| ve l L CR CR D Ie LIRE . NU HR, À NT à ANNALES SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ARTICLE 96 DES STATUTS ET DU RÈGLEMENT. — Les opinions émises dans les Annales sont entièrement propres à leurs auteurs; la Societe n'entend aucunement en assumer la responsabilité. TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOI ET C'*. — MESNIL (EURE) ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Natura maxime miranda in Mminimis. ANNÉE 1908. — VOLUME LXXVII PARIS AUPTRGE DE LA SOCIÉTÉ HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente, 28 1908-1909 ANNALES DE LA SOCIËÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 29 FEVRIER 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION D UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Natura maxime Mmiranda in minimis, VOLUME LXXVII — ANNÉE 1908 1°" TRIMESTRE PARIS AU SIRGE DE LA SOCIEÉTE HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente, 28 JUILLET 1908 = Les Annales paraissent trimestriellement. Le Secrétaire-gérant : Pn. GROUVELLE. ‘Librairie de la Société entomologique de France __ Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28 È PE te / La Société dispose des ouvrages suivants : $ (374 (Le premier prix est pour les. membres de la Saciété, le re. + DER pour les personnes étrangères à la Société.) nn de la Société. .eïtomologique de France, années 4843 à 1846 et 1859 à 1800... . 42 et 45 fr. Les années 4847, 1848, 1856 et 1858, on il Re reste moins de 10 exemplaires . LÉ RRRE a HO PES È Annales (années 1891 à 1904). . . ... RS PE : 98 et 30 fr. Tables générales alphabetiques et analytiques des An- males de la Société entomologique de France (882, 1860), par ASS. PARIS . ESS EE SA OUT TS _ Tables générales des Annales de 1861 à en inclusi- “ue __ veinent, par E. LEFÈVRE: SES RE Ne RC RE 40 et 42 fr Tables générales des Annales de 1881 à 1890 inclusi- vement, par E. LEFÈVRE 2. 607. Le PCR 50 et 40 fr. Bulletin {années 1895 à 1904), chaque . HET Re D IL Bulletin (numéros isolés), chaque . . . . ....... RER PT LUE te Bulletin, comptes rendus du Congrès. (4 ou plus: N°5). D: ét. Dre L’Abeille (série complète in-12, vol. Loan. dOD 0t AJ he _L'’Abeille (série in-12, la plupart des volumes) chacun. 8 et 12 fr. L’Abeille (série in-8°,. Prix del’abonnement par volume LR a ts (DOELCOMPTIS)-E ETES RER LR È 10 et 12 LE Faune des Coléoptères du bassin dela Seine, par L. BEDEL : T.I (Carnivora, Palpicornia) épuisé. . . . . . .. 5 et. Br. Re TV Putophag) Eee SRI RSR NAS CAO TN Rhynchophor@e En es AS Lu ras raisonné des Coléoptères du Nord de | Fe ne PAfrique, par Louis Beer, t. L, 49r-fasc: pp: Ha 1-80, ABOBANOOE ES NAR MERR EN AR ORR e 10 et 19 SE Catalogue syn. et géogr. des “Coléoptèr es de V'Anc. “Monde : Europe et contrées limitrophes en Afrique et en ù Asie. 3 + 6 he Catalogue étiquettes, pour collections. . . . . . , .. . 8 et 42 fr. Cataloqus Coleopterorum Europae et ci Rest ie 50. Id. avec Index (Suppl. au Catalogus) . ve ” su fr. 25. Monographie de la famille des Eucnémides par H. de a BoxvouLoiR, in-8° avec 42 planches g cravées. Éae ÿ et. + fr su graphie générale des Mylabres, 1872 F0 PL, dont 2:col =— pl. HOTTES TE PR RS RU Re Sa: et 10 RATS — pl. Colôriées:- 7 rÉMESET ee Se OR LE: 12 PSE Étude sur les Malachides d'Europe et du, bassin de : Médi- RES lerranée, par PESRON EE PATES PE SE SLR RSS. 4 et. 5 dr. : Mylabrides d'Europe (Monogr. des), par de ere 2 pl. : — Noires . . 7457 SERRE EAP RE ES nt Let 5 fr. — Coloriées. : 22e Re RES Re ÿ et. 6 Îr. Téléphorides et raininides (Monogr. des), par de Mar- SEUL, À Pl. 1. 552 OP ER re = 4 et 5 fr. Silphides (Précis a genres et espèces des), p. de MarseuLz. 3 et 4 fr. Tableaux synoptiques des Paussides, Clavigérides, Pséla ARTE MN phides et Scydménides, par REITTER (trad. E. Leprieur). = 13 "et "4 fr, Nouveau Repertoire contenant les descr ippiens des FSpetes de l’Ancien Monde : fr x Hydrocanthares, Palpicornes. . : . : . . LR RARES : 8 et : & Buprestides.:.. HU Tata RS a ie 2 fr. (Voir la suîle, page 3 de la couverture.) APE ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ACRIDIEN NOUVEAU DE MADAGASCAR par A. Fixor avec la planche f. Westwood a déerit, en 1842, dans Arcana entomologica, p. 66, pl. 47, fig. 2, sous le nom de Bactrophora dominans, un Acridien ©, d'habitat inconnu, remarquable surtout par le prolongement extraordinaire de la tête, assez semblable à celui de quelques espèces de Fulgores. Dernièrement, M. le D' Lawrence Bruner, de l'Université de Ne- braska, à décrit et figuré, dans Entomological News, décembre 1905, p. 314, pl. XI, sous le nom de Scolocephalus mirabilis, un Acridien &, de Costa Rica, assez voisin mais différent de l’espèce de Westwood, et remarquable aussi par la forme du sommet du vertex. Je viens de trouver, dans les espèces nouvelles d’Acridiens de ma collection, une espèce de Madagascar présentant de l’analogie avec ces deux espèces, mais qui en diffère essentiellement, au point de vue gé- nérique, par la position relative des yeux et des antennes. Je crois utile de décrire minutieusement cel Acridien madécasse, çar ces formes n'ayant pas été connues par les auteurs de classifications d’A- cridiens, leur position systématique reste incertaine. Il m'a paru nécessaire de créer un nouveau genre dont la descrip- tion suit : Genus Galideus, n. gen. Ce nom est tiré dugrec Faèeôs, « petite belette », en raison de la tête pointue et des pattes antérieures et intermédiaires remarquablement courtes. Ann. Soc. ent. Fr., LXXVI [1908]. 1 x9 A. FINoT. Pedes posteriores saltatores. Ovipositor brevis, corneus, valvulis qua- tuor subhiantibus constructus. Antennae corpore breviores, femoribus anticis longiores. Tarsi tri-articulati, unguibus magno arolio instructis. Pronotum abdomen totum detegens. Prosternum tuberculatum. Foveolae temporales sublaterales, apice fastigii haud contiguae, postice obsolete clausae. Tibiae posticae supra in utroque marqgine Spina apicali in- structae. Fastigium verticis horizontaliter valdissime productum. Tibiae posticae spinis, in utroque margine subaeque longis, supra armatae. Alarum pars postica area prima normali. Pronotum haud cristatum. Fastigium verticis productum, cum fronte rotunde angulato-contiguum. Frons valde reclinata. Lobi mesosternales et inetasternales contiqui. Femora antica et intermedia brevissima. Corpus subgracile. Antennae ab oculis valde remotae. Tuberculum prosternale apice dilatatum et truncatum. Vertex et fastigium verticis non carinata. Carinae laterales frontis distinctae, ex parte obliteratae. Foveolae temporales subdis- tinctae. Ce genre parait donc être intermédiaire entre les genres Carsula et Xenippa de Stäl, Systema Acridiodeorum, 1878, p. 52 et 53, mais plus voisin de Carsula, 1. €., p. 100. Dans le système actuel, il fait partie d: la sous-tribu des Carsulae. Dispositio generum Carsularum. À. Vertex et fastigium verticis carina longitudinali media in- strueti. Valvulaeovipositoris normales. (Carinae laterales frontis et foveolae temporales valde distinctae). (Species indicae et Chartoum habitantes). Genus Xenippa Stal. 4. Vertex et fastigium verticis Carina longitudinali media de- 2. Tuberculum prosternale apice dilatatum et bilobatum (sub- horizontale, crassum). Alae angustae. (Species Americam meridionalem habitans). Genus Prorachthes Gerstæcker. 2. Tuberculum prosternale apice non bilobatum. Alae cyceloi- deae. (Species mundi.antiqui) 47 Rev CU CREER a. 3. ©. Tuberculum prosternale apice subdilatatum, subtrun- catum, postice productum. Carinae laterales frontis obli teratae. Foveolae temporales (repletae)?, cum margi- nibus verticis fastigii confusae. Tibiae posticae supra 4 PRE NAT 2 00 PU TR M ES NE ir + MAL 7) Acridien nouveau de Madagascar. 3 mareine externo 14-16 spinis armatae, quarum spina apicali. Cerci © longi, lati, compressi. (Species insulas Philippinas et Birmaniam habitantes). Genus Carsula Stàl. 3. d9. Tuberculum prosternale apice valde dilatalo, trunçato, triangulari, cum marginibus tumidis. Carinae laterales frontis distinctae, interdum subobliteratae in parte api- cali. Foveolae temporales laterales, elongatae, subtrian- gulares, in marginibus fastigii verticis positae, postice subapertae. Tibiae posticae supra margine externo, G 40. © 40-12 spinis armatae, quarum spina apicali. Cerei G et © subcylindricae, longi, graciles. Species madagasca- riensis. Genus Galideus, nov. gen. APE Galideus Mocquerysi, NOV. Sp. Longitudo corporis : &, 34 mill. ; ©, 48 mill. — pronoti : G, 5 mill.; ©, 7,2 mill. — elytrorum : G, 14,5 mill.; ©, 16,5 mill. — femorum posticorum : G, 45 mill.; ©, 24 mill. — antennarum : G 16,2 mill. ; ©, 4% mill. G ©. Corpus fusiforme; supra testaceo-subriride vel fuloastrum, fascia nigra marginatum, subtus flavum, abdominis apice et pedibus hirsutis. —- Caput : longitudine 5, 9 mull.; ©, 13 mill.: pronoto sublatius. Vertex horizontalis, non carinatus, converus, latus, sine fastigio, pronoto aequilongus, punctis impressis parvis instructus, medio testaceo-fulvastrus; cum longitudinalibus lateralibus fasciis suboiridibus, interne obsolete, externe late et distincte nigro margi- natis. Fastigium verticis horizontale sed vertice inferius, tenue sulco a vertice separatum, conicum, acuminatum, supra depressum, apice subobtusum, vertice aequilongum, supra fulvastrum, lateraliter nigrurnr. Frons valde reclinata, cum fastigio verticis rotunde angulariter con- juncta, summo nigra, reliquo flavo cum fasciis lateralibus florido- flavis, valde impresso-punctata. Costa frontalis cum fastigio verticis non distincte separata, summo haud suleata et nigra; deinde ante antennas flava, sulcata, angusta, marginibus carinatis parallelis ; deinde latior et prope labrum obliterata. Carinae laterales frontis A. FINOT. distinctae, apice subobliteratae. Mandibulae virides. Foveolae tempo- rales laterales, subtriangulares, elongatae, postice subapertae, in fascia nigra laterali verticis fastigii positae, parum ante antennarum insertionem terminatae, marginibus carinatis, punctulatis. Oculi late- rales, ovati, elongati, obliqui, Supra remoti, fulvi, nigro variegati. Ocelli minime conspicui. Antenne graciles, longae, 24-articulatae, oculis et apice capitis aequaliter remote insertae, in G capite el pro- noto unitis longiores, in & capite vix longiores, supra nigrae, subtus flavae: primo articulo lato, cylindrico; secundo trunconico et basi angustato; reliquis articulis cylindricis, angustis, medianis longiori- bus — Pronotum supra cylindricum; carina longitudinali media obsoletu, metazonae apice melius notata; fascia longitudinali media, in © suboiridi, in @ testaceo-rufa et subviride marginata; impresso- punctatum; utrinque lateraliter fascia nigra lata ornatum;: lobis defleæis villa inferiore ornatis, in © flava, in © fulvastra; sulco transverso antico supra parum notalo; secundo sulco transterso leviter ante medium posito; tertio sulco transverso (typico) quarta parte posilo: margine antico rotundalto; margine postico subangulato ; lobis deflexis rotundato-insertis, margine antico recto, obliquo, margine postico leviler concaro, margine infero subrecto et medio leviter sinuato, angulo antice obtuso, angulo postico acuto. — Elytra marginibus sub- parallelis, in basilari dimidio dilatata, apice rotundata, abdominis medium tantum attingentia, quadricolora; campo mediastino usque ad medium extenso ; campo marginali in dimidium basalem elytrorum dilatato, laramentis fere aequis camporum mediastini et scapularis, post medium angustissimo, indico-caeruleo pallido, cum venis intentio- ribus, obliquis el subinconditis; vena radiali media parum distincta : vena radiali postica paulum post medium bifurcata; campis radiali et discoidali pallide caeruleo-suboiridibus, cum venis flavo-subviri- dibus densissimis et inconditis; vena intercalata indistincta; campo ulnari infumato, cum venis nigris; venis ulnaribus rectis : campo anali Acridien nouveau de Madagascar. D) subhyalino, cum venis densis et inconditis testaceo-fuloastris: vena axillari venae analis propinqua et parum post elytrorum medium obliterata. — Alae elytris breviores, margine postico circulari, leviter infumatae, ad venas hyalinae, in campo marginali subcaeruleae; venis in campo marginali caeruleis, alibi cinereo-subflavis. Pedes antici et intermedii breves ; femora subflava, cum annulo lato subrubro, ante apicem silo, et apice ipso nigro-caeruleo. Tibiae subtus Ssnbflavae, supra caeruleo-viridiscentes, hirsutae, apice nigro-caeruleo marginatae, subtus utrinque in parte apicali 3 spinis quarum una apicali armatue. Tarsi caeruleo-ciridiscentes, subhirsutli, primo articulo longo, secundo articulo brevissimo, tertio primo subaeque longo; arolio magno, sub- quadrato ; ungues robusti, dimidio apicali rufo. — Pedes postici magni, graciles. Femora ochracea;: lobis genicularibus acuminatis, rubescen- tibus; apice subtiliter caeruleo-subnigro, marginato; carina supero- media caeruleo-nigra in G. Tibiae femoribus vix breviores, hirsutae, caeruleae, supra albido-caerulescentes : spinis albido-caerulescentibus apice rufo ; condyli basi roseo paulum ornata; apice tibiarum subflavo ; supra, in margine externo : in &, 10 Spinis, quarum una apicali, arma- tae; in © 10-12 spinis quarum una apicali; in margine interno : in &, 15 Spinis quarum una apicali, in % 16 spinis quarum una apicali. Calcaria subaequa, albido-subflava, apice intense rufa. Tarsi postici pallide rosei, valde hirsuti; tribus articulis longis, circiter aeque longis, in © apice anguste caeruleo marginatis; primo articulo basi subflavo, supra sulcato; unguibus robustis, dimidio apicali rufis, apice fuscescentibus; arolio in © subflavo, subangusto, subpentagonali, margine postico subrotundato vel anguloso; in © subcaeruleo, magno et lato. -— Sternum flavum. Tuberculum prosternale pyramidale, basi angustius ; apice truncato triangulari, marginibus valde et irrequlariter inflatis. Lobi mesosternales subquadrati, contiqui, angulo postico rotundato. Lobi metasternales contigui, foveolis contiquis el valde notatis. — Abdomen longum, subcompressum, supra et subtus tecti- forme, praesertim in GS, apice hirsutum, testaceo-subrufum, utrinque lateraliter nigrofasciatum sicut in capite et pronoto; supra medio longitudinaliter leviter carinatum; subtus, in G, brevissime in parte apicali segmentorum ventralium 4%, 5, 6 et 7 carinatum; in ©, tantum in parte apicali segmentorum ventralium 4 et 5 carinatum, serto segmento longitudinaliter in medio partis apicalis inciso, forsitan fortuiter in & non inciso. — Cerci G et & subeylindrici, longi, gra- ciles, nigri, basi ad apicem sensim angustantes. — Lamina suranalis S triangularis, ex segmento nono dorsali exc dens, apice subextensa, medio sulco longitudinali ante apicem strangulato inter duos tenues OR ET 5 4 % ENTRE RE PTS d'A 20,1 de A TRS ER EN nm ma VY ent à ‘ F DT RCRETRT PV 2 D Pa me LE 2 D VE a GN 4 tt 7e: EL D'OR E NTFS - 6 A. Finor. — Acridien nouveau de Madagascar. 4 carinas transienti: in ©, ex nono segmento eæcedens, sicut in & con- formata, sed productior, sulco in productione nullo. — Lamina sub- genitalis : in ©, ex duobus seygmentis composita, octavo segmento ventrali convexo postice angulose produclo, nono segmento conico, basi intense colorato; in ®, ex sexto segmento ventrali excedens, subqua- drata, sublongior quam lata, convexa, non carinata, medio longitu- dinaliter subdepressa, basi validius quam apice, margine postico late medio producto inter ovipositoris valoularum bases; apice rotundato ; ex hac lamina ereunt duo lobi subvirides, sub valvulas inferas pro- ducti. — Ovipositor valde hirsutus, valvulis longis, rectis ; valvulae superae inferis fortiores et has valde superantes. Habitat : Maroancetra in sinu Antongilensi insulae madagascariensis, mense decembri. — Un G et une ©, de ma collection. Cette espèce a été découverte par M. Mocquerys, habile collecteur, à qui elle est dédiée. Explication de la planche 1. Fig. 4. &, position du repos, vue de profil, au double de la grandeur naturelle. 2. G, sternum. — 3. ©, apex de l’abdomen, vu par dessus. _ 4. ©, position du vol, vue par dessus. — 9. ?, sternum. —— 6. ©, extrémité de l'abdomen vue de profil. — 7. @, tubercule prosternal vu de 3/4, bien augmenté. CÉRAMBYCIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS DE LA RÉGION NÉOTROPICALE PRINCIPALEMENT DE LA SOUS-RÉGION BRÉSILIENNE par E. GOUNELLE 2e Mémoire (!) avec la planche 2. Revision des genres Compsosoma Serv. et Rhaphiptera Serv. (Lamiaires) . / Le groupe des Compsosominae comprend, d’après Lacordaire (?), les quatre genres suivants, très voisins les uns des autres, Pithais, Eusphaerion, Tessarecphora et Compsosoma. Ce dernier est de beau- coup le plus important par le nombre des espèces qu'il renferme, les trois premiers n’en possédant chacun qu'une. Trois de celles que cite le catalogue Gemminger et Harold doivent être éliminées ; C. capuci- aum White est un Gymnocerus, ainsi que Bates et l’auteur lui-même l'ont depuis longtemps reconnu; et C. albigenum Burm., que C. Berg a identifié avec raison avec C. quadriplagiatum Bohem. (An. Soc. Cient. Argentina, XXI, 1886, p. 240), est un Aerenea; c'est l'espèce que Thomson à décrite, de son côté, sous le nom de À. pulchella qui doit tomber également en synonymie, le nom de Boheman ayant la priorité. Ainsi débarrassé d'éléments qui lui sont étrangers, le genre Comp- sosoma se compose actuellement de 12 espèces, y compris les deux formes nouvelles que je vais décrire. COMPSOSOMA Serville, Ann. Soc. ent. Fr., 1835, p. 99. — Thom- son, Monogr. Arch. ent., 1857, 1, p. 72; pl. vin et 1x. — Bates, Ann. Nat. Hist., 1866, p. 196. — Lacordaire, Gen. Col., 1872, IX, … a 2, p. 660. (1) Cf. Ann. Soc. ent. Fr., 1906, p. 1. (2) Cet auteur en a retranché le genre Brachychilus qu'y avait ajouté Thomson pour le placer parmi les Phacellinae; quant aux Aereneinae in- corporés ultérieurement au groupe par Bates, s'ils ont avec les Compsoso- minae certaines analogies de caractères et de forme, ils en diffèrent sensi- blement à d’autres égards. Ce sont, en outre, des insectes ayant toujours une livrée insignifiante, une autre manière de vivre et une aire de dispersion beaucoup plus étendue. Peut-être vaudrait-il mieux ne pas fusionner les deux groupes. 8 E. GOUNELLE. Corps massif, pubescent; yeux lortement granulés, leurs lobes inférieurs grands et saillants (!); tête convexe sur le vertex, joues courtes ; museau (?) de longueur variable; antennes toujours un peu arquées par suite de la légère courbure des articles 3 et 4; ce dernier subégal à 4 ou un peu plus court que lui; sternum surplombé en avant par le tergum du prothorax dont les bords latéraux antérieurs vus de profil forment une ligne oblique avec le plan de la verticale ; tubercules latéraux du prothorax coniques et un peu rapprochés de sa base; écusson arrondi postérieurement; élytres courts, arrondis au sommet, bombés transversalement ainsi que d'avant en arrière, à épaules saillantes et falciformes (?); saillie mésosternale assez large, plate ou légèrement tuberculée; saillie prosternale plus étroite; tégu- ments hérissés de longs poils fins, ne présentant jamais de teinte métallique; pattes assez robustes ; fémurs peu à peu épaissis, les pos- térieurs ne dépassant pas le sommet des élytres. Les femelles sont en général plus grandes que les males; leurs antennes sont légerement plus courtes et leurs élytres plus larges ont fréquemment chez certaines espèces les épaules un peu plus saillantes. Compsosoma @Geayi, n. sp. — PI 2, fig. 7 (émperiale Dupont, i. litt., Dej., Cat. 3 éd., p. 369). — Atrum, tomentosum, pilis nigris cinereisque hirsutum, oblongo-ovatum, crassum, convexum; caput cum antennis immaculatum, fronte plana, subquadrata, punctata, genis brevibus, oculis magnis, prominulis grosseque granulatis; thorax utrinque unispinosus, sublus cinereo-villosus, supra trituberculatus maculisque duabus rotundatis, cinereo-villosis basi ornatus ; scutellum parvum, apice rotundatum; elytra ante medium macula orbiculata, aurantiaca, sutura distante fasciisque duabus postmedianis cinereo- villosis — prima arcuata, in medio tenuissima, ad marginem descen- dente et jurta suturam triangulum cum fascia opposita simulante, secunda post alteram posita, lunata, nec suturam nec marginem attingente — singulatim ornata, basi scabrosa et cinereo-villosa ; pectus, (1) Ce dernier caractère distingue les Compsosoma des trois genres voisins Pithais, Tessarecphora et Eusphaerion qui ont les yeux finement granulés, petits ou moyens et non saillants. (2) Ce terme pris ici dans le sens que lui donne Bates désigne la partie inférieure de la tête située au-dessous des yeux. Pour Lacordaire, il n'y a de museau véritable que quand les joues présentent un certain rétrécissement par rapport au restant de la tête, rétrécissement qui n'existe pas chez les Compsosoma. (3) Ce caractère est moins prononcé chez C. Mniszechi. KA ? ER ENS PP SM PE EN LE PS ET LR ie MppUT ‘ 4 v ne 2: Cérambycides de la region neo-tropicale. 9 abdomen pedesque cinereo-villosa, pleuris et ultimo segmenta ventruli atris; mesosterni processus inter coæas tuberculo obtuso armatus. — Long. : 4%; lat. hum. : 7,5 mill. 6 exemplaires : L’un a élé capturé dans la Guyane francaise, entre le Mana et le Maroni, massif de l’Acarouani, par M. Geay, un second par M. de Mathan, à Sao Paulo d’Olivenca, Amazonas, coll. du Muséum de Paris et R. Oberthür; les 4 autres exemplaires se trouvent au British Museum et proviennent des coll. Chevrolat et Fry. Cette remarquable espèce est voisine de C. mutillarium Klug; elle s’en distingue à première vue par le nombre des taches de couleur orange qui ornent les élytres. Ces taches sont plus foncées sur leur pourtour et plus claires à leur centre. La pubescence grise est disposée autrement et le front est simplement ponetué au lieu d’être fortement ridé. Indépendamment de leur livrée spéciale qui ne se retrouve chez aucune des autres espèces connues du genre Compsosoma, C. mutil- larium et C. Geayi ont encore un point de ressemblance : leur saillie mésosternale est munie d’un tubercule obtus dépassant légè- rement le niveau des hanches intermédiaires. Par suite de ce caractère qui n'avait pas encore été remarqué chez C. mutillarium (1), les deux espèces en question forment un petit groupe de transition entre les Compsosoma et le genre Pithais chez qui le lobe du mésosternum à pris un développement dentiforme considérable. Compsosoma nubilum, n. Sp. — PI. 2, fig. #. — Castaneo- rufum, converum, crassum, velutinum, pilisque nigris sparsim hirsu- tum, fronte, labro, abdomine, tibiis antennisque subtus griseo-villosis ; caput punctatum, fronte plana, genis brevibus, oculis magnis, promi- nulis grosseque granulatis; thorax utrinque unispinosus, sparsim punctatus, dorso trituberculatus; scutellum nigro-marginatum ; elytra (1) L'un des dessins de caractère qui accompagnent la monographie de Thomson représente la plaque prosternale et la plaque mésosternale des Compsosoma (Archiv. ent., I, pl. vin, fig. 7). On n’apercoit sur cette der- niere aucune trace de tubercule. Or l’auteur dit (loc. cit., pp. 73 et 76) que ces dessins ont été faits d’après C. mutillarium. C'est là une erreur dont il est facile de se rendre compte en jetant les yeux sur la fig. 7 de la planche en question qui représente, suivant Thomson, ce même Compsosoma vu en dessus. Le dessin au trait de la grande tache apicale des élytres ne correspond nullement à la forme de cette tache chez C. mutillarium, mais reproduit très exactement au contraire le contour ogival de celle que l'on observe chez C. perpulchrum, esrèce dont le mésosternum est en effet absolument plat et d'après laquelle l'artiste a évidemment exécuté ses figures. DT TR EP A 10 E, GOUNELLE. subtriangularia, lateribus sub humeros paulo flexuosis, subseriatim tuberculata et punctata — tuberculis basalibus, punctis apicalibus — fasciaque basali communi subalbido-villosa antice gradatim evanescente, postice denticulata alboque limbata plagisque duabus parvis, cretaceis, oblique ante apicem sitis ornata; pectus maculis duabus magnis creta- ceis lateraliter ornalum; mesosterni processus depressus, apice biloba- tus. — Long. : 17; lat. hum. : 9 mill. Deux exempl. capturés par moi en janvier, dans la région des Ca- tingas aux environs de la ville de Condeuba, sud de l'État de Bahia, ma collection; un troisième dans la coll. R. Oberthür, provenant de la même localité. Ce dernier individu diffère légèrement des deux autres ; la grande tache médiane blanchâtre est un peu plus nettement délimitée vers la base et on remarque à l'extrémité de ces organes deux faibles taches pâles supplémentaires. Très voisine de C. Chabrillaci Thoms., cette espèce en diffère par la forme et l'étendue de la grande tache blanchâtre qui recouvre la moitié antérieure des élytres et dont la couleur plus nuageuse va, en se rapprochant de leur base, se fondre insensiblement dans la teinte générale de ces organes; postérieurement cette tache s'étend plus bas et son bord, dont la dentelure médiane est ogivale et plus profonde, est souligné par un étroit liséré d’un blanc vif. Ce même liséré réapparaît le long de la courbe que décrit la tache latéralement en remontant vers les épaules; les deux marques blanches subapicales sont plus petites; enfin les granulations de la base descendent plus bas, sont plus espacées et disposées en lignes plus régulières. Un troisième exemplaire, également en ma possession et provenant de Jatahy État de Goyaz, a une physionomie assez sensiblement diffé- rente de celle du type: le liséré blanc qui borde en arriere la grande tâche blanchätre des élytres, au lieu d’être dentelé, décrit une courbe concave et régulière; les taches crélacées postérieures sont également plus grandes et les granulations basilaires un peu plus denses sur le disque. D'ailleurs même sculpture et même livrée. Ce sont là peut-être des différences tout individuelles ; cet insecte m'a paru constituer la var. simplex, nov. var., représentée dans la pl. 2, fig. à. C. phaleratum Mannerh. — Espèce assez variable. A ne consi- dérer que les formes extrêmes, on pourrait être amené à croire, comme je lai pensé moi-même un instant, qu’on se trouve en présence de deux espèces distinctes; mais l’examen d’un assez grand nombre d'exemplaires m'a permis de constater qu'il existe des formes inter- médiaires, Ces différences sont surtout une question de sexe. Chez les Cerambycides de la région neo-tropicale. 11 @ de grande taille, à élytres larges et aux épaules saillantes, le liséré blanc qui limite antérieurement la grande tache brune apicale traverse la suture en ligne droite et ne s’infléchit que latéralement. Cest la forme typique qui est figurée dans la Monographie de Thomson. (Arch. ent. [, pl. 1x, f. 5). Ce liséré devient fortement ogival chez la plupart des 4. Ceux-ci sont en outre plus petits en général, et leurs élytres plus étroits ont les bords latéraux non ou peu cintrés sous les épaules, ce qui fait paraitre celles-ci moins saillantes. Bien que présentant, comme on vient de le voir, un ensemble de caractères assez homogène, les Compsosoma appartiennent, tout parti- culièrement au point de vue de leur livrée, à cinq types différents dont nous formerons autant de sections cu de sous-genres. TABLEAU DES SOUS-GENRES ET ESPÈCES. A. Saillie mésosternale munie d’un tubercule court et obtus. PL ere ee E subg. Guariteres, Subg. nov. 1. front très ridé; quatre grandes taches jaunes sur leStélyiLes se ae D'ARRElS LE mutillarium Klug. 1’. front pointillé; deux taches jaunes seulement... TS PR She cn EN PNA Geayi, n. sp. AA. Saillie mésosternale plate. B. Élytres à épaules saillantes et falciformes; ponctuation du corselet faible et espacée; granulations basilaires des élytres petites ou de grosseur moyenne, parfois groupées irrégulièérement ; les points qui leur font suite souvent peu visibles, écusson de même couleur ou de couleur plus foncée que le corselet et la base des élytres; mu- seau de longueur variable. c. Antennes cylindriques, de grosseur moyenne, plus lon- gues que le corps, finement pubescentes et seulement frangées inférieurement; taches plus ou moins larges d’un blanc crétacé en dessous; couleur dominante d’un brun châätain parlois rougeûtre. p. Téguments recouverts en dessus d’une pubescence couchée courte et serrée; élytres plus de trois fois plus longs que le corselet; taches blanches sur les côtés de DR EReeR nt: LT. sub. Compsosoma 5. sir. 2. Ecusson bordé de noir latéralement............. d: 2 EGCSSON Te COUEUTAUNIIONME 1. NA L CAC o. 12 E. GOUNELLE. 3. Deux taches d’un brun velouté sur le disque du corselet ; épimères mésothoraciques sans tache blan- CITES. 2. Ras HER RSR ER ESS > notatum Vigors. 3. Corselet entièrement brun roux; épimères méso- thoraciques largement tachés de blanc... ...... NPA 4. Élytres avec une bande blanche transverse ne dé- passant pas le milieu des élytres et nettement déli- mitée en avant et en arrière; tubercules de la base inégalement distribués. .......... Chabrillaci Thoms. 4. Bande blanche des élytres descendant plus bas et s’effacant insensiblement vers la base; tubercules régulièrement espacés. : :. 20200: nubilum, n. Sp. 5. Moitié postérieure des élytres brune, dépourvue de taches blanches et limitée en avant par une ligne blanche dont la convexité est tournée vers la base. AN LA RUIEE JP LETTRES RER PRE EREES perpulchrum Vigors. 5. Tiers postérieur des élytres brun, orné de deux taches blanches et limité en avant par une ligne blanche dont la convexité est tournée vers le som- Met: EST PRES AAA phaleratum Mannerh. pp. Téguments ornés en dessus de touffes de poils for- mant des dessins et rappelant la vestiture des Desmi- phora. Élytres un peu plus de deux fois seulement plus longues que le corselet; taches blanches sur les côtes de la poitrine et du sternum; museau de longueur va- MADIOES. TL LUT RS OEPRRE RE ETEEEEE ; . Subg. Besmiphoropsis, SUbg. nov. 6. Pilosité couleur d'ocre jaune; antennes noiratres à la base: museau carré........ Mannerheimi Thoms. 6’. Pilosité blanche: antennes entièrement de couleur TOUSSE; MUSEAU ASSEZ COURI NN" variegatum Serv. BB. Élytres à épaules peu saillantes et arrondies, criblés de granulations et de points gros rapprochés et réguliè- rement disposés ; corselet fortement et densément ponc- tué; écusson de couleur plus claire que le corselet et la Disc nes iélVires : museau très COUTL re NES ia EME subg. Yamamadis, subg. nov. Bande blanche bordée de noir en forme de V ren- MÉCSÉAUENES ClVIreS. IS NON Mniszechi Thoms. ce. Antennes cylindriques, grosses, velues et ne dépassant pas le sommet des élytres; pas de taches blanches en Cérambycides de la région néo-tropicale. 13 dessous ; deux taches noires à la base des élytres ; museau très court; couleur dominante d’un gris brun......... SE TAPER RE ES 2 subg. Tucales, subg. nov. 7. Élytres ornés, outre les étroites taches noires basi- laires, d’une ligne blanche arquée et d’un trait noir de même courbure bordé extérieurement dans son milieu par un point blanc allongé. franciscum Thoms. 7. Élytres de coloration uniforme à lexception des taches noires basilaires............. terrenum Pascoe. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. — Le genre Compsosoma (comme les autres genres du groupe des Compsosominae) n'a pas été rencontré, jusqu'ici, en dehors de la sous-région brésilienne, et même la section la plus nombreuse, celle des Compsosoma vrais, a un habitat plus res- treint encore, car elle ne parait pas exister dans le bassin de Amazone et dans les Guyanes. Le genre Pteroplius, eréé par Serville et divisé par lui en deux sections, ne comprenait primitivement que deux espèces différant entre elles par d'assez nombreux caractères, P. acuminatus Serv., type du genre Pteroplius proprement dit et P. nodifer Serx., type de la seconde division à laquelle l’auteur a donné le nom de Rhaphiptera ; mais celle-ci devait prendre bientôt une plus grande importance que la section principale qui restait composée de son unique espèce. Thom- son, en méme temps qu'il l’érigeait en genre, l’enrichissait de quatre formes nouvelles auxquelles on devra joindre les cinq espèces encore inédites que je vais décrire. RHAPHIPTERA Serville, Ann. Soc. ent. Fr., 1835, p. 66. — Thomson Syst. Ceramb., 1864, p. 107 et Physis, IT, 1868, p. 116. — Lacordaire Gen. Col. IX, 2, 4872, p. 596. Tête concave entre ses tubercules antennilères; ceux-ci assez sail- lants ; front un peu plus large que long; labre entier, même chez less ; yeux échancrés, fortement granulés, leurs lobes inférieurs arrondis ou légèrement allongés ; antennes lächement ciliées en dessous à la base, d’un quart et exceptionnellement de moitié plus longues que le corps chez les mâles; celles des femelles ne dépassant pas ou dépassant de très peu l'extrémité des élytres ; scape en tronc de cône ou faiblement renflé en massue à son sommet; sternum surplombé par le tergum du prothorax; celui-ci ponctué ou fovéolé, rétréei en avant et en arrière, muni de chaque côté d’un tubereule médian fort et conique et sur le disque, un peu au delà du milieu, de deux mamelons contigus 44 E. GOUNELLE. à leur base et dénudés à leur extrémité; élvtres peu convexes, allant en se rétrécissant plus ou moins en arrière, biépineux on obliquement tronqués à leur sommet, l'angle externe étant alors parfois dentiforme ; leur base plane ou munie de deux renflements ou tubercules générale- ment fasciculés ; pattes antérieures de même longueur que les posté- rieures dans les deux sexes ; leurs tibias droits ou un peu arqués et armés de deux dents, l’une apicale forte, l’autre plus petite et située près de la naissance du sillon; saillie mésosternale assez large et plane ; 5e segment abdominal triangulaire et tronqué au bout chez les ©, cette troncature un peu concave; trapéziforme, plus convexe, brièvement sillonné longitudinalement dans son milieu à la base, déprimé et lu- nulé au sommet chez les ©. Rhaphiptera annulicornis, n. Sp. — PI 2, fig. 8 — PBrun- mea, fulvo-pubescens, capite, thorace scutelloque clare-rufis, antennarum art. 4-11 basi cinereis apiceque fuscis, elytris rufo-castaneis, lateraliter et apice fusco-strigatis maculaque grisea comnuni magna, elongata, antice posticeque dilatata medio ornatis, abdomine lateraliter flaro maculato, pectore abdomineque medio cinereis ; capul irregulariter nigro- punclatum, scapo paululum clavalo ; thorax tuberculo magno, turbinato lateraliter utrinque armatus, dorso etiam bituberculatus — tuberculis mammosis — irrequlariterque nigro-punctatus ; Elytra basi bituberculata et dense punctala — tuberculis elongatis nigroque cristatis, punctis fere usque «ad apicem extensis gradatimque decrescentibus —, elongata, sub- parallela apiceque breviler bispinosa;: tibiae anticae subrectae, dente apicali valido, dente medio parvo et interdum obsoleto. — Long. : 22-26; lat. hum. : 6, 5-7 mill. Jatahy, État de Goyaz, nombreux exemplaires des deux sexes, ma collection. Cette espèce est assez voisine de R. nodifera Serv. Elle est toutelois un peu plus petite; les couleurs en sont plus vives et plus nettement délimitées ; ses élytres, dont les épines apicales sont moins longues, sont presque parallèles, ce qui donne à l'insecte un aspect moins svelte; les antennes sont annelées de gris à la base des articles au lieu d’être de couleur uniforme; la ponctuation de la tête et du prothorax est beaucoup moins forte et plus espacée; le bouton lisse qui termine les deux mamelons du disque est moins saillant; les deux tubercules de la base des élytres sont plus allongés et la houppe de poils noirs qui les recouvre est extrêmement courte; la tache grise en forme de croix de S'-André qui recouvre la partie médiane de ces organes est beaucoup plus nettement soulignée dans sa partie médiane par un Cérambycides de la région néo-tropicale. 15 trait noir en zigzag qui émet en arriere quelques faibles rameaux pa- rallèles à la bordure; la ponctuation est plus régulière et ne disparait qu’à peu de distance de l'extrémité; enfin la dent médiane des tibias antérieurs est plus obsolète. KHaphiptera Gahani, 0. Sp. — Slalura el color R. aflinis Thoms., species autem manifeste distincla ; scapus paulo brevior et magis clavatus; thorar luberculatus et foveolatus — tuberculis dorsalibus minoribus, foveis magis distantibus — ; elytra basi plana et punctata — punctis validioribus et apicem versus magis extensis — villaque nigri cante leviter bisinuata et ab humeris usque ad apicem ducta lateraliter = singulatim ornata. — Long. : 25 mill.: lat. hum. : 7 mill Brésil, coll. du British Museum (coll. Stevens), un exemplaire. Se distingue facilement des espèces voisines à livrée analogue par l'absence de tubercules et de houppes à la base des élvtres. Raphiptera pallens (nom. Musei paris), n. sp. — PI 2, fig. À. — Minor; fulva, ochraceo-pubescens ; caput crebre et profunde nigro-punctatum ; thorax tuberculo magno, turbinato, lateraliter utrin- que armatus, dorso etiam valde bituberculatus — tuberculis mammosis et apice denudatis — punclisque magnis, nigro-brunneis, passim confluenti- bus crebre variolosus ; scutellum flavum, subquadratum ; elytra elongatu, lateribus paululum obliquis, apice utrinque breviter mucronala, basi nec tubereulata nec cristata, tantummodo subseriatim punctata vittis- que fulvis, denudatis, punctulatis, plus minus obliquis vel arcuatis longitudinaliter ornata; abdominis Segmenta 1-4 lineolis brevibus et denudatis lateraliter maculata. — Long. : 15-18 mill.; lat. hum. 3.8-4,3 mill. Tijuca, environs de Rio de Janeiro; Serra do Caraca, État de Minas, 3 exemplaires, ma collection; 4 exemplaire dans la collection du Mu- séum de Paris. Cette espèce, de taille sensiblement moindre que les précédentes, présente des caractères différentiels qui la rendent facilement recon- naissable ; son thorax est criblé de grosses fossettes en partie con- fluentes et qui envahissent même l'extrémité dénudée et noirtre des tubercules discaux et latéraux; ceux-ci sont très saillants et leur extrémité atteint le niveau des épaules; la base des élytres n’a ni houppes de poils ni tubercules et leur sommet est faiblement épineux; la ponctuation de ces organes moins forte et moins dense est surtout accentuée sur les bandes fauves et dénudées dont ils sont ornés : la première de ces bandes, courte, un peu cunéiforme et assez foncée, est Ta À L PS UD TU PTE EE LE 4 ot Le SN ON à 16 E. GOUNELLE. située au-dessous de l’écusson, à cheval sur la suture qui elle-même est fauve, dénudée mais non ponctuée; la seconde, rapprochée de la première et faiblement oblique, ne dépasse pas le premier tiers anté- rieur ; elle est doublée extérieurement par une tache basilaire allongée de même couleur, vestige d’une autre bande avortée ; la troisième un peu arquée part des épaules et s'arrête au second tiers postérieur entre deux traits également fauves parallèles Pun à la suture, lautre à la marge, ce dernier seul atteignant le sommet; sur les côtés extérieure- ment à la troisième bande, on voit en outre trois traits longitudinaux, l'un situé sous l'épaule, les deux autres beaucoup plus bas. Rhaphiptera candicans, n. Sp. — PL 2, fig. 3. — Ru/o-brun- nea, fulvo-pubescens, fronte, elytris — margine basali maculisque late- ralibus exceptis —, pectore medio, abdomine femoribusque intermediis et posticis subtus albido-argenteis; caput irregulariter et grosse brunneo-punctatum, scapo paululum clavato: thorax tuberculo magno, turbinato, lateraliter utrinque armatus, dorso etiam bitubereulatus — tuberculis mammosis — irrequlariterque brunneo-punctatus—., punctis grossis et sat dispersis —; scutellum subquadratum; elytra elongatu. lateribus paululum obliquis, apice ulrinque breviter mucronata, basinec tubereulata nec cristata, tantummodo punctata — punctis parvis, juxta seutlellum majoribus et apicem versus sensim decrescentibus — basi rufa maculaque laterali brunnea infra medium singulatim ornata.— Long. : 47,5; lat. hum. : 4,7 mill. Serra de Communaty, État de Pernambuco, À ex. G, capturé par moi en janvier, ma collection. De seconde grandeur pour le genre comme l'espèce précédente, cet insecte a une livrée toute spéciale; ses élytres sont simplement ponc- tués sans aucune trace de tubercules, de houppes et de bandes lon- gitudinales:; ils sont d’un gris argenté uniforme, à l'exception d'une étroite fascie fauve basilaire descendant un peu sous les épaules et de deux taches ovales de même couleur situées latéralement au delà du milieu. Ces taches sont cerclées de brun et divisées longitudinalement par un trait également brun. Rhaphiptera oculata, n. sp. — PI. 2, fig. 2. — Dilute cas- tanea, pubescens, fronte, scapo, margine laterali elytrorum corporeque subtus— ultimo segmento ventrali excepto — albido cinereis; caput irre- qulariter brunneo-punctatum, vertice subtiliter canaliculato, scapo paululum clavato, oculorum lobis inferioribus subelongatis ; thorax àr- regulariter brunneo-punctatus, tuberculo magno, turbinato, lateraliler PR M Or LIN Te VAT AT TE PR ONS 2 RL AA. Cérambycides de lu région néo-tropicale. 17 utrinque armatus, dorso etian biluberculatus — tuberculis validis et manonosis — ; scutellum subquadratum : elytra elongata, subparallelu, apice singulatim obliquiter truncata, basi bituberculata — tuberculis nigro-cristütis —, brunneo-punctata, linea nigra subbasali ab humeris ad scutellum arcuatim ducta maculaque fulou subapicali nigro-cincta, antice albo-liturata, lineolis nigris longitudinaliter tripartita utrinque ornala. — Long. : 12,6-45; lat. hum. : 5,1-%4 mill. Jatahy, État de Goyaz; Sertao de Diamantina (Catingas), État de Mi- nas; Sertao de Condeuba (Catingas), État de Bahia, nombreux exem- plaires, ma collection. Cette espèce, relativement petite également, est assez voisine de R. scrutator Thoms., mais les tubercules du corselet sont plus forts” et plus saillants ; en outre, un peu en dessous de ceux du disque et sur la ligne médiane, il en existe un troisième très petit, un peu allongé, obsolète chez certains exemplaires ; les élytres ne sont pas épineux mais simplement tronqués au sommet; près du bord antérieur qui est roux châtain clair, il y a, de chaque côté, un trait noir en forme de V ouvert qui part des épaules pour rejoindre le scutellum en passant au-dessous * du tubereule basilaire; celui-ei est assez fortement houppé; ce trait analogue à celui qui existe chez R. rirator Thoms., mais situé plus près de la base, fait défaut chez R. scrutator. Les deux taches sub- apicales ont l'aspect d’yeux, sont colorées autrement et leur marge externe forme un léger bourrelet surmonté d’une crête de poils noirs assez saillante chez certains individus pour cacher le bord latéral de lélytre quand on regarde l’insecte en dessus ; enfin les pattes sont de coloration uniforme. Les quelques exemplaires que j'ai capturés dans le sud de l’État de Bahia présentent de légères différences avec la forme typique. Le corps est un peu plus allongé; la pubescence en dessus est d’un gris châtain très clair à reflets un peu nacrés, à l'exception de la marge antérieure des élytres et des taches subapicales ; en outre, la crête de poils noirs qui surmontée le bord externe de ces taches est plus fournie et plus longue. C’est là une variété locale qui parait assez fixe. TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Base de chaque élytre très faiblement renflée ou franche- ment tuberculée; cette saillie surmontée d’un houppe depOosS) pAMOohSDIÈ tee En. ee nike arte 2, 1’. Elytres plans à la base et sans touffes de poils .......... b, 2. EÉlytres biépineux à leur extrémité Ann. Soc. ent. Fr., LXxXvII [1908], 19 18 E. GOUNELLE. 2’. Élytres obliquement tronqués à leur sommet. ........... D. 3. Antennes de couleur uniforme; fossettes du thorax grosses et rapprochées; houppes de poils de la base des élytres rondes ; élytres longs et cunéiformes................. 4. 3. Antennes annelées; fossettes du thorax pelites et espacées ; houppes de poils de la base des élytres triangulaires ; élytres plus courts et à bords plus parallèles. ......... AS A PACE annulicornis, n. Sp. 4. Houppes fortes, touffues et situées au sommet d’un tuber- cule ; élytres variés de blanc sur le disque.. nodifera Serv. 4. Houppes très petites; pas de tubercules à leur base; cette partie des élytres faiblement renflée seulement; disque desélytres varié ‘de jaune cree affinis Thoms. 5. Tubercules du thorax peu saillants; élytres sans lignes brunes transverses à la base: leur angle apical externe MO: LU Le Sr ie NE PRET ee .. scrutator Thoms. »’. Tubercules du thorax forts et saillants ; un trait brun en forme de triangle ouvert à la base de chaque élytre dont l’angle apical externe est obtus....... oculata, n. Sp. 6. Thorax plus large antérieurement qu’à la base, faiblement ponctué avec quelques légères rides transverses sur le disque; ses tubereules latéraux et dorsaux peu saillants ; sommet des élytres largement lunulé à la suture... + A 10 Lo pe ce a rixator Thoms. 6. Thorax de mème largeur ou légèrement plus étroit au sommet qu'à la base, fortement ponctué ou fovéolé, ses tubercules latéraux coniques et saillants; échancrure suturale du sommet des élytres petite............... 1: 7. Tubercules dorsaux du thorax très prononcés; ponctuation de la base des élytres assez faible et superficielle ; épines de-leur extrémité frès /coutIeS A TRE ee 8. 7’. Tubercules dorsaux du thorax moins saillants; ponctuation de la base des élytres dense et profonde; épines apicales assez IONQUES Lee VERRE EE de 8. Corselet irrégulièrement marqué de fossettes très grosses, souvent confluentes; élytres striés de bandes rousses dénudées et longitudinales sur un fond de couleur jaune DEL O OHARE ERREUR ERNEST ERA ETS pallens, n. Sp. 8’. Fossettes du corselet plus petites et plus espacées ; élytres de couleur blanche à l'exception de la marge antérieure el de deux taches subapicales .......... candicans, n. Sp. aitade Les pr Ent PUS ELA Es NUE SR DRE + Sn, LOC 2 a LR SRE Se LT AS QE A je \ Cérambycides de la région néo-tropicale. 19 9. Une large bande latérale blanchâtre sur chaque élytre; dessous du corps également blanchâtre. punctulata Thoms. 9’. Une bande latérale flexueuse de couleur noirätre partant de l'épaule et s'étendant jusqu’à l'extrémité de chaque élytre; dessous du corps jaunätre.......... Gahani, n. Sp. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. — Les Rhaphiptera paraissent confinés dans la sous-région néo-tropicale brésilienne et plus particulièrement dans les parties méridionales, orientales et centrales de cette vaste contrée; c’est là que le genre est le mieux représenté et que se trouvent les plus grandes et les plus belles espèces. Bates n’en signale aucune de l’Amazonie; plus au Nord, on n’a rencontré jusqu'ici que les deux espèces guyanaises de taille relativement modeste et qui semblent d’ailleurs être assez rares. Description d’une nouvelle espèce de Taurolema Thoms. Dans le mémoire qui a précédé celui-ci, et dont une partie est con- sacrée à la revision, provisoire du reste, du genre Taurolema encore si mal connu, j’exprimais la pensée (Ann. Soc. ent. Fr., 1906, p. 12), qu’un nombre plus ou moins grand d’espèces appartenant à ce genre avait dû échapper aux recherches des collecteurs. En voici une nou- velle, que j'ai pu me procurer récemment, à ajouter à la liste. Taurolema olivacea, n. sp. — PL 2, ff. 6, 6%. —- Subelongata, depressa, setis nigris erectis hirta pilisque sordide albis brevioribus pas- simque glomeratis parce pubescens; caput piceum, rufo-variegatum, longitudinaliter sulcatum, inter antennas excavatum, fronte subplana, quadrata cornibusque duobus paulo intus recurvis et juxta oculos sitis armata, tuberculis antenniferis prominulis, genis elongatis, labro rufo- testaceo ; oculi profunde incisi et sat minute granulati, lobo inferiore ovali; antennae corpore fere duplo longiores, viridi-metallicae, art. 3-11 apice violaceis, albo nigroque pilosae — pilis albis multo brevioribus et rarioribus —, punctulatae, scapo fusiformi, art. 3-6 apice nodosis, art. 3-10 apice cristatis, art. 3-4 subaequalibus ceterisque longioribus, art. ultimo apice recurvo; thorax transversus, piceus, rufo variegatus, modice convexus, subglobosus, antice posticeque marginatus, supra laevis, lateraliterque infra medium paululum gibbosus; scutellum tri- angulare, rufum lanugineque albida tenuiter obsitum ; elytra olivacea et fusco variegata, latitudine duplo longiora, parallela, dorso explanata : apice conjunctim rotundata, lateraliter obtuse bicostata, basi bigibbula, punctisque subordinatis usque ad tertiam partem posteriorem vario- 20 E. Gouxezze. — Cérambycides de la région néo-tropicale. losa; corpus subtus cum pedibus atro caeruleo micans, tenuiter albido pubescens, abdominis segmentis subaequalibus ; coœae brunneae, anticae globosae, extus angulatae ; acetabula media extus hiantia : pedes breves, aequales, femoribus crassis valdeque clavatis, basi testaceis, anticis im- pressione ovali setis flavis dense villosa et in modum peniculi fiqurata instructis, tibiis punctulatis, anticis paululum arcuatis, mediis sulca- tis, tarsis brevibus, unguiculis divaricatis ; mesosterni processus inter- coxalis latus et depressus. — Long. : 9; lat. hum. : 3 mill. Un exemplaire G, État d'Espiritu Santo, Brésil (Fruhstorfer), ma collection. Les deux cornes frontales sont placées comme chez T. rutilans Sur le côté interne des lobes oculaires inférieurs, mais elles sont plus fortes et plus saillantes; l’épistome s’avance au-dessus du labre ou il forme une sorte de dent relevée. Les antennes sont hérissées de poils noirs et peu serrés, plus allongés en dessous où ils forment une frange très lâche qui s’épaissit et se change en houppe au sommet des huit avant-derniers articles; le scape et les à articles qui suivent sont ornés à la base de quelques poils blancs, comme chez T. pretiosa et T. albopunctata. Les élytres sont d’un vert olive assez clair rembruni par places de taches plus foncées et ont un aspeet mat produit par une réticulation extrêmement fine et visible seulement à un fort grossisse- ment; les poils blanchätres, courts et grossiers, épars sur leur surface, s’agglomerent de façon à former de petites touffes apparentes surtout à l'extrémité et latéralement; les points très gros dont la surface de ces organes est criblée ne s'étendent pas sur la partie déclive posté- rieure, ils laissent de plus entre eux sur chaque élytre quatre étroites bandes longitudinales à surface unie, une le long de la suture, deux sur le disque et une 4° marginale et plus large. Cette espèce, qui appartient incontestablement au genre Taurolema, s'écarte cependant quelque peu de la formule, nullement définitive d’ailleurs, que j'en ai donné; ainsi les lobes oculaires inférieurs sont ovalaires, les articles 3 et 4 des antennes sont subégaux ; le 5° segment abdominal n’est pas plus long que les autres. Ce sont là de légères corrections à faire à la formule en question que des découvertes ulté- rieures obligeront probablement à modifier encore. La livrée de T. olivacea ne rappelle en rien celle de ses congénères, eux-mêmes si différents les uns des autres; on pourrait presque dire que cette diversité extrême est un des caractères de ce petit genre si curieux, dont les huit espèces connues jusqu'ici appartiennent à 7 types distincts. RRQ LES COLÉOPTÈRES DE LA FAUNE ALPINE DU KILIMANDJARO avec notes sur la faune du Mont Meru par CH. ALLUAUD. La faune alpine de Kilimandjaro n’a jamais fait l’objet d’une étude approfondie et il reste bien des découvertes à faire dans la zone des prairies, des Immortelles (Helichrysum de diverses espèces) et des Senecons arborescents (Senecio Johnstoni). Cette région commence immédiatement au-dessus de la zone des forêts (2.600 à 3.000" d’al- titude) et monte jusqu'aux neiges et glaces éternelles, dont la limite inférieure, sous cette latitude (environ 3° sud), oscille entre 4.800 et ÿ.200%. fe tee F | . sf ‘ NU at} t \ : \ ER A Le Re PRES LA f do ie — É Te Pre 2 rs © Pac se A+ A Re gasr Vs + UE We Now M ü DT AV pp M 4 "ENT «10 do ui, te 0 gr fa, FT, CROQUIS SCHÉMATIQUE DES ZONES DU KILIMANDJARO 1° Zone inférieure (brousse épineuse) : jusqu'à environ 1.000w. — % Zone dés cultures : de 1.000 à 2.000 environ. — 3° Zone des forêts : de 2.000 à 2.600 ou 3.000%. — 4° Zone des prairies : de la lisière supérieure de la forêt jusqu'au-dessus de 4.000, — 5° Désert alpin : de 4.200 environ jusqu'à la limite inférieure des neiges (entre 4.800 et 5.200). — 6° Glacier : de 5.000 à 6.000". 1, Sommet principal ou Kibo, le seul couvert de neiges et de glaces éter- nelles. — ?, Sommet du Mawenzi, rochers à pic sur lesquels la neige ne tient pas. — 3, Pelit cône annexe du Kifiniko. —4, Mont Méru. — 5, Mission de Ki- léma. — 6, Mission de Kiboscho. -— 7, Tavéta. Le sommet du Kibo, point culminant du Kilimandjaro, est environ à 6.000. À ce sujet je ferai remarquer que les divers voyageurs ont irouvé des chiffres différents et que par conséquent nous devons 2 LE CH. ALLUAUD. considérer que laltitude de cette montagne n’est pas encore définiti- vement fixée. J'en dirai autant des deux autres sommets neigeux de l'Afrique intertropicale : le Kenya et le Ruwenzori, dont la faune en- tomologique alpine est encore inconnue. Le peu de matériaux que l’on possède de ces régions élevées pro- vient, en dehors de la rareté des naturalistes qui les ont visitées, de la difficulté qu’on a à y séjourner. Le froid intense qui y règne pen- dant la nuit (plusieurs degrés au-dessous de zéro vers 4.000"), cause parmi les porteurs indigènes de graves indispositions, parfois même des décès, qui obligent, après une ou deux nuits passées à ces gran- des altitudes, à redescendre au plus vite vers la zone tempérée des cultures. Parmi les voyageurs naturalistes qui m'ont précédé sur le Kili- mandjaro, un petit nombre seulement semble avoir dépassé la zone des forêts (!). H.-H. Johnston, le D' Kersten de l'expédition de von der Decken, le D' Volkens. le D' Hans Meyer et le D' Kretschmer ont fait les premières récoltes entomologiques dans la zone élevée qui fait l’objet de cette note dans laquelle il ne sera traité que des Coléo- ptères recueillis au-dessus de la limite supérieure de la forêt et faisant partie de ce que j'appellerai la faune alpine du Kilimandjaro. Cette courte notice n’a d’ailleurs d'autre prétention que de mettre au point ce qu'on possède aujourd’hui de documents sur cette inté- ressante question (?). J'ai fait deux expéditions à la zone élevée qui nous occupe : la pre- mière sur le versant sud-est, au-dessus de Kilema, entre 2.800 et 3.200% d'altitude, région caractéristique des prairies, les 26, 27 et 28 janvier 1904 (à 6 h. du matin, au lever du soleil le thermomètre marquait -+ 2° C.); — la deuxième au sud-ouest, au-dessus de Ki- boscho jusqu’à la base du glacier du Kibo, vers 4.000-4.800%, les 12, 43, 1% et 15 février 190% (au lever du soleil le thermomètre mar- quait — 3° C., au camp établi à environ 4.200%). Cette seconde as- cension m'a conduit dans une région très différente de la première; ici, à l’ouest, la forêt est beaucoup plus dense, plus humide et s'élève plus haut; elle est beaucoup plus pénible à traverser et n’aboutit pas (1) Je ne citerai ici que pour mémoire les recherches en Afrique orientale de Burdo, de L. von Hôühnel et du D’ G.-A. Fischer, qui perdent beaucoup de leur intérêt par l'absence de localités précises. (2) Quoique postérieure à mon voyage, je dois mentionner ici l'expédition zoologique du Prof. Y. Sjôstedt dont les matériaux sont en cours de publi- cation. Malheureusement les Carabidae n’ont pas encore paru (Cf. biblio- graphie, à la fin de la note). Faune alpine du Kilimandjaro. 23 ‘à des plaines découvertes et herbues. Il n’y à pas de prairies mais seulement des touffes serrées d’Helichrysum et autres plantes alpines au milieu desquelles s'élèvent les étranges Senecio Johnstoni. Dans cette région, les insectes se trouvent principalement sous les pierres, alors que plus à l’est, où les pierres sont rares, on les prend au pied des touffes de gazon. Mes trouvailles les plus intéressantes pour la faune alpine du Kili- mandijaro sont les suivantes : deux races bien distinctes d'Orinodromus Gerstaeckeri Kolbe, un Bembidion du sous-genre Testediolum Si carac- téristique, en Europe, de la limite inférieure des neiges éternelles, et deux espèces de Curculionides ayant absolument le facies de nos Otiorrhynchus de montagnes. J'ai été secondé dans ces deux ascensions par Mme Alluaud à laquelle je me fais un devoir de dédier la première forme décrite dans ce travail. CARABIDAE. Les Carabini caractéristiques des hautes régions de lAfrique orien- tale constituent un groupe bien spécial, intermédiaire entre les Calo- soma et les Carabus avec un facies qui les rapproche beaucoup plus de ces derniers. Kolbe (!) à fait pour eux les genres Orinodromus el Carabophanus qui sont extrèmement voisins l’un de l'autre. Ce der- nier genre à pour type C. caraboides Ratfray, des hautes montagnes d’Abyssinie (3.800-4.000%) tandis, que les Orinodromus sont jusqu’à présent confinés au Kilimandiaro (?). Orinodromus Deckeni Gerst., (sub Carabus) in Deckens Reise, 1873, p. 906, pl. 4, fig. 2. — Cette espèce, que je n’ai pu retrouver, a été prise en novembre à une altitude de 2.500® qui peut bien être en réalité un peu plus élevée et représenter la lisière supérieure de la forêt. O. Deckeni présente, comme l'espèce suivante, une variété mélanienne vivant à une altitude beaucoup plus considérable : 0. ni- gripennis Kolbe, Sitz.-Ber. Ges. naturf. Freunde zu Berlin, 1895, p. 63, pris par le Dr Volkens entre 3.000 et 4.000m à l’état d’un exem- plaire unique et retrouvé par le D' Kretschmer en septembre 1894. Plus tard, Kolbe (Käfer Deutsch-0st-Afrikas, 1897, p. 44) a considéré cette forme comme spécifiquement distincte d’0. Deckeni. (1) Cf. Bibliographie (nc 9) à la fin de la note. (2) Le Calosoma Antinori Gestro, des hauts plateaux du Shoa, n’a pu en- core être placé avec certitude dans l’un ou l’autre de ces deux genres. 240 CH. ALLUAUD O. Gerstaeckeri Kolbe, Sitz.-Ber. Ges. Naturf. Freunde zu Ber- lin, 4895, p. 64. — Découvert par le D" Volkens, vers 3.000" et retrouvé par le D' Kretschmer. Voici, comme point de comparaison avec les deux races bien dis- tinctes que je décris plus loin, les points principaux de la diagnose de Kolbe : Niger, pronoto castaneo antice et postice nigrescente. Elytris nigris glabratis, subnitidis. — Long. : 43 mill. O. Gerstaeckeri subsp. Alluaudae, nov. (subsp. Alluaudi Kolhe in litt.). — Parum nitidus. Capite nigro, pronoto rubro-castaneo antice et postice nigrescente. Elytris castaneis, ad basin tantum nigres- centibus. Antennis, pedibus et toto corpore sublus nigro-piceis. — Long. : 10,5-15 mill. Les élytres sont d’une teinte brique légèrement (mais nettement et constamment) plus foncée que le disque du pronotum. Mn° Alluaud, à qui je dédie cette race intéressante, et moi en avons pris de nom- breux exemplaires, tous absolument identiques comme coloration, au pied des touffes de gazon vers 2.800m, immédiatement au sortir de la forêt, au-dessus de Kilema, dans la vaste prairie qui s'étend jusqu'au pied du cône volcanique annexe du Kifiniko, les 27, 28 et 29 janvier 1904. O. Gerstaeckeri subsp. glacialis, nov. (subsp. glacialis Kolbe in litt.) (t). — Totus niger, parum nitlidus ; elytrorum striis mullo mi- nus impressis. — Long. : 11-145 mill. Très distincte de la précédente, cette race (dont on pourrait faire à la rigueur une espèce) est entièrement noire, peu brillante, et à stries presque complètement effacées; elle vit à une bien plus grande altitude. Nous en avons recueilli de très nombreux exemplaires vers 4.000 sous les pierres entre les toufles d’Helichrysum et au pied des Senecio Johnstoni, vers la base du glacier sud-ouest de Kibo les 13 et 14 février 1904 (?) Bembidion (Testediolum) Kilimanwum, NOV. Sp. — Totum nigro-violaceum parum milidum. Capilis sulei mediocres. An- (1) C'est sur l'indication de M. Kolbe que je décris ces deux races comme appartenant à O. Gerslaeckeri. J'ai conservé les noms que M. Kolbe a mis aux insectes que je lui ai communiqués et qu'il n'a pas décrits ; j'ai seule- ment changé Alluaudi en Alluaudae. (2) Pour compléter l'énumération des espèces du genre Orinodromus, je rappelle iei que ©. Volkensi Kolbe provient de la zone inférieure du Kili- mandjaro (750-1100 m.), habitat bien extraordinaire pour le genre. Faune alpine du Kilimandjaro. 95 \ tennae breviusculae. Thorarx cordiformis, sat convexus, sulco medio parum profundo, antice et postice obsoleto; anguli postici parum pro- funde impressi. Elytra ovata punctato-striata; stria prima (suturali sola integra, ceterae ante apicem evanescentes. Antennae, palpi et pedes picei. — Long. : 3,2-3,5 mill. Comme taille et aspect général, cette espèce à une ressemblance étonnante avec B. (Testediolum) pyrenaeum Dej. — B. kilimanum est moins brillant, un peu plus convexe et a les antennes plus courtes et légérement plus épaisses ; le thorax est plus cordiforme et plus convexe, avec le sillon médian et les impressions des angles postérieurs plus profonds; les lignes de points sur les élytres sont mieux marquées sur la première moitié; sauf la strie suturale qui est nette jusqu'au sommet, les autres stries consistent seulement en lignes de points n’atteignant pas le sommet de l’élytre; la 2° et la 3° atteignent presque le sommet, les suivantes sont de plus en plus courtes, la 5° et la 6° sont marquées sur la première moitié de l’élytre seulement. Trois exemplaires (!) pris vers 3.000 au-dessus de Kilema, le 28 janvier 1904, dans la zone des prairies. ÆZarwgochilus nov. gen. Licininorum. Épistome bilobé comme dans le genre Zarqus Woll., mais asymé- trique, le lobe de droite étant notablement plus court que celui de gauche; une longue soie se dresse au sommet de chaque lobe. Mandibules allongées et faibles avec une très petite dent au sommet. Mächoires ciliées en dedans, ar- rondies au sommet el sans dent (munies d’une forte dent chez les Zarqgus). Tête moins allongée que chez les Zargus. Palpes terminés en pointe. Menton sans dent. Ongles simples. La place de ce nouveau genre est évidemment dans les Lici- nini. La disposition si caracté- (1) Un quatrième exemplaire en mauvais état, plus étroit et moins forte- ment sculpté, ne me paraît pas différer spécifiquement du type. C’est proba- blement un mâle, EXC RO 26 CH. ALLUAUD. ristique du labre bilobé rapproche incontestablement ce genre des Zarqus (1), tandis que l’asymétrie de ces lobes rappelle les Amblystomus, et la taille, la forme générale du corps et les élytres entièrement striés lui donnent le facies des Padister. Tout cela vient confirmer l'opinion émise par Bedel (Catal. rais. Col. N. Afr., I, p. 223, note) que les Zarqus sont des Licinides. ÆZargochilus Bedeli, nov. sp. — Totus nigro-piceus. Labro, palnis, mandibulis, antennis pedibusque rubris; marginorum thoracis parte explanata et sutura elytrorum brunneis. Capite subtilissime et densissime punctulato. Thorace subquadrato, antice latiore; angulis antlicis porrectis sed rotundatis, marginibus sat anguste explanatis (postice paulo latius); angulis posticis obtusis, saela ornatis; basi recta; disco impunctato, sulco medio integro impresso. Elytris convere ovatis, lateribus late et regulariter rotundatis, lineato-striatis ; striis impunctatis, intercallis planatis, impunctatis. Intervallo primo (sutu- rai) utrinque fusco-brunneo. — Long. : vix 6 mill. Entièrement, dessus et dessous, noir de poix ; le disque de l’abdomen étant un peu plus brun. La ponctuation très fine et très serrée de la tête n’est visible qu'à un fort grossissement. Deux exemplaires pris dans la zone des prairies vers 3.000-3.200", en janvier 1904. Hystrichopus alticola, nov. sp. — Tête noire, lisse, remar- quablement large; avec les yeux proéminents, aussi large que le thorax dans sa plus grande largeur. Thorax noir, subcordilorme, allongé, très atténué en arrière et nettement étranglé un peu avant la base, faiblement ridé transversalement avec un sillon médian longitudinal très net; marges la- térales explanées et relevées. Élytres profondé- ment striés; intervalles convexes couverts d'une très fine granuiation (visible seulement à un fort grossissement); disque brun-rouge, la base et les bords étant noirs : parfois cette teinte noire existe à peine (immatures) et parfois envahit presque complètement l’élytre (surtout par la base); troisième intervalle marqué de points en- Onychium postérieur foncés. Espèce aptere. Dessous et pattes noires. gauche vu en dessous. — Long. : 9,5-114,5 mill. (1) Pour comparer, il faut prendre de préférence les espèces du groupe de Zargus deserlae Woll., Insect. Mader., 1854, p. 23, pl. 1, fig. 5. Été à sdfubièat-d Marins it. à MENT À dote … inédit rhomtééanis él dé 2 Faune alpine du Kilimandjaro. 27 Comparé à H. rufipennis Dej., alticola n’a pas les marges du thorax allant en se rétrécissant vers la base (ce serait plutôt le contraire); il est de plus petite taille, et possède 7 dents aux ongles des tarses (rufi- pennis n’en ayant que 6). Trois exemplaires pris vers 3.000-3.200" en janvier 1904, dans la zone des prairies au-dessus de Kilema (1). Hytrichopus elegans Raffray, Ann. Soc. ent. Fr., 1885, p. 307, décrit des hauts plateaux d’Abyssinie, est l'espèce la plus boréale de ce genre sud-africain; elle est d’une taille beaucoup plus considérable avec les stries des élytres ponctuées. Cymindis Kolbeï, nov. sp. — Long. : 5,5-vix 6 mill. — Entie- rement d'un brun noir peu brillant en dessus, sauf une tache plus claire, allongée, partant de l'épaule sur chaque élytre, sur les 5° et 6e interstries et ne dépassant pas le quart de la longueur de lélvtre (cette tache est le plus souvent à peine distincte). Antennes, palpes et pattes plus clairs. Tête lisse, avec quelques points très espacés ; an- tennes d’un roux testacé, avec le 3° article près de deux fois plus long que le 2°. Thorax glabre, peu cordiforme, légèrement transversal, irrégulièrement et très éparsement ponctué et ridé transversalement ; côtés étroitement rebordés et relevés. Écusson lisse. Élytres peu bril- lants, glabres; stries bien nettes et complètes, intervalles alutacés ; rebord huméral s’avancant sur la base de l'élytre mais n’atteignant pas l’écusson (s’arrêtant en face de la 3 strie). Insecte aptère. Épi- sternes métathoraciques presque lisses, seulement avec quelques rares points épars. Cette espèce doit avoir des rapports avec C. kilimana Kolbe (Käfer Deutsch-Ost-Afrikas, 1897, p. d1), de la zone des cultures du Kili- mandjaro (L.500m): mais cette dernière est plus grande, avec les élytres éparsement ponctués. Mon espèce est probablement plus voisine de C. Raffrayi Fairm. (Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 89), des hautes mon- (1) Voici une courte diagnose d'une autre espèce montagnarde trouvée sur le Mont Meru, voisin de Kilimandjaro, par le R. P. Daubenberger (un seul exemplaire). Hystrichopus meruensis, nov. sp. — Long. : 13,5 mill. — Très voisin de A. alticola Alluaud; en diffère par sa taille plus grande et les élytres plus parallèles. La tête est aussi remarquablement large, mais la forme du thorax est bien distincte : les côtés sont bien plus régulièrement arrondis et non étranglés avant la base, ce qui donne au pronotum un contour plus allongé, moins cordiforme. Le 3° intervalle des élytres porte 5 points bien nets. La coloration et îes autres caractères sont à peu près les mêmes chez les deux espèces. 28 CH. ALLUAUD. tagnes d’Abyssinie (4.300m), mais certainement distincte d’apres la des- cription de Fairmaire. Jen ai pris 4 exemplaires dans la zone des prairies du Kilimandjaro, au-dessus de Kilema en janvier 190%. DYTISCIDAE. Hydroporus (subgen. Nebrioporus) kilimandjarensis Régim- bart, Ann. Soc. ent. Fr., 1906, p. 236. — C’est le seul Dytiscide que j'aie rencontré au-dessus de la limite supérieure de la forêt vers 3.000% d'altitude (!), au-dessus de Kilema en janvier 1904. Cette espèce est des plus remarquables. Agabus dytiscoides Régimbart (in Sjostedts Kilimandjaro-Meru Exped., Coléopt., part. 4, p. 6, janvier 1907). A été découvert par le D' Y. Sjostedt au-dessus de Kiboscho, entre 3.000 et 3.500" (?). GYRINIDAE. Aulonogyrus epipleuricus Régimbart, Ann. Soc. ent. Fr., 1906, p. 253. — Espèce d’un facies très particulier que j'ai découverte dans le même torrent et à la même altitude que Nebrioporus kilimandja- rensis Régimb. STAPHYLINIDAE. Sur près de 180 espèces recueillies au cours de mon voyage en Afrique orientale {juin 1903-mai 1904) et étudiées par M. A. Fauvel (Revue d'Entomologie, 1907, pp. 10-70), je n’en ai trouvé que 7 dans la zone supérieure du Kilimandjaro. Elles sont toutes nouvelles (sauf une) et je n'ai pas retrouvé le seul Staphylinide signalé de ces hau- teurs avant mes ascensions : Paederus tumidicollis Gerst. qui est cer- tainement très voisin de P. piceus Fauv. que j'ai pris à la place. Voici la liste des 8 espèces trouvées dans la zone des prairies du Kilimandjaro : 1. Homalium algidum Fauvel, Rev. d'Entom., 1907, p. 22. 1) Erratum : dans la citation de la localité par Régimbart, il faut lire « zone des prairies », et non « zone des forêts ». (2) Agabus Sjüstedti Régimb., loc. cit., p. 5 a été pris sur les hauteurs du Mont Meru par le Dr Y. Sjostedt. , DRE OR, REC CE LS CORSA D Faune alpine du Kilimandjaro. 29 . Paederus tumidicollis Gerst., Deckens Reise, p.84, pl. 5, fig. 9. Paederus piceus Fauv., Rev. d’Ent., 1907, p. 22 (!). Æ © ho . Staphylinus dispersus Fauv., loc. cit., p. 36. 1 . Philonthus altivagans Fauv., loc. cit., p. 42. (er) . Hypocyptus laeviusculus Mannh. — Fauv., loc. cit., p. 51 (espèce d'Europe). . Atheta praticola Fauv., loc. cil., p. 56. 1 8. Tachyusa pratensis Fauv., loc. cit., p. 60 !?). SCARABAEIDAE. Oreotrogus Volkensi Kolbe, Käfer Deutsch-Ost-Afrikas, 1897. p. 165. — Ce Melolonthide, que je n’ai pas retrouvé, a été pris par le D' Volkens, au-dessus de la forêt, entre 2,600 et 3.000". Trox montanus Kolbe, Sfettin. ent. Zeit., 1891, p. 22. — J'ai re- trouvé en nombre cette espèce bien spéciale découverte par MM. Hans Meyer et Volkens dans la zone des prairies. Ce Tror vit dans des ex- créments remplis de poils dont je n'ai pas pu déterminer la nature. Ces crottes sont rares, mais, quand on en trouve, elles sont littérale- ment recouvertes de spécimens de cette espèce serrés les uns contre les autres. Je suppose que c’est la même espèce qui est citée par Kolbe sous le nom de Trox Meyeri in Käfer Deutsch-0st-Afrikas, p. 14. TELEPHORIDAE. Silidius denticulatus Bourgeois, in Sjostedts Kilimandjaro-Meru Exped. 7. Coleopt. — J'ai pris cette espèce au filet fauchoir vers 3.000-3.200% au-dessus de Kilema, en janvier 1904. Elle a été retrouvée par M. Sjostedt et sera décrite dans la publication relative à son voyage. TENEBRIONIDAE. Amiantus ater Waterh., Proc. Zool. Soc. Lond., 1885, p. 234. (1) Paederus allicola Fauvel, loc. cit., p. 20, est décrit des hauteurs du Mont Meru (3.000-3.500%). : (2) Un certain nombre de petites espèces de Clavicornes recueillis par moi ou par le Prof. Sjüstedt dans la zone alpine du Kilimandijaro sont actuelle- ment à l'étude et seront publiées prochainement par M. A. Grouvelle. VA di 4 30 CH. ALLUAUD. pl. 45, fig. 6 (sub Melanolophus ater) (1). — J'ai retrouvé abondam- ment, entre 3.000 et 4.000", sur tout le versant sud-ouest du Kilimand- jaro, cette espèce découverte par H.-H. Johnston. C’est d’ailleurs le seul Ténébrionide que j'aie rencontré dans cette zone. CURCULIONIDAE. Hipporrhinus viator Kolbe, dont je n'ai pu trouver la descrip- üon, est cité (Käfer Deutsch-Ost-Afrikas, p. 275) comme ayant été pris dans l’Usambara et au-dessus de la zone des forêts du Kilimandjaro (2.600-2.800") par le D' Volkens. Otiorrhynchus (?) sp. sp. — J'ai pris dans les régions élevées du Kilimandjaro deux espèces qui ont absolument le facies d’Otiorrhyn- chus de nos montagnes d'Europe, mais je n’ai ni les connaissances ni les matériaux voulus pour les décrire. À Dans sa « Note sur la dispersion géographique des Coléoptères en Abyssinie » (Ann. Soc. ent. Fr., 1885, p. 299), Raffray indique qu’il a trouvé sur les hauteurs du massif du Lasta, vers 3.500-4.000, des es- pèces très caractéristiques d’une zone alpine et dont plusieurs ne semblent pas avoir été décrites, notamment trois Otiorrhychus. J'ai vu les espèces de Raffray au Muséum de Paris et puis affirmer que les miennes ont à un bien plus haut degré le facies de nos Otiorrhynchus des Pyrénées ou des Alpes. Il serait fort intéressant de savoir si ce sont là de véritables Otior- rhynchus et je souhaite qu'il se trouve un entomologiste pour entre- prendre cette étude. L'altitude à laquelle peut exister une faune et une flore alpines dé- pend du niveau de la limite inférieure des neiges éternelles, qui dé- pend lui-même de la latitude. Comme on le sait, tel genre caractéris- tique de la faune alpine dans nos montagnes d'Europe centrale vivra dans les plaines, presque au niveau de la mer, en Europe boréale, et ne pourra au contraire se retrouver qu'à une très grande altitude sur les sommets intertropicaux. (1) CF. Fairmaire, Ann. Soc. ent. Fr., 1887, p. 183. Faune alpine du Kilimandjaro. 31 En Afrique intertropicale l’existence d’une faune alpine n'est possible qu'au-dessus de 2.600 à 2.800" {limite supérieure des forêts quand elles existent) et exige des montagnes susceptibles de recevoir des chutes de neige, c’est-à-dire dépassant notablement 4.000%. Ces condi- tions se rencontrent (!) sur trois massifs d’Abyssinie (2), aux monts Kilimandjaro (6.010) et Meru (4.730), au Mont Kénya (5.600) et à la région montagneuse de Leikipia (4.270) jusqu’à l’Elgon (4.230), enfin au massif du Ruwenzori (5.500%) (), le plus central et qui présente les glaciers les plus étendus d'Afrique tropicale. La faune entomologique alpine de ces hauteurs (tout au moins le peu que l’on en connaît actuellement) est, comme on à pu le voir par l’énumération des espèces, composée de trois éléments : 1° Éléments que j'appellerai alpins-tropicaux, ou indigènes, earacté- risés tout d’abord par les Orinodromus (et sous-genre Carabophanus) qui n’ont d’analogues que dans la faune alpine néotropicale (Blapto- soma et Carabominus des hauts massifs du Mexique (#). 2 Éléments venus de la zone tempérée boréale Bembidion (surtout subgen. Testediolum), Amara (des montagnes d’Abyssinie), Cymindis, Otiorrhynchus. 3° Éléments venus de la zone tempérée australe : Æystrichopus (dont une espèce remonte jusqu’en Abyssinie), et Hipporrhinus. Je considère que ce que l’on connaît aujourd’hui de cette intéres- sante question de la distribution orographique, est tout à fait embryon- naire en ce qui concerne l'Afrique tropicale et qu'il n’y à pas lieu de formuler trop nettement des considérations générales qui ne pourront recevoir leur développement que lorsque les grandes hauteurs des divers massifs auront été soigneusement étudiées. (1) En Afrique occidentale, seul le pic Cameroun atteint 4.055". (2) Massifs : 1° du Semyen (Ras Daschan 4.620"); — 2° du Lasta (Abuna Yusef 4.196); — 3° du Choke (Agsias Fatra 4.153"). (3) Les altitudes sont indiquées d'après les dernières cartes de Stieler; elles donnent encore fréquemment lieu à des discussions et je répèle qu'elles ne doivent pas être considérées comme définitives. (4) Le genre Carabomorphus Kolbe est le représentant le plus typique d'une faune sub-alpine d'Afrique tropicale, mais n'appartient pas à la faune alpine de ces régions, la seule dont il soit question ici. où CH: ATLUAUD. BIBLIOGRAPHIE. 1° Ouvrages généraux. À. Joaxsron (H.-H.). — The Kilima-njaro expedition. London, 1886 (Append. 4, p. 372 : On the Insects collected on Kilima-njaro by Mr. H.-H. Johnston. By Chas. O0. Waterhouse). 2. CHaAnEL (Joseph). — Voyage au Kilimandijaro (en 4894). Le Tour du Monde, nouvelle série, tome V, 1899, n°° 33, 34, 35, 36, et 37. 3. Meyer (Prof. D' Hans). — Der Kilimandjaro, Reisen und Studien. Berlin 1900. 4. Siôsrept (Prof. D' Yngve). — Wissenschaftliche Ergebnisse der Schwedischen zoologischen Expedition nach dem Kilimandijaro, dem Meru und den umgebenden Massaisteppen Deutsch-Ostafrikas, 1903- 1906. Upsala 1907-1908 (en cours de publication). 2% Travaux entomologiques dans lesquels il est question de la faune alpine du Kilimandijaro. 5. 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Soc. ent. Fr., 1906, pp. 235-278. 12. FAUVEL (A.). — Voyage de M. Ch. Alluaud dans l'Afrique orien- tale : Staphylinidae. Revue d'Entomol., XX VI, 1907, pp. 10-70. 43. RÉGIMBART (D' M.). — Sjostedts Kilimandjaro-Meru Expedition, 7, Coleoptera ; 1 : Dytiscidae, Gyrinidae, Hydrophilidae. Upsala, 1908. SR Se SUPPLÉMENT À LA LISTE DES COLÉOPTÈRES DE LA GUADELOUPE par A. GROUVELLE et A. RAFFRAY. 2° supplément (1). Les insectes décrits ou signalés dans ce mémoire proviennent pres- que tous des récoltes consciencieuses de M. L. Dufau, de Trois-Ri- vières (Guadeloupe). Il est intéressant de faire remarquer que, dans la premiere liste, en 1889, aucun Psélaphide n’avait été signalé par les auteurs. PSELAPHIDÆ. Jubus insularis, 0. Sp. — Oblongus, antice posticeque leviter attenuatus, vix convezus, rufus, antennis pedibusque pallidioribus, bre- viler sat dense pubescens ; capite el prothorace minute, elytris subru- gose et abdomine vix perspicue punctatis. Caput elongatum, antice valde attenuatum, lateribus et temporibus rotundatis, margine postica cul- trata et medio profunde incisa. Oculi minutissimi. Antennae mediocres, elava 4-articulata, parum conspicua, articulis 3 oblongo, 4-7 monili- formibus, crescentibus, 7 leviter transverso et paulo majore, 8-10 ma- joribus, quadrato-transversis, 11 conico, duos praecedentes longitudine aequante. Prothoraz capite paulo latior et paululum brevior, lateribus rotundatus, postice abrupte constrictus, angulo laterali obtuso et mutico, utrinque fovea magna et sulco transverso sat profundo, vix arcuato. Elytra latitudine sua vir longiora, basi leviter attenuata, transversim carinata, humeris subdentatis, margine laterali cultrata, postica sub- recta. Abdomen elytris multo longius; Segmento primo dorsali paulo majore. Pedes sat breves, femoribus leviter incrassatis 9. — Long. 1,5 mill. La Guadeloupe. Cette espèce ressemble au J. coeculus Raffr., du Brésil méridional, surtout par la petitesse de ses veux; mais elle est plus allongée, les (1) Cf. Liste des Coléoptères de la Guadeloupe, par E. Fleutiaux et A. Sallé in Ann. Soc. ent. Fr., 1889, pp. 351-484; loc. cit., 1902, p. 756. Ann. Soc. ent. Fr. LxXXvIT [1908]. 3 A did ot FA JL A. GROUVELLE ET A. RAFFRAY. antennes sont bien plus longues, la massue est presque composée de 5 articles parce que le 7°, quoique bien plus petit que le 8°, est sensi- blement plus grand que le 6°; le prothorax aussi est beaucoup moins large et l'angle latéral au-dessus de l’étranglement n’est pas épineux. C’est par erreur que le J. coeculus Ralfr. a été rangé dans le VI groupe (Genera et Cat. Pselaph.), il appartient au Ve, mais cette nouvelle espèce rentre dans le [V® groupe. Melba crassipes, n.sp. — Breviter oblonga, sat crassa, convexa, tota rufa, antennarum articulo ultimo et pedibus pallidioribus ; nitida, vix perspicue pubescens. Caput magnum, trapezoidale, leviter trans- versum, antice attenuatum, lateribus obliquis, fronte recte et late trun- cata, temporibus magnis, obtuse prominulis, margine postica leviter arcuata; foveis duabus oblongis, anterius sitis et magis inter se quam a latere distantibus. Oculi magni, medio siti. Antennae breves et gra- ciles, articulis 2 magno, subquadrato, sequentibus minutis, monilifor- mibus, compactis, 9 et 10 transversis, 11 magno, ovato, acuminato. Prothorax cordatus, capite longior sed non latior, lateribus valde ro- tundatus, postice sat abrupte constrictus et sinuatus, sulco transverso parum profundo, medio valde angulato et leviter ampliato. Elytra ma- gna, lateribus rotundata, humeris parum notatis, foveis basalibus duabus quarum externa multo majore. Abdomen elytris subaequale, seq- mento 1° dorsali basi medio brevissime biplicatulo. Pedes validi. G Segmentis ventralibus 2-5 vix decrestentibus, 6 magno, medio deplanato, 7 minuto, loto operculato, concavo. Femoribus anticis et praesertim intermediis supra tumidis, infra subrectis, posticis haud in- flatis. Metasternum sulcatum. © Femoribus anticis leviter incrassatis. Metasternum convexum. — Long. : 0,90-1 mill. La Guadeloupe. Cette espèce est voisine de W. grenadensis Raffr., qui provient de Grenada (Antilles anglaises), mais la tête est plus large et plus courte et le dernier article des antennes notablement plus gros. Elie diffère de M. dentipes Raffr., par sa tête plus grosse et ses tibias qui sont mutiques. M. Fleutiauxi Ralfr., Bull. Soc. ent. Fr., 1890, p. cav. — La description originale a été faite sur une 9, seul sexe connu à cette époque. Chez le G, le front s’avance en s’infléchissant triangulaire- ment au-dessus de l’épistome, ce qui lui donne une très grande ana- logie avec M. clypeata Reïtt., de St-Thomas; mais le prolongement du | | | Supplément aux Coléoptères de la Guadeloupe. 39 front est moins accentué; le prothorax est beaucoup plus arrondi, plus large; la forme générale du corps est plus épaisse; les fémurs anté- rieurs et intermédiaires, chez le G, sont moins renflés, enfin le 7° seg- ment ventral est encore plus petit, transversal et sans impressions. M. frontalis, n. Sp. — Oblonga, parum crassa, subparallela, tota rufa, minus nilida, brevissime, sublente pubescens. Caput longitudine sua paululum latius, antice attenuatum, temporibus rotundatis, mar- gine postica medio leviter angulatim emarginata et occipite sulcato ; fronte utrinque supra antennas nodosa, medio triangulatüm prominula et tri-tuberculata, vertice medio quadratim elevato; ista elevatione an- terius sulco parabolico circumdata. Oculi mediocres, ad medium siti. Antennae breves, articulis 2 muajore, ovato, sequentibus minutissimis, compacts, 11 magno, ovato, basi late truncato, apice acuminato. Pro- thorax capite paululum latior, cordatus, lateribus valde rotundatus et postice leviter sinuatus, sulco transverso, medio angulato, lateribus latiore. Elytra latitudine sua longiora, lateribus parum rotundatis, huineris quadratis, fovea intrahumerali sulciformi. Abdomen elytris paululum angustius, lateribus parallelum, segmentis dorsalibus aequa- libus, ventralibus 2-5 valde decrescentibus, 6 magno, toto impresso, 7 minuto, transversim operculato. Metasternum sulcatum. Pedes qra- ciles, femoribus vix incrassatis. — &, Long. : 0,9 mill. La Guadeloupe. Par sa forme relativement allongée et parallèle, cette petite espèce a un peu le facies de M. fenuis Cas.; mais la tête est très différente, le front est un peu avancé triangulairement au-dessus de lépistome, comme dans M. clypeata et M. Fleutiauxi, mais ce prolongement porte trois tubercules disposés triangulairement; le vertex en avant, au milieu, est un peu élevé et cette élévation est circonscrite, en avant et sur les côtés, par un sillon en fer à cheval. Euplectus insularis, n. Sp. — Elongatus, subparallelus, sub- deplanatus, totus rufus, brevissime et tenuissime pubescens. Caput qua- dratum, fere transversum, temporibus rotundatis, fronte transvtersim tota sulcata, isto sulco medio valde ampliato, sulcis longitudinalibus brevibus sed profundis, inter se parum distantibus, cum sulco transverso frontali obsolete junctis, occipite tenuiter sulcato. Antennae validue, articulis 1 cylindrico, 2 ovato, 3-8 moniliformibus, leviter crescentibus, 7-8 transversis, 9-10 majoribus, transversis, 11 subcylindrico, basi truncato, apice obtuso. Prothorax subcordatus, capite vix latior, late- ribus pone medium Ssinuatus et obtuse dentatus, foveis tribus validis PA et FORTE UN NL, LORS 7 PTS PL RS UE FAO PTT» CT 36 À. GROUVELLE ET A. RAFFRAY. sulco transverso angulato junctis, fovea altera discoidali ovata, libera. Elytra elongata, lateribus parallela, sulco dorsali valido. sed brevi. Abdomen elytris viæ longius, segmento quarto dorsali majore, duobus primis inter carinulas duas medium attingentes ümpressis ; ventralibus 2-4 subaequalibus, 4 apice medio brevissime et minute rotundato-lobato, 5 minutissimo, 6 mediocri, 7 magno, transversim rhomboidali. Meta- sternum sulcatum. Pedes crassi, femoribus et tibiis medio extus in- crassalis S. ©. Antennae ad apicem gradatim incrassatae; clava fere inconspi- cua. Segmentis ventralibus 2-5 fere aequalibus, 6 magno, subtriangu- lari. — Long. : G 1,4; © 1,2 mill. La Guadeloupe. Cette espèce est voisine d'E. ülepidus Ralfr., de Grenada (Antilles). Le corps est plus étroit, plus allongé, surtout les élytres ; les antennes sont plus compactes, moins robustes; les deux sillons de la tête sont beaucoup plus courts et plus profonds; le sillon longitudinal médian du prothorax est remplacé par une forte fossette, les deux premiers segments dorsaux sont bien plus fortement et plus longuement bica- rénulés. Ramecia impressa, n. Sp. — Suboblonga, sat crassa, subpa- rallela, convexa, tota rufa, antennis pedibusque pallidioribus, sat dense sed brevissime pubescens. Caput mediocre, trapezoidale, antice valde attenuatum, lateribus obliquis, fronte recte truncata, simplice, occipite posterius retuso, medio impresso, temporibus brevissimis, pagina superiore tota in utro- que sexzu diverse impressa. Oculi maximi, prominuli, posterius sili. Infra jugulum sulcatum. Antennae breves, articulis 1 et 2 majoribus, 3-9 moniliformibus, leviter latitudine crescentibus, 10 praecedente duplo longiore, vix latiore, transverso, 11 ovato, basi late truncato, apice obtuso. Prothorax capite major, bre- viter cordatus, foveis duabus sulco transverso valido, medio angulato junctis. Elytra subquadrato-elongata, lateribus vix rotundata, humeris subdentatis, basi foveis tribus, sulco dorsali brevissimo. Abdomen elytris longius, seygmentis dorsalibus 1-4 aequalibus, duobus primis basi tenuiter bicarinulatis, istis carinulis paulo plus quam tertiam partem disei includentibus. Pedes sat breves ; femoribus leviter incrassatis, tibiis anticis et intermediis extus medio crassioribus. Prosternum carinatum. a Caput quadri-impressum, impressionibus anticis majoribus sed R. impressa œ. PRO NME PTE AR AP UNE A À Pr LUE 54 Supplément aux Coléoptères de la Guadeloupe. 37 minus profundis, subtriangularibus, elongatis, posticis minoribus sed profundis et transversim dispositis. Segmentis ventralibus 2-4 decres- centibus, 5 minuto, 6 multo majore, arcuatim profunde emarginato, 7 magno, breviter ovato, fere rotundato. Femoribus, praesertim anticis et intermediis, multo crassioribus. Q Caput tantummodo anterius late bi-impressum. Segmentis ven- tralibus 2-5 subaequalibus, 6 magno, triangulari; pygidio obluse acu- minato. — Long. : 1,1 mill. La Guadeloupe. Chez le &, les quatre impressions céphaliques sont disposées : deux en avant, chacune en triangle allongé dont la base est au front et le sommet en arrière; sur l’occiput, entre les yeux, il y a deux autres impressions plus fovéiformes, très profondes, arrondies en dehors, pointues en dedans et dirigées transversalement l’une vers l'autre; les quatre impressions se rejoignent par leurs pointes au centre de la tête. Chez la ©, il n’y a plus que les deux impressions antérieures, mais elles sont plus grandes et plus profondes que chez le G. Cette espèce est extrêmement voisine de À. minuta Ralffr., de S'-Vin- cent, dont la © seule est connue et sur laquelle j'avais fondé, à tort, le genre Biblomimus (Ann. Soc. ent. Fr., 1903, p. 345) qui est identique à Ramecia. Cependant, si on compare les exemplaires de même sexe, c’est-à-dire les ©, les impressions céphaliques dans ämpressa sont plus grandes, et moins profondes, la tête est moins atténuée en avant et le pygidium n’a qu’un très petit tubercule obtus, au lieu de l’épine acérée de minuta.La découverte du & de minuta, à St-Vincent, pourra seule décider s’il s’agit réellement de deux espèces différentes ou seulement de deux races locales d’une même espèce. Rhexinia versicolor, n. Sp. — Oblonga. Capite prothoraceque obscure castaneo, elytris nigro-piceis, abdomine rufo-castaneo, antennis et pedibus rufis, pube hirsuta sat dense vestita. Caput valde transver- sum, convezum, antice valde attenuatum, lateribus ante oculos obliquis, fronte medio impressa, utrinque supra antennas nodosa, inter oculos foveis duabus obsoletis, a latere parum distantibus, temporibus magnis, quadratis, angulo rotundato, occipite postice haud retuso, toto medio et sat profunde sulcato; infra jugulum laevigatum, medio sulcatum, setis tenuibus sed bifurcatis praeditum. Oculi mediocres et medio siti. Anten- nae sat elongatae et graciles, geniculatae, articulis 1° elongato, cylin- drico, 2 magno, quadrato, 3-8 multo minoribus, moniliformibus, 9-10 magnis, quadratis, 11 ovato, basi truncato, apice obtuse acuminato. Prothoraz oblongo-ovatus, antice plus quam postice attenuatus, lateri- DE sd C2 " ut L'aide d'u à» nn À Del de nt" 38 A. GROUVELLE ET A. RAFFRAY. bus simplicibus, nec crenulatis, nec denticulatis, sulco longitudinali in- tegro plus minusve profundo, sulco transverso valido, medio valde angu- lato et utrinque lateribus late foveato. Elytra quadrata, basi leviter attenuata, foveis basalibus tribus, quarum externa magna et oblonga. Abdomen elytris multo longius, segmento 1° dorsali sequente fere duplo majore ; segmento 2 ventrali magno. Pedes sat elongati et graciles, femo- “ribus parum incrassatis, tibiis subrectis, ad apicem leviter rrassioribus. — Long. : 1,7 mill. + BE CPE THAE .Æ La Guadeloupe. : Cette espèce est bien différente de R. angulata Raffr., de Nouvelle- +2 Grenade ; les antennes sont grèles et assez fortement géniculées, les sil- lons du prothorax sont beaucoup plus marqués. Reichenbachia guadalupensis, n. Sp. — Sat crassa, tota rufa, antennis dilutioribus, brevissime et tenuiter pubescens. Caput mediocre, antice attenuatum, lateribus leviter arcuatis et ante oculos À sinuatis, fronte utrinque supra antennas obsolete nodosa et medio late sed non profunde impressa, inter oculos posterius foveis duabus paulo plus inter se quam a latere distantibus. Oculi magni, ad medium siti. Antennae validae, elongatae, articulis 1° brevi, tribus ultimis clavam formantibus, 9-10 latitudine sua paululum longioribus, obconico-trun- catis, crescentibus, 11 ovato, basi truncato, apice acuminato ; cæterum in utroque sexu valde diversae. Prothoraæ capiîte multo latior et paulo longior, convexus, antice multo plus quam postice attenuatus, lateribus medio rotundatus, foveis lateralibus à margine laterali À distantibus, media minuta. Elytra latitudine sua paulo longiora, ad basin attenuata, humeris parum notatis, basi trifoveata, stria dorsali leviter infleæa et ante apicem abbreviata. Abdomen elytris paulo brevius. Segmenti À . primi dorsalis carinulis brevissimis, fere inconspicuis et tertiam partem disci includentibus. Pedes sat elongati, | parum incrassati, simplices. i d Antennarum articulis 2 breviter ovato, 3-4 mino- | ribus, subqloboso-transversis, 5 magno, transverso, ertus { rotundato, intus oblique et valde producto, angulo supe- riore interno acuto, minute recurvo et fasciculato, pagina inferiore transversim foveata, 6 magno, extus rotundatin valde producto, intus recto et medio dentato et fascicu- R. guadalu- lato, supra convexo, infra concavo, 7 minuto, globoso, pensis.An- S Ovalo. Segmento ultimo ventrali apice sinuato. Tibis tenne ©. éntermedis apice minutissime calcaratis. Supplément aux Coléoptères de la Guadeloupe. 39 ® Antennarnm articulis 3-8 cylindricis, latitudine sua, 3-4 paulu- hum, 5-6 duplo, ei 7 vix longioribus, 8 quadrato. — Long. : 4,8 mill. La Guadeloupe. Cette espèce est extrêmement voisine de R. eucera Aubé, de Porto Rico. Les antennes ont la même conformation, mais sont plus courtes dans les deux sexes, les articles 9-10, notamment, ne sont pas plus longs que larges dans eucera ei bien plus longs que larges dans quada- lupensis; dans cette dernière les fossettes de la tête sont bien moins grandes et le prothorax bien plus large. C’est une race locale d’eucera, mais très profondément différenciée; les 5° et 6° articles des antennes diffèrent également un peu, tout en conservant la même structure bi- zarre. Dalmodes humilis, n. Sp. — Oblonga, parum convexa, tota rufa, antennis pedibusque pallidioribus, breviter et tenuiter pubescens. Caput transversum, antice leviter attenuatum, fronte circuiter trun- cata et margine carinala, supra antennas utrinque magis elevata, me- dio transversim tmpressa, in vertice, inter oculos, foveis duabus paulo plus inter se quam a latere distantibus, occipite convexo, temporibus magnis, rotundatis. Oculi mediocres, supra minus sed infra magis cons- picui, medio siti. Antennae mediocres, articulis 1-2 majoribus, 3-7 mo- niliformibus, 8-9 transversis, vir majoribus, 10 duplo majore, trans- verso, 11 breviter conico. Prothorax transrersim cordatus, capite subaequalis, lateribus postice fovea laterali sinuatus, sulco transverso, integro sed tenui, circumflexo, basi ipsa transversim depressa. Elytra quadrato-elongata, lateribus leviter rotundata, humeris notatis el cari- natis, foveis basalibus et sulco dorsali deficientibus. Abdomen elytris longitudine subaequale, postice attenuatum, segmentis dorsalibus aequa- libus, quinto ventrali cæteris minore. Pedes validi, femoribus parum in- crassatis, tibiis intermediis medio extus leviter crassioribus, posticis leviter incurtis et ad apicem paululum incrassatis. — © Long. : 1,3 mill. La Guadeloupe. Les espèces du genre Dalmodes sont d’une détermination difficile, parce que les S et les © sont différents surtout par la sculpture de la tête et le renflement des pieds et que ces insectes, qui semblent fort rares, ne sont, pour la plupart des espèces, connus que par des exem- plaires uniques. A la Guadeloupe, il y a une autre espèce qui a fait partie du même envoi et qui n’est représentée que par des G. J'avais d’abord cru que ces G constitueraient une espèce nouvelle, mais après PAR © 4) A. GROUVELLE ET A. RAFFRAY. un examen plus approfondi, je les trouve absolument identiques à D. ensipes Raffr., du Vénezuela. J'avais pensé aussi que la © décrite ci-dessus pourrait être la © d’en- sipes, cela me parait difficile. La taille est beaucoup plus petite (ensipes 4,6 mill. ; kumilis 1,3 mill. ); la sculpture de la tête n’a aucune valeur, puisque c’est toujours, comme le renflement des pieds, un caractère sexuel; mais le prothorax est très différent. Dans ensipes le sillon transversal a disparu sur les côtés, mais il y a, au milieu, une forte fossette transversale, la base est comprimée de chaque côté, ce qui fait ressortir le milieu presque comme un lobe; dans humilis, au contraire, le silion transversal est entier, bien marqué quoique fin et il n’y a aucune fossette médiane, pas même un élargissement du sillon; la base est uniformément déprimée au milieu comme sur les côtés. Il ne semble pas que ces différences puissent être sexuelles; mais il faudrait de plus nombreux matériaux pour trancher cette question. Par l’absence de carénules à la base du 1% segment dorsal et de fossettes à la base des élytres, cette © se rapproche du D. venustulus Schauf., du Mexique et du brevicollis Raffr., du Yucatan dont les &, très différents, sont seuls connus. Hamotoides hirtus Raffr. (Ann. Soc. ent. Fr., 190%, p. 408). — Cette espèce, découverte dans l'ile de Grenada et qui habite aussi S'-Vincent, a été retrouvée à la Guadeloupe. Le G, qui n’était pas connu, est plus allongé, le 40€ article des antennes est un peu plus gros et moins transversal et la massue par conséquent est plus forte ; les segments ventraux sont déprimés au centre. A. RAFFRAY. + ST CL al PT TP PTS, = 7 ET Supplément aux Coiéoptères de la Guadeloupe. 41 NITIDULIDAE. Carpophilus Steph., Il. Brit. IT, 1830, p. 50. €. Dufaui, n. Sp. — Ovatus sat latus, modice converus, nitidulus, tenuiter flavo-griseo pubescens, piceus, lateribus prothoracis, basi anten- narum, bucca et subtus corporis rufo-piceis. Clara antennarum magna, oblonga, 1/3 antennae longitudinis occupante. Caput transver- sum,converiusculum, parce punctulatum. Prothorax, circiter in marima latitudine, duplo latior quam longior, antice paulo angustatus, ad angulos posticos abrupte constrictus, sat dense et fere tenuiler punc- tatus ; margine antico subtruncato; angulis anticis rotundatis ; late- ribus antice arcuatis, medio subparallelis et ad anqgulos posticos pro- funde sinuatis; angulis posticis obtusis; basi subtruncata, tenuiter marginata. Scutellum magnum, Subpentagonale, sublaeve. Elytra vix tam elongata quam simul lata, sat dense punctulata, apice oblique truncata: huineris rotundatis, lateribus subtenuiter marginatis. — Long. : 1,8 mill. Oblong, assez large, faiblement convexe, peu brillant, couvert d'une pubescence fine, éparse, jaune-cendré, couleur de poix avec. les marges latérales du prothorax, la bouche, la base des antennes et le dessous du corps plus clairs, rougeûtres. Antennes terminées par une forte massue oblongue, occupant environ le tiers de la longueur totale. Tête environ deux fois plus large au niveau des yeux que longue sans le labre, un peu convexe, finement et éparsement poin- tillée. Prothorax environ deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long, rétréci en avant, arrondi aux angles antérieurs, subparallèle dans le milieu de la longueur, puis brusquement rétréci, sinué avant les angles postérieurs, ceux-ci largement obtus; bord antérieur tronqué; côtés finement rebordés; base subtronquée, fine- ment rebordée; ponetuation assez dense, modérément fine. Écusson subpentagonal, presque lisse, occupant presque le quart de la largeur totale des élytres à la base. Élytres un peu plus larges que le pro- thorax, arrondis aux épaules, subparallèles, un peu moins longs que larges ensemble, obliquement tronqués au sommet, couverts d’une ponctuation semblable à celle du prothorax, mais un peu plus lorte; marge latérale assez étroitement rebordée. Trouvé dans la forêt, dans un piège de fruits, à 600 mètres al- titude. 42 A. GROUVELLE ET A. RAFFRAY. TEMNOCHILIDAE. Colydobius Sharp, Biol. Cent.-Am., I, 4, 1894, p. 437. GC. Dufaui Lév., 1907, Ann. Soc. ent. Fr., p. 405. Sous les écorces de Ficus laurifolia, sur le littoral. Trouvé une fois en colonie. Lophocateres Oliff, Trans. ent. Soc. Lond., 1883, p. 180; Cist. ent. IIL, p. 58. L. pusillus Klug, Abh. Akad. Wiss. Berlin, 1830, p. 59. Yvani (Peltis) Allib., Rev. Zool., 1847, p. 12. Sous des écorces de Ficus. ADIMERIDAE. Sharp, Biol. Centr.-Amer., II, 1, 1894, p. 441. Monoedus Horn, Trans. am. ent. Soc., 1862, X, p. 416. M. Horni, 0. Sp. — Angustus, modice conveæus, setis flavo-cinereis vestitus, sordido-testaceo-ferrugineus, nigro variegatus. Antennae sub- tenues, 3° articulo vir duplo longiore quam lato, 4°-7° et 9° subaequa- libus, 3° brevioribus, 8° vicinis breviore. Caput transversum, antice rotundatum, ad basin parallelum, utrinque ad antennarum bases valde lobato-elevatum et bipunctato-impressum, occipite bigranoso, fronte laevi, utrinque tenuiter granosa. Prothorax vix transversus, basin versus angustus, trapeziformis ; margine antico arcuato, utrinque sat profunde sinuato, medio per pulvinum granosum praetexto; late- ribus rectis, tenuiter et haud dense denticulatis : basi modice arcuata, subpulvinato-marginata; angulis anticis acutis, productis, posticis obtusis: disco utrinque in longitudinem granoso-carinato, inter carinas depresso et per duas lineas granosas ad basin abbreviatas notato; intervallo inter margines laterales et carinas disci transversim bi-im- presso el in longiltudinem granoso-lineato. Elytra prothorace latiora, ad apicem subdilatata, dein conjunctim subacuminata, magis 2 1/2 tam elongata quam simul in maxima latitudine lata, valde puncta- to-striata; intervallis striarum punctis angustioribus, et 6° intervallo elevatis; in singulo elytro duabus maculis nigris : 1° ultra medium, sublineari, valde obliqua: 2 ad apicem, cum prima parallela. — Long. : 2-2,5 mill. Allongé, à peine oblong, modérément convexe, brillant (lorsque va 05 ny AD Au tar EVE (5 Qc dd a Supplément aux Coléoptères de la Guadeloupe. 43 l’insecte est nettoyé), garni de courtes soies flaves, d’un testacé fer- rugineux légèrement enfumé; extrémité des antennes et deux taches sur chaque élytre noirâtres. Antennes assez grêles ; 8° article à peine deux fois plus long que large, 4°-7° et 9 subégaux, un peu plus courts que le 3°; 8° allongé, mais plus court que 7° et 9. Tête transversale, parallèle à la base, arrondie en avant, fortement relevée de chaque côté à la base de l’antenne et biimpressionnée; deux éléva- tions granuleuses sur le sommet de locciput; front lisse, finement granuleux de chaque côté. Prothorax un peu plus large que la tête, nettement rétréci à la base, trapéziforme, un peu moins long que large en avant, bord antérieur arrondi, assez fortement sinué aux extrémités, bordé dans le milieu par une ligne de granulations ; côtés droits, armés de denticules fins, peu serrés; base arquée, rebordée par un bourrelet peu accentué ; angles antérieurs aigus, saillants en avant, postérieurs obtus; partie médiane du disque du prothorax déprimée, limitée de chaque côté par une carène longitudinale gra- nuleuse, traversée dans le milieu par deux lignes longitudinales gra- nuleuses n’atteignant pas la base et ne se réunissant pas à l'extrémité ; intervalles entre les bords latéraux et les carènes longitudinales du disque à surface très tourmentée, coupés par deux impressions trans- versales bien marquées et traversés par une ligne longitudinale de fines granulations. Écusson ponctiforme. Élytres plus larges à la base que le prothorax, s’élargissant faiblement jusqu’au dernier quart de la longueur, puis subacuminés ensemble au sommet, plus de deux fois et demie aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande larç sur, fortement ponctués-striés ; intervalles des stries beaucoup plus étroits que les points, 2 et 6° sensiblement élevés: sur chaque élytre deux taches noires : la 1" linéaire, très oblique, au delà du milieu, s'étendant entre le 1% et le 7° intervalle, la 2 vers l’extrémité, paral- lèle à la 4". Souvent deux taches complémentaires se trouvent sur le côté en avant de l'épaule et sur la suture vers le 1° tiers de la lon- gueur. Parfois ces taches s'étendent, se réunissent et finissent même par envahir tout l’élytre. Sous les écorces. M. zonatus, n. Sp. — Angustus, modice converus, nilidus, setis flavo-cinereis, brevissimis vestitus, ferrugineo-testaceus, nigro variegatus. Antennae subincrassatae; 3° articulo vix duplo longiore quam lato, 4-7° et 9 subaequalibus, 3° brevioribus: 8° vicinis breviore. Caput transversum, antice rotundatum, ad basin parallelum, utrinque ad antennarum bases valde lobato-elevatum et punctato-impressum ; occi- TS CU 4 NE EPS ST Der De TRE TAN » Lh A. GROUVELLE ET A. RAFFRAY. pile bigranoso; fronte laevi, utrinque tenuiter confuseque granosa. Pro- thorax vix transversus, basin versus modice angustus : margine antico arcuato, utrinque sat profunde sinuato, medio per granosum pulvinum marginato; lateribus subrectis, tenuiter et haud dense denticulatis ; basi modice arcuata, subpulvinato-marginata ; angulis anticis dentatis, extus vix productis, posticis late obtusis, vix indicatis; disco utrinque in longitudinem granoso-carinato, inter carinas depresso et per duas lineas granosas, subintegras, ad apicem subconjunctas instructo; inter- vallo inter disci carinas et margines laterales transversim bi-impresso et in longitudinem bilineato-granoso. Elytra prothorace latiora, ad apicem subdilatata, dein conjunctim subacuminata, 2 1/2 tam elongata quam simul in maxima latitudine lata, valde punctato-striata; inter- vallis striarum punctis angustioribus, 2 et 6° intervallis eleratis ; singulo elytro bis transversim nigro maculato. — Long. : 2-2,5 mil. Allongé, à peine oblong, modérément convexe, brillant (lorsqu'il est nettoyé), garni de très courtes soies flaves, testacé légèrement ferrugineux, extrémité des antennes et deux taches transversales sur les élytres noires. Antennes un peu épaissies; 3 article presque deux fois plus long que large, 4° à 7° et 9° subégaux un peu plus courts que le 3, 8° moins allongé que 7° et 9e. Tête transversale, parallèle à Ja base, arrondie en avant, fortement relevée et ponctuée, impres- sionnée de chaque côté à la base de l'antenne; deux élévations gra- nuleuses sur le sommet de locciput, front lisse, finement et confusé- ment granuleux de chaque côté. Prothorax un peu plus large que la tête, modérément rétréci à la base, subtrapéziforme, nettement moins long que large en avant; bord antérieur à peine arrondi, sinué de chaque côté, bordé dans le milieu par une ligne de granulations ; côtés presque droits, armés de denticules fins, peu serrés; base arquée, rebordée par un bourrelet peu accentué; angles antérieurs dentés, à peine saillants en dehors, postérieurs largement obtus, à peine marqués; partie médiane du prothorax déprimée, limitée de chaque côté par une carène longitudinale granuleuse, traversée dans le milieu par deux lignes de granulations longitudinales presque en- tières et très rapprochées près de la base; intervalles entre les carènes du disque et les bords latéraux à surface très tourmentée; principalement coupé par deux impressions transversales bien mar- quées et traversé par deux lignes longitudinales de granulations. Écusson ponctiforme. Élytres plus larges à la base que le prothorax, s’élargissant faiblement jusqu’au dernier quart de la longueur, puis subacuminés ensemble au sommet, deux fois et demie aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, fortement ponctués- POS A DV 2 7] Ce tue Supplément aux Coléoptères de la Guadeloupe. 45 striés:; intervalles des stries beaucoup plus étroits que les points, 2e et 6° sensiblement élevés; 4" tache noire des élytres plus large à l'extérieur, vers le 2° tiers de la longueur, comprise entre la suture et le 6° intervalle, la 2° vers le sommet, moins importante, légère- ment ondulée. Ces taches peuvent varier soit en plus soit en moins; parfois la première tache s’élargit vers la base de l’élytre en s’atté- nuänt comme intensité de teinte. Sous les écorces.. M. obscurus, n. Sp. — Angustus, sat conveæus, nilidus, setis flavo-cinereis, brevibus vestitus, infuscatus. Antennae subgraciles ; 3° ar- ticulo duplo longiore quam lato, 4°-9° brevioribus, sat elongatis. Caput transversum, subtriangulare, antice rotundatum, utrinque ad anten- narum bases valde elevatum ; occipite laevi fad basin transversim lineato- granoso, fronte in longitudinem bilineato-granosa. Prothoraxz sub- transversus, basin versus modice angustus; margine antico arcuato, testaceo marginato et medio per lineam granosam praetexto, lateribus subrectis, haud dense subdenticulatis, basi subtruncata, per impressio- nem latam sed haud profundam marginata: argulis anticis acutis, oblique productis, posticis obtusis; disco utrinque in tongitudinem te- nuiter granoso-carinato, inter carinas depresso et per duas lineas gra- nosas ad basin abbreviatas instructo; intervallo inter carinas disci et margines laterales bi-impresso et in longitudinem fleruose granoso- carinato. Elytra prothorace latiora, ad apicem subdilatata et dein conjunclim subacuminata, 2 1/2 tam elongata quam simul in maxima latudine lata, valde punctato-striata; intervallis striarum punctis an- gustioribus, 2 et 6° intervallis vix elevatis. — Long. : 2-2,5 mill. Allongé, légèrement oblong, convexe, brillant (lorsqu'il est nettoyé), garni de très courtes soies fines, flaves, un peu cendrées; noirâtre; milieu des antennes, marge antérieure du prothorax et tibias plus clairs. Antennes assez grêles:; 3° article deux fois plus long que large, 4° à 9° allongés, mais plus courts que le 3°. Tête transversale, sub- triangulaire, rebordée, à la base et sur les côtés avant les veux, par une ligne de fines granulations peu serrées, relevée à la base des an- tennes en un lobe bien accentué; occiput lisse, portant deux lignes de granulations convergentes en avant; épistome arrondi, avec quel- ques points épars. Prothorax un peu transversal, modérément rétréei à la base, un peu plus large en avant que la tête au niveau des yeux; bord antérieur arrondi en avant, sinué aux extrémités, marge jaunâtre, formant un bourrelet de granulations assez fortes; côtés presque droits, ornés de petits denticules espacés ; base subtronquée, 46 A. GROUVELLE ET A. RAFFRAY. bordée par une impression assez large et peu profonde; angles anté- rieurs aigus, saillants obliquement, postérieurs obtus, non émoussés ; sur le disque, quatre carènes longitudinales, granuleuses, les deux internes fines, presque droites, les externes flexueuses, peu régulières, mais plus fortes que les deux internes; intervalles entre les carènes internes et latérales bi-impressionnés, impression de la base, plus forte que celle de l’avant; intervalle entre les carènes internes déprimé, portant deux lignes de granulations serrées, plus fortes que celles des carènes, convergentes vers la base, mais ne latteignant pas. Écusson très petit. Élytres plus larges à la base que le prothorax. s’élargissant faiblement jusqu’au dernier quart de la longueur, puis subacuminés ensemble, environ deux fois et demie aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, fortement ponctués- striés:; 2° intervalle à peine visiblement élevé, 6° un peu élevé dans la partie basilaire; tous les intervalles beaucoup plus étroits que les points. Sous les écorces. Observations. A première vue, le Monoedus Lecontei, et nos nouvelles espèces sembleraient s'éloigner légèrement du genre Monoedus Horn (M. qut- tatus Horn), figuré d’une manière sommaire dans les Trans. am. ent. Soc., 1862, X, p. 116, et se rapprocher plus de certaines espèces du genre Adimerus Sharp, Biol. Cent.-Am. Il, 1, 1894, p. 441 ; néanmoins nous avons adopté pour nos espèces nouvelles le premier de ces deux genres, pensant que leur réunion est possible et que, si elle n’a pas lieu, il faudra sans doute subdiviser les Adimerus en multipliant les genres. Nous n'avons pas vu d’exemplaire du M. guitatus Horn, mais nous avons examiné un exemplaire typique d’'Adimerus crispatus Sharp et deux exemplaires de l’A. dubius Sharp, ayant les mêmes provenances que les types de l’auteur. Leur comparaison avec les Monoedus de la Guadeloupe à donné lieu aux observations suivantes qui viennent compléter les descrip- tions respectives des diverses espèces : Adimerus crispatus Sharp. — Hanches antérieures à peine ouvertes. Premier segment de l'abdomen presque aussi long que le métasternum ; deuxième et troisième segments plus courts que le premier, mais plus longs que le quatrième. Métasternum couvert de très gros points en- foncés. Sur le premier segment abdominal, de chaque côté, deux gros hr à sde" SR ERA à ALLÉS De LS me Supplément aux Coléoptères de la Guadeloupe. 47 points enfoncés, placés sur une ligne oblique partant de la base de la patte. Sur chacun des autres segments, deux points enfoncés, placés sur une ligne transversale, de moins en moins marqués en allant vers le sommet de l'abdomen. Adimerus dubius Sharp. — Hanches antérieures à peine ouvertes. Premier segment de l’abdomen un peu plus court que le métasternumi, deuxième presque aussi long que le premier, troisième et quatrième, subégaux, un peu plus courts que le deuxième. Métasternum avec une ligne arquée de gros points enchainés touchant la base et s’éten- dant sur les côtés. Sur le premier segment abdominal, quatre points enchainés, analogues à ceux de PA. crispatus. Monoedus Lecontei Fleutiaux et Sallé. — Hanches antérieures sé- parées de la base du prothorax par une étroite marge. Premier seg- ment de l'abdomen notablement plus court que le métasternum: deuxième et troisième subégaux, plus courts que le premier, plus longs que trois et quatre. Métasternum avec une ligne de granulations enchaînées arquée à la base, continuée sur les côtés par des branches droites divergentes. Sur le premier segment abdominal, des lignes fémorales infléchies en dehors à l'extrémité et sur les autres seg- ments des impressions transversales. mieux marquées aux extré- mités. Monoedus Horni Grouv.— Hanches antérieures séparées de la base du prothorax par une étroite marge. Premier segment de l'abdomen beaucoup plus court que le métasternum ; deuxième et troisième sub- égaux, plus courts que le premier, plus longs que le quatrième. Méta- sternum avec une ligne de granulations enchainées arquée à la base, continuée sur les côtés par des branches droites divergentes. Sur le premier segment abdominal, des lignes fémorales granuleuses sub- rectilignes. Monoedus zonatus Grouv. et M. obscurus Grouv. — Mêmes obser- vations que pour W. Horni Grouv. Chez toutes ces espèces, les sutures des segments de l'abdomen sont indiquées par un sillon bien marqué; la pubescence des élytres est toujours formée de poils insérés entre les points des stries, courts sur les stries non contiguës aux intervalles 2 et 3, plus longs, recourbés obliquement vers ces intervalles pour les stries qui leur sont contiguës. Les antennes sont toujours de 10 articies, terminées par un article plus gros, mais il faut constater que l’Adimerus crispatus Sharp, déjà remarquable par la sculpture deson métasternum, ales antennes pro- du L'ART L Fa. ns . Ua F 48 A. GROUVELLE ET A. RAFFRAY. portionnellement plus épaisses, avec un dernier article allongé, à peine plus large que les précédents. Nous avons examiné un très grand nombre de Monoedus provenant des récoltes de MM. Vitrac et Dufau et, après la séparation des formes décrites dans ce mémoire, nous nous sommes encore trouvé en pré- sence d'insectes présentant des caractères pouvant justifier de nou- veaux noms scientifiques. L'un à les stries des élytres tellement rapprochées que les intervalles semblent crénelés; l’autre à une pu- bescence relativement très longue. Nous sommes convaincus de Paugmentation probable de la faune de la Guadeloupe, quant aux Monoedus, et, par suite, de la nécessité de préciser autant que possible les caractères distinctifs des espèces déjà décrites. Nous compléterons donc les descriptions de notre mémoire dans un tableau faisant ressortir les différences des diverses espèces, TABLEAU DES Monoedus DE LA GUADELOUPE. 1. Troisième article des antennes sensiblement aussi long ou Mars er ET ANNE ER EEE Lecontei Fleut. et Sallé. — Troisième article des antennes nettement beaucoup plus long que large; articles 4-9 plus longs que larges. .... 2. Deuxième et sixième intervalles des stries des élytres à peine visiblement élevés; carènes discoïdales du pro- thorax rés Mines RUN UNE ER RE RE obscurus, n. Sp. — Deuxième et sixième intervalles des stries des élytres très nettement relevés; carènes discoïdales du prothorax bien! marquées El AMEN RNINIRRE ERA OMR ALAN RES 3. 3. Forme plus large; élytres environ deux fois et demie aussi longs que larges ensemble, présentant une bande trans- versale noire plus ou moins large, atteignant environ le secondutiers (de la longneur "PPERReErE Etre zonatus, n. Sp. — Forme plus allongée; élytres presque trois fois aussi longs F que larges ensemble, présentant chacun, vers le second tiers de la longueur, une bande noire très oblique de l'intérieur à l’extérieur, soit isolée, soit faisant partie dun ensemble ‘de Tiches "PRE Te Horni, n. Sp. Lo] gg bte SA QE HYPER TOME Supplément aur Coléoptères de la Guadeloupe. 49 COLYDIIDAE. Ditoma Herbst, Kaïer, V, 1793, p. 26. D. longior, n. Sp. — Elongata, parallela, convexa, vix nitida, parce tenueque pubescens, fusco-castanea, elytris dilutioribus, humeris rufo-ochraceis, antennis pedibusque rufo-piceis; ullimo articulo clavae antennarum angustiore quam praecedente. Caput transversum, antice late rotundatum ; fronte convexiuscula, utrinque in longitudinem sub- concava, profunde et sat dense punctata, marginibus stricte pulvinatis. Prothorax basin versus paulo angustatus, sesquilongior quam latior, dense profundeque punctatus, utrinque bicarinatus; carinis integris, flexuosis; lateribus crenulatis, stricte pulvinatis. Scutellum oblongum. Elytra quater longiora quam simul latiora, singulo extra carina su- turali quadri-carinato ; carinis integris ; intervallis bilineato-punctatis. — Long. : 3,5-4 mill. Allongé, parallèle, convexe, à peine brillant, éparsement et finement pubescent, poils courts, plutôt squamiformes, rares; marron foncé; élvtres plus clairs, épaules roux jaunàtre, antennes et pattes rougeûtres. Dernier article de la massue des antennes plus étroit que le précédent. Tête transversale, largement arrondie en avant; front légèrement convexe, latéralement subconcave, profondément et assez densément rebordé, bords latéraux étroitement rebordés en bourrelet. Prothorax un peu plus large en avant qu'à la base, environ une fois et demie aussi long que large en avant, densément et profondément ponctué, présentant de chaque côté deux carènes longitudinales entières, l’in- terne presque droite, arquée en dedans en avant, l’externe assez for- tement sinuée en dedans, un peu avant le milieu; bord antérieur rebordé en bourrelet entre les carènes ; côtés très vaguement crénelés, finement rebordés en bourrelet; base rebordée par une très étroite marge lisse. Écusson oblong. Élytres environ quatre fois plus longs que larges ensemble; chacun avec quatre carènes longitudinales, non compris la carène suturale; carènes entières, intervalles avec deux lignes de points subcarrés, laissant entre elles un intervalle au moins aussi large que les points. Sous les écorces, entre 300 et 400 mètres d'altitude. Lasconotus Er., Nat. Ins. III, 1845, p. 258 (note 1). L. atomus, D. Sp. — Elongatus, parallelus, modice conterus, subopacus, fusco-ferrugineus; antennis pedibusque rufo-piceis. Clara Ann. Soc. 2nt. Fr., LXXVII [1908]. % 90 A. GROUVELLE ET À. RAFFRAY. antennarum infuscala; primo articulo subsequentibus angustiore. Caput modice transversum, quinque-impressum, duabus impressionibus utrinque ad latera, ultima occipitali ; margine antico arcuato, lateribus subrectis, convergentibus. Prothorax granosus, basin versus angustus, tam angustus quam antice latus: margine antico arcuato, utrinque sinuato, lateribus subrectis, tenuiter crenulatis: basi subtruncata, utrinque ad extremitates emarginata: angulis anticis rotundatis, pos- ticis subrectis ; disco medio in longitudinem, praecipue ad apicem sul- cato, utrinque bicarinato; carina interna minus elevata, antice pos- ticeque in duas carinulas divisa, externa integra, flexuosa. Elytra parallela, ter longiora quam simul lata: singulo tricarinato, inter- vallis carinarum bilineato-punctatis. — Long. : 2 mill. Allongé, parallèle, modérément convexe, à peine brillant, ferrugi- neux un peu enfumé; antennes, sauf la massue et pattes plus rou- ‘ geàtres. Massue des antennes enfumée, 1° article plus étroit que les deux suivanis. Tête granuleuse, moins longue que large au niveau des yeux; côtés droits, convergents en avant, bord antérieur arrondi ; sur le disque cinq impressions un peu confluentes, deux en avant et trois en ligne sur le sommet de la tête. Prothorax granuleux, en forme de trapèze renversé, à peu près aussi long que large en avant: bord antérieur arrondi, faiblement sinué aux extrémités ; côtés pres- que droits, finement rebordés et crénelés; base tronquée, fortement échancrée aux extrémités; angles antérieurs faiblement saillants en avant, arrondis, postérieurs presque droits, bien marqués; sur le milieu du disque un sillon longitudinal bien marqué en avant et, de chaque côté de ce sillon, deux carènes longitudinales ; l’interne moins accentuée, divisée en avant et en arrière en deux courtes carinules, l'externe bien marquée, entière, flexueuse. Écusson ponctiforme. Élytres parallèles, un peu moins de trois fois aussi longs que larges ensemble; chacun avec trois carènes discoïdales sensiblement égales, la {°° atteignant la marge apicale de l’élytre, les deux autres réunies avant d'atteindre cette marge; intervalles entre les carènes avec deux lignes de gros points. Dans les jeunes branches cariées de Clusia rosea et Artocarpus. Taphrideres Sharp, Biol. Cent.-Am., 1895, IIT, 4, p. 491. TM. Chevrolati, n. Sp. — Oblongo-elongatissimus, subconvexus, nitidulus, flavo-pubescens, piceus; elytris er magna parte rufo-piceis. Caput subdense punctatum; punctis subelongatis. Prothorax basin versus angustus, longior quam antice latior, valde profundeque sed Supplément aux Coléoptères de la Guadeloupe. o1 haud dense punctatus: margine antico arcuato, ad extremitates si nuatlo; lateribus subrectis, antice intus arcuatis, medio denticulatis : basi arcuata; angulis anticis subacutis, sat prominulis, posticis obtusis ; disco in longitudinem bi-impresso, impressione antica puncti- formi, postica majore, leviter ante basin. Elytra subparallela, punc- tato-striata, 2° intervallo ad apicem elevato, 1° subexcavato: 2 in- tervallo juxta tertiam striam et 4 juæta quartam striam tenuiter carinatis. — Long. : 3,5 mill. Très allongé, faiblement oblong, peu convexe, faiblement brillant, brun de poix avec une large bande longitudinale plus rougeàtre sur les élytres: pubescence flave. Ponctuation de la tête un peu écartée; points allongés. Prothorax rétréci à la base, plus long que large en avant, couvert d’une ponctuation forte et profonde, un peu écartée ; deux impressions sur le disque : la première en avant, ponctiforme, placée dans une assez large dépression ; la deuxième placée près de la base, mais bien séparée, plus forte que la première; bord antérieur arqué, sinué vers les extrémités; côtés droits, arqués en dedans en avant, dentés vers le milieu de la longueur ; base arquée; angles an- térieurs subaigus, assez saillants, postérieurs obtus. Écusson petit. Élytres subparallèles, un peu plus de trois fois plus longs que larges ensemble; chacun avec six stries ponctuées ou lignes ponctuées sur le disque; strie suturale bien marquée; {°° intervalle progressivement creusé vers l'extrémité, 2° relevé en carène vers le sommet; 3 strie bordée en dedans et 4° bordée en dehors par une très fine strie ; épaules arrondies ; sommet arrondi, à peine visiblemeut acuminé. Métasternum finement et peu densément ponctué. Guadeloupe (Vitrac); Martinique (coll. Chevrolat). Bothrideres Er., Nat. Ins. IE, 1845, p. 211. 8. Dufaui, n. sp. — Oblongo-elongatus, subconveæus, nitidulus, flavo-pubescens, piceus. Caput dense punctatum. Prothorax basin versus angustus, tam elongatus quam antice latus, densissime fortiterque punc- tatus, margine antico arcuato, utrinque ad extremitates sinuato ; late- ribus modice rotundatis, ante medium dentatis ; basi arcuata : angulis anticis rotundatis, paulo prominulis, posticis obtusis : disco in longitu- dinem bifoveolato, foveola antica haud profunda, angulosa, sat lata, postica subprofunda, cum basi juncta, utrinque per brevem carinam terminata. Singulum elytrum (sutura lateribusque exceptis) sex-carina- tum ; carinis 1 et 2, 3 et 4, 5 et 6 approximatis, ad apicem conjunctis, 52 A. GROUVELLE ET A. RAFFRAY. intervallis unilineato-punctatis, intervallis suturalibus 2 et 3, 4 et 5, bilineato-punctatis. — Long. : 3,5 mill. Allongé, oblong, un peu convexe, légèrement brillant, couvert d’une pubescence flave, brun de poix. Tête densément ponctuée. Prothorax rétréci à la base, environ aussi long que large en avant, couvert d’une grosse ponctuation extrêmement serrée, parfois confluente; bord anté- rieur arqué, sinué de chaque côté, vers les extrémités; bords latéraux faiblement arqués, armés, avant le milieu, d’une saillie dentiforme; base arquée; angles antérieurs arrondis, un peu saillants en avant, postérieurs obtus; sur le milieu du disque, deux impressions : la pre- mière, en avant, large, peu profonde, plutôt transversale et arquée; la deuxième vers la base, profonde, ponctiforme, réunie à la base par une courte dépression longitudinale, limitée de chaque côté par une courte carène. Écusson petit, subconcave. Élytres ovales, environ deux fois et demie aussi longs que larges dans leur plus grande largeur, arrondis aux épaules, subacuminés, arrondis ensemble au sommet; chacun avec six carènes longitudinales assez marquées sur le disque : carènes 1 et 2, 3 et 4, 5 et 6 rapprochées, réunies vers le sommet, groupe À et 2 atteignant la bordure marginale, groupe 3 et 4 arrêté un peu avant cette bordure, groupe 5 et 6 également arrêté avant l'extrémité, presque soudé au 2° groupe; intervalles entre les carènes rapprochés, avec une ligne de points; intervalles entre les groupes de carènes avec deux lignes; pubescence disposée en bandes longitudi- nales sur les groupes de carènes rapprochées. Sous les écorees, à 300 mètres d'altitude. Philothermus Aubé, Ann. Soc. ent. Fr., 1843, p. 93. P. puberulus Schwarz, 1878, Proc. Am. Phil. Soc. XVII, p. 361. Sous les écorces d’Acomat bâtard. Cautomus Sharp, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 82 €. infimus, n. Sp. — Oblonqus, convexus, nitidus, glaber, casta- neus. Antennae subincrassatae; 1° articulo crasso, subquadrato, 2 an- gustiore, elongato, 3° subelongato, 4°-®9 transversis, densatis, 10 oblongo, sensüm tam elongato, quam simul 3°-9, Caput subtriangulare, subtrans- versum, antice rotundatum, laeve. Prothorax transversus, antice quam postice angustior, parcissime punctatus ; margine antico subtruncato : lateribus rotundatis, lenuiter marginatis ; basi recta, marginata ; anqu- lis anticis late subrotundatis, posticis obtusis. Scutellum transversum. Supplément aux Coléoptères de la Guadeloupe. D3 Elytra ad basin prothorace paulo latiora, ovata, apice subacuminata, parcissime sexlineato-punctata; punctis ad apicem evanescentibus ; late- ribus marginatis ; humeris anqulosis. — Long. : 0,8 mill. Oblong, convexe, brillant, marron, glabre. Antennes un peu épaisses ; 1° article très épais, à peine plus long que large ; 2° un peu plus épais que les suivants, environ deux fois aussi long que large; 3° un peu plus long que large; 4° à 9° transversaux, serrés, 10° en forme de bouton oblong, presque aussi long que les articles 3 à 9 ensemble. Tête transversale, subtriangulaire, arrondie en avant, sinuée de chaque côté à la naissance de l’antenne, convexe, lisse. Prothorax assez for- tement rétréci en avant, faiblement à la base, environ une fois et un tiers aussi large dans sa plus grande largeur que long, très éparsement ponctué ; convexité longitudinale ne faisant pas suite à celle des élytres ; bord antérieur faiblement arrondi; bords latéraux régulièrement ar- rondis, rebordés; base subtronquée, rebordée ; angles antérieurs ar- rondis, postérieurs obtus. Écusson subsemicireulaire, transversal. Élytres un peu plus larges à la base que le prothorax, ovales, présen- tant leur plus grande largeur vers le premier quart de la longueur, subacuminés ensemble au sommet, environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, chacun avec six lignes de points espacés entre l'épaule et la suture; points effacés vers le sommet; bords latéraux rebordés surtout vers la base ; épaules anguleuses. Sous les écorces. entre 300 et 800 mètres d'altitude. Euxestus Woll, Ann. nat. Hist. 3, 1858, p- 411. L. erithacus (Olibrus) Chevrol., 1863, Ann. Soc. ent. Fr., p. 599. Détritus végétaux, fumiers, jusqu’à 300 mètres d'altitude. Cette espèce a été décrite comme Olibrus sur des exemplaires pro- venant de l'ile de Cuba. CUCUJIDAE. Telephanus Er., Nat. Ins. IT, 1845, p. 329. T. parvulus, n. Sp. — Elongato-ovatus, modice converus, submi- cans, flavo-pubescens, subrufo-testaceus. Antennae elongatae, Subincras- satae; 2 articulo 3 breviore, vi elongato. Caput transversum, subdense punctatum, utrinque juxta oculos haud elevatum ; stria interantennali ltenui, angulis posticis indicatis. Prothorax basin versus angustatus, d4 A. GROUVELLE ET A. RAFFRAY. tam elongalus quam antice latus, sat dense profundeque punctatus ; margine antico subarcuato; lateribus antice parallelis, ad basin conver- gentibus ; basi truncata ; angulis anticis oblusis, vix prominulis, posticis obtusis, haud hebetatis. Scutellum transversum. Elytra ad basin pro- thorace latiora, oblonga, 2 1/2 longiora quam simul in maxima latitudine latiora, ad apicem subtruncata,punctato-striata ; striis ad apicem minus indicatis; intervallis angustioribus punctis; humeris rotundatis: in disco elytrorum tribus maculis obscuris, non satis terminatis et plus minusve conjunctis, duabus primis sat magnis, in medio disci singuli elytri, tertia suturali, ad 3/4 longitudinis posita et ad apicem acuminata. — Long. : 2,8 mill. Allongé, ovale, un peu convexe, couvert d’une pubescence flave peu allongée, brillant, d’un éclat un peu micacé, testacé un peu rou- geätre lorsque la coloration est bien développée; antennes et pattes un peu plus claires. Antennes modérément longues pour le genre, un peu épaissies ; 2° article à peine plus long que large, plus court que le 3°, 4° et 6° une peu plus longs que 3°, plus de deux fois plus longs que larges; 7° à 10° subégaux. Tête transversale, assez densément ponctuée, élevée de chaque côté seulement à la naissance des antennes; strie interantennaire fine, droite; tempes marquées. Prothorax rétréci à la base, environ aussi long que large en avant; côtés subparallèles dans la moitié antérieure, convergents dans la moitié basilaire ; bord antérieur arqué ; base tronquée, bordée par un faible-bourrelet ; angles antérieurs et postérieurs obtus, non émoussés, les premiers un peu saillants; ponctuation assez dense et profonde. Écusson transversal. Élytres plus larges à Ja base que le prothorax, faiblement ovales, sub- ironqués au sommet, environ deux fois et demie aussi longs que larges dans leur plus grande largeur, déprimés longitudinalement à la base et sur le disque, assez convexes vers l'extrémité, ponctués-striés ; stries ponctuées atténuées vers l'extrémité; intervalles des stries plus étroits que les points, à peine visiblement élevés; épaules arrondies: sur le disque des élytres, trois taches noirâtres mal limitées, plus ou moins réunies : les deux premières sur le milieu de chaque élytre, grandes, un peu allongées, la troisième suturale, vers le dernier quart de la longueur, terminée en pointe au sommet. En battant les feuilles des Bananiers et dans les détritus végétaux. Laemophloeus Cast., Hist. nat. Il, 1840, p. 385. L. exquisitus, n. Sp. — Ovatus, latus, depressus, opacus. An- tennae graciles ; omnibus articulis elongatissimis, ad basin testaceis, ad 7 Supplément aux Coléoptères de la Guadeloupe. 5b) apicem subelevatis, infuscatis, tribus ultimis ad apicem fortius clavatis. Caput et prothorax rufo-fusca, subgranosa, tenuiler cinereo-squamosa : fronte depressa, lateribus parallela, in longitudinem subimpressa ; epi- stomo ante bases antennarum paulum producto, truncato; oculis juxta marginem anticum prothoracis. Prothorax transversus, antice vix, postice valde angustatus, utrinque in longitudinem tenuiter carinatus et medio subsulcatus; disco octies impresso, impressionibus admotis, quatuor discoidalibus subcircumductis, duabus in singulo latere juxta carinam lateralem, elongatis, arcuatis; margine antico truncato; la- teribus leviter trisinuatis ; basi modice arcuata: angulis anticis acutis, subproductis, posticis subrotundatis. Scutellum suborbiculare. Elytra prothorace latiora, ovata, ad apicem separatim rotundata, sordido-tes- tacea, fusco variegata, octies punctato-striata; intervallis alternis angustioribus et subelevatis; lateribus praecipue ad apicem explanatis. — Long. : 0,8 mill. Ovale, assez large, déprimé, opaque. Antennes grêles, au moins deux fois plus longues que la longueur de l’insecte chez la femelle. encore plus allongées chez le mâle ; tous les articles très allongés, tes- tacés à la base, rembrunis et claviformes au sommet, avec accentuation de ce caractère pour les trois derniers articles. Tête et prothorax noir rougeàtre, finement granuleux, couverts de petites squamules blan- châtres assez serrées. Front déprimé, parallèle sur les côtés, faiblement et longitudinalement impressionné sur le disque, anguleusement entre les naissances des antennes; épistome peu saillant, tronqué en avant: labre très transversal; yeux contigus à la marge antérieure du pro- thorax, notablement éloignés de la base des antennes. Prothorax peu rétréci en avant, plus fortement à la base, environ de moitié plus large dans sa plus grande largeur que long, finement et longitudinalement caréné de chaque côté; sur le milieu du disque, un fin sillon longitu- dinal et, de chaque côté, entre ce sillon et la carène latérale, quatre impressions assez marquées, presque contiguës : les deux internes suborbiculaires, les deux externes allongées, arquées ; bord antérieur tronqué ; côtés faiblement trisinués; base modérément arquée en ar- rière ; angles antérieurs aigus, un peu saillants, postérieurs subarrondis. Écusson suborbiculaire. Élytres plus larges que le prothorax, ovales, arrondis séparément au sommet, environ une fois et demie plus longs que larges ensemble; d’un testacé un peu sale, rembrunis aux épaules et largement autour de l’écusson, présentant deux taches également noirâtres, la première oblique un peu au delà du milieu la deuxième apicale; sur le disque de chaque élytre, huit stries ponctuées, déter- A VTC 26 A. GROUVELLE ET A. RAFFRAY. minant des intervalles alternes plus étroits, un peu élevés; bords laté- raux explanés surtout vers le sommet, testacés. En battant et en brossant un tronc d'arbre, entre 300 à 700 mètres d'altitude. Däsÿmerus Casey, Trans. am. ent. Soc., 188%, XI, p. 97. D. sulcicollis, n. Sp. — Elongatus, parallelus, modice convexus, nitidulus, tenuiter pubescens, rufo-testaceus ; elytris pedibusque testa- ceis. Antennae sat incrassatae ; 1° articulo transverso, extus semiglo- boso, intus producto, subconico, 2 latiore quam sequentibus, 3°-8° plus minusve subtransversis, 9°-11° modice incrassatis, 11° oblongo, angustiore quam praecedenti. Caput triangulare, sublaeve, antice truncatum; fronte in longitudinem concava ; lateribus juxta oculis lobatis, his sat produc- tis. Prothorax subquadratus, basin versus parum angustatus, dense punctatus, in longitudinem, medio, sat late profundeque sulcatus, utrinque tenuiter carinatus; basi utrinque ad extremitates emargi- nala; angulis posticis obtusis, haud hebetatis. Scutellum transversum, subpentagonale. Elytra subparallela, ad apicem separatim rotumdata, ad latera tenuiter carinata ; singuio inter suturam et carinam latera- lem quinque tenuiter striato; ad apicem striis paulo impressioribus et intervallis alternis subconcavis. — Long. : 4,7 mill. Allongé, parallèle, modérément convexe, un peu brillant, finement pubescent, roux testacé ; élytres et pattes testacées. Antennes assez épaisses, relativement courtes ; 4° article très large, subsemiglobuleux à l’extérieur, saillant en cône émoussé à l’intérieur ; 2 plus large que les suivants, transversal; 3° à 8 plus ou moins transversaux, 9° à 11° un peu épaissis, 11° oblong, plus étroit que le 10€, de coloration moins foncée que les précédents. Tête triangulaire, presque lisse, tronquée en avant; front fortement concave dans le sens de la longueur, relevé contre les yeux en un lobe, épais, bicaréné, concave entre les carènes ; Yeux assez gros, saillants; labre médiocrement saillant. Prothorax faiblement rétréci à la base, environ aussi long que large en avant, densément ponctué, longitudinalem ent sillonné sur le disque et faible- ment caréné sur les côtés; sillon discoïdal large, assez profond, attei- gnant presque la base et le sommet; base échancrée aux extrémités ; angles postérieurs obtus, mais bien marqués. Écusson transversal, subpentagonal. Élytres subparallèles, environ deux fois et demie aussi longs que larges ensemble, arrondis séparément au sommet, finement carénés sur les côtés; chacun avec cinq fines stries entre la suture et ji , MO nel SET Supplément aux Coléoptères de la Guadeloupe. D7 la carène latérale ; stries mieux marquées vers le sommet, déterminant des intervalles alternes subconcaves. Pris en battant, sur le littoral. Le développement du 1° article des antennes et les lobes épais, longitudinalement carénés, qui se trouvent en dedans des yeux, don- nent à cette espèce un aspect tout spécial qui la caractérise pour ainsi dire de suite. Europs Woll., Ins. Mader., 1854, p. 149. E. foveicollis, n. Sp. — Elongatus, subparallelus, depressus, nitidulus, glaber, rufus ; elytris testaceis, sutura, praecipue ad ertremi- tates, sat late infuscata. Antennae sat incrassatae; articulis 3-8 trans- versis. Caput tam elongatum quam ad basin latum, haud dense puncta- tum; punctis substriolatis; temporibus subparallelis, sat magnis ; angulis posticis subrectis. Prothorax quadratus, in longitudinem late profundeque sulcatus ; sulco basin et apicem non attingente, laevi, utrin- que per lineam punctatam praetexto: marginibus lateralibus parce punctatis ; lateribus basique stricte marginatis ; angulis omnibus subro- tundatis. Scutellum oblongum. Elytra vix dimidio angustiora quam elongata, tenuiter punctato-striata. Pygidium longius quam latius, ad apicem subrotundatum, sat dense profundeque punctatum. — Long. : 1,75 mill. Allongé, subparallèle, déprimé, un peu brillant, glabre, rougeatre ; élytres testacés, suture assez largement rembrunie, surtout autour de lécusson et à l'extrémité. Antennes courtes, articles 3 à 8 transversaux ; dernier article de la massue du double plus long et à peine plus large que le précédent, Tête sensiblement aussi longue que large, parallèle à la base, aiténuée en avant des yeux, peu densément couverte de points un peu strioleux; tempes égales à la moitié du diamètre des yeux ; angles postérieurs presque droits, légerement émoussés. Pro- thorax environ aussi long que large, subcarré, ereusé sur le disque, dans la longueur, par un sillon large, assez profond, n’atteignant pas la base et le sommet; lisse au fond et rebordé de chaque côté par une ligne de points; reste du disque dù prothorax éparsement ponctué ; côtés et base finement rebordés; angles antérieurs et postérieurs sub- arrondis. Écusson oblong. Élytres un peu plus de deux fois plus longs que larges ensemble, finement ponctués-striés ; intervalles des stries très larges, points un peu atténués au sommet. Pygidium plus long que large, subarrondi au sommet, assez densément et profondément ponctué. Au battage et sous les écorces, entre 400 à 700 mètres d'altitude. 58 A. GROUVELLE ET A. RAFFRAY. Bactridium Lec., Class. Col. I, 1861, p. 86. B. exiguum, 0. Sp. — Elongatum, parallelum, modice convexum, subnitidum, glabrum, alutaceum, rufo-piceum; elytris testaceis. An- tennae subincrassatae; ultimo articulo ad apicem breviter pulvinato. Caput antice utrinque impressum, parce punctulatum ; oculis leviter ante angulos posticos sitis. Prothorax subquadratus, parce punctatus, ante scutellum transversim impressus. Scutellum oblongum, laerve. Elytra 2 1/4 longiora quam simul lata, leviter striatopunctata: stris fere integris. Pygidium subdense punctulatum. — Long. : 4,5 mill. Allongé, parallèle, médiocrement convexe, peu brillant, glabre, très finement alutacé, roux de poix avec les élytres testacés, à peine plus foncés le long de la suture et de la marge apicale. Antennes un peu épaisses; dernier article oblong, partagé transversalement en deux zones, la première plus grande, glabre, la deuxième en forme de bou- ton surbaissé, pubescente. Tête convexe, éparsement ponctuée, forte- ment bi-impressionnée en avant; yeux placés un peu en avant des angles postérieurs. Prothorax à peine rétréci à la base, un peu moins long que large en avant, éparsement ponctué; assez fortement impres- sionné auprès de la base, devant l’écusson; impression transversale, un peu arquée; ponctuation laissant sur le disque une bande longitu- dinale lisse, écourtée en avant et à la base. Écusson subparallèle, ar- rondi au sommet, lisse. Élytres plus de deux fois aussi longs que larges ensemble, finement ponctués-striés, presque simplement ponctués en lignes; strie suturale bien marquée; partie infléchie des marges latérales externes de chaque élvtre très éparsement et finement ponc- tuée; ponctuation des élytres atténuée tout à fait au sommet. Pygidium presque densément ponctué. Trois-Rivieres. CRYPTOPHAGIDAE. Hapalips Reitt., 1877, Verhandl. nat. Ver. Brünn, XV, p. 122. H. angulosus, n. Sp. — Æ£longato-ovatus, modice conveæus, niti- dus, glaber, rufo-piceus, vix perspicue alutaceus; antennis ad apicem pedibusque dilutioribus. Caput parce punctulatum, utrinque ab anten- narum basi late longeque subimpressum. Prothorax basin versus an- qustus, antice anguloso-productus, vix longior quam in maxima latu- dine latior, praecipue in disco haud dense punctatus; lateribus basique Supplément aux Coléoptères de la Guadeloupe. D9 marginatis. Elytra ad apicem attenuata, punctato-striata; punctis ad apicem evanescentibus ; intervallis striarum punctis latioribus; stria suturali ad apicem impressa. Mesosternum valde, dense profundeque punctatum. Metasternum medio sublaeve. Segmenta abdominis haud dense punctata. — Long. : 3,5-4,5 mill. Allongé, ovale, modérément convexe, brillant, glabre, à peine visi- blement alutacé, brun de poix peu foncé, sommet des antennes et pattes plus clairs. Tète triangulaire, arrondie en avant, éparsement pointillée, largement et peu profondément impressionnée de chaque côté vers la naissance des antennes, impressions convergentes, se réu- nissant vers le sommet du front. Prothorax rétréci à la base, s’avan- cant en avant sur la tête, en formant un angle obtus bien accentué; un peu plus long que large dans sa plus grande largeur; assez éparse- ment ponctué sur le disque, plus densément sur les côtés; bords laté- raux et base rebordés; angles antérieurs assez largement obtus, un peu émoussés, postérieurs obtus, à peine émoussés. Écusson très transversal, subpentagonal. Élytres un peu plus larges à la base que le prothorax, atténués vers le sommet, un peu plus de trois fois plus longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, arrondis ensemble au sommet, striés-ponctués, mais peu profondément striés ; points atténués au sommet; strie suturale bien marquée à l'extrémité ; intervalles des stries plus de deux fois plus larges sur la base du disque que les points. Mésosternum densément, fortement et assez profondé- ment ponctué. Métasternum presque lisse sur le milieu du disque, fortement mais éparsement ponctué sur les côtés. Segments de l’abdo- men à ponctuation peu serrée sur le milieu, plus dense sur les côtés ; stries fémorales du 1% segment atteignant le milieu de sa longueur. Dans les fleurs de Cereus triangularis. H. Delauneyi, D. Sp. — Elongatus, ad apicem attenuatus, modice convexæus, nitidulus, fusco-piceus, dense cinereo-pubescens, pilis lanugi- nosis. Caput dense punctatum, alutaceum, antice inter antennarum bases late biimpressum. Prothorax basin versus vix angustus, transter- sus, alutaceus, in disco dense, extra in longitudinem vittain linearem et ad latera densissime punctatus; margine antico modice arcuato; lateribus subrectis, marginatis ; basi subarcuata, ad extremitates si- nuata, tenuiler marginata; angulis anticis rotundatis, posticis obtises, haud hebetatis. Elytra quinquies longiora quam sümul ad basin latiora, lineato-punctata; lineis ante apicem et circa scutellum plus ninusve confusis, punclis ad apicem attenuatis. Pectus abdomenque alulacea ; mesosterno subcoriaceo; metasterno medio parcissime, utrinque dense 60 A. GROUVELLE ET À. RAFFRAY. punctato; segmentis abdominis medio parcissime punctulatis, ad latera valde denseque punctatis. — Long. : 3,5-4,5 mill. Allongé, atténué vers l'extrémité des élytres, faiblement convexe, un peu brillant, brun de poix plus ou moins foncé, couvert d’une pu- bescence cendrée, lanugineuse, assez dense, mais ne masquant pas la couleur du tégument. Tête triangulaire, arrondie en avant, alutacée, densément ponctuée, marquée entre les naissances des antennes de deux impressions parfois assez larges. Prothorax très faiblement atté- nué à la base, environ une fois et un quart aussi large en avant que long, couvert d’une ponctuation dense sur le disque, mais laissant une bande longitudinale lisse, encore peu dense sur les côtés; bord antérieur faiblement arqué; côtés presque droits, rebordés; base fai- blement arquée, sinuée aux extrémités, finement rebordée; angles antérieurs, vus de haut, arrondis, postérieurs obtus, mais non émous- sés. Écusson très transversal, subpentagonal. Élytres un peu plus larges à la base que le prothorax, à peu près cinq fois plus longs que larges à la base, couverts d’une ponctuation dense, disposée en lignes un peu irrégulières sur le disque, confuse dans la région scu- tellaire, confuse et atténuée au sommel: épaules subanguleuses. Poi- trine et abdomen alutacés ; mésosternum chagriné ; métasternum épar- sement ponctué sur le disque, densément sur les côtés; segments abdominaux éparsement pointillés sur le disque, densément et forte- ment ponctués sur les côtés; stries fémorales du 1* segment dépassant le milieu de sa longueur. Trois-Rivières (Delauney, Vitrac, Dufau). H. Sharpi, 0. sp. — Elongatus, subparallelus, modice convexus, nitidulus, flavo-cinereo-pubescens, piceo-testaceus. Caput subdense punc- tatum, ante antennarum bases modice depressum. Prothorax subqua- dratus, in disco sat parce, ad latera dense punctatus; punctis profundis et sat magnis :; margine antico truncato ; lateribus rectis, tenuiter mar- ginatis; basi arcuata, ad extremitates sinuata, tenuiter marginata; angulis anticis rotundatis, posticis rectis, haud hebetatis. Elytra pa- rallela, quater longiora quam simul latiora, punctato-striata ; punctis ad apicem evanescentibus ; intervallis striarum punctis paulo latioribus. Mesosternum laeve. Metasternum medio parcissime, utrinque dense punc- tatum. Segmenta abdominis sublaevia. — Long. : 3,5-4 mill. Très allongé, subparallèle, modérément convexe, un peu brillant, testacé un peu foncé, antennes, sauf la massue, légèrement rembrunies. Tête triangulaire, arrondie en avant, un peu éparsement ponctuée, un nel pa al tie Supplément aux Coleoptères de la Guadeloupe. 