirier, dont l'une, celle du milieu, est attaquée par la Cécidomyie et présente un ovaire gonflé. s'accroit rapidement et prend un volume supérieur à celui des fleurs restées indemnes. Lorsque la floraison des Poiriers est sur son déclin, ou que les ar- bres sont en partie défleuris, vers la fin d'avril ou dans les premiers jours de mai, on peut voir déjà les poirettes attaquées se révéler faci- lement par leur taille beaucoup plus renflée que celle des fruits restés indemnes, et cette augmentation de volume peut même être déjà très marquée sur des fruits qui n’ont pas encore perdu leur corolle. Par exemple, en 1902, l’augmentation de taille des ovaires attaqués n’était pas encore sensible le 21 avril (c’est-à-dire 20 à 25 jours après la ponte), à un moment où les Poiriers étaient en pleine floraison. Le 2% avril par contre, la majeure partie des fleurs étant passées, les poires 10 D' Pauz MARCHAL. attaquées se distinguaient pour la plupart avec facilité par un volume très supérieur à celui des poires normales. Pendant les premiers jours de mai, les poires envahies continuent à grossir et à se délormer, prenant le type qui a été décrit par les au- teurs sous le nom de poires calebassées ; c’est-à-dire qu’elles sont ren- flées en forme de gourdes ou de calebasses dans toute la partie voisine du calice : elles deviennent ainsi beaucoup plus grosses et prennent Fig. 5. — Deux poires attaquées par la Cécidomyie (poires calebassées) et une poire saine, dans la première quinzaine de mai. une forme plus sphérique qu’à l’état normal; souvent aussi l’axe est plus ou moins dévié et le fruit est asymétrique ou irrégulièrement bossué. La différence de volume entre les fruits attaqués et les fruits in- demnes est nettement perceptible jusque vers le 15 mai; à partir de ce moment, les fruits indemnes rattrapent vite l'avance des fruits atta- qués, qui, arrêtés dans leur développement, restent dès lors station- naires, et du 20 au 25 mai, il y a à peu près égalité entre les uns et les autres, bien que les poires attaquées soient en général plus larges vers la base; enfin vers le 30 mai, les fruits sains ont nettement pris l’a- vance. Ces détails ont une grande importance au point de vue pratique ; La Cécidomyie des Poires. Al car ils font voir que pour reconnaitre facilement les fruits contaminés des fruits sains et pour procéder à leur destruction, c’est avant le 15 mai qu'il convient d'intervenir. Si l’on ouvre les poires attaquées dans le courant de mai, on cons- tate à leur intérieur l'existence d’une grande cavité dans laquelle se trouvent logées les larves de la Cécidomyie. Ces larves ont absorbé une grande partie de la pulpe qui est plus ou moins noircie et irrégu- lièrement évidée. Le nombre des larves abritées dans une même poire Fig. 6. — Deux poires calebassées à la fin de mai, au moment de la sortie des ” larves (l’une a été ouverte et montre les larves à son intérieur). Une poire saine (à droite) à la même époque. est très variable ; mais, comme une seule fleur peut recevoir les pontes de plusieurs Insectes, il en résulte que les larves qui se trouvent dans un fruit peuvent être très nombreuses. On en compte souvent 15 à 20; mais il n’est pas rare d’en trouver bien davantage, et j'en ai ren- contré jusqu’à 86 dans un même fruit. Ces larves se présentent sous la forme de petits vers d’un blanc jaunâtre, longues de 3 millim., lorsqu'elles ont atteint toute leur taille. Elles sont apodes, atténuées à leurs deux extrémités, surtout à l’extré- mité antérieure, et nettement segmentées. La tête est petite, peu dis- tincte, avec des antennes rudimentaires. Sur la face ventrale du pre- mier anneau, se trouve une petite pièce brune, fortement chitinisée, évasée et légèrement bifurquée en avant, la spatule sternale. Lorsque les larves ont terminé leur croissance, et lorsqu'elles ont 12 Dr Pauz MARCHAL. évidé d’une facon plus ou moins complète la poire à l’intérieur de la- quelle elles sont logées, elles abandonnent cette dernière : arrivées à l'air libre, elles se recourbent en are en appuyant leur extrémité pos- térieure sur leur spatule sternale ; elles se détendent ensuite brusque- ment et exécutent ainsi un bond, par lequel elles sont projetées à une assez grande distance. Elles tombent alors à terre, peuvent encore progresser un peu en rampant ou en exécutant des bonds successifs, mais ne tardent pas à s’enfoncer dans le sol, qui, au moment de la sortie des larves, se trouve détrempé et amolli par la pluie. Sous le climat de Paris, c’est toujours vers la fin de mai que s'effectue l’émi- gration que nous venons de décrire : ainsi que divers auteurs (Schmiedber- ger, Géhin, Riley) l’ont constaté, et, ainsi que jai eu l’occasion moi-même de l’observer plusieurs années, cette sortie se fait souvent en masse après une forte pluie; l'humidité donne en effet aux larves une activité plus grande et favorise leur exode. C’est ainsi que, en 1901, le 30 mai, toutes les poires étaient abandonnées, à la suite Fig. 7. — Poire calebassée (fin d’un grand orage accompagné d’une mai ; type fortement déformé). pluie diluvienne qui avait eu lieu la veille. En 1904, ce fut dans la nuit du 23 au 24 mai, après une très forte pluie, que se fit l’émigration des larves : le 23, les poires ne présen- taient pas encore de perforations et en les ouvrant on pouvait trouver à leur intérieur de nombreuses larves de Cécydomyie; le 24, elles étaient au contraire trouées et se montraient inhabitées ; toutes les larves, à l'exception de quelques rares retardataires peut-être parasi- tés à l'excès, les avaient abandonnées. | En 1906, sans doute à cause des pluies continuelles de la deuxième moitié de mai, il n’y eut pas de grande sortie en masse et simultanée ; mais les poires furent abandonnées d’une façon progressive et presque toutes les larves avaient déjà émigré le 27 mai. La sortie peut s'effectuer au niveau de l'œil du calice; mais le plus souvent les larves se dégagent par des perforations qu’elles pratiquent sur les côtés de la poire; ces issues se présentent généralement sous La Cécidomyie des Poires. 53 la forme de pertuis par lesquels les larves ont juste la place de passer ; le même trou sert pour la sortie d’un grand nombre de larves qui se succèdent à tour de rôle, profitant du passage qui à été frayé par la première. Un fruit ne présente ainsi le plus souvent que un ou.deux orifices de sortie. Le pourtour de ces orifices ne tarde pas à noircir après l’émigration des larves et peu à peu la décomposition envahit la poire tout entière, qui noircit et qui, complètement évidée et déformée. finit par tomber. Dans d’autres cas, la décomposition commence à en- vahir le fruit avant que les larves ne se soient dégagées; des taches noires apparaissent à sa surface; à leur niveau, des perforations ou des fissures se produisent, et c’est par ces solutions de continuité que les larves se dégagent. Ainsi que nous l'avons vu, sous le climat de Paris, c’est en gé- néral dans la dernière semaine de mai que se fait l'exode des larves de la Cécidomyie. Mais l’époque de cette migration doit être assez va- riable suivant les années et les climats ; si le temps est sec, la sortie peut avoir lieu d’une facon tardive au commencement de juin. Il peut même arriver, d’après Géhin, si la sécheresse se prolonge, que les poires qui contiennent les larves de Cécydomie se dessèchent comple- tement et que cette sécheresse, jointe à la contraction que subissent les poirettes, fasse périr toutes les larves contenues dans ces jeunes fruits (!). En général toutelois, lorsque la sortie des Tarves a tardé à se produire, les poirettes tombées à terre et qui pourraient encore en contenir finissent par pourrir au contact du sol humide et les larves peuvent gagner la terre sans difficulté. Après leur sortie, les larves s’enfoncent dans le sol à une profon- deur de quelques centimètres pour tisser leurs cocons. Cette profon- deur est variable suivant les circonstances. Dans mes élevages, j'ai rencontré les cocons depuis une couche tout à fait superficielle jus- qu’à 8 ou 9 centimètres de profondeur. D’après Géhin (p. 325, note), elles peuvent s’enfoncer à 8 ou 10 centimètres de profondeur. On trouve des cocons en terre dès la fin de juin. Le meilleur moyen de les mettre en évidence consiste à laver la terre où ils se trouvent au moyen d’un courant d'eau, dans un sac de forte mousseline; après le lavage, il ne reste dans le sac que les petites pierres ou autres débris (1) Il faudrait s'assurer s'il s'agit d'une mort réelle ou d'un simple passage à l'état de vie latente déterminé par la sécheresse (anhydrobiose). Dans les élevages en captivité, si l'on place les poires habitées par les larves sur de la terre, en les conservant dans un endroit couvert et sans faire de grands arrosages, les larves restent indéfiniment à l’intérieur des poires, qui noir- cissent, se ralatinent et durcissent. lu D' Pauz MaARrCHAïr. d’un certain volume qui se trouvent dans la terre, et les petits cocons bien reconnaissables de la Cécidomyie. Ils sont ovoiïdes, formés d’une soie d’un gris jaunâtre, qui présente une consistance analogue à celle du papier et qui agglutine des particules terreuses ; la longueur est un peu inférieure à 3 millimètres. J'ai toujours constaté que la grande majorité des larves était déjà transformée en nymphes à l'automne (!) et que, par conséquent, sous notre climat, les Cécidomyies passaient d’une façon générale l'hiver à état de nymphes dans les cocons. Il n’en est pas toutefois toujours ainsi; car, d’après Géhin, la nymphose ne se ferait qu'après l'hiver, une quinzaine de jours avant l’apparition de l’Insecte parfait. D’après les auteurs anglais, les Insectes passent l'hiver, tantôt à l’état de larves, tantôt à l’état de nymphes. Quoi qu’il en soit, c’est toujours sous terre et emprisonnées dans leurs cocons que les Cécidomyies traversent la période hivernale. C’est dans les derniers jours de mars ou dans les premiers jours d'avril que se fait l’éclosion de l’Insecte parfait. La facon dont elle se produit, et qui, je crois, n’avait pas encore été observée, mérite d’être notée. C’est en effet la nymphe qui traverse au moment de l’éclosion la couche de terre qui la sépare de Pair libre; elle émerge ainsi à la sur- face; une fente sé produit sur la région dorsale du thorax et l’Insecte parfait, d’abord de teinte pâle, se dégage et ne tarde pas à prendre son vol. Cette circonstance, ainsi que nous le verrons, rend pratiquement impossible tout procédé tendant à empêcher la sortie des Insectes au moment de l’éclosion par des obstacles mécaniques. Influence des conditions extérieures sur la nymphose et sur la rapidité de développement. J'ai observé d'assez nombreuses éclosions de Cécidomyies pendant le cours du mois de juillet de l’année même où les larves avaient pris naissance. L’humidité continuelle favorise évidemment beaucoup ces éelosions précoces, ce qui explique que, dans les élevages en captivité sur sable ou dans de la mousse humide, on peut en obtenir un grand nombre. Je dois dire pourtant que j'ai observé des éclosions à la fin de juillet dans un pot qui était resté au dehors, enfoncé en terre et exposé aux conditions climatériques extérieures. Il doit donc y avoir dans la (1) Éducations faites dans de grands pots à fleurs, enfoncés en terre, en plein air, el soumis aux influences climatériques naturelles. La Cécidomyie des Poires. 15 nature, au moins certaines années, un nombre plus où moins grand d’éclosions de Diplosis pirivora en juillet. Ces Cécidomyies doivent fatalement mourir sans laisser de descendance, car il n’existe pas de boutons de Poirier susceptibles d’abriter leurs œufs à cette époque. L'apparition de ces Insectes n’en est pas moins très intéressante; car elle nous montre que ce n’est pas au nom d’une loi immuable et préétablie, mais par un mécanisme d’autorégulation que le cycle des générations d'une espèce se met en concordance avec le cycle des conditions biologiques saisonnières (!), auxquelles son existence est liée. Ce qui permet à l’espèce d'attendre toute une année le retour des conditions nécessaires à la ponte, c’est la faculté que présente la larve de s'arrêter dans son évolution pendant la période estivale : le point de départ de cette faculté réside évidemment dans le ralentissement vital que détermine la sécheresse de l’été (anhydrobiose de A. Giard); l’Insecte estive comme il hiverne, et dans un cas comme dans l’autre, il peut passer à l’état de vie ralentie et voir son évolution s'arrêter. Mais cette faculté peut être plus ou moins enracinée par l’hérédité, et chez la Cécidomyie des poires nous pouvons constater qu’elle est encore très mal fixée. Dans ce cas l’hérédité n'arrive pas toujours à contrebalancer l'influence des causes actuelles, et il suffira d’une pé- riode plus humide que de coutume survenant au moment de lestiva- tion pour provoquer en nombre plus ou moins grand des éclosions à contretemps. Un fait qui est également à noter, c’est la possibilité que les larves ont, dans certaines conditions, d'effectuer leur nymphose sans s’en- tourer de cocons. J’ai observé ce fait pour un certain nombre des éclo- sions qui ont eu lieu avant le temps normal dans le courant de juillet, et notamment une fois où j'avais placé les larves, sans sable, dans de la mousse très humide, de façon à les avoir plus facilement à ma dis- position, toutes, à l'exception de celles qui étaient parasitées et qui naturellement restèrent sans se transformer, effectuèrent leur nym- phose sans avoir sécrété de cocons. Influence de la variété du Poirier sur la réceptivité des fruits vis-à-vis de la maladie des poires calebassées. Cette question a été très bien étudiée par M. L. Coudry, directeur de l’École horticole du Plessis-Picquet (Seine) et nous ne saurions (1) Dans le cas actuel "floraison du Poirier. 16 Dr Pauz MARCHAL. mieux faire que d'emprunter à son travail les résultats que ses ob- servations lui ont permis d'enregistrer. £ Le Beurré magnifique se place nettement en tête des variétés les plus attaquées; puis viennent ensuite, le Triomphe de Jodoigne, Ka Passe-Crassane, le Beurré d'Amanlis, le Doyenné Boussoch. Les variétés suivantes, tout en étant susceptibles d’être attaquées, présentent néanmoins un nombre de poires calebassées beaucoup moins considérable que celles qui précèdent; ce sont : Beurre Six, Beurré Giffard, Beurré Dumont, Bergamote Espéren, Bon Chrétien William, Louise-Bonne d'Avranches, Beurre Bachelier, Soldat laboureur, Duchesse d'Angouléme, Doyenné du Comice. Parmi celles qui jouissent de l’immunité et échappent, au moins d’une facon très générale, à l’attaque de la Cécidomyie, on doit citer : Doyenné d’Alenron, Marie Guise, Beurré de Naghin, Olivier de Ser- res, Zoé, parmi les variétés à floraison précoce, et Fondante de Noël parmi les variétés à floraison tardive. Il est à remarquer que les variétés de Poirier qui ont le plus à souf- trir de l’attaque de la Cécidomyie sont celles qui ne fleurissent ni d’une facon trop précoce ni d’une facon trop tardive. Toutes celles qui se font remarquer par le grand nombre de fruits calebassés qu’elles pré- sentent, ouvrent leurs fleurs en même temps. Il est bien évident que la raison de cette concordance tient à ce que ces variétés présentent le degré d'ouverture de leurs boutons le plus favorable à la ponte des Cécidomyies, au moment où l’essaimage et la ponte de ces dernières alteignent leur maximum. En Angleterre, Theobald note parmi les variétés les plus sujettes à la maladie : Bon Chrétien William, Beurré de l'Assomption, Duchesse Pitmaston, Marie-Louise, Jargonelle, Souvenir du Congrès, c’est-à- dire des variétés assez précoces. Les poires tardives sont au contraire en général indemnes; quelques-unes d’entre elles pourtant, telles que Joséphine de Malines et Catillac, peuvent être attaquées, mais à un degré beaucoup moindre que les variétés plus précoces. Aux États-Unis, la poire Bartlett (identique au Bon Chrétien William) et la Lawrence sont les variétés les plus exposées aux ravages de la Cécidomyie. Comme en Angleterre on a noté que les espèces tardives jouissent d’une remarquable immunité. Parasites de la Cécidomyie. J'ai observé trois Hyménoptères parasites qui jouent un rôle capital en limitant l’excessive multiplication de la Cécidomyie des poires. On La Cécidomyie des Poires. 17 peut dire que, sans eux, la totalité de la récolte pour un bon nombre de variétés serait anéantie. 4°. Inostemma piricola Kieffer (!). — Ce Proctotrypide, qui a été dé- crit par M. Kieffer d’après les échantillons que j'ai récoltés, est caracté- risé surtout par la corne arquée et chitineuse qui surmonte le 4°" an- neau de l'abdomen et se recourbe en avant jusqu’au-dessus de la tête ; ce singulier appendice, qui donne à l’animal une physionomie très ca- ractéristique, est un étui destiné à abriter sa longue tarière. Les Inostemma apparaissent avec les Cécidomyies au début d'avril. Ils volent jusque vers le 20 ou le 25 de ce mois et pendant ce temps effectuent leur ponte à l’intérieur des boutons de Poirier qui ont recu les œufs de la Cécidomyie. Comme cette dernière, ils ne s'adressent qu’à des boutons encore clos; pen- dant la journée entière on peut les voir occupés à pondre et c’est au milieu du jour qu’on en rencontre le plus grand nombre. L’Inostem- ma, dont la taille dépasse à peine Fig. 8. — Inostemma piricola, très 2 mill., parcourt les corymbes du grossi, en train de pondre dans un Poirier et s'arrête pour pondre sur bouton de Poirier renfermant une les boutons qui ont été précédem- Ponte de Cécidomyie. Gr. — 22. ment visités par la Cécidomyie. Il insinue sa larière entre les pétales cet demeure ainsi dans la même atti- tude pendant un temps fort long, 1/4 d'heure, 1/2 heure, ou même davantage. Le parasite est alors tellement absorbé dans son œuvre que lon peut cueillir le bouton sur lequel il s’est fixé pour l’observer plus facilement et il m'est même arrivé de pouvoir écarter le pétale sous lequel il insinuait sa longue tarière, de façon à découvrir le petit amas d'œufs de Cécidomyie qu’il était en train de larder, Je pus ainsi mé convaincre qu'il piquait successivement les différents œufs qui se trouvaient réunis. Le germe ainsi déposé par l’Inostemma dans l'œuf de la Cécidomyie n'arrête pas le développement de ce dernier; celui-ci poursuit au con: (1) Pour les détails sur la biologie et le développement de cet Insecte et du suivant, voir mon mémoire : Les Platygasters..……. Aun. Soc. ent. Fr., LXxvI [1907]. 19 18 D' Pauz MaARCHAL. traire son évolution et donne bientôt naissance à une larve qui se nourrit et grandit avec ses congénères aux dépens de la jeune poire, comme une larve de Cécidomyie normale; toutefois cette larve est pa- rasitée et porte en elle le germe qui plus tard la fera périr; chose cu- rieuse, c’est toujours dans le cerveau de la larve de Cécidomyie que se trouve l’œuf de l’Inostemma, On peut rencontrer certaines larves dont le”cerveau présentent ainsi 4 ou 5 kystes renfermant chacun un œuf d’Inostemma. Ces œufs éclosent et donnent naissance à des larves très bizarres (larves cyclopoides des Platygasters) que j'ai décrites dans un autre mémoire en même temps que toutes les particularités de leur développement. Une fois constituées, elles abandonnent les kystes cérébraux dans lesquels elles étaient renfermées, et sont mises en liberté dans la cavité générale de la larve de Cécido- myie. S'il y en a plusieurs dans un même hôte, une seulesubsiste ; A elle subit une mue à la suite de ï L27 laquelle elle se trouve transformée M en une seconde forme larvaire L< 3) ovoide, annelée, assez semblable à celle des autres Hyménoptères, Fig. 9. — Larve cyclopoïde de l'Zno- puis elle dévore en grandissant stemma piricola, très grossie : at, tous les tissus de la larve du antenne; b, bouche ; md, mandibule ; Diptère qui, à ce moment, a at- pa, appendice pédiforme. Gr.—144. {ejnt toute sa croissance. En au- tomne cette larve est réduite à sa cuticule externe qui se durcit de façon à constituer une petite case protectrice au parasite : ce dernier se transforme ensuite en nymphe eten Insecte parfait, et il passe l’hiver sous terre tout transformé, mais encore immobile et engourdi dans son enveloppe protectrice, qui elle- mème est entourée du cocon soyeux de la larve de Cécidomyie. 2°. Platygaster lineatus Kieffer. — Cet Hyménoptère, de la même fa- mille que le précédent, a été également décrit par M. Kieffer, d’après mes échantillons. Il n’est pas plus gros que l’Inostemma et atteint à peine 2 mill. 1/2. ]l a des mœurs très analogues : c’est dans le courant d'avril La Cécidomyie des Paires. 19 qu’il apparait et il pond également dans les œufs de la Cécidomyie des poires. Pour pondre, le parasite se campe sur un bouton de Poirier qui a déjà reçu les œufs du Diptère et il se met à le larder, la ponte est seulement de durée beaucoup moindre que pour l’Inostemma ; il profite le plus sou- vent de l’espace libre ou de la fissure plus ou moins béante qui peut se trouver entre les pétales, pour introduire toute l'extrémité postérieure de son abdomen. Après sa ponte, si l’on examine au microscope les œufs de la Fig. 10. — Extrémité Cécidomyie, on peut sans difficulté trop grande antérieure d'un œufde constater à leur intérieur la présence des œufs Cécidomyie des poires du parasite: ils ne sont pas localisés dans le ©°ntenant entre lecho- : L e rion et l'embryon un cerveau de l'embryon comme pour l’Inostem- œuf (a) du Platygas- ma, mais sont logés d’une facon fort variable Ones Re dans la cavité générale. 300, Malgré sa taillé considérable, l'œuf du pa- rasite n'arrête pas le développement de l’œuf et de la larve qui en provient; souvent même une seule larve de Cé- cidomyie contient 3 ou 4 œufs de Platygaster lineatus sans que son évolution et sa croissance aient à en souffrir. | IL arrive parfois que, par suite d’une sorte d’er- reur de l'instinct, l'œuîi du parasite est pondu entre le chorion de l’œuf de la Cécidomyie et l'embryon qui s’y trouve renfermé. J'ai observé cette particularité sur plusieurs œufs d’unemême ponte. Il est bien évident que ces œufs ne peu- vent poursuivre leur développement et sont fa- talement condamnés à périr. Ils sont alors aussi Fig. 11. — Larve du nettement visibles par transparence que s'ils Platygaster linea- étaient entièrement dégagés de l'œuf de la Céci- tus : al, antenne; domyie (‘). Lorsque, ce qui est le cas habituel, b, bouche; 7#d, es œufs du Platygaster sont pondus dans l’épais- + TE Gr. — seur même de l’embryon de la Cécidomyie, ils Éo donnent naissance à de très petites larves cyclo- poides dont une seule subsiste et le reste du cle évolutif se termine comme pour l’Inostenma. (1) Voir à ce sujet mon mémoire sur les Platygasters, p. 59 20 D' PauL MARCHAL. Il résulte du parallélisme de développement entre l’Inostemma piri- cola et le Platygaster lineatus qui évoluent dans le même hôte, qu'il doit exister une concurrence vitale très active entre ces deux espèces. Il est en effet extrêmement fréquent de rencontrer des larves de Céci- domyie parasitées à la fois par les deux Hyménoptères. Or, au moment des éclosions, jamais il ne se trouve dans un cocon de Cécidomyie qu'un seul parasite à l’état d’imago appartenant à l’une des deux es- pèces. L’Inostemma, en raison de la taille de sa première forme larvaire, triomphe souvent et, en fait, la proportion des larves parasitées par l’'Inostemma par rapport à celles parasitées par le Platygaster lineatus augmente sensiblement à la fin de la saison. 3°. Le troisième parasite que j'ai observé est un Chalcidide du groupe des Ptéromaliens, remarquable par sa très brillante teinte d’un vert métallique avec reflets cuivreux. Je le crois nouveau et j'en donnerai la description suivante basée uniquement sur des échantillons mâles, n'ayant retrouvé que ces derniers parmi les exemplaires que j'ai conservés (!). Æridymus piricola, nov. Sp. — ©. Long. 2,5 mill. Couleur d’un vert métallique à reflets cuivreux. Tête transversale; antennes insérées un peu au-dessous du milieu de la face, de 10 articles, noires, sauf le scape qui est de teinte jaune clair dans ses deux tiers basilaires et d’un vert métallique dans sa région apicale; antennes garnies de poils clairs, les deux derniers articles soudés en une seule massue faiblement renflée, le dernier article pointu à son extrémité; pédicelle un peu plus court que le Aer article du funicule; entre les deux un annellum tout à fait rudi- mentaire et appréciable seulement sur les préparations mieroscopiques ; cr article du funicule d’un tiers plus long que le suivant; les à autres à peu près aussi longs que larges, sensiblement égaux entre eux, présentant une silhouette presque carrée et réunis entre eux par un court pédicule. Mandibules jaune clair avec quatre dents noires à l’extrémité. Sillons parapsidaux très développés et découpant le mesoscutum en 3 lobes très marqués; mesoscutum très finement chagriné et portant en outre une ponctuation clairsemée, limité latéralement par des su- tures à peine sinuées. (1) Cette circonstance est due à la protérandrie très marquée chez cette espèce, et à ce fait que, après avoir mis dans l'alcool un certain nombre des premiers individus éclos, j'ai négligé de compléter plus {ard ma provision. La Cecidomyie des Poires. 21 Axillae très nettement séparées du mesoscutellui ; Scutellum très finement chagriné, presque poli. Mésopleures divisées par une ligne oblique. Pattes jaune pâle à l'exception des hanches qui sont de teinte verte métallique et du dernier article du tarse qui est brunâtre; cuisse pos- térieure portant une bande brune vers sa base: Ailes claires, irisées; nervure post-marginale un peu plus longue que la stigmale et le clavus réunis, presque égale à la marginale. Clavus particulièrement grand et apparent presque discoïdal, pourvu d’un wncus bien distinct. Abdomen sessile, subovoïde, à peine plus court que le thorax. L’éclosion du Tridymus piricola a lieu en avril : la protérandrie est très marquée chez cette espèce et les mâles commencent à apparaitre dès les premiers jours d'avril, tandis que les femelles ne se montrent que vers le 1% ou le 15 du même mois. Les uns et les autres volent en tournoyant et en faisant de brusques zigzags au-dessus des fleurs de Poirier, puis s’abattent sur elles, les parcourent et pénètrent à leur intérieur pour y puiser le nectar. Ils ont la faculté de sauter brusquement et c’est souvent par un bond qu’ils abandonnent la fleur sur laquelle ils sont posés. Vers le 18 avril, on ne voit plus que des femelles et celles-ci disparaissent à leur tour avant la fin du mois. Je n'ai pu réussir à surprendre l’Insecte en train d’effec- tuer sa ponte. L'époque relativement tardive à laquelle apparaissent les femelles conduit ENV 10] néanmoins à penser qu’elle s'effectue bien après celle des Platygasters et qu’elle à lieu non pas dans le bouton du Poirier, mais dans Fig. 12. — Larve de la l'ovaire lui-même, L’œuf doit donc être déposé Cécidomyie des poires dans la jeune larve de Cécidomyie, après la (très grossie), conte- descente de celle-ci à l'intérieur de l'ovaire. nage ARR MIeur Une fois du reste, le 18 avril, je vis une en on0e Troigge f ll - AS d nus piricola, et un emeile se poser sur un oOvalre au-dessous qe œuf (0!) de Platygas- 0° 77 eS@æ P_aD & Sæ LS EN la fleur, le palper avec ses antennes et com- ter linealus, en voie mencer à tirer sa tarière; mais, effrayée sans de développement em- doute, elle s’envola rapidement. Le 24 avril bryonnaire. Gr. — 65. 29 .. D" Pauz MaRCHAL. tous les Ptéromaliens étaient déjà disparus, sans que je fusse parvenu à observer la ponte. J'ai pu, par contre, suivre le développement de l'Insecte depuis l'œuf jusqu’à l’état parfait. L’œuf est placé dans la cavité générale, entre les viscè- res des jeunes larves de Cécydomyie:; il est al- longé avec un pôle plus gros que lautre, légère- ment incurvé et relativement volumineux; il occupe à l’intérieur de la larve une place consi- dérable et est très facilement visible par transpa- rence. La larve se développe à l’intérieur de l’œuf en une huitaine de jours. Cette larve ne tarde pas à rompre alors la coque de l'œuf et est mise en liberté dans le corps de la larve de Cécydo- Fig. 13. — Œuf de myie. Elle présente Tridymus pirico- une forme très la, contenant à son remarquable dont intérieur l'embryon. on se rendra faci- Gr. — 120. lement compte par la figure 14 qui correspond à un stade déjà avancé de l’évolution. Cette larve n'empêche pas la larve de Cécidomyie d'arriver au terme de sa croissance et même de tis- ser un cocon; mais, aussitôt après, elle la dévore, ne laissant que sa cuticule pelotonnée sur elle-même et à peine per- ceptible à cause de sa finesse et de sa transparence. Elle se transforme alors en nymphe et celle-ci se trouve déjà en septembre dans le cocon sécrété par la larve de la Cécidomyie au lieu et place de cette dernière. La nymphe blanche, assez courte et trapue, n’est pas renfer- mée dans un puparium formé par la cuticule larvaire de la Cécidomyie, comme pour les deux Proctotrypides Fig. 14. — Larve de 7ridymus piricola : a, antenne; md, mandibule; p, appendice pédiforme; gs, glande sali- vaire; g, organes génitaux. Gr—#6): précédemment étudiés ; en arrière d'elle, se trouve un petit grain d’un noir verdâtre qui n’est autre que la mue larvaire pelotonnéesurelle-même. La Cécidomyie des Poires. 23 - Les nymphes passent l'hiver dans les cocons et la métamorphose s'effectue en mars. Il arrive fréquemment de rencontrer des larves de Cécidomyies parasitées à la fois par les trois espèces d’Hyménoptères précédem- ment étudiés. Deux solutions peuvent alors se présenter : ou bien l’un des parasites l'emporte sur les autres qui succombent dans la lutte pour l'existence engagée entre les trois espèces. Ou bien la larve de Cécidomyie épuisée périt d’une façon prématurée et sa mort entraîne en même temps celle de tous les parasites qu’elle renferme. Mesures préventives et destructives. Le procédé le plus couramment employé pour enrayer la multipli- cation de la Cécidomyie des Poires consiste à faire la récolte des poires calebassées et à les détruire. Mais il arrive trop souvent que l’on s’y prend d’une facon tardive et que l’on n’enlève les fruits que lorsqu'ils présentent des laches noires, c’est-à-dire lorsqu'ils sont en partie ou en totalité abandonnés par les larves. Le travail est alors fait en pure perte et le résultat est nul. Pour que cette récolte soit efficace et de plus pour qu’elle puisse. se faire facilement, sans crainte de confondre les fruits attaqués avec les fruits sains, on devra la pratiquer aussitôt après la floraison des Poiriers et ne pas attendre en tout cas plus tard que le 15 mai; après ce délai, les fruits sains deviennent bientôt aussi gros que les fruits atteints ; on risquera par suite de faire une récolte moins complète des fruits contaminés, et de plus de supprimer par erreur un certain nombre de fruits sains. Au contraire, jusqu’au 15 mai, la différence entre les poires calebassées et les fruits sains est si tranchée qu’il est impossible d’hésiter ; et la récolte peut se faire avec une grande ra- pidité. On comprend que si la méthode précédente donne d’excellents résultats dans les jardins, il est plus difficile de Ja conseiller pour des cultures d’une certaine étendue. Aussi a-t-on cherché à lutter contre . cet Insecte par d’autres méthodes. On pouvait songer à empêcher la ponte de la mouche en pulvérisant sur les boutons de Poirier des substances odorantes. J'ai fait dans ce but le 29 mars 1902 quelques expériences consistant à traiter les branches en boutons avec des émulsions assez fortes de pétrole, d'huile de goudron et d’huile à brûler; mais je n'ai obtenu aucun résultat au point de vue de la pré- servation contre la ponte et quelques jours après les traitements je vis 24 D' PAUL MARCHAL. les Cécidomyies pondre dans les boutons des branches mises en expé- rience. : . Un autre moyen qui se présente encore à l'esprit serait d'empêcher la sortie de terre des Cécidomyies, au moment de leur éclosion, par des obstacles mécaniques. J'ai à cet effet mis au pied de plusieurs Poiriers, le 19 mars 1902, une couche de paillis bien serrée s'étendant sur un cercle d’un dia- mètre égal à celui de leur ramure; ce paillis fut arrosé avec une émulsion de pétrole à 4/10° et recouvert de terre prise à l'écart des Poiriers. | Une autre expérience fut instituée le 20 mars de la même année de la facon suivante : le sol d’une plate-bande, plantée de Poiriers et écartée d’autres arbres de la même espèce, fut entièrement recouvert de papier gris fortement enduit en dessous d’un mélange gras et pétrolé fait, soit d’après la formule : Pétrole 1000, huile à brûler 800, savon noir 400, eau 2060 ; soit encore avec de la vaseline blonde in- dustrielle diluée dans de l'huile de pétrole. Ce papier graisseux sem- blait devoir opposer un obstacle infranchissable à la sortie des Céci- domyies et l’on semblait fondé à croire que les frêles moucherons périraient les ailes collées à la face inférieure des couches de papier. Néanmoins le procédé fut inefficace et dans le courant de mai les poires attaquées se montrèrent à peu de chose près aussi nombreuses que les-années précédentes. Cet échec est dû à ce fait que les nymphes rampent à la surface du sol, sous le papier, jusqu’à ce qu'elles arrivent à l’air libre et que c’est alors seulement que les Insectes parfaits se dégagent de la dépouille nymphale pour prendre leur essor. Si les deux pratiques dont nous venons de parler ne peuvent donner de résultats appréciables, il n’en est pas de même d’une troisième mé- thode consistant à traiter le sol par un insecticide, entre le 4® et le 45 juin, lorsque les larves de la Cécidomyie viennent de s’enfoncer dans le sol. En Amérique, Smith (5) a obtenu de bons résultats avec la kaïnite, répandue sur le sol à raison de 25 kilogs par are; pour être efficace, elle doit être répandue d’une façon très uniforme, au moment où les larves s’enfoncent dans le sol ou peu de temps après. C’est dans la première moitié de juin que devra être faite cette opération sous le climat de Paris (). J'ai moi-même fait quelques expériences ayant pour but de con- (1) La kaïnite n'a pas donné des résultats aussi favorables pour tous les expérimentateurs : son action a été discutée, et son emploi n'est pas toujours Sans danger pour la végétation. La Cécidomyie des Poires. 25 naître l’action des insecticides sur les larves enfoncées en terre, Le 2% mai 1904, cinq grands pots à fleurs de taille égale furent en grande partie remplis de terre, et dans chacun d'eux, à la surface, furent placés des lots sensiblement égaux formés de larves de Cécido- myies déjà sorties ou de poires contenant encore les larves à leur in- térieur mais prêtes à sortir; le tout fut très abondamment arrosé pour faciliter la pénétration des larves en terre. Le 14 juin, ces pots furent traités de la façon suivante : N° 1. — Conservé comme témoin. N° 2. —_ Il recoit 15 centimètres cubes de sulfocarbonate de potasse commercial et liquide dilués dans de l’eau en quantité suffisante pour pénétrer entièrement la terre (en tenant compte de la surface du pot, cela revient à un traitement d'environ 60 litres de sulfocarbonate de potasse par are). N° 3. — Il reçoit 7 centimètres cubes de la même substance em- ployée dans les mêmes conditions (soit un traitement de 30 litres par are). N° 4. — Il est traité par la chaux vive répandue à la surface et in- corporée ensuite dans le sol après effritement. N° 5. — Il est traité avec 15 grammes de kaïnite {soit un traitement d'environ 60 kil. par are) répandus à la surface du sol, et est ensuite abondamment arrosé. Le 27 septembre, l'examen des pots mis en expérience donne les résultats suivants : N° 1 (témoin). — En passant la terre, je trouve 315 coques qui con- tiennent à leur intérieur 7 % d'individus morts. N° 2 (15 cent. cubes de sulfocarbonate). — Je trouve 134 coques, contenant 97 % d'individus morts. Si l’on tient compte de ce fait que le nombre des larves qui sont arrivées à se tisser un cocon est très in- férieur à celui que l’on rencontre dans le lot témoin (134 au lieu de 315), on arrivera pour ce lot à une mortalité totale de 98 à 99 %. N° 3 (7 cent. cubes de sulfocarbonate). — Il fournit au moyen de calculs semblables une mortalité sensiblement égale (97 à 98 %). N° 4 (chaux vive). — Il ne donne qu’une mortalité très insuffisante : 133 larves ont subsisté, ont tissé des cocons et sont restées vivantes à l’intérieur de leurs cocons. N° 5 (15 gr. de kaïnite). — Il présente une mortalité de 75 % en- viron. Il faut ajouter que presque toutes les Jarves qui ont subsisté ont des coques très diaphanes permettant de {es voir par transparence, de sorte qu'il est très probable que beaucoup seraient mortes pendant l'hiver. 26 D' PAUL MARCHAL. Outre ces essais, je fis une expérience en 1906 avec du sulfate de jer à 5 %; mais cette substance se montra complètement inefficace. Il résulte de ce qui précède que de bons résultats ont été obte- nus à l’aide du sulfocarbonate de potasse employé à la dose de 30 kil. par are, et répandu sur le sol en une dilution suffisante pour per- mettre un abondant arrosage de toute la surface. La kaïnite ne paraît présenter quelque efficacité qu’à dose trop élevée pour qu’elle puisse être pratiquement employée; elle pourrait être en outre dans ces con- ditions dangereuse pour la végétation. Il serait intéressant que les expériences avec le sulfocarbonate de potasse fussent reprises non plus dans un milieu confiné, mais en orand dans une culture de Poiriers. OUVRAGES A CONSULTER. 1. KozLaR. — Naturgeschichte der Schädlichen Insecten, Wien, 1837, p. 299-315 [contient les observations de Schmiedberger]. 2. Gén. — Notes pour servir à l’histoire des Insectes nuisibles dans le département de la Moselle. Insectes qui vivent sur le Poirier (Bull. Soc. d’Hist. nat. de la Moselle, IX, 1860, p. 109-330). 3. RILEY (C.-V.). — The Pear-Miaäge or Pear Diplosis (Annual Report of the Dep. of Agriculture for the year 1885, Washington, 1886, p. 283-289, pl. VII). . MEADE (R.-H.). — Diplosis pirivora Riley, The Pear-Gnat (The En- tomologist, XXI, London, 1888, p. 123-131, 3 fig.). ». SmMirH (John). — The Pear-Midge (New-Jersey Agricul. College Exp. Station, Bull. 99, 4 avril 1894, 14 pages, 4 fig.). 6. Ixsecr-Lire. — {Passim : Voir l’Index général, Washington, 1897.) 7. LiINTNER. — 8tb Report. On the injurious and other Insects of the State of New York for the year 1891, Albany 1893, p. 140-151 ; voir en outre Supplement to the 44t* Report for 1898, Albany 1899, Index, p. 453. 8. ORMEROD (EL.). — Reports of observations of injurious Insects and common farm pests (passim : voir General Index, London 1899). . ORMEROD (EL.). — Handbook of Insects injurious to Orchard and bush fruits, London 1898, [p. 120-126, 2 fig.]. SN : ce La Cécidomyie des Poires. 27 10. Kierrer (J.-J.). — Monographie des Cécidomyides d'Europe et d'Algérie (Ann. Soc. ent. Fr., LXIX, 1900) [Biologie, p. 388- 392; figures de la larve : planche 28, fig. 4, 2, 5]. 11. Coupry (L.). — A propos des poires calebassées (Journal de la So- ciété Nationale d'Horticulture de France, mai 1901, 4 pages). 12. BoARD OF AGRICULTURE. LEAFLET n° 53. — The Pear-Midge (Diplo- sis pirivora Riley). — à pages, 4 fig. — London, 1903. 13. KIerrER (J.-J.), — Description de nouveaux Hyménoptères (Ann. Soc. Scient. de Bruxelles, XXX, (1905-1906), p. 113-178, 19 fig. Descriptions de Inostemma piricola et de Platygaster lineatus. 14. MaRCHAL (P.). — Recherches sur la biologie et le développement des Hyménoptères parasites, IT. Les Platygasters. (Archives de Zoologie expérimentale et générale, & $S., IV, 1906, p. 485-640 ; pour les parasites de D. pirivora : p. 557-573; et p. 593-604; pl. XXI, pl. XXII, pl. XXIV). NOUVEAU GENRE DE SPHÉGIDES [Hi] par A. Ducxe. Microstigmus, gen. nov. Generibus Ammoplanus Gir., Spilomena Shuk., Stigmus Panz. et Jur. et Harpactophilus Sm., affinis. Caput magnum, thorace latius. Oculi paralleli, integri, breves, a mandibularum basi infra longe distantes. Mandibulae simplices, apice biden- tatae. Antennae inter se latedistan- tes, clypeo insertae, scapo longo. Pronotum brevissimum. Segmen- tum medianum area basali distin- cta, magna. Segmentum abdominis 1 distincte petiolatum. Abdomen sat longum, apicem versus compres- sum et acutum. Alae anteriores pterostigma mediocri, cellula ra- diali elongata, lanceolata, hujus apice in margine costali sito, cel- lula cubitali unica magna, discoidali unica mediocri. Alae posteriores cellula anali brevi, vena cubitali non distincta. Pedes inermes, interme- dit unicalcarati. Corpus minimum. Microstigmus theridii, D. Sp. @ : Pallide flavotestaceus, alis hyalinis iridescentibus. Caput politum nitidissimum. Thorax superne opacus. Abdomen sat nitidum. — Lon- giludo corporis 2-3 mill. Il est impossible de confondre cet insecte très intéressant avec au- cune autre espèce connue. Par son abdomen distinctement pétiolé ce genre se rapproche des Sfignus, par son unique cellule cubitale du genre Ammoplanus, par ses genae bien développées des Harpactophi- lus. Le corps est entièrement de couleur jaune testacé pâle, seulement quelquefois un peu plus foncé sur le vertex; le postscutellum porte dans son milieu un minuscule tubercule noirâtre, qui n’est pas tou- jours bien visible. Les nervures des ailes sont päles, seul le ptérostigma Nouveau genre de Sphegides. 29 est noirätre au centre. Je crois que cette espèce est le plus petit Sphé- gide du monde; elle a été découverte par moi dans les forêts du Haut Amazone (Teffé, Santo Antonio do Ica), juin et sep- tembre de 1906. J'ai trouvé cette espèce uniquement dans les nids d’une Araignée de la famille des Théridiées, dont la guêpe doit être le parasite. J'ai observé cinq de ces nids à Teffé et un à Santo Antonio do Iça; tous contenaient plusieurs femelles de Micro- stigmus. D'abord, j'avais pensé que les nids devaient être construits par la guêpe même, mais M. le Professeur D' Goeldi, les a reconnus comme étant le travail d’une Théridiée. DESCRIPTION D’'UN SPHÉGIDE NOUVEAU [Hyu.] par R. pu BuYyssox. Le nouveau genre que vient de décrire M. A. Ducke est représenté dans les collections du Muséum de Paris par deux espèces. L'une, le Microstigmus theridii Ducke Q, capturée dans des nids semblables à ceux dont parle l’auteur et rapportée par M. F. Geay, en 1900, de la Guyane française, des environs de Saint-Georges de l'Oyapock. La se- conde se trouve inédite. Elle a été découverte par M. E. Wagner, à qui je suis heureux de la dédier. Microstigmus Wagneri, D. Sp. Corps de très petite taille, brun noir avec la tête, les pro- et mé- sonotum ainsi que les écusson et postécusson, roux et les pattes tes- tacées. Le scape antennaire très long; le fouet court, légèrement renflé à l'extrémité. Clypeus très réduit, fortement convexe-arrondi, avec une forte dépression transversale étranglant l'extrémité qui devient ainsi presque lobulée. Au-dessus du clypeus, il se trouve un espace triangulaire, déprimé par rapport au reste de la face, mais caréné longitudinalement. Mandibules très grandes, falciformes, étroites, sub- linéaires, s’élargissant un peu à l'extrémité qui est bidentée, l'extré- 30 R. pu BuyssoN. — Description d'nu sphegide nouveau. D pneq mité apicale formant la plus grande dent. Joues très courtes. Mésono- tum ruguleux, coriacé; mésopleures avec de fines carènes sinueuses, sur un fond coriacé-ruguleux ; le tergite du segment médiaire ayant à sa base une aire très nettement limitée par une carène, cette aire étant elle-même diversement sculptée par de petites carènes sinueuses s’en- trecroisant; le reste du segment médiaire est sculpté dans le même genre. Écailles testacées; ailes hyalines, à reflets très irisés de rose, de vert et d’or; nervures testacées, stigma brun. Abdomen lisse, im- ponctué : le 1% tergite distinctement pétiolé, la partie renflée infon- dibuliforme; cuisses postérieures brunies. — © Long. 2,65 mill. Cette espèce se rapproche beaucoup du M. theridii Ducke, mais elle s’en distingue aisément par la forme du clypeus, le fouet des antennes plus court et plus épais; par les joues très courtes, l'aire limitée du segment médiaire; par la ponctuation du dorsulum et la forme plus al- longée du 1° tergite abdominal. Elle fut trouvée par M. Wagner, en août 1902, au Brésil, province de Rio Janeiro, dans les montagnes des Orgues, aux environs de la Tijuca, vers mille mètres d'altitude. Elle était dans un nid semblable à ceux que fréquente le M. theridii. DIAGNOSES D’ESPÈCES NOUVELLES D’APIONIDAE [CoL.] PROVENANT DE LA RÉGION MALGACHE ET RECUEILLIES PAR MM. CH. ALLUAUD ET SICARD par L. BEGUIN-BILLECOCQ. Apion suspiciosum, D. Sp. — Long. : 1,7-1,9 mill. (rostr. incl.). — Obscure brunneo-nigrum, pedibus dilutioribus, haud nitidum, sparse, in elytris subseriatim pubescens. Rostrum mediocre, parum ar- cuatum, subcylindricum. Thorazx latitudine baseos fere æquilongus, an- tice et postice modice attenuatus, sat rugose punctulatus. Elytra sat breviter ovata, striato-punctata, punctis magnis. D'un brun-noirâtre foncé, avec les élytres plus clairs, les pattes rougeàtres; presque mat, garni de pubescence blanchâtre espacée, assez longue et grossière sur le prothorax, formant des lignes ininter- rompues de poils couchés sur les interstries des élytres et fournissant un poil court à chacun des points enfoncés des stries. Tête assez courte, yeux ciliés de blanc, assez saillants, largement séparés par le front qui est presque aussi large que la base du rostre. Celui-ci moins long que la tête et le thorax réunis, médiocre, peu arqué, subeylin- drique, mat, couvert de poils blanchâtres espacés, sauf vers lextré- mité qui est un peu luisante. Prothorax à peu près aussi long que large à la base, faiblement rétréci antérieurement, encore moins en arrière ; base bisinuée; disque subconvexe, à ponctuation assez ru- gueuse; une toute petite fossette médiane. Écusson court. Élytres en ovale assez court, convexes, à stries formées de points grossiers: in- terstries à peu près aussi larges que les stries. Fémurs assez épais. Madagascar : Diégo Suarez ; Pays Androy (Ch. Alluaud). Apion perpusillum, n. Sp. — Long. : 1,2 mill. (rostr. incl.). — Voisin d’Apion erythraeum mihi (Ann. Soc. ent. de Fr., 4905, p. 143), de la même couleur roux-jaunâtre, recouvert de la même pubescence roussâtre; les antennes subbasilaires , le prothorax faiblement impres- sionné transversalement contre la base, la fossette médiane peu pro- fonde; mais il est bien distinct de cette dernière espèce par les carac- tères suivants : plus petit, plus court, plus convexe sur les élyires, le rostre plus court, presque droit, les yeux plus grands, moins con- 32 BEGUIN-BILLECOCQ. vexes, le prothorax plus allongé, subconique, à bords latéraux presque rectilignes au lieu d’être sensiblement arqués. Ecusson très court. Madagascar : Montagne d’Ambre (D" Sicard), 1 exemplaire. Apion coracinum, n. Sp. — Long. : 1,3 mill. (rostr. incl.). — Nigrum, subopacum, laxe perparumque at in elytris densius pubescens. Caput subtransversum.Rostrum caput thoracemque vix œquans, fere rectum, basi incrassatum. Thorax subtransversus, dense punctatus, an- tice attenuatus, lateribus parum arcuatis. Elytra conveæa, breviter ovata, striato-punctata. Pedes breviores. Tout noir, presque mat, marqué sur les interstries des élytres de poils blanchâtres formant lignes ininterrompues et seulement de quel- ques poils blancs espacés sur le prothorax ; presque glabre en dessous et sur les pattes. Tête subtransverse; yeux assez gros et saillants; front presque aussi large que la base du rostre; ce dernier d’un noir luisant, moins long que la tête et le prothorax, presque droit, épaissi à la base et très légèrement dilaté vers l'insertion des antennes, C’est-à- dire vers le premier quart basal; au delà, il va en s’amincissant légère- ment vers l'extrémité. Prothorax subtransverse, subconvexe, rétréci en avant, peu arqué sur les côtés qui tombent presque droits sur la base; disque à ponctuation assez forte, un peu rugueuse; fossette basale peu visible, superficielle, arrondie. Écusson allongé. Élytres convexes, plus larges aux épaules que la base du prothorax, briève- ment ovalaires, calus huméral assez marqué, stries formées de gros points enfoncés, interstries plus étroits que les stries. Pattes assez courtes, cuisses peu renflées. Madagascar : Montagne d’Ambre (D' Sicard), À exemplaire. Apion laeve, n. 5p. — Long. : 2,2 mill. (rostr. incl.). — Gla- brum, nitidum, nigro-coerulans ; rostro, antennis, coxis anticis pedi- busque brunneis. Caput pone oculos impressum. Rostrum modice arcua- tum, apice perparum dilatatum. Antennae ad tertiam partem basalem insertae. Thorax elongatus, subconicus, laevis. Elytra ovata, convexa, prothorace parum latiora, subtiliter striato-punctata. Pedes graciliores. Glabre, d’un noir vernissé, un peu bleuâtre sur les élytres; rostre, antennes, hanches antérieures et pattes brunâtres. Tête impressionnée derrière les yeux ; ceux-ci médiocrement saillants ; front plan, presque aussi large que la base du rostre. Ce dernier un peu moins long que la tête et le thorax, faiblement arqué, lisse, glabre, atténué légèrement avant le milieu.et un peu dilaté vers le sommet. Antennes assez grêles, insérées vers le premier tiers; scape grêle, court, presque linéaire ; Li é à sd mb bison is » da Diagnoses d'espèces nouvelles d'Apionidae. 33 premier article un peu plus renflé, les autres articles plus grêles, plus courts; massue peu renflée. Prothorax allongé, subconique; bords latéraux rétrécis antérieurement, à peine arqués en arrière; disque lisse, fossette médiane superficielle. Écusson triangulaire, allongé. Élytres convexes. peu plus larges que la base du prothorax, subar- rondis aux épaules, à peine rétrécis au delà du calus huméral, élargis ensuite presque en ligne droite, puis arrondis et atténués en arrière, leur plus grande largeur un peu au delà du milieu; stries fines, mar- quées de points peu visibles. Pattes assez grêles, cuisses peu renflées. Madagascar : Montagne d’Ambre (D° Sicard), 2 exemplaires. Apion ariduluen, n. sp. — Long. : 2,5 mill. (rostr. inclus.). — Nigrum, parum nitidum, antennis basi pedibusque pallide testaceis : setis grisescentibus lare vestitum. Rostrum subcylindricum. Thorax antice attenuatum, Sat dense punctatum. Elytra ovata, striato-punctata. D'un noir médiocrement brillant avec les pattes et la base des an- tennes testacé clair; couvert de petites soies couchées, grises, clair- semées, peu visibles; pièces latérales de la poitrine garnies d’un revé- tement de poils serrés blanchâtres. Tête assez forte, avec les yeux assez gros et assez saillants ; front plan, presque aussi large que ls base du rostre. Rosire ©, à peu près aussi long que la tête et le thorax, subeylindrique, à peine arqué, à peine épaissi à l'insertion des an- tennes, sillonné latéralement, finement pointillé, assez brillant. Rostre dG, plus court, plus épais, moins brillant. Antennes insérées vers le 1er quart; seape assez court. 1% article un peu moins long, assez épais, les autres articles moins longs et bien moins larges. Prothorax un peu plug plus long que large à la base, assez fortement rétréci derrière le bord antérieur ; bords latéraux dilatés-arrondis vers leur milieu; puis subparallèles en arrière et un peu redressés avant la base qui est bi- sinuée; disque subconvexe, à ponctuation assez forte, assez serrée ; une fossette superficielle à la base. Écusson court. Élytres plus larges que le prothorax à la base; ovalaires, assez brillants, calus assez sail- lant ; striés-ponctués, à intervalles plus larges que les stries. Madagascar : Montagne d’Ambre (D° Sicard), 3 exemplaires. Apion (Aspidapion) contiguum, 0. Sp. — Long. : 3 mill. (rostro incluso). — Très voisin d’Apion bicarinatum mihi, dont il a la forme générale et la forte ponctuation thoracique et élytrale. Il s’en éloigne par la taille moins forte, la couleur presque noire, les épaules à angle beaucoup plus marqué, le rostre guère plus long que la tête et le prothorax, les antennes moins déliées. Ann. Soc. ent. Fr., LXXvI [1907]. 3 34 BEGUIN-BILLECOCQ. Madagascar : Montagne d’Ambre (D° Sicard), À exemplaire. Apion oreophilum, n. sp. — Long. : 3 mill. (rostr. incl.). — Brunneo-lestaceum, sutura obscuriore, pedibus pallide testaceis, pube albida sat dense vestitum sed densius ad latera prothoracis et pectoris, plaga denudata triangulari in medio elytrorum. Oculi magni, ciliati. Rostrum capite thoraceque longius, modice arcuatum, basi pubescens ; apice vero glabrum. Antennae subbasales. Prothorax sat elongatus, antice perparum angustatus et impressus, parum punctatus. Elytra convexa, subelliptica, striato-punctata. Testacé-brunâtre, avec la suture un peu plus foncée et les pattes d’un testacé pàle; couvert d’une pubescence couchée, blanchätre, assez serrée, mais ne voilant pas le fond et condensée sur les bords latéraux du prothorax et les pièces latérales de la poitrine. Vers le milieu des élytres, un espace triangulaire un peu dégarni, peu visible, ayant son sommet contre la suture et sa base le long du bord externe de l’élytre. Yeux grands, médiocrement saillants, cerclés d’une étroite ligne de poils blancs. Front à peu près aussi large que la base du rostre. Celui-ci plus long que la tête et le thorax, médiocrement arqué, épaissi et garni de poils courts et espacés sur le 1% quart basal, glabre et peu brillant sur le reste de sa longueur ; faiblement et sub- anguleusement dilaté vers l’insertion des antennes (vers le 1 quart), puis, de là, subeylindrique jusqu’au sommet. Prothorax plus long que large, légèrement rétréci et impressionné derrière le bord antérieur, un peu plus étroit en avant qu’en arrière, bords latéraux presque rectilignes vers la base; disque peu convexe, à poncluation peu visible; fossette basale allongée, acuminée en avant, arrondie en arrière; base presque droite. Écusson brunâtre, subarrondi. Élytres convexes, plus larges aux épaules que la base du thorax, subellipti- ques, à sommet en ogive (vu de haut); stries bien marquées, formées de gros points; intervalles à peine plus larges que les strics. Pattes médiocres, à fine pubescence blanchâtre. Madagascar : Montagne d’Ambre (D' Sicard), À exemplaire. Apion gibbosulum, n. Sp. — Long. : 4 mill. (rostr. incl.). — Nigrum, prothorace et elytris dilutioribus, parum nitidum, pilis albidis laxe obsitum. Rostrum subcylindricum, parum arcualum, gla- brum, nitidun. Antennae hispidulae. Prothorax subglobosus, lateraliter arcuatus, rugose punctatus. Elytra breviora, profonde striato-punctata. Pedes validi, femoribus clavatis, tibiis rectis, unguiculis basi dentatis. Noir, avec le prothorax et les élytres d’un brun rouge foncé. Tête Diagnoses d'espèces nouvelles d'Apionidae. 39 courte, brillante; front glabre, au moins aussi large que la base du rostre, à ponctuation assez forte, espacée; yeux petits, assez saillants, ciliés de blanc. Rostre brillant, à ponctuation espacée extrêmement fine, subcylindrique, peu arqué, absolument glabre, un peu moins long que la tête et le thorax. Antennes hispides, insérées vers le 1° quart du rostre; scape assez allongé, peu épaissi à l'extrémité ; 1° article de moitié moins long; au moins aussi large; les autres plus courts, plus étroits; massue oblongo-acuminée. Prothorax subtransverse, subglobuleux, peu brillant, plus rétréci antérieurement qu’au bord postérieur, fortement arrondi latéralement ; bord antérieur tronqué ; base bisinuée ; disque très convexe, le point le plus élevé se trouvant, vu de profil, sur le 4 tiers; la jonction du prothorax et des élytres forme un angle rentrant bien visible de profil; ponctuation grosse, ruguleuse, serrée; une impression contre le bord basal; fossette antéscutellaire linéaire, assez profonde. Bord antérieur et base garnis d’une rangée de poils blancs. Écusson grand, triangulaire. Élytres assez courts, peu brillants, fortement convexes longitudinalement; plus larges que le prothorax à la base, subarrondis aux épaules, paral- lèles jusqu’au delà du milieu, puis rétrécis faiblement et arrondis en arrière; stries fortes, formées de très gros points enfoncés ; interstries un peu plus larges que les stries, finement chagrinés et portant des poils blancs courbés, courts, très espacés. Des poils blancs existent aussi sur les téguments du dessous du corps et sur les pattes qui sont robustes, assez courtes, avec les cuisses assez fortement dilatées, les tibias droits et les ongles dentés à la base. En raison de la convexité du prothorax et de la brièveté des élytres, cette espèce pourrait peut-être être comprise dans le sous-genre Omphalapion Schilsky. Madagascar : Montagne d’Ambre (D Sicard), À exemplaire (9?). Apion (Omphalapion ”?) nigrellum, n. Sp. — Long. : 2 mill. (rostr. inclus.). — Entièrement d’un brun foncé presque noir, presque mat, sauf le rostre qui est assez brillant; couvert d’une pubescence formée de petits poils courts, espacés, ne cachant pas le fond, sub- sériés sur les interstries des élytres. Voisin d'A. gibbosulum mihi, mais plus petit, téguments plus foncés, yeux nullement saillants, front un peu moins large, rostre moins brillant et plus visiblement ponctué, un peu moins arqué; prothorax à peu près aussi long que large à la base, un peu moins fortement arrondi latéralement, moins convexe, l’angle formé par le prothorax et les élytres moins accentué. Ces derniers ovalaires au lieu d’être subparallèles. De même que 36 BEGUIN-BiLLECOCQ. — Diagnoses d'espèces nouvelles d'Apionidae. chez A. gibbosulum, la ponctuation du thorax est serrée et rugueuse ; celle des élytres est formée de gros points. Pattes courtes. Madagascar : Montagne d’Ambre (D' Sicard), 1 exemplaire. Apion setuliferum, D. Sp. — Long. : 1,7 mill. (rostr. inelus.). — Nigrum, pedibus nigro-rubris, laxe pubescens. Caput breve, pro- thorax subquadratus, subconvexus, dense punctatus. Elytra breviora, pilis erectis brevibus instructa, striato-punctata. Noir avec les pattes rougeûtres. Prothorax, dessous du corps et pattes couverts de pubescence lâche, blanche; les interstries des ély- tres sont munis de poils courts, blancs, relevés, bien visibles de profil. Tête courte, yeux assez petits, peu saillants; front à peu près aussi large que la base du rostre. Celui-ci incurvé, moins long que la tête et le prothorax, épaissi et chargé de poils blanchâtres vers la base, puis glabre jusqu’à l'extrémité, assez brillant, atténué légèrement de la base au sommet. Antennes subbasales à articles courts. Prothorax à peine aussi long que large à la base, subconvexe, impressionné étroitement tout contre le bord antérieur, rétréci faiblement en avant et en arrière, bords latéraux arrondis, base bisinuée; disque à ponc- tuation serrée; fossette basale nulle. Écusson arrondi. Élytres con- vexes longitudinalement, plus larges que la base du thorax, assez courts, subparallèles au delà de l’épaule, puis rétrécis à partir du dernier tiers; interstries guère plus larges que les stries qui sont formées de gros points au fond de chacun desquels est une petite soie blanche couchée. Madagascar : Montagne d’Ambre (Dr Sicard), ! exemplaire. dééir OBSERVATIONS SUR LA ZŸGAENA TRANSALPINA ESP. [LéP. HÉTÉR.] par Charles OBERTHÜR. Esper, dans son ouvrage Die Schmetterlinge in Abbildungen nach der Natur (Erlangen, 1779), a figuré, sous le nom de filipendulae va- rielas ex Italia (tom. I; pl. XVI; fig. f), et décrit sous le nom de transalpina (pages 142 et 196), le même papillon qu’il dit avoir reçu de Vérone, en Italie. Cette Zygaena transalpina Esper, offre cette particularité remarquable que le dessous des ailes supérieures n’est point lavé de rougeûtre, ainsi que cela se remarque très généralement sur les exemplaires de Zygaena transalpina capturés en France. Dans la figure précitée donnée par Esper, les taches rouges sur la surface inférieure des ailes supérieures sont nettement séparées les unes des autres, sur un fond bleu, sans aucune trace du lavis rou- geûtre caractéristique de la forme française de la Zygaena en question. Le nom transalpina Esper, ne peut donc convenir qu'aux races italiennes de l'espèce ; ces formes ont été appelées en outre : sorren- tina, Staud.; calabrica, Calb.; Boisduvalii, Costa. Quant aux races françaises pouvant être rattachées à la même unité spécifique, je les désignerai sous le nom : hippocrepidis qui ne me semble pas susceptible de donner lieu à malentendu; astragali, BKs. n'ayant été illustré par aucune figure et restant une dénomination incertaine ; et j’analyserai, sous les noms : hzppocrepidis-alpina, h.-cen- tralis, h.-occidentalis, h.-provincialis, les diverses formes, distinctes entre elles, dont la présence a été constatée dans notre Pavs. La forme du littoral nicois : maritima, Ch. Obthr. fait la transition entre les formes {ransalpina italiennes et hippocrepidis francaises. 1° transalpina, Esper. Voici la diagnose d’Esper {p. 196, loc. cit.) : « alis cyaneis, ma- culis sex rubris minoribus nigro marginatis; inferioribus immaculatis rubris limbo caerulescenti. » Cette description convient au dessus comme au dessous des ailes; le dessous est seulement de couleur moins vive que le dessus et on ne percoit, sur la face inférieure des ailes supérieures, ainsi que je le constate ci-dessus, aucune trace d’un lavis rougeätre sur le disque desdites ailes. M. Renato Perlini (Forme di Lepidotteri esclusivamente italiane, 38 CHARLES OBERTHÜR. pl. VI, fig. 15), figure, au moyen des procédés chromo-photographi- ques une Zygaena transalpina (pl. IV, fig. 15), mais en dessus seule- ment; il ne parle pas du dessous des ailes supérieures dans les courtes observations qui accompagnent les figures. Le même auteur publie (pl. I, fig. 12), la figure d’un petit exem- plaire de la var. Boisduvalii (pl. I, fig. 41), la figure d’un exemplaire aberrant de la variété sorrentina et (pl. HE, fig, 14 et 15), il représente avec une parfaite exactitude les figures de la variété calabrica, Cal- berla, Pour les observations sur la dispersion en Italie de la Zygaena trans- alpina et de ses variétés, je ne puis mieux faire que d'inviter mes lecteurs à se reporter à l’étude publiée par M. Calberla, dans Jris- Dresden, vol. VII, p. 218-228. Les variations de transalpina, dans l'Italie centrale et méridionale, semblent assez analogues à celles de la Zygaena Seriziati, à Bône ; clles peuvent se définir comme suit : 4° ailes inférieures avec une bordure bleu-d’acier de largeur moyenne et uniforme............ type : {ransalpina, Esper. 20 ailes inférieures avec une bordure bleu d'acier plus large, intérieurement sinueuse; quelquefois une tache bleue envahissant le rouge vers le bord anal des ailes infé- rieures et à partir du bord costal; les ailes supérieures ayant à ou 6 taches rouges....... . forme : sorrentina, Sigr. 3° ailes inférieures d’un bleu noirâtre, avec un point rose car- miné et quelques atomes carminés sur le disque en des- sus; une longue tache rose, de forme irrégulière sur les mêmes ailes inférieures, en dessous; les ailes supé- rieures ayant 5 ou 6 taches rouges. forme : calabrica, Calberla. 4° la couleur rouge remplacée par la couleur jaune; les ailes supérieures ayant 5 ou 6 taches jaunes; les ailes infé- rieures entièrement bleu noir, ou avec une petite tache jaune, ou encore avec un long trait jaune se terminant par une tache assez grosse....... forme : Boisduvalii, Costa. Mon frère René a pris, il y a près de 25 ans, au mois de mai, les formes sorrentina et calabrica, à Baïa, près Naples. Je possède 8 exem- plaires de l’ab. Boisduvalii, notamment celui qui appartenait à feu Boisduval et dont j'ai publié la figure dans la XX° livraison des Étu- des d'Entomologie (pl. 7, fig. 111). J'ai lieu de croire que Boisduval l'avait reçu de Costa avec qui il était en correspondance. DENT à sc de De ie ts À Observations sur la Zygaena transalpina. 39 La transalpina se lie à alpina par la forme maritima Ch. Obtbr., spéciale au littoral de la Ligurie et du pays niçois, notamment répandue au mois de juin, aux environs de la Turbie et de Bordighera. Maritima, sur laquelle j'ai donné des renseignements synonymiques dans le Bulletin de la Société entom. de France (1898, p. 22, 23), varie pour la largeur de la bordure bleu d'acier des ailes inférieures ; pour le nombre des taches rouges des ailes supérieures qui est de 5 ou de 6; pour la présence atténuée ou même l’absence sur le disque des ailes supérieures, en dessous, du lavis rougeâtre que M. Calberla appelle nebelstreif. Je n'ai jamais vu sur les ailes inférieures de ma- ritima lenvahissement du rouge par la couleur bleu d'acier partant du bord costal. Seuls, les bords anal et inférieur des ailes sont plus ou moins envahis par le bleu d’acier. Certains exemplaires de sorren- tina sont tout à fait analogues à maritèma; et il y a aussi des mari- tima qui sont analogues à alpina. Maritima est localisée au littoral. Dès qu’on remonte un peu au Nord, vers les montagnes, dans le département des Alpes-Maritimes, on ne rencontre plus la forme ma- rilima, mais exclusivement la forme alpina. J'emploie pour désigner cette race de la variété hippocrepidis, cette dénomination alpina, par laquelle Boisduval a distingué la {ransalpina des Alpes françaises (Icones, p. 66, note). Boisduval à figuré alpina (pl. 53, fig. 9, loc. citat.) sous le nom d’angelicae; mais il s’est bien rendu compte qu’il commettait une confusion et, après avoir écrit son article, il a pris soin de prévoir une rectilication à l'erreur de déter- mination qu'il pensait avoir faite. Sa diagnose est très bonne : « alis anticis Cyaneis, maculis sex minoribus vivide sanguineis ; posticis ru- bro-miniaceis:; antennis apice lutescentibus. » Alpina est répandue dans les montagnes de France, dans les Pyré- nées, les Alpes et le Jura; elle vole en juillet et au commencement d'août; elle habite à une hauteur moyenne; elle se trouve aussi en Piémont, sur le revers méridional et oriental des Alpes, et en Suisse. Alpina a toujours 6 taches aux ailes supérieures; les variétés à taches confluentes doivent être bien rares, car, sur des centaines d'exemplaires que renferme ma collection, pas un individu ne pré- sente de tendance à une confluence des taches rouges. Les ailes supérieures, en dessous, sont lavées de rose sur le disque: la frange des ailes supérieures est d’un brun clair brillant et comme argenté. Je possède une fort belle aberr. : flava prise à Digne, en 1906. Alpina est bien l’hippocrepidis des montagnes françaises: d’une part, lle se relie à #ransalpina italienne par la forme à 6 taches de mari- 40 CHARLES OBERTHÜR. tima, lorsque celle-ci a la bordure bleue des ailes inférieures moins élargie et le nebelstreif rouge suffisamment indiqué sur les ailes supérieures en dessous; et d'autre part, elle se lie à la forme centralis d’hippocrepidis, par des exemplaires de transition. Je dois faire connaître encore qu'hippocrepidis alpina varie d'aspect suivant les localités. Ainsi, dans les Alpes, elle est généralement de plus grande taille que dans les Pyrénées; elle a le fond des ailes supérieures plus verdâtre dans les Alpes et plus bleu indigo dans les Pyrénées et le Jura. Mais cette constatation résulte d’une observation faite sur un grand nombre d'exemplaires comparés dans leur ensemble, car on trouve dans les Alpes et dans les Pyrénées des exemplaires qui ne présentent entre eux aucune différence appréciable. A Larche (Basses-Alpes), la Zygaena alpina semble généralement d’un rouge moins vif que dans les autres localités. On ne peut pas dire qu'hippocrepidis-alpina soit extrêmement com- mune; elle se plait sur les fleurs de Scabiosu et d’'Ombellifères. Sou- vent on la voit sur la même fleur, en compagnie des autres Zygaena : achilleae, lonicera, scabiosae, filipendulae, dubia. À Cauterets, on peut aisément recueillir les coques de hippocrepidis-alpina fixées sur les tiges d'herbe ou de bruyère, le long des chemins qui conduisent des bains de la Raillère à la Maison-Hospitalière; on commence à trouver les premières coques aux environs de la Saint-Jean; on peut encore en rencontrer dans les premiers jours du mois d’août. À Vernet-les- Bains, H. alpina est surtout répandue entre Vernet et Casteil et un peu au-dessus de Casteil, vers Saint-Martin-du-Canigou. En Savoie, H. alpina habite notamment dans le Val du Fier et à Aix, au-dessous du Mont-Revard; c’est-à-dire le plus ordinairement, entre 800 et 1.500 mètres d'altitude. Je l’ai prise aussi dans la vallée de Zermatt, en Valais. La Zygaena hippocrepidis, dans les plaines françaises, habite les régions calcaires du Centre, du Nord et de l'Ouest et elle y présente deux races différentes : 1° centralis, aux environs de Paris (Lardy, Bouray, Mantes), à Chartres, à Pont-de-l'Arche, en Normandie; 2° occidentalis, en Touraine, Poitou, Vendée, dans les Charentes et le nord de la Gironde. L’hippocrepidis-centralis a été étudiée par M. Le Cerf, sous le titre de Notes entomologiques. parues dans les travaux de l'Association des Naturalistes de Levallois-Perret. Elle vole en juillet et dans les pre- miers jours d’août; elle se distingue d’alpina par une taille généra- lement plus petite; par la nuance rouge plus vermillon de ses ailes Observations sur la Zygaena transalpina. 41 inférieures et des taches de ses ailes supérieures; par la fréquente confluence des taches 5° et 6° qui forment ainsi une seule tache cor- diforme; et quelquefois par la confluence de toutes les taches rouges. La collection de feu Bellier de la Chavignerie contient un exem- plaire © chez qui la tache rouge basilaire inférieure des ailes supé- rieures est liée par une ligue rouge à la tache inférieure du groupe médian. À Lardy, mon ami Emmanuel Martin avait jadis capturé l’aberration flava que j'ai fait figurer sous le n° 14% de la pl. 8 de la XXe livraison des Études d'Entomologie. Dans la même localité, fut rencontrée l’aberration inverse nigricans, analogue à l’ab. chrysanthemi de filipendulae. Cette aberration nigricans est également figurée sous le n° 446 de la même planche 8 de l'ouvrage précité. D'une façon générale, hippocrepidis-centralis se distingue d’hippo- crepidis-alpina par son aspect plus petit et sa couleur rouge moins carminée; mais à Pont-de-l'Arche, plus encore qu'à Lardy, il y a des exemplaires conformes à ceux des Pyrénées et même des Alpes, donc à alpina; et inversement, à Lardy, il y a des exemplaires analogues à ceux des Charentes. Feu de Graslin avait recueilli hippocrepidis-cen- tralis à Vichy, les 29 juin et 17 juillet; je lai prise moi-même à Florac, en juillet 1863. Lors d’une chasse que mon frère fit à Lardy, le 3 juillet 14895, il y captura plusieurs hippocrepidis et quelques fausta. J'aurai un peu plus tard lieu de parler de la cohabitation de ces deux espèces différentes de Zygaena. Quant à hippocrepidis-occidentalis, il me semble que c’est bien celle que Boisduval a figurée dans sa Monographie des Zygénides (Paris, 1829) sous le n° 7 de la planche 4 et décrite à la page 76 comme suit : « Elle est plus petite d’un tiers que la filipendulae. Ses premières ailes sont d’un bleu foncé luisant, avec six taches d’un rouge mi- niacé, disposées deux par deux. Les secondes ailes sont rouges de part et d'autre, avec une bordure noire peu prononcée et un peu sinuée intérieurement. Toutes les ailes ont en outre une petite frange d’un bleu violâtre. Le dessous des premières ailes est bleu; mais les taches sont très confluentes. Les antennes sont d’un bleu noir avec extrémité de Ja massue blanche. Le corps est d’un bleu foncé, avec les pattes d’une couleur plus claire. » Elle éclôt deux fois par an, en mai et en août. Hippocrepidis-occi- dentalis est caractérisée en dessus, par la couleur rouge vermillon vif de ses taches aux ailes supérieures et de ses ailes inférieures; par la tendance que ses deux taches ultimes ont à confluer {c’est même presque la règle); par la frange de ses ailes supérieures, paraissant 49 CHARLES OBERTHÜR. grise avec un reflet argentin; en dessous, par le lavis rouge qui colore presque toute la surface des ailes, sauf les bords. On trouve hippocrepidis-occidentalis aux environs de Tours (coll. de Graslin); à Auzay (Vendée) où j'eus le plaisir de la recueillir au mois d'août 190%, en l’aimable compagnie de notre honorable collègue M. Daniel Lucas, dont j'étais l'hôte. Il me conduisit pour en faire une récolte, au lieu charmant de sa propriété, désigné sous le nom de vallée des Adonis, qui est comme un Conservatoire de plantes natu- relles et de papillons; à Dompierre-sur-Mer (Charente-Inférieurc), résidence de M. Th. Vigé, Instituteur, très zélé pour l’étude de l’En- tomologie; à Angoulême et à la forêt de Saint-Amand-de-Boixe, où mon frère, accompagné de notre excellent collègue M. G. Dupuy, put, aux deux saisons de printemps et de fin d'été, récolter un nombre considérable des deux Zygaena hippocrepidis et fausta; à Lizant (Vienne), localité explorée par mon frère; à Villeneuve-de-Blaye (Gironde), paroisse de notre généreux ami M. l'abbé Mège, à qui je suis redevable de l’exemplaire à taches grossies et confluentes figuré sous le n° 445 de la planche 8 de la XX livraison des Études d'En- tomologie. La Zygaena hippocrepidis-occidentalis présente les aberrations sui- vanies : 1° millosa, Candèze; les taches rouges des ailes supérieures con- fluentes en-dessous. } Cette aberration est relativement assez fréquente aux deux époques d'apparition; on trouve tous les passages du type à la forme con- fluente extrême. Mon frère a pris à Angoulème, le 5 mai 1906, un exemplaire © ayant les taches confluentes sur l’aile gauche et les taches normales sur l'aile droite; mais ce cas d’aberration asymétrique, signalé aussi par M. Le Cerf pour hippocrepidis-centralis, parait fort rare. Je crois cependant que toutes les espèces de Zygaena peuvent en être affectées; car je le possède dans plusieurs autres espèces. 2° micingulata; l'anneau abdominal rouge est plus ou moins pro- noncé, mais sur le dessus de l’abdomen seulement. Je n’ai jamais vu un seul exemplaire de transalpina, sorrentina, calabrica, Boisduvalii, maritima, ayant un anneau abdominal rouge ou même des vestiges de cet anneau. L’ab. micingulata a été prise à Dompierre-sur-Mer par M. P. Boulé, à la fin de mai 1906; (6 G). M. Vigé, en mai 1899, en avait recueilli plusieurs exemplaires G et © qu’il eut la gracieuseté de m'offrir. Cette aberration à aussi été trouvée à Angoulême, mais moins accentuée Observations sur la Zygaena transaipina. 43 que dans la Charente-Inférieure. M. Le Cerf la signale de Lardy dans la forme hippocrepidis-centralis. Je ne l'ai jamais vue dans la forme alpina. 3° Vigei; une belle couleur orangée, absolument intermédiaire entre le jaune et le rouge, remplace la couleur rouge normale. Je possède 2 © prises à Dompierre-sur-Mer, en 1896 et le 30 mai 1899, par M. Vigé, que je tiens à remercier cordialement de son obli- geance sans bornes à mon égard et pour tous les services qu’il a déjà rendus aux sciences naturelles par l'étude consciencieuse de la faune de son intéressante région. M. Vigé m'a mandé qu'il avait pris d’autres exemplaires semblables, ce qui indique que l’ab. Vigei,n’est pas un accident isolé. Je n’ai ja- mais vu d'autre Zygaena présentant une semblable coloration orangée. 4° pallidior ; la taille est très petite; les ailes supérieures sont en- tièrement recouvertes par une teinte d’un jaune rougeàtre, avec une accentuation de rouge à la base et le long du bord costal. La frange est très claire; les ailes supérieures n’ont plus qu’une faible hordure bleue. Je dois à la générosité de M. Vigé 4 G pris à Dompierre-sur- Mer en septembre 1898, le 30 août 1899 et le 17 septembre 1900. Au premier abord on pourrait croire que ces ab. pallidior sont passées ou usées par le vol; mais il est aisé de reconnaitre la parfaite fraicheur de deux exemplaires au moins qui figurent dans ma col- lection. Une aberration G analogue, c’est-à-dire très petite, mais avec les ailes entièrement envahies par une couleur rouge très vive, a été prise à Dompierre-sur-Mer, par M. Vigé, le 6 septembre 1900. d° rosea; toutes les parties rouges sont d’un rose saumoné pâle ; 2 G'irès frais, l’un plus clair que l’autre, pris par M. Vigé, les 25 mai et 3 juin 1899, à Dompierre-sur-Mer. Il se présente une particularité de parasitisme pour les Zygaena hippocrepidis-occidentalis que je dois signaler. Les coques que j'avais récoltées à Auzay, dans la vallée des Adonis, et dont l’une était fixée sur une coquille de limaçon, ce qui lui valait une locomotion lente, mais sans doute assez imprévue, donnèrent une seule espèce d’Hymé- noptère, tout à fait différente de 3 autres espèces d'Hyménoptères fournies par les chrysalides recueillies à Dompierre-sur-Mer, De plus à Dompierre, une espèce de Diptère sortit des coques d’hippocrepidis, tandis qu'aucun Diptère ne provint d'Auzay. Les 2 localités, quoique peu éloignées, offrent donc, pour la même espèce de Lépidoptère, une faune parasitaire distincte. Je ne connais pas encore les parasites 4 CHARLES OBERTHÜR. d'hippocrepidis à Angoulême; mais il sera, l'an prochain, bien inté- ressant de savoir si, dans cette localité, Ja faune parasitaire d’hippo- crepidis varie par rapport à Auzay et à Dompierre. Une autre et fort intéressante particularité de l’hippocrepidis-occi- dentalis, c'est sa cohabitation avec la Zygaena fausta. A Auzay, je ne crois pas qu’on ait encore trouvé fausta. Mais dans les Charentes, fausta et hippocrepidis éclosent et vivent ensemble, en mai, puis en août et septembre. M. G. Dupuy, le lépidoptériste d'Angoulême, qui joint au mérite d’une si parfaite courtoisie, celui d’avoir fait dans les environs de sa résidence, des découvertes entomologiques du plus haut intérêt, a trouvé, le 18 septembre 1904, dans les bois de la Tourette, un accou- plement de fausta &G avec hippocrepidis ©. Il a signalé le fait dans la Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 409, p.11 et 12 (novembre 1904). MM. Dupuy, Frémont et René Oberthür, chassant ensemble le 16 sep- tembre 1905, retrouvèrent un accouplement de ce genre, sur une fleur de Scabieuse. L’accouplement était si solide que la mort n’a point séparé les 2 Zygaena hippocrepidis et fausta. Elles figurent dans ma collection parfaitement fixées l’une à l’autre. D’autres accouplements semblables furent constatés en 1905, par MM. Dupuy et Frémont; savoir : 3, le 17 septembre et 2, le 20 sep- tembre, toujours au même lieu. On peut donc espérer trouver aux environs d’Angoulème des hybrides naturels de ces 2 espèces pourtant “si distinctes de Zygaena : fausta et hippocrepidis , ainsi qu’on rencontre dans les environs de Grenoble, Lyon, Genève. Huningue, des hybri- des naturels des Celerio euphorbiae et hippophaës. Je dois dire que des recherches spéciales ont été faites en mai 1906, dans le bois de la Tourette, en vue de trouver des descendants hy- brides de hippocrepidis et fausta; malheureusement sans aucun ré- sultat; des recherches ultérieures seront peut-être plus heureuses. Il n’est pas très rare en effet de trouver dans la Nature des accouple- ments hybrides. Cette année même, chassant en juillet au Mont-Revard, au-dessus d'Aix, en Savoie, je saisis Cœnonympha Philea $ accouplée à Pamphilus G; mais ils se détachèrent, tandis que les Zygaena hippo- crepidis et fausta sont parfois si solidement soudées que M. Dupuy à pu étaler plusieurs accouplements de fausta G et hipprocrepidis et les conserver dans cet état; ce que nous avons pu faire de même. M. G. Dupuy, dans l’article très intéressant cité plus haut et in- séré dans la Feuille des Jeunes Naturalistes, énumère les variations de fausta observées à Angoulême. Je puis ajouter à ses judicieuses remarques un nouveau cas d’aberration de fausta, constaté les Observations sur la Zygaena transalpina. 4 4 et 5 juin 1906, à Angoulème, par mon frère et par M. P. Boulé. La tache ultime, celle qui a la forme allongée d’un haricot, est presque entièrement blanche, à peu près comme chez occitanicu. Je dédie cette nouvelle variété à M. Dupuy, je l'appelle : Bupuyi, Ch. Obtbr. Un autre exemplaire de fausta, pris à la même date, a les ailes supérieures presque entièrement d'un rouge rosé. M. Boulé prit aussi à Dompierre, en mai 1906, quelques jolies aberrations de fausta, notamment la même avec « haricot blanc » qu'à Angoulême. Il reste à faire connaître la race hippocrepidis-provincialis, trouvée à Montrieux, Vieux-Montrieux et Valbelle, près Méounes (Var), à la fin de septembre 1906, en même temps et dans les mêmes lieux que fausta-nicaeae, par M. H. Powell qui chassait pour nous, l'été dernier, en Provence. J'ai près de 400 exemplaires sous les yeux. D’après ces documents, l’hippocrepidis que je distingue sous la dénomination de provincialis, est généralement beaucoup plus petite qu’occidentalis, d'aspect plus sombre, à cause de la couleur rouge qui n’est pas d’un rouge vermillon vif comme occidentalis, mais d’un rose carminé vi- neux. Les taches rouges des ailes supérieures sont le plus ordinaire- ment nettement séparées et plus petites que chez occidentalis. La con- fluence de ces taches paraît fort rare; je n’ai pas vu un seul exemplaire appartenant à l’aberration nettement confluente ; quelques individus ont les 5° et 6° taches contiguës et accolées l’une à lautre ; quelques autres ont les taches un peu grossies; chez 2 ou 3 exemplaires, les taches médianes, 3° et 4°, confluent. Tous les spécimens de Méounes ont les 6 taches; mais chez un petit nombre, la 6° tache est très réduite, ce qui fait présumer qu'elle peut disparaitre, surtout chez les G. Aucun accouplement avec fausta n’a été constaté; 3 accouplements solides d’hippocrepidis ont été récoltés et sont restés fixés après la mort. C’est entre hippocrepidis-provincialis et les autres formes qu'il existe moins d'exemplaires de transition. En effet, si l’on place une des boîtes contenant les Zygaeña hippocrepidis-occidentalis à côté de celles contenant la race provincialis, la comparaison d’un grand nombre d'exemplaires des deux races rend très saillante leur différence d’as- pect. Il en est de même relativement aux autres formes de l’espèce. Il y à probablement une éclosion printanière de lhippocrepidis-pro- vincialis, puisque la découverte en fut faite à la fin du mois de sep- tembre, comme dans l’ouest de la France, pour occidentalis et à une époque où hippocrepidis-alpina ne paraît plus depuis longtemps. Aucun exemplaire de l’hippocrepidis-provincialis n'a d’anneau abdo- 46 CHARLES OBERTHÜR. minal rouge, ni même de vestige de rouge sur l'abdomen. Au con- traire, la fausta-nicaeae a l'abdomen ceint d’un anneau de couleur rouge très vive. Le Zygaena dorycnii, Bdv. est la forme à anneau abdominal rouge de transalpina. Elle me parait effectivement appartenir à la même unité spécifique. Je regretie de manquer de documents sur les formes que la Zygaena transalpina peut affecter ailleurs qu’en France et en Italie, par exemple en Allemagne, Autriche, etc. D’après cette étude sur la Zygaena transalpina, il est aisé de se rendre compte de l’intérêt qu'offrent les modifications d’une espèce, dans les diverses régions où elle est répandue. Depuis plus de 45 ans que je fais partie de la Société entomologique de France, combien les idées des entomologistes se sont modifiées et quelle ampleur ont prises leurs études ! J'ai eu l'avantage d’avoir pour amis les Boisduval et les Guenée ; je me souviens encore de nos entretiens, lorsque nous dis- sertions ensemble, avec tant d’autres amis qui ne sont plus, sur les questions d’entomologie qui exerçaient sur nous un si puissant attrait. Mais combien nous étions loin de prévoir le développement que prendrait notre science chérie ! En ces temps qui paraissent maintenant si loin de moi et dont l’é- coulement fut pourtant si rapide, on estimait que 4 exemplaires d’une espèce suffisaient dans une collection pour lui assurer toute la valeur scientifique désirable. Aujourd’hui je possède plus de 16.000 exem- plaires du seul genre Zygaena, et je constate qu'il y a dans mes docu- ments de considérables lacunes. Il y a 40 ans, la plus belle collection de Zygaena eût été établie avec quelques centaines d'échantillons. On ne soupconnait point alors l'intérêt scientifique qui ressort de l'étude des variations de l'Espèce. Tout fait prévoir que, dans un avenir prochain, des documents, en quantité immense, deviendront indispensables pour éclairer et résoudre la plus petite question d’his- toire naturelle. Pour le moment, résumant ce que j'ai écrit au sujet des formes ita- liennes et françaises de la Zygaena transalpina, voici comment il me semble qu’on peut en établir la nomenclature synonymique et caracté- riser les formes; je laisse de côté les aberrations. Forme type (Italie) : transalpina, Esper (Die Schmett., etc. 1779, p. 142 et 196, tom. IT, pl. XVI, fig. f); Verona. Calberla (Zris-Dresden, VIII, 1895, p. 218, ctc.); Renato Perlini (Forme italian.; 1905, pl. VI, fig. 15); Italie centrale et méridio- nale, en juin et juillet. un ct métis Observations sur la Zygqaena transalpina. 47 Dans le type, 6 taches rouges aux ailes supérieures; la bordure bleu-acier des ailes inférieures moyennement large, régulière; pas de lavis rougeâtre sur le disque des ailes supérieures en dessous; pas d’anneau abdominal rouge ; pas de tendance à la confluence des taches des ailes supérieures. Variété a) : sorrentina, Stgr (Iris-Dresden, VIT, 1894, p. 254). Calberla (Lris-Dresden, VUI, 1895, p. 22 etc.); Italie méridionale, fin mai à juillet. 5 ou 6 taches rouges aux ailes supérieures; la bordure bleu-acier des ailes inférieures élargie de telle façon que ces ailes sont plus ou moins envahies par la couleur bleue. Variété b) : calabrica, Calberla (Iris-Dresden, VII, 1895, p. 226, etc.). Renato Perlini (Forme italian., 1905, pl. HE, fig. 1% et 15); Italie méridionale, fin mai à juillet. Les ailes inférieures presque entièrement envahies par la couleur bleu-acier. Variété c) : Boisduvalii, Costa (Fauna Napoli, 1832-36) ; Lepidotteri cre- puscolari, p. 14; var. n. Z. stoechadis ; « alis anticis maculis quinque aurantiacis ; alis posticis disco vix aurantiace maculatis »). Calberla (Jris-Dresden, VI, 1895, p. 224 etc.); Obthr (Étud. d'En- tom. XX, 1896, pl. V, fig. II); Renato Perlini (Forme italian., 1905: pl. I, fig. 12); pays napolitain, juin, juillet. La couleur jaune remplaçant la couleur rouge. Forme de transition entre transalpina-transalpina et transalpina-hip- pocrepidis : maritima Obthr (Bull. Soc. ent. France, 1898, p. 22- 23). Charon, Bdv. (Monogr. Zygén. 1829, pl. 4, fig. 4); medicaginis Bdv. (Icones, 1834); pl. 55, fig. 10); littoral niçois (La Turbie); Bordi- ghera, en juin. 5 ou 6 taches rouges aux ailes supérieures; la bordure bleu-acier des ailes inférieures tendant à s’élargir le long du bord anal et du hord extérieur; un lavis rougetre nul ou apparent sur la surface inférieure des ailes supérieures. Forme transalpina-hippocrepidis. Variété a) : alpina, Bdv. (Icones, 1834, note p. 66; — Angelicue, loc. 48 Cu. OBERTHÜR. — Observations sur la Zigaena transalpina. cit., pl. 53, fig. 9, p. 65); Pyrénées; Alpes françaises et piémon- taises ; Jura ; Suisse. Toujours 6 taches rouges sur les ailes supérieures; le fond des ailes bleu-acier ou vert; la couleur rouge carmin vif; la bordure des ailes inférieures étroite et régulière; le dessous des ailes inférieures lavé de rouge-rosé, pas de tendance à la confluence des taches rouges des ailes supérieures. Variété b) : centralis. Pont-de-l'Arche, Lardy, Bouray, Mantes, Chartres, Vichy. Flo- rac ; juillet et commencement d'août. Intermédiaire entre alpina et occidentalis. Variété c) : occidentalis. hippocrepidis, Bdv. (Monogr. Zygén. 1829; pl. 4, fig. 7. Parties calcaires de l’ouest de la France (Touraine, Vendée, Poitou, Cha- rentes, Gironde) en mai, puis fin août et commencement de sep- tembre; vole avec fausta. Taille plus petite ; toujours 6 taches rouges sur les ailes supérieures; les 2 dernières confluent souvent et toutes ces taches peuvent con- fluer entre elles de facon à envahir presque totalement la surface des ailes supérieures; la couleur rouge est vermillon, au lieu d’être car- min; la bordure bleu-acier des ailes inférieures est très étroite ; la cou- leur du fond des ailes supérieures est bleu-acier et non pas verdâtre; le dessous des ailes supérieures est lavé de rouge; il peut y avoir quelquefois un anneau abdominal rouge. Variété d) : provincialis. Méounes (Var) en septembre: vole en même temps que fausta. Taille encore plus petite; les taches des ailes supérieures petites et d’une couleur rouge-vineux; pas de tendance à la confluence; pas d’anneau abdominal rouge ; la surface des ailes inférieures en dessous très largement lavée de rouge. Forme dorycnii, Bdy. (Icones, pl. 55; fig. 8); Caucase. Comme alpina; mais avec anneau abdominal rouge. émotion sf} as dit QUELQUES ESPÈCES DU GENRE FAWATRA DES COLLECTIONS DU MUSÉUM DE PARIS par A.-L. MoNTANDOX. Grâce à l’obligeance bien connue de M. le Prof. E.-L. Bouvier à qui je me fais un plaisir d'adresser ici tous mes plus sincères remerciements, j'ai pu étudier les riches matériaux du Muséum, matériaux qui m'ont permis de mieux préciser quelques formes trop sommairement ou trop vaguement décrites et d’ajouter à la liste des espèces déjà bien établies et reconnues les descriptions d’une assez importante série de types nouveaux dont s’est enrichi le genre Ranatra. Je m’estimerai trop heureux si ces quelques pages peuvent aider les amateurs à débrouiller une partie des espèces qu'ils auront à étudier, en leur évitant de très longues recherches, parfois bien inutiles, dans les documents trop succincts d’une littérature fort éparpillée. R. PARvIPES Sign. — Chez cette petite espèce de Madagascar la tête est prolongée triangulairement en avant, avec les côtés latéraux antérieurs très convergents en avant, mais droits, non sinués, faisant suite au premier article du rostre; le tylus est très sensiblement plus long que les joues, les dépassant en avant jusqu’à l'extrémité du premier article du rostre, avec l’espace interoculaire à peine plus large qu'un œil. Elle ressemble beaucoup par la conformation de sa tête dont la sur- face est très légèrement convexe, sans tubercule médian, à notre R. lineata L. d'Europe, mais avec les joues faisant encore mieux suite à l’article basilaire du rostre; les mêmes pattes postérieures relative- ment courtes, les fémurs postérieurs ne dépassant pas l'extrémité du quatrième segment abdominal; le pronotum presque semblable, un peu plus court que la moitié de la longueur de l'abdomen, graduellement élargi sur sa moitié postérieure qui est très visiblement plus large en arrière que la partie dilatée antérieure du pronotum. Elle en diffère par sa taille plus faible, par ses cories plus longues avec la membrane dépassant un peu l’angle apical de la corie et recouvrant la base du segment génital; par ses appendices proportionnellemeñt un peu plus courts, visiblement moins longs que l'abdomen; par ses pattes anté- rieures relativement un peu plus allongées, avec deux dents médianes un peu au delà du milieu du fémur, ces deux dents presque sur le même niveau où arrive l'extrémité du tarse lorsque le tibia est replié; et deux autres petites dents, toujours en dessous, près de l'extrémité du fémur en dedans de la sinuosité subapicale qui n'existe pas ou très Ann. S2c. ent. Fre, LXXVI [1907]. % 50 A.-L. MONTANDON. imperceptiblement chez R. linearis L. où il n'existe aussi qu’une seule dent médiane au côté inféro-interne du fémur. Elle est bien voisine aussi de R. vicina Sign. dont elle ne diffère que par l’absence du petit tubercule sur la tête, entre les yeux, au milieu du vertex, et par les fémurs antérieurs proportionnellement et assez généralement un peu plus allongés. R. vronaA Sign. — Espèce d'Égypte, qu’on retrouve aussi dans l’Ogoué et au Congo (mais avec le tubercule de la tête entre les yeux assez faible quoique toujours bien visible et parfois avec l’espace interoeu- laire un peu plus rétréci, les fémurs antérieurs à peine plus longs que chez la plupart des exemplaires égyptiens surtout, ou abyssins); a aussi les mêmes cories que R. parvipes Sign., la même membrane assez développée dépassant un peu, en arrière, l'angle apical de la corie et recouvrant la dernière suture abdominale; les mêmes pattes courtes, à fémurs postérieurs atteignant l’extrémité du quatrième seg- ment abdominal; les mêmes appendices un peu plus courts que l’ab- domen; mais avec les yeux paraissant d'habitude un peu plus petits proportionnellement et l’espace interoculaire un peu plus large que l'œil. Cependant on trouve des exemplaires de R. parvipes Sign. avec le vertex un peu plus relevé et un commencement de tubercule; les pe- tites dents de l’extrémité du fémur antérieur tendent aussi parfois à disparaitre, aussi bien chez R. parvipes Sign., de Madagascar que chez R. vicina Sign., d'Égypte, de sorte qu’on est quelquefois bien embar- rassé pour les rattacher à une forme plutôt qu’à l’autre et je suis tout disposé à croire que ces espèces ne sont en réalité que de simples va- riétés, séparées surtout par de pures considérations géographiques, qu’il faudra très probablement réunir un jour aussi avec les R. sordi- dula Dohrn, 1860, de Ceylan et R. unicolor Scott, 1874, du Japon (iden- tifiées comme synonymes par M. Distant (Rhynchotal Notes XXIV Ann. and Mag. of Nat. Hist., 190%, p. 66) et qui n’ont pas de petites dents vers l'extrémité du fémur antérieur sans autres caractères diffé- rentiels bien appréciables, car j'ai aussi vu le tubercule de la tête très variable, parfois presque nul chez des exemplaires de R. unicolor Scott, du Japon, de sorte que ces différences, assez fugaces déjà, risquent fort de s’atténuer encore lorsqu'on aura pu comparer un plus grand nombre d'exemplaires des diverses provenances. J'ai cependant cru devoir dis- tinguer sous le nom BB. strigosa, nov. sp. des exemplaires de Ma- dagascar paraissant identiques comme taille, longueur des pattes, co- ries, membrane et appendices à AR. parvipes Sign., mais qui s’en séparent parfaitement au premier coup d'œil par la forme du pronotum proportionnellement plus court, à peine un peu plus du tiers de la Quelques especes du genre Ranatra. 51 longueur de l'abdomen et surtout pas plus élargi en arrière qu’en avant, ce qui lui donne un tout autre aspect bien que son bord anté- rieur soit relevé tout comme chez R. parvipes Sign, ; les yeux sont les mêmes, mais la partie antérieure de la tête est un peu plus allon- gée, les petites dents de l'extrémité du fémur antérieur sont presque nulles, peu visibles et la plaque métasternale paraît se prolonger un peu plus entre les hanches postérieures. R. grandicoilis, n0v. Sp. — De forme assez allongée, étroite; à pronotum très long, plus de moitié de la longueur de l'abdomen; de couleur jaunàtre obscur. Tête très sensiblement plus large (yeux compris) que la partie anté- rieure dilatée du pronotum, un peu plus étroite que la partie posté- rieure dilatée du pronotum; yeux gros, très saillants, sensiblement plus larges que le vertex entre les yeux, ce dernier légèrement con- vexe. Joues réniformes, en relief, subparallèles, très faiblement diver- gentes en avant, mais ne dépassant pas l'extrémité du tylus qui est à peine plus étroit et moins relevé que les joues de chaque côté. Pronotum presque quatre fois plus long que large à la base, subcy- lindrique sur ses trois quarts antérieurs, très faiblement dilaté en avant; dilatation postérieure à peine plus large que la tête avec les yeux, atténuée en avant, guère plus longue que large, avec les sillons transversaux très faibles et superficiels, de chaque côté, la séparant . du col antérieur, Surface de l’écusson légèrement et assez régulièrement convexe. Élytres courts, extrémité de la membrane atteignant à peine le mi- lieu de l’avant-dernier segment abdominal ; membrane brunâtre, comme les cories, mais plus brillante, à nervures presque concolores à peine un peu plus foncées, longitudinales, mais très irrégulières, se rejoi- gnant les unes aux autres pour former de nombreuses cellules. Fémurs postérieurs de même longueur et grosseur que les intermé- diaires, assez grèles, n’arrivant guère que près de la base du segment génital dont l’opercule fortement caréné en dessous sur toute sa lon- gueur ne dépasse pas la naissance des appendices; ces derniers man- quent, brisés. Hanches antérieures longues et grèles un peu plus courtes cepen- dant que la longueur du pronotum ; les fémurs antérieurs manquent à un exemplaire du Bas Ogoué (Haug 1901) que je considère comme type de cette espèce. Chez un autre exemplaire du Congo (Guiral 1883), qui ne parait différer du précédent que par sa taille un peu plus grande, le fémur antérieur grêle, environ une fois et demie plus long que la hanche, est armé d’une assez forte épine en dessous, au côté LE A.-L. MONTANDON. éxterne, un peu en arrière du tiers antérieur, dans sa partie rétrécie où arrive l'extrémité du tarse lorsque le tibia est replié en arrière (ce tibia est aussi brisé); obtusément bidenté vers l'extrémité, une dent de chaque côté du sillon où se replie le tibia. Métasternum en écusson pentagonal, avec la pointe dirigée entre les hanches postérieures émoussée, assez largement arrondie, ne laissant apercevoir qu'une assez faible partie du premier segment abdominal réduit à une petite bande étroite entre les hanches postérieures dont il n’atteint pas l'extrémité en arrière ; la partie médiane du métaster- num relevée est bordée de chaque côté par une bande déprimée plus visible chez l'exemplaire du Bas Ogoué, chez lequel la partie centrale de cette pièce métasternale est aussi un peu ensellée transversalement. Longueur du corps 37,5 mill. pour l’exemplaire du Bas Ogoué, 49 mill. pour l’exemplaire du Congo. Malgré ces différences de taille ces deux exemplaires sont bien identiques et ne sauraient, je crois, être séparés ; la longueur du pronotum caractérise l'espèce d’une facon très remarquable et ne permet pas de la confondre avec aucune des au- tres formes connues. BR. denticulipes, nov. sp. — De jorme relativement courte quoique peu robuste; couleur variant sans doute avec le milieu où l'insecte a vécu, plus ou moins jaunâtre ou brun ocreux; la couleur ne saurait être donnée comme un caractère distinctif, surtout dans les espèces de ce genre. Tête, yeux compris, un plus étroite que la largeur du pronotum en arrière, à peine un peu plus large que la partie dilatée antérieure du pronotum. Yeux assez gros, globuleux, parfois à peine très légère- ment transversaux, pas plus larges ou très faiblement plus étroits que l'espace interoculaire. Vertex avec un tubercule conique entre les yeux. Joues en bourrelet visiblement transversal, un peu plus courtes que le tylus chez les adultes, plutôt longitudinales mais divergentes en avant et toujours plus courtes que le tylus chez les nymphes. Pronotum environ deux fois et demie plus long que large en arrière, assez fortement rétréci devant la dilatation postérieure, s’élargissant insensiblement sur les trois cinquièmes antérieurs, avec deux petits tubercules transversaux, un de chaque côté du milieu sur le bord an- térieur, derrière la tête. Écusson très faiblement et obtusément, pas toujours très visible- ment caréné en long, parfois un peu déprimé postérieurement. Élytres ne recouvrant pas complètement l’abdomen, l'extrémité de la membrane laissant à découvert le segment génital et parfois même, mais très étroitement, la partie postérieure du segment précédent. “LM à Mésiné: Quelques espèces du genre Ranatra. D3 Membrane ne dépassant pas ou très peu l’angle apical de la corie ; bru- nâtre foncé, à nervures longitudinales irrégulières très enchevêtrées. Appendices courts et assez forts un peu moins d’un tiers plus courts que l’abdomen chez les &, et presque moitié plus courts chez les ©. Pattes grêles; fémurs et tibias avec des rangées longitudinales de très petits tubercules très espacés, parfois peu visibles si l’insecte examiné n’est pas très propre; et avec de grandes taches annulaires alternées jaunâtres et brunâtres, souvent peu visibles. Fémurs posté- rieurs dépassant légèrement la suture du dernier segment abdominal. Hanches antérieures à peu près de même longueur que le pronotum, avec leurs fémurs grêles, d’un tiers plus longs que les hanches; une assez forte dent au delà du milieu où arrive l'extrémité du tarse lors. que le tibia est replié et une sinuosité pas très accentuée vers l’extré- mité du fémur de chaque côté du sillon où se loge le tibia au repos. Opercule génital assez fortement cintré, caréné, et ne dépassant pas l'extrémité de l'abdomen chez les G; un peu plus allongé, acuminé à l'extrémité chez les 9 où il dépasse très visiblement l'extrémité de l’ab- domen; chez ces dernières, le segment abdominal précédent, également caréné, à la carène assez fortement relevée triangulairement avant l'extrémité du segment. Métasternum en plaque formant presque un losange dont une pointe s'avance entre les hanches postérieures, les angles latéraux du losange plus ou moins arrondis ; une assez forte carène transversale, parfois un peu interrompue au milieu, traverse la partie antérieure du méta- sternum et sa partie postérieure derrière la carène transversale est parfois un peu déprimée. Longueur du corps 30-38 mill. ; des appendices 16-18 mill. Assinie, Tanganyika, Bas Ogoué, Congo, Côte d'Ivoire (Mus. Paris), Gabon (Mus. Stockholm). Cette espèce se distingue à première vue par ses appendices courts, son tubercule conique entre les yeux et par les petits tubercules des pattes qui n’ont été signalés jusqu’à présent pour aucune des espèces connues. Je ne crois pas qu’elle puisse être rapportée à R. fuscoannulata Distant (Rhynchotal Notes XXIV, July 190%), qui a à peu près les mêmes dimensions et dont on pourrait peut-être la rapprocher par les propor- tions de longueur du pronotum et de l’abdomen et les taches des ti- bias ; un autre exemplaire du Muséum de Paris (Bismarkburg, Togo ex Coll. Noualhier) a même les taches noires sur les marges des cories signalées par M. Distant pour son espèce; mais sa description est beau- coup trop succincte; le métasternum bilobé qu'il lui attribue parait différer et il ne mentionne pas le tubercule de la tête, ni ceux des D4 A.-.L. MoxTANDON. pattes. R. nodiceps Gerst., de Zanzibar, doit aussi avoir 6-7 petites épines? au fémur antérieur entre la base et la double dent médiane, mais justement cette double dent médiane n’existe pas chez l’espèce que nous venons d'étudier, qui est en outre de beaucoup plus grande taille, puisque l’auteur de À. nodiceps donne comme dimension pour son espèce, seulement 20-25 mill.; et il ne parle pas des tubercules aux pattes postérieures. R. FazcLour Montand. — annulipes Fallou, Nat. n° 52, 15 fév. 1887. nom. praeoc. — Cette espèce, très valable, comme j'ai pu m'en con- vaincre par l'examen du type, a été trop sommairement décrite sur des caractères de couleur qui ne sont dus qu’à des dépôts vaseux collés sur les téguments. Elle est assez voisine comme taille, couleur et aspect de notre espèce européenne, quoique cependant un peu plus petite ; à peu près la même tête un peu proéminente, subtriangulaire, au-devant des yeux; les mêmes proportions de longueur du pronotum et de l'abdomen, ce der- nier environ deux fois et demie plus long que le pronotum; elle en diffère cependant par plusieurs caractères très appréciables. Les yeux sont sensiblement plus gros, plus transverses, subégaux ou à peine plus larges que l’espace interoculaire, tandis que celui-ci est au con- traire sensiblement plus large qu’un œil chez R. linearis L. Hanches antérieures de même longueur que le pronotum avec leurs fémurs relativement courts, environ une fois et un tiers de la longueur des hanches et avec deux dents un peu en avant du milieu à leur partie inférieure, une de chaque côté du sillon où arrive l'extrémité du tarse lorsque le tibia est replié; ces dents sont de dimension moyenne, plu- tôt petites. Les pattes postérieures sont sensiblement plus longues que chez notre espèce européenne, l'extrémité des fémurs postérieurs dé- passant le milieu du pénultième segment abdominal. Les appendices sont proportionnellement plus courts; sensiblement moins longs que l'abdomen, tandis que chez R. lineata L. ïls sont de même longueur. Le pronotum est conformé à peu près de la même façon dans les deux espèces, la dilatation antérieure paraissant rétrécie immédiatement der- rière les yeux, lorsqu'on regarde l’insecte en dessus; les deux cin- quièmes postérieurs dilatés, un peu plus élargis en arrière que la dila- tation antérieure. Les cories sont aussi un peu plus allongées, l'extrémité de la membrane recouvre la dernière suture abdominale. L’opercule génital ne dépasse pas l’extrémité de l'abdomen. La plaque métasternale paraît conformée à peu près de même façon dans les deux espèces, subtronquée en arrière devant les hanches et imite Quelques espèces du genre Ranatra. 55 laissant bien voir le premier segment abdominal sur toute la longueur des hanches postérieures. Chine et Thibet. R. ciNeNsISs Mayr. — J'ai écrit (Bull. Soc. Sc. Bucarest An. XII, n°° À et 2 1903, p. 102) que, chez cette espèce, les fémurs postérieurs atteignent la base des appendices chez les G et le milieu du dernier segment abdominal chez les ©. Depuis cette époque j'ai pu examiner une nouvelle série d'individus provenant du Yunnan (Mus. Paris) qu’on ne saurait séparer de cette espèce dont ils ont tous les caractères sauf la longueur des fémurs postérieurs à peine un peu plus courts, attei- gnant seulement l'extrémité de la membrane, c'est-à-dire dépassant à peine la base du dernier segment abdominal chez les ©, et ne dépas- sant guère le milieu de ce segment chez les G. Ce caractère, certaine- ment bon à noter sur la variabilité de l'espèce, n’est cependant pas suffisant pour séparer ces exemplaires, même à titre de variété. Jai trouvé dans plusieurs collections des spécimens étiquetés R. princeps Hope Westw. parfaitement conformes à R. chinensis Mayr. Je dois avouer que je ne connais pas l'espèce de Hope Westw., dont je n'ai même pas encore vu la description peut-être restée inédite. R. £LENGATA Fab. H.-Sch. Mayr. — J'ai déjà indiqué (Bull. Soc. Sc. Bucarest, An. XII, n° 1 et 2, 1903, p. 104) que, chez cette belle et grande espèce de l'Inde, l’opercule génital © est prolongé en pointe aiguë sous la partie basilaire des appendices comme chez R. chinensis Mayr, et R. grandocula Berger. Ses yeux très gros, globuleux, pas plus larges ‘que longs, sont très visiblement plus larges que l’espace interoculaire, mais non légèrement tränsversaux. Son pronotum très allongé, longuement subcylindrique sur presque ses deux tiers antérieurs, la fait distinguer très facilement de R. chinensis Mayr; mais, au contraire, la rapproche beaucoup de R. grandocula Bergr., dont elle à aussi les élvtres courts ne recou- vrant pas la moitié postérieure du cinquième segment abdominal, et les mêmes appendices très longs, plus longs que le corps. Elle n’en dif. ère guère que par la forme de sa plaque métasternale fortement sillonnée longitudinalement au milieu, ce sillon élargi en arrière où il n’atteint pas le bord postérieur de la plaque métasternale, avec les bords du sillon fortement relevés en bourrelet tout autour; par la profonde sinuosité de l'extrémité du fémur antérieur arrêtée en arrière par deux assez fortes dents, une de chaque côté du sillon et par les hanches antérieures proportionnellement plus longues ; en outre, chez la ©, le connexivum est également prolongé de chaque côté à l'extrémité de l'abdomen, en 56 A.-L. MoXTANDON. dessous de la base des appendices, par une longue pointe aiguë aussi longue que la plaque génitale; le fémur antérieur n’a qu'une forte grande dent médiane triangulaire, aplatie au côté inféro-interneau niveau dutiers antérieur du fémur et une simple petite dilatation au côté inféro-externe. Autrement, elles sont certainement très voisines de forme, de taille et d'aspect. J'ai vu des exemplaires de cette espèce des coll. du Musée de Stockholm, étiquetés par Stäl : R. melanostigma et R. sulcisternis, noms restés inédits et dont il est inutile d'enrichir la synonymie, Inde méridionale : Trichinopoli (Mus. de Paris). R. LONGIPES Stèl. — Cette espèce de l'Inde, Chine meridionale, Ma- lacca, Java, Bornéo (Mus. Paris), se distingue assez facilement par ses pattes très longues, les fémurs postérieurs atteignant l'extrémité de l'abdomen chez les G, à peine un peu plus courts chez les 9 ; par ses yeux très saillants, assez gros, un peu transverses, avec l’espace inter- oculaire un peu plus étroit qu’un œil; la tête convexe sans tubercule prolongé en pointe est cependant plus ou moins, mais parfois bien visiblement relevée sur le milieu du vertex, assez prolongée en avant en triangle, avec les joues amincies au-devant des yeux en avant et assez bien collées contre le tylus qui les dépasse en avant de moitié de sa longueur; les fémurs antérieurs très longs, une fois et demie plus longs que les hanches, bidentés en dessous un peu en avant du milieu, sans dents appréciables à l'extrémité; les appendices sont un peu plus longs que l'abdomen, le pronotum environ ou pas tout à fait moitié de la longueur de l'abdomen, plus élargi en arrière qu’en avant, avec la partie postérieure renflée occupant les 2/5 postérieurs. Le dos de l’ab- domen généralement clair, un peu rougeûtre chez les exemplaires mé- ridionaux, est souvent rembruni, comme dans un exemplaire de Chine, du Musée de Stockholm, qui m'avait été communiqué sous le nom de de R. bidentata (?). Cet exemplaire diffère cependant par ses appendices un peu plus courts que chez les vrais R. longipes Stäl, de l'Inde. On trouve avec la forme typique des exemplaires exactement sem- blables sous tous les rapports, sauf la forme du pronotum dont la di- latation postérieure n’est pas plus large ni plus longue que l’antérieure, ce qui donne un tout autre aspect à l’insecte qui ne paraît cependant pas être une forme brachyptère, car les cories et la membrane sont tout aussi développées que dans la forme typique et dont l'extrémité recouvre Ja base du dernier segment abdominal, tout comme cfez les R. parvipes Sign. et R. vicina Sign., de Madagascar et de l'Afrique tropicale, avec lesquelles elles ont encore un caractère commun dans la forme de l’opercule génital ne dépassant pas l’extrémité de l'abdomen mme si un + Éd à Quelques espèces du genre Ranatra. 97 dans les deux sexes, droit sur son arète chez les &, cintré chez les ©. Je considère, ces exemplaires à pronotum subeylindrique, à peine et également dilaté en arrière comme en avant, comme une simple va- riété qu'on ne peut guère séparer à un autre titre des R. longipes Stäl et je les ai distingués sous le nom de diminmuta nov. var., Car on retrouve exactement le même cas de difformation? chez l'espèce suivante dont nous allons nous occuper. Le Musée de Stockholm possède aussi des exemplaires de cette der- nière forme diminuta, provenant des Iles Fidji et de l'Australie orientale méridionale. R. VARIPES Stàl. — Bien voisine de R. longipes SUl et des mêmes provenances; ne s’en sépare guère que par les pattes postérieures et les appendices un peu plus courts; la taille proportionnellement moins allongée, l’espace interoculaire un peu moins rétréci. Le pro- notum est construit de la même facon chez les deux espèces, et chez R. varipes SI on trouve également des exemplaires qui ne diffèrent de la forme typique que par le pronotum subeylindrique, à peine élargi en arrière comme en avant et que j'avais décrits sous le nom de R. atropha Montand., 1903, Bull. Soc. Sc. Bucarest, p. 105. Aujour- d'hui je ne crois plus devoir les considérer que comme une simple variété de R. varipes Stäl. Les types de R. atropha Montand. prove- naient de Singapour, d’où je les avais recus de M. Raffray; cette mention avait été omise à la description. Parmi les exemplaires du Musée de Stockholm, j'en ai trouvé un étiqueté par Stäl : R. macilenta, Chine, dont le fémur antérieur était estropié, mais ne différant en rien des R. varipes Stàl, sauf le dos de l'abdomen un peu plus foncé, ce qui ne saurait être considéré comme un caractère suffisant. Les ailes de cet insecte, repliées et mal éten- dues, avaient peut-être aussi été pour quelque chose dans la distinc- tion que l’auteur suédois y avait cru remarquer. On trouve cependant des exemplaires qui paraissent intermédiaires entre varipes et longipes, dont la longueur des pattes postérieures fait le passage entre les deux espèces, avec le fémur antérieur un peu moins allongé aussi que chez R. longipes Stal; l'espace interoculaire proportionnellement un peu plus élargi, les yeux moins franchement transverses, permettant de la rattacher sans trop d’hésitation à R. va- ripes Stäl, avec laquelle elle à beaucoup plus d’affinités. Est-ce à l’une plutôt qu’à l'autre de ces formes : longipes Stal et sa var. diminuta Montand. ou varipes Stäl et sa var. atropha Montand. qu'on pourrait peut-être restituer le nom de R. filiformis Fabr.? comme l'ont supposé quelques hémiptéristes. C’est là une question que je ne D8 A.-L. MONTANDONX. suis pas encore arrivé à résoudre, car d'après Stäl qui dit pour R. fili- formis Fabr., Hem. Fabr., p. 135 : « Coxae anticae medio prostethii nonnihil longiores », on est presque certain que cette description se rapporterait à une autre forme, car chez les deux espèces mentionnées plus haut de même que chez leurs variétés, les hanches antérieures sont subégales à la longueur du pronotum. Je crois donc devoir laisser au moins momentanément la question pendante; avec le temps et beaucoup d'observations nouvelles on arrivera peut-être à la résoudre. R. ANNuLIPES Stäl. — Les collections du Muséum possèdent des exemplaires de cette espèce provenant de Colombie, de l’isthme de Darien, du Mexique, de la Guadeloupe et de Cuba. Outre les caractères différentiels que j'ai donnés (Bull. Soc. Sc. Bu- carest, 1905, An. XIV, n° 3 et 4, p. 393). il faut encore ajouter que chez cette espèce le pronotum est très allongé et toujours très visiblement plus long que la moitié de la longueur de l'abdomen dans les deux sexes; que les pattes sont assez longues, avec les fémurs antérieurs grèles, très allongés, environ de moitié de la longueur du corps mesuré depuis la base du rostre jusqu’à la naissance des appendices. J'ai observé un autre exemplaire provenant de Sta Cruz (van Volxem), collection Lethierry-Noualhier, portant une étiquette R. quadridentata Sil, qui me parait être de l’écriture de notre regretté collègue Le- thierry, mais ce nom ne saurait convenir à cet insecte malheureusement trop défectueux pour en donner une description complète. A première vue il a, au contraire, tout à fait l'aspect général de R. annulipes Stâl, dont il a aussi le brillant des téguments, la même tête avec les yeux assez saillants et plus larges que l’espace interoculaire; la même con- formation des joues très peu saillantes. au-devant des yeux, subpa- rallèles et un peu plus courtes que le tylus; les mêmes cories avec l'extrémité de la membrane recouvrant juste la suture du dernier segment abdominal (ce dernier caractère est du reste commun à toutes les Ranatra américaines qui me sont passées sous les yeux jusqu’à présent); le même métasternum très relevé, aussi haut que les han- ches postérieures, entre lesquelles il s'avance, cintré, et recouvrant tout le premier segment abdominal. Il ne diffère de R. annulipes Stâl, que par les pattes plus courtes, l'extrémité des fémurs postérieurs atteignant à peine le milieu du cinquième segment abdominal; les fé- murs antérieurs avec la même unique dent médiane, mais beaucoup moins allongés, environ une fois et quart la longueur des hanches, très sensiblement plus courts que la moitié de la longueur de l’insecte (sans les appendices qui sont du reste absents) ; le pronotum à peu près de même forme, plus élargi sur son tiers postérieur qu’en avant, est Quelques espèces du genre Ranatra. D9 cependant beaucoup moins allongé proportionnellement, sa longueur totale vue sur le côté est seulement environ moitié de la longueur de l'abdomen; l’opercule génital @ est semblable à celui de R. annulipes Stäl, atteignant tout juste en arrière la base des appendices, avec le même petit renflement longitudinal médian du cinquième segment abdominal, près de son extrémité devant l’opercule génital. C’est bien à regret que je donne ce signalement sur un seul exemplaire incomplet, mais cependant très distinctet que j'ai nommé BR. Lethierryi, NOV. sp., en souvenir de l'ami qui en a été jadis le possesseur. R. Cambposi, nov. sp. — Je distingue sous ce nom de très petits exemplaires reeus de l’Équateur, Guayaquil, Batan, par l’entremise de M. le Prof. F. Campos R. à qui me fais un plaisir de dédier cette nou- velle forme bien voisine de R. annulipes Stäl, dont elle a tous les carac- tères, y compris ceux du métasternum relevé, cintré et recouvrant tout le premier segment abdominal; de l’opercule génital G pris à son ex- trémité entre les dents recourbées en dessous à l'extrémité du con- nexivum, l’opercule génital © ne dépassant pas l'extrémité de l’abdo- men; le même pronotum proportionnellement très allongé; la même teinte brillante; mais bien distincte par sa taille sensiblement plus faible, 28-30 mill., sans les appendices qui sont un peu plus courts que le corps, et par la longueur des tibias postérieurs sensiblement plus allongés, atteignant presque l'extrémité de l'abdomen chez les G, et dépassant sensiblement la dernière suture chez les ©. R. macroPaTHALMA H.-S. — Cette grande et belle espèce dont j'ai déjà parlé (Bull. Soc. Sc. Bucarest, 1905, An. XIV, n°3 et 4, p. 395) à assez l'aspect d’une très grande R. annulipes Stàl, avecla même forme du pronotum et à peu près les mêmes proportions respectives, mais outre sa teinte qui paraît généralement beaucoup plus foncée, brunä- tre ou même noiràtre, même chez les exemplaires très propres, elle s’en distingue facilement par sa taille beaucoup plus forte 39-41 mill.; ses yeux encore plus gros, et par la forme de sa plaque métasternale toute différente, prolongée au milieu en arrière par une longue pointe qui s’avance entre les hanches postérieures, parfois à peine cintrée et jusqu’à l'extrémité des hanches; cette pointe terminale est bordée de chaque côté d’un ruban déprimé qui se prolonge en arrière un peu au- delà de la pointe, de sorte que l’on n’aperçoit quelquelois qu'une très faible partie du premier segment abdominal derrière le sommet de la pointe médiane, entre les rubans latéraux. En outre, chez la © l'oper- cule génital un peu plus développé dépasse sensiblement en arrière, la naissance des appendices, ces derniers aussi longs que le corps. 60 A.-L. MONTANDON. Le Muséum de Paris en possède plusieurs exemplaires G et © pro- venant de la Guyane Française, env. de St-Georges, Oyvapock (F. Geay, 1900), du Brésil sept*!, du Venezuela et de l’isthme de Darien. J'en ai vu aussi un exemplaire de Surinam {Musée de Stockholm) et un du Rio Beni, Bolivie (Musée civique de Gênes). R. obscura, nOvV. Sp. — Généralement de teinte foncée, mate, un peu dans le genre de R. macrophthalma H.-$. dont elle a aussi la forme, mais beaucoup plus petite et les appendices beaucoup plus courts. Tête avec de très gros yeux un peu transversaux, beaucoup plus larges que l’espace interoculaire qui est très rétréci, légèrement con- vexe; joues un peu divergentes en avant, à peine un peu plus courtes que le tylus dépassant très faiblement le niveau antérieur des yeux. Pronotum plus étroit en avant que la largeur de la tête, yeux com- pris; très rétréci sur son milieu avec un peu moins des deux cinquiè- mes postérieurs modérément dilatés; aussi large aux épaules que la tête avec les yeux; sa longueur assez développée, à peine un peu plus de la moitié de la longueur de l'abdomen. Cories bien développées, avec l'extrémité de la membrane recouvrant la dernière suture dorsale. k Appendices assez courts, environ de la longueur de l'abdomen. Pattes antérieures assez courtes quoique aussi assez grêles; la han- che antérieure un peu plus courte que la plus grande longueur du pronotum ; les fémurs antérieurs avec l’unique dent médiane de la plu- part des espèces américaines, annulipes Stäl, macrophthalma H.-S., etc. ; à peine un peu plus longs que le pronotum. Fémurs postérieurs peu allongés, n’atteignant guère que le milieu du pénultième segment ab- dominal chez les & et n’atteignant pas Textrémité du cinquième seg- ment chez les G. Plaque métasternale ressemblant beaucoup à celle de R. macro- phthalma H.-$., non ou très faiblement relevée sur sa ligne médiane lon- gitudinale ; en plaque transversale prolongée en son milieu en arrière d'un assez long processus droit, très étroit, s’avançant jusqu’au niveau du milieu des hanches postérieures au-dessus du premier segment ab- dominal qu’on aperçoit entre la moitié postérieure des hanches. Opercule génital © fortement arqué sur le faîte, dépassant à peine en arrière la base des appendices; avec le segment abdominal précé- dent faiblement élargi, arrondi sur sa carène longitudinale. Longueur du corps 29-35 mill., des appendices 20-25 mill. Sur une assez grande série d’une trentaine d'exemplaires, deux seulement ont les appendices proportionnellement un peu plus longs, environ 30 mill., til À 4 d. dm ét ue À RÉ D À Quelques espèces du genre Ranatra. 6L { (] tout en restant autrement bien conformes sous tous les autres rapports. Guyane française (diverses localités). Cette espèce se distingue de R. annulipes Stl, par son métasternum très différent, en plaque non relevée, ses pattes plus courtes, dans le senre de celles de R. Lethierryi Montand. Elle est aussi plus petite, plus foncée et non brillante; ses yeux sont aussi un peu plus gros proportionnellement, et, malgré sa ressemblance comme aspect ct surtout comme plaque métasternale avec R. macrophthalma H.-S., on ne saurait l’en rapprocher; la différence de taille est trop grande et R. obscura Montand. s’en distinguerait encore par la longueur des pattes et des appendices proportionnellement beaucoup moindre. Le musée de Stockholm possède aussi divers exemplaires que je rattache à cette espèce à simple titre de variétés, au moins provisoi- rement; les uns provenant de Surinam, assez conformes aux types décrits ci-dessus sauf les pattes postérieures un peu plus allongées, l'extrémité des fémurs atteignant ou dépassant même un peu la der- nière suture abdominale ; un autre, G, de Géorgie dont le pronotum paraît aussi un peu plus allongé, à peine plus rétréci au milieu, les fémurs antérieurs un peu plus longs et plus grêles; l’extrémité des fémurs postérieurs dépassant visiblement la dernière suture abdomi- nale; enfin d’autres provenant de : Rio Grande do Sul, Sta Catharina, Sao Leopoldo, Amazone supérieur, Surinam, qui, avec les pattes posté- rieures un peu plus courtes de la forme typique, ont une taille à peine plus grande, les fémurs antérieurs à peine plus grêles un peu plus longs proportionnellement, de même que les appendices, surtout chez deux exemplaires, l’un de Sao Leopoldo, l’autre de Surinam, où ils at- teignent presque la longueur du corps, c’est-à-dire encore plus exagé- rés que chez les deux individus de la série de la Guyane du Muséum de Paris que nous avons déjà fait remarquer plus haut. Mais ce sont là des caractères qu'il faudrait pouvoir observer sur une grande série d'exemplaires pour arriver à se prononcer. R. SiexoreTi Montand. (Bull. Soc. Sc. Bucarest, An. XIV, n° 3 et 4, p. 392). — Cette espèce, décrite sur des exemplaires du Rio Grande do Sul et Sao Leopoldo, Brésil, se retrouve aussi au Venezuela, Llanos (F. Gray) d’où l’a recue le Muséum de Paris, qui la possède aussi du Rio Grande do Sul (coll. Noualhier) et un autre exemplaire sans indi- cation de provenance. J'en ai donné une description détaillée (loc. cit); elle est très reconnaissable au premier aspect par sa tête très petite, sa forme très étroite et ses longs appendices, elle a aussi le pronotum élargi sur ses deux cinquièmes postérieurs et la longueur du pro- notum est environ moitié de la longueur de l’abdomen. C'est par 62 A. L.-MONTANDON. erreur que j'ai dit dans la description de cet insecte que l'extrémité des fémurs postérieurs n’atteint pas la base du dernier segment abdo- minal. Il faut lire au contraire : extrémité des fémurs postérieurs dépassant légèrement la base du cinquième segment abdominal chez les © et atteignant l'extrémité du cinquième segment chez les G. L'o- pereule génital est conformé à peu près de même facon dans les deux sexes, à peine un peu plus relevé et plus cintré chez les ©, mais ne dépassant pas la naissance des appendices. R. QUADRIDENTATA Stàl, Uhler, Torre Bueno. — Il y a certainement plusieurs formes confondues sous ce nom dans les collections; leur couleur plus ou moins pâle ou foncée ne saurait servir de caractère distinctif, comme j'ai déjà eu l’occasion de le dire pour d’autres espè- ces ; elle dépend sûrement beaucoup du milieu où ces insectes ont vécu. Les deux petites dents bien visibles derrière une sinuosité assez profonde vers l’extrémité du fémur antérieur qui caractérisent l'espèce sont parfois à peine visibles, réduites presque à une simple siauosité et les font ressembler beaucoup à R. fusca Pall. de B., à tel point qu’on est parfois très embarrassé pour les distinguer; et cette der- nière est bien instable aussi, puisque M. de la Torre Bueno, qui est certes bien mieux placé que nous pour les étudier, a cru pouvoir en séparer à titre de nouvelle espèce des exemplaires à fémurs antérieurs plus développés sous le nom de R. Kirkaldyi Torre B., que je ne connais pas en nature. Chez l’exemplaire typique de R. quadridentata S\äl, ©, provenant de Mexico, que je dois à l’obligeance de M. Aurivillius, le pronotum est assez gros et relativement court; la partie postérieure, renflée derrière les sillons transversaux, n’est qu’un peu plus courte que la partie antérieure; c’est-à-dire que la partie antérieure devant les sillons est à peine une fois et demie plus longue que la partie posté- rieure renflée. Dans une série d'exemplaires, tous mexicains, des col- lections du Muséum de Paris (dont deux de la collect. Fallou étiquetés à tort : R. Signoreti Stäl...?), que je rattache à cette forme, comme chez ceux que je possède de divers points des États-Unis : Pensylvanie, Lake Forest, Massachusetts, Long Island et du Yucatan (GS et © reçus de M. Champion sous le nom de R. fusca), on trouve des exem- plaires dont le pronotum est très sensiblement plus allongé et plus rétréci au milieu, avec la longueur du fémur antérieur assez variable, parfois à peine plus long que le pronotum, parfois très visiblement plus long et sans aucun rapport de concordance avec sa dimension. La longueur des appendices est également sujette à des variations, mais chez presque tous les exemplaires mexicains ou des Etats-Unis Quelques espèces du genre Ranatra. 63 ils ne sont guère que de la longueur de labdomen. Cependant chez un assez gros spécimen © provenant de la Basse-Californie (Diguet 1894, Mus. Paris), les dents de l'extrémité du fémur antérieur sont très peu accusées, obtuses, réduites à une forte sinuosité un peu brusque ; les appendices de 33 à 34 mill., sont visiblement plus longs que l'abdomen qui: n'a que 27 mill. depuis la base du pronotum jusqu’à l'extrémité des pièces génitales et le pronotum est aussi sensiblement plus allongé, surtout sa partie antérieure, comme chez ceux de ma collection, pro- venant des contrées plus méridionales, Yucatan, Guatemala, chez les- quels cependant les appendices sont au contraire très sensiblement plus courts que l'abdomen ; et j'en possède un autre que m'a obligeam- ment donné M. Champion sous le nom de R. fusca, qui ne saurait lui convenir (puisqu'il à les dents très bien accusées de R. quadriden- tata Stäl à l'extrémité du fémur antérieur) et dont le pronotum, relati- vement peu élargi en arrière, a sa partie antérieure très allongée, environ deux fois plus longue que la partie postérieure dilatée, et dont les appendices (repliés sur eux-mêmes, malheureusement) parais- sent au moins aussi longs que l’abdomen. La similitude presque parfaite des autres caractères dans ces diverses formes que je viens d’'énumérer ; la même tête avec des yeux wlobuleux assez forts mais non transverses, un peu plus étroits que l’espace interoculaire avec la partie antérieure de la tête un peu avancée au-devant des yeux, les joues à peine divergentes, subparal- ièles, à peine plus courtes que le tylus; les fémurs postérieurs relati- vement courts dépassant à peine la suture postérieure du quatrième segment abdominal; le même opercule génital © assez peu arqué sur son faite et ne dépassant pas l'extrémité de l'abdomen, joints à l’insta- bilité des quelques rares caractères différentiels observés précédem- ment, sont, je crois, des motifs suffisants pour que je ne cherche pas maintenant à établir des coupes qui ne pourraient du reste avoir une certaine valeur que lorsqu'on aura pu étudier de beaucoup plus orandes séries d'exemplaires. Chez R. fusca Pall. de P., le sommet du tylus dépasse un peu plus le niveau antérieur des joues; les yeux à peine un peu plus gros et légèrement transverses sont aussi larges que l’espace interoculaire. Cette dernière, R. fusca, ressemble beaucoup à première vue à notre espèce européenne, dont elle a aussi presque exactement la taille et les dimensions relatives des diverses pièces; cependant ces deux espèces ne sauraient être confondues, même si elles portent des in- dications erronées de provenances fantaisistes comme cela à été le cas pour deux exemplaires des coll. du Muséum de Paris (coll. Noual- 64% A.-L. MoxTANDON. hier) munis d'étiquettes vertes (américaines); l’une, sans autre indi- cation plus exacte de provenance, se rapporte très sûrement à notre type européen R. linearis L.; l’autre, très probablement aussi, malgré une seconde étiquette écrite, je crois, de la main de Lethierry, indi- quant « Cachocira Brésil », mais dont le métasternum n’est pas visible {caché sous une couche de colle trop épaisse), ce qui ne me permet pas d’être aussi affirmatif. Notre espèce européenne est facilement recon- naissable par la forme toute différente du métasternum ne se prolon- geant nullement en arrière entre les hanches postérieures; par la tête avec les yeux giobulaires non transverses, plus étroits que l’espace interoculaire, un peu comme chez R. quadridentata Stäl, mais avec les joues plus atténuées en avant, mieux collées contre le tylus; par la forme de la dilatation antérieure du pronotum qui paraît rétrécie en avant en regardant l’insecte en dessus, tandis qu’elle parait à côtés parallèles, non rétrécie en avant, chez les deux espèces américaines dont nous venons de nous occuper; et enfin, surtout par la corie plus courte, avec l'extrémité de la membrane n’atteignant jamais la dernière suture abdominale, tandis que chez toutes les espèces américaines du Nord et du Sud, que j'ai pu examiner jusqu'ici, l'extrémité de la mem- brane recouvre toujours très étroitement l'extrême base du segment génital et cache par conséquent très largement la dernière suture. R. UNIDENTATA Stàl. — A la description que j'ai donnée de cette es- pèce (Bull. Soc. Sc. Bucarest 1905, An. XIV, N° 3 et 4, p. 397) il con- vient d'ajouter qu'il est fort possible que deux espèces soient con- fondues sous ce nom. Comme je l’ai indiqué (loc. cit.) l'exemplaire du Musée de Stockholm qui m'avait été communiqué comme typique, provenant du Brésil, avait les appendices de 31 mill., c’est-à-dire un peu plus longs que l'abdomen. Chez un autre exemplaire non moins typique, de la série étudiée par Stàl pour la création de son espèce et provenant de Mon- tevideo qui m'a obligeamment été donné par le Musée de Stockholm, les appendices sont sensiblement plus courts que l'abdomen; le pro- notum est très peu dilaté à sa base, à peine plus élargie que la partie antérieure derrière les yeux; beaucoup plus cylindrique que chez R. macrophthalma H.-S.: sa longueur est environ moitié ou à peine un pewmoins de la moitié de la longueur de l’abdomen ; les hanches M. sont un peu plus courtes que le pronotum avec leurs tibias subégaux à la longueur du pronotum. Long. 34-40 mill. J'ai du reste déjà constaté de ces différences, surtout dans la lon- gueur des appendices, chez d’autres espèces; précédemment encore af ol di Quelques espèces du genre Ranatra. 65 chez R. obscura Montand., de sorte que je crois pouvoir passer outre sans y attacher plus d'importance pour le moment. Tous les exemplaires de Montevideo et de Buenos-Aires des coll. du Muséum de Paris ont les appendices sensiblement plus courts que l'abdomen et offrent les autres particularités signalées plus haut, avec l'opercule génital © dépassant faiblement en arrière la base des appen- dices. R., tuberculifrons, nov. Sp. — Grande, élancée, à pattes tres longues et appendices courts. Tête avec de gros yeux subglobuleux, un peu plus larges que les- pace interoculaire ; milieu du vertex avec un fort tubereule obtus très visible entre les yeux; joues calleuses un peu divergentes en avant et dépassant un peu le niveau antérieur des yeux, à peine plus courtes que le tylus; l’espace entre la joue et l'angle antérieur de l'œil parais- sant comme une échancrure assez profonde rappelant un peu ce que j'ai dit autrelois pour le genre Amphischizops Montand., Bull. Soc. Se. Bucarest, 1898, An. VII, N° 1, p. 56-58 (5 du tirage à part), mais moins accentué, avec le pronotum subeylindrique et droit, non cintré ni aplati en dessous, très allongé, plus long que la moitié de la lon- oueur de l'abdomen; la dilatation antérieure presque aussi large que la tête avec les yeux et presque aussi forte que la dilatation posté- rieure, cette dernière n'occupant que le tiers postérieur du pronotum, de sorte que le pronotum est très rétréci sur le tiers médian, Bord an- térieur assez fortement relevé et bituberculé sur la marge derrière le vertex Cories longues avec la membrane recouvrant étroitement la dernière suture dorsale; appendices courts, à peine un peu plus longs que le pronotum. Opercule génital © fortement cintré sur le faite et très allongé en pointe aiguë à l'extrémité qui dépasse sensiblement sous la base des appendices. Hanches antérieures subégales aux trois quarts environ de la lon- sueur du pronotum; fémurs antérieurs de la longueur du pronotum, avec une faible sinuosité très obtuse en dessous de chaque côté, près de l'extrémité; une assez forte dent médiane au côté inféro-interne et une dilatation médiane dentiforme, très obtuse, au côté inféro-externe : la partie basilaire du fémur depuis les dents médianes jusque vers la base avec deux rangées de très petits tubercules peu visibles, parais- sant irréguliers, assez espacés, en dessous. Pattes postérieures très longues, l’extrémité des fémurs atteignant l'extrémité de l’abdomen. ‘Plaque métasternale à peu près de même forme que chez R, ma- Ann. Soc. ent, Fr,, LxXXvI [1907], 5 66 A.-L. MoNTANDON crophthalma H.-$., prolongée au milieu en arrière entre les hanches en une assez longue pointe étroite, recouvrant la plus grande partie du premier segment abdominal dont on n’aperçoit que l'extrémité. Longueur du corps : 40-47 mill., des appendices 20 mill. Guyane française (E. Rèche 1898) : M Tumuc Humac, Riv. Lunier (F. Geay 1898). | Cette grande espèce très allongée se distingue très facilement par le fort tubercule obtus du vertex, par les fémurs antérieurs paraissant bidentés au milieu, légèrement sinués en dessous à l'extrémité et par les deux rangées de petits tubercules de la tranche inférieure entre la base et les dents médianes. Elle ne saurait être confondue avec aucune des autres formes américaines connues jusqu’à présent. Le Muséum de Paris possède aussi un autre exemplaire de forme très voisine de la précédente, malheureusement trop mutilé pour en donner une description complète et qui présente bien à peu près tous les caractères de R. tuberculifrons Montand. ; même taille; même tête avec gros yeux visiblement plus larges que l'espace interoculaire ; même longueur et même forme du pronotum ; mêmes proportions de l'abdomen et pièce génitale © ; mais qui en diffère cependant par la forme du vertex très obtusément relevé, sans tubereule apparent; par le bord antérieur du pronotum moins franchement bituberculé; par une unique dent médiane au côté inféro-interne des fémurs antérieurs, la petite dilatation médiane inféro-externe très obtuse, largement subar- rondie ; les petits tubercules entre la dent médiane et la base des fé- murs nuls, réduits à de très petites aspérités très peu visibles ; et sur- tout par la longueur des pattes postérieures très sensiblement moindre que chez l'espèce précédente, l'extrémité des fémurs atteignant à peine la dernière suture abdominale. Les appendices manquent et c’est à regret que je donne cette description sur un seul exemplaire mutilé qui n’est peut-être qu'une variété de l’espèce précédente; je l'ai ce- pendant distingué sous le nom de R. subinermis, NOV. Sp. Guyane francaise. Elle ne saurait être confondue avec R. brevicauda Montand., du Brésil (Bull. Soc. Sc. Buc., 1905, An. XIV, N° 3 et 4, p. 391), qui est très sensiblement plus petite, les pattes postérieures courtes mais les antérieures beaucoup plus longues avec les hanches presque aussi longues et les fémurs beaucoup plus longs que le pronotum; le mé- tasternum construit autrement, relevé longitudinalement au milieu, etc. 5 titles mn Éd CLAVICORNES NOUVEAUX DU GROUPE DES NÉCROPHAGES par G. PORTEVIN II Mémoire (!) avec la planche 1. Je dois d’abord signaler les rectifications suivantes à faire à mon premier travail (Ann. Soc. ent. Fr., 1903, p. 156-168). 1° Narqgus algiricus Port. ne diffère pas spécifiquement de N. nota- ticollis Baudi. C’est sur la foi de Reitter, réunissant cette derniere es- pèce à N. conjungens Saulcy (Best. Tab. XII, p. 44), que j'ai décrit comme nouveau le Nargus d'Algérie. En réalité, ainsi que l'avait déja fait remarquer Uhagon ‘Ann. Soc. Esp., XIX, 1890, p. 79), N. notati- collis et N. conjungens sont deux espèces bien distinctes; N. algiricus doit tomber en synonymie de N. notaticollis. 2° Dans une note de la Wiener Entomologische Zeitung, 1905, p. 199, Reitter revendique avec juste raison la paternité du genre Dissochaetus, et des D. Hetschkoi et Murrayi. Connaissant mparfaitement la langue allemande, je m'étais servi, pour mon travail, de la traduction francaise des Necrophaga, où rien n'indique que la note relative au genre Disso chaetus soit passée sous silence. D'où cette erreur, que je regrette. A ce propos, je ne crois pas que la 3° espèce de Dissochaetus décrite par M. Reitter appartienne à ce genre. D’après sa description D. gla- bricollis devrait rentrer dans le genre Eucatops Portev. 3° Le nom de genre Spathosternum, employé par moi pour un Cho lévien de Bolivie, existe déjà dans la nomenclature. Notre honorable collègue M. Régnier, de Lorgues, m'a fait remarquer qu'il avait été employé par Krauss pour un Orthoptère de la famille des Acridiidae. Ji devra être remplacé par Sphaëérocatops, 10m. nov. LU SILPHIDAE. I. CHOLEVINT. Catopomorphus (Attaephilus) Cloueti, 0. 5p. (A. Grou- velle in litt.). — Anguste oblongus, postice attenuatus, sat nitidus, (1) Cf. Ann. Soc. ent. Fr., 1903, p. 156. 68 G. PORTEVIN. pronoto opaco, brunneo-piceus, pedibus et antennis rufescentibus. Caput nitidum, punctatione parum profunda, sat densa ; antennis basin pro- thoracis paulo superantibus, clava parum incrassata, compressa, articulo ultimo quam tribus praecedentibus simul longiore, ad apicem pallido. Pronotum opacum, tenuiler et densissime punctatum, antrorsum an- qustatum, angulis posticis acutis, ad apicem autem rotundatis, basi fere recta. Elytra antice fere parallela, deinde valde attenuata, conjunctim ad apicem rotundata, parum dense punctata, pube partim et seriatim hirta. S Tarsis anterioribus parum expansis. — Long. 2,5 mill. À exemplaire SG, du Medjez-Amar : Mahouna 1400" (Clouet des Pes- ruches), collection A. Grouvelle. Du groupe de C. arenarius Hampe, mais très distinct à premiere vue par sa forme très atténuée en arrière, son aspect brillant avec le pronotum mat, et sa pubescence soulevée régulièrement sériée. La ponctuation de la tête est superficielle et assez serrée; les antennes, plus claires à la base et à l'extrémité du dernier article, dépassent un peu la base du pronotum et présentent un article terminal tres acu- miné, légèrement plus long que les articles 8 à 10 ensemble. Le pro- notum, mat, à ponctuation fine et très serrée, présente sa plus grande largeur à la base; celle-ci est presque droite avec les angles posté- ricurs aigus mais largement émoussés. Les élytres, de la largeur du pronotum à la base, sont presque parallèles dans leur premier tiers, puis longuement atténués jusqu’à l’extrémité où ils sont arrondis ensemble. La ponctuation est peu serrée et la strie suturale est seule visible, mais la pubescence bien fournie est partiellement relevée sui- vant des lignes longitudinales régulières, ce qui donne à l’insecte un aspect particulier. Catops Peyerimhoffi, n. Sp. — Oblongus, sat elongatus, brun- neo-niger, elytris, pedibus et antennarum basi rufo-testaceis, modice nitidus, lenuissime et densissime punctatus, pube lutea vestitus. Caput fortiter et sparse punctatum, antennis rufis, clava brunnea, anguste incrassata, arliculo 6° quadrato (©). Pronotum parum transrersum, postice angustatum, lateribus regulariter rotundatis, versus angulos posticos subobtusos haud sinuatis, basi in medio recta, ad latera utrin- que subsinuata. Scutellum minutissimum. Elytra rufa, pube lutea ornata, coerulescente-pruinosa, lateribus rotundatis, ad apicem con- junctim rotundata, tenuiter et sat dense punctata, stria suturali im- pressa, alteris obsoletis. Pedes omnino rufo-testacei, tibiis posterioribus parce et breviter spinosis, — Long. 3,25 mill. Clavicornes nouveaux. 69 Un indiv. ?, de Pétra (Arabie Pétrée), recueilli par M. P. de Peyerim- hot. Par la forme de ses antennes et de son pronotum et par sa pubes- cence jaune, cette espèce se place dans le voisinage de C. brunneipen- nis Sahlb., de Laponie, que je ne connais pas en nature. L'insecte est étroitement allongé, paraissant, à cause de la pruinosité des élytres, brun avec la base de ceux-ci rousse, quand on le voit d’arrière en avant; mais lorsque l’on tourne la tête vers soi, les élytres apparaissent avec leur véritable couleur qui est rousse (!). Les antennes, d’un roux clair sur les premiers articles, se rembrunissent graduellement jusqu'au ÿe article, le reste de l'antenne étant uniformément brunâtre. Elles sont déliées, mais pas très allongées, avec le 6€ article carré. Le pro- notum, à ponctuation très fine et très serrée, est visiblement rétréci en arrière et régulièrement arrondi sur les côtés, mais ceux-ci ne sont nullement sinués près des angles postérieurs ; la base, coupée droit au wilieu, est relevée et subsinuée près des côtés, de sorte que les angles postérieurs sont légèrement obtus. L’écusson est très petit; les élytres, aussi larges aux épaules que la base du pronotum, ont leurs côtés arqués avec leur plus grande largeur juste avant leur milieu. Is sont aussi finement mais moins densément ponctués que le pronotum, avec la strie suturale bien marquée, et des vestiges de stries peu vi- sibles vers l'extrémité. Les pattes, en entier d’un roux clair, portent, sur les tibias postérieurs, quelques épines courtes et peu nombreuses. Paracatops, nov. gen. Mesosternum haud carinatum. Elytra strigosa. Palpi articulo > {ato, 3° minutissümo. Par ses élytres strigueux parallélement à leur base et son méso- sternum simple, ce genre fait le passage entre les Catops et les Ane- madus. I se distingue à Ja fois des uns et des autres par la forme singulière de ses palpes maxillaires dont le 2° article est dilaté en ovale large et le dernier étroit et très court. Je crée ce genre pour Choleva antipodum Kirsch (Deutsch. Ent. Zeitschr. 4877, p. 114), d'Auckland ; 4 G et 1 © communiqués par M. A. Grouvelle sous le nom de collection de Choleva oceanica Dupont, répon dent bien à la description de Kirsch. Le G, en particulier, présente le (1) Cette particularité se retrouve chez le Catops bicolor Port., de Dardjee- ling, qui présente d'ailleurs quelque ressemblance avec le (, Peyerimhoffi, mais s'en éloigne par ses antennes fortement claviformes. 70 G. PORTEVIN. caractère des tibias antérieurs étroits à la base puis brusquement élargis après une petite entaille, et la carène dentiforme du 4° segment abdo- minal, Mais l’auteur n’a pas vu le remarquable caractère des palpes, non plus que la fovéole obsolète antéscutellaire du pronotum. Les 2 exemplaires que j'ai vus étaient étiquetés « Australie ». Dissochaetus dilutus, D. Sp. — Oblongus, nitilus, brunneo- rufus, pronoto rufe, elytris ad basin rujis. Caput antice valde rufes- cens, fortiter punctalum, pube hirta; antennis paulo basin prothoru- cis superantibus, rufo-testaceis, articulis 6-10 brunneis. Pronotum transversum, postice vix angustatum, tenuiter punctatum, pube griseo- lutea vestilum. Elytra tenuiter transversim strigosa, stria suturali ünpressa, rufa, postice infuscata et pruinosa, pube griseo-lutea sat longe vestita. Pedes testacei, tarsis dilutioribus. — Long. 2 3/4 mill. 1G et 1 9, de Bolivie, acquis de Staudinger. Remarquable surtout par sa coloration générale claire et son aspect brillant qui rendent cette espèce facile à reconnaître dans le genre. Bb. Latus, n. Sp. — D. curto Port., sûnilis, sed minus opacus, pronoto obscure rubescente, non impresso, elytris antice maculatis, pedibus om- nino rufis, praesertim divergens. — Long. 2,5 mil. 3 exemplaires, de Bolivie, acquis de Staudinger. Rappelle assez bien D. curtus Port., du même pays, mais il est plus brillant, un peu moins large, avec le pronotum moins arrondi sur les côtés, présentant sa plus grande largeur plus près de la base et non impressionné. Les antennes sont obscures avec la base et le dernier article clairs, les élytres moins courts, plus nettement strigueux en travers, avec la pubescence soulevée plus visible; une macule rouge mal définie apparaît dans la région scutellaire. D. magnicornis, D. Sp. — Winutus, oblongus, fere omnino rufus, parum nilidus, pube griseo-lutea longe vestitus, elytris postice infusca- tis et pruinosis, antennis elongatis, crassis, viæ in medio brunneis. Ca- put brunneum antice rufum; antennis rufis, validis, basin prothoracis superantibus, clava paulo infuscata, crassa, articulo ullimo sat longe acuminato, luteo. Pronotum rufum, densissime punctatum, postice haud angustatum, angulis posticis rectis. Elytra ovata, ad basin valde rufa, deinde infuscata, ad apicem separatim rotundata, sat fortiter et dense transcersim strigosa. Subtus pedesque omnino rufa. — Long. vix 2 mill. 1 G, du Guatemala, Clavicornes nouveaur. 71 Anemadus brunneicollis, n. sp. — Oblongo-ovatus, sat niti- dus, omnino rufus, capite nigro, prothorace in medio brunneo, pube griseo-lutea indutus. Caput tenuiter et dense punctalum, antennis brunneis, ad basin dilutioribus, basin prothoracis paulo superantibus, clava sat incrassata, articulo ultimo abrupte acuminato, elongato. Prothorax lateribus regulariter rotundatis, non sinuatis, basti bisinuata, anquiis posticis obtusis, dense el lenuiter punctatus. Elytra ovata, paulo depressa, stria suturali profunda, fortiter transversim strigosa. Pedes rufo-brunnei. GS Tibiis intermedis leviler incurvatis, poste- rioribus rectis, tarsis anterioribus tribus primis articulis, intermediis duobus primis articulis expansis. — Long. 2,9 mill. 1 G, de Bolivie : Cochabamba. Je range provisoirement cette espèce dans le genre Anemadus Reïtt., à cause de son mésosternum finement caréné, de ses élytres Striolés en travers et des éperons de ses tibias courts; mais elle se sépare des autres espèces du genre par divers caractères secondaires, en particu- lier par la dilatation plus forte des deux premiers articles des tarses intermédiaires du ©. Elle est par contre étroitement voisine de Choleva fastidiosa Fairm., du Chili, que je rapporte également, après examen du type, au genre Anemadus (). Adelopsis, nov. gen. Gen. Adelops Tellk., affinis, oculis autem nullis, antennis articulo ultimo excavato, elytris truncatis, transversim strigosis. Malgré leur grande affinité, les genres Adelops Tellk. et Plomapha- qus HI. ne peuvent pas être réunis ; la forme différente de la carène mésosternale et le mode d'insertion des antennes les différencient suf- fisamment. De même je ne puis attribuer ni à l'un, ni à l’autre genre, l’insecte pour lequel je crée le genre Adelopsis. Il à bien le facies d’un Ptomaphagus, mais outre que les strigosités des élytres sont parallèles à la base, sa carène mésosternale élevée et tranchante, et ses antennes insérées dans des échancrures latérales de la tête indiquent une pa- renté évidente avec le genre Adelops. I s’en distingue par la forme de ses antennes, qui sont courtes, épaisses, à massue peu tranchée et à .(1) Le type de cette dernière espèce se trouve actuellement dans la collec- tion de M. A. Grouvelle, avec celui de Choleva transverseslrigosa Fairm. Quant à Choleva cribellata Fairm., décrite en même temps que les deux précédentes, jen'ai pu en retrouver le type. Nous verrons plus loin, aux 4gyr- lini, la véritable place de C. {ransversestrigosa. 72 G. PORTEVIN. dernier article tronqué carrément et excavé en avant en forme de cuiller. A. heterocera, n. sp. — Omnino rufo-testacea, ore et apice tibia- run brunneo, ovala, parum convexæa, pube luteo-Sericea induta. Ca- put tenuissime el dense punclatum, antennis rufis, ad basin dilutiori- bus, basin prothoracis non attingentibus, clava parum indicata, articulo ultimo ad apicem truncalo, extus longitudinaliter excavato. Pronotum obsolete punctatum, vix perspicue transversim Strigosum, lateribus re- gulariter antice rotundatis, angulis posticis acutis et productis, basi bisinuala. Elytra ovata, lateribus parum rotundatis, postice attenuata, ad apicem truncata, angulo suturali paulo producto, transversim stri- gosa, stria suturali impressa, alteris nullis. Pedes testacei, tarsis sat crassis. G Tarsis anterioribus 4 primis articulis expansis, intermediis simplicibus. — Long. : 4,8 mill. 3 ©, de Cochabamba (Bolivie), recueillis par Germain. Piomaphagus pallidicornis, n.sSp.— Brunneus, pronolo ru- fescente, pube lutea tenuiler vestitus, antennis omnino luteo-ferrugineis. Caput laeve, antennis basin prothoracis non attingentibus, sat crassis, clava compacta, ultimo articulo obtuso, [ere ad apicem rotundato. Pro- notum transversum, antice angustatum, tenuiter transversèüm strigosum, basi fere recta, angulis posticis subobtusis, non productis. Elytra brun- nea, ad apicem dilutiora, lateribus parum rotundatis, ad apicem trun- cata, angulis autem rotundatis, oblique transversim strigosa. Pedes brunneo-rufi, tibiis inermibus, * apicemn Gaine larsis gracilibus, ferrugineis. — Long. 1,7 mill. 1 ©, de Kendy (Ceylan). Cette espèce a le facies d’un petit P. sericatus Chaud., mais elle est facilement reconnaissable à ses antennes épaisses terminées en pointe très obtuse et entièrement jaunes. La tête, à un très fort grossissement, est finement striolée en travers, les antennes, qui atteignent à peu près les 2/3 du prothorax sont épaisses dans toute leur longueur, de sorte que la massue n’est pas très tranchée, le 8° article est à peu près aussi large que les articles contigus; enfin le dernier, peu allongé, est très brièvement terminé par une petite pointe obtuse, ce qui le fait paraitre presque arrondi à l’extrémité. Les pattes ont aussi une con- formation particulière : les tibias, grèles à la base, sont élargis vers l'extrémité, et les tarses sont plus étroits que d'habitude, Clavicornes nouveaux. 73 II. COLONINTI. Colon sulcicolle, n. sp. — Breviter ovale, subdepressum, sat nitidum, corpore nigro, elytris, pronoto capiteque brunneo-rufis, pedibus rufis, pronoto in medio canaliculato. Caput leviter et tenuiter puncta- tum, pube rufescente vestitum, antennis brevibus, dimidium prothoracis vix attingentibus, brunneis, ad basin rufis, clava fusiformi, compacta, articulo ultimo obtuso, quam praecedenti minus lato. Pronotum paru transcersum, lateribus rotundatis, basi valde rotundata, angulis posticis fere rotundatis, disco canaliculato. Scutellum minutissümum. Elytra densissime punctata, transversim irregulariler strigosa, ad apicem sub- truncata, stria suturali impressa. G Tibis anterioribus rectis, ad api- cem parum dilatatis, tarsis valde expansis, femoribus posterioribus spina truncata armatis, angulo externo late dentato, tibiis ad basin gra- cilibus, dimidium versus abrupte dilatatis et leviter incurvatis, larsis sat elongatis. — Long. 4,7 mill. 1 G, Cap de Bonne-Espérance (Raffray), donné par M. Ch. Alluaud. Cette espèce est très remarquable par son facies qui rappelle celui des Plomaphagus. La ressemblance est complétée par les fines strioles obliques des élytres, qui ne sont pas cependant aussi régulières que dans ce dernier genre. Le pronotum canaliculé, les tarses antérieurs du G plus larges que le sommet des tibias, le corps déprimé, consti- tuent un ensemble de caractères qui légitiment la création d’un sous- genre Platycolon, Subg. nov. pour celte espèce. C’est le premier représentant du genre décrit de l'Afrique australe. IV. AGYRTINT. Eupelates, nov. gen. Gen. Pelates Horn., similis, elytris autem transversim strigosis, pube hirta, antennis gracilibus, clava interrupta. Je crée ce genre pour Choleva transversestrigosa Fairm., du Chili, qui appartient en réalité aux Agyrtini, à cause du dernier article de ses palpes maxillaires cylindrique, de ses hanches postérieures rappro chées, de sa tête non tronquée derrière les yeux, etc. Les antennes ont une massue de 5 articles, le 2° (8°) petit, le méso- steraum n’est pas caréné et sépare très peu les hanches intermédiaires, le corps est en ovale long comme la plupart des Choléviens. Le G à les tarses antérieurs fortement dilatés, les intermédiaires avec le pre- nier article visiblement dilaté ; le 5° arceau abdominal est régulièrement 74 G. PORTEVIN. et peu profondément échancré en dessous, et le 6° arceau apparaît dans cette échancrure sous la forme d’un segment presque rond pro- fondément et largement échancré lui-même (!). Dbasypelates, nov. gen. Praecedentis generis valde affinis, tarsis intermediis maris simpli- cibus, ultimo segimento abdominis integro praesertim divergens. ‘Les principaux caractères de ce nouveau genre sont les mêmes que ceux du précédent. Mais les caractères du G ne permettent pas de les réunir. Le facies aussi est tout différent : tandis que Ewpelates rap- pelle les Catops, Dasypelates à la forme d’un Anemadus. Dasypelates gracilis, n. Sp. — Anguste elongatus, brunneus, pronoto dilutiore, praesertim ad latera, parum nitidus, pube elongatua, partim hirta indutus. Caput antice rufum, fortiter et dense punctatun, antennis rufis, sat longe selosis, elongatis, basin prothoracis superanti- bus, clava infuscata, parum incrassata, articulo ultimo elongato, obtuse acuminalo. Pronotum rufo-brunneum, ad laterarufum, tenuiter punc- tatum, lateribus rotundatis, angulis posticis oblusis, basi in medio bre- viter bisinuata. Elytra elongata, lateribus parum rotundatis, postice attenuata, stria suturali impressa, transversim fortiter strigosa. Pedes rufo-brunnei, tarsis gracilibus, dilutioribus, tibiis tenuiter spinosis. 3 Tarsis anterioribus expansis, intermediis simplicibus. — Long. 2,8 mill. Plusieurs exemplaires G ©, du Chili (Strobl.). Espèce allongée, peu brillante, à longue pubescence fauve grossière, redressée en partie, brua-roussâtre avec le pronotum plus clair, sur- lout sur les bords. Tête assez longue, rousse en avant, à grosse ponc- tuation serrée, Antennes sensiblement plus longues que la tête et le prothorax, rousses à la base, à Le article assez gros et allongé, le 2° éga- lement gros et un peu plus court, les 3°, 4° et 5° grèles et allongés, le 6° de peu plus long que large, le 7° large et presque carré, le 8 plus étroit mais également presque carré, les 9° et 10° comme le 7°, le 11° allongé et terminé en pointe émoussée; elles sont pubescentes et assez longuement sétosellées. Pronotum à fine ponctuation peu visible sous la pubescence, peu transverse, arrondi sur les côtés, mais plus étroit en avant, à angles postérieurs un peu obtus et base brièvement si- nuée de chaque côté du milieu. Élytres allongés, aussi larges à la (1) Les types de C. /ransversestrigosa, au nombre de deux, étaient des cœ. L'un d'eux m'a été aimablement donné par M. A. Grouvelle. A RE NT De ST ot ee NT D OT OS I TT md "sa dot" des ttes Clavicornes nouveaur. 