61 peu déprimée en avant des naissances des antennes. Prothorax presque carré, éparsement et profondément ponctué sur le disque, densément sur les côtés; bord antérieur tronqué; côtés droits, étroitement re- bordés; base arquée, sinuée aux extrémités, finement rebordée; angles antérieurs arrondis, postérieurs presque droits, non émoussés. Écus- son transversal, subpentagonal. Élytres à peine plus larges à la base que le prothorax, subparallèles, arrondis ensemble au sommet, environ quatre fois plus longs que larges ensemble, ponctués-siriés; points effacés au sommet; strie suturale bien marquée au sommet; intervalles des stries à peine plus larges que les points sur la partie basilaire du disque des élvtres; pubescence formée de poils courts, inclinés en arrière, insérés dans les points des stries. Mésosternum lisse. Méta- sternum éparsement ponctué sur le milieu, densément sur les côtés. Segments abdominaux lisses. Trois-Rivières. H. Suadalupensis, n. Sp. — Elongatus, ovatus, modice con- vezus, nitidus, glaber, testaceo-piceus. Caput parce punctulatum, inter bases antennarum oblique bi-impressum. Prothorax basin versus modice angustatus, transversus, in disco parce punctulatus, ad latera parce sed fortius punctatus; margine antico arcuato, ad extremitates subsi- nuato; lateribus, praecipue ad apicem, arcuatis, marginatis: basi ar- cuata, ad extremitates sinuata, marginata; angulis anticis obtusis, hebetatis, posticis obtusis. Elytra 3 1/2 longiora quam simul latiora, ad apicem conjunctim rotundata, haud valde striato-punctata: punctis striisque ad apicem attenuatis et denique evanescentibus ; intervallis striarum in disco punctis duplo latioribus. Pectus abdomenque alutacea : mesosterno valde profundeque, metasterno minus dense punctato; seg- mentis abdominis medio parce punctulatis, ad latera dense valdeque punctatis. — Long. : 4 mill. Allongé, subovale, atténué vers l'extrémité des élytres, faiblement convexe, brillant, glabre, testacé légèrement teinté de couleur de poix. Tête triangulaire, arrondie en avant, éparsement ponctuée, oblique- ment bi-impressionnée entre les naissances des antennes. Prothorax faiblement rétréci vers la base, environ d’un tiers plus large que long, éparsement pointillé sur le disque, plus densément et plus fortement sur les côtés; bord antérieur arqué, subsinué aux extrémités ; côtés faiblement arrondis, plus fortement au sommet, rebordés ; base arquée, subsinuée aux extrémités, rebordée; angles antérieurs obtus, émous- sés, postérieurs obtus, marqués. Écusson transversal, subpentagonal. Élytres à peine plus larges que le prothorax à la base, environ trois 62 A. GROUVELLE ET A. RAFFRAY. fois et demie aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, arrondis enemble au sommet, ponctués-striés ; stries ponctuées atténuées et effacées vers le sommet; intervalles des stries ponctuées deux fois plus larges que les points dans la partie discoïdale; strie suturale bien marquée au sommet. Poitrine alutacée, abdomen plus finement; mésosternum fortement et profondément ponctué; métaster- num aussi fortement ponetué, mais moins densément; segments ab- dominaux éparsement pointillés sur le milieu, densément et fortement ponctués sur les côtés; stries fémorales du 1% segment abdominal dépassant le milieu de sa longueur. Trois-Rivières {Vitrac, Dufau). H. Dufaui, D. Sp. — Elongatus, ad apicem attenuatus, modice converus, nitidus, glaber, testaceo-castaneus. Caput parce punclatum, antice inter antennarum bases oblique lateque sub-iimpressum. Pro- thorax basin versus vix angustatus, subtransversus, in disco parce, ad latera subdense punctatus; margine antico subtruncato, ad extremi- tates oblique directo: lateribus subrectis, marginatis ; basi modice ar- cuata, ad extremitates subsinuata, marginata; angulis anticis rotun- datis, posticis obtusis, hebetatis. Elytra quater longiora quam simul ad basin latiora, lineato-punctata, viæ striata, punctis ad apicem atte- nuatis, intervallis striarum in disco punctis duplo latioribus. Pectus abdomenque alutacea: mesosterno parce punctato; metasterno medio parce, ad latera minus parce et fortius punctato; segmentis abdominis medio parce punctulatis, ad latera minus parce et fortius punctatis. — Long. : 4-5 mill. Allongé, atténué vers l'extrémité des élytres, faiblement convexe, brillant, glabre, testacé, légèrement teinté de couleur de poix. Tête triangulaire, arrondie en avant, éparsement ponctuée, obliquement, largement et peu profondément bi-impressionnée en avant des nais- sances des antennes. Prothorax très faiblement atténué vers la base, presque aussi long que large, éparsement ponctué sur le disque, plus densément sur les côtés ; bord antérieur subtronqué, obliquement coupé aux extrémités, côtés presque droits, assez finement rebordés; base arquée, subsinuée aux extrémités, finement rebordée; angles anté- rieurs assez largement arrondis, postérieurs obtus, émoussés. Écusson transversal, subpentagonal. Élytres à peine plus larges à la base que le prothorax, arrondis aux épaules, environ quatre fois plus longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, ponctués en lignes, à peine striés; lignes ponctuées atténuées vers l'extrémité, intervalles des lignes deux fois aussi larges sur le disque que les points; strie # Supplément aux Coléoptères de la Guadeloupe. 63 suturale peu accentuée. Poitrine et abdomen alutacés:; mésosternum très éparsement ponctué; métasternum éparsement ponctué sur le milieu, plus densément et plus fortement sur les côtés; segments ab- dominaux moins éparsement et plus fortement ponctués sur les côtés que sur le milieu; stries fémorales du 1% segment atteignant son milieu. Trois-Rivières (Vitrac, Dufau). TABLEAU DES Hapalips DE LA GUADELOUPE. 1. Bord antérieur du prothorax s’avancant sur la tête en for- mant un angle bien marqué....... ...... angulosus, n. Sp. — Bord antérieur du prothorax tronqué ou arrondi..... ES Re 2 InsPGle DURESCONL A... 8.00. come RE VEUT Le ER À A COS NT PR ee 0. RE eat 4. 3. Pubescence longue, lanugineuse..,........, Delauneyi, n. Sp. — Pubescence formée sur les élytres de petits poils dressés. . RD x re PR RE EE PR PE PRE 1 Te fa à 4. Élytres arrondis ensemble à l'extrémité, environ trois fois et demie aussi longs que larges ensemble; prothorax CIE EME RS PRE ARRET guadalupensis, n. Sp. — Élytres subacuminés ensemble à l'extrémité, environ quatre fois plus longs que larges ensemble ; prothorax à peine MADIERENtAIMEAERS EE 27 2 ere Dufaui, n. Sp. MYCETOPHAGIDAE. Litargus Er., Nat. Ins. Deutsch. IE, p. 415. L. Litargellus) guadalupensis, D. Sp. — Ovalus, converus, nitidulus, flavo-fusco vel flavo-aureo pubescens, niger : elytris testaceis, brunneo variegatis, antennis (clava eæcepta) pedibusque dilutioribus elytris. Antennae paulatim incrassatae; ultimo articulo tam elongato quam simul duobus articulis praecedentibus. Caput transversum, sub- triangulare, antice rufescens, truncatun, vix perspicue punctulatunn, praecipue aureo pubescens. Prothorar transversus, antice angustatus, lateribus rotundatus, dense punctulatus, transversim vix strigosus, ad angulos posticos rufescens, ex parte aureo pubescens. Scutellum transversum, Subpentagonale. Elytra ovata, ad apicem conjunctim ro- tundata, sat dense punctulata, subrugosula ; in singulo elytro pluribus maculis brunneis : 1° jurta basin et scutellum, dilutiore, > laterali et + 6% A. GROUVELLE ET A. RAFFRAY. humerali, medio intus producta, maculam testaceam includente, 3% su- turali, elongata, extus angulosa, #1 ante apicem transversa, sat lata, intus magis dilatata; epipleuris elytrorum concavis, ad basin latis, se- cundum longitudinis trientem attlingentibus. — Long. : 1,3-1,7 mill. Ovale, convexe, brillant, couvert d’une pubescence couchée tantôt flave doré, tantôt brune, assez longue et assez dense; tête et prothorax noirs; élytres testacés, variés de brun; dessous testacé un peu rem- bruni. Antennes plus claires à la base, s’épaississant progressivement, presque terminées par une massue de trois articles dont le dernier est aussi long queles deux précédents réunis. Tête transversale, subtrian- gulaire, rougeûtre en avant, à peine visiblement ponctuée; épistome tronqué ; pubescence dorée, rélativement abondante. Prothorax rétréci en avant, plus de moitié moins long que large à la base, fortement ar- rondi sur les côtés, densément pointillé, à peine visiblement strigueux transversalement; angles postérieurs rougeûtres: pubescence dorée, plus abondante sur la partie antérieure et sur les côtés, plus rare sur le disque; base courtement sinuée de chaque côté de l’écusson. Écus- son transversal, subpentagonal. Élytres ovales, arrondis séparément au sommet, présentant leur plus grande largeur vers le 1° tiers de la longueur, environ deux fois plus longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, assez densément pôintillés, subruguleux; sur chacun, un système de taches brunes pouvant se définir ainsi qu’il suit : 1° une tache allongée brune, peu foncée, subrectangulaire, al- longée, appuyée sur la base et touchant l’écusson ; 2 une tache iatérale partant de la base, atteignant le 2e tiers de la longueur, fortement dilatée en dedans au milieu et enclosant une assez forte tache testacée ; 3° une tache suturale, un peu avant le milieu, en forme de demi-losange al- longé ; 4° une tache transversale assez longue, sur la suture, commen- çant à l'extrémité de la 3° tache, n’atteignant pas le bord latéral, plus longue à l’extrémité, se continuant à l'angle apical externe par une bande oblique qui rejoint le bord latéral. Épipleures des élytres con- caves, larges à la base, atteignant le deuxième tiers de l’élytre. Sous les écorces, entre 500 à 800 mètres d'altitude. Le système de coloration décrit peut varier du plus au moins; si la partie foncée se développe, les taches se soudent et les élvtres sont bruns avec des taches testacées. A. GROUVELLE. — — DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D'ONTHOPHAGIDES AFRICAINS ET NOTES SYNONYMIQUES par H. D'ORBIGNY. Gen. CACCGOBIUS Thoms. €. pseudolaevis, n. Sp. — Minimus, subopacus, niger, supra totus glaber. Capite fere laevi, viæ punctulato, clypeo antice rugoso, rotundato; fronte haud carinata; vertice carina tenui, brevissima, reclta, paulo post oculorum marginem anteriorem sita, instructo. Pro- thorace uniformiter, tenuissime et subdense punctulato ; lateribus postice vie sinuatis; basi vix perspicue marginata. Elytris angustissime sed distincte striatis; intervallis planis, laevibus, ad latera tenuissime et parce granulatis. Pygidio tenuissime et subdense punctulato. — Long. : 3 mill. Très petit, presque mat, noir, massue des antennes testacée. Des- sus du corps entièrement glabre. Tête beaucoup plus large que longue ; épistome arrondi; joues très peu saillantes, ayant leur plus grande saillie un peu en avant de leur tiers antérieur, mais très peu rétrécies en arrière et très légèrement arquées à leur côté externe; front sans carène; vertex avec seulement une fine et très courte carène droite, un peu émoussée, située un peu en arrière du bord antérieur des yeux et occupant environ le tiers de leur intervalle; la tête lisse, sauf un pointillé à peine visible sur la majeure partie de la surface, un peu plus distinct sur les joues et sur les tempes, quelques rides transverses sur le devant de l’épistome. Prothorax imperceptiblement rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés à peine sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface uniformément garnie d’un très fin pointillé assez serré. Élytres un peu plus larges que le pro- thorax, arrondis latéralement ; stries très étroites mais bien distinctes; interstries plans, lisses, sauf les deux interstries latéraux garnis de très fins granules écartés. Pygidium garni d’un très fin pointillé assez Ann. Soc. ent. Fr., LxXVII [1908]. > 66 H. D'ORBIGNY. serré. — Sud du lac Tchad : Fort Lamy sur le bas Chari (D' J. De- corse, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire). Ce Caccobius ayant le dessus du corps entièrement glabre, appartient au sous-genre Cacconemus Jekel, qui ne comprenait jusqu'ici qu'une seule espèce, le castaneus Klug (1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 654), décrit du Mozambique; il en diffère par la taille beau- coup plus petite, la couleur entièrement noire, l’épistome arrondi, la tête n'ayant qu’une seule carène très courte, située sur le vertex, le prothorax distinctement pointillé, les élytres à stries bien distinctes, les interstries latéraux granulés. C. tuberculifer d’Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 7, décrit de l’Abyssinie, est le G de l Auberti d’Orbigny, I. c., p. 6, décrit du Sénégal. C. biseriatus d’Orbigny, 1. c., p. 14, décrit de Sierra-Leone, — Auberti d’Orbignv, |. c. C. mixtus d’Orbigny, 4905, 1. c., 1905, p. 384, décrit du Natal, — inops Péringuey, 19014, in Trans. S. Aîfr. Phil. Soc., XII, 1900, p. 179 et 240, décrit, comme Onthophagus, de la Rhodésia méridionale. €. pentagonus, n. Sp. — Minimus, nitidus, niger, supra flavo- pubescens. Capite pentagono, confertim punctato, punctis minutis, magnis parce intermixtis, postice fere laevi; clypeo triangulariter pro- ducto, apice recurvo; fronte arcuatim carinata ; vertice duobus corni- culis leviter reclinatis, inter oculorum margines posticos sitis, lamina conneæis, armato. Prothorace uniformiter, simpliciter, fortiter et dense punclato; lateribus postice vix sinuatis; basi marginata. Elytris te- nuissime striatis: intervallis planis, simpliciter, subfortiter et parum dense punctatis. Pygidio subfortiter et dense punctato. — Long. : 3,2 mill. Très petit, brillant, noir, massue des antennes brune. Dessus en- tièrement à pubescence jaune médiocrement longue. Tête pentago- nale, l’épistome formant en devant dans le milieu un angle presque droit, un peu relevé et légèrement arrondi à son sommet, les joues peu saillantes, formant à leur partie antérieure un angle arrondi, les côtés de la tête en ligne droite entre le sommet de l’épistome et l’angle des joues, également en ligne droite entre cet angle et l’œil; front avec une fine carène arquée atteignant la suture des joues et située vers le milieu de la tête; vertex avec deux très petites cornes grêles, un peu inclinées en arrière, légèrement courbées en arrière à leur Onthophagides africains. 67 extrémité, situées entre les bords postérieurs des yeux tout près de l'œil, et reliées par une lame large mais courte, inclinée en arrière, ayant son bord supérieur presque droit et situé bien en arrière des yeux ; la tête à ponctuation serrée, composée de points fins, mélangés de très gros points très écartés, sauf le tiers postérieur très éparsement ponctué dans le milieu, presque lisse sur la lame. Prothorax finement mais très distinctement rebordé à la base; les angles postérieurs peu accusés; les côtés à peine sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longi- tudinal; le devant sans saillie ni dépression: toute la surface à pone- tuation simple, uniformément grosse et serrée. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries très fines; interstries plans, garnis de points simples, assez gros, peu serrés et en grande partie disposés sur deux rangées. Pygidium à ponctuation serrée et assez grosse. — Sud du lac Tchad : pays Sara-Dai à l’ouest de Fort-Archambault sur le moyen Chari (D' J. Decorse, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire G). Diffère de toutes les autres espèces par sa tête pentagonale, son épistome formant dans le milieu un angle presque droit, un peu relevé à son sommet, les côtés formant une ligne droite entre cet angle et l'angle externe des joues, son vertex avec deux très petites cornes grêles, reliées par une lame inclinée en arrière. C. cavatus, D. Sp. — Minimus, nilidulus, niger, capite prothora- ceque saepius aeneo-nigris, elytrorum apice interdum rufo-fusco ; supra parum longe flavo-pubescens. Capite maris laevi, feminae confertim rugoso, clypeo sparsim punctato, genis antice laevibus, postice rugosis ; elypeo anguste emarginato ; fronte ante capitis tertiam anteriorem ar- cuatim carinata; apud marem vertice duobus dentibus magnis, acutis, armato, medio a carina frontali usque ad capitis marginem poste- riorem profunde excavato; apud feminam vertice utrinque leviter calloso, medio leviter depresso. Prothorace simpliciter et subfortiter, parum dense, antice densius, ad latera densissime punctato, punctis profundis, vadosis sed vix minoribus intermixtis; lateribus postice non sinuatis ; basi tenuissime marginata, margine utrinque interrupto. Elytris subtenuiter striatis ; intervallis planis, simpliciter, subfortiter et parum dense punctatis. Pygidio confertim subfortiter punctato. — Long. : 2,2-2,8 mill. Très petit, assez brillant, noir, la tête et le prothorax souvent à léger reflet bronzé, parfois l'extrémité des élytres et les pattes d'un brun foncé; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et 68 H. D'ORBIGNY. pygidium à pubescence jaune assez courte. Épistome très étroitement échancré en devant; joues ayant leur plus grande saillie tout près de leur jonction avec l’épistome, formant en ce point un angle arrondi, puis rétrécies en ligne droite jusqu’à l’œil; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues et située un peu en avant du tiers antérieur de la tête; vertex avec deux très grandes dents aiguës, dressées, presque corniformes, très légèrement courbées en arrière à leur sommet, situées sur le bord interne des yeux, et, entre ces dents, une grande et profonde excavation s'étendant de la carène frontale au bord postérieur de la tête, G; vertex ayant seulement entre les yeux deux callosités assez larges mais très peu saillantes, assez éloi- gnées de l’œil, et une faible dépression entre ces callosités, © ; l’épi- stome garni seulement de quelques gros points épars, les joues presque entièrement lisses sur leur moitié antérieure, garnies de grosses rugo- sités serrées sur leur partie postérieure, le reste de la tête G lisse, le reste de la tête & couvert de fortes rugosités très serrées, même sur les callosités, sauf le milieu du front à grosse ponctuation très serrée et très rugueuse. Prothorax très finement rebordé à la base, sauf près des angles postérieurs; ces derniers à peine accusés; les côtés non sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface garnie d’une assez grosse ponctuation simple, peu serrée sur les deux tiers postérieurs, serrée sur les côtés, composée de points les uns assez grands et profonds, les autres à peine plus petits, mais très superficiels. Élytres beaucoup plus larges que le prothorax, très arrondis latéralement; stries assez fines; interstries plans, garnis d’une assez grosse ponctuation simple et peu serrée. Pygidium à ponctuation serrée et assez grosse. — Sud du lac Tchad : mont des Niellims sur le moyen Chari (D' J. Decorse, coll. du Muséum de Paris), Kiao-Kata sur les rives du moyen Chari (id.); Rhodésia : Salisbury (G. Marshall, coll. du British Museum). Cette espèce ne ressemble à aucune autre, elle est bien reconnais- sable à sa très petite taille, la tête G ayant une profonde excavation lisse, qui oceupe environ les deux tiers postérieurs, et de chaque côté une grande dent aiguë, la tête & ayant le vertex un peu déprimé dans le milieu, élevé en callosité de chaque côté, et couverte de fortes rugosités très serrées, sauf la moitié antérieure des joues presque en- tièrement lisse, l’épistome lisse, avec seulement quelques gros points épars. C. (Diaglyptus) multfidus, n. Sp. — Minimus, nitidulus, Onthophagides africains. 69 niger, supra parce et sat longe nigro-setosus. Capile inermi, subte- nuiter et creberrime punctato, clypeo quinquedentato, dente medio minore. Prothorace uniformiter, simpliciter, subtenuiter et creberrime punctato; lateribus postice non sinuatis; basi non marginata. Elytris anguste sed profunde striatis ; intervallis planis, uniformiter, simpli- citer, Subtenuiter et crebre punctatis, septimi basi et lateralis dimidio anteriore longitudinaliter carinatis, lateribus, apice atque intervalli secundi parte posteriore late canaliculatis. Pygidio rugoso, basi pro- funde et minute biimpresso. — Long. : 2,2-2,5 mill. Très petit, assez brillant, entièrement noir. Tête, prothorax, élytres et pygidium garnis de soies noires, assez grosses, dressées et écartées. Épistome divisé à son bord antérieur en cinq petites dents à peu près également espacées, et séparées par des échancrures en arc de cercle, la dent du milieu peu saillante, les autres très saillantes ; joues ayant leur plus grande saillie à leur partie antérieure, formant en ce point un angle bien prononcé et à peine arrondi, puis rétrécies en ligne droite jusqu’à l'œil; la tête sans trace de carène ni de tubercule, entièrement et uniformément couverte d’une ponctuation simple, assez fine mais profonde et extrêmement serrée. Prothorax sans re- bord à la base ; les angles postérieurs arrondis; les côtés très finement rebordés, non sinués près des angles postérieurs, brusquement arron- dis près des angles antérieurs; la partie postérieure avec une dépres- sion médiane assez large mais peu profonde et non sulciforme; le devant légèrement déprimé de chaque côté près des angles antérieurs ; toute la surface uniformément couverte d’une ponctuation simple, assez fine mais profonde et très serrée. Élytres beaucoup plus larges et beaucoup plus longs que le prothorax, arrondis latéralement; stries étroites mais profondes; interstries plans, sauf le 7° divisé à sa base par une courte carène longitudinale, le latéral très large, divisé par une carène longitudinale, sur sa moitié antérieure, en deux parties très inégales, la partie externe beaucoup plus large, formant une large gouttière qui se prolonge sur toute la longueur des côtés et contourne l’extrémité de l’élytre jusqu’au 2% interstrie, ce dernier profondément enfoncé à sa partie postérieure, l'extrémité des autres interstries formant un gros calus; tous les interstries uniformément garnis d’une ponctuation simple, serrée, profonde et de même grosseur que celle de la tête et du prothorax. Pygidium garni de fines rugo- sités, et ayant de chaque côté, à sa base, une profonde impression ponctiforme. — Colonie du Cap (coll. J. Gillet). Ressemble beaucoup au metasternalis d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 15), décrit de l’Abyssinie, et au pluridens 70 H. D'ORBIGNY. d’Orbigny (1905, LI. e.; 1905, p. 525), décrit du Nyassa; diffère du premier par la ponctuation du prothorax et des élytres sans mélange de gros points, diffère du second par l’épistome ayant à son bord an- térieur cinq dents (au lieu de six dents). Il est possible que les carènes des élytres et les dépressions poncti- formes de la base du pygidium, indiquées ci-dessus, existent égale- ment chez le metasternalis, et le pluridens, décrits chacun d’après un seul exemplaire que, vu son état, je n’ai pu étudier com- plètement. De même, pour la nouvelle espèce, je n’ai pu étudier le dessous du corps. C. (Diagl.) quadridens, n. Sp. — Minimus, nitidulus, niger, supra parce et sat longe setosus, setis fusco-flavescentibus. Capite inermi, subtenuiter et creberrime punctato; clypeo valide quadridentato. Pro- thorace uniformiter, simpliciter, subtenuiter, et creberrime punctato ; lateribus postice non sinuatis; basi non marginata. Elytris anguste sed profunde striatis; intervallis planis, Simpliciter, fortius et crebre punctatis, intervallo laterali sparsim punctato et in dimidio anteriore longitudinaliter subcostato, lateribus, apice atque intervalli secundi parte posteriore late canaliculatis. Pygidio rugoso, basi transversim de- presso. — Long. : 2,2 mill. Très petit, assez brillant, entièrement noir. Tête, prothorax, élytres et pygidium garnis de soies d’un brun jaunâtre clair, assez longues, assez grosses, dressées et très écartées. Épistome divisé à son bord antérieur en quatre fortes dents à peu près également espacées et sé- parées par des échancrures en are de cercle; joues formant à leur par- tie antérieure un angle largement arrondi, puis rétrécies en ligne droite jusqu'à l'œil; la tête sans trace de carène ni de tubercule, entiè- rement et uniformément couverte d’une ponctuation simple, assez fine, profonde et extrêmement serrée. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs arrondis; les côtés très finement rebordés, non si- nués près des angles postérieurs, brusquement arrondis près des an- gles antérieurs; la moitié postérieure avec une impression longitudi- nale médiane assez prononcée; le devant légèrement déprimé de chaque côté près des angles antérieurs; toute la surface uniformément cou- verte d’une ponctuation simple, assez fine, profonde et très serrée. Élytres beaucoup plus larges et beaucoup plus longs que le prothorax, arrondis latéralement ; stries étroites mais profondes; interstries plans, sauf le latéral divisé sur sa moitié antérieure par une trace de côte longitudinale, la partie externe plus large, formant une large gouttüiere qui se prolonge sur toute la longueur des côtés et contourne l’extré- 9 Onthophagides africains. 71 mité de lélytre jusqu’au 2° interstrie, ce dernier profondément enfoncé à sa partie postérieure; tous les interstries uniformément garnis d’une ponctuation simple, profonde, serrée et un peu plus grosse que celle du prothorax, sauf le latéral à ponctuation extrêmement éparse. Pygidium garni de quelques rides transverses ; sa base transversale- ment déprimée sur toute la largeur. — Rhodésia : Plumtui (coll. J. Gillet, un seul exemplaire). Ressemble beaucoup au multifidus, n. sp.; en diffère par la pu- bescence plus claire, l’épistome n'ayant que quatre dents à peu près également espacées, les joues plus largement arrondies à leur partie antérieure, la partie postérieure du prothorax ayant une impression longitudinale assez prononcée, la base du 7° interstrie sans carène lon- gitudinale, le latéral divisé longitudinalement, sur sa moitié antérieure, non par une carène bien accusée, mais seulement par une trace de côte, la ponctuation des interstries notablement plus grosse, celle de l'interstrie latéral très éparse, la base du pygidium déprimée transver- salement sur toute sa largeur. Gen. MILICHUS Péring. M. Péringuey (in Ann. S. Afr. Mus., IT, 190%, p. 223) maintient le genre Milichus Péring., dont j'avais fait (in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 20) un simple groupe du genre Onthophagus. Les caractères de la tète étant extrêmement variables chez les Onthophagides, il ne m'avait pas semblé possible de conserver un genre établi uniquement d’après ces caractères; mais depuis, parmi les nombreuses espèces d'Ontho- phagus et de Caccobius que j'ai étudiées, je n’en ai trouvé aucune qui présentât certains des caractères existant chez les Milichus;: je pense donc également que ce genre doit être rétabli. D’après M. Péringuey (1. c.) ce genre serait caractérisé par l'existence d’une carène située sur l’épistome même, en outre de celle qui existe ordinairement, chez les Onthophagus, entre l’épistome et le front; je crois plutôt que le vertex a pris une très grande extension au détri- ment du front et de l’épistome qui se trouvent très réduits, et que la carène antérieure sépare le front de l’épistome, comme chez les Ontho- phagus ; je le crois d'autant plus que la ponctuation de la tête n’est pas la même en avant ou en arrière de la carène, et que, chez certains On - thophagus, entre autres chez le G de l'O. obliquus OI., la carène fron- tale est tout aussi rapprochée du bord antérieur de l’épistome. Même en ne tenant pas compte de ce caractère, les Wilichus sont bien 72 : H. D'ORBIGNY. caractérisés par la disposition des carènes céphaliques : seuls, parmi les Onthophagides, ils ontsur le tiers antérieur ou parfois la moitié an- térieure de la tête, deux carènes transverses, reliées par une carène longitudinale médiane, la partie postérieure de la tête étant complète- ment inerme. Les joues présentent également un caractère très particulier : à pre- mière vue elles paraissent bien conformées comme l’a indiqué M. Pé- ringuey (1. c.) dans la description du M. rhodesianus, c'est-à-dire bordées à leur partie antérieure par une carène arquée, située presque dans le prolongement de la carène postérieure de la tête, mais en re- gardant plus attentivement, on voit qu'il n’en est pas ainsi; les joues se prolongent antérieurement bien au delà de la carène, et sont divi- sées en deux parties par cette carène. Ce caractère est encore spécial au genre Milichus. Les O. picticollis Gerst. et apicalis Fähr. appartiennent à ce genre. M. rhodesianus Péringuey, 1904, in Ann. S. Afr. Mus., II, p. 222, décrit de la Rhodésia méridionale. — On doit rapporter à cette espèce les Onthophagus que j'ai signalés (in Ann. Mus. civ. di Genova, XLI, 1904, p. 260, et in Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 392) de l’Afrique orien- tale anglaise : Mombasa (coll. R. Oberthür), et Nairobi (Alluaud), sous le nom d’ apicalis Fähr. Je l'ai vue aussi du Nyassa (coll. du British Museum), et l’avais étiquetée également de ce nom. Ordinairement le prothorax est noir ou d’un brun foncé, souvent bronzé, surtout en devant, et presque toujours taché de testacé rou- geàtre sur la région antérieure des côtés; parfois le prothorax est tes- tacé, avec trois grosses taches d’un noir bronzé, situées sur la déclivité antérieure et se rejoignant le long du bord antérieur, une grosse tache brune située sur le disque et se divisant en deux taches à sa partie postérieure, et plusieurs autres taches brunes sur les côtés : var. éri- notatus, var. nov. Cette variété m'a été envoyée par M. Péringuey, et provient, comme le type, de la Rhodésia méridionale : Sebakwe. Gen. ONTHOPHAGUS Laitr. Subg. ONTHOPHAGUS 5. sir. O. fossulatus, n. Sp. — Nitidus, niger, supra sat longe flavo- hirtus. Capite rugoso-punctato, clypeo rugoso, rotundato ; fronte arcua- tim carinata; vertice carina recta, inter oculos et illorum in medio Onthophagides africains. 73 sita, instructo. Prothorace simpliciter, fortissime, profunde et dense rugoso-punctato, nonnullis punctis minutis intermixtis ; lateribus pos- tice valde sinuatis; basi distincte marginata, margine utrinque late interrupto. Elytris tenuiter striatis ; intervallis planis, confertim for- titer rugoso-punctatis. Pygidio subdense fortiter punctato. — Long. : 7 mill. Brillant, entièrement d’un noir d’ébène, sauf le bord antérieur du prothorax étroitement bronzé, la massue des antennes d’un testacé clair. Dessus à pubescence jaune et assez longue, dressée et écartée sur la tête, le prothorax et le pygidium, couchée et à peine plus serrée sur les élytres. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes et arron- dies ; front avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues, puis se coudant brusquement, et se prolongeant plus finement entre l'épistome et les joues jusqu’au bord externe de la tête; vertex avec une forte carène droite, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs milieux; l’épistome garni de grosses rides trans- verses, le reste de ia tête couvert de rugosités moins grosses et mélan- gées de gros points écartés. Prothorax nettement rebordé à la base, mais le rebord largement interrompu de chaque côté entre le milieu et les angles postérieurs; ces derniers bien accusés; les côtés forte- ment sinués près de ces angles, en ligne droite entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec un sillon longitudinal mé- dian bien prononcé, et une légère dépression de chaque côté près des angles postérieurs ; le devant brusquement déclive près du bord anté- rieur ; toute la surface uniformément garnie d’une très grosse ponctua- tion simple, profonde, serrée et rugueuse, mélangée de quelques points fins, sauf de chaque côté, près des angles postérieurs, un assez grand espace finement et peu densément ponctué. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries fines ; interstries plans, unifor- mément couverts d'une grosse ponctuation serrée et rugueuse. Py- gidium à grosse ponctuation assez serrée; la carène de la base très lé- géerement anguleuse dans le milieu. — Afrique orientale allemande : Derema dans lOusambara (L. Conradt, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire). Voisin du rotundatus d'Orbigny (1905, in Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 400), décrit de l'Afrique orientale anglaise; en diffère principalement par la taille beaucoup plus grande, la pubescence beaucoup plus lon- gue, la tête entièrement rugueuse, le prothorax à ponctuation plus grosse, rugueuse et uniformément serrée, sa partie postérieure sil- lonnée longitudinalement dans le milieu, légèrement déprimée de cha- que côté près des angles postérieurs, les élytres à stries fines, la ponc- 74 H. D'ORBIGNY. tuation des insterstries non disposée sur deux rangées, mais serrée et rugueuse. O. atricapillus, n. Sp. — Subopacus, niger, totus nigro-pubes- cens. Capite confertim fortiter punctato, clypeo rugoso, antice profunde emarginato; fronte arcuatim carinata ; vertice carina recta, inter ocu- los et illorum paulo post marginem anteriorem sita, apud marem sae- pius medio leviter excisa, apud feminam continua, instructo. Protho- race Sümpliciter, subfortiter et dense punctato; lateribus postice valde sinualis ; basi non marginata. Elytris angustissime striatis ; intervallis planis, simpliciter, subfortiter et parum dense punctatis. Pygidio for- tissime et dense punctato. — Long. : 4,5 - 6,8 mill. Presque mat, noir, massue des antennes noire ou brune. Tête, pro- thorax, élytres et pygidium à courte pubescence noire, dessous du corps à pubescence noire. Épistome profondément incisé en devant, ses angles antérieurs dentiformes ; joues peu saillantes et presque ar- rondies; front avec une carène arquée, n’atteignant pas ordinairement la suture des joues G, atteignant ordinairement cette suture 9, vertex avec une carène droite, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située un peu en arrière de leur bord antérieur, ordinairement un peu échancrée dans son milieu G, non échancrée © ; toute la tête à grosse ponctuation serrée, plus ou moins rugueuse sur l’épistome. Prothorax sans rebord à la base ; les angles postérieurs bien prononcés et à som- met vif; les côtés très fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure ou pres- que toute la longueur avec un léger sillon longitudinal médian ; le de- vant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation simple, assez grosse, serrée mais nullement confluente, l'intervalle des points non rugueux. Élytres à stries très étroites, leurs. deux rebords conti- gus; interstries plans, à surface presque égale, garnis de points simples, médiocrement gros et peu serrés. Pygidium à ponctuation simple, très grosse et serrée; la carène de la base en arc de cercle. Tibias anté- rieurs dilatés en une grande dent à leur côté interne, un peu au delà du tiers basilaire, en outre, le côté interne de leur face inférieure avec trois denticules vers l'extrémité, G; ces tibias de conformation normale ©. — Maroc : Tanger (coll. Bedel, coll. R. Oberthür, ma collection). J'ai déjà indiqué (in L’Abeille, XXIV, p. 157, Syn. Onth. pal.) les principaux caractères de cette espèce que je croyais être le punctatus Iliger (1803, Mag., Il, p. 208), décrit du Portugal. Il paraît certain qu'elle ne se trouve pas en Portugal, et l'espèce décrite par Illiger est D APP CV AT RATE RE ET RE NE ER CT CS af 2 Onthophagides africains. 75 la même que l’emarginatus Mulsant (1842, Lamell., re éd., p. 454), décrit de France. | L'espèce du Maroc se distingue à première vue du punctatus (emarginatus) par le dessus et le dessous du corps à pubescence noire, au lieu d’être jaune. M. de Seabra (1907, Estud. anim. ut. enociv. a agricult., IV, Coprini, p. 116), dit avoir étudié près d’une centaine d'exemplaires du punctatus, provenant de diverses parties du Por- tugal, sans en trouver un seul qui eût la pubescence noire, Quant à l’échancrure de la-carène du vertex, indiquée dans la description d'Il- liger, et que je croyais ne pas exister chez l'espèce de France, elle existe parfois chez des G provenant des environs de Paris, et M. de Seabra la signale également chez certains G du Portugal. Les autres caractères indiqués par lui, dans sa description du punctatus, ne laissent aucun doute sur l'identité de l'espèce qu'il décrit, et parmi les localités d’où proviennent les insectes qu'il a vus, il cite Coimbra d’où provient également le {ype d'Illiger. En outre de la couleur de sa pubescence, l'atricapillus diffère du punctatus par le dessus du corps d’un noir presque mat, le pro- thorax à ponctuation moins grosse, moins serrée et non rugueuse, les élytres à stries beaucoup plus étroites, les interstries à ponctuation moins grosse et moins serrée. Il est également voisin du montiva- gus d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 22), décrit de l’Afrique orientale anglaise, mais, indépendamment des autres carac- ières, sa pubescence noire permet de le distinguer facilement de cette espèce et de toutes les autres espèces africaines appartenant au même groupe. O. Stuhimanni, D. Sp. — Nitidulus, obscure aeneus, pygidio aeneo-nigro; supra breviter, ad latera atque in pygidio longius flavo- pubescens. Capite subtiliter punctato, nonnullis punctis magnis sparsis, temporibus fortiter et dense punctatis, clypeo genisque rugosis ; clypeo levissime sinuato; fronte arcuatim carinata; vertice carina valida, recta, inter oculos et illorum paulo post marginem anteriorem sita, instructo. Prothorace uniformiter, simpliciter, subformiter et densis- sune punctato, punctorum interstitiis rugosis, prope angulos posticos leviter depresso; lateribus postice valde sinuatis; basi non marginata. Elytris subtenuiter striatis ; intervallis vix convexis, uniformiter, sum- pliciter, subfortiler et densissime rugoso-punctatis. Pygidio subfortiter el densissime rugoso-punctato. — Long. : 4,5 -5 mill. Assez brillant, d’un bronzé obscur, avec le pygidium, le dessous du corps et les pattes noirs ou d’un noir bronzé à léger reflet verdâtre, 76 H. D'ORRIGNY. la massue des antennes noire. Dessus à pubescence jaune, courte et couchée, sauf la tête, les côtés du prothorax et les côtés des élytres à pubescence un peu plus longue, celle de la tête dressée, le pygidium à pubescence blanchâtre aussi longue. Épistome très légèrement sinué en devant; joues peu saillantes et arrondies; front avec une carène arquée, assez courte &, atteignant la suture des joues 9 ; vertex avec une forte carène droite, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située un peu en arrière de leur bord antérieur; la tête à ponctuation fine, mélangée de quelques gros points, sauf la majeure partie de l’é- pistome et les joues garnies de rugosités serrées, les tempes garnies de gros points serrés. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs très prononcés; les côtés fortement sinués près de ces angles, en ligne droite entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure avec une légère impression longitudinale médiane ; la région basilaire ayant de chaque côté une très faible dépression près des angles postérieurs ; le devant sans saillie ni dépression ; toute la surface uniformément couverte d’une assez grosse ponctuation simple, très serrée et rugueuse. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries assez fines ; interstries à peine convexes, uniformément couverts d’une assez grosse ponctuation simple, très serrée et rugueuse. Pygidium à ponctuation assez grosse, très serrée et rugueuse; la carène de la base en arc de cercle, ou très légèrement anguleuse dans le milieu. — Nord de lAfrique orientale allemande : Kafuro à l’ouest du lac Victoria-Nyanza (StuhImann, coll. du Musée Royal de Berlin). Très voisin du cribellum d’'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 25), décrit de Sierra-Leone; en diffère seulement par la taille plus petite, la couleur non pas verte, mais d’un bronzé obscur, la massue des anteñnes noire (au lieu d’être testacée ou d’un brun assez clair), la pubescence du prothorax courte et couchée dans le milieu sur toute la longueur (au lieu d’être assez longue en devant, et dressée sur toute la longueur). O. subsulcatus, n. sp. — Nitidus, rufo-fuscus, capite prothora- ceque obscure fusco-aeneis, supra brevissime flavo-pubescens. Capite sub- dense, in fronte tenuiter, nonnullis punctis magnis intermirtis, ceterum fortiter punctato, clypeo rugoso, antice rotundato; fronte breviter ca- rinata; vertice carina valida, recta, parum longa, inter oculos et illo- rum paulo ante medium sita, instructo. Prothorace uniformiter, sim- pliciter, subfortiter et dense punctato, nonnullis punctis minutis antice in medio intermixtis, punctorum interstitiis non rugosis, prope angu- Onthophagides africains. 77 los posticos non depresso, medio longitudinaliter toto subsulcato; late- ribus postice sinuatis; basi non marginata. Elytris anguste strialis ; intervallis fere planis, uniformiter, simpliciter, subfortiter et dense subrugoso-punctatis. Pygidio fortiter et dense punctato. — Long. : 4,2 mill. Brillant; tête et prothorax d’un brun foncé et fortement bronzé, tout le reste du corps d’un brun rougeâtre obscur, massue des antennes brune. Dessus entièrement à très courte pubescence jaune. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes, ayant leur plus grande saillie vers leur tiers antérieur, formant en ce point un angle très largement arrondi, puis rétrécies en ligne droite jusqu’à l’œil; front avec une assez courte carène légèrement arquée et n’atteignant pas la suture des joues; vertex avec une forte et assez courte carène droite, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située un peu en avant de leur mi- lieu ; l’épistome garni de rugosités, le reste de la tête à ponctuation assez serrée, fine et mélangée de quelques gros points sur le front, grosse et mélangée de quelques points fins sur les joues, grosse sur les tempes et la majeure partie du vertex. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs un peu arrondis; les côtés assez nette- ment sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; toute la longueur avec une légère impression longitudi- nale médiane; la région des angles postérieurs sans trace de dépres- sion; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface uniformé- ment garnie d’une ponctuation simple, serrée et assez grosse, mélangée de quelques points fins dans le milieu sur le tiers antérieur, l’inter- valle des points nullement rugueux. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries étroites ; interstries presque plans, uniformément garnis d’une assez grosse ponctuation simple, serrée, très légèrement rugueuse, et disposée irrégulièrement. Pygi- dium à grosse ponctuation serrée et à peine rugueuse; la carène de la base en arc de cercle. — Sierra-Leone : Rhobomp (coll. -du Muséum de Paris ex coll. Fairmaire, un seul exemplaire). Voisin du Traversii d'Orbigny (190%, in Ann. Mus. civ. di Genova, XLI, p. 262), décrit de l’Abyssinie; en diffère par sa coloration non verdâtre, mais en partie bronzée, en partie d’un brun rougeûtre, les joues non distinctement rugueuses, le prothorax ayant sur toute sa longueur une légère dépression longitudinale médiane, sa ponctuation non rugueuse, les élytres à stries plus étroites, les interstries à peu près plans, leur ponctuation serrée, non disposée sur deux rangées, la taille plus petite. 78 H. D’ORBIGNY. O. Nodieri, 0. Sp. — Minimus, nitidus; aeneo-niger, capite pro- thoraceque saepius cuprescentibus, interdum suboirescentibus; supra brevissime flavo-pubescens. Capite subtiliter punctato, punctis magnis parce intermixtis, vertice fortiler punctato, feminae clypeo rugoso; clypeo sinuato, interdum subtruncato; capitis lateribus inter clypeum et genas distincte sinuatis ; [ronte apud marem brevissime, apud femi- nam longius carinala; vertice carina recta, parum longa, inter oculos et illorum paulo post marginem anteriorem sita, instructo. Prothorace uniformiter, simpliciter, subfortiter et dense punctato, punctorum in- tersiitis levissime rugosis, prope angulos posticos non depresso; late- ribus postice valde sinuatis ; basi non marginata. Elytris tenuiter stria- tis ; intervallis simpliciter, subfortiter et dense rugoso-punctatis, medio longitudinaliter subelevato. Pygidio fortiter et dense rugoso-punctato. — Long. : 3,2-3,5 mill. Très petit, brillant, d’un noir bronzé, la tête et le prothorax souvent un peu cuivreux et parfois à léger reflet verdâtre, massue des an- tennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à très courte pu- bescence jaune. Épistome étroitement et assez fortement sinué en devant, ou, parfois un peu tronqué; côtés de la tête nettement et an- guleusement sinués à la jonction de l’épistome et des joues, ces der- nières peu saillantes, presque régulièrement arquées et ayant leur plus grande saillie vers leur tiers antérieur; front avec une carène très courte et droite G, assez longue, légèrement arquée et n’atteignant pas tout à fait la suture des joues, 9; vertex avec une assez courte carène droite, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située un peu en arrière de leur bord antérieur ; la tête à ponctuation médiocre- ment serrée, composée de points très fins, mélangés de gros points écartés, sauf le vertex à ponctuation composée en majeure partie de gros points, l’épistome © garni de rugosités. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs bien accusés; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec une légère dépression longitudinale médiane ; là région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface uniformément couverte d’une assez grosse ponctuation simple, serrée et très légèrement ru- gueuse. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéra- lement; stries étroites ; interstries garnis d’une assez forte ponctuation simple, serrée et rugueuse, leur milieu un peu élevé en côte longitu- dinale irrégulière. Pygidium à grosse ponctuation serrée et rugueuse ; la carène de la base en arc de cercle. — Haut Sénégal : Kayes (D' No- Onthophagides africains. 79 dier, communiqué par M. Péringuey et coll. du Muséum de Paris); Dahomey (coll. J. Gillet). Voisin du swbsulcatus, n. Sp.; en diffère principalement par la taille très petite, les côtés de la tête nettement sinués à la jonction de l’épistome et des joues; ce dernier caractère le distingue également de toutes les espèces appartenant au même groupe. O. nigrescens d’Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 21, décrit du Zambèze et du Transvaal, — dedecor Wallengren, 1881, in Ent. Tidskrift, Il, p. 21, décrit du Transvaal. — Wallengren n’a connu que la @ de cette espèce. O6. Waterloti, n. Sp. — Nitidus, aeneo-niger, interdum subrires- cens, Supra breviter flavo-pubescens. Capite confertim rugoso, in fronte tenuiler punctato, punctis magnis parce intermirtis, vertice subfortiter et subdense punctato; clypeo sinuato ; fronte apud marem breviter, apud feminam longe et arcuatim carinata ; vertice carina tenui, parum longa, {ere recta, medio subemarginata, inter oculorum margines anticos sita, utrinque angulatim flexa atque inter frontem et tempora oblique pro- ducta, instructo. Prothorace uniformiter, simpliciter, subfortiter et dense punctato; lateribus postice valde sinuatis ; basi non marginata. Elytris angustissime striatis; intervallis simpliciter, subfortiter et dense rugoso-punctatis, medio longitudinaliter subelevato. Pygidio sub- fortiter et densissime punctato. — Long. : 4-4,5 mill. Brillant, d’un noir bronzé, parfois à léger reflet verdâtre, massue des antennes d’un brun foncé. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome à peine sinué en devant G, dis- tinctement sinué 9; joues peu saillantes, ayant leur plus grande saillie vers le tiers antérieur, formant en ce point un angle très large- ment arrondi, puis rétrécies en ligne droite jusqu’à l’œil; front avec une très courte carène G, avec une longue carène arquée atteignant la suture des joues © ; vertex avec une fine carène située entre les bords antérieurs des yeux, assez courte, presque droite, ou formant dans son milieu un angle dirigé en arrière et à peine aceusé, très l6- gèrement échancrée dans son milieu à son bord supérieur, se coudant à ses extrémités et se prolongeant obliquement en avant entre le front et les tempes; l’épistome et les joues densément garnis de rugosités mélangées de gros points écartés, le front à ponctuation serrée, com- posée de points fins, mélangés de gros points écartés, le vertex à ponc- tuation à peu près uniformément assez grosse et assez serrée, sauf sa partie antérieure très finement ponctuée derrière la carène. Prothorax 80 H. D’ORBIGNY. sans rebord à la base; les angles postérieurs bien accusés; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane tantôt assez fortement sillonnée sur la moitié postérieure, tantôt avec seulement une courte trace de sillon longitudinal; la région basilaire ayant souvent de chaque côté une petite dépression près des angles postérieurs ; le devant sans saillie ni dépression ; toute la surface uniformément garnie d’une assez forte ponctuation simple, serrée et à peine rugueuse. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries très étroites; interstries garnis d’une ponctuation simple, assez forte, serrée, un peu rugueuse, et en majeure partie disposée irrégulièrement, leur milieu un peu élevé en côte longitudinale. Pygidium à ponctuation très serrée et assez forte; la carène de la base en arc de cercle. — Sénégal : Dakar (Wa- terlot, coll. du Muséum de Paris). Voisin du sulcatulus d'Orbigny (1907, in Deutsch. Ent. Zeitschr., 1907, p. 164), décrit du Cameroun; en diffère par l’épistome non ré- gulièrement arrondi, mais plus ou moins sinué, la carène du vertex se coudant à ses extrémités et se prolongeant obliquement en avant entre le front et les tempes, cette carène non interrompue dans le milieu, même chez le G, la ponctuation du front composée de points fins, mélangés de gros points écartés (au lieu d’être composée de gros points serrés, mélangés de quelques points fins), le prothorax non sillonné sur toute sa longueur, sa ponctuation plus serrée, la carène du pygidium non anguleuse dans le milieu, mais régulièrement arquée. O6. miscellaneus, n. Sp. — Minutus, nitidus, subaeneo-niger, capite prothoraceque nmigro-aeneis, supra brevissime flavo-pubescens. Capite tenuissime et parum dense punctato, punctis magnis antice, postice atque ad latera sparsis; clypeo profunde sinuato; fronte haud carinata; vertice carina valida, longa, recta aut vix arcuata, inter oculos et illorum paulo ante medium sita, instructo. Prothorace sim- pliciler, fortiter et parum dense punctato, punctis minutis in disci dimidio anteriore intermixtis; lateribus postice sinuatis; basi non marginata. Elytris anguste striatis; intervallis planis, uniformiter, simpliciter, fortiter et parce punctatis. Pygidio confertim fortiter rugoso-punctato. — Long. : 3-3,8 mill. Petit, brillant, tête et prothorax d’un noir fortement bronzé, le reste du corps d’un noir à peine bronzé, massue des antennes noire ou brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubes- cence jaune. Épistome fortement sinué en devant; joues très peu Onthophagides africains. 84 saillantes et arrondies; front sans trace de carène; vertex avec une longue et forte carène droite ou à peine arquée, n’atteignant pas tout à fait les yeux et située un peu en avant de leur milieu; la tête à ponctuation très fine et peu serrée, mélangée de gros points écartés sur le devant et les côtés de l’épistome, sur les joues, les tempes et le vertex. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs très obtus; les côtés nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longi- tudinal ; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à grosse ponctuation simple et peu serrée, mélangée de points fins sur au moins la moitié antéricure du disque, l'intervalle des points non rugueux. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries étroites, la 7e n’atteignant pas tout à fait la base et s’arrêtant brusquement en arrière un peu au delà du milieu; interstries plans, uniformément garnis de gros points simples, écartés, irrégulièrement disposés, et nullement rugueux. Pygidium à grosse ponctuation serrée et rugueuse ; la carène de la base en arc de cercle. — Mozambique : Tendos de l'Uréma dans la province de Gorongoza (G. Vasse, coll. du Muséum . de Paris). Très voisin de l aeremicans d’Orbigny (1904, in Ann. Mus. civ. di Genova, XLI, p. 264), décrit de Zanzibar; en diffère par l’épistome plus fortement sinué, le front sans carène et entièrement à ponctua- tion fine, sans gros points, l’épistome sans rugosités, la ponetuation du prothorax composée, sur au moins la moitié antérieure du disque, de gros points peu serrés, mélangés de points fins (au lieu d’être composée seulement de points fins), celle des côtés composée de gros points, sans ou presque sans mélange de points fins, la ponctuation des interstries à peu près aussi forte vers la suture que sur les côtés, celle du pygidium également à peu près uniforme. ©. inconstans d’Orbigny, 1905, in Ann. Mus. civ. di Genova, XLI, p. 426, décrit de la Guinée portugaise, est le G de l’ahenomicans d’Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 32, décrit du Came- roun, et ce que, dans la description de l’inconstans, j'ai indiqué comme étant la ©, est le G moins développé. O. Kassaicus, n. Sp. — Nitidulus; capite prothoraceque viri- dibus, interdum viridi-aeneis, elytris fusco-nigris, pygidio nigro aut viridi-nigro; Supra breviter flavo-pubescens. Capite rugoso, fronte verticeque fortiter et parce punctatis, punctis minutis in fronte inter- mictis ; clypeo rotundato; fronte apud marem brevissime, apud femi- Ann. Soc. ent. Fr., LXXvIT [1908]. 6 82 H. D'ORBIGNY. nam longe carinata; vertice carina parum longa, subangulatim inverso-arcuata, inter oculorum margines anticos sita, medio saepe interrupta, utrinque angulatim flexa atque inter frontem et tempora oblique producta, instructo. Prothorace simpliciter, fortiter et subdense, in laterum dimidio posteriore parce punctato, postice medio longitu- dinaliter depresso; lateribus postice sinuatis; basi non marginata. Elytris subtenuiter striatis; intervallis simpliciter et subfortiter rugoso-punctatis, medio longitudinaliter subelevato. Pygidio confertim fortiter punctato. — Long. : 4-5 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un vert assez foncé et souvent plus ou moins bronzé, parfois d’un bronzé légèrement verdâtre; élytres d’un brun noir, avec la suture d’un bronzé obscur; pygidium d’un noir souvent verdätre, dessous du corps et pattes d’un brun noir, massue des antennes brune ou parfois d’un testacé obscur. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome régulièrement arrondi en devant; joues médiocrement saillantes et presque arrondies; front avec une très courte carène dG, avec une longue carène faiblement arquée et atteignant la suture des joues ©; vertex avec une fine et assez courte carène un peu anguleusement en arc renversé, située entre les bords antérieurs des yeux, tantôt continue, tantôt plus ou moins interrompue dans son milieu, se cou- dant brusquement à ses extrémités et se prolongeant obliquement en. avant entre le front et les tempes; l’épistome garni de rugosités, les joues couvertes d’une grosse ponctuation fortement rugueuse, le front à ponctuation assez serrée, composée de points fins, mélangés de gros points écartés, le vertex à grosse ponctuation assez écartée. Pro- thorax sans rebord à la base; les angles postérieurs bien accusés; les côtés nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure ayant une assez forte impression longitudinale médiane, et parfois une très petite et très légère trace de dépression près des angles postérieurs; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à grosse ponctuation simple et assez serrée, saul la moitié postérieure des côtés à grosse ponctua- tion écartée et avec un petit espace, près des angles postérieurs, garni d’une fine ponctuation assez écartée; l'intervalle des points légère- ment rugueux. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries assez étroites ; interstries garnis d’une ponctuation simple, assez grosse, assez irrégulièrement disposée et entremêlée de rugosités, leur milieu un peu élevé en côte longitudinale imponctuée et très irrégulière. Pygidium à grosse ponctuation simple et serrée ; la carène de la base en arc de cercle ou presque en arc de cercle. — 4° rite Lnûr Rte den" RU) J Onthophagides africains. 83 Congo belge central : Kassaï (Edm. Taymans, coll. R. Oberthür). Assez voisin de l’ahenomicans d'Orbigny (1. c.); en diffère par les élytres d’un brun noir, sans reflet bronzé, sauf le long de la suture, l’épistome nullement sinué, le vertex ayant, entre les bords antérieurs des yeux, une carène se prolongeant obliquement en avant à ses extrémités et souvent interrompue dans le milieu (au lieu d’avoir, entre les milieux des yeux, deux petits tubercules obliques), les joues couvertes d’une grosse ponctuation très rugueuse, le vertex garni seulement de gros points (au lieu d’être garni de grands points peu serrés, mélangés de points fins), le prothorax ayant sur sa partie postérieure une assez forte impression longitudinale médiane, sa ponc- tuation un peu plus serrée, les interstries un peu élevés en côte longitudinale irrégulière. ©. subdivisus, n. sp. — Nitidus; capite prothoraceque aeneis, elytris pygidioque subaeneo-nigris; supra breviter, in elytris paulo longius, in pygidio longius flavo-pubescens. Capite toto confertim for- titer punctato, punctis minutis intermixtis; clypeo rotundato; fronte brevissime carinata; vertice carina parum longa, subangulatim inverso- arcuata, inter oculos et illorum paulo post marginem anteriorem sita, medio subinterrupta, instructo. Prothorace simpliciter, subfortiter et dense, in laterum dimidio posteriore parce et paulo fortius punctato, utrinque prope angulos posticos leviter depresso; lateribus postice sinuatis; basi non marginata. Elytris tenuiter striatis; intervallis fere planis, simpliciter, subfortiter et parum dense punctatis. Pygidio confertim subfortiter punctato. — Long. : 5,5 mill. Assez brillant; tête et prothorax bronzés, élytres, pygidium, dessous du corps et pattes d’un noir légèrement bronzé, massue des antennes d’un testacé obscur. Dessus à pubescence jaune et assez serrée, assez courte sur la tête et le prothorax, un peu plus longue sur les élytres, assez longue sur le pygidium. Épistome régulièrement arrondi en devant; joues peu saillantes et régulièrement arquées; front avec une très courte Carène; vertex avec une assez courte Carène un peu anguleusement en arc renversé, beaucoup moins élevée et presque interrompue dans son milieu, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située un peu en arrière de leur bord antérieur; toute la tête uniformément couverte d’une ponctuation très serrée, composée de gros points serrés, mélangés de points fins, en outre, l’épistome légèrement rugueux. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs bien accusés ; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne 84 H. D’ORBIGNY. médiane sans sillon longitudinal; la partie postérieure avec une assez large mais peu profonde impression près des angles postérieurs; le devant sans saillie ni dépression ; toute la surface à ponctuation simple, serrée et assez grosse, sauf la moitié postérieure des côtés à ponctua- tion écartée et un peu plus grosse, les dépressions à ponctuation fine et peu serrée; l'intervalle des points légèrement rugueux. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries fines; interstries presque plans, garnis d’une ponctuation simple, non rugueuse, assez grosse, peu serrée et en majeure partie disposée irré- gulierement. Pygidium à ponctuation serrée et assez forte; la carène de la base presque en arc de cercle. — Congo belge central : Kassaï (Edm. Taymans, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire très proba- blement G). Très voisin du kassaicus, n. sp.; en diffère par les élytres entiè- rement d’un noir bronzé, la pubescence des élytres et du pygidium un peu plus longue, les joues moins saillantes, la carène du vertex située un peu plus en arrière et ne se prolongeant pas obliquement à ses extrémités entre le front et les tempes, toute la tête garnie de gros points serrés, mélangés de points fins, le prothorax à ponctuation plus serrée et un peu moins grosse, sans dépression longitudinale médiane, mais avec une dépression de chaque côté près des angles postérieurs, les interstries non rugueux, non élevés dans leur milieu en côte longitudinale. O. ambplicornis, n. sp. — Nitidulus; capite prothoraceque aeneo-nigris aut viridi-nigris, elytris nigris, interdum rufo-fuscis, pygidio nigro; supra brevissime flavo-pubescens. Capite subdense tenui- ter punctato, punctis majoribus sparsis; clypeo rotundato, vel apud marem saepius medio subangulato; fronte non aut parum distincte carinata; vertice apud marem duobus cornibus basi latissimis, vel duobus tuberculis, inter oculorum margines posteriores instructo et paulo ante in medio minute tuberculato, apud feminam inermi. Pro- thorace uniformiter, simpliciter, subfortiter et dense punctato, antice apud marem saepius late et profunde depresso ; lateribus postice sinua- tis; basi vix perspicue marginata, margine ad latera interrupto vel indistincto. Elytris late striatis; intervallis leviter convexis, subfor- titer et subdense asperato-punctatis. Pygidio fortiter et dense punctato. — Long. : 3,5-4 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un noir bronzé ou verdâtre; élytres d’un noir brunätre ou d’un brun rougeâtre obscur, parfois à léger reflet bronzé, pygidium et dessous du corps noirs, pattes d’un Onthaphagides africains. 85 brun foncé plus ou moins rougeâtre, massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaune, celle des élytres disposée en deux lignes longitudinales régulières sur tous les interstries dorsaux. Épistome régulièrement arrondi, ou sou- vent G en ogive relevée et un peu arrondie à son sommet; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; front sans carène ou avec seulement une fine trace de carène G, avec une très fine carène peu distincte, légérement arquée, n’atteignant pas la suture des joues, et située un peu en avant du milieu de la tête ©; vertex avec une large lame située entre les bords postérieurs des yeux et occupant tout leur intervalle, inclinée en arrière, étroite- ment échancrée dans son milieu presque dès sa base et se divisant en deux cornes très larges à leur base, puis brusquement rétrécies et terminées par une longue épine presque cylindrique, les bords laté- raux de l’échancrure un peu relevés, en outre, un petit tubercule médian, situé tout près de la base de l’échancrure, à peu près entre les milieux des yeux G; chez les petits G, vertex avec seulement deux gros tubercules coniques, assez éloignés des yeux et situés entre leurs bords postérieurs, et un petit tubercule médian situé à peu près entre leurs milieux; vertex complètement inerme ©; toute la tête à ponctuation assez serrée, composée de points fins, mélangés d'assez gros points écartés, en outre, l’épistome © garni de fines rides trans- verses. Prothorax imperceptiblement rebordé à la base, le rebord plus ou moins largement interrompu ou indistinct de chaque côté; les angles postérieurs très obtus; les côtés légèrement mais très dis- tinctement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure ayant souvent une légère dépression longitudinale médiane; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant avec une large et profonde dé- pression médiane G, sans dépression ni saillie © et petits G'; toute la surface très uniformément garnie d'assez grands points peu profonds, simples et serrés, leur intervalle non rugueux, et sans mélange de points fins. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries larges; interstries un peu convexes longitudinalement dans leur milieu, garnis de points médiocrement gros, légèrement râpeux, assez serrés et en partie disposés sur deux rangées. Pygidium à grosse ponctuation serrée; la carène de la base en arc de cercle, ou à peine anguleuse dans le milieu. — Rhodésia : Salisbury (G. Marshall, coll. du British Museum), dans les champignons. Assez voisin du biconifer d'Orbigny (1905, in Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 527), décrit du Transvaal; en diffère par l’épistome non 86 H. D’ORBIGNY. tronqué, mais en ogive ou régulièrement arrondi, le vertex & ayant deux cornes ou tubercules et, en outre, un petit tubercule médian situé plus en avant, le vertex © complètement inerme, le front à ponctuation fine, mélangée de quelques assez gros points, la ponctua- tion du prothorax pas sensiblement plus fine en devant, les élytres à stries plus larges. ©. elitellarius, 0. Sp. — Nitidus, capite prothoraceque metallico- nigris aut viridi-nigris, elytris fusco-nigris aut rufo-fuscis, pygidio nigro; supra glaber, prothoracis elytrorumque lateribus ac pygidio bre- vissime flavo-pubescentibus. Capite confertim tenuiter punctato; clypeo rotundato vel subtruncato aut leviter sinuato ; fronte sive non carinata, sive arcuatim carinata; vertice duobus dentibus magnis, transversis, carina conjunctis, inter oculorum margines posticos sitis, instructo. Prothorace simpliciter, subfortiter et dense punctato, antice medio trans- versim valde calloso, callo utrinque subtuberculato ; lateribus postice sinuatis ; basi, medio et angulis posticis exceptis, non marginata. Elytris anguste striatis ; intervallis subconvexis, uniformiter, dense et subfor- titer rugoso-punctatis. Pygidio confertim fortiter punctato. — Long. : -5,0 mill. Brillant; tête et prothorax d’un noir fortement cuivreux ou bronzé ou verdàtre, élytres d’un noir brunâtre ou d’un brun rougeâtre obscur, pygidium d’un noir parfois légèrement verdâtre, dessous du corps d’un brun noir, pattes d’un brun rougeâtre, massue des antennes tes- tacée. Dessus glabre, sauf les côtés du prothorax, les côtés des élytres et le pygidium à très courte pubescence jaune. Épistome arrondi, ou vaguement tronqué, ou légèrement sinué en devant; joues médiocre- ment saillantes, formant en dehors un angle largement arrondi; front sans carène, Où avec une Carène arquée plus ou moins longue; vertex avec une lame dressée, située entre les bords postérieurs des yeux et occupant presque tout leur intervalle, largement échancrée dans son milieu et divisée en deux grandes dents, parfois moins élevée et ré- duite à deux dents transverses médiocrement grandes, reliées par une carène, en outre, l'intervalle des yeux transversalement déprimé en avant de la lame; toute la tête à ponctuation serrée et fine, sauf les joues un peu plus fortement ponctuées, l’épistome plus ou moins garni de fines rides transverses. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu et près des angles postérieurs; ces derniers bien accusés ; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec une impression longitudinale médiane assez prononcée ; la région des angles postérieurs | ot ne, CLÉ Re AT L ou TR, Ce M EA 2 Ë Onthophagides africains. 87 sans trace de dépression ; le devant avec une grosse callosité transverse occupant un peu moins du tiers de la largeur, et s’élevant un peu en tubercule à ses extrémités; toute la surface à ponctuation simple, serrée et assez grosse, seulement un peu plus fine en devant, sauf la déclivité antérieure lisse ou presque lisse en avant de la saillie médiane. Élytres plus larges que le prothorax, peu arrondis latéralement et peu rétrécis en arrière; stries étroites; interstries légèrement convexes, uniformément couverts d’une ponctuation médiocrement grosse, très serrée et très rugueuse. Pygidium à grosse ponctuation serrée; la carène de la base en arc de cercle. — Afrique orientale allemande : Pangani dans lOusambara {Conradt, coll. Oberthür), Derema id, (id.). Cette espèce ne ressemble à aucune autre; son prothorax ayant en devant une forte saillie médiane, sa tête ayant entre les bords posté- rieurs des yeux deux grandes dents transverses, la distinguent de toutes celles qui ont également le prothorax à ponctuation simple, sa base au moins en partie sans rebord, ses côtés nettement sinués près des angles postérieurs. Ô. nigripennis, 0. Sp. — Nididus; capite prothoraceque cupreo- aeneis virescentibus, elytris nigris, pygidio subviridi-nigro; supra glaber, pygidio brevissime flavo-pubescente. Capite subtenuiter et dense punc- tato, clypeo rugoso, rotundato ; fronte arcuatim carinata ; vertice carina recta, parum longa, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace simpliciter, subtenuiter et parum dense, ad latera fortius, in laterum tertia anteriore densissime punctato; lateribus postice si- nuatis; basi, medio atque angulis posticis exceptis, non marginata. Elytris anguste striatis; intervallis fere planis, simpliciter, tenuiter et parum dense punctatis. Pygidio fortissime et subdense punctato. — Long. : 5 mill. Brillant; tête et prothorax d’un bronzé cuivreux à reflets verdûtres, élytres d’un noir d’ébène, pygidium d’un noir très légèrement ver- dâtre, dessous du corps et pattes noirs, massue des antennes brune. Dessus glabre, sauf le pygidium à très courte pubescence jaune. Épi- stome arrondi en devant; joues peu saillantes et presque arrondies; front avec une forte carène arquée n’atteignant pas tout à fait la suture des joues; vertex avec une forte et assez courte carène droite, n’attel- gnant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs milieux ; toute la tête à ponctuation serrée et assez fine, sauf l’'épistome couvert de rugosités transverses. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu et près des angles postérieurs ; ces derniers un peu arrondis; les côtés nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu 88 H. D'ORBIGNY. et les angles antérieurs; la partie postérieure ayant à peine une vague trace de sillon longitudinal médian ; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation simple, assez fine et peu serrée, sauf les côtés à ponctuation assez grosse, leur tiers antérieur très densément ponctué. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries étroites ; interstries presque plans, à ponctuation simple, fine, peu serrée et irrégulièrement disposée. Pygidium à très grosse ponc- tuation profonde et assez serrée; la carène de la base presque en arc de cercle. — Sénégal (coll. R. Oberthür ex coll. H.-W. Bates, un seul exemplaire). Assez voisin du puberulus d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 41), décrit du Sénégal; en diffère principalement par les élytres noirs, les carènes de la tête beaucoup plus courtes, la base du prothorax rebordée dans le milieu et près des angles postérieurs. O. punctulatus, n. Sp. — Nitidus, niger, supra glaber. Capite tenuissime et subdense punctulato, clypeo punctato-rugoso, antice rotun- dato; fronte arcuatim carinata, carina utrinque angulatim flexa atque inter clypeum et genas usque ad capitis marginem externum oblique producta; vertice carina valida, recta, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace uniformiter, simpliciter, tenuiter el dense punctato, antice longe transversim carinato; lateribus postice valde sinuatis; basi marginata, margine utrinque subinterrupto. Elytris anguste striatis ; intervallis planis, uniformiter, tenuiler et dense sub- rugoso-punctatis. Pygidio confertim subfortiter punctato, nonnullis punctis minutis intermirtis. — Long. : 7 mill. Brillant, d’un noir d’ébène, massue des antennes d’un testacé un peu brunâtre. Dessus entièrement glabre. Épistome régulièrement arrondi en devant; joues assez saillantes et presque arrondies; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues, puis se coudant et se prolongeant obliquement en avant, entre l’épistome et les joues, jus- qu’au bord externe de la tête; vertex avec une forte et assez longue carène droite, n’atteignant pas tout à fait les yeux et située entre leurs milieux ; toute la tête très finement et assez densément pointillée, sauf l’épistome couvert de rides transverses, mélangées de points assez fins. Prothorax rebordé à la base, le rebord vaguement interrompu sur une certaine longueur de chaque côté, près des angles postérieurs ; ces derniers bien accusés et à peine arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié postérieure avec un léger sillon longitudinal médian; la ré- Onthophagides africains. 89 gion des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant avec une forte et longue carène transverse, presque droite, seulement un peu arquée dans sa partie médiane, et occupant près de la moitié de la largeur; toute la surface à ponctuation simple, uniformément fine et serrée. Élytres à peu près de même largeur que le prothorax, ar- rondis latéralement; stries étroites; interstries plans, uniformément couverts d’une ponctuation simple, fine, serrée et légèrement rugueuse. Pygidium à ponctuation serrée et médiocrement grosse, mélangée de quelques points fins ; la carène de la base formant dans le milieu un angle très obtus à sommet presque vif. — Nord du Cameroun : Johann- Albrechtshôhe (L. Conradt, coll. du Musée Royal de Berlin, un seul exemplaire probablement ©). Très voisin du subrugosus d'Orbigny (1905, in Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 408), décrit de l'Afrique orientale allemande; en diffère par la carène frontale se prolongeant très distinctement de chaque côté entre l’épistome et les joues, ces dernières très finement et assez den- sément pointillées, sans rugosités, le prothorax ayant en devant une longue et forte carène transverse, sa ponctuation non rugueuse, les interstries des élytres moins rugueux, la ponctaation du pygidium sans mélange de points plus gros sur les côtés, la taille plus petite. ©. fuscatus, n. sp. — Nitidulus; niger, Saepius prothoracis late- ribus, pygidio et interdum elytrorum lateribus apiceque rufescentibus, raro totus castaneus ; supra breviler flavo-pubescens, utrinque longius in prothoracis disco postice fasciculatus. Capite subtiliter et dense punc- tato, clypeo rugoso, rotundato; fronte arcuatim carinata ; vertice carina longa, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace sim- pliciter et subdense, in disco tenuissime, ad latera subfortiter punctato, nonnullis punctis minutis in laterum dimidio anteriore intermirtis, postice medio parum profunde sulcato, utrinque prope angulos posticos depresso ; lateribus postice sinuatis ; basi, medio excepto, non marginata. Elytris mediocriter striatis ; mmtervallis planis, simpliciter et subdense, ad suturam tenuissime, ad latera subfortiter punctatis. Pygidio con- fertim punctato, punctis minoribus, majoribus intermixtis. — Long. : 6-7 mill. Assez brillant, noir, avec ordinairement les côtés du prothorax et le pygidium testacés ou d’un brun rougeûtre clair, souvent aussi les côtés et l'extrémité des élytres, le dessous du corps et les pattes d’un brun plus ou moins rougeâtre, parfois presque entièrement noir, rarement en entier d’un châtain clair; massue des antennes testacée. Dessus à courte pubescence jaune, le prothorax ayant de chaque côté, vers le 90 H. D'ORBIGNY. tiers postérieur, une touffe d'assez longues soies dressées. Tête beau- coup plus large que longue; épistome régulièrement arrondi en de- vant; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une longue carène ordinairement un peu courbée en arrière à ses extrémités, atteignant presque les yeux et située entre leurs milieux ; toute la tête à ponctuation serrée et uniformément fine, sauf l’épistome garni de rugosités. Prothorax sans rebord à la base, sauf étroitement dans le milieu; les angles postérieurs bien accusés; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec un sillon longitudinal . médian peu prononcé, ne se prolongeant pas distinctement jusqu’à la base, et de chaque côté, près des angles postérieurs, une assez forte dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation simple et assez serrée, extrêmement fine dans le milieu sur toute la longueur, devenant graduellement assez grosse sur les côtés et mélangée de quelques points fins sur leur moitié antérieure. sauf les deux dépressions latérales de la base plus finement ponctuées, et, au-dessus de ces dépressions, vers le tiers postérieur, un groupe transverse de très gros points serrés et longuement sétigères. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries médiocre- ment larges; interstries plans, à ponctuation simple et assez serrée, très fine vers la suture, devenant graduellement assez grosse sur les côtés. Pygidium à ponctuation serrée, composée de points assez fins, mélangés de points assez gros; la carène de la base en arc de cercle. — Cameroun (Sjôstedt, coll. du Musée de Stockholm) : Johann-Al- brechtshôhe (L. Conradt, coll. R. Oberthür), Lolodorf (id.); Congo central : Kassaï (Edm. Taymans, coll. R. Oberthür); Nord-Est de l’État du Congo : Nyangara sur le haut Ouellé (F. Colmant, coll. J. Gillet). Cette espèce est extrêmement voisine du fuscidorsis d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 42), décrit du Cameroun et du Congo espagnol; je l’avais jusqu'ici considérée comme une variété de ce dernier, et lai signalée comme telle (in Arkiv for Zool., 1904, I, p. 406). Elle en diffère seulement par sa coloration ordinairement en majeure partie noire, le sillon longitudinal médian du prothorax bien moins prononcé et ne se prolongeant pas distinctement jusqu’à la base, la carène du vertex plus longue, ordinairement un peu courbée en arrière à ses extrémités, les côtés du prothorax à ponctuation com- posée de gros points mélangés seulement de quelques points fins sur la moitié antérieure (au lieu d’être composée en majeure partie de points fins). >» # SÈ3 HUE Onthophagides africains. SE ©. rugipennis, 0. Sp. — Nitidus, totus rufo-testaceus, supra glaber, pygidio brevissime flavo-pubescente. Capite tenuiter et dense punctato; clypeo rotundato; fronte arcuatim carinata; vertice carina valida, longa, regulariter arcuata, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace simpliciter tenuiter et dense punctato; lateribus postice non sinuatis ; basi, medio excepto, non marginata. Elytris an- quste sed profunde striatis; intervallis subconvexis, uniformiter, sim- pliciter, tenuiter et dense rugoso-punctatis. Pygidio subtenuiter et dense rugoso-punctato. — Long. : 6,5-7 mill. Brillant, entièrement d’un testacé rougeâtre. Dessus glabre, sauf le pygidium à très courte pubescence jaune. Tête beaucoup plus large que longue; épistome arrondi en devant; joues médiocrement sail- lantes, formant en dehors un angle obtus à sommet légèrement ar- rondi; front avec une fine carène arquée, atteignant la suture des joues; vertex avec une forte et longue carène régulièrement arquée, atteignant presque les yeux et située entre leurs milieux; toute la tête uniformément garnie d’une ponctuation fine et serrée, un peu rugueuse sur l’épistome et sur les joues. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu; les angles postérieurs peu accusés ; les côtés non si- nués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs; le tiers postérieur avec une légère dépression longitudinale médiane ; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant assez brusquement déclive près du bord antérieur et très légè - rement déprimé dans le milieu : toute la surface à ponctuation simple, fine et serrée, un peu plus fine sur la région antérieure du disque. Élytres à peine plus larges que le prothorax, peu arrondis latéralement et peu rétrécis en arrière; stries assez étroites, mais profondes; in- terstries subconvexes, uniformément couverts d’une ponctuation sim- ple, fine, serrée et nettement rugueuse. Pygidium à ponctuation assez fine, serrée et rugueuse; la carène de la base formant dans le milieu un angle peu prononcé et à sommet arrondi. — Cameroun (recu de MM. Staudinger et Bang-Haas, deux exemplaires G). Extrêmement voisin du depilis d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 37), décrit du Cameroun et du Congo français ; en diffère seulement par sa couleur entièrement d’un testacé rougeûtre (au lieu d’être d’un bronzé obscur sur la tête et le prothorax, noire sur le reste du corps), la carène du vertex régulièrement arquée (au lieu d’être droite ou légèrement en arc renversé, et un peu courbée en arrière à ses extrémités). O. nudus, n. Sp. — Minimus, nilidus, niger, supra glaber. Ca- 92 H. D'ORBIGNY. pile confertim tenuiter punctato, antice rugoso ; clypeo anguste truncato, medio subsinuato; fronte non carinata; vertice indistincte carinato, carina brevi, recta, inter oculos et illorum paulo post medium sita, utrinque angulatim flexa atque inter frontem et tempora usque ad oculi marginem anteriorem oblique producta. Prothorace uniformiter, simpliciter, tenuiter et dense punctato; lateribus postice vix sinuatis ; basi non marginata. Elytris anguste striatis ; intervallis planis, uni- formiter, simpliciter, tenuissime et subdense punctatis. Pygidio tenuiter et dense punctato. — Long. : 3 mil. Très petit, entièrement d’un noir brillant, sauf le devant et les côtés de la tête légèrement rougeätres ; massue des antennes brune. Dessus entièrement glabre. Épistome très étroitement tronqué en devant et imperceptiblement sinué dans le milieu; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus, à sommet un peu arrondi; front sans ca- rène; vertex avec seulement une très légère trace de carène courte et droite, située un peu en arrière du milieu des yeux, se coudant à ses extrémités, et se prolongeant obliquement en avant de chaque côté, entre le front et les tempes, jusqu’au bord antérieur de l'œil; toute la tête à ponctuation uniformément fine et serrée, sauf l’épistome garni de fines rides transverses. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs très obtus mais accusés; les côtés à peine sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression ; toute la sur- face à ponctuation simple, uniformément fine et serrée. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries étroites ; inter- stries complètement plans, uniformément garnis d’une très fine ponc- tuation simple et assez serrée. Pygidium à ponctuation fine et serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle assez prononcé. Tibias antérieurs n'ayant que trois dents à leur côté externe. — Natal : Malvern (coll. du British Muséum, un seul exemplaire). Assez voisin de l'amplipennis d'Orbigny (1905, in Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 414), décrit de l'Afrique orientale allemande ; en diffère par sa couleur entièrement noire, l’épistome non distinctement échan- cré, le vertex avec une trace de carène, le prothorax à ponctuation complètement uniforme et un peu plus serrée, les interstries des élytres absolument plans, leur ponctuation beaucoup plus serrée et uniforme, la taille encore plus petite. Ô. angularis, D. Sp. — Minimus, nitidus, obscure aeneo-viridis, supra breviler flavo-pubescens. Capite tenuiter punctato, punctis ma- à Onthophagides africains. 93 gnis sparsis, clypeo genisque rugosis ; clypeo anguste subsinuato ; fronte arcuatim carinata, carina utrinque angulatim flexa atque inter clypeum el genas usque marginem externum oblique producta; vertice duabus carinulis obliquis, inter oculos sitis, instructo. Prothorace simpliciter el parum dense, in disco subtenuiter, punctis majoribus parce inter- mixtis, ad latera fortiter punctato; lateribus paulo ante medium angu- latis, postice non sinuatis : basi non marginata. Elytris anguste striatis ; intervallis planis, simpliciter et subfortiter, in disco biseriatim, ad la- tera irregulariter punctatis. Pygidio fortiter et parum dense punc- tato. — Long. : 3-3,3 mill. Très petit, brillant; dessus du corps entièrement d’un vert bronzé obscur, dessous du corps noir, pattes d’un brun foncé, massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubes- cence jaune. Épistome légèrement et très étroitement sinué en devant ; joues médiocrement saillantes et presque arrondies ; front avec une lon- gue carène faiblement arquée, atteignant la suture des joues, puis se coudant brusquement et se prolongeant obliquement en avant, entre l’épistome et les joues, jusqu’au bord externe de la tête; vertex avec deux petites carènes très obliques, situées un peu en avant du milieu des yeux; l’épistome et les joues garnis de rugosités serrées, tout le reste de la tête à ponctuation médiocrement serrée, composée de gros points écartés, mélangés de points fins. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs très obtus ; les côtés formant un peu avant leur milieu un angle très prononcé et un peu arrondi, non sinués, mais en ligne droite entre cet angle et la base, également en ligne droite entre cet angle et le bord antérieur ; la ligne médiane sans sillon lon- gitudinal; la région des angles postérieurs sans dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation simple et peu serrée, Composée de points assez fins, mélangés d'assez gros points écartés, sauf largement les côtés à ponctuation composée presque uni- quement de gros points. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries étroites; interstries plans, garnis de points simples et assez gros, disposés en deux rangées peu serrées sur les interstries dorsaux, irrégulièrement disposés et assez écartés sur les côtés. Pygi- dium à grosse ponctuation peu serrée; la carène de la base en arc de cercle. — Congo belge central : Kassaï (Edm. Taymans, coll. R. Ober- thür). Très voisin du misellus d’Orbigny (1907, in Deutsch. Ent. Zeitschr., 1907, p. 166), décrit du Togo; en diffère par sa couleur non pas noire, mais d’un vert bronzé obscur, son prothorax à ponctuation beaucoup moins serrée, celle des côtés composée presque uniquement de gros 94 H. D’ORBIGNY. points (au lieu d’être composée à peu près également de gros points et de points fins), la carène frontale se prolongeant jusqu’au bord ex- terne de la tête {au lieu d’être très courte), l’épistome et les joues garnis de rugosités serrées (au lieu d’être garnis, comme le reste de la tête, d’une ponctuation serrée, composée de points fins mélangés de gros points écartés). O. minutissimus, n. Sp. — Minimus, nitidus ; capite prothora- ceque cupreo-nigris; elytris obscure rufo-fuscis, ad humeros atque ad apicem minute testaceo-maculatis ; pygidio rufo-fusco ; supra brevissime flavo-pubescens. Capite sparsim fortiler punctato, nonnullis punctis . minutis intermixtis ; clypeo emarginato; fronte breviter carinata; ver- tice duabus carinulis obliquis, inter oculos sitis, instructo. Prothorace simpliciter, fortissime et parce punctato; lateribus ad medium angulatis, postice vix sinuatis; basi non marginata. Elytris tenuissime striatis ; intervallis planis, simpliciter, subfortiter, parce et fere uniseriatim punctatis. Pygidio subfortiter et parce punctato. — Long. : 2,3 mill. Très petit, brillant; tête et prothorax d’un noir bronzé à forts re- flets cuivreux, le reste du corps d’un brun rougeûtre obscur, les élytres avec une petite tache humérale testacée, mal délimitée, et une autre petite à l'extrémité ; massue des antennes testacée. Dessus entièrement À très courte pubescence jaune. Épistome assez fortement échancré en devant; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle arrondi; front avec une assez courte carène arquée, n’atteignant pas la suture des joues; vertex avec deux très petits tubercules transver- ses, cariniformes, un peu obliques, situés à peu près entre les milieux des yeux; toute la tête garnie de gros points très écartés, mélangés de quelques points fins. Prothorax sans rebord à la base; les angles pos- térieurs très obtus; les côtés formant dans leur milieu un angle très prononcé et un peu arrondi, à peine sinués entre cet angle et la base, en ligne droite entre cet angle et le bord antérieur; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans trace de dépression ; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface unifor- mément garnie d’une très grosse ponctuation simple et très écartée. Ély- tres beaucoup plus larges et beaucoup plus longs que le prothorax, arrondis latéralement ; stries très fines; interstries complètement plans, garnis d'assez gros points simples, très écartés et en majeure partie disposés sur une seule rangée. Pygidium à ponctuation écartée et assez grosse ; la carène de la base presque en arc de cercle. — Sierra- Leone : Rhobomp (coll. du Muséum de Paris ex-coll. Fairmaire, un seul exemplaire). “été MAN FMI PSC PTT ES bd os SEM Onthophagides africains. 95 Voisin de langularis, n. sp.; en diffère par sa coloration, la ca- rène frontale plus courte, la dilatation latérale du prothorax située moins en avant, sa ponctuation plus grosse, plus écartée et sans mélange de points fins, la ponctuation des interstries beaucoup plus écartée et en majeure partie disposée sur une seule rangée, celle du pygidium éga- lement plus écartée, la taille encore plus petite. O. rubellus, n. Sp. — Nitidus, totus rubro-testaceus, supra bre- viter flavo-hirtus. Capite tenuiter et dense punctato, clypeo genisque rugosis; clypeo anguste subemarginato; oculis insigniter magnis; fronte arcuatim carinata, carina utrinque angulatim flexa atque inter clypeum et genas usque marginem externum oblique producta; vertice duobus tuberculis minutis, oblique transversis, inter oculos sitis, instructo. Prothorace simpliciter, fortiter et parce punctato, punctis minutis in disco intermixtis: lateribus postice non sinuatis ; basi non marginata. Elytris tenuiter striatis; intervallis [ere planis, simpli- citer, subtenuiter et parum dense punctatis. Pygidio fortiter et subdense punctato. — Long. : 4,5 mill. Brillant, entièrement d’un testacé fortement rougeûtre. Tête, pro- thorax, élytres et pygidium à pubescence jaune, courte et dressée. Épistome étroitement et très légèrement échancré en devant; joues petites, très peu saillantes et régulièrement arquées; yeux remarqua- blement grands, vus de dessus; front avec une fine carène arquée atteignant la suture des joues, puis se coudant et se prolongeant obli- quement en avant, entre l’épistome et les joues, jusqu’au bord externe de la tête; vertex avec deux petits tubercules transverses carini- formes, un peu obliques, assez rapprochés l’un de l’autre, et situés un peu en avant du milieu des yeux; la tête à ponctuation unifor- mément fine et serrée, sauf l’épistome et les joues garnis de fines ru- gosités. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs très obtus et peu accusés; les côtés non sinués près de ces angles, en ligne droite, entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation simple et peu serrée, composée de gros points écartés, mélangés de points fins, sauf les côtés à ponctuation composée pres- que uniquement de gros points. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries fines; interstries presque plans, garnis d’une ponctuation assez fine, simple et peu serrée, devenant ràpeuse et un peu plus serrée sur l’interstrie latéral. Pygidium à grosse pone- tuation assez serrée; la carène de la base presque en arc de cercle. — 96 H. D’'ORBIGNY. Sud-Est du Cameroun : Lolodorf (L. Conradt, coll. du Musée Royal de Berlin, un seul exemplaire). Voisin de l’angularis, n. sp. et du minutissimus, n. Sp.; en diffère par sa couleur entièrement d’un testacé rougeûtre, la taille moins petite, les yeux remarquablement grands, vus de dessus, la tête à ponctuation fine, sans gros points. La dilatation latérale du prothorax située vers le milieu le distingue encore de l’angularis. O. ornatulus, n. Sp. — Minutus, nitidus; capite prothoraceque aeneo-viridibus; elytris testaceis, fascia transversa, ad medium sita, suturae et laterum parte posteriore atque apice, nigris; pygidio viridi- nigro; supra non longe flavo-hirtus. Capite subdense tenuiter punctato, punctis magnis sparsis, clypeo rugoso, antice angustissime emarginato ; fronte brevissime carinata; vertice duabus carinulis obliquis instructo. Prothorace simpliciter, fortissime et parce punctato; lateribus postice non sinuatis ; basi non marginata. Elytris anguste sed profunde stria- tis; intervallis planis, simpliciter, subtenuiter et parce punctatis. Pygidio subfortiter et dense punctato. — Long. : 3,5 mill. Petit, brillant; tête et prothorax d’un vert bronzé; élytres testacés, avec une large fascie noire, transverse, située vers le milieu et occu- pant toute la largeur, se rétrécissant beaucoup sur le 4° interstrie, se prolongeant en arrière sur l’interstrie juxtasutural jusqu’à l'extrémité, puis s'étendant étroitement tout le long du bord apical; épipleures d’un brun foncé, pygidium d’un noir verdâtre, dessous du corps d’un brun foncé, pattes d’un brun rougeâtre. Dessus entièrement à pubes- cence jaune, dressée et assez courte. Épistome très étroitement échancré en devant; joues peu saillantes et arrondies; front avec une irès courte carène m’atteignant pas à beaucoup près la suture des joues; vertex avec deux fines carènes obliques, très éloignées l’une de l’autre, prenant naissance à peu près entre les bords antérieurs des yeux, et se prolongeant obliquement en avant entre le front et les tempes, puis entre l’épistome et les joues, jusqu’au bord externe de la tête; l’épistome garni de rugosités, tout le reste de la tête à ponc- tuation simple et assez serrée, composée de points fins, mélangés de très gros points très écartés. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs un peu arrondis; les côtés non sinués près de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles posté- rieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface garnie d’une très grosse ponctuation simple et assez écartée, mélangée de quelques points assez fins sur la moitié an- Onthophagides africains. 97 térieure du disque. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries très étroites, mais profondes; interstries plans, garnis de points simples, relativement assez fins, assez écartés et irré- gulièrement disposés. Pygidium à ponetuation assez forte, serrée et un peu rugueuse; la carène de la base formant dans le milieu un angle peu prononcé. — Cameroun (recu de MM. Staudinger et Bang- Haas, un seul exemplaire). Voisin de l’adornatus d'Orbigny (190%, in Ann. Soc. ent. Belg., 190%, p. 205), décrit du Lagos; en diffère par les taches des élytres autrement disposées, les épipleures bruns, la tête non granulée, mais garnie de points simples, les points des interstries assez écartés, mais pourtant disposés sur chaque interstrie en au moins deux ran- vées très irrégulières (au lieu d’être disposés en une seule rangée), la ponctuation du pygidium beaucoup plus serrée. O. Marshalli, 0. Sp. — Minimus, nilidus, niger, capite protho- raceque subaeneo-nigris, supra breviter flavo-pubescens. Capite tenuiter punclulato, punctlis magnis sparsis; clypeo emarginato; fronte apud marem non aut indistincte, apud feminam arcuatim valide carinala ; vertice carina recta vel fere recta, inter oculos et illorum paulo post marginem anteriorem sila, instructo. Prothorace simpliciter, subfor- titer et parum dense, in laterum dimidio anteriore densius et interdum subaspere punctato, antice medio minute tuberculato ; lateribus postice non aut vix sinuatis; basi non marginata. Elytris mediocriter stria- tis; intervallis planis, disperse granulatis. Pygidio subfortiter et parum dense punctato. — Long. : 3-3,2 mill. Très petit, brillant, noir, la tête et le prothorax d’un noir légèrement bronzé, massue des antennes testacée où parlois brune. Dessus à pubescence jaune assez courte sur la tête et le devant du prothorax, très courte sur le reste du prothorax, les élytres et le pygidium, toute la pubescence dressée, sauf celle des élytres un peu inclinée. Épistome largement et assez profondément échancré en are de cercle; joues très peu saillantes et presque régulièrement arquées; front sans carène ou avec une très courte trace de carène G, avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues ©; vertex avec une assez forte carène droite ou presque droite, n’atleignant pas les yeux et située entre leurs bords antérieurs ou un peu plus en arrière; la tête très finement et éparsement pointillée, avec de gros points épars sur l’épistome, les joues, le vertex et souvent la partie posté- rieure du front. Prothorax sans rebord à la base; les angles posté- rieurs très obtus; les côtés non ou à peine sinués près de ces angles, Ann. Soc, ent. Fr,, LXXvI1 [1908]. 7 J'y 98 H. D’ORBIGNY. arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant avec un petit tubereule conique, parfois réduit à une très petite callosité médiane; toute la surface à ponctuation simple, assez grosse et peu serrée, sauf la moitié antérieure des côtés à ponctuation serrée et un peu rugueuse, parfois même légè- rement räpeuse, la déclivité antérieure ayant parfois quelques fins granules. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries médiocrement larges; interstries plans, garnis de granules écartés et irrégulièrement disposés. Pygidium à ponctuation assez grosse et peu serrée; la carène de la base en arc de cercle. Tibias an- iérieurs n'ayant que trois dents à leur côté externe. — Rhodésia : Salisbury (G. Marshall, coll. du British Museum), Bulawayo (id.); Transvaal : Waterberg District (communiqué par M. Péringuey); Sud-Ouest africain allemand : Otjosondu-Kub (Casper, coll. du Musée Royal de Berlin). Ne ressemble à aucune autre espèce ; sa petite taille, son épistome échancré, son vertex avec une carène simple, son prothorax ayant en devant un petit tubereule, ses élytres garnis de granules, le distin- guent de toutes les espèces noires qui ont également le prothorax à ponctuation entièrement ou presque entièrement simple, sa base sans rebord, ses côtés non ou à peine sinués près des angles postérieurs. O. umbilicatus, n. Sp. — Nitidulus, niger, capite prothoraceque nigro-ueneis, supra breviter flavo-pubescens. Capite confertim punctato, punclis in fronte minutis, nonnullis magnis intermixtis, in vertice ma- gnis, nonnullis paulo minoribus intermixtis, clypeo genisque rugosis ; clypeo rotundato; fronte breviter carinata; vertice carina parum longa, recta, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Protho- race uniformiter, simpliciter et densissime punctato, punctis insigni- ter imagnis, vadosis, umbilicatis; lateribus postice vix sinuatis; basi non snarginata. Elytris mediocriter striatis; intervallis subconvexis, subdense granulatis. Pygidio fortiter et dense punctato. — Long. : 4,5 mill. Assez brillant, tête et prothorax d’un noir fortement bronzé, le reste du corps d’un noir brunâtre, massue des antennes noire. Dessus en- tièrement à courte pubescence jaune. Épistome en courbe aplatie en devant; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle arrondi; front avec une courte mais assez forte carène à peine arquée, n'atteignant pas la suture des joues; vertex avec une assez forte et assez courte carène droite, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux Onthophagides africains. 99 et située entre leurs milieux; l’épistome et les joues couverts de ru- gosités serrées, le reste de la tête à ponctuation serrée, celle du front composée de points fins, mélangés de quelques gros points, celle du vertex et des tempes composée de gros points mélangés de quelques points un peu plus petits. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs assez accusés; les côtés à peine sinués près de ces angles, en ligne droite entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne mé- diane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface uniformément couverte de très grands points simples, plats, superficiels, ombiliqués et extrêmement serrés. Élytres à peine plus arges que le prothorax, peu arrondis latéralement; stries médiocre- ment larges; interstries subconvexes, garnis de granulations assez serrées. Pygidium à grosse ponctuation serrée; la carène de la base en arc de cercle. — Afrique orientale allemande : Manow (recu de MM. Staudinger et Bang-Haas, un seul exemplaire). Ne peut être confondu avec aucune autre espèce; son prothorax entièrement couvert de très grands points plats, ombiliqués et extrè- mement serrés, le distingue de toutes celles qui ont également l’épi- stome arrondi, la tête avec deux carènes simples, les interstries des élytres granulés. ©. birugifer, n. sp. — Nitidulus, subaeneo-niger, supra glaber, elytris pygidioque brevissime flavo-pubescentibus. Capite confertim sub- fortiter punctato; clypeo truncato ; fronte bicarinata, carina anteriore tenui, arcuata, utrinque angulatim flexa atque inter clypeum et genas usque ad capitis marginem externum oblique producta, carina poste- riore altiore, breviore, vix arcuata; vertice duobus corniculis erectis, carina connexis, armato, carina tenui, sinuosa, inter oculorwm mar- gines posticos sila, utrinque prope corniculum denticulata et altiore. Prothorace simpliciter et subdense, punctis minutis, majoribus parce intermiætis, punctato, lateribus fortius punctatis, postice vix sinualis ; basi, medio et angulis posticis exceptis, non marginata. Elytris medio- criter striatis; intervallis fere planis, vix perspicue punctulatis, et in disco sparsim granulatis, ad latera parce granulato-punctatis. Pygidio subdense punctato, punctis majoribus, minoribus intermixtis. — Long. : 7,5 mill. Brillant, d’un noir à peine bronzé, massue des antennes testacée. Dessus glabre, sauf les élytres et le pygidium à pubescence jaune extrêmement courte. Épistome tronqué en devant; côtés de la tête légèrement sinués à la jonction de l’épistome et des joues, ces dernières 100 H. D'ORBIGNY. assez saillantes, un peu dilatées en lobe arrondi; front avec deux ca- rènes très rapprochées l’une de l’autre, l’antérieure fine, arquée, attei- gnant la suture des joues, puis se coudant à ses extrémités et se pro- longeant obliquement entre l’épistome et les joues jusqu’au bord externe de la tête, la postérieure assez forte, plus courte et à peine arquée ; vertex avec deux petites cornes droites, situées sur le bord interne des veux et reliées par une fine carène sinueuse, située entre les bords postérieurs des yeux, cette carène peu élevée et de hauteur uniforme dans sa partie médiane, très finement denticulée de chaque côté près de la corne, un peu plus haute entre le denticule et la corne que dans sa partie médiane; toute la tête à ponctuation serrée et assez grosse, un peu rugueuse sur l’épistome et sur les joues. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu et près des angles posté- rieurs; ces derniers très largement arrondis et presque nuls: les côtés à peine sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal ; le devant assez brusquement déclive; toute la surface à ponctuation simple et assez serrée, composée de points fins, mélangés d'assez gros points ombili- qués écartés, sauf celle des côtés composée de points seulement assez fins, mélangés de très gros points ombiliqués écartés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement: stries médiocre- ment larges; interstries presque plans, imperceptiblement pointillés et garnis seulement de quelques granules très épars, se transformant vers les côtés en points granuleux écartés. Pygidium deux fois aussi large que long, garni d’une ponctuation simple et assez serrée, com- posée de points beaucoup plus larges que longs, les uns assez grands, les autres très fins ; la carène de la base formant dans le milieu un angle peu prononcé. — Sud du lac Tchad : Gori-Damraow sur le moyen Chari (D' J. Decorse, coll. du Muséum de Paris, un seul exem- plaire probablement G). Extrêmement voisin du birugatus d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 50), décrit de l'Afrique orientale anglaise; en diffère par la ponctuation fine du prothorax mélangée, sur le disque, de gros points beaucoup plus nombreux, le front et les joues à ponctuation plus serrée, les deux cornes de la tête reliées non par une carène simple et droite, mais par une carène sinueuse, denticulée et plus élevée de chaque côté près de la corne. OÔ. latestriatus, n. Sp. — Nitidulus, niger, capite prothoraceque interdum coeruleo-nigris aut viridi-nigris; supra glaber, elytris pygi- dioque vix perspicue flavo-pubescentibus. Capite subfortiter et subdense Onthophagides africains. 101 punclato, genis densissüme rugoso-punctatis, clypeo transversim rugoso ; elypeo bidentato; genis antice lobatis, postice subsinuatis ; apud marem fronte longe carinata, carina fere recta, utrinque angulatim flexa atque inter clypeum et genas oblique producta, vertice utrinque juxta oculi marginem cornuto ; apud feminam capile inermi, aut ad medium uni- carinata vel bicarinata. Prothorace simpliciter ac densissime punctato, punctis magnis, minutissimis regulariter intermixtis, antice apud ma- rem medio transversim recte calloso, utrinque tuberculato, apud femi- nam simplici vel medio breviter gibboso; lateribus postice sinuatis; basi, medio et angulis posticis exceptis, non distincte marginata. Elytris latissime striatis; intervallis planis, subdense tenuissime granulatis, granulis majoribus intermixtis. Pygidio confertim punctato, punctis majoribus, minoribus intermixtis. — Long. : 7,2-8,5 mill. Assez brillant, noir, la tête et le prothorax souvent d’un noir bleuatre ou verdätre, massue des antennes testacée. Dessus glabre, sauf les élytres et le pygidium à pubescence jaune extrêmement courte, à peine visible. Épistome profondément échancré en devant, ses angles antérieurs fortement dentiformes ; joues assez saillantes, dilatées en lobe à leur partie antérieure, puis légèrement sinuées sur leur seconde moitié; front avec une fine et longue carène située un peu en avant du milieu de la tête, presque droite, atteignant la suture des joues, puis se coudant et se prolongeant obliquement en avant de chaque côté entre l’épistome et les joues, sans atteindre le bord externe, vertex avec deux petites cornes droites et dressées,. situées un peu en arrière du milieu des yeux, contre leur bord interne G ; tête complètement inerme, ou n'ayant qu’une fine carène frontale, souvent sinueuse, située vers le milieu, ou ayant seulement deux très fines carènes fron- tales arquées, très rapprochées l’une de l’autre, l’antérieure oblitérée dans le milieu, atteignant la suture des joues, puis se coudant et se prolongeant obliquement entre l’épistome et les joues jusqu’au bord externe, la postérieure plus courte, située un peu après le milieu 9; l’épistome garni de fines rides transverses, le reste de la tête à ponc- tuation assez serrée et médiocrement forte, sauî les joues très densé- ment et rugueusement ponctuées. Prothorax sans rebord distinct à la base, sauf souvent dans le milieu et près des angles postérieurs; ces derniers peu accusés; les côtés assez nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne mé- diane sans sillon longitudinal; le devant largement et brusquement dé- clive, le sommet de la déclivité formant dans le milieu une assez courte mais forte callosité transverse, droite, un peu cariniforme, et, de chaque côté, un tubercule largement séparé de la callosité G; le 102 H. D'ORBIGNY. devant simple, ou avec seulement une courte gibbosité transverse 9: toute la surface couverte d’une ponctuation simple, uniformément composée de grands points égaux et très serrés, mélangés de très petits points placés chacun régulièrement dans l'intervalle des grands points, sauf les côtés garnis de gros points extrêmement serrés, presque sans mélange de points fins, la déclivité antérieure moins densément et plus finement ponctuée, au moins dans le milieu. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries très larges; in- tersiries plans, assez densément garnis de très fines granulations plus ou moins mélangées de granulations assez grosses. Pygidium à ponc- tuation serrée, composée de points assez gros, plus ou moins mélangés de points un peu plus petits; la carène de la base tantôt presque en are de cercle, tantôt nettement anguleuse dans le milieu. — Afrique orientale allemande : Kidugala (Schrôter, coll. du Musée Royal de Berlin); Mozambique : environs d’Andrada dans la vallée du Revoué (G. Vasse, coll. du Muséum de Paris). Très voisin du reticulatus d’Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 55), décrit du Soudan français; en diffère par le prothorax à ponctuation composée de grands points très serrés et de très petits points placés chacun régulièrement dans l’intervalle des grands points (au lieu d’être composée d'assez grands points extrêmement serrés et seulement un peu inégaux, leur intervalle formant un fin réseau), les côtés plus nettement sinués près des angles postérieurs, la saillie mé- diane & non arrondie en arc de cercle, mais droite, le pygidium à ponctuation composée de points assez gros, mélangés de points plus petits (au lieu d’être composée uniformément de grands points), la massue des antennes non pas noire, mais testacée, l’épistome non en majeure partie ponctué, mais garni de rides transverses. ©. Decorsei, n. sp. — Nitidus, niger, supra glaber, prothoracis lateribus et parte posteriore, elytris pygidioque vix perspicue flavo-pu- bescentibus. Capite subfortiter et dense punctato, clypeo rugoso, antice rotundato vel truncato vel subsinuato; fronte arcuatim bicarinata, ca- rina anteriore tenuissima, utrinque angulatim flexa atque inter clypeum et genas usque ad capitis marginem externum oblique producta, carina posteriore alliore el breviore; vertice duobus tuberculis validis, saepius carina tenui connexis, instructo. Prothorace uniformiter, simpliciter et dense punclato, punctis minoribus, majoribus parce intermixtis ; la- teribus postice vix sinuatis ; basi lenuissime marginata. Elytris medio- criter striatis; intervallis fere planis, subdense granulatis, granulis minulissimis, majoribus intermixtis. Pygidio confertim punctato, saute aies, RL Onthophagides africains. 103 punctis minoribus, majoribus parce intermirtis. — Long. : 5 -6,3 mill. Brillant, noir, massue des antennes testacée. Dessus glabre, sauf les côtés et la partie postérieure du prothorax, les élytres et le pygi- dium à pubescence jaune, extrêmement courte et à peine visible. Épistome arrondi ou un peu tronqué en devant &, légèrement sinué Q ; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; front avec deux carènes arquées très rapprochées l’une de l’autre, l’antérieure très fine, atteignant la suture des joues, puis se coudant et se prolongeant obliquement entre l’épistome et les joues jusqu’au bord externe de la tête, la postérieure forte et plus courte; vertex avec deux gros tubercules situés sur le bord interne de l'œil, ordinairement reliés par une fine carène située un peu en avant du bord postérieur des yeux; toute la tête à ponctuation serrée et assez grosse, sauf l’épistome couvert de fines rides transverses. Prothorax très finement rebordé à la base ; les angles postérieurs très largement arrondis et presque nuls; les côtés à peine sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dépression ; toute la surface à ponctuation uniformément simple, serrée et com- posée de points assez fins, mélangés de points assez gros, un peu plus profonds et écartés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, ar- rondis latéralement; stries médiocrement larges; interstries presque plans, assez densément garnis de très fins granules mélangés de gra- nules médiocrement gros, sauf les deux derniers interstries garnis seulement de granules médiocrement gros et assez serrés. Pygidium à ponctuation serrée, composée de points assez fins, mélangés d'assez gros points écartés; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé. — Sud du lac Tchad : rives du moyen Chari (D J. Decorse, coll. du Muséum de Paris). Voisin du cornifrons Thomson (1858, Arch. ent., If, p. 54), dé- crit du Gabon, en diffère par le dessus du corps beaucoup plus bril- lant, l’épistome non bidenté, mais arrondi ou tronqué ou seulement un peu sinué, le front à ponctuation plus serrée, la ponctuation du prothorax composée de points assez fins, mélangés de points notable- ment plus gros et un peu plus profonds {au lieu d’être composée de points à peu près égaux, assez fins et très superficiels). ©. tigrinus, n Sp. — Subopacus ; capile prothoraceque aenco-viri- dibus, prothoracis lateribus et basi testaceo-maculatis ; elytris testaceis, irregulariter nigro-adspersis, maculis minutis, rotundis, in granulis sitis; pygidio testaceo, fusco-bimaculato; pedibus fusco-nigris, femori- 104 H. D'ORBIGNY. bus testaceis, fusco-maculatis ; supra glaber, elytrorum lateribus apice- que et pygidio brevissime flavo-pubescentibus. Apud marem capite sub- tenuiter et dense punctato, clypeo rotundato, fronte arcuatim carinata, carina valida, ad capitis medium sita, vertice inermi. Prothorace sim- pliciter et parce punctato, punctis magnis, minoribus intermirtis, apud marem utrinque antice late et longe depresso, depressionis marqgine in- terno postice in tuberculum elevato ; lateribus postice leviter sinuatis ; basi, medio excepto, non marginata. Elytris mediocriter striatis ; in- tervallis planis, parce punctato-granulatis, nonnullis punctis minutis- simis intermixtis. Pygidio fortiter et parce punctato. — Long. : A1 mill. Presque mat; tête et prothorax d’un vert bronzé, avec quelques parties cuivreuses, le prothorax taché de testacé sur les côtés et le long de la base; élytres testacés, avec le bord sutural verdâtre, de nombreuses petites taches noires, rondes, ayant pour centre un gra- nule et disposées irrégulièrement, une petite tache humérale et une subapicale, les stries noires, sauf à l'extrémité; épipleures testacés, avec les rebords et la base entièrement noirs, la teinte noire se pro- longeant sur le côté interne de l’épipleure, en diminuant graduelle- ment de largeur jusqu’à l'extrémité; pygidium testacé, avec deux taches brunes; dessous du corps et pattes d’un noir brunâtre, sauf les bords du métasternum et diverses autres parties testacés, les cuisses intermédiaires et postérieures testacées, avec une assez grosse tache brune; massue des antennes d’un testacé clair. Dessus glabre, sauf les côtés des élytres, leur extrémité et le pygidium à pubescence jaune extrêmement courte. Épistome régulièrement arrondi en devant; joues peu saillantes, formant en dehors un angle très peu prononcé et légè- rement arrondi; la tête ayant seulement une forte carène frontale ar- quée, située vers le milieu, notablement en avant des yeux et attei- gnant la suture des joues; toute sa surface garnie d’une ponctuation simple, serrée et assez fine. Prothorax sans rebord à la base, sauf dans le milieu ; les angles postérieurs largement arrondis ; les côtés légère- ment sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans trace de sillon longitudinal ; la région des angles postérieurs très peu convexe et sans dépression; la région antérieure largement et longuement déprimée de chaque côté, le bord postéro-interne de ces dépressions s’élevant vers le milieu de la lon- gueur, où un peu au delà du milieu, en une assez grosse callosité tu- berculiforme, oblique, éloignée du bord latéral; toute la surface à ponctuation simple, ombiliquée, écartée, composée de gros points mé- langés de points beaucoup plus petits, sauf les dépressions densément Onthophagides africains. 105 ponctuées. Élytres un peu plus larges et notablement plus longs que le prothorax, arrondis latéralement; stries médiocrement larges; in- terstries plans, garnis d’assez gros points granuleux très écartés, mé- langés de quelques points extrêmement fins. Pygidium presque aussi long que large, à peu près uniformément garni d’une grosse ponctua- tion très écartée, mélangée d’un très fin pointillé à peine visible; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé, mais à sommet largement arrondi. — Nord de l’État du Congo : Sassa sur le Mbomou (F. Colmant, coll. J. Gillet, deux exemplaires G). Très voisin du plebejus Klug (1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 653), décrit du Mozambique ; en diffère seulement par la tête G ayant une forte carène frontale {au lieu d’être complètement inerme), le prothorax à ponctuation beaucoup plus écartée, le pygidium à peu près uniformément garni de gros points écartés, mélangés d’un poin- tillé à peine visible (au lieu d’être garni seulement d’une ponctuation fine). O6. adspersus, n. Sp. — Nitidus; capile prothoraceque viridi- aeneis, prothoracis lateribus subrufescentibus ; elytris testaceis, irrequ- lariter nigro-adspersis, maculis minutis, rotundis, in granulis sitis ; pygidio pedibusque testaceis ; supra glaber, elytrorum lateribus apiceque et pygidio brevissime flavo-pubescentibus. Capite sublenuiter et dense punctato, clypeo genisque confertim rugosis; clypeo levissime sinuato ; fronte arcuatim carinata; vertice inermi. Prothorace simpliciter et parce punctato, punctis magnis, minulis intermirtis; lateribus postice valde sinuatis; basi, medio exceplo, non marginata. Elytris tenuiter striatis; intervallis planis, Ssparsim granulatis, nonnullis punctis minutissimis intermixtis. Pygidio parce punctulato. — Long. 9 mill. Brillant; tête et prothorax d’un bronzé verdâtre, devenant légère- ment rougeàtre sur les côtés du prothorax; élytres testacés, y com- pris les épipleures, avec les stries noirätres, et d’assez nombreuses petites taches noires, rondes, ayant pour centre un granule, et dispo- sées très irrégulièrement; pygidium, dessous du corps et pattes testacés, le métasternum avec une grosse tache longitudinale d’un vert obscur, se dilatant largement sur les côtés à sa partie posté- rieure. Dessus glabre, sauf les côtés des élytres, leur extrémité et le pygidium à pubescence jaune extrêmement courte et à peine visible. Épistome très légèrement et peu largement sinué en devant; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle largement arrondi, puis légèrement sinuées entre cet angle et l'œil; tête avec une seule carène assez longue, peu saillante, arquée, et située notablement 106 H. D'ORBIGNY. en avant du bord antérieur des yeux; l’épistome et les joues couverts de rugosités serrées, le reste de la tête garni d’une ponctuation simple, serrée et assez fine. Prothorax sans rebord distinct à la base, sauf sur environ le tiers médian; les angles postérieurs arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs très peu convexe et sans dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation simple, presque uniformément écartée et composée de très gros points mélangés de points fins, seulement un peu plus écartée en devant dans le milieu, un peu plus grosse et un peu plus serrée sur les côtés. Élytres un peu plus larges et beaucoup plus longs que le prothorax, arrondis latéralement; stries fines; interstries plans, garnis de granules très épars et de quelques points très fins et très superficiels, sauf le latéral à ponctuation râpeuse peu serrée. Pygidium à peine une fois et demie aussi large que long, lisse, sauf une ponctuation très fine et écartée ; la carène de la base formant dans le milieu un angle à peine accusé et largement arrondi. — Nord du territoire de Lagos : Yorouba (coll. du British Museum, un seul exemplaire ©). Cette espèce est extrêmement voisine du granulipennis Lansberge (1886, in Notes from the Leyd. Mus., VII, p. 87), décrit de l’Angola, et je l’ai étiquetée de ce nom dans la collection du British Museum ; depuis, M. Ritsema ayant bien voulu me communiquer le type de Lansberge, j'ai constaté qu’elle en diffère par le prothorax plus clair, non bordé de testacé dans le milieu de la base, les épipleures non pas noirs, mais testacés, les stries des élytres noirâtres, les pattes entiè- rement testacées, le pygidium à pubescence plus courte, l’épistome @ bien moins profondément sinué, la tête Q avec une carène, le pro- thorax à côtés plus fortement sinués près des angles postérieurs, sa ponctuation plus écartée, surtout sur les côtés, et composée de points plus inégaux, les interstries des élytres non finement granulés mais ponctués entre les gros granules, le latéral non granulé, mais à fine ponctuation ràpeuse. Ressemble aussi beaucoup à la © du plebejus Klug (1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 653), décrit du Mozambique; en diffère par le prothorax non distinctement taché de testacé sur les - côtés et à la base, le pygidium et les pattes entièrement testacés, l’épistome sinué, les côtés du prothorax bien plus fortement sinués près des angles postérieurs, sa ponctuation notablement plus écartée, ses gros points plus grands. Onthophagides africains. 107 O. ambiguus Péringuey, 1901, in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XII, 1900, p. 177 et 227, décrit du Natal. — J'ai commis une erreur (in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 57) en réunissant cette espèce à l’ hin- nulus Klug (1832, Ber. Madag. Col., p. 165), décrit de Madagascar ; elle lui ressemble beaucoup, mais en diffère par les cuisses entière- ment d’un testacé clair (au lieu d’être noires ou d’un brun foncé, parfois avec l'extrémité rougeàtre), l’épistome non ou à peine sinué, les côtés du prothorax nettement sinués près des angles postérieurs (au lieu d’être non ou à peine sinués), le devant avec une dépression derrière le tubercule médian, l’interstrie latéral des élytres entière- ment garni de granules médiocrement écartés (au lieu d’être lisse ou presque lisse sur sa moitié externe, très éparsement granulé sur sa moitié interne), le pygidium à pubescence plus longue. Les Onthophagus signalés de Zanzibar, sous le nom d°hinnulus, par Gerstæcker (apud von der Decken Reis. in Ost.-Afr., Ins., p. 133), de même que ceux signalés par moi (1 c.), sous le même nom, de l'Afrique orientale allemande et du Natal, sont des ambiguus. Tous les véritables hinnulus que j'ai vus proviennent de Madagascar. O6. cylindroides, n. Sp. — Elongatus, subcylindricus, nitidus, castaneo-fuscus, supra brevissime flavo-pubescens. Capite subfortiter et subdense punctato, clypeo genisque rugosis; clypeo late rotundato, medio minute et longe bidentato, utrinque prope dentem sinuato; fronte bicarinata, carinis parum distantibus, carina anteriore tenuissima, arcuata, carina posteriore parum elevata, ad capitis medium sita, valde arcuata; vertice inermi. Prothorace uniformiter, simpliciter, for- titer et dense punctato, antice late calloso, callo utrinque in tuberculum producto; angulis anticis rectis; lateribus postice vix sinuatis; basi subtilissime marginata. Elytris mediocriter striatis ; intervallis subcon- vexis, simpliciter, fortiter et dense ; punctatis. Pygidio subtenuiter et dense punctato. — Long. : 5,5 mill. Forme relativement très allongée, subcylindrique. Brillant, entière- ment d'un brun châtain assez foncé, massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaune. Épistome largement arrondi dans son ensemble, mais la courbe brus- quement interrompue dans le milieu par deux petites dents très sail- lantes et une petite échancrure située au côté externe de chaque dent ; joues médiocrement saillantes et arrondies; tête avec deux carènes très rapprochées l’une de l’autre, l’antérieure extrêmement fine et peu apparente, située un peu en avant du milieu, assez fortement arquée et atteignant la suture des joues, la seconde peu élevée mais très ANSE H. D'ORBIGNY. apparente, située vers le milieu, fortement et un peu anguleusement arquée, se terminant tout près du milieu du bord interne des yeux par un très petit denticule; toute la tête à ponctuation assez serrée et assez forte, mélangée de rugosités sur l’épistome et sur les joues. Pro- thorax très finement rebordé à la base; les angles postérieurs extrême- ment obtus et presque nuls; les côtés à peine visiblement sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs, ces derniers droits et à sommet vif; la moitié postérieure avec une légère trace de sillon longitudinal médian : la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant avec une large callo- sité médiane occupant un peu plus du tiers de la largeur, et s’élevant, à chaque extrémité, en un fort tubercule aigu, dirigé obliquement en dehors et situé tout contre le bord antérieur; toute la surface unifor- mément garnie d’une grosse ponctuation simple, ombiliquée et serrée. Élytres un peu plus étroits et beaucoup plus longs que le protho- rax, leurs côtés parallèles ; stries assez larges: interstries légèrement convexes, garnis d'assez gros points complètement simples, serrés et en majeure partie disposés sur deux rangées. Pygidium à ponctuation serrée et assez fine; la carène de la base en arc de cercle, — Congo (coll. Felsche, un seul exemplaire). Très voisin des 0. validicornis Quedenfeldt (188%, in Berlin. Ent. Zeitschr., XX VIII, p. 278), décrit de l’Angola, et comatus d’'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 93), décrit de Sierra-Leone; diffère de ces deux espèces par l’armature de la tête, les interstries des élytres non granulés, mais garnis de points simples, la pubescence beaucoup plus courte. Également très voisin du mirepunctatus d'Orbigny (1905, in Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 435), décrit de l'Afrique orientale alle- mande; en diffère par sa forme plus allongée, armature de la tête autrement disposée, le prothorax à côtés à peine sinués près des angles postérieurs, ces derniers bien moins accusés, les angles antérieurs non arrondis, mais droits et à sommet vif, la saillie médiane beaucoup plus large, les élytres à côtés plus nettement parallèles, les interstries à ponctuation plus serrée. O. miriceps, n. sp. — Nitidus, niger, supra breviter flavo-pubes- cens. Capite confertim, in vertice parcius punctato, punctis minutis, paulo majoribus intermixtis, clypeo rugoso; clypeo late rotundato, medio minute et longe bidentato; fronte ad capitis tertiam anteriorem arcuatim carinata, ad capitis medium valide tuberculata; vertice inermi, oculorum margine interno in denticulum minute elevato. Onthophagides africains. 109 Prothorace simpliciter et densissime umbilicato-punctato, punctis ma- quis, paulo minoribus intermixtis, antice medio valde gibboso et apice transversim carinato; angulis anticis subacutis; lateribus postice sinuatis ; basi marginata. Elytris parum profunde striatis ; intervallis vix convexis, Subdense granulatis, lateribus subfortiter et densissime asperato-punctatis. Pygidio confertim subfortiter punctato. — Long. : 7,5 mill. D'un noir d’ébène brillant, massue des antennes testacée. Dessus entièrement à courte pubescence jaune. Épistome largement arrondi en devant dans son ensemble, mais la courbe brusquement interrompue dans le milieu par deux petites dents très saillantes; joues assez sail- lantes, arquées sur leur moitié antérieure, puis légèrement sinuées près des yeux; front avec une carène arquée, située vers le tiers anté- rieur et n’atteignant pas tout à fait la suture des joues, en outre, un assez gros tubercule médian, légèrement transverse, situé à peu près au milieu de la tête, bien en avant du bord antérieur des yeux; vertex complètement inerme, sauf le bord interne des yeux élevé en un très petit denticule; la tête à ponctuation très serrée, composée de points fins, mélangés de points seulement un peu plus gros, sauf celle du vertex médiocrement serrée, l’épistome couvert de rugosités serrées. Prothorax distinctement rebordé à la base; les angles postérieurs bien accusés; les côtés assez lortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs, ces derniers presque droits, plutôt un peu aigus et à sommet presque vif; la ligne médiane sans sillon longitudinal ; la région des angles postérieurs sans trace de dépression ; le devant avec une grosse et très forte gibbosité médiane qui forme à sa partie supérieure une longue carène tranchante, presque droite, plus haute à ses extrémités que dans son milieu et occupant environ le tiers de la largeur, l'intervalle entre le sommet de la carène et le bord antérieur du prothorax formant une brusque et longue déclivité; toute la surface couverte d’une ponctuation simple, très serrée, composée de points ombiliqués, les uns grands, les autres seulement un peu moins grands. Élytres à peine plus larges que le prothorax, légèrement arrondis sur les côtés; stries assez larges mais très peu profondes; interstries à peine convexes, garnis de granules assez serrés, sauf les deux interstries latéraux couverts d’une assez forte ponctuation räpeuse et très serrée. Pygidium à ponctuation serrée et médiocrement forte; la carène de la base en arc de cercle. — Guinée portugaise : Chime sur le Rio Geba (G. Favarel, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire probablement G). Voisin du validicornis Quedenfeldt (1. c.); en diffère par la taille 110 H. D’ORBIGNY. plus grande, les élytres moins allongés, plus arrondis latéralement, la pubescence beaucoup plus courte, surtout sur le pygidium, la ponctua- tion du prothorax moins grosse, la tête ayant dans son milieu un tubereule, le vertex inerme, sauf le bord interne des yeux élevé en un petit denticule. O. furcimargo, n. sp. — Nitidus, niger, supra brevissime flavo- pubescens. Capite fortiter et dense punctato, antice rugoso; clypeo late rotundato, medio minute et longe bidentatlo; fronte arcuatim tenuiter carinata, carina utrinque angulatim flera atque inter clypeum et genas usque ad marginem externum oblique producta; vertice carina modice longa, recta, inter oculorum margines anticos sita, instructo. Prothorace simpliciter, fortiler et subdense punctato, punctis in disco vadosis, ad latera profundioribus, antice medio transversim recte producto et utrinque subtuberculato; angulis anticis late rotundatis ; lateribus postice valde sinuatis; basi subtilissime marginata. Elytris late striatis ; intervallis planis, subfortiter asperato-punctatis, ad sutu- ram granulatis. Pygidio fortiter el subdense punctato. — Long. 6,5 mill. Brillant, entièrement noir, massue des antennes noire, Tête, pro- thorax, élytres et pygidium à pubescence jaune extrêmement courte et à peine visible. Épistome largement arrondi dans son ensemble, mais la courbe brusquement interrompue dans le milieu par deux petites dents très saillantes; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; front avec une fine carène arquée atteignant la suture des joues, puis se coudant et se prolongeant entre l’épistome et les joues jusqu’au bord externe de la tête; vertex avec une carène droite, médiocrement longue, n’attei- gnant pas les yeux et située entre leurs bords antérieurs; toute la tête à grosse ponctuation assez serrée, en outre, l’épistome garni de rides transverses. Prothorax très finement et peu visiblement rebordé à la base; les angles postérieurs bien accusés; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs, ces derniers largement arrondis; la partie postérieure ayant seulement une très vague trace de dépression longitudinale médiane; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant avec une forte saillie médiane occupant environ le quart de la largeur, presque droite à son bord antérieur, s’élevant indistinctement en un petit tubercule à ses extrémités; toute la surface à grosse ponctuation simple et assez serrée, peu profonde sur le disque, profonde sur les côtés. Elytres de même largeur que le prothorax, légèrement arrondis Onthophagides africains. all sur les côtés; stries larges ; interstries plans, garnis d’une assez grosse ponctuation légèrement râpeuse, écartée et en majeure partie disposée irrégulièrement, se transformant en granules sur les premiers inter- stries. Pygidium à grosse ponctuation assez serrée; la carène de la base en arc de cercle. — Sud du Nyassa : Blantyre (P. G. de Lange, coll. du Musée de Leyde, un seul exemplaire). Cette espèce est extrêmement voisine du mirepunctatus d'Or- bigny (1. c.), et je l'ai confondue avec lui lorsque je Pai déterminée ; elle en diffère par les joues moins saillantes et formant un angle plus arrondi, le prothorax n'ayant qu’une faible trace de dépression longi- tudinale médiane, sa ponctuation beaucoup moins profonde sur le disque, les interstries garnis d’une ponctuation légèrement ràpeuse, se transformant en granules sur les premiers interstries (au lieu d’être entierement garnis d’une ponctuation simple). 0. laticeps, n. sp. — Subelongatus, nitidus, niger, supra glaber, pygidio vix perspicue flavo-setoso. Capite latissimo, subtenuiter et dense punctato, punctis magnis Sparsis ; clypeo late rotundato, medio minute et longe bidentato, utrinque prope dentem minute subemarginato ; genis in angulum fere rectum dilatatis ; fronte arcuatim indistincte carinata ; vertice carina valida, parum longa, recta, inter oculos et illorum pau- lulo ante medium sita, instructo. Prothorace simpliciter, subtenuiter el subdense punctato, punctis insigniter magnis in disco sparsis, ad latera numerosioribus ; angulis anticis fere rectis ; lateribus postice valde sinualis ; basi subtiliter marginata, margine in medio parum distincto. Elytris parum late sed profunde striatis ; intervallis planis, simpliciter, subtenuiter et subdense punctatis, punctis magnis sparsis, ad latera numerosioribus. Pygidio subtenuiter et parum dense punctato, punctis magnis parce intermixtis. — Long. : 7 mill. Brillant, entièrement d’un noir d’ébène, sauf le rebord apical des élytres légèrement rougeûtre, la massue des antennes testacée. Dessus olabre, sauf le pygidium avec quelques soies jaunes extrêmement courtes et à peine visibles. Tête remarquablement large; épistome largement arrondi dans son ensemble, mais la courbe brusquement interrompue dans le milieu par deux petites dents très saillantes et une petite échancrure située au côté externe de chaque dent; joues très saillantes, formant en dehors un angle presque droit, à peine émoussé à son sommet; front avec une très vague trace de carène arquée atteignant la suture des joues ; vertex avec une forte et assez courte carène droite, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située à peine en avant de leur milieu ; toute la tête à ponctuation serrée, COM- 112 H. D'ORBIGNY. posée de points assez fins, mélangés de gros points très écartés, sauf la moitié antérieure du front et largement le milieu du vertex sans oros points, la ponctuation de l’épistome très serrée et rugueuse. Pro- thorax finement rebordé à la base, le rebord peu distinct dans le milieu ; les angles postérieurs très obtus mais bien accusés; les côtés forte- ment sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs, ces derniers presque droits, à peine obtus, à peine émoussés à leur sommet; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans trace de dépression ; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface garnie d’une ponetuation simple et assez serrée, composée de points assez fins, mélanges de très gros points extrêmement épars sur tout le disque, écartés sur les côtés. Élytres relativement très allongés, à peu près de même largeur que le prothorax et beaucoup plus longs que lui, leurs côtés presque paral- lèles; stries assez étroites mais profondes; interstries plans, garnis d’une ponctualion entièrement simple, composée de points assez fins et assez serrés, mélangés de quelques gros points très épars, saul celle de l’interstrie latéral en majeure partie composée de gros points assez serrés. Pygidium à ponctuation simple et peu serrée, composée de points assez fins, mélangés de très gros points écartés; la carène de la base formant dans le milieu un angle très peu prononcé. — Afrique orientale anglaise : 4° lat. Nord (von Hôhnel, coll. du Muséum de Paris ex coll. Fairmaire, un seul exemplaire). Assez voisin du mirepunctatus d'Orbigny (1. c.); en diffère prin- cipalement par toute sa ponctuation composée de points assez fins, mélangés de gros points écartés (au lieu d’être composée seulement de gros points), le prothorax simple en devant, ses angles antérieurs non arrondis, mais droits et à peine émoussés à leur sommet, les élytres plus allongés, leurs côtés presque parallèles, la carène du pygidium non en arc de cercle, mais légèrement anguleuse dans le milieu. 0. brevifrons, 0. Sp. — Winimus, nitidus, niger, supra breviter cinereo-pubescens. Capite subtiliter punctulato, punctis magnis parce intermixtis, carinis duabus transversis tripartilo, parte intermedia minore, carina anteriore arcuata, carina posteriore inter oculorum margines anticos sita, inverso arcuata et utrinque usque carinam ante- riorem producta; elypeo rotundato. Prothorace simpliciter, fortiter et parum dense punctato; lateribus postice sinuatis ; basi subtiliter mar- ginata. Elytris tenuiter striatis; intervallis planis, parce granulatis. Pygidio subfortiter et parce punctato. — Long. : 3 mill. Très petit, brillant, entièrement noir, sauf la massue des antennes Onthophagides africains. 113 d’un testacé obscur. Dessus à pubescente grisâtre et écartée, assez courte sur la tête étle prothorax, très courte sur les élytres et le pygidium. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes et ar- rondies; tête avec deux carènes transverses la divisant en trois par- ties, dont celle du milieu un peu plus petite, les deux autres à peu près égales, la carène antérieure arquée et atteignant la suture des joues, la carène postérieure située éntre les bords antérieurs des yeux, en arc renversé, et se prolongeant de chaque côté jusqu’à l'extrémité de la carène antérieure; toute la tête à ponctuation composée de points très fins et assez serrés, mélangés de gros points écartés et inégalement répartis, plus nombreux sur le vertex. Prothorax très finement rebordé à la base; les angles postérieurs un peu arrondis; les côtés assez for- tement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié postérieure avec une assez forte impression lon- gitudinale médiane; la région des angles postérieurs sans trace dé dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface uni- formément garnie d’une grosse ponctuation simple et peu serrée. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries étroites; interstries plans, garnis de granules assez écartés et irrégulièrement disposés. Pygidium à ponctuation assez forte et assez écartée ; la carène de la base en arc de cercle. — Abyssinie (coll. R. Oberthür ex coll. Harold, un seul exemplaire). Très voisin du minutulus Harold (1875, in Deutsche Ent. Zeitschr., 1875, p. 216), décrit du Bechouana; en diffère par la seconde carène de la tête fortement arquée en sens inverse de la carène antérieure et la rejoignant à ses extrémités (au lieu d’être très courte, droite et légèrement interrompue dans son milieu), la ponctuation du prothorax sans mélange de points fins. O0. carinidorsis, n. sp. — Minutus, nitidus; capite prothora- ceque aeneo-viridibus ; elytris dilute testaceis, fascia irregulari trans- versa atque apice nigris; pygidio testaceo, interdum nigro-maculato ; supra totus breviter flavo-hirtus. Capile confertim fortiter punctato; clypeo bidentato; fronte breviter recte carinata; vertice duobus tuber- culis minutis, obliquis, inter oculos sitis, instructo. Prothorace simpli- citer, fortiter et subdense punctato, in disci dimidio anteriore longitu- dinaliter carinato; lateribus postice valde sinuatis; basi marginata. Elytris anguste striatis; intervallis subconveæis, biseriatim granulutis. Pygidio fortiter et parum dense punctato. — Long. : 3,5 mill. Brillant; tête et prothorax d’un vert légèrement bronzé ; élytres d'un testacé clair, avec une grosse tache latérale noire, située un peu en Ann. Soc. ent. Fr., LxxvII [1908]. ë 114 H. D’'ORBIGNY. arrière du milieu, se prolongeant en bande transverse irrégulière et plus étroite jusque sur le 2° interstrie, en outre, l'extrémité tachée de noir, l’interstrie juxtasutural noir ou brun sur sa moitié postérieure, parlois brunâtre sur sa moitié antérieure; pygidium d’un testacé clair, parfois taché de noir; dessous du corps et pattes bruns, massue des antennes d’un testacé brunâtre. Tête, prothorax, élytres et pygidium entièrement à pubescence jaune, dressée et assez courte. Épistome profondément incisé en devant, ses angles antérieurs dentilormes ; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; front avec une très courte et fine carène droite, située vers le tiers antérieur de la tête, légèrement sinuée dans le milieu de son bord supérieur et n’atteignant pas à beaucoup près la suture des joues; vertex avec deux petits tubercules cariniformes, obliques, situés entre les yeux, très éloignés l’un de l’autre et assez rapprochés des yeux; toute la tête couverte d'une forte ponctuation très serrée, un peu rugueuse sur l’épistome et sur les joues, sauf la partie posté- rieure du vertex lisse dans le milieu. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs bien accusés ; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne mé- diane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le disque ayant avant le milieu une très fine carène longitudinale médiane, et parfois une légère trace de dépression de chaque côté, le long de cette carène; toute la surface à grosse ponctuation simple et assez serrée. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries étroites; interstries légèrement convexes, garnis de fins granules assez serrés, disposés en deux rangées sur les interstries dorsaux, irrégulièrement disposés sur les côtés. Pygidium à grosse ponctuation peu serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé. Tibias antérieurs n'ayant que trois dents à leur côté externe. — Afrique orientale allemande : Pangani dans l’Ousambara (L. Conradt, coll. R. Oberthür), Derema id. (id.). Ressemble beaucoup au carinicollis Raffray (1877, in Rev. et Mag. de Zool., 1877, p. 325), décrit du Zanguebar, et trouvé également à Derema par M. L. Conradt; en diffère par le vertex ayant deux petits tubercules obliques (au lieu d’avoir seulement un petit tubercule suivi d’une dépression G, ou une très courte carène ©), la ponctuation de la tête uniquement composée de gros points serrés (au lieu d’être com- posée de points fins, mélangés de gros points écartés), les interstries garnis de granules (au lieu de points presque simples), le pygidium testacé. Onthophagides africains. D) O. picturatus, n. Sp. — Nitidus;: capile prothoraceque viridi- nigris aut obscure viridi-aeneis ; elytris nigris, tertia anteriore, inter- vallo juxtasuturali excepto, et utrinque macula triangulari, prope suturam et multo ante apicem sila, testaceis ; pygidio nigro: supra totus flavo-hirtus. Capite tenuiter et subdense punctato, nonnullis punctis magnis sparsis, feminae clypeo genisque rugosis: fronte arcuatim carinata; vertice inter oculos bituberculato. Prothorare simpliciter, fortissime et parum dense punctato, nonnullis punctis minutis inter- mictis ; lateribuspostice leviter sinuatis; basi vix perspicue marginata. Elytrisanguste striatis ; intervallis fere planis, subfortiter et subdense asperatopunctatis. Pygidio fortiter et subdense punctato. — Long. : 4,2-4,5 mill. Brillant; tête et prothorax d’un noir verdätre, ou d’un bronzé ver- dâtre obscur; élytres testacés sur leur tiers antérieur, noirs sur leurs deux tiers postérieurs, sauf une assez grande tache testacée triangu- laire,. située de chaque côté vers le milieu de la partie noire sur les 2°-4e interstries, et ayant son côté interne parallèle à la suture, en outre, le bord basilaire des élytres étroitement noir, avec l'angle huméral plus largement noir, l'interstrie juxtasutural et les épipleures noirs sur toute leur longueur ; pygidium et dessous du corps noirs, sauf par- fois les cotés de l'abdomen tachés de brun-rouge; pattes d’un brun rougeàtre, massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaune, dressée el médiocrement longue. Épi- stome régulièrement arrondi en devant; joues très peu saillantes et régulièrement arquées; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues ; vertex avec deux assez gros tubercules situés à peu près entre les milieux des yeux; la tête à ponctuation assez serrée, composée de points fins, mélangés de quelques très gros points, sauf chez la ©, l'épistome etles joues couverts de rugosités serrées. Prothorax imperceptiblement rebordé à la base; les angles postérieurs presque nuls; les côtés formant un peu avant leur milieu un angle très pro- noncé et un peu arrondi, légèrement sinués entre cet angle et la base, en ligne droite entre cet angle et le bord antérieur; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à peu près uniformément garnie de très gros points simples, profonds et peu serrés, mélangés de quelques points fins. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries étroites; interstries presque plans, garnis de points légèrement râpeux, assez gros et assez serrés. Pygidium à grosse ponctuation profonde et assez serrée; la carène de la base presque en arc de cercle, ou formant dans le milieu un angle 116 H. D'ORBIGNY. peu prononcé. Tibias antérieurs ayant à leur côté externe les quatre dents normales. —- Nord du Cameroun : Johann-Albrechtshôhe (L. Con- radt, coll. du Musée Royal de Berlin, un exemplaire @); Cameroun (ma coll., un exemplaire G). Voisin du fossifrons d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 101), décrit du Congo espagnol; en diffère par les élytres bien plus largement tachés de noir, l’épistome arrondi, les joues beaucoup moins saillantes, non anguleuses à leur côté externe, mais régulièrement arquées, la carène frontale longue, atteignant la suture des joues, le veriex sans dépression entre les tubercules, les côtés du prothorax (vus de dessus) non arrondis mais en ligne droite entre la dilatation latérale et les angles antérieurs, le pygidium à ponctuation plus serrée, les tibias antérieurs non tridentés, mais quadridentés, la taille moins petite. O. naevuliger, n. Sp. — Nitidulus; capite prothoraceque obscure aeneis; elytris testaceis, intervallo juxtasuturali, epipleuris, utrinque macula parva, ad tertiam posteriorem in intervallis 2°-3° sita, altera minima ante apicem, callo humerali et vitta longitudinali laterali, ni- gris; pygidio aeneo-nigro; Supra flavo-pubescens, elytris brevissime ni- gro-setosis. Apud marem capite fortiter et densissime, in medio et pos- lice parcius punctato, punctis minutis intermixtis, clypeo rotundato, fronte non carinata, vertice tuberculato, tuberculo valido, inter oculos et illorum in medio sito, apice valde transverso. Prothorace uniformi- ter, simpliciter, fortiter et densissime punctato; lateribus postice si- nuatis ; basi marginata. Elytris tenuiter striatis; intervallis planis, parum dense granulatis. Pygidio subfortiter et parum dense punctato. — Long. : 7 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un bronzé obscur; élytres testacés, avec l’interstrie juxtasutural et les épipleures noirs, et une petite tache noire, un peu transverse, située vers le tiers postérieur, sur les 2°- 3° interstries, se prolongeant un peu en avant et en arrière sur les 2° et 3° stries, en outre, une très petite tache avant l'extrémité sur le > intersirie, une autre très petite sur le calus huméral, et une étroite bande longitudinale sur les deux tiers postérieurs de l’interstrie latéral, contre l’épipleure; pygidium d’un noir bronzé, dessous du corps et pattes d’un noir brunâtre, massue des antennes brune. Tête à pubes- cence jaunâtre, assez courte; prothorax à pubescence jaune, Courte, sauf les côtés à pubescence assez longue et couchée, le bord antérieur avec de longs poils dressés; élytres garnis de très courtes soies noires ; pygidium à pubescence d’un jaune pâle et médiocrement longue. Épi- Onthophagides africains. 117 stome régulièrement arrondi en devant; joues très peu saillantes, à peine arquées à leur côté externe; front sans trace de carène; vertex avee un gros tubereule très saillant, nettement transverse et presque aussi large à son sommet qu’à sa base, situé entre les milieux des yeux et occupant le tiers de leur intervalle; la tête garnie de très gros points très serrés et mélangés de points fins, sauf le front et le tuber- cule à ponctuation peu serrée, les tempes à grosse ponctuation très éparse. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis ; les côtés assez nettement sinués près de ces angles, en ligne droite entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié postérieure avec une légère dépression longitudinale médiane; la région des angles posté- rieurs avec une faible trace de dépression ; le devant sans saillie ni dé- pression; toute la surface uniformément couverte d’une grosse ponc- tuation simple, très serrée et à peine rugueuse, sauf de chaque côté, près des angles postérieurs, un petit espace aussi fortement mais peu densément ponctué. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis la- téralement; stries fines; interstries plans, garnis de fins granules peu serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium à ponctuation assez grosse et peu serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle très obtus à sommet arrondi. — Rhodésia : Machona (coll. du British Museum, un seul exemplaire G). Voisin du tessulatus Harold (1871, Col. Heîte, VII, p. 43), décrit de l'Érythrée, et du stigmosus d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 77), décrit de l'Afrique orientale allemande; diffère de ces deux espèces par les élyires n'ayant sur le disque qu’une seule petite tache noire, située vers le tiers postérieur, contre l’interstrie juxtasu- tural noir, le tubercule de la tête G non conique, mais fortement trans- verse à son sommet. Diffère encore du tessulatus & par l’épistome régulièrement arrondi, les joues à peine arquées, le front et les tempes plus éparsement ponctués. Diffère encore du stigmosus par la ponc- tuation du prothorax plus grosse et plus serrée, celle de la: tête G beaucoup plus grosse, plus serrée en devant et sur les côtés. OÔ. fungicola, n. sp. — Nitidus; capite prothoraceque aeneis aut viridi-aeneis, prothoracis lateribus testaceo-maculatis ; elytris testaceis, intervallo juxtasuturali, epipleuris et fascia transversa, irrequlart, paulo post medium sila, nigris; pygidio testaceo, interdum fusco-macu- lato vel toto nigro; supra brevissime flavo-pubescens. Capite confertim punclalo, punctis minutis, magnis parce intermixtis; clypeo leviter si- nuato; fronte maris non aut indistincte, feminae arcuatim carinata ; verbice, inter oculos et illorum paulo ante medium, apud mare minute 118 H. D'ORBIGNY. cornuto, apud feminam breviter et recte carinato. Prothorace unifor- miter, simpliciter, fortiter et dense punctato, utrinque prope angulos posticos minute impresso; lateribus postice sinuatis ; basi marginata. Elytris mediocriter striatis; intervallis planis, subdense granulatis. Pygidio fortiter et dense punctato. — Long. 4-5 mill. Brillant ; tête et prothorax bronzés ou d’un bronzé verdâtre, le pro- thorax largement taché de testacé sur les côtés et parfois étroitement le long du bord antérieur, rarement avec seulement les angles anté- rieurs très étroitement et peu visiblement bordés de testacé; élytres testacés, avec linterstrie juxtasutural et les épipleures noirs, et une fascie noire transverse, très irrégulière, située un peu après le milieu, occupant toute la largeur, parfois interrompue sur les 4 et 6° inter- stries, ou se prolongeant en avant sur le 5° interstrie jusqu’à la base, en outre, une petite tache noire apicale, assez souvent une petite tache tout près de la base sur le 3° ou les 2e-3° interstries, et parfois une autre petite tache sur le calus huméral; pygidium tantôt entièrement testacé, tantôt en partie ou entièrement brun ou noir ; dessous du Corps et pattes noirs, massue des antennes d’un testacé un peu brunûtre. Tête, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaune. Épistome légèrement sinué en devant; joues très peu saillantes et ré- gulièrement arquées; front sans carène ou avec seulement une trace de carène &, avec une carène arquée atteignant la suture des joues © ; vertex ayant, un peu en avant du milieu des yeux, une petite corne conique, souvent tuberculiforme &, une courte carène droite, n’occu- pant guère plus du tiers de l'intervalle des yeux 9; toute la tête à ponctuation serrée, composée de points fins, mélangés de gros points écartés, saui les tempes à ponctuation composée uniquement de gros points peu serrés. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis ; les côtés sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec une légère dépression longitudinale médiane, et de chaque côté une petite mais assez profonde impression près des angles postérieurs ; le devant sim- ple, ou parfois & légèrement déprimé dans le milieu; toute la surface uniformément à grosse ponctuation simple et serrée. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries médiocrement larges ; interstries plans, garnis de fins granules assez serrés. Pygidium à grosse ponctuation serrée; la carène de la base à peine anguleuse dans le milieu. — Rhodésia : Salisbury (G. Marshall, coll. du British Museum), dans les champignons. Voisin du Raffrayi Harold (1886, in Berlin. Ent. Zeitschr., XXX, p. 144), décrit de l'Abyssinie; en diffère par les élytres testacés, avec à 7 Onthophagides africains. 119 l'interstrie juxtasutural et les épipleures noirs, et une fascié transverse noire (au lieu d'être entièrement testacés, ou avec des lignes longitu- dinales noires, situées sur les stries, et souvent de très petites taches rondes dans lintervalle de ces lignes), l’épistome non tronqué mais distinctement sinué, la corne du vertex G très courte et dressée, au moins chez les exemplaires que j'ai vus. M. Péringuey m'a communiqué autrefois une © de cette espèce, comme {ype du ditus Péringuey (1901, in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XIT, 1900, p. 175 et 207), décrit également de Salisbury, d’après seu- lement des exemplaires &, et j'en ai parlé sous ce nom (in Ann. Soc. ent. Fr., 1903, p. 293). Il suffit de comparer les deux descriptions pour voir que le ditus est certainement une espèce très différente, appartenant à un autre groupe, et ne ressemblant au fungicola que par une très vague analogie de coloration. O. politissimus, D. Sp. — Parum converus, nilidissimus, niger, elytris pallido-testaceis, intervallo juxtasuturali atque epipleuris nigris ; supra glaber, clypeo breviter rufo-pubescente, pygidii lateribus brevissime flavo-setosis. Capite tenuissime punctulato, clypei lateribus fortissime et parce rugoso-punctatis, genis bipunctatis ; clypeo anguste emarginato ; fronte arcuatim carinata: vertice carina recta, inter oculorum mar- gines posteriores sita, instructo. Prothorace laevi, solummodo nonnullis punctis minutis ad latera sparsis; lateribus non sinuatis; angulis pos- ticis nullis; basi marginata. Elytris prothorace vir latioribus et parum longioribus, tenuissime et parum distincte strialis; intervallis planis, laevibus. Pygidio tenuissime punctato, nonnullis punctis magnis ad latera sparsis. — Long. : 4,5-5 mill. Peu convexe, très brillant; tête et prothorax noirs; élytres d’un tes- tacé pâle, avec l’interstrie juxtasutural et les épipleures entièrement noirs, le bord basilaire étroitement noir; pygidium, dessous du corps et pattes noirs, massue des antennes d’un brun noir. Dessus glabre, sauf l’épistome à courte pubescence roussâtre, les côtés du pygidium avec quelques très courtes soies jaunes. Épistome très étroitement et peu profondément échancré en devant; joues peu saillantes et presque arrondies ; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une assez fine carène droite, n’atteignant pas tout à fait les yeux et située entre leurs bords postérieurs ; toute la tête très finement pointillée, avec de très gros points rugueux écartés sur les côtés de l’épistome, et seulement deux autres gros points sur chaque joue. Pro- thorax finément rebordé à la base; les côtés formant une courbe régu- lière entre les angles antérieurs et la base, sans angles postérieurs et 120 H. D'ORBIGNY. sans sinuosité ; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface absolument lisse, sauf les côtés avec quelques points fins très épars. Élytres à peine plus larges et très peu plus longs que le prothorax, peu arrondis latéralement et faible- ment rétrécis en arrière; stries extrêmement fines, peu apparentes et finement ponctuées; interstries plans, complètement lisses, le juxtasu- tural non enfoncé à la base. Pygidium entièrement garni d’une ponctua- tion très fine, sauf les côtés avec seulement quelques assez gros points ; la carène de la base presque en arc de cercle. — Rhodésia : Salisbury dans le Machona (coll. J. Gillet). Très voisin du laevissimus d'Orbigny, 1905, in Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 437 (laevis d'Orbigny 1904, in Ann. Mus. civ. di Genova, XLI, p. 281). décrit du pays des Boran Galla ; en diffère par les tempes sans gros points, le prothorax sans gros points vers les angles antérieurs, les élytres plus courts, à stries un peu moins indistinctes, la ponctua- tion du pygidium très fine, sauf quelques assez gros points sur les côtés (au lieu d’être composée de gros points écartés, mélangés de points fins), la carène de sa base moins régulièrement arquée. O. rasipennis, 0. Sp. — Nitidissimus, niger, elytris dilute tes- taceis, intervallo juxtasuturali fere toto nigro ; supra glaber, clypeo bre- viter, pygidio brevissime flavo-pubescentibus. Capite tenuiter punctulato, nonnullis punctis rugosis in clypei lateribus atque in genis sparsis ; clypeo anguste emarginato; fronte arcuatim carinata; vertice carina fere recta, inter oculos et illorum paulo ante marginem posticum sita, instructo. Prothorace laevi aut sparsim punctulato, ad latera disperse punclato, punctis Simplicibus ; lateribus postice non aut indistincte si- nuatis; basi marginata. Elytris prothorace latioribus et longioribus, tenuiter sed distincte striatis ; intervallis planis, laevibus. Pygidio for- titer et parce pnnctato, punctis minutis intermixtis. — Long. : 3,2- 4,2 mill. Très brillant; tête et prothorax noirs; élytres, y compris les épi- pleures, entièrement d’un testacé clair, sauf le bord basilaire étroite- ment noir, l’interstrie juxtasutural noir, avec son côté externe brun- rouge ou parfois testacé sur la partie postérieure; pygidium et dessous du corps noirs, pattes en partie d’un brun rougeätre, massue des antennes noire ou brune. Dessus glabre, sauf l’épistome à courte pubescence d’un brun jaunâtre, le pygidium à pubescence jaune extrêmement courte et rare. Épistome étroitement échancré en devant; joues peu saillantes et presque arrondies; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues ; vertex avec une carène pres- Onthophagides africains. 121 que droite, n’atteignant pas les yeux et située un peu en avant de leur bord postérieur; toute la tête lisse, sauf un fin pointillé et seule- ment quelques assez gros points rugueux sur les côtés de l’épistome et sur les joues. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs presque nuls; les côtés formant une courbe presque régulière entre les angles antérieurs et la base, sans ou presque sans trace de sinuosité près des angles postérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal ; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface lisse ou parfois très éparsement pointillée, avec des points médiocrement gros, plus ou moins nombreux, épars sur les côtés, et parfois quelques autres points sur le disque. Élytres beaucoup plus larges et notablement plus longs que le prothorax, arrondis latéralement et assez fortement rétrécis en arrière; stries fines mais très distinctes et assez finement ponctuées ; interstries plans, complètement lisses ou parfois imperceptiblement pointillés, le juxtasutural non enfoncé à la base. Pygidium à peu près aussi large que long &, presque deux fois aussi large que long ©, garni d’une grosse ponctuation écartée, mélangée de points fins; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé, à sommet vif ou légèrement arrondi. — Rhodésia : Bulawayo (G. Marshall, coll. du British Museum), monts Matapos {id.); Transvaal : Shilouvane près de Leydsdorp (H.-A. Junod, coll. R. Oberthür), Makapan près de Pieters- burg (E. Simon, coll. Ch. Martin), Hamman’s Kraal près de Pretoria (id.) ; Orange (coll. R. Oberthür). J'ai confondu cette espèce avec le pallidipennis Fähræus (1857, apud Bohem., Ins. Caffr., IL, p. 303), décrit des bords du fleuve Orange, et l’ai citée sous ce nom (in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 104, et 1905, p. 439). Elle en diffère par la taille plus petite, les épipleures entière- ment testacés (au lieu d’être noirs, sauf à leur base), l’interstrie juxta- sutural non entièrement noir jusqu'à l'extrémité, la carène du vertex située un peu moins en arrière, le prothorax ayant d'assez nombreux points sur les côtés et parfois quelques autres sur le disque (au lieu d'être complètement lisse, sauf quelques points vers les angles anté- rieurs et vers le milieu des côtés), les élytres beaucoup plus larges et notablement plus longs que le prothorax (au lieu d'être pas plus larges et à peine plus longs que lui), leurs stries plus distinctes, la carène du pygidium formant un angle très prononcé (au lieu d’être à peine an- guleuse dans le milieu). O. breviculus d’Orbigny, 1905, in Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 440, décrit du Transvaal, — flavolimbatus Klug, 1855, in Mo- natsber. Akad. Berl., 1855, p. 654, décrit du Mozambique. 122 H. D’ORBIGNY. Depuis que j'ai décrit cette espèce, j'ai vu de nombreux exemplaires du flavolimbatus, provenant de lOusambara, de la Rhodésia et du Mozambique ; leur étude m'a fait constater la variabilité des carac- ières qui m’avaient paru le distinguer du breviculus. La tache noire des élytres est très variable de forme et d’étendue, les stries parais- sent plus ou moins larges, selon que les interstries sont plans ou convexes, les G, suivant le développement des individus, ont sur le vertex soit deux petites cornes, où une Carène dentée à ses extrémités, soit une carène complètement simple, leur épistome est plus ou moins prolongé en avant. 0. producticollis, 0. Sp. — Parum nitidus ; capite prothora- ceque aeneo-fuscis, prothoracis lateribus late testaceo-maculatis : elytris testaceis, intervallo jurtasuturali atque epipleuris fuscis; pygidio tes- taceo, interdum fusco-maculato ; supra breviter flavo-pubescens, capite, prothoracis parte anteriore, elytrorum sutura apiceque longius, pygidio longissime flavo-pilosis. Capite tenuiter punctulato, punctis magnis parce intermixtis, clypeo rugoso, antice rotundato-truncato aut leviter sinuato; fronte arcuatim tenuiter carinata, carina saepius medio in- terrupta; vertice carina valida, longa, inter oculorum margines ante- riores sita, utrinque retrorsum oblique flexa et juxta oculi marginem posteriorem dente acuto terminata, instructo. Prothorace confertim tenuiler granulato, antice medio in laminam basi modice latam, ad apicem dilatatam, apice regulariter arcuatam, producto, utrinque profunde depresso, depressionis margine externo in tuberculum pro- ducto; lateribus postice valde Sinuatis; basi marginata. Elytris subti- lissime striatis; intervallis planis, confertim tenuissime granulats. Pygidio confertim tenuiter granulato-punctato; basi non carinata. — Long. 7,5-9 mill. Peu brillant; tête et prothorax d’un brun foncé et plus ou moins bronzé, le prothorax largement taché de testacé sur les côtés, sa base souvent bordée de rougeâtre; élytres testacés, avec l’interstrie juxta- sutural d’un brun ordinairement bronzé, les épipleures d’un brun joncé; pygidium testacé, parfois avec la base et le milieu brunâtres ; dessous du corps et pattes d’un brun foncé, sauf les côtés du méta- sternum et les cuisses testacés; massue des antennes d’un testacé clair. Dessus à pubescence jaune, assez longue et dressée sur la tête et le de- vant du prothorax, surtout vers les angles antérieurs, courte et couchée sur le reste du prothorax, les élytres et le pygidium, mélangée de quel- ques assez longs poils dressés à l'extrémité des élytres et le long de la suture, mélangée de très longs poils dressés sur le pygidium; tibias Onthophagides africains. 123 postérieurs garnis de poils remarquablement longs, certains de ces poils égalant au moins la moitié de la longueur des tibias. Épistome en courbe aplatie en devant ou légèrement sinuée; côtés de la tête légèrement sinués à la jonction de l’épistome et des joues, ces dernières très peu saillantes et presque régulièrement arquées; front avec une fine carène arquée, située un peu en avant du milieu de la tête et atteignant la suture des joues, le plus souvent largement interrompue ou indistincte dans son milieu, rarement continue; vertex avec une forte et longue carène située bien en arrière du milieu de la tête, en- tre les bords antérieurs des yeux, presque droite ou à peine sinuée dans sa partie médiane, se courbant brusquement de chaque côté, se prolongeant obliquement en arrière jusqu’au bord postérieur de l'œil, et se terminant par une grande dent; cette dent très longue, très aiguë, dirigée très obliquement en arrière G; la dent moins longue, moins. aiguë et presque dressée ©; la tête garnie de gros points écartés, mélangés d’un fin pointillé peu serré, sauf l’épistome finement pointillé dans le milieu de sa partie postérieure, garni de rugosités sur le reste de sa surface. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs très prononcés et presque vifs; les côtés fortement sinués près de ces angles, très peu arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs, qui sont très largement arrondis et ne font pas saillie en avant; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant avec une forte saillie médiane en forme de lame dirigée en avant et s’avançant plus ou moins au-dessus de la partie postérieure de la tête, occupant à sa base environ le quart de la largeur totale, s’élargissant vers son som- met, très régulièrement arquée à son bord antérieur, ses angles anté- rieurs graduellement relevés et presque vifs, en outre, une profonde dépression de chaque côté de la saillie médiane, puis un gros tuber- cule dentiforme situé sur le bord externe de la dépression; la lame très saillante, fortement élargie vers son sommet, relevée seulement à ses angles G'; la lame moins saillante, moins élargie vers son sommet, relevée sur toute la largeur de son bord antérieur © ; toute la surface uniformément couverte de fins granules très serrés, sauf les dépres- sions du devant qui sont lisses, et une assez étroite ligne longitudinale médiane lisse, plus ou moins longue. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries très fines; interstries plans, uniformément couverts de très fins granules très serrés. Pygidium à ponctuation fine, très serrée et légèrement granuleuse; la base sans carène transverse. — Natal : Estcourt (Haviland, reçu de M. Périn- guey), id. (Haviland, coll. du Muséum de Paris ex-coll. Fairmaire), id. (coll. Andrewes). 12% H. D'ORBIGNY. Très voisin du verticalis Fähræus (1857, apud Bohem., Ins. Caffr,, Il, p. 308), décrit des bords du fleuve Orange; en diffère par le prothorax et l’interstrie juxtasutural non d’un vert bronzé, mais d’un brun bronzé, les côtés de la tête légèrement mais distinctement sinués à la jonction de l’épistome et des joues (au lieu d’être non ou à peine sinués), la tête ayant une fine carène frontale, située un peu en avant du milieu, et une forte carène située bien en arrière du mi- lieu, entre les bords antérieurs des yeux (au lieu d’avoir seulement une forte carène située vers le milieu ou très peu en arrière du mi- lieu, en avant du bord antérieur des yeux), les extrémités de la forte carène formant une dent plus longue et plus aiguë, les gros points de la tête moins épars, leur intervalle non lisse, mais distinctement pointillé, la saillie médiane du prothorax plus étendue en avant et se prolongeant jusqu’au-dessus de la partie postérieure de la tête, très régulièrement arquée à son bord antérieur (au lieu d’être fortement sinuée dans son milieu), la taille ordinairement un peu plus grande. O0. mediofuscatus, n. Sp. — Nitidus; capile prothoraceque aeneo-nigris; elytris testaceis, lateribus, intervallo juxtasuturali et macula mägna, communi, ad medium sita, nigris; pygidio nigro ; supra parum longe flavo-hirtus, elytrorum apice et pygidio longissime flavo-pilosis. Capite confertim granulato; clypeo rotundate; fronte arcuatim carinata; vertice carina valida, longa, fere recta, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace in disco fortiter et parce punctato, punctis ad basim fere simplicibus, antice granulosis, ad la- era confertim tenuiter granulato, antice transversim longe carinato, carina medio emarginala vel interrupta, utrinque juxta exiremam carinam riünute tuberculato; lateribus postice valde Sinuatis; basi marginata. Elytris anguste striatis; intervallis planis, tenuiter et subdense sine ordine granulatis. Pygudio confertim granulato-punctato ; basi non carinata. — Long. 6,5-7 mill. Brillant, tête- et prothorax d’un noir bronzé; élytres testacés, avec le bord basilaire, les épipleures et la majeure partie de l’interstrie la- téral noirs sur toute la longueur, et une grosse tache commune noire, à contours mal délimités, située vers le milieu, se prolongeant en avant et en arrière sur toute la longueur de l'interstrie juxtasutural ; pygidium et dessous du corps noirs, pattes d’un brun rougeûtre, massue des antennes d'un testacé clair. Dessus à pubescence jaune, dressée et assez courte, sauf l'extrémité des élytres et le pygidium garnis de très longs poils dressés. Épistome régulièrement arrondi en devant; joues très peu saillantes et régulièrement arquées ; front avec : Onthophagides africains. 125 une assez forte carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une longue et très forte carène presque droite, seulement un peu courbée en arrière à ses extrémités, n’attéignant pas tout à fait les yeux et située entre leurs milieux; la tête couverte de granulations serrées, composées de granules assez gros, mélangés de très fins gra- nules. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs vifs ‘ou presque vifs; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal ; la région des angles postérieurs sans trace de dépression ; le devant avec une longue carène presque droite, occupant environ le tiers de la largeur, échancrée ou interrompue dans son milieu, et de chaque côté, dans le même alignement, un petit tubercule situé tout près de l'extrémité de la carène; tout le disque à grosse ponc- tuation assez écartée, simple ou à peine granuleuse vers la base, net- tement granuleuse en devant, les côtés garnis de fins granules serrés. Élytres à peu près de même largeur que le prothorax, arrondis laté- ralement; stries fines; interstries plans, garnis de fins granules assez serrés et en majeure partie disposés irrégulièrement. Pygidium à ponctuation granuleuse assez fine et très serrée; la base sans carène transverse. — Guinée portugaise : ile de Bissao (G. Favarel, coll. R. Oberthür). Très voisin du trichopyqus d'Orbigny (1905, in Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 444), décrit du bas Congo; en diffère par les élytres tes- tacés, avec les côtés et l’insterstrie juxtasutural noirs, et une grosse tache noire commune, située vers le milieu (au lieu d’être noirs, avec la base et l’extrémité tachées de testacé), les granules des élytres assez serrés et en majeure partie disposés irrégulièrement (au lieu d’être écartés et en majeure partie disposés sur deux rangées), le front den- sément garni d'assez gros granules mélangés de fins granules (au lieu d’être garni seulement de gros points granuleux écartés), la carène du vertex non distinctement en arc renversé dans sa partie médiane, mais droite ou presque droite. O6. quadricuspis, n. sp. — Nitidus; capite prothoraceque ni- gris, prothoracis lateribus saepius obscure rufescentibus ; elytris testa- ceis, intervallo juxtasuturali maculaque humerali nigro-fuscis, 1n- terdum intervallis tertio et quinto ad medium lateribusque longitudi- naliter fusco-vittatis ; pygidio nigro-fusco, apice lateribusque interdum rufescentibus ; supra longe flavo-hirtus, elytrorum apice et pygidio lon- gius pilosis. Capite laevi, nonnullis punctis sparsis, clypeo rugoso, an- tice rotundato; fronte arcuatim carinata; vertice apud marem juxta 126 H. D'ORBIGNY. carinam frontalem cornuto, apud feminam cärina valida, longa, ar- cuata, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace parce, fortiter et simpliciter punctato, antice saepius granulato-punc- tato, ad latera granulato, antice valide quadrituberculato; lateribus postice valde sinuatis; basi marginata. Elytris subtenuiter striatis; intervallis planis, parce granulatis. Pygidio confertim punctato, punctis minutis, magnis intermirtis ; basi non carinata. — Long. 8-12 mill. Brillant; tête et prothorax noirs, les côtés du prothorax souvent obscurément tachés de rougeûtre; élytres testacés, avec l’interstrie juxtasutural et le calus huméral d’un brun noir, souvent les 3° et 5° interstries sur leur partie médiane, et l’interstrie latéral sur toute sa longueur, longitudinalement teintés de brunâtre, les épipleures d’un brun plus ou moins foncé; pygidium, dessous du corps et pattes d’un brun noir, sauî les cuisses d’un brun rougeûtre clair, quelques parties du dessous, et parfois l'extrémité et les côtés du pygidium, d’un brun rougeâtre obscur ; massue des antennes testacée. Dessus entièrement et à peu près uniformément garni d’une longue pubescence jaune dressée, en outre, l'extrémité des élytres et le pygidium avec de très longs poils dressés. Épistome régulièrement arrondi en devant; joues peu saillantes et arrondies; front avec une carène arquée atteignant ou atteignant presque la suture des joues; vertex armé d’une corne ordinairement assez longue, dressée, légèrement arquée en arrière, et située un peu en avant du bord antérieur des yeux, tout contre la carène frontale, parfois réduite à une petite lame triangulaire, ou, chez les très petits exemplaires, à une courte carène située à peu près entre les milieux des yeux G'; vertex avec une forte et longue carène plus ou moins régulièrement arquée, très anguleuse à ses extrémités, atteignant les yeux et située entre leurs milieux, la Ca- rène moins forte et non anguleuse chez les très petits exemplaires ® ; la tête lisse, sauf l’épistome G garni de rugosités à sa partie anté- rieure et de quelques gros points à sa partie postérieure, l’épistome @ entièrement garni de rugosités, quelques assez gros points épars sur la moitié antérieure des joues et parfois sur le front. Prothorax re- bordé à la base; les angles postérieurs bien accusés ; les côtés forte- ment sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs, ces derniers très arrondis; la ligne médiane sans sillon longitudinal, ou avec seulement une courte trace de sillon sur la partie postérieure; la région des angles postérieurs sans dépression ; le de- vant armé de quatre grands tubercules dentiformes, un peu dressés, complètement séparés dès leur base, et le plus souvent presque équi- distants, ces tubercules moins saillants chez les petits exemplaires, Onthophagides africains. 197 les tubercules externes manquant parfois chez les très petits exem- plaires ; la déclivité antérieure lisse, le reste de la surface garni d’une grosse ponctuation écartée, simple sur environ la moitié postérieure du disque, finement granuleuse sur la partie antérieure, ou, chez les d à tubercules très développés, simple sur toute la longueur du dis- que, se transformant sur les côtés en gros granules peu serrés. Ely- tres aussi larges ou à peine plus larges que le prothorax, peu arrondis latéralement; stries assez étroites; interstries plans, garnis de fins granules assez écartés, se transformant sur les côtés en ponctuation räpeuse. Pygidium à ponetuation serrée et légèrement granuleuse, composée de points fins, mélangés de nombreux gros points ; la base sans carène transverse. — Ouganda : région du Buganda (coll. R. Ober- thür), Bukalassa (id.). Très voisin du pallidus d'Orbigny (1905, in Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 445), décrit du Cameroun; en diffère par la tête et le pro- thorax noirs, le pygidium au moins en majeure partie d’un brun noir, les tubercules du prothorax plus dentiformes, même chez la 9, ceux du milieu dressés et toujours complètement séparés dès leur base, les interstries garnis non de gros points simples, mais de fins granules, le pygidium garni de gros points plus nombreux, la carène du vertex © plus régulièrement arquée. O. chloroderus d’Orbigny, 4905, in Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 449, décrit de Sierra-Leone. — J'ai décrit cette espèce d’après seulement deux exemplaires, et antérieurement (in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 114), je l’avais considérée comme une variété du maculatus Fa- bricius (1801, System. Eleuth., [, p. 64), décrit de Guinée. M. R. Ober- thür m'en à communiqué deux autres exemplaires provenant lun du Sénégal, l’autre de Guinée, et différant de ceux que j'ai décrits, par la tête et le prothorax non d’un vert ou d’un bleu obscur, mais d’un cuivreux rougeâtre (var. imitans, var. nov.), les élytres ayant une très petite tache noire supplémentaire, située vers le tiers antérieur sur le 2° interstrie, contre la strie juxtasuturale. Certains maculatus ont les taches des élytres presque semblables, et cette nouvelle variété leur ressemble tellement qu’on serait tenté de réunir les deux espèces; pourtant, autant qu’on en peut juger d’après les quelques exemplaires connus, le chloroderus doit être maintenu comme espèce distincte. En dehors des caractères que j'ai in- diqués dans la description, il diffère du maculatus par les épipleures entièrement testacés (au lieu d’être au moins en majeure partie noirs, même chez les exemplaires à élytres très peu tachés de noir), le pro- 128 H. D'ORBIGNY: thorax sans sillon longitudinal médian, bien moins profondément dé- primé de chaque côté près des angles postérieurs, les dépressions entièrement garnies dé gros granules peu serrés (au lieu d’être presque lisses sur leur partie postérieure); de plus le prothorax estentièrement couvert de granules très serrés (au lieu d’être presque toujours dis- tinctement ponctué sur la partie postérieure du disque), le pygidium est d’un noir bleuâtre, même chez les exemplaires ayant la tête et le prothorax cuivreux (au lieu d’être presque toujours bronzé ou d’un bronzé verdâtre clair). O6. amoenus, n. sp. — Nitidulus; capite prothoraceque metallico- viridibus ; elytris dilute testaceis, maculis tribus minutis, utrinque ad latera ante medium triangulariter dispositis, fasciaque transversa, irregulari, ad tertiam posteriorem sila, nigris; pygidio viridi; supra inaequaliter pallido-pubescens. Capite tenuiter et subdense granulato ; clypeo rotundato; fronte indistincte carinata; vertice carina recta, pa- rum longa, inter oculos et illorum paulo post medium sita, instructo. Prothorace confertim granulato, utrinque prope angulos posticos laevi et depresso, antice bituberculato; lateribus postice sinuatis; basi non marginata. Elytris subtiliter striatis; intervallis planis, uniformiter, simpliciter, tenuiter et dense punctatis. Pygidio tenuiter et dense punc- tato. — Long. 5,5 -6 mill. | Assez brillant; tête et prothorax d’un vert métallique, devenant légèrement bleuâtre sur la partie postérieure du prothorax; élytres d’un testacé clair, avec de chaque côté un groupe de trois petites taches noires, complètement séparées, situées en triangle sur le 5° interstrie vers le quart antérieur, sur le calus huméral, et sur le 7€ ou les 7°-8° interstries un peu avant le milieu, en outre, une bande suturale noire, sauf le bord sutural verdâtre, occupant vers le tiers postérieur toute la largeur de l’interstrie juxtasutural, se rétrécissant graduellement dans la partie antérieure et à l'extrémité, une fascie noire transverse, très irrégulière, située vers le tiers postérieur sur les 2°-5° interstries, très étroite sur le 2, assez large sur les suivants, une très petite tache apicale transverse, les épipleures noirs, sauf leur tiers antérieur longi- tudinalement taché de testacé le long du rebord supérieur; pygidium vert, dessous du corps noir, pattes d’un brun foncé, sauf les cuisses testacées, massue des antennes d’un brun clair. Dessus à pubescence d’un jaune pâle, médiocrement longue sur la tête et le devant du pro- thorax, longue sur les côtés du prothorax et le pygidium, courte sur le reste du prothorax et sur les élytres. Épistome régulièrement arrondi en devant; joues très peu saillantes et faiblement arquées; front avec Onthophagides africains. 429 une trace de carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avee une assez courte carène droite, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située un peu en arrière de leur milieu; toute la tête garnie de fins granules assez serrés. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs un peu arrondis ; les côtés sinués près de ces angles. arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié postérieure avec un très léger sillon longitudinal médian; la région des angles postérieurs assez fortement déprimée ; le devant avec deux petits tuber- cules bien séparés; toute la surface uniformément couverte de fins granules très serrés, sauf les angles postérieurs assez largement lisses, à part quelques points très fins. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries très fines: interstries plans, uniformément garnis d’une ponctuation simple, fine, serrée et irrégulièrement dis- posée. Pygidium à ponctuation ràpeuse, fine et serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle très obtus, à sommet arrondi. — Rhodésia : Bulawayo (G. Marshall, coll. du British Museum, deux exemplaires très probablement G). Très voisin du trinodosus Fähræus (1857, apud Bohem., Ins. Caffr., Il, p. 290), décrit des bords du fleuve Limpopo; en diffère par la tête et le prothorax non bronzés, mais verts, les taches des élytres autrement situées, les élytres garnis d’une fine pubescence d’un jaune päle (au lieu de courtes soies noires acuminées), les joues régulière- ment et très faiblement arquées (au lieu de former un angle obtus à sommet arrondi et d’être légèrement sinuées entre cet angle et l'œil), le vertex ayant non un tubercule, mais une carène, les interstries garnis non de très fins granules, mais d’une fine ponctuation simple, la taille beaucoup plus petite. O. albicomus, n. Sp. — Parum nitidus; capite prothoraceque subaeneo-viridibus ; elytris testaceis, intervallo juxtasuturali, epipleuris, maculis minutis tribus antice ad latera triangulariter dispositis, dua- bus ad tertiam anteriorem in intervallis 2-3° et 5°, fascia transversa irrequlariad tertiam posteriorem, maculaque minuta subapicali, nigris ; pygidio nigro; supra breviter pallido-pubescens, pygidio prothoracisque lateribus longe albo-pubescentibus. Capite granulato ; clypeo valde biden- tato, capitis lateribus inter clypeum et genas sinuatis, genis subangu- latim ad medium dilatatis; fronte arcuatim carinata; vertice carina brevi, valida, post oculos sita, instructo. Prothorace magno, confertim granulato, antice transversim carinato, prope anqgulos posticos non depresso; lateribus postice sinuatis ; basi non marginata. Elytris anguste Ann. Soc. ent. Fr., LXXVIr [1908]. 9 130 H. D'ORBIGNY. sed profunde striatis; intervalls fere planis, confertin granulatis. Pygidio confertim rugoso-punctato. — Long. : 6-7 mill. Peu brillant; tête et prothorax d’un vert assez clair et légèrement bronzé; élytres testacés, avec l’interstrie juxtasutural d’un noir bronzé, les épipleures et étroitement le bord basilaire noirs, de chaque côté un groupe de trois petites taches noires souvent contiguës, situées en triangle, sur le 5° interstrie à sa base, sur les 6°-7° interstries à une assez grande distance de la base, et, sur le calus huméral, une rangée transverse d’autres petites taches situées vers le tiers antérieur sur les 2e-3e et je interstries, une fascie noire transverse, très irrégulière, assez étroite, située vers le tiers postérieur, s'étendant sur toute la largeur ou parfois un peu interrompue, et chacun une petite tache subapicale; pygidium, dessous du corps et pattes noirs, massue des antennes testacée. Dessus à courte pubescence d’un jaune clair, sauf le pygidium, et une bande le long des côtés du prothorax, à longue pubes- cence blanche. Tête à peine plus large que longue, ayant sa plus grande largeur vera le milieu des joues; épistome fortement relevé en rebord incisé en devant, ses angles antérieurs formant une forte dent un peu arrondie ; côtés de la tête plus ou moins sinués à la jonction de l’épi- stome et des joues, ces dernières assez saillantes, formant en dehors un angle obtus très largement arrondi; front avec une assez forte carène très arquée, atteignant la suture des joues et située à peine en avant du bord antérieur des yeux; vertex avec une courte mais très forte carène souvent laminiforme, légèrement arquée, arrondie à ses angles, située bien en arrière des yeux et pas plus longue que le tiers de leur intervalle ; toute la tête garnie de granules assez serrés, sauf l’épistome couvert de rugosités. Prothorax très grand, formant dans le milieu de sa base un angle très prononcé; la base sans rebord ; les angles posté- rieurs bien accusés; les côtés nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié postérieure avec une légère impression longitudinale médiane ; la région des angles postérieurs régulièrement convexe; le devant avec une carène trans- verse presque droite ou un peu sinueuse, médiocrement forte, et occu- pant le tiers de la largeur; toute la surface uniformément garnie de granules très serrés et assez fins. Élytres à peu près de même largeur que le prothorax et à peine aussi longs que lui, arrondis latéralement ; stries étroites mais profondes ; interstries presque plans, uniformément couverts de granules très serrés. Pygidium couvert d’une ponctuation rugueuse extrêmement serrée: la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé, à sommet arrondi. — Afrique orientale allemande : Lukuledi (coll. Felsche); Nyassa (coll. du British Museum) ; Onthophagides africains. 131 Sud-Ouest du Nyassa : Angoniland (R. P. Guillemé, coll. R. Oberthür); Mozambique (coll. J. Gillet). Jai confondu jusqu'ici cetie espèce avec le Hildebrandti Harold (1878, in Monatsber. Akad. Berl., XLIIE, p. 211), décrit de Zanzibar, et l'ai étiquetée de ce nom dans les collections indiquées ci-dessus. Elle en diffère par la tête plus large, ayant sa plus grande largeur vers le milieu des joues (au lieu de l'avoir en avant du point de jonction de l’'épistome et des joues), ces dernières beaucoup plus saillantes, for- mant en dehors un angle obtus largement arrondi (au lieu de former une ligne presque droite entre l’épistome et le bord postérieur des yeux), le devant du prothorax sans tubercule de chaque côté de ïa carène. O. maculosus, n. Sp. — Parum nitidus; capite prothoraceque subaeneo nigris: elytris testaceis, intervallo juxtasuturali, epipleuris, maculis minutis tribus antice ad latera triangulariter dispositis, dua- bus ad tertiam anteriorem in intervallis 2-59 et 5°, fasciaque transversa irregulari in dimidio posteriore, nigris : pygidio nigro; supra breviter, in capite, pygidio prothoracisque lateribus longius pallido-pubescens. Capite granulato : clypeo valde bidentato, capitis lateribus inter clypeum et genas profunde sinuatis, genis antice lobatis: fronte arcuatim cari- nata; vertice carina brevi, valida, paulo post oculos sita, instructo. Prothorace magno, confertin granulato, antice transversim carinato, prope angulos posticos non depresso: lateribus postice sinuatis : basi non märginata. Elytris anguste sed profunde striatis ; intervallis planis, confertim granulatis. Pygidio confertim granulato-punctato. — Long. : 6,9 mill. Peu brillant; tête et prothorax d’un noir à peine bronzé; élytres testacés, avec l’interstrie juxtasutural, les épipleures et étroitement le bord basilaire noirs, de chaque côté un groupe de trois petites taches noires, situées en triangle, sur le 5° interstrie à sa base, sur les 6°-7° interstries à une assez grande distance de la base. et sur le calus humé- ral, une rangée transverse d’autres petites taches situées vers le tiers antérieur sur les 2°, 3° et 5° interstries, et une fascie noire très irré- gulière, située sur la moitié postérieure et s'étendant sur toute la lar- geur; pygidium, dessous du corps et pattes noirs, massue des antennes d’un brun foncé. Dessus à courte pubescence d’un jaune pâle, sauf la tête, les côtés du prothorax et le pygidium à pubescence blanchätre assez longue. Tête notablement plus large que longue, ayant sa plus grande largeur vers la partie antérieure des joues; épistome fortement relevé en rebord incisé en devant, ses angles antérieurs formant une 132 H. D'ORBIGNY. grande dent relevée ; côtés de la tête profondément sinués à la jonction de l’épistome et des joues, ces dernières assez saillantes, ayant leur plus grande saillie à leur partie antérieure, formant en ce point un angle un peu arrondi, puis rétrécies depuis cet angle en formant exté- rieurement une courbe peu prononcée; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues et située un peu en avant du bord antérieur des yeux; vertex avec une courte mais forte carène arquée, légèrement arrondie à ses angles, située un peu en arrière des yeux et égalant environ le tiers de leur intervalle; toute la tête uniformément garnie de granules assez serrés. Prothorax très grand, formant dans le milieu de sa base un angle très prononcé ; la base sans rebord ; les angles postérieurs bien accusés; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; le tiers postérieur avec une légère impression longitudinale médiane ; la région des angles postérieurs régulièrement convexe; le devant avec une assez forte carène transverse, presque droite, occupant un peu moins du tiers de la largeur; toute la surface uniformément couverte de granules très serrés et assez fins. Élytres à peine aussi larges et à peine aussi longs que le prothorax, arrondis latéralement ; stries étroites mais profondes; interstries plans, uniformément couverts de granulations extrêmement serrées. Pygidium garni d’une ponctuation granuleuse et serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien pro- noncé. — Rhodésia : Plumtuo (coll. J. Gillet, un seul exemplaire). Très voisin de l’'albicomus, n. sp.; en diffère par la tête et le pro- thorax noirs (au lieu d’être nettement verts), la massue des antennes non testacée, mais d’un brun foncé, la pubescence des côtés du pro- thorax ne formant pas une bande blanche bien déterminée, la tête plus large, les joues avant leur plus grande saillie non vers le milieu, mais à leur partie antérieure. ©. parcepictus, n. Sp. — Parum nitidus ; niger, capite et pro- thoracis parte anteriore nigro-aeneis, virescentibus, elytrorum lateribus apiceque testaceo-maculatis, pygidio aenco-nigro; supra breviter flavo- pubescens, elytris brevissime nigro-setosis. Capite confertim granulato, clypeo rugoso, antice leviter sinuato; fronte arcuatim carinata; vertice inter oculos tuberculato. Prothorace confertim tenuiter granulato, antice valide bituberculato, utrinque supra angulos posticos valde depresso, parte depressa laeri; lateribus postice sinuatis; basi non marginata. Elytris late striatis; intervallis fere planis, tenuiter et parum dense granulatis. Pygidio fortiter et fere simpliciter, ad basim subtilius, confer- Lim punctato, ad angulos anticos tenuiter granulato.— Long. : 6,5-8mil. Onthophagides africains. 133 Peu brillant; noir, la tête et le devant du prothorax d’un noir forte- ment bronzé et à reflets verdätres, les élytres chacun avec une assez petite tache testacée située sur l’interstrie latéral, le long du bord externe, et occupant presque tout son tiers antérieur, une autre assez petite tache très oblique, occupant toute la largeur des deux derniers interstries, et située après le milieu, plusieurs petites taches apicales, et parfois une très petite tache à la base des 6°-7° interstries; pygidium d’un noir bronzé, massue des antennes d’un brun foncé ou d’un brun clair. Tête, prothorax et pygidium à courte pubescence jaune; élytres garnis de soies noires acuminées el extrêmement courtes, sauf les côtés à courte pubescence jaune. Épistome légèrement sinué en devant; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle très obtus et largement arrondi; front avec une assez fine carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec un gros tubercule situé entre les milieux des yeux; toute la tête garnie de granulations serrées, se trans- formant en rugosités sur l’épistome. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs très accusés; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs: la ligne médiane sans sillon longitudinal, ou avec un très léger sillon sur la partie postérieure; la région des angles postérieurs fortement déprimée; le devant avec deux assez gros tubercules assez éloignés l’un de l’autre; toute la surface uniformément garnie de fins granules serrés, sauf les dépressions près des angles postérieurs qui sont com- plètement lisses. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéra- lement; stries larges; interstries presque plans, uniformément garnis de fins granules peu serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium presque aussi long que large, garni d’une ponctuation serrée, forte et presque simple, devenant fine vers la base, se transformant en fins granules vers les angles antérieurs ; la carène de la base en arc de cercle. — Tanganyika : région de Mpala (R. P. Guillemé, coll. R. Ober- thür, deux exemplaires G). Très voisin du parumnotatus Fähræus (1857, apud Bohem., Ins. Caffr., IL, p. 279), décrit de la région du fleuve Orange; n’en diffère guère que par les élytres tachés de testacé seulement sur les côtés et à l’extrémité, sans taches sur le disque, les granules du prothorax plus fins et plus serrés, ceux des élytres plus serrés, le pygidium à ponctuation beaucoup plus serrée et en majeure partie presque simple (au lieu d’être nettement râpeuse ou granuleuse). O. perniciosus Péringuey, 1904, in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XIT, 1900, p. 174 et 197, décrit de la Rhodésia méridionale, — sansibari- 134 H. D'ORBIGNY. cus Harold, 1878, in Monatsber. Akad. Berl., XLHI, p. 2411, décrit du Zanguebar. O0. horrens, n. sp. — Parum nilidus, niger, supra totus pube longa, antice rufa, postice albida, hirtus. Capite granulato; clypeo ma- ris leviter sinuato, feminae emarginato; fronte arcuatim carinata; ver- lice apud marem cornuto, apud feminam carina brevissina, inverso- arcuata, medio interrupta, inter oculos sita, instructo. Prothorace toto subfortiter et parum dense granulato, supra angulos posticos non de- presso; lateribus postice valde sinuatis ; basi non marginata. Elytris late striatis : intervallis planis, subfortiter ac parce granulatis. Pygidio parum dense granulato. — Long. : 6,5 mill. Peu brillant, entièrement noir, massue des antennes brune. Dessus entièrement à pubescence dressée et assez longue, roussätre sur la tête et la moitié antérieure du prothorax, blanchâtre sur le reste du protho- rax, les élytres et le pygidium, un peu plus longue sur le devant du. prothorax. Épistome légèrement sinué en devant &, nettement échan- cré ©; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus large- ment arrondi; front avec une fine carène arquée n’atteignant pas tout à fait la suture des joues; vertex avec une petite corne presque cylin- drique, inclinée en arrière et située entre les milieux des yeux G: vertex avec une très courte carène en arc renversé, interrompue dans son milieu et divisée en deux petits tubereules obliques, située un peu en arrière du milieu des yeux et occupant à peine le tiers de leur in- tervalle ©; toute la tête garnie de granules serrés, sauf le front G moins densément granulé. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs bien accusés; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans trace de dé- pression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface garnie de granules assez gros et peu serrés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges et nettement rebordées ; interstries plans, garnis de granules assez gros, assez écartés et en majeure partie disposés irrégulièrement. Pygidium garni de granules peu serrés; la carène de la base en arc de cercle ou presque en are de cercle. — Afri- que orientale anglaise : Entebbe, dans l’Ouganda (capitaine H.-B. Rat- tray, coll. R. Oberthür). Extrêmement voisin du yilicollis &'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr. 1902, p. 127), décrit de l’Abyssinie et de l’Érythrée; en diffère par les granules du prothorax plus écartés, la région des angles pos- térieurs sans trace de dépression, la taille plus petite. Onthophagides africains. 15 Également très voisin du Zongipilis d'Orbigny (4905, 1. c., 1905, p. 459), décrit de l'Afrique centrale; en diffère par l’épistome moins profondément échancré, surtout chez le G, le front avec une carène, le prothorax moirs densément granulé, les élytres à stries larges, les interstries à granules moins écartés, la tête et le prothorax noirs, sans reflet bronzé ou verdâtre distinct. ©. horridus, n. sp. — Nitidulus, niger, elytrorum basi in inter- vallis 7°-S°, Saepius apice in intervallis 6°-7° minute testaceo-macu- latis, supra totus pube longa, in capite prothoraceque obscura, in ely- tris pygidioque pallida, hirtus. Capile confertim granulato: clypeo maris rotundato-truncato, feminae sinuato; fronte arcuatim tenuiter carinata; vertice apud marem minute cornuto, apud feminam carina tenui, brevissima, inverso-arcuata, medio Saepius subinterrupta, inter oculorum margines posticos sita, instructo. Prothorace fortiter et dense granulato, supra angulos posticos subdepresso; lateribus postice valde sinuatis ; basi non marginata. Elytris late striatis: intervallis planis, subfortiter et subdense granulatis. Pygidio subfortiter et subdense qra- nulato. — Long. : 6-7 mill. Assez brillant, noir, les élvtres avec une petite tache testacée occu- pant entièrement la base des 7°-8° interstries, et presque toujours une autre tache un peu plus petite, située à l'extrémité des 6°-7° inter- stries; massue des antennes noire ou brune. Dessus entièrement à pu- bescence dressée et assez longue, brunâtre sur la tête et le protho- rax, d'un jaune pâle sur les élytres et le pygidium. Épistome arrondi et un peu tronqué en devant &, assez fortement sinué © ; joues médio- crement saillantes, formant en dehors un angle obtus largement ar- rondi ; front avec une fine carène arquée atteignant la suture des joues; verlex avec une petite corne droite, un peu inclinée en arrière, et si- tuée à peu près entre les milieux des yeux 3; vertex avec une fine carène extrêmement courte, légèrement en arc renversé et souvent un peu interrompue dans son milieu, située entre les bords postérieurs des yeux et occupant à peine le quart de leur intervalle ©; toute la tête couverte de granules serrés. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs bien accusés; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal ; la région basilaire légerement dépri- mée de chaque côté près des angles postérieurs; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface couverte de gros granules serrés, sauf les dépressions basilaires un peu moins densément mais à peu près aussi fortement granulées, la déclivité antérieure G éparsement granu- 136 H. D'ORBIGNY. lée. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries larges et nettement rebordées: interstries plans, garnis de granules assez gros, assez serrés et en majeure partie notablement plus longs que larges. Pygidium garni d'assez gros granules assez serrés; la ca- rène de la base formant dans le milieu un angle très peu prononcé. — Mozambique : Guengère dans la vallée de Pungoué (G. Vasse, coll. du Muséum de Paris). Voisin du pilicollis d'Orbigny (IL. c.); en diffère par la pubescence du prothorax plus obscure, plus longue et plus nettement dressée, les granules des élytres et du pygidium beaucoup plus serrés, la carène du pygidium non régulièrement arquée, mais un peu anguleuse dans le milieu, la carène du vertex © plus courte et située plus en arrière. Plus voisin de laæilllaris Boheman (1860, in Ofvers. Vet-Akad. Fôrh., 1860, p. 114), décrit du Damara; en diffère par la tache testacée de la base des élytres située sur les 7e-8° interstries (au lieu d’être si- tuée sur les 6°-7€), la pubescence de la tête et du prothorax plus obs- cure, l’épistome tronqué ou simplement sinué {au lieu d’être nettement échancré), les interstries des élytres bien plus densément granulés, la carène du pygidium non régulièrement arquée. O0. pseudoaeneus, n. Sp. — Parum nitidus, niger, capite pro- thoraceque aeneo-nigris, supra totus longe flavo-hirtus. Capite confertim rugoso, clypeo emarginato, capitis lateribus inter clypeum et genas dis- tincte sinuatis: apud marem fronte breviter subcarinata, vertice cor- nuto, cornu longulo, gracili, levissime arcuato. Prothorace subdense et subtenuiter granulato, granulis paulo minoribus intermirtis, supra angulos posticos non depresso; lateribus postice valde sinuatis; basi non marginata. Elytris parum late striatis ; intervallis planis, parum dense granulatis, granulis majoribus, minoribus intermixtis. Pygidio tenuiter et parce granulato. — Long. : 7 mill. Peu brillant, noir, la tête et le prothorax d’un noir nettement bronzé, massue des antennes noire. Dessus entièrement à pubescence jaune, dressée et assez longue. Épistome assez fortement échancré en devant, ses angles antérieurs formant une dent arrondie ; côtés de la tête net- tement sinués à la jonction de l’épistome et des joues, ces dernières médiocrement saillantes, arquées sur leur moitié antérieure, puis lé- gerement sinuées près des yeux; front avec une fine et assez courte trace de carène arquée; vertex avec une assez longue corne grêle, si- tuée entre les milieux des yeux et occupant à peine le tiers de leur in- tervalle, graduellement rétrécie dès sa base, un peu inclinée en arrière et très légèrement arquée; toute la tête couverte de rugosités très ser- Onthophagides africains. 137 rées, sauf la base de la corne garnie d’une grosse ponctuation rugueuse et serrée. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs un peu arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu etles angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon lon- gitudinal ; la région des angles postérieurs sans dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface assez densément garnie de granules assez fins, mélangés de granules un peu plus petits, sauf le milieu de la déclivité antérieure à ponctuation écartée. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries peu larges, mais très nettement rebordées; interstries plans, peu densément garnis de granules médiocrement gros, mélangés de granules notablement plus petits, tous à peu près ronds, et en majeure partie disposés irréguliè- rement. Pygidium garni de fins granules écartés; la carène de la base presque en arc de cercle. — Sierra-Leone : Rhobomp (coll. du Muséum de Paris ex-coll. Fairmaire, un seul exemplaire G). Très voisin du variegranosus d'Orbigny (1905, in Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 458), décrit du Sud-Ouest du Nyassa; en diffère par la tête et le prothorax entièrement d’un noir nettement bronzé, les élytres entièrement noirs, sans tache à la base du 7° interstrie, les joues moins _ Saillantes, les côtés du prothorax non sinués près des angles anté- rieurs, ses granules moins serrés et un peu inégaux, les granules des élytres moins serrés et tous à peu près ronds (au lieu d’être en partie très allongés et obliques), les granules du pygidium plus écartés. Également voisin de l’hirsutus d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 130), décrit du Congo français; en diffère par les élytres entièrement noirs, les côtés de la tête nettement sinués à la jonction de l’épistome et des joues, le prothorax sans dépression près des angles postérieurs, ses granules bien plus fins et moins serrés, les granules des élytres plus fins et de grandeur inégale, l’interstrie latéral granulé {au lieu d’être garni de gros points râpeux), le pygidium moins densé- ment granulé. O6. seminitidus, n. Sp. — Nigerrimus, in capite prothoraceque nitidissimus, in elytris pygidioque subopacus, supra breviter flavo-pu- bescens. Capite confertim rugoso-punctato; clypeo rotundato-truncato ; fronte arcuatèm carinata; vertice medio paulo ante oculorum marginemn posticum tuberculato. Prothorace toto subdense granulato, prope angu- los posticos non depresso ; lateribus postice sinuatis ; basi non marginata. Elytris mediocriter striatis ; intervallis planis, tenuiter et parum dense granulatis. Pygidio tenuissime et parum dense granulato. — Long. : « n 9,9 mill, 138 H. D'ORBIGNY. D'un noir d’ébène, très brillant sur la tête et le prothorax, un peu mat sur les élytres et le pygidium; massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome presque arrondi en devant, seulement un peu tronqué; joues médio- crement saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet légè- rement arrondi; front avec une carène arquée n’atteignant pas tout à fait la suture des joues, et située à peine en avant du milieu de la tête; vertex avec un assez gros tubereule transverse, situé à peine en avant du bord postérieur des yeux; la tête couverte d’une ponctuation très rugueuse et serrée, sauf l’épistome densément garni de rides trans- verses, les tempes à grosse ponctuation peu serrée. Prothorax complè- tement sans rebord à la base; les angles postérieurs bien accusés; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, très arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; le tiers postérieur avec une impres- sion longitudinale médiane bien prononcée; la région des angles posté- rieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à peu près uniformément garnie de granules assez serrés et médiocrement gros, mélangés de quelques très fins gra- nules sur la moitié antérieure du disque. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries médiocrement larges; interstries plans, garnis de fins granules peu serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium deux fois aussi large que long, garni de très fins granules peu serrés; la carène de la base presque en arc de cercle. — Dahomey (coll. J. Gillet, un seul exemplaire proba- blement ©). Ne ressemble à aucune autre espèce; sa couleur d’un noir d’ébène, très brillant sur la tête et le prothorax, un peu mat sur les élytres et le pygidium, sa pubescence courte, son épistome non sinué, le distin- guent des autres espèces ayant également le prothorax entièrement granulé et sans rebord à la base. O. nmigropubens, n. Sp. — Nitidus, niger, supra lotus nigro- pubescens. Capite subfortiter et subdense punctato, clypeo genisque ru- gosis: clypeo truncato-rotundato; fronte arcuatim carinata : vertice carina valida, medio dentata, utrinque angulosa, inter oculos et illo- rum paulo ante marginem posteriorem sita, instructo. Prothorace in dimidio anteriore confertim granulato, in dimidio posteriore fortiter et parum dense, ad basim simpliciter, ad medium aspere punctato, antice transversim longe carinato, utrinque supra angulos posticos abrupte declivi et subdepresso : lateribus postice valde sinuatis ; basi non mar- ginata. Elytris anguste striatis; intervallis fere planis, ad suturam Onthophagides africains. 139 parum dense, ad latera dense granulatis. Pygidio subdense qgranulato- punctato. — Long. : 14,5 mill. Brillant, entièrement noir, massue des antennes brune. Dessus en- tièrement à pubescence noire, très courte, sauf la tête, la déelivité antérieure du prothorax et le pygidium à pubescence un peu plus longue, la base du pygidium avec quelques assez longs poils noirs dressés; dessous du corps à pubescence brunâtre. Épistome légère- ment tronqué en devant, presque arrondi; joues peu saillantes, ayant leur plus grande saillie vers leur tiers postérieur, un peu en arrière du bord antérieur des veux, et formant en dehors un angle obtus assez largement arrondi; front avec une carène légèrement arquée, atteignant la suture des joues; vertex avec une forte et assez longue carène droite, fortement dentée dans son milieu, anguleuse à ses extrémités, n’attei- gnant pas tout à fait les yeux et située un peu en avant de leur bord postérieur; la tête à ponctuation assez grosse et assez serrée, sauf l'épistome et les joues couverts de rugosités serrées. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs bien accusés; les côtés très fortement sinués près de ces angles, en ligne droite entre le milieu et les angles antérieurs ; la partie postérieure avec un profond sillon lon- gitudinal médian; la région des angles postérieurs très brusquement déclive et un peu déprimée; le devant avec une longue carène presque droite, peu élevée et légèrement sinuée dans son milieu, forte et angu- leuse à ses extrémités, et occupant près de la moitié de la largeur, la région antérieure assez largement déprimée de chaque côté de cette carène:; la moitié postérieure garnie d’une grosse ponctuation peu serrée, simple à la base, râäpeuse vers le milieu, le reste de la surface garni de granules serrés, sauf les angles antérieurs éparsement gra- nulés, le milieu de la déclivité antérieure avec un étroit espace longi- tudinal lisse. Elytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries étroites; interstries presque plans, garnis de fins granules peu serrés sur les deux premiers interstries, devenant gra- duellement très serrés sur les côtés. Pygidium à ponctuation granu- leuse assez fine et assez serrée; la carène de Ja base formant dans le milieu un angle assez prononcé à sommet arrondi. Dessous des cuisses à ponctuation assez grosse, uniformément serrée sur les cuisses inter- médiaires, très écartée sur les cuisses postérieures. Angle apical interne des tibias antérieurs très obtus, leur éperon un peu courbé en dessous et acuminé. — Bechouana anglais (coll. R. Oberthür, un seul exem- plaire très probablement 9). Cette espèce ne ressemble à aucune autre; sa pubescence noire, sa taille assez grande, la longue carène de son prothorax, là distinguent 440 H. D'ORBIGNY. de toutes les espèces noires ayant également le prothorax en partie granulé, et sans rebord à la base. O. Sjôstedti d'Orbigny, 190%, in Arkiv for Zool., 4904, I, p. 407, décrit du Cameroun, — deplanatus Lansberge, 1883, in Notes irom the Leyd. Mus., V, p. 16, décrit de Liberia. — M. Ritsema a bien voulu me communiquer le type du deplanatus; contrairement à la description de Lansberge, cet insecte est en tout semblable aux exem- paires que j'ai décrits, les côtés du prothorax et les interstries des élytres sont non ponctués, mais granulés, la taille n’est pas de 8 mill., mais seulement de 7 mill. O. rufoguttatus Fairmaire, 1905, in Ann. Soc. ent. Belg., 1905, p. 118, décrit de Madagascar, n’est qu’une variété foncée de l’elegans Klug, 1832, Bericht Madag. Col., p. 164, décrit également de Madagas- car, J'en ai vu le type dans la collection du Muséum de Paris. O. sanguinolentus, n. Sp. — Minimus, nitidus ; niger, elytro- rum utrinque late, basi triangulariter, apice transversim, rubro-macu- latis; supra glaber, prothoracis lateribus et parte posteriore, elytris pygidioque brevissime flavo-pubescentibus. Capite fortiter et parce punctato; clypeo emarginato; fronte arcuatim valide carinata; vertice carina valida, recta, inter oculos et illorum paulo post marginem ante- riorem sita, instructo. Prothorace subfortiter et dense, simpliciter, in laterum medio subaspere punctato; lateribus postice vix sinuatis ; basi non marginata. Elytris subtiliter striatis; intervallis planis, parce ac tenuiter granulatis. Pygidio confertim punctato, punctis magnis, mi- noribus disperse intermixtis. — Long. : 3,2 mill. Très petit, brillant, noir, les élytres chacun avec une grande tache triangulaire, d’un testacé rougeûtre, occupant la base des 4°-7° inter- stries et s'étendant presque jusqu’au milieu de la longueur, et une autre grande tache occupant toute l’extrémité, sauf l’interstrie juxta- sutural; massue des antennes testacée. Dessus glabre, sauf les côtés et la partie postérieure du prothorax, les élytres et le pygidium à pubescence jaune extrêmement courte. Épistome assez largement échancré en arc de cercle; joues peu saillantes, formant en dehors un angle arrondi; front avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une forte carène droite, médiocrement longue, atteignant pas à beaucoup près les yeux et située un peu en arrière de leur bord antérieur; toute la tête garnie de gros points très écartés. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs très obtus; les côtés à peine sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les Onthophagides africains. 141 angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal ; la région des angles postérieurs sans trace de dépression ; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation régulière, serrée, assez grosse et simple, sauf le milieu des côtés à ponctuation légèrement râpeuse. Élytres beaucoup plus larges que le prothorax, arrondis laté- ralement ; stries étroites ; interstries complètement plans, garnis de fins granules assez écartés. Pygidium à ponctuation serrée, composée de très gros points mélangés de quelques points un peu plus petits; la carène de la base presque en arc de cercle. — Sud du lac Tchad : Fort Archambault sur le moyen Chari (D J. Decorse, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire). Sa très petite taille, ses élytres noirs, chacun avec deux grandes taches d’un testacé rougeâtre, son épistome échancré en arc de cercle, son prothorax à ponctuation complètement simple, sauf le milieu des côtés à ponctuation légèrement mais très distinctement ràpeuse, ses interstries garnis de granules, le distinguent de toutes les autres espèces qui ont également la base du prothorax sans rebord. O. atrovittatus, n. Sp. — Nitidus ; capite prothoraceque subaeneo- nigris; elytris nigris, basi in intervallis 2, 4 el 6°-7 atque ante apicem testaceo-maculatis, interdum testaceis, longitudinaliter atro- vittatis ; pygidio nigro ; supra brevissime flavo-pubescens. Capite fortiter et densissime, in frontis parte posteriore paulo parcius rugoso-punctato, vertice tenuiter et parum dense punctato; clypeo truncato ; fronte non carinata; vertice carina longa, valida, arcuata, inter oculos et illorum paulo ante medium sita, instructo. Prothorace in disco toto fortissime et densissime subasperato-punctato, ad latera confertim granulato, antice in medio producto et apice carinato, utrinque tuberculato; lateribus postice valde sinuatis ; basi, medio et angulis posticis exceptis, vir per- spicue marginata. Elytris anguste sed profunde striatis: intervallis [ere planis, uniformiter densissime ac fortiter rugoso-punctatis. Pygidio fortissime et dense rugoso-punctato. — Long. : 4-5,5 mill. Brillant; tête et prothorax d’un noir brunûâtre et légèrement bronzé, élytres noirs ou bruns, avec une petite tache testacée à la base des 2°, 4° et parfois 3° interstries, une un peu plus grande à la base des 6°-7° interstries, et ordinairement une tache plus ou moins grande avant l’extrémité, parfois Jes taches testacées de la base se prolongeant sur les 2, 4° et 6° interstries jusqu’à la tache antéapicale ; pygidium, dessous du corps et pattes d’un noir brunâtre, massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence jaune, sauî le devant du prothorax ayant dans le milieu quelques assez 142 H. D'ORBIGNY. longs poils dressés. Épistome assez étroitement tronqué en devant: joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle obtus assez largement arrondi; front sans trace de carène: vertex avec une forte et longue carène assez fortement arquée, située un peu en avant du milieu des yeux et occupant lout leur intervalle: la tête couverte d’une grosse ponctuation très serrée et rugueuse, saul la partie postérieure du front un peu moins densément ponctuée, le vertex entièrement à ponctuation fine et médiocrement serrée, la ponctuation de l’épistome mélangée de fines rides transverses. Prothorax très finement rebordé à la base, le rebord à peine visible, sauf dans le milieu et près des angles postérieurs; ces derniers un peu arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, très arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitudinal, ou souvent avec une légère dépression sur la partie postérieure; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; ie devant avec une forte saillie médiane formant, à sa partie antérieure, une forte carène très légère- ment sinuée dans le milieu de son bord supérieur et occupant à peine le quart de la largeur, en outre, sauf parois chez les petits exemplaires, de chaque côté un assez gros tubereule conique, situé beaucoup plus près de la saillie médiane que du bord latéral: tout le disque unifor- mément couvert d’une très grosse ponctuation finement ràâpeuse et extrêmement serrée, les côtés garnis de granules serrés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries étroites mais profondes; interstries presque plans, uniformément couverts d’une grosse ponctuation rugueuse et extrêmement serrée. Pygidium à très grosse ponctuation serrée et rugueuse; la carène de la base presque en arc de cercle. — Haut Sénégal : Kayes (D' Nodier, communiqué par M. Péringuey); Sud du lac Tchad : rives du bas et du moyen Chari (D: J. Decorse, coll. du Muséum de Paris). Très voisin de l’asperrimus d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 206), décrit de l'Afrique orientale allemande, et du sca- berrimus d'Orb. (1904, in Ann. Mus. civ. di Genova, XLI, p. 296), décrit du pays Galla: diffère de ces deux espèces par la carène de la tête nettement arquée, le prothorax ponctué sur tout le disque (au lieu d’être granulé sur au moins son tiers antérieur). Differe encore de lasperrimus par le prothorax ayant en devant un tubercule de chaque côté de la saillie médiane. Ô. bDinodosus, n. sp. — Nitidus, niger, supra glaber, prothoracis lateribus et parte posteriore, elytris pygidioque brevissime flavo-pubes- centibus. Capite tenuiter, in medio tenuissime punctato, nonnullis Onthophagides africains. 143 punclis majoribus ad latera sparsis ; clypeo rotundato : fronte haud cari- nata: vertice carina valida, modice longa, arcuata, inter oculos et illo- rum in medio sita, instructo. Prothorace subdense, subfortiter et simpliciter, antice subtilius, ad latera subaspere punctato, antice bitu- berculato, tuberculis multo distantibus, medio leviter gibboso : lateribus postice valde sinuatis ; basi indistincte marginata. Elytris late striatis : intervallis planis, uniformiler subdense granulatis. Pygidio subfortiter et subdense punctato. — Long. : 6,5 mill. Brillant, d’un noir d’ébène, saui la tête légèrement bronzée, la mas- sue des antennes d’un testacé clair. Dessus glabre, sauf les côtés et la partie postérieure du prothorax, les élytres et le pygidium à pubes- cence jaune extrêmement courte. Épistome arrondi en devant; joues médiocrement saillantes et presque arrondies ; front sans trace de carène ; vertex avec une forte carène arquée, assez longue mais n’attei- gnant pas à beaucoup près les yeux, et située entre leurs milieux; la tête à ponctuation assez serrée, fine, surtout dans le milieu, mélangée de quelques assez gros points sur les côtés de l’épistome, sur les joues et sur les tempes. Prothorax très indistinctement rebordé à la base; les angles postérieurs un peu arrondis; les côtés très fortement sinués près de ces angles, en ligne droite entre le milieu et les angles anté- rieurs ; la moitié postérieure avec un assez profond sillon longitudinal médian; le devant légèrement gibbeux dans le milieu et ayant de chaque côté un assez gros tubercule arrondi, situé à peu près à égale distance de la ligne médiane et du bord latéral ; toute la surface à ponc- tuation assez serrée, assez grosse et simple, saui le devant un peu plus finement ponctué, les côtés à ponctuation légèrement râpeuse. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement: stries larges: interstries plans, uniformément garnis de granules assez serrés et mé- diocrement gros, sauf la moitié antérieure de l’interstrie latéral à ponc- tuation ràpeuse. Pygidium à ponctuation assez grosse et assez serrée ; la carène de la base presque en arc de cerele. — Rhodésia : Bulawayo (G. Marshall, coll. du British Museum, un seul exemplaire probable- ment G). Très voisin de l’ebenicolor d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902. p. 190), décrit de l'Afrique orientale allemande ; n’en diffère guère que par le prothorax ayant en devant deux tubercules très éloignés l’un de l’autre, et un peu gibbeux dans le milieu entre ces tubercules, sa base moins distinctement rebordée, ses côtés non arrondis mais en ligne droite entre le milieu et les angles antérieurs, sa ponctuation bien moins distinctement râpeuse sur les côtés, l’épistome arrondi, le vertex avec une assez longue carène arquée, située entre les milieux des yeux, 14% H. D'ORBIGNY. ©. plicatifrons, n. Sp. — Nitidus, niger, supra glaber, elytro- rum lateribus apiceque et pygidio breviter pubescentibus. Capite sim- pliciter, subfortiter et dense, inter oculos sparsim punctato, clypeo ru- goso, apice reflexo, angusto et leviter sinuato; fronte haud carinata : vertice inter oculos transversim depresso, paulo post oculos lamina parva, erecta, triangulari, instructo. Prothorace fortiter et dense, in disci dimidio posteriore simpliciter, antice atque ad latera aspere punc- tato ; laleribus postice sinuatis ; basi marginata. Elytris late Sstriatis : intervallis planis, fortiter et densissime asperato-punctatis, ad sutu- rain paulo subtilius granulato-punctatis. Pygidio subfortiter et dense punctato-granulato. — Long. : 7 mill. Brillant, d’un noir d’ébène, avec la suture des élvtres légèrement bronzée, la massue des antennes testacée. Dessus glabre, sauî les côtés et l'extrémité des élytres à très courte pubescence grisätre, le pygi- dium à courte pubescence jaune. Épistome étroit en devant, relevé et légèrement sinué à son bord antérieur; joues médiocrement saillantes et arrondies; front sans carène; vertex avec une petite lame dressée, triangulaire, située un peu en arrière des yeux, et précédée d’une forte dépression transversale, située entre les yeux; la tête à ponctua- tion simple, assez forte et serrée, sauf la dépression éparsement ponc- tuée, l’épistome couvert de fines rugosités transverses. Prothorax re- bordé à la base; les angles postérieurs arrondis; les côtés nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles anté- rieurs; la partie postérieure avec une légère trace de dépression lon- gitudinale médiane; la région des angles postérieurs sans trace de dé- pression; le devant sans saillie ni dépression ; la moitié postérieure du disque à grosse ponctuation simple et serrée, la ponctuation devenant fortement râpeuse sur la partie antérieure et sur les côtés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges: inter- stries plans, couverts d’une grosse ponctuation räpeuse et très serrée, devenant un peu plus fine, granuleuse et moins serrée vers la suture. Pygidium à ponctuation fortement granuleuse, serrée et assez forte; la carène de la base presque en arc de cercle. Métasternum et dessous des cuisses entièrement garnis d’une ponctuation serrée et assez forte. — Afrique orientale allemande : Ousambara (Fruhstorfer, coll. Felsche, un seul exemplaire probablement ©). Très voisin de l’ebenicolor d’Orbigny (1902, in. Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 190), décrit de l’Afrique orientale allemande; n’en diffère guère que par la ponctuation du prothorax beaucoup plus serrée et un peu plus grosse, les interstries des élytres garnis d’une grosse ponctuation ràpeuse et serrée (au lieu d’être garnis de granules écartés), dix di L 4 Onthophagides africains. 145 le pygidium à ponctuation non simple, mais très nettement granu- leuse. O. planiceps Ralffray, 1877, in Rev. et Mag. de Zool., 1877, p. 316, tab. 1, fig. 4, décrit du sud de l’Afrique orientale anglaise, — pinguis Gerstæcker, 1871, apud Wiegm., Arch. f. Naturg., XXX VI, 1, p. 50, décrit de Zanzibar. O0. flexifrons, n. Sp. — Nitidulus; capite prothoraceque aeneo- nigris; elytris [usco-nigris, basi in intervallis 6°-79 minute et obscure testaceo-maculata; pygidio nigro; supra glaber, elytrorum lateribus et pygidio brevissime flavo-pubescentibus. Capite densissime rugoso-puntc- tato, clypeo confertim rugoso, oculorum intervallo parce punctato : elypec leviter producto, apice rotundato ; fronte haud carinata: vertice inter oculos transversim depresso, paulo post oculos lamina parva, erecta, triangulari, instructo. Prothorace simpliciter, fortiter et den- sissime punctato, lateribus confertim asperatis, antice valide transver- sim tuberculato : lateribus postice valde sinuatis ; basi marginata. Ety- tris subtenuiter striatis ; intervallis planis, tenuiter et dense granulatis. Pygidio tenuiter et subdense granulato. — Long. : 6,5 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un noir nettement bronzé; élytres d’un noir brunâtre, avec une petite tache d’un testacé rougeàtre obscur, située à la base des 6°-7° interstries; pygidium et dessous du corps d’un noir brunätre, pattes d’un brun rougeätre obscur, massue des antennes d’un testacé clair. Dessus glabre, sauf les côtés des élytres et le pygidium à pubescence jaune extrêmement courte. Épistome un peu prolongé en avant et en ogive arrondie: joues médiocrement sail- lantes et arrondies; front sans trace de carène; vertex avec une petite lame dressée, triangulaire, située un peu en arrière du bord posté- rieur des yeux et égalant environ le tiers de leur intervalle, cette lame précédée d’une longue et forte dépression transverse, située à peu près entre les milieux des veux: la tête garnie d’une ponctuation très serrée, rugueuse et médiocrement forte, sauf l’'épistome couvert de fines rides transverses, tout l’intervalle des yeux à ponctuation peu serrée, non rugueuse et médiocrement forte, Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs très obtus mais bien accusés; les cotés fortement sinués près de ces angles, en ligne droite entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec seulement une vague trace de dépression longitudinale médiane; la région des angles posté- rieurs sans trace de dépression; le devant avec un gros tubercule Îor- tement transverse; toute la longueur du disque à grosse ponctuation Ann. Soc. ent. Fr., LXXvII [1908]. 10 146 H. D'ORBIGNY. simple, très serrée et légèrement rugueuse, devenant seulement un peu plus fine en devant, devenant extrêmement serrée, fortement ru- gueuse el un peu râpeuse sur les côtés. Élytres plus larges que le pro- thorax, arrondis latéralement; stries assez fines: interstries plans, garnis de fins granules serrés, un peu moins fins et un peu plus serrés vers les côtés. Pygidium garni de fins granules assez serrés ; la carène de la base en are de cercle. — Afrique orientale anglaise : 4° lat. Nord (von Hôhnel, coll. du Muséum de Paris ex coll. Fairmaire, un seul exemplaire probablement ©). Voisin de l'undaticeps d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 182), décrit de l'Afrique orientale anglaise et allemande; en diffère par l’épistome non tronqué ni sinué, mais en ogive arrondie, le prothorax à ponctuation beaucoup plus serrée et simple sur toute la longueur du disque, ayant en devant un gros tubercule transverse, les élytres à stries moins larges, les interstries plus uniformément granulés. ®. deflexus, n. sp. — Nitidulus; capile prothoraceque obscure aeneo-viridibus ; elytris fusco-nigris, basi in intervallis 6°-7°, apice in intervallis 3-59, minute et obscure testaceo-maculatis ; pygidio nigro: supra glaber, elytrorum lateribus et pygidio breviter flavo-pubescenti- bus. Capite subdense et tenuiler, antice atque in medio tenuissime punc- tato ; chypeo truncato; fronte haud carinata; vertice inter oculos trans- versim depresso, inter illorum margines posticos lamina parva, erecta, triangulari, instructo. Prothorace fortiter et dense, simpliciter, ad latera aspere punctato; lateribus postice valde sinuatis ; basi marginata. Elytris late striatis ; intervallis planis, ad suturam tenuissime et parce, ad latera paulo fortius et subdense granulatis. Pygidio simpliciter, for- titer et dense punctato, angulis anticis granulatis. — Long. : 6 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un vert bronzé obscur, le devant de la tête cuivreux ; élytres d’un noir brunâtre, chacun avec une petite tache d’un testacé rougeûtre obscur, située à la base des 6°-7e inter- stries, et une autre petite tache située un peu avant l'extrémité sur les 3c-9° iniersiries; pygidium, dessous du corps et pattes noirs. Dessus glabre, sauf les côtés des élytres et le pygidium à courte pubescence jaune. Épistome tronqué en devant; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle très légèrement arrondi; front sans trace de carène; vertex avec une petite lame dressée, triangulaire, située entre les bords postérieurs des yeux et occupant un peu plus du tiers de leur intervalle, précédée d’une dépression transverse, peu pro- onde, située entre les yeux; toute la tête à ponctuation fine et assez Onthophagides africains. 147 serrée, très fine en devant et dans le milieu, mélangée de quelques points à peine plus gros sur les côtés de l’épistome et sur les joues. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs bien accusés : les côtés fortement sinués près de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié postérieure avec une assez forte impression longitudinale médiane; la région des angles posté. rieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à grosse ponctuation simple et serrée, sauf le devant a peine plus finement ponctué, les côtés à ponctuation fortement rà- peuse. Élytres plus larges et beaucoup plus longs que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges; interstries plans, garnis de gra- nules très fins et très écartés vers la suture, devenant graduellement un peu moins fins et assez serrés sur les côtés. Pygidium à grosse ponctuation serrée et simple, sauf les angles antérieurs granulés ; la carène de la base formant dans le milieu un angle assez prononcé. — Ouganda : îles Sessé dans le Nord-Ouest du lac Victoria-Nyanza (recu de MM. Staudinger et Bang-Haas, un seul exemplaire). Très voisin du flexifrons,n. sp.; en diffère par les élytres ayant, en outre de la tache basilaire, une petite tache testacée subapicale, l’épistome non en ogive arrondie, mais tronqué en devant, la lame du vertex située non en arrière des yeux, mais entre leurs bords posté- rieurs, la ponctuation de la tête plus fine et non rugueuse, le prothorax nettement sillonné sur sa partie postérieure, sans tubercule en devant, sa ponctuation moins serrée et non rugueuse, les élytres à stries beaucoup plus larges, les granules des interstries plus écartés, surtout vers la suture, le pygidium presque entièrement à ponctuation simple, la carène de sa base non en arc de cercle, mais nettement anguleuse dans le milieu. 0. purifrons, n. Sp. — Nitidulus, subaeneo-niger, supra brevis- sime flavo-pubescens. Capite tenuiter et parum dense granulato, medio fere laevi; clypeo vir sinuato: fronte haud carinata; vertice carina tenui, parum longa, leviter inverso-arcuata, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace tenuiter et dense granulato, disci dèmidio posteriore subfortiter et dense, ad basim simpliciter, ad medium subaspere punctato; lateribus postice sinuatis: basi marginata. Elytris mediocriter striatis; intervallis planis, subdense granulatis. Pygidio subfortiter et subdense punctato. — Long. : 4,5 mill. Assez brillant, d’un noir brunätre à très léger reflet bronzé, massue des antennes testacée. Dessus entièrement à très courte pubescence jaune. Épistome à peine sinué en devant; joues peu saillantes et régu- 148 H. D'ORBIGNY. lièrement arquées; front sans trace de carène; vertex avec une fine et assez courte carène légèrement en arc renversé, imperceptiblement échancrée dans son milieu, située entre les milieux des yeux et occu- pant à peine la moitié de leur intervalle ; la tête garnie de fins granules peu serrés, sauf dans le milieu un assez grand espace sans granules et finement pointillé. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs peu accusés; les côtés sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; le tiers postérieur avec une légère impression longitudinale médiane; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; environ la moitié postérieure du disque à ponctuation assez grosse et serrée, simple vers la base, légèrement râpeuse vers le milieu, le reste de la surface garni de fins granules serrés. Élytres plus larges que le pro- thorax, arrondis latéralement; stries médiocrement fines; interstries plans, garnis de granules assez serrès. Pygidium à ponctuation assez grosse et assez serrée; la carène de la base en arc de cercle. — Guinée portugaise : Chime, sur le Rio Geba (G. Favarel, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire). Voisin de l’inermifrons d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 219), décrit du Sénégal; en diffère par la taille moins petite, lépistome à peine sinué, la tête plus finement granulée, presque lisse dans le milieu, le prothorax très distinctement ponctué sur sa moitié postérieure (au lieu d’être entièrement garni de granules serrés). O. ditus Péringuey, 1901, in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XII, 1900, p. 207, décrit de la Rhodésia méridionale. — L’insecte que M. Périn- guey m'avait communiqué sous ce nom, comme type, et dont j'ai parlé (in Ann. Soc. ent. Fr., 1903, p. 293), est non pas le ditus, mais le fungicola, n. sp., décrit plus haut. Depuis, M. Péringuey m'a communiqué le vértitable type du ditus: c’est une espèce très voisine de l’undaticeps d'Orbigny (1. c. 1902, p. 182), et n’en différant guère que par les élytres testacés, avec une fascie noire transverse, les joues plus finement ponctuées, la grosse ponetuation simple de la base du prothorax s'étendant jusque vers le tiers antérieur, le pygi- dium non granulé, mais garni d’une ponctuation simple. 0. aspericegs, n. sp. — Minimus, nilidulus, niger, elytris totis testaceis, Supra breviter flavo-pubescens. Capite toto confertim granu- lato ; clypeo rotundato; fronte arcuatim carinata ; vertice inermi. Pro- thorace toto densissime et subfortiter, simpliciter, in laterum dimidio anteriore subaspere punctato, punctis profundis, vadosis internixts ; Onthophagides africains. 149 lateribus postice vix sinuatis: basi marginata. Elytris subtenuiter striatis; intervallis fere planis, subdense granulatis. Pygidio subfor- titer et subdense punctato. — Long. : 2,8 mill. Très petit, assez brillant, noir, avec les élytres entièrement testacés. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Epi- stome arrondi en devant; joues peu saillantes et arrondies; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues et située en avant du milieu de la tête; vertex sans carène ni tubercule; toute la tête cou- verte de granules serrés. Prothorax rebordé à la base; ies angles pos- térieurs très obtus; les côtés à peine sinués près de ces angles, ar- rondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface uniformément garnie d’une assez grosse ponctuation très serrée, com- posée de points à peu près égaux de grandeur, mais les uns très su- perticiels, les autres très profonds, cette ponctuation complètement simple, saut sur la moitié antérieure des côtés, où elle devient très in- distinctement râpeuse. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries assez fines; interstries presque plans, garnis de granules assez serrés et en majeure partie disposés irrégulièrement. Pygidium à ponctuation assez grosse et assez serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé. — Sud-Ouest africain allemand : Okahandya (Techow, coll. du Musée Royal de Berlin, un seul exemplaire). Extrêmement voisin du micros d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 209), décrit du Sénégal; en diffère seulement par les élytres entièrement testacés, la ponctuation du prothorax composée de points les uns très superficiels, les autres très profonds (au lieu d’être tous également assez profonds). 0. convexus, n. Sp. — Winimus, converus, parum nilidus, niger, elytris fusco-nigris, ad apicem dilutioribus ; supra breviter cinereo-pu- bescens. Capite confertim granulato; clypeo leviter sinuato; fronte arcuatim carinata; vertice carina tenuissima, angulatim inverso-ar- cuata, intra capitis partem posteriorem sita, instructo. Prothorace uniformiter, fortiter et densissime subasperato-punctato; lateribus pos- lice leviter sinuatis ; basi tenuissime marginata. Elytris subtenuiter striatis ; intervallis planis, confertim granulatis. Pygidio subfortiter et subdense punetato. — Long. : 3 mill. Très petit, convexe, peu brillant; noir, élytres d’un brun noir, de- venant graduellement d’un brun jaunâtre obseur vers l'extrémité; massue des antennes noire. Tête, prothorax, élytres et pygidium à 150 H. D’ORBIGNY. courte pubescence grisâtre. Épistome très légèrement sinué en devant; côtés de la tête très légerement sinués à la jonction de l’épistome et des joues, ces dernières très peu saillantes et presque régulièrement arquées ; front avec une forte carène arquée n’atteignant pas tout à fait la suture des joues; vertex avec une très fine carène à peine saillante, en ogive renversée ayant son sommet un peu en arriere des yeux, et se prolongeant de chaque côté, entre le front et les tempes, jusqu’à l'extrémité de la suture frontale; toute la tête garnie de gros granules serrés. Prothorax très finement rebordé à la base; les angles posté- rieurs très obtus; les côtés légèrement sinués près de ces angles, ar- rondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans trace de dé- pression ; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface unifor- mément couverte d’une grosse ponctuation extrêmement serrée et légè- rement râpeuse, composée de points à peu près égaux. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries assez étroites; interstries plans, uniformément garnis de grosses granulations serrées, en partie disposées sur deux rangées. Pygidium à ponctuation assez grosse et assez serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle très prononcé, à sommet un peu arrondi. Tibias antérieurs n'ayant que trois dents à leur côté externe. — Rhodésia : Salisbury (G. Marshall, coll. du British Museum, un seul exemplaire). Extrêmement voisin du micros d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 209), décrit du Sénégal; en diffère seulement par la ponc- tuation du prothorax encore plus serrée et bien plus distinctement räpeuse, le vertex ayant une fine carène en ogive renversée (au lieu d’avoir une ligne lisse de même forme, mais non élevée en carène), les côtés de la tête légèrement sinués à la jonction de lépistome et des joues, la taille un peu moins petite. Également très voisin du sutiliceps d'Orbigny (1. c., p. 207), dé- crit du Congo et de l'Afrique orientale allemande ; en diffère par la ponctuation du prothorax plus grosse, plus profonde et bien moins rà- peuse, la carène du vertex en forme d’ogive renversée ayant son som- met en arrière des yeux (au lieu d’être presque droite, située entre les milieux des yeux, et obliquement coudée en avant à ses extrémités). 0. proximus, n. sp. — Nitidulus, subaeneo-niger, supra bre- viter flavo-pubescens. Capite subtiliter punctulato, nonnullis punctis paulo majoribus in fronte intermixtis, clypeo genisque rugosis ; clypeo rotundato ; fronte arcuatim carinata ; vertice apud marem lamina parva, erecta, apice truncata, inter oculorum margines anticos sita, apud fe- null Onthophagides africains. 151 minam caœrina valida, longa, sinuosa, ante oculorum medium Ssita, in- structo. Prothorace sünpliciter et parce, in disco subtenuiter, ad latera subfortiter punctato, in laterum dimidio anteriore subdense asperato- punctato, antice medio elevato et apice carinato; lateribus postice si- nuatis : basi marginata. Elytris subtenuiter striatis, intervallis planis, simpliciter, subfortiter et parce punctatis. Pygidio subfortiter et parum dense punctato. — Long. : 5-6 mill. Assez brillant, d’un uoir brunâtre et légèrement bronzé, massue des antennes d'un brun assez clair. Dessus entièrement à courte pubes- cence jaune. Épistome arrondi en devant: joues médiocrement sail- lantes et arrondies ; front avec une assez forte carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une petite lame dressée, tuberculi- forme, située entre les bords antérieurs des yeux et occupant environ le tiers de leur intervalle, un peu plus étroite à son sommet qu'à sa base, coupée carrément à son sommet : vertex avec une longue et forte carène sinueuse, légèrement en are renversé dans sa partie mé- diane, à peine courbée en arrière à ses extrémités, n’atteignant pas tout à fait les yeux et située un peu en avant de leur milieu 9 ; la tête garnie d’un fin pointillé mélangé de quelques points un peu plus gros sur le front, sauf les joues avec quelques gros points rugueux, mé- langés de points fins, l’épistome garni de rugosités. Prothorax rebordé à la base: les angles postérieurs arrondis ; les côtés sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne mé- diane sans sillon longitudinal ; la région des angles postérieurs sans dépression: le devant avec une forte saillie médiane formant à sa partie supérieure une carène à peine sinuée dans son milieu, très élevée au-dessus du bord antérieur du prothorax G, un peu moins élevée au-dessus de ce bord © ; toute la surface à ponctuation simple et assez écartée, assez fine sur le disque, médiocrement grosse sur les côtés, sauf environ le quart antérieur du disque un peu plus densé- ment ponctué, la moitié antérieure des côtés à ponctuation räpeuse mé- diocrement serrée. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries assez étroites ; interstries plans, garnis de points simples, médiocrement gros et assez écartés. Pygidium à ponc- tuation assez grosse et peu serrée ; la carène de la base presque en are de cercle. — Guinée portugaise : île de Bissao (G. Favarel, coll R. Oberthür). Très voisin du rectilamina d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 153), décrit de l'Abyssinie ; en diffère par les interstries non granulés, mais garnis de points simples, la ponctuation du pro- thorax moins serrée, et simple sur toute la longueur du disque (au lieu 152 H. D'ORBIGNY. d’être râpeuse sur la moitié antérieure), la carène frontale ne se pro- longeant pas entre l’épistome et les joues, la lame du vertex G non échancrée à son sommet. O6. Gravoti, n. sp. — Nitidulus, niger, supra breviter flavo-pubes- cens, capite et prothoracis parte anteriore mediana glabris. Capite toto te- nuiter et subdense punctato, nonnullis punctis magnis sparsis, clypeo ru- goso, antice rotundato ; apud feminam fronte arcuatim carinata, vertice carina valida, recta, modice longa, paululo ante oculorum marginem posteriorem sita, instructo. Prothorace in disco dense, simpliciter et sub- tenuiter punctato,punctis majoribus intermixtis, ad latera parce et for tis- sime, in dimidio anteriore subaspere,postice simpliciter punctato, punctis multo minoribus in dimidio anteriore dense intermixtis; lateribus pos- tice valde sinuatis ; basi marginata. Elytris subtenuiter striatis ; inter- vallis planis, parce, partim uniseriatim, ad suturam granulatis, ad latera subaspere punctatis, 4 et 6° angustioribus. Pygidio confertim punctato, punctis minutis, magnis parce intermirtis. — Long. : 4 mill. Assez brillant, noir, pattes légèrement rougeâtres, massue des an- tennes brune. Dessus du corps à courte pubescence jaune, sauf la tête et la région antérieure du prothorax glabres. Épistome régulièrement arrondi en devant; joues assez saillantes et régulièrement arrondies ; iront avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une forte carène droite, médiocrement longue, n'attei- gnant pas les yeux et située à peine en avant de leur bord postérieur ; toute la tête garnie d’une ponctuation fine et assez serrée, mélangée de quelques gros points, en outre, l’épistome garni de fines rugosités. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs bien accusés; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; le tiers postérieur avec une très légère impres- sion longitudinale médiane; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; tout le disque à ponctuation serrée et simple, composée de points assez fins, mélangés de points médiocrement gros, les côtés garnis de très gros points écartés, légèrement ràäpeux et mélangés de nombreux points assez fins sur la moitié antérieure, simples et presque sans mélange de points fins sur la seconde moitié. Élytres plus larges que le prothorax, ar- rondis latéralement; stries assez étroites ; intersiries plans, garnis, vers la suture, de très fins granules écartés, se transformant, vers les côtés, en ponctuation légèrement räpeuse, assez fine et écartée, ces points ou granules disposés en une seule rangée sur les 4° et 6e intersiries qui sont notablement plus étroits que les interstries voisins, disposés en Onthophagides africains. 15: deux rangées ou irrégulièrement sur les autres interstries. Pygidium à ponctuation serrée, composée de points assez fins, mélangés de gros points écartés ; la carène de la base à peine anguleuse dans le milieu. — Congo français : région d’Ouesso dans le bassin N’Goko-Sanga (D° J. Gravot, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire 9). Très voisin du laeviceps d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 162), décrit de Fernando-Po, du Gabon et de l’Angola; en dif- fère par les points ou granules des élytres beaucoup plus écartés, dis- posés en une seule rangée sur les 4° et 6° interstries et même sur une partie du 2° {au lieu d’être disposés sur tous les interstries en au moins deux rangées), ces 4° et 6° interstries plans et notablement plus étroits que les autres (au lieu d'être plus ou moins convexes et à peu près aussi larges que les autres), le front à ponctuation fine, mélangée de quelques gros points (au lieu d'être seulement garni d’une poncetua- tion fine), la carène du vertex © droite et située bien en arrière du milieu des yeux (au lieu d’être légèrement en arc renversé et située en avant du milieu des yeux), la taille un peu plus petite. O. Vassei, n. sp. — Nitidus, capite prothoraceque cupreo-viri- dibus, elytris testaceis, intervallo juxtasuturali viridi-fusco, pygidio testaceo; supra breviter flavo-pubescens. Capite tenuissime et dense punctulato, punctis magnis parce intermirtis, clypeo parce rugoso, an- tice rotundato; fronte arcuatim carinata: vertice, inter oculos et illo- rum paulo ante medium, apud marem tuberculato, apud feminam ca- rina brevi, valida, instructo. Prothorace subfortiter et subdense, in disco toto simpliciter, ad latera subaspere punctato: lateribus postice sinuatis; basi marginata. Elytris subtenuiter striatis; intervallis planis, subdense granulatis. Pygidio confertim subfortiter punctato. — Long. : 4-5 mill. Brillant; tête et prothorax d’un vert à reflets cuivreux; élytres, y compris les épipleures, entièrement testacés, sauf l’interstrie juxta- sutural d’un brun à reflet vert métallique; pygidium entièrement tes- tacé, dessous du corps et pattes d’un brun foncé, massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome régulièrement arrondi en devant; joues peu saillantes et régulièrement arquées; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues, très fine G, médiocrement forte ©; vertex ayant, un peu en avant du milieu des yeux, un assez gros tubercule conique &, une forte et courte carène droite, n’atleignant pas à beaucoup près les yeux 9; toute la tête très finement mais densément pointillée, et garnie de gros points écartés, sauf le devant de lépistome G, ou 154 H. D'ORBIGNY. presque tout l’épistome © garni d'assez grosses rugosités écartées. Prothorax finement rebordé à la base; les angles postérieurs un peu arrondis ; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs: le tiers postérieur avec une légère impression longitudinale médiane: la région des angles posté- rieurs avec une dépression assez grande mais peu profonde; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface à ponctuation régulière, assez grosse et assez serrée, Simple sur toute la longueur du disque, légèrement ràpeuse sur les côtés, sauf les deux dépressions latérales finement et peu densément ponctuées. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries assez fines; interstries plans, garnis de fins granules assez serrés. Pygidium à ponctuation serrée et assez forte; la carène de la base en arc de cercle. — Mozam- bique : forêt d’'Inhanconde dans la province de Gorongoza (G. Vasse, coll. du Muséum de Paris). Ne peut être confondu avec aucune des espèces décrites jusqu'ici; ressemble un peu, par sa forme et sa couleur, à celles appartenant au groupe du bidens OI, mais en diffère par son prothorax à ponetua- tuation simple sur toute la longueur du disque, sa taille beaucoup plus petite; plus voisin du nitidulus Klug (1845, Symb. phy., tab. XLI, fig. 12), décrit de la haute Égypte, mais s’en distingue à pre- mière vue par la tête et le prothorax verts, les élytres testacés, sans taches noires, le pygidium testacé. O. bidens Olivier, 1789, Ent., I, gen. 3, p. 130, décrit du Sénégal. — Ordinairement les élytres sont testacés, avec le bord sutural large- ment vert ou bronzé, et une grande fascie noire, en arc renversé, située vers le milieu, souvent décomposée en plusieurs taches: très rarement les élytres sont entièrement testacés, ou avec seulement le bord sutural étroitement vert ou bronzé (var. purus, var. nov.). Je possède quelques exemplaires de cette variété, provenant de l'Éry- thrée et du Lagos, et trouvés avec d’autres exemplaires ayant la colo- ration normale; il me semble utile de la signaler parce qu’elle pourrait facilement être confondue avec d’autres espèces voisines qui ont tou- jours les élytres entièrement testacés, notamment avec lalbipodex d’Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 170), décrit du lac Ngami. ©. rufipennis d'Orbigny, 1805, in Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 476, décrit de l'Afrique orientale anglaise. — Je change le nom donné à cette espèce en celui de xanthopterus, nom. nov., le nom de 7u- Onthophagides africains. 155 fipennis ayant été employé antérieurement par Motschoulsky, 1858, Etud. ent., VIT, p. 53, pour une espèce de Ceylan. O. capillosus d’Orbigny, !. c., p. 483, décrit du Cameroun : Lo- lodorf (coll. Felsche), — eruciatus Ménétriès, 1832, Cat. rais., p. 178, décrit de la Russie méridionale : Bakou. — Il est bien probable qu’il y à erreur de provenance pour linsecte communiqué par M. Felsche, et que cette espèce n’a pas été trouvée en Afrique; je pense donc qu'elle ne doit plus figurer parmi les espèces africaines. O. hbifossus d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 145, décrit du Sénégal (coH. R. Oberthür ex coll. van Lansberge), est la © du spinifex Fabricius, 1781, Spec. Ins., I, p. 29, espèce de l'Inde, et qui n'a certainement pas été trouvée en Afrique. O. atropolitus d'Orbigny, 1. €. p. 148, décrit de la Cafrerie (coll. R. Oberthür ex coll. van Lansberge). — Cette espèce portait dans la collection van Lansberge, l'étiquette de « Caffraria », écrite en gros caractères bien lisibles ; j’en ai vu également un certain nombre d’exem- plaires dans la collection du British Museum, dans la collection de M. Felsche et dans celle de M. J. Gillet, avec l'indication de prove- nance de Cap de Bonne-Espérance ou d'Afrique australe, et paraissant, d’après la manière dont les insectes sont préparés, avoir la même ori- gine que ceux de la collection van Lansberge. Malgré ces indications, M. R. Oberthür a acquis la conviction que l'espèce est non africaine, mais indienne, et il m'en a communiqué plusieurs exemplaires pro- venant de l'Inde : Ranchi (R. P. Bretaudeau). Je partage son opinion, d'autant plus que l’atropolitus diffère beaucoup de toutes les es- pèces africaines, et que j'ai vainement cherché un groupe dans lequel on puisse le placer. O. cornicollis d'Orbigny, 1. €., p. 146, décrit du Sénégal (coll. Alluaud) : S'-Louis (Delestre, coll. du Muséum de Paris), — seni- -culus Fabricius, 1781, Spec. Ins., I, p. 23, décrit de l’Inde. — M. KR. Oberthür m'en à communiqué de nombreux exemplaires provenant de l’Inde, de la Chine et de l’Indo-Chine ; il est bien peu vraisemblable que cette espèce ait été réellement trouvée au Sénégal, je la consi- dère donc, jusqu’à preuve du contraire, comme étrangère à l'Afrique. O. Guillemei d’Orbigny, 1. c., p. 173, décrit du Tanganyika, est la © de l’insignis Péringuey, 1896, in The Trans. ent. Soc. London, 1896, p. 157, décrit du Zambèze. 156 H. D'ORBIGNY. O. subulifer, n. Sp. — Parum nitidus, nigro-piceus, capite pro- thoraceque aeneo-nigris ; supra breviter flavo-pubescens, pilis longioribus in elytrorum apice atque in pygidio intermixtis. Capite toto confertim granulato, granulis minoribus, majoribus intermixtis ; chypeo semicir- culatim rotundato ; fronte maris non carinata, feminae arcuatim valide carinata; vertice apud marem lamina medio in cornu producta armato, apud feminam carina longa, valida, sinuosa, paulo ante oculorum medium sita, instructo. Prothorace subdense granulato, in dimidio posteriore punctato-granulato, antice medio apud marem late depresso> apud feminam valde calloso; lateribus postice valde sinuatis ; basi mar- ginata. Elytris late striatis; intervallis subconvexis, subdense granu- latis. Pygidio confertim fortissime punctato. — Long. : 8-10 mill. Peu brillant; d’un brun noir, avec la tête, le prothorax et souvent le pygidium d’un noir ou d’un brun bronzé. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune, celle de l'extrémité des élytres et celle du pygidium mélangées d’assez longs poils dressés. Épistome arrondi en demi-cercle; joues très peu saillantes et régulièrement ar- quées; front sans carène G, avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues ©; vertex avec une lame médiocrement large, située un peu en arrière du bord antérieur des yeux et occupant environ le tiers de leur intervalle, un peu inclinée en arrière, se rétré- cissant brusquement en formant sur les côtés un angle très prononcé, et se prolongeant dans son milieu en une petite corne presque cylin- drique, parfois la lame graduellement rétrécie en corne dès sa base d; vertex avec une longue et forte carène très sinueuse, atteignant les yeux et située un peu en avant de leur milieu, en are renversé dans sa partie médiane, courbée en arrière à ses extrémités ©; toute la tête garnie de granules serrés, les uns fins, les autres un peu plus gros, sauf la lame G à ponctuation fine, mélangée de gros points très écartés. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; le tiers postérieur avec une assez forte impression longitudinale médiane; la région des angles posté- rieurs sans dépression; le devant très largement mais peu profondé- ment déprimé dans le milieu &, avec une forte callosité médiane 9; toute la surface garnie de granules assez serrés, sauf environ la moitié postérieure à ponctuation très nettement granuleuse, la dépression antérieure G presque lisse. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges; interstries en partie légèrement convexes, garnis de fins granules assez serrés et irrégulièrement dis- posés, se transformant sur les côtés en ponctuation ràäpeuse, cette Onthophagides africains. 157 ponctuation très serrée sur l’interstrie latéral. Pygidium à très grosse ponetuation simple, profonde et serrée; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé, à sommet arrondi. — Sénégal (coll. R. Oberthür ex-coll. van Lansberge ex-coll. de Mniszech): Guinée portugaise : île de Bissao (G. Favarel, coll. R. Oberthür et coll. Boucomont), Rio Geba (id., coll. Boucomont), Chime sur la Rio Geba (id., coll. R. Oberthür). Voisin du pugionatus Fahræus (1857, apud Bohem., Ins. Caffr., IT, p. 286), décrit de la région du fleuve Orange et du Natal; en diffère par la taille plus grande, la pubescence de l'extrémité des élytres et celle du pygidium non uniformément courtes, mais mélangées de poils beaucoup plus longs, la tête entièrement grauulée {au lieu d’être ponctuée), l'épistome bien plus régulièrement arrondi, les joues moins saillantes. ©. inermicollis, n. Sp. — Nitidulus; capite prothoraceque rufo- fuscis, elytris pygidioque dilutioribus ; supra brevissime flavo-pubescens. Apud feminam capite parce granulato, clypeo transversim valde rugoso, antice rotundato, fronte arcuatin carinata, vertice carina longa, sim- plici, medio inverso-arcuata, paulo ante oculorum marginem posterio- rem sita, instructo. Prothorace confertim, postice in medio parcius granulato, antice apud feminam simplici; lateribus postice valde sinuu- lis; basi marginata. Elytris mediocriter striatis ; intervallis fere planis, subdense granulatis. Pygidio subfortiter et subdense punctato. — Long. : 7,-8 mill. Assez brillant, d’un brun rougeûtre, très foncé sur la tête et le pro- thorax, assez clair sur tout le reste du corps, sauf la massue des antennes d’un testacé clair. Tête, prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaune, uniformément très courte. Épistome arrondi en de- vant; joues assez saillantes, formant en dehors un angle oblus à som- met arrondi; front avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues ; vertex avec une forte et longue carène, de hauteur uniforme, largement en arc renversé dans sa partie médiane, droite ou un peu courbée en arrière à ses extrémités, n’atteignant pas tout à fait les yeux et située un peu en avant de leur bord postérieur; la tête garnie d'assez gros granules écartés, sauf l’épistome couvert de grosses rides transverses, la partie antérieure du front presque lisse dans le milieu. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs arrondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, très légèrement arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la partie postérieure ayant une légère dépression longitudinale médiane el une autre légère dépression de 158 H. D'ORBIGNY. chaque côté près des angles postérieurs ; le devant sans trace de saillie ni de dépression; toute la surface garnie de granules serrés, sauf le milieu de la région basilaire peu densément granulé, et de chaque côté, près des angles postérieurs, un assez grand espace presque lisse, garni seulement de quelques granules extrêmement fins. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries médiocrement larges; interstries presque plans, garnis de granules assez serrés, se transformant sur les deux_derniers interstries en ponctuation ràpeuse, Pygidium à ponctuation médiocrement grosse, assez serrée et légère- ment ràpeuse; la carène de la base à peine anguleuse dans le milieu. — Rhodésia : Salisbury (G. Marshall, coll. du British Museum, un seul exemplaire ©), id. (F. L. Snow, un exemplaire © communiqué par M. Péringuey). Voisin du pugionatus Fähræus (1857, apud Bohem., Ins. Caffr., II, p. 286), décrit de la région du fleuve Orange et du Natal; en diffère par les joues plus saillantes, non régulièrement arrondies, mais for- mant un angle obtus à sommet arrondi. le prothorax entièrement garni de granules, sans ponctuation distincte (au lieu d’être garni, sur sa partie postérieure, de granules suivis chacun d’une dépression ponc- tiforme) ; en diffère encore, chez la ©, par le devant du prothorax sans trace de saillie médiane, la carène du vertex moins haute, plus longue à son bord supérieur, de hauteur uniforme, en arc renversé dans sa partie médiane, l’épistome garni de rides transverses beaucoup plus grosses et plus régulières, le front garni d’assez gros granules écartés (au lieu d’être finement ponctué, avec seulement quelques assez gros points ràapeux très épars). O. graniceps, n. Sp. — Nitidulus; capite prothoraceque obscure aeneo-viridibus, prothoracis lateribus interdum rufescentibus ; elytris pygidioque fusco-nigris, rarius rufis; supra breviter flavo-pubescens. Capite toto parce et subfortiter granulato; clypeo rotundato; fronte arcuatim carinata; vertice carina brevi, leviter inverso-arcuata, inter oculos et illorum paulo post marginem anticum sita, instructo. Protho- race toto confertim tenuiter granulato, antice medio leviter calloso vel minute bituberculato ; lateribus postice valde sinuatis ; basi marginata. Elytris angustissime striatis ; intervallis fere planis, confertim tenui- ter granulatis. Pygidio subdense et tenuiter granulato. — Long. : 4,5- 9,9 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un vert bronzé obscur, le pro- thorax parfois largement rougeûtre sur les côtés; élytres, pygidium, dessous du corps et pattes ordinairement d’un brun noir, rarement Onthophagides africains. 159 d’un brun rougeàtre clair, sauf le pygidium testacé; massue des antennes d’un testacé clair. Tête, prothorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome très régulièrement arrondi en devant; joues peu saillantes et arrondies; front avec une assez forte carène arquée atteignant la suture des joues: vertex avec une courte et assez forte carène légèrement en arc renversé, située un peu en arrière du bord antérieur des yeux et occupant un peu plus du tiers de leur intervalle: toute la tête garnie d'assez gros granules écartés. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs bien accusés; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure avec une assez forte im- pression longitudinale médiane ; le devant avec une faible saillie mé- diane ordinairement divisée en deux très petits tubereules ; toute la surface garnie de fins granules serrés, notablement plus petits que ceux de la tête, Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéra- lement; stries très étroites; intersitries presque plans, le juxtasutural très enfoncé à la base, tous garnis de fins granules serrés et irrégu- lièrement disposés. Pygidium garni de fins granules assez serrés; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé et ordinairement à sommet vi. — Congo beige central : Kassaï (Edm. Taymans, coll. R. Oberthür). Ressemble beaucoup au cyanochlorus d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 168), décrit du Sénégal, de Sierra-Leone et de la. Côte d'Ivoire; en diffère par les élytres à stries étroites (au lieu d’être larges), la tête non ponctuée, mais entièrement garnie d’assez gros granules écartés, le vertex ayant une courte carène située en avant du milieu des veux {au lieu d’avoir, en arrière du milieu des yeux, une corne où un tubercule ou une courte carène). L'armature de la tête est identiquement la même chez tous les exemplaires que j'ai vus, et aucun caractère ne m'a permis de savoir si ce sont des G ou des ©. Il est fort possible que les deux sexes soient semblables, comme chez plusieurs espèces du même groupe. ©. Burcheïli, n. Sp. — Nitidus, capite prothoraceque cyaneo- viridibus, elytris pygidioque nigris aut viridi-nigris; supra breviter flavo-pubescens, pygidio longe albo-setoso. Capite parce granulato : clypeo truncato-rotundato aut vix sinuato; fronte arcuatim carinata : vertice carina valida, recta, medio elevata, utrinque valde angulosa, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace subdense, in dimidio posteriore parcius granulato, antice medio producto et apice bitubercu- lato, utrinque depresso ; lateribus postice sinuatis ; basi subtiliter mar- 160 H. D'ORBIGNY. ginata. Elytris sublenuiter striatis; intervallis subconvexis, parce gra- nulatis. Pygidii sculptura setis occultata. — Long. : 6-7,5 mill. Brillant; tête et prothorax d’un vert bleuâtre, le reste du corps d’un noir souvent verdâtre, massue des antennes d’un testacé clair. Dessus à courte pubescence jaune, sauf le pygidium couvert de longues soies blanches couchées. Épistome en courbe aplatie en devant, ou à peine sinué; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une forte carène droite, n’atteignant pas les yeux et située entre leurs milieux, ordinairement élevée un peu anguleusement dans son milieu, très anguleuse à ses extrémités; la tête garnie de granules écartés, sauf l’épistome assez densément garni de granulations trans- verses. Prothorax très finement rebordé à la base; les angles posté- rieurs largement arrondis; les côtés nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la moitié pos- térieure avec un large et profond sillon longitudinal médian ; la région des angles postérieurs sans dépression; le devant avec une saillie médiane très forte mais assez étroite, divisée à son sommet en deux petits tubercules dressés, et une dépression de chaque côté de cette saillie; toute la surface granulée, les granules assez écartés sur la moitié postérieure du disque, assez serrés en devant et sur les côtés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement ; stries assez étroites ; interstries subconvexes, garnis de granules écartés et irrégulièrement disposés. Pygidium à sculpture voilée par la pubes- cence ; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien pro- noncé. — Bechouana : Griquatown (W. J. Burchell, coll. du Musée d'Oxford, un exemplaire probablement ©, communiqué par M. E. B. Poulton); Sud-Ouest africain allemand : Windhoek (Techow, coll. du Musée Royal de Berlin, un exemplaire id., communiqué par M. Kolbe), Okahandya (Casper, id.). Très voisin du cyanochlorus d’Orbigny (1. c.), et du graniceps, nu. sp.; différe de ces deux espèces par la taille plus grande, le pygi- dium à pubescence plus longue, le prothorax et les élytres à granules plus écartés. Diffère encore du cyanochlorus par la tête non ponc- tuée, mais granulée, du graniceps par les élytres et le pygidium ordinairement verdàtres, la Carène du vertex située un peu plus en arrière et autrement conformée. O. hericius, n. sp. — Parum nitidus, niger, elytris obscure rufo- fuscis, ad apicem dilutioribus; supra totus parum longe flavo-hirtus. Capite parum dense granulato, clypeo rugoso, frontis dimidio anteriore daevi, vertice fortiter et subdense punctato; clypeo rotundato; fronte | (Suit) NP SM PSN le 9 Ge aol 2 et 3 fr. 1 par GANGLBAUER (traduction de seul ). PRE RE) PE A ie ER et 2 fr. Dites roro des), par P. de la BRULERIE. . . 2 et 3 fr. Eumolpides (S nopse: es > par E. LEFÈVRE (Appendice par de ManseuL). ne Let2fr : | Histérides de VArchipel Malais, par de MaRSEUL. . . . - 1 fr. Histérides nouveaux (Descr iption d’}, par de Marseu.. 1 50 et 2 fr. + Magdalinus d'Europe et cirea, p. Dessnocuens pes Loges. . 1 50 et 2 fr. “à Nanophyes (Monogr. du genre), par H. Br. de Barnevice. . À 50 et 2 fr. … £rotylideset Endomychides de l'Ancien Monde (Revision des) 1 50 et 2 fr. _ Glaphyrus (Monogr. du genre), par Haroz» (traduction A cProuthomme de Barre)... er En Ti 0 fr. 50 : Oxyporus (Tableau : synopt. du genre), par A. FauveL. .. O0 fr. 50 Characters of undeseri ed Lepidoptera heterocera, par -E. WALKER . : : PE EN SR EN RCE PORC D 3 et 4 fr. … Tableaux unal yliques pour déter miner les Coléoptères a d'Europe Es è 3 SE Nécrophages (traduit de ReiTTER). . . . . . .. L fr. 50 FRS _Colydiides, Rhysodides, Trogositides (traduit de : CREITTER EN Ps Ve PAU T e ; 0 fr. 50 Catalogue des Coléoptères de la se gallo-r hénane, RDA AD MARIO ET ER PR CR. eus. 2 ét 3 . Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune et les Cala-: logues syn. et pour étiquelles, envoyés franco) et celui des tirages à par son « à La ose Œ l'acheteur. ; ‘Abeille, Jotraor. d'Entomologie, fondé par s. DE ManSEuL, continué par la Société entomologique de France, publie spécia= ravaux sur les Coréoprères de l'Ancien Monde, ), rue de l’Odéon, est chargé dela publication du Journal Lie des mémoires etc corr he scientifique). COLLECT LONS À >. 4: Colotios: H. _Sénac ( Tenebrionidae) ;- ce De Golection ie : Brisout de Barneville (Coléopter es d'Europe) ; ez M. des Bedel, 20, rue de l’Odéon. Dur ge Coleeten Peyerimhoff (Microlépidoptèr. es); 4 Collection H. Brisout de Barneville (Coléoptèr es d'Europe); 5° Collection Aubé (Coléoptères d'Europe); 6° Collection complète ae -Orthoptères de France donnée à la Société par M. A-Finoti 2 7 Collections E: G ert et L. Pandellé (Diptères) ; -8° Collection entomologique française de PE les ordres ; s ° Collection d'exemple ires typiques ; Au dd social, 28, rue ne are Collections: rare D effet, une vaste salle ut à ES Bibliothèque a été louée et est prête à recevoir les insectes français de tous ordres et es. ie “De Es Renbre voudront bien envoyer, avec localilés précises. A. FINOT. — Acridien nouveau de Madagascar [pl 1 1e LE. GouneLce. — Cérambycides nouveaux ou peu connus { & a région néo-tropicale (2° mémoire) si AE A à C4. AzLuAuD, — Les Coléoptères < de L faune alpine du Ki k mandjaro, avec notes sur la faune du Mont Méru (fe: }. Ne A. bre et A. Rives “Supplément à la liste des roue de la Re (2e te Ke Le ' Ai ANNALES | DE LA | | SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE ue f ‘FONDÉE LE 29 FÉVRIER::1832 RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE : PAR DÉCRET DU 23 AOÛT 1878 Nalura maxime miranda in Mminimis. VOLUME LXXVIL — ANNÉE 1908 2e TRIMESTRE PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES / 23, rue Serpente, OCTOBRE 1908 ms Les Annales paraissent trimestriellement, Le Secrétaire-gérant : Pn. GROUVELLE. Cr = [| [=] D Lt o® ni see L 0 RE œ* »D'1 - ES © il 4 RER res ns TR Sa | Tables “générales des Annales de 1884 à ù 1890. is _ L'Abeïlle (série complète : in-42, vol. 1à A . T.V (Phytophaga). Nouveau Répertoire contenant les HUE Mes de ee de 2: Société, L ‘la Société.) | 484 à 1846 et 1850 à 4890. Les années 1847, 1848. 1856 et 185, dont, ü es reste moins de 10 LS LÉTAe . Tables ee Hphabé tique aq sie males de la Soeiété entomologig e de Fra 1860), par AS. Paris. . Tables geénér ales des Annale cet par E. LETÈVRE . vement, par E. LerÈvRE. RUB Re gr . af, Bulletin (années 1895 à à 1904), “chaque PT RER TE Bulletin (numéros isolés), chaque . Bulletin, comptes rendus du Congrès - L’Abeïlle (série in-12, Ja plupart des volumes) chacun. L’Abeille (série in-8o). Prix del'abonnement par volume (port compris) Faune des Coléoptères du ut dé 1 Seine, ;par L D T.l (Carnivora, re ne Re TNT Rhynchophora). Re : Dhrtes raisonné «des Cohoptères. ui d'Afrique, par Louis BEDRL, + £, AS fasc., in-8°, 1895-1900 . PUY Catalogue syn. et géogr. des tres ‘de Van Mon : LES TE = Europe et contrées limitrophes en fe vue ete en Asie. 91 Catalogue étiquettes, pour collections. Ru es SE Catalogus Coleopterorum Europae et confinéun. Es Id. avec Index (Suppl. au Catalogus) …. . + 2". Monographie de la famille, des’ unes à par H. de BONvouLoIR, in-8° avec 42 planches cs À Monographie générale des. Mylabr 8 da pl dat = 2 col. — pl. noires. . . . à ke — pl. coloriées : .:. Étude sur les Malachides d’ Eu pe sie De PEYRON.-2;. . 2h ohne HR 2. : = Tékphor ides et Malihinidés s Gong des), par de RH ASEBLS A DID. 2 0 Se Silphides (Précis des Der ne “espèces des), p. de Mas Tableaux synoptiques des Paussides, Cluvigérides, Psé plides et Scydménides, par RELTTER (trad. E. Leprieur) de l'Ancien Monde : Se Hydrocanthares, Palpicornes. fige HR GRO RP OA CRC (Voir la suile, page 3d Onthophagides africains. 161 arcuatèm carinata; vertice carina arcuata, inter oculos el illorum paulo post marginem anteriorem sita, instructo. Prothorace toto subfortiter et dense granulato, granulis minutis parce intermixtis ; lateribus pos- tice valde sinuatis; basi marginata. Elytris late striatis; intervallis planis, dense granulatis. Pygidio simpliciter, fortiler et dense punctato. — Long. : 4,5-5 mil. Peu brillant; tête et prothorax d’un noir brunâtre, la tête parfois à léger reflet bronzé ou verdâtre; élytres d'un brun rougeàtre plus ou moins foncé, sauf l’extrémité assez claire, pygidium et dessous du corps noirs, pattes d’un brun rougeâtre foncé, massue des antennes brune. Tête, prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaune, dressée et assez courte. Épistome arrondi; joues médiocrement saillantes et arrondies ; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues ; vertex avec une carène courbée en arrière à ses extrémités, ou parfois régulièrement arquée, assez longue mais n’atteignant pas les yeux, et située un peu en arrière de leur bord antérieur ; l’épistome garni de rugosités, la moitié antérieure du front lisse, le reste du front, les joues et les tempes garnis de granules peu serrés, le vertex à grosse ponc- tuation assez serrée. Prothorax rebordé à la base; les angles posté- rieurs bien prononcés ; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; le tiers postérieur avec une légère trace de dépression longitudinale médiane; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface garnie de granules assez gros et serrés, mélangés de très petits granules très écartés. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries larges ; interstries presque plans, garnis de granules serrés et en partie disposés sur deux rangées. Pygidium à grosse ponctuation simple, profonde et serrée ; la carène de la base extrêmement fine et peu apparente, en arc de cerele ou presque en arc de cercle. — Zanzibar : Kitui (Hildebrandt, coll. du Musée Royal de Berlin). Ressemble beaucoup à lindiqus Péringuey (1904, in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XIE, 1900, p. 178 et 235), décrit de la Rhodésia méridionale ; en diffère par le prothorax garni d'assez gros granules ronds et serrés, mélangés de très petits granules écartés (au lieu d’être garni seulement de gros granules peu serrés et un peu plus longs que larges), sa base distinctement rebordée (au lieu de n'avoir qu’un rebord très indistinct), la carène du vertex nettement arquée (au lieu d’être droite ou presque droite), le pygidium garni d’une grosse ponctuation simple et serrée (au lieu d’être garni de granules extrêmement fins et écartés). Ann. Soc. ent. Fr., LXXVII [1908]. 1 162 H. D'ORBIGNY. O. juncticornis, n. sp. — Nitidulus; capilte prothoraceque ob- seure cyaneo-viridibus, elytris fusco-nigris, pygidio viridi-nigro; supra brevissime, in pygidio breviter flavo-pubescens. Capite tenuiter et subru- gose granulato-punctato, clypeo rugoso, rotundato; fronte arcuatim va- lide carinata; vertice carina valida, arcuata, utrinque in corniculum producta, instructo. Prothorace fortiter et dense punctato, punctis an- tice atque ad latera vel solummodo in laterum medio asperatis, antice ca- rina valida, medio interrupta, instructo; lateribus postice leviter sinua- lis; basi marginata. Elytris anguste striatis; intervallis subconveæis, subäense, ad suturam tenuissime, ad latera subtenuiter granulatis. Py- gidio fortiter et subdense punctato. — Long. : 7,5-10 mill. Assez brillant: tête et prothorax d’un vert bleuâtre obseur, ou d’un noir fortement bleuâtre ou verdâtre; élytres d’un noir brunâtre, avec le bord sutural étroitement vert; pygidium d’un noir verdätre, dessous du corps et pattes d’un noir brunätre ou verdâtre, massue des antennes noire. Tête, prothorax et élytres à pubescence jaune extrêmement courte et à peine visible, pygidium à pubescence un peu moins courte. Épistome arrondi; joues peu saillantes et arrondies; front avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues ; vertex avec une forte carène arquée, située entre les bords antérieurs des yeux, et se prolongeant à chaque extrémité en une petite corne droite; la tête garnie d’une fine ponctuation plus ou moins rugueuse ou granuleuse et médiocrement serrée, sauf l’épistome couvert d'assez fortes rugo- sités serrées. Prothorax très nettement rebordé à la base; les angles postérieurs très obtus; les côlés légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure avec une assez forte impression longitudinale médiane; la région des angles postérieurs sans dépression; le devant avec une forte saillie mé- diane occupant près du tiers de la largeur, et formant à sa partie an- térieure une grosse carène droite où un peu arquée, interrompue dans son milieu et divisée en deux tubercules transverses, la déclivité anté- rieure plus ou moins déprimée de chaque côté de la saillie médiane ; toute la surface garnie d’une grosse ponctuation profonde et serrée, sauf les parties déclives du devant presque lisses, cette ponctuation or- dinairement composée de gros points à peu près simples et ronds ou presque ronds, devenant assez distinctement ràäpeux vers le milieu des côtés, parfois composée de points simples et ronds vers la base, fine- ment râpeux et sinués à leur bord antérieur sur le reste de la surface. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries étroites ; interstries légèrement convexes, garnis de granules assez ser- rés et assez fins, devenant très fins vers la suture, se transformant en Onthophagides africains. 163 ponctuation ràpeuse sur l’interstrie latéral. Pygidium à grosse ponc- tuation simple et assez serrée ;la carène de la base formant dans le mi- lieu un angle bien prononcé, ou parfois, presque en arc de cercle. Des- sous des cuisses intermédiaires et postérieures uniformément garni d'assez gros points écartés. — Afrique orientale allemande : Ousam- bara (coll. Felsche), Neu Bethel dans l’'Ousambara (coll. J. Gillet). Ressemble beaucoup à la © du Proteus var. inornatus d'Orbi- gny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 143), décrit de l'Afrique orientale anglaise; en diffère par le prothorax à ponctuation plus grosse, plus profonde et moins serrée, la saillie médiane du prothorax formant une carène non continue ni régulièrement arquée, mais divisée en deux tubercules transverses, les interstries garnis de granules moins fins et moins serrés. O6. viridiaereus, 0. Sp. — Nilidus, aenco-viridis, supra breviter flavo pubescens. Capite tenuissime punctulato, genis temporibusque for- tiler et parce punctatis, clypei lateribus parce rugosis ; clypeo late emar- ginato ; fronte arcuatim carinata; vertice lamina parva, erecta, trian- gulari, inter oculorum margines posticos sila, instructo. Prothorace confertim granulato, antice bituberculato; lateribus postice valde si- nuatis ; basi marginata. Elytris subtenuiter striatis; intervallis planis, confertim granulatis. Pygidio confertim punctato. — Long. : 5,5 mill. Brillant, d’un vert bronzé, avec les élytres d’un brun rougeûtre obs- eur à fort reflet vert bronzé, les pattes d’un brun rougeätre, la massue des antennes testacée. Dessus entièrement à courte pubescence jaune, Épistome largement échancré; joues médiocrement saillantes et arron- dies; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; ver- tex avec une petite lame dressée, triangulaire, située entre les bords postérieurs des yeux et occupant environ le tiers de leur intervalle; la tête très finement pointillée, sauf les joues et les tempes garnies de gros points écartés, les côtés de l’épistome garnis de grosses rugosités écar- tées. Prothorax rebordé à Ja base: les angles postérieurs très obtus; les côtés fortement sinués près de ces angles, à peine sinués entre le milieu et les angles antérieurs; la moitié postérieure avec une assez forte impression longitudinale médiane; la région des angles posté- rieurs avec une légère trace de dépression ; le devant avec deux assez gros tubercules complètement et largement séparés; toute la surface garnie de granules serrés. Élytres un peu plus larges quele prothorax, arrondis latéralement; stries assez étroites; interstries plans, unifor- mément garnis de granules serrés et irrégulièrement disposés. Pygi- dium à ponctuation serrée et médiocrement grosse ; la carène de la base 16% H. D'ORBIGNY. presque en are de cercle. — Guinée portugaise : Chime sur le Rio Geba (G. Favarel, coll. R. Oberthür, un exemplaire G). Très voisin du chrysoderus d'Orbigny (1905, in Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 490), décrit du Sénégal; en diffère par sa couleur d’un vert bronzé, la tête ayant sur le vertex une petite lame triangulaire située entre les bords postérieurs des yeux {au lieu d’un gros tuber cule conique, situé un peu en arrière des yeux), le prothorax plus den- sément granulé, ses côtés non arrondis mais légèrement sinués entre le milieu et les angles antérieurs, les granules des élytres disposés irrégulièrement, le pygidium à ponctuation plus serrée, la taille plus petite. 0. atroaereus, n. sp. — Nitidus, nigro-aeneus, supra breviter flavo-pubescens. Capite tenuissime punctulato, genis temporibusque te- nuiter punctatis, punctis magnis parce intermixtis, clypeo rugoso ; cly- peo late emarginato; fronte arcuatim carinata; vertice lamina erecta, subquadrata, medio vix altiore, paulo ante oculorum marginem poste. riorem sita, instructo. Prothorace subdense granulato, antice valide bi- tuberculato; lateribus postice valde sinuatis, antice subrotundatis ; basi marginata. Elytris subtenuiter striatis; intervallis planis, ad suturam tenuissime et parce, ad latera paulo fortius et densius granulatis. Py- gidio parum dense punctato. — Long. : 8 mill. Brillant, d’un noir nettement bronzé sur la tête et le prothorax, légè- rement bronzé sur le reste du corps, massue des antennes brune. Dessus entièrement à courte pubescence jaune, Épistome largement et profondément échancré; joues médiocrement saillantes et arrondies ; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex avec une petite lame dressée, médiocrement haute, située un peu en avant du bord postérieur des yeux et occupant environ la moitié de leur intervalle, seulement un peu plus étroite à son sommet qu’à sa base, à peine plus élevée dans son milieu qu’à ses extrémités; la tête très finement pointillée, sauf les joues et les tempes garnies de points fins, mélangés de gros points écartés, l’épistome entièrement couvert de rugosités transverses. Prothorax rebordé à la base; les angles pos- térieurs arrondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, à peine arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; le tiers postérieur avec une légère impression longitudinale médiane ; la région des an- gles postérieurs avec une faible trace de dépression; le devant avec deux gros tubercules complètement séparés; toute la surface garnie de granules assez serrés et assez fins. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement: stries assez fines; interstries plans, Onthophagides africains. 165 garnis de granules très fins el écartés vers la suture, un peu plus gros et assez serrés vers les côtés. Pygidium à ponctuation peu serrée et mé- diocrement forte; la carène de la base à peine anguleuse dans le milieu. — Guinée portugaise : Chime sur le Rio Geba(G. Favarel, coll. R. Ober- thür, un seul exemplaire). Très voisin du viridiaereus, n. sp.; en diffère par la taille plus grande, la couleur non d’un vert bronzé, mais d’un noir bronzé, la la lame du vertex non triangulaire, située un peu plus en avant, le prothorax moins densément granulé, ses côtés non sinués entre le mi- lieu et les angles antérieurs, sa dépression longitudinale bien moins prononcée, les premiers interstries des élytres garnis de granules plus fins et écartés, le pygidium à ponctuation moins serrée. O. lobaticollis d'Orbigny, 1905, in Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 498, décrit de l'Afrique orientale anglaise, — excisiceps d’Orbigny, 1902, 1. c., 1902, p. 233, décrit du Cameroun et de l’Afrique orientale allemande. O. ocellatus d'Orbigny, 1905, 1. c., 1905, p. 504, décrit du Zam- bèze, — versutus Péringuey, 1901, in Trans. S. Aîr. Phil. Soc., XII, 1900, p. 175 et 214, décrit de la Rhodésia méridionale : Manica. — Rhodésia : Salisbury dans le Machona (G. Marshall, coll. du British Museum), rivière Odzi dans le Manica (coll. du British Museum). La ©, qui n’a pas encore été décrite, diffère du G par le front avec une carène arquée atteignant la suture des joues, le vertex avec une longue et forte carène plus ou moins arquée, située un peu en arrière des yeux et presque aussi longue que leur intervalle. O. numidicus, D. Sp. — Parum nitidus, niger, supra breviler pubescens. Capite subfortiter et subdense asperato-punctato, clypeo ge- nisque fortiter et dense rugoso-punctatis ; clypeo sinuato; fronte apud marem non carinata, apud feminam arcuatim carinata ; vertice carina valida, longula, simplici, recta vel leviter inverso-arcuata, inter oculo- rum margines posteriores sita, instructo. Prothorace subdense granu- lato, antice quadrituberculato ; lateribus postice non aut levissime sinua- is; basi marginata. Elytris anguste striatis ; intervallis planis, parum dense granulatis. Pygidio ad basim tenuiter, postice fortius punctato. — Long. : 4-6 mill. Peu brillant, noir, la tête parfois à léger reflet bronzé, massue des antennes noire. Dessus à pubescence dressée, assez courte et brunâtre . Où jaunâtre sur la tête et le prothorax, courte et jaune sur les élvtres 166 H. D'ORBIGNY. et le pygidium. Épistome assez fortement sinué en devant; côtés de la tête souvent étroitement sinués à la jonction de l’épistome et des joues, ces dernières assez saillantes, formant en dehors un angle très pro- noncé et à sommet arrondi; front sans carène G, avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues ©; vertex avec une forte carène droite ou légèrement en are renversé, de hauteur uniforme, assez lon- gue mais n’atteignant pas les yeux, et située entre leurs bords posté- rieurs ; l’épistome et les joues couverts de gros points serrés et plus ou moins rugueux, parfois mélangés de quelques points fins, le reste de Ja tête garni de points ràäpeux assez gros et assez serrés. Prothorax re- bordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis; les côtés très légèrement sinués ou parfois non sinués près de ces angles, faible- ment arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal, ou avec seulement un léger sillon sur la partie postérieure; le devant ordinairement avec quatre tubereules complète- ment séparés et presque équidistants, parfois sans tubercules chez les petits exemplaires; toute la surface garnie de granules assez serrés, sauf une bande lisse le long de la base, et ordinairement un espace lisse de chaque côté, près des angles postérieurs. Élytres à stries étroites, les 3° et »° surtout ayant leurs deux rebords presque contigus; inter- stries plans, garnis de granules peu serrés, sauf ceux de l’interstrie la- téral qui sont assez serrés. Pygidium pas beaucoup plus large que long SG, deux fois ou près de deux fois aussi large que long ©, garni d’une ponctuation légèrement granuleuse, fine vers la base, assez grosse sur la partie postérieure; la carène de la base en arc de cercle, ou par- fois un peu anguleuse dans le milieu. — Algérie : Chanzy (de Vaulo- ser), Oued-Riou (id.), Téniet-el-Haad (Bedel), Medeah, Bordj-Menaïel: Tunisie : Bizerte (de Vauloger), Utique (Abdul Kerim, coll. du Musée civique de Gênes), Tunis (D: Normand). Cette espèce est très voisine du Meliteus Fabricius (1798, Suppl. Ent. System., p. 30), décrit du Maroc, et je l'ai confondue avec lui (in L’Abeille, XXIX, p. 160, Syn. Onth. pal., et in Ann. Mus. civ. di Ge- nova, XLI, p. 306); elle en diffère par le front à ponctuation plus ser- rée, le prothorax et les élytres à granules plus serrés, la base du pro- thorax plus distinctement rebordée, les joues formant en dehors un angle très prononcé et à sommet arrondi (au lieu d’être dilatées en lobe arrondi), le front sans carène chez les G (au lieu d’avoir dans les deux sexes une assez forte carène arquée atteignant la suture des joues), la carène du vertex moins haute, droite ou légèrement en arc renversé et de hauteur uniforme (au lieu d’être élevée en dent à ses extrémités &, simple et droite ou légèrement sinueuse © et parfois G). F- Onthophagides africains. 167 Le Meliteus n’a jusqu'ici été trouvé ni en Algérie ni en Tunisie. ©. angulicornis, n. Sp. — Subopacus, niger, capile prothora- cisque parte anteriore interdum aeneo-nigris, elytrorum basi in inter- vallis 7° vel 69-79 et interdum 4 et 2, atque apice, testaceo-maculatis ; supra breviter, in capite prothoracisque declivitate antica longius flavo-pubescens. Capite maris fortiter et parce punctato, feminae con- fertim granulato; clypeo profunde exciso; fronte arcuatim carinata : vertice apud marem duobus cornibus longis, arcuatis, basi latis, intus angulatis, parum distantibus, armato, interdum post oculos breviter bicornuto et inter oculos medio tuberculato, tuberculo et cornibus inter- dum carina valde arcuata conjunctis, apud feminam carina valida, longa, fere recta, paulo post oculos sita, instructo. Prothorace toto te- nuiler et subdense granulato, apud feminam antice arcuatim late sub- calloso; lateribus postice levissime sinuatis, antice Saepius sinualis ; basi marginata. Elytris mediocriter striatis ; intervallis planis, parum dense granulatis. Pygidio subtenuiter et parum dense granulato-punc- tato. — Long.'4-5,5 mill. Presque mat, noir, la tête et le devant du prothorax parlois d’un noir bronzé, les élytres avec une petite tache testacée humérale, située à la base du 7° ou des 6°-7° interstries, parfois très petite et peu distincte, assez souvent une petite tache à la base du 4° insterstrie et une à la base du 2°, en outre, une grande tache testacée apicale ou plusieurs petites; pygidium parfois brun, massue des antennes noire ou brune. Dessus à pubescence jaune, assez longue sur la tête et sur- tout sur la déclivité antérieure du prothorax, courte sur le reste du prothorax, les élytres et le pygidium, ne formant pas sur les élytres des lignes longitudinales régulières, sauf vers la base. Épistome pro- fondément échancré en devant, ses angles antérieurs dentiformes ; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle très obtus à sommet un peu arrondi; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues, fine G, forte Ç; vertex avec deux longues cornes situées un peu en arrière du bord postérieur des yeux, très larges à leur base et séparées par une assez étroite échancrure semicireulaire, se rétrécissant brusquement en formant un angle droit de chaque coté de l’échancrure, d’abord un peu divergentes, puis arquées l’une vers l’autre, le bord antérieur de Péchancrure souvent un peu élevé en tubercule médian, G; chez les G peu développés, vertex avec deux cornes courtes et simples, situées un peu en arrière du bord posté- rieur des yeux, et un tubercule médian situé plus en avant, à peu près entre les milieux des veux, ce tubercule parfois relié aux cornes 168 H. D'ORBIGNY. par une carence très arquée; vertex avec une lorte et longue carène presque droite, à peine arquée, située un peu en arrière des yeux et aussi longue que leur intervalle © ; la tête à grosse ponctuation écar- tée, sauf les joues un peu plus densément ponctuées, l’épistome lar- gement lisse ou finement pointillé dans le milieu sur au moins sa moitié antérieure G; toute la tête uniformément garnie de granules serrés ©. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs large- ment arrondis et peu accusés; les côtés très légèrement sinués près de ces angles, ordinairement sinués près des angles antérieurs qui font saillie en dehors ; la moitié postérieure avec un sillon longitudinal médian bien prononcé: le devant simple &, avec une large mais assez faible callosité médiane formant à sa partie antérieure une arête émoussée, régulièrement arquée et occupant au moins le tiers de la largeur 9; toute la surface garnie de fins granules assez serrés, sans ponctuation distincte. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement: stries médiocrement larges; interstries plans, garnis de fins granules peu serrés et en majeure partie disposés irré- eulièrement. Pygidium à ponctuation granuleuse peu serrée et assez fine; la carène de la base en arc de cercle ou presque en arc de cercle. — Afrique orientale anglaise : Naivasha (Alluaud), Escarpment (W. Doherty, coll. R. Oberthür), Nairobi (Alluaud). Très voisin de l'omostigma d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 226), décrit de l’Afrique orientale anglaise et du Kilima- Ndjaro: en diffère par le dessus du corps bien moins brillant, la taille plus grande (4-5,5 mill. au lieu de 3,5-4 mill.), le prothorax entière- ment garni de fins granules, sans ponctuation distincte (au lieu d’avoir sur son tiers postérieur une assez forte ponctuation granuleuse), le pygidium à ponctuation granuleuse assez fine et peu serrée (au lieu d’être garni de très gros points assez profonds et assez serrés), la tête non ou moins nettement bronzée, les joues moins arrondies, le front & plus distinctement caréné, le vertex SG avec deux cornes larges el anguleuses à leur base, séparées par une étroite échancrure semicir- culaire, dont le bord antérieur s'élève en tubercule {au lieu d’avoir deux cornes étroites, reliées par une carène laminiforme, dont le bord supérieur est un peu lobé en avant dans son milieu, en forme de tubercule, et en outre, un autre tubercule situé plus en avant), la tête © bien plus densément granulée, ayant la carène du vertex pres- que droite (au lieu de lavoir nettement arquée). J'ai (in Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 501) confondu ces deux espèces sous le nom d’omostigma; on devra, au moins provisoirement, sup- primer pour ce dernier les localités de Naïvasha et de Nairobi. Onthophagides africains. 169 0. tesseratus, n. Sp. — Nitidulus; capile prothoraceque aeneo- nigris ; elytris rubro-testaceis, maculis minutis, plerisque subquadratis, nigris, basi intervallis juxtasuturali et laterali exceptis immaculata ; pygidio testaceo ; Supra breviter flavo-pubescens. Capite granulato; cly- peo bidentato; fronte arcuatim, maris indistincte, feminae fortiter carinata; vertice carina valida, paulo post oculos sita, apud marem modice longa, arcuata, utrinque angulosa, apud feminam longiore, recta, utrinque rotundata, instructo. Prothorace subdense punctato- granulato ; lateribus postice vix sinuatis ; basi subtilissime marginata. Elytris mediocriter striatis; intervallis planis, parum dense granu- latis. — Long. : 3,5-5 milk. Médiocrement brillant; tête et prothorax d’un noir bronzé, la tête souvent plus nettement bronzée, cuivreuse sur l’épistome, les côtés du prothorax parfois un peu rougeûtres vers leur milieu; élytres d’un testacé rougetre, avec l’insterstrie juxtasutural et les épipleures noirs ou bruns, une rangée transverse de petites taches noires presque car- rées, situées vers le tiers antérieur sur les 3° et 5° interstries, une autre rangée de petites taches semblables, situées vers le tiers posté- rieur sur les mêmes insterstries, une bande longitudinale située vers le milieu sur le 7° interstrie, une tache longitudinale à la base de l'interstrie latéral, et une petite tache apicale, parfois, en outre, une petite tache sur le 2° interstrie vers le milieu, etles taches postérieures des 3° et ÿ° interstries réunies en une seule tache irrégulière s’éten- dant sur les 3°-5° interstries ; pygidium testacé, dessous du corps noir, pattes d’un brun rougeätre, massue des antennes brune. Tête, pro- thorax, élytres et pygidium à courte pubescence jaune. Épistome pro- fondément échancré en devant, ses angles antérieurs dentiformes ; joues peu saillantes et arrondies; front avec une fine trace de carène _arquée G, avec une forte carène arquée atteignant la suture des joues © ; vertex avec une forte carène située un peu en arrière du bord pos- térieur des yeux ; cette carène médiocrement longue, fortement arquée, anguleuse à ses extrémités, G très peu développé; la carène longue, droite, arrondie à ses extrémités ©; la tête garnie d’assez gros gra- nules écartés, sauf le milieu de l’épistome lisse S, sauf l’épistome en- tièrement garni de granules assez serrés ©. Prothorax très finement rebordé à la base; les angles postérieurs à peine accusés; les côtés à peine sinués près de ces angles, légèrement sinués tout près des angles antérieurs qui font un peu saillie en dehors ; la partie postérieure avec une assez forte et assez longue impression longitudinale médiane, et une légère dépression de chaque côté près des angles postérieurs; le devant sans saillie ni dépression ; toute la surface garnie de fins gra- 170 H. D'ORBIGNY. nules assez serrés, surtout sur les côtés, et situés chacun à la partie antérieure d’un assez grand point très superficiel. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement: stries médiocrement larges ; interstries plans, garnis de fins granules peu serrés et en ma- jeure partie disposés sur deux rangées. Pygidium à sculpture non vi- sible chez les exemplaires étudiés; la carène de la base en arc de cercle. — Nyassa (coll. R. Oberthür ex coll. H.-W. Bates, un exem- plaire G très peu développé et un exemplaire ©). Voisin du sugillatus Klug (1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 654), décrit du Mozambique, et surtout du stellio Erichson (1843, apud Wiegm., Archiv. für Naturg., IX, I, p. 233), décrit de l’Angola; diffère de ces deux espèces par la base des élytres entièrement tes- tacée, sauf sur l’interstrie juxtasutural et sur le latéral. Diffère encore du sugillatus par les granules du prothorax situés à la partie anté- rieure d'assez grands points très superficiels (au lieu d’être simples), les parties noires des élytres bien moins étendues et autrement dispo- sées. Diffère encore du s{tellio par les deux rangées de taches des élytres situées l’une vers le tiers antérieur, l’autre vers le tiers posté- rieur (au lieu d’être situées l’une à la base, l’autre seulement un peu après le milieu). ©. acutus, n. Sp. — Parun nilidus; capile prothoraceque nigris, elytris testaceis, macula magna dorsali nigra, interdum nigris, ad humeros atque ad apicem testaceo-maculatis, pygidio nigro, interdum lestaceo; supra brevissime flavo-pubescens. Capile granulato;: clypeo valde bidentato: fronte arcuatim carinata; vertice carina tenui, inter oculorum margines posticos sila, instructo. Prothorace uniformiter confertim punctato-granulato, apud marem disco medio depresso et utrinque gibboso; lateribus postice non sinuatis, prope angulos anticos acutos valde sinuatis; basi marginata. Elytris anguste striatis ; inter- vallis subfortiter, biseriatim vel irregulariter granulato-punctatis. Pygidio parce et lenuiter granulato. — Long. : 6-9,5 mill. Peu brillant; tête et prothorax noirs, parfois à reflet bronzé; élytres testacés, avec une grande tache commune noire ou brune, partant de la base, très variable d’étendue, envahissant parfois presque toute la surface et ne laissant testacées qu’une petite tache humérale et une ou plusieurs petites taches apicales ; pygidium tantôt noir ou brun, tantôt testacé; dessous du corps et pattes noirs ou bruns, les cuisses parfois testacées où d’un brun clair; massue des antennes testacée. Tête, prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaune extrêmement courte, sauf l’épistome à pubescence un peu moins courte. Épistome Le 2 d 171 Onthophagides africains. profondément échancré en devant, ses angles antérieurs dentiformes ; joues assez saillantes, formant en dehors un angle obtus à sommet ar- rondi; front avec une carène arquée n’atteignant pas la suture des joues, très courte G, assez longue ©; vertex avec une fine carène droite ou légèrement sinueuse, plus ou moins longue, parfois inter- rompue dans son milieu, et située entre les bords postérieurs des yeux ; toute la tête garnie de granules assez serrés. Prothorax rebordé à la base qui est très largement arrondie; les angles postérieurs peu accusés; les côtés non sinués près de ces angles, fortement sinués près des angles antérieurs qui sont très aigus ; le disque avec deux grosses gibbosités situées un peu en arrière du milieu, et séparées par une forte dépression qui se prolonge un peu en sillon postérieu- rement G; le disque sans saillies ni dépression ©; toute la surface uniformément couverte d’une grosse ponctuation serrée et fortement granuleuse, se transformant en granules simples sur la déclivité anté- rieure, sauf la dépression G à ponctuation ràpeuse et écartée. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries étroites ; interstries tantôt plans, tantôt convexes, garnis de points assez grands et finement granuleux, ordinairement en majeure partie disposés sur deux rangées serrées, parfois à'peu près également répartis sur toute la surface et assez serrés. Pygidium garni de fins granules écartés; la carène de la base formant dans le milieu un angle assez prononcé. Angle apical interne des tibias antérieurs prolongé en une grosse épine &, simple et obtus 9. — Tanganyika : région de Mpala (R. P. Guillemé, coll. R. Oberthür); Nyassa (coll. du British Museum), lac Ngami (coll. R. Oberthür ex coll. van Lansberge), Cafrerie (id.), Sud- Ouest africain allemand : Okahandya (Casper, coll. du Musée Royal de Berlin), Salem (communiqué par M. Péringuey). Très voisin du bituberculatus Olivier (1789, Ent., I, gen. 3, p. 131), décrit du Sénégal: en diffère seulement par la pubescence en- core plus courte, la ponctuation du prothorax composée uniformément de points granuleux serrés (au lieu d’être composée de points ocellés, mélangés de points granuleux écartés), le pygidium garni de fins gra- nules écartés (au lieu de points ocellés assez grands, serrés et très superliciels). Également très voisin du depressus Harold (1871, Col. Helte, VIII, p. 116), décrit de la Cafrerie; en diffère par les élytres non en- tièrement noirs, le prothorax à ponctuation granuleuse uniforme (au lieu d'être composée de points un peu inégaux), le pygidium granulé au lieu d'être couvert de points ocellés très superficiels, les uns grands, les autres plus petits), le prothorax G avee deux gibhosités 172 é H. D'ORBIGNY. séparées par une dépression (au lieu d’être simple), enfin la taille plus grande. O. pallens, n sp. — Nitidulus, pallido-testaceus, capite fusco, elytris ad quartam anteriorem in intervallis 3° et 5°, paulo post ter- tiam anteriorem in intervallis 6°-7°, minute fusco-maculatis, paulo post medium in intervallis 2-5° minute et irregulariter fusco-fasciatis ; supra brevissime flavo-pubescens. Capite subdense subtenuiter granulato, gra- nulis majoribus intermixtis; clypeo profunde emarginato; genis vix prominulis ; apud marem capite inermi; apud feminam fronte arcun- tim tenuiler carinata, vertice carina tenuissima, sinuosa, inter oculo- rum margines posticos sita, instructo. Prothorace parum dense ac te- nuiter granulato, granulis majoribus in dimidio anteriore parce intermixtis ; lateribus postice vix aut leviter sinuatis; basi subtiliter marginata. Elytris anguste striatis ; intervallis fere planis, parce gra- nulatis. Pygidio laevi. — Long. : 4-5,5 mill. Assez brillant, entièrement d’un testacé pâle, sauf la tête brune, les élytres chacun avec deux petites taches brunes, situées vers le quart antérieur sur les 3° et 5° interstries, un autre petite tache située un peu après le tiers antérieur sur les 6°-7° interstries, ou seulement sur le 6°, et une petite fascie transverse, étroite et très dentelée, située un peu après le milieu sur les 2-5° interstries. Tête, prothorax, élytres et pygidium à très courte pubescence d’un jaune pâle. Épistome pro- fondément échancré en devant, ses angles antérieurs arrondis ou très peu dentiformes; joues à peine saillantes, très légèrement arquées sur leur moitié antérieure, puis à peine sinuées près de l'œil; tête com- plètement inerme &, au moins chez les petits exemplaires; front avec une fine carène arquée atteignant la suture des joues et située à peine en arrière du milieu de la tête, vertex avec une assez courte carène extrêmement fine, un peu sinueuse, se courbant légèrement en avant à ses extrémités, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs bords postérieurs ©; toute la tête assez densément garnie de granules assez fins, plus ou moins mélangés de gros granules. Pro- thorax finement rebordé à la base; les angles postérieurs bien accusés ; les côtés légèrement ou parfois à peine sinués près de ces angles, nette- ment sinués près des angles antérieurs, ces derniers très aigus et di- rigés en avant ; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface garnie de granules peu serrés, ces gra- nules uniformément fins sur la moitié postérieure, fins et mélangés de gros granules écartés sur la moitié antérieure. Élytres plus larges que _ Lens +) Due st Ss à 4 - Onthophagides africains. 173 le prothorax, arrondis latéralement ; stries étroites ; interstries presque plans, garnis de granules écartés. Pygidium lisse; la carène de la base formant dans le milieu un angle bien prononcé. Tibias antérieurs ayant seulement trois longues dents à leur côté externe; leur angle apical interne prolongé en une grosse épine &, simple et obtus 9. — Sud du lac Tchad : Kiao-Kata sur le moyen Chari (D' J. Decorse, coll. du Muséum de Paris). Appartient au même groupe que l’acutus, n. sp. et le bitubercu- latus OI. (IL. c.), mais se distingue de toutes les espèces de ce groupe par sa petite taille, sa couleur presque entièrement testacée, son pro- thorax peu densément garni de fins granules mélangés, sur la moitié antérieure, de gros granules écartés. Subg. PHALOPS Er. O. ‘Phal.) gallanus d'Orbigny, 190%, in Ann. Mus. civ. di Genova. XLI, p. 309, décrit du pays des Boran Galla. — Les exemplaires de cette espèce que j'ai décrits sont entièrement d’un noir brunâtre, ou tout au plus avec la tête et le prothorax d’un noir verdâtre ou bleuâtre : M. Péringuey m'en a communiqué un exemplaire d’un vert bronzé, avec les élvtres plus obscurs, le pygidium, le dessous du corps et les pattes d’un noir à peine bronzé (var. hilarior, var. nov.). Cette va- riété provient, comme le type, du pays des Boran Galla : haut Daoua (V. Bottego). O6. (Phal.) tricuspis, 0. Sp. — Nifidulus, niger, capite protho- raceque coeruleo-nigris, interdum virescentibus, supra totus brevissime flavo pubescens. Capite confertim granulato; clypeo maris anguste sed longe recurvo, feminae rotundato, capitis lateribus inter clypeum et genas sinuatis, genis in lobum dilatatis; fronte carinata : vertice apud marem inermi vel subtilissime post oculos recte carinata, apud feminam carina parum longa, simplici, sinuosa, medio angulata, multo post oculos sita, instructo. Prothorace confertim granulato, antice apud marem tribus tuberculis conicis, inter se multo distantibus, armato, apud feminam medio breviter arcuatim vel angulatim carinato, utrinque saepius minute calloso; lateribus postice non sinuatis ; basi marginata. Elytris anguste striatis; intervallis fere planis, parum dense granu- latis. Pygidio subdense granulato. Metasterno in medio fere laevi, postice fossulato. — Long. : 7,5-10,5 mill. Assez brillant, noir ou d’un noir légèrement bleuâtre, la tête et le prothorax d’un noir bleuâtre ou parfois verdâtre, massue des antennes 174 H. D'ORBIGNY. noire. Dessus entièrement à pubescence jaune extrêmement courte, sauf l’épistome à pubescence dressée un peu moins courte, son bord antérieur bordé intérieurement par une frange de courtes soies dressées. Épistome déprimé dans son milieu, et ayant, dans le milieu de son bord antérieur, une petite lame dressée, étroite, ordinairement un peu plus haute que large, s’élargissant graduellement et très légèrement vérs son sommet, tronquée presque carrément à son bord supérieur d'; épistome simplement arrondi et non relevé en lame ©; côtés de la tête nettement sinués à la jonction de l’épistome et des joues, ces der- nières assez saillantes, formant en dehors un lobe plus ou moins ar- rondi; front avec une carène fine et plus ou moins longue, presque droite ou un peu sinueuse, parfois indistincte dans le milieu ©, assez forte, légèrement arquée et atteignant la suture des joues ©; vertex complètement inerme, ou ayant seulement une très fine carène droite, située bien en arrière des yeux G; vertex avec une fine et assez courte carène sinueuse, uniforme de hauteur, formant dans son milieu un angle dirigé en avant, et située bien en arrière des yeux 9; toute la tête couverte de granulations serrées, sauf la dépression de lépi- stome & finement ponctuée. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs bien accusés et presque vifs; les côtés non sinués près de ces angles, en ligne presque droite ou à peine sinueuse entre le mi- lieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal, ou parfois avec une vague trace de dépression longitudinale vers le milieu du disque; le devant avec trois assez gros tubercules coniques, très largement séparés, les latéraux plus aigus, situés vers le tiers an- térieur, un peu en dedans des angles antérieurs, celui du milieu un peu plus gros, situé un peu plus en avant G; le devant avec une petite saillie médiane formant à sa partie antérieure une carène simple et de hauteur uniforme, fortement et tantôt régulièrement, tantôt très anguleusement arquée, souvent, en outre, une petite callosité située de chaque côté, à peu près au-dessous du bord latéral des joues 9 et petits S ; toute la surface garnie de granules serrés, sauf souvent la moitié postérieure couverte de grands points très superficiels et extrê- mement serrés, enclosant chacun un petit granule. Élytres plus étroits ou à peu près de même largeur que le prothorax, assez fortement ré- trécis en arrière et peu arrondis latéralement; stries étroites; inter- stries presque plans, garnis de fins granules peu serrés. Pygidium garni de granules assez serrés, sauf sa partie postérieure densément ponctuée. Métasternum à peu près lisse dans le milieu; sa partie pos- térieure avec une assez profonde fossette médiane, sans ligne transverse de points pilifères près du bord postérieur. Extrémité interne des tibias AGREE | Onthophagides africains. antérieurs prolongée en angle aigu &, simple &. — Afrique orientale anglaise : Kibwézi (Alluaud, coll. du Muséum de Paris); Afrique orien- tale allemande : Dar-es-Salam (recu de MM. Staudinger et Bang-Haas. Très voisin du boschas Klug (1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 653), décrit du Mozambique ; en diffère seulement par le pro- thorax ayant en devant, chez le G trois tubercules coniques, éloignés les uns des autres, chez la © une petite saillie médiane formant à sa partie antérieure une courte carène simple, et souvent une petite cal- losité de chaque côté (au lieu d’avoir, dans les deux sexes, seulement une large saillie médiane formant à sa partie antérieure une assez lon- oue carène élevée en tubercule à ses extrémités), les interstries des élytres un peu moins densément granulés, et à peu près plans (au lieu d’être plus ou moins convexes), la tête G moins profondément sinuée sur les côtés à la jonction de l’épistome et des joues, ces dernières moins dilatées en lobe, la carène du vertex © uniforme de hauteur et formant dans le milieu un angle dirigé en avant (au lieu d’être plus élevée sur une longueur à peu près égale au tiers de l’espace inter- oculaire, et un peu échancerée dans le milieu de son bord supérieur). Le Phalops que j'ai signalé (in Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 507) sous le nom de boschas Klug, de l'Afrique orientale anglaise {Alluaud), ap- partient à cette nouvelle espèce. O. (Phal.) rufosignatus | Lansherge, 1885, in Notes from the Leyd. Mus., VII, p. 19 (Lansbergei d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 247), décrit du Sud de l'Afrique, — euplynes Bates, 1888, in The Ent. Monthly Mag., XXIV, p. 241, décrit du Damara. — Le rufosignatus est la © de l'euplynes. M. Felsche m'en a commu- niqué un exemplaire © provenant du Sud-Ouest africain allemand : Karibib, et ayant la coloration claire de l’insecte décrit par Bates. O. (Phal.) boschimanus Péringuey, 1888, in Trans. S. Afr. Phil. Soc., IV, 1888, p. 95, décrit de l'Afrique australe : Bushmen. — M. Pé- ringuey à bien voulu me communiquer le type de cette espèce; elle doit être mise en synonymie du Wittei Har., et non du Dregei Har., comme je l'avais indiqué (in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 248). O6. (Phal.) princeps, n. sp. —- Nitidulus; capite prothoraceque cupreis, Saepe partim virescentibus; elytris atro-coeruleis aut cyaneo- viridibus, maculis minutis, testaceis, rotundis, irregulariter sparsis ; pygidio coeruleo-nigro aut cyaneo-viridi ; in capite atque in prothoracis declivitate antica parum longe rufo-hirtus, ceterum breviter flavo-pu- bescens. elytrorum apice et pygidio longe pilosis. Capite granulato, late- 176 H. D'ORBIGNY. ribus inter clypeum et genas leviter sinuatis: clypeo recurvo, apnce maris rotundato, feminae subsinuato; genis in angulum fere rectum dilatatis ; fronte fere recte carinata; vertice apud marem in laminam fissam et utrinque spinosam retrorsum producto, apud feminam carina valida, arcuata, Simplici, post oculos sita, instructo. Prothorace sub- fortiter et parum dense granulato; lateribus postice valde sinuatis ; basi marginata. Elytris anguste striatis; intervallis [ere planis, te- nuiter et parum dense granulatis. Pygidio subdense granulato. Meta- sterno in medio laevi, postice atque ad latera punctato, prope marginem posticum transversim lineato-punctato et longe ciliato. — Long.-: 10- A1 mill. Assez brillant: tête et prothorax d’un cuivreux doré ou rougeàtre, souvent à reflets verts, la base du prothorax étroitement bordée de vert clair se fondant en bleu foncé près du bord basilaire, la couleur verte s'étendant un peu plus en avant dans le milieu; élytres d’un bleu foncé ou d’un vert bleuûtre, avec de nombreuses petites taches ‘testacées, rondes, non situées symétriquement sur les deux élytres, à peu près également réparties sur toute leur surface, et parfois une étroite bande longitudinale testacée sur le milieu des côtés; pygidium, dessous du corps et pattes d’un noir ou d’un vert bleuâtre, massue des antennes noire. Tête et déclivité antérieure du prothorax à pubes- cence roussatre, dressée et assez courte, le bord antérieur de l’épistome bordé intérieurement par une frange de soies dressées; le reste du prothorax et les élytres à courte pubescence couchée et d’un jaune pâle, sauf l'extrémité des élytres garnie de longs poils dressés; pygi- dium à pubescence d’un jaune päle, assez longue, un peu dressée, assez serrée, mais n’en Voilant pas la sculpture. Épistome formant dans le milieu de son bord antérieur une petite lame redressée, son sommet arrondi G, légèrement sinué ®; côtés de la tête légèrement sinués à la jonction de l’épistome et des joues, ces dernières assez sail- lantes, formant en dehors un angle presque droit, plus ou moins arrondi à son sommet; front avec une carène presque droite, attei- gnant la suture des joues; vertex prolongé en arrière, à partir des yeux, en une large lame fendue longitudinalement dans son milieu et divisée en deux épines contiguës d; vertex avec une forte carène simple, nettement arquée, située bien en arrière des yeux 9; la tête garnie de granules assez gros et assez serrés, sauf le milieu de l’épistome G finement ponctué, l’épistome © couvert de fines granulations mé- langées de rugosités. Prothorax rebordé à la base; les angles posté- rieurs bien accusés; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis ou en ligne droite entre le milieu et les angles antérieurs: li bn Onthophagides africains. toute la longueur du disque G, ou seulement le tiers postérieur ©, avec une légère impression longitudinale médiane; le devant large- ment et très brusquement déclive dans le milieu G, sans saillie ni dépression ©; toute la surface garnie de granules peu serrés et assez gros, devenant ordinairement plus fins sur la région basilaire dans le milieu. Élytres plus étroits ou aussi larges que le prothorax, assez fortement rétrécis en arrière; stries fines; interstries presque plans, sarnis de fins granules peu serrés, le 2° un peu plissé transversalement, les autres souvent avec quelques fines rides obliques. Pygidium garni de granules médiocrement serrés. Métasternum lisse dans le milieu, ponctué sur les côtés et en arrière, sans fossette, mais avec une ligne transverse de points longuement pilifères, rapprochée du bord posté- rieur. Extrémité interne des tibias antérieurs prolongée en angle aigu G, formant un angle obtus ©. — Bas Chari : Fort Lamy (D: J. De- corse, coll. du Muséum de Paris, un seul exemplaire ©) ; Fasokl, entre le Sud du Soudan égyptien et l’'Abyssinie (reçu de MM. Staudinger et Bang-Haas, deux exemplaires G. Très voisin du guttulatus Fairmaire (1887, in Ann. Soc. ent. Fr., 1887, p. 111), décrit de l'Afrique orientale allemande; en diffère par la tête et le prothorax d’une coloration tout autre que celle des élytres, ces derniers sans bande latérale testacée, ou avec une bande bien moins large, la tête à pubescence assez courte, dressée et roussâtre (au lieu d’être très longue, couchée et argentée), les côtés du prothorax et le pygidium à pubescence plus courte, et non complètement blan- che, mais d’un jaune pâle, celle du pygidium moins serrée et moins couchée, l’épistome © non bidenté, mais relevé en lame légèrement sinuée à son sommet, le prothorax plus uniformément granulé, ses côtés non sinués près des angles antérieurs, les granules des élytres moins écartés. O. (Phal.) pyroides, 0. Sp. — Parum nitidus, rubro-cupreus, elytris indistincte ad latera rufescentibus, pygidio cupreo-viridi; supra brevissime, in capite longius flavo-pubescens, elytrorum apice parce et longe piloso. Capite confertim granulato : apud marem clypeo angulato- rotundato, capitis lateribus usque ad obtusum genarum angulum requ- lariter arcuatis, fronte arcuatim carinata, vertice in laminam fissan et utrinque spinosam retrorsum producto, spinis basi valde dentatis. Prothorace confertim granulato, granulis in disco majoribus, multo minoribus intermirtis, antice apud marem medio abrupte declivi vel depresso; lateribus postice sinuatis, antice subsinuatis : basi marginata. Elytris parum profunde striatis: intervallis planis, subtenuiter et Ann. Soc. ent. Fr., LXXVII [1908]. 1 178 H. D'ORBIGNY. sparsim granulatis, numerosis punctis vel granulis minutissimis inter- mictis. Pygidio parce granulato, numerosis punctis minutis intermix- tis. Metasterno fere laevi, prope marginem posticum transversim striato et an stria piloso. — Long. : 9,5-10 mill. Peu brillant; d’un cuivreux rougeûtre, parfois à reflets verts, tour- nant vaguement au testacé métallique sur les côtés des élytres:; pygi- dium, dessous du corps et pattes d’un vert à reflets cuivreux ; massue des antennes brune. Tête à pubescence roussàtre et médiocrement longue, le bord antérieur de l’épistome bordé intérieurement par une frange de poils dressés; prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaune très courte, sauf l'extrémité des élytres éparsement garnie d’assez longues soies dressées. Épistome G en ogive arrondie; joues médio- crement saillantes, formant en dehors un angle très obtus et à sommet arrondi, les côtés de la tête formant une courbe régulière entre le de- vant de l’épistome et le sommet de cet angle; front avec une carène arquée atteignant la suture des joues; vertex G prolongé en arrière à partir des yeux en une large lame fendue longitudinalement dans son milieu, et se divisant en deux épines fortement dentées à leur base au coté interne et ordinairement divergentes; toute la tête garnie de gra- nulations serrées, sauf le devant de l’épistome G finement ponctué. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs largement arrondis : les côtés assez fortement sinués près de ces angles, légèrement sinués près des angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant G brusquement déclive ou souvent déprimé dans le milieu ; environ les deux tiers postérieurs du disque densément garnis d’un mélange de gros granules peu serrés et de nombreux granules beau- coup plus petits, le reste de la surface garni de gros granules serrés. Élytres un peu plus étroits que le prothorax, fortement rétrécis en arrière, leurs côtés formant une ligne droite sur une notable partie de la longueur; stries assez larges mais très superficielles; intersiries complètement plans, garnis d'assez fins granules très épars et irrégu- lièrement disposés, mélangés de nombreux points ou granules extrê- mement fins. Pygidium garni de granules écartés, mélangés de nom- breux points fins. Métasternum lisse, sauf un fin pointillé, sans fossette, mais avec une strie transverse rapprochée du bord postérieur, non in- terrompue, et garnie de poils dressés. Angle apical interne des tibias antérieurs G prolongé en une grosse épine, leur éperon simple, droit ou un peu arqué en dehors. Tarses postérieurs larges, le dernier article presque aussi large que les premiers, le premier moins long que les quatre suivants ensemble. — Sud-Ouest africain allemand : Okahandya (coll. Felsche), Windhoek (id.). Onthophagides africains. 179 Très voisin du Dregei Harold (1867, Col. Heîte, IF, p. 54) décrit du Cap de Bonne-Espérance: en diffère par les élytres métalliques {au dieu d’être bruns ou testacés, souvent avec des lignes longitudinales brunes ou testacées), la pubescence du pygidium beaucoup plus courte, le disque du prothorax densément garni d’un mélange de gros gra- aules peu serrés et de nombreux granules beaucoup plus petits (au lieu d’être garni seulement de granules médiocrement gros et assez écartés), les interstries garnis de granules médiocrement fins et très épars, mélangés de nombreux points ou granules extrêmement fins (au lieu d’être uniquement garnis de granules médiocrement fins et assez nombreux), la lame du vertex G divisée en deux pointes nette- ment dentées à leur base. Q. (Phal.) densegranosus, n. Sp. — Subopacus; capite pro- thoraceque obscure aeneis, elytris subaeneo-fuscis, ad latera paulo dilu- tioribus, pygidio nigro: supra brevissime, in capite et prothoracis de- clivitate antica longius flavo-pubescens; elytrorum apice parce et longe flavo-piloso. Capite confertim granulato, lateribus inter clypeum et qenas vix sinuatis; clypeo leviter Ssinuato; genis in angulum obtusum dilatatis; fronte arcuatim carinata; vertice carina brevi, valida, vix arcuata, apice leviter sed late sinuata, post oculos sita, instructo. Pro- thorace toto densissime granulato; lateribus postice sinuatis, antice subsinuatis; basi marginata. Elytris subtiliter striatis; intervallis planis, uniformiter, tenuiter et densissime granulatis. Pygidio tenuiter et parum dense granulato. Metasterno toto subtenuiter et parum dense punctato, punctis magnis intermixtis, prope marginem posticum trans- cersim striato et piloso, stria medio interrupta. — Long. : 8,5 mill. Presque mat, tête et prothorax d’un bronzé obscur; élytres d’un brun légèrement bronzé, un peu plus clair sur les côtés; pygidium, dessous du corps et pattes noirs, massue des antennes noire. Dessus à très courte pubescence d’un jaune clair, sauf la tête et la déclivité antérieure du prothorax à pubescence assez longue, l'extrémité des élytres éparsement garnie de longs poils dressés. Épistome légèrement sinué en devant; côtés de la tête à peine sinués à la jonction de Pépi- stome et des joues, ces dernières formant en dehors un angle obtus à sommet arrondi; front avec une carène nettement arquée et atteignant la suture des joues; vertex avec une forte mais courte carène presque droite, à peine arquée, légèrement et largement sinuée dans le milieu de son bord supérieur, el située bien en arrière des yeux; toute la tête couverte de granules serrés. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs très obtus; les côtés nettement sinués près de ces 180 H. D'ORBIGNY. angles, à peine sinués près des angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface très densément granulée, les granules arrondis et assez sail- lants, uniformément assez fins sur tout le disque, assez gros sur la déclivité antérieure et sur les côtés. Élytres un peu plus étroits que le prothorax, assez fortement rétrécis en arrière et peu arrondis latérale- ment; stries fines; interstries plans, uniformément couverts de fins granules très serrés. Pygidium garni de fins granules peu serrés. Mé- tasternum entièrement garni d’une assez fine ponctuation peu serrée, mélangée de gros points écartés, sans fossette à sa partie postérieure, mais avec une strie transverse, rapprochée du bord postérieur, très peu distincte dans le milieu, et garnie de poils dressés. Angle apical interne des tibias antérieurs prolongé en une grosse épine, leur épe- ron simple, un peu arqué en dehors. — Sud-Ouest africain allemand : Namakoua (de Vylder, coll. Felsche, un seul exemplaire &, probable- ment peu développé). Très voisin du flavocinctus Klug (1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 653), décrit du Mozambique; en diffère par le dessus du corps plus mat, les élytres d’un brun légèrement bronzé, un peu plus clair sur les côtés, mais sans bande testacée distincte, le pygidium à pubescence beaucoup plus courte, la carène frontale non pas droite ou presque droite, mais nettement arquée, le vertex avec une courte mais forte carène presque droite, légèrement et largement sinuée à son bord supérieur (au lieu d’avoir une lame divisée en deux pointes, ou une carène arquée, étroitement et très profondément échancrée), le prothorax et les élytres entièrement et plus densément granulés, les granules du prothorax plus régulièrement arrondis sur le disque, le métasternum très visiblement ponctué (au lieu d’être presque lisse, surtout vers la partie postérieure). Subg. PROAGODERUS Lansbh. ©. (Proag.) ramosicornis d'Orbigny, 4902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 259, décrit de l'Afrique orientale allemande. — Certains exem- plaires, au lieu d’être d’un vert métallique comme ceux que j'ai dé- crits, sont entièrement d’un beau cuivreux rougeûtre et parfois à reflets verdâtres (var. flammans, var. nov.). Cette variété provient des monts Issansou dans l’Afrique orientale allemande; elle m’a été en- voyée par MM. Staudinger et Bang-Haas, avec d’autres exemplaires de même provenance et ayant la coloration verte. PORN EN PO UNE PRE MERE T EU Onthophagides africains. 181 ©. (Proag.) violaceus d’Orbigny, 1. c., p. 261, décrit de l’Afrique orientale anglaise, n’est qu’une variété violette du ramosicornis d’'Orbigny, 1. c. Tous les exemplaires que j'ai vus de cette variété proviennent de l’Afrique orientale anglaise et du Nord de l'Afrique orientale allemande. O. (Proag.) rarus Guérin, 1829-1838, Icon. du Règne anim., Ins., p. 77, tab. 21, fig. 6, décrit du Sénégal. — Entièrement d’un noir bleuâtre (éype), parfois avec la tête et le prothorax d’un vert un peu obseur (var. viridicans, var. nov.). — Sénégal (Bocandé, type de Guérin, coll. R. Oberthür); Casamance : Sedhiou (ma coll.); Nord de la Guinée (Bocandé, coll. R. Oberthür), Niger (coll. R. Oberthür). Les autres provenances indiquées pour le rarus s'appliquent à l’es- pèce suivante, avec laquelle il a été confondu. O. (Proag.) gibbiramus d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 270, décrit du Congo français : haute Sanga (P. A. Ferrière), haut Ogooué (Guiral). — Quelques-uns des caractères que j'ai indiqués dans la description de cette espèce, pour la distinguer du rarus Guér. (1. c.), ne sont pas constants: elle en diffère seulement par les cornes de la tête G plus longues, plus arquées l’une vers l’autre, plus ineli- nées en arrière, les rameaux non régulièrement acuminés, mais for- tement gibbeux ou presque dentés à leur partie supérieure avant l'extrémité, le vertex © ayant de chaque côté de la corne une carène continue (au lieu d’une courte carène oblique n’atteignant pas à beau- coup près la corne), le prothorax G ayant sur le disque un tubercule {au lieu d’une faible trace de callosité), sa dépression antérieure plus forte, le prothorax © ayant en devant non une simple callosité trans- verse, mais une carène, la taille ordinairement un peu plus grande. — Congo francais : bas Ogooué entre Lambaréné et la mer (E. Haug, coll. du Muséum de Paris); Nyassa (coll. du British Museum), Zambèze (Bradshaw, coll. R. Oberthür) ; Rhodésia : Umtali (coll. R. Oberthür), Christmas Pass dans le Manica (F. C. Selous, recu de M. Périn- guey). On doit rapporter à cette espèce l'Onthophagus décrit de la Rhodésia et de l'Ovampoland, sous le nom de rarus Guér., par Péringuey (in Trans. S. Aîr. Phil. Soc., XII, 1900, p. 180 et 250, tab. 5, fig. 10 et 10 a, et tab. 8, fig. 22). Il en est évidemment de même pour le rarus si- gnalé du Mozambique : Sena, par Klug (apud Peters, Reise nach Mos- samb., p. 227). Jai moi-même fait une erreur de détermination en étiquetant du 182 H. D'ORBIGNY. nom de rarus les exemplaires provenant du bas Ogooué (coll. du Muséum de Paris), et du Nyassa (coll. du British Museum). O. (Proag.) multicornis, n. Sp. — Nitidulus, aeneo-viridis aut coeruleo-niger, in capite rufo-hirtus, in prothorace elytrisque breviter nigro-pubescens, in pygidio longius flavo-hirtus, capite granulato ; clypeo rotundato; fronte arcuatim carinata, vel apud marem saepe non cari- nata; vertice apud marem lamina inter oculorum margines anticos sita, utrinque in cornu producta, armato, cornibus saepius longis, arcuatis, intus basi ramosis, ramis verticaliter ad apicem dilatatis et apice bifi- dis; vertice apud feminam carina valida, tridentata, inter oculos et illorum paulo post medium sita, instructo. Prothorace confertim gra- nulato, apud marem antice late et longe excavato, excavationis margi- nibus utrinque in duos dentes elevatis, apud feminam antice medio arcuatim producto, interdum sinuato; lateribus postice valde sinuatis ; basi utrinque marginata, medio explanata et angulatim productu. Elytris late striatis ; intervallis subconvexis, simpliciter, subfortiter et dense punctatis. Pygidio subfortiter punctato. — Long. : 9,5-14 mill. Assez brillant, entièrement d’un vert bronzé souvent obscur, ou d’un noir bleuâtre ou violacé, parfois avec la tête verdàtre; massue des antennes testacée, parfois un peu brunâtre. Tête à pubescence rous- sàtre, dressée et écartée; prothorax à pubescence noire assez courte, sauf le devant glabre dans le milieu, ou garni d'assez longs poils rous- sätres sur la déclivité antérieure; élytres garnis de courtes soies noires ; pygidium à pubescence jaune assez longue, dressée et très Bcartée. Épistome arrondi en devant; joues médiocrement saillantes et arrondies ; front avec une assez courte carène arquée n'’atteignant pas la suture des joues, ou souvent G sans carène ; vertex avec une large lame qui part du bord antérieur des yeux, et se divise en deux longues cornes émettant chacune un rameau à son côté interne, dès sa base, ces rameaux un peu plus rapprochés l’un de l’autre que ne le sont les yeux, dirigés en arrière et légèrement divergents, paraissant acuminés, vus de dessus, s’élargissant graduellement dans le sens vertical vers leur extrémité, profondément échancrés à leur sommet qui est divisé en deux pointes, dont l’inférieure un peu plus longue, les cornes den- tées au côté inféro-externe de leur base, près de l'œil, dirigées en arrière et fortement arquées l’une vers l’autre, grêles sur toute leur longueur, à peine élargies à leur extrémité G; chez les petits G les cornes courtes et graduellement acuminées, les rameaux réduits à une dent ou une trace de dent; chez les très petits GS la lame cariniforme, simplement tuberculée ou dentée à ses extrémités, très obtusément * Onthophagides africains. 183 dentée dans son milieu; vertex avec une forte carène fortement dentée dans son milieu, bien moins fortement dentée à ses extrémités, n’attei- gnant pas les yeux et située un peu en arrière de leur milieu 9; toute la tête garnie de granules assez serrés. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière, très prononcé et à sommet légèrement arrondi; la base à rebord étroit sur les côtés, s’explanant en lame dans le milieu; les angles postérieurs un peu arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, non sinués près des angles antérieurs ; la moitié postérieure avec un sillon longitudinal médian bien prononcé ; le devant avec une profonde excavation médiane qui occupe la moitié antérieure sur au moins le tiers de la largeur, les bords latéraux de cette excavation s’élevant en une grande dent aiguë à leur partie antérieure, en une longue dent longitudinale à leur partie postérieure G; chez les petits G la dépression beaucoup moins longue et un peu moins large, ses bords simples, le disque avec deux gros tubercules longitudinaux situés en arrière de la dépression, vers le tiers antérieur, et séparés par un intervalle égal à la largeur de la dé- pression; chez les très petits G le devant sans dépression, avec seule- ment une assez large saillie médiane divisée en deux tubercules; le devant avec une assez large saillie médiane formant à son bord anté- rieur une fine carène régulièrement arquée, ou parois sinuée dans son milieu, la déclivité antérieure légèrement déprimée de chaque côté de cette saillie Q ; toute la surface garnie de granules serrés et assez fins, sauÎ l’excavation G à ponctuation simple, assez grosse et peu serrée. Élytres un peu plus larges que le prothorax, très arrondis latéralement ; stries larges ; interstries subconvexes, uniformément garnis d’une ponc- tuation simple, serrée et assez grosse. Pygidium à ponctuation assez grosse et assez serrée. Métasternum entièrement garni d’une ponctua- tion assez serrée; le devant simple. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures entièrement à grosse ponctuation assez serrée. Angle apical interne des tibias antérieurs prolongé en épine, leur éperon simple et droit G'; leur angle apical interne simple, leur éperon brus- quement coudé en dedans vers son extrémité, puis acuminé 9. — Ouganda : Entebbe (capitaine H. B. Rattray, coll. R. Oberthür), entre Mruli et Murchison Falls (coll. R. Oberthür); Bahr-el-Ghazal : Bibi (F. Colmant, coll. J. Gillet, un exemplaire). Très voisin du seæcornutus d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 268), décrit de l’Afrique orientale anglaise; en diffère par les élytres à stries beaucoup plus larges, les interstries subconvexes, à ponctuation beaucoup plus grosse et un peu plus serrée, le prothorax entièrement granulé, sauf lexcavation du S, les bords latéraux de cette 184 H. D'ORBIGNY. excavation autrement conformés, leur dent antérieure plus haute et plus aiguë, la postérieure beaucoup moins haute et plus allongée, les cornes de la.tête G à peine élargies à leur extrémité, leurs rameaux plus dilatés dans le sens vertical, leur pointe inférieure plus longue, la carène du vertex © tridentée, le métasternum à ponctuation plus serrée, la massue des antennes testacée. é O. (Proag. tricornifrons, n. Sp. — Parum nitidus; capite prothoraceque obscure aeneis, aut viridi-nigris, aut subcoeruleo-nigris, elytris pygidioque nigris, aut subaeneo-nigris, aut suboiridi-nigris ; supra vix perspicue flavo-pubescens. Capite confertim granulato : clypeo medio in dentem recuroum minute producto; fronte maris inermi vel minute tuberculato, feminae arcuatim carinata; vertice apud marem lamina medio in cornu modice longum, rectum, saepius verticaliter ad apicem dilatatum, utrinque in cornu longum, arcuatum;retro producta, armato, apud feminam carina medio dentata, paulo post oculos sita, instructo. Prothorace confertim granulato, apud marem antice medio late et profunde bidepresso, utrinque cornute, depressionibus carina longiludinali separatis, carina paulo post medium in tuberculum ele- vata, apud feminam antice transversim breviter carinato, ante carinam minute subdepresso; lateribus postice sinuatis; basi marginata, medio angulatim producta. Elytris parum profunde striatis : intervallis pla- nis, tenuiler et parce granulatis. Pygidio parum dense granulato. — Long. : 12,5-14 mill. : Peu brillant; tête et prothorax d’un bronzé obscur, ou d’un noir verdàtre ou bleuâtre, le reste du corps noir, ou d’un noir à peine bronzé ou à peine verdâtre, massue des antennes brune ou parlois tes- tacée. Tête à très courte pubescence brunâtre, prothorax, élytres et pygidium à pubescence jaune, extrêmement courte et à peine visible. Épistome un peu en ogive très large, son bord antérieur relevé dans le milieu en une petite dent; joues assez saillantes, formant en dehors un angle très largement arrondi; front complètement inerme ou avec seulement un très petit tubercule transverse G, avec une carène arquée atteignant la suture des joues ©; vertex avec une large lame qui part du bord antérieur des yeux, émet dans son milieu une corne médio- crement longue, et se prolonge à ses extrémités en une longue corne, ces deux cornes latérales dirigées en arrière, fortement arquées l’une vers l’autre, grêles sur toute leur longueur, non élargies à leur extré- mité, la corne du milieu également dirigée en arrière, droite, graduel- lement acuminée vers son sommet vue de dessus, ordinairement s’élar- gissant notablement dans le sens vertical vers son extrémité, coupée PE TT Onthophagides africains. 185 obliquement ou échancrée à son sommet, avec la partie inférieure plus longue, parfois cette corne graduellement acuminée dans le sens ver- tical G; vertex avec une carène sinueuse, peu élevée, fortement dentée dans son milieu, arrondie à ses extrémités, située un peu en arrière des yeux et aussi longue que leur intervalle © ; toute la tête couverte de granules serrés et assez gros. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle obtus bien prononcé et à sommet arrondi; la base à rebord assez étroit sur toute la largeur, crénelé au moins sur les côtés ; les angles postérieurs arrondis; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, arrondis ou en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs; la partie postérieure avec une impression longi- tudinale médiane plus ou moins prononcée, le devant avec deux grandes et profondes dépressions, et de chaque côté une longue corne dressée, un peu courbée en arrière vers son extrémité, et située un peu en dedans des angles antérieurs, les dépressions occupant ensemble envi- ron la moitié de la largeur et se prolongeant en arrière jusqu’au delà du milieu, séparées par une forte carène longitudinale médiane qui part du bord antérieur et se termine, un peu au delà du milieu, par un gros tubercule parfois bifurqué à sa partie postérieure G; la ligne médiane sans dépression longitudinale, le devant avec seulement une très courte carène arquée, parfois réduite à un petit tubercule trans- verse, située un peu en avant du quart antérieur, et précédée d’une petite et faible dépression ©; toute la surface uniformément couverte de granules serrés et assez gros, sauf les deux dépressions G lisses en devant, éparsement granulées dans leur milieu. Élytres un peu plus étroits et à peine aussi longs que le prothorax, très arrondis latérale- ment; stries assez larges mais très superticielles; interstries plans. garnis de fins granules écartés et irrégulierement disposés, devenant un peu moins fins et un peu plus serrés sur les côtés. Pygidium garni de granules peu serrés et assez fins, sauf souvent une ligne longitu- dinale lisse, plus ou moins distincte. Devant du métasternum simple, ou à peine gibbeux dans le milieu. Dessous des cuisses intermédiaires et postérieures à ponctuation uniformément fine et serrée. Angle api- cal interne des tibias antérieurs simple et obius, leur éperon brusque- ment coudé en dedans vers son extrémité, puis acuminé. — Sud- Ouest du Nyassa : Angoniland {R. P. Guillemé, coll. R. Oberthür); Est du Nyassa : Kigonsera (coll. Felsche); Mozambique : forêt d’Inhanconde dans la province de Gorongoza (G. Vasse, coll. du Muséum de Paris), rivière M’ Sicatzi id. (id.). Voisin du panoplus Bates (1888, in The Ent. Monthl. Magaz., XXIV, p. 237), décrit de l’Afrique orientale allemande ; en diffère par sa cou- 186 H. D'ORBIGNY. leur plus nettement bronzée ou verdâtre, l’épistome formant en devant une petite dent relevée, la carène du vertex © située un peu plus en arrière, bien moins élevée, non tridentée, mais dentée seulement dans le milieu, le prothorax G ayant en devant deux dépressions et deux cornes (au lieu d’une seule dépression, sans cornes), et, un peu après le milieu, un tubercule médian (au lieu d’une corne dressée), le pro- thorax © ayant en devant une très courte carène arquée {au lieu d’une large et forte saillie médiane échanerée dans son milieu). Également voisin du nasidens d'Orbigny (1905, in Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 510), décrit de l’Afrique orientale portugaise d’après un exemplaire ©, et dont j'ai vu depuis le G provenant du Zambeze : Chindé (coll. R. Oberthür); en diffère par les granules des élytres non serrés, mais écartés, les côtés du prothorax sans sinuosité entre le mi- lieu et les angles antérieurs, la corne médiane de la tête SG, vue de profil, coupée obliquement ou échancrée à son sommet {au lieu de for- mer un lobe arrondi), la carène du vertex © non dentée à ses extré- mités, le prothorax G ayant en devant deux grandes dépressions sépa- rées par une carène longitudinale médiane (au lieu d’avoir une grande dépression médiane, et de chaque côté une autre grande dépression derrière chacune des deux grandes dents qui se dressent à la partie antérieure), le prothorax © ayant en devant une très courte carène arquée (au lieu d’avoir, un peu en arrière du tiers antérieur, un petit tubercule longitudinal et dentiforme). O6. (Proag. quadrituber, 0. sp. — Nitidus; capite prothora- ceque metallico-viridibus, prothoracis disco postice obscuriore; elytris subfusco-testaceis, sutura viridi; pygidio dilute aeneo-viridi; in clypeo longe et dense pallido-pilosus, in prothorace breviter nigro-setosus, medio glabro, lateribus breviter albido-pubescentibus, in elytris brevissime fusco-setosus, apice et pygidio longe flavo-pilosis. Capite granulato : cly- peo rotundato; apud marem fronte non aut brevissime carinata, vertice cornuto, cornu longo, reclinato, regulariter arcuato, subtus valde gib- boso ; apud feminam fronte angulatim carinata, vertice carina recta, vel medio levissime inverso-arcuata, utrinque angulosa, inter oculorum margines anticos sita, instructo. Prothorace in medio fere toto, feminae tertia anteriore excepta, longitudinaliter laevi, ceterum fortiter aspe- rato-punctato, lateribus et feminae parte anteriore granulatis, apud marem antice utrinque pone angulos anticos valide dentato, in disco ad tertiam anteriorem valide bituberculato, inter dentes et tubercula de- presso, inter tubercula iterum depresso, depressione in sulcum usque basim producta, apud feminam antice utrinque tuberculato, medio an- Onthophagides africains. 187 gulato-arcuatin producto, postice longitudinaliter sulcato : lateribus pos- tice valde sinuatis ; basi utrinque tenuiter marginata, medio explanatu et angulatim producta. Elytris tenuissime striatis : intervallis planis, simpliciter, subfortiter et dense punctatis, tertio et quinto paululo an- gustioribus. Pygidio fortiter et subdense punctato. — Long. : 9,5- 43 mill. Brillant ; tête et prothorax d’un vert métallique, ordinairement avec la partie postérieure du prothorax plus ou moins teintée de bleuâtre obscur dans le milieu; élytres d’un testacé un peu brunâtre, avec la majeure partie de l'interstrie juxtasutural d’un vert métallique, la base surtout à l'épaule, et les épipleures, sauf leur extrémité, teintés de brun à reflet vert, l'extrémité et les côtés souvent à reflet vert; pygi- dium d’un vert bronzé clair; dessous du corps et pattes d’un vert foncé ; massue des antennes d’un testacé clair. Tête, au moins en devant, garnie de longs poils blanchäâtres, couchés et serrés; prothorax à courte pu- bescence noire, sauf au moins la moitié postérieure, ou souvent toute la longueur, glabre dans le milieu, les côtés à courte pubescence blan- châtre ; élytres garnis de soies brunes, assez grosses mais très courtes et très brusquement acuminées, l'extrémité avec de longs poils dressés et d’un jaune pâle; pygidium garni de longs poils jaunes. Épistome ar- rondi en devant; joues peu saillantes et arrondies ; front sans carène ou avec une très courte carène anguleusement arquée &, avec une Ca- rène très anguleusement arquée et n’atteignant pas tout à fait la suture des joues ©; vertex avec une corne inclinée en arrière, ordinairement très longue, régulièrement et assez fortement arquée, fortement gib- beuse en dessous un peu avant le milieu, parfois courte, presque droite et non ou à peine gibbeuse en dessous G; vertex avec une carène entièrement droite, ou parfois très légèrement en are renversé dans son milieu, droite à ses extrémités, fortement anguleuse à ses extré- mités, n’atteignant pas les yeux et située entre leurs bords antérieurs © et très petits G ; la tête entièrement granulée, sauî les tempes garnies de gros points serrés, le vertex © à ponctuation simple et très écartée. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle très prononcé et à sommet arrondi; la base à rebord très étroit sur les côtés, s’expla- nant largement en lame dans le milieu ; les angles postérieurs arron- dis; les cotés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; le devant avec deux grandes dents presque longitudinales, et situées derrière les angles antérieurs ou un peu en dedans de ces angles, le disque avec deux grands tubercules dentiformes, situés vers le tiers antérieur, et séparés par une large dépression qui se transforme postérieurement en un sillon longitudinal 188 H. D'ORBIGNY. s'étendant jusqu’à la base, en outre, de chaque côté, une assez forte dépression entre le tubercule et la dent G; le tiers postérieur avec un sillon longitudinal médian bien prononcé, le devant avec une forte saillie médiane médiocrement large, et de chaque côté un assez gros tubercule situé à peu près au-dessous du bord latéral de la tête, cette saillie médiane ordinairement longue, à côtés parallèles, terminée en ogive bien avant le bord antérieur, un peu déprimée en dessus, formant en devant une brusque déclivité Q ; chez les petits exemplaires © et les très petits G, la saillie médiane courte et large, les tubercules laté- raux parfois peu distincts; toute ou presque toute la [longueur G, ou seulement environ les deux tiers postérieurs ©, plus ou moins largement lisses dans le milieu, le reste de la surface à grosse ponctuation rà- peuse, sauf les côtés G assez étroitement granulés, le devant et large- ment les côtés ? granulés. Élytres à peu près de même largeur que le prothorax, assez fortement rétrécis en arrière et peu arrondis latéra- lement; stries très fines ; interstries plans, les 3° et 5° seulement un peu plus étroits que les autres et pas plus élevés, tous garnis d’une ponc- tuation simple, serrée et assez forte. Pygidium à grosse ponctuation assez serrée. Métasternum lisse dans le milieu, ponctué sur les côtés et en arrière; le devant déprimé de chaque côté. Dessous des cuisses in- termédiaires et postérieures garni de points assez gros, très épars dans le milieu, plus nombreux sur les côtés ou vers l'extrémité. Angle api- cal interne des tibias antérieurs prolongé en une forte épine, leur épe- ron droit, un peu courbé en dessous, arrondi à son extrémité, G ; leur angle apical interne simple, leur éperon fortement arqué en dedans, puis acuminé ©. — Zambèze : Chindé (Fruhstorier, coll. du Musée Royal de Belgique); Mozambique : vallée du Pungoué (G. Vasse, coll. du Muséum de Paris), Sikumba (ma coll. et coll. Felsche). Extrêmement voisin de l’atrosetosus d’Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 279), décrit du haut Niger; en diffère seule- ment par les élytres plus brillants, la massue des antennes testacée, la corne du vertex G bien plus fortement et régulièrement arquée, net- tement gibbeuse en dessous, le vertex © à ponctuation plus écartée, sa carène située un peu plus en avant, le prothorax © lisse dans le mi- lieu sur seulement environ les deux tiers postérieurs, son sillon lon- gitudinal plus profond et plus court, sa saillie médiane ordinairement moins large. O6. (Proag. quadrispinosus, n. Sp. — Nitidus; capite pro- thoraceque metallico-viridibus ; elytris subfusco-testaceis, sutura viridi ; pygidio dilute aeneo aut aeneo-viridi; in clypeo longe et dense pallido- Onthophagides africains. 189 pilosus, in prothorace breviter albido-pubescens, medio longitudinaliter toto late glabro, in elytris brevissime fusco-setosus, interdum flavo-seto- sus, apice longissime flavo-piloso, in pygidio longe pallido-pubescens. Ca- pite granulato ; clypeo rotundato ; apud marem fronte non aut brevissine carinata, vertice cornuto, cornu longo, reclinato, arcuato, subtus ad medium valde dentato; apud feminam fronte angulatim carinata, ver- tice carina fere recta vel leviter inverso-arcuata, utrinque angulosa, inter oculorun margines anticos sita, instructo. Prothorace in medio fere toto longitudinaliter late laevi, ceterum fortiter et parum dense as- perato-punctato, maris laterum medio, feminae lateribus et parte ante- riore granulatis, apud marem antice utrinque pone angulos anticos va- lide dentato, in disco ante medium valide bituberculato; inter dentes et tubercula interdum subdepresso, inter tubercula depresso, depressione in sulcum usque basim producta, apud feminam antice utrinque tuber- culato, medio angulatim producto, postice longitudinaliter sulcato : la- teribus postice valde sinuatis ; basi utrinque tenuiter marginata, medio explanata et angulatim producta. Elytris tenuissime striatis ; interval- lis planis, simpliciter, subfortiter et subdense punctatis, tertio et quinto angustioribus, subconvezris et parcius punctatis. Pygidio fortiter et sub- dense punctato. — Long. : 11,5-15 mill. Brillant; tête et prothorax d’un vert métallique; élytres d’un testacé un peu brunâtre, avec l’interstrie juxtasutural d’un vert métallique, ordinairement la base et les épipleures un peu plus foncés et à reflet vert, parfois l'extrémité à léger reflet verdâtre; pygidium d’un bronzé ou d’un vert bronzé clair; dessous du corps et pattes verts, massue des antennes d’un testacé clair. Tête, au moins en devant, garnie de longs poils blanchâtres couchés et serrés; prothorax ‘à courte pubes- cence blanchätre, sauf le milieu largement glabre sur toute la longueur ; élvtres garnis de très courtes soies acuminées, brunätres ou parfois d’un jaune clair, l'extrémité avec de très longs poils jaunes dressés ; pygidium à longue pubescence d’un jaune pâle, Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes et arrondies ; front sans carène ou parfois avec une très courte carène presque tubereuliforme ©, avec une carène anguleusement arquée et ordinairement n’atteignant pas tout à fait la suture des joues 9; vertex avec une longue corne inclinée en arrière, fortement dentée en dessous vers son milieu, ordinairement droite ou presque droite sur un peu plus de sa moitié antérieure, puis arquée sur sa partie postérieure, parfois régulièrement arquée sur toute sa longueur G; chez les très petits G, vertex avec seulement une très courte carène située bien en avant des yeux; vertex avec une carène presque droite, ou un peu en arc renversé dans sa partie médiane, 190 H. D'ORBIGNY. ou formant dans son milieu un angle dirigé en arrière, peu prononcé et souvent arrondi, fortement anguleuse à ses extrémités, n’atteignant pas les yeux et située entre leurs bords antérieurs Q; la tête entière- ment granulée, sauf les tempes garnies de gros points serrés, le vertex ® complètement plan, à ponctuation simple, assez grosse et plus ou moins écartée, Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle très prononcé et à sommet arrondi; la base à rebord très étroit sur les côtés, s'explanant largement en lame dans le milieu ; les angles posté- rieurs arrondis ; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; le devant avec deux grandes dents presque longitudinales, situées derrière les angles antérieurs ou un peu en dedans de ces angles, le disque avec deux grands tubercules dentiformes, situés un peu en avant du milieu ou vers le tiers anté- rieur, et séparés par une assez large dépression qui se transiorme pos- térieurement en un fin sillon longitudinal s'étendant jusqu’à la base, parfois, en outre, une légère dépression de chaque côté entre le tuber- cule et la dent G; au moins la moitié postérieure avec un sillon lon- gitudinal médian bien prononcé, se prolongeant plus finement en avant sur presque toute la partie antérieure, le devant avec une saillie mé- diane médiocrement large, et de chaque côté un assez gros tubercule situé à peu près au-dessous du bord latéral de la tête, ce tubercule man- quant parfois chez les très petits exemplaires, la saillie médiane longue, un peu déprimée longitudinalement, formant à sa partie antérieure un angle rectiligne aigu, légèrement tronqué par le bord antérieur, et, vue de profil, continuant la courbe du disque, sans former en devant une brusque déclivité ©; toute la longueur largement lisse dans le milieu, moins largement vers la base, plus étroitement © en devant, sauf la dépression de la saillie médiane plus ou moins garnie de gros points räpeux:; le reste de la surface garni d’une grosse ponctuation ràpeuse assez écartée, sauf le milieu des côtés &, le devant et les côtés 9 gra- nulés. Élytres à peu près de même largeur que le prothorax, assez fortement rétréeis en arrière et peu arrondis latéralement: stries très fines; interstries garnis d’une ponctuation simple, assez forte et assez serrée, les 3° et 5° plus étroits que les autres, un peu plus élevés et à ponctuation un peu plus écartée. Pygidium à grosse ponctuation assez serrée. Angle apical interne des tibias antérieurs prolongé en une forte épine, leur éperon droit, un peu courbé en dessous, arrondi à son extrémité GS: leur angle apical interne non ou à peine épineux, leur éperon fortement arqué en dedans, puis acuminé ®.— Haut Oubangui : Bessou en amont de Fort de Possel (D' J. Decorse, coll. du Muséum de Paris); Bahr-el-Ghazal : Dem-Liber (F.Colmant, coll. J. Gillet), Bibi (id.). nr A no UT RES Onthophagides africains. 191 Très voisin du quadrituber, n. sp.; en diffère par les 3° et 5° in- terstries des élytres plus étroits, un peu plus élevés et un peu moins densément ponctués que les autres, le prothorax bien plus nettement vert, la corne du vertex G fortement dentée en dessous, le prothorax gd sans dépression bien distincte entre les tubercules du disque et les dents latérales antérieures, le prothorax © lisse dans le milieu sur toute la longueur, sauf sur la dépression longitudinale de la saillie médiane, cette saillie non en ogive, mais en angle rectiligne à sa partie antérieure, et, vue de profil, continuant la courbe du disque, sans former en de- vant une brusque déclivité. Également très voisin du swbextensus Kolbe (1895, in Stettin, Ent. Leïit., LVI, p. 340), décrit de l'Afrique orientale allemande : en diffère par la corne du vertex G dentée en dessous, les deux tubereules dor- saux du prothorax beaucoup plus grands, l'intervalle entre ces tuber- cules et les dents latérales antérieures non ou à peine déprimé, le pro- thorax © lisse dans ie milieu sur toute sa longueur, sauf sur la dépression longitudinale de la saillie médiane (au lieu d’être ponctué sur la moitié antérieure, y compris toute la saillie médiane), cette saillie non brus- quement déclive en devant. O6. (Proag.) Colmanti, n. Sp. — Nitidulus; capite prothorace- que metallico-viridibus : elytris testaceis, sutura viridi; pygidio dilute aeneo, vel aeneo-testaceo, interdum virescente; in capite longe albido- pilosus, in prothorace breviter albido-pubescens, medio longitudinaliter toto late glabro, in elytris brevissime flavo-setosus, apice longissime flavo-piloso, in pygidio longe flavo-pubescens. Capite granulato ; clypea rotundato: apud maren fronte non aut brevissime carinata, vertice cornuto, cornu longo, reclinato, fere regulariter arcuato, subtus non dilatato ; apud feminam fronte angulatim carinata, vertice carina recta vel leviter inverso-arcuata, utrinque angulosa, fere inter oculorum mar- gines anticos sita, instructo. Prothorace in medio fere toto longitudi- naliter late laevi, ceterum fortiter et dense asperato-punctato, maris lateribus parcius punctatis et ad medium granulatis, feminae lateribus et parte anteriore granulatis, apud marem antice utrinque pone anquios anticos valide dentato, in disco paulo post tertiam anteriorem minute bituberculuto, inter dentes et tubercula profunde depresso, depressioni- bus usque ad marginem anteriorem productis et antice costa longitudi- nali separatis, inter tubercula subdepresso, depressione saepius tenuis- sûme in sulcum usquead basim producta, apud feminam antice utrinque simplici vel minute subcalloso, medio angulatim producto, postice lon- gitudinaliter non aut subtiliter sulcato: lateribus postice valde sinua- 192 H. D'ORBIGNY. lis; basi utrinque non aut tenuissime marginata, medio explanata et angulatim producta. Elytris tenuissime striatis; intervallis planis, simpliciter, fortiter et densissime punctatis, tertio et quinto angustio- ribus, subconvexis et paulo parcius punctatis. Pygidio fortiter et dense punctato. — Long. : 11-413 mill. Assez brillant; tête et prothorax d’un vert métallique; élytres tes- tacés, avec l’interstrie juxtasutural d’un vert métallique, parfois les épipleures à reflet verdâtre ; pygidium d’un bronzé clair, ou d’un tes- tacé bronzé, parfois à léger reflet verdâtre; dessous du corps et pattes d'un vert bronzé, massue des antennes d’un testacé clair. Tête garnie de longs poils blanchâätres couchés, serrés sur l’épistome ; prothorax à courte pubescence blanchâtre, sauf le milieu largement glabre sur toute la longueur; élytres garnis de très courtes soies acuminées d’un jaune pâle, l'extrémité avec de très longs poils jaunes dressés; pygi- dium à longue pubescence d’un jaune clair. Épistome arrondi en de- vant; joues peu saillantes et arrondies; front sans carène ou rarement avec une très courte trace de carène tuberculiforme G, avec une ca- rene anguleusement arquée et atteignant presque la suture des joues © ; vertex avec une corne un peu inclinée en arrière, presque régulière- ment arquée, nullement dilatée en dessous, ordinairement longue, parfois courte G'; vertex avec une carène légèrement et parfois angu- leusement en arc renversé, ou parfois droite, anguleuse à ses extré- mités, n’atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs bords antérieurs ou un peu plus en avant 9; la tête entièrement granulée, sauf les tempes couvertes de gros points serrés, le vertex ® très légèrement élevé longitudinalement et lisse dans son milieu, très légèrement déprimé et plus ou moins garni de gros points sur les côtés. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle très pro- noncé et à sommet arrondi; la base à rebord très étroit ou nul sur les côtés, s’explanant largement en lame dans le milieu; les angles posté- rieurs émoussés ; les côtés fortement sinués près de ces angles, ar- rondis entre le milieu et les angles antérieurs; le devant avec deux grandes dents presque longitudinales, situées derrière les angles anté- rieurs ou un peu en dedans de ces angles, le disque avec deux petits tubercules situés un peu en arrière du tiers antérieur, et séparés par une assez large mais faible dépression qui ordinairement se transforme postérieurement en un très fin sillon longitudinal s’étendant jusqu’à la base, en outre, de chaque côté, une grande et profonde dépression située entre le tubercule et la dent, et s'étendant jusqu’au bord anté- rieur, ces deux dépressions séparées à leur partie antérieure par une arête longitudinale médiane, costiforme, assez longue et assez saillante Onthophagides africains. 193 d'; la ligne médiane sans sillon longitudinal, ou parfois avec un léger sillon sur la moitié postérieure, le devant avec une assez large saillie médiane, et parfois, chez les exemplaires très développés, de chaque côté une petite et faible callosité située au-dessous du bord latéral de la tête, la saillie médiane médiocrement longue, un peu déprimée longitudinalement, formant à sa partie antérieure un angle rectiligne assez ouvert, légèrement tronqué par le bord antérieur, et, vue de profil, continuant la courbe du disque, sans former en devant une brusque déclivité ©; toute la longueur largement lisse dans le milieu, moins largement vers la base, plus étroitement © en devant, sauf la dépression de la saillie médiane garnie de gros points ràpeux serrés; le reste de la surface garni de gros points ràpeux serrés, sauf chez le 5, le milieu des côtés granulé, les angles antérieurs et quelques autres par- ties lisses ou éparsement ponctués, chez la © le devant et les côtés granulés. Élytres à peu près de même largeur que le prothorax, assez fortement rétrécis en arrière et peu arrondis latéralement; stries très fines ; interstries garnis d’une ponctuation simple, forte et très serrée, les 3° et 5° plus étroits que les autres, un peu plus élevés et à ponc- tuation un peu plus écartée. Pygidium à grosse ponctuation serrée. Angle apical interne des tibias antérieurs prolongé en une forte épine, leur éperon droit, un peu courbé en dessous, arrondi à son extré- mité G; leur angle apical interne à peine épineux, leur éperon forte- ment arqué en dedans, puis acuminé ©. — Haut Oubangui : M Brous au Nord de Fort de Possel (D J. Decorse, coll. du Muséum de’ Paris); région du Mbhomou : Sassa (F. Colmant, coll. J. Gillet); Ouellé : Djabbir (id.). Voisin du guadrispinosus, n. sp.; en diffère par les élytres plus clairs, la ponctuation des interstries plus serrée et un peu plus grosse, la corne du vertex G non dentée en dessous, les deux tubercules dorsaux du prothorax & beaucoup plus petits, sa partie antérieure avec deux dépressions séparées par une côte longitudinale, le vertex © non complètement plan, mais très légèrement éleve longitudina- lement dans son milieu, très légèrement déprimé de chaque côté, le prothorax © sans tubercule distinet de chaque côte de la saillie mé- diane, cette saillie médiane plus large et formant un angle plus ouvert, le disque non ou moins nettement sillonné, la ponctuation plus serrée, le devant bien plus densément granulé près de la saillie médiane. Plus voisin du swbeætensus Kolbe (1. c.); en diffère par la taille beaucoup plus petite, la ponctuation des interstries plus serrée et un peu plus grosse, les dépressions antérieures du prothorax G séparées en devant par une arête costiforme, le prothorax @ lisse dans le milieu Ann. Soc. ent. Fr., LXXVIt [1908]. 13 194 H. D'ORBIGNY. sur toute la longueur, sauf sur la dépression longitudinale de la saillie médiane, et sans tubercule de chaque côté, la saillie médiane, vue de profil, ne formant pas en devant une brusque déclivité, le disque non ou à peine sillonné longitudinalement. 0. (Proag.) subcostatus, n. Sp. — Nitidulus ; capite prothora- ceque metallico-viridibus, prothoracis parte posteriore paulo obscuriore : elytris rufo-testaceis, intervallis tertio et quinto obscurioribus, sutura atque epipleuris viridibus; pygidio viridi-testaceo; in clypeo longe et dense pallido-setosus, in prothorace elytrisque brevissime nigro-setosus, lateribus pallido-pubescentibus, elytrorum apice et pygidio longe pallido- pilosis. Apud feminam capite granulato, clypeo rotundato, fronte bre- vissime carinata, vertice carina inverso-arcuata, utrinque angulosa, inter oculorum margines anticos sila, instructo. Prothorace apud fe- minäm in dimidio posteriore medio laevi, juxta partem laevem confer- tim fortiter asperato-punctato, ceterum granulato, postice longitudina- liter subsulcato, antice medio angulato-arcuatim producto et longitu- dinaliter impresso; lateribus postice valde sinuatis ; basi non marginata, medio erplanata et angulatim producta. Elytris tenuiter striatis, in- tervallis uniformiter, simpliciter, subfortiter et dense punctatis, tertio et quinto subconveæis et angustioribus. Pygidio fortiter et dense aspe- rato-punctato. — Long. : 11,5 mill. Assez brillant: tête et prothorax d’un vert métallique, tournant au vert olive foncé sur le milieu de la partie postérieure du prothorax ; élytres d’un testacé rougeûtre, avec les 3° et 5° interstries légèrement brunâtres, sauf à leur base et à leur extrémité, l’interstrie juxtasutural et les épipleures d’un vert métallique, le calus huméral et le bord basilaire d’un brun foncé à reflet verdâtre; pygidium d’un testacé à reflet vert, dessous du corps et pattes d’un vert métallique, massue des antennes d’un testacé clair. Épistome couvert de longues soies blanchâtres serrées et couchées, le reste de la tête à pubescence claire dressée et écartée; prothorax garni de très courtes soies noires, sauf les côtés à longue pubescence blanchâtre; élytres garnis de soies noires acuminées et extrêmement courtes, sauf les côtés à courte pu- bescence d’un jaune pâle, l'extrémité avec de longs poils jaunâtres dressés; pygidium à longue pubescence blanchâtre, serrée et un peu couchée. Épistome arrondi en devant; joues peu saillantes et arron- dies ; front avec une très courte carène un peu anguleusement arquée ; vertex avec une assez courte carène assez fortement et presque régu- lièrement en arc renversé, anguleuse à ses extrémités, et située entre les bords antérieurs des yeux; toute la tête couverte de gra- Onthophagides africains. 195 nules serrés, sauf le vertex à grosse ponctuation écartée derrière la carène. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle très prononcé à son sommet arrondi; la base sans rebord, largement ex- planée en lame dans le milieu; les angles postérieurs arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs; le tiers postérieur avee un fin sillon longitudinal médian; le devant avec une assez forte saillie médiane un peu déprimée longitudinalement, se terminant en ogive à sa partie antérieure; la partie postérieure avec un espace lisse bien délimité, occupant un peu moins du quart de la largeur sur la seconde moitié de la longueur, et se prolongeant en pointe jusque vers le tiers antérieur; le reste de la surface garni de granules assez serrés, se transformant, près de la partie lisse, en grosse ponctuation ràpeuse et serrée. Élytres à peine plus larges que le prothorax, fortement ré- irécis en arrière et peu arrondis latéralement; stries fines; interstries plans, sauf les 3° et 5° très légèrement convexes et beaucoup plus étroits que les autres, tous uniformément garnis d’une assez grosse ponctuation simple et serrée. Pygidium à grosse ponctuation râpeuse et serrée. Métasternum làrgement lisse dans le milieu; le devant dé- primé de chaque côté. Dessous des cuisses intermédiaires et posté- rieures à grosse ponctuation écartée, sauf l'extrémité plus densément ponctuée. Extrémité interne des tibias antérieurs simple, leur éperon courbé en dedans sur sa moitié antérieure, et acuminé. — Congo (coll. R. Oberthür, un seul exemplaire 9). Voisin de lextensus Harold (1878, in Mittheil. Münch. Ent. Ver., I, 2, p. 101), décrit de Angola; en diffère par les interstries des élytres à ponctuation moins grosse, les 3° e& 5° à peine convexes, aussi densément ponctués que les autres, et légèrement brunûtres, les épipleures entièrement verts (au lieu d’être presque entièrement testacés), la carène du vertex © bien moins fortement et non anguleu- sement en arc renversé, le prothorax © ayant un sillon longitudinal médian, la partie lisse de la base bien moins étendue et bien plus net- tement délimitée, la ponctuation serrée et nettement râäpeuse près de cette partie lisse, la saillie médiane déprimée longitudinalement. Son prothorax ayant en devant, chez la ©, seulement une saillie médiane, sans tubercule de chaque côté, le distingue de la plupart des autres espèces appartenant, comme l’extensus, au groupe du La- nista Cast. O. (Proag.) quadricristatus, n. Sp. — Nitidulus; capite prothoraceque metallico-viridibus, prothoracis disco postice obscuriore; 196 H. D'ORBIGNY. elytris subfusco-testaceis, sutura viridi; pygidio fusco-aeneo, interdum virescente; in capite longe albido-setosus, in prothorace glaber, lateribus breviter albo-pubescentibus, in elytris totis brevissime fusco-setosus, in pygidio longe albido-pubescens. Capite granulato; clypeo rotundato : apud marem fronte non aut brevissime carinata, vertice cornuto, cornu longo, reclinato, regulariter subarcuato, subtus non dilatato; apud femi- nam fronte arcuatim breviter carinata, vertice carina tenui, medio valde retro angulata, utrinque angulosa, inter oculos sita, instructo. Prothorace in medio fere toto longitudinaliter laevi, ceterum fortiter et dense asperato-punctato, maris lateribus parcius punctatis et ad medium granulatis, feminae lateribus et parte anteriore granulatis, apud marem antice utrinque ad angulos anticos valide dentato, in disco paulo post tertiam anteriorem iterum valide bidentato et inter dentes depresso, depressione tenuiter in sulcum usque ad basim producta, apud feminam antice utrinque minute tuberculato vel calloso, medio angulatim pro- ducto, postice longitudinaliter subsulcato ; lateribus postice valde sinua- lis; basi utrinque tenuiter marginata, medio explanata et angulatim producta. Elytris tenuissime striatis ; intervallis planis, uniformiter, simpliciter, subtenuiter et subdense punctatis, tertio et quinto angus- tioribus, vix conveæris. Pygidio subfortiter et dense punctato. — Long. : 9-14,5 mill. Assez brillant: tête et prothorax d’un vert métallique, le disque du prothorax d’un verdâtre ou d’un bleuâtre obscur, au moins vers sa partie postérieure; élytres d’un testacé rougeûtre assez foncé, avec la suture d’un vert métallique, la partie antérieure des épipleures d’un brun foncé, souvent à reflet verdàtre, parlois la base et l’extrémité à très légers reflets verts: pygidium d’un brun loncé, bronzé ou ver- dâtre, dessous du corps d’un vert bronzé, massue des antennes tes tacée. Épistome et joues couverts de longues soies blanchâtres, cou- chées et serrées, le reste de la tête à pubescence jaune assez courte ; prothorax glabre, sauf ses côtés à courte pubescence blanche; élytres garnis de très courtes soies brunes acuminées, l'extrémité sans longs poils; pygidium couvert de très longues soies blanchâtres, serrées et un peu couchées. Épistome régulièrement arrondi en devant; joues très peu saillantes et régulièrement arquées; front sans carène, ou rarement avec une très courte carène presque tuberculiforme G, avec une très courte carène arquée, n’atteignant pas à beaucoup près la suture des joues @; vertex avec une corne située entre les bords antérieurs des yeux, ordinairement longue, inclinée en arrière, légère- ment et régulièrement arquée, ni dentée ni gibbeuse en dessous, par- fois, chez les petits exemplaires, courte et droite G; vertex avec une Onthophagides africains. 197 fine carène située entre les yeux et ne les atteignant pas à beaucoup près, formant dans le milieu un angle dirigé en arrière, très prononcé et à sommet vif ou très peu arrondi, formant de chaque côté une ligne oblique droite entre le sommet de l’angle et les extrémités de la carène qui sont anguleuses ©; toute la tête garnie de granules serrés, saul les tempes à grosse ponctuation serrée et rugueuse, le vertex Q fine- ment ponctué derrière la carène, et en outre, plus ou moins garni de eros points simples. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière, bien prononcé et à sommet seulement un peu émoussé; la base à rebord étroit sur les côtés, s’explanant largement en lame dans le milieu; les angles postérieurs un peu arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; le devant avec deux grandes dents presque lon- gitudinales, à peine obliques, situées un peu en dedans des angles antérieurs, le disque avec deux autres grandes dents longitudinales, situées un peu après le tiers antérieur et séparées per un intervalle égalant presque le tiers de la largeur, cet intervalle formant une assez iorte dépression qui se transforme postérieurement en un fin sillon longitudinal s'étendant jusqu’à la base G; chez les petits &, le devant avec quatre tubereules presque équidistants, les latéraux situés à peu près au-dessous des côtés de la tête, ceux du milieu situés un peu en arrière des autres, séparés par une dépression qui se prolonge posté- rieurement en un fin sillon jusqu’à la base: le devant avec une saillie médiane médiocrement large, et de chaque côté un petit tubercule situé à peu près au-dessous du bord latéral de la tête, parfois réduit à une petite callosité, la saillie médiane très légèrement déprimée en dessus longitudinalement, son sommet un peu en ogive ou formant un angle presque droit, la moitié potérieure du disque avec un fin sillon longitudinal médian ©; toute la longueur assez largement lisse dans le milieu G, plus étroitement lisse ©, sauf chez cette dernière la dé- pression de la saillie médiane densément garnie de gros points räpeux ; le reste de la surface à grosse ponctuation ràpeuse et serrée, sauf, chez le &, le milieu des côtés granulé, les angles antérieurs et les parties déclives du devant éparsement ponctués, chez la © le devant et les côtés granulés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, assez fortement rétrécis en arrière; stries extrêmement fines; interstries plans, sauî les 3° et 5° plus étroits mais à peine plus élevés que les autres, tous uniformément garnis d’une ponctuation simple, assez fine et assez serrée. Pygidium à ponctuation serrée et assez grosse. Extré- nité du métasternum avec un petit pli saillant longitudinal. Angle apical interne des tibias antérieurs prolongé en une courte épine, leur 198 H. D'ORBIGNY. éperon un peu courbé en dessous, large et arrondi à son extrémité ©: leur angle apical interne simple, leur éperon fortement courbé en de- dans avant son extrémité, puis acuminé @. — Afrique orientale alle- {mande : Dar-es-Salam (recu de MM. Staudinger et Bang-Haas), id. coll. du Muséum de Paris ex-coll. Fairmaire, un exemplaire 9). Très voisin du longefossus d’Orbigny (1905, in Ann. Soc. ent. Fr., 1905, p. 14), décrit de l’Abyssinie, et dont le G seul est connu; en diffère par les interstries des élytres à ponctuation plus fine, les 3e et 5° moins nettement convexes, le pygidium non d’un noir brunâtre, mais nettement bronzé ou verdätre, le prothorax G ayant les deux dents du disque situées plus en avant, et pas plus grandes que les dents latérales antérieures, la dépression médiane moins profonde et bien moins prolongée en arrière, le front G sans carène ni tubercule, sauf chez les petits exemplaires, les élytres plus larges que le protho- rax, même chez les G. Diffère de presque toutes les autres espèces appartenant au même groupe, par l’extrémité des élytres sans longs poils. O. (Proag.) optivus Péringuey, 1904, in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XIE, 4906, p. 180 et 225, décrit de la Rhodésia méridionale, — dives Harold, 4877, in Mitth. Münch. Ent. Ver., I, p. 98, décrit du Nyassa. — Cette synonymie me paraissait bien probable d’après la description de l’optivus; M. Péringuey à eu l’amabilité de m'en envoyer un exemplaire qui ne me laisse aucun doute à ce sujet. O6. (Proag.) speculatus, n. Sp. — Nitidus, viridis, elylris et prothoracis disco obscure viridi-coeruleis ; supra sat longe pallido-pu- bescens, prothoracis disco glabro, elytris brevissime nigro-setosis. Capite confertim granulato, antice rotundato, ad medium transversim tenuiter et fere recte carinato, a carina ad verticem postice laevigatum linea longitudinali, fere laevi, subelevata, instructo. Prothorace ad latera con- fertim granulato, in laterum dimidio posteriore parum dense asperato- punciato, in medio a basi usque marginem anteriorem loto laevi, parte laevi in disco lata, antice angustiore; lateribus postice sinualis; basi utrinque marginata, medio explanata et angulatim producta. Elytris anguste striatis ; intervallis ad suturam convexis, ad latera planis, for- tiler et parce, ad latera densius asperato-punctatis, ad suturam medio longitudinaliter laevibus. Pygidio subfortiter et subdense punctato. — Long. : 8 mill. Brillant, d'un vert assez clair, sauf tout le disque du prothorax et les élytres d'un vert foncé à forts reflets d'un bleu sombre; massue NT LR LS, A) 707 DC" T, Cats Û 1 Onthophagides africains. 199 des antennes testacée. Tête à pubescence jaune, dressée et médiocre- ment longue, prothorax glabre, sauf les côtés à longue pubescence blanchätre et couchée, élytres garnis de très courtes soies noires, pygi- dium à pubescence blanchâtre assez longue. Épistome en courbe lar- gement aplatie en devant; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle arrondi: front avec une très fine carène presque droite, atteignant la suture des joues et située vers le milieu de la tête ; vertex inerme, saul deux très petites traces de denticule à peine visi- bles, situées un peu en avant du bord postérieur des yeux et assez éloignées de l'œil; la tête garnie de granules serrés, sauf la partie pos- térieure du vertex finement et éparsement ponctuée, presque lisse, et une petite bande longitudinale médiane presque lisse, à peine convexe, reliant la carène frontale à la partie presque lisse du vertex. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière, très pro- noncé et à sommet presque vif; la base rebordée sur les côtés, s’expla- nant largement en lame dans le milieu ; les angles postérieurs arrondis ; les côtés assez nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; la ligne médiane sans sillon longitu- dinal; le devant sans saillie ni dépression ; toute la longueur du disque entièrement lisse dans le milieu, cette partie lisse occupant vers le milieu un peu plus du tiers de la largeur, à peine moins large vers la base, se rétrécissant fortement, mais pourtant encore assez large en devant, le reste de la surface garni de granules serrés, sauf la moitié postérieure des côtés à grosse ponctuation râpeuse peu serrée. Élytres à peine plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries étroites ; interstries nettement convexes vers la suture, devenant gra- duellement plans sur les côtés, garnis d’une grosse ponctuation räpeuse et assez écartée, sauf les deux premiers interstries complètement lisses dans le milieu sur toute leur longueur, le 3° à peine ponctué, les deux interstries latéraux assez densément ponetués. Pygidium à ponctua- tion râpeuse assez grosse et assez serrée. Angle apical interne des tibias antérieurs prolongé en une petite épine, leur éperon un peu courbé en dessous, graduellement élargi vers son sommet qui est tronqué. — Congo francais : Brazzaville (coll. R. Oberthür, un seul exemplaire G). Très voisin du speculicollis Quedenfeldt (1884, in Berlin. Ent. Leitschr., XX VIII, p. 274), décrit de l’Angola; en diffère par la partie lisse du prothorax n’enclosant pas à sa partie antérieure un petit espace longitudinal déprimé et densément ponctué, la région postérieure des côtés non densément granulée, mais garnie de gros points ràpeux peu serrés, les interstries dorsaux des élytres à ponctuation beaucoup plus écartée, le vertex sans tubereules distincts, la carène frontale reliée à 200 H. D'ORBIGNY. la partie lisse du vertex par une bande longitudinale médiane bien moins nettement délimitée, moins nettement lisse et moins convexe. Ô. (Proag.) Taymansi, 0. Sp. — Nitidus, capite prothoraceque aeneis, prothoracis parte posteriore nigro-aenea, elytris coeruleo-nigris, pygidio aeneo: supra breviter in capite prothoraceque rufo-pubescens, in elytris nigro-setosus, in pygidio flavo-pubescens. Capite subdense granulato, fronte subfortiter et parum dense punctata; clypeo rotun- dato; fronte angulatim tenuiter carinata; vertice duobus tuberculis magnis, inter oculos sitis, instructo. Prothorace in disco toto subfortiter et parum dense, ad basim simpliciter, in medio aspere punctato, in declivitate antica atque ad latera confertim granulato ; lateribus postice valde sinuatis ; basi marginata, medio explanata et angulutim producta. Elytris tenuiter striatis : intervallis fere planis, subtenuiter et parum dense asperato-punctatis. Pygidio confertim granulato-punctato. — Long. : 12,5 mill. Brillant; tête et prothorax d’un bronzé assez clair, devenant très obscur sur le tiers postérieur du prothorax; élytres d’un noir forte- ment bleuâtre, pygidium, dessous du corps et pattes bronzés, massue des antennes d’un testacé clair. Tête et prothorax entièrement à courte pubescence d’un roux clair, élytres garnis de courtes soies noires acuminées, pygidium à courte pubescence jaune. Épistome régulière- ment arrondi en devant; joues peu saillantes et arrondies; front avec une fine carène très anguleusement arquée et située au milieu de la iète; vertex avec deux grands tubercules dentiformes, situés entre les milieux des yeux; toute la tête garnie de granules assez serrés. sauf le front garni de points légèrement räpeux, assez gros et peu serrés, mélangés de quelques points fins. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle très prononcé et à sommet arrondi; la base à rebord étroit sur les côtés, s’élargissant en s’explanant dans le milieu ; les angles postérieurs arrondis; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs ; presque toute la longueur avec un très léger sillon longitudinal médian; la région des angles postérieurs sans dépression; la déclivité antérieure formant dans le milieu un faible pli longitudinal un peu cariniforme, et très légèrement déprimée de chaque côté de ce pli; tout le disque garni d’une assez grosse ponctuation peu serrée, simple vers la base, rapeuse dans le milieu et en devant, se transformant en granules serrés sur la déclivité antérieure et sur les côtés. Élytres à peu près de même largeur que le prothorax, très arrondis latéralement; stries étroites; interstries presque plans, entièrement garnis d’une ponctua- Onthophagides africains. 201 tion räpeuse assez fine et peu serrée. Pygidium à ponctuation granu- leuse, serrée et assez fine. Métasternum lisse dans le milieu, ponctué sur les côtés; le devant fortement gibbeux dans le milieu. Dessous des cuisses intermédiaires el postérieures entièrement garni d’une ponctuation assez serrée et assez forte. Angle apical interne des tibias antérieurs prolongé en une longue épine, leur éperon droit, un peu courbé en dessous à son extrémité. — Congo belge central : Kassaï (Edm. Taymans, coll. R. Oberthür, un seul exemplaire G). Extrêmement voisin du semiiris Thomson (1858, Arch. ent., IT, p. 3), décrit du Gabon; en diffère seulement par la tête et le prothorax bronzés (au lieu d’être d’un cuivreux rougeâtre, avee la partie posté- rieure du prothorax verte), les élytres d’un noir bleuâtre (au lieu d’être verts), la ponctuation du prothorax et celle des interstries un peu plus fine et un peu moins serrée. Ô. Proag.) biarmatus, 0. Sp. — Nitidulus; cupreo-viridis, ely- tris fusco-lestaceis, sutura viridi; in capite prothoraceque rufo-hirtus, in elytris brevissime fusco-setosus, in pygidio longe pallido-pilosus. Ca- pile confertim granulato ; clypeo rotundato ; fronte minute tuberculata ; vertice duobus cornibus gracilibus, fere rectis, apud marem longulis, upud feminam paulo brevioribus, armato. Prothorace antice atque ad latera fortiter et parum dense, in disco subtilius el densius granulato, postice medio parce punctato ; lateribus postice valde sinuatis, antice subsinuatis ; basi utrinque tenuiter marginata, medio explanata et an- qulatim producta. Elytris tenuissime striatis; intervallis planis, uni- formiter, simpliciter, subfortiter et dense punctatis. Pygidio subfortiter el subdense granulato-punctato. — Long. : 11-12,5 mill. Assez brillant; d’un vert à reflets cuivreux, saul les élytres, d’un testacé brunâtre, avec la suture verte; massue des antennes testacée. Tête et prothorax à pubescence rousse, dressée et longue, sauf le disque du prothorax à pubescence assez courte sur environ ses deux tiers postérieurs; élytres garnis de très courtes soies brunes acumi- nées; pygidium garni de longs poils d’un jaune pâle, écartés et un peu dressés. Épistome régulièrement arrondi en devant, où un peu en ogive arrondie; front avec un petit tubercule rond, situé vers le milieu de la tête; vertex avec deux cornes dressées, grêles, presque droites, à peine divergentes, situées sur le bord interne des yeux, assez longues 5, un peu plus courtes © ; toute la tête garnie de gra- nules serrés. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle dirigé en arrière, très prononcé et à sommet légèrement arrondi; la base à rebord très étroit sur les côtés, s’'explanant dans le milieu; les 202 H. D'ORBIGNY. angles postérieurs arrondis: les côtés fortement sinués près de ces angles, légèrement mais très distinctement sinués près des angles antérieurs; souvent le milieu du disque avec une assez faible dépres- sion longitudinale: la région des angles postérieurs brusquement déclive ; le devant sans saillie ni dépression; toute la surface garnie de granules gros et peu serrés en devant et sur les côtés, assez fins et serrés sur le disque, sauf environ le tiers postérieur, dans le milieu, garni de points écartés et médiocrement gros, simples vers la base, devenant râpeux près de la partie granulée, Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement: stries extrêmement fines ; interstries complètement plans, uniformément couverts d’une assez grosse ponctuation simple et serrée. Pygidium à peine une fois et demie aussi large que long G, au moins deux fois aussi large que long ©, assez densément garni d’une assez grosse ponctuation granu- leuse. Métasternum formant en devant une forte saillie médiane aiguë. Extrémité interne des tibias antérieurs prolongée en une longue épine O, simple 9. — Aïfrique orientale allemande : Manow (reçu de MM. Staudinger et Bang-Haas). Très voisin de | hemicyanus dOrbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 303), décrit de l'Afrique orientale allemande; en diffère par sa couleur verte, sauf les élytres d’un testacé brunâtre, le pro- thorax sans tubercule en devant, la ponctuation des interstries non rugueuse, Sa tête armée de deux cornes, ses élytres testacés, son prothorax sans saillie ni dépression en devant, le distinguent de toutes les autres espèces appartenant au même groupe. Subg. DIASTELLOPALPUS Lansb. O. (Diast.) nyassicus Kolbe, 1901, in Sitz.-Ber. Gesell. naturi. Freund. Berlin, 1901, p. 73, décrit du Nyassa (tridepressus d'Orbi- gny,1902, in Ann. Soc.ent. Fr.,1902, p.309), — infernalis Lansherge, 1887, in Notes from the Levd. Mus., IX, p. 109, décrit de l’Angola. — Le type de Lansberge m'a été obligeamment communiqué par M. Rit- sema, il est absolument semblable aux exemplaires provenant du Nyassa. O. (Diast.) laevibasis d’Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 311, décrit du Cameroun et du Congo français. — On doit reporter à celte espèce le Diastellopalpus signalé du Cameroun (Sjôs- tedt), sous le nom de {ridepressus d'Orb., par Felsche (in Arkiv 7. Onthophagides africains. 203 for Zool., 1904, I, p. 403), et que M. Sjôstedt a bien voulu me com- muniquer. O. (Diast.) Gilleti, 0. Sp. — Parum nilidus, niger, supra fusco- pubescens. Capiîte in clypeo rugoso, in fronte subfortiter et parum dense subrugoso-punctato, in genis lemporibusque confertim granulato : clypeo rotundato : fronte recte carinata ; vertice carina valida, simplici, eviter inverso-arcuata, inter oculos et illorum in medio sita, instructo. Prothorace fortiter et densissime «a basi Simpliciler punctalo, antice subgranulato-punctato, lateribus confertim granulatis, antice carina inverso-arcuata instructo et utrinque tuberculato, inter carinam et tu- berculum utrinque profonde depresso, ante carinam medio abrupte de- elivi et subdepresso; lateribus postice valde sinuatis ; basi tola margi- nata, medio angulatim producta. Elytris anguste striatis ; intervallis planis, uniformiter, fortiler, simpliciter et densissime punctatis. Py- gidio fortiter et densissime punctato. — Long. 49 mill. Peu brillant, noir, massue des antennes testacée. Dessus à pubes- cence d’un noir brunâtre, assez courte sur la tête, le prothorax et le pygidium, courte sur les élytres. Épistome arrondi en devant; joues assez saillantes et arrondies ; front avec une assez forte carène droite, atteignant la suture des joues; vertex avec une forte carène médio- crement longue, uniforme de hauteur, légèrement en arc renversé, n'atteignant pas à beaucoup près les yeux et située entre leurs mi- lieux; lépistome densément garni de rides transverses, le front à ponctuation médiocrement grosse, peu serrée et légèrement rugueuse, les joues et les tempes entièrement couvertes de granulations serrées. Prothorax formant dans le milieu de sa base un angle obtus assez prononcé et à sommet légèrement arrondi; la base entièrement et très distinctement rebordée ; les angles postérieurs arrondis; les côtés très fortement sinués près de ces angles. en ligne droite entre le milieu et les angles antérieurs dont le rebord est largement épaissi ; la ligne médiane sans sillon longitudinal; la région des angles posté- ricurs brusquement déclive ; le devant avec une assez forte carène en are renversé, un peu recourbée en arrière à ses extrémités et occupant le tiers de la largeur, un assez fort tubercule conique de chaque côté de cette carène, et une profonde dépression entre l'extrémité de la carène et le tubercule, en outre, la déclivité antérieure très brusque- ment déclive el même un peu déprimée dans le milieu en avant de la carène ; tout le disque garni, jusqu’à la base, d’une grosse ponc- luation très serrée el simple, devenant seulement un peu granuleus® 204 H. D'ORBIGNY. à la partie antérieure, les angles postérieurs moins densément ponc- tués, le reste des côtés garni de granules serrés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries très étroites ; interstries plans, uniformément couverts d’une grosse ponctuation simple et très serrée. Pygidium à grosse ponctuation simple et très serrée. — Congo central (coll. J. Gillet, un seul exemplaire). Très voisin du Conradti d'Orbigny (1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 308), décrit du Cameroun et du Congo espagnol; en diffère par la taille beaucoup plus grande, la carène du vertex non tridentée, mais de hauteur uniforme, les tempes couvertes de granulations ser- rées (au lieu d’être presque lisses), le prothorax sans sillon longitudinal médian, ayant en devant un tubercule de chaque côté de la carène, cette carène régulièrement en arc renversé (au lieu d’être presque droite, ou seulement sinuée dans son milieu). Onthophagides africains. 205 TABLE ALPHABÉTIQUE des CACGCOBIUS et ONTHOPHAGUS DÉCRITS OU CITÉS. acutus, n. sp., 170. adornatus d’Orb., 97. _adspersus, n. sp., 105. . aeremicans d’Orb., 8L. ahenomicans d’Orb., 81, 83. albicomus, n. sp., 129. albipodex d’Orb., 154. ambiguus Péring., 107. amoenus, n. sp., 128. amplicornis, n. sp., 84. amplipennis d’Orb., 92. angularis, n. sp., 92. angulicornis, n. sp., 167. apicalis Fâhr., 72. aspericeps, n. sp., 148. asperrimus d’Orb., 142. atricapillus, n. sp., 74. atroaereus, n. Sp., 164. atropolitus d’Orb., 155. atrosetosus d’Orb., 188. atrovittatus, n. sp., 141. Auberti d’Orb., 66. axillaris Bohem., 136. biarmatus, n. sp., 201. biconiter d’Orb., 85. bidens OI., 154. bifossus d’Orb., 155. binodosus, n. sp., 142. birugatus d’Orb., 100. birugifer, n. sp., 99. biseriatus d’Orb., 66. bitubereulatus OI., 171, 173. boschas Klug, 175. boschimanus Péring., 175. breviculus d’Orb., 1241. brevifrons, n. sp., 142. Burchelli, n. sp., 159. Caccobius Thoms., 65. Cacconemus Jek., 66. capillosus d’Orb., 155. Carinicollis Raffr., 114. carinidorsis, n. sp., 113. castaneus Klug, 66. cavatus, n. Sp., 67. chloroderus d’Orh., 127. chrysoderus d’Orb., 164. clitellarius, n. sp., 86. Colmanti, n. sp., 194. comatus d'Orb., 108. Conradti d’Orb., 204. convexus, n. Sp., 149. cornicollis d’Orb., 155. cornifrons Thoms., 103. cribellum d’Orb., 76. cruciatus Mén., 155. cyanochlorus d’Orb., 159, 160. cylindroides, n. sp., 107. Decorsei, n. sp., 102. dedecor Wallengr., 79. deflexus, n. sp., 146. densegranosus, n. sp., 179. depilis d’Orb., 94. deplanatus Lansb., 140. depressus Har., 171. Diaglyptus d'Orb., 68. 206 I. Diastellopalpus Lansh., 202. ditus Péring., 119, 148. dives Har., 198. Dregei Har., 175, 179. ebenicolor d'Orb., 143, 444. elegans Klug., 140. emarginatus Muls., 75. euplynes Bates, 175. excisiceps d’Orb., 165. extensus Har., 195. flammans, var. n., 180. flavocinctus Klug, 180. flavolimbatus Klug, 121. fexifrons, n. sp., 145. fossifrons d’Orb., 146. fossulatus, n. Sp., 72. fungicola, n. sp., 117, 148. furcimargo, n. sp., 110. luscatus, n. sp., 89. fuscidorsis d’'Orb., 90. gallanus d’Orb., 173. gibbiramus d’Orb., 1814. Gilleti, n. sp., 203. graniceps, n. sp., 158. granulipennis Lansb., 106. Gravoti, n. sp., 152. Guillemei d’Orb., 155. guttulatus Fairm., 177. hemicyanus d'Orb., 202. hericius, n. sp., 160. hilarior var. n., 173. Hildebrandti Har., 134. hinnulus Klug, 107. hirsutus d’Orb., 137. horrens, n. sp., 134. horridus, n. sp., 135. imitans, var. n., 127. D'ORBIGNY. inconstans d’Orb., 84. indigus Péring., 164. inermicollis, n. sp., 157. inermifrons d’Orb., 148. infernalis Lansb., 202. inops Péring., 66. inornatus d’'Orb., 163. insignis Péring., 155. juneticornis, n. sp., 162. kassaicus, n. sp., 81. laevibasis d’Orb., 202. laeviceps d'Orb., 153. laevis d'Orb., 420. laevissimus d’Orb., 120. lanista Cast., 195. Lansbergei d’Orb., 175. latestriatus, n. sp., 100. laticeps, n. sp., 144. lobaticollis d’Orb., 165. longefossus d’Orb., 198. longipilis d’Orb., 135. maculatus Fabr., 127. maculosus, n. sp., 131. Marshalli, n. sp., 97. mediofuscatus, n. sp., 124. Meliteus Fabr., 166. metasternalis d’Orb., 69. micros d’Orb., 149, 450. Milichus Péring., 71. minutissimus, n. sp., 94. minutulus Har., 413. mirepunctatus d’Orb., 108, 444, 112. miriceps, n. sp., 108. miscellaneus, n. sp., 80. misellus d’Orb., 93. mixtus d’Orb., 66. montivagus d’'Orb., 75. Onthophagiles africains. 207 multicornis, n. sp., 182. multifidus, n. sp., 68. naevuliger, n. Sp., 116. nasidens d’Orb., 186. nigrescens d’Orb., 79. nigripennis, n. SP., 87. nigropubens, n. sp., 138. nitidulus Klug, 154. Nodieri, n. sp., 78. nudus, n. sp., 91. numidieus, n. sp., 165. nyassicus Kolbe, 202. obliquus O1, 74. ocellatus d’Orb., 165. omostigma d’Orb., 168. Onthophagus Latr., 72. optivus Péring., 198. ornatulus, n. sp., 96. pallens, n. sp., 172. pallidipennis Fähr., 424. pallidus d’Orb., 127. panoplus Bates, 185. parcepictus, n. sp., 132. parumnotatus Fähr., 133. pentagonus, n. sp., 66. perniciosus Péring., 133. Phalops Er., 173. picticollis Gerst., 72. picturatus, n. sp., 115. pilicollis d’Orb., 134, 136. pinguis Gerst., 145. planiceps Raffr., 145. plebejus Klug., 105, 106. plicatifrons, n. sp., 144. pluridens d’Orb., 69. politissimus, n. sp., 119. princeps, n. Sp., 175. Proagoderus Lansb., 180. producticollis, n. sp., 122. Proteus d’Orb., 163. proximus, n. Sp., 150. pseudoaeneus, n. sp., 136. pseudolaevis, n. sp., 65. puberulus d’Orb., 88. pugionatus Fâhr., 157, 158. punctatus Illig., 74. punctulatus, n.sp., 88. purifrons, n. sp., 447. purus, var. n., 154. pyroides, n. sp., 177. quadricristatus, n. sp., 495. quadricuspis, n. sp., 125. quadridens, n. sp., 70. quadrispinosus, n. sp., 188. quadrituber, np. sp., 186. Raffrayi Har., 118. ramosicornis d'Orb., 180, 181. rarus Guér., 181. rasipennis, 0. sp., 120. rectilamina d’Orb., 151. reticulatus d’Orb., 102. rhodesianus Péring., 72. rotundatus d’Orb., 73. rubellus, n. sp., 95. rufipennis d’'Orb., 154. rufipennis Motsch., 154. rufoguttatus Fairm., 140. rufosignatus Lansb., 175. rugipennis, n. sp., 91. sanguinolentus, n. sp., 140. sansibaricus Har., 133. scaberrimus d’Orb., 142. semiiris Thoms., 201. seminitidus, n. Sp., 137. seniculus Fabr., 155. sexcornutus d’Orb., 183. 208 H. D'ORBIGNY. — Onthophagides africains. Sjôstedti d'Orb., 140. speculatus, n. sp., 198. speculicollis Qued., 199. spinifex Fabr., 159. stellio Er., 170. stigmosus d’Orb., 147. Stuhlmanni, n. sp., 79. subcostatus, n. sp.. 194. subdivisus, n. Sp., 83. subextensus Kolbe, 194, 193. subrugosus d’Orb., 89. subsulcatus, n. sp., 76. subulifer, n. sp., 156. sugillatus Klug, 170. sulcatulus d’Orb., 80. sutiliceps d'Orb., 150. Taymansi, n. sp., 200. tesseratus, n. sp., 169. tessulatus Har., 147. tigrinus, n. sp., 105. Traversii d’Orb., 77. trichopvgus d’Orb.. 195. tricornifrons, n. sp., 184. tricuspis, n. sp., 173. tridepressus d’Orb., 202. trinodosus Fähr., 129. trinotatus, var. n., 72. tuberculifer d’Orb., 66. umbilicatus, n. sp., 98. undaticeps d’Orb., 146, 148. validicornis Qued., 108, 109. variegranosus d’Orb., 137. Vassei, n. sp., 154. versutus Péring., 165. verticalis Fähr., 124. violaceus d’Orb., 181. viridiaereus, n. sp., 163. viridicans, var. n., 181. Waterloti, n. sp. 79. Wittei Har., 175. xanthopterus, nom. n., 154. LÉPIDOPTÈRES DU MAROC Remarques sur diverses espèces et descriptions de variétés nouvelles par Ch. BLACHIER avec la planche 4. J'ai décrit récemment (!) plusieurs espèces et variétés nouvelles de Lépidoptères découvertes au Maroc par M. Henri Vaucher, de Tanger, bien connu de tous les naturalistes. D’un nouveau voyage, fait en juin et juillet 4905 à Marakesh et de là, au Sud, jusqu’à la chaine du Grand- Atlas, M. Vaucher à rapporté un certain nombre d’espèces et variétés inédites d'autant plus intéressantes qu’elles proviennent d’une région à peine explorée et située à la limite de la faune paléarctique. Grâce à lui, non seulement cette faune s’est enrichie d’espècesnouvelles, Coeno- nympha Vaucheri, Chrysophanus Phoebus, Cleophana adamantina, etc, mais encore la présence d'espèces connues depuis longtemps à été constatée au Maroc pour la première fois. Les formes nouvelles que je signale aujourd’hui donneront une idée de l'intérêt que présentera un jour l’étude complète et comparative de la faune marocaine. Chose curieuse, bien que M. Vaucher se soit élevé dans la chaine du Grand-Atlas à une altitude de plus de 3.000 mètres, il n’a rencontré aucun représentant du genre Parnassius, ni même du genre Erebia, comme on aurait pu s’y attendre. Jexprime iei toute ma reconnaissance à M. A. Vaucher, de Genève, pour m'avoir si libéralement communiqué tous les papillons qu'il a reçus de son frère et pour m'avoir fait le don généreux de spécimens de chaque espèce. Les Lépidoptères dont il va être question ont été capturés, sauf indication contraire, dans la région qui s'étend entre Mogador et Ma- rakesh d’une part, et la chaîne du Grand-Atlas d'autre part (juin et juillet 4905). Papilio Machaon L. var. mauritaniea, nov. — La grande et belle forme du Maroc ne peut être assimilée ni à sphyrus Hb. (?), (1) Cf. Bull. Soc. ent. Fr., 1905, p. 52; Ann. Soc. ent. Fr., 1906, p. 21. (2) Le sphyrus d'Hübner, au sujet duquel on a beaucoup de peine à s'en- Ann. Soc, ent. Fr., LXXVIT [1908]. 14 210 CH. BLACHIER. ni à aestivus Eimer (de l'Asie Mineure), ni à asiatica Mén. (!). Déjà M. Verity avait attiré l'attention des entomologistes sur cette race marocaine : « J'ai reçu de M. Vaucher — dit-il — une superbe forme du P. Machaon var. sphyrus, dont la taille surpasse même celle de la race du Se-Tchouen figu- rée pl. II, fig. 2. Elle n’en diffère que par la coupe des ailes moins arrondie et par la présence des taches orangées sur le revers des postérieures, comme chez le type. Cette belle forme constitue la géné- ration estivale au Maroc (Tan- ger) ». Ce sont des exemplaires de même provenance que j'ai sous les yeux et dont les deux figu- res ci-jointes donneront une idée Voici les principaux caractè- res de cette race. En général, de grande taille {les © attei- gnent 85 millim. d'envergure); d’un jaune foncé, comme chez Hippocrates dont elle a un peu Fig. 1. le facies; les espaces jaunes tendre et qui a été la cause d’attributions si erronées, me semble représenter la forme des vallées chaudes des Alpes ou encore la forme de Toscane. Je possède quelques exemplaires provenant du versant italien du Simplon et même du Valais, qui ne diffèrent en rien du sphyrus d Hübner. (1) Ménétriès a établi sa var. asiatica d'après des exemplaires de l'Hima- laya et du Kamtchatka, localités fort distantes l'une de l’autre et dont les races, bien différentes, ont recu depuis diverses appellations (v. sikkimensis, v. ladakensis, v. kamtschadalus). Comme la description originale de Mé- nétriès semble avoir été souvent méconnue, je la transeris intégralement : « var. asialica. Celte var. diffère du Hachaon d'Europe en ce qu'en dessus les secondes ailes ont la bande noire postérieure très large et bien limitée ; celle-ci part du bord antérieur et se dirige en ligne droite, atteignant presque la cellule discoïdale, jusqu’à la lunule anale. De l'Himalaya et du Kamtchatka. — N. B. Les individus de l'Himalaya présentent de plus la bande noire du bord postérieur des premières ailes beaucoup plus large ». (Enumeratio, p. 70). Lépidoptères du Maroc. 911 sont réduits par suite de l’extension de tous les dessins noirs, bandes, taches et nervures; la bande antémarginale est très large aux quatre ailes. Comme dans la var. saharae Obth., cette bande, sur les ailes inférieures, descend en ligne droite jusqu’à la 3° nervure, où elle forme un angle presque droit. La lunule discoidale des inférieures reste, en général, à une distance d'environ 3 à # millimètres de la bande antémarginale, malgré la largeur de celle-ci. On pourrait étendre le nom de maurilanica à tous les WHa- chaon de l’Aîfrique septentrio- nale. En effet, je retrouve dans les exemplaires que j'ai devant moi la plupart des caractères indiqués par Verity dans la phrase suivante (Rhopal. palae- arct., p. 13) : « En Afrique vole une forme (pl. IL, fig. 5) très particulière, qui se distingue par sa taille réduite, par la coupe élancée des ailes, l'apex des su- périeures étant assez aigu (ce caractère tend cependant à dispa- raitre chez les individus printa- niers); les lunules jaunes mar- ginales ont un développement Fig. 2. insolite, tandis que la bande des postérieures tend à avoir la forme de celle de la var. saharae, tout jen variant beaucoup par rapport à la largeur ; en dessous les taches oran- gées sont très peu marquées où manquent absolument ». Le Machaon, à quelque race qu'il appartienne, étant fort variable, en Afrique comme ailleurs, il convient de réserver le nom de var. mauri- tanica (sensu stricto) aux exemplaires marocains de la génération estivale. ÿ * Thais Rumina L., var. ornatior, nov. el ab. ornatissima, nov. — Rumina typique est la forme de l'Espagne et du Portugal (1) ; celle du Maroc est assez différente. Elle se distingue par sa grande taille (50-55 mill.), par ses dessins noirs plus développés et par ses taches rouges plus grandes, plus vives et plus nombreuses. (1) Habitat in Europa australi, dit Linné. 912 Cu. BLACAIER. En comparant Rumina du Maroc (Tanger, Mogador) avec Rumina de Castille et d’Andalousie, je constate chez le premier que la tache noire du milieu du bord interne aux supérieures n’est pas ornée de rouge, tandis qu'elle l’est souvent chez les individus d'Espagne; que la tache rouge à la base des supérieures est beaucoup plus développée; que la tache noire de la cellule discoïdale des inférieures est toujours bien marquée et remplit la moitié de la cellule; enfin que la bordure noire des inférieures est plus large et que les zigzag de la ligne jaune qui la parcourent sont plus accusés et plus aigus. Cette variété géographi- que me semble mériter un nom spécial : var. ornatior (*). Parmi les exemplaires de ma collection se trouve une © qui se dis- tingue au premier coup d'œil par ses taches rouges particulièrement grandes et nombreuses. J'en compte 7 sur les ailes supérieures, et 9 sur les inférieures. Les zigzags de ces dernières sont eux-mêmes bordés extérieurement d’écailles rouges {ab. ornatissima). Teracolus Daira Klug, var. Nouna Lucas et var. biskrensis, nov. — Le genre Teracolus, si richement représenté dans l'Afrique orientale et australe, l'Arabie et l’Inde, ne figure que par quelques rares espèces dans la faune paléarctique, et encore ne font-elles en quelque sorte qu’effleurer sa limite méridionale. Le Teracolus dont il est ici question est de ce nombre. On ne l’a rencontré jusqu’à présent, sous sa forme Nouna, qu’en Algérie (environs de Biskra et d'Oran) et au Maroc (au sud de Marakesh). Quant à Daira Klug, ex Arabia felici , que l’on considère comme la forme estivale de Nouna, je ne crois pas qu'il ait été rencontré sur le territoire de la faune paléarctique. Nouna parait varier beaucoup, comme toutes les espèces ou sous- espèces qui se rattachent au groupe d’Antigone Bdv., ou à celui d’Eva- gore Klug. La synonymie de toutes ces formes est très embrouillée et l’on est fort loin d’être d'accord à son sujet. Le G typique de Nouna, celui de Lucas (Exploration de l'Algérie, p. 350 et pl. 1, fig. 2), provenant des environs d'Oran (juillet et août), est marqué de noir dans le bas de la tache apicale orangée. Ces mar- ques noires, formées d’atomes plus ou moins denses et confluents, sont situées sur les nervures 4et à, à l’intérieur de la tache orangée. La figure de Lucas montre ces marques et sa description dit clairement : (1) Ces lignes étaient à l'impression lorsque M. O. Schultz à décrit, dans Entom. Zeitschr., Stuttgart, mars 1908, sous le nom de Rumina, subsp. mauretanica, la forme du nord de l’Afrique, aussi bien celle du Maroc que celle d'Algérie. On pourrait néanmoins conserver le nom de var. ornatior pour la belle race du Maroc dont je viens de parler. . MONS Lépidoptères du Maroc. 213 « à la partie postérieure de cette tache (la tache aurore), du côté in- terne, on aperçoit deux points noirs, bien marqués, isolés, mais se réunissant cependant chez quelques individus ». Il en résulte que, à cet égard au moins, cette forme ressemble beaucoup à Antigone Bdv. (Delphine Bdv.) (!). J’ai devant moi trois formes différentes de Nouna : 1°. Un G, provenant de l’Atlas marocain {mi Tala) qui répond exac- tement à la description et à la figure de Lucas. Non seulement par la date de sa capture ‘fin juin), mais encore par le dessous de ses ailes inférieures d’un blanc jaunâtre, il appartient, comme celui de Lucas, à la génération estivale. 2, Un &, pris à la même époque et dans la même région (Agagour), qui, outre les marques noires dans la tache aurore, montre une bande bien marquée d’atomes noirs le long du bord interne des supérieures, ainsi qu’une bande nuageuse antémarginale aux inférieures. Cette forme rappelle la var. estivale d’Antigone, connue sous le nom de phlege- tonia Bdy. (Eione Bdv.) et se rapproche également beaucoup du Daira de Klug (Symbolae physicae, pl. VIIL fig. Let 2), que l’on peut consi- dérer comme représentant la génération estivale « extrême », selon l’heureuse expression imaginée par Aurivillius. 3°. Trois G et À ©, capturés à Biskra par M. Max Korb, en avril. Ces exemplaires appartiennent à la génération vernale par le dessous des ailes inférieures rougeâtre et par les dessins noirs absents ou ré- duits au minimum. En effet, les ailes d’un blanc pur, saupoudrées de gris à leur base, n’ont en fait de noir qu'une série de petits triangles placés sur le bord extérieur de la tache aurore, et quelques taches triangulaires au bord des inférieures. La tache aurore est sans atomes noirs. En outre, latache noire située au milieu de la côte des inférieures chez le type fait complètement défaut. La © diffère du G, en ce qu’elle est marquée d’un peu de noir à travers la tache apicale. Je propose le nom de biskrensis pour la géné- ration vernale dont je viens de parler (?). M. Max Korb, qui à rapporté une longue série de cette variété, série (1) M. Ch. Oberthür est du même avis (Etudes, I, p. 18) : « Cette espèce (Nouna) est extrêmement voisine de Delphine Bdv., qui vient de Cafrerie. Je n'ai pu voir mème les caractères par lesquels il serait possible de distinguer les exemplaires algériens de ceux de l'Afrique australe, et je crois bien que le nom de Noun« fait double emploi avec celui de Delphine. — Cf. Rübhl- Heyne, p. 720, où l'on cite une opinion analogue de M. Austaut. (2) Elle est très voisine d'Evagore Klug (Symbolae physicae, pl. VIIL, fig. 5 et 6); peut-être même lui est-elle identique 214 CH, BLACHIER. que j'ai eu l’occasion de voir, a bien voulu me donner les intéressants renseignements qui suivent : « J'ai pris le T. Nouna, du commence- ment à la fin d'avril, sur le col de Sia, près de Biskra, volant sur les rochers où se trouve la plante nourricière de la chenille, le Caprier (Capparis spinosa), ainsi que près des Fontaines-Chaudes, à 10 kilo- lomètres de Biskra. Le Nouna vole très rapidement au moment de la grosse chaleur du milieu du jour ; il est très difficile à saisir parce qu'il fréquente presque uniquement les rochers. Je crois qu’il a trois générations par an ». Pyrameis cardui L. — La collection Vaucher renferme un ca- dui qui présente l’anomalie suivante : la série antémarginale de taches blanches, qui part de la côte des supérieures et qui se compose gé- néralement de 4 taches, est formée, chez cet exemplaire, de 6 taches. La 6°, l’inférieure, d'environ 2 millim. de diamètre, de forme ronde, est placée entre les nervures 2 et 3, et se détache nettement sur la bande fauve clair ; la 5°, plus petite, est située entre les nervures 3 et %. La présence du 6° point blanc est, je crois, très rare chez cardui, tandis qu’elle est fréquente chez sa congénère Atalanta. Polygonia C album L.. ab. imperfecta, nov. — M. Vaucher possède un exemplaire de C album, capturé à Tanger, qui par son as- pect général, par la couleur claire de ses ailes, dont les angles sont très atténués, appartient à la seconde génération (var. aestiv. Hutchin- soni Robson). Ce qui rend cet exemplaire intéressant, c’est la marque blanche du milieu de l'aile inférieure en-dessous : au lieu d’affecter, comme dans les exemplaires normaux, la forme d’un C blanc, bien dessiné, cette marque est réduite à un trait blanc, arrondi par le bas, ressemblant plutôt à un J ou à un L. Je n'aurais pas songé à donner une appellation spéciale à cette aberration, si je n'avais recu de M. Ch. Oberthür, au sujet de cet exemplaire, la note suivante : «Le C album, avec la léttre blanche C atténuée à sa partie inférieure est conforme à la forme algérienne dont j'ai 3 exemplaires semblables. » Je propose donc de distinguer cette forme sous le nom d’ab. imperfecta. Melanargia Lucasi Ramb. — Les nombreux exemplaires de cette espèce que j'ai vus, provenant les uns de Tanger, les autres du sud marocain, sont moins différents du Galathea de l'Europe centrale que ce m'est le cas pour le Lucasi d'Algérie, autant, du moins, que j’en puis juger par le petit nombre de Lucasi algériens que j'ai pu voir. Les Lucasi du Maroc sont en quelque sorte intermédiaires entre Ga- lathea type et Lucasi d'Algérie (Lambèze). l Lepidoptères du Maroc. 215 Le caractère distinctif qui m'a paru le plus constant chez Lucasi de l'Algérie et du Maroc et qui permet dele différencier immédiatement de Galathea est le suivant : la bande médiane qui traverse laile inférieure en dessous, au lieu d’être composée de deux parties réunies par un mince filet noir à l'extrémité de la cellule, est continue chez les indi- vidus du nord de l'Afrique et peut même atteindre en son milieu une largeur de 2 mill. En outre, les zigzags noirs antémarginaux du dessous sont plus accentués. Satyrus Briseis var. major Obth. — Les Briseis du Maroc (Atlas) sont de grande taille (SG 60 mill., © 65 mill.) et appartiennent à la v. major Obt. Les dessins blanes sont légèrement nuancés de rosé. Ce qui frappe avant tout chez le G, c’est l'extrême obliquité de la bande blanche des supérieures. Je compte en effet 10 millim. entre l'angle externe et la tache inférieure de la bande médiane, tandis que chez les Briseis des environs de Genève je n’en trouve que à à 7. Staudinger a considéré la var. major comme un simple synonyme de sa var. meridionalis. Elle en diffère pourtant par Phabitat, par la coloration légèrement rosée des parties claires, par lobliquité de la bande médiane des supérieures chez le GS, enfin par une tendanee à la disparition plus ou moins complète de la tache brune qui orne les ailes inférieures en dessous, dans le voisinage du bord anal. Staudinger à établi la var. meridionalis d'après des individus de l'Europe méridionale, en y rattachant à tort, semble-t-il, certaines races de lPAsie centrale (Saisan, Lepsa), ainsi que la var. major Obth. Il convient pour plus de précision, ainsi que vient de le faire le D' Seitz dans son grand ouvrage sur les Papillons du globe, de restreindre le nom de meridionalis Sigr. au Briseis de l'Europe méridionale et de le distinguer nettement de la var. major Obth. représentée par Briseis du nord de l'Afrique (1). Satyrus atlantica Austaut, Entomol. Zeitschr. Guben, mai 1905. — Ce Satyre a été très bien figuré par M. Meade-Waldo dans les Trans. entom. Soc. London, 1905, pl. 19, fig. 3 et 4, sous le nom de S. Mnisze- (1) Puisque j'ai l'occasion de parler de cette espèce, j'en proite pour signa- ler, en passant, une curieuse ab. , que, j'appelle prieurioides. Une ta- che triangulaire d'un gris très clair occupe la moitié inférieure de la cellule des ailes supérieures. L'aspect du papillon est tout changé et rappelle à pre- mière vue le Sal. Prieuri, que caractérise si bien la tache couleur de cuir qui orne la cellule des supérieures. Celte aberration, dont je connais des exemplaires provenant de Nuits (Côte-d'Or) et d'Eclepens, près Lausanne, vole avec le type en juillet et août. 216 CH. BLACHIER. chi H. S., var. maroccana. M. Austaut l'avait également comparé à Mnizechi. Je lui trouve cependant plus d’affinité encore avec Ma- murra H.S. Epinephele Lycaon Rott., var. maroccana, n0v. — Planche k, fig. 5. — On serait porté à croire que Epineph. Lycaon, si variable, doit revêtir au Maroc la livrée de celui d'Algérie et ressembler par conséquent à la var. mauritanica Obth. 1 n’en est rien, et la race du Maroc méridional est fort remarquable. Mauritanica Obth. se distingue, chez le &, par son dessus obscur, par les androconies très développés et par le dessous des inférieures d’un gris uni sans dessins; chez la ©, en ce que la couleur fauve clair ne forme plus qu’un cercle étroit autour des ocelles, le reste de l'aile restant obscur. Dans la forme du Maroc, le G montre sur le disque une grande éclaircie fauve, à reflet doré; les androconies ne sont pas plus dévelop- pés que chez le G d'Europe; le dessous est gris jaunâtre, nettement tra- versé par deux lignes brunes ondulées, comme dans le type européen. La ©, qui a le même dessous que le G, a tout le milieu du disque des supérieures largement teinté de jaune argileux clair, rappelant beau- coup les © que l’on prend dans le Valais. Quelques atomes bruns sau- poudrent la partie basale. Le G a presque toujours deux ocelles bien marqués (ab. biocellatus Ragusa); l’apical est quelquelois double, comme dans l’exemplaire fi- guré ; l’inférieur peut être remplacé par un petit point. La © a toujours deux grands ocelles, dont le supérieur est parfois bipupillé. Coll. Vaucher; coll. Blachier, nombreux exempl. (Atlas marocain). Coenonympha Fettigii Obth. — Si l’on compare Fettigii du Ma- roc (Atlas) avec la forme typique qui vole en Algérie (province d'Oran), on remarque qu'elle en diffère par la grandeur de la tache claire du dessous des ailes inférieures. Cette tache qui s'appuie sur la ligne trans- versale s'étend parfois jusqu’à la ligne argentée subterminale. Certains exemplaires ont la ligne grise du dessous des inférieures bien marquée à travers toute laile. Coenonympha Vaucheri Blachier, Bull. Soc. ent. Fr., 1905, p. 213. — Planche 4, fig. 1-3, G et ©; tig. 4, ab. geminipuncta. — Cette espèce vole en juillet dans l'Atlas marocain (Tizi Gourza) à une grande altitude, entre 3 et 4.000 mètres. Chrysophanus Phoebus Blachier, Bull. Soc. ent. Fr., 1905, p. 212. — PI. 4, fig. 6. — Je ne crois pas que Phoebus soit une race Lépudoptères du Maroc. 217 géographique de Thersamon Esp. : il en diffère trop par la coupe d'ailes et par la taille. En outre les points noirs du dessus sont aussi nette- ment marqués que ceux de Phlaeas, par exemple, et ne sont nullement l'effet d’une transparence des points du dessous. Le petit triangle noir apical me paraît aussi très caractéristique. Ce Chrysophanus ressemble à Asabinus H. S. par la présence et la disposition des dessins noirs en dessus. Il en diffère par ses ailes plus courtes, plus rondes, par la nuance rouge de sa couleur cuivrée et par le reflet violet qui orne le disque des inférieures. Le dessous est beaucoup plus celui de Thersamon que celui d’Asabinus. Ce n’est qu'une longue série d'exemplaires et la connaissance de la © qui permettront de décider s’il faut considérer Phoebus comme espèce distinete ou comme race géographique de l’une ou l’autre des deux espèces auxquelles je l’ai comparé. Chrysophanus Alciphron Rolt., var. heracleana, nov. — Je désigne sous ce nom la forme marocaine de la var. Gordius du Chrys. Alciphron. En comparant les spécimens du Maroc avec des Gordius du Valais. du Tessin, du Tyrol méridional ou de la France méridionale (Digne, Marseille), on constate qu'ils sont d’une coloration beaucoup plus claire, la © tirant sur le jaune laiton, le G sur le jaune cuivré clair. En outre, le dessus du & n’a pas de reflet bleu violet; on n’apercoit qu'une trace de cette couleur le long de la côte et à la base des ailes. Le dessous des ailes inférieures dans l’un et l'autre sexe est d’un gris jaunâtre très clair. Tous les points noirs, tant en dessus qu'en dessous, sont de médiocre grandeur. Le G a une envergure de 35 mill., la © atteint 40 mill. — Atlas. Chrysophanus Phlaeas L. ab. Gberthuri, nov. — Planche 4, lig. 7. — Il n’est pas rare que Phlaeas soit atteint d’un albinisme plus ou moins partiel. Tantôt c’est la couleur cuivrée qui est remplacée par du blanc argenté (ab. alba Tutt) ou du blanc crème (ab. Schmidti Gerh.) ou de l’or jaune (ab. intermedia Tutt et ab. cuprinus Pevyer- imhoff), tantôt, chose plus rare, ce sont les points des supérieures qui au lieu d’être noirs sont blancs (ab. Hubneri Obth.) (1). (1) Cf. Tutt, British Butterflies, vol. 1, p. 355. Dans cette œuvre admirable, en cours de publication, M. Tutt réunit, condense et met en ordre tout ce qui a élé dit sur les diurnes européens — ceux du moins qui se trouvent en Angleterre — en y joignant une foule d'observations originales et de faits nouveaux. C'est une mine inépuisable de renseignements de toutes sortes concernant la biologie, la variation, la répartition géographique, etc., de 218 CH. BLACHIER. J'ajoute à cette liste déja longue une nouvelle forme albinisante très remarquable. Ce spécimen, un G en parlait état, est normal par sa taille et ses dessins, mais non par sa coloration : toutes les parties rouge cuivre ont uniformément pàli et ont perdu à peu près tout leur brillant; les parties noires sont d’un jaune de cuir pàle; enfin les franges des quatre ailes sont franchement blanches. Le dessous est plus caractéristique : l’apex et le bord externe des supérieures, ainsi que toute la surface des inférieures sont blancs, d’un blanc très légère- ment nuancé de crème; le disque des supérieures est resté jaune fauve avec les points noirs ordinaires ; une fine ligne rouge antémar- ginale orne les inférieures; le dessous de l'abdomen, les pattes et les palpes sont blancs. Je ne saurais mieux faire que de dédier cette remarquable aberration de Phtaeas à M. Ch. Oberthür, qui a consacré plusieurs études du plus haut intérêt à la variation de cette espèce (Bull. Soc. ent. Fr., 1905, p. 55. — Études d’entomologie, livr. XX,-ete.). Lycaena Amanda Schn., var. Abd el Aziz, n0v. — Enverg. : GS 41, © 31-33 mill. — Le Lycaena Amanda n'avait pas encore été signalé dans le nord de l'Afrique. La race du Maroc, que je distingue sous le nom de var. Abd el Aziz, diffère du type européen surtout par la ©. Le G, dont je ne puis juger que par un exemplaire en mauvais état, ressemble en tous points à celui d'Europe, si ce n’est qu’en dessous la base et le bord abdominal des inférieures sont plus large- ment sablés de bleu. La ©, dont j'ai trois exemplaires sous les veux, est remarquable par le nombre et la grandeur des lunules fauves en dessus, aussi bien sur les ailes supérieures que sur les inférieures. Le fond des ailes est d’un brun chaud légèrement rougeûtre et la couleur des lunules est jaune fauve clair. Le dessous à le ton gris brun, un peu olivâtre d’'Amanda d'Europe, et les lunules sont plutôt jaunes que rouges. Chez deux exemplaires la base des ailes est ornée de quelques atomes bleus; chez le troisième les quatre ailes sont lar- gement saupoudrées d’écailles d’un beau bleu métallique. Cette couleur s’étend sur les inférieures jusqu'aux lunules fauves. Je distingue cette forme de la © sous le nom d’ab. azurea. Atlas marocain, coll. Vaucher, 1 6, 3 ©. Lycaena melanops Bdv., var. algirica RühlHeyne. — Les exemplaires du Maroc sont conformes à la description de Heyne : chaque espèce. Par ce (ravail de bénédictin, M. Tutt à droit à la recon- naissance de tous les entomologistes. Lépidoptères du Maroc. 219 « de grande taille, d'un bleu foncé; & avec une bordure noire un peu plus large; dessous d'un gris un peu plus sombre ». Chondrostega Constantina Auriv.? — M. Vaucher à recu de Tanger une grosse © aptère qui parait appartenir à une espèce de Chondrostega. Elle est robuste d'aspect, à pattes fortes ; le corps est couvert d’une villosité brun rougeàtre foncé. M. Ch. Oberthür et M. Max Bartel, à qui cette © a été soumise, l'ont rapportée avec doute à Constantina Auriv. Calophasia adamantina Blachier, Bull. Soc. ent. Fr., 1905, p. 214. — Planche 4,%ig. 8. — Cetie espèce a un certain rapport de ressemblance avec Cleophana Pauli Stgr., qui a été décrite d’après des spécimens provenant de Palestine et qu'on à retrouvée à plusieurs reprises en Tunisie. Cal. adamantina s’en distingue par sa coloration plus claire, légèrement violacée ou rosée, par ses deux lignes médianes dont la direction est différente, par ses franges blanches, nettement et très régulièrement entrecoupées de gris foncé dans toute leur largeur, et surtout par l'absence complète du trait noir basilaire, si visible chez Pauli. En outre l'ombre antémarginale oblique, dépourvue de taches noires, n’a pas le même aspect. Les deux exemplaires d’après lesquels j'ai établi ma description ont été communiqués à M. G. Hampson, qui à reconnu en eux une espèce « voisine de Pauli, mais absolument distincte ». Il estime qu’elle doit se placer dans le genre Omphalophana Hampson (— Cleophana Bdv. pro p.), dont le type est antirrhinii Hb. Syntomis Alicia Butler, var. mogadorensis, nov. — Plan- che 4, fig. 9. — Syntomis Alicia a été décrite en 1876 par Butler d’après deux © rapportées d’Abyssinie, exemplaires qui se trouvent dans les collections du British Museum. Hampson à figuré cette espèce, avec une nouvelle description, d’après les types dans son Catalogue of the Syntomidae (p. 83, et pl. 3. fig. 4). M. Henri Vaucher à rapporté douze exemplaires G et une © d’une Syntomide qui à les plus grands rapports avec Alicia. Trois de ces exemplaires ont été soumis à M. G. Hampson qui à bien voulu les comparer avec les specimina typica de la Syntomide de Butler. Il n’a pas hésité à les considérer comme appartenant à cette espèce. Le front, le premier article des tarses, l’apex des ailes supérieures sont noirs chez l’une et autre. On n’a pu confronter un autre point important, je veux dire la couleur de l'extrémité des antennes, celles des types 220 CH. BLACHIER. étant malheureusement brisées. La Syntomide du Maroc a l'extrémité des antennes blanche, En comparant attentivement mes exemplaires avec les descriptions de Butler et de Hampson et la figure du Catalogue des Syntomides, je ne parviens à constater que les deux différences suivantes : 41° les trois taches blanches subapicales de laile supérieure ne sont pas disposées exactement de la même facon dans l’une et l’autre, à en juger du moins d’après la figure de Hampson que je suppose très exacte. En effet, si l’on imagine une ligne passant par l'extrémité intérieure de ces trois taches, cette ligne sera droite et oblique chez la Syntomide du Maroc, un peu comme dans S. Phegea; tandis qu'elle sera concave chez Alicia d'Abyssinie, comme thez les Synt. Kuhl- weinii Leib., Cerbera L. et Tomasina Butler, qui appartiennent au même groupe. Il résulte de cette disposition que la série des taches subapicales est séparée des deux taches du milieu de l'aile par un espace noir plus large dans la première que dans la seconde. 2 La tache du premier segment de labdomen, ainsi que les anneaux des segments 3, 4 et 5, ne sont pas oranges, mais rouges. Ce rouge est plus vif chez les G que chez les ©. Sur ce point il y à contradiction entre les deux descripteurs anglais, Butler usant du mot « orange » et Hampson du mot « scarlet ». Dans Ja figure du Cat. Synt.. les anneaux sont franchement jaune orange. Quoi qu'il en soit, cette Syntomide est nouvelle pour la faune paléaretique; je propose le nom de mogadorensis pour désigner la forme dont je viens de parler, dans le cas où il serait constaté par la suite qu'il n’y a pas identité parfaite entre elle et Alicia d’Abyssinie. Il convient d'ajouter que, malgré son nom, cette Syntomide a été trouvée en réalité plus près de Marakesh que de Mogador. Zygaena Favonia Freyer, var. opaea, nov. — Cette belle va- riélé se distingue du type en ce que toutes les parties rouges sont, non pas hyalines ou semi-hyalines, mais opaques, et en ce que le rouge ne tire pas plus ou moins sur le rosé, mais est d’une belle couleur foncée, intermédiaire entre le minium et le carmin. La tête, les an- tennes et l'abdomen sont d’un noir profond. Ce dernier à deux ou quelquefois trois anneaux rouges. Le fond des ailes supérieures est noir avec un reflet vert. Enfin le collier et les épaulettes, au lieu d’être gris ou gris jaunàtre, sont jaune doré ou jaune cuivré. Le corps en dessous est noir, avec les pattes d’un beau jaune doré. Cette description est faite d’après 10 exemplaires G et © bien sem- blables entre eux. Amez-miz, au pied de l’Atlas. Mr Poluchloros L'7". Lépidoptères du Maroc. 221 Zygaena aurata Blachier. — Cette Zygène que j'ai décrite dans le Bulletin de 1905, p. 213, n’est peut-être, comme la précédente, qu'une forme de Favonia; il se pourrait qu’elle en fût une varietas al- ticola, puisqu'elle à été prise dans l'Atlas, à Tizi Gourza, dont l'altitude » ? est approximativement de 3 à 4.000 mètres. On distinguera facilement aurata de opaca par la couleur jaune doré de ses ailes supérieures et par le dessous de son abdomen qui est de cette même couleur. Pour compléter ce travail, je donne ici une liste d'espèces sur les- quelles je n’ai rien de spécial à dire, mais dont il me parait intéressant de signaler la présence au Maroc. Les espèces marquées d’un astéris- que n'avaient pas encore été trouvées dans le nord de l'Afrique ou plus spécialement au Maroc. Lotteri Tanger. Pap. Podalirius L., v. RAT lu. Tanger, Mogador. Col. Edusa et ab. Helice Hb...... Tanger, Mogador. Tanger. Tanger. Tanger. AAPHRUOEE SOLS A TE EN er Tanger, Mogator. SPATIALE 0 Mel. Ines. Hoff.. ... Casablanca. Sat. Semele, v. Algirica Obth... SERA CASE TRRICUE PERRET Atlas. Sat. Abd el Kader Pierr.. Atlas. Sat. Actaea ESp......... Atlas. Sat. Fidia, v. Albovenosa Aust… PR ER PR Re < Atlas. *Par. Maera, v. Adrasta Hb..... RE AU den Atlas. Epin. Pasiphae Esp. et var. Phi- lippina Aust..... AA: Atlas. Coen. Arcanioides Pierr. Tanger. Th. Ilicis, v. Mauritanica Sitgr.. Atlas. Thest. Mauritanicus Luc........ Tanger. Thest. Ballus Fab..... Tanger. *Cig. Zohrc Donz.... Mogador. Lamp. lesous Guér...... Atlas. Lamp. Theophrastus Fab. Atlas. Lyc. Baton, ÿ. Abencerragus Pierr. EN PCT ETS REP TE Atlas. Lyc. Hylas, V. Atlantica Elwes.…. I net ne Atlas. Lyc. Bellarqus,v.Punctifera Obth. AC RONA NEC ALERTER Atlas. LYC MAO IAS OA EEE S. . Atlas. Lyc: Argiolus L..:.... Tanger. Adop. Hamza Obth. ... Tanger. Parn: ZEUPTE EE. TEA POUR Tanger, Larache, Rabat. Parn. Nostradamus Fab. Tanger. Hesp. Sao, v. Ali Obth... Atlas. Ach. Atropos L ....... Tanger. Sin. Quercus Schitf.. Larache. Sim. Populi, Y. Austauti Sigr.... Re M ele Re Tanger. Sm. Ocellata, V. Atlanticus Aust. PARA ARE TA Lee Tanger. Dicr. Vinula L. var... Tanger. *Not. Trepida Esp.... Larache. Phal. Bucephala, Y. Bucephalina SD EME AR AE PER Tanger. 222 CH. BLACHIER. — Lepidoptères du Maroc. *Pyg. Pigra Huin..... Tanger. Th. Pithyocampa Schiff........ Dee: cé SUCER Tanger. Th. Herculeana Rb.... Tanger. Or. Trigotephras, v. Anceps Obth. 4: UN es TAN Tanger. Or. Dubia, v. Josephina Aust.... M En Mogador. Lym. Atlantica Rbr.... Tanger. Las. Staudingeri Baker. Tanger. ne D a 12 Ai PRO PRIE RARE Tanger. *Acr. Cuspis Hb:..:!.. Tanger. Agr. Puts Hs"... Larache. Metop. Felicina Douz.. Tanger. *Mania Maura L...... Tanger. Cuc. Tanaceti Schilf... Tanger. *Cuc. Scrophulariae Cap........ RARE: ARCS An DST NUE) Tanger. *Plusia Aurifera Hb... Tanger. *Plusia Accentifera Lef. Tanger. *Plusia Chalcytes Esp. Tanger. Leuc. Cailino Lef...... Tanger. Catoc. Oberthuri Aust. Tanger. Pseudot. Lahayei Obth.......... sud Maroc. Acidalian Nexata Hb.... Tanger. Amygd. Testaria Fab... Rabat. Larentia Basochesiata Dup...... a GER Tanger. Gn. Asperaria Hb. et ab. Pityata ROLE. STE DEL Tanger. Fidonia Famula Esp... Rabat. *Eubolia Murinaria, ab. Cineraria Dub eee À . Tanger. Aspil. Ochrearia Rossi... Rabat. *Cimelia Vaulogeri Stgr......... Lee CLS NERREPR RE Mogador. Arct. Villica, var. Konewkai Fr.. A ARSURE EE OMR Lies Tanger. *Lithos. Bipuncta Hb.. Tanger. Cochl. Codeti Obth.... Tanger. Zeus Pyrina Li... Tanger. Explication de la planche. 9 = LL 0 LE £ PE ne mn MS 2 . Coenonympha Vaucheri Blach. G. — dessous. ? ab. geminipuncla Blach. G. 9. Epinephele Lycaon Rott. var. maroccana Blach. G. LS DAT Chrysophanus Phoebus Blach. G. — Phlaeas L. ab. Oberthuri Blach. G. . Calophasia adamantina Blach. ©. Syntomis Alicia, var. mogadorensis Blach. G. NOTES SUR LES COCHENILLES DE L'EUROPE ET DU NORD DE L'AFRIQUE (4e partie) par le D' Paul MarcHAL avec la planche 3. Les Coccides, au point de vue de la Biologie générale et de l’Ento- mologie appliquée, constituent un groupe d’Insectes qu'il y aurait grand interêt à bien connaitre. L'influence de la vie fixée sur l’organisation de ces animaux, les de- grés divers de leur spécialisation alimentaire, la localisation naturelle de leurs formes spécifiques opposée à leur colonisation artificielle par le commerce horticole, les conditions particulièrement favorables qu'ils offrent pour l'étude de la ségrégation sous ses modes divers et de la for- mation des races ou des espèces, le dimorphisme sexuel et l’évolution régressive des femelles qu'ils présentent, leurs modes de reproduction encore si peu étudiés, le monde si curieux enfin des parasites qu'ils hébergent, sont autant de faits qui frappent l'attention du naturaliste, lorsqu'il aborde l'étude des Cochenilles et qui semblent lui présager toute une moisson d’intéressantes découvertes. Malheureusement il se trouve en présence d’un chaos de formes en- core si incomplètement caractérisées et classées, qu'il risque souvent, même pour les plus communes, de ne pouvoir les identifier avec cer- titude. Les affinités qui les relient, les caractères qui les distinguent lui échappent, et la base sur laquelle ses recherches pourraient s'étayer lui fait ainsi défaut. Dans peu de groupes d’Insectes, les diflicultés de la nomenclature et de la synonymie sont aussi rebutantes que pour les Coccides. Une multitude d'espèces, même dans ces derniers temps, ont été nommées avec des descriptions si imprécises que leur identification devient fort difficile ou même impossible. La même espèce à souvent recu une quantité de noms divers, suivant qu’elle a été observée sur une plante ou sur une autre, ou à des stades différents de son évolution. Les modifications si fréquentes déterminées par la présence de parasites, notamment celles qui intéressent le nombre et les proportions des ar- ticles antennaires, n’ont également que trop servi à la multiplication des espèces nouvelles ou prétendues telles. 294 D' Pauz MaARCHAL. (2) Si tant de publications sans portée et qui n’ont fait qu’encombrer la bibliographie, sans faire progresser la question, ont été consacrées à l'étude des Cochenilles, la cause doit en être surtout cherchée dans ce fait que l’analyse des caractères microscopiques à été rarement conduite assez loin pour permettre la différenciation certaine des espèces. Les anciens travaux de Signoret, qui, pour l’époque, doivent être considérés comme très poussés dans le détail, apparaissent aujourd’hui comme insuffisants au point de vue de l'analyse des caractères et doi- vent être repris d’une facon complète par ceux qui veulent établir sur une base solide la distinction des formes spécifiques. Les remarquables mémoires de A. Berlese, continuateur de Targioni- Tozzetti, les très importants travaux de Green, de Leonardi et de Newstead marquent à ce point de vue un immense progrès. Gràce au perfectionnement de la technique des préparations microscopiques, ils ont pu faire une analyse suffisamment précise pour un grand nombre de formes spéciliques et fixer ainsi leurs affinités; grâce aussi à la publication de figures fort exactes représentant les principales particu- larités de structure pour chaque espèce, ils ont mis tout le monde à même de les identifier; leurs livres et leurs mémoires resteront indis- pensables à tous ceux qui voudront s'occuper des Coccides. Malgré ces travaux de premier ordre, on peut dire que l’œuvre à accomplir n’est encore qu’ébauchée. Si pour les Diaspines, on est au- jourd’hui en possession de bases sérieuses permettant de différencier beaucoup des formes qui les constituent, il est loin d’en être de même pour les autres tribus, et en particulier pour les Coccines et les Léca- nines, qui forment encore un ensemble des plus confus. | Les Coccides d'Europe ont été particulièrement délaissés, et sur ceux de la France notamment, rien pour ainsi dire n’est paru depuis les « Essais » de Signoret. J'ai donc cru faire œuvre utile en publiant les notes que j'ai pu re- cueillir sur les Coccides que j'ai eu l’occasion d'observer. Plus que pour tout autre groupe, il y à un intérêt très grand, au point de vue taxonomique, à étudier les Cochenilles sur place, d’après les animaux vivants et aux différents stades de leur évolution. Cer- taines espèces ne peuvent être comprises ou distinguées les unes des autres qu'en les étudiant aux âges divers de leur développement et il est important de savoir que les jeunes stades peuvent être plus diffé- renciés sous certains rapports que les stades les plus avancés (1). Il (1) Le 2° stade pour les Zecanium, m'a paru à ce point de vue avoir une grande importance. (3) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 225 convient aussi de se rendre compte des différents aspects qu’une même espèce peut présenter sur des plantes ou dans des habitats différents, ou bien encore sous l’influence si fréquente du parasitisme. L'aspect général et la sculpture même du test peuvent enfin varier d’une façon profonde sur les échantillons secs d’une même espèce, suivant les con- ditions de la récolte et le degré de maturité plus ou moins grande des exemplaires. C’est pour ces raisons sans doute que la plupart des auteurs améri- cains qui se sont occupés des Cochenilles d'Europe n’ont fait qu’apporter une grande confusion dans la question, et c’est aussi pourquoi, d’une _ facon générale, on doit avoir la plus grande méfiance au sujet de la validité d'espèces établies d’après de légères différences de structure et provenant d'un pays qui n’est pas celui du descripteur. Je ne m'occuperai exclusivement dans ces éludes que des Cochenilles de l’Europe ou du Nord de l’Afrique (principalement Algérie et Tuni- sie), que j’aurai eu l’occasion de recueillir ou de recevoir par lintermé- diaire de mes correspondants. Je laisserai entièrement de côté celles qui sont spéciales à la Grande-Bretagne et qui ont été étudiées dans la belle monographie de Newstead. Je négligerai également celles d'Italie à l’histoire desquelles Leonardi se consacre actuellement avec un re- marquable succès. Jinsisterai surtout sur les espèces de la région fran- caise dont l'étude n’a été particulièrement accessible, et je signalerai, autant que possible pour chacune d’entre elles, les autres pays où elle aura été mentionnée, ainsi que les plantes sur lesquelles elle aura été recueillie. Les correspondants qui, jusqu’à ce jour, ont apporté les contribu- tions les plus riches et les plus intéressantes au matériel que j'ai utilisé sont, pour le centre de la France, M. l'abbé Pierre (!) et, pour l'Algérie, M. le D' Trabut et M. Ch. Rivière. Je suis heureux de leur témoigner toute ma reconnaissance. Les espèces passées en revue seront traitées avec des développe- ments très inégaux. Car, ainsi que l'indique le titre de ce travail, il ne s’agit pas d’une monographie complète, mais de simples notes sur les Cochenilles de l’Europe et du Nord de l'Afrique. Il m'a paru intéressant, pour certains genres encore mal connus, de chercher dans le revêtement cuticulaire de nouvelles particularités de structure pouvant être utilisées pour là classification et de prendre comme types à ce point de vue une ou plusieurs espèces étudiées en dé- (1) Tous les échantillons indiqués comme provenant de Moulins et de ses environs (Allier) ont été récoltés et m'ont élé adressés par lui. Ann. Soc. ent. Fr., LXXVII [1908]. 15 , es. 226 D' Pauz MARcHAL. (4) tails et auxquelles les autres, plus rapidement traitées, peuvent ensuite être comparées. Un bon nombre d'espèces ont été d’ailleurs suffisam- ment décrites parles auteurs antérieurs pour que l’on puisse se dis- penser de longs détails au sujet de leur morphologie, et il pourra même suffire de renvoyer aux auteurs qui auront fourni les LPO RES les meilleures et les plus complètes. Pour chaque espèce, je ne donnerai que les indications synonymiques principales, choisies de facon à fournir en même temps d’utiles rensei- gnements bibliographiques, ou bien ne se trouvant pas dans le cata- logue de Fernald (1). Jai cru bon pourtant, pour certaines espèces du genre Lecanium qui se trouvaient en pleine confusion synonymique, de faire à ce point de vue un travail plus complet. La technique que j'ai suivie est, à peu de chose près, celle qui a été recommandée par Green et consiste dans les opérations suivantes : Ébullition dans la potasse à 40 0/,, jusqu’à éclaircissement. Lavage à l’eau chaude. Traitement par les alcools à 40°, 70°, 90°. Coloration dans une solution de rouge de Magenta dans laleool ab- solu. Lavage à l'alcool absolu. Éclaircissement au xylol et montage dans le baume de Canada entre deux lames minces, de facon à pouvoir exa- miner les préparations sur les deux faces avec un fort grossissement. Ces manipulations sont assez longues et délicates et l’on ne peut sou- vent étudier une espèce qu'en faisant un assez grand nombre de pré- parations, de façon à se rendre compte des variations de structure qui peuvent se présenter. Je me plais à reconnaître que j'ai trouvé un aide précieux dans le concours de mon garcon de laboratoire, Lucien Bru, qui s’est acquitté de la partie technique que je lui ai confiée avee zèle, conscience et intelligence et qui m'a rendu dans ce travail tous les services d’un préparateur. COCCINÆ. Pseudococcus adonidum (Linn.) Westw. {!). Coccus adonidum Linné (4767). — Pseudococcus adonidum Westwood (1839). — Coccus (1) Fernald (E.-M.). À Catalogue of the Coccidae of the World ; Amherst, 1903. Le nom spécifique de adonidum a été abandonné par Cockerell (Proc. Acad. Nat. Sci. Philadelphia, 1899, p. 261), parce que Linné, qui, dans les pre- mières éditions de la Fauna svecica, mentionne un Pediculus adonidum, ne le mentionne plus dans le Syst. Nat, éd. X, 1758, point de départ de notre (à) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 227 audonidum Boisduval (1867). — Dactylopius longispinus Targ. ‘1869. — D. adonidum Sign. (4875). — D. longifilis Comstock (1881). MORPHOLOGIE. Voir surtout : Berlese (A.) Le Cocc. Ital. vivente sugli agrumi, parte 1, Riv. Pat. Veg. II, 1893, p. 100. Corps ovalaire, one sécrétion blanche farineuse recouvrant le corps, masquant en grande partie la coloration jaune rosée de l’ani- al. Septième segment abdominal portant deux filaments cireux très longs et grêles pouvant dépasser la longueur du corps. Filaments ci- reux marginaux diminuant de longueur d’arrière en avant, ceux du 6° segment abdominal étant notablement plus longs que les autres. Antenne (fig. 1). — Faitrouvé . l'antenne les formules suivantes : Sur Fuchsia : (3. 8) 2. 1.5. SO Vi Sur Epiphyllum : (3.8). 2. 1. 5. 7. (4. 6). Sur :Croton : 8: 3.2. 1.5 (4: 7, Sur Mimosa : 8. 3. 2.1. L. 5. 6), (4, 7, à et 6 étant presque égaux). nomenclature, et parce que, d'autre part, il serait impossible de savoir si ce Pediculus adonidum est une Cochenille. Cette manière de voir ne peut être acceplée ; car, s'il est vrai que le Pseudococcus adonidum ne se trouve pas dans la X° édition du Sysf. Nal., il est assez longuement décrit sous le nom de Coccus adonidum dans l'édition XII de 1767, p. 140; sa diagnose est la suivante : Corpus ovaluin, oblongiuseulum, album. Linea dorsalis longiludinalis elevala, cum punclo obsolelo in singulo segmento. Laterum margines aculi cui incisuris 14, lotidemque punclis prominentibus. Area inter lineam dorsalen marginemque totidem punctis in seriem longilu- dinalem dispositis. C'auda bifida. Antenn« capillares fuscæ. Pedes G, te- nues, fusci. Senior factus, folliculum slruil se ipso sexies majorem, intra quem insimul ova flava includit. Linné renvoie en outre au Coccus adonidum de Geoffroy et à son Pedi- culus adonidum de la Fauna svecica. Enfin il ajoute : Æabiltal in America, Africa, nunc in Europa caldiore. La diagnose précédente peut, il est vrai, s'appliquer aussi bien au Pseudo- coceus adonidum qu'au P. cilri. En raison de la fréquence beaucoup plus grande de la première dans les serres du Nord, nous pensons toutefois que Linné devait avoir en vue celte espèce. Le fait que les auteurs qui ont suivi Linné (Boisduval, etc.) ont limité le nom de adonidum à l'espèce qui nous oc- cupe, suffit d’ailleurs pour que ce nom lui soit conservé à l'exclusion du nom de longispinus qui lui a été imposé par Targioni-Tozzetti. 298 D' Pauz MARCHAï. Sur Phyllodendron : (3. 8) 2. L D. 7. (4. 6). Sur Cyperus : Gt 0: 2 460 Ve 0). DS. ae : (4. 6. 7). Sur Cyanophyllum : 8. 3. 2. 4. 5. 7. (4. 6). Sur Morus : 8. 3. 2. 1. 5. (4. 7.) 6. (8. 3) 2. 1. 5 (6. 7) 4. En résumé, on peut admet- tre comme formule antennaire générale 8. 3. 2. 4. 5. 7 (4. 6), les articles 4, 6 et 7 étant sou- vent de taille sensiblement égale, mais le 5° généralement plus long. Groupes glandulo-spinuleuxr latéraux (!) (fig. 1 et 3). — Ori- fices glandulaires en général au nombre de 12 à 15 pour chacun des groupes : ils sont accompagnés Chacun de 2 à 3 épines et de quelques poils. Ceux-ci sont au nombre de 4 Fig. 1. — Pseudococcus adonidum. à 5 pour les 4 premiers groupes Autenne el région céphalique voisine, Céphaliques. On n’en rencontre côté ventral. Trois groupes glandulo- àu contraire que À ou 2 pour spinuleux latéraux etl'œil s’y trouvent les autres groupes. De légères figurés. Gr. — 80. variations peuvent d’ailleurs se présenter dans le nombre et la disposition de ces éléments. Les caractères qu'il convient de retenir sont surtout : 1° La présence de poils bien développés distribués au milieu des eroupes glandulaires. 2° Les épines de taille nettement décroissantes d’arrière en avant qui accompagnent les mêmes groupes, les poils des groupes glandulaires antérieurs étant au contraire plus développés que ceux des groupes postérieurs : il en résulte que les groupes céphaliques paraissent pré- senter un nombre multiple de fines épines, les poils se confondant sou- (1) Ces groupes sont au nombre de 17 de chaque côté : 5 pour la région cé- phalique ; 1 pour le prothorax ; 2 pour le mésothorax ; 2 pour le métathorax ; 7 pour les segments abdominaux 1 à 7. IIS correspondent aux baguettes ci- reuses marginales. (7) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 9929 vent par leur taille et leur aspect avec ces dernières; cet aspect est très caractéristique et très différent de ce que l’on rencontre chez Pseu- dococcus citri. Lobes préanaux (fig. 2). — Ces lobes qui terminent le corps de tous les Pseudococcus et qui dépendent du 7° ou avant-dernier segment abdominal, portent les groupes glandulo-spinuleux correspon- dant à ce segment. Ils offrent ici une disposition très caraclé- ristique déjà signalée par Ber- lese : Deux épines très robustes et fortement chitinisées, mais courtes et trapues, brièvement acérées et entourées de glandes nombreuses densément pres- sées les unes contre les autres ; en outre, à l'extrémité du lobe, une forte soie, beaucoup plus faible pourtant, notablement moins épaisse et moins longue Fig. 2. — Pseudococcus adonidum. qué les 6 grandes soies du cer- Lobe préanal ; la partie basilaire de A anal. la longue soie terminale à seule été représentée; en haut, quatre grandes Structure cuticulaire ventrale glandes discoïdales ciripares. Gr. — (Hig. 3). — Grandes glandes dis- 245. coidales ciripares (fig. 2 et 3) disposées en rangées transversales irrégulières sur la face ventrale des 6 derniers segments abdominaux, c’est-à-dire des s. 3, 4, à, 6, 7 et 8. Elles sont en général sériées en deux rangées sur chaque segment, une le long de chaque bord: toutefois la 3° n’en porte qu’un rang le long du bord postérieur. Sur le 7° et le 8°, les glandes sont semées irrégulièrement. Toutes ces glandes discoidales sont serrées d’une façon d'autant plus dense qu’on s’avance d'avant en arrière. Outre ces grandes glandes, une quantité de petits pores glandulaires, à con- tour très marqué, irrégulièrement cireulaire, à centre rayonné sont semés sur la face ventrale. Soies distribuées en bandes transversales sur les différents segments. Une grande fovéole ventrale impaire se trouve entre les 2° et 3° segments abdominaux; cette fovéole est très apparente sur les préparations traitées par la potasse et colorées; elle est nettement limitée par un contour chitineux et traversée par une 230 D' Pau MarcHaL. (8) ligne transversale médiane; elle se présente toujours comme une sur: face nue, entièrement dégarnie d’orifices glandulaires et de poils; en avant se trouve une ligne de soies assez longues. Fig. 3. — Pseudococcus adoniduim. Face ventrale de l'abdomen. Le 1° seg- ment n'est pas représenté. On voit la fovéole ventrale entre le 2° et le 3e segments abdominaux et l'orifice vulvaire entre le 6° et le 7°. Gr. — 80. Structure cuticulaire dorsale. — Pas de glandes semblables aux olandes discoïdales ventrales sur la face dorsale. Par contre, il y a quelques grosses glandes brièvement tubulaires, très réfringentes, es- pacées sur les segments thoraciques et sur les segments abdominaux. Elles forment des rangées transversales lâches assez régulières sur chaque segment, chacune ne comprenant que quelques glandes dispo- sées sur un seul rang. Les plus latérales, étant vues de protil, mon- trent le tube interne d’une facon très nette et ressemblent assez à des stigmates. Des petits pores glandulaires à centre rayonné, semblables à ceux de la face ventrale (fig. 4), sont semés en grand nombre sur la face dorsale, qui présente aussi des soies courtes assez nombreuses. (9) Notes sur les Cochenilles de l’Europe. 231 / Une paire de fovéoles dorsales en forme de boutonnières transver- sales se trouve sur la région céphalique. Une autre paire de fovéoles © (©) @ e “d e vi $ @ \ a (es) (1) ® ® ® x @ Fig, 4. — Pseudococcus adonidum. Revêtement cuticulaire dorsal. Gr. —95. semblables se trouve sur la partie dorsale de l'abdomen entre les à° et 6° anneaux. Larve, Nymphe et Mäle. — Ci. Berlese (loc. cit.). BIOLOGIE, HABITAT. Le Pseudococcus adonidum, qui se multiplie à Pair libre dans les pays chauds (Indes orientales, Ceylan, Antilles, ete.), vit le plus fréquem- ment en Europe dans les serres. Connu vulgairement sous le-nom de Pou blanc des serres, il se montre souvent fort nuisible et se multiplie d’une façon excessive sur les plantes d'ornement les plus diverses. On peut en outre le rencontrer en plein air dans les pays circummédi- terranéens. Serres. — Signoret a, sans raisons sérieuses, distingué, suivant les plantes sur lesquelles il les à rencontrées, un certain nombres d'espèces qui doivent être considérées comme synonymes de P. adonidum. I va jusqu'à dire, p. 351: Chaque plante de serres peut certainement four- nir une Cochenille différente; aussi, celle que l’on dénommait sous le nom de adonidum peut donner une espèce nouvelle suivant la plante et surtout le pays d’où elle provient. » Les formes dont parle ici Si- gnoret peuvent, tout au plus, être considérées comme des variétés et dans cerlains cas comme des races du Pseudococeus adonidum. C’est ainsi que Pseudococcus (Dactylopius) cyperi, P. hoyae, P. pteridis, doi- 232 D' Pauz MaARCHAL. (10) vent, suivant toute vraisemblance, être considérés comme synonymes de P. adonidum. X en est probablement de même de P. tuliparum (Bouché) et de P. liliacearum (Bouché). Les plantes de serres qui m'ont fourni des matériaux pour faire des préparations microscopiques de P. adonidum sontles suivantes : Fuch- sia, Epiphyllum, Croton, Mimosa, Phyllodendron, Cyperus, Cyano- phyllum. Sur tous les exemplaires examinés et notamment sur les Cyperus (plantes nourricières du Dactylopius cyperi Sign.), qui, dans les serres du jardin du Luxembourg à Paris, sont souvent très contaminés par ces Cochenilles, j'ai trouvé les caractères typiques du Pseudococcus ado- nidum. Air libre. — Le Pseudococcus adonidum, d’une facon générale, se mul- tiplie peu à l'air libre en Europe. Même, pour une région aussi méri- dionale que l'Italie, il ne se maintient en plein air, d'après Berlese (1893, p. 174), que dans des conditions exceptionnelles et les dégâts exercés sur les Orangers en plein air sont toujours dus au P. citri, bien que l’on puisse fréquemment rencontrer le P. adonidum sur les Orangers dans les serres. Berlese a observé le P. adonidum se multipliant en plein air d’une facon très active, dans le jardin botanique de Padoue, sur une Aristolochia sypho, Croissant en un endroit très abrité. Dans la France méridionale, l'adaptation du P. adonidum aux plantes vivant à l'air libre peut être complète et j'ai constaté qu'il était capable de prendre un très grand développement sur le Robinia psewdo- acacia. Ce fait me paraît assez intéressant pour justifier quelques détails. P. adonidum sur Robinia pseudo-acacia. — On ne peut guère douter que cette forme corresponde au Dactylopius robinie de Signoret (p. 356). Signoret à rencontré dans le département des Alpes-Maritimes ces Insectes mélangés avec Guerinia serratulæw, et formant des amas con- sidérables de matière cotonneuse dans les plaies du Robini«. Jai reçu en 1904, par l'intermédiaire de M. le Prof. Müntz,°des Pseudococcus provenant des Pyrénées-Orientales et vivant également sur les Robinia. Leurs caractères étaient sur tous les points ceux que J'ai donnés ci-dessus. Au moment où les envois de cette Cochenille m'ont été adressés, elle avait pris un très grand développement sur les Acacias de certaines localités du Roussillon. Les taches blanches qu’elles formaient par les agglomérations de leurs sacs ovigères et par leurs sécrétions couvraient le tronc et les branches et les Robinias atteints souffraient si visible- (41) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 233 ment de leur présence que l’on s’'informait des moyens qui pourraient être employés pour les détruire. Le Pseudococcus adonidum peut done se multiplier beaucoup en plein air sur le Robenia et il semble que dans le midi de la France une race de cette espèce adaptée à cet arbre soit en train de se constituer. P. adonidum sur Bananier. — Le P. adonidum à déjà été signalé comme vivant sur les Musa, dans les serres d'Europe; mais il m'a été adressé des Iles Canaries, comme étant une Cochenille très nuisible aux Bananiers. Cet Insecte, m'écrivait mon correspondant en 1906, se multiplie d'une facon désastreuse pour les Bananiers de la Grande Canarie. IT affecte surtout le tronc des arbres et de là se répand sur les régimes. J'ai examiné en détails au microscope les caractères de ce Pseuwdo- coccus du Bananier aux iles Canaries, et je les ai trouvés répondant point pour point à ceux des Pseudococcus adonidum de nos plantes de serres et du Robinia en Europe. Pseudococeus citri (Risso). Dorthesia citri Risso (! Dactylopius citri Sign. (18 tructor Comst. (1881). 1813). — Coccus citri Boisduvil (1867). — 75). — D. brevispinus Targ. (1881). — D. des- MORPHOLOGIE. Cf. Berlese (A.). Riv. Pat. veg. Il, 1893, p. 75 Cet auteur à décrit avec détails un certain nombre de particularités de structure importantes au point de vue de l'identification de l'espèce. J'insisterai surtout dans la description suivante sur quelques caractères restés dans lombre, malgré l'intérêt qu'ils présentent au point de vue de la distinction de cette espèce et des formes voisines. en les mettant en parallèle avec ce qui se présente chez P. adonidum précédemment étudie. Femelle arrivée au terme de son développement, largement ovalaire, moins oblongue que P. adonidum, à bords latéraux plus cintrés el moins parallèles que chez cette espèce. — Corps recouvert d’une sécré- tion cireuse moins abondante que chez P. adonidum. — De chaque côté, 17 prolongements cireux en forme de baguettes, plus courtes et plus épaisses, les postérieurs étant à peine plus longs que les autres. Antenne (lig. 5). — Formule, d’après des individus venant du midi Le) 234 Dr Pauz MARCHAL. (12) de la France et récoltés sur Orangers : 8.3.2.1.7. (4.5.6), ou bien 8 (9.3) 1.7. (4.5) 6. \ / L'antenne diffère donc de celle de P. adonidum, surtout parce que le 3° article est égal au second ou à peine plus long et parce que le 7° article est un peu plus long que le 4°, le 5° ou le 6°, tandis que chez P. adonidum, le 5° est le plus long de ces 4articles. Ces données concordent assez bien avec la for- mule fournie par Comstock, en tenant compte de l’omission du 1° article par cet auteur [8.3 (2.7) (5.6) 4], mais ne sont nullement confor- mes à celles de King (Ent. News, 1902, p. 257) qui paraissent au contraire devoir se rapporter Fig. 5.— Pseudococ- au P. adonidum. cus cilri. Antenne. L’antenne de P. citri présente en outre des Gr. — 9,6. articles plus courts, moins élancés que celle de P. adonidum. Groupes glandulo-spinuleux latéraux. — Orifices glandulaires en vénéral au nombre de 4 à 7, plus rarement 8 pour chacun des groupes {au lieu de 12 à 45 chez P. adonidum). Chaque groupe accompagné de deux épines très aiguës ; mais pas de poils distincts au milieu de ces groupes comme chez P. adonidum. Épines ne diminuant pas sensi- blement dans leurs proportions d’arrière en avant. Lobes préanaux (fig. 6). — Groupe glandulaire ne présen- tant qu'un nombre relativement faible d'éléments espacés les uns des autres; deux épines beau- coup moins fortes et plus aiguës que chez P. adonidum. Deux soies terminales très longues et très fortes, ayant au moins une longueur double de celle des soies anales. Ces caractères différentiels des lobes préanaux sont parmi les mieux connus; j'ai cru devoir les rappeler à cause de leur importance. Il est Fig. 6. — Pseudococcus cilri. Extré- milé postérieure. Gr. — 274. (13) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 235 à noter d’ailleurs qu’ils présentent des variations assez grandes dans leur amplitude suivant les exemplaires que l’on considère. Revétement cuticulaire ventral. — Grandes glandes discoïdales nom- breuses et distribuées en rangées parallèles au bord des segments, sur la face ventrale de l'abdomen, comme chez P. adonidum, mais s’éten- dant plus en avant que chez cette dernière espèce. On en trouve, en effet, bien qu’en plus petit nombre, sur le 4 et sur le 2° anneaux abdominaux. Elles sont rangées principalement le long du bord infé- rieur du segment en une bande irrégulière, à éléments d'autant plus serrés qu'il s’agit d’un segment plus postérieur; d’autres se trouvent en outre irrégulièrement groupées sur les régions ventro-latérales de chaque segment abdominal. Toute la région périvulvaire est fournie d’une façon particulièrement riche de ces glandes discoïdales. Petites glandes et courtes soies disséminées sur toute la face ventrale, Fovéole ventrale un peu moins développée que chez P. adonidum; les soies disposées en rangée transversale qui se trouvent en avant de cette fo- véole, sont moins longues et moins fortes. Revêtement cuticulaire dorsal. — Pas de grosses glandes tubulaires, comme chez P. adonidum; mais une seule catégorie de glandes petites et disséminées en grand nombre, avec des soies légèrement spinuleuses sur toute l’étendue de la face dorsale. Ce caractère de l'absence des grosses glandes tubulaires qui existent chez P. adonidum, me parait présenter une sérieuse importance. BIOLOGIE, HABITAT, VARIÉTÉS, Le Pseudococcus citri, connu vulgairement sous le nom de Coche- nille blanche des Orangers, est très abondant à l'air libre dans toute la partie méridionale de l'Europe, sur les Orangers ou les Citronniers, auxquels il se montre sérieusement nuisible. On peut en outre le ren- contrer dans les serres sur des plantes diverses. Berlese à constaté des différences entre les mâles de ces Pseudococcus suivant leurs habitats et il est probable qu’une quantité infinie de races locales peuvent ainsi se constituer. Le P. citri décrit par Newstead (Br. Cocc. IE, p. 165), d’après des individus récoltés dans des serres en Angleterre sur Abutilon, présente des caractères qui léloignent beaucoup du P. citri typique; peut-être s'agit-il d’un mélange de P. citri et de P. adonidum, où d’une race particulière. Newstead signale cette espèce comme s'étant développée à l'air libre sur le Lierre, mais dans un endroit particulièrement abrité, contre le mur d’une serre, au jardin botanique de Kew. Dans les con- 9236 Dr Paur MARCHAL. (14) ditions habituelles on ne peut le rencontrer sous notre climat que dans les serres. Pseudococcus citri var. coleorum, nov. Dans les serres du Jardin du Luxembourg à Paris, on trouve sur les Coleus une Cochenille qui présente tous les caractères principaux du Pseudococeus citri et qui se multiplie en abondance sur cette plante sans paraître atteindre les plantes voisines. Les Orangers eux-mêmes ne sont pas contaminés. J'ai trouvé cette Cochenille, non seulement dans les serres du Jardin du Luxembourg, mais dans d’autres serres des environs de Paris où elle semble très répandue. Je l'ai également observée à Lausanne {Suisse) sur les Coleus des corbeiïlles, dans les jardins publics. Les caractères suivants permettent de différencier cette race ou cette variété du P, citri des Orangers : Épines des lobes préanaux légèrement incurvées, très acérées, et à pointe filiforme pouvant être plus ou moins recourbée ou coudée. Épines des groupes glandulo-spinuleux latéraux conformées de même ; elandes de ces groupes au nombre de 9-12. Le Pseudococcus citri est d’après Geo.-B. King (Canad. Entom. 1899, p. 111) un fléau dans les serres du Massachusets pour différentes plantes et notamment pour les Coleus. Pseudococcus nipæ (Mask.). Dactylopius nipe Maskell (N. Zealand Trans., XXV, p. 232, 1892). — Newstead (Ent. month. Mag., 1893, p. 187). — Maskell (N. Zealand Trans., XX VI, p. 88, 1893. — The Entomol., 1894, p.45). — Dactylopius dubia Newst., Maxwell-Lefroy (West-Indian Bulletin, I, p.264, 1902). — D. dubia Maxwell-Lefroy (The Scale Insects of the lesser Antilles, Il, Imp. Dep. of Ag. for the W. Indies ; pamph. ser., n° 22, p. 26, 1903). — Pseudococcus nipæ Van Dine (The Avocado mealy-bug, Hawaï Agric. Exp. Stat; press bulletin n° 16, Honolulu, 1906). MORPHOLOGIE (d’après échantillons d'Algérie). Femelle ovalaire, de teinte jaune vif, mais recouverte d’une sécrétion blanche un peu grisàtre ou de teinte crémeuse (fig. 7). Sur les côtes du corps s’irradient des prolongements cireux de même coloration et trian- gulaires, donnant à la Cochenille un aspect étoilé. Ceux de la partie (15) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 237 antérieure sont beaucoup plus larges que ceux qui garnissent la partie postérieure. En outre, sur la partie dorsale se trouvent d’autres prolon- sements cireux en forme de tubercules coniques, mais qui tombent facilement et se trouvent en nombre variable suivant les individus; très sou- vent même, ils en sont dégarnis et l’on ne trouve sur le dos qu’une efflorescence blanche, au tra- vers de laquelle apparaît la teinte jaune du corps. Fig. 7. — Pseudo- ; coccus nipæ. Fe- Antenne. — De 7 articles ; formule : 7. 3. 2. 6. melle avec son re- (1.4.5). J'ai rencontré aussi des antennes de 6 ar- vêtement cireux, ticles chez des individus qui ne paraissaient pas du côté dorsal. parasités et qui contenaient des jeunes à leur inté- Très grossie. rieur. La formule était alors : 6.3.2. (4. 4. 5.) ou (6.3) 2 (1.4.5); en ce cas le 3° article présentait un étranglement avec couronne de soies et, si l’on compte le segment séparé par cet étran- glement pour un article, on retombe sur la 1"° formule. Lorsqu'il y à 7 articles, le 7° est toujours beaucoup plus long que le 3°; au contraire, lorsqu'il y en à 6, le 6° lui est sensiblement égal: dans ce cas le 3° article correspond en effet au 3° et au 4° articles réu- nis d’une antenne à 7 articles. Pas plus que Newstead, je n’ai trouvé d'antennes à 8 articles, con- trairement à ce que Maskell avait observé pour certains de ses échan- tillons. Pattes. — Robustes. Groupes glandulo-spinuleux latéraux. — Pourvus de deux courtes épines et de glandes clairsemées venant se confondre avec celles qui revêtent toute la région dorsale, auxquelles elles sont d’ailleurs sem- blables. Les olandes dorsales deviennent seulement plus denses et plus serrées au niveau des groupes glandulo-spinuleux latéraux. Lobes préanaux. — Courts, portant une soie un peu moins forte que les 6 soies anales et Æ ou à grosses et courtes épines, avec glandes groupées tout autour, mais clairsemées et non pressées les unes contre les autres. Revétement cuticulaire ventral. — Très grandes glandes discoïdales, à triple contour très distinct, mais peu nombreuses, réparties sur les segments abdominaux à partir du 3°. Petites glandes circulaires clair- semées sur la face ventrale des segments abdominaux ; quelques-unes, très rares, sur la face ventrale du céphalothorax, Quelques petites 238 D' Pauz MarcHar. (16) glandes stigmatiques. Quelques soies courtes disséminées, — Une fo- véole ventrale ovalaire, de taille moyenne, nettement limitée sur le 2° segment abdominal, Revétement cuticulaire dorsal. — Petites glandes très apparentes, disséminées en grand nombre et ayant l'aspect présenté sur la & 8 & £ 4 . ; 8 @ figure 8. Au lieu des soies que 8 @ Fs : à l'on rencontre chez P. citri et " . ® P. adonidum, on ne rencontre : que des petites épines courtes, @ trapues et très clairsemées. & & Mile de couleur rosée claire. Fig. 8.— Pseudococcus nipæ. Revète- Les coques des mâles cireuses à H ira Dal ER À ; Fer ment cuticulaire dorsal. Gr, — 440. et allongées sont agglomérées de facon à former à la surface des feuilles des grandes taches blanches auxquelles se mêlent les enduits charbonnés de la fumagine. BIOLOGIE, HABITAT. Les exemplaires que j'ai étudiés m'ont été envoyés d'Alger par M. Ch. Rivière. Cette espèce s’est multipliée beaucoup depuis quelques années au jardin d'essai du Hamma sur les jeunes Palmiers et princi- palement sur les Kentia. D’après M. Rivière, cette espèce est très re- doutable pour les cultures de Kentia sous clayonnages. Les plantes succombent rapidement sous son influence et sous celle de la fuma- gine abondante qui l'accompagne. Leur action à pour la vitalité de la plante des conséquences beaucoup plus graves que celles qui résultent de la présence des Fiorinia fioriniæ, Cochenilles également très ré- pandues à Alger sur les Kentia. Heureusement les insecticides ont une action plus prompte sur le P. nipæw; M. Rivière vante à ce propos l'emploi de la capsicine extraite du piment. Il pourrait y avoir intérêt aussi, pour combattre cet Insecte, à introduire le Cryptolæwmus Mont- rouzieri, Coccinelle australienne, qui à rendu aux iles Hawaii d’im- menses services dans la lutte contre le P. nipæ et autres Cochenilles du même groupe (Van Dine 1906). C’est en 1905 que M. Ch. Rivière a remarqué pour la première fois cette Cochenille à Alger. Elle a été très probablement importée avec des plantes de Kentia venant des serres de Gand, en Belgique. M. Rivière à eu en effet l’occasion de visiter les serres de Gand, d’où provenait une partie des plantations (47) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 239 et il a pu constater la présence de la même Cochenille. Une serre de Gand, autrefois très renommée, était même entièrement envahie par cet Insecte qui s’attaquait à beaucoup de plantes, surtout aux Palmiers du groupe des Arécinées. Il est probable que l'Amérique tropicale est la patrie primitive de ces Insectes. Les types qui ont servi à la description originale de Mas- kell venaient de Demerara (Guyane anglaise) et avaient été récoltés sur un Palmier aquatique, le Nipa fruticans. Le P. nipæ parait être assez répandu aux Antilles. Sous le nom de Dactylopius dubia et de « Cocoa-nut mealy bug », il est indiqué par Maxwell-Lefroy (1902 et 1903) comme très nuisible aux Cocotiers, à la Barbade et à la Grenade dans les petites Antilles. Van Dine (1906) le signale comme très répandu aux îles Hawaïi sur l’Avocatier (Persea gratissima), Sur le Figuier, la Vigne, le Goyavier et l’Arbre à pain: à cause des dégâts importants qu'il cause surtout sur l’Avocatier, il lui donne le nom vulgaire de « Avocado Mealy-bug ». IL serait intéressant de s'assurer que cette espèce vivant ainsi aux iles Hawaii sur des plantes si diverses est bien la même que le Pseudococcus nipæ des Pal- miers. Cockerell a en effet distingué une espèce très voisine, le P. pseu- donipæ, au sujet de laquelle je n’ai pu me documenter d’une façon suffisante. D’après King {Canad. Ent. XXXI, p. 112, 1899), le Pseudococcus nipæ est très commun dans les serres de l'État de Massachusets (États-Unis), sur différents Palmiers; on le rencontre aussi dans les mêmes conditions au Michigan et en Californie. Phenacoceus aceris (Sign.) Cockil. Pseudococcus aceris Signoret (Ann. Soc. ent. de Fr. [à], V, p. 328, 1875). Voir Newstead (Monogr. Br. Cocc. 1901), pour la synonymie et la bibliographie. MORPHOLOGIE. CE. Newstead. Femelle adulte ovalaire, d’un blanc verdâtre ou jaunâtre, recouverte d’une sécrétion farineuse; segmentation du corps bien distincte. Den- telures de sécrétion ciretise marginale très courtes et n'étant guère distinctes qu'à la partie postérieure du corps. Antenne (tig. 9. — De 9 articles. Formule : = É 1 w2) 4, Sur Ribes rubrum; environs de Paris : 2. 3. 1. 9. 5. 240 | D' PauLz MARCHAL. 2. Sur Æsculus hippocastanum; env. de Paris:: (29)M48% 3. Sur Sorbus aucuparia; S'-Pétersbourg : 2. 3. 5.1. La différence entre le n° 3 et les deux qui précèdent est plus ap- parente que réelle; car les différences de lon- gueur des articles qui motivent la transposition sont tout à fait minimes. On peut admettre comme formule anten- naire générale : (2. 3) 1. 9. 5. (4. 6. 7. 8). Les ar- iicles 2 et 3 sont nette- ment les plus longs et presque égaux entre eux ; les articles 4, 5, 6, 7, 8, sont en général les plus petits et ne présen- tent entre eux que de faibles différences de lon- gueur, Particle 5 étant pourtant d’une longueur légèrement supérieure à celle des autres: larti- Fig. 9. — Phenacoccus aceris. Région cépha- cle 9 est plus long que lique ventrale, côté droit. Gr. — 80. chacun des articles 6, 7, 8, qui précèdent, et gé- néralement plus long aussi que les articles 4 et 5. Groupes glandulo-spinuleux latéraux (fig.9).— Petits, formés de 6 à 8 orifices glandulaires en moyenne et de 2 ou 3 épines fines et acérées. Lobes preanaux. — Portant des glandes nombreuses, mais non serrées les unes contre les autres. Épines en nombre variable dont 3 où 4 plus grosses. Poils de grandeurs différentes, dont 3 ou 4 assez longs ét un très fort, plus long que les 6 soies du cercle anal. Revêtement cuticulaire ventral (fig. 10).— Grandes glandes discoïdales disposées en rangs transversaux le long des lignes de jonction, entre les ge, 4°, 5°, 6° et 7e anneaux abdominaux. On en voit en outre un groupe transversal, formé d’un petit nombre d'éléments espacés, de chaque (19) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 241 côté de la grande fovéole ventrale du 2° anneau. Celles qui se trouvent sur la limite du 7° et du 6° anneau forment un groupe serré entou- rant lorifice vul- vaire. — Sur toute ! la face ventrale, il v deal Je SUN a en outre des peti- LTÉE ml AT mis 0 tes glandes se pré- ! { ce sentant soit sous la forme de très petits cercles, soit sous la forme de tubules: elles sont clairse- mées, sauf dans les aires des grandes glandes discoïdales, avec lesquelles elles sont entremêlées en unsemis plus dense. — Tout le système pileux ventral for- tement développé. Longs poils assez nombreux disposés en bandes transver- sales sur les an- neaux abdominaux. — Trois fovéoles ventrales médianes et impaires sur les trois premiers an- neaux abdominaux : celle du 2% étant extrêémement déve- / - à Fig. 10. — Phenacoccus aceris. Face ventrale de loppée, celle du 3 En ÉSESPRRP RE LA SE PAS la région abdominale (d’après un échantillon sur tres petite el pou- “ He à AÆsculus hippocaslanum). Gr. = 80. vant manquer. Revélement cuticulaire dorsal. — Pas de grandes glandes discoïdales: pelites glandes au contraire très nombreuses et distribuées sur toute la surface. Elles sont de deux sortes, les unes à centre radié ayant les caractères de celles des Pseudococcus (Dartylopius Sign.) les autres ayant la forme de courts'tubules. — Spinules nombreu ses entremêlées Ann. Soc, ent. Fr., EXXVIH [1908]. 16 242 D' Pauz MARCHAL. (20) si avec les glandes précédentes et remplaçant entièrement les poils sur la face dorsale. Tous les caractères précédemment énoncés ont été trouvés sur plu- sieurs individus récoltés aux environs de Paris, soit sur Æsculus hip- pocastanum, soit sur Ribes rubrum et sur un exemplaire recueilli à S'-Pétersbourg sur Sorbus aucuparia. Is doivent donc présenter une assez grande généralité. BIOLOGIE, HABITAT. J'ai récolté cette espèce aux environs de Paris (Fontenay-aux-Roses, Chàätenay) sur le Marronnier (Æsculus hippocastanum), sur l'Orme (Ulmus sp.), sur le Groseillier (Ribes rubrum), sur le Cerisier (Prunus cerasus) (). M. Lécaillon m'en a remis des échantillons récoltés par lui sur le Poirier (Pirus convnunis) dans l'Aisne. Comme il ne paraît pas douteux que les Pseudococcus (Phenacoccus) aceris, P. œæsculi, P. mespili, P. platani de Signoret soient une seule et même espèce {voir Newstead), on peut encore porter comme plantes nourricières de P. aceris, en France, les plantes suivantes, sur les- quelles Signoret a recueilli ses échantillons en Savoie : Acer campes- tris, Carpinus betulus, Tilia, Mespilus germanica, Platanus vulgaris. M. Cholodkovsky m'a envoyé de S'-Pétersbourg le Phenacoccus aceris sur Sorbus aucuparia et M. Enzio Reuter, d'Hattula (Finlande), sur Pirus malus. Newstead (Brit. Cocc.) signale comme plantes nourricières du P. ace- ris, en Grande-Bretagne, Æsculus hippocastanum, Sorbus aucupariu, Ulmus campestris, Tilia sp., Pirus, Prunus, Acer pseudo-platanus, Ulex europœus, Cytisus laburnum, Cratægus oxyacantha, Quercus ro- bur, Myrica gale. Leonardi a en outre indiqué comme plante nourricière en Italie le Noisctier (Corylus avellana). D'après King (Canad. Entom. XX XI, 1899, p. 112), Phenacoccus aceris est très nuisible sur les Érables dans différentes localités du Massa- chusets. Il a d’ailleurs été signalé dans différents états de l'Union et est attaqué par Hyperaspis signata Ov. (1) Les individus récoltés étaient isolés sur le Groseillier et sur le Cerisier et leur présence sur ces plantes pouvait être accidentelle, (21) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 243 Phenacoccus piceæ (F. Loew) Cockil. Boisduvalia piceæ Loew (Wien. ent. Zeit., II, p. 267, 1883). — Oudablis piceæ Cockerell (Check List, p. 325, 1896). — Phenacoccus piceæ Cockerell (The Entom., XXXIIE, p. 86, 1900). MORPHOLOGIE, Cette espèce a été bien décrite par F. Loew (1883), qui a observé le male, la femelle et les différents stades évolutifs. J'ajouterai les détails qui suivent pour permettre d'établir la com- paraison avec les autres espèces d’après les particularités de structure principalement étudiées dans ce travail. Antenne. — Formule d’après individus récoltés en Suisse et en Russie : (2.3.9) 5 (1. 4.6.7.8). Ainsi que le fait remarquer Loew, les articles 8 et 9 sont réunis de facon à constituer une sorte de massue. Groupes glandulo-spinuleux latéraux. — Seulement développés dans la région céphalique et sur les derniers segments de l'abdomen. Lobe préanal — Avec une soie longue, très fine à l’extrémité, moins forte que les 6 soies du cercle anal, mais plutôt plus longue, et les dépassant en tout cas notablement à cause de la saillie du lobe préanal ; pores glandulaires relativement clairsemés et seulement un peu plus rapprochés que sur le reste du corps. Revétement cuticulaire ventral (fig. 11). — Grandes glandes discoïda- les très rares sur le 3° etle 4e segments abdominaux ; en rangée assez régulière o le long du bord inférieur Ne E \ du 5° segment ; enfin dissé- s minées, assez espacées, à o © ° la face ventrale du 6° et du "Re . 7e seoments abdominaux ; elles sont en somme peu Fig. 11.— Pseudococcus piceæ. Revèlement nombreuses. cuticulaire de la partie ventrale d'un seg- Sur un exemplaire j'en ment abdominal. Gr. — 274. ai vu 2 au-dessus du ros- tre, mais cette disposition ne m'a pas paru constante. Petites glandes soit circulaires, soit tubuliformes, lâächement espa- 244 Dr Pauz MarcHAL. (22) cées sur la face ventrale; une lovéole ventrale régulièrement ovalaire et très nettement circonserite entre le 2e et le 3° anneaux abdominaux. Soies rangées en une ligne transversale également distante des deux bords antérieur et postérieur sur chaque anneau abdominal. Soies assez fortes et nombreuses dans la région sus-rostrale, Revélement cuticulaire dorsal (fig. 12). — Présence caractéristique de larges glandes ayant une structure très différente de celle des glan- des discoidales ven- 0 4 trales. Elles sont en © effet cylindriques et a e ° se présentent sous o RUES la forme de tubes oO Ô NE Oo ES larges et courts, les deux extrémités se o "+ Le” traduisant par des rue | DRE DIE Ne A AR cercles chitineux placés sur des plans Fig. 12. — Pseudococcus piceæ. Revêtement euti- différents. Ces gran- culaire de la partie dorsale d'un segment abdomi- des glandes sont as- nal. Gr. — 274. sez régulièrement et symétriquement disposées. Elles forment une rangée disposée transversalement sur cha- cun des 6 premiers segments abdominaux; le 7° ou segment préanal porte deux de ces glandes, une de chaque côté. Il y à également une rangée transversale des mêmes éléments sécréteurs sur chaque seg- ment thoracique et quelques-uns sont disséminés sur la région dorsale céphalique. Les petites glandes de la région dorsale sont semées plus densément que sur la région ventrale; elles sont représentées par un simple cercle chitineux sans tubule, et sont mélangées avec de courtes spi- nules remplaçant les poils qui se trouvent sur la face ventrale. BIOLOGIE, HABITAT. Cette espèce n’a encore été signalée, à ma connaissance, que par l'auteur qui l’a décrite. 11 l’a découverte aux environs de Vienne, en Autriche, sur les Épicéas (Picea excelsa); elle y est très abondante dans certains endroits, surtout sur les aiguilles des vieux arbres dans les pares. J'ai retrouvé la même espèce en Suisse, dans le canton de Vaud (Rolle et Les Avants, 7 et 11 septembre 1906). Ces Insectes se trou- (23) Notes sur les Coehenilles de l'Europe. 245 vaient, en grand nombre, sur les aiguilles de vieux Épicéas, mais d’une facon très localisée, et je ne les ai trouvés que sur quelques arbres. Il y avait à la fois des Insectes arrivés à maturité (9 et G) et de très jeunes larves. Lôw signale la reproduction en mai et juin; l’époque tardive à laquelle j'ai observé mes exemplaires semblerait indiquer qu'il y a deux générations annuelles. Enfin M. Cholodkovsky m'a envoyé des échantillons rapportés par lui-même à cette espèce et qu'il a récoltés en Esthonie (Russie), sur Picea excelsa pendant les mois de juin et juillet des années 1898, 1902 et 1904. Les échantillons provenant de Russie et ceux de Suisse ont présenté à l'examen microscopique des caractères identiques. Les petits cocons blancs semblables à des petits tampons de ouate dont ces Cochenilles s’entourent lorsqu'elles arrivent à maturité, et qui restent accrochés aux aiguilles des Épicéas, sont très caractéristiques. Ces Insectes sont très mobiles, et même lorsqu'ils ont sécrété leurs cocons, ils abandonnent ces derniers avec la plus grande facilité, sans doute pour en former d’autres ailleurs. Phenacoccus Cholodkovskyi, NOV. Sp. Femelle adulte (échantillon conservé dans l'alcool) : long. : 3; larg. : 1,5 mill. Antenne (fig. 13). — 9 ar- ticles. Formule : 2.3.9.1.5. DTA OE: A part les 2° et 3° articles qui sont nettement plus longs, il n’y a pas de grandes différences dans la longueur des autres articles; 4 est plus court, 6 et 7 sont à peu près égaux, à et 8 et surtout 9 un peu plus longs. Tibias. — Garnis de soies raides, les deux qui sont à l'extrémité apicale étant même spinilormes. Groupes glandulo-spinu- Fig. 13. —_ Phenacoccus Cholodkovskyi. leux latéraux (fig. 13). — Région céphalique ventrale, Gr. — 60. 246 D' PauzL MARCHAL Peu développés, ne présentent guère que deux petites épines et quel- ques pores glandulaires groupés. Les plus développés sont ceux de la région céphalique et ceux du 6° anneau abdominal. Lobes préanaux. — Peu déve- loppés, pourvus de petites glandes clairsemées, de quelques courtes et faibles épines, d’un gros tuber- cule sétifère (la soie était détachée sur la préparation; mais, d’après le tubercule d'insertion, elle de- vait être forte et longue) et de quelques soies secondaires assez développées. Revétement culiculaire ventral (lig. 14 et 15). — Grandes glandes discoidales remontant jusque sur le 1 segment abdominal où elles sont d’ailleurs clairsemées; très nombreuses, au contraire, sur les autres segments abdominaux où elles augmentent en nombre d’a- vant en arrière et sont disposées en bandes transversales ; elles sont densément serrées le long du bord RS © < © FC © Ë o : 4 & TO Og Ce à [o] o = TNO : Ÿ © o” x Le 8 Fig. 14. — Phenacoccus Cholod- 6 , Q Ne kovskyi. Face ventrale. Les aires ponctuées indiquent la distribu- Fig. 15. — Phenacoccus Cholodkovskyi. tion des grandes glandes discoïda- Revêtement cuticulaire ventral d'un les. Gr. = 36. segment abdominal. Gr. — 292. postérieur de chaque anneau. Quelques grandes glandes discoïdales au-dessus de la région rostrale. — En outre, petites glandes tubu- LU (25) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 1O #7 liformes ou circulaires nombreuses, distribuées sur toute étendue de la face ventrale. — Poils courts, clairsemés sur toute la même étendue; soies assez fortes, en séries transversales, au-dessus de la région rostrale. — Pas de fovéoles ventrales distinctes (sur les prépa- rations traitées par la potasse et colorées). Revétement cuticulaire dorsal. — Grandes glandes discoidales pré- sentes. Elles forment sur les segments thoraciques et abdominaux des bandes moins fournies que celles qui se trouvent du côté ventral sur les segments abdominaux; tandis que les bandes ventrales abdo- minales constituent des champs assez larges, les bandes dorsales abdominales ne comportent guère que un ou deux rangs, sauf pour les derniers segments qui en sont plus richement fournis. — Petites glandes abondamment semées et assez régulièrement espacées sur toute la surface dorsale; elles se présentent le plus souvent sous la forme de petits cercles, mais aussi sous la forme de tubules très courts. — Pas de poils sur la région dorsale, mais seulement de courtes et fines spinules clairsemées et disséminées entre les orifices elandulaires. Fovéoles dorsales peu marquées (les postérieures faisant défaut). Groupes latéraux de grandes glandes discoïdales. — Outre les grou- pes dorsaux et ventraux, on distingue des groupes latéraux de gran- des glandes discoïdales (fig. 14); ils sont assez étendus et correspon- dent à chaque segment pour la région abdominale et pour la région thoracique; un petit groupe s’observe en outre près de l'œil et un autre près du 3° tubereule glandulo-spinuleux latéral céphalique. Les groupes latéraux thoraciques sont très développés transversalement et empiètent sur les régions dorsale et ventrale. Les groupes laté- raux abdominaux sont disposés en séries transversales et se fusion- nent plus ou moins avec les champs ventraux et dorsaux. En résumé cette espèce se distingue nettement par son système glandulaire cutané très richement fourni, notamment par la présence des grandes glandes discoïdales du côté dorsal et sur les côtés du corps. L'absence des fovéoles ventrales le différencie aussi facilement du Phenacoccus aceris. BIOLOGIE. HABITAT. Cette Cochenille m'a été envoyée par M. Cholodkovsky, professeur de Zoologie à l’Institut Forestier de St-Pétersbourg, bien connu par ses beaux travaux sur les Aphidiens. Je suis heureux de la lui dédier en témoignage de ma reconnaissance pour l’obligeance avec laquelle 218 D' Pauz MARCHAL. (26) il a mis à ma disposition les matériaux d'étude qu'il possédait. Elle a été trouvée dans la Russie méridionale, sur les racines du Blé (Triti- cum vulgare), pendant le mois de juin de l’année 1897. Trionymus Perrisi (Sign.). Westwoodia Perrisi Sign. (Ann. Soc. ent. Fr. [5], V, p. 337, 1875). — Dactylopius Perrisii Cockerell (Chek List, p. 325, 1896). — Pergan- diella Perrisii Cockerell (Pr. Act. Nat. Sci. Philadelph., p. 266, 1899). — Trionynus Perrisii Fernald (Catal. of the Coccidae of the World, p. 96, 1903). MORPHOLOGIE. Cf. Signoret, 1875. Femelle adulte, de forme très allongée. — Long. : 3 mil. Segmentation du corps très marquée sur l’animal vivant; coloration jaune rosé ou carné. La partie postérieure du corps (7° segment abdo- minal) porte deux prolongements cireux, très larges, en forme de plaques irrégulières diver- geant en forme de V (fig. 16); les deux segments qui précèdent (5° et 6° segm. abdominaux) por- tent aussi sur les côtés une abondante produc- tion cireuse formant des prolongements ana- logues à ceux du 7°, mais moins volumineux. Le corps est recouvert d’une sécrétion blanche farineuse. Antenne (fig. 17). — Formule : 8 (£.2) 3.5 Fig. 16. — Triony- mus Perrisi. Extré- nité postérieure de la femelle garnie de sa sécrélion ci- KeEUSe GT — 60: (6.7) 4, ou 8 (1.2) 3.9. 7.6.4 — Le 8° article est plus long que le 6° et le 7° réunis; le 4° et le 6° sont les plus Fig. 17. — Trionymus Perrisi. Région céphalique courts. ventrale, côté gauche. Gr, —= 126, 5. (27) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 229 Rostre. — Mentum court, à peine plus long que sa largeur à sa base ; boucle du rostre n’atteignant pas la base de la 2° paire de pattes. Groupes glandulo-spinuleux (fig. 18). — Absents sur la marge anté- rieure et sur les marges latérales du corps. Ces groupes ne sont repré- $ e : PPT Fig, 18. — Trionymus Perrisi. Abdomen vu par la face ventrale ; le 1: segment n’est pas representé. Gr. — 80. LU ps sentés que sur les 5°, 6° et 7° anneaux abdominaux et ils vont en | croissant du 9° au 7°, , Ceux du 5° et du 6° anneaux-abdominaux portent chacun 2 courtes épines, des soies assez longues et nombreuses et de nombreux petits pores glandulaires rapprochés les uns des autres. 250 D' Pau MARCHAL. (28) Lobes préanaux (fig. 18). — Portant chacun deux fortes épines, deux longues et très fortes soies, et des soies nombreuses et assez longues, formant une sorte de touffe pileuse, qui se présente déjà du reste, bien que moins développée, sur l'anneau précédent; en outre nombreux pores glandulaires. Revétement cuticulaire ventral. — Grandes glandes discoïdales : un eroupe (de 4 glandes environ) de chaque côté de la ligne médiane sur la région frontale, entre les antennes. Sur le prothorax, 2 glandes de chaque côté du rostre, au milieu d’un groupe de soies. Sur le mésothorax, 3 glandes disposées en série lon- gitudinale en dehors de l'insertion de la 2 patte. Un autre groupe de 3 ou 4 disposées semblablement en dehors du stigmate postérieur, au-dessus de l'articulation de la 3° patte. Sur l’abdomen (fig. 48), les grandes glandes discoïdales ventrales apparaissent sur le 2° anneau; elles y sont en très petit nombre. Sur le 3° anneau, elles sont au contraire nombreuses et groupées en une bande transversale le long du bord postérieur; quelques-unes sont en outre distribuées de chaque côté du segment. Le 4°, 5°, 6° et 7° anneaux abdominaux présentent une disposition analogue ; mais les glandes sont d'autant plus nombreuses et rapprochées qu’il s’agit d’un anneau plus postérieur. Des petites glandes circulaires sont en outre semées en abondance sur toute la face ventrale. Les segments sont garnis vers leur milieu de bandes pileuses transversales formées de soies assez courtes et espacées. Les soies sont assez nombreuses sur la région frontale et au- dessus du rostre. Une fovéole ventrale ovalaire à contour chitineux très marqué entre les 2° et 3° segments abdominaux. Revêtement cuticulaire dorsal. — Grandes glandes discoïdales n’ap- paraissant que sur le 4° anneau abdominal en un groupe linéaire trans- versal, de chaque côté, le long du bord postérieur. Sur le 5° et le 6° anneaux, un petit nombre sont disposées en bordure d’une façon ana- logue et la plupart d’entre elles sont rejetées assez latéralement. Le 7° n'en porte que quelques-unes. En résumé, les grandes glandes discoï- dales existent sur la face dorsale, mais commencent plus en arrière que sur la face ventrale et sont beaucoup plus clairsemées. Petites glandes circulaires très nombreuses sur toute l’étendue de la face dorsale. Des soies (et non pas des spinules comme chez les Phenacoccus) assez fortes, mais le plus souvent assez courtes, sont distribuées d’une façon clair- semée sur toute la face dorsale. Deux paires de fovéoles dorsales en forme de boutonnières transversales très nettement marquées. Les (29) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 251 postérieures sont représentées, vues par transparence et en pointillé sur la figure 18. Larve (fig. 49). — 6 articles aux antennes. Courtes spinules au lieu de poils sur la face dorsale; glandes des deux sortes, moins differenciées les unes des autres et beaucoup plus espacées que chez l'adulte ; 4 fovéoles dorsales très bien marquées; pas de fo- véole ventrale distincte sur les préparations. BIOLOGIE, HABITAT. Signoret a décrit cette espèce, type du genre Trionymus (West- woodia Sign.), d’après des échan- tillons récoltés à Mont-de-Marsan nn ND (Landes), sur Calamagrostis arun- Larve, région céphalique. Gr. — dinacea et sur Sphagnum, et d’a- 196, 5 près d’autres exemplaires récoltés par lui-même à Hyères (Var), sur Agropyrum. Je ne pense pas qu'elle ait été rencontrée depuis Signoret. J'ai récolté les exemplaires qui ont servi à cette description sur Fes- tuca (Molinia) cærulea L. aux gorges d’Apremont, dans la forêt de Fon- tainebleau (Seine-et-Marne), le 1° septembre 1907. Je n'ai trouvé qu’une femelle à maturité et des larves assez nombreuses. Tous les Insectes étaient groupés au collet de la plante. Eriococcus aceris (Sign.). Acanthococeus aceris Signoret (Ann. Soc. ent. Fr. [5] V, p.35, 1875). — Lichtenstein (Bull. Soc. ent. Fr. [6] IE, p. xxxvir, 1882. — C. R. Ac. Sci. Paris XCIV, p. 499, 1882). — Loew (Wiener ent. Zeit., I, p. 60 et 81, 1882 et IT, p. 7, 1883). — Eriococcus aceris Cockerell (Check List, p. 323, 1896). MORPHOLOGIE. Cf. Signoret et Loew. Femelles, entourées de cocons formés d'un feutrage grossier de teinte écrue ou grisätre; ces cocons sont formés de fils frisés et entre- 202 D' Pauz MARCHAL. (30) croisés. Femelle d’un brun roussätre, saupoudrée d’une poussière blanche. Antennes. — Assez courtes et trapues, de 7 articles; les articles 3 et 4 peuvent être néanmoins réunis en un seul de façon à donner une antenne de 6 articles; mais, dans ce cas, le 3°.article résultant de cette union équivaut par sa longueur aux articles 3 et 4 de l'antenne à 7 articles. Formule : 4.3. (4.2.) 7.5.6. — 4 et 3 sont nettement plus longs que les autres ; #, seulement un peu plus long que 3. Tibia. — Nettement plus court que le tarse comme le mentionne Signoret ; mais pas d’articulation supplémentaire au tarse, comme l’in- dique cet auteur. Mentum. — Plus long que large, à sommet aigu. Revélement cuticulaire dorsal (fig. 20). — Nombreuses épines dissé- minées sur la partie dor- sale des différents seg- ments, les épines voisines du bord étant plus grandes que les autres. Grosses glandes tubuleuses dissé- minées sur le dos en grand nombre. Elles se présen- tent sur les préparations traitées par la potasse sous la forme de tubes larges, courts, lagéniformes; la partie externe du tube ré- trécie en goulot, peu dis- tincte et faiblement colorée par les réactifs, s'ouvre par un orifice difficilement visible; la partie interne du tube est au contraire beaucoup plus chitinisée et s’évase pour déboucher à l'intérieur par un large Fig, 20. — Eriococcus aceris. Revêtement NCA E cuticulaire dorsal; la limite des segments Office à double contour; est indiquée par 2 lignes pointillées, Gr.— elle se colore vivement par 245. les réactifs; du bord de (31) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 25e l'orifice interne part enfin une tigelle incurvée, renflée à son extré- mité (fig. 20). Il y a en outre des glandes tubuleuses très petites et très fines, dé- bouchant par des orifices ponctiformes sur la face dorsale et dissémi- nées en grand nombre sur toute son étendue; souvent ces petites glandes, non représentées sur la figure, se traduisent par de simples points. Revêtement cuticulaire ventral. — Système glandulaire ventral rela- tivement très pauvre. Sur les segments abdominaux, notamment autour de la région vulvaire, il y a pourtant des glandes assez nombreuses, notablement plus petites que les glandes discordales des Pseudococcus, auxquelles elles semblent correspondre. Elles se présentent toutefois sous forme de petits cercles circonscrivant une figure étoilée; leur distribution sur les segments abdominaux est à peu près la même que celle des glandes discoïdales ehez les Pseudococcus; elles sont clair- semées sur le reste de l'étendue ventrale. Soies assez nombreuses, Cercle anal. — Portant 8 soies. BIOLOGIE, HABITAT, La biologie de cette Cochenille a été bien étudiée par Lichtenstein el par Loew. On trouve les cocons de cet Insecte, pendant l'été, au niveau des fourches formées par les rameaux etaussi entre les callosités de l'écorce. Les mâles aptères ont été découverts par Lichtenstein. Loew a en outre reconnu qu'il pouvait y avoir des mâles ailés et que cette espèce présentait par conséquent à ce point de vue un curieux dimorphisme. Bien que Lichtenstein le dise commun sur tous les Érables (proba- blement dans la région de Montpellier}, Signoret ne le signale en France que de Savoie. Je n'ai trouvé que rarement cet Insecte aux environs de Paris. Je l'ai rencontré pourtant en assez grande abondance sur quel- ques Acer campestris au Plessis-Piquet (Seine). Il m'a été envoyé de Moulins (Allier), sur Acer pseudo-platanus, par l'abbé Pierre et je lai récolté sur le même arbre à Grasse (Alpes-Maritimes). Je l'ai recueilli en nombre sur Acer campestris à Héremence (Valais), en Suisse, pen- dant le mois d'août 1906. Signoret en avait reçu de Vienne, en Au- triche où il a été également étudié par Loew. Eriococcus buxi (Fonsc.) Targ.-Tozz. Coccus buxi Fonscolombe (Ann. Soc. ent. Fr., IE, p. 218, 1834). — Eriococcus buxi Targioni-Tozzetti (Coc. Catal., p. 33, 1869). — Signorel 254 D' Pau MarCHAL. (32) (Ann. Soc. ent. Fr., 1875, p. 30) et (Bull. Soc. ent. Fr., 1880, P: XLIV). MORPHOLOGIE. Cf. Signoret (1875 et 1880). Femelle : Antenne. — De 6 articles, courtes, coniques et très ren- flées vers la base (1°", 2e et 3° articles). Formule : 3 (1.2.6) 4.5. Le 3° article est de beaucoup le plus long; les différences de lon- gueur existant entre les autres sont moins notables. Revêtement cuticulaire dorsal (fig. 24). — Épines dorsales nombreuses et fortes, à peu près égales entre elles et régulièrement distribuées sur P y OX À \ A RME re TA Se 4 * den tiers te State DRE 7 cp elles OT K LAS Fig. 21. — Erioc. buxi. Revêtement cuticulaire dorsal. Gr. — 182, 5 toute l’étendue dorsale des segments, donnant ainsi à l'animal l’aspect d’un Hérisson minuscule. Pas de différence de taille entre les épines latérales et les dorsales qui, par suite, ne se distinguent guère les unes des autres. — Appareil glandulaire dorsal formé par de nom- breuses glandes tubulaires assez étroites et disséminées entre les épines; le tube est peu apparent sur les préparations et ne se traduit guère que par un petit cercle cuticulaire coloré correspondant à son orifice interne, l’orifice externe étant très indistinct. La tigelle qui part habituellement de l’orifice interne est ici à peine amorcée. Revêtement cuticulaire ventral. — Pas d'épines, mais des soies assez nombreuses et pour la plupart très courtes. Des petites glandes (33) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 255 à centre étoilé sont disséminées d’une facon très clairsemée de place en place, sur la face ventrale du thorax et de la tête; on trouve notam- ment un groupe de ces glandes dans le voisinage des stigmates. Sur la face ventrale des derniers anneaux abdominaux, elles sont au con- traire nombreuses et distribuées de facon à constituer des bandes assez régulières, analogues à celles formées par les grandes glandes discoidales des Pseudococcus, bien que leurs éléments présentent une Structure cuticulaire différente. Lobes preéanaux. — Très coniques, à angle aigu, mais de taille relativement petite pour un Æriococcus, avec plusieurs fortes soies dont une très longue. Cercle anal. — 8 soies. BIOLOGIE, HABITAT. Boyer de Fonscolombe à trouvé cette espèce représentée par de nombreux exemplaires sur les feuilles du Buis à Aix en Provence (jardin de l’Archevèché). L'Eriococcus buxi à été récolté par Signoret en Savoie à Aix et à Chambéry : il indique aussi de Montpellier. J'ai récolté les échantillons que j'ai étudiés sur le Buis (Buxus sem- pervirens), dans le canton de Vaud (Suisse), à Lausanne, à Glion et à Rolle en septembre 1906; il est très abondant dans cette région, sur le littoral du lac de Genève et les Buis peuvent en être couverts. Je l'ai également recu de Russie (région du Caucase), par l’intermé- diaire de M. Cholodkovsky. Eriococcus ericae Sign. Signoret, 1879, Essais, p. 31. MORPHOLOGIE. CE. Signoret, loc. cit. Femelle : Antenne. — De 6 articles, forte, conique. Formule 3 (1.2. 6) 4.5, ou 3.6 (1.2) (4.5), l’article 3 notablement plus grand que les autres. Revétement cuticulaire (fig. 22). — Tout autour du corps, une bor- dure marginale d’épines beaucoup plus grandes que les épines dor- sales. Région céphalique entièrement bordée par ces épines alignées ; sur la marge antérieure, en avant des antennes, elles sont disposées en 2 ou 3 rangs, au lieu d’être alignées sur une seule rangée; on en 256 D' Pauz MArCHAL. (34) trouve 2 sur le bord du prothorax et À occu- pant une position inter- médiaire, un peu en retrait du côté dorsal: » sur le bord du mé- sothorax, 3 sur le bord du métathorax et 2 sur le bord de chaque an- neau abdominal, du 41°" au 6°. Épines dorsales: très petites, clairse- mées, mais régulière- ment distribuées comme indique la figure. Glandes tubulaires très petites, visibles seule- ment sur les prépara- tions bien colorées, disséminées sur toute la face dorsale. Sur la face ventrale, les épines sont remplacées par des soiesassez nombreuses : des petites glandes cir- culaires y sont distri- buées d’une façon assez clairsemée. Je n’ai dis- tingué que 6 soies ana- les. Fig. 29. — ÆEriococcus ericæ. Face dorsale. Gr—"80: BIOLOGIE, HABITAT. Eriococcus ericæ à été récolté par Signoret à la base des Bruyères arborescentes (1) à Cannes (Alpes-Maritimes); je ne pense pas qu'elle ait été retrouvée depuis. Les échantillons que j'ai étudiés et que je crois devoir rapporter à celle espèce, m'ont été adressés par l’abbé Pierre. Il les avait recueillis (1) Signoret (p. 650) donne à la Bruyère sur laquelle il a rencontré cette Cochenille le nom de Ærica mediterranea; cette indication est manifeste- ment erronée, et suivant toute vraisemblance il s'agit de Æ£rica arboreu. A pet (35) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. D7 Lo en abondance sur Calluna vulgaris, près de Moulins (Allier), dans le bois des Bordes, le 18 octobre 1906. Entourées de leurs coques blan- ches, ces Cochenilles se trouvaient fixées sur la partie de la tige qui était recouverte par les mousses, sous le couvert d’un bois de Pins. Gossyparia ulmi {Linné, 1767) Sign. Linné, dans le Syst. Nat. (éd. X, 1758, p. 455), se contente pour iden- tifier son Coccus ulmi, de donner l'indication suivante : « Réaum. _Ins. 4. t. 2. 5. f. 5-7 & alia t. 7. f. 1-10 ». Or la première mention (f. 5-7) correspond au Mytilaspis de l'Orme et la deuxième (f. 1-10) au Gossyparia. Au contraire, dans son édition XII du Syst. Nat. Il, 1767, p. 740, Linné renvoie pour son Coccus ulmi uniquement à « Geoffroy, Paris, 912, n. 3 », indication qui correspond au Gossyparia. En se basant sur la seule indication du Syst. Nat. (ed. X, 1758), Cockerell (1899) annule le Coccus ulmi de Linné s'appliquant au Gossyparia de lOrme et lui donne le nom de Gossyparia spuria Modeer, en réservant le nom linnéen de wlmi au Mytilaspis de l'Orme. Il nous paraît plus rationnel de considérer comme entièrement nul le Coccus ulmi de Linné, 1758 (désignant à la fois un Mytilaspis et un Gossyparia), et de considérer au contraire comme valide le Coccus ulmi de Linné 1767, ne désignant que le Gossyparia. MORPHOLOGIE. Voir les descriptions de Signoret (1875) et de Howard (Insect Life, II, p. 35, 1889), ainsi que les bonnes figures de la femelle et du mâle à leurs différents stades qui ont été donnés par ce dernier auteur. Femelle : Antenne. — Très semblable à celle des Eriococcus, de 7 ar- ticles. Signoret, qui n'indique que 6 articles, a dû omettre le 4°r article dans sa description; il m'est bien arrivé de rencontrer aussi des an- tennes de 6 articles; mais, dans ce cas, le 3° très allongé correspond manifestement aux 3° et 4° articles réunis de l’antenne à 7 articles, ce qui ne concorde pas avec les données de Signoret. Formule habituelle : 3.4.7. (1.2) 5.6; 5 et 6 étant beaucoup plus petits que 3, # et 7 et égalant chacun à peu près la moitié de Æ ou de 7. Revêtement cuticulaire dorsal. — Épines nombreuses, assez fines et grêles, distribuées sur toute la surface. Très fines glandes tubulaires disséminées en grand nombre entre les épines, semées surtout d’une Ann. Soc. ent, Fr., LxxXvIr [1908]. 17 258 . D' Pauz MARCHAL. GE (36) façon très dense sur la face dorsale des segments abdominaux: point correspondant à leur orifice extérieur, généralement entouré d’une petite aréole claire. — Grandes glandes tubulaires formant tout autour de lInsecte une bande marginale, large sur les côtés et en avant, mais se rétrécissant sur les derniers segments abdominaux ; sur toute l'étendue de cette bande marginale, ces glandes sont nombreuses et rapprochées les unes des autres : ce sont elles évidemment qui sont chargées de sécréter le bourrelet cireux caractéristique des Gossypa- ria. D’autres glandes semblables sont en outre distribuées en petit nombre sur la face dorsale, de facon à constituer des lignes transver- sales correspondant chacune à un segment. Ces lignes, formées d’élé- ments espacés et disposés sur un seul rang, sont généralement interrompues sur la partie médiane de la région dorsale et vont se confondre sur les côtés avec la bande marginale. Toutes ces grandes glandes présentent la structure habituelle que l’on rencontre notam- ment chez les Lecanium et sont pourvues d’une tigelle interne incurvée et cespitée très robuste. Elles s'ouvrent à la surface externe : des téguments au niveau d'une aréole claire se détachant sur le fond plus coloré de la préparation. Revêtement cuticulaire ventral. — Système glandulaire peu déve- loppé. Sur les bords latéraux, on voit quelques grandes glandes tubu- laires semblables aux dorsales. Des petites glandes circulaires sont en outre disséminées, surtout sur les derniers anneaux abdominaux. Cercle anal. — Portant 8 soies. BIOLOGIE, HABITAT. Sur le dimorphisme du mäle, voir Howard (Ins. Lile, 1859, p. 55); Loew (Wiener ent. Zeit. Il, 1883, p. 6), et Lichtenstein. Il y a des mâles ailés qui ont été signalés par Baerensprung (Zeitsch. Î. Zool. und Zoot. Alton et Burmeister, 1, 1849, p.173) et des mâles avec moignons alaires vus par Signoret (1875). Lichtenstein (Bull. Soc. ent. Fr.,1882, p. xxxvi1) a démontré que ces derniers pouvaient être considérés comme des mâles parfaits et adultes. Howard (1889) à bien tiguré les deux formes, ainsi que les cocons dans lesquels elles se développent; il donne d’intéressants détails sur leur éclosion. Néanmoins, les condi- tions qui peuvent déterminer l'apparition de l’une ou de Pautre ne sont pas encore précisées. Pour ma part, j’ai observé les éclosions des mâles de Gossyparia ulmi pendant la deuxième quinzaine de mai, aux environs de Paris (Plessis-Piquet). Tous les mâles qui sortaient à ce moment étaient ailés et parfaits. Avant leur éclosion, on pouvait voir De (37) Notes sur les Cochenilles de l’Europe. 299 l'extrémité de leurs ailes et leurs longs filaments caudaux dépasser en arrière du cocon. Signoret aurait récolté cette espèce aux environs de Paris non seu- lement sur l’Orme, mais encore sur l’Aulne (au bois de Boulogne). Fonscolombe (Ann. Soc. ent. Fr., 1834, p. 215) en a signalé une variété sur le chêne Kermès (Quercus coccifera) aux environs d’Aix en Provence (!). Ces auteurs sont, je crois, les seuls à signalerle Gossyparia ulmi sur un autre arbre que sur l’Orme et leurs observations sur ce point seraient à contrôler. Cette espèce est abondante aux environs de Paris. Je l'ai récoltée notamment au Plessis-Piquet, autour de l'étang, où elle est très répandue sur les Ormes à larges feuilles. Je l'ai reçue de Moulins (Allier) par l'abbé Pierre, de Bordeaux (Gironde) par M. Ch. Pérez, de Montpellier (Hérault) par M. Ladmirault. Je l’ai récoltée en Suisse, sur les Ormes des promenades publiques, à Lausanne. Elle est répandue en Allemagne (Reh, Allg. Zeitschr. f. Entom., 8, 1903, p. 304). Elle ne parait pas commune en Italie où elle a pourtant été signalée en Calabre par Leonardi (1907). Newstead ne la mentionne pas dans sa monographie des Coccides de la Grande-Bretagne. Elle à été introduite aux États-Unis où on la rencontre aussi bien sur les Ormes américains (Ulmus fulva, U. americana, U. racemosa) que sur les Ormes européens (U. campestris et U. montana). Dans certaines localités, aux environs de Boston, elle est même plus abon- dante sur les Ormes américains que sur les européens. Nidularia pulvinata (Planchon) Targ. — PI. 3, fig. 11. La description originale du Coccus pulvinatus Planchon (Le Chermès du Chêne, 186%, p. 25) est la suivante : « Coque en bateau, petite, brun rougeàätre, à anneaux peu distincts, couverts de petites plaques d’une sécrétion cireuse. Dos convexe, contour ovale, bec développé à la partie antérieure. Duvet cotonneux, abondant, se relevant sur les côtés de la coque et à sa partie anté- rieure, de manière à former une espèce de couronne très haute en avant, diminuant de hauteur sur les côtés et ouverte en arrière. Carène saillante à la partie antérieure de la couronne; côtes très visibles à la loupe marquées sur ces faces latérales. — Sur l'écorce d’un Chêne vert (Quercus ilex) de La Valette. Les coques étaient déjà vides au mois de juin. » Il est à noter que, dans cette description l’auteur prend la partie antérieure pour la partie postérieure et inversement. (1) Il s'agit peut-être d'une Nidularia. 260 D' Pauz MarcHaAL. (38) MORPHOLOGIE. Cf. Signoret (Ann. Soc. ent. Fr., 1875, p. 17). Lorsque la femelle est encore jeune (fig. 23), elle peut être revêtue, sur la région dorsale, d’une enveloppe cassante et noircie par la fu- magine, plus ou moins complète, qui se rompt et s’écaille à mesure que l’Insecte grossit. Cette enveloppe, qui paraît formée de sécrétion cireuse ou laquée, présente, surtout en avant, des tubercules saillants disposés en rangées transversales; elle finit par disparaître et la Co- chenille, avec sa teinte jaune rougeätre ou olivâtre un peu marbrée, est mise à nu. La face dorsale à seg- mentation assez nettement marquée, mais s’arrêtant avant le bord latéral, est très convexe et présente un aspect rugueux, dû à la présence d’aspérités cireu- ses irrégulières. La face ventrale repose sur un cous- sinet d’un blanc pur très Fig. 93. — Nidularia pulvinala. a, face Caractéristique, circulaire, dorsale; b, face ventrale; c, profil. Gr. formé d’une matière fine- — 6,5; d, l'une des grandes glandes dis- ment filamenteuse analogue coïdales de la face ventrale. Très grossie. à celle des Pulvinaria, mais plus compacte et plus résis- tante, qui, après la chute de la Cochenille, apparaît comme une tache pltreuse. Il constitue autour de l’Insecte une sorte de couronne très haute en arrière, s’'abaissant au contraire sur les côtés pour s’inter- rompre complètement en avant; cette couronne présente un aspect régulièrement côtelé (pl. 3, f. 11). Sur la ligne médiane, en arrière, elle porte une côte plus saillante, qui prend naissance un peu au-des- sus de la bordure au niveau de l’anus. Sur tout le reste de son éten- due, l'insertion du coussinet se fait régulièrement au niveau de la marge qui sépare la face ventrale de la face dorsale. Face ventrale d’un blanc jaunâtre contrastant avec la coloration foncée de la région dorsale; elle est nettement segmentée et devient de plus en plus concave à mesure que les œufs d’un blanc jaunâtre s'accumulent en très grand nombre sous l’Insecte. — Pas de pattes. — Antennes non pas absentes, comme le dit Signoret, mais rudimentaires, (39) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 261 = réduites à un tubercule formé de 3 segments et se terminant par un bouquet de poils. — # stigmates très distincts, entourés de glandes circulaires densément groupées. Rostre porté par un prolongement céphalique très saillant. Boucle des soies courte. Mentum biarticulé; un sillon transversal vers l'extrémité peut donner une apparence triarticulée. Grandes glandes tubuleuses distribuées sur toute la face ventrale, mais formant surtout une large zone marginale au niveau de laquelle les éléments sont beaucoup plus nombreux et densément serrés : elles sont relativement étroites et longues, à orifice interne fortement épaissi en bourrelet et très coloré sur les préparations, à manchon externe très délicat et très peu visible, à tigelle interne très ténue et manquant souvent sur les préparations. Ces grandes glandes tubuleuses sont, sur toute la face ventrale, mé- langées avec des petites glandes circulaires assez nombreuses, étoilées ou simplement circulaires. La zone marginale formée par les grandes elandes tubuleuses rapprochées les unes des autres est continue sur tout le pourtour et, en arrière de l’anus, elle occupe toute la partie postérieure du corps. Elle pourrait être considérée comme empiétant sur la face dorsale; néanmoins il me semble plus rationnel de la re- garder comme ventrale, — Grandes glandes discoïdales disposées en rangs assez étroits, mais densément fournis sur la face ventrale des anneaux abdominaux. On trouve en outre un grand groupe transversal de ces glandes en dedans du stigmate postérieur, un petit groupe en dehors du même stigmate, et un autre en avant du stigmate antérieur. Toutes ces grandes glandes discoidales (fig. 23 d) ont une structure très particulière ; elles présentent en effet un orifice central, une zone colorée par les réactifs entourant cet orifice et à la périphérie un anneau formé lui-même de petits cercles clairs disposés comme les perles d’une couronne. Les bandes formées par ces glandes sur les segments abdo- minaux sont accompagnées de soies spinuleuses généralement assez courtes. Téguments dorsaux à peu près dépourvus d'éléments glandulaires ou de soies à l’âge adulte. Cercle anal très petit, formé de deux demi-cercles, reporté assez en avant; il porte des soies assez courtes et assez semblables à des épines, se détachant facilement, mais qui m'ont paru exister au moins au nombre de 8. La description qui précède s’écarte sur plus d’un point de celle de Signoret. Je pense que ces différences doivent être attribuées à ce que diverses particularités de structure, telles que la présence’ des antennes, la distribution des glandes, ont échappé à l'attention de cet auteur. 262 D' PAUL MARCHAL. (40) BIOLOGIE. — HABITAT. Les exemplaires de Planchon ont été trouvés sur le Quercus ilex à La Valette (Var). Signoret ne donne aucune indication sur la provenance de ses spé- cimens qui étaient peut-être les mêmes que ceux de Planchon. Les Insectes qui m'ont servi pour cette étude sont de deux prove- nances : les-uns m'ont été adressés d’Alger pendant le mois de jan- vier 1905 par le D' Trabut, qui les a récoltés à la base de Quercus coccifera; les autres ont été récoltés par moi-même en assez grand nombre sur le tronc d’un Quercus ilex dans l’Esterel (Alpes-Mari- times), le 4 mai 1908. Ils étaient placés par séries dans les figures de l'écorce, et la forme générale de leur corps se moulant sur les dépres- sions était assez variable. ° C’est sur les spécimens jeunes d’Algérie que j'ai trouvé surtout l’en- veloppe de sécrétion cireuse ou laquée (fig. 23), ce qui tient peut-être aux conditions d'hivernation. Fonscolombia fraxini (Kalt.) Cockll. Chermes (?) fraxini Kaltenbach (1874). — Eriococcus fraxini New- stead (1891). — Fonscolombia fraxini Cockerell (1899). — Pseudocher- mes fraxini Nitsche (Judeich et Nitsche : Lehrbuch der Mitteleurop. Forstinsektenkunde, Berlin, 4895). — Apterococcus fraxini Newstead (Monograph of the Brit. Cocc., 1903). — Fonscolombia fraxini Reh (Allgem. Zeitsch. für Entom., VII, p. 353, 1903.) Cette espèce a été suffisamment décrite et figurée par Newstead (1903). Nitsche (1895) l’a également décrite et représentée. On trouvera de plus dans ces deux auteurs des données assez complètes sur sa biologie. Elle ne se rencontre guère que sur les Frênes. Outre le Frêne com- mun (Fraxinus excelsior), Nitsche cite encore des Frênes exotiques pouvant se trouver dans les pares et notamment Fr.mandtschurica el Fr. caroliniana. Reh l’a rencontrée sur Sorbus aucuparia, dans le voi- sinage de Frênes attaqués. Elle ne parait se rencontrer que d’une façon assez localisée ; mais sur les arbres atteints elle se multiplie abondamment formant en se mélan- geant aux lichens un revêtement d’un blanc verdätre ou des trainées blanches correspondant aux fissures de l'écorce. Elle est assez fré- (41) Notes sur les Cochenilles de l’Europe. 263 quente en Angleterre et a été signalée dans différentes localités en Allemagne et en Bohème. Elle n'avait pas encore été signalée en France. Je l'ai pourtant trouvée en très grande abondance, mais localisée sur un petit nombre d'arbres, aux environs de Paris (Plessis-Piquet et bois de Clamart). Cryptococcus fagi (Bärensprung) Douglas. Coceus fagi Barensprung (Zeil. Î. Zool. und Zootomie. d’Alton et Burmeister, 1, p. 174, 1849). — Coccus (Cryptococcus) fagi Nitsche (Judeich et Nitsche, Lehrbuch der Mitteleurop. Forstinsekten, I, p. 1250, 4 fig., 1894). — Cryptococcus fagi Newstead (Monog. of Brit. Coccidæ I et IT, 1904 et 1903). — C. fagi Reh (Allgem. Zeitsch. f. Entom., p. 351-353, 1903). — C. fagi Theobald (Report on Econom. Zool., p. 100 (1905). Cette espèce, dont le mâle est inconnu, a été bien décrite et figurée par Newstead (1903). Nitsche en a donné également de bonnes figures et a fourni à son sujet d’intéressants détails sur sa biologie et sur le préjudice qu’elle peut causer aux Hêtres, surtout en créant des portes d'entrée pour le Nectria ditissima (champignon producteur de chanceres). Le C. fagi vit exclusivement sur le Hêtre (Fagus sylvatica) et peut se montrer sérieusement nuisible à cette essence. En Angleterre, Theobald le considère comme le plus grand ennemi des arbres forestiers. Sa sécrétion cotonneuse blanche, analogue à celle des Chermès le rend très apparent; il est surtout fixé au niveau des fissures de l'écorce et se trouve principalement sur le tronc et en moindre quantité sur les grosses branches. Le Cryptococcus faqi est répandu en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Bohême. Il a été signalé en Belgique par Huberty [Nitsche]. Signo- ret (1876) ne mentionne cet Insecte que d’après Barensprung et Wal- ker; mais il ne l’a pas rencontré en France. Je lai trouvé en assez faible quantité sur de vieux Hêtres dans la forêt de Montmorency, près de St-Leu (Seine-et-Oise). Il parait d’ailleurs assez rare aux environs de Paris. J'ai rencontré aussi cette espèce en Suisse, à Lausanne. 264 D' PauL MARCHAL. (42) LECANINZÆ. Lecanium corni (Bouché) (1). — PI. 3, tig. 1-5. ? || Coccus persicæ Fab., 1798, Suppl. Entom. syst. (non Chermes persicæ Fab., 1776) [Pourrait être aussi L. prunastri Fonsc.]. — + Bouché, 1833, Garteninsekten, p. 50 (non Coccus persicæ Schrank) [Pourrait être aussi L. prunastri Fonsce.]. ? Lecanium persice Burmeister, 1839, Handbuch d. Entom., If, p. 7. [Pourrait être aussi L. prunastri Fonsc.] ? Lecanium — + Bouché, 1844, Stettin. Ent. Zeit., p. 296. Lecanium corni Bouché, 1844, —- — p. 298. — vini Bouché 1851, ._ — p- 142: — rosarum Snell. v. Vol., 1862, Tijdsch. voor Entom., V, p. 94. — persicæ Targ. Tozz., 1868, Coc. Catal., p. 37. -- mori Sign., 1873, Essais, p. 237. — corylit Sign, — — p. 248. _ rugosum Sign., — — p. 299. — wistariæ Sign-, — — p. 263. _ sarothamni Douglas, 1891, Ent. Month. Mag. XX VIL, p. 6». — assimile Newstead, 1892, — — XXVII, p. 141. — persicæ Henschel, 1895, Die Schädl. Forst und Obsthaum- Insekten, Berlin. _ assimile King, coryli + King (non Linn.), juglandis + King (non Bouché), rosarum King, rubi King, vini King, apud King und Reh, 1901, Jahrb. Hamburg. Wiss. Anstalt., XVIII [1900], Separ., p. 3-6. —— Rehi King, apud King und Reh, 1901, ibid, p. 5. - — Hofer, vèni Hoïer, persice Hofer, rosarum Hoîer, assi- mile Hoîer, 1903, Mitheil-Schweiz. ent. Ges., X, p. 477. — assimile Reh, coryli Reh, juglandis Reh, persicæ Reh, Rehi Reh, rosarum Reh, rubi Reh, cini Reh, 1903, Allegem. Zeit. Ent., pp. 408-411. — persicæ Newstead, 1903, Monog. Brit. Coc., Il, p. 89. (1) Le nom de Z. persicæ souvent donné par les auteurs à cette espèce ne peut lui être conservé; car l’espèce qui, la première en date, a été désignée sous ce nom est celle de Fabricius 1776 dont nous parlerons plus loin. (43) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 265 Lecanium persice, var. coryli Newstead — p. 94. 28 EE sarothamni Newstead — p. 204. MORPHOLOGIE CI. Newstead. 2% stade (!). (Fig. 24 et pl. 3, fig. 4 et 5). — A ce stade, pendant l’hivernation ou au début du printemps, le L. corni est ovalaire, dé- primé, mesure 4,5 mill. à 2 mill. de long sur 4 mill. à 4,2 mill. de large; il est de coloration brune, avec la partie carénée centrale un peu plus claire; on remarque sur les bords deux points blancs saillants formés d’une sécrétion cireuse et correspondant aux stigmates. A l'examen microscopique (?) on constate : Antennes de 6 articles. — Formule : 3. 6. (4. 2) 4. 5, ou 3. 6. 2. 4. (4.5). L'article 3 de beaucoup le plus long porte un étranglement vers son extrémité; les articles 4 et 5 paraissent dédoublés; le dernier est irrégulier et porte plusieurs étranglements. — Boucle de soies longue arrivant presque jusqu’à la région anale. Marge de l’Insecte garnie d’épines sur tout son pourtour, Sur la marge frontale, elles sont disposées sur deux rangs. Avant-dernière, au niveau du lobe postérieur, sétiforme. — Épines stigmatiques : la mé- diane la plus longue, plus ou moins incurvée. De chaque côté, sur la région dorso-marginale, 5 grandes filières très caractéristiques, se présentant sous la forme de cercles à double contour réfringents, avee un tube chitineux interne; on peut voir sur l'animal vivant ces glandes sécréter des filaments soyeux très fins rec- tilignes, analogues à du verre filé et tombant avec la plus grande facilité. De petites glandes et des soies sont en outre distribuées comme l'indique la figure. — 6 grandes soies anales. Insecte parfait ©. — Le 3° stade quisuccède à la 2° mue, présente (1) Je n'ai pu constater que deux mues séparant en tout 3 stades évolutifs chez les Lecanium femelles, le 1°" stade larvaire qui succède à l’éclosion, le 2° stade larvaire ou stade nymphal qui passe l'hiver dans les 4 espèces que nous allons étudier, et enfin le 3° stade correspondant à l'Insecte parfait ; pendant ce 3° stade l’Insecte passe par des phases successives correspondant à des modifications de taille et d’aspect considérables. Le 2° stade, toujours de petite taille, doit être étudié en raison des caractères importants qu'il peut présenter au point de vue de la distinction des espèces. (2) D'après des exemplaires sur Pêchers des environs de Paris, ou sur Vi- gnes de Suisse. 266 D' Payuz MarcHAL. (44) des aspects très differents, suivant le degré plus ou moins avancé de Fig. 24. — Lecanium corni. 2° stade, face ventrale; les 10 grandes filières submarginales sont du côté dorsal et vues par transparence. Gr. — 80. l’évolution ; ces modifications résultent : 1° d’une augmentation de taille e] graduelle et considérable, sans que de nouvelles mues paraissent in- (45) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 267 tervenir; 2 de changements dans la coloration ; 3° de l’adjonction de sécrétions ou de l’épaississement des cuticules. Pendant ce stade, l'Insecte passe de la taille de 2 mill. à celle de 5 mill., mais toutes ses particularités de structure restent les mêmes. A partir de ce 3° stade, l’Insecte encore mobile au début ne tarde pas à se fixer d’une facon définitive. Il se présente d’abord avec une forme ovalaire, aplatie assez allongée, de teinte jaune ochre, avec un réseau de marbrures brunes, formant une sorte de pommelage, la carène restant de teinte claire (pl. 3, fig. 1). Lorsque l’Insecte est fixé (courant d'avril), il prend en grossissant une forme plus élargie, analogue à celle d’une carapace de tortue, mais assez surbaissée (pl. 3, fig. 3); les dessins du réseau pigmentaire se rappro- chent et se condensent de facon à former des bandes transversales et une zone foncée tout autour de la carène qui reste de teinte claire. Les bandes transversales deviennent très nettes et donnent un aspect franchement rayé à l'animal : elles partent du bord et se perdent géné- ralement en s’atténuant, avant d'arriver à la zone foncée qui entoure la carène; celles de la partie antérieure traversent pourtant souvent le bouclier d’un côté à l’autre en zébrant transversalement la région carénale. Beaucoup de variations peuvent du reste se présenter dans le patron de ces dessins suivant l’âge et les individus, les bandes noires se fondant à des degrés divers dans les pommelures plus ou moins marquées qui recouvrent la surface. Ce stade rayé et relati- vement aplati, précède la ponte. Vers la fin mai, la ponte commence; le fond de la coloration qui était avant jaune grisàtre clair, vire à l’acajou clair; en même temps l’Insecte prend une forme plus bombée (pl. 3, f. 2). C'est à ce moment que les premiers œufs sont évacués ; la teinte acajou devient alors graduellement de plus en plus foncée, en même temps que les bandes noires s’effa- cent. Aussitôt après la ponte, les Insectes présentent un aspect acajou foncé brillant. En même temps que s’opéerent ces changements de coloration, les téguments dorsaux s’épaississent et se durcissent et des ponctuations se ereusent à sa surface. Elles apparaissent de chaque côté de la région centrale correspondant à la carène qui est à peine indiquée ou absente et se présentent sous forme d’impressions irrégulières ; sur la plus grande partie de la surface de l’Insecte, se montrent en même temps des ponctuations nombreuses généralement alignées de facon à former des rides partant du bord du bouclier et suivant une direction radiale, mais se perdant avant d'arriver à la région de la carène (fig. 25). Pour former ces rides qui peuvent être plus ou moins sinueuses ou même bilurquées, les ponctuations se fu- 268 D' Pauz MARCHAL. Fig. 25. — Lecanium corni. Revêlement culiculaire dorsal; on distingue la tessellature (pointillé), les impressions formant les rugosités et les rides visibles à l’œil nu, et les pores glandulaires (circulaires et de petite taille). Gr. — 126. ration se fonce, les ponctuations de la zone marginale s’orientent et se fu- sionnent de plus en plus pour former des sillons rugueux séparés par des côtes lisses ou des plis; au contraire, les ponctuations de la zone circum- carénale s’atténuent et la région cen- trale prend un aspect de plus en plus lisse et brillant. Des petits amas ponctilormes de substance cireuse correspondant aux pores glandulaires dorsaux sont répartis d’une facon clairsemée à la surface des individus vivants. Du côté ventral (fig. 26), les tégu- ments restent souples et blancs, sau- poudrés d’une fine sécrétion pulvéru- lente. La région ventrale est divisée (46) sionnent plus ou moins entre elles. Toutes ces rides sont séparées les unes des autres par des petites Co- tes lisses, et sur certaines d’entre elles se trouvent les bandes pig- mentées qui ten- dent à disparaître. La ponctuation est très serrée et très marquée sur l’ex- trême bord qui présente souvent un aspect chagri- né. À mesure que l'âge de lInsecte devient plus avan- cé et que la colo- Fig. 26. — tite taille, corni, Lecanium D’après un individu vivant, au moment de la ponte; face ventrale. On distingue les ap- pendices qui sont de très pe- Gr, = 8; 5: (47) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 9269 en 3 par deux sillons longitudinaux irréguliers, une région médio- ventrale, et 2 régions latéro-ventrales; dans les sillons qui les séparent se trouvent les appendices qui sont alors de très petite taille par rapport à la taille de l’Insecte. La segmentation est très nette. Tout autour de la région ventrale se trouve une étroite zone marginale gar- nie d’une sécrétion soyeuse et filamenteuse peu abondante, non visible ou à peine visible de l'extérieur, qui fait adhérer l’Insecte à son sup- port. Examen microscopique (!). Antenne. — Formule : (3. 4) 7 (2. 1) 5. 6 ou 3. 4 (7. 2) 1. 5. 6; ce qui concorde bien avec les formules établies d’après les figures de de Newstead : 3. 4. 7. 2. À (5. 6) pour sa fig. 2*et (3. 4. 7) 2. 4 (5. 6) pour sa fig. 2. Les variations etles anomalies de l'antenne sont du reste très fréquentes, ainsi que l’a remarqué déjà Newstead ; elles se présentent souvent sur des individus parasités ; j'ai trouvé, tant sur le Rosier que sur le Pêcher, des Lecanium corni, qui, bien que parvenus à Ja fin du 3° stade, ne présentaient que à articles aux antennes. Avant-dernière épine marginale, placée à l'angle du lobe postérieur, plus longue que les autres et effilée en soie à son extrémité (fig. 27); les autres tronquées au contraire à leur extrémité ou obtuses à pointe mousse; ce caractère se voit surtout sur le 3° stade encore jeune: il est important pour différencier le Leca- nium corni du Lecanium pulchrum. Épines stigmatiques généralement assez grêles, la médiane incurvée, beaucoup plus longue que les 2 autres (fig. 28). Soies anales au nombre de 8 et non de 6 comme au 2° stade; l’une des 3 paires est notable- ment plus petite que les autres (fig. 29). Fig. 27.— Lecanium cor- Revêtement cuticulaire ventral (fig. 30) : ni. Lobe postérieur. Gr. — Grandes glandes discoïdales disposées —180: de la façon suivante : une série transversale de chaque côté du rostre, en arrière et en dedans de la base de la le patte; un groupe en dedans de la 2° patte; un groupe en dedans de la 3° patte, les deux de chaque côté étant réunis par une série 1) Voir aussi Newstead, Monog. Brid. Coc. II, 1903, Lecanium persicæ. ? =) Lo 1 [= e | A MRRARE Fig. 28. — Lecanium corni. Épines slig- matiques; sillon stigmatique; glandes tubulaires voisines de ce sillon et faisant partie de la zone glandulaire marginale. Cr =—=182:5;: D' PauLzL MARCHAL. (48) transversale peu fournie; bandes transversales corres- pondant à chacun des seg- ments abdominaux, mais ne s'étendant que sur la région médio-ventrale, les glandes devenant surtout très abon- däantes sur les derniers seg- ments. Glandes tubulaires formant une zone submarginale tout autour de lInsecte du côté ventral; elles manquent seu- lement au niveau de l’angle du lobe postérieur; il n’est pas douteux que les glandes qui la constituent sont desti- nées à sécréter la substance soyeuse qui fait adhérer l'In- secte à son support. Quel- ques-unes ont été représen- tées sur la figure 28. Ces glandes (sur les préparations traitées par la potasse et colorées) se montrent formées de 3 par- ties : un manchon externe très pâle et s’ouvrant au de- hors par un orifice très peu apparent; un manchoninterne très coloré, s’ouvrant à l’in- térieur du corps par un ori- fice cerclé de chitine et très apparent; enfin une sorte de tigelle incurvée partant du bord de cet orifice et cespi- tée à son extrémité (!). Ces glandes tubulaires se trou- vent mélangées avec des (1) Il reste a étudier la struc- ture réelle de ces organes par les méthodes histologiques. Fig. 29. — Lecanium orni. Région anale vue du côté dorsal; le tube anal est dé- vaginé. Gr. — 120. cf (49) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 271 pores glandulaires circulaires à bord très colorés et chitineux, Fig. 30. — Lecanium corni. Face ventrale; les aires segmentaires des glandes discoïdales, la zone submarginale de glandes tubulaires et les quatre lignes de glandes stigmatiques sont indiquées en pointillé. Gr. — 12. Revêtement cuticulaire dorsal. — Les grandes filières dorso-margi- nales si caractéristiques du 2° stade n'existent plus au 3° stade chez L. corni; au début pourtant, après la 2° mue, on peut en voir des restes en régression, mais dépourvus du squelette cuticulaire et qui ne tardent pas à disparaitre. Pour bien se rendre compte de la structure de la cuticule dorsale, il faut prendre des Insectes encore mous, faiblement chitinisés ; on verra alors de nombreux pores glandulaires, assez régulièrement es- pacés sur toute la face dorsale; ils s’entourent d’une aréole plus foncée et plus chitinisée, qui s’accentue de plus en plus à mesure que l’Insecte évolue et finissent par apparaitre comme des petites perforalions en- tourées d’un cerele foncé (fig. 31). Ces pores ne doivent pas être con- 272 D' PAuz MarcHAL. (30) fondus avec les impressions qui, se réunissant entre elles, finissent par constituer les rides qui se trouvent à la surface du corps et dont nous avons parlé; les deux à la fois sont représentées sur la figure 95 : il est très facile de les distinguer au dé- but, mais leur dis- tinction devient en- suite de plusen plus difficile. Outre ces pores e L2 o o 5 ° # o © ° e a a © o a e o a o a 2 . » 2 LA 3 Fig. 32. — Leca- Fig. 31. — Lecanium corni. Revêlement cuticulaire niumm corni. Aire dorsal (région postérieure du corps). Outre les carénale posté- pores glandulaires cerclés de noir, on voit, à droite, rieure, parsemée un groupe de tubercules fortement chitinisés et de tubercules et foncés, faisant partie de l'aire carénale postérieure. de quelques spi- Cr 045: nules. Gr. — 120. et ces impressions, on doit noter la présence de spinules très clair- semées et courtes. A la partie postérieure, sur la région carénale, il y a une aire allon- sée, médiane, garnie de petits tubercules, entre lesquels se trouvent aussi quelques spinules (fig. 32). Pour bien voir cette aire assez caractéristique, il est préférable de choisir des individus dont la euticule n’est pas encore durcie. BIOLOGIE, HABITAT. Plantes nourricières (1), Distrib. géographique. (1) Bouché signale comme autres plantes que le Cornouiller pour son L. corni : Pirus, Tilia, Corylus, Ribes rubrum et autres arbres. Ces indi- (51) _ Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 273 Sur Cornus sanguinea (Cornouiller). — Signalé sur cette plante en 1844 par Bouché, en Allemagne, sous le nom de L. corni que nous lui conservons. J'ai moi-même observé le L. corni en très grande abondance sur les Cornouillers à Sion (Valais), en Suisse. Les Cornouillers étaient mé- langés avec des Noisetiers et les deux essences étaient également envahies. Sur Corylus àvellana (Noisetier). — Sur cette plante où il est com- mun, Signoret a désigné le L. corni sous le nom de L. coryli Linné, mais à tort; car le vrai L. coryli (1758) est une tout autre espèce synonyme de L. capreæ Linn. (1766). Observé par Signoret sur les Noïsetiers à Annecy (Hte-Savoie) et à Clamart (Seine). Je lai observé en extrême abondance sur les mêmes arbustes aux environs de Sion (Valais), en Suisse, en août 1906, depuis le fond de la vallée du Rhône, jusqu’à 4.200 ou 1.300" d'altitude. Reçu, sous le nom de L. coryli L., de Smäland (Suède), échan- tillons de Sv. Lampa, par l'intermédiaire de M. Reh de Hambourg; [ce sont les mêmes que ceux qui sont indiqués sous le même nom dans le mémoire de King et Reh (1901)]. Indiqué de Trier (Allemagne) sous le nom de L. coryli par les mêmes auteurs (ibid.). Sur Amygdalus persica (Pècher). — Très commun sur le Pêcher. Beaucoup d'auteurs lui ont alors donné le nom de L. persicæ. Signoret en a fait une espèce sous le nom de L. rugosum. On le rencontre com- munément sur cette plante aux environs de Paris, dans le centre de la France, en Suisse, en Allemagne, en Grande-Bretagne, et je l'ai reçu de nombreuses localités qu'il est inutile de mentionner. Je noterai seu- lement qu’il m'en à été envoyé d'Hyères (Var), un exemplaire, bien que cette espèce paraisse peu commune dans le Midi. Sur Prunus (Prunier). — Recueilli par l’auteur à Sion (Valais), en Suisse, sur Prunus spinosa dans le voisinage de Noisetiers et de Cor- nouillers très attaqués. — Il a été signalé par Hofer (1903), sur Prunier cultivé à Wädenswil (Suisse) sous le nom de Lecanium assimile. Je lai recu de Moulins (Allier) sur Prunier cultivé. Des spécimens sur Abricotier (P. armentaca) m'ont été adressés par cations, et principaiement la mention du Ribes rubrum, jointes à la descrip- tion de Bouché, indiquent qu'il s’agit bien de l’espèce dont nous parlons ici. Le Tilleul est pourtant en dehors des plantes nourricières signalées pour ‘celte espèce et sa présence sur celte plante serait à contrôler. Ann, Soc. ent. Fr., LXXvIr [1908]. 18 274 D' Pauz MARCHAL. | (52) la Station de Hambourg, sous le nom de Lecanium juglandis Bouché. Ce sont les mêmes que ceux qui sont mentionnés sous ce nom (dé- termin. de King) dans le mémoire de King et de Reh (1901); les carac- ières sont pourtant bien les mêmes que ceux de L. corni. Le Leca- nium assimile (King 1904), sur Prunus armeniaca, Venant de Smäland (Suède) est évidemment aussi le Lecanium corni. Enfin, Hofer (1903) signale la même espèce également sur Prunus armeniaca, en Suisse, à Wädenswil, sous le nom de L. vini (déter- min. King). Sur Pirus communis (Poirier). — Recu de Bourbonne-les-Bains (H'-Marne) en quantité abondante, et récolté à Mont-sur-Rolle (Vaud) en Suisse, en 1906 : forme assez grosse. Signalé par Hofer (1903), en Suisse, à Wädenswil, sous le nom de L. vini (déterm. King); par King et Reh (1901), aux environs de Ham- bourg (Allemagne) sous le même nom de L. vini (déterm. King). Sur Pirus cydonia (Coïignassier). — Récolté à Pully près de Lau- sanne (Suisse), en 1906. Sur Cratægus (Aubépine, etc.). — Récolté sur Cratæqus monogyna à Sion (Valais), en Suisse, en août 1906, dans le voisinage de Noise- tiers très envahis. Newstead (1903) l’a aussi signalé, en Grande-Bretagne, sur Cratægus oxyacantha et sur C. pyracantha. D'une façon générale, ne paraît pas abondant sur les Cratægus. Sur Rosa (Rosier). — Sur les Rosiers, où il se rencontre fréquem- ment, le L. corni a été souvent désigné par les auteurs sous le nom de L. rosarum Snell. Je l'ai observé à Fontenay-aux-Roses (Seine) et dans d’autres localités des environs de Paris et j’ai pu étudier ses ca- ractères et ses différents stades. Je l’ai reçu de La Chaussée (Marne) où il s’était multiplié, en 1907, sur certains Rosiers, de façon à recouvrir entièrement leurs rameaux et à leur être très nuisible; de Poitiers (Vienne); de Dijon (Côte-d'Or); du Loiret; et des environs de Moulins (Allier). Indiqué des environs de Hambourg (Allemagne) par King et Reh (1901), sous le nom de L. rosarum Snell. Sur Cerasus mahaleb. — Recueilli à Sion (Valais), en Suisse, en août 1906, dans le voisinage de Noiïsetiers et de Cornouillers très atta- qués. Sur Vitis vinifera (Vigne). — Sur la Vigne, ce Lecanium prend souvent une taille assez volumineuse et il est généralement désigné par les auteurs sous le nom de Lecanium vint. Je l'ai recueilli à Mont-sur- (53) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 275 Rolle (Vaud), en Suisse, au 2 et au 3° stade, en septembre 1906, dans des conditions qui rendaient facile l'étude des caractères. Reçu de Seine-et-Marne ; de Dijon (Côte-d'Or); des environs de Mou- lins (Allier) : dans ce dernier cas, il était associé au L. persicæ Fab. M. Reh me l’a adressé de Schwartau, près de Lubbeck (Allemagne); M. Hoïer, de Wädenswil, en Suisse. Les. Insectes de ces deux prove- nances que j'ai examinés sont les mêmes que ceux qui sont désignés sous le nom de L. vini dans le mémoire de King et Reh (1904) et dans celui de Hofer (1903). Tous les caractères de ce Lecanium sur Vigne sont identiques à ceux du L. corni sur les autres plantes, telles que Pêcher, Cornouiller, etc. Sur Ribes. — Le L.corniest très commun sur les différentes espèces de Ribes, notamment sur Ribes rubrum, R. nigrum, R. grossularia, et s’y présente sous une forme généralement petite. King en a fait une espèce nouvelle sous le nom de L. Rehi (King et Reh 1901). Newstead (1903) l’a désigné sous le nom de L. persicæ var. coryli (Linnæus), puis de L. persicæ, Var. sarothamni (Douglas). Aucun caractère, tant soit peu constant, ne nous a paru pouvoir différencier cette variété du L. corni vivant sur les autres plantes. J'ai suivi son évolution et étudié ses caractères aux différents stades sur Ribes rubrum, à Fontenay-aux-Roses (Seine). Je l’ai reçu de Nancy (Meurthe-et-Moselle) et des environs de Moulins (Allier) sur Ribes ru- brum et sur R. nigrum. i Je l’ai recueilli en Suisse aux environs de Sion (Valais), sur Ribes ru- brum, depuis le fond de la vallée du Rhône jusqu’à 1.300 mètres d’altitude, et à Lausanne sur Ribes rubrum et sur des Ribes servant à l’ornemen- tation des jardins. Hofer (1903) le signale en Suisse à Wadenswil, sous le nom de L. Rehi, sur Ribes rubrum, R. nigrum, R. grossularia, R. aureum. King et Reh (1901) et Reh (1903) l’indiquent sous le nom de Rehi comme très fréquent en Allemagne. Des exemplaires de ces diverses provenances m'ont été envoyés, grâce à l’obligeance de MM. Hofer et Rebh. La même espèce sur Ribes sp.? m'a été envoyée de Trimer (Alle- magne) par M. Reh sous le nom de L. rubi Schr. (déterm. King). [Les échantillons examinés sont les mêmes que ceux qui ont été décrits par King sous le nom de L. rubi, dans le mémoire de King et Reh 1901]. Enfin elle est souvent désignée sous le nom de L. ribis Fitch, bien qu'il soit impossible de dire si l'espèce de Fitch, dont les types sont perdus, lui est identique. J'ajouterai que j'ai artificiellement fait développer sur le Groseillier, jusqu’à maturité complète, le Lecanium corni de YOrme,. 276 D' Paucz MARCHAL. (54) Sur Wistaria sinensis (Glyÿcine). — Sur cette plante, Signoret lui donna le nom de L. wistariæ. Je l'ai reçu d'Auxerre (Yonne) en juin 1906. Il prend, sur la Glycine, une taille volumineuse, une couleur foncée et brillante et un aspect semblable à celui du même Lecanium sur la Vigne. Newstead l'indique sous le nom de L. persicæ var. coryli sur le Wistaria chinensis dans les jardins de Kew près de Londres. Sur Rhamnus frangula. — Reçu des environs de Moulins (Allier). Sur Viburnum lantana. — Récolté à Sion (Valais), en Suisse, dans le voisinage de Noisetiers et de Cornouillers très attaqués. Sur Ulmus montana. — En abondance, au Plessis-Piquet (Seine), sur quelques arbres au bord de l’étang ; étudié aux différents stades. J'ai contaminé un Groseillier rouge en 1907 avec ces Lecanium, et j'ai obtenu plusieurs de ces Insectes entièrement développés en 1908. Sur Diospyros (Kaki du Japon). — Reçu de La Trappe de Sept- Fons (Allier). Sur Bignonia radicans. — Reçu de Moulins (Allier). Sur Lonicera caprifolium. — Recu de Wadenswil (Suisse), de M. Hofer. Il à été aussi signalé en Suède, à Smäland, sur Lonicera sp.? par King et Reh (1901), sous le nom de Lecanium vini. Sur Rubus. — Recu de Wädenswil (Suisse), de M. Hofer, sur une Ronce américaine. Newstead le signale aussi en Angleterre, mais comme assez rare sur Rubus idœus. Ainsi qu’on l’a vu par ce qui précède, j'ai observé le Lecanium corni sur tous les genres de plantes et sur presque toutes les espèces qui viennent d’être énumérées. Comme autres plantes sur lesquelles le Lecanium corni ait été observé par d’autres auteurs, sans qu’une confusion avec une autre espèce, et notamment avec L. persicæ Fab., paraisse possible, il faut citer : le Pommier, Pirus malus (sous le nom de L. vini, près de Hambourg, Allemagne, King et Reh, 1901); Cotoneaster microphylla, Cytisus sco- parius, Clematis Sp., Philadelphus sp. (sous le nom de L. persicæ var. coryli, commun sur les 2 premières plantes, Grande-Bretagne, New- stead 1903); Sarothamnus scoparius (sous le nom de L. sarothammi, Grande-Bretagne, Douglas 1891). Il est probable que le Lecanium tCorni se trouve aussi sur le Müûrier et le Lecanium mori Sign., trouvé par Signoret sur le Mürier, en Savoie, paraît être cette espèce. Il semble bien d’autre part que le Lecanium persicæ de Ribaga, observé en Italie sur le Mürier, est un mélange de L. corni et de L. persicæ Fab.; en tout cas, la fig. à du 2° stade (nym- 3 (55) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 271 phe) et probablement les fig. 8&-et 9 correspondent au Lecaniuwm corni ou à une espèce très voisine, tandis que les fig. 6 et 7 correspondent au L. persicæ Fab, Enfin nous démontrerons plus loin que le Lecanium si répandu en Europe sur les Faux-Acacias et habituellement désigné sous le nom de Lecanium robiniarum Douglas, n’est qu'une grosse variété du L. corni. REPRODUCTION, ÉVOLUTION. Le Lecanium corni se multiplie surtout par parthénogénèse. Pour ma part, je n'ai jamais observé les mâles, sur d’autres plantes que sur le Robinia Pseudo-Acacia. Bouché (1844) a mentionné et décrit le mâle de cette espèce (1). Signoret fait aussi mention, pour son L. rugosum sur Pêcher (= L. corni), de coques blanches d’où les mâles étaient sortis. Les mâles de Lecanium corni, d'après ce qui précède, doivent donc exister, mais n’apparaître que rarement et dans des conditions qu'il resterait à pré- ciser. Il importe, à ce propos, de signaler la confusion très possible avec des mâles d’une autre espèce vivant sur la même plante. Il m’est arrivé plus d’une fois de trouver sur le même rameau des femelles de Lecanium corni et des mâles de L. coryli, et ce n’est qu’en poursuivant mes recherches sur les autres rameaux de la même plante, que je par- venais à découvrir quelques femelles de L. coryli. I est très possible que dans la description des auteurs, notamment dans celle de Bouché, se soient glissées des confusions ayant cette origine. La ponte commence vers la fin de mai. Les œufs, blancs et très petits, sont pondus en nombre immense (environ 2.000, d'après New- stead). Is donnent dans le courant de juin ou au commencement de juillet des larves d’un jaune ochracé très pàle, devenant ensuite un peu plus foncées et qui se répandent sur les feuilles; elles subissent une mue et, dès le mois de septembre, on observe le 2 stade. La larve, au 2° stade, quitte les feuilles pour gagner les rameaux en au- tomne et y passe l'hiver dans une immobilité complète. Au printemps, le Lecanium subit une nouvelle mue et parvient ainsi au 3° stade (Insecte parfait) qui reste fixé d’une façon définitive et grossit rapidement. (1) I l'a même décrit deux fois de suite (une premiere fois sous le nom de L. persicæ, p. 297, et une deuxième fois sous le nom de Z. corni, p. 298), si l'on admet que son L. persicæ L. est la même espèce; mais il se peut que le L. persicx de Bouché soit le £. prunastri Konse. 978 L D' Paur MARCHAL. (56) Lecanium corni var. robiniarum. Lecanium sp. Altum, 1882, Forstzoologie IT, Insekten II, | p. 367-368. Lecanium robiniarum Douglas, 1890, Ent. month. Mag., XX VI, p. 318. =- _ Horvath, 4891, Abh. ungar. Akad. Wiss., IX, p. 156-164, 2 fig. (Extrait dans Zeitsch. für Pflanzenkrankheiten, Il, p. 38-39). — — Douglas, 1893, Ent. month. Mag., XXIX, p. 167. — -— Sajo, 1896, Forst. nat. Zeitsch., V, p. 81-89, D fig. — vitis + Hallbauer, 1896, Allgem. Forst und Jagdzei- tung, p. 253. [d’après Judeich et Nitsche.] — robiniarum Judeich et Nitsche, 1898, Mitteleurop. Forstin- sekten k., p. 1260-1262, 6 fig. [contient la bibliographie antérieure pour les auteurs forestiers]. —- — Henry, 1898, Feuille des Jeunes Naturalistes, 3° S., 28° année, n° 332, p. 141-144; n° 334, p. 194. — — Zuber, 1898, ibidem, n° 333, p. 176. — — Kieffer, 1899, Bull. Soc. entom. Fr., LX VII, p. 158. Eulecanium ciliatum + Cockerell (non Douglas), 1903, Psyche, p. 20. Eulecanium robiniarum Horvath, 1908, Les Relations entre les faunes hémiptérologiques de l’Europe et de l’Amé- rique du Nord, extrait des Annales Hist. nat. Mus. nat. Hongrois, VI, p. 4. Lecanium corni var. robiniarum Marchal, C. R. Soc. Biologie, 1908, séance du 27 juin. A la liste précédente on doit ajouter les indications suivantes, rela- tives au Lecanium trouvé sur le Robinia en Amérique et dont l'identité avec le Lecanium robiniarum d'Europe, bien que très vraisemblable, reste douteuse : Lecanium robiniæ Townsend, 1892, Bull. VII, New Mexico. Exp. Stat., p. 11. [d’après le Catal. de Fernald]. — — Riley et Howard, 1892, Insect-Life, V, p. 65. — robiniarum Cockerell, Insect-Lile, VII, p. 209. 9 - (7) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 279 Eulecanium robiniarum Cockerell, 1902, The Entom. XXXV, p. 178. — robiniæ — — — — — _ — Cockerell, 1905, Tables for the identification of Rocky mountain Coccidæ, réimp. de Univ. of Colorado Studies, IE, n° 3, feb. 1905, p. 200. MORPHOLOGIE. Caractères fondamentaux de structure semblables à ceux de Leca- nium corni. Taille généralement plus grande, coloration plus foncée, rugosités et impressions dorsales plus accentuées, notamment autour de la carène; secrétion pruineuse au niveau des pores dorsaux relati-" vement abondante; fond de la coloration généralement très clair au moment du 3° stade immature (voir le chapitre suivant). HISTORIQUE, BIOLOGIE. L'histoire du Lecanium du Robinia est intéressante au point de vue de l'apparition des formes nouvelles et de leur propagation. On sait que le Robinia pseudo-acacia, vulgairement connu en France sous le nom d’Acacia, ést un arbre d’origine américaine, qui, introduit en Europe au commencement du xvir' siècle, s’y est depuis naturalisé. Or, avant 1880, ni en Amérique, ni en Europe, aucun Lecanium ne fut jamais mentionné sur le Robinia. En 1881, Altum signale une première invasion d’un Lecanium indé- terminé près de Sarrelouis (Prusse rhénane), dans une plantation de plusieurs centaines d'hectares qui fut fortement éprouvée par cet Insecte. A partir de 1883, Sajo observa la multiplication de la même espèce en Hongrie où elle devint très nuisible aux Robiniers. L'extension du fléau fut très rapide et en 1888 presque toute la plaine hongroise était envahie; le nombre de ces Cochenilles était tel, que, dans certaines localités, les rameaux en étaient densément recouverts. Cest alors que, en 1890, Horvath, entomologiste d’État de la Hon- grie, inquiet de l'extension prise par ce nouvel ennemi et désirant être fixé sur son identité, en envoya des échantillons en Angleterre, à Dou- glas qui était alors le savant le plus autorisé pour la détermination des Coccides. Douglas déclara qu'il s'agissait d’une espèce nouvelle et décrivit l’Insecte sous le nom de Lecanium robiniarum, qui depuis lui fut conservé par tous les auteurs. Depuis cette époque le Lecanium robiniarum a été signalé dans dif- férentes régions. 280 D' PauLz MARCHAL. (58) En 1899, Kielfer publia une note, de laquelle il résulte qu'il avait déjà observé cette espèce à Bitche, en Lorraine, en 1879. En 1898, Henry, professeur à l’École forestière de Nancy, attira l’at- tention sur sa multiplication en Alsace, notamment dans les pépinières aux environs de Münster et de Colmar, où ses ravages furent assez considérables pour alarmer les municipalités et justifier un rapport spécial adressé au maire de Colmar. A ce moment, le Lecanium robiniarum existait déjà en France, ainsi qu'en témoignent la note de Zuber (Feuille des Jeunes Naturalistes, 1898) et celle d'Henry publiée dans le même recueil, deux mois après son article : Zuber le signale dans le Doubs et Henry, d’après un de ses correspondants, le mentionne comme ayant pullulé aux environs du Creusot (Saône-et-Loire) en 1896. J'ai fréquemment rencontré le Lecanium robiniarum aux environs de Paris et, dans l’intérieur même de Paris, au parc de Montsouris. Je l'ai récolté à Nice (Alpes-Maritimes). Il m'a été envoyé de Villiers-sur- Marne (Seine-et-Oise), de la Nièvre et de l'Hérault. Nous nous trouvons donc en présence d’une forme actuellement très répandue, mais dont l’origine reste mystérieuse. Il n'existe aucune base pour dire que le Lecanium robiniarum est une espèce d’origine américaine importée en Europe. Jusqu'en 1892, aucune espèce de Lecanium n’a en effet été signalée sur le Robinia en Amérique et on doit se refuser à admettre que ce Coccide, ayant la grosseur d’un pois, ait pu rester inapercu des entomologistes améri- cains si nombreux et si vigilants pour tout ce qui concerne leurs espèces phytophages. Ce n’est qu’en 1892 que le Lecanium du Robinia est signalé en Amérique, mais justement au Nouveau-Mexique, dans un pays où le Robinia n’est pas endémique et où l'apparition du Lecanium a dû se réaliser par des voies identiques à celles que nous allons faire connaitre pour notre forme européenne (!). Horvath (1908) n'hésite pas d’ailleurs à déclarer l'hypothèse de l’ori- gine américaine comme insoutenable : « Il est de toute évidence, ditl, « que ce Coccidien n’est pas arrivé en Europe avec le Robinia pseudo- « acacia, dont importation a eu lieu au moyen de graines : c’est bien « un Insecte d’origine européenne... » (1) L'identité du Lecanium du Robinia américain avec celui d'Europe serait douteuse d’après Cockerell. Tout ce qu'il en dit semble bien pourtant correspondre à la forme européenne et son apparition récente au Nouveau- Mexique s'explique très bien par ce fait que le Z£. corni (— L. persicæ auc- torum), souche du Z. robiniarum, a été, d’après Cockerell, importé d'Eu- rope dans ce pays et s’y rencontre dans les pépinières. 1 (59) Notes sur les Cochenilles de l’Europe. 281 La seule interprétation qui reste dès lors, pour expliquer l’origine du Lecanium robiniarum, consiste à admettre qu'il dérive par adapla- tion d’une de nos espèces européennes anciennement connues, et celle à laquelle j'ai naturellement songé est le Lecanium corni. Tous les ca- ractères fondamentaux de structure du Lecanium du Robinia et du L. corni sont en effet identiques. En examinant un nombre d’échan- tillons suffisant de différentes provenances, je n’ai pu trouver aucun caractère différentiel ni pour les antennes, ni pour la disposition du système glandulaire ni pour les épines marginales et stigmatiques, ni pour les lobes anaux, ni pour le 2° stade qui se présente absolument semblable à celui représenté fig. 24. Si l’on examine, comparativement au Lecanium du Robinia, le L. corni Vivant sur le Pêcher, ou encore sur le Cornouiller ou le Noisetier, on constate que ce qui les différencie ce sont des caractères de taille, de coloration et de rugosité. Le Lecanium du Robinia atteint en effet une taille volumineuse, 6,5 millim. de long, 5,5 millim. de large et autant de haut. Au stade rayé, le fond de la coloration est en général très pàle, avec des bandes pigmentées assez étroites et espacées tranchant sur le fond. A la fin de la ponte, l’Insecte revêt au contraire une livrée très foncée, souvent presque noire, avec un aspect brillant et il prend en même temps, saut sur la région carénale qui reste lisse, un aspect grossièrement rugueux résultant de la présence de ponctuations profondes et de rides. Il n’y a là, en somme, que des caractères existant déjà chez le Lecanium corni typique, mais qui, plus accentués, donnent à l’Insecte un aspect parti- culier. On peut, du reste, trouver tous les intermédiaires entre les deux formes : c’est ainsi que le Lecanium corni de la Vigne (L. vini Bouché) et celui de la Glycine (L. wistariæ Sign.) ressemblent souvent, de la facon la plus étroite, au Lecanium du Robinia. D'autre part, on peut trouver sur le Robinia, là où surtout les Insectes sont très nombreux et chevauchent les uns sur les autres, des individus semblables au L. corni du Pêcher. Pour donner la démonstration de l'identité spécifique du L. corni et du L. robiniarum, i était toutefois indispensable de recourir à l’expé- rimentation. Le 4 juillet 1907, je pris comme sujet d'expérience, dans mon jardin, un jeune Robinia, n'ayant pas plus de 3 mètres de haut et ne présen- tant que trois ou quatre rameaux. Il était éloigné de tous autres arbres de la même espèce et, depuis plusieurs années que je le surveillais, je savais que, depuis son origine, il n'avait jamais été contaminé. L'un des rameaux, après avoir été taillé à son extrémité, pour en diminuer 282 D' PauL MARCHAL. (60) la longueur, tut emprisonné dans un sac en papier transparent {’), et, dans le même sac, furent en même temps placés de tres nombreux Le- canium corni du Pêcher récoltés au Plessis-Piquet (Seine). Ces Leca- nium étaient entièrement détachés de leurs supports et étaient chargés d'œufs innombrables ainsi que de larves commencant à éclore. Le sac était clos d’une facon très incomplète, de façon à laisser l’air circuler librement et sa présence n'avait pour but que de maintenir en contact les Lecanium et les feuilles de Robinia frôlant contre les parois. Le 7 juillet, en ouvrant le sac, je vis déjà des larves assez nom- breuses sur les feuilles et leur nombre augmenta encore les jours suivants. A l’automne, un certain nombre, plus d’une vingtaine, se fixèrent sur le bois et elles y passèrent lhiver. Pendant les mois d'avril et de mai 1908, les Insectes poursuivirent leur développement normal, arrivèrent au 3° stade (Insecte parfait immature) et grossirent en prenant tous les aspects successifs habituels. Il est à noter que la coloration du fond était remarquablement claire pour le stade rayé, comme c’est habituellement le cas pour le Leca- nium Trobiniarum. A partir de cette époque, un certain nombre furent arrêtés dans leur développement sous l'influence de parasites : ils noircirent, puis se desséchèrent dans les premiers jours de juin et je trouvai à ce moment à leur intérieur des larves de Chalcidiens. Quelques jours après, alors qu’un bon nombre avaient atteint déjà leur volume et prenaient la teinte brune caractéristique, j’eus encore la désillusion de constater qu’en l’espace de quelques heures, un Oiseau insectivore avait enlevé la plupart de mes Lecanium : à la place de chaque Coche- nille disparue, ne se trouvait plus qu’une large empreinte de sécrétion blanche et une goutte de sève perlant à l’endroit où le rostre était enfoncé. Fort heureusement quatre avaient échappé au massacre et ils furent, à l’aide d’une mousseline, protégés contre une nouvelle atta- que. Le A5 juin, ils avaient atteint leur complet développement et prenaient la coloration, la taille et le facies définitifs du L. robiniarum. L'expérience qui précède est démonstrative et prouve que le L. ro- biniarum n’est qu’une variété du L. corni par adaptation au Robinia. IL est assez curieux, d'autre part, de constater que l’expérience in- verse parait être d’une réalisation beaucoup plus difficile et que, une fois adapté au Robinia, l'Insecte semble rencontrer une grande diffi- culté pour retourner à ses plantes nourricières primitives. (1) Modèle désigné sous le nom de cloche à raisin. (61) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 283 J'ai tenté, par exemple, de cultiver le Lecanium du Robinia sur le Pêcher et n’ai pu conduire l’Insecte jusqu’à la ponte. Mon sujet d’ex- périence fut un Pècher en caisse que j'avais à l’Institut Agronomique et qui put ainsi facilement être mis à l'abri des parasites et des pré- dateurs pendant toute la durée de l'expérience. Du 25 juin au 44 juil- let 4907 il fut contaminé en plusieurs fois avec des Lecanium récoltés aux environs de Paris sur Robinia pseudo-acacia (type L. robiniarum). La contamination réussit d’abord fort bien et le 25 septembre, non seulement les feuilles du Pêcher présentaient encore de nombreux individus au 2° stade, mais quelques Lecanium étaient déjà passés et fixés sur le bois; le nombre des individus fixés sur le bois augmenta encore pendant l'automne; mais, parmi les individus qui passèrent ainsi l'hiver, un seul se développa au printemps et prit les aspects suc- cessifs bien connus du L. corni; en juin, ayant atteint une taille un peu au-dessous de la moyenne, il prit la coloration brune de la dernière phase et se dessécha sans pondre, sans que ce résultat pût être d’ail- leurs attribué à l'intervention d'aucun parasite. J'ai aussi tenté sans succès de contaminer des Rosiers et une Vigne avec le Lecanium du Robinia, mais ces épreuves négatives ne peuvent être véritablement probantes qu’à la condition d’être multipliées. Il serait très intéressant de continuer des expériences dans la direc- tion qui vient d’être indiquée. On arriverait peut-être alors à dé- montrer qu'il existe une voie ouverte et facile à suivre pour l’évolution du Lecanium corni, allant de ses anciennes plantes nourricières au Robinia : ce Coccide pourrait alors prendre sur cet arbre un état d’é- quilibre spécial qui lempêcherait de refaire en sens inverse le pas si rapidement franchi et de faire retour à ses plantes nourricières pri- mitives. Quoi qu'il ensoit à cet égard, il résulte des observations et des expé- riences qui viennent d’être exposées (!) que le L. robiniarum, qui avait été jusqu'ici considéré par tous les auteurs comme une espèce autonome, n’est qu'une variété de l’ancienne espèce européenne Leca- nium corni, variété qui se forme sur un arbre d’origine américaine, le Robinia pseudo-acacia. Il résulte aussi de tout ce qui précède, qu'il n’est pas utile d’ad- mettre un centre de dispersion spécial pour cet Insecte en Europe, ni de supposer avec Henry que, parti de l'Europe centrale et notam- ment de la Hongrie, il s’est progressivement dispersé vers l'Ouest. (1) Elles ont été résumées dans les Comptes rendus de la Séance du 27 juin 1908 de la Société de Biologie. 284 D' PAUL MARCHAL. (62) Le passage du Lecanium corni sur le Robinia peut se faire partout où cet arbre se trouve dans le voisinage de plantes contaminées par le L. corni et notamment dans les pépinières. Le Lecanium robiniarum peut donc apparaître et se multiplier simultanément dans une infinité de régions différentes formant autant de foyers indépendants. Pendant invasion du Lecanium robiniarum en 1890, en Alsace, Hallbauer, Ins- pecteur des forêts à Kaisersberg, avait, en quelque sorte d’intuition, identifié ce Lecanium du Robinia au Lecanium corni de la Vigne et l'avait désigné sous le nom erroné de L,. vitis (!). Il admettait que des vignobles voisins où il se rencontrait il s'était répandu sur les bois d’Acacias; cette hypothèse était vraisemblablement justifiée et le pas- sage du L. corni de la Vigne sur les Robinias avait dù se produire d’une façon analogue à celle dont se fit la contamination de mon Ro- binia avec les Lecanium corni du Pêcher dans l'expérience qui a été ci-dessus rapportée. Je terminerai cette histoire de la biologie du Lecanium robiniarum en donnant quelques indications au sujet des exemplaires de cette variélé que j'ai recus de Montpellier le 25 juillet 1902. Il résulte de l'examen de ces échantillons envoyés à l’état frais et sur les rameaux mêmes des arbres contaminés, qu'il peut exister dans le midi de la France deux générations annuelles de cet Insecte. Cet envoi compor- tait en effet des Lecanium à des stades divers pouvant se rapporter à deux générations successives : 4° les uns sur le bois de l’année pré- cédente, étant réduits à des carapaces desséchées qui n’abritaient au- dessous d'elles que des coques d'œufs entièrement vides, étant éclos sans doute dans le courant de mai; 2° les autres sur le bois de l’année et sur les pédoncules des feuilles, se trouvant soit au 3° stade rayé sur fond clair, de 3 mill. à 4,5 mill., ou complètement développés, brun foncé, de 6 à 6,5 mill., avec des œuis nombreux sous le corps. Les individus desséchés et fixés sur le vieux bois avaient un aspect beau- coup plus terne que ceux qui étaient encore vivants et en train de pondre; ils étaient, de plus, ridés et impressionnés d’une façon beau- coup plus forte et sur un pourtour plus large. Aux mêmes stades, on pouvait aussi trouver des aspects divers, non seulement pour la colo- ration et le patron des dessins, mais encore pour la forme générale du corps : c’est ainsi que ceux placés sur les pédoncules des feuilles avaient une forme remarquablement étroite et allongée. Tous ces stades et tous ces aspects divers formaient un ensemble (1) Il n'existe pas de £ecanium vilis; le Pulvinaria vilis L. est un lout autre Insecte. (63) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 285 fort disparate, bien fait pour modérer les tendances dangereuses de ceux qui, se cantonnant dans leur cabinet de travail au lieu d'observer et d’expérimenter à l'air libre, multiplient les espèces à linfini, sans avoir sous les yeux les pièces indispensables pour étayer leur opinion. Lecanium persicæ (Fab.). — PI. 3, fig. 10. L 43 CORRE Réaumur, 1738, Mém. Ins., IV, pl. 4, fig. 1-9. Chermes clematitis oblongus Geoffroy, 1764, Hist. ab. desIns., p.506, n° 3 — persicæ — DRE — n° 4 — vilis — — — n° 6 — persicæ Fab., 1776, Gen. Ins. Mant., p. 304. ? Coccus — Schrank, 1781, Enum. Ins. Aust., n° 586. Chermes clematitis Gmelin, 1789, Syst. Nat., ed. XIII, p. 2220. ? Coccus berberidis Schr., 1801, Fauna boica, IL, p. 146. Coccus persicæ Fonscolombe, 183%, Ann. Soc. ent. Fr., p. 207. Lecanium — Lôw, 1862, Verhandi. d. K. K. Zool. Bot. Ges. Wien, p. 410. Coccus persicæ Targ., 1867, Stud. sull. Cocc., p. 47, 68. Lecanium cymbiformis Targ., 1868, Coc. Catal., p. 37. — berberidis Sign., 1873, Essais, p. 233. — genistæ Sign., — — _p. 235 et 484. — persicæ Sign., — -— _p. 297. — rosarum + Sign, — — p.257 (nonSn. v. Voll.,1862). — cymbiforme Mayet, 1894, Les Cochenilles de la Vigne, Progr. agr. et vit. Montpellier, separ. p. 11. — persicæ Berlese et Leonardi, 1898, Chermoth. ïtal., HE, n° 65 et 66. — magnoliarum var. hortensiæ Cockerell, 1903, Psyche, p. 19. MORPHOLOGIE. (Sauf indication contraire d’après échantillons sur Vitis.) 1% stade (larve après l’éclosion). — Antennes de 6 articles, le der- nier article le plus long, mamelonné et renflé à la base; les deux pré- cédents paraissant dédoublés par une ligne transversale très marquée ; le 3° paraissant également dédoublé par une ligne transversale vers l'extrémité. Valves anales se terminant par une très longue et forte soie dont la longueur atteint bien le tiers de celle de l’animal. Pores dorsaux ayant l’apparence de petites perforations disposées sur deux lignes longitudinales le long du corps. 286 | D' Pauz MaRcHAL. (64 2e stade. — Antennes grêles et assez longues présentant la formule : 3. 4. 7. 2. 4. (5.6). Les 4°, 5e et 6° articles présentent chacun un étran- element pouvant paraître les dédoubler, l’étranglement du 4° étant placé à sa partie supérieure. Le 7e présente 2 étranglements. — Bor- dure marginale formée non pas d’épines, mais de soies souples, celles qui garnissent les grands lobes préanaux étant plus développées et plus longues que les autres. — Face ventrale : Cuticule ne présentant pas de structures glandulaires apparentes sauf au niveau des lignes stig- matiques où se trouvent les glandes habituelles. — Face dorsale : Trois grandes filières séricipares de chaque côté, avant l’échancrure stigmatique antérieure : 4 entre les 2 échancrures stigmatiques, 6 entre l’échancrure stigmatique postérieure et la fente anale; soit en tout : 10 X 2 — 20 filières disposées en bordure sur la marge dorsale tout autour de l’animal. Elles peuvent émettre de longs filaments soyeux dont nous parlerons à propos du 3° stade. — Pores disséminés sur toute la face dorsale, ne se présentant pas, sur les préparations, avec une structure spéciale, mais se montrant sous l'aspect de perfora- tions arrondies et restant incolores sur la cuticule colorée en rouge par le réactif. Insecte parfait, 9. — Après la 2° mue, dans le courant d'avril, apparaît le 3° stade; la mue reste quelque temps adhérente à la partie postérieure de l’Insecte sous forme d’un petit cordon blanc. La longueur est alors de 4 à 5 millimètres ; la forme est elliptique-allongée, légèrement élargie en. arrière; la teinte est d’un jaune ochracé pâle, formant un fond général sur lequel se détache un réseau constitué par une pigmentation brune. Ce réseau est plus dense et plus accentué tout autour de la région carénale médiane et aussi suivant deux bandes plus ou moins complètes placées sur la moitié antérieure du corps (pl. 3, fig. 10). Si l’on observe ces Lecanium encore fixés sur la plante, dans une serre ou sur des rameaux coupés et dans un vase rempli d’eau, ils se trouveront à l'abri du vent, et l’on pourra alors constater autour de leur corps la présence d’une auréole très curieuse formée par de longs filaments soyeux capillaires qui auront pu se déve- lopper en toute liberté sans se briser. Leur longueur peut dépasser le double de celle du Lecanium. Très fins, transparents comme du verre filé, ayant habituellement une direction rectiligne, ils peuvent aussi, lorsqu'ils atteignent une grande longueur, s’incurver dans dif- férents sens. Ils émergent nettement de ponctuations régulièrement disposées en dedans de la marge de l’Insecte sur sa face dorsale et qui, comme nous le verrons, correspondent à des filières (fig. 33). Ces filaments doivent être formés d’une substance très analogue ou iden- (65) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 287 tique à la fibroïne de la soie : elle est insoluble dans l’alcool, la benzine, difficilement attaquable par la potasse et résisté à l’action des acides, même de l'acide chlorhydrique chaud. Fig. 33. — Lecanium persicæ. Partie postérieure, face dorsale; sur le bord, les filières dorso-marginales émettant de longs fils soyeux. Gr. — 20, Le Lecanium persicæ Fabr., pendant cette première phase du 3° stade se reconnaît donc très facilement sans aucun examen microsco- pique du L. corni à la même époque. Il s’en distingue par sa forme allongée et sa taille plus grande, par le fond de sa coloration plus pâle, par le patron très différent des dessins, enfin par la présence des filaments soyeux en question, ceux-ci ne se rencontrant qu’au 2° stade et en nombre beaucoup plus réduit chez L. corni. A partir du moment où commence la ponte (fin mai en moyenne), la coloration du fond vire au brun d’abord très clair puis de plus en plus foncé, la pigmentation noire qui se détache sur le fond devenant de moins en moins apparente. Jamais pourtant, même après la ponte et la mort de l’Insecte, la coloration ne devient aussi foncée que chez L. corni; elle reste de teinte cannelle ou feuille morte terne ou peu luisante, au lieu de présenter la teinte acajou foncé et brillant que l’on observe surtout sur les gros exemplaires de L. corni. Il est lisse ou finement chagriné dans toute son étendue et ne présente pas sur les bords les rugosités et les rides radiées que l’on rencontre chez L. corni. Il y à une carène médiane marquée surtout chez les individus secs 288 D' PAUL MARCHAL. (66) et se présentant sous la forme d’un pincement ou d’un pli longitu- dinal plus ou moins marqué. Sur les individus vivants, on constate que les filaments soyeux radiés continuent à être sécrétés aux âges avancés du 3° stade bien que d’une façon moins active que dans les âges antérieurs. Si l’on sépare un individu du rameau sur lequel il est fixé et qu’on lexamine par sa face ventrale, après avoir retiré les œufs qui peuvent rester dans sa concavité, on constate la présence de sécrétions blanches affectant la disposition suivante : 1° une zone pa- ramarginale formée d’une sécrétion très finement filamenteuse; les fils qui la forment, se contournent et se frisent; ils sont légèrement irisés et sont formés évidemment de la même substance que les grands fila- ments dorsaux submarginaux, mais sont beaucoup plus fins; ils pa- raissent prendre naissance uniquement sur cette zone ventrale para- marginale; ceux que l’on peut rencontrer sur le reste de la face ventrale en émanent et ne s’y trouvent que par extension; — 2 des fascies transversales correspondant aux différents segments, celles du thorax étant interrompues sur la ligne médiane. La sécrétion qui forme ces fascies est totalement différente de la première; elle est granuleuse amorphe et de nature cireuse; elle peut s’agglomérer avec les filaments qui émanent de la zone précédente. Tandis que les filaments de la l'e sécrétion sont complètement insolubles dans l’éther, ces granula- tions s’y dissolvent au contraire aisément. Examen microscopique {après traitement par la potasse). Antenne (fig. 34). — Assez longue, grêle, de 8 articles (et non de 7 comme chez L. corni). Formule : 3.4. (1.2) 5.8. (6.7) (d’après exem- plaires sur Vigne de provenances diverses). L'article 3 est en général notablement plus long que le 4°; le 5° nettement plus long que les suivants, porte vers son extrémité distale un étranglement marqué, au niveau duquel se trouvent quelques soies en verticille. Les articles 6 et 7 sont en apparence dédoublés par une ligne transversale médiane correspondant à un verticille de soies. Le dernier article est mame- lonné et à peine plus long que les précédents. Bordure marginale. — Formée de soies et non d’épines : celles qui garnissent les lobes préanaux vers leurs extrémités sont fortes et presque spiniformes, — Épines stigmatiques fortes, la médiane étant in- curvée et notablement plus grosse que les deux autres, mais pas beau- coup plus longue (fig. 36). Fig. 34. Fig. 35. Fig. 36. Lecanium persicæ. Lecanium persicæ. Lecanium persicæ. Antenne d’après un Antenne d’après un in- 3° Stade jeune. dividu vivant sur dividu sur Berberis Épines stigmatiques d’après Ja Vigne. Gr. — vulgaris (échantillon un échantillon sur la 126. de la Chermotheca Vigne. Gr. = 245. ilalica de Berlese). Gr4—=126% Soies anales. — Au nombre de 6. Revétement cuticulaire ventral. — Grandes glandes discoïdales dispo- sées en bandes transversales sur la moitié postérieure des anneaux thoraciques et abdominaux, d’une facon très analogue à celle dont sont disposées les mêmes glandes chez L. corni. Cette disposition concorde avec celle des fascies de secrétion blanche granuleuse et cireuse que l’on observe sur la face ventrale de l’Insecte vivant. — Sillons stigmatiques abondamment fournis d'éléments glandulaires. — Glandes tubulaires formant une zone submarginale remarquablement fournie, Ces glandes se présentent, surtout chez les individus encore immatures, comme étroitement pressées et enchevêtrées les unes dans les autres sur les préparations (fig. 37); toutes leurs parties constituantes se distinguent avec une grande netteté : le manchon externe se colorant faiblement, mais néanmoins très distinct, est rétréci au niveau du Ann. Soc.ent. Fr., LXXVII [1908]. 19 . L 290 D' PAUL MaRcHAL. (68) point où il se continue avec le manchon interne et se dilate ensuite de facon à prendre la forme d’une bouteille; le manchon interne est étroit, tubulaire et très coloré, il porte en dedans la tigelle cespitée habituelle. Dans les sujets âgés et desséchés, ces glandes sont plus ou moins déformées. Les glandes tubu- laires sont évidemment celles qui sécrètent la sécrétion soyeuse et filamenteuse submarginale qui fait adhérer l’Insecte à son support. — Pores glandulaires arrondis, dissé- minés sur toute la face ventrale sur- Fig. 37. — Lecanium persicæ. (OU au niveau de la zone submargi- Une partie de la zone submar- alé précédente. IIS sont aussi très ginale de glandes tubulaires développés et nombreux dans la dorsales. Gr: — 290. région antérieure comprise entre le bord antérieur de la tête et la base des antennes. Ces pores, nettement circonscrits par une ligne cir- culaire, apparaissent très nettement et sans aréole spéciale autour d'eux dans les formes jeunes; plus tard, lorsque le test se durcit et s’épaissit, ils se présentent sous la forme de points occupant le centre de cercles incolores ayant l'aspect de perforations. Revétement cuticulaire dorsal. — Glandes filières séricipares dorso- marginales persistantes et plus nombreuses même qu'au 2stade (fig. 33). Elles sont de chaque côté au nombre de 5 à 6 avant la première échancrure stigmatique : 2 entre les 2 échanerures stigmatiques ; 7 (parfois 6) entre l’échancrure stigmatique postérieure et la fente anale, soit donc une trentaine sur toute la périphérie. Leur nombre d’ailleurs est variable, mais dans des limites d’une très faibl: étendue; on peut parfois trouver 1% glandes d’un côté et 15 glandes de l’autre sur le même individu. Nombreux pores glandulaires dorsaux ; le point qui leur correspond ne se chitinisant pas ou plus faiblement qu’ail- leurs, il en résulte la formation de petites aréoles claires, sans con- tour linéaire marqué, et apparaissant comme autant de perforations, tout le reste du test se colorant d’une facon uniforme, sans soies ou autres particularités de structure apparentes. BIOLOGIE, HABITAT. Distribution géographique et plantes nourricières. — Cette espèce est surtout commune dans l’Europe méridionale et centrale; elle est (69) Notes sur les Cochenilles de l’Europe. 