79 base que le prothorax, un peu arrondis sur les côtés, puis atténués en arrière, sans autre trace de strie que la suturale, laquelle est pro- fondément imprimée d’un bout à l’autre, fortement strigueux en tra- vers, et couverts d’une pubescence un peu ondulée et demi soulevée surtout sur les côtés. Pattes assez longues, pubescentes, à tibias in- termédiaires et postérieurs pourvus d’épines courtes et grêles assez nombreuses; tarses grêles, pubescents. G Tarses antérieurs à quatre premiers articles dilatés, le 5° étroit, aussi long que les autres réunis, les autres tarses simples. Agyrtodes, nov. gen. Corpus pubescens, elytra transversim strigosa, haud striata; meso- slernum carinatum; antennae clava interrupta; G tarsis anterioribus tribus primis articulis expansis. Agyriodes ovatus, n. sp. — Late et breviter ovatus, omnino ru- fus, pube grisea vestitus, elytris transversim strigosis. Caput sat mua- gum, oculis prominentibus, antennis rufis, pilosis, gracilibus, basin prothoracis superantibus, clava parum crassa, laæa, articulo ultimo obtuso. Pronotum antrorsum angustatum, lateribus rotundatis, basi utrinque sinuata, anqulis posticis rectis. Elytra lateribus rotundatis, ad apicem separatim rotundata, stria suturali impressa. Pedes rufi, ti- biis tenuiter Spinosis, magnis calcaribus armatis, intermediis versus apicem dilatatis, intus fere angulatis, posterioribus leviter incurvatis, tarsis elongatis. GS Abdomine 5° segmento profunde et angulose emargi- nato, postice angustissime marginato, 6° minuto, longe et anguste inciso. — Long. 2,7 mill. 1 G, du Chili, ma collection. Cette espèce est bien caractérisée par sa forme courte et large, uni- que dans le groupe, en même temps que par la forme des derniers arceaux abdominaux du G. Le 5° segment est profondément échancré en triangle, avec son bord postérieur très finement reborde : dans cette échancrure apparait le 6° segment, relativement grand, brièvement conique et longuement fendu en dessous. La © est inconnue. V. LIODINT. Isoplastinus, nov. gen. Gen. Isoplastus Horn, valde affinis, coxis intermediis valde disjunctis, tibiis omnibus spinosis, divergens. Antennae 10-articulatae, in sulco sub capite receplae, clava triarticulata. 76 G. PORTEVIN. Ce genre est très voisin du genre /soplastus Horn, de l'Amérique du Nord, dont il possède les antennes de 10 articles à massue triarticulée, le mésosternum simple, et la formule tarsale, mais le mésosternum est large entre les hanches intermédiaires, tous les tibias sont forte- ment épineux, les élytres sont couvertes d’une forte ponctuation dans laquelle les stries des élytres sont à peine visibles. Isoplastinus Alluaudi, n. Sp. — Onnino rufus, converus, sub- globosus, glaber, Jortiter punctatus. Caput latum, dense punctatum, an- tice brunneo-marginatum, mandibulis exsertis, brunneis, oculis minutis, vix prominulis, clypeo in medio valde emarginato, antennis curtis,rufis, clavu compressa. Pronotum transversissimum, dense punctatum, late- ribus et angulis valde rotundatis. Scutellum sat magnum, punctatum. Elytra fortiter punctata, obsolete strialo-punctata, ad apicem separatim rotundata. Subtus Sparse et longe pilosus, alis mesosternalibus grosse punctatis, abdomine tenuiter punclato. Pedes breves, tibiis dilatatis, exrtus Spinosis, tarsis curtis, incrassatis. — Long, 2? mill. 4 ©, de Zanzibar (Raffray}, donné par M. Ch. Alluaud, auquel je suis heureux de dédier le premier Anisotomide connu de l'Afrique australe, Entièrement roux, presque globuleux, glabre, peu luisant et forte- mont ponctué. La tête assez large est densément ponctuée, lisérée de brun en avant, avec les mandibules brunes assez longues, les yeux petits, peu proéminents, le elypeus largement échancré au milieu. Les antennes sont rousses, à peine un peu enfumées sur les deux pre- miers articles de la massue, qui est large, comprimée et ovale. Pro- notum très transverse, avec les côtés, la base et tous ses angles large- gement arrondis. L'écusson est assez allongé et densément ponctué. Les élytres sont vaguement striés-ponctués, la ponctuation des stries se perdant en avant vers l’écusson dans celle des intervalles; ils sont séparément arrondis à l’extrémité. Le dessous est brun, avec les côtés du métasternum grossement, l'abdomen finement ponctués, le tout à poils épars assez longs. Cette même pilosité se retrouve sur les épipleures, où elle est plus courte, et sur les fémurs et les tibias. Les pattes sont roux-clair, courtes, épaisses, dilatées ; les tibias an- térieurs sont pourvus de quelques épines fines, les intermédiaires d’une double rangée de fortes dentelures épineuses, les postérieurs également, mais les dentelures sont en moins grand nombre. Les tarses de 5, 4, 4 articles sont courts et épais. Agathidium (Cyphoceble) Grouvellei, n. Sp. — Nigrum, nitidum, converissimum, antennis clava elongata, elytris impunctatis, nat tnt mé sis dit. tre. Clavicornes nouveaur. 77 stria suturalinulla. Caputobsolete punctulatum, oculis minutis,convexis, temporibus haud inflatis, antennis nigris, ad basin rufescentibus, clava elongata, articulo ultimo longe acuminato, luteo. Pronotum disco laeve, ad latera dense punctulatum. Elytra obsoletissime punctata, fere laeri- gala. Pedes rubri. — Long. {ceapite expanso) : 2,6 mill. (capite re- {racto) 4,8 mill. Sumatra : Palembang; Birmanie : Ascinü Ghecü, 1400 à 1500 m. (L. Fea). Assez semblable à A, laevigatum Er., mais bien distinct par la massue des antennes allongée, dont le dernier article est tres acuminé. La marge des élytres est aussi pourvue d'une longue pilosité peu fournie et fugace, caractère qui se retrouve à un degré moins marqué chez les espèces européennes. La tête est superficiellement et éparse- ment ponctuée, avec des yeux petits assez saillants et les tempes non renflées ; les antennes sont noires, à base rougeatre, et sont remarqua- bles par une massue allongée, noire, dont le dernier article est jaune. Le pronotum est lisse sur le disque, assez densément et finement ponctué sur les côtés. Les élytres paraissent lisses, mais, à un fort grossissement, ils sont obsolètement ponctués; la strie suturale manque complètement. Agathidium (Saccoceble) microps, D. Sp. — ÜOmnino rufo- testaceum, converissimum, nitidum, impunctatum. Caput latum, fere rotundatum, oculis minutis, temporibus angulose inflatis, epistomate delimitato, antennis validis, rufis, pubescentibus et pilosis, articulo 3° elongato, elava valde incrassata. Pronotum lateribus angulisque valde rotundatis, obsoletissime punctulatum. Elytra impunctata, ad apicem acute conjguncta, stria sulurali antice evanescente. Sublus paulo infus- catum, pube lutea breviter ornatum. Pedes rufi. © Tarsis omnibus 4-ar. ticulatis. — Long. (capite expanso) 3,25 mill. 1 exemplaire, de Kioto (Japon). De même que A. subcostatum Port., du Japon central, cette espèce pe présente que % articles à tous les tarses chez la ©. Comme d'autre part ces deux espèces se rattachent par leurs tempes renflées au sous- genre Saccoceble, je ne crois pas qu'il soit utile de les en séparer, mais il devient nécessaire d'élargir la formule de ce sous-genre, et d'y ad- mettre des espèces à tarses antérieurs 4-articulés chez la ©. Entièrement roux-testacé (peut-être immature), très convexe, bril- lant et sans ponctuation. La tête presque ronde présente des veux très petits derrière lesquels les tempes sont dilatées en angle obtus; lépi- 78 G. PORTEVIN. stome est délimité par une ligne semi-circulaire bien visible; les an- tennes, robustes, sont couvertes d’une courte pubescence dorée et garnies de longs poils de même couleur; leur 3° article est aussi long que les trois suivants ensemble, la massue concolore, de 5 articles dont le 2 est très petit, présente un article terminal en pointe obtuse. Le pronotum très transverse est fortement arrondi sur les côtés et à tous les angles: à un fort grossissement, il présente une ponctuation écartée extrèémement fine. Les élytres sont réunis en arrière en forme d’ogive, ils sont imponctués et présentent une strie suturale remon- tant jusqu'aux 2/3. En dessous, l’insecte est un peu rembruni sur le mésosternum, le métasternum et l'abdomen; ces parties sont également: couvertes d’une courte pubescence jaune qui se retrouve aussi sur les pattes; le mé- sosternum n'offre aucune trace de carène. Il n’y a pas de points de ressemblance entre cet Agathidium et les deux espèces déjà décrites du Japon. Il se distingue de toutes les au- tres espèces décrites par ses yeux tres petits et la forme de ses tempes. VIT. SCOTOCRYPTINI. Le groupe des Scotocryptini à été isolé pour la premiere fois par Reitter (Bestimm. Tabell. Necrophagu, p. 91) et ainsi caractérisé : Point d’yeux. Tarses de 3 articles. Antennes à massue de à articles dont le 2° est petit. Ventre composé de 5 arceaux. Il ne comprenait jusqu’à ce jour que le genre Scotocryptus Girard (Ann. Soc. ent. Fr., 1874) — Apharia Reïtter (Verh. z00l. bot. Gesells Wien, 1881) dont les espèces vivent dans les nids des abeilles sauvages du genre Melipona, dans l'Amérique centrale et méridionale. Voici les descriptions de deux nouveaux genres : Scotocryptodes, nov. gen. Corpus fere triangulare, oculis nullis, antennis clava sat elongata, tibiis compressis, pubescentibus, tarsis 3-articulatis, articulo 1° elongato, 2 que simul aequali, 2 minuto, 3° elongato. S Tarsis anterioribus et intermedüis articulo 1° valde expanso. & Omnibus tarsis simpli- cibus. La forme du corps rappelle le genre Scotocryptus,'mais la massue des antennes beaucoup plus grêle, les tibias comprimés et pubescents, et surtout la dilatation du premier article des tarses antérieurs et in- termédiaires du &, séparent nettement ce nouveau genre, PR D PR RÉ ste. ie ét en. Clavicornes nouveaux. 79 Scotocryptodes Germaiïüni, n. Sp. — Breviler ovalis, parum conveæus, postice triangularis, omnino rufo-testaceus, paulo pellucens, qlaber, opacus. Caput latum, nitidum, leviter et sparse punctatum, epi- stomate semicireulari, antennis gracilibus, basin prothoracis attingen- tibus, pilosis. Pronotum antice emarginatum, lateribus rotundatis, an- quiis posticis rectis, basi utrinque leviter sinuata. Scutellum invisibile. Elytra triangularia, stria suturali nulla, margine lateral carinata. Pedes rufi, tibiis compressis, pube aurea breviter ornatis. — Long. 2,5- 2,9 mill. Bolivie : Cochabamba (Germain), plusieurs exemplaires & 9. En ovale court, peu convexe, presque triangulaire, entierement roux testacé, un peu transparent (!)}, mat un peu soyeux, sauf sur la tête. Celle-ci est large, brillante, très finement et éparsement ponctuée, avec l’épistome délimité par une ligne semicirculaire ; les antennes, de la longueur de la tête et du corselet, sont un peu pileuses, le {°° article est gros et court, le 2° plus étroit mais pas plus long, le 3° moitié plus long que le 2, les 4°, 5° et 6° à peu près égaux; courts et presque elobuleux, le 7° à peine plus long et beaucoup plus large, le 8° un peu moins large que le 7°, les 9°, 10° et 11° de la largeur du 7°, le der- nier obtusément acuminé. Pronotum carrément échancré en avant pour loger la tête, à base largement et faiblement sinuée de chaque côté, avec les côtés largement arrondis depuis la base, et les angles postérieurs droits. Écusson invisible. Élytres soyeux, sans ponctua tion ni pubescence, comme le pronotum, sans aucune strie, avec les côtés arrondis en ogive de la base au sommet, et l’arête latérale en carène tranchante. Pattes rousses, tibias un peu aplalis, couverts, ainsi que les tarses, d’une fine pubescence dorée. G Tarses antérieurs et in- termédiaires à premier article fortement dilaté en palette presque ronde, le 2° très petit; les postérieurs à premier article allongé, égal aux deux autres réunis. © Tous les tarses simples. Synaristus, Nov. gen. Corpus oblongo-ellipticum, oculis nullis, antennis clava modice elon- gata, articulo ultimo truncato, tibiis compressis glabris, extus autem pilosissimis, tarsis tri-articulatis, articulo primo tertio aequali, 2 mi- nimo. (1) En tournant vers soi la tête de l'insecte, la tète et le pronotum appa- raissent d’un roux un peu brun, les élytres jaunes avec la suture étroitement rembrunie. 80 G, PORTEVIN. Le corps en ovale oblong également arrondi aux deux extrémités rappelle franchement le facies des Liodinae. La pilosité de l’arête ex- terne des tibias, la longueur relative des articles des tarses, la forme des antennes différencient bien ce genre du précédent. Synaristus pilosus, n. Sp. — Oblongo-ovalis, convexus, omnino rufus, nitidus, elytris opacis. Caput latum, glabrum, leviler et obsolete punctatum, antennis basin prothoracis non attingentibus, pilosis, clava parum incrassata, articulo 8° vicinis fere aequali. Pronotum transver- sum, glabrum, antice parum angustatum, angulis posticis rotundatis. Elytra oblonga, subparallela, conjunctim ad apicem rotundata, opaca, pube duplici vestita. Abdomen pube lutea sat dense indutum. Pedes sat breves, rufi, tibiis compressis, glabris, extus aulem pilis numerosis “ornatis. — Long. 3,1 mill. Lex., de Marcapata (Pérou). En ovale également arrondi aux deux extrémités, entièrement roux- testacé, brillant sur la tête et le pronotum et mat sur les élytres. Tête large, glabre, enchässée dans le pronotum, finement et obsolètement ponctuée, épistome délimité par une ligne angulée sur les côtés. An- tennes atteignant les 3/5 du pronotum, pileuses, à massue peu tran- chée, le 4° article gros, le 2° étroit et court, le 3° mince et long, les articles 4, 5 et 6 presque globuleux, le 7° de peu plus large, le 8° un peu plus évroit, les articles 9, 10, 11 transverses, le dernier, le plus gros, tronqué. Pronotum transverse, peu rétréci en avant, à côtés ar- rondis, les angles postérieurs très émoussés. Élytres oblongs à peine aussi larges que le pronotum, presque parallèles, avec les épaules arrondies, largement arrondis ensemble à l'extrémité, sans stries même la suturale. Ils sont mats, garnis d’une fine pubescence courte serrée et couchée surmontée de longs poils dressés nombreux. Pattes assez courtes, tibias aplatis, glabres, garnis le long de l’arête externe de très nombreux poils subhérissés. Tous les tarses de l’exem- plaire unique sont simples et rien ne permet de conclure quant à son sexe. Matthews a décrit (Biologia Cent. Am. Col. vol. Il, pl. I, p. 84) un Scotocryptus inquilinus trouvé dans un nid de Melipona au Guatemala, lequel, à son témoignage même, diffère considérablement de S. meli- ponae Girard. I apparait en effet, tant d’après la description de cette espèce que par sa figure (loc. cit. pl. IT, fig. 4), que des caractères essentiels la distinguent du genre Scotocryptus, si bien que je crois pouvoir l'en séparer pour former un genre nouveau que je dénomme- rai Parabystus, nov. gen. À défaut d'indications plus précises, ce nouveau genre peut être ainsi caractérisé : Clavicornes nouveaux. 81 Corpus hemisphaericum, elytris irregulariter strigosis, oculis nullis, antennis clava incrassata, tibiis posterioribus intus spinosis, pronoto antice haud emarginato, scutello sat magno. D'autres caractères pourraient certainement être tirés de la confor- mation des tarses, si l’on connaissait le sexe des deux exemplaires typiques de Matthews. TABLEAU GÉNÉRIQUE DES Scotocryptini ACTUELLEMENT CONNUS. 4. Corps subtriangulaire, élytres sans sculpture, à pubescence ÉCOMIORIENEUIRONSE 2 Lt SE ee Gide serons e ne à 2. — Corps ovale ou ovale-oblong, élytres à pubescence en partie redressée, ou irrégulièrement strigueuses............ 3. 2. Scutellum visible. Tibias cylindriques G. Tarses antérieurs et intermédiaires simples.............. Scotocryptus Gir. — Scutellum nul. Tibias comprimés. G Tarses antérieurs et intermédiaires à premier article dilaté en palette presque RÉUNIE PSSSMERRRPERR PRP E Scotocryptodes Port, 3. Élytres à pubescence double en partie dressée. Synaristus Port. — Élytres glabres, à surface irrégulièrement strigueuse..….. ne ns nue eee Parabystus Port. CATALOGUE DES ESPÈCES. Genre Scotocryptus Girard, Ann. Soc. ent. Fr., 1874, p. 574. Apharia Reitter, Verh. zool. bot. Gesells., Wien, 1884, p. 87. meliponae Girard, loc. cit, — obscurus Sharp, C' R. Soc. Ent. Belg. 1885, p. XXI. Guyane; Mexique (Diguet, coll. du Muséum de Paris); avec Meli- pona scutellaris Latr. et fulvipes Guér. 2. melitophilus Reitter, Verh. 3. b. Gessells. Wien, 1884, p. 88 (note). Brésil. 3. parasitus Reitter, Verh. z0o0l. bot. Gessells. Wien, 1881. Brésil : Blumenau. 4. Goeldii Wasmann; Deuts. Ent. Zeitschr., 1899, p. 411. Para, avec Melipona mutata Lap. _ Genre Scotocryptodes Port. À. Germaini Port. Bolivie : Cochabamba (Germain). Ann. Soc. ent, Fr., LXXVI [1907]. 82 G. PORTEVIN. — Clavicornes nouveaux. Je n’ai aucune indication sur les mœurs de cette espèce et de la sui- vante : il est très probable qu’elles sont analogues à celles des Scoto- cryptus et Parabystus. Genre Synaristus Port. 1. pilosus Port. Pérou : Marcapata. Genre Parabystus Port. Scotocryptus || Matthews (nec Girard), Biol. Cent. Am. Gol:ol. IT, Pt. I, p. 80: 1. inquilinus Matthews, loc. cit. p. 41, pl. 3, fig. 4. Guatemala : Cerro Zunil (Champion). Dans un nid de Melipona. EXPLICATION DE LA PLANCHE d. Fig. 1. Paracatops antipodum & Kirsch. — 1 a, tibia antérieur, 1 b, palpe maxillaire. — 2. Adelopsis heterocera G Port. — 2 a, tête, 2 b, extrémité de l'antenne, — 3. Eupelates transversestrigosus G Fairm. — 3 a, extrémité de l'abdomen. 4. Agyrtodes ovatus G Port. — 4a, extrémité de l’abdomen. d. Dasypelates gracilis G Port. 6. Ptomaphagus pallidicornis Port., antenne. — 7. Platycolon sulcicolle G Port., patte postérieure. 8. Isoplastinus Alluaudi Port. 9. Agathidium microps Port., tête. 0. Scotocryptodes Germaini & Port.; 10a, tarse postérieur. 1. Synaristus pilosus Port. ; la, tarse postérieur. mit ét Annales de la Société entomologique de France Vol. ZXXVI (1907 PL. I C Fortevin del. Æ Zartaud se. è Siphides noueauTr Amp .Ceny- Cros, Paris d DEUX TYPES NOUVEAUX DE LARVES SILPHIDAE [Cor] par P. DE PEYERIMHOFF. ANEMADUS SUBCOSTATUS Reitter. Corps (fig. 1) très allongé, convexe, d’un blanchâtre obseur, avec la tête foncée. Tête assez grosse, arrondie, peu rétrécie en arrière, An- tennes (fig. 2) insérées vers le diamètre transversal, très longues et très minces, pi- leuses, le 2° article quatre fois plus long que le 4°, portant un cône sensitif mince, aussi long que le 3° article. Une cornée oculaire à peine distincte, dépourvue de pigment, située derrière l'insertion antennaire, Épistome avancé, à bord antérieur droit. Labre cordi- forme, saillant, pileux. Mandibules (fig. 3) presque symétriques dans leur partie apicale, qui est constituée par un large trident à branches infléchies, présentant un rétinacle médiocrement saillant, précédé d’un appen- dice aigu inséré en dessous, et précédant lui- même une mola dont les lignes ràpeuses, au nombre de 10 environ, sont peu distinctes de profil; une soie très longue: insérée à la face supérieure. Maxilles à lobe interne corné, nettement bifide, portant vers l’intérieur quatre épi- nes très allongées; lobe externe représenté par une crête bifrangée (comme chez les Bathy- scia). Palpe maxillaire aussi long que le lobe, Fig. 2. — Antenne inséré sur un palpigère de la larve d’4- indistinct; 2 article plus Fig. 1. — Larve d'Ane- madus subcostatus Reitt. et, à gauche, une soie spalulée. nemadus sub- long que le 4°, le 3° plus mince, égalant à peu costatus Reitt. près en longueur les deux autres. Languette en- 84 P. DE PEYERIMHOFF. tire, terminée par un épanouissement convexe couvert de poils sensitifs; palpes labiaux à 2° article de moitié moins large, et un peu plus court que le 1°. Segments dorsaux à granulations ràpeuses mi- croscopiques, alignées transversale- ment, portant en outre, insérées à leur dernier quart, des soies légèrement spatulées (fig. 1) disposées à peu près comme chez les Bathyscia; chaque Fig. 3.— Mandibules de la larve segment abdominal porte encore six d'Ancm. subcostatus Reïitlt. autres soies beaucoup plus fines, in- sérées antérieurement. Segments ven- traux présentant six soies filiformes, les 3 latérales séparées par une, les 2 médianes séparées par deux soies beaucoup plus petites; les laté- rales du 9° segment plus développées. Pattes marcheuses, robustes, allongées, à tibias très spinuleux. Toutes les hanches contiguës dans la position normale. Cerques biarticulés, le premier article aussi long que le pseudopode anal, le deuxième extrêmement allongé, obscuré- ment annelé, soyeux, terminé par un poil. Pseudopode anal saillant. Longueur maxima : à mill. Description faite sur plusieurs individus conservés dans Palcool faible. Celte larve est commune, en automne et au premier printemps, dans les souches et sous les écorces, où fréquente aussi l'adulte dès le début de la saison chaude. J’ai pu observer la nymphe, qui repose nue, dans les anfractuosités du bois pourri et des écorces; mais l’é- chantillon recueilli s’est transformé avant que j'aie eu le temps de le décrire. Tous ces matériaux proviennent du massif des Mouzaïa, où l’espèce est abondante. Ce nouveau type est parfaitement conforme à celui déjà familier (!) (1) Voir « Sur quelques larves de Coléoptères cavernicoles », in Bull. Soc. ent. de France, 1906, p. 109 à 118. Puisque j'ai l’occasion de citer cette note, je dois dire que si M. Xambeu (8ull. Soc. ent. Fr., 1906, p. 205) y a trouvé l'asserlion « que toutes les larves cavernicoles sont réellement aveugles », ce n'est pas moi qui l'y ai mise. Pour peu que notre collègue veuille bien lire. ou relire le document en question, en particulier la page 111 à laquelle il se réfère, il conviendra cer- tainement qu’il m’a prêté là une opinion que je n’ai jamais soutenue, et qui serait d'ailleurs fort inexacte. Quant à la larve d’Anophthalmus Brujasi Dev., dont j'ai parlé (4. c. p. 111), je viens d'examiner à nouveau l'échantillon que j'en possède, et j’af- Deux types nouveaux de larves Silphidae. 8 des larves Cholevinae. Son facies est celui des Catops, mais sa galea bifrangée l’en éloigne immédiatement. L'insertion antennaire le rap- proche des types Catopomorphus et Adelops, dont on le distingue par la longueur des antennes et la structure des mandibules. Il est égale- ment seul, dans ce petit groupe, à présenter une cornée oculaire, à la vérité bien peu développée. On trouvera plus loin, dans un nouveau tableau des larves Chole- vinae, les relations du type Anemadus avec ceux déjà connus de la tribu. MyrMECOBIUS AGILIS Lucas (!). Corps (fig. 4) relativement court, convexe, d’un jaune blanchätre obscurci par les soies. Tête assez grosse, arrondie, rétrécie en arrière, aveugle. Antennes (fig. à) insérées vers le diamètre transversal, courtes, mais beau- coup plus minces que celles des Bathyscia, à 2 article très allongé, 3 fois plus long que le premier, portant un cône sensitif mince, aussi long que le 3° article. Épi- stome rectangulaire. Labre grand, cordi- forme. Mandibules (fig. 6) presque symé- triques dans leur partie apicale, qui est constituée par une forte dent bifide, portant, outre un rétinacle médiocrement saillant, = un appendice aigu, recourbé vers l’inté- rieur; l’espace entre cet appendice et le rétinacle nettement pectiné; mola indis- tincte de profil, formée de 8 à 10 lignes de tubercules ràpeux très fins. Maxilles à lobe interne aigu, nettement bifide, orné vers firme qu'il ne présente pas trace d'ocelles. Fig: 4. — Larve de Myr- Peut-être M. Xambeu et moi avons-nous en mecobius agilis Luc.et, vue deux larves différentes? Pour ma part, j'ai à gauche, deux types de recueilli moi-même, à la Baume-Granet, parmi soies spalulées, de nombreux insectes parfaits, l’exemplaire dont je parle, au cours d’une visite à cette caverne, faite en compagnie de M. Dodero le 23 février 1902. (1) M. Théry m'a dit avoir découvert autrefois, dans les envrons de Saint-Charles (Constantine), la larve de cet insecte, Mais les échantillons qu'il a recueillis ne sont plus en sa possession, et je n'ai pu les examiner, 86 P. DE PEYERIMHOFF. l'intérieur de cinq épines; lobe externe en forme de crête bifrangée; palpes maxillaires ne dépassant guère les lobes, leur premier article une fois et demie plus long que le 2e, le 3° plus : court que les précédents réunis. Languette légè- \ rement échancrée au sommet, où elle est garnie à de poils sensitifs; palpes labiaux robustes, à 2° article de moitié moins large que le premier, et deux Îois plus court. Seg- : ments dorsaux et ventraux por- tant des soies Fig. 5.— Antenne de disposées com- la larve de Myr- Me dans le type mecobius agilis Bathyscia, et de Fig. 6. — Mandibules de la larve RS structure ana- de Myrmecobius agilis Luc. logue; les laté- rales du 9° segment plus développées. Pattes marcheuses, à tibias très spinuleux. Toutes les hanches, même les antérieures, légèrement distantes. Cerques biarticulés, à 1® article court, bien moins long que le pseudopode anal, à 2° article très long, obscurément annelé, terminé par un poil. Pseudopode anal large et saillant. Longueur maxima : 3,9 mill. Description faite sur plusieurs individus conservés dans l'alcool faible. Cette larve se présente au premier printemps, avec l’adulte, dans les colonies d’Aphaenogaster testaceopilosa en voie de reconstitution; on la rencontre de préférence dans les parties désertes du nid, parmi les détritus. Mes échantillons proviennent du massif des Mouzaïa, où l'espèce est abondante. Elle paraît se comporter exactement comme la larve de Catopomor- plus arenarius Ham pe, qui se rencontre aussi, avec l'adulte, dans les nids d’'Aphaenogaster structor (Kambeu, Premier mémoire, p. 78). Il est donc probable que ces Silphides myrmécophiles sont des hôtes strictement homoïques des fourmilières. Au point de vue systématique, le type Myrmecobius présente, comme le précédent, tous les caractères des larves Cholerinae. L'in- sertion des antennes le rapproche également des types Adelops et Cato- pomorphus. Mais le corps est beaucoup plus ramassé et les antennes sont sensiblement plus courtes. On sait que le genre Myrmecobius à été placé d’abord parmi les Deux types nouveaux de larves Silphidae. 87 Thorictidae. Si tous les doutes relativement à ses vraies affinités n'étaient levés depuis longtemps par l'examen de la morphologie de l'adulte, les caractères larvaires les dissiperaient entièrement. TABLEAU DES LARVES CHOLEVINAE (!). 4. Lobe externe des mâchoires en forme de crête bifrangée. Languette longue. Pas d’yeux pigmentés............. 2. — Lobe externe des mâchoires filiforme. Languette courte. Pas de rétinacle, mais un appendice dentiforme aigu. PSE VERS DIMMORNES ES de. se Pame cer ssessc screen +2 SÉRIE Catops, Sciodrepa,? Ptomaphagus (?). 2. Antennes insérées normalement, c’est-à-dire à la partie antérieure de la tête, contre les mandibules, dont la partie terminale est large et robuste. Des soies spatu- 1 ER RC RERO RP EN EE OT 3. — Antennes insérées en arrière, vers le diamètre transversal de la tête. Partie terminale des mandibules aiguë et 3. Ni rétinacle, ni appendice. Mola à plis nombreux (15). Maxilles très allongées. 2° article des cerques simples. ATH Ne Enr ee f ADRAODIUS: — Au moins un rétinacle ou un appendice à chaque mandi- (1) Je n'ai pu comprendre dans ce tableau le type Nargus, dont la iarve (N. brunneus St.) a été décrite par Xambeu (Ann. Soc. linnéenne de Lyon, 1904 [1903], p. 106). La mention « antennes latérales, courtes » indique qu'il pourrait prendre place auprès d’Adelops et de Catopomorphus ; mais il doit être, a priori, bien voisin du type Anemadus. Ilenest de même de Scotocryplus parasita Reitt. (Contribuicäo para 0 estudo dos hospedes de abelhas brazileiras, por E. Wasmann, S. J., in Re- visla do Museu Paulista, vol. VI, 1904, p. 485, pl. 17, fig. 3), dont la larve, trouvée par H. von Jhering, avec l’imago, dans les nids de Helipona an- thidioides Lep., serait remarquable par des palpes maxillaires quadriarti- culés (c'est-à-dire un palpigère saillant) et la présence, tout le long du corps, de soies épineuses. Mais la description ne détaille ni Pinsertion des antennes (d’après la figure elle parait antérieure), ni la structure des mandibules à leur base, ni surtout le lobe maxillaire. Autant qu'on en peut juger, la larve décrite paraît néanmoins appartenir à un Silphide, et par conséquent son attribution à Sc. parasila ne paraît pas douteuse. (2) On ne pourra déterminer la place de ce genre de larves, que quand la structure de ses maxilles sera exactement connue, 88 P. pe PEYERIMHOrF, — Deux types nouveaux de larves silphidae. bule. Mola à plis peu nombreux (8 à 10). Maxilles peu allongées. 2 article des cerques multiannelé... Bathyscia. 4. Antennes dépassant notablement la longueur de la tête. Mandibules terminées par un trident assez régulier. Une cornée oculaire. Des soies spatulées et des granu- lations rApousls se RME RUES Jen Anemadus. —— Antennes beaucoup plus courtes, à peine égales à la lon- gueur de la tête. Mandibules irrégulièrement bifides ou tifides EN TE SRE EE MP >. 5. Palpigère labial très développé. Premier article des palpes maxillaires plus court que le 2°. Des soies spatulées (1). A ee à 5 PA Lio TC RO De AA à Adelops. — Palpigère labial indistinct. Premier article des palpès maxil- lires pts Tone Te Me PER RL Lo dE 0e ct es 6. 6. Corps allongé, couvert de soies simples, très longues. Deuxième article des antennes beaucoup plus large que le premier. Mola bien distincte. Cerques très longs. Au moins les hanches antérieures contiguës.. Catopomorphus. — Corps court, couvert de courtes soies spatulées. Antennes très minces. Mola à plis à peine distincts. Cerques courts. Toutes les hanches distantes.............. Myrmecobius. Ce tableau rectifie et complète celui que j'ai donné précédemment l. c., p. 117). Il est basé du reste sur les mêmes caractéristiques, et l’on remarquera encore avec quelle sûreté les vues de Schioedte — établies pourtant sur bien peu de matériaux — se vérifient après plus de quarante-cinq ans. (1) En relisant la description de cette larve, je m'aperçois que je lui ai attribué à tort des soies simples. Le texte de Hubbard mentionne expres- sément « six blunt spines » sur chaque segment dorsal de l'abdomen. REVISION DES ESPÈCES FRANÇAISES DU GENRE ZAEMOSTENUS BON. [Cor] par A. CARRET. I AVANT-PROPOS. Une étude personnelle des espèces françaises du genre Laemostenus n'a amené à conclure que les principaux travaux, relatifs à notre faune, publiés en France depuis une cinquantaine d’années, étaient ou incom- plets ou en partie erronés; qu'il y avait, de ce fait, difficulté grande, pour ne pas dire impossibilité, d'arriver, avec eux, à une détermina- tion sûre de nos quelques espèces de France. 1° La plus ancienne de nos monographies du genre et aussi la pre- mière à consulter pour une étude de nos Pristonychus est la Faune française de 185%, par Fairmaire et Laboulbène. Bien que vieux d’un demi-siècle, l'ouvrage est très répandu : c’est le volume du genre clas- sique par excellence, l’un des premiers dont le jeune entomologiste se hâte d'enrichir sa petite bibliothèque. — Le genre Pristonychus y figure pour sept espèces; il y manque l’algerinus Luc. et Pamethystinus Dei. Le premier, ou plutôt sa race de France que Fairmaire décrivait cinq ans plus tard (1859) sous le nom de P. australis, y est confondu avec le terricola Herbst. Il n’y a pas de doute que c’est à l’australis que se rapporte l'observation placée à la suite de l’espèce de Herbst. : « Les individus provenant du midi de la France sont plus grands, le corselet parait un peu plus long, arrondi sur les côtés (!). ». Quant à l’ame- thystinus Dejean, son omission s'explique mieux. Cette espèce est ex- clusivement alpine, plus spécialement propre aux Alpes de Savoie et du Comté de Nice, deux provinces qui, en 185%, n’appartenaient pas en- core à la faune de France. _ Aux lacunes s'ajoutent aussi des erreurs, — D'abord les auteurs de la Faune signalent le P. oblongus des Basses-Alpes; en cela, ils parais- sent s’en être rapportés, sans aucun contrôle, à l’erratum de Dejean qui avait pris pour un oblongus un exemplaire de langustatus (Cf. Pio- chard de la Brülerie, Ann. Soc. ent. Fr., 1872, p. 456). — Cette fausse indication se retrouve dans la Monographie des Sphodrides de Schau- fuss (1864). — Ensuite la ressemblance qu'ils trouvent du pyrenaeus Avec le venustus, doit paraitre, à quiconque compare les deux espèces, inexacte et nullement justifiable. (1) Faune francaise, Paris, 1854, p. 69. 90 A. CARRET. 2° Le travail le plus intéressant, qui ait paru sur quelques Pristo- nychus de France, est assurément celui de Piochard de la Brülerie pu- blié dans les Annales de la Soc. ent. Fr., p. 253-259. Mais il y a 34 ans de cela et, bien que relativement plus récent que la Faune précédente, le volume est certainement moins répandu dans les bibliothèques en- tomologiques. D'autre part, l'étude de la Brülerie est dissertation ex- plicative et nullement monographie descriptive; elle ne'porte, en outre, que sur trois de nos espèces françaises : le terricola dont il se contente d'établir la synonymie ; l’angustatus et l’oblongus dont il discute savam- ment la valeur spécifique dans les formes qui s’y rattachent. Son ap- préciation touchant la variabilité du P. oblongus est à lire. Je m’en suis largement inspiré pour tracer le tableau de cette espèce et de ses di- verses races. — Toutefois le jugement de la Brülerie me parait réfor- mable sur deux points : 4° le P. pyrenueus dont il ne fait pas, à mon avis, assez de cas. Comme forme ou race de l’oblongus, il mérite d’être pris en considération autant, sinon plus, que les latebricola, Jacquelini, ellipticus, etc., dont l’auteur susdit s’est plu à discuter la valeur, tandis qu'il ne dit rien du pyrenaeus (!). 2 L’arcuature des tibias intermé- diaires, « caractère qu'il n'a jamais, assure-t-il, trouvé en défaut ». Je n'oserais pas être aussi affirmatif ; voici pourquoi : j'ai eu sous les yeux un assez grand nombre de spécimens du P, oblongus et de toutes les formes ou races locales que l’on est convenu aujourd’hui d’y rattacher, avec les dénominations sous lesquelles elles ont été décrites comme espèces. Après un examen minutieux, je suis arrivé à cette conclusion : oblongus typique et latebricola présentent presque tou- jours les tibias intermédiaires visiblement sinueux, non seulement chez le G, mais assez souvent aussi chez la ©, tandis que Jacquelini, pyrenaeus et hypogaeus n’ont ces mêmes tibias, chez le G seul, qu’im- perceptiblement arqués, et encore pas toujours; on peut dire que le plus souvent ils sont absolument droits, comme chez l’angustatus. Faut-il s'étonner, après cela, que plusieurs auteurs aient signalé la capture de cette dernière espèce dans la chaine pyrénéenne ? Concluons enfin que, ce caractère des tibias intermédiaires n’étant pas plus constant, il n’y a pas lieu de le prendre comme unique détermi- nant entre l’angustatus et l'oblongus, ainsi que l’a fait Piochard de la Brülerie (loc. cil.). 3° La Faune analylique de Fauconnet (1892) comprend bien toutes les espèces admises comme françaises au moment où elle fut publiée (?), (1) Il l'indique simplement comme synonyme du oblongus. (2) Elle est devenue incomplète depuis la découverte, dans les grottes des Basses-Pyrénées, de l'Antisphodrus navaricus Vuillefr. Li TE dt Étte étions mtt tt tete Revision des espèces du genre Laemostenus. 91 mais il y a lieu d’y relever quelques inexactitudes, dont une fondamen- tale, à mon avis, capable, à elle seule, de dérouter quiconque voudra suivre son tableau des Pristonychus. Il range le P. algerinus au nom- bre des espèces à {ibias intermédiaires droits. Or, aucune de nos es- pèces françaises ne les a plus visiblement, plus fortement arqués; ce caractère lui est absolument acquis, encore plus qu’au terricola, tandis qu'il peut être discutable, comme je l'ai déjà dit, dans quelques races de l’oblongus. — Ensuite, le même tableau suppose les épisternes métatho- raciques allongés dans L. janthinus ; or, il est facile de constater que le P. angustatus, qui lui est opposé (dans ledit tableau) à les épisternes aussi longs. D'ailleurs, ce caractère n’est réellement bon à signaler que pour les espèces appartenant au sous-genre Laemostenus s. str. (compla- natus et venustus). Le janthinus est un Cryptotrichus, sous-genre qui a les épisternes de longueur moyenne, c’est-à-dire guère plus longs que larges au bord antérieur. — Enfin, on peut reprocher encore au ta- bleau Fauconnet de placer, sur un même plan de comparaison, trois espèces appartenant à trois groupes (sous-genres) différents : alpinus (Cryptotrichus), algerinus (Pristonychus) et complanatus (Laemostenus SStTa) 4° La Faune de France par Acloque (1896) semble n'être, du moins pour le genre qui nous occupe, qu’un simple calque de celle de 1854. On y relève les mêmes omissions. Comme celle-ci, mais bien moins excusable, à cause des travaux publiés depuis un demi-siècle, elle ne mentionne ni l’amethystinus, ni l’algerinus ou du moins l’australis Fairm., qui constitue la forme de celui-ci en France. 5° M. Desbrochers des Loges vient de publier, dans le Frelon, vol. XIE, p. 107-117, une étude sur les Laemostenus de France et de Corse. I semble tout d'abord que ma revision, suivant de si près une publi- cation portant sur le même cadre d'espèces, devrait en être grande- ment infirmée, pour ne rien dire de plus. Je prétends cependant qu’il n’en est rien; je tiens même que le travail paru dans le Frelon est une preuve de plus à l'appui de ma thèse : wrgence de refaire le tableau des Laemostenus de France. Les Tableaux dichotomiques du Frelon ne sont pas assurément sans valeur; ils dénotent l’auteur expert, l'observateur consciencieux, le chercheur du détail typique et du trait caractéristique avant tout : en un mot, le descripteur de vieille date. Aussi faut-il d'autant plus re- gretter que M. Desbrochers paraisse se cantonner dans un isolement systématique et vouloir ignorer, de parti pris, les travaux publiés, depuis une trentaine d'années au moins, sur un grand nombre de fa- 92 } A. CARRET. milles, notamment les Carabides, de la faune de France. Son travail sur les Laemostenus, pour ne pas sortir plus longtemps de notre sujet, s’est ressenti tout naturellement de cette ignorance systématique; il en est résulté plusieurs omissions, quelques erreurs vieilles d’un demi- siècle, auxquelles s'ajoutent des contradictions inexplicables. A. Omissions. L'auteur parait n’avoir pas soupçonné l'existence des Pristonychus amethystinus, australis, latebricola, etc., qui se trouvent pourtant dans tous les Catalogues modernes; ils méritent, à ce titre seul, ce me semble, l'honneur d’être au moins discutés. B. Erreurs. Le Pristonychus oblongus est signalé des Basses-Alpes; l’angustatus l’est des Pyrénées-Orientales. Cette double erreur est la réédition de celles de la Faune de 1854. — Dans une note, au bas de la page 108, Desbrochers cite l’angustatus du M'-Rose ; ce qui constitue une erreur de patrie évidente. — Le Pr. Jacquelini ne se distinguerait du type, d’après le même auteur, que par son prothorax roux et ses élytres d'un châtain clair. Ce serait évidemment bien insignifiant. Mais il y à aussi d’autres caractères. et meilleurs que ceux-là! — L'auteur fait, dans son double tableau, mention du Pr. janthinus, et non du caeruleus; mais, pour la description des espèces, il détaille celui-ci et ne dit pas un mot de celui-là. Enfin, il fait entrer le Spho- dropsis Ghilianii Schm. dans notre faune... je ne sache pas que cette espèce ait été jusqu'ici rencontrée sur le territoire français. Elle n’en est certainement pas très éloignée, si tant est que sa présence signalée du Col de Tende (cf. Cat. Fauvel, page 13) soit réellement confirmée. L'auteur de la Faunule a été induit en erreur, sans doute, par l’indi- cation « Alp. M. » des Catalogues. Cette désignation comprend toute la chaine des Alpes bordant la mer depuis Nice jusqu’à la Spezzia.- C. Contradictions. Parlant du P. terricola, l'auteur parle des « tibias intermédiaires droits » dans son tableau (p. 109); puis, pour la des- cription (p. 113), il dit « tébias interméd. légèrement courbés ». Pour l’'angustatus, il l’inscrit, dans ses deux tableaux, comme étranger à notre faune; il l'assure et le confirme par sa note de la page 108; et puis, à la suite de la description de cette espèce, il signale sa présence dans les Basses-Alpes et dans les Pyrénées-Orientales.. mais alors... ! Qui potest capere, capiat! 6° Il ne peut être ici question des nombreux Catalogues qui ont trait à un département ou à une région de la faune de France (!). Je ne (1) I sera fait mention de quelques-uns seulement dans la partie biblio: graphique. dm acte saisies débsttstifisé Revision des espèces du genre Laemostenus. 93 puis cependant pas ne point signaler, dès maintenant, celui qui les ré- sume tous, parce qu'il est le plus récentet qu’il renferme la faune française tout entière : j'ai nommé le Catalogue des Coleoptères de la Faune Gallo-Rhénane par notre collègue et ami Ad. Warnier. Je sais, pour l'avoir entendu de l’auteur lui-même, qu'il est le résultat de plusieurs années d’une compilation rien moins qu’amusante, ayant exigé des monceaux de fiches. - L'accueil empressé fait, dès le premier jour, à ce petit volume de 200 pages, a dû consoler de sa peine l’auteur et lui prouver qu'il avait fait œuvre utile, plus que cela, œuvre indispensable pour nos collègues, et ils sont légion, qui bornent leur collection à la Faune Gallo-Rhénane. L'œuvre est donc bonne; mais est-elle parfaite? Non, évidemment, du moment qu’elle partage le sort commun des choses humaines. Et d’a- bord, je me fais ici l'interprète d’un desideratum général, à savoir que l’auteur, sa 1" édition bien vite épuisée, nous en donne une 2° aug- mentée et enrichie de toute la nomenclature synonymique. — Quant au petit genre, que je ne dois pas ici perdre de vue, il faut y regretter l'absence de deux noms qui méritent quelque attention : caeruleus sous-var. du janthinus et australis var. de l’algerinus. ° 7° En dehors des auteurs autochtones de notre faune, il en est un dont je ne puis taire le nom, parce que, dans son travail, on retrouve toutes les espèces du genre Laemostenus qui sont ici en cause; c’est W. Schaufuss. J'ai sous les yeux sa « Monographische Bearbeitung der Sphodrini (!) ». C’est la monographie certainement la plus volumineuse (425 pages), la plus complète, qui ait été encore publiée pour les es- pèces paléarctiques du genre. M’attarder à une appréciation totale du travail de Schaufuss, ne conviendrait pas au cadre restreint de la pré- sente étude; il suffit donc de l’examiner pour les quelques espèces les plus critiques de la Faune de France. Tout d’abord, il sépare nettement le cyanescens Fairm. du terricola Herbst. Les caractères sur lesquels il base cette disjonction, tels que la longueur du pronotum, la largeur de la base des élytres comparée à celle du thorax, la coloration du dessous du corps, etc., ne sont pas, à mon avis, assez fixes qu’on en fasse un aussi grand cas; ils méritent, tout au plus, les honneurs de sous-espèce ou de variété. Quant à l’ai- firmation que le cyanescens à les ongles simples, je suis en droit de la déclarer inexacte ; avec l’aide d’une forte loupe, on peut leur distinguer une fine pectination, moins apparente toutefois que dans le terricola. En second lieu, Schaufuss admet l’australis Fairm. comme variété (1) Sitzungsberichte der Isis zu Dresden, 18 August, 1864, 94 A. CARRET. (thorace latiore, antice rotundato-dilatato) de l’algerinus Gory. Sur ce point, bien qu’à d’autres aperçus près, nous sommes d'accord; mais où nous ne le sommes plus, c’est à propos du barbarus (1) Luc. Schau- fuss en fait une autre var. de l’algerinus.…. Cependant, les deux espèces sont tellement éloignées l’une de l’autre que l’on est en droit de se de- mander si l’auteur en question a eu vraiment sous les yeux l'espèce de Lucas. Arrivons au groupe de l’oblongus. Il n’est pas sans une importance réelle pour cette petite étude de connaître comment notre espèce pyré- néenne, si variable dans ses races locales et décrite sous des noms assez nombreux, aura été envisagée par l’auteur de la Monographie générale des Sphodrides paléarctiques. Or, à part le latebricola Fairm. qu'il tient pour une variété (Prono- tum un peu plus cordiforme et pattes plus clairement rougeûtres) de l’oblongus, il maintient au rang d’espèces valables les pyrenaeus, hypo- gaeus, Jacquelini (le balmae lui est resté inconnu, même pour la descrip- tion), avec deux autres espèces qu'il crée : P. ellipticus et latus. — Ce dernier de Bagnères (sic). de Bigorre, sans doute, ne serait, d’après les détails diagnostiques de l’auteur, qu’un pyrenaeus de coloration plus fon- cée. Quant à ellipticus, j'ai pu en voir un exemplaire du Val Arazas (Aragon), parmi les espèces communiquées par M.R. Jeannel et, par son examen, conclure que, de toutes les formes de l’oblongus appartenant à notre faune, c’est du Jacquelini qu'il se rapproche le plus. L’exemplaire est d’un noir plus profond que ne l’est celui-ci ordinairement, mais il a, comme lui, tête petite, pronotum étroit, plus long que large, lé- gèrement arrondi sur les côtés dans le premiers tiers, puis très faible- ment sinué en avant des angles postérieurs, qui sont droits, nullement divergents, etc. Enfin, Schaufuss ne paraît pas très convaincu de la valeur spécifique du pyrenaeus Duiour; il avoue ne l’adopter que sur la foi des auteurs de la Faune de 1854. Il reconnait à cette espèce les tibias intermé- diaires tantôt droits, tantôt arqués (rectis vel subincurvis), tandis qu'il les mentionne toujours droits dans hypogaeus et Jacquelini. Comme lui, je le constate; mais je crois devoir répéter que ce caractère de la forme des tibias n’est pas assez constant pour qu'il puisse suflire à séparer deux formes identiques, ou à peu près, pour tout le reste. Que conclure de tout ce qui précède? sinon qu'il y avait utilité, pour ne rien dire de plus, de refaire le tableau, au moins de nos espèces du (1) Bien que cette espèce ne fasse pas partie de notre faune, je la mentionne ici, parce que j'aurai occasion d'en reparler plus loin. Revision des espèces du genre Lacmostenus. 95 genre Laemostenus, afin d'en fixer mieux les caractères et les détails capables de rendre désormais facile, abordable même pour les jeunes, l'étude de ce genre de nos grands Sphodrides. C’est l'unique pensée qui m’a inspiré le petit travail qui va suivre; puisse-t-il répondre à mon double but! Il. Genre Laemostenus (!) Bon. Ce genre fait partie de la grande tribu des Pterostichini (?); il est ca- ractérisé par la pubescence de la face supérieure de tous les tarses (ef. Faune franc. 1854, p. 68). II comprend en France une dizaine d’es- pèces, qui se répartissent entre les quatre sous-genres déjà connus : Antisphodrus, Cryptotrichus, Laemostenus s. str. et Pristonychus. Les espèces, rapportées jusqu'ici à ce dernier sous-genre, m'ont paru cons- tituer deux groupes très distincts, suivant que les fémurs antérieurs sont ow non crénelés sur les arêtes de leur face inférieure et surtout qu'ils sont ou non garnis de longs poils dresses et plus ou moins groupes sur la tranche postérieure de l'arête externe. — Ce caractère est cons- tant et si tranchant que je n'hésite pas à le bien fixer, en créant pour les espèces, offrant ce groupement pileux, le nouveau s.-genre Eu- trichomerus, n0v. Subg. La principale difficulté, dans l'étude des Laemostenus de France, consiste dans le classement des diverses espèces qui ont été, à tort ou à raison, créées à côté du Pristonychus oblongus Dejean. De fait, autour de cette espèce, bien dûment établie et reconnue, viennent se grouper un nombre de formes ou de races presque aussi grand que sont nombreux les différents centres de leur habitat. Ces formes varient entre elles pour la structure des tibias, la conformation du pronotum, l'ampleur, la longueur, la sculpture des élytres, etc. Divers auteurs, descripteurs sincères autant que chercheurs convaincus de la nova species, ont cru, isolant trop les uns des autres ces diffé- rents détails de forme, y voir’ des caractères spécifiques, distincts de ceux de l’espèce typique. De là sont nés les 7 ou 8 noms (*) qui sont venus former cortège (1) Laemosthenes auctor. — Voir pour l'orthographe de ce nom, la rectifica- tion de M. Bedel, Ann. Soc. ent. Fr., 1878, p. 250. (2) Je dirai bientôt ailleurs les motifs qui doivent faire préférer ce nom à celui de Platysmatini, que l'on semble vouloir, depuis quelques années seu- lement, adopter sans une raison, #6me de priorité, suffisamment justifiable, pour dénommer à l’avenir l’ensemble des Féroniens de jadis. (3) Pyrenaeus Dufour, kypogaeus et latebricola Fairm., ellipticus et latus Schauf., Jacquelini Boield., balmiae Delarouz. et speluncarum Duv, (i. 1.). 96 A. CARRET. à celui de Dejean et que les catalogues actuels nous servent à triple dose, i. e. au titre d'espèces, de variétés ou de simples synonymes. Ce manque d'unité dans le catalogue engendre forcément la confusion dans la collection. Le but que je poursuis, par le tableau qui va suivre, est précisément d’atténuer, sinon de faire disparaître, l’un et l’autre. Comme on le verra, il n'y sera pas tenu compte, en dehors du P. oblongus typique, des autres ni comme espèces, ni comme variétés, mais seulement comme des races locales de celui-ci. C’est à ce titre seulement qu’elles y conservent, avec la dénomination qui leur a été donnée par le descripteur, la place qu'elles doivent prendre dans un classement définitif. J'ai été amené à cette conclusion, après un exa- men d’un assez grand nombre de spécimens, provenant à peu près de tous les points, en apparence, les plus importants de la faune pyré- néenne. De fait, pour pouvoir se convaincre de l’homogénéité de l'espèce, si répandue soit dans les grottes, soit dans les zones forestières des Pyrénées et d’une partie des Cévennes, il faut absolument qu'il y ait continuité, ou mieux contiguité locale, dans l’ensemble des matériaux à étudier. Je m'explique mieux : Si l’on n’envisage notre Pristonychus que sur des individus capturés aux deux extrémités de la faune pyrénéenne, v. g. sur ceux de la grotte de Bétharram {B.-Pyr.), où se trouve le pyrenaeus typique et sur ceux de la grotte de Villefranche-de-Conflens (Pyr.-Or.), d’où pro- vient le type du Jacquelini, on trouve évidemment entre ceux-ci et ceux-là une différence tellement sensible que, du premier coup, on est porté à séparer les deux formes comme espèces distinctes (!); mais qu'on place, en regard d'elles, d’autres spécimens provenant un peu de toute la région comprise entre les deux points extrêmes précités, on arrive bien vite à combler le vide ou l'intervalle qui paraissait exister entre les deux races locales extrêmes, entre le pyrenaeus et le Jacquelini. D'où on pourrait presque conclure que, si l’on arrivait à réunir en grand nombre des matériaux provenant de tous les points fidèlement étiquetés des zones pyrénéenne et pyrénéo-cévenole, on pourrait dresser la carte géographique de la distribution dans la chaîne des diverses races respectives du Pristonychus oblongus. En attendant que quelque collègue, plus expert et mieux docu- menté, ose entreprendre un travail de ce genre, je crois pouvoir être (1) J'avoue que j'ai été tenté de le faire plus d'une fois. Revision des espèces du genre Laemostenus. 97 en droit, d’après la conviction résultant de lexamen des matériaux que j'ai eus sous les yeux, d'affirmer que : lo Les races pyrenaeus Dui. et hypogaeus Fairm. sont surtout de la région occidentale, comprise vraisemblablement (1), entre l'Océan et le cours supérieur de la Garonne (?). 20 L'oblongus typique et les deux races latus Schauluss et latebri- cola Fairm. sont plus spécialement localisées dans le massif central, les deux premiers de la chaîne pyrénéenne même, le 3° du massif cé venol (Montagne-Noire), vraisemblablement entre les cours de la Garonne et de l'Aude. 3° La race Jacquelini Boield. et sans doute aussi l'ellipticus Schauf., race du versant espagnol, sont plutôt de l'extrémité orientale des Py- rénées, vraisemblablement entre l'Aude et le golfe du Lion. 4° Enfin le balmae Delar., autant qu'il est permis d’en augurer par ce qu’en ont dit le descripteur et les auteurs qui en ont parlé depuis, serait une race exclusivement cavernicole des collines languedo- ciennes, vraisemblablement dans la région de Lodève, plutôt à l’est de cette ville, entre les cours de l’Orb et de l'Hérault. La découverte, en 1892, de l’Antisphodrus navaricus Vuillef., dans une grotte des Basses-Pyrénées, a doté notre faune d’une espèce et d’un sous-genre nouveaux. Le sous-genre est l’un des plus beaux de nos grands Sphodrides ; l'espèce n’est pas la moins intéressante de la faune cavernicole des Pyrénées, déjà si riche en rares et curieux Carabides. Je dois la connaissance de cet intéressant cavernicole aux communi. cations de MM. Ste-Claire Deville, Jeannel, Maindron et Nadar, qui ont bien voulu mettre à ma disposition les spécimens de leur collection. Je leur adresse ici mes sincères remerciements et les prie, ainsi que tous les nombreux collègues et amis, qui m'ont facilité ce petit travail, en me fournissant très! obligeamment des matériaux d'étude ou en me faisant part de leurs observations personnelles, de voir, dans ces quelques li- gnes, l'expression d’une vive reconnaissance. (1) 1 va sans dire que cette délimitation n’a rien d’absolu, et que les di- verses races peuvent se compénétrer et se trouver même mélangées sur plus d'un point de la chaine. (2) Mon manuscrit avait déjà été expédié, lorsque j'ai recu en communica- tion un envoi considérable (environ 140 individus) de Pristonychus. IS pro- venaient des chasses que notre savant collègue, M. P. Nadar, a faites dans les grottes des Basses-Pyrénées. Ce nouvel et important examen est venu con- firmer pleinement ma première affirmation. Tous, sans une seule exception, ces Pristonychus élaient des pyrenæus, bien caractérisés par la forme qua- drangulaire du pronotum et par l’acuité de ses angles postérieurs. Ann. Soc. ent. Fr., LXXVI [1907|. Fi 98 A. CARRET. III. Tableau des espèces françaises du Genre Laemostenus. 1. Premier article des tarses postérieurs glabre en dessous (!). — d 3 premiers articles des tarses antérieurs norma- lement dilatés. Espèces aptères, de coloration plus ou moins métallique.... S.-g. Cryptotrichus Schaui. 2. — Premier article des tarses postérieurs pubescent en dessous. — d 3 premiers articles des tarses antérieurs très peu dilatés. Espèces aïlées ou aptères.....:.............. 3. 2. Impressions frontales larges, assez profondes, très forte- ment convergentes en arrière, tendant à se réunir au- devant du vertex. Bords latéraux du pronotum et des élytres fortement relevés et détachés par une large gout- tière; base du premier assez grossièrement ponctuée. Grande espèce (19-23 mill.) d’un noir légèrement bleuà- tre, parfois avec teinte violacée plus brillante (chaly- baeus Dei.); elle est subalpine et spécialement proven- cale 1. alpinus Dei. — Impressions frontales beaucoup moins accusées, peu dis- tinctement convergentes en arrière. Bords latéraux du pronotum et des élytres peu relevés, détachés par une gouttière moins large ; base du premier non ponctuée, exceptionnellement avec quelques rares petits points dans le fond des impressions. Plus petit (15-18 mill.). d’un noir bleu, souvent d'un bleu violet très brillant. Espèce exclusivement alpine............ 2. janthinus Duit. a. Pronotum carré, pas plus long que large, plus large. au bord antérieur que le diamètre de la tête et des yeux compris, peu rétréci à la base, courtement sinué sur les côtés au-devant des angles postérieurs; ceux-ci aigus et assez saillants en dehors. Élytres modérément rétrécis à leur base, en ovale assez régulier sur les côtés et non élargis après le milieu. Ne fait pas partie de la faune de Brance eu CORRE OS SEE EE (type). b. Pronotum plus étroit, sensiblement plus long que large, à peine plus large au bord antérieur que la tête et les yeux compris, assez longuement sinué sur les côtés au-devant (1) Abstraction faite des soies raides bisériées qui existent normalement sous tous les tarses des ZLaemostenus. revision des espèces du genre Laemostenus. 99 des angles postérieurs; ceux-ci moins aigus, quoique encore un peu divergents. Élvtres plus atténués à la bace, distinctement un peu élargis après le milieu. — Répandu dans toute la chaine de nos Alpes frontières, depuis le Mont-Blanc jusqu’au-dessus de Nice......... LORS PA OPEN TENTE St «. janth. amethystinus Dej. c. Forme de l’'amethystinus, ordinairement un peu plus grand et d'un noir bleu-violet plus mat. Pronotum plus longuement arrondi sur les côtés, presque jusqu'à la base où il se redresse un peu pour former des angles droits, nullement saillants en dehors. Rare en France, plus répandu sur le versant italien.. 65. janth. caeruleus Dei. .,. — . Base du pronotum rebordée de chaque côté. Ongles pec- DÉS eco men El Ritéhen era Aie 4: RM = — Base du pronotum non rebordée. Ongles simples. ........ LES Ro At S.-2. Antisphodrus Schauï. 11 4. Épisternes métathoraciques allongés, bien plus longs que pre en Rate vie rétrécis en arrière. Espèces Qt RE CES PER EN ARE s.-2. Laemostenmus s. str. — Épisternes métathoraciques courts, à peine aussi longs que larges au bord antérieur, peu rétrécis en arrière. Espèces ap itères Sete eue lee etats chelou lala oc cle ete ea en: note © Antennes ferrugineuses. Pronotum noir, lisse sur la base. Élytres d'un noir bleuâtre, à stries fines et lisses, in- ÉTRA EN IE CACAN PE SRE EEE ne 3. complanatus Dei. — Antennes brunes. Pronotum bleuâtre, assez fortement ponctué sur la base. Élytres d’un bleu foncé mat, à stries profondes, fortement ponctuées, presque créne- lées "intersiries Convexes.. 71... 4. venustus Clairv. cs Le — ÿ. Dessous des fémurs antérieurs plus ou moins crénelé ou denticulé sur les deux arêtes de l’excavation {!); l’arête externe est, en outre, pourvue d’une rangée de 6-12 longs poils dressés et très rapprochés les uns des autres. Espèces aptères et plus ou moins métalliques. ........ AS CRE . S.-2. Eutrichomerus, nov. subg. “1 (1) Il s’agit ici de la face inférieure du fémur dont la tranche postérieure présente une espèce de large excavation longitudinale, apte à recevoir le tibia, lorsque l'insecte est au repos. 100 A. CARRET, — Fémurs antérieurs à face inférieure simple, sans créne- lure et sans rangée de poils groupés. Espèces aptères, non métalliques......... S.-2. Pristonychus Dei. 10. 7. Extrémité des élytres obtusément subacuminée, avec angle sutural légèrement rentrant, subarrondi. — G Dessous des fémurs antérieurs très faiblement crénulé, à rangée de poils moins nombreux et plus espacés, sans saillie dentiforme apparente, vers le milieu, au bout de l'arôte intérne 74e CORRE NME ER ARPIENRSE 8. — Extrémité des élytres largement arrondie, avec angle sutural aigu, légèrement submucroné. — G Dessous des fémurs antérieurs assez fortement crénulé, à rangée de poils plus nombreux et plus groupés et avec saillie denti- forme bien visible à l'extrémité de l’arête interne... 9. 8. Ongles distinctement pectinés dans leur moitié basale. Yeux nullement saillants, ne débordant pas la courbure temporale. Base du pronotum à peu près rectiligne vers les angles postérieurs qui sont subrectangulaires. Élytres à stries distinctement ponctuées, 3° strie réunie en arrière à la 6°, enclosant 4° et 5° géminées: angle su- tural plus obtus. Espèce habituellement plus grande, plus bombée et de coloration métallique plus foncée... ». terricola Herbst. — Ongles très finement, presque imperceptiblemeut pectinés. Yeux un peu saillants et formant un léger angle sur la courbure temporale. Base du pronotum remontant légè- rement au-dessous des angles postérieurs, qui sont plus obtus que dans l'espèce typique. Stries élytrales indis- tinctement ou à peine ponctuées, 3° réunie à la 4° et la 5° à la 6° ordinairement (); angle sutural manifes- tement moins émoussé. Forme généralement plus réduite, moins convexe sur le dos, moins dilatée vers le (1) Bien que ce caractère paraisse digne d'attention, au moins neuf fois sur dix, il ne faut pas lui donner une valeur absolue. Souvent les stries sont, vers l'extrémité des élytres, tellement brouillées, qu'il est difficile d'en re- connaitre la véritable gémination. D'ailleurs celle-ci peut parfois se présenter anormale : sur une soixantaine de cyanescens examinés, deux avaient gémi- nation 3-4 sur un élytre et gémination 3-6 sur l'autre. Les individus de la grotte du Loup, à Lourdes (d’où le type!) sont très constants, n'offrant pas celte anomalie. Revision des espèces du genre Laemostenus. milieu des élytres. Coloration métallique plus claire, par- 104 fois d’un bleu violacé, un peu verdâtre (1). Var.cyanescens Fairm. 9, Bords latéraux du pronotum assez largement relevés, gouttière large; angles postérieurs presque droits, à pointe légèrement saillante. Elytres peu convexes sur le dos, presque déprimés derrière l’écusson ; intervalles 4-7 bien réguliers au bout et aussi larges que 2 et 3. Taille assez variable (14-19 mill.) : espèce d’un noir peu bril- lant, faiblement bleuâtre, parlois presque absolument D TE Ut fe 6. algerinus Luc. — Bords latéraux du pronotum sensiblement moins relevés, gouttière plus étroite ; angles postérieurs aussi droits que dans le type, mais à pointe nullement saillante. Élytres moins fortement aplanis sur le dos en arrière de l’é- cusson; intervalles 4-7 souvent brouillés au bout et toujours moins réguliers et plus atténués que les pré- cédents (2 et 3). Taille plus fixe (17-18 mill.); colora- tion d'un noir bleuûtre, plus claire; antennes, palpes, pattes et épipleures habituellement plus clairement tes- OO Re OO nu mn ne ee nes de q ons Var. australis 10. Tête allongée, subcylindrique, dilatée à peine au diamètre des yeux, très peu resserrée en arrière des tempes. Pro- notum étroit, parallèle sur les côtés, faiblement rétréci à la base, insensiblement sinué au-dessus des angles postérieurs; ceux-ci droits, nullement saillants. — G = tibias intermédiaires toujours droits... 7. angustatus — Tête allongée, subtriangulairement élargie au niveau des yeux, assez resserrée en arrière des tempes. Pronotum de forme assez variable. — G tibias intermédiaires plus ou moins distinctement arqués, parlois entièrement Fairm. 2) Dej. RON NERF DESCENTE PT 8. oblongus Dei. «. Forme robuste et trapue. Pronotum carré, assez fortement relevé sur les bords latéraux, profondément sillonné sur le milieu; angles postérieurs vils, déjetés en dehors. Élytres larges, aplatis sur le dos, dans la région scutel- laire, assez brusquement déprimés et arrondis en arrière ; (1) Cette teinte se présente surtout chez les individus capturés au dehors des grottes. (2) Près de cette espèce se place le PL. carinatus Chd., de Corse, dont il est plus longuement question au catalogue ci-après. 102 b. d. A. CARRET. gouitière latérale assez large, ourlet basal bien sinué, épaules saillantes, stries profondes et intervalles sub- convexes. Noir brun ou brun rougeâtre., — Tibias in- termédiaires très légèrement arqués, souvent entière- HS PUTONS 4 LE ER OUEN æ. oblong. pyrenaeus Duf. Forme plus allongée, moins ramassée. Pronotum sub- rectangulaire, un peu plus long que large, modérément relevé sur les bords latéraux, plus longuement sinué au-devant des angles postérieurs, qui sont encore sail- lants en dehors, mais moins fortement que dans la forme précédente. Élytres en ovale régulier, ourlet basal moins sinué, épaules plus effacées et stries moins accusées. Depuis noir foncé jusqu’au brun jaunâtre. — d'et 9 Tibias intermédiaires arqués.. oblongus (typique). Forme encore plus svelte, moins convexe. Pronotum manifestement plus long que large au bord antérieur, dé- bordant à peine la largeur de la tête et des yeux, à gouttière latérale moins accusée, moins profondément sinué au-devant des angles postérieurs, qui deviennent presque droits. Élytres plus rétrécis aux épaules et sensiblement dilatés en arrière du milieu, formant ainsi un ovale plus allongé mais moins régulier. Tibias HIER 2 AAA La R ER OT 6. oblong. latebricola Forme élancée, plus parallèle. Pronotum étroit, de 1/5 environ plus long que large, peu arrondi en avant sur les côtés, ceux-ci parallèles sur les 2/3 postérieurs jus- qu'aux angles qui sont absolument droits. Élytres à rebord basal à peu près droit et angle huméral nul, en ovale très régulier, offrant au milieu leur maximum de largeur. — G Tibias intermédiaires le plus souvent complètement droits......... y. oblong. Jacquelini (1) Forme étroite et élancée du Jacquelini, avec les élytres Fairm. Boield. (1) Cette espèce, à cause de ses tibias intermédiaires ordinairement droits ou imperceptiblement arqués, pourrait être prise pour l'angustatus. Elle en sera toujours facilement séparable par sa taille plus grande; sa tête plus rétrécie en arrière des tempes; son pronotum plus long, plus fortement relevé sur les côtés, avec angles postérieurs plus accusés et impressions basales plus profondes et plus longues; ses élytres plus longuement ovales, plus brusque- ment abaissés vers l'extrémité, plus profondément striés, à bourrelet basal plus fort et moins relevé vers l'épaule, etc. Revision des espèces du genre Laemostenus. 103 encore plus atténués aux épaules, d’où ils vont s’élar- gissant insensiblement jusqu'aux 2/3 postérieurs où se trouve leur maximum de largeur; stries étroites, pro- fondes ; intervalles très convees, au point que les élytres paraissent comme cannelés. Tibias intermédiaires droits (ÉMDalarquzée).s 42:28 à. oblong. var.? balmae Delar. A1. Grande espèce (15-17 mill.) cavernicole, d’un brun-ferrugi- neux, ressemblant pour la taille et la coloration aux plus grands individus de l'A. Schreibersi Küst., des grottes SERA APNTOIE FRE LPE AE MU TT. 9. navaricus Vuillef. — Plus petit (13-14 mill.). Pronotum beaucoup plus droit sur les côtés, parallèle sur les 2/3 postérieurs jusqu'aux angles ; ceux-ci sont beaucoup moins accusés que dans le type. Élytres visiblement plus resserrés à la base, moins dilatés après le milieu et notablement plus bombés SUTMEUTOS A. MP ARONEMN SAR AA TA Var. Jeanneli, mihi. IV. CATALOGUE RAISONNÉ DES ESPÈCES FRANCAISES. Sous-cenre Cryptotrichus. Schauf. Monogr. 1865, p. 110. (Premier article des tarses postérieurs glabre en dessous.) Ce s.-genre est représenté en France par une espèce et par deux races d’une 2°. A. Impressions frontales fortement convergentes. Base du pronotum grossièrement ponctuée. 1. Alpinus Dejean, Spec. III, 56, Iconogr. II, pl. 108, fig. 6. — Schauî. Mon. Sphod. 141. — chalybaeus Deï. Spec. IT, 57, Icon. II, pl. 109, fig. 4. Sous les pierres et les mottes de terre, dans la région subalpine et surtout provençale. Basses-Alpes : Digne (Bellier de la Chavign.); Barre des Dourbes (Peyerimhoff) ; Riez (ma collect.). — Hautes-Alpes : Abriès (coll. Per- ret), où l’espèce semble atteindre son habitat le plus septentrional en France. — Alpes-Maritimes : sommet du Mont Agel et Magagnosc (Ste- Claire Deville); Nice, au Col des 4-Chemins (Abbé Laisnez); Le Broc (Aubert); Venanson (Buchet). — Bouches-du-Rhône : environs d’Aix (Boyer de Fonscolombe). — Var : environs de Draguignan (coll. Fal- coz, Guedel, Jaubert et Carret). 104 A. CARRET. OBs. — L'espèce paraît propre aux régions calcaires de la Provence. La limite extrême de sa diffusion serait, au Nord le Queyras et à l'Ouest Aix et Draguignan. Les individus de ces deux localités sont générale- ment d’une belle teinte violacée ; ils se réfèrent au chalybaeus Dei. B. Impressions frontales très peu convergentes. Base du pronotum lisse où exceptionnellement avec quelques points épars. x. Pronotum carre, pas plus long que large, avec angles postérieurs très vifs et dejetés en dehors (anqulis posticis acutis, ap. Schauf.). 2. Janthinus Duft, Faun. Austr. Il, 1812, 177; Dejean, Spec. II, 54, Icon. Il, pl. 108, fig. 5; Schaum, 385. — Sturmi Schauîf. Mon. Sph. 114. Cette espèce, d’après Ganglhbauer, se trouve en Carinthie, Carniole et Croatie; elle se rencontre encore dans le Tyrol et dans le nord de l'Italie, notamment à Alagna! Schauluss la mentionne aussi du Valais en Suisse. — En France, elle est remplacée par les deux races sui- vantes Y. Pronotum plus étroit, plus long que large, longuement sinué au- devant des angles postérieurs; ceux-ci moins divergents que dans le type (… rectis vix prominulis, ap. Schauf.). a. Amethystinus Dej. Spec. II, 1828, 5%, Icon. Il, pl. 108, ie. 4; Schaum, 385. — janthinus Schauf. Mon. 114. Sous les pierres, dans les hauts pâturages. Toute la chaîne de nos Alpes frontières, depuis le Mont-Blanc jusqu’au-dessus de Nice et aussi dans quelques montagnes du Dauphiné : Mont Gleyzin, au-dessus d’Allevard (abbé Viturat}; massif de Belledonne !; il n’est pas rare dans la H'e-Maurienne, à Bonneval-sur-Arc!; M'-Cenis!; Mt-Viso! et autour de S'-Martin-de-Vésubie !. z. Pronotum courtement sinué au-dessus des angles postérieurs; ceux-ci droits et nullement saillants en dehors. 8. Caeruleus Dej. Spec. IT, 53, Ic. I, pl. 108, fig. 3; Schauf. Mon. 114. Sous les pierres, dans les mêmes conditions que le précédent, mais bien plus rare. Alpes-Maritimes : environs de Saint-Martin-de-Vésubie, la Trinité !, la Madone-de-Fenestres! (coll. Ste-Claire Deville, L. Villard); lAuthion (coll. D' Robert). O8s. — Cette race est plus répandue dans le Piémont, notamment sur les versants du Mont-Rose, du Viso et dans le Val Pesio. Un Revision des espèces du genre Laemostenus. 105 exemplaire du Mont-Cenis m'a paru se séparer très nettement de l'amethystinus, qui y est assez commun, et se référer au caeruleus. Sous-genre Laemostenus s. Sir. Bon. Mém. Acad. Turin, I, 4809, tabl. synopt. Schauf. Mon. 1865, p. 121. (Ongles pectinés. Épisternes métathoraciques du double plus longs que larges.) Ce sous-genre compte en France 2 espèces : C. Antennes ferrugineuses. Pronotum noir, lisse sur la base. 3. Complanatus Dei. Spec. IL, 58, Icon. Il, pl. 109, fig. 3; Schauf. Mon. 122. — chilensis Gory, Ann. Soc. ent. Fr., 1833, p. 232. — ru- fitarsis Curtis, Trans. Lin. Soc. London, X VIII, 1839, p. 189. — ala- tus Woll. Ins. Mad. 1854, p. 27. — Beloni Raffr. Bull. Sôc. climat. Alg. 1870, p. 221. — crassicornis Fairm. Petites Nouv. IT, 1877, p. 98. — ausbr'alis Blackburn (nec Fairm.), 1889. Lieux habités, caves, jardins, dépôts d’ordures ménagères; aussi dans les navires, les docks dans les ports; parfois sous les pierres, les écorces et dans les caries d'arbres. Aude : La Nouvelle (V. Mayet). — Calvados : Caen (Fauvel); Dan- vou (de Beauchêne). — Finistère : Brest (coll. Mayet); Morlaix (Catal. Hervé) ; Roscoff {Fauvel). — Gard : Nimes, dans les Arènes (sec. Fau- vel). — Gironde : Bègles. — Hérault : Béziers, Vendres (Barbier). — Manche : Valognes, dans un jardin (Nicolas). — Pyr.-Or. : Port- Vendres (V. Mayet); Amélie-les-Bains (Coll. Guedel). — Var : Fréjus !; Toulon ! O8s. — La diffusion de cette espèce le long des côtes de la Méditer- ranée, de l'Océan et de la Manche parait bien justifier l'opinion qu’elle est adventive, transportée sur les navires et importée avec les denrées marchandes. En dehors des limites de notre faune, Schaufuss la si- gnale des côtes de l'Espagne, de la Corse, de la Sardaigne, Sicile, Dal- matie ; elle est assez commune dans presque tout le nord de l'Afrique, depuis Alexandrie jusqu'aux côtes du Maroc; plus répandue encore sur les îles de l'Océan Atlantique ; les Acores, les Canaries; — elle est signalée aussi des côtes d'Angleterre et d'Irlande. — Pour plus amples renseignements sur sa diffusion, notamment sur les côtes du Nouveau Monde, nous renvoyons à la spirituelle causerie de notre savant col- lègue M. Fauvel (Bull. Soc. ent. Fr., 1903, p. 63 et suiv.). 106 A. CARRET. D. Antennes brunes. Pronotum métallique et ponctué sur la base. 4, Venustus Clairv. Ent. Helv. Il, 1806, p. 87. — Dejean, Spec. HI. 60, Icon. If, pl. 109, fig. 5. — Schauf. Monogr. 124. — crenatus Redt. Russegg. Reise IT, p. 11. Sous les écorces et dans les troncs d'arbres cariés, spécialement dans le midi de la France, mais rare partout. Aude : Carcassonne (Minsmer). — Bouches-du-Rhône : Marseille (Caillol). — Hérault : Montpellier (V. Mayet). — Var : Hyères; Ste- Baume (Abeille de Perrin); Roquebrune (A. Grouvelle); Cavalaire !. — Vaucluse : Avignon (Chobaut); La Bonde (Fagniez); Carpentras (V. Mayet). OBs. — Dans la collection de feu Vauloger de Beaupré se trouvaient 2exemplaires du L. barbarus Luc. (— atrocyaneus Fairm.), qui luiavaient été envoyés avec la mention « Gallia meridionalis ». Cette indication est certainement erronée : le barbarus est une espèce d'Algérie et de Sicile et qui n’a pas jusqu'ici, à ma connaissance, été prise en France. Il est intermédiaire entre le complanatus et le venustus, mais plus rap- proché de celui-ci par les antennes brunes, le pronotum métallique, les stries élytrales ponctuées, quoique moins fortement, etc. Sous-genre Eutrichomerus, n0v. Subg. (Arête externe des fémurs antérieurs crénelée et garnie d’une rangée de poils.) Ce sous-genre compile en France 2 espèces, avec une variété de chacune (!). E. Angle sutural apical un peu rentrant, subarrondi. Arêle interne des fémurs antérieurs sans saillie dentiforme (?). y. Angle sutural plus obtus. Habituellement stries élytrales 3-6 et 1-5 geminées. ÿ. Terricola Herbst, Archiv. 1783, p. 140, t. 29, f. 14. — Olivier, Ent. IT, 57, 68. — Dejean, Spec. II, 45, Icon. II, pl. 107, fig. 1. — (1) Dans le s.-0. Aechmiles Schauf., si remarquable par ses trochanters allongés et terminés en pointe, ce caractère est très frappant. Dans le SpA. conspicuus le nombre des poils de fémurs antérieurs est considérable : 20 au moins chez les exemplaires frais. (2) Espèces non francaises devant entrer dans les.-g. Eutlrichomerus : cim- merius Fisch. (= curtulus Reilt.), baelicus Ramb. (= Reichenbachi Schf.); punctlatus Dej.; lauricus Dej.?; cyanipennis Dei. Revision des espèces du genre Laemostenus. 107 Schauf. Mon. 150. — subcyaneus Ilig. Mag. I, 97. — Schaum, 386. — inaequalis Panz. Fn. Germ. 30, 18. — episcopus Drapiez, Ann. Sc. Phys. Brux. [, 430, t. 7, fig. 1. — marginatus Descourtilz, Mem. Soc. Linn. Paris, 1826, p. 139, ps fes Se Dans toutes les parties de la faune : caves, celliers, fournils, lieux obscurs près des habitations, dans la plaine; dans la montagne, on le rencontre, loin de toute habitation, sous les pierres un peu enfoncées. z. Angle sutural moins obtus. Stries élytrales 3-4 et 5-6 ordinai- rement géminées. Var. cyanescens Fairm. Ann. Soc. ent. Fr. 4861, p. 577; Bull. p. 31. — Schauf. Mon. 146. Types : Grotte du Loup (H.-Pyr.) et des grottes de l’Ariège. A l'entrée des grottes, sous le guano de Chauve-souris, sous les pierres, dans leur voisinage, dans les terriers, etc. Aude : environs de Narbonne! — Gard : grottes près de Nimes (Delfieu); — Ariège : grotte de Lombrive (Lucante); grotte de Miguet (Abeille de Perrin et de la Brülerie; grotte d’Olot (de la Brülerie, Lu- cante). — Gironde : St-Émilion (Gavoy). — Hérault : grottes de S!- Pons, de Minerve, de la Madeleine. — Basses-Pyrénées : grotte d’A- husquy (coll. Maindron). — Hautes-Pyrénées : grotte des Espelugues (Delherm); grotte du Loup, à Lourdes!. — Pyrénées-Orientales : grottes de Vernet! {V. Mayet, L. Villard); Ria (coll. Maindron); Sa- belles (coll. Gavoy); Banyuls (Oberthür); Collioure ! (coll. Rey). — Tarn srottes des Chauves-souris, d’Armand et de la Madeleine (Lucante). — Vaucluse : La Bonde (Ch. Fagniez), à l'entrée des terriers de lapins. Le cyanescens, comme on le voit, est propre au midi de la France. mais surtout à la partie comprise entre le Rhône et l'Océan. F. Angle sutural apical aigu, faiblement submucroné. Arêle interne des fémurs antérieurs munie, vers le milieu de la cuisse, d’une saillie nettement dentiforme. yy. Gouttière latérale du pronotum large, détachant bien le bord marginal. Intervalles élytraux 4-7 régulièrement développés et sub- égaux vers l’extrémite. 6. Algerinus ne Ann. Soc. ent. Fr. 1833, p. 232. — Lucas, Expl. Alg. p. 48, t. 6, fig. 40. — Schauf. Mon. 152. — Marseul, l’'Abeïlle XIX, p. 42 Di Reitter, Wien. "Ent. Zeit. IT, 1884, p. 37. — sardous, Luc. Expl. Alg. 1846, p. 48, pl. 7, fig. 1. — Types : Oran, Bône, Alger. 108 A. CARRET. Sous les pierres, au pied des arbres, assez rarement dans le voisi- nage des habitations. Je crois devoir rapporter à cette espèce quelques individus examinés de la Provence littorale principalement : Hyères, Cannes ! Antibes !. Ils s’y réfèrent mieux qu’à la variété suivante, qui est toutelois la race prédominante dans le midi de la France, exclusive même entre le Rhône et l'Océan. M. St-Claire Deville la mentionne de Corse (Cat. des Coléopt. de Corse, p. 25); ne serait-ce pas l’australis ? 2. Gouttière latérale normale, plutôt étroite. Intervalles élytraëx 4-7 souvent brouilles et toujours plus ou moins inégalement développés vers l'extrémité. Var. australis Fairm. Ann. Soc. ent. Fr. 1859, p. 23, type : Car- cassonne. — curtulus Motsch. Käaf. Russl. 44, note 1. — violaceipen- nis Schauf. Mon. 152. Lieux habités, caves, entrepôts, endroits obscurs. Mœurs assez ana- logues à celles du terricola et qui ne sont pas, au contraire, celles de l’algerinus. Aude : Carcassonne ! (coll. Gavoy); Béziers! ; Narbonne (V. Mayet). — Alpes-Maritimes : Cannes !; Juan-les-Pins !. — Bouches-du-Rhône : Marseille (coll. Vauloger, la mienne). — Hérault : Cette !; Montpel- lier (V. Mayet); Vendres (Barbier). C’est évidemment cette espèce qui est citée comme algerinus par notre savant collègue V. Mayet dans sa Faune terrestre de ce même département, page 100. — Pyrénées-Orien- tales : Port-Vendres (V. Mayet). — Vaucluse : La Bonde (Fagniez); — Var : Le Beausset (coll. Baizet). Os. — Cette espèce se retrouve en Espagne et en Italie où elle descend jusqu’à Naples. Un exemplaire de cette dernière station na paru très caractéristique, le nombre des soies groupées au-dessous des fémurs antérieurs est de 12. C’est probablement aussi l'espèce qui vit en Corse, en Sardaigne. Sous-genre Pristonychas. Dejean, Spec. IT, 1828, p. 43. — Schauf. Mon. 1865, p. 139. (Fémurs antérieurs à face inférieure simple, sans erénulation ni ran- gée de poils.) Ce s.-genre compte en France 2 espèces et une 3° spéciale à la Corse. ” G. Tibias intermédiaires du & droits. Pronotum étroit, parallèle avec angles postérieurs droits. Revision des espèces du genre Laemostenus. 109 7. Angustatus Dejean, Spec. IT, 50, Icon. IT, pl. 107, fig. 6. — Schauf. Mon. Sphod. 487. — Piochard de la Brülerie, Ann. Soc. ent. Fr. 1872, pp. 459-459. — oblongus Dej. Spec. IT, 50 (ex parte). — obtusus Chaud. Bull. Mosc. 1861, p. 41. — Schauf. Mon. 182. — La Brülerie, loc. cit. 458. Sous les pierres; se prend aussi aux pièges. Basses-Alpes : Environs de Digne (Bellier); Montagne de Blayeul, au piège, avec Helix pomatia (Peyerimhoff) ; Barcelonnette (P. Chrétien). — Alpes-Maritimes : Canal de la Vésubie, près de Nice (Buchet); Peira Cava (Abeille, S-Claire Deville). Comme on le voit, l'espèce est exclusivement localisée près des Alpes frontières; elle est plus répandue sur le versant italien : Cris- solo (L. Villard); autour du Mi-Viso (Guichard et Villard); Val Pesio {ma coll.). — Badalucco (Dodero). 7 bis. Carinatus Chaud. in Stett. Ent. Zeit., 1859, p. 198. — par- viceps Fairm. Ann. Soc. ent. Fr. 1859, p. 270. — carinulatus Schau- fuss, Sitz. der Isis, Dresden 1862, p. 67. Monogr. 1864, p. 178. Espèce particulière à la Corse, où elle est assez répandue dans les parties montagneuses, entre 600 et 4.500 mètres. Elle se distingue faci- lement de l’'angustatus par sa tête encore plus étroite, le pronotum plus profondément échaneré au bord antérieur (d’où les angles antérieurs beaucoup plus saillants), plus largement rebordé sur les côtés. Les élytres sont plus déprimés sur les bords latéraux, avec gouttière plus large, plus profondément striés; intervalles subconvexes. — Tibias intermé- diaires droits. — Le type du parviceps est du M*° Renoso. H. Tibias intermédiaires du S plus ou moins arqués (!). Pronotum plus ou moins dilaté en avant sur les côtes, angles postérieurs plus ou moins saillants. 8. Oblongus Dei. Spec. IT, p. 50, Icon. IT, 281, pl. 107, fig. 5. — Schauî. Mon. 182. — Piochard de la Brülerie, Ann. Soc. ent. Fr. 1872, 459. Grottes, mousses au pied des arbres. Répandu dans toute la chaine pyrénéenne, mais plus spécialement dans le centre. Ariège : sans indication précise (col. Guedel) ; grotte de Lherm (coll. R. Jeannel); grottes d’Axat et d’Aubert (L. Gavoy); grotte de Boui- cheta, près de Bedeillae (coll. P. Nadar). — Aude : grotte de Nébias (1) La @ les à presque toujours droits, excepté dans oblongus typique et sa race immédiate latebricola. 110 A. CARRET. (Lucante); grottes d’'Alet et d’Artigues-Vieilles (L. Gavoy). Les ex. de cette dernière localité et de la Preste marquent une tendance à la forme Jacquelini. — Hautes-Pyrénées : grotte de Saint-Arailles /Lu- cante). — Pyrénées-Orientales : Vernet-les-Bains (coll. Maindron, Vil- lard, Carret); La Preste (coll. Nadar). L'espèce est variable; elle présente plusieurs races dont les princi- pales sont les suivantes. v. Pronotum carré, avec angles postérieurs vifs. x. Pyrenaeus Dufour, Excurs. ent. Vallée d'Ossau, 1843, p. 19. — Fairm. et Laboulb. Faune ent. fr. 1854, p. 70. — hypogacus Fairm. An. Soc. ent. Fr. 1856, 517. — Schaui. Mon. 184, latus Schauî. Mon. 180. Sitzungsb. Isis, Dresden, 1862, p. 67. Mêmes mœurs que celles de espèce typique. Cette forme est cons- tituée surtout par la race occidentale; elle apparait aussi, mais plus rare, dans quelques grottes de la région orientale. Basses-Pyrénées : grotte de la Sarre! (coll. Vauloger et Nadar), grotte d’Ahusquy (coll. Maindron et Nadar), grottes d'Istaurdy, de Lecenoby (coll. R. Jeannel); grotte de Belhy (race hypogaeus, plus ventru); grotte de Bétharram (coll. Abeille, Nadar, Vauloger et la mienne); grottes de Lexeieira, d’'Usturbe, d’Yzeste et quelques autres aux environs d’Ahusquy (coll. P. Nadar), Hautes-Pyrénées : grotte de Pnaute, près de Rebouc (coll. P. Nadar), Lourdes : grotte du Loup! (coll. Fagniez); Gavarnie (coll. Perret); Pic du Midi {ma collection). — Ariège (!) : Grotte de Bedeillac (Lucante) : grotte de Lombrive (Lin- der): — Hérault : S'-Guilhem (V. Mayet). OBs. — La race trouvée dans cette dernière grotte doit, selon toute apparence résultant de la situation topographique, se rapporter à oblon- qus où à latebricola. x. Pronotum rectangulaire, un peu plus long que large; angles postérieurs moins vifs, mais encore UR peu aiqus. 8. Latebricola Fairm. Ann. Soc. ent. Fr. 1859, p. 23. — Type: (1) Lucante, dans son travail sur les grottes (Bull. Soc. Etud. Angerx, 1879), cite plusieurs autres grottes dans ce même département v. g. : de Sabart, de Lombrive, de Lherm, d'Aubert, de Neuf-Ponts, de Lestelas, de S':-Croix-de- Volvestre, où aurait été pris le P. pyrenaeus..… Ne serait-ce pas plutôt l'oblongus ?.. Quant à l'angustalus qu'il mentionne des grottes de Niaux et de Sabart, il n’y a pas à douter que c'est du Jacquelini, et peut-êlre seule- ment du {alebricola, qu'il s'agisse. émis be Revision des espèces du genre Laemostenus. ALL grotte de Sorèze, dite : le Traou d’el Calel (Tarn). — Piochard de la Brülerie, loc. cit. 457. — Schauf. Mon. 182. Dans les mêmes conditions que le type. Cette race est plutôt sub- pyréuéenne, c’est-à-dire qu’elle s'éloigne un peu de la chaine princi- pale pour s’allonger plus au nord par les Cévennes et les Corbières. Elle est bien caractérisée par la forme qui se trouve autour de la Montagne-Noire. Aude : La Loubatière (coll. L. Gavoy V. Mayet et la mienne): grotte de Caouno-Troubado (L. Gavoy). — Tarn : grotte de Sorèze (coll. Abeille, Guillebeau, V. Mayet, la mienne). — Hérault : grotte d’Olargues (coll. Fagniez et V. Mayet); La Salvetat et Lodève (V. Mayet). y. Pronotum comme chez angustatus: stries élytrales fines, in- lervalles plans. y. Jacquelini Boield. Ann. Soc. ent. Fr. 1859, p. 4614, pL. 8, fig. 1; sans indication autre que Pyrénées-Orientales, mais probablement des grottes de Villefranche-de-Conflens, type : Piochard de la Brülerie, loc. cit. 457. — Schauf. Mon. 185. — speluncarum Jacq. Duv. i. litt. — Cette race est constituée par la forme orientale, plus spécialement localisée dans les grottes autour du massif du Canigou. Elle peut, comme les autres, se rencontrer aussi au dehors des cavernes, au pied des arbres ou sous les pierres, dans la mousse. Aude : Forêt de Callong (L. Gavoy). — Pyrénées-Orientales : grotte de Corta, Cova-Bastère! (R. Oberthur, Xambeu); Amélie-les-Bains (L. Gavoy); la Massane (V. Mayet); Vernet-les-Bains (Nou, coll. L. Vil- ? lard et Carret); grotte de Fuilla (coll. R. Jeannel). O8s. — Les spécimens de cette dernière localité, ainsi que ceux d’A- mélie-les-Bains ne sont pas très typiques; ils forment passage entre Jacquelini et latebricolu. z. Stries élytrales plus profondes ; intervalles convexes. à ? Var. balmae Delarouz. Ann. Soc. ent. Fr. 1860 (Bullet.), p. 26, type : Grotte ou Baume des Demoiselles, dans l'Hérault. — Piochard de la Brülerie, loc. cit. p. 457. Ce n’est qu'avec doute que je maintiens cette race comme variété, à cause de la sculpture élytrale (fide auctoris). Il m'a été impossible, à mon grand regret, d'arriver à savoir où se trouve actuellement le type du balnue, et pourtant son examen est indispensable pour juger défi- 112 A. CARRET. nitivement la valeur de l'espèce de Delarouzée. — D'après la Brülerie (loc. cit.), il ne différerait du latebricola que par son prothorax un peu plus rétréci à la base et les intervalles des élytres un peu plus con- veæes. S'il en était vraiment de la sorte, il n’y aurait pas lieu de traiter cette autre forme de l’oblongus mieux que les précédentes: mais je trouve que l'affirmation de Delarouzée « stries étroites, profondes, in- tervalles très converes, au point que les élytres paraissent comme can- nelés », ne cadre pas avec celle de de la Brülerie. De ces deux asser- tions quelle est celle infirmant l’autre? — Mihi adhuc sub judice lis est ! La vue seule du type tranchera la question. Os. — Deux exemplaires communiqués, l’un de la grotte de St- Guilhem (Hérault), par V. Mayet, et l’autre de la grotte de Lavalette (Hérault), par L. Gavoy, m’avaient paru pouvoir se référer à cette der- nière espèce, en raison de la proximité de ces deux grottes avec celle des Demoiselles. Mais un examen plus minutieux m'a convaincu qu'ils ne répondaient pas suffisamment au caractère de la sculpture élytrale, dont parle le descripteur; il ne faut donc plus y voir que l’une des autres races de l’oblongus. N. B. — Grâce à la complaisance de notre collègue et ami, V. Mayet. j'ai pu, depuis l'envoi de mon manuscrit, examiner une seconde fois son exemplaire de St-Guilhem et me convaincre qu’il ne répond pas assez à la description de Delarouzée. Je ne puis donc y voir qu’une forme un peu aberrante du latebricola. I] faut en dire autant de celui de la grotte de Lavalette (coll. L. Gavoy). Un autre individu (coll. V. Mayet) provenant de la grotte de Mont- plaisir, près de Lodève (Hérault), m'a paru former très nettement le passage du latebricola au Jacquelini, avec tendance plus marquée vers celui-ci, par son pronotum allongé et ses angles postérieurs à peine ressortants. Enfin un Pristonychus trouvé par M. V. Mayet dans la grotte de Mia- let (Gard), est de taille bien au-dessous de la moyenne; il offre, lui aussi, transition entre l'espèce de Fairmaire et celle de Boieldieu, avec plus d’aflinité avec la seconde. N. B. — Cette dernière trouvaille est surtout intéressante en ce qu'elle révèle l’habitat le plus septentrional jusqu'ici et en même temps le plus distant du massif pyrénéen, patrie normale de la race Jacque- lini. La grotte de Mialet est, en effet, située à quelques degrés au nord du 44° de latitude, dans la vallée du Gardon d’Anduze, à peu de dis- tance à l’est de l’Aigoual, qni s'élève, en plein axe des Cévennes ; à 1.567 mètres d'altitude. Revision des espèces du genre Laemostenus. 113 Sous-cenre Antisphodrus. Schauf. Monogr. 1864, p. 126. (Base du pronotum non rebordée. Ongles simples.) ce sous-genre compte en France une espèce avec variété. y. Pronotum dilaté dans le tiers antérieur ; angles postérieurs vifs et ressortants. 9. Navaricus Vuillef. Bull. Soc. ent. Fr. 1893, p. 211; type: grotte de Camou-Cihigue (B.-Pvr.). — R. Jeannel, Bull. Soc. ent. Fr. 1905, p. 158. Espèce cavernicole et jusqu'ici exclusive aux grottes des Basses-Py- rénées. — Grottes autour de Camou-Cihigue (Mascaraux); grottes de Camou, d'Istaurdy, de Lecenoby (coll. Ste-Claire-Deville, R. Jeannel, Abeille, Maindron, Nadar, Fagniez et la mienne). x. Pronotum parallèle, insensiblement dilaté dans le 113 antérieur ; angles postérieurs droits, non ressortants. Var. Jeanneli mihi. — Basses-Pyrénées : grottes d'Istaurdy (1 5), de Lecenoby (4 9) (coll. R. Jeannel). N. B. — La description de À. navaricus est tellement succincte que je crois indispensable pour son étude de la compléter par la diagnose suivante : V. Antisphodrus navaricus Vuillefroy. Tète forte, allongée, subtriangulairement élargie au diamètre des veux; ceux-ci ronds, assez petits, nullement proéminents, entièrement enchâssés dans la dilatation temporale; cette dernière plus accentuée que dans l'A. Schmidti (1) Miller; impressions frontales très courtes, seulement ponctiformes sur le devant du front (elles sont plus mar- quées et plus longues dans l’A. Schmidti); ligne de démarcation de la tête et de l’épistome bien accusée, notrütre, ainsi que les bords anté- rieurs du labre et de l’épistome et l'extrémité des mandibules. Tout le reste de l’insecte est jaune-testacé. Antennes grêles, longues, dépas- sant le milieu des élytres. Pronotum allongé, étroit, pas plus large que la tête au diamètre oculaire, beaucoup moins que chez VA. Schmidti, (1) C’est l'espèce prise par de Vuillefroy comme terme de comparaison ; mais il faut reconnaitre que, à part la couleur testacée et la forme générale propres au genre, l'espèce pyrénéenne est bien différente de celle de Carniole. Ann. Soc. ent. Fr., LXXVI [1907]. 8 114 A. CARRET. échancré au bord antérieur, avec angles moins avancés, obtusément arrondis (ils sont aigus dans l'A. Schmidti); côtés légèrement arrondis- dilatés dans le 1/3 antérieur, de là faiblement rentrants, puis parallèles et enfin ressortants assez visiblement aux angles postérieurs ; ceux-ci aigus et nettement prolongés en arrière par suite de l’échancrure assez forte de la base; rebords latéraux fortement et également élevés, en- tamés à l’angle postérieur même par le pore sétigère; un 2° pore de même nature, placé dans la gouttière, existe en avant du milieu, au niveau même du plus grand diamètre de largeur du pronotum; de chaque côté de la base, une impression profonde, large, lisse, remon- tant sinueusement le long de la gouttière latérale jusqu'au-dessus du milieu; sillon longitudinal médian profond, entier, bordé, chez quel- ques exemplaires, de rides transversales. Élytres oblongo-ovales, plus rétrécis à la base que chez l’A. Schmidti, sensiblement élargis après le milieu ; stries assez fortes, moins distinctement pointillées ; interstries subconvexes, les pairs notablement plus larges que les impairs. Pattes longues, grêles, tibias postérieurs très sensiblement arqués; intermé- diaires droits. Dessus des tarses rugueusement ponctué et pluristrié longitudinalement. Un seul pore sétigère de chaque côté, à l'extrémité du segment anal dans les deux sexes. Par une exception aberrante, un ex. G (collection Ste-Claire Deville) est muni de 4 pores, disposés : les 2 de l'extrémité comme dans les exemplaires normaux, et les 2 autres en avant de ceux-ci, vers le milieu du segment, mais plus rapprochés entre eux que les deux marginaux. Var. Jeanneli m.— Pronotum beaucoup plus droit sur les côtés; ceux- ci insensiblement dilatés sur le premier tiers, puis parallèles jusqu'aux angles postérieurs qui ne sont pas ressortants. Élytres plus étroits à la base, moins dilatés après le milieu, formant un ovale assez régulier, plus convexes sur le dos. Ogs. — Il est à présumer que VA. navaricus a moins d’affinité avec le Schmidti qu'avec le Peleus Schauî. etses deux races obscuratus et Fairmairei du même auteur et tous trois du nord de l'Espagne. Ne connaissant pas ces espèces, je laisse, pour le moment, à d’autres col- lègues mieux documentés, le soin de trancher la question. Tout ce qu’il m'est permis aujourd’hui d'affirmer, c’est que l'examen du navaricus me l’a révélé, sur plusieurs points, assez distinct du Fairmairei, à en juger, du moins, d’après la description donnée dans l’Abeille XIX, p. 409. Entre autres détails distinctifs, on peut signaler la nature des impressions frontales, la forme du pronotum plus long que large, avec angles postérieurs aigus et très nettement prolongés en Revision des espèces du genre Laemostenus. H5 arrière, tandis qu'ils ne seraient que « subrectis » (1) (ex Schaufuss Monogr. p. 129) dans Fairmairei, Ici la 1'° strie élytrale serait inter- rompue çà et là et paraitrait comme formée par des points; là elle est très nette, continue et ne diffère pas des autres. Chez navaricus, les stries 3-6 et 4-5 sont géminées au bout; dans Fairmairei la gémination se- rait entre 3-4 ct 5-6. Enfin toujours d’après la description, la strie seu- tellaire ne serait pas plus longue que l’écusson dans ce dernier, tandis que chez navaricus elle est assez peu marquée, mais cependant beau- coup plus longue. VI. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. A. — Auteurs autochtones (2). ABEILLE DE PERRIN. — Notes sur les insectes cavernicoles de l'Ariège AGLOQUE. — Faune des Coléoptères de France, Paris, 1896, p. à7. BARBIER. — Faune entomologique de Béziers et de ses environs, dans la Feuille des Jeunes Naturalistes, Paris, 1885, p. 89. Bepez. — Faune des Coléoptères du Bassin de la Seine, Paris, 1881, pp. 104 et 201. BoteLpIEU. — Annal. Soc. ent. Fr., 1859, p. 461. — Description du P. Jacquelini. DeyJEax. — Histoire Naturelle et Iconographie des Coléoptères d'Europe, Paris, 1837, p. 273-293. DELAROUZÉE. — Bullet. Soc. ent. Fr., Paris, 1860, p. 26. — Description du P. Balmue. DESBROCHERS DES Loges. — Le Frelon, XIII, Chäteauroux, 1905, p. 105-117. Durour. — Excursion entomologique dans les montagnes de la vallée d’Ossau, Pau, 1843, p. 19. Découverte et dénomina- tion du P. pyrenaeus. (1) Les mêmes angles seraient « aculis » dans le Peleus (Schauf. 1. e.); ce qui répondrait mieux au navaricus. (2) Je crois devoir omettre dans l'énumération qui suit : a) Tous les catalogues régionaux ou départementaux qui n'ont eu à en- registrer, et c’est le plus grand nombre, que le vulgaire Eutrich, lerricola. b) Plusieurs catalogues de la Provence, du Languedoc ou du Roussillon, à cause des erreurs et des renseignements suspects qui y foisonnent, au dire de tous les entomologistes compétents. 4116 A. CARRET. FAIRMAIRE, — Annal. Soc. ent. Fr., Paris, 1856, p. 317. — Descrip- tion du P. hypogaeus. — Annal. Soc. ent. Fr., Paris, 1859, p. 23. — Descriptions des P. australis et latebricola. — Ann. Soc. ent. Fr., Paris, 1859, p. 270. — Description du P. parviceps — carinatus Chd., de Corse. — Ann. Soc. ent. Fr., Paris, 1861, p. 577. — Description du P. (Entrich.) cyanescens. FAIRMAIRE ET LABOULBÈNE. — Faune entomologique des Coléoptères de France, Paris, 1854, p. 68-70. FaAucoNNET. — Faune analytique des Coléoptères de France, Autun, 1892, p. 35. FAUvEL. — Catalogue des Coléoptères de la Faune Gallo-Rhénane, Caen (?), p. 43. — Bullet. Soc. ent. Fr., Paris, 1903, pp. 63-67 et 167. — Dif- fusion du L. complanatus, dans le nord de la France. Gavoyx. — Une visite aux Grottes de Saint-Girons, Carcassonne, 1875 (passim). — Faunule du Mont Alaric, Carcassonne, 1893, p. 9. — Catalogue des Coléoptères de l'Aude, Carcassonne, 1905, p- 24: GrRARD (Maurice): — Bullet. Soc. ent. Fr., Paris, 1880, p. 19 et 1881, p. 28. Note biologique sur P. latebricola, de la Grotte de Sorèze. Gozis (DES). — Catalogue des Coléoptères de France, Montlucon, 1875, p. 8. — Toutes les espèces de la faune s’y trouvent, et, en plus, un L. siculus Mots. Il n’y a pas à faire cas de cette citation, d'autant mieux que cette espèce de Motschulsky serait des plus douteusement établies (teste Schaufuss). : GRENIER. — Catalogue des Coléoptères de France, Paris, 1863, p. 6. — Toutes les races de l’oblongus y figurent comme es- pèces valables — 13 espèces en tout (Pléthore spécifique! !). Hervé. — Catalogue des Coléoptères du département du Finistère. — Il y est fait mention de la présence à Morlaix du L. complanatus. JACQUELIN DuvaL. — Genera Col. Europae, 1855, p. 27. LAcoRpAIRE. — Genera Coléopt. I, 1854, p. 341. LucanTE, — Essai sur les Cavernes de France, Angers, 1879 {passim). Revision des espèces du genre Laemostenus. 117 MarseuL (Abbé de). — Abeille, XIX, p. 423. Mayer (Valéry). — Faune terrestre de l'Hérault, Montpellier, 1898 (passim). — Catalogue des Coléoptères des Albères, Narbonne, 1904, pp. 40 et 117. PIOCHARD DE LA BRÜLERIE. — Ann. Soc. ent. Fr., Paris, 1872, p. 453- 459. — Exploration des Grottes de l’Ariège, dans les Petites Nouvelles, Paris, 1872, n° 66 et 67 (passim). WaRNier. — Catalogue des Coléoptères de la Faune Gallo-Rhénane, Reims, 1901, p. 15. XAMBEU. — Catalogue de la faune des environs de Ria, dans l’Échange, Moulins, 1903, p. 14. B. — Auteurs étrangers à Ja Faune de France, mais très utiles à consulter pour l'étude du Genre Laemostenus. APFELBECK. — Die Käferfauna der Balkanhalbinsel, I, Berlin, 1904, p. 273-278. Bee. — Catalogue raisonné des Coléoptères du nord de l'Afrique, Paris, 1899, p. 196-202. GANGLBAUER. — Die Käfer von Mitteleuropa, I, Wien, 1892, p. 231-238. ScHauruss. — Monographische Bearbeitung der Sphodrini, Dresden, 1864, p. 69-196. LES MÉTAMORPHOSES DU D/TONECES PUBICORNIS WALK. ILvenr] par E. BUGNION (avec une note supplémentaire par J. BourGEoIS). Les pre ers états du Ditoneces pubicornis Walk. ont ‘été observés à Puwakpitiya (Kelani Valley, Ceylan) pendant la saison des pluies, en octobre et novembre 1906, dans un tronc de Spathodea. Cet arbre, dont le bois est tendre et presque blanc, était couché sur le sol, pourri et imprégné d'humidité. Les nymphes, ainsi que des imagines Îraiche- ment éclos, se trouvaient dans de petites loges formées de sciure hu- mide. Quelques larves rampaient çà et là sous l'écorce à demi déta- chée. L’allure de la larve est assez lente: l’insecte parfait, en revanche, cherche à prendre son vol. dès qu’on le met à découvert. La larve. La larve à 13 segments, y compris la tête. Allongée et légèrement aplatie, elle offre sur la face dorsale une série de plaques brunes, écail- leuses, correspondant aux anneaux. Ces plaques, environ trois fois plus larges que longues, fissurées à droite et à gauche de la ligne mé- diane, se terminent, la première {pronotum) à ses quatre angles, les autres aux deux angles postérieurs par un prolongement mousse, un peu courbé en dedans. Deux pointes plus allongées, formant une sorte de fourche, terminent le segment anal. Neuf plaques plus petites, jau- nâtres, à bord postérieur échancré, se voient à la face ventrale de l’ab- domen et une lame triangulaire à la face ventrale du prothorax. Des parties blanches membraneuses et extensibles, séparent les pièces chi- tineuses. Ces parties molles proéminant sur les côtés, forment une série de mamelons coniques surmontés de quelques poils. Les stig- mates, au nombre de 10 (deux thoraciques et huit abdominaux) se trouvent sur la face antérieure de ces mamelons. Quelques poils clair- semés se voient encore sur les bords de la tête, des plaques dorsales et de la fourchette anale. La tête aplatie, petite, de forme losangique, est entièrement écailleuse sur la face dorsale, en partie membraneuse au côté ventral. Une petite plaque chitineuse échancrée en avant, située au côté ventral, sert à supporter les pièces buccales. Il y a deux an- Métamorphoses du Ditoneces pubicornis. 119 tennes courtes, portées sur une proéminence conique, formées de deux articles, dont le dernier jaunâtre, renflé en massue. On distingue en outre : deux mandibules faibles, légèrement arquées; deux maxilles DITONECES PUBICORNIS Walk. Fig. 1. La larve. Face dorsale >< 6 fois. L'exemplaire dessiné était long de 7 millimètres. — 2. Tête et prothorax de la larve, plus fortement grossis. Face ventrale. Les maxilles sont en partie masquées par les palpes. . La nymphe. Face ventrale X< 6 fois. Une antenne de la nymphe détachée du corps. L'insecte parfait (c*). Face dorsale X< 6 fois. Ut EE C2 étroites, transparentes, de la longueur des mandibules ; deux palpes maxillaires courts, composés de cinq articles; une lèvre inférieure profondément échancrée et deux palpes labiaux très courts, formés de trois pièces. Les pattes très petites (elles dépassent à peine les côtés 120 E. BuGNiox. du corps) comprennent, outre la partie basilaire, quatre pièces artieu- lées, la dernière terminée en pointe. Observées au microscope, les lames dorsales montrent un joli dessin polygonal correspondant aux limites des cellules épidermiques. En somme, la larve du Ditoneces pubicornis, bien que plus petite et aplatie, rappelle d’une manière manifeste celle des Lampyres et des Lucioles ; la disposition des pièces buccales est à peu près identique. N. B. — Le développement de cette larve n’a pas été observé jusqu’à sa transformation en nymphe ; mais la présence d’une dépouille larvaire, trouvée à côté de la nymphe, nous à fourni la preuve que la larve décrite ci-dessus est bien celle du Ditoneces. La nymphe. Le caractère le plus saillant de cette nymphe est la présence de mamelons pilifères proéminents sur les bords du pronotum et de l’ab- domen. Ces organes, qui ne se retrouvent pas chez l’insecte parfait, servent vraisemblablement à isoler la nymphe à lintérieur de sa loge (souvent très humide). Peut-être aussi sont-ce des appareils tactiles ? On observe en effet que, lorsqu'on la dérange, cette nymphe s'agite vivement et tient son abdomen relevé. Quoi qu'il en soit, l’ensemble de ces mamelons hérissés de poils donne à la nymphe du Ditoneces pubicornis un aspect tout à fait spécial. Longue de 9 mill., la nymphe offre à peu près la forme de l’insecte parfait, avec cette différence que les élytres et les ailes, repliés au-dessous du corps, laissent le dessus de l'abdomen à découvert. Sa couleur est blanche (dans la première phase), les yeux sont grisàtres, les mamelons pilifères légèrement rembrunis. La tête est cachée sous le prothorax. Les antennes, re- pliées en dessous du corps, atteignent à peu près le bout des ailes; relativement épaisses, composées de 11 articles, elles montrent sur leur bord externe une série de petites protubérances nues et sur leur bord interne les prolongements pectiniformes en voie de formation, séparés par des sillons obliques. Le prothorax, aplati en forme de bou- clier, arrondi en avant, avec le bord légèrement relevé, les angles postérieurs droits, offre sur son pourtour une couronne de mamelons pilifères, simples, de forme conique, dont deux antérieurs, médiaps, plus développés que les autres, une douzaine sur les côtés et les an- gles postérieurs, et quatre sur la face dorsale, près du bord postérieur. Le méso- et le métathorax ne portent pas de mamelons. Les pattes. repliées en dessous, n'offrent rien de particulier. L’abdomen, un peu rétréci, postérieurement, est formé de 9 segments comprenant chacun PP ET UT 7 Métamorphoses du Ditoneces pubicornis. 121 une lame dorsale relevée sur la ligne médiane et une lame ventrale elle aussi un peu relevée, avec deux fossettes de chaque côté. Chaque segment abdominal porte 4 mamelons pilifères, dont deux dorso-laté- raux quadrifides, situés des deux côtés de la lame dorsale et deux ventro-latéraux, bi- ou trifides, placés des deux côtés de la lame ven- trale. L'ensemble de ces mamelons forme sur les côtés de FPabdomen deux rangées régulières, séparées par une série de petites fossettes. Une seule série (la ventro - latérale) se voit de chaque côté, si l'on ob- serve la nymphe par la face ventrale, deux séries, si on l’observe par la face dorsale. Les deux mamelons plus volumineux, surmontés de 8 à 10 poils, qui terminent le 9° segment, représentent la dernière paire dorso -latérale, tandis que la dernière paire ventro- latérale (atrophiée), iorme deux petites saillies rapprochées l’une de l’autre, placées au de- vant de lPanus. Le développement du Ditoneces pubicornis est rapide, comme celui des insectes tropicaux en général. Une nymphe, encore blanche le 1 novembre, avait, deux jours après, déjà revêtu la livrée rouge et noire de l’imago. Lorsque le lendemain, je soulevai le couvercle de la boite, l’insecte parfait ouvrait déjà ses ailes, prêt à prendre son vol. L'insecte parfait. DiTONECES PUBICORNIS Walk., Ann. Magaz. Nat. Hist., 14858, IT, p. 281, G (Lycus); C. O. Waterh., IIL. typ. Spec. Coleopt., I {Lycidae), 1879, p. 32, pl. VIL fig. 9, G. — melanopterus Walk., loc. cit., p. 281, ©. — duplex Walk., loc. cit., p. 281, ©. — revocans Walk., loc. cit., p. 282, G. Elongatus, parallelus, supra dense pubescens, niger, thorace, scutello elytrisque ochraceo-rubris, his triente apicali nigro. — &. Antennis a 3° articulo inde longe flabellatis, hirsuto-pilosis. — ©. Antennis a 3° ar- ticulo inde profundissime serratis, pubescentibus. — Long. 6 1/2- 10 mill. Assez allongé, parallèle, revêtu en dessus d’une pubescence soyeuse, concolore, couchée sur le pronotum, mi-dressée sur les élytres, noir avec le prothorax, l’écusson et les 2/3 antérieurs des élytres d’un rouge ocracé; mandibules et crochets des tarses roux. Prothorax trans- versal, subtrapéziforme (5) ou presque en demi-cercle (9), rebordé sur tout son pourtour, surtout à la base, assez fortement impressionné de chaque côté, creusé, sur le tiers postérieur de son disque, d’une fos- sette médiane assez profonde; bord postérieur sensiblement bisinué. Écusson subcarré, assez profondément impressionné postérieurement. 122 E. BuGNION. — Métamorphoses du diloneces pubicornis. Élytres de la largeur du prothorax à la base, subparallèles ou à peine élargis postérieurement, offrant, outre la suture et le rebord marginal, 9 côtes: subégales et assez saillantes, séparées par des intervalles à peine plus larges qu’elles et fortement ponctués-aréolés. — Aïles bien développées, de couleur noire. — G. Yeux gros et saillants, visibles en dessus ; antennes longuement flabellées, chaque article émettant, à partir du 3° inclusivement, un rameau filiforme dont la longueur dé- passe de beaucoup celle de l’article lui-même; dernier article simple, très allongé, analogue aux rameaux des articles précédents ; tous ces arti- cles et les rameaux qu'ils émettent hérissés de longs poils. — 9. Yeux moins gros et moins saillants, entièrement recouverts par le bord an- térieur du pronotum; antennes pubescentes, très profondément serri- formes à partir du 3° article, le dernier simple,allongé, aplati, atténué vers l'extrémité (J. BourGEoIs). Ceylan : Puwakpitiva (Kelani Valley), G 9. Les observations ci-dessus de M. le D' Bugnion apportent un nouvel et très intéressant appoint à la connaissance des premiers états des Lycides. Par l’ensemble de ses caractères, la larve du Ditoneces pubi- cornis ressemble beaucoup à celle de notre Lygistopterus sanguineus, décrite, il y a longtemps déjà, par Perris (Ann. Soc. ent. Fr., 1846, p.343, pl. 9, V, a-e et Larves de Coléopt., p. 190). Comme cette dernière, elle se fait remarquer par ses mandibules grèêles, insérées tout près l’une de l’autre sur la ligne médiane, ses antennes de deux articles, les ma- melons pilifères des côtés de l'abdomen et les deux appendices en forme de crochets de l'extrémité du dernier segment. Elle en diffère toutelois, par le dernier article des antennes non terminé par une soie, ainsi que par les palpes maxillaires de cinq et les palpes labiaux de trois articles, alors que chez L.sanguineus les premiers, d’après Perris, n’en ont que trois et les derniers seulement deux. Quant à la nymphe, elle rappelle tout à fait, à quelques détails près, celle du Lycus cinnabarinus Candz., de Ceylan (Hist. des Métam. de quelques Coleopt. exot., 1864, p. 34, pl. IL, fig. À d.). En résumé, les Ditoneces, aussi bien par les caractères fournis par la larve et la nymphe que par ceux de l’insecte parfait, paraissent tenir une place intermédiaire entre les Lycus et les Lygistopterus, tout en étant beaucoup plus voisins de ces derniers. J. BOURGEOIS. … Mit El 'É;E LS Lésimmadté mis té ut ÉTUDE DES BATHYSCIA PYRÉNÉENS DU GROUPE DE B. STYGIA DIECK [{CoL.] par R. JEANNEL. Sans chercher à pénétrer les raisons qui ont entrainé la création des jaunes souterraines, il est permis de penser que les formes de Sil- phides qui ont peuplé les cavernes étaient certainement peu nombreuses et ont dû s'installer dans un très grand nombre de grottes à la fois. Là elles se sont acclimatées de façon variable, se développant souvent à l'excès dans certaines, mais disparaissant aussi complètement dans d’autres sous l'influence d’agents destructeurs divers. Un des prin- cipaux doit être l'alternance de périodes d’asséchement et de périodes de fonctionnement dans les grottes, alternance qui nous est prouvée par l'étude des couches successives du revêtement stalagmitique du sol et dont l'intensité plus ou moins grande a pu détruire des animaux bien plus adaptés à un milieu saturé d'humidité qu'à un milieu parfai- tement obscur. Ces faits permettent d'expliquer les exemples de distribution en damier, comme c’est le cas pour Antrocharis Querilhaci Lesp. dans l'Ariège, et leur connaissance nous fera admettre que quelquelois la même espèce ait pu survivre dans deux grottes très éloignées alors qu'elle disparaissait dans des points intermédiaires. De plus, le fait que le repeuplement de ces cavernes n’a pu se faire depuis long- temps nous montre que les faunes cavernicoles, isolées aussi bien entre elles que de l'extérieur, sont devenues autant de centres d'évolution différents, placés dans des conditions admirables d’amixie. Quoi d’é- tonnant alors à ce que la même espèce ait pu quelquefois varier en sens divers! Mais plusieurs cas peuvent se présenter. Comme partout ailleurs cer- taines espèces se sont montrées réfractaires à toute variation, et ce sont celles que nous observons aujourd’hui réparties dans un grand nom- bre de grottes. D’autres fois il est possible d'admettre que, les condi- tions de milieu se trouvant identiques dans deux grottes distinctes, la même espèce y ait évolué séparément mais parallèlement. Enfin dans la plupart des cas, l'influence du milieu s’exercant de facons diverses, 194% R. JEANNEL. il en est résulté la production d’une infinité de formes très voisines, mais distinctes, entre lesquelles il est actuellement très difficile de poser les divisions d’une bonne classification. A ces formes les auteurs ont cru jusqu’à présent devoir donner le rang d'espèces naturelles et il en est résulté qu'il existe presque autant d'espèces décrites que nous con- naissons de grottes habitées! Cela me paraît tout au moins exagéré et je trouve plus logique de penser que bien souvent nous ne sommes en présence que de races locales. En matière de faune cavernicole encore plus qu'ailleurs, on doit admettre l’existence de sous-espèces, c’est-à- dire de races chez lesquelles l’action des différents facteurs de l’évolu- tion à déjà produit des modifications permanentes mais légères, portant sur un petit nombre d'organes ou même sur un seul, toujours sur les plus variables, lorsque l’ensemble des autres caractères s’est conservé intact. C’esten me basant sur ces principes que je veux essayer ici de réduire à son véritable nombre d'espèces le groupe des Bathyscia pyrénéens bien défini par les caractères suivants : taille inférieure à 3 mill., an- tennes de longueur dépassant la moitié du corps, élytres striolés en travers. Ce groupe comprend actuellement les espèces suivantes : 1. Abeillei Saulcy 1872. 8. Chardoni Abeille 1875. 2. clavata Saulcy 1872. 9. crassicornis La Brülerie 1872. 3. Hecate Abeille 1878. 10. aletina Abeille 1883. 4. Saulcyi Abeille 1872. 11. speluncarum Delarouzée +857. d. Pandellei Abeille 1883. 12. Proserpina:Abeille 1878. 6. stygia Dieck 1869. 13. zophosina Saulcy 1872. 7. Normandi Jeannel 1906. 14. oviformis La Brülerie 1872. Le seul essai de classification du groupe a été tenté par E. Reitter [1885] dans ses Bestimmungs-Tabellen, où il a cherché à établir une division d’après la longueur et la dilatation du 8° article des antennes. Mais, outre que ces différences ne sont visibles que chez les mâles, il me semble que ce & article varie beaucoup individuellement et change tellement d'aspect suivant la face que l’on examine, qu’il m'est impossible d'y trouver seulement matière à un bon caractère spécifi- que. C’est donc aux descriptions originales souvent fort incomplètes qu'il faut se reporter et surtout à l'examen des types dont un bon nombre m'ont très aimablement été communiqués par M. E. Abeille de Perrin. Étude des Bathyscia pyrénéens. 125 ’armi les 14 espèces énumérées plus haut. il en est dont la validité est incontestable. Tout d’abord trois d’entre elles doivent être mises à part, car elles s’éloignent fort des autres représentants du groupe : 1° B. Pandellei Ab., dont j'ai vu le type; sa forme rappelle bien celle de B. curvipes La Brûl., mais ses tibias postérieurs ne sont pas in- Profils des crêtes mésosternales, 1. B. Abeillei Sauley. — 2. B. speluncarum Delar. — 3. B. stygia Dieck. — 4. B. stygia-Saulcyi Ab. — 5. B. stygia-Hecate Ab. — 6. B. stygia- crassicornis La Brül. — 7. B. hydrophila Jeannel. — 8. B. hydrophila- Normandi Jeannel.— 9. B. Chardoni Ab.—10.B. Chardoni-aleltina Ab. — 11. B. Proserpina Ab. — 12. B. zophosina Sauley. curvés. Je ne puis comprendre pourquoi E. Reitter le place à côté des B. Sauleyi Ab. et B. Abeillei Sauley, dont il diffère fort; avec le sui- vant il doit former un petit groupe intermédiaire entre celui des espèces pyrénéennes de grande taille et celui qui nous occupe: 2° B. speluncarum Delar , forme déprimée et allongée, remarquable par la longueur de ses antennes et ses tibias à peine épineux ; 3° B. oviformis La Brûl. enfin dont j'ai sous les yeux un exemplaire: 126 R. JEANNEL. typique de la collection de M. Abeille de Perrin; cette espèce s’est trouvée longtemps confondue avec B. zophosina Sauley et en a été sé- parée avec très juste raison par Abeille de Perrin [1905]. Sa forme ovoïde, ses antennes filiformes et courtes, la brièveté de ses tarses, légal épaississement de ses deux premiers articles antennaires la sé- parent de toutes les espèces connues et prouvent qu’elle doit être placée plutôt à côté de certaines espèces espagnoles telles que B. canta- brica Uh. (1). Parmi les autres espèces, formant un groupe bien défini par tout un en- semble de caractères communs, il en est encore trois qu'il est impossible de contester : 1° B. Proserpina Ab., forme très convexe, à antennes courtes et noueuses ; 2° B. Abeillei Saulcy, exemple de ces formes stables dont nous par- lions plus haut; c’est une espèce toujours identique à elle-même dans les nombreuses grottes qu’elle habite et très remarquable par la graci- lité de ses antennes, la forme de son prothorax et celle de sa carène mésosternale ; 3° B. zophosina Saulcy enfin est la plus petite espèce du groupe et est bien différent de B. Chardoni Ab. à côté de qui il se place (2). Quant aux autres espèces au contraire, chacun connait leur grande similitude et, sans l'indication exacte de leur grotte d’origine, que de fois se trouverait-on embarrassé pour seulement les nommer ! Entre les mâles il est possible de trouver des différences légères portant sur l’é- paississement des antennes et l'arrondissement du prothorax, mais ce sont la plupart du temps des caractères sexuels qui me semblent bien insuffisants pour caractériser des espèces valables. Je suis donc d'avis de distinguer seulement parmi elles trois lormes que je propose de considérer comme spécifiques. (1) L'aspect de cette espèce est bien différent de celui des autres espèces de l'Ariège. Il serait à désirer que son existence à Massat soit confirmée et tant qu'elle n'aura pas été retrouvée, il faudra garder des doutes sur l'authenticité de sa provenance. . (2) J'ai en vue ici les B. zophosina Saulcy de la grotte de Massat. Je n’en ai jamais vu de la grotte de Prat d’où doivent provenir les {ypes, s’il n’y a pas eu d'erreur de la part de F. de Sauley, et d'ailleurs je ne crois pas qu'il en existe de cette dernière localité dans les collections. Il doit y avoir identité entre le Bathyscia de Prat (coll. Sauley) et celui de Massat répandu par M. Ag. Dodero, mais il ne faut pas, comme nous l'avons vu plus haut, con- clure de là que B. oviformis La Brûl. soit synonyme de B. sophosina Sauley. Étude des Bathyscia pyréneens. 127 L une d’elles est épaisse, non rétrécie en arrière, présente des élytres très larges, des tibias intermédiaires très fortement incurvés et épi- neux; elle correspond aux B. Chardoni Ab. et B. aletina Ab. Les deux autres espèces sont moins épaisses, rétrécies en arrière, ont des élytres plus étroits, des tibias à peine épineux. L'une d'elles, plus grêle, a les antennes plus longues et plus fines, une crête mésosternale à bord antérieur très convexe; ce sont les B. stygia Sauley (nec Dieck) et B. Normandi Jeannel. L'autre, plus épaisse, à les antennes plus courtes et elaviformes chez les mâles, une crête mésosternale à bord antérieur droit; elle répond aux B. clavata Saulcy, B. Saulcyi Ab., B. crassicornis La Brüûl., B. Hecate Ab. Ainsi comprises ces dernières espèces répondent à des territoires géographiques distincts. L’une habite les grottes de la vallée de l'Aude, les deux autres celles du bassin de Saint-Girons où elles se juxtaposent au B. Abeillei Saulcy. L'existence de la race Hecate Ab., absolument isolée de la forme typique dans une grotte de l'Aude, s'explique faci- lement par les considérations du début de ce travail, et me semble ètre un indice de la distribution bien plus vaste que devait avoir au- trefois l'espèce souche. C'est done à neuf que se trouve réduit le nombre des espèces du groupe, qu'il sera facile de distinguer au moyen du tableau ci-des- sous; mais avant d'aller plus loin je tiens, d'accord avec M. Abeille de Perrin, à préciser quelques synonymies. Dieck [1869] a décrit son B. stygia sans en indiquer la localité d’o- rigine précise et Saulcy [1872] a considéré à tort comme étant le vrai stygia Dieck, la forme de la grotte d’Olote et a décrit sous le nom de clavata Saulcy celle des grottes d’Aubert et de Moulis. Or Dieck igno- rait la grotte d’Olote et surtout les exemplaires de stygia Dieck, donnés par lui et dont certains se trouvent chez M. Abeille de Perrin, pro- viennent précisément de la grotte de Moulis et répondent parfaitement à ce qu'il est convenu de nommer clavata Sauley. L'espèce stygia Dieck se trouve donc avoir été redécrite par Sauley et il est clair qu'elle doit porter le nom de stygia Dieck et que celui de clavata Saulcy doit disparaitre. D'autre part la forme d’Olote, le B. stygia Saulcy (nec Dieck) doit changer de nom et portera celui de B. hydro- phila nom. nov., nom que lui donne M. Abeille de Perrin pour rap- peler que cet insecte vit sur les parois d’une grotte entièrement oc- cupée par un ruisseau. 198 R. JEANNEL. TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Largeur des élytres égale à la moitié de leur longueur; forme deprimée. :. . 14.24 MÉTRO SAME ET ARTE SA CURE 2. — Largeur des élytres égale au moins aux deux tiers de ieur longueur; forme convexe.......... tepeNac LOU: LATE 3: 2. Forme très déprimée; ponctuation, strioles transversales et pubescence très fines et serrées; antennes grêles, attei- gnant la moitié de la longueur du corps; rebord mar- ginal des élytres très étroit, suture déprimée; tibias postérieurs droits; long. : 3 mill.......... .. Pandellei Ab. — Forme déprimée, plus étroite; ponctuation, strioles trans- versales et pubescence plus fortes; antennes atteignant les deux tiers de la longueur du corps, à 8° article très petit; rebord marginal des élytres bien visible, suture non déprimée; crête mésosternale n’atteignant pas le bord antérieur de la poitrine, à angle arrondi, terminé par une dent mousse; tibias postérieurs droits ; long. : SOMBRE Le Pet pe .. Speluncarum Delar. 3. Base du prothorax ne correspondant pas exactement à celle des élytres, de sorte que les côtés du corps ne forment pas une ligne régulièrement arquée........:......1.. 4. — Base du prothorax exactement de même largeur que celle des élytres ; côtés du prothorax se continuant avec ceux des élytres de facon que le contour du corps est une héne régulièrement ARUÉBAAT STORE SE AE Prothorax plus étroit que les élytres, à plus grande largeur à sa base; antennes très grêles, presque aussi longues que le corps chez les mâles (2,5 mill.); strioles transver- sales, ponctuation et pubescence très fines ; crête méso- sternale dentée, à bord antérieur sinué ; forme déprimée, coloration claire; long. : 2,6 mill.......... Abeillei Saulcy — Prothorax pas plus étroit que les élytres, à plus grande lar- geur avant les angles postérieurs; antennes plus courtes et plus dilatées ; crête mésosternale à bord antérieur non SD REC GE LENLE LE MIRE EEE AIRE A UOENT, OR à. >. Petite taille (4,8 à 2 mill.); forme convexe, prothorax plus large que les élytres; antennes longues, épaisses, peu MAPS SERRE Me Tr Er CLR zophosina Saulcy. —. Taille. plus-grande2/5amll);.4; ets de ut HT RSRARRES 6. ps © 6. 1 Etude des Bathyscia pyrénéens. 129 Crète mésosternale vue de prolil à base rectiligne, de sorte que le mésosternum est peu saillant et la crête très éle- vée; formes atténuées en arrière. ..::.........,..... Crête mésosternale vue de protil à base convexe, de sorte que le mésosternum est très saillant et la crête peu éle- vée; formes plus épaisses, peu atténuées en arrière... 8. Forme plus grêle; antennes plus longues, dilatées seule- ment à partir du 7° article; crête mésosternale à bord 1 antérieur fortement convexe....... hydrophila, nom. nov. a. Prothorax à plus grande largeur dans son quart posté- PIEUT, DEUNATQUE EN AVANL. forma typica. Prothorax à plus grande largeur à l'union du tiers postérieur et des deux tiers antérieurs, plus fortement arque, ERTAVAN ES»... 4. subsp. Normandi Jeannel. Forme plus large; antennes moins longues, à articles 5, 6 et 7 très fortement épaissis; crête mésosternale à bord snierieur droitet oblique. -7-94 LL E stygia Dieck. a. 8° article des antennes du male plus court que le 9e. Prothorax plus large que les élytres, fortement arqué CRAN AIRE 0 ren title. subsp. crassicornis La Brûl. — 8° article des antennes du mâle aussi long que le 9... b. b. Prothorax plus large que les élytres, à plus grande lar- geur à l’union du tiers postérieur et des deux tiers antérieurs, à côtés fortement arqués en avant........ RE ne aus Ab Dinant tue moe subsp. Saulcyi Ab. — Prothorax aussi large que les élytres, à plus grande lar- geur dans son quart postérieur, à côtés peu arqués ET EME RER PT ER NC D C.. ce. 6° article des antennes un peu moins épais que le 5° chez L'ATTENTE subsp. Hecate Ab. — 6° article des antennes aussi épais que le 5° chez le ESC ERP ES ER EE PE PE AT CE Ar forma lypica. Antennes longues (2,1 mill.), à 8 article allongé; prothorax bien plus large que les élytres; crête mésosternale re- lativement haute, à bord antérieur peu oblique........ MR LT SOON E ED ARURERE GR Chardoni Ab. a. Suture des élytres saillante; strie suturale déprimée.…. SE D NME nue. subsp. aletina Ab. — SUture des élytres déprimée; strie suturale obsolète. . b. b. Prothorax plus arrondi en ax nt: antennes plus épaisses ALORS RP nn: entre ou N subsp. Pueli Chob. Ann. Soc. ent. Fr., LxxXVI [1907]. 9 130 R. JEANNEL. — Prothorax peu arrondi en avant; antennes plus grêles.. RS 0? be CNT ee 467 1 à forma typica. — Antennes courtes (1,8 mill.), plus noueuses, à 8° article globuleux ; prothorax aussi large que les élytres; suture non déprimée; crête mésosternale très basse, à bord antérieur très oblique; forme plus convexe........... rubis e » ac TE CR Proserpina Ab. J: Espèc ‘ce très remarquable par. ses antennes courtes et très grèles, à deux premiers articles également dilatés: strioles transversales très fines ; tarses très courts; crête mésosternale arrondie, non Mieuleu se: long. : 2,5 mill. sn SRE à MTS Te DETENTE oviformis La Brûl. (1). La liste des espèces du groupe et leur synonymie devra donc être établie comme suit : 1. Pandellei Abeille 1883. subsp. Saulcyi Abeille 1872. 2. speluncarum Delarouzée 1857. subsp. crassicornis La Brülerie — 1872. 3. Abeillei Saulcy 1872. 6. zophosina Saulcy 1872 4. hydrophila Jeannel 1907. 7. Chardoni Abeille 1875 slygia + Saulcy (nee Dieck) subsp. Pueli Chobaut 1903. 1872. subsp. aletina Abeille 1883. subsp. Normandi Jeannel 1906. 8. Proserpina Abeille 1878. d. slygia Dieck 1869. clavata Saulcy 1872. = subsp. 'Æecate Abeille 1878. 9.? oviformis La Brüûülerie 1872 (1) Comme je l'ai dit plus haut, cette espèce est bien différente de celles du groupe du Z. stygia Dieck. La forme de ses antennes l'en éloigne fort, et la place dans une subdivision du grand genre Bathyscia bien distincte à mon avis. Je ne la conserve donc dans le cadre de cette étude que parce qu'on à l'habitude de la réunir au B. zophosina Saulcy. Je crois bon d'insister encore ici sur ce fait que j'ai eu sous les yeux pour la rédaction de ce travail un type du B. oviformis La Bràl, appartenant à M. Abeille de Perrin. La description originale, surtout en ce qui concerne la taille et la forme du corps, s’y rapporte bien mieux qu'aux B. zophosina Saulcy, de Massat. 11 est impossible de douter de la validité spécifique du B. oviformis de la collection Abeïlle de Perrin, mais il est bien probable que cetexemplaire ne vient pas de la grotte de Massat, ni même des Pyrénées fran- caises. - à Étude des Bathyscia pyrénéens. 131 CATALOGUE DES ESPÈCES 1. B. Pandellei* Abeille 1883, ap. Delherm de Larcenne, Cat. Col. Gers et Lot-et-Garonne, Append., p. 2. — Reitter, in Verh. nat. Ver. Brünn [1885], p. 30. Ariège : grotte d'Aurouze, dans le roc d’Aurouze, à 3 kilomè- tres de Montferrier, canton de Lavelanet. 2. B. speluncarum Delarouzée 1857, in Ann. Soc. ent. France [1857] Bull., p. 94. — Reitter, in Verh. nat. Ver. Brünn [1885], p. 31. Basses-Pyrénées : grotte de Bétharram!, canton de Nay; grotte d'Izeste! ou d’Espalungue, commune et canton d’Arudy, où je lai trouvé en septembre 1905 en compagnie de B. Schicwdtei Kiesw. LA 3. B. Abeiïllei Sauley 1872, Synopsis des Adelops pyrénéens, p. 20. — Reitter, in Verh. nat. Ver. Brünn [1885], p. 30. Ariège : grotte du Mas d’Azil!, commune et canton du Mas d’Azil, et petites grottes environnantes; grotte de Peyrounard, commune et canton du Mas d’Azil, située sur la crête du Plantaurel, à une heure à l’ouest de la grande grotte du Mas d’Azil (en compagnie de B. sty- gia subsp. crassicornis La Brûl.); grotte de Montesquieu d’Avantès!, canton de Saint-Lizier, à 4 kilomètres de Saint-Girons (avec B. stygia subsp. Saulcyi Ab.). 4. B. hydrophila * Jeannel 1907 (1). — syn. : stygia + Sauley (nec Dieck) 1872, Synopsis des Adelops pyrenéens, p. 20. Forma typica. — Ariège : grotte d'Olote!, commune et canton de Saint-Girons, à un quart d'heure de cette ville (Vauloger). 5 subsp. Normandi* Jeannel 1906, in Bull. Soc. ent. Fr. [1906|, p. 246, fig. 2. Ariège : grotte de Férobac!, à Labastide de Sérou, dans quelques galeries seulement (Normand). (1) Ici doit se placer une espèce espagnole voisine de B. Abeillei Sauley. B. fugiliva Reïtter 1885, in Verh. nat. Ver. Brünn, XXII, p. 35. — Esca- lera, Ann. Soc. esp. Hist. nal. [1899], p. 396). Catalogne : grotte de Collbäto, au Montserrat (Heyden, Kraatz). 132 R. JEANNEL. >. B. stygia* Dieck 1869, in Berl. ent. Zeits. [1869], p. 348. — Saulcy +, Synopsis, p. 20. — Reitter, in Verh. nat. Ver. Brünn [1885], p. 30. — Syn. : clavala Sauley 1872, Synopsis des Adelops pyrenéens, p. 20. : Forma typica. — Ariège : grotte d’Aubert! ou grotte du Sendé, ou bien encore Traou del Debrembéri, commune de Moulis, canton de Saint-Girons (avec B. Diecki Saulcy); grotte de Moulis!, dans le village de Moulis, canton de Saint-Girons; grotte de Fontsaint, com- mune de Moulis, canton de Saint-Girons. 6 subsp. Hecate * Abeille 1878, in Soc. Hist. nat. Toulouse, XI, p. 154. — Reitter, in Verh. nat. Ver. Brünn [1885], p. 30. Aude : grotte d’Espezel, canton de Belcaire, découvert par G. Mestre. L'indication de B. Hecate Ab., dans la grotte du pie de Laguzou par M. L. Gavoy [1900] est fausse. y subsp. Saulcyi Abeille 1872, Synopsis des Adelops pyrenéens, p. 19. — Reïtter in Verh. nat. Ver. Brünn [1885|, p. 30. Ariège : grotte de Montesquieu d’Avantès!, canton de Saint-Lizier (rare, mêlé à B. Abeillei Saulcy). ë suhsp.crassicornis La Brülerie 1872, in Ann. Soc. ent. France [1872], p. 447. — Reitter, in Verh. nat. Ver. Brünn [1885], p. 3. Ariège : grotte de Peyrounard, commune et canton du Mas d’Azil {mêlé à B. Abeillei Saulcy); grotte de Malarnaud, à Montseron, canton de Labastide-de-Sérou (Ag. Dodero et P. de Peyerimoff) (!). M. P. de Peyerimhoff m'a communiqué une femelle de Bathyscia prise dans la grotte de Malarnaud en compagnie de B. stygia subsp. crassicornis La Brûl. Ce pourrait bien être une race du B. Piochardi Ab., ou même une espèce nouvelle. 6. B. zophosina Saulcy 1872, Synopsis des Adelops pyrénéens, p. 21. — Reitter, in Verh. nat. Ver. Brünn [1885], p 32. Ariège : grotte de Prat (?), canton de Saint-Lizier (type, coll. Saulcy), #rottes supérieure et inférieure du Queire, commune de Biert, canton de Massat, à 20 minutes du village de Biert (Ag. Dodero). (Il vit dans la grotte supérieure avec B. Discontignyi Saulcy et probablement B. oviformis La Brül.). (4) M. Abeille de Perrin avait pensé à décrire la race de Malarnaud sous le nom de Tisiphone; elle ne me semble guère différente de la race crassi- cornis La Brül. de Peyrounard. Étude des Bathysciax pyrénéens. 133 7. B. Chardoni Abeille 1875, in Ann. Soc. ent. France [1875], Bull, p. 479. — Reitter, in Verh. nat. Ver. Brünn [1885], p. 31. Forma typica. — Aude : grotte de Sabarac!, rive droite de l'Aude, en amont des gorges de Saint-George; grottes innommées du défilé de Saint-George ; grotte de la Chapelle, rive gauche; grotte du col d’Axat; toutes ces grottes, creusées dans le ecrétacé inférieur, se trouvent dans le canton d'Axat. 6 subsp. Pueli Chobaut 1903, in Bull. Soc. ent. France [1903], p. 221. — Abeille, in Bull. Soc. ent. France [1905], p. 209. Aude : grotte du pic de Laguzou, à Escouloubre, cant. d'Axat (découvert par M. L. Gavoy). y Subsp. aletina Abeille 1883, ap. Delherm de Larcenne, Cat. Col. Gers et Lot-et-Garonne, Append., p. 3. — Reitter in Verh. nat. Ver. Brünn [1885], p. 32. Aude : grotte de la Valette, près de Veraza, canton de Limoux, à 4 kilomètres de la ville d’Alet (L. Puel). 8. B. Proserpina Abeille 1878, in Soc. Hist. nat. Toulouse, XII, p. 155. — Reitter, in Verh. nat. Ver. Brünn 1885], p. 31. Aude : grotte de l’'Homme-Mort, commune de Rivel, canton de Cha- labre, creusée dans le roc de l'Homme-Mort, au sud de la route de Puivert à Bélesta, près de la limite du département (avec B. curvipes La Brûl.). — Ariège : grotte dite « la Caougue » !, à Montségur, canton de Lavelanet, sur un contrefort du mont Saint-Barthélemy, au-dessus des Pierres-Rouges (avec B. curvipes La Brûl.). Cette grotte de Mont- ségur est remarquable par sa température froide et son altitude élevée (1.550 mètres). 9. B. oviformis * La Brülerie 1872, in Ann. Soc. ent. France [AS72], p. 447. — Reitter, in Verh. nat. Ver. Brünn [1885], p. 32. — Abeille, in Bull. Soc. ent. France [1905], p. 209. Ariège : grotte du Queire, commune de Biert, canton de Massat (une © typique in coll. Abeille). I vit en compagnie de B. zophosina Saulcy et B. Discontignyi Saulcy. R. JEANNEL. 154 ’ CSN &/ «2 SJ \ : & à ÿ Carbonne sÿ À re 4, pe Po ei " fs \ RS À Æe lË es À Cazè FE. OÙ TRUE ce 3 À EF A Monte uieu Voltestre ft [ + erstre, Le M intè-Crois.… ; PO SR. D PAMIERS R. \ | # os > ? / Les i Sat? .:.: ne sr e EN Sans Sat / # Su # % -LeMaÿ d'Azil À Mirepoix Le 5 GRAN ai. ‘ HN d— de rEes ” * SXSFGIRONS «| Le e 3 PE ie oO 2 .+*7 €astitto ES 10 , : ES Ojy adssat Mursegur o L 2 { É = où. | 4,26 RS Escoutoubre. - 8 T ui & LA — 1 © a ee =] D — A S Fi S ES _ DA ees ” indiqu . egion sont pèces du groupe de B pales grottes de la ré inci OBSERVATION, — Les pr is. Celles qui renfermen seules numérotées, poin t des es Étude des Bathyscia pyrénéens. 139 INDICATIONS DES GROTTES DU DÉPARTEMENT DE L’ARIÈGE 1. Gr. d'Olote. — B. hydrophila Jeannel. 2. Gr. de Moulis. — B. stygia Dieck. 3. Gr. d’Aubert. — B. styqia Dieck, B. Diecki Sauley. 4. Gr. de Prat. — B. zophosina Sauley. >. Gr. de Montesquieu d’Avantès. — B. Abeillei Saulcy, B. stygia- Saulcyi Ab. 6. Gr. du Mas d’Azil. — B. Abeillei Sauley. 7. Gr. de Peyrounard. — B. Abeillei Saulcy, B. stygia-crassicornis La Brûl. 8. Gr. de Malarnaud. — PB. stygia-crassicornis La Brûl., B, sp. 9. Gr. de Ferobac. — B. hydrophila-Normandi Jeannel. 10. Gr. du Queire. — B. zophosina Saulcy, B. oviformis La Brüûl., B. Discontignyi Saulcy. A1. Gr. d’Aurouze. — B. Pandellei Ab. 12. Gr. de Monségur. — B. Proserpina Ab., B. curvipes La Brüûl. 43. Gr. de l'Homme mort. — B. Proserpina Ab., B. curvipes La Brûl. 14. Gr. d'Espezel. — B. stygia-Hecate Ab. 15. Gr. du pic de Laguzou. — B. Chardoni-Pueli Chob. 16. Gr. de Sabarac. — B. Chardoni Ab. 17. Gr. de la Chapelle. — B.Chardoni Ab. 18. Gr. du col d’Axat. — B. Chardoni Ab. 49. Gr. de la Valette. —- B. Chardoni-aletina Ab. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 1872. — ABgiLLe DE PERRIN (E.). Étude sur les Coléoptères caver- nicoles, suivie d’un Synopsis des Adelops pyrenéens par F. Caignart de Sauley. (Marseille, Olive). 1878. — ABEILLE DE PERRIN (E.). Note sur les Leptoderites. (Soc. Hist. nat. Toulouse, XI, p. 144-155). 41905. — ABriLce DE PÉRRIN (E.). Description d’un nouveau Coléo- ptère aveugle de France, suivie de notes synonymiques (Bull. Soc. ent. France [1905], p. 208-209). 1875. — BeveL (L.) et E. Simon. Liste générale des articulés caver- nicoles de l’Europe. (Journal de Zoologie, IV, p. 56-57). 136 R. JEANNEL. — Étude des Bathyscia pyrénéens. 1903. — Cnopaur (D' A.). Description d’un Bathyscia nouveau des Pyrénées. (Bull. Soc. ent. France [1903], p. 221-222). 1857. — DeLanrouzée. Descriptions. (Ann. Soc. ent. France [1857], Bull., p. 94). 1883. — DELHERM DE LARCENNE. Catalogue des Coléoptères du Gers et du Lot-et-Garonne. Appendice par E. Abeille de Perrin. (Toulouse). 1869. — Drecx. Diagn. n. blind. Käf. (Bert. ent. Zeits. 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Synopsis des Adelops pyrénéens, ap. Abeille de Perrin, Étude sur les Coléoptères cavernicoles (Mar- seille, Olive). TE LE Lampyrides (Monogr. des) et complément, par E. Ouivier, AMAT A EN SES EME RSI ONE pe TUE pe) TA M Vs té entomologique de France CSL RTS SL la Socié t * Re RL Fer PARArE ce D AA IR PS A MR QT ES VE Oedemerides (Synopse des), par GanGLBAUER (traduction de MASON PEN, ER RE AE Tee ao Pet, 21 1 Ditomides (Monogr. des), par P. de la BRULERIE. . . . . . 2 et 3 fr. Eumolpides (Synopse des), par E. Lerèvre (Appendice pa " OP MARSEULI EN AE CS RE Tee OA ER are ‘Let 2 fr. Histérides de l'Archipel Malais, par de MaRSEUL. . . . . . 1 fr. Histérides nouveaux (Description d’), par de Marseuc. . . À 50 et 2 fr. Magdalinus d'Europe et circa, p. Nessrocners pes Loces. . 1 50 et 2 fr. Nanophyes (Monogr. du genre), par H. Br. de BarneviLue. . 1 50 et 2 tr. £rotylideset Endomychides de l’Ancien Monde (Revision des) 4 50, et 2 fr. Glaphyrus (Monogr. du genre), par Haroz» (traduction A Preud'homme- de Borré}:', 2". LT ee 0 fr. 50 Oxyporus (Tableau synopt. du genre), par A. FAUvEL. . . 0 fr. 50 Characters of undescribed Lepidoptera heterocera, par NI RER ER dE neue PEN SEE at US rage Voie 3et#fr. Tableaux analytiques pour déterminer: les Coléoptères | d'Europe A I. Nécrophages (traduit de REITTER). . . . . RER A fr. 50 Ïl. Colydiides, Rhysodides, Trogosilides (traduit de MR REYSTER }... 0, "08 nou OR SERRES 0 fr. 50 Catalogue des Coléoptères de la faune gallo-rhénane, Re RDV A RNIER 00 Or SEE EAN PASSER TRES 2 Pt) TETE _ Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune et les Cala: logues syn. et pour étiqueltes, envoyés franco) et celui des tirages à part sont à la charge de l'acheteur. L’Abeille, Journal d'Entomologie, fondé par S. De Marseuz, continué par la Société entomologique de France, publie spécis- lement des travaux sur les Cor.éoprères de l’Ancien Monde. M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon, est chargé dela publication du Journa (examen et admission des mémoires et correspondance scientifique). Le 13° et dernier fascicule du vol. XXX a été distribué. Le montant des abonnements aux volumes de l’Abeille doit étre ‘4 adressé à M. V. VAUTIER, agent de la Société, 28, rue Serpente. COLLECTIONS _1° Collection H. Sénac (Tenebrionidae) : 2° Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe) : Chez M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon. 3° Collection Peyerimhoff (Wicrolépidoptères) ; 4 Collection H. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe); 5° Collection Aubé (Coléoptères d'Europe): 6° Collection complète des Orthoptères de France donnée à la Société par M. A. Finot; 7° Collections E. Gobert et L. Pandellé (Diptères); 8° Collection entomologique française de tous les ordres: 9° Collection d'exemplaires typiques ; Au Siège social, 28, rue Serpente. La « Commission des Collections » est chargée de créer ces deux der- nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque a été louée et est prête à recevoir les insectes francais de tous ordres et _ les Types que les membres voudront bien envoyer, avec localités précises. M. RÉGImMBART. — Notes sur quelques larves d’Æydroporus (fig.). 1 P. MaRCHAL. — La ae 1 des poires Poe mo : pirivora Riley (fig.). : 5 A. DuCKkE. — Nouveau ébnre A Sphégides thgd DHÉRORE 28 L. BEGUIN BILLECOCQ. — DÉÉRÉARE si nouvelles d’ Apio- 10 CENTER 31 CH. OBERTHUR. — DR RDE sur ii Zuo y en tin Esp. 37 A.-L. MONTANDON. — Quelques espèces du Enr AAA des collections du Muséum de Paris. . . . 49 G. POoRTEvIN. — Clavicornes nouveaux du groupe Abe) Nabrs. DhAges Di 0, 67 P. DE PEYERIMHOFF. — Deux types nouveaux x de larv es Siphidae (Here EE D A. CARRET. — Revision des Fans trafiéaises du genre Tree sienus. Bon... . , . 89 E. BuGNION. — Les métamorphoses du Hiobices pub ornis CRE) LUS Re LL 0 R. JEANNEL. — Étude des Bahyseia pyrénéens du u gr oupe de ; B. stygia. Dieck. . . AR à Avis aux Libraires et aux personnes étrangères à la Société Les ouvrages mis en vente par la Société entomologique de France sont livrés contre paiement, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes (rue Serpente, 28), à la Bibliothèque, tous les jours, de 4heures1/2 à 6 heures 1/2 du soir, excepté les mercredis et jours de fêtes. On y prend des abonnements pour les Annales ou le Bulletin de la Société entomologique de France et pour l’Abeille, Jow'nal d’Entomologie. Pour la correspondance scientifique et les annonces, s'adresser au Secrétaire de la Société entomologique de France 28, rue Serpente, Paris, 6°. Typographie Firmin-Didot et C", — Mesnil (Eure) PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Natura maxime mi in minimis. VOLUME LXXVI. — ANNÉE 1907 2e TRIMESTRE SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente, 28 JUILLET AU 1907 \° UE S Ka onian inetity / taire gérant : Px. Fr RE Ÿ A ans0 D #40 REC É 2. 7 ( AuG16 07 Librairie & 1 Hôtel des #3 _ La Société dispose des ouvrages vante te | E 2 À Ë | (Le premier prix est pour les membres de la Société, le Le drsième, NOR NES _ 2 ES de ; pour les personnes étrangères à la Société.) AS = + RCA Fit _ Annales de la Société entomologique de France, années , PANNE - 71855 à 1846 et 1859 à 1890. . . . . . . . . . : . .. 12 et 15. (peer er + Les années 1847, 1848, 1856 et 1858, dont axes NN : . reste moins de 40 exemplaires . SORT ERA HO TRE Annales (années 1894 à 1904). . . . . . . . . . ... Es 25 et 30 fr. | Tables générales alphabétiques et analytiques des An- LE _ males de la Société entomologique de France (1832- - AE 0 D CD) par AS. Pas: Se x 2 _ Tables générales des Annales de 1861 à 1880 inclusi- PE Dernent par E-LEFÈVRE LUE ES Le, 10 et 12 fr. __ Tables générales des Annales de 1881 à 1890 inclusi- , He vement, par E. LEFÈVRE. 4.0. 0 tue, 7 50 et 10 fr. Ü Bulletin (années 4895 à 1904), chaque . . . . . . . .. 48 fr. » Bulletin {numéros isolés), chaque . . . . . . . . . .. diet Ar: Bulletin, comptes rendus du Congrès (1 ou plus. N°5). et 5 fr. L'Abeïlle (série complète in-12, vol. 1 à 27) . . . .. 150 et 175 fr. :_ L’Abeiïlle (série in-12, la plupart des volumes) chacun. . 8 et 12 fr. | L'Abeille (série in-8°}. Prix del’abonnement par volume , CARE DDASS 2 TN ST ne RTS 10 et 12 fr. | < pure Coléoptères du bassin de la Seine, par L. BEDEL : p y Carnivora, Palpicornia) épuisé. . . . . . .. > et 8 fr. a SV Phytophaga). 44 25 SU. 06 8 et 10 fr. RL DL Rhynchophora);.-. "7" 0% 0. ere ce. 8 et, 10 fr. Catalogue raisonné des Coléoptères du Nord de | l'Afrique, par Louis Bepez, t. I, 1er fasc., pp. 1-208, HEURE ROLE DDR 2 MT SN EE MR ER Re TE 40-et 12 fr. Catalogue syn. et géogr. des Coléoptères de l’Anc. Monde : Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie. 3 et 5 fr. : Catalogue étiquettes, pour collections. . . . . . . . . .. 8 et 12 fr. Catalogus Coleopterorum Europae et confinium. . . . .. 0 fr. 50 Id. avec Index (Suppl. au Catalogus) : . . . . . . . . Ar 20 ; Monographie de la famille des Eucnémides, par H. de BonvouLorr, in-8° avec 42 planches vravées RSS RDS Se DEL UR Monographie, générale des Mylabres, 1872, 6 pl., dont RO RES 3 2 de NS PTT € cadre De 8 et 10 fr. - — DEnbinniées 2e f EP ea 10 et 2217: Étude sur les Malachides d'Europe et du bassin de la Médi- LONDAAEE CAR PPETRON. 5 bac Ts Le CNE eee Let 5 fr. Mylabrides d'Europe (Monogr. des), par de MarseuL, 2 pl. : RL Ed AS TT GR MSN MRERRE SERRE RE PE Let 5 fr. LOUP NS ARR PEN PER te, M dE Cx SA 5 et 6fîr. Téléphor de et Malihinides (Monogr. des), par de Mar- ET Force SUR eee ER + ARR ST ARE + Let 52/2 Silphides (Précis des genres et espèces des), p. de Marseuz. 3 et 4îfr À Tableaux synoptiques des Paussides, Clavigérides, Pséla- Re. phides et Scydménides, par Rerrter (trad. E. Leprieur). 3 et 4fr. = Nouveau Répertoire contenant les descriptions des espèces de l'Ancien Monde : | re Hydrocanthares, Palpicornes. . . + . ARTE 5 V0 Bt: AS Ve Buprestiles, 2 LE 0 Let KR ET UUR 1 ét:2 Wie (Voir La suite, page 3 de la couvertwre.) ESSAI MONOGRAPHIQUE DE LA Famille des GYRINIDAE 3° SUPPLÉMENT (:). par le D° M. RÉGIMBART. Je viens présenter à la Société entomologique de France un 3° sup- plément à ma Monographie des Gyrinidae, travail commencé depuis longtemps, dans lequel je réunis les nombreuses espèces nouvelles et tous les renseignements intéressants oblenus sur cette famille depuis la fin de l’année 1891, époque à laquelle à paru le 2° supplément. Comme d'habitude, c’est la tribu des Orectochilini qui présente le plus d'espèces nouvelles, à cause de la localisation souvent très restreinte des espèces, ce qui nécessitera un remaniement complet du catalogue. Pour les deux autres tribus le contingent des nouveautés est infini- ment moins considérable, quoique dans tous les genres, sans excep- tion, il y ait des espèces nouvelles. La nouvelle liste qui accompagnera chaque tribu ou chaque genre donnera un groupement des espèces plus en rapport avec leurs af- finités. ENHYDRINI. Genre Dineutes Mac Leay, À Fairmairei Rég. 6 Mellyi Rég. 2 macrochirus Règ. 7 insularis Règ. var. Loriai Rég. 8 caliginosus Rég. 3 Regimbarti (Rits.) Rég. 9 grandis Klug. 4 politus Mac-Leay. | 10 proximus Aubé. var. hypomelas Rég. var. planatus Rég, > fulgidus Rég. AL indus Fabr.(praemorsus Fabr.). (1) Cf. Ann. Soc. ent. Fr., 1882, p. 378; 1883, p. 121; 1886, p. 247 et 1891 p. 663. Ann. Soc. ent. Fr. LxxwI [1907]. 10 138 D' M. RéGimBarr. (370) 12 olivaceus Rég. 34 analis Rég. 13 sinuosipennis Cast. (bidens Wol- | 35 productus Roberts. lenh., denticulatus Rég.). | 36 nigrior Roberts. var. comorensis Rég. 37 americanus Say (assimilis 1% picipes Waterh. Kirby). 15 Wehnckei Rég. 98 Horni Roberts. 16 africanus Aubé. 39 emarginatus Say (americanus 17 angolensis Rég. Aubé). 18 abyssinicus Rég. 40 carolinus Lec. 19 gondaricus Reiche. 41 solitarius Aubé. var. Ragazzi Rég. 42 metallicus Aubé. var. glaucescens Rég. 43 longimanus OI. 20 indicus Aube. 44 tetracanthus Rég. 21 arabicus Rég. 45 pectoralis Rég. 22 cribratus Rég. 46 mesosternalis Rég. 23 punctatus Rég. 47 Ritsemai Rég. 24 micans Fabr. 48 inflatus Blackb. var. serra Rég. 49 janthinus Blanch. 25 subserratus Rég. d0 australis Fabr. 26 aereus Klug. D1 curtulus Rég. 27 Perezi Rég. 92 Sharpi Rég. 28 vittatus Germ. D3 subspinosus Klug. 29 sublineatus Chevr. 94 unidentatus Aubé. 30 truncatus Sharp. d9 Fauveli Rég. 31 discolor Aubé. 96 marginatus Sharp. 32 angustus Lec. 07 neo-quineensis Rég. 33 serrulatus Règ. D8 spinosus Fabr. Genre Porrhorrhynehus Cast. 1 marginatus Cast. 4 Barthelemyi Rég. var. tenuirostris Rég. » indicans Walk. (brevirostris 2 depressus Règ. Rég.). 3 Landaisi Rég. Genre Enhydrus Casl. À sulcatus Wiedm. 3 atratus Rég. 2 tibialis Rég. 4 crenatostriatus Rég. Genre Macrogyrus Rég. À Buqueli Aubé. var. lojensis Rég. 2 glaucus Aubé (Borrei Rég.). var. colombicus Rég. (371) Gyrinidae. — 3° supplément. 139 var. planatus Rég. 17 reliculatus Règ. var. depressus Btullé. 18 Simoni Rég. 3 peruvianus Rég. 19 variegatus Rég. 4 Sedilloti Rég. 20 obsoletus Règ. 5 seriatopunctatus Rég. 21 elongatus Rég. 6 ellipticus Brullé. 22 opacior Blackb. 7 Howitti Clark. 23 australis Brullé. 8 striolatus Boisd. (fortissimus var. canaliculatus Règ. Blackb.). 24 angustatus Rég. 9 Albertisi Règ. 25 oblongus Boïisd. (latior Clark). 10 serangularis Rég. var. rivularis Clark. A1 Blanchardi Règ. var. longipes Rég. 12 obliquatus Aubé. 26 Reichei Aubé (assimilis Clark ?). 13 venator Boisd. 27 caledonicus Fauv. 14 Sumbawae Rég. 28 purpurascens Rég. 15 aenescens Rég. 29 Gouldi Hope. 16 Oberthüri Rég. 30 paradoxus Rég. Genre Dineutes Mac Leay. DINEUTES MACROCHIRUS Rég., 1899, Ann. Mus. civ. Gen., ser. 2, vol. XX, p. 196. Long. 18-21 mill. — « Ovalis, antice forliter attenua- tus, postice dilatatus, in medio convexus, ad latera depressus, protho- racis basi fortiter sinuata; supra subtilissime reticulatus, sat dense subtiliter punetatus, ad latera vitta lata opaca ornatus, in medio et in margine nitidus, metallicus ; capite coeruleo, antice et ad oculos cupreo, utrinque sericeo-opaco; pronoto in medio coeruleo-vel viridi-aeneo, le- viter cupreo, utrinque sericeo-opaco ; elytris ante apicem extus leviter emarginato-sinuatis, ad scutellum late triangulariter cupreo-purpu- reis, in disco et postice coeruleo-viridi-aeneis, utrinque vitta lata sub- marginali nigro-violacea et sericeo-opaca ornatis, margine planato me- tallico et nitido ; subtus rufus vel rufo-ferrugineus, pedibus natatoribus concoloribus, anterioribus fuscis, antennis nigris, apice extremo ferru- gineo. Pedibus anterioribus validissimis, femoribus et tibiis intus den- ticulato-serratis, in utroque sexu similiter robustis, tibiis ad apicem intus curvatis. — G femoribus anterioribus ad basin obtuse unidenta- tis, tarsis sat late dilatatis; elytris ante apicem indistinete sinuatis. » Très belle et grande espèce distincte de D. politus M. L. par sa forme très atténuée en avant, par sa coloration métallique variée, par la base du pronotum beaucoup plus fortement sinuée, par le grand dévelop- pement des pattes antérieures et surtout des fémurs qui sont extrè- 140 D' M. RÉGIMBART. (372) mement larges, dentelés en scie en dedans ainsi que les tibias. Le mâle ne diffère de la femelle que par les élytres indistinctement sinués avant le sommet (chez la femelle la sinuation est large, peu profonde et bien évidente), par une dent obtuse vers la base des fémurs anté- rieurs et par la dilatation des tarses antérieurs dont la partie externe est plane et pourvue de cils blancs serrés en brosse, tandis que le tiers interne porte un faisceau de poils roux à chaque articulation seulement. Nouvelle-Guinée : M'-Victoria, un mâle et une femelle (coll. René Oberthür), Moroka, 1.300 mètres, une femelle très colorée, Haveri, Pau- momu Riv. (L. Loria); les exemplaires de ces deux dernières localités, moins vivement colorés, m’avaient paru d’abord constituer une espèce (D. Loriai Règ. in Wytsm., Gen. Insect., fam. Gyrinidae, p. 4), mais ils ne peuvent être séparés spécifiquement. DINEUTES POLITUS Mac Leay, Annal. Javan., 1825, p. 133. — L'espèce est répandue dans toute l’île; M. Fruhsthorfer en a rapporté une belle série de la région occidentale, Pengalengan, à 4.000 pieds, dont les exemplaires sont remarquables par leur pelite taille. qui varie de 14 à 16 mill. seulement et par la couleur plus päle des pattes antérieures. Var. hypomelas Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1882, p. 307. — Cet insecte n’est décidément qu’une variété du précédent, ainsi que le prouve un male de grande taille, également d'Amboine, qui fait actuellement partie de ma collection et dont le dessous du corps est ferrugineux et non noir. Dineutes insularis, n. sp. — Long. 13 1/2-15 mill. — Ovalis, latus, postice leviter attenuatus, sat convezus, &d scutellum haud gib- bosus, supra subtiliter sed fortiter reticulatus, haud dense, tenuiter el subobsolete punctulatus, nigro-metallicus, aeneo, viridi et purpureo plus minus variegatus, in medio subnitidus, ad latera latissime opacus ; subtus piceus, epipleuris, abdomine et pedibus anterioribus magis fer- rugineis, pedibus natatoribus rufis, femoribus in medio infuscatis ; ely- tris ante apicem extus haud sinuatis, ad apicem singulatim late rotun- datis. — G femoribus anterioribus obtuse unidentatis, tibiis fere rectis, angulo cpicali externo leviter obtuso. Cet insecte n’est peut-être qu'une forme insulaire de D. Mellyi Rég. ; il en diffère par la taille en général plus petite, par la forme un peu moins dilatée au milieu, moins gibbeuse à la région scutellaire, avec la sinuation externe des élytres encore plus effacée, par l’aspect plus opaque, la réticulation beaucoup plus imprimée et la ponctuation (373) Gyrinidae. — 3° supplément, 14l moins effacée et par la dent des fémurs antérieurs G plus obluse et moins saillante; les traces des sillons aux élytres sont beaucoup plus indiquées latéralement. Archipel Liu-Kiu, au sud du Japon : G'-Loo Choo Is!., 3 exemplaires communiqués par le British Museum. DiNEUTES GRANDIS Klug, Symb. phys. IV, tab. 54% (1829). — Deux exemplaires du pays Somali (British Museum). DINEUTES SINUOSIPENNIS Cast., Hist. Nat. I, p. 171 (bidens Wollenh., Recherch. Faun. Madag., 1869, p. 7, fig. 1-2. — denticulatus Rég., Ann. Soc..ent. Fr., 1882, p. 402). — Si je reviens sur cette espèce si commune, c'est pour signaler une forme intéressante rencontrée par M. Cb. Alluaud au pays Androy, sud de Madagascar, caractérisée par la couleur noire non métallique, avec des reflets brun roux le long de la base du pronotum et sur une partie plus ou moins étendue des élytres, vers le sommet, les côtés et en particulier sur un espace ova- laire situé à peu près au milieu de chaque élytre. M. Alluaud me dit que sur l’eau ces deux grandes taches ovales étaient tellement appa- rentes qu’elles donnaient aux insectes un aspect absolument particu- lier que la dessiccation leur a fait perdre en grande partie. Je possède dans ma collection un très grand exemplaire de D. politus M. Leay qui présente à peu près, mais en moins intense, cette même coloration. : Enfin M. L. Fea a trouvé dans les îles du Cap Vert, en particulier à Boa Vista, plusieurs exemplaires du D. aereus Klug, offrant les mêmes marques rousses à des degrés variables. DixeuTEs WEnNCKEt Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1882, p. 409. — Le British Museum, par l'intermédiaire de M. Gilbert J. Arrow, m'a com- muniqué cinq beaux exemplaires d’Angola : Amboca, Lucala, dont le plus petit ne dépasse pas 14 mill. et dont la teinte générale est plus bronzée. DINEUTES AFRICANUS Aubé, 1838, p. 771. — J'ai revu ces années dernières une très grande quantité d'exemplaires provenant principa- lement des régions orientales d'Afrique où l’espèce est extrêmement répandue et très variable suivant les localités. Les explorations de MM. Ch. Alluaud et O. Neumann, surtout, ont amené de nombreux spécimens. Voici un certain nombre de localités que je relève : Abyssinie : Djala (0. Neumann), Hauacio (Ruspoli), Arussi-Gallas (V. Bottego); Est africain allemand : Kilimandijaro, zone des cultures 142 D' M. RÉGIMBART. (374) (Ch. Alluaud); Est africain anglais : lac Victoria Nyanza, à la baie de Kavirondo, Bura, Nyangnori, Nairobi, Kijabé (Ch. Alluaud), Fwambo, Kambole, Zomba, Nyassaland (A. Whyte). Les exemplaires venant du Kilimandjaro, de Nairobi et de Bura sont généralement de taille très grande et de forme très large ; quelques autres, du Kilimandjaro, ont une forme un peu rhomboïdale qui les rapproche de D. angolensis. Région d’Angola; peut-être d’autres exemplaires d’Afrique centrale permettront-ils de réunir ces deux espèces en une seule. DINEUTES ABYSSINICUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1882, p. 407. — En Érythrée, à Adi Ugri, le D' Andreini a capturé dans la rivière Mai Ta- cala plusieurs exemplaires de très petite taille, de forme très étroite et de coloration beaucoup moins bronzée que ceux d’Abyssinie. DINEUTES GONDARICUS Reiche, Ferret et Galinier {Voy. Abyss., p. 279, tab. 16). — Nombreux exemplaires rapportés par le D' Tellini de l’É- rythrée, Azt-Teclezan et Brancaga, appartenant au type à forme assez courte, bien ovale et peu métallique. Var. glaucescens, n. var. — Long. 13 1/2-15 mill. — Sat brevis, magis oblongus, antice minus attenuatus, sat nitidus, magis metallicus, glaucescens. Cette variété capturée en Abyssinie, à Binescho, par M. O. Neumann, diffère de la forme typique par le corps moins régulièrement ovale, plus oblong, moins atténué en avant, par la ceuleur métallique plus développée, surtout sur la tête et sur les gros points des élytres qui sont ou verts ou pourpre cuivré suivant le jour où on les regarde. Var. Ragazzi Rég., 1887, Ann. Mus. civ. Genova, 2, IV, p. 640. — Splendide série d’Abyssinie, principalement Addis-Ababa et Auadi (0. Neumann), dont un grand nombre d'exemplaires ont une jolie co- loration cuivrée très glauque et comme pruineuse. Les D. olivaceus Schaufuss et Jikeli Schaufuss, dont j'ai pu examiner les types, ne peuvent pas être spécifiquement séparés de D. gondaricus Reiche. Les D. olivaceus Schauf. ont une belle coloration vert bronzé intense plus développée qu’à l'ordinaire. Dineutes arabicus, n. sp. — Long. 11 1/2-12 1/2 mill. — Ovalis, in medio dilatatus, antice et postice attenuatus, parum convexus, ad latera et apicem subdepressus, supra subtiliter sed fortiter reticulatus,. tenuissime dense et evidenter punctulatus, piceo-metallicus, in medio prothoracis et ad suturam nitidulus, aeneus et leviter purpurascens, utrinque latissime opacus et violaceo vel caeruleo leviter tinctus; subtus niger, abdomine plus minus ferrugineo tincto, pedibus anterioribus ni- (37) Gyrinidae. — 3° supplément. 143 gricantibus, natatoribus ferrugineis, in medio femorum et tibiarum late infuscatis; elytris extus ante apicem levissime subsinuatis, ad apicem latissime rotundatis, angulo suturali obtuso et deleto. — & femoribus anterioribus haud dentatis, tibiis bicurvatis, angulo apicali externo le- viter obtuso, minime deleto, extus reflexo-prominulo. Espèce assez proche de D. indicus Aubé, mais de forme plus élargie au milieu et plus atténuée aux deux bouts et peut-être encore moins convexe, de coloration moins verte, mais plus bronzée au milieu, plus opaque sur les côtés, avec des reflets irisés plus développés sur la tête et au sommet, avec une réticulation encore plus imprimée et une ponctuation aussi rapprochée, mais plus fine; côtés des élytres plus obliques et moins curvilignes en arrière du milieu, la sinuation pré- apicale plus faible et plus écartée du sommet qui se trouve ainsi plus large et un peu moins curviligne, l’angle apical un peu plus arrondi et plus effacé ; enfin un des caractères les plus importants se trouve dans le manque absolu de dent au bord antérieur du fémur chez le mâle. Cette espèce est originaire d'Arabie : Hadramaut, et m'a été récem- ment communiquée par le British Museum. DINEUTES MICANS Fabr., Ent. Syst. I, p. 203. — La forme typique, que je connaissais seule jusqu'ici, a le bord externe des élytres com- plètement uni et se rencontre surtout dans la région nord du Golfe de Guinée. Les exemplaires du Congo : Kabambaré, Franceville, Leopold- ville, etc., différent par le bord externe des élytres qui est denticulé en scie dans son tiers postérieur, principalement au niveau de l'angle externe de la troncature; sauf cette particularité, il n’y a aucune dif- férence avec le type; j’appellerai cette variété D. micans Fab., var. serra, nov. var. Trois exemplaires de la collection du Muséum de Paris venant de la Haute Sangha (P.-A. Ferrière), ont les denticules à peine indiqués et sont par conséquent bien intermédiaires aux deux formes. Dineutes subserratus, n. sp. — Long. 13 1/2-16 1/2 mill. — Late ovalis, in medio dilatatus, antice leviter attenuatus, ad scutellum conveæus, postice et ad latera depressus, supra niger, vix aenescens, ni- tidus, infra piceo-ferrugineus, pedibus anterioribus nigro-piceis, nata- toribus ferrugineis, subtilissime fortiter reticulatus, remote punctatus ; elytris obsoletissime lineato-canaliculatis, postice extus leviter sed con- spicue sinuatis et subserratis, ad apicem singulatim rotundatis. — d magis dilatatus, pedibus anterioribus robustis, elongatis, femoribus haud dentaiis, tibiis biincurvatis, angulo apicali externo obtuso et ro- tundato. — & paulo minus dilatata, elytris magis sinuatis. 144 D' M. RÉGIMBART. (376) Espèce d'assez grande taille, large, d’un noir foncé plus ou moins métallique, avec des reflets bronzés ou azurés sur la tête el sur les bords des élytres qui sont opaques extérieurement et brillants dans la région scutello-suturale, d’un ferrugineux foncé en dessous, avec les pattes natatoires ferrugineux plus clair et les antéricures brun-noir foncé. Le dessus du corps est très fortement et très finement réticulé, avec une ponctuation fine et écartée. Les élytres, convexes à la région scutellaire, se dépriment à l'extrémité et sur les côtés où les bords aplatis se relèvent en gouttière assez large ; la sinuation située à l’extré- mité de l’épipleure est douce, mais bien marquée, surtout chez la fe- melle ; le bord est finement denticulé dans le dernier tiers, caractère qui se retrouve plus ou moins apparent chez D. micans Fabr.; les sil- lons des élytres sont extrêmement fins et à peine visibles. Les pattes antérieures sont robustes et longues, surtout chez le mâle, les fémurs sans trace de dent, les tibias biincurvés avec l'angle externe de la tron- cature obtus et plus ou moins arrondi. En résumé, très voisin de D. micans Fabr., mais plus grand, plus large et beaucoup moins cha- toyant. Ile de Fernando-Po; Moka, quelques exemplaires rapportés par M. L. Fea (Mus. de Gênes, coll. Régimbart) ; Cameroun, un gros exem- plaire (coll. Régimbart); Afrique centrale : Ubemba (R. P. Guillemé, coll. R. Oberthür), deux superbes exemplaires assez vivement cha- toyants avec le bord des élytres plus fortement denticulé. Dineutes Perezi, n. sp. — Long. 9 1/2-10 1/2 mill. — Ovalis, sat elongatus, antice attenuatus, modice convexus, nigerrimus, opacus, sub- tilissime sed fortiter reticulato-coriaceus, labro rufo-ciliato; elytris parum latis, extus ad marginem depressis, leviter sed distincte canali- culatis, extus ante apicem evidenter sinuatis, postea usque ad apicem tenuiter et igregulariter serrulatis, angulo suturali GS leviter rotun- dato, haud prominulo, © evidenter prominulo et anguste deleto. Cette espèce qui a les mêmes caractères généraux et sexuels que D. aereus Klug, en diffère cependant par sa taille plus petite, par sa forme beaucoup plus étroite et plus atténuée en avant et par sa colo- ration d’un noir profond uniforme, sans aucun reflet métallique et sans aucun brillant, la profonde réticulation donnant au dessus du corps un aspect mat, même à la région suturale; les gros points en- foncés situés en avant du mésosternum sont aussi moins nombreux. Sur une dizaine d'individus communiqués par M. Ph. François, je n’ai trouvé aucune différence, mais au contraire une parfaite constance de tous les caractères. (377) Gyrinidae. — 3° supplément. 145 Arabie orientale : Ile Bahrein, sur le golle Persique (C. Pérez). DINEUTES TRUNCATUS Sharp. Ent. Month. Mag., 1873, p. 54. — Chi- riqui, Panama, nombreux exemplaires très variables de taille et de co- loration, tantôt d’un bleu d'acier, tantôt cuivrés. Dans un travail intitulé : The species of Dineutes of America North of Mexico (in Trans. Am. Ent. Soc. XXII, 1895, 279) et accompagné d'excellentes figures, M. Chris.-H. Roberts, faisant la revision des Di- neutes des États-Unis, étudie à fond ces insectes, disposant d’un grand nombre d'exemplaires ; il rétablit comme espèces distinctes les D. an- qustus Lec. et carolinus Lec. et décrit trois espèces nouvelles, D. Horni, nigrior et productus. En m’aidant de son travail et des matériaux dont je dispose, je vais repasser en revue les différentes espèces des États - Unis, sauf cependant les D. vittatus Germ. et sublineatus Chevr., pour lesquels il n’y a aucune difficulté. DiNEUTES piscoLor Aubé, Spec., p. 784. — Long. 10 1/2-13 mill. — Forme ovale, assez allongée, élargie au milieu, fortement atténuée en avant; convexe, olivàtre-métallique, brillant, rarement noir et alors moins brillant, en dessus, dessous et pattes d’un testacé pâle; élytres à stries faibles mais distinctes, assez fortement sinués, en dehors, avant le sommet qui est lui-même un peu sinué avec l'angle sutural faible- ment saillant; tibias antérieurs graduellement élargis de la base au som- met, tronqués obliquement avec l'angle externe droit, un peu relevé et légèrement saillant. — G fémurs antérieurs armés en dedans avant le sommet d’une dent triangulaire assez forte et de six pores sétigères non rapprochés au bord antérieur. — © fémurs antérieurs sans dent avec 7 pores sétigères, élytres à angle sutural un peu plus saillant. Nord et centre des États-Unis, du côté de l'Atlantique, Caroline, Mexique. DinEuTEs ANGusTUs Lec., Pr. Am. Phil. Soc. XVII, p. 378. — Long. 9-10 1/2 mill. — Ovale, allongé, étroit, rétréci en avant, peu élargi au milieu, convexe, d’un noir brillant en dessus, d’un testacé roux en dessous; élytres à stries oblitérées ou très faibles, indistinctement si- nués en dehors, avec l'angle sutural faiblement saillant. — G fémurs antérieurs à dent très petite, avec quatre pores sétigères au bord an- térieur. — © fémurs antérieurs non dentés avec cinq pores sétigères. Plus petit, plus étroit, plus noir que D. discolor. Virginie, Floride. DINEUTES SERRULATUS Lec., Proceed. Ac. Nat. Sc. Philad., 1868, p. 366 — Long. 9-12 mill. — Ovale, peu allongé, rétréci en avant, 146 D: M. RÉGIMBART. (378) convexe, très élargi en arrière, noir brillant, non bronzé, mais à légers reflets pourprés ou bleuâtres, roux brunâtre en dessous; élytres à stries à peu près complètement oblitérées, légèrement sinués avant le sommet qui est finement dentelé, l'angle apical bien distinct mais non saillant. Fémurs antérieurs G avec une dent aiguë distincte et neuf pores sétigères, © avec 10 pores sétigères sans dent; tibias anté- rieurs sensiblement élargis après le premier tiers, G sur le bord in- terne, © sur le bord externe, angle extérieur obtus et émoussé. M. Roberts en à vu environ un cent, tous de Floride; j’en possède un seul de Géorgie, et tous les autres que j'ai vus sont de Floride éga- lement. DixEUTES ANALIS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1882, p. 416. — Long. 11-14 1/2 mill. — Ovale, un peu allongé, atténué en avant, large en arrière, olivâtre bronzé, métallique, assez brillant, en dessus; dessous brun ferrugineux foncé, légèrement métallique, plus clair sur le mé- sosternum et sur les épipleures, pattes et extrémité de l'abdomen roux ; élytres très finement striés, très sensiblement sinués en arrière exté- rieurement, plus fortement chez la femelle, puis très finement dentelés près de l'angle sutural qui est déhiscent et non émoussé chez le mâle, saillant, aigu et précédé d’un sinus très sensible chez la femelle. Fé- murs antérieurs G avec une dent très obtuse et 8 pores sétigères au bord antérieur, © sans dent et avec 9 pores; tibias antérieurs un peu dilatés après le premier tiers; G sur le bord interne, © sur le bord externe, angle apical externe obtus et un peu émoussé. Cette espèce se trouve principalement au Texas, M. Roberts en à vu une vingtaine; j’en possède aussi un de la Louisiane. DiNEUTES PRoDUCTUS Roberts, loc. cit., p. 285. — Long. 9 1/2-10 mill. — Ovale, allongé, assez atténué en avant, modérément convexe, bronzé, brillant au milieu, plus mat sur les côtés, noir métallique bronzé en dessous, bord apical de l'abdomen, tibias et tarses natatoires testacés, tous les fémurs et les tibias antérieurs brun foncé. Élytres à stries fines, à ponctuation bien marquée, à sinuation postéro-externe nulle G, très forte ©, à angle apical très déhiscent, saillant et aigu, précédé d’une sinuosité très apparente, ces caractères de la région apicale beau- coup plus accentués chez la femelle. Fémurs antérieurs G avec une forte dent et six pores sétigères au bord antérieur, © sans dent et avec sept pores; tibias antérieurs grêles à la base, puis élargis régulière- ment G au bord interne, © au bord externe, et à peu près parallèles au dernier quart, l’angle apical externe un peu saillant et aigu. " nat die sin (tits dt ts Fr (379) Gyrinidae. — 3° supplément. 147 M. Roberts a fait sa description sur deux mâles et deux femelles du Texas; je possède un mâle de la Caroline. DINEUTES NIGRioR Roberts, loc. cit., p. 284. — Long. 10-12 mill. — Ovale elliptique, assez large et convexe, non atténué en avant, noir, brillant faiblement métallique, un peu bronzé au milieu, bleuâtre sur les côtés, noir bronzé en dessous, bord anal de l'abdomen et pattes na- tatoires rousses, pattes antérieures brun noir foncé; élytres à ponctua- tion assez dense et bien apparente quoique obsolète, à stries très mar- quées, à sinuation extérieure à peine marquée &, très profonde et très large ©, accompagnée dans les deux sexes d’une profonde dépression, angle apical précédé d’une forte sinuation et fortement saillant, aigu dans les deux sexes sans être déhiscent. Fémurs non dentés pour- vus G de 9, © de 10 pores sétigères ; tibias antérieurs régulièrement élargis de la base au sommet, l’angle externe subaigu et nettement saillant. Nord et centre des États-Unis, du côté de l'Atlantique; décrit sur quatre mâles et quatre femelles. J’en possède une dizaine d'exemplaires des mêmes régions. DINEUTES AMERICANUS Say, 1826, Trans. Am. Philos. Soc. If, p. 107 (assimilis Kirby, 1837, Fn. bor. am. IV, p. 78). — Long. 10-11 mill. — Oblong-ovale, assez large au milieu, un peu atténué aux deux bouts, assez convexe, noir brillant métallique, très bronzé au milieu, ver- dâtre et opaque sur les côtés, noir bronzé en dessous, souvent teinté de ferrugineux, dernier segment de l’abdomen et pattes natatoires tes- tacées, les antérieures rousses. Élytres à ponctuation visible, mais assez obsolète et modérément dense, à sillons fins généralement assez bien marqués, effacés au voisinage de la suture et en avant, à sinuation pos- téro-externe à peu près nulle, © profonde et assez large, accompa- gnée dans les deux sexes d’une forte dépression, angle apical G sub- sinué cxtérieurement, à peine saillant et un peu déhiscent, © assez fortement sinué en dehors et beaucoup plus saillant, mais moins que chez l'espèce précédente et plus déhiscent. Fémurs non dentés, G avec 7 pores sétigères, 9 avec 8 pores; tibias antérieurs régulièrement élar- gis de la base au sommet, à angle extérieur droit ou rarement sub- saillant. Cette espèce, de beaucoup la plus commune, est répandue à peu près partout dans les Etats-Unis et se trouve aussi au Canada et au La- brador. DiNeuTEs Horxr Roberts, loc. cit., p. 284. — Long. 10-11 mill. — 148 D' M. RÉGIMBART. (380) Ovale elliptique, un peu allongé, très faiblement atténué aux deux bouts, assez convexe, noir plus ou moins bronzé assez brillant au milieu, lar- gement opaque sur les côtés, dessous brun noir brillant, mésosternum et épipleures ferrugineux, derniers segments abdominaux et pattes na- latoires testacés, pattes antérieures rousses. Élytres à strics fines, très peu apparentes chez les individus brillants, plus visibles chez les exem- plaires opaques, à ponctuation généralement assez obsolète, sinuation postéro-externe G presque nulle, @ profonde et large avec forte dé- pression, angle ‘apical G arrondi, © fortement saillant, déhiscent et sinué en dehors; en outre les élytres présentent vers les quatre cin- quièmes postérieurs une dépression transversale beaucoup plus forte que chez les espèces voisines. Fémurs antérieurs non dentés, pourvus au bord antérieur G de six, © de sept pores sétigères ; tibias antérieurs régulièrement élargis de la base au ‘sommet dont l'angle externe est un peu obtus, mais nullement émoussé. Nord et centre des États-Unis, du côté de l'Atlantique, Texas. M. Roberts a fait sa description sur quatre mâles et quatre femelles: j'ai trois mâles et une femelle des mêmes régions. Ces trois dernières espèces, autrefois confondues ensemble, ont en effet beaucoup d’affinité, mais sont cependant bien distinctes, ainsi qu'il ressort de l’énumération des caractères de chacun et de l’examen des organes génitaux des mäles. DINEUTES EMARGINATUS Say, 1826, Trans. Am, Philos. Soc. Il, p. 108 (americanus Aubé), — Long. 10-11 mill. — Largement ovale, un peu atténué en avant, assez convexe, noir assez brillant et bronzé au milieu, largement opaque sur les côtés, dessous noir brillant, extrémité de l'abdomen et pattes roux ferrugineux, les antérieures plus foncées. Élytres à stries et ponctuation fines, à sinuation postéro-externe S à peu près nulle, © peu profonde, à angle sutural largement arrondi; fémurs G avec une forte dent distincte et 7 pores sétigères au bord antérieur, © sans dent et avec 8 pores sétigères ; tibias antérieurs s’élar- gissant G sur leur bord interne, © sur le bord externe, puis à peu près parallèles dans leur dernier quart, avec l'angle externe rectangulaire. Nord et centre des Étas-Unis, du côté de l'Atlantique, Virginie. DINEUTES GAROLINUS Lec., 1868, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad., p. 367. -— Très voisin du précédent, mais distinct par sa taille plus petite (9-10 mill.), sa forme moins large, sa couleur plus noire et moins bronzée, par le sommet des élytres très finement dentelé auprès de l'angle apical qui n’est qu'étroitement arrondi, et par la faible dent Sin DL: (381) Gyrinidae. — 3° supplément. 149 non saillante des fémurs, produite par leur brusque atténuation aux dépens du bord antérieur ; enfin chez un certain nombre d'exemplaires l'angle externe du tibia antérieur est subaigu, mais ce caractère est loin d’être constant. Sud des États-Unis : Floride, Missouri, Louisiane, Texas ; Mexique. DINEUTES TETRACANTHUS, Rég., 1906 in Arthur Wichmann, Exped. Neerland. Nova Guinea, 1903, vol. V, livrais. I, p. 21. — Long. 13 1/2- 16 mill. —- « Ovalis, depressus, in medio valde dilatatus, rhomboideus. antice et postice fortiter attenuatus, subtus nigerrimus, pedibus nata- toribus rufo-ferrugineis, abdomine postice angustissime rufo marginato ; supra olivaceus, aeneo-glaucescens, praecipueantice purpureo, coeruleo. viridi et aureo plus minus variegatus, in medio sat nitidus, utrinque sat late opacus, subtilissime fortiter reticulatus, haud dense nec tenui- ter subobsolete punctatus: capite tenuiter vermiculato, pronoto ad basin utrinque Îortiter bisinuato, elvtris ad marginem late planatis et in medio dilatatis (epipleuris latissimis), ad apicem bitruncatis, trun- catura externa valde concava et fere semicireulari, interna extus con- cava, intus oblique recta, angulis externo et praecipue intermedio for- titer acute productis, suturali leviter obtuso nec deleto; pedibus anterioribus longissimis, femoribus sat latis, tibiis eracilibus cum an- gulo externo fere recto et subprominulo, tarsis debilibus et brevibus, d parum dilatatis. » Grande espèce voisine à la fois de D. longimanus OI. et pectoralis Rég. et remarquable par la dilatation des élytres et surtout par leur troncature double dont les angles externe et intermédiaire sont pro- longés en épines triangulaires, saillantes, à la facon des Porrhorrhyn- chus. Nouvelle-Guinée hollandaise : Timmena, plusieurs exemplaires (Mus. d'Amsterdam). Quelques exemplaires présentent sur chaque ély- tre une fossette profonde située un peu en arrière de la région scutel- laire tout, près de la suture. DiNEUTES PECTORALIS Reg., 1882, Ann. Mus. civ. Gen. vol. XXVIIL. — M. Loria à rapporté une superbe série de Nouvelle-Guinée : M° As- trolabe, Paumomu Riv., Ighibirei, Haveri. La taille varie de 10 à 16 mill. et chez tous ces exemplaires le dessous du corps est testacé avec le milieu du mésosternum d’un jaune plus franc. Dineutes mesosternalis, n. sp. — Long. 12 34-13 1/2 mill. — Ovalis, sat elongatus, antice et postice attenuatus, subrhomboideus. sat converus ; supra subtilissime sed profunde reticulatus, parum dense 150 D' M. RÉGIMBART. (382) punclulatus, olivaceus, aeneo et cupreo tinctus, ad latera caerulescens, utrinque vitta obscura longitudinali et submarginali ab humero usque fere ad apicem ducta ornatus, nitidulus ; pronoto ad basin utrinque for- titer sinuato, lateribus rectis; elytris postice fortiter attenuatis, trun- catura valde convexa, in medio subangulata, angulo externo valde 0b- tuso et fere omnino deleto, interno obtuso ; corpore subtus rufo, mesosterno flavo, pedibus rufis. — G tibiis anterioribus gracilibus, angulo apicali externo obtuso, tarso anguste dilatato. — © truncaturae angulo ex- terno paulo magis obsoleto. Diffère de D. pectoralis Rég. par la forme plus allongée, plus atté- nuée aux deux bouts et moins dilatée en arrière des épaules, tout en conservant l’aspect subrhomboïdal, par la convexité un peu moins grande et par la troncature des élytres : celle-ci est plus étroite et beaucoup moins anguleusement convexe au milieu, l'angle externe est très obtus et effacé, surtout chez la femelle, tandis qu'il est, chez l’autre espèce, très accentué, droit et saillant par suite de la petite échancrure située en arrière; l'angle interne ou sutural est très obtus et effacé. Les autres caractères paraissent semblables dans les deux espèces. Nouvelle-Guinée allemande, un mâle, deux femelles (coll. Régim- bart). DiNEUTES INFLATUS Blackburn, Trans. Roy. Soc. South. Austral., 1895, p. 28. — « 9. Latissime ovatus; supra obscure viridis, protho- race elytrisque sat longe intra marginem lateralem vitta sat lata obscure cupreo-aurea (hace postice abbreviata) ornatis ; subtus piceo-ferrugineus, pedibus anticis concoloribus, posterioribus 4 paullo dilutioribus ; supra fere laevis, obsolete rugatus, rugis in capite ‘prothoraceque confusis, in elytris longitudinaliter dispositis, in elytrorum parte externa paullo magis distinctis substriiformibus ; elytris in parte mediana magis quam latera versus convexis, parte cupreo-aurea leviter subimpressa, apici- bus singulatim rotundatis. — Long. 6 lin. ; larg. 4 lin. (vix). Easily distinguishable from all the previously described australian Gyrinidae by its great width, its length being scarcely more than half again its breadth. » Victoria. J'ai reproduit entièrement la description originale, ne connaissant pas cet insecte qui doit être vraiment remarquable par sa large forme ; il est regrettable que l’auteur ne dise pas si les élytres sont ou non sinués avant le sommet, DiNEUTES AUSTRALIS Fabr., Svst. El., p. 235 (1801). — Plusieurs exem- ENT De LORS) (383) Gyrinidae. — 3° supplément. 151 plaires d'Australie : Cook-town, et de Java (Pasteur) constituent une variété entièrement rousse, avec Ja tête et quelquefois le pronotum un peu plus foncés, sans aucune teinte métallique. Dineutes curtulus, n. sp. — Long. 6 4/5 mill. — G Ovalis, brevis, latus, conveæus, antice leviter attenuatus ; supra olivaceus, nitidus, ad latera aeneo-virescens, persubtilissime reticulatus, areolis rotundatis : infra rufo-ferrugineus, pectore coxisque posterioribus piceis, pedibus natatoribus flavis. Elytris obsoletissime striatis, ad apicem late bitrun- catis, angulo externo acute Spinoso, fortiter producto, suturali paululum obtuso, sat deleto, truncatura interna denticulata; tibiis anterioribus parum robustis, angulo apicali externo obtuso, haud deleto. Cette espèce représente assez exactement la forme de D. Sharpi Rég., mais elle est considérablement plus petite; sa couleur en dessus est d’un noir olivâtre brillant, avec les côtés d’un vert bronzé un peu opaque, en dessous d’un roux ferrugineux clair avec la poitrine et les hanches postérieures brun noir; les pattes antérieures et les épipleures ferrugineux, les natatoires testacées. Tout le dessus du corps est cou- vert d’une réticulation très fine, bien imprimée, à aréoles parfaitement rondes. Les élytres présentent la trace de 7 ou 8 sillons obsoktes et ont une double troncature, avec l'angle externe fortement épineux, saillant et un peu déjeté en dehors, le sutural un peu obtus et assez effacé ; l'angle qui sépare les deux troncatures est assez largement ar- rondi et effacé et la troncature interne est finement denticulée. Cette espèce ressemble aussi beaucoup à D. australis F. G, mais elle est un peu plus petite, plus courte avec la troncature plus accusée et l’angle externe beaucoup plus épineux et saillant. Je n'ai vu qu’un seul mâle, de Manille (Mus. de Bruxelles); la femelle est probablement différente. Dixeutes SHarri Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 4882, p. 422. — A ajouter comme localité, Abutshi, sur le Niger, Lambaréné, sur l’Ogooué (E. Haug). DINEUTES NEO-GUINEENSIS Rég., Ann. Mus. civ. Genova, sér. 2, vol. X (XXX), 1892, p. 995. — Long. 7-8 3/4 mill. — « Ovalis, sat elon- gatus, antice paululum attenuatus, valde convexus ; supra persubtilis- sime reticulatus, obsoletissime punctulatus, infra ferrugineus; capite nigro-caeruleo, antice et ad oculos aeneo-viridi, postice purpureo-vio- laceo ; pronoto nigro-metallico, ad latera late aeneo-opaco, flavo mar- ginato ; elytris nigro-aeneis, extus purpureo et coeruleo vittatis, late opacis, flavo marginatis, extus obsclete tri-vel quadrisulcatis, ad 152 D' M. RÉGIMBART. (384) apicem bitruncatis, truncatura externa leviter convexa, interna fere rectilineari aut leviter concava, angulo externo acute prominulo, medio sat breviter spinoso, suturali obtuso plus minus deleto. — & tibiis anterioribus longis, gracilibus, ad basin attenuatis et curvatis, angulo apicali externo obtuso nec deleto, tarso elongato; elytrorum angulo externo et medio minus acutis, tarso elongato, angusto ». Intermédiaire comme taille aux D. marginatus Sharp et spinosus Fabr., mais se rapprochant beaucoup plus du premier sous le rapport de la forme et de la coloration, bien qu’il soit plus convexe et moins élargi; les épines des élytres sont plus aiguës, mais pas.plus longues; les pattes antérieures sont beaucoup plus longues et plus grêles et le tibia chez le mâle est fortement sinué à la base; enfin, caractère très distinctif qui donne à l’insecte l’aspect d’un petit Porrhorryhnchus, la bande jaune des élytres est pourvue à son premier tiers d’un point bleu-noir plus ou moins développé correspondant au sillon de l’épi- pleure qui loge le genou antérieur. Il diffère de D. spinosus Fabr. par sa taille en général plus grande, par sa forme beaucoup nlus élargie, par les troncatures moins accusées et leurs angles beaucoup moiñs épineux, en même temps que par la structure des tibias antérieurs du mâle et la tache bleuâtre de la bor- dure jaune aux élytres. Nouvelle-Guinée : Rigo, Kelesi, Kapakapa (L. Loria), Fly River, belle série (Mus. de Gênes, coll. Régimbart); Australie : Adelaide River (British Museum). Ne connaissant qu’une ou deux femelles de Fly River, j'avais tout d’abord réuni cet insecte au D. marginatus Sharp, comme variété. L'indication de Nouvelle-Guinée devra donc être rayée comme habitat de cette dernière espèce. Genre Porrhorrhynchus Cast. PORRHORRHYNCHUS MARGINATUS Cast., Ét. Ent., 1835, p. 108, var. TENUIROSTRIS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1877, p. 113. — Annam : Phuc-Son (H. Fruhstorier). Plusieurs exemplaires de Perak : Kwala Kangsar, se font remarquer par leur forme courte et large et leur coloration foncée, moins bril- lante et peu métallique, avec la bordure jaune des élytres assez large. PorrHoRRHYNCHUS LaNpast Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1891, p. 667. — Le Cap. Landais a retrouvé ce géant des Gyrinides dans de petits (385) Gyrinidae. — 3° supplément. 153 ruisseaux alfluents de la Rivière Claire, aux environs de Thuyen- Quan, Tonkin intérieur; il est fort difficile à capturer, car il nage avec une grande célérité dans les endroits où l’eau est rapide et agitée, et il est très rare. Il existe au British Museum un autre exemplaire © provenant de l'ile. d’Hainan (J. Withehead); il se distingue par la plus grande largeur de la bande jaune des élvtres aux dépens de la bordure latérale bleue qui n'offre qu’un léger vestige de sa dilatation angulaire au quart antérieur. M. René Oberthür vient de m’en com- muniquer deux mäles très grands du sud-ouest de la Chine : Kouy- Tehéou (R. P. J.-R. Chaffanjon). Porrhorrhynchus Barthelemyi, n. sp. — Long. 21-923 mill. (ano excepto). — Ovalis, elongatus, leviter subrhomboideus, in medio valde conveæus, ad latera anguste depressus, infra pallide testaceus, supra brunneo-olivaceus, viridi, caeruleo et cupreo micans, in capite praecipue iridescens, in medio nitidus, ad latera latissime opacus, pro- noto et elytris vitta submarginali angusta flava, post humerum extus emarginata et ante truncaturam desinente ornatis,, his post medium sat profunde serratis, ad apicem truncätura triplici et quadrispinosa instructis ; reticulatione persubtilissima, ad latera multo magis im- pressa, punclatura in capite tenui et parum densa, in pronoto et elytris paulo majore et magis impressa, in capite et pronoto punctis mintnis numerosis interjectis; femoribus anterioribus intus pilis densis et fasciculatis instructis, tibiis intus ad apicem dense setosis : labro triangulari haud porrecto, antice late rotundato. G femoribus et tibiis anterioribus fortius ciliatis, tarsis Subparallelis, latioribus, subtus albida lanugine tectis. — Q paulo angustior, spina suturali multo magis acuta. Magnifique espèce très voisine de P. Landaisi Rég., mais sensi- blement plus étroite, plus fortement convexe au milieu, plus étroite- ment déprimée sur les côtés des élytres et du pronotum, ce qui rend les angles antérieurs de ce dernier plus effilés; bordure jaune du pronotum et des élytres beaucoup plus étroite, principalement au pronotum où elle est séparée du bord par une bande noirâtre plus large qu’elle et finement ponctuée de jaune; enfin la ponctuation est beaucoup plus imprimée. Annam, découvert en 1899 dans les arroyos des Moïs, à 1.700 mètres d'altitude, par M. de Barthélemy (coll. du Muséum de Paris et Régim- bart). PORRHORRHYNCHUS DEPRESSUS Rég., Ann. Mus. civ. Genova, ser. 24 Ann. Soc. ent. Fr,, LXXVI [1907]. 11 ? 154 D' M. RÉGIMBART. (386) vol. X (XXX), 1892, p. 996. — Long. 11 1/2 mill. — « Ovalis, sat elongatus, ad medium elytrorum dilatatus, subrhomboïideus, antice attenuatus et productus, in medio modice convexus, ad latera late depressus, supra subtilissime reticulatus, obsolete punctatus, aeneo- caeruleus, nitidulus, capite antice et ad latera viridi et cupreo varic- gato, pronoto et elytris flavo marginatis ; infra albido-testaceus, pedibus pallide flavis ; elytris sulcorum vix vestigia praebentibus, sat late flavo marginatis, ad apicem bitruncatis, truncaturis leviter concavis, angulis tribus acutis, spinosis et productis; labro triangulari producto, antice anguste rotundato, pallide ciliato. — G tibiis anterioribus gracilibus, rectis, angulo externo spinoso, tarsis parum dilatatis. » Beaucoup plus petite et moins convexe que les autres espècés de ce beau genre, cette espèce se distingue en outre par le bord latéral des élytres nullement denté en scie en arrière du milieu (caractère qu'il partage avec le P. indicans Walk.), par les angles de la troncature en épines peu allongées, par la bordure jaune des élytres plus large que celle du pronotum, uniforme, se terminant à l’angle épineux externe et dépourvue de point bleu au quart antérieur. Chez le mâle les fémurs antérieurs ont le bord interne finement serreté, mais complè- tement dépourvu de cils, caractère particulier, le tibia est rectiligne, grêle, à sommet fortement excavé en dehors, ce qui contribue à rendre l'angle externe plus aigu et plus longuement épineux; le tarse est étroit, presque parallèle, très peu dilaté. La femelle est semblable au mâle. Nouvelle-Guinée, un seul mâle capturé par M. L. Loria à Dilo, en juin-juillet 1890 (Mus. de Gênes); belle série de la haute rivière Ja- moet (Mus. d'Amsterdam). Genre Enhydrus Cast. ENgaypRUS "iBlALIS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1877, p. 107. — Le British Museum possède plusieurs femelles de cette rare espèce, les unes de Matto-Grosso (Spencer Moore), d’autres de Chapa, Brésil central, à 2.000 pieds (A. Robert) et trois autres étiquetés « Tsur IsL. ». Or cette dernière localité est une île au sud du Japon et il est évident que jamais un Enhydrus n’a pu se trouver dans ces parages, ce genre étant propre à l'Amérique tropicale. Enhydrus crenatostriatus, n. sp. — Long. 11-16 mill. —- Ovalis, postice leviter attenuatus, sal convexus, persubtilissime reti- culatus, tenuissime punctulatus; supra niger, metallicus, aeneo, cae- (387) Gyrinidae. — 3° supplément. 155 ruleo vel viridi micans, praeter ad suturam sericeo-glaucescens, infra nigro-piceus, pedibus anterioribus piceo-ferrugineis, posterioribus rufis. Clypeo antice et praecipue ad latera longitudinaliter fortiter corrugato; pronoto ad basin distincte bisinuato; elytris tenuiter sed distinctissime punctato-sulcatis, intervallis omnino planis, ad humeros dilatatis, postea oblique attenuatis, ad apicem bitruncatis, truncatura extus post angulum obtusum sinuata et obliqua, in medio valde con- veæa, intus leviter subconcava, angulo suturali fere recto, vir angus- tissime deleto. — G tibiis anterioribus robustis, triangularibus, angulo apicali externo acuto et extus prominulo: tarso late ovato; femoribus ad marginem anteriorem tenuiter serrato-denticulatis. — % Clypeo in medio multo minus corrugato. Très voisin, comme aspect général dE. atratus Rég., mais très nettement distinct par les stries des élytres ponctuées crénelées, par la troncature plus fortement sinuée au dehors, plus convexe au milieu, avec l'angle sutural beaucoup plus accusé, par la couleur beaucoup plus métallique et la forme un peu plus large. Colombie : R. Dagua et route de Cachabé à Paramba (Rosenberg, coll. R. Oberthür, Régimbart). Genre Macrogyrus, Rég. MACROGYRUS GLAUCUS Aubé, Species, p. 658 (Borrei Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1882, p. 436) — var. colombicus Rég., loc. cit., 1891, p. 668. — Un exemplaire du Venezuela, sans autre indication (coll. Régimbart), plusieurs de Bolivie : Callanga (G. Gariepp, coll. R. Oberthür et Ré- gimbart). Macrogyrus peruvianus, n. Sp. — Long. 12 12-13 1/2 mill. — Oblongo-ovalis, sat convexæus, niger, leviter glaucescens, sat metallicus, viridi et aeneo variegatus, in capite et pronoto plus minus purpureo tinctus, subtilissime reticulatus, in capite valde remote, in pronoto minus remote, in clypeo et elytris densius punctato, elytris postice extus subsinuatis, ad apicem rotundatis et dehiscentibus, sulcis omnino obsoletis et vix indicatis; subtus nigro-piceus, pedibus nata- toribus ferrugineo variegatis. Cette espèce, très voisine des variétés larges de M. glaucus Aubé, s'en distingue par une convexité plus grande, une couleur plus noire en dessus et surtout par la ponctuation qui est beaucoup plus écartée sur la tête et le pronotum et moins rapprochée sur les élytres; en 156 D' M. RÉGIMBART. (388) outre la réticulation est moins profonde, ce qui rend la surface plus brillante. Pérou, dépt Amazonas : Chachapoyas (M. de Mathan, coll. R. Ober- thür et Régimbart). MACROGYRUS FORTISSIMUS Blackb., Trans. Roy. Soc. S. Austral., 1904, p. 126. — D'après la description de Blackburn, il me parait de toute évidence que ce grand #Macrogyrus (long. 8 1/4 L; larg. 4 2/5 1.) est la même chose que W. striolatus Boisd. Tous les ca- ractères indiqués par l’auteur s'accordent exactement avec ceux de ce dernier insecte et par conséquent ce nom me paraît devoir tomber en synonymie. La localité indiquée est « N. S. Wales (Blue Moun- tains) ». Macrogyrus sexangularis, n. Sp. — Long. 12 mill. (pygidio excepto). — Ovatus, sat elongatus, sat convexus, nitidus, in medio ni- gro-coeruleus, ad latera latissime aeneo-purpureus et sericeo-opacus, se- cundum lucem cupreo et viridi tinctus, infra nigro-piceus, abdomine ferrugato ad apicem anguste rufescente, pedibus anterioribus piceo-ferru- gineis, natatoribus dilutioribus ; supra subtilissime reticulatus, areolis: in pronoto rotundatis, in elytris transversim elongatis ; elytris striolis transversis longis et sat densis, extus sulcis quinque opacis quorum in- terno postmedium tantummodo conspicuo, instructis, ad apicem fortiter bitruncatis, angulis externo et medio acutis et prominulis, suturali minus acuto et leviter prominulo. Femoribus anterioribus ad apicem. fortiter intus attenuatis, tibiis leviter intus curvatis, ad basin atte- nuatis et leviter sinuatis, angulo apicali externo obtuso et leviter deleto. Diffère de MW. Blanchardi Rég., dont il a la taille , par la troncature des élytres dont les trois angles sont épineux et saillants, surtout l’in- termédiaire et l'extérieur, par la présence d’un sillon opaque latéral de plus aux élytres; de M. Albertisi Rég., par sa taille beaucoup plus. petite, par les élytres pourvus de deux sillons latéraux de plus, et marqués de strioles transversales beaucoup plus imprimées, par Ja structure des pattes antérieures et par la coloration beaucoup plus bronzée et cuivreuse en dessus et beaucoup plus foncée en dessous. Nouvelle-Guinée, région sud-est : Paumomu Riv. (L. Loria; mus. de Gênes, coll. Régimbart). MACROGYRUS SUMBAWAE Rég., Notes from Leyd. Mus., vol. IV, p. 59. — A ajouter comme habitat, Lombock : Sapit, 2.000 pieds (Fruhstor- ler, 1896). (389) Gyrinidae. — 3° supplément. 157 MACROGYRUS RETICULATUS Rég., 1899, Ann. Mus. civ. Gen., ser. 2, vol. XX, p. 1489. — Long. 10 1/2 mill. — « Ovatus, sat elongatus, parum convexus; supra aeneo-virens, nitidus, ad latera opacus, labro, clypeo et scutello cupreo-purpureis, infra piceo-ferrugineus, pedibus anterioribus piceis, posterioribus rufis ; supra subtilissime sed fortiter reticulatus, areolis in pronoto fere rotundis, in elytris multo magis transversis ; elytris striolis transversis sat brevibus, extus sulcis qua- tuor opacis quorum interno ad basin tantummodo conspicuo, instruc- tis, ad apicem bitruncatis, angulo externo leviter acuto et vix pro- minulo, intermedio et suturali subacutis et minime deletis. — & tibiis anterioribus rectis, sat latis, margine externo leviter bisinuato, angulo externo subacuto et extus leviter prominulo; larso sat elongato, atte- nuato, subtus regulariter cupulis minimis et densis instructo, articuli ultimi apice laevi. » Espèce intermédiaire aux M. obliquatus Aubé et elongatus Rég., plus petite, plus allongée et moins convexe que le premier dont elle diffère encore par la couleur beaucoup moins bronzée, la présence de quatre sillons obseurs aux élytres au lieu de trois et la réticulation plus trans- versale surtout aux élytres; elle se distingue du second par sa taille plus grande, sa forme plus régulièrement ovale, plus déprimée, la présence de quatre sillons au lieu de trois, les angles de la troncature beaucoup moins épineux et moins saillants, et par la réticulation infiniment plus imprimée, à aréoles plus grandes et moins allongées transversalement. Nouvelle-Guinée, région sud-est : Haveri, Moroka, 1300 m. (L. L: ria, Mus. de Gênes, coll. Régimbart); région hollandaise : Mt Cyclope (Musée d'Amsterdam). Macrogyrus variegatus, n. sp. — Long. 9 1/4-10 mill. — K1- liptico-ovalis, parum elongatus, vix altenuatus, modice convexus, infra piceo-niger, Supra aeneo-virescens, purpureo, cupreo el coeruleo varie- gatus, in medio nitidus, ad latera latissime glauco-opacus, pedibus rufo- ferrugineis, subtilissime fortiter reticulatus, in capitle et pronoto sub- tiliter et remote punctulatus, in elytris sat profunde, transversim, parum dense et breviter striolatus ; elytris sulcis octo opacis et haud profundis instructis, quarum quatuor externis mullo latius opacis et interno deleto ad basin tantummodo leviter visibili, truncatura duplici el levier concara, angulis tribus haud deletis vix productis. — G tibiis anterioribus elongatis et parum latis, angqulo apicali externo obtuso sel arguto, tarso elongato-ovali, ad apicem fortiter attenuato, subtus praeler ad apicem omnino tomentoso. — © ignota. Forme elliptique-ovale, peu allongée, très faiblement plus large en 158 D' M. RÉGIMBART. (390) arrière des épaules, à peine atténuée en arrière; couleur vert bronzé métallique très variée de reflets pourpres, cuivreux, violets et bleus ; réticulation ronde, fine, mais très fortement imprimée, surtout sur les élytres où les aréoles paraissent presque saillantes ; ponctuation très line et écartée sur la tête et le pronotum, remplacée sur les élytres par des strioles transversales courtes, bien imprimées et peu denses: tron- cature double, un peu concave, avec les trois angles bien nets, mais non épineux et à peine saillants. Tibias antérieurs du mâle relative- ment longs, peu larges et très faiblement arqués en dedans, le tarse allongé et fusiforme. Deux mâles étiquetés : « W. Buru, Mada, 3000’ », mais avec doute (coll. Régimbart). Macrogyrus obsoletus, n. sp. — Long. 8-8 3/4 mill. — Ovalis, sat elongatus, post humeros leviter dilatatus, antice et postice attenwa- tus, sat converus, infra nigro-piceus, abdomine ferrugato et ad apicem rufescente, supra niger, nitidus, in medio metallico-iridescens, ad la- tera latissime olivaceus et glauco-opacus, pedibus rufo-ferrugineis , femoribus anterioribus picescentibus, subtilissime reticulatus, areolis in capile et pronoto rotundis, in elytris valde oblique elongatis, fere transversis, striolis obliquis elongatis parum impressis et sat discretis interjectis; elytris utrinque sulcis tribus opacis haud profundis in- structis, truncatura duplici et leviter concava, angulis tribus rectis , suturali leviter deleto. — G tibiis anterioribus sat brevibus, sat latis, rectis, angulo apicali externo subobtuso et leviter deleto, larso semi- ovali, ad apicem attenuato, subtus omnino tomentoso. Très voisin de M. elongatus Rég., mais moins allongé et un peu plus dilaté en arrière des épaules, de coloration moins bronzée, mais plus bleuâtre au milieu du pronotum et des élytres; angles de la tronca- ture beaucoup moins accusés, nullement épineux, mais coupés car- rément, l’extérieur très petit et suivi d’une étroite échancrure, l’inter- médiaire plus développé, le sutural un peu émoussé, strioles des élytres un peu moins nombreuses et un peu plus légèrement imprimées. Iles de la Louisiade : Ile Sud-Est (Meek, coll. R. Oberthür et Régim- bart). M. R. Oberthür possède un exemplaire G de l'Ile Fergusson {Iles d’Entrecasteaux) qui diffère des précédents par la coloration plus bril- lante et plus bronzée, par les angles de la troncature plus saillants et plus aigus, par l’angle apical externe du tibia non émoussé et un peu saillant en dehors. C’est certainement une espèce distincte, quoique très voisine. + (394) Gyrinidae. — 3° supplément. 159 MACROGYRUS ELONGATUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1882, p. 447. — Trouvé par M. Beccari à Ramoï, Nouvelle-Guinée, en plusieurs exem- plaires (Mus. de Gênes, coll. Régimbart) : ces exemplaires comprennent plusieurs femelles qui ne diffèrent des mâles que par les pattes anté- rieures simples et moins développées. Leur coloration, comme chez les exemplaires du cap York, est très métallique, mais la forme est un peu moins allongée, avec les épines des élytres moins saillantes, se rappro- chant ainsi davantage du spécimen de l'ile Arou. MAcRoGYRUS OPACIOR Blackb., Trans. Roy. Soc. S. Austral., 1904, p. 427. — « © long. 6 1.; lat. 2 1/2. — Ovalis, minus latus, depressus, in elytris sat opacus, nigro-piceus; palpis pedibusque dilutioribus, elytris suturam versus manifeste rufescentibus; supra subtilissime coriaceus ; elytris striolis et lineis subtilibus elevatis brevibus trans- versis instructis, in parte laterali sulcis 4 profunde impressis (in parte altera vix manifeste striatis), ad apicem dehiscentibus et ut M. rivu- laris Clark sinuatis ; tibiis anticis ad apicem extus fere recte angulatis. Readily distinguishable from all its discribed Australian allies by its opaque reddish-brown elytra. It agrees with M. rivularis Clark and latior Clark, in the sinuate apical outline of its elytra; differing from the former inter alia by its much smaller size and from both in its elvtra having only four sulei in their lateral portion and scarcely any trace (even close to the base) of any striae between the sulci and the suture. On the anterior portion of its elytra very fine short elevated lines take the place of the impressed striolae usual in the genus. Victoria (M' Macedon), sent by M. Kershaw. » Ne connaissant pas cette espèce, dont une seule femelle est con- nue, j'ai dû transcrire én extenso la description originale. La couleur opaque et roussätre, les fines granulations, les courtes lignes élevées remplacant les strioles à la base des élytres feraient volontiers croire à un individu anormal et rufino. MACROGYRUS CALEDONICUS Fauvel, Notic. entom. V, 1867, p. 78, t. 1. — Le Muséum de Paris possède une belle femelle très métallique et très irisée, étiquetée « Yahoué (Bavay), 1904. » MACROGYRUS PURPURASCENS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1882, p. 453. — Retrouvé par M. L. Loria en 1892, dans la région sud-est de la Nouvelle-Guinée, Paumomu Riv., en plusieurs exemplaires dont les angles de la troncature sont un peu moins accusés (Mus. de Gênes, coll. Régimbart). 160 D' M. RÉGIMBART. (392) MacroGyrus GouLpr Hope, Ann. Nat. Hist. IX, 1842, et Proceed. Ent. Soc., 1842, p. 48. — Long. 7 1/2-8 1/2 mill. — Régulièrement ovale, allongé, irès convexe; dessus d’une belle couleur métallique bronzée, cuivrée, avec des reflets pourprés, bleus et verts, très brillant au milieu, largement soyeux et opaque sur les côtés, très nettement bordé de jaune un peu plus largement aux élytres qu’au pronotum, dessous et paltes testacés; réticulation extrêmement fine, ronde sur le pronotum, un peu transversale sur les élytres dont la double tron- cature concave a les trois angles fortement épineux et saillants; strioles des élytres presque transversales, bien imprimées et longues. — G tibias antérieurs rectilignes, dilatés en triangle allongé, avec l'angle externe subaigu, nullement émoussé et un peu saillant en de- hors ; tarse largement ovale garni en dessous de très petites cupules. Australie : Adelaide River, plusieurs exemplaires (British Museum, coll. Régimbart). J'ai été heureux de trouver plusieurs exemplaires mâles et femelles, notamment dans la collection communiquée par le British Museum, ce qui m'a permis de faire la description ci-dessus. C’est bien un WMa- crogyrus et non un Dineutes, lécusson étant normalement développé comme chez les autres espèces. Quant à la description de l’auteur, elle ne laisse aucun doute possible. MACROGYRUS PARADOXUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1882, p. 455. — J'ai reçu ces temps derniers, envoyés par le Musée royal de Bruxelles, plusieurs exemplaires d'Australie, sans autre indication, provenant de l’ancienne coll. Frensch, et d’autres d’Adelaide River, du British Mu- seum. Ces exemplaires, d'une très grande fraicheur, ont de jolis reflets métalliques bronzés sur tout le dessus du corps, particulièrement sur la tête et les côtés, et se font remarquer par leur petite taille qui est à peine de 6 4/2 mill. et par la rareté et la brièveté des strioles obliques des élytres. Le mâle ne présente avec la femelle aucune différence pour la troncature et la forme de ses angles; ses tibias antérieurs sont courts, robustes, largement triangulaires, à bord interne légèrement subconvexe, à angle extérieur obtus, mais non émoussé, le tarse est ovale, de même largeur à la base que le tibia, puis aminci jusqu’au sommet. Blackburn (in Trans. Roy. Soc. S. Austral., 1901, p. 127) me parait n'avoir pas connu le véritable M. Gouldi Hope, mais seulement le M. paradoæus, dans l'alinéa qu'il consacre à ces deux espèces. (393) Gyrinidae. — 3° supplément. 161 GYRININI. Genre Aulonogyrus Rég. A. — Pronotum et élytres bordés de jaune. Espèces 1 à 21. . B. — Pronotum et élytres non bordés de jaune. Espèces 22 à 29. RH ER 16 antipodum Fauvel. 1 Arrowi Rég. 17 concinnus Klug. 2 carinipennis Rég. 18 abyssinicus Règ. 3 cristatus Règ. 19 marginatus Aubé. 4 elegantissimus Règ. 20 capensis Thunb. 5 Wehnchei Rég. 21 striatus Fabr. 6 Wethi Rég. 4 7 splendidulus Aubé. Groupe 2. 8 evanescens Rég. 22 epipleuricus Rég. 9 subparallelus Rég. 23 Sharpi Rég. 10 amaenulus Bohem. 24 caffer Aubé. var. converiusculus Rég. 25 obliquus Walk. A1 abdominalis Aubé. 26 virescens Rég. 12 alternatus Rég. 27 Bedeli Règ. 43 flaviventris Rég. 28 algoensis Rég. 14 hypoxanthus Rég. var. zanzibaricus Rég. 15 strigosus Fabr. 29 Goudoti Rég. Aulonogyrus Arrowi, n. Sp. — Long. à 1/2 mill. — Ovulis, haud elongatus, crassus, convexus, infra rufus, coxis posterioribus nigro limbatis, supra obscure nigro-aeneo-virescens, anguste et laete flavo marginatus, pedibus pailide rufis; capite et pronoto fortiter et tenuiler reticulatis, corrugatis, coriaceis, hoc brevissimo, utrinque leviter impresso, flavo marginato, lateribus obliquis et fere rectis, angulis posterioribus postice productis; elytris subtiliter et fortiter reticulatis, opacis, ad suturam nitidis, obsolete reticulatis. sed distincte coriaceis, Seriebus punctatis minime impressis, nullo modo canalicu- latis, punclis minutis, oblongis, modice approzimatis, ad suturam paulo minoribus et minus impressis, truncatura rotundata, angulo externo rotundato et omnino deleto. Cette espèce, d'aspect très particulier, ne peut être comparée à aucune autre, ayant une forme et des caractères très distincts qui la rapprochent plutôt des Gyrinus. La forme est en effet beaucoup plus épaisse et plus convexe et les séries ponctuées ne sont nullement 162 D' M. RéGIMBART (394) canaliculées, pas plus en dehors qu’en dedans où leurs points, moins oblongs et un peu moins gros, sont aussi moins imprimés; la tronca- ture est convexe, avec l'angle extérieur très largement arrondi et complètement effacé ; le pronotum est très court, distinctement ridé et chagriné finement, les angles postérieurs avancés sur les épaules, continuant bien le pourtour des élytres. La bordure jaune étroite du pronotum et des élytres est très apparente. Je ne connais que trois femelles, faisant partie de la collection du British Museum, étiquetées « N. W. India » et envoyées par M. Gilbert J. Arrow, à qui je suis heureux de dédier cette belle espèce. AULONOGYRUS CARINIPENNIS Rég., Mém. Soc. ent. Belg., 1895, p. 228. — Long. 6 1/2 mill. — « Sat late ovalis, antice et postice attenuatus, ad humeros dilatatus, crassus, supra in medio valde depressus, infra lortiter carinatus, supra aeneo-cupreus, viridi et caeruleo variegatus, flavo-marginatus, subtus rulus, pedibus concoloribus. Capite cupreo, in medio frontis caeruleo, antice fortiter et subtilissime reticulato, postice laevi, labro violaceo-purpureo; pronoto in medio nitidulo, aeneo, viridi, caeruleo et purpureo variegato, sat fortiter, sat crebre et irregulariter punctato, ad latera latissime cupreo, sericeo-opaco, subtilissime reticulato, anguste flavo limbato; scutello purpureo, transverso, laevi. In elytris spatio scutello-suturali a medio baseos usque ad angulum suturalem latissimo, lanceolato, valde depresso. ante medium viridi-coeruleo, nitidulo, indistincte reticulato, sat for- ter, sat dense et irregulariter punctato, post medium et ad latera omnino Opaco, sericeo, cupreo, subtilissime sed fortissime reticulato, dimidio latitudimis externo a basi usque ad truncaturam costis acutis quinque (quarum interna paulo magis elevata) instructo, his costis antice obscuris, postice cupreo micantibus, sulcis profundis reticulatis separatis, truncatura aurea, subconcava, angulis externo obtuso, sutu- rali fere recto, anguste rotundatis, limbo flavo, sat late depresso. usque ad medium truncaturae continuato. — SG pedibus anterioribus robustis, femore crasso, tibia leviter dilatata, margine externo con- vexiusculo, interno longe ciliato, angulo apicali externo obtuso et deleto, tarso late ovato. » Cette espèce est sans contredit la plus remarquable du genre avec A. elegantissimus Rég. qu'elle dépasse même par l'intensité de ses caractères. Tout en ayant une forme épaisse en ovale court atténué aux deux bouts, le milieu du dessus du corps est largement aplati avec les côtés tombant brusquement et obliquement et le dessous du corps fortement caréné. La couleur en dessus est très métallique et (395) Gyrinidae. — 3° supplément. 163 très richement variée, comme l'indique la description précédente, de teintes de cuivre, de bronze, d’or, de pourpre, de violet, de vert et de bleu, brillante au milieu, largement soyeuse et opaque sur les côtés, tandis que le dessous du corps et les pattes sont d’un roux uniforme. L'espace aplati des élytres a une forme ovale lancéolée, commençant au milieu de la base, s’élargissant un peu parallèlement aux bords latéraux, puis se rétrécissant pour se terminer exactement à l'angle sutural; il présente, extrêmement peu distincte, la trace superficielle de six sillons longitudinaux qu’on suit en avant par la condensation de la ponctuation de la partie brillante et en arrière par la brève prolongation sur leur fond de la réticulation obscure et cuivrée de la partie opaque. L'espace oblique des élytres, de même largeur de la base au sommet, est pourvu de cinq côtes aiguës, régulières et entières dont l’interne, un peu plus élevée, limite en dehors l’espace lancéolé scutello-sutural et qui sont séparées par de profonds sillons. Le bord extérieur de l'élytre, assez largement et horizontalement déprimé, est jaune jusqu'au milieu de la troncature où il devient brusquement d’un doré étincelant jusqu'à sa terminaison à l'angle sutural, limitant brusquement l'extrémité des côtes. Madagascar : Antsianaka, capturé par les frères Perrot dans le second trimestre de 1893 (coll. R. Oberthür et Régimbart). AULONOGYRUS CRISTATUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1903, p. 21. — Long. 9 4/4 mil. — « Praecedenti simillimus, sed statura majore et ali- quot characteribus ita distinctus : paulo magis elongatus, minus crassus, supra magis depressus; regione scutello-suturali latiore, nitida, sulcis quinque distinctis, opacis, cupreo-purpureis, fortiter reti- culatis et ad apicem coalescentibus ornata; costis quinque externis multo irregularibus et omnino opacis, interna et externa multo magis elevatis et carinatis, 2 et 4* multo minoribus et parum elevatis, 3 modice elevata, sulcis intermediis modice profundis, margine late- rali planato flavo paulo minus lato. — G pedibus anterioribus magis elongatis, tibiae angulo externo obtuso et minus deleto ». Les caractères de cette diagnose distinguent nettement ce bel insecte de son congénère dont il est très voisin. Outre la taille plus grande et la forme moins épaisse et moins convexe en dessus, la déclivité moins grande et le moins de largeur de la portion externe des élytres sautent aux yeux au premier examen. La région scutello-suturale est plus large, surtout en arrière, et montre six sillons géminés opa- ques bien apparents et réunis au sommet, les 4°, 5° et 6° les plus longs, et réunis à l’extrème sommet, les 3°, 2° et 1° se réunissant 164 D' M. RÉGIMBART. (396) successivement au 4°. La région externe des côtes, au lieu d'occuper à peu près la moitié de la largeur de l’élytre, n’en occupe qu'un peu plus du tiers, ce qui rapproche davantage les cinq côtes et rétrécit les sillons intermédiaires; la côte interne et l’externe sont les plus élevées, l’interne n’atteignant pas la troncature, mais se terminant un peu avant, au niveau du sillon oblique où se terminent aussi les quatre autres, même la seconde qui est sensiblement plus courte chez À. carinipennis; la 2e et la 4e sont les moins élevées et la 3° est intermédiaire comme élévation; le rebord extérieur de l’élytre paraît un peu moins élargi, surtout en arrière. Enfin chez le mâle les pattes antérieures sont plus longues, moins trapues, le tibia moins convexe au bord externe et son angle externe franchement obtus, mais beau- coup moins émoussé. La femelie est un peu plus allongée que le mâle. Madagascar : forêt Tanala, deux exemplaires capturés par M. Ch. Alluaud (coll. Alluaud et Régimbart). AULONOGYRUS WEHNCKEI Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 125. — Je viens de retrouver au British Museum un couple de cette rare espèce qui n’était encore connue que par le type unique de la collec- tion Wehncke, actuellement à M. R. Oberthür; ils sont également étiquetés « Angola ». Aulonogyrus evanescens, n. Sp. — Long. 6 1/4 mill. — Ovalis, sat elongatus, modice convexæus nec depressus, infra modice carinatus, supra nigro-metallicus, aeneo, purpureo, viridi et caeruleo variegatus, in medio sat nitidus, ad latera sericeo-opacus, flavo marginatus, cor- pore subtus pedibusque rufis. Punctatura regulari, sat densa, punctis omnibus cupreis vel viridibus, purpureo annulatis, micantibus, reticu- latione subtilissima, in regionibus opacis fortiter impressa, in regio- nibus nitidis obsoleta. Elytris modice et regulariter convexis, sulcis decem instructis quorum internis obsoletissimis, externis quatuor for- titer canaliculatis, intervallis ad suturam omnino planatis, extus valde convexis et subcostiformibus, margine externo planato; trun- catura levissime obliqua, angulo externo obtuso nec deleto, suturali rotundato. Quoique très voisine des A. splendidulus Aubé et subparallelus Rég., auxquels elle est à peu près intermédiaire, cette espèce est néanmoins bien distincte. Du premier elle diffère par la forme plus régulièrement ovale, moins étroite, modérément mais régulièrement convexe en dessus, beaucoup moins épaisse et carénée en dessous, (397) Gyrinidae. — 3° supplément. 165 par la couleur beaucoup plus noire au milieu du pronotum et des élytres, sans être pour cela moins riche et moins variée sur les côtés et sur la tête, par la bordure jaune moins large, par la ponctuation moins serrée, par les deux ou trois sillons internes des élytres très obsolètes et même complètement effacée, avec les intervalles abso- lument plans et indistincts, par les quatre sillons externes plus pro- fonds, ce qui rend les intervalles correspondants plus élevés et presque costiformes et par le bord extérieur aplati un peu moins large tant au pronotum qu'aux élytres. Du second elle se distingue nettement par la forme non étroite et subparallèle, mais régulièrement ovale, ce qui rend la tête et le pronotum beaucoup moins larges, par la taille plus grande et par les sillons internes plus effacés et les externes au contraire un peu plus profonds; elle est à peu près semblable comme intensité et disposi- tion des couleurs et comme ponctuation. Colonie du Cap, et en particulier Capetown (coll. Régimbart). AULONOGYRUS SUBPARALLELUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 128. — J'ai revu plusieurs exemplaires de la colonie du Cap bien iden- tiques à ceux de ma description et qui me confirment la validité de cette espèce; mais il n’en est pas de même d'A. converiusculus Rég. (loc. cit.) qui doit être rapporté à A. amaenulus Bohem. comme simple variété. AULONOGYRUS AMAENULUS Boh., Ins. Caffr., I, p. 260. — Le British Museum m'a communiqué trois exemplaires d’Angola; ils different notablement de ceux de l’Afrique méridionale par la couleur beau- coup moins verte, mais plutôt d’un bleu d'acier foncé, par la tête et le pronotum beaucoup plus bleus, ce dernier ayant une bande transversale étroite cuivrée, par la ponctuation des intervalles un peu moins dense et les sillons bronzés ou cuivrés et non verts. AULONOGYRUS ALTERNATUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 4891, p. 672. — Je n'ai pas revu de nouvel exemplaire de cette espèce, mais j'ai trouvé plusieurs spécimens d'A. abdominalis Aubé, qui tendent à s’en rap- procher, et il est possible que dans la suite, il y ait lieu de réunir le premier au second comme simple variété. Aulonogyrus flaviventris, n. sp. — Long. 6 1/2-7 mill. — Ovalis, . parum elongatus, modice conveæus, infra flavo-rufus, pedibus concolo- ribus, Supra metallicus, virescens, ex viridi, caeruleo, aureo, cupreo el purpureo variegatus, flavo limbatus ; capite subtilissime reticulato, tenuiter remote punctato; pronoto dense tenuiter punctato, utrinque 166 D' M. RÉGIMBART. (398) plaga lata fortiter reticulata, opaca et viridi ornato; elytris ad apicem subrotundatim truncatis, angulis rotundatis et deletis, striis decem viridibus, reticulatis, opacis, omnibus conspicuis, extus magis approæimatis et profundis, postice geminatim conjunctis, instructis, intervallis quatuor externis convexis. Cette espèce, au premier abord, ressemble tout à fait à A. abyssi- nicus Rég., mais elle se distingue aisément d’abord par le dessous du corps entièrement jaune, sans aucune région brune ou noire, ensuite par la forme des élytres un peu moins élargie à la base et enfin par la ponctuation beaucoup mieux accusée sur la tête, beaucoup plus imprimée et dense sur le pronotum et les élytres. M. Ch. Alluaud a capturé trois exemplaires à Kijabé, Rift-Valley oriental, dans l'Afrique orientale anglaise. Aulonogyrus hypoxanthus, n. sp. — Long. à 1/2-6 mill. — Praecedenti valde afjinis; ovalis, vix elongatus, sat conveæus; infra flavo-rufus, supra metallicus et variegatus, flavo limbatus. Espèce intermédiaire entre la précédente et A. amoenulus Boh. comme taille, plus courte, plus petite et plus convexe que la première, plus largement et beaucoup plus régulièrement ovale, moins compri- mée, moins gibbeuse et plus grande que la seconde; la coloration en dessus et en dessous est la même, mais les nuances métalliques, quoique également très variées, sont un peu moins vives: la tronca- ture est sensiblement plus arrondie et l’angle externe encore plus effacé. Belle série trouvée par M. Ch. Alluaud dans la même région à Nairobi (Wa-Kikuyu et Masai). AULONOGYRUS ANTIPODUM Fauvel, Rev. d’Entomol., tome XXII, 1903, p. 254. — Je me souviens d’avoir vu de cette espèce l’unique exem- plaire que m'a communiqué M. Fauvel; ne me rappelant que vague- ment les caractères peu nombreux et assez peu distinctifs par rapport à A. strigosus Fabr., je Lranscris la description latine de l’auteur. « Long. 7 mill. — A. strigoso Fab. proximus, sed nitidior, antice paulo latior, similiter coloratus, licet capite late coeruleo-violaceo, late- ribus prope oculos et vertice auratis ; thorace medio linea laevi integra ; scutello aureo: elytris in fundo minime alutaceis, striis omnibus cu- preo-punctatis, intervallis 4, 6, 8 multo latioribus, utroque praecipue truncatura apicali lata, subrecta, angulis fere tantum obtusis {in stri- goso angusta, longe arcuatim producta, angulis fortiter rotundatis) distinctus. » (399) Gyrinidae. —,3° supplément. 167 Nouvelle-Calédonie, sans indication préeise de localité (Touchet). Aulonogyrus epipleuricus, n.sp. — Long. 9-10 mill. — Oblongo- ovalis, haud dilatatus, modice conveæus, supra nigro-olivaceus, sat ni- tidus, plus minus metallicus, ex aeneo, cupreo, purpureo, viridi et caeruleo variegatus, infra niger, nitidissimus, aliquoties plus minus ferrugatus, ultimo abdominis segmento ferrugineo, pedibus rufo-ferru- gineis, epipleuris rufo-rubris et fere verticalibus, supra dense tenuiter punctatus ; elytris postice fere recte truncatis, angulis obtusis et anquste rotundatis, sulcis decem punctatis geminatim dispositis et postice con- junctis, quorum externis bene impressis et internis deletis, instructis ; pedibus anterioribus robustis, tibiis ad marginem externum post me- dium convexis, angulo externo obtuso et deleto, tarso SG semiovatim late dilatato, & fere parallelo. C’est de beaucoup la plus grande espèce connue du genre, remar- quable par la facon dont les épipleures sont relevés en dehors, presque verticalement; la ponctuation est fine et serrée et en plus on remarque un pointillé extrêmement fin et à peine imprimé sur les élytres; le pronotum présente la même ponctuation sans pointillé et une réticu- lation très subtile plus visible sur les côtés qui sont ainsi rendus opa- ques ; la tête est lisse et brillante au sommet, très subtilement réti- culée et très finement ponctuée en avant et au milieu; les dix sillons des élytres, dont le fond est réticulé et pourvu de points assez gros, sont très nets en dehors, à peu près complètement effacés en dedans, rapprochés deux à deux et réunis deux à deux en arrière, les deux internes se recourbant en dehors pour former une ellipse plus ou moins régulière et apparente. Découvert par M. Ch. Alluaud en 1904 au Kilimandjaro, dans la zone des prairies, vers 3.500 mètres d'altitude. AULONOGYRUS CAFFER Aubé. — Cette espèce est très répandue non seulement dans l'Afrique Australe, mais aussi et surtout dans l'Afrique orientale jusqu’en Érythrée et en Abyssinie. Elle présente de nom- breuses variations soit comme taille (6 à 7 mill.), soit comme colora- tion du dessus du corps tantôt noirâtre, tantôt plus métallique et ver- dâtre, de même qu’en dessous la couleur habituellement noire est souvent plus ou moins teintée de ferrugineux sur les épipleures et parfois le milieu de la poitrine. Seule la ponctuation est toujours forte et bien imprimée sur les élytres et ne varie pas. Voici les principales localités de l'Afrique orientale. Abyssinie : Ergino-Doko (0. Neumann); Choa : Falle (Ragazzi); Gallas-Arussi : 168 D' M. RéGIMBaART. (400) Ganale-Gudda (V. Bottego); Afrique orientale allemande : Kilimand- jaro, régions inférieures (Ch. Alluaud); Afrique orientale anglaise : Kijabé, Bura, Nairobi, Londiani (Ch. Alluaud), etc. AULONOGYRUS VIRESCENS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 138. — Également très répandue dans l'Afrique orientale, cette espèce est extrê- mement voisine de la précédente dont elle se distingue par sa taille gé- néralement plus petite (5 à 6 mill.), sa couleur beaucoup plus métallique et ordinairement d’un bronzé verdâtre, et surtout par la ponctuation beaucoup plus fine, moins imprimée et dont chaque point est doré ou cuivré d’une façon assez intense. Très abondante dans les mêmes régions de l'Afrique orientale que la précédente, avec laquelle M. Charles Alluaud l’a prise souvent mé- langée, elle ne paraît pas s'étendre dans l'Afrique australe ni dans l'Afrique occidentale. AULONOGYRUS BEDELI Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 139, qui ne se trouve que dans l'Afrique occidentale, y remplace absolument A. virescens Règ., dont il a l'aspect général et a ponctuation; mais il en diffère par la couleur encore plus verte sur les côtés principale- ment, et par la couleur du dessous du corps d’un roux ferrugineux avec l'abdomen plus foncé et parfois brun noirâtre. AULONOGYRUS ALGOENSIS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 140. — De taille plus petite (4 à 5 mill.), de forme plus allongée, roux en des- sous avec l'abdomen noirâtre, bronzé ou vert en dessus, la un habitat beaucoup plus étendu, se trouvant dans toute l'Afrique méridionale et tropicale, sans cependant dépasser le 10° degré de latitude nord, c'est-à-dire la ligne reliant la Guinée francaise à l’Abyssinie méridionale. Genre Gyrinus Geoffr. À minutus Fab. (Rockhingamen- 9 confinis Lec. sis Lec.). 10 fraternus Coup. 2 urinator Illig. Al turbinator Sharp. var. variabilis Aube. 12 aeneolus Lec. 3 Fairmairei Rég. 13 limbatus Say. 4 tenuistriatus Rég. 1% dichrous Lec. o vicinus Aubé. 15 elevatus Lec. 6 chalcopleurus Rég. 16 cubensis Rég. rufiventris Rég. 17 obtusus Say. 7 8 natalensis Rég. 18 ventralis Kirby(limbatus Aubé) (401) 19 20 21 22 D 33 42 43 K4 45 46 7 48 aquiris Lec. plicifer Lec. consobrinus Lec. maculiventris Lec. madagascariensis Aubé. oceanicus Rég. ) bicolor Fab. (celox Schiodte). elongatus Aubé. var. angustatus Aubé. var. caspius Ménétr. natator Ahrens. var. marginatus Germ. var. natator Germ. mergus Abhr.({WankowicziRég.). distinctus Aubé (colymbus Er.). var. hungaricus Seidl. affinis Aube. striolatus. canadensis Rég. libanus Aubé. niloticus Waltl {aegyptiacus Rég.). siculus Rég. Suffriani Scriba. atlanticus Rég. Simoni Règ. ceylonicus Rég. nitidulus Fab. conveæiusculus Mac Leay (Hut- toni Pascoe). caledonicus Fauvel. Gestroi Rég. curtus Motsch. japonicus Sharp. orientalis Rég. Dejeani Brullé (aeneus Aubé, nitens Sulfr.). pernitidus Lec. GYRINUS FAIRMAIREI Rég. — Localités à ajouter. Syrie Gyrinidae. — 3° supplément. 49 50 di D2 4 29 1O = © CS HT I INT I I © © Co 1 169 analis Say (Aubei Lec., gibber Lec.). pectoralis Lec. picipes Aubé. marinus Gylh. var. aeneus Thoms. var. dorsalis Gyll. luctuosus Rég. opacus Sahlb. impressicollis Kirby. borealis Aubé. var. lugens Lec. corpulentus Rég. dimorphus Rég. plicatus Rég. peruvianus Rég. punctipennis Rég. continuus Reg. argentinus Steinh. Rég.). aequatorius Rég. (Bolivari > colombicus Rég. Baeri Reg. parcus Say. var. chilensis Aubé. rugifer Rég. impatiens Aubé. superciliaris Rég. ignitus Rég. smaragdinus Rég. sericeolimbatus Rég. opalinus Rég. ovalus Aubé. gibbus Aubé (apicalis Sharp). chalybaeus Perty (derasus Sharp). crassus Aubé. violaceus Rég. Akbes D° Fleuthner); le Muséum de Paris en possède une belle série rap- Aun. Soc. ent. Fr., LXXVI [1907]. 12 170 Dr M. RÉGIMBART. (402) portée en 490% par M. J. de Morgan des localités suivantes. Chaldée persane : Asmanabad, 150 mètres; Suse, 60 mètres et Kelateh, 300 mèe- tres ; Poutch-6-Kouh, Maïwazi, 450 mètres et Husseinabad, 4.610 mètres ; Perse, Chaine Bordière S.-0., de Suse à Ispahan, de 60 à 4.500 mètres. GyrINUS NATALENSIS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1891, p. 674. — Le British Museum possède un exemplaire de Port Natal, un autre d’An- gola et un troisième du Cap, tous trois bien conformes au type. GYRINUS TURBINATOR Sharp, 1882, Biol. centr. Amer., Coleopt. vol. I, p. 50. — J'ai vu deux ou trois exemplaires de Guatemala (Conradit), qui ne diffèrent pas de ceux du Mexique autrement que par les points des séries plus raréfiés vers le sommet, où la réticulation au contraire plus forte et plus profonde est même apparente chez le mâle. Je possède un autre Gyrinus de Californie, Rio Sacramento, aussi voisin de G. confinis Lec. que de G. turbinator Sharp, mais distinct de tous les deux par une ponctuation assez forte et serrée, avec la ré- ticulation occupant presque la totalité des élytres moins le voisinage de l’écusson. Il est impossible de se prononcer sur un exemplaire unique. GYRINUS OBTUSUS Say, Trans. Ann. Phil. Soc. IV, 1834, p. 447. — J'ai acquis un nouvel exemplaire @ de cette rare espèce, étiqueté « Mexique » comme les deux premiers décrits (Ann. Soc. ent. Fr., 1891, p. 674), et identique, ce qui me confirme dans mon opinion que cet insecte est bien véritablement l’espèce de Say. GYRINUS SUFFRIANI Scriba. — Le D’ Barrois, de Lille, m'a envoyé un exemplaire pris par lui en Syrie, à El Tell, gué du Jourdain; il est de petite taille, mais ne me paraît différer en rien de ceux d'Europe. GYRINUS ATLANTICUS Rég. — Le British Museum possède quelques exemplaires étiquetés simplement « Acores », qui diffèrent des types décrits de San Miguel par la taille beaucoup plus grande (5 1/2-6 mill.) : mais qui, pour le reste, sont semblables. GYRINUS ORIENTALIS Rég. — Cette espèce se rencontre dans toute la Chine, au moins méridionale, et aux localités déjà connues j'ajouterai Kiang-Si (C.-L. Gonon) et Kouv-Tchéou (R. Marchand et R. P. Chaf- fanjon, coll. R. Oberthür). GyriNUs GesTRor Rég. — Je viens de recevoir plusieurs exemplaires de Kioto qui different des exemplaires à moi connus par la coloration d’un roux ferrugineux de l’abdomen et même du sternum et des han- ches. Un d’entre eux établit nettement le passage avec le type. (403) Gyrinidae. — 3° supplément. 171 GYRINUS NATATOR Ahrens. — Localités intéressantes à ajouter. Tu- nisie : Teboursouk (D' Sicard); Algérie : Tlemcen; Asie Mineure Tokat, envoyé par M. Argod; Lenkoran (D' Martin). Rien de particu- lier à signaler sur aucun des exemplaires de ces localités. M. Gilbert J. Arrow m'écrit que le Gyrinus Huttoni Pascoe (Ann. and. Mag. of. Nat. Hist. vol. XIX, 4° série 1877, p. 141), de Ne-Zé- lande, est la même chose que G. conveæiusculus Mac Leay. Ce nom de Huttoni, Pascoe, devra donc tomber en synonymie de convexiusculus Mac Leay. GYRINUS MARINUS GYyIL. (opacus Lec., nec Sahlb.). — Je ne puis que rapporter à G. marinus Gyll. un exemplaire © de ma collection, d’Amé- rique du Nord, sans localité précise, et une autre G de la Baie d’Hud- son, au British Museum, qui répondent très bien à la description de Leconte et qui ne diffèrent pas des exemplaires d'Europe, ayant ce caractère presque constant de l’enfoncement des deux stries voisines de la suture. Le mâle a la même ponctuation fine et la femelle la même réticulation. Gyrinus Lucruosus Rég, — Le British Museum possède une superbe femelle extrêmement fraiche, venant de l’'Yemen (D' Millingen, anc. coll. Fry). La couleur est d’un noir bronzé brillant, à reflets cuivrés et pourprés sur la tête et le pronotum, avec les séries ponctuées des ély- tres très nettes sur les côtés et en arrière, effacées en avant et en de- dans, mais rendues visibles par une ligne pourprée très intense; on remarque en outre sur les élytres une ponctuation extrèmement fine et assez dense. Le dessous du corps est noir avec le segment anal. l'extrême bord des deux premiers segments, la moitié interne des épi- pleures et propleures et les pattes roux, la moitié externe des épipleures et propleures très enfumée. Cette coloration prouve que l’espèce varie beaucoup d’une région à une autre, le type décrit de l’Hedjaz étant d’un noir mat et sombre en dessus. Gvrinus opAcus Sablb., 1817, Ins. Fenn. IV, p. 45. — Le Muséum de Paris possède trois ou quatre exemplaires des mieux caractérisés et provenant d'Islande (Gaimard, Expéd. de « la Recherche »). GYRINUS IMPRESSICOLLIS Kirby, Faun. Bor. Am. IV, p. 79. — Long. 7 1/2 mill. ano excepto (7 lin. — 8,3 mill. ex Kirby). — « & Ovalis, latus, sat convexus, supra niger, leviter aenescens, opacus, fortiter, dense reticulatus, capite et scutello nitidis, persubtilissime et obsolete reticulatis, magis aeneis, subtus nitidus nigro-aeneus, pedibus omnino 172 D' M. RÉGIMBART. (40%) rulo-testaceis; capite inter oculos obsolete quadrifoveolato, elypeo dense corrugato et subopaco, labro sat nitido, subcupreo; pronoto sub- tiliter sed fortiter reticulato, fortiter et profunde vermiculato vel cor- rugato, in medio transversim sublaevi et magis aeneo, fortiter impresso ; elvtris ellipticis, fortiter et minus subtiliter reticulatis, tenuiter punc- tulatis, truncatura late rotundata, angulis omnino deletis, margine de- flexo nitido et aeneo, in elytris ad angulum externum angustissime desinente, seriebus punctatis subcanaliculatis, aequalibus, postice paulo magis impressis, punctis aequalibus et modice approximatis. — gd ignotus. » Cette espèce qui est la plus grande que je connaisse, se rapproche de G. marinus Gylh. dont il se distingue aisément par la taille plus grande, la couleur beaucoup plus opaque, la réticulation très profonde qui recouvre tout le dessus du corps moins la tête et l’écusson, les corrugations et vermiculations profondes du pronotum dont un espace étroit transversal seul reste assez brillant au milieu et par les points sériaux des élytres plus fins et paraissant par suite moins rapprochés : les impressions normales du pronotum sont un peu plus profondes et plus accusées. Je ne connais de cette rarissime espèce qu'un exemplaire © du Lac Huron, appartenant au British Museum. M. Gilbert J. Arrow, qui me l’a communiqué, l’a comparé au type de Kirby, appartenant au même Musée et me dit que ce type est seulement plus lisse et plus brillant, ce qui me fait croire qu'il s’agit d’un mâle. GYRINUS BOREALIS Aubé, 1838, Spec., p. 692, et G. LuGExS Lec., Pr. Ac. Nat. Sc. Philad., 1868, p. 369 et 372. — Ayant réexaminé un cer- ain nombre d'exemplaires de ces deux espèces, provenant du Canada, du Massachusett, de New York et de St-Pierre et Miquelon, je trouve des intermédiaires faisant absolument le passage de l’une à l’autre, et, ce qu'il y a de plus curieux c’est que, contrairement aux descriptions de Leconte, ce sont précisément les individus les plus noirs et les moins bronzés qui ont en même temps la troncature la plus accentuée ; on trouve également des intermédiaires pour la profondeur des stries ponctuées externes des élytres et pour le plus ou moins d'intensité de la réticulation dans les deux sexes. J'en conelus qu’il y a lieu de réunir ces deux espèces en une seule et de ne considérer la forme lugens Lec. que comme une simple variété. GYRINUS Picipes Aubé, 1838, Spec.. p. 694. — Je ne doute pas que ce soit une espèce bien distincte et en même temps très rare; la forme est plus régulièrement ovale et la réticulation des élytres d’une (405) Gyrinidae. — 3° supplément. 173 excessive finesse, principalement chez le mâle où elle n’est guère bien visible qu'au voisinage du sommet. Quoiqu'il y ait des exceptions, les pattes natatoires sont généralement rembrunies au milieu des cuisses. Le British Museum en possède quelques exemplaires de Sitka et de la Colombie anglaise. Le G. picipes Aubé, me paraït devoir être placé entre G. pectoralis Lec. et marinus G\IL. Ayant recu ces années dernières des Gyrinus de différentes régions du centre de l'Amérique méridionale, .où se trouvent principalement les espèces si voisines et si difficiles à distinguer du groupe parcus Say. je vais reprendre les caractères de toutes les espèces pour en faciliter la détermination. Tout d’abord je crois utile de rappeler la disposition des sillons transversaux du pronotum qui présentent les principaux signes distinctifs du groupe : 4° en avant se trouve un sillon submar- ginal (sillon antérieur) qui, partant des angles antérieurs, contourne le bord apical dont il suit exactement la direction; ce sillon est crénelé au moins dans les deux tiers extérieurs de son étendue, dans sa tota- lité chez une seule espèce; 2 un second sillon transversal (sillon mé- dian) se trouve situé presque au milieu de la longueur et s’étend de chaque côté par une branche latérale continue, qui s’infléchit un peu en arrière en rejoignant le bord latéral; 3° enfin un troisième sillon transversal (sillon postéro-externe) commence à la gouttière latérale du pronotum, un peu en avant de l’angle postérieur, suit d’abord la direction de la base, puis se redresse bientôt en se creusant en une lossette plus ou moins profonde, pour se terminer, sans le toucher, très près du sillon médian à son tiers externe. L'espace transversal al- longé compris de chague côté entre la branche latérale du sillon mé- dian et le sillon postéro-externe est tantôt aplati et lisse, tantôt assez élevé et couvert de corrugations variables: pour simplicifier je l’appel- lerai bourrelet prothoracique. Les caractères communs à ce groupe sont les suivants : forme ovale, peu allongée, généralement très convexe, séries ponctuées des élytres simples vers la suture, très imprimées et situées dans des sillons plus ou moins profonds sur les côtés, gouttière latérale du pronotum des élytres presque toujours couverte de rides transversales fines ; dessous du corps noir de poix avec reflets métalliques sur l'abdomen et une teinte ferrugineuse sur les épipleures et parfois aussi sur le dernier segment abdominal. Élytres presque toujours entièrement lisses chez le mäle, très rarement réticulés sur les côtés et en arrière dans ce sexe, au contraire presque toujours réticulés, sauf à la suture, chez la lemelle qui n’est guère lisse que dans une seule espèce. 174 D' M. RÉGIMBART. (406) GYRINUS DIMORPHUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1886, p. 255. — Long. > 1/2-6 mill. — Largement ovale, court, très convexe et épais, d’un beau noir à reflets un peu bleuâtres, largement bronzé sur la tête et sur les côtés, très finement et à peine perceptiblement pointillé sur les ély- tres; tête et pronotum couverts de corrugations peu profondes et mo- dérément serrées, sillons peu profonds, bourrelet plan, à peine élevé, bronzé un peu verdâtre, plus faiblement ridé; gouttière latérale des élytres n'offrant que quelque petites rides transversales espacées et très peu apparentes, séries ponetuées internes peu ou point canalicu- lées, les extérieures un peu plus chez le mâle, toutes ces séries dis- tinctement plus enfoncées et subcanaliculées chez la femelle, intervalles internes plans, les externes convexes surtout chez la femelle; réticu- lation variable, peu profonde, extrêmement fine, ne donnant pour ainsi dire pas d'apparence opaque, n’occupant guère qu’un petit espace aux environs du sommet chez le mâle où elle manque quelquefois, généra- lement plus apparente chez la femelle où elle s’étend sur les côtés et même en dedans parfois jusqu’au 4° intervalle à partir de la suture; troncature assez nette, un peu oblique, avec l'angle externe un peu obtus et assez étroitement arrondi. Mexique : Ciudad et Sierra de Durango (A. Forrer). GYRINUS PLICATUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 183. — Long. 5 1/2-61/2mill.— Très voisin du précédent dont il a à peu près la forme et l’aspect général, d’un beau noir brillant au milieu, large- ment opaque sur les côtés qui sont légèrement bronzés, assez densément et finement ponctué; corrugations moins apparentes au pronotum et à la tête, bourrelet prothoracique plan, assez brillant et à peu près complètement lisse sans rides; gouttière latérale des élytres finement et densément ridée, séries ponctuées modérément enfoncées, les inter- valles un peu convexes, les 4e, 6° et 8° sensiblement plus élevés que les autres; réticulation très imprimée occupant le sommet et les côtés qu’elle rend opaques, s'étendant en dedans jusqu’au 4° intervalle chez le mâle, jusqu’au 3° qu'elle dépasse parfois chez la femelle; parfois l’in- tervalle externe est presque entièrement lisse. Mexique, espèce rare (coll. R. Oberthür, Régimbart; Mus. de Bruxelles). Gyrinus peruvianus, n. sp. — Long. 4 4/5-6 mill. — Ovalis, haud elongatus, valde convexus, antice leviter attenuatus, subtus niger, pedi- bus rufis, Supra in medio nilidissimus, nigro-caeruleus, ad latera latis- sime Sericeo-0pacus, aeneo-cupreus; capile virescente, corrugato, in (407) Gyrinidae. — 3° supplément. 175 medio bifoveolato ; pronoto fortiter et irregulariter undique corrugato, in medio saepe subfoveolatim depresso, sulcis bene impressis: elytris subtilissime regulariter reticulatis et sericeo-opacis, ad suturam laevi- bus, tenuissime sat dense punctulatis, sutura angustissime et seriebus cupreis, punctis modice approæimatis, intus minoribus, intervallis in- Lernis omnino planis, externis leviter convexis, margine exrtlerno trans- versim corrugato et post angulum externum desinente ; truncatura pau- lulum obliqua, convexa, ançgulo externo obtuso sat rotundato, interno rotundato. — & tarsis anterioribus parum late ovatis. Espèce remarquable par l’aspect soyeux et opaque que donne aux élytres la réticulation qui les occupe en entier, sauf au voisinage im- médiat de la suture, dans les deux sexes; la tête et le pronotum sont entièrement couverts de corrugations dirigées dans tous les sens et recouvrant entièrement le bourrelet qui est bronzé et assez élevé; le sillon postéro-interne est très profond dans sa moitié interne, et au mi- lieu du pronotum se trouve souvent une faible dépression en fossette ; la troncature est peu accusée et sensiblement convexe, avec l'angle externe très obtus ; les deux ou trois intervalles internes sont finement pointillés, l’externe réticulé comme les autres. Pérou, département Amazonas : Chachapoyas (M. de Mathan, 1889, coll. R. Oberthür et Régimbart); Choquizongo, prov. de Otuzco, 2.100 mètres. (G.-A. Baer, mars 1900). Gyrinus punctipennis, n. Sp. — Long. à 1/2-6 mill. — Requla- riter ovalis, convexus, aeneus, in medio prothoracis et ad suturam coe- rulescens et nitidus, extus aeneo-virescens et opacus: capite viridi- aeneo, omnino corrugalo et inter oculos bifoveolato; pronoto ubique dense corrugato, sulco anteriore extus leviter crenato, in medio late deleto ; elytris in utroque seæu evidenter et dense punctulatis, trunca- tura obliqua, convexa, angulo externo obtusissimo et deleto, margine canaliculalo fortiter corrugato, serierum punctis ad suturam et postice paulo minoribus, seriebus extus haud profunde canaliculatis. — & et © similibus, subtiliter et fortiter reticulatis, intervallo erterno et regione suturali laevibus et nitidis. Var. omnino opacus, elytris usque ad suturam reticulatis. Plus régulièrement ovale, moins court et moins convexe que le 6. continuus Rég. ; couleur bronzée, un peu verdâtre sur la tête et en de- hors, noir bleuâtre au milieu du pronotum et aux environs de la su- ture, l’écusson restant très bronzé. Tête et pronotum ridés densément sur toute leur surface, la première avec deux fortes fossettes rondes 176 D' M. RÉGiMBART. (408) entre les yeux, le second avec le sillon antérieur peu crénelé en de- hors, entièrement et largement effacé au milieu, et les autres sillons peu profonds. Points sériaux des élytres bien imprimés et assez gros en dehors, un peu plus petits le long de la suture et en arrière, inter- valles plans, les 7° et 8° très légèrement convexes, leurs séries étant peu canaliculées: troncature oblique, convexe, l'angle externe très obtus et presque effacé ; gouttière latérale fortement ridée, très rétrécie à l’angle externe, un peu en arrière duquel elle se termine insensi- blement; réticulation occupant la plus grande partie des élytres, moins l'intervalle externe et les deux internes qui sont eux-mêmes réticulés en arrière du milieu, chez le mâle aussi bien que chez la femelle; chez une variété plus foncée et opaque, ces deux intervalles internes sont entièrement réticulés partout. Ecuador : Lojà, un mâle (abbé Gaujon), appartenant à la variété opaque, quatre femelles (de Mathan), dont une de la variété opaque (coll. R. Oberthür). Gyrinus continuus, n. sp. — Long. 4 1/2-6 mill. — Ovalis, sat brevis, crassus, convexus et subgibbosus, nigro-coeruleus, nitidissimus, ul latera aeneus; clypeo longitudinaliter et fortiter corrugato, aeneo- cupreo; pronoto «ad latera fortiter corrugato, sulco anteriore ommnino crenato, utrinque fortiter, in medio leviter; elytrorum truncatura obliqua, viæ convexa, angulo externo obtuso et leviter deleto, margine canaliculato fortiter corrugato, serierum punctis ad suturam et pos- ice tenuibus, exrtus multo majoribus, seriebus extus canaliculatis. — G elytris laevibus, © subtiliter sed fortiter reticulatis, intervallo ex- terno et regione suturali anguste laevibus. Forme épaisse, assez courte, très convexe, un peu gibbeuse même en arrière de l’écusson; couleur d’un beau noir bleuâtre brillant aux abords de l’écusson et de la suture, largement bronzée sur les côtés. Clypeus fortement ridé en long, très bronzé ainsi que le labre, le reste de la tête bleu noir foncé avec deux fortes dépressions obliques en avant et en dedans des yeux et quelques corrugations peu profondes. Pronotum couvert de corrugations assez fortes sur les côtés, plus fai- bles au milieu, remarquable par le sillon antérieur entièrement cré- nelé sur toute son étendue, même au milieu où ces crénelures sont cependant plus faibles, sillon postéro-externe très profond en dedans et plus prolongé vers le milieu que d'habitude; on remarque en outre une lossette oblique en arrière de ce sillon, vers le tiers externe de la largeur du pronotum. Points sériaux des élvtres fins vers la suture el en arrière, plus gros en dehors, intervalles internes plans, les ex- (409) Gyrinidae. — 3° supplément. 177 \ ternes convexes leurs séries étant canaliculées ; troncature oblique, à peine convexe, l'angle externe obtus et un peu émoussé, gouttière latérale densément ridée, se terminant en arrière de l’angle externe en avant duquel elle est divisée par un pli saillant; réticulation nulle chez le mâle, occupant chez la femelle la plus grande partie des élytres, laissant l'intervalle externe et un espace sutural lisse qui s’élargil en avant vers la base, où il occupe les trois intervalles internes. Ecuador : Banôs ; environs d’Ambato (R.-P. Irénée Blanc). Jen pos- sède deux, 4 G, et 1 ©, étiquetés « Buenos-Ayres », mais'je mets en doute cette localité. GYRINUS ARGENTINUS Steinh., Atti Soc. Ital. Sc. nat. vol. XII, 1869. Bolivari (Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 181). — Long. k 1/2-6 mill. — Couleur bronzée intense sur les côtés et sur la tête, devenant plus noire le long de la suture; clypeus fortement ridé, corrugations de la tête assez intenses en avant, double dépression intra-oculaire tantôt très marquée, tantôt effacée; pronotum couvert de très fortes corrugations qui s’effacent seulement au milieu et qui sont au contraire très imprimées sur les côtés y compris les bourre- lets qui prennent un aspect granulé; sillon antérieur crénelé sur les côtés, lisse au milieu où ces crénelures sont remplacées par des cor- rugations longitudinales, sillon postéro-externe assez profond en de- dans. Points sériaux des élytres très profonds et très imprimés, les internes à peine plus petits, les séries étant profondément canaliculées en dehors, plus légèrement mais cependant sensiblement en dedans, ce qui rend tous les intervalles convexes, même au voisinage de la suture; troncature un peu moins oblique et moins convexe avec la vouttière latérale fortement ridée et conformée de même. — Le male, un peu plus petit comme chez les espèces voisines, est brillant, mais cependant la surface des élytres n’est pas absolument lisse, car on y remarque des corrugations superficielles transversales peu nombreuses et un pointillé extrêmement fin et peu apparent avec une teinte irisée au voisinage de la suture. — La femelle a les élytres entièrement opaques par suite d’une forte réticulation très imprimée qui les couvre jusqu’à la suture, sans laisser aucun espace libre, sauf partois sur une faible largeur du sillon externe. | Lorsque jai décrit le G. Bolivari, je ne. connaissais que deux ou trois femelles d'un noir profond, sans aucun reflet métallique en de- hors et originaires de Cordoba de Tucuman. Le D: Silvestri, en 1898, en à capturé une superbe série dans Ja République Argentine : San Lorenzo, environs de Salta, et Pampa Grande; c’est sur ces exem- 178 D' M. RÉGImMBART. (#10) plaires bien colorés et conformes au type que j'ai fait la description qui précède. Enfin M. G.-A. Baer en a-capturé plusieurs à la Criolla, pro- vince de Tucuman (1.500 mèt.), dont quelques femelles ont la réti- culation un peu effacée sur l’intérieur de l'intervalle interne. GYRINUS AEQUATORIUS Rég., loc. cit. p. 182 — Long. 4-5 mill. — De même forme et aspect que G. argentinus Steinh., mais plus petit, très brillant chez le mâle, avec une coloration d’un bronzé plus vert sur les côtés, largement opaque chez la femelle; les corrugations du pronotum sont extrèmement imprimées, principalement sur le bour- relet qui tranche fortement par sa coloration bronzée cuivrée sur le reste de la surface qui est d’un noir verdâtre métallique, le sillon postéro-externe est fortement creusé en fossette à sa terminaison interne et les crénelures du sillon antérieur manquent au milieu comme chez la plupart des espèces. Sur le fond des élytres, principalement en dedans, on remarque chez quelques exemplaires un pointillé extrê- mement fin qu’on ne peut découvrir chez le plus grand nombre; les séries ponctuées sont plus fines en dedans et en arrière, lortement ca- naliculées en dehors où les intervalles se trouvent élevés et un peu saillants, moins l’externe qui est plan; troncature un peu oblique. légèrement convexe, l'angle externe obtus et à peine émoussé, gout- tière latérale densément ridée, se terminant étroitement en arrière de l'angle externe, au tiers de la troncature. Écusson subcaréné. Bolivie : Cordoba de Tucuman; sur 28 exemplaires de cette pro- venance dans ma collection, le hasard a voulu qu'il n’y ait absolument que des mâles. Plusieurs exémplaires, mäles et femelles, de Ecuador, la Concepcion, vallée du Mira, capturés par le D’ Festa, diffèrent du type par les corrugations prothoraciques beaucoup moins marquées, principale- ment sur le bourrelet, par les séries ponctuées des élytres beaucoup moins canaliculées en dehors, ce qui rend leurs intervalles presque complètement plans et par la couleur beaucoup moins largement verte sur les côtés; la réticulation de la femelle ne manque guère que sur les deux ou trois intervalles internes et sur l’externe. Ces exemplaires ont été indiquées à tort par moi comme se rapportant à G, Bolivari Rég. (Boll. Mus. Zool. d. R. Torino, 1899, vol. XIV, n° 341, p. à). GYRINUS COLOMBICUS Rég., loc. cit. p. 180. — Long. 4 1/3-6 mill. — Régulièrement ovale, convexe mais non gibbeux, mäle extrèmement brillantet chatoyant, d’un noir bleuâtre au milieu, un peu plus bronzé sur les côtés, femelle complètement opaque’ sur les élytres, d’un bleu d'acier au milieu, un peu plus bronzée sur les côtés. Tête finement (411) Gyrinidae. — 3 supplément. 179 réticulée en arrière du clypeus, puis lisse et brillante, mais couverte de corrugations sur le reste de son étendue ; pronotum également couvert de corrugations très imprimées, principalement sur le bourrelet dont la moitié interne tranche habituellement par sa couleur de cuivre rouge; on remarque en arrière de la partie interne fortement imprimée du sillon postéro-externe une fossette peu profonde plus ou moins nette; points sériaux des élytres cuivreux, rutilants, beaucoup plus forts et plus rapprochés en dehors où les séries sont un peu canali- culées, avec leurs intervalles un peu convexes; troncature oblique, assez convexe, l’angle externe obtus et émoussé, gouttière latérale densément ridée, terminée étroitement un peu après l'angle externe; réticulation nulle chez le mäle, mais oceupant toute l'étendue des élytres y compris la suture et même l'intervalle externe chez la femelle. Colombie et Venezuela : Ubaque, Carthagène, Ocaña (Landolt), Gyrinus Baeri, n. sp. — Long. 4 1/2-5 1/2 mill — Sat regula- riter ovalis, antice paululum attenuatus, conveæus, niger, antice et ud latera cupreo-pupureus, infra niger, plus minus metallicus, pedibus r'ufis; capite distincte corrugato, antice reticulato, opaco et cupreo; pronoto parum profunde ubique corrugato, nigro-metallico, ad latera late, antice augustissime et in medio transversim cupreo; elytris oblique truncatis, angulo externo deleto, seriebus ertus canaliculatis, punctis approæimatis, intervallis intus planis, extus convexis, margine externo dense et tenuiter corrugato. — G nitidissimus,® elytris praeter ud suturam opacis et reticulatis. Ressemble beaucoup à G. parcus Say, mais plus grand et un peu moins convexe. La couleur d’un beau noir métallique au milieu, de- venant au contraire d’une teinte rutilante de cuivre rouge en avant de la tête, sur les côtés, le long du bord apical et au milieu du pro- notum, sur les côtés et sur les points sériaux des élytres; sur la tête les corrugations situées entre les deux fossettes rondes juxta-oculaires se subdivisent et s’épanouissent en avant comme un petit bouquet de branches, sur le pronotum elles sont peu profondes, effacées au mi- licu, plus intenses en dehors, le sillon postéro-externe est fortement creusé en dedans. Chez la femelle la réticulation des élytres ne manque que sur les deux sillons internes, sauf à la base où l’espace lisse s’é- largit un peu, et sur le sillon externe. Découvert en 1899 par M. G.-A. Baer dans la haute rivière de Tum- bez, à Casadero, au nord .du Pérou et repris par lui-même en mars 180 D' M. RÉGimBaRT. (412) l’année suivante à Grau dans le voisinage et dans la province de Otuzco, à Choquizongo, 2.100 mètres d'altitude. GYRINUS PARCUS Say, Trans. Am. Phil. Soc. IV, 1834, p. 448. — Long. 41/4-5 1/4 mill. — Régulièrement ovale, convexe et légèrement atténué aux deux bouts, noir en dessous avec les épipleures et le segment anal ferrugineux et les pattes rousses, en dessus d’un beau noir bleuâtre au milieu, largement bronzé doré ou verdâtre sur la tête et les côtés. Tête et pronotum couverts de corrugations peu pro- londes, sauf sur le devant de la première qui est cuivreux et sur les côtés du second dont la gouttière latérale est distinctement et densé- ment ridée et dont le milieu a une tache transversale cuivrée ainsi que l’écusson, sillons prothoraciques fortement imprimés, le bourrelet à peine élevé, plan en sa surface, doré et légèrement ridé longitudi- nalement; points sériaux des élytres bronzés, assez rapprochés, les internes fins, les externes beaucoup plus gros en séries plus ou moins fortement canaliculées, ce qui rend les intervalles correspondants plus ou moins convexes, troncature oblique et convexe ou arrondie, l'angle extérieur obtus et plus ou moins effacé, parfois cependant asset net, gouttière latérale tantôt lisse, tantôt pourvue de quelques rides trans- versales peu profondes et très espacées; réticulation nulle chez le male, très imprimée chez la femelle qu’elle rend opaque et s’étendant jusqu’au 3° et même au 2 intervalle. Répandu au voisinage de la Cordillère : Texas; Mexique; Nicaragua ; Guatemala; Pérou; Chili. GYRINUS RUGIFER Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 179. — Long. 4-5 mill. — Ovale, plus allongé, moins convexe, fossettes juxta-ocu- laires rondes et très profondes, sillon postéro-externe du pronotum encore plus profondément creusé en dedans, bourrelet avec les corru- galions moins imprimées et presque entièrement effacées ; séries des élytres plus fortement canaliculées, à points plus rapprochés, surface pointillée avec une excessive finesse, d’une façon à peine visible, gout- lière latérale densément ridée; réticulation de la femelle très intense en dehors, plus fine en dedans où elle atteint généralement la 2 série ponctuée. Guadeloupe (D°' Vitrac); Dominique (British Museum). GYRINUS IMPATIENS Aubé, 1838, Species, p. 695. — Long. 5 1/4- 6 mill. — Régulièrement ovale, non raccourci, convexe, d’un noir bleu brillant au milieu, bronzé sur les côtés, cuivré et pourpré en avant de la tête et sur le bourrelet prothoracique; tête couverte de (443) Gyrinidae. — 3 supplément. 181 corrugalions peu profondes en arrière et-au milieu,-très denses au clypeus, celles du pronotum assez faibles au milieu, très denses en dehors, le sillon postéro-interne très imprimé en dedans où il se réunit plus ou moins avec une fossette oblique. partant de la base; séries ponctuées des élytres fortement et également imprimées, les points plus fins sur les internes et très rapprochés sur toutes; d’une belle couleur rouge cuivrée intense qui tranche fortement sur le fond couvert d’une ponctuation très fine et assez apparente; gouttière latérale densément ridée comme au pronotum; troncature oblique, un peu convexe, l'angle externe obtus et étroitement arrondi; réticulation de la femelle excessivement fine, à peine visible, n’occupant que la partie postéro-externe. Colombie : entre Bogota et Muzo (D' O. Thieme), Carthagène. GYRINUS OPALINUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 184. — Revu, communiqués par M. Schaufuss, des exemplaires de cette rare espèce, provenant de Nouveau-Fribourg (Brésil). GYRINUS SERICEOLIMBATUS Rég., loc. cit., p. 185. — A ajouter comme provenances, Sumatra : Palembang; N'-Guinée (L. Loria). ORECTOCHILINI. Genre Gyretes Brullé. Le genre Gyretes Brullé, est extrêmement difficile à étudier, plus peut-être que les deux autres genres de cette tribu, parce que, à part deux ou trois petits groupes, les espèces sont tellement voisines et tellement semblables que la séparation en groupes ne me parait pas réellement possible. A. — Espèces ayant l’angle externe de la troncature épineux, ou, au moins, réellement aigu. — Espèces 4 à 40. A’. — Espèces ayant l'angle externe de la troncature au plus recti- ligne, le plus souvent obtus. B. — Taille ayant au moins 8 mill. — Espèces {1 et 12. B’. — Taille ayant au plus 7 mill. — Espèces 13 à 44. Groupe 14. ‘ Ré pe 1 à sexualis Rég. 1 bidens OI. 4 speculiger Rég. var. Spitzlyi Rég. D Pipitzi Brullé. 2 suturalis Rég. | © dorsalis Rég. 182 D' M. RéGimBaRr. (414) var. paraguensis Rég. 24 quatemalensis Rég. 7 Sharpi Rég. 25 distinguendus Rég. 8 quädrispinosus Rég. 26 levis Brullé. 9 vulneratus Aubé. 27 inflatus Rég. 10 cubensis Rég. 28 parvulus Lab. 29 Sallei Lab. à °1f . , Groupe 2. 30 scaphidiformis Rég. A4 sericeus Lab. 31 acutangulus Sharp. var. bifenestratus Rég. 32 Henoni Rég. 12 melanarius Aubé. 33 morio Aubé. FE 34 californicus Règ. Groupe 5. 35 limbalis Rég. 13 nitidulus Lab. 36 sinuatus Lec. 14 gradualis Rég. 37 venezuelensis Rég. 15 glabratus Rég. 38 proximus Sharp. var. reliculatus Rég. 39 mexicanus Rég. 16 cinctus Germ. | 40 Zionotus Aubé. 17 Bolivari Rég. 41 minor Rég. 18 lojensis Rég. 42 Boucardi Sharp. 19 Geayi Rég. var. dimorphogynus Rég. 20 pygmaeus Règ. 43 meridionalis Rég. 21 oblongus Rég.' var. uruguensis Rég. 22 tumidus Rég. L4 angustatus Règ. 23 centralis Rég. | var. subcylindricus Rég. GYRETES SUTURALIS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 386. — Ama- . zone : Nanta, un second mâle (British Museum). GYRETES SEXUALIS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 388. — A ajouter comme localités : Pérou; Paraguay; San Salvador (D° J. Bohls); Rio Nabilecche (G. Medigliani). Les exemplaires de ces deux dernières localités sont un peu plus petits et plus étroits. Gyretes speculiger, n. sp. — Long. 5 1/2-6 1/4 mill. — EÆlon- gato-ovalis, haud parallelus, antice et postice attenuatus, fere subrhom- boideus, valde conveæus, compressus, supra aeneus et mitidissimus, infra nigro-piceus, ano pedibusque rufis: capite persubtilissime sed distincte reticulato, labro semicirculari, fortiter, sat dense punctato : pronoto et elytris persubtilissime et vix visibiliter reticulatis, remote (pronoto obsoletissime) punctatis, ad latera latissime punctato-tomen- tosis, spatio laevi in pronoto trapeziformi, in elytris heptagonali, pos- lice in sulura G leviter, & multo longius et angustissime prolongato, (#15) Gyrinidae. — 3° supplément. 183 truncatura G recta, ® obliqua, angulo externo spinoso et fortiter prominulo, suturali acuto et brevissiümo. — G tibiis anterioribus parum validis, longe triangularibus, angulo apicali externo rotundato et omnino delelo, tarso parum dilatato. — © angulo suturali paulo magis prominulo. Espèce très voisine de G. seœualis Rég., mais beaucoup plus petite et un peu plus étroite, d’une belle coloration bronzée très brillante dans les deux sexes qui ont exactement la même sculpture. La réti- culation de la tête est extrêmement fine, mais bien imprimée, ce qui la rend subopaque, celle du pronotum et des élytres, sur les parties lisses, est tellement fine et superficielle qu’il faut beaucoup d'attention pour la voir; la ponctuation est formée de points fins et très écartés, à peine distincts sur la tête et le pronotum, plus marqués sur les elytres; le pronotum a les côtés obliques et rectilignes, son espace lisse a la même forme trapézoidale, la bordure tomenteuse occupant presque un tiers de chaque côté; sur les élytres l’espace commun lisse a la forme d’un heptagone atlongé dont le côté antérieur étroit touche la base sur une largeur moitié moindre que celle qu’il occupe sur la partie correspondante du pronotum, dont les côtés médians sont parallèles et rectilignes et dont les autres côtés antérieurs et posté- rieurs obliques sont un peu concaves. Chez le mâle les tibias anté- rieurs sont relativement peu robustes avec l’angle externe très arrondi et effacé, le tarse est très peu dilaté et la pointe postérieure de l’hepta- gone lisse des élytres se prolonge très brièvement sur la suture dont il ne dépasse guère les deux tiers; chez la femelle, au contraire, cette pointe très effilée se prolonge presque jusqu’à l’angle sutural qui est un peu plus saillant, la troncature étant oblique, tandis qu’elle est rectiligne chez le mâle, l’angle externe étant épineux et longuement saillant dans les deux sexes. Venezuela : San Fernando de Apura (L. Laglaize), Rio Nula (F. Geay). GYREeTES Prprrzt Rég., loc. cit. 1891, p. 685. — J'ai recu d’Espirito Santo quatre exemplaires des deux sexes. Les mâles sont assez sem- blabies au type de Rio Grande do Sul, comme forme et comme taille, mais ont l’espace lisse sutural moins large et plus triangulaire; chez les femelles, cet espace lisse semblable antérieurement se prolonge en arrière presque jusqu'à l’extrémité de la suture par une assez large languette parallèle à sommet non aigu, mais arrondi; en outre l’extré- mité de la suture est rendue très saillante en côte par suite d’une dépression de l’élytre, de chaque côté, plus prononcée que chez G. dor- 18% D' M. REÉGIMBART. (416) salis Brullé ; la troncature est très oblique, avec l'angle externe comme chez le mâle, c’est-à-dire modérément saillant, et l’angle sutural, au contraire, est prolongé en épine très aiguë. Je ne pense pas que cel insecte puisse être considéré comme une variété de G. dorsalis Brullé, à cause de la forme spéciale de l’espace lisse chez la femelle, de la grande taille et de la forme élargie et robuste des deux sexes. GYRETES DORSALIS Brullé, 1837 (voy. d’Orbigny, Col. p. 52). — J'ai revu bon nombre d'exemplaires de différentes localités du Brésil, telles que Nouveau-Fribourg, Säo Paulo, Theresopolis, S. Antonio da Barra (E. Gounelle); je trouve une certaine variation, mais aucun passage avec G. Pipitzi Rég. GYRETES QUADRISPINOSUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 18914, p. 685. — J'ai revu deux femelles de cette intéressante espèce, originaires d’Ega sur l’Amazone (coll. Oberthür et Régimbart) et six exemplaires de la même provenance, au British Museum; ils sont identiques au type et me font croire à la validité de l'espèce, qui diffère de G. dorsalis Br... par la largeur de l’espace lisse scutello-sutural et par l’angle sutural fortement imprimé en dehors et l’angle externe de la troncature plus longuement épineux; le mâle a les pattes conformées de même. GYRETES SERICEUS Lab., Ann. Soc. ent. Fr., 4853, p. 98 — var. bifene- stratus Rég., loc. cit. 1886, p. 298. — Cette forme doit être considérée comme simple variété, car j'ai vu plusieurs passages, notamment chez certains exemplaires provenant de Colombie : R. Dagua, Paramba, Cachabe (Rosenberg); de l’'Ecuador : Santa Ines (R. Haensch.); plu- sieurs ont l'angle externe de la troncature bien plus saillant, tel un très grand mâle de Tocache, prov. d'Huallaga, Pérou (G.-A. Baer). GYRETES NITIDULUS Lab., Ann. Soc. ent. Fr., 1853, p. 93, pl. L — Deux exemplaires de Surinam sont un peu plus étroits que ceux de l'intérieur du Brésil. | Gyretes gradualis, n. sp. — Long. 7 mill. — © Elongato-ovalis, post humeros sat latus, antice et postice attenuatus, fortiter converus, ad latera compressus, nitidissinus, niger, leviter aenescens, angustis- sime flavo marginatus, persubtilissime et indistincte transversim reticulatus, areolis transversim longissimis : regione tomentosa in pro- noto utrinque lata, in elytris ad humeros angusta, postea ante medium graduatim et quadridentatim dilatata, suturam post medium latis- sime attingente; elytrorum truncatura leviter obliqua et convexa. angulo externo obtuso et fere deleto, suturali recto; corpore subtus (417) Gyrinidae. — 3° supplément. 185 piceo-ferrugineo, abdomine pedibusque rubro-ferrugineis: tibiis ante- rioribus longe triangularibus, angulo apicali externo late rotundato. A — d ignotus. . Forme ovale allongée, assez large au milieu, atténuée aux deux bouts, très convexe, comprimée sur les côtés, où les élytres envelop- pent le corps complètement; d’un beau noir bronzé brillant, avec les régions tomenteuses pourvues de gros points et de longs poils, occu- pant une large bordure au pronotum, une étroite bordure dans le premier tiers des élytres, puis se dilatant brusquement et obliquement par quatre indentations successives et atteignant la suture vers le tiers postérieur de sa longueur; la troncature, un peu oblique et convexe, présente en son milieu un léger pli perpendiculaire briève- ment dirigé en avant, l'angle externe obtus et assez effacé, l’interne droit. Je ne connais qu’une seule femelle, dont les pattes antérieures semblent indiquer qu'elles ont une structure robuste chez le mâle. Doit se placer avant G. glabratus Règ. Brésil : Sàäo Paulo. GyreTES GEAYI Rég., Bull. Mus. Hist. nat. Paris. 190%, n° 5, p. 224. — Long. 4 1/2-5 mill. — « Ovalis, parum elongatus, convexus, supra fusco-castaneus, angustissime flavo marginatus, infra rufo-ferrugineus, pectore utrinque late fusco; in prothorace margine tomentoso sat an- susto, antice latiore, in elvtris angusto, secundum truncaturam haud latiore et suturam vix ante angulum internum attingente. — G niti- dissimus, omnino laevis, tibiis anterioribus sat late triangularibus, tarsis late ovatis. — © plus minus late postice reticulata et subopaca, ad basin et scutellum nitidissima. » Très voisin de G. pygmaeus Rég., dont il a la taille, la forme et les caractères généraux; il s’en distingue surtout, par sa couleur d’un marron foncé à peine irisé sur les élytres, par la bordure tomenteuse un peu moins étroite et par la réticulation de la femelle, qui tantôt n'existe qu’au voisinage du sommet, tantôt occupe presque toute l’é- tendue de l’élytre, moins la base et la région scutello-suturale. Guyane française : Haut Karsevenne et rivière Lunier (F. Geay). GYRETES PYGMAEUS Rég., 1881, Notes Leyd. Mus. vol. IV, p. 70. — Jai reçu un exemplaire G, de Säo Paulo, différent du type par sa taille plus grande (4 3/4 mill.); il ne présente pour ainsi dire aucune différence avec les femelles, ayant exactement la même forme et Ja bordure tomenteuse des élytres aussi étroite; le tibia antérieur, assez large, a l'angle apical externe très largement arrondi et entièrement Ann. Soc. ent. Fr., LXXVI [1907]. 13 186 D' M. RÉGIMBART. (418) effacé; le tarse, en ovale assez court et atténué au sommet, est au moins aussi large que le tibia et se termine par deux ongles subégaux, dont le plus grand atteint la moitié de sa longueur. Enfin M. F. Geay vient de retrouver six exemplaires dans les montagnes de Montsinéry, Guyane française; leur taille varie de 4 à #4 1/2 mill.; ils sont d’un beau noir brillant un peu irisé sur les élytres, ils ont le dessous du corps roux-testacé et ne diffèrent pas du type décrit. Il est probable que l'indication « Chili » pour cette espèce est une erreur. GyreTes ruMipus Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 396 et 1886, p. 259. — Belle série envoyée par le R. P. Torgue, de Diamantina (Bré- sil), à M. R. Oberthür; taille variant de 4 1/4 à 5 1/4 mill.; tous bien conformes aux deux types précédemment décrits. Gyretes centralis, n. sp. — Long. 4 1/2 mill. — Ovalis, antice et postice attenuatus, subrhomboideus, valde convexus et compressus, supra niger, iridescens, leviter metallicus, nitidissimus, laevis, infra piceus, pedibus rufis; capite persubtilissime reticulato, pronoto utrinque sat late (fere duplo latius antice) oblique punctato-tomentoso; elytris post basin valde convexis et latis, oblique attenuatis, postice fere recte trun- catis, truncatura levissime convexa, extus leviler sinuata, angulo ex- terno recto, arguto, suturali quoque recto, minime deleto, margine to- mentoso sat angusto, regulari, vix postice latiore et suturam ante apicem attingente. — G tibiis anterioribus parum latis, angulo apicali exæterno recto sed rotundato, tarso ovato, parum dilatato. — © ignota. Même taille et même aspect que G. inflatus Règ., du Brésil, mais un peu plus atténué en arrière, moins irisé et moins chatoyant; bor- dure tomenteuse du pronotum à bord interne oblique, beaucoup moins large en arrière, celle des élytres semblable dans les deux premiers tiers, mais à peine dilatée en arrière et moins large le long de Ja tron- cature et à Sa terminaison suturale. Costa Rica : San Mateo, 250 mètres (P. Biolley, coll. Régimbart), un seul mâle. Gyretes distinguendus, n. sp. — Long. 5-5 1/2 mill. — Ovalis, postice leviter attenuatus, convexus, supra niger vel castaneo-niger, ni- tidissimus, ad latera sat late griseo-tomentosus, labro fortiter punctato, brevi, antice rotundato, ferrugineo, regione tomentosa in pronoto antice quam postice paulo latiore, in elytris continuata et vix angustiore, pos- tice leviter dilatata et suturam ante apicem attingente ; truncatura fere relta, angulo apicali externo leviter obtuso et minime deleto; subtus ferrugineus, abdomine rufescente, pedibus rufis. — G pedibus anterio- (419, Gyrinidae. — 3e supplément. 187 ribus haud robustis, tibia longe triangulari, angulo externo recto, haud deleto, tarso sat longe ovato, vix dilatato. Cette espèce ressemble beaucoup aux G. scaphidiformis Rég. et morio Aubé; elle s’en distingue par la bordure tomenteuse beaucoup plus large et plus régulière au pronotum et aux élytres et se termi- nant un peu moins près de la troncature sur la suture; les pattes an- térieures du mâle ont la même conformation et sont également peu robustes ; les femelles ne diffèrent guère que par les tarses antérieurs non dilatés et par la troncature qui est à peine plus oblique et plus droite. Le British Museum possède une belle série de cette espèce qui a été découverte par M. H.-H. Smith dans les eaux ombragées et froides des forêts, sur la côte est de l’île Grenada, une des Petites-Antilles, près de la Martinique, en mars et août. GYRETES LEVIS Brullé (voy. d’Orbigny, Col. p. 52). — J'ai vu de cette espèce plusieurs exemplaires du Venezuela : San Fernando de Apure (L. Laglaize, coll. R. Oberthür et Régimbart); ils different de ceux du Brésil par la forme un peu plus massive et plus courte, mais ne me paraissent pas avoir d’autres caractères distincts. GYRETES sCAPHIDIFORMIS Reg., 1881, Notes Leyd. Mus. vol. 4, p. 69. — M. Geay a trouvé dans le Venezuela septentrional : Anauco, affluent du Guayra, cinq exemplaires qui différent du type par la taille plus grande (6 à 7 mill.) et par un peu plus d’ampleur en arrière de la bande tomenteuse des élytres, ressemblant ainsi à G. californicus Rég., mais plus largement renflés aux épaules (Muséum de Paris, coll. Régim- bart). GYRETES ACUTANGULUS Sharp, 1882, Biol. Centr. Am., Col. vol. I, p. 1. — Un exemplaire de Costa Rica : San Mateo, 250 mètres (P. Biol- ley) est un peu plus petit que ceux du Mexique (5 1/2 au lieu‘de 6 mill.). Dans ma description de cette espèce (Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 402) une erreur d'imprimerie a noté 9 mill. ; il faut lire 6 mill. Au sujet de ce Gyreles et du G. Henoni, je ne puis m'empêcher de revenir sur l'erreur probable de localité. J'ai en effet, dans les doubles de la collection Hénon, retrouvé plusieurs G. acutangulus typiques, étique- tés de la Calle et mélangés aux G. Henoni; il ne peut pas être admis- sible que ces insectes se trouvent à la fois au Mexique et en Algérie, d'autant plus que leur habitat normal est l’eau vive des torrents, tan- dis que les petits lacs qu'indique Hénon sont formés d’eau absolument slagnant(e. 188 D' M. RÉGIMBART. (420) Gyretes californicus, n. sp. — Long 6 1/4 mill. — & Ovalis, antice el postice leviter attenuatus, valde convexus, compressus, nigerrimus, iridescens, nitidissimus, infra nigro-piceus, abdomine ferrugineo, epi- pleuris et pedibus rufis : prothoracis margine tomentoso sat lato, antice paulo latiore, elytrorum ante medium sat angusto, postea regulariter dilatato et suturam ante apicem oblique attingente, truncatura obliqua, angulo externo obtuso, haud deleto, suturali subaculo. — & ignotus. Il ressemble assez à G. acutangulus Sharp, dont il à la taille: il en diffère par sa forme plus ovale, moins obliquement atténuée en arrière, par la troncature très oblique, avec l'angle externe obtus et nullement saillant, par la bordure tomenteuse un peu plus large, très régulière- ment dilatée en arrière du milieu et s’infléchissant obliquement avant de toucher la suture, ce qui rend l’espace lisse commun acuminé à son sommet. Californie, une seule femelle (coll. Régimbart). Gyretes limbalis, n. sp. — Long. 5 1/2 mill. — & Ovalis, con- vezus, antice et postice leviter attenuatus, infra fusco-ferrugineus, pec- tore, «no, pedibus epipleurisque rufescentibus, supra niger, Ssaepe castanescens, nilidissimus, iridescens, margine tomentoso in pronota lato, in elytris ad basin angusto, ad medium subito dilatato, intus leviter convexo et suturam paululum ante apicem attingente; truncatura obli- qua, fere recta, angulo externo obtuso, postice subsinuato. — GS igno- tus. Espèce ressemblant beaucoup à G. venezuelensis Règ., dont elle a la taille, la forme, la couleur et l’aspect général, mais distincte par la bordure tomenteuse, d’un tiers plus large au pronotum, un peu plus - étroite aux élytres où elle reste de même largeur jusqu’au milieu; là, elle se dilate assez brusquement, puis vient par un bord interne légè- rement mais sensiblement convexe, toucher la suture avant extrémité. Chez l’autre espèce, cette bordure latérale des élytres se dilate insensi- blement dès avant le milieu par un bord très légèrement concave qui forme ensuite une très légère saillie anguleuse avant de se terminer à la suture à peu près au même point. Cette comparaison est faite entre les femelles des deux espèces, le mâle de G. limbalis m’étant inconnu. Ce sexe à certainement des caractères propres qui le distinguent éga- lement de l’autre espèce. Ecuador : Balzapamba (R. Haensch). Gyreres Boucarpr Sharp, 1882, Biol. Cent. Am., Col. vol. 4, p. 51; var. dimorphogynus, nov. var. — J'ai trouvé dans un envoi de cette (421) Gyrinidae. — 3° supplément. 189 espèce des femelles dimorphes qui les unes ainsi que les mâles, sont absolument semblables aux types, c’est-à-dire ont les élytres opaques. fortement réticulés, pourvus de sillons superficiels quoique larges et d’une bordure villeuse beaucoup plus large que celle des mâles, tandis que les autres constituent une variété très lintéressante ainsi caracté- risée : couleur très brillante comme celle des mâles, bordure tomen- teuse des élytres de la même apparence dans la première moitié que celle des mâles, mais au milieu de la seconde moitié se dilate en de- dans anguleusement pour gagner ensuite la suture presque à l’extré- mité; chez le mâle il y a une légère sinuation convexe beaucoup moins accentuée. Amérique centrale : Belize (coll. Régimbart). GYRETES MERIDIONALIS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 408; var. uruguensis, nov. var. — Comme pour l'espèce précédente, la fe- melle est dimorphe ; la première fortement réticulée et opaque, l'autre semblable au mâle, brillante, non réticulée, et ayant la même bordure tomenteuse ; le mâle que j'ai vu du même envoi, pour la première fois, a le tibia antérieur un peu plus robuste et le tarse assez largement di- laté à la base, puis diminuant fortement de largeur jusqu’au sommet. Petite série de Montevideo où l’espèce parait jusqu’à présent confinée (Brunel 1863, Muséum de Paris, coll. Régimbart). Genre @xectochilus Lacord. Ce genre, très répandu dans toute la région indo-malaise, est devenu le plus nombreux de la famille des Gyrinidae, puisqu'il arrive actuel- lement à comprendre près de cent espèces. A cause de cela, il devient extrèmement difficile de se reconnaître dans les descriptions, d'autant plus que les espèces diffèrent peu entre elles et que leurs caractères se fondent véritablement en des passages nombreux de l’une à l’autre. Dans ces conditions, malgré des études prolongées et des tentatives de séparation des espèces en groupes, il m’a été impossible de trouver mieux que les quelques subdivisions, assez mal limitées d’ailleurs, que j'ai indiquées en 1883 en traitant ce genre. Le seul résultat que j'ai pu obtenir a été un classement plus rationnel des espèces, ce qui me décide à donner encore une fois une liste des espèces connues ac- tuellement, en les rangeant dans l’ordre qui me parait le plus naturel. A. — Labre plus de deux fois aussi large que long, non ou peu ar- rondi en avant. 190 D: M. RéGIMBART. (499) B. — Pronotum et élytres non bordés de jaune, rarement les élytres seuls ayant un liséré ferrugineux très vague vers le sommet, avant la troncature. — Espèces 1 à 20. B’. — Pronotum et élytres distinctement bordés d’un liséré jaune ou ferrugineux. — Espèces 21 à 59. A’. — Labre au plus deux fois aussi large que long. C. — Angle externe de la troncature des élytres plus ou moins ac- cusé, quelquefois légèrement aigu, mais non épineux. D. — Troncature à peu près semblable dans les deux sexes; ély- tres pubescents extérieurement et glabres vers la suture. — Espèces 60 à 70. D’. — Troncature beaucoup plus oblique chez la femelle que chez le mâle, ce qui rend les élytres plus prolongés en bec; élytres entièrement ponctués et pubescents, sans espace lisse à la su- ture. — Espèces 71 à 84. C’. — Angle externe de la troncature aigu et plus ou moins pro- DURS ND a Pl 19 = © © D 1 13 longé en épine. E. — Élytres non bordés de jaune. — Espèce 85. E’. — Élytres bordés de jaune. — Espèces 86 à 96. ù Groupe 1. crassipes Rég. dispar Rég. corpulentus Rég. validus Rég. incrassatus Rég. apicalis Rég. Landaisi Rég. Fruhstorferi Rég. cardiophorus Rég. Desgodinsi Rég. Wehnckei Rég. semivestitus Guér. tonkinensis Rég. 1% palavanensis Rég. 15 16 17 18 19 20 acutilobus Rég. matruelis Rég. Staudingeri Rég. obtusangulus Rég. castaneus Rég. longulus Rég. Groupe 2. 21 pubescens Rég. 22 ferruginicollis Rég. 23 cuneatus Rég. 24 trianguliger Rég. 25 cordatus Rég. 26 oblongiusculus Rég. var. Feai Rég. var. figuratus Rég. 27 patellimanus Rég. 28 javanus Aubé. 29 dilatatus Redt. 30 birmanicus Rég. 31 sublineatus Rég. 32 angulatus Rég. 33 oæygonus Rég. 34 striolifer Rég. 35 productus Rég. 36 acuductus Rég. 37 discus Aubé. 38 procerus Rég. (423) 39 ceylonicus Redt. 40 discifer Walker. 41 fraternus Rég. 42 punctulatus Rég. 43 chinensis Rég. 44 Severini Rég. metallicus Rég. 46 cribratellus Rég. var. metallescens Rés. 47 sculpturatus Règ. 48 nigricans Rég. 49 celebensis Rég. 90 Oberthüri Rég. dL florensis Rég. 92 limorensis Rég. 93 pulchellus Rég. 94 lucidus Rég. d9 cupreolus Rég. 96 limbatus Rég. 97 punctilabris Rég. D8 rivularis Rég. 59 angusticinctus Rég. Groupe 3. 60 Fairmairei Rég. 61 bipartitus Rég. 62 marginipennis Fairm. 63 sulcipennis Rég. 6% caliginosus Rég. 65 pusillus Rég. 66 scalaris Rég. 67 haemorrhous Rég. var. lobifer Rég. 68 Ritsemai Rég. 69 undulans Règ. 70 cylindricus Rég. 71 72 73 Gyrinidae. — 32 supplément. 191 Groupe 4. fusiformis Rég. agilis Sharp. villosus Müll. var. Bellieri Reiche. var. Reitteri Seidl. 74 punctipennis Sharp. 75 76 77 78 gi 80 81 82 83 84 8 86 87 88 89 90 9 92 93 9% 95 96 murinus Rég. villoso-vittatus Rég. obscuriceps Rég. tomentosus Rég. Castetsi Rég. nigroaeneus Rég. involvens Fald. seravschanicus Semen. Regimbarti Sharp. obtusipennis Rég. Groupe 5. gangeticus Wiedm. Groupe 6. indicus Rég. aeneipennis Rég. PBaeri Rég. Cardoni Rég. spiniger Rég. var. dehiscens Rég. latimanus Rég. bataviensis Rég. andamanicus Rég. divergens Rég. laticinctus Rég. Gestroi Rég. Comme je l'ai dit, il est difficile de bien limiter ces groupes, à cause des passages de l’un à l’autre. Ainsi, les espèces comprises du n° 56 (0. limbatus) au n° 59 (0. angusticinctus) font absolument le passage aux espèces du n° 60 (0. Fairmairei) au n° 67 (0. scalaris) du groupe 192 D' M. RÉGIMBART. (424) suivant, ces dernières ayant simplement le labre plus arrondi en avant. De même le n° 86 (0. indicus) a les angles externes de la tron- cature un peu aigus, saillants, et non prolongés en épines; mais il est impossible de le séparer des suivants, avec lesquels il à la plus grande affinité, le n° 87 (0. aeneipennis) continuant le passage par ses angles de la troncature plus longuement aigus, mais non encore réellement épineux. ORECTOCHILUS CRASSIPES Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 411; 1894. p. 690. — J'ai revu de très belles séries de Bornéo : Kina Balu, com- muniquées par MM. R. Oberthür et Staudinger: les limites extrêmes, comme taille, sont de 10 mili. pour les plus petites femelles et de 1% mill. pour les plus grands mäles, ce sexe étant presque toujours plus gros. Orectochilus dispar, n. Sp. — Supra niger, leviler subaeneus, ni- tidus, parum late ad latera et apicem aureo punctato-tomentosus, infra nigro-piceus, abdominis apice, epipleuris et pedibus ferrugineis, supra persubtilissime reticulatus, densissime tenuiter punctulatus; labro sat brevi, antice late rotundato. G long. 10-11 mill. — Ovalis, latus, subrhomboideus, parum con- veæus; prothoracis lateribus arcuatis, margine tomentoso, antice quam postice mullo latiore, angulo thoraco-elytrali evidente, elytris ad me- dium dilatatis, ad apicem late truncatis, truncatura obliqua recta, extus leviter concava, angulo externo obtusiusculo, arquto, suturali subacuto, margine tomentoso, antice parum lato, postice regulariter et leviter di- latato et suturam paululum ante apicem attingente, spatio suturali latissime cordiformi, postice tantummodo breviter acuminato; pedibus anterioribus validissimis, femoribus crassis, bicurvatis, ad basin antice ciliatis; tibiis ad basin attenuatis, postea fortiter dilatatis et oblique truncatis, angulo externo obtusissimo et fere omnino deleto, margine interno breviter ciliato; tarso late dilatato, margine externo arcuato, interno recto. ® long. 8 1/2-10 mill. — ÆElliptico-ovalis, haud lata, minus convexa ; prothoracis lateribus fere rectis, angulo thoraco-elytrali nullo: elytris oblongo-ovatis, lateribus regqulariter curvatis, margine tomentoso parum lato, a basi eadem latitudine, postice abrupte dilatato et suturam oblique paululum ante apicem attingente, spatio brevi oblongo-ovali, postice extus truncato et in medio acuminato; pedibus anterioribus sat validis, tibiis longe triangularibus, ad apicem fere recte truncatis, anqulo externo fere recto, leviter deleto. Cette remarquable espèce est voisine d’0. crassipes Rég., surtout (425) Gyrinidae. — 3° supplément. 193 pour le mäle, mais les femelles sont extrêmement différentes, ce qui m'a forcé à décrire les deux sexes séparément. Le mâle est plus court que 0. crassipes, plus dilaté au milieu et un peu plus convexe, avec l'angle thoraco-élytral bien accentué; les côtés du prothorax étant très sensiblement arqués, la bordure tomenteuse du pronotum est un peu plus brusquement dilatée en dedans vers le sommet, tout en conser- vant la même apparence ; aux élytres la bordure tomenteuse est un peu plus dilatée en dedans au sommet, ce qui fait que l’espace lisse est plus sensiblement et plus finement acuminé à son sommet. La femelle est oblongue-ovale, avec les côtés régulièrement courbés, sans angle thoraco-élytral, et plus déprimée que le mäle; la bordure tomenteuse est assez étroite et d’égale largeur depuis l'épaule jus- qu'aux cinq sixièmes de la longueur, où elle se dilate brusquement à angle presque droit et perpendiculairement au bord externe, pour s'infléchir de nouveau en arrière et gagner obliquement la suture un peu avant le sommet; il en résulte que l’espace lisse de forme oblongue est tronqué en dehors et fortement acuminé au milieu; à l’épaule cette bordure se prolonge étroitement en dedans contre la base pour venir continuer celle du pronotum qui est du double plus large. Dans les deux sexes les pattes offrent une conformation analogue à celle d'O. crassipes, mais le tarse est encore plus largement dilaté et plus arrondi à son bord externe, l’espace lisse des élytres à sa partie acu- minée aiguë, tandis qu'elle est largement émoussée chez l’autre espèce. Bornéo : Brunei, belle série communiquée par Staudinger, Kina Balu, un exemplaire (coll. R. Oberthür et Régimbart). Je doute de l’authen- ticité de cette dernière localité. ORECTOCHILUS VALIDUS Rég., Not. Leyd. Mus. 1881, vol. IV, p. 63. — Partie septentrionale de Célèbes : Minahassa, Menado. ORECTOCHILUS INCRASSATUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr. 1891, p. 690. — Partie méridionale de Célèbes : Lompa Battau, 3.000 pieds ; Bua-Kraeng; 5.000 pieds (H. Frühstorfer); Bonthain (C. Ribbe). OrEcrocxiLus DeEs@opixsi Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1886, p. 261. — Deux exemplaires ©, des Khasia Hills (Mus. de Berlin), qui constituent peut-être une espèce distincte, sont beaucoup plus étroits que ceux du Kurseong et ont l’espace lisse des élytres beaucoup plus régulièrement cunéiforme, et presque entièrement dépourvu de l’étranglement brus- que du milieu, ce qui le rend bien moins acuminé. D’autres exemplaires et surtout la connaissance du mâle sont nécessaires pour se prononcer. ORECTOCHILUS WEnNCKkEI Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 416. — 19% De M. RéGmBART. (496) Le British Museum m'a communiqué deux mâles, de Ceylan, dont l’un n’a que 8 mill. ; les pattes antérieures sont assez robustes, le tibia pres- que droit, large, rétréei à la base, avec l'angle externe droit et un peu défléchi en dehors, le tarse de même largeur que le tibia et en demi- ovale large. ORECTOCHILUS LANDAISI Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1891, p. 692. — Un exemplaire ©, de la Chine du sud-ouest : Kouy-Tcheou (R. P. Chaf- fanjon, coll. R. Oberthür), ne diffère en rien de ceux du Tonkin. Le male reste inconnu. Orectochilus Fruhstorferi, n. sp. — Long. 10 3/4-12 mill. — Ovalis, latus, convexæus, supra niger, leviter coerulescens, sat nitidus, pubescentia aureo-grisea, infra niger, abdomine leviter ferrugato, pe- dibus anterioribus nigris, natatoribus piceo-ferrugineis ; reticulatione tenuissima, punctatura in capite et pronoto tenui, densa, punctis pau- lulum transversim elongatis, elytris in regione laevi transversim et te- nuiler dense striolatis, in regione tomentosa tenuiter, fortiter et dense punctulatis ; margine tomentoso, in pronoto sat lato, antice post oculos late lobatim intus producto, in elytris ad basin intus anguste dilatato, post humeros angustiore, circiter ad medium fortiter dilatato et suturam ante apicem attingente, spatio laevi latissime cordiformi, ad apicem acu- minalo; truncatura lata, vix obliqua, haud sinuata, angulo externo obtuso, minime deleto. — S tibiis anterioribus ad basin longe attenua- is, angulo apicali externo leviter obtuso, anguste rotundato, tarso lato, ovato. Espèce extrêmement voisine de O0. cardiophorus Rég., mais plus ré- gulièrement ovale, plus convexe, plus épaisse, moins déprimée en arrière, de couleur noir bleuâtre sans teinte bronzée ; bordure tomenteuse des élytres se dilatant plus en arrière, au milieu chez le mâle, un peu après le milieu chez la femelle et moins largement que chez l’autre espèce, chez laquelle la dilatation plus brusque se fait avant le milieu, mâle, et au milieu, femelle ; l’espace lisse se trouve ainsi plus largement cor- diforme, plus étendu en longueur, mais en même temps plus briève- ment acuminé, puisqu'il se termine également au même point, c’est-à- dire au dernier cinquième de la suture. La réticulation, la ponctuation transversale de la tête et du pronotum, les strioles transversales des élytres sont identiques dans les deux espèces. Chez le mâle les tibias antérieurs sont plus longuement et moins brusquement rétrécis à la base. Cet insecte se rapproche également beaucoup, surtout par sa colora- (427) Gyrinidae. — 3° supplément. 195 tion, d’'O. Landaisi Rég., des environs de Cao-Bang, mais il est un peu moins dilaté et la bordure tomenteuse est plus développée sur les côtés, régulièrement et non anguleusement dilatée en arrière. Tonkin : M-Mauson, 2-3.000 pieds (Frubhstorfer). ORECTOCHILUS SUBLINEATUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1891, p. 695. Belle série de Cochinchine orientale : Reu-Hai (R.-P. Guerlach, coll R. Oberthür). Bornéo et les iles voisines sont fort riches en espèces très proches les unes des autres et très difficiles à distinguer; venant surtout se placer auprès des O0. cordatus Rég. et pubescens Rég. La plupart de celles qui sont décrites ci-dessous m'ont été fournies ces années der- nières par Staudinger. Orectochilus palawanensis, n. sp. — Long. 6 1/2-7 1/2 mill. — Ovalis, parum elongatus, parum convexus, niger, nitidus, capite sub- aeneo, segmento anali pedibusque rufo-ferrugineis, subtilissime, leviter, sed evidenter reticulatus, areolis in capite et pronoto rotundis, in ely- tris transversim et vix oblique elongatis ; margine tomentoso, in pronoto sat lato (paulo latius antice), in elytris continuo, ad medium fortiter dilatato, et suturam circiter ad tertiam partem attingente, spatio laevi late cordiformi, postice rotundatim etvix oblique subtruncato et in medio breviter acuminato; truncatura leviter obliqua, fare recta, angulo ex- terno leviter obtuso, haud deleto. — GS tibiis anterioribus sat robustis, ad basin breviter attenuatis, eætus ante apicem subsinuatis, recte trun- catis, angulo externo recto sed rotundato, tarso lato, subcuneiformi, extus leviter arcuato. — © elytrorum spatio laevi paulo magis extenso, postice ad latera paulo magis rotundato. Un peu moins large que O0. cordatus Rég., dont il a la taille, dessus du corps noir brillant avec un léger reflet bronzé sur la tête et parfois sur le pronotum, sans bordure rousse, réticulation très fine, mais bien ap- parente, les aréoles rondes sur la tête et le pronotum, allongées en travers et un peu obliquement sur les élytres. L'espace lisse du pro- notum occupe à peu près au sommet le tiers médian et à la base les trois cinquièmes ; il se continue très exactement avec celui des élytres qui est très largement cordiforme, à côtés très arrondis, puis oblique- ment $ubtronqué et se terminant par une pointe assez étroite et courte dont le sommet atteint environ les deux tiers de la suture, la partie subtronquée occupe assez exactement le milieu de la longueur de l'élytre chez le mâle et le dépasse à peine chez la femelle. La tronea- si 196 D' M. RÉGIMBART. (428) ture, semblable dans les deux sexes, est un peu oblique, presque droite avec l'angle extérieur obtus, mais non émoussé. Région sud de l’île de Palawan (coll. Régimbart). Orectochilus acutilobus, n. sp. — Long. 6 1/3-7 1/2 mill — Ovalis, haud elongatus, parum conveæus, niger, leviter aenescens, niti- dulus, clypeo, pronoto elytrisque Suepe plus minus castaneo-fuscis, ab- domine, epipleuris pedibusque rufo-ferrugineis, subtilissime evidenter reticulatus, areolis in capite leviter transversis, in pronoto et elytris ro- tundis ; margine tomentoso in pronoto sat lato (latiore antice), in ely- tris haud continuo, ad humeros eadem latitudine, sed intus angustissime usque ad medium baseos extenso, G ante medium, & ad medium sub- abrupte fortiter dilatato et suturam circiter ad quartam partem attin- gente, spatio laevi late et breviter cordiformi, postice subabrupte, parum rotundatim et vix oblique truncato. in medio anguste et longe acuminato ; truncatura obliqua recta, angulo externo obtuso, haud deleto. — G ti- biis anterioribus robustis, brevibus, triangularibus, leviter oblique trun- catis, angulo externo leviter obtuso, haud deleto, tarso latissimo, subpa- rallelo, extus vix arcuato; — @ paulo minus lata, spatio laevi magis extenso, postice paulo minus longe acuminato. Forme assez large chez le mâle, sensiblement plus étroite chez la femelle qui est plus petite; couleur noire, assez brillante, plus ou moins lavée de châtain en dessus, surtout sur les élytres et le clypeus, l’ab- domen, les épipleures et les pattes d’un roux ferrugineux; réticulation très fine, mais bien imprimée, ronde sur le pronotum, presque ronde sur les élytres, légèrement transversale sur la tête, le contraire ayant lieu chez l'espèce précédente. L'espace lisse du pronotum, très rétréci dans sa moitié antérieure, occupe à peine le tiers médian du sommet et un peu plus des trois cinquièmes de la base; son bord externe ne se continue pas exactement sur les élytres, parce que leur bordure to- menteuse y envoie un mince prolongement interne jusqu’au milieu de la base de chaque élytre; au tiers de la longueur chez le mâle, au mi- lieu chez la femelle, il est brusquement arrondi et subtronqué un peu obliquement, pour se terminer par une pointe longue et fine presque aux trois quarts de la suture; par suite de son extension plus grande chez la femelle, la pointe se trouve plus courte, ne commencant qu’au milieu et se terminant au même point. La troncature est oblique. presque rectiligne, l’angle extérieur obtus et nullement arrondi. Bornéo : Kina Balu (J. Waterstradt, coll. Oberthür, Régimbart). Orectochilus matruelis, n. sp. -— Long. 6 6 4/2 mill. — Ovalis, (429) Gyrinidae. — 3° supplément. 197 haud latus, modice convexus, supra castaneus vel nigricans, nilidus, postice anguste et parum distincte ferrugineo marginatus, labro et cor- pore sublus rufo-ferrugineis, subtilissime, leviter, sed evidenter reticu- latus, areolis in capite et pronoto leviter transversis, in elytris valde obliquis et elongatissimis ; margine tomentoso in pronoto sat lato (an- tice latiore), in elytris fere continuo (ad extremam basin leviter intus extenso), ante medium eadem latitudine, circiter ad medium fortiter et parum oblique subabrupte dilatato et suturam paulo post quartam par- tem attingente; spatio laevi in pronoto antice sat fortiter angustato, lateribus fortiter sinuatis, in elytris late cordiformi, postice subabrupte rotundatim et parum oblique subtruncato, in sutura longe et sat anguste acuminato ; truncatura parum obliqua, recta, angulo externo obtuso haud deleto. — & tibiis anterioribus minus robustis, triangularibus, recte truncatis, angulo externo recto nec deleto, tarso eadem latitudine, ad apicem attenuato, extus arcuato; — Q fere similis, spatio laevi in elytris vir magis extenso. Ovale, non élargi, même un peu allongé chez la femelle, modéré- ment convexe; couleur en dessus d’un châtain plus ou moins foncé, allant parfois jusqu'au noir, assez brillant, à reflets un peu irisés sur les élytres, d’un roux ferrugineux sur le labre, le dessous du corps et les pattes; réticulation très fine, mais bien imprimée, à aréoles un peu transversales sur la tête et le pronotum, très obliques et fort étroites et allongées sur les élytres. L'espace lisse du pronotum, fortement ré- tréci dans sa moitié antérieure, occupe le tiers médian au sommet et un peu plus des trois cinquièmes à la base, son bord externe étant très sinué, comme chez 0. acutilobus et ne se continuant pas non plus très exactement sur les élytres, à cause de la même extension étroite de la bordure tomenteuse le long de la base; sur les élytres il est largement cordiforme et vers le milieu de leur longueur (à peine avant chez le mâle, à peine après chez la femelle) il est brusquement arrondi et sub- tronqué un peu obliquement pour se terminer par une pointe longue et assez fine presque aux quatre cinquièmes de la suture. Bornéo : Brunei, Kina Balu. Les exemplaires de cette dernière lo- calité sont plus foncés. (coll. R. Oberthür, Régimbart). Orectochilus Staudingeri, n. sp. — Long. 6-7 milll — Prae- cedenti simillimus, sed paulo latior et brevior, castaneus, nitidissimus, in elytris valde iridescens, persubtilissime, levissime, viæ visibiliter reticulatus, areolis in capite et pronoto transversis, in elytris obli- quis, elongatissimis et angustissimis ; spatio laevi in pronoto trapezi- formi, lateribus obliquis, rectis vel vir subsinuatis, in elytris magis 198 D' M. RéGImBART. (430) recte truncato et eodem modo acuminato. — & tlibiis anterioribus eodem modo instructis, sed validioribus, tarso latiore. Extrêmement voisin du précédent, mais distinct principalement par sa forme un peu plus large et plus courte, par sa couleur châtain plus clair et beaucoup plus brillante et irisée, par la réticulation beaucoup plus fine et à aréoles encore plus étroites et allongées sur les élytres, par l’espace lisse du pronotum trapézoïdal, à côtés rectilignes obliques ou à peine subsinués, par l’espace lisse cordiforme des élytres à tron- cature moins oblique, mais presque perpendiculaire à la suture, et par les pattes antérieures du mâle sensiblement plus robustes. Mêmes localités, les exemplaires de Kina Balu étant également sou- vent plus foncés (mêmes collections). Orectochilus obtusangulus, n. sp. — Long. 6 mill. — Ovalis, parum elongatus, parum latus, sat convexus, supra nitidissimus, niger, levissime castaneo tinctus, iridescens, postice anguste obscure ferru- gineo limbatus, infra piceus, clypeo, labro, abdomine, epipleuris, pedi- busque rufo-ferrugineis; persublilissime, levissime et vix visibiliter reticulatus, areolis in capite et pronoto transversis, in elytris obliquis elongatissimis et angustissimis ; margine tomentoso in pronoto sat lato (antice latiore), in elytris haud continuo, ad basin latiore, ad medium G, paulo post medium ©, fortiter subabrupte dilatato et suturam paulo post quartam partem attingente; spatio laevi in pronoto trape- ziforri, lateribus leviter sinuatis, in elytris lato et oblonge cordiformi, postice recte subtruncato, in sutura haud longe triangulariler acu- minato; truncatura obliqua et conveæa, angulo externo valde obtuso haud deleto. — G tibiis anterioribus modice robustis, sat longe trian- qularibus, margineexterno ante apicem leviter sinuato, recte truncatis, angulo externo leviter acuto et extus prominulo; tarso ovato, ad api- cem fortiter attenuato; — @ magis oblonga, spatio laevi magis exlenso. Également très voisin des deux précédents, mais plus petit, plus noir, encore plus finement et plus légèrement réticulé; espace lisse du pronotum très faiblement rétréci dans son quart antérieur, presque trapéziforme, non continu sur les côtés avec celui des élytres; celui-ci, moins large à la base, est cordiforme-oblong jusqu’au milieu chez le mâle un peu au delà chez la femelle, puis brusquement tronqué transversalement (cette troncature arrondie en dehors) et terminé par une pointe triangulaire qui atteint les trois quarts de la suture chez le mâle et les quatre cinquièmes environ chez la femelle; la troncature est oblique et très convexe en dehors, surtout chez la femelle, avec (431) Gyrinidae. — 3° supplément. 199 l’angle extérieur très obtus, non émoussé et rendu presque saillant par un léger et étroit sinus situé en arrière. Banguey, au nord de Bornéo (mêmes collections). ORECTOCHILUS OBLONGIUSCULUS Rég., A. Soc. ent. Fr., 1886, p. 262; — var. Feai Rég., Ann. Mus. civ. Gen., sér. 2, vol. VI, 1888, p. 621 ; — var. figuratus Rég., Ann. Soc. ent. Fr. 1891, p. 698. — De nom- breux exemplaires reeus par M. R. Oberthür de Padong et de Kur- seong, dans le Sikkim, et de Solan, près Simla, Inde septentrionale, donnent tous les passages désirables entre ces trois formes qui doivent être réunies en une seule espèce. Le type est constitué par des exem- plaires de taille moyenne, 5-5 1/2 mill., assez convexes, de forme oblongue allongée, à espace lisse des, élytres rarement brun, le plus souvent châtain plus ou moins clair, longuement cordiforme, à ponc- tuation fine et assez nette au pronotum et aux élytres. Dans la variété Feai Rég., de Tenasserim, la taille est un peu plus petite, 4 3/4-5 1/2 mill., la forme un peu plus étroite et plus convexe, les autres caractères semblables. Enfin dans la variété figuratus Rég., la taille est plus grande, 5 4/2-6 mill., la forme plus large, moins convexe, la couleur châtain foncé et l’espace lisse des élytres plus cordiforme se termine par une partie largement émoussée chez le mâle, par une partie parallèle plus ou moins trilobée au sommet chez la femelle, pour les individus bien caractérisés, mais avec tous les passage à la forme typique chez d’au- tres intermédiaires ; en outre la ponctuation fait généralement défaut. Orectochilus castaneus, n. sp. — Long. 4 3/%-6 mill. — Oblongo- ovalis, elongatus, postice leviter oblique attenuatus, parum convexus, nilidissimus, iridescens, castaneo-ferrugineus, capite submetallico et metasterno leviter infuscatis, persubtilissime, vix visibiliter et valde transversim reticulatus, ad apicem elytrorum anguste et parum dis- tincte rufo marginatus; margine tomentoso in pronoto sat lato, an- tice latiore, in elytris antice paulo latiore, ad medium fortiter dilatato el suturam ad quartam partem attingente, spatio laevi cordiformi, post medium subangulatim constricto et postice acuminato; trunca- tura intus recta, extus leviter obliqua et post angulum externum ob- Lusumn angustissime sinuata. — GS tibiis anterioribus rectis, parum latis, recte truncatis, angulo externo recto, tarso eadem latitudine, ad apicem attenuato, intus recto. — Q minor, magis oblonga, subpa- rallela, in elytris margine tomentoso antice minus lato, post medium minus fortiter dilatato. 200 D' M. RÉGIMBART. (432) Au premier abord on prendrait cette espèce pour 0. oblongiusculus dont elle a la taille et l'aspect général; elle en diffère par la couleur du pronotum qui est chätain comme les élytres, par la tête à reflet nettement bronzé, par la troncature moins oblique, rectiligne en de- dans, un peu convexe en dehors, très étroitement sinuée en arrière de l’angle extérieur qui est obtus et beaucoup moins net, enfin par la bordure tomenteuse moins dilatée en avant du pronotum, plus an- ouleusement dilatée après le milieu sur les élytres, ce qui fait que l’espace lisse est plus brusquement rétréci et plus étroitement acuminé à son sommet qui atteint les trois quarts de la suture. Chez la femelle, la bordure tomenteuse des élytres est un peu moins large antérieure- ment, se dilate plus brusquement et plus en arrière du milieu et par sa pointe atteint les quatre cinquièmes de la suture; ce sexe est en même temps plus petit, plus oblong, moins atténué en arrière et pres- que parallèle. Bornéo : Kina Balu (coll. Régimbart, H.-E. Andrewes et R. Oberthür). 22 Orectochilus longulus, n. sp. — Long. 7 1/2 mill. — SG Ovalis, elongatus, post humeros longe leviter attenuatus, convexus, ad lafera subcompressus, niger, nilidus, in elytris fusco-castaneus, subtus piceo- ferrugineus, clypeo, labro, abdomine, epipleuris pedibusque rufo-fer- rugineis, subtilissime sed visibiliter reticulatus, areolis rotundatis ; margine tomentoso in pronoto lato (antice latiore), in elytris ab basin paulo latiore, postea latissime dilatato et suturam circiter ad quartam partem attingente; spatio laevi sat angusto, longe cordiformi, postice longissime acuminato; truncatura vix obliqua, recta, angulo externo obtuso, minime deleto. Pedibus anterioribus sat robustis, tibiis longe triangularibus, recte truncatis, angulo apicali externo recto; tarso ovato, lato. — Q ignota. Forme oblongue assez allongée, très légèrement et longuement at- ténuée dès le premier tiers de l’élytre, convexe surtout dans le sens transversal et mûme un peu comprimé sur les côtés, relativement peu convexe, au contraire, dans le sens longitudinal; couleur noire sur la tête et le pronotum, d’un brun châtain foncé sur la région lisse des élytres; réticulation fine, mais bien imprimée, plus superficielle sur la tête, à aréoles arrondies partout. Espace lisse du pronotum très rétréci dans son quart antérieur, faisant presque suite à celui des élytres qui est un peu plus étroit à la base où il occupe un peu plus de la moitié interne, longuement cordiforme sur celles-ci, commen- cant à se rétrécir dès le premier tiers de la largeur, puis se terminant en très longue pointe au delà des trois quarts de la suture. ir msi du (433) Gyrinidae. — 3° supplément. 201 Bornéo : Kina Balu, deux mâles (collections R. Oberthür et Ré- gimbart). ORECTOCHILUS PUBESCENS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 419, — Long. 6 3/4-8 mill. — Ovale, assez allongé, convexe, assez atténué en arrière. Couleur noire à peine bronzée en dessus, avec une fine bordure testacée au pronotum et aux élytres et parfois une teinte fer- rugineuse plus ou moins apparente au labre et même à l’épistome, brun noir à reflets ferrugineux en dessous, avec l'extrémité de l’abdo- men et les pattes rousses, les épipleures jaunes ; région tomenteuse du pronotum très large, d’égale largeur, l’espace lisse régulièrement tra- péziforme, plus large à la base et à peine plus étroit au sommet que la bordure tomenteuse; espace lisse des élytres, chez le mâle, très étroit, triangulaire, lancéolé, atteignant à peine le tiers de la longueur de la suture; chez la femelle, beaucoup plus développé, largement cordiforme, subanguleusement dilaté au milieu, acuminé brièvement en arrière où il atteint le milieu de la suture ; troncature assez oblique légèrement subsinuée, l'angle externe presque droit, un peu émoussé et à peine saillant. La réticulation extrêmement fine est à aréoles rondes sur la tête et le pronotum, très allongées, transversales et un peu oblique sur les élytres. Tibias antérieurs du mâle robustes, courts, droits, trianguiaires, l'angle apical externe très émoussé, le tarse peu dilaté, oblong, subparallèle, nullement ovale, faiblement atténué de la base au sommet, De belles séries de Bornéo : Kina Balu, envoyées par MM. R. Ober- thür et Staudinger, m'ont permis de compléter la description de cette espèce dont je ne connaissais qu’un mâle un peu immature de Sarawak. Orectochilus ferruginicollis, n. sp. — Long. 5 3/4-6 3/4 mill. — Ovalis, parum elongatus, sat convexus, postice attenuatus, piceo- niger, nitidus, anguste et obscure rufo limbatus, labro, clypeo, pronoto, abdomine et epipleuris ferrugineis, pedibus rufis, subtilissime reticu- latus, areolis in capite et pronoto rotundis, in elytris transversim paulo oblique elongatis : margine tomentoso in pronoto regulariter latissimo, antice haud latiore, spatio laevi trapeziformi, in elytris G minuto subtriangulari, postice breviter acuminato, © paulo magis extenso, magis oblongo, in utroque sexu ante medium desinente; truncatura d Jere recta, ® leviter obliqua, angulo externo obtuso, minime deleto. — d tibiis anterioribus elongatis, sat robustis, rectis, angulo apicali externo subobtuso et leviter deleto, tarso haud fortiter dilatato, requ- lariter à basi ad apicem attenuato, lateribus rectis. Ann. Soc. ent. Fr., LXXVI [1907]. 44 202 D' M. RéGimBarr. (434) Voisin de 0. pubescens Rég., mais plus petit, un peu moins allongé, plus ferrugineux, avec la troncature beaucoup plus rectiligne et moins oblique, l’espace lisse du pronotum régulièrement trapézoïdal, celui des élytres moins différent dans les deux sexes, subtriangulaire-cordi- forme chez le mâle et atteignant à peine le premier tiers de la suture, plus oblong-ovale et brièvement acuminé chez la femelle où il ne dé- passe pas le tiers de la suture, enfin par les tibias antérieurs du mâle plus allongés et plus étroits avec l'angle externe plus obtus. Bornéo : Kina-Balu, belles séries envoyés par MM. R. Oberthür et Staudinger (mêmes collections). ORECTOCHILUS CUNEATUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1891, p. 702. — @ tarsis anterioribus simplicibus tantummodo differt a mare. Cette espèce a été envoyée à M. R. Oberthür en grand nombre par M. l'abbé Desgodins, de Padong, Sikkim:; les différences extrêmes de taille sont 7 12 et 9 3/4 mill. Les femelles sont exactement semblables aux mâles, ne se distinguant que par la simplicité des tarses antérieurs. Orectochilus patellimanus, n. sp. — Long. 5 1/2-6 mill — Oblongo-ovalis, parum latus, parum convexus, supra nigro-piceus, nilidus, ad latera punctato-lomentosus, anguste flavo marginatus, sub- tiliter reticulatus (areolis leviter transversis), tenuissime et haud dense punctulatus, subtus piceo-ferrugineus, abdomine pedibusque rubro- ferrugineis; labro brevissimo, cum clypeo ferrugineo, margine tomen- toso in pronoto utrinque sat lato (latius antice), in elytris ad basin eadem latitudine, postea curvilineariter dilatato et suturam oblique ante apicem attingente, spatio laevi îta longe cordiformi; truncatura recta, angulo externo obtuso, haud deleto, suturali recto. — G pedibus anterioribus crassis, brevibus, perrobustis, tibiis brevissimis, latissime triangularibus, angulo apicali externo recto, tarso latissime ovato, ad apicem attenuato. — © paulo minore, vix angustiore. Espèce ayant avec 0. oblongiusculus Rég. typique une grande affinité dans la forme et l'aspect général; elle en diffère par la couleur plus foncée, par la forme de l’espace lisse des élytres qui se rétrécit plus près de sa base et dont la moitié triangulaire est plus rectiligne sur les côtés, et surtout par les pattes antérieures du mâle beaucoup plus robustes et plus larges. Sur le pronotum l’espace lisse est plus large et moins rétréci en avant par suite du moins de largeur de la bordure tomenteuse. Presqu'ile indo-chinoise : Dindings, près Pérak (British Museum) ; Penang (British Museum). (435) Gyrinidae. — 3° supplément. 203 ORECTOCHILUS DILATATUS Redt., 1867, Reise Novara, IL, p. 25, pl. I; Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 419. — G. Long. 8 1/2 mill — « Sat late ovalis, ad humeros dilatatus, postice attenuatus, pedibus anterioribus robustis, tibiis anterioribus late triangularibus, rectis, angulo apicali externo extus leviter prominulo, sed minime acuto, tarso latissime dilatato, breviter ovato, ad basin et apicem late rotun- dato, unguiculis longis et robustis. » La dilatation posthumérale des élytres, qui rend la forme subrhon- boïdale, est plus marquée chez le mâle que chez la femelle; les pattes antérieures sont très robustes et très développées, avec le tarse très largement ovale-arrondi; je ne vois pas de différence dans la forme de l’espace lisse du pronotum et des élytres; sur le pronotum il est fortement rétréei en avant par la dilatation de la bordure latérale, et sur les élytres il se termine assez exactement au milieu de la suture en angle peu aigu. Ce supplément de description est fait sur un mâle, de Ceylan (ma collection), et sur deux autres du British Museum, de même prove- nance; cette espèce est toujours très rare dans les collections. ORECTOCHILUS ANGULATUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 421. — Long. 6 1/2-8 1/4 mill — M. R. Oberthür a recu de Bornéo Pontianak et Rivière Mandor (Fr. Buffat) une superbe série de cette espèce dont je ne connaissais encore qu'un seul mâle et qui varie beaucoup de taille. Le dessus du corps est noir extrêmement brillant, avec des reflets irisés au faux jour, sans aucune trace de réticulation, sauf sur le devant de la tête où elle est légèrement transversale et à peine visible; la bordure tomenteuse du pronotum, aussi large en arrière qu’en avant, a son bord interne un peu concave et se continue assez exactement sur les élytres, mais avec une petite saillie angu- leuse interne le long de la base ; l’espace lisse des élytres est largement cordilorme et se termine par un sommet acuminé en angle à peine aigu vers les trois quarts de la longueur, à peine plus loin chez la femelle que chez le mâle; le sillon latéral des élytres qui limite la bordure jaune est moins profond que chez les autres espèces du groupe, de même que l’angle externe de la troncature, quoique bien . aigu, est également moins saillant et non effilé. Orectochilus oxygonus, n. sp. — Long. à 1/2-5 3/4 mill. — Oblongo-ovalis, sat angustus, post humeros leviter oblique attenuatus, modice convexæus, Supra nitidus, fusco-castaneus, ad latera punctato- tomentosus, anguste flavo marginatus, corpore subtus pedibusque rufo- ferrugineis, subtilissime oblique reticulatus; labro brevissimo, ferru- 20% D' M. RÉGIMBART. (436) gineo; margine lomentoso in pronoto sat lato (paulo latius antice), in elytris ad basin vix latiore, postea oblique regulariter dilatato et suturam ante apicem attingente; truncatura fere recta, angulo externo lato et acuto, fortiter prominulo, suturali recto. — G tibüs anterioribus bre- vibus, late triangularibus, angulo apicali externo recto, tarso latissime ovato. Cette espèce vient se placer à côté d’'O. trianguliger Rég., dont elle se distingue amplement par la taille plus petite, la forme du corps beau- coup plus étroite et la forme de l’espace lisse aux élytres non pas largement cordiforme, mais longuement triangulaire, à côtés un peu arrondis aux épaules, puis obliques et presque rectilignes jusqu’au sommet qui atteint le dernier sixième de la suture; la troncature pré- sente les mêmes caractères, avec son angle externe largement aigu et très saillant; les pattes antérieures ont une conformation très diffé- rente, le tibia étant court et largement triangulaire, le tarse très largement ovale. La femelle est un peu plus étroite que le mâle. Singapore (H.-N. Ridley; British Museum), deux exemplaires. Orectochilus acuductus, n. Sp. — Long. 4 1/4-5 mill. — Elon- gato-ovalis, subrhomboideus, valde converus, ad latera compressus, nétidissimus, niger, anguste rufo marginatus, persubtilissime vix visi- biliter reticulatus, in elytris oblique sat dense aciculatus, subtus niger, ultimo abdominis segmento leviter ferrugato, epipleuris pedibusque rufis; in pronoto margine tomentoso sat angusto, fere duplo latiore antice quam postice, in elytris ad basin paulo latiore, postea regula- riter dilatato et suturam multum ante apicem attingente, spatio laevi cordiformi, postice regulariter aculo, vit acuminato, GS paulo minus prolongato; truncatura leviter obliqua, recta, angulo externo valde acuto, longe spinoso. — G tibiis anterioribus sat robustis, ad basin intus attenuatis, postea subparallelis, angulo apicali externo recto et leviter deleto, tarso eadem latitudine, ovato, intus recto. Forme allongée, subrhomboïdale dilatée aux épaules, atténuée aux deux bouts, très convexe, comprimée sur les côtés des élytres qui sont perpendiculaires avec le rebord redressé horizontalement, déter- minant ainsi une gouttière très marquée; la réticulation extrêmement fine est à peine visible; les élytres sont en outre marqués de strioles obliques très courtes, assez denses et bien apparentes; la bordure tomenteuse du pronotum est assez étroite, moitié moins large au sommet qu’à la base, avec le bord interne concave; celle des élytres est à peine plus large à la base, puis s’élergit progressivement et (437) Gyrinidae. — 3° supplément. 205 régulièrement par un bord interne d’abord concave puis à peine convexe, pour atteindre la suture vers les trois quarts postérieurs, un peu plus loin chez la femelle que chez le mâle; il en résulte que l’espace lisse est régulièrement cordiforme, à peine acuminé, à pointe formant un angle à peu près droit; angle externe de la troncature fortement épineux et saillant. Balabac, belle série envoyée par Staudinger (coll. Oberthür, Ré- gimbart). Diffère d’O. discus Aubé, par la forme beaucoup plus étroite et plus atténuée en arrière, par les angles extérieurs de la troncature plus longuement aigus et saillants, et par les strioles obliques ponctiformes, des élytres beaucoup moins denses et allongées. Orectochilus striolifer, n. sp. — Long. 6-6 1/2 mill. — Ovalis, elongatus, antice et postice attenuatus, fortiter convexus et subgib- bosus, ad latera compressus, nitidus, niger, leviter aenescens, anguste flavo limbatus, persubtilissime et indistincte reticulatus, in elytris striolis brevissimis et sat densis munitus, subtus piceus, abdomine ferrugineo, epipleuris pedibusque rufis; in pronoto margine tomentoso sat lato, antice intus distincte latiore, in elytris ad basin angusto, ad medium abrupte subangulatim dilatato et suturam oblique paulo ante apicem attingente, spatio laevi latissimo et postice rotundato; trun- catura vix obliqua, recta, angulo externo breviter acuto, minime spi- noso, interno recto. — GS tibiis anterioribus sat late dilatatis, angulo apicali externo obtuso et deleto, tarso latissime rotundato, in RTS spatio laevi postice paulo minus rotundato. Forme assez allongée, très convexe, comprimée sur les bords et un peu atténuée aux deux bouts; couleur noire un peu bronzée, bril- lante ; réticulation excessivement fine et presque invisible; élytres couverts de strioles très courtes et assez serrées, obliques en dedans à la base, puis obliques en dehors vers le milieu et presque transver- sales en arrière; bordure tomenteuse du pronotum assez large et sen- siblement dilatée en avant le long du bord antérieur, celle des élytres très étroite dans la première moitié, puis se dilatant brusquement et presque anguleusement au milieu, pour venir obliquement rejoindre la suture très près du sommet; espace lisse large, arrondi au sommet ; angle externe de la troncature brièvement aigu, non épineux et peu saillant. Tarse antérieur du mâle très largement dilaté, à bord exté- rieur presque demi-circulaire. Cochinchine orientale : Reu-Hai (R.-P. Guerlach, coll. R. Oberthür). 206 D' M. RÉGIMBART. (438) ORECTOCHILUS CHINENSIS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1891, p. 699. — J'ai revu de belles séries de cette espèce, provenant de Chang-Yang, près I-Chang, à 6.000 pieds (coll. Régimbart) et de Sia-Lou, Se- Tchouen (coll. R. Oberthür). ORECTOCHILUS SEVERINI Rég., loc. cit. p. 700. — Long. 6-6 1/2 mill. — Cette espèce n’est peut-être qu’une variété de la précédente, mais cependant elle en diffère par sa coloration plus métallique, sa taille plus petite, la bordure tomenteuse du pronotum non dilatée ou à peine plus large au sommet qu’à la base, celle des élytres plus étroite, ce qui rend l’espace lisse plus largement arrondi au sommet, et par la troncature moins oblique. De plus les points des élytres un peu plus fortement imprimés sont en même temps un peu allongés obliquement en dedans et en arrière. Chez le mâle les tibias antérieurs sont plus courts, les tarses au contraire plus allongés, quoique également très dilatés, et atteignant presque les trois quarts de la longueur des tibias, tandis qu'ils ne dépassent guère le tiers chez O0. chinensis Rég. Je n’en connais que peu d'exemplaires, tous de Chine : un G du Museum Ludwig Salvator, une © du Musée de Bruxelles (type), une © de Fo-Kien (coll. Régimbart) et deux G de Kouy-Tcheou (R. Marchand, coll. R. Oberthür). ORECTOCHILUS CRIBRATELLUS Rég., Ann. Mus. civ. Genova, ser. 2, vol. X, févr. 1891; Ann. Soc. ent. Fr., 1891, p. 700 — var. metalles- cens, nov. var. — Long. 5 1/4-5 3/4 mill. — Elytrorum regione to- mentosa paulo magis angusta, spatio glabro postice in sutura magis ro- tundato a typo distinctus. Je pense que cet insecte ne peut être considéré que comme une variété d’O. cribratellus Rég., bien que je n’aie trouvé entre les deux aucun passage, n'ayant du reste vu aucun exemplaire des régions intermédiaires à celles où ils vivent respectivement. La taille est généralement un peu plus petite, la couleur identique mais cependant encore plus mate; la bordure tomenteuse est un peu plus étroite aux élytres, surtout en arrière où elle n’atteint la suture que plus près du sommet; il en résulte que l’espace glabre se prolonge davantage en arrière et s’y termine par une extrémité beaucoup plus arrondie et nullement anguleuse, se rapprochant ainsi beaucoup de celui d’O. me- tallicus Rég. Cette variété a été reçue par M. René Oberthür, en grand nombre, du Sikkim : Padong et Kurseong, où elle vit en compagnie des O. Desgodinsi Rég., oblongiusculus Rég. et var. figuratus Rég., me- (439) Gyrinidae, — 3° supplément. 207. tallicus Rég., cuneatus Rég. et murinus Rég. (Abbé Desgodins); Bri- tish Bootang (Maria Basti, coll. R. Oberthür). ORECTOCHILUS SCULPTURATUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 425. — J'ai revu, dans un envoi du British Museum, plusieurs exem- plaires très frais et très métalliques, provenant également de Hong- Kong où cette espèce paraît bien cantonnée. ORECTOCHILUS NIGRICANS Rég., l. cit. 1891, p.703.— Long. 6-6 3/4 mill. — d tibiis anterioribus brevibus, late triangularibus, oblique truncatis, angulo externo obtuso, rotundato et breviter denticulato; tarso ovato, lato, tibia paulo angustiore. Cette espèce dont je ne connaissais que des femelles, lors de ma des- cription, se distingue de toutes ses voisines par la réticulation bien apparente sur tout le dessus du corps, ronde sur la tête, le pronotum et les côtés des élytres, à aréoles de plus en plus transversales, fines et superficielles à mesure qu’on se rapproche de la suture; couleur noire, très rarement métallique sur la tête, parfois un peu irisée sur les élytres, le dessous du corps et les pattes roux ferrugineux, la pu- bescence gris argenté; bordure tomenteuse du pronotum assez large (plus en avant qu’en arrière), se continuant exactement sans angle avec celle des élytres qui occupe moins du tiers de leur largeur en avant, se dilate régulièrement en arrière et atteint la suture vers les quatre cinquièmes ; espace lisse des élytres ovale, un peu plus large chez la femelle, se terminant en angle un peu obtus chez la femelle, au contraire un peu acuminé chez le mâle. Dans ce dernier sexe le tibia antérieur est très court, largement triangulaire, tronqué oblique- ment au sommet, avec l’angle externe obtus, arrondi et brièvement denticulé; le tarse est largement dilaté et ovale. Région méridionale de Célèbes : Bonthain (coll. Régimbart). Orectochilus celebensis, n. sp. — Long. 5-5 1/2 mill. — Ovalis, vix postice attenuatus, valde convexus, niger, nitidus, ad latera griseo- lomentosus, angustissime rufo limbatus, subtus ferrugineus, abdomine, epipleuris pedibusque rufis; capite subtilissime rotundatim reticulato, elypeo sparsim tenuiter punctulato; regione tomentosa modice lata, in pronoto antice intus lobatim producta, in elytris regulariter continuata, postice dilatata et suturam ad septimam partem circiter attingente; truncatura recta, angulo externo fere recto et vix prominulo. — G ti- bis anterioribus rectis, sat robustis, margine externo ad apicem tan- tummodo breviter denticulato, angulo externo recto sed rotundato, tarso late dilatato, ovato, ad apicem attenuato. 208 D' M. RéGIMBART. (440) Très voisin de 0. pulchellus Rég., un peu plus grand, d’un noir plus profond nullement métallique, pubescence plus grise et moins argentée, bordure tomenteuse très sensiblement dilatée le long du sommet du pronotum en un lobe interne qui atteint le milieu de l’œil, exactement continuée sur les élytres dont elle atteint la suture à peu près au même point ; espace lisse à peu près semblable, elliptique et ar- rondi au sommet; points de l’épistome un peu mieux imprimés, mais toujours très fins; tarses du mâle beaucoup plus largement dilatés, ti- bias plus robustes, plus brièvement denticulés vers l’angle extérieur. Région méridionale de Célèbes : Bonthain (ma collection). ORECTOCHILUS OBERTHÜRI Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 423. — Ayant reçu ces temps derniers plusieurs exemplaires de cette espèce et d’autres très voisines, je me vois obligé de revenir sur quelques caractères. Dans cette espèce la bordure tomenteuse des élytres, un peu plus large à la base que celle du pronotum qu’elle ne continue pas exactement, occupe en ce point au moins le tiers de la largeur de l'élytre et rejoint la suture vers le dernier quart de la longueur, plutôt un peu au delà, l’espace lisse ovalaire ayant son sommet ni arrondi ni acuminé et formant un angle sensiblement plus ouvert qu’un angle droit; dans les deux sexes, le tibia antérieur a le bord externe arrondi, incurvé en dedans et pourvu de nombreux denticules très courts dans son dernier quart, la troncature rectiligne avec l’angle externe obtus et à peine arrondi; chez le mâle le tarse est relativement peu dilaté, assez allongé, atténué au sommet, un peu piriforme et visiblement moins large que le tibia; réticulation de la tête très fine, faiblement imprimée, à aréoles un peu transversales. Philippines : Manille (E. Simon, Ch. Semper); Mindanao. Le British Museum possède un mâle énorme. Orectochilus timorensis, n. sp. — Long. 5 mill. vix. — Ovalis parum elongatus, postice oblique attenuatus, valde convexus, supra ni- tidissimus, niger, in elytris leviter iridescens, ad latera albido-tomen- tosus, anguste sed evidenter luteo limbatus, infra piceo-ferrugineus, ab- domine pedibusque rufo-ferrugineis : capite antice evidenter, haud dense et tenuiter punctato, distincte reticulato, postice omnino laevi; regione tomentosa in pronoto sat lata (antice vix latiore quam postice), in ely- tris haud omnino continua sed paulo latiore, postice regulariter dila- tata et suturam ad quintam partem circiter attingente, spatio laevi ovato, angulo recto ad apicem terminato, truncatura fere recta, leviter obliqua, angulo externo ‘'fere recto, leviter deleto, subprominulo. —- (441) Gyrinidae. — 3° supplément. 209 d tibiis anterioribus rectis, latis, eætus ad apicem denticulatis, angulo externo obtuso, subrotundato ; tarso subovato, tibia paulo angustiore, haud piriformi. Espèce absolument intermédiaire comme taille entre O0. Oberthüri Rég. et pulchellus Rég., mais un peu plus allongée et moins dilatée aux épaules et se rapprochant beaucoup plus du premier, bordure to- menteuse des élytres à peu près semblable, avec cette différence que l'angle apical de l’espace lisse est à peu près droit, c’est-à-dire moins ouvert; tibias antérieurs relativement plus courts et plus élargis, plus brusquement atténués à la base, à bord externe non arrondi au sommet et pourvu de denticules un peu moins nombreux, à angle apical ex- terne un peu plus obtus et arrondi, la troncature étant un peu con- vexe et moins rectiligne, tarse du mâle subovale, un peu moins large que le tibia, un peu moins large au sommet, mais nullement piriforme ; réticulation de la tête plus forte, plus ronde et plus imprimée dans la première moitié qui est en même temps pourvue d’une ponctuation assez fine, peu dense et bien imprimée, Timor (Vallace, British Museum et ma collection). Je rapporte à cette espèce une femelle de Sumba septentrional (D Ten Kate, Mus. de Leyde), de même dimension, qui diffère par la région tomenteuse des élytres beaucoup moins large; d’autres exemplaires des deux lo- alités permettraient seuls d’être fixé. Deux autres exemplaires de Dili {W. Doherty, coll. R. Oberthür) ne diffèrent pas des types de Timor. ORECTOCHILUS FLORENSIS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1891, p. 703. — Long. 5 3/4 mill. — Forme analogue à celle d’0. Oberthüri, maïs taille plus petite; bordure tomenteuse du pronotum et des élytres se dila- tant étroitement en dedans en un angle commun le long de la base, ce qui rend le bord interne concave à ce niveau, aussi bien au prono- tum qu'aux élytres; cette bordure est plus étroite au pronotum et aux élytres, n’occupant guère qu’un cinquième de la largeur de lélytre en arrière de l'épaule et se terminant vers le dernier septième de la su- ture; il en résulte que l’espace lisse plus largement ovale et beaucoup plus étendu se termine par un sommet non émoussé mais en angle très obtus; réticulation de la tête assez bien imprimée, à aréoles rondes en avant et un peu transversales en arrière. Le mâle m'est inconnu, mais chez la femelle le tibia antérieur est droit, à bord externe garni au sommet de denticules nombreux, avec l'angle externe largement arrondi et la troncature droite, caractères qui ne peuvent être que plus accentués chez le mâle. Florès. 210 D' M. RÉGIMBART. (442) ORECTOCHILUS PULCHELLUS Rég., loc. cit. 1883, p. 424. — Long. 4 1/4- 4 3/4 mill. — Couleur noire brillante, plus mate, et plus ou moins cui- vrée sur la tête; bordure tomenteuse médiocrement large, se conti- nuant exactement du pronotum aux élytres dont elle occupe à peu près le quart de la largeur à la base, puis se dilatant beaucoup plus loin et par un bord interne beaucoup plus concave en arrière, pour atteindre la suture vers les six septièmes de sa longueur, l’espace lisse se trouvant ainsi largement elliptique, avec le sommet complète- ment arrondi et nullement anguleux sur la suture; réticulation de la tête très fortement imprimée, ronde, disparaissant en arrière, accom- pagnée sur l’épistome de quelques points rares et à peine apparents; tibia antérieur droit, rétréci seulement à la base, avec le bord externe finement denticulé en dehors au sommet dont l’angle externe est obtus et arrondi; tarse du mâle ovale, rétréci au sommet, subpiriforme, à peu près de même largeur que le tibia à la base. Philippines : Manille (E. Simon), Mindanao. L'individu indiqué de Timor (Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 124) est séparé et décrit précédem- ment sous le nom de timorensis. ORECTOCHILUS LUCIDUS Rég., loc. cit. 1883, p.425. — Long. 4 1/2-5 1/2 mill. — Le type de ma description, une femelle de Java, seul, avait 5 1/2 mill.; de nombreux exemplaires que j'ai revus depuis varient entre 4 1/2 et 5 mill. Ga tibiis anterioribus rectis, subparallelis, ad basin attenuatis, an- qulo apicali externo latissime rotundato, denticulato ; tarso paulo minus lato, oblongo. Espèce ayant une grande ressemblance avec 0. limbatus Rég., dont elle diffère surtout par la forme plus large et un peu plus convexe, par la bordure tomenteuse un peu moins large et rejoignant la suture beaucoup plus près de lextrémité et formant nettement un angle saillant en dedans, passant du pronotum aux élytres; espace lisse elliptique; réticulation absolument invisible sur le pronotum et les élytres, extrêmement fine et apparente en avant de la tête, le clypeus présentant en outre, de chaque côté, quelques points peu profonds; couleur en dessous noir ferrugineux, avec les pattes et l'abdomen roux pâle, en dessus d’un beau noir brillant un peu bleuûtre, à reflets irisés en arrière des élytres sur les exemplaires de Java et Sumatra, bronzé et très irisé sur les exemplaires de Tenasserim; troncature des élytres un peu convexe chez le mâle, presque rectiligne chez la femelle, avec l'angle externe un peu obtus, mais nullement émoussé; tibias sem- d PR, (443) Gyrinidae. — 3° supplément. ‘211 blables dans les deux sexes, presque parallèles, atténués en dedans à la base, tronqués carrément au sommet dont l'angle externe est den- ticulé et largement arrondi; tarse mâle oblong, légèrement atténué, moins large que le tibia. Java : Sukabumi, 2.000 mètres (Fruhstorfer); Sumatra : Indra- poera (Weyers); Tenasserim : Thagata (L. Fea). Orectochilus cupreolus, n. sp. — Long. 4-5 mill. — Ovalis, elongatulus, antice et postice attenuatus, convexus, ad latera compres- sus: supra niger, plus minus aeneus et iridescens, ad latera griseo-to- mentosus, anguste luteo marginatus, infra piceo-ferrugineus, abdomine pedibusque rufis; labro transverso, nigro, capite antice tenuiter sed distincte reticulato; margine tomentoso in pronoto lato (multo latiore antice), in elytris oblique sat requlariter continuato, sed minus lato, postice dilatato et suturam paululum ante apicem attingente; spatio daevi in pronoto trapeziformi, in elytris ovato et ad apicem obtusissime angulato; truncatura leviter convexa et obliqua, angulo externo obtuso et vix deleto. — GS minor, nitidissimus, elytris omnino laevibus, ti- bia anteriore sat lata, ad basin intus attenuata, angulo externo leviter obtuso, vix deleto, denticulato, tarso late ovato; © nitida, magis aenea, elytris praeter ad suturam distincte rotundatim reticulatis, subopacis. Cette petite espèce se distingue par l'aspect assez différent des deux sexes; le mâle plus petit, extrêmement brillant, plus noir et très irisé, la femelle subopaque sur les élytres, beaucoup plus bronzée et moins irisée. La bordure tomenteuse, beaucoup plus large en avant qu’en arrière sur le pronotum, laisse un espace lisse fortement trapéziforme, puis se ccntinue obliquement sur les élytres, où elle est plus étroite et de largeur uniforme dans les deux premiers tiers, pour se dilater régulièrement et faiblement jusqu’à la suture qu’elle atteint très peu avant le sommet, l’espace lisse est largement ovale, avec le sommet formant un angle très obtus. Bornéo : Kina Balu, belles séries (collections R. Oberthür, Régim- bart). ORECTOCHILUS LIMBATUS Rég., loc. cit. 1883, p. 424. — Long. 4 1/2- 4 5/4 mill. — G tibiis anterioribus sat robustis, longe triangularibus, sat brevibus, angulo apicali externo latissime rotundato, indistincte denticulato; tarso lato, oblongo. Forme plus allongée, plus atténuée en arrière, comprimée sur les côtés ; réticulation très fine, mais visible, à aréoles rondes sur la tête, 212 D' M. RÉGIMBART. (444) à peine perceptible sur les côtés du pronotum et des élytres, invisible au milieu; bordure tomenteuse grisâtre, moins argentée, exactement continuée du pronotum aux élytres, rejoignant la suture vers le der- nier’sixième de sa longueur ; espace lisse longuement ovalaire ellip- tique, atténué presque dès la base et à sommet arrondi et nullement anguleux; troncature des élytres un peu oblique, presque droite chez la femelle, un peu convexe chez le mâle, avec l’angle externe un peu obtus, mais non émoussé; tibia antérieur du mâle en triangle assez allongé, quoique assez court, avec l’angle externe très largement ar- rondi et paraissant dépourvu de denticules; tarse large, oblong, à peine plus étroit au sommet, dépassant en longueur la moitié du tibia. Inde orientale, une femelle de la collection Wehncke; Barway (R. P. Cardon), Khandesh (T.-R. Bell) (Mus. de Bruxelles, coll. Régimbart, H.-E. Andrewes). Orectochilus punctilabris, n. sp. — Long. 5 mill. — Oblorgo- ovalis, sat elongatus, in elytris gibboso-conveæus, niger, anguste flavo limbatus, abdominis apice pedibusque rufis. Capite persubtilissime re- ticulato, labro fortiter punctato, sat producto, antice late rotundato ; pronoto et elytris laevibus, nitidissimis, paululum iridescentibus, mar- gine tomentoso in prothorace sat lato, in elytris usque ad medium parum lato, postea fere abrupte convexiter dilatato et suturam ante apicem attingente; truncatura parum obliqua, leviter convexa, angulo externo obtuso, haud deleto, interno fere recto. — G tibiis anterioribus sat latis, ad basin paululum angustatis, margine externo ad apicem tenuiter denticulato, angulo externo recto, sed rotundato ; tarso oblongo, sat dilatato. Cet insecte présente assez bien l'aspect de l'O. bipartitus Rég., comme forme et aspect général, mais il est plus petit, d’une sculpture absolument différente, avec la bordure tomenteuse autrement disposée et plus étroite. La tête seule est pourvue d’une réticulation excessive. ment fine, dont on ne retrouve pas la trace sur la partie lisse du pro- notum et des élytres qui sont fort brillantes et à reflets légèrement irisés, au moins chez le mâle. La bordure tomenteuse du pronotum occupe à peu près un sixième de la largeur de chaque côté et est un peu plus étendue en avant, le long du bord antérieur; aux élytres elle est un peu plus étroite dans la première moitié, puis se dilate assez brusquement, avec un bord interne d’abord convexe, puis un peu con- cave avant de se terminer vers la onzième partie de la suture; la tron- cature est faiblement convexe, à peine oblique, très légèrement sinuée en arrière de l'angle externe qui est obtus et non effacé. Chez le mâle (445) Gyrinidae. — 3 supplément. 213 le tibia antérieur est assez robuste, large, un peu atténué à 14 base, avec le bord externe finement denticulé vers le sommet et l'angle externe droit et effacé; le tarse est oblong, assez large. Haut Tonkin : Rivière Noire (Prince Henri d'Orléans, coll. R. Ober- thür), un seul mâle. Orectochilus angusticinctus, n. sp. — Long. 4 1/2-4 4/5 mill. — Ovalis, sat elongatus, postice attenuatus, valde conveæus, ad latera fortiter compressus, niger, leviter aenescens, in capite cupreo, nitidus, haud reticulatus, anguste flavo limbatus, subtus piceus, abdomine, epi- pleuris pedibusque rufo-ferrugineis; labro brevi, punctato, antice ro- tundato, nigro, capite persubtilissime antice reticulato; prothoracis margine tomentoso sat lato, antice duplo latiore, elytrorum in medio angustissimo, ad basin intus breviter expanso, post medium parum di- latato et suturam fere ad apicem attingente, truncatura vix obliqua, fere recta, angulo externo obtuso haud deleto. Forme ovale, un peu allongée, atténuée en arrière, très convexe et fortement comprimée sur les côtés qui sont perpendiculaires, formant ainsi une gouttière très marquée avec le bord latéral jaune qui est hori- zontal. La réticulation n’est visible que sur la région antérieure de la tête et paraît nulle sur le reste du dessus du corps; la couleur d’un noir un peu bronzé prend une teinte plus cuivreuse sur la tête; le labre est plus large que long, arrondi en avant, fortement ponctué et noir; la bordure tomenteuse du pronotum est assez large et moitié plus en avant qu’en arrière; celles des élytres très étroite au milieu s’éteng en dedans le long de la base, puis après le milieu se dilate légèrement par un bord interne régulièrement arrondi et concave, pour venir re- joindre lasuturetrès près du sommet; la troncature est très peu oblique, à peine convexe, avec l’angle extérieur obtus mais nullement émoussé Cochinchine orientale : Reu-Haï (R.-P. Guerlach, coll. R. Oberthür). ORECTOCHILUS BIPARTITUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 4%; 1894, p. 704. — Java : Sukabumi, 2.000 pieds et Pengalengan, 4.000 pieds (H. Fruhstorfer), Batavia (Pasteur). De ces localités j'ai vu un certain nombre d'exemplaires des deux sexes de cette espèce dont la femelle seule était connue. Il n’y a aucune différence dans la bor- dure tomenteuse et l’espace lisse dans les deux sexes; la réticulation de l’espace lisse aux élytres est d’une extrême finesse, à aréoles lon- guement transversales, bien visibles chez la femelle, à peine apparentes chez le mâle qui présente cependant le même aspect soyeux, les sil- lons superficiels toujours étroitement lisses. Le tibia antérieur du mâle 214 D' M. RÉGIMBART. (446) est à peu près droit, un peu obliquement tronqué au sommet dont l'angle externe est ainsi obtus mais non émoussé, le tarse est longue- ment ovale, atténué aux deux bouts. Je possède également un mâle étiqueté « Inde », exactement sem- blable aux autres, mais je doute de l'exactitude de cette indication. ORECTOCHILUS MARGINIPENNIS Aubé, 1838, Spec., p. 744. — J'ai revu plusieurs exemplaires du continent, Malacca : Perak; Cochinchine orientale : Reu-Hai (R.-P. Guerlach, coll. R. Oberthür); H' Tonkin : Cao-Bang (D' Billet); ils se rapprochent des deux rapportés de Bir- manie par M. Fea et ont également la bordure tomenteuse des élytres un peu plus étroite que chez les exemplaires de Java et Sumatra. Orectochilus caliginosus, n. sp. — Long. 4 mill. — Ovalis, valde elongatus, ad latera compressus, fortiler convexæus, omnino opacus, ni- gricans, leviter aeneus, labro et margine angustissimo rufo-ferrugineis, elytrorum apice dilute et vage ferrugato, abdomine, pedibus et antennis rufis, tenuiter sed profunde reticulatus, areolis rotundis, margine to- mentoso in pronoto sat angusto, antice paulo latiore, in elytris angus- tiore, postice leviter dilatato et suturam angustissime secundum trun- caturam attingente; spatio glabro, in elytris intus trium vel quatuor sulcorum vestigia vix praebente; truncatura fere recta, vix obliqua, angulo externo recto et levissime prominulo. Très petite espèce remarquable par sa forme très allongée et étroite et surtout par sa coloration d’un noir très opaque à reflets bronzés ou bleuâtres, avec une teinte ferrugineuse au sommet des élytres et une très étroite bordure roux ferrugineux ainsi que le labre qui est large- ment arrondi en avant. La réticulation extrêmement imprimée est formée d’aréoles presque rondes; l’espace lisse des élytres présente en dedans la trace très faible de trois ou quatre sillons superficiels vi- sibles seulement au faux jour. Les quatre exemplaires que j'ai vus me paraissent être tous des femelles. Bornéo occidental : Pontianak (coll. R. Oberthür et Régimbart). ORECTOCHILUS HAEMORRHOUS Rég., 1891, Ann. Soc. ent. Fr., p. 706; var. lobifer, nov. var. — Diflère du type, de l'Inde, par la ponctua- tion encore plus fine du dessus du corps, par le bord interne de la bordure tomenteuse des élytres, dont le lobe antérieur est moins aigu et moins saillant en avant, dont le lobe moyen est presque nul et ne consiste qu’en une simple ondulation et dont le lobe postérieur est obtus et un peu plus rapproché de là troncature. Pour le reste il ny a aucune différence. (447) Gyrinidue. — 3 supplement. 215 Himalaya inférieur (R.-P. Castets, 4904), deux exemplaires com- muniqués par M. M. Maindron. ORECTOCHILUS MURINUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1891, p. 709. — A ajouter comme localité, British Bootang (Maria Basti, coll. R. Ober- thür). Orectochilus obsceuriceps, n. Sp. — Long. 6 1/4-7 mill. — Ova- lis, elongatus, ad humeros leviter dilatatus, valde convexus, ad latera compressus, subnitidus, niger, leviter virescens, griseo tomentosus, dense fortiter punctatus, infra S piceus, © ferrugineus, abdomine, epipleuris pedibusque rufis; capite opaco, profunde reticulato, ante oculos punctato et breviter piloso, labro semicirculari, fortiter punctato, griseo piloso, antice longe rufo ciliato; elytris vittarum pilorum obscuriorum vestigia praebentibus. — SG truncatura obliqua, paululum convexa, angulo externo valde obtuso et rotundato, tibiis anterioribus longe triangulu- ribus, ad apicem oblique truncatis, angulo externo obtuso et anguste rotundato, suturali recto, tarsis oblongis tibia paulo latioribus. — © elytris postice multo magis attenuatis, truncatura valde obliqua, le- viler concava, angulo externo valde obtuso et vix rotundato, suturali acuto et angustissime rotundato. Extrêmement voisin d’O. véllosovittatus Rég., de Birmanie, mais distinct par sa forme un peu plus dilatée aux épaules, par la couleur beaucoup moins brillante en dessus, avec la tête entièrement opaque, à cause de l’intensité de la réticulation, par la troncature plus convexe chez le mâle et au contraire plus concave chez la femelle, et par les pattes antérieures du mâle plus robustes, le tarse principalement étant beaucoup plus développé et plus large que le tibia. Également très voisin de 0. murinus Rég., du Sikkim, dont il diffère par la couleur du dessous du corps roux ferrugineux (et non noire avec l’abdomen annelé de testacé clair), par le dessus moins brillant, la tête opaque, l'extrémité des élytres plus amincie chez la femelle et les pattes du mâle infiniment plus robustes et développées. Chine centrale : Se-Tchuen, Siao-Lou (coll. R. Oberthür et Régim- bar). Orectochilus nigro-aeneus, n. sp. — Long. à 1/2 mill. — Valide elongatus, fortiter conveæus, fere gibbosus, ad latera fortiter compressus, antice et postice attenuatus, nitidus, niger, praecipue in capite leviter aenescens, griseo tomentosus, dense fortiter punctatus, subtus nigricans, abdomine rufescente, epipleuris pedibusque rufis ; capile opaco, distincte reticulato, tenuiter et remote punctato, clypeo laevi, labro semicireu- 216 D' M. RÉGIMBART. (448) lari, sat fortiter punctato, antice longe rufo ciliato. — & angustior, tibiis anterioribus gracilibus, angulo apicali externo recto leviter pro- minulo, tarso angusto, parallelo, vix dilatato, truncatura obliqua, an- quio externo obtuso et rotundato, suturali recto. — © ad humeros paulo latior, capite minus opaco, truncatura magis obliqua, evidenter con- cava, angulo externo simili, suturali subacuto, elytrorum apice con- junctim postice producto. Forme plus allongée et plus étroite que chez les autres espèces de ce groupe d’0. villosus Müll.; d’un noir brillant sous la pubescence grise qui est la plupart du temps usée et arrachée dans la région su- turale ; tête opaque, principalement chez le mâle; élytres atténués au sommet commun, qui est arrondi chez le mäle ct prolongé en angle subaigu chez la femelle, dont la troncature est naturellement plus oblique et distinctement concave; tarses antérieurs du mâle parallèles à peine plus larges que ceux de la femelle. Chine : Ho-Chan (R. P. Mouton, coll. R. Oberthür et Régimbart). ORECTOCHILUS ZERAVSCHANICUS Glasounow, Horae Soc. ent. ross., 1893, p. 442. — « Long. G 7 1/4-8 1/2 mill.; © 7 1/2-9 4/4 mill. — Ovalis, elongatus, parum convexus, postice attenuatus, supra subti- lissime et crebre punctulatus, subnitidus, castaneus, viridi-aenescens, pube fusco-grisea dense vestitus; infra testaceus, epipleuris pedibus- que pallidioribus. Labro semicirculari, margine antico quasi inflato ; elytris thoracis basi latioribus, oblique truncatis. © truncatura recti- linea, angulo apicali externo obtuso, haud deleto, suturali recto; G truncatura minus obliqua, arcuata, angulo apicali externo deleto, suturali recto; tarsis anticis sat dilatatis, fere parallelus. Bassin du Zéravchan (Turkestan occidental) : fleuve Maguian {village Kassatarasch, 1.300 mètres d'altitude) et son affluent Sching (village Sching, 1.400 mètres d'altitude). » Il est fort possible que ce soit la même espèce que 0. involvens Fald., dont le type de la collection Sedillot n’a plus que l’abdomen et les élytres et paraît être un mâle. La forme est très épaisse avec le pronotum court et étroit comparativement au développement des élytres. La pubescence, très fournie et à reflets argentés, présente sur les élytres la trace légère de quelques bandes longitudinales étroites, en même temps que la surface montre la trace à peine indiquée de quelques sillons longitudinaux très superficiels. La partie postérieure de la tête entre les veux est glabre et lisse et l’extrème sommet est d’un rouge ferrugineux. (449) Gyrinidae. — 3° supplément. 217 ORECTOCHILUS OBTUSIPENNIS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1891, p. 712. — Long, 7 4/2-9 mill. — © postice paulo magis elongata, truncaturu magis obliqua, apice conomumi elytrorum postice acute producto, an- gulo suturali acuto. J'ai recu de M. Théry, de St-Charles, deux nouveaux exemplaires provenant de Ho-Chan (Chine orientale), un mâle et une femelle, ce qui me permet de compléter la description. La taille du mâle est de 7 1/2 mill., celle de la femelle de 9 mill. Celle-ci est plus longuement atténuée en arrière, avec la troncature des élytres plus oblique, ce qui rend le sommet commun plus prolongé en arrière en forme de pointe nullement émoussée, chaque angle sutural étant aigu. Chez ces deux exemplaires, comme chez celui de Shang-Haï, la pubescence extrème- ment courte est usée et effacée dans la région médiane du pronotum et autour de la suture. ORECTOCHILUS INDICUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 435. — Série provenant de Bangalore : Chikkangalour (Tabourel, coll. R. Ober- thür). Orectochilus aeneipennis, n.sp. — Long. 9 2/3-10 mill. — Ovalis- elongatus,antice et posticeattenuatus, post humeros latior ,valde convexus ; supra nilidissümus, niger, aenescens, anguste rufo limbatus, regione to- mentosa rufescente, in pronoto obliqua, antice sat lata, postice dimidio angustiore, in elytris ad humeros angustissima, ante medium abrupte dilatata cum margine interno obliquo et suturam ante apicem attingente, infra nigro-piceus, abdominis apice pedibusque rufo-ferrugineis. Labro elongato, semielliptlico, punctato, rufo-tomentoso et ciliato; elytris com- pressis, ad apicem abdomen involventibus, angulo apicali externo acute valde producto, truncatura leviter obliqua, in medio conveæa. & tibiis anterioribus sat robustis, angulo apicali externo obtuso fere deleto, tarso lato, subparallelo : © regione tomentosa elytrorum ante medium magis abrupte et angulatim dilatata, spatio laevi postice magis acuminalo, sutura post medium elevata, fere carinata, reticulatione multo magis impressa et evidente. Grande espèce appartenant au groupe de 0. indicus Rég., mais tout de suite reconnaissable à sa taille plus grande et à la région tomenteuse des élytres beaucoup plus étendue. Le dessus du corps fort brillant et d’un noir bronzé montre sur la tête et le pronotum une réticulation extrêmement fine difficilement perceptible sur les élytres du mâle, mais bien nette sur celles de la femelle; la bande tomenteuse au pro- notum est oblique, moitié plus large en avant qu’en arrière, fort étroite Ann. Soc. ent. Fr., LXXVI [1907]. 15 218 D' M. RÉGIMBART. (450) à la région humérale, puis se dilatant brusquement vers le premier tiers des élytres, pour venir obliquement rejoindre la suture bien avant le sommet; l’espace lisse cunéiforme est assez longuement acuminé en arrière; la troncature est un peu oblique, convexe en son milieu, avec l'angle externe longuement épineux. Chez le mâle, les tibias antérieurs assez robustes ont l’angle externe obtus et presque entièrement effacé, le tarse est large, subparallèle ; chez la femelle, la région tomenteuse des élytres plus brusquement dilatée au tiers antérieur présente à ce point une petite saillie anguleuse à peine indiquée chez le mâle; la réticula- tion est beaucoup plus forte et plus apparente et la suture est visible- ment relevée et subcarénée dans la seconde moitié. Région occidentale’ de l’Inde : Kanara (coll. Régimbart, Mus. de Berlin). Orectochilus latimanus, n. sp. — Long. 8 1/2-9 mill. — Ovatus, sat elongatus, in medio post humeros dilatatus, postice et antice atte- nuatus, subrhomboideus, valde contvexus, nitidissimus, niger, in pro- noto angustissime, in elytris latius luteo marginato, subtus nigro-pi- ceus, abdomine postice pedibusque rufo-ferrugineis. Labro semicirculari, piloso et rufo ciliato; margine tomentoso, in pronoto postice parum lato, antice duplo latiore, in elytris ad basin angusto, postea ante medium dilatato et suturam ante apicem oblique attingente, spatio laevi late cordiformi; truncatura obliqua, recta, anqulo externo spinoso et pro- ducto, interno recto, minime prominulo. — G tibiis anterioribus ro- bustis, late triangularibus, angulo externo leviter obtuso, haud deleto, tarso lato, subparallelo, ad apicem vix angustiore. — © ignota. De forme sensiblement plus large que ses voisins et plus rhomboïdale ; bordure tomenteuse du pronotum large en avant où elle atteint le mi- lieu des yeux, se rétrécissant ensuite de moitié jusqu’à la base par un bord interne concave:; celle des élytres très étroite à la base où elle se prolonge par une très faible projection étroite, puis se dilatant dès le premier tiers pour venir, par un bord interne convexe, atteindre la su- ture vers le dernier septième de sa longueur, circonscrivant ainsi un large espace lisse cordiforme dont la pointe assez effilée se termine en angle franchement aigu. Pattes antérieures du mâle très robustes comme chez 0, divergens Rég.; le tibia est cependant coupé un peu plus obli- quement, ce qui rend l’angle externe un peu obtus, le tarse est encore plus large et à peine atténué de la base au sommet. Célèbes, région méridionale : Samanga (Fruhstorfer, coll. Obérthür et Régimbart). (451) Gyrinidae. — 3° supplement. 219 Orectochilus bataviensis, n. sp. — Long. 10 mill. — Ooulis, elongatus, post humeros leviter inflatus, subrhomboileus, valde convexus, postice attenuatus, supra niger, pronoto angustissime, elytris anguste buteo limbatis, subtus ferrugineus, pedibus rufis, anterioribus plus mi- nus picescentibus. Labro semicirculari supra punctato et nigro piloso, antice longe rufo ciliato ; pronoto ad latera sat late, latius antice, punc- tato-tomentoso; elytris ad apicem fere oblique et subsinuatim truncatis, angulo externo fortiter spinoso et producto, ad latera compressis, mar- qine angulatim reflexo, regione tomentosa ad latera angustissima, ad humerum triangulariter dilatata, postice oblique triangulariter dila- tata. — SG nilidissimus, laevis, tibiis anterioribus latis, ad apicem vir oblique truncatis, angulo externo subobtuso, tarso valde depresso, sat lato, subparallelo, angulo suturali recto; — © elytris ad scutellum lae- vibus et nitidissimis, alias subopacis, persubtilissime reticulatis, sub- sulcatis, angulo suturali acuto et leviter producto. Espèce voisine de 0. andamanicus Règ., mais plus grande, plus al- longée, moins ventrue dans la première moitié des élytres, avec l'angle {horaco-élytral un peu moins accusé et une forme moins gibbeuse. En dehors de ces caractères bien tranchés, la disposition des régions to- menteuses et les différences sexuelles sont les mêmes; toutefois, les tarses du mâle sont moins dilatés, moins développés et ont les côtés rectilignes et non courbes; enfin le dessous du corps est moins foncé, plus ferrugineux, ainsi que les pattes antérieures. Java : Batavia (Pasteur), un mâle, deux femelles (Mus. de Bruxelles, coll. Régimbart). Orectochilus divergens, n. sp. — Long. 9 mill, — Ovalis, elon- gatus, post humeros inflatus, antice et postice fortiter attenuatus, valde convezus, nitidissünus, niger, in pronoto angustissime, in elytris latius luteo marginato, sublus piceus, abdomine pedibusque rufo-ferrugineis. Labro semicirculari, ferrugato, piloso et rufo ciliato; regione tomentosa in pronoto sat lata (antice duplo latiore), in elytris angustissima, ad basin triangulariter secundum basin prothoracis dilatata, post medium briangulariter dilatata et suturam oblique et angustissime vix ante api- cem attingente, in utroque sexu simili; truncatura fere recta, vix obli- qua, angulo externo longe Spinoso et extus leviter curvato, suturali sub- aculo et vir prominulo. — G tibiis anterioribus late triangularibus, robustis, recte truncatis, angulo externo recto, tarso lato, subtriangu- lari, regulariter a basi usque ad apicem attenuato. Voisin de 0. andamanicus Rég., mais plus allongé, moins ventru au 220 D' M. RÉGIMBART. (452) milieu et plus longuement atténué aux deux bouts, à peu près sem- blable comme disposition de la bordure tomenteuse au pronotum etaux élytres, mais semblable dans les deux sexes et aussi brillant chez la femelle que chez le mäle, avec la bordure tomenteuse un peu moins di- latée en arrière et rejoignant la suture plus près du sommet. Le rebord jaune des élytres est également large et se termine à la troncature par une pointe un peu plus longue et un peu plus déjetée en dehors; la réticulation est absolument imperceptible dans les deux sexes; les pattes antérieures du mâle sont très robustes, courtes avec une forme analogue du tibia et du tarse. Bornéo occidental : Pontianak (coll. R. Oberthür). Orectochilus laticinctus, n. sp. —- Long. 8 1/2-9 mill. — Ova- lis, elongatus, post humeros leviter inflatus, antice et postice fortiter attenuatus, valde convexus, nilidissimus, niger, pronoto angustissime, elytris anguste luteo limbatis, subtus nigro-piceus, abdomine (praeter ad basin) pedibusque rufis ; labro semielliptico, piloso, rufo ciliato ; regione tomentosa in pronoto sat lata, multo latiore antice, in elytris fere duplo latiore, ante medium leviter et latissime emarginata, postice cum mar- gine parallela et & suturam angustissime vix ante apicem attingente, @ minus lata et in medio truncaturae desinente ; reticulatione persub- tilissima, in capite et pronoto vir conspicua, ad elytrorum apicem magis impressa, sed antice omnino deleta; truncaturae angulo externo longe spinoso produclo. — & tibiis anterioribus longe triangularibus, ad api- cem viæ oblique truncatis, angulo externo subobtuso et anguste rotun- dato, tarso magno, ovato, fortiter dilatato, truncatura modice obliqua, leviter convexa, angulo suturali breviter acuto.— © multo magis obli- qua, fere recta, angulo suturali magis acuto et producto. Espèce distincte de ses voisines par la plus grande largeur de la ré- gion tomenteuse des élytres en avant; cette bordure tomenteuse n'oc- cupe guère qu'un septième de la largeur du pronotum à la base, mais s’élargit du double au sommet et atteint le milieu de l'œil ; à la base des élytres elle a environ le double de largeur, puis s’amincit un peu par une très large échancrure peu profonde jusqu’au milieu où elle reprend sa largeur basale et vient se terminer, chez la femelle, vers le milieu de la troncature par un bord interne parallèle au bord latéral; chez le mâle, au contraire, elle s’élargit un peu plus après le milieu en se rap- prochant davantage de la suture qu’elle atteint à peine avant le sommet par une petite dilatation interne, étroite le long de la troneature ; les- pace lisse a donc dans les deux sexes une forme assez différente; chez le mâle il a la forme d’un cœur très allongé et très légèrement renflé dans (453) Gyrinidae. — 3° supplément. 221 la première moitié, puis longuement atténué dans la seconde moitié pour se terminer par un sommet assez large et arrondi; chez la femelle il est moins dilaté dans la première moitié, puis s’atténue beaucoup moins et se termine par un sommet largement et obliquement bitronqué. La troncature chez le mâle est modérément oblique, légèrement convexe, avec l'angle externe longuement épineux et saillant et l'angle sutural brièvement aigu et peu saillant: chez le mâle la troncature est beau- coup plus oblique, presque rectiligne, avec l'angle externe semblable et l'angle interne plus aigu et plus saillant. La réticulation, d’une ex- trème subtilité, est à peine visible sur la tête et le pronotum, complète- ment nulle sur les deux premiers tiers des élytres, puis de plus en plus apparente dans le dernier tiers, à mesure qu'on se rapproche du sommet, où de transversale elle devient ronde. Les pattes antérieures du mâle sont robustes, le tarse grand, largement ovale, ayant en lon- sueur au moins les deux tiers du tibia. Bornéo : Kina Balu, nombreux exemplaires (coll. R. Oberthür et Régimbart). Genre OGrectogyrus Rég. Comme pour les Orectochilus, le nombre des Orectogyrus est devenu également considérable et nous à fait connaître certaines formes qui m'obligent à modifier leur arrangement artificiel, car il ne me parait guère possible de trouver des caractères meilleurs que ceux que j'ai employés. C’est ainsi que je les sépare en cinq groupes principaux. A. — Angles externes de la troncature plus que saillants, mais aigus et plus ou moins prolongés en arrière. B. — Elytres couverts de villosité sans espace lisse. — Groupe 1 (espèces 4-3). B’. — Élytres avec espace lisse sutural. — Groupe 2 (espèces 4-5). A’. — Angles externes de la troncature variables, tantôt obtus, tantôt droits ou un peu aigus, mais non épineux. C. — Pronotum et élytres entièrement pubescents. — Groupe 3 (espèce 6). C’. — Pronotum ayant toujours un espace lisse au milieu et 6ly- tres ayant, au moins chez la femelle et presque toujours dans les deux sexes, un ou plusieurs espaces lisses variables. D. — Espace lisse des élytres étant seulement sutural, mais très variable, — Groupe 4 (espèces 7-35). 19 1© 1 D' M. RÉGIMBART. (454) D'. — Espaces lisses plus ou moins développés sur la suture et aussi sur une côte discale partant de la base, cet espace costal étant parlois réuni à l’espace scutello-sutural. — Groupe 5 (espèces 36-70). Il est à remarquer que ces divisions ne sont pas toujours nettement séparées les unes des autres; ainsi, le groupe 2 fait le passage du groupe À au groupe 4, quelques espèces de ce dernier ne pouvant pas facilement être séparés du groupe 5, d'autant plus qu'une espèce des plus remarquables (0. masculinus Rég.) appartiendrait au groupe 4 par son mâle sans côte lisse, et au groupe 5 par sa femelle pourvue d’une côte discale lisse; cette côte peu saillante existe non dénudée chez le mâle. L'angle épineux de la troncature rapproche le premier groupe des Orectogyrus du 6° des Orectochilus, car des deux côtés se trouve en même temps un rapprochement par la forme comprimée et très con- vexe dans le sens transversal. Je donne ici la liste actuelle des Orectogyrus connus, d’après ce nou- vel arrangement. À la suite de cette liste viendront par groupe les es- pèces nouvelles ou pourvues de renseignements nouveaux. Groupe 1. 13 fusciventris Règ. 14 fluviatilis Rég. 15 subseriatus Rég. 16 zanzibaricus Rég. 17 mirabilis Rég. Groupe 2. 18 dorsiger Rég. 19 lanceolatus Rég. 20 Sjostedti Rég. 21 grandis Rég. 1 longilabris Règ. 2 constrictus Règ. 3 sericeus Klug. 4 Oscaris Apetz. > coptogonus Rég. Groupe 3. 22 Decorsei Rég. 6 grisescens Fairm. 23 semisericeus Gestro. ous ; 24 gymnonotus Rég. Groupe 4. 25 Polli Rég. 7 vestitus Rég. 26 prolongatus Rég. 8 Oberthüri Rég. 27 jucundus Rég. 9 Sedilloti Rég. 28 erosus Rég. var. sculellaris Règ. 29 Perrieri Rég. 10 ornaticollis Aubé. 30 Alluaudi Rég. var. Perroti Rég. var. poecilochirus Règ. 11 Schünherri Aubé. 31 discors Rég. 12 speculum Aubé. 32 Mocquerysi Rég. 4 (455) Gyrinidae. — 3° supplément. 223 33 pictimanus Rég. 34 purpureus Rég. var. meridionalis Rég. 39 longitarsis Rég. Groupe ». 36 masculinus Règ. 37 cyanicollis Aubé. 38 pallidocinctus Fairm. 39 leptomorphus Rég. 40 attenuatus Rég. Al hastatus Rég. var. ensifer Rég. lionotus Aubé. trilobatus Rég. tridens Règ. dimidiatus Rég. var. Stampflii Rég. ) heros Rég. madagascariensis Aubé. vicinus Rég. 49 specularis Aube. var. congoensis Rég. var. insularis Rég. 50 Bedeli Rég. EEE ©t à, Co RO CS OO "1 © 1 dahomeensis Rég. 52 conjungens Rég. 53 Kelleni Rég. 54 laticostis Rég. 55 costatus Aubé. 56 orientalis Rég. 57 schistaceus Gestro. var. tibialis Rég. var. Bottegoi Rég. 58 suturalis Rég. 59 assimilis Rég. 60 distinctus Rég. 61 angularis Règ. 62 glaucus Klug. 63 Buttikoferi Règ. 64 cuprifer Règ. var. elongatus Rég. 65 seœualis Règ. 66 Leroyi Rég. var. nairobiensis Rés, var. tavetensis Rég. 67 rugulosus Rég. 68 feminalis Rég. 69 conformis Rég. 70 Demeryi Rég. (elevatus Reg.). Si] © Groupe 4. Orectogyrus longilabris, n. sp. — Long. 11 12-12 mill. — &. Elongatissimus, subeylindricus, subparallelus, transversim valde con- veæus, ad lalera compressus, infra leviter carinatus et testaceus, supra higro-aeneus, nitidus, luteo tomentosus, creberrime punctatus, persub- tilissime et vix distincte reticulatus, flavo anguste marginatus; capite glabro, nilidissimo, aeneo, subtilissime sed fortiter reticulalo, tenuis- sime et indistincte punctulato, utrinque antice late et leviter depresso, ad latera punctato-tomentoso, labro conico, longissimo, sat dense fortiler punctato, cilis longis ad latera pallidis et antice fuscis ins- tructo; pronoto trapeziformi, lateribus obliquis et rectis, in medio vita longiludinali glabra, nitidissima, irregulari, tenuissime punctulata, angulis posterioribus subacutis, extus levier erosis: elytris subparal- -lelis, omnino punctato-tomentosis, punctis majoribus remotis triseria- 224 D' M. RéGImBART. (456) tim munitis, late, recte et vix oblique truncatis, angulo apicali externo valde acuto et longe Spinoso, suturali quoque acuto sed minus promi- nulo ; tibiis anterioribus latis, sat brevibus,emarginato-truncatis, angulo interno rotundato, externo acuto, ertus longe lobatim producto, tarso sat lato et parallelo. — © ignota. Cette grande espèce appartient au groupe d'O. sericeus Klug, mais en diffère totalement par sa grande taille, sa forme subcylindrique pres- que parallèle, un peu atténuée en avant, largement tronquée en ar- rière, avec les angles longuement épineux et la pubescence des élytres à peine moirée, laissant simplement apercevoir de chaque côté, en arrière du milieu, quatre taches allongées noirâtres très vagues. La convexité est très grande transversalement, beaucoup moindre longitudinalement. La réticulation est fine, très imprimée et ronde sur la tête, extrêmement subtile, à peine distincte, et transversale au pro- notum et aux élytres où elle disparaît à la région interne. Tout le dessus du corps est ponetué-tomenteux, à l'exception de la large sur- face rectangulaire supérieure de la tête et d’une bande longitudinale irrégulière et étroite au milieu du pronotum; ces surfaces glabres sont pourvues d’une ponctuation excessivement fine et très peu imprimée. Le labre est très allongé, conique, environ du double plus long que large, pourvu de gros points pilifères modérément denses sur sa sur- face et, sur ses bords, d’une rangée de longs cils pâles qui deviennent brun foncé au sommet. Le dernier segment abdominal est longue- ment conique et à peu près de même forme que le labre, mais plus aplati et plus finement ponctué. Les pattes antérieures du mâle ont la même conformation que chez O0. sericeus, mais sont plus robustes. Je possède trois mâles de cette remarquable espèce; l’un est sans indication delocalité, les deux autres portent sur l'étiquette « Guango », localité évidemment africaine que j'ignore complètement. Orectogyrus constrictus, n. sp. — Long. 9 1/2 mill. (ano ex- cepto). — Valde elongatus, subparallelus, supra valde convexus, com- pressus, infra carinatus, supra niger, leviter aenescens, capite magis viridi-aeneo, anguste testaceo limbatus, infra pallide testaceus, tibiis et tarsis anterioribus piceis, illis testaceo limbatis; prothorace pubes- centia murina ad latera argentata tecto, in medio longitudinaliter pa- rum late laevi; elytris omnino punctatis et pubescentibus, murinis, viltis quatuor longitudinalibus postice conjunctis argentatis ornatis ; truncatura obliqua, leviter concava, angulo externo longe spinoso, su- turali subacuto, vix prominulo, sed arguto; tibiis anterioribus sat la- tis, angulo apicali externo extus fortiter lobatim prominulo ; labro semi- AL A (497) - Gyrinidae. — 3° supplément. 229 elliptico, sat elongato, nigro ciliato. — & tarsis anterioribus leviter dilatatis, parallelis. Ressemble beaucoup à 0. sericeus Klug, mais plus grand, beaucoup plus étroit, subparallèle, avec la troncature non sinuée, légèrement concave, l’angle externe longuement prolongé en épine un peu déjetée en dehors, l'angle sutural moins saillant. La coloration est à peu près la même. avec la pubescence très chatoyante, roussàtre, relevée au pronotum d’une bordure argentée et aux élytres des quatre bandes également argentées qui se réunissent plus ou moins complètement sur la troncature. Congo français : Rivière Likouala, aux Herbes (Jobit, mars 1900, coll. Fleutiaux et Régimbart). ORECTOGYRUS SERICEUS Klug, Symb. phys. IV, €. 34, FE. 12. — Le British Museum possède deux gros exemplaires € et © (9 mill.) bien confor- mes à ceux d'Égypte. Le Muséum de Paris en possède une série du moyen Niger (A. Chevallier, 1900); ces exemplaires, comme ceux du Sénégal, sont de couleur très métallique et les femelles ont la suture presque dénudée dans sa dernière moitié. Groupe 2. Orectogyrus coptogynus, n. sp. — Long. 8 mill. — Ovalis, elongatus, haud parallelus, antice attenuatus, compressus et valde convezæus, infra pallide rufus, pedibus concoloribus, anterioribus leviter fusco tinctis; labro semi-elliptico, nigro-piloso, fortiter punctato, capite, prothoracis elytrorumque regione laevi nitidis, aeneo-viridibus, leviter cupreis, subtiliter reticulatis, regione externa latissime punctato- tomentosa et anguste flavo limbata, pubescentia griseo-argentea, intus vix rufescente; pronoto conico, basi fortiter concava, elytrorum trun- catura valde obliqua, angulo externo valde acuto, Spinoso-producto, suturali S subacuto, & leviter producto et emarginatim anquste trun- cato, spatio suturali laevi longe lanceolato, anguste fusiformi, postice d breviter, Q longius acuminato, et ante truncaturam terminato. — © tibiis anterioribus fere rectis, angulo apicali externo recto, leviter prominulo, tarso sat late dilatato. Cette espèce, très voisine d'0. Oscaris Apetz, comme taille et aspect général, s’en distingue par la troncature et l’espace lisse des élytres, par la couleur gris argenté plus uniforme de la pubescence et par le labre moins allongé et régulièrement semi-elliptique. La troncature est très oblique et presque rectiligne, l'angle externe très aigu, épi- 226 D' M. RéGimBanrr. (458) neux et Saillant, l’interne nullement saillant et subaigu chez le mâle, prolongé, au contraire, en un lobe brièvement saillant et étroitement tronqué en échancrure peu profonde. La couleur des espaces lisses est d’un vert bronzé brillant, assez uniforme, avec de légers reflets cui- vreux; l’espace lisse du pronotum, en forme de tronc de cône régu- lier, n’occupe qu’à peine le tiers moyen de la largeur; l’espace lisse des élytres est étroitement lancéolé, ou plutôt fusiforme, commençant à la base à Chaque angle externe de l’écusson d’où il s’élargit jusqu’au premier quart de la longueur, puis parallèle, puis se rétrécissant progressivement et se terminant par une extrémité acuminée briève- ment chez le mâle, où elle atteint environ les quatre cinquièmes, plus longuement chez la femelle où elle s’avance plus près de l'angle sutural. Kilimandiaro, région inférieure (Ch. Alluaud), belle série. Groupe 3. ORECTOGYRUS GRISESCENS Fairm., 1899, Ann. Soc. ent. Belg., L. 43, X, p. 915. — Long. 9 mill. — S Elongato-ovalis, transversim f[or- liter converus, ad latera compressus, supra aenco-virens, griseo tomen- tosus, anguste flavo limbatus, corpore subtus pedibusque pallide testa- ceis; capite aeneo-viridi, postice purpureo, planato, inter oculos utrinque leviter depresso, subrugoso et cupreo, tenuiler distincte reticulato, tenuissime et remote punctulato, utrinque punctato et griseo tomentoso ; labro triangulari et ad basin rufo; pronoto et elytris subnitidis, subti- lissime reliculatis, sat dense punctatis, griseo et albido tomentosis, sine spatio laevi, truncatura fere recta, subconvexa, angulis rectis, minime deletis nec prominulis ; scutello minulo, brevissimo, nigro, laevi ; tibiis anterioribus longe triangularibus, ante apicem superne depressis, angulo apicali externo rotundato, tarso parallelo, articulis 1-4 brevis- simis, à duplo longiore, subquadrato. — © ignota. Cette espèce très particulière est tout à fait à part et ne peut être incorporée dans aucun groupe, quoiqu'elle se rapproche beaucoup d'O. sericeus Klug par la forme générale. Tout le dessus du corps est couvert d'une réticulation très fine et d’une ponctuation dense, avec pubescence épaisse gris de souris sur le milieu, plus blanche sur les côtés, avec un aspect légèrement moiré; la tête seule est lisse sur la région médiane, qui a la forme d’un rectangle étendu de l’épistome au vertex, entre les yeux; le labre triangulaire allongé et très pubescent est roux dans les deux premiers tiers et brun au sommet qui est (459) Gyrinidae. — 3° supplément. 221 pourvu de longs cils noirs. Écusson très petit plus large que long, noir et lisse. Madagascar, environs de Suberbieville (Perrier), trois exemplaires. Je ne connais pas la femelle (coll. Fairmaire et Régimbart). Groupe 4. ORECTOGYRUS VESTITUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1891, p. 717, — @ Spatio scutello-suturali communi angustissimo, lineari, mullum ante apicem desinente, saepissime utrinque ante apicem spatio maculiformi laevi subelevato, elongato et plus minus distincto, truncatura ad api- cem paulo magis sinuata. De belles séries de cette espèce capturées par M. Perrier aux envi- rons de Suberbieville et par M. Ch. Alluaud dans le nord du Pays Androy, au sud de Madagascar, ont fait connaître la femelle qui est assez distincte du mâle : l’espace lisse du pronotum est assez exacte- ment semblable, mais sur les élytres le minuscule espace lisse scu- tellaire se prolonge linéairement jusqu'aux trois quarts de la suture; en plus, chez la plupart des exemplaires, on remarque sur chaque élytre, vers le tiers interne avant le sommet, un petit espace lisse plus ou moins développé, allongé et un peu élevé; enfin la troncature est plus concave sinuée dans sa moitié interne. ORECTOGYRUS ORNATICOLLIS Aubé, — var. Perroti Rég., Mém. $. ent. Belg., IV, 1895, p. 232. — Elytris ad apicem paulo magis argute sinuatis, elytrorum spatio laevi magis castaneo, saepe rufo, G longiore, Q paulo magis acuminato, pubescentia aurea. Quelques exemplaires envoyés en 1892, de Fianarantsoa, par les frères Perrot, à M. René Oberthür, présentaient les caractères précé- dents très accentués; en 1900 M. Alluaud en à retrouvé quelques- uns dans les forêts au nord de Fort-Dauphin et dans la forêt de Tanala; ces exemplaires sont en général moins caractérisés et plusieurs font exactement le passage au type; ils sont remarquables en outre par la coloration jaune du propygidium qui n’est noir qu'au bord postérieur. ORECTOGYRUS SCHÔNHERRI Aubé, Spec., p. 727. — Je possède trois femelles de Sierra Leone (Clements, 1892), chez lesquelles l’espace sutural lisse me semble à peu près semblable à celui du mâle, parais- sant seulement un peu plus allongé et dépassant très légèrement les trois quarts postérieurs de la suture par une extrémité arrondie. 228 D' M. RéGimBarr. (460) ORECTOGYRUS SPECULUM Aubé, 1838, Species, p. 742. —— A ajouter comme localités. Ile Mayotte (Humblot), exemplaires semblables à ceux d'Anjouan et de grande taille (7 1/4-8 1/2 mill.); Djouma Dou- gna, à Moheli (Pupier), exemplaires de petite taille et de forme large, constituant une variété distincte (à 3/4-7 mill.). Orectogyrus fusciventris, n. sp. — Long. 8-9 mill — Ovulis, haud elongatus, postice oblique leviler attenuatus, convexæus; supra sublilissime reticulatus, niger, plus minus metallicus, angustissime rufo limbatus, infra piceo-niger, abdomine plus minus ferrugato, epi- pleuris pedibusque rufo-ferrugineis, tibiis tarsisque anterioribus nigri- cantibus ; capite aeneo, ad oculos et postice caeruleo-purpureo, pronoto aeneo, in medio transversim cupreo-purpureo, ad latera late punctato- tomentoso, spatio laevi trapeziformi: elytris nigris, punctato-tomen- tosis, spalio scutello-suturali laevi quadrato, aeneo-cupreo, quartam partem suturae haud superante, truncatura leviter conveæa et obliqua, angulo externo recto et vix prominulo. — G tibis anterioribus rectis, angulo externo late rotundato et deleto, tarso vix dilatato, parallelo ; prothoracis et elytrorum spatio laevi paulo minore. Espèce ayant assez exactement l’aspect d’0. subseriatus Rég., avec lequel je l'avais confondu, n’en ayant vu qu’un mâle (Ann. Soc. ent. Fr., 1891, p. 716); mais plus large et moins atténuée en arriere, dis- tincte en outre par la couleur plus métallique des parties lisses, par la ponctuation des parties pubescentes plus forte et plus dense, par l'espace scutello-sutural lisse très peu développé, de forme presque carrée, un peu arrondi sur les côtés, n’occupant guère que le premier quart de la suture, un peu plus étroit à la base que celui du pro- notum. On trouve aussi sur les élytres la trace très faible des sillons longitudinaux visibles seulement au faux jour. Afrique orientale : Usambara, Pangani (L. Conradt); Bagamoyo; Abyssinie : Koscha (0. Neumann). Orectogyrus fluviatilis, n. sp. — Long. 9-10 mill. — Ovalis, latus, post humeros oblique attenuatus, parum convexus, niger, luteo limbatus, capile virescente, fortiter et profunde reliculato, labro transverso, antice parum rotundato, sat breviter ciliato, pronoto in medio sat anguste glabro, leviter aeneo, fortiter et profunde reticu- lato, utrinque latissime punctato-pubescente, elytris nigris, fere omnino punctato-pubescentibus, spatio seutellari minuto communi, subquadrato, subtiliter el haud profunde reticulato, truncatura obliqua, distincte sinuata, angulo apicali externo obluso, suturali obtuso et rotundato ; (461) Gyrinidae. — 3° supplément. 229 corpore subtus piceo-ferrugineo, ad latera pectoris infuscato, pedibus rufo-ferrugineis. — S pedibus anterioribus robustis, longis, tibia longe triangulari, angulo externo obtuso et deleto, tarso sat lato, extus longissime et densissime ciliato. Espèce ayant à peu près la forme d'O. mirabilis Rég., mais encore plus large et moins longuement atténuée après les épaules, avec l'espace glabre commun des élytres réduit à un très petit rectangle transversal n’occupant que le tiers interne de chaque élytre, de même que celui du pronotum n’occupe que le tiers médian de la longueur totale; également voisin d’0. fusciventris Rég., mais beaucoup plus large aux épaules et beaucoup moins convexe. La réticulation de la tête et du pronotum est très forte, très imprimée et beaucoup moins fine que d'habitude, à aréoles rondes, celle de l’espace lisse seutellaire est très fine, très peu imprimée et également à aréoles rondes; la troncature est oblique, très distinctement sinuée, surtout en arrière de l'angle externe qui est obtus et émoussé, l'angle sutural étant aussi obtus et arrondi. Congo français : Rivière San Benito (Guiral, Muséum de Paris, coll. Régimbart). ORECTOGYRUS MIRABILIS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 441. — Revu quatre exemplaires, du Transvaal, de Natal et de Delagoa Bay, . appartenant au British Museum; montrant toujours une certaine varia- bilité de taille, de forme et de développement de l’espace lisse des élytres. ORECTOGYRUS SJOSTEDTI Rég., Entomol. Tidskr., 1902, p. 297. — Long. 10 4/2-12 mill. — « Ovalis, elongatus, postice oblique atte- nualus, parum convexus, supra niger, griseo-pubescens, anguste luteo marginatus, in capite iridescens, in pronoto et elytris leviter cupres- cens, subtilissime reticulatus, infra piceus, abdomine ferrugineo, me- sosterno pedibusque natatoribus rufis, pedibus anterioribus nigrican- tibus, femoribus ad basin et postice ferrugineis ; truncatura elytrorum leviter obliqua, parum convexa, angulo externo recto leviter promi- nulo; in prothorace spatio laevi trapeziformi, in elytris ad basin paulo angustiore, subparallelo, et postice paululum ante apicem subrotun- datim terminato. — G tibiis anterioribus robustis, ad basin longe subemarginato-angustatis, ad apicem leviter oblique truncatis, angulo externo leviter obtuso, sed minime deleto; tarso parallelo, lato. — @ paululum angustior, tibiis simplicibus et ad apicem recte truncatis, angulo externo recto et leviter prominulo. » 230 D' M. RÉGIMBART. (462) Grande espèce très voisine de 0. grandis Rég., dont elle a la forme, la taille et la coloration, bien distincte par l’espace lisse des élytres occupant la moitié de la largeur ou un peu moins, étendu presque jusqu'au sommet où il se termine par une extrémité subtronquée et très largement arrondie, sa forme étant presque parallèle, légèrement rétrécie à la base où il est un peu plus étroit que la partie lisse du pronotum, celle-ci trapézilorme, un tiers plus large en arrière qu’en avant et étant au milieu au moins du double plus large que la bor- dure tomenteuse. Cameroun (D' Yngve Sjôstedt, Mus. de Stockholm, coll. Régimbart et R. Oberthür), Lolodorf (Conradt, Mus. de Berlin), Adamaoua (coll. Oberthür et Régimbart); Togoland (Mus. de Berlin). Orectogyrus Decorsei, n. sp. — Long. 6 1/3-7 mill. — Ovalis, sat elongatus, haud dilatatus, conveæus, Supra in medio niger, nitidus, haud metallicus, utrinque griseo-pubescens, anquste flavo limbatus, infra testaceus, pedibus concoloribus; capite et pronoto subtilissime reticulatis, hoc parum profunde vermiculato, spatio laevi, trapeziformi, postice latiore, lateribus obliquis et rectis; elytris oblongo-ovatis, haud parallelis, utrinque latissime punctato-lomentosis, spatio laevi com- muni scutello-suturali persubtilissime reticulato et parum lato, G longe subovali, postice attenuato, ad apicem rotundato et ad dimidium suturae terminato, ® in sulura tota prolongato, post medium leviter angus- tato, ad apicem brevissime dilatato et truncaturae dimidium internum occupante, truncatura & obliqua et recta, © magis obliqua et leviter sinuata, angulo externo fortiler acuto et prominulo, suturali subacuto, haud arguto. — GS tibiis anterioribus sat brevibus, late triangula- ribus, angulo apicali eæterno rotundato, tarso lato et parallelo. Couleur noire, non métallique sur la tête et les parties lisses du pronotum et des élytres qui ont une réticulation extrêmement fine, pubescence gris de souris. Espace lisse du pronotum trapéziforme et occupant un peu plus du tiers médian, débordant sensiblement celui des élytres qui, chez le mâle, est ovale-allongé et n’occupe que la première moitié de la suture où il se termine par un sommet étroite- ment arrondi; celui de la femelle, de même largeur à la base, se rétrécit régulièrement jusque vers le milieu, puis reste parallèle jus- qu'au sommet où il se dilate très brièvement le long de la troncature, pour en occuper la- moitié interne; la troncature oblique et presque droite chez le mâle, est encore plus oblique et sensiblement subsinuée chez la femelle, l'angle externe est très aigu et subépineux, le sutural subaigu et émoussé, surtout chez la femelle. PT US + STS RS (463) Gyrinidae. — 3 supplément. 231 Congo français : Brazzaville et Krebedje, Fort-Sibut (D' Decorse, 190%, Muséum de Paris, coll. Régimbart), belle série. ORECTOGYRUS SEMISERICEUS Gestro, Ann. Mus. civ. Gen., 1881, p. 5. — Cette espèce à été prise en assez grand nombre par M. O. Neumann en Abyssinie méridionale, entre le Lac Abbaja et la Rivière Gelo, no- tamment dans les districts suivants : Gardulla, Uba, Doko, Malo, An- deratscha, Binescho, etc. Orectogyrus erosus, n. Sp. — Long. 5 1/2-6 mill. — © Ovalis, sat elongatus, haud dilatatus, modice convexus, sat nitidus, metallicus, utrinque pubescens, anguste flavo limbatus, infra pallide testaceus, pe- dibus concoloribus, anterioribus ad genu vix fusco anguste marginatis : capile viridi-aeneo et pronoto aeneo-viridi subtilissime sat fortiter reti- culatis, illo cum labro rotundato et brevi, hoc ad latera parum late pubescente; elytris sat nitidis, minus fortiter reticulatis, ad latera fere duplo latius pubescentibus, spatio suturali lato, levissime ante medium dilatato, postea leviter angustato et in medio truncaturae terminato, truncatura bimarginata et valde obliqua, angulo externo breviter acuto et prominulo, intermedio recto, suturali majore et magis lobatim producto, margine flavo, angusto, post medium leviter dilatato; tibiis anterioribus brevibus, latiusculis, angulo apicali externo omnino de- leto. — SG ignotus. Assez voisin d'O. semisericeus Geslro, mais beaucoup plus petit et pourvu d’une troncature très différente. La couleur métallique et mo- dérément luisante est vert bronzé sur la tête, bronzé verdâtre sur le pronotum, d’un noir à peine bronzé sur les élytres; la bordure jaune, étroite, est faiblement dilatée après le milieu jusqu’à l’angle externe des élytres ; la région tomenteuse du pronotum peu large et n’en occupant guère que le sixième extérieur, est presque du double plus large sur les élytres et se termine au milieu du lobe médian de la troncature, l'espace sutural avant ainsi une forme allongée, à peine dilatée en avant, légèrement rétrécie en arrière pour se dilater encore de nouveau légèrement, en gagnant la troncature dont il occupe la moitié interne ou à peu près. La troncature présente deux échancrures assez pro- fondes, l’externe un tiers plus étroite, l'angle externe brièvement aigu, le médian droit et en forme de lobe court, l'interne plus allongé et plus émoussé. Kilimandjaro, zone des cultures (Ch. Alluaud), deux femelles. Le mâle doit certainement être différent. ORECTOGYRUS PERRIERI Fairm., Ann. Soc. ent. Belg. X, 1899, p. 545. 232 D' M. RÉGIMBART. (464) — Long. 6-6 1/2 mill. — Ovalis, parum elongatus, fortiler conveæus, infra pallide testaceus, supra metallicus, aeneus, cupreus, caerulescens el virescens, argenteo-tomentosus, anguste flavo limbatus, in regionibus laevibus subtiliter sed fortiter reticulatus; capite aeneo, cupreo vel caeruleo, leviter corrugato, labro semicirculari, cupreo, fortiter punc- talo tomentoso, cilis longis et pallidis marginato; pronoto ad latera late punctato-tomentoso, margine laterali flavo, intus triangulariter di- latato, spatio laevi late trapeziformi; elytris leviter oblique truncatis, angulo exlerno obtuso, haud deleto, interno recto, spatio suturali laevi subparallelo, sat lato, postice bifido, medium suturae & attingente, @ leviler superante. — G tibiis anterioribus sat latis, rectis, angulo exlerno latissüme obluso et omnino delelo; tarso longo, sat lato. Se rapproche beaucoup d’0. Alluaudi Rég., mais est plus grand et orné de teintes métalliques brillantes et variées suivant les exem- plaires. L'espace sutural lisse, beaucoup plus étroit que celui du pro- notum, est subparallèle, un peu atténué en arrière où il est bifide, occupant assez exactement la première moitié de la suture chez le male, un peu prolongé au delà chez la femelle. Madagascar : Suberbieville (H. Perrier). ORECGTOGYRUS PURPUREUS Rég., 1891, Ann. Soc. ent. Fr., p. 736 — var. meridionalis Rég., 1903, Ann. Soc. ent. Fr., p. 24. — « Vel vi- ridi-aeneus, vel violaceo-purpureus, elylrorum spatio laevi G postice magis prolongato, © postice mullo minus angustato, haud acuminato, suturam totam occupante, ante apicem plus minus strangulato. » Cette jolie variété differe du type principalement par l’espace su- tural lisse des élytres atteignant chez le mâle presque les trois quarts de la longueur, tandis qu’il n’atteint pas les deux-tiers chez le type; chez la femelle il se rétrécit beaucoup moins en arrière du milieu et se prolonge sur toute la suture jusqu’à la partie interne de la tronca- ture par une extrémité assez étroile, étranglée, puis légèrement et an- guleusement dilatée près du sommet. Quelques exemplaires sont d'un vert bronzé, la plupart d’un riche violet pourpré. Sud de Madagascar : Fort-Dauphin et Pays Androÿ (Ch. Alluaud). Groupe ». ORECTOGYRUS MASCULINUS Rég., Entomol. Tidskr., p. 297. — Long. 9-10 mill. — « Ovalis, sat elongatus, antice et postice attenuatus, valde convexus, Îere compressus, supra nigro-metallicus, aeneo, cupreo, viridi, coeruleo et purpureo micans, fulvo tomentosus, luteo margi- (465) Gyrinidae. — 3° supplément. ; 233 natus, infra omnino pallide testaceus et fere pellucidus, pedibus ante- rioribus nigro variegatis, tarso nigro. Labro elongato, elliptico, antice longe nigro ciliato; prothoracis spalio laevi trapeziformi postice quam antice fere duplo latiore; elytrorum truncatura parum obliqua, con- vexa, extus sinuata, angulo externo acuto, spinoso et prominulo. d ad humeros latior; elytris spatio laevi scutellari subtriangulari, minuto; pedibus anterioribus robustis et conspicue structis : femori- bus intus nigricantibus, tibiis valde dilatatis, intus fortiter convexis et rulo ciliatis, extus ad medium 10bo antice leviter arcuato et valde pro- minulo munitis, ante lobum fortiter emarginato-concavis et angustiori- bus, ad apicem fere recte truncatis, angulo externo omnino deleto: tarso maximo, depresso, tibia paulo longiore, articuio 1° extus et pos- tice latissime quadratim dilatato, quatuor aliis quadratis ef similibus, 2° paulo majore, unguiculo interno vix curvato, oblique truncato cum angulo externo deleto et interno valde acuto, unguiculo externo paulo longiore, intus fortiter curvato et ad apicem acutissimo. © magis angusta et paulo magis compressa; elytris spatio laevi secu- tellari elongato, parallelo, vix dimidium attingente et costa discali ele- vata leviter curvata et ultra medium terminata instructis; tibiis ante- rioribus extus ante medium leviter concavis, post medium late convexis et ad apicem rotundatis, angulo externo nullo, intus fere rectis et rufo ciliatis. » Cette espèce extrêmement remarquable est la seule, parmi tous les _ Gyrinides connus, dont les tibias et les tarses antérieurs du mâle offrent une structure pareille. Le tibia, noir à la base et dans sa moitié interne, a le bord interne très convexe et assez longuement cilié dans sa seconde moitié, le bord externe presque rectiligne à la base, puis brusquement dilaté au milieu en un lobe large saillant en dehors et un peu incurvé en avant, au delà duquel il est creusé d’une large échancrure semi-elliptique et se termine à la troncature par un angle entièrement effacé. Le premier article du tarse, de même longueur à son bord interne que les quatre autres, est extérieurement dilaté en une grande oreillette carrée qui s'étend en arrière du sommet du tibia vers l’échancrure; les quatre derniers articles sont à peu près de même longueur entre eux, le 2 un peu plus large, le cinquième à peine plus long que le 4° {ce qui est une exception dans le genre Orec- _togyrus). En dessous, chacun de ces articles est garni d’une brosse soyeuse de cils jaune pâle, sauf à la base et le long du bord interne qui sont lisses. L’angle interne est court, à peine courbé, obliquement tronqué au sommet, dont l'angle externe est effacé et l’interne en forme de pointe aiguë; l’angle externe plus allongé et plus grêle est Ann. Soc. ent, Fr., LxxvI [1907], 46 . 234 - G' M. REGIMBART. (466) en même temps fortement courbé en dedans et se termine en pointe effilée. Chez la femelle le tibia a le bord interne presque rectiligne, le bord externe légèrement concave à la base, puis largement arrondi après le milieu, avec l’angle externe de la troncature complètement effacé ; le tarse reprend la forme normale étroite et parallèle du genre, avec le dernier article très sensiblement plus long que les précédents et terminé par deux ongles normaux. En plus des caractères des pattes, les élytres dans chaque sexe offrent une structure spéciale; chez le mâle elles ont un petit espace lisse scutellaire triangulaire, à sommet peu aigu, n’occupant au plus que le premier sixième de la longueur; autour de cette région lisse les points pilifères de la surface tomenteuse sont sensiblement plus espacés, ce qui rend par conséquent la pubescence moins dense. Chez la femelle l’espace lisse beaucoup plus étendu a une forme presque parallèle et atteint à peu près le milieu de l’élytre par une extrémité assez obtuse et vaguement bifide sur la suture; en plus, chaque élytre est pourvu, vers le milieu de sa largeur, d’une côte longitudinale élevée, légèrement cintrée en dedans, un peu atténuée à la base et au sommet, qui atteint les deux tiers de la longueur. Cette espèce a été découverte au Cameroun, par le D' Yngve Sjostedt, en deux mâles et trois femelles (Mus. de Stockholm, coll. Régimbart) et doit être placée entre les O0. dimidiatus Cast. et heros Rég. ORECTOGYRUS PALLIDOCINCTUS Fairm., Ann. Soc. ent. Fr., 1880, p. 325. — J'ai revu quelques exemplaires de différentes localités de Mada- gascar, en particulier, de Majunga, Diego Suarez et du pays Betsileo, qui indiquent une certaine variabilité chez cette espèce ; la forme est assez allongée, convexe, modérément atténuée en arrière, avec la tron- cature assez oblique, convexe au milieu, surtout chez le mâle où les élytres, à leur sommet, forment un angle rentrant commun plus ou moins sensible, tandis qu’il est à peu près nul chez la femelle. L'espace lisse scutello-sutural du mâle est trilobé en arrière et toujours, con- sidéré dans son ensemble, beaucoup plus large que long, le lobe cen- tral largement anguleux ne dépassant pas le sixième de la longueur. Orectogyrus leptomorphus, n. sp. — Long. 6 3/4-7 3/4 mill. — Elongato-ovalis, compressus, antice et postice fortiter attenuatus, supra aeneus, angusle pallide flavo limbatus, infra testaceus, tibiis Larsisque anterioribus plus minus infuscatis, parum nilidus, supra for- tiler el tenuiler reticulatus, ad lalera aureo tomentosus. Labro seini- (467) Gyrinidae. — 3 supplément. 239 elliptico, fortiter punctato et piloso, antice cilis longis extlus flavis et antice nigricantibus instructo; prothoracis margine tomentoso sat lato, antice paulo latiore; & elytrorum spatio scutello-suturali longitudinis quartam partem occupante, subquadrato, postice trilobato, lobo suturali acuto, lobis lateralibus obtusis et minoribus, costa discali vix dimidium attingente; & spatio scutello-suturali lanceolato, in sutura ante apicem plus minus argute terminato, costa discali elongata, plus minus lata et circiter spatii suturalis longitudinem attingente ; truncatura fortiter bliqua, parum conveæa (in femina magis obliqua), extus sinuata, an- qulo externo recto et prominulo, suturali recto, apice commun elytro- yum rotundato. — & tibiis anterioribus latioribus, anqulo externo sub- obtuso et leviter deleto, tarso sat lato, parallelo. Espèce très voisine de la précédente, mais plus étroite, plus com- primée et plus atténuée aux deux bouts et surtout en arrière; colo- ration en dessus plus bronzée et un peu plus opaque, la réticulation étant plus profondément imprimée; espace scutello-sutural, chez le mâle, plus développé en longueur, mais de même forme trilobée en arrière, le lobe sutural terminé en angle aigu atteignant ou dépas- sant le tiers de la longueur, les latéraux obtus et courts atteignant à peu près le quart de la longueur ; espace sutural, chez la femelle, lan- céolé, atténué presque dès la base et se terminant par une extrémité plus ou moins émoussée vers les quatre cinquièmes de la suture; côte discale conformée comme chez l’autre espèce dans chaque sexe; tron- cature beaucoup plus oblique, surtout chez la femelle, mais convexe, rendant le sommet commun moins largement arrondi chez la femelle et non rentré chez le mâle; pattes antérieures du mâle un peu moins robustes, avec le tarse moins largement dilaté. Nord de Madagascar : Antakares, entre Isokitra et Diego Suarez (E. et B. Perrot, coll. R. Oberthür et Régimbart), Farafangana (coll. R. Oberthür). ORECTOGYRUS ATTENUATUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1903, p. 23. — @ Long. 7 mill. — « Elongato-ovalis, postice ab humeris longe attenuatus, valde convexus, ad latera compressus, infra rufus, tibiis anterioribus et praecipue tarsis infuscatis ; supra opaeus, nigro-aeneus, elytris obscu- rioribus, luteo anguste marginatus densissime, profunde et persub- tilissime reticulatus. Labro semicirculari, fortiter punctato, antice lon- gissime ciliato; pronoto ad latera parum late tomentoso: elytris spatio suturali glabro late lanceolato, cum costa discali glabra antice planata et lata, postice attenuata et magis elevata, paululum ante apicem su- turae, conjuncto et bilobatim terminato; truncatura valde obliqua, 236 D' M. RéGrmBART. (468) exterius sinuata, angulo externo recto, apice communi elytrorum an- guste rotundatim producto. — & ignotus ». Diffère de O. leptomorphus © par la forme beaucoup plus étroite, convexe, comprimée et plus atténuée en arrière depuis les épaules, par la couleur plus opaque, principalement sur les élytres, par la tron- cature beaucoup plus oblique, plus profondément sinuée en dehors el rendant le sommet commun des élytres beaucoup plus prolongé et étroitement arrondi, et par la disposition des parties glabres des élv- tres; l’espace sutural est longuement lancéolé, très prolongé en ar- rière où il se réunit extérieurement avec la côte pour former un sommet commun largement bifide dont l’échancrure atteint environ les sept huitièmes de la suture, tandis que les deux lobes anguleux touchent presque le milieu de la troncature; la côte, large et presque plane à la base, se rétrécit progressivement et s'élève, surtout en dehors, jus- qu’au point où elle rejoint latéralement l’espace sutural dont elle est séparée par un sillon tomenteux argenté très étroit et linéaire; la vil- losité qui borde la côte dans le sillon qui la limite extérieurement est également argentée et tranche avec celle de la région externe qui est d’un gris obscur. Le mêle est malheureusement inconnu et doit cer- tainement contribuer à séparer cette espèce de la précédente. Le tibia de la femelle me parait constitué comme chez l’autre espèce, mais il est un peu plus grêle. Madagascar, une seule femelle, étiquetée « Ampantmaizinoo » (ma collection). ORECTOGYRUS LIONOTUS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 449. — M. L. Fea a repris celte espèce dans ces dernières années à l'ile du Prince et en a rapporté une série; il n’y a que fort peu de différence dans la forme et la dimension de l’espace lisse scutello-sutural. ORECTOGYRUS SPECULARIS Aubé, 1838, Spec., p. 733 (nudivittis Mur- ray, Ann. nat. Hist., 1859, p. 21). — Espèce très variable comme taille (7-10 mill.), comme coloration du dessous du corps et des pattes antérieures et un peu aussi comme structure des parties lisses aux élytres. Dans le type décrit par Aubé le dessous du corps est jaune orangé uniforme, les pattes antérieures sont jaunes avec la moitié in- terne des tibias noirâtre ; la côte discale des élytres atteint à peu près le milieu chez le mâle, le dépasse généralement un peu chez la femelle et est légèrement mais netlement arquée en dedans, envoyant à la base une étroite expansion en dedans qui se réunit à l’espace sutural lisse chez la femelle et se termine à lécusson par une dilatation peu sen- (469) Gyrinidae. — 3° supplément. 237 sible chez le mâle qui est privé de l’espace sutural lisse. Cette forme typique se rencontre principalement sur la côte du golfe de Guinée. Sierra Leone : Freetown (A. Mocquerys); Liberia : Junk River, Stampfli). Var. congoensis, nov. var. — Dessous du corps de même couleur au milieu, mais plus ou moins envahi sur les côtés du sternum, de l'abdomen et sur les hanches par une couleur brune ou noirâtre qui s'étend également aux pattes antérieures sur la région interne des cuisses et une grande étendue des tibias; la côte discale des élytres ne dépasse pas le tiers de la longueur chez le mâle et ne dépasse pas le milieu chez la femelle, paraissant ainsi à peine sensiblement arquée en dedans chez le premier sexe et l’expansion étroite qu’elle envoie en dedans vers l’écusson est encore plus linéaire. Cette forme se ren- contre principalement au Congo : Montagnes de Cristal, Cap Lopez (A. Mocquerys), Franceville, Matadi (Tchoffen), Kabambare, Haute Sangha (P.-A. Ferrière), Kassaï, dans le Congo belge central (Edm. Taymans). Les exemplaires de cette dernière localité, communiqués récemment par M. R. Oberthür, sont les plus caractérisés de cette va- riété par lextension de la couleur noire en dessous et aux pattes an- térieures, par la brièveté de la côte discale et aussi par leur taille gé- néralement supérieure. Il existe tous les passages possibles entre le type et cette variété et on les rencontre principalement au Togoland (L. Conradt), au pays Achanti, à Addah, au Cameroun, sur le Niger, à Abutshi, etc. Chez les uns, la couleur brune est peu foncée en des- sous et aux pattes antérieures qui sont entièrement jaunes chez un exemplaire d’Abutshi; chez d’autres, cette coloration foncée est réduite à un ou deux points latéraux très foncés. Var. insularis, nov. var. — Coloration noire du dessous du corps très intense et très étendue, ainsi que sur les pattes antérieures, réti- culation de toutes les parties lisses du dessus du corps plus im- primée, mais semblable, à mailles à peu près rondes, côte discale atteignant à peu près le milieu chez la femelle et un peu moins chez le mâle, envoyant en dedans une large expansion reliée à l’espace lisse sutural dont il existe un rudiment court mais bien indiqué chez le mâle; taille grande. Cette variété, la plus caractérisée de toutes, à été découverte en février 1902 par M. L. Fea, à Moka, entre 4.300 et 4.500 mèt., dans l’île de Fernando-Po, el m'a été communiquée et donnée par le Musée de Gênes. ORECTOGYRUS BEDELI Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 462, pl. 44, 238 D' M. RÉGIMBART. (470) fig. 167; loc. cit. 1891, p. 725. — Localités nouvelles. Sierra Leone : Freetown (A. Mocquerys); Congo français : Krebeje, Fort-Sibut (D° J. Decorse). Orectogyrus dahomeensis, n.sp. — Long. 7-7 1/2 mill. — Ova- lis, sat elongatus, haud parallelus, conveæus, supra metallicus, niti- dus, subtiliter reticulatus, utrinque late pubescens, anguste rufo lim- batus, subtus pallide rufus, pedibus concoloribus, anterioribus ad genu et margines adumbratis; capite et pronoto aeneo-viridibus, in medio leviter purpureis, illo fortius reticulato, hoc ad latera margine flavo, in medio intus dilatato ornato, spatio laevi lato regulariter trapezi- formi; elytris griseo tomentosis, pubescentia intus et ad marginem ru- fescente, truncatura convexa, obliqua, angulo apicali externo acuto et breviter producto, suturali recto et arquto, spatio laevi suturali S nullo, ® fusiformi, ad scutellum et postice attenuato, apice sat bre- viter bifido, in medio sat dense, parum profonde, regulariter et oblique striolato, Suturae quartam partem attingente, costa discali sat lata, leviter elevata, GS tertiam, © quintam partem longitudinis attingente; tibiis anterioribus parum latis, fere rectis, angulo apicali externo om- nino deleto, tarsis G parum latis ; labro semielliptico, fortiter punctato et longe nigro piloso. Cette espèce est extrêmement voisine d’O. seœualis Rég., de Liberia, pour ce qui regarde la femelle, mais bien différente quant au mâle qui se distingue principalement par l’absence d’espace lisse scutello-sutu- ral aux élytres ; cette région est garnie de points beaucoup plus gros, plus espacés et plus longuement pileux, comme c’est la règle dans ce cas. La femelle diffère d’0. seæualis par l’espace sutural moins large, principalement à la base, un peu moins allongé, plus étroit et très sensiblement bifide au sommet qui atteint environ les trois quarts de la suture; la côte discale n’occupe guère que les deux tiers de la longueur chez le mâle et les quatre cinquièmes chez la femelle, la bor- dure latérale jaune du pronotum est plus dilatée et le labre paraît un peu plus longuement semi-elliptique. Dahomey (coll. Régimbart), Cameroun (Y. Sjôstedt, Mus. de Stock- holm et coll. Régimbart). Ces derniers, trois femelles, avaient été in- qués par moi, à tort, comme simple variété d'0. seœualis Rég. (Ento- mol. Tidskr., 1902, p. 298). Orectogyrus laticostis, n. sp. — Long. 8 1/2 mill. — Ovalis, sal latus, sat conveæus, infra fortiler carinatus, supra nitidissimus. met allicus, infra rufo-ferrugineus, utrinque late infuscatus, pedibus (471) Gyrinidae. — 3° supplément. 239 rufis concoloribus; capite viridi-caeruleo, in medio violaceo, postice aeneo tincto, subtilissime reticulato; pronoto quoque subtilissime reticulato, aeneo-cupreo, transversim anguste violaceo trifasciato, lateribus late punctato-tomentosis et anguste rufo limbatis; elytris nigricantibus, punctato-tomentosis, anguste rufo limbatis, spatio suturali communi lato et planato et utrinque in disco costa lata, laevibus, nilidissimis, per- subtilissime transversim reticulatis, viridi-aeneis, truncatura viæ obli- qua, fere recta, angulo externo recto, leviter prominulo, suturali recto. — d tibiis anterioribus sat latis, angulo apicali externo leviter obtuso el rotundato, tarso parallelo, parum dilatato ; spatio suturali communi postice longe bifido et medium longitudinis haud superante, costa lon- giore. — Q spatio suturali longiore, medium superante et ad ertremum apicem tantummodo leviter bifido, costa simili. Cette belle espèce a une réticulation très fine et ronde sur la tête et le pronetum, transversale et extrèmement fine sur les parties lisses des élytres. La tête est d’un bleu verdâtre teinté de violet au milieu et de bronzé en arrière; le pronotum est d’un bronzé plus ou moins cuivré avec trois bandes transversales étroites violettes, l’une au bord antérieur, la seconde un peu en avant du milieu et la troisième le long de la base; l’espace lisse sutural d’un vert bleuâtre, à reflets bronzés ainsi que la côte, est large et presque parallèle, largement bi- fide chez le mäle dans sa seconde moilié et ne dépassant pas le mi- lieu, prolongé chez la femelle jusqu'aux deux tiers et seulement à peine bifide à son extrême sommet; la côte, semblable dans les deux sexes, est large, atténuée à la base et en arrière où elle ne dépasse pas les trois quarts. Diffère de l'O. orientalis Rég., par la coloration beaucoup plus bril- lante et intense, par la réticulation beaucoup moins imprimée, par l’espace sutural plus développé en longueur chez le mâle et moins chez la femelle, par la côte discale beaucoup plus large et plate et un peu moins longue. Kilimandjaro, zone des cultures et des forêts (2.000 m.), deux mâles et une femelle (Ch. Alluaud). Orectogyrus orientalis, n. sp. — Long. 9 mill. — Regulariter ovalis, minime rhomboideus, antice et postice nullo modo attenuatus, modice conveæus ; infra rufus, utrinque late infuscatus, pedibus r'ufis : supra aeneus, in pronoto transversim leviler cupreus, virescens, aut caerulescens, nitidus, Subtilissime reticulatus, utrinque luteo-villosus, flavo-marginatus; labro semicirculari, punctato, griseo piloso, antice cilis nigris et longis instrueto; pronoto utrinque late punetato-lomen- 240 Dr M. RÉGIMBART. (479) toso, spatio laevi trapeziformi, postice quam antice circiler duplo latiore; elytris ad apicem sinuatim truncatis, angulo externo recto et leviter prominulo, interno recto. — GS spatio suturali laevi communi sat lato, parallelo, plano, circiter tertiam partem suturae attingente, postice bilobatim breviter diviso; costa media elongata, elevata, fere recta, ad basin leviter intus curvata, ad quintam partem longitudinis terminatla; tibiis anterioribus parum robustis, fere rectis, ad apicem ere recle truncatis, angulo externo rotundato, obtusiusculo, tarso rufo-fusco, sat late dilatato, parallelo. — © spatio suturali laevi parallelo, postice vix angustiore, fere ad sextam partem suturae attin- gente; costa media eadem longitudine. Espèce ayant une grande ressemblance avec 0. distinclus Règ., mais plus grande, régulièrement ovale, beaucoup moins atténuée aux deux bouts et bien moins convexe; la couleur et la disposition des parties lisses ont une grande ressemblance. L'espace lisse sutural du mâle est parallèle, à peine visiblement élargi le long de la base, il occupe environ le premier quart de la suture et se termine par une échancrure en deux lobes courts et arrondis; chez la femelle il est de même largeur, parallèle, à peine atténué à son extrémité postérieure qui est à peine sensiblement bilobée et atteint les quatre cinquièmes de la suture. La côte médiane, presque rectiligne surtout chez le mâle, est convexe, un peu plus large avant son milieu, et atteint à peine les quatre cinquièmes de la longueur chez le mâle, un peu plus chez la femelle, se terminant à peu près au même niveau que l’espace sutural. Chez le mâle la région suturale, en arrière de l’espace lisse, est, comme chez le même sexe des espèces voisines, pourvue de points plus gros et plus espacés; l’espace intercostal ponctué en série simple, comme chez les espèces voisines, est en avant de même largeur que la côte chez le mâle, presque moitié plus étroit chez la femelle où il s'élargit progressivement, au point d'atteindre la largeur de la côte après le milieu, Le tibia antérieur du mâle est plus faible que chez 0. distinctus, presque droit, à peine rembruni le long du bord interne, tronqué presque carrément, avec l’angle externe légèrement obtus et arrondi. Est-Africain allemand, 2 mâles et une femelle (ma collection). ORECTOGYRUS SCHISTACEUS Gerst., Beitr. Ins. Zanzib., 1866, p. 25. — Dans ces dernières années j'ai eu occasion d'examiner un grand nombre de spécimens de différentes provenances, ce qui m'engage à revenir un peu sur les caractères de cette espèce. Le type décrit par Gerstäcker est de Zanzibar; sa taille varie entre 7 1/2 et 8 1/2 mill.; la couleur nd me uma tee détente pes tué NÉ Éd Se (473) Gyrinidae. — 3° supplément. 241 est en dessous d’un testacé pâle, en dessus très métallique avec des reflets très variables, verts, bleuâtres, bronzés, cuivrés et pourprés suivant les exemplaires ; l’espace sutural lisse, légèrement bifide en arrière, occupe au plus le premier quart de la suture (souvent un peu moins) chez le mâle, environ les deux tiers (souvent un peu plus) chez la femelle; la côte discale, généralement un peu moins longue que lespace sutural chez la femelle, occupe au plus les deux tiers de la longueur de l’élytre dans ce sexe et généralement un peu moins chez le mâle: l’espace ou sillon intercostal de la femelle est un peu plus étroit en avant qu’en arrière et entièrement fermé en avant par une étroite jonction basilaire reliant la côte à l’espace sutural, comme cela a lieu, mais d’une manière beaucoup plus marquée, chez 0. con- jungens Rég. Enfin le tibia antérieur modérément robuste à le bord interne rectiligne et rembruni, le bord externe d’abord un peu con- cave, puis un peu convexe, et le sommet coupé obliquement, ce qui rend l'angle externe apical très obtus, mais peu émoussé, ces carac- tères naturellement plus développés chez le mâle. Les exemplaires d'Usambara : Neuelo, et de Dar-es-Salaam présen- tent à peu près les mêmes caractères, mais la couleur est plus foncée et généralement plus violacée sur le dessus du corps ainsi que sur les pattes antérieures. Les exemplaires recueillis par M. V. Bottego, en 1893, chez les Gallas Aroussis, constituent une race très distincte par sa grande taille qui varie entre 9 et 10 mill.; de plus la couleur est d’un violacé foncé sur les élytres avec les bandes transversales bleues, pourprées et bronzées du pronotum très apparentes et les pattes antérieures d'un brun noir foncé; les caractères de structure n’offrent aucune différence avec ceux du type. J’appellerai cette variété 0. schistaceus Gerst., var. Bottegoi, nov. var., en souvenir de l'officier italien qui l’a découverte dans son expédition au pays Galla. Dans le sud de l’Abyssinie, M. 0. Neumann à capturé un très grand nombre d'exemplaires vivant sur les ruisseaux et rivières et offrant une grande variété; chez un très petit nombre d’entre eux la côte élytrale des femelles est aussi longue que l’espace sutural, mais c’est une exception. Enfin les individus capturés au Tanganyka, dans la région de M'Pala, par le R.-P. Guillemé, ne diffèrent du type que par la taille un peu plus grande (8 41/2-9 mill.) et surtout par des tibias antérieurs un peu plus robustes, coupés moins obliquement, ce qui rend l'angle apical externe bien moins obtus, d'autant plus qu’il est faiblement mais nettement saillant en-dehors, par suite de la légère sinuation 242 D' M. RÉGIMBART. (474) qui le suit au bord externe. Jappellerai tibialis cette nouvelle variété que ses tibias rapprochent énormément de la suivante, mais qui s’en distingue nettement par l’espace sutural plus court chez le mâle et par la côte discale un peu plus longue que l’espace sutural chez la femelle. ORECTOGYRUS ASSIMILIS Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 458. — Cette espèce parait toujours rare, En dehors des spécimens déerits de Angola, je possède du Congo : Kabambaré, quatre exemplaires G et 9, de taille beaucoup plus grande (8 1/2 et 9 mill.); chez le màle l’espace lisse scutellaire n’occupe guère que le premier cinquième de la suture et est simplement réticulé, la région suturale postérieure étant pourvue de points pilifères très gros; chez la femelle cet espace lisse occupe largement les deux premiers tiers de la suture et est pourvu, en plus de sa réticulation normale, d’une fine ponctuation peu distincte qui rend la réticulation plus rugueuse, caractère propre à l'espèce, mais peu ou point marqué chez le type. La côte, chez la femelle, se termine un peu plus loin que l’espace sutural, caractère également spécial. ORECTOGYRUS DISTINCTUS Rég. (+ schistaceus Rég., nec Gerstacker), Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 427; 1886, p. 267. — J'ai revu une belle série de lUsambara, Pangani (L. Conradt), communiquée par M. R. Oberthür, puis une autre de M. Ch. Alluaud, de l'Afrique orien- tale également, Kilimandjaro, Kibvézi, Bura, ce qui me permet de compléter la description par les caractères suivants très importants : la réticulation des espaces lisses aux élytres est fortement transversale, extrêmement fine et accompagnée dans les deux sexes d’une ponctua- tion très fine et assez dense. Cette petite ponctuation fine des espaces lisses se retrouve souvent chez 0. assimilis Rég., mais seulement chez la femelle, le mâle en étant complètement dépourvu. Le tibia antérieur à le bord interne rectiligne et rembruni, le bord externe convexe au milieu, et il est un peu obliquement tronqué au sommet dont l’angle externe est obtus et émoussé. ORECTOGYRUS ANGULARIS Rég., loc. cit., 1891, p. 729. — Le D" Sjüstedt a rapporté du Cameroun un grand nombre d'exemplaires, tous bien conformes aux types de Libéria; j'en possède un autre du Congo, Kabambaré. ORECTOGYRUS GLAUCUS Klug, 1834, Symb. Phys. IV, &. 34. — Quel- ques exemplaires capturés dans lAbyssinie méridionale, Gudiji et Gar- dulla, aux environs du lac Abbaja, par M. O. Neumann, ne diffèrent pas de ceux d'Égypte. are or mie te lon entitled EL Sd (475) Gyrinidae. — 3° supplément. 243 OrecroGyrus Leroy Rég., Ann. Soc. ent. Fr., 1886, p. 266, pl. 4, fig, 17. — Aux montagnes de N'Guru, Zanguebar, d’où est décrit le type, il faut ajouter comme localités : Zanzibar; Usambara : Pan- gani (L. Conradt). Les exemplaires de ces localités sont presque identiques aux types; mais il n’en est pas de même, surtout en ce qui concerne les femelles, des deux formes suivantes trouvées récemment par M. Ch. Alluaud et dont je donne ci-dessous les caractères prin- cipaux. Var. nairobiensis, nov. var. — Spatio suturali communi S paulo, © mullo latius dilatato, simul ac postice longius terminato, costa quoque postice longiore et, apud feminam, truncaturam fere attingente. Le mâle de cette forme offre peu de différence avec le type, mais en les comparant, on trouve que l’espace sutural lisse commun est plus élargi au milieu et par conséquent plus sensiblement rétréci dans son premier quart, étant, ainsi que la côte, à peine plus prolongé vers la troncature ; ces caractères sont encore plus accusés chez la femelle où l’espace sutural, également plus dilaté au milieu et plus rétréci vers la base, se termine en pointe plus effilée et plus près de la troncature, la côte se terminant elle-même encore plus loin en un tubercule plus accentué, presque contre la troncature. Aîrique orientale anglaise : Nairobi (Wa-Kikuyu et Masai, Ch. Al- luaud). Var. tavetensis, nov. var. — Minus latus, paulo magis compressus, regionibus laevibus postice minus prolongatis, spatio suturali G fere simili, © multo angustiore, in medio tantummodo leviter dilatato, costa & simili, Q ad apicem multo minus fortiter tuberculata. Contrairement à la première, cette seconde variété a les espaces lisses beaucoup moins développés. Afrique orientale anglaise : Taveta (Ch. Alluaud), plusieurs mâles, une seule femelle. Orectogyrus rugulifer, n. sp. — Long. 7-8 mil. — Ovalis, subrhomboideus, converus et subtus carinatus, supra variegatus, me- tallicus, subtiliter reticulatus, nitidus, ad latera punctato-tomentosus et anguste flavo limbatus, infra rufus, abdomine ad latera plus minus fusco tincto, pedibus pallide rufis, anterioribus fusco variegatis ; capite aeneo-viridi, plus minus cupreo variegato, pronoto violaceo-carruleo, ante basin fascia transversa aeneo-viridi ornato, cupreo et purpureo variegato, utrinque late punctato-tomentoso; elytris ad basin aeneo-vi- 244 D' M. REGIMBART. (476) ridibus, postice nigro-violaceis, saepe caeruleo et cupreo tinctis, anguste flavo limbatis, spatio suturali communi latissimo costaque discali lae- vibus, nitidis et paululum ante truncaturam terminatis, truncatura sat convexa, extus sinuata, angulo apicali externo sat acuto, promi- nulo, suturali fere recto. — Tibiis anterioribus fere rectis, angulo api- cali externo obtuso, margine interiore fusco, tarso parallelo et parum lato, spatio laevi suturali sate late lanceolato, circiter a medio anguste bifido, apicibus acutis et haud longe a truncatura simul ac costa discali teyminatlo. — Q spatlio laevr suturali multo latiore, oblique ruguloso, brevissime ad extremum apicem parum acute bilobato, cum costa paulo longius ad truncaturam prolongato, costa postice haud tuberculata. Cette espèce est extrêmement voisine d’O. Leroyi Règ., dont elle à la taille, la forme, la coloration et à peu près la même struciure des parties lisses aux élytres ; cependant, à l'examen on relève les quelques dilférences suivantes : l’espace lisse sutural commun est sensiblement moins rétréci vers la base, par conséquent plus régulièrement lancéolé et moins ventru au milieu, principalement chez la femelle où il est toujours beaucoup plus dilaté que chez le mâle; la côte discale. dans les deux sexes est semblable, assez convexe et nullement terminée chez la femelle par un tubercule élevé; l’abdomen est sensiblement teinté de brun plus ou moins foncé de chaque côté, au lieu d’être en- tièrement testacé. Kilimandjaro, zone des cultures (Ch. Alluaud), belle série. Orectochilus feminalis, n. sp. — Long. 6 1/4-7 1/2 mill. — Ovalis, sat elongatus, conveæus et compressus, supra metallicus, varie- gatus, subtiliter reticulatus, anqguste flavo limbatus, pubescentia griseo- albida, infra omnino pallide rufus, pedibus rufis, anteriorum genubus el tibiarum margine interno fuscis, tarsis G nigris, $ rufis; capite aeneo-viridi, in medio plus minus purpureo-violaceo, labro valde por- recto, obscure cupreo, fortiler dense punctato, semielliptico, longe nigro ciliato ; pronoto aeneo-viridi vel caeruleo, transversim purpureo varie- gato, leviler (occipite quoque) longitudinaliter ruguloso, regione externa tomentosa, intus antice leviter lobatim dilatata; elytrorum truncatura fortiler convexæa, exlus sat profunde sinuata, angulo apicali externo aculo et prominulo, suturali recto, spatio suturali S parum lato, haud dilatato, rugulis aliquot remotis et obliquis instructo, ante medium fere parallelo et integro, post medium linea suturali punctata angustissima diviso, bifido, ante apicem utrinque attenuato et subacute terminato, & lanceolato, ad basin paulo latiore et remote oblique ruguloso, in medio modice dilatato, subdepresso, oblique profunde et densissime ruguloso, (477) Gyrinidae. — 3° supplément. 245 postice fortiter atlenualo, ante apicem fere parallelo et in truncatura ipsa terminato; costa discali S sat lata, postice attenuata et paululum ante truncaturam desinente, ® postice minus attenuata, et in trunca- tura apice extus dilatato et elevato terninata. Chez cette espèce le mâle est encore très voisin d’0. Leroyi Rég., mais la femelle est très différente, étant déjà plus petite et plus com- primée que le mâle. Le labre est plus projeté.en avant, un peu plus longuement semi-elliptique; l’espace lisse sutural du mâle est peu large, presque parallèle en avant et pourvu de quelques rides obliques très espacées et très peu imprimées, très étroitement divisé, à partir du milieu, par une fine ligne ponctuée suturale, en deux lobes qui se rétrécissent légèrement, pour se terminer par une extrémité plus ou moins fine vers les 4 cinquièmes de la longueur; chez la femelle cet espace sutural lancéolé est un peu plus large à la base et pourvu éga- lement de rides obliques, espacées et peu profondes, puis au milieu il se dilate modérément, se déprime et se couvre de rides très serrées et très imprimées situées souvent sur une tache rousse, enfin se rétrécil et se termine par une extrémité lisse et presque parallèle sur la tron- cature même. La côte discale du mâle est assez large en avant et au milieu, plus ou moins rétrécie en arrière et se termine en pointe plus ou moins fine à peu de distance de la troncature; chez la femelle cette côte est moins rétrécie en arrière et se termine sur la troncature même par un sommet dilaté en dehors et élevé. Les tarses sont noirs, large- ment et parallèlement dilatés chez le mâle, roux et étroits chez la fe- melle. Kilimandijaro, région inférieure (Ch. Alluaud), une belle série. ee OC D) auk& ner CT ENTREE ; 10% Dies 2 BRUT n'ru hé AR Er 7x és Les Aadtol CONTES ANT nasale minou? ét re Malle eat nes Flat Fr” JL AHEUTO LEE DE ENS PAS IBINNONR (TOM AANC FT ; k à hé = à À ! RE DAS SALLE, M 14 NUE LA Ses s ! L « u mo SON MITE à HER EAN: . "0 ñ : t HP Hits, à # ÿ ne , AC A GE À ” HRUR rit | Ar Pi UT < É Pa t FERA RU f : LS An AMPUUNIL HE MIA r « ss Fc 4 RCA pus ) : A? te « é us tra J Cure FU Lau L \ys LE } als tite à es Wei ; : - ML " « _ { + 4 î - . " f ‘ . + J € + r ne « 7 | + . .., É A SUR LE GENRE ACR/D/UM Contribution à l’étude du genre Acridium Serville, de la famille des Acridiens, Insectes Orthoptères, avec descriptions d’espèces nouvelles. par A. Finor. AVANT-PROPOS. Sur mon Catalogue des espèces d’Orthoptères décrites jusqu’à ce jour, environ cent trente espèces sont classées comme faisant partie du genre Acridium Serville. Presque toutes sont décrites depuis plus de trente ans, et leurs descriptions sont pour la plupart devenues véritablement insuffisantes. Aussi, les difficultés que l’on rencontre dans la détermination des espèces, empêchent le plus souvent d'arriver à la certitude. Il est donc bien à souhaiter que ces grands et beaux Criquets trouvent bientôt leur monographe autorisé. Ce mémoire a modestement pour but de résumer les connaissances actuelles et de rassembler des documents pour un travail plus com- plet, et surtout basé sur un plus grand nombre d’espèces. Il faudrait compléter de nombreuses descriptions d’espèces, notam- ment celles données par Walker, dans son catalogue des Acrididae du British Museum. Il serait bien utile d’y ajouter, d’après les types, les caractères spécifiques tirés des cerques, des plaques suranale et sous- génitale, et aussi d’y noter les nombres des épines des tibias posté- rieurs. Ce perfectionnement incombe naturellement aux savants Orthoptéristes du British Museum. Pour rendre mon travail actuellement utile, il a fallu établir d’abord un premier tableau dichotomique de toutes les espèces décrites par les auteurs, en se servant uniquement des caractères spécifiques donnés dans les descriptions. Ces caractères, à peu près uniquement employés par les anciens auteurs, sont tirés des couleurs des organes du vol et des pattes. Aussi ce premier tableau ne peut être en réalité que provisoire, en raison du peu d'importance chez les Orthoptères de ce genre de caractères différentiels employé. Ce tableau servira cependant utilement, dans la plupart des cas, pour la détermination des espèces; mais il ne donnera pas des grou- pements naturels. 248 A. Finor. (2) Pour les espèces que j'ai pu étudier avec plus de précision sur des types de ma collection, on trouvera un deuxième tableau dichotomique employant des caractères, selon moi, plus scientifiques, tels que les formes de la plaque sous-génitale et des cerques des G et le nombre des épines des tibias postérieurs. Ces caractères, employés en pre- mière ligne, donneront de larges groupements, et lorsqu'ils pourront être employés pour toutes les espèces, j'espère qu'ils fourniront quelque facilité pour la détermination. Cet emploi n’est d’ailleurs pas nouveau. Déjà Serville et Stàl s'en sont servis pour les espèces qu'ils ont pu voir. Lorsque le & ne sera pas connu, il sera possible assez souvent d'imaginer quelle serait sa plaque sous-génitale et quels seraient ses cerques, d’après ces mêmes organes chez la Q. On trouvera aux para- graphes concernant ces organes, après la description du genre, la concordance qu'il m'a été possible d'établir, à leur sujet, dans les deux sexes. Dans le premier tableau dichotomique, qui comprend toutes les espèces décrites, on trouvera en dessous du nom spécifique l’indica- tion de l’ouvrage où est publiée la description de l'espèce. Ce tableau renfermera, mais pas toujours dichotomiquement, presque tous les caractères spécifiques donnés par les auteurs. Il sera pratique d'essayer d’abord le deuxième tableau dichotomique, car il comprend les espèces que l’on rencontre le plus souvent dans les collections. Il permettra très probablement d'arriver à une déter- mination plus certaine; si l’espèce à étudier n’y figure pas, il faudra nécessairement recourir au premier tableau. Historique de la synonymie du genre. — Le genre Acrydium Geoffroy, dont le nom est tiré du grec ’Azpls, ’Azotèos « Sauterelle », en français « Criquet », a été créé par Geoffroy, dans son Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, 1762, et répété dans son Histoire abrégée des Insectes, 1797, an VII de la République française, tome I, p. 390. Ce genre comprenait une partie des genres Gryllus et Gryllus-Locusta de Linné. D’après la description de Geof- Iroy, il correspond à ce que l’on entend aujourd’hui par la famille des Acridiens, Acridiodea Säl, Brunner. Geoffroy, qui étudiait principalement les insectes habitant les envi- rons de Paris, a mis, dans l’énumération des espèces de son genre, des espèces appartenant aux genres actuels : Sphingonotus Fieber, Oedipoda Linné, Psophus Stal, Mecostethus Fieber, Tetrix Latreille. Il n'y à pas fait figurer d'espèces du genre actuel Acridium Serville (Stl), parce que ce genre actuel n’a pas de représentant dans les LA di. (3) Sur le genre Acridium. 249 environs de Paris; mais il devait en connaitre par les ouvrages de Linné. Si l'espèce Acridium Aegyptium Linné, qui habite le midi de la France, était venue à la connaissance de Geoffroy, il l'aurait certai- nement placée dans son genre Acrydium, le seul de ses genres propre à la recevoir, ainsi que l'ont fait tous les auteurs de son temps. Latreille, 1802, dans son Histoire naturelle des Crustacés et des Insectes, an XII, tome XII, p. 149, à l'exemple de Geolfroy, 1762, de de Geer, 1773 et d'Olivier, 1789-1808, mais non de Fabricius, prend le genre Acrydium Geolfroy, dans le sens actuel de Acridiodea, en en retranchant les Tetrix; dans son paragraphe I, p. 150, il comprend les espèces Tartaricum Linné, et lineola Olivier. En 1831, Serville, dans sa Revue méthodique des Insectes de l'ordre des Orthoptères, p. 91, conserve le genre Acridiuwm ou Acrydium, d’après Latreille, 1825, Familles naturelles, p. 415; il en donne une description détaillée et le partage en deux divisions basées sur les formes de l’épine prosternale. En 1839, dans son Histoire naturelle des Insectes Orthoptères, Serville donne encore, p. 640, une description très complète du genre Acrydium Geoffroy, description qui s'applique à très peu près à ce que l’on appelle aujourd’hui la tribu des Acrididae. En 1870, Walker, dans son Catalogue of Dermaptera Saltatoria of the British Museum, IE, p. 550 et 576, et IV, p. 605 et 619, et en 1871, V, p. 58 et 60, à divisé les Acrididae en trois sous-groupes princi- paux représentés par les types : Acridium Tartaricum Linné, Hete- racris (Euprepocnemis) plorans Charpentier, et Caloptenus Serville. Le sous-groupe de Tartaricum Linné, Acridia, à été divisé par Walker en deux genres : Acridium Geoffroy, et Cyrtacanthacris Walker. Cette séparation, basée sur la forme du tubereule prosternal, est peu précise et donne des groupes peu naturels. Genre Acridium Geoffroy : tubercule prosternal souvent grêle, droit, non ou très peu oblique. Type : Aegyptium Linné. Genre Cyrtacanthacris Walker : tubercule prosternal robuste, courbé et oblique, et s'étendant typiquement jusqu'au bord antérieur du mésosternun. Walker a décrit plus de cent espèces nouvelles dans l’un ou l'autre: de ces deux genres, dans lesquels il comprenait tous les Schistocerca de Stäl. En 1873, Stàl, dans sa Recensio Orthopterorum, I, p. 59, a divisé autrement ie groupe des Acridia, en se basant sur la forme des cer- ques G; pour les cerques ?, la division est plus subtile. Genre Acridium Serville : cerques des G insensiblement rétrécis ou Ann. Soc. ent. Fr., LxXvI [1907]. 17 290 A. Fixor. (4) devenant plus grêles, à apex acuminé; ou étroits et étroitement arrondis. Espèces de l’ancien monde. HUE Genre Schistocerca Stl : cerques des SG plus courts, comprimés, vers l’apex légèrement ou très légèrement rétrécis, à apex large et tronqué ou tronqué sub-arrondi. Espèces de l’Amérique ou originaires de l'Amérique; le Schistocerca peregrina Olivier, qui habite aussi l’ancien monde. Cette division présente cet avantage de séparer à très peu près complètement les Acridium habitant l'ancien monde des Schistocerca habitant le nouveau monde. Les Schistocerca ont été parfaitement étudiés par Scudder dans son mémoire : 1899, The Orthopteran genus Schistocerca. Tous les auteurs modernes ont adopté cette classification que l’on peut considérer comme définitive. M. le docteur Karsch, à peu près seul, n’a pas adopté dans toute son étendue la synonymie générique de Stäl. Il a commencé par déclarer, 1893, Insect. Adeli, p. 29, que le vocable Acridium devait disparaître parce que Geoffroy et Serville l’auraient employé dans des sens différents. Il m'est impossible d'admettre les prémisses de ce rai- sonnement et encore moins la conséquence. En effet, toutes les espèces de Serville rentrent bien dans la descrip- tion, d’ailleurs assez courte, du genre Acrydium de Geoffroy. Serville a simplement rétréci le genre de Geoffroy, ainsi que Pavait fait Latreille en en sortant les Tetrix, et ainsi que l'ont fait plus tard Walker et Stàl, et le docteur Karsch lui-même en proposant le genre Orthacanthacris pour son espèce humilicrus. Si l’on admettait le système du docteur Karsch, il faudrait supprimer presque tous les noms génériques anciens tels que Gryllus, Locusta, ete. Heureusement l'usage a prévalu de les conserver précieusement, en les appliquant au groupe des espèces les plus anciennement connues ou les plus typiques. Aucune commission entomologique ou autre n’a qualité pour nous faire oublier le respect que nous devons à nos anciens maitres et nous empêcher de conserver les noms qu’ils ont créés à l’appui de leurs savantes classifications. Le nom du genre, en tant que vocable, accepté par un auteur, importe peu, si nous savons bien de quel groupement il veut parler. Le genre est simplement un groupement fait par un classificateur ; ce groupement est essentiellement instable et destiné à diminuer de plus en plus d'importance jusqu’à sa confusion avec l’espèce. Dans ces comitions, il n’est pas bien nécessaire d'établir des lois rigoureuses (à) Sur le genre Acridium. 201 sur la synonymie générique, et il est plus pratique, ainsi que l’a fait Serville, de prendre simplement le nom ancien et d’en donner une description précise quoiqu'un peu plus limitée. J’accorderai toutelois que Stäl aurait dû peut-être conserver Acri- dium Geoffroy, au lieu de Acridium Serville; mais comme il à encore réduit la description de ce genre, nous devrions peut-être mettre Acridium Stl. Je m'en tiendrai à l'opinion de nos maitres : Stal et Brunner, et je garderai Acridium Serville. Le Docteur Karsch, en conséquence de sa suppression du vocable Acridium, l'a remplacé par le vocable Cyrtacanthacris Walker, et il a placé dans ce genre des espèces telles que Aegyptium Linné, et scro- biculatus Karsch. Or, ces deux espèces ne peuvent rentrer dans le genre Cyrtacanthacris de Walker dont le caractère principal, ainsi que nous l’avons mentionné plus haut, est la forme du tubercule prosternal, bien différente au moins de celle de Aegyptium Linné. M. le docteur Karsch aurait dû être amené à créer un nom nouveau pour le genre où il pouvait placer : 4° Ae- gyptium L. et scrobi- culatus Karsch, parmi ses espèces habitant l’Adeli, 2 ilustrissi- mus Karsch, decipiens Karsch , tectiferus Karsch,debilis Karsch, et humilicrus Karsch (Karsch, 1896, Neue Orthopteren aus den tropischen Afrika). Ce nom nouveau de genre aurait pu être accepté, quoique avec regret. Description du genre Acridium Serville (Stal et Brunner). Espèces de l’ancien monde, et générale- ment de très grande , Fig. 1. — rubellum Serville. 259 A. Finor. (6) taille. Sommet du vertex un peu déclive, se transformant insensiblement en côte frontale. Côte frontale non ou légèrement rétrécie à la base. Espace interoculaire du verlex de largeur égale à celle de la base de Ja côte frontale, ou le plus souvent distinctement plus large. Pronotum à carènes latérales nulles. Tubereule prosternal spiniforme, fort, épais ou subgrèle, cylindrique ou conique, recourbé ou droit, perpendiculaire ou oblique, souvent acuminé à l’apex (fig. 1, t). Lobes mésosternaux (fig. 4, 1 m s) plus longs que larges, à bord interne droit. Cerques G triangulaires et insensiblement rétrécis, longs ou courts, acuminés à l’apex, ou étroits et étroitement arrondis à l’apex. Plaque sous-génitale g conique et acuminée et entière à l’apex, ou trilobée ou tricuspidée à l’apex. Tibias postérieurs cylindriques, armés sur le bord externe du dessus de 6 à 9 épines régulièrement disposées, mais dépourvus d’épine apicale sur ce bord externe. Tarses postérieurs à second article sub- plus court que la moitié du premier. Organes du vol bien développés. Détails sur les divers organes, donnant des caractères spécifiques dans le genre, ou employés dans les descriptions. Dimensions. La longueur du corps est donnée en millimètres depuis le sommet de la tête jusqu’à l’apex des organes génitaux, abstraction faite des organes du vol et des pattes. Lorsque l’un des des deux sexes est inconnu, sa longueur peut être calculée approxi- mativement par la formule suivante : la longueur du corps du G est à la longueur du corps de la $ comme 50 est à 614,5. La © est donc de un cinquième plus longue que le G. — La longueur du pronotum est prise le long de la carène longitudinale médiane depuis le bord anté- rieur jusqu’au bord postérieur. — La longueur des élytres est donnée de leur point d'insertion à leur apex. — L’envergure des élytres (ex- pansion des élytres) est prise d’apex en apex, lorsque les élytres sont étendus dans la position du vol. J'ai pensé utile de donner cette di- mension, aussi souvent que possible, parce que, en en retranchant deux fois la longueur de l’élytre, elle donne une idée de la largeur du corps. — La largeur maxima de l’élytre est caractéristique chez cer- taines espèces, en la comparant à la longueur de l’élytre. — La lon- gueur des antennes, prise de leur point d'insertion à leur apex, est à comparer avec la longueur de la tête et du pronotum réunis. Types décrits. Il existe d'assez grandes variations, particulière- ment dans la taille, chez les individus d’une même espèce. Mes des- criplions pourront done subir quelques petits changements, si Pon étudie des types d’une autre localité. (7) Sur le genre Acridium. 293 Couleurs. Les couleurs indiquées sont celles du sec; malgré le bon état de conservation de mes types, il y a lieu de tenir compte d’une certaine différence dans l'intensité de la coloration, particulière- ment sur le vif. La couleur du dessus des tibias postérieurs est géné- ralement accentuée, et donne souvent à première vue un bon caractère spécifique; elle est très variée, mais à peu près constante dans une même espèce. Antennes. La couleur des antennes, quoique moins variée que celle des tibias postérieurs, pré- sente cependant dans plusieurs cas un assez bon caractère de Be. Gp ca second ordre. Quant au nombre K PRE 20 mil. Leone des articles qui composent les an- tennes, il est assez difficile de les Fig. 2, — rubellum Serv. compler exactement, car les arti- cles apicaux sont peu distincts. On peut compter environ de 27 à 29 articles ; le premier basilaire est gros, les autres sont cylindriques et leur diamètre va en diminuant insensiblement de la base à l’apex ; les articles médians sont les plus longs. Pronotum. Le pronotum des Acridium, vu par-dessus, présente deux formes assez caractéristiques, mais dont la distinction n’est pas toujours bien nette. Pa { = 1 à : ! ee i L to | S s Ë. . 3 Ci Ç Eu E ' ; | 1 l 1 V2 NÉE We Fig. 3. — septem- Fig. 4. Fig. 5. fasciatum Serv. rubellum Serv. peregrina Oliv. Dans la figure 3, septemfasciatum Serville, le disque est rétréci dans la partie prozonale postérieure et ses bords latéraux dans cette partie sont alors parallèles où subparallèles; sur la métazone les bords la- téraux sont bien divergents postérieurement. Dans la figure 4, rubellum Serville, les bords latéraux du disque vont en divergeant insensiblement depuis le bord antérieur jusqu'au 254 A. Finor. (8) bord postérieur ; assez souvent ces bords latéraux divergent un peu plus fortement sur la métazone. La figure 5 donne une forme extrême de ce disque. Elle s’observe sur le Schistocerca peregrina Olivier, qui a été retiré du genre Acri- dium. C'est le seul Schistocerca qui habite l’ancien monde. Il est connu sous les noms de Criquet pèlerin et de Sauterelle des nuées. La pro- zone est en dessus tantôt cylindrique, tantôt, et c’est le plus souvent, plus ou moins tectiforme. La mélazone est en dessus le plus souvent plane ou subplane, abstraction faite de la carène médiane. La prozone est très souvent rugueuse-chagrinée, tandis que la mé- tazone est simplement ponctuée-imprimée. La carène longitudinale médiane est plus ou moins élevée, et de profil elle est arquée ou droite; elle est toujours coupée, mais plus ou moins profondément par les trois sillons transversaux ; ces sillons sont plus ou moins profonds. La carène est quel- quefois envahie par la rugosité; elle est alors submamelonnée; dans un cas particulier, le rubellum Serville, cette rugosité disparaît dans le voisinage de l’arête de la carène. La carène est très généralement de couleur claire et est souvent accompagnée d’une bande éga- lement claire et plus ou moins large. Fig. 6. Le sillon transversal postérieur, sillon rubellum Serv. C7. typique (figure 6, t) est placé le plus souvent au milieu ou près du milieu. Les bords antérieur et posté- rieur du disque sont anguleux ou arrondis; le postérieur est presque toujours anguleux à angle droit ou obtus, parfois arrondi au sommet de l'angle. Les lobes réfléchis, presque toujours subcarrés, sont partiellement lisses ou rugueux; ils sont ornés de taches qui sont assez importantes à considérer pour la spécification. Élytres. Tous les vrais Acridium sont munis d’élytres bien déve- loppés. Ces élytres sont très souvent longs et atteignent même parfois l’apex des tibias postérieurs dans la position du repos. Les nervures sont bien apparentes. Pour éviter tout malentendu, je donne ici la nomenclature des termes que j'ai employés pour les désigner dans mes descriptions (fig. 7). b. a. Bord antérieur ou nervure marginale. n.m. Nervure médiastine. Van ve" TI (9) Sur le genre Acridium. 259 .a. Nervure radiale antérieure. . m. Nervure radiale médiane ou moyenne. n.r. p. Nervure radiale postérieure. Les nervures radiales postérieure et moyenne envoient des rameaux vers l'arrière de l’élytre. n. u. a. Nervure ulnaire ou nervure ulnaire antérieure. n. u. p. Nervure ulnaire postérieure. n. à. Nervure anale. n. ax. Nervure axillaire. b.p. Bord postérieur ou nervure suturale. st. Le stigma qui réunit, à peu près au milieu de lélytre, la nervure ulnaire antérieure à la nervure radiale postérieure. =) NES Fig. 7. — cilrinum Serv. ©. Le stigma sépare à très peu près la moitié basilaire de l’élytre de la moitié apicale généralement plus claire dans ce genre et ayant la réticulation moins serrée et plus régulière. Pour la même raison d'éviter les malentendus, suivent les dénomi- nations que j'ai employées pour les champs. Le champ médiastin est compris entre le bord antérieur et la ner- vure médiastine; le plus souvent il est, comme dans la figure 7, in- sensiblement rétréci; parfois il présente un élargissement dans la partie subbasilaire. Le champ scapulaire est compris entre la nervure médiastine et la nervure radiale antérieure. La réunion des champs médiastin et scapulaire constitue le champ marginal. Le champ radial, ou interradial, ou externo-médian, est compris entre les nervures radiales; il est peu important dans les espèces de ce genre, 256 A. Finor. (40) Le champ discoïdal est large; il occupe la plus grande partie de l'élytre; il est compris entre les nervures radiales postérieure et moyenne qui émeltent des rameaux au travers de ce champ et, d'autre part, la nervure ulnaire antérieure et aussi la partie apicale de la ner- vure ulnaire postérieure. Le champ ulnaire est compris entre les nervures ulnaires antérieure et postérieure; il est, dans ce genre, triangulaire-allongé, peu impor- tant; on le réunit souvent au champ discoïdal et au champ radial sous le nom de champ discoïdal. Le champ anal occupe la partie de l’élytre située en dessus dans la position du repos; ce champ est placé entre la nervure anale et le bord postérieur; il est presque toujours de couleur claire et immaculé, abstraction faite d’une bande foncée accompagnant la partie basilaire de la nervure axillaire. Les élytres sont ornés, chez la plupart des espèces du genre Acri- dium, de taches foncées formées tantôt par une teinte foncée occupant les alvéoles, tantôt seulement par la teinte foncée de la nervulation. J'entends par nervulation ou réticulation l'ensemble des nervures lon- gitudinales et des nervules transversales. Les nervures sont presque toujours noires ou brunes; parfois les radiales sont rousses et donnent alors un caractère spécifique assez bon. Les nervules sont généralement plus claires et donnent la couleur du fond de l’élytre. Les bords antérieur et postérieur sont le plus souvent subparal- lèles, parfois subarqués: l’élytre est presque toujours étroit; l'apex est arrondi, et souvent obliquement arrondi. RE = = ne me sm = S'2 0 (CRE anse en ee 7 RH Fig. 8. — seplemfascialum Serv. C7. La disposition des nervures et de leurs rameaux m'est pas tout à fait semblable dans les diverses espèces. Je donne ci-contre fig. 8, 9 et 10 les dessins de ces nervures chez trois espèces : rubellum Serville, septemfasciatum Serville et Ranavaloae Finot, où leurs dispositions sont assez différentes. Il est à présumer que l’on pourra trouver ici quelques bons caractères spécifiques, Je citerai spécialement la forme (11) Sur le genre Acridium. 257 et l'étendue duü champ médiastin et aussi le nombre des rameaux émis par la nervure radiale moyenne. Fig. 9. — rubellum Serv. c. Ailes. Il est très important, pour faciliter la détermination, de déve- lopper les organes du vol, au moins d'un côté, et s’il est possible d’un G et d'une 9. Pour les mêmes raisons qui m'ont fait donner la nomenclature des nervu- Fig. 10. — Ranavaolae Finot «7. res et des champs de l'é- lytre, on trouvera ici les mêmes détails pour l'aile; voir ci-dessous la figure 11, aile gauche de citrinum Serville, G. Fig. 11. — citrinum Serv. Dirar Bord antérieur. n, m. Nervure médiastine, 258 A. Finor. (42) he :T Nervure radiale. n.u.a. Nervure ulnaire antérieure. n.u.p. Nervure ulnaire postérieure (peu marquée). n. à. Nervure anale. n. ax. a. Nervure axillaire antérieure. n. ax. p. Nervure axillaire postérieure, qui envoie un rameau pos- térieur sous le nom de premier faux rayon f. r. n.rd. Première nervure radiée; les autres nervures radiées se numérotent 2, 3, etc. depuis la première. b:'e. Le bord externe, qui s'étend depuis l’apex jusqu’au pre- mier faux rayon. DAp: Le bord postérieur, sur lequel se terminent les nervures radiées. pit Le bord interne. Entre les nervures radiées sont placés les faux rayons, 2, 3, etc. L’aile se divise en deux parties qui renferment les champs dont la nomenclature suit. La partie antérieure de l’aile s'étend depuis le bord antérieur jus- qu'à la nervure anale; elle comprend : 4° Le champ médiastin, situé entre le bord antérieur et la nervure médiastine ; ce terme est peu usité en raison du peu d'importance de ce champ. 20 Le champ huméral, qui s'étend du bord antérieur à la nervure radiale. 3° Le champ médian, qui s’étend de la nervure radiale à la nervure ulnaire antérieure. 4 Le champ ulnaire, placé entre la nervure ulnaire antérieure et la nervure anale. La partie postérieure de l'aile, ou champ anal, s'étend de la nervure anale au bord interne; elle comprend : 1° Le champ axillaire ou axillaire antérieur, depuis la nervure anale jusqu'à la nervure axillaire postérieure. 2 Le champ axillaire postérieur, depuis la nervure axillaire posté- rieure jusqu’au premier faux rayon. 3° Le champ radié, depuis le premier faux rayon jusqu’au bord in- terne, c’est-à-dire tout le reste de laile. Les ailes, toujours un peu plus courtes que les élytres, sont plus ou moins larges ; étroites, elles sont triangulaires avec le bord postérieur droit on subdroit: sublarges, le bord postérieur est arqué, (43) | Sur le genre Acridium. 259 Les ailes sont très souvent hyalines et presque toujours transpa- rentes ; elles sont parfois ornées de taches ou de bandes arquées en- fumées ou noirâtres; leur partie bagilaire est souvent vivement co- lorée; parfois cette teinte ne se voit que sur la nervulation. Cette teinte basilaire, le plus souvent, s'étend seulement dans le champ ra- dié; mais parfois elle envahit aussi la partie basilaire de la partie anté- rieure de l'aile. Fémurs postérieurs. Dans le genre Acridium, les fémurs postérieurs sont très généralement forts et élargis dans la partie basilaire. La face externe porte une partie régulièrement pennée (fig. 12, p. p.), assez souvent diversement colorée; les stries obliques de cette partie pen- rs a.< Pres | LLTIT ITR TT, ir es Le rot LP SSP RIRE OR TV 34) FAUNE D SRE > Fig. 12. — rubelluni Serv. née sont généralement foncées; la face supérieure et ses trois carènes présentent des taches de couleurs variées qui donnent quelques carac- tères spécifiques ; la face interne est généralement analogue à la face externe ; Ja face inférieure est parlois colorée partiellement de rouge. Le lobe géniculaire (fig. 12, 1. g.) est presque toujours clair; l'arc gé- niculaire est noir ou brun (fig. 12, a. g.). Tibias postérieurs. Les tibias postérieurs, presque toujours fine- ment velus, donnent de bons caractères spécifiques. 1° La couleur du dessus qui est très variée et souvent vive. 2° Les nombres de leurs épines ; les externes sont au nombre de 6 Fig. 13. — rubellum Serv. à 9, sans épine apicale; les nombres des internes varient de 9 à 41, Y compris une épine apicale.. Les nombres sont assez constants dans 260 A. Finor. qi (44) une même espèce, et permettent de diviser les espèces en deux grou- pes : le premier 9 épines internes y compris l’épine apicale, rarement 8; le deuxième groupe, le plus nombreux, a 44 épines internes, y compris l’épine apicale, rarement 10 cu 12. Ces épines sont blanches ou jaunes, avec l’apex toujours noir mais très généralement courtement noir; avant cette partie noire les épi- nes ont quelquefois une partie rouge carminé. Les éperons sont au nombre de quatre, deux externes et deux in- ternes; ils sont subégaux; l'inférieur externe seul est un peu plus court. Les tarses, composés de trois articles, X sont le plus souvent de la couleur du dessus du tibia, avec parlois des parties Fig. 14, claires assez caractéristiques (fig. 44). Tubercule prosternal. Le tubercule prosternal, est dans ce genre, toujours plus ou moins spiniforme ; aussi beaucoup d'auteurs le nomment épine prosternale. Il présente des formes très variées, droite ou courbe, perpendiculaire ou oblique; il est grêle ou fort, gonflé parfois partiellement, cylindrique ou conique, généralement cylindrique à la base et le plus souvent conique dans la partie apicale, avec l’apex très souvent acuminé ou parfois obtus ou subobtus; cet apex est distant du bord antérieur du mésoster- num, ou atteint ce bord, ou même le dépasse un peu. Cette grande variété de forme du tubercule prosternal à permis de l'employer souvent pour donner des caractères spécifiques. Walker s’en est même servi pour séparer les genres Cyrtacanthacris et Acri- dium. Malheureusement celte forme n’est pas assez constante dans une même espèce pour donner un bon caractère générique; les di- verses formes soi-disant caractéristiques présentent des formes inter- médiaires embarrassantes; mais, pour distinguer certaines espèces, voisines par d’autres caractères, ces formes peuvent être employées avantageusement. Plaque sous-génitale. La plaque sous-génitale des G présente deux formes bien distinctes; son apex est tantôt acuminé (voir fig. 45 de rubellum S. vue de profil et fig. 16. de rubellum S. vue par-dessous); tantôt trilobé ou tricuspidé (voir fig. 17 de citrinum Serville, vue de profil, et fig. 48 de cétrinum Serville, vue par-dessous). Ce caractère est bien net; mais il a inconvénient de ne s'appliquer qu’au sexe G. Jai observé qu'une différence correspondante se présentait pour la plaque sous-génitale des ©, par la plus ou moins grande longueur Run ei (15) Sur le genre Acridium. 261 du prolongement de cette plaque entre les valvules inférieures de l'oviscapte. Dans les espèces où la plaque sous-génitale G est acumi- née (fig. 15 et 16, rubellum Serville), le prolongement de la plaque © é—---" 12 mul ---> (l ANS ES I €-6,5 mi. Fig. 15. —rubellum Fig. 16.—rubel- Kig.17.—cilrinum Fig. 18. — cèlri- Serv. c. lum Serv. co. Serv. C. num Serv. œ'. est long et aigu (fig. 19, rubellum Serv. et fig. 21, septemfasciatum Serville). Dans les espèces où la plaque sous-génitale G est trilobée M | — ET : A TN 2 ! £ = 5 £ ' an ot 1 1 De) ÿ ÿ : LEARN) Fig. 19. — rubellum Fig. 20. — cilrinum Fig. 21. — septemfasciu- Serv. G. Serv. ®. lum Serv. ©. (fig. 17 et 48, citrinum Serville), le prolongement de la plaque sous- génitale © est court et triangulaire (fig. 20, cétrinum Serville). Cerques Les cerques G présentent aussi quelques formes différen- tielles assez nettes. 4° Ils sont triangulaires, acuminés, plus ou moins larges à la base, longs ou courts (figure 15, rubellum Serville et fig. 17, citrinum Ser- ville); ils sont longs lorsqu'ils atteignent ou dépassent lapex de la plaque sur-anale ; dans ce cas, ils sont généralement courbés en de- dans à l’apex. 29 Ils sont étroits avec les bords parallèles ; ils sont longs et courbés, 262 A. FiNoT. (16) un peu élargis seulement à la base; dans ce cas, ils sont à apex obtus ou obliquement tronqués obtus (fig. 23, septemfasciatum Serville, de profil, et fig. 22, septemfasciatum Serville, vue par dessous). Cette forme du cerque G n’est pas commune et domne un très bon caractère spécifique, notamment pour Acridium septemfasciatum Serville. 4 6,2 mAlly 1 1 K-6,2 mall- Fig. 22. — sep- Fig. 23. — sep- Fig. 24. — pere- Fig. 25.— perc- temfascialtum téemfascialum grina Oliv. ©. grina Oliv. Serv. C*. Serv. O*. as Je donnerai comme point de comparaison le cerque G de Schisto- cerca peregrina Olivier (fig. 24), et la vue prise par-dessous de la plaque sous-génitale de la même espèce (fig. 25). On dit que cette es- pèce a été importée d'Amérique dans l'Afrique, d’où elle s’est répan- due dans l’ancien monde. Ces caractères spécifiques, tirés de la forme des cerques G, sont assez pets, mais ils ont, comme celui tiré de la plaque sous-génitale, le grand défaut de ne s'appliquer qu’à un seul sexe. La différence de la forme des cerques © correspondants est bien moins tranchée; cependant elle peut se définir ainsi qu’il suit. Dans le premier cas, cerques G triangulaires (fig. 15 et 17); chez les Q ils sont aussi trian- : gulaires, plus courts Epic Pate mais de forme analogue 3 à celle des G (fig. 26, Fig. 26. — rubellum Fig. 27. — seplemfascia- rubellum Serv.). Serv. ®. tum Serv. ®. Dans le deuxième cas, cerques G à bords latéraux parallèles (fig. 23), ils sont courts, subtriangulaires, larges aussi à la base, et avec la moitié apicale rétrétie, en sorte que les bords latéraux sont concaves (fig. 27, seplemfasciatum Serville, ®). (47) Sur le genre Acridium. 263 Valvules inférieures de loviscapte. Ces valvules ont le bord externe du dessous plus ou moins denté ou subdenté. Sous-genres. De tous les détails indiqués ci-dessus, je conclurai que les caractères qui me semblent les meilleurs pour établir des sous- genres seraient : les nombres des épines internes des tibias posté- rieurs, les formes des plaques sous-génitales et des cerques, et, si lon veut conserver le sous-genre Cyrtacanthacris Walker, la forme du tubercule prosternal; mais il faudrait bien la préciser, et même un peu plus que ne le fait la description de Walker. Espèces du genre Acridium. Les espèces du genre Acridium Serville, sont naturellement celles qui possèdent tous ou presque tous les caractères génériques indiqués plus haut à la description de ce genre; mais le choix définitif n’est pas facile à faire actuellement, en raison de la brièveté des descriptions faites par les anciens auteurs. J'ai cherché, pour établir ma liste des espèces, à me conformer le plus exactement possible aux principes établis par Stäl. Cette liste est donnée à la fin de ce mémoire par la liste alphabétique des espèces. J'ai pris : 1° Toutes les espèces de Serville, mentionnées par Stäl, c’est-à-dire toutes celles de la première division de Serville, Histoire naturelle des Orthoptères, p. 642, et dans la deuxième division $ **, p. 654 et $ ***, p. 658 en en retranchant quelques-unes. 2° Parmi les espèces d’Acridium et de Cyrtacanthacris, décrites ou relatées par Walker, celles qui habitent l’ancien monde, en y compre- nant l'Australie et Madagascar. Jai laissé de côté, comme suspectes d’être des Schistocerca, les espèces habitant l'Amérique et celles dont l'habitat est inconnu. 3° Toutes les espèces d’Acridium de Stäl. 4° Toutes les espèces (Acridium ou Cyrtacanthacris) des auteurs venus après Stäl, c’est-à-dire des auteurs dont les travaux ont été pu- bliés après 1873. Parmi ces auteurs, je citerai, par ordre alphabétique, MM. Bolivar, Brancsik, Gerstacker, Karsch, Kirby et Krauss. Parmi les espèces de Walker, un certain nombre devront, sans aucun doute, être retirées du genre Acridium, soit à cause de leurs organes du vol nuls ou rudimentaires, soit à cause de leur tubercule prosternal transversal ou fourchu à lapex, soit enfin à cause de leur pronotum tricaréné ou subtricaréné. Dans mon premier tableau di- 264 A. Fixor. (48) chotomique, les noms de ces espèces à genre douteux sont précédés du signe ? . Ces espèces à genre douteux sont au nombre d'environ 27; elles sont pour la plupart australiennes, et appartiennent peut-être au genre Goniaea Stàl, ou à la sous-tribu des Stropes. Peut-être existe-t-il des vrais Acridium en Amérique. C’est ce que Scudder ne repousse pas catégoriquement. J'ai omis sciemment dans ma liste, mais sous toutes réserves, les espèces suivantes : coangustatum Lucas et lineatum Stoll, générale- ment considérées comme synonymes de succinctum, Linné; cyaneum Stoll, comme habitant la Guyane et suspect d’être un Schistocerca; robustum Serville, comme n'étant pas probablement un vrai Acridium. Dans les espèces cataloguées, plusieurs portent le même nom bien que nettement différentes : flavescens Walker, 1870, dont le nom pour- rait être changé en Walkeri Finot, car flavescens Fabricius, 1793, a la priorité. De même prasinum Bolivar, 1889, et prasinum Walker, 1870 ; mais dans ce cas il n’y aurait peut-être rien à changer, car prasinum Walker n’est peut-être pas un Acridium. En résumé, ma liste comprend : 76 espèces de Walker, non décrites dans ce mémoire, dont 27 à genre incertain. 26 espèces d’autres auteurs, non décrites dans ce mémoire, 20 espèces d'anciens auteurs, décrites à nouveau. 2 espèces de M. Brunner, inédites, décrites dans ce mémoire. 6 espèces nouvelles, décrites dans ce mémoire. 150 espèces au total. OUVRAGES CONSULTÉS. — Dans ce travail provisoire, je me bornerai à citer les ouvrages de ma bibliothèque que j'ai pu consulter. 4. Linné, Systema :Naturae; dedit-Xerer at mél" 1759. 2. Geoffroy, Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux en- virons de Paris... ...,...:e 0 ONE RE RUE 1762-64. 3. Fabricius, Entomologia systematica, t. II............. 114793: 4. Stoll, Représentation des sauterelles de passage. ....... 1813. 5. Latreille, Familles naturelles du règne animal. ........ 1825. 6. Serville, Revue méthodique des Orthoptères......... . 1831. 7. — Histoire naturelle des Orthoptères............. 1839. 8. Walker, Catalogue of Dermaptera Saltatoria of the British Mu- seum. dl} IV, Vic Re etu E bc :> cMPÉRS AUuERe 1870-71. 9. Stàl, Recensio Orthopterorum I. Acridiodea........... 1873. 10. Gerstäcker, Orthopteren von Ost Africa, Deckens Reisen. 1873, es (19) Sur le genre Acridium. 265 41. Krauss, Orthopteren vom Senegal.................... 1877. 12. Brunner de Wattenwyl, Prodromus der Europaischen Ortho- PO ATELIER RAM ER HORMIS 1882. 13. Bolivar, Orthopteros de Africa del Museo de Lisboa... 1889. 44. Brunner de Wattenwyl, Revision du système des Orthoptères. : Zux8 RHPRARSRERERTS D RTE ON SAM RATE 2 5 7 898: 15 "Karsch, Die Insecten vom Adelï: ......00 00... 1893. 16. Brancsik, Orthoptera quaedam nova Africana et Australica. OR M AU SE ANT 2 EE PO OR . 1894-95. 47. Kirby, V Report collect. African Locust Distant, Transvaal. 4902. Descriptions des espèces du genre Acridium faisant partie de ma collection. Acridium Aegyptium Linné, 1764, Mus. Lud. Ulr., p. 138. — Brunner, 1882, Prodromus, p. 213, fig. 49; y voir la synonymie com- plète, en supprimant le synonyme Tartaricus Cyril. — Synonyme : lineola, Fabricius, 1793, Ent. Syst., Il, p. 54. | Longueur du corps : &, 32-56 mill.; $, 50-66 mill. — Longueur du pronotum : G, 10-12, 5 mill.; ©, 13-15 mill. — Longueur des élvtres : SG, 43-57 mill. ; ©, 55-67 mill. — Envergure des élytres : &, 112 mill. ; ©, 116-140 mill. — Largeur maxima des élytres : &, 9 mill.; ®, 11- 12 mill. — Longueur des antennes : &, 10-15 mill.; ©, 19-20 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : G, 19-30 mill.; ©, 27-34 mill. Types décrits : G, $ d'Oran, Algérie, IEL. Couleur du corps : gris, un peu brunâtre, avec des parties jaunà- tres et quelques taches noirâtres. Dessus des tibias postérieurs plus ou moins violacés. Antennes : noires, avec les deux premiers articles basilaires gris- jaunâtres ; de longueur égale à celle de la tête et du pronotum réunis ; 24 articles. Pronotum : finement rugueux; quelques petites taches allongées, noirâtres, surtout près du bord postérieur; un peu plus large posté- rieurement; prozone cylindrique, avec les bords latéraux subparal- lèles; métazone subplane, avec les bords latéraux divergeant posté- rieurement; carène longitudinale, médiane étroite, saillante, le plus souvent claire d’un jaune ferrugineux, parfois concolore, de profil fai- blement arquée, bien coupée par les trois sillons transversaux, le sillon typique placé très peu avant le milieu; bord postérieur anguleux à angle droit ou subobtus. Ann, Soc, ent, Fr., LXXVI [1907]. 18 266 A. Finor. (20) Élytres : gris-jaunâtre, plus transparents dans la moitié apicale, avec quelques petites taches noirâtres formées par la couleur plus foncée de parties de la nervulation; à bords subparallèles; un peu atténués dans la partie apicale; à apex arrondi; atteignant presque l’apex des tibias postérieurs. Ailes : longues, un peu plus courtes que les élytres, triangulaires ; hyalines avec la nervulation noire; une bande arquée enfumée à bords fondus, occupant le tiers médian de la partie radiée et du champ axil- laire, laissant hyalins la base et le tiers voisin du bord postérieur ; cette partie enfumée s'étend aussi sur le tiers basilaire de la partie an- térieure; quelques petites taches brunes vers l’apex de cette partie an- térieure. Fémurs postérieurs : rougeàtres en dessous du côté interne. Tibias postérieurs : très velus; en dessus bleu plus ou moins vio- lacé; armés sur le bord externe de 9 à 10 épines, presque toujours sans épine apicale (un de mes types en possède une); sur le bord in- terne de 11 à 12 épines, dont une apicale; ces épines sont blanches, parfois un peu rougeâtres, avec l’apex noir. Tubercule prosternal : droit, perpendiculaire, cylindro-conique avec l’apex subobtus. Plaque sous-génitale G : trilobée; les lobes latéraux un peu re- courbés à l’apex. Cerques & : longs, sub-acuminés, subulés, courbés près de l’apex. Habitat : Région méditerranéenne. Steppes des Kirghis ; Asie ; Afrique ; Europe méridionale; Algérie ; Tunisie; Égypte ; Le cap de Bonne-Espé- rance, selon Walker. — Dans ma collection : France; Algérie; île du Cap-Vert; Syrie; Palestine. Observations : Le type à carène claire, jaune ferrugineux, est le type de lineola Fabricius. Dans les types de Syrie et de Palestine de ma collection, le tubercule prosternal est plus conique, mais toujours obtus à l’apex. Acridium aeruginosum Stoll, 1813, Représ. sauter. passage, p. 30, pl. 14 b, fig. 52. — Schaum, 1862, Peters Reise Mossamb., p. 136. Longueur du corps (les dimensions entre parenthèses sont celles des types de Madagascar) : &, (48-49), 42-46 mill. ; ©, (59), 47-56 mill. — Longueur du pronotum : G, (10-11), 9,5-10,5 mill.; ©, (43), 42- 43 mill. — Longueur des élytres : &, (45), 40 mill.; ©, (55), 55 mill. — Envergure des élytres : &, (94), 84 mill.; Q, 115-417 mill. — Lar- geur maxima des élytres : &, (7,5), 6,5 mill.; ©, 9 mill. — Longueur Ce PM e TT (21) Sur le genre Acridium. 267 des antennes : &, (15,5), 14,5-18 mill. ; $, (14), 19 mill. — Longueur de la tête et du pronotum réunis : &, (15,5), 13,5-15 mill. ; ©, (19), 19 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : S, (25), 25-26 mill.; ©, (31), 31-33 mill. Types décrits : G et ? de Madagascar, envoi Sikora sans date; Inde et Saigon, Cochinchine, I, XI. Couleur du corps : brun, avec des parties jaunâtres souvent ferru- gineuses ; les tibias postérieurs en dessus brunâtre-grisätre ou brunâtre ferrugineux. Antennes : roussâtres, parfois un peu jaunâtres dans la partie basi- laire; de même longueur que la tête et le pronotum réunis chez les &, plus courtes que cette longueur chez les ©; environ 27-28 articles. Pronotum : sublisse, submat, avec quelques points imprimés sur la métazone, et partout quelques points saillants plus clairs dans les parties foncées; le disque est brun submat, parfois brunâtre, avec une bande jaunâtre, le plus souvent ferrugineuse, large, se prolon- geant sur la tête et les élytres; la prozone est tectiforme avec ses bords latéraux subdivergents postérieurement, subparallèles; la métazone est subplane et ses bords latéraux divergent faiblement postérieure- ment; en sorte que le disque va en s’élargissant insensiblement et fai- blement du bord antérieur au bord postérieur, mais un peu plus for- tement sur la métazone; carène longitudinale médiane étroite, faible, de profil droite, coupée par les trois sillons transversaux qui sont très faibles ; le sillon typique est placé à très peu près au milieu; le bord antérieur est päle, anguleux à angle obtus, un peu arrondi au sommet; le bord postérieur est rebordé, clair, anguleux à angle subdroit ou un peu obtus, étroitement arrondi au sommet. Les lobes réfléchis ont leur insertion subanguleuse dans la métazone; sur la prozone, cette insertion est marquée par une ligne noire, sous la moitié antérieure de laquelle est un trait blanchâtre ; la partie supérieure du lobe est occupée par une bande jaunâtre, lisse et carrée sur la partie prozo- nale, un peu brunâtre, imprimée-ponctuée, et s’élargissant bien sur la partie métazonale; en dessous est une bande brune subtriangulaire, rugueuse, occupant la partié inférieure du lobe, ayant sa partie la plus large au sillon typique; tous les bords sont päles, le bord inférieur parfois un peu plus largement. Élytres : jaunâtres, par la nervulation moins serrée un peu plus transparents dans la moitié apicale, avec des taches brunâtres formées en grande partie par la couleur foncée de la nervulation ; les nervures sont noires, sauf les nervures radiales médiane et postérieure qui sont rousses; les nervules sont jaunâtres ou par endroits brunes sur 268 A. Fixor. (22) les taches brunâtres; le champ médiastin se prolonge un peu au delà du milieu de l’élytre, il est jaune avec 4 ou à petites taches noirâtres plus ou moins avancées sur une petite ligne blanchâtre placée contre la nervure médiastine, il se rétrécit insensiblement; le champ scapu- laire est jaunâtre avec sa partie basilaire brunâtre; le champ discoïdal est jaunâtre, parfois brunâtre, avec des taches brunes, les deux ou trois basilaires subrondes, les autres obliques et de plus en plus claires et irrégulières ; le champ anal est pâle, immaculé sauf la bande brune or- dinaire qui accompagne la base de la nervure axillaire ; les bords sont parallèles ; l’apex est arrondi et n’atteint pas tout à fait le milieu des tibias postérieurs. Ailes : un peu plus courtes que les élytres, avec le bord postérieur subdroit, hyalines, immaculées ; la nervulation est brune; la base est teintée de jaunâtre clair; dans cette partie, la nervulation est jaune. Fémurs postérieurs : brunâtres ; une bande blanchätre s'étend sur toute la face latérale externe; quelques parties noirâtres sur le dessus et la carène supéro-externe; la face supérieure est en outre souvent roussâtre ; l’arc géniculaire est noir ou noirâtre. Tibias postérieurs : peu et finement velus; en dessus brunâtres, gri- sâtres ou ferrugineux; armés sur le bord externe de 6 épines, sur le bord interne 9 épines, dont une apicale; ces épines sont blanchâtres, et noires à l’apex, ce noir est souvent précédé d’un peu de rouge; les tarses sont brun-grisâtre. Tubercule prosternal : courbé, subfort, acuminé, atteignant le mé- sosternum. Plaque sous-génitale G : conique, acuminée. Cerques G : triangulaires, à apex acuminé et subcourbé, n’attei- gnant pas tout à fait l’apex de la plaque sur-anale. Habitat : Afrique; Madagascar ; pays des Somalis; Arabie; Ceylan, suivant Walker; île S'-Johanna. — En ma collection : Madagascar 4 5, À ©; Inde méridionale et Saigon; Cochinchine, XI et I, 6G et 6 ©. Observations. — Suivant Schaum, cette espèce serait voisine de citri- num Serville, ou ruficorne Fabricius; je ne partage pas cette opinion; car la plaque sous-génitale G-est bien différente; tricuspidée chez ci- trinum et ruficorne, tandis qu'ici elle est conique et acuminée. Les types de l'Inde et de Cochinchine ne présentent aucune diffé- rence importante avec ceux de Madagascar. Leur taille est un peu plus petite; la prozone est un peu moins tectiforme ; il leur manque le trait blanchâtre au-dessous de la ligne noire placée sur l'insertion des lobes réfléchis ; la teinte jaune s'étend parfois beaucoup plus largement sur la base de l'aile. (23) Sur le genre Acridium. 269 Acridium Aethiopicum, Spec. nova. Longueur du corps : &G, 60 mill. ; ©, 65 mill. — Longueur du prono- tum :&, 11,5 mill.; ©, 13,2 mill. — Longueur des élytres : G, 68 mil. ; ®, 74 mill. Envergure des élytres : &G, 444 mill.; ©, 456 mill. — Lar- geur maxima des élytres : &, 1,5 mill.; ©, 12 mill. — Longueur des antennes : G, 22 mill.; ©, 24 mill. — Longueur de la tête et du pro- notum réunis : &, 17 mill. ; ©, 18 mill. — Longueur des fémurs pos térieurs : &, 28 mill.; ©, 32 mill. Types décrits : GS 9, d’Abyssinie. Couleur du corps : brunâtre, roussâtre ou jaunâtre, avec des par- ties jaunâtres et des taches noirâtres; dessus des tibias postérieurs gri- sätres. Antennes : longues, noir-bleuâtre, avec les deux premiers articles basilaires et l'extrême apex couleur du corps, brunâtres; notablement plus longues que la tête et le pronotum réunis; 28 articles. Pronotum : faiblement rugueux, chagriné sur la prozone, finement imprimé-ponctué sur la métazone. Disque roussâtre devenant grisâtre sur la partie postérieure de la métazone, avec quelques taches grisà- tres obsolètes sur la prozone ; sur la partie postérieure de la métazone, quelques taches noirâtres allongées obsolètes et quelques points sail- lants peu nombreux blanchâtres ; la bande claire médiane est nulle; la prozone est faiblement tectiforme, ses bords latéraux subparallèles ; la métazone est subplane, bombée, avec les bords latéraux convexes extérieurement et bien divergents postérieurement; la carène longi- tudinale médiane est étroite, lisse, roussâtre, plus saillante chez le &, faible chez la ©, subdroite de profil, bien coupée par les trois sillons transversaux ; le sillon typique est placé au milieu; le bord antérieur est anguleux-arrondi à angle très obtus ; le bord postérieur est subpâle avec quelques points subnoiratres, anguleux à angle subdroit, avec le sommet très largement arrondi chez le G; les lobes réfléchis unico- lores, roussâtres, la partie prozonale est lisse dans sa partie supérieure, la partie métazonale est finement ponctuée-imprimée avec de grands points saillants blancs; les bords sont subconcolores. Élytres : très longs, assez larges, jaunâtres, avec de nombreuses ta- ches noirâtres ; subtransparents dans le tiers apical; les nervures sont jaunâtres, avec de nombreux traits noirs les bordant; les nervules sont jaunâtres, plus ou moins bordées de noiràtre dans les taches; le champ médiastin se termine au tiers apical de l’élytre, il n’est pas élargi près de la base, il se rétrécit insensiblement, ses nervules sont parallèles serrées obliques et partiellement noirâtres, avec quelques 270 A. For. (24) taches basilaires et apicales; le champ est étroit et coloré comme le champ médiastin; le champ discoïdal présente de nombreuses taches subobsolètes assez irrégulières, subtransversales, formées principale- ment par les traits noirs qui bordent les nervules; le champ anal à ses nervules obliques serrées subparallèles, le plus souvent noirâtres, il a quelques taches noirâtres au-dessus de la nervure axillaire qui est entièrement noirâtre; les bords sont subparallèles; le bord antérieur est légèrement arqué; l’apex est obliquement arrondi et dépasse l’apex des tibias postérieurs. Ailes : allongées, subtriangulaires, le bord postérieur subdroit, bien sinué dans sa moilié apicale; elles sont un peu plus courtes que les élytres, hyalines, avec la nervulation noire, et rose dans la partie ba- silaire; cette partie basilaire est teintée de rose plus ou moins large- ment; cette teinte rose s'étend sur là partie antérieure de l'aile; une bande arquée enfumée, courte, peu large et bien fondue sur les bords, s'étendant depuis le bord interne jusqu’au troisième ou quatrième rayon (nervure radiée), elle laisse libre assez largement le bord postérieur ; entre la nervure anale et la nervure axillaire se trouvent, dans la moi- tié basilaire, trois taches enfumées; vers l’apex se trouvent encore plu- sieurs taches enfumées obsolètes. Fémurs postérieurs : assez courts et bien renflés dans la partie ba- ‘silaire; plus clairs que le corps, jaunâtres, avec trois taches noirâtres sur le dessus; la face interne est plus ou moins rose, ainsi que la par- tie interne de la face inférieure; la face externe est blanchâtre; l'arc séniculaire est brun noirâtre. Tibias postérieurs : très finement et courtement velus; en dessus gris violacé ou verdâtre, un peu plus rougeâtre dans la partie apicale, avec le condyle blanc jaunâtre; armés sur le bord externe de 7-9 épi- nes, sur le bord interne 11 épines dont une apicale; ces épines sont tricolores, jaunes à la base, rouges au milieu, noires à l’apex ; les tarses sont de la couleur du dessus du tibia, avec des parties blanc jaunâtre à l’apex des articles. Tubercule prosternal : court, droit, assez fort, conique, à apex sub- acuminé et bien distant du mésosternum. Plaque sous-génitale G : large, trilobée à l’apex. Cerques G : très longs, étroits, à bords subparallèles, dépassant l'apex de la plaque sur-anale, obtus à l’apex ; ©, courts, triangulaires, étroits, acuminés à l’apex. Habitat : en ma collection, Abyssinie. Observations. — Cette espèce est voisine de Aegyptium Linné. NET SP OP NT PP ua his NP = (25) Sur le genre Acridium. 271 Acridium anguliferum Krauss. 1877, Orthopteren vom Senegal, praoti, fig, 1, 1a. Longueur du corps : &, 40-46 mill. ; ©, 54-57 mill. — Longuêur du pronotum : G, 10-14 mill, ; ©, 14-13,5 mill. — Longueur des élytres : G, 31-40 mill.; ©, 40-45 mill. — Envergure des élvtres : G, 77 mill. ; ©, 100 mill. — Largeur maxima des élytres : G, 7 mill.; ©, 10 mill. — Longueur des antennes : G, 17,5 mill. ; ©, 19 mill. — Longueur de la tête et du pronotum réunis : &, 15 mill.; ©, 49 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : @, 23 mill. ; ©, 29-36 mill. Types décrits : G?, Sénégal, Médine et Dakar, IX, X. Couleur du corps : brun-ferrugineux plus ou moins foncé, avec de nombreuses parties blanc-jaunâtres, notamment quatre taches sur le lobe réfléchi et un V renversé sur le pronotum. Antennes : jaunâtres ; longueur un peu plus grande que celle de la tête et du pronotum réunis chez le G, de longueur égale chez la 9; environ 27 articles. Pronotum : peu rugueux sur la prozone, finement rugueux par des points imprimés sur la métazone; avec quelques points saillants ou granules luisants ou plus clairs; brun ferrugineux, relativement foncé; orné d’un V renversé, plus large vers la pointe qui touche le milieu du bord antérieur et s'étend jusqu'aux bords postérieurs des lobes réfléchis; sur les lobes réfléchis quatre taches subcarrées et le bord inférieur largement blanchâtres ou jaunâtres ; prozone subtecti- forme, à bords latéraux parallèles ; métazone subplane, avec les bords latéraux divergeant postérieurement ; le pronotum est le plus souvent orné d’une bande médiane longitudinale claire sur la carène ; la carène est saillante et étroite, de profil subarquée sur la prozone et bien coupée par les trois sillons transversaux qui sont étroits mais bien marqués ; le sillon typique est placé au milieu, parfois un peu avant le milieu; le bord antérieur est arrondi et très étroitement päle; le bord postérieur pâle, rebordé, est anguleux à angle subobtus. Élytres : jaunâtres, avec des parties brunätres formées par la ner- vulation brune; les nervures sont brunes; les champs médiastin et sca- pulaire sont presque entièrement jaunâtres avec seulement quelques traits bruns; le champ médiastin est bien élargi au quart basilaire ; dans le champ discoïdal, la moitié apicale est subtransparente et les * taches brunes sont beaucoup moins marquées; dans le champ anal, la partie placée avant la nervure axillaire est brune, la partie postérieure est jaunâtre immaculée; les bords sont parallèles, abstraction faite de l'élargissement basilaire du champ médiastin, la partie apicale est ce- pendant subatténuée; lapex est arrondi, 272 A, Finor. (26) Ailes : subhyalines, jaune citron pâle dans la partie basilaire; la nervulation est brun-jaunâtre; triangulaires avec le bord postérieur subarqué; un peu plus courtes que les élytres ; immaculées. Fémurs postérieurs : quelques traits noirs sur les carènes supé- rieures; face externe pennée, blanchâtre. Tibias postérieurs : finement velus; en dessus rougeâtres ou jaunà- tres; armés sur le bord externe de 6 ou 7 épines ; sur le bord interne 9 épines dont une apicale; ces épines sont blanchâtres, avec la moitié apicale rougeûtre et l’apex noir. Tubercule prosternal : oblique, subcourbé, cylindrique à la base, gonflé et conique dans la partie apicale, acuminé à l’apex. Plaque sous-génitale G : courte, conique, acuminée. Cerques G : triangulaires, sublongs, acuminés. Habitat : Sénégal; Soudan. — En ma collection : Médine; haut Sé- négal; Dakar, Sénégal, IX, X:6G,29. Observations. — Cette espèce se distingue par sa forme trapue et le V clair du pronotum. Acridium Cavroisi, Spec. nova (S inconnu). Longueur du corps : ©, 62 mill. — Longueur du pronotum : 9, 44 mill. — Longueur des élytres : ©, 64 mill. — Envergure des élytres, ©, 433 mill. — Largeur maxima des élytres : ©, 40 mill. — Longueur des antennes et celle de la tête et du pronotum réunis : ©, 20 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : ©, 37 mill. Type décrit : 1 ©, du Sénégal. Couleur du corps : châtain brunâtre, avec quelques parties jau- nâtres ; les tibias postérieurs sont en dessus d’un rouge violacé. Antennes : gris-brunâtre, avec la moitié apicale un peu plus unifor- mément foncée; de longueur égale à celle de la tête et du pronotum réunis ; 29 articles. Pronotum : rugueux fovéolé, un peu plus finement sur la métazone ; le disque brun, noirâtre surtout sur la métazone; bande claire sub- nulle, étroite, plus marquée sur la tête et les élytres ; la prozone est tectiforme, avec les bords latéraux subparallèles; la métazone sub- plane, abstraction faite de la carène médiane, avec les bords latéraux divergeant postérieurement; Ja carène longitudinale médiane subcon- colore, étroite et peu saillante, droite de profil, submamelonnée, coupée par les trois sillons transversaux, qui sont fins; le sillon ty- pique est placé très peu avant le milieu; le bord antérieur est angu- leux à angle subobtus; le bord postérieur rebordé, un peu plus clair (27) Sur le genre Acridium. 273 grisätre, anguleux à angle subdroit; les lobes réfléchis ont la partie métazonale entièrement brunâtre et fovéolée, la partie prozonale pré- sente contre l'insertion des lobes réfléchis une partie rectangulaire lisse et jaunâtre, en dessous une bande brune plus large postérieure- ment sur laquelle se trouve un petit triangle étroit blanchâtre ayant sa base sur le sillon typique, en dessous un triangle blanchâtre plus large antérieurement et dont la base s'applique sur le bord antérieur, les bords sont blanchâtres. Élytres : blanc jaunâtre, hyalines dans la moitié apicale, avec des taches brunes plus foncées sur les bords; les nervures sont brunes ainsi que la plus grande partie des nervules; la réticulation est très serrée dans le tiers basilaire de l’élytre; le champ médiastin se ter- mine à la moitié de l’élytre, il est un peu élargi en son milieu, il pré- sente une ligne blanchâtre le long de la nervure médiastine et une tache brune le long du bord antérieur plus foncée dans la partie mé- diane du champ; le champ axillaire est brunâtre dans sa partie basi- laire, il offre en outre trois petites taches obsolètes vers le milieu de l'élytre ; le champ discoïdal présente des taches brunes obliques assez larges, qui deviennent obsolètes dans la partie apicale; le champ anal est clair, immaculé, sauf une bande brune contre la nervure axillaire ; les bords sont subparallèles; l’apex est obliquement arrondi et atteint le milieu des tibias postérieurs, Ailes : sublarges, un peu plus courtes que les élytres, à bord pos- térieur subarrondi, hyalines avec la nervulation brune ; dans la partie basilaire, la nervulation plus claire est accompagnée d’une teinte rose miniacée laissant hyalin le centre des alvéoles; cette teinte rose mi- niacée s'étend aussi sur la partie antérieure basilaire de l'aile, mais disparait dans le voisinage de la nervure anale. Fémurs postérieurs : gris-jaunâtre clair, brunâtres en dessus; l'arc géniculaire est brun-noirâtre. Tibias postérieurs : à peine et finement velus, en dessus violets, avec un anneau gris-jaunâtre à l’apex du condyle; en dessous ils sont gris-jaunâtres; armés sur le bord externe de 8 épines; sur le bord in- terne A1 épines dont une apicale; ces épines sont blanc-jaunâtres, avec l’apex courtement brun-noirûtre ; les tarses sont violacés comme le dessus du tibia. Tubercule prosternal : gros, courbé, subacuminé, atteignant le mé- sosternum. Le G étant inconnu, j'ai dû supposer que la plaque sous-génitale G et les cerques étaient analogues à ceux de rubellum, Serville, espèce voisine. | 274 A. Finor. (28) Habitat : dans ma collection : Diaoudaoun, près Saint-Louis, Sé- négal, 7, II, 1899. Observations. — Pour compléter la description de cette belle espèce nouvelle, j’ajouterai : La tête est courte, jaune-testacé avec des parties brunâtres. Le vertex est bombé, avec une bande jaunâtre longitudi- nale médiane, bordée par deux parties triangulaires, violacées, plus foncées sur les bords. Le sommet du vertex est bien déclive, hexa- gonal, concave, avec les bords foncés et une bande violacée foncée transversale sur la jonction avec la côte frontale; la jonction se fait insensiblement. La côte frontale a ses bords parallèles ; elle est un peu moins large que la distance interoculaire; elle est ornée de deux raies longitudinales brunätres; elle est replète en dessus de l’ocelle; en dessous les bords sont subcarénés et bordés de chaque côté par des raies brunes. Les carènes latérales du front sont accompagnées de brunâtre; le front est légèrement rugueux. L'abdomen est fauve clair en dessus; plus foncé en dessous, avec deux rangées de petites lignes obliques blanchâtres de chaque côté. Les lobes mésosternaux sont distants, en forme de losange ; les lobes métasternaux bien plus rapprochés après les fovéoles, arrondis. La plaque sur-anale © est ovale, avec un petit sillon longitudinal médian dans la partie basilaire; les côtés sinués dans la partie apicale qui est subtrilobée. Les cerques © sont triangulaires, acuminés. La plaque sous-génitale © est subrectangulaire. Les valvules infé- rieures de l’oviscapte ont leur bord externe du dessous crêté-den- telé. Cette espèce est voisine de rubellum, Serville, dont elle est peut-être une variété; elle est voisine de magnificum, Bolivar et de asperatum, Bolivar. Elle a été découverte à Diaoudaoun, Sénégal, par M. le comman- dant Cavrois, de l'artillerie coloniale, à qui je me fais un grand plaisir de la dédier. Acridium Celebense (Brunner), inédit, d'après M. Fruhstorfer. Longueur du corps : G, 37 mill.; ©, 49 mill. — Longueur du pro- notum : &, 9 mill.; ©, 10 mill. — Lougueur des élytres : &, 37 mill. ; ®, 42 mill. — Envergure des élytres : ©, 89 mill. — Largeur maxima des élytres : &, 5,5 mill.; ©, 7 mill. — Longueur des antennes : &, 1%,5 mill.; ©, 16 mill. — Longueur de la tête et du pronotum réunis : G, 43 mill.; ©, 15 mill — Longueur des fémurs postérieurs : &, 93 mill.; ©, 26 mill. Types décrits : &, ?, des îles Célèbes. (29) Sur le genre Acridium. 275 Couleur du corps : brun-jaunâtre clair, partiellement un peu ver- dàtre, avec quelques taches noirâtres ; les tibias postérieurs en dessus bleu verdâtres. Antennes : couleur du corps, avec l’apex noirâtre; un peu plus longues que la tête et le pronotum réunis; 27 articles. Pronotum : rugosité faible, large sur la prozone, serrée sur la mé- tazone ; la prozone est subeylindrique, subtectiforme, avec les bords latéraux parallèles ; la métazone plane, un peu plus large postérieure- ment; lobes réfléchis carrés, un peu plus clairs que le disque; quel- ques taches faiblement noirätres sur la prozone; pas de bande claire sur le disque; carène longitudinale médiane étroite, bien marquée, bien coupée par les trois sillons transversaux; de profil subdroite, un peu arquée sur la prozone; le sillon typique est placé au milieu, ou un peu après le milieu. Élytres : brun-jaunâtre comme le corps, avec la moitié apicale plus claire; les nervures concolores, un peu plus foncées; un grand nombre de taches subcarrées, peu marquées, légèrement noirâtres ; sur ces taches les nervules sont un peu plus foncées; pas de champ immaculé; les bords parallèles ; l’apex arrondi, dépassant un peu les fémurs postérieurs. Ailes : un peu moins longues que les élytres; le bord postérieur subarrondi: subhyalines, teintées très légèrement de jaune brunûtre, un peu plus à l’apex et près du bord postérieur; la nervulation est brune, si ce n’est dans la partie basilaire où elle est jaune. Fémurs postérieurs : concolores, avec des points ou taches noirs sur le côté externe et sur le lobe géniculaire. Tibias postérieurs : finement et faiblement velus; bleu verdàtre en dessus, brun jaunâtre en dessous; armés sur le bord externe de 8 épines; sur le bord interne 11 épines dont une apicale; ces épines sont jaunâtres avec l’apex noir, Tubercule prosternal : court, un peu courbé vers Parrière; à apex subobtus et bien distant du mésosternum. Plaque sous-génitale G : conique, acuminée. Cerques G : triangulaires, longs, à apex courbé et acuminé. Habitat : en ma collection : 4 G, À ©, Patunuang, I, iles Célèbes sud; envoi de Fruhstorfer, sous le nom de Celebense Brunner. Observations. — Je ne connais pas la description donnée par M. Brun- . ner. Je n’ai pas trouvé d'espèce voisine dans les espèces décrites par Walker. Acridium citrinum Serville, 1839, Orthoptères, p.644. — Schaum, 276 A. Finor. (30) 1862, Peters Reise Mossamb. p. 135. — Bolivar, 1889, Orth. Afric. Mus. Lisboa, p. 459. — Finot, 1897, Orthoptères d'Algérie et de Tu- nisie, p. 198, sous le nom de ruficorne var. citrinum. Longueur du corps : &, 45-50 mill. ; @. 56-62 mill. — Longueur du pronotum : G, 11-12 mill.; ©, 44-15 mill. — Longueur des élytres : G, 47-50 mill. ; ©, 58-63 mill. — Envergure des élytres : G, 100 mil. ; ®, 126-132 mill. — Largeur maxima de l’élytre : G, 9-10 mill. ; ©, 40-12 mill. — Longueur des antennes : G, 15,5-18 mill. ; ©, 47-21 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : &, 26-29 mill. ; ©, 33-37 mill. — Longueur de la tête et du pronotum réunis : G, 15,5-16 mill.; 9, 19-20 mill. Types décrits : G Q, Algérie, X-XII; Sénégal, VI et VII; colonie Érythrée, Abyssinie. Couleur du corps : brun (ferrugineux ou grisätre), avec des parties blanc-jaunâtres et d’autres noirâtres. Antennes : jaunes ou jaune roussâtre, avec la partie apicale un peu plus foncée; un peu plus longues que la tête et le pronotum réunis; 26-29 articles. Pronotum : sublisse avec des points saillants; le disque est très foncé, les lobes réfléchis pâles; la prozone est tectiforme, avec les bords latéraux subparallèles; la métazone subplane, subtectiforme, avec les bords latéraux divergeant postérieurement ; la carène médiane est bien saillante, claire, subétroite, formant une bande claire sub- étroite se prolongeant sur les élytres, de profil arguée sur la prozone et droite sur la métazone, profondément coupée par les trois sillons transversaux ; le sillon typique est placé après le milieu; le bord an- térieur est anguleux, parfois finement pâle; le bord postérieur est an- guleux, à angle subdroïit, rebordé et pâle. Élytres : subtransparents, jaunâtres ou jaune roussätre; la nervu- lation est de même couleur, mais plus foncée; des taches noirâtres formées presque complètement par la nervulation noirâtre; la tache basilaire occupant le tiers de l’élytre est plus foncée sur le champ ulnaire, elle se rétrécit au milieu et se résout en deux taches en quel- que sorte; la tache du milieu de lélytre est oblique et s'étend trans- versalement de la nervure ulnaire presque jusqu'à la nervure radiale postérieure; dans la partie apicale du champ discoiïdal se trouvent quelques petites taches subobliques, peu marquées; la réticulation est serrée sur les champs médiastin et scapulaire et sur la moitié ba- silaire des champs discoïdal et ulnaire; le champ anal est pâle et im- maculé, sauf contre la base de la nervure axillaire ; les bords de l’élytre sont subparallèles, le bord antérieur un peu arqué au tiers apical; 0 (31) Sur le genre Acridium. 277 l’apex est subobliquement arrondi et dépasse bien l’apex des fémurs postérieurs. | Ailes : un peu plus courtes que les élytres, à bord postérieur arrondi, subhyalines, jaunâtres, avec la partie basilaire d’un jaune-citron pâle; la nervulation est brunâtre, sauf dans la partie basilaire où elle est jaune. Fémurs postérieurs : couleur du corps, un peu plus pâles sur les faces externe et interne; l’arc géniculaire est la seule partie noire. Tibias postérieurs : très velus, en dessus brunâtres assez pâles ; armés sur le bord externe de 6 épines; sur le bord interne de 8 à 9 épines dont une apicale; ces épines sont presque entièrement noires, au moins dans les types de l'Algérie. Tubercule prosternal : étroit, cylindrique à la base, courbé; dans la partie apicale il est conique, gonflé, acuminé ; il atteint le bord anté- rieur du mésosternum. Plaque sous-génitale G : tricuspidée. Cerques G : triangulaires, longs, acuminés, un peu courbés à l’apex. Habitat : Sénégal. — Dans ma collection : Algérie, Oued Isser, Nemours X, XI, XIL, 6 G et 7 $; Sénégal : Dakar VI, VH,1Get19; Abyssinie, colonie Érythrée, 2 & et 3 ç. Observations. — Cette espèce a été considérée par plusieurs auteurs comme synonyme de ruficorne Fabricius. Elle en diffère cependant un peu. Peut-être pourrait-on la considérer comme une forme septen- trionale de ruficorne. Le type de l'Algérie est une variété nigrospina de citrinum Serville. Voir aussi la description complète donnée dans ma Faune de PAl- gérie et de la Tunisie, Annales de la Société entomologique de France, 1897, p. 198, sous le nom de ruficorne Fabricius. Types de la colonie Érythrée : articles basilaires des antennes plus foncés; le disque du pronotum est parfois moins foncé; les lobes réfléchis partiellement foncés. Sur les ailes, taches enfumées une près de l’apex, une autre au tiers apical du bord antérieur; les fémurs postérieurs sont tachés de noir notamment sur la face supérieure; tibias postérieurs moins velus, en dessus plus foncés et parfois d’un gris bleu; les épines blanchâtres avec l’apex et le dessous d’un noir souvent rougeâtre. Les types de Dakar diffèrent seulement de ceux d'Algérie par la base claire des épines des tibias postérieurs. Ces types de Dakar et de la colonie Érythrée ne peuvent pas être considérés comme formant une variété ; à mon avis, la coloration des épines des tibias postérieurs est sans grande importance. 278 A. Finor. (32) Acridium cuspidatum (Brunner), inédit, provenant de la col- lection de ce savant. Longueur du corps : G, 36-38 mill.; ©, 51,5-53 mill — Longueur du pronotum : &, 8 mill.; @, 11 mill. — Longueur des élytres : &, 37 mill.; ©, 51 mill. — Envergure des élytres : &, 78 mill. ; ©, 405 mill. — Largeur maxima de l’élytre : &G, 4,5 mill.; ©, 9 mill. — Longueur des antennes : G,13 mill.; ©, 45,5 mill. — Longueur de la tête et du pronotum réunis : &, 43 mill.; ©, 45,5 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : G, 22,5-23 mill.; ©, 30 mill. Types décrits : G ©, d'Australie (collection Brunner). Couleur du corps : le & jaunâtre; corps grêle; avec de petites taches noirâtres obsolètes ; les tibias postérieurs en dessus jaunâtres ; la © brunâtre assez foncé, avec des parties jaunâtres et d’autres noi- ràtres; les tibias postérieurs bruns, roussâtres ou jaunâtres. Antennes : jaunâtres, de lorgueur égale à celle de la tête et du pronotum réunis; 27 articles. Pronotum : rugosité faible, chagrinée sur la prozone, ponctuée-im- primée sur la métazone ; le disque est : 5 jaunâtre, © brunâtre, presque unicolore ; parfois chez la © une bande médiane étroite avee les bords antérieur et postérieur jaunâtres plus clairs que le fond et sur la métazone souvent quelques traits noirs obsolètes; la bande médiane päle, lorsqu'il y en a, se prolonge sur la tête et les élytres ; la prozone est cylindrique, subplate, avec les bords latéraux parallèles ; la méta- zone est plate, avec les bords latéraux faiblement divergenis posté- rieurement; la carène longitudinale médiane est étroite, faible, rugueuse, de profil droite, souvent subconcolore, faiblement coupée par les trois sillons transversaux, qui sont fins et peu profonds; le sillon typique est placé un peu après le milieu; le bord antérieur est arrondi ; le bord postérieur est subrebordé, anguleux à angle très obtus et arrondi au sommet; les lobes réfléchis subunicolores, un peu plus clairs que le disque; ils portent sur leur insertion une petite bande noire sur la partie prozonale, en dessous est un large point blanchâtre, plus ou moins obsolète, placé à peu près au milieu de la bande noire, et parfois des points noirs allongés, parsemés et plus larges dans la partie prozonale ; les lobes sont rugueux, ponctués-imprimés, sauf sur la partie lisse ordinaire de la partie prozonale; les bords des lobes sont subconcolores. Élytres : jaunâtres ou jaune-brunâtre, de teinte plus claire chez le G, avec des taches noirâtres subobsolètes formées par la couleur des nervules ; subtransparents dans la moitié apicale du champ discoïdal; les nervures sont brunâtres; les nervules jaunes chez le G, jaunes LS RÉ RE à à die dés: ki Ce (33) Sur le genre Acridium. 279 subbrunätres chez la ©; le champ médiastin se termine au milieu de l'élytre, il se rétrécit insensiblement, sa partie la plus large en son milieu, le plus souvent jaunâtre non maculé, parfois quelques taches noirâtres dans sa partie basilaire; le champ scapulaire de couleur analogue et le plus souvent immaculé, un peu plus foncé dans la partie basilaire, parfois avec quelques petites taches noirâtres dans cette même partie et deux ou trois taches rondes dans la partie api- cale ; le champ discoïdal présente de nombreuses taches, très obsolètes chez le G, longitudinales dans la moitié basilaire, obliques et assez irrégulières dans la moitié apicale ; le champ anal est plus clair que le reste de l’élytre et immaculé, sauf la bande foncée ordinaire près de la base de la nervure axillaire ; les bords sont parallèles, le bord antérieur subarqué ; l’apex est obliquement arrondi et atteint presque le milieu des tibias postérieurs, un peu moins loin chez les @. Ailes : hyalines, avec la base hyaline ; la nervulation est brune; un peu plus courte que les élytres; triangulaires, avec le bord postérieur subarqué. Fémurs postérieurs : couleur du corps, parfois avec des taches noi- râtres et des points noirs sur les carènes; l'arc géniculaire est brun plus ou moins foncé, parfois noir. Tibias postérieurs : finement velus; en dessus jaunâtres, parfois brunâtres et alors le condyle est jaunâtre; armés sur le bord externe de 8 à 10 épines, sur le bord interne de 11 épines dont une apicale ; ces épines sont jaunâtres avec l’apex noir. Tubercule prosternal : G, subgrêle, oblique, acuminé, à apex tou- chant le mésosternum; ©, gros, court, oblique, subacuminé, à apex distant du mésosternum. Plaque sous-génitale G : conique, longue, très acuminée. Cerques G : triangulaires, comprimés, longs, atteignant l’apex de la plaque sur-anale, acuminés et courbés à l’apex; chez la ©, triangu- laires, longs, acuminés. Habitat : en ma collection : Australie, 2 &, 2 ©. Observations. — Ces insectes proviennent de la collection de M. Brunner et indiqués d'Australie sans plus de détail. Peut-être les _detles © ne font-ils pas partie de la même espèce. Cette espèce, que je crois inédite, est très voisine de proximum Walker; elle en diffère cependant à première vue par la longueur des élytres. Quant au tubercule prosternal qui est gros et court chez la 9, il est bien semblable à celui décrit par Walker, qui n’a connu que la Q. 280 A. Finor. (34) Acridium flavescens Fabricius, 1793, Entom. syst. II, p. 52. — ? Gryllus Locusta crucifer (le porte-croix bigarré); Stoll, 1843, représ. sauterelles de passage, p. 29, pl. XIV b, fig. 51, © (sans localité). — Suivant Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 566, a pour syno- nyme semifasciatum Serville, 4839, Orth. p. 655. Longueur du corps : &, 45 mill.; ©, 60 mill. — Longueur du pro- notum : G, 10 mill.; @, 14 mill. — Longueur des élytres : G, 54 mil. ; ®, 72 mill. — Envergure des élytres : G, 114,5; Q, 150 mill. — Lar- geur maxima de l’élytre : G, 8 mill.; @, 11 mill. — Longueur des antennes : G, 22 mill.; $, 23 mill. — Longueur des fémurs posté- rieurs : G, 23 mill. ; WA 31 mill. Types décrits : 5 et ©, Trichinopoly, Inde méridionale, Couleur du corps : gris-jaunâtre, avec quelques taches noirûtres. Antennes : grêles, noires, avec les deux premiers articles basilaires plus clairs, brunâtres; bien plus longues que la tête et le pronotum réunis ; 27-29 articles. Pronotum : finement rugueux; taches noirätres, allongées, longi- tudinales, plus nombreuses sur la métazone; prozone cylindrique à bords latéraux parallèles; métazone plane à bords latéraux divergeant postérieurement; carène longitudinale médiane étroite, saillante, un un peu plus claire que le fond, subarquée de profil; bien coupée par les trois sillons transversaux; le sillon typique est placé au milieu; le bord postérieur est anguleusement arrondi à angle très obtus. Élytres : à peu près uniformément gris-jaunâtre, avec la nervulation concolore plus foncée, avec quelques taches peu marquées, noirâtres dans la moitié basilaire des champs discoïdal et ulnaire; dans le reste de l’élytre des parties de nervures sont bordées de foncé; les élytres sont allongés, à bords parallèles; très peu atténués dans la moitié apicale, à apex arrondi; ils atteignent presque l’apex des tibias pos- térieurs. Ailes : triangulaires, un peu plus courtes que les élytres, subhya- lines; la base est largement teintée de jaune pâle avec la nervulation concolore dans cette partie ; une bande arquée enfumée à bords fondus, étroite, peu éloignée du bord postérieur, peu longue, s'étendant de la deuxième à la huitième nervure radiée; quelques taches carrées, brun noirâtre, dans la partie apicale de la partie antérieure, et quelques- unes aussi dans la partie médiane du champ axillaire antérieur. Fénmurs POHENAAES : concolores en dessous, sans rouge. Tibias postérieurs : non velus; en dessus subconcolores, un peu grisätres; armés sur le bord externe de 8 épines sans épine apicale ; ire Fe Les Librairie de la Société entomologique de Franco Lamp rides (Monogr. des) et complément, par E. Ouvier Ra PSone Fe pie . ES Fe ao ; 2e3tr Oedemerides (Synopse des), par GanGLBauER (traduction de L à D -MarSeul): + ..t SA Se ASE NN Es _ : Ditomides (Monogr. des), par P. de la BRULERIE. . . . . . 2'et- 3: fr, Em Eumolpides (Synopse des), par E. Lerèvre (Appendice par [ 52e de MARSEGL ER AR EE ral et de Ven Mis Hire Let 2 fr. MR. Histérides de l’Archipel Malais, par de MARSEUL. . . . . . 4 fr. , Histérides nouveaux (Description d’), par de MARSEUL. . . t : FA 150 e Mugdalinus d'Europe et circa, p. Dessrocuers pes Loces. . 1 0 et A: Nanophyes (Monogr. du genre), par H. Br. de BARNEVILLE. . £ 50. et-22fr.> 3 £rotylides et Endomychides de l'Ancien Monde (Revision des) 1 50 et “ASS Glaphyrus (Monogr. du genre), par Harocn (traduction ES À: Preud’homme de Borre).,. . . . . . . . . . . . . . 0 tr 50:02 * Oxyporus (Tableau synopt. du genre), par À. FauvEL. . . 0 fr. 50 sÉ Characters of undescribed Lepidoptera helerocera, par ; TE PNA LR ER ST A Re A MU ee rte lente Vs 3 et 4 fr. nr Tableaux unalytiques pour déterminer les Coléoptères . AU? d'Europe DORE AE I. Nécrophages (traduit de REITTER). . . . . . . . L fr. 50. Il. Colydiides, Rhysodides, Trogositides (traduit de à re ROUTE Re ET EN ANNE TS a ere A 0 fr. 50 Catalogue des Coléoptères de la faune gallo-rhénane, ARS AE DA AD NW ARNIER à 7 CE TE tr ARRET ere 2- ble Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune et les Cata- logues syn. et pour étiqueltes, envoyés franco) et celui des tirages à part sont à la charge de l’acheteur. — L'Abeille, Journal d’Entomologie, fondé par S. DE MarseuL, continué par la Société entomologique de France, publie spécia- lement des travaux sur les CoréorTÈres de l’Ancien Monde. . M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon, est chargé de la publication du Journal sezamen et admission des mémoires et correspondance scientifique). Le 13 et dernier fascicule du vol. XXX a été distribué. _ Le montant des abonnements aux volumes de l’Abeille doit être "568 adressé à M. V. VAUTIER, agent de la Société, 28, rue Serpenie. AE : COLLECTIONS È 1° Collection H. Sénac (Tenebrionidae) ; PE à 2° Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe); à Chez M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon. 3° Collection Peyerimhoff (Wicrolépidoptères) ; 4 Collection H. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe); # 5° Collection Aubé (Coléoptères d'Europe); 6° Collection complète des Orthoptères de France donnée à la Société par M. A. Finot; € 7° Collections E. Gobert:et L. Pandellé (Diptères); “de 8° Collection entomologique française de tous les ordres; 9° Collection d'exemplaires typiques; | - 4 Au Siège social, 28, rue Serpente. LES La « Commission des Collections » est chargée de créer ces deux der- __ nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliotheque a … été louée et est prêle à recevoir les insectes français de tous ordres et les Types que les membres voudront bien-envoyer, avec localités prerises. ‘ Avis aux Libraires et aux personnes étrangères à la Societé _ Les ouvrages mis en vente par la Société entomologique de France sont livrés copire paiement, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes à la Bibliothèque, tous les jours, de 4heures1/2 à à 6 heures . soir, excepté les mercredis etjours de fêtes. | _ On y prend des abonnements pour les Annales ou le Bulletin 2. la Société entomologique de France et pour l’Abeïlle, Jounal . d'Entomologie. Pour la correspondance scientifique et les annonces, s'adresser | au Secrétaire de la Société entomologique de France 28, rue Serpente, Paris, 6°. DE LA - SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION D UTILITÉ PUBLIQUE Æ fFS PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Natura maxime miranda in Mminimis. # VOLUME LXXVI — ANNÉE 1907 1 3e TRIMESTRE | — LED — — = PARIS AU SIEGE DE LA SOCIÉTE HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente, 28 - DÉCEMBRE 1907 | ce D rR NE | Librairie de la Sootété Hôtel des Sociétés savantes La Société dispose des ouvrages suivants : Le premier prix est pour les membres de la Société, + PER bis p I p 54 pour les personnes étrangères à la Société.) Annales de la Société entomologique de France, années Fe À 1949:32846 et 1899 à A8MW EE NE RES 12.et 45 fr. Les années 1847, 1848, 1856 et 1858, Fun il reste moins de 40 exemplaires PSN | 50 fr. Annales (années 1891 à490%),% 7. Len mr. 25 et 30 fr. Tables générales alphabétiques et analytiques des An- males de la Société entomologique de France (1832- PR) AL AAEB:PANTS el RAR TEE 2et 3 1r. Tables générales des Annales de 1861 à 1880 inclusi- DORA OOAE EL EP EVRE.. 2. ARR LS EN PRdE 10 et 12 fr. Tables générales des Annales de 1881 à 1890 inclusi- . vement, par E. LEFÈVRE. . . . . RE EEE NE 7 50 et 40 fr. Bulletin (années 1895 à 1904), chaque. . . . . . . . 18 fr. Bulletin (numéros isolés), chaque . .......... A et 1 fr. Bulletin, comptes rendus du Congrès (1 ou plus. N°s). et 5 fr. L’Abeille (série complète in-12, vol. 1 à 27) . ... .. 150 et 175 fr. L’Abeille (série in-12, la plupart des volumes) chacun. . 8 et 12 fr. L’Abeille (série in-80). Prix del’abonnement par volume LURTA PAT D 8 MARI ANS CE OR PROPRES dE 2 40-et 12 fr. Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, par L. BEDEL : NT. T3. (Carnivora, Palpicornia) épuisé. . . . 4". . d et 8 fr. T'Y Phytophaga) LS PO Eee ES ME a 7 Her 8 et 10 fr. ONE CR RANCNODRONE) ES, Le STI 8 et 10 fr. Catalogue raisonné des Coléoptères du Nord de l'Afrique, par Louis Benez, t. 1, 1° fasc., pp. 1-208, Le RUE UN ESTONIA Er PRE SR RARE EE 40 et 12 fr. Catalogue syn. et géogr. des Coléoptères de l’Anc. Monde : Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie. 3 et 5 îr. Catalogue étiquettes, pour collections. . . . . . . . . .. 8 et-12 fr. Cataloqus Coleopterorum Europae et confinium. . . . .. 0 fr. 50 Id. avec Index (Suppl. au Catalogus). . . . . . + .. A fr. 25 Monographie de la famille des Eucnémides, par H. de BoxvouLorr, in-8° avec 42 planches cravées. Se CDN EUR Monographie générale des Mylabres, 1879 , Ô PL. dont TOP DL MOIS LR. UC IL SSL re 8 et 10 Îr. PSE BL COHOrIBES 75 TER RL en 10 et 12 fr. Etude sur les Malachides d'Europe et du bassin de la Médi- PRE DATE PETRON. |. NET RE CT EE 27e 3 et =0vtr; Mylabrides d'Eur ope (Monogr. des), par de MARSEUL, 2 pl. : TN en à à Es "cn Let 5fr. OI CR NT ET 4e 6. Le que CORRNSU Set 76m. Téléphorides et Malthinides (Monogr. des), par de Mar- SUD MIDI ENTER EN 5, Aie RAS 4 et 5 Silphides (Précis des genres et espèces des), p. de MaARSEUL. 3 et 4 fr. Tableaux synoptiques des Paussides, Clavigérides, Psela- phides et Scydménides, par REITTER (trad. E. Leprieur). 3 et 4dr. Nouveau Répertoire contenant les descriptions des espèces de l'Ancien Monde : , Hydrocanthares, Palpicornes. SERRE 3 et 4fr. PUNPAS es. "LT LS. COUR T'OTORPERC RARE Let 2 tr (Voir la suile, page 3 de la couverlure:) Sur le genre Acridium. 281 sur le bord interne 11 épines dont une apicale; ces épines sont fortes, rouges avec l’apex noir. Tubereule prosternal : subdroit, perpendiculaire, subcylindrique avec le côté antérieur un peu bombé et l’apex sub-obtus. Plaque sous-génitale G : trilobée, avec le lobe médian le plus long; les lobes externes courts et bien recourbés à lapex. Cerques & : longs, subatténués, un peu courbés à l’apex. Habitat : Tranquebar; suivant Walker, Ceylan; Hindoustan méri- dional. — En ma collection : Trichonopoly, Inde méridionale, À &G et A Observations. — Cette espèce est voisine de Aegyptium Linné; elle en diffère par des colorations et des formes un peu plus grêles. Acridium Gohieri Le Guillou, 1841, Rev. Zoolog., p. 295. Longueur du corps : G, 43-46 mill.; ©, 55-63 mill. (d’après Le Guillou, les dimensions du corps sont environ : G, 46-52 mill.; ©, 76-103 mill.; peut-être ces dimensions ont-elles été données jusqu’à l'apex des élytres). — Longueur du pronotum : &G, 10 mill.; ©, 11-43 mill. — Longueur des élytres : &, 38 mill.; ©, 44-51 mill. — Envergure des élytres : &, 81 mill. — Largeur maxima des élytres : o, 6 mill.; ©, 9 mill. — Longueur des antennes : &, 20 mill. ; ©, 20 mill. — Longueur de la tête et du pronotum réunis : ©, 14 mill. ; ©, 18 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : &, 25-27 mill.; ©, 28-32 mill. Types décrits : Amboine, G et ©. Couleur du corps : Vert ou brun, varié de jaune et de noiràtre. Tibias postérieurs rouges. Antennes : noires, avec la moitié basilaire jaune; plus longues que la tête et le pronotum réunis. Pronotum : sublisse; une raie longitudinale médiane sublarge, jaune ou jaune verdâtre ou jaunâtre, se prolongeant sur la tête et sur les élytres; bandes latérales noires, irrégulières; les lobes réfléchis clairs, couleur de la raie médiane, un peu tachés de noirâtre dans leur partie inférieure; le disque est faiblement tectiforme ; la prozone a les bords latéraux parallèles: la métazone est un peu élargie posté- rieurement; la carène longitudinale médiane étroite, peu élevée, bien coupée par les trois sillons transversaux, de profil droite ou subdroite ; le sillon typique est placé au milieu; le bord antérieur est un peu échancré au milieu chez les @; le bord postérieur est subarrondi, subanguleux, à angle très obtus. Élytres : jaune verdâtre, avec de nombreuses taches ou bandes noirâtres formées par les nervules d’un vert noirâtre ; le champ anal Ann. Soc. ent. Fr., LXXvI [1907]. 19 282 A. Finor. (36) est immaculé ; la moitié apicale du champ discoïdal est transparente, subhyaline, avec les taches beaucoup moins foncées; les nervures bien marquées, noires; les bords parallèles ; l’apex arrondi et subat- ténué, dépassant un peu l’apex des fémurs postérieurs. Ailes : subtriangulaires, un peu plus courtes que les élytres, trans- parentes, très légèrement subenfumées dans les parties apicale et postérieure; la base ‘est largement hyaline, très légèrement teintée de jaunâtre ; la nervulation est noire. Fémurs postérieurs : partout jaunes ou jaune verdâtre; avec deux anneaux noirs, le plus souvent bien marqués, interrompus sur la face inférieure; un peu de noir encore près du lobe géniculaire. Tibias postérieurs : faiblement et finement velus; d’un rouge car- miné, le plus souvent, vif, ainsi que les tarses; armés sur le bord externe de 8-9 épines; sur le bord interne de 11 épines dont une apicale; ces épines sont rouge carminé avec l’apex noir. Tubercule prosternal : court, à base cylindrique ; la moitié apicale conique ; à apex subobtus ; le côté antérieur un peu courbé vers l’ar- rière ; avec l’apex bien distant du bord antérieur du mésosternum. Plaque sous-génitale G : conique, acuminée. Cerques G : triangulaires, longs, larges à la base, à apex acuminé et bien courbé. Habitat : Amboine, Vavao. — En ma collection : Amboine, 2 G, 93 9, À larve. Observations. — Mes types different très peu de la description de Le Guillou. Dans mes types, la couleur du corps au lieu d’être testacée est jaune verdtre; les élytres au lieu d’être bruns sont jaunes, for- ment tachés de noirâtre; les trois sillons du pronotum ne sont pas obsolètes; la taille de la © est plus petite dans mes types. En somme, les différences sont très peu importantes et l'habitat est le même. Acridium gramineum Stäl, 1877, Orth. ex insulis Philippinis, p. D3, ©. Longueur du corps : &, 43 mill.; © 67 mill. (d’après Stäl). — Lon- sueur du pronotum : G, 9,5 mill. — Longueur des élytres : &, 42 mill. — Envergure des élytres : &G, 90 mill. — Largeur maxima des élytres : &, 6, à mill. — Longueur des antennes : &, 17 mill. — Lon- gueur de la tête et du pronotum réunis : G, 14 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : G, 23,5 mill. Type décrit : 1 G, de Nanga-Badau, Bornéo, VI. Couleur du corps : vert jaunâtre, avec des taches vert noirâtre; dessus des tibias postérieurs vert bleuûtre. Foret (37) Sur le genre Acridium. 283 Antennes : noires, avec les deux articles basilaires vert jaunâtre; plus longues que la tête et le pronotum réunis; 28 articles. Pronotum : rugueux-chagriné, avec la partie postérieure du disque de la métazone finement ponctuée-imprimée; le disque est vert jau- nâtre; avec deux taches latérales, allongées, noires, n’atteignant pas les bords antérieur et postérieur; dans ces taches, les parties sail- lantes” de la rugosité sont vert jaunâtre; la bande longitudinale mé- diane claire est jaunâtre, sublarge et se prolonge sur les élytres; la prozone est tectiforme, avec les bords latéraux parallèles ; la méta- zone est subplane avec les bords latéraux subdivergents postérieu- rement ; la carène longitudinale médiane est étroite, saillante, de profil subarquée sur la prozone, droite sur la métazone; elle est coupée subprofondément par les trois sillons transversaux; le sillon typique est placé un peu après le milieu; le bord antérieur est anguleux à angle obtus; le bord postérieur rebordé, concolore, est anguleux à angle subdroïit, subobtus; les lobes réfléchis, subunicolores, sont un peu roussâtres dans la partie prozonale, vert jaunâtre dans la partie métazonale, qui est imprimée-ponctuée, ainsi que la partie infé- rieure de la partie prozonale; les bords sont concolores. Élytres : sublongs, vert jaunâtre, un peu roussâtres à la base, avec des taches noirâtres subobsolètes et assez petites; ils sont sub- transparents dans la moitié apicale; les nervures sont vert brunâtre, avec quelques points noirs sur les taches, les radiales roussâtres dans leur tiers basilaire; les nervules sont jaune verdâtre, noires dans les taches ou les alvéoles sont subteintées de noirâtre; le champ mé- diastin se termine au tiers apical de l’élytre, il se rétrécit insensible- ment, la partie la plus large étant au quart basilaire de lélytre, ül présente plusieurs petites taches obsolètes; le champ scapulaire pré- sente aussi des taches analogues; le champ discoïdal présente quatre taches assez grandes dans sa moitié basilaire, et, dans la partie apicale, un grand nombre de taches plus petites et plus obsolètes; le champ anal est immaculé, jaune subverdâtre, avec la base un peu plus foncée et la base de la nervure axillaire noire, les bords sont parallèles, ce- pendant le bord antérieur est subarqué; l’apex est arrondi et atteint le milieu des tibias postérieurs. Aïles : un peu plus courtes que les élytres, triangulaires, avec le bord postérieur un peu arqué, subhyalines, très légèrement teintées de brunâtre et à la base de roussâtre, presque enfumées près du bord postérieur ; les nervures sont brunâtres, subroussâtres dans la partie basilaire ; les nervules sont bordées d’enfumé dans la partie DIAIAENE e du champ radié. 284 A. Finor. (38) Fémurs postérieurs : jaunâtres à la base, jaune verdâtre ailleurs, avec quelques taches noires ou noirâtres; l'arc géniculaire est noir. Tibias postérieurs : finement et longuement velus ; en dessus gris verdâtre, un peu roussâtres vers l’apex; la base du condyle et un anneau après le condyle jaunâtres ainsi que le dessous du tibia; armés sur le bord externe de 8-9 épines; sur le bord interne 11 épines dont une apicale; ces épines sont jaunes avec l’apex noir ; les tarses sont roussatres. Tubereule prosternal : court, oblique, conique, acuminé à l'apex qui est bien distant du mésosternum. Plaque sous-génitale G, conique, acuminée. Cerques & : triangulaires, longs, acuminés et courbés à l’apex Habitat : Iles Philippines, 9 (Stäl). — En ma collection 1 G, de Nanga- Badau, Bornéo, VI. Observation. — Cette espèce est, à première vue, du groupe de Gohieri le Guillou et excavatum Stäl. Ce groupe comprend en outre les espèces geniculatum, vittaticolle, cognatum et gramineum de Stäl. Ces espèces sont très voisines et leurs descriptions si courtes ne per- mettent pas de les différencier bien clairement. Je rapporte plus volon- tiers mon espèce à gramineum Stàl, dont le G est cependant inconnu, et malgré la taille relativement un peu plus petite. J'ai hésité entre gra- mineum et excavatum, Car ces deux espèces sont extrêmement voi- sines; mais excavatum est plus petit. C’est la couleur du dessus des tibias postérieurs qui m'a décidé. Elle se distingue de Gohieri par les couleurs des antennnes et des ailes et aussi des tibias postérieurs. C'est Gohieri, qui, par son ancienneté (1841) et la vivacité de ses cou- leurs, doit être placé en tête du groupe. Acridium Hottentotum Släl, 1873, Recensio Orth. p. 62. Longueur du corps : &, 43-47 mill.; ©, 58-60,5 mill. — Longueur du pronotum : ©, 10-14,5 mill. ; 9, 13,5 mill. — Longueur des élytres : GS, 43-44 mill.; 9, 50-59,5 mill. — Envergure des élytres : ©, 93 mill.; ©, 126 mill. — Largeur maxima des élytres : G, 7,5 mill.; 9, A mill — Longueur des antennes : G, 16-17 mill.; ©, 19 mill. — Longueur de la tête et du pronotum réunis : G 14-15 mill.; ©, 47,5- 19 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : &, 24-26 mill.; 9, 32 mill. Types décrits : G 9, Gabon, Congo. Couleur du corps : brunâtre, avec des parties jaunâtres et d’autres brun foncé; tibias en dessus rougeûtres ; pas de parties blanches. (39) Sur le genre Acridium. 285 Antennes : jaunätres, plus ou moins ferrugineuses dans la partie basilaire, avec la partie apicale plus foncée grisâtre ; à peine plus lon- gues que la tête et le pronotum réunis, 27 à 28 articles. Pronotum : sublisse, avec quelques points élevés clairs; le disque est brun foncé, parfois plus foncé sur la partie antérieure de la méta- zone, avec une raie longitudinale médiane jaunâtre parfois subferru- gineuse, sublarge, s'étendant aussi sur les élytres; les lobes réfléchis sont jaunâtres, avec quelques points imprimés noirâtres dans la partie métazonale, le bord inférieur largement blanchâtre, ayant en dessus un triangle brun allongé; la prozone est subtectiforme, avec les bords latéraux parallèles ; la métazone cst subplane, un peu tectiforme, ses bords latéraux divergeant postérieurement ; la carène longitudinale mé- diane est faible, coupée par les trois sillons transversaux, de profil subdroite ; le sillon typique est placé au milieu; le bord antérieur est anguleux à angle très obtus: le bord postérieur est clair, finement re- bordé, anguleux à angle droit ou subobtus. Élytres : jaune brunâtre, avec les nervures brunes partiellement roussâtres ; la moitié basilaire a sa réticulation plus serrée; aucune trace de taches foncées; dans le champ médiastin une ligne blanchâtre contre la nervure médiastine ; les nervures radiales sont le plus sou- vent roussâtres dans toute leur étendue; le champ anal entièrement jaune, immaculé, sauf quelques nervules brunes près de la base de la nervure axillaire; les bords sont parallèles; le bord antérieur un peu courbé à la base et à l’apex ; l’apex, subobliquement arrondi, dépasse de près d’un quart de lélytre l’apex des fémurs postérieurs. Ailes : peu larges, triangulaires, avec le bord postérieur subdroit; un peu plus courtes que les élytres, subhyalines (hyalines dans les types du Mozambique); la base est d’un jaune citron clair, avec la partie apicale et celle voisine du bord postérieur un peu teintées d’en- fumé (types du Gabon); parfois une linéole enfumée en avant du mi- lieu de la nervure médiastine; la nervulation est brune, sauf dans la partie basilaire où elle est jaune. Fémurs postérieurs : couleur du corps; les faces interne et infé- rieure plus claires: les faces supérieure et externe ont quelques traces de foncé; l'arc géniculaire est brunâtre. Tibias postérieurs : en dessus rougeàtre plus ou moins vif, ainsi que les tarses; les condyles sont presque toujours brun jaunâtre ; les tibias sont armés en dessus, sur le bord externe, de 6 à 7 épines, sur le bord interne de 8 à 9 épines dont une apicale; ces épines sont blanchâtres avec la moitié apicale rouge et l’apex noir. Tubercule prosternal : recourbé, étroit à la base; ensuite gros, co- 286 A. Finor. (40) nique et subacuminé dans la partie apicale; le plus souvent n’attei- gnant pas le mésosternum. Plaque sous-génitale G : longue, conique, acuminée. Cerques G : triangulaires, longs, atteignant l’apex de la plaque sur- anale, à apex acuminé et courbé vers le dedans. Habitat : Afrique méridionale. — Dans ma collection : Libreville; Gabon, VIII; Congo, 7 G, 3 ©. Rikatla, Mozambique, 2 G. Observations. — Cette espèce est peut-être une variété à élytres im- maculés de Tartaricum Linné. On peut cependant l’en distinguer par les caractères suivants : pas de carré blanc sur les lobes réflechis du pronotum; pas de‘taches foncées sur l’élytre; une ligne blanchâtre sur le champ médiastin ; ailes plus étroites, ayant le bord postérieur sub- droit; les tibias postérieurs rougeàtres en dessus. Stäl ajoute que les carènes des fémurs postérieurs (dorsale et in- féro-externe) sont entièrement unicolores, ce qui se vérifie à très peu près dans mes types. | Mes types G de Mozambique ont leurs couleurs plus vives. Acridium Japonicum Brunner in Bolivar, 1898, Contributions à l'étude des Acridiens, p. 33. Longueur du corps : &, 32-35 mill.; ©, 40-43 mill. — Longueur du pronotum : G, 7,5 mill. ;: © 9 mill. — Longueur des élytres : G, 31-37 mill. — ©, 35-40 mill. — Envergure des élvtres : G 66 mill. ; ®, 87. — Largeur maxima des élytres : ©, 6 mill.; ©, 6,5 mill. — Longueur des antennes : G, 11,5 mill.; ©, 11,5 mill. — Longueur de la tête et du pronotum réunis : G, 414,5 mill.; ©, 43 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : &, 18-19 mill. ; ©, 23 mill. Types décrits : Get ?, du Japon. Couleur du corps : brun roussâtre, avec des parties blanchâtres et d’autres brun noirâtre; une petite bande noire descend des yeux et est bordée de chaque côté par une bande blanchâtre. Antennes : jaunâtres avec la moitié apicale brunâtre; relativement courtes de longueur égale à celle de la tête et du pronotum réunis chez les G, plus courte que cette longueur chez les 9 ; 24 articles. Pronotum : un peu velu, surtout sur les lobes réfléchis; rugueux; brun roussâtre avec une ou deux taches rectangulaires blanchâtres sur les lobes réfléchis et placées sur une tache noirâtre ; prozone cylin- drique, subtectiforme au milieu longitudinal, à bords latéraux paral- lèles; métazone plane, à bords latéraux divergeant postérieurement; une bande claire longitudinale médiane étroite, se prolongeant sur la têle et sur les élytres; carène longitudinale médiane faible, un peu (41) Sur le genre Acridium. 287 irréguliérement rugueuse, coupée par les trois sillons transversaux qui sont faibles; le sillon typique placé au milieu ou un peu avant le milieu ; le bord antérieur anguleusement arrondi; le bord postérieur : d anguleux à angle droit, ©, anguleusement arrondi à angle obtus. Élytres : sublarges, jaune brunâtre, subopaques, subtransparents dans la partie apicale ; les nervures brunes, avec la base de la nervure médiastine noire; quatre taches carrées obsolètes dans la partie apicale du champ discoïdal; sur les champs médiastin et anal qui sont pâles les nervules sont blanchâtres; le bord antérieur subarqué; le bord postérieur droit; l’apex est arrondi et dépasse un peu lapex des fé- murs postérieurs. Ailes : hyalines, avec les nervures brunes et l'extrême apex un peu sali de brunätre, la base est incolore ; triangulaires, avec le bord pos- iérieur subdroit; un peu plus courtes que les élytres. Fémurs postérieurs : couleur du corps, brun roussàtre; le dessous plus clair ; la face externe est claire ou blanchâtre dans la moitié basi- laire; la carène supéro-externe est noire dans la partie basilaire; l'arc externe du lobe géniculaire est brun. Tibias postérieurs : peu et finement velus; brun roussâtre ou grisà- tre en dessus et en dessous; armés sur le bord externe de 8 épines ; sur le bord interne 11 épines dont une apicale; ces épines sont blan- ches, avec l’apex noir. Tubercule prosternal : court, un peu courbé vers l'arrière; à apex subobtus et distant du bord antérieur du mésosternum. Plaque sous-génitale G : conique acuminée. Cerques G : triangulaires, sublongs, avec l’apex acuminé et sub- courbe. Habitat : Japon, Yokohama. — En ma collection, 5 G et 19, Japon. Observations. — Cette espèce est remarquable à cause de sa petite taille. Acridium luteicorne Serville, 1839, Orthoptères, p. 659. Longueur du corps : &, 47-51 mill.; ©, 61-67 mill. — Longueur du pronotum : G, 9-10 mill.; ©, 12 mill. — Longueur des élytres : G, 46-52 mill.; ©, 71 mill. — Envergure des élytres : G, 96 mill. ; ©, 445 mill. — Largeur maxima des élytres : &,7 mill.; ©, A mill. — Longueur des antennes : G, 19-20 mill. ; ©, 22 mill. — Longueur .de la tête et du pronotum réunis : G 13-16 mill.; © 19 mill. — Lon- gueur des fémurs postérieurs : &, 25-27 mill.; ©, 33,5-34 mill. Types décrits : GS et 9, Penang; Bornéo. Couleur du corps: vert plus ou moins jaunàtre, avec des parties jaunes 288 A. FINoT. (42) ou roussâtres ; le dessus des tibias postérieurs rouge ou jaune orangé. Antennes : longues, jaune orangé, parfois un peu brunâtres, avec la partie apicale plus foncée; notablement plus longues que la tête et le pronotum réunis; 28 à 30 articles. Pronotum : rugueux, fovéolé-chagriné sur la prozone, ponctué-im- primé sur la métazone; le disque est uniformément vert, avec une bande longitudinale médiane sublarge jaune, s'étendant sur la tête, mais non sur les élytres; la prozone est cylindrique, avec les bords latéraux parallèles ; la métazone est plane, avec les bords latéraux di- vergeant postérieurement; la carène longitudinale médiane étroite, faible, droite de profil et un peu ascendante dans sa partie antérieure, faiblement coupée par les trois sillons transversaux qui sont fins; le sillon typique est placé à peu près au milieu; le bord antérieur est ar- rondi; le bord postérieur est à peine rebordé, concolore, anguleux à angle très obtus, avec le sommet arrondi; les lobes réfléchis sont à peu près uniformément verts, la partie prozonale est presque entièrement lisse, la partie métazonale est imprimée-ponctuée, les bords sont con- colores. Élytres : longs, subétroits, verts dans la moitié basilaire, roussätres et subtransparents dans la moitié apicale, à peu près immaculés; les nervures sont concolores; un peu foncées ou brun roussâtre; les nervules sont concolores, le champ médiastin se termine au milieu de l’élytre, il n’est pas élargi dans la partie basilaire, il est un peu plus clair près de la base; le champ scapulaire est un peu plus foncé près de la base; le champ discoïdal est immaculé ainsi que le champ anal; les bords sont parallèles, cependant le bord antérieur est subarqué , l’apex est obliquement arrondi, et atteint ou dépasse un peu le milieu des tibias postérieurs. Ailes : triangulaires, allongées, un peu plus courtes que les élytres ; le hord postérieur est subdroit; hyalines, avec la nervulation noire, si ce n’est dans la partie rose où elle est rose; la partie basilaire est rose, ce rose ne s'étendant que sur la partie radiée. Fémurs postérieurs : verts; la partie inférieure des faces externe et interne est vert jaunâtre:; la face inférieure est jaune ainsi que le lobe géniculaire ; are géniculaire est brunâtre. Tibias postérieurs : finement velus; en dessus rouges ou rouge orangé ; en dessous rouge jaunätre plus clair ; la base du condyle est sou- vent jaunâtre; ils sont armés sur le bord externe de 7 à 8 épines, sur le bord interne de 10 à 11 épines dont une apicale; ces épines sont jaunes avec l’apex d’un noir vil; les tarses sont d’un rouge plus ou moins brunûtre. (43) Sur le genre Acridium. 289 Tubercule prosternal : court, conique, un peu oblique; l’apex est bien distant du mésosternum. Plaque sous-génitale G : conique, acuminée. Cerques G : triangulaires, allongés, acuminés, sinueux et dépassant bien l’apex de la plaque sur-anale:; chez les ©, de même forme, un peu plus courts, mais très grêles. Habitat : Java. — En ma collection : 6 G, à ©, Penang, VIT; Bornéo et nord de Bornéo. Acridium melanocorne Serville, 1839, Orthoptères, p. 659. — Bolivar, variété laetum Bolivar, 1898, Contributions à l'étude des Acri- diens, p. 34. Longueur du corps : &, 4-55 mill.; ©, 60-75 mill. — Longueur du pronotum : &, 12-13 mill.; ©, 14 mil. — Longueur des élytres d, 50-54 mill.; ©, 59-65 mill. — Envergure des élytres : &, 107 mill. ; Q, 440 mill. — Largeur maxima des élytres : G, 8 mill.; ©, 40 mill. — Longueur des antennes : G, 19-22 mill.; ©, 23 mill. — Longueur de la tête et du pronotum réunis ; ©, 14-18 mill. ; ©, 20 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : &G, 27-29 mill. ; ©, 34-36 mill. Types décrits : G $, Java, Lombock; Thursday Island. Couleur du corps : assez variable; brun, brun jaunâtre ou brun ver- dâtre, avec des parties jaunâtres, vertes ou verdàtres; dessus des ti- bias postérieurs bleu verdâtre ou brun rougeûtre. Antennes : d’un noir bleuâtre ou verdätre, avec les deux articles basilaires jaune brunâtre ou verdâtres; l’apex est assez souvent un peu jaunâtre; plus longues que la tête et le pronotum réunis: 27- 29 articles. Pronotum : faiblement rugucux, chagriné sur la prozone, imprimé- ponctué sur la métazone ; le disque est, tantôt unicolore brun, brun jau- nâtre ou verdâtre, tantôt orné de taches vertes surtout le long de la carène et largement contre le bord postérieur ; la bande claire longitu- dinale médiane est tantôt nulle, tantôt plus ou moins large; la prozone est tectiforme avec les bords latéraux subdivergeant postérieurement : la métazone est subplane avec les bords latéraux divergeant un peu . postérieurement; en sorte que le disque s’élargit insensiblement et faiblement du bord antérieur au bord postérieur; la carène longitudi- nale médiane est étroite, plus faible en s’approchant du bord posté- rieur, droite de profil et un peu arquée près du bord antérieur, lisse, bien coupée par les trois sillons transversaux ; le sillon typique est placé au milieu ou à très peu près; le bord antérieur est anguleux à angle obtus ; le bord postérieur rebordé, concolore, est anguleux à angle ob- 290 A. Finor. : (44) tus; les lobes réfléchis sont colorés comme le disque, brun ou brun jaunâtre, souvent largement bordés de vert ou de jaunâtre contre les bords inférieur et postérieur, ces lobes présentent toujours deux ta- ches pâles contre l'insertion de la partie prozonale; le haut de la partie prozonale est lisse, le reste est finement imprimé-ponctué, les bords sont concolores avec la partie voisine. Élytres : peu larges, brun plus ou moins foncé ou verdâtres; un peu moins foncés et subtransparents dans la moitié apicale ; le champ est vert dans les individus ayant du vert; parfois l’élytre est parsemé de taches brunes obsolètes; les nervules et nervures sont couleur du fond les nervures un peu plus foncées; le champ médiastin se ter- mine au milieu de l’élytre, il n’est pas élargi dans la partie basilaire, sa largeur diminue insensiblement ; l’apex est arrondi et atteint au plus le milieu des tibias postérieurs. Ailes : peu larges, le bord postérieur subdroiït; un peu plus courtes que les élytres; transparentes. légèrement enfumées; les nervures sont brunes et roses dans la partie basilaire; dans la partie apicale se trou- vent parfois quelques petites taches enfumées, plus foncées que le fond; là partie basilaire est teintée de rose. Fémurs postérieurs : de même couleur que le corps, souvent avec quelques taches noirâtres en dessus; la face externe est jaunâtre ou verdàtre ainsi que le lobe géniculaire; l’are géniculaire est noirâtre. Tibias postérieurs : finement velus; en dessus, ils sont bleu ver- dâtre plus ou moins foncé; parfois ils sont rougeâtres, particulièrement dans la partie apicale ; le condyle est jaunâtre ; îls sont armés : sur le bord externe de 8 épines, sur le bord interne de 11 épines dont une apicale; ces épines sont jaunes avec l’apex noir; les tarses sont de même couleur que l’apex du dessus du tibia. Tubercule prosternal : droit, un peu cblique, court ou très court; la moitié basilaire est cylindrique; la moitié apicale est conique, acu- minée ; l’apex est bien distant du mésosternum. Plaque sous-génitale G : conique, acuminée, subcomprimée. Cerques G : triangulaires, sublongs; un peu courbés à l'apex qui est acuminé et atteint l’apex de la plaque sur-anale. Chez les ©, ils sont triangulaires, courts. Habitat : Java; la variété laetum Bolivar, de Pulo-Penang. — En ma ma collection : 10 G et 6 ©, Thursday Island (détroit de Torres); Java, VI, Lombock (iles de la Sonde), IV ; Inde méridionale. Observations. — Cette espèce est assez variée dans ses couleurs et ses dimensions. J'ai même un individu 9 de l'Inde dont les antennes sont presque entièrement jaunàtres. Mu 50 (45) Sur le genre Acridium. 291 Dans la variété laetum Bolivar, de Pulo-Penang, le pronotum a sa prozone distinctement gibbeuse, la carène médiane de profil arqué ; les côtés du disque sont largement brun-noir. Acridium Neo-caledonicuim, Spec. nova. Longueur du corps : &, inconnu ; ©,41,5-46 mill., Nouvelle-Poméranie, 50 mill. — Longueur du pronotum : 9, 9-9,5 mill., Nouvelle-Poméra- nie, A1 mill. — Longueur des élytres : ©, 48 mill., Nouvelle-Pomé- ranie, 54 mill. — Envergure des élytres : ©, 102 mill., Nouvelle-Po- méranie, 4112 mill. — Largeur maxima des élytres : ©, 6,5 mill. Nouvelle-Poméranie, 7 mill. — Longueur des antennes : 9, 15 mill. — Longueur de la tête et du pronotum réunis : ©, 15 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : ©, 26-30 mill., Nouvelle-Poméranie, 31,5 mill. Types décrits : ©, Nouvelle-Calédonie et Nouvelle-Poméranie. Couleur du corps : jaune brunâtre, un peu roussätre sur le type de la Nouvelle-Poméranie, avec des parties brunes ou noirätres; le des- sus des tibias postérieurs est jaune plus ou moins roussâtre. Antennes : jaunâtres avec la moitié apicale foncée, brunâtre ou rous- sätre; de longueur égale ou un peu supérieure à celle de la tête et du pronotum réunis; environ 29-30 articles. Pronotum : rugueux-chagriné sur la prozone ; rugueux ponctué-im- primé sur la métazone; le disque est brun clair, jaunâtre ou roussâtre, le plus souvent unicolore, parfois avec deux bandes latérales brun foncé noirâtre, laissant au milieu une bande claire sublarge se prolon- geant sur la tête et les élytres ; la prozone est cylindrique, parfois sub- plane, avec les bords latéraux subdivergents postérieurement; la mé- tizone est plane, parfois un peu bombée, avec les bords latéraux - faiblement divergents postérieurement, en sorte que le disque s’élargit faiblement mais presque insensiblement de l'avant à larrière; la ca- rène longitudinale médiane est faible, étroite, subgranuleuse, coupée par les trois sillons transversaux qui sont très fins, droite de profil; le sillon typique est placé au milieu ou très peu après le milieu; le bord antérieur est arrondi; le bord postérieur, finement rebordé, clair, subarrondi ou très obtusément anguleux avee le sommet arrondi. Les lobes réfléchis brun jaunâtre clair, présentant sur leur inser- tion une petite ligne noire sur leur partie prozonale; cette ligne a en dessous antérieurement un petit point triangulaire blanc; dans la partie inférieure une bande brun noiràtre triangulaire allongée, ayant Sa partie la plus large au sillon typique, cette bande est obsolète sur le type de la Nouvelle-Poméranie; entre cette bande foncée et le bord inférieur, une bande étroite blanchâtre, plus large antérieurement; les 292 A. Fixor. (46) bords sont finement rebordés et concolores ; les lobes sont lisses dans la moitié prozonale supérieure, ailleurs ils sont ponctués-imprimés. Élytres : étroits, jaunâtres, avec des taches brun noirâtre; subhya- lines et plus päles dans la moitié apicale; les nervures sont générale- ment brunes et partiellement noires, les radiales sont roussâtres ; les nervules sont blanchätres ou jaunâtres, et noires dans les taches fon- cées; le champ médiastin s'étend jusqu’au milieu de l’élytre, il est im- maculé, pâle, et même sa moitié basilaire est blanchâtre; la nervure médiastine est noire dans son tiers basilaire; le champ scapulaire pàle a son tiers basilaire brun ou noiràtre; le champ discoïdal présente des taches brunes formées par la teinte de la nervulation, ces taches sont allongées dans le tiers basilaire, plus loin subcarrées et devenant ob- solètes; le champ ulnaire proprement dit est presque entièrement foncé ; le champ anal est clair un peu roussätre dans la partie basilaire. immaculé sauf la bande brune qui accompagne la base de la nervare axillaire; les bords sont parallèles ; l’apex est arrondi et dépasse bien l’apex des fémurs postérieurs. Ailes : hyalines, immaculées, un peu plus courtes que les élytres, cependant allongées, triangulaires, avec le bord postérieur subdroit; la nervulation (réticulation) est fine et noire; la base est hyaline. Fémurs postérieurs : concolores, brunätres; la face externe à sa partie inférieure pennée jaunâtre clair; la partie correspondante de la face interne est roussätre; la carène supéro-externe est noire dans sa partie basilaire; l’arc géniculaire est brun noirûtre. Tibias postérieurs : finement velus; en dessus brunûtres ou rous- sâtres; armés sur le bord externe de 7-9 épines; sur le bord interne 11 épines dont une apicale ; les tarses sont brun grisâtre. Tubercule prosternal : court, conique, oblique, subcourbé, acuminé, à apex n’atteignant pas le mésosternum. Plaque sous-génitale G et cerques & : ?; le .G est inconnu. Habitat. — En ma collection : Nouvelle-Calédonie, 3 $ ; Nouvelle-Po- méranie, À Q. Observations. — Cette espèce est voisine de cuspidatum Brunner, dont la description a été donnée précédemment; cuspidatum est plus grêle. Elle est aussi voisine de proæimum Walker. Elle en diffère par les couleurs du disque du pronotum; par le tubereule prosternal qui est ici plus court et moins gros; par les élytres plus maculés; par les nervures radiales roussâtres. De plagiatum Walker, elle diffère par les caractères suivants : le tubercule prosternal est ici plus court, subrecourbé, plus acuminé et n’atteignant pas le mésosternum; ici le disque du pronotum n'a pas de (47) Sur le genre Acridium. 293 petites taches noirâtres, mais il a parfois des bandes longitudinales brunes, et la bande claire sublarge du pronotum est bien apparente ; ici le disque s’élargit insensiblement du bord antérieur au postérieur ; sur les lobes réfléchis, le petit point triangulaire blanc et la bande blanchâtre voisine du bord inférieur; les nervures radiales rousses ; les élytres plus étroits et moins longs ; le champ médiastin à sa moitié basilaire blanchâtre; les champs scapulaire et discoïdal sont maculés différemment; la base de l'aile est hyaline ici, tandis qu’elle est bleuâtre chez plagiatum; et, sur les fémurs postérieurs, la bande noire basilaire sur la face externe manque ici. Acridium Papuasicum, Spec. nova. Longueur du corps : &, 47 mill; ©, 55-58 mill. — Longueur du pronotum : S, 9,5 mill; ©, 12 mill. — Longueur des élytres : &, 41 mill. ; ©, 59 mill. — Envergure des élytres : G, 86 mill.; ©, 114 mill. — Largeur maxima des élytres : ©, 7,9 mill.; ©, 8,5 mill. — Longueur des antennes : G, 18,5 mill.; ©, 22 mill. — Longueur de la tête et du pronotum réunis : ©, 14 mill.; ©, 19 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : &, 25 mill.; ©, 33-34 mill. Types décrits : G 9, Nouvelle-Guinée, terre des Papous. Couleur du corps : brunâtre ou jaunâtre, avec quelques parties noi- râtres ; tibias postérieurs en dessus bleu noirûtre. Antennes : noirätres, avec la base plus claire, de la couleur du corps; de longueur plus grande que celle de la tête et du pronotum réunis; de 27-29 articles. Pronotum : faiblement rugueux, unicolore, avec la carène médiane parfois plus claire, jaunâtre; prozone cylindrique, abstraction faite de la carène; métazone subplane, un peu plus {large postérieurement ; carène longitudinale médiane peu saillante, étroite, parfois jaunâtre, subdroite de profil, parfois un peu arquée sur la prozone, coupée par les trois sillons transversaux; le sillon typique est placé au milieu; le bord antérieur est arrondi, subéchancré au milieu ; le bord postérieur est anguleux, à angle très obtus. Élytres : brunâtres ou jaunâtres, un peu transparents dans la moitié apicale du champ discoïdal; nervures brunes ; nombreuses taches en- fumées, dans lesquelles les nervules sont plus foncées; ces taches sont plus petites et moins marquées dans le champ marginal; le champ anal est subimmaculé; les bords subparallèles, à apex, parfois un peu atténué, arrondi, dépassant l’apex des fémurs postérieurs. Ailes : triangulaires, un peu plus courtes que les élytres, transpa- 29% A. Finor. (48) rentes, subenfumées, avec la base non enfumée et très faiblement teintée de bleu; la nervulation noire. | Fémurs postérieurs : couleur du corps, un peu tachés de noirâtre, concolores en dessous. Tibias postérieurs : finement velus; en dessous bleu noirâtre ; armés sur le bord externe de 8 épines; sur le bord interne 11 épines dont une apicale; ces épines sont rougeûtres avec l’apex noir. Tubercule prosternal : gros, court, conique, subacuminé, courbé ou incliné vers l'arrière, n’atieignant pas le mésosternum. Plaque sous-génitale G : conique, très acuminée. Cerques &G : triangulaires, longs, acuminés, courbés près de lapex. Habitat. — En ma collection : 1 5, 2 9, Nouvelle- Guinée. Observations. — Cette espèce est voisine de pardalinum Walker, el de melanocorne Serville. Très voisine de pardalinum Walker, elle en diffère : par l'absence de la bande testacée de la tête et des bandes noires du front; par les an- tennes à base plus claire; par le pronotum sans macules noires; par les nervures non blanchâtres et par la couleur des ailes. Elle diffère de melanocorne Serville, par le bord antérieur du pro- notum non entier; par la taille plus grande du G; par la couleur de la base des ailes non rose; par les épines des tibias postérieurs non jaunes. Acridium plagiatum Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 617. — id., 1871, Cat. Brit. Mus. Acrididae V, suppl., p. 68. Longueur du corps : ©, #3 mill.; 9, 57 mill. — Longueur du pro- notum : &, 8 mill.; 9, 10 mill. — Longueur des élytres : G, 39 mill.; 9,52 mill. — Envergure des élytres : S, 81 mill.; © 109 mill. — Lar- geur maxima des élytres : &, 6 mill.; 9, 8 mill. — Longueur des an- tennes : &, 13 mill.; 9, 12 mill. — Longueur de la tête et du pronotum réunis : &, 12 ill te ©, 16 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : O, 26 mill.; ©, 31 mill. Types décrits : Get ?, North Queensland, Australie. Couleur du corps : brun jaunûtre, grisätre ou ferrugineux, avec quelques parties noirâtres; les tibias postérieurs en dessus d’un jaune un peu rougeàtre. Antennes : jaunâtres ou jaune rougeûtre, subaplaties et plus grèles à l’apex; chez les © de longueur un peu plus grande que la tête et le pronotum réunis, plus courtes que celte longueur chez les 9; 26- 27 articles. Pronotum : rugueux, plus finement sur la métazone, avec quelques (49) Sur le genre Acridium. 295 petiles taches noirâtres sur le disque; prozone cylindrique avec les bords latéraux parallèles; métazone subplane, avec les bords latéraux divergeant un peu postérieurement; bande claire médiane sublarge, peu apparente, prolongée sur la tête et les élytres; carène longitudi- -nale médiane faible, étroite, droite de profil, coupée par les trois sil- lons transversaux; le sillon typique est placé au milieu; le bord anté- rieur est arrondi; le bord postérieur est subarrondi, à angle très obtus. Lobes réfléchis jaunâtres, avec une bande noire étroite longitu- dinale près de l'insertion, et une autre noirâtre voisine du bord infé- rieur, plus large postérieurement, manquant parfois. Élytres : jaunâtres, subhyalins dans la moitié apicale, avec de nom- breuses taches noirâtres, surtout dans le champ discoïdal; ces taches ont la nervulation noire; les nervures sont brunes; les nervules sont blanchâtres ou jaunâtres ; le champ marginal, médiastin et scapulaire, est pâle, si ce n’est à la base du champ scapulaire, et porte des petites taches noirâtres obsolètes ; le champ discoïdal porte des taches noirâtres subobliques, interrompues et plus claires dans la moitié apicale; le champ ulnaire est presque entièrement couvert par les taches noirà- tres; le champ anal est pâle, immaculé, sauf une bande noirâtre sur la partie basilaire de la nervure axillaire; les bords sont parallèles, l’apex est arrondi et atteint le milieu des tibias postérieurs. Ailes : un peu plus courtes que les élytres, sublarges, avec le bord postérieur subarrondi; hyalines, avec la base très faiblement bleuâtre ; les nervures sont alternativement noires et brunâtres; les nervules sont brunâtres, sauf dans la partie basilaire et le champ médiastin. Fémurs postérieurs : couleur du corps, avec une bande noirâtre, parfois résolue en taches sur la partie basilaire de la face externe; des points ou des lignes noires sur les carènes externes; l’arc géniculaire est noir; le lobe géniculaire est pâle. Tibias postérieurs : finement velus; en dessus jaune un peu rou- geûtre ; armés sur le bord externe de 8 épines, les deux basilaires plus petites; sur le bord interne 11 épines dont une apicale; ces épines sont jaunätres avec l’apex noir. Tubercule prosternal : très recourbé; l’apex subobtus, atteignant le mésosternum. Plaque sous-génitale G : conique, acuminée, longue, subcomprimée. Cerques G : triangulaires, longs, atteignant l’apex de la plaque sur- anale, acuminés et un peu recourbés à l’apex en dedans, Habitat : Australie. — En ma collection, 1 SG et 1 ©, North Queens- land, Australie. Observations. — Mon espèce présente quelques différences peu im- 296 A. Finor. (50) portantes avec la description de Walker. Celui-ci ne donne pas la cou- leur des tibias postérieurs; en effet elle est voisine de celle du corps; le bord postérieur du pronotum est ici subanguleux, au lieu d’être bien arrondi; les élytres sont ici un peu plus longs; elle est aussi voi- sine de basale Walker, mais sa taille est plus petite. Acridium Radama Brancsik, 1892, Orthoptera nova africana, p.491. Longueur du corps : &, 34,5-37 mill.; ©, 49-57 mill. — Long. du pronotum : G, 8-10 mill.; ©, 11,5-13 mill. — Longueur des élytres : 5, 32-34 mill. ; ©, 49-50 mill. — Envergure des élytres : &, 72 mill. ; @, 110 mill. — Largeur maxima des élytres : G,7 mill.; ©, 41-14,5 mill. — Longueur des antennes : G,15-16 mill. ;9, 15-19 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : G, 20-22 mill. ; ©, 27-28 mill. Types décrits : G et 9, Madagascar, envoi Sikora. Couleur du corps : vert olive, avec des parties rouges sur les pattes postérieures ; tibias postérieurs en dessus jaunâtres ou verdâtres. Antennes : jaunâtres, souvent un peu ferrugineuses dans la moitié apicale ; un peu plus longues que la tête et le pronotum réunis; 27 ar- ticles. | Pronotum : rugueux, unicolore, un peu plus large postérieurement ; prozone tectiforme à bords latéraux subdivergents postérieurement : métazone subplane, à bords latéraux divergeant postérieurement; ca- rène médiane peu élevée, concolore, de profil un peu arquée sur la prozone, coupée par les trois sillons transversaux; le sillon typique est placé au milieu ou un peu avant le milieu; le bord postérieur an- guleux à angle droit ou subobtus. Élytres : presque uniformément verdätres ou jaune verdâtre; la nervulation est plus régulière et moins serrée dans la partie apicale du champ discoïdal; le bord antérieur est arqué; le bord postérieur est subdroït; l’apex est obliquement arrondi, et dépasse bien l’apex des fémurs postérieurs. Ailes : sublarges, à bord postérieur arrondi; un peu plus courtes que les élytres; transparentes, subopaques près de la moitié apicale du bord antérieur; uniformément teintées de jaune verdàtre, avec la nervulation jaune verdûtre. Fémurs postérieurs : concolores, avec la partie supérieure plus ou moins teintée de rouge carminé. Tibias postérieurs : à peine velus; concolores, jaunâtres, parfois verdâtres; armés sur le bord externe de 8 épines; sur le bord interne 9 épines dont une apicale; ces épines sont fortes, recourbées, conco- (51) Sur le genre Acridium. 297 lores, avec la moitié apicale rouge carminé et l’apex extrême noir. Tubercule prosternal : bien velu, recourbé au milieu vers l'arrière ; la partie basilaire cylindrique, courte; la partie apicale conique, gon- flée, acuminée, atteignant le mésosternum. Plaque sous-génitale G : conique, acuminée. Cerques G : triangulaires, subgrêles, acuminés. Habitat : Madagascar; Nossibé. — En ma collection : 65,6 ©, envoi Sikora. Acridium Ranavaloae, spec. nova. Longueur du corps : 3, 35-36 mill.; 9, 47-52 mill. — Longueur du pronotum : &, 9-9,5 mill.; ©, 12-13 mill. — Longueur des élytres : G, 31-38 mill.; ©, 43-48 mill. — Envergure des élytres : &, 79 mill. ; ©, 90 mill. — Longueur des antennes : G, 14-15 mill.; ©, 16-17 mill. — Longueur de la tête et du pronotum réunis : G, 12-14 mill.; ©, 15-17 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : G, 20-24 mill.; ©, 26-27,5 mill. Types décrits : G et 9, Sainte-Marie de Madagascar, Madagascar : Tamatave, VIL. Couleur du corps : vert plus ou moins jaunâtre sur le sec; proba- blement vert vif sur le vif; corps robuste, assez court; jaunâtre et velu en dessous. Tête courte, ayant en dessus une bande longitudinale médiane plus jaunâtre, de largeur égale à la distance entre les yeux. Vertex bombé. Sommet du vertex déclive, hexagonal, avec un sillon longitudinal médian; le sommet se transformant insensiblement en côte frontale. Côte frontale à bords parallèles, un peu moins large que l’espace interoculaire; à carènes obsolètes, mieux marquées chez le dG; la côte est le plus souvent subreplète avant l’ocelle et près du labre. ; Antennes : rougeàtres, jaunes à la base; plus longues que la tête et le pronotum réunis chez le G, à peu près de même longueur chez la © ; 26 articles linéaires. Pronotum : vert jaunâtre; faiblement :tectiforme; peu rugueux ponctué-imprimé ; la carène longitudinale médiane jaunâtre, plus forte chez les G, droite de profil, coupée par les trois sillons transversaux qui sont bien marqués; le bord antérieur est arrondi; le bord posté- rieur est anguleux à angle droit avec le sommet arrondi. Les lobes réfléchis ont leur insertion arrondie, non carénée; ils sont grands, subcarrés, avec le bord inférieur presque droit. Élytres : assez étroits, surtout dans la moitié apicale qui se rétrécit insensiblement; ils dépassent bien l’apex de l'abdomen et des fémurs Aun. Soc. ent. Fr., LXXvI [1907]. 20 298 A. FiNor. (52) postérieurs; vert pâle, de couleur plus vive sur les champs mar- ginal et anal: le reste de l’élytre, c’est-à-dire les champs discoïdal et ulnaire, présente de nombreuses taches grandes, irrégulières, de cou- leur marron pâle; ces taches couvrent presque complètement le champ ulnaire; la moitié apicale du champ discoïdal à sa nervulation régu- lière et moins serrée, et par suite est plus transparente et moins ver- dâtre; l’apex est arrondi. Ailes : étroites, un peu plus courtes que les élytres; enfumées, avec les nervures et nervules rosées ; les nervules parfois blanchâtres, par- fois avoisinées d’enfumé plus foncé que le fond dans le champ radié. Pattes : antérieures et intermédiaires vert jaunâtre, avec le genou teinté de rougeûtre. Fémurs postérieurs : vert jaunâtre; parfois tachés de brun sur la face externe et sur le dessus du genou; la face interne est immacu- lée; ces fémurs sont forts dans la partie basilaire, et leur apex atteint Papex de l’abdomen. Tibias postérieurs : un peu plus courts que les fémurs; jaunûtres, avec le dessus d’un rouge carminé, plus vif chez le G ; ils sont armés sur le bord externe de 6 à 7 épines; sur le bord interne de 41 épines dont une apicale petite; ces épines sont jaunes dans la partie basilaire, rouges dans la partie apicale, avec l’apex noir; les éperons internes sont un peu plus grands que les externes ; les tarses sont d’un rouge carminé vif, en dessous ils sont partiellement jaunes; les pelotes sont grandes, subcarrées. Tubereule prosternal : fort, velu, cylindrique dans la moitié basi- laire, puis anguleusement courbé en arrière, ensuite conique, avec l’apex obtus et voisin du bord antérieur du mésosternum. Lobes mésosternaux : distants, carrés. Lobes métasternaux : égale- ment distants, courts, avec l’angle interne arrondi. Plaque sur-anale : G, longue, étroite, triangulaire, sillonnée longi- tudinalement en son milieu dans les deux tiers basilaires; ©, plus courte, avec l’apex largement arrondi. | Plaque sous-génitale : longue, conique, acuminée, un peu cucullée à l’apex; © rectangulaire. Cerques : courts, triangulaires, avec l’apex acuminé. Habitat. — En ma collection : Sainte-Marie de Madagascar et Ta- matave, VII (Madagascar); 6 &, 6 9. Observations. — Cette espèce à été trouvée par M. Mocquerys. Elle est voisine de Radama Brancsik, qui habite aussi Madagascar; elle en diffère par les caractères suivants : la taille est plus petite; les organes du vol sont plus courts et moins larges. Les antennes sont - paie je Me és (53) Sur le genre Acridium. 299 partiellement rougeàtres, au lieu d’être entièrement jaunâtres ; le som met du vertex est plus déprimé, sillonné et moins déclive; la côte frontale à ses carènes moins fortes; le pronotum est sublisse au lieu d’être granuleux. Les élytres portent de nombreuses taches brun clair dans les champs discoidaux et ulnaires, au lieu d’être immaculés. Les ailes sont ici légèrement enfumées et les nervures roses, au lieu d’être vert jaunâtre avec la nervulation concolore. Les fémurs postérieurs sont ici dépourvus de la bande rouge carminé externe; les tibias postérieurs et leurs tarses sont ici, en dessus, rouge carminé, au lieu d’être jaune verdâtre comme chez Radama Brancsik. Elle est aussi voisine de carenicolle Blanchard et de Gohieri Le Guillou. Acridium roseum De Geer, 1773, Insect. III mém. p. 488, pl. 41, fig. 4. — Stoll, 1813, Représ. saut. passage, p. LL, pl. IV b, fig. 12. — flavicorne Olivier, 1791, Encyel. méth. VI, p. 219. — Ce nom spéci- fique de flavicorne est accepté comme bon par presque tous les au- teurs : Fabricius, 1793; Serville, 1839; Brunner, 1893. Ne possédant pas les ouvrages de De Gcer et d'Olivier, je ne puis même pas tenter d’élucider la question. J'accepte donc le nom de roseum de De Geer, simplement et provisoirement, à cause de son ancienneté et de la figure de Stoll. Longueur du corps : G, 93,9-94 mill. ; 9, 71 mill. — Longueur du pronotum : G, 14-15 mill.; ©, 20 mill. — Longueur des élytres : &, 49 mill.; ©, 55 mill. — Envergure des élytres : G, 104 mill. — Lar- geur maxima de l’élytre : G, 9,5 mill.; 9, 415 mill. — Longueur des antennes : &, 23 mill.; ©, 30 mill. — Longueur des fémurs posté- rieurs : G, 32-33 mill.; ©, 40 mill. Types décrits : G $, Saïgon, Cochinchine, XI. Couleur du corps : vert clair, avec des parties vert foncé ou vert noirâtre, d’autres parties vert jaunàâtre ou rougeàtres; dessus des tibias postérieurs rougeûtre. Antennes : jaunes dans la moitié basilaire, ferrugineuses dans la partie apicale; un peu plus longues que la tête et le pronotum réunis; 27-28 articles. Pronotum : en dessus rugueux dans la partie foncée; une bande longitudinale médiane claire, sublarge, se prolongeant sur la tête et les élytres ; le reste foncé d’un vert brunâtre avec les saillies de la rugo- sité bien marquées, claires: ces bandes brunûtres latérales se pro- longent sur la tête et un peu aussi sur les élytres; le pronotum est à peine plus large postérieurement; ses bords latéraux droits, subparal- 300 A. Finor. (54) lèles, divergeant très peu postérieurement; disque tectiforme, surtout dans {a bande claire médiane ; la carène longitudinale médiane, sub- aiguë, subcrétilorme, bien coupée par les trois sillons transversaux, arquée de profil dans toute son étendue; le sillon typique est distincte- ment placé après le milieu; le bord postérieur est anguleux, à angle aigu chez le G, à angle droit chez la Q. Élytres : verts, avec le champ anal vert jaunâtre et même parfois blanchâtre; la nervulation est verte, moins serrée dans la moitié api- cale; une partie plus foncée, brunâtre, à la base du champ marginal et le long de la nervure anale; le bord antérieur est arqué; le bord postérieur subdroit; l’apex arrondi et dépassant un peu l’apex des fémurs postérieurs. Ailes : un peu plus courtes que les élytres, subtriangulaires, avec le bord postérieur cependant un peu arqué; hyalines, avec le bord antérieur subopaque, jaune verdâtre; l’apex est teinté de bleuâtre et la base est rose; cette partie rose n’existe que sur la partie radiée et laisse libre le bord postérieur; la nervulation est brune. Fémurs postérieurs : en général verts; ils sont ornés d’une bande blanchâtre sur la moitié inférieure de la face externe. Tibias postérieurs : finement velus; en dessus rougeûtres ainsi que les tarses ; armés sur le bord externe de 9 épines; sur le bord interne de 11 épines dont une apicale ; ces épines sont blanches, avec un peu de rougeûtre à la base, l’apex est courtement noir. Tubercule prosternal : fort, courbé au milieu vers l'arrière; la partie apicale gonflée, acuminée, atteignant le plus souvent le bord antérieur du mésosternum. Plaque sous-génitale G : conique, acuminée, sublongue. Cerques & : triangulaires, courts, acuminés. Habitat : Indes orientales; Chine; Cambodge; Birmanie; Java, Silhet; Cochinchine; Assam; île Haïnan. — Suivant Bolivar : Afri- que : Caconda. — Dans ma collection : 2 5, Java; 5 G, 3 ©, Saigon, Cochinchine, II. Observations. — Je n'ai point trouvé, dans mes types, la moindre trace des taches blanches ornant la face externe des fémurs intermé- diaires que signale Serville. La forme particulière du pronotum écarte un peu cette espèce du type ordinaire des. Acridium. Walker dit du reste qu ‘elle semble se rapprocher du genre américain Tropidacris. M. Brunner de Wattenwyl dit, dans sa Revision du système des Orthoptères, p. 159, (flavicorne), qu’on pourrait distinguer deux va- riétés : l’une à crête du pronotum élevée, qui se trouve en Birmanie ; (dd) Sur le genre Acridium. 301 l'autre à crète déprimée, qui se trouve en Cochinchine. Tous mes exemplaires de Java et de Cochinchine ont la carène médiane sem- blable ; je l'ai qualifiée : élevée, subcrétiforme, subaiguë, non dé- primée. Acridium rubellum Serville, 1839, Orthoptères, p. 645. — Stäl, 1873, Recensio Orthopterorum, p. 62. — Schaum, 1862, Peters Reise Moss., p. 136. — Kirby, 1902, Afric. Loc. Distant, p. 402. Longueur du corps : &, 55-63 mill. ; 9, 73-77 mill. — Longueur du pronotum : ©, 12,5-13 mill.; ©, 15,5-18 mill. — Longueur des ély- tres : G 56 mill. ; @ 71-78 mill. — Envergure des élytres : &, 117 mill.: ©, 447 mill. — Largeur maxima des élytres : &G, 10,5 mill.; ©, 42 mill. — Longueur des antennes : G, 20-22,5 mill. ; ©. 22-24 mill. — Longueur de la tête et du pronotum réunis : &, 16-20 mill.; ©, 21- 23 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : S, 31-32 mill.; © 41,5 43 mill. Types décrits : & ©, Delagoa, Mozambique, VI: Rikatla, Cafrerie ; Libreville, Gabon, VIIT; rivière Quillou, Loango, XIT; Leydsdorp, N.- Transval, V. Couleur du corps : brun noirâtre, avec de nombreuses parties jau- nâtres plus ou moins ferrugineuses; le dessus des tibias postérieurs est d’un rouge vineux plus ou moins foncé. Antennes : devenant insensiblement très grèles à l’apex; jaunâtres, ou rougeâtres, ou ferrugineuses, avec l’apex parfois un peu brunätre ; de longueur un peu plus grande que celle de la tête et du pronotum réunis chez les G ; chez les ©, tantôt un peu plus grande, tantôt égale, ou même plus courte que cette longueur ; 27-98 articles. Pronotum : rugueux, ponctué-imprimé ou alvéolé; le.disque est brun assez foncé, avec une bande médiane claire, jaunâtre plus ou moins ferrugineux, étroite, se prolongeant jusqu’au sommet de la tête et à l’apex des élytres; la prozone est franchement tectiforme, avec les bords latéraux parallèles; la métazone est un peu moins tecti- forme, avec les bords latéraux divergeant postérieurement; la carène médiane est bien marquée, de profil arquée sur la prozone, coupée faiblement par les trois sillons transversaux ; le bord antérieur est an- guleux à angle obtusou subobtus;le bord postérieur est clair, rebordé, anguleux à angle droit ou subaigu. Les lobes réfléchis sont rugueux- ponctués dans la partie métazonale; brun assez foncé comme le disque, avec une bande humérale claire d’un jaunâtre plus ou moins fer- rugineux, laissant libre le bord antérieur et se terminant sur le bord postérieur ; cette bande s’élargit dans la partie métazonale; les bords 302 A. Fixor. (56) sont blanchätres, et le bord inférieur est accompagné d’un élargis- sement également blanchâtre, triangulaire, avec la partie antérieure plus large. Élytres : jaunâtres avec de nombreuses et grandes taches brunes, particulièrement dans le champ discoïdal; les nervures sont noires ou brunes, et partiellement blanchätres ; les nervules sont blanchâtres, sauf dans les taches brunes où elles sont couleur de la tache; le champ médiastin, un peu élargi à son quart apical, se termine à peu près au milieu de lélytre, il présente une ligne claire blanchâtre contre la nervure médiastine, et une bande brun foncé dans sa moitié basi- laire contre le bord antérieur, celte bande devient ensuite plus étroite et moins foncée; le champ scapulaire se continue presque jusqu’à l’apex de l’élytre, en général jaunâtre clair, et présente de nombreuses alvéoles brun très foncé, particulièrement contre les nervures, et cinq ou six petites taches noirâtres; les champs discoïdal et ulnaire sont jaunâtres dans la moitié basilaire, subhyalins dans la moitié apicale, offrant cinq ou six taches obliques, larges, foncées, mais résolues en plusieurs taches plus pâles dans la moitié apicale où ces taches sont formées par la teinte brune de la nervulation ; dans la moitié basilaire, au contraire, ce sont les alvéoles qui sont foncés, brun noiràtre et plus foncés encore sur les bords des taches; le champ anal est jau- nâtre, immaculé, sauf une bande subtriangulaire brune contre la partie basilaire de la nervure axillaire; les bords de l’élytre sont sub- parallèles ; le bord antérieur est un peu courbé surtout dans la moitié apicale; l’'apex est arrondi et dépasse bien l’apex des fémurs posté- rieurs. Ailes : un peu moins longues que les élytres, subtriangulaires, avec le bord postérieur un peu arqué; hyalines avec la moitié basi- laire d'un beau rose carminé vif; cette teinte rose s'étend plus loin sur le champ radié, sur la partie antérieure de l'aile elle atteint à peine le milieu de l’élytre ; la nervulation est brune ou noire, excepté dans les parties rosées où elle est concolore ou même plus intense. Fémurs postérieurs : la face externe est blanchâtre avec les stries obliques noires dans la moitié supérieure de la partie pennée; elles sont brunâtres dans la moitié inférieure; cette différence est moins marquée sur la face interne qui est semblablement colorée ; l'arc géni- culaire est noir; le lobe géniculaire est blanchâtre; les carènes plus ou moins ornées de noir; la face supérieure présente des séries de taches blanchâtres, partout sur le côté interne, à la base seulement sur le côté externe. Tibias postérieurs : finement velus; en dessus, ils sont d’un rouge (57) Sur le genre Acridium. 303 plus ou moins violacé, ainsi que les tarses; en dessous, ils sont jaunà- tres comme le dessus du condyle; armés sur le bord externe de 8 épi- nes, sur le bord interne de 11 épines dont une apicale; ces épines sont blanches avec lapex noir. Tubercule prosternal : courbé, acuminé, atteignant le mésosternum. Plaque sous-génitale G : conique, acuminée. Cerques & : subcourts, triangulaires, acuminés, n’atteignant pas l'apex de la plaque sur-anale ; ©, même forme, mais plus courts. Habitat : Ile de France; Afrique : Cap de Bonne-Espérance ; Cafrerie ; Sénégal; Natal; Transval: Delagoa-bay. — Dans ma collection : 9 S, 8 ©, Delagoa, Mozambique VI; Rikatla, Cafrerie; Libreville, Gabon, VII ; rivière Quillou, Loango, XII; Leydsdorp, N.-Transval, V. Observations. — J’ajouterai un caractère de cette espèce remarqué par M. Bolivar : l’arête ou le sommet de la carène médiane du pro- notum est dépourvu de points imprimés. Mes types différent un peu de la description de Serville; la taille est ici plus grande et la carène du pronotum est plus saillante. L'espèce magnificum de Bolivar est très voisine; elle en diffère par les caractères suivants : dans magnificum, la couleur des ailes est rouge cinabre ‘ou vermillon ; la bande brune élargie par derrière du lobe réfléchi manque; le champ marginal des élytres est roussätre et taché de brun. J'ai laissé de côté la synonymie cyaneum Stoll, qui, d’après l’auteur, habite Surinam, Amérique, et qui probablement est un Schistocerca ; il est impossible de distinguer les cerques G sur la figure, et le nom- bre des épines des tibias postérieurs y est problématique. Dans ma faune de l’Algérie et de la Tunisie, Insectes Orthoptères, Annales de la Société entomologique de France, année 1895-1896, p. 536 (200), j'ai décrit, sous le nom de rubellum Serville, un G et une © d’un Acridium, qui ne font probablement pas partie de cette espèce. Le & : épines des tibias postérieurs, externes 9-10 ; épines in- ternes 11 dont une apicale; les cerques longs, étroits et obtus; le disque du pronotum rugueux ; les taches de l’élytre un peu obsolètes. Tout indique que cette espèce doit être septemfasciatum Serville. L’in- secte appartenait à la collection Lemoro, et était étiqueté « Algérie ». Je crois maintenant que cet Orthoptère ne provenait pas réellement de l'Afrique septentrionale. Quant à la © : épines des tibias postérieurs externes 7, internes 9, dont une apicale; le disque du pronotum est ponetué-fovéolé: les ailes subhyalines, très légèrement teintées de jaune à la base; l’insecte pro venait du Sénégal et m'a été donné par H. de Saussure sous le nom 304 A. FinorT. (58) de rubellum ; il avait été un peu décoloré par l'alcool; je lui donnerais plutôt le nom de citrinum Serville ou de Hottentotum Stäl; l'absence de son © empêche de plus préciser. La distinction entre rubellum Serville et magnificum Bolivar est subtile. Acridium ruficorne Fabricius, 1793, Ent. syst. Il, p. 54. — Stäl, 1873, Recensio Orthopterorum, p. 60. — Bolivar, 1889, Orth. Afric. Mus. Lisboa, p. 159. Longueur du corps : &, de Sierra-Leone (S.-E.) 43, 46-47 mill.; 9, 96-64 mill. — Longueur du pronotum : &, (S. L.) 9,4, 10-41 mill.; 9, 12,5-14 mill. — Eongueur des ie: G, (S. L.) 41,2-47 mill.; ©, 57 mill. — Envergure des élytres : G L.) 88, 98 mill.; ©, ? mill — Largeur maxima des élytres : &, + L.) 8,8 mill.; ©, 11 mill. — Longueur des antennes : G, (S. L.) 19, 17-18 mill. : ©. 22,5-25 mill. — Longueur de la tête et du pronotum réunis : &G,(S. L.) 13, 15-18 mill.; ©, 20-24 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : &, (S.-L.). 24, 26-27 mill.; ©, 32-34 mill. Types décrits: SG et ©, Sierra Leone (habitat du type de Fabricius), Congo et Loango. 1 Couleur du corps : brunâtre, avec des parties jaunâtres et d’autres brun-noiratre ; les tibias postérieurs sont rougeàtres en dessus. Antennes : rougeàtres, jaunâtres dans le quart basilaire, parfois un peu plus foncées dans la partie apicale; plus longues que la tête et le pronotum réunis; 27-29 articles. Pronotum : sublisse, velouté dans la partie foncée qui occupe tout le disque à l’exception de la carène, avec quelques points saillants clairs; la bande médiane claire, jaunâtre, très étroite, est limitée à la carène médiane; la prozone est tectiforme avec les bords parallèles ; la métazone est subplane, légèrement tectiforme, un peu plus large postérieurement; la carène longitudinale médiane est étroite, de profil un peu arquée sur la prozone, droite sur la métazone, bien coupée par les trois sillons transversaux, le plus souvent un peu mamelonnée entre ces sillons ; le sillon typique est placé au milieu. Les lobes réflé- chis sont le plus souvent entièrement pales, avec quelques points noirs, surtout sur là métazone; les bords antérieur et postérieur sont anguleux. Élytres : jaune brunâtre, avec de nombreuses taches formées par la nervulation noire dans ces parties; les nervures sont brunes; les bords sont parallèles, le bord antérieur est légèrement cintré, le bord postérieur est droit; l’apex est arrondi et dépasse l’apex des fémurs mit (59) Sur le genre Acridiuwm. 305 postérieurs ; le champ marginal est presque entièrement recouvert par une nervulation noire, oblique ; le champ discoïdal présente plusieurs taches obliques plus foncées dans la partie basilaire; le champ anal est entièrement jaunâtre, sauf la bande triangulaire noire basilaire entre les nervures anale et axillaire. Ailes : triangulaires, avec le bord postérieur pen cintré; un peu plus courtes que les élytres, avec la partie apicale un peu brunätre; parfois une petite tache carrée, enfumée près de l’apex (type de Sierra Leone); les nervures sont brunes, sauf dans la partie basilaire du champ radié, où elles sont jaunes. Fémurs postérieurs : brunâtres, avec quelques taches plus ou moins obsolètes, noires, sur le dessus et la face interne; la moitié basilaire de la carène supéro-externe noire; l’are géniculaire brun; la face ex- terne et le lobe géniculaire souvent jaunâtres. Tibias postérieurs : finement velus: en dessus rougeätres, parfois gris rougeûtre, avec le condyle concolore, rarement jaune; armés sur le bord externe de 6 épines, sur le bord interne 9 épines dont une apicale bien plus petite; ces épines sont blane jaunâtre avec la partie apicale rouge et l’apex noir. Tubercule prosternal : oblique, courbé, gonflé dans la partie conique apicale, acuminé, atteignant le plus souvent le mésosternum. Plaque sous-génitale G : tricuspidée, avec les lobes latéraux trian- gulaires, courts. Cerques & : triangulaires, suballongés, acuminés, un peu courbés en dedans à l’apex, atteignant l’apex de la plaque sur-anale. Habitat : (Fabricius) Sierra-Leone. — (Walker) Cap de Bonne-Es- pérance ; (Ceylan)?; Madagascar. — (Bolivar) Angola, Caconda. — Dans ma collection : 5 &G, 4 9, Loango, XII, Congo; 1 G, Sierra Leone. bservations.i— Suivant M. Kirby, ruficorne est une espèce habitant l'Afrique occidentale. Var. subimmaeulata, nova. — Un © de la colonie Érythrée, Abyssinie, ne diffère du type que par les taches de l’élytre qui sont nulles ou obsolètes ; l’élytre a alors le champ marginal et la moitié basilaire du champ discoïdal uniformément foncés par la teinte noire de la réti- culation, sur la moitié apicale les taches sont obsolètes; les tibias sont d’un noir bleuätre en dessus, avec le condyle jaunâtre ; les épines sont blanches, avec l’apex noir ou noir rougtûtre; cette variété se rapproche de cétrinum Serville. Walker, 4870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, IE, p. 559, dit que les types de Madagascar ont bien le tibia pâle, mais différent fortement 306 A. FINor. (60) par les autres caractères du type africain. Est-ce bien la même espèce ? Je n’ai pas eu l’occasion de recevoir de type madécasse. Acridium Sanctae-Mariae, Spec. nova. Longueur du corps : G, 48-52 mill.; ©, 52-60 mill. — Longueur du pronotum : &, 40 mill.; ©, 12-43 mill. — Longueur des élytres : O, 94 mill.; ©, 60-63 mill. — Envergure des élytres : G, 114 mill. ; ?, 126 mill. — Largeur maxima de l’élytre : &, 9 mill.; 9, 10 mill. — Longueur des antennes : G, 19 mill.; ©, 18-20 mill. — Longueur de la tête et du pronotum réunis : G, 15-17 mill. ; 9, 16 mill. — Lon- gueur des fémurs postérieurs : G, 26-27 mill.; @, 31-32 mill. Types décrits : G et & de Sainte-Marie de Madagascar et de Mada- gascar, Tamatave, VII, Maroancetra, XI. Couleur du corps : brun jaunàtre, avec des parties jaunâtres; les tibias postérieurs en dessus sont d’un rougeâtre plus ou moins vif, avec les carènes latérales gris verdätre. Antennes : jaunâtres; un peu plus longues que la tête et le pro- notum réunis; 27-29 articles. Pronotum : rugueux-chagriné sur la prozone, rugueux-fovéolé ou ponetué-imprimé sur la métazone; le disque est brun jaunâtre, avec une bande médiane pâle, sublarge, jaunâtre, se prolongeant sur la tête et sur les élytres; les deux bandes brun jaunâtre latérales sont bordées longitudinalement par des raies noirâtres; la prozone est cylindrique, avec les bords parallèles; la métazone est subplane, par- fois un peu bombée, avec les bords latéraux divergeant un peu pos- térieurement; la carène longitudinale médiane est faible, étroite, peu saillante, subdroite de profil, parfois subarquée sur la métazone, fai- blement coupée par les sillons transversaux, ces sillons sont faibles ; le sillon typique est placé au milieu, ou un peu avant le milieu chez les ©; le bord antérieur est arrondi, faiblement rebordé, pâle. Les lobes réfléchis sont pâles, avec une bande brune un peu distante du bord inférieur, plus large postérieurement; les bords sont étroitement pâles, le bord inférieur largement; la partie prozonale est lisse; la partie métazonale est ponctuée-imprimée, ainsi que la partie pâle placée contre le bord inférieur. Élytres : jaunâtre pâle, avec des taches noirâtres le plus souvent obsolètes ; la moitié apicale subhyaline ; les nervures sont d’un brun ferrugineux, les nervules jaunàtres; le champ médiastin, non élargi, se termine au milieu de l’élytre, il est jaunâtre pâle, immaculé, ainsi que le champ scapulaire; la nervure médiastine est noire dans sa moitié basilaire; le champ discoïdal (discoïdal et ulnaire) présente les (61) Sur le genre Acridium. 307 taches de même forme que celles de septemfasciatum Serville, mais presque toujours très obsolètes, même dans la partie basilaire de l'élytre; le champ anal est pàle, immaculé, sauf la moitié basilaire de la nervure axillaire qui est foncée et avoisinée de brunâtre; les bords et l’apex sont comme chez septemfasciatum; lapex atteint au moins le milieu des tibias postérieurs. Ailes : un peu moins longues que les élytres; le bord postérieur est subarqué; hyalines, immaculées ; la nervulation est d’un brun peu foncé ; quelques nervures sont noires; la base est hyaline. Fémurs postérieurs : couleur du corps, brun jaunâtre ; la base de la partie pennée externe est blanc jaunâtre; la moitié basilaire de la carène supéro-externe est noire; l'arc géniculaire est noir. Tibias postérieurs : finement velus; en dessus rougeûtres, avec les carènes gris verdàtre; en dessous ils sont brunâtres; armés sur le bord externe de 8-9 épines; sur le bord interne 10-11 épines dont une apicale; ces épines sont blanchâtres, avec l’apex courtement noir : les tarses sont brunûtres. Tubercule prosternal : court, oblique, acuminé, parfois subgrêle, n'atteignant pas le mésosternum. Plaque sous-génitale : longue, conique, suhgrêle, acuminée. Cerques G : longs, grêles, larges à la base, courbés, embrassant la plaque suranale et atteignant presque toujours lPapex de cette plaque: leur apex tronqué, obtus; les 9, courts, coniques, larges à la base, obtus à l’apex. Habitat. — Dans ma collection : 6 &G, 6 ©, Sainte-Marie de Mada- gascar ; Madagascar : Tamatave, VII; Maroancetra, XI. Observations. — Cette espèce est voisine de septemfasciatum Ser- ville, et de succinctum Linné. Elle diffère à première vue de septemfasciatum par la forme du pronotum moins rétréci sur la prozone; en outre elle n’a pas la base de l’aile teintée de rose; cependant je possède des individus de sep- temfasciatum où cette teinte est très faible et seulement marquée sur les nervures. Elle diffère de succinctum par les caractères suivants : ici les libias postérieurs en dessus sont rougeâtres, avec les carènes gris verdätre ; les bandes brunes du disque du pronotum sont bordées latéralement de raies noirâtres, tandis qu’elles ne le sont que sur le bord externe, chez succinctum : le champ médiastin n’est pas élargi dans la partie basilaire ; la forme des taches de l’élytre est différente et semblable à celle de septemfasciatum; les cerques © sont plus rapidement acuminés. 308 A. Finor. (62) Acridium septemfasciatum Serville, 1839, Orthoptères, p. 661. — Kirby, 1902, Afric. Loeust. Distant, p. 103; aurait pour synonyme purpurifera Walker (1870, Cat. Br. Mus. Acrididae IE, p. 561). Longueur du corps : G, 43-55 mill. ; ©, 55-58 mill. — Longueur du pronotum : G, 10-14 mil. ; ©, 10,5-11 mill. — Longueur des élytres : GS, 53-55 mill.; Q, 61,5 mill. — Envergure des élytres : ©, 114- 116 mill.; ©, 128 mill. — Largeur maxima des élytres : &, 7-9 mill.; ©, 9,5 mill. — Longueur des antennes : G, 16-17 mill.; ©, 47 mill. — Longueur de la tête et du pronotum réunis : G, 14,5-15 mil. ; ®, 16 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : ©, 23-28 mill.: , 27-29 mill. Types décrits : G 9, de Delagoa, Mozambique, VIT: S de Leydsdorf, N.-Transval, V; et Maroancetra, Madagascar, XII. Couleur du corps : brun jaunâtre ou roussâtre, avec des parties jau- nâtres; les tibias postérieurs en dessus sont d’un rouge carminé plus ou moins vif. Antennes : à peu près uniformément jaunâtres ou rougeätres, par- fois avec la partie apicale un peu plus foncée et la partie basilaire jaune; un peu plus longues que la tête et le pronotum réunis; 27 ar- ticles. Pronotum : rugueux, chagriné, sur la prozone, rugueux ponctué- imprimé sur la métazone; le disque est foncé, brun jaunàtre ou rou- geàtre, avec une bande claire, jaunâtre, sublarge, médiane, se prolon- geant sur les élytres et sur la tête; dans les individus roussâtres, la bande claire est nulle ou subnulle; la prozone est cylindrique avec les bords latéraux parallèles; la métazone est subplane, un peu bombée, avec les bords latéraux bien divergents postérieurement; en sorte que le pronotum paraît bien rétréci sur sa prozone; la carène longitudinale médiane est très étroite, plus ou moins saillante, plus dans les types roussâtres, de profil droite, un peu courbée sur la métazone, faiblement coupée par les trois sillons transversaux qui sont peu profonds: le sillon typique est placé au milieu ou très peu avant le milieu; le bord antérieur est arrondi; le bord postérieur est clair, faiblement rebordé, subarrondi, ou plutôt subanguleux à angle obtus, et largement arrondi au sommet. Les lobes réfléchis bruns sont tra- versés longitudinalement par une large bande blane jaunâtre se pro- longeant sur les élytres, un peu plus large antérieurement, parfois obsolète chez les individus foncés; les bords sont pâles, l’inférieur largement ; la partie métazonale est rugueuse, ponctuée-imprimée. Élytres : longs, d’un jaunâtre pâle, parfois un peu ferrugineux, subhyalins dans la moitié apicale, avec des taches noiràtres peu +0 | L 1 RE es | (63) Sur le genre Acridium. 309 foncées; les nervures sont brunes; les nervules jaunâtres; le champ médiastin, non élargi dans sa partie basilaire, se termine au milieu de l'élytre, le plus souvent jaune pâle immaculé, parfois roussätre; le champ scapulaire est de la même couleur, un peu plus foncée près de Ja base ; le champ discoïdal est orné de taches nombreuses formées par les nervules plus foncées et une teinte brunâtre plus foncée sur leurs bords, les deux basilaires petites, subirrégulières et parfois réunies, la troisième grande, ovale, oblique, les six ou sept apicales transversales subobliques, un peu élargies à leurs extrémités et parfois interrompues ; le champ anal est pâle, immaculé, un peu moins clair près de la base, avec une bande brune le long de la nervure axillaire ; les bords sont parallèles, le bord antérieur subarqué, le bord posté- rieur subsinué ; l’apex obliquement arrondi atteint presque l’apex des tibias postérieurs. Ailes : longues, un peu moins longues que les élytres, triangu- laires, avec le bord postérieur subdroiït, hyalines, immaculées; la nervulation est brune, si ce n’est dans la partie basilaire où elle est rosée; la partie basilaire est plus ou moins teintée de rose, mais toujours courtement; cette teinte ne s'étend pas sur la partie anté- rieure. Fémurs postérieurs : couleur du corps, brun jaunâtre ou roussâtre, souvent avec une ligne blanchâtre sur la partie inférieure de la face pennée externe ; la face supérieure un peu plus foncée; parfois une linéole noire à la base de la carène supéro-externe; le lobe géniculaire est blanchätre; l’arc géniculaire est noir ou brun foncé. Tibias postérieurs : très peu et finement velus, en dessus rouge carminé plus ou moins vif, parfois jaune brunâtre; en dessous jaune brunâtre couleur du corps ou rouge päle; le condyle est con- colore; armés sur le bord externe de 8 épines, sur le bord interne 10-114 épines dont une apicale; ces épines sont blanchâtres avec l’apex noir. Tubercule prosternal : subgrèle, oblique vers l'arrière, parfois sub- courbé, acuminé, atteignant le plus souvent le bord antérieur du mésosternum. Plaque sous-génitale G : longue, conique, acuminée, subobtuse à l'apex. Cerques G : longs, grêles, larges à la base, courbés, obtus et tron- qués à l’apex, atteignant ou dépassant l’apex de la plaque sur-anale: ®, subtriangulaires, cylindriques et obtus à l’apex. Habitat : Ile de France; Afrique australe : Cap de Bonne Espérance ; Natal; Transval. — En ma collection : 6 G 6 ©, Delagoa, Mozambique, 310 A. Finor. (64) VII; 1 G, Maroancetra, Madagascar XIT: 4 G, Leydsdor!, Transval, V ; 1 G, indiqué probablement par erreur d'Algérie. Observations. — Cette espèce à une certaine ressemblance avec Schistocerca peregrina Olivier ; elle présente aussi des individus jau- nàâtres et d’autres roussàtres; M. le Révérend Junod a observé en juillet 189%, à Lourenco Marquez, Delagoa bay, une invasion par nuées de ces sauterelles. Le type G de Madagascar a la base des ailes d’un beau rose. Voir à rubellum Serville, ce qui se rapporte au type GS indiqué pro- bablement par erreur d'Algérie. Acridium schistocercoides Brancsik, 1892, Orthoptera nova Africana, p. 192, t. XII, fig. 2, à,.b, c. Longueur du corps : &, 31,5-37 mill. ; ©, 44-47 mill. — Longueur du pronotum : G, 7 mill.; ©, 8 mill. — Longueur des élytres : SG, 38 mill. ; ®, 50-52 mill. — Envergure des élytres : S 79 mill.; ©, 109 mill. — Largeur maxima des élytres : G, à mill.; ©, 7 mill. — Longueur des antennes : G, 15 mill.; ©, 48 mill. — Longueur de la tête et du pro- notum réunis : G, 10 hill ;: ©, 43 mill. — Longueur des fémurs pos- térieurs : &, 21,5 mill.; 9, 25 mill. Types décrits : G et Q, de Madagascar. Couleur du corps : brun grisâtre ou jaunâtre, avec quelques taches noires ou noiràtres, et une grande tache blanchätre à la partie infé- rieure des lobes réfléchis du pronotum ; les tibias postérieurs en dessus sont brun jaunâtre, couleur du corps. Antennes : claires, d’un jaunâtre subferrugineux, brunûtres à l’apex : ayant une fois et demie la longueur de la tête et du pronotum réunis chez les G, un peu moins grandes chez les © ; 26-27 articles. Pronotum : finement rugueux, avec quelques points saillants, sur- tout sur la prozone; celle-ci est cylindrique, abstraction faite de la carène médiane; la métazone est plane avec les bords latéraux diver- geant postérieurement; carène longitudinale médiane étroite, saillante, surtout sur la prozone, concolore mais parfois un peu plus claire, de profil non arquée, mais un peu ascendante et plus élevée en avant du premier et du troisième sillon sur la prozone, bien coupée par les sillons transversaux; le sillon typique est placé au milieu ou un peu avant le milieu; le bord antérieur anguleux à angle très obtus; le bord postérieur subanguleux chez les &, anguleux à angle très oblus chez les © ; les lobes réfléchis carrés, ornés dans leur partie inférieure d’une grande tache blanche, bordée en dessus d’une tache noire. Élytres : longs, étroits, atteignant le milieu des tibias postérieurs (65) Sur le genre Acridium. 311 chez les © et le dépassant chez les &, à bords parallèles, à apex subacu- miné arrondi; brun jaunâtre, subtransparents, surtout dans la moilié apicale; près de la base une tache noirâtre dans la partie ulnaire, et aussi parfois sur le champ marginal; sur le reste de l’élytre, un grand nombre de petites taches très pàles et bordées par la nervulation plus loncée; le champ médiastin est un peu élargi au quart basilaire. Ailes : assez étroites, triangulaires, un peu plus courtes que les ély- tres, transparentes, le plus souvent teintées de bleu, avec la nervula- tion noire; l’apex de la partie antérieure est jaune brunûtre, ainsi que le champ voisin du bord antérieur. Fémurs postérieurs : concolores en dessous. Tibias postérieurs : en dessus concolores, brun jaunâtre; armés sur le bord externe de 8 épines, sur le bord interne 11 épines dont une apicale ; ces épines sont blanches avec le tiers apical noir. Tubercule prosternal : cylindrique, oblique, court, fort, à apex obtus, parois gonflé. Plaque sous-génitale G : conique, acuminée. Cerques G : triangulaires, sublarges, plats, subcourts, subacuminés. Habitat : Madagascar, baic Bali-Sualala. — En ma collection, 6 &, > ©, Madagascar, envoi Sikora, probablement de Madagascar central. Observations. — Cette espèce offre quelque analogie avec le Schisto- cerca peregrina Olivier, par la forme du pronotum et par ses cerques © élargis et à apex seulement subacuminé. Mais c’est bien un Acridium par sa plaque sous-génitale. Acridium succinctum Linné, 1763, Cent. Insect. p. 15;id., 1767, System. Nat. edit. XIE, p. 699. — Fabricius, 1793, Entom. system. II, p. 46. — Stàl, 1873. Recensio Orth. I, p. 64. — Brunner, 1893, Revis. system. Orth., p. 159. — Kirby, 1900, Insects from the Yang-tse-kiang, p. 381. — Synonyme suivant Walker, 1871, Cat. Brit. Mus. Acrididae, V, p. 64 : coangustatum, Lucas, 1862, Maillard nat. ile Réunion, p. 2% pl. 21, fig. 3, 3a 3b 3c; ne connaissant pas le livre de Maillard, je n'ai pu vérifier cette synonymie; à priori, je supposerais que mon Acri- dium Sanctae-Mariae est plutôt le synonyme de coangustatum Lucas. Longueur du corps : G, 52-60 mill. ; ©, 61-63 mill. — Longueur du pronotum : G, 1 mill.; ©, 43 mill. — Longueur des élytres : ©, 97 mill.; ©, 68 mill. — Envergure desélytres : &, 118 mill. ; ©, 440 mill. — Largeur maxima des élytres : G, 8,5 mill. ; ©, 10 mill. — Longueur des antennes : G, 18 mill.; ©, 18 mill. — Longueur de la tête et du pronotum réunis : G, 16 mill.; 9, 48 mill, — Longueur des fémurs postérieurs : G, 30 mill.; ©, 36-37 mill 312 A. Finor. (66) Types décrits : & et 9, Java, Buitenzorg, VI. Couleur du corps : jaune brunûtre, avec des parties plus foncées et d’autres jaunâtres ; le dessus des tibias postérieurs est jaune brunûtre. Antennes : jaunâtres, parfois un peu rougeàtres, surtout dans la par- tie apicale qui est un peu plus foncée; chez les &, les antennes sont un peu plus longues que la tête et le pronotum réunis; de même lon- gueur chez les © ; 27-29 articles. Pronotum : rugueux-chagriné sur la prozone ; rugueux, subfovéolé- ponctué sur la métazone; le disque a latéralement deux bandes brunes, larges, un peu noirâtres contre le bord postérieur, séparées par une bande claire, large, d’un jaunâtre pâle, et se prolongeant sur la tête et les élytres; la prozone est cylindrique, avec les bords laté- raux parallèles; la métazone est subplane, avec les bords latéraux di- vergeant postérieurement; la carène longitudinale médiane faible, étroite, souvent granuleuse, bien droite de profil, faiblement coupée par les sillons qui sont très fins; le sillon typique est placé un peu avaut le milieu; le bord antérieur est arrondi; le bord postérieur à peine rebordé, jaunâtre, anguleux à angle obtus, avec le sommet large- ment arrondi. Les lobes réfléchis sont ornés d’une bande longitudinale jaunâtre, n’atteignant pas le bord antérieur, lisse, le plus souvent claire sur la partie prozonale, souvent obsolète ou même brune sur la partie métazonale qui est toujours entièrement rugueuse, ponctuée-imprimée ; sur l'insertion des lobes réfléchis une petite bande ou trait noir prozo- nal, et souvent, en dessous, un petit trait blanchâtre ; sur la partie in- férieure du lobe une bande brune plus ou moins large, mais toujours plus large postérieurement, et en dessous une partie longitudinale sub- triangulaire, claire, jaunâtre, contre le bord inférieur; les bords sont jaunâtre pâle. Élytres : étroits, longs, jaunâtres avec quelques parties peu nom- breuses ou taches brunâtres dans le champ discoïdal, subhyalins dans la moitié apicale de ce champ; les nervures sont généralement brunes, sauf les radiales qui sont ferrugineuses ; les nervules sont gé- néralement jaunâtre clair, sauf dans les parties brunes; le champ médiastin se termine au milieu de l’élytre et est subélargi près de la base; les champs meédiastin et scapulaire sont jaunâtre pâle, immaceu- lés, parfois un peu plus foncés dans la partie basilaire; la nervure médiastine est brun foncé ou noirâtre sur son tiers basilaire ; le chamy discoïdal jaunâtre présente quelques taches obsolètes formées par les nervules foncées, sur la partie basilaire une bande et parfois deux pe- tites taches, dans la moitié apicale et sur le champ ulnaire quelques petites taches très obsolètes; le champ anal est toujours jaunâtre clair, = (67) Sur le genre Acridium. 313 immaculé, sauf la bande ordinaire basilaire contre la nervure axillaire qui est la seule foncée de l’élytre; les bords sont subparallèles, l’anté- rieur un peu courbé dans la moitié apicale, le bord postérieur est sub- droit; l’apex est obliquement arrondi et atteint le milieu des tibias postérieurs. Ailes : longues, cependant un peu plus courtes que les élytres, hya- lines, immaculées, triangulaires, avec le bord postérieur subdroit; la nervulation est brunâtre clair, sauf dans la partie basilaire où elle est un peu ferrugineuse, ce qui donne à la base de l’aile, quoique hyaline, l'apparence d’être un peu teintée de roussâtre. Fémurs postérieurs : couleur du corps, brunâtres; les faces latérales ont leur partie pennée blanchâtre, au moins près de la base; parfois des points blanchätres sur la face supérieure qui est aussi parfois rou- geûtre; la carène supéro-externe présente une ligne noire sur sa moi- tié basilaire ; l’arc géniculaire est brun, souvent noirûtre. Tibias postérieurs : peu et finement velus; en dessus brunâtres ou brun grisâtre ; le condyle est parfois un peu plus clair, jaunâtre; armés sur le bord externe de 8 épines, sur le bord interne de 11 épines dont une apicale; ces épines sont blanches avec l’apex noir; les tarses sont grisatres. Tubercule prosternal : court, oblique, acuminé à l’apex qui est bien distant du mésosternum. Plaque sous-génitale G : allongée, conique, acuminée. Cerques G : allongés, larges à la base, ensuite à bords parallèles, à apex obtus, un peu courbé en dedans et atteignant l’apex de la pla- que suranale; chez les ©, ils sont courts, triangulaires, acuminés. Habitat : Chine; Inde; Java; (Walker) Hindoustan N, Bengale N; (Kirby) Yang-tse-Kiang ; (la Réunion, ile Saint-Thomé) avec doute. — Dans ma collection : 3 S, à 9, Java, Buitenzorg, VI. _ Observations. — Cette espèce est voisine de septemfasciatum Serville ; elle s’en distingue par les caractères suivants : le tubercule prosternai court; les élytres à taches obsolètes ; les ailes à base hyaline et à bord postérieur subarqué ; le pronotum a sa prozone moins rétrécie et les bords latéraux de la métazone sont moins divergents. Acridium Tataricum Linné, 1760, System. Nat. I, édit. V, p. 433 ; id. 4764, Mus. Lud. Ulric., p. 1439. — Fabricius, 1793, Entom. system. II, p.53. — Stàl, 1873, Recensio Orth., p. 61. — Bolivar, 1889, Orth. Afric. Mus. Lisboa, p. 160. — Kirby, 1902, Afric. Locust. Distant, p. 402. — D’après Bolivar, loc. cit. synonyme : lineatum, Stoll, 1843, Représ. sauterelles de passage, p. 34, pl. 15 b, fig. 57. Ann. Soc. ent. Fr,, LxxvI [1907]. 21 314 A. Fixor. (68) Longueur du corps : &, 42-44 mill.; ©, 54-60 mill. — Longueur du pronotum : &, 9-10 mill.; ©, 13 mill. — Longueur des élytres : &, 43 mill.; ©, 59 mill. — Envergure des élytres : G, 90 mill. ; ©, 125 mill. — Largeur maxima de l’élytre : G, 7,5 mill. ; @, 10 mill. — Longueur des antennes : G, 15-16 mill.; © 19-21 mill. — Longueur de la tête et du pronotum réunis : &, 14,5 mill.; ©, 19,5 mill. — Longueur des fémurs postérieurs : G, 23,9-25 mill. ; ©, 34,5-33 mill. Types décrits : S $, Delagoa, Tamatave. Couleur du corps : brunâtre, parfois grisâtre ou ferrugineux, avec des parties plus foncées, des taches blanches et d’autres noirâtres. Tibias postérieurs en dessus couleur du corps, brunûtres. Antennes : jaunâtres ou rougeûtres, avec la partie apicale un peu plus foncée; un peu plus longues que la tête et le pronotum réunis ; 26 à 28 articles. Pronotum : sublisse, avec quelques points saillants clairs et une par- tie imprimée-ponctuée sur les lobes réfléchis ; le disque est brun foncé presque noirâtre, avec une bande médiane sublarge claire, jaunâtre ou ferrugineuse, se prolongeant sur les élytres. Le lobe réfléchi, bordé de clair, a sa moitié supérieure pâle sur la partie prozonale ; cette bande est très souvent blanche et de forme carrée ; sur la partie métazonale, cette bande est trapézoïdale un peu plus foncée, jaunâtre, grisätre ou roussätre, et est parsemée de petits points imprimés à fond foncé; la partie inférieure du lobe est ornée d’un triangle foncé brun noirâtre. La prozone est faiblement tectiforme avec les bords parallèles; la mé- tazone est subplane, avec les bords divergeant postérieurement; la ca- rène longitudinale médiane est faible, étroite, subdroite de profil, fai- blement coupée par les trois sillons transversaux; le sillon typique est placé au milieu ou un peu avant le milieu; le bord antérieur est obtusément anguleux; le bord postérieur est rebordé, clair, anguleux à angle droit. Élytres : jaunâtres, parfois un peu roussâtres, transparents dans la moitié apicale, avec les nervures brunes, sauf les nervures radiales qui sont distinctement roussâtres; le champ marginal est jaunâtre clair et porte sept ou huit petites taches noires, les deux basilaires allongées, les autres petites, subcarrées ; le champ scapulaire à sa moitié basilaire plus foncée à cause des aréoles enfumées, les nervules restant jaunà- tres ; le champ discoïdal est orné de six à sept taches noiràtres for- mées par la couleur noire des nervules sur ces taches ; comme la ner- vulation est moins serrée dans la moitié apicale, ces taches sont plus claires dans cette partie, les deux taches basilaires sont subrondes, les autres sont obliques à forme subrectangulaire ; lélytre est encore orné 1 ; È | L sonèt (69) Sur le genre Acridium. 315 d’une tache allongée, triangulaire, le long de la partie basilaire des nervures anale et axillaire ; les bords de l’élytre sont subparallèles, le bord antérieur étant subarqué ; l'apex est obliquement arrondi et dé- passe bien l’apex des fémurs postérieurs. Ailes : assez larges, avec le bord postérieur arqué, très peu plus courtes que les élytres; la moitié basilaire est teintée de jaune citron; la nervulation est fine et noire, si ce n’est dans la moitié basilaire, où elle est concolore jaune. Fémurs postérieurs : couleur du corps, avec une large tache blan- che, allongée, sur la moitié inférieure basilaire de la face externe: le côté supérieur est obsolètement taché de noirâtre ; la carène supéro- externe est partiellement noire ; l’arc géniculaire est noir. Tibias postérieurs : couleur du corps, brun clair, grisàtre ou rous- sâtre, ainsi que les tarses; ils sont armés sur le bord externe de 6-8 épines; sur le bord interne 9 épines dont une apicale; ces épines sont blanches, avec l’apex rouge noirätre. Tubercule prosternal : bien recourbé, gonflé dans la moitié apicale qui est conique, acuminée, atteignant le mésosternum. Plaque sous-génitale G : conique, acuminée, un peu courbée vers le haut. Cerques & : triangulaires, sublongs, acuminés, un peu courbés à l’'apex vers le dedans. Habitat : Afrique : Transval, Natal. (Java)? suivant Bolivar. — Dans ma collection : 7 «&, 9 9, colonie Érythrée, Delagoa bay, Mozambique, VI. Rikatla, Cafrerie, Madagascar, Sainte-Marie de Madagascar. Observations. — Cette espèce est voisine de ruficorne, Fabricius, sui- vant Stal qui donne (Recensio Orthopterorum, p. 62) les nombreuses différences; à première vue on l’en distingue aisément par la forme de la plaque sous-génitale G et par la tache blanchâtre du lobe réflé- chi. M. Kirby remarque justement que ruficorne habite l'Afrique occi- dentale, tandis que Tataricum habite l'Afrique orientale. M. Brunner donne Tataricum (haud Linné), Prodromus der Europaischen Ortho- pteren, p. 214, de très nombreux auteurs depuis Cyrill, 1792, jusqu’à Krauss, 1878, comme un synonyme de Aegyptium, Linné. Il convient, avec Stèl, de ne pas admettre cette synonymie; cet auteur à vu le type de Linné dans le Musée de la reine Ludovique Ulrique et il faut accepter la description qu'il donne de Tataricum Linné. Cette description concorde parfaitement avec notre espèce; la seule différence que j'ai pu relever, c’est que les cerques &, quoique sublongs, ne dépassent pas ici l’apex de la plaque sur-anale. 316 À. FINùr. (70) Nous sommes alors conduits à supprimer la localité : Tatarie ou Tar- tarie, de Linné, d’après l'avis de Stäl. Cette espèce est aussi voisine de aeruginosum Stoll; elle en diffère par la forme du disque du pronotum plus rétréci sur la prozone et des détails de coloration notés dans mon tableau dichotomique des Acridium que j'ai pu étudier. D'après M. Bolivar, Orth. Afric. Mus. Lisboa, p. 159, Hottentotum Stäl serait une variété de Tataricum Linné, ainsi que lineatum Stoll. Pour lineatum Stoll, d’après la figure, c’est à peine une variété de co- loration de Tataricum Linné. Quant à Hottentotum Stäl, il en diffère par la couleur du dessus des tibias postérieurs; voir en outre mes observations à l’article Hottentotum Stäl. Premiers tableaux dichotomiques des espèces du genre Acridium antérieurs à mon travail, d'après les descriptions des auteurs. 4: Organes du.yol bien Héveloppes”2 té Cr See 2. 1. Organes du vol rudimentaires ou nuls. Genre douteux... 122. 2, Épine prosternale cylindrique ou insensiblement acumi- née, plus ou moins forte, parfois rétrécie à la base, droite ou courbée, toujours simple à l’apex.......... 3. 2. Epinc prosternale (tubercule prosternal) transversale ou fourchue'à!l'apex:1Génre Hdouteux ere en emen eE 118. 3. Pronotum à dessus unicaréné, plus ou moins tectiforme. 4. 3. Pronotum tricaréné ou subtricaréné. Genre douteux.... 417. 4. Ailes noires ou noirâtres, ou enfumées, ou ayant du noir, du brun ou de l’enfumé, ou taches, macules ou points DOÏLS hace ee SE CEE le RÉ LE C LN E CECEE CÉR er D. 4. Aïles n'ayant ni noir, ni noiràtre, ni brun, ni enfumé. — 29. Ailes inconnues, non décrites par les auteurs (voir les paragraphes 57, 111). S:. ATES ONU robes AUTRE, AGE, AS MU, ASICE, MORE RPAERE 6. GiiAiles.à bisenbn most: AL EN, DURE, MCE NE ARE 8. 6. Tibias postérieurs en dessus brunûtres. — Ailes à base rose avec un peu d’obseur à l’apex. Épine prosternale peu grosse. Élytres ayant six taches brunes ou jaunes. Longueur du corps : &, 4; ®, 58 mill. (Java; Sumatra; Birmanie). (74) Sur le genre Acridium. 317 consanguineum Serville. Serville : Hist. nat. Orthoptères, 1839, p. 660. Voir aussi Aethiopicum, sp. nova, $ 10 du 2° tableau. 6. Tibias postérieurs en dessus rouges ou roussâtres, et Diciregen desSniSR NT. Le ce. 452 ais SUR AURR 7, 7. Espèce de Java. Tibias postérieurs roussâtres en dessus et bleuâtres en dessous, par variété laetum Bolivar, noir bleu. Élytres brun päle avec taches obscures et le bord postérieur jaune verdâtre. — Ailes légèrement enfumées, presque hyalines, à base rose. Longueur du corps : S,44; ©, 68 mill. melanocorne Serville. Serville : Histoire nat. Orth. 1839, p. 659. 7. Espèce de Chine. Tibias postérieurs en dessus rouges. Élytres tes- tacés bruns, variés de noir. — Ailes hyalines, enfumées, plus foncées à l’apex, roses à la base, brun jaune le long de la côte. Épine prosternale courbée, oblique, atteignant le mésosternum. Longueur du corps : &, 42 mill. (Chine : Yang-tse-Kiang). Wingatei Kirby. Kirby, 1900, Insect. from the Yang-tse-Kiang, p. 381. 8. Tibias postérieurs en dessus rouges ou rougeâtres...... 9. 8. Tibias postérieurs en dessus non rouges ou rougeätres.. 13. 9. Ailes cendrées ou diaphanes, brunâtres à l’apex ou sur les horde Espèces. d'Australie te AA es. 1e, 10. 9. Aïles diaphanes, légèrement enfumées. Espèces de Malai- sie, Ceram, Amboine et Philippines............,...... 14 410. Tibias postérieurs en dessus rouge brillant. — Élytres brunâtres. Ailes cendrées, brunâtres à l’apex. Épine prosternale épaisse, oblique, subtransversale, plate en avant, arrondie à l’apex. Longueur du corps : &, 22 mill. (Australie). ? alienum Walker. Walker 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 634; 1871, ibid., V, suppl‘, p. 64. 10. Tibias postérieurs en dessus roussätres. — Élytres cendrés avec des macules brunâtres. Ailes diaphanes subbrunätres sur les bords. Épine prosternale grosse, droite, oblique. Longueur du corps : ©, 67 mill. (Australie). irregulare Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 569. 318 ke 11. 12. 2 13. 13. A. FiNoT. (72) Tibias postérieurs en dessus sanguin pâle. — Élytres olive jau- nâtre avec des taches vertes. Ailes légèrement enfumées. Lon- gueur du corps : © 9, 47-55 mill. (Philippines). vittaticolle Stàl. Stàl, 1877, Orth. ex insul. Philippinis, p. 53. Tibias postérieurs en dessus rouges........ PE DOME. A cs 12. Élytres jaunâtres, marbrés de brun. Ailes légèrement enfumées. Carène du pronotum faible. Longueur du corps : 50-60 mill. (Ceram). | carenicolle Blanchard. Blanchard, 1853, Voyage au pôle sud, p. 373, pl. IL fig. 7. Voir aussi Ranavaloae, Sp. nova. Élytres bruns. Ailes translucides, subenfumées. Carène du pro- notum obsolète. Longueur du corps : 76-103 mill. (Amboine). Gohieri Le Guillou. Le Guillou, 1841, Revue Zoolog., p. 295. Tibias postérieurs en dessus bleus ou violet bleuâtre. — Épine prosternale droite, conique, obtuse. Aïles diaphanes avec large bande arquée brune, enfumée. Longueur du corps : G, 32-47; ©, 50-66 mill. (Europe méridionale, littoral de la Méditerranée). Aegyptium Linné. Linné, 1764, Mus. Ludov. Ulr., p. 138. Tibias postérieurs en dessus non bleus; fauves, jaunûtres, de couleur inconnue, noirs, ou partiellement noirs, bi- GOIOTES, "VOTES OU DT US 2e 2 ere eue malo ee Des 14. Tibias postérieurs vert olive très pale. Espèce voisine de melano- corne Serville, cognatum et vittaticolle Stäl. Longueur du corps : ®, 67 mill. (Philippines). gramineum Stäl. Stäl, 4877, Orth. ex insul. Philippinis, p. 53. Tibias postérieurs en dessus non vert uniforme ; fauves, jaunâtres, de couleur inconnue, noirs ou partiellement MOIS, DICO AENNS.. . Le MEN de Se QE 15. Tibias postérieurs en dessus noirâtres ou partiellement NOITS OÙ HOMAO Re 27 + de CTP ME 0 EE 16. AL". - Li (73) Sur le genre Acridium. 319 45. Tibias postérieurs en dessus n'ayant pas de noir, sauf à l’apex des épines ; bicolores, fauves, jaunâtres, bruns, ou de couleur inconnue:::#..sv2116#. 1 ET CO 18. 16. Tibias postérieurs en dessus :oirätres, avec fascies vertes à la base. — Épine prosternale subeourte, subgrêle, aiguë. Élytres cendrés, noirâtr:s sur la côte. Ailes noirâtres, transparentes. Longueur du corps : G, 19 mill. (Congo). ? stipatum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 624. 16. Tibias postérieurs en dessus noirâtres ou noirs à l’apex. A1 17. Tibias postérieurs en dessus noirs à l’apex. Ailes diaphanes, noi- râtres. — Épine prosternale sublongue, grosse, arrondie à l’apex. Élytres testacés (?). Longueur du corps : &, 47 mill. (Afrique : Fantée). finale \WValker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 625. 17. Tibias postérieurs en dessus noiâtres (?). Ailes cendrées, plus foncées à l’apex. — Épine prosternale sublongue, subrobuste, subaiguë. Elytres cendré sale. Longueur du corps : ®, 52 mill. (Philippines). tenebrosum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 590. 18. Tibias postérieurs en dessus bicolores; vert jaunâtre et san- guins après le milieu. — Élytres vert jaunâtre. Ailes légèrement enfumées. Longueur du corps : 9, 5 mill. (Philippines). geniculatum Stäl. Stäl, 4877, Orth. ex insul. Philippinis, p. 53. 18. Tibias postérieurs en dessus non bicolores; bruns, fau- ves, jaunâtres ou de couleur inconnue............... 19° 19. Tibias postérieurs en dessus brun olive ou brun de poix. 20. 19. Tibias postérieurs en dessus non bruns; fauves, jaunâtres OU CHUTÉ Sue Le. 2 24, 20. Tibias postérieurs en dessus brun de poix. Ailes jaune päle à la base, plus obscures à l’apex. — Epine prosternale iongue, ro- buste, subarquée, faiblement courbée, s'étendant au-dessus 320 A. Fixor. (74) du bord antérieur du mésosternum. Élytres cendrés avec ta- ches noires. Longueur du corps : ©, 46-53 mill. (Sierra Leone). _ decisum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 260. 20. Tibias postérieurs en dessus bruñ-olive. Aïles noires avec des rayons hyalins. — Pronotum suhsrêté. Épine prosternale grêle, petite, subdroite, subcomprimée, br Élytres très longs, marbrés de brun. Longueur du corps : ©, 75 mill. (Afrique oc- cidentale : Cameroun). illustrissimum Karsch. Karsch, 1896, Neue Orth. trop. Africa, p. 297. 21. Tibias postérieurs en dessus fauves, ou grisâtres, ou jau- HAOB EURO EN Re De e nree DeRTEE D UE à 22. 21. Tibias postérieurs en dessus de couleur inconnue, très probablement de la couleur du corps, clairs ou fauves. 26. 22, Ailes ayant une bande arquée noirâtre, avec des mouche- tures ou points noirs. Espèces africaines.............. 23. 22. Ailes légèrement enfumées ou noirâtres, avec ou sans quelques points noirâtres. Espèces malaises ou de Corée. 24. 23. Tibias postérieurs en dessus fauves? Épine prosternale longue, robuste, droite. Élytres cendrés, parsemés de brunâtre. — Ailes cendrées avec bande large et des mouchetures noirâtres. Lon- gueur du corps : &, 67 mill. (Cap de Bonne-Espérance). indecisum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 585. 23. Tibias postérieurs en dessus grisâtres. Épine prosternale peu forte, cotonneuse. — Élytres transparents avec mouchetures et traits noirâtres. Ailes incolores, avec bande arquée noirâtre et points noirs. Crête du pronotum un peu élevée, Longueur du corps : ©, 24, & 68 mill. (Afrique : Massilikats). moestum Serville. Serville, 1839, Orthoptères, p. 654. 24. Ailes cendrées ou noirâtres avec quelques gouttes noires vers l’apex. Taille grande : longueur du corps : ©, 60 mill. —Épine prosternale robuste, droite. Élytres cendrés avec macules et bandes subobscures. Tibias fauves. Espèce de Corée. Sur le genre ‘Acridium. 321 fumosum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 589. . Ailes légèrement enfumées sans gouttes noires à l’apex. Taille très grande : longueur du corps : ©, 70-83 mill. RONDS MASSE ne nes tua vie dore de Me Mae 25. 5. Tibias postérieurs en dessus jaunâtres. Ailes légèrement enfu- 19 1 mées. Longueur du corps : ©, 70 mill. (Philippines). ” cognatum Stäl. Stäl, 14877, Orth. ex insul. Philippinis, p. 53. . Tibias postérieurs en dessus fauves. Épine prosternale subcom- primée. Élytres cendré pâle avec macules peu distinctes. Ailes cendrées, hyalines, enfumées. Longueur du corps : 9, 83 mill. (Célèbes). transiens Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 592. ÿ. Espèces africaines. Élytres roux cendrés, tachés ou non MUR URSS LORD Sniper ANA NASTS nef PU 21. . Espèces de l’Inde, Ceylan ou Océanie. Elytres testacé VE ONE gris: varie. de brun . te MAMMA Le. 28. . Ailes noires à la base jusqu’au milieu. — Épine prosternale droite, cylindrique, très obtuse. Élytres roux cendré. Tibias posté- rieurs velus. Fémurs postérieurs ayant la base faible. Longueur du corps : ©, 60 mill. (Afrique orientale et occidentale). humilicrus Karsch. Karsch, 1896, Neue Orth. trop. Africa, p. 304, fig. 25. Ailes hyalines enfumées à l'apex. — Épine prosternale épaisse, droite, cylindrique, obtuse et arrondie à l’apex. Élytres d'un roux cendré avec taches brunes. Longueur du corps : &, 39; © 53 mill. (Afrique occidentale : Togo). tectiferum Karsch. Karsch, 1896, Neue Orth. trop. Africa, p. 299, fig. 24. . Ailes hyalines, sales, un peu enfumées. — Épine prosternale haute, dressée, comprimée, conique, convexe antérieurement près de l’apex. Élytres olivaceo-testacés. Longueur du corps : &, 37 mill. (Ile Guam, Océanie). excavatum Stil. Stäl, 1860. Freg. Eugen. Resa, p. 326. 322 A. Finor. (76) 28. Ailes cendrées, jaunâtres à la base, avec fascies et points bruns à l'apex. — Épine prosternale ?. Élytres gris ou variés de cendré et de brun. Tibias postérieurs ayant les épines rouges à apex noir. Longueur du corps : ©, 68 mill. (Ceylan ; Hindoustan). flavescens Fabricius. Fabricius, 1793, Entom. syst. If, p. 52. 29. Ailes ayant, au moins, la base rouge, ou rose, ou écarlate, ou miniacée, ou rougeätre, ou rousse, ou pourpre bienñiregs. obtint. Maps A Ne ARGENT 30. 29, Ailes avant la base d’une autre couleur, non voisine du TOUR bre celte NE EDR CR LES A OLA A LME 44. 30. Espèces malaises ou sasiatiques. sauts. . 2ulunt c2004h 31. 30. Espèces africaines "rue ON et et Cr 36. 31. Tibias postérieurs en dessus testacés. — Épine prosternale droite, oblique, subforte, n’atteignant pas le mésosternum. Élytres cendrés, testacés à la base, avec raies et macules ferrugineuses et brunes. Ailes diaphanes, rousses près de la base. Longueur du corps : ©, 63 mill. (Ceylan). fusilineum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 564. 31. Tibias postérieurs en dessus non testacés ; rouges, roses ou sanguins, brun-roussâtre, blanchâtres, rougeàtres à PAPER Pere emmener ee TR EE 32. 32. Tibias postérieurs en dessus brun roussätre, — Épine prosternale en forme de corne. Élytres transparents avec de faibles taches brunes. Ailes transparentes à base rose. Longueur du corps : ? (Chine; Asie; Java; Inde ; la Réunion, St-Thomé). succinctum Linné. Linné 1763, cent. Insect., p. 15 et sa variété ? coangustatum Lucas. Lucas 1862, Maillard, nat. Ile Réunion, p. 24, pl. 21, fig. 3, a, b, c. Voir aussi Sanctae Mariae, Sp., nova. 32. Tibias postérieurs en dessus d’une autre couleur; rouges, rose où sanguin, blanchâtre, rougeâtre à l’apex....... 33. 33. Tibias postérieurs en dessus rouges, roses ou sanguins. 34. 33. Tibias postérieurs en dessus d’une autre couleur; blan- châtres ou rougeàtres à l’apex seulement.....,....... 39. (77) Sur le genre Acridium. 323 34. Tibias postérieurs en dessus roses ou sanguins. — Ailes à disque rose ou rouge. Élytres vert-jaunâtre avec le bord postérieur rayé de jaune, parfois vert immaculé. Épine prosternale verte, grosse, épaisse, crochue, à apex touchant le mésosternum. An- tennes jaunes. Longueur du corps : ©, 68 mill. (Inde; Chine; Java; peut-être aussi d'Afrique). flavicorne Olivier. Olivier, 1791, Encyel. méth. VI, p. 219. Le nom roseum De Gcer, doit prévaloir. De Geer, 1773, Ins. IT mém., p. 488, pl. 41, fig. 4. Ce ré Tibias postérieurs en dessus rouges. — Ailes à base rose. Élytres d’un vert uniforme, presque incolores et diaphanes à l'apex Épine prosternale peu grosse, Antennes jaunes. Longueur du corps : G, 49 mill. (Java). luteicorne Serville. Serville, 1839, Orthoptères, p. 659. 39. Tibias postérieurs en dessus rougeûtres à l’apex.— Ailes diaphanes, pourpres à la base. Élytres cendrés, avec une raie basilaire blanche près du bord interne. Épine prosternale grosse, obtuse. Longueur du corps : G, 40-54 mill. (Ceylan). violascens Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 587. 35. Tibias postérieurs en dessus blanchätres. — Aïles cendré pâle, pourpre rose à la base. Élytres cendrés avec gouttes obscures. Épine prosternale droite, subeourte. Longueur du corps 9, 67 mill. (Bengale N.). vinosum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 588. 36. Tibias postérieurs, en dessus, rouges ou partiellement rouges ou MAP CATES on Mlapariante-inesherlt Site a 37. 36. Tibias postérieurs en dessus non rouges; brun violacé, HS lACESN OU paunAtres” : :7.: 2.1! mn 4 BL msn el 42. 37. Tibias postérieurs en dessus partiellement rouges ou rous- CE) CORRE PSE Rats LED DST RÉ TT 38. 37. Tibias postérieurs en dessus rouges ou rougeàtres 46 39. 38. Tibias postérieurs en dessus vert noirâtre avec la base rouge. Epine prosternale très forte, très longue, très recourbée, acu- minée, atteignant le mésosternum. Élytres jaunâtres. Aïles roses. 324 A. FINOT. (78) Longueur du corps : G,38; ©, 4 mill. (Afrique occidentale). Baumanni Karsch. Karsch, 1896, Neue Orth. trop. Africa, p. 293, fig. 22. 38. Tibias postérieurs en dessus verdâtres à la base puis roussâtres. — Épine prosternale oblique, subcourbée. Élytres vert olive à champ anal jaune pâle. Ailes à disque rose, le reste jaune ver- dûtre. Longueur du corps : &, 4; ©, 58 mill. (Afrique; Lou- renco Marquez). prasinum Bolivar (nom double à changer) Bolivar, 1889, Orth. Afric. Mus. Lisboa, p. 160. 39. Tibias postérieurs en dessus rougeätres. Élytres jaunâtres ou roussâtres avec bandes obscures.................. 40. 39. Tibias postérieurs en dessus rouges ou rouge foncé. Élytres bruns avec côte rousse et macules ou raies jaune AIR ZE neue Pin eo ee TRE Ce MN DIT PUIS D FOR NOR Al. 40. Aïles ayant la base d’un pourpre bleuâtre. Élytres jaunâtres avec bandes transversales noires et päles. Longueur du corps 60 mill. (Afrique)?. (Surinam)? suivant Stoll. cyaneum Stoll. Stoll, 1813, Représ. saut. passage, p. 31, pl. XV, fig. 56. 40. Ailes incolores, à base rose. — Élytres roussâtres avec bandes obscures. Épine prosternale peu grosse. Longueur du corps : ®, 54 mill. (Cap de Bonne-Espérance ; Natal: Transval). septemfasciatum Serville. Serville, 1839, Orthoptères, p. 661. 41. Tibias postérieurs en dessus rouges. Ailes à base rouge cinabre. Élytres bruns, hyalins à l’apex, à champ marginal roussâtre, avec macules jaunes. Épine prosternale très forte, recourbée, atteignant le mésosternum. Longueur du corps : ©, 73 mill. (Afrique : Humbe, etc.). magnificum Bolivar. Bolivar, 1881, Études insectes d’Angola du Musée de Lisbonne, p. 7. Voir aussi Cavroisi, Sp. nova. 41. Tibias postérieurs en dessus rouges foncés. — Ailes miniacées (écarlates)? avec l’apex cendré. Élytres bruns, cendrés à l’apex, avec la côte rousse, variés de jaune pâle en raies. Epine pro- (79) Sur le genre Acridium. 325 sternale grosse, convexe en avant, atteignant le mésosternum. Longueur du corps : &, 40 mill. (Afrique méridionale). pictulum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 562. 42, Tibias postérieurs en dessus brun violacé, roux en dessous. Épine prosternale forte, fortement recourbée. Élytres roux. Ailes subhyalines à disque rose. Longueur du corps : &, 42; ©, 65 mill. (Afrique : Angola). asperatum Bolivar. Bolivar, 1881. Ét. Ins. d’Angola du Mus. de Lisbonne, p. 6. 42. Tibias postérieurs en dessus non bruns; testacés ou jau- nâtres.. Elyires testacés. jaunâtren." !.........,..... 43. 43. Tibias postérieurs en dessus testacés. — Épine prosternale médio- crement grosse, s'étendant au delà du bord antérieur du mé- sosternum. Élytres diaphanes, testacés à la base, avec fascies cendrées et bordées de brun. Ailes diaphanes, pourpres à la base. Longueur du corps : ©, 54 mill. (Afrique méridionale). purpuriferum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 561. — Kirby, 1902, Aîric., Loc. Distant, p. 103. 43. Tibias postérieurs jaunâtres. — Épine prosternale grosse, crochue au bout. Élytres jaunâtres, tachetés de brun, avec les bords blanchätres. Ailes diaphanes, rose tendre à la base (ce rose disparait quelquefois). Longueur du corps : &, 54; ©, 58 mill. (Afrique méridionale). rubellum Serville {Voir aussi paragraphe 73). Serville, 1839, Orthopieres, p. 645. Pi Aïles à base bleue ow bleuâtré. 27.7... 0.400... LS k4. Ailes à base non bleue; verte, jaune, blanche, cendrée, diaphane ou de couleur inconnue.......,.:.......... 47. 45. Tibias postérieurs ex dessus bleuâtres, jaunâtres en dessous. — Tarses noirs. Épine prosternale spiniforme, très longue, très forte, fortement recourbée, atteignant presque le mésosternum. Élytres courts. Ailes hyalines ou bleuâtres à la base. Longueur du corps : G, 35; 9, 53 mill. (Afrique centrale). validiceps Karsch. Karsch, 1896, Neue Orth. trop. Africa, p. 296. 320 A. Fixor. (80) 45. Tibias postérieurs en dessus rouges ou roux........... 40. 46. Tibias postérieurs en dessus roux. Espèce d'Australie. — Épine prosternale robuste, oblique, subarquée, atteignant le méso- sternum. Élytres cendrés avec macules brunes. Ailes subcen- drées, bleues à la base. Longueur du corps : 9, 81 mill. basale Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 569 ; 1871, ibid. V, supplt, p. 59. 46. Tibias postérieurs en dessus rouges. Espèce de Ceram, Moluques. — Épine prosternale robuste, obtuse, Suboblique. Élytres cen- drés. Ailes hyalines, bleues. Longueur du corps : G, 38 mill. Ceramicum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 591. 47. Aile à base verdâtre ou vert jaune......... LS ALL 48. 47. Ailes à base non verte; base jaune; blanches, grises, cen- drées, ou diaphanes, ou de couleur inconnue......... 49. 48. Tibias postérieurs en dessus fauves, rougeätres par variété. — Élytres cendrés, avec plusieurs petites taches noires. Ailes diaphanes, verdâtres à la base. Épine prosternale épaisse, aiguë, atteignant le mésosternum. Longueur du corps : &, 8 mill. (Australie). exactum \Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 570; 18714, V. suppl'., p. 59. 43, Tibias postérieurs en dessus vert olive avec l’apex rougeàtre. — Élytres jaune vert. Ailes jaune vert, hyalines à bord antérieur opaque. Épine prosternale rétrécie à la base, courbée en ar- rière, insensiblement rétrécié, obtuse à l'apex. Longueur du corps : ©, 5 mill. (Madagascar). Radama Brancsik. Brancsik, 1892, Orthoptera nova africana, p. 194. 49.” Ailes 4 base jaune. à. ni at. Lu dt le )0. 49. Ailes à base non jaune; blanches, grises, cendrées, dia- phanes, ou de couleur inconnue........... HUPEUt. ZM DD, 00 ESPÈCES dE MR. Le 04 à cuis eee D ES PRE RE d1. 00... Espèces d'Afrique Ou de Tartarie=. "Cr RER MR D2. d1. Tibias postérieurs en dessus rosés. — Aïles jaune très clair, sauf à pu (81) Sur le genre Acridium. 327 l’apex. Élytres transparents avec taches et atomes noirâtres. Épine prosternale faible. Longueur du corps : ®,33 mill. (Java). luteolum Serville. Serville, 1839, Orthoptères, p. 661. 51. Tibias postérieurs en dessus rouges. — Ailes jaune cendré, pàles à l’apex. Épine prosternale forte, arquée, oblique, obtuse, n’attei- onant pas le mésosternum. Longueur du corps : ©, 40 mill. (Bornéo). nanum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 568. Voir aussi Celebense, Brunner (inédit). 52. Tibias postérieurs en dessus verts. — Ailes jaune soufre par les nervures. Élytres verts. Longueur du corps : ©, 58 mill. (Afrique orientale : Mombas, Zanzibar). Deckeni Gerstäcker. à Gerstäcker, 1873, Orth. von Ost. Afr. p. 43, t. IL fig. 3. Voir aussi les espèces corallinipes Karsch et dium Karsch. 2. Tibias postérieurs en dessus non verts; glauques sub- rosés ou rouges, brun clair jaunâtre, gris jaunâtre.... 532 >3. Tibias postérieurs en dessus glauques subrosés, ou rouges. — Ailes jaune citron. Élytres brun et jaune. Épine pro- sternale longue, forte, fortement recourbée. Longueur du corps : ©, 44-46; ©, 53-97 mill. (Sénégal ; Soudan). anguliferum Krauss. Krauss, 1877, Orthopteren vom Senegal, p. 3, t. I, fig. 1, Ja. 53. Tibias postérieurs en dessus : brun clair, jaunâtres ou SENTE (de ca 6e er a AR ie LE DA. Tibias postérieurs en dessus brun clair jaunâtre. Aïles à base couleur citron. — Élytres brun clair avec taches noires. Épine prosternale grosse, épaisse, crochue au bout, approchant le mésosternum. Longueur du corps : ©, 54 mill. (Sénégal). citrinum Serville. Serville, 1839, Orthoptères, p. 644. © = 54. Tibias postérieurs en dessus gris jaunâtre. Ailes jaune pale à la base, avec la côte rouge. — Elytres ferrugineux ou couleur de cannelle, cendré mauve obscur. (Tartarie; Afrique ?). 328 A. Finor. (82) Tataricum Linné. Linné, 1760, System. Nat. I, édit. V, p. 433. 55. Ailes à base blanche 4: HIS CHOEUR SR »6. 55. Ailes à base grise, cendrées, diaphanes ou de couleur in- conne 44 HEAR ETS, SRE RUMEUR AIRE EME SR D7. 56. Tibias postérieurs en dessus roux. — Ailes hyalines avec la base blanchâtre. Élytres testacé pâle, avec raies et taches cendrées veinées de brun. Épine prosternale courbée, lancéolée, sub- forte, atteignant le mésosternum. Longueur du corps : 9, 45 mill. (Afrique méridionale : Natal). sub-sellatum Walker. Walker, 4870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 559. — Kirby, 1902, Afr. Locust. Distant, p. 103. 56. Tibias postérieurs en dessus noirs à la base et rouges à l'apex. — Ailes subcendrées, blanches à la base. Élytres cendrés. Épine prosternale forte, oblique, fortement arquée, atteignant presque le mésosternum. Longueur du corps : ©, 47 mill. (Afrique mé- ridionale). pictipes Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 575; 1871, ibid. supp, p. d8. 57. Ailes à base grise, cendrées ou diaphanes.............. 58. S7coAiles a base de COUT ANCONNNE RE PE nee 111. 58. Espèces africaines et de Madagascar. .…................ 59. 58. Espèces asiatiques, malaises et australiennes............ 79. D9. Tibias postérieurs en dessus violescents, avec les épines rouges à apex noir. — Ailes hyalines, sales. Épine prosternale droite, cylindrique, obtuse à l’'apex. Longueur du corps : G, 32 mill. (Afrique orientale : Zanzibar). debile Karsch. Karsch, 1896, Neue Orth. trop. Africa, p. 300. Tibias postérieurs en dessus non violescents; rouges, bruns, noirs, bicolores, cendrés ou jaunâtres................ 60. © =} 60. Tibias postérieurs en dessus noirs. — Ailes cendrées. Élytres d’un rougeâtre sale. Épine prosternale grosse, oblique, arrondie à l’apex, n’atteignant pas le mésosternum. Longueur du corps : SG, 40 mill. (Afrique méridionale). = (83) Sur le genre Acridium. 32 fumidum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 626, 60. Tibias postérieurs en dessus rouges, bruns, bicolores, COTES ON JDA TRS" A A ee ere np ere te re 61. 61. Tibias postérieurs en dessus brun de poix. — Ailes jaune pâle à la base, plus foncées à l’apex. Élytres cendrés avec taches noires. Épine prosternale longue, robuste, subarquée, s'étendant sur le bord du mésosternum. Longueur du corps : ©, 46-53 mill. (Sierra Leone). decisum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 560. 61. Tibias postérieurs en dessus : rouges ou roussâtres, bico- lores (verts et roses), cendrés ou jaune päle......... : 62. 62. Tibias postérieurs en dessus verts avec du noir et un anneau rose à la base. — Ailes hyalines, grises. Élytres subhyalins, gri- sâtres. Épine prosternale subiorte, longue, conique, pointue, recourbée, atteignant le mésosternum. Longueur du corps : S, $, 33-06 mill. (Transval; Natal). Distanti Kirby. Kirby, 1902, Afr. Locust. Distant Transval, p. 103. 62. Tibias postérieurs en dessus rouges, roussâtres, jaune ChMF;/cendrés qu: ferrugimeuxs. 09. MINS RU 63. 63. Tibias postérieurs en dessus rouges ou roussâtres....... 64. 63. Tibias postérieurs en dessus jaune pâle, testacés, cen- drés ou ferrugineux..,...... ER ee ME RE ne CE 67. 64. Tibias postérieurs en dessus presque entièrement roussâtres. — Taille très grande, longueur du corps : ©, 88 mill. Ailes cendré pâle, avec les nervures rougeâtres. Élytres cendrés à l’apex, avec de nombreuses raies et macules brunes. Épine prosternale grosse, courbée, convexe en avant, s'étendant sur le bord du mésosternum (Congo; Transval). variegatum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 357. — Kirby, 1902, Aîr. Loc. Distant, p. 102. 64. Tibias postérieurs en dessus rouges......,............ : 69. 65. Aïles jaunes d’ambre. — Tibias postérieurs en dessus rouge corail. Aun. Soc. ent. Fr., LXXVI [1907]. 22 330 " A. FINOT. (84) Épine prosternale droite, cylindrique, obtuse à l’apex. Longueur du corps : &, 35; ©, 56 mill. (Afrique occidentale : Togo). decipiens Karsch. Karsch, 1896, Neue Orth. trop. Africa, p. 298, fig. 23. 65. Ailes cendrées, avec les nervures fauves ou jaune pâle à LE LE CROIRE RNA ne Se MER à Let ne 66. . 66. Élytres cendrés. — Tibias postérieurs en dessus rouges. Ailes cen- drées aveé les nervures fauves à la base. Épine prosternale brune, forte, atteignant le mésosternum. Longueur du corps : GS, 54-63 mill. (Natal). auricorne Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 563; 1871, ibid. suppl', p. 58. 66. Élytres verts à la base, pourpre roux au bord antérieur. — Tibias postérieurs en dessus rouge brillant. Ailes cendré päle, avec les nervures jaune pâle à la base. Épine prosternale convexe en avant, atteignant le mésosternum. Longueur du corps , 38-40 mill. (Natal). prasinum Walker. Walker, 4870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 562; 1871, ibid. suppl! V, p. 58. 67. Élytres cendrés ou jaune pâle immaculé. ....... dan 68. 67. Élytres cendrés ou jaune roussätre, ou jaunàtres, ou jaunes, avec des taches ou des mouchetures brunes ou NOTES". + MEN ARE MES LEE SERRE TIRE RME RNEREES 72: 68. Tibias postérieurs en dessus ferrugineux ou fauve sale. 69. 68. Tibias postérieurs en dessus testacés ou jaune pâle. .... 70. 69, Tibias postérieurs en dessus ferrugineux. Élytres et ailes cendré foncé. — Épine prosternale grosse avec l’apex arrondi. Lon- gueur du corps : ?, 40 mill. (Afrique orientale). .adustum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 624. 69. Tibias postérieurs en dessus fauve sale. Élytres et ailes cendré pâle. — Épine prosternale longuement conique, arquée. Lon- gueur du corps : ®, 59 mill. (Congo). turbidum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 596. (85) Sur le genre Acridium. . 991 70. Taille grande, longueur du corps : &, 47 mill. — Tibias posté- rieurs en dessus jaune pâle. Ailes diaphanes, pâles. Épine prosternale forte, convexe, dépassant le mésosternum. (Afrique orientale). É flavescens \WValker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 561. 70. Taille petite, longueur du corps : ©, 17 et 33 mill. (Es- pèces ne faisant très probablement pas partie du genre Acridium)....... 11, 71. Ailes cendrées. Espèce de Madagascar. — Élytres cendrés. Tibias postérieurs en dessus testacés. Épine proster- nale forte, subcourte, subaiguë. Longueur du corps : ®, 17 mill. ? exemptum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 626. 71. Ailes diaphanes. Espèce du Tanganika, Afrique orientale, — Élytres cendrés. Tibias postérieurs en dessus testacés. Épine proster- nale longue, robuste, subaiguë. Longueur du corps : ©, 33 mill. ? genuale Walker. Waiker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 625. — Kirby, 1902, Aîfr. Locust. Distant, p. 105. 1 19 Taille très grande, longueur du corps, 9, 75 mill. — Élvytres cen- drés avec aréoles et fascies bordées de noirätre. Ailes cendré pâle. Épine prosternale grosse, courbée, s'étendant sur le mésosternum. Tibias testacés. (Afrique : Fantee). inclytum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 558. 72. Taille plus petite, longueur du corps : &, 33 à 54; 9, 47 à 58 mill........ ; 73. 1 Ce . Élytres jaunâtres, tachetés de brun, avec les bords blanchätres. — Ailes diaphanes, incolores, à base rose tendre; ce rose disparait par variété. Tibias postérieurs en dessus jaunâtres. Épine pro- sternale grosse, crochue au bout. Longueur du corps: 5,5% mill. ; ?, 98 mill. (Afrique méridionale ; Ile de France). rubellum Serville (voir aussi paragraphe 43). Serville, 1839, Orthoptères, p. 645. 73. Élytres non bordés de blanchätre................. 1 Æ 332 , A. Finor. (86) 74. Ailes diaphanes, avec les nervures jaunes à la base. — Élytres cendré pâle, avec gouttes et taches noires. Tibias postérieurs en dessus testacé pâle. Épine prosternale épaisse, oblique, arquée, aiguë, atteignant le mésosternum. Longueur du corps : ©, 54 mill. (Afrique : Souakim). comptum Walker. Walker, 1870. Cat. Brit. Mus. Acrididae, IV, p. 613. 74. Ailes diaphanes, avec les nervures non jaunes à la base... 72. 75. Élytrés étroits, jaunâtres, avec de petites taches brunes. Espèce de Madagascar. — Ailes diaphanes. Tibias postérieurs en dessus jaunâtres. Épine prosternale cylindrique, subcourbée, rétrécie à la base, avec l’apex arrondi. Longueur du corps : G, 37; ©, 47 mill. schistocercoides Brancsik. Brancsik, 14892. Orth. nova afr., p. 192, t. XII, fig. 2, a, b, c. 75. Élytres non distinctement étroits. Espèces d'Afrique n’ha- | bitant pas Madagascar. ....... niet Ti À, AE 76. 76. Élytres diaphanes, jaune roussâtre, avec macules et fascies bru- nâtres pâles. — Ailes subcendrées. Tibias postérieurs en dessus (fauves)?. Épine prosternale lancéolée, subarquée, noire à l’apex. Longueur du corps, 9, 7 mill. (Congo; Mozambique; Natal; Ile Maurice). fasciferum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, IL, p. 558. — Kirby, 1902, Afric. Locust. Distant, p. 103. 76. Élytres cendrés ou jaune nébulosé ou tachés de noir ou de “DB, 5. MON. AE. 1 TRE CMD. WI: 77. Tibias postérieurs en dessus fauves. — Élytres cendrés, nébulosés de brunâtre. Ailes diaphanes. Épine prosternale subforte, sub- aiguë. Longueur du corps : &, 33 mill. (Gambie). cribrifrons Walker. Walker, 1871, Cat. Brit. Mus. Acrididae, V, suppl', p. 60. 77. Tibias postérieurs en dessus testacés ou jaune testacé... 78. 78. Élytres cendrés avec des taches noires. — Ailes diaphanes. Tibias postérieurs en dessus testacés. Épine prosternale forte, convexe en avant, s'étendant sur le mésosternum. Longueur du corps : ®, 950 mill. (Afrique orientale). (87) 78. 79. 79. 80. 80. 81. 81. 82. 82. 83. Sur le genre Acridium. 333 concisum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 560. Élytres jaunes avec deux courbes noirâtres et mouchetés de noir. — Ailes hyalines. Tibias postérieurs en dessus jaune tes- tacé. Épine prosternale droite, se rétrécissant vers l’apex, subatteignant le mésosternum. Longueur du corps : G, 37 mill. ; ©, 1 mill. (Afrique occidentale). scrobiculatum Karsch. Karsch, 1893, Insecten Bergl. Adeli, p. 89. HÉDéCeS as ques ns Pets a EAU CRIE POUR EE 80. Espèces malaises, y compris Ceylan, et australiennes, y compris les Nouvelles-Hébrides..................:.. 92. Élytres blanchätres ou cendrés sans taches ni points obs- CS DD OM EMRIQ EN ne PA NOEHARON ND AIME 81, Élytres cendrés, ferrugineux ou bruns, avec taches ou POIAIS 0DSCUTS a. REA TS. SOOE BRMRnRte POTnRE 83. Élytres cendrés. Espèce de Corée. — Ailes cendrées. Épine pro- sternale grosse, subcomprimée, arrondie à l’apex. Longueur du corps : 9, 40 mill. Coreanum Walker. Walker, 1870, Cat. Br. Mus. Acrididae, p. 629. Élytres blanchätres. Espèces de Chine ou de l'Hindoustan A nf ee se dass 82. Tibias postérieurs en dessus (testacés) ? Espèce de Chine. — Élytres blanchâtres. Aïles diaphanes. Épine prosternale forte, arquée, atteignant le mésosternum, Longueur du corps : ©, 52 mill. ? lutescens Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 566. Tibias postérieurs en dessus ferrugineux. Espèce de l'Hindoustan méridional. — Élytres blanchâtres. Ailes diaphanes, avec les nervures blanchâtres. Épine prosternale longue, grêle, subai- guë. Longueur du corps : ©, 29 mill. nitidulum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 631. Tibias postérieurs en dessus rouges, carnés, ou fauves avec du rose à l’apex. Voir. aussi atbidiferum Walker... 84. 334 A. Finor. (88) 83. Tibias postérieurs en dessus n'ayant ni rose, ni rouge, ni carnérisi ce n'est aux'épines.cil OT se AMEN 87. 84. Tibias postérieurs en dessus rouges. Espèces de l’Hin- doustan méridionalistuse Caust: sa4ét ASE Sel 85. 84. Tibias postérieurs en dessus carnés, ou roses seulement à Papex are shoes ÉLÉGANRISSSATE l'Tase: RAT 86. 85. Élytres cendré pâle avec gouttes obscures. Tibias postérieurs en dessus d’un beau rouge. — Ailes diaphanes. Épine prosternale robuste, sublongue, subaiguë. Longueur du corps : &, 22 mill. (Hindoustan méridional). ? punctarium Walker. Walker, 4870, Cat. Brit. Mus. Acrid., p. 630; 4871, V, suppl' p. 64. 85. Élytres ferrugineux avec petites parties noirâtres. Tibias posté- rieurs en dessus rouges, — Ailes diaphanes, cendrées. Épine pro- sternale robuste, subaiguë. Longueur du corps : ©, 27 mill. (Hindoustan méridional). saturatum Walker. Walker, 14870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 628. 86. Tibias postérieurs en dessus fauves, et roses en dessus à l'apex. Élytres cendrés avec une tache noire. — Ailes cendrées. Épine prosternale assez grêle, subaiguë. Longueur du corps : ©, 29- 40 mill. (Hindoustan méridional). dorsale Walker. Walker, 14870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 630. 86. Tibias postérieurs en dessus couleur de chair, carnés. Élytres bruns, avec cellules nombreuses, et le bord interne jaunûtre. — Ailes incolores, transparentes. Épine prosternale grosse, cro- chue vers le bout? Longueur du corps : ©, 68 mill. (Chine). ? robustum Serville. Serville, 4839, Orthoptères, p. 647. 87. Tibias postérieurs en dessus bleu pàle ou pourpre, ou verdâtre, avec les épines rouges. .........4440tm.. 88 87. Tibias postérieurs en dessus fauves, testacés, ou blanchà- res LES 2. RIRE L : 20 bte «IN. USE Ces EEREE RUE 88. Tibias postérieurs en dessus bleu pâle ou pourpre. — Élytres cen- dré päle avec stries. Ailes diaphanes. Épine prosternale longue, (89) Sur le genre Acridium. 335 comprimée, aiguë. Longueur du corps : G ®, 54 à 63 mill, (Arabie : Mont Sinaï). albidiferum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 627. 88. Tibias postérieurs en dessus verdàtres, avec les épines rouges. — Élytres cendrés, avec gouttes noirâtres. Ailes cendrées. Épine prosternale assez longue, aiguë. Longueur du corps : ®, 56 mill. (Hindoustan méridional). pardalinum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 587. Voir aussi Papuasicum, spec. nova. 89. Tibias postérieurs en dessus fauves. Espèces de Chine... 90e 89. Tibias postérieurs en dessus testacés, Espèces de Chine ue) Dinde! 28N mare ing. 0 Eos ni EL 1 90. Élytres cendrés vers l’apex, avec les nervures nuancées de brun. — Ailes diaphanes, cendrées. Tibias postérieurs en dessus fauves. Épine prosternale robuste, longue, non atténuée, à apex ar- rondi. Longueur du corps : ©, 31 mill. (Chine). delineolatum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 631. 90. Élytres cendrés, avec de grandes macules et stries brunes. — Ailes diaphanes. Tibias postérieurs fauves. Épine prosternale droite, assez grêle. Longueur du corps : ©, 60 mill. (Chine.) rubescens Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 588. 91. Elytres cendré pâle, avec des parties noires. — Tibias postérieurs en dessus (testacés)?. Ailes diaphanes. Épine prosternale grosse, subcourbée, s'étendant jusqu’au mésosternum. Longueur du corps : ©, 90 mill. (Hindoustan septentrional). inficitum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 565. 91. Élytres cendrés à l’apex, ayant des points formant bande noi- râtre. — Tibias postérieurs (testacés)?. Ailes cendrées. Épine prosternale épaisse, oblique, courte, à apex arrondiet voisin du mésosternum. Longueur du corps : &, 33 mill. (Chine; Yunnan). punctipenne Walker. Walker, 4871, Cat. Brit. Mus. Acrididae V, suppl', p. 60. 330 A. Finor. (90) 92. Espèces malaises, y compris Ceylan................... 93. 92, Espèces d'Australie et des Nouvelles-Hébrides........... 100. 93. Tibias postérieurs en dessus noirâtres, rouges ou rougeà- ÉTOS is see ee EE LORS UD UN NE SPL TERRE EN 94 93. Tibias postérieurs en dessus fauves ou testacés.......... 97. 94. Tibias postérieurs en dessus noirâtres. — Élytres courts. Ailes cendrées. Épine prosternale conique, subaiguë, subcourte. Lon- gueur du corps : ©, 29 mill. (Célèbes). ? tenebriferum Walker. Walker, 14870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 633; 1871, ibid. V, suppl. p. 64. 9%. Tibias postérieurs en dessus rouges ou rougeàtres....... 95. 95. Tihias postérieurs en .dessus rougeâtres. — Élytres cendrés. Ailes cendrées. Épine prosternale robuste, arquée, atteignant le mé- sosternum. Pronotum subtricaréné. Longueur du corps : 9, 42 mill. (Philippines). ferrinum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 568. 95. Tibias postérieurs en dessus rouges.......:............ 96. 96. Élytres cendrés. Ailes diaphanes avec les nervures vert blanchà- tre à la base. — Tibias postérieurs en dessus rouges. Épine prosternale grosse, cylindrique, non atténuée, à apex arrondi. Longueur du corps : &, 29 mill. (Ceylan). innotabile Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 629. 96. Élytres brunâtres, avec des macules peu distinctes. Ailes cen- drées, avec les nervures fauves à la base. — Tibias postérieurs en dessus rouges. Épine prosternale forte, subarquée, subobli- que, n’atteignant pas le mésosternum. Longueur du corps: 9, 60 mill. {(Ceram). nigrovarium Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 566. 97. Élytres diaphanes, testacés à la base, avec macules cendrées, bor- dées de brun. — Aïles diaphanes, avec les nervures jaune pâle à la base. Tibias postérieurs en dessus (testacés)?. Épine pro- sternale forte, courbée, s'étendant sur le bord antérieur du (91) Sur le genre Acridium. 337 mésosternum, Longueur du corps : ®, 56 mill. (Ceylan). sublituratum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit, Mus. Acrididae, p. 565. 97. Élytres cendrés avec des gouttes obscures, ou obscurs à EU T CT RE UE ITOPPE TE RE RP A REC 98. 98. Élytres cendrés avec gouttes obscures, où avec une teinte livide et de faibles marques noiratres. Tibias posté- HAS EHTOBSSUS. teSfACÉS Liu us., souche) rh 98. Élytres cendrés, obscurs à la base. Tibias postérieurs en dessus fauves. — Ailes hyalines, cendrées. Épine pro- sternale robuste, droite, oblique, n’atteignant pas le mésosternum. Longueur-‘du’corps : ©, 58-74 mill. (Phi- lippines). ns © forte Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 567. 99. Élytres cendrés avec gouttes obscures. Ailes diaphanes, avec les nervures blanc jaunâtre à la base. Épine prosternale subcourte, assez robuste. Longueur du corps : , 31 mill. (Philippines). contractum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 591. 99. Élytres cendrés avec une teinte livide et de faibles marques noiratres. Ailes cendrées. Tibias postérieurs en dessus (testacés) ?. Longueur du corps : 45 mill. (Ceylan). extensum Walker. Walker, 1859, Ann. Nat. Hist. 374 ser. IV, p. 222. 100. Tibias postérieurs en dessus vert pâle. Sommet du vertex court transversal. — Élytres cendré pâle. Ailes cendré päle. Épine prosterpale sublongue, assez robuste. Pronotum rugueux, à bord postérieur subanguleux. Longueur du corps : ©, 24 mill. (Australie). pilipes Walker. Walker. 4870, Cat. Br. Mus. Acrid., p. 635; 1871, ibid. V, suppl'.. p. 64. 100. Tibias postérieurs en dessus fauves, roux ou jaunâtres, ferrugineux ou testacés. Sommet du vertex hexagonal ou .pentagonal........ API EAN ERP UP ES EC 104. 338 A. Finor. (92) 101. Pronotum tuberculé, presque crêté, ayant 5 bandes noires larges et le bord postérieur arrondi. Tibias postérieurs en dessus tes- tacés. Élytres cendrés avec macules foncées. Ailes cendrées. Épine prosternale assez robuste. Sommet du vertex déprimé penta- gonal. Longueur du corps : &, 47 mill. (Australie). tuberculatum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 592. 101. Pronotum non tuberculé, à ecarène médiane plus ou moins faible 7.2.2 ROME FRS RR DS 102. 102. Épines des tibias postérieurs rouges avec l’apex noir... 103. 102. Epines des tibias postérieurs blanches, fauves ou testa- cées, avec l’apex noir..... SE has RSS 104. 103. Tibias postérieurs en dessus fauves. — Élytres cendré pâle; avec stries et taches noires. Aïles cendrées. Épine prosternale assez gréle, oblique, atteignant le mésosternum. Pronotum élargi pos- térieurement, à disque subplat très finement rugueux, avec une bande foncée, le bord postérieur arrondi. Longueur du corps; ?, 23 mill. (Australie septentrionale). nanulum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 616. 103. Tibias postérieurs en dessus ferrugineux. — Élytres cendrés avec stries noirâtres. Ailes cendré pâle. Épine prosternale épaisse, oblique, obtuse, atteignant presque le mésosternum. Pronotum finement rugueux, à bandes foncées, à bord postérieur arrondi. Longueur du corps : ©, 33 mill. (Australie septentrionale). rubiginosum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, IV, p. 615. 104. Yeux très rapprochés. Vertex sillonné transversalement entre les yeux. — Tibias postérieurs en dessus fauves, avec les épines blanches à apex noir. Élytres cendrés avec gouttes noires. Ailes cendrées. Épine prosternale longue, robuste, suboblique. Pro- notum finement rugueux, à peine caréné, à bord postérieur arrondi. Longueur du corps : ©, 36 mill. (Australie). angustifrons” Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 593. 104. Yeux et vertex comme à l'ordinaire dans le genre Acri- du. dise r MO Re IRRR 2405. (93) Sur le genre Acridium. 339 105. Tibias postérieurs en dessus roux, avec les épines blanchätres à apex noir. — Élytres cendrés avec gouttes brunes. Ailes dia- phanes, subcendrées. Pronotum à bande étroite pâle, à bord postérieur arrondi. Épine prosternale très oblique, subgrosse, subarquée, atteignant le mésosternum. Longueur du corps : G, 47 mill. (Australie). guttulosum Walker. Walker, 4870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 570. 105. Tibias postérieurs en dessus fauves, jaunâtres ou testa- LE CNRS an st DL STEEL PR ARTE COLLE 106. 106. Tibias postérieurs en dessus testacés ou jaunàtres...... 107. 106. Tibias postérieurs en dessus fauves...... BIAUR à HTm0E 108? 107. Tibias postérieurs en dessus jaunâtres. — Élytres cendrés avec les nervures roussàtres et par variété à mouchetures brunes. Ailes diaphanes, avec les nervures bleu pâle à la base. Épine prosternale grêle, arquée, atteignant le mésosternum. Prono- tum finement rugueux, ayant quatre bandes foncées et le bord postérieur arrondi. Antennes rouges. Longueur du corps : ©, 36-45: ©, 60 mill. (Nouv.-Hébrides : Aneiteum). illepidum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 645 et 567. 107. Tibias postérieurs en dessus testacés. — Élytres cendré pâle avec macules noires. Ailes diaphanes avec les nervures vertes près de la base. Épine prosternale robuste, oblique, subarquée, sub- atteignant le mésosternum. Épines des tibias jaune fauve, à apex noir. Pronotum très finement rugueux, avec deux bandes pâles abrégées et deux bandes noires, à bord postérieur arrondi. Sommet du vertex déprimé, hexagonal. Longueur du corps : F, 40 mill. (Australie : Sydney). imitatrix Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 616. 108. Vertex étroit entre les yeux, subhexagonal, — Épine prosternale épaisse, suboblique, fort longue, semi-circulaire à l’apex. Tibias postérieurs en dessus ‘fauves)?. Élytres cendrés, avec rangée de macules noires. Ailes cendré päle. Pronotum finement ru- sueux, avec le bord postérieur arrondi. Longueur du corps : +, 31 mill. (Australie septentrionale). 340 108. 109. 109. 110. A.. FINoT. (94) obtusum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 616. Vertex de largeur ordinaire entre les yeux............. 109. Sommet du vertex sillonné, élargi en avant. Épine prosternale longue, grêle, aiguë. — Vertex convexe. Tibias postérieurs en dessus fauves. Élytres cendrés avec macules et gouttes fauves. Ailes diaphanes avec les nervures vert jaunâtre à la base. Pro- notum peu rugueux, à bord postérieur arrondi. Longueur du corps : © 9, 26-33 mill. (Australie). virescens Walker. Walker. 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 635. Sommet du vertex hexagonal, non sillonné. Épine pro- sternale grosse (Espèces très voisines)........ ke LEE 110. Pronotum à carène médiane bien distincte, à bord postérieur for- tement anguleux (Walker, tableau des espèces de Cyrtacantha- cris d’Australie)?. Ailes diaphanes avec les nervures noires, à la base bleues, ou par variété jaunes. — Élytres cendrés avec macu- les, fascie oblique et partie médiane foncées. Épine prosternale grosse, oblique, aiguë, subarquée, atteignant le mésosternum. Longueur du corps : G 9, 45-58 mill. (Australie). plagiatum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrid., p. 617 ; 1871, V suppl!, p. 68. Voir aussi : Neo-caledonicum, Spec. nova, et cuspidatum Brunner (inédit). 110. Pronotum à carène médiane très faible, à bord postérieur bien 114. arrondi. Ailes päles avec les nervures noires. Épine prosternale plus grosse que chez plagiatum Walker. — Élytres cendrés, ornés de plusieurs macules brunâtres. Épine prosternale grosse, sub- arquée, atteignant le mésosternum. Longueur du corps : 9, d1 mill. (Australie septentrionale). proximum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 571. Espèce du Japon. — Tibias postérieurs en dessus roussâtres. Ély- tres jaunâtres avec des champs châtains ou maculés. Épine pro- sternale haute, forte, cylindrique, droite. Longueur du corps : &, 35 mill. ; ©, 40 mill. Japonicum Brunner, Bolivar. Bolivar, 1898, Contrib. à l’étude des Acridiens, p. 33. ENST TS 7 NS (95) Sur le genre Acridium. 341 M7 Papices airicninés, 2,004 JUS AC, Fnie.. 112. 112. Élytres verts avec champ anal bordé de jaunätre, ou jaune verdâtre. Espèces voisines de Deckeni Gerstacker. 143. 112. Élytres brunätres, jaunâtres, ou verdätres avec une raie PORN Pa RL ESRI FN 0 MOI RER 114. 113. Élytres jaune verdätre, unicolores. Tibias rouge corail. Épine prosternale spiniforme, épaisse, recourbée. Longueur du corps : ©, 61 mill. (Afrique). corallinipes Karsch. Karsch, 1896, Neue Orth. trop. Africa, p. 295. 113. Élytres verts, avec le champ anal bordé de jaune. Tibias posté- rieurs en dessus ochracés, noirs à la base. Tarses rouges. Épine prosternale spiniforme, recourbée. Antennes ochracées. Lon- gueur du corps : 53 mill. (Afrique). dium Karsch. Karsch, 1896, Neue Orth. trop. Africa, p. 294. 114. Élytres verdâtres avec une raie rougeâtre et des taches noires. — Tibias postérieurs bleus en dessus, jaunes en dessous. Longueur du corps : G, 70 mill. (Afrique). lineatum Stoll. Stoll, 1813, Représ. sauter. passage, p. 31, pl. 45 b, fig. 57. Acridium Hottentotum Stäl, généralement considéré comme son synonyme, a cependant les élvtres ferrugineux ou cannelle variés de brun, et les tibias postérieurs en dessus faiblement sanguins avec les épines concolores. 114. Élytres n'ayant pas de vert; bruns, jaunes, ou cendrés et mr d'air où de logté., 177% -Rhuyt ere 4 115. 115. Tibias postérieurs en dessus jaunes. — Antennes jaunes. Élytres variés de brun et de cendré. Épine prosternale très longue, très forte, subdroite, distante du mésosternum. Longueur du corps : GS, 43-47 mill.; ©, 56-64 mill. (Afrique; il est indiqué aussi de Madagascar et de Ceylan). ruficorne Fabricius. Fabricius, 1793, Ent. syst. IL, p. 54. H5. Tibias postérieurs en dessus grisätres ou brunätres..... 1146. 116. Tibias postérieurs en dessus grisätres. Élytres brun clair avec 342 A. FINoT. (96) des parties noires. Épine prosternale longue, grêle, pointue. Longueur du corps : 65 mill. (Afrique; Ceylan ?). aeruginosum Sloll. Stoll, 1813, Représ. sauter. passage, p. 30, pl. 14 b, fig. 52. 116. Tibias postérieurs en dessus brunâtres. Élytres jaunes avec bandes et taches brunes. Longueur du corps : ©, 60 mill. Afrique méri- ridionale et orientale. (Aurait pour variété internexa, Walker, de l'Inde). ranaceum Sloll. Stoll, 1813, Représ. sauter. passage, p. 30, pl. 44 b, fig. 53. 117. Espèce du Mont Sinai. Taille grande; longueur du corps &, 37 mill. — Épine prosternale robuste, cylindrique, arrondie à l'apex. Élytres cendrés. Tibias postérieurs en dessus jaune pâle. Pronotum à 3 carènes (bien marquées). ? continuum Walker. Walker, 1871, Cat. Brit. Mus. Acrid. V, suppl, p. 64. 117. Espèce australienne. Taille petite : longueur du corps : 9, 20 mill. — Épine prosternale longue, robuste. Élytres cendrés. Ailes cendrées. Pronotum tricaréné. ? exclusum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrid., p. 634; V, suppl', p. 74, 1871. 117. Espèce de Ceylan. Taille : 34 mill. Élytres cendrés avec des mar- ques brunes et le bord postérieur livide. Ailes cendrées sans tache. Tibias postérieurs testacés, ayant les épines blanches à apex noir. Pronotum tricaréné, la carène médiane seule grêle. Épine prosternale aiguë. ? deponens Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 586. 18. Épine prosternale épaisse, fourchue à l’apex. — Élytres ferrugi- neux. Ailes cendrées. Tibias postérieurs en dessus rouges. Lon- gueur du corps : ®, 47 mill. (Australie). ? furciferum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 593. 118. Épine prosternale très large ou transversale, simple à l’a- DORE ES nds at fur ERA ERE SE 119. 119. Tibias postérieurs en dessus rouges. — Épine prosternale trans- 149: 121. 133. Sur le genre Acridium. 343 versale, épaisse, obtuse, suboblique. Élytres testacés avec des raies ou des macules brunes. Pronotum ayant trois carinules brunes. Longueur du corps : & 36 mill. (Chine). ? obliquum Walker. Walker, 1871, Cat. Brit. Mus. Acrid. V, suppl' 58 et 64, Tibias postérieurs en dessus non rouges, ou rougeätre Yvane de nina n es onned fé hhoe Gains tot 120. Tibias postérieurs en dessus variés de noir*‘et de rougeàtre. — Épine prosternale grosse, très large, oblique, obtuse, n’attei- gnant pas le mésosternum. Pronotum ayant trois faibles carènes. Longueur du corps : ©. 40 mill. (Haute-Égypte). ? notatum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 574. Tibias postérieurs en dessus testacés ou fauves........ 121. Tibias postérieurs en dessus {testacés)?. Pronotum ayant une seule carène, la médiane, très faible. Élytres diaphanes. — Ailes diaphanes. Épine prosternale transversale, subaiguë. Longueur du corps : ®, 29 mill. (Chine). ? Sinense Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 628. Tibias postérieurs en dessus fauves, bruns en dessous. Pro. notum tuberculé, ayant trois faibles carènes. Élytres cendrés avec des parties brunes. — Ailes cendrées. Épine prosternale forte, -transversale, avec apex pointu. Longueur du corps 5, 42 mill. (Australie occidentale). subpustulatum Walker. Walker, 1871, Cat. Brit. Mus. Acrididae, V, suppl, p. 61. Organes du vol nuls. Couleur du corps brun de poix. — Épine prosternale robuste, aiguë, subcourte. Tibias verts, bruns de poix à la base. Pronotum à carène faible. Longueur du corps : ©, 20 mil. (Ceylan). ? dubium Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 632. Organes du vol rudimentaires. Couleur du corps noire OT MOICAITE. : THOSE RAR ELU 0 SULE HAN 128 Pronotum tubereulé. Épine prosternale transversale. — Tibias pos- 344 A. Finor. :98) térieurs en dessus?...... Longueur du corps : ®, 49 mill. Australie occidentale.) ? pustuliferum Walker. Walker, 1871, Cat. Brit. Mus. Acrid. V, suppl!, p. 62. 123. Pronotum non tuberculé, à peine caréné. Épine prosternale ro- buste, sublarge, aiguë. — Tibias postérieurs en dessus verts. Tarses bruns, testacés à la base. Longueur du corps : ©, 29 mil. (Ceylan). ? tarsale Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrid., p. 632. Deuxième tableau dichotomique d'espèces du genre Acridium faisant partie de ma collection. 1. Épines des tibias postérieurs : externes 6, internes 9. — Base de l'aile jaunâtre, excepté Ranavaloae, spec. nova, qui a la base enfumée ; cerques G triangulaires, acuminés. Espèces africaines et madécasses..........,........... 2. 1. Épines des tibias postérieurs : externes 8 (7 à 9); in- ternes 44 (14: 42) ur er at SL ra ECO 9. 2. Plaque sous-génitale G trilobée à l’apex................ a 2. Plaque sous-génitale G acuminée à l’apex............... L. 3. Ailes à partie apicale un peu enfumée, avec une petite tache api- cale. Couleur du dessus des tibias postérieurs rougeâtre. ruficorne Fabricius. Fabricius, 1793, Ent. syst. II, p. 54. 3. Ailes entièrement immaculées. Couleur du dessus des tibias pos- térieurs brunâtre pâle, parfois gris-bleu. citrinum Serville. Serville, 1839, Orthoptères, p. 644. . Pronotum marqué d’un V clair. Cerques G courts. (Espèce du Sé- négal). = anguliferum Krauss. Krauss, 1877, Orthopteren vom Senegal, p. 3, t. I, fig. 4, la. 4. Pronotum sans V clair, à dessins ordinaires. ............ D. © . Dessus des tibias postérieurs rouge ou rougeûtre....... 6. (99) Sur le genre Acridium. 345 >. Dessus des tibias postérieurs non rouge ou rougeûtre, junevendatres ou brunes ta ue nt. 74 6. Espèce africaine. Aïles à base jaunâtre claire. Carène du prc- notum faible, Taille plus grande : G, 43-47 mill.; ©, 58. 60,5 mill. Hottentotum Stäl. Stal, 1873, Recens. Orth., p. 62. 6. Espèce madécasse. Ailes à base enfumée. Carène du pronotum assez forte. Taille plus petite : S, 35-36 mill.; ©, 47-52 mill. Ranavaloae, spec. nova. Décrite dans ce mémoire. 7. Dessus des tibias postérieurs jaune verdätre., Espèce de Mada- D'ASCAr. o Radama Brancsick. Brancsik, 1892, Orthoptera nova africana, p. 191. Dessus des tibias postérieurs brunâtre. (Espèces très voi- LOTERIE OR es PE PGg Er A ; 8. 1 8. Pronotum ayant sa prozone à bords latéraux parallèles et sa mé- tazone à bords latéraux divergeant bien postérieurement; à lobes réfléchis sans ligne noire sur leur insertion. Ailes plus larges ayant leur bord postérieur arqué. Élytres sans bande blanche dans le champ médiastin, contre la nervure médiastine. Tataricum Linné. Linné, 1760, Syst. Nat. V, p. 433; 1764, Mus. Lud. Ulr., p. 139. 8. Pronotum s’élargissant insensiblement depuis le bord antérieur jusqu’au bord postérieur, mais un peu plus fortement sur la métazone ; à lobes réfléchis ayant une ligne noire sur la partie prozonale de l'insertion. Ailes moins larges, avec le bord pos- térieur subdroit. Elytres ayant une bande blanche dans le champ médiastin contre la nervure médiastine. aeruginosum Stoll. Stoll : 4813, Représ. sauter. passage, p. 30, pl. 44 b, fig. 52. 9. Plaque sous-génitale G triscupidée. — Cerques G longs, obtus ou subobtus à l’apex. Ailes présentant des bandes arquées ou des taches enfumées. Tubercule prosternal droit ou subdroit, obtus ou subobtus à l’apex........ 10. M Plaque sous-génitale, G acuminée....:.:........4... de. Ann. Soc. ent, Fr., LXXVI [1907]. 2: 346 A. Fixor. (100) 10, Base de l’aile rose. — Dessus des tibias postérieurs, gris violacé ou verdâtre, avec l’apex rougeûtre.Carène médiane du pronotum faible. | Aethiopicum, Spec. nova. Décrite dans ce mémoire. | 10. Base de l'aile non rose, hyaline-bleuâtre ou jaune. — Ca- rèné -du PronotamesaAnte PEUT Le MAUR EURE ee 11. 11. Base de l’aile hyaline, parfois bleuâtre. Dessous des tibias posté- rieurs bleu violacé. Aegyptium Linné. Linné, 1764, Mus. Lud. Ulr., p. 138. A1. Base de l’aile jaune pâle. Dessus des tibias postérieurs grisàtre avec les épines rouges. flavescens Fabricius. Fabricius, 1793, Entom. syst. Il, p. 52. 12. Base de l’aile rose, ou rougeätre, ou rouge.............. 43. 12, Base de l'aile ni rouge, ni rougeûtre, ni rose (hyaline, bleuâtre ou jaune) TE FENICR SIG. MAMONE SEL. MRGUE 419. 43. Base de l’aile rouge cinabre ou rouge miniacé clair. — Les. Q étant seules connues, la plaque sous-génitale a été sup- posée acuminée, par analogie avec lespèce rubellum Serville, rés WDISIDEL SPRL EME LAS. RE ER 14. 13. Base de l'aile rose plus ou moins vif ou teintée de rose... 15. 1%. Base de l’aile rouge cinabre. Carène du pronotum élevée, sub- arquée de profil. Tibias postérieurs en dessus rouges. Taille très grande : G, inconnu; ©, 73 mill. magnificum Bolivar. Non décrit dans ce mémoire. 1%. Base de l'aile rouge miniacé clair. Carène du pronotum faible et droite de profil. Dessus des tibias postérieurs violet. Taille moins grande : G, inconnu; ©, 62 mill. Cavroisi, Spec. nova. Décrite dans ce mémoire. 45. Tibias postérieurs en dessus bleus, verdâtres ou roussâtres. — Base . de l’aile rose. Cerques & triangulaires, sublongs, acuminés. Ca- rène du pronotum faible, subdroite de profil. Tubercule proster- (104) Sur le genre Acridium. 947 D 16 16 1 1 == Q 18. nal court, droit, suboblique, à apex acuminé et distant du mésosternum. Espèce variable pour la couleur du corps. melanocorne Serville. Serville, 1839, Orthoptères, p. 659. . Dessus des tibias postérieurs rougeàtre, rouge orangé ou carminé, ou rouge plus ou moins violacé.....,....... 16. . Cerques G longs, grêles, à apex tronqué obtus. — Tibias en dessus rouge carminé. Base de l'aile plus ou moins teintée de rose. Ca- rène du pronotum faible, droite de profil. Tubercule prosternal subgrêle, oblique, subcourbé, acuminé, atteignant parfois le mésosternum. septemfasciatum Serville. Serville, 1839, Orthoptères, p. 6614, . Cerques G triangulaires, acuminés, longs ou courts...... 174 7. Espèce africaine, du Sénégal au Cap de Bonne-Espérance, de lorient à l'occident. — Base de l'aile rose vif. Cerques G sub- courts, triangulaires, acuminés, n’atteignant pas l’apex de la plaque sur-anale. Carène du pronotum subforte, de profil arquée sur la prozone; sommet de son arête dépourvu de points im- primés. Tubercule prosternal courbé, acuminé, atteignant le mésosternum. rubellum Serville. Serville, 1839, Orthoptères, p. 645. . Espèces de l'Asie méridionale, de Java et de Bornéo. base de late TOSer ANAL PE eee CP PURE 18. . Cerques G triangulaires, courts, acuminés. Carène du pronotum subcrétiforme. Tubercule prosternal fort, recourbé, acuminé, atteignant le plus souvent le mésosternum. Couleur du dessus des tibias postérieurs rougeûtre. roseum De Geer. De Geer, 1773, Insect. III mém. p. 488, pl. 41, fig. 4. Synonyme : flavicorne Olivier. Olivier, 1791, Encycl. méthod. VI, p. 219. Cerques G triangulaires, allongés, acuminés, dépassant l’apex de la plaque sur-anale. Carène du pronotum faible, droite de profil. Tubercule prosternal court, conique, un peu oblique, n’attei- 348 19 19 20 Espèces de la Nouvelle-Guinée ou d'Australie. Cerques : A. FiINoT. | (109) gnant pas le mésosternum. Dessus des tibias postérieurs rouge ou rouge orangé. | luteicorne Serville. Serville, 1839, Orthoptères, p. 659. . Base de l’aile plus ou moins jaunâtre. Cerques G trian- gulaires, longs, acuminés. Tubercule prosternal court, SURCOUTRE, 2SUBORIRBLEERRE à Panda rer ce EURE 20. . Base de l’aile hyaline, ou bleuûtre, ou teintée de bleuâtre. 21. . Dessus des tibias postérieurs bleu verdâtre. Bande longitudinale médiane claire du pronotum nulle. Carène médiane du pronotum saillante. Taille médiocre, longueur du corps : G, 37 mill.; ?, 49 mill. — Base de l’aile jaunûtre. Celebense Brunner. Brunner, inédit d’après Fruhstorfer. Dessus des tibias postérieurs rouge carminé vif. Bande longitudi- nale médiane claire du pronotum sublarge. Carène médiane du pronotum peu élevée. Taille grande, longueur du corps : &, 43-46 mill.; ©, 55-63 mill. — Aïles subenfumées, à base sub- hyaline. Espèce d'Amboine. Gohieri Le Guillou. Le Guillou, 1841, Rev. Zool. p. 295. . Base de Paile bleuûtre ou teintée de bleu. — Bande longitu- dinale médiane claire du pronotum obsolète, étroite, ou Subaulee. Mania ares ART Met ME NERSS . Base de l’aile hyaline ou hyaline subroussâtre-enfumée. 24. . Espèce madécasse. Cerques G triangulaires, larges, subcourts, subacuminés. — Base de l’aile bleuâtre. Carène médiane du pro- notum étroite, saillante. Tubercule prosternal cylindrique, court, fort, oblique, obtus à l’apex. Dessus des tibias postérieurs brun jaunâtre. Taille médiocre, longueur du corps : &, 34-37 mill.; ©, 44-47 mill. Aspect grêle. Couleur du corps, brun gri- sàtre ou jaunâtre. schistocercoides Brancsik. Brancsik, 1892, Orth. nov. afr., p. 492, pl. XIL, fig. 2, a, b, c. triangulaires, longs, acuminés.— Base de l’aile subteintée de bleuâtre. Carène médiane du pronotum faible, étroite, droite où subüroïte de profile ste e ee LR mn tu Se em yet do nies nc nn ds et (103) Sur le genre Acridium. 349 23. Couleur du dessus des tibas postérieurs bleu noirâtre. Tubercule prostlernal gros, court, subcourbé, subacuminé. Aïles subenfu- mées à base subteintée de bleuàtre. — Bord antérieur du pro- notum subéchancré au milieu. Papuasicum, Spec. nova Décrite dans ce mémoire. 23. Couleur du dessus des tibias postérieurs jaune subrougeûtre. Tu- bercule prosternal très recourbé, à apex subobtus et atteignant le mésosternum. Aïles immaculées, hyalines, à base sub- bleutre.. plagiatum Walker. Walker, 1870, Cat. Brit. Mus. Acrididae, p. 617. 24. Cerques & longs, obtus à l’apex. Tubercule prosternal court, oblique, acuminé. Carène du pronotum faible. Espèces voisines de septemfasciatum Ser ville. Espèces de Madagascar et de Java. Taille grande. Longueur du ÉUeDe ch 48-60 mil: 10,,52=63 Mill: .....:... 24. Cerques G triangulaires, sublongs, acuminés. Tubercule prosternal à apex distant du mésosternum. (Le G de Neo-caledonicum est inconnu). Couleur du dessus des tibias postérieurs brunâtre, roussâtre ou grisätre. Es- pèces du Japon, de Bornéo, des Philippines, de la Nou- velle-Calédonie, ou de la Nouvelle-Poméranie. Taille médiocre. Longueur du corps : G, 32-35 mill.; ©, te DLL ee Re ES EN ne a 26. Le © 25. Espèce de Java et de l'Inde. Couleur du dessus de tibias pos- térieurs brunâtre ou brun grisätre. — Base de l’aile hyaline, sub- roussätre. succinctum Linné. Linné, 1763, Cent. Insect., p. 15 ; 1767, Syst. Nat. edit. XIT, p. 699. 25. Espèce madécasse. Couleur du dessus des tibias postérieurs rous- sâtre, avec les carènes gris verdâtre. — Base de l'aile hyaline. Sanctae-Mariae spec. nova, Décrite dans ce mémoire. ” 26. Espèce de taille grande : longueur du corps : &, 43 mill.; 9, 67 mill. (d’après Stàl). Espèce de Bornéo et des Philippines. Couleur du corps verdâtre. Carène du pronotum saillante, sub- arquée sur la prozone. — Ailes hyalines, subbrunâtres, un peu 390 A. Finor. 3 (404) enfumées sur la partie postérieure, à base subteintée de rous- sâtre, Tubercule prosternal court, oblique, à apex acuminé et distant du mésosternum. gramineum Släl. Stäl, 1877, Orth. ex ins. Philippinis, p. 53. 26. Espèces de petite taille : longueur du corps : G, 35-38 mill. ©, 40-53 mill. Espèces du Japon, de l'Australie, de la Nouvelle-Calédonie, ou de la Nouvelle-Poméranie. Cou- leur du pronotum jaunâtre. Carène du pronotum étroite, ADIESLIUE NE ANSE PAMREET RS + PME ENT ER RES 27 27. Tubercule prosternal G subgrêle, oblique , long, acuminé, tou- chant le mésosternum; ©, gros, oblique, subacuminé, n’attei- gnant pas le mésosternum. Espèce de l'Australie. — Longueur du corps : &, 36-38 mill.; ©, 51-53 mill. Base de l'aile hyaline. Couleur du dessus des tibias postérieurs jaunâtre ou brunâtre. Bande claire longitudinale médiane du pronotum nulle ou ob- solète. cuspidatum Brunner. Brunner, inédit, décrite dans ce mémoire. 27. Tubercule prosternal court, à apex distant du mésoster- num. Espèces de Bornéo, des Philippines, du Japon, de la Nouvelle-Calédonie et de la Nouvelle-Poméranie..... 28. 28 s. Tubercule prosternal court, oblique, acuminé, subcourbé, n’attei- gnant pas le mésosternum. Espèce de la Nouvelle-Calédonie et de la Nouvelle-Poméranie. Base de l'aile hyaline. — Couleur du dessus des tibias postérieurs brunâtre ou roussâtre. Bande claire du pronotum sublarge. Taille petite : longueur du corps : g, inconnu; 9, 41,5-50 mill. Neo-caledonicum, spec. no va. Décrite dans ce mémoire. 28. Tubercule prosternal court, subdroit, à apex subobtus et n’attei- gnant pas le mésosternum. Espèce du Japon. Ailes à base hya- line, à extrême apex sali de brunâtre. — Couleur du dessus des tibias postérieurs brun-rougeâtre ou grisàtre. Bande claire du pronotum étroite. Taille petite : longueur du corps : G, 32-35 mill.; ©, 40-43 mill. Japonicum Brunner. Brunner in Bolivar, 1898, Contrib. à l’ét. des Acridiens, p. 33. (105) Sur le genre Acridium. 391 Pendant l'impression de mon ouvrage, M. H. Karny a publié (in Akad. Wissensch. Wien, 1907) un mémoire intitulé : Die Orthopteren- fauna des ägyptiséhens Sudans ete., où j'ai relevé deux Acridium nouveaux que j'ajoute ici. Acridium (Locusta) Wernerella Karny, |. ©. p. 39 (305). - Longueur ii corps : G, 40-46 mill.; ©, 52-61 mill. — Longueur du pronotum : G, 8,5-9 mill.; ©, 10-12 mill. — Longueur des élytres : d, 44-51 mil : ; ©, 27-64 rail. — Longueur des fémurs postérieurs : GS, 22-25 mill.; ©, 27-31 mill. Couleur : roux cendré. Antennes noires. Pronotum court, assez resserré; à carène médiane tectiforme, plus déclive antérieurement, on postérieurement; à premier. sillon (?) indistinet, à sillons 2, 3 et 4 profonds; ayant quelques macules ponctiformes brunes; à bord pos- térieur anguleusement arrondi. Organes du vol très EU Élytres variés de brun. Aïles ayant plus de la moitié basilaire d’un noir bril- lant, à l'exception de la base même qui est hyaline ou d’un violet transparent; à l’apex quelques macules irrégulières noires. Fémurs postérieurs, en dessus, indistinctement trilasciés. Tibias postérieurs violacés, armés d’épines noires à l’apex. Tubercule prosternal peu re- courbé, conique. Habitat : Gondokoro (Soudan Égyptien). Cette nouvelle espèce, suivant Karny, est voisine de moestum Ser- ville, de humilicrus Karsch et de Aegyptium Linné. Karny la place dans le sous-genre Orthacanthacris Karsch. Variété sphalera Karny. Diffère du type par la couleur qui est jaune testacé subunicolore, sauf les élytres normalement variés de brun ; tibias postérieurs jaunes. Habitat : Renk (Soudan Égyptien). Acridium (Locusta) Renkensis Karny, 1. ©. p. 40 (306). — Lon- cueur du corps : ®, 40 mill. — PUS du pronotum : ©, 10 mill. — Longueur des élytres : ©, 43 mill. ÿ inconnu. Couleur jaune safran. Antennes 2 Pronotum assez long, peu resserré, entièrement ponctué imprimé; à carène médiane brune, in- cisée par 3 sillons. Organes du vol assez courts. Élytres subconco- lores, dépassant bien l'abdomen. Les fémurs et tibias postérieurs man- quent. Tubereule prosternal droit, cylindrique, obtus. Habitat : Renk (Soudan Égyptien). 392 A. FiINoT. (106) Cette espèce, peu caractérisée, suivant Karny, est voisine de Ra- dama Brancsik. ERRATA. — P. 262, fig. 23: au lieu de, septemfasciatum Serv. G, lire : rubellum Serv. 9. P. 262, fig. 26; au lieu de, rubellum Serv. 9, lire : septemfasciatum Serv. G. TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES DU GENRE ACRIDIUM. Les numéros qui suivent le nom de l'espèce sont les numéros du paragraphe du premier tableau dichotomique comprenant toutes les espèces. — Les nu- méros entre parenthèses sont les numéros du paragraphe du deuxième tableau dichotomique comprenant seulement les espèces dont la description se trouve dans ce mémoire. adustum Walker, 69, p. 330. Aegyptium Linné, 43, (11), p.265, 318, 346. aeruginosum Stoll, 116, (8), p. 266, 342, 34. Aethiopicum, spec. nova, (10), p. 269, 346. albidiferum Walker, 88, p. 335. alieoum Walker, 10, p. 317. anguliferum Krauss, 53, (4), p. 271, 327, 344. angustifrons Walker, 103, p. 338. asperatum Bolivar, 42, p. 329. auricorne Walker, 66, p. 330. basale Walker, 46, p. 326. Baumanni Karsch, 38, p. 324. carenicolle Blanchard, 12, p. 318. Cavroisi, sp. nova, (14), p. 272, 346. Celebense Brunner, (20), p. 274, 348. Ceramicum Walker, 46, p. 326. citrinum Serville, 54, (3), p. 255, 257, 261, 273, 327, 344. coangustatum Lucas, 32, p. 311. 322. cognatum Stäl, 25, p. 321. comptum Walker, 74, p. 332. concisum Walker, 78, p. 333. consanguineum Serville, 6, p.317. continuum Walker, 117, p. 342. contractum Walker, 99, p. 337. corallinipes Karsch, 113, p. 341. Coreanum Walker, 81, p. 333. cribrifrons Walker, 77, p. 332. cuspidatum Brunner, (27), p. 278, 390. cyaneum Stoll, 40, p. 303, 324. debile Karsch, 59, p. 328. decipiens Karsch, 65, p. 330. decisum Walker, 20,61,p.320,329. Deckeni Gerstacker, 52, p. 327. delineolatum Walker, 90, p. 335. deponens Walker, 117, p. 342. Distanti Kirby, 62, p. 329. dium Karsch, 113, p. 341. dorsale Walker, 86, p. 334. dubium Walker, 122, p. 345. te donc te tt de, à MG (407) exactum Walker, 48, p. 326. excavatum Stäl, 28, p. 321. exclusum Walker, 117, p. 342. exemptum Walker, 71, p. 331. extensum Walker, 99, p. 337. fasciferum Walker, 76, p. 332. ferrinum Walker, 94, p. 336. finale Walker, 17, p. 319. flavescens Fabricius, 28, p. 280, 322, 346. flavescens Walker, 70, p. 331. flavicorne Olivier, 34, (18), p. 299, 323; 347. forte Walker, 98, p. 337. fumidum Walker, 60, p. 329. fumosum Walker, 24, p. 321. furciferum Walker, 118, p. 342. fusilineum Walker, 31, p. 322. ceniculatum Stäl, 48, p. 319. genuale Walker, 71, p. 331. Gohieri Le Guillou, 12, (20), p. 281, 318, 348. oramineum Stal, 14, (26), p. 282, 318, 350. gultulosum Walker, 105, p. 339. Hottentotum Stäl, 11%, (6), p. 284, 345. humilicrus Karsch, 27, p. 321. illepidum Walker, 107, p. 339. illustrissimum Karsch, 20, p. 320. imitatrix Walker, 107, p. 339. inclytum Walker, 72, p. 331. indecisum Walker, 23, p. 320. inficitum Walker, 91, p. 335. innotabile Walker, 96, p. 336. irregulare Walker, 10, p. 317. Japonicum Br., Bolivar, 111, (28), p. 286, 340, 350. lineatum Stoll, 114, p. 313, 341. luteicorne Serville, 34, (18), p. 287, 323, 348. (11), Sur le genre Acridium. 393 luteolum Serville, 51, p. 327. lutescens Walker, 82, p. 333. magnificum Bolivar, 41, (14), p. 324, 346. melanocorne Serville, p. 289, 317, 347. moestum Serville, 23, p. 320. nanulum Walker, 103, p. 338. nanum Walker, 51, p. 327. Neo-caledonicum spec. nova, (28), p. 291, 350. nigro-varium Walker, 96, p. 336. nitidulum Walker, 82, p. 333. notatum Walker, 120, p. 343. obliquum Walker, 119, p. 345. obtusum Walker, 108, p. 340. Papuasicum spec. nova, (23), p. 293, 349. pardalinum Walker, 88, p. 335. pictipes Walker, 56, p. 328. pictulum Walker, 41, p. 325. pilipes Walker, 100, p. 337. plagiatum Walker, 110, p. 294, 340, 349. prasinum Bolivar, 38, p. 324. prasinum Walker, 66, p. 330. proximum Walker, 110, p. 340. punctarium Walker, 85, p. 334. punctipenne Walker, 94, p. 335. purpuriferum Walker, 43, p. 308, DAD pustuliferum Walker, 123, p. 344. Radama Brancsik, 48, (7), p.2 326, 345. ranaceum Stoll, 116, p. 342. Ranavaloae, spec. nova, (6), p. 297, 348, 345. Renkensis Karny, p. 351. robustum.Serville, 26, p. 334. roseum De Geer, 34, (18), p. 299, 347. Tac UE) (23), 394 A. Finor. rubellum Serville, 43, 73 p. 301, 325, 331, 347. rubescens Walker, 90, p. 335. Sr (12), rubiginosum Walker, 103, p.338. 115, (3), ruficorne Fabricius, p. 304, 341, 344. Sanctae-Mariae, spec. nova, (25), 305, 349. saturatum Walker, 85, p. 334. schistocercoides 7 (22), p. 310, 332, 348. scrobiculatum Karsch, 78, p. 333. septemfasciatum Serville, 40, (16), p. 508, 324, 347. Sinense Walker, 121, p. 343. slipatum Walker, 16, p. 349. sublituratum Walker, 97, p. 337. subpustulatum Walker, p. 343. subsellatum Walker, 56, p. 328. Brancsik, 79, 124, — Sur le genre Acridium. (108) succinctum Linné, 32, (25), p. 344, 322,349. tarsale Walker, 123, 344. Tataricum Linné, 54, (8), p. 315, 328, 34). tectiferum Karsch, 27, p. 321. tenebriferum Walker, 94, p. 336. tenebrosum Walker, 17, p. 319. transiens Walker, 25, p. 321. tuberculatum Walker, 1014, p. 338. turbidum Walker, 69, p. 330. validiceps Karsch, 45, p. 325. variegatum Walker, 6%, p. 329. vinosum Walker, 35, p. 323. violascens Walker, 35, p. 323. virescens Walker, 109, p. 340. vittaticolle Stäl, 11, p. 318. Wernerella Karny, p. 391. Wingatei Kirby, 7, p. 347. TABLE DES MATIÈRES. Pages, ANATEDEODOS Le Rte eue ee ee eo ee IN REP 247 Historique de la Synonymie du'genre”.. 210.2 Men 248 Description du genre Acridium Serville (Stal et Brunner)....... 251 Détails sur les divers organes donnant des caractères spécifiques dans le genre, ou employés dans les descriptions............ 252 DOUS-PENTOS - Le MIRE ca vanne nes PU EEE LOMEIT DU ES APE RE EEE 263 Espèces du.genre AGraiUM. 7255 Rs ERP EEE RES 263 DXTASPS CONSHITES. en «cime Re Ce cr RER CE 264 Description des espèces du genre Acridium faisant partie de ma LE CR 5 MTS PTT EC Tr bte er à 265 Premier tableau one : Espèces antérieures à mon HUE R EU Pme ae - ENNEMIS, BE on Re es 316 Deuxième tableau dichotomique : Espèces de ma collection dé- rites danse CORAN"... 00 cuve, 2 ON 344 Tablé'‘alphabétique des eshèces. Sie RS PR ES EE RTE 302 EE _—_ Léa ed de NOTES SUR QUELQUES LÉPIDOPTÈRES par D. Lucas et J. DE JoANNIs avec la planche 2. Sur une nouvelle espèce du genre Euacidalia Packard. A la fin de mars de l’année 1904, je reçus de l’oasis de Nefta, au Djérid (Tunisie méridionale), deux exemplaires femelles d’une espèce nouvelle appartenant à un genre très proche du genre Acidalia Tr, à en juger par sa nervulation. Les recherches auxquelles je me suis livré ne m'ont permis de l'identifier avec aucune de celles qui ont été décrites depuis la publication du Catalogue de Staudinger, en 19014. Je dédierai cette nouvelle espèce à notre excellent collègue M. Alexis Vollon, en raison des bons offices dont je lui suis redevable. Euacidalia Volloni, n. Sp. — PI. 2, fig. 2. Pour l'intelligence rapide de l’étude anatomique qui va suivre, je prie le lecteur de bien vouloir se reporter au schéma ci-joint, lequel représente grosso modo la nervulation de la Geometra Papilionaria. Le numérotage des nervures de la Volloni, étudiées ci-après, corres- pond exactement à celui des organes analo- gues de la Papilionaria, reproduits par notre schéma. Ces préliminaires indispensables posés. je me propose de démontrer que la nouvelle espèce en question appartient bien au genre Euacidalia Packard. En effet, aux ailes supé- rieures Il, et Il, émergent en même temps de la cellule, après avoir été tigées. IT, limite à inférieurement la cellule, laquelle est limitée Ne ss supérieurement par la fourche constituée par nr” IL et I. IE part du point y, tel que +y se trouve plus petit que y£5. IL passe par le point d’intersection de I: et IE. Aux ailes inférieures, IL est aussi accentuée que les nervures voi- sines, partant de y, tel que +, y, se trouve plus petit que y, 8,. Het 3006 D. Lucas ET J. DE JoANNis. IT, ne sont pas tigées; III, et II tigées à la sortie de la cellule et se séparant rapidement, aussitôt après. Il résulte des considérations précédentes que nous sommes en pré- sence d’un genre très voisin du genre Acidalia, mais, comme le dit très bien M. Ch. Oberthür, mon excellent ami, à la page 46 de la troi- sième livraison de ses « Études d’Entomologie », à propos de la Fath- maria Obthr., « cette espèce est très distincte de ses congénères par sa forme allongée ». Or notre nouvelle ‘espèce a le même aspect que la Fathmaria, au point de vue de la coupe des ailes. M. Oberthür ajoute, pour sa Fathmaria : « La conformation de la tête surtout est absolument identique aux espèces du genre Euacidalia ». L’algérienne Fathmaria, selon lui, serait très voisine de la sericeata, du Texas. Je me range volontiers à la savante opinion de M. Ch. Oberthür; notre nouvelle espèce à de grandes analogies avec la Fathmaria : ailes supé- rieures aussi élancées, dessins caractéristiques disposés d’une manière analogue, ailes luisantes, vertex semblable. Nervulation très analogue. Cette similitude de caractères doit évidemment faire classer Fathmaria et Volloni dans un même groupe. Aussi M. Ch. Oberthür, qui voulut bien examiner la Volloni, me la renvoya-til avec la mention suivante : « Acid. nov. spec., voisine, mais distincte de Fathmaria Obtbr ». La détermination de cette espèce se fera donc très aisément en se reportant à la Fathmaria actuellement répandue dans les collections, et en s’attachant aux caractères différentiels suivants : ailes plus claires, plus grandes: lignes caractéristiques anté-marginales, aux supérieures, présentant chacune un crochet très apparent près de la côte. Vertex et supérieures presque concolores, tandis que dans Fathmaria le vertex est beaucoup plus clair que la teinte du fond des ailes. Description de la femelle. — Alis anticis supra nitentibus, griseo. luteis, paulum brunneo haud regulariter ivroratis, venis clarioribus. Linea brunnea nigra distincta, apice proxima, 7 inilio, deinde sicut puncla nigra marginis disposita. Secunda linea brunnea nigra, initio z abbreviato, sicut primum disposito, thorace propiore, distincta. Margine griseo-luteo, cum punctis nigris. Alis anticis, subtus, clarioribus quam supra, nilentibus, haud maculatis. Punctis marginis distinctis. Alis posticis, supra sicut anticas tinctis, linea distincta brunnea nigra in medio, velut marginem directa. Fimbria cum punctis nigris. Alis pos- licis subtus : eadem linea quam supra. Alis pallidioribus, nitentibus. Palpis brevibus. Antennis griseo-luteis, albo punctatim maculatis, proboscide eodem colore, satis magna. Vertice paululum pallidiore quam thorace. Thorace abdomineque alis concoloribus, abdomine elongato. Tibiis abdomineque concoloribus. Vol. LXXV] (1907) PI. 2 Annales de la Societe entomologique de France | M T-ottet (145,8) Poujade (6.7 pinx E Lartlaud sc | 1 Tephroclysla gehnarra Daniel Luca. ET Delas ellipses Jde Joannis b . 2 Æuactdalia Vollorx Daniel 77 Norraca retrofusca J de Joanri 3 Orllolha féliciarta Daniel Luca ê Hepialiscus algerienses Jde Joannis 7 é & Chendlle rca Dido Wigner LE zd arandeur naturelle L LA ”. 5 Tephroctystia succerdurtala L.var. tarfala Danil Luca lp. Cémy-Cros Paris Notes sur quelques Lépidopteres. 397 Ailes supérieures. — Dessus d’un gris jaunâtre, parsemées d’un léger semis d’atomes bruns irrégulièrement placés, les nervures se détachant en clair sur le fond. Ailes luisantes. Une ligne assez fine, mais nette, d’un brun noirâtre, anté-marginale, parallèle à la naissance de la frange jusqu’à la nervure Il,, puis prenant une direction perpen- diculaire à son trajet primitif jusqu’à IL, environ, et, à partir de là, reprenant sà direction initiale. Une seconde ligne parallèle à celle qui vient d’être décrite part du bord interne de l'aile à une distance du thorax (voir la figure coloriée) un peu plus petite que celle la séparant de la ligne anté-marginale. Entre ces deux lignes, on aperçoit une amorce de ligne intermédiaire, parallèle aux autres, plus proche de la ligne anté-marginale. Frange ponctuée de taches noires espacces, de la couleur des ailes supérieures. Dessous. — Plus claires que dessus, très luisantes, aucun dessin apparent. Points de la frange très visibles. Ailes inférieures. — Dessus : même couleur que les supérieures. Deux amorces de lignes noirâtres partant du bord interue de l’aile, très légèrement marquées. Une ligne caractéristique, comme dans Fathmaria, parallèle au bord terminal de laile inférieure. Frange légèrement ponctuée de noirâtre. Dessous. — Ligne caractéristique comme dessus. Frange comme dessus. Ailes plus claires et plus luisantes. Palpes excessivement courts. Trompe d'environ 3,5 mill. de long. Antennes disposées comme celles de Fathmaria, de la couleur des ailes supérieures, ponctuées très finement de blanc. Vertex de la couleur des ailes supérieures, mais très légèrement plus clair. Pattes et thorax de la couleur des supérieures, de même que l’abdomen, dessus et desseus. Abdomen assez allongé. Une excellente aquarelle de M! Trottet, de grandeur naturelle, figure parfaitement cette nouvelle espèce. Description de l'œuf, de la chenille, et de la chrysalide de l’Arctia Dido Wagn., pl. 2, fig. 4. Description de l'œuf. — Le 21 juin 1905, je recus du Tarf Algérie, une femelle vivante de l'A. Dido Wagner. Elle avait pondu en route un certain nombre d'œufs présentant les caractères suivants : sphé- riques, avec un méplat en dessous. Couleur jaune, devenant gris- argent au moment de l’éclosion. 358 D. Lucas ET J. DE JOANNIS. Description de la chenille, — Éclosion de l'œui le 24 juin 4905. La petite larve est verte avec les incisions brunes. Dorsale jaune pâle. Tubercules munis de poils très longs, jaunätres. Accepte comme nour- riture le Leontodon tararacun. Le 24 juin se produit la première mue, à la suite de laquelle les chenilles présentent l'aspect suivant. Robe verte, dorsale jaunâtre. Des touffes de poils sont placées sur des mamelons noirâtres, disposés au centre des anneaux sur un cercle dont le plan est perpendiculaire à l'axe de la chenille supposée allongée. Certains poils sont blancs, d’autres noirs sur chacun des tubercules. Au 7 juillet, nous constatons la seconde mue. La ligne des tuber- cules poilus est doublée d’une ligne parallèle identique. La dorsale est verte; la robe, vert jaune. Les stigmates sont indiqués en noir. Tête d’un brun rougeätre avec des espaces plus foncés. Le 12 juillet, a lieu la troisième mue. L'aspect général des che- nilles reste le même. Elles grossissent notablement. La quatrième mue se fait au 23 juillet. Robe verdâtre ; dorsale jaune et deux sous-dorsales de même couleur, séparant deux séries de tu- bercules noirs. Une autre série de tubercules en dessous des stigmates. En tout, quatre séries de tubercules, de la dorsale aux pattes, une de gros tubercules, et les trois inférieures de petits tubercules. Les deux premières lignes portent des poils gris-noirs et sont séparées exacte- ment par des points jaunes très apparents, entre les tubercules supé- rieur et inférieur. Les autres séries portent des poils roux. Tête brune à taches plus foncées. Le 27 juillet, la 5° mue se produit. La robe devient noire. Les lignes de tubercules sont disposées comme précédemment, mais les deux li- gnes inférieures de tubercules à poils roux présentent des tubercules à poils noirs sur les trois premiers anneaux à partir de la tête. Tête, pattes, et pattes membraneuses noires. Les poils noirs sont beaucoup plus longs que les poils roux. Les poils noirs des trois derniers an- neaux, voisins de l'extrémité anale, sont beaucoup plus longs que ceux des anneaux antérieurs. Description de la chrysalide. — Après hivernage, en mai, la che- nille de l’A. Dido, très délicate à élever en France, donne une chrysa- lide ayant l'aspect général de celles de son genre. Antennes, pattes et yeux netlement apparents en dessous, ainsi que les ailes. Couleur d'un brun noirâtre. Anneaux abdominaux de la même couleur, inci- sions roussâtres. Extrémité anale en forme de cône avec deux pointes très courtes et fines au sommet. Quelques touffes de poils roux dis- posés au-dessous du plan de l'axe passant par la double pointe de l’a- Notes sur quelques Lépidoptères. 399 nus, disposées circulairement sur la partie postérieure des anneaux ‘abdominaux colorés en brun noirâtre. Description faite d’après une chrysalide dont le papillon venait d'é- clore le 28 mai 1905. L’aquarelle de M! Trottet représente très exactement la chenille ci- dessus décrite. Elle à été faite d’après nature, en grandeur naturelle, le 20 janvier 1906, après la dernière mue. . En captivité, pendant l’hivernage, on peut constater environ une mue par quinzaine. Ces changements de peau trop fréquents entrai- nent une mortalité considérable pendant l'élevage. Description d'une nouvelle espèce de Tephroclystia Hb. Au mois de mars 1904, je recus de Neîta (Tunisie méridionale), lo- calité dont il a été question dans la note précédente, trois exemplaires G et & d’une Tephroclystia que je n'ai pu identifier avec aucune de celles qui ont été décrites dans le cours de ces dernières années. Dans la classification des espèces de ce groupe, elle sera placée dans le voi- sinage immédiat de la venosata F. Mant., avec laquelle elle présente des analogies remarquables. J'ai depuis (en mars 1906), recu cette es- pèce nouvelle de Kébili, oasis tunisienne plus méridionale que Nefta. Tephrociystia Gelinaria, n. Sp. — PI. 2, fig. 1. La description suivante est faite d’après un exemplaire © très frais. Envergure : 47 mill. — T. venosatae similis. Alis superioribus supra elongatis, angulo apicali acuto, griseo-brunnescentibus, brunneo partim inspersis, tantulum obscuris. Quatuor nigris lineis distinctioribus. Proxima thoraci, linea simplice obtuso angulo similiter. Deinde, tribus parallelis triplicibus lineis nigris : prima exterioribus partibus dis- tinctioribus, duobus obtusis angulis formata; secunda, proæimioribus thorace partibus distinctioribus (sicut Lertia) cum M et angulo obtuso composita; tertia Omega rmagno simili, cum recto latere in medio «d thoracem tracto ; quarta vena in nigro scripta inter primam et tertiam lineas nigras. Alis anterioribus, subtus, griseo-albescentibus, puncto areae distincto. Lineis ut supra, minus distinctis. Parte superiore subterminalis lineae nigrae tantum distincte scripta. Maculis griseis partim inspersis. Alis posterioribus, supra, albo-grisescentibus, ab thorace octo lineis griseis, quarum secunda, quinta et septima distinctioribus et extremis maxime ad marginem inflexis. 360 ; D. Lucas ET J. DE JoANNis. Alis posterioribus, subtus. Lineis sicut supra, sed partem superiorem alae, attingentibus. Puncto areae nigro, parvo. Thorace supra et subtus ut alis superioribus. Abdomine supra fusco, subtus grisescente. Tibiis griseis, partim nigro inspersis. Oculis griseis fuscis. Palpis magnis. Proboscide rubescente. Ailes supérieures. — En dessus, assez allongées, angle apical aigu, Le fond des ailes d’un gris brunâtre, d’une couleur beaucoup moins gaie que dans venosala. Quelques lignes noires, bien écrites ; d’autres, de couleur gris foncé, se détachant beaucoup moins sur le fond que dans l’espèce précitée, en raison de leur rapprochement et, par consé- quent, de la diminution des espaces unicolores du fond de l'aile. En partant du thorax, nous trouvons une première ligne noire formant un angle beaucoup plus obtus que celle correspondante de venosata. Ensuite une ligne composée de trois éléments parallèles, très rappro- chés, formant deux angles très obtus ayant un côté commun, dont la couleur noire augmente d'intensité en s’éloignant du thorax et du bord interne de l'aile. Entre ces deux groupes de lignes, il y à un semis d’atomes noirâtres, et, entre la nervure 12 et le bord de laile, un petit point gris foncé. Ensuite, une ligne formée de trois éléments paral- lèles, dont le premier seul est distinctement écrit, composés d’un angle aigu dont le sommet se trouve à l'extrémité de la cellule discoïdale, surmontant un angle droit limitant inférieurement ladite cellule, enfin, en dessous, un angle très obtus atteignant le bord interne, cette série d’angles constituant une ligne très brisée, finement écrite en noir. Le point discoïdal est assez net. La nervure limitant inférieurement la cel- lule discoïdale est finement écrite en noir, entre la première ligne brisée noire examinée dans cette étude, et celle dont il vient d’être finale- ment question. Enfin, une ligne subterminale composée également de trois éléments parallèles, le plus rapproché du thorax finement ecrit, et très distinctement en noir, composé d’une sorte de grand oméga, tourné vers la droite de 90 degrés, autour de l'extrémité de sa base de droite, et dont la branche de droite, au lieu d’être courbe, présente une bri- sure formant un angle aigu rentrant La deuxième ligne est parallèle à celle-ci, et très fine; la troisième est écrite plus distinctement que la seconde, mais bien moins nettement que la première. Une série de plaques d’un gris brun entre la subterminale et le bord terminal. Comme dans venosata une série de lignes noires précédant la frange, laquelle est entrecoupée de gris. Ailes supérieures. — Dessous, d’un gris blanchâtre. Point discoiïdal à. ce. télé te. Em D Notes sur quelques Lépidoptères. 361 assez net. Les lignes du dessus sont peu distinctes. On ne voit res- sortir nettement que la partie supérieure de la subterminale. Ailes parsemées d’un semis d’atomes grisàtres, irrégulièrement disposés. Ailes inférieures. — Dessus, grises. A partir du thorax, une série de huit lignes noirâtres partant du bord interne, la 2, la 5e et la 7° plus distinctes que les autres, d’abord perpendiculaires au bord in- terne, puis formant avec ce bord un angle de plus en plus obtus. Ces lignes sont interrompues comme dans venosata. Ligne de fins traits noirs précédant la frange Ailes inférieures, dessous. — De même couleur qu’en dessus. Une partie des lignes du dessus est visible en dessous; elles se prolongent jusqu’au bord supérieur et sont très finement écrites en gris. Point discoiïdal peu apparent. Thorax de la couleur des ailes supérieures, dessus et dessous. Abdomen gris foncé en dessus, gris clair en dessous. Le premier anneau présente une ceinture noirätre. Au milieu de chaque anneau, en dessus, un point noir. Antennes grises, filiformes pour la femelle, présentant de très petites aspérités. Palpes proportionnellement plus longs que ceux de venosata, de couleur noirâtre. Pattes grises, saupoudrées çà et là de noir. Les postérieures pré- sentent deux paires d’éperons. Yeux gris-noirs. Trompe longue, rou- geàtre. Les exemplaires G sont plus petits et plus foncés que la femelle décrite ci-dessus. Ils avaient accidentellement perdu leurs antennes, Différences avec venosata. — L'impression générale, en examinant la Tephr. Gelinaria, est la suivante : Les ailes sont grises, au lieu d’être d’un brun verdätre, les dessins sont bien moins nets que dans venosata. La tache discoïdale est invi- sible aux ailes postérieures en dessous. L’aile de la Gelinaria semble avoir été obtenue par un aplatissement, parallèlement au corps, en sup- posant l’insecte étalé, de l’aile supérieure de la venosata. Enfin, la forme de l'aile présente des dessins gris. Les yeux sont plus foncés, les palpes plus longs, l’envergure bien moindre, que dans venosala. La seule conformation des ailes de cette espèce suffisait pour la dé- termination de son genre. Nous l'avons vérifié par l'étude de la ner- vulation, en constatant qu'aux ailes inférieures les nervures 7 et 8 sont anastomosées presque jusqu'au milieu de la cellule; aux supé- rieures, 10 et 11 sont tigées et 10 s’anastomose avec 7, 8 et 9 pour former une grande aréole. Ce sont les caractéristiques du genre Te- phroclystia. Ann. Soc. ent. Fr., LXXVI [1907]. 2% 302 D. Lucas Er J. DE JOANNIs. Je dédie cette nouvelle espèce à notre excellent collègue M. H. Gelin, directeur du Musée de Niort, savant de haut mérite qui, depuis de longues années, travaille sans relâche à l'établissement de la faune en- tomologique du Poitou, et dont les précieuses indications m'ont été des plus utiles pour l'étude des Lépidoptères de cette région. L'aquarelle de Mie M. Trottet, jointe à ce travail, figure parfaite- ment la Tephr. Gelinaria. L’exemplaire femelle ayant servi à la précédente description se trouve dans ma collection. Description d’une nouvelle espèce du genre Ortholitha Hb. En décembre 1903 et 1904, je recus du Tarif, près la Calle, Algérie, localité décrite dans un précédent travail, deux exemplaires femelles, pris au réflecteur, d’une Géométride remarquable appartenant an genre Ortholitha Hb. Je soumis ce Lépidoptère au savant examen de MM. Ch. Oberthür et Mabille qui n’ont pu l'identifier avec aucune des espèces du genre précité. Cette Géométride appartient au genre Ortholitha, d’abord en raison de son facies (elle présente, en effet, l'aspect caractéristique des es- pèces de ce groupe, c’est-à-dire l’apex falqué et les ailes inférieures très allongées et anguleuses); ensuite parce qu'aux ailes inférieures les nervures 7 et 8 sont anastomosées jusqu'au tiers de la cellule, et que 6 et 7 tigées; enfin parce qu'aux ailes supérieures, la nervure 3 naît près de l’angle inférieur de la cellule discoïdale, 10 s’anastomose avec 41 et agit de même avec 8 et 9 pour former deux aréoles, dont l'une est très petite. Cette espèce sera décrite sur l’exemplaire femelle le plus récem- ment capturé, parce qu'il est plus frais que le premier; elle à été par- faitement représentée par Mie M. Trottet, dans une figure jointe à la présente note. Je dédie cette Ortholitha à mon père, M. Félix Lucas, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, en retraite, dont les excellents conseils ont guidé mes premiers pas dans la science entomologique. Ortholitha Feliciaria, n. sp. — PL 2, fig. 3. Envergure : 30 mill. — O. limitatae proæima, sed distincta. Alis anticis, supra, elongatis, falcatis, brunneis. Ab thorace tribus lineis albis, prima sümplice, Secunda duplice et distinctiore, tertia triplice et dis- tinctissima. Puncto areae parvo, nigro. Spatio inter basin et primam Üineam brunneo-fusco; inter proximam et secundam clariore; inter se- Notes sur quelques Lépidopteres. 369 cundam et tertiam brunneo-fusco, medio excepto. Secunda linea duabus partibus parallelis composita, sed sinistra parte interrupta. Tertia linea tribus parallelis partibus formata, sed duabus exterioribus tremulo motu scriptis, interruptis et paululum distinctis. Inter tertiam albam lineam el marginem, ala punctis brunneis sparsa. Prima et secunda lineis in- flexis, tertia in medio incurvata. Linea apicali obliqua; fimbria brunnea. Alis anticis, sublus, griseo-brunneis. Tertia alba linea triplici ut supra, parte proxima thorace solum distincta, fusco ad sinistram mar- ginata. Puncto areae distincto, brunneo fusco. Linea apicali obliqua distincta. Alis posticis, supra brunneo-griseis, pallidis, elongatis. In medio tri- pliei linea alba, elementis parallelis, proximiore thoraci parte distinc- tiore. Puncto areae paululum distincto. Alis anticis, subtus, ut supra, punctis brunneis sparsis, sinistro la- tere albae lineae fusco. Thorace anticarum alarum colore. Oculis brun- neo-nigris. Palpis elongatis, brunneis, fuscis. Antennis brunneis annu- lis, brevibus ciliis a latere arrectis. Abdomine sicut alae posticae supra et subtus. Tibiis eodem colore. Proboscide satis breve, brunneo-rubes- cente. Ailes supérieures. — En dessus, brunes, allongées, falquées à l’apex. Trois lignes blanches nettement distinctes: celle qui est voisine du thorax est simple, et l’espace compris entre le thorax et cette ligne est brun foncé. La ligne en question présente un‘point d’inflexion; la seconde ligne est double, formée de deux éléments presque parallèles. Mais la partie la plus proche du thorax n'existe que dans sa partie centrale; la portion externe, très distincte, forme un polygone à 4 côtés tournant sa convexité vers la partie marginale. Le troisième côté de ce polygone, compté en partant du côté supérieur de l'aile, présente un point d’inflexion. La troisième ligne, formée de trois élé- ments parallèles, est légèrement courbée, forme un angle aigu avec le bord supérieur et tourne sa convexité vers la marge; les deux autres éléments parallèles de la ligne sont peu distincts, ondulés, et présentent sur chaque nervure un point noir très fin. L'espace compris entre ces deux groupes (2° et 3°) de lignes blanches est d’un brun très foncé dans le voisinage des lignes, s’éclaircissant vers la partie centrale. Point discoïdal finement écrit en noir. Entre la 3° ligne et la frange, qui est unicolore et brune, l’espace brun devient de plus en plus foncé en s’approchant de la marge. Un trait oblique part de l’apex pour se terminer à la 3° ligne.” Ailes supérieures. — Dessous, brunes, point discoïdal légèrement dis- tinct, ainsi que la 3° des lignes blanches susdites, mais qui se trouve, 36% D. Lucas ET J. DE JoANNIs. ici, de la couleur du fond de l'aile, mais plus claire, bordée par un trait brun foncé dans la partie proche du thorax. Lignes ondulées à peine visibles. Semis d’atomes bruns. Ailes inférieures, dessus. — Couleur : brun clair; une triple ligne de la couleur du fond, mais plus claire, prolonge l’élément le plus distinet de la 3° ligne blanche étudiée à l'aile supérieure, affectant la forme d’une courbe tournant sa convexité vers le bord marginal. L'élément de cette triple ligne voisine du thorax est seul distinct. La couleur de l'aile est plus foncée entre la triple ligne et le thorax, surtout dans le voisinage de ladite ligne. Ailes inférieures. — Dessous, de même couleur que les supérieures en dessous; même lignes que dessus, mais moins nettes. Semis d’a- tomes bruns. Thorax dessus et dessous de la couleur de la partie voisine des ailes supérieures. Yeux d’un brun-noir. Trompe grêle et courte, rouge- brune. : Palpes bruns, foncés, longs, plus clairs à l'extrémité. Antennes brunes, filiformes, hérissées de poils très fins et très courts. Pattes brunes, de la couleur des ailes postérieures. Deux paires d’éperons aux pattes postérieures. Le sujet femelle ayant servi à la présente étude se trouve dans ma collection. Sur une variété nouvelle de Tephroclystia succenturiata L. C'est au mois d'octobre 1904 que je recus d’un chasseur récoltant pour moi des Lépidoptères aux environs du Tarif, près la Calle (Al- gérie), localité plusieurs fois citée dans ces notes, plusieurs exemplaires identiques G et & d’une intéressante forme de la Tephroclystia succen- turiata L., laquelle, en raison de sa constance, constitue certainement une variété particulière au Nord-Est Algérien. Elle est très voisine de la forme appelée : oxydata Tr., pour laquelle le Catalogue de Stau- dinger (édition 1900) porte la mention suivante : « alis fuscis, anticis ubique strigatis ». Notre nouvelle variété se distingue cependant de l'oxydata par son facies spécial, si bien reproduit dans la fine aqua- relle de Mie M. Trottet, jointe à ce travail, par la coupe plus arrondie de ses ailes, par un aspect moins uniforme ; les lignes caractéristiques y sont moins bien écrites sur les ailes supérieures et inférieures; enfin par d’autres détails que la description ci-dessous, faite d’après un exemplaire femelle figurant dans ma collection, mettra en évidence. Notes sur quelques Lépidoptères. 369 Il sera intéressant de savoir s’il existe en Algérie d’autres formes de la succenturiata, ce que les recherches ultérieures ne manqueront pas de faire connaître. Cette variété algérienne portera le nom de la localité où elle fut capturée. Tephroclystia succenturiata L. var. tarfata, nov. Envergure : 18 mill. — Brunneo-grisescens. V. oxydatae proxima, alis anticis et posticis ubique strigatis, rotundatis, minus elongatis, lineis minus distincte scriptis. V. oxydatae et v. sublulvatae. Ho. inter- media. Ailes supérieures, dessus. — Couleur d’un brun grisätre, assez ar- rondies. À partir du thorax, une première ligne blanche étroite en forme de 7 (moins la barre centrale), et dont la grande branche est légèrement incurvée vers le thorax; entre cette ligne et le thorax, un épais semis de points gris, plus foncés dans le voisinage de la ligne susdite. Ensuite une double ligne blanche, très apparente, dont la partie supérieure forme un M ayant tourné de 90 degrés autour de son extrémité droite, prolongé par un angle très obtus. Entre ces deux premières lignes blanches, un semis d’atomes gris très foncés, surtout dans le voisinage de la deuxième ligne. Point discoïdal apparent. Entin une troisième ligne blanche également double, subterminale, présen- tant la forme d’un @ et dont la partie courbe serait devenue elliptique, le grand axe de l’ellipse étant parallèle à la base de l’Q et assez allongé, et l'élément de droite de cette lettre grecque, allongé et formant deux sinuosités. Dans la partie de l’aile voisine de la subterminale, un épais semis d’atomes gris; les amorces des nervures sont distinctement écrites en noir à partir de cette ligne. Entre cette dernière ligne et le bord marginal, un semis d’atomes gris divisés par un feston blanchètre en partie parallèle à la subterminale. Traits noirs très fins avant la frange, laquelle est grise et entrecoupée de gris foncé. Ailes supérieures, dessous. — Couleur d'un brun grisâtre clair, mêmes lignes que ci-dessus écrites en gris clair, Ces trois lignes, surtout la subterminale, assez nettes. Point discoidal apparent. Les amorces su- périeures des trois lignes sont marquées par des taches foncées. Ailes postérieures, dessus. — Grises. Point discoidal gris, deux amorces de lignes grises près de la base ; une triple ligne subterminale parallèle aa bord marginal. Une série de points très noirs à l’origine de la frange, entrecoupée de brun foncé. 366 D. Lucas ET J: DE JOANNIS: Ailes postérieures, dessous. — D'un brun grisâtre clair. Point discoïdal très net, même lignes que dessus, beaucoup plus nettes. La partie de l'aile voisine des lignes est beaucoup plus foncée. Frange entrecoupée de brun foncé. Thorax et abdomen de la couleur des ailes correspondantes, dessus et dessous. Yeux d’un brun noir. Trompe et palpes courts. Antennes filiformes. Deux paires d’éperons aux pattes postérieures. NOTES DE L'AUTEUR 1° Dans la description que j'ai donnée de la Lymantria Oberthuri (Ann. Soc. ent. Fr., 1906, p. 26), une erreur s’est glissée dans le texte. A la ligne 26, au lieu de « plus de 20 à moins de 40" », on devra lire : + 20 à — 40m. 2 Le dépôt des aquarelles représentant les espèces décrites dans ce travail a été fait par l’auteur, en mil neuf cent six, sur le bureau de la Société entomologique de France. Le retard qui s’est produit dans l'apparition de la planche est dû au temps que nécessite le coloriage à la main. D. Lucas. Il Delias ellipsis J. de Joann. — PI. 2, fig. 6, 6 (dessous). — Bull. Soc. ent. Fr., 12 juin 1904, p. 207. Enverg. : 59 mill. — Dessus : ailes supérieures ayant la côte très arquée près de la base, puis droite à partir du tiers, apex arrondi ainsi que le bord externe, bord interne droit. Base grisâtre, cette teinte n'atteignant pas l'extrémité de la cellule et dépassant un peu la moitié de l'aile dans la région dorsale; au delà, laile est enfumée, noirâtre; près de la côte, un quart avant l’apex, deux taches blanches contiguës, divergentes à leurs extrémités, suivies en dessous, parallèlement au bord externe, de trois petites taches blanchâtres, enfumées, peu dis- tinctes; frange blanche à l’apex, au delà mêlée de blanc et de noir. Ailes inférieures arrondies, elliptiques ; base grise, plus foncée qu'aux supérieures, espace abdominal blanchâtre liséré de noir; au delà l'aile est noire un peu rousse sur le disque; la frange est blanche sauf au bord interne, où elle est mêlée de blanc et de noir. Dessous : ailes supérieures ayant la base blanche sur un espace correspondant à la teinte grise du dessus, au delà noire; région apicale traversée par une série de cinq taches blanches contiguës, séparées seulement par les nervures noires, diminuant de grandeur depuis Notes sur quelques Lépidoptères. 307 celles plus près de la côte, cordiformes, saupoudrées d’écailles noires sur leurs bords; on distingue une sixième tache, entre les nervures 2 et 3, réduite à quelques écailles blanches: frange comme en dessus. Ailes inférieures : leur dessin peut être considéré comme formé de quatre ellipses emboîtées l’une dans l’autre et se débordant successi- vement les unes les autres : une petite ellipse rouge allongée, près de la base, débordée par une ellipse noire atteignant le milieu de l'aile, celle-ci débordée à son tour par une ellipse jaune ocreux foncé tour- nant au blanc près de la côte et au jaune ocreux un peu moins foncé près du bord interne, cette bordure jaune étant légèrement saupoudrée d’écailles noires dans la région abdominale; enfin, cette ellipse jaune est elle-même entourée extérieurement par une bordure noire jusqu’au bord de l’aile, près duquel elle est saupoudrée légèrement de blanc entre les nervures. La base elle-même est jaune d’ocre. Cette remarquable espèce provient d’ « Australie », terme bien vague qu'il m'a été impossible de préciser. L’abdomen manque, mais la teinte noiràâtre du dessus des ailes semble établir que l'individu est une ©. Je n'ai reçu aucun renseignement nouveau sur cette espèce depuis sa description. Norraca retrofusca J. de Joann. — PI, 2, fig. 7, 72, — Bull. Soc. ent. Fr., 13 juin 1894, p. cLx. Envergure : 52 mill. — G. Aïles supérieures : dessus d’un jaune argileux (!) pâle; près de la base, au-dessous de la sous-costale, un point rougetre peu visible; au tiers à partir de la base, deux points bruns, l’un sur la sous-médiane, l’autre sur la médiane; au delà du disque huit points bruns, en ligne courbe presque parallèle au bord externe, respectivement sur chacune des nervures 4 à 8; enfin six points marginaux plus clairs, chacun dans l’un des intervalles compris entre les nervures 1 à 7. De l’apex part une ligne se dirigeant vers la pointe du grand lobe basal (que possède le genre Norraca), formée de petits traits enfumés noirätres, parallèles aux nervures et situés entre elles : le premier part du bord, un peu au-dessous de l’apex, entre les nervures 7 et 8: le deuxième et le troisième, chacun dans l’un des intervalles suivants ; le troisième séparant les points bruns des intervalles 5 et 6; le qua- trième trait, dans l'intervalle suivant, est plus court. Ces deux der- niers traits sont chacun suivis, du côté de la base de l’aile, d’un autre (1) Dans la description originale, j'avais mis « d’un jaune d’ocre pâle »; je crois le terme jaune argileux préférable. 368 D. Lucas ET J. DE JoANNis. trait enfumé, situé respectivement sur leur prolongement, séparé d'eux par un petit intervalle rougeàtre et se terminant à la nervure transverse. — Parfois (fig. 7°) ces traits sont beaucoup plus forts, élargis et deux autres traits noirs, en ligne avec les précédents, se trouvent dans la cellule, accompagnés d’un autre trait noir court, placé plus bas, au-dessous de la médiane. — Du milieu du bord part une seconde ligne, peu distincte, formée de légers traits d’écailles cendrées, aboutissant et se terminant au point brun placé sur la ner- vure 2. Enfin les nervures qui aboutissent à l'extrémité de la cellule sont garnies d’écailles d’un rouge clair. Dessous jaune argileux uniforme, sauf une légère enfumure entre les nervures À et 2, près de l'angle anal; la côte, l’apex et le lobe basal d’un blanc jaunâtre. Ailes inférieures : dessus, bord interne d’un blanc jaunatre, bord externe largement teinté de brun violacé, se fondant, vers le milieu du disque et au bord abdominal, dans une teinte d’un jaune rosé; en dessous bord antérieur blanc jaunâtre, le reste jaune argileux. Frange, aux supérieures, concolore en dessus, brune en dessous, sauf près de l’apex, où elle est blanchâtre ; aux inférieures, d’un jaune argileux clair en dessus, de même teinte en dessous, sauf de l’angle anal à la nervure 3, où elle est d’un brun clair. Antennes courtement ciliées ; palpes d’un brun foncé en dessus, brun clair en dessous; tête d’un brun clair ; thorax et abdomen de même teinte que le dessus des aïles supérieures; poils anaux, ainsi que le dessous du corps, blanchâtres. J'ai reçu trois G de la province de Kiang-Nan (qui se compose du Kiang sou et du Ngan hoeïi) sans désignation plus précise de localité. L'un d'eux a été offert à la collection du British Museum; les deux autres (figurés) dans ma collection. J'ai reçu également une ©, un peu endommagée. Son envergure (en reconstituant les pointes des ailes) devait être de 66 mill.; les points bruns des nervures et du bord sont présents, mais les traits noirs, si marqués chez le G, sont seulement indiqués en grisàtre chez la Q. Cette espèce a les ailes supérieures entières, le bord externe régu- lièrement convexe, tandis que Norraca longipennis Moore à l'aile su- périeure légèrement échancrée au-dessous de l’apex. Hepialiscus algeriensis J. de Joann. — PI. 2, fig. 8 (grandi), 8 (grand. natur.). — Bull. Soc. ent. Fr., 8 juillet 1903, p. 223. 3. — Enverg. : 26 mill. Anticis griseo-fuscis; novem lineis trans- LV versis, aliquantulum irregularibus, a costa ad marginem internum Notes sur quelques Lépidoptères. 369 (lineis 2-7), aut externum (lineis 8, 9), nigris, squamis albis passim notatis, praesertim ad terminos linearum 2, 3, 4 ad costam, et lineae 6 ad marginem internum ; margine externo sex punctis albis inter venas notato ; lineis et punctis supradictis aliquibus squamis rufis marginatis. Intra cellulam et ultra, striga longitudinali nigra interrupta. Posticis griseo-fuscis, punctis albidis inter venas ad marginem motatis. Capite rufescenti, thorace et abdomine supra griseo-fuscis, pectore et abdomine infra fulvescentibus. Antennis crassis, crenulatis. Ailes antérieures : côte droite, bord externe un peu convexe, très arrondi à l'angle interne; gris noirâtre, traversées par neul lignes un peu irrégulières et discontinues d’écailles noires, ces lignes sont marquées de points blancs et bordées de quelques écailles fauves. La première ligne près de la base paraît ne pas aboutir aux deux bords de l'aile. Les lignes 2, 3, 4 portent un gros point, un peu carré, blanc, entouré de noir, à leur terminaison costale, et la ligne 6, à sa termi- naison au bord interne, en présente un semblable, mais triangulaire. La ligne 5 n’atteint pas tout à fait la côte, les extrémités costales des lignes 6, 7, 8, 9 sont simplement noires; les lignes 1 à 6 sont courbes, présentant leur concavité vers la base, la ligne 7 arrive perpendicu- lairement au bord interne, les lignes 8 et 9 sont fortement recourbées vers l'extérieur à leur partie inférieure et viennent aboutir au bord externe, 8 se terminant par un trait noir qui pénètre dans la frange entre les nervures 3 et 4, et 9 par un petit point blanc bordé de noir et de roux entre les nervures 4 et 5; au-dessus, des points blancs semblables se trouvent dans chaque intervalle. De plus, un trait noir, discontinu, traverse la cellule et se prolonge au delà. Ailes postérieures gris noirâtre, traversées par une ligne obscure peu visible, à peu près droite, bifurquée vers la côte ; de petits points blanchâtres entre les nervures. Une ligne noire à la base de la frange; celle-ci, aux quatre ailes, noirâtre. Dessous des ailes uniformément gris. Tête gris brunâtre clair. Antennes épaisses, garnies en dessus d’é- cailles couchées, crénelées, les crénelures très serrées et pubescentes en dessous. Thorax garni de poils d’un gris noirâtre, plus clairs à leur extrémité, abdomen gris noirâtre en dessus, marqué latéralement de taches noires suivies de pinceaux de poils roux. Le dessus est rous- sâtre clair, les deux premières paires de pattes sont d’un gris un peu rosé. Pas d’éperons. Un G, S'-Charles, près Philippeville, Algérie. Cette espèce paraît être extrêmement variable. M. Daniel Lucas (Ann. 370 D. Lucas er J. De Joanxis. — Notes sur quelques Lépidoptères. Soc. ent. Fr., 1905, p. 53) en a signalé une forme remarquable qu'il a décrite et figurée (pl. 5, fig. 1) sous le nom de ab. Joannisi, et dans laquelle l'aile est entièrement d’un jaunâtre opaque dans toute la moitié dorsale de l'aile. Il a signalé également une forme intermédiaire entre le type et cette aberration. De mon côté j'ai reçu un second exemplaire de cette même espèce. complètement différent comme couleur; il est rouge brique, teinte qui semble rappelée cependant dans Le type par les petits groupes d’écailles fauves que j'ai signalés. Les lignes des ailes supérieures sont moins visibles, on les retrouve cependant, notamment la ligne longi- tudinale interrompue formée par les traits noirâtres intra et ultra-cel- lulaires. Ces traits, dans l’'exemplaire rouge brique, paraissent délimiter deux régions dans l'aile, celle du dessous étant un peu plus claire que celle de la côte, et il est remarquable que c’est précisément le long de cette même ligne que se fait le partage des deux teintes dans les aberrations signalées par M. Daniel Lucas. J. DE JOANNIS. QUELQUES £EUCERA NOUVELLES OU PEU CONNUES DU CONTOUR DE LA MÉDITERRANÉE [Hy.] par J. VACHAL. 1. Eucera Pici, n. Sp. 9 G. — Tête, tronc et plus ou moins la base de l’abdomen teintés de bleuâtre métallique. Q Brosses blanches. poils sous le prototarse 3 dorés, frange anale. poils de chaque côté de l'aire pygidiale et franges ventrales, roux. Dos du tronc hérissé de fauve. Chaperon densément ruguleux; mésonotum à ponctuation grosse et dense, plus fine sur l’écusson ; face anale du segment médiaire lisse et brülante. Abdomen faiblement et densément ponctué, plus finement sur les dépressions. Segments 3-4 à peine fasciés de gris. a Chaperon et labre jaunes, base de l'abdomen très vaguement mé- tallique. Segments 1-2 hérissés de fauve, 3-5 vaguement fasciés au bout de gris, le bord apical de 6 et l'aire pygidiale soyeux de gris un peu doré. Antennes environ aussi longues que les 2 tiers du corps, leur art. 3 plus long que la moitié de 4; ventre presque nu; segment ventral 6 finement canaliculé, vaguement impressionné aux deux angles basaux en dedans des lignes élevées. Les prototarses grêles, le postérieur plus grêle vers la base. Long. 10; aile 6,5; La ©, de Mersina, provenant des chasses de notre zélé collègue Mau- rice Pic; le G, d’Adana, au mois d'avril. 2. Eucera Boyadjiani, n. sp. © ©. — Noire, brillante; face courte; nervure récurrente À aussi rapprochée de la base de Ia cel- lule 2 {ou presque) que la nervure récurrente 2 du bout de cette cellule. Aile d’un bronzé hyalin. Face velue de pâle, tronc, segment 1 et base du segment 2 hérissés de fauve roussâtre passant au gris avec l’âge. Disque du mésonotum à ponctuation forte et éparse, sur le scutellum moins grosse et plus dense ; espace cordiforme et aire anale du segment médiaire brillants, lisses moins quelques points clairsemés sur la base de l’espace cordiforme. a J. VACHAL. & Dépressions apicales des segments 1-3 plus larges au milieu, lisses, glabres ; celle du segment 4 étroitement fasciée de duvet noir au bout; celle du segment 5 fasciée de brun au milieu, de blanchâtre sur les côtés. Brosse, comme chez ÆE. longicornis, encore plus courte et moins dense. Prototarse 3 à base rétrécie. a Chaperon et labre jaunes; antennes très courtes, mais l’article 3 très long (aussi long que 4), plus long que chacun de 5-13. Les 4 prototarses postérieurs ayant leur tranche inférieure dilatée en angle, la dent du prototarse 2 plus marquée et plus basale; celle du prototarse 3 plus apicale, mais ayant un angle moins marqué entre elle et la base. Dépressions des segments moins marquées que chez la @ presque aussi densément ponctués que la base. Les segments 5-6 frangés de noir. Les franges ventrales longues, hérissées, grises; celle du seg- ment à fauve, courte, couchée. Segment ventral 6 offrant deux bour- relets peu distincts rapprochés vers la base, divergents vers le bout où ils offrent comme un tubereule obliquement caréné. Long. 17; aile 43 mill. Antenne G 7 mill. Adana (Asie Mineure), 21 VI. Dédiée à M. B.-H. Boyadjian, ancien professeur au Collège francais d’Adana. 3. Eucera Genovefae, n. Sp. ? ©G. — Noire, les derniers ar- ticles des tarses plus ou moins testacés. Vêtue de poils gris-blanes, roux-dorés sous les prototarses. Aile hyaline à nervures brunes ; la ner- vure récurrente À presque 3 fois aussi éloignée de la base de la cellule cubitale 2 que la nervure récurrente 2 du bout de cette cellule. L’extrême bord des segments décoloré. @ Les trois cinquièmes de la base des segments 2-3 ayant comme une poussière grise qui s’use et disparaît sur les calus latéraux; aux segments 4-5 ce duvet est plus épais, brunâtre, ainsi que sur les côtés de l'aire pygidiale. Les dépressions apicales des segments 2-5 avec une fascie dense, la dernière teintée de fauve au milieu. Les segments ventraux à franges roux doré dans leur milieu. 3 Chaperon et labre plus ou moins teintés de jaune ou de rougeûtre. Article 3 des antennes pas plus long que large; les antennes presque aussi longues que le corps. Cuisse 2 aplatie en dessous, offrant au bord antérieur de cet aplatissement, plus loin de la base que chez E. notata Lep., un petit tubercule semblable; le tibia 2 aplati en dessous, sa tranche antérieure formée de deux lignes qui forment un angle sortant au milieu. Le segment ventral 6 assez large presque plan, ayant les Quelques Eucera nouvelles. , 313 carènes latérales bien marquées, à peine convergentes en arrière, la branche interne de leur fourche transversale peu marquée, ayant une fossette à leur bord céphalique. Les franges de longs poils blancs n'existent que sur les côtés des segments ventraux, leur centre presque nu, avec une faible fascie brun clair au bout du segment 5. Le dos de l'abdomen à ses segments 1-2 hérissés de longs poils blanchâtres, les segments 3-6 avec une fascie apicale qui est brunâtre sur la dernière ainsi que les poils denses sur le côté de l’aire pygidiale. Long. 12-12,5; aile 7,5-8,5 miil. Ghardaia (Sud algérien), en mars. Dédiée à ma cousine M"° Geneviève Sergent, qui poursuit intrépi- dement avec le D' Sergent, à travers l'Algérie, les Diptères propaga- teurs des maladies infectieuses. 4. Eucera Sulamita, n. Sp. ©. — Ressemble à E. nigripes Klug, mais a les poils des pattes blanchâtres, sauf sous les prototarses où ils sont roux foncé; ceux du bout des segments 5-6 tournent au blond doré. Le funicule est rougeâtre en dessous; le mésonotum et l’écusson brillants à ponctuation assez dense, très dense sur les parapsides, un peu plus fine et plus dense sur l’écusson; le postécusson et la partie basale de l’espace cordiforme sont mats, celui-ci assez grossièrement ponctué, son extrémité verticale lisse mais non aussi brillante que les parties contiguës de l’aire anale du segment médiaire. Les dépressions des 4 premiers segments, presque entièrement nues, ont la partie du milieu (vers l'axe du corps) lisse dans le premier, très finement et faiblement ponctuée sur sa base dans le second, et dans le troisième densément pointillée presque jusqu’au bord. L’aire pygidiale peu convexe, faiblement sinuée sur le côté avant le bout. Les franges ventrales 3-4 peu fournies, 5-6 denses toutes roux doré. Aile d’un hyalin troublé; brosse du type E. longicornis, mais un peu plus épaisse. Long. : 11; aile : 8 mill. Deux 9, de Jérusalem, chasses provenant de M. Pic. ÿ. Eucera inversa, n. Sp. ©. — Diffère de E. Sulamita par les poils du vertex, du dos, du thorax, des brosses et des tarses d’un roux vif, par la vestiture de velours noir du segment 4 à sa base, fascié de poils blancs au bout, par les poils de la base des segments 1-3 plus courts, gris sale, par.le mésonotum à ponctuation plus forte, 374 , J. VACHAL. le scutellum à ponctuation plus enfoncée et plus dense (non brillant), le dos de l’espace cordiforme à ponctuation plus grosse, le milieu de la dépression du segment 2 imponctué, même à la base, le tibia 3 velu, même en dedans. Un exemplaire très frais, reçu d'Algérie pen- dant l'impression de cette description, a la dépression apicale du seg- ment 3 vêtue de duvet blanc très fn et très dense, mais aussi très caduc. Long, 1 ; aile 7 mill. 1 ©, d'Algérie (Tiaret). 6. Eucera Gaullei, n. Sp. 9 ©. — © semblable à Æ. seminuda Br. ; il en diffère surtout en ce qu’il a l’éperon du tibia médian aigu (non dilaté en feuille tronquée au bout), en ce que son tibia médian n’a pas sa tranche antérieure angulée-dentée un peu au-dessus de l’in- sertion de l’éperon, et en ce que le sillon longitudinal de son segment ventral 6 est plus profond. La frange du segment ventral 2 est entière, celle des segments 3-4 moins longue, très raccourcie au milieu, celle du segment 5 nulle. La © que je lui attribue diffère d’E. seminuda Br., en ce qu’elle a, au moins sur le segment 2, les côtés de la base vêtus d’un faible duvet gris-roussätre et non noir. Par son abdomen moins brillant elle rap- pelle Æ. eucnemidea Dours, ©, sauf la fascie interrompue du segment 2 (entière dans eucnemidea). De plus, la fascie du segment 3 est angulée au milieu vers la base du segment, ce qui n’est le cas ni chez euene- midea ni chez seminuda;: les poils de chaque côté de Paire pygidiale roux-dorés. @ Long. 12,5; aile 7 mill.; G 11,5, aile 8 mill. Cinq & et cinq &, d’Adana (Asie Mineure), de mars à juillet. 7. Eucera taurea, n. Sp. G. — Noire, le chaperon et le labre jaunes ; antennes courtes, leur art. 3 une fois et demie aussi long que sa plus grande largeur; hérissée de fauve passant au gris en dessous et au roux sous les prototarses, la base des segments dorsaux 3-6 avec de petits poils demi-dressés noirs, les segments 2-6 avec une étroite fascie grisätre au bout. Dernier segment ventral brillant ayant de chaque côté, en dehors des faibles bourrelets du sillon médian, une fossette large et peu pro- fonde limitée à l’extérieur par la carène longitudinale qui est un peu oblique en dehors et atteint directement la dent latérale sans émettre de branche externe de la fourche; la branche interne obsolète. Tarse médian très grêle. Aile d’un bronzé hyalin, la récurrente 4 n'étant Quelques Eucera nouvelles. 375) éloignée de la base de la cellule eubitale 2 que d’une fois et demie la distance entre l'aboutissement de la nervure récurrente 2 et le bout de cette cellule. Long. 15; aile 10; antenne 8,5 mill. Un &, de Gulek (Cilicie). 8. Eucera furfurea, D. Sp. 9. — Noire, à poils gris-blanchätre. fauves sur le thorax, roux-doré sous les prototarses et au penicillus à la fascie du segment dorsal 5, de chaque côté du segment 6, au milieu de la frange du segment ventral 5 et sur le segment ventral 6. Les poils de la partie basale des segments 2-4 sont courts, écailleux, par suite cadues par usure, plus gris que ceux qui forment leurs fascies apicales qui, quoique plus longs, s’usent à l'extrême bord et sur la ligne médiane. Mésonotum mat, à gros points peu enfoncés, confluents ; écusson à ponctuation plus fine et plus serrée; dos du segment médiaire plus brillant, à ponctuation presque aussi grosse que celle du mésonotum. La dépression apicale du segment 1 nue et lisse, un peu décolorée à l'extrême bord; les dépressions des segments suivants sont plus larges et de plus en plus seulptées ; les calus latéraux qui sont en avant des dépressions sur les segments intermédiaires sont d'avant en arrière de plus en plus grossièrement et irrégulièrement rugueux. Les brosses blanches à longs poils assez denses; ces poils non abso- lument plumeux, mais souples et denticulés. Long. 12,5-13; aile 8,5-9 mill. Cinq ©, de Gulek, VII. g (?) Noire, chaperon et labre jaunes, dernier article des tarses testacé. Segment 1-6 avec une mince fascie de poils pâles, les deux premières amincies au milieu; poils sous les prototarses fauves. Les franges blanchâtres et longues des segments ventraux 2-5 sont inter- rompues sur le tiers médian des segments. Antennes longues, l’art. 3 court, à peine aussi long que sa plus grande largeur. Mésonotum brillant, à gros points presque contigus. Dernier segment ventral sans carènes visibles, ayant deux fossettes presque transversales (leur bord concave vers le bout, convexe vers la base du segment) tranchant par leur brillant sur la base mate du segment. * Long. 12: aile 9; antenne 10,5 mill. Cinq mäles, de Gulek, VI. S'il n’était pas le mâle de furfurea il prendrait le nom d’Eucer« transverse. 376 J. VACHAL. 9. Eucera bidentata G Pérez, Revue d'Entomologie, Caen, 1887, p. 180. Q Noire, le bout des antennes et des tarses testacés. Velue de grisätre, la brosse blanchâtre, les poils sous les prototarses roux-dorés. Les segments 2-4 avec une fascie apicale entière blan- châtre, celle du segment à un peu fauve; la base des segments 2-4 avec de tout petits poils dressés, fugaces, noirâtres ou brunâtres; la base du 5° est veloutée de noirûtre. Mésonotum à ponctuation ronde et forte, assez dense, les intervalles brillants; sur l’écusson plus fine et confluente; sur le dos du segment médiaire encore plus serrée, ainsi que sur les segments abdominaux. Nervure récurrente 1 moins de deux fois aussi éloignée de la base de la cellule cubitale 2 que la nerv.-récurr. 2 du bout de cette cellule. Longueur 9-9,5; aile 6,5. Cinq ©, d’Adana, V, et cinq &, du même lieu, IV. Pour le G à face noire, voir le tableau synoptique, à la fin. 10. Eucera fuscorufa, n. Sp. ? 9. — Tous les poils roux-bru- nâtres ou brun-rougeûtres. Les brosses d’un fauve rougeätre à poils plu- meux, sous le prototarse 3 d’un roux vif. Segments 2-5 à fascie apicale assez étroite d’un brun roux, la première interrompue, la base du ÿ° veloutée de noir, mésonotum peu brillant à grosse ponctuation peu enfoncée et dense, même sur le disque; partie apicale verticale du segment médiaire lisse mais/peu brillante. Abdomen à LAPS très fine, peu distincte. Longueur 10-11; aile 7,5 mill. Algérie : Blidah, Teniet, Constantine, Ouarsenis ; Maroc : Tanger. C’est cette Q que M. Gribado (Bull. Soc. entom. ital., XXV 1893, p. 404) assimile à Æ. squamosa Lep., « quoique, dit-il, les deux exem- plaires qu’il possédait différassent en beaucoup de points de la des- cription de Lepeletier ». Le G que je serais disposé à lui attribuer est celui qui va être com- pris sous le nom d’E. depilis, n. sp., dans le tableau synoptique suc- cinct ci-après. Tableau de quelques mâles à face noire dont les © sont inconnues comme telles. 1. Article 3 des antennes très sensiblement plus long que sa plus grande largeur au bout 2, Quelques Eucera nouvelles. 317 — Article 3 des antennes ne paraissant pas plus long que sa plus rando larseur:atl bouts eee A en. à. 2. Segment ventral 6 sans reliefs ni impressions marqués, non lisse, par suite presque mat; franges des segments ven- traux 2-5 longues, peu denses, celle du segment à plus. courte et plus rare au milieu. Antennes très courtes, l'article 3 égalant à peine le tiers du suivant. Aire pygi- diale vêtue d’un tomentum roux. Longueur 43; aile 9; antenne, 7,5-8 mil. aequata, n. sp. Trois &, d’Adana, 7-V. — Segment ventral 6 plus ou moins brillant offrant des reliefs POS IMPTESSIONS 2 MANS 29 SR AE 3. 3. Longueur 43; aile 9,5; antenne 11 mill............ colaris Drs. — Longueur ne dépassant pas, pour le corps 10 mill., pour TD OU. 2e sun ee ne een nee 4. 4. Branche externe de la fourche au segment ventral 6 très saillante, très courte se prolongeant en ligne droite en dent très accusée au delà du bord; angles apicaux laté- raux du segment dorsal à formant une très courte dent. Base du segment ventral 6 à tomentum cannelle. Aire pygidiale à angles postérieurs arrondis, plus ou moins couverte de très fins petits poils jaunes. Franges ven- trales assez faibles, interrompues au milieu, plus courtes vers le bout de l’abdomen. Prototarse 3 très aminci et presque cylindrique vers la base. Longueur 9; aîle 6,5-7; antenne 7 mill... bidentata Pérez. Branche externe de la fourche au segment ventral 6 moins marquée, ne déterminant pas une dent saillante au bord externe du segment ventral 6 qui est glabre, lisse et chargé de 3 fossettes, une petite apicale et deux plus larges en arrière et en dedans de la fourché. Segments ventraux 4-3 laineux de blanc, les poils aussi longs au milieu. Aire pygidiale nue. Segment dorsal 6 offrant seul une fascie apicale roux sale. Les segments 3-5 à longs poils gris sale, ainsi que les 2 premiers. Article 3 des antennes obtronc-conique atteignant presque le tiers de la longueur de l’article suivant. Prototarse 3 se rétré- cissant un peu graduellement jusqu’à la base, mais res- EN ADD DES + Longueur 9, 5-10; aile8; antenne 7,5-8. elongatula, ?n. sp. Ann. Soc. ent. Fr., LXXVI [1907]. 25 378 J. VacHAL. — Quelques Eucera nouvelles. Algérie : Teniet, Barika; Maroc : Tanger, Sfax. 5. Le segment ventral 5 ayant de chaque côté une touffe de poils ou de duvet roux, Segment ventral 6 avec un sillon étroit et profond sur sa moitié apicale....,...... — L © segment ventral 5 sans touffes de poils roux, glabre. Les tiges des carènes du segment ventral 6 convergeant en arrière, la branche externe de la fourche très courte, mais déterminant une petite dent, les branches internes plus longues, presque transversales, présentant une petite fossette dans l’angle formé par ces branches et la tige longitudinale de la carène, la base du segment aplanie, très finement granulée. Dent latérale du segment dorsal 5 très petite. Franges de l’abdomen raccourcies et interrompues au milieu, celle du segment 4 presque nulle. Aire pygidiale comme chez E. bidentata. Dos de l'abdomen velu de gris roussètre, longuement sur 1-2, de plus en plus brièvement sur les segments suivants. Segments 3-6 avec une faible fascie de duvet gris sale. Le prototarse 3 atténué à la base, sa tranche inférieure paraissant cambrée par suite de l'élargissement graduel vers le bout. Longueur 10; aile 8; antenne 8,5-9 mill... depilis, ?n. sp. Algérie : Constantine, Ouarsenis; Maroc : Tanger. Est probablement le G E. fuscorufa, et peut-être ? con- finis Pérez. nigrifacies Lep., G d’eucnemidea Drs. nc S LSE nat st dé et mn de: né don dé + dt en th PT PT nu dust édes ee. à | The OBSERVATIONS ET NOTES SYNONYMIQUES CONCERNANT QUELQUES TACHINAIRES TYPES DE PANDELLÉ |Dirr.] par le D' J. VILLENEUVE. Deux diptéristes éminents viennent de disparaître, ayant atteint l’un et l’autre un âge très avancé, s'étant occupés à la même époque de deux sujets identiques : les Tabanides et les Muscides; je veux nommer le prof. Brauer, de Vienne, et Louis Pandellé, de Tarbes. En ce qui con- cerne les Tachinaires, leur œuvre à une portée considérable et a jeté enfin une vive lumière sur ce groupe si difficile des Muscides. L'un, suivant la voie tracée par Robineau-Desvoidy et Rondani, chercha, sur- tout à la faveur de la Chœætotaxie, à classer méthodiquement les matériaux amassés par ses devanciers: l’autre se montra plutôt ana- lyste, et analyste parfait. Ses descriptions sont marquées au coin d’une sagacité remarquable et d’une profondeur d'observation qu’on n'avait pas atteint jusqu'alors; il demande en outre à la conformation de lar- mature génitale son appui et son contrôle dans chaque diagnose afin de la consolider. Travailleur retiré au fond de la province, vivant ignoré, avec de très modestes ressources, Pandellé est demeuré méconnu. Il faut admirer ce savant qui sut mener à bien avec tant d’opiniatreté ses « Études sur les Muscides de France », sans autre collection que la sienne, sans le secours d'aucune bibliothèque, et personne n’osera lui tenir trop rigueur d’avoir négligé la littérature étrangère qui lui aurait assurément rendu la tâche moins lourde et moins aride. On me pardonnera cette digression; elle était nécessaire pour rendre compte de plus d’une synonymie trop chargée. Le travail qu’on va lire est le résultat des comparaisons que j'ai faites simultanément entre les types de Meigen, de Brauer et Bergens- tamm, et ceux de la collection Pandellé conservés au siège de la Société entomologique de France, à Paris. Son but est de permettre à ceux de nos collègues qui consulteront cette collection de se reporter immé- diatement à la véritable identité de beaucoup de sujets ou à celle qui est devenue courante à l'étranger depuis les travaux de Brauer et Bergenstamm. C’est pourquoi, dans la synonymie, j'ai adopté de pré- férence les genres de ces auteurs. Je n’ai pu, bien entendu, me porter garant de la valeur des espèces attribuées par Pandellé à Robineau- Desvoidy et Macquart, ou de quelques autres citées de Zetterstedt ou de Rondani, lorsque, faute d’avoir vu les types, la description souvent 380 D' J. VILLENEUVE. insuffisante ou imprécise me laissait dans le doute. Dans ce cas, il convient de faire suivre ces noms de celui de Pandellé, afin de con- server à la nomenclature toute sa rigueur scientifique. Pour les Sarcophaga, j'ai ajouté à la synonymie les espèces décrites en Allemagne par M. Kramer, de Niederoderwitz (Saxe) et publiées dans « Zeitschrift für systematische Hymenopttrologie und Dipterologie ». POP RP PUS NN ST Ocyptera Mussinii — eod. nom. Rond. — O0. coarctata Low — O. auriceps Meig., sec. typ. ns: Phania appendiculata — e0d. nom. type de Perris in coll. L. Du- four (Muséum de Paris). P. bicolor — s0d. nom. type de Perris in coll. L. Dufour (Muséum de Paris). P. lateralis — Besseria melanura Meig., type. P. incrassata Pand, — Cercomyia eod. nom. Bonne espèce. P. thoracica — Labidogaster (Tachina) nitidula Meig., type. Clairvillia Rondanii Pand. — Labidogaster forcipata Meig., type. C. aurulans — Labidogaster {Tachina) aurifrons Meig., type — La- « bidogaster agilis B. B. C. pubens Pand. — Psalida meridiana Rond. Litophasia pygmaea — Plesina (Leucostoma) limbata Meig., type — P, nigrisquama Zett., Sch. Pandellé fait erreur en plaçant cette espèce dans le genre Litophasia Girschner. Halophora carbonaria — vod. nom. (R.-D.?) Pand. hui H. subcoleoptrata — H. Bonapartea Rond. — aurigera Egg. Helomyia lateralis — Ananta eod. nom. Meig. * *x * Phasia cana — P. sola Rond., apud Bezzi. P. Rothi — vod. nom. Zett. ® — ({Xysta cana Egg.) + Xysta semicana Schin. G. 0 oh SOS PR) Métis a nn dés 2 x # Myobia distracta Pand. — Paratrira polonica B. B. ©, sec. typ. Mapist Observations sur quelques types de Pandellé. 381 M. pruinosa — Vibrissina demissa Rond. Q — Latreillia muscaria (Fall.) Pand., type. M. dubia — Wyobia pruinosa Meig., type — Conogaster (Viviania) nu- bilis Rond., B. B. M. pisciventris Pand. — Hypostena procera Meig., type; Rond. {nec Schin.) — 1. incisuralis Macq., type — Melanophora planigena Pand., type. M. hospes — Brullaea ocypteroidea R.-D. N'est pas celle de Meigen. Je possède G et © de cette espèce, très voisine du genre Phanio- myia B. B. — Chez la ©, les pièces génitales sont absolument rétractées ; telles quelles, sans préparation préalable, elles lais- sent voir, à la place de la pince anale des © du genre Phanio- myia, 2 soies parallèles, épaisses et rigides, qui s’entrecroisent avec celles du côté opposé et paraissent homologues des bran- ches de la pince. On pourrait même considérer ces soies comme des branches devenues profondément bifides. Brauer et Bergenstamm ont figuré la © de Clairvillia ocypterina Schiner, mais l’autre © que Schiner a prise pour le G de la pré- cédente est peut-être bien WMyobia hospes Pand. M. tentaculata Pand. — Atylostoma (Leskia) tricolor Mik. * + X ( Thryptocera discicornis Pand.; T. selecta Pand.; T. exacu- leata Pand. Me paraissent être de bonnes espèces. * * * Miltogramma bembicisequax Pand. — Apodacra eod. nom. Bonne espèce. M. barbiferum Pand. — e0d. nom. Bonne espèce, voisine du genre Araba. M. frontale Pand. — M. tabaniforme F. — M. brevipenne Bigot — Araba fulva B. B., type. M. aurifrons — type de L. Dufour. Connue jusqu’à ce jour de Ma- drid seulement. Très commune sur notre littoral méditerranéen, à Cavalière (Var); je l'ai prise aussi au Vernet (Pyrénées-Orientales). M. bacillans Pand. — . œstraceum F., auct. M. pilimanum — #04. nom. Rond. — M. taeniatum Meig., type. 382 D' J. VILLENEUYE. M. occipitale Pand. — Bonne espèce que j'ai rencontrée aussi dans les Alpes, au col du Lautaret. M. ruficorne — W. murinum Meig., type. M. fasciatum; melanurum; griseum — 604. nom. Meig., types. M. convergens Pand. Bonne espèce. Pandellé passe sous silence l'aspect des tarses antérieurs : de l'extrémité du 4 article s’é- chappent 2 fines soies, très longues et incurvées au bout, qui dépassent le dernier article. Ce dernier est muni aussi, à sa ter- minaison, de quelques petites soies incurvées, et d’une soie plus longue à son côté interne. Ces détails ne sont bien visi- bles qu’à l’aide d’une bonne loupe, M. strenuum — e0d. nom. Perris, type = Sphirapata lineolata Rond. — M. tricuspis Meig., type. . polyodon — Macronychia (Miltogramma) eod. nom. Meig., type. 4 & . ungulans Pand. — Macronychia agrestis Rond. (nec Meig.). # . dumosum Pand. — Macronychia (Millogramma) agrestis Meig., type (nec Rond.). + *X * Metopia ciligera — Brachycoma (Tachina) devia Meig., type; Rond. M. pilicornis Pand. Bonne espèce qu’on ne peut mieux comparer qu'à une Hilarella à 4" cellule postérieure de l'aile ouverte. Elle est très répandue sur notre littoral, dans les lieux sablon- neux, en Provence, en Bretagne, etc. M. præclusa Pand. — Ptychoneura eod. nom. Bonne espèce. M. argyrina — Phrosinella eod. nom. R.-D. (certe) — Metopia nasuta Meig., type. On la rencontre communément à Rambouillet; je l’ai prise aussi à Cavalière (Var). M. Steineii. — Exacte. M. eluta Pand. — Araba eod. nom. Bonne espèce que j'ai capturée également dans les Pyrénées-Orientales. * + % Heteroptina pluriseta Pand. — Bonne espèce que je possède de Port-Vendres (Pyr.-Orientales). H. multipunctata — eod. nom. Rond. 1 atteint matt “le né dt à D. se Observations sur quelques types de Pandelle. 383 H. pipiens. Manque dans la collection. N'est peut-être qu'un G de H. heteroneura Meig. Les auteurs qui donnent comme carac- tère spécifique à cette dernière d’avoir les pattes rousses me laissent croire qu'ils n’ont eu que des 9 sous les yeux. Tous les G que j'ai pris en même temps que les & ont les cuisses noires, les genoux et les tibias plus ou moins roussâtres. # + * Bonannia monticola — Thryphera lugubris (Meig.) B. B., sec. typ. Pour moi, il n’est pas douteux que ce soit la véritable monticola de Rondani. B. foliacea. Exemplaire unique en médiocre état. Fait partie du groupe des Thryptocératides. B. longimana Pand. Exemplaire unique, au visage enfoncé, voisin de Tryphera succincta Meig., type. . FA Silbermannia clausa — e0d. nom. Pand. S. petiolata — eod. nom. Pand. C’est à tort que j'ai donné, à plu- sieurs reprises, cette espèce comme synonyme de Clista fœda Meig., type. Ce sont deux espèces bien distinctes. S. genistae Pand. — Macquartia occlusa Rond. Pandellé s’est mépris sur la signification du genre Silbermannia qui, comme le genre Dufouria, parait se rapporter chez Robineau-Desvoidy au genre Ptilops Rond. Silbermannia clausa et S. petiolata apud Pandellé appartiennent au genre Loewia. * x + Macquartia echinalis Pand. — M. praefica Meig., type ©. M. fascicularis Pand. — M. praefica Meig., type G. M. atrata — Macroprosopa eod. nom. (Fall.) B. B., type. M. nigrita — M. corinna Meig., type — Ptilops nigrita Fall. (var.). M. nubilis — Ptilops eod. nom. Rond. G, — P. viduata Rond. Q. M. apicalis. Pand. Vieil exemplaire frotté et usé de Exorista alacris Meig., type (= crinita Rond.). xx Zenillia oculosa Pand. Une ©, unique, de Myxexorista pexæops B. B.. type — Parexorista acrochaeta B. B., type — Parer. irrequ- 384 D' J. VILLENEUVE. laris B. B., type; mais cet individu n’a que 3 soies dorso-cen- trales externes au thorax. Z. dubia — Aporomyia (Exorista) eod. nom. Fall. Z. caudata — Erxorista eod. nom. Rond. (certe). Z. trizonata. Mélange de deux espèces : G — Pseudoperichaeta major B. B. Q — Zenillia oculosa Pand. (ici les exemplaires ont 4 d. c. e. au thorax). - Z. pumicata. N'est pas celle de Meigen. C’est Phorocera pavida Meig., sec. typ. (— cilipeda Rond., Schin.). Z. speculanda Pand. — Phorocera pumicata Meig., type. Z. perplexa Pand. — Z. discerpta Pand., type, qui suit. C’est par suite d’une observation incomplète des pièces génitales que Pandellé a cru que Z. discerpta était distincte. Z. discerpta Pand. — Myxexorista libatrix apud B. B. (— E:o- rista fauna Meig., type &, nec Rond.). Z. fulva — Myxexorista grisella apud B. B. (— Exorista dolosa Meig., type). Les & sont mélangées : les unes se rapportent à cette es- pèce-ci: les autres, à l'espèce précédente et répondent alors à Ex. libatrix Meïig., type © de Vienne (— Myx. macrops B. B., type). Z. libatrix — Tritochaeta (Phorocera) polleniella Rond., B. B. (— Tr. pullata Meig., type). Z. lethifera Pand. — Myxexorista (Exorista) fauna Rond.; B. B., type. | | Z. barbatula — Myxexorista (Exorista) eod, nom. Rond. Z. media — Parasetigena segregata B. B., nec Rond. Z. segregata — Tricholyga major B. B., nec Rond {— lasiommata Low; — ?grandis Zett. — ?pavoniae Zett.). : J'ai la certitude que Pandellé a bien interprété Rondani et que B. B. sont dans l'erreur. Zenillia segregata ne saurait être, du resle, une Tricholyga au sens si précis de Rondani. Z. occlusa — Spongosia eod. nom. Rond. — Salia echinura R.-D. Z. elata — Plagia eod. nom. Meig., type. Z. alnicola Pand. — Phorocera inepta Meig., type Q — Doria dis- tincta Meig., type © — Hypochaeta longicornis Schin., B. B., type. Observations sur quelques types de Pandellé. 389 * < e S Linnemyia tessellans — Micropalpus pudicus Rond., Bezzi. L. haemorrhoidalis; perinealis Pand.; fissiglobula Pand.; re- troflexa Pand. Ces espèces proviennent du démembrement de Microp. haemorrhoidalis Fall., Bezzi; la dernière seule paraît suffisamment différenciée. Néanmoins, une étude approf8ndie des matériaux de l’auteur pourra seule établir si ces créations nouvelles valent d’être maintenues. J’hésite à Le croire, au moins pour les 3 premières. x + *% LExorista brevifrons — Loewia eod. nom. Rond. E. deligata Pand. — eod. nom. Parait être une bonne espèce du genre Tricholyga. E. obumbrata Pand. — eod. nom. Bonne espèce selon moi. E. occlusa — Macquartia eod. nom. Rond. E. macromera — Somoleja rebaptizata Rond. E. extorris Pand. — Exorista jucunda Meig . type — Bavaria mira- bilis B. B. E. perturbans — eod. nom. Zett. — Monochaeta (Exorista) leuco- phaea Meig., B. B. (nec. Schin.). E. hirtipilis Pand. — Me paraît identique à Zenillia barbatula qui précède. E. clavipalpis Pand. — rod. nom. E. amœna. Comprend, dans la collection : Chaetolyga (Nemoræa) amoena Meig., sec. typ. + Megalochaeta (Exorista) ambulans Meig. E. venusta. — N'est pas celle de Meigen. C’est un mélange de Chae- tolyga (Nemoræa) speciosa Egg. et de Chaetolyga (Nemoræa) nigrithoraz Egg. qui ne sont, en réalité, que deux variétés d’une même espèce. E. quadripustulata — Chaetolyga (Nemorœa) venusta Meig., type. E. separata — Chaetomyia (Exorista) crassiseta Rond., B. B., type (— iliaca Ratz.). La véritable espèce : separata, de Rondani, n’est, selon moï, rien autre chose que Wegalochaeta (Exorista) ambulans Meig. (— Erigone barbicultrix Pand.). 386 D' J. VILLENEUVE. Exorista floralis — 204. nom. Fall., Zeit. — Exorisla angustipennis ti ti Meig., type © (+ pabulina Meig., type © + maculosa Meig., type). Cette espèce appartient au genre Nemorilla. Je pense, avec Pan- dellé, que notabilis et maculosa ap. Schin. ne sont que la même espèce qui comprend aussi celles créées par Rondani comme autant de variétés, . bombylans — Ex. gnava Meig., type (nec. R.-D.) — Carcelia bombylans R.-D. . excisa — E. excisa Schin. (verisim.). Mélange de Ex. susurrans Rond. et de Parex. rutilla B. B, type (— flavicans Rond., à mon avis). Ce ne sont, en réalité, que deux variétés d’une même espèce. l . gnava — Ex. lucorum Meig., type — Ex. chaeloniae Rond. . patellipalpis Pand. — Pelmatomyia (Exorista) phalenaria Rond. Il y à aussi 2 G qui me semblent différents d'avec phalenaria. . recusata Pand. — e0d. nom. . porcula. — Une seule 9, qui me paraît identique à Zenillia oculosa Pand. . sSaltuum — 604. nom. Meig., type; Zeit. — Thelymyia Lüwii B. B., type. . olfaciens Pand. — e0d. nom. humiliceps Pand. — e0d. nom. agnata — eod. nom. Rond. — Parexorista. raiblensis B. B., type — Parex. setosa B. B., type. . laxiceps Pand. — e0d. nom. . Stulta — e0d. nom. Zett.? . glirina — Ex. glauca Meig., type — grossa B. B. + var. glirina Rond. . triseria Pand. — Parerorista antennata B. B., type G. .triseta Pand. — vod, nom. . arvensis — e0d. nom. Meig., type — Parexorista temera (Rond.) B. B., type. On doit joindre à cette synonymie les espèces de Meigen suivantes : nemestrina sec. typ. (nec. Egg.) + fimbriaia + brevipennis sec. tvp. . temera — Ex. Westermanni (Zett.) Stein — Parex. magnicornis B. B., type. \ PDU RS JOUA, VOS. den ter au b Observations sur quelques types de Pandellé. 387 E. lota — Parexorista blepharipoda B. B. — Exorista hortuluna Meig., type G + lota Meig., type ©. E. brevifusa Pand. — Comprend : un G d’Ex. humiliceps Pand. sec. typ. + 29 de Ex. glauca Meig. E. immunita Pand. — Ex. rapida Meig., type © (+ Er. lota Meig.. type G). Ce doit être aussi Sésyropa lota apud B. B., d’après leur description. Cependant ces auteurs ne mentionnent pas le ca- ractère important de cette espèce, à savoir l’absence de soies ocellaires. Erigone puparum. Comprend : Weriania (Platychira) puparum F. + P. argentifera Meig. E. barbicultrix Pand. — Megalochaeta (Exorista) ambulans Meig.. type GS — Nemoræwa conspersa Meig., type 9 — Chaetolyga se- parata Rond. Répond au genre Smidtia R.-D. Erigone oxyrhina Pand. — Cette espèce qui sert de base au sous- genre Tenuicera n’est établie que d’après un seul individu © du genre Meigenia. Elle n’a que 2 paires de soies acrosticales déve- loppées au-devant de la suture, c’est-à-dire 2 paires de soies dorso-centrales internes présuturales au thorax. E. truncata — Erigone eod. nom. ap. Stein, type. ti . rudis — Panzeria eod. nom. Fall. E. radicum. Comprend une seule © d’Erig. radicum F., B. B. et plusieurs individus au front large qui me paraissent vérifier la description d'Erig. latifrons B. B. E. cœsia. Mélange de plusieurs espèces, à savoir : Eurythia cæsia d $ Fall.; une © de l’espèce précédente (latifrons) et un G d'Erig. radicum F., B. B. E. consobrina. Mélange comprenant : Erig. (Nemorœæa) consobrina Meis., B. B. SG 9; Erig. radicum F., B. B., ; Erig. connivens Zett. (individus de la Prusse orientale, à palpes noirs). E. insciens Pand. Mélange de Ærig. (Tachina) connivens Zett. et de 3 in- dividus de Ærig. (Nemorœæa) consobrina Meig. Ces derniers, por- teurs d’une étiquelte rouge, ont vraisemblablement été ajoutés plus tard par l’auteur. Un couple de Erig. insciens que m'avait donné Pandellé se rapporte à Erig. connivens. (| . suspecta Pand. — Erig. radicum F., B. B. E. indigens Pand. — Cette espèce a le 2° article antennaire allongé 388 D' J. VILLENEUVE. comme Erig. cœsia Fall. et vérifie la description de Erig. lon- gicornis Strobl. E. nemorum — Nemoræa eod. nom. Meig., type — ignobilis Meig., type) — Fausta viridescens R.-D. — Echinosoma pectinati Girsch., sec. typ. : E. uncinervis Pand. — Trafoia monticola B. B. E. apennina — Üliviera latifrons B. B. nec apennina Rond. E. monticola — Rhynchista (Macquartia) prolixa Meig., B. B. * EE Ræselia atricula Pand. — Arrhinomyia (Degeeria) tragica Meig., B. B., type — Pentamyia parva B. B., type. R. convexifrons — Ptychomyia ( Degeeria) selecta Meig., type. pr) . Stylosa Pand. — Dolichocolon paradoxum B. B. R. breviseria Pand. — eod. nom. ® — Peteina rectangula Pand., type (G). C'est une bonne espèce. R. instabilis — Prosopæa eod. nom. Rond. R. scutellaris — #04. nom. Fall. — Prosopæa abbreviata (Zeit.) B. B., type. su Tachina grandigena Pand. — Weigenia eod. nom. T. mutabilis — Weigenia bisignata Meig. T. ignota — Dexodes piniariae Hartig. — machairopsis B. B. — ni- gripes Fall. x T. casta == Masicera eod. nom. Rond. (certe). T. agrestis — Paraphocera senilis Rond., B. B. + Tachina lepida Meig. (— Leptotachina gratiosa B. B.). Il y a donc 2 espèces. T. ambulans — Masicera diluta Meig., type — Dexodes (Ceromasia ambulans Rond., B. B. — Xylotachina ligniperdae B. B. (ve- risim.). T. vicinalis Pand. — Ceromasia rufipes B. B. T. rutila — Masicera rutila Schin. (nec Meig.) — Ceromasia florum Rond. T. induta Pand. — Pexomyia rubrifrons Perris, type de Montpellier — Reœselia aberrans Egg. Observations sur quelques types de Pandellé. 389 T. declivicornis — Bactromyia scutelligera (Zett.) B. B. T. brevis — Reselia yponomeutae Rond. — Discochaeta muscaria (Fall.) B. B. type. T. apicata Pand. — eod. nom. (une seule 9). C’est une bonne espèce qui n'appartient strictement à aucun genre décrit jusqu'ici. T. incedens — Argyrophylax pelmatoprocta B. B. T. discrepanda Pand. — Tachina bella Meig., type — Argyrophylax {Blepharipa) pupiphaga Rond. T. festinans — eod. nom. Meig., type © (+ fatua Meig., type G) — properans Rond. — Hemimasicera ferruginea B. B. (nec Meig.). T. civilis. — Mélange de 2 espèces, à savoir : L'exempl. de Tachina civilis Rond. (nec Mik). 4 exempl. de Eutachina WinnertziB. B. T. decidua Pand. — Me parait être une bonne espèce que je possède aussi des Pyrénées-Orientales. * *X * Aphria vetusta — fhinotachina (Myobia) eod. nom. Rond. — Dexia proletaria Egg. A. xiphias — Plagiopsis soror (Zett.) B. B., type Q. LA co Bigonichaeta setifacies — Eupogona (Masicera) eod. nom. Rond., B. B., type — Peteina laticeps Pand., type. B. hemistylosa Pand. — Chaetolyqa setigena Rond., B. B. La x + Echinomyia latimargo Pand.— Parait être une bonne espèce, mais il faudrait connaître le G pour être fixé à ce sujet. E. tessellata. Mélange de Peleteria tessellata ap. Bezzi et de Peleteria jugorum Strobl sec. typ. E. ferina. Comprend : Peleteria ferina Zett. + un exemplaire de Tetrachaeta obscura B. B. sec. typ. % Gonia suggesta Pand. — Gonia Fœærsteri Mik, Kow. 390 D' J. VILLENEUVE. G. hebes — Spallanzania hebes Rond., Kow., B. B. — Cnephalia bu- cephala Meig. G. capitata. Mélange de G. capitata Meig. + G. ornata Meig. + G. cilipeda Rond. G. cognata — cod. nom. Rond. — G. hebes Fall., Kow. | + CE : Pachystylum albescens Pand. — Chuetomera fumipennis B. B. *# XX Phytomyptera nitidiventris — 204. nom. Rond. * + Neæra longiradix Pand. — 04. nom. Bonne espèce que je pos- sède aussi de Suisse, + Le,» Dysthrixa notiventris Pand. — Rondania cucullata R.-D. (+ no- tata R.-D.) — Microtricha punctulata v. 4. Wulp, B. B. * x * Thrixa tibialis — Hyria (Tachina) eod. nom. Fall. — Peteina incom- pleta Pand., type. F * + x Rhynchomyia impavida — columbina Hofig. * * * Peteina stricticeps Pand. — Tachina illustris Meig., type — Pseu- dopachystylum (Tachina) goniacoides Zett. (teste Stein). P. erinaceus — e0d. nom. B. B. P. frontata — Hystrichoneura (Demoticus) eod. nom. Schin. — Myobia spreta Meig., type — Tachina argyreata Meig., type, etc. P, ryctina — Rhinotachina (Myobia) eod. nom. Rond. — demotica Egg. (Tachina). — Ne semble être qu’une variété de Aphria ve- tusta Rond., Pand. P. incompleta Pand. — //yria tibialis Fall., Meig.. type — Thrira tibialis Pand., type. on bé dl. bd D AID PO VO ES PE EP EEE Observations sur quelques types de Pandelle. : 99 P. disturbata Pand. — Dexodes spectabilis B. B. — Tachina «albi- squama Zett. (teste Stein). P. latifrons — Thryplocera eod. nom. Schiner {nec Meig.. P. laticeps Pand. — Eupogona (Masicera) setifacies Rond., B. B. — Bigonichaeta eod. nom. Pand., type. P. cinerea — Viviania pacta B. B. — proxima Egg. (Masicera). P. cavigena Pand. C'est une variété de Derodes spectabilis B. B. (= P. disturbata Pand.), avec front et thorax légèrement jaunis, 3 paires de soies dorso-cent. internes présuturales au thorax. Cette variété est la forme commune à Rambouillet. P. dispacta Pand. — Meigenia egens B. B. P. rectangula Pand. — eod., nom. — Rœselia breviseria Pand., type ©. Appartient au genre Ceromasia Rond. P. cylindracea — Tachina'eod. nom. Zett. (verisim.) — Masicera in- noæia Meig., type — Hypostena procera Sthin. (nec Meig., nec Rond.) — Arrhinomyia separata B. B., type ©. + x % Latreillia separata? — Hypostena medorina Schin. &G et 9 — Arrhinomyia separata B. B., type Q = Morinia funebris Mcie., type. . Il convient de remarquer que les auteurs ont généralement pris la © de Hypostena medorina Schin. pour l'espèce Degeeria separata Meig. L. debilitata Pand. — Degeeria muscaria Meig., type de Paris. L. muscaria — Vibrissina demissa Rond. — Myobia pruinosa Pand., type (nec. Meig.). L. albocingulata — Degecrin eod. nom. Meig., type. L. hystrix — Tachina eod. nom. Zelt. — Degeeria strigata Meig., type — Brachychaeta spinigera Rond. Q. L. cinerea — Hyperecteina metopina Schin. — Urophylla leptotri- chopa B. B., type. L. seria — Trichopareia | Degeeria) eod. nom. Meig., B. B. L. cylindrica — Admontia sp.?. Les exemplaires de la collection * Pandellé ont les bandes blanches de l’abdomen plus larges que chez Admontia (Degecria) blanda Meiïg., type et B. B., mais ils m'ont paru semblables à cette dernière pour tout le reste. 392 D' J. VILLENEUVE. * x * Etheria dispar. Manque dans la collection Pandellé. E. grisea — Tamiclea cinerea Macq. (Lille, 1837) — Cistogaster glo- bula Meig., type — Androphana grandis (Schin.) B. B. Pan- dellé fait manifestement erreur; son espèce n’est pas Etheria grisea R.-D., mais bien Etheria pedicellata R.-D. E. sexpunctata Pand. Je possède la © de cette espèce. Son ovi- ducte en forme de gros tube couché sous l’abdomen la place dans le groupe des Phaninae caudatue B. B. Je propose pour elle, en conséquence, un genre nouveau : Pandelleia, n. gen. en mémoire de l’auteur. d E. pedicellata. — N'est pas celle de Robineau-Desvoidy. En outre, elle a des caractères qui l’éloignent complètement de Etheria grisea Pand. et la placent dans un autre genre. Comme on le voit, ce genre comprend, chez Pandellé, des espèces très hétérogènes. * *x * Erynnia cineraria — Cestonia eod. nom. Rond. (verisim.). E. tephrodes Pand. — Neæropsis (Tachina) incurva Zett. = N. la- ticornis B. B. (nec Meig.). * *X + Scopolia tricincta — Phorichaeta eod. nom. Rond. — Clista lentis Meig., type. . lugens — e0d. nom. Meig., type — costata Meig., type. . prunaria — S$. carbonaria Meig., type. . carbonaria — Phorichaeta fuliginaria Rond. mn Un A A . Succincta — Phorichaeta eod. nom. Rond.? Cette espèce, commune en mai dans la forêt de Rambouillet, a le coude de la 4° nerv. longitudinale de l'aile muni d’un court appendice (contrairement à ce qu’à dit Rondani). S. cunctans — eod. nom. Meig., type. % % © Phyto moerens — Clista eod. nom. Meig., type — Kirbya hiemalis R.-D. tons tes me nt tiné DL. Observations sur quelques types de Pandelle. 393 submetallica — eod. nom. Pand., Macq.? m . Claripennis — 604. nom. Pand.. R.-D.? simplicissima — fhinophora eod. nom. Low — umbratica Fall. . Rondanii Pand. — Manque dans la collection. VU conica — Rhinophora subpellucida Lôw. Cette espèce est très commune en Provence et en Corse; la ©, notamment, est tout à fait conforme à la description de Ptilochaeta Passerinii Rond. P. discrepans Pand. — Phyto eod. nom. Très bonne espèce que j'ai prise en abondance sur le parapet du Décollé, à St-Lunaire (Ille-et-Vilaine), au commencement d'août 1905. P. femoralis — Rhinophora eod. nom. auct. (nec Meig.). Le type de Meigen — Cylindrogaster sanguinea Rond. P. phaeoptera — Leucostoma eod. nom. Meig., type — Fortisia foeda B. B. (nec Meig.). P. tessellata — Leucostoma lepida Meig., type — aenescens Zett. — Clista ignota B. B. P. maculata = Sievemiu eod. nom. Fall. — Leucostoma umbratica Meig., type. * + + Melanophora planigena Pand. — ypostena procera Meig., type. Rond. (nee Schiner) — Myobia pisciventris Pand., type. M. luteisquama Pand.— Wedoria corvina (Meig.) v. Rôder — Mori- nia nitida B. B. x LOS Succingulum transvittatum Pand. — e0d. non. Bonne espèce dont je possède le G, également de Provence. x Pollenia bicolor — god. nom. R.-D. (certe). Bonne espèce qui se rencontre aussi à Rambouillet. P. bisulca Pand. — Pollenia rudis var. flavipalpis Macq. Commune en août sur les Ombellifères. * * * Dexia cristata — Syntomocera petiolata Bonsd. — cristata Rond. (nec Meig.). Ann. Soc. ent. Fr., LXXVI [1907]. 26 394% D' J. VILLENEUVE. D. patruelis Pand. — Myiostoma microcerum R.-D. — pectinatum B. B. (nec Meig.). D. alivarians Pand. — Homalostoma forte Rond. D. lata — Dexia pectinata Meig., type de Paris — Sirostoma lata Egg., B. B. D. triangulifera — Gymnodexia (Dexia) eod. nom. Zett. D. maritima — Gymnobasis (Phorostoma) eod. nom. Schin. = (Myo- stoma) microcera Rond., B. B., type. x Zeuxia imperatoriae — Estheria (Dinera) cristata Meig., type, B. B. Z. cristata — Z. Bohemanni Rond. x + * Homalostoma forte — Dexia irrorata Meig., type — Atropidomyia parvula B. B. H. subrotundatum — Phorostoma, eod. nom. Rond. + * * Morinia velox — eod. nom. Rond. — Rhinomorinia (Morinia) sar- cophagina Schin. M. pygmæa — Medoria acerba Meig., type — Angioneura vetusta B. B. # Disjunctio tertripunctata — Agria bella Macq. # Sarcophila hirticornis — Frauwenfeldia (Rhinophora) rubrirosa | Meig., type S + Cistogaster trilineata Meig., type ©. è S. ruralis — Angiometopa (Sarcophaga) eod. nom. Meig., type, B. B. S. latifrons — vod. nom. Fall. S. mamillata Pand. — Individu immature de S. biclunis, qui suit. S. biclunis Pand. — Espèce très voisine de Sarcophaga affinis Fall., mais distincte. Observations sur quelques types de Pandellé, 399 La + # Sarcophaga haematodes — e04. mom. Meig., type — e0d. nom. Kramer. S. grisea — Tephromyia (Sarcophaga) eod. nom. Meig., type B. B. S. redempta Pand. — e0d. nom. S. erythrura — #04. nom. Meig. — haematodes B. B.— lusatica Kra- mer. S. occatrix Pand. — e0d, nom. S.fossoria Pand. — eod. nom. Très semblable à S. erythrura Meie., mais elle à les antennes plus courtes et l’oviducte de la © au- trement conformé. Je possède le & et la © du col du Lautaret (Htes-Alpes). S. cucullans Pand., — e0od. nom. — Commune sur le littoral français de la Méditerranée et de l'Océan. S. balanina Pand. — eod. nom. Espèce du littoral méditerranéen. S. amita — eod. nom. Rond. (verisim.). S. hystrix Pand. — e0d. nom. S. haemorrhoa — e04d. nom. Meig., type; Kramer. S. cruentata — #04. nom. Pand. (nec Meig., nec Kramer). S. frenata Pand. — variété de la précédente. S. pauciseta Pand. — eod. nom. L'espèce du même nom, de M. Kramer, n’arien de commun avec celle de Pandellé; elle est du reste synonyme de $. cyathissans Pand. S. ebrachiata Pand. — vod. nom. — consobrina ap. Strobl (partim sec. typ.). S. uncicurva Pand. — eod. nom. — var. penicillata Villen. (in litt.). S. proxima — pumila Meig., type. C’est la variété à anus rouge. S. arcipes Pand. — vod. nom. S. nurus — e0d. nom. Rond. — haemorrhoidalis Meig., type — cr'uen- tata Meig., type. Ce n’est pas S. nurus ap. Kramer. S. falculata Pand. — e0d. nom. — nurus Kramer, type. S. cultellata Pand. — vod. nom. S. exuberans Pand. — vod. nom. — probablement, variété à anus rouge de S. tuberosa Pand. 396 D' J. VILLENEUVE. D OU OU NN OU M UN UN UN UN N np n uw uw n nn . protuberans Pand. — e0d. nom. . consanguinea — €60d. nom. Rond., Mik. .sinuata — cod. nom. Meig., type — arvorum Meig., type. . scoparia Pand. — eod nom. — neglecta Kramer, type. . harpax Pand. — tuberosa Pand., type (variété). . teretirostris Pand. — e0d. nom. . carnaria — e0d. nom. Kramer, auct. . aratrix Pand.— eod. nom. — Kuntzei Kramer sec. typ. — privi- gna (Rond.) ap. Strobl. cyathissans Pand. — albiceps Meig., type — pauciseta Kramer, (nomen bis lectum). . tuberosa Pand. — eod. nom. — ambiqua Kramer, type. . similis — e0od. nom. Pand. — appendiculata Kramer, type. . hirticrus Pand. — e0d. nom. = ? agricola Meade. . melanura == e0d. nom. ap. auct. — e0d. nom. ap. Kramer — striata Schiner. . subulata Pand. — laciniata Pand., type (certe). . agnata — e0d. nom. Rond. (verisim.). | crassimargo Pand. — eod. nom. .laciniata Pand. — eod. nom. . clavulus Pand. — clathrata Meig. ap. Rond. — nigrans Pand., type (variété à 1" nerv. de l'aile ciliée). .discifera Pand. — eod. nom. . filia — vod. nom. Rond. (verisim.). . privigna — incisilobata Pand., qui suit. La description de Pan- dellé n’est pas exacte. .incisilobata Pand.— striata Meig., type — S. Atropos Kramer, type. . noverca — e0d. nom. Rond, (verisimiliter) — e0d. nom. Kramer, type. . pumila — 604. nom. Meig., type — vagans ap. Strobl sec. typ. . latigena Pand. — Manque dans la collection. D’après la descrip- tion, c’est une variété de la précédente (!). (1) Également d’après une communication écrite de l'auteur. Observations sur quelques types de Pandellé. 397 S. petiolata Pand. C’est un exemplaire usé et vieux de S. seti- pennis chez lequel les 3° et 4° nervures longitudinales de l'aile sont accidentellement unies avant la côte. La description de Pandellé n’est d’ailleurs pas exacte. S. setipennis — e0d. nom. Rond. S. congrua Pand. — eod. nom. Elle ne diffère de S. crassimargo Pand. que par sa 1" nervure longitudinale ciliée, et, consé- quemment, elle n’en serait qu’une variété. (Voyez S. clavulus et S. nigrans.) S. dissoluta Pand. — dissimilis Meig., type = S. offuscata Kramer, type. S. offuscata — eod. nom. Schiner. Strobl. S. nigrans — var. clathrata Meig. -— dissimilis ap. Kramer. S. excuticulata Pand. — e0d. nom. (2 ©). S. rostrata Pand. Mélange de 2 espèces : l’une conforme à la des- cription, l’autre qui a été figurée par feu le Dr Du Roselle (1). S. nigriventris — e0d. nom. Meig., type — humilis Meig., type — eod. nom. Kramer. S. soror — eod. nom. Rond. (verisim.). S. arvorum — e0d. nom. Rond., probablement (nec Meig.). S. ungulata Pand. Comprend des © de 2 espèces distinctes, dont l’une pourrait bien se rapporter à S. cochlearis Pand. S. gladiatrix Pand. Comprend aussi des © de 2 espèces, dont l'une — Blaesoxæipha grylloctena Lôw, et l’autre se rencontre à Paris et en Allemagne (espèce inédite). S. cochlearis Pand. — e0d. nom. S. lineata — eod. nom. ap. auct. + +x * Calliphora amplectens Pand. — Onesia eod. nom. C. aculeata Pand. — Onesia eod. nom. C. retrocurva Pand. — Onesia subapennina Rond., Strobl. (1) « Cf. Organes génitaux des Sarcophaga et nécessité de leur examen pour la détermination des espèces », par le D' P. Du Roselle. (Extrait des Hemoi- res de la Sociélé Linnéenne du Nord de la France, 1. XI, 1903-1904.) 398 DJ. VILLENEUVE. — Observations sur quelques types de Pandellé. C. alpina. — Mélange de Acrophaga (Sarcophaga) alpina Zelt. et d’une autre espèce très voisine de C. erythrocephala Meig. mais qui est une Onesia et pour laquelle je propose le nom de : Onesia Germanorum, n. sp. — Calliphorae erythrocephalae et C. vomitoriae statura, colore, abdomine nudo, hypopygio parvo si- millima, sed certe distincta et generi Onesiac s. lat. affinis seta anten- narum ad apicem longe nuda, thorace trilineato, etc. — Long. : 10- 12 mill. Cette espèce est tellement semblable à une Calliphora qu’elle à dû être confondue jusqu’à ce jour. Dans la collection Pandellé, elle est rangée parmi Acrophaga alpina Zett. Elle se reconnait aisément, outre ses caractères d'Onesia, à la conformation de la face qui est étroite, -obscure, à reflets blancs sur les gènes et les orbites; le pourtour de l’épistome et le péristome sont rougeäires ; les antennes robustes attei- gnent presque la grande vibrisse (3° article égal 6 fois au moins au 2°); elles sont noires, un peu rougeàtres à la base. Les palpes sont jaunes et épais. Thorax à 3 bandes noires; le reste comme Calliphora, à Vex- ception de l’armature génitale : paralobes droits, plus longs et très étroits, acérés. G 9, de Prusse. + + + Lucilia simulatrix Pand. — e0d. nom. L. longilobata Pand. — rod. nom. ÉTUDES SUR LA FAMILLE DES TEMNOCHILIDES par A. LÉVEILLÉ. IL (1) 1. — Descriptions d'espèces nouvelles ou peu connues. Airora modesta, n. Sp. — Cylindrica, nigra, nitida, capite prothoraceque sat fortiter punctatis, fronte medio antice plus minusve impressa, prothorace subquadrato, postice leviter attenuato, basi late- ribusque subarcuatis et marginatis, angulis anticis extus arcuatis, acutis, leviter prominulis, posticis oblusis; scutello parvulo, postice rotundato; elytris sat brevibus, transversim subrugatulis, convexis, post medium plus minusve rufis, fortiter striato-punctatis, interstitiis potius convexis, subtilissime biseriatim punctulatis, stria suturali magis impressa, humeris rotundatis. Antennis, palpis pedibusque dilu- tioribus. — Long. 6-8; lat. 2-2,5 mill. Venezuela (coll. du Musée de Vienne, la mienne), à exempl. Cette espèce est voisine de A. cylindrica Serv., procera Reitt. el parallelicollis Lév.; mais elle en diffère par la ponctuation subombi- liquée plus forte et plus grossière de sa tête et de son prothorax, par ses stries plus fortement empreintes, surtout sur le disque, et par la tache diffuse rougeâtre, plus ou moins développée, qui se montre sur la partie post-médiane de ses élytres, sans cependant {au moins sur les 5 exemplaires que j'ai sous les yeux) atteindre le sommet et le bord latéral. Elle s’écarte, en outre, des deux dernières par sa forme plus convexe et moins parallèle, Jai conservé à cette Airora le nom de modesta qu’elle portait dans la collection du Musée de Vienne, si complaisamment mise à ma dis- position par M. L. Ganglbauer. Les quatre exemplaires qui en prove- naient ont été pris en 1858 par le D' Moritz. Alindria Lesnei, n. Sp. — Ælongatissima, valde angusta, pa- rallela, cylindrica, nitida, nigra; capite sat dense, prothorace irrequ- lariter (disco minus) punctatis, hoc fere quadrato, basi lateribusque marginatis, scutello postice rotundato, punctato; elytris elongatis, pa- rallelis, dorso subplanatis, striato-punctatis, striis antice parum pro- (1) CF. Lévocté, Ann. Soc. ent. Fr., 1899, p. 644, et 1905, p. 29, 100 A. LÉVEILLÉ. fundis, fere nullis, stria sutuwrali, praecipue ad apicem, magis impressa, angulo Suturam attingente, intervallis striarum in disco subplanis, subbiseriatim punctulatis, punctis ad apicem confusis. Segmentis ven- tralibus 1 et 2 sat grosse, 3, 4 et 5 minus punctalis; palpis, antennis pedibusque piceo-rufis. — Long. 18-14; lat. 3-4 mill. Afrique orientale anglaise : Nairobi (Ch. Alluaud, Muséum de Paris), 8 exemplaires. Très allongée, très étroite, parallèle, cylindrique, brillante, noire ; tête à dépression centrale plus ou moins sensible et vaguement déli- mitée, alutacée, à ponctuation dispersée irrégulièrement, mais assez forte et dense notamment en avant et dans le voisinage des yeux, région sus-oculaire non ou très faiblement carénée, prothorax assez bombé, presque carré, un peu plus long que large, très finement alu- tacé, ponctué moins fortement mais sans plus de régularité que la tête; ponctuation discoïdale fine et écartée, base et côtés latéraux mar- ginés assez fortement, lignes basilaire et apicale sensiblement curvi- lignes, angles antérieurs peu avancés, à sommet légèrement émoussé, angles postérieurs marqués mais obtus; écusson arrondi postérieure- ment, assez densément ponctué; élytres allongés, très parallèles, cylindriques, quoique subaplatis dans la région suturale, ponctués- striés, stries très affaiblies, presque nulles, dans la partie préscutel- lire, strie suturale plus profondément marquée, notamment au sommet, où elle atteint l'angle interne après s'être très légèrement écartée de la ligne centrale, intervalles presque plans sur le disque, à ponctuation légère et subbisériale, ponctuation du sommet de l’élytre confuse, ainsi que celle des bords latéraux où l’on trouve néanmoins des vestiges de séries. 1% et 2° segments de l'abdomen assez grossiè- rement, segments 3 à à plus finement ponctués; palpes, antennes et paltes roussâtres. Diffère de À. elongata Guér., par sa forme très étroite et par la cou- leur de ses antennes et de ses pattes qui sont rousses au lieu d’être noires. L'espèce à laquelle elle ressemble le plus comme facies est A. Auberti Lév., de Chine; mais cette dernière, outre la couleur de ses élytres qui est d'un noir verdätre submétallique, a le prothorax très plat, plus brillant, très fortement élargi au sommet et les pattes noires. Je me fais un véritable plaisir de dédier cette espèce intéressante au savant auteur de la Revision des Coléoptères de la famille &es Bostry- chides qui m'a conimmuniqué, avec sa complaisance habituelle, les Tem- nochilides rapportés de l'Afrique orientale par M. Ch. Alluaud. Études sur les Temnochilides. 404 Alindria virescens, 0. Sp. — Elongata, cylindrica, parallela, obscure viridis, sat nitida, prothorace capiteque regulariter, dense for- titerque punctatis, prothorace postice leviter angustato, paulo longiore quam latiore, lateribus marginatis, postice leviter serratis, linea basali curvata, marginata ; scutello transverso, parum punctato; elytris con- vexis, transversin rugatulis, punctato-striatis, stria suturali magis impressa, intervallis fere planis, biseriatim punctatis. Palpis, anten- narum clava, ungulisque rufis, Segmentis ventralibus sat grosse punc- tatis. — Long. 10; lat. 2,5 mil. Inde : Niülghiri Hills (coll. Andrewes), À exemplaire. Allongée, cylindrique, parallèle, d’un verdàtre sombre, assez bril- lante, prothorax presque carré, un peu plus long que large, celui-ci, ainsi que la tête, très régulièrement, densément et profondément ponctués, à points plutôt allongés:; prothorax légèrement rétréei en arrière, à côtés latéraux marginés et légèrement dentés en scie vers la base, ligne basilaire faiblement curvilinéaire, marginée, écusson trans- verse, peu ponctué, arrondi postérieurement; élytres convexes, ridés transversalement, striés, strie suturale profondément empreinte, no- tamment vers le sommet de chaque élytre, interstries presque plans, bisérialement et régulièrement ponctués, partie déclive de lélytre presque verticale, ponctuée en série de facon assez régulière. Paipes, massue des antennes et ongles des tarses roux, segments de l'abdomen assez grossièrement ponctués. Cette espèce peut se rapprocher de A. Auberti Lév., du Sé-Tschouen, dont les élytres sont d’un noir verdâtre, mais cette dernière a le pro- thorax plus long, plus aplati et sensiblement plus élargi au sommet, en outre, la ponctuation de cet organe est moins dense, enfin les ély- tres sont relativement plus longs. Le type de A. Auberti, que j'ai sous les yeux et d’un tiers plus grand que A. virescens ; mais il serait peut- être exagéré de relever cette différence de taille, étant donné que cha- cune de ces deux espèces n'est représentée que par un individu. Temnochila portoricensis, n. Sp. — Convera, Supra vio- laceo-aenea, sericeo-nitida, capite, prothorace elytrisque plus minusve alutaceis. Capite prothoraceque sat sparsim et tenuiter punctatis; fronte utrinque parum foveolata, sulco episiomatis antice abbreviato ; prothorace vix longiore quam latiore, ad apicem haud vel parum an- qustato, lateribus, basi et angulis anticis sat tenuiler marginatis, angulis anticis parum productis, subretusis, posticis subrectis ; elytris basi tenuiler marginatis, sat elongatis, conveæis, apice regulariter rotundatis, serialo-punctatis, intervallis tenuissime uniseriato-punctu- 402 A. LÉVEILLÉ. latis. Prosterno haud marginato, fortiter punctato, inter coæas foveo- lato, corpore subtus pedibusque viridibus, antennis nigro-piceis, articulo primo aeneo-micante. — Long. 48; lat. 5 mill. Porto-Rico (ma collection), un exemplaire. Espèce robuste, convexe, avec le dessus d’un violet métallique bril- lant; tête, prothorax et élytres alutacés (ces derniers plus finement), ce qui lui donne l’aspect soyeux de T. olivicolor Lév.; tête et pro- thorax éparsement, irrégulièrement, mais assez finement ponctués, la fossette située de chaque côté en avant des yeux est assez vague, mais visible, sillon frontal médian assez profond et abrégé en avant; pro- thorax à peine plus long que large, à côtés latéraux faiblement ar- qués, peu rétréci au sommet, avec la base, les côtés latéraux et le devant des angles antérieurs assez finement marginés, ceux-ci peu avancés, presque émoussés, angles postérieurs bien marqués et dépas- sant un peu l’angle droit; élytres à base finement marginée, assez allongés, convexes, à bords subcurvilignes et sommet très régulière- ment arrondi, sériés-ponctués plutôt que striés, intervalles très large- ment unisérialement pointillés. Prosternum non marginé, coupé car- rément et dilaté après les hanches, assez fortement ponctué, fovéolé entre les hanches. Dessous du corps et pattes verdâtres, antennes brun de poix foncé, à premier article métallique verdâtre. Elle se distingue de T. sculpturata Reitt. ct d’énsignis Reitt., espèces entièrement alutacées, par son prosternum sans marge et de T olivi- color Lév., qui a le même système de ponctuation, par la forme de ce même organe qui est coupé carrément derrière les hanches au lieu d’être conique. Enfin elle a quelques rapports de facies avec certains exemplaires de T. tristis Muls., mais l’absence de ponctuation alutacée élytrale chez cette dernière suffit pour l'en distinguer. Temnochila subcylindrica, n. Sp. — Fusca, suboiridi-me- tallica, nitida, subparallela, convexæa, postice breviter rotundata: capite alutaceo, dense et fortiter punctato, sulco frontali sat fortiter impresso, prothorace longulo, postice leviter angustato, sat dense minus fortiler punctato, angulis anticis retusis, haud vel vix productis, posticis ob- tusis. lateribus subarcuatis; scutello parvulo: elytris subparallelis, postice levissime ampliatis, basi sublilius elevato-marginatis, striato- punctatis, intervallis seriatim punctulatis, stria suturali inlegra, pos- tice fortiler impressa. Prosterno marginato, post coxas incurvato, sat fortiter et sparse punctato, segmentis ventralibus punctatis, segmento anali haud impresso. Antennis piceis, clava extus dilutiore, pedibus plus minusve piceo-rufis. — Long. 1; lat. 3 mill. Études sur les Temnochilides. 403 Brésil : Jatahy, prov. de Goyas (ma collection), 4 exempl. Insecte brun foncé à reflet verdâtre métallique brillant, plutôt paral- lèle, assez convexe, très légèrement élargi et assez brusquement arrondi postérieurement. Tête alutacée, densément et fortement ponc- tuée, épistome bidenté en avant, sillon frontal bien marqué, atteignant presque le bord antérieur; prothorax plus long que large, rétréci en arrière, aussi densément mais plus finement ponctué, non alutacé, à bord antérieur presque rectiligne, à angles légèrement émoussés, non ou à peine avancés et marginés en avant, bords latéraux marginés, sinués avant les angles postérieurs qui sont marqués mais obtus; écusson petit, enfoncé, oblique; élytres assez parallèles, à base assez oblique, finement marginée, saillante extérieurement, striés-ponctués, à intervalles ponctués en série, strie suturale fortement empreinte vers le sommet; les autres stries s'arrêtent à la partie déclive et sont remplacées par une ponctuation irrégulière. Prosternum marginé, in- curvé après les hanches, lortementet irrégulièrement ponctué; segments ventraux assez densément ponctués sur les côtés, segment anal sans impression. Antennes brunes, avec le sommet et le bord externe sub- testacés, pattes plus ou moins rousses, hanches et cuisses antérieures plus claires. Temnochila peruviana, D. Sp. — Subparallela, parum con- veza, aenea, nitida, capite alutaceo, sparsim, irregulariter, sed sat for- titer punctato, fronte utrinque subfoveolata, sulco frontali antice fere excurrente; prothorace vix longiore quam latiore, paulo convexo, spar- sim tenuiterque punctato, antice parum emarginato, lateribus rotun- datis, postice sinuatis, marginatis, linea basali subincurvata, marginata, angulis anticis leviter productis, subacutis, antice marginatis, postice subobtuse rectis; scutello postice rotundato, haud punctato:; elytris sat elongatis, subparallelis, postice breviter rotundatis, basi tenuiter mur- ginatis, seriato-punctatis, intervallis planis, tenuissime et sparsim uni- seriato-punctulatis. Prosterno Subconico, haud marginato, apice laevi, parum punctato, inter coxas foveolato. Corpore sublus nigro-aeneo, pedibus nigro-piceis, antennarum clava dilutiore, articulo primo haud aeneo micante. — Long. 15: lat. 4,5 mill. Pérou : Chinchamayo (ma collection), un exemplaire. ( ; I! Subparallèle, peu convexe, bronzé métallique, brillant ; tête alutacée, éparsement, irrégulièrement, mais assez fortement ponctuée, front sub- fovéolé de chaque côté de la ligne médiane qui est munie d’un sillon net et assez profond, atteignant presque le bord antérieur de la tête: 40% A. LÉVEILLÉ. prothorax à peine plus long que large, peu convexe, plus rétréei à la base qu’au sommet, éparsement et très finement ponctué, peu échancré en avant, à côtés arqués, assez fortement rebordés et sinués posté- rieurement, ligne basilaire très légèrement cintrée, marginée, angles antérieurs médiocrement avancés et pointus, avec une courte marge en avant, angles postérieurs excédant un peu l'angle droit, subobtus; écusson arrondi en arrière, non ponctué; élytres assez allongés et sub- parallèles, brusquement arrondis au sommet, à base finement rebor- dée, ponctués en série plutôt que striés-ponctués, à intervalles plans, chargés d’une ponctuation unisériale excessivement fine et éparse. Pros- ternum avancé entre les hanches antérieures, subconique, émoussé, non marginé, peu ponctué, foveolé entre les hanches ; dessous du corps d’un noir brillant, métallique, pattes un peu plus claires, antennes à massue roussâtre et à premier article non vert métallique soyeux. Cette espèce ressemble beaucoup aux Temnochila du groupe de l’aenea O1. et de chalcea Kirsch qui ont le prosternum marginé, mais la forme conique, sans marge, de cet organe dans peruviana l'en sé- pare nettement. Tenebroides serraticoilis, n. Sp. — Ælongatus, parallellus, opacus, sat fortiter et regulariter alutaceus, brunneus, ad marginem prothoracis dilutior : capite thoraceque sat dense ponctulatis, hoc valde cordiformi, ad marginem lateralem serrato, antice emarginato, angulis anticis productis, extus curvatis, acute subretusis, posticis obtusis, mar- gine basali medio integra; sceutello minuto, postice retuso; elytris sat brevibus, subparallelis, subconvexis, transverse subrugatulis, striato- punctatis, intervallis planis, vix perspicue biseriatim punctulatis. Sub - tus pedibusque dilutioribus, antennarum clava angusta, elongata. — Long. 4 mill. République Argentine : Tucuman (ma collection), 1 exemplaire. Allongé, assez parallèle, mat, couvert sur tout le dessus du corps d'une ponctuation alutacée et substrigueuse caractéristique, brun avec les bords du prothorax et une bande subhumérale confuse plus clairs. Tête et prothorax assez densément ponctués ; mais cette ponctuation se confond avec la ponctuation foncière alutacée qui couvre l’insecte en entier. Corselet très cordiforme avec les bords marginaux assez gros- sièrement dentés en scie, notamment vers la partie postérieure, assez fortement échancré en avant, angles antérieurs avancés, curvilignes extérieurement, à sommet légèrement émoussé, angles postérieurs obtus mais bien marqués, marge basilaire arquée, mais non interrom- pue en face de l’écusson; celui-ci petit, arrondi au sommet; élytres à Études sur les Temnochilides. 105 côtés presque parallèles, quoique très légèrement renflés après le mi- lieu, assez convexes, à angles huméraux bien marqués, partie déclive latérale assez brusque après la strie sous-humérale qui est subcosti- forme, à sommet non moins brusquement arrondi, nettement, quoique assez finement striés-ponctués, ponctuation subrugueuse transversa- lement, intervalles plans, presque sans vestiges de la fine ponctuation È bisériale ordinaire, celle-ci se trouvant noyée dans la ponctuation alu- . tacée, foncière. Dessous, surtout les pattes, plus clair; massue des antennes assez étroite allongée. Ce petit insecte est surtout remarquable par la fine réticulation qui recouvre son Corps, assez semblable à la surface d’une lime fine : cette ponctuation spéciale ne se trouve chez aucun des Tenebroides que j'ai été à même d'étudier. Colydobius Dufaui, n. Sp. — Angustus, parallelus, subcylin- dricus, rufus, antennarum clava, pedibus tarsisque dilutioribus ; fronte antice deplanata, subexcavata ; capite prothoraceque dense et regulariter punctatis, hoc subparallelo, postice vix angustato, lateribus tenuiter marginatis ; scutello parvulo, rotundato, infuscato; elytris rugatulis, in dorso substriato-punctatis ad latera plus minusve confuse punctatis. Prosterno sparsissime et sat fortiter punctatis. — Long. % mill. La Guadeloupe (coll. Dufau, A. Grouvelle, la mienne), 3 exemplaires. Étroit, parallèle, subcylindrique, assez brillant, roux avec la massue des antennes et les pattes un peu plus claires, les genoux antérieurs rembrunis. Front bidenté en avant, plan, légèrement creusé à la partie antérieure. Tête et prothorax assez densément ponctués, ce dernier presque parallèle, assez peu rétréci en arrière, finement marginé sur les côtés, à angles postérieurs arrondis et à base légèrement enfoncée. Écusson très petit, arrondi, rembruni. Élytres plus ou moins ridés transversalement, substrialement ponctués sur le dos, ponctuation plu- tôt accentuée vers le sommet où elle devient confuse, ainsi qu'aux bords latéraux. Prosternum à ponctuation forte et très écartée, creusé et caréné latéralement au niveau des hanches antérieures. Cet insecte est un de ceux dont le facies rappelle celui des Rhizo- phagus où des Hypophloeus, mais la forme des hanches l'en sépare. Ce n’est pas sans hésitation que je l'ai placé dans le genre Colydobius Sharp., qui m’estinconnu en nature ; mais la forle granulation des yeux, Jeur éloignement du bord antérieur du prothorax la denticulation des tibias, etc., m'ont incité à l'y faire entrer. J'ai été aidé du reste par les figures de la « Biologia Centrali Americana » dont M. Sharp a bien voulu autrefois m'offrir un tirage à part de la Famille des Temnochilides. 406 A. LÉVEILLE. Xenoglena yunnanensis, n. Sp. — Subelongata, deplanata, pone medium ampliata, apice rotundata, haud truncata, picea, submetal- lica, nitida, cum squamis pallidis et nigris, plus minusve densatis, varie- gatis ; fronte antice excavata, medio carinata; prothorace transverso, inaequali, lateribus sat regulariter rotundatis, subserratis, angulis an- ticis porrectis, retusis, posticis obtusis; scutello trapezoidali, angulis posticis subretusis ; elytris sat elongatis, depressis, fortiter striato-punc- tatis, stria antehumerali fortiter impressa. Prosterno transverse for- titer plicato; abdomine dense et longe griseo pubescens. -— Long. 7; lat. 2,5 mill. Yunnan (coll, A. Grouvelle), L exemplaire. Assez allongée, déprimée, élargie postérieurement, arrondie en ar- rière et non tronquée comme l’est X. Deyrollei, d’un brun cuivreux métallique brillant, plus ou moins couverte de squamules allongées, tan- tôt d’un blanc argenté, tantôt d’un noir velouté profond formant sur les élytres des dessins très réguliers; chaperon muni au centre d’une échancrure semi-circulaire où vient aboutir une fine carène qui prend naissance dans une fossette située entre les deux yeux supérieurs, ceux-ci accompagnés chacun d’une touffe de squamules noirâtres dressés à la partie antéro-interne; ponctuation de la tête irrégulière et grossière; prothorax transverse, échaneré en avant, bords latéraux assez régulièrement arrondis, base subrectiligne, extrême bord laté- ral assez inégal, présentant des squamules blanches alternant avec d’au- tres plus foncées, lui donnant une apparence fortement crénelée, an- gles antérieurs et postérieurs émoussés, ceux-ci obtus, disque inégal à sculpture ridée tantôt très finement, tantôt formant des plis grossiers dirigés en sens divers; sur la partie foliacée se montrent des squamules blanches et noires conchées, masquant une ponctuation assez confuse ; écusson en trapèze renversé, angles postérieurs subémoussés, ponc- tuation éparse, allongée, irrégulière; élytres assez allongés, déprimés, notablement élargis après le milieu, assez fortement striés-ponctués, 5e strie (anté-humérale) profondément enfoncée, strie suturale entière, les autres atténuées et se terminant dans une ponctuation confuse, saillie humérale bien marquée mais émoussée, repli latéral étroit, presque vertical; surface élytrale plus ou moins couverte de squamules formant des dessins réguliers ; les squamules blanches répandues sur les trois premières stries dorsales déterminent une bande grisâtre partant de la région scutellaire et s'étendant jusqu’au sommet; de cette bande se détachent deux fascies obliques, la première submédiane se dirige vers l'épaule qu’elle atteint après une solution de continuité et un cro- Études sur les Temnochilides. 207 chet, enclosant une tache noire; la deuxième antéapicale, ondulée, se dirige en biais vers le bord latéral; elle est séparée de la première par une tache noire. Il est probable que ces maculatures doivent varier de forme et d’étendue suivant l’état de fraicheur des insectes ; aussi, n’ayant qu'un seul individu sous les yeux, je ne crois pas utile d’insister, malgré son bon état de conservation apparente. La surface de l’abdo- men est couverte d’une pubescence longue et très fournie qui cache absolument la sculpture. Le prosternum est chargé de rides transver- sales nombreuses et à arêtes très vives. Voisine de X. Fryi Lév., mais s’en distingue cependant par son corps très déprimé et plus allongé. Leptonyxa variegata, D. Sp. — Parum elongata, depressa, postice ampliata, parce pallido pubescens, supra fusca, articulis 1-7 an- tennarum, capite mandibulisque, vitta centrali in disco et marginibus lateralibus. prothoracis, pluribus maculis in singulo elytro pedibusque testaceis; capite thoraceque irregulariter varioloso-punctatis, inter- vallis punctorum vix vel haud perspicue punctulatis, marginibus late- ralibus prothoracis anguste serratis, angulis anticis et posticis rotun- datis; scutello transverso, tenuiter alutaceo; elytris -confertissime et fortissime punctato-striatis, interstilirs 3°, 6° et 9° carinatis, testaceo variegatis. — Long. 5; lat. 2,5 mill. Brésil (coll. A. Grouvelle), un exemplaire. Peu allongée, déprimée, élargie en arrière, brillante, avec une pu- bescence claire, courbe, assez peu abondante; noire, avec les mandi- bules, la tête, les articles 4 à 7 des antennes, toutes les marges laté- rales, une bande médiane sur le prothorax, des taches variées sur les élytres, le dessous en majeure partie et les pattes d’un testacé pâle. Tête et prothorax avec une ponctuation très irrégulière, grossière et serrée, intervalles des points à peine ou non visiblement pointillés, bord latéral du prothorax étroitement et irrégulièrement denté en scie, angles antérieurs et postérieurs arrondis; écusson transverse, très linement alutacé; élytres striés-ponctués, à ponctuation très forte, grosse et serrée, stries 3, 6 et nettement carénées, taches testacées variées, à savoir : 1° deux dans la région scutellaire et humérale, sé- parées par une tache noire, 2° une bande médiane subarquée partant de la 2° strie pour gagner le bord latéral et 3° une tache antiapicale assez mal délimitée. Cette espèce appartient au groupe caractérisé par la massue des an- tennes noire et vient se placer à côté de L. ornata Lév.; mais elle s’en distingue par la couleur. foncière des téguments supérieurs qui 408 A. LÉVEILLÉ. est noire et non pas bleu foncé, par la forme des taches élytrales qui est moins régulière que dans L. ornata. Elle en diffère enfin par la bande médiane du prothorax qui est jaunâtre dans toute sa hauteur au lieu d’être réduite à une tache visible seulement devant l’écusson. Ancyrona indica Lév., Bull. Soc. ent. Fr., 1907, p. 87. — Oblon- gue, subdéprimée, brillante, brun plus ou moins foncé, avec une pu- bescence courbée brunâtre, plus claire que le fond d’où elle surgit, assez longuement ciliée sur les bords; tête assez densément et forte- ment ponctuée, prothorax fortement transverse, assez convexe, ré- tréci et médiocrement échancré en avant, assez fortement et irréguliè- rement ponctué, à cotés latéraux subarqués, légèrement foliacés, non crénelés régulièrement, mais portant des lacunes probablement acci- dentelles et espacés différemment sur les 5 exemplaires que j'ai sous les yeux, angles antérieurs peu avancés, émoussés, angles postérieurs subarrondis, marge basilaire finement rebordée; écusson subtriangu- laire, à côtés arqués, émoussé au sommet, muni de quelques gros points ; élytres presque parallèles, à peine élargis après le milieu, striés- ponctués, intervalles unisérialement ponetués; bord antérieur de la tête, bords latéraux, dessous du corps, palpes, antennes et pattes d’un roux assez clair; segments de l'abdomen, éparsement et assez forte- ment ponctués, surtout vers les bords latéraux. Inde: Nilghiri Hills (coll. Andrewes, A. Grouvelle, la mienne), ù exemplaires. Diffère de A. Andrewesi Lév., qui provient de la même localité, par sa taille plus petite, sa couleur plus foncée, l'aspect moins parallèle, moins déprimé et par la ponctuation des arceaux de l’abdomen qui est presque nulle dans celle-ci. Ancyrona Andrewesi Lév., Bull. Soc. ent. Fr., 1907, p. 87. — Oblongue, déprimée, assez brillante, d’un brun ferrugineux , abon- damment couverte d’une pubescence courbée blanc jaunâtre, dont chaque poil émane d’un des points de la sculpture, bords latéraux assez longuement ciliés; tête assez irrégulièrement mais fortement ponctuée, points allongés, subtriangulaires, prothorax fortement trans- verse, rétréci et modérément échancré en avant, couvert d’une pone- tuation plus dense et plus grossière sur les bords que sur le disque, mais assez irrégulière, à côtés latéraux arqués, foliacés, non ou à peine crénelés, angles antérieurs peu avancés, plutôt émoussés, angles pos- térieurs subarrondis, marge basilaire finement rebordée ; écusson plus clair, anguleux en avant, subtriangulaire postérieurement et muni de Muséum Paris); grotte d’Izeste, à Arudy !; grotte de Bethar- ram (P. Nadar). — Hautes-Pyrénées : grotte du Loup, à Lourdes (Ch. Fagniez). Espèce cavernicole. 8. B. lapidicola Saulcy 1872, Synopsis des Adelops pyrénéens, p. 22. — Reitter, in Verh. nat. Ver. Brünn [1884], p. 33. Ariège : sous de grosses pierres, à l'entrée des grottes d’Aubert et d’'Estellas. ‘ La citation de la grotte d’Aspet, par Lucante (4880) est probablement erronée. 9. B. parallela * Jeannel 1907, décrit dans ce mémoire, p. 421. Basses-Pyrénées : grolte de l’Oueil du Neez, à Rébenacq, canton d’Arudy ; 1 G (Jeannel et Racovitza), 1 G et 2 9 (E. Simon). lequel il n'a cependant rien de commun. Depuis que M. Ant. Grouvelle a pu le reprendre en nombre aux environs d’Ax-les-Thermes, dans l'Ariège, il m'a élé possible de constater qu'il est bien plutôt voisin du Schiædtei Kiesw. (2) Depuis Saulcy (1863), B. grandis Fairm. est confondu à tort avec Schiædtei Kiesw. L'examen des types du gr'andis que j'ai pu faire au Mu- séum de Paris me confirme la validité de cette espèce à laquelle doivent se rapporter toutes les anciennes formes cavernicoles du Schiædlei Kiesw. As Me … Lampyrides (Monogr. des) et complément, par E. Ouvirn, Sie Oedemerides (Synopse des), par Gancr.BAuER (traduction d RE See. Le se RS 24 À et-2"fr: Ditomides (Monogr. des), par P. de la BRULERIE. . . . . . 2 et 3 fr. Eumolpides (Synopse des), par E. Lerèvre (Appendice par DORÉ O ERREUR LE 2. RE Let 2 fr. Histérides de l’Archipel Malais, par de MARSEUL. . . . . . 1 Ar: Histérides nouveaux (Description d’), par de MarseuL. . . À 50 et 2 fr. Magdalinus d'Europe et circa, p. Dessrocners pes Loces. . À 50 et 2 fr. Nanophyes (Monogr. du genre), par H. Br. de BARNEvILLE. . À 50 et 2 fr. £rotylideset Endomychides de l'Ancien Monde (Revision des) 4 50 et 2 fr. Glaphyrus (Monogr. du genre), par Haroz» (traduction A-Proud Homme-de’BOrre):. :.. m4... 0 fr. 50 Oxyporus (Tableau synopt. du genre), par A. FauvEL. . . 0 fr. 50 Characters of undescribed Lepidoptera heterocera, par RER RE LR, | de TRE 3 et 4 fr. Tableaux analytiques pour déterminer les Coléopteres d'Europe L Nécrophages (traduit de REITTER). . . . . AS 1 fr. 50 II. Colydiides, Rhysodides, Trogosilides (traduit de RECRÉER fa sn de DCS Vu CR RER 0 fr. 50 Catalogue des Coléoptères de la faune gallo-rhénane, DAREAD EN RANTRR RS EN NT ENT CURE & Det SE: Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune et les Cata- logues syn. et pour éliquelles, envoyés franco) et celui des tirages à part sont à la charge de l'acheteur. L’Abeille, Journal d’Entomologie, fondé par S. DE MarseuL, continué par la Société entomologique de France, publie spécia- lement des travaux sur les CoréorrÈères de l’Ancien Monde. M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon, est chargé de la publication du Journa examen et admission des mémoires et correspondance scientifique). Le 13° et dernier fascicule du vol. XXX a été distribué. Le montant des abonnements aux volumes de l’ Abeille doit être adressé à M. V. VAUTIER, agent de la Société, 98, rue Serpente. COLLECTIONS _ 1° Collection H. Sénac (Tenebrionidae) ; 2° Collection Gh. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe); Chez M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon. 3° Collection Peyerimhoff (Wicrolépidoptères) ; 4° Collection H. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe); 5° Collection Aubé (Coléoptères d'Europe); 6° Collection complète des Orthoptères de France donnée à la Société par M. A. Finot; 7° Collections E. Gobert et L. Pandellé (Diptères); 8° Collection entomologique française de tous les ordres; 9° Collection d'exemplaires typiques ; Au Siège social, 28, rue Serpente. La « Commission des Collections » est chargée de créer ces deux der- nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque à été louée et est prête à recevoir les insectes francais de tous ordres et les Types que les membres voudront bien envoyer, avec localités précises. A. Finor. — Sur le genre Acridiwm (suite et fin). . . . . ®?8l- D. Lucas et J. DE Joannis. — Notes sur pee Lépidoptères £ PDP ONE NT CS 4 TR SÉRIE É J. VACHAL. — Quelques Eten a naiss ou peu connues, du Le contour de la Méditerranée [Hym.]. . . . : . : . . . 374 | J. VizLENEUVE. — Observations et notes synonymiques con- te cernant quelques Tachinaires types de Pandellé [Dipr.]. . 379 se A. LÉVEILLÉ. — Études sur la famille des Temnochilides, HT GOLF; e ë : PP 0) A. SICARD. — Espèces Hoteles de Docnelites d'Atique : [Cor]. R. AREA — Étude Fe Bath yscia du ne 2 B. a sai lei Kiesw. [CoL.]. VAL ARS ; 419. Avis aux Libraires et aux personnes étrangères à la Societé Les ouvrages mis en vente par la Société entomologique de: France sont livrés contre paiement, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes (rue Serpente, 28), à la Bibliothèque, tous les jours, de 4heures 1/2 _à 6 heures 1/2 du soir, excepté les mercredis et jours de fêtes. On y prend des abonnements pour les Annales ou le Bulletin de la Société entomologique de France et pour l’Abeille, Jowrnal d’'Entomologie. t Pour la correspondance scientifique et les annonces, s'adresser au Secrétaire de la Société entomologique de France 28, rue Serpente, Paris, 6, ————————_—_—_…— ”. _” 1 Typographie Firmin-Didot et C°, — Mesnil Œure), ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ‘FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Natura maxime miranda n mêinimis. VOLUME LXXVI. — ANNÉE 1907 4e TRIMESTRE PARIS AU SIEGE DE LA SOCIEÉTE HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 23, rue Serpente, 28 AVRIL 1908 mm Les Annales paraissent trimestriellement. e Secrétaire-gérant : Pa. GROUVELLE. “La Société dispose a ouvrages suivants : (Le premier prix est pour les membres de la s pour les personnes étrangères à la Soci un . Var Dies de la Société entomologique de France, années. lene 4843 à 1846 01 1859 à 1890, RE NA RONS | ie Les années 1847, 1848, 1856 et 1858, dont | reste moins de 40 exemplaires. LA tn 6 PANTIN Fig Annales (années ISOD A AO EU TEE TEE ... 25 et 30 ù tr. Tables générales alphabétiques et analytiques des At FAN Te males de la Société entomologique de France (1832- Ste A1B60) tar ASS PARIS EL, 0 LM RL re 2 et 3 ne Tables générales des Annales de 1861 à 1880 énclusi- . % vemenL Ar PC ULRFÈVRE : 040) M0, Lu diner 10 et 12 fr. _ Tables générales des Annales de 1881 à 1890 inclusi- HSE RASPUERERE, por Es LErRVRE 004 CR ur 7 50 et 10 fr. 7 Bulletin {années 1895 à 1904), chaque . . . . . . ARE 18 fr. _ ‘Bulletin (numéros isolés), chaque . . .. . . . . . .. Let 2783 Dr KR Bulletin, comptes rendus du Congrès (1 ou plus. N°). 5 et 5 fr. FA _ L’Abeille (série complète in-12, vol. 4 à 27) . . . . . 450 et 175 Îr. #a L'Abeille (série in-12, la plupart des volumes) chacun. 8..et 42: fr. L’Abeille (série in-8°. Prix del'abonnement par volume Se A5 DAME) CVS ANANSENEQR PAPER OUEST ne 10 et 42:fr°0 Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, par L. Bepe : 2 T.1 (Carnivora, Palpicornia) épuisé. . . . . . . . > et 8 fr. ÿ Sa 'é Phytophaga) DR REA De RE NET ER A ORNE 8 et 10 fr. ML CR Rynchophora).:. LE SEE EE Van 8 et 10 fr. Catalogue raisonné des Coléoptères du Nord de l'Afrique, par Louis Bepez, t. I, Aer fasc., pp. 1-208, “irc O0 Por 1 LI er EPS te CR ee 10 et 12 fr. Catalogue syn. et géogr. des Coléoptères de l’Anc. Monde : Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie. 3 et 5 fr. Catalogue étiquettes, pour collections. . . . . . . . . .. 8 et 12fr: 4 Catalogus Coleopterorum Europae et confinium. . . . . . 0 fr. 50 Id. avec Index (Suppl. au Catalogus) . . . . . . . . . A fr. 25 4 Monographie de la famille des Eucnémides, par H. de à BonvouLoir, in-8° avec 42 planches gravées. . . . ….. Det 7 fr. Monographie générale des Mylabres, 1872, 6 PL. dont POS DL NDIPES. 12-20 NES AR AC ANS 8 et 10 tr. — BERCOMGBS EE" NRA SUCRE 10 et 42 fr. Étude sur les Malachides d'Europe et du bassin de la Médi- ETAPE DARIREMRON. VS TR TERS RUE, dre ES Let 5 fr. Mylabrides d'Eur ope (Monogr. des), par de MARSEUL, 2 pl. : : LT LUN) L'ART NME MAMA R EC RTE GO SE 7 Let 5 fr. PAL ET nie te ce MAR EMIR NE MERS ER EUR UE Se CE jet Gr. Téléphorides et Malthinides (Monogr. des), par de Mar- fe | BEUDZ A DIN en RE PE A AR SES Let fr. . Silphides (Précis des genres et espèces des), p. de Marseuz. 3 et 4 fr. Tableaux synoptiques des Paussides, Clavigérides, Pséla- plides et Scydménides, par REITTER (trad. E. Leprieur). 3 et 4ïfr.. Nouveau Répertoire contenant les descriptions des espèces | de l'Ancien Monde : Hydrocanthares, Palpicornes. . . . . . . . . . . .. 3 et pe Dupreides ii RU URSS PRES À et Rire (Voir La suite, page 3 de la couverture.) RAA REVISION DES COCCINELLIDES DE LA FAUNE MALGACHE par le D' A. Sicarp. Depuis la publication du catalogue de M. Ch. Alluaud (!) (1900), le nombre des espèces malgaches à considérablement augmenté et, grâce aux explorations tant de M. Alluaud lui-même que du regretté D' De- corse dans les régions jusqu'ici inexplorées de la grande ile, un grand nombre de formes nouvelles ont été récoltées. D'autre part certaines descriptions qui semblent faire double emploi demandent à être con- trôlées par l’examen des différents types. Une revision d'ensemble pa- raît donc s'imposer pour Ja plupart des familles de la faune malgache, C’est ce que je tente de faire aujourd’hui pour la famille des Cocci- pellides. J'ai eu la bonne fortune de pouvoir étudier la plupart des types décrits et un grand nombre d’espèces inédites. M. le Prof. E.-L. Bouvier a bien voulu me confier toutes les espèces du Muséum de Paris, y compris les collections, nouvellement acquises, de MM. Fairmaire et Perrier de la Bathie, ainsi que les récoltes du D: Decorse; M. Ch. Alluaud m'a fait part de ses chasses dans le centre et le sud de Madagascar, encore si mal connus; M. R. Oberthür a mis à ma disposition les Coccinelles provenant des voyages des frères Per- rot, ainsi que les types de sa riche collection ; M. H. Donckier de Don- ceel m'a communiqué les nombreux matériaux qu’il reçoit de la région malgache et M. le D' Chobaut ceux qu'il a acquis de M. Mocquerys. J'ajouterai que M. J. Weise, de Berlin, a bien voulu comparer à ses (1) Le catalogue de M. Ch. Alluaud énumère 21 espèces de Coccinellidae phytophagae (Epilachna); dans le présent travail je donne les descriptions de 54 espèces de Solanophila et de 5-espèces d’Epilachna. Un catalogue sera d’ailleurs donné à la fin du mémoire. Ann. Soc, ent. Fr., LxXVI [1907]. 28 426 D' A. SIcARD. types quelques espèces douteuses que je lui ai soumises, cela avec sa compétence et sa complaisance habituelles. Bien que possédant moi-même un assez grand nombre de Coccinel- lides malgaches provenant tant des collections Mniszech, de Tring et de quelques autres acquises par moi, que de mes propres récoltes à la montagne d’Ambre, je n'aurais pu essayer d'entreprendre le présent travail sans le bienveillant concours des entomologistes que je viens de citer; je leur en adresse ici mes bien vifs remerciments. Pour l'intelligence du texte j'ai ajouté quelques dessins en partie schématiques, qui n’ont d'autre prétention que de donner une idée de la disposition des taches ou de la forme de certaines parties de la- nimal. COCCINELLIDAE. Tarses de trois articles apparents: corps ovale ou arrondi, plat en dessous, convexe en dessus; antennes à massue généralement de trois articles, cachées sous le prothorax; ce dernier sans sillons longitudi- naux en dessus. Métasternum et premier arceau de l'abdomen munis en général de plaques fémorales ; épimères triangulaires ; ongles rare- ment simples. TABLEAU DES SOUS-FAMILLES. A. Palpes maxillaires à dernier article sécuriforme. B. Mandibules multidentées::120 1 cHReuMR IR ee LOTUS I. COCCINELLIDAE PHYTHOPHAGAE. B'. Mandibules simples ou bidentées à l’extrémité....:.... Rate Abris IT. COCCINELLIDAE APHIDIPHAGAE. A'. Palpes maxillaires à dernier article conique............. SEP RS PNR .. JIL PSEUDOCCINELLIDAE. I. COCCINELLIDAE PHYTOPHAGAE. TABLEAU DES GENRES. 1. Ongles bifides à l'extrémité, simples à la base......... de ee 8 BE CRT ST re CE De PATES RE Solanophila Weise. 2. Ongles bifides à l'extrémité, dentés ou appendiculés à la base... ete RAM PE RENE Epilachna Redt. _S 9 1 Coccinellides de la faune malgache. 1. Gen. Solanophila Weise, S. Macquarti Muls. — Arrondie, convexe, d'un noir foncé en des- sous. Tête noire, antennes et palpes bruns. Prothorax brun environ sur le huitième médian de la longueur, cette couleur bordée en dehors par une bande noire longitudinale peu nettement limitée et un peu plus large ; côtés d’un blanc sale avec la base et la moitié du bord externe noirs. Élytres d’un brun rouge, à duvet cendré, bor- dés, sur un peu plus de leur quart externe, d’une bande d’un blanc sale, marqués de six taches noires : une scutellaire, quatre latérales et une apicale commune. La bande laissant un rebord noir, peu nettement limi- té à son côté interne. La tache scutellaire embrassant les côtés de l’écusson et du double plus longue; la tache 2 au quart médian de la base, petite; la 3° ponctiforme, sur le calus, liée à la tache 2 et à la tache 4, cette dernière liée au bord externe près de l'angle huméral, étendue de là jusqu’au sixième environ de la longueur ; 5 la plus grosse, en forme de bande, coupant transversalement la bordure blanche et étendue sur le cinquième environ de la longueur; 6 ponctiforme, aux 4/5 de la longueur, sur le bord interne de la bande blanche latérale; 7 commune, en forme de triangle curviligne à base apicale, à extrémité suturale couvrant un peu moins du sixième posté- rieur de la suture et environ un huitième du bord externe. Plaques abdominales atteignant les 5/6 de l’arceau, en arc de cercle convexe à la partie interne, presque droit en dehors, la partie externe se terminant vers l'angle antérieur sur le milieu du petit triangle latéral subépimérien ; l’angle antérieur externe du pre- mier arceau ventral est souvent séparé par une petite ligne élevée déterminant un triangle en dessous de l’épimère. — Long. : 9 mill. Madagascar (Goudot, 1834 in Muséum de Paris), sans localité pré- cise. Je ne connais que le type. S. Oberthuri Weise. — Un peu plus petite que la précédente, de même forme et à peu près de même couleur. Tête noire, avec le labre et une large tache antérieure triangulaire jaunes ; palpes clairs, à dernier article foncé; antennes claires, à massue et premier article rembrunis; corselet noir sur la moitié médiane à la base, d’un blanc jaunâtre sur les côtés, cette partie jaune anguleuse en dedans et ne 4928 D' A. SICARD. laissant ni la base ni le rebord noirs; la partie noire divisée au sommet par une courte et fine ligne claire. Élytres très convexes, d’un brun rouge sur le disque, entourés à leur partie externe d’une bande blan- châtre couvrant environ le tiers externe et s’élargis- sant un peu d’une façon graduelle à partir de la base jusqu’à l'extrémité, nettement limitée en dedans, ne laissant pas le bord externe noir; marqués de cinq taches noires dont deux communes : la tache scutel- laire en ovale allongé, entourant l’écusson, de même largeur et deux fois plus longue que lui; 2 sur le calus, étendue jusqu’à la base en avant et jusqu’au bord externe, en dehors, en se rétrécissant un peu, et couvrant l’angle huméral qui est ainsi de couleur foncée; 3 en forme de bande transversale, étranglée légère- ment au niveau du repli et coupant la bordure blanche qu’elle ne dé- passe pas, couvrant un peu plus du cinquième du bord externe et atteignant, par sa partie postérieure, le milieu de la longueur; 4 ponc- tiforme, aux 4/5, située tout entière sur la bordure blanche ; 5 com- mune, formant avec la pareille un triangle à côtés légèrement concaves couvrant environ le sixième de la suture. Plaques abdominales comme chez l'espèce précédente. Dessous noir. Fémurs antérieurs marqués en avant d’une grosse tache jaune oblongue. — Long. : 8,5-9 mill. Le type (9) qui m'a été communiqué par M. R. Oberthür vient d’Ant- sianaka (Perrot). L'exemplaire sur lequel à été faite ma description vient de la baie d’Antongil. C’est un &, distinct par la tache claire des fémurs antérieurs et la tache jaune de la tête étendue jusque sur le vertex. Cette espèce, que j'avais d’abord considérée comme identique à S. Macquarti, s’en distingue par l’absence de Ja tache noire à la base des élytres, par l'angle huméral noir, par la netteté et la plus grande largeur de la bande blanche des élytres, etc. Antsianaka (Perrot); baie d’Antongil (Mocquerys in Muséum de Paris). S. lateripicta Fairm. (Epilachna). — Je ne connais pas cette espèce qui me semble voisine de S. Macquarti, avec le disque brun rouge, une bande latérale blanche aux élytres et seulement une tache seutel- laire, une tache à la base et une tache apicale noires. Voici d’ailleurs la description de l’auteur : « Breviter subovata, valde convexa, capite nigro, antice rufo, prothorace nigro, lateribus sat late pallido-fulvis, elytris valde convexis, rubris, vitta marginali sat anguste flava et vitta ante-marginali fusco aurosa dense aureo-pubescentibus, his vittis Ccecinellides de la faune malgache. 429 maeulis 3 nigris signatis, postica communi, macula scutellari minuta et macula humerali nigris. — Long. : 10 mill. » Ressemblerait à S. Macquarti ou S. Oberthuri, avec les taches la- térales en moins. Madagascar, sans localité. Cette espèce n'existe ni dans la collection Fairmaire ni dans la col- lection Perrier. S. Boreli, n. Sp. — Presque subhémisphérique, mais un peu aplatie sur les côtés et atténuée en arrière; plus petite que la précé- dente; couverte d’un duvet gris serré sur les parties brunes, passant au noir sur les parties foncées et au flave sur les parties claires. Tête noire, avec le labre à bordure antérieure blanc jaunâtre; palpes clairs ; antennes claires, à massue et 1% article rembrunis. Corselet noir, marqué sur les côtés d’une tache claire étendue jusqu’à la sinuosité postoeulaire en avant et graduellement rétrécie vers la base qu’elle p’atteint pas, en forme de grosse 9 laissant le rebord externe noir. Élytres d’un brun rouge, marqués chacun d’une tache scutellaire et de 4 autres noires et ornés d’une bordure claire couvrant environ le tiers de la largeur d’un élytre au milieu, et à peu près parallèle, laissant le rebord externe étroitement noir : la tache 1 en carré transversal, couvrant l’écusson, très légèrement prolongée sur la suture, au-dessous de son extrémité; 2 ponctiforme, sur le calus, étendue jus- qu’à la base, mais ne touchant pas le bord externe qui reste clair; 3en forme de bande transversale, couvrant à peu près un sixième de la largeur et atteignant le tiers de la longueur par sa partie postérieure, coupant transversalement la bordure blanche qu’elle ne dépasse pas; 4 de même forme que la précédente, un peu plus large, séparée de celle-ci par un espace blanc égal au sixième de la longueur du bord externe et étendue un peu au delà des 2/3; 5 plus étroite que la pré- cédente, un peu rétrécie en dehors et légèrement incurvée, dépassant un peu la bordure blanche, séparée de l'extrémité par un espace un peu plus grand que sa surface; cette partie apicale si- tuée entre les 2 dernières taches est de couleur fon- cée comme les taches, mais couverte d’un duvet gris très serré. Dessous et pattes noirs; le milieu du bord postérieur des arceaux abdominaux 2-4 avec une bande claire. Plaques abdominales atteignant les 4/5 de l’arceau, en arc de cerele régulier, la partie externe de la ligne fé- 430 D' A. Sicanrp. morale rejoignant la base du 1% segment en dedans du triangle anté- rieur externe. — Long. : 7,5 mill. Madagascar (coll. Borel), sans localité précise. Un seul exemplaire. S. Geoffroyi Muls. — Subhémisphérique et garnie d’un duvet gris passant au noir sur les taches foncées. Tête, antennes, palpes d’un rouge brunâtre ainsi que le prothorax. Élvtres Lai ____ convexes, d’un rouge brun sur le disque, en- a | & tourés d’une bordure latérale blanche couvrant Ds »|e à peu près au milieu le tiers de la largeur et n’atteignant pas l'angle apical; marqués de cinq Geoffroyi. Perroti. taches : une scutellaire embrassant les côtés de l'écusson, deux fois plus longue que lui; une tache ponctiforme sur le calus; une 3° tache en forme de bande, coupant la bordure blanche vers le premier quart de la longueur, étendue sur le sixième de la longueur du bord externe; la 4° à peu près au milieu, sensiblement de même dimension; la 5° ponctiforme, aux 3/4 à la partie externe de la bordure blanche qu’elle semble limi- ter; en outre, l’angle apical entre les deux dernières taches de chaque élytre est noir, mais couvert d’un duvet gris serré qui masque la cou- leur foncière. Dessous et pieds d’un rouge brun. Plaques abdominales en arc de cercle complet, n’atteignant pas tout à fait le bord postérieur de l’arceau. — Long. : 6-6,7 mill. Var. Perroti Weïise. — Semblable au type, mais avec le corselet marqué d’une tache noire sur les côtés, et le dessous noir ainsi que les pieds. Cette forme a été décrite comme espèce distincte par M. Weise. Cet auteur a été induit en erreur par la description de Mul- sant qui mentionne sur les élytres, en plus des taches prescrites, une 6° tache apicale. Cependant M. Weise fait remarquer fort justement que l’espace compris entre les deux dernières taches est noir, couvert de poils gris serrés qui masquent la couleur foncière; l’exemplaire du Muséum, que j'ai actuellement sous les yeux, et sur lequel a été faite la description de Mulsant, est frotté à l’angle apical qui apparaît d’un noir vif; d'autre part, j'ai pu examiner une assez nombreuse série de cette espèce où l’on trouve tous les passages, aussi bien pour la tache du corselet (quadrangulaire chez certains individus et finissant par être réduite au rebord latéral) que pour la couleur du dessous qui est tantôt entièrement roux, tantôt noir avec les parties latérales rousses, tantôt entièrement noir. La S. Geoffroyi est la forme claire, S. Perroti, la forme foncée, mais l'identité des deux variétés ne fait pour moi aucun doute. Coccinellides de la faune malgache. 431 Var. disconotata, nov. — Semblable à S. Perroti, mais marquée en outre, sur le disque, d’un point noir situé un peu avant le milieu de la longueur et à égale distance de la suture et de la limite interne de la bordure latérale blanche. Le type de Geoffroyi Muls. porte l'étiquette : Madagascar (Bernier), sans indication de localité. La var. Perroti est décrite d’Antsianaka (Perrot). C’est de cette dernière localité que provient la var. discono- tata. S. Bouvieri, n. Sp. — Subhémisphtrique. Tête noire, avec le labre, l’épistome et une tache frontale triangulaire étendue transversalement d'un œil à lPautre à sa partie antérieure jaunes; antennes et palpes jaunes. Corselet noir, avec une tache latérale ovalaire d’un blanc jau- nâtre, étendue jusqu’à la sinuosité postoculaire en avant, laissant la base et la moitié postérieure des côtés étroitement noires. Écusson rouge. Élytres avec une grosse tache commune blanchâtre, partant du sixième de la longueur, prolongée presque aux 2/3, à peu près arrondie et couvrant au milieu un peu plus du tiers de la largeur, cette partie blanche entourée d'une bande 4 d’un rouge brun couvrant à peu près la moitié de la base, (4 rétrécie au milieu où elle s'étend à peu près sur le cin- quième de la largeur, et dilatée de nouveau jusqu'à la suture où elle couvre un peu plus du quart de la longueur; en dehors de cette bande, une large bordure latérale blanchâtre couvrant la moi- tié de la base, à peu près parallèle jusqu'à l'extrémité, étendue au tiers de la largeur environ au milieu. La couleur foncière des élytres comprend ainsi trois zones concentriques dont l’interne et l’externe blanches, l'intermédiaire rouge; les parties colorées en blanc sont marquées de taches noires : une grosse tache scutellaire ovalairement renflée, étendue à un peu plus du cinquième de la longueur, réunie par une bordure suturale étroite à une deuxième tache de même forme et à peu près de même dimension étendue des 3/5 à un peu moins des 2/3; cette dernière tache flanquée sur les côtés de deux taches ar- rondies noires largement unies avec elle par leur bord interne, situées au tiers de la longueur et étendues jusqu'au tiers interne de la lar- geur, ce dessin formant ainsi une sorte de croix; la bande latérale blanche coupée par 4 bandes noires courtes : une à la base, coupée droit en dedans, atteignant juste par sa partie interne le sommet du calus, couvrant environ le sixième de la longueur à l'angle huméral: la 2° au 1° tiers, plus grosse, arrondie à sa partie interne qui dépasse un peu la bordure blanche ; la 3° aux 3 4, étroite, en carré transversal : 432 D' A. SICARD. la 4° apicale, un peu plus étroite que la précédente et de.même forme, la touchant jusque par son côté antéro-interne. Pubescence du dessus variant avec la couleur du fond. Épipleures blanchä- tres marqués d’une grosse tache noire un peu avant le em milieu (cette tache correspond à la 2° tache latérale du ds | dessus). Dessous noir; pieds noirs avec l'extrémité des Pt tibias et des tarses rougeûtres. Plaques abdominales en Trot ogive arrondie, beaucoup plus acuminées que chez les autres espèces. Ongles bifides à l'extrémité, leur dent interne partant un peu après la base et plus courte que l’externe. — Long. : 6,5 mill. Ex | L’exemplaire unique sur lequel a été faite ma description appartient au Muséum de Paris et est en mauvais état; il provient de Madagascar (Humblot, 1885), sans localité précise. S. Coquereli, n. sp. — En ovale court, un peu moins convexe que la précédente et à repli bien plus étroit. Tête, palpes et antennes d’un flave testacé, ces dernières avec les articles 8, 9, 10 rembrunis ou noirs, le 41° restant plus clair à l'extrémité. Corselet d’un flave brunâtre avec le bord externe très étroitement noir. Écusson de même couleur que le corselet. Élytres d’un jaune brunâtre plus ou moins foncé, couverts d’un duvet cendré jaunâtre court et peu serré, entourés en dehors d’une bande d’un blanc sale couvrant au milieu le septième environ de la largeur, le quart externe de la base (qui reste étroitement rebordé de noir) et se prolonge en se rétrécissant jusqu’à l'extrémité, peu nettement limitée en dedans; marqués en outre de 7 points noirs : 1/2 après l’écusson sur la suture ; 2 sur le calus; 3 au quart de la longueur, sur la moitié interne de la bordure blanche; 4 sur le disque, un peu avant le milieu de la longueur, au tiers interne de la largeur ; 5 en forme de bande courte coupant la bordure blanche jusqu’au bord latéral, à peu près au milieu de la longueur, le plus gros de tous; 6 sur le disque, aux 4/5 de la longueur, aussi éloigné de la suture que du repli; 7 à la partie externe de la bande latérale blan- châtre, au sixième postérieur. Épipleures flaves, avec leur bord externe noir et 2 taches noires : l’une un peu après l’angle huméral, corres- pondant à la tache 3, l’autre vers le milieu, correspondant à la tache 5. Dessous jaune sur le prosternum, noir sur le reste du corps, parfois avec les tarses clairs ainsi que la partie postérieure des arceaux abdo- minaux 2 à 5 et tout le 6e. Plaques abdominales en ogive arrondie Coccinellides de la faune malgache. 433 comme chez $S. Bouvieri. Ongles dentés au milieu, plus grêles que chez la précédente. — Long. : 6,5-7 mill. da Dernier article des palpes, tarses et dernier arceau ventral jaunes, ce dernier présentant de chaque côté de la ligne médiane une fossette contiguë à celle du côté opposé. © Dernier article des palpes et dessous noir, dernier arceau abdo- minal sans fossette. J'ai conservé à cette espece le nom inédit qu’elle portait dans la col- lection Mniszech. J'en ai trouvé un autre exemplaire dans le Musée de Tring, avec l'étiquette : Betsileo (Cowan). M. Ch. Alluaud en a aussi capturé un exemplaire à la forêt Tanala. Elle parait rare. Bien distincte de toutes les autres du même groupe par l’étroitesse de la bordure latérale blanchâtre. S. tricoior, n. Sp. — Cordiforme, brillante et couverte d’une pubescence jaunâtre courte et peu dense. Élytres ayant leur plus grande largeur au premier quart de la longueur. Tête, palpes et an- tennes d’un brun rouge. Corselet de même couleur, environ 3 fois aussi large que long, les côtés arrondis et relevés en gouttière, sinué à la base avec les angles postérieurs obtus; d’un rouge brun, à pubes- cence jaune plus fournie sur les côtés. Écusson de même couleur. Élytres noirs, marqués sur le disque d’une grosse tache ovalaire com- mune d’un brun rouge, partant du cinquième de la lon- gueur, élargie obliquement et assez brusquement en arrière jusqu'aux 2/5 où elle couvre la moitié de la lar- geur de l’élytre; puis rétrécie en ligne concave jusque environ aux 2/3 de la longueur où elle se réduit en une bande suturale, pour se dilater de nouveau à l'extrémité sur le dernier septième apical, laissant ainsi une bordure noire laté- rale renflée en arrière et n’atteignant pas l'extrémité ; cette bordure est marquée de deux grosses taches d’un jaune flave : la première couvrant la base jusqu’au premier tiers en laissant une étroite bordure suturale et une boräure externe un peu plus large que le repli, coupée à peu près droit à sa partie postérieure où elle est contiguë par sa moitié externe à la tache brune médiane. Cette tache flave enfermant elle- même deux taches noires : l’une arrondie, située à la partie postéro- externe du calus à égale distance du caius huméral et du repli latéral, petite ; l’autre beaucoup plus grosse, ovoide, en dedans du calus et à distance sensiblement égale de la base, de la bande suturale noire, et de la partie postérieure de la tache jaune, séparée de la tache externe 134 D' A. SICARD. par le calus qui reste jaune; une 2° tache en forme ae bande courte et large, dirigée transversalement, couvrant les 6/7 de la largeur de l'élytre et étendue des 3/5 au dernier sixième de la longueur, au bord latéral, entourée en dedans et en arrière d’un liséré noir étroit; renfer- mant également 2 taches : une petite extérieure, ovalaire, atténuée en avant, touchant le repli noir par sa partie postéro-externe; une plus grosse arrondie également entourée de jaune de tous les côtés. Ponc- tuation des élytres double, les gros points assez nombreux et en outre une ou deux rangées de points très gros le long de la gouttière latérale ; repli étroit, n’atteignant pas l’ex- trémité. Dessous d’un rouge brun, à pubescence rousse avec les épipleures noirs. Métasternum très convexe latéralement. Plaques abdominales en arc de cercle complet, atteignant les 3/4 de l’arceau abdominal, leur partie externe rejoignant le bord antérieur de l’arceau juste au niveau de la pointe interne du triangle subépimérien. Pieds d’un rouge brun; ongles avec une dent courte et large partant du milieu, plantule petite en ogive arrondie. — Long. : 7,2 mill. Madagascar (Humblot, 1885), sans localité précise. Un seul exemplaire in coll. Muséum de Paris. S. Lesnei, n. sp. — Cordiforme, un peu plus allongée que la précédente, mate et d'aspect soyeux, à pubescence jaunâtre clairsemée. Tête, antennes et palpes d’un rouge brun. Corselet de même couleur, une fois et demie aussi large que long, sinué à la base, les angles postérieurs et les antérieurs arrondis: relevé en gouttière faible sur les côtés. Élytres à pointillé extrêmement fin, avec des points un peu plus gros et nombreux formant de courtes séries longitudinales; ayant au premier tiers leur plus grande largeur, à convexité abrupte en arrière; noirs, avec une bande transversale commune d’un brun rouge étendue du quart aux 3/5 de la longueur, sa plus grande largeur au niveau du milieu de l’'élytre, avancée en angle obtus sur la suture jusqu’au cinquième environ de la longueur, et au bord latéral jusqu'aux 7/8 de la largeur, en ligne droite à la partie postérieure, mais se prolongeant en forme de bande suturale jusqu’à l'extrémité où elle se dilate un peu pour couvrir l'angle apical; la couleur noire des élytres étant ainsi réduite à une large bande basale échancrée en arrière à la suture, et à une grosse tache noire étendue des 3/5 au dernier huitième du bord latéral et atteignant presque la suture, La tache noire de la base enclosant 2 taches jaunes : l'interne et rh Ses Ci dé és de re rome Eh Coccinellides de la faune malgache. 435 petite, en ovale oblique en dehors et en arrière, aussi éloignée de l’é- cusson que de la base, convexe en dedans et droite en dehors, la 2° piriforme à petite extrémité dirigée vers la base de l’élytre qu’elle n’atteint pas, et laissant également au côté externe une étroite bordure noire, convexe en dehors et concave en dedans, renfermant le calus huméral qui est marqué d’un point noir à sa partie postérieure. La 2° tache noire renfermant elle-même quatre taches jaunes : (2, 2). Les externes à peu près carrées ne touchant pas le repli; l’interne anté- rieure grosse, convexe en avant, coupée obliquement en dedans, arrondie en dehors et échancrée en arrière, un peu plus postérieure que la tache externe ; la postérieure petite, triangulaire, un peu plus en avant que la tache externe. Dessous d’un rouge brunâtre, à pubes- cence jaune grisâtre. Épipleures noirs, avec une grosse tache flave à la partie externe, étendue jusqu'aux 2/5 de la lon- gueur, laissant le bord externe noir. Plaques abdo- minales dépassant un peu la moitié de la longueur de larceau, leur bord externe joignant le milieu du bord postérieur du triangle latéral. Dernier segment ventral avec une échancrure très profonde. Pieds d’un rouge brun; ongles avec une dent courte et large, à peu près comme dans l'espèce précédente, mais avec la partie externe plus grêle. — Long. : 8-8,5 mill. Antsianaka et lac Alaotra (Perrot frères, 1889), coll. du Muséum de Paris, 2 exemplaires et coll. Oberthür. S. argiola Muls. — En ovale court. Dessus d'un rouge brunätre foncé, à pubescence cendrée courte et peu dense. Tête, palpes et an- tennes roux. Corselet plus de deux fois aussi large que long au milieu, fortement en ogive en arrière, à angles postérieurs obtus, à côtés presque droits sur les 2/3 de la base, arrondi aux angles anté- rieurs, très finement et densément ponctué. Élytres à ponctuation fine, semblable à celle du corselet, mais entremélée de nombreux points épars plus gros et plus enfoncés formant de courtes séries longitudi- nales ; d’un roux brunâtre en dessus avec une bordure basale et externe noire natteignant la suture ni à la base ni à l'extrémité et 8 taches d’un jaune testacé, entourées d’un cercle noir : 2, 4, 2, 9, 1. Les 2 pre- mières taches liées à la base par leur cercle noir, l’externe touchant le milieu de la base de lélytre, l’interne à égale distance de la base et de la tache externe, un peu plus éloignée de la suture; 3 en arrière et en dehors du calus huméral, liée à la bordure noire périphérique à peu près au sixième de la longueur; 4 et 5 en ligne un peu arquée en 436 D' A. SICARD. arrière avec leurs semblables, 4 juxta-suturale plus grosse. 5 sur le disque, un peu plus petite et plus antérieure que 4; 6 et 7 formant une ligne un peu arquée en arrière, également gros- ses, 6 un peu moins rapprochée de la suture que 4, 7 liée à la bordure noire latérale; 8 subapicale, également éloignée de 6 et de 7, plus près du bord externe que de la suture, liée à la bordure latérale noire qui se termine S. argiola et à son niveau. Dessous d’un rouge brunâtre plus clair. var. pallida. Épipleures d’un jaune orangé à rebord externe assez largement noir. Plaques abdominales dépassant à peine la moitié de l’arceau et non prolongées jusqu'aux deux tiers, comme le dit Mulsant. Pieds d’un rouge brunâtre ; ongles dentés au milieu. — Long. : à,5-6 mill. Madagascar (Goudot, 1834), Muséum de Paris, coll. Melly. Var. pallida, nov. — Entièrement d’un testacé pâle en dessus et en dessous. Élytres avec une étroite bordure noire réduite au repli et 8 taches annulaires noires disposées comme chez argiola type, mais avec l’espace clair compris dans le cercle noir de Ja couleur du fond. Madagascar, sans localité. S. callipepla Gerst. — Largement cordiforme, d’un roux bru- nâtre, à pubescence grise assez peu fournie. Tête, palpes et antennes roux; corselet de même couleur, avec la partie médiane transversa- lement un peu plus foncée. Écusson roux. Élytres beaucoup plus larges que le corselet à la base, ayant leur plus grande largeur vers le premier tiers, d’un roux fauve, ornés de cinq taches annulaires noires, les trois dernières plus ou moins anguleuses, l’espace clair compris dans les anneaux noirs étant moins foncé que la couleur du reste de l’élytre. Taches disposées : 2. 2. 4. La tache 1 à peu près à égale distance de la base et de la suture, presque arrondie; 2 angu- leuse en avant, touchant par son extrémité le bord externe du calus ; 3 et 4 en carré coupé droit en avant et arrondi en ar- rière, avec l’angle antéro-interne saillant; 5 en carré irrégulier à l'extrémité, plus près de la suture que des bords apical et latéral. Dessous d’un noir bru- nâtre, clair. Plaques abdominales atteignant à peu près les 3/4 de l’arceau, la ligne fémorale se recour- bant en dehors à son extrémité antérieure pour atteindre le milieu du triangle de l’angle externe de la base. Pieds de la couleur du dessous; ongles robustes, bifides à l’extrémité Œù - Coccinellides de la faune malgache. 437 et divisés en deux dents courtes et larges. — Long. : 6,5-7 mill. Cette espèce habite l'Afrique orientale : Zanzibar; le Muséum de Paris en possède un exemplaire avec l'étiquette : Nossi-Bé (H. Pier- son, 1885). Je croirais assez volontiers l'espèce importée, ce qui n’aurait rien d'étonnant, vu les relations entre Nossi-Bé et la côte d'Afrique. S. pava Weise. — Très distincte de toutes les autres espèces par son large repli incliné visible jusqu'à l'extrémité des élytres. En ovale court un peu atténué en arrière, ayant sa plus grande largeur au pre- mier quart de la longueur des élytres. Noire, à pubescence grise courte et peu dense; antennes jaunes, avec la massue et le {® article noirs ; palpes maxillaires noirâtres, avec la base et l'extrémité du dernier article claires. Tête noire, sillonnée entre les yeux. Corselet beaucoup plus large que long, sinué fortement à la base qui est prolongée en arrière, avec les angles antérieurs et postérieurs arrondis. Élytres beau- coup plus larges à la base que le corselet, fortement avancés à l'angle huméral, à repli incliné large, parallèle jusqu’à l'extrémité des élytres; ceux-ci un peu atténués vers l'arrière à partir de leur quart ou de leur cinquième antérieur, noirs, à aspect pruineux, à ponctuation fine et dense, entremêlée de points un peu plus gros devenant plus nombreux et plus enfoncés sur le repli qui a ainsi l’aspect légèrement rugueux ; avec deux grosses taches jaunes : l’une entourant le calus huméral (qui reste noir), étendue de la base à un peu plus du quart de la longueur, parallèle, par son bord externe, au repli dont elle touche la partie in- terne, arrondie en dedans; la postérieure commen- cant aux 2/5 de la longueur, arrondie, aussi éloi- gnée de la suture que du repli, marquée d’un gros point noir à son centre. Dessous noir, avec les épi- pleures portant à la partie interne de leur base une tache oblongue claire, Plaques abdominales en ogive arrondie dépassant les 2/3 du segment, atteignant le bord antérieur en dedans de l’'épimère. Pieds noirs ; tarses longuement pubescents de jaune pâle sur les côtés; ongles dentés, dilatés à la base. — Long. : 9-10 mill. Imerina (Sikora, Nanta). S. Donckieri,n.sp. — Arrondie, régulièrement convexe, d’un noir profond en dessus, à pubescence grisâtre très clairsemée et très courte, avec des taches à pubescence dorée sur fond jaune. Tête, antennes et palpes rougeûtres, la première sans sillon entre les yeux, à ponctua- 438 D' A. SICARD. lion fine et dense et à pubescence rousse. Corselet plus de deux fois aussi large que long, finement et densément ponctué, sinué à la base, avec les angles postérieurs arrondis, les antérieurs avancés, arrondis au sommet; fortement échancré à la partie antérieure, la partie moyenne de l’échancrure anguleuse en arrière; d’un fauve rouge, à duvet roux. Écusson roux, en triangle allongé. Élytres plus larges que le corselet, relevés et rebordés à l'angle huméral qui est arrondi; en courbe régulière jusqu’à l'extrémité, ayant leur plus grande largeur vers le milieu, à repli étroit, marqué surtout à la base et couvert de deux ou trois lignes de très gros points enfoncés; disque de l’élytre à ponctuation plus fine et plus dense que celle du corselet, avec de nombreux points plus gros, irrégulièrement disposés; noirs, à pubes- cence peu visible, grise, courte et clairsemée sur les parties noires, dorée sur les parties claires, marqués de dix taches jaunes : 2,2, 1,2,2,1. La tache 1 près de l’écusson qu’elle ne touche pas, atteignant la base par son extrémité antérieure, en ovale arrondi, petite; 2 concave ên arrière, à la partie antéro-externe du calus dont elle atteint le sommet par sa partie interne, ne touchant ni la base ni le bord externe; 3 et 4 en rangée tranversale au premier tiers de la longueur, 3 arrondie, un peu plus grosse, sur le disque de l’élytre, également éloignée de la suture, du bord externe et de la base, 4 petite, au bord latéral, en partie sur le repli dont le bord externe reste étroitement noir ; 5 la plus grosse, juxta-suturale, ovalaire, à peu près au milieu de la longueur ; 6 et 7 en rangée transversale, aux 2/3, 6 un peu plus antérieure, en arrière de 3 et de forme semblable, 7 en arrière de 4, disposée de la même facon, un peu plus grosse et plus étendue transversalement ; 8 et 9 en ligne très oblique, aux 5/6 de la longueur du bord externe, 8 juxta-suturale, aux 4/5 de la su- ture, plus antérieure que 9, ovalaire, petite, 9 trans- versale, arrondie, touchant le bord externe du repli par sa partie externe; 10 petite, triangulaire, apicale, un peu plus rouge que les précédentes. Les taches sont ainsi rangées : 2, 4, 7 et 10 latérales (la dernière à l’extrémité) ; 1,5, 8, 10 juxta-suturales, 3, 6, 9 sur le disque, sur une ligne droite qui, partant du calus, aboutirait un peu en dehors de l'angle apical. Dessous rouge brun ainsi que les pieds; ongles à dent externe assez aiguë. Plaques abdominales atteignant presque le bord postérieur de l’arceau, dirigées en dehors vers le bord externe du 4° segment abdominal. — Long. : 7 mill. Baie d’Antongil (Mocquerys ex Donkier de Donceel). Coccinellides de la faune malgache. 439 Bien distincte de S. Meleagris par sa taille beaucoup plus grande, les taches plus grosses, dorées, la partie apicale des élytres rouge, la teinte noire et non ardoisée de la couleur foncière. S. Berthae, n. Sp. — Subhémisphérique et assez régulièrement convexe. Tête, palpes et antennes d’un rouge brun pâle; la première sillonnée entre les veux. Corselet transversal, de même couleur, à ponctuation très dense et très fine, à côtés à peu près droits de la base jusqu’à la moitié en s’élargissant un peu, puis arrondis ainsi que les angles antérieurs, les postérieurs obtus. Écusson clair. Élytres beau- coup plus larges à la base que le corselet, cordiformes, à ponctuation très fine et très dense entremêlée de points plus gros très nombreux, très superficiels, pas plus serrés ni plus profonds sur le repli, à pubes- cence grise, clairsemée sur le fond et dense sur les parties claires ; noirs, à 9 taches d’un flave cendré, disposées : 3,1/2,2,2,1/2. Les taches 4,2 ct 3 à la base; l’ovalaire juxta-suturale, petite, ne touchant pas,la base, atteignant à peu près la moitié des côtés de l’écusson; 2en orme de bande étroite, incurvée autour du calus qu'elle limite en dedans et en arrière; 3 arrondie sur le repli, à la base; 4 étendue du quart à la moitié de la suture, commune, ovalaire; taches 5 et 6 en rangée oblique en avant et en dehors, à aux 2/5 de la longueur. au milieu de la largeur de l’élytre, 6 au tiers antérieur du repli, à peu près carrée, n’atteignant pas le bord externe; 7 et 8 assez grosses, arrondies, de même orme et de même taille, l’une juxta-suturale, l’autre latérale ; 9 commune, apicale, terminée en ligne courte, onvexe en avant. Dessous rouge brun clair avec les épipleures flaves, bordés extérieurement de noir. Plaques abdominales en ogive, atteignant les trois quarts de l'arceau. Pieds d’un brun rouge: ongles bifides, à dent interne plus courte. — Long. : 6,2 mill. J'ai dédié cette espèce à Mw° Berthe Griner qui l'a récoltée pour moi, à Tamatave. Un seul exemplaire. Il est très probable que chez d'autres exemplaires les taches 2 et 3 doivent s’unir pour former un anneau autour du calus huméral. S. Meleagris KI. — Subhémisphérique, régulièrement convexe. Tête, antennes et palpes d’un roux fauve, à duvet jaunâtre ; prothorax plus de deux fois plus large que long, non ou à peine sinué à la base. arrondi à ses côtés et à ses angles postérieurs, fortement échancré en avant, le bord postérieur de l’échancrure un peu convexe, ponetuation 410 D' A. SICAR». très fine et très dense. Écusson roux. Élytres plus larges que le pro- thorax à la base, régulièrement arrondis, avec un repli incliné étroit, marqué de très gros points, le restant de l’élytre finement et densé- ment pointillé, avec des points un peu plus gros entremêlés sans ordre; d’un noir mat paraissant ardoisé par l'effet du duvet gris, ornés de 9 taches ponctiformes d’un jaune päle, à peu près d’égale grosseur : 2,3,1,2,1. Taches 1 et 2 à la base dont elles restënt faiblement éloignées, 1au tiers, petite, également éloignée de la suture et de la tache 2, celle-ci en ovale un peu allongé, en dehors du calus dont elle touche le sommet par son bord antéro-interne, étendue jusqu’au bord externe du repli: 3, 4 et 5 en rangée concave en arrière, environ au tiers de la longueur, 3 près de la suture, notablement plus antérieure, 4 et 5 petites, 5 at- teignant le bord externe du repli, séparée de 4 par un espace égal à sa propre largeur; 6 la plus grosse, à peu près au milieu, juxta-sutu- rale, en ligne droite au-dessous de 3; 7 et 8 en ran- gée transversale, aux trois quarts de la longueur, 7 un peu plus petite, près de la suture, au-dessous de 6,8, un peu plus éloignée du bord latéral que 5; 9 vers les 7/8 dans l’angle apical. Les taches 1,3,6,7 et 9 en ligne un peu concave en dehors, le long de la suture, 2,5,8 et 9 en ligne courbe au bord latéral. Dessous d’un rouge roux. Épipleures noirs, avec une tache claire rougeûtre, peu nette, à la partie externe de la base. Pla- ques abdominales larges, atteignant les 4/5 de l’arceau, leur bordure externe remontant en dedans de l'angle antérieur. Ongles avec une dent aussi grêle que la partie externe. — Long. : 6,5 mill. Diego Suarez (Ch. Alluaud); Baie d’Antongil (Mocquerys); Antsia- naka (Perrot); montagne d’Ambre !. S. ambrensis, n. Sp. — Subhémisphérique et gibbeuse, élytres à brusque déclivité postérieure. Tête, antennes et palpes d’un roux fauve, à duvet grisâtre ; corselet un peu plus de deux fois aussi large que long, peu sinué à la base, arrondi sur les côtés et aux angles pos- térieurs, fortement échancré en avant, le bord postérieur de l’échan- crure nettement convexe; d’un roux fauve, à duvet jaunâtre. Écusson roux. Élytres noirs, à duvet cendré très court et très serré les faisant paraître de teinte grisàtre; marqués de six taches claires ressortant assez peu sur le fond par l'effet de la pubescence : tache 1 très petite, ponctiforme, sur la partie externe du calus huméral; 2 et 3 en rangée très oblique en arrière et en dehors, 2 au tiers interne de la largeur et au quart antérieur de la longueur, à peu près arrondie, couvrant environ L | L L | | | | Coccinellides de la faune malgache. 44 un cinquième de la largeur de l’élytre, 3 irrégulièrement quadrangu- laire, au tiers antérieur, touchant le bord externe du repli; 4 juxta-su- turale, la plus grosse, à peu près au milieu de la longueur, en ovale allongé; 5 juste au dessous de 4, aux 4/5 de la longueur, en ovale court; 6 aux 2/3 de la longueur, ovale, deux fois plus près du bord latéral que de la suture. Ponctuation fine et dense, avec quelques gros points, et, sur le repli, des points beaucoup plus gros, serrés surtout vers la base. Dessous d’un fauve roux. Les épipleures noirs, un peu rougeâtres en dedans à la base, pro- longés jusqu’à l'extrémité de l’élytre. Pieds roux; ongles dentés. — Long. : 5,5-6 mill. Var. «. — Tache du calus huméral manquant. Élytres à 5 taches. Montagne d’Ambre!, limite de la forêt. Pas rare. S. Spinolae Muls. — Subhénrisphérique, gibbeuse, à convexité abrupte en arrière. Tête, palpes et antennes d’un rouge testacé ou brunâtre. Prothorax d’un rouge testacé, plus de deux fois plus large que long, peu sinueux à la base, arqué sur les côtés, arrondi aux an- gles postérieurs, échancré en avant, avec le bord postérieur de l’échan- crure nettement convexe. Écusson rouge brun. Élytres un peu plus larges que le corselet à la base, à ponctuation fine et dense entre- mêlée de points plus gros et une trainée de très forts points sur le repli qui est assez large, presque parallèle et incliné; noirs, à pubescence courte, peu dense, ne masquant pas la couleur foncière, ornés de 7 ta- ches jaunes : 1 près de l’écusson, ne touchant pas la base, en ovale un peu oblique; 2 à la partie externe du calus, entre lui et le repli qu’elle n’atteint pas; 3 sur le disque, plus près de la suture que du repli, au quart environ de la longueur; 4 au bord interne du repli, au tiers an- térieur du bord latéral; 5 la plus grosse, vers le milieu à la suture, au point culminant de la convexité; 6 au bord interne du repli; 7 sur le cinquième de la largeur, plus près de la suture que du bord latéral et de l'extrémité, vers les 4/5 ou un peu plus de la longueur. Dessous rouge roux à épipleures noirs, plaques abdominales dépassant les 3/4 de l’arceau (Mulsant indique les 2/3, mais, chez tous les exemplaires que j'ai vus, les plaques sont beaucoup plus postérieures), légèrement excavées en dehors. Pieds rougeûtres; ongles dentés. — Long. : 7- 7,5 mill. Madagascar : Imerina (Sikora); Madagascar, sans localité précise Ann. Soc. ent. Fr. LXXvI [1907]. 7) 449 D'.A: SICARD. ee (Grandidier, 1875, Sallé, 1887); Fianarantsoa in Muséum de Paris. L’angle apical des élytres est parfois très étroitement jaune. S. bifibulata Weise. — Subhémisphérique, de même taille et de mème forme que S$. Spinolae, mais à pubescence courte et rare faisant paraître les élytres d’un noir profond. Tête, antennes, palpes, corselet et écusson d’un rouge roux. Elytres noirs, à cinq taches et un anneau transversal jaunes : tache À très allongée, à l’écusson, ne touchant pas tout à fait la base; 2 à la face interne du calus huméral, p’atteignant pas le bord antérieur; 3 et 4 souvent réunies en rangée oblique, 3 en carré transversal, 4 concave en avänt; 5 un peu plus grosse, au mi- lieu, à la suture, légèrement transversale et non allongée comme dans S. Spinolae; à la partie postérieure de l’élytre une tache annulaire trans- versale, un peu concave en avant et en dedans, touchant le bord interne du repli par sa partie externe, à peu près aussi éloignée du bord laté- ral que de la suture; un petit point jaune (qui n’est pas constant) près de l'extrémité. Dessous rouge roux, avec les épipleures noirs. Plaques abdominales, pieds et ongles comme chez S. Spinolue. — Long. : 7,5- 8 mill. Var. «. — Tache postérieure annulaire divisée en 2 taches placées comme les taches postérieures de S. Spinolae, mais longitudinales au lieu d’être arrondies. Ces trois dernières espèces (ambrensis, Spinotae, bifibulata) présen- tent tout à fait la même forme générale très gib- beuse, abrupte postérieurement; elles ont toutes A D trois une petite lache inconstante à l’angle apical rer des élytres et parlois un pli transversal avant l'extrémité de ceux-ci; toutes ont également une Profil des $. am- ligne de gros points enfoncés presque régulière Le brensis, Spinolae long de la première moitié de la suture. Jeles crois et bifibulata. cependant distinctes, d’après Fexamen des types. Chez S. ambrensis, la pubescence masque complè_ tement Ja couleur foncière; les taches des élytres sont plus grosses mais ressortant très peu; la tache scutellaire manque. Chez S. Spino. lae, la pubescence est plus clairsemée, mais les élytres paraissent mats (quoique d’un noir plus vif que chez S. ambrensis); les taches sont petites, arrondies, sans tendance à s'unir; enfin il existe une tache juxta-scutellaire. Chez S. bifibulata (d’après les types que m'a obligeam- ment communiqués M. R. Oberthür et dont il m'a donné un exen- plaire) la taille est un peu plus grande; les élytres sont d’un noir pra- fond, à reflet légèrement brillant; les taches ont une tendance à s’unir'; Coccinellides de la faune malgache. 445 les deux taches postérieures sont le plus souvent unies en formant une tache annulaire jaune, la grosse tache médiane n’est pas en ovale allongé et la taille parait un peu plus grande. Fianarantsoa (Perrot) in coll. Oberthür et ia mienne !; Andrango- loaka (Sikora), trouvé chez M. Donckier de Donceel. S. tenuepicta, D. Sp. — Subhémisphérique, très convexe, d'un jaune brunâtre, comme marbrée en dessus et couverte d’une pubes- cence grise, courte et dense. Tête d’un roux brunâtre, ainsi que les palpes et les antennes, sillonnée entre les yeux longitudinalement ; mandibules légèrement noirâtres. Corselet légèrement sinué sur les côtés et à sa base, en ogive large en arrière, arrondi à ses angles anté- rieurs, les postérieurs obtus, émoussés ; roux, à pubescence d’un jaune grisâtre, très finement et densément ponctué. Écusson roux. Élytres un peu plus larges à la base que le corselet, arrondis aux épaules, à ponetuation très dense et très fine, avec de nombreux points un peu plus gros entremêlés, plus gros et plus nombreux le long du bord la- téral; repli peu distinct; pubescence d’un gris jaunâtre, très dense; couleur foncière d’un noir brunâtre, paraissant grise par l'effet du duvet, avec la suture, le bord latéral et 7 taches d’un jaune testacé, dont 3 taches suturales communes, 3 latérales et 4 discale : la tache À ova- laire, en arrière de l’écusson; 2 en demi-cercle autour du calus hu- méral (qui reste généralement noir), envañissant parfois toute la base : 3 et 4 vers le milieu, en rangée oblique, 3 plus antérieure, arrondie, sur le disque, plus près de la suture que du bord latéral, 4 un peu plus petite, touchant le repli; 5 et 6 en rangée très oblique, à com. mune, à la suture, aux 2/3 de la longueur, 6 plus grosse, en ovale un peu transversal, et un peu plus près du bord latéral que de la suture ; 7 petite, juxta-suturale, avant l'extrémité; quelques-unes de ces taches sont marquées d’un point d’un noir profond qui n’est pas constant. Dans l’état le plus développé, la tache 1 est marquée d’un point central de chaque côté de la suture, la tache 2 de deux points (un près de la base, un en arrière et \ en dehors du calus), toutes les autres taches, saui è ——4 la tache 7, sont marquées d'un point central, la \ f. tache 5 (juxta-suturale) en ayant un de chaque côté de la suture, mais toutes les taches peuvent être ei sans points; les plus constants m'ont paru ceux des taches 3 et 6. Dessous d’un roux brunâtre clair. Plaques abdominales atteignant presque le bord postérieur de l’arceau, lortement concaves à leur bord externe, tronquées à leur extrémité, -- tj L4 D' A. SICARD. très convexes à leur bord antérieur. Pieds d’un jaune brunâtre; ongles dentés. — Long. : 6 mill. J'ai capturé une longue série de cette espèce à la montagne d’Ambre, vers 700 mètres d'altitude, en dehors de la forêt, où elle ronge les feuilles d’une Solanée {Solanum auriculatum Aïton). La larve a été dé- crite par M. Xambeu (14° mémoire, 1905, Soc. linn. de Lyon) sous le nom de Ep. argiola. Je lui ai conservé le nom manuscrit qu’elle portait dans la collection de L. Fairmaire, à qui je l’avais envoyée. S. Dohrni Weise. — En ovale court, convexe, à pubescence grise, courte et dense, masquant la couleur foncière. Tête, palpes et antennes d’un roux clair. Corselet transversal, d’un brun de poix, à duvet gris très serré, avec les côtés, une ligne longitudinale médiane et une tache triangulaire aux angles antérieurs et au-devant de l’écusson d’un roux clair. Élytres arrondis aux épaules, un peu atténués vers l'arrière où ils sont largement arrondis, noirs, à duvet gris très serré et marqués de 7 points noirs largement ocellés de jaune placés : 1,2, 2, 1,1, 1 à la base, en dedans du calus huméral et tout près de lui. 2 et 3 en rangée transversale, vers le cinquième antérieur de la longueur, 2 à la suture qu'il touche et 3 en arrière du calus huméral qui le sépare de 1; 4 et 5 en ligne transversale oblique, en arrière et en dehors, 4 un peu en avant du milieu, au tiers externe de la largeur, et 5 vers le bord latéral, dont il reste éloigné, à peu près au milieu de la longueur; 6 à la suture dont il est un peu plus éloigné que le point 2, vers les 2/3 de la longueur; 7 aux 4/5 de la longueur, à peu près aussi éloigné de la suture que du bord latéral. Le repli sutural est généralement clair sur toute la longueur et cette bordure s’élargit le long du huitième postérieur de la suture. Dessous roux avec le métasternum et parfois les deux premiers arceaux de l’abdomen noi- râtres. Plaques abdominales complètes, atteignant les 2/3 de l’arceau, un peu sinueuses à leur côté externe. Ongles bifides, non appendiculés. — Long. : 5,5 -6 mill. Madagascar (Dohrn), sans localité précise. Grâce à un dessin que m’a envoyé M. Weise, j'ai trouvé deux exemplaires de cette espèce dans la collection Mniszech, parmi les Epilachna pavonia, sans localité précise. Cette espèce se distingue cependant de pavonia par sa forme plus courte, la disposition des points, la bande suturale jaune postérieure. S. pavonia O]. — Ovale. Tête, palpes et antennes roux. Corselet transversal, d’un noir brun, revêtu de duvet gris et entouré d’une Coccinellides de la faune malgache. 445 bordure d’un jaune roux dilatée aux angles antérieurs et au milieu du bord postérieur, en se prolongeant vers la base qu’elle n’atteint pas. Écusson roux. Élytres d’un noir brun plus ou moins foncé, paraissant d’un gris souris par l'effet du duvet qui masque la couleur foncière; arrondis aux épaules, un peu atténués en arrière, ornés chacun de 8 points noirs ocellés de roux : 2,2,1,2,1. Les deux pre- miers basilaires, 1 sur les côtés de l’écusson, 2 sur le calus huméral; 3 et 4 en rangée transversale, entre le quart et le tiers de la longueur, juste en arrière des précédents; 5 sur le disque, un peu après le milieu, très légèrement plus rapproché de la suture que du bord. Ja- téral; 6 et 7 en rangée transversale vers les 2/3 de la longueur, 6 jux- tasutural, 7 tout près du bord latéral qu’il n’atteint pas; le 8° sur le disque, aux 7/8 de la longueur, à peu près à égale distance de la suture et du bord latéral. Une très étroite bordure rousse au bord postérieur de l’élytre. Dessous roux, avec le métasternum noirâtre ou tout au moins marqué de deux gros points noirs. Plaques abdominales dépassant la moitié de l’arceau, en ogive largement arrondie, leur bord externe régulièrement arqué, non sinueux. Pieds roux; ongles dilatés à la base, bifides à l'extrémité. — Long. : 6,5-7,5 mill. Var. coeca, nov. — Élytres avec les taches jaunes normales sans points noirs à leur centre. Var. disea, nov. — Élytres avec une très large tache suturale commune jaune, occupant les 2/3 de la surface, avec les points noirs normaux, non ocellés. Montagne d’Ambre ! ; Diego Suarez (Ch. Alluaud) ; Tananarive (Nanta, Sikora); Nossi-Bé (Frey); Andevorante (Mathiaux, 1899); Mianerinerine (cap. Meunier, 1900); pays Mahafaly (Bastard); Comores (var. disca) ; Androy (var. disca, cap. Vacher, 1904). Cette espèce qui vit normalement à la montagne d’Ambre sur une Solanée à petites baies noires, analogue à la Morelle, avait pullulé sur les Aubergines du jardn potager militaire, dont elle rongeait les feuilles. Les larves y étaient en grand nombre et étaient dévorées, quand elles étaient encore petites, par les larves et l’insecte parfait de Cydonia lunata F., qui était également très commune. Le manque de localités précises pour la plupart des matériaux que j'ai eus sous les yeux, m'a empêché de classer les variations en variations acciden- telles et variétés ; il me semble cependant que, si la var. coeca, dont j'ai trouvé un exemplaire chez M. Donckier de Doncecl avec l'étiquette « Diego Suarez », est une simple aberration, la var. disca est localisée (Comores, ex Humblot; Androy, cap. Vacher in Muséum de Paris). 446 D' A. SICARD. En tout cas, elle n'existe pas à la montagne d’Ambre où j'ai récolté plusieurs centaines d'exemplaires de cette espèce et de Cydonia lunata sans trouver une seule variation. S. Alluaudi, 0. Sp. — En ovale régulier, médiocrement convexe. Tête, palpes et antennes d’un rouge brunâtre. Corselet de même cou- leur, plus de deux fois plus large que long, sinué légèrement à la base, arrondi au-devant de l’écusson et aux angles postérieurs; échan- cré fortement en avant, bord postérieur de l’échanerure convexe. Écusson d’un roux jaunâtre. Élytres à repli très peu marqué, ovalaires, noirs, à duvet gris, court et dense, masquant la couleur foncière qui parait d’un gris souris: ornés de 3 taches jaunes ocellées : tache 1 à la base, en forme de croissant à branches inégales, touchant la base par sa convexité sur les 3/4 médians, laissant une bordure noire étroite à l’écusson et au bord latéral, prolongée par sa branche interne jusqu’au sixième de la longueur et aux 3/7 ex- ternes de la largeur, échancrée à ce niveau à sa partie postérieure, puis prolongée ensuite en arrière par sa branche externe, jusqu’au tiers de la longueur, en forme de tache ovalaire, marquée de 3 points : Lau tiers interne de la largeur, 2 en dedans et en avant du calus, 3 en dehors du calus et en arrière; tache 2 en ovale allongé, aux 2/5 an- térieurs de la longueur, près de la suture, marquée d’un point noir à son centre; tache 3 cordiforme, aux 2/3 de la longueur, convexe en arrière, échancrée en avant, semblant formée de deux taches, couvrant les 3/4 du disque, plus rapprochée du bord latéral que de la suture, marquée de 2 points L 4 | noirs; ponctuation fine et dense entremêlée de points br Le plus gros. Dessous d’un roux jaune plus foncé sur la saillie intercoxale du 4% arceau ventral. Épipleures noirs. Plaques abdominales atteignant les 3/4 de l’ar- ceau, tronquées à leur bord postérieur, le bord externe rejoignant le milieu de la face postérieure du triangle post-épimérien. Pieds d’un roux fauve; ongles divisés en deux dents terminales d’égale longueur. — Long. : 7,2 mill. Forêt Tanala (Ch. Alluaud, 1901). S. Ellisi Crotch. — En ovale large. Élytres cordiformes. Tête, palpes et antennes d'un rouge brun. Prothorax transversal, à côtés presque droits, à angles postérieurs largement arrondis, tronqués au- devant de l’écusson; d’un rouge brun, à pubescence jaunâtre peu nn noté D à — à ds à di = Coccinellides de la faune malgache. 447 dense. Écusson rougeûtre. Élytres noirs, couverts d’une pubescence rousse peu serrée et courte ne cachant pas la couleur du fond; noirs, avec l'angle apical rouge brique et ornés de 2 anneaux roux, un à là base et l’autre avant l'extrémité, ct de 2 taches flaves. [/anneau de la base entourant le calus huméral, laissant un étroit rebord noir à la base, au bord latéral et à la suture, le long de laquelle il envoie un petit rameau longitudinal sur le sixième antérieur de la longueur, l'anneau postérieur laissant la suture et le bord latéral étroitement noirs et l'extrémité apicale rouge; les 2 taches en rangée transversale vers le milieu de la longueur, l’'externe aussi rapprochée de la suture que l’'interne du bord latéral et deux fois plus éloignées l’une de Pau- tre, à peu près arrondies. Ponctuation des élytres fine et très dense, avec de nombreux points plus gros, une rangée irrégulière de très gros points le long du repli qui est étroit et à peu près parallèle jusqu’auprès de l'extrémité, une traînée semblable le long de la suture sur le sixième anté- rieur, à partir de l'extrémité de l’écusson, située dans uñe petite dépression longitudinale juxta-suturale. Dessous d’un rouge roux,. avec les épipleures noirs. Plaques abdominales dépassant un peu la moitié de l’'arceau ventral dont elles rejoignent le bord anté- rieur au niveau de la pointe interne de l’épimère et du triangle posté- pimérien. Pieds rougeûtres ; ongles avee une petite dent triangulaire. — Long. : 7-8 mill. Madagascar, sans localité précise in Muséum de Paris; Ambohitombo (F. Mayor, 1895 in Mus. de Tring); Tamatave; Fénérive (Perrot in coll. Oberthür). S. tripupiilata, n. Sp. — En ovale presque régulier, légère- ment atténué en arrière. Têle, palpes et antennes d’un rouge brun. Corselet transversal, à angles postérieurs obtus, en ovale large et non sinué à Ja base, à peine tronqué au-devant de l’écusson; d’un rouge brun, à pubescence jaune, clairsemée et assez longue. Écusson flave. Élytres à peine plus larges à la base que le corselet, ovalaires, à repli étroit, noirs, à pubescence jaunâtre, avec l'extrémité largement rouge brique; ornés de trois anneaux jaunes et d’une tache de même cou- leur : le 1% anneau juxta-scutellaire, ne touchant ni la base, ni l’écus- son, ni la suture, en ovale allongé, couvrant à peu près les 2/5 de l'élytre en largeur el étendu jusqu'au quart de la longueur, un peu élargi postérieurement ; le 2 allongé, au bord latéral qu’il suit paral- lèlement par son bord externe en laissant le repli noir, situé en 448 D' A. SICARD. dehors et en arrière du calus, prolongé jusqu’au tiers environ de la longueur; le 3° anneau transversal, aux 2/3 de la longueur, aussi éloigné de la suture que du bord latéral et limité postérieurement par la tache rouge apicale; la tache presque carrée, juxta-suturale, à peu près au milieu de la longueur. Ponctuation fine et dense, avec quel- ques points épars plus gros, repli fortement ponctué. Dessous d’un rouge rosat avec les épipleures noirs. Plaques abdominales complètes, atteignant les 4/5 de l’arceau, en ogive. Pieds d’un rouge brun ; ongles avec une dent large aussi prolongée que la pointe externe. — Long. : 6,7 mill. Baie d’Antongil (Mocquerys in Muséum de Paris); forêt Tanala (Ch. Alluaud). Cette espèce était étiquetée dans les cartons du Muséum « bifibulata Weise », mais j'ai pu me convaincre, tant par la description que par l'examen des types de cette dernière espèce que M. Oberthür a bien voulu me confier, que les deux insectes n’avaient absolument rien de commun. S. hova Weise. — Régulièrement ovale, convexe. Tête, palpes et antennes d’un roux clair (moins rouge que chez la précédente). Cor- selet transversal, à angles postérieurs obtus, émoussés, à peine sinué à la base ; d’un roux fauve clair, à pubescence jaunâtre assez longue. Élytres noirs, à duvet gris, court et serré, mats, avec une tache trian- gulaire apicale rouge brique et six taches jaunes : tache 1, entre le calus et le bord externe, couvrant la moitié externe du calus huméral; 2 près de la suture, en croissant transversal étendu jusqu'aux 2/3 in- ternes de la largeur et située vers le cinquième an- térieur ; 3 au tiers antérieur du bord latéral dont elle reste éloignée, en carré transversal ; 4 vers le milieu, à la suture; ÿ en carré transversal, aux 2/3 du bord latéral; 6 suturale, vers les 4/5 de la longueur ; la tache apicale est triangulaire, à bord antérieur si- nueux, avancée en pointe obtuse sur la suture. Des- sous rouge roux clair. Plaques abdominales restant éloignées du bord postérieur de l’arceau. Pieds, y compris les tarses, de la couleur du dessous; ongles avec une courte dent interne. — Long. : 8-8,5 mill. Andrangoloaka (Hildebrandt); montagne d’Ambre!; Ambohitombo (F. Mayor in Mus. de Tring); Diego Suarez (Ch. Alluaud, 1897). Pas très rare. Coccinellides de la faune malgache. 449 S. obseuritarsis, n. Sp. —- Presque hémisphérique, régulière- ment convexe, luisante en dessus. Tête, antennes et palpes (sauf la moitié apicale du dernier article de ces derniers) d’un brun rouge clair. Corselet transversal, arrondi à ses angles postérieurs, légèrement sinué à la base et tronqué au-devant de l’écusson; d’un rouge brun clair, à pubescence jaune très clairsemée. Écusson rouge. Élytres ar- rondis aux épaules, en ovale très large, noirs, avec une tache apicale rouge et six taches claires : À petite, à la base du bord externe, en dehors du calus, en dedans du repli; 2 légèrement transversale, étendue en largeur jusqu'aux 2/5 externes de l’élytre et restant un peu éloi- gnée de la suture, convexe en arrière, échancrée en avant, à peu près au tiers antérieur de la longueur; 3 quadrangulaire, en dedans du repli, au tiers du bord latéral; 4 arrondie, plus grosse que les autres, au voisinage de la suture, juste en arrière de 2; 5 et 6 en rangée transversale, aux 2/3, 5 à la suture, à peu près arrondie, un peu plus intense que 4, 6 au bord latéral, échancrée en arrière; la tache commune formant un arc de cercle convexe en avant. Dessous du corps rouge brun, avec les épipleures noirs. Plaques abdominales couvrant les 5/6 de l’arceau, leur bord externe atteignant le milieu de l’épimère. Pieds rouges, avec les tarses bruns en dessus; ongles bifides, à dents à peu près égales. — Long. : 7 mill. Montagne d’Ambre!. Rare. Cette espèce diffère de S. hova Weïise, par son corps plus court et beaucoup plus convexe, le dessus luisant, le dernier article des palpes et les tarses rembrunis, la petitesse des taches, la forme et les plaques abdominales. S. margaritifera Muls. — Ovalaire, à convexité régulière, pubes- cente. Tête, palpes et antennes d’un rouge rosat, mandibules noires sur leur arête externe et à l'extrémité. Corselet transversal, convexe à la base, peu sinué à ses angles, les postérieurs arrondis; d’un rouge roux, pubescente de jaune. Écusson flave, en triangle équilatéral. Élytres noirs, à pubescence assez éparse etavec huit taches d’un jaune clair (métallique quand l'animal est vivant) : tache 1 à la base, sur la partie interne du calus huméral dont le sommet reste noir; 2 près de l’écusson, en croissant à concavité tournée en dehors et en haut; les 3°, 4° et 5° en rangée oblique en avant et en dehors, plus ou moins quadrangulaires, la 3° au bord externe, au-dessus de l’angle huméral, la 4° aux 2/5 externes, contiguë à l’angle postérieur de la 3° par son 450 D' A. SICARD. bord antérieur, la 5° environ au tiers de la longueur, juxta-suturale ; la 6° également juxta-suturale, oblique, convexe en avant, un peu échan- crée en arrière, aux deux tiers de la longueur ; la 7° au bord latéral, en carré transversal, bordant à peu près de la moitié aux 3/4 du repli dont elle touche la partie interne; la 8° ovale, oblique, très près de la suture et du bord latéral. Dessous d’un rouge roux avec les épi- pleures noirs. Plaques abdominales complètes, atteignant les 2/3 de l'arceau, remontant en dedans de l’épimère. Pieds d’un fauve roux; ongles bifides, à crochet externe plus court. — Long. : 7-7,8 mill. Var. «. — Quelques taches réunies ; par exemple : 3 + 4 ou 1 +3 + 4 + 7 en formant une grosse tache latérale jaune, échancrée en dedans entre les taches 1 et 3 et 3 et 7. Imerina (Sikora), Ambohitombo (F. Mayor in Mus. de Tring ; forêl Tanala (Ch. Alluaud); Antsianaka ; Tamatave (Perrot in coll. Ober- thür). S. signifera Weise. — En ovale, court et très convexe. Tête, palpes et antennes d’un rouge brun. Corselet transversal, un peu sinué à la base, à angles postérieurs arrondis, tronqué au-devant de l’écus- son; d’un rouge-brun, à pubescence cendrée ou jaunâtre. Écusson rouge, Élytres noirs, à peine plus larges que le corselet à la base, en ovale court et régulier, à pubescence grise clairsemée, à 7 taches ponctiformes jaunes : 2,1,4,2,1. Les taches À et 2 en rangée un peu oblique en arrière et en dehors, À étendue jusqu’au sixième antérieur de la longueur, également éloignée de la base et de la suture, un peu moins proche du calus huméral, arrondie, 2 vers le bord latéral, un peu postérieure, en arrière et en dehors du calus huméral dont elle est aussi éloignée que la tache 1 ; 3 sur le disque, au premier tiers de la longueur et deux fois plus rapprochée du bord externe que de la suture, voisine de la tache 2 par sa partie antéro-externe ; 4 la plus grosse, atteignant le milieu par son bord postérieur, largement ovale, près de la suture; 5 et 6 en rangée transversale, avant les 2/3 de la longueur, à juste en arrière de 4, un peu transversale, 6 au bord latéral, arrondie, un peu plus éloignée du repli que la tache 2; 7 arrondie, antéapicale, à égale distance de la suture et du bord latéral. Les taches 1,4,5 et 7 sont en ligne droite juxta-suturale. Dessous d’un rouge fauve. Plaques abdominales atteignant les 2,3 de l’arceau, comme Lronquées à leur partie postérieure, leur partie externe s'incurvant en Coccinellides de la faune malgache. 454 haut vers le bord latéral. Pieds d’un rouge fauve avec les ongles den- tés. — Long. : 5-6 mill. J'ai pris une nombreuse série de cette espèce à la limite de la forêt d’Ambre. sur un arbuste à grandes feuilles. Elle m'a été envoyée par M. Rolle sous le nom que je lui ai con- SePVÉ. S. Huiii, n. sp. — Subhémisphérique, convexe. Tête, parties de la bouche et antennes d’un fauve testacé. Corselet transversal, arrondi à ses angles postérieurs, peu sinué à la base, d’un rouge brun passant au testacé sur les côtés et en avant. Écusson rougeâtre. Élytres arron- dis aux épaules, un peu plus larges que le corselet, à ponctuation très fine et très dense, avec quelques gros points superficiels ; noirs, à pu- bescence grise clairsemée et ornés de huit taches ponctiformes dun jaune testacé (d’une belle couleur métallique sur l'animal vivant) : 4, 2,2,2,1. Tache 1 au tiers externe de la base, en dedans et en avant du calus huméral; 2 et 3 en rangée transversale, au sixième antérieur de la longueur, 2 au quart interne et 3 au cinquième externe de la largeur ; 4 et à aux 2/5 de la longueur, 4 un peu plus près de la su- ture que 2, à sur le disque, plus près du bord latéral dont elle est éloignée du tiers de la largeur de l’élytre ; 6 et 7 en rangée transver- sale, aux 2/3 de la longueur, juste dans la même position par rapport à la suture et au bord latéral que 2 et 3; 8 dans l’angle apical, à égale distance de la suture, du bord latéral et de l'extrémité. Dessous du corps rougetre, avec la partie externe des épipleures rembrunie. Plaques abdominales atteignant la moitié du segment. Pieds d’un roux fauve; ongles bifides. — Long, : 6 mill. Montagne d’Ambre!. Très rare, avec S. signifera. J'ai dédié cette espèce à M. Julius Weise qui a bien voulu examiner plusieurs de mes insectes et enrichir ma collection de types précieux. S. perlata, n. Sp. — Subhémisphérique et de même forme que S. obsoleta. Tête, parties de la bouche et antennes d’un fauve testacé. Corselet transversal, peu relevé sur les bords qui sont faiblement arrondis, noir où à peine sinué à la base, d’un roux testacé, à pubes- cence d’un gris roussâtre. Élytres plus larges que le corselet à la base, en ovale arrondi, noirs, à pubescence grise leur donnant un aspect soyeux, avec neuf taches ponctiformes arrondies d’un rouge brun : 2, 3,4,2,1. La première rangée composée des points 1 et 2 subbasale, L'entre l’écusson et le calus huméral qui est peu saillant, à égale dis- tance de la suture et de la base, 2 entre le calus dont elle couvre la 452 D' A. SICARD. partie externe et le repli qu’elle n’atteint pas; 3, 4 et à en rangée oblique en arrière, 3 au quart antérieur de la suture dont elle est un peu plus rapprochée que la tache 1, 4 au milieu de l’élytre, à sur la même ligne, : au bord interne du repli, au tiers de la longueur; 6 au milieu, à la suture, au-dessous de 3; 7 et 8 en rangée un peu oblique, 7 à la su- ture, un peu plus postérieure que 8, au bord latéral dont elle reste plus éloignée que la tache 5; 9 dans l'angle apical, à peu près également éloignée de l'extrémité de la suture et du bord latéral. Dessous roux. Plaques abdominales en arc de cercle complet, atteignant au delà des 2/3 du segment. Épisternes jaunes à bord externe brun. Pieds fauves ; ongles bifides. — Long. : 6-6,8 mill. Diego Suarez; montagne d’'Ambre!; Antsianaka (Perrot in coll. Ober- thür). Pas rare sur une Cucurbitacée grimpante, avec une Casside qui la mime. C’est la larve de cette espèce qui est décrite par M. Xambeu (14° mé- moire, p. 428) sous le nom de Ep. obsoleta. Cette espèce a tout à fait le facies de S. obsoleta (nom erroné sous lequel je l’ai répandue par quelques échanges). Elle en diffère nette- ment par le dessin, l’aspect soyeux du dessus, les épipleures à bordure foncée. La disposition des taches est exactement la même que chez S. Me- leagris dont elle se distingue par son aspect plus soyeux, ses élytres à couleur d’un gris clair et non ardoisé, à taches rouges et non jaunes et par ses évivleures de couleur claire. S. simulatrix, 0. Sp. — Subhémisphérique, régulièrement con- vexe. Tête, parties de la bouche, antennes et prothorax d’un rouge brun, à pubescence jaune, ce dernier nettement transversal, arrondi à la partie antérieure des côtés, presque droit à la base qui est à peine sinuée. Écusson d’un rouge roux. Élytres noirs, à peine atténués en arrière, arrondis aux épaules, luisants, à pubescence rousse très clair- semée, à peine visible, avec 9 grosses taches d’un jaune paille, placées à peu près comme chez perlata et Meleagris : tache 4 trois fois plus rapprochée de la base que de la suture ; 2 en dehors du calus huméral dont elle couvre la partie externe, laissant un' étroit repli noir à l'angle huméral; 3, 4 et 5 en rangée oblique, 3 plus antérieure, au premier quart de la suture dont elle n’est séparée que par une bande noire étroite, 4 et 5 presque contiguës, 5 à la partie interne du repli et # vers les 2/5 externes de l’élytre; 6 juxta-suturale, la plus grosse, cou- vrant plus du quart transversal de l’élytre; 7 et 8 en rangée oblique, 7 étant un peu plus postérieure, juxta-suturale, 8 au bord latéral dont Coccinellides de la faune malgache. 433 elle est plus rapprochée que 5; 9 antéapicale, également éloignée de la suture et du bord latéral, plus éloignée de l'extrémité. Dessous d’un rouge rosat. Plaques abdominales dépassant la moitié de l’arceau, com- plètes. Épipleures testacés, bordés de noir en dehors. Pieds d’un rouge roux; ongles bifides. — Long. : 6-7,5 mill. Madagascar : Antsianaka (Perrot in coll. Oberthür). Bien distincte des S. perlata et Meleagris par ses élytres d’un noir profond luisant, les taches grosses, les antérieures plus près de la base, la tache 8 plus près du bord latéral que la tache 5, l’absence de gros points en série sur le repli, la ponctuation plus visible, avec les gros points beaucoup moins superficiels, les élytres moins cordi- formes, etc. S. obsoleta O1. — Subhémisphérique, médiocrement convexe. Tête, palpes et antennes d’un roux testacé clair avec l’extrémité des mandi- bules noire. Corselet transversal, sinué à la base, arrondi sur les côtés et un peu relevé, d’un roux vif passant au testacé sur les côtés. Écus- son roux. Élytres noirs, à duvet gris cendré court et dense masquant la couleur foncière, ornés de trois bandes transversales communes ct, chacun, de quatre taches d’un jaune rouge. Les bandes communes situées : la première au cinquième antérieur de la longueur de l’élytre, étendue de la moitié interne de l’élytre à la suture, étroite, dilatée à l'extrémité et vers la suture, tridentée en avant, sinueuse en arrière; la 2% transversalement ovalaire, aux 4/5 de la longueur, couvrant le tiers de la largeur d’un élytre; la 3° apicale, formant avec sa pareille une tache convexe échancrée à la suture par la couleur foncée. Les quatre taches situées : la première à l’angle huméral qu’elle recouvre, semilunaire, avec une bande étroite le long de la base jusqu’à l’écus- son; la 2 en forme de bande courte, transversale, ondulée, prolongée du bord externe jusqu'aux 2/5 externes de l’élytre; la 3° au milieu, transversale, voisine de la suture qu’elle n’atteint pas; la 4° aux 2/3, transversale, prolongée du bord latéral jusqu’à la moitié de l’élytre, étranglée au milieu. Dessous roux ainsi que les pieds. Épipleures avec une ou deux taches nébuleuses. — Long. : 6,5-7,5 mill. Baie d’Antongil (Mocquerys); Andevorante (Mathiaux, 1900); forêt Tanala (Ch. Alluaud) Antsianaka (Perrot); Afrique australe. S. Grandidieri, n. sp. — En ovale régulier, à convexité assez accusée. Tête avec les parties de la bouche et les antennes d’un rouge brunâtre. Corselet de même couleur, finement et densément ponctué, avec une ligne médiane lisse, à pubescence éparse. Élytres un peu AÏ D' A. SICARD. plus larges que le corselet à la base, à peine arrondis aux épaules, avec un repli assez saillant à la moitié antérieure du bord latéral, à calus huméral saillant, en arrière duquel ils paraissent comprimés (vus de dessus), arrondis séparément à l'extrémité, noirs, à pubescence grise, ornés de 7 à 9 petits points jaunes : 4 arrondi, entre l'écusson et le calus, 2 légèrement ovale, sur la partie externe du calus ; 3 et #4 en rangée transversale, au tiers antérieur, 3 au milieu de l’élytre, 4 au bord interne du repli; à un peu plus gros que les autres (il manque parfois), à la suture, aux 3/5 de la longueur; 6 et 7 en rangée un peu oblique, aux 3/5, 6 sur le disque, en arrière de 3 et 7 au bord latéral, en arrière de 4; 8 à la suture, vers les 3/4 (il manque fréquemment) ; 9 aux 4/5, au niveau de la courbure externe de l’élytre, plus près du bord laté- ral que de la suture. Tous ces points, sauf les quatre premiers, parfois difficilement visibles au milieu de la pubescence. Dessous rouge brun avec les épi- pleures d’un noir profond. Plaques abdominales lar- ges, tronquées postérieurement, atteignant les 2/3 de l’arceau. Pieds d’un rouge brun ; ongles bifides, la partie interne très grosse. — Long. : 6,5-7 mill. | Idongo (Grandidier, 1902 in Muséum de Paris), une abondantesérie : Antsianaka (Perrot in coll. Oberthür): forêt Tanala, quelques exem- plaires (Ch. Alluaud). Cette espèce, par sa forme ovalaire, son corselet rouge et ses élytres d’un noir profond, se distingue à première vue de toutes les autres. Les exemplaires d’Antsianaka ont tous neuf points, beaucoup plus gros que chez les exemplaires recueillis par M. Ch. Alluaud et M. Grandi- dier, qui sont exactement semblables. S. Nantaï, n. sp. — En ovale court, un peu atténuë en arrière. Tête d’un rouge roux, ainsi que les palpes et les antennes, luisante, finement et densément pointillée, à pubescence rare. Corselet trans- versal, arrondi sur les côtés, légèrement sinué à la base, tronqué au- devant de l’écusson, d’un noir brun, à pubescence rousse, avec une large bordure rousse latérale mal limitée en dedans, étroite antérieure- ment. Élytres noirs, à pubescence jaune, arrondis aux épaules, un peu plus larges que le corselet, légèrement atténués à partir du quart antérieur, arrondis séparément en arrière, présentant : 4° une tache juxta-scutellaire située en arrière de l’écusson, séparée de la suture et de la base par un espace égal au tiers de sa propre largeur, étendue jusqu'au cinquième antérieur de l'élytre, de forme irrégulièrement Coccinellides de la faune malgache. 455 arrondie et marquée d’un point noir; 2’ une bande en demi-cercle, couvrant à son origine la moitié extérieure du calus et étendue jus- qu'au repli, échancrée fortement en dedans et dilatée de nouveau à sa partie postérieure, à peu près au tiers du bord latéral, la partie externe convexe de cette bande restant parallèle au bord latéral et touchant le repli qui reste noir ; 3° une tache régulièrement arrondie, juxta-suiurale, un peu avant le milieu. Dessous d’un noir brunâtre, d’un roux clair sur l’antépectus et les parties latérales des méso- et métasternum. Épipleures noirs. Plaques abdominales en ogive arrondie, atteignant les 3/4 de l’arceau. Pieds d’un roux clair: ongles bifides. — Long. : 6,5 mill. Fort-Dauphin (Grandin). J'ai dédié cette espèce à mon ami le pharmacien major Nanta, qui a récolté pour moi des Coléoptères intéressants pendant un long séjour à Madagascar. S. Humbioti, n. sp. — En ovale court, gibbeuse, à convexité plus abrupte en avant. Tête, corselet, palpes et antennes d’un rouge brun clair ; corselet imperceptiblement pointillé. Élytres à points assez gros, très nombreux, entre lesquels on ne distingue la fine ponctuation qu'à un très fort grossissement; à pubescence jaunâtre couchée, peu dense; noirs, luisants, avec l'extrémité largement rouge et six taches jaunes, la tache apicale couvrant le cinquième postérieur environ à la suture et au bord externe. Les taches disposées : 2,1,1,2. Taches 1 et 2.à la base, 1 près de l’écusson, arrondie, renfermant un point noir, ne touchant ni la base, ni la suture, 2 petite, allongée, en dehors du calus dont elle couvre la partie externe: 3 petite, près du bord latéral, au tiers antérieur; 4 petite, juxta-suturale, environ aux 2/5: 5 et 6 en rangée transversale, touchant la tache rouge par leur partie postérieure, en ovale allongé, l’interne aussi éloignée de la suture que lexterne du bord latéral (peut-être ces deux taches peuvent-elles, dans certains exemplaires, se réunir en une tache annu- laire). Dessous rouge brun clair, avec les épipleures noirs. Plaques abdominales presque en carré, éten- dues jusqu'aux 3/4 de l’arceau. Pieds jaunes ; ongles bifides. — Long.: 6,5 mill. Antsianaka (Humblot, 1588 in coll. Oberthür). Cette espèce a tout à fait la forme et à peu près le dessin de S. Nantai. Elle en diffère par son corselet non rembruni, la bande 456 D' À. SicaRD. latérale antérieure divisée en 2 taches, les deux taches de la partie postérieure des élytres et l’extension de la tache apicale rouge; mais comme je n'ai vu qu’un exemplaire de chacune de ces formes et qu'ils sont de localités différentes, je n'ai pas osé les réunir, bien qu’en supposant les taches 1 et 3 confondues et les taches 5 et 6 absentes, on obtienne la coloration de S. Nantai. S. rubricollis, n. Sp. — Corps ovale, médiocrement convexe. Tête, antennes et palpes d’un rouge brur, à duvet jaune assez long et peu dense. Corselet d’un rouge brun, un peu plus foncé sur le disque, sinué à la base de chaque côté, tronqué au-devant de l’écusson, les bords latéraux droits jusque vers la moitié de leur longueur, les angles postérieurs obtus, les antérieurs arrondis; fortement échancré à sa partie antérieure, le fond de l’échancrure un peu anguleux en arrière, environ trois fois aussi large que long. Écusson roussitre. Élytres noirs, paraissant mats par l’effet de la pubescence, avec une étroite bordure rouge brique, concave en avant, à l’angle apical et une fine ligne d’un jaune testacé partant de la partie antérieure du calus huméral et parallèle au repli sur le premier tiers de la longueur. Ponctuation fine et dense, avec quel- ques points plus gros, nombreux, sur tout le long du repli latéral qui est très étroit. Dessous d’un rouge rosat, à pubescence jaune. Épipleures noirs. Plaques abdominales en ogive arrondie, atteignant le bord postérieur de l’arceau, rejoignant par leur partie externe le bord antérieur au niveau du triangle externe. Pieds de la couleur du dessous; ongles inégalement bifides, plantule carrée à l'extrémité. — Long. : 6 mill. Ambositra (centre de Madagascar ex Rolle). Description faite sur un exemplaire en assez mauvais état. S. luteocineta, n. sp. — Un peu plus grande que la précédente ; de même forme et de coloration analogue. Tête, palpes et antennes d'un rouge brunâtre clair. Corselet deux fois et demie aussi large que long, de même couleur que la tête sur les côtés, un peu plus foncé sur le disque et à ponctuation dense. Écusson rougeâtre. Élytres un peu plus larges à la base que le corselet, régulièrement arrondis, noirs, à pubescence jaune assez longue mais clairsemée; luisants, à ponctuation fine et très serrée entremêlée de nombreux points épars disposés sans ordre, plus nombreux et plus gros le long du repli qui est très étroit; extrémité apicale largement d’un rouge brique, cette Coccinellides de la faune malgache. 457 täChe transversalement coupée en avant, couvrant environ le septième postérieur de la longueur à la suture et au bord latéral, limitée en dedans par une étroite bande jaunâtre qui longe le repli jusqu'aux 2/3 postérieurs environ de la longueur. Une bande analogue commence à la partie antérieure du calus huméral et se prolonge jusqu’à un peu plus du tiers antérieur, si bien que les élytres sont ainsi entourés d’une bande jaunâtre mal limitée, sauf dans le tiers moyen de leur bord externe. Enfin une tache allongée de même couleur partant des côtés de l’écusson, sans toucher la base, se prolonge le long du quart antérieur de la suture. Dessous d’un rouge brun clair, avec les épipleures noirs. Plaques abdominales atteignant les 2/3 de l’arceau ventral. Pieds rougeûtres ; ongles fendus à l'extrémité, leur partie extrême grêle, l’interne plus courte et largement triangulaire. — Long. : 6,7 mill. Fort-Dauphin (Grandin). Diffère de la précédente par sa taille un peu plus grande, ses plaques abdominales qui m'ont paru moins prolongées en arrière et ses élytres luisants et autrement colorés. S. diversipes, n. sp. — En ovale atténué en arrière, avec les élytres acuminés à l’extrémité; fortement convexe. Tête, antennes et palpes d’un roux vif, le milieu du labre noirâtre. Corselet d’un noir profond, à pubescence cendrée, plus de deux fois aussi large que long, sinué à la base qui est tronquée au-devant de l’écusson; côtés arrondis ainsi que les angles antérieurs, les postérieurs obtus; fortement échancré en avant, à peu près flave, non relevé en gouttière, imper- ceptiblement pointillé. Écusson noir. Élytres noirs, à pubescence grise peu dense et courte, à ponctuation double, les petits points très fins, visibles seulement avec une forte loupe et très denses (ponctuation plus nette cependant que sur le corselet), entremêlés de points plus gros très nombreux et très marqués; un étroit repli partant de l'angle huméral, prolongé jusqu'aux 3/4 de la longueur, présentant une ligne de points plus gros. Calus huméral très saillant, con- vexe. Dessous d’un noir profond avec les épipleures de même couleur. Plaques abdominales atteignant les 3/4 de l'arceau ventral. Pieds d’un noir profond avec les genoux, les tibias et les tarses d’un roux vif; ongles dilatés à la base, avec une dent Ann. Soc. ent. Fr., LXXVI, [1907]. 30 458 D' A. SICARD. interne partant du milieu, plus courte que l’externe, assez grêle. — Long. : 5,8 mill. Cette espèce ressemble à première vue à l’Epilachna Bourcieri, du Brésil. Elle en diffère par sa forme très gibbeuse, ses élytres acuminés en arrière, sa tête, ses palpes, ses antennes, ses genoux, ses tibias et ses tarses d’un roux vif. Madagascar, sans localité précise (ma collection). S. tanalensis, n.,5p. — En ovale atténué en arrière, d'un rouge rosat, à pubescence grise en dessus, noire en dessous, la pubescence plus claire sur la tête et le corselet. Tête, antennes et palpes d’un roux fauve. Corselet rougeâtre, un peu plus de deux fois aussi large que long, légèrement relevé sur les côtés, non sinué à la base, à angles postérieurs obtus. Écusson en triangle équilatéral, d’un roux fauve. Élytres d’un rouge rosat, à pubescence grise plus dense que celle du corselet, plus larges que celui-ci à la base, à repli large et bien marqué jusqu’à l'extrémité, dilaté en arrière de l'épaule; arrondis à l'angle huméral, ayant leur plus grande largeur au quart ou au tiers de leur longueur, rétrécis de là à l'extrémité où ils sont légèrement acuminés ; à ponctuation double, très superficielle; marqués de quelques points noirs en nombre variable, soit 10 points (forme la plus foncée) : 4 jux- ta-scutellaire ; 2 sur le calus; 3 latéral, au premier quart dela longueur, au bord interne du repli; 4, 5, 6,7 en ligne légèrement oblique en ar- rière et en dehors, partant des 2/5 antérieurs de la suture pour attein- dre le milieu du bord latéral, l’interne éloigné de la suture d’une dis- tance égale à sa largeur, l’externe touchant la partie interne du repli, tous à peu près à égale distance les uns des autres; 8 aux 2/3 de la longueur, juxta-sutural, au-dessous de 4; 9 au 4/5 sur le disque, à égale distance du bord externe et de la suture; 10 antéapical, vers les 7/8 de la longueur, un peu plus près de la suture que du bord externe. Les points sont assez peu visibles à cause de la pubescence. La forme la plus claire, qui semble la plus commune, a conservé 5 points : Aet2 à la base; 5 sur le disque, un peu l avant le milieu; 7 au milieu du bord latéral; 9 sur le disque aux 4/5. C’est cette dernière forme que je considère comme normale. Les formes à points plus nombreux constituent la variété multinotata, nov. Dessous noir, avec l’antépectus, les épisternes et épimères mésothoraciques et métathoraciques, les côtés des segments abdominaux (les trois derniers presque entièrement) d’un fauve roussâtre clair. Épipleures rougeâtres. Plaques abdominales Coccinellides de lu faune malgache. 439 prolongées jusqu'aux 3/4 de l’arceau en arc de cercle régulier, un peu plus convexes en dedans, plus obliques en dehors ; premiers segments abdominaux avec une petite dépression latérale. Pieds, y compris les hanches, d’un fauve roux; ongles bifides, dilatés à la base. — Long. : > mill. Elle a un peu l'aspect de Ep. Pierreti Muls., à laquelle je l'avais d’a- bord rapportée avant d’avoir entre les mains le type du Muséum. Elle s’en distingue au premier abord, par sa forme atténuée en arrière, par la bordure externe des élytres qui est concolore au lieu d’être noire, par son prothorax à angles antérieurs un peu plus avancés, moins largement arrondis, par ses épipleures clairs. Forêt Tanala (Ch. Alluaud, 1901). S. picta, n. sp. — En ovale atténué en arrière, fortement convexe. Tête et parties de la bouche d’un roux fauve, avec le dernier article des palpes et la massue des antennes noirs. Corselet transversal, légè- rement relevé sur les côtés, arrondi à ses angles, sinué à la base, d’un roux fauve sans taches. Écusson roux. Élytres ovalaires, arrondis aux épaules, avee un repli presque horizontal très net prolongé jusqu’à l'extrémité, ayant leur plus grande largeur un peu avant le milieu, à ponctuation superficielle ; roux, à pubescence dorée et marqués de six taches noires : tache 1 scutellaire commune, entourant complètement l’écusson et atteignant la base, quadrangulaire, couvrant le cinquième interne de la largeur et prolongée à peu près jusqu’au sixième de la longueur à la suture; 2 à l'angle huméral, couvrant l’extrémité du calus et le sixième externe du bord latéral, étendue sur le repli; 3 ponctiforme, sur le disque, au premier tiers de la longueur; #4 grosse, vers le milieu du repli, quadrangulaire, en forme de courte bande transversale, étendue jusqu’au tiers externe de l’élytre; à un peu plus postérieure, juxta-suturale, ovalaire, un peu avant les 2/3 de la longueur; 6 presque apicale, à peu près car- rée, au bord latéral, ne touchant pas la suture. Dessous noir, sauf l’antépectus et les épipleures qui sont fauves, avec une tache noire à la base et une autre grosse après le milieu; dernier segment abdominal roux. Pla- ques abdominales arrondies, atteignant les 3/4 de l’ar- ceau. Pieds noirs: ongles divisés en deux dents inégales, l’interne plus courte. — Long. : 5,5 mill. Forêt Tanala (Ch. Alluaud, 1901). S. bipunctata Weise. — Cette espèce m'est inconnue; voici sa description d’après M. J. Weise : 460 D' A. SICARD. « Subtriangularis, convexa, nigra, dense brevissimeque cinereo- pubescens, opaca, ore, antennis, pedibusque testaceis, ventris apice ferrugineo, elytris creberrime punctulatis et minus crebre punctatis, obscure ferrugineis, singulo puncto medio nigro. — Long. : 4,5 mill. » Plus petite que S. bipunctata, en triangle arrondi en arrière. Tête d’un rouge brun, bouche et antennes d’un jaune brun. Prothorax noir, à bordure jaune peu nette en avant et sur les côtés. Élytres ar- rondis à la base, leur plus grande largeur en arrière de l'épaule où ils ont le double de la largeur du prothorax, fortement rétrécis à partir de cet endroit en ligne médiocrement courbe, convexes, chacun avec un point noir à peu près au milieu du disque. Dessous noir, avec les deux derniers segments abdominaux d’un rouge de rouille, à pubescence jaune. Jambes d’un jaune rougeûtre vif. Lignes fémorales atteignant les 4/5 du segment ventral, en angle arrondi à l'extrémité, leur partie ex- terne en ligne droite n’atteignant pas la base. Andrangoloaka (Hildchrandt). S. quadripunctata Weise, — En ovale fortement atténué en ar- rière. Tête rousse ainsi que les palpes et les antennes (sauf la massue qui est noirâtre). Corselet transversal, trois fois aussi large que long, à côtés régulièrement arrondis, la base à peine sinuée. Écusson roux. Élytres présentant leur plus grande largeur au premier quart de la longueur, rétrécis en ligne presque droite à partir de cet endroit jus- qu’à l'extrémité qui est largement arrondie; ponctuation très fine et très dense, avec des points un peu plus gros, profonds, assez denses, formant une traînée le long du repli et une autre le long de la base de a suture; jaunes, à pubescence rousse et marqués de deux points noirs : l’un avant le milieu, à peu près deux fois plus rapproché de la suture que du bord externe, l’autre vers les 4/5 de la longueur, un peu plus près du bord latéral que de la suture. Dessous noir, sauf l’anté- pectus et les épipleures qui sont jaunes. Pieds noirs. — Long. : 6,3 mill. Andrangoloaka (Hildebrandt); Madagascar, sans localité, in Mus. de Tring. S. sinuata, n. sp. — Subhémisphérique, régulièrement convexe: Tête d’un rouge brunâtre pâle ainsi que les palpes et les antennes. Corselet de même couleur, avec une tache transversale médiane, rem- brunie, à pubescence grise peu dense, à ponctuation fine et serrée; les côtés droits dans leur moitié postérieure, arrondis en avant, angles pos- térieurs obtus, base en ogive tronquée nettement au-devant de l’écus- Coccinellides de la-faune malgache. 461 son. Élytres un peu plus larges que le corselet à la base, largement ar- rondis, leur plus grande largeur au milieu, sinueusement échancrés à l'extrémité, à pubescence grise masquant un peu la couleur du fond, d'aspect pruineux, d'un rouge brunâtre, avec une bordure et quatre taches noires. La bordure étroite et mal limitée, faiblement rétrécie d'avant en arrière, égale au sixième environ de la largeur d’un élytre au milieu, prolongée sur le bord externe, la base (où elle envoie un rameau en forme de dent passant sur le calus), le quart antérieur et le huitième postérieur de la suture. Les taches placées : 2, 4, 1. La tache 1 la plus grosse, étendue du tiers à la moitié de l’élytre, arrondie, un peu plus près de la suture que du bord latéral; 2 à peu près sur la même ligne transversale, un peu plus postérieure, étendue en forme de bande à partir du bord externe où elle touche la bordure latérale noire, jusqu’au tiers interne de l’élytre; 3 aux 3/5, petite, arrondie, juxta-suturale; 4 petite, arrondie, aux 4/5 de la longueur, à égale dis- tance de la suture et du bord latéral. Dessous jaune, avec les épipleures noirs dans leur moitié externe. Pla- ques abdominales arrondies, atteignant à peine la moitié de l’arceau. Pieds d’un roux jaune; ongles bidentés. — Long. : 7 mil. Madagascar, sans localité précise, in Mus. de Tring. Par son aspect pruineux, cette espèce rappelle S. biplagiata Kolbe, mais elle est bien plus courte, arrondie et le dessin est différent. S. blæsa Weise. — Subhémisphérique, régulièrement convexe, couverte d’un duvet gris très dense, cachant la couleur foncière. Tête, bouche et antennes fauves. Corselet transversal, fortement arrondi sur les côtés, noir, avec une bordure latérale jaune en avant et, parfois, une tache de même couleur mal limitée, à la base, au-devant de l’écus- son. Écusson roux. Élytres noirs, à dessin brun rouge assez obscur, comprenant : 1° une grande bande en arc de cercle entourant le calus huméral en dedans et en arrière ct prolongée de l’é- cusson au quart antérieur du bord latéral dont elle reste distante; 2° une petite tache peu visible, à la base, en avant du calus huméral; 3° une tache arrondie juxta- suturale commune, étendue du quart à la moitié de la longueur et occupant le quart de la largeur des élytres ; 4° une bande commune en forme de fer à cheval, à concavité anté- rieure entourant jusqu'au milieu de ses côtés la tache commune et séparée d’elle par un espace de couleur foncière un peu élargi posté- rieurement, cette bande réunie par son côte externe à une tache discale 162 D' A. SICARD. située aux 2/3 de la longueur des élytres, deux fois plus près du bord latéral que de la suture; enfin aux 6/7 de la longueur une tache ar- rondie, aussi éloignée du bord latéral que de la suture et envoyant vers celle-ci un petit prolongement grêle qui la réunit à celle du côté opposé par une petite bande étroite; tranche extrême du repli un peu plus claire sur la première moitié. Dessous d’un rouge roux avec les épipleures noirs (passant au brun chez les sujets clairs). Plaques ab- dominales prolongées à peu près jusqu’au bord postérieur de l’arceau, droites à leur partie externe et dirigées vers l’angle antérieur et ex- terne de la base. Pieds d’un rouge roux; ongles bifides. — Long. : 4,5-5 mill. Var. nebulosa, nov. — Élytres entièrement noirs, leur pubes- cence formant des bandes nuageuses et plus grise au niveau du dessin noir normal. Tête et côtés du pronotum roux. Andrangoloaka (Hildebrandt sec. Weiïise), montagne d’Ambre! {avec la variété); forêt Tanala (Ch. Alluaud); Antsianaka (Perrot in coll. Oberthür). Cette espèce parait rare. S. vermiculata, n. sp. — Semicirculaire, médiocrement con- vexe, très largement arrondie, presque tronquée au bord postérieur. Tête rousse, avec une tache noire transversale, bilobée, sur le front; antennes et palpes d’un jaune roux. Corselet transversal, très faible- ment rétréci sur les côtés, non sinué à la base, noir, avec une bordure antérieure étroite, une bordure latérale plus large, droite en dedans et une bande basale bidentée d’un roux clair; le dessin très net et très accusé; la partie noire couverte d’une pubescence grise très four- nie. Écusson roux. Élytres arrondis aux épaules, plus larges que le corselet, largement ovalaires sur les côtés et presque obtusément tron- qués à l'extrémité; noirs, avec une étroite bordure rousse et quelques taches rousses ondulées : 1° une tache sceutellaire allongée sur la suture jusqu’au quart environ de la longueur, étroite, en forme de bande juxta-suturale; 26 une bande latérale passant sur le calus, obliquement dirigée en dehors jusque vers le quart, ou un peu plus, de la longueur, entaillée à son bord interne qui forme ainsi une dent courte; 3° une petite tache triangulaire, vers le tiers de la longueur, oblique en dedans et en arrière; 4° un peu avant le milieu, au bord latéral, une petite bande transversale ondulée, étendue à peu près jusqu'à la Coccinellides de la faune malgache. 463 moitié de la largeur ; 5° au milieu, à la suture, une tache commune en forme d’accent circonflexe, étendue jusqu’au tiers de la largeur de l'élytre; 6° une bande ondulée oblique un peu en arrière du milieu, sur le disque, dirigée en dedans et en arrière; 7° une tache ponctiforme arrondie entre le bord latéral et la précédente; 8° enfin, des 3/4 aux »/6 de la suture, une bande étroite liée par un trait transversal à une tache en ovale allongé située sur le disque avant l’ex- trémité. Dessous noir, avec les épipleures, les épister- _nes métathoraciques, le métasternum à son bord anté- rieur étroitement et les premiers arceaux de l'abdomen bordés de roux; les côtés du prosternum, du mésoster- num et les deux derniers anneaux de l'abdomen jaunes. Plaques abdominales en cercle régulier, dépas- sant un peu la moitié de l’arceau. Pieds jaunes; ongles bilides. — Long. : 4,5 mill. Un seul exemplaire (qui m'a semblé légèrement immature’, Miane- rinerine (cap Meunier, 1900 in Muséum de Paris). Le dessin si particulier de cette espèce Ja fera facilement recon- naitre. S. lasioïdes, n. Sp. — Pelite, hémisphérique ét acuminée au sommet. Tête rousse ainsi que les parties de la bouche: antennes rem- brunies. Corselet transversal, largement arrondi à la base. à angles antérieurs aigus, d’un brun noir sur la partie médiane, jaune sur le tiers externe environ de ses côtés, à pubescence grise très clairsemée. Élytres mats, à ponctuation très superficielle, les gros points assez nombreux et aciculés; en ovale assez allongé, acuminés postérieure- ment, d’un rouge brun, avec une bordure noire égale au sixième ou au cinquième de la largeur de l’élytre au milieu, prolongée depuis l’écusson jusqu’à l'extrémité où elle se dilate, puis se rétrécit brusquement à angle aigu ; ornés en outre du dessin noir suivant : 1° une tache scutellaire commune couvrant le quart antérieur de la suture et la moitié interne de la base, échancrée à sa partie pos- térieure de chaque côté de la ligne médiane, un peu rétrécie en avant: 2° un point en arrière du calus, parfois uni à la bordure latérale en forme de bande transversale courte ; 3° une bande transversale formée de 5 taches : une suturale commune ovalaire, une médiane de chaque côté en ovale allongé, la 3° près de la bordure latérale noire dirigée du milieu de la suture au milieu du bord latéral, enfin, deux taches libres, aux 3/4, en rangée transversale, l’externe rapprochée. de Ix su- 46% + D' A. SICARD. ture, plus grosse, en ovale court, un peu oblique, l'externe plus petite, de même forme, entre la pre- mière et le bord latéral. Dessous d’un noir brun, épi- pleures inclinés en dedans, limités à leur partie ex- terne par un bourrelet épais. Plaques abdominales allongées, atteignant les 4/5 de l’arceau. Pieds d’un roux fauve; ongles bifides. — Long. : 5 mill. | Montagne d’Ambre!, à la naissance de la forêt, sur la même plante que S. soarezica. Par son dessin à bandes transversales et sa taille elle rappelle la Lasia 24 punctata v. zonata Heyd., S. anthracina, n. Sp. — En ovale court, convexe, non acuminée au sommet. Tête, palpes et antennes roux, avec la massue de ces der- nières rembrunie. Prothorax noir sur sa partie médiane, d’un roux fauve sur le tiers externe, cette couleur mal limitée en dedans. Écus- ron roux. Élytres en ovale court, arrondis aux épaules, à ponctuation comme chez S$. lasioides, non acuminés, mais large- ment arrondis au sommet; d’un noir profond, à pu- . bescence d’un gris roussâtre très clairsemée. Dessous noir, avec l’antépectus et les deux derniers arceaux F du ventre d’un roux clair. Pieds d’un rouge vif. Épi- pleures horizontaux, limités en dehors par un rebord tranchant. Plaques abdominales atteignant les 4/5 de l'arceau, paraissant plus arrondies que dans l'espèce précédente. Pieds d’un roux vif; ongles bidentés. — Long. : 4-4,5 mill. Montagne d’Ambre, avec S. lasioides. Très rare. Forêt d’Antsianaka (Humblot in coll. Oberthür). Cette espèce que j'avais prise d’abord pour une variété noire de S. lasioides, m'a semblé s’en distinguer par une taille plus petite, par les parties rousses “de ) GR 33 d’une couleur plus vive, les élytres arrondis 1 Œ et non acuminés au sommet, les épipleures NÉ S. horizontaux au lieu d’être inclinés en dedans, lasioides, anthracina. leur partie externe étant par suite limitée par Épipleures. un rebord tranchant et non pas largement ar- rondie (cette disposition se voit surtout en arrière du milieu de l’élytre). Dans ces deux espèces les ongles sont courts, larges et munis d’une Coccinellides de la faune malgache. 465 large plantule qui simule une: dent basale; l'examen au microscope permet de reconnaître qu'ils sont simplement bifides. S. soareziea, n. Sp. — Subhémisphérique, fortement convexe, à convexité très abrupte en arrière. Tête, palpes et antennes roux. Cor- selet transversal, légèrement sinué à la base, tronqué au-devant de l’écusson ; noir, à pubescence grise et à bordure antéro-latérale un peu élargie aux angles antérieurs d’un roux vif. Écusson d’un rouge brun plus ou moins foncé. Élytres à peine plus larges que le prothorax, en ovale très court, obliquement tronqués à l’extrémité; d’un fauve brun, à pubescence grise qui passe au noir sur les nee mais reste grise sur la bordure latérale; ornés : 4° d’une bordure latérale noire à poils gris, prolongée jusqu’à l’extrémité, couvrant au milieu environ le sixième de la largeur de lélytre; 2° d’un certain nombre de taches et de bandes noires ondulées, à pubescence noire : trois taches à la base À juxta-scutellaire, 3 sur le calus (touchant la bordure externe), 2 entre les deux précédentes ; une bande ondulée semblant formée de quatre taches, étendues iransversalemenut au premier quart de la longueur, à partir de la su- ture qu’elle touche presque, jusqu’au bord interne de la bande latérale noire à laquelle est largement liée l’extrémité externe, qui ressort à cause de la pubescence noire sur le fond gris de la bande latérale; une bande en forme de Z sur l’élytre droit, semblant formée de deux taches antérieures juxta-suturales situées aux 2/5 de la longueur, et de deux autres juxta-latérales situées un peu après le milieu ; une tache juxta-suturale formant avec sa pareille un losange transversal commun assez court aux 3/5 de la longueur; une tache arrondie sur le disque plus près de la suture que du bord latéral, aux 3/4 de la longueur; une autre tache arrondie, antéapicale, liée en général à la bordure la- térale. La suture reste étroitement d’un rouge brun jusqu’à l'extrémité. Dessous noir, avec la partie externe des épipleures étroitement, les 3° et 4° arceaux du ventre plus ou moins et les 5° et 6° entièrement d’un roux clair. Métasternum profondément sillonné, globu- leux de chaque côté de ce sillon, avec de fines rides. Plaques abdominales atteignant à peu près le bord pos- térieur de l’arceau, sinuées à leur côté externe. Pieds d’un roux clair; ongles bifides. — Long. : 6-6,5 mill. Montagne d’Ambre, 900" alt. Cette espèce ne se trouve qu’à une altitude assez élevée. Elle vit 166 D' A. SICARD. sur une plante à fleurs roses qui a le port d’une Azalée, mais avec des fleurs petites en touffes ; c’est sa larve qui est décrite par M. Xambeu (44° mémoire, p. 133, Ep. sp. 2); on la trouve en compagnie de S. la- sioides et anthracina, cette dernière beaucoup plus rarement. S. soarezica se distingue au premier abord par ses élytres tronqués obliquement à l'extrémité et son métasternum globuleux de chaque côté de la ligne médiane. Elle est assez commune; sur une longue série que j'ai recueillie à la montagne d’Ambre je n’ai constaté que très peu de variations. «. La tache suturale commune en losange s’unit au coude de la bande en forme de Z. Commune. Parfois la tache scutellaire à la 4° bande transversale. Rare. 8. La bande ondulée en forme de Z est divisée en deux bandes transversales ; l’une juxta-suturale, l’autre juxta-latérale. Rare. S. Lacordairei Muls. — Subhémisphérique, assez régulièrement convexe en dessus. Tête, antennes, palpes et prothorax d'un rouge brunâtre; ce dernier transversal, arrondi à ses angles. Élytres plus larges que le prothorax, à peine arrondis aux épaules, ayant leur plus grande largeur un peu avant le milieu, à peine ou non atténués jusque vers les 3/4, rétrécis à partir de ce point en ovale large; d’un rouge brunâtre, à 7 grosses taches noires : 2, 2, 4,1,1. Tache 14 à la base, près de l’écusson qui la sépare de la tache opposée; 2 sur le calus hu- méral; 3 et 4 en rangée oblique en dehors et en arrière, 3 transver- sale, vers les 2/5, couvrant le tiers de l’élytre, son bord externe arri- vant à la moitié environ de la largeur, 4 très grosse, au milieu du bord externe, un peu plus postérieure que 3 vers le bord externe de laquelle elle se dirige et dont elle reste étroitement séparée; 5 aux 3/5 de la suture, formant avec sa pareille une tache commune transversa- lement ovale, parfois étranglée à la suture, qui couvre environ le tiers ou le quart interne de l’élytre; 6 sur sur le disque, aux 3/4 de la lon- gueur, à égale distance de la suture et du bord latéral: 7 plus petite, carrée, presque liée à 6, dans la direction de l’angle sutural (dans le type du Muséum les 2 ta- ches sont unies). Dessous du corps noir, avec les épipleures rougeitres, marqués d’une tache noire au = bord externe de leur partie médiane; les deux derniers arceaux du ventre d’un brun roux clair. Plaques abdo- minales presque carrées, prolongées jusqu’au bord postérieur de l’arceau ou à peu près. Pieds d’un brun roux clair, avec une tache oblongue à la partie postérieure des fémurs antérieurs et la ne. Coccinellides de la faune malgache. 467 base des fémurs intermédiaires et postérieurs noire; ongles munis d’une dent courte à leur partie interne. — Long. : 5,5-6 mill. Madagascar (Goudot, 1834 in Muséum de Paris : type); Tamatave: Antsianaka ; Isokitra (Perrot in coll. Oberthür). S. Pierreti Muls. — Subhémisphérique, régulièrement convexe, d’aspeet pruineux. Tête, antennes, parties de la bouche et prothorax d’un rouge brunâtre, à pubescence grise courte et dense; le prothorax un peu rembruni sur les côtés, avec les angles antérieurs étroitement bordés de roux. Élytres subcordiformes, ayant au tiers antérieur leur plus grande largeur, largement arrondis à l'extrémité, à repli étroit d’un rouge brunâtre, à pubescence grise et dense; marqués d’une bor- dure externe étroite et chacun de quatre points noirs; la bordure égale au milieu au septième ou huitième de la lar- . geur de l’élytre, prolongée jusqu’à l'extrémité. Les points placés : 2, 1,1. Deux à la base, l’un juxta- scutellaire, l’autre sur le calus: le point 3 un peu avant le milieu, sur le disque, le plus gros; le point L vers les 4/5, sur une ligne allant du calus à l'angle huméral. Dessous noir, ainsi que les épipleures, avec les côtés et l'extrémité du ventre testacés. Pla- ques abdominales atteignant presque le bord postérieur de l’arceau, leur partie interne beaucoup plus oblique que l’externe. Pattes fauves, avec la base des fémurs noire. Cette espèce a l’aspect pruineux de $S. tanalensis dont elle diffère par sa forme beaucoup moins atténuée, le dessin des élytres différent, les épipleures noirs, les pattes noires dans leur moitié basilaire. — Long. : 6 mill. Je n’en connais que l’exemplaire typique du Muséum de Paris. Madagascar (Goudot, 1834), sans localité précise. Se 18 signata Weise. — Subhémisphérique, convexe. Tête, avec les parties de la bouche et corselet d’un fauve brunâtre; ce dernier transversal, à peine un peu relevé sur les bords et sinué à la base. Élytres ayant leur plus grande largeur vers le milieu, d’un brun rouge, avec une bordure externe et dix taches noires dont 2 communes; ces deux dernières grosses, situées, une à la partie postérieure de l’écus- son, en cœur renversé, l’autre après le milieu de la longueur, ovalaire, un peu étranglée en avant et en arrière à la suture. Les huit taches libres sont disposées de la facon suivante : 1 petite, au milieu de la base; 2 sur le calus humérai:; 3 un peu en arrière du calus, un peu 468 D' A. SICARD. plus grosse que 2, au bord latéral, vers le cinquième de la longueur; 4 et 5 en rangée un peu oblique en dehors, 4 sur le disque, grosse, en carré transversal, un peu en avant du milieu, vers les 3/7 de la longueur, 5 de même forme et un peu plus grosse, au milieu du bord latéral; 6 et 7 en rangée transversale, vers les 4/5 de la longueur, 6 un peu antérieure, sur le disque, à peu près sur la bissectrice de l’angle apical, 7 carrée, au bord latéral; 8 carrée, un peu plus grosse que 6, entre cette dernière et l'extrémité et dans la même direction. Dessous d’un noir brun; épipleures noirs; extrémité et côtés du ventre roux. Plaques abdominales prolongées presque jusqu’à l'extrémité de l’ar- ceau. Pieds testacés; ongles bifides. — Long. : 5,5 mill. Tamatave, forêt d’Alahakato (Ed. Perrot in coll. Oberthür). J'ai pu, grâce à l’obligeance de M. R. Oberthür, examiner les types de cette espèce ; j'ai suivi pas à pas dans ce qui précède la description de M. Weise. S. picticollis, n. Sp. — Subhémisphérique, très convexe. Tête, antennes et palpes roux. Corselet transversal, en angle très obtus à la base, non sinué, tronqué au-devant de l’écusson, à angles postérieurs obtus, émoussés; d’un roux brun avec quatre taches noires : les in- termédiaires au milieu de la base, petites, séparées par une fine ligne de la couleur foncière ; les latérales grosses, couvrant le cinquième externe, réunies en avant par une bande transversale, mais laissant une bordure antérieure d’un jaune testacé un peu dilatée aux angles antérieurs. Élytres régulièrement arrondis, d’un roux brunûtre, avec une bordure latérale et quelques autres signes noirs ; la bordure commençant à l’angle huméral, cou- vrant environ le sixième de la largeur, au milieu de l’élytre, à peu près parallèle jusqu’à l'extrémité qui reste étroitement jaune. Huit ta- ches noires disposées : 1 scutellaire, un peu variable, dépassant l’ex- tr émité de l’écusson ; 3 sur le calus, liée ou non à la bordure latérale; 2 intermédiaire ; 4 et 5 en rangée transversale, au sixième de la lon- gueur, # juxta-suturale, petite, parfois peu Ÿisible, juste au-dessous de 4, à au tiers interne, en ovale allongé, au-dessous de 2; une bande oblique partant du tiers de la longueur près de la suture pour aboutir au milieu du bord latéral, renflée près de la suture qu’elle n’atteint pas et au milieu de sa longueur; tache 6 grosse, en triangle, au sommet postérieur, étendue des 2/3 aux 3/4 de la suture; tache 7 petite, ar- rondie, sur le disque, aux: 3/4 de la longueur, à peine plus rapprochée de Ja suturé que du bord latéral; 8 apicale, liée à la bordure, mais Coccinellides de la faune malgache. 469 laissant le rebord sutural étroitement fauve; ces ta- ches recouvertes d’un duvet gris-jaunâtre qui les rend peu nettes. Dessous noir ainsi que les épipleures, avec les côtés et l’extrémité du ventre roux. Plaques abdo- minales n’atteignant pas tout à fait le bord postérieur de l’arceau, convexes en dedans, en ligne très obliques droites en dehors. Pieds entièrement roux: ongles bifides. — Long. : 5,5 mill. Montagne d’Ambre!. Rare. Les S. Lacordairei. 18 signata et picticollis ont entre elles les plus grands rapports. La première diffère par son corselet sans tache, ses épipleures rougeâtres, ses pattes noires à la base, l’absence de bordure latérale aux élytres et de la grosse tache commune; la tache discale est aussi beaucoup plus antérieure et les plaques abdominales plus carrées ; S. picticollis diffère de 18 signata, outre la couleur du cor- selet, par la présence d’une très grosse tache scutellaire, l’absence de la tache commune antérieure, la longueur de la bande transversale bien plus prolongée en dedans que la tache interne de S. 18 signata et la présence d’une grosse tache apicale commune. S. Lacordairei provient de la côte est, S. 18 signala à peu près de la même région (forêt de Pito), S. picticollis n’a été jusqu'ici trouvée qu’à la montagne d’Ambre 900" alt. ; S. densevestita, n. Sp. — Subhémisphérique, régulièrement convexe. Tête, palpes et antennes d’un roux testacé, à pubescence grise très dense. Corselet transversal, arrondi à ses angles, d’un fauve roux avec une vague tache brunâtre transversale sur le disque, pa- raissant d'un gris jaune par reflet du duvet. Élytres à peine plus larges que le corselet à la base, fortement arrondis, fauves, paraissant d’un jaune grisâtre par l'effet de la pubescence extrême- ment dense qui masque la couleur foncière et empêche de distinguer parfois les points noirs dont ils sont mar- qués. Ces points, très petits, sont au nombre de quinze sur chaque élytre : 1, 2, 3 à la base, 1 juxta-scutellaire, près de l’angle antérieur de l’écusson, 3 sur le calus, 2 à égale distance des deux autres, touchant la base; 4 et 5 en rangée transversale, au cinquième de la longueur, 4 près de la suture qu’il ne touche pas, à aux 2/5 de la largeur; 6 et 7 en ligne transversale, au quart antérieur, 6 au tiers externe et 7 à égale distance de 6 et du bord latéral; 8 et 9 aux 2/5 antérieurs, juste au-dessous de 4 et 5; 10, 11, 12 et 13 aux 3/5, en ligne ondulée, 40 près de la suture, 470 D' A. SICARD. au-dessous de 4 et 8 ct en ligne à peu près droite avec eux, 11 sur le disque, au milieu de l’élytre, 13 au bord latéral dont il est un peu plus rapproché que le point 7, 12 à égale distance de 11 et de 43 et un peu antérieur ; 14 sur le disque aux 4/5; 15 sur une ligne droite qui réunirait le point 14 à l’angle apical et à égale distance des deux. Dessous d’un brun noir, fauve sur la moitié externe des épipleures, sur les épisternes métathoraciques, la saillie intercoxale du premier segment ventral et l’extrémité du dernier arceau de l'abdomen. Plaques abdominales sinuées à leur côté interne, prolongées jusqu'aux 2/3 de l’arceau, remon- tant brusquement vers le bord antérieur du segment. Pieds roussâtres : ongles avec une dent assez courte à Jeur bord interne.—- Long. : 5-6 mill. Montagne d'Ambre!. Rare. Je rapporte avec doute à cette espèce un individu plus petit et à teinte plus claire, des chasses de M. Ch. Alluaud (forêt Tanala), chez lequel la pubescence empêche de distinguer les points noirs comme cela se produit chez les exemplaires très frais. Cette espèce se distingue à première vue par sa pubescence très dense, jaunâtre et sa forme arrondie. S. Paykulli Muls. — Largement ovalaire, avec les élytres subcor- diformes. Tête, antennes et palpes roux, à pubescence testacée. Pro- thorax transversal, plus de deux fois aussi large que long, sans taches. Élytres subcordiformes, plus larges que le prothorax à la base, arrondis aux épaules, ayant vers le premier quart leur plus grande largeur, rétrécis en ogive de ce point à l'extrémité; roux, à duvet blond, marqués chacun de 9 points noirs : 3, 4,2. Les points de la 1° rangée subbasilaires; 4 sur les côtés de l’écusson, dont il reste à peu près aussi éloigné que de la base; 2 sur le calus: 3 entre le calus et le bord externe, plus près de 2 que celui-ci de 1; 4, 5, 6, 7 en rangée à peu près transversale, le point à légère- ment antérieur, 4, 6 et 7 vers la moitié de La lon- gueur, 4 près de la suture qu’il n’atteint pas, à un peu en avant, aux 2/5 environ, 6 et 7 au bord laté- ral, tout près l’un de l’autre, 7 touchant le repli; 8 et 9 en rangée transversale, 8 juxta-sutural, aux 4/à de sa suture, 9 latéral, aux 3/4 du bord externe. Dessous du corps et pieds de même couleur que le dessus, un peu plus clairs; ongles bifides. Plaques abdominales incom- plètes. — Long. : 7,5-8 mill. Coccinellides de la faune malgache. 471 Je n’ai jamais vu cette espèce que de l'Afrique australe; je l’indique comme habitant Madagascar sur la foi de Crotch (Revision Coccinel- lides, p. 77). I n’y aurait d’ailleurs rien d'étonnant à ce qu’elle ait été importée. Elle est facilement reconnaissable à ses plaques abdomi- nales incomplètes, caractère qui l’a fait placer par Crotch à la fin des Epilachna africaines, tandis que sa forme générale la rapprocherait plu- tôt des S. callipepla Gest., zuluensis Crotch et surtout des formes claires de macropis Gerst. S. inexspectata, n. Sp. — En ovale régulier et médiocrement convexe. Tête, antennes et palpes d’un rouge testacé. Prothorax d’un rouge brun, sans taches, arrondi aux angles postérieurs, un peu plus de deux fois plus large que long, à peine relevé sur les côtés, non sinué à la base. Écusson roux, bordé de noir. Élytres continuant la courbe des côtés du prothorax, à peine plus larges, ovalaires, à repli étroit, flaves, à pubescence cendrée très éparse, bordés à la base d’un très étroit liséré noir qui se continue en dedans sur les côtés de l’é- cusson et un peu au delà sur la suture, et en dehors, sur tout le bord externe du repli, jusqu’auprès de l'extrémité; en outre, le long de la suture, une bordure rouge brique plus large, mal limitée en dehors et dilatée vers l'extrémité ; le disque des élytres reste d’un jaune flave avec sept points noirs : À couvrant la partie interne du calus; 2 vers le huitième de la longueur, en arrière de 1, juste à égale distance entre lui et la suture, sur une ligne oblique en dedans; 3 en ligne droite avec 2 et en dehors du calus; 4 sur le disque, au tiers interne de y la largeur et aux 2/5 de la longueur; à vers le milieu, au cinquième interne, séparé du repli par un espace égal à sa propre largeur; 6 aux 2/3, à la suture dont il est plus rapproché que le point 4; 7 aux 5/6, plus près du bord externe que de la suture. Dessous rouge brun clair. Plaques abdominales petites, dépas- sant un peu la moitié de l’arceau. Ongles divisés en deux pointes égales. — Long. : 8,2 mill. Cette espèce a un facies tout à fait particulier et ressemble comme forme à certaines espèces de l'Amérique du Sud et de l’Amérique Cen- trale, telles que borealis F., vincta Crotch, calligrapha Gorh. Fianarantsoa in Mus. de Tring, un exemplaire. 472 D' A. Sicarp. TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Élytres d’un fauve plus ou moins rouge sur le disque, avec une large bordure latérale claire marquée de taches noires rs tel dons HOME Ubu la SARA æ. — Élytres sans bordure latérale claire marquée de taches noires, de couleur variable sur le disque............. HE 2. Disque des élytres concolore, parlois avec un point avant le-muheu de la I0RSHeUr 0. .:0........:. 1e. 3. — Disque des élytres marqué de points ou taches de couleur foncée, au moins vers la partie postérieure............ 8. 3. Corselet noir sur sa partie médiaire, flave sur les côtés.. 4. — Corselet flave sur la partie médiaire et noir sur les côtés OÙ ENHOrTEMENS HAVE. Lei ce SEE EC 6. 4. Élytres avec une tache apicale triangulaire noire couverte de DOUS DONS... 7 ace de EC ED CE CE à. — Élytres avec deux taches antéapicales noires, en forme de bande courte, dont l’intervalle, de couleur foncée, est couvert de poils gris formant une grosse tache rectangu- MR ER 20e de ne ee door De ED E Boreli, 0. Sp. 5. Élytres marqués d’une tache scutellaire, de quatre taches latérales et d’une tache apicale noires, la base du repli TOSARE CRIE bee TRS LÉ EAN Macquarti Muls. — Élytres marqués d’une tache scutellaire, de trois taches latérales (dont l’antérieure couvre la base du repli) et d’une tache apicale noires.............. Oberthuri Weise. — Elytres marqués d’une tache scutellaire, d’une tache à la base et d’une tache apicale noires. ..... lateripicta Fairm. (=r) . Dessous du corps noir; corselet à tache latérale noire.... 7. — Dessous du corps testacé; corselet testacé concolore..... se Lcd | ssiste mare bles 10 Re ee CODE ON AUS 7. Disque des élytres sans point noir....... var. Perroti Weise. — Disque des élytres marqué d’un point noir vers le milieu. ovauteh en Sen oies LEE var. disconotata, nov. 8. Corselet flave, concolore; tache postérieure des élytres ne couvrant pas l’angle apical.............. Coquereli, n. Sp. — Corselet noir, bordé de flave; tache postérieure des élytres couvrant l'angle “apicalse 07 EE Re Bouvieri, n. Sp. 9. Élytres largement d’un brun plus ou moins clair, au moins le long de la suture, marqués de taches flaves sur fond Coccinellides de la faune malgache. 4 noir (ces taches parfois ocellées); pubescence rare, ne masquant pas la couleur foncière... Br. 0 ÉCRIRE 10. — Élytres à disque entièrement noir, sans taches, mais $ par- fois avec des bordures claires à la base ou à l'extrémité. 13. — Élytres à couleur foncière noire variée de rouge et de RM. dan ss see cases ose ITU 17 — Élytres à couleur foncière claire, à taches ou points noirs. 42. 10. Taches jaunes des élytres en forme de deux courtes bandes transversales, l’une à la base, l’autre après le milieu, chaque tache jaune marquée de deux points 3 noirs transversalement placés............., tricolor, n. Sp. — Taches jaunes des élytres non en forme de bandes, petites, non marquées de points noirs, sauf parfois sur le calus HICR Ass ut Ie fie due NOUS UNE 44; 11. Élytres à huit taches jaunes : 3,2,2,1, non ocellées... 12. — Élytres à six taches jaunes : 2,2,9, l’humérale marquée un nontnoinisur le Cause RARE Lesnei, n. sp. — Élytres à cinq taches jaunes : 2,2,1....... callipepla Gerst. 42. D'un brun acajou en dessus, d’un rouge brun en dessous; quelques taches des élytres se touchant par leur aréole FT Re SRE ee ve EEE ESA LION E CA AGREE RE argiola Muls. —. D'un roux testacé, plus clair en dessous; taches élytrales à peine plus claires, leurs aréoles noires non confluentes. RL ete fi alete sale 0 date Gi on {PNR var. pallida, nov. 13. Corselet noir, au moins sur sa partie médiane; dessous du corps en grande partie noir; élytres sans tache api- COTON PAT TT SR COR OS er 14. — Corselet, tête, dessous du corps, jambes et une tache api- cale à l'extrémité des élytres d’un jaune rouge; une bande latérale flave à la base du repli................ 16. 14. Corselet noir; élytres acuminés en arrière; fémurs d’un noir profond, le reste des pieds d’un jaune vif........ OT ana mes où © US AS onu diversipes, n. — Corselet à taches claires; élytres largement arrondis à l’ex- trémité ; pieds foncés, concolores................1..%. 15. 15. Corselet avec une large bordure latérale jaune ; taille petite ; élytres mats, à ponctuation dense, très nette, les gros points aciculés, à pubescence uniforme. anthracina, n. — Corselet avec une tache antéscutellaire peu nette, étroite- ment bordé de jaune au bord antérieur et sur les côtés; taille plus grande; élytres luisants; ponctuation dense, Ann. Soc. ent. Fr., LXXVI [1907]. 31 16, 176 18. D' A. SICARD. à gros points peu distincts; pubescence nuageuse..... 3 RL RAR CRT ....….... blæsa Weise var. nebulosa, nov, Plaques abdominales atteignant à peu près le bord posté- rieur de l’arceau; élytres mats, noirs, à tache apicale rouge très petite et une bande latérale flave étroite à la base. du TD RE mr nn rubricollis, n. Sp. Plaques abdominales éloignées du bord postérieur de l'arceau; élytres luisants, leur tache apicale couvrant le sixième postérieur, une bordure flave étroite en avant de la tache, une semblable à la base du repli et à la base de la suture........ RENE QE HEUET luteocincta, n. sp. Élytres arrondis séparément à l'extrémité, laissant légère- ment à découvert, par l’angle ainsi formé, l’extrémité du pygidium; coRrTRe arrière du calus huméral, à neuf points jaunes : 2,2,1,2,2 (un ou deux pouvant MAnQUer) MOPNTIU TS hear ve MIO 2 Grandidieri, n. sp. Élytres sans intervalle à l'extrémité, cachant le pygidium, non comprimés en arrière du calus, à points jaunes en nombre variable, jamais disposés comme dans l'espèce précédente: 104 L'UENEU.S Ra LAUR SAUTIEL PERTE 18. Élytres gibbeux, à gibbosité abrupte en arrière, à repli incliné, accusé aux épaules, distinct jusqu’à l'extrémité. 19. Élytres à repli étroit, plus large au milieu, indistinct en général vers l'extrémité, à convexité moins accusée et plus réculièretsts. CUT ER TRUE AUTONOME! } 25. . Ongles brusquement dilatés à la base ; corselet noir ; élytres noirs, avec, chacun, deux grosses vies jaunes ocellées de noir; repli large, presque parallèle; taille grande... AU ENRSRPL ANT CE Tee AMOR AOL let RITES . pava \WVeise. Ongles non brusquement dilatés à la base. Corselet de couleur claire ; élytres noirs, à nombreuses taches jaunes petites et non ocellées ; taille moyenne.............., 20. Épipleures entièrement jaunes............ tenuepicta, n. Sp. Épipleures jaunes, avec une bordure interne et une bor- dure externe noires; élytres à neuf taches. ........ y 21 Épipleures entièrement noirs :......................... 22, Taches disposées : 2,2,1,2,2, toutes libres, la dernière ne couvrant pas Danisle apical RUE. Donckieri, n. Sp. Taches disposées : 3,3,2,1, deux taches communes, l’une au milieu, l’autre à l'extrémité, couvrant l'angle apical. ste 300 MGECHEEMIENE TORRENT ERRCRR ES AN EEE Berthae, n. sp. 26. 30. Æ En | ©Ot Coccinellides de la faune malgache. - Plaques abdominales tronquées à l'extrémité, non sinuées au bord externe; élytres à neuf taches ponctiformes..…. Anne MR Meet MO Meleagris Klug. Plaques abdominales en ogive arrondie, sinuées au côté externe; élytres ayant moins de neuf taches........... 23. . Élytres à cinq ou six taches, sans tache scutellaire ni tache apicale HAUT LANCERA DEV A ambrensis, n. Sp. Élytres avec une tache juxta-scutellaire et une tache apicale petite;-partoisspeu distincte nn 22311040. 20h tt 515 24. Élytres avec une grande tache préapicale annulaire jaune et six autres taches jaunes (lapicale très petite), les taches 3 -L 4 généralement unies. ...... bifibulata Weise. Élytres à huit taches jaunes (lapicale parfois peu dis- HBCtEN EE PRINCE AMEN ETAT EAN 7 Spinolae Muls. . Élytres à bordure latérale jaune étendue de la base jusqu’à l'extrémité, à taches jaunes étroites en forme de bandes FLO ATOS ORAN A RES ARRET AEER BA SCTLE vermiculata, n. sp. Élytres sans bordure latérale continue, à taches ou bandes entebnéralnors lexneuses...+.4.,21,1.11 00009 4x 26. Dessus à pubescence grise très dense, cachant la couleur foncière; élytres marqués de six à huit points noirs ocel- lés de jaune (parfois confluents sur le disque en formant DRRAMÉEUEBCAAULE JARHe PER OEM AE CE a NE LE 21: Dessus à pubescence clairsemée, ne masquant pas la cou- leur foncière (saui chez quelques espèces à taches claires non ocellées); élytres à taches jaunes ou rouges, dont quelques-unes renferment parfois un point noir....... 30. Épipleures/jaumese mule aude sen. ET 5 ler SAat 28. Épipleures LUE) S PR DT ETES EIRE OR OV TA ENT PONTOISE Alluaudi, n. sp. . Élytres à sept points noirs ocellés de jaune : 4,92,9, 9, ex- trémité de la suture bordée de jaune... ..... Dohrni Weise. Élytres à huit points noirs ocellés de jaune : 2,2,1,2,1, extrémité de la suture concolore..,................... 29. Hi points ocellés libres: Mmsil int gelaiou 2 pavonia 0]. Points jaunes réunis en une tache discale commune claire, . avec les points noirs normaux, les points latéraux res- (A 2R HN 110) QUSCE EE A RM RAUT RE ART ER SE PURES EURE TUE RENE var. disca, nov. Corselet de couleur claire; élytres noirs ou gris, à taches très nettes (parfois métalliques sur l’animal vivant) ; taille MIO YÉRMENR CL LUN Si SOUS tte Haas A Aie 31. Corselet noir, avec une-étroite bordure antéro-latérale et 51. = red x | SE 30. 37. 38. 39. D' A. SICARD. une tache antéscutellaire mal limitée d’un brun jaune; élytres noirs à pubescence très dense, avec des taches d’un brun rouge plus ou moins confuses et réunies en forme de bandes. HOUR 4 TRUE. AO blæsa \Weise. Épipleures noirs2039f AGE AG ARE De SCENE APE 32: Épipléuresqaunes!r: 2 6346 br Oil EUX JÔLDUET 200 39. Élytres portant à l'extrémité apicale une tache triangulaire d'un ronge dé briques pates OR diet SUUERUTLE AR 23. Extrémité des élytres concolore....................... 38. . Élytres à taches jaunes en nombre variable, quelques-unes mHarquéés d'un point MO EUOUULE OURS LIL HT 34. Élytres à six taches claires, toutes simples. ............. 37 - . La tache juxta-scutellaire seule ocellée, les autres simples. 35. Plusieurs des taches jaunes marquées d’un point noir... 36. Corselet légèrement rembruni au milieu; élytres à deux taches jaunes : 1,1, dans leur moitié antérieure et une courte bordure latérale à la base du repli; noirs dans leur moitié postérieure, avec l'angle apical très étroite- ment TAB 2:25 rar MINT ANR ONE Nantai, n. Sp. Corselet entièrement d’un rouge brun clair; élytres à six taches jaunes : 2,1,1,2, dont deux situées à la partie postérieure, l'extrémité apicale largement rouge. ...... OT Eee LE ee LOUE. Humbloti, n. sp. Une tache ocellée à la base de l’élytre, entourant le calus huméral, et une autre avant l’extrémité; deux taches simples transversalement placées, au milieu de lélytre. See re EE OR SEL APE MMA MRL RE Ur EMS MOTOR. Deux taches ocellées à 1 base de l’élytre, séparées par le calus huméral noir, et une autre avant l'extrémité; une tache jaune médiane juxta-suturale.... tripupillata, n. Sp- Élytres luisants, épipleures avec une ligne élevée en dedans du bord interne, non confondue avec lui; pattes rousses, tarses à pubescence noire............ obscuritarsis, n. sp. Élytres mats, épipleures sans lignes cariniformes ; pieds, y compris les tarses, d’un rouge jaune, à duvet de même couleur PTLRRE EI OE LANE ANNE ER hova Weise. Plaques abdominales en ogive arrondie; élytres à huit taches grandes, de forme irrégulière... margaritifera Muls. Plaques abdominales tronquées à la partie postérieure; elytres à sept petites taches arrondies..... signifera Weise. Épipleures de couleur claire, avec parfois de 4 à 3 taches SES ee [—) ss Lo & et) Le & & | © | =] slIE 1 Coccinellides de la faune malgache. 477 nébuleuses à leur partie externe; élytres à taches rouges, la dernière couvrant l’angle apical.....,.... . obsoleta Muls. Épipleures clairs, à bordure externe foncée; élytres à taches claires, avec l’angle apical concolore............ 40. Neufches sur les élytrès 22,3 40/2142 200 0 Ce MONO. AA. Huit taches sur les élyires : 4,2,2,9,4........:.. Julii, n. Sp. Pubescence du dessus masquant la couleur foncière entre les taches, celles-ci petites, rouges ; repli marqué, surtout à la base, de gros points enfoncés, en partie confluents. PR D OO spé LRO ME OUR PEUR PPS PARA ARTE perlata, n. Sp. Pubescence du dessus ne masquant pas la couleur foncière, taches jaunes, assez grosses, repli sans points enfoncés plus gros et plus serrés que sur le disque. simulatrix, n. sp. . Élytres sinueusement échancrés à leur extrémité apicale.… RE RERO ARR NC RAS RES RAT sinuata, n. Sp. Elyires non échancerés à leur extrémité apicale........... 43. . Forme subtriangulaire, acuminée ; élytres rétrécis fortement resque en ligne-droite jusqu’à-lextrémité, à partir du 8 ] ; harsoudu quart antéRieQr. 400 2n EN IENNIUR EUR 44. Elytres ayant leur plus grande largeur au milieu, arrondis CHROME Lens EST RUN EL EN NE 40 48: Corseletnoir, avec une étroite bordureantéro-latérale claire ; élytres jaunes, marqués chacun d’un point noir sur le CUS OI MÉMRCRNE Eee Le LITE RONDE EC ES bipunctata \WVeise. Corselet entièrement de couleur claire.................. 45. . Repliélytral en gouttière, élargi au premier tiers antérieur, prolongé presque jusqu’à l'extrémité; plaques abdomi- HMCSCONIC IR I LENS UNE AR REP ARE PR 46. Repli élytral étroit, parallèle jusqu'aux trois quarts de là longueur où il devient indistinct; plaques abdominales incomplètes ; élytres à neuf points : 3,42... Paykulli Muls. PAT TOITS LILAS PONTS SE M ARR AE TR RU ete 47. Pattes d'un 'rous6 Auvernn re 2: tanalensis, n. Sp. . Repli sans taches; élytres à deux points : 4,1, sur le disque. DROITS EUR P'USPEEIR OS EF ECAER PEUR ONE quadripunctata Weise. Elytres à plus de deux points; repli taché de noir. picta, n. sp. . Elytres à bordure externe noire; épipleures noirs, au moins COR TERORS ENS APR PER AEANR QUEUE DE SET SAR 49. Elvtres sans bordure externe noire; épipleures de couleur claire moins ensdehors Lee Na LRO 03. Corps ovale oblong, peu convexe; élytres flaves, à bordure 478 D' A. SICARD. noire étroite. réduite au repli, avec une bordure sutu- rale rougeûtre......16t1ftt. AMCa SR inexspectata, n. Sp. — Corps subhémisphérique, forme convexe, couleur d'un rouge brun plus ou moins clair, bordure externe large. 50. 90. Corseletnoir, avec une étroite bordure antéro-latérale claire ; élytres tronqués obliquement à l'extrémité. soarezica, n. sp. — Corselet en grande partie ou entièrement flave; élytres arrondis à la partie postérieure. ..................... 51. 51. Élytres avec des taches juxta-suturales................. 92. — Élytres sans tachesjuxta-suturales, à quatre taches : 2,2,1. up the ins 18 4 A6 MAT DER de Ars Pierreti Muls. 52." Corselet lave: ur due Pose cn. Mn 18 signata Weise. — Corselet jaune, avec deux petites taches antéscutellaires et une grosse tache noire sur les côtés... picticollis, n. sp. 53. Plaques abdominales atteignant les deux tiers de l’arceau ; dessus testacé, à pubescence jaunâtre très dense, mas- quant la couleur du fond; élytres avec, chacun, quinze petits, points noirs ah d'en AN densevestita, n. Sp. — Plaques abdominales atteignent presque le bord postérieur de l’arceau ; dessus brun rougeâtre, à pubescence clair- semée; taches élytrales grosses. ........ . Lacordairei Muls. 2. Gen. Epilachna Redt. E. hirta Thunb. — En ovale assez fortement atténué en ar- rière, d’un dessin très variable; le type a le prothorax et le dessous noirs, les élytres flaves, avec un réseau noir, composé d’une bordure suturale, de trois bandes transversales et d’une bande longitudinale étendue de la 1"° à la 3° bande transversale, divisant ainsi la surface en six aréoles : 1,2,2,1. L’aréole antérieure peut être divisée en deux parties par le prolongement de la bande longitudinale médiane, et les élytres sont alors noirs, à sept taches jaunes (v. fulvosignata Reïiche) ; en d’autres cas les aréoles claires normales s'unissent plus ou moins par interruption de réseau noir (v. guttatofasciata Goldf.), ou bien les élytres sont clairs, à huit taches noires plus ou moins libres disposées sur trois rangées transversales (v. discors Muls.). En même temps, la couleur du prothorax et du dessous du corps passe du noir au roux, soit en conservant le dessin normal des élytres (v. insidiosa Muls.), soit avec le dessin comme dans la variété discors (v. invalida Muls.). — Long. : 6-7 mill. Une race de l'Afrique méridionale, plus petite, plus brillante, plus Coccinellides de la faune malgache. 479 fortement ponctuée, avec les taches juxtasuturales unies entre elles, les autres plus ou moins libres, a été décrite par M. Weise sous le nom de matronula; une modification de cette dernière forme, présentant les élytres noirs avec un anneau jaune à la base et trois taches jaunes : 2 et 4 dans la moitié postérieure, a reçu le nom de vetusta. J'en ai reçu moi-même de M° Wohrer, du sanatorium de Nairobi (Afrique orien- tale anglaise), un exemplaire chez lequel les élytres sont noirs, à deux grosses taches jaunes, la première arrondie, la seconde étranglée au milieu (v. Wohrerae m.). Je ne connais cette espèce de Madagascar que par un exemplaire du Muséum de Paris (Goudot, 1834, sans localité précise) qui appartient à la variété discors Muls. Sans doute Crotch, qui indique également l’espèce comme malgache, avait-il vu cet exem- plaire dans les collections du Muséum. Je ne l'ai retrouvée ni dans les chasses de M. Ch. Alluaud, ni dans celles du D’ Decorse. Elle n'existe certainement pas à la montagne d’Ambre et je la con- sidère jusqu’à nouvel ordre comme importée à Madagascar. E. excisa Weise. — En ovale régulier, convexe, avec les ély- tres échancrés à l'extrémité, ne recouvrant pas la partie postérieure du pygidium. Tête, antennes et corselet d’un rouge testacé, à pubescence grise. Écusson rougeâtre. Élytres d’un rouge rosat, avec une étroite bordure noire et huit taches : une commune, en ovale court, commencant vers les côtés de l’écusson, prolon- gée à peu près jusqu’au cinquième de l’élytre; tache 2 sur le calus huméral, grosse, couvrant plus du tiers de la base, obliquement coupée en arrière, arrivant en dedans près de la tache commune; 3 petite, près de la bordure latérale à Lauene elle est unie en dehors du calus huméral; 4 et 5 en rangée transversale oblique en dehors et en arrière, 4 grosse, arrondie, sur le disque, aux 2/5, 5 à la partie mé. diane du bord latéral, grosse, carrée, presque liée à 4 et sur la même ligne oblique que cette dernière et la tache du calus; 6 aux 2/3 postérieurs de la suture, ponctiforme ; 7 aux 3/4 du bord latéral, au niveau de la courbure apicale externe de l’élytre, grosse et arrondie; 8 à l'extrémité, petite, arrondie, liée à la bordure apicale. Dessous d’un rouge brun clair, avec les épipleures noirs. Plaques ab- dominales prolongées jusque vers la moitié de l’arceau, un peu concaves en dehors. Pieds d’un rouge brun; ongles bifides, ap- pendiculés à la base. — Long. : 7 mill. Fianarantsoa (Perrot in coll. Oberthür). 480 D' A. SICARD. J'ai vu le type de cette espèce dans la collection de M. R. Oberthür: il en existe un exemplaire au Muséum de Paris, de la même provenance. Var. «. Tache 7 réunie à la bordure et à la suture, formant une très grosse tache noire qui enclôt une tache jaune pupillée. Fianarantsoa in coll. Oberthür. E. hovana, n. sp. — Subhémisphérique, régulièrement convexe. Tête rousse, avec les palpes jaunes et les antennes rembrunies. Cor- selet deux fois plus large que long, en ogive à Ja base, à côtés presque droits jusqu’au tiers antérieur, arrondis aux angles antérieurs, obtus aux angles postérieurs ; noir, couvert d’un duvet gris peu serré, les côtés largement jaunes, cette couleur assez mal limitée en dedans, ne couvrant pas plus du quart externe de la base. Élytres arrondis, à peine plus larges que le corselet à la base, à calus huméral petit, à ponctua- tion double, les gros points très superficiels, et très nombreux, les petits difficilement visibles sans un très fort grossissement ; noirs, cou- verts d’un duvet gris peu dense, avec, chacun, deux points jaunes, un au tiers antérieur de la longueur sur le disque, sur une ligne joignant le calus à l’angle apical, le second aux 3/4, un peu plus rapproché de la suture que du bord externe. Dessous noir, avec les côtés du prosternum et de l’abdomen roussâtres. Ligne fémorale interrompue à son côté externe par une fossette transversale qui se retrouve sur les deux arceaux suivants de l’abdomen ; côtés du métasternum et épipleures munis d’une fossette commune, logeant le fémur postérieur à l’état de repos; une fossette ana- logue existe sur les côtés du mésosternum et à la base de l’épipleure pour les fémurs intermédiaires. Pieds brunûtres: ongles bifides et dentés à la base. — Long. : 5,5-6 mill. Baie d’Antongil. Les fossettes des épipleures distinguent nettement cette espèce de toutes les autres. Je la possède de la baie d’Antongil et je l’ai vue dans plusieurs collections. Je n’ai pu examiner au microscope les mandibules de cette espèce, mais elles ont plus de deux dents à l'extrémité. La base est restée ca- chée et je n’ai pu voir s’il y avait des dents le long de la partie interne. En tous cas, par ses épipleures à fossettes profondes ainsi que par sa plaque abdominale limitée extérieurement par une fossette, elle mé- rite certainement de faire un genre à part, pour l'étude duquel il se- rait nécessaire de sacrifier un individu. Coccinellides de la faune malgache. 481 E. annexa Weise. — Subhémisphérique, convexe, avec un replitrès net, visible jusqu’à l'extrémité des élytres, presque parallèle. Tête, palpes, antennes et corselet d’un roux ferrugineux, à pubescence fine et dense. Élytres noirs, à 6 grosses taches, parfois avec une bordure de même couleur : tache À en ovale long, à la base, entre l’écusson et le calus, plus près de ce dernier, unie par sa partie postéro-externe à la tache 2; celle-ci en carré transversal, sa partie antérieure au niveau de la partie postérieure de la précédente qu'elle touche, entourant ainsi le calus d’un arc de cercle jaune; 3 ovale, petite, juxta-suturale, vers les 2/5, descendant un peu plus bas que la tache 2 ; 4 et 5 grandes, en ligne transversale, aux 3/5 de la longueur, arrondies ; 6 en arrière des précédentes, également éloignée et de la suture et du bord latéral. Var. «. Taches 4, 5 et 6 réunies. Var. $. Élytres avec une bordure externe rousse. Dessous noir sur la partie médiane du métaster- num et des deux premiers arceaux ventraux, flave sur le reste ainsi que les épipleures. Plaques abdomi- nales, en ovale régulier, atteignant environ les 3/4 de l’arceau. Pieds roux ; ongles bifides, appendiculés à la base. — Long. : #4 mill. Je n’ai pas vu le type de cette espèce, mais j'ai trouvé dans la collec- tion de M. Ch. Alluaud deux ou trois exemplaires qui se rappportent absolument à la description de M. Weise. Ils appartiennent tous à la variété 6. Andrangoloaka (Sikora ex Weise); forêt Tanala in coll. Ch. Alluaud. E. Renati, n. Sp. — Subhémisphérique, gibbeuse. Tête rousse, à massue des antennes parfois rembrunie. Corselet à côtés en ligne courbe faible, fortement rétréci en avant, transversal, en ogive tronquée à la base, à ponctuation fine et dense; noir sur sa moitié médiane, d’un jaune flave sur les côtés. Écusson noir. Élytres à peine plus larges que le corselet à la base, avant leur plus grande largeur vers le tiers antérieur, rétrécis faiblement en ligne courbe, largement arrondis en- semble à l'extrémité; à ponetuation-très fine et très dense, entremêlée de nombreux points plus gros et aciculés ; d’un rouge brun, avec une étroite bordure externe jaune et 4 grosses taches noires, une discale et 3 latérales : la bordure commençant à l'angle huméral et se termi- nant à l'extrémité où elle se rétrécit brusquement, échancrée par les taches latérales À et 3 et interrompue par la tache 2; la tache noire commune très grosse, couvrant du quart aux 3/5 de la longueur et un peu moins de la moitié de la largeur, irrégulièrement cordiforme 482 D' A. Sicarp. — Coccinellides de la faune malgache. échancrée en avant largement, et étroitement en arrière; des trois ta- ches latérales : 4 sur le calus, couvrant le tiers externe de la base, n’at- teignant pas le bord latéral qui reste étroitement jaune, un peu ova- laire; 2 la plus grosse, couvrant du quart à la moitié de la longueur et le tiers de la largeur, atteignant le bord latéral; 3 arrondie, aux 2/3 du bord latéral qu'elle n’atteint pas. Dessous noir. Plaques abdomi- nales concaves en dehors, prolongées jusqu'aux 4/5 de l’arceau. Épipleures flaves. tachés de noir en de- hors au niveau de la tache latérale 3. Pieds flaves, avec la base des fémurs postérieurs et intermédiaires noire; une tache de même couleur à la partie postérieure des fémurs antérieurs ; ongles bifides appendiculés à la base. — Long. : 4,7 mill. Cette jolie petite espèce m'a été communiquée par M. R. Oberthür à qui je suis heureux de la dédier. Forêt de Fito (Perrot in coll. Oberthür). TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Plaques abdominales incomplètes, présentant une fosseite à leur partie externe ; épipleures avec 2 fossettes qui se prolongent sur les méso- et métasternum pour loger les fémurs intermédiaires et postérieurs..... hovana, n. Sp. — Plaques abdominales entières ; épipleures sans fossettes... 2. 2. Élytres échancrés à l'extrémité. ............... excisa Weise. — Élytres non échancrés à l'extrémité... ............:..... d. 3. Élytres rétrécis à la partie postérieure, leur plus grande largeur vers le premier quart de la longueur... hirta Thunb. — Élytres arrondis à l'extrémité, largement ovalaires, ayant leur plus grande largeur au milieu.......... s'attae 9 k. 4. Élytres noirs, à six grosses taches jaunes : 2, 4,9, 4, par- fois à bordure latérale de même couleur; corselet rouge brun concolore..... L'ARS n Cede te MEURT du annexa Weise. — Élytres bruns, avec une grosse tache noire commune au milieu de la suture et trois autres taches latérales; cor- selet noir, à côtés testacés...... at Renati, n. sp. ———— “2 DD ——— ESPÈCES NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES ANTHIA ET POLYHIRMA DES COLLECTIONS DU MUSÉUM DE PARIS par Chr. STERNBERG. Anthia Fairmairei, n.sp. —1 © (Muséum de Paris). — Long. : 47; larg. : 18 mill. — Namaland (coll. L. Fairmaire). Se range parmi les plus grandes espèces du genre et même du sous- genre Anthia i. sp., chez lequel le prothorax est prolongé en arrière en apophyse. Sans connaître le mâle, il est difficile d'indiquer sa place exacte dans ce sous-genre. Cette femelle toute noire se rapproche de l’'Anthia maxillosa Fabr. parmi les espèces décrites dans ce groupe; mais elle est beaucoup plus grande et possède sur les élytres un trait de pubescence blanche très faiblement marqué, qui manque complète- ment chez lAnthia maxillosa ou ne se trouve que rarement indiqué par des poils blancs épars. Tête carrée, très large, peu rétrécie à par- tir des yeux en avant ; bourrelets latéraux de la face supérieure sail- lants, largement convexes; bourrelet médian large, court et légèrement convexe; dépressions latérales courtes et très superficielles; sur le vertex, entre les yeux, se trouve une dépression large, profonde, trans- verse. Toute la face supérieure de la tête ponctuée, plus éparsement en avant, plus densément en arrière. Labre long, très légèrement convexe, très faiblement arrondi au bord antérieur, largement déprimé à la base. Mandibules courtes. Palpes élancés. Antennes normales, atteignant à peine le 4° quart des élytres; leur 3° article aussi long que le premier. Prothorax cordiforme, plus large que long, obtusément arrondi en arrière, droit au bord antérieur; il présente sur le disque un sillon longitudinal large et profond, ouvert en arrière; les parties laté- rales, situées sur les côtés, à un niveau inférieur, sont arrondies en forme d’oreilles et planes, mais avec un bord relevé, dont la pointe, obtusément arrondie, fait un peu saillie sur le bord antérieur. Toute la face supérieure du prothorax est éparsement et très finement ponctuée, glabre. Élytres en ovale allongé, fortement convexes; légè- rement rétrécis dans le quart proximal, légèrement arrondis sur les côtés, obtusément arrondis à l’apex ; limbe très large; rebord très léger et fin, à peine relevé. Les 8 intervalles de chaque élytre sont tous d’égale largeur, absolument unis et plats, avec de petites taches ponc- tiformes espacées, formées de poils fins, taches qui sont très denses 484 CHR. STERNBERG. sur le 8° intervalle. Les stries sont très fines, superficielles, les points qui les composent extrêmement fins et régulièrement disposés, plus fins que ceux des intervalles. Face inférieure noire, lisse, finement ponctuée. Épisternes prothoraciques imponctués; épisternes mésotho- raciques faiblement ponctués; épisternes métathoraciques marqués d'une ponctuation dense. Pattes très robustes, allongées, grossière- ment ponctuées, légèrement pubescentes ; premier article des tarses in- termédiaires et postérieurs plus long que les trois autres réunis. Je dédie cette nouvelle espèce au vieux maître L. Fairmaire. Polyhirma Bozasi,n.sp. — 1 5 (Muséum de Paris). — Long. : 23; larg. : 7 mill. — Pays Tourkouana, à l’ouest du lac Rodolphe, dans l'Afrique orientale anglaise (Mission du Bourg de Bozas). Noir; toute la face inférieure du corps et, sur la face supérieure, les côtes des élytres brillantes. Appartient au groupe de P. polio- loma-Calliaudi et plus proche de ce dernier; cependant plus court; tête plus étroite ; prothorax moins arrondi ; élytres plus ramassés, plus courts, avecleurs fovéoles moins nombreuses ; trait sutural proximal clair un peu plus court. Tête carrée, légèrement élargie en arrière des yeux: bourrelets latéraux de la face supérieure peu saillants et courts; dé- pressions latérales superficielles, courtes ; bourrelet médian longitudinal saillant en avant sur le front, et prolongé sur l’épistome en une carène large et brillante qui s’élargit en arrière en une surface faiblement convexe. Vertex surélevé contre les yeux et en arrière de ceux-ci, offrant une dépression profonde en son milieu où il présente une élévation arrondie, légèrement convexe longitudinalement. Toute la face supérieure de la tête, y compris l’épistome, est densément ponc- tuée et couverte de poils blancs courts, dirigés transversalement. Labre brillant, large, court, légèrement convexe, faiblement arrondi au bord antérieur. Antennes fortes, larges, atteignant presque la moitié de la longueur des élytres. Palpes maxillaires courts, robustes, dernier article un peu plus long que l’avant-dernier. Mandibules courtes, fai- blement pointues. Prothorax cordiforme, très convexe, arrondi sur les côtés dans sa moitié antérieure depuis les angles antérieurs, qui sont très obtusément arrondis, jusqu’au milieu où il atteint sa plus grande largeur; il se rétrécit ensuite peu à peu à partir de ce point en une ligne à peine sinuée jusqu'aux angles postérieurs qui sont proéminents et fortement arrondis. Bord antérieur du prothorax droit, bord posté- rieur légèrement échancré, tous deux immarginés; bords latéraux étroits, pourvus d’un rebord fin, remarquablement réfléchi, partant de l'angle antérieur et prolongé jusqu'à l'angle postérieur. Le long du bord Espèces nouvelles d’'Anthia et de Polyhirma. 485 latéral, existe une bande large, mais rétrécie en arrière, formée de poils blancs dirigés transversalement de dehors en dedans. Une dépression longitudinale médiane large et superficielle traverse le pronotum dans toute sa longueur en se rétrécissant graduellement en arrière; elle est densément couverte de poils blancs dirigés transversalement; le disque est fortement convexe de toutes parts autour de cette dépression et tombe d’une façon abrupte sur les côtés ; ce disque est densément et finement ponctué et couvert de poils noirs, Les impressions latérales proximales du prothorax sont très courtes, superficielles, très droites, très rapprochées du bord et n’atteignent pas tout à fait la base. Élytres en ovale allongé, ramassés, très convexes; le disque est déprimé près de la suture, mais les côtés tombent d’une façon abrupte, surtout à partir de la cinquième côle; épaules légèrement arrondies ; côtés pres- que parallèles, depuis les épaules jusqu’à la courbe apicale, l’apex légèrement arrondi. Limbe très étroit; rebord excessivement fin, à peine réfléchi. Tandis que chez le P. polioloma Chaud., chaque élytre comporte 7 côtes, chez cette nouvelle espèce, comme chez le P. Cal- liaudi Casteln., on n’en trouve que 6 (la côte suturale toujours com- prise). De ces 6 côtes, les à externes atteignent la base, tandis que toutes les 6, dans le dernier quart des élytres, s’atténuent graduellement et disparaissent tout à fait un peu avant l’apex. Toutes sont très bril- lantes. La deuxième et la quatrième sont fortes, la suturale et la sixième seules sont faiblement onduleuses, la troisième et la cinquième sont tout à fait droites et aussi plus fortes que les autres. Entre la cinquième et la sixième côte, se trouve à la fois près de la base et près de l’apex un rudiment de côte. Le bord et la côte marginale offrent un trait léger de fine pubescence blanche qui s'étend depuis la base jusqu’à la suture et s’élargit assez fortement à l’apex (plus fortement que chez le P. Cal- liaudi), formant une tache comme chez le P. polioloma Chaud. Sur le quart déprimé de la côte suturale existe un trait de poils blancs qui reste d’égale largeur dans toute sa longueur. Les fovéoles se trouvant entre les côtes sont moins nombreuses que chez le P. Calliaudi et de- viennent graduellement plus petites à la fois en avant et en arrière. Celles du premier et du deuxième rangs sont un peu plus grandes que celles des autres. Face inférieure du corps d’un noir brillant, densé- ment ponctuée et couverte de poils blancs courts, qui n'existent pas sur les segments abdominaux, ni sur la partie postérieure des épi- sternes prothoraciques. Abdomen finement ponctué, ses segments me- dians munis de pores sétigères faisant défaut sur le dernier segment. Les pattes sont très longues et puissamment développées, entièrement couvertes d’une fine ponctuation et revêtues d’une courte pubescence 186 CHR. STERNBERG. blanche ainsi que les tarses qui sont très allongés. Les trois premiers articles des tarses des pattes antérieures chez le SG présentent des brosses linéaires de coloration claire. Je dédie cette nouvelle espèce à M. du Bourg de Bozas qui l'a dé- couverte. Polyhirma virgulifer, n. sp. — 1 © (Muséum de Paris). — Long. : 21; larg. : 6 mill. — Pays des Somalis, Ferrad (Mission du Bourg de Bozas). - Noir, brillant en dessus et en dessous. Appartient au groupe des P. polioloma et Calliaudi, et plus voisin du premier, car les élytres sont, comme chez celui-ci, munis de 7 côtes. Se distingue facilement des deux espèces par sa faible stature et particulièrement par le trait sutural proximal clair beaucoup plus long et par la présence d’une tache claire en forme de virgule située dans la moitié postérieure des élytres. La tête est longue, carrée, très étroite, légèrement élargie derrière les yeux. Les bourrelets latéraux de la face supérieure qui partent de l’épistome et atteignent à peine les yeux sont très courts et peu saillants; le bourrelet longitudinal médian est large, légère- ment convexe et aussi court que les dépressions latérales qui sont -très superficielles et atteignent à peine le vertex. A son extrémité antérieure, le même bourrelet longitudinal forme en arrière du labre une côte très courte et brillante. Le vertex tout entier est surélevé. plus fortement sur les côtés auprès des yeux, mais il est légèrement creusé en arrière vers le milieu. Toute la face supérieure de la tête est densément ponctuée et couverte de poils courts. L’épistome est aussi large que le front, ponctué et pubescent sur les côtés; en son milieu il se relève en une surface glabre et brillante qui est élargie en avant et dont la partie postérieure, qui est rétrécie, rejoint la côte frontale. Labre très brillant, court, transversalement convexe, son bord an- térieur fortement proéminent au milieu et présentant près de la saillie médiane deux petites cavités arrondies. Antennes très larges, dépassant le premier quart des élytres. Palpes maxillaires courts, leur dernier article plus large et de moitié plus long que l’avant-dernier. Mandibules assez longues et pointues, très finement ponctuées. Pro- thorax étroitement cordiforme, régulièrement et légèrement arqué sur les côtés dans la partie antérieure et rétréei depuis le milieu jusqu'aux angles postérieurs qui sont droits, proéminents; bords antérieur et pos- térieur légèrement échancrés, immarginés ; côtés presque sans limbe net, mais avec un rebord fin et réfléchi qui va des angles antérieurs jusqu'aux postérieurs; le milieu du pronotum est occupé par une Espèces nouvelles d'Anthia et de Polyhirma. 487 large dépression longitudinale superficielle qui va de la base à l’apex du prothorax; cette dépression est partout également large et cou- verte de poils blancs dirigés transversalement. Impressions latérales proximales du prothorax très longues, très superficielles, très droites, un peu divergentes en avant, situées tout près des bords latéraux et watteignant pas tout à fait la base. Le disque est convexe et tombe abruptement vers les côtés: il est densément ponctué et est revêtu de poils noirs très courts. Les élytres sont en ovale allongé, très con- vexes, rétrécis également en avant et en arrière, légèrement arrondis sur les côtés et assez pointus à l’apex. Le limbe est très étroit, le rebord très fin, légèrement réfléchi. Chaque élytre présente, en dehors de la côte suturale qui est tout à fait aplanie dans presque toute sa longueur comme chez le P. polioloma, 6 côtes éga- lement élevées et brillantes, tandis que chez P. Calliaudi et le P. Bo- zasi il n’en existe que 5 (la côte suturale non comprise). Les côtes 3 à 7 inclusivement, atteignent tout à fait la base, la deuxième est légèrement abrégée en avant; en arrière, les côtes sont toutes plus ou moins raccourcies, si bien qu'aucune n’atteint tout à fait l’apex. En dehors, à côté de la septième côte, il en existe encore une huitième un peu plus faiblement développée, mais qui s'étend sur toute la moitié distale. Fovéoles situées entre les côtes presque aussi pro- fondes, mais beaucoup plus petites que chez le P. Calliaudi, très régulières, disparaissant tout à fait dans le dernier tiers des élytres. Moitié proximale de la côte suturale couverte d’une bande de pu- bescence claire, qui reste d’égale largeur dans toute sa longueur, Dans le dernier tiers des élytres, placé entre la troisième et la sep- tième côte (qui se rejoignent à angle aigu avant l’apex des élytres) et sur les quatrième, cinquième et sixième côtes qui sont déprimées en cette région, existe une tache de pubescence claire, allongée, pointue, triangulaire, en forme de virgule. Sur le bord latéral un filet étroit et peu marqué de pubescence blanche, de largeur uniforme, s'étend depuis la base jusqu’à la suture et sans toucher à la tache en virgule. Face inférieure brillante, ponctuée et couverte de poils blancs sauf sur les segments abdominaux qui sont finement ponctués et sur les épisternes prothoraciques qui sont très brillants et lisses, à part des points profonds et espacés. Segments abdominaux médians avec des pores sétigères. Pattes fortes, allongées, ponctuées, faible- ment revêtues de poils blancs. Premier article des tarses des pattes postérieures aussi long que les trois autres pris ensemble; celui des pattes intermédiaires un peu plus long que les deux autres réunis. 488 CHR. STERNBERG. Polyhirma Bouvieri, n. sp. — 1 G (Muséum de Paris). - Long. : 21; larg. : 6 mill. Envir. de Harar, vallée de Herer : Bou-Sidimo (Mission du Bourg de Bozas). Noir ; la face supérieure du corps plus brillante que l’inférieure. Ap- partient au groupe des P. spathulata-interrupta-hamifera-semidorsata ; voisin surtout de ce dernier, mais avec la tête plus courte, plus large, les fovéoles des élytres plus grandes, le trait sutural proximal clair plus long. Tête plus courte et plus large que chez toutes les autres es- pèces de ce groupe, carrée, offrant son maximum de largeur en ar- rière des yeux; bourrelets latéraux de la face supérieure assez élevés, droits, partant de l’épistome et atteignant seulement les yeux. Dépres- sions latérales assez profondes ne dépassant pas le même niveau; bour- relet médian longitudinal convexe, en ovale allongé, s'étendant un peu plus loin en arrière et surélevé en avant vers l’épistome en une côte courte et brillante traversant ce dernier. Vertex élevé sur les côtés près des yeux, creusé en son milieu d’une dépression large et super- ficielle, qui communique en avant avec les dépressions latérales. Toute la face supérieure de la tête, labre compris, est densément ponctuée et couverte d’une pubescence blanche. Labre brillant, à peine ré- tréci en avant, transversalement convexe, offrant une dépression le long de la base, son bord antérieur faiblement arrondi; en arrière de ce bord et près du milieu existe une petite impression arrondie. Palpes maxillaires forts, à dernier article seulement un peu plus long que l’a- vant-dernier. Les antennes manquent presque totalement. Mandibules courtes, obtuses. Prothorax cordiforme, très semblable à celui du P. se- midorsata Fairm., mais moins arrondi sur les côtés; à partir des an- gles antérieurs qui sont arrondis, il est faiblement arqué en une ligne légèrement sinueuse jusqu’au milieu où il atteint sa plus grande lar- geur; à partir de ce point il se rétrécit d’abord en ligne droite, puis un peu en avant des angles postérieurs en une ligne fortement sinuée. Angles postérieurs droits, proéminents. Bords antérieur et postérieur droits, immarginés; côtés presque sans limbe ; leur rebord fin, nette- ment réfléchi, et s'étendant des angles antérieurs aux angles postérieurs. Dépression longitudinale du prothorax, large, superficielle atteignant la base et se bifurquant immédiatement en arrière du bord antérieur en formant un T. Les impressions longitudinales proximales sont lon- gues, profondes et rectilignes, et se trouvent situées à égale distance du bord externe et de la dépression médiane; elles divergent légère- ment en avant, Le disque du prothorax est convexe près de la dépres- sion longitudinale, abrupt sur les côtés; toute sa face supérieure est Espèces nouvelles d'Anthia et de Polyhirma. 489 aussi finement et densément ponctuée que la tête. Le prothorax étant entièrement frotté, on ne peut rien dire de sa pubescence. Élytres en ovale allongé, faiblement convexes, ramassés, assez larges, moins élargis dans leur moitié distale que chez le P. semidorsata. Épaules assez fortement saillantes. Élytres légèrement rétrécis dans leur tiers proximal, s’élargissant légèrement un peu plus loin en ar- rière, leur apex arrondi et assez pointu. Limbe assez large en arrière, muni d'un rebord fin, fortement réfléchi. Chaque élytre n’a que cinq côtes, car, comme chez le P. semidorsata, la côte suturale est déprimée dans toute sa longueur; ces côtes sont très brillantes, assez hautes et très accentuées, courhées légèrement en dehors (chez toutes les autres espèces de ce groupe, elles sont presque droites dans toute leur lon- gueur), faiblement onduleuses (surtout les internes) et atteignant toutes la base; aplanies dans le dernier quart des élytres et disparaissant tout à fait un peu avant l’apex. Entre l’avant-dernière et la dernière côte existe, à la fois près de la base et près de l’apex, un très court rudi- ment de côte. Le fond de toutes ces fovéoles est noir. Dans les rangées externes les fovéoles situées entre les côtes sont de même grandeur que chez le P. semidorsata; mais dans la deuxième et surtout dans a première rangée près de la suture, elles sont remarquablement grandes, si bien que la rangée suturale n’en possède que six, tandis que les rangées externes en ont presque le double. Par suite de la courbure de la première côte (celle située près de la suture), l’es- pace juxtasutural est très large (beaucoup plus large que chez toutes les autres espèces de ce groupe) et il détermine le développement extraordinaire des fovéoles placées en ce point. La suture, aplanie, offre à la base un trait de pubescence claire, qui s’élargit légère- ment vers l'extrémité et atteint plus des deux tiers de la longueur des élytres; il est donc un peu plus long que chez le P. semidorsata et un peu plus court que chez le P. interrupta. Sur le bord et sur la côte marginale, on distingue un faible trait de pubescence claire qui s’élargit avant l’apex en un grand triangle s'étendant de la deuxième côte au bord externe et dont la forme est intermédiaire entre celles qu'affecte la même tache chez le P. hamifera et le P. interrupta, se poursuivant un peu plus loin en avant que chez l’interrupta et moins que chez l’hamifera. La couleur des poils du trait sutural comme celle de la tache distale est d’un brun clair. La surface située entre les deux taches apicales est densément couverte de poils plus foncés de chaque côté de la suture, tandis que chez les autres espèces du même groupe la pubescence de cette surface est éparse et de couleur noire. Face inférieure du corps brillante, très finement et densément ponctuée, Ann. Soc. ent. Fr., LXXVI [1907]. 32 490 CHR. STERNBERG. couverte d’une pubescence blanche et courte. Segments abdominaux et épisternes prothoraciques glabres, ces derniers grossièrement et éparsement ponctués. Sur les segments médians de l'abdomen exis- tent des pores sétigères. Les pattes sont robustes, longues, finement ponctuées et en partie couvertes de poils blancs. Cette nouvelle espèce a été dédiée à M. le professeur E.-L, Bouvier, du Muséum de Paris. Polyhirma Vassei, n. Sp. —1 © (Muséum de Paris). — Long. : 21; larg. : 7 mill. — Mozambique, vallée du Pungoué : Guengère. Noir; face inférieure du corps très brillante, ainsi que les côtes sur la face supérieure. Appartient au groupe P. macilenta-foveata notata, et surtout voisin de ce dernier, mais plus étroit; les ély- tres beaucoup plus convexes, offrant des côtes qui atteignent pres- que l’äpex, tandis que chez le P. notata elles arrivent à peine aux deux tiers de la longueur des élytres, sont ensuite totalement apla- nies et disparaissent ensuite complètement. Tête large, carrée, offrant son maximum de largeur en arrière des yeux. Bourrelet latéral de la face supérieure faiblement élevé, n’allant que de l’épistome jusqu'aux yeux; dépressions latérales assez profondes, pas plus longues que les. bourrelets correspondants; bourrelet médian s'étendant un peu plus en arrière, très convexe, surélevé en avant en une côte large, très brillante, obtusément arrondie en haut et dépassant l’épistome. Vertex très haut sur les côtés auprès des yeux, déprimé au milieu en une fossette arrondie superficielle, qui communique avec les dépressions latérales antérieures et qui présente au milieu une élévation longitu- dinale qui est reliée au bourrelet longitudinal antérieur. Toute la face supérieure de la tête, ainsi que l’épistome et le cou, sont densément ponctués et revêtus d’une pubescence blanche. Labre brillant, court, transversalement impressionné le long de sa base, le bord antérieur à peine arrondi ; en arrière de celui-ci, de chaque côté du milieu existe une petite impression arrondie. Antennes longues, fortes, très larges, leur troisième article à peine plus long que les suivants qui sont presque tous d’égale longueur. Palpes maxillaires robustes, courts; leur dernier article à peine plus long que lavant-dernier. Mandibules courtes et fortes. Prothorax cordiforme, plus étroit que chez le P, notata, un peu moins arrondi dans la moitié antérieure, plus faiblement échancré en avant des angles postérieurs qui sont obtusément arrondis ; bord antérieur droit, bord postérieur légèrement échancré, tous deux immarginés; limbe étroit, mais distinct, avec un rebord fin, réfléchi. Dépression longitudinale médiane large, superti- Er Espèces nouvelles d’Anthia et de Polyhirma. 491 cielle, atteignant tout à fait la base, et presque le bord antérieur, fine- ment ponctuée et couverte d’une pubescence blanche et courte dirigée transversalement. Impressions latérales proximales longues, profon- des, rectilignes, situées plus près du bord latéral que de la dépression médiane, n’atteignant pas tout à fait la base. Disque fortement con- vexe de chaque côté de la dépression longitudinale, abrupt sur les côtés, finement et densément ponctué comme la tête et couvert de poils noirs très courts. Élytres en ovale allongé, très convexes, légè- rement rétrécis dans leur tiers proximal, les côtés étant ensuite très faiblement arrondis et saillants, l’apex arrondi et assez pointu. Chaque élytre à 6 côtes (la suturale comprise) élevées et brillantes, dont les externes atteignent tout à fait la base. Toutes sont légèrement abrégées à l’apex en avant dela tache blanche suturale, les internes étant plus courtes; mais elles conservent toutes une hauteur uniforme jusqu'à l'extrémité. Les quatrième et cinquième côtes sont onduleuses, les autres sont droites. Entre la cinquième et la sixième, on trouve, du côté de l’apex, un court rudiment de côte. Les côtes secondaires transversales reliant les côtes longitudinales et séparant les fovéoles sont minces, tranchantes, arquées en arrière. La côte suturale est déprimée à la base jusqu’au cinquième de sa longueur et couverte dans cette région d’une bande de poils blancs. En arrière des côtes abrégées existe à l’apex une tache cordiforme de poils blancs. Sur le limbe et sur la côte marginale on observe de courts poils blanes, à peine visibles. Face inférieure du corps brillante, densément et finement ponctuée, couverte de poils blancs, qui disparaissent sur les segments abdominaux. Pattes fortes, finement ponctuées, pubescentes. Premier article des tarses postérieurs aussi long que les trois autres réunis, cet article un peu plus court aux tarses intermédiaires, à peine aussi long que les deux autres réunis aux tarses antérieurs. Je donne à cette nouvelle espèce le nom de celui qui l’a décou- verte, M. G. Vasse. ——— LE — VOYAGE DE M. MAURICE DE ROTHSCHILD EN ÉTHIOPIE ET DANS L'AFRIQUE ORIENTALE [1904-1906] ESPÈCES NOUVELLES DE POLYHIRMA [Co] par Chr. STERNBERG. Polyhirma Rothschildi, 2. sp. — 1 G, 1 © (Muséum d'His- toire naturelle de Paris). — G Long. : 27 mill. ; larg. 8 mill — © Long. : 30 mill. ; larg. : 8 mill. Afrique orientale anglaise, au sud du lac Rodolphe. Cette espèce nouvelle est noire: la face inférieure du corps tout entière et, en dessus, les côtes des élrtres sont brillantes. Appartient au groupe des P. polioloma-Calliaudi et se rapproche surtout de cr dernier, car elle a comme lui 6 côtes sur les élytres (P. polioloma en a 7); cependant elle s’en distingue facilement par les fovéoles des ély- tres beaucoup plus grandes: par les côtes beaucoup plus fortement dé- primées dans le dernier tiers des élvtres: par le repli marginal clair plus fortement élargi vers l’apex: par la tête plus grande et plus large et par le dernier article des palpes maxillaires plus court et plus large. Tête subcarrée, présentant son maximum de largeur en arrière des veux: bourrelets latéraux et bourrelet longitudinal médian fortement saillants: dépressions latérales larges, superficielles, ouvertes en ar- rière et revêtues d’une pubescence dense d’un rouge brunätre. Par- tie postérieure du vertex haute sur les côtés, contre les veux qui sont {ortement saillants, déprimée au milieu et s’abaissant ainsi graduelle- ment sur le cou; le milieu de cette dépression offre une petite bosse arrondie, émoussée, de faible hauteur. Labre brillant, transversa- lement convexe dans sa partie antérieure et fortement impres- sionné à Ja base sur toute sa largeur. Antennes fortes et larges, atteignant le premier tiers de la longueur des élytres. Les palpes maxil- lires sont courts et très robustes; leur dernier article est seulement un peu plus long que le précédent (chez le Calliaudi il est beaucoup plus long). Le prothorax ressemble à celui du Calliaudi d’une facon tout à fait remarquable, à tel point qu’on ne trouve entre eux que des diffé- rences insignifiantes. Il est comme celui-ci légèrement arrondi dans sa moitié antérieure et se rétrécit très graduellement dans sa moitié pos- Espèces nouvelles de. Polyhirma. 493 térieure en une ligne presque droite jusqu'aux angles postérieurs qui - sont arrondis. Il n’est pas aussi fortement convexe que chez le Cal- liaudi et tombe un peu moins brusquement sur les côtés, pourtant la face supérieure tout entière est densément ponctuée comme chez cette espèce et est couverte de très courtes soies noires. Le rebord est plus étroit et un peu moins fortement réfléchi que chez le Calliaudi. La dépression longitudinale médiane du prothorax est large et superti- cielle comme chez le Calliaudi et également revêtue de petits poils clairs dirigés transversalement. L'impression latérale proximale est tout à fait droite, profonde, n'atteignant pas tout à fait le bord pos- térieur comme chez le Calliaudi; cependant elle est située un peu plus près du bord externe que chez cette dernière espèce. Les élytres, faiblement convexes, sont élancés, en ovale allongé, plus fortement rétrécis à la base et à l'apex que chez le Calliaudi. Dans le tiers proximal, qui est légèrement rétréci, ils s’arrondissent à peine sur les côtés et ils se rétrécissent graduellement jusqu'a l’apex qui se ter- mine en pointe. Le rebord est beaucoup plus faible et plus fin que chez le Calliaudi. Les 6 eôtes des élytres (la suturale toujours comprise) sont presque droites, mais les côtes externes sont légèrement cour- bées en dedans à leur extrémité proximale. Elles ne sont pas toutes comme chez le Calliaudi également fortes et saillantes, mais au con- traire d'épaisseur inégale ; toutes sont un peu ondulées dans toute leur longueur et les 2, 3° et 5° sont les plus fortes, tandis que la 6°, la sutu- rale et surtout la 4° sont notablement plus faibles et plus basses. Entre la 5° et la 6° côte existe à. l'extrémité proximale comme à l’extré- mité distale un court rudiment de côte. Au commencement du dernier quart des élytres, toutes les côtes deviennent plus basses et dispa- raissent bientôt tout à fait. de telle sorte que cette surface qui se trouve en avant de l’apex parait presque complètement lisse, beaucoup plus que chez le Calliaudi. Chez celui-ci les côtes deviennent aussi plus basses dans le dernier quart, mais elles atteignent cependant l’apex, si bien que la surface antéapicale parait bien aplanie, mais non lisse. Cette surface antéapicale aplanie est densément couverte de poils d’un rouge brunâtre (chez le Calliaudi ces poils sont plus foncés, presque noirs). Ces poils s'étendent en avant sur les côtes principales et sur les côtes secondaires transversales, laissant libre cependant la moitié antérieure des élytres. Les fovéoles situées entre les côtes sont beaucoup plus grandes que chez le Calliaudi; dans les deux premiers rangs, elles atteignent leur maximum de grandeur ; dans les trois externes elles sont notablement plus petites. Chez le Calliaudi les fovéoles de tous les rangs sont d’égale grandeur. La côte suturale aplanie dans toute sa longueur 49% CHR. STERNBERG. est plus fortement déprimée dans son tiers proximal et présente à cette place un trait de pubescence jaunâtre et d’égale largeur dans toute sa longueur. Le bord et l'intervalle marginal sont couverts d’une pubes- cence blanche très légère vers la base et s’élargissant en une tache triangulaire en avant de l’apex comme chez le P. interrupta Fairm.; celte lache triangulaire s'étend sur les 6°, 5e, 4° côtes, et jusqu’à la æ. La face inférieure du corps, d’un noir brillant, et les pattes sont fine- ment poneluées et couvertes de poils fins, courts et blancs, plus ou moins denses. Les pattes sont très minces et allongées, particulièrement les tarses. Cette espèce nouvelle est dédiée au baron Maurice de Rothschild. Polyhirma Kkaroliana, n. Sp. — 1 © (Muséum de Paris). — Long. : 26 mill. ; larg. : 9 mill. — Mont Karoli, pays de Rendilé (Afrique orientale anglaise). Cette espèce nouvelle est noire. Toute la face inférieure du corps est très brillante ; la face supérieure de la tête, le prothorax et les côtes des élytres sont moins brillants que le dessous. Appartient au groupe des P. polioloma-Calliaudi et se rapproche extrêmement de P. Aluaudi Sternb. (Stett. ent. Zeit., 1907, p. 22), mais se distingue bien de celui-ci par le trait proximal de pubescence claire situé sur la suture qui est beaucoup plus long, par la tête plus petite et plus étroite et par le pro- thorax beaucoup plus étroit. La tête, petite, élégante, carrée, est à peine élargie en arrière des yeux qui sont jaunâtres, fortement saillants : les bourrelets latéraux qui sont droits et le bourrelet longitudinal médian sont fortement saillants. Les dépressions latérales situées entre les pre- miers et le dernier sont planes, ouvertes en arrière et couvertes de poils jaunûtres denses. La partie postérieure du vertex reste haute auprès des yeux, mais s’abaisse vers le milieu dans une fossette arrondie fermée en arrière du côté du cou et couverte d’une pubescence jaunûtre. Dans cette partie postérieure se trouve une petite bosse ronde, légère- ment surélevée, faiblement convexe. Toute la face supérieure de la tête qui n’est pas couverte de poils est marquée d’une fine ponctua- tion; il en est de même pour le cou qui est pubescent seulement en avant. Le labre, émoussé et arrondi au bord antérieur, est, dans sa région antérieure, relevé et en forme de bourrelet transversal et offre en arrière une impression sur toute la largeur de sa base. Les antennes sont fortes, larges, et dépassent le premier tiers de la longueur des ély- tres. Les palpes maxillaires sont courts, robustes, le dernier article un peu plus long que l’avant-dernier. Le prothorax, cordiforme, ressemble beaucoup à celui du P. Calliaudi; cependant il est plus étroit et un Espèces nouvelles de Polyhirma. 495 peu plus court. Sa moitié antérieure est très légèrement arrondie (elle l'est très fortement chez l’Alluaudi) et sa plus grande largeur ne se trouve pas située notablement en avant du milieu (comme chez le Cal- liaudi et l'Alluaudi), mais très près de celui-ci. La moitié postérieure du prothorax se rétrécit graduellement jusqu'aux angles postérieurs qui sont arrondis et saillants presque à angle droit; en avant de ces angles le bord latéral est légèrement échancré. Le prothorax est très con- vexe et s'abaisse d’une facon abrupte vers les côtés; le rebord est re- marquablement fin et s'applique étroitement aux côtés, tandis que le contraire s’observe chez le Calliaudi et l'Alluaudi. Toute la face supé- rieure du prothorax est très densément ponctuée et couverte de poils noirs courts. Le $illon médian longitudinal du pronotum part de la base, mais n’atteint pas tout à fait le bord antérieur; c’est en arrière qu'il esi le plus étroit ; il s'élargit graduellement en avant et est couvert de poils blancs dirigés transversalement. Les impressions latérales proximales sont courtes, droites, peu profondes, n’atteignent pas tout à fait la base et sont extrêmement rapprochées des bords latéraux. Les élytres ovales-allongés sont un peu plus convexes que chez le Cal- liaudi et lAlluaudi; ils sont remarquablement rétrécis dans leur tiers antérieur (chez le Calliaudi et l'Alluaudi is le sont faiblement) et leurs épaules sont fortement effacées ; en arrière de ce tiers antérieur ils s’ar- rondissent très légèrement sur les côtés et se rétrécissent ensuite peu à peu jusqu’à l’apex, qui est obtusément arrondi comme chez l'Alluaudi. Le bord des élytres est large, le rebord est fin, à peine réfléchi. Les 6 côtes élytrales (la côte suturale comprise) sont presque droites, courbées légèrement en dedans seulement à la base et à lapex. Toutes les côtes, à l'exception de la suturale qui est aplanie dans toute sa longueur, sont presque de force et de hauteur égales, la 2 seule- ment est un peu plus forte et plus haute; elles atteignent toutes la base, mais elles s’atténuent dans le dernier cinquième des élytres; la 2°, la 3° et la 6° seulement atteignent le bord postérieur. Cette sur- face aplanie du dernier cinquième des élytres est couverte de poils courts, d’un brun rouge comme chez le Calliaudi et V'Alluaudi. Entre la 5° et la 6° côte existe à chacune des extrémités proximale et distale un court rudiment de côte. Les fovéoles placées entre les côtes sont presque semblables en grandeur et profondeur à celles de Calliaudi et d'Alluaudi. Elles sont comme chez ces espèces, dans toutes les rangées, d’une grandeur assez uniforme. La suture, déprimée dans toute sa longueur, présente sur les deux tiers antérieurs de sa longueur un irait de pubescence blanchâtre de largeur partout égale ; dans le dernier tiers, elle est finement ponctuée et glabre. Le bord et surtout l'intervalle 496 CHR. STERNBERG. marginal offrent une bande de pubescence blanche formée de poils raides, bande qui apparait très faiblement mais manifestement dès Ja base et qui s’élargit en dedans, en avant de J’apex, en une tache triangulaire saillante qui atteint la 3° côte (comme chez le P. inter- rupta Fairm. et le P. Alluaudi Sternb.). La face inférieure du corps est noire et brillante; elle est, ainsi que les pattes, finement ponctuée et plus ou moins revêtue de poils blancs, très courts et fins. Les pattes sont fines et allongées, surtout les tarses. Cette nouvelle espèce a été nommée d’après le lieu de capture, le mont Karoli. Polyhirma bihamata Lesnei, n. subsp. — 2 © (coll. de l’auteur et Muséum de Paris). — Long. : 23-26 mill.; larg.+ 8- 8 1/2 mill. Luitpold Kette (Afrique orientale allemande) (coll. Sternberg). Ou- ganda, parages du lac Rodolphe (Muséum de Paris). Se rapproche beaucoup de la forme type; cependant, dans sa phy- sionomie générale, la nouvelle forme est plus courte, plus ramassée, moins étroite dans la moitié antérieure des élytres; la tête est beau- coup plus petite et plus étroite; les fovéoles des élytres sont remarqua- blement plus petites et leur pubescence est notablement plus foncée ; la pubescence claire de la tache apicale ne s’avance pas aussi loin en arrière que chez bihamata et laisse par suite la pointe apicale plus libre en avant. — La tête, petite et quadrangulaire, se rapproche de celle de la forme type, mais elle est plus petite, plus courte, plus pro- fondément sculptée. Les bourrelets latéraux et la côte médiane longi- tudinale sont très développés; les dépressions latérales situées entre les premiers et la seconde sont assez profondément imprimées, ou- vertes en arrière et densément couvertes de poils d’un jaune clair. La partie postérieure du vertex reste haute; elle se déprime au milieu et tombe, ainsi déprimée, sur le cou qui est étroit. Dans le milieu de cette dépression, existe une petite bosse de forme ovalaire-allongée, lé- gèrement convexe, qui s'étend en avant jusqu’au bourrelet médian lon- gitudinal et en arrière jusqu’au cou. Chez la forme type cette bosse ne se montre qu'indistinctement. La face supérieure de la tête tout entière est ponctuée et couverte de toutes parts de poils d’un jaune clair. Le labre est brillant et faiblement arrondi en avant au bord antérieur, transversalement convexe dans sa partie antérieure, im- pressionné dans toute sa largeur à la base. Les antennes sont fortes, larges, et atteignent le premier tiers des élytres. Les palpes maxil- Espèces nouvelles de Polyhirma. 497 laires sont grêles, le dernier article est à peu près de moitié plus long que le précédent. Le prothorax, cordilorme, est très semblable à celui de la forme type, pourtant il est plus légèrement échancré que chez celle-ci en avant des angles postérieurs. Dans sa partie antérieure, il est légèrement arrondi en avant; il se rétrécit graduellement en ligne droite dans sa partie postérieure jusqu'aux angles postérieurs qui sont très obtusément arrondis et en avant desquels les côtés ne sont que très faiblement échancrés. Il est très convexe, tombe d’une facon abrupte vers les côtés et offre en son milieu un sillon superti- ciel qui s'étend depuis la base presque jusqu’au bord antérieur, s’é- largissant graduellement d’arrière en avant et couvert de poils blan- thâtres dirigés transversalement. La face supérieure tout entière du prothorax est finement et densément ponctuée et couverte de soies courtes, noires; ses bords antérieurs et postérieurs sont coupés droit et immarginés tandis que ses côtés offrent un rebord très fin et légè- rement réfléchi. Les dépressions latérales proximales n’atteignent pas tout à fait le bord postérieur; elles sont droites, longues, profondes, situées à peu près à mi-distance du bord externe et du sillon longi- tudinal médian et divergent fortement en avant. Chez la forme type ces dépressions latérales sont beaucoup plus proches du bord latéral et ne sont pas divergentes. Élytres en ovale allongé, assez convexes, beaucoup plus ramassés que chez la forme type; beaucoup moins ré- trécis dans leur moitié antérieure et avec les épaules beaucoup plus proéminentes ; côtés aussi faiblement saillants que chez la forme type, presque droits et s’arrondissant plus obtusément à l’apex, de telle sorte qu’ils paraissent plus larges en arrière que chez la forme type. Limbe des élytres plus large, son rebord un peu plus large et plus réfléchi que chez la forme type. Les élytres présentent, comme chez la forme type, 6 côtes brillantes et glabres, toutes robustes, de hauteur et de force presque égales, la côte suturale seulement plus faible et peu saillante. Ces côtes sont tout à fait droites, nullement ondu- leuses comme cela a lieu le plus souvent chez la forme type, atteignant toutes la base, aplanies et graduellement abrégées dans le dernier cinquième comme chez la forme type; les internes plus fortes, les externes plus faibles, disparaissant tout à fait avant le bord ter- minal. Cette partie déprimée située avant l’apex est densément couverte d’une pubescence courte, d’un brun rouge. Entre la 5° et la 6° côtes existe à l’apex et à la base un court rudiment de côte qui fait le plus souvent défaut chez la forme type ou s’observe seulement à l’extré- mité distale. Les fovéoles situées entre les côtes sont remarquablement plus petites, leur pubescence est plus foncée que chez la forme type; 198 CHR. STERNBERG. — Espèces nouvelles de Polyhirma. elles sont d’égale grandeur dans toutes les rangées, contrairement à ce qui a lieu chez la forme type chez laquelle elles sont très grandes dans les deux rangées internes. Les côtes secondaires trans- versales reliant les côtes longitudinales et séparant les fovéoles sont élevées, plus courtes que celles de la forme type; ces côtes sont ponctuées comme chez cette dernière forme: mais je ne remarque pas chez la nouvelle forme les petits poils courts qui se trouvent chez le type. Le premier quart de la suture est aplani et offre un trait de pubescence claire qui se termine un peu en pointe comme chez la forme type. Sur le limbe et l'intervalle marginal se trouve une étroite bande de pubescence claire tellement éparse qu’elle n’est que faiblement apparente. Cette bande commence à la base, atteint la suture et est partout de largeur uniforme. Vers le début du dernier quart des élytres, se trouve sur la 4° et la 5e côte une tache de pubescence dense et claire, en ovale allongé, dont l'extrémité posté- rieure, située sur la 6° côte, se prolonge jusqu’à la bande marginale claire et se confond avec cette dernière. Cette tache de pubescence chaire s'arrête avant l’apex et laisse libre une large surface glabre ne s'étendant pas aussi loin en arrière que chez la forme type. Comme cette tache est plus large en avant et n’est pas aussi pointue que chez le type, la nouvelle forme a un facies remarquable et très frap- pant qui diffère beaucoup de celui de la forme type. Face inférieure du corps d’un noir brillant. Pattes finement ponctuées, robustes, minces, sans particularité, couvertes plus ou moins densément de poils blancs. Je dédie cette nouvelle sous-espèce à M. P. Lesne, du Muséum de Paris. VOYAGE DE M. MAURICE DE ROTHSCHILD EN ÉTHIOPIE ET DANS L'AFRIQUE ORIENTALE [1904-1906] MYRIOPODES par H. RiBaur. M. le prof. E.-L. Bouvier à eu l’amabilité de me confier l'étude des Myriopodes recueillis par M. Maurice de Rothschild pendant son séjour dans l'Afrique orientale. La récolte comprend 16 espèces dont 6 sont nouvelles. Son étude complète paraîtra dans une publication spéciale que M. de Rothschild prépare sur son voyage. Pour l'instant je me contenterai de donner la liste des espèces rencontrées et de fixer les caractères des formes nouvelles. 1. Thereuonema tropicalis, n. sp. 2. Trigonocryptops Bottegii Silv. 3. Otostigmus Fülleborni aethiopicus, n. subsp. 4. Rhysida paucidens Poc. Ethmostignrus trigonopodus Leach. . Trachycormocephalus mirabilis Por. — afer Mein. . Lamnonyx punctifrons Newp. . Polyxenus aethiopicus Chal. 10. Strongylosoma Andreinii Brol. 11. Euryzonus Neuvillei, n. sp. 12. Oxydesmus occidentalis Karsch. 15. Orodesmus Rothschildi, n. sp. 14. Lophostreptus Andreinii Brôl. 15. Odontopyge Vanutetli (Silv.) Brôl. 16. — terebrum, n. Sp. A7. — voiensis, n. Sp. 1 © ©: © Khereuonema {tlOpPICALIS, D. Sp. Baltchi {Afrique orientale anglaise). — Un mäle de 15 mill. de long. Probablement un pseudomature. Gris bleutre, avec une bande brune sur le milieu du dos. Pattes de la partie postérieure du corps annelées de clair. Antennes plus longues que le corps, composées de 78-52 articles au 1® flagellum et de 180 environ au deuxième. 500 H. RiBaAur. Tergites couverts sur toute leur surface de poils assez serrés et d’épines accompagnées d’une soie; on observe aussi cà et là quelques soies isolées (non accompagnées d’une épine). Bord des tergites varni de soies dont la moitié environ sont accompagnées d’une épine. Échancrure du bord postérieur plus farge que profonde. Stigmates un peu dilatés à l’extrémité postérieure. Nombre des articles des tarses. Pattes. 1er tarse, 2e tarse. À 19 28 9 À. ee 3 10 25 n < 25 6) 8 25 6 23 À 10 23 8 6 (anormal) 26 9 7| 24 10 7 24 Al — — 12 7 26 13 — — 14 sw" 31 Aiguillons terminaux : Préfémur . fémur, 1 supérieur, 2 latéraux (un de chaque côté); tibia : (l’antérieur inférieur plus long que le pos- térieur dans les pattes antérieures); tarses, pas d’aiguillons. Epines des pattes : les 5 premières paires de pattes sont entière- ment dépourvues d’épines. Celles-ci apparaissent à la 6°. Préfémur. Bord distal Face antérieure Pattes. Arête inférieure, ARTE pit 7-27 2 PS tie Mb et l’arête inférieure. 1-9 0 0 0 0 0 10 4 1 2 0 0) 12 7 b) 3 9 13 14 10 n 4 15 29 L'arête supérieure et la face postérieure sont dépourvues d’épines sur toutes les pattes. cn 6 d'aiese ‘his TU HÉRR Dé dé ou on nd DR CÉSAR ds Myriopodes. DO Fémur. Arêtes supérieures Arêtes inférieures Bord distal —— oo © Te, A Pattes. yostérieure. médiane, antérieure, postérieure. antérieure, postérieur, antérieur, 6 2 () 0 0 0 0 0 7 D 0 0 0 0 0 0 8 6 0 0 0 0 0 0 9 7 1 0 3 0 0 0 10 8 ) 1 D 0 0 0 12 12 12 6 10 8 2 2 14 12 il 10 12 12 3 2 La face postérieure est constamment dépourvue d’épines. Tibia. Arêtes supérieures PR TE © ro Pattes. postérieure. médiane, antérieure, Arête inférieure 6 0 0 0 0 7 6 4 2 0 8 il 10 à) 0 cd) 13 16 6 0 10 18 17 17 0 12 21 20 24 0 14 26 29 24 6 1er tarsess(h), 1er article. 2e article. 30 article. 48 art. | 5e art. | 6€ art. | 7e art. | 8€ art. | eu 1 0 0 0 ho 0 { 1 1 0 0 0 0 0 | st 14 0 0 0 A ER CS ES à % 1+1 Et 1 1 (6 SO ETS PRET EEE ON EEE ti 1 1 mr #6 ÉrbiEttett lt 1Ltrlt 1 or | 208) Talbot ue ler, dit 0 (1) Les chiffres de ce tableau indiquent le nombre d’épines par séries lon- gitudinales. 502 H. RIBAUT. Les 2° tarses de toutes les pattes sont munis de dents antérieures et postérieures. Cette espèce diffère de toutes les espèces connues jusqu'ici, en parti- culier par l'absence complète d’épines sur les cinq premières pattes et sur la face postérieure du fémur de toutes les pattes. C’est de Th. syriaca Verh. et de Th. Hilgendorfi Verh. {Japon), qu’elle se rapproche- rait le plus. Otostigmus Fülleborni aethiopicus, n. subsp. 7 individus, de Bourka. Longueur. Largeur. 55 mill. 4 mill. 46 3.0 46 3.9 43 3.0 43 3.9 40 3.D 36 3. ù Tête éparsement ponctuée. Antennes de 17 articles (quelquefois 15 d’un côté). Les deux premiers articles et le tiers basal du 3° lisses et brillants. Scutelles dorsales éparsement ponctuées. Les stries longi- tudinales sont discontinues ; elles sont représentées par un tronçon an- térieur dont la longueur est généralement le tiers de celle de la scutelle et un tronçon postérieur très court. Ces deux tronçons sont quelque- fois réunis par un sillon étroit et on peut avoir alors l'illusion d'une strie complète. L'intervalle compris entre les deux stries est marqué, du 7°au 20° segment, de trois côtes longitudinales, larges ettrès abaissées, souvent peu distinctes. Le rebord latéral des scutelles est net à partir du 7° ou 8° segment. La 21° scutelle dorsale est très fortement rebordée latérale- ment, son bord postérieur est moyennement saillant au milieu. Pas de fossette à l'extrémité postérieure, Plaque sterno-coxale des pattes-mà- choire munies de 4 + 4 dents; appendice des fémurs portant de 4 à 2 dents. Scutelles ventrales très éparsement ponctuées, avec 2 stries courtes au bord antérieur. Au bord postérieur on observe tantôt deux fossettes latérales, larges et mal délimitées, tantôt, en plus de ces deux fossettes latérales, une médiane, petite, ovale, tantôt pas de fossettes. La 24° scutelle ventrale est rétrécie vers l'arrière ; son bord postérieur présente une forme variable, tantôt il est droit, tantôt échancré et sêes. de tt fn oui HN dé ÉÉÉR RS SE Myriopodes. 503 quelquefois cette échancrure est précédée d’une dépression profonde occupant environ le quart postérieur de la face de la seutelle. Hanches des pattes terminales dépourvues d’épines, faiblement prolongées en un cône obtus; la limite externe du champ poral est assez fortement bombée. Les 6 à 9 premières paires de pattes (le plus fréquemment 6) portent 2 épines au 1% tarse; les autres, sauf les pattes terminales, avec une seule épine. A l'extrémité du 2 tarse de toutes les pattes, 2 épines. Tous les articles des pattes terminales sans prolongements ni épines, sauf le 2° tarse qui porte 2 épines à l'extrémité. Couleur verte, sauf la tête qui est rougeûtre. Cette sous-espèce diffère du type principalement par la discontinuité des stries dorsales et par le nombre de pattes munies de 2 épines au Aer tarse. Euryzonus Neuvillei, n. Sp. Voi (Afrique orientale anglaise). — Un mâle de 55 mill. de long et 7 mill. de large. Métazonites brun foncé sur la partie antérieure, brun clair sur la partie postérieure. Expansions latérales claires. Prozonites clairs, ornés latéralement d’une tache foncée arrondie du côté interne et prolongée étroitement sur les parties pleurales le long du bord antérieur du pro- zonite. Tête claire un peu rembrunie sur le vertex. Antennes claires, sauf le dernier article qui est foncé. Pattes claires. 10 bâtonnets aux antennes. Surface des métazonites mate, un peu ruguleuse. Au bord posté- rieur se trouvent des plissements longitudinaux très courts. La partie située entre le dos et l'expansion latérale est plissée longitudinalement. ainsi que les parties pleurales. La surface inférieure des expansions est lisse. Sur la limite pleuro-sternale se trouvent 5 à 6 petits tuber- cules disposés en une ligne irrégulière; le segment est très peu sou- levé en cet endroit. Suture pleuro-sternale des 17°, 18°, 19° et 20° seg- ments non tuberculeuse. Le segment préanal forme en arrière une saillie conique séparée du reste du segment par une dépression transversale à surface plissée. La pointe est tronquée et sur la troncature se trouvent 4 poils, deux supérieurs et deux inférieurs. Deux poils sur chaque bord latéral. Sur la face dorsale, près du bord latéral, deux poils de chaque côté, l’anté- rieur au niveau du poil latéral postérieur. 504% H. Ripaur. 4e segment relativement peu rétréci sur les côtés, son bord latéral largement arrondi. Un coussinet sous l’ongle des 6 premières paires de pattes (faible dans la 4°). Face externe de toutes les pattes avec 30 à 40 épines à pointe émoussée, disposées sur 3 à # rangées irrégulières. Préfémur avec une forte saillie globuleuse sur la face externe, qui va en s’atté- nuant à partir du 8° segment jusqu'à disparition dans les pattes de la partie postérieure. Sternites postérieurs munis d’une crête transversale à leur extré- mité postérieure, à partir du 8° segment. Cette crête est interrompue au milieu par une large dépression; sur les côtés elle est de hauteur uniforme, sauf dans le 8° segment où elle forme deux lobes arrondis symétri- ques. Les sternites antérieurs sont éga- lement munis d’une crête interrompue largement au milieu qui n’est bien nette qu'à partir du 10° segment. Le sternite antérieur du 6° seg- ment se prolonge en avant en une saillie fortement aplatie d’arrière en avant, à bords latéraux pa- rallèles, à extrémité Fig. 1. — Euryzonus Neuvillei. prolongée en un tri- Patte copulatrice gauche, profil interne. — Gross. 16. angle à pointe obtuse et un peu épaissie. Le sternite antérieur du 15° segment forme en avant une saillie trian- gulaire profondément sillonnée au milieu. En face, sur le 14° segment, se trouve une fossette. La longueur de l’article terminal des pattes (ongle non compris), celle du 3 article (fémur) et la largeur des sternites (entre l'insertion des hanches antérieures) sont entre elles comme 3, 6 et 5 (au 8° seg- ment). La patte copulatrice est trigéniculée. La partie comprise entre la Myriopodes. 205 hanche et la 4e courbure est renflée à la base et se rétrécit assez brus- quement avant la courbure. Elle est munie sur sa face externe d’une côte longitudinale et sur sa face interne d’une crête lamellaire très sail- lante, se confondant à sa base avec le bord de l’ampoule et s’évanouis- sant brusquement vers la moitié de la hauteur de la partie en question de la patte copulatrice. La rainure séminale au sortir de l’'ampoule se trouve sur une certaine partie de sa longueur au pied de cette crête. La partie comprise entre la 4" et la 2° courbure porte sur sa face pos- térieure, du côté externe, deux appendices triangulaires et, du côté interne, un appendice en forme de pointe d’hamecon. Au niveau de la 2e courbure du côté externe et postérieur se trouve une dent très aiguë dirigée vers la base de l’organe. Sur la partie comprise entre la 2° et la 3° courbure se détache, sur le côté externe, une lamelle triangu- laire peu élevée et dont la base d'insertion occupe presque toute la longueur de cette partie. La portion située au delà de la 3° courbure est effilée, aplatie, terminée en pointe simple, c’est-à-dire dépourvue de ces renflements, expansions ou replis que l’on observe chez un cer- tain nombre d'espèces de ce genre. Ouverture coxale du 7° segment à bords relevés surtout en arrière. Euryzonus Neuvillei se rapproche de E. laxus Gerst. et de E. di- minutus Attems, par le nombre des bätonnets situés à l'extrémité des antennes et l'existence de la saillie au sternite du 15° segment; mais il en diffère par sa taille et par la forme des pattes copulatrices. Orodesmus Rothschildi, n. Sp. Loroghi. — Un G et une 9 ; M'-Nyro. — Un G, une © et un jeune. — Long. 35-40 mill. ; larg. 6 mill. Dessus brun très foncé, presque noir. Expansions latérales orangé clair en dessus et en dessous. Flancs brun foncé. Ventre rouge. Tête brun noir, son bord antérieur étroitement marginé de rouge. Pattes et antennes rouges. Moitié postérieure du segment préanal rouge. Tête cuireuse, marquée d'un sillon peu profond sur le vertex, attei- gnant à peine l'insertion des antennes. Partie antérieure garnie de poils courts, peu denses. 4 segment à bord antérieur légèrement bisinué; bord postérieur largement incurvé vers l'arrière et présentant une partie droite sur son quart médian. Angle antérieur très largement arrondi, angle posté- rieur droit. Une. carène sur l'expansion latérale presque parallèle au bord latéral et à une petite distance de celui-ci. Face dorsale présentant ua sillon longitudinal large, peu profond, de petits tubercules espacés, Ann. Soc. ent. Fr., LXXvI [1907|. 33 506 H. RiBAurT. irrégulièérement disposés et trois rangées transversales de tubercules plus volumineux. La rangée antérieure en comprend 4, les deux mé- dians plus forts; la rangée intermédiaire 6: la rangée postérieure 10, les deux médians plus volumineux, un peu rougeâtres, s’éten- dant vers l'arrière jusqu’au bord qu'ils tou- chent sans le dépasser. Les 8 autres sont éloignés du bord. ?e segment à bord postérieur sinué sur le tiers latéral, droit sur le tiers médian, Angle antérieur arrondi, vaguement denté. Angle postérieur droit. La carène située sur l’'ex- pansion latérale, presque parallèle au bord. Trois rangées transversales de tubercules. L’antérieure en comprend 8 à 10; l’intermé- diaire, 6 à 8; la postérieure, 40 à 1% dont les 4 médians sont rougeätres, plus volumi- neux, étendus vers le bord postérieur qu'ils Kig. 2. — Orodesmus dépassent légèrement. Rothschildi. Patte co- . 3° segment à bord postérieur sinué sur le pulatrice droite, profil tiers latérai, dilaté sur le tiers médian. Angle externe. — Gross. 33. antérieur étroitement arrondi. Bord latéral avec une dent obtuse près de l'angle anté- rieur, irrégulièrement sinueux sur le reste de sa longueur. Trois ran- gées de tubercules. La rangée postérieure en comprend 10 à 42. Tan- tôt les deux, tantôt les quatre tubercules médians de cette rangée sont rouge clair, très allongés, couchés presque horizontalement vers l’ar- rière et dépassant fortement le bord postérieur. Ils restent très distincts les uns des autres. Les deux tubereules médians (quelquefois un seul de la rangée intermédiaire sont également de couleur claire, allongés et couchés vers l’arrière. 4° segment à bord postérieur droit. Bord latéral et angles comme au 3° segment. Trois rangées de tubercules. Les 6 à 8 médians de la rangée postérieure empiètent sur le bord postérieur qu'ils dentent ainsi légèrement. Les 2 à 4 médians encore de couleur un peu moins foncée, légèrement allongés et un peu plus volumineux que les autres. Les autres segments à bord postérieur presque droit (le quart externe un peu dilaté). Trois rangées de tubercules. La rangée postérieure dépassant légèrement le bord. A mesure que l'on se rapproche de l'extrémité postérieure, l'angle postérieur devient de plus en plus aigu Myrcopodes. et les sinuosités du bord latéral plus nettes, formant à à 6 dents très obtuses, Segment préanal se prolongeant en arrière en une lame quadrangulaire aussi large que longue, un peu relevée. Les bords latéraux de ce prolon- sement sont presque parallèles, le bord postérieur est largement arrondi et présente en son milieu trois petits tubercules arrondis sur une même ligne transversale, sur ses côtés deux forts tubercules. Sur la face dorsale se trouvent 4 tubercules très aplatis, deux antérieurs plus gros et plus espacés, situés à une certaine distance du bord, deux posté- rieurs plus petits, plus rapprochés et touchant le bord postérieur. * Écaille sous-anale triangulaire, munie sur les deux côtés de tubercules pilifères aigus et forts, de telle sorte qu’elle paraît munie de 3 dents non situées dans le même plan, une médiane et deux latérales plus fortes et dirigées un peu vers la face ventrale. Ce caractère se trouve aussi chez la 9. Bord des valves anales épaissi en bourrelei. Chacune d'elles pos- rieur du bourrelet. spinilorme. ) et’8. Fig. 3. — Orodes- mus Rothschildi. Patte copulatrice droite, face pos- térieure.— Gross. 33. sède un gros tubercule pilifère sur le mi- lieu de sa face et un petit sur le quart supé- 2° article des pattes prolongé à son extrémité interne en un cone pointu, La longueur de l’article terminal (ongle non compris), celle du 3° article (fémur) et la largeur des sternites (entre l'insertion des hanches) sont entre elles comme 4, 7 Sternites non abaissés au milieu. Parties Fig. 4. — Orodesmus Roths- childi. Patte copulatrice droite, profil interne. — Gross. 33. pleurales lisses, brillantes. Limite pleuro- sternale marquée par une légère élévation munie de 6 à 8 tubercules coniques, éle- vés. Ces tubereules deviennent très vagues au 18° segment et n'existent plus sur les 19° et 20° )08 H. RiBAUT. Antennes à peine épaissies à l'extrémité, atteignant le bord posté- rieur du 3° segment. Pores sur les segments à, 7, 9, 10, 12, 43, 15, 16, 17, 18, 19, assez grands, arrondis, situés à égale distance des angles antérieur et pos- térieur, entre le bord latéral du segment et la carène latérale qui est incurvée à leur voisinage. Les carènes sont droites sur les segments ne portant pas de pores. d. Pattes copulatrices allongées, divisées en deux parties à partir de la moitié de leur hauteur : 4° une partie externe divisée à son extré- fC (ie \ is 1 ; | Fig. 5. — Orodes- musRothschildi. Patte copulatrice droite, face anté- ro-externe de la branche externe. — Gross. 38. RE > en me servant de mité en deux branches (a et c) d’égale longueur. La rainure séminale r, profonde, suit cette partie sur sa face postéro-interne et vient se terminer à l'extrémité de la branche a. 2° une partie b interne foliacée, transparente sur une large marge à son bord postérieur. Elle s’insère largement sur la face interne de;la partie précédente et se termine en une pointe également foliacée qui vient coiffer la partie convexe de la branche 4. Son bord posté- rieur est denticulé; il se prolonge au-dessous de l'insertion jusque vers la base de la patte. Cette espèce se rapproche beaucoup de 0. pec- tinatus Karsch, qui n’est connu que par la femelle. ‘Cependant leur taille plus petite et quelques diffé- rences dans la sculpture permettent de penser que les individus en question ne peuvent se rattacher à l'espèce de Karsch. Voici les principales différences que je relève, la description de O0. pectinatus donnée par Attems (System der Polydesmiden IT, 308). pectinalus Rothschildi 3° écusson : grosse bosse formée par 2 à 4 tubercules médians de la rangée la soudure des 6 tubercules médians postérieure et 1 à 2 médians de la de la rangée postérieure et les 2 rangée intermédiaire fortement al- médians de la rangée intermédiaire. longés vers l'arrière, distincts, ne Côtés des segments : formant pas de bosse bien accusée. angle postérieur Angle postérieur droit ou presque formant une dent large, pointue, droit (sauf quelques segments pos- Bord latéral avec 2-3 petites dents. térieurs) émoussé. Bord latéral irré- gulièrement onduleux dans les seg- Myriopodes. 509 ments antérieurs, avec 4 à 6 dents très faibles dans les segments pos- térieurs. Écaille anale arrondie avec deux Écaille anale pointue avec deux tu- grands tubercules pilifères. bercules pilifères aigus très déve- loppés, de telle sorte qu'elle paraît tridentée. Longueur 53 mill. Longueur 35-40 mill. Largeur 9 mill. Largeur 6 mill. Odontopyge terebrum, n. Sp. Addis-Abbeba. — 2 G. — Long. : 48 mill.; larg. : 2,5 mill. 61 segments au tronc, 1 segment apode. Brun presque noir; face, bord postérieur des segments, segment préanal et segment anal plus ou moins éclaircis. Face éparsement ponctuée, occiput à ponctuation aciculaire assez allongée. Six fossettes piligères sur la lèvre supérieure; celle-ci est échancrée quadrangulairement. Yeux composés de 50 à 64 ocelles HA+2+4+S +8 +9 +10 + A —2+4 + 6+7+9 +10 — 11 + 12) groupés en un champ triangulaire. Antennes peu épaissies à l'extrémité, atteignant le bord postérieur du 4° segment. Surface des prozonites et des métazonites couverte de points acicu- laires allongés. 1° segment assez fortement rétréci sur les côtés. Angles latéraux antérieur et postérieur largement arrondis. Quatre à cinq stries sur les côtés. Stries concentriques des prozonites occupant la moitié de la largeur de ceux-ci. Métazonites pourvus d’un certain nombre de stries complètes sur les côtés et de stries très courtes situées contre la suture, tout le long de celle-ci. Segment préanal arrondi à la partie postérieure. Valves anales presque lisses, à angle supérieur saillant, subspiniforme; angle inférieur non saillant. Bourrelet marginal peu accusé. Pores situés vers le quart antérieur du métazonite. 4° et 5° articles des pattes nettement soléés à partir de la 8° paire. Ongle de la longueur du dernier article. Les hanches de la 7° paire sont normales. Pattes copulatrices. Patte antérieure un peu trapue. Les replis an- térieur et postérieur sont bien dégagés l’un de l’autre à l'extrémité. Le bord interne du repli antérieur est échancré avant son extrémité et cette échancrure est précédée d’une dent émoussée, Le bord interne 310 H. RiBaur. du repli postérieur porte également une échancrure située immédiate- ment au-dessus du point d'émergence de la patte postérieure. Le bord externe est tranchant et même, sur le tiers moyen, il est développé en une lamelle assez large à bord ondulé. La patte postérieure émerge aux deux tiers de la hauteur de la patte antérieure. La partie visible du fémur est tordue sur elle-même; sa longueur est à peu près double de celle du tibia. Au point où le flagellum et sa gaine se séparent, Fig. 6. — Odontopyge ierebrum. Palles copulatrices gauches. profil antérieur (fémur et tibia vus en raccourci). — Gross. 27. prend naissance une épine e robuste, très allongée, tordue en vrille et dirigée vers l'extérieur. Elle passe en arrière de la patte antérieure dont elle atteint presque l'extrémité. Le flagellum est assez robuste, sa pointe est simple, sur son tiers distal se trouve une expansion lamel- laire courte, triangulaire, peu élevée. Sa base est constituée par un renflement blanchâtre ; une bande chitineuse foncée le parcourt dans toute sa longueur et contient la rainure séminale rs. La gaine n’entoure pas complètement le flagellum qui reste visible par sa face externe et postérieure sur toute sa longueur. La partie a de la gaine rabattue sur la face antérieure de la patte est en forme de carène de navire, son Myriopodes. 11 bord libre s'étant replié eu arrière contre le flagellum. La partie b ra- battue vers l'arrière est plus courte que la précédente; une carènc lamellaire foncée la parcourt dans toute sa longueur et se continue par une bande chitinisée foncée (indiquant la ligne de soudure de la gaine et du flagellum) qui rejoint une crête c assez élevée, tranchante, Fig. 7. — Odontopyge terebrumn. Pattes copulatrices gauches, profil postérieur. — Gross. 27. également de couleur foncée, située au voisinage de l'insertion de l’é- pine et venant mourir sur la face postérieure boursouflée du flagellum. Les pattes copulatrices de cette espèce ressemblent assez à celles de 0. Citernii Silv. Elles en différent nettement par la forme de l'extrémité de la patte antérieure et par les dimensions relatives du flagellum et de sa gaine. Odontopyge voiensis, n. Sp. Voi. — 1 G. — Long. 34 mill.; larg. : À mill. 72 segments au tronc, À segment apode. Brun foncé avec une large bande jaune d’ocre sur le milieu du dos. Corps très grêle. Tôte lisse. Sillon occipital et interoculaire net mais très fin. 2 + 2 jossettes piligères sur la lèvre. Celle-ci est vaguement quadridentée, échancrée triangulairement au milieu (et non quadrangulairement comme chez O0. terebrum). Yeux écartés du double de leur diamètre, composés de 45 ocelles (4 + 2 +43 L4L5 +6 +7 +8 + 9)grou- 512 H. Rigaur. pés en un champ triangulaire. Antennes épaissies à l'extrémité, courtes, atteignant seulement le bord postérieur du 2° segment. La surface des prozonites et des métazonites est finement chagrinée. Le 1° segment est peu rétréci sur les côtés, qui sont rebordés et mar- qués d’un seul sillon. Son bord latéral est un peu concave, l’angle antérieur largement arrondi, le postérieur presque droit. Segments du Fig. 8. — Odontopyge voiensis. Pattes copulatrices gauches, profil antérieur (fémur et tibia vus en raccourci). — Gross. 65. tronc pourvus sur les côtés de sillons à bord inférieur très saillant et bord supérieur presque effacé. A une certaine distance du pore, ils se raccourcissent brusquement et se transforment en carènes très courtes, disposées contre la suture, tout le long de celle-ci, aussi nets sur la partie médiane que sur les côtés, au moins dans la partie moyenne et postérieure du corps. Le segment qui précède le préanal est plissé longitudinalement. Le préanal est couvert sur toute sa surface de points assez gros et espacés ; : il est largement arrondi à son bord postérieur et muni un peu en avant Myriopodes. 513 de celui-ci d’un fort sillon transverse concave vers l'arrière, occupant environ le tiers de la circonférence du segment. Les valves anales présentent une ponctuation identique à celle du segment préanal. Elles sont fortement rebordés et leur angle supérieur est absolument mutique. Écaille sous-anale transverse à bord posté- rieur droit. Pores situés vers le tiers antérieur du métazonite. Sixième somite plus long que les autres, mais non dilaté en arrière sur les côtés. 4e et 5° articles des pattes munis de soles faibles à partir de la 4° ou >° paire; elles sont plus nettes vers la partie moyenne du corps. Les pattes de la partie postérieure en sont dépourvues. Carène externe de la fossette ventrale du 7° segment relativement mince. Hanches de la 7° paire très développées, compri- mées l’une contre l’autre; prélémur très gros el court; à partir du fémur les articles diminuent brusquement de diamètre. Pattes copulatrices. Patte antérieure élancée. Le bord interne du repli an- térieur est anguleux à son extrémité et cet angle b est entièrement recouvert par une expansion € pro- venant de l'extrémité du repli postérieur qui a été complètement rabattue en avant. Cette expansion descend jusqu’à mi-hau- teur de la patte antérieure & FRS EURE Dre Fig. 9. — Odontopyge voiensis. Pattes copu- Poe Le bord du repli latrices gauches, profil interne (les lamelles postérieur porte au niveau — ont été séparées). — Gross. 65. de l'émergence de la patte postérieure un lobe triangulaire a confusément denté. La patte postérieure émerge à peu près à moitié hauteur de la patte antérieure. La partie visible du fémur et le tibia sont de même lon- gueur. Le tibia est étroitement entouré sur la partie distale de la moitié 14 H. HuBaur. — WMyriopodes. externe de sa longueur par une expansion spiniforme €, qui prend naissance sur Ja face antérieure. Au point où le flagellum et les lamelles se séparent, se détache vers la base une longue épine e, de couleur pâle, très grêle, qui entoure la partie antérieure, la partie distale et un peu la partie postérieure de la patte. Les /\ lamelles présentent une , | 4- forme extrêmement com- = Es pliquée. Vers le point où elles se détachent du tibia, se trouve une épine à pointe foncée e, appliquée contre la lamelle. Au delà, sur la face antérieure, se trouve un lobe d renflé à la base, très aigu. Plus loin la lamelle se contourne sur elle-même et présente une partie g renflée et une partie h dilatée qui porte sur la face postérieure une série de petites lamelles irrégulières et enchevêtrées, Le flagellum est mince et terminé en pointe. Fig. 10. — Odontopyge voiensis. Extrémilé de la patte copulatrice postérieure gauche, face distale. — Gross. 50. Malgré l'absence complète de dent à l’angle supérieur des valves anales, cette espèce ne peut être séparée du genre Odontopyge, en rai- son de la conformation des pattes copulatrices. Du reste nous connais- sons des mêmes régions un autre Odontopyge chez lequel ces dents manquent également. C’est 0. Sennae Brôl., avec lequel notre espèce a quelques ressemblances par sa petite taille et son aspect grêle et élancé, 0. voiensis est assez remarquable par le développement inaccoutumé de Ja hanche et du préfémur de la 7° patte ambulatoire et par la com- plication de ses pattes copulatrices postérieures. = ——— “TD TRI ————— — nc RE VOYAGE DE M. MAURICE DE ROTHSCHILD EN ÉTHIOPIE ET DANS L'AFRIQUE ORIENTALE [1904-1906] ESPÈCES NOUVELLES DE CHRYSOMELIDAE [Cor par M. JAcOBY CRYPTOCEPHALINZÆ. Cryptocephalus Rothsehildi, n. Sp. — Noir; une tache sur le vertex et les articles basilaires des antennes jaune ferrugineux ; pro- thorax imponctué ; élytres assez finement ponctués-striés, jaunes, avec la suture, les bords latéraux, deux taches à la base et une bande transversale près du sommet, noirs. — Long. : 3,5 -4 mill. a. Tête avec une ponctuation fine et peu serrée; vertex longitudi- nalement sillonné, avec une tache jaune entre les yeux, ceux-ci trian- gulairement mais non profondément échancrés: antennes noires, les cinq articles basilaires jaunätres, second et troisième articles très courts, submoniliformes, quatrième un peu plus long, l'article sixième et les suivants distinctement dilatés. Prothorax fortement convexe, im- ponctué, noir, très brillant; les côtés presque droits, le bord antérieur de moitié plus étroit que le bord postérieur. Écusson oblong, imponc- tué, noir, marqué d’une lossette à la base. Élytres rétrécis au sommet, légèrement convexes près des bords latéraux, assez densément et dis- tinetement ponctués-striés; interstries, extrême bord basilaire, angle externe depuis le milieu jusqu'au sommet, bords suturaux et deux taches situées au-dessous de la base, noirs; de ces taches l'une est placée sur les épaules et l’autre près du scutellum ; une autre bande transversale noire, formée de deux taches confluentes, est située près du sommet. Dessous du corps et pattes noirs, les tibias antérieurs jaunes, les autre en partie de cette couleur. Prosternum plus long que large, déprimé, son bord postérieur légèrement arrondi. Hab. : Au sud du Lac Rodolphe. HALTICINÆ. Haltica abyssinica, n. sp. — Dessous noir; dessus bronzé obseur ou cuivreux. Les quatre articles basilaires des antennes bronzés, 16 M. JacoBy. les autres noirs. Prothorax finement granulé-ponctué. Élytres très den- sément et finement ponctués. — Long. : 3 mill. Tête imponctuée sur le vertex; plaques frontales largement subqua- drangulaires ; carène aiguë, mais courte; antennes n’atteignant pas le milieu des élytres, les troisième et quatrième articles presque égaux, les articles terminaux un peu plus courts. Prothorax presque deux lois aussi large que long, entièrement, densément et très finement ponctué et finement granuleux ; les côtés régulièrement arrondis, non rétrécis antérieurement; sillon basilaire droit, assez profond. Élytres oblongs, à peine plus fortement et aussi densément ponclués que le prothorax. Pattes d’un bronzé obscur. Poitrine:et abdomen noirs. Hab. : Abyssinie, Addis Abbeba, en mai et juin. Plus petite que les autres espèces africaines du genre; le prothorax est finement granulé et ponctué et les quatre articles basilaires des antennes sont bronzés. Je ne puis rien dire sur le sexe, les deux indi-. vidus qui m'ont été soumis, étant collés sur un carton. H. punctatissima, D. Sp. — Dessous noir, dessus bleu métal-, lique foncé. Prothorax imponctué, convexe. Élytres fortement et très densément ponctués, la ponctuation partiellement disposée en rangées régulières. — Long. : 4 mill. Allongé et subcylindrique. Tête imponctuée, marquée d’une fossette au milieu, au-dessus des antennes; plaques frontales subquadrangu- laires; carène aiguë; clypeus finement rugueux; antennes grêles, noires, articles basilaires.bleuâtres, troisième article. beaucoup plus court que le quatrième, le suivant presque égal. Prothorax très con- vexe, de moitié plus large que long, entièrement imponetué; côtés droits à la base, arrondis en avant du milieu; disque avec un court sillon transversal de chaque côté, en avant du milieu; sillon basilaire très large. Scutellum triangulaire, noir. Élytres subeylindriques, très densément ponctués, les points proportionnellement gros, cà et là ré- gulièrement placés; interstries avec quelques traces de fines lignes longitudinales saillantes; les épaules aiguës, subcostiformes. Le pénis est long et arqué, d’un brun clair, le sommet très légère- ment dilaté et élargi, prolongé en une petite pointe au milieu, marqué de chaque côté d’un court sillon longitudinal qui se prolonge en avant aussi loin que la portion saillante. Hab. : Afrique orientale anglaise, Nairobi, en août. Je ne connais pas dans ce genre d’autres espèces africaines ayant les élytres aussi fortement ponctués; notre H. punctatissima est un insecte Espèces nouvelles de Chrysomelidue. 517 beaucoup plus allongé et étroit que lÆ. indigacea XI., mais sa colora- tion est semblable. H. Rothschildi, n. sp. — Dessous et pattes bleuâtres, dessus violacé. Prothorax imponctué. Élytres très finement granulés et ponc- tués. Q. Élytres marqués de deux ou trois côtes longitudinales vers les côtés. — Long. : 4,5 mill. De forme allongée, parallèle. Tête faiblement sillonnée au milieu ; plaques frontales transversalement triangulaires; carène allongée et distincte; antennes d’un noir bleuâtre, atteignant le milieu des élytres, troisième article de moitié plus court que le quatrième, article termi- pal plus allongé et plus grêle que les autres. Prothorax environ de moitié plus large que long; ses côtés fortement arrondis antérieure- ment, rétrécis à la base; angles antérieurs émoussés; surface entière- ment imponctuée, même vue avec une forte loupe; sillon basilaire large et profond, fortement sinueux, l’espace situé en arrière de ce sillon également imponetué. Écusson large, d’un bleu sombre. Élytres mar- qués d’une ponctuation extrêmement fine et serrée, munis latéralement d’une côte longitudinale allant des épaules jusqu’au milieu ; cette côte suivie par une autre près des bords latéraux. Hab. : Afrique orientale anglaise, Molo et Escarpment, en septem- bre; Nairobi, en août. Parmi les espèces africaines de ce genre, notre espèce ne peut être comparée qu’à l’H. inaequalis Alld., dont les élytres sont semblable- ment munis de côtes; mais cette espèce est beaucoup plus petite, de forme plus convexe et de couleur bleu foncé et brillante. H. Rothschildi est une espèce allongée, de forme parallèle, de couleur violacée mais modérément métallique. Les trois spécimens récoltés sont malheureu- sement tous des femelles. Sebæthe æthiopica, n. Sp. -— Dessous noir ainsi que la base de la tête; partie inférieure de celle-ci, articles basilaires des antennes et prothorax fauves. Prothorax imponctué. Élytres d’un bleu foncé, densément et finement ponctués. Pattes fauves. — Long. : 4 mill. Ovale, légèrement élargi postérieurement. Tête imponctuée; vertex noir, très brillant, la partie inférieure fauve; plaques frontales large- ment transverses; carène convexe, allongée; antennes noires, leurs trois articles basilaires fauves, premier article allongé, second pres- que aussi long que le troisième, de moitié environ plus court que le premier, les articles suivants presque égaux, légèrement épaissis. Pro- )18 M. JAcoBY. thorax fortement transverse, plus de deux lois aussi large que long, à peine rétréci antérieurement, entièrement imponelué, jaune ; côtés for- tement arrondis, étroitement marginés; sa surface marquée, près des angles postérieurs d’une dépression oblique et d’une autre plus large en avant de l’écusson. Écusson large, noir. Élytres avec une ponctua- tion extrêmement serrée, mais très distincte, légèrement déprimés à la suture près de la base. Fémurs postérieurs assez fortement épaissis. Tibias postérieurs arqués, profondément sillonnés longitudinalement et armés au sommet d’un éperon robuste. Hab. : Éthiopie méridionale, Kottouki-Dagaga, en septembre: Kounhi, en avril. = Assez voisin de S. natalensis Jac. et de coloration presque semblable, mais avec ‘la base de la tête noire et les pattes fauves: les antennes sont plus robustes et le second article proportionnellement plus long. Nisotra ornata, n. Sp. — Noir; articles basilaires des antennes, tibias et tarses jaunes; prothorax très densément et finement ponctué, d’un noir bleuâtre ; élytres finement et en partie sérialement ponetués, pourvus d’une tache humérale allongée et d’une tache subapicale ronde d’un jaune pâle. — Long. : 3 mill. Oblong. Tête noire, imponctuée; plaques frontales entièrement ob- solètes; les cinq articles basilaires des antennes jaunes, les autres noirs ; tous les articles presque égaux, le troisième un peu plus long ; articles terminaux graduellement mais faiblement dilatés. Prothorax à peine deux fois aussi large que long, à côtés arrondis, sa surface con- vexe, très finement ponctuée, d’un noir-bleuâtre; marqué de chaque côté d’un sillon perpendiculaire à la base s'étendant en avant presque jusqu’au milieu. Écusson petit, noir. Élytres ponctués comme le pro- thorax, la pomttuation partiellement sériée, mais indistinctement près de la suture; partie noire formant une large croix; la tache humérale pàle s'étendant en arrière presque jusqu’au milieu, mais non tout à fait jusqu'aux bords latéraux; la tache subapicale ronde ne touchant aucun bord. Hab. : Afrique orientale anglaise. Distinct de toutes les espèces voisines par les ornements des élytres, N. migriventris, n. sp. — Dessous testacé-pâle, poitrine et ab- domen noirs; prothorax à peine perceptiblement ponctué; élytres très finement ponctués-striés, les points entièrement obsolètes en arrière du milieu. — Long. : 2,5 mill. Espèces nouvelles de Chrysomelidue. 519 Tête assez fortement convexe sur le vertex, imponctuée, marquée d’une profonde impression au-dessus des yeux; clypeus assez large : antennes entièrement jaunes, leur deuxième article dilaté, aussi long que le troisième et que chacun des trois articles suivants; articles septième et suivants légèrement plus longs et plus épais. Prothorax deux fois aussi large que long, à fine ponctuation microscopique, les côtés faiblement arrondis, le bord basilaire avec un sillon perpendicu- laire de chaque côté s'étendant en avant presque jusqu’au milieu. Élytres étroits et allongés, légèrement dilatés au milieu, finement ponctués-striés, les stries pas très serrées et entièrement indistinctes en arrière du milieu. Dessous du thorax et pattes testacés: le reste de la face inférieure noir. Hab. : Afrique orientale anglaise, Naïvasha et Escarpment, en sep- tembre. Petite espèce assez voisine de N. pallida Jac., mais avec les élytres ponctués-striés et la face inférieure noire. Le N. 0’ Neili Jac. est plus large, ses antennes sont différemment colorées et le prothorax est fauve et plus convexe. Chætoœnema abyssinica, n. Sp. — Bronzé; les articles basi- laires des antennes et les pattes (fémurs postérieurs exceptés) fauves ; tête et prothorax très densément et fortement ponctués ; élytres forte- ment ponctués-striés. — Long. : 2,5 mill. Têteetclypeus marqués d’une ponctuation très dense et relativement très forte; plaques frontales absentes ; en avant des yeux, un sillon oblique très étroit s'étend jusqu’à la base des antennes; celles-ci assez crêles avec leurs quatre ou cinq articles basilaires jaunes, le reste noir, les articles terminaux allongés. Prothorax presque deux fois aussi large que long, arrondi sur les côtés, la surface entière couverte de points semblables par leur taille à ceux de la tête; côtés presque droits formant de légers angles en avant du milieu; bord basilaire non précédé par une impression linéaire, Élytres avec des ponc- tuations profondes disposées en rangées dont les plus voisines de la suture sont doubles; interstries lisses; l’interstrie externe en forme de côte près du sommet. Fémurs postérieurs bronzés. Hab. : Éthiopie méridionale, Kounhi et Karssa, en mars. Assez voisin de C. Wollastoni Baly, mais de forme plus large et plus convexe; le prothorax est plus densément et plus fortement ponetué. 520 M. Jacopy. Longitarsus melancholieus, n.Sp. — Aptère; noir; articles basilaires des antennes et pattes (sauf parfois fémurs postérieurs) jau- nes; prothorax fauve, à peine ponctué ; élytres très fin ement et densé- ment ponctués. — Long. : 1,5-1,75 mill. Ovale et fortement convexe. Tête couleur de poix foncé, presque noire, non perceptiblement ponctuée, sans plaques frontales; un court sillon oblique de chaque côté à la base des antennes, celles-ci atteignant le milieu des élytres chez le mâle, jaunes, avec les cinq ou six articles terminaux obscurs, second article plus épais et plus long que les troi- sième et quatrième, l’article apical allongé, épaissi et pointu. Prothorax presque aussi long que large, d’un fauve rougeâtre, avec quelques fines ponctuations microscopiques ; côtés droits ou presque droits formant un angle en avant du milieu. Écusson plus large que long, fauve. Élytres élargis au milieu, acuminés au sommet, densément, irrégulièrement et très finement ponctués, noirs, leur extrême sommet quelquefois fauve plus ou moins largement arrondi vers la base du pygidium. Hab. : Afrique orientale anglaise, Makanissa. Se distingue des autres espèces aptères par sa forme ovale fortement convexe, par le sommet des élytres en troncature presque arrondie, par le prothorax rouge, à peine ponctué et par les élytres noirs. Des spécimens ont le sommet des élytres et le pygidium presque jaunes ; le métatarse des pattes postérieures est de longueur médiocre. GALERUCINÆ. Oides funebris, n. sp. — Noir; plaques frontales, prothorax et sommet de l’abdomen fauves; élytres finement rugueux, noirs, mar- qués chacun d'environ huit côtes longitudinales faiblement élevées. — Long. : 10-411 mill. Allongé, élargi au milieu. Tête noire sur le vertex qui est finement et éparsement ponctué; partie inférieure de la tête fauve; clypeus court et large; antennes courtes et robustes, noires, tous les articles (excepté le second) de longueur presque égale, légèrement dilatés trian- gulairement; article terminal s'étendant en arrière de la base des élytres. Prothorax deux fois aussi large que long, de largeur uniforme, avec quelques très fines ponctuations irrégulièrement distribuées ; cotés arrondis; angles postérieurs obliques, non saillants ; les angles antérieurs dentiformes, les bords latéraux graduellement aplatis et dilatés à la base, précédés par un sillon. Écusson large, noir, finement ponctué: le sommet arrondi. Élytres partout finement rugueux, o0pa- Espèces nouvelles de Chrysomelidue. »21 ques, noirs, marqués de huit ou neuf faibles côtes longitudinales, dont l’externe est plus distinctement indiquée: apex pointu. Dessous du corps et pattes noirs, brillants; côtés de la poitrine, pygidium et der- nier segment abdominal fauves, celui-ci chez le & avec un large lobe transverse incisé de chaque côté. Hab. : Afrique orientale anglaise, Lesammise et Rendilé. Très semblable par la sculpture des élytres à 0. costata Baly, dont il ne peut être considéré comme une variété noire, parce que le thorax est beaucoup plus court, plus transverse et non rétréci en avant: la face inférieure différant aussi par la coloration. Prosmidia suturalis, 0. sp. — Dessus jaune; antennes farti- cles basilaires exceptés), face inférieure et pattes noires; prothorax imponctué, avec trois dépressions; élytres à peine perceptiblement ponctués, une étroite raie suturale noire en arrière du milieu; dernier segment abdominal et pygidium jaunes. G. Prothorax offrant au milieu de la base un tubercule aigu, se pro- longeant au-dessus de la base de l’écusson. Base des élytres élevée et ponctuée près de l’écusson. Q. Prothorax transversalement sillonné, sans tubercule. Écusson noir. — Long. : 7-7,5 mill. Tête imponctuée, jaune; antennes grêles, noires, les trois articles basilaires jaunes, le second très court, le troisième un peu plus long que le quatrième, les articles terminaux plus allongés. Prothorax de moitié plus large que long, entièrement imponctué, avec une large dépression latérale et une dépression plus profonde en avant de l’écus- son; côtés rétrécis à la base. Écusson étroit et allongé, longitudinale- ment sillonné. Élytres plus larges à la base que le prothorax, surélevés au bord basilaire, près de la suture, en une saillie conique, profondé- ment déprimés à la face antérieure; une étroite ligne suturale noire, pointue à chaque extrémité, s'étend depuis le milieu jusqu’au voisinage du sommet. Tous les tibias mucronés ; ongles bifides. Dernier segment abdominal du mâle avec un lobe médian subquadrangulaire profon- dément concave; celui de la femelle simple. Hab. : Afrique orientale anglaise, Molo, en septembre. Diffère des autres Prosmidia par sa coloration. Le prothorax chez la femelle est plus fortement rétréci à la base et profondément sillonné transversalement; ce sillon est interrompu au milieu par une élévation longitudinale aiguë; l’écusson est beaucoup plus large et les élytres sont légèrement ridés. Ann. Soc. ent. Fr., LXXvI [1907], 3% 222 M. JacoBy. Exosoma ugandensis, n. sp. — Noir; prothorax à ponctua- tion extrêmement fine; élytres d’un fauve pâle, très densément et très finement ponctués, avec les interstries finement ridés. — Long. : >-6 mill. Tête entièrement imponctuée, très brillante, profondément sillonnée entre les yeux; plaques frontales élevées et largement transverses ; elypeus large et oblong, dilaté en dehors latéralement et formant une haute carène en avant; antennes robustes, atteignant le milieu des élytres chez le mâle, noires, leurs articles basilaires quelquefois d’un fauve obscur en dessous, troisième article plus court que le quatrième, mais deux fois plus long que le second; tous les articles assez dilatés au sommet. Prothorax noir, à peine de moitié plus large que long, finement et éparsement ponctué, marqué de dépressions irrégulières ; côtés arrondis et légèrement dilatés au milieu ; angles antérieurs non sail- lants, mais épaissis. Écusson noir. Élytres plus larges à la base que le prothorax, assez finement mais plus densément ponetués que celui-ci, d’une fauve pâle. Face inférieure et pattes noires, faiblement pubes- centes; dernier segment abdominal du mâle avec une profonde dépres- sion triangulaire. Hab. : Ouganda, Mont Loroghi, en mars; Afr. or. angl. au sud du Lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac. Cette espèce semble très voisine de Malacosoma straminipennis Weiïse, mais les antennes ne sont pas grêles et leurs derniers articles ne sont pas courts, mais plus longs, la coloration de ces organes est différente ; l’'écusson est brillant, les élytres ne sont pas d’un jaune paille mais fau- ves: les pattes sont entièrement noires. Luperus epipleuralis, n. Sp. — Dessous noir, dessus jaune ; antennes noires ; tête fauve, vertex noir ; prothorax finement granulé ; élytres testacés, les épipleures à la base et la suture noirs ; pattes jaunes. — Long. : 3,5 mill. Tête finement granuleuse et ponctuée, l'extrême vertex noir; plaques frontales transverses; clypeus avec une côte centrale; labre et palpes noirs; antennes longues et grèles, noires, articles basilaires fauves, deuxième article court, brillant, les autres pubescents, troisième article à peine plus long que le second mais plus court que le quatrième. Pro- thorax presque deux fois aussi large que long, assez convexe, finement sranuleux ; côtés droits; bord postérieur arrondi; angles antérieurs obliques. Écusson noir. Élytres étroits et allongés, de couleur plus päle que le prothorax, mais de sculpture semblable; l'extrême bord sutural, les bords latéraux à la base ainsi que les épipleures dans la Espèces nouvelles de Chrysomelidae. 023 mème région noirs, cette couleur s'étendant jusqu'au milieu. Pattes longues et grêles, jaunes ; le métatarse des pattes postérieures allongé ; ongles et dernier article des tarses noirs. Hab. : Ouganda, près du Lac Rodolphe. Distinet des espèces de ce genre ayant également une coloration pâle, par les épipleures élytraux noirs, par la sculpture et les détails de la coloration. Buphonella metallica, D. sp. — Noir, pubescent. Articles ba- silaires des antennes jaunes: tête et prothorax finement rugueux; élytres d’un vert ou d’un bleu métallique, finement pubescents et ridés transversalement. — Long. : 5-5,5 mill. Tête large, finement rugueuse, noire, avec un lèger éclat pourpre, sa ponctuation ronde, très serrée ; Les interstries finement revêtus d'une pubescence grise; plaques frontales et carène, en forme de petits tuber- cules lisses placés triangulairement à la base des antennes; elypeus fort élevé antérieurement; antennes n'’atteignant pas le milieu des élytres, noires, leurs deux articles basilaires fauves, les second, troi- sième et quatrième articles graduellement allongés, chacun des articles suivants à peu près de la longueur du troisième ; article terminal allongé. Prothorax transverse, de même coloration et de même sculpture que la tête. marqué de chaque côté d’une dépression obsolète; bord anté- rieur concave ; côtés droits: angles légèrement épaissis. Écusson large, triangulaire, distinctement ponctué. Élytres étroits et allongés, d’un vert où d’un bleu métallique, finement ridés transversalement sur toute leur surface et pubescents. Face inférieure et pattes noires; ongles bifides, divisés seulement au sommet. Hab. : Abyssinie, Addis-Abbeba, en mai. Cette espèce est la seconde du genre, la première ayant été décrite par Gerstaecker sous le nom de Apophyllia murina dont notre espèce se distingue au premier abord par la couleur des élytres, des pattes, ete. Chez la femelle, les antennes sont beaucoup plus courtes et atteignent seulement la base du prothorax. Rudolphia marginata, nov. Sp. — Noir; tibias et tarses jaunes: prothorax obsolètement ponctué; élytres jaunes, les bords étroitement et la suture largement marginés de noir. — Long. : 3 mill. Tête très finement ponctuée, vertex quelquefois taché de fauve sombre; plaques frontales larges, fortement élevées; marge basilaire du clypeus testacée, les côtés prolongés en une dent triangulaire de 524 M. JacoBy. couleur päle; labre noir; antennes atteignant le milieu des élytres, noires ; second et troisième articles presque égaux, courts, les articles suivants plus allongés. Prothorax d’un noir de poix, non perceptible- ment ponctué, deux fois aussi large que long, ou plus large, sa surface assez inégale avec quelques dépressions irrégulières; côtés presque droits; angles un peu épaissis obliquement. Écusson plus large que long, noirâtre. Élytres étroits et allongés, finement et densément ponc- tués; les interStries légèrement ridés; tous les bords étroitement et la suture plus largement noirs. Dessous du corps noir; les genoux, les tibias, les métatarses des pattes postérieures fauves ou jaunes; les mé- tatarses très allongés; ongles simples. Hab. : Abyssinie, Addis-Abbeba, en mai; Petit Akaki, en juillet. Cette espèce est la troisième connue du genre. Elle diffère de ses congénères par la coloration non uniforme des élytres. La dent carac- téristique des côtés du clypeus constitue peut-être une particularité sexuelle propre au mâle. Haplotes nigricollis, n. sp. — Étroit et allongé, noir; la tête, l'article basilaire des antennes, les élytres et les pattes d’un fauve pile; prothorax bifovéolé, imponctué; élytres à peine perceptiblement ponctués. — Long. : 6 mill. Tête large, pas plus longue que large, imponctuée; vertex fauve, partie antérieure plus pâle; yeux en ovale allongé, l’espace intermé- diaire avec une faible côte transversale; palpes noirs; antennes attei- gnant presque le sommet des élytres chez le mâle, noires, leur premier article fauve, allongé, le second extrêmement petit, le troisième article et les suivants très allongés, presque égaux. Prothorax subquadran- gulaire, un peu plus large que long, imponctué, noir, profondément sillonné transversalement ; les côtés formant avant le milieu un angle légèrement dilaté. Écusson largement triangulaire, noir. Élytres d’un fauve pâle, très étroits, presque imponctués. Face inférieure du corps noire. Pattes très grêles, jaunes, l’extrême base des fémurs noire; tibias inermes; premier article des tarses allongé; ongles appendiculés ; cavités cotyloïdes antérieures fermées; organe du mâle très long et grêle, graduellement acuminé, profondément concave longitudinale- ment en dessus et en dessous. Hab. : Abyssinie, Addis-Abbeba, en juin et juillet. Diffère par son système de coloration des autres espèces du genre Weise, Deuts. Ent. Zeitschr., 1903). La femelle a les antennes — sin ait Espèces nouvelles de Chrysomelidae. 229 plus courtes et les métatarses moins allongés et épaissis; il n’y à pas d’autres différences importantes. Pseudocrania basalis, n. Sp. — Jaune; antennes, labre, dessous du corps et pattes noirs; prothorax à ponctuation extrême- ment fine; élytres ponctués comme le prothorax, jaunes, avec une bande transversale basilaire noire, élargie à la suture. G. Élytres avec une profonde cavité suturale en arrière de la base. — Long. : 4 mill. Tête imponctuée, jaune, le vertex fréquemment plus obseur; partie inférieure de la face formant une simple pièce plate, subquadrangu- laire, éparsement ponctuée, son bord antérieur droit; labre et palpes noirs ; antennes longues et grêles, premier article très allongé, le second court, le troisième plus court que le quatrième, le suivant presque égal, l’article terminal long et acuminé. Prothorax jaune subquadran- gulaire, un peu plus large que long, à ponctuation microscopique ; côtés presque droits; bord postérieur sinué latéralement, angles pos- térieurs aigus ; angles antérieurs légèrement épaissis. Écusson noir, triangulaire. Élytres ponctués comme le prothorax, la ponctuation visible seulement avec une forte loupe; la bande basilaire noire, for- tement élargie à la suture sur laquelle elle s’étend en arrière jus- qu’au tiers environ de la longueur des élytres. Pattes longues et grèles ; tibias mucronés; premier article des tarses postérieurs, de lon- gueur égale à la moitié des tibias. Hab. : Abyssinie, Addis-Abbeba, en mai et juillet. Cette espèce est la quatrième de ce genre, qui a été établi par Weise sur Monolepta foveolata Karsch. Notre espèce diffère de ses con- génères par les caractères suivants : le mâle a les élytres profondé- ment creusés à la partie basilaire, le dernier segment abdominal est muni d’un lobe médian carré, incisé de chaque côté. NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR CHARLES-EUGÈNE POTRON par G.-A. BAER. Charles-Eugène Potron, né à Boulogne-sur-Seine en 1832, est décédé à Paris en mars 1904. Après de bonnes études au Lycée Condorcet, son goût déjà très pro- noncé pour les voyages et l’histoire naturelle l'empêche de suivre une carrière libérale comme le désirait sa famille. Il étudie l’entomologie et la botanique, en attendant le moment où il lui sera possible de sa- tisfaire ses ponts. Admirateur de Bernardin de Saint-Pierre qu'il appelait le grand ami du genre humain et de la nature, il s’adonne à la lecture de ses ouvrages et s’enthousiasme, dès sa jeunesse, pour les régions intertropicales, révant de les connaitre. En 1857, à vingt-cinq ans, ayant réalisé quelques économies, il en- reprend son premier voyage dans l'Amérique du Sud où il séjourne près de quinze ans, habitant successivement le Brésil et la République Argentine. Tout en s’adonnant à ses occupations favorites, il entreprend d’avantageuses affaires commerciales qui accroissent son patrimoine ; il est doublement heureux en pensant que cela lui permettra de satis- faire sa passion pour les voyages et de faire plus tard, en faveur de la science, de larges libéralités. Il traverse alors l'Amérique du sud au nord, et visite les principales villes américaines, mais ce voyage long et pénible ébranle sa santé; il est obligé de rester trois ans à Paris pour se rétablir. En 1875, il re- part et consacre trois ans à parcourir les Indes, la Chine, le Japon et l'Australie, s’arrêtant au retour en Turquie et en Grèce. Le navire qui le ramène en France, assailli près d’Ouessant par une violente tempête, manque d’être jeté à la côte en pleine nuit bru- meuse. C’est en souvenir de cet événement, où il faillit faire naufrage après tant de traversées lointaines, que Potron à légué à l’État la somme né- cessaire pour construire un phare de premier ordre, destiné à éclairer le point le plus dangereux de cette côte inhospitalière (1). 1. Le phare est actuellement en construction sur le rocher appelé la Ju- ment d'Ouessant. 928 G.-A. BAER. — Notice nécrologique sur Ch.-E. Potron. Après cinq ans de repos en France, le désir de revoir l'Amérique du Sud le hante: il repart en 1880. Après avoir séjourné successivement à Rio-Janeiro, Montevideo, Buenos-Ayres, il revient en 1882 par le Brésil. Un dernier voyage est celui qu'il fit en 1892 autour de l'Afrique, voyage qui ne dura que quelques mois et dont il a laissé une rela- tion (!). Sa passion des voyages l’engage à faire bénéficier la Société de Géographie d’une bourse de voyage. Retenu à Paris par l’état précaire de sa santé, Potron devient un auditeur assidu du cours d'Histoire naturelle du Muséum; il fait don à cet établissement, par testament, d’une statue de Bernardin de Saint- Pierre. — J'ai eu l'honneur de représenter notre Société à l’inaugu- ration solennelle de cette statue qui à eu lieu au Jardin des Plantes le 47 octobre 1907. A l’âge de soixante-dix ans le généreux donateur est reçu membre de la Société entomologique de France, à laquelle il laisse également un souvenir, à Sa mort. Bien que toute Ja vie de Potron n'ait été qu’un perpétuel voyage, partout où il a passé il n’a laissé que les meilleurs souvenirs. Son extrême modestie l’a empêché de prendre la place qu’il aurait pu oc- cuper par ses connaissances, son intelligence et sa valeur personnelle, c'était l’homme simple par excellence. Il est fort regrettable qu'il n’ait pas publié les intéressantes remar- ques recueillies en observant et en étudiant les richesses zoologiques des nombreux pays qu'il avait successivement visités: seules, les per- sonnes qui l’ont approché peuvent témoigner de leurs mérites. 1. De Paris au Cap de Bonne-Espérance par l'Ile de France ou Ile Maurice. Chamerot et Renouard. Paris, 1892. Nadar phot, Reymond se LEON FAIRMAIRE 1820-1906 NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR LÉON FAIRMAIRE par A. LÉVEILLÉ Membre honoraire de la Société entomologique de France. Voici plus d’un an que la Société conduisait à sa dernière demeure son vénéré Président honoraire Léon Fairmaire, et il semble qu’elle eût dû, depuis longtemps déjà, lui consacrer quelques pages dans ses Annales où son nom à été imprimé tant de fois. Chargé comme Biblio- thécaire de dresser la liste de ses nombreux travaux, il a fallu de lon- gues recherches pour la donner aussi exacte que possible, et j'ai dû retarder la courte notice qui devait la précéder. Si la vieille amitié qui me liait à Fairmaire remonte à une époque dejà lointaine (1865, je crois), il ne s’ensuit pas forcément qu'il m’ait donné connaissance des événements de sa jeunesse, dont il parlait rare- ment; il faisait partie d’une génération antérieure à la mienne, et tous ceux qui auraient pu me donner des renseignements sur sa vie passée : les Aubé, Grenier, Al. Laboulbène, Signoret, Charles Brisout de Bar- neville, C.-A. Dohrn et autres l’ont tous précédé dans la tombe. Les seuls membres de sa famille que j'ai consultés m'ont fourni bien peu de détails, et les seuls que j'ai pu recueillir sont les suivants : Léon Fairmaire est né à Paris, rue Meslay, le 29 juin 1820; il appar- tenait à une famille aisée, d’origine anglaise, dont le nom, francisé de- puis, s’écrivait Farmer : c’est à lui-même que je dois cette circonstance de l’histoire de ses ancêtres. Ses parents, désireux d’en faire un homme instruit, lui donnèrent pour précepteur Brillat-Savarin, le frère de l'auteur si connu de la Physiologie du Goût. Ses premières études terminées, il fit son Droit, envisageant surtout l'étude des Lois comme le complément obligé d’une bonne éducation. Il ne songeait guère sans doute, à cette époque, qu'il serait heureux plus tard de tirer parti de ses connaissances spéciales, lorsque la nécessité l’y contraindrait. La révolution de 1848 ayant ruiné sa famille, il dut songer à choisir une carrière qui assurât son existence ; c’est alors qu'il entra dans l’Admi- nistration de l’Assistance publique où, pendant ses trente années de service, il suivit la filière ordinaire et se signala par son activité, son dévouement et sa bienveillance: il prit sa retraite en 1878 comme Di- recteur de l’hôpital Saint-Louis. >30 A. LÉVEILLÉ. A partir de ce moment, il ne s’occupa plus que de sa chère entomo- logie, qui n'avait été pour lui jusqu'alors qu'un délassement au milieu de ses travaux administratifs ; il devint plus assidu aux séances de notre Société, à laquelle il portait une grande affection, et dont il fai- sait partie depuis si longtemps. C’est en 1842 qu'il en devint membre, sur la proposition de Desma- rest, notre ancien secrétaire, et, dès l’année suivante, il présentait son premier travail pour nos Annales (!). A cette époque Fairmaire n’était pas fixé sur la direction à donner à ses études entomologiques ; il cherchait sa voie, car nous le voyons successivement publier des travaux sur les Coléoptères, les Hyménoptères et les Hémiptères : il fil même paraître dans les Annales, probablement sous l'influence de son vieil ami Signoret, une revue de la tribu des Membracides, ces Homo- ptères si étranges par leurs formes singulières et les nombreuses pro- tubérances dont la nature s’est complu à les orner. Cependant ordre si considérable et si intéressant des Coléoptères devint l’objet exclusif de ses travaux et, sauf de rares exceptions, il n’a plus cessé de s’en occuper. 2omme savant, Fairmaire comprenait l'Entomologie telle qu’on l’en- tendait dans sa jeunesse ; ilest resté, en général, fidèle aux descriptions isolées, sans lien méthodique entre elles et souvent même sans remar ques comparalives entre l’espèce nouvellement décrite et les espèces voisines déjà connues. Non pas qu'il méconnüt le grand avantage des tableaux synoptiques ou dichotomiques, si commodes et si en vogue à l’heure actuelle, puisque, dans sa Faune des Coléoptères de France, le seul ouvrage méthodique de longue haleine qu’il ait entre- pris (avec Al. de Laboulbène) et restée malheureusement inachevée, il a placé des travaux synoptiques de genres et de groupes. comme avaient fait avant lui Mulsant, Lacordaire, Stephens, etc. Mais les insectes nouveaux affluaient sur sa lable de travail de tous les coins du monde et il s'empressait de leur créer un état civil. Les faunes locales aussi alliraient son attention et le poussaient à décrire les formes inconnues rapportées par les voyageurs des pays lointains. Depuis longtemps, le continent mystérieux exercçait sur son esprit la même fascination que sur celui des grands explorateurs et, après avoir décrit au début des Coléoptères de Barbarie, des Comores, d’'Alda- (1) Les différentes fonctions exercées par Fairmaire dans l'administration de la Société sont les suivantes : Trésorier adjoint : de 1843 à 1852 et de 1855 jusqu à la suppression de la charge. Président en 1854 et 1881 et enlin Président honoraire de 1893 à sa mort. Notice necrologique sur Léon Fatrmaire. 531 [1] bra et de San Thome, d'Obock et de Djibouti, d’Abyssinie, du Choa et d’autres pays africains, il s'était fait, on peut dire, une spécialité de la faune coléoptérique de Madagascar, sur laquelle il a publié dix-neufnotes, parues en grande partie dans les Annales de la Société entomologique de Belgique, et dont notre Bibliothèque possède deux exemplaires. Son œuvre est si considérable, qu’il eût été difficile d'entreprendre le catalogue des espèces décrites par lui, quelque utile que puisse être un semblable recueil; mais, si j’ai dû y renoncer à mon grand regret, du moins pour le moment, on trouvera plus loin la liste complète, autant que possible, de toutes ses publications, classées par ordre de dates, depuis 1843 jusqu’à 1906. Fairmaire à été trop répandu, trop connu, pendant les soixante- quatre années de sa vie scientifique, pour qu'il soit nécessaire d'appuyer davantage sur la valeur de ses travaux que tous les entomologistes ont été à même d'apprécier. À quelque point de vue que l’on se place pour juger son œuvre, il a eu dans le monde entomologique une très grande influence, et, malgré la synonymie, ennemie des descripteurs trop pressés, son nom figurera toujours au premier rang dans les catalogues futurs. Mais il est bon de révéler sa personnalité intime à ceux qui n'ont connu de lui que ses livres : j'ai eu l'honneur de l’approcher et je suis très heureux de lui rendre ici la justice qui lui est due. L'homme était simple et bon, très instruit, fin lettré, homme d’esprit, affable et gai, d’une extrême complaisance et capable de tous les sacrifices pour ceux qu'il estimait et qu'il aimait ; il a su faire naître autour de lui l'af- fection parmi ses contemporains et le respect chez les plus jeunes. Il aidait ces derniers autant qu'il le pouvait, soit par ses conseils, soit par ses déterminations et, naturellement généreux, par le don gracieux des doubles de sa nombreuse collection; €’est pour eux qu'il a publié les petites faunes élémentaires illustrées des Coléoptères et des Hémiptères. Fairmaire, bien que de petite taille, était très alerte et très vigou- reux et, jusqu’à plus de quatre-vingts ans, il à conservé le goût des courses en montagne, tantôt en Savoie, chez son vieil ami M. de Ma- nuel, tantôt à Bérisal, dans la région du Simplon, où il luttait d’acti- vité avec ses autres amis Puton et Bourgeois. Il est bien naturel que le mot « ami » se rencontre souvent sous ma plume, et cette répétition est hautement justifiée par les grandes qua- lités du cœur de celui que nous regrettons ; s’il eut des détracteurs (et qui n’en à pas?), il a su se faire aimer de ceux qui ont pu l’apprécier comme il méritait de l'être; c’est sur cette constatation finale que je me plais à terminer cette courte notice. 532 A. LÉVEILLÉ. La collection de Fairmaire, si riche en types, est restée en France, d’où l’on avait craint un moment de la voir sortir. Le Muséum d’His- toire naturelle de Paris l’a acquise de ses héritiers, évitant ainsi une dispersion possible et regrettable au hasard des enchères. Elle est, dès maintenant, mise à la disposition des entomologistes qui désirent la consulter, et le Professeur qui en a la garde la leur communique avec un libéralisme auquel je suis heureux de rendre hommage. Paris, le 1°" juin 1907. Liste des travaux entomologiques de Léon Fairmaire classés par ordre de dates (!). 1843. Description de trois nouvelles espèces de Coléoptères de lO- céanie. Ann. Soc. ent. Fr., 1843, p. 11. Rev. Zool., 1843, p. 30. 1846. Cynips pallidus vivant dans les galles fongueuses du Chêne. Ann. Soc. ent. Fr., 1846, Bull., p. xxx. — Espèces nouvelles de Membracides. Rev. Zool., IX, 1846, pp. 12-14. — Liste de 65 espèces de Coléoptères fort rares trouvés aux envi- rons de Paris. Ann. Soc. ent. Fr., 1846, Bull., p. LI. — Revue de la tribu des Membracides. Ann. Soc. ent. Fr., 1846, pp. 235-320 ; 479-531. 1847. Guide du jeune amateur de Coléoptères et de Lépidoptères (en collaboration avec Pierret et Deyrolle). Paris, 1847, in-8°. — Synopsis du genre Chalcas. Rec. Zool., 1847, p. 408. 1848. Descriptions de quelques Coléoptères nouveaux. Ann. Soc. ent. Fr., 1848, pp. 167-176. — Rectification d’une erreur commise au sujet de Xerophyllum Servillei (Orthoptères). Ann. Soc. ent. Fr., 1848, Bull., p. 1x. (1) 11 m'est agréable de reconnaître que l'exactitude de cette nomenclature est due en grande partie à M. V. Vautier, notre agent si dévoué. Il a bien voulu consacrer de longues heures à compulser des recueils bibliographiques qu'il avait à sa disposition et qui font malheureusement défaut à notre Bi- bliothèque. 1850. 1851. 1852. Notice nécrologique sur Léon Fairmaire. D33 . Sur le genre Halobates Eschschs. Ann. Soc. ent. Fr., 1848, Bull., p. xv1. Descriptions de quelques Coléoptères nouveaux d'Europe et de France. Ann. Soc. ent. Fr., 1849, pp. 419-427. Description du genre Chalcas. Ann. Soc. ent Fr., 1849, p. 5. Essai sur les Coléoptères de la Polynésie. Rev. et Mag. de Zool., 1, 1849, pp. 277-291 ; 352-356 ; 410-414: 445-460 ; 504-516; 550-559. — IT, pp. 50-64; 115-122; 181-185. Insectes de Taiti, des Marquises et des îles voisines. Rev. et Mag. de Zool., I, 1849, pp. 34-36. Monographie des espèces européennes du genre Cryptoce: phalus. Ann. Soc. ent. Fr., 1849, pp. 143-157. Note sur une monstruosité dans le chaperon d’une Anisoplia flo- ricola. Ann. Soc. ent. Fr., 1849, Bull., p. Lx. Description d’un nouveau genre de Lucanides : Streptocerus (S. speciosus). Ann. Soc. ent. Fr., 1850, pp. 53-97. Monographie du genre Cyrtonus. Ann. Soc. ent. Fr., 1850, pp. 535-548. Platytarus, nouveau genre de Coléoptères, établi pour Cymin- dis Faminii. Ann. Soc. ent. Fr., 1850, Bull., p. xvir. Descriptions de deux Coléoptères nouveaux du Venezuela. Rev. et Mag. de Zool., I, 1851, pp. 348-350. Description d’une nouvelle espèce de Coléoptères (Paussus Favieri). Ann. Soc. ent. Fr., 1851, Bull., p. cx. Descriptions de sept Coléoptères nouveaux provenant du Midi de l'Europe et du Maroc. Rev. et Mag. de Zool., UT, 1854, pp. 527-528. Note relative aux mœurs d’une nouvelle espèce de Schizoneura. Ann. Soc. ent. Fr., 1851, Bull., p. cvur. Nouvelle espèce de Centrotus d'Europe (C. chloroticus). Ann. Soc. ent. Fr., 1851, Bull., p. LXxXxXvI. Description d’une nouvelle espèce du genre Sandalus. Ann. Soc. ent, Fr., 1852, pp. 693-694. 534 A. LÉVEILLE. 1852. Excursion entomologique dans la baie de la Somme. Ann. Soc. ent. Fr., 1852, pp. 663-694. — Sur une nouvelle espèce de Longicornes du genre Astynomus (A. Edmondi). Ann. Soc. ent. Fr., 1852, Bull., pp. Lx. 1853. Sur le Masaris vespiformis (en collaboration avec Goureau). Ann. Soc. ent. Fr., 1853, Bull., p. xv1. 1853-58. Monographie des Chrysomèles d'Europe. Ann. Soc. ent. Fr., 1853, pp. 91-126. — 1854, pp. 313-398. — 1858, pp. 531-567. 1854. Beschreibung einer Kafer-Gattung aus der Familie der Staphyli- nien (Apteranillus Dohrnii). Stett. ent. Zeit., xv, 1854, p. 73. 1854-56. Faune entomologique française, ou description des insectes qui se trouvent en France, I (en collaboration avec Al. La- boulbène). Paris, 1854-56. 1855. Descriptions de deux nouvelles espèces de la tribu Anisotomidar (Hydnobius Perrisii, Anisotoma lucens). Ann. Soc. ent. Fr., 1855, Bull., pp. LXXV-LXX VI. — Description d’une nouvelle espèce d’Anisotoma (A. ornata). Ann. Soc. ent. Fr., 1855, Bull., p. xxx. — Quelques Coléoptères nouveaux du Midi de l'Europe et du Nord de l’Afrique. Ann. Soc. ent. Fr., 1855, pp. 69-100. Rev. et Mag. de Zool., 1855, pp. 107-108. — Rapport relatif aux Cicindela Ritchii et Peletieri. Ann. Soc. ent. Fr., 1855, Bull., pp. xxuI. — Rectifications et descriptions d’espèces nouvelles de Coléoptères de la faune méditerranéenne. Ann. Soc. ent. Fr., 1855, pp. 307-322. 1856. Coleoptera Chilensia a Germain detecta. Rev. et Mag. de Zool., 1856, pp. 483-485. — Coleoptera maroccana. Rev. et Mag. de Zool., NII, 1856, pp. 530-531. — Descriptions de quelques Coléoptères nouveaux de la faune eu- ropéenne. Rev. et Mag. de Zool., 1856, pp. 179-180. — Note sur le genre Eurymorpha. Ann. Soc. ent. Fr., 1856, p. 93. 1856-62. Miscellanea entomologica. Ann. Soc. Ent. Fr., 1856, pp. 517-548. — 1857, pp. 729- Notice necrologique sur Léon Farrmaire. D3Ù 745. — 1859, pp. 21-64. — 1861, pp. 577-596. — 1862, pp. 47-598. 1857. Description d’un Carabe nouveau (C. cychrocephalus). Ann. Soc. ent. Fr., 1857, Bull. p. cLvr. — Rapport sur la session extraordinaire tenue à Montpellier, au mois de juin 1857 (Coléoptères nouveaux, pp. 635-642). Ann. Soc. ent. Fr. 1857, pp. 619-647. — Sur le Strophosomus subnudus. Ann. Soc. ent. Fr., 1857, Bull., p. Lix. — Voyage au Gabon : Histoire naturelle des Insectes. — Ordres des Orthoptères, Névropières, Hyménoptères et Hémiptères. Thomson’s Arch. Entom., 1, 1857, pp. 257-345. 1858. Coleoptera Corsica à Ph. Lareynie detecta. Rev. et Mag. de Zool., X, 1858, pp. 455-456. — Coléoptères recueillis dans les Pyrénées-Orientales (Le Vernet) par Bellier de la Chavignerie {en collaboration avec Reiche). Ann. Soc. ent. Fr., 1858, pp. 149454. — Rapport sur un ouvrage manuscrit de Robineau-Desvoidy, sur les Diptères des environs de Paris. Ann. Soc. ent. Fr., 1858, pp. 339-341. 1558 et 1860. Essai sur les Coléoptères de Barbarie {en collaboration avec Ch. Coquerel). Ann. Soc. ent. Fr., 1858, pp. 743-795. — 1860, pp. 145- 176; 419-451. 1858-63. Revision des Coléoptères du Chili (en collaboration avec Ph. Germain). Ann. Soc. ent. Fr., 1858, pp. 709-742. — 1859, pp. 483-532. 1861, pp. 105-108. — 1862, pp. 721-746. — 1863, pp. 225- 284. Rev. et Mag. de Zoo!., XX, 1859, pp. 350-356. — XII, 1860, pp. 267-269. 1859. Descriptions de deux Coléoptères nouveaux d'Algérie. Rev. el Mag. de Zoot., 1859, p. 59. — Descriptions de quelques nouveaux Coléoptères de France. Ann. Soc. ent. Fr., 1859, Bull., p. zur. — Descriptions de quelques espèces nouvelles de Coléoptères ré- coltées par M. Gougelet pendant son voyage en Galicie, dans le courant de l’année 1859. Ann. Soc. ent. Fr., 1859, Bull., pp. cc-ccinr. — Diagnoses de plusieurs nouvelles espèces de Coléoptères d’Eu- rope. 536 A. LÉVEILLÉ. Ann. Soc. ent. Fr., 1859, Bull., pp. cHi-cv. 1859. Diagnoses de quelques Coléoptères européens nouveaux. Ann. Soc. ent. Fr., 1859, Bull., p. exxxIv. — Diagnoses de deux Coléoptères nouveaux d'Europe. Ann. Soc. ent. Fr., 1859, Bull., pp. cxuIx-cLur. — Diagnoses de quelques Coléoptères nouveaux. Ann. Soc. ent. Fr., 1859, Bull., p. czxm. — Description d’un Buprestide nouveau (Anthaæia Ariasi). Ann. Soc. ent. Fr., 1859, Bull., p. CLXxXxIv. — Diagnoses de quelques Coléoptères européens. Ann. Soc. ent. Fr., 1859, Bull., pp. cexv-cexvur. — Diagnoses de quelques espèces nouvelles de Coléoptères euro- péens et algériens. Ann. Soc. ent. Fr., 1859, Bull., pp. CEXXXV-CCXxx VII. — Description d’une nouvelle espèce française de Pristonychus (P. latebricola). Rev. et Mag. de Zool., XI, 1859, pp. 29-30. — Notes sur quelques insectes de Barbarie. Ann. Soc. ent. Fr., 1859, Bull., p. L. — Notice nécrologique sur Ph. Lareynie, suivie d'observations sur les Coléoptères de l’île de Corse. Ann. Soc. ent. Fr., 1859, pp. 261-283. 1859-68. Genera des Coléoptères d'Europe (en collaboration avec Jac- quelin du Val). | 1860. Diagnoses de deux Coléoptères nouveaux d'Algérie. Ann. Soc. ent. Fr., 1860, Bull., p. xxx1. — Diagnose du Faronus telonensis. Ann. Soc. ent. Fr., 1860, Bull., p. xLv. — Diagnoses de nouvelles espèces de Coléoptères. Ann. Soc. ent. Fr., 1860, pp. 338; 629-632. — Note d’entomologie appliquée. Ann. Soc. ent. Fr., 1860, Bull., p. Lxv. 1861. Coléoptères nouveaux recueillis pendant l’exeursion en Savoie. Ann. Soc. ent. Fr., 1861, pp. 647-651. — Deux nouvelles espèces de Coléoptères propres à la faune fran- caise. Ann. Soc. ent. Fr., 1861, Buil., p. x1. — Nouvelle espèce de Pristonychus (P. cyanescens). Ann. Soc. ent. Fr., 1861, Bull., p. xxx. 1863. Coléoptères d'Algérie. Ann. Soc. ent. Fr., 1863, pp. 637-648. Ltd Notice nécrologique sur Léon Fairmaire. 937 1863. Collaboration au Catalogue des Coléoptères de France de A. Gre- nier. — Ein neuer Licinus (L. Dohrnii). Stett. Entom. Zeit., XXIV, 1863, p. 131. 1864. Description d’un nouveau Longicorne européen (Cyanophthal- mus nitidus). Rev. et Mag. de Zool., XVI, 1864, p. 340. — Note sur quelques Coléoptères recueillis par Ph. Germain, à Mendoza dans les Cordillères. Ann. Soc. ent. Fr., 1864, pp. 261-274. — Revision des Coléoptères du Chili (en collaboration avec Ph. Germain). Rev. et Mag. de Zool., XNI, 1864, pp. 258-262; 283-287; 385-394. 1865. Monographie des Chrysomèles de Suffrian (suite). Ann. Soc. ent. Fr., 1865, pp. 37-82. — Note au sujet de la larve de la Phaleria cadaverina. Ann. Soc. ent. Fr., 1865, p. 697. 1866. Essai sur les Coléoptères de Barbarie (en collaboration avec Ch. Coquerel). Ann. Soc. ent. Fr., 1866, p. A7. — Notice sur les Coléoptères récoltés par M. Lederer sur le Bosz- Dagh (Asie Mineure). Ann. Soc. ent. Fr., 1866, pp. 249-280. 1867. Descriptions de six nouvelles espèces du genre Zchthyurus (Té- léphorides). Stett. Ent. Zeit., XX VII, 1887, pp. 113-117. — Revision des Coléoptères du Chili. Ann. Soc. ent. Fr., 1867, pp. 617-630. 1867-70, Essai sur les Coléoptères de Barbarie. Ann. Soc. ent. Fr., 1867, pp. 387-416. — 1868, pp. 471- 502. — 1870, pp. 370-404. 1868-71. Notes sur les Coléoptères recueillis par Ch. Coquerel à Madagascar et sur les côtes d'Afrique. Ann. Soc. ent. Fr., 1868, pp. 753-820. — 1869, pp. 179-260. — 1871, pp. 29-78. 1869. Coleoptera Europae nova. Stett. Ent. Zeit., XXX, 1869, pp. 231-233. 1870. Faune élémentaire des Coléoptères de France. Paris, 1870, in-12, 6 pl. 1871. Deux Coléoptères nouveaux pour la faune francaise. Ann. Soc. ent. Fr., LXXVI [1907]. 35 38 A. LÉVEILLÉ. Ann. Soc. ent. Fr., 1871, p. 420. 1871, Diagnoses de quelques Coléoptères nouveaux de la faune euro- péenne. Ann. Soc. ent. Fr., 1871, Bull., pp. Lxxn-LxxIN. 1871-72. Descriptions de Coléoptères nouveaux du Maroc et de l’AI- vérie. Rev. et Mag. de Zool., XXIII, 1871-72, p. 60. 1872. Description d’une nouvelle espèce de Coléoptères de la famille des Carabiques. Ann. Soc. ent. Fr., 1872, p. 47. — Notes sur la synonymie de quelques Coléoptères du Chili. Ann. Soc. ent. Fr., 1872, p. 47. — Note sur la synonymie de quelques Curculionides. Ann. Soc. ent. Fr., 1872, p. 48. — Nuove specie italiane del genere Adelops. Ann. Mus. civ. Gen., I, 1872, pp. 54-55. 1873. Coléoptères du Nord de l'Afrique (en collaboration avec Raffray). Rev. et Mag. de Zool., 1, 1873, p. 331. — Descriptions de quelques Coléopteres Hétéromères de la partie australe de l'Amérique. Ann. Mus. civ. Gen., IV, 1873, pp. 531-538. — Description d’un nouveau genre (Proderops) de la famille de Ténébrionides. Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 393. — Diagnoses de divers Coléoptères nouveaux découverts en Amé- rique. Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 391. — Note relative à la synonymie de diverses espèces de Coléoptères. Ann. Soc. ent. Fr., 1873, Bull., p. cCxxxv. — Notes rectificatives et complémentaires sur les Timarcha. Ann. Soc. ent. Fr., 1873, pp. 525-528. — Notes sur les Rhysodes. Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 389. — Revision du genre Timarcha (en collaboration avec E. Allard). Ann. Soc. ent. Fr., 1873, pp. 143-202. 1874. Description d’un nouveau genre de la famille des Chrysomélides. Ann. Soc. ent. Fr., 1874, pp. 42-44. — Diagnoses de Coléoptères nouveaux du Nord de l'Afrique. Pet. Nouv. ent., 1874, n° 97, p. 388. — Note relative à l’habitat des Cassides. Ann. Soc. ent. Fr., 1874, Bull., p. xovi. 1874. 1879. Notice nécrologique sur Leon Fairmaire. D39 Note sur quelques Coléoptères des environs de Tuggurth. Pet. Nouv. ent., 1874, n° 102, p. 407. Coléoptères de la Tunisie récoltés par M. Abdul Kerim. Ann. Mus. civ. Gen., VIT, 1875, pp. 475-540. Descriptions de quelques Coléoptères du Maroc. Pet. Nouv. ent., 1875, n° 136, p. 543. Diagnose d’un Carabique nouveau trouvé aux environs de Cons- tantinople par M. Alléon. Ann. Soc. ent. Fr., 1875, Bull., p. coxx. Diagnoses de quelques Coléoptères nouveaux d'Algérie. Pet. Nouv. ent., 1875, n° 124, p. 495; n° 125, p. 409. Diagnoses de trois Coléoptères nouveaux, des environs de Cons- tantinople. Ann. Soc. ent. Fr., 1875, Bull., p. cxeur. Diagnoses d'Hétéromères de Madagascar. Ann. Soc. ent. Fr., 1875, Bull., pp. XXxXuWHI-XXXIV 3; XL. Parasite vivant aux dépens de la larve du Fourmilion. Ann. Soc. ent. Fr., 1875, Bull., p. cciv. Revision des Hétéromères du Chili. Ann. Soc. ent. Fr., 1875, pp. 191-200. Species novae madagascarienses. Stett. Ent. Zeit., XXX VI, 1875, pp. 190-194. . Diagnoses de Coléoptères du Nord de l'Afrique. Pet. Nouv. ent., 1876, n° 148, p. 37. Diagnoses de Coléoptères nouveaux du Nord de l'Afrique. Pet. Nouv. ent., 1876, n° 162, p. 93. Nouvelle espèce de Ptinus exotique. Ann. Soc. ent. Fr., 1876, Bull., p. ccxxvI. Revision des Coléoptères du Chili. Famille des Tenebrionidae. Tribu des Nyctélites. Ann. Soc. ent. Fr., 1876, pp. 143-170 ; 341-388. . Coléoptères nouveaux du Nord de l'Afrique. Pet. Nouv. ent., 1877, n° 163, p. 98; n° 174, p. 141 ; n° 175, p. 145. Description d'une nouvelle espèce française de Coléoptères. Ann. Soc. ent. Fr., 1877, Bull., p. CLXxIx. Descriptions de trois Coléoptères nouveaux, propres à la faune européenne. Ann. Soc. ent. Fr., 1877, Bull., pp. LXV-LxvIr. Diagnoses de Coléoptères australiens. Pet. Nouv. ent.,.1877, n° 179, p. 161. 540 A. LÉVEILLÉ. : 1877. Diagnoses de Coléoptères mélanésiens et polynésiens. Pet. Nouv. ent., 1877, n° 177, p. 153. - — Diagnoses de Coléoptères nouveaux de Madagascar. Pet. Nouv. ent., 1877, n° 173, p. 137. — Diagnoses de deux Lamellicornes australiens. Ann. Soc. ent. Fr., 1877, Bull., p. cv. — Diagnoses de plusieurs Coléoptères nouveaux du genre Crypto- dus. Ann. Soc. ent. Fr., 1877, Bull., p. cexxvIn. — Diagnoses de trois nouvelles espèces de Scarabéides du genre Oryctoderus. Ann. Soc. ent. Fr., 1877, Bull., p. cLvu. — Notice nécrologique sur le D' J.-E. Giraud. Ann. Soc. ent. Fr., 1877, pp. 389-396. — Synopsis des espèces australiennes du genre Curis, de la famille des Buprestides. Ann. Soc. ent. Fr., 1877, pp. 327-333. — Synopsis des espèces australiennes du genre Neocuris, de la fa- mille des Buprestides. Ann. Soc. ent. Fr., 1877, pp. 334-340. 1878. Coléoptères de Cochinchine recueillis par le D' Morice. Ann. Soc. ent. Fr., 1878, pp. 269-274. — Descriptions de Coléoptères nouveaux d'Amérique. Rev. et Mag. de Zool., NI, 1878, pp. 260-270. — Descriptions de Coléoptères recueillis par l'abbé David dans la Chine centrale (en collaboration avec H.-C. Deyrolle). Ann. Soc. ent. Fr., 1878, pp. 87-140. — Diagnoses de deux nouveaux Coléoptères de Corse. Ann. Soc. ent. Fr., 1878, Bull., p. Lv. — Diagnoses de deux nouvelles espèces européennes de Coléo- ptères. Ann. Soc. ent. Fr., 1878, Bull., p. cxxxH. — Insectes recueillis à Tacna et dans d’autres localités du Haut- Pérou. Ann. Soc. ent. Fr., 1878, Bull., pp. LXXXV-LXXX VIT. 1878-79. Diagnoses de Coléoptères des iles Viti, Samoa, etc. Pet. Nouv. .ent., 4878, n° 208, :p. 278; n°209, p. 282; n° 210, p. 286; n° 211 [1879], p. 289. 1879. Descriptions de Coléoptères nouveaux ou peu connus, du Musée Godeffroy. Journ. Mus. Godeffroy, 1879, Hi. 14, pp. 80-114. Notice nécrologique sur Léon Fairmaire. 41 1879. Descriptions de quelques Coléoptères nouveaux recueillis en Es- pagne par D. Manuel Martorell y Peña. Ann. Soc. ent. Fr., 1879, pp. 241-244. — Diagnoses de Coléoptères du Nord de l’Afrique. Le Naturaliste, TX, 1875, pp. 5: 11. — Diagnoses de Coléoptères des îles Viti, Tonga, etc. Le Naturaliste, X, 1879, pp. 19; 46; 70 ; 75. 1879-80. Descriptions de Coléoptères nouveaux du Nord de l’Afrique. Ann Soc. ent. Fr., 1879, pp. 155-172; 245-258. — 1880, pp. 5-32 ; 245-252. 1880. Revision des Zonitis d'Australie. Stett. Ent. Zeit., 41, 1880, pp. 261-282. — Description d’un Coléoptère nouveau et remarques synony- | miques. Le Naturaliste, 1, 1879, p. 150. — Description d’un Coléoptère nouveau provenant d'Espagne. Ann. Soc. ent. Fr., 1880, Bull., p. cxxxI1. — Descriptions de Coléoptères d'Espagne et de Turquie. Ann. Soc. ent. Fr., 1880, pp. 237-244. — Descriptions de quelques Coléoptères de Nossi-Bé. Ann. Soc. ent. Fr., 1880, pp. 321-340. — Diagnose d’un Curculionide nouveau de la faune européenne. Ann. Soc. ent. Fr., 1880, Bull., p. xznr. — Diagnoses de Coléoptères de la Chine centrale. Le Naturaliste, 1, 1880, p. 164. — Diagnoses de Coléoptères de Madagascar. Le Naturaliste, 1, 1880, p. 175. — Diagnoses de Nitidulides d'Afrique. Le Naturaliste, 1, 1880, p. 181. — Diagnoses de Coléoptères du Maroc. Le Naturaliste, I, 1880, p. 1490. — Diagnoses de Coléoptères de Nossi-Bé. Le Naturaliste, 1, 1886, pp. 236 ; 246. — Diagnoses de Coléoptères de l’île de la Réunion. Le Naturaliste, I, 1880, pp. 293 ; 300. — Diagnoses de Coléoptères de Madagascar. Le Naturaliste, 1, 1880, pp. 307; 316. — Diagnoses de nouvelles espèces du genre Timarcha. Le Naturaliste, XI, 1880, p. 332. — Diagnoses de deux nouvelles espèces de Coléoptères. Ann. Soc. ent..Fr., 1880, Bull., p. xxvrr. 542 A. LÉVEILLÉ. 1880. Note sur les Elytrurus des iles Viti. Stett. Ent. Zeit., 41, 1880, pp. 207-213. 1881. Descriptions de quelques Coléoptères de Syrie. Ann. Soc. ent. Fr., 1881, pp. 79-88. — Diagnoses de Coléoptères de la Mélanésie et de la Micronésie. Le Naturaliste, I, 1881, pp. 340; 348; 359 ; 372; 381: 389; 406. — Diagnoses de Coléoptères nouveaux. Le Naturaliste, 1, 1881, p. 421. — Essai sur les Coléoptères des iles Viti (Fidgi). Ann. Soc. ent. Fr., 1881, pp. 243-318 ; 461-492. 1882. Coléoptères et Hémiptères récoltés par M. A. Burdo sur le trajet de Zanzibar aux grands lacs. Soc. ent. Belg., 1882, C. R., XX VI, p. xzu. - Coléoptères Hétéromères de Sumatra. Notes Leyd. Mus., IV, 1882, p. 219. — Coléoptères recueillis par M. G. Révoil chez les Comalis. Mis sion G. Révoil au pays Comali (en collaboration avec J. Bourgeois et V. Lansberge). Paris, 1882, in-8°, 104 pp., 1 pl. — Description d’une espèce nouvelle du genre Atractocerus. Notes Leyd. Mus., IV, 1882, p. 217. — Diagnose d’un nouveau genre de Ténébrionides. Le Naturaliste, 1, 1882, p. 118. — Diagnoses de trois Coléoptères (Cyrtonus) nouveaux. Le Naturaliste, I, 1882, p. 19. — Histoire naturelle de la France, 8° partie : Coléoptères, ete. Paris, 1882, vr-336 pp., 27 pl. ; in-8°. — Notes sur quelques Coléoptères du Soudan et de l’Inde boréale, recueillis par MM. Stanislas et Constantin Rembielinsky. Ann. Soc. ent. Fr., pp. 65-68. — Récoltes entomologiques de M. A. Burdo sur le trajet de Zan- zibar aux grands lacs (en collaboration avec E. Simon). Soc. ent. Belg., 26, 1882, pp. XLuI-LX. 1882-83. Diagnoses de Coléoptères abyssins. Le Naturaliste, W, 1882, pp. 48 ; 68: 191 ; 197; 205 [1883]. 1883. Coléoptères de Tripoli. Stett. Ent. Zeit., 44, 1883, p. 459. — Description d’une nouvelle espèce de Coléoptères propre à la Turquie. Ann. Soc. ent. Fr., 1883, Bull., p. ex£v. Notice nécrologique sur Léon Fairmaire. D43 1883. Descriptions de Coléoptères Hétéromères de l’île de Saleyer. Notes Leyd. Mus., V, 1883, p. 31. — Descriptions de deux espèces nouvelles de Coléoptères afri- cains. Ann. Soc. ent. Fr., 1883, Bull., p. cxxxur. — Descriptions de Coléoptères recueillis par M. le baron Bonnaire en Algérie. Soc. ent. de Belg., 27, 1883, pp. XLI-XLVIT; CXI-CXIV ; CLVI- DA — Descriptions de deux Coléoptères nouveaux de la Tunisie. Ann. Soc. ent. Fr., 1883, Bull., pp. GXXIV-CxxvL. — Descriptions de deux Coléoptères de l’'Hindoustan. Ann. Soc. ent. Fr., 1883, Bull., p. Lv. — * Descriptions de Coléoptères nouveaux ou peu connus récoltés par M. Raffray en Abyssinie. Ann. Soc. ent. Fr., 1883, pp. 89-112. — Descriptions de deux WMalthinus nouveaux de la Bulgarie. Ann. Soc. ent. Fr., 1883, Bull., pp. XXXIV-XXxv. — Descriptions de quelques Coléoptères de la Patagonie et de la République Argentine. Ann. Soc. ent. Fr., 1883, 507-516. — Descriptions de quelques Coléoptères marocains. Soc. ent. de Belg., 27, 1883, pp. cvInI-CxI. — Descriptions de trois espèces nouvelles de Coléoptères de Bul- garie. Ann. Soc. ent. Fr., 1883, Bull., pp. cXLI-CxLmm. — Descriptions de trois nouvelles espèces du genre Amaurorhi- nus. Ann. Mus. civ. Gen., XVHL, 1883, p. 797. — Deux Coléoptères nouveaux du cap de Bonne-Espérance. Ann. Soc. ent. Fr., 1883, Bull., p. Lxx. — Diagnoses de Coléoptères de la Nouvelle-Bretagne. Le Naturaliste, 11, 1883, p. 238. — Diagnoses de Coléoptères nouveaux de Madagascar, Le Naturaliste, I, 1883, p. 364. — Essai sur les Coléoptères de l'Archipel de la Nouvelle-Bretagne. Soc.ent. de Belg., 27, 1883 (2° partie), pp. 1-58. — Hemiopinus, n. gen. (Elateridae). Stett. Ent. Zeit., 44, 1883, p. 365. — Notes complémentaires sur le genre Cyrtonus. Ann. Soc. Hist,nat. Madrid, XII, 1883, pp. 251-271. D44 1883. 1884. A. LÉVEILLÉ. Notes sur quelques Coléoptères de Magellan et de Santa-Cruz. Ann. Soc. ent. Fr., 1883, pp. 483-506. Trois nouvelles espèces de Coléoptères appartenant au Musée civique de Gênes. Ann. Mus. civ. Gen., 1883, pp. 445-447. Diagnoses de Coléoptères de l’Afrique orientale. Soc. ent. Belg., 28, pp. LXX-LXXXVII; CXXI-CXXV; CXLII- CXLIX. Aglycoptera Lacerdae, Pelidnota Burmeisteri. Soc. ent. Belg., 29, p. xxxIx. Capture au Mont-Viso, de l’Helops alpigradus G. Ann. Soc. ent. Fr., 1884, Bull., p. 1v. Descriptions de Coléoptères marocains. Le Naturaliste, 11, 1884, p. 446. Description d’un nouveau genre de Cétonides, découvert dans les hautes montagnes d’Abyssinie par M. Raffray. Ann. Soc. ent. Fr., 1884, Bull., p. xx. Description d’une nouvelle espèce de Coléoptères. Ann. Soc. ent. Fr., 1884, Bull., p. XxXxY. Descriptions de deux Coléoptères nouveaux trouvés par M. le cap. Dorr à Long-Xuyen, frontière du Cambodge. Ann. Soc. ent. Fr., 1884, Bull., p. xLvI. Descriptions de Coléoptères nouveaux du Maroc. Soc. ent. Belg., 28, 1884, p. cxvIL. Diagnoses de Coléoptères de l'Afrique orientale. Soc. ent. Belg., 28, 1884, pp. LXX; CXXI; CXLII; CCCXLVI. Liste complémentaire des espèces du genre Timarcha. Anal. Soc. Esp. His. nat., XIII, 1884, pp. 75-112. Liste des Coléoptères recueillis par M. l'abbé David, à Akbès (Asie Mineure) et descriptions des espèces nouvelles. Ann. Soc. ent. Fr., 188%, pp. 165-180. Malacodermes, Lymexylonide et Hétéromères nouveaux recueil- lis par M. Deby à Sumatra et à Bornéo. Soc. ent. Belg., 29, p. cv. Notes sur quelques Chrysomélides. Wien. Ent. Zeit., I, 1884, p.3. Note sur les Coléoptères recueillis par M. A. Raffray à Mada- gascar et descriptions des espèces nouvelles, 4'e partie. Ann. Soc. ent. Fr., 1884, p. 225. Note sur l’Hypocephalus armatus. Le Naturaliste, IX, 1884, p. 397. Notice neécrologique sur Léon Fairmaire. D45 1884. Notice nécrologique sur Louis Mors. Ann. Soc. ent. Fr., 1884, p. 367. 1885. Capture du Vertumnus cuniculus aux environs d'Ouargla (Algérie). Ann. Soc. ent. Fr., 1885, Bull., p. vu. — Description de la Donacia Provostii. Ann. Soc. ent. Fr., 1885, Bull., p. Lx1v. — * Découverte du Bruchus pallidus à Kustendjé. Ann. Soc. ent. Fr., 1885, Bull., p. LxIV. — Descriptions de deux espèces nouvelles de Coléoptères. Ann Soc. ent. Fr., 1885, Bull., p. cLv. — Descriptions de deux Coléoptères nouveaux d'Algérie. Ann. Soc. ent. Fr., 1885, Bull., pp. XXXVuI. — Descriptions de trois nouvelles espèces de Coléoptères. Ann. Soc. ent. Fr., 1885, Bull., p. CLXXXIX. — Description d’un nouveau genre d'Eumolpides. Ann. Soc. ent. Fr., 1885, Bull., p. CXXvII. — Diagnoses de Coléoptères de l'Afrique orientale. Soc. ent. Belg., 29, 1885, p. vir. - Diagnoses de deux espèces nouvelles de Corynodes. Ann. Soc. ent. Fr., 1885, Bull., p. LXXxIr. — Histoire naturelle de la France, 11° partie : Hémiptères, etc. Paris, in-8°, 1885. 206 p.; 9 pl. — Liste des Coléoptères recueillis à la Terre de Feu par la Mission de « la Romanche » et description des espèces nouvelles. Ann. Soc. ent. Fr., pp. 33-62. — Exploration scientifique de la Tunisie. Zool. II. Liste des Co- léoptères recueillis en Tunisie en 1883 (en collaboration avec E. Lefèvre). Paris, 1885, in-8°. — Liste des Ténébrionides recueillis par C. Van Volxem en Espa- gne, au Portugal, au Maroc et aux iles du Cap Vert. Soc. ent. Belg., 30, p. LI. — Note relative au Clitobius sabulicola. Ann. Soc. ent. Fr., 1885, Bull., p. ccv. — Note relative à la synonymie de plusieurs Coléoptères algériens. Ann. Soc. ent. Fr., 1885, Bull., p. Lu. — Note sur la faune de la Grande Comore. Ann. Soc. ent. Fr.. 1885, Bull., p. CxXCvr. — Note sur les Coléoptères recueillis par M. Laligant à Obock. Ann. Soc. ent. Fr., 1885, p. 435. 1886. 1887. A. TÉVEIIÉ, Note sur une variété du Cicindela trisignata, provenant des environs de Kustendjé. Ann. Soc. ent. Fr., 1885, Bull., p. vm. Note synonymique relative à deux Amnodeis décrits par Che- vrolat. Ann. Soc. ent. Fr., 1885, Bull., p. ccv. Note synonymique sur l’Ectatorhinus Godeffroyi. Ann. Soc. ent. Fr., 1885, Bull., p. xxxn. : Description de l’Aphrodisium Delatouchei. Ann. Soc. ent. Fr., 1886, Bull., p. cLxu. Description de Leptomorpha prolongata. Ann. Soc. ent. Fr., 1886, Bull., p. cLxxIx. Description d’une nouvelle espèce de Mélyride. Ann. Soc. ent. Fr., 1886, Bull., p. GLXXvVnr. Description d’un Malacoderme nouveau. Ann. Soc. ent. Fr., 1886, Bull, p. CLxII. Descriptions de Coléoptères de l’intérieur de la Chine. Ann. Soc. ent. Fr., 1886, p. 303. Diagnoses de Coléoptères nouveaux. Le Naturaliste, IX, 1886, p. 223. Diagnoses de quatre espèces nouvelles de Gyriosomus du Chili. Ann. Soc. ent. Fr., 1886, Bull., p. GLxX. Liste des Coléoptères capturés par lui à Bérisal. Ann. Soc. ent. Fr., 1886, Bull., p. GLxII. Notes sur les Coléoptères recueillis par M. Raffray à Madagas- car et descriptions des espèces nouvelles. Ann. Soc. ent. Fr., 1886, p. 31. Note sur deux variétés de Carabes. Ann. Soc. ent. Fr., 1886, Bull., p. xx1. Note sur un Amiantus Picteti anormal. Ann. Soc. ent. Fr., 1886, Bull., p. GLxxxIX. ; Rapport, au nom de la Commission du prix Dolllus pour 1885. Ann. Soc. ent. Fr., 1886, Bull., p. xix. Coléoptères des voyages de M. G. Révoil chez les Somälis et dans l’intérieur du Zanguebar. Ann. Soc. ent. Fr. 1887, pp. 69-186; 277-366; 3 pl. Coléoptères nouveaux de l’Afrique orientale. Le Naturaliste, 2° sér. I, 1887, p. 223. Coléoptères nouveaux ou peu connus du Musée de Leyde. Notes Leyd. Mus., IX, 1887, p. 145. Descriptions de deux nouvelles espèces de Coléoptères. sms, Notice mécrologique sur Léon Fairmaire. D47 Ann. Soc. ent. Fr., 1887, Bull., p. excIr. 1887. Descriptions de cinq espèces nouvelles de la famille des Can- tharides. Notes Leyd. Mus., IX, p. 193. — Description d’une nouvelle espèce de Lucanus du Yunnan. Ann. Soc. ent. Fr., 1887, Bull., p. xxvn. — Descriptions de deux nouvelles espèces de Coléoptères. Ann. Soc. ent. Fr., 1887, Bull., p. excur. — Description d’un genre nouveau de la famille des Clérides. Notes Leyd. Mus., IX, p. 197. — Description d’un nouveau Carabe du Yunnan. Ann. Soc. ent. Fr., 1887, Bull., p. xxv1. — Description d’une espèce nouvelle du genre Casnonidea. Notes Leyd. Mus., IX, p. 192. — Descriptions de deux espèces nouvelles de Scolytides. Ann. Soc. ent. Fr., 1887, Bull., p. xv1. — Description d’une nouvelle espèce de Lucanus du Yunnan. Ann. Soc. ent. Fr., 1887, Bull., p. xxvir. — Diagnose d’une nouvelle espèce de Longicornes. Ann. Soc. ent. Fr., 1887, Bull., p. Liv. — Diagnoses de Coléoptères nouveaux de la Terre de Feu. Le Naturaliste, HI, 1887, p. 11. — Diagnoses de Coléoptères nouveaux de Madagascar. Le Naturaliste, I, 1887, pp. 56; 70; 83. — Diagnose d’une nouvelle espèce de Longicornes. Ann. Soc. ent. Fr., 1887, Bull., p. Liv. — Note relative à deux Curculionides du Brésil. | Ann. Soc. ent. Fr., 1887, Bull., p. CLxXxIX. — Note relative à la synonymie de divers Coléoptères. Ann. Soc. ent. Fr., 1887, Bull., p. XXxXIv. — Notice nécrologique sur lé baron Edgar von Harold. Ann. Soc. ent. Fr., 1887, p. 47. — Sur le genre Apoleon Gork. Notes Leyd. Mus., IX, 1887, p. 212. : — Tenebrionidae, Cistelidae, Nilionidae and Lagriidae from Central Sumatra. Midden Sumatra, IV, part. 1, Leiden, 1887; in-4°. 1887-88. Notes sur les Coléoptères des environs de Pékin. Rev. d'Entom., VI, 1887, pp. 312-335. — 1888, pp. 111-160. 1888. Coléoptères nouveaux de l'Afrique, du Musée de Leyde. Notes Leyd. Mus., X, p. 255. 1889. A. LÉVEILLÉ. Descriptions de Coléoptères de l'Indo-Chine. Ann. Soc. ent. Fr., 1888, p. 333. Descriptions de deux Hétéromères nouveaux de Sumatra. Ann. Soc. ent. Fr., 1888, Bull., p. cxcr. Description d’un Coléoptère nouveau des Indes-Orientales. Ann. Soc. ent. Fr., 1888, Bull., p. CxxxII. Diagnose d’une nouvelle espèce de Cétonides du Yunnan. Ann. Soc. ent. Fr., 1888, Bull., p. xxxv. Diagnoses de Coléoptères nouveaux. Le Naturaliste, 2 sèr. II, 1888, pp. 11; 22; 32. Diagnoses de deux Coléoptères nouveaux des environs de Pékin. Ann. Soc. ent. Fr., 1888, Bull., p. cLiv. Diagnoses de quelques Coléoptères recueillis à Pékin par Pro- vost. Ann. Soc. ent. Fr., 1888, Bull., p. cc. Énumération des Coléoptères recueillis par M. le D: Hans Schinz dans le sud de l'Afrique. Ann. Soc. ent. Fr., 1888, p. 173. Note relative à la propagation de la tuberculose par la mouche des appartements. Ann. Soc. ent. Fr., 1888, Bull., p. CLXxXv. Note relative à la synonymie de quelques Galérucides. Ann. Soc. ent. Fr., 1888, Bull., p. exxxt. Note relative au Megachile villosa. Ann. Soc. ent. Fr., 1888, Bull., p. CLxxIv. Note relative à un Coléoptère fossile (Anomalites fugitivus). Ann. Soc. ent. Fr., 1888, Bull., p. Lxxur. | Note relative au parasitisme de certains Diptères sur l’homme et dans nos climats. Ann. Soc. ent. Fr., 1888, Bull., p. GLxxv. Note sur des Agapanthia angusticollis trouvées dans des tiges de Gentiana lutea. Ann: Soc. ent. Fr., 1888, Bull., p. xxv. Note synonymique relative au Cymones Sharpi. Ann. Soc. ent. Fr., 1888, Bull., p. CLXxY. Note synonymique relative au genre Dicasticus. Ann. Soc. ent. Fr., 1888, Bull., p. GLxXxY. Descriptions de Coléoptères de l’intérieur de la Chine. Ann. Soc. ent. Fr., 1889, p. 5. Descriptions de nouvelles espèces de Coléoptères. sut di à - 1889. 1890. 1891. Notice nécrologique sur Léon Fairmaire. 549 Ann. Soc. ent. Fr., 1889, Bull., p. exvur. Descriptions de deux Carabiques du nord de l'Inde. Ann. Soc. ent. Fr., 1889, Bull., p. xv. Diagnoses de Coléoptères madéeasses. Soc. ent. Belg., 33, 1889, pp. vi; xC. Diagnose d’un genre nouveau de Longicornes (Mantitheus). Ann. Soc. ent. Fr., 1889, Bull., p. LXXXIX. Note relative à l’Anisomera Claussi. Ann. Soc. ent. Fr., 1889, Bull., p. xc. Notice nécrologique sur Victor Antoine Signoret. Ann. Soc. ent. Fr., 1889, p. 505. Quelques Hétéromères de Minas Geraes (Brésil). Soc. ent. Belg., 33, 1889, p. xxx. Recherches sur les Insectes recueillis pendant la Mission chargée d'observer à Santa-Cruz de Patagonie le passage de Vénus. Coléoptères. Nouv. Arch. du Mus. d'Hist. nat., 3° sér. I, 1889, pp. 97- 137. Descriptions d’espèces nouvelles de Coléoptères madécasses. Ann. Soc. ent. Fr., 1890, Bull., p. con. Note supplémentaire sur les Coléoptères d’Obock. Ann. Soc. ent. Fr., 1890, pp. 547-558. Coléoptères de l'Afrique orientale. Soc. ent. Belg., 35, 1891, p. CCLXXIX. Coléoptères de l’intérieur de la Chine (suite, 6° partie). Soc. ent. Belg., 35, 189L, p. vi. Coléoptères de l’intérieur de la Chine (suite, 7° partie). Soc. ent. Belg., 35, 1891, p. CLXXX VII. Descriptions de Coléoptères des montagnes du Kashmir. Soc. ent. Belg., 35, 1894, p. LXXXVHI. Descriptions de Coléoptères des montagnes du Kashmir (suite). Soc. ent. Belg., 35, 1891, p. CxxI. Mission scientifique du Cap Horn. Coléoptères. Paris, 1894, in-4, 63 pp. ; 2 pl. Notes sur quelques Coléoptères de l'Afrique intertropicale et descriptions d'espèces nouvelles. Ann. Soc. ent. Fr., pp. 231-274. Sur deux Coléoptères nouveaux des îles Seychelles. Ann. Soc. ent. Fr., 1891, Bull., p. Lxx. Sur deux Coléoptères nouveaux. Ann. Soc. ent. Fr., 1891, Bull., p. cxcnr. 220 1891. 1892. A. LÉVEILLE. Sur le mimisme de Lithinus nigrocristatus. Ann. Soc. ent. Fr., 1891, Bull., p. LxxI. Sur une femelle de Cebrio et un Longicorne nouveau. Ann. Soc. ent. Fr., 1891, Bull., p. cLxxxI. Sur un genre et deux espèces nouvelles de Coléoptères de la Calrerie. . Ann. Soc. ent. Fr., 1891, Bull., p. LXXXIX. Descriptions de Coléoptères nouveaux rapportés du Turkestan par M. P. Nadar. Ann. Soc. ent. Fr., 1892, Bull., p. exxr. Descriptions de genres nouveaux et espèces nouvelles de Co- léoptères. Ann. Soc. ent. Fr., 1892, Bull., pp. VIT; XXI; IX. Sur des Coléoptères nouveaux de Diego Suarez. Ann. Soc. ent. Fr., 1892, Bull., p. cLxvur. Sur des Coléoptères nouveaux des îles Seychelles. Ann. Soc. ent. Fr., 1892, Bull., p. cur. Sur des Coléoptères nouveaux du Turkestan. Ann. Soc. ent. Fr., 1892, Bull., p. cn. Voyage de M. E. Simon au Venezuela-(déc. 1887 - avril 1888). 18° mémoire. Coléoptères Hétéromères. | Ann. Soc. ent. Fr., pp. 77-98. . Coléoptères de l'Oubanghi, recueillis par Crampel. Ann. Soc. ent. Fr., 1893, pp. 135-146. Coléoptères du Haut-Tonkin. Soc. ent. Belg., 37, 1893, p. 303. Coléoptères nouveaux des Indes orientales, des familles des Sca- rabaeidae, Rhipidoceridae, Tenebrionidae et OŒEdemeridae. Notes Leyd. Mus., XV, p. 17. Contributions à la faune indo-chinoise, 11° mémoire. Coléo- ptères Héteromères. Ann. Soc. ent. Fr., 1893, pp. 19-38. Descriptions de quatre espèces nouvelles du genre Rhyparus Westw. Notes Leyd. Mus., XV. p. 14%. Descriptions de deux espèces nouvelles de Coléoptères. Ann. Soc. ent. Fr., 1893, Bull., p. CLXxv. Descriptions de quelques Coléoptères de l'Afrique septentrionale. Ann. Soc. ent. Fr., 1893, Bull., p. cxLvI. Description d’un Coléoptère nouveau du Haut-Tonkin. Ann. Soc. ent. Fr., 1893, Bull., p. vu. 1893. Notice nécrologique sur Léon Fairmaire. Do Espèces nouvelles ou peu connues de Coléoptères des îles Co- mores. Soc. ent. Belg., 37, 1893, p. 921. Liste des Clérides de Madagascar. Soc. ent. Belg., 37, 1893, p. 379. Matériaux pour la faune coléoptérique du Sénégal. Ann. Soc. ent. Fr., 1893, pp. 147-158. Notes sur quelques Coléoptères des environs de Lang-Song. Soc. ent. Belg., 37, 1893, p. 287. Note sur les Coléoptères du Choa. Soc. ent. Belg., 37, 1893, p. 9. Quelques Cérambycides nouveaux de Madagascar. Soc. ent. Belg., 37, 1893, p. 509. Quelques Coléoptères de la République Argentine. Soc. ent. Belg., 37, 1893, p. 608. Sur quelques Coléoptères des pays Sômalis. …. Soc. ent. Belg., 37, 1893, p. 144. Sur quelques Coléoptères des Seychelles. Ann. Soc. ent. Fr., p. GGCxxIr. Sur un nouveau Copride de Madagascar. Ann. Soc. ent. Fr., 1893, Bull., p. cexI. Sur un nouveau Staphylinide. Ann. Soc. ent. Fr., 1893, Bull., p. ccxu. Une espèce nouvelle de Chrysomélides de l’Afrique australe. Ann. Soc. ent. Fr., 1893, Bull., p. cccxLvIr. Un genre nouveau et deux espèces nouvelles de Coléoptères. Ann. Soc. ent. Fr., 1893, Bull., p. Lxvur. . Coléoptères de l'Afrique intertropicale et australe (2° note). Soc. ent. Bely., 38, 1894, pp. 314-335; 691-679. Coléoptères de Madagascar. Soc. ent. Belg., 38, 1894, pp. 139-160. Coléoptères du Kilimandjaro et des environs. Soc. ent. Belg., 38, 189%, pp. 386-395. Descriptions de Vieta lacunosa et de deux Cérambycides nou- veaux des Comores. Ann. Soc. ent. Fr., 1894, Bull., p. cz. Descriptions de cinq Coléoptères exotiques appartenantaux faunes africaine et malgache. Ann. Soc. ent Fr., 1894, Bull., p. LXxXxXvI. Descriptions de Coléoptères d'Algérie. Soc. ent. Belg., 38, 1894, pp. 310-313. 552 189%. 1895. A. LÉVEILLÉ. Hétéromères du Bengale. Soc. ent. Belg., 38, 1894, p. 16. Quelques Coléoptères du Thibet. Soc. ent. Belg., 38, 1894, pp. 216-228. Sur Eurychora Simoni. Ann. Soc. ent. Fr., 1894, p. 66. Sur une variété de Chlaenius fulgidicollis var. lugubris et sur Pachyta quadrimaculata. Ann. Soc. ent. Fr., 1894, Bull., p. xxiv. Sur un nouveau Coléoptère des Comores. Ann. Soc. ent. Fr., 1894, Bull., p. c. Additions et rectifications à la note sur le genre Pseudinca. Ann. Soc. ent. Fr., 1895, Bull., p. cezvi. Capture d’un Paussus aethiops. Ann. Soc. ent. Fr., 1895, Bull., p. xxu. Coléoptères nouveaux d’Akbès, des dernières chasses de M. Ch. Delagrange. Ann. Soc. ent. Fr., 1895, Bull., p. cix. Descriptions de Coléoptères de Madagascar et iles voisines. Soc. ent. Belg., 39, 1895. pp. 443-454. Descriptions de plusieurs Coléoptères exotiques. Ann. Soc. ent. Fr., 1895, Bull., p. coxxvr. Descriptions de quelques Coléoptères de Madagascar. Soc. ent. Belg., XXXIX, 1895, pp. 8-40. Descriptions d’un Cléride de Madagascar et d'un Cérambycide du Japon. Ann. Soc. ent. Fr., 1895, Bull., p. GCGLXXxIX. Descriptions d’un genre et de trois espèces de Coléoptères nou- veaux. Ann. Soc. ent. Fr., 1895, Bull., p. cev. Deuxième note sur quelques Coléoptères des environs de Lang- Song. Soc. ent. Belg., 39, 1895, pp. 172-190. Diagnoses de quelques Coléoptères de Madagascar et des îles Seychelles et notes synonymiques. Ann. Soc. ent. Fr., 1895, Bull., p. GGLXXVII. Notice nécrologique sur Édouard Lefèvre. Ann. Soc. ent. Fr., 1895, pp. 120-126 (avec un portrait). Remarques sur le genre Crator. Ann. Soc. ent. Fr., 1895, Bull., p. ceczunr. Un Coléoptère nouveau de Madagascar. Notice nécrologique sur Leon Fairmaire. DD Ann. Soc. ent. Fr., 1895, Bull., p. cLxxr. 1896. Coléoptères de l'Inde boréale, Chine et Malaisie. Notes Leyd. Mus., XVIIE, p. 81. Coléoptères de l'Inde et de la Malaisie. Notes Leyd. Mus. XVIII, p. 225. Descriptions de Coléoptères recueillis par le D Ch. Martin à Obock, Djibouti et Aden. Ann. Soc. ent. Fr., 1896, Bull., p. 223. Descriptions de deux nouveaux Clérides. Ann. Soc. ent. Fr., 1896, Bull., p. 295. Descriptions de quatre Coléoptères nouveaux de la région mé- diterranéenne. Ann. Soc. ent. Fr., 1896, Bull., p. 34%. Descriptions de six Carabiques nouveaux de la région malgache. Ann. Soc. ent. Fr., 1896, Bull., p. 48. Hétéromères de l'Inde recueillis par M. Andrewes. Soc. ent. Belg., 40, 1896, p. 6. Matériaux pour la faune coléoptérique de la région malgache. Soc. ent. Belg., 40, 1896, pp. 336-398 ; 452-480. Note sur quelques Coléoptères de l’île Aldabra. Ann. Soc. ent. Fr., 1896, Bull., p. 222. Note sur trois Coléoptères de la collection de M. R. Oberthür. Ann. Soc. ent. Fr., 1896, Bull., p. 255. 1897. Coléoptères de Szé-Tchouen et de Koui-Tchéou (Chine). Notes Leyd. Mus., XIX, p. 241. Coléoptères nouveaux de l'Afrique intertropicale et australe. Ann. Soc. ent. Fr., 1897, pp. 109-155. Description de Coléoptères nouveaux de la Malaisie, de l'Inde et de la Chine. Notes Leyd. Mus., XIX, p. 209. Description de deux Coléoptères nouveaux du Japon. Ann. Soc. ent. Fr., 1897, Bull., p. 166. Description de six Coléoptères de l'ile Ishigaki-Sima. Ann. Soc. ent. Fr., 1897, Bull., p. 68. Description de trois Coléoptères Hétéromères d’Algérie et d’É- gypte. Ann. Soc. ent. Fr., 1897, Bull., p. 120. Description d’un Cérambycide nouveau de Sumatra. Ann. Soc. ent. Fr., 1897, Bull., p. 38. Description d'une espèce nouvelle du genre Phyllognathus. Notes Leyd. Mus., XIX, p. 208. Ann. Soc. ent. Fr., LXxvI [1907]. 36 Do4 1897. 1899. A. LÉVEILLÉ. Description d’une espèce nouvelle du genre Hionthis. Ann. Soc. ent. Fr., 1897, Bull., p. 180. Matériaux pour la faune coléoptérique de la région malgache. Soc. ent. Belg., 41, 1897, pp. 92-119: 164-204; 363-406. Note sur le genre Synaspis et description d’une espèce nouvelle. Ann. Soc. ent. Fr., 1897, Bull., p. 25. Note complémentaire sur le genre Synaspis. Ann. Soc. ent. Fr., 1897, Bull., p. 117. Description de Coléoptères d’Asie et de Malaisie. Ann. Soc. ent. Fr., 1898, pp. 382-400. Descriptions de Psélaphiens myrmécophiles de Madagascar. Ann. Soc. ent. Fr., 1898, Bull., pp. 336; 342. Descriptions de quatre Coléoptères de Madagascar. Ann. Soc. ent. Fr., 1898, Bull., p. 37. Descriptions de trois Coléoptères des iles Ishigaki (Japon méri- dional). Ann. Soc. ent. Fr., 1898, Bull., p. 14. Descriptions de trois Histérides myrmécophiles de Madagascar. Ann. Soc. ent. Fr., 1898, Bull., p. 323. Descriptions de trois Paussus de Madagascar. Ann. Soc. ent. Fr., 1898, Bull., p. 270. Description d’un genre nouveau d’Eumolpides. Ann. Soc. ent. Fr., 1898, Bull., p. 19. Description d’une Cétonide nouvelle. Ann. Soc. ent. Fr., 1898, Bull., p. 124. Matériaux pour la faune coléoptérique de la région malgache ; Notes 5, 6, 7. Soc. ent. Belg., 42, 1898, pp. 222; 390; 463. Descriptions de Coléoptères nouveaux recueillis en Chine par M. de Latouche. Ann. Soc. ent. Fr., 1899, p. 616. Descriptions de Coléoptères termitophiles et myrmécophiles de Madagascar. Ann. Soc. ent. Fr., 1899, Bull., p. 315. Descriptions de quelques Buprestides et Cérambycides de la faune malgache. Ann. Soc. ent. Fr., 1899, pp. 110-124. Description d’une espèce nouvelle de Paussus de Madagascar. Ann. Soc. ent. Fr., 1899, Bull., p. 181. Description d’un Goliathide nouveau du Haut-Tonkin. Ann. Soc. ent. Fr., 1899, Bull., p. 103. 1900. Notice nécrologique sur Léon Fairmaire. 599 . Description d’un nouveau genre de Coléoptères Hétéromères du groupe des Rhysopaussides. Ann. Soc. ent. Fr., 1899, Bull., p. 78. Description d’un nouveau genre de Ténébrionides de Bornéo. Ann. Soc. ent. Fr,, 1899, Bull., p. 313. Description d’un Paussus nouveau de Madagascar. Ann. Soc. ent. Fr., 1899, Bull., p 131. Descriptions de Coléoptères nouveaux de Madagascar. Ann. Soc. ent. Fr., 1899, Bull., pp. 76; 384. Lucanidae, Scarabaeidae, Buprestidae, Cleridae, Limexylonidue, Heteromera, Curculionidae, Bruchidae, Brenthidae, Ceramby- cidae, Chrysomelidae, Coccinellidae (de Madagascar). Soc. Zool. Fr., Mém., XII, p. 41. Matériaux pour la faune coléoptérique de la région malgache (8° note). Soc. ent. Belg., 45, 1899, pp. 511-558. Matériaux pour la faune coléoptérique de la région malgache (9e note). Ann. Soc. ent. Fr., 1899, pp. 466-507. Note sur le genre Paulistanus. Ann. Soc. ent. Fr., 1899, Bull., p. 39. Quelques Coléoptères de l'Afrique occidentale française. Notes Leyd. Mus., XX, p. 211. Descriptions de Coléoptères malgaches. Soc. ent. Belg., 44, 1900, p. 241. Descriptions de Coléoptères recueillis par M. Perrier de la Bathie à Madagascar. Ann. Soc. ent. Fr., 1900; Bull., p. 85. Descriptions de quelques Coléoptères malgaches. Ann. Soc. ent. Fr., 1900, Bull., p. 134. Description d’une espèce nouvelle du genre Strongylium. Ann. Soc. ent. Fr., 1900, Bull., p. 45. Description d’une Luciole nouvelle de Madagascar et de sa larve. Ann. Soc. ent. Fr., 1900, Bull., p. 361. Description d’un nouveau genre de Coléoptères du groupe des Rhysopaussides. Ann. Soc. ent. Fr., 1900, Bull., p. 45. Diagnoses d'insectes recueillis par l'expédition antarctique belge : Hétéromères. Soc. ent. Belg., 44, 1900, p. 111. D96 1904. 1902. A. LÉVEILLE. Descriptions de Coléoptères des montagnes de Sikkim. Ann. Soc. ent. Fr., 1901, Bull., p. 265. Descriptions de Coléoptères nouveaux de Madagascar. Ann. Soc. ent. Fr., 1904, Bull., pp. 94; 126. Description d’un Staphylinide nouveau de l'Afrique australe. Ann. Soc. ent. Fr., 1901, Bull., p. 279. Descriptions de quelques Coléoptères recueillis par M. le D' De- corse dans le sud de Madagascar, plateau de l’Androy. Notes Leyd. Mus., XXII, p. 65. Matériaux pour la faune coléoptérique de la région malgache (10° note). Soc. ent. Belg., 45, 1901, p. 209. Matériaux pour la faune coléoptérique de la région malgache (14e note). Rev. d'Entom., XX, pp. 101-248. Buprestides nouveaux recueillis par M. Ch. Alluaud dans le sud de de Ann. Soc. ent. Fr., 1902, Bull., p. 77. Coléoptères nouveaux ‘de San Thomé et Benguela. Ann. Soc. ent. Fr., 1902, Bull., p. 134. Descriptions de Coléoptères de Madagascar. Le Naturaliste, 2 sér. XVI, p. 286. Descriptions de Coléoptères de Mouy-Tsé. Ann. Soc. ent. Fr., 1902, Bull., p. 266. Descriptions de deux nouv elles espèces de Coléoptères malgaches. Ann. Soc. ent. Fr., 1902, Bull., p. 224. Descriptions des Clérides recuéillis dans le sud-est de Mada- gascar par M. le Dr Decorse. Bull. Mus. Hist. nat. Paris, 1902, p. 306. Description d’un Capnodis nouveau de l'Asie centrale. Ann. Soc. ent. Fr., 1902, Bull., p. 39. Descriptions de Coléoptères recueillis en Chine par M. de Latouche. Ann. Soc. ent. Fr., 1902, Bull., p. 316. Descriptions de quelques Longicornes de Mouy-Tsé. Ann. Soc. ent. Fr., 1902, Bull., p. 243. Diagnoses de Coléoptères Hétéromères recueillis par M. G.-A. Baer au Pérou. Ann. Soc. ent. Fr., 1902, Bull., p. 148. Matériaux pour la faune coléoptérique de la région malgache (12e note). Ann. Soc. ent. Fr., 1902, pp. 325-388. Lt ni à. 1902. 1903. 1904. = Notice nécrologique sur Léon Fairmaire. DD7 Matériaux pour la faune coléoptérique de la région malgache (44° note). Ann. Soc. ent. Fr., 1902, pp. 532-568. Matériaux pour la faune coléoptérique malgache (13° note). Soc. ent. Belg., 46, 1902, p. 236. Coléoptères Hétéromères recueillis par M. G.-A. Baer dans le Haut-Pérou et le Tucuman. Ann. Soc. ent. Fr., 1903, pp. 461-468. Descriptions de Coléoptères nouveaux de Madagascar. Le Naturaliste, 2° sér. XVII, pp. 9; 35. Description d’un genre nouveau de Goliathides. Ann. Soc. ent. Fr., 1903, Bull., p. 150. Description d’une nouvelle espèce de Goliathide provenant de lUkami. Ann. Soc. ent. Fr., 1903, Bull., p. 264. Descriptions de quelques Coléoptères de la faune malgache. Ann. Soc. ent. Fr., 1903, Bull., p. 67. Descriptions de quelques espèces nouvelles de Lagriides de Bornéo. Ann. Soc. ent. Fr., 1903, Bull., p. 300. Descriptions de quelques Hétéromères recueillis par M. Fruhs- torfer dans le Haut-Tonkin. Soc. ent. Belg., 47, 1903, p. 13. Matériaux pour la faune coléoptérique de la région malgache (15° note). Rev. d’Entom., XXII, pp. 13-46. Matériaux pour la faune coléoptérique de la région malgache (16° note). Ann. Soc. ent. Fr., 1903, pp. 181-259. Matériaux pour la faune coléoptérique de la région malgache (47€ note). Soc. ent. Belg., 47, 1903, p. 358. Note rectilicative à propos d’un nom de genre de Goliathides. Ann. Soc. ent. Fr., 1903, Bull., p. 202. Descriptions de Cicindélides et Carabides nouveaux de Mada- gascar. Ann. Soc. ent. Fr., 1904, Bull., p. 128. Descriptions de trois Coléoptères du Brésil. Ann. Soc. ent. Fr., 1904, Bull., p. 154. Descriptions de Coléoptères de la République Argentine. Ann. Soc. ent. Fr., 1904, Bull., p. 61. D98 1904. 1905. 1906. A. LÉveiLLé. — Notice nécrologique sur Léon Fairmaire. Descriptions de Lamellicornes indo-chinois nouveaux ou peu connus. Mission Pavie, IE, p. 86. Deux espèces nouvelles de Longicornes du Tonkin. Mission Pavie, II, p. 145. Matériaux pour la faune coléoptérique malgache (18° note). Soc. ent. Belg., 48, 1904, p. 225. Note synonymique à propos d’un nom de genre de Clavigérides. Ann. Soc. ent. Fr., 1904, Bull., p. 117. Descriptions de Coléoptères Hétéromères de la République Ar- gentine. Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 289. Description d’un nouveau genre de Cétonides. Ann. Soc. ent. Fr., 1905, Bull., p. 91. Description d’un Prione nouveau de la faune paléarctique. Ann. Soc. ent. Fr., 1905, Bull., p. 79. Matériaux pour la faune coléoptérique malgache (19° note). Soc. ent. Belg., 49, 1905, p. 114. Coléoptères nouveaux de Madagascar faisant partie des collec- tions du Muséum. Bull. Mus. Hist. nat. Paris, 1906, p. 273. TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS DES TRAVAUX CONTENUS DANS CE VOLUME BAER (G.-A.). — Notice nécrologique sur Charles-Eugène Potron, 527. BeGuIx-BiLrEcocQ (L.). — Diagnoses d'espèces nouvelles d’Apionidae, 31. , BuGxiox (T.). — Les métamorphoses du Ditoneces pubicornis Walck. (fig.), 418. CARRET (A.). — Revision des espèces françaises du genre Laemostenus Bon., 89. Ducxe (A.). — Nouveau genre de Sphégides (fig.), 28. FixoT (A.). — Sur le genre Acridium. Contribution à l'étude du genre Acridium Serville, etc. (fig.), 247. Jacogy (M.). — Voyage de M. Maurice de Rothschild en Éthiopie et dans l’Afrique orientale (1904-1906), espèces nouvelles de Chryso- melidae, A5. JeANNEL (R.). — Étude des Bathyscia pyrénéens du groupe de B. stygia Dieck (fig.), 123. In. — Étude des Bathyscia du groupe de B. Schiædtei Kiesw., A9. LÉVEILLÉ (A.). — Études sur la famille des Temnochilides, HE, 399. In. — Notice nécrologique sur Léon Fairmaire (portrait), 529. Lucas (D.) et Joannis (J. pe). — Notes sur quelques Lépidoptères [pl. 2], 255. MARCHAL (P.). — La Cécidomye des poires, Diplosis (Contarinia) piri- vora Riley (fig.), 5. 560 Table des auteurs. MONTANDON (A.-L.). — Quelques espèces du genre Ranatra, des col- lections du Muséum de Paris, 49. Oserraür (Ch.). — Observations sur la Zygaena transalpina Esp... 37. PEYERIMHOFF (P. DE). — Deux types nouveaux de larves Silphidae, 83. PoRTEvIN (G.). — Clavicornes nouveaux du groupe des Nécrophages [pl. 1], 85. RÉGIMBART (M.). — Notes sur quelques larves d’Hydroporus (fig.), 4. In. — Essai monographique de la famille des Gyrinidae, 3° supplément, 137. RisauT (H.). — Voyage de M. Maurice de Rothschild en Éthiopie et dans l'Afrique orientale, Myriopodes (fig.), 499. SICARD (A.). — Espèces nouvelles de Coccinellides d'Afrique, 412. Ip. — Revision des Coccinellides de la faune malgache (fig.), 426. STERNBERG (Chr.). — Espèces nouvelles de Coléoptères (Anthia et Po- lyhirma) des collections du Muséum de Paris, 483. In. — Voyage de M. Maurice de Rothschild en Éthiopie et dans l'Afrique orientale, espèces nouvelles de Polyhirma, 492. VACHAL (J.). — Quelques Eucera nouvelles ou peu connues, du con- tour de la Méditerranée, 371. VILLENEUVE (J.). — Observations et notes synonymiques concernant quelques Tachinaires types de Pandellé, 379. TABLE DES GENRES, ESPÈCES ET VARIÉTÉS DÉCRITS DANS CE VOLUME. Nora. — Les noms en caractères normands désignent les families nou- velles; les noms en caractères égyptiens désignent les genres nou- veaux; les noms en caractères italiques désignent les espèces et variétés nouvelles. COLÉOPTÈRES Adelopsis Portevin, 71. heterocera Port., 72. Agathidium Grouvellei Port., 76. microps Port., 77. Agyrtodes Portevin, 75. ovatus Port., 75. Airora modesta Lév., 399. Alindria Lesnei Lév., 399. virescens Lév., 401. Anemadus brunneicollis Port., 74. subcostatus Reitt. (description de la larve), Peyerh., 83. Anthia Fairmairei Sternb., 483. Apion aridulum Beg.-Bill., 33. contiquum Beg.-Bill., 33. coracinum Beg.-Bill., 32. gibbosulum Bég.-Bill., 34. laeve Beg.-Bill., 32. nigrellum Beg.-Bill., 35. oreophilum Beg.-Bill., 34. perpusillum Beg.-Bill., 31. setuliferum Beg.-Bill., 36. suspiciosum Bég.-Bill., 31. Aulonogyrus Arrowi Rég., 164. epipleuricus Rég., 167. evanescens Rég., 164. flaviventris Rég., 165. hyporanthus Rég., 166. Bathyscia hkydrophila (sub stygia Saulc.), Jeann., 127. parallela Jeann., 421. Brumus caeruleotinctus Sic., 43. Buphonella metallica Jacoby, 523. Catopomorphus Cloueti Port., 67. Catops Peyerimhoffi Port., 68. Chaetocnema abyssinica facoby, D19. Chilocorus Simoni Sic., 413. Colon sulcicolle Port., 73. Colydobius Dufaui Lév., 405. Cryptocephalus Rothschildi Ja- coby, 515. Cyrtaulis Martini Sic., 415. Dasypelates Portevin, 74. gracilis Port., 74. Dineutes arabicus Rég., 142. curtulus Rég., 151. glaucescens Rég. (var.), 142. insularis Rég., 140. mesosternalis Rég., 149, 562 Perezi Rég., 144. serra Rég. (var.), 143. subserratus Rég., 143. Dissochaetus dilutus Port., 70. latus Port., 70. magnicornis Port., 70. Ditoneces pubicornis Walk. (des- cription de la larve et de la nymphe), Bugnion, 118. Enhydrus crenatostriatus Rég.. 154. Epilachna hovana Sic., 480. Renati Sic., 481. Eupelates Portevin, 73. Eutrichomerus (Laemostenus subg.) Carret, 95. Exosoma wgandensis Jacoby, 522. Gyretes californicus Rég., 188. centralis Rég., 186. | dimorphogynus Rég. (var.), 188. distingquendus Rég., 186. gradualis Rég., 184. limbalis Rég., 188. speculiger Rég., 182. uruguensis Rég. (var.), 189. Gyrinus Baeri Rég., 179. continuus Rég., 176. peruvianus Rég., 174. punctipennis Rég., 175. Haltica abyssinica Jacoby, 515. punctatissima Jacoby, 516. Rothschildi Jacoby, 517. Haplotes nigricollis Jacoby, 524. Hydroporus assimilis Germ. (des- cription de la larve), Rég., 3. carinatus var. Fabressei Rég. (descript. de la larve), Rég., 2. rivalis Gyllh. (description de la larve), Rég., 1. Isoplastinus Portevin, 75. Alluaudi Port., 76. Année 1907. Laemostenus Jeanneli Carret (var.), 103. Leptonyxa variegata Lév., 407. Longitarsus melancholicus Jacoby. )20. Luperus epipleuralis Jacoby, 522. Macrogyrus obsoletus Rég., 158. peruvianus Rég., 155. seæangularis Rég., 156. variegatus Rég., 157. Martinella Sicard, 416. sellata Sic., 417. Myrmecobius agilis Luc. (descrip- tion de la larve), Peyerh., 85. Neaspis serrata Lév., 409. Nisotra ornata Jacoby, 518. nigriventris Jacoby, 518. Oides funebris Jacoby, 520. Orectochilus acuductus Rég., 204. acutilobus Rég., 196. aeneipennis Rég., 217. angusticinctus Rég., 213. bataviensis Rég., 219. caliginosus Rég., 214. castaneus Rég., 199. celebensis Rég., 207. cupreolus Rég., 211. dispar Rég., 192. divergens Rég., 219. ferruginicollis Rég., 201. Fruhstorferi Rég., 194. laticinctus Rég., 220. latimanus Rég., 218. lobifer Rég. (var.), 214. longulus Rég., 200. matruelis Rég., 196. nigro-aeneus Rég., 215. obscuriceps Rég., 215. obtusangulus Rég., 198. oæygonus Rég., 203. palawanensis Rég., 195. Table des genres, etc. patellimanus Rég., 202. punctilabris Rég., 212. Staudingeri Rég., 197. striolifer Rég., 205. timorensis Rég., 208. Orectogyrus Bottegoi Rég. (var.). 241. congoensis Rég., 237. constrictus Rég., 224. coptogynus Rég., 225. dahomeensis Rég., 238. Decorsei Rég., 230. erosus Rég., 231. feminalis Rég., 244. fluviatilis Rég., 228. fusciventris Rég., 228. insularis Rég. (var.), 237. laticostis Rég., 238. leptomorphus Rég., 234. longilabris Règ., 223. nairobiensis Rég. (var.), 245. orientalis Rég., 239. rugulifer Rég., 245. tavetensis Rég. (var.), 243. tibialis Rég. (var.), 242. Parabystus Portevin, 80. Paracatops Portevin, 69. Pharus C. luteum Sic., 417. tristiculus, Sic., 4L8. Platycolon {Colon subg,) Por- tevin, 73. Platynaspis Martini Sic., 414. tristis Sic., 414. Polyhirma bihamata Sternb. (subsp.), 496. Bouvieri Sternb., 488. Bozasi Sternb., 484. karoliana Sternb., 494. Rothschildi Sternb., 492. Vassei Sternb., 490. virgulifer Sternb., 486. Lesnei 563 Porrhorrhynchus Rég., 153. Prosmidia suturalis Jacoby, 521. Pseudocrania basalis Jacoby, 525. Ptomaphagus pallidicornis Port., 72. Rudolphia marginata Jacoby, 523. Scotocryptodes Portevin, 78. Germaini Port., 79. Sebæthe aethiopica Jacoby, 517. Solanophila Alluaudi Sic., 446. ambrensis Sic., 440. anthracina Sic., 464. Berthae Sic., 439. Boreli Sic., 429. Bouvieri Sic., 434. coeca Sic. (var.), 445. Coquereli Sic., 432. densevestita Sic., 469. disca Sic. (Var.), 445. disconotata Sic. (var.), 431, diversipes Sic., 457. Donckieri Sic., 437. Grandidieri Sic., 453. Humbloti Sic., 455, inexspectata Sic., 471. Julii Sic., 451. lasioides Sic., 463. Lesnei Sic., 434. luteocincta Sic., 456. multinotata Sic., 458. Nantai Sic., 454. natalensis Sic., 412. nebulosa Sic. (var.), 462. obscuritarsis Sic., 449. pallida Sic. (var.), 436. perlata Sic., 451. picta Sic., 459. picticollis Sic., 468. rubricollis Sic., 456. simulatrix Sic., 452. Barthelemyi 564 sinuata Sic., 460. soarezica Sic., 465. tanalensis Sic., 458. tenuepicta Sic., 443. tricolor Sic., 433. tripupillata Sic., 447. vermiculata Sic., 462. Sphaerocatops (sub Spathoster- num) Portevin. 67. Année 1907. Synaristus Portevin, 79. pilosus Port., 80. Temnochila peruviana Lév., 403. portoricensis Lév., 404. subcylindrica Lév., 402. Tenebroides serraticollis 40%. Xenoglena yunnanensis Lév., 406. Lév., HYMÉNOPTÈRES Eucera aequata Vach., 377. Boyadjani Vach., 371. depilis Vach., 378. elongatula Vach., 377. furfurea Vach., 375. fuscorufa Vach., 376. Gaullei Vach., 371. Genovefae Vach., 372, inversa Vach., 373. Pici Vach., 371. Sulamita Vach., 373. taurea Vach., 374. Microstigmus Ducke, 28. theridii Ducke, 28. Wagneri Buyss., 29. Tridymus piricola March., 20. LÉPIDOPTÈRES Arctia Dido Wagn. (description de l'œuf, de la chenille et de la chrysalide) D. Luc., 357. Euacidalia Volloni D. Luc., 355. Ortholitha Feliciaria D. Luc., 362. Tephroclystia Gelinaria D. Luc., 399. tarfata D. Luc. (var.), 365. ZLygaena DupuyiCh. Oberth.(var.), 45. DIPTÈRES Onesia Germanorum Villen., 398. | Pandelleia Villeneuve, 392. HÉMIPTÈRES Ranatra Camposi Montand., 59. denticulipes Montand., 52. diminuata Montand. (var.), 57. grandicollis Montand., 1. Lethierryi Montand., 59. obscura Montand., 60. strigosa Montand., 50. subinermis Montand., 66. tuberculifrons Montand., 69. Table des genres, etc. 565 ORTHOPTÈRES Acridium Aethiopicum Fin., 269. Papuasicum Fin., 293. Cavroisi Fin., 272. Ranavaloae Fin., 297. Celebense Fin., 274. subimmaculata Fin. (var.), 805. cuspidatum Fin., 278. Sanctae-Mariae Fin., 306. Neo-caledonicum Fin., 291. MYRIOPODES Euryzonus Neuvillei Ribaut, 503. | Otostigmus Fülleborni aethiopicus Odontopyge terebrum Ribaut, 509. Ribaut, 502. voiensis Ribaut, 514. Thereuonema tfropicalis Ribaut, Orodesmus RothschildiRibaut, 505. 499. : — EEE on ERRATA Page 29, la figure a été renversée à l'impression. — 99, ligne 20, au lieu de : ELENGATA lire : ELONGATA. — 113, — 21, supprimer le chiffre V. — A15, — 10, au lieu de : NI, lire : NV. — 132, — 93, au lieu de : Peyerimoff, lire : Peyerimhoff. — 143, — 27, au lieu de : serra, lire : serra. — 262, — 92, au lieu de : fig. 23, lire : fig. 26. — 262, — 22, au lieu de : fig. 26, lire : fig. 23. — 263, — 27, au lieu de : fig. 23, lire : fig. 26. — 3176, — 27, au lieu de : Gribado, lire : Gribodo. > 4 ; Fa 2 Po + REIN Le: 4 NIET NN DT Tt è k UE # d'u chateaux Ti L 4 à 1 : te Pr RE ee ‘ F1 ; 00,107 PAS HART 1 n 1 win ;* x nt . | LÉ + 3 s ESTOMOIATE “= AE" de « " pren 1 à ax 17 4i t APTE his e421 4 (=, } 220 Fr: | 806 node TUE Iniedi} ARR ii AR :1 0 died (si den Le ae des) et complément, par E. Ouviën, : Lampyrides (Monogr. M TDR, US NS MON ee SN … Oedemerides (Synopse des), par GanerBauer (traduction de RS EL D SON NEED TANE PAU ARR SSSR Se Ditomides (Monogr. des), par P. de la BRULERIE. . . . - Eumolpides (Synopse des), par E. Lerèvre (Appendice par "de Ent). A A PRE TE EE Histérides de l'Archipel Malais, par de MaRSEUL. . . . . . _ Histérides nouveaux (Description d’), par de MansEuUL. . . Magdalinus d'Europe et circa, p. Nessrocners pes LoGEs. . Nanophyes (Monogr. du genre), par H. Br. de BARNEVILLE. . £rotylideset Endomychides de l'Ancien Monde (Revision des) - Claphyrus (Monogr. du genre), par Haroz» (traduction D À Preud'homme de Borre).. . :.... 1, L Oxyporus (Tableau synopt. du genre), par A. FAuvEL. . . > Characters of undescribed Lepidoptera heterocera, par A MADKRR On NS... AN ARS A . Tableaux analytiques pour déterminer les Coléoptères a! d'Europe | ? MN I. Nécrophages (traduit de REITTER). . . . . . . . Lfr. 50 . II. Colydiides, Rhysodides, Trogositides (traduit de \°93 PS RS er: TENUE 0 PE RAR ERA RE LUE NOTES 0 fr. 50 … Catalogue des Coléoptères de la faune gallo-rhénane, MADETS # AD WARNIER 2 ne NON EUR PES 2 etre D Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune et les Cata- logues syn. et pour étiquettes, envoyés franco) et celui des tirages à part sont à la charge de l'acheteur. Ÿ » ne se Ve ue NEtIeTE x Hide! _ L’Abeille, Journal d'Entomologie, fondé par S. De Manseue, _ continué par la Société entomologique de France, publie spécis- _ lement des travaux sur les CoréorTÈres de l'Ancien Monde. S M. L. Bedel, 20, rue de l'Odéon, est chargé de la publication du Journal (examen el admission des mémoires et correspondance scientifique). 7 Le 1er fascicule du vol. XXXI a été distribué. - ; Le montant des abonnements aux volumes de l’Abeïlle doit être ce ä adressé à M. V. VAUTIER, agent de la Société, 28, rue Serpente.. nr s DA E COLLECTIONS _1° Collection H. Sénac ( data PE ; ÿ 2° Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe); rs Chez M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon. AMEN EN 3° Collection Peyerimhoff (Wicrolépidoptères) ; REC TR _ 4° Collection H. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe); RE ES: TN > 5° Collection Aubé (Coléoptères d'Europe); HER at + - 6° Collection complète des Orthoptères de France donnée à la Société Lee par M. A. Finot ; ere . 7° Collections E. Gobert et L. Pandellé (Diptères); . | _ 8° Collection entomologique française de tous les ordres; 9° Collection d'exemplaires typiques; Au Siège social, 28, rue Serpente. La « Commission des Collections » est chargée de créer ces deux der- . nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque a _ été louée et est prête à recevoir les insectes français de tous ordres et _ les Types que les membres voudront bien envoyer, avec localilés précises. à à A. SicarRD. — Revision abs Coccinellides de Ja faune mal $ PAT 6 M NE M EVER 3 ANR | Chr. STERNBERG. — Espèces nouvelles De Goléoptères (Anthia Rés et Polyhirma) des collections du, Muséum de Paris. . . . 483 I. — Voyage de M. Maurice de Rothschild en Éthiopie et sn … l'Afrique orientale, espèces nouvelles de Polyhirma. .:. H. RiBgauT. — Voyage de M. Maurice de Rothschild en Éthiopie. et dans l’Afrique orientale, Myriopodes (fig). . . . 78 M. JACOBY. — Voyage de M. Maurice de Rothschild en ÉthoNR 3% et dans l'Afrique orientale, PUS nouvelles de CRRRaRE ï 11 TPE : TU ; |: G.-A. BAER. — Notice EE dbeinne sur “Chattes De po. 10 AS MA ONE à ANR rte HET t SERRES ai A. LÉVEILLÉ. Notice bros sur Léon Fairmaire MORAL) TE RL OCT. BI A ES PA CEE RS F Table alphabétique par noms d AUICUTS: Ti 0 CCR Table des genres, sous-genres, espèces, etc., décrits dans ce volume . RG A ARS CU eagle CUT ES ta LUN ETES ME STE Avis aux Libraires et aux personnes étrangères à la Societé Les ouvrages mis en vente par la Société entomologique de France sont livrés contre paiement, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes |. (rue Serpente, 28), à la Bibliothèque, tous les jours, de 4heures1/2 | à 6 heures 1/2 du soir, excepté les mercredis et jours de fêtes. On y prend des abonnements pour les Annales ou le M , de la Société entomologique de France et pour l’Abeille, Journal d'Entomologie. . Pour la correspondance scientifique et les annonces, s'adresser au Secrétaire de la Société entomologique de France 2 28, rue Serpente, Paris, 6°. Typographie Firmin-Didot et C°, — Mesnil (ure), \ 11 ? g ( L à Ps fe V ee ÿ UNIT 5 j AN $ % 4 4 3 al