291 rare ou manque dans les contrées septentrionales. Sa distribution semble, à ce point de vue, inverse de celle de L. corni qui a beaucoup de plantes nourricières identiques à celles de L. persicæ Fab. Il en résulte que les auteurs du Nord, ne connaissant que le L. corni, décri- vent celui-ci comme étant le L. persicæ et confondent les deux espèces dans la synonymie. Les auteurs du Midi font une confusion analogue ; mais comme ils ne connaissent en général que le Lecanium persicæ Fab., c’est ce dernier qu’ils prennent comme base de leurs descriptions. Newstead n’a évidemment pas rencontré le vrai Lecanium persicæ en Grande-Bretagne; d’après les auteurs et d’après les échantillons recus, il paraît également manquer en Allemagne (au moins dans l'Allemagne du Nord). Il ne doit pas être commun en Suisse, car le travail de Hoïer ne fait mention d'aucune espèce qui puisse s’y rapporter et je n’en ai pas rencontré moi-même, tandis que le Lecanium corni y est au contraire très répandu. Sur le Pêcher (Amygdalus persica), il a été observé et figuré par Réaumur, puis par Geoffroy; du titre même du livre de ce dernier auteur, il semble bien résulter que c’est aux environs de Paris qu’il la rencontré et il lui donne le nom de Chermes persicæ oblongus. Cette Cochenille ne doit pas être, en tout cas, bien commune sur le Pêcher aux environs de Paris et pour ma part je n’ai pu encore ly rencontrer. En revanche, j'ai contaminé en 1907 un Pêcher avec le L. persicæ de la Vigne et j'ai obtenu en 1908 un Lecanium unique, qui s’est norma- lement développé et a pondu dans le courant de juin, mais dont Ja taille resta au-dessous de la moyenne et qui n’arriva pas à prendre l'aspect de maturité définitif, fait qui, sans aucun doute, doit être attribué à ce que le rameau sur lequel il se trouvait avait perdu ses feuilles et ne re- cevait presque plus de sève. Il y à évidemment une accoutumance de lespèce à une plante donnée au bout d’un certain nombre de générations et c’est ce qui ex- plique que je n'ai obtenu qu'un exemplaire sur le Pêcher en me ser- vant du Lecanium de la Vigne. Il est plus difficile pour les Lecanium de prendre pied sur une plante nouvelle que de continuer à vivre sur la plante à laquelle ils étaient habitués et un très grand nombre avor- tent sans pouvoir y réussir. Ritzema-Bos a fait connaître pour les Né- matodes des plantes des faits analogues. Sur la Vigne (Vitis europæa) (!), c’est une espèce souvent très (1) I serait à vérifier s'il n'existe pas de faibles différences morphologi- 292 D' PauL MARCHAL. (70) abondante, connue vulgairement dans le midi de la France sous le nom de Cochenille oblongue de la Vigne (V. Mayet). Je l'ai recue aussi de régions diverses de la France, notamment des environs de Moulins (Allier), de Bourbonne-les-Bains (H'°-Marne), de Lesparre (Gironde) et du Mans (Sarthe). Elle est commune sur la Vigne en Italie et M. Cholodkovsky me l’a adressée du Caucasé. Sur l'Épine-vinette (Berberis vulgaris), d'après Berlese et Leonardi (Chermotheca italica, fase. 2, n° 49), on trouve en Italie (Trentin) un Lecanium auquel ils donnent le nom de L. berberidis Schrank et qu'ils considèrent comme distinct et très voisin de L. persicæ. J'ai fait des pré- parations avec les exemplaires de la Chermotheca et j'ai trouvé une très grande similitude entre eux et le L. persicæ de la Vigne; les antennes (fig. 35) m'ont paru seulement plus étirées, le 4° article étant un peu plus long que le 3°, tandis que dans le L. persicæ de la Vigne c’est l’in- verse qui se produit (fig. 34); le à° article est aussi en général un peu plus long que chez L. persicæ de la Vigne et très souvent il égale, ou peu s’en faut, le 4°. Ces différences me paraissent faibles pour motiver l'établissement d’une espèce, d'autant plus que, sur d’autres plantes, comme nous allons le voir, on peut trouver des caractères intermé- diaires. Le Lecanium berberidis « Schrank » (!), trouvé par Fr. Low aux environs de Vienne en Autriche sur Berberis vulgaris, d’après la courte description qu'il en donne, doit être la même espèce. Le Lecanium berberidis « Schrank, Low », de Signoret, très commun, d’après cet auteur, sur les Épines-vinettes, à Annecy, le long du Fier, semble aussi s’y rapporter mais d’une facon plus douteuse. Malgré mes recherches sur les Épines-vinettes si abondantes dans la montagne aux environs de Sion (Valais), je n’ai jamais rencontré de Lecaniums sur cette plante, non plus d’ailleurs que sur celles des environs de Paris. Sur la Clématite (Clematis vitalba), j'ai trouvé à Fontenay-aux-Roses (Seine) un Lecanium dont les caractères, notamment ceux des articles de l'antenne sont absolument les mêmes que ceux du L. berberidis de la Chermotheca ; c’est évidemment la forme désignée par Geoffroy sous le nom de Chermes clematitis oblongus. Jai retrouvé le même Lecanium sur la même plante, en Corse, à Corte, en avril 1908. Il se trouvait au stade rayé et présentait un aspect ques entre les Zecanium vivant sur le Pêcher et ceux vivant sur la Vigne. Je n’ai pas encore pu faire l'examen pour les échantillons du Pécher. (1) Le véritable Coccus berberidis Schrank ne paraît pas être un Leca- nium, mais un Chionaspis ou un Mytilaspis? (74) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 293 identique à celui de la Vigne au stade correspondant. J'ai essayé sans succès de cultiver le Lecanium persice de la Vigne sur la Clématite. Cette expérience négative ne peut nullement d’ailleurs être invoquée en faveur de l’autonomie spécifique des Lecaniums vivant sur les deux plantes, d’abord parce qu’elle est isolée, ensuite parce qu'il est naturel de penser qu'il se forme pour les Cochenilles des races adaptées aux plantes sur lesquelles elles se multiplient depuis plusieurs générations. Sur le Jasmin de Virginie (Tecoma radicans), aux environs de Paris, j'ai observé un Lecanium répondant au même type et que j'identifie au L. persiceæ. Sur la Glycine (Wistaria sinensis), j'ai trouvé les mêmes Cochenilles en très grande abondance à Hyères (Var), le 7 mai 1908 ; elles formaient une couche continue à la surface de nombreux rameaux. CE] Sur les Hortensias (Hydrangea hortensia), j'ai recu de Nice et de Montpellier un Lecanium qui peut recouvrir entièrement les rameaux de la plante et qui présente des caractères semblables, le 3° article étant nettement plus court que le 4° sur certains échantillons, tandis que sur d’autres il est aussi long. La taille de l’Insecte est plus petite que celle du L. persicæ de la Vigne. C’est ce Lecanium, qui, d’après mes échantillons, sans autres raisons que celles de la taille et de la teinte, à été décrit par Cockerell (Psyche, 1903), sous le nom de Eu- lecanium magnoliarum CKIl var. hortensie. Sur le Rosier (Rosa), le Lecanium persice se rencontre fréquem- ment; je l’ai trouvé aux environs de Paris et on me l’a adressé de Poi- tiers (dép. de la Vienne); on peut aussi bien le rapporter au L. per- sicæ de la Vigne qu’au Lecanium berberidis de la Chermotheca; car les caractères de longueur des articles de l'antenne sont variables, le 3° article étant tantôt plus court, tantôt plus long que le 4°. J'ai trouvé cette forme sur le Rosier, associée au Lecanium corni. C’est évidem- ment le même Lecanium qui a été décrit par Signoret (Essais, p. 257), sous le nom de L. rosarum Snell. v. Vollenh. Sur le Mürier (Morus), le Lecanium persicæ a été récolté en France, à Aix, par Boyer de Fonscolombe. Il est, d'après Berlese et Leonardi, fréquent dans l'Italie septentrionale et il peut se multiplier sur cet arbre en grande abondance. On en trouve des échantillons dans la Chermotheca, fasc. I, n° 65. Le Lecanium mori Sign., récolté par Signoret à Albertville (Savoie), paraît être au contraire le Lecaniuwm corni; il en est de même pour le Lecanium désigné par Ribaga sous le nom de persicæ et observé par lui sur un Mürier dans le Nord de 294 D' Pauz MARCHAL. (72) l'Italie (!) : malgré les clichés 6 et 7 utilisés pour l'illustration et qui se rapportent au vrai L. persicæ Fab., il semble bien s’agir du L. corni ou d’un mélange des deux espèces. Sur un grand Genêt épineux très commun dans le midi (Calicotome spinosa), j'ai trouvé à Antibes (Alpes-Maritimes), sous les Pins, dans les premiers jours de mai de 1908 un Lecanium identique au Lecanium persicæe de la Vigne ; c’est évidemment sur la même plante, faussement désignée par lui sous le nom de Genista anglica (p. 484), que Signoret a trouvé son Lecanium genistæ dans la même région et les mêmes conditions d'habitat. D’après ces circonstances et d’après la description qu’il en donne, on peut considérer L. genistæ Sign. comme synonyme de L. persicæ Fab. Reproduction et évolution (cf. Réaumur). — Le mâle de Lecanium persicæ est très rare, et, à part ce qu’en dit Geoffroy, on ne trouve guère de renseignements à cet égard dans la bibliographie (?). Ribaga à pourtant donné une description et une figure du L. persicæ mâle, d’après des exemplaires vivant sur le Mürier (Boll. Ent. Agr., 1901. p. 53); mais cet auteur semble confondre dans sa description les deux espèces L. corni et L. persicæ. Bien que j'observe depuis plusieurs années les générations de L. persicæ sur la Vigne dans mon jardin, je n'ai jamais vu de coques de mäles aux environs de Paris. Cette année toutelois, dans le midi de la France, j'en ai trouvé un petit nom- bre à Hyères (Var) sur une Glycine qui se trouvait envahie au plus haut degré par cette espèce et j'ai pu obtenir l’éclosion des mâles. Réaumur a déjà donné d'excellents renseignements sur la biologie de la Cochenille qui nous occupe. Je l'ai observée d’une façon suivie sur la Vigne, soit en plein air, soit dans une serre, sur un ceps que j'avais contaminé en y attachant le 3 juin 1906 des sarments provenant de la Haute-Marne et couverts de ces Cochenilles. En plein air et sous notre climat, la ponte commence à la fin de mai et se continue pendant le mois de juin. Les œuis très petits sont, au moment de la ponte, entièrement blancs, mais prennent à la fin une teinte rosée pâle ou carnée; les larves ne tardent pas alors à éclore et se fixent sur les feuilles; comme elles sont très petites et de teinte verte, elles ne se voient pas très facilement. En octobre, elles subissent une mue et passent au 2° stade; elles sont alors d’une teinte pâle. (1) Boll. di Entom. ag. Padova, 1901, p. 53. (2) Le Lecanium persicxæ dont Bouché a décrit le mâle paraît être le Lecanium corni. (73) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 295 jaunâtre; leur taille est à peu près double de celle qu’elles avaient en juillet et on les distingue aisément sur les feuilles. Elles se fixent bientôt sur les rameaux à mesure que les feuilles se dessèchent et se détachent, pour hiverner, toutes petites encore, sous la forme du 2° stade. Au printemps, les Insectes commencent à grossir et dans le courant d'avril s'opère la 2e mue : cette mue reste adhérente pendant quelque temps à la partie postérieure de l’Insecte sous la forme d’un petit cor- don blanc qu’on pourrait prendre au premier abord pour une sécrétion ; si on l’examine au microscope, on constate qu'il est bien formé par la cuticule chiffonnée du 2° stade et qu’il en présente toutes les structures caractéristiques. Il se peut que la mue s'effectue aussi dans certains cas par éclate- ment et fractionnement de l’ancienne cuticule, ainsi que le décrit Réau- mur; mais je ne l'ai pas observé. Il résulte de ce qui précède que le Lecanium persicæ Fab. ne pré- sente qu’une génération sous notre climat. Valéry Mayet, à Montpellier, confirme d’ailleurs la description de Réaumur qui ne parle que d’une génération. Ribaga, pour le Nord de l'Italie parle de deux générations ; mais, comme nous l'avons vu, il parait s'agir d’une autre espèce, probablement de L. corni, qui, dans ce cas, aurait deux générations dans le midi, fait concordant avec mon obser- vation sur le Lecanium du Robinia. On trouvera dans Réaumur, sur l’évolution de cet Insecte, beaucoup de renseignements utiles qui peuvent nous dispenser d'entrer dans d’autres détails. Ils ont été d’ailleurs bien résumés par V. Mayet. Lecanium coryli (Linn.) [non Sign., 1873]. — PI. 3, fig. 6. SRE .:.... Réaumur, 1738, Mém. Ins., IV, pl. 3, fig. 4-11. Coccus coryli Linn., 1758, Svst. Nat., ed. X, p. 456, n° 8. — tili®t — — — n°:9: Chermes ulini rotundus Geoffroy, Ch. tiliæ hemisphæricus Geoff., Ch. coryli hemisphæricus Geotf., Ch. quercus ro- tundus fuscus Geof., ne Histoire ab. des Insectes, p. 507, n°: A0; 11° Coccus capreæ Linn., 1767, Syst. Nat., ed. se : ne 741. — — Fab., 1776 Non Ins. Mant., p. 304. — ovatus ulmi.. et Ro salicis De Geer 1776, Mém. pour lP'Hist. des Insectes, VI, pl. 28, fig. 7-12 (ui) et fig. 13 {salicis). 296 D' PAUL MARCHAL. (74) i Coccus alni Modeer, 1778, Goetheborgsk Vetensk. Hand. p. 417 [d’a- près Douglas et Newstead]. — salicum Fab., 1781, Spec. Insect. IT, p. 394. — coryli — —— — p 1394 n9#7: — tilie — — — p. 394, n° 10. -— mali Schrk., 1781, Enumer. Ins. Austriæ, p. 295, n° 587. — ulmi + Gmelin, 1789, Syst. Nat., éd. XIII [non Linn., 1758]. — fuscus — — — aceris Fab., 1794, Entom. system. IV, p. 225. — alni Schrank, 1801, Fauna boica, IE, 4, p. 144. — 2pyri — — —- [pourrait être aussi bien Lecanium corni]. — vubi — — — p. 144. — aceris campestris Schr., — p. 447. Lecanium gibber Dalman, 1825, K. vet. Acad. Handl,, p. 366 [d’après Newstead]. — cypræola Dalman, 4825 Act. Holm., p. 367. Calypticus fasciatus Costa, 1835, Fauna Reg. Nap. p. 44. Lecanium juglandis Bouché, 1844, Stettin. Ent. Zeit., p. 299. — aceris Bouché, 1844, — — p- 299. Coccus æsculi Kollar, 1848, Sitz. Akad. Wiss. Wien [d’après Newstead]. Lecanium salicis Bouché, 1851, Stettin. Ent. Zeit., p. 111. — fasciatum Targ., 1868, Cocc. Catal., p. 37. — genevense Targ., 1868, — D:'98: — juglandis Sign., aceris Sign., æsculi Sign., capreæ Sign., cornti + Sign. (non Bouché), fuscus Sign., gene- vense Sign, gibber Sign., pyri Sign., tilie Sign. ulmi + Sign. (non Linné), 1873, Essais, p. 236- 262. = iuglandis Goethe, pyri Goethe, 1884, Iahrb. des Nassau Ver. für Notur., separ., p. 18, 19. — variegatum Goethe, 1884, ibid., p. 24. — cerasi Goethe, 1884, — — genevense Douglas, 1885, Entom. month. Mag., XXI, p. 15 [voir aussi : 1886, X XIII, p. 25. 28; 1891, XX VII, p. 267 ; 4896, XXXII, p. 182]. — ulmi + Douglas, alni Douglas, 1886, Entom. month. Mag., XXII, p. 79. 80. — distinguendum Douglas, 1891 et 1892, Entom. month. Mag., XXVIL, p. 96 et XX VIII, p. 406. À — rubi Douglas, 1892, Entom. month. Mag., XX VII, p. 105. (75) Notes sur les Cochenilles de l’Europe. 297 Lecanium capreæ Douglas, 1892, Entom. month. Mag., XX VII, p. 278, fig. Let 2. — Kinget Reh, 19014, Iahrb. d. Hamburg. Wiss. Ans- SstNRe talten, XVIII, [1900], separ., p. 4. ler cerasorum Cockerell, 1900, IXOpA AE Eulecanium genevense var. Marchali Cocker ell, 4903, Psyche, p. 20. Lecanium capreæ Newstead, 1903, Mon. Brit. Coc., IT, p. 105. L. (Eulecanium) Hoferi King, L. (Saissetia) capreæ King, ? L. (Euleca- nium) Websteri var. mirabilis King; apud Hoîer, 1903, Mittheil. Schweiz. ent. Ges. X, p. 477-483. — — Reh., ?L.{Eulecanium) Websteri var. mirabilis Reh, L.{Saissetia) capreæ Reh,1903, Allgem. Zeit. Î. Entom., p. 408, 416. ? L. (Saissetia) cerasorum Reh, 1903, ibid., p. 417. MORPHOLOGIE. Cf. Newstead et De Geer. Le Lecanium coryli L. présente des caractères bien marqués et faci- lement reconnaissables. Les difficultés qu'offrait son identification avaient été créées seulement par les écrits des auteurs qui s’en étaient occupés et qui lui avaient donné des noms divers suivant les plantes ur lesquelles ils l'avaient trouvé ou suivant son degré d'évolution plus ou moins avancé. Newstead, en réunissant sous le nom de L. ca- preæ L. beaucoup de ces prétendues espèces, et en étudiant un certain nombre de caractères de l'Insecte observé à l’état vivant et à différentes époques de son développement, a fait faire un très grand progrès à la question. — J'apporte ici une nouvelle contribution à la connaissance de cet Insecte; l’un des faits intéressants qui en résulte est l’incorporation dans cette espèce du Lecanium juglandis Bouché que j'ai retrouvé aux environs de Paris et en Suisse sur le Noyer (Juglans regia) et que j'ai pu étudier à tous ses différents stades. J'ai fait l'étude microscopique du L. coryli sur un grand nombre de plantes (Rosier, Pommier, Prunier, Noisetier, Orme, Noyer, Chêne, etc.) et j'ai toujours reconnu chez cette espèce l'existence des caractères qui sont exposés ci-dessous. 2° stade (de septembre à fin mars ou avril). @. — De forme ovalaire, large, bombée dorsalement; coloration brune. — Antenne (fig. 38) de 6 articles, épaisse, conique; formule approchée : 3 (5. 6) (4. 2) 1; 1 et % presque égaux, 3° égalant à la Fig.38.— Lecanium coryli. Antenne de la femelle au 2° stade. Gr. — 180. D' Pauz MARCHAL. (76) fois le 4° et le 5°; 6° présentant un fort étrangle- ment pouvant simuler ur article. — Épines marginales nombreuses, à tubereule d'insertion large et discoïdal, diminuant graduellement de diamètre de l'extrémité adhérente à l'extrémité libre, mais nettement tronquées au niveau de cette dernière, Épines stigmatiques obtuses, lé- cerement incurvées, se renflant graduellement en massues vers leurs extrémités libres, égales aux épines marginales, ou à peine plus longues. Pas de glandes submarginales. — Pattes fortes trapues. — Valves anales larges en forme de forceps, échancrées et sinueuses en dedans. Six soies anales. d. (Fig. 39 et 40). — Forme ovalaire notable- ment plus allongée que pour la femelle (fig. 39). — Antenne de 7 articles: formule approchée 3. (6. 7) 5. 4. 2. 1. — Une bordure submargi- nale de glandes tubulaires ayant la forme habi- tuelle:; en outre deux rangs longitudinaux dor- saux de glandes tubulaires analogues, mais beaucoup plus courtes et sans tigelles inter- nes distinctes ou persistantes sur les prépa- rations, ces deux rangées de glandes étant disposées de chaque côté de la région ca- rénale et réunies à leurs extrémités anté- rieures par une anastomose transversale : elles correspondent évidemment aux crêtes blanches que l’on voit sur la coque du mâle au moment de sa transformation. Le reste comme chez la femelle. A l’état vivant, les Insectes G ou © pré- sentent sur les bords une frange blanche (fig. M) formée de prolongements cylindri- ques étranglés vers la base et atténués à leurs extrémités libres donnant à l'animal un aspect cilié. Ces prolongements sont formés d’une sécrétion cireuse; ils dispa- raissent après traitement par l’alcoo! et la potasse, et chacun d'eux correspond à une épine marginale qui se trouve englobée dans u ‘ ‘ 2 ‘ ‘ ‘ = Fig. 39. — Lecanium co- ryli. Mâle, 2° stade; figure indiquant la dis- position générale du système glandulaire. Gr. 1 (77) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 299 la sécrétion; chaque épine doit donc représenter un canal ciripare. On peut reconnaitre sur les individus frais que les épines n'ont pas une disposition absolument marginale, mais que les insertions sont Fig. 41. — Lecanium coryli.2° stade ; frange marginale formée de Fig. 40. — Lecanium coryli. Mäle, 2° stade; région prolongements cireux. antérieure du côté droit, face ventrale. Gr. — 180. Très grossie. placées un peu du côté dorsal; si lon met au point sur la face ven- trale, on voit au contraire près du bord une rangée de soies courtes et espacées. Insecte parfait © (pl. 3, fig. 6). — Pendant le mois d'avril et la plus grande partie du mois de mai, la femelle est remarquable par sa colo- ration bariolée présentant un fond blanc ou vieil ivoire, parfois teinté de jaune ou de rosé, sur lequel se détachent des macules plus ou moins découpées ou frangées en bandes transversales de couleur brune ou olivätre; le patron suivant lequel les dessins sont disposés est d’ailleurs très variable : tantôt la coloration claire, tantôt la coloration foncée domine; cela dépend à la fois des degrés d'évolution et des particu- larités individuelles. La partie centrale est généralement claire et entourée d’une zone foncée se frangeant en prolongements trans- versaux irréguliers du côté de l’axe médian. Les écailles anales sont de teinte jaune rosé ou carnée. L’Insecte prend rapidement une orme 300 D' PauL MaRcHAL. (78) de plus en plus bombée et vers la fin de mai les dessins disparaissent pour faire place à une coloration générale brun-jaune ou rougeâtre (jamais couleur acajou poli comme L. corni, mais plutôt couleur de noyer ciré), d'abord avec nébulosités noirâtres, celles-ci disparaissant ensuite. La forme devient de plus en plus hémisphérique et souvent même réalise un segment de sphère plus grand que la demi-sphère, l'animal étant un peu étranglé au niveau de son insertion : cet étran- glement peut devenir très marqué chez ceux qui sont fixés sur de petits rameaux et l’Insecte ressemble alors à un Kermès. Le bord suivant lequel se fait l'insertion peut être plus ou moins rebordé; mais il n’y à là rien de constant; tout autour de la Cochenille se trouve sur le rameau un très fin liséré de sécrétion blanche. Lorsque l’Insecte à pris tout son développement, il perd son aspect lisse, devient irrégulièrement bosselé et porte quelques fortes impres- sions à disposition variable; généralement toutefois il y à des im- pressions ponctilormes disposées linéairement de chaque côté de la région correspondant à la carène absente. Sur les bords se trouve une zone étroite et assez finement chagrinée ; quelques lignes ponctuées et courtes peuvent partir en rayonnant de la marge; mais elles sont bien moins nombreuses et moins marquées que chez Lecanium corni. Antennes pouvant présenter de grandes variations et cela souvent sur la même plante : il peut arriver aussi que, sur le même individu, les deux antennes soient dissemblables, sans que l'influence du parasi- tisme paraisse être en cause. Formule la plus habituelle : 3. 4. (5. 6. 7) 1. 2. Les articles 3 et 4 sont souvent réunis par une articulation ou une suture peu distincte et l’on peut rencontrer tous les intermé- diaires entre une indépendance absolue de ces 2 articles ou une fusion complète donnant alors une antenne de 6 articles. Le type que j'ai rencontré le plus souvent correspond à la figure 5 de la planche LIV de Newstead, avec la ligne articulaire séparant les 2 articles 3 et # beaucoup moins marquée ; il est même assez fréquent que cette ligne soit presque ou tout à fait absente et il en résulte alors un 3° article gonflé vers le milieu et de grande taille. Plus rarement, on rencontre des antennes de 8 articles, ce qui paraît en général résulter de lisole- ment en article distinct du segment distal du 4° article (fig. 5° de Newstead). En somme, il y a de irès grandes variations dans'l’antenne, et si l’on suivait l'exemple de certains coccidologistes, il faudrait faire presque autant d'espèces que d'individus! Bien que la présence de parasites favorise et accentue cette variabilité, elle peut se présenter aussi chez les individus non parasités. Épines marginales nombreuses, mais non tronquées comme au (79) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 301 2% stade : celles de lextrémité postérieure du lobe préanal (fig. 43) et celles de la partie antérieure du corps s’effilent à leurs extrémités de facon à constituer des soies flexi- bles; mais ce caractère se perd dans les formes âgées. Épines stigmatiques plus courtes que les & ne épines marginales, en forme de petites baguettes af cylindriques, courtes, légèrement resserrées vers ( > Ÿ ; la base, brièvement et obtusément coniques à $ - leur extrémité (fig. 42). Glandes tubulaires mar- C NS ginales semées irrégulièrement sur une zone ce assez étroite, le long du bord du côté ventral. En CAS outre, très petites glandes dorsales distribuées es sur toute la face dorsale et très nombreuses dans @) le voisinage de la marge. Ces petites glandes dor- sales correspondent aux pores ayant l'aspect de pig. 42. — Lecanium perforations que l’on aperçoit sur le test de coryli. Femelle l'animal entièrement développé et chitinisé. Tes- adulte ; épines stig- sellature du test généralement bien marquée et matiques. Gr. — formant toujours autour de l’échancrure anale des 245. dessins très spéciaux (non figurés ci-dessous). Anneau anal comportant 8 soies fortes et longues, 2 d’entre elles étant — _ —" Le Fig. 43. — Lecanium coryli. Femelle adulte : lobe postérieur et valve anale du côté droit, vus par la face dorsale. Gr. — 80. notablement plus petites et plus gréles que les autres ; ces détails se voient surtout chez les individus dont le tube anal a été artificiel- lement extroversé. 302 D' Patz MARCHAL. (80) BIOLOGIE, HABITAT. CF. Newstead et De Geer. J'ai observé et étudié le L. coryli d’après des échantillons récoltés par moi-même ou par des correspondants sur les plantes suivantes : (4). Rosa : Très commun sur les Rosiers cultivés aux environs de Paris; je l’ai recu aussi en abondance sur les mêmes plantes de Nancy et de Montpellier; ce sont ces exemplaires de Montpellier qui ont été décrits par Cockerell sous le nom de L. genevense Var. Marchali. (2). Pirus communis : sur le Poirier, aux environs de Paris; en outre contamination d’un Poirier à Fontenay-aux-Roses (Seine) avec Lecanium de la même espèce récolté Sur Pommier, le 13 juin 1901 et éducation des jeunes sur le Poirier en 19014 et 1902, jusqu’à l’âge adulte. (3). Pirus malus : récolté sur le Pommier aux environs de Paris; en outre contamination d’un Pommier à Fontenay-aux-Roses, avec Lecanium de la même espèce récolté sur Rosiers, le 4 juin 1901 et éducation des jeunes sur le Pommier en 1901 et 1902 jusqu'à l’âge adulte; — Seeland (Danemark), envoi de M. Boas (forme petite). (5). Cydonia vulgaris : environs de Moulins (Allier). (6). Prunus spinosa : Fontenay-aux-Roses (Seine). (7). Prunus (Mirabellier, Reine-Claude, etc.) : environs de Paris: Nancy (Meurthe-et-Moselle); environs de Moulins (Allier); Wäadenswil (Suisse), échantillons envoyés par M. Hofer et décrits par King sous le nom de L. Hoferi. (8). Prunus armeniaca : Lausanne (Suisse). (9). Cratæegus pyracantha : environs de Paris. (10). Cratæegus sp. : Seeland (Danemark), envoi de M. Boas. (A). Ulmus campestris et U. montana : bois de Clamart, Plessis- Piquet (Seine); Arcachon (Gironde); Lausanne (Suisse). (42) Alnus glutinosa : parc du Plessis-Piquet (Seine). (44). Alnus incana : Hérémence (Valais, Suisse). (45). Quercus robur : Châtenay (Seine), mai 4905; parait rare sur les Chênes aux environs de Paris. (152). Quercus suber : Esterel (Alpes-Maritimes), 4 mai 1908, stade bariolé, bien caractérisé. (81) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 303 (46). Corylus avellana : St-Leu (Seine-et-Oise); Samois (Seine-et- Marne); Nice (Alpes-Maritimes). (47). Salix : pare du Plessis-Piquet (Seine); Villeneuve (Allier). (48). Acer pseudoplatanus et (18%) Acer platanoides : pare du Plessis- Piquet (Seine). (A8P). Acer campestris : S'-Leu (Seine-et-Oise). (49). Cornus sanguinea : bois de Clamart (Seine), 3 mai 1906, stade bariolé; decrit sur cette plante par Signoret, à tort sous le nom de L. corni Bouché. (20). Tilia Sp. : pare du Plessis-Piquet (Seine). (21). Juglans regia : parc du Plessis-Piquet (Seine); Châtenay (Seine); Sion (Suisse); déerit par Bouché sur cette plante sous le nom de Lecanium juglandis; le Lecanium juglandis Bouché, de King et Reh, est une autre espèce (L. corni). En France, j'ai trouvé le L. coryli sur tous les numéros précédents, à l'exception de 8, 10 et 44: il convient en outre de signaler les plantes suivantes, sur lesquelles Signoret l’a indiqué, sans qu'il puisse y avoir confusion avec une autre espèce : Æsculus hippocastanum, Populus virginiana, Cratæegus oxyacantha, plus les plantes correspon- dant aux numéros 2, 3, 11, 14, 15, 18, 19, 20, 21 de la liste ci-dessus. En Suisse : voir les n°° 7, 8, 11, 14, 21. En outre Hofer (1903) le signale sous le nom de L. capreæ Sur Æsculus (Rosskastanien) et les Tilleuls ; sous le nom de Lecanium pyri Schrk., sur le Pommier et le Poirier ; sous le nom de L. Hoferi King, nov. sp., sur Reine-Claude, Poiriers en espaliers, Pommiers, Pruniers (vu échantillons obligeamment communiqués par M. Hofer). En Angleterre, Newstead a mentionné comme plantes nourricières de Lecanium capreæ L. (— L. coryli L.), outre les numéros 1, 3, 7, A4, 2, 45. 16, 17, 18, 20 de la liste précédente : Cratægus oryacantha, Cotoneaster sp., Prunus lauro-cerasus, Cerasus, Æsculus, Evonymus sp. La même espèce a aussi été récoltée par Newstead sur Vaccinium myrtillus et elle a été décrite par Douglas (1891) sur cette plante sous le nom de L. distinguendum. Douglas l'a enfin récoltée en Angleterre sur Rubus et l'a décrite sous le nom de L. rubi Schrank. En Allemagne, Reh indique pour Lecanium capreæ L. (— L. coryli L.), outre les numéros 2, 3, 7, 8, 12, 20 : Æsculus hippocastanum et Carpinus betulus: sous le nom de L. Hoferi, il le signale aussi en Allemagne sur Ulmus et sur Pirus malus. Judeisch et Nitsche le men- tionnent sous le nom de L. aceris et, d’après ces auteurs, il peut se 30% D' Pauz MarcHAL. (82) multiplier sur l’Acer campestris avec une extrème intensité. Ils ont représenté un rameau d'Érable champêtre entièrement recouvert de ces Insectes. En Bohême, Schrank le mentionne sous le nom de Coccus aceris campestris sur l'Érable champêtre, sous le nom de Coccus alni sur lAulne et sous le nom de Coccus rubi sur la Ronce (Brombeeren). En Hollande, dès 1776, De Geer l’a signalé et très bien décrit et figuré sur lOrme. Au Danemark, M. Boas à recueilli des échantillons de cet Insecte qu'il m'a communiqués (n° 3 et 10 de la liste précédente). En Suède, Linné le mentionne dans sa Fauna Svecica sous le nom de Coccus coryli (n° 1020, p. 265) et de Coccus tiliæ (n° 1021). Reh le signale également en Suède sur Cratægus coccinea (échantillons de Sven Lampa), sous le nom de L. capreæ. En Italie, cette espèce doit être répandue et a été signalée sous dif- férents noms par Costa, Targioni-Tozzetti et Leonardi. Le Lecanium coryli est en somme une espèce très polyphage et très répandue. Les mäles de cette espèce sont toujours assez nombreux; l’accou- plement que j'ai pu observer et qui se passe exactement comme l’in- dique Réaumur pour L. prunastri a lieu dès le début du printemps. L’accroissement des femelles est ensuite très rapide, et l’évolution se fait d’une facon plus précoce que pour Lecanium corni. Ces Coche- nilles sont très recherchées par les Fourmis et leurs allées et venues peuvent guider pour les découvrir. Lecanium pulchrum King. — PI]. 3, fig. 7-9. Lecanium quercus ap. de Lapasse (Revue des Eaux et Forêts, XXXV, p. 407-411, 1896). — Lecanium quercus ap. Henry ‘Feuille des Jeunes Nat., année 28, p. 138-141, 1898). — Eulecanium alni var. rufulum Cockerell (Psyehe, février 1903, p. 21). — Lecanium (Eulecanium) pulchrum King, ap. Reh (Allgem. Zeit. für Entom., VIIL, p. 410, 1903). MORPHOLOGIE. Cette espèce ressemble beaucoup, à première vue, au Lecanium corni; mais elle s’en distingue pourtant par des caractères fort nets. 2e stade. — Il se distingue du stade correspondant de L. corni par les caractères suivants : 1° Absence des à paires de grandes glandes séricipares dorso-mar- ginales (caractère de premier ordre). (83) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 305 20 Épines marginales moins longues et moins développées que chez L. corni, et de plus disposées en avant sur un seul rang, comme pour le reste du pourtour du corps. 3° Écailles anales plus allongées, plus aiguës vers l'extrémité que chez L. corni, et légèrement sinueuses ; ce caractère est plus difficile à apprécier et a moins de valeur que les deux premiers. Insecte parfait ©.— Avant la ponte, en mai ou au début de juin, le fond de la coloration est jaune ou jaune rougeûtre; les marbrures ou bandes noires sont beaucoup moins marquées que chez L. corni : seulement quelques bandes transversales noirâtres à reflet bleuté marquées surtout en avant, et généralement interrompues ou formées de taches alignées mais bien séparées les unes des autres (pl. 3, fig. 9). Sur la partie médiane dorsale, reste pendant longtemps une bande longitudinale jaune assez claire, tandis que le reste de l'animal a pris une coloration d’un brun roux. Cette bande jaune correspond à la ca- rène absente et est entourée d’une zone plus fon- cée, celle-ci affectant souvent la forme d’un V irrégulier à sommet antérieur : les lignes noires transversales s’interrompent d’une facon plus ou moins complète au niveau de la bande jaune longitudinale et médiane. Suivant les localités, on peut observer des variations de coloration assez notables, chacune d'elles présentant une certaine constance pour une localité donnée. Au moment de la ponte, toute la surface de l’animal prend une coloration feuille morte ou brun roux; sur la teinte générale continuent à se détacher quel- ques nébulosités noires et diffuses à reflet légère- ment bleuté, pouvant former au milieu une sorte de V à sommet antérieur ; les bandes pigmentées transversales disparaissent. La taille reste tou- jours plus petite que celle de L. corni; au lieu d'être ovalaire, l’Insecte est assez fortement dilaté en arrière, presque cordiforme (pl. 3, fig. 7 et 8). Il ne présente pas à maturité (juillet), l'aspect acajou brillant et poli de L. corni, mais un aspect plutôt ciré et de teinte feuille morte assez claire ; il est beaucoup moins rugueux et à plis margi- Fig. 44. — Leca- naux bien moins marqués que L. corni. Sa sur- nium pulchrum. face est en somme à peu près lisse; il est seule- Antenne. Gr. — ment un peu ondulé ou plissé sur les bords; mais 245. Ann. Soc. ent. Fr., LXXvII [1908]. 20 306 D' Pauz MARCHAL. (8%) ces plis qui n'existent que chez les individus àgés ne sont pas accen- tués et rugueux comme chez L. corni. Il n’y a pas non plus de ponc- tuations enfoncées comme dans cette espèce. Les antennes sont très analogues à celles de L. corni. Le dernier ou 7° article est généralement un peu plus long et égale à peu près le 3e et le 4°. La formule est : (3. 4. 7) 2. 4 (5. 6). A l'examen microscopique, on constate en outre les caractères dif- férentiels suivants : QUES FESSES — ne see = ; et y L / ° 7 — ('e) a) 1e) (@) A CG Î = ll) 2 - - (19) NC } _ 6) S = Le © @) . 1e S C4 E { (le 8) (0) 2) (@ C4 e o (e) = y LS €; là : ©) Ke ù 8 @ Le \ (2) ©) ®) ©) Fig. 45. — Lecanium pulchrum. Bord frontal. Gr. — 264. Deuxième épine marginale, en partant de la fente interlobaire posté- rieure avant un aspect spiniforme semblable aux S autres, seulement un peu plus longue, au lieu Ne d'être sétacée à son extrémité comme chez L. . corni. Epines marginales proportionnellement plus courtes et plus épaisses que chez L corni, disposées en avant sur un seul rang (ce dernier . caractère pourtant moins net qu’au 2° stade), “4 Sur la partie dorsale et médiane, en avant de la « 4 région anale (région carénale postérieure), épines plus longues, plus fortes et plus nombreuses que « chez Lecaniwm corni: tubercules semés entre A ces épines au contraire moins distincts, surtout au 3° stade jeune, et parfois réduits à des points er difficilement discernables. L'examen de cette À aire préanale permet seul assez souvent de re- connaitre les deux espèces. 4N f te Fig. 46. — Leca- nium pulchrum. Aire carénale pos- térieure, Gr. — Ce Lecanium n'a jusqu'ici été observé qu’en 120. France, J1 peut se multiplier avec une intensité BIOLOGIE, HABITAT. Fe amitié (83) Notes sur les Cochenilles de l'Europe. 307 prodigieuse sur le Chêne (Quercus robur), sur le Charme (Carpinus betula) et le Châtaignier (Castanea sativa). De Lapasse l’a observé le premier en 4896 dans les forêts de la Haute-Garonne et du Tarn-et- Garonne. Il est à remarquer que cette année 1896 qui est la première pendant laquelle l’Insecte ait été signalé d’une facon reconnaissable, a été marquée par une énorme multiplication de lInsecte dans diffé- rentes régions de la France. Henry (1898) l'indique comme ayant donné lieu à de véritables invasions en 1896 sur les taillis de Chêne ou de Charme aux environs de Poitiers (Vienne) et à Festigny (Yonne), sur les taillis de Châtaignier aux environs de Lourdes (H'°°-Pyrénées). D'après le même auteur, il a été très commun pendant la même année aux environs de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Le Lecanium quercus, signalé en Allemagne par Altum (1882), n’a rien de commun avec cette espèce, mais est l’Asterolecanium quercicola Bouché; celui de Henschel (1895), également signalé en Allemagne, est le Kermes quercus (L.). — Celui appelé par Signoret L. quercus L. et décrit d’après des exem- plaires incomplets d'Amérique, n’est pas identifiable et doit être an- nulé; de plus, il à été faussement nommé par Signoret, car le Coccus quercus de Linné est un Kermes. J'ai pu observer un grand nombre d'échantillons de Lecanium pul- chrum de diverses provenances et à tous les stades. En 1896, la 1° année d’invasion signalée ci-dessus, un premier envoi de la Vienne me fut fait au mois de juin par l'entremise du Syndicat des Agriculteurs de France : on estimait à ce moment à 200 hectares la surface de bois attaquée par l’Insecte aux environs de Poitiers. Les taillis envahis semblaient avoir été roussis par le feu ou par la gelée. Les pousses se desséchaient, et la teinte noire formée par la fumagine qui se développait en abondance sur la sécrétion des Lecanium con- tribuait encore à donner l'impression d’un bois dévasté par un in- cendie. En 1901 et 1902 le mal ne fit que s’aggraver. Sur de nombreux échantillons de Chêne et de Charme qui me furent envoyés, les Le- canium étaient si nombreux qu'ils recouvraient leur surface d’une facon complète et chevauchaient même par places les uns sur les autres. M. Larvaron, professeur départemental d'Agriculture à Poitiers, m'écrivait alors : « Le Lecanium quercus continue à faire ses ravages dans les taillis et les futaies. Le fléau paraît avoir eu son origine dans les taillis des communes de Dieuné et de Vernon; mais il a gagné tous les bois avoisinants, occupant aujourd'hui une surface de plus de 1.000 hectares. Il est rare de trouver un bois de Chênes dans ses pousses de 4, 2 et 3 ans, sans qu’il porte ces petites tortues, souvent si nombreuses qu'elles se juxtaposent ou chevauchent les unes sur les 308 Dr Pauz MARGHAL. | (86) autres, en donnant au rameau un aspect verruqueux ». Malgré le pré- judice qu'il cause, le Lecanium ne tue pas les arbres : la première pousse est seulement retardée de 15 à 30 jours d’après de Lapasse, et la seconde pousse qui se produit en juillet, n'ayant pas à souffrir, les arbres peuvent reprendre une force suffisante. « La faculté remar- quable du Chêne de compléter son appareil foliacé par la pousse d'été jui donne une vitalité particulière et lui permet de réparer les brèches faites dans la pousse du printemps. » En 1906 et 1907, le Lecanium pulchrum m'a été envoyé des en- virons de Moulins (Allier), par M. l'abbé Pierre. Il s’est montré égale- ment très abondant et fort nuisible dans les taillis de cette région sur les Chênes, les Charmes et les Noisetiers (Corylus avellana): dans certains endroits aussi (Montvicq, Bois de Chapeau), sur les Châtai- gniers. Sur les mêmes rameaux de Noisetier, j'ai pu trouver en même temps le Lecanium pulchrum et le Lecanium corni, l'un et l’autre parfaitement caractérisés. Le L. pulchrum m'a été aussi envoyé de la même région sur le Bouleau (Betula pendula) : il y est relativement rare; certains rameaux de la forêt de Dreuille (Allier) en étaient pour- tant chargés. Il est à noter que la forme sur Bouleau est particuliè- rement petite. On voit, d’après ce qui précède, que le Lecanium pulchrum a une grande prédilection pour les Cupulifères et qu'il peut se trouver sur différentes espèces. D’après les nombreux échantillons de plantes atta- quées qui ont été récoltés par M. l’abbé Pierre dans les taillis envahis et qu'il m'a adressés, on peut en outre se rendre compte qu'il peut se développer sur d’autres végétaux ligneux se trouvant à proximité des Cupulifères contaminés, mais généralement en petit nombre et sans grande chance de s’y maintenir. — Les plantes envoyées par M. l'abbé Pierre sur lesquelles j'ai constaté sa présence à l’état complètement développé sont, outre les cinq appartenant à la famille des Cupulifères que j'ai déjà citées : Ulex europœus, Rosa arvensis, Rubus, Sarotham- NUS SCOPATÈUS. Au moment du 1° et du 2° stade, quand les Insectes sont encore mobiles, et notamment en novembre, au moment où les jeunes Insectes quittent les feuilles de leurs plantes nourricières habituelles, on peut les rencontrer sur toutes les plantes basses formant le sous-bois (Rubus, Potentilla, Betonia officinalis, Serratula, Glechoma hederaceum, Angelica sylvestris, Hypericum, Veronica eic.). Au printemps suivant, elles peuvent même s’y développer et parvenir à un 3° stade avancé, comme je l'ai constaté sur Veronica chamædrys et sur Hypericum pulchrum. “SR (87) Notes sur les Cochenilles de l’Europe. 309 Expérimentalement, j'ai pu les faire développer, mais seulement jusqu’au 2 stade ou au commencement du 3°; sur le Pommier, le Prunier et le Framboisier ; tous les Lecanium qui s'étaient fixés l’année précédente disparurent au début du printemps sans laisser de traces. Sur le Rosier, le Groseillier et la Vigne l'échec fut complet et rien ne se développa. Malgré le très grand nombre d'individus que j'ai pu observer, je n'ai jamais rencontré de mâles à aucun stade. Les auteurs qui m'ont précédé n’en ont pas signalé davantage. Cette espèce doit donc se multiplier uniquement ou presque uniquement par parthénogénèse. La ponte a lieu dans le courant de juin. Les œufs blancs et très petits sont très semblables à ceux de Lecanium corni et se comptent par milliers ; vers la fin de leur développement, ils prennent une teinte jaune rosé; l’éclosion des larves a lieu dans la première quinzaine de juillet et le reste de l’évolution ne présente rien de spécial qui mérite d'être noté. (A suivre.) Explication de la planche 3. Fig. 1. Lecanium corni, sur Pêcher; 3° stade jeune, 4 avril 1907. Gr 2) Lecanium corni, sur Rosier ; 3° stade, 23 mai 1907. Gr. — 3. Lecanium corni, sur Groseillier ; 3° stade jeune (intermédiaire entre Det) Ari 7: Lecanium cornt; 2 stade, 4 avril 1907. Gr. — 12. . Lecanium corni; 2 stade, 4 avril 1907. Gr. — 4. Lecanium coryli, sur Pommier ; 15 avril 1902. Gr. — 5. Lecanium pulchrum, sur Chêne; face dorsale. Gr. — 4. Lecanium pulchrum; profil. Gr. — 4. Lecanium pulchrum ; 3° stade jeune. Gr. — 3,5. 10. Lecaniuwm persicæ, sur Vigne; 3° stade immature, 1% mai 19072 Gr: 2%; A1. Nidularia pulvinata, sur Chêne vert; à mai 1908. Gr. — 3. ge ho D I © 2 DESCRIPTION DE NOUVELLES ESPÈCES DE LÉPIDOPTÈRES DE LA CHINE OCCIDENTALE ET DU THIBET par Ch. OBERTHÜR avec la planche 5. Neptis divisa, n. Sp. — PL à, fig. 6, G. Découverte en 1902, à Tsekou, par le P. Dubernard, qui fut massacré un peu plus tard. Espèce délicate, se rapprochant de Lucilla; noire en dessus, à taches blanches; très remarquable par les 5 taches blanches cellulaires des ailes supérieures, séparées chacune par un petit trait noir. Au delà, de la cellule, on voit une rangée irrégulière de 9 taches blanches in- tranervurales, descendant du bord costal au bord interne: les à pre- mières forment un groupe dont les 2 contiguës au bord costal sont très petites et séparées l’une de l’autre par la nervure ; les 3° et 4° sont de taille moyenne et la 5° est triangulaire et très petite. La 6° tache blanche est grosse, ovale ; les 7° et 8° sont assez arrondies; la 9° est un simple trait. 2 rangées de petites taches moniliformes, intranervurales, à peine perceptibles, sont parallèles au bord terminal. Aux ailes inférieures, une rangée de 8 taches blanches nettement séparées par les nervures traverse le milieu des ailes, du bord costal au bord anaï, et, le long du bord terminal, on aperçoit une rangée de croissants blanchätres peu apparents, occupant chacun un espace in- tranervural. La frange est entrecoupée de blanc et de noir. Le dessous repro- duit les taches blanches du dessus, mais d’une facon bien plus appa- rente qu’en dessus. Le fond des ailes est brun rouge; la base est ponctuée d’un semis de taches noires et on voit 3 séries de croissants blancs intranervuraux, au lieu de la seule qui est apparente en dessus, entre la bande blanche maculaire médiane et le bord terminal. Neptis Genulfa, 0. Sp. — PI. 5, fig. 7, G. & Découverte à Tsekou, comme la précédente, par le P. Dubernard, en 1902. Lépidoptères de la Chine occidentale. 311 Noire en dessus, à taches blanches ; une longue tache blanche occupe la cellule des ailes supérieures depuis la base et se prolonge au delà, en une pointe qui se trouve faiblement séparée par un trait grisätre. Au delà de la cellule, deux rangées de taches blanches descendent du bord costal des supérieures au bord anal des inférieures. La rangée médiane des taches de l'aile supérieure est irrégulière, tandis qu'aux ailes inférieures, elle est droite. La rangée subterminale est assez ré- gulière aux 4 ailes et les taches sont plus accentuées aux inférieures qu'aux supérieures. _ Le dessous est d’un brun rougeûtre clair, avec les mêmes taches blanches qu'en dessus; mais toutes les taches blanches en dessous sont plus développées. Il y à une longue tache blanche dans l’espace basilaire et 2 séries de taches blanches submarginales, au lieu de la seule qu’on percoit en dessus. De plus, entre la rangée médiane des taches blanches et la 1° rangée subterminale, il y a, du bord costal au bord anal, une ligne brune continue, plus foncée que la couleur ocre du fond. Lycaena cœli, n. Sp. — PI. à, G fig. 1; © fig. 2. Rencontrée à 6-8 journées de marche au nord-ouest de Tà-Tsien- Loû; à Mœnia, au Thibet, en mai et juin; aux environs plus ou moins rapprochés de Tà-Tsien-Loû ; aussi au Yunnan, par feu le Père Delavay; enfin à Tsekou. La Lycaena cœli est une admirable espèce, voisine de cœæligena Obthr., dont elle diffère par les caractères suivants : le G de cœæli est en dessus d’un bleu céleste beaucoup plus pur, et paraissant plus opaque et moins transparent. La © de cæli est beaucoup plus obscure que celle de cæligena; elle à le fond des ailes d’un brun noir, avec le voisinage de la base teinté de bleu, tandis que la © de cœligena à le fond des ailes d’un gris bleuâtre avec la bordure marginale des supe- rieures teintée de noirûtre. Le dessous de cœli est plus foncé avec les points noirs des ailes supérieures plus gros. Le G et la © de cœli ont la frange d’un gris brun elair. La race de Tsekou et de Yunnan est plus petite et plus obscure que celle de Mœnia. L. cœligena, découverte à Mou-Pin par feu l'Abbé Arm. David, se trouve aussi dans les environs de Tà-Tsien-Loû. Le G de cœligena à les ailes supérieures plus largement bordées de noir, surtout à l’apex où cette bordure noire est assez épaisse. 312 CHARLES OBERTHÜR. Ma collection contient plus de 80 exemplaires de cœli et 22 coeligena. La couleur bleue de cœli est inimitable et d’un aspect absolument spécial et différent de toute autre espèce jusqu'ici connue. Thecla (Zephyrus) Courvoisieri, n. Sp. — PI. 5, fig. 3, 9. Siao-Lou et Tien-Tsuen, dans la Chine occidentale, près des fron- tières du Thibet. Espèce rare dont j'ai recu jusqu'ici un S et une © et que je dédie à M. le D' Courvoisier, de Bâle, possesseur d’une belle collection de Lycaenidae, comme témoignage d’affectueuse estime. Le G est, en dessus, d’un beau bleu brillant avec une bordure marginale noire, assez large, plus épaisse à l'apex des ailes supérieures ; _les nervures sont nettement écrites en noir. La ©, en dessus, d’un brun noir, possède, sur les ailes supérieures, une large tache bleu brillant, s'étendant de la base, le long du bord inférieur, à peu près jusqu’à la moitié de la surface de l'aile. Les ailes inférieures, dans les deux sexes, ont une petite queue fine, assez longue, noire, avec l'extrémité blanche. . Le dessous des 4 ailes est brun roux, traversé par 2 lignes blanches submarginales, à peu près comme chez Tsankie Obthr., et il y à à l'angle anal une tache orangée avec un gros point noir rond et une macule noire tout à fait à l’extrémité du bord anal, également comme chez Tsankie. Thecla (Zephyrus) Suligeri, n. sp. — PI 5, fig. 4 ©. Espèce encore plus rare que Courvoisieri: j'ai reçu seulement 3 G et 2 © pris à Tsekou et Mou-Pin. Je l’ai dédiée à M. Hans Sulger, mon vieil ami, le dévoué et excellent conservateur du Musée d'Histoire naturelle de Bâle. La Thecla Sulgeri ressemble beaucoup à la quercivora Staudinger, dont j'ai recu une © prise à Mo-Sy-Mien par les chasseurs indigènes ; mais elle est bien distincte par les caractères suivants : Sulgeri offre sur les ailes supérieures, en dessous, près du bord inférieur, un linéa- ment blanc qui n'existe pas chez quereivora. Aux ailes inférieures, il y a chez Sulgeri un espace blanchäâtre qui divise en 2 parties la tache orangée marginale-anale, tandis que cette tache orangée est entière chez quercivora. De plus, les 2 linéaments blancs qui longent le bord des aïles au-dessus de la tache orangée Lepidoptères de la Chine occidentale. 313 précitée, sont formés chez Sulgeri d'une série de 5 croissants intraner- vuraux de forme très accentuée, au lieu d'être à peu près linéaires, comme chez quercivora. En dessus, le G Sulgeri est presque semblable à la ©. Cependant la teinte bleue est un peu plus étendue sur l'aile supérieure et l'aile infé- rieure est semée de quelques atomes bleus. La © Sulgeri a seulement l'aile supérieure maculée de bleu; tandis que quercivora à en outre l'aile inférieure lavée de bleu. Chez la quer- civora ® que j'ai reeue de Mo-Sy-Mien, l'aile inférieure est bleue comme dans la figure donnée par Leech (Butt. Chin., pl. xxvu, fig. 15). Dans la figure publiée par Staudinger (Mém. Romanoff; IL: pl. vi; fig. 2°), la teinte bleue est moins largement répandue sur l’aile inférieure. On trouvera, en lisant cette description, que la différence spécifique est petite entre Sulgeri et quercivora; mais elle est constante; c’est- à-dire que les à Sulgeri de ma collection sont parfaitement semblables entre eux, tandis que ma quercivora $ est parfaitement conforme à celle figurée par Leech. Or, chez les Thecla, les différences spécifiques, pour être minimes, n’en sont pas moins valables, du moment qu'elles ont un caractère de fixité. es Carterocephalus flavostigma, n. sp. — PI. 5, fig. ÿ. J'ai reçu seulement 2 & pris par les chasseurs thibétains de Tà-Tsien- Loû, l’un en 1895, l’autre en 1896. Le fond des ailes est d’un brun noir, en dessus, avec trois taches jaunes sur les supérieures et deux sur les inférieures. La première tache jaune des ailes supérieures est située près de la base et contiguë au bord costal:; la seconde, au milieu de l'aile, la traverse du bord costal au bord inférieur; elle est allongée et son contour est sinueux ; la troisième est subapicale, contiguë au bord costal et affecte la forme extérieure du chiffre 8. Aux ailes inférieures, il v a une tache médiane, relativement grosse, de forme assez arrondie, accompagné d’une autre beaucoup plus petite vers le bord extérieur. En dessous, le fond des ailes supérieures est d’un gris päle avec l’apex jaunûâtre; les taches jaunes du dessus sont reproduites. Les inférieures sont d’un brun rougeätre, avec le bord costal près de la base, plus pâle; il y a un petit point blanc argenté subbasilaire et un trait également blanc argenté partant de la base près du bord anal. Le milieu de l’aile est traversé par une longue tache blanc d'argent, 314 CnaRLes OBERTHÜR. — Lépidoptères de la Chine occidentale. intérieurement droite, extérieurement sinueuse; enfin, près du bord marginal qui est jaunâtre, il y a un linéament blanc d'argent d’abord épais, puis creusé, de facon à représenter à peu près en concave la forme en saillie du contour extérieur de la tache médiane transver- sale. Les antennes sont jaunes. Le corps noir en dessus est gris jaunâtre en dessous. Nore. — Dans l'ouvrage : Butterflies from China etc., Leech (p. 588) cite Carterocephalus Christophi, Gr. Gr. comme synonyme de niveo- maculatus, Obthr. et, dans le Catalog de 1901, Staudinger et Rebel inscrivent Christophi comme synonyme de dulcis Obthr. Je crois que Leech se trompe aussi bien que Staudinger et Rebel. Christophi, d’Amdo, me paraît une espèce à part de niveomaculatus et de dulcis qui sont l’un et l’autre tout à fait différents. COLÉOPTÈRES DE LA RÉGION INDIENNE RHYSODIDAE, TROGOSITIDAE, NITIDULIDAE, COLYDIIDAE, CUCUJIDAE. (1° mémoire) par A. GROUVELLE avec les planches 6, 7, 8 et 9. AVANT-PROPOS Les belles découvertes faites dans les Nilgiri Hills par M. H. E. Leslie Andrewes ont été l’occasion de ce mémoire. Primitivement, je voulais me berner à la description des espèces nouvelles ; mais l'importance des matériaux à étudier m'a fait recon- naître l'opportunité d’une étude d'ensemble des insectes de la région indienne, appartenant aux familles qui font plus particulièrement l’objet de mes études. Du reste, un travail d'ensemble avait l’avantage de faire mieux ressortir les caractères distinctifs des espèces nou- elles; il donnait des indications plus précises aux entomologistes désireux d'étudier la faune indienne, leur évitait des recherches par- fois longues et difficiles et encourageait la récolte d'insectes que leur taille souvent minime fait négliger par les explorateurs. Engagé dans cette voie, je devais naturellement compléter mon tra- vail descriptif par des tableaux donnant la comparaison méthodique des diverses espèces et par un résumé de Genera faisant ressortir les rapports des familles et des genres. Pour cette dernière partie de mon mémoire, je me suis surtout inspiré du remarquable ouvrage de M. L. Ganglbauer sur les Coléo- ptères de l'Europe Centrale. J'y ai trouvé les renseignements et les indications les plus utiles; leur précision m'a permis même, dans bien des cas, de me borner presque à une simple reproduction. Néanmoins, il ne m'a pas toujours été possible de caractériser les sous-familles, les tribus et les genres par des formules aussi larges que celles per- mises pour une faune limitée comme celle de l’Europe Centrale. La 316 A. GROUVELLE. (2) vue d'ensemble d’une faune importante comme celle de l'Inde, allant des grandes hauteurs de l'Himalaya aux régions subtropicales de Ceylan et du Pégu, donne une idée presque complète d’une faune générale et permet d'apprécier des rapports et de limiter des diffé- rences qui échappent dans l'étude des faunes trop restreintes. La famille des Cucujidae m'a plus particulièrement occupé. Cette famille comprend, dans les limites qui lui sont assignées jusqu'a ce jour, des espèces des formes les plus dissemblables, manquant bien souvent de la caractéristique des Clavicornes, confinant parfois aux Hétéromères et renfermant surtout des formes très anciennes. Je reviendrai, dans un autre travail, sur l’étude du Genera de cette famille, mais, dès maintenant, je crois devoir publier quelques-unes des conclusions de mon travail. Les Passandrinae et les Prostominae doivent constituer des familles spéciales. A mon avis, leur élévation au rang de sous-famille ne suffit pas pour tenir compte des différences profondes qu'ils présentent. Les Prostominae renferment des types déjà très évolués par rapport aux Passandrinae, et rien ne peut faire pressentir entre ces groupes une communauté d’origine relativement rapprochée. Les Cucujinae doivent être partagés en deux groupes, peut-être trois, présentant des différences supérieures à celles qui peuvent caractériser des tribus. Les Cucujinae (Cucujini proprement dits) s’éloignent de toutes les autres espèces par la forme des cavités des hanches antérieures qui rappelle celle des Nitidulidae. Ces insectes, hétéromères dans un sexe, représentent une forme déjà très séparée des Passandrinae et très éloignée des Uleiotini, Lae- mophloeini et Inopeplini. Ces derniers mériteraient peut-être même de constituer un groupe tout à fait à part. Les Cucujinae proprement dits semblent avoir un point de contact avec les Prostominae par l'intermédiaire du genre Dryocora; mais ce genre représente, comme les Prostomis, un type beaucoup plus évolué que les Cucujinii. Les Uleiotini comprennent des formes très anciennes, peut-être aussi anciennes que les Passandrinae, mais là encore, rien ne peut faire pressentir une communauté d’origine relativement rapprochée. En résumé, les Cucujidae, tels qu'ils sont compris dans le beau tra- vail de M. L. Ganglbauer, ne doivent pas être considérés comme constituant un groupe suffisamment homogène: il faudra les diviser en 3 familles : (3) Coléoptères de la région indienne. 317 1° Les Passandridue, qui présentent des analogies avec les Crypto- phagidae. 2 Les Cucujidae proprement dits. 3° Les Prostomidae. Ainsi que je l'ai dit plus haut, je reviendrai plus tard sur ces con- clusions qui ont besoin, pour être exposées d’une manière complète, de l'analyse d’un grand nombre de formes typiques ne se rencontrant pas ou n'ayant pas encore été rencontrées dans la faune de l'Inde. RHYSODIDAE. Synopsis : Grouv., Rev. d’'Ent., 1903, p. 85. Rhysodes Dalm., 1823, Annal. entomol., p. 93. Subg. GOmoglymmius Ganglb. R. malabaricus Arrow, 1901, Ann. Mag. Nat. Hist. 7, VII, p. 86. Inde méridionale; Nilgiri Hills. R. nicobarensis Grouv., 1895, Ann. Mus. Civ. Genova 7, VII, p. 762. Nicobar. R. anguliceps Arrow, 1901, Ann. Mag. Nat. Hist. 7, VII, p. 89. Malabar. R. crenatus Grouv., 1903, Rev. d'Ent., p. 119. Bhoutan. R. punctatostriatus Motsch., 1866, Bull. Mosc. II, p. 400. Ceylan. R. taprobanae Fairm.. 1873, Ann. Soc. ent. Fr. XLIL, p, 389. Ceylan. Cette espèce est très probablement identique à la précédente, qui a été omise dans le Catalogue de Münich. Le R. punctatolineatus Grouv.. 1903, Rev. d’Ent., p. 116, a été porté par erreur au tableau des espèces et au Catalogue sous le nom de punctatostriatus, p. 97 et 145. Il doit conserver le nom de la description, p. 116. R. aterrimus Chevr.. 1873, Ann. Soc. ent. Fr., p. 209. armatus Arrow, 1901, Ann. Mag. Nat. Hist. 7, VII, p. 85. Nicobar ; MalacCa ; Indes orientales. R. Boysi Arrow, 1901, Ann. Mag. Nat. Hist. 7, VII, p. 87. Kaschmir. 318 A. GROUVELLE. (4) Rhysodes Arrowvi, n. Sp. — Elongatus, subparallelus, nitidus, glaber, ater. Articulis 2-10 antennarum transversi; 3 subcordiformi, aliis subcylindricis, ultimo ad apicem acuminato. Caput subtransversum : lobis posticis haud elongatis, basi rotundatis et approximatis, intus semicirculatim emarginatis, dein rectis et oblique diductis : spatio me- diano inter lobos posticos producto, ad basin acuminato; utrinque ad antennae basin cum margine laterali fere juncto, dein abrupte con- stricto, subparallelo, antice ampliato et impresso. Prothorax elongatus, oblongus, capite latior, in longitudinem trisulcatus; sulco intermedio integro, lateralibus antice abbreviatis attenuatis, ante basin profunde impressis, et per sulcum latum et obliquum cum basi junctis. Elytra punctato-striata ; intervallis striarum punctis latioribus, interv. 2-5 ad apicem junctis et callum apicalem formantibus. — Long. : 8,5 mill. Ovale très allongé, brillant, glabre, noir. Antennes un peu épaissies dans le milieu; articles 2 à 10 subtransversaux, 3 subcordiforme, les autres subcylindriques, le 41° plus étroit que le 10° un peu plus long que large, terminé en cône à sommet très aigu. Tête un peu moins longue que large y compris les yeux; lobes postérieurs à peine allongés, arrondis à la base, rapprochés à l'angle postérieur interne ; bords intérieurs échancrés de suite en demi-cercle, puis continués en lignes droites divergentes jusqu'aux rebords latéraux de la tête, à la base des antennes; espace médian en forme de fer de lance assez large, acuminé au sommet, engagé entre les lobes postérieurs de la tête jusqu'au bord antérieur des échancrures demi-circulaires, dilaté latéralement au niveau des naissances des antennes et nresque réuni aux bords latéraux de la tête, rétréci brusquement en avant, subpa- rallèle, terminé à l'extrémité par une partie dilatée fortement impres- sionnée. Prothorax oblong, plus rétréci en avant qu’à la base, environ une fois et demie aussi long que large, plus large que la tête, sub- tronqué en avant et à la base, creusé sur le disque de trois sillons longitudinaux : l’interne entier, un peu marqué dans le milieu, presque fermé aux extrémités ; les deux externes atténués au sommet, attei- gnant à peu près le dernier cinquième de la longueur du prothorax, atténués vers le sommet, creusés en une forte impression un peu avant la base, et réunis à celle-ci, près de l'angle postérieur, par un sillon large et profond; bords latéraux rebordés à peine visibles de dessus. Élytres plus larges que le prothorax, oblongs, environ quatre fois plus longs que larges dans leur plus grande largeur, ponctués- striés; intervalles des stries deux fois plus larges que les points sur le disque, 2e à 5° réunis vers le sommet pour former un calus soudé au bourrelet apical ; épaules dentées. (à) Coléoptères de la région indienne. 319 Sikkim. Collection A. Grouvelle. Rhysodes lineatus, n. Sp. — Elongatus, oblongus, nitidus, nigro-castaneus ; antennis tibiisque rufo-fuscis. Articulus 2 antenna- rum transversus, subcylindricus, 3 subtransversus, cordiformis, 4-10 transversissimi, cylindrici, 11 praecedente angustior, apice subconi- cus. Caput haud elongatum ; lobis posticis subelongatis, basi rotundatis, intus angulosis et approæimatis, extus marginatis ; Spatio mediano inter lobos posticos producto, sat lalo, ad basin subacuminato, ad apicem attenuato et profunde punctato-impresso. Prothorax modice elongatus, capite latior, quadricostatus; costis latis subdepressis, sulco interno ad extremitates occluso, medio angusto, externis pariter ad extremi- tates occlusis, vix angustis. Elytra lineato-punctata, vir juxta suturam et ad apicem substriata: intervallis linearum in disco punctis multo latioribus, intervallis 3-5 ante apicem junctis, pulvinatis, intus ar- cuatis, cum intervallo suturali conjunctis ; depressione apicali setis flavis instructa. — Long. : 5,5 mill. Allongé, oblong, brillant, noir de poix: antennes et tarses rougeà- tres. 2 article des antennes moins de deux fois plus large que long, 3° subcordiforme, presque aussi long que large, 4° à 10° très transver- saux, cylindriques, 41° un peu plus long que large, plus étroit que le précédent, cylindrique à la base, terminé par une partie conique, subacuminée. Tête environ aussi longue que large, arrondie de chaque côté à la base, rétrécie et brièvement parallèle avant la naissance des antennes, puis sinuée et atténuée vers l’avant et arrondie au sommet, rebordée; lobes postérieurs presque aussi longs que larges, anguleux et rapprochés en dedans, brièvement parallèles en avant de la partie anguleuse, puis divergents, prolongés en avant par une partie étroite, peu allongée, jusqu’à la bordure latérale de la tête; espace médian en forme de fer de lance renversé, assez large, subacuminé au sommet, engagé entre les lobes postérieurs de la tête presque jusqu’au niveau du bord postérieur des yeux, terminé en avant par une partie atténuée, ponctuée, impressionnée à l'extrémité. Prothorax ovale, déprimé, environ une fois et un cinquième aussi long que large, plus large que la tête, arrondi en avant, subtronqué à la base; sur le disque quatre côtes longitudinales, déprimées, sensiblement de largeur égale; sillons fermés aux extrémités, l’interne rétréci au milieu, les externes à peu près de largeur égale; bordure marginale du prothorax étroite, visible de dessus. Élytres oblongs, plus larges que le prothorax, environ trois fois et demie aussi longs que larges, ponctués en lignes, à peine striés contre la suture et vers la base: intervalles des lignes de points beau- 320 A. GROUVELLE. (6) coup plus larges sur le disque que les points; intervalles discoïdaux 3 à 5 réunis avant le sommet, relevés en un bourrelet arqué en dedans, rejoignant l'intervalle sutural et enfermant ainsi une dépression api- cale, garnie de soies testacées, longues, assez fortes; marge apicale des élvtres relevée en un étroit bourrelet peu visible de dessus distinct du précédent dont il est séparé par une forte strie. Dist. de Madura : Shembaganur (R. P. Dubreuil). Coll. A. Grouvelle. Voisin du R. pulvinatus Grouv.; s’en distinguant par la forme du dernier article des antennes et par les carènes du prothorax toutes déprimees. TABLEAU DES Rhysodes DE L'INDE. L. Sillons latéraux du prothorax incomplets................ 2. — Sillons latéraux du prothorax entiers................... 3 2. Intervalles des stries sur le disque des élytres, plans, plus larges que les stries; sillons latéraux du prothorax dé- passant les trois quarts de sa longueur...... Arrowi, 11. Sp. — Intervalles des stries sur le disque des élytres, convexes, à peine plus larges que les stries; sillons latéraux du prothorax dépassant à peine le milieu de sa longueur... (he PRE NA PE RERR Se PR TA ASS AU PACE PAU À PRES EN ILLe Boysi Arrow. 3. Lobes frontaux échancrés en demi-cercle en dedans, formant ainsi sur le front une profonde impression subcircu- laire, étroitement ouverte en avant...... aterrimus Chevr. — Lobes frontaux échancrés en dedans, formant sur le front une excavation largement ouverte en avant.......... 4. 4. Sillons externes du prothorax plusieurs fois plus larges, > ou 6 fois, même aux extrémités, que le sillon interne. DOS tt punctatostriatus Motsch., taprobanae Fairm. — Sillons externes sensiblement égaux au sillon interne ou notablement moins de 5 ou 6 fois plus larges. ........ D. >. Intervalles des stries des élytres caréniformes, alternative- ment "plus TI VES RARE AE, crenatus Grouy. — Intervalles des stries ou des lignes ponctuées des élytres non alternativementiélevés. 2 CRIE 6. 6. Dernier article des antennes très nettement acuminé à l’ex- LénUies.. . CN SENNENAEMERRIES LE CLEA PER Pers AE 7 — Dernier article des antennes très nettement émoussé...... 8. 7. Élytres striés-ponctués................. malabaricus Arrow. — Élytres ponctués en lignes sur le disque....... lineatus, n. Sp. de (7) Coléoptères de la région indienne. 321 / 8. Forme étroite, parallèle; 1° et 2% stries non prolongées jusqu’au sommet, se perdant dans l’excavation apicale ; espace médian de la tête étroit, trois fois plus long que AE een ete EC MEN SRNRNNEERRRETTE nicobarensis Grouy. — Forme plus large, subovale; 4" et 2 stries prolongées jusqu’au sommet; excavation apicale presque nulle; espace médian de la tête deux fois aussi long que AUS MN TR PA PR PPS REP anguliceps Grouv. Clinidium Kirb., 1830, Zool. Journ. V, p. 6. C. apertum Reitt., 1880, Verh. nat. Ver. Brünn X VIIL, p. 29. Himalaya. TEMNOCHILIDAE (!). TABLEAU DES TRIBUS. 1. Tête plus ou moins grande, yeux peu proéminents, man- dibules saillantes; prosternum large; corps plus ou moins allongé; élytres à côtés étroitement marginés ; ÉTADIBUTÉS ÉHÉOLSS LU, MERE teen vin : 2. — Tête généralement petite, yeux proéminents, mandibules courtes ; prosternum étroit; corps le plus souvent ellip- tique, déprimé ; élytres à côtés plus largement marginés:; ÉDIDIEUT ES LATTES Pr re ue Dr sue . .Thymalini. 2. Côtés du prosternum non marginés........... Temnochilini. — Côtés du prosternum fortement marginés......... Leperinini. TEMNOCHILINI. TABLEAU DES GENRES. 4. Tibias plus ou moins fortement épineux................. 2. D DIDaS: IDOPINES 2e 0 0RER M AIME PE RME ef ee 3: 2. Corps cylindrique ; thorax plus ou moins carré .......... (1) Je dois à mon ami M. A. Léveillé toutes les indications relatives à la famille des Temnochilidac. Ann. Soc. enL. Fr., LXXvVI [1908]. 21 322 A. GROUVELLE. (8) 3. Thorax à bords latéraux plus ou moins défléchis avant le MIE LE LETTRES RCE ARS EE A oe Temnochila O1. — Thorax à bords latéraux non défléchis avant le milieu... D NS EE EN CS rt EU ec ANREUAESENRNE Tenebroides Pill. L: Alindria Er., 1844, Germ. Zeitschr. V, p. 451. A. orientalis Redl., 1842, Hügel Reis. Kaschm. IV, 2, p. 549. Kaschmir. var. parallela Lév., 1889, Ann. Soc. ent. Fr. LVIII, p. 444. Bengale; Assam; Iles Andaman. A. virescens Lév., 1907, Ann. Soc. ent. Fr. LXX VI, p. 404. Niloiri Hills. TABLEAU DES Alindria DE L'INDE. 1. Vert obscur, assez brillant (pl. 7, fig. 6)....... virescens Lev. Noir protond, -peir BAR te PRE PRE ARRET 2: 2. Insecte plus grand, plus convexe; corselet plus élargi au SOMMES APT LE ARE R AE PARMI UM! orientalis Redi. — Insecte moins grand, un peu plus déprimé; corselet moins CARE CH Avant AM AU ENErA ENST var. parallela Lév. Melambia Er., 184%, Germ. Zeiïtschr. V, p. 450. M. Cardoni Lév., 1908, Bull. Soc. ent. Fr. LXX VII, p. 242. Bengale. M. cordicollis Reitt., 1876, Verh. nat. Ver. Brünn XIV, p. 5, pl: A4; EG: Nilgiri Hills; Pegu; Birmanie: Iles Philippines. M. crenicollis Guér., Icon. Règne Animal, p. 199, pl. #1, f. 12. — Lév., 1889, Bull. Soc. ent. Fr. LVIIL, p. Lx. Bengale. M. memnonia Pasc., 1862, Journ. of Ent. I, p. 320. Ceylan TABLEAU DES Melambia DE L'INDE. 1. Prothorax aussi long que large, bords latéraux fortement crénelés en dents de scie............... crenicollis Gucr. == PTOUNOTAXS (T'ANSV ESA EE ENS SE CR ER RE 2 (9) Coléoptères de la région indienne. 323 2. Intervalles des lignes ponctuées des élytres plus étroits que ICS DONS PERRET 0 A TS PNR Cardoni Leév. — Intervalles des lignes ponctuées des élytres au moins aussi res QUEMESINOINIS ES SN. LRO RTE" 3. 3. Côtés du prothorax très fortement ponctués par rapport au DÉCOR RER TS ue 2. Ab à memnonia Pasc. — Côtés du prothorax peu fortement ponetués par rapport au CPE LE TR SAR ER RE CE PP NE ITS cordicollis Reitt. Temnochila Westw., 1835, Zool. Journ. V, p. 231 (emend.). Syn. Temnoscheila Westw. T. coerulea Ol., 1790, Ent., Il, 49, p. 6, pl. 14, f. 4. Rogenhoferi Reïitt., 1875, Verh. nat. Ver. Brünn XIII, p. 19. — Lév., 1097, Ann. Soc. ent. Fr. LX VIE, p. 4411. Europe méridionale ; Asie occidentale ; Indes orientales; Afrique septentrionale. var. pini Brullé, 1838. Welb et Berth., Ins. Can., p. 70. Canaries. var. asiatica Lév., 1908, Bull. Soc. ent. Fr. LXXVI, p. 245. Yunnan. Tenebroides Piller, 4783; Tt=Poses, p: 87, tab. 9,109: Syn. Trogosita OÏ., 1790, Ent. IL, 19, p. 5. T.insinuans Walk., 1858, Ann. Nat. Hist., ser. 3, Il, p. 206. Ceylan. T. mauritanicus L., 1758, Syst. Nat., éd. X, I, p. 417. Cosmopolite. LEPERININI. AcCrops Dalm., 1824, Eph. ent., p. 15. A. cicatricosa Reitt.. 1880, Verh. nat. Ver. Brünn, p. 29. Himalaya. 324 A. GROUVELLE. THYMALINI. TABLEAU DES GENRES. 1. Antennes de 9 articles, massue de 2 articles; corps ovale large 5 ARENA EPS Grynocharina Reitt. ER ER CS RP ET NO Ancyrona Reitt. — Antennes de 11 articles, massue progressive de 4 articles ; corps allongé, subparallèle........... Lophocateres Ollifi. Grynocharina Reitt., 1877, Mittheil. Münch. ent. Ver. [, p. 131. G. peltiformis Reitt.. 1877, Mittheil. Münch. ent. Ver. I, p. 132. Indes orientales. Ancyrona Reitt., 1876, Verh. nat. Ver. Brünn, p. 54. A. Andrewesi Lév., 1907, Bull. Soc. ent. Fr., p. 87. Nilgiri Hills : Ouchterlony Valley, alt. 3.000 p. Bois empilés. A. brunnea Lév., 1905, Ann. Soc. ent. Fr., LXXIV, p. 42. Nilgiri Hills. A. elongata Lév., 1905. loc. cit., p. 42. Nilgiri Hills. A. Fryi Lév., 1899, Bull. Soc. ent. Fr., p. 159; Ann. Soc. ent. Fr. LX VIIL, p. 648. | Assam; Perak ; Sumatra. A. Horni Lév., 1902, Ann. Soc. ent Fr. LXXI, p. 480. Ceylan. A. indica Lév., 1907, Ann. Soc. ent. Fr. LXXVI, p. 408. Nilgiri Hills : Pillur, Ouchterlony Valley. Sous des écorces de pins morts. À, lanuginosa Motsch., 1863, Bull. Nat. Mosc. IF, p. 506. Ceylan. Espèce incertaine. A. subrotundata Motsch.. 1863, Bull. Nat. Mose. IT, p. 507. ? Ceylan. (1) Coleoptères de la région indienne. 329 TABLEAU DES Ancyrona DE L'INDE. 1. Insecte couvert de soies raides, plus ou moins couchées ou de squamules fines régulièrement disposées, mais dé- pourvues de pubescence molle, laineuse, assez longue.. 2. — Insecte sans squamules et sans soies, mais pourvu d’une pubescence molle, laineuse, dense et assez longue..... 3. 2. Des soies raides recourbées dans les stries ; plus gros. Fryi Lév. — Des squamules fines, régulièrement disposées par paires, gris jaunâtre ou brun noir formant des dessins régu- adore ah bee MAR ET ere ME Ts Horni Lév. 3. Pubescence dense, assez longue, irrégulière. ............ 4. — Pubescence plus courte, plus régulière, recourbée........ ù. 4. Allongé, plus convexe, brun foncé; plus grand.......... CU DAMES EX Rue AN EN lanuginosa Motsch. — Court, plus déprimé, brun clair; plus petit. ..... brunnea Lév. >. Morge réfléchie des élytres étroite, atténuée au sommet; élytres moins de deux fois aussi longs que larges ensempDle (pl 49) Re etre Andrewesi Lév. — Marge réfléchie des élytres plus large, bien marquée au sommet; élytres environ deux fois plus longs que ICE TERSOMDIEME MMS, See ARR SAR A EU 6. 6. Brun foncé; prothorax densément ponctué; poils de la pu- bescence recourbés en arrière, mais ne formant pas presque une demi-circonférence (pl. 7, fig. 1)... indica Lév. — Brun clair; prothorax éparsement ponctué sur le disque; pubescence recourbée très fortement en arrière (pl. 7, Re AR AP CU ne UD nn ARE ROGUE elongata Lév. Lophocateres ONiff, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 180. L. pusillus Klug, 1832, Akad. Wiss. Berl., p. 159. Cosmopolite. NITIDULIDAE. TABLEAU DES TRIBUS. CRC a RTE eo RO RE CR SEP LT Ir . Cateretini. — Un lobe aux mächoires; presque toujours une saillie pro- SLOTNALE, SE Re ere tte Re due OT ANS à 2. 320 A. GROUVELLE. (42) 2. Au moins deux segments de l’abdômen à découvert Re MU a atle do RE RE NE tee Me OS Carpophilini. — Au plus le pygidium à découvert 3. Tarses de quatre articles ; insectes de petite taille. ....... 5 3H AUOE AURBIE SP ANTHENENE NE AR Cybocephalini. —="Tarses de. Ging'antieles per ee nes. NE ER An 4. 4. Labre nettement distinet de l’épistome............ Nitidulini. =erLanre soude AN TEDISIONE "OO Are Cryptarchini. Nous n'avons pas encore vu d'insectes du groupe des Rhiz0phagini provenant de la région de l’Inde. Ces insectes seraient facilement ca- ractérisés par la structure de leurs antennes, 10 articles avec un bouton terminal et des tarses hétéromères chez les mäles. Les Cateretini n'ont jamais de saillie prothoracique et, par suite, leur mésosternum est toujours bien visible, sa saillie apicale est placée au niveau de la naissance des fémurs intermédiaires. Les Colastus ont une disposition de la saillie prosternale qui les rapproche des Cateretini, mais leur mésosternum est enfoncé et s’arrête en avant du niveau de la naissance des fémurs intermédiaires. Chez les Brachypeplus et genres voisins, la suture entre le méso- sternum et le métasternum se trouve au niveau de la naissance des jémurs intermédiaires, mais la saillie prosternale est bien marquée et le mésosternum se développe dans le plan du métasternum. CATERETINI. Heterelus Duv., Gen. Col. d'Eur. Il, 1857-1859, p. 137. H. Kraatzi Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr. LXXII, p. 108. Dardjiling; Assam. CARPOPHILINI. TABLEAU DES GENRES. 1. Premier et deuxième segments de l'abdomen plus courts que le troisième et le quatrième — Premier segment de l'abdomen au moins égal au troisième. 4. 2, Yeux très rapprochés des angles postérieurs de la tête, ceux-ci marqués, anguleux............ Brachypeplus Er. — Yeux plus éloignés des angles postérieurs de la tête, ceux-ci ATOS Eu Due ue nulle D REP 3. © (13) Coléopteres de la région indienne. 327 3. Premier et deuxième segments de l'abdomen plus courts que les suivants ; tempes modérément longues. CGillaeus Cast. — Premier segment de l’abdomen plus long que le deuxième ; tempes (rés allonseéess. 27.77 NS Platynema Rits. 4. Deuxième et troisième segments de l’abdomen beaucoup plus courts que le quatrième (1)....... Carpophilus Steph. ES ELA .... Stauroglossicus Murr, Eidocolastus Murr. — Deuxième et troisième segments de l’abdomen, subégaux avécile quatrième PET ae er 2 Tetrisus Murr. Brachypeplus Er., Wiegm. Arch., 1842, I, p. 148. — Murr., 186%, Monog., p. 286. B. aequalis \WValk. (Nitidulopsis), 1858, Ann. Mag. Nat. Hist. (3), II, p. 206. Cevlan. B. omalinus Murr., 1864, Monog., p. 299, pl. 34, f. 7. Ceylan; Nilgiri Hills. B. notatus Murr., 1864, Monog., p. 300. Ceylan. Brachypeplus Dubreuili, 0. Sp. — ÆElongato-oblongus, modice convexzus, nilidulus, flavo-pubescens ; capite prothoraceque rufo- piceis, margine antico capitis et lateribus prothoracis dilutioribus, seutello elytrisque brunneis, ad basin elytrorum plaga lata et trian- gulari, ochraceu, leviter picea. Antennae rufae ; clava infuscata. Caput transversum, inter antennarum bases arcuatim Subimpressum, dense punctatum. Prothorax transversus, antice angustatus, postice vix constrictus, crebre punctatus; punctis saepe confluentibus ; margine antico subemarginato, angulis anticis rotundatis, lateribus arcuatis, paulo ante basin subsinuatis et ergo parallelis, tenuiter ciliatis, mar- ginibus haud late explanatis, angulis posticis subrectis ; basi subrecta, (1) Les caractères basés sur les longueurs relatives des segments abdomi- naux s'appliquent à des insectes dont l'abdomen n'a pas été distendu. Lorsque les Stauroglossicus et Eidocolastus sont à l’état normal, ils ne présentent pas les caractères « abdomen segmentis tribus primis aequalibus, caeteris brevioribus, sed haud brevibus et abdomen segmentis omnibus (ultimo lon giore exceplo) aequalibus » indiqués par Murray. Les genres Stauroglossicus et Eidocolastus doivent être considérés comme des sous-genres de Carpophilus. 328 A. GROUVELLE. (14) utrinque scutelli breviter subsinuata. Scutellum subpentagonale, crebre punctatum. Elytra ad apicem subdilatata, tam elongata quam simul lata, sublenuiter striata ; striis per pubescentem lineam abditis, inter- vallis striarum vix perspicue concavis, unilineato-punctatis, punctis magnis, ad apicem minoribus. Segmenta conspicua abdominis brunnea, apice flavo ciliata. Pedes testacei. — Long. : 4-4,5 mill. Allongé, oblong, moyennement convexe, un peu brillant, couvert d'une pubescence flave, assez marquée comme coloration, brun avec la tête etle prothorax un peu rougeûtres, plus clairs : la tête en avant, le prothorax sur les côtés, les élytres marqués à leur base d’une grande tache commune, subtriangulaire, ochracée ; antennes rougeûtres, massue rembrunie; pattes testacées. Dernier article de la massue des antennes un peu plus étroit et beaucoup plus court que le précé- dent. Tête environ deux fois plus large que longue, un peu convexe, très densément ponctuée, faiblement impressionnée en arc entre les naissances des antennes. Prothorax rétréci en avant, très faiblement à la base, environ deux fois aussi large dans sa plus grande largeur que long, densément couvert de points un peu plus forts que ceux de la tête, souvent confluents ; bord antérieur à peine échancré; angles antérieurs largement arrondis; bords latéraux arqués surtout en avant, faiblement sinués un peu avant la base et devenant alors sub- parallèles, très finement ciliés; marges latérales assez étroitement explanées, rebordées. Écusson subpentagonal, sensiblement aussi long que large à la base, très densément ponctué. Élytres un peu élargis vers le sommet, environ aussi longs que larges ensemble, presque tronqués ensemble au sommet, finement striés; siries cachées sous une ligne de poils allongés ; intervalles larges, à peine convexes, avec une ligne de points peu enfoncés, plus gros à la base. Segments visi- bles de l'abdomen ciliés au sommet. Dernier segment abdominal du male tronqué subsinué au sommet, subtronqué en dessous. Distr. de Madura : Shembaganur (R.-P. Dubreuil). Sur les fleurs des Balanophorées. Collection A. Grouvelle. TABLEAU DES Brachypeplus DE L'INDE. 1. Bords latéraux du prothorax très finement ciliés......... Dubreuili, n. sp. — Bords latéraux du prothorax non ciliés................., 2. 2. Elytres testacés, bordés de brun sur les côtés et au som- TS) ARMOR 2 ET MERE Parce RUE SNS ER Re A Le aequalis Walk. — Élytres bruns, tachés de testacé au sommet... notatus Murr. (45) Coleopteres de la région indienne. 329 Cillaeus Casteln., Études entom., 1835, p. 133. —— Murr., 1864, Monog., p. 316. C. Simoni Grouv., 1893, Ann. Soc. ent. Fr., p. 383. Ceylan. Cillaeus latus,n. sp. — Ælongatus, parallelus, nitidus, glaber, nigro-piceus; antennis tarsisque dilutioribus, segmentis abdominis stricte rufo-marginatis. Caput profunde sed haud dense punctatum. Prothorax transversus, antice leviter angustatus, capite minus for- titer punctatus, angulis omnibus vix indicatis, subrotundatis, lateribus arcuatis. Elytra subviridi-micantia, longiora quam simul latiora, te- nuiter striato-punctata ; intervallis vir perspicue punctulatis. Segmenta dorsualia abdominis dense punctata. — Long. : 6 mill. Allongé, parallèle, subdéprimé et assez large, glabre, brillant, noir de poix foncé; antennes, sauf la massue, et pattes plus claires. Ponc- tuation de la tête profonde, modérément serrée, entremêlée de quelques petits points. Prothorax subrétréci en avant, environ une fois et un tiers aussi large dans la plus grande largeur que long, arrondi sur les côtés ; angles très faiblement marqués, subarrondis; ponctuation moins forte que celle de la tête, formée, surtout sur le disque, de points entremêlés de très fines rides strigueuses; base rebordée sauf dans le milieu ; bordures latérales limitant aux angles postérieurs une dépres- sion concave, Écusson en triangle curviligne, éparsement ponctué. Élytres présentant un reflet légèrement verdâtre, environ une fois et un tiers aussi longs que larges ensemble, finement ponctués-striés ; ponctuation confuse vers l'extrémité des élytres ; intervalles des stries très larges, déprimés, à peine visiblement pointillés, ridés. Segments apparents de l'abdomen densément ponetués ; 1° et 2 bordés de roux au sommet. Nilgiri Hills. Collection H.-E. Andrewes. Voisin comme aspect général du €. Simoni Grouv., mais plus large et bien plus finement ponctué-strié sur les élytres. La différence de largeur des deux espèces peut se traduire de la manière suivante : Le C. latus à le 1% segment apparent de l'abdomen trois fois plus large que long, tandis que chez le C. Simoni il l'est à peine deux lois. 330 A. GROUVELLE. Platynema Ritsema, 1885, Not. Leyden Mus. VII, p. 29. Syn. Orthogramma Murr., 1864, Monog., p. 318. P. breviceps Murr., 1864, Monog., p. 323. Iles Nicobar. P. Olliffi Ritsema, 1885, Not. Leyden Mus. VI, p. 29. Iles Andaman. Carpophilus Steph., 1830, NL Brit., p. 90. Subg. Urophorus Murr. o C. humeralis F., 1801, Syst. EL, I, p. 354. — Murr. Mon., p. 343. Afrique tropicale et subtropicale; Asie mérid.; Indes orientales. foveicollis Murr., 1864, Mon., p. 344. Indes orientales; Birmanie. Murray établit avec doute le C. foveicollis et, à mon avis, ce doute est justifié. L'examen d’une longue série de Carpophilus humeralis provenant de l'Afrique, de l'Inde, des Indes orientales etc., fait res- sortir l’extrême variabilité de cette espèce, variabilité qui s'étend bien au delà des caractères indiqués pour définir le C. foveicollis. Chez tous les mâles des exemplaires examinés le dernier segment de l'abdomen est armé en dessous de deux faisceaux de poils. Subg. Carpophilus 5. sir. o C. marginellus Motsch., 1858, Étud. ent., p. 40. — Murr., Mon., p. 347, tab. 33, f. 4. Asie méridionale; Chine orientale; Japon; Indes orientales; Madagascar. C. hemipterus L. (Dermestes), 1767, Syst. Nat. ed. XII, I, 2, p. 565. — Murr., Monog., p. 362. — Horn., Trans. Am. Ent. Soc. VII, p. 277. — Ganglb., Käfer Mitteleur. IL, p. 460. Cosmopolite. C bifenestratus Murr., 1864, Monog., p. 364. Ceylan ; Kurseong; Mahé. C. ligatus Murr., 1864, loc. cit., p. 363. Ceylan; Birmanie; Sumatra. (2) Coléopteres de la région indienne. 331 C. flavipes Murr., 186%, loc. cit., p. 359. Inde; Indes orientales. S. sericeus Motsch., 1858, Étud. ent., p. 41. — Murr., Monog. p. 308. Kurseong; Indes orientales. De C. obsoletus Er., 1843, Germ. Zeitschr., p. 259. — Murr., Monog., > p. 368. cribellatus Motseh., 1858, Étud. ent. VII, p. 41. var. strigipennis Motsch., 1858, loc. cit., p. #1. Inde ; Indes orientales; Aden; Somalis. Carpophilus undulatus, n. Sp. — PI 6, fig. 4. — Ovatus, conveæus, nitidulus, tenuiter fusco-pubescens, ater ; antennis, primo ar: ticulo clavaque exceptis, nigro-piceis. Caput converiusculum, densissime et sat fortiter punctatum. Prothorax transversus, antice angustatus, densissime punctatus ; margine antico vir emarginato, lateribus rotun- datis, tenuiter marginatis, leviter undulatis, basi utrinque late sub- sinuata, angulis anticis Subrotundatis, posticis obtusis, haud hebetatis. Scutellum transversum, pentagonale. Elytra breviora quam simul la- tiora, ad apicem separalim rotundata, densissime punctata; punctis majoribus quam illis capitis. Duo segmenta aperta abdominis densis- sime punctulata, subrugosula. — Long. : 2-2,5 mill. Ovale, convexe, peu brillant, noir profond, couvert d’une pubescence foncée, rare; antennes, sauf le premier article et la massue, brun de poix. Tête un peu convexe, très densément et assez fortement ponc- tuée. Prothorax très rétréei en avant, environ deux fois plus large à la base que long, à peu près ponctué comme la tête; bord antérieur à peine échancré; côtés arrondis, finement rebordés, légèrement ondu- leux; base largement subsinuée de chaque côté; angles antérieurs subarrondis, postérieurs obtus, non émoussés; sur le disque, devant la base, quatre impressions larges, superficielles : les deux externes vers les angles, plus marquées, les deux internes très faiblement accen- tuées. Écusson transversal, pentagonal. Élytres arrondis sur les côtés, nettement moins longs que larges dans leur plus grande largeur, arrondis séparément au sommet, densément ponctués de points plus forts que ceux de la tête, laissant à découvert les deux derniers segments de l'abdomen; ceux-ci densément pointillés, subrugueux. Java. Collection À. Grouvelle; Inde : Sawalik Hills (Sfabling). Col- lection du British Museum. TT 332 A. (ROUVELLE. (18) Espèce remarquable par le profil ondulé des bords latéraux du prothorax. C. erythrogonus Grouv., 1898, Ann. Soc. ent. Belg. XLII, p. 110. Bengale : Mandar. C. funereus Murr., 1864; Monog., p. 358. — Reitt., Wien. ent. Zeit. IIL, p. 259. Ceylan; Dardijiling ; Nügiri Hills; Birmanie; Japon. C. tectus Murr., 1864, Monog., p. 359. Ceylan; Continent indien; Indes orientales. C. oblongopunctatus Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr., p. 408. Dardjiling. Subg. Myothorax Murr. C. dimidiatus Fabr. (Nitidula), 1792, Ent. Syst., p. 261. — Murr., Monog.. p. 379. — Horn, Trans. Am. Ent. Soc. VII, p. 277. — Ganglb., Käfer Mitteleur. II, p. 460. var. mutilatus Er., 1843, Germ. Zeitschr. IV, p. 258. — Murr., Monog., p. 378. var. fumatus Boh., 1848, Ins. Calfr. 1, p. 564. — Murr., Monog., p. 375. var. contingens Walk. (Nitidula), 1858, Ann. Nat. Hist. (3), IT, p. 206. — OIF, Proceed. Linn. Soc. N. S. W., 1885, p. 69. vittiger Murr., 1864, Monog., p. 373. var. ochropterus Klug, 1862, Peters Reis., p. 209. — Murr., Monog., p. 371. Cosmopolite, sauf les régions trop froides. Nous ne pouvons formuler aucun caractère précis pour séparer les Carpophilus dimidiatus F. et vittiger Murr. Nous pensons qu'il faut étendre à cette dernière espèce la réunion déjà admise pour les C. di- midiatus F., mutilatus Er. et luridus Er. Le C. dimidiatus F. varie à tous les points de vue, soit comme taille, largeur relative, coloration, intensité de ponctuation, longueur des antennes etc. etc., dans des limites d’une amplitude considérable ; il est probable que d’autres espèces devront encore en être rapprochées comme de simples variétés locales. Du reste, cette extrême variabilité du C. dimidiatus F. est toute naturelle, si on songe aux conditions si variables, soit de pays, soit de milieu, dans lesquelles cette espèce peut se développer. Enfin, la différence entre les femelles et les mâles bien accentués est (19) Coleoptères de la région indienne. 333 si considérable, qu’elle laisse déjà, en dehors de toute autre circons- tance, une grande latitude aux variations possibles de espèce. C. pilosellus Motsch., 1858, Étud. ent. VIE, p. #1. — Murr., Monog., p. 380. Ceylan; Indes orientales ; Tonkin; Japon ; N!e-Calédonie. J'hésite beaucoup à conserver cette espèce. II me semble pourtant que sa forme plus allongée, plus déprimée et sa pubescence plus épaisse, permettent de la séparer lorsqu'elle est mêlée à des C. dimi- diatus conformes à la description de Fabricius. C. cylindricus Murr., 1864, Monog., p. 382. Ceylan; Bengale. Subg. Ecnomorphus Motsch. C. fulvipes Motsch., 1858. Étud. ent. VIE p. 42. — Murr., Monog,. p. 392. var. fusculus Motsch.. 1858. Étud. ent. VII, p. 42. Ceylan. C. biguttatus Motsch., 1858, Étud. ent. VIE, p. 43. Continent indien. Il nous semble impossible d’identilier cette espèce avec le C. vittiger Murr. Cette dernière espèce, voisine du C. dimidiatus Fab., a la massue des antennes compacte, alors qu’elle est divisée chez l’espèce de Motschulsky. C’est précisément le caractère invoqué pour séparer des Carpophilus vrais les C. fulvipes, sexpustulatus etc., etc. Le même caractère se retrouve du reste chez les Æidocolastus, Stauroglos- sicus etc. C. Murrayi Grouv., 1892, Ann. Mus. civ. Genova XXXII, p. 837. Birmanie: Nilgiri Hills. Carpophilus signatus, 0. Sp. — PL 6, lig. 3. — Oblongo-elon- gatus, conveæus, nitidulus, alutaceus, parce griseo pubescens, piceus ; antennis, pedibus et plaga elongata juxta suturam dilutioribus. An- tennae sat breves; clava oblonga, 1° articulo ab secundo disjuncto. Caput convexiusculum, dense punctatum, antice biimpressum; oculis ante angulos posticos positis, his rotundatis. Prothorax transversus, antice angustatus, dense punctatus ; margine antico truncato, lateribus rotundatis, juxta basin sinuatis, stricte marginatis, basi marginata, subtruncata. Elytra subparallela, longiora quam simul latiora, «d apicem oblique subtruncata, sat dense punctata; punctis ad apicem 33% A. GROUVELLE. (20) minoribus, lateribus ad apicem arcuatis, stricte marginatis. Pygidium parce et haud profunde punctatum, apud feminam subdepressum, utrinque in longitudinem subexcavatum et ad apicem breviter subca- rinatum et excisum. — Long. : 1,5-2,8 mill. Oblong, allongé, convexe, assez brillant, alutacé, couvert d’une pubescence grise peu serrée, brun de poix peu foncé, avec les antennes, l'extrême bordure latérale du prothorax, une tache allongée le long de la suture des élytres et les pattes plus claires. Antennes courtes, terminées par une massue oblongue, environ une fois et demie plus longue que large, dont le 4°r article est séparé du 2. Tête transversale, convexe, densément ponctuée, biimpressionnée entre les naissances des antennes; yeux placés avant les angles postérieurs, ceux-ci large- ment arrondis. Prothorax environ une fois et deux tiers plus large dans sa plus grande largeur que long, plus rétréci au sommet qu'à la base, densément ponctué; bord antérieur tronqué; côtés arrondis, fortement arqués en dedans un peu avant la base, étroitement rebordés ; base presque droite, rebordée; angles antérieurs subarrondis, posté- rieurs marqués, obtus. Écusson en triangle curviligne, presque moins large à la base que la moitié de la largeur d’un élytre. Élytres un peu plus longs que larges ensemble, subparallèles sauf à l'extrémité, de la largeur du prothorax avant le rétrécissement basilaire, peu oblique- ment tronqués au sommet, étroitement rebordés sur les côtés, assez densément ponctués à la base et sur le disque, plus finement sur la partie apicale. Pygidium éparsement et superliciellement ponctué, subdéprimé chez la femelle, longitudinalement subplié sur le disque, subconcave de chaque côté, présentant à l'extrémité une petite échan- crure limitée de chaque côté par un court pli subcaréniforme. Bengale : Kurseong. A première vue, le C. signatus présente l’aspect d'un Myothorar, mais la structure de la massue de ses antennes le range plutôt avec les Ecnomorphus. Je rapporte à cette espèce sous le nom de var. ornatus, n0v., un Carpophilus provenant du Sikkim, bien plus brillant que les exem- plaires du Bengale, à peine alutacé sur le prothorax, très finement sur les élytres. L’unique exemplaire examiné est une femelle; il présente au sommet du pygidium l’échancrure si spéciale signalée chez le C. signatus. Carpophilus hebetatus, n. Sp. — PI. 6, fig. 1. — Oblongus, depressus, nilidulus, nigro-piceus, flavo-pubescens, alutaceus : basi an- 91 Colcoptères de la région indienne. 339 (fl tennarum pedibusque rufo-testaceis. Clava antennarum oblonga ; 1° ar- ticulo ab secundo disjuncto. Caput convexiusculum, haud dense puncta- tum, antice biimpressum. Prothorax transversus, antice angustatus, sat dense punctatus, apice truncatus; lateribus rotundatis, stricte marginatis, basi recta, utrinque marginata, angulis omnibus rotun- datis. Scutellum magnum, subpentagonale, punctatum. Elytra tam elongata quam simul lata, ad apicem oblique truncata, sat dense punctata; punctis ad apicem minoribus, lateribus subrectis, parallelis, ad apicem arcuatis, stricte marginatis. Ultinvum segmentum abdominis ad apicem rotundatum. — Long. : 1,5-2 mill. Oblong, peu allongé, déprimé, peu brillant, brun de poix, avec la base des antennes et les pattes plus claires, alutacé, couvert d’une pubescence jaunätre, couchée, peu dense. Massue des antennes oblon- gue, environ une fois et demie aussi longue que large; 4°" article séparé du 2%. Tête transversale, un peu convexe, assez densément ponctuée, biimpressionnée entre les naissances des antennes; angles postérieurs arrondis. Prothorax environ deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long, un peu rétréci en avant, légèrement arrondi sur les côtés, tronqué à la base et au sommet, assez densément ponctué; côtés étroitement rebordés; base rebordée aux extrémités ; angles antérieurs et postérieurs arrondis. Écusson subpentagonal, atteignant à la base presque le tiers de la largeur des deux éfytres, ponctué dans le milieu. Élytres à peine plus larges que le prothorax, subparallèles dans la majeure partie de leur longueur, arqués vers l'extrémité, obliquement tronqués au sommet, étroitement rebordés sur les côtés, assez densément ponetués à la base et sur le disque, plus finement sur la partie apicale. Dernier segment de l'abdomen arrondi au sommet. Bengale; Belgaum; Nilgiri Hills : Ouchterlony Valley, alt. 3.000 p. Collections H.-E., Andrewes, A. Grouvelle ei du Musée de Bruxelles. Pavais rapporté à tort cette espèce (Ann. Soc. ent. Belg. XXX VIII, p. 578) au C. fulvipes Motsch., 1858, Et. ent. VII, p. 42, que je ne connais pas. Le C. hebetatus se fait remarquer par son tégument alutacé et par son prothorax à angles arrondis. Subg. Nitops Murr. C. pubescens Murr., 1864, Monog., p. 383. Ceylan: Chine; Yunnan. 336 A. GROUVELLE. (22) Subg. Stauroglossieus Murr., Monog., 1864, p. 398. C. dubitabilis Grouv. (Stauroglossicus), 1897, Ann. Mus. civ. Genova XXX VIII, p. 359. : Nous rapporlons à cette espèce deux exemplaires récoltés par M. le D' Uzel à Ceylan : Peradeniya. Ces insectes sont beaucoup plus fine- ment ponctués que les exemplaires provenant de la Birmanie (mines de rubis), mais il ne semble pas que cette différence soit suffisante pour justifier un nouveau nom spécifique. Les insectes récoltés par M. le D' Uzel sont placés dans la collection du Musée de Vienne. Subg. Eidocolastus Murr., Monog., 1864, p. 399. C. plagiatipennis Motsch. (Eidocolastus), 1858, Et. ent. VII, p. 39. — Murr., Monog., p. 400. Ceylan; Belgaum. TABLEAU DES Carpophilus DE L'INDE. 4. EÉlytres laissant à découvert les trois derniers segments de l'abdomen cc ep OMR RER humeralis Fabr. — Hlytres laissant à découvert au plus les deux derniers sesments de l’abdomen:..r.. 14e MOMe CUT RES 2. 2. Mésosternum avec une carène longitudinale entière. ..... 3. — Mésosternum sans carène longitudinale entière. ......... 10. 3. Métasternum présentant aux hanches intermédiaires des lignes fémorales atteignant les épisternes vers le milieu de leur longueur; tégument lisse, ponctué........... A A ie tte marginellus Motsch. — Métasternum ne présentant pas aux hanches postérieures de lignes fémorales s’écartant à leur extrémité externe de la. base de l'épistemne.t ss 4 eee net k. 4. Bords latéraux du prothorax sensiblement ondulés..... ue sie Gif oi bien DÉC ER LS INTER undulatus, n. Sp. — Bords latéraux du prothorax simples............. NÉ ». d.1Pubescence'à reflets SOYEUX 772.00 sericeus Motse —"Pubeseence ordinaire... 200r.. MRC ETRS 167 6. Insecte pres de trois fois aussi long que large; couleur foncée; épaules souvent rougeûtres; pattes en général ROITATES PE AU NE 0 M MN ARR obsoletus Er. — Plus large, à peine plus de deux fois plus long que large. 7. Librairie. de la Boofété entomologique de France É ESS en (Suite? : Lampyrides Uonog des) el complément, par E. Ouivien, PA DIS NS Me du se 2 he 2.et 3 fr Oedemerides (Syropse see que GANGLBAUER fraduction 2 ‘ Re : Marseul)... . ; RATS: à CE AT Ditomides (Mon gr. des), par. P. de la BRODERIE, HR Me à OÙ: IT: Eumolpides (S nopse des), Rue LerävrE Gppopiée Le ps Fo de MaRSEUL). «_ AT ee vu OU 2 Te Histérides de l'Archipel | Malais, par de MARSEUL. ANR EN L{rS Histérides nouveaux (Descr iption d’), par de MansEUr. 4 50 et 2 fr. Magdulinus d'Europe et circa, p. NEsBRocrEns DES Éd : 5h 50 et 2 fr. Nanophyes (Monogr. du genre), par H. Br. de Bannevizce. . À 50 et 2 fr. grotylideset Endomychides dePAnc ien Monde (Revision des) 4 50 et 2 fr. aphyrus (Monogr. du genre), Dax HAROLD (traduction Es À: Preud hormitre-de: Borre)ie sr 22e. 2,08 + et …. Ofr. 50 Ocyporus (Tableau synopt. du genre), par À Faoveaes 200 OO Characters of undescr ibed Lepidoptera heterocera, par SPRL VE PNA LR ed a Se and nd rene diner dun à 3et4fr. bleaux- unalyliques pour déterminer les. Coléoptères ÉTERRR A Europe | = Pie dE Nécrophages (traduit de RerTren). 0... 4, A fr. 50 216 _Colydiides, Rhysodides, Trogosilides (traduit Fa SRE REITTER). . : . Moose 1 50 talogue des Coléoptèr es ie la faune gallo=r hénane, par AD. WARNIER . fre OCR TA Re EE à ‘2et 3 fr. Le prix du port de ces ouvrages (sanf la Faune et Es Cata- ogues syn. et pour éfiquelles, envoyés fr quo et celui SE tirages paré sont à a charge de l'acheteur. FR AEUES — L'Abellle, UE d ve par S. De ManseuL, ntinué par a Société. entomologique de France, publie spécia= ment des travaux sur lés Corforrères de l'Ancien Monde. Fe M. L. Bedel, 2, rue de l'Odéon, est chargé de la publication du Journal : Tamen el admission des mémoires et Eee Ciel que): Le 2 2 fascicule au vol. XXXI a été distribué. S be montant des abonnements aux volumes de l’Abeille doit étre adressé à à 2 Ve VAUTIER, agent de, Société, 28, rue done » COLLECTION à buléctén H. Sénae se ot Ho Vs Gollection Ch. Brisout de Barnevil (Coléaptères à d'Eur ARE : Chez M. L, Bedel, 20, rue de l'Odéon. 3° Collection Peyerimhoff. (icrolépidoptèr es); 4 Collection H. Brisout de Barneville (Coléoptèr es. d'Eur ope): F 5° Collection Aubé (Coléoptères d'Europe); 6° Collection complète des Orthoptères de France donnée à la Société par_M. A. Finot; ‘Collections E. Gobert et L. Pandellé (Diptères) ; Collection entomologique française de tous les ordres ; : Collection d'exemplaires typiques ; : Au Siège social, 28, rue Serpente. | a n ‘Commission des Collections » est chargée ‘de créer ces deux der- res Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque a é louée et est prête à recevoir les insectes français de tous ordres et T HESqUE les onaress voudront bien envoyer, avec localilés rs écises. P. MARCHAL. Ne sur les “Cochenilles de À _ Nord de r Afin Cu. OBERTRER. Thibet * pl LE ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Natura maxime miranda in minimis. VOLUME LXXVIL — ANNÉE 1908 3° TRIMESTRE PARIS AU SIEGE DE LA SOCIÉTE HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente, 28 DÉCEMBRE 1908 «= Les Annz!es paraissent trimestriellement,. Le Secrétaire-gérant : Pu. GROUVELLE. À / À Librairie de la Société entomologique de France Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28 La Société dispose des ouvrages suivants : (Le premier prix est pour les membres de la Société, le deuxième, pour les personnes étrangères à la Société.) Annales de la Société eniomologique de France, années | À 41843 à.1846 et 1859 à 1890, 6e CT ea RE 12 et 15 tr. Les années 1847, 1848, 1856 et 1858, dont il 1 reste moins de 40 exemplaires. FAN SA 80 fr. L Annales (années LR QUE PUA He RUES AS RE ROLE A 25 a a Tables générales alphabétiques et Abu des An- ; nales de la Societé entomologique de France A 1860), PAT A SPARSS EE LR EME LINE SCT 2 et ‘a, br. Tables générales des Annales de 1861 à 1880 inchusi vement, par E. LEFÈVRE . :.. . . ; 10 et 1 ir Tables générales des Annales de 1881 à 1890 ei - dement, par Be MÉFEVRE 22000 ERA RE REA Bulletin {années 1895 à 1904), chaque. . . . . . sde Bulletin (numéros isolés), chaque . . . . . . ..: : .. Bulletin, comptes rendus du Congrès (4 ou plus. Nes). L’Abeille (série complète in-12, vol. 4 à 27) . . . . ra L’Abeille (série in-12, la plupart des volumes) chacun. Nr et 12 fr. L’Abeille (série in-8°). Prix del’abonnement par volume SAS 2 (DOTE COMANIS) 70 SE RENE EE RS Ne 40 et 12 2 Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, par L. DHL HARAS T.I (Carnivora, Palpicornia) épuisé. . . . . . . . à TN Phytophaga) RD MOE AN de 27 AU UET EE SARTONER 1 T. VI (Rhynchophora). . . . Catalogue raisonné des Coléoptèr es du Nord: de l'Afrique, par Louis BEDEL, t. I, 197 fasc., PP. 1208, in-80, 18954100) 5265 RS D TRE TE Catalogue syn. et géogr. des Coléoptèr es de l’Anc. Monde : Fa Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie. Catalogue étiquettes, pour collections. . . . . . . . . .. . Catalogus Coleopterorum Europae et confinium. . : . .. Id. avec Index (Suppl. au Catalogus) . . . . . . . pe: Fr Monographie de la famille des Eucnémides, par H. de Lx BoxvouLom, in-8° avec 42 planches gravées. DE CREED JTE Monographie générale des Mylabres, 1872, 6 au dont ï 2 Col. — pl noires: EME ET EURE er PANNE re Nes _ DLCDIONIGRS 264 2 ET AIN Ne NEC A MIE sx Étude sur les Malachides d'Europe et du bassin de la Médi- terrunée, DAT PETRON.. M NS VOTE CRT ane Mylabrides d'Eur ope (Monogr. es par de MARSEUL, 2 Aie CE ANOILOS A. de PR UE RMS NE QUE RSR) SIENS) ÉCOIOTIDOS PE NN EN Lo EE ue Téléphor iles et Malihinides (Monogr. des), par de Mar- k PRASENL A UDLR NT ne es Le, NN Silphides (Précis des genres et espèces des), p. de MARSEUL. ; k Tableaux synoptiques des Paussides, Clavigér ides, Pséla-_ phides et Scydménides, par REITTER (trad. E. Leprieur). DURE Nouveau Répertoire contenant les descr iptions des Rpeces . de l'Ancien Monde : EE Hydrocanthares, Palpicornes. MR UT eo eh Bugreshdes CR NUE SR RASE SES NL AMIENS (Voir la suite, page 3 de la couverture.) Par suite d’une indisposition de la personne chargée du coloriage de la planche 2 (Longicorne de la région néo-tropicale), cette planche qui devait paraitre avec le 3° fascicule des Annales 1908 ne pourra être distribuée qu'avec le 4°. an dm Ti nie ré re ed (23) Coléoptères de la region indienne. 337 10. LE: 412. 13. 14. Insecte plus large, à pue plus de deux fois plus long que RENE NU LE DE AP OENPNNEE RERO CEE EC ER OS TS A . Élytres présentant en général une tache discoïdale jaunä- tre; saillie prosternale longitudinalement carénée..... TN SE DE D SCO à ......... bifenestratus Murr. Élytres concolores ou tachés 1 jaune, mais ne présentant paside tacherdiscoïdale"aunâtre :::. 2.1: 414.4 Ommnnee 8. Saillie prosternale non carénée; une tache longitudinale jaune contre la suture des élytres dans la partie apicale. D PR RE eue ile he ligatus Murr. Salherprosternalercaréneets 9.726 ALLIE MAINS 2 Pas de taches jaunes sur les élytres:; élytres densément DORCEUES PTULUEUR AE SAN LMI flavipes Murr, En général deux taches jaunes sur chaque élytre, l’une sur l'épaule, l’autre à l'angle apical interne; élytres Ones HAE THOUEUX. M7. 0. 0 NL hemipterus Linn. Lignes fémorales des hanches intermédiaires s’écartant des hanches avant leur extrémité et rejoignant les épi- sternes notablement avant leur base.................. Me Lignes fémorales des hanches intermédiaires s’écartant deSthanches alé . Corps ovale: des stries fémorales sur le premier segment dePandomen:: taille petite: .0286 :14%us, Stelidota Er. 340 _ À. GROUVELLE. (26) — Corps allongé; des stries fémorales sur le premier segment de l’abdomen: faille grande Per 0". 0000 Ischaena Er. 6. Troisième article des antennes beaucoup plus long que les deux premiers réunis, 2° court: des stries fémo- rales sur le premier segment de l'abdomen. .......... 7; — Troisième article des antennes au plus aussi long que les dénxéprenMers réunis. ER ATEN MRANCERRER 8. 7. Massue des antennes subsymétrique; base du prothorax FOOT de PEUR NENR CNEMRe E Aa Prometopia Er. — Articles de la massue des antennes dilatés en dehors; base du prothorax non rebordée...... Parametopia Reilt. 8. Des fossettes arquées de chaque côté du premier segment de l'abdomen; massue des antennes compacte. ....... RD PR SE EN DR RES MA DE RUN DA D TEL Le Meligethes Steph. — Pas de fossettes arquées de chaque côté du premier segment dé TaDAOmMeNT EE LENS EX LR MON QUE RE Premier article des antennes fortement dilaté en dedans. SENTE DEA 2 EE A LAC TE Soronia Er. — Premier article des antennes à peine dilaté en dedans... 10. 10. Saillie du prosternum allongée, s’avançant notablement sur le mésosternum ; massue de Pantenne des mâles de 4 à 5 articles dilatés en dedans, massue de la femelle © =) de 3: articles peur Serres RENE ETLRnNrRnte Pria Steph. — Saillie du prosternum peu saillante en arrière, souvent élaraie Aile IPÉMAGE. LE. 0 7. UT MOMIE SR RL CE 1e 11. Massue des antennes formée de trois articles, tous séparés ; taille assez grande; forme allongée, parallèle; disque des élytres déprimé, souvent concave..... Ecnomaeus Er. — Au moins les deux derniers articles de la massue des an- tonnes -SerTES A4 AN RAR DORE ARTE SO PAM ERIE 12° 12. -Base-duprothorax nonirebordée ete LR EAN 13 —" Bäse du -prothorax TEDOr AE AR PER MST [D] 13. Premier article de la massue des antennes séparé du sui- vants toile prante: PRET EE MR Trimenus Murr. —-oMassue-des Antennes COMPACIe 2. ee Ce CU 14. 1%. Dernier article des palpes labiaux ovalaire..... Epuraea Er. — Dernier article des palpes labiaux filiforme... Propetes Reitl. — Dernier article des palpes labiaux hémisphérique........ A RE à A à: RSS Haptoncus Murr. 15. Forme convexe, subhémisphérique ; taille petite ; crochets des tarses dentés à la base................ Circopes Reitt. 0 * + (27) 16. 18. 23. Des impressions sur le disque du prothorax; forme oblongue; pas de franges de poils sur les côtés du pro- thorax ; sillons antennaires presque parallèles. . Omosita Er. Pas d’impressions sur le disque du prothorax.......... 17 Forme oblongue ; taille moyenne; côtés du prothorax avec une frange de poils; sillons antennaires convergents ; pas de lignes de soies courtes, épaisses, sur les élytres. Ve tee. Le. Nitidula Fabr. Forme oblongue ou allongée; taille grande; côtés du pro- fHopasSane ranteside DONS... 1... heu Le 18. Forme allongée; des lignes de soies courtes et épaisses sur les élytres; sillons antennaires convergents; des stries fémorales sur le premier segment de l'abdomen. SR ee à ae SN Axyra Er. Forme oblongue ; des lignes de soies plus aecentuées, se détachant sur la pubescence générale; sillons anten- naires faiblement convergents....... Lasiodactylus Perty. Articles de la massue des antennes dilatés en dedans... ee ah me Un mare. Se da, n0 Aethinopsis, n. gen. Massue des antennes symétrique, compacte............. 20. . Base du prothorax non rebordée........ Amphicrossus Er. BAS CAT NO PAC RE DORA de voeu ue 21. Élytres ponctués en lignes; tarses simples... Pocadius Er. PODCAST NCONIUSE M NE eue ne ae ue 22. Crochets des tarses simples; mandibules à dent simple. TR De DPI Mn RU eZ ve dues me ny Lie Aethina Er. Crochets des’iarses dentés à 14 base: . 2,2... 2. CHE Mandibules simples; pubescence fine, ne masquant pas le tégument....... RTE LE ER SE HA CES Macroura Reitt. Mandibules bidentées; pubescence épaisse et dense sur toute la surface du corps, masquant le tégument...... EN EU DR EAN .. Xenostrongylus Wall. Saillie du prosternum aiguë, s’avançant sur le métaster- RUN REA ee SNA RE R Triacanus Er. Saillie du prosternum tronquée ou subtronquée........ 29. Pubescent: base du prothorax rebordée....... Pocadites Er. Glabre; base du prothorax non rebordée.............. 26. Tarses postérieurs à peine allongés.... ........ Cyllodes Er. Tarses postérieurs allongés............. Neopallodes Reitt. 342 A. GROUVELLE. Ecnomaeus Er., 1843, Germ. Zeitschr. IV, p. 264. E. Haroldi Reitt., 1873, Verh. nat. Ver. Brünn XII, p. 182. Himalaya. E. Waterhousei, n. Sp. — PI 6, fig. 2. — Sat clongatus, sub- parallelus, vir conveæus, dilute fusco-testaceus, nitidulus, sat dense, sed breviter flavo-pubescens. Caput subtransversum, subdepressum, utrinque elevatum, dense punctatum ; lateribus parallelis ; margine antico trun- cato, medio sat profunde emarginato; angulis anticis rotundatis. Pro- thorax transversus, antice quam postice tam angustatus, dense punc- tatus; lateribus subrotundatis, breviter ciliatis ; margine antico emar- ginato; angulis anticis acutis; basi vix emarginata; angulis posticis subrectis ; disco subdepresso ; marginibus lateralibus sat stricte emargi- natis. Scutellum magnum, subtriangulare, sat dense punctatum. Elytra subeonveæa, ad apicem leviter ampliata, fere bis tam elongata quam simul lata, separatim rotundato-truncata, dense punctata; lateribus stricte reflexis. Pygidium transversum, vix concavum, dense puncta- tum. — Long. : 5-6 mill. Assez allongé, subparallèle, faiblement convexe, fauve clair; couvert d’une pubescence couchée, courte, dense, jaunâtre ; un peu brillant. Tête légèrement transversale, déprimée, relevée de chaque côté vers les bords latéraux, densément ponctuée; côtés subparallèles, très fai- blement échancrés contre les yeux; bord antérieur tronqué, largement échancré au milieu ; angles antérieurs arrondis. Prothorax sensiblement aussi large à la base qu’en avant, faiblement arrondi sur les côtés, en- viron une fois et demie aussi long que large dans sa plus grande lar- geur; sommet largement échancré; angles antérieurs aigus ; base moins fortement échancrée que le sommet; angles postérieurs presque droits ; bords latéraux finement ciliés; disque densément ponctué, à peine concave; marges latérales relevées, mais presque creusées en forme de canal. Écusson grand, subtriangulaire, assez densément ponctué. Élytres aussi larges à la base que le prothorax, légèrement élargis vers le sommet, séparément tronqués, subarrondis, presque deux fois aussi longs que larges, légèrement convexes; angles apicaux externes lar- gement arrondis ; côtés étroitement rebordés. Pygidium transversal, à peine concave, densément ponctué. Inde nord-ouest (E. Stebling). Collections du British Museum et A. Grouvelle (29) Coléoptères de la région indienne. 343 Se distingue de VE. Haroldi Reïtt. par sa forme plus longue et par l'absence de concavité générale qui caractérise cette espèce. Frimenus Murr., 1864, Monogr., p. 405. T. adpressus Murr., 1864, Monogr., p. 406, & tab. 36, £. 4. angustatus Murr., 186%, Monog., p. 407. Ceylan; Nilgiri Hills. T. parallelipipedus Mots. (Epuraea?), 1863, Bull. Mosc. Il, p. 438. Ceylan. Il semble presque certain qu'il faut rapporter à ce genre l’espèce de Motschulsky; il est même probabie qu’elle est identique au T. ad- pressus Murr. Si l'examen du type de Motschusiky venait à confirmer cette identité, le nom d’adpressus (1864) devrait tomber en synonymie de parallelipipedus (1863). Les caractères indiqués par Murray, dans sa monographie, pour séparer le T. angustatus du T. adpressus, ne sont d'aucune valeur lors- qu'on examine un grand nombre d'exemplaires. Du reste, Murray éta- blit sa seconde espèce avec une grande hésitation. Haptonceus Murr., 1864, Monog., p. 401. Syn. Haptoncura Reitt., 1873, Verh. nat. Ver. Brünn XII, p. 41. Grouv., Memorias Soc. espanola Hist. nat. I, 1905, p. 242. H. ocularis Fairm, (Epuraea), 1849, Rev. Zool., p. 363. significans Walk. (Nitidula), 1858, Ann. Nat. Hist. 3, ser. IT, p. 206. tetragonus Murr., 1864, Monog., p. 401. Thiemei Reitt. (Epuraea), 1873, Verh. nat. Ver. Brünn, p. 29, 41. Ceylan; Calcutta; Sikkim ; Indes orientales; Japon; Taiti. H. luteolus Er. (Epuraea), 1843, Germ. Zeitsch. IV, p.272. — Horn. -1868, Trans. Am. Ent. Soc., p. 301. intendens Walk. {Nitidula), 1858, Ann. Nat. Hist., p. 206. pubescens Murr., 1864, Monog., p. 405. pauperculus Reitt., 1873, Verh. nat. Ver. Brünn, p. 179. subquadratus Reitt., 1873, Mittheil. Münch. ent. Ver., p. 12. Toutes les régions tropicales et subtropicales. H. flavidus Fairm. (Carpophilus), 1849, Rev. Zool., p. 362. — Murr., Monog., p. 390. Tati. 544 A. GROUVELLE. ( Le type de l'espèce est dans ma collection. H. testaceus Murr.. 186%, Monog., p. 403. Ceylan. H. reflexicollis Motsch. (Epuraea), 1863, Bull. Moscou II, p. 431. Ceylan. Je rapporte avec doute à cette espèce un exemplaire provenant des Nilgiri Hills. Je n’ai pas pu examiner de type authentique. H. Motschulskyi Reitt. (Epuraea), 1873, Verh. nat. Ver. Brünn. XIII, p. 29. angustulus Motsch. (Epuraea), 1863, Bull. Mosc., p. 439. Ceylan. H. concolor Murr.. 4854, Monog., p. 402. Nouvelle-Guinée; Kanara. L'exemplaire de Kanara est très voisin d’un exemplaire typique de l'espèce de Murray; mais, pour moi, il subsiste encore un certain doute sur l'identité des deux insectes. H. minutus Reilt. (Epuraeu), A873, Verh. nat. Ver. Brünn, p. 40. nilescens Grouv. (Haploncura), 1897, Ann. Mus. civic. Genova XXX VIIT, p. 362. Ceylan; Cochinchine: Indes orientales. H. pusillus Grouv.(Wacroura), Ann. Soc. ent. Belg., 1894, p. 585. — Cette espèce a été rapportée à lort au genre Macroura ; comme as- pect général elle rappelle jusqu'à un certain point les insectes de ce cenre, mais la structure de sa saillie prosternale, l'absence de la bor- dure à la base du prothorax, la forme tronquée du dernier article des palpes labiaux la rapprochent des Haploncus. Pour être un véritable Haptoncus il lui manque cette tendance à l'expansion des derniers segments de l'abdomen qui donne aux insectes de ce genre une physio- nomie intermédiaire entre celle des Carpophilus et celle des Epuraea. Enfin, la présence d'une dent à la base des crochets des tarses établit une relation avec les Micrurula du groupe melanocephala. Tenant compte des divers caractères que nous venons d’énumérer, nous placons notre ancien Macroura pusilla parmi les Haptoncus ; il oc- cupera dans ce genre une place analogue à celle que lEpuraea mela- nocephala Marsh. occupe parmi les Epuraea. Haptoncus epuracoides, n. Sp. — Ovalus, modire converus, nilidulus, flavo-pubescens, rufo-testaceus ; elytris lestaceis, quam capite minus dense, sed fortius punclatis. Caput converiusculum, antice bivm- pressum; oculis magnis. Prothorar transversus, antice quan postice (31) Coléoptères de la région indienne. 349 angustior ; margine antico haud late emarginato; lateribus rotundatis, stricte marginatis ; basi subrecta, tenuiter marginata: angulis anticis rotundatis, posticis obtusis. Scutellum triangulare. Elytra ovata, lon- giora quam simul latiora, apice subtruncata, ultimum segmentum ab- dominis non obtegentia ; lateribus rotundatis, modice reflexo-marginatis. Pygidium triangulare, subopacum, dense punctulatum, apud marem truncatum et segmento addititio triangulari terminatum. — Long. : 1,60 mill. Ovale, modérément convexe, couvert d’une pubescence flave, cou- chée, ne masquant pas la couleur du tégument; tête et prothorax roux- testacés, densément pointillés, subopaques ; élytres testacés, assez bril- lants, moins densément mais plus fortement pointillés que le prothorax. Antennes relativement courtes, concolores ; massue oblongue, dernier article plus étroit que le précédent, échancré-tronqué à l'extrémité. Tête légèrement convexe, impressionnée de chaque côté vers la nais- sance de l'antenne; yeux gros; tempes nulles. Prothorax plus rétréci au sommet qu’à la base, un peu plus de deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long; bord antérieur échancré dans le milieu ; bords latéraux arrondis, étroitement rebordés ; base subtronquée, très étroitement rebordée; angles antérieurs arrondis, postérieurs obtus. Écusson triangulaire. Élytres ovales, tronqués au sommet, environ une fois et un tiers aussi longs que larges dans leur plus grande lar- geur, laissant à découvert le dernier segment de l'abdomen; côtés ar- rondis, peu largement rebordés, explanés. Pygidium densément poin- tillé, subopaque, triangulaire chez la femelle, tronqué au sommet chez le mâle et terminé par un segment supplémentaire triangulaire, Tibias postérieurs du mâle simples. Ceylan. Collections du Bristish Museum et A. Grouvelle. TABLEAU DES Haptoncus DE L'INDE (!). 1. Entièrement noirâtre; crochets des tarses dentés......... EN AR RE ele es NU LS À he à pusillus Grouv. — Elytres testacés, tachés de noir; angles postérieurs de la DÉC AIOUS A RER Red or ocularis Fairm (?). (1) Nous n'avons pas pu faire entrer dans ce tableau H. Motschulskyi Reilt., que nous ne connaissons pas et auquel nous n’avons encore pu rap- porter aucun insecte d'une manière précise. (2) Près de cette espèce viennent se placer : H. decoratus Reïlt., 1872, Verh. nat. Ver. Brünn XII, p. 41, provenant de Madagascar, Seychelles et très probablement £puraea bisignata Boh., Ins. Caffr. 1,2, p. 565. 346 A. GROUVELLE. SE) PS (en) =] Eyes toncolores. 25 MR CHERE EN 2 . Bord de l'orbite de l'œil, vu de dessus, presque droit, enve- Joppant à peine la-base:de œil... 26.004000 3. Bord de l'orbite de l'œil, vu de dessus, arqué, enveloppant largement ,lafbase de Eee nette FU 6. . Élytres plus longs que larges ensemble. ................. L. Élytres aussi longs que larges ensemble. ..............., De . Marge latérale du prothorax réfléchie, angles postérieurs obtus ; ponctuation dense, non serrée... reflexicollis Motsch. Marge latérale du prothorax à peine réfléchie; angles pos- térieurs presque émoussés ; ponctuation très serrée... ST nn MD PT AQU AE DINAN RS ne epuraeoides, n. Sp. . Bord antérieur du prothorax profondément échancré; marge latérale largement explanée......... minutus Reitt. Bord antérieur du prothorax faiblement échancré; marge latérale à peine explanée.….. 2..." 11° concolor Motsch. Angles postérieurs de la tête non dentés ..... testaceus Murr. Angles postérieurs de.la.têie aigus n"10. 2 Rte fe Marge latérale du prothorax très nettement rebordée, réflé- EE PT Ne ie dt flavidus Fairm. Epuraea Er. Germ. Zeitschr. IV, 1843, p. 267. Subg. Epuraea s.str. . brunnea Wiedem., 1823, Zool. Mag. Il, p. 72. Bengale. .indica Grouv., 1894, Ann. Soc. ent. Belg., p. 459. Belgaum. . pumila Grouv.. 1897, Ann. Mus. Genova., p. 359. Inde. . ornata Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr., p. 109. Dardiiling. . apicalis Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr., p. 110. Sikkim. (1) Ilest bien probable que H. luteolus Er., intendens Walk. et subqua- dratus Reitt. sont de simples variétés d’une même espèce. A côté vient l'H. Albertisi Reitt., 1880. Ann. Mus. civ. Genova V, p. 455, espèce bien distincte. (33) Coléoptères de la région indienne. 347 E. subochracea Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr., p. 411. Dardjiling. E. cribrata Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr., p. 1141. Dardijiling. E. latissima Reitt., 1880, Notes Leyd. Mus. Il, p. 42. Sumatra; Ceylan (Musée de Vienne). E. submaculata Walk. (Nifidula), 1859, Ann. Nat. Hist.. p. 52. Ceylan. Epuraea fossicollis, n. Sp. — Ovala, modice convexa, nitidula, fulvo-pubescens, picea; antennis, clava excepta, ore, prothoracis elytro- rumque marginibus reflexis, sutura pedibusque dilutioribus, plus mi- nusve rufis. Clava antennarum oblonga ; ultimo articulo quam praece- dente paulo angustiore. Caput transversum, sat dense punctatum, antice sublate brimpressum ; fronte convexiuscula. Prothorax transversus, an- tice quam postice angustior, sat dense fortiterque punctatus, ante basin transversim, fortiter lateque quadriimpressus ; margine antico late pro- fundeque emarginato ; lateribus rotundatis, latissime explanato-reflexis ; busi truncata, ad extremitates late subsinuata; angulis anticis subrectis, vix hebetatis, posticis acutis, subproductis. Scutellum subtriangulare. Elytra ovata, ad apicem separatim rotundata, dense aspereque punc- tata; humeris vix rotundatis ; lateribus reflexo-erplanatis. — Long. : 2,3 mill. Ovale, faiblement convexe, un peu brillant, brun de poix, couvert d’une pubescence fauve, couchée, peu épaisse; antennes sauf la mas- sue, bouche, bords réfléchis du prothorax et des élytres, écusson et une fine bordure le long de la suture rougeûtres ou roux de poix clair. Massue des antennes foncée, oblongue, environ une fois et demie aussi longue que large: dernier article un peu plus étroit que le précédent. Tête transversale, convexe à la base, densément ponctuée, fortement impressionnée de chaque côté vers la base de l'antenne. Prothorax fortement rétréci en avant, à peine à la base, un peu plus de deux fois plus large à la base que long, fortement et largement échancré au bord antérieur, arrondi et très largement explané, relevé sur les côtés, tron- qué à la base et faiblement et largement sinué de chaque côté vers ses extrémités; ponctuation forte, assez dense; sur le disque, devant la base, quatre fossettes larges et assez profondes : les deux intermé- diaires assez rapprochées, limitées chacune à l’extérieur par un pli lon- gitudinal s’avançant un peu au delà du milieu de la longueur du pro- thorax et contigu, du côté externe, à la fossette externe ; angles anté- 348 A. (GROUVELLE. (34) rieurs presque droits, un peu émoussés, postérieurs aigus, subsaillants. Écusson subtriangulaire. Élytres ovales, arrondis séparément au som- met, présentant leur plus grande largeur vers le premier tiers à partir de la base, environ une fois et un tiers aussi longs que larges ensemble, densément et ruguleusement ponctués; épaules à peine émoussées ; bords latéraux non largement explanés. Assam. Collection du Deutsch. entom. National-Museum de Berlin. Espèce voisine comme aspect général de l'E. silesiaca Reitt. Epuraea Waterhousei, n. Sp. — PI. 6. fig. 10. — Oblongo- elongata, subparallela, depressa, tenuiter flavo-pubescens, opaca, aluta- ceu, dense punctata, rufo-ferruginea; clava antennarum subinfuscata, oblonga, sat compacta, ultimo articulo angustiore et haud longiore quam praecedente. Caput subtransversum, antice depressum et biimpressum. Prothorax transversus, antice angustus; margine antico emarginato ; lateribus rotundatis, basin versus subparallelis, sat late, praecipue ad basin, reflexo-marginatis ; basi subtruncata, utrinque ad extremitates vir sinuata; angulis anticis rotundatis, posticis subrectis, vix hebetatis; disco in longitudinem vix excavato, depressione utrinque et juxta ba- sin leviter elevata. Scutellum triangulare. Elytra sat elongata, subpa- rallela, ad apicem separatim rotundata; lateribus stricte marginato- refleæis. — Long. : 3 mill. Oblong, allongé, subparallèle, déprimé, roux ferrugineux, opaque, alutacé, densément ponctué, couvert d’une fine pubescence flave, peu serrée. Massue des antennes très légèrement enfumée, oblongue, assez compacte ; dernier article de la longueur du précédent, mais plus étroit. Tête, y compris les mandibules, à peu près aussi longue que large avec les yeux; front convexe, partie antérieure déprimée. Prothorax envi- ron une fois et demie aussi large dans sa plus grande largeur que long, à peine rétréci à la base, fortement au sommet; bord antérieur échancré en arc; côlés à peine arrondis à la base, très légèrement con- vergents, plus fortement arrondis en avant, assez largement explanés, relevés, surtout à la base; celle-ci subtronquée, faiblement sinuée de chaque côté vers les extrémités : angles antérieurs arrondis, postérieurs presque droits, à peine émoussés; disque déprimé, relevé de chaque côté en deux lobes oblongs à peine saillants et, le long de la base, en une bordure étroite également à peine saillante, Écusson triangulaire. Élytres subparallèles, environ une fois et un tiers aussi longs que larges ensemble, assez étroitement rebordés-élevés sur les côtés, arrondis séparément au sommet; disque, surtout vers l'extrémité, faiblement exCayvé, (35) Coléoptères de la région indienne. 349 Himalaya nord-ouest (Æ. P. Stebling). Collections du British Mu- seum et A. Grouvelle. Epuraea OMISSAa, n. Sp. — Ovala, modice convexa, nilida, parce flavo-pubescens, rufo-testacea, nigro-variegata. Clava antennarum infus- cata, oblonga, haud compacta; ultimo articulo praecedente angustiore. Caput dense punctatum, antice transversim ‘depressum et biimpressum ; fronte, macula in medio verticis excepla, infuscata. Prothorax trans- versus, antice quam postice angustior, haud dense punctatus; disco utrinque in longitudinem infuscato; margine antico late sed haud pro- funde emarginato; lateribus rotundatis, modice explanatis; basi sub- truncata ; angulis anticis rotundatis, posticis obtusis. Scutellum trian- gulare. Elytra sat elongata, ad latera parum ampliata et substricte explanata, apice oblique subtruncata ; singulo fusco tri-maculato : 1° ma- cula scutellari, 2 subhumerali, 3* apicali. Tibiae maris rectae. — Long. : 2 mill. je Ovale, médiocrement convexe, brillant, couvert d’une pubescence flave, couchée, peu serrée. Antennes d’un roux testacé ; massue en- fumée, brusque, oblongue; 1° article non serré contre le 2, dernier article plus étroit que les précédents, cylindrique, terminé par une partie conique. Tête transversale, déprimée en avant, densément ponc- tuée, biimpressionnée entre les naissances des antennes, enfumée ; bouche, insertion de chaque antenne et une tache sur le milieu du ver- tex, contre le sommet du prothorax, roux testacé. Prothorax plus ré- tréci au sommet qu'à la base, plus de deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long, non densément ponctué, roux testacé, avec deux bandes longitudinales noirâtres sur le disque; sommet largement et peu profondément échancré; côtés arrondis, médiocrement explanés, un peu plus fortement vers la base; base subtronquée; angles anté- 2 A rieurs arrondis, postérieurs obtus. Écusson triangulaire, roux testacé. Élytres environ d’un quart plus longs que larges ensemble, légèrement arrondis sur les côtés, un peu obliquement subtronqués au sommet, subrugueusement ponctués, testacés, très faiblement rougeûtres ; sur chacun, trois petites macules noirâtres : la 1" près de l’écusson, la 2° en avant de l'épaule, la 3° avant le sommet, plus nettement mar- quée, oblongue, placée obliquement. Tibias du mâle droits. Assam. Collections A. Grouvelle et G. Kraatz. Cette espèce est signalée à la suite de la description de l'E. ornala Grouv., Ann. Soc. ent. Fr., 1903, p. 109. La forme de son prothorax, sa moins grande largeur relative, la longueur de ses élytres et leur 390 A. GROUVELLE. (36) troncature légerement oblique empêchent de la considérer comme une simple variété. Epuraea Andrewesi, n. Sp. — PI 6, fig. 8 — Ovata, modice convexa, subnitida, parce flavo-pubescens, ferruginea. Clava anten- narum infuscata, oblonga: ultimo articulo quam praecedente angus- tiore. Caput dense et subfortiter punctatum, antice biimpressum. Pro- thorax transversus, antice angustatus, minus dense fortiterque punc- tatus quam caput; margine antico emarginato; lateribus arcuatis : angulis anticis subrotundatis. Scutellum Subtriangulare, punctatum. Elytra prothorace minus dense fortiterque punctata, apice truncata. Tibiae intermediae maris ad apicem intus incurvatae.— Long. : 3 mill. Ovale, faiblement convexe, un peu brillant, ferrugineux, couvert d’une pubescence couchée, flave, éparse. Massue des antennes noire, environ trois fois aussi longue que large, dernier article plus étroit que le précédent. Tête densément et assez fortement ponctuée, biimpres- sionnée en avant. Prothorax plus de deux fois plus large que long, ré- tréci vers le sommet, moins densément et fortement ponctué que la têle ; côtés arqués à partir de la base ; bord antérieur largement échan- cré; angles antérieurs presque arrondis, postérieurs droits; marges latérales étroitement rebordées, à peine sensiblement explanées. Écus- son subtriangulaire, ponctué. Élytres environ une fois et un quart aussi longs que larges ensemble, subtronqués séparément au sommet, moins densément et moins fortement poncetués que le prothorax. Tibias inter- médiaires du mâle arqués, s’élargissant vers l'extrémité, anguleusement infléchis en dedans à la marge interne. Nilgiri Hills. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. Epuraea arcuata, D. Sp. — PL 6, fig. 6. — Ovala, modice con- veæa, nitidula, flavo-pubescens, rufo-ferruginea: clava antennarum et apice elytrorum infuscatis. Clava antennarum oblonga; ultimo articulo praecedentibus angustiore. Caput transversum, sat dense rugosulo-punc- tatum, antice obsolete biimpressum. Prothorar transversus, antice angustatus, sicut caput punctatus; margine antico arcuatim emargi- nato; lateribus ad basin parallelis, antice rotundatis, haut late reflex- marginatis ; basi subrecta, ad extremitates retrorsum inflexa. Scutel- bum triangulare, haud fortiter punclaium. Elytra longiora quam simui latiora, ad apicem oblique subtruncata, sat sparsim rugosulo-punctata : lateribus rotundatis, sat stricte reflexo-marginatis. Pygidium dense punctatum. Tibiae intermediae maris fortiter arcuatae. — Long. : 2,8 mill. (37) Coléoptères de la région indienne. 391 Ovale, modérément convexe, un peu brillant, couvert d’une pubes- cence flave, couchée, fine, assez dense et assez longue, ne masquant pas la couleur du tégument; roux ferrugineux; massue des antennes noire; extrémité des élytres, sauf une étroite bordure, rembrunie. An- tennes relativement longues et grêles; massue oblongue, articles 14 et 2 larges et un peu moins longs que le dernier. Tête environ deux fois plus large que longue, vaguement biimpressionnée en avant; ponctua- tion assez dense, subrugueuse. Prothorax fortement rétréci en avant, un peu plus de deux fois plus large à la base que long, sensiblement * ponctué comme la tête; sommet échancré en arc de cercle; côtés pa- rallèles à la base, puis régulièrement arqués, assez étroitement rebordés, réfléchis ; base subtronquée, légèrement sinuée de chaque côté de l’é- cusson, légèrement infléchie en arrière vers les extrémités; angles an- térieurs aigus, émoussés, postérieurs subrectangulaires. Écusson trian- gulaire, moins fortement ponctué que le prothorax. Élytres ovales, présentant leur plus grande largeur peu en avant de la base, assez atte- nués vers le sommet, environ une fois et un quart aussi longs que larges dans leur plus grande largeur, obliquement subtronqués au sommet, moins densément ponctués que le prothorax ; bords latéraux arrondis, étroitement rebordés, explanés. Pygidium en partie visible, densément ponctué. Tibias intermédiaires du mâle fortement arqués. Nilgiri Hills (H. E. Andrewes). Collections H.E. Andrewes et A. Grou- velle. TABLEAU DES Epuraea DE L'INDE. 4. Élytres au plus aussi longs que larges ensemble... ...... 2e — Élytres plus longs que larges ensemble... .............. 4. 2. Prothorax non rétréci à la base ; ponctuation fine; insecte AMIE CANON s'en le an ae latissima Reitt. — Prothorax rétréci à la base; insecte convexe. ........... de 3. Sommet des élytres obliquement tronqué.... cribrata Grouv. — Sommet des élytres tronqué normalement (pl. 6, fig. 9).. EE RE RU aid shayete Lis Sion indica Grouv. 4. Des fossettes devant la base du prothorax.............. 5 brosoie cet fair Dot a or nt OI EEE fossicollis, n. Sp. — Pas de fossettes devant la base du prothorax............ D. ss DABIRSECICPDAT AO I ERA APE Te RENTE A UN 6. Re PS nie Da a uote 7 6. Disque des élvtres convexe; ponetuation moyenne; insecte A SSEZ ADI AD UE ERA EN LORS RE pumila Grouv. 392 A. (GROUVELLE. (38) — Disque des élytres subconcave, ponctuation fine; tégu- ment alutacé ; insecte mat........... Waterhousei, n. Sp. 7. Prothorax rétréci à base, encore plus au sommet........ 8. — Prothorax rétréci seulement au sommet................ Je 8. Des taches noires sur le disque des élytres..... omissa, n. Sp. — Marge apicale des élytres noirâtre........... apicalis Grouv. D Élyires ovales: L'e aU ANMSE e rn bee 10. — Élytres atténués vers le sommet... .... s'AtE FORenTE 14 10. Plus convexe; tête deux fois plus large que longue; ély- tres d’un tiers plus longs que larges ensemble. ....... ne Len TA ER ER AETA Tente ornata Grouv. — Moins convexe, tête plus de deux fois plus lsrge que longue ; élytres de moitié plus longs que larges ensemble. ann en l'E Te PACE subochracea Grouv. 11. Plus convexe; ponctuation plus fine, moins dense; tihbias ne du mäle recourbés en dedans......... Rte Re SUR A te ni UE LR te Ps Pers LIEVENS Andrewesi, n. Sp. — Faiblement convexe; ponctuation plus forte et plus dense; tibias intermédiaires du mâle fortement recourbés en dedans: Hi sers ED Re MORE arcuata, n. Sp. Ce tableau ne comprend pas les Æ. brunnea Wiedem. et submaculata Walk., qui me sont inconnus. Le premier n'appartient peut-être pas au genre auquel il à été rapporté. Subg. Micrurula Reitt., 4884, Wien. ent. Zeit. III, p. 209. Syn. Micruria Reitt., 1874, Verh. nat. Ver. Brünn XII, p. 56. E. Braeti Grouv., 1894, Ann. Soc. ent. Belg., p. 578. Bengale. E. subtilis Grouv., 189%, Ann. Soc. ent. Belg., p. 579. Bengale. E. cerina Grouv., 1894, Ann. Soc. ent. Belg., p. 579. Bengale. Epuraea (Micrurula) affinis, n. Sp. — Ovala, convexu, ni- tida, flavo-aureo-pubescens ; capite prothoraceque rufo-testaceis ; elytris luteis ; abdomine plus minusve piceo. Clava antennarum oblonga ; ultimo articulo quam praecedente angustiore. Caput prothoraxque dense et subfortiter punctata ; illud transversum, convexum, antice subarcuatim biimpressum. Prothorax transversus, antice subfortiter et postice vix an- dé Énalis RèS » (39) Coléoptères de la région indienne. 353 gustatus ; margine antico truncato, lateribus arcuatis, stricte margina- tis, haud explanatis ; angulis anticis obtusis, hebetatis, posticis vix ro- tundatis. Scutellum triangulare. Elytra dense subrugoseque punctata, apice subtruncata ; lateribus stricte marginatis. Tibiae maris simplices. — Long. : 2 mill. Ovale, convexe, brillant, couvert d’une pubescence flave-dorée , couchée, assez dense, mais laissant bien voir la couleur du tégument ; roux testacé sur la tête et le prothorax, jaune un peu rembruni sur les élytres, brun de poix en dessous. Massue des antennes oblongue, dernier article un peu plus étroit que le précédent. Tête convexe, den- sément et assez fortement ponetuée, biimpressionnée en avant entre les naissances des antennes ; pubescence dessinant une arête longitu- dinale sur le front. Prothorax plus de deux fois plus large dans sa plus grandéslargeur que long, fortement rétréei en avant, à peine à la base, à ped'près ponctué comme la tête, couvert d’une pubescence dessinant une arête longitudinale sur le disque et présentant un point de convergence vers chacun des angles postérieurs ; bord antérieur tron- qué, bords latéraux arqués, étroitement revordés, légèrement explanés dans la partie basilaire ; angles antérieurs oblus, émoussés, postérieurs à peine arrondis. Écusson triangulaire. Élytres un peu plus longs que larges ensemble, subtronqués au sommet, couverts d’une ponctuation subrugueuse ; bords latéraux arrondis, donnant la plus grande largeur vers le dernier tiers de la longueur. Tibias du mâle simples. Crochets des tarses dentés. Assam. Collections A. Grouvelle et G. Kraatz. Epuraea (Micrurula) insolita, n. Sp. — Oblongo-elongata, convera, subnitida, picea, dense flavo-virente pubescens : antennis, clara eæcepla, pedibusque testaceis vel rufo-lestaceis. Clava antennarum oblonga; ultimo articulo praecedente angustiore. Caput prothorarque dense punctata. Prothorax transtersus, antice posticeque angustatus ; margine antico truncato ; lateribus rotundatis, stricte explanatis ; basi subtruncata ; angulis anticis rotundatis, posticis obtusis. Scutellum sub- triangulare. Elytra dense et subfortiter punctata, apice Subtruncata ; lateribus stricte marginatis et explanatis. Corpus subtus rufo-testaceum. Tibiae maris ad apicem haud dilatatae. — Long. : 2,5 mill. Allongé, subparallèle, convexe, peu brillant, brun de poix, couvert d’une pubescence vert cendré, couchée, assez longue, dense, masquant presque complètement la couleur du tégument; antennes roux testa- cé, massue rembrunie; dessous du corps roux testacé, pattes testa- Ann. Soc. ent. Fr. LxxvII [1908]. 2 354 A. GROUVELLE. (40) cées, un peu jaunâtres. Tête transversale, faiblement convexe, den- sément ponctuée, fortement impressionnée de chaque côté vers la naissance des antennes; massue des antennes allongée, dernier article plus étroit que le précédent. Prothorax environ deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long, plus rétréci au sommet qu’à la base, arrondi sur les côtés, plus densément, mais moins fortement ponctué que la tête; bord antérieur tronqué; côtés étroitement re- bordés, finement ciliés, bordés de roux clair; base subtronquée ; angles antérieurs arrondis, postérieurs obtus; pubescence présentant sur le disque un point de convergence de chaque côté et à la base trois points, deux aux angles et un au milieu. Écusson en triangle curviligne, ponc- tué. Élytres environ une fois et un tiers aussi longs que larges en- semble, très largement, mais séparément arrondis au sommet, densé- ment et peu fortement ponciués. Tibias des mâles simples. Crochets des tarses fortement dentés à la base. Assam : Khasia Hills. Collections A. Grouvelle et G. Kraatz. Epuraea (Micrurula) convexa, n. Sp. — Ovata, convera, nitidula, longe flavo-aureo pubescens, ochracea ; capite, prothorace et cor- pore subtus plus minusve infuscatis. Clava antennarum oblonga ; ultimo articulo quam praecedente angustiore. Caput transversissimum, dense punctatum, antice biimpressum. Prothorax transversissimus , antice angustatus, dense punctatus ; margine antico emarginato; lateribus ro- tundatis, stricte marginatis ; basi utrinque ad extremitates subemargi- nata; angulis anticis rotundatis, posticis subrectis. Scutellum triangu- lare, dense punctatum. Elytra vix longiora quam simul latiora, circa medium longitudinis modice ampliata, apice subtruncata ; lateribus ro- tundatis, stricte marginatis ; humeris et angulis posticis sat late rotun- datis. Tibiae maris simplices. — Long. : 2,2 mill. Ovale, convexe, un peu brillant, jaune testacé, en partie rembruni sur la tête, le prothorax et le dessous du corps, couvert d’une pubes- cence flave, dorée, couchée, assez longue et assez épaisse. Massue des antennes oblongue, environ une fois et demie aussi longue que large: dernier article plus étroit que le précédent. Tête environ deux fois plus large que longue, densément et assez profondément ponctuée, impressionnée de chaque côté vers la base de l'antenne, testacé rou- veâtre, largement rembrunie sur le front. Prothorax à peine rétréci à la base, fortement en avant, environ deux fois plus large à la base que long, très largement rembruni sur le disque, couvert d’une ponc- tuation assez dense, subräpeuse; bord antérieur peu profondément échancré; côtés arrondis, subparallèles dans la partie basilaire, étroi- (41) Coléoptères de la région indienne. 300 tement rebordés ; base tronquée, sinuée de chaque côté vers les extré= mités ; angles antérieurs arrondis, postérieurs, vus de dessus, presque droits, émoussés. Écusson triangulaire, densément ponctué. Élytres de la largeur du prothorax à la base, un peu arrondis sur les côtés, pré- sentant leur plus grande largeur vers le milieu de la longueur, environ aussi longs que larges ensemble, subtronqués au sommet, arrondis aux épaules et aux angles apicaux externes; bords latéraux étroite- ment rebordés; ponctuation moins dense que celle du prothorax. sub- räpeuse. Tibias du mâle simples. Dardijiling (Fruhstorfer). Collection A. Grouvelle. Espèce bien voisine de lEpuraea melanocephala Marsh., peut-être une simple variété; remarquable par sa coloration jaunâtre, la largeur de sa tête et sa ponctuation relativement forte, subräpeuse. TABLEAU DES Epuraea (Micrurula) DE L'INDE. 1. Prothorax nettement rétréci à la base. ........ insolita, n. sp. —Prothorac aipeme!rélrécia: lag bases #22 1242.00 ir 9. 2. Ponctuation des élytres très fine, beaucoup plus écartée auereellerdu prathoraen ser. Lie. 2 subtilis Grouv. — Ponctuation du prothorax et des élytres comparables... 3. 3. Prothorax échancré au bord antérieur ; côtés nettement re- DOrTÉS eplAnes EL PA en Re Re sue ue 4. — Prothorax tronqué au bord antérieur ; côtés non ou à peine RETIENS ENT RCE EE NSRAPER ERREUR Ere ÿ. AH Ponriuatontinenécartéen Reel 4 ie. Braeti Grouv. —"Ponciuation/plus-forte serrée: LS. cerina Grouv. 5. Coloration jaunâtre, légèrement enfumée; tête et prothorax LS DEUR CDILMESE RP convexa, 11. Sp. O0 AO TOUR IETEUSIREUX 2.2... 4. 0 m0. affinis, n. Sp. Propetes Reitt., 14875, Verh. nat. Ver. Brünn XIIL, p. 62. P. nigripennis Redt. (Epuraea), 1867, Reis. Novara, p. 34. Ceylan. Nitidula Fabr., 1775, Syst. Ent., p. 77. Aucune espèce appartenant à ce genre n’a été signalée, jusqu’à ce jour, comme capturée dans la région indienne; mais il est plus que 390 A. GROUVELLE. (42) probable que les espèces subcosmopolites, telles que N. bipustulatu, flavomaculata etc., se rencontreront un jour ou l’autre dans les régions dont nous nous occupons dans ce mémoire. Soronia Er., 1843, Germ. Zeitschr. IV, p. 277. S. Braeti Grouv., 1894, Ann. Soc. ent. Belg. XXX VIIE, p. 580. Bengale : Kurseong. S. imperialis Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr. LXXIT, p. 113. Dardijiling. S. minima Grouv.. 1903, Ann. Soc. ent. Fr., p. 413. Dardjiling. TABLEAU DES Soronia DE L'INDE. A. Élytres un peu plus longs que larges ensemble, bords laté- raux subonduleux; taille : 3 mill.......... minima Grouv. — Elytres au moins une fois et demie aussi longs que larges ensembles: AVERTIS PME Cole MERE Re anr 2 2. Élytres plus d’une fois et demie aussi longs que larges ensemble, subacuminés au sommet; taille : 9 mill..... RL RUBUINE. RATES STONE ANSE MIRE imperialis Grouv, — Elytres une fois et demie aussi longs que larges ensemble, arrondis au sommet; taille : à mill.......... Braeti Grouv. AxyYra Er., 14843, Germ. Zeitschr. IV, p. 285. A. perplexa Reitt., 1873, Verh. nat. Ver. Brünn XII, p. 53. Grâce à l’obligeance de M. L. Ganglbauer, de Vienne, j'ai pu examiner le type de l'A. perpleæa Reitt., espèce décrite sans indica- tion d'origine. L’exemplaire unique, qui m'a été communiqué, est presque rigoureusement identique à l’exemplaire de taille minima d’une série d’Aæyra provenant de l'Inde : Mahé; l’exemplaire de taille maxima a plus de 8 mill. L’A. Feai Grouv., Ann. Mus. civ. Genova, 1890, 2e sér. IX (XXIX), p. 122, est également très voisin d'A. perplexæa dont il n’est peut-être qu’une simple race. Enfin je possède dans ma collection un Axyra provenant de Java, également très voisin de perpleæa, mais peut-être distinct en raison de la coloration plus accentuée de ses soies dressées, e.” (43) Coléoptères de la région indienne. 307 A cet égard, il convient de compléter la description originale de l'A. perplexa. Les soies dressées de cette espèce sont jaunâtres, courtes, un peu squamiformes, inclinées et recourbées en arrière; elles sont très éparses sur le prothorax et disposées en lignes sur les élytres; ces lignes, au nombre de quatre sur le disque de chaque élytre, sont formées de soies espacées; la pubescence générale est d’un gris flave, couchée et assez espacée. s Ischaena Er., 1843, Germ. Zeitschr. IV, p. 287. I. quadricollis Reitt., 1883, Notes Leyd. Mus. V, p. 10. Assam; Java; Sumatra; Birmanie. I. angustata Er., 1843, Germ. Zeitschr. IV, p. 288. Pégu; Archipel malais ; Malacca ; Birmanie; Tonkin. Ischaena indica, n. Sp. — PI. 6, fig. 5. — Oblongo-elongata, convexa, nitidula, nigro-castanea, parce flavo-cinereo setosa. Caput transversum, antice subtruncatum et inter antennarum bases oblique biimpressum, dense praecipue in parte antica punctatum. Prothorax transversus, antice quam postice vix angustior, dense fortiterque punc- tatus; punctis ad latera majoribus et confluentibus ; disco haud foveo- lato; margine basilari utrinque impresso. Elytra ad basin prothorace latiora, elongato-ovata, ad apicem latissime rotundata, subtruncata, striato-punctata ; striis ad apicem densatis, aequaliter impressis ; inter- vallis strictis, striis 2, 4, 6 basin versus deletis et per puncta confusa plus minusve striolata suppositis ; intervallis striarum jurta humeros basin versus strictissimis, subcariniformibus. — Long. : 5 à 6 mill. Allongé, oblong, convexe, un peu brillant, brun de poix, garni de soies jaune cendrée, très espacées, courtes, obliquement dressées, rares sur le prothorax, placées dans les stries alternes sur les élytres. Massue des antennes environ une fois et demie aussi longue que large, articles subégaux, le dernier un peu plus étroit que le précé- dent. Tête transversale, snbtronquée en avant, densément ponctuée sur la partie antérieure, plus fortement et moins densément sur l’oc- ciput. Prothorax environ d’un quart plus large dans sa plus grande largeur, un peu plus étroit au sommet qu’à la base, arrondi sur les côtés, densément ponctué sur le disque; ponctuation des côtés plus forte et confluente, intervalles des points parfois très étroits, déter- minant presque des strioles; contre la base, de chaque côté, une 358 A. GROUVELLE. (44) rmpression bien marquée, surtout en dehors ; marges latérales rele- vées, assez étroitement canaliculées; base subtronquée, rebordée. Écusson petit, triangulaire, lisse, Élytres un peu plus larges à la base que le prothorax, ovales, présentant leur plus grande largeur vers le premier tiers de la longueur, environ deux fois aussi longs que larges dans leur plus grande largeur, très largement arrondis au sommet, presque subtronqués, striés-ponctués; stries bien marquées, serrées sur la partie apicale; stries 1, 3, 5 entières, 2, 4, 6 effacées en avant du milieu de l’élytre et remplacées par deux ou trois séries de points disposés irrégulièrement, dessinant parfois des strioles longitudinales ; intervalles des stries, dans la région subhumérale, très étroits, presque caréniformes. Nilgiri Hills. Collections H. E. Andrewes et À. Grouvelle. Espèce voisine comme forme d’I. angustata Er.; remarquable par la sculpture spéciale des élytres. LT. quadricollis Reitt. a une forme générale parallèle, et les stries de ses élytres sont régulières. TABLEAU DES Ischaena DE L'IND£. 1. Allongé, subparallèle; côtés du prothorax presque droits; intervalles des stries des élytres pas plus larges que OS SLTLES ES tra et St MN .. quadricollis Reill. — Allongé, ovale; côtés du prothorax arrondis............. 2 2. Stries des élytres régulières sur le disque, intervalles plus lar res que 108 BITES. LS EVE es Pac angustata Er, — Stries des élytres se perdant en partie dans une ponctua- HO COMBO. F2, ar Mac are LED indica, n. Sp. Prometopia Er., 1843, Germ. Zeitschr., p. 279. P. quadrimaculata Motsch., 1863, Bull. Mosc. IT, p. 440. Ceylan, Sikkim et toutes les Indes orientales. P. catillina Olliff, 1883, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 177. Kandesh. P. setosula Grouv., 1894, Ann. Soc. ent. Belg., p. 580. Bengale : Barway. Prometopia gracilis, D. Sp. — PI. 6, fig. 11. — Ælongato-ovala, conveæa, nilida, parce cinereo-pubescens et albo-setosa, rufo-infuscata ; elytris nigris, rufo-bimaculatis. Caput antice depressum; fronte con- veæiuscula, grosse et in summo punclata. Prothorax transversus, pa- (45) Coléoptères de la région indienne. 399 ralletus ; lateribus antice inlus arcuatis, parcissime punctulatis, punctis maæimis, praecipue ad latera intermixtis. Scutellum subtriangqulare. Elytra sat dense punctata; singulo rufo-bimaculato : 1 macula trian- gulari, ante humerum, 2 ovata, ultra medium. — Long. 2,5 mil. Ovale, allongé, convexe, brillant, couvert d’une pubescence double, formée de poils cendrés, couchés, assez séparés et de soies blanchâtres espacées, dressées, disposées en lignes peu régulières, roux foncé avec les élytres noirs, tachés de rougeñtre, Ponctuation de la tête grosse, serrée, superlicielle. Prothorax environ deux fois plus large à la base que long, subparallèle, arrondi en dedans vers le sommet; marge apicale largement échancrée; marges latérales rebordées, étroitement concaves ; base rebordée, sauf dans le milieu ; ponctuation éparse et très fine, entremêlée de gros points peu profonds, très espacés sur le disque, se resserrant beaucoup sur les côtés. Écusson transversal, en triangle curviligne, peu ponctué. Élytres de la largeur du prothorax à la base, subparallèles dans la partie basilaire, arrondis ensemble au sommet, confusément et assez fortement ponetués, étroitement rebordés, explanés sur les côtés; chacun avec deux taches d'un roux ferrugi- neux : la première au-dessous de l'épaule, subtriangulaire, n’atteignant pas la suture, la deuxième au delà du milieu, transversale, ovale. An- tennes et pattes un peu plus claires que le prothorax. Nilgiri Hills (H. E. Andrewes). Collection H. E. Andrewes. TABLEAU DES Prometopia DE L'IND&. 1. Élytres concolores sur le disque............. setosula Grouv. — Deux-taches claires:sur chaque élytre............:..4. 2. 2, Pubescence des élytres entremêlée de poils plus forts, cen- ARS a Re ee ee gracilis, n. Sp. RDS TOR ONUNLTODINP ARE ee mers eus lee s ct D ER AS «2 La séparation de P. catillina ONiff des nombreuses variétés de P. quadrimaculata Motsch. est diflicile à préciser. Paramelopia Reitt., 188%, Wien. ent. Zeit. III, p. 259; 1885, loc. cit. IV, p. 17. P. concolor Grouv., 1891, C. R. Soc. ent. Belg., p. GGxXxXxvIr. Bengale : Kunbir. P. indica Grouv., 1894, Ann. Soc. ent. Belg., p. 581. Bengale : Kurseong. $ , LATE ER "1 360 A. GROUVELLE. (46) Parametopia tripunetata,n. Sp. — Breviter ovala, modice convexra, glabra, nilida, nigra, ferrugineo-variegata ; antennis leviter infuscatis, 1° articulo ferrugineo. Caput dense punctulatum. Prothorax transversissimus, antice late emarginatus, dense punctulalus ; punctis majoribus utrinque intermixtis; marginibus lateralibus late reflexis, ferrugineis. Scutellum leviter infuscatuin. Elytra in disco minus dense punctulata quam prothorax, ferruginea ; in Singulo elytro tribus ma- culis et vitta laterali, angusta, integra, discum exlus circumdante ni- gris : 1° macula scutellari, quadrata, * oblonga, paulo ante medium posita, discoidali, 3* oblonga, juxta suturam, paulo ultra medium ; vitta ad basin intus dilatata, ad apicem sensim latiore et juxta suturam intus acuminata. — Long. : 2,5 mill. Courtement ovale, modérément convexe, glabre, brillant, ferrugi- neux. Antennes, sauf le 4° article, légèrement enfumées. Tête el pro- thorax, sauf les marges latérales, noirs ; élytres bordés en dedans des marges latérales par une bande noire élargie contre la base, s'élargis- sant progressivement dans la partie apicale et se terminant en pointe en dedans, contre la suture; sur le disque trois taches également noires : la Are scutellaire, subcarrée, la 2° discoïdale, un peu avant le milieu, ovale, la 3° contre la suture, un peu au delà du milieu, également ovale. Tête densément pointillée, bouche bren rougeâtre. Prothorax densément mais plus finement pointillé que la tête ; sur les côtés quel- ques points plus forts, espacés, entremêlés; marges latérales largement réfléchies, concaves. Élytres moins densément pointillés sur je disque que sur le prothorax, présentant, dans la partie basilaire de la bande latérale noire, trois lignes peu régulières de gros points enfoncés; marges latérales largement réfléchies, concaves. Nilgiri Hills. Collection H. E. Andrewes. Je rapporte à la même espèce, sous le nom de var. érinotata, nov. (pl. 6, fig. 12), un exemplaire provenant de Mahé, se distinguant du “type par sa forme plus large, et par les taches discoïdales des élytres subcirculaires, réunies à la bande latérale correspondante par une petite bande noire, arquée. à ‘ TABLEAU DES Parametopia DE L'INDE. 1. Élytres ferrugineux, variés de noir..................... 2. = luires brun de Port PAU. |! «4 POULE RSR ax 2, Tache noire discoïdale des élytres séparée de la bande laté- (TO REP PRE Ce ER tripunctata, n. Sp (!). (1) P. x rubrum Reitt., Wien. ent. Zeit., 1884, p. 262; 1885, p. 17, du (47) Coléoptères de la région indienne. 361 — Tache discoïdale des élytres réunie par une bande étroite noire à la bande latérale. ............. var. trinotata, nov. 3. Elytres concolores ; forme plus allongée... .. . concolor Grouv. — Elvtres présentant sur le fond brun une tache discoïdale MONO EN A MAREETES nn qui indica Grouv. Omosita Er., 1843, Germ. Zeitschr. IV, p. 298. O. ornata Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr. LXXIL, p. 112. Dardjiling. Stelidota Er., 1843, Germ. Zeitschr. IV, p. 300. S. nigrovaria Fairm., 1849, Rev. Zool., p. 346. mulliguttata Grouv. (nec Reitt.), Ann. Soc. ent. Belg., 1892, p. 60. Taiti; Bengale. S. multiguttata Reitt., 1877, Deutsch. ent. Zeitschr., p. 110. Japon; Ceylan; Nilgiri Hills. Reitter (Systematische Eintheïlung der Nitidularin, Verh. nat. Ver. Brünn XII, 1873, p. 13, note 2) réunit S. nigrovaria Fairm. à S. octo- maculata Say, en se basant sur l’examen d’un exemplaire de la pre- miere de ces deux espèces provenant de l’ancienne collection A. Dey- rolle. L'examen du type de Fairmaire et des Stelidota provenant des collections Pradier et A. Deyrolle {7 ex.) ne me permet pas de confir- mer cette synonymie. $S. nigrovaria Fairm. est moins fortement ponctué que S. octomaculata Say; son prothorax est moins largement rebordé et les élytres sont chacun plus largement arrondis au sommet. Enfin la distribution des taches noires sur les élytres, bien qu'à peu près la même dans les deux espèces, présente en général la différence sui- vante : chez S. nigrovaria, la L'e tache suturale, en partant de la base, ne cache pas l’écusson, alors que c’est l'inverse chez S. octomaculata. L isiodactylus Perty, 1830, Del. anim. art., p. 34. Syn. Lordites Er., 1843, Germ. Zeitschr. IV, p. 316. I. glabricola Candèze, 1861, Mém. Liège XVI, p. 340. costulatus Fairm., 1868, Ann. Soc. ent. Fr., p. 775. — Reitt, Verh. nat. Ver. Brünn 1873, XII, p. 88. Japon, viendrait se placer à côté de cette espèce; il s’en distingue par l'ab- sence de tache suturale noire sur les élytres. 362 A. GROUVELLE. (48) testudinarius Reïtt., 1873, loc. cit., p. 87. — Grouv., Buil. Soc. ent., Fr., 1895, p. cCLvir. Ceylan; Bengale; Nilgiri Hills; Iles Andaman; Pégu; Ile Bour- bon; Madagascar. L. Chevrolati Reitt., 1873, Verh. nat. Ver. Brünn XII, p. 90. Bengale; Coromandel. L. aethinoides Reitt., 1873, Verh. nat. Ver. Brünn, p. 91. ?Inde. Les deux exemplaires de la collection Chevrolat, actuellement dans la mienne, sont des mâles; je rapporte avec un certain doute à cette espèce, comme femelle, un exemplaire de lAssam. Le L. aethinoides Grouv. (nec. Reitt.), Ann. Mus. civ. Genova XXXII, 1892, p. 195, appartient à une autre espèce, encore inédite. Lasiodactylus pubescens, 0. Sp. — Oblongus, modice con- veus, nitidulus, nigro-piceus, fulvo-variegatus, pilis fulvis inclinatisque dense vestitus. Clava antennarum oblonga. Caput transversum, dense punctatum, ad antennarum bases utrinque impressum; margine antico subtruncato. Prothorax transversissimus, antice quam postice angus- tior, densissime punctulatus : punctis saepius confluentibus ; margine antico emarginato ; lateribus rotundatis ; basi utrinque ad extremitates sinuata; angulis anticis rotundatis, posticis obtusis. Scutellum trian- gulare, parce punctatum. Elytra sesquilongiora quam simul latiora, apice subseparatim rotundata, in longitudinem subcarinata ; pilis carinarum majoribus, in longitudinem dispositis ; marginibus lateralibus haud late concavo-eæplanatis. Femora ad basin infuscata ; tibiis anticis apud marem triangularibus, ad apicem haud dilatatis. — Long. : 6 mill. Oblong, modérément convexe, un peu brillant, couvert d’une pubes- cence fauve, couchée, assez dense, masquant en partie la couleur du tégument, comprenant sur le prothorax, au milieu des poils ordinaires, quelques poils plus fins et sur les élytres des poils un peu plus forts, inclinés et recourbés, allongés en ligne sur chaque carinule longitudi- nale et des poils plus fins, allongés, disposés sur chaque intervalle des carinules en deux lignes un peu irrégulières; couleur brun de poix variée de taches fauves plus ou moins développées. Antennes modéré- ment longues pour le genre; massue oblongue. Tête transversale, den- sément ponctuée, impressionnée de chaque côté vers la naissance de l'antenne ; marge antérieure subtronquée ; labre peu saillant. Prothorax plus de deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long, plus rétréci en avant qu’à la base, arrondi sur les côtés, très densément (49) Coléoptères de la région indienne. 303 couvert de petits poinis souvent confluents; bord antérieur échancré ; marges latérales, assez largement explanées, concaves ; base sinuée de chaque côté vers les extrémités ; angles antérieurs arrondis, postérieurs obtus, à à peine émoussés. Écusson transver sal, triangulaire, peu ponc- tué. Élytres oblongs, environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble, presque arrondis ensemble à l'extrémité, subcarinulés dans la longueur et densément ponctués ; marges latérales assez étroitement relevées, concaves; angles huméraux obtus, assez marqués. Pattes plus claires, fémurs enfumés à la base; tibias antérieurs des mâles triangulaires, non dilatés à l'extrémité. Pendjab : Mont Marri. Collection A. Grouvelle. Lasiodactylus Reitteri, D. Sp. — Oblongus, sat latus, parum convexus, nilidulus, nigro-piceus, fulvo-variegatus ; pilis flavo-griseis, tenuibus inclinatisque dense vestitus. Clava antennarum oblonga. Caput transversum, dense pnnctatum, ad antennarum bases utrinque impres- sum; margine antico subtruncato. Prothorax transversissimus, antice valde, postice vix angustatus, densissime punctulatus ; punctis saepius confluentibus; margine antico emarginato; lateribus rotundatis : basi utrinque ad extremitates sinuata; angulis anticis rotundatis, posticis obtusis, sed hebetatis. Scutellum triangulare, subdense punctatum. Elytra minus sesquilongiora quam simul latiora, apice conjunctim ro- tundata, in longitudinem subcarinata ; pilis carinarum paulo majoribus, in longitudinem dispositis ; marginibus lateralibus stricte reflexis. Pedes concolores ; tibiis anticis apud marem triangularibus, ad apicem haud dentatis. — Long. : 6 mill. Oblong, assez large, peu convexe, un peu brillant, couvert d’une pubescence gris jaunâtre, couchée, assez dense, fine, ne masquant pas la couleur du tégument, comprenant sur le prothorax, au milieu des poils ordinaires, quelques poils plus fins et sur les élytres des poils un peu plus forts, recourbés et inclinés en arrière, disposés en lignes sur les carinules et des poils plus fins, disposés en deux lignes sur les intervalles de ces carinules ; couleur brun de poix, varié sur les élytres de petites taches fauves pouvant se développer, devenir confluentes et donner lieu par suite aux dessins les plus variés. Antennes modé- rément longues pour le genre; massue oblongue. Tête transversale, densément ponctuée, impressionnée de chaque côté vers la naissance de l’antenne; bord antérieur subtronqué; labre peu saillant. Prothorax à peine deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long, for- tement rétréci en avant, faiblement à la base, arrondi sur les côtés, très densément couvert de petits points souvent confluents; bord an- rh. | 36% A. GROUVELLE. (90) térieur échancré; marges latérales peu largement explanées; base sinuée de chaque côté vers les extrémités ; angles antérieurs arrondis, postérieurs obtus, mais émoussés. Écusson transversal, triangulaire, assez ponctué. Élytres oblongs, moins d’une fois et demie aussi longs que larges ensemble, arrondis ensemble au sommet, subcarinulés dans la longueur et densément ponclués; marges latérales étroitement rele- vées; angles huméraux arrondis. Pattes concolores ; tibias antérieurs des mäles triangulaires, non dilatés à l'extrémité. Bengale; Ceylan. Collection A. Grouvelle. Distinct du L. pubescens Grouv., en dehors des détails de structure indiqués dans la description, par sa forme plus large, moins convexe, par la forme de ses élytres au sommet et par sa pubescence beaucoup plus fine. TABLEAU DES Lasiodactylus DE L'INDE. 1. Ponctuation des intervalles des côtes pubescentes des élytres régulière ou presque régulière autour de l’écusson, for- mant deuxlignes relativement nettes; pattes concolores. 2. — Ponctuation des intervalles des côtes pubescentes des élytres confuse autour de l’écusson; fémurs plus foncés à la DASe NET RENTE PI NOUE PR PEUR EE 4. 2. KÉlytres arrondis séparément au sommet; tibias antérieurs des mâles courbés et dilatés à l'extrémité; profil trans- versal convexe, légèrement explané aux extrémités... CT RE Ph n E Re SRE OR À aethinoides Reitf. — Élytres arrondis ensemble au sommet; tibias antérieurs des mâles subtrnanoulaines 4468.04 ir ARAISE MAR SUE 3. 3. Forme plus étroite et plus convexe; prothorax environ deux fois et demie aussi large que long; saillie du métaster- num entre les hanches intermédiaires subacuminée.…..…. à PR MEN ARE PCR ME Ro HP EE Chevrolati Reitt. — Forme plus large et plus déprimée; prothorax environ trois fois plus large que long; saillie du métasternum entre les hanches intermédiaires tronquée........ Reitteri, n. Sp. 4. Élytres presque arrondis ensemble au sommet, moins d’une lois et demie aussi longs que larges ensemble; pubes- cence formée de poils plus forts......... pubescens, n. Sp. — Élytres arrondis ou subacuminés séparément au sommet, au moins une fois et demie aussi longs que larges en- sémble:tubescence plus ne. LES SE ER PRE (54) Coléoptères de lu region indienne. 369 « Forme ovale régulière, convexe; marges latérales des élytres faiblement explanées.......... glabricola Candèze. 6 Forme ovale plus large, moins convexe; marges laté- rales des élytres plus largement explanées EU RER ER PR Or ecUE 7 Forme ovale plus allongée que 8, moins convexe que :; élytres subatténués vers le sommet (costulatus Faire). Circopes Reitt., 1873, Verh. nat. Ver. Brünn XII, p. 79. — Mostch., Ét. ent. VIT, 1858, p. 43 (inédit). C indicus Motsch. (Pocadius), 4858, ÉL. ent. VIE, p. 43. Bengale : Kurseong; Nilgiri Hills. C. subquadratus Motsch. (Pocadius), 1858, Ét. ent. VIL p. 43. Ceylan; Nilgiri Hills. C. marginatus Grouv., 1894, Ann. Soc. ent. Belg. XX X VITE, p. 584. Bengale : Kurseong. TABLEAU DES Circopes DE L'INDE. À. Noir; prothorax étroitement bordé de roux. marginatus Grouv. TES SUN pe ICT UBINEUX 2. 06.4. est ls 2. 2. Taille plus grande; pubescence plus fine, ne masquant pas ltcouleur duésument..: 24,0 indicus Motsch (!). — Taille plus petite; pubescence plus épaisse, masquant en partie le tégument lorsque l’insecte est frais; des lignes pubescentes bien marquées sur les élytres......... ES CRI Gites CE Et te ROSE subquadratus Motsch. Steph., 4830, IN. Brit. HT, p. 49. P. pallida Fab. (Nitidula) 1804, Syst. EL. I, p. 349. — Motsch., 1858, Ét. ent. VII, p. 431 (2). Indes orientales?; Ceylan (1) Je n'ai pas pu examiner des exemplaires authentiques des C. indicus et subquadratus de Motschulsky. (2) D’après Motschulsky, qui a vu des exemplaires typiques dans les collec- tions de Copenhague et de Kiel, cette espèce parait appartenir au genre Pria; elle est très voisine de P. dulcamarae, mais elle est un peu plus petite. 366 A. GROUVELLE. (52) P. indica Grouv., 1894, Ann. Soc. ent. Belg. XXX VIII, p. 581. Bengale : Kurseong; Pégu ; Sumatra. P. apicalis Grouv., 1894, Ann. Soc. ent. Belg., p. 582. Bengale : Kurseong. P. plagiata Grouv., 1894, Ann. Soc. ent. Belg., p. 582. Bengale : Kurseong. P. ceylonica Grouv., 1902, Ann. Soc. ent. Fr., p. 481. Ceylan; Madura. Pria latipes, n. Sp. — PI. 6, fig. 7. — Ovata, convera, nitidula, flavo-pubescens, fulvo-testacea. Antennae haud elongatissimae; clava quadri-articulata. Caput depressum, densissime ponctatum. Prothoraa transversus, basin versus subparallelus, antice angustatus, densissime punctulatus; margine antico late profundeque emarginato; lateribus antice valde arcuatis, stricte marginatis ; basi subtruncata, ad extremi- tates retrorsum leviter arcuata ; angulis anticis subobtusis, posticis sub- rectis. Scutellum transversum, subpentagonale, densissime punctulatum. Elytra ovata, longiora quam simul latiora, ad apicem leviter attenuata et simul sat rotundata, transversim strigosa. Pedes depressi, lati; tarsis brevibus. — Long. : 3 mill. Ovale, convexe, un peu brillant, couvert d’une pubescence flave, couchée et dense. Antennes moyennement longues, terminées par une massue de 4 articles (l'exemplaire examiné doit être un mâle); 1% ar- ticle de la massue très transversal, plus développé en dedans qu’en dehors, 2 plus large également dissymétrique, faiblement échancré au sommet, 3° plus étroit, très échancré au sommet, 4° suborbiculaire. Tête transversale, très densément pointillée. Prothorax très rétréci en avant, subparallèle à la base, fortement arrondi sur les côtés en avant, environ deux fois plus large à la base que long, très densément poin- tillé; bord antérieur largement et profondément échancré; côtés fine- ment rebordés; base subtronquée, arquée en arrière aux extrémités ; angles antérieurs subobtus, postérieurs subaigus. Écusson transver- sal, subpentagonal, très densément pointillé. Élytres de la largeur du prothorax à la base, légèrement atténués vers le sommet, presque arron- dis ensemble à l'extrémité, environ une fois et un cinquième aussi longs que larges ensemble à la base, couverts de fines lignes stri- gueuses, transversales ; strie suturale très rapprochée de la suture, mar - quée dans la moitié apicale. Pattes courtes, déprimées, larges ; larses courts. Nilgiri Hills. Collection H. E. Andrewes, (d3) Coléoptères de la région indienne. 367 TABLEAU DES Pria DE L'INDE. 1. Angles postérieurs du prothorax arrondis; élytres acuminés séparément au sommet, plus longs que larges ensemble ; coloration roux testacé, très légèrement enfumé. ...... + io 50 Br D LRO 0e E 0 ee RO apicalis Grouv. — Angles postérieurs du prothorax droits; élytres arrondis ou subtronqués ensemble au sommet. ................ 2. 2. Élvtres couverts de strigosités transversales, un peu plus longs que larges ensemble; coloration testacée. ....... À AR tal REA Lo LIENS PERS ER latipes, n. Sp. — Élytres sans strigosités transversales. ................... 3. 3. Marges du prothorax largement relevées; élytres à peine plus longs que larges ensemble; coloration presque en- HÉremMet one tn RU Ute ux indica Grouv. — Marges du prothorax et des élytres très étroitement rele- MA RE En A oc NU cu) JL RIT Se 4 %. Élytres nettement plus longs que larges ensemble; coloration claire; marges latérales un peu enfumées; pubescence CRC OT M OP NO PRE PO ERE P plagiata Grouv. — Élytres sensiblement aussi longs que larges ensemble; co- loration foncée, lorsqu'elle est bien développée, et alors Le P. pallida Fabr. se rapprocherait surtout de cette dernière es- pèce. Meligethes Steph., 1830, Il. Brit. II, p. 4ÿ. M. ferrugineus Reitt.. 4872, Verh. nat. Ver. Brünn XI, p. 51. Himalaya : Sikkim. M. luminosus Reitt., 1873, Verh. nat. Ver. Brünn XII, p. 72. Ceylan. M. luteolus Reitt., 4873, Verh. nat. Ver. Brünn XII, p. 75. Ceylan. M. rufithorax Grouv., 1894, Ann. Soc. ent. Belg. XXX VIII, p. 460. Bombay : Belgaum. M. binotatus Grouv.. 1894, Ann. Soc. ent. Belg. XXX VIII, p. 460. Chacuba ; Pégu. 4 ’ : 368 A. GROUVELLE. (54) M. Braeti Grouv.. 1894, Ann. Soc. ent. Belg. XXXVIIE, p. 583. Bengale. M. Cardoni Grouv., 1894, Ann. Soc. ent. Belg. XXX VIIL, p. 584. Bengale. M. rubricollis Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr. LXXIT, p. 195. Nilgiri Hills. Meligethes cribrosus, n. Sp. — Ovoalus, convexus, nilidus, parce griseo-pubescens, rufo-piceus; antennis pedibusque dilutioribus. Caput sat dense fortiterque punctatum;: margine antico truncato. Pro- thorax transversus, antice angustatus, profunde et subdense punctatus ; lateribus rotundatis ; angulis anticis subrotundatis, posticis subrectis, haud hebetatis. Scutellum transversum, parce punctatum. Elytra ad basin prothorace vix laliora, tam-elongala quan simul lata, apice trun- cata, fortiter et haud dense punctata, valde transversim strigosa. Ti- biae anticae ertus tenuiter dentatae: tribus ultimis denticulis magis productis. — Long. : 4,5 mill. Ovale, convexe, brillant, couvert d'une pubescence grise, peu dense ; brun noirâtre, antennes et pattes plus claires; premier article des antennes rougeàtre. Tête légèrement convexe, densément ponctuée, tronquée en avant. Prothorax rétréci de la base au sommet, plus de deux fois plus large à la base que long, fortement rétréci en avant; côtés subrectilignes dans la partie basilaire, arqués dans la partie anté- rieure; disque assez densément et profondément ponctué. Élytres à peu près aussi longs que larges ensemble, à peine plus larges à la base que le prothorax, tronqués, à peine arrondis au sommet, couverts de fortes strigosités transversales, accompagnées d’une ponctuation plus forte et plus profonde que celle du prothorax; bord latéraux étroite- ment rebordés. Bord externe des tibias antérieurs très finement denté, présentant à l'extrémité trois denticules un peu plus saillants. Bombay. Collection du British Museum; Nilgiri Hills Ouchterlony Valley, alt. 5.000 p. Collection H. E. Andrewes. Cette espèce se fait tout particulièrement remarquer par son tégu- ment très brillant et par les strigosité transversales des élytres bien plus fortes et bien plus espacées que chez le M. subrugosus G\II. Meligethes mixœus, n. Sp. — Ovalus, converus, nitidus, gla- ber, niger ; prothoracis margine reflexra; antennis pedibusque rufo-testa- ceis. Caput sat parce punctulatum ; margine antico truncato. Prothorax transversus, antice angustatus, sat parce punctatus ; lateribus basin ver- (55) Coléoptères de la région indienne. 369 sus rectis, convergentibus, antice late rotundatis ; basi ante scutellum retrorsum producta. Elytra ovata, apice oblique truncata et ad angulos suturales separatim rotundata, sat dense punctata. Tibiae anticae extus denticulatae; denticulis ad apicem paulatim majoribus, ultimo denticulo subito paulo majore. — Long. : 4,5 mill. Ovale, convexe, brillant, glabre, noir lorsque la coloration est bien développée, marge réfléchie des élytres rougeàtre, antennes et pattes d’un roux testacé. Tête assez éparsement pointillée, tronquée en avant. Prothorax rétréci en avant, un peu plus de deux fois plus large à la base que long, assez éparsement ponctué; bord antérieur faiblement échancré; côtés droits, convergents dans la partie basilaire, largement arrondis en avant; base saillante en arrière dans la partie contiguë à l’écusson. Écusson transversal, en triangle curviligne. Élytres ovales, à peine plus larges à la base que le prothorax, obliquement tronqués au sommet, arrondis séparément à l’angle sutural, présentant leur plus srande largeur peu en avant de la base, environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble, assez fortement et peu densément ponctués. Marge externe des tibias antérieurs finement denticulée; denticulation progressivement plus forte, dernier denticule subitement un peu plus saillant. Nilgiri Hills. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. Espèce voisine, comme aspect, du M. cribrosus Grouv.: distincte par l'absence, sur les élytres, des fortes strigosités transversales qui ca- ractérisent cette dernière espèce et par la ponctuation moins derse. Meligethes crassus, 1. Sp. Breviter ovatus, conveæus, niti- dissimus, glaber, piceus ; antennis pedibusque dilutioribus. Caput parce punctatum ; margine antico sinuato. Prothorax transversissimus, antice angustissimus, haud dense punctatus ; margine antico leviler arcuato : lateribus valde rotundatis,marginatis ; basi ante scutellum retrorsum sub- producta ; angulis anticis rotundatis, posticis subrectis. Scutellum subtrian gulare. Elytra ovata, paulo longiora quam simul latiora, ad basin pro- thorace paulo latiora, apice subrotundata, prothorace minus dense sed fortius punctata. Tibiae anticae extus tenuiter denticulatae : duobus ulti- mis denticulis majoribus. — Long. : 4,3 mill. Courtement ovale, convexe, très brillant, glabre, brun de poix, plus foncé sur les élytres, antennes et pattes beaucoup plus claires. Tête éparsement ponctuée; bord antérieur peu profondément sinué. Pro- thorax très rétréci en avant, environ trois fois plus large à la base que long, non densément ponctué ; bord antérieur un peu arrondi en avant; Ann. Soc. ent. Fr., LXXVII [1908]. 24 370 A. GROUVELLE. (56) côtés fortement arrondis, étroitement rebordés ; base saillante en ar- rière devant l’écusson; angles antérieurs arrondis, postérieurs presque droits. Écusson transversal, en triangle curviligne, finement et épar- sement ponctué. Élytres un peu plus larges à la base que le prothorax, ovales, assez fortement atténués, subarrondis au sommet, présentant leur plus grande largeur près de la base, environ une fois et un cin- quième aussi longs que larges dans leur plus grande largeur, moins densément mais plus fortement ponetués que le prothorax. Bord ex- terne des tibias antérieurs finement denticulé, présentant à l’extré- mité deux denticules un peu plus marqués. Nilgiri Hills. Collection H. E. Andrewes. Meligethes foedus, n. Sp. — Ovatus, conveæus, nitidus, glaber, sordido-testaceus. Caput sat dense punctatum ; margine antico sat pro- funde sinuato. Prothorax transversus, antice angustatus, capite minus dense punctatus ; margine antico medio antice arcuato ; lateribus rotun- datis, marginatis ; basi utrinque ante scutellum sinuata ; angulis anticis acutis, hebetatis, posticis subrectis. Scutellum transversissimum. Elytra ovata, ad basin prothorace haud latiora, apice vix separatim rotun- data, minus dense sed fortius prothorace punctata ; punctis subasperatis. Tibiae anticae tenuiter denticulatae ; ultimis articulis vix longioribus. — Long. : 1,3 mill. Ovale, convexe, brillant, glabre, d’un testacé sale. Tête assez den- sément ponctuée; bord antérieur assez profondément sinué, Prothorax rétréci en avant, environ deux lois et un tiers plus large à la base que long, moins densément ponctué que la tête; bord antérieur largement arrondi en avant dans le milieu ; côtés arrondis, rebordés ; base sinuée de chaque côté devant l’écusson; angles antérieurs aigus, émoussés, postérieurs presque droits. Écusson très transversal, en triangle curvi- ligne, à peine ponctué. Élytres ovales, arrondis presque ensemble au sommet, de la largeur du prothorax à la base, présentant leur plus grande largeur vers le premier cinquième de la longueur, environ une lois et un tiers aussi longs que larges dans leur plus grande largeur, moins densément mais plus fortement ponctués que le prothorax; ponctuation subräpeuse. Bord externe des tibias antérieurs finement denticulé, derniers denticules un peu plus longs. Nilgiri Hills : Ouchterlony Valley, alt. 5.000 pieds, en fauchant. Col- lection H. E. Andrewes. Meligethes Andrewesi, D. Sp. — Ovatus, convezus, nilidus, glaber, ferrugineo-testaceus. Caput subdepressum, haud dense punctula- (37) Coléoptères de la région indienne. 371 tum; margine antico truncato. Prothorax antice angustatus, ad basin magis duplo latus quan elongatus, densius fortiusque capite punctatus : margine antico utrinque sinuato ; lateribus rotundatis, marginatis : basi arcuata, ante scutellum retrorsum subproducta ; angulis omnibus stricte rotundatis. Scutellum subsemicirculare, punctatum. Elytra ad apicem angustata, magis elongata quam simul lata, apice late et vix separatim rotundata, minus dense quam prothoraz punctata. Tibiae anticae extus tenuiter denticulatae; duobus ultimis dentibus majoribus et remotiori- bus. — Long. : 2,2 mill. Ovale, convexe, brillant, glabre, d’un testacé légèrement ferrugineux. Tête presque déprimée, environ de moitié aussi longue que large, yeux compris, peu densément pointillée; bord antérieur tronqué. Prothorax fortement rétréci en avant, environ deux fois et demie plus large à la base que long, plus densément et plus fortement ponctué que la tête; bord antérieur arqué en avant dans le milieu, sinué de chaque côté vers les extrémités ; côtés arrondis, rebordés; base légèrement saïllante en arrière devant l’écusson ; tous les angles étroitement arrondis. Écus- son en triangle curviligne, presque demi-circulaire, ponctué. Élytres atténués vers l'extrémité, environ une fois et un tiers aussi longs que larges ensemble dans la plus grande largeur, c’est-à-dire un peu en avant de la base, largement et presque séparément arrondis au sommet, moins densément ponctués que le prothorax. Tibias antérieurs subli- néaires ; marges externes finement denticulées, avec deux dents plus fortes et plus écartées à l'extrémité. Nilgiri Hills. Collection H. E. Andrewes. Meligethes melleus, 1. Sp. — Oblongus, convexus, subnitidus, dense flavo-pubescens, ferrugineo-testaceus ; pectore capiteque subinfusca- tis. Caput subconvexum, dense punctulatum ; margine antico medio sub- sinuato. Prothorax antice angustatus, ad basin magis duplo latus quam elongatus, densissime punctulatus ; margine antico utrinque subsinuato ; lateribus rotundatis, haud stricte concavo-explanatis ; basi subrecta ; angulis anticis late rotundatis, posticis obtusis, vix hebetatis. Scutellum subtriangulare, dense punctulatum. Elytra ovata, apice conjunctüm late rotundata, paulo magis elongata quam simul lata, densissime punctu- lata; lateribus concavo-explanatis. Tibiae anticae extus denticula- tae; dentibus ad apicem majoribus, ultimis magis remotis. — Long. : 2,3 mill. Oblong, convexe, un peu brillant, couvert d’une pubescence flave, couchée, assez dense, plus longue sur le prothorax et la base des élvtres:; 379 A. GROUVELLE. (58) jaunätre, un peu ferrugineux; tête et poitrine légèrement enfumées. Tête un peu convexe, densément pointillée ; bord antérieur sinué dans le milieu, arrondi aux extrémités. Prothorax très rétréci en avant, à peine à la base, plus de deux fois plus large que long, très densément pointillé; bord antérieur arrondi en avant dans le milieu, faiblement sinué de chaque côté ; bords latéraux arrondis, assez largement rebor- dés, concaves; base presque droite; angles antérieurs largement ar- rondis, postérieurs obtus, presque émoussés. Écusson en forme de riangle curviligne, densément pointillé. Élytres ovales, présentant leur plus grande largeur un peu en avant de la base, largement arrondis ensemble au sommet, très densément pointillés ; bords latéraux ar- rondis, rebordés, concaves. Tibias antérieurs sublinéaires:; marges externes armées de petits denticules croissant progressivement vers l'extrémité ; derniers denticules plus espacés. Pégu. Collection A. Grouvelle. Meligetbes Waterhouseiï, n. Sp. — Ovalus, convezus, nili dulus, haud dense sed sublonge griseo-pubescens, ater ; basi antennarum tarsisque fulvis. Caput subconvexum, dense punctatum ; margine antico late emarginato; mandibulis ad apicem rufis. Prothorax antice angusta- tus, basi duplo magis latus quam elongatus, minus dense quam caput punctatus; lateribus subrectis, convergentibus, antice intus valde ar- cuatis ; angulis anticis obtusis, posticis subrectis. Scutellum parce punc- tatum, subtrapeziforme. Elytra tam elongata quam ad basin simul lata, apice subtruncata, minus dense sed fortius quam prothorax punctata. Tibiae anticae extus inaequaliter pectinatae. — Long. : 2,2 mill. Ovale, convexe, un peu brillant, couvert d’une pubescence grise, modérément dense, assez longue; noir, base des antennes et tarses fauves, Tête subconvexe, densément ponctuée; bord antérieur large- ment et assez profondément sinué; extrémité des mandibules rou- geätre. Prothorax fortement rétréci en avant, environ deux fois plus large à la base que long, moins densément ponctué que la tête ; côtés subrectilignes, convergents, fortement arqués en dedans en avant; angles antérieurs obtus, postérieurs presque droits. Écusson subtra- péziforme, éparsement ponctué. Élytres ovales, s’élargissant légèrement en avant de la base, atténués vers le sommet, subtronqués, environ aussi longs que larges dans leur plus grande largeur, couverts d’une ponctuation plus forte et un peu moins serrée que celle du prothorax. Tibias antérieurs larges, dilatés progressivement presque à partir de la base; marge externe irrégulièrement dentée : une première dent allongée, vers le 1% quart de la longueur, puis deux courtes, une (59) Coléoptères de la région indienne. 373 allongée, une courte, une allongée, une modérément allongée, une allongée et deux petites assez rapprochées à l'angle apical. Nilgiri Hills (C. F. Hampson). Collection du British Museum. Meligethes (Acanthogethes) curvipes, n. Sp. — Ovalus, convezus, nilidus, parce griseo-pubescens, ater, subaeneo-micans ; anten- mis pedibusque piceis. Caput subconverum, dense subrugoseque puncta- tum; margine antico medio sinuato. Prothorax transversus, antice angustatus, capite minus dense fortiterque punctatus; angulis anticis hebetatis, posticis rotundatis. Scutellum subtrapezoidale, parce puncta- tum, tenuiter alutaceum. Elytra paulo longiora quam simul latiora, ad apicem latissime separatim rotundata, subtruncata, prothorace fortius punctata. Tibiae anticae extus irregulariter pectinatae. d. Metasternum impressum. Pedes crassiores ; tibiis magis incurvatis : flemoribus anticis intus ad longitudinis secundum trientem spinoso-den- tatis. — Long. : 2,5-3 mill. Ovale, convexe, brillant, couvert d’une pubescence grise, assez longue, peu dense; noir, avec un reflet métallique assez accentué : an- tennes et pattes brun de poix. Tête subconvexe, densément, presque subrugueusement ponctuée ; marge antérieure sinuée dans le milieu. Prothorax fortement rétréci en avant, faiblement à la base, environ deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long, moins den- sément et moins fortement ponctué que la tête; côtés arrondis; angles antérieurs émoussés, postérieurs arrondis. Écusson subtrapézoiïdal, éparsement ponctué, très finement alutacé. Élytres, à la base, de la lar- geur du prothorax, environ une fois et un quart aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, séparément et largement arrondis au sommet, presque subtronqués, couverts d’une ponctuation subräpeuse, plus forte que celle du prothorax. Marge externe des tibias antérieurs garnie de dents pectinées, irrégulières, peu accentuées à la base, puis progressivement plus accentuées, avec intercalation de deux dents plus fortes, puis subégales et plus marquées vers l’ex- trémité. d. Pattes plus fortes; tibias plus courbés; fémurs antérieurs armés d’une forte dent épineuse vers le deuxième tiers de la longueur. Distr. de Madura : Shembaganur. Collection A. Grouvelle; Nilgiri Hills. Collection du British Museum. Meligethes (Acanthogethes) Arrowi, D. Sp. — Ovalus, convezus, nilidus, parce sed Sublonge flavo-griseo pubescens, ater, sub plumbeo-micans ; antennis pedibusque nigro-piceis. Caput subconverum, s dé SE de VOIR 07: L "4 : : ' 374 A. GROUVELLE. (60) dense punctatum; margine antico profunde exciso. Prothorax trans- versus, antice quam postice angustior, minus dense quam caput punc- tatus ; angulis posticis rotundatis. Scutellum alutaceum, parce puncta- tum, subtrapeziforme. Elytra longiora quam simul latiora, apice sepa- ratim rotundata, minus dense sed fortius quam prothorax punctata. Tibiae anticae latae, extus ad basin denticulatae et ad apicem sexden- tatae ; dentibus elongatis, subpectinatis, aliquid inaequalibus. — Long. : 3 mill. Ovale, convexe, brillant, couvert d’une pubescence gris jaunâtre, éparse, assez longue; d’un noir un peu plombé; antennes et pattes brun de poix. Tête modérément convexe, densément ponctuée ; marge antérieure profondément et anguleusement échancrée. Prothorax à peine rétréci à la base, fortement en avant, arrondi au bord antérieur, environ deux fois plus large que long dans sa plus grande largeur, moins densément ponctué que la tête ; base légèrement sinuée de chaque côté de l’écusson; angles postérieurs arrondis. Écusson subtrapézi- jorme, subsinué au sommet, éparsement ponctué, alutacé. Élytres, à la base, de la largeur du prothorax, environ une fois et un quart aussi longs que larges dans leur plus grande largeur, arrondis séparément et largement au sommet, couverts d’une ponctuation subräpeuse, moins dense mais plus forte que celle du prothorax. Tibias antérieurs forte- ment dilatés un peu en avant de la base; marge externe faiblement et progressivement denticulée dans la moitié basilaire, puis armée de six dents allongées, presque en forme de dents de peigne, ces dents un peu inégales. Nilgiri Hills (€. F. Hampson). Collection du British Museum. TABLEAU DES Meligethes DE LA RÉGION INDIENNE. A:Noir, ou noir à refletimeétalliquez NU SRE MAT AE — Testacé, ferrugineux, marron, parfois taché de noir, ou noir avec des taches rougeûtres, jamais entièrement DO AE dre RS ER nt EE ee A PET 1 SHOrochets des tirses dentes aa base COMEN MN PP N NES 4 = Crochets destarses nontdentestatlathase nm ee Le 3. Ponctuation du prothorax très fine et très serrée; bord antérieur de la tête peu profondément sinué ; bord ex- terne des tibias antérieurs armé, sur les deux derniers tiers, de dents en forme de dents de peigne, irrégulières. CR RU OA FE RPM SES SES curvipes, n. Sp. — Ponctuation du prothorax assez forte, modérément serrée ; © 1 Coléoptères de la région indienne. bord externe des tibias antérieurs armés, dans la moitié apicale, de sept dents en forme de dents de peigne, UNE EUR IRGIRERS AR RU Le IE ONE Arrowi, De très fortes strigosités transversales sur les élytres ; bord antérieur de la tête profondément échancré; bord externe des tibias antérieurs très finement denticulé, armé à l’extrémité de trois denticules un peu plus SENS RE SALE SN SRE cribrosus, Pas de fortes strigosités transversales sur les élytres, tout AU DIS Tes tTEACES He SITISOSILÉS: 22 LU OR Élytres très densément ponctués ; bord antérieur de la tête sinué; marge externe des tibias antérieurs armée de plusieurs dents saillantes, séparées par des dents moins DETRONCE OS PRE ELIAENRENANE SAN UE Waterhousei, Ponctuation des élytres non serrée.................... Élytres très éparsement ponctués, vaguement coupés par des traces de strigosités transversales ; bord antérieur de la tête tronqué ; bord externe des tibias antérieurs finement et progressivement denté; taille : 4,5 mill.... A M en ne Une Gi ee da © à mixtus, Élytres éparsement ponctués, sans traces de strigosités transversales ; bord antérieur de la tête sinué dans le milieu ; bord externe des tibias antérieurs armé de plu- sieurs dents étroites, séparées par des dents plus courtes, égales et très serrées; taille : 2,3 mill....... Braeti Noir, varié de roux sur la tête ou sur le prothorax..... Testacé, ferrugineux, brun, marron, parfois taché de noir SEC TO NACRE PE ARR ER NE ETRS Tête noire; prothorax rougeàtre, taché de noir sur le dis- que; insecte pubescent; élytres alutacés, coupés de stri- vosités transversales; bord antérieur de la tête sinué dans le milieu; marge externe des tibias antérieurs armée de fines dents épineuses, avec deux ou {rois épi- nes plus fortes vers le sommet.......... binotatus Tête et prothorax rougeâtres; insecte glabre ou presque EE one ro à à SOS O Se CE D PRE TENUE Tégument lisse; ponctuation du prothorax assez dense; bord antérieur de la tête sinué dans le milieu; marge externe des tibias antérieurs à peine visiblement den- ticulée, avec deux dents plus fortes à l'extrémité... ... OLIS n. Sp. n'Asp. n. Sp. Heu Grouv. 8. 10. Grouv. rubricollis Grouv. 376 A. GROUVELLE. — Tégument finement alutacé; ponctuation du prothorax très fine, espacée ; bord antérieur de la tête sinué; marge externe des tibias antérieurs armée de dents de peigne, très fines vers la base et progressivement plus fortes vers l'ex AO RL RS rufithorax Grouv. 10. Tégument très nettement pubescent................... 11: Tégument glabre ou à peine pubescent................. {1% 11. Concolore, marron; bord antérieur de la tête échancré ; marge externe des tibias antérieurs irrégulièrement dentée sur les deux derniers tiers; taille : 3,5 mill.. MN tte RER ACER Coton Grouv. -- Testacé ou ferrugineux, parfois taché de noir sur la tête LI DAOIDOTARS LE à CPE PRET SR RE PERL 12. 12. Tête ferrugineuse, bord antérieur sinué dans le milieu; élytres finement alutacés; marge externe des tibias an- térieurs finement denticulée vers l'extrémité. ........ nee ET Ur VAR Are PROS à STAR TOR MER ferrugineus Reitt. me LOL TMD .72 EE bee Lx RAR ET EPA ARR ERES 13. 13. Bord antérieur de la tête tronqué; prothorax noirâtre sur le disque; élytres non alutacés; marge externe des ti- bias antérieurs très finement denticulée.............. Se EM ats- SANS 4 DOS ame MATE castanescens Grouv. — Bord antérieur de la tête sinué dans le milieu ; prothorax concolore ; élytres couverts d’une ponctuation fine, très dense, légèrement strigueuse; marge externe des tibias AIMONS armée de dents assez ISERE jines à la base SE dE eee on OR Ce RU UE melleus, n. sf. 14. Élytres finement alutacés; insecte à reflet métallique; marge externe des tibias antérieurs armée vers l’ex- trémité de petites dents en forme de scie. Iluminosus Reill. — Élytres non alutacés; insectes sans reflet métallique... 15. 15. Forme ovale; prothorax pas plus de deux fois plus large à la base que long; élytres environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble; bord antérieur de la iôle-{rONgqUé. SERRE LE... At Re te 16. — Forme trapue, courte; prothorax plus de deux fois plus large à la base que long; élytres nettement moins de une fois et demie plus longs que larges ensemble; bord antérieur de la tête sinué dans le milieu............. 17 16. Taille grande : 2,3 mill.; ferrugineux ; marge externe des (63) Coléoptères de la région indienne. 377 tibias antérieurs très finement denticulée, avec deux dents plus fortes à l'extrémité. ........ Andrewesi, ln. Sp. — Taille petite : 1,5 mill.; testacé sale; marge externe des tibias antérieurs très finement denticulée, avec quelques dents plus longues, en forme de peigne, à l'extrémité... = - « e JR luteolus kheitl. 17. Testacé, un peu enfumé; ponctuation du prothorax assez lorte; marge externe des tibias antérieurs finement denticulée, derniers denticules plus longs... foedus, n. sp. . — Marron; ponctuation du prothorax très fine; forme encore plus courte ; marge externe des tibias antérieurs fine- ment denticulée, les deux derniers denticules plus UNIS en med eu, crassus, J1. Sp. Macroura Reitt., 1873, Verh. nat. Ver. Brünn XII, p. 56 et 80. Synopsis : Grouv., Ann. Mus. civ. Genov. XLIIT, 1907, p. 552-578. Syn. Idaethina Murr. {adhuc inedit.), OIL. (nec Reitt.) 1884, Not. Leyd. Mus. VI, p. 73. M. meligethoides Reitt., 1873, Verh. nat. Ver. Brünn XII, p. 82. Himalaya; Australie. M. densita Reitt., 1875, Verh. nat. Ver. Brünn XIIL, p. 14. Ceylan; Australie. M. nigritula Reitt., 1873, Verh. nat. Ver. Brünn, p. 82. dubia Grouv., 1895, Ann. Soc. ent. Belg. XX X VIII, p. 461. Inde; Malacca; Sumatra; Java. M. subrugosa Grouv., 1895, Ann. Soc. ent. Belg., p. 461. Pr. de Bombay : Belgaum. M. orientalis Nietner (Meligethes), 1856, Ent. Papers by Nietner, Colombo, n°11, p. 11; Ann. Nat. Hist., 2s. XIX, 1857, p. 38%. respondens Walk. (Meligethes), 1859, Ann. Nat. Hist., p. 53. Ceylan; Bombay. M. longipennis Motsch. (Carpophilus), 1859, Étud. ent. VII, p. 40. Ceylan. M. cyaneipennis Grouv. (Aethina), 1903, Ann. Soc, ent. Fr., p. 11. Dardiiling ; Sikkim, 378 A. GROUVELLE. (64) TABLEAU DES Macroura DE L'INDE. 1. Élytres d’un bleu métallique. .......... cyaneipennis Grouv. — Klytres noirs ou marron, non métalliques. ..... SRE EURE 2. 2. Sculpture des élytres formée de stries très fines, un peu irrégulières, coupées par des points ràäpeux transver- — Sculpture des élytres formée de stries plus ou moins fines, ponctuées de points plus ou moins allongés, plus ou rugueux, mais non de fines stries coupées transversa- lement par desONTS TAPEUX: 772 ee PERS L. à NAT ALLER ee à et one orientalis Nietner. RITES DAT DR OUR longipennis Motsch. 4. Ponctuation du prothorax beaucoup plus fine que celle des BLYITOS sn douce ro MANDATAIRE A ». — Ponctuation fine ou forte, mais re sensiblement égale à COLE AS ÉLPIES EEE E ton LR SR TL ET 6. ». Tête et prothorax densément et finement ponctués....... PMR ASS PAP MO RDS D Ne teens densita Reill. — Tête et prothorax densément et fortement ponctués...... DU: PR Vans MAR ed AN RARE meligethoides Reitt. 6. Élytres très nettement rugueux........... subrugosa (Grouvy. — Élytres à peine ou faiblement rugueux, ...... nigritula Reitt. Xenostrongylus Woll., 1854, Ins. Mad., p. 127. Xenostrongylus dorsalis, n. Sp. — Breviler ovalus, sub- hemisphericus, opacus, pube flava-brunneaque dense tomentosus : pilis brunneis in elytris duas fascias determinantibus : 1 fascia suturali, dorsali, bilobata, >» arcuata, initium ex basi capiente, juxta latera se extendente et apicem practegente. Antennae pedesque rufo-testacea. — CO Long. : 1,5 mill. Courtement ovale, subhémisphérique, opaque, couvert d’une pubes- cence couchée, tomenteuse, dessinant sur les élytres des taches brunes sur un fond flave. Pattes et antennes d’un roux testacé. Pubescence de la tête et du prothorax concolore. Prothorax présentant sa plus grande largeur à la base, rétréci en avant; côtés arqués. Élytres en- viron aussi longs que larges ensemble; sur chacun, deux taches brunes : la première discoïdale, suturale, transversale, en forme de de- mi-ovale, longitudinalement et étroitement échancrée le long de la su- (65) Coléoptères de la region indienne. 379 ture, la 2° latérale, commencant à la base en dedans du calus humé- ral, s'étendant en s’élargissant sur le côté, arquée ensuite et rejoignant la suture en touchant le bord apical de l’élytre. Pygidium tomenteux. Inde : N. Kanara (T. R. Bell). Collections Andrewes et A. Grouvelle. Aethinopsis, nov. gen. Clava antennarum quadri-articulata ; articulis disjunctis, intus dila- tatis. Labrum minimum, haud emarginatum. Mandibulae simplices. Corpus pubescens. Basis prothoracismarginata. Stria suturalis impressa. Processus prosterni coxas anticas vix superans, haud deflexus. Pedes compressi, lati; tarsis dilatatis ; unguiculis simplicibus. Ce nouveau genre est voisin des Aethina; il s’en distingue par la forme de la massue des antennes qui le rapproche des Pria. Aethinopsis antennata, D. Sp. — PI 7, fig. 7. — Breviter oblonga, modice convexæa, dense griseo vel nigro-pubescens, ferruginea, in prothorace elytrisque nigro maculata. Caput transversum, ante oculos constrictum. Prothorar transversus, antice angustus; margine antico emarginato ; lateribus arcuatis ; basi stricte marginata ; angulis omnibus rotundatis ; disco transversim nigro trimaculato. Scutellum subtransver- sum, subpentagonale. Elytra vix tam elongata quam simul lata, ad apicem separatin rotundata, pygidium [ere obtegentia: stria suturali ad apicem impressa ; in singulo elytro latere et duabus maculis prope suturam nigris. — Long. : 4 mill. Très courtement oblong, modérément convexe, roux ferrugineux, avec trois taches noires et une bande latérale sur le prothorax, et deux taches également noires sur les élytres. Pubescence dense, formée de poils couchés, un peu épais, formant des petits groupes convergents, gris sur les parties claires, foncés sur les parties sombres. Antennes à peine enfumées au sommet. Tête transversale, resserrée derrière les yeux, densément ponctuée. Prothorax plus de deux fois plus large que long, densément et peu fortement ponctué ; bord antérieur échan- cré; côtés arrondis ; base étroitement rebordée ; tous les angles large- ment arrondis; taches du disque disposées sur une ligne transversale, l'intermédiaire grande, suborbiculaire, les externes allongées. Écusson un peu plus large que long, subpentagonal. Élytres à peine aussi longs que larges ensemble, arrondis séparément au sommet, couvrant pres- que le pygidiuni, densément et subrugueusement ponetués; bande latérale noire occupant les marges latérales et apicale, dilatée à l'épaule 380 A. GROUVELLE. (66) et un peu avant le sommet; taches discoidales grandes, rapprochées de la suture; strie suturale bien marquée au sommet. Sikkim. Collection A. Grouvelle. Aethina Er., 1843, Germ. Zeitschr., IV, p. 306 A. obscura Reitl., 1873, Verh. nat. Ver. Brünn XI, p. 86. Himalaya. A. vicina Grouv., 1894, Ann. Soc. ent. Belg., p. 58». Kurseong. A. nigrocastanea Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr., p. 115. Dardiiling. TABLEAU DES Aethina DE L'INDE. 1. Noir, subopaque, couvert d’une pubescence foncée... ... An EL. 24e Cas BA te NPA ET ES obscura Reilt. - Tête et prothorax foncés, élytres marron; pubescence flave OL OTIS AVE Er tete te LE ae PT ERA CU À ATEN ERLEÉRE RENE 2. 2. Prothorax bordé derougeitre; pubescence gris flave, longue, couchée. assez dense.............. nigrocastanea Grouv. — Prothorax concolore; pubescence beaucoup plus dense et plus épaisse sur le prothorax et sur la base des élytres. unis RM Ur, RER OR OT Li RACE vicina Grouv. Pocadius Er., 1843, Germ., Zeitschr. IV, p. 318. P. testaceus Grouv., 1892, Ann. Soc. ent. Belg. XX XVI, p. 60. Bengale. Pocadites Reitt., 4884, Wien. ent. Zeit., II, p. 264: 1885, IV, p. 44. Pocadites insularis, 1. Sp. — Ovatus, converus, nitidus, griseo- pubescens, nigricans ; capite prothoraceque rufescentibus ; basi antenna- rum corporeque subtus ferrugineis. Prothorax transversus, antice an- gustissimus; basi modice producta. Elytra lineato-setosa; intervallis bilineato-pilosis. Long. : 4 mill. Ovale, convexe, brillant, noirâtre, lête et prothorax rougeûtres, dessous et base des antennes roux-ferrugineux. Tête densément, su- (67) Coléoptères de la région indienne. 381 perficiellement et grossièrement ponctuée, couverte d’une pubescence gris flave plus serrrée. Prothorax plus de deux fois plus large que long, très rétréci en avant, sensiblement ponctué comme la tête, mais toutefois un peu moins fortement, couvert d’une pubescence gris flave assez longue et assez serrée; bord antérieur peu profondément échan- cré; base saillante sur l’écusson dans sa partie médiane; angles an- térieurs arrondis. Écusson en triangle curviligne. Élytres à peine plus longs que larges ensemble, arrondis séparément au sommet, légère- ment tectiformes à la base de la suture, finement striés-ponctués ; sur chaque intervalle, deux lignes de gros points superficiels ; pubescence plus grise que celle du prothorax, formée de soies inclinées en arrière, msérées sur les siries, et de poils plus fins, moins longs, plus inclinés, insérés sur les points des intervalles. Ponctuation de l'abdomen grosse, superficielle. Iles Andaman. Collection A. Grouvelle. Espèce voisine du P. japonus Reiïtt. (Hebascus), 1877, Deutsch. ent. Zeïitschr. XXI, p. 372; distinete par sa pubescence formée de soies plus raides et plus épaisses. Amphicrossus Er., 1843, Germ. Zeitschr. IV, p. 346. À. discolor Er., 1843, Germ. Zeitschr. IV, p. 348. — Cand., Mém. Lièse XNI, 1861; p. 337, pl. 1, {. 5-6. Bengale ; Birmanie; Annam; Indes orientales. A. opacus Grouv., 1892, Ann. Soc. ent. Belge. XXX VI, p. 60. Bengale : Calcutta; Pégu. A. oblongus Grouv., 1897, Ann. Mus. civ. Genova XXX VIII, p. 368. Sumatra; Pégu; Travankor. Amphicrossus muticus, nov. sp. — Oblongus, sal convexus, nilidulus, fuscus, sat dense tenuiterque fulvo-pubescens. Antennae sub- élongatae ; clava sesquilongiore quam latiore, ultimo articulo praecedente mullo angustiore. Caput subdense punctatum. Prothoraxz ad basin vix duplo latior quam longior, dense et profunde punctatus ; lateribus longe ciliatis ; basi subrecta, ad extremitates oblique subtruncata. Elytra lon- giora quam simul latiora, apice subtruncata, minus dense fortiterque quam caput punctata; lateribus longe ciliatis. Ultimum Ssegmentum abdominis apud marem late et haud profunde emarginatum, medio vir sed late productum. — Long. : 5-6 mill. Oblong, assez convexe et brillant, densément ponctué, brun de vh -, x D be fn T'ÉCEUT A. $ #82 A. GROUVELLE. (68) = poix, couvert d’une pubescence fauve, couchée, peu dense, ne mas- quant nullement la couleur du fond, entremôlée de poils plus longs. également couchés, disposés presque en lignes ; antennes et pattes rou- gcâtres. Massue des antennes foncée, environ une fois et demie aussi longue que large, beaucoup moins longue que les articles 3-8 pris ensemble. Bords latéraux du prothorax ciliés de poils serrés, fauves, assez longs. Prothorax à peine plus de deux fois plus large à la base que long, rétréci en avant, largement échancré au sommet, arrondi sur les côtés; base à peine sinuée de chaque côté de l’écusson. Écus- son transversal, subtriangulaire, très densément ponctué. Élytres environ une fois et demie aussi longs que larges dans leur plus grande largeur, subarrondis séparément au sommet; bords latéraux longue- ment ciliés. Pygidium densément pointillé. Dernier segment de l'abdomen du mâle largement échanceré, à peine, mais largement saillant dans le milieu. Nilgiri Hills {H. E. Andrewes). Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. Amphicrossus pilosus, n. Sp. — Oblongus, sat latus, modice convexus, subnitidus, nigro-piceus, dense flavo-pubescens ; pilis longiori- bus, subincrassatis, in prothorace inordinatis deflexisque et in elytris retrorsum incurvatis, intermixtis. Antennae subelongatue; clara ses- quilongiore quam latiore. Caput haud dense punctatum. Prothorax ad basin ter latior quam longior, vix perspicue alutaceus, subfortius ca- pile punctatus; lateribus hawl longe ciliatis ; basi medio breviler trun- cata, dein sinuata et arcuata. Elytra vix minus elongata quam in maæima latudine simul lata, apice separatim lateque rotundata, sicut prothorax punctata, tenuissime alutacea: lateribus sublonge ciliatis. — Long. : 4-5 mill. Oblong, assez large, modérément convexe, assez brillant, brun de poix avec la base des antennes et les pattes rougeâtres, couvert d’une pubescence couchée, fine, flave, entremêlée de poils beaucoup plus longs, un peu épaissis, assez serrés et disposés confusément sur le prothorax, peu nombreux et recourbés en arrière sur les élytres. An- tennes suballongées: massue oblongue, environ une fois et demie aussi longue que large, plus courte que les articles 3 à 8 pris ensem- ble. Tête subdensément ponctuée. Prothorax environ 3 fois plus large dans sa plus grande largeur que long, à peine visiblement alutacé, un peu plus fortement ponctué que la tête; côtés ciliés de poils à peine allongés; base tronquée devant l’écusson, puis brièvement sinuée, ensuite arrondie et subtronquée aux extrémités; angles antérieurs el (69) Coléoptères de la région indienne. 383 postérieurs largement obtus, émoussés. Écusson transversal subtrian- gulaire. Elytres à peine moins longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, séparément et très largement arrondis au som- met, ponctués comme le prothorax, très finement alutacés, à peine lon- guement ciliés sur les côtés ; épaules arrondies. Ceylan sud (H. Fruhstorfer). Collection A. Grouvelle. Un exemplaire femelle, remarquable, au milieu des autres Amphicros- sus, par le développement des poils allongés dispersés dans la pubes- cence. Amphicrossus densatus, D. Sp. — Oblongus, sat latus, modice convezus, nitidulus, fulvo-castaneus, dense flavo-pubescens : pilis longioribus, retrorsum incurvatis, intermixrtis ; dense punctulatus. Antennae subbreves; clava duplo longiore quam latiore. Caput densis- sime punctulatum; punctis in capite majoribus quam in prothorace. Prothorax 2 et 1/2 ad basin latior quam longior; lateribus sublonge cihiatis ; basi medio breviter truncata, dein sinuata et arcuata et ad extremitates oblique subtruncata. Elytra paulo latiora quam in maxima latitudine simul latiora, apice subtruncata; lateribus longe ciliatis. Ultimum segmentum abdominis apud marem subtruncatum, medio l0bo minimo et producto instructum. Fasciculus elytrorum juzrta suturam et ante prümam tertiam partem longitudinis positus. — Long. : 5 mill. Oblong, assez large, modérément convexe, un peu brillant, marron fauve, plus rougeàtre sur les cotés du prothorax et des élytres, cou- vert d’une pubescence couchée, fine, flave, plus longue sur le pro- thorax, courte et entremêlée de poils plus longs, courbés en arrière, sur les élytres. Antennes plutôt courtes ; massue oblongue, sensible- ment aussi longue que les articles 3 à 8 pris ensemble. Tête très densément pointillée. Prothorax et élytres densément et très finement pointillés. Prothorax environ deux fois et demie plus large dans sa plus grande largeur que long; côtés assez longuement ciliés; base tronquée devant l’écusson, puis brièvement sinuée, ensuite arrondie et obliquement subtronquée aux extrémités; angles antérieurs et postérieurs obtus, les premiers à peine émoussés, les seconds mieux marqués. Écusson petit, transversal, subtriangulaire. Élytres un peu plus longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, tronqués au sommet, largement arrondis aux angles apicaux externes. Dernier segment de l'abdomen du mâle subtronqué, armé au milieu d'un petit lobe triangulaire, saillant; fascicule des élytres disposé contre la suture, un peu avant le dernier tiers de la longueur. + 2 4 384 A. GROUVELLE. Assam. Collection A. Grouvelle. TABLEAU DES Amphicrossus DE L'INDE. 1. Élytres très nettement plus longs que larges ensemble: male sans fascicule de poils sur la suture.. muticus, n. sp. — Élytres au plus à peine plus longs que larges ensemble... 2. 2. Ponctuation des élytres extrêmement fine et très serrée: mâle présentant un fascicule de poils sur les élytres: élytres plutôt un peu plus longs que larges ensemble. ile SR RE RAR NT SRE EE LES L densatus. n. Sp. — Ponctuation des élytres plus ou moins fine, mais jamais PxXNÉMEMENT MINE... En sr Ne AVS EURT CONTE 3. Tégument mat; ponctuation fine, relativement écartée ; male présentant un fascicule de poils sur les élytres: élytres sensiblement aussi longs que larges ensemble. . PORTER RE RP ET PT VE US LE NEA 28 opacus Grouv. — Lepument assez-Dallant te et RUE RTS ñ. 4. Frange ciliée des élytres nettement plus longue que celle du prothorax; poils dispersés dans la pubescence du prothorax très notablement plus forts...... pilosus, n. Sp. — Frange ciliée des élytres sensiblement égale à celle du pro- thorax ; poils dispersés du prothorax seulement un peu Ce plus forts que ceux de la pubescence................. D. >. Ponctuation fine: élytres subtronqués au sommet; mâle sans faisceau de poils sur les élytres.... oblongus Grouv. — Ponctuation plus forte: élytres subarrondis séparément au sommet: mâle présentant un faisceau de poils sur les CE LA TN EC ee CRC ARE RE GEL CIRE AT + discolor (ET Cametis Motsch., 1863. Bull. Mose., IT, p. 440. C. picea Motsch., 1863, Bull. Mosc. IL, p. 441. Ceylan. Je ne connais pas cette espèce et je n'ai vu aucun insecte qu'il soit possible de lui rapporter. La saillie prosternale, non saillante en arrière des hanches antérieures, placerait le C. picea parmi les Nitidulini, tandis que la pubescence spéciale de ses élytres ainsi que « la frange de poils des bords latéraux de son prothorax » le rapprocherait des Am- phicrossus et des Aethina, et plutôt du premier de ces genres que Motschulsky ne semble pas avoir connu. : (71) Coléoptéres de la région indienne. 385 Cyillodes Er., 1843, Germ. Zeitschr. IV, p. 342. Horn, 1879, Trans. Amer. Ent. Soc., p. 317. — Ganglb., 1899, Käf. Mitteleur. IT, 2, p. 543. Syn. Strongylus Herbst, 1793, Käf. IV, p. 188. — Reitt., 1873, Verh. nat. Ver. Brunn, p. 98, 128. — Sharp, 1891, Biol. Cent. Am. IL. 1, p. 355. — Pseudocamptodes Grouv., 1896, Ann. Soc. ent. Fr. EXV, p. 76. * G. bifascies Walk., 1859, Ann. Mag. Nat. Hist. 3, IN, p. 259. — OIliff, 1885, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales X, p. 71. opponens Walk. (Chilocorus), 1859, loc. cit. IV, p. 219. ornatus Motsch., 1863, Bull. Mose. IT, p. 442. notatus Reitt., 1873, Verh. nat. Ver. Brünn XII, p. 129. Ceylan. GC. dorsalis Reitt., 1885, Wien. ent. Zeit., p. 77. Bengale : Barway; Iles Andaman; Birmanie; Japon; Indes orientales. C. indicus Grouv., 1894, Ann. Soc. ent. Belg. XXX VIII, p. 462. montanus Grouv.(Pseudocamptodes), 1896, Ann. Soc. ent. Fr. LXV, D:#10: Bengale; Kanara; Nilgiri Hills; Kachmir. Cyllodes angustipes, n. sp. — Ovalus, converus, nitidus, ater; basi antennarum et coxis anticis rufo-piceis. Antennarum clava totae longitudinis antennae dimidio brevior. Caput subdense punctatum, utrinque ad bases antennarum breviler impressum. Prothorax trans- versus, antice angustus, subdense punctulatus; margine antico late profundeque emarginato, tenuiler marginato: lateribus rotundatis, marginatis ; basi subrecta, ante scutellum retrorsum producta; angulis posticis subrectis, vix hebetatis. Scutellum transversuin, pentagonale, subsparse punctatum. Elytra longiora quam simul latiora, ad apicem separatim rotundata, irregulariter punctato-lineata; lineis punctorum juxta suturam haud indicatis. Pedes angusti. — Long. : 6 mill. Ovale, convexe, brillant, noir; base des antennes et hanches anté- rieures roux de poix. 3°, 4° et 5° articles des antennes plus longs que larges, le 3° presque aussi long que les deux suivants réunis; massue oblongue, moins longue que la moitié de longueur totale de l’antenne, formée de quatre articles comme chez tous les Cyllodes : le 1° transver- sal, intermédiaire entre le corps de l'antenne et la massue proprement dite, le 2 obconique presque aussi long que large, le 3° obconique, Ann. Soc. ent. Fr., LXXVIT [1908]. 25 386 A. GROUVELLE. (72) échancré au sommet, le dernier transversal, un peu plus étroit que le précédent, terminé par un bouton tronconique. Tête aussi longue que large, presque densément ponctuée; brièvement impressionnée de chaque côté vers la naissance de l'antenne. Prothorax fortement rétréci en avant, environ deux fois et demie aussi large à la base que long, densément ponctué comme la tête, mais moins fortement; bord antérieur largement et profondément échancré, très finement rebordé ; côtés arrondis, finement rebordés ; base presque droite sur les côtés, saillante en arrière devant l’écusson; angles postérieurs presque droits, à peine émoussés. Écusson transversal, subpentagonal, environ trois fois plus large à la base que long, peu densément ponctué; sommet formant un angle obtus, bien ouvert. Élytres présentant un très léger reflet métallique, très nettement plus longs que larges ensemble, arrondis séparément au sommet, assez finement et éparsement ponctués, avec des points plus forts disposés en lignes très irrégulières sur les parties latérales. Pattes allongées. Sikkim. Collection A. Grouvelle. Cette espèce est particulièrement remarquable par l’allongement des pattes; elle occupe par rapport aux Cyllodes vrais la position qu'oc- cupent les Aethina par rapport aux Aethinopa. Cyllodes marginatus, D. Sp. — Ovatus, converus, nitidus, nigro-piceus ; pygidio, antennis clava excepla, pedibus subtusque cor- poris rufo-ferrugineis; clava antennarum, infuscata, oblonga. Caput dense punctatum, utrinque inter oculos sat late impressum. Prothorax transversus, antice angustus, sat dense punctatus : margine antico late profundeque emarginato, tenuiter marginalo; lateribus rotundatis, marginatis ; basi subrecta, ante scutellum retrorsum producta ; angulis posticis obtusis, hebetatis. Scutellum transtersum, pentagonale, dense punctatum. Elytra longiora quam simul latiora, ad apicem separatim rotundata, irregulariter punctato-lineata; lineis punclorum juxta suturam haud indicatis. — Long. : 6 mill. Ovale, convexe, brillant, noir de poix; pygidium, antennes sauf la massue, pattes et dessous du corps roux ferrugineux. 3°, 4° et 5e ar- ticles des antennes plus longs que larges: massue noirâtre, oblongue, aussi longue que la moitié de la longueur totale de l’antenne, formée de quatre articles : le premier transversal, un peu plus large que le précédent, les deux suivants beaucoup plus larges, échancrés au sommet, le dernier aussi long et plus étroit que le précédent, subglo- buleux dans sa moitié basilaire, terminé dans sa partie apicale par un bouton tronconique. Tête densément ponctuée, surtout à la partie (73) Coléoptères de la région indienne. 387 antérieure, largement et assez fortement biimpressionnée entre les naissances des antennes. Prothorax fortement rétréci en avant, arrondi sur les côtés, un peu moins de trois fois plus large à la base que long, densément, mais moins fortement ponctué que la tête; bord antérieur largement et profondément échancré, finement rebordé; côtés égale- ment finement rebordés; base presque droite sur les côtés, saillante en arrière devant l’écusson; angles postérieurs obtus, émoussés lors- qu'ils sont vus de côté. Écusson transversal, pentagonal, densément ponctué; sommet formant un angle obtus, bien ouvert. Élytres plus longs que larges ensemble, arrondis séparément au sommet; ponctua- tion assez dense et confuse dans la région suturale, plus forte et disposée en lignes irrégulières sur le reste de la surface, confuse et également plus forte à l'extrémité. Pygidium assez densément et for- tement ponctué. Pattes très larges. Assim-Katchaz (Bowring). Collection du British Museum. Voisin du C. limbatus Grouv. (Ann. Mus. civ. Genova 1892 XX XII, p. 847); distinct par sa forme plus allongée, moins convexe, par la fine strie qui borde la marge antérieure du prothorax et par la forme moins transversale de l’écusson qui entraîne une ouverture moins grande de l’angle du sommet. Il faut toutelois remarquer que l’exem- plaire examiné n’est peut-être pas complètement coloré; s’il en est ainsi, ce qui nous semble probable, la coloration du dessus serait noire et celle du dessous serait pour le moins plus foncée. Cyllodes andamanensis, D. Sp. — Oblonqus, converus, nitidus, testaceo-ochraceus; clava antennarum leviter infuscata. Caput transversissimum, dense punctatum. Prothorax capite minus fortiter punctatus; basi in medio retrorsum producta. Scutellum subpentago- nale. Elytra ad apicem separatim rotundata, lineato-punctata, sub- striata; intervallis punclatarum linearum latissimis, punctulatis. Pygidium punctatum. — Long. : 3 mill. Oblong, convexe, brillant, glabre, d’un testacé jaunâtre. Massue des antennes noire, à peu près aussi longue que la moitié de la longueur totale de l'antenne. Tête assez fortement et densément ponctuée. Prothorax très rétréci en avant, plus de trois fois plus large à la base que long: bord antérieur à peine échancré; côtés arrondis; base à peine saillante en arrière dans le milieu, devant l’écusson; ponctuation dense, moins forte que celle de la tête. Écusson transversal, subpen- tagonal. Élytres un peu moins longs que larges ensemble, arrondis séparément au sommet, ponctués en lignes, substriés; intervalles très larges, finement pointillés sur le disque, fortement ponctués au 388 A. GROUVELLE. (74) sommet. Pygidium assez densément et fortement ponctué. Dessous fortement ponctué; 2°, 3° et 4° segment présentant chacun une ligne de points à la base et au sommet et, dans l'intervalle, quelques points épars; dernier segment éparsement et fortement ponctué. Iles Andaman. Collection A. Grouvelle. Cyllodes insularis, n. Sp. — PI. 7, fig. 9. — Breviter ovatus, convezus, nitidus, glaber, niger, rufo-variegatus. Antennae rufae; clava infuscata, sat densata, ultimo articulo ad apicem truncato, pulvi- nato. Caput rufum, dense punctatum, inter oculos biimpressum. Pro- thorax transversus, antice angustus, capite minus dense fortiterque punctatus; lateribus rufo-marginatis. Scutellum transversum, subpen- tagonale, punctatum. Elytra haud longiora quam simul latiora, ad apicem separatim rotundata, parce punctata, viæ perspicue striata; singulo elytro rufo-bimaculato : 1° macula basilari, suborthogonia, maculam humeralem nigram includente, 2 ultra medium, transversa, ad apicem arcuata. Pygidium et corpus subtus rufa. — Long. : 2,5 mill. Courtement ovale, convexe, subglobuleux, brillant, glabre, noir varié de roux testacé. Antennes rousses; massue enfumée, piriforme, à articles serrés, dernier article tronqué à l’extrémité, terminé en bouton. Tête rougeûtre, convexe, densément ponctuée, biimpressionnée entre les yeux. Prothorax près de trois fois aussi large à la base que long, moins densément et moins fortement ponctué que la tête ; côtés assez largement bordés de roux; base saillante dans le milieu sur l'écusson. Écusson transversal, subpentagonal, ponctué. Élytres environ aussi larges ensemble que longs, arrondis séparément au sommet, éparsement ponctués, à peine striés; chacun avec deux taches d’un roux jaunâtre : la 4" contre la base, subrectangulaire, enclosant une petite tache humérale noire, n’atteignant ni l’écusson ni le bord latéral, la 2° vers les deux tiers de la longueur, transversale, arrondie au som- met. Pygidium et dessous du corps rougeàtres. Iles Andaman. Collection A. Grouvelle, Chez un exemplaire de la même espèce, les deux taches des élytres sont soudées en dehors par une large bande de la même couleur et, en dedans, par une bande longitudinale très étroite. Les deux taches peuvent alors être définies comme une large tache discoïdale rougeûtre, enclosant une tache noire. Cyllodes quadrimaculatus, n. Sp. — Suboblongus, con- veæus, nitidus, glaber, ater, rufo-variegatus. Antennae rufae; clava (75) Coléoptères de la région indienne. 389 infuscuta. Caput sal dense fortiterque punctatum, rufum, ex parte in- fuscatum. Prothorax transversus, antice angustatus, sat dense punc- tatus; margine antico haud profunde emarginato; lateribus arcuatis, sat late rufo-marginatis ; basi subtruncata, medio ante scutellum re- trorsum producta; in disco tribus maculis rufis, in linea transversa dispositis : maculis externis punctiformibus, [ere juxta marginem late- ralem rufuin positis, macula discoidali oblonga. Scutellum subpenta- gonale, transversissimum. Elytra vix longiora quam simul latiora, ad apicem separatim rotundata, sat sparse punctata, vix perspicue striala ; punctis juxta suturam minus impressis; in singulo elytro duabus maculis rufis : 1° lata, juxta basin, secunda orbiculari, ante apicem. Pygidium et corpus subtus rufa. — Long. : 5 mill. A peine oblong, convexe, brillant, glabre, noir, varié de rougeâtre. Antennes sauf la massue, pattes et dessous du corps rougeâtres. Tête assez densément et fortement ponctuée, rougeâtre, un peu enfumée, surtout sur le disque. Prothorax très rétréci en avant, plus de trois fois plus large à la base que long; bord antérieur faiblement échancré ; côtés arrondis ; base subtronquée, saillante en arrière dans le milieu devant l’écusson; ponctuation relativement forte, assez dense; côtés largement bordés de rougeàtre; sur le disque, trois taches également rougeàtres, disposées sur une ligne transversale : les deux externes près de la bordure marginale rouge, arrondies, l’interne allongée. Écusson transversal, subpentagonal. Élytres à peine plus longs que larges ensemble, arrondis séparément au sommet; ponctuation fine, espacée sur la région suturale, plus forte, vaguement disposée en lignes sur les régions latérales et apicales, quelques vestiges de stries dans ces régions; sur chaque élytre deux taches rougeàtres : la première contre la base, subtrapézoïdale, la 2° suborbiculaire avant l'extrémité. Pygidium et dessous du corps roux. Iles Andaman. Collection du British Museum. Cyllodes sexpunctatus, n. sp. — Breviler ovatus, converis- simus, nitidus, fulvo-testaceus. Clava antennarum infuscata, oblonga; ultimo articulo ad apicem pulvinato et emarginato. Caput sat parce punctulatum, in longitudinem modice convexum, antice. magis abrup- tum, dein subdepressum. Prothorax transversissimus, sat dense punc- tulatus; margine antico late profundeque emarginato, utrinque stricte marginato ; lateribus rotundatis, stricte marginatis ; basi ante scutellum retrorsum producta ; angulis anticis rotundatis ; in disco, juxta basin et utrinque scutellum, puncto nigro. Scutellum subtriangulare, sat parce punctulatum. Elytra haud longiora quam simul ad basin latiora, 390 A. GROUVELLE. (76) ad apicem subseparatim rotundata, vix perspicue punctulata, haud striata; in singulo elytro duobus punctis nigris, parum indicatis, mi- noribus quam illis prothoracis : 1° discoidali, ante medium, 2 ad ulti- mam quartam partem longitudinis, ex latere quam sutura admotiore. — Long. : 2,5 mill. En ovale court, très convexe, brillant, fauve testacé. Massue des antennes noirâtre. allongée; dernier article terminé par un bouton subtronconique, échancré au sommet. Tête assez éparsement pointillée, assez convexe sur le front dans le sens de la longueur, s’abaissant brusquement devant les veux et par suite surbaissée en avant, trans- versalement impressionnée en arc très accentué entre la convexité frontale et l’inflexion antérieure. Prothorax très transversal, rétréci en avant, arrondi sur les côtés, assez densément pointillé; bord antérieur largement et profondément échancré, finement rebordé sauf dans le milieu ; angles antérieurs arrondis; bord latéraux également rebordés ; base largement saillante en arrière devant l’écusson; sur le disque, contre la base et de chaque côté de l’écusson, un point noir arrondi. Écusson subtriangulaire, assez éparsement pointillé. Ély- tres atténués vers le sommet, sensiblement aussi longs que larges à la base, presque arrondis séparément au sommet, à peine visiblement pointillés, non striés; épaules à peine arrondies; sur chaque élytre deux points noirs, peu accentués, plus petits que les points du pro- thorax : le 1% sur le disque, un peu avant le milieu de la longueur, le 2 vers les trois quarts de la longueur, plus près du bord latéral que de la suture. Tarses postérieurs faiblement dilatés. Nilgiri Hills. Collection H. E. Andrewes. TABLEAU DES Gyllodes DE L'INDE (!). À. Pattes très larges; tranche externe des tibias postérieurs moins de 4 fois aussi longue que le tibia est large... — Pattes normales; tranche externe des tibias postérieurs nettement plus de % fois aussi longue que le tibia est ldrse::imsecte DO tETE MERE NE M angustipes, n. Sp. 2. Entièrement testacé ou jaune testacé.. andamanensis, n. sp. ho (1) Nous avons fait figurer dans ce tableau le C. limbatus Grouv., qui peut être confondu avec C. marginatus et avec des variétés noires des autres espèces. Chez ces dernières, il est très rare que les parties colorées en clair disparaissent entièrement; mais, souvent, les taches noires s'étendent et se soudent ensemble et les taches rouges se développent dans des proportions considérables. (77) Coleoptères de la région indienne. 391 _ ur. Plus ou moins varié ou taché de noir................... D. Testacé, avec des taches ponctiformes noires sur le prothorax GP SUr ERENIrES Er ne... LAS sexpunctatus Grouv. Noir ou noir varié de roux, de jaunâtre etc.............. 4. Entièrement noir, sauf parfois une légère bordure plus claire An prothorar eaux) élVIreS: : 2... : ONE dore. >. Noir, varié de roux ou de jaune rougeàtre.............. 6. Bord antérieur du prothorax non rebordé dans le milieu; écusson environ trois fois plus large à la base que long. nr MT LS EM ne à 2 à limbatus Grouv. Bord antérieur du prothorax finement rebordé dans le mi- lieu; écusson environ quatre fois plus large à la base NEO EN E ne A RE ER marginatus, n. Sp. Prothorax entièremenent rougeâtre, saul parfois une très légère bordure noire à la base ;une tache rougeätre plus ou moins développée à la base de chaque élytre...... A OS ER er TR ARS A PC indicus Grouv. Prothorax avec des taches ou des bandes noires........ 7. Une tache rougetre sur le disque du prothorax; deux ta- ches sur chaque élytre........ quadrimaculatus, n. sp. Disque du prothorax entièrement noir ou présentant des LACS DONCUIOPMES MOIS AMAR NN PR SEEN Te 8. . Deux taches claires sur chaque élytre....... insularis, n. Sp. ne seulertache /baslareciare 4% PNA en re DE Base de l’écusson rougeâtre........ ....... ornatus Motsch. Écusson entièrement noir.......,............ dorsalis Reitt. Pallodes , 1843, Germ. Zeitschr. IV, p. 348. — Reitt., 1873, Verh. nat. Ver. Brünn, p. 98, 132: 1884, Wien. ent. Zeit. III, p. 264. — Horn, 1879, Trans. Am. Ent. Soc. VIE, p. 318. — Sharp, 1891, Biol. Centr.-Am, Col. IL, 1, p. 364. Harmandi Grouv., 1903, Ann. Soc ent. Fr. LXXII, p. 417. Dardiiling. parvus Grouv., 1905, Ann. Soc. ent. Fr. LXXII, p. 117. Dardjiling. TABLEAU DES Pallodes DE L'INDE. . Massue des antennes à peine plus longue que large ; élytres nettement plus longs que larges ensemble.. parvus Grouv. un MC PPT Ne TRS de nr EC dev 209 A. GROUVELLE. | (78) — Massue des antennes plus longue que large; élytres à peine plus longs que larges ensemble......... Harmandi Grouv. Neopallodes Reitt., 1884, Wien. ent. Zeit. II, p. 264. N. Cardoni Grouv. (Pallodes), 1894, Ann. Soc. ent. Belg. XXX VIII, p. 585. Bengale. Triacanus Er. 1873, Germ. Zeitschr. IV, 1843, p. 392. — Reitt., Verh. nat. Ver. Brünn XII, p. 139. T. nigripennis Reitl., 1873, Verh. nat. Ver. Brünn XI, p. 139. Ceylan. T. punctatissimus Grouv., 1892, Ann. Mus. civ. Genova XXXII, p. 82. Birmanie ; Iles Andaman. CYBOCEPHALINI. Cybocephalus Er., 1874, Germ. Zeitschr. V, p. 441. — Reitt., 1874, Verh. nat. Ver. Brünn XI, p. 3; 1885 XXII, p. 120. C. major Motsch., 1863, Bull. Mosc. Il, p. 478. Ceylan ; Environs de Bombay. C. flavipes Motsch., 1863, Bull. Mosc. Il, p. 478. Ceylan et Continent indien. C. chlorocephalus Er., 184%, Germ. Zeitschr. V, p. 442. Indes orientales; Inde; Ceylan; Nilgiri Hills. C. nigripennis Motsch., 1863, Bull. Mosc., p. 479. Ceylan. C. subquadratus Motsch., 1863, Bull. Mosc., p. 479. Ceylan; Continent indien. C. smaragdicollis Motsch., 1866, Bull. Mosc., 378. Ceylan. Cybocephalus splendens, n. sp. — Breviter oblongus, con- vexissimus, aureo-cupreus ; sutura Stricte nigro-cyanea; margine basi- lari, lateribus apiceque sublate nigris; antennis, pedibus et elytrorum Coléoptères de la région indienne. 393 extremo margine apicali testaceis. Caput antice sat productum, trun- catum, parcissime, vit perspicue punctulatum. Prothoraz ad angulos anticos alutaceus, parcissime sed capite minus subtiliter punctulatus ; lateribus strictissime testaceo-marginatis. Elytra ad apicem separatim late rotundata, paulo longiora quam simul latiora : lateribus apiceque alutaceis et parce punctulatis. Corpus subtus nigrum ; metasterno dense punctulato. — Long. : 1 mill. Oblong, environ une fois et demie aussi long que large, très con- _vexe, tête et prothorax d’un cuivreux doré; élytres noirs, chacun avec une très large tache cuivreuse dorée, occupant tout le disque, laissant une étroite bordure à la base et à la suture et une beaucoup plus large au sommet et sur les côtés; antennes, pattes, bords latéraux du prothorax très étroitement, marge apicale des élytres plus large- ment, testacés. Tête assez saillante en avant dans le milieu de sa marge antérieure, tronquée, très éparsement et à peine visiblement pointillée. Prothorax alutacé dans la région des angles antérieurs; base à peine sinuée dans le milieu. Élytres un peu plus longs que larges ensemble, largement et séparément arrondis au sommet, alu- tacés sur les côtés et au sommet, à peine visiblement pointillés sur le disque, plus fortement sur les côtés et vers le sommet: sur chacum au-dessus de l’épaule, deux très fines stries obliques, peu allongées. Dessous du corps noir; métasternum densément pointillé. Nilgiri Hills. Collection H. E. Andrewes, 1 exempl. G. Cybocephalus puncticeps, n. Sp. — Subhemisphacricus, ni- ger ; pedibus nigro-piceis, antennis tarsisque ditutioribus. Caput antice sat productum, subtruncatum, dense et subfortiter punctulatum. Pro- thorax in disco parce, vix perspicue punctulatum, ad latera paulo magis dense et valide punctatum; lateribus vir perspicue rufescentibus. Scu- tellum haud alutaceum. Elytra apice vix separatim subrotundata, po- tius subtruncata,minus elongata quam simul lata, in disco parce sub- tiliterque punctulata, ad latera apicemque magis dense et valide punctata. — Long. : 0,8 mill. Presque en forme de demi-sphère, mais un peu plus allongé et plus convexe, noir avec un reflet bronzé à peine visible sur le prothorax ; pattes brun de poix, antennes et tarses plus clairs. Épistome assez saillant, subtronqué : front densément et assez fortement pointillé. Pro- thorax à peine visiblement pointillé sur le disque, plus fortement et un peu plus densément sur les côtés ; marges latérales à peine rougeàtres. Écusson lisse, Élytres fortement infléchis vers le sommet, à peine ar- Lunel. 6 4 D AO RER ed ES UT ce dictée 39% A. GROUVELLE. (80) rondis séparément au sommet, plutôt subtronqués, moins longs que larges à la base, lorsqu'ils sont vus de dessus, très éparsement et à peine visiblement pointillés sur le disque, plus densément et beaucoup plus fortement au sommet et sur les côtés. Kanara ; Nilgiri Hills. Collections H. E. Andrewes et À. Grouvelle, Cybocephalus binotatus, n. Sp. — Breviter ovatus, convexus : capite, antennis prothoraceque tlestaceis, hoc nigro late binotato, elytris nigro-cupreis, apice Stricte testaceo-marginato. Caput antice angulatim productum, tenuiter alutaceum, parcissime, vix perspicue punctulatum. Prothorax tenuissime alutaceus, parce punctulatus. Scutellum aluta- ceum. Elytra apice separatim lateque rotundata, vix tam elongata quam in mazima latitudine simul lata, in disco vix perspicue alutacea ei parce punctulata, ad apicem et praecipue ad latera alutacea, magis dense et for- liter punctulata. Corpus subtus in prothorace testaceum, in abdomine nigrum. — Long. : 0,8 mill. Courtement ovale, convexe. Tête, antennes et prothorax testacés ; celui-ci avec deux larges taches noires placées sur une ligne transver- sale; élytres d’un noir cuivreux avec l'extrême marge étroitement bor- dée de testacé. Tête assez saillante en angle dans le milieu de sa marge antérieure, finement alutacée, très éparsement et à peine visiblement pointillée. Prothorax finement alutacé, éparsement pointillé. Écusson alutacé. Élytres, vus de dessus, presque aussi longs que larges ensemble à la base, séparément et très largement arrondis au sommet, lisses ou à peine visiblement pointillés sur le disque, alutacés et plus fortement pointillés sur les côtés, alutacés et encore plus densément et plus for- tement ponctués vers le sommet. Dessous du prothorax et pattes tes- tacés ; abdomen noir, pubescent. Assam. Collection A. Grouvelle, À exempl. G- TABLEAU DES Cybocephalus DE L'INDE. 1. Insecte avec un éclat métallique s'étendant, au moins chez le mâle, sur une partie des élytres...... splendens, n. Sp. — Insecte avec un éclat métallique ne dépassant pas le protho- rax chez le mâle, limité à une étroite bordure de la marge autérieuxeschezla femelle". : 10 tent ARE “i 2. Tête et prothorax entièrement métalliques chez le mâle ; taille nettement de plus 4mill .. 74.150 er 3. AE 0 Coléoptéres de la région indienne. 395 — Tête et une bordure à la marge antérieure du prothorax mé- tiques melétde tant. environ. MM PAMEENTL. 4. 3. Forme oblongue; pattes testacé pâle... smaragdicollis Motsch. — Forme gibbeuse ; tibias et tarses rougeâtres ... major Motsch. 4. Marge antérieure du prothorax testacé ou d’un testacée mé- eLIOUTE LE paene à LAN RE PIRE ENNSENRER ER AC flavipes Motsch. — Marge antérieure du prothorax noire ou métallique. ..... La NE ee OSEO DE PREPAMAREE chlorocephalus Motsch. Bo: été du male) téstacée 2. ..... PR ASORE binotatus, n. sp. a ON NP UE Sn CR LOUE NSP 6. 6: Anlenneset pattes testacées.. .:....,..,.1.. gibbulus Er. — Antennes et pattes de teinte noire ou foncée. puncticeps, n. sp. CRYPTARCHINI. Cryptarcha Shuckard, 1839, Elem. Brit. Ent., p. 165. C. rajah Motsch., 1863, Bull. Mosc. Il, p. 443. Ceylan. C. flavipennis Reitt., 1875, Verh. nat. Ver. Brünn XII, p. 24. Sikkim ; Indes orientales. C. Feai Grouv., 1892, Ann. Mus. Civ. Genova XXXIL, p. 855 (Feae emend.). Bengale : Barway ; Pégu ; Birmanie. GC. Lesnei Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr. LXXII, p. 118. Dardjiling. Cryptarcha fraterna, n. sp. — Ovala, convexa, nitidula, pi- cea, rufo et testaceo variegata, sat parce pubescens; pilis longioribus intermixtis. Caput rufum,; margine antico subsinuato. Prothorax trans- versus, antice angustus, rufus, in disco infuscatus. Scutellum transver- sum, minimum. Elytra sat dense punctata, haud striata, picea, rufo- testacea, bimaculata : 1 macula basali, subhumerali, oblonga, 2* apicali, magna, basin versus undulata et angulosa, in medio punctum piceum includente. — Long. 3-3,5 mill. Ovale, convexe, peu brillant, brun de poix varié de roux et de roux testacé, couvert d’une pubescence courte, peu serrée, entremêlée de poils plus forts et plus longs, non disposés en lignes régulières. An- tennes d’un roux testacé. Tête à ponctuation un peu écartée; bord antérieur subsinué. Prothorax environ deux fois plus large à la base que long, présentant sa plus grande largeur à la base, arrondi sur les 396 A. GROUVELLE. (82) côtés, largement et peu profondément échancré au sommet, éparsement ponctué, rougeàtre, avec quatres taches foncées pas très bien définies, placées transversalement sur le disque, les deux du milieu plus ou moins soudées. Écusson transversal, petit. Élytres un peu plus longs que larges ensemble vers la base, atténués vers le sommet, arrondis séparément au sommet chez la femelle, subacuminés séparément chez le mâle, brun de poix, chacun avec deux taches testacées, un peu assombries : la première contre la base et le calus huméral, allongée, la deuxième occupant tout le sommet de l’élytre, ondulée, déchirée à la base, enclosant une tache ponctiforme foncée. Suture plutôt rougeàtre dans la partie foncée des élytres. Dessous testacé rougeàtre. Mahé. Collection A. Grouvelle. Cryptarcha Andrewesi, D. Sp. — Ovala, convexa, subnitida, tenuiter et haud dense pubescens, nigro-picea; capite antice, prothorace antice et ad latera, elytris ad latera rufo-piceis. Caput dense puncta- tum. Prothorax minus fortiter punctatus, transversissimus, antice late emarginatus ; lateribus praecipue ad angulos anticos explanatis. Scutel- lum transversissimum, ad apicem obtusissime acuminatum. Elytra sicut prothorax punctata, in disco haud striata; Stria suturali subintegra, apice late subrotundata. Corpus subtus rufo-piceum. — Long. : 3,5-5 mill. Ovale, convexe, faiblement brillant, alutacé, brun de poix, avec le devant de la tête, les marges latérales du prothorax et des élytres rou- getres; pubescence fine, peu dense, régulière. Antennes et dessous roux de poix. Tête densément ponctuée, faiblement convexe, explanée de chaque côté en avant des yeux. Prothorax un peu peu plus de deux fois plus large à la base que long, rétréci en avant, largement échan- cré au sommet, un peu moins fortement ponctué que la tête; bords latéraux assez largement explanés, surtout vers les angles antérieurs. Écusson très large, presque en segment de cercle. Élytres un peu plus longs que larges ensemble à la base, séparément mais largement et fai- blement arrondis au sommet, sensiblement ponctuës comme le pro- thorax, striés seulement contre la suture. Élytres du mâle arrondis au sommet, sensiblement comme ceux de la femelle. Nilgiri Hills (H. E. Andrewes). Collections H. E. Andrewes et A. Grou- velle. TABLEAU DES Cryptarcha DE L'INDE. 1:népoes .Slabresare RAR... see Des : 2. =) InséCies ;pubescents.,.5,,2,86 04... HSE NE RD ee 3. (83) Coléoptères de la région indienne. 397 2. Près de trois fois aussi long que large; tête et prothorax NOM CIRE NOCRTACÉS.. : .... 40 flavipennis Reitt. — Environ ou à peine deux fois aussi long que large; variant du noir marqué de rouge au roux testacé..... Feai Grouv. 3. Pubescence fine, grise, uniforme; élytres entièrement noirs. ane ose sie « c'sje .. Andrewesi, n. Sp. — Pubescence entremêlée de poils plus longs............... 4. Pubescence dense, assez longue, entremêlée de poils plus longs, nombreux, disposés en lignes irrégulières ; élytres ferrugineux, variés de brun, subopaques.. fraterna, n. sp. — Pubescence fine, entremêlée de poils plus longs, espacés, disposés en lignes presque régulières ; élytres brun noi- CS Lo LEE D 8 LOTS ND SEE ORNE .. Lesnei Grouy. C. rajah Motsch. viendrait se placer dans la division 4; il semble - voisin de C. fraterna Grouv., mais s’en distingue, d’après la descrip- tion, par les taches noires des élytres. Espèce de genre incertain. Meligethes politus Motsch., 1863, Bull. Mosc. IT, p. 442. Ceylan. L'absence de denticulation aux tibias antérieurs ne permet pas de 74 rapporter cette espèce au genre Meligethes. Du reste, Motschulsky, en tête de sa description, a fait suivre le nom de genre d’un point d’inter- rogation. COLYDIIDAE. TABLEAU DES SOUS-FAMILLES. 1. Insectes trimères; dernier article des palpes maxillaires DCS SLA PER ER AR Uni D Euxestinae. Er HIS CGIE SI OITANIETES OR M net nue eee 2. 2. Insertion des antennes cachée par le bord latéral du front; dernier article des palpes maxillaires non subulé...... ne ain Serie ra de cie eg a ee Colydiinae — Insertion des antennes. visible... ....................... 3. 3. Prothorax sans fossettes antennaires dans la région des an- gles antérieurs, soit en dessus soit en dessous... Cerylinae. — Prothorax avec des fossettes antennaires dans la région des AHOICS ANTÉTIOUE eo mets dues ee Murmidiinae. LT] située ns "Ee 398 A. GROUVELLE. 19 Oct COLYDIINAE TABLEAU DES TRIBUS. Hanches postérieures rapprochées; premier segment ven- tral présentant entre celles-ci une saillie anguleuse.... 2. Hanches postérieures plus ou moins éloignées ; premier seg- ment ventral présentant entre celles-ci une saillie tron- Qué OLHET ON HE ENS CÉMRE PE LS RP A NES 3. . Premier article des tarses moins long ou à peine aussi long QUE TOMATE IEMNENS PEN. LC ET, TARN Ditomini. Premier article des tarses aussi long que les deux ou trois SOI VATES PDO. 6. ee ONE PERTE A 2 Colydiini. Angles apicaux des tibias anguleux, saillants; cavités des hanches antérieures fermées................ Pycnomerini. Angles apicaux des tibias simples ; cavités des hanches an- térieures en partie ouvertes...........,.....,.. Coxelini. DITOMINI. TABLEAU DES GENRES. Antennes courtes, insérées devant les yeux; côtés du front ne s’élargissant pas en forme de lobe au-dessus de la anissance des nionnes.: SIM ETIDADE TS NN NE ES 2 Antennes plus allongées ; insérées passablement loin devant les yeux; front s’élargissant en forme de lobe au-dessus de la naissance des antennes 72% 0e nr 8 Antennes de 10 articles, terminées par un bouton simple. Re RES SEE EE ae COR PR M EN RSS EE Cicones Curt. Antennes de {1 articles, terminées par une massue biarti- QUIBE NE Re M Pr OT Se A A D Antennes de 11 articles, terminées par une massue triarti- CUIGE LEA Ja ARE CORRE FEAR NET Te f . Corselet et élytres avec des carènes longitudinales... ..... 4. Corselet et élytres sans carènes longitudinales. ........... >. Des sillons antennaires ; forme déprimée; tibias à peine trianp ue. RE pisse RU Microprius Fairm. Sillons antennaires nuls; forme convexe; tibias nettement ARRTANI ET CÉCEMP RL MER ARE R tr Xuthia Pasc. Troisième article des antennes aussi long que le suivant; forme parallèle, peu convexe................… Cebia Pasc. Coléoptères de lu région indienne. 399 — Troisième article des antennes beaucoup plus long que le SAN AR ER Le. PNR HE à 6. 6. Forme subcylindrique; base du corselet non rebordée.. OR Re niet ur SO TR Neotrichus Sharp. — Forme oblongue, assez large, modérément convexe; base ICONS ICT EDR PA IL Li Lau ee ON Colobicus Latr. 7. Élytres longitudinalement carénés................ Ithris Pasc. IVe Sans Carenes IN Lu. tte Ocholissa Pasc. 8. Pas de sillons antennaires; antennes s’épaississant progres- SAVE TER SU RS ER RE een uNe Phares. .. Xylolaemus Red. — Des sillons antennaires ; massue de deux articles. ....... Namunaria Reitt. Xuthia Pasc. 1863, Journ. of Ent. II, p. 128. X. angustula {Ditoma) Motsch., 1865, Bull, Mosc, IL, p. 504. — Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 122. Ceylan. X. parallela Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. p. 70. Malabar : Mahé; Ceylan; Japon. X. sicana Pasc., 1863, Journ. of Ent. IT, p. 28, tab. 8, £. 4. rufina Pasc., 1863, Journ. of Ent., p. 28. maura Pasc., 1863, Journ. of Ent., p. 29. Nilgiri Hills. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. Le X. sicana Pasc. est très variable comme forme, taille et colora- tion; il est fort probable que X. parallela Sharp est une variété de cette espèce. Les nombreux exemplaires de la collection H. E. An- drewes font ressortir les variations considérables de X. sicana ; parmi eux se trouvent des exemplaires très foncés, presque noirs, à épaules rougeâtres, qui rappellent de bien près X. parallela Sharp. Le Ditoma angustula Motsch. doit être certainement rapporté au genre Xulhia et doit être probablement identique au sicana Pasc. Il n’a été impossible de voir un exemplaire typique de cette espèce. Microprius Fairm., 1868, Ann. Soc. ent. Fr., p. 779. Syn. Trionus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 70. M. opacus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 70, 122. Ceylan. RS UE UM ES dre NS La PME 400 A. GROUTELLE. (86) M. demissus Pasc. (Phormesa), 1866, Journ. of Ent. Il, p. 33. Nilgiri Hills. Cette espèce à été rapportée à tort au genre Phormesa. Pascoe lui- même ne la comprend pas dans le tableau des Phormesa qu'il donne à la page 132 du 2° volume du Journal of Entomology: Microprius bituberosus, n. Sp. — PI. 8, fig. 4. — Elongatus, subparallelus, subdepressus, opacus, tenuiter rareque pubescens, fuscus ; lateribus prothoracis rufescentibus; antennis pedibusque rufis. Ultimrum articulum clavae antennarum praecedente angustiore. Caput transver- sum, antice coarctatum, subtrapeziforme, parce granosum et in fronte valde bituberosum. Prothorazx transversus, antice angustus, in disco tu- berosus et in longitudinem quadricarinatus ; carinis internis antice cur- vatis et ante medium prothoracis in longitudinem reflexis, externis ad medium sinuatis, antice curvatis, cum margine antico junctis et carinae internae extremitatem attingentibus ; margine antico utrinque emargi- nato ; angulis anticis subrectis, haud hebetatis ; lateribus tenuiter et haud dense denticulatis, subparallelis, antice arcuatis ; angulis posticis hebe- tatis ; basi utrinque late sinuata. Scutellum transversum. Elytra sub- parallela, apice conjunctim rotundata, paulo duplo longiora quam simul latiora ; singulo in longitudinem quinquies carinato : 12 carina integra, suturali, minus elevata, 2, 38 et 44 haud integris, à* laterali; inter- vallis carinarum valde et haud profunde bilineato-punctatis. — Long. : 2,5-3 mill. Allongé, subparallèle, à peine convexe, opaque, finement et peu den- sément pubescent, noir ou noirâtre, avec les marges latérales du pro- thorax un peu rougeûtres, les antennes et les pattes rougeätres, parfois légèrement rembrunies. Tête transversale, presque en forme de trapèze, déprimée, couverte de granulations peu serrées, portant sur le front deux tubercules rapprochés, bien accentués; yeux plutôt petits. Pro- * thorax subparallèle, rétréci en are en avant, environ une fois et demie plus large que long, chargé sur le disque de quatre carènes longitudi- nales, subgranuleuses : les deux internes partant de la base, un peu flexueuses, recourbées en devant avant le sommet, puis redressées longitudinalement jusqu’à la marge antérieure, les deux externes partant également de la base, flexueuses, arrondies en avant, soudées à la marge apicale et rejoignant l'extrémité de la carène interne cor- respondante; espaces entre les carènes assez densément granuleux ; marge externe des carènes latérales large, s’abaissant brusquement ; bord antérieur fortement échancré de chaque côté; angles antériéurs droits, non émoussés, un peu saillants ; côtés finement et peu densément (87) Coléoptères de la région indienne. 401 denticulés; angles postérieurs émoussés; base largement sinuée de chaque côté. Écusson subtransversal. Élytres suparallèles, arrondis ensemble au sommet, un peu plus de deux fois plus longs que larges ensemble ; chacun avec cinq carènes longitudinales subgranuleuses, légèrement pubescentes : la {°° interne suturale, moins marquée que les 2° et 3°, les trois suivantes n’atteignant pas le sommet, la 5° mar- ginale, entière; intervalles présentant chacun deux lignes de gros points peu profonds, serrés, presque subbistriés. Distr. de Madura : Shembaganur, Collections A. Grouvelle. H. E. An- . drewes et du British Museum. Microprius distinctus, n. Sp. — PI. 8, fig. 6. — Elongatus, subparallelus, subdepressus, opacus, vel glaber vel perspicue pubescens, nigricans ; antennis, corpore subtus pedibusque rufo-fuscis. Ultimus ar- ticulus antennarum praecedente vix angustior. Caput transversum, subparallelum, antice latissime rotundatum ; fronte sat dense granosa. Prothorax transversus, parallelus, ad angulos anticos subangustus, in disco et in longitudinem quadrigranoso-carinatus; carinis externis in- tegris, medio subsinuatis, antice intus inflexis ; internis, juxta margi- nem anticum cum carinis externis junctis, antice breviter parallelis, extus infleæis et dein usque ad primam tertiam partem longitudinis subparallelis, intus oblique directis, inter se dividentibus et juxta mar- ginem basilarem cum carinis externis objectis junctis: spalio inter ca- rinas externas et margines laterales abrupte depresso ; lateribus obtuse subundulatis. Scutellum transversum. Elytra subparallela, apice con- junctim rotundata, magis 2 et 1/2 longiora quam simul latiora ; singulo in longitudinem quinquies carinato : £' carina interna, suturali, mo- dice elevata, 2° discoidaii, medio minus elevata, subintegra, 3 discoidali et 4 humerali, utrisque subintegris et magis elevatis, 5* laterali; in- tervallis carinarum valde, profunde denseque bilineato-punctatis. Pri- mum segmentum abdominis carinis femoralibus instructum. — Long. : 3,9-/4 mill. Allongé, subparallèle, presque déprimé, opaque, glabre ou à peine visiblement pubescent, noirâtre; dessous du corps brun rougeàtre, antennes et pattes claires. Deuxième article de la massue des antennes à peine plus étroit que le premier. Tête environ une fois et demie aussi large que longue, très largement arrondie en avant, subtron- quée, arrondie aux angles antérieurs, subparallèle sur les côtés; front déprimé, légèrement relevé de chaque côté contre les yeux, garni de fines granulations dessinant un réseau subpolygonal. Prothorax sub- parallèle, rétréei près du sommet, environ une fois et demie aussi long Ann. Soc, ent, Fr,, LXXVIT [1908]. 26 402 A. GROUVELLE. (88) 7 que large; bord antérieur profondément sinué de chaque côté contre les angles antérieurs, ceux-ci aigus, subémoussés, saillants en avant; bords latéraux obtusément subonduleux ; angles postérieurs obtus, non émoussés ; base sinuée de chaque côté ; sur le disque, quatre côtes lon- gitudinales bien accentuées : les deux externes entières, subsinuées dans le milieu, arquées en dedans en avant, bordant en dedans, aux extrémités, le sommet et la marge basilaire et rejoignant les carènes internes ; celles-ci rapprochées au sommet, parallèles, puis presque de suite arquées en dehors, subparallèles jusqu'au premier tiers de la longueur à partir de la base, se divisant alors chacune en deux bran- ches, l’externe dans la direction de la carène initiale, peu marquée, arquée, rejoignant la base; l’interne bien marquée oblique, coupant la carène symétrique et rejoignant à la base l'extrémité de la carène externe inverse; l’ensemble de ces deux carènes obliques représentant un x bien marqué; marges latérales obtusément et largement denti- culées ; espaces entre les carènes latérales et les marges latérales brus- quement abaissés contre les carènes, chargés de granulations dessinant des lignes sinueuses. Écusson transversal. Élytres subparallèles, à peine plus larges que le prothorax, arrondis ensemble au sommet, un peu plus de deux fois et demie aussi longs que larges ensemble; cha- cun avec cinq carènes longitudinales granuleuses : l’interne suturale, bien marquée sauf à la base , la deuxième discoïdale, atteignant presque le sommet, forte, mais moins accentuée au milieu, la 3° discoïdale, la 4° humérale, toutes deux, surtout la première, bien marquées, attei- gnant presque le sommet, la 5° marginale, entière; chaque intervalle des carènes avec deux lignes de gros points serrés. Prosternum granuleux. Métasternum profondément et assez largement sillonné. Premier segment de l'abdomen chargé de deux carènes fémorales gra- nuleuses, arquées en dehors. Ceylan. Collection A. Grouvelle. Microprius difficilis, n. sp. — Elongatus, subparallelus, sub- depressus, opacus, glaber, nigricans; antennis, corpore subtus pedi- busque rufo-fuscis. Ultimum articulum antennarum praecedente angustius. Caput transversum, subparallelum, antice truncatum ; an- gulis anticis rotundatis ; fronte granosa. Prothorax transversus, paral- lelus, ad angulos anticos modice angustus, in disco et in longitudinem quadrigranoso-carinatus; carinis externis integris, antice intus ar- cuatis, dein subrectis, medio subsinuatis ; internis cum externis juxta marginem anticum junctis, antice breviter parallelis, extus inflexis, dein subrectis, basin attingentibus, sed cum basibus carinarum exter- (89) Coléoptères de la région indienne. 403 narum haud junctis ; inter carinas internas, antice et postice, duabus carinis subrectis, brevibus, obliquis, ad medium disci convergentibus, vir conjunctis; anticis ad extremitatem partis rectae carinae inter- nae et posticis ad basin ejusdem carinae initium capientibus ; spatiis inter carinas externas et margines laterales abrupte depressis; late- ribus sublate undulato-denticulatis, Scutelluim transversum. Elytra sub- parallela, apice conjunctim rotundata, fere ter longiora quam simul latiora; singulo in longitudinem quinquies carinato : 1° carina sutu- rali, integra, 2 et 5% discoidalibus, subintegris, magis elevatis, 4 hu- merali, Subintegra, praecedentibus minus elevata; 5° laterali: inter- vallis carinarum bistriato-punctatis, punctis magnis et densatis. — Long. : 3 mill. Allongé, subparallèle, presque déprimé, opaque, glabre, noirâtre ; dessous du corps brun rougeàtre, antennes et pattes plus claires. Deuxième article de la massue des antennes plus étroit que le premier Tête environ une fois et un tiers aussi large que longue, parallèle, tronquée en avant, arrondie aux angles antérieurs; front déprimé, lécèrement relevé contre les yeux, garni de fines granulations dessinant un réseau subpentagonal. Prothorax subparallèle, rétréci près du sommet, moins d’une fois et demie plus large que long; bord anté- rieur profondément sinué de chaque côté contre les angles antérieurs, ceux-ci aigus, subémoussés, saillants en avant; bords latéraux large- ment et obtusément denticulés; base sinuée de chaque côté; angles postérieurs à peine obtus, marqués; sur le disque, quatre carènes longitudinales, granuleuses, accentuées : les deux externes presque droites, sinuées dans le milieu, arquées en dedans en avant, bordant la marge apicale du prothorax et rejoignant les carènes internes cor- respondantes, celles-ci rapprochées au sommet, parallèles, puis presque de suite arquées en dedans, redevenant alors longitudinales et atteignant la base; entre les carènes internes, en avant et à la base, deux courtes carènes subrectilignes, obliques, convergentes vers le centre du disque, partant, la première de l'extrémité de la courte partie droite antérieure de la carène interne correspondante, la deuxième de la base de cette carène et dessinant presque un v ren versé; espaces entre les carènes couverts de granulations; espaces entre les carènes externes et les marges latérales brusquement abaissés contre les carènes, couverts de granulations plus ou moins disposées en lignes. Écusson transversal. Élytres subparallèles, à peine plus larges que le prothorax, arrondis ensemble au sommet, presque trois fois plus longs que larges ensemble; chacun avec cinq carènes longi- tudinales, granuleuses : la 1° suturale, entière, la 2° et la 3° discoi- 404 A. GROUVELLE. dales, presque entières, plus marquées, la 4° humérale, presque entière, moins élevée que les précédentes, la 5° latérale; intervalles entre les carènes avec deux stries ponctuées de gros points assez serrés, don- nant à leurs intervalles un aspect granuleux. Prosternum finement granuleux. Mésosternum faiblement sillonné dans la longueur. Pre- mier segment abdominal sans carènes fémorales. Nilgiri Hills. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. TABLEAU DES Microprius DE L'INDE. 1. Des carènes fémorales sur le premier segment de l’abdo- MEN SERA ete CU LES distinctus, n. Sp. — Pas de carènes fémorales sur le premier segment de l’ab- HOMENLE Een CR CAS EAN AA à A0 AN RO PALM 2. 2. Deux petits tubercules sur le front....... bituberosus, n. Sp. — Pas de’tubercules’sur de/L[ronts- ER Te. RE Re CRE 3. 3. Carènes obliques placées à la base entre les carènes longi- tudinales-desainant un x. NE Re opacus Sharp. — Carènes obliques placées à la base entre les carènes longi- tudinales dessinant un v renversé........ ....... 4. 4. Côtés du prothorax à peine denticulés; élytres moins de deux fois et demie aussi longs que larges.. demissus Pasc. — Côtés du prothorax largement ondulés, subdentés ; élvtres plus de deux fois et demie aussi longs que larges..... na Léna na A. LC Re net Een Sr difficilis, n. sp. Ithris Pasce., 1863, Journ. of Ent. Il, p. 154 I. oculata Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond.. p. 122. Ceylan; Nilgiri Hills (?). Ithris difficilis, n. Sp. — Elongata, parallela, convexa, vix perspicue pubescens, ferrugineo-testacea. Antennae subincrassatae ; articulis clavae paulatim crassioribus. Caput transversum ; lateribus inter oculos parallelis, antice convergentibus ; margine antico subtrun- cato; disco utrinque, juxta oculos, late et subprofunde depresso, antice biimpresso. Prothorax subtransversus, capile paulo latior; lateribus modice arcuatis, parallelis, tenuiter denticulatis ; margine antico trun- cato, ad extremitates breviter sinuato; basi subtruncata, ad extremi- tates breviter excisa; angulis anticis et posticis subobtusis, haud hebetatis; disco in longitudinem quadricarinato, carinis internis obtu- (94) Coléoptères de la région indienne. 105 sissimis, undulatis, externis valde acutis, antice intus inflexis et mar- ginem anticum praetegentibus. Scutellum minimum, oblongum. Elytra prothorace sublatiora, ter longiora quam simul latiora; singulo qua- dricarinato : 1* carina suturali, % discoidali, 3 humerali et 4? late- rali, carinis 2, 3, 4 subintegris; intervallis carinarum valde bilineato- punctatis. — Long. : 2 mill. Allongé, parallèle, convexe, à peine visiblement pubescent, testacé ferrugineux. Antennes un peu épaisses, massue à peu près de la _ longueur du tiers de la longueur totale de l'antenne, progressivement élargie vers l'extrémité. Tête environ une fois et demie plus large que longue, parallèle entre les yeux, triangulaire, tronquée en avant dans la partie antérieure, fortement abaissée sur le front, transversa- lement, largement et fortement impressionnée en arc accentué vers le niveau du bord antérieur des yeux, ponctuée sur le front, plus finement entre les branches de l'impression transversale arquée; yeux gros, occupant environ la moitié de la longueur totale de la tête, Pro- thorax à peu près aussi long que large, à peine rétréei à la base, assez fortement et densément granuleux ; bord antérieur tronqué, échancré aux extrémités devant les yeux; bords latéraux très faiblement arqués, rebordés, finement denticulés; base faiblement arquée, fortement échancrée aux extrémités; angles antérieurs et postérieurs un peu obtus, non émoussés; sur le disque, quatre carènes longitudinales : les deux internes très obtuses, flexueuses, les deux externes entières, bien accentuées, plus rapprochées des bords latéraux que des carènes internes, rejoignant aux extrémités la carène interne correspondante, en bordant la marge du prothorax. Écusson petit, oblong. Élytres environ trois fois aussi longs que larges ensemble, un peu plus larges que le prothorax, chacun avec quatre carènes longitudinales : la 4°e suturale, entière, la 2 discoïdale, la 3° humérale et la 4° latérale, ces trois dernières atteignant presque le rebord marginal du sommet de Pélytre; chaque intervalle entre les carènes avec deux lignes de gros points très serrés. Nilgiri Hills. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle, Le genre Ithris est voisin des genres Lado et Lasconotus; il doit être placé dans les Difomini. Colobicus Latr., 1807. Gen. Crust. et Ins. Il, p. 9. C. indicus Motsch., 1863, Bull. Mosc. Il, p. 504. Ceylan. 406 A. GROUVELLE. CG parilis Pasc., 1860, Journ. of Ent. I, p. 102; 1863, Il, p. 123. conformis Pasc., 1863, Journ. Ent. Il, p. 124 (). Mahé; Barway; Birmanie; Cochinchine; Indes orientales. C, rugosulus Pasc., 1863, Journ. of Ent. IT, p. 193. Ceylan. TABLEAU DES Colobicus DE L'INDE. 1. Troisième article des antennes aussi long ou plus long que les trois suivants réunis.... indicus Motsch., parilis Pase. — Troisième article des antennes nettement moins long que lés rois SUIVANIS TUNIS. PTS rugosulus Pasc. Le C. parilis se trouve répandu depuis le nord de l’Inde jusqu'à l'extrémité des Indes orientales. Ses variations de forme et de sculp- ture sont relativement importantes ; aussi est-il difficile de préciser les limites dans lesquelles peut se mouvoir cette espèce. Jai examiné des exemplaires de Mahé, à sculpture du prothorax très forte et très serrée, d’autres de Ceylan, présentant les caractères inverses; mais je ne puis trouver de formule suffisamment précise pour les séparer spécifiquement. D'une manière générale, le C. parilis se distingue du C. emarginatus Latr.; par sa tête moins transversale, plus angu- leuse en avant, par son prothorax plus court, à angles antérieurs moins saillants et par la présence d’un groupement de squamules claires sur le calus huméral des élytres. A Ceylan, on trouve une forme de Colobicus à prothorax moins convexe dans la longueur que chez le C. parilis Pase., à sculpture du prothorax plus fine et à stries des élytres moins accentuées; c’est peut-être cette forme assez spéciale que Motschulsky à eue sous les yeux lorsqu'il a décrit son C. indicus. Cicones Curt., 1826, Brit. Ent. IV, tab. 149. C. minutus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 121. Ceylan. C. bitomoides Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond., p. 69, 121. Japon; Ceylan. C. minimus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond., p. 69. Japon ; Ceylan. (1) Cette synonymie a été constatée au British Museum, sur les types de Pascoe. (93) Coleoptères de la région indienne. 407 GC. coloratus Motsch., 1863, Bull. Mosc. IT, p. 502. Ceylan. Je rapporte avec un certain doute à cette espèce, dont je n'ai vu aucun exemplaire typique, trois insectes des Nilgiri Hills et de Shem- baganur qui présentent sur leurs élytres la disposition de taches rosées indiquée dans la description de Motschulsky. TABLEAU DES Cicones DE L'INDE. 1. Courtement ovale..... + NES RL 2. == ANIME RRODE RNENESTRERERe PR En Qu à 3. Antennes noires; forme plus convexe........ minimus Sharp. — Antennes noires à la base et au sommet; forme plus dépri- PÉE SAR MR Rd es: . minutus Sharp. 3. Prothorax aussi large que les élytres: taille : 2,25-2,5 mill. A este M den .... bitomoides Sharp — Prothorax un peu lus, Lars que les élytres; taille : 1,5 LITE SRE RTE TE 5 SE SERRE RE USER coloratus Motsch. Ce tableau a été composé d’après les descriptions des espèces Xylolaemus Redt., 1858, Faun. Austr. 2. éd., p. 349. X. indicus Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr. LXXII, p. 119. Dardijiling. Namunaria Reiïtt., 1882, Verh. nat. Ver. Brünn XX, p. 114. Syn. Coxelus Horn, 1878, Proc. Am. Phil. Soc. XVII p. 561 et 568. Namunaria indica, n.sp. — PI. 8, fig. 10. — Suboblonga, sat lata, modice convexa, nitidula, atra, setis fuscis brevibus erectis ves lila; antennis pedibusque fulvis. Antennae subelongatae: articulis 1-5 elongatis, 3° longiore; ultimo articulo clavae praecedente angustiore. Caput subtransversum, antice late truncatum et utrinque late impres- sum, dense granosum; angulis anticis rotundatis, lateribus ante oculos late sinuatis ; oculis prope angulos posticos silis. Prothorax magis duplo latior quam longior, dense granosus, in longitudinem subsulcatus ; margine antico medio arcuato, subpulvinato, utrinque late profundeque sinuato; angulis anticis acutis, antrorsum productis ; lateribus rotun- datis, denticulatis ; marginibus late concavo-explanatis ; angulis posticis rotundatis; basi subtruncata, utrinque ad extremitates late sinuata. 408 A. GROUVELLE. (94) Scutellum minimum. Elytra prothorace paulo latiora, subparallela, humeris rotundata, apice separatim rotundata, sublineato-granosa ; lateribus stricte reflexis, denticulatis. — Long. : 4,5 mill. Suboblong, assez large, modérément convexe, un peu brillant, noir, avec les antennes et les pattes testacées, légèrement teintées de couleur de poix; couvert de soies foncées, dressées et courtes. Antennes assez allongées; articles À à 5 plus longs que larges, 3 plus long que 2 et L; massue de deux articles, le dernier plus étroit que le précédent. Tête un peu transversale, largement tronquée en avant, fortement et largement biimpressionnée en avant des yeux, couverte de granula- tions assez serrées; angles antérieurs arrondis; côtés largement et peu profondément sinués devant les yeux; ceux-ci placés peu en avant des angles postérieurs, garnis de soies dressées, courtes; labre peu saillant; sillons antennaires marqués. Prothorax à peu près aussi large en avant qu’à la base, arrondi sur les côtés, un peu plus de deux fois plus large que long, présentant sa plus grande largeur un peu avant le milieu de la longueur, couvert de granulations serrées plus fortes que celles de la tête, longitudinalement sillonné; bord antérieur arqué dans le milieu, rebordé par un bourrelet accentué par les soies dres- sées, profondément et largement sinué de chaque côté; angles anté- rieurs aigus, saillants en avant; côtés arrondis, denticulés; marges latérales largement explanées, concaves; angles postérieurs arrondis ; base subtronquée et rebordée dans le milieu, puis sinuée et subtron- quée jusqu'aux angles postérieurs. Écusson petit. Élytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis aux épaules, subparallèles, arrondis séparément au sommet, environ deux fois et un tiers aussi longs que larges ensemble, couverts de granulations semblables à celles du pro- thorax, disposées en lignes peu régulières; marges latérales étroite- ment réfléchies ; une ligne supplémentaire de granulations à la base des élytres près de l’écusson. Cavités des hanches antérieures ou- vertes. Nilgiri Hills. Collection H. E. Andrewes: Distr. de Madura : Shem- baganur. Collection A. Grouvelle. Cette espèce n’est rapportée qu'avec un certain doute au genre Namunaria Reitt., représenté jusqu’à présent par des espèces de l’A- mérique du Nord. Ocholissa Pasc., 1863, Journ. of Ent. IF, p. 85. O. bicolor Grouv., 1893, Ann. Soc, ent. Fr. LXII, p. 384. Ceylan. OUI ei: Mess y 1 ARR CS SL à (95) Coléoptères de la région indienne. 109 O. humeralis Fairm. (Rhizophagus), 1850, Rev. Zool., p. 55. — Pase., 1863, Journ. of Ent. If, p. 133. — Grouv., 1893, Ann. Soc. ent. Fr. LXII, p. 389. Taïti; Indes orientales ; Inde; Madagascar. Gcholissa nigricolis, 0. Sp. — PI. 7, fig. 5. — KElongata, parallela, modice convexa, nilida, ylabra, rufo-castanea; antennis pedibusque dilutioribus ; capite prothoraceque nigris. Antennae subgra- ciles; clava elongata, 1° et ® articulo quadratis. Caput transversum, .antice late truncatum, subdense punctatum ; oculis proxime angulos posticos silis; labro haud occulto. Prothorax subtransversus, basin ver- sus modice angustus, capile magis fortiter punctatus ; margine antico truncato, ad extremitates oblique exciso; lateribus obtusissime quadri- denticulatis; basi vix arcuata, ad extremitales profunde sinuata ; angulis anticis obtuse dentatis, posticis acutis. Scutellum transversum, laeve. Elytra prothorace paulo latiora, fere ter longiora quam simul latiora, sat fortiter punctato-substriata: stria suturali ad apicem im- pressa : punctis ad latera apicemque evanescentibus. — Long. : 2,2 mill. Allongé, parallèle, modérément convexe, glabre, brillant, roux marron, antennes et pattes plus claires: tête sauf l'extrême marge an- térieure et prothorax noirs. Antennes assez grèles ; 2 article presque deux fois aussi long que large: massue plus de trois fois aussi longue que large, 1° et 2° articles carrés. Tête transversale, tronquée en avant, parallèle sur les côtés en avant des yeux, presque densément ponc- tuée; yeux placés très près des angles postérieurs; labre arqué, vi- sible. Prothorax rétréci à la base, un peu moins long que large en avant, un peu plus large que la tête, plus fortement et aussi densé- ment ponctué que celle-ci ; bord antérieur subtronqué, coupé oblique- ment aux extrémités; bords latéraux presque droits, ornés de deux dents obtuses, placées l’une au milieu et l’autre vers le premier quart de la longueur; base très faiblement arquée, fortement sinuée aux extrémités ; angles antérieurs marqués le long de la marge latérale par une dent obtuse, allongée, postérieurs aigus un peu saillants. Écusson transversal, subtriangulaire, lisse. Élytres un peu plus larges que ic prothorax, arrondis ensemble au sommet, environ trois fois aussi longs que larges ensemble, assez fortement ponctués-substriés, presque lisses au sommet et sur les côtés ; stries suturales bien marquées au sommet ; intervalles des lignes ponctuées plus larges que les points sur le disque; épaules armées d’une très petite dent. . Nilgiri Hills. Collection H, E. Andrevwes, 410 A. GROUVELLE. (96) Ocholissa laticeps, n. Sp. — Elongata, subparallela, modice conveæa, nilidula, glabra, testacea. Antennae subincrassatae; clava elongata, 1° et 2° articulo transversis. Caput transversum, antice late truncatum et ante antennarum bases transversim arcuatimque impres- sum; impressione ad extremitates magis impressa; disco haud dense punctato: oculis ad angulos posticos sitis; labro minimo. Prothorax transversus, Subparallelus, capite paulo latior, dense et capite fortius punctatus ; in disco utrinque juxta basin impressione punctiformi ; mar- gine antico truncato, ad extremitates oblique exciso ; lateribus vix pers- picue obtuse dentatis, tenuiter marginatis ; basi arcuata, ad extremi- tates sinuata ; angulis anticis late rotundatis, posticis obtusis. Scutellüm transversum, punctatum. Elytra prothorace vix latiora, elongato-ovata, subparallela, longiora quam simul latiora, tenuiter punctato-lineata ; punctis ad apicem lateraque evanescentibus ; stria suturali ad apicem impressa. — Long. : 2,5 mill. Allongé, subparallèle, modérément convexe, glabre, un peu brillant, testacé. Antennes un peu épaissies, 2° article à peine plus long que large; massue moins de trois fois aussi longue que large, 4° et 2e ar- ticle transversaux. Tête transversale, subparallèle, largement subtron- quée en avant, coupée devant les bases des antennes par une impres- sion transversale, arquée, plus enfoncée aux extrémités ; peu densément ponctuée; yeux contigus aux angles postérieurs ; labre petit. Protho- rax transversal, subparallèle, un peu plus large que la tête, densément ponctué, mais plus fortement que la tête, marqué de chaque côté, près de la base, par une impression ponctiforme accentuée; ponetuation un peu moins forte et plus écartée dans la partie tout à fait antérieure de la région longitudinale médiane; bord antérieur subtronqué, coupé obliquement aux extrémités; bords latéraux subrectilignes, à peine visiblement dentés, finement rebordés; base arquée, sinuée aux extré- mités ; angles antérieurs largement arrondis, postérieurs obtus. Écusson transversal, subrectangulaire, ponctué. Élytres à peine plus larges que le prothorax, en ovale très allongé, arrondis ensemble au sommet, en- viron trois fois plus longs que larges ensemble, finement ponctués en lignes, ponctuation effacée au sommet et sur les côtés; strie suturale marquée à l'extrémité; intervalles des lignes ponctués, larges, pointil- lés à la base; épaules à peine denticulées. Pr. de Bombay : Belgaum. Collection HE. Andrewes. Ocholissa Harmandi, n. Sp. — Elongata, parallela, modice conveæa, nitida, glabra, atra; bucca, antennarum basi tarsisque rufis. Antennae subincrassatae ; clava elongata, 1° et 2 articulo transversis. (97) Coléoptères de la région indienne. Al Caput transversum, antice late truncatum et utrinque ad bases anten- narum profunde impressum ; disco parcissime tenuiterque, marginibus lateralibus dense et fortius punctatis; oculis juxta angulos posticos * sitis; labro haud occulto. Prothorax vix perspicue transversus, basin versus modice angustatus, in disco antice parce, postice et ad latera densius et fortius punctatus ; margine antico truncato, ad extremitates oblique exciso; lateribus tenuiter marginatis, obtuse quadri-denticula- tis: basi arcuata, ad extremitates profunde sinuata; angulis anticis rotundatis, posticis acutis. Scutellum transversum, laeve. Elytra pro- thorace paulo latiora, subparallela, 3 et 1/2 longiora quam simul latiora, sat fortiter punctato-substriata; stria suturali ad basin api- cemque impressa; punclis ad apicem evanescentibus. — Long. : 3-3,3 mill. Allongé, parallèle, modérément convexe, glabre, brillant, noir, bouche, base des antennes et tarses rougeûtres. Antennes un peu épaissies; 2° article moins de deux fois aussi long que large; massue à peine trois fois aussi longue que large, 1% et 2° article transversaux. Tête transversale, subparallèle, se rétrécissant en avant des naissances des antennes, largement tronquée en avant, fortement impressionnée de chaque côté en avant, éparsement et finement ponctuée dans la région longitudinale médiane, fortement et densément sur les côtés; yeux placés près des angles postérieurs, ceux-ci marqués; labre ar- rondi, visible. Prothorax peu rétréci à la base, presque aussi long que large, un peu plus large que la tête, éparsement et finement ponctué sur la partie antérieure du milieu du disque, plus densément et plus fortement sur les côtés et sur la partie basilaire; bord antérieur sub- tronqué, coupé obliquement aux extrémités; bords latéraux presque droits, armés de quatre dents obtuses, peu accentuées : la première formant l’angle postérieur, la deuxième vers le premier cinquième à partir de la base, la troisième un peu avant le milieu et la quatrième un peu avant l’angle antérieur, peu marquée, prolongée vers cet angle ; base arquée, profondément sinuée aux extrémités; angles antérieurs arrondis. Écusson transversal, subtriangulaire, lisse. Élytres un peu plus larges que le prothorax, en res arrondis ensemble au som- met, environ trois fois et demie aussi longs que larges ensemble, assez fortement ponctués-substriés ; strie suturale bien marquée à la base et au sommet ; ponctuation moins forte sur les côtés, effacée au sommet; intervalles des lignes ponctuées plus de deux fois plus larges que les points sur le disque; épaules armées d’une très petite dent. Dardijiling (Harmand). Collection du Muséum de Paris. 412 A. GROUVELLE. TABLEAU DES Ocholissa DE L'INDE. 1. Bords latéraux du prothorax très nettement armés de dents d obtuses, larges, très peu’Saillantes. ....:.:..,,....... 2: — Bords latéraux à peine visiblement dentés........,...... 3. 2. Entièrement noir; antennes un peu épaissies; ponctuation du disque du prothorax moins forte, plus espacée..... PRO En Eva mi : Mises uso, … ARC REAREL TES): — Tête et prothorax noirs; antennes grêles; ponctuation du prothors nmloeme A1 mem re nigricollis, n. Sp. 3. Entièrement testacé; antennes un peu épaissies; élytres en DV: Les AOMRÉ 4e, RE NN PRET Re laticeps, n. sp. — En partie ou totalement noir ; forme parallèle... ......... k. 4. Entièrement noir ou avec les épaules largement tachées de rougeâtre; antennes un peu épaissies... humeralis Fairm. — EÉlylres testacés, légèrement teintés de brun de poix; an- tennes plus grêles ...... L'LHEIN AUTRE .. bicolor Grouv. Cebia Pasc., 1863, Journ. of. Ent. II, p. 125. | C. rugosa Pasc., 1863, Journ. of. Ent. II, p. 425, t. 8, £. 6. Indes ; Indes orientales. G. foveolata Grouv., 1902, Ann. Soc. ent. Fr., p. 482. Ceylan. Neotrichus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 60. N. serratus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 147. Ceylan. COLYDIINI. TABLEAU DES GENRES. 1. Élytres sans carènes longitudinales ; insecte filiforme ; 4° ar- ticle des tarses plus long que les tibias; hanches anté- rieures assez écartées; saillie du prosternum longue, à peine infléchie, dépassant notablement le niveau des han- CHES. . A Le En. à MONET Aprostoma Guér. —— Élytres carénés; insecte très allongé, cylindrique; 4* ar- ticle des tarses plus court que les tibias; hanches pos- férieures presque CORISUÉS,", : PARA ETES LOUER 2; té nn de. # FAN : CEA TN NE (99) Coléoptères de la région indienne. 113 2. Saillie de prosternum fortement infléchie après les hanches. POTERIE re LT, + NN RTIMeredanum!. Er: — Saillie du prosternum faiblement infléchie, dilatée, pro- longée après les hanches... ........ ... Endestes Pasc. Aprostoma Guér:, 1839, Rev. Zool., p. 174. Aprostoma lineare,n. Sp. — Lineare, subcylindricum, nigro- brunneum, nilidum ; antennis pedibusque piceis. Caput in longitudinem ‘arcuatum, ad latera et ad basin subobtuse carinatum ; carina basilari an- gulosa ; spatio inter carinas parce punctato, juxta has concavo, ad basin in longitudinem haud breviter carinulato. Prothorax elongatissimus, punctulatus, in longitudinem sulcatus ; sulco paulo ante apicem abbre- viato. Elytra elongatissima, ad apicem separatin rotundata, in disco sal tenuiter striata; intervallis striarum, praecipue secundo, ad apicem elevatis. — Long. : LA mill. Linéaire, subeylindrique, glabre, brillant, brun de poix; pattes et antennes plus claires. Tête subecarrée, arquée dans le sens de la lon- gueur, rebordée latéralement en avant et sur le front, entre les yeux, par des carènes accentuées sauf enavant, un peu obtuses, enclosant un espace subcarré; carène basilaire anguleuse; marges latérale et basi- laire de l’espace subearré enclos par ces carènes creusées, concaves ; marge basilaire plus large, inégale, assez grossièrement ponctuée, coupée au milieu dans la longueur par une fine carène; disque de la tête pointillé; occiput densément et fortement ponctué. Prothorax un peu rétréei vers la base, au moins cinq fois plus long que large, fine- ment pointillé, longitudinalement sillonné; sillon n’atteignant pas le sommet, continué vers le sillon marginal de la base, par une très courte carène. Élytres très allongés, finement striés-ponctués sur le disque, fortement au sommet; intervalles plans sur le disque, fortement con- vexes, relevés au sommet; 2 intervalle, non compris l’intervalle su- tural, plus marqué, réuni au sommet avec l'intervalle sutural et en- closant à l'extrémité de l’élytre un espace subconcave; partie relevée du 1° intervalle plus courte que la partie correspondante du 2° inter- valle. Ceylan. Collection du British Museum. Espèce très voisine, comme aspect général et détail de sculpture, des A. filum Guér.. A. planifrons Westw., À. (Leptosomatium) Reilteri Kr.; se séparant du filum par sa tête non longitudinalement excavée, du planifrons Westw., dont elle se rapproche beaucoup, par la forme A4 A. GROUVELLE. (100) anguleuse de la carène transversale de la tête et par la présence de la carène longitudinale qui coupe la dépression bordant en avant cette carène, et du Reitteri par la carène transversale de la tête, entière, alors qu’elle est interrompue dans le milieu chez cette dernière espèce. Mecedanops Reitt., 1878, Deuts. ent. Zeitsch, XXII, p. 120. M. ornamentalis Reitt., 1878, Deutsch. ent. Zeitseh., p. 124. Ceylan. Endestes Pasc., 1863, Journ. of Ent. IT, p. 91. Endestes Andrewesi, 0. Sp. — PI. 9, fig. 5. — Elongatus, parallelus, subcylindricus, nitidulus, nigro-piceus. Articulus 11° anten- narum ovatus. Caput subtransversum, antice parallelum, utrinque juxta oculum et basin antennae elevatum, inter insertiones antennarum per impressionem arcuatam et laevem divisum ; margine antico modice ar- cuato ; angulis anticis rotundatis : occipite dense fortiterque punctato ; fronte granosa, parce pubescente. Prothorax elongatus, basin versus angustus, trapeziformis, dense fortiterque punctatus, in longitudinem 4-carinatus : carinis intermediis convergentibus, juxta basin conjunc- tis, externis dupliciler arcuatis, omnibus integris ; intervallo carinarum intermediarum juxta basin et ad tertiam partem longitudinis ünpresso ; margine antico pulvinato; lateribus subrectis, crenulatis ; angulis an- ticis acutis, posticis breviler emarginatis. Elytra elongata, paulo ante apicem dilatata; in singulo elytro, sutura exæcepta, tribus carinis inte- gris : 12 magis elevata, ad apicem validissima et extus inflexa, 2 dis- coidali, minus elevata, 3 ilerum minus elevata, subhumerali ; inter- vallis carinarum bistriato-punctatis, punctis latior ibus quam striis. — Long. : 5,5 mill. Allongé, parallèle, subeylindrique, un peu brillant, noir de poix. Dernier article des antennes ovale. Tête subtransversale, parallèle en avant des yeux, arrondie au bord antérieur, élevée de chaque côté contre le bord interne des yeux et à la base des antennes, partagée en deux parties au niveau de la naissance des antennes par une large im- pression arquée, lisse: la partie occipitale convexe, couverte à la base de gros points serrés, en avant de granulations ombiliquées; la partie antérieure subdéprimée, présentant quelques granulations éparses et quelques poils flaves. Prothorax environ deux fois plus long que large en avant, rétréci vers la base, subtrapéziforme, couvert d’une ponc- (404) Coléoptères de la région indienne. 6) tuation forte et serrée, coupé dans la longueur par quatre carènes longitudinales, entières, se soudant en avant à un bourrelet rebordant le bord antérieur; carènes intermédiaires convergentes, réunies à la base; intervalle entre les carènes intermédiaires présentant deux im- pressions, la 4"° à la base, la 2° vers le 4% tiers de la longueur; bords latéraux crénelés; angles antérieurs aigus, postérieurs brièvement échancrés. Élytres environ quatre fois aussi longs que larges dans leur plus grande largeur, parallèles à la base, un peu élargis avant l’extré- mité; chacun avec trois carènes longitudinales entières, sans compter la suture : la 4'° plus élevée que les autres, très renforcée et infléchie en dehors vers l’extrémité, la 2° également discoïdale, moins marquée, la 3° subhumérale, encore moins marquée; intervalles des carènes présentant deux stries poncluées, fortement crénelés par les points : sur la crête de chaque carène, une double série de fines soies dressées, peu serrées; sommet des élytres assez brusquement infléchi, sub- tronqué. Nilgiri Hills : Ouchterlony Valley, octobre et décembre, 1100 d’al- titude, sous l'écorce d’un Erythrina mort. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. COXELINI. TABLEAU DES GENRES. 1. Antennes de 10 articles, terminées par un bouton ovale... 2. — Antennes de {1 articles, terminées par une massue de 2 ar- ticles, le second parfois engagé dans le premier ....... 3. 2. Corps allongé: élytres environ deux fois aussi longs que ARR OUE ROSE RER Microvonus Sharp. — Corps plus gibbeux; élytres au plus deux fois aussi longs GUN SEE AR RARE EEE Pseudotarphius Woll. 3. Troisième article des antennes nettement moins long que les deux suivants; deuxième article de la massue dé- HACHEAUPDECTNERS ACAMRNE PRO pe à Coxelus Latr, — Troisième article des antennes au moins presque aussi long OURS ATEN SUIS SN AMEN PE NOTA ET Tex L. 4. Sillons antennaires courts; élytres au plus une fois et demie aussi longs que larges ensemble. .... Tarphiosoma Wall. HS UIOIS ANtennaire AO ES A LE ere oo à. 5. Élytres à peine une fois et demie aussi longs que larges ensemble ; prothorax à peine rétréei à la base. Chorites Pasc. — Elytres environ deux fois aussi longs que larges ensemble. 6. Re. ind ee) NOR Poe à doc de UT CS os UE res à 7 PUTAIN TE 416 A. GROUVELLE. (102) 6. Élytres vêtus de squamules............ Labromimus Sharp. — Elytres vêtus de soies courtes, dressées, squamiformes. . NÉE NA SENRNEN, RATE. Trachypholis Er. Coxelus Latr., 14829, Regn. Anim. éd. 2, V, p. 31. C. unicolor Motsch., 1863, Bull. Mose. IL, p. 503 (1). — Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 119. Ceylan. Pseudotarphius Woll., 1873, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 1. Pseudotarphius minimus, 0. Sp. — PI. 8, fig. 11. — Oblongo-ovatus, conveæus, opacus, nigro-brunneus, setis cinereis sat parce vestitus. Antennae testaceae; ultimo articulo subgloboso. Caput subtriangulare, antice rotundatum, vix transversum, subdense grano- sum. Prothorax antice vixæ latior quam postice, lateribus rotundatus, vix duplo latior in marima latudine quam elongatior, dense granosus ; margine antico medio arcuato et pulvinato, utrinque sinuato; lateribus vix eæplanatis, denticulatis, denticulis setosis; basi modice arcuata, utrinque subsinuata; angulis anticis rectis, haud hebetatis, posticis obtusis. Scutellum minimum, oblongum. Elytra ad basin prothorace haud latiora, lateribus rotundata, ad apicem conjunctim subacuminata, sesqu'ilongiora quam simul latiora, lineato-punctata ; intervallis linea- rum minutissimis; intervallis punctorum subconveæis, selosis; facie elytrorum subgranosa. — Long. : 4,5 mill. Oblong, convexe, opaque, brun noirâtre ; couvert de soies cendrées, dressées, assez longues, peu serrées. Antennes testacéees, n’atteignant: pas la base du prothorax; dernier article subglobuleux. Tête sub- triangulaire, arrondie en avant, sensiblement aussi longue que large, assez densément granuleuse; marges latérales un peu relevées vers la base des angles ; yeux garnis de soies. Prothorax un peu plus large au sommet qu’à la base, arrondi sur les côtés, présentant sa plus grande largeur vers le deuxième tiers de la longueur, environ deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long, densément gra- nuleux, bord antérieur arrondi dans le milieu et rebordé par un léger bourrelet, sinué dechaque côté; côtés à peine explanés, denticulés, den- ticules portant des soies ; base à peine arrondie, subsinuée aux extré- (1) Genre douteux. L'.he (103) Coléoptères de la région indienne. 417 mités ; angles antérieurs droits, non émoussés, un peu saillants en avant, postérieurs obtus. Écusson oblong, petit. Élytres de la largeur du prothorax à la base, arrondis sur les côtés, présentant leur plus grande largeur vers le premier tiers de la longueur, atténués vers le som- met et subacuminés ensemble, environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble, fortement ponctués en lignes très serrées ; intervalles des points légèrement convexes, servant d'insertion aux soies dressées et donnant aux élytres un aspect légèrement granuleux. Pattes brunes ; tarses testacés. Nilgiri Hills. Collection H. E. Andrewes. Pseudotarphius indieus, 0. Sp. — PL 7, fig. 11. — Ovatus, conveæus, opacus, hispidus, piceus, plus minusve infuscatus. Antennae sat incrassatae ; ultimo articulo oblongo. Caput transversum, granosum, ante oculos dilatatum. Prothorax transversissimus, antice quam postice minus anqustus, granosus ; margine antico late emarginato, medio mo- dice producto; marginibus lateralibus rotundatis, late concavo-expla- natis, laevibus, dentatis, setosis ; basi medio retrorsum producta, pro- funde marginata; angulis anticis acutis, posticis obtusis. Scutellum oblongum, minimum. Elytra oblonga, prothorace latiora, ad apicem conjunclim acuminato-rotundata, lineato-punctata; punctis praecipue in disco magnis ; lateribus sat fortiter declivis; marginibus vix expla- natis. — Long. : 3 mill. Ovale, convexe, opaque, brun de poix plus ou moins foncé, couvert de courtes soies dressées, épaisses. Antennes assez épaisses, allongées, garnies de Ssoies, terminées par un bouton oblong; 2° et 3° articles subégaux. Tête transversale, subtronquée en avant, échancrée en arrière de chaque côté au niveau des yeux, couverte de granulations ; yeux garnis de quelques soies flaves. Prothorax très transversal, plus rétréci à la base qu’au sommet, près de deux fois et demie plus large dans sa plus grande largeur que long, couvert de granulations, sauf sur la partie explanée des marges latérales ; bord antérieur largement échancré, arrondi en avant dans le milieu; côtés arrondis, dentés, ciliés de grosses soies; la plus grande largeur du prothorax située vers le premier tiers antérieur de la longueur ; base arquée en arrière dans le milieu, rebordée par une grosse strie; angles antérieurs aigus, postérieurs obtus. Écusson petit, oblong. Élytres oblongs, arrondis, subacuminés ensemble au sommet, plus larges que le prothorax, environ une fois et deux tiers aussi longs que larges dans la plus grande largeur ; sur chacun, neuf lignes de gros points atténués vers le sommet et servant d'insertion aux soies dressées; marges latérales Ann. Soc. ent. Fr., LXXVIT [1908]. 27 418 A. GROUVELLE. (104) fortement déclives. Profil de l’insecte, vu de côté, présentant des cour- bures distinctes pour le prothorax et les élytres; courbure des élytres accentuée, présentant le maximum d’élévation vers le premier tiers à partir de la base. Nilgiri Hills. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. J'adopte avec un certain doute le genre Pseudotarphius pour cette espèce. Tarphiosoma Woll., 14862, Journ. of Ent. I, p. 373. — Pasc., 1866, Journ. of Ent. II, p. 1438. — Woll., 1873, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 3. — Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 119. Syn. Tarphisoma Motsch., 1863, Bull. Mosc. IT, p. 504. — Neoplatus Sharp, 1885, Journ. Linn. Loc. Lond., p. 119. T. fasciatum Motsch., 1861, Bull. Mosc. I, pl. 1x, Ê. 32; loc. cit., 1863, IL, p. 905. Ceylan. T. indicum Woll., 4862, Journ. of Ent. I, p. 373, t. xvin, Î. 1. Inde méridionale : Coimbature; Nilgiri Hills; Madura. T. pilosum Motsch. (Tarphius), 1863, Bull. Mosc., p. 506. echinatum Woll., 1873, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 3. Ceylan. T. luridum Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond., p. 419. Ceylan. T. Bouvieri Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr. LXXII, p. 419. Dardijiling. arphiosoma Andrevvesi, 0. sp. — PI 8, fig. 5. — Breviter ovatum, convezum, nitidum, atrum; corpore subtus setis elongatis erectisque parce tecto, et praeterea elytris setis brevioribus, in linea densata et interrupta dispositis et squamis, ochraceis, filiformibus, ma- culas male indicatas efficientibus vestitis. Antennae tenues ; ® articulo praecedente vix latiore. Caput transversum, depressum, parce inaequa- literque granosum. Prothorax transversissimus, antice quam postice angustior, cordiformis, in longitudinem convexus, antice sublate expla- natus, crebre, inaequaliter fortiterque punctatus; punctis saepe con- fluentibus; margine antico medio arcuato, utrinque late profundeque -sinuato ; lateribus, antice subrectis, medio rotundatis, ad basin sinuatis, late concavo-explanatis ; basi ante scutellum retrorsum producta, utrin- (105) Coléoptères de la region indienne. 419 que breviter recta, dein late sinuata; angulis anticis acutis, productis, posticis acutis. Elytra prothorace latiora, ad apicem subacuminata, tantum elongata quam simul lala, valde lineato-punctata; hameris rotundatis. — Long. : 4 mill. En ovale court, convexe, brillant, lorsqu'il est dégagé de l’enduit terreux qui doit le couvrir le plus souvent, noir; garni sur tout le dessus du corps de soies foncées ou jaunâtres, dressées, assez longues et espacées et, sur les élytres, de soies plus courtes, plus épaisses, noires et de petites squamules filiformes, jaunâtres : les premières groupées en lignes longitudinales interrompues, les secondes formant des taches mal définies, ne masquant pas la couleur du tégument, des- sinant une bande transversale basilaire, une deuxième vers le milieu un peu onduleuse et une troisième également transversale, un peu avant le sommet, réunie aux extrémités avec la deuxième bande. An- tennes brun de poix, grêles ; 9° article à peine plus large que le pré- cédent ; massue plus claire que le reste de l'antenne, biarticulée, un peu plus longue que large, deuxième article plus long et plus étroit que le premier. Tête environ une fois et demie plus large que longue, yeux compris, un peu atténuée en avant, largement et faiblement ar- rondie au bord antérieur, déprimée, couverte de granulations irrégu- lières, peu serrées. Prothorax plus rétréci en avant qu’à la base, pré- sentant sa plus grande longueur vers la moitié de la longueur à partir de la base, un peu moins de trois fois plus large dans sa plus grande largeur que long dans sa plus grande longueur, convexe dans la direction de la longueur, assez largement explané en avant, densément, fortement et irrégulièrement ponctué; bord antérieur arqué en avant dans le milieu, profondément et largement sinué de chaque côté; bords laté- raux droits vers les angles antérieurs, arrondis dans le milieu, for- tement sinués vers la base, largement explanés, concaves; base sail- lante en arrière devant l’écusson, brièvement rectiligne de chaque côté, puis largement sinuée ; angles antérieurs aigus, saillants en avant, postérieurs aigus. Écusson très petit. Élytres d’un tiers plus larges à la base que le prothorax, arrondis aux épaules, faiblement élargis jusqu’au dernier tiers de la longueur, puis subacuminés, arrondis en- semble au sommet, environ aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, ponctués en lignes ; points gros; intervalles des lignes de points lisses, sauf quelques gros points, légèrement ondulés. Nilgiri Hills. Collection H. E. Andrewes. VIN Te SAT Se DPETIR EVA à ANS 4 1 Re OR PO ) > 4 420 A. GROUVELLE. (106) TABLEAU DES Tarphiosoma DE L'INDE. 4. Élytres présentant des gibbosités garnies de soies........ RE «7 cc OS TRS ES Bouvieri Grouv. — Élytres sans gibbosités, souvent avec des taches linéaires formées pardes!S0I6s ISBPrC6B 2... 2. SEE 2. 2. Élytres avec des taches allongées, formées par le groupe- ment'idé SDIÉS rTESSÉCS, MLOILES LAS LUE EN d. — Élytres sans taches formés par des soies dressées, noires.. 4. 3. Prothorax à peine cordiforme; 9 article des antennes deux fois plus large que 16/82 LPS pilosum Motsch. — Prothorax très cordiforme ; 9° article des antennes à peine DIUS Mange que 16 PERRIN RER Andrewesi, n. Sp. 4. Vestiture principale des élytres formée de soies dressées, ATOS AOEURS 0e MERE RSR DER SEE AUUE luridum Sharp. — Vestiture des élytres formée de soies dressées, courtes... 5. 5. Bords latéraux du prothorax fortement sinués à la base; angles postérieurs droits ; soies du disque des élytres très courtes ; intervalles plans; corps modérément con- L'ÉCRAN ASE EE ro LS 2 à fasciatum Motsch. — Bords latéraux du prothorax non sinués à la base, celle-ci fortement sinuée de chaque côté, déterminant ainsi des angles postérieurs droits; soies dressées du disque des élytres plus longues; corps très convexe... indicum Woll. Trachypholis Er., 18495, Nat. Ins. III, p. 257, note 3. T. hispida Weber, 1801, Obs. ent. I, p. 38. — Fabr. 1801, Syst. Hi. 4/0. .419; Bowringi Woll., 1862, Journ. of Ent. I, p. 372. Deyrollei Reïitt., 1877, Stett. ent. Zeit., p. 328. Ceylan; Mahé; Birmanie; Indo-Chine ; Indes orientales. var. aequalis Pasc., 1863, Journ. of Ent. Il, p. 138. Pégu; Indes orientales. T. Erichsoni Reitt., 1877, Stett. ent. Zeit., p. 328. Ceylan; Iles Andaman: Siam; Malacca, Birmanie ; Indes orien- tales. T. fasciculata, Reitt., 1877, Stett. ent. Zeit., p. 328. Ceylan. Trachypholis setosa, n. Sp. — Oblongo-elongata, convexa, vix nitida, atra, setis fuscis vestita. Antennae fusco-rufae. Caput sub- (107) Coléoptères de la région indienne. 421 transversum, granosum ; granis magnis, depressis et densatis. Prothorax antice angustus, duplo latior quam longior, dense granosus ; granis minus depressis quam illis capitis: disco in longitudinem impresso ; margine antico medio antrorsum producto et modice pulvinalo, utrin- que profunde emarginalo; lateribus antice arcuatis, basin versus subrectis, parallelis: basi utrinque sinuata; angulis anticis acutis, productis, posticis subrectis. Elytra parallela, ad apicem conjunctim subacuminata, 2 et 1/2 longiora quam simul latiora, lineato-punctata ; intervallis linearum undulatis, intervallis punctorum subgranosis. — Long. : 5 mill. Oblong, allongé, convexe, à peine brillant, noir, garni de soies dressées, courtes, épaisses, testacé sale, presque noirâtres. Antennes brun rougeàtre. Tête presque aussi longue que large, arrondie en avant, subdéprimée, couverte de grosses granulations déprimées et serrées. Prothorax rétréci en avant, environ deux fois plus large à la base que long, couvert de granulations serrées, plus accentuées que celles de la tête, traversé au milieu, dans la longueur, par une im- pression assez large, peu profonde, légèrement relevé sur le milieu du disque, de chaque côté de l'impression; bord antérieur arqué en a vant dans le milieu, profondément échancré de chaque côté, relevé en bourrelet peu accentué; côtés fortement arqués en avant, sub- parallèles à la base; marges largement explanées, concaves; base arrondie en arrière dans le milieu, sinuée de chaque côté, rebordée par un sillon bien marqué; angles antérieurs aigus, saillants en avant, postérieurs presque droits, légèrement émoussés. Écusson petit. Ély- tres parallèles, subacuminés ensemble au sommet, de la largeur du prothorax à la base, environ deux fois et demie aussi longs que larges ensemble, ponctués en lignes régulières; intervalles des lignes ondulés, plus larges que les points; intervalles des points granuleux. Nilgiri Hills. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. rachypholis crassa, n. Sp. — Oblonga, convexa, nitidula, squaimis erectis fuscis vel fulvo-cinereis vestita, nigra. Antennae pedes- que rufo-fusca. Caput subconcavum, antice rotundatum ; oculis setosis. Prothorax transversissimus, antice quam postice angustior :; margine antico late profundeque emarginato, medio producto; angulis anticis acutis ; marginibus lateralibus rotundatis, late explanatis, setoso-ciliatis ; basi marginata. Elytra ovata, ad apicem separatim rotundata, sesqui- longiora quam simul latiora, sat irrequlariter lineato-fusco setosa; setis ad apicem fulvo-cinereis ; intervallis alternis fulvo-cinereo fasciculatis. — Long. : 4-6 mill. 422 A. GROUVELLE. (108) Oblong, convexe, surtout sur les élytres, noir, avec les antennes et les pattes roux foncé, couvert de soies squamiformes, courtes et dressées, enfumées ou d’un roux cendré. Tête subconcave, arrondie en avant; yeux garnis de squamules dressés. Prothorax très transversal, plus rétréci au sommet qu’à la base; bord antérieur profondément et largement échancré, saillant en avant dans le milieu ; angles antérieurs aigus; marges latérales arrondies, largement explanées, ciliées de courtes soies enfumées; angles postérieurs obtus, subémoussés ; base saillante dans le milieu sur l’écusson, largement sinuée de chaque côté, rebordée par une forte strie; squamules du prothorax en général enfumées, formant sur le disque quatre petites fascies de squamules claires, placées sur une ligne transversale. Élytres ovales, arrondis sé- parément au sommet, presque séparément subacuminés-émoussés, en- viron une fois et demie aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur; couverts de soies disposées en lignes un peu irrégu- lières, plus ou moins enfumées sur le disque, d’un fauve cendré vers l'extrémité; intervalles des lignes de points donnant naissance aux squamules dressées alternativement garnis de fascies d’un flave cendré et de squamules de même couleur. Élytres, vus de profil, beaucoup plus convexes que le prothorax. Nilgiri Hills : Pillur, alt. 4.000 p., Glenvans, alt. 4.500 p., sous des écorces de pins morts. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. Chez certains exemplaires, la coloration des squamules claires est plus rougeàtre. Trachypholis Iata, 0. Sp. — Oblonga, sat lata, convexa, niti- dula, squamis flavo-cinereis vel fuscis dense vestita, nigra. Antennae sat elongatae; ullimo articulo angustiore quam praecedente. Caput transversissimum, subconcavum, dense flavo-cinereo squamosum, utrin- que impressum, antice late rotundatum. Prothorax transversissimus, antice quam postice magis angustus; margine antico late emarginato, medio antrorsum producto; marginibus lateralibus rotundatis, late sub- concavo-explanatis ; basi marginata, utrinque sinuata; angulis anticis rectis, posticis oblusis; disco dense squamoso, medio subimpresso el utrinque vix bifasciato. Elytra oblonga, minus duplo longiora quam simul latiora, ad apicem conjunctim rotundata, punctato-striata ; striis setoso-squamosis, intervallis striarum umilineato-setosis, squamis dilu- tioribus, praecipue regiones humerales et apicem tenentibus; in sin- gulo elytro aliquot fasciis dilutioribus in intervallis alternis positis. — Long. : 5-5 mill. Oblong, assez large, convexe, un peu brillant, noir, couvert de squa- (109) … Coléoptères de la région indienne. 123 mules dressées, tantôt jaune cendré, tantôt enfumées. Antennes assez longues, dernier article plus étroit que le précédent. Tête environ deux fois plus large, yeux compris, que longue, subconcave, largement arrondie en avant, impressionnée de chaque côté; yeux garnis de soies courtes. Prothorax plus rétréci en avant qu’à la base, plus de trois fois plus large dans sa plus grande largeur que long; bord anté- rieur saillant en avant dans le milieu, sinué de chaque côté; marges latérales arrondies, largement explanées, subconcaves, base sinuée subanguleusement de chaque côté, rebordée par une forte strie qui s’arrête vers le sommet de la sinuosité ; angles antérieurs droits, pos- térieurs obtus; sur le milieu du disque une faible impression et, de chaque côté, les traces de deux fascies peu marquées. Élytres moins de deux fois aussi longs que larges ensemble, arrondis ensemble au som- met, ponctués-striés; sur chaque strie et sur chaque intervalle, une ligne de squamules dressées, squamules claires, condensées vers les épaules et l’extrémité, formant sur les intervalles alternes des petites taches claires espacées. Anamalais, alt. 4.000 p., en battant des arbres. Collections H. E. An- drewes et A. Grouvelle. Cette espèce a les sillons antennaires parallèles et la saillie du premier segment de l'abdomen subanguleuse ; elle se place entre les Trachy- pholis et les Labromimus voisins du variegatus Sharp, type du genre. TABLEAU DES Trachypholis DE L'INDE. 1. Élytres présentant des fascies ou taches squameuses, dispo- SÉPSPCHÉUONES IONPILUQNAlES 1. 0/10 LAN NU 2. — Élytres sans fascies ou lignes longitudinales ............. L. 2. Fascies petites, au nombre de 12 environ, peu marquées à l'extrémité, sur la ligne fasciculée la plus rapprochée de EPS EUURE RSR SR PR EAN IN AE fasciculata Reitt. — Fascies plus fortes, 6 ou 7 environ, sur la ligne fasciculée la’plus rapprochée’de la suture... .:................ G 2 de AHasCies D'UN fauverronpeatre. {410.70 crassa, n. Sp. = MP ANCIE SI CERTES PO MP Lu A UV re lata, n. Sp. 4. Soies des élytres entièrement d’un testacé sale; forme pa- CUS be HAMARE L.1 +1 1 20 PRES PERS PSE setosa, n. Sp. — Soies des élytres entièrement fauves ou d’un gris rougeâtre ; 1OPTMENODIONOUEREPREREMER A NCIE PONTUNRS hispida Weber. — Soies des élytres sombres, mélangées de soies claires; IOMME ODIONEIERAR PARLAIT ANR NUE UE. Erichsoni Reitt. 424 A. GROUVELLE, (110) Labromimus Sharp, 1885, Journ Linn. Soc. Lond. XIX, p. 64. L. Harmandi Grouv , 1903, Ann. Soc. ent. Fr., LXXII, p. 120. Dardijiling. | Labromimus Sharpi, 0. Sp. — PI. 7, fig. 12. — Oblongus, convezus, O0pacus, Squamis flavo-cinereis vel fuscis sat dense vestitus, nigricans; lateribus prothoracis, antennis pedibusque rufescentibus. Uitimus articulus clavae antennarum longior et haud angustior quam praecedens. Caput transversissimum, subconcavum , utrinque impressum, antice late rotundatum. Prothorax transversissimus, antice quam postice magis angustus : margine antico late emarginato, medio antrorsum producto; marginibus lateralibus rotundatis, late subcon- cavo-eæplanatis; basi marginata, utrinque sinuata; angulis omnibus obtusis ; disco dense squamoso, medio subimpresso et utrinque vix bifas- ciato. Elytra oblonga, duplo longiora quam simul latiora, ad apicem separatim subacuminata, punctato-striata ; intervallis striarum subli- nealo-Squamosis, Squamis dilutis, in singulo elytro basin, marginem la- teralem et tres vittas obliquas, undulatas, plus minusve indicatas te- nentibus. — Long. : 4-5 mill. Oblong, convexe, mat, noirâtre, sauf les antennes, les pattes et les marges latérales du prothorax qui sont rougeûtres, couvertes de squa- mules tantôt jaune cendré tantôt enfumées. Massue des antennes à peine plus longue que large, dernier article plus long et aussi large que le précédent. Tête environ deux fois plus large, veux compris, que longue, subconcave, largement arrondie en avant; yeux garnis de soies. Prothorax plus rétréci en avant qu’à la base, plus de trois fois plus large dans sa plus grande largeur que long; bord antérieur sail- lant en avant dans le milieu, sinué de chaque côté; marges latérales arrondies, largement explanées, subconcaves; base sinuée de chaque côté, rebordée par une forte strie qui s'arrête un peu avant les bords latéraux ; tous les angles obtus; sur le milieu du disque, une faible im- pression et, de chaque côté, les traces de deux fascies peu marquées; squamules claires occupant principalement les marges latérales. Élytres environ deux fois plus longs que larges ensemble, séparément sub- acuminés-émoussés au sommet, ponctués-striés, intervalles des stries couverts de squamules presque disposées en lignes, surtout sur le disque; squamules claires occupant sur chaque élytre la marge basi- laire, les bords latéraux et trois bandes irrégulières, mal limitées et mal définies : la 4'° anguleuse partant de l'épaule et remontant vers : LOL (111) Coléoptères de la région indienne. 425 l’'écusson; la 2° onduleuse, un peu oblique, vers le milieu; la 3 très oblique, vers l'extrémité; squamules claires plus particulièrement con- densées vers l'épaule et vers le deuxième tiers du 4° intervalle. Nilgiri Hills : Ouchterlony Valley, 4.000 p., sous les écorces. Collec- tions H. E. Andrewes et A. Grouvelle. Les espèces voisines des genres Trachypholis Er., Labromimus Sharp et Microvonus Sharp, semblent relativement nombreuses ; aussi con- vient-il, pour préciser le genre de l’espèce qui vient d’être décrite, de signaler ses sillons antennaires Convergents et la saillie du premier segment de son abdomen tronquée. Microvonus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 118. M. squalidus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 18, L'ANXTEN DEE-E Ceylan. M. montanus Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr. LXXIT, p. 121. Dardijiling. Microvonus terrenus, D. Sp. — PI 8, fig. 12. — Oblongus, convexus, opacus, ater, setulis erectis, brevissimis, squamiformibus fuscis vel albido-griseis, dense vestitus; antennis pedibusque subfusco- rufis. Antennae graciles ; articulis 1-5 elongatis. Caput transversum, subconcavum, antice late rotundatuin ; oculis breviter setosis. Prothorax transversissümus, postice quam antice angustior ; margine antico medio arcuato, utrinque profunde sinuato; angulis anticis subrectis, antror- sum productis ; lateribus antice valde rotundatis, basin versus sinualis, denticulatis, squamoso-setoso ciliatis; angulis posticis obtusis; basi ar- cuata, utrinque sinuata, stria profunda marginata ; marginibus latera- libus late concavo-explanatis, setis ad latera et juxta marginem anticum albido-griseis. Elytra suboblonga, ad apicem conjunctim subacuminato- rotundata, subregulariter linato-setoso punctata. Corpus subtus subru- gulosum, breviter tenuiterque setulosum. — Long. : 2,5-2,7 mill. Suboblong, convexe, opaque, noir, couvert de soies dressées, courtes, squamiformes, tantôt foncées, tantôt d’un gris blanchâtre, formant par leur groupement des taches claires, mal limitées vers les bases des antennes, sur les marges latérales du prothorax, à la base des élytres, près des épaules et de l’écusson, sur le milieu du disque et vers la partie apicale ; antennes et pattes d’un roux un peu enfumé. Antennes grêles ; articles À à 5 allongés, 3° environ 2 fois plus long que large; 426 A. GROUVELLE. (UM massue plus de deux fois plus épaisse que le corps de l'antenne. Tête plus de deux fois plus large que longue, largement arrondie en avant, subconcave, couverte de granulations écrasées ; marges latérales à peine relevées contre les yeux; ceux-ci garnis de soies dressées, courtes. Prothorax beaucoup plus large que la tête, plus rétréci à la base qu’en avant, plus de deux fois et demie plus large dans sa plus grande lar- geur que long, présentant sa plus grande largeur un peu avant le 2 tiers de la longueur à partir de la base, couvert de granulations assez ser- rées ; bord antérieur, arrondi dans le milieu, fortement sinué de chaque côté, bordé de chaque côté du milieu par une étroite bande de squa- mules claires, plus serrées; angles antérieurs presque droits, saillants en avant; côtés fortement arrondis en avant, sinués vers la base, den- ticulés, garnis d’une frange de soies courtes, épaisses et blanchâtres ; marges largement explanées concaves; angles postérieurs obtus; base arquée dans le milieu, sinuée de chaque côté, bordée par une forte strie. Élytres suboblongs, à peine plus larges dans leur plus grande lar- geur que le prothorax, arrondis, subacuminés ensemble au sommet, arrondis aux épaules, un peu plus de deux fois plus longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, couverts de lignes ponctuées squameuses presque régulières; tache blanchâtre discoïdale-suturale très petite, tache subapicale oblique, très étendue. Dessous du corps couvert de courtes soies espacées et couchées; métasternum et base du premier segment de l’abdomen fortement granuleux. Nilgiri Hills. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. TABLEAU DES Labromimus ET Microvonus DE L'INDE. 1. Massue des antennes formée d’un article oblong, composé de deux articles soudés (Microvonus)................ 2. — Massue des antennes formée de deux articles, le dernier plus étroit que le premier; l’ensemble présentant l’as- pect d’un gland (Labromimus)............. PER L. 2. Élytres environ trois fois plus longs que larges ensemble ; forme parallèle; intervalles des lignes ponctuées des élytrés onduleur ECM TE CC LIMONNES montanus Grouv. — Élytres environ deux fois plus longs que larges ensemble ; forme oblongue; intervalles des lignes ponctuées des ÉlYtreS plans 7... ORNE EURO RARE CARTE 3. 3. Antennes épaisses; massue très nettement moins de deux fois aussi large que le corps de l’antenne; soies des yeux longues. ,... DACE SPRINT squalidus Sharp. | | (115) Coléoptères de la région indienne. 427 — Antennes grêles; massue très nettement plus de deux fois plus large que le corps de l’antenne; soies des yeux COURTES EE NT Les Ne RS *..- terrenus, n. Sp. 4. Klytres sans taches en fascies; soies blanchâtres, dispo- SOUS CHNROMESSUr IE siries.,.. .., 00 Sharpi, n. Sp. — Élytres avec des fascies......... LENS ER Harmandi Grouv. Chorites Pascoe, 1860, Journ. of Ent., p. 114. Chorites curtus, n. Sp. — PI 7, fig. 10. — Ovatus, convexus, opacus, niger, dense Squamis rufo-albescentibus vestitus. Antennae rufo-fuscae : 3 artliculo 4 et 5° vix longior. Caput subconcavum, an- tice rotundatum; oculis setosis. Prothorax transversus, antice valde, postice vix angustus, antice late profundeque emarginatus, medio an- trorsum productus; angulis anticis aculis ; lateribus rotundatis ; basi marginata; marginibus lateralibus late explanatis. Elytra ovata, ad apicem conjunctim acuminata, sesquilongiora quam simul latiora, sat fortiter striato-punctata; intervallis alternis, vel squamis unomodo par- titis, vel squamis in fasciis dispositis, vestitis. — Long. : 4-5 mil. Ovale, convexe, opaque, noir, densément couvert de squamules roux blanchâtre, courtes, à peine entremêlées de quelques squamules sombres. Antennes roux ferrugineux ; 3° article à peine plus long que les deux suivants. Tête subconcave, arrondie en avant; yeux garnis de squamules courtes et dressées. Prothorax très transversal, très rétréci en avant, à peine à la base; bord antérieur largement et pro- fondément échancré, saillant en avant dans le milieu de l’échancrure ; angles antérieurs aigus; bords latéraux arrondis, largement explanés ; angles postérieurs droits, non émoussés; base saillante en arrière devant l’écusson, sinuée de chaque côté, bordée par une profonde strie; squamules uniformément réparties, sauf sur le disque où elles forment deux petites fascies séparées par une très légère dépression. Élytres ovales, acuminés ensemble au sommet, environ une fois et demie plus longs que larges ensemble, fortement ponctués-striés ; intervalles des stries alternativement couverts de squamules unifor- mément réparties, et de squamules un peu plus longues, condensées par groupes et formant ainsi de petites fascies; stries garnies par places de squamules plus sombres. Nilgiri Hills : Ouchterlony Valley, alt. 3.500 p., sous l'écorce d’un Ficus mort. Collections H. E, Andrewes et A. Grouvelle. 428 A. GROUVELLE. PYCNOMERINI. Pycnomerus ; Er., 1842, Wiegm. Arch. I, p. 214. Syn. Penthelispa Pasc., 1860, Journ. of Ent. L'p. 114 P. crassicornis Reitt. (Penthelispa), 4877, Stett. ent. Zeit, XX X VIIT, p. 349. Ceylan. P. alternans Reilt. (Penthelispa), 1877, Stett. ent. Zeit., p. 849. — Sharp., 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, pl. 6, £. 7. Ceylan. P. nitidicollis Reïtt. (Penthelispa), 1877, Stett. ent. Zeil., p. 390. Ceylan: Nilgiri Hills. Les exemplaires nombreux récoltés aux Nilgiri Hills s’écartent légè- rement des exemplaires de Ceylan que j'ai pu examiner. Ces derniers + correspondent parfaitement à la description de Reïtter, tandis que 4 chez les premiers le prothorax a les côtés plus droits et les angles i postérieurs mieux marqués, presque obtus et non arrondis. c P. distans Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond., p. 129, pl. 6, f. 8. Ceylan. TABLEAU DES Pycnomerus DE L'INDE. 4. Masssue des antennes formée d’un seul article (Pycnome- VUS) ES De ERA CE RE NE CUS DRE distans Sharp. — Massue des antennes formée de deux articles (Penthelispa). 2. 2 Antennes DIUIOL PTOleS: me Pa CRE nitidicollis Reitt. — Antennes épaisses, articles très transversaux... ........... D: 3. Angles antérieurs du prothorax non saillants............ PELLE CUT 29e CRI ONE PE AVAL M RRE EE crassicornis Reitt. — Angles antérieurs du prothorax saillants. .... alternans Reitt. CERYLINAE TABLEAU DES TRIBUS. 1. Hanches antérieures faiblement séparées ou contiguës.... CAR: SÉORRRRRS En Re ne ne Deretaphrini. — Hanches antérieures largement séparées................. 2. 2. Dernier article des palpes épaissi.............. Bothriderini. — Dernier article des palpes subulé................... Cerylini. (115) Coléoptères de la région indienne. 4929 DERETAPHRINI. TABEAU DES GENRES. 1. Antennes de 10 articles, terminées par une massue d’un article, parfois en bouton, parfois glandiforme; pro- thorax et élytres sans carènes...... Teredolaemus Sharp. — Antennes de 11 articles; élytres carénés................. A ZM Sel de TOI ATUCIES 2 un ee Sysolus, n. gen. D Mascuerde denmiarthiclesss 2.4.4... NO 3. 3. Premier article des tarses notablement plus long que le ST EL A PRESSE RPC RE Metopiestes Pasc. — Premier article des tarses à peine plus long que le sui- NAT EN A se ou see de dense Asosylus, n. gen. Metopiestes Pasc., 1863, Journ. of. Ent. II, p. 38. M. indicus Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr. LXXIT, p. 126. Anamalais. M. tubulus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond., p. 123, pL. 6, £. 6. Ceylan. TABLEAU DES Metopiestes DE L'INDE. 1. Élytres nettement quatre fois plus longs que larges ensem- (Eee RE LEO RP EN PRE tubulus Sharp. — EÉlytres bien moins de quatre fois plus longs que larges ensembie nl One DE re: ee indicus Grouv. Sysolus, nov. gen. Caput inflexum. Basis antennarum haud occulta; clava triarticu- lata, articulis haud densatis. Ultimus articulus palporum oblongus. Coxae anticae fere admotae; posticae paulo magis. Prèmus articulus tarsorum elongatus. Processus primi segmenti abdominis acutus. Nouveau genre faisant partie du groupe des Deretaphrini; voisin des Sosylus, Pseudososylus et Craspidophilus; s’en distinguant par le nombre des articles de la massue des antennes, 3 au lieu de 2, et par le rapprochement des hanches postérieures. Sysolus antennatus, n. sp. — PI 9, fig. 11. — Elongalissi- mus, subeylindricus, fere glaber, nitidulus, castaneus. Antennae sat 430 A. GROUVELLE. (116) elongatae; clava magna, triarticulata, articulis haud densatis. Caput conveæum, sat dense punctatum, antice flavo-pubescens. Prothorax elongatus, basin versus angustatus, sat dense punctatus, antice in lon- gitudinem subsulcatus; margine antico rotundato, lateribus subrectis, tenuiter marginatis; basi recta, stricte marginata; angulis anticis rotundatis, posticis viæ rectis. Scutellum suborbiculare, convezum, laeve. Elytra striata; intervallo secundo (suturali haud numerato) carinato, carina ad apicem validissima, extus inflexa, cum margine apicali juncta; spatio inter striam suturalem et carinam concavo, laevi ; apice inter extremitates carinarum parum rotundato. — Long. : 4-45 mill. Très allongé, subeylindrique, filiforme, presque glabre, un peu brillant, marron peu foncé. Antennes assez allongées; 4° article sub- oblong, 2° à 5° plus ou moins allongés, 6° et 7° sensiblement aussi longs que larges, 8° transversal; massue très accentuée, allongée, formée de trois articles non serrés, dernier article presque aussi long que les deux précédents réunis. Tête convexe, densément ponctuée, pubescente en avant. Prothorax plus d’une fois et demie aussi long que large en avant, rétréci vers la base, assez densément ponctué, à peine pubescent sur les côtés, longitudinalement, courtement et obsolètement sillonné en avant; bord antérieur arrondi; côtés, vus de dessus, presque droits; sutures latérales finement rebordées, appa- rentes seulement à la base, lorsque l’insecte est examiné de dessus; base étroitement rebordée; angles antérieurs arrondis, postérieurs presque droits. Écusson suborbiculaire, saillant, lisse. Élytres plus de cinq fois plus longs que larges ensemble, striés ; intervalle entre la 3° et la 4 strie dorsale relevé en carène de plus en plus accentuée à partir du milieu de la longueur; carène infléchie vers le dehors, attei- gnant le sommet, limitant en dedans avec la strie suturale un espace lisse, concave, et présentant à l’extérieur un flanc lisse dans lequel viennent se perdre les 4°, 5°, 6° et 7e stries; partie du sommet des élytres comprise entre les extrémités des deux carènes faiblement arrondie, presque subtronquée. Nilgiri Hills : Ouchterlony Valley, janvier, alt. 4.100 p., intérieur des arbres morts. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. Asosylus, nov. gen. Caput inflerum. Basis antennarum haud occulta; clava biarticulata, ultimo articulo majore quam praecedente. Ultimus articulus palpo- rum oblongus. Coxae anticae fere contigquae; processu prosternali DRE OS (417) Coléoptères de la région indienne. 431 lineari. Coœue posticae sat admolue; processu primi segmenti abdo- minis subtruncato. Primus articulus tarsorum vix longior quam secundus. Nouveau genre faisant partie du groupe des Deretaphrini; voisin des Sosylus, Pseudososylus et Craspidophilus; s’en distinguant par la longueur du premier article des tarses: se rapprocherait à cet égard des Bothrideres. I est possible que le Bothrideres insularis Pasc., 1863, Journ. of Ent. II, p. 136, décrit avec doute sous ce nom de genre, appartienne à notre nouveau genre. Asosylus filiformis, n. Sp. — PI 9, fig. 2. — Oblongo-elon- gatissimus, subfiliformis, convexus, nilitulus, glaber, castaneus. Anten- nae breves ; ultimo articulo latiore quam praecedente. Caput parce for- titerque punctatum. Prothorax duplo elongatus quam ad basin latus, postice leviter angustatus, haud dense punctatus; margine antico ro- tundato; angulis anticis obtusis; lateribus subrectis; angulis posticis subdentatis ; basi pulvinato-marginata; disco in longitudinem profunde sulcato, sulco antice attenuato, marginem anticum non attingente, pos- lice abrupte minus profundo et per duas breves costas terminato ; inter costas et angulos posticos uno sulco et una impressione. Elytra elongata, ad apicem conjunctim subacuminata; singulo in disco quinque-carinato : 1° carina ad apicem magis elevata, 2 ante apicem abbreviata, 3° magis elevata, 4* ante apicem abbreviata, 5* indicata. — Long. : 4 mill. Subfiliforme, convexe, un peu brillant, glabre, marron. Antennes courtes ; dernier article plus long et un peu plus large que le précédent. Tête éparsement et fortement ponctuée. Prothorax un peu rétréci à la base, un peu plus de deux fois plus long que large à la base, assez densément couvert de gros points allongés; bord antérieur arrondi; angles antérieurs obtus; bords latéraux presque droits, finement re- bordés; angles postérieurs subdentés; base bordée par un assez fort bourrelet; sur le disque un sillon longitudinal profond, atténué en avant et n’atteignant pas la marge antérieure, rejoignant le bourrelet basilaire, moins profond dans la partie basilaire et bordé de chaque côte dans cette partie par une courte côte, convexe, bordée à l'extérieur par un sillon séparé lui-même par une courte carène d’une large impression occupant l’angle postérieur. Élytres environ quatre fois aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, atténués vers l’extre- mité, subacuminés ensemble au sommet; chacun avec cinq côtes sur le disque : la 4'°, en partant de la suture, accentuée surtout au sommet, la 2° mieux marquée sur le disque, mais n’atteignant pas le sommet, 432 A. GROUVELLE. (118) . la 3° accentuée sur toute la longueur, la 4° un peu moins marquée, n’atteignant pas le sommet et la à° bien accentuée. Nilgiri Hills. Collection H. E. Andrewes. Teredolaemus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 74. T. similis Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 124. Ceylan. T. biplagiatus Motsch. (Teredus), 1863, Bull. Mosc. IT, p. 508. Ceylan. Teredolaemus unicolor, n. Sp. — ÆElongatus, parailelus, subcylindricus, glaber, ater ; antennis pedibusque fulvo-testaceis. Pars basilaris glabra clavae antennarum parva, per incurvatam lineam antice terminata. Caput subparce punctatum ; punctis minimis, subelon- gatis. Prothorax subelongatus, parce punctatus, apice lateribusque ar- cuatus ; angulis anticis rotundatis, haud indicatis ; basi marginata, me- dio subangulosa, utrinque late sinuata. Scutellum minimum, apice acuminatum. Elytra plus ter longiora quam simul latiora, tenuiter li- neato-punctata; punctis ad apicem minoribus ; stria suturali manifesta, ad apicem profunde impressa. — Long. : 3,5 mill. Allongé, parallèle, subeylindrique, glabre, noir; antennes et pattes testacées, très légèrement teintées de couleur de poix. Partie basilaire glabre du dernier article des antennes fortement recourbée en avant, n’atteignant pas, dans sa partie la plus saillante, le milieu de la longueur de l’article. Tête convexe, à peu près aussi longue que large, suboblon- gue, couverte de points petits, un peu allongés, peu serrés; bouche rougeätre. Prothorax fortement arrondi en avant, faiblement sur les côtés, sans angles antérieurs marqués, légèrement rétréci à la base, un peu plus long que large, couvert d’une ponctuation plus forte et plus éparse que celle de la tête; bords latéraux et base rebordés, celle-ci anguleuse dans le milieu, largement sinuée de chaque côté; angles postérieurs faiblement obtus. Écusson acuminé au sommet. Élytres plus de trois fois plus longs que larges ensemble, finement ponctués en lignes, points atténués vers le sommet; strie suturale marquée, pro- fondément enfoncée vers l'extrémité des élytres. Nilgiri Hills. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. Teredolaemus bimaculatus, 0. Sp. — Oblongo-elongatus, subcylindricus, nitidus, glaber, ater ; antennis, basi clavae excepta, pe- Limit (149) Coleoptères de la region indienne. 133 dibus et macula apicali in singulo elytro rufo-ferrugineis. Clava anten- narum subglobosa, in duas partes divisa : parte basilari glabra, antice subtruncata, parte apicali pubescente. Caput convexzum, parce puncta- tum, antice versus antennarum bases biimpressum. Prothorax subqua- dratus, parce punctatus ; margine antico lateribusque modice rotundatis ; basi marginata, utrinque subsinuata. Scutellum suborbiculare, con- veæum. Elytra ad basin prothorace sublatiora, ad apicem conjunctim rotundata, lineato-punctata; stria suturali manifesta, praecipue ad extremitates impressa; in singulo elytro plaga apicali, elongata, sutu- ram haud attingente. — Long. :2,5-3,5 mill. Allongé, un peu oblong, subcylindrique, glabre, noir; antennes sauf la base de la massue, pattes et, sur chaque élytre une tache api- cale n’atteignant pas la suture, d’un roux un peu jaunâtre. Massue des antennes subglobuleuse, partagée en deux zones séparées par une ligne presque droite : zone apicale pubescente, zone basilaire glabre. Tête convexe, éparsement ponctuée, biimpressionnée en avant vers les bases des antennes. Prothorax sensiblement aussi long que large, épar- sement ponctué; sommet arrondi; bords latéraux faiblement arrondis, rebordés ; base rebordée, subsinuée de chaque côté. Angles antérieurs arrondis, postérieurs marqués, à peine obtus. Écusson suboblong, convexe. Élytres un peu plus larges à la base que le prothorax, un peu plus de deux fois et demie plus longs que larges ensemble, arrondis ensemble au sommet, ponctués en lignes; régions scutellaire et sutu- rale légèrement enfoncées ; strie suturale marquée, principalement aux extrémités ; intervalles des lignes de points avec une ligne de points plus petits, très espacés. Nilgiri Hills (Andrewes). Collections H. E. Andrewes et A. Grou- velle. . TABLEAU DES Teredolaemus DE L'INDE ET DU JAPON. 1. Partie basilaire de la massue antennnaire peu développée, li- mitée en avant par une courbe très convexe.......... 2 — Partie basilaire de la massue antennaire développée, limitée en avant par une ligne presque droite............. AC PANNE À 2. Bords latéraux du prothorax arrondis........ cle AR TE — Bords latéraux du prothorax droits............ similis Sharp. RUNOAR ARE 5 Lin LÉ CA CEONNMEPATARPE CSA sr Hs 4 — Taché de roux reel au sommet des élytres........ D) Ann, Soc. ent. Fr,, LXXVIr [1908]. 28 434 A+ GROUVELLE. (420) A'APARESCENTE 5 0 8e EE CERN ES politus Sharp (!). — Glabre concolor Grouv. 20e.» ee ae) 0 v'rlelo let te shPlalaie pire js eie nie ve ele 5. Une strie arquée entre les bases des antennes............ RE se Le ch SSL ic 2 biplagiatus Motsch. (>). — Pas de strie arquée entre les bases des antennes..:...... 6. 6. Forme plus allongée; lignes ponctuées suturales des élytres se transformant en stries ponctuées vers le sommet des ÉLYIreS = M LP EURE M En A NX E guttatus Sharp (?). — Forme plus trapue ;stries suturales entières. bimaculatus, n. sp. BOTHRIDERINI. TABLEAU DES GENRES. 4. Des stries fémorales sur le métasternum et le premier seg- ment-ventral.de l’abdomen:.: 7.216... ...+a48.. 2. — Pas de stries fémorales sur le métasternum, parfois des stries sur le premier segment de l’abdomen............ 3. 2. Prothorax beaucoup plus étroit que les élytres ; pattes allon- gées; tibias simples ; antennes atteignant la longueur de la tête et du prothorax pris ensemble; stries fémorales subcarénées. Antroderus Sharp (‘), Erotylathris Motsch. — Prothorax presque aussi large que les élytres; pattes ro- bustes; antennes courtes; stries fémorales simples. .... DRE RAT ISERE ER à Pseudobothrideres, n. gen. 3. Prothorax coupé transversalement devant sa base par un sil- lon profond ; disque longitudinalement caréné ou subca- réné ; carènes intermédiaires coupées par le sillon trans- versal..... MR EE AE APR U SEE Machlotes Pasc, — Prothorax sans sillon transversal profond s'étendant devant la base entre des carènes longitudinales ; pas de carènes lO0MEUAMAIRS 2 20 MEN PR RS ne USE 4. (1) Cette espèce, qui peut se retrouver dans la région de l'Inde, est de plus | caractérisée par la présence sur les élytres de poils assez longs. Voir la fi- | gure qui représente cet insecte (Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, pl. 3, f. 7). (2) Décrit comme Teredus (Bull. Mosc. 1863, 11, p. 508); est rapportée avec un certain doute au genre Teredolaemus. (3) Espèce du Japon qui peut se trouver dans la région de l'Inde. (4) Ce genre, qui rappelle certains Hétéromères, est peut-être mal placé dans la tribu des Bothriderini. RE (121) Coléoptères de la région indienne. 439 4. Corps couvert par places d’une pubescence feutrée ; hanches intermédiaires très écartées.....,......... Dastarcus Pasc, = Corps glaire... à HN: OR LAS TRS do >. Antennes de 9 articles ; ue. densément ponctué sans impressions en ie M se Leptoglyphus Sharp. — Antennes de 10 articles; prothorax impressionné sur le CASQUE PRES Let ile Triboderus Grouy. — Antennes de 41 articles. ....... ALAIN TONNES 6. 6. Marge apicale des segments abdominaux épaissie au sommet. ÉD EE DE L'a BE CODE PE EE PAICE Antibothrus Sharp, — Marge apicale des segments abdominaux non épaissie au SDHMO AR T ne Me e sed u ee aériens Bothrideres Er. Dastarceus Walk., 1858, Ann. Nat. Hist. 3, série Il, p. 209. Syn. Patodermus Fairm., 1881, Ann. Soc. ent. Fr., p. 79. D. porosus \Valk., 1858, Ann. Nat. Hist. 3, série IT, p. 209. Ceylan. D. indicus Fairm. (Patodermus), 1881, Ann. Soc. ent. Fr., p. 81. Malabar ; Mahé; Kanara. D. excisus Ancey (Patodermus), 1881, Le Naturaliste III, p. 509. Iles Andaman. Dastareus constrictus, n. Sp. — PL 7, fig. 8 — Oblongus, postice leviter attenuatus, modice conveæus, fuscus, opacus ; prothorace elytrisque costulatis, costulis prothoracis squamis rufo-ferrugineis et costulis elytrorum squamis rufo-ferrugineis, [asciculatis, dense obsitis. Antennae brevissimae, ad basin rufo-fuscae. Caput dense, profunde, grosse irregulariterque punctatum ; aliquot intervallis punctorum ele- vatis. Prothorax subtransversus, subcordiformis, in longitudinem, medio, impressione parum profunda et utrinque tribus costulis squa- matis notatus; costula interna juxta impressionem medio interrupta, intermedia antice et praesertim postice attenuata, externa ex angulo postico oriente, subflexuosa, antice breviter abbreviala; lateribus pulvi- natis, squamatis. Elytra elongata, fere parallela, ad basin prothorace latiora; singulo ante apicem valde sinuato, sat fortiter striato-punc- tato; intervallo suturali per lineam fasciculorum parvorum et 1° per li- neam setarum brevium instructis, striis 2, 3 et 4 fasciculatis. Corpus subtus parum fortiter punctatum; prosterno et ultimo segmento abdo- minis rugulosis. — Long. : 8-11 mill. 436 A. GROUVELLE. Oblong, allongé, faiblement atténué vers l'arrière, convexe, mais déprimé sur le disque, brun noirâtre, opaque, garni de faibles côtes squameuses d’un roux testacé, entières sur le prothorax, fasciculées sur les élytres. Antennes très courtes, rougeätres à la base. Tête fortement, profondément, densément et irrégulièrement ponctuée; intervalles des points relevés par places en faibles carènes. Prothorax faiblement transversal, subcordiforme, présentant dans le milieu une impression longitudinale peu profonde, limitée de chaque côté, par une légère ca- rene squameuse, interrompue au milieu; de chaque côté, entre cette carène et le bord latéral, deux carènes squameuses : l’interne écourtée faiblement au sommet, très fortement à la base, l’externe partant de l'angle postérieur du prothorax, un peu flexueuse, n’atteignant pas le sommet; bord antérieur entre les deux carènes internes et bords laté- raux relevés en un léger bourrelet squameux, Élytres plus larges à la base que le prothorax, environ deux fois et demie aussi longs que larges ensemble dans la plus grande largeur, atténués vers le sommet, assez fortement sinués avant celui-ci; chacun avec quatre stries ponc- tuées profondes; intervalle sutural portant une ligne de petites fascies squameuses; sur le 4 intervalle une ligne de soies squamiformes, courtes et serrées, et enfin, sur chacune des 2°, 3°et 4 stries une ligne de fascies squameuses, allongées. Dessous du corps peu fortement ponctué; prosternum et dernier segment de l'abdomen rugueux. Inde. Collection du British Museum, 2 ex.; Indes orientales : Al- mora. Collection A. Grouvelle, À ex. Un des exemplaires du British Museum et l’exemplaire de la collec- tion A. Grouvelle ont l’extrémité desélytres tronquée; le 2° exemplaire du British Museum a le bord interne de la troncature apicale terminé par une dent aiguë. Il s’agit probablement d’une différence sexuelle. Dastarcus fasciculatus, n.sp.— Ovatus, sat latus, convexus, postice leviter attenuatus, fuscus, opacus ; prothorace elytrisque lineato- fasciatis ; fasciis prothoracis squamis rufo-testaceis et fascüs elytrorum squamis fasciculatis rufo-testaceo vel infuscato dense obsitis. Antennae brevissimae, ad basin et ad apicem dilutiores. Caput dense rugoseque punctatum; punctis saepe confluentibus. Prothorax transversus, antice quam postice magis angustatus, parce profundeque punctatus, medio impressione vix excavalus et utrinque quatuor fasciis squamatisnotatus ; fascia interna juxta impressionem, medio interrupta, secunda brevis- sima, antice et praesertim postice attenuata, tertia ex angulo postico oriente, inter duas strias fortiter impressas interjecta, subflexuosa, antice breviter abbreviata, quarta laterali, in pulvino minimo posita. tétons di (133) Coléoptères de la région indienne. 437 Elytra oblonga, ad basin prothorace latiora ; singulo in disco sex striato- punclato; primo, secundo, quarto et sexto intervallo (a sutura nume- ratis) fasciculatis, lateribus ad apicem profunde excisis ; apice rotun- dato. — Long. : 7-8 mill. Ovale, assez large, convexe, atténué en arrière, brun de poix, opaque, garni de lignes squameuses d’un roux testacé, entières sur le protho- rax, fasciculées sur les élyires. Antennes très courtes, plus claires à la base et à l'extrémité. Tête densément, fortement et rugueusement ponctuée; points en partie confluents. Prothorax plus rétréci au sommet qu’à la base, environ deux fois plus large que long, modérément ar- _rondi sur les côtés, éparsement et profondément ponctué de points un peu allongés, présentant sur le disque une large impression longitudi- nale, à peine marquée, placée entre deux bandes squameuses, inter- rompues au milieu et se retournant en avant contre le bord apical et, de chaque côté, trois bandes également squameuses : la 1° interne, courte, plus atténuée en arrière qu’en avant, la 2° comprise entre deux stries profondes, partant de l'angle postérieur du prothorax, légèrement flexueuse, n’atteignant pas le bord apical, la 3° latérale, placée sur un léger bourrelet. Élytres ovales, environ deux fois aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, ayant cha- cun sur le disque six stries ponctuées, profondes; intervalle sutural et Le, 3° et 5° intervalles, comptés en dehors de lintervalle sutural, garnis de fascicules allongés, roux-testacés, noirâtres sur le disque; bords latéraux profondément échancrés contre le sommet, celui-ci lar- gement arrondi. Inde (Bowring), sans désignation de localité précise. Collection du British Museum. TABLEAU DES Dastarcus DE L'INDE. 1. Bandes squameuses des élytres interrompues, fasciculées. 2. = Bandes squameuses des'élytres entières. ...:.....:...... 3. 2. Forme allongée; élytres plus de deux fois et demie plus longs que larges ensemble............. constrictus, n. Sp. — Forme ovale; élytres à peine deux fois plus longs que larges SSD ol CO SSMRRE A+ MINIER fasciculatus, n. Sp. 3. Bandes squameuses des élytres uniformément roux testacé. porosus Walk. — Bandes squameuses des élytres coupées transversalement par deux larres zones IDRGÉeS 1. me... car Hi aA 438 A. GROUX ELLE. (124) HEMENSECIE "TES CONVERTER excisus Ancey. — Insecte déprimé sur le disque des élytres.... indicus Fairm. (!) Bothrideres Er., Nat. Ins. III, 1845, p. 288. B. nocturnus Pasc., 1863, Journ. of Ent. IT, p. 35, t. 3, f. 12. Ceylan ; Nouvelle-Guinée; Sumatra ; Bornéo. B. bituberculatus Reitt., 1877, Stett. Ent. Zeit., p. 347. — Sharp (Prolyctus), 1885, Journ. Linn. Soc. Lond., p. 198, pl. vi, f. 9. Ceylan. Le genre Prolyctus Zimm., Trans. Am. ent. Soc., 1869, p. 274, a des stries fémorales sur le métasternum et sur le premier segment de l’abdomen. B. Andrewesi Grouv., 1894, Ann. Soc. ent. Belg. XXX VII, p. 462. Bengale; Nilgiri Hills. Pseudobothrideres, nov. gen. Nouveau genre, détaché des Bothrideres; caractérisé par la présence de stries fémorales sur le métasternum et le premier segment de l’ab- domen. Il est inutile de donner une définition plus longue de ce genre ; l'intervention de caractères plus nombreux servirait probablement à élever à la hauteur de caractères génériques, de simples caractères spécifiques. Pseudobothrideres neglectus, n. Sp. — Oblongo-elongatus, modice convexus, nitidus, glaber, nigro-piceus. Antennae brevissimae, rufescentes ; ultimo articulo praecedente angustiore. Caput dense punc- tatum. Prothorax subcordiformis, vix longior quam antice latior, dense sed haud fortiter punctatus; margine antico medio antrorsum arcuato, utrinque sinuato ; angulis anticis vix productis, acutis, hebetatis ; late- ribus sat Stricte marginatis, haud dentatis ; angulis posticis subspino- sis ; in disco impressione profunda, elongata, suborthogonia, aream con- vezam per sulciformem striam terminatam includente et cum medio basis per tres sulcos juncta : sulco intermedio lato, haud profundo, utrinque subcarinato, externis strictioribus et minus impressis. Elytra oblongo-elongata, ad apicem rotundata; humeris rotundatis, subcallosis ; singulo elytro in disco quinque-striato ; strüs tenuiter punctatis, 4 et 5* (1) Les Dastarcus indicus Fairm. et excisus Ancey semblent peu diffé- rents : l'examen d'exemplaires bien frais conduira peut-être à leur réunion Les types du D. excisus Ancey se trouvent dans ma collection. (125) Coléoptères de la région indienne. 439 extus carinatis ; intervallis Striarum ad apicem alternatim concavis et carinatis. — Long. : 5-5,5 mill. Allongé, oblong, médiocrement convexe, brillant, glabre, brun de poix. Antennes rougeâtres, très courtes; dernier article de la massue plus étroit que le précédent. Tête convexe, densément ponctuée. Pro- thorax subcordiforme, à peine plus long que large dans sa plus grande largeur, assez densément et non fortement ponctué; bord antérieur arqué en avant dans le milieu, sinué de chaque côté; angles antérieurs aigus, émoussés, peu saillants; côtés non dentés, assez étroitement rebordés ; angles postérieurs presque épineux, brièvement carénés, base saillante en arrière devant l’écusson; sur le disque, une profonde dépression allongée, subrectangulaire, environ deux fois plus longue que large, limitée par un sillon enfermant un espace convexe éparsement et fine- ment ponctué; base de cette dépression réunie à la base du prothorax par trois sillons : interne longitudinal, large, peu profond, bordé de chaque côté par une faible carène, les externes partant des angles de la dépression obliques, moins marqués. Élytres oblongs, plus larges que le prothorax, environ trois lois aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, arrondis ensemble au sommet; sur le disque de chacun 5 stries finement ponctuées; 4° et 5° strie finement carénées au côté externe; intervalles des stries alternativement con- caves et convexes au sommet; intervalle entre la strie humérale et la strie subhumérale renflé à la base, formant une faible callosité angu- leuse. Inde (E. P. Stebling). Collection du British Museum. Appartient au groupe des B. insularis Pasc. et Modiglianii Grouv. Distinct du premier par la ponctuation de son prothorax beaucoup plus forte et plus dense, par la dépression rectangulaire du prothorax en forme de rectangle très allongé et du deuxième par les élytres ar- rondis au sommet, alors qu'ils sont presque subtronqués et légère- ment sinués chez celui-ci. Chez le B. Modiglianii les carènes du som- met des élytres sont beaucoup plus marquées. Pseudobothrideres nitidus, n. Sp. — Oblongo-elongatus, modice conveæus, nitidus, glaber, fusco-castaneus. Antennae brevissimue ; ultimo articulo angustiore quam praecedente. Caput sat dense forti- terque punctatum, inter oculos biimpressum. Prothorax cordiformis, vix longior quam antice latior, parcissime punctatus ; margine antico medio antrorsum subarcuato, utrinque vix sinualo; angulis anticis productis, acutis ; lateribus strictissime marginatis, haud dentatis : an- 440 A. GROUVELLE. (126) qulis posticis obtusis; in disco impressione profunda, suborthogonia, aream convexzam per sulcum terminatam includente; parte basilari sulci per tres sulcos cum basi juncta : sulco intermedio sat profundo, externis obliquis, minus impressis. Elytra oblongo-elongata, ad apicem conjunctim rotundata ; humeris rotundatis ; sinqulo elytro in disco, ex sutura, bistriato-punctato, dein tri-carinalo, carinis antice posticeque magis elevatis. — Long. : 3,5-4 mill. Allongé, oblong, médiocrement convexe, brillant, glabre, brun de poix. Antennes très courtes, dernier article de la massue nettement plus court et plus étroit que le précédent. Tête convexe, densément et fortement ponctuée, biimpressionnée entre les bases des antennes. Prothorax cordiforme, sensiblement aussi long que large en avant, très éparsement ponctué; bord antérieur faiblement arqué en avant dans le milieu, faiblement sinué de chaque côté; angles antérieurs un peu saillants, aigus; bords latéraux non dentés, très finement rebordés ; angles postérieurs obtus, carénés; base saillante en arrière devant l'écusson; sur le disque, une profonde dépression subrectangulaire, limitée par un sillon enfermant un lobe convexe éparsement ponctué, partie basilaire du sillon réunie à la base du prothorax par trois sillons : l'interne longitudinal, profond, rétréci d'avant en arrière, bordé de chaque côté par une faible carène, les externes partant des angles pos- térieurs de la dépression, obliques, moins marqués. Élytres oblongs, plus larges que le prothorax, moins de trois fois aussi longs que larges ensemble, arrondis ensemble au sommet, chacun avec cinq stries ponctuées surtout vers le sommet; suture faiblement relevée; 2 in- tervalle faiblement relevé à la base, caréné au sommet, 3° et 4° inter- valles caréniformes. Mésosternum, métasternum et abdomen lisses. Kanara ; Malabar : Mahé; Nilgiri Hills : Ouchterlony Valley : Barwood, alt. 3.500 p. Collections du British Museum et A. Grouvelle. Pseudobothrideres Pascoei, n. Sp. — Oblongo-elongatus, modice convezus, nitidus, glaber, castaneus. Antennae brevissimae ; ullimo articulo angustiore quam praecedente. Caput sat dense forti- terque punctatum. Prothorax cordiformis, vix longior quam antice latior, parcissime punctatus, ex parte laevis; margine antico medio antrorsum arcuato, utrinque sinuato ; angulis anticis productis, acutis, vix hebetatis ; lateribus marginatis, haud dentatis ; angulis posticis sub- rectis; in disco impressione profunda, subquadrata, aream convexzam per sulcum terminatam includente, parte antica sulci medio in longitu- dinem per carinam disjuncta, parte basilari per tres sulcos cum basi juncta : sulco intermedio lato, sat profundo, externis obliquis, minus (427) Coléoptères de la region indienne. 441 impressis. Elytra oblongo-elongata, ad apicem conjunctim subacumi- natla; humeris rotundatis, subcallosis ; singuto elytro in disco ex sutura tenuiter bistriato-punctato, dein tricarinato, carinis antice posticeque magis elevatis. — Long. : 4 mill. Allongé, oblong, médiocrement convexe, brillant, glabre, marron. Antennes très courtes; dernier article de la massue nettement plus court et plus étroit que le précédent. Tête convexe, fortement et assez densément ponctuée. Prothorax cordiforme, à peine plus long que large dans sa plus grande largeur, très éparsement ponctué, en grande partie lisse; bord antérieur arqué en avant dans le milieu, profondément sinué de chaque côté; angles antérieurs saillants, aigus, à peine émoussés; bords latéraux non dentés, rebordés; angles postérieurs presque droits, carénés ; base saillante en arrière devant l’écusson; sur le disque, une profonde dépression presque carrée, limitée par un sillon enfermant un espace convexe, lisse, réuni en avant à la partie du prothorax extérieure au sillon carré par une fine carène longitudi- nale; partie basilaire du sillon réunie à la base du prothorax par trois sillons : l’interne longitudinal, assez profond, se rétrécissant progres- sivement en approchant de la base, bordé de chaque côté par une très faible carène, les externes partant des angles de la dépression, obliques, moins marqués. Élytres oblongs, plus larges que le prothorax, moins de trois fois aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, subacuminés ensemble au sommet; sur le disque de chacun, en partant de la suture, d’abord deux fines siries ponctuées, puis trois carènes plus marquées à la base et au sommet; intervalle entre la strie humérale et la strie subhumérale renflé à la base, formant une faible callosité anguleuse. Penang. Collection du British Museum. Espèce remarquable par la carène longitudinale qui coupe le coté antérieur du sillon subearré imprimé sur le disque du prothorax. Pseudobothrideres velatus (Pasc., in litt.), n. sp. — PI 9, fig. 6. — Oblongo-elongatus, modice contexus, nitidus, glaber, nigro- piceus. Antennae brevissimae, rufescentes; ultimo articulo angustiore quam praecedente. Caput parce punctatum, inter oculos biimpressum. Prothorax cordiformis, longior quam antice latior, parcissime punctu- latus ; margine antico subtruncato; anqulis anticis vix productis, sub- rotundatis ; lateribus stricte marginatis, haud dentatis : angulis posticis acutis ; in disco impressione profunda, paulum elongata, suborthogonia, aream converam per Sulcum terminatam includente, marqine erterno 442 A. GROUVELLE. (128) sulci anticae partis medio anguloso, parte basilari per tres sulcos cum basi juncta : sulco intermedio profundo, triangulari, externis obliquis, minus impressis. Elytra oblongo-elongata, ad apicem vix sinuata, dein conjunctim rotundata; humeris rotundatis, subcallosis ; singulo elytro, in disco, ex sutura bistriato, dein subcostato, striato et bicarinato ; costa inter 2 et 3 strias antice posticeque magis elevata. — Long. : 6 mill. Allongé, oblong, médiocrement convexe, brillant, glabre, brun de poix. Antennes très courtes, rougeâtres; dernier article de la massue très nettement plus étroit et un peu plus court que le précédent. Tête convexe, éparsement ponctuée, biimpressionnée entre les yeux. Pro- thorax cordiforme, plus long que large dans sa plus grande largeur, très éparsement et très finement pointillé ; bord antérieur subtronqué dans le milieu, faiblement sinué de chaque côté; angles antérieurs à peine saillants, subarrondis ; bord latéraux finement rebordés ; angles postérieurs aigus, carénés; base assez fortement saillante en arrière devant l’écusson; sur le disque, une profonde impression subrectangu- laire, un peu plus longue que large, limitée par un sillon enfermant un espace convexe, lisse; bord antérieur de cette impression angu- leux, bord basilaire réuni à la base du prothorax par trois sillons : l'interne profond en forme de triangle, subcaréné sur les côtés, les externes partant des angles de la dépression, obliques, moins marqués. Élytres oblongs, plus larges que le prothorax, trois fois aussi longs que larges ensemble, un peu sinués avant le sommet, puis arrondis ensemble; sur le disque de chacun, en partant de la suture, d’abord deux stries bien marquées, puis une élévation costiforme, mieux mar- quée aux extrémités, une strie et enfin deux carènes accentuées ; intervalle entre la strie humérale et la strie subhumérale renflé à la base, formant une faible callosité anguleuse. Madras. Collections du British Museum et A. Grouvelle. Je rapporte à la même espèce un exemplaire provenant du Siam, appartenant également à la collection du British Museum, qui présente une saillie anguleuse du bord antérieur de l'impression du prothorax beaucoup plus accentuée, correspondant à une échancrure anguleuse du bord antérieur de la partie centrale, convexe. TABLEAU DES Bothrideres ET Pseudobothrideres DE L'INDE. 1. Pas de stries fémorales sur le métasternum et sur le pre- mier segment ventral de l'abdomen (Bothrideres)...... 2. (129) Coléoptères de la région indienne. 443 — Des stries fémorales sur le métasternum et sur le premier segment ventral de l'abdomen (Pseudobothrideres)..... 4. . Ponctuation du prothorax fine, plus ou moins éparse; as- pect brillant; sur le disque, une dépression allongée, DA UIAITO NRA EE MUR LA AA . nocturnus Pasc. — Prothorax densément ponctué ; aspect mat............... 3. . Impression du prothorax très allongée, élargie dans la partie antérieure, séparée de la base du prothorax par deux courtes carènes longitudinales. ....... . Andrewesi Grouv. Impression du prothorax plus large, moins bien définie, séparée de la base du prothorax par deux tubercules.. AN eee mn tn tele nie eee cialis 1 DituDerculatus NET 4. Côté antérieur du sillon rectangulaire du prothorax coupé entièrement par une fine carène........... Pascoei, n. Sp. — Côté antérieur du sillon rectangulaire du prothorax non CONDDAMUNER CAN. reel AUDE >. . Impression du prothorax environ deux plus longue que IAE ER AN RON ER PES NA RE neglectus, n. sp. — Impression du prothorax carrée ou subcarrée.........., . Bord antérieur de limpression discoïdale du prothorax CREUSE DE RARE FPS PNR EP ER CP PRE nitidus, n. Sp. — Bord antérieur de l'impression discoidale du prothorax NET NES PAR RARES AE SH TARN: velatus, n. sp. 19 Co ©: [en] © Antibothrus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 124. A. carinatus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 12%. Ceylan. Triboderus Grouv., 1894, Ann. Soc. ent. Belg. XXX VIIL, p. 465. T. Andrewesi Grouv., 1894, Ann. Soc. ent. Belg. XXX VIE, p. 465. Belgaum ; Penjab; Lahore. Leptogiyphus Sharp, 1885, ‘Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 75 L. cristatus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 7à. Ceylan. Leptoglyphus foveifrons, n. Sp. — Oblongus, converus, subnitidus, dilute castaneus. Antennae sat breves, 9-articulatae; 1° ar- 444 A. GROUVELLE. (130) ticulo brevi, incrassato, 2 subquadrato, in angulo externo primi in- serto, 3° angustiore quam secundo, subelongato, 4-7 sensim subincras- satis, 8° subelongato, 9° incrassato, oblongo, ad apicem sat convexo. Caput convexzum, ad oculos aureo-pubescens, fortiter et sat dense punc- tatum, in disco, inter oculos, in longitudinem latissime et haud pro- funde sulcatum; sulco haud punctato. Prothorax convexus, viæ trans- versus, hexagonus, fortius punctatus quam caput; lateribus stricte marginatis ; margine basilari in medio et in longitudinem breviter tri- impresso; intervallis inter impressiones subelevatis, obtuse subcari- natis. Scutellum subtriangulare. Elytra suboblongo-elongata, ad basin prothorace latiora, ad apicem conjunctim rotundata ; singulo elytro in disco tricarinato : carinis internis 1 et 2 paulo ante apicem evanescen- tibus, 32 cum margine apicali juncta; intervallis carinarum concavis, bilineato-punctatis, substriatis, punctis sat impressis. Tibiae subrectae ; angulis externo-apicalibus spinosis. — Long. : 2,3 mill. Allongé, oblong, convexe, un peu brillant, marron clair. Antennes de 9 articles, courtes, terminées par un bouton oblong, en majeure partie lisse, complété à l'extrémité par une petite zone pubescente, convexe; 1 article court épais, 2° subcarré, inséré à l'angle apical externe du premier, 3° notablement plus étroit que le 2°, suballongé, &° à 8 s’épaississant peu à peu et très faiblement, 8° suballongé. Tête convexe, garnie, surtout au bord interne des yeux, de quelques poils dressés, recourbés, d’un flave doré ; fortement et assez densément ponc- tuée, présentant entre les naissances des antennes un court et très large sillon longitudinal, lisse, peu profond, bien limité; épistome séparé du front par une strie arquée, tronqué au sommet. Prothorax convexe, à peine transversal, nettement hexagonal, plus fortement ponctué que la tête, présentant vers le milieu de la base trois courtes impressions longitudinales, séparées par de courtes carènes émoussées; bords latéraux et base étroitement rebordés. Écusson triangulaire. Élytres un peu plus larges à la base que le prothorax, subarrondis aux épaules, à peine oblongs, près de trois fois aussi longs que larges en- semble, arrondis ensemble au sommet; chacun avec trois fortes ca- rènes discoidales : les deux internes Ss’arrêtant un peu avant l’extré- mité de l’élytre, la 3° latérale, atteignant la marge apicale; intervalles des carènes concaves, présentant chacun deux lignes de points assez bien marqués, déterminant presque des stries; sur la partie apicale de chaque carène quelques poils flaves dressés. Tibias presque droits, triangulaires, terminés en dent épineuse à l’angle apical externe. Hanches antérieures très rapprochées, intermédiaires moins, posté- rieures très écartées. 7e Fa] rs 131 Coleoptères de la région indienne. (7 Nilgiri Hills. Collections A. E. Andrewes et A. Grouvelle. Cet insecte est rapporté avec un certain doute au genre Leptogly- plus Sharp. L'espèce qui vient d’être décrite doit se rapprocher de L. cristatus Sharp. Elle s’en distingue’ par la sculpture spéciale de la tête et du prothorax. Elle se sépare du L. Feai Grouv., 1896, Ann. Mus. Civ. Gen., XVI, p. 37, espèce de Birmanie, par son prothorax très nettement hexagonal. Machlotes Pasc., Journ. of Ent., Il, 1863, p. 36. M. porcatus Pasc., 1863, Journ. of Ent. Il, p. 36. Penang; Nilgiri Hills ; Malabar : Mahé. M. cognatus Sharp (Erotylathris), 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX p:74127 Ceylan. M. elongatus Grouv. (Erotylathris), Ann. Mus. civ. Genova, 1896, p. 36. Nous rapportons à cette espèce (décrite de Birmanie : Carin Ascinii Chebà) quelques exemplaires récoltés dans les Nilgiri Hills. Le M. elongatus est caractérisé par sa forme particulièrement allon- gée, qui rappelle certains Ditoma (subg. Eulachus). Le nom d’elongatus, attribué par moi à un Erotylathris de Mada- gascar (1898, Ann. Soc. ent. Belg. XLII, p. 36), se trouvant préoccupé, et l'espèce de Madagascar étant différente de celle de Birmanie, devra être remplacé par celui de Faïirmairei, nom, nov. Erothylathris Motsch., 1861, Bull. Mosc. I, p. 130. — Reitt., 1879, Verh. zool. bot. Ges. Wien, p. 508. — Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 127. E. septemcostatus Motsch., 1861, I, p. 131, pl. 9, F. 12. Il me semble bien difficile d'admettre la synonymie Wachlotes — Erotylathris proposée par Reitter, (Verh.zool. bot. Gesel. Wien, 1879, p. 508). L’insecte de Motschulsky est « nitidissimus », alors que tous les Machlotes sont opaques; il est « elytris elongato-ovatis », alors que ces derniers sont parallèles; enfin les antennes sont totalement diffé- rentes. Du reste, la figure de Motschulsky ne répond pas à un Wa- chlotes. Autant qu’il est possible d’en juger en l’absence de tout type, 446 A. GROUVELLE. (132) le genre Erotylathris doit être voisin du genre Antroderus Sharp, 1885 (Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 126, pl. 6, f. 40). Antroderus Sharp, 4885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 126. . costatus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 126, p. 6, 1. 40: Ceylan; Nilgiri Hills. CERYLINI. TABLEAU DES GENRES. . Cavités des hanches antérieures fermées....... Cerylon Latr. Cavités des hanches antérieures ouvertes................ 2: . Antennes de 8 articles, massue de 1 article; dessous du prosternum profondément excavé de chaque côté; des stries fémorales sur le 1% segment de l'abdomen. .... PE bee LL UPeS eee Et CORRE EN TU Thyroderus Sharp. Antennes de ul ou 10 articles, terminées par une massue de 2 articles séparés ou de 1 article glandiforme, repré- sentant le 40° article recevant le 14° dans une cavité ADIGAIE LES RES A RERE MR RSR PR AR EE Philothermus Aubé, Cautomus Sharp, Ectomicrus Sharp. Ectomicrus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 78. . Setosus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 129. Ceylan. . aper Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond., p. 129, pl. 6, f. 41. Ceylan. Ceryion Latr., 1807, Gen. Crust. et Ins. IT, p. 205. . orientale Motsch., 1858, Étud. ent. VII, p. 46. Ceylan. . bramineum Motsch., 4858, Étud. ent. VIII, p. 46. Ceylan. . gracilipes Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 430. Ceylan. (133) Coléoptères de la région indienne. 447 C. tibiale Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 130. Ceylan. C. quadricolle Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 131. Ceylan; Chine : Tien-Tsin. GC. torosum Reitt., 1889, Notes Leyd. Mus., p. 7. Sumatra; Iles Andaman. GC. bicolor Grouv., 1902, Ann. Soc. ent. Fr. LXXI, p. 483. Ceylan. C. humeridens Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr., p. 121. Dardijiling. Cerylon carinatum, n. Sp. — Oblongum, modice convexum, piceum, glabrum. Secundus articulus antennarum elongatus. Pro- thorax transversus, dense punctatus, utrinque in longitudinem cari- natus. Elytra subelongata, profunde striato-punctata ; intervallis convexis ; intervallo humerali basin versus carinato. — Long. : 1,75 mill. Oblong, médiocrement convexe, brunâtre, glabre. Antennes assez allongées, grêles; 3° article allongé, presque aussi long que le 2; massue ovale, partagée transversalement en trois zones ; la première lisse, les deux autres pubescentes. Tête densément ponctuée. Pro- thorax transversal, subrectangulaire, densément ponctué, longitu- dinalement caréné de chaque côté; disque légèrement convexe, subexcavé de chaque côté le long de la carène. Écusson lisse, subor- biculaire. Élytres un peu plus d’une fois et demie aussi longs que larges ensemble, fortement ponctués-striés; intervalles convexes, à peine plus larges que les points ; intervalle huméral relevé en carène dans la moitié basilaire. Dessous assez fortement et peu densément ponctué. Iles Andaman (Capt. Wimberley). Collections du British Museum et A. Grouvelle. Cerylon elongatum, n. sp. — PI. 9, fig. 9. — Oblongo-elon- gatum, sat angustatum, modice convezum, nitidum, glabrum, casta- neum; capite prothoraceque piceis. Antennae graciles; articulis 3-9 sensim incrassatis, 10° glandiformi; 3° articulo longiore quam ?, elongato. Caput sat parce punctulatum. Prothorax quadratus, sal dense punctätus, utrinque juxta basin leviter impressus ; margine antico subemarginato ; lateribus rectis, parallelis, antice intus arcuatis, tenui- ter marginatis; angulis anticis rotundatis. Elytra elongato-oblonga, 448 A. GROUVELLE. (134) strialo-punctata; stris in disco et ad apicem tenuioribus ; stria suturali ad apicem fortiter impressa ; intervallis striarum vix perspicue rugu- losis, unilineato-punctulatis. Pedes sat incrassati. — Long. : 2,5 mill. Oblong, allongé, assez étroit, médiocrement convexe, brillant, gla- bre, marron un peu clair; tête et prothorax plus foncés. Antennes grèles; articles 3 à 9 s’épaississant progressivement, 10 en forme de gland, 3° article plus long que le 2°, allongé. Tête assez éparsement pointillée. Prothorax presque carré, assez densément ponctué, faible- ment impressionné de chaque côté le long de la base; bord antérieur faiblement échancré; côtés droits, parallèles, arqués en dedans en avant, finement rebordés ; angles antérieurs arrondis. Élytres oblongs, allongés, présentant leur plus grande largeur vers le premier quart à partir de la base, presque trois fois plus longs que larges dans leur plus grande largeur, striés-ponctués, plus finement sur le disque et vers l'extrémité, plus fortement sur les côtés; strie suturale bien marquée au sommet ; intervalles des stries à peine visiblement rugu- leux, larges, à peine convexes, chacun avec une ligne de très petits points ; sur chaque élytre, six stries y compris la strie humérale, celle-ci atténuée à l'épaule. Anamalais. Collection H. E. Andrewes. Cerylon castanescens, n. Sp. — PI 9, fig. 1. — Oblongo- elongatum, modice convexzum, nitidum, vix perspicue pubescens, cas- taneum; Antennae haud incrassatae; 2 et 3° articulis subaequalibus ; clava oblonga. Caput parce sed fortiter profundeque punctatum. Pro- thorax transversus, quam caput magis fortiter punctatus; disco utrinque ad latera et juxta basin late et paulo profunde impresso ; margine antico vix emarginato; lateribus parallelis, antice posticeque intus arcuatis. Elytra oblonga, in disco punctato-lineata; lineis punc- tatis humeralibus et suturalibus Sstriatis; 1* ad basin, ® ad apicem ; punctis ad apicem attenuatis ; intervallis linearum punctis multo latio- ribus. — Long. : 2 mill. Oblong, allongé, modérément convexe, brillant, présentant à peine quelques soies dressées, courtes, très éparses, marron moyennement foncé. Antennes relativement grêles ; 2 et 3° articles subégaux, le pre- mier subcarré, le deuxième plus long que large; massue oblongue, compacte, terminée par une zone pubescente, ne présentant pas sen- siblement l’aspect glandiforme. Tête fortement et éparsement ponctuée. Prothorax un peu moins long que large, plus fortement et un peu plus densément ponctué que la tête, présentant de chaque côté vers (435) Coléoptères de la région indienne. 449 le bord, dans la partie basilaire, une large et longue impression peu profonde; bord antérieur à peine échancré; côtés droits, parallèles dans le milieu, arqués en dedans en avant et en arrière, finement rebordés ; angles antérieurs arrondis. Élytres ovales, présentant leur plus grande largeur un peu en avant du milieu, environ deux fois et un tiers aussi longs que larges dans leur plus grande largeur, ponc- tuës en lignes, à peine substriés sur le disque; stries suturales et humérales bien marquées, la 4" vers le sommet, la 2 dans la partie basilaire; lignes ponctuées atiénuées vers l'extrémité des élÿtres: intervalles des lignes ponctuées beaucoup plus larges sur le disque que les points, à peine visiblement rugueux; quelques points en ligne à la base de l'intervalle sutural, et une ligne de très petits points espacés sur le 4° intervalle; 6 lignes ponctuées sur le disque, y com- pris la ligne humérale. Nilgiri Hills : Naduratam, alt. 6.000 p., sous des écorces d'arbres pourris. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. TABLEAU DES Gerylon DE L'INDE. 1. Une carène longitudinale de chaque côté du prothorax... D dan den nie den ee carinatum, n. Sp. — Pas de carène longitudinale de chaque côté du prothorax. 2. 2. Une forte impression longitudinale de chaque côté du pro- TL nu ain a dec à ea 2 ae torosum Reiti. — Pas d'impression longitudinale de chaque côté du prothorax. 3. 3. Élytres avec des poils dressés plus ou moins rares... ... 4. == TGS TRES ESS. MS RSR RE 6. HAHINIrES DOnCtUés, en, lignes : +... ......... gracilipes Sharp. PIN MER RS IDÉES DONICIUES ee ee eme outoesee a 5. Élytres plus de deux fois plus longs que larges ensemble. A ete le te eee ae ele ere le ae . Ccastanescens, n. Sp. — Elytres une fois et demie aussi longs que larges ensemble. M ET PNA See ele ah la me date humeridens Grouv. GénSiries: desrélytres arquées.. .:........,... quadricolle Sharp. mc espdestélyiTeS paraléles?. EMA MARNE SUMENETS. ge 7. Stries latérales plus fortement ponctuées ; élytres presque trois fois aussi longs que larges ensemble elongatum, n. Sp. — Stries des élytres uniformément ponctuées; élytres un peu plus de deux fois plus longs que larges ensemble... Le M TARA y AR ei ape à à tibiale Sharp. Ann. Soc. ent. Fr., LXXvII [1908]. 29 450 A. GROUVELLE. (136) Les C. orientale et bramineum Motsch., dont je n'ai vu aucun exemplaire typique, n’ont pu être compris dans ce tableau. D’après les descriptions, tous deux rentreraient dans la division 7. Le premier se rapproche du C. deplanatum Gyil, mais est plus court et sa ponctuation est plus grossière; le second est remarquable par sa forme large et courte. Philothermus £ Aubé, 1843, Ann. Soc. ent. Fr. 2° sér. I, p. 93. Syn. Phylothermus Motsch. (emend.). P. brevis Motsch., 1866, Bull. Moscou IT, p. 401 (1). Ceylan. Cautomus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 82. Cautomus Andrewvesi, n. Sp. — PI. 9, fig. 3. — Ovatus, conveæus, nitidulus, piceus, hispidus ; setis sat elongatis, gracilibus, ad apicem subincrassatis. Antennae haud incrassatae; articulis 2 et 3 subaequalibus ; clava magna, oblonga, glandiformi. Caput triangulare, dense punctatum; epistomo laevi, prominulo; oculis minimis. Pro- thorax transversus, antice quam postice angustior, densissime subru- gosuleque punctatus; punctis majoribus quam illis capitis; margine antico subtruncato ; lateribus rotundatis, late obtusissimeque denticu- latis, potius undulatis; angulis anticis posticisque obtusis, admodum indicatis ; basi bisinuata, stricte marginata. Scutellum subtriangulare. Elytra oblonga, ad apicem conjunctim rotundata, dense lineato-punc- tata; intervallis alternis subelevatis, punctis densatissimis, subinae- qualibus. Tibiae intermediae posticaeque maris dilatatae. — Long. : 3,9 mill. Ovale, convexe, brillant, brun de poix, garni de soies dressées, assez allongées, grêles, légèrement claviformes. Antennes grêles ; 2 et 3° articles subégaux ; massue en forme de gland, environ deux fois aussi longue que large. Tête triangulaire, environ aussi longue que large, densément ponctuée; épistome lisse, saillant; yeux petits. Prothorax plus rétréci en avant qu’à la base, présentant sa plus grande largeur vers le premier tiers basilaire, environ deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long, très densément et un peu irrégulière- (1) Genre douteux. MT (437) Coléopteres de la région indienne. 451 ment ponctué; intervalles des points très étroits, parfois un peu élevés ; points plus forts que ceux de la tête; bord antérieur à peine échancré; côtés presque droits en avant, puis arrondis, subondulés ; base étroitement rebordée; angles antérieurs et postérieurs obtus, bien marqués. Écusson subtriangulaire. Élytres oblongs, environ de la largeur du prothorax, arrondis ensemble au sommet, environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble, couverts de lignes de points serrés, parfois presque confluents; intervalles alternes un peu élevés, un peu entamés sur les côtés par la ponctuation. Ponctuation du métasternum grosse, assez espacée; 1% segment de l'abdomen plus fortement et moins densément ponctué que les autres. Tibias intermédiaires et postérieurs du mäle dilatés peu après la base. Nilgiri Hills : Ouchterlony Valley, Barwood, alt. 3.500 p. Collec- tions H. E. Andrewes et A. Grouvelle. Voisin du C. hystriculus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. Lond. XIX, p. 82, t. mn, Î. 10; distinet par sa taille plus grande et par l'absence de marge explanée sur les côtés du prothorax. Khyroderus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. London, XIX, p. 82. T. porcatus Sharp, 1885, Journ. Linn. Soc. London, p. 83, t. 11, EE Dardijiling; Japon. Les impressions latérales du prothorax de cette espèce, vues de dessous, paraissent translucides. MURMIDIINAE. MURMIDIINI. Murmidius Leach, 1821, Trans. Linn. Soc. Lond. XIII, p. 41. Syn. Ceutocerus Germ., 1824, Ins. spec. nov., p. 89. M. ovalis Beck, 1817, Beitr. baier. Insectenf. I, t. 4, f. 1. ferrugineus Leach, 1821, Trans. Linn. Soc. Lond. XIE, p. #1. advena Germ., 1824, Ins. spec. nov., p. 85. Cosmopolite. 452 A. GROUVELLE. (138) EUXESTINAE. Euxestus Woll., 1858, Ann. Nat. Hist. 3, II, p. 411; 1877, Col. Sanctae Helenae, p. 223. Syn. Tritomidea Motsch., 1859, Étud. entomol. VIII, p. 404 — Hypodacne Lec., 1875, Trans. Amer. Ent. Soc. V, p. 171. — Neoplotera Belon, 1881, Ann. Soc. Linn. Lyon, p. 29; 1885, Rev. d’Ent., p. 239. E. basalis Motsch. (Tritomidea), 1859, Étud. ent. VIII, p. 106. ‘Ceylan; Madura. E. oblongus Motsch. (Tritomidea), 1859, Étud. ent., p. 106. Inde, sans localité précise. E. Parki Woll., 1858, Ann. Nat. Hist. 3, Il, p. 413 (Madère). peregrina Belon (Neoplotera), 1881, Ann. Soc. Linn. Lyon, p. 29. var. erythacus Chevr. (Olibrus erithacus), 1863, Ann. Soc. ent. Fr.. p. 599 (Cuba). E. translucidus Motsch. {Tritomidea), A859, Étud. ent., p. 106. Ceylan; Madura. Je rapporte à cette dernière espèce un Euxestus récolté en nombre dans la région des Nilgiri Hills par M. Andrewes, dans les nids d’une Fourmi : Pheidologeton affinis Jerd. Genre incertain. Aulonosoma Motsch., 1858, Etud. ent. VII, p. 44. A. tenebroides Motsch., 1858, Étud. ent. VII, p. 44. CUCUJIDAE. TABLEAU DES SOUS-FAMILLES. 1. Articulations des mâchoires cachées par le développement en lobe large, plus ou moins arrondi en avant, des extré- mités du cadre buccal. Cavités cotyloïdes des hanches antérieures ouvertes. Épimères du mésosternum n’attei- gnant pas les hanches intermédiaires. ...... Passandrinae., — Pas de lobe large, plus ou moins arrondi en avant, cachant larmeulation des machoires #20 CORRE Le 139 Coléoptères de la région indienne. 453 {1} 2. CS] A. Épimères du mésosternum n’atteignant pas les hanches in- termédiaires ; tarses de quatre articles................ de Épimères du mésosternum atteignant les hanches intermé- diaires ; tarses pentamères ou hétéromères............ Saillie prosternale large, non infléchie au sommet; cavités cotyloides des hanches antérieures presque fermées... AS RES bp COS OS TEE PNPANE AE LC Prostominae. Saillie prosternale infléchie au sommet; cavités cotyloïdes des hanches antérieures fermées. .................... D er A MAS Nartheciinae, nov. subfam. Cavités cotvloides des hanches antérieures ouvertes. Cucujinae. Cavités cotyloïdes des hanches antérieures fermées 5. Élÿtres couvrant le pygidium.. 4: : 4... Silvaninae. Élytres laissant le pygidium à découvert. ..... Monotominae. Le PASSANDRINAE. TABLEAU DES TRIBUS. Saillie prosternale infléchie au sommet; métasternum s’'a- baissant brusquement entre les hanches intermédiaires. Ans Dh LE one USER EE EN RNUUER Re RSC Let Ancistriini. Saillie prosternale plane; métasternum faiblement et pro- gressivement abaissé à partir des hanches intermé- HG AUUAN A SEM EE RES PA CALE Passandrini. ANCISTRIINI. TABLEAU DES GENRES. Premier article des tarses allongé............. . Ancistria Er. Premier article des tarses très court..... Laemotmetus Gerst. Ancistria Er., 1845, Nat. Ins. Deutsch. IE, p. 305 (not.). Syn. Prionophora Westw., 1848, Cabin. orient. Ent., p. 85. cylindrica Westw., 1848, Cabin. or. Ent., p. 85, pl. #1, f. 6a-e. Mmde. Cette espèce bien distincte ne doit pas être réunie à A. retusa Fab. Le type de Westwood est conservé dans la collection du British Mu- séum ; un exemplaire identique se trouve dans celle du Muséum d’His- toire naturelle de Paris. 45% A. GROUVELLE. (440) Ancistria bostrychoides, D. Sp. — Elongata, cylindrica, ni- tida, glabra, atra. Antennae subincrassatae ; articulis 2 et 4 subaequa- libus, quinque ultimis intus dilatatis, 9 et 10 transversissimis. Caput elongatuin, subdense striolato-punctatum, in longitudinem sulcatum ; sulco paulo ante basin attenuato: lateribus ad basin añtennarum ele- valis, lobatis, intus per brevem sulcum postice productum limitatis : disco inter lobos abrupte inflexo. Prothorax basin versus angustatus, sesquilongior quam antice latior, dense, profunde irrequlariterque punctatus; basi pulvinato-marginata: angulis posticis acutis ; subpro- ductis. Elytra quinquies longiora quam simul latiora, tenuiter striata, apice late excavata; intervallis striarum bilineato-punctatis : 1 linea intus juxta Striam valide impressa, 2* inter strias minore ; striis punc- lisque, intervallis suturalibus tertio et septimo exceptis, ad excavatio- nem apicalem terminatis ; intervallo suturali ad apicem elevato, depresso, strialo, apicem attingente, 3° et 7° valde elevatis et carinatis, extus infleæis, ad latera excavationem apicalem terminantibus. Primus arti- culus tarsorum anticorum tibia brevior. — Long. : 8 mill. Allongé, cylindrique, brillant, glabre, noir. Antennes un peu épais- sies pour le genre, dépassant le milieu de la longueur du prothorax ; 2° et 4° articles un peu allongés, subégaux, plus courts que le 3°, 7e à 11° dilatés en dedans, 9° et 10° environ une fois et demie plus larges que longs. Tête, sans le cou, environ une fois et deux tiers aussi longue que large, longitudinalement sillonnée sur le disque, couverte d’une ponctuation formée de strioles peu serrées, orientées obliquement sur les côtés ; sillon discoïdal n’atteignant pas la base de la tête; marges latérales fortement relevées à la base des antennes en lobes caréni- formes un peu épais, limités en dedans par un court sillon prolongé en arrière ; disque de la tête brusquement infléchi au niveau des bases des antennes: épistome très enfoncé, lisse. Prothorax moins de deux fois plus large en avant qu'à la base, environ une fois et demie aussi long que large en avant, couvert d’une ponctuation dense, forte et profonde, mais irrégulière comme densité et force, et laissant une étroite bande longitudinale lisse sur le milieu du disque ; base bordée par un assez large bourrelet; angles postérieurs aigus, un peu sail- lants. Écusson un peu allongé, convexe. Élytres environ cinq fois plus longs que larges ensemble, environ de la largeur du prothorax en avant, profondément, longuement et largement excavés au sommet. finement striés ; intervalles des stries avec deux lignes de points par- lois peu régulières, la re à l’intérieur, contre la strie, assez forte, la 2° entre les stries, beaucoup plus faible; ponctuation des marges laté- rales à peine en lignes, dense, assez forte; intervalle sutural prolongé 7 | | x. (141) Coléoptères de la région indienne. 455 jusqu’au sommet, élevé, déprimé, s’élargissant vers l'extrémité et alors strié; 2° intervalle s’arrêtant à la dépression apicale, faiblement élevé vers l'extrémité; 3° très fortement relevé à partir de la dépression apicale, infléchi en dehors et limitant cette dépression jusqu’au 6° in- tervalle ; 4° et 5° faiblement élevés à l'extrémité, réunis et s’arrêtant contre la partie infléchie du 3° ; 6° semblable au 3°, limitant au sommet la dépression apicale et réuni à l'intervalle sutural; quelques points enfoncés sur la partie déclive du sommet des élytres; à peine quelques vestiges de strioles transversales coupant la sculpture générale des _élytres. Sikkim. Collection A. Grouvelle. Se distingue d'A. cylindrica Westw., par sa forme plus allongée et par la direction divergente des carènes internes de la dépression api- cale des élytres. TABLEAU DES Ancistria DE L'INDE. 1. Carènes internes de la dépression apicale des élytres paral- lèles ; forme moins allongée.,.,....,.... cylindrica Westw- — Carènes internes de la dépression apicale des élytres diver- gentes ; forme plus allongée......... bostrychoides, n. Sp. Laemotmetus Gerst., 1871, Arch. f. Nat. XX X VII, p. 45; 1873, Faun. Sansibar, p. 93. Syn. Oryzoecus (!) Reitt., 1876, Har. Coleopt. Heft., Münch. XV, p. 37; (Orycaecus err. typ.), 1879, Verh. z. b. Gesells. Wien, p. 509. — Asana Oll., 1885, Proc. Linn. Soc. N. S. W. N. S. W., p. 71. L. insignis Grouv., 1891, C. R. Soc. ent. Belg. XXXV, p. CEXXXVI. Indes ; Indes orientales. L. rhizophagoides Walk. {Trogosita), 1859, Ann. Nat. Hist. 3, IT, p. 53. — Arrow, 1904, Ent. Month. Mag. XL, p. 56. ferrugineus Gerst., 4874, Arch. Î. Nat. XXX VII, p. 45; 1873, Faun. Sansibar, p. 95. cathartoides Reitt. (Oryzoecus), 1876, Har. Colcopt. Hefît. Münch. XV, p. 38; (Orycaecus err.), 1879, loc. cit., p. 909. Malabar : Mahé ; Ceylan ; Pégu: Indes orientales; Afrique orien- tale. (1) Le Zool. Record de 1876 (Ins., p. 48) indique Ory=0coccus ?. 456 A. GROUVELLE. (4142) TABLEAU DES Laemotmetus DE L'INDE. 4. Taille moyenne : 3-4 mill.; élytres subdéprimés sur le dis- QUE. + CCC CRE REP LEE rhizophagoides Walk. — Taille grande : 6-7 mill.; élytres convexes, intervalles des Stries:DlARS 6 Re ET PR ER dar UE RE insignis Grouv. NARTHECIINAE. NARTHECIINI. Il m'a semblé nécessaire de ranger dans une sous-famille spéciale les Narthecius et les Caulonomus (!). Ces insectes, malgré leur aspect, doivent être éloignés des Laemophloeus ; les cavités cotyloïdes de leurs hanches antérieures fermées et les épimères de leur mésosternum, n’atteignant pas les cavités cotyloiïdes des hanches intermédiaires, leur donnent une caractéristique tout à fait spéciale. De plus, bien que leurs tarses soient de 4 articles, on ne peut les associer aux Prostomis qui ont une saillie prosternale large, non infléchie au sommet, rappe- lant celle des Europs. Les Narthecius et Caulonomus constituent un groupe voisin des Pas- sandrini et surtout des Ancistriini dont ils se rapprochent entièrement par la conformation de la saillie prosternale. L'absence de plaques ju- gulaires cachant la base des mandibules ne permettant pas de les réunir à cette tribu, il est nécessaire de les grouper comme sous-fa- mille spéciale. Narthecius Lec., Class. Col. I, 1861, p. 95. N. truncatipennis Reitt., 1878, Verh. zool. bot. Ges. Wien, p. 193. Ceylan. Narthecius bicolor, n. Sp. — ÆElongatus, subcylindricus, niti- dus, vit perspicue pubescens, fulvo-testaceus; capite prothoraceque fulvo-piceis. Antennae sat elongatae; articulo 1 incrassato, elongato. incurvato, 2 incrassato, subtransverso, obconico, 3-8 moniliformibus , subelongatis, 9-10 latioribus, elongatis. Caput sesquilongius quam latius, sat dense sed haud fortiter punctatum, ad basin antennae utrinque impressum :; margine antico medio in spinae formam producto : (1) Caulonomus Woll., 1862, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 149. Rs. + (143) Coléoptères de la région indienne. 457 stria frontali tenui, fere integra; in occipite sulco transverso, notato, haud profundo. Prothorax vix elongatus, basin versus angustatus, parce punctulatus, utrinque tenuiler unistriatus;: disco subdepresso : angulis anticis fere rotundatis, posticis subdenticulatis. Elytra plus duplo longiora quam simul latiora, ad apicem conjunctim rotundata ; singulo in disco tri-strialo; intervallis striarum tenuiter bilineato- punctulatis, juxta striam externam leviter elevatis: stria suturali, praecipue ad apicem, magis impressa. — Long. : 2,5 mill. Allongé, subcylindrique, brillant, à peine visiblement pubescent, roux testacé plus foncé sur la tête et le prothorax. Antennes attei- gnant la longueur de la tête et du prothorax ; 1° article épais, allongé, recourbé, 2° également épais, subtransversal, en forme de cône ren- versé, 3° à 8° en général un peu plus longs que larges, moniliformes ; 9e à 41e plus larges que les précédents, légèrement atténués vers l’ex- trémité, plus longs que larges. Tête convexe, arquée dans le sens de la longueur, environ deux fois plus longue que large, finement et assez densément ponctuée, impressionnée de chaque côté vers la naïs- sance de l’antenne; bord antérieur arrondi et présentant une épine saillante dans son milieu; strie longitudinale du front très fine, n’at- teignant pas le sillon transversal de l’occiput, celui-ci marqué mais peu profond; yeux placés notablement en avant du sillon occipital. Prothorax rétréci à la base, à peine aussi large en avant que la tête, à peine plus long que large en avant, éparsement pointillé, très Fi ment strié de chaque côté; bords latéraux droits, très finement rebordés; angles antérieurs presque arrondis, postérieurs subdentés; base arquée; disque subdéprimé. Écusson très transversal. Élytres à peine plus larges que le prothorax en avant, environ deux fois et demie aussi longs que larges ensemble, arrondis ensemble au sommet, chacun avec trois stries sur le disque respectivement séparées par deux lignes de points très fins; stries légèrement relevées au côté interne, surtout à l’extrémité. Nilgiri Hills. Collection H. E. Andrewes. Le N. truncatipennis Reitt., de Ceylan, m'est inconnu. D’après la description originale, il est distinct du N. bicolor; par sa taille plus petite; sa forme plus déprimée ; sa coloration d’un roux clair uniforme ; la marge antérieure de sa tête simplement tronquée; le disque du prothorax marqué de deux impressions longitudinales confluentes, abrégées aux extrémités ; enfin par l'extrémité des élytres obliquement tronquée et subsaillante. 458 A. GROUVELLE. (144) . angustatum Grouv., 1889, Bull. Soc. ent. Fr., p. xxxHI. PASSANDRINI. He ctax lan uma Newm., 1838, Ent. Mag. V, p. 398. — C. O. Waterh.. 1876, Ent. Month. Mag. XII, p. 118. Iles Andaman. . heros Fab., 1801, Syst. EL. IT, p. 92. — Newm., 1839. Ann. Nat. Hist., p. 39%. brevifossum Newm., 1839, Ann. Nat. Hist., p. 392. — C. O0. Wa- terh., 1876, Ent. Month. Mag. XIE, p. 118, 119. Inde; Indo-Chine; Archipel malais:; Australie ete. . depressum Smith, 18514, List. Col. Brit. Mus. I, p. 20. — C. 0. Waterh., 1876, Ent. Month. Mag. p. 118. Inde. . trigeminum Newm., 1839, Ann. Nat. Hist., p. 393. — C. 0. Waterh., 1876, Ent. Month. Mag., p. 118. Malabar : Mahé. . uniforme €. Waterh., 1876, Ent. Month. Mag. XIIT, p. 118, 120. Inde méridionale. TABLEAU DES Hectarthrum DE L'INDE. . Une paire de stries subhumérales presque entières....... 25 Une paire de stries subhumérales, mais strie interne très courte tanloisulenuorte MORE T'ON SRE 3. Une seule strie dans la région suturale...: trigeminum Newm. Une paire de stries dans la région suturale....:......... uniforme C. Waterh. . Prothorax beaucoup plus long que large.. angustatum Grouv. Prothorax sensiblement aussi long que large............. 4. . Sillons frontaux fermés sur le front........ depressum Smith. Sillons frontaux plus ou moins ouverts sur le front. heros Fab. PROSTOMINAE. PROSTIMINI. Prostomis Latr., Fam. nat. Règn. Anim., 1825, p. 397. . morsitans Pasc.. 1862, Journ. of Ent. I, p:198 pl t:6: Dardijiling. 10e (Sa: L re (145) Coléoptères de la région indienne. 459 P. Schlegeli OIliff, 1884, Notes Leyd. Mus. VI, p. 400. Ceylan. TABLEAU DES Prostomis DE L'INDE. 1. Taille grande : 10-12 mill.; mandibules progressivement atténuées de la base à l’extrémité. .......... Schlegeli O1. — Taille moyenne : 8 mill.; mandibules plus larges avant FerémiéN qu'a la#pbase. ter. teen morsitans Pasc. CUCUJINAE. TABLEAU DES TRIBUS. 1. Tous les tarses de 5 articles dans les deux sexes; cavités cotyloides des hanches intermédiaires échancrées angu- leusement au côté externe; antennes sans massue. LRAUIEIENINES AllOnpEs te LATE ER SERRES Uleiotini. — Tarses postérieurs des mâles de 4 articles: 1° article des antennes detforme normale.:,....1:1%40. 008 À- 2. Cavites cotyloïdes des hanches antérieures échancrées exté- rieurement en forme d’angle et laissant voir le trocantin ; 4 segment de l'abdomen moins long que les deux SON SA UTNIS ENIERRES RNA PRES RER ERRE à Cucujini. — Cavités cotyloïdes des hanches antérieures ne laissant pas MALE TE SURD TO TS SERRES PERS EE ee 3. 3. Premier segment de l'abdomen, dans le milieu, sensiblement égal aux suivants; antennes sans massue: élytres ne couvrant pas l'abdomen..." LMI .. Inopeplini. Premier segment de l'abdomen, dans le milieu, aussi long ou presque aussi long que les deux ou trois suivants pris ensemble; antennes terminées, en général, par une massue plus ou moins compacte, de trois articles. ..... ne RL. RAA dar Laemophloeini. ULEIOTINI. Uleiota Latr., 1796, Précis des caract. gén. des Ins., p. 46. Syn. Brontes Fab., 1801, Syst. Eleut. IT, p. 97. H. indica Arrow, 1901, Trans. Ent. Soc. Lond. 4, p. 599. Kanara septentrional. 460 A. GROUVELLE. H. serricollis Candèze, 1861, Mém. Liège XVI, p. 341, t.2,1.1e, — larve f. d. ceylonicus Motsch. 1863, Bull. Mose. Il, p. 500. Ceylan. TABLEAU DES Uleiota DE L'INDE. 1. Ponctuation du prothorax très serrée; élytres environ quatre fois plus longs que larges ensemble. .......... SCT RE ER ER E En ene PME AA serricollis Candèze. — Ponctuation du prothorax assez espacée; élytres environ trois fois plus longs que larges ensemble.... indica Arrow. CUCUJINI. TABLEAU DES GENRES. 1. Angles postérieurs de la tête prolongés en lobe arrondi; ANTENNES SANS AMASSUC APARTMENTS Cucujus Fabr. — Angles postérieurs de la tête sans lobes saillants, simple- ment arrondis; antennes terminées en massue........ MR TER dre eb ones eee PB CHS SOUL Cucujus Fab., Syst. Ent. 1775, p. 204. C. bicolor Smith, 1851, List Col. Brit. Mus. I, p. 2. sanguinolentus || Hope, Gray 1851, Zool. Misc. I, p. 27. Nepal. C. Grouvellei Reitt., 1877, Mitth. Münch. Ent. Ver., p. 24. Himalaya. C. imperialis Lewis, 1879, Ent. Month. Mag. XV, p. 234. Assam. TABLEAU DES Cucujus DE L'INDE. A. Tête, prothorax et élytres entièrement rouges. Grouvellei Reitt. = Méte et prothorax de teinte SONCÉE-A NPA ER Ce 2. 2 INireSs lOUREANTES. :..:. Ur CEE NE bicolor Smith. = HAIVANES IPIGHALTES:. 2e C0 CO imperialis Lewis. (147) Coléoptères de la région indienne. AG Pediacus Shuck., 1839, Elements Brit. Ent. I, p. 185. Pediacus rufipes, 0. Sp. — PL 9, fig. 7. — Oblongo-elongatus, depressus, nitidulus, glaber, niger, vix caeruleo tinctus; capite, scu- tello et elytrorum marginibus reflexis fusco-rufis : antennis pedibusque dilutioribus. Antennae sat incrassatae. Caput inter antennarum bases utrinque in longitudinem striolalum. Prothorax transversus, sat dense punctatus; margine antico vix arcuato, utrinque ad extremitates oblique truncato; lateribus rotundatis, bi-angulosis; anqulis anticis et posticis acutis, subprominulis ; disco antice transversim subexcavato et ante basin in longitudinem leviter carinato. Elytra vir punctulata. — Long. : 4,5 mill. Allongé, subparallèle, assez large, déprimé, un peu brillant, noir légèrement bleuâtre ; tête, écusson, et marges réfléchies des élytres roux enfumé; antennes et pattes d’un roux plus clair. Antennes un peu épaissies. Tête présentant entre les bases des antennes deux courtes impressions longitudinales. Prothorax environ une fois et demie plus large dans sa plus grande largeur que long, assez den- sément ponctué; bord antérieur légèrement arqué. obliquement tronqué vers les extrémités; angles antérieurs aigus, assez saillants ; côtés dans l’ensemble arrondis, partagés en trois parties faiblement échancrées, séparées par une large dent peu saillante; angles posté- rieurs aigus, assez saillants ; sur le disque, en avant, une assez grande excavation transversale et, devant l’écusson, une fine carène longitu- dinale. Élytres en ovale allongé, environ trois fois plus longs que larges ensemble. Dessous du corps brun noirâtre ; base du métasternum, saillie du 4: segment de l’abdomen et extrémité de l'abdomen rougeûtres. Nilgiri Hills : Ouchterlony Valley, Glenvans, alt. 4.500 p., sous les écorces. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. INOPEPLINI. Inopeplus Smith, 1851, Liÿt Col. British Museum, p. 4. — Grouv., 1906, Ann. Soc. ent. Fr., LXXV, p. 118. Syn. Ino Cast., 1835, Étud. ent, p. 135. — Euryplatus Motsch., 1859, Étud. ent. VIII, p. 95. — Pseudino Fairm., 1869, Ann. Soc. ent. Fr., p. 208. + si , EL Pt A Ca k: Ne PA CT NL LT à de à t- r Fer x Li 462 A. GROUVELLE. I. albonotatus Motsch. (Euryplatus), 1859, Étud. ent. VI, p. 98. Continent indien. I. biocellatus Motsch. (Euryplatus), 1859, Étud. ent., p. 98. Continent indien. I. decisus Walk. (Prognatha), 1858, Ann. Mag. Nat. Hist. II, p. 205. — C. O0. Waterh., 1876, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 14. — Off, 1885, Proc. Linn. Soc. N. S. W., p. 71. lateralis Motsch., 1859, Étud. ent., p. 97. Ceylan; Malabar; Nilgiri Hills. I. elongatus Reitt. (/no), 1878, Verh. z.b. Ges. Wien, p. 190. Ceylan. TABLEAU DES Inopeplus DE L'INDE. 1. Tête et prothorax rougeâtres............... elongatus Reitt. <= Téterelurothora x MO. LUE MD Ce AMENER 2 2. 2. Élytres testacés avec une bande suturale brune. decisus Walk. — Élytres noirâtres, avec des taches blanchâtres restreintes.. 3. 3. Angle postérieur des élytres taché de blanc. albonotatus Motsch. — Une tache discoïdale sur le disque de chaque élytre....... SR ne LINE OM A ARE AE biocellatus Motsch. LAEMOPHLOEINI. Laemophloeus Cast., 1840, Hist. nat. Ins. II, p. 385. Syn. Cryptolestes (subg.) Ganglb., 1899, Kaf. Mitteleur. IL, p. 608. — Leptus Thoms., Skand. Coleopt. V, p. 92, 95. — Syloanophloeus Sharp, 1889, Biol. Centr.-Amer. JL, 4, p. 537. L. Raffrayi Grouv.. 189%, Ann. Soc. ent. Fr. LXIII, p. 16. Nilgiri Hills: Abyssinie ;: Madagascar. L. dorcoides Reitt., 1874, Verh. z. b. Gesells. Wien XXIV, p. 517. Japon. Je rapporte à cette espèce des exemplaires de forme plus déprimée et à ponctuation beaucoup plus faible, provenant du district de Ma- dura : Shembaganur (pl. 8, fig. 9). Peut-être y aura-t-il lieu, après examen d’un plus grand nombre d'exemplaires, de séparer spécifiquement la forme indienne de la forme japonaise. (149) Coléoptères de la région indienne. 463 L. orientalis Grouv., 1893, Ann. Soc. ent, Fr., LXII, p. 387. Ceylan. L. testaceus Fab. (Cucujus), 1787, Mant. Ins. IL, p. 166. — Er., 1845, Naturg. Ins. Deutschl. IE, p.320. — Sturm, 1851, Deutschl. Faun. Ins. XXI, p. 46, pl. 383, Î. 4. — Casey, 1884, Trans. Am. Ent. Soc. XI, p87,1: 06/18. — OIliff, 14885, Proc. Linn. Soc. NS. W.:, p413: Cosmopolite. L. subtestaceus Grouv.. 1882, Ann. Mus. civ. Genova X VIE, p. 284, DÉPACEXTE: Ceylan ; Singapore; Sumatra. L. foveolatus Reitt., 1876, Har. Coleopt. Hefte XV, p. 52. Ceylan. L. insinuans Grouv., 1893, Ann. Soc. ent. Fr. LXII, p. 388. Ceylan. L. coloratus Grouv., 1893, Ann. Soc. ent. Fr. LXII, p. 386. Ceylan. L. neglectus Grouv., 1882, Ann. Mus. civ. Genova XVIII, p. 282, er EN CE Nilgiri Hills ; Nouvelle-Guinée. Les exemplaires des Nilgiri Hills diffèrent jusqu'à un certain point de ceux de la Nouvelle-Guinée, mais ne peuvent être considérés comme appartenant à une espèce distincte. L. Harmandi Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr. LXXII, p. 122. Dardiiling. L. ferrugineus Steph., Il. Brit. IV, p.223. — Er., 1846, Naturg. Ins. Deutsch]. I, p. 322. — Sturm, 1851. Deutschl. Faun. Ins. XXI, p. 53, pl. 383, Î. B. — Casey, 1884, Trans. Amer. Ent. Soc., p. 92, 1 A ir ? concolor Smith, 1851, List Coleopt. Ins. British Mus. I, p. 6. d obsoletus Smith, 1851, loc. cit., p. 7. L. minutus Ol. (Cucujus), 1791 Encycl. méthod. VI, p. 243; 1795, Entomol. IV, n° 74 bis, p. 8, pl. 4, f. 9. pusillus Schônh. (Cucujus), 1806, Synon. Insect. I, 3, p. 595. — Er., 1846, Naturg. Ins. Deutschl. II, p. 321. — Sturm, 1851, Deutsch. Faun. Ins. XXI, p. 50, pl. 383, f. E-F. — Casey, 1884, Trans. Amer. Ent. Soc. XI, p. 93, pl. 6, f. 40. longicornis Mannerh., 1843, Bull. Moscou II, p. 303. parallelus Smith, 1851, List Coleopt. Ins. British Museum 1, p. 7. Cosmopolite. 46% A. GROUVELLE. (150) L. atratulus Grouv.. 1893, Ann. Soc. ent. Fr., Bull., p. ccez. Ceylan: Sumatra ; Madagascar. L. hypocrita Grouv., 1893, Ann. Soc. ent. Fr. LXIT, p. 389. Ceylan. L. interceptus Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr. LXXII, p. 122. Dardiiling. L. incertus Grouv., 1888. Ann. Mus. civ. Genova XX VI, p. 627. Nilgiri Hills; Birmanie. L. Janeti Grouv., 1899, Ann. Soc. ent. Fr. LXVIIL, p. 477. Nilgiri Hills; Afrique occidentale : Libreville; Madagascar. Cette espèce semble se retrouver dans toute la région tropicale. L. divaricatus Grouv., 1893, Ann. Soc. ent. Fr. LXII, p. 389. Ceylan. Laemophloeus calognathus, n. Sp. — PI 8, fig. 7. — Oblongo-elongatus, depressus, nitidus, glaber, subsordido-testaceus; ca- pite prothoraceque subpiceo-testaceis. Antennae subelongatae; articulis 2, 4-8 paulo elongatis, 3 quam 2 et 4 longiore, tribus ultimis incras- satis, 9 quadrato, 10 subtransverso, 11 fere ter elongato quam lato. Caput transversissimum, parcissime punctulatum, antice trisinuatum et tenuiter marginatum ; oculis insignite ante capitis sulcum transver- sum sitis. Prothorax transvérsissimus, basin versus angustus, parce punctulatus, utrinque in longitudinem unistriatus et intus juxta striam valde impressus; lateribus haud dentatis, tenuiter marginatis; basi recta, tenuiter marginata, utrinque ad extremitates sinuata ; angulis omnibus acutis. Scutellum transversum, pentagonale. Elytra oblonga, ad apicem conjunctim rotundata, prothorace paulo longiora, sesquilon- giora quam in maxima latudine simul latiora, tenuiter punctata; stria suturali ad apicem impressa, antehumerali impressa, punctata, ante apicem evanescente, ad basin cum brevi et obliqua striola juncta ; hu- meris dentatis; marginibus lateralibus plicatis. — Long. : 4 mill. Oblong, allongé, déprimé, brillant, glabre, d’un testacé légèrement assombri; tête et prothorax un peu plus foncés, légèrement teintés de rougeätre. Antennes du mâle assez allongées; 1® article plus épais, environ deux fois plus long que large, 2 et 4 à 8 subégaux, environ une fois et demie plus longs que larges, 3 nettement plus long que 2 et 4, 9 à 11 un peu plus épais que les précédents, 9 subcarré, 10 sub- transversal, 11 environ trois fois plus long que large. Tête plus de deux fois plus large que longue, sans les mandibules, éparsement poin- (150) Coléoptères de la région indienne. 465 tillée; bord antérieur finement rebordé, trisinué, sinuosité médiane encadrée par deux dents aiguës latérales, limitées à lextérieur par une saillie anguleuse, presque en angle droit; sinuosité médiane pres- que au même niveau que les sinuosités externes; tempes arrondies ; yeux placés en avant du sillon transversal basilaire de la tête, à une distance sensiblement égale au diamètre longitudinal de l'œil; labre grand, saillant, sinué au sommet; mandibules du mâle très saillantes ; palpes maxillaires et labiaux filiformes, très allongés. Prothorax sub- cordiforme, assez rétréci à la base, environ deux fois et un tiers aussi large dans sa plus grande largeur que long, celle-ci se trouvant peu avant le sommet; ponctuation très fine, écartée; de chaque côté du disque, une forte strie longitudinale, accompagnée en dedans d’une forte impression placée un peu avant le milieu; bords latéraux finement rebordés, bisinués, redressés très près des extrémités pour former des angles aigus, un peu saillants; base droite, finement rebordée, sinuée aux extrémités. Écusson transversal, subpentagonal. Élytres oblongs , arrondis ensemble au sommet, un peu plus larges que le prothorax dans leur plus grande largeur, celle-ci vers le premier tiers de la lon- gueur à partir de la base, environ une fois et deux tiers aussi longs que larges ensemble, très finement et éparsement pointillés ; sur chacun, une strie suturale ponctuée, bien marquée au sommet, effacée à la base, une strie discoidale ponctuée un peu avant l'épaule, effacée au sommet et un rudiment de strie oblique partant en dehors de la base de la strie discoïdale ; épaules arrondies, denticulées au sommet de la partie arrondie; marges latérales pliées. Tête du mâle très élargie; antennes plus allongées que celles de la femelle. Nilgiri Hills. Collection H. E. Andrewes et A. Grouvelle, Laemophioeus indicus, n. Sp. — Oblongus, sat latus, depres- sissünus, nitidus, glaber; capite, prothorace antennisque rufo-testu- ceis; elytris pedibusque testaceis. Antennae elongatissimae, haud clavu- iae. Caput transversum, depressum, tenuiter alutaceum, antice sinuatuin, utrinque ante bases mandibularum excisum, haud dense punctulatum ; stria frontali impressa, interantennali nulla. Prothorax transversus, basin versus angustatus, utrinque unistriatus, sat parce punctulatus ; angulis anticis acutis, sat productis: basi utrinque ad extremitates sinuata; angulis posticis subacutis. Scutellum transversum. Elytra ovata, ad apicem separatim rotundata, ad humeros subdentata; sin- gulo elytro quinquestriato; stria humerali magis impressa; lateribus plicatis. — Long. : 2,5 mill. Aun. Soc. ent. Fr., LXXvII [1908]. 0 466 A. GROUVELLE. (152) Oblong, assez large, très déprimé, subconcave sur le prothorax et les élytres, brillant, glabre; antennes, tête et prothorax roux testacé, élytres et pattes testacés. Antennes atteignant la longueur du corps, non terminées en massue; 2° et3° articles subégaux. Tête environ deux fois aussi longue que large, très finement alutacée, éparsement ponc- tuée; bord antérieur sinué, échancré à la base de chaque mandibule strie frontale marquée, strie interantennaire nulle; yeux saillants, non contigus au prothorax ; labre grand. Prothorax, en avant, de la largeur de la tête au niveau des yeux, rétréci à la base, environ une fois et demie plus large en avant que long, éparsement ponctué, longitudina- lement strié de chaque côté, strie accompagnée d’une fossette dans le milieu, au côté externe; angles antérieurs aigus, assez saillants, posté- rieurs presque droits, non émoussés ; base sinuée de chaque côté vers les extrémités. Écusson transversal. Élytres un peu plus larges à la base que le prothorax, ovales, environ une fois et demie aussi longs que larges dans leur plus grande largeur, arrondis séparément au sommet, chacun avec cinq stries sur le disque; strie humérale mieux marquée; bords latéraux pliés. Nilgiri Hills : Oucthterlony Valley, alt. 3.500 p., sur un Ficus mort. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. Cette espèce est très voisine du L. orientalis Grouv. Elle s’en dis- tingue par l'absence de strie interantennaire, par sa forme plus courte et par la sculpture plus marquée de ses élytres. Laemophloeus proximus, n. Sp. — Elongatus, parallelus, depressus, nitidus, glaber, rufo-testaceus, plus minusve leviter infusca- tus ; elytris pallido-testaceis. Antennae elongatae; articulis 2 et 3 sub- aequalibus, apud marem haud clavatis, apud feminam subclavatis. Caput subtransversum, antice sinuatum, parce punctulatum ; stria interanten- nali arcuata, leviter impressa ; labro sat magno. Prothorax subquadra- tus, basin versus subangustatus, utrinque in longitudinem unistriatus, parcissime punctulatus ; angulis anticis acutis, subproductis, posticis 0b- tusis, haud hebetatis ; basi utrinque ad extremitates sinuata. Scutellum subtrianguiare, laeve. Elytra ovata, ad apicem subtruncata, ultimum segmentum abdominis haud obtegentia; in singulo elytro stria suturali ümpressa et quinque lineis punctulatis ; lateribus plicatis, — Long. : L5 mill. Ovale, très allongé, déprimé, brillant, glabre; antennes, tête et pro- thorax roux testacé, parfois un peu rembruni, élytres d’un testacé pâle, suture, extrême bord latéral et pattes plus rougeätres. Antennes (153 Coléoptères de la région indienne. 467 allongées, atteignant chez le mâle presque la longueur du corps, sans massue, plus courtes et légèrement en massue chez la femelle, 2 et 3° articles subégaux. Tête triangulaire, environ une fois et demie plus large que longue, sinuée au bord antérieur, éparsement pointillée ; strie interantennaire arquée, légèrement marquée ; labre grand. Prothorax un peu plus large que la tête, légèrement rétréci à la base, un peu moins long que large, longitudinalement strié de chaque côté, très éparsement pointillé; angles antérieurs aigus, un peu saillants, posté- rieurs obtus, non émoussés; base subtronquée au milieu, sinuée de chaque côté vers les extrémités. Écusson subtriangulaire, environ deux fois plus large à la base que long, lisse. Élytres ovales, subtronqués au sommet, un peu plus larges à la base que le prothorax, environ deux fois et un quart aussi longs que larges ensemble, laissant en partie à découvert le dernier segment de l'abdomen, pliés sur les côtés ; sur chacun, une strie suturale bien marquée et cinq lignes pointillées. Sumatra : Palembang. Collection A. Grouvelle; Nilgiri Hills. Col- lection H. E. Andrewes, Espèce voisine du ZL. ronsobrinus Grouv., de Sumatra , Laemophloeus Belli, D. Sp. —- Ælongatus, parallelus, subde- pressus, subnitidus, glaber, rufo-piceus. Antennae submoniliformes : articulis laxatis, subelongatis, 2 et 3 aequalibus: clava incrassata. Caput sat dense punctulatum, antice leviter depressum, postice con- vexiusculum ; margine antico vir emarginato: fronte in longitudinem breviter striolata; oculis marginem anticum prothoracis haud attin- gentibus ; labro magno. Prothorax transversus, basin versus angustatus, sat dense punctatus, utrinque unistriatus ; margine antico leviter ar- cuato; lateribus rotundatis, basin versus sinuatis ; basi recta, utrinque ad oculos posticos emarginata; angulis anticis fere rectis, posticis obtusis, haud hebetatis. Scutellum transversum. Elytra parallela, ad apicem conjunclim rotundata; singulo elylro in disco quinquestriato, ad latus carinato-plicato; striis 1-2 et 3-4 approximatis. — Long, 2,9 mill. Allongé, parallèle, presque déprimé, peu brillant, glabre, roux légè- rement foncé. Antennes dépassant légèrement la base du prothorax; articles 2 et 3 un peu allongés, subégaux, 4 à 8 subégaux, à peine plus longs que larges: massue peu accentuée, articles Tâches, un peu allongés, subégaux. Tête sensiblement aussi longue que large, cou- verte d'une ponctuation strioleuse, assez légère et serrée; bord anté- rieur faiblement sinué; front déprimé en avant, légèrement convexe à 2 és 468 A. GROUVELLE. (154) en arrière, courtement striolé, relevé vers les bases des antennes: yeux distincts du bord antérieur du prothorax ; labre environ deux fois plus large que long. Prothorax rétréei à la base, environ une fois et un quart aussi large en avant que long, densément ponctué, simple- ment strié de chaque côté: bord antérieur faiblement: arqué; côtés arrondis, redressés vers les angles postérieurs ; base droite, échancrée vers les extrémités; angles antérieurs légèrement obtus, postérieurs obtus, non émoussés. Écusson transversal, Élytres environ deux fois et un tiers aussi longs que larges ensemble, arrondis ensemble au sommet, pliés-carénés sur les côtés; chacun avec cinq stries discoi- dales finement ponctuées, rapprochées deux à deux; intervalles à peine visiblement pointillés, très finement chagrinés; intervalles des stries rapprochées faiblement relevés vers le sommet. Niülgiri Hills : Hulikab, alt. 6.000 p., sous les écorces. Collection H. E. Andrewes. Laemophloeus picipennis, 0. Sp. — Elongatus, subparal- lelus, subdepressus, nitidulus, pube brevi ac grisea vestitus, rufo-pi- ceus; elytris ‘obscurioribus. Antennae moniliformes : 2 articulo quam tertio majore. Caput convexum, dense fortiterque punctalum, antice truncatum, inter antennarum bases angulatim et in fronte in longitu- dinem striatum : labro parvo. Prothoraæ subquadratus, utrinque uni- striatus, dense punctatus : angulis anticis subrotundatis, posticis obtu- sis. Scutellum transversum. Elytra ad apicem conjunctim rotundata ; singulo elytro quinque punctato-striato; striis 1, 3, 5 magis impressis ; intervallis striarum unilineato-punctatis : lateribus plicatis. — Long. : 2 mill. Allongé, subparallèle, un peu convexe, brillant, couvert d’une pu- bescence grise, courte et peu dense, roux de poix foncé, rembruni sur les élytres. Antennes moniliformes, assez épaisses; 3° article plus court que le 2; articles de la massue subtransversaux, le 3° subglo- buleux. Tête triangulaire, sensiblement aussi longue que large, tronquée en avant, couverte d’une ponctuation dense et forte; strie interantennaire anguleuse, séparant le front relativement convexe d’une partie antérieure subdéprimée; strie frontale bien marquée; labre petit. Prothorax à peine plus long que large, très faiblement rétréci à la base, longitudinalement strié de chaque côté, densément ponctué; angles antérieurs subarrondis, postérieurs obtus ; base légè- gèrement relevée devant l’écusson. Écusson transversal, subpenta- gonal. Élytres en ovale très allongé, environ deux fois et demie aussi longs que larges ensemble, arrondis ensemble au sommet, repliés sur (155) Coleoptères de la région indienne. 469 les côtés; chacun marqué entre l'épaule et la suture de cinq stries alternativement plus fortes et plus faibles; intervalles des stries fine- ment pointillés. € Nilgiri Hills : Ouchterlony. Valley, all. 3.500 p., sous les écorces des arbres morts. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. Voisin, comme aspect général, du L. tenebrosus Grouv. (1899, Ann. Soc. ent Fr: p178). Laemophloeus ditomoides, n. Sp. — ÆElongatus, modice conveæus, nitidus, glaber, rufo-testaceus ; elytris pedibusque testaceis. Antennae moniliformes; clava triarticulata, articulis 2 et 3 subaequa- libus. Caput haud transversum, ante antennarum bases productum, antice profunde emarginatum, parce tenuiterque punctulatum; fronte modice convexæa; basibus antennarum ab oculis sat remotis ; oculis pro- minulis, marginem anticum prothoracis haud attingentibus. Prothorar basin versus angustatus, tam elongatus quam antice latus, utrinque unistriatus; disco subdense punctato; lateribus bisinuatis; angulis anticis obtusis, posticis acutis, subprominulis. Scutlellum transversum, subtriangulare. Elytra prothorace paulo latiora, ovata, magis duplo longiora quam simul latiora, apice subarcuatim truncata; angulis externis extus productis; disco tristriato: marginibus externis stria- rum ad apicem leviter elevatis. Antennae maris longiores; caput la- tius; anguli apicales externi elytrorum magis producti. — Long. : 2,8 mill. Allongé, modérément convexe, brillant, glabre, roux testacé; ély- tres et pattes testacés. Antennes moniliformes, allongées, terminées par trois articles plus épais, plus longs que larges: 2° et 3° articles subégaux. Tête environ aussi longue que large au niveau des yeux, saillante en avant des antennes, profondément échancrée au bord an- térieur, assez convexe, très éparsement et très finement pointillée, relevée de chaque côté à la naissance de l’antenne; yeux saillants, assez distants de la base des antennes, non contigus au bord anté- rieur du prothorax; labre petit, tronqué. Prothorax un peu moins large que la tête au niveau des yeux, rétréci à la base, environ aussi long que large en avant, strié de chaque côté, assez densément ponc- tué; bord antérieur faiblement arqué; côtés bien sinués; base sub- tronquée dans le milieu, un peu obliquement coupée aux extrémités ; angles antérieurs obtus, postérieurs aigus, un peu saillants. Écusson transversal, subtriangulaire. Élytres un peu plus larges à la base que le prothorax en avant, ovales, environ deux fois et demie aussi longs 470 A. GROUVELLE. (156) que larges ensemble à la base, tronqués, subarrondis ensemble au sommet, réfléchis latéralement aux angles postérieurs; pli latéral faiblement marqué; sur chacun, trois stries discoidales, légèrement relevées au bord externe, à l'extrémité. Cette description est faite sur un exemplaire mâle bien developpé. Chez la femelle les antennes sont plus courtes, la tête est moins large et la saillie des angles apicaux externes des él\tres est moins prononcée. Nilgiri Hills : Ouchterlony Valley, Barwood, alt. 4.500 p., sous les écorces. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. Laemophloeus falcidens, n. Sp. — PI 9, fig. 8. — Elongu- lus, antice quam postice sublatior, modice convexrus, nitidus, glaber, rufo-castaneus : elytris pedibusque dilutioribus. Antennae moniliformes, sat incrassatae ; articulis 2 et 3 aequalibus, tribus ultimis incrassatis. Caput longius quam latius,antice truncatum, parce punctulatum, inter antennarum bases subconcavum ; fronte convexiuscula; oculis marginem anticum prothoracis haud attingentibus. Prothorax basin versus angus- tatus, tam elongatus quam antice latus, utrinque bistriatus ; lateribus vix rotundatis ; basi recta, ad extremitates breviter profundeque emar- ginata ; angulis anticis subrotundatis, posticis acutis : disco parce punc- tulato et utrinque in longitudinem subimpresso et fortius punctato. Scu- tellum transversissimum. Elytra elongato-subovata, ad apicem separatim late subrotundata et stricte explanata; angulis posticis obtusis, indi- calis ; singulo elytro ad latus carinato, in disco tenuiter tri-striato: intervallis striarum tenuiter unilinealo-punctulatis, ad apicem sub- striatis. — Long. 2,75 mill. Allongé, légèrement atténué d'avant en arrière, médiccrement con- vexe, brillant, glabre, roux marron moyennement foncé, élytres et pattes plus clairs. Antennes moniliformes, un peu épaisses: 2° et 3e articles égaux ; massue de trois articles. Tête plus longue que large, tronquée en avant, éparsement pointillée ; front faiblement convexe; devant de la tête très légèrement concave, relevé de chaque côté contre les bases des antennes, présentant une faible trace de sillon interantennaire; labre bien visible, environ deux fois plus large que long; mandibules assez saillantes; yeux non contigus au bord anté- rieur du prothorax. Prothorax rétréci à la base, à peu près aussi long que large en avant, éparsement pointillé, longitudinalement bistrié de chaque côté; bord antérieur droit; côtés presque droits, à peine bisinués; base tronquée, brièvement et assez fortement échancrée aux extrémités; angles antérieurs presque arrondis, postérieurs aigus ; sur le disque, deux impressions longitudinales très superficielles, plus °c (157) Coléoptères de la région indienne. K7A fortement ponctuées. Écusson très transversal. Élytres allongés, sub- ovales, rétrécis vers l’extrémité, très largement arrondis, carénés latéralement, subtronqués au sommet, présentant chacun un angle apical, externe, bien marqué, subsaillant; chacun avec trois fines stries ; intervalles avec une ligne de petits points formant presqué strie vers l’extrémité et déterminant ainsi des intervalles alternés subéle- vés; marge apicale étroitement explanée.. Ile Nias (J. W. Thomas). Collection A, Grouvelle; Nilgiri Hills Ouchterlony Valley, Glenvans, alt. 4.500 p., sous des écorces. Collec tion H. E. Andrewes. TABLEAU DES Laemophloeus DE L'INDE. = . Une, carène longitudinale bien marquée de chaque côté du prothorax ;. élytres avec des carènes longitudinales. à ES LINE S'ARNES DUNE EL Nee SU ES VE ... Raffrayi Grouv. — Pas de carène longitudinale bien marquée de chaque côté due prothorax-télyires anus :siriés 4. 2.42) 2 DÉPRIME A MATOS SMS AE. Lund dus cut D. SOIR LIRQUES APR M ul Lau 14 3. LéteISansiSIlon inter an tennaire ME 10 Ln se sure LR — Tête ayec.un sillon interantennaire.......,.,.,..,. EAN k. Élytres dépourvus de la majeure partie des stries discoi- AREAS PA SET A NS RENE M LR. ET à. — Elytres régulièrement striés.......:....... Re MORT 7 >. Stries latérales du prothorax sans impression bien mar- quée au bord interne, près du milieu...... indicus, n. sp. — Stries latérales du prothorax avec une impression bien marquée au bord interne, près du milieu............ 6. 6. Yeux éloignés de la strie transversale de la base de la tête d’une distance équivalente au diamètre longitudinal der l'OS SET PRÉPARER STE . calognathus, n. Sp. — Yeux rapprochés de la strie transversale de la base de la CET ASP 1 ARR A PATENT ea ETATS dorcoides Reitt. var. 1-"Bordantérieuridedahiétentrisimue: euro dt 8. — Bord antérieur de la tête assez saillant, sinué. ,..... nr 7. 8. Marge basilaire du prothorax élevée dans le milieu; élytres testacés, très légèrement enfumés, deux fois aussi longs que larges ensemble; taille : 4,5 mill.., coloratus Grouv. — Marge basilaire du prothorax simple; élytres bruns, moins © 10. 11; 16. 17: A. GROUVELLE. (158) de deux fois aussi longs que larges ensemble: taille : 2 HULL: 4h: CRM ERERPRRRUNt DE AR neglectus Groux. Angles postérieurs externes des élytres réfléchis en de- hors ; 2° article des antennes plus court que le 3°; in- secte testacé..... OEM RE URIE LE ditomoides, n. sp. Angles postérieurs externes des élytres non réfléchis; 2° article des antennes plus long que le 3°.........., 40. Antennes moniliformes; un peu convexe ; élyires environ trois fois aussi longs que larges ensemble; brun ferru- DATE 2 RER REUTERS + Belin" SD. Antennes à articles allongés: déprimé: élytres un peu plus de deux fois aussi longs que larges ensemble: tes- tacé, tête et prothorax roux testacé..... insinuans Grouv. Prothorax transversal; élytres environ deux fois aussi longs que larges ensemble: très déprimé; élytres à peine visiblement striés ; testacé.......... .. orientalis Grouv. Prothorax aussi long ou presque aussi long que large; strie suturale en partie bien marquée; élytres environ deux fois et demie aussi longs que larges ensemble... 42. Angles antérieurs du prothorax aigus, saillants: insecte, LRGTACESR C4 12 ASE LI CHARPENTE Ne ouÉ testaceus Fabr. Angles antérieurs du prothorax non saillants ou peu sail- lants;s;4 res 1 ÉTECRE METRE MEL AR le Prothorax lisse, stries latérales fortes, accompagnées en dedans, vers le milieu, d’une assez forte impression: testacé ; tête et prothorax roux testacé; taille : 2,5 mill. AUS LES EURE Es SELS : ........ Subtestaceus Grouv. Prothorax pointillé, siriés latérales sans impression ; tes- tacé un peu verdâtre, tête et prothorax roux testacé; taille 5238 le RIRE PACE CRIE Eee proximus, N. Sp. Des impressions sur le prothorax, deux contre les stries latérales et deux devant la base......... foveolatus Reitt. Pas d’impressions sur le prothorax.......... EL AE 15. Angles apicaux externes des élytres saillants sur le côté; testacé: tête et prothorax roux testacé. :divaricatus Grouy. Angles apicaux internes des élytresnonsaillants ou à peine Sants... US CRRMPr SERTE. ALES AO TER 16. Tête plus longue que large; strie interantennaire à peine MATQUER LEE à 42,1. 200 RON RACE ANS falcidens, n. sp. Tête transversale, . . ...... SR L RAI EREERERE Pere AT. Sineznterantennaire ‘bien marquée MMA CARERREE 2" 18. (159) Coléoptères de lu région indienne. 473 =" Siriemierantennare/nulle..-:.."*. 14 Rte 19. 18. Strie longitudinale du front nulle; insecte ferrugineux.. OMS: re 0 VID OCRITA GT OUN: —— Strie longitudinale du front très marquée; coloration fon- cée NS Dhs à DO cytue HOICIC CRC PORC RIRE EL picipennis, n. Sp. 19. Élytres moins de deux fois aussi longs que larges ensem- MS rédonee c'o pt e'T PEEREEEEES PRA PL | 20. — Élytres plus de deux fois aussi longs que larges ensem- NEC GS QS Le tÉ PE RE LCR NT ERP ER ER RP 24° 20. Insecte testacé; prothorax relevé au milieu de la base... de OP 25 DL: LA dec DE RENE nn Oliv. — Insecte brun; prothorax non relevé au milieu de la base. TE DE Le eco dc due atratulus Grouv. A Eubescents élmirest déprunes #22. :4.104 Li. 22 Glabre; élytres pour le moins un peu convexes....,.... 23. 22. Élytres environ deux fois et demie aussi longs que larges : prothorax nettement transversal, finement ponctué... DAME ASS cree PR C0... auTerrugineus( SIEphe — Élytres environ trois fois aussi longs que larges; prothorax aussi long que large, densément et assez fortement ponc- TERRE RU MMM ND ER TN Harmandi Grouv. 23. Élytres arrondis ensemble au sommet; une seule strie longi- tudinale de chaque côté du prothorax, marge externe de cette strie impressionnée...... USE interceptus Grouv. — Élytres subtronqués au sommet; angle apical externe HUE er NRC 24. 24. Une strie longitudinale de chaque côté du prothorax.... El D dat da à incertus Grouv. — Deux stries longitudinales de chaque côté du prothorax.. a UN En ne: ele à Janeti Grouv. SILVANINAE TABLEAU DES TRIBUS. 1. Premier article des antennes allongé; 3° article des tarses DUO CRE PR uen Psammoecini. — Premier article des antennes court; 3° article des tarses COHDLA DO DIODES PAU CAR AE URI Silvanini. Pr 74 A. GROUVELLE. (460) PSAMMOECINI. TABLEAU DES GENRES. 1. Dernier article des palpes maxillaires dilaté; sillons longi- tudinaux de la base des antennes courts. Psammoecus Latr. — Dernier article des palpes maxillaires allongé: sillons lon- gitudinaux de la base des antennes allongés........... . HAMSTER E PEN NI. TN Cryptamorphdg VWoIL: Cryptamorpha Woll., 1854, Ins. Mader., 156. Syn. Pseudophanus Lec., 1859, Proc. Ac. Phil., p. 84. — Parabrontes Redt., 4867, Reiïs., Novar. IL, p. 40. C. Desjardinsi Guér. (Psamimoecus), Icon. Reg. Anim., Ins., p. 196. — C. 0. Waterh., 1876, Ent. Month, Mag. XIII, p. 122. — Casey, 1884, Trans. Am. Ent. Soc. XI, p. 104, pl. 8, f.8. suturalis White (Dendrophagus), 1846, Voy. Ereb. Terr., Ent., p. 18. — Fairm. 1850, Rev. Zool., p. 57. — Brown, 1880, Manual N. Zeal. Col., p. 222. musae Woll., 1854, Ins. Mader.. p. 157, pl. 4, [. 4. signatus Lec. (Pseudophanus), 1859, Proc. Acad. Philad., p. 85. fasciatus Redt. (Telephanus), 1867, Reis. Novar. IT, p. #4. Cosmopolite, toutes les régions tropicales et subtropicales. C. sculptifrons Reitt., 1889, Wien. ent, Zeit., p. 320. Les insectes rapportés comme variété (var. punctifrons) à cette es- pèce, proviennent de Dardjiling. L'examen d’une série plus nombreuse d'exemplaires conduira peut-être à les séparer spécifiquement de la forme japonaise. Pour le moment, il faut signaler que les exemplaires de Dardijiling sont plus étroits que ceux du Japon et qu'ils ont les ar- ticles 2 et 3 des antennes subégaux, alors que chez le C. sculptifrons Reitt. le 2 article est très nettement plus court que le 3°. Une autre forme, du Sikkim et du Yunnan, €. opacifrons, a le pro- thorax presque parallèle et le front subopaque, éparsement ponctué: chez celle-ci les articles 2 et 3 des antennes sont subégaux. Cryptamorpha infans, n. Sp. — PI. 8, fig. 2. — Ælongata, subparallela, convexa. Antennae elongatae, testaceae: articulis 9 et 10 nigris, 11 subinfuscato. Caput prothoraæque densissime punctata, sub- opaca, nigricantia. Caput subtriangulare, utrinque in longitudinem striatum ; fronte converiuscula ; oculis prominulis. Prothorax ad basin (161) Coléoptères de la région indienne. 475 modice angustus, tam latus quam caput; margine antico subarcuato, stricte testaceo-marginato; lateribus basique modice arcuatis; anqulis omnibus obtusis. Scutellum testaceum. Elytra ad basin prothorace duplo latiora, subparella, ad apicem conjunctim rotundata, 2 et 1/2 lon- giora quam simul latiora, nitidula, flavo-pubescentia, sordido-testacea, vage fusco-variegata, dense valdeque striato-punctata; punctis ad api- cem minoribus ; intervallis striarum punctis angustioribus. Prosternum, mesosternum metasternumque densissime punctata, infuscata. Seg- menta abdominis dilutiora et minus dense punctata. Pedes testacei. — Long. : 2-2,5 mill. Allongé, convexe. Antennes s’épaississant légèrement vers l’extré- mité, dépassant la moitié de la longueur du corps, testacées; 9 et 10° articles noirs, 11° rembruni; pubescence formée principalement de longs poils dressés. Tête et prothorax noiràätres, très densément ponctués, couverts d’une pubescence foncée, se détachant peu sur le tégument, entremêlée de quelques longs poils dressés. Tête subtrian- gulaire, environ deux fois plus large au niveau des yeux que longue, longitudinalement striée de chaque côté en dedans de la base des an- tennes; front un peu convexe; marges latérales relevées au pied des antennes; stries latérales mieux marquées en avant: strie interanten- naire arquée, bien indiquée; yeux saillants. Prothorax de la lar- geur de la tête, à peine rétréci en avant, un peu plus fortement à la base, légèrement arrondi sur les côtés, environ aussi long que large dans sa plus grande largeur; sommet et base faiblement arron- dis, étroitement bordés de testacé: tous les angles obtus. Écusson trans- versal. Élytres deux fois plus larges à la base que le prothorax, ar- rondis aux épaules, subparallèles, arrondis ensemble au sommet, environ deux fois et demie aussi longs que larges ensemble, couverts d’une pubescence flave assez dense et modérément longue, brillants avecun trèsléger reflet métallique ; d’un testacé subenfumé, varié de ta- ches légèrementsombres, mal définies ; densémentet fortement ponetués- striés, points moins forts vers le sommet; intervalles des stries des élytres plus étroits que les points. Sternum rembruni, très densément ponctué; segments abdominaux moins foncés et moins densément ponctués. Pattes d’un testacé un peu teinté de couleur de poix. Distr. Madura : Shembaganur (Dubreuil). Collection A. Grouvelle. TABLEAU DES Cryptamorpha DE L'INDE. 1. Sillons latéraux de la tête réunis sur le front par un sillon MADSVeLSale Se PORERERRPMUNT. e L. sculptifrons Reitt 476 A. GROUVELLE. (162) — Sillons latéraux de la tête indépendants... .... ÉT SR TO CRE à: 2. Taille plus petite : 2,9 mill.; coloration un peu assombrie ; sternum très densément ponetué............ infans, n. Sp. — Taille plus grande : 3,5- 4 mill.; coloration d’un testacé un peu fauve; sternum en partie lisse..... Desjardinsi Guér. Psammoecus Latr., 1829, Règne Anim. 2° éd. V, p. 135. P. felix C. Waterh. (Telephanus), 1876, Ent. Month. Mag., p. 124. Ceylan. P. incommodus Walk. (?Cucujus), 1859, Ann. Mag. Nat. Hist. IN, p. 53. — C. O. Waterh., 1876, Ent. Month. Mag. XIII, p. 124. — OIfT., 1885, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales X, p. 71. trimaculatus Motsch., 1855, Étud. ent. VII, p. 45. cruciger C. Waterh. (Telephanus), 1876, Ent. Month. Mag., p. 124. Ceylan; Inde; Birmanie; Japon ; Archipel malais. Je n'ai pas pu examiner un seul P. trimaculatus Motsch. authenti- que. La forme que je rapporte à cette espèce répond bien à la description de l’auteur, mais étant donné le grand nombre des espèces de Psam- moecus, il est impossible de répondre d’une manière absolue de ma détermination. Le P. trimaculatus Reiïtt., du Japon, est voisin du P. trimaculatus (sens. A. Greuv.) de l'Inde; mais il en diffère par les yeux à plus grosses facettes, par la tête plus étroite et par l’écusson plus grand. Les débris du type du P. incommodus Walk. se prêtent peu à une identification de cette espèce avec celles décrites depuis. P. Simoni Grouv., 1892, Ann. Soc. ent. Fr. LXI, p. 287. Ceyian; Malacca; Sumatra; Iles Philippines : Luçon. Les exemplaires de Ceylan différent légèrement du type des Philip- pines, mais d’une manière insuffisante pour justifier un nom spécifique nouveau; chez ce dernier les élytres sont plus acuminés au sommet et la ponctuation de la tête et du prothorax est moins serrée. Psammoecus Andrewesi, n. Sp. — PI. 9, fig. 12. — Ovatus, convezus, nitidulus, pilis flavis plus minusve erectis sat dense vestilus, rufo-testaceus; elytris testaceis, nigro-variegatis. Antennae sat elon- gatae, concolores. Caput transversum, dense punctatum, subopacum, inter antennarum bases transversim fortiler striatum, antice sublaeve : fronte utrinque in longitudinem fortiter striata. Prothorax transver- sus, basin versus angustatus, densissime punctatus, subopacus; mar- gine antico arcualo; lateribus modice rotundatis, sat longe spinosis : (163) Coleoptères de la région indienne. 477 basi arcuata. Scutellum transversum, Subpentagonale. Elytra protho- race valde latiora, ovata, ad humeros late rotundata et ad apicem acu- minata, dense punctato-substriata ; marginibus lateralibus sat late con- cavo-exæplanatis, foveolatis: lateribus praecipue ad basin denticulatis : in singulo elytro, ad secundam tertian partem longitudinis, macula nigricante suturali, ad apicem acuminata, extus dilatata, per longitu- dinales lineas cum macula (ad primam tertiam partem longitudinis po- sita) juncta. — Long. : 3 mill. Ovale, convexe, opaque sur la tête et le prothorax, un peu brillant sur les élytres, couvert d’une pubescence flave, formée de poils longs. plus ou moins dressés, non couchés; roux testacé sur la tête et le prothorax, testacé varié de noir sur les élytres. Antennes assez longues, concolores. Tête transversale, densément et fortement ponctuée sur le front, lisse en avant: partie lisse plus déprimée que le front, séparée de lui par une strie arquée en avant; tempes nulles; stries longitudi- nales du front bien marquées. Prothorax rétréci à la base, environ une lois et deux tiers aussi large au sommet que long, plus densément mais moins fortement ponctué que la tête; bord antérieur arrondi; bords latéraux arrondis, garnis d’épines étroites, assez allongées. Écusson transversal, subpentagonal. Élytres beaucoup plus larges à la base que le prothorax, ovales, largement arrondis aux épaules, acu- minés au sommet, environ une fois et demie plus longs que larges dans leur plus grande largeur, densément ponetués-substriés:; inter- valles des lignes de points beaucoup plus étroits que les points: marges latérales assez déclives, largement explanées, subçoneaves, présentant contre le bord externe uneligne de grosses fovéoles; celui-ci denticulé, surtout à la base; sur chaque élytre, deux taches foncées réunies par un ou deux traits longitudinaux noirs : 1° tache vers le 4e tiers de la longueur, subcarrée, entre les 3° et 8° stries:; 2° vers le 2e tiers de la longueur, transversale, contre la suture, acuminée vers le sommet, ondulée, s'étendant jusqu’à la 8e ligne de points; lignes noires réunissant les taches prolongées au delà de la 2°. Nilgiri Hills. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. Psammoecus delicatus, n. Sp. — Ovatus, modice conterus, nitidulus, pilis flavis, elongatis, plus minusve erectis vestitus, fulro- testaceus ; articulis 6-9 antennarum et in singulo elytro duabus macu- lis juxta suturam conjunctis, infuscatis. Antennae elongatae ; articulo 2 subelongato, 3-6 subaequalibus, circiter duplo longioribus quam latio- ribus, 7-9 subaequalibus, minus elongatis, 10 subquadrato, 11 subelon- gato. Caput transversum, parce punctatum, utrinque ad antennarum 478 A. GROUVELLE. (164) basin in longitudinem striolatum, inter bases antennarum striatum ; epistomo inflexo ; oculis subprominulis, granis magnis. Prothorax trans- versus, antice vix, postice valde angustus, subdense profundeque punc- tatus, ante basin transtersim mpressus ; lateribus arcuatis, longe spi- nosis; Spina ante basin magis ter longiore quam latiore; marginibus sublate explanatis, apice basique subtruncatis ; angulis anticis obtusis, subdentatis, posticis obtusis. Scutellum transversum, subtriangulare et sublaere. Elytra ad basin prothorace duplo latiora, ovata, ad apicem acuminata et conjunctim rotundata, punctato-striata ; intervallis striu- rum punclis vix latioribus; lateribus subexæplanatis, ad basin denticu- latis ; 1* mnacula ante medium, transversa, 2 ante apicem, longiore, transversa, latus et suturam attingente. Long. : 2 mill. Ovale, environ deux fois et demie aussi long que large dans sa plus grande largeur, convexe, un peu brillant, garni d’une pubescence flave plus ou moins dressée, entremêlée de longs poils dressés, fauve testacé, avec les articles 6 à 9 des antennes et deux taches transver- sales sur chaque élytre noirâtres. Antennes allongées ; 1% article trois fois aussi long que large, 2% suballongé, 3° à 6° subégaux, environ deux fois plus longs que larges, 7° à 9° subégaux, moins allongés, 10° subcarré, 11° un peu allongé, acuminé à l'extrémité. Tête sub- triangulaire, environ une fois et demie aussi large que longue, épar- sement ponctuée, longitudinalement striolée de chaque côté vers les bases des antennes, striée entre celles-ci; épistome infléchi, assez sail- lant; veux assez saillants, à grosse granulation entaillant les marges latérales de la tête, Prothorax à peu près de la largeur de la tête en avant, fortement rétréci à la base, arrondi sur les côtés, environ deux lois plus large dans sa plus grande largeur que long, subdensément et profondément ponctué, transversalement impressionné devant la base; côtés armés de dents allongées, croissant de longueur à partir de l'angle antérieur pour devenir à l’avant-dernière plus de trois fois plus longues que larges ; marges latérales assez largement explanées : sommet et base subtronqués; angles antérieurs obtus, dentés, posté- rieurs simplement obtus. Écusson transversal, subtriangulaire, presque lisse, environ trois fois moins large que la base du prothorax. Élytres deux fois plus larges à la base que la base du prothorax, ovales, un peu élargis au delà du milieu, subacuminés ensuite et arrondis ensem- ble au sommet, assez fortement striés-ponctués ; intervalles des stries à peine plus larges que les points des stries, subcrénelés; épaules arrondies ; bords latéraux subexplanés dans le milieu, légèrement cré- nelés à la base; 1" tache des élytres avant le milieu, transversale, n’atteignant ni le bord latéral ni la suture, assez longue, 2° avant le (165) Coléoptères de lu région indienne. 179 sommet, plus longue, atteignant le bord latéral et la suture, réunie à l’angle apical interne de la 1" par une étroite bande suturale. Ceylan (D° Horn). Collections Horn et A, Grouvelle. Psammoecus nitidus, N, Sp. — Ovatus, converus, in disco elytrorum subdepressus, nilidus, pilis flavis dense vestitus, rufo-testa- ceus ; elytris testaceis, nigro-maculatis ; articulis 6-10 antennarum in- fuscatis. Antennae subelongatae; articulis 2-6 sesquilongioribus quam latioribus, 7 et 8 subquadratis, 9 et 10 subtransversis, ultimo subelon- gato. Caput transversum, dense punctatum, utrinque ad basin anten- narum breviter et oblique striatum ; oculis prominulis. Prothorax trans- versus, poslice quam antice angustior, dense punctatus;: lateribus rotundatis, Spinosis ; spinis sat latis, haud elongutis; marginibus sub- late explanatis; apice arcuato; basi subtruncata; angulis anticis ra- tundatis, posticis obtusis. Scutellum triangulare, sublaeve, minimum. Elytra ad basin prothorace multo latiora, ovata, basi truncata, hume- ris rotundata, ad latera sat dilatata et modice explanata, ad apicem conjunctim rotundata, punctato-striata; intervallis striarum angustio- ribus quam punctis; in singulo elytro duabus maculis nigris : 1* mi- nima, suborbiculari, in disci medio, 2* minima, suturali, ultra medium, apice acuminata. — Long. : 2,7 mill. Ovale, environ trois fois plus long que large dans sa plus grande largeur. Convexe, subdéprimé sur le disque des élytres, brillant, garni d’une pubescence flave (l’insecte examiné n’est pas absolument frais), roux testacé, avec les élytres tachés de noir et les articles 6 à 10 des antennes enfumés. Antennes presque allongées; 1° article environ deux fois aussi long que large, 2° à 6° une fois et demie aussi longs que larges, 7° à 8° subcarrés, 9° à 10° subtransversaux, 11° un peu allongé, acuminé à l'extrémité. Tête plus de deux fois aussi large que longue, légèrement atténuée vers l'avant, obliquement striolée de chaque côté vers la naissance de l’antenne, densément ponctuée ; épi- stome infléchi; strie interantennaire marquée; yeux saillants. Pro- thorax à peine plus large que la tête en avant, beaucoup plus à la base, arrondi sur les côtés, plus de deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long ; sommet arrondi; côtés armés d’épines larges, dont la longueur n’atteint pas le double de la largeur à la base; marges presque largement explanées; base subtronquée; angles antérieurs arrondis, postérieurs obtus. Écusson subtriangulaire, presque cinq fois moins large que la base du prothorax, presque lisse, Élytres du double plus larges à la base que la base du prothorax, ovales, un peu élargis et explanés sur les côtés, subarrondis ensemble au sommet, 480 A. GROUVELLE. (166) moins de deux fois aussi longs que larges ensemble, striés-ponctués ; intervalles des stries plus larges que les points des stries ; sur le milieu du disque de chaque élytre, une petite tache noire suborbiculaire et sur la suture, au delà du milieu, une petite tache commune acuminée. Kanara. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. Psammoecus impressicolilis, n. Sp. — PI. 9, fig. 10. — Ovatus, convexus, nilidus, flavo-pubescens, luteus; articulis 6-10 an- tennarum nigris ; in singulo elytro macula nigra, ultra medium et ad latus posita. Articuli 1-5 antennarum elongati. Caput transversum, dense fortiterque punctatum; angulis posticis nullis. Prothorax trans- versus, antice vix, postice valde angustatus, dense punclatus, ante basin transversim fortiterque impressus: lateribus rotundatis, sex-spi- nosis, Spinis 3-5 longioribus, prominentissimis. Elytra prothorace la- liora, sesquielongata quam simul lata, sat fortiter striato-punctata; intervallis striarum in disco vix latioribus quam punctis. — Long. : 3 Mill. Ovale, convexe, brillant, couvert d’une pubescence flave, inclinée, assez dense, entremêlée sur les bords latéraux du prothorax et des élytres de longs poils dressés, testacé légèrement teinté de jaune un peu sombre; articles 6 à 10 des antennes noirs; sur chaque élytre, un peu au delà du milieu et vers le côté, une tache noirâtre ponctilorme. Antennes allongées: articles 1-5 notablement plus longs que larges, 6 et 7 suballongés 8-10 subcarrés. Tête transversale, densément et fortement ponctuée, arrondie aux angles postérieurs qui ne sont pas marqués; sillons interantennaires courts, peu marqués. Prothorax un peu rétréci en avant, fortement à la base, environ de moitié aussi long que large dans la plus grande largeur, densément et plus fortement ponctué que la tête; bords latéraux arrondis, armés de six dents épineu- ses, 3° à d° dents, en partant du sommet, très longues; devant la base, une impression transversale bien marquée. Élytres plus larges que le prothorax, environ une fois et demie plus longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, fortement ponctués-striés; intervalles des stries ponctuées à peine plus larges sur le disque que les points. Nilgiri Hills. Collection H. E. Andrewes. Espèce remarquable par la forte impression transversale de la base du prothorax. Psammoecus gentilis, n. Sp. — Ovalus, conveæus, in disco elytrorum subdepressus, nitidulus, pilis flavis, plus minusve erectis sat dense vestitus, fulvo-testaceus ; articulis 9 et 10 antennarum et in sin- (167) Coléoptères de la région indienne. 481 gulo elytro fascia obliqua nigris. Antennae modice elongatae; articuto 2 subquadrato, 3-6 subelongatis, 7-10 subquadratis, ultümo subelon- gato. Caput transversum, dense punctatum; oculis prominulis : stria interantennali manifesta. Prothorax transversus, antice posticeque subaequaliter angustus, densissime punctatus; lateribus arcuatis, spi- nosis ; Spinis modice elongatis, apice basique subtruncatis; angulis an- ticis rotundatis, posticis obtusis. Scutellum triangulare, sublaeve, mi- nümum. Elytra ad basin prothorace latiora, ovata, basi truncata, humeris rotundata, ad latera sat dilatata, ad apicem conjunctim rotun- data, subvalde punctato-striata; intervallis striarum punctis angustio- ribus; macula nigra, discoidali, in medio subquadrata, ad angulum posticum internum oblique usque Suturam prolata. — Long. : 2,2 mill. Ovale, environ deux fois et deux tiers aussi long que large dans sa plus grande largeur, convexe, subdéprimé sur le disque des élytres, un peu brillant, garni d’une pubescence flave, fine, assez longue, plus ou moins dressée, entremêlée de longs poils sur la tête, le prothorax et la région humérale des élytres ; fauve testacé, avec les articles 9 et 10 des antennes et une tache en forme de v sur les élytres noirs. Antennes modérément allongées; 1°" article plus de deux fois aussi long que large, 2° subearré, 3° un peu plus long que large, 4°-6° sub- allongés, 7°-10° subcarrés, 11° un peu allongé, acuminé à l’extrémité. Tête plus de deux fois plus large que longue, parallèle, subtronquée en avant, densément ponctuée; strie interantennaire marquée; épi- stome incliné en avant de cette strie; yeux saillants. Prothorax à peine plus large que la tête en avant; à peine plus étroit à la base qu’en avant, arrondi sur les côtés, un peu plus de deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long: sommet et base subtronqués; côtés armés d’épines n’atteignant jamais, comme longueur, le double de leur largeur; angles antérieurs arrondis, postérieurs obtus. Écusson sub- triangulaire, environ quatre fois moins large que la base du prothorax, presque lisse. Élytres une fois et demie plus larges à la base que la base du prothorax, ovales, arrondis ensemble au sommet, moins de deux fois aussi longs que larges ensemble, fortement striés-ponctués ; intervalles des stries un peu élevés, aussi larges que les points des stries ; sur le milieu du disque de chaque élytre, une tache noire, sub- quadrangulaire, prolongée à l’angle apical interne par une bande obli- que étroite qui s'étend jusqu’à la suture et s’épanouit un peu sur la suture, du côté de la base de l’élytre ; sommet des élytres concolore. Ceylan : Nawalapyta (E. Simon). Collection A. Grouvelle. Psammoecus elegans, 0. Sp. — Ooalus, convexus, in disco Ann. Soc. ent. Fr,, LXXVII [1908]. 31 4. + +! à n db : L CCE COTES .. as ACATATIONET + 499 A. GROUVELLE. (168) D Y elytrorum depressus, nitidulus, pilis flavis, plus minusve erectis, sat dense vestitus, nigro-piceus ; singulo elytro testaceo-bimaculato ; antennis, articulis 6-10 exceptis, pedibusque testaceis. Antennae modice elon- gatae; articulo 2 subelongato, 3 tam sesquielongato quam lato, 4, 5 et 6 paulo 3° longioribus, 7-10 quadratis, ultimo vix elongato: Caput trans- versum., haud dense nec fortiter punctatum, utrinque ad antennarum bases in longitudinem tenuiter striatum. Prothorax transversus, basin versus angustus, profunde et sat dense punctatus ; margine antico vix arcuato ; lateribus subarcuatis, sexies Spinosis, 3* spina elongata; basi recta. Scutellum suboblongum, laeve, dilutum. Elytra ad basin protho- race multo latiora, ovata, basi truncata, humeris haud late rotundata, ad apicem conjunctim rotundata, punctato-striata ; intervallis striarum punctis multo latioribus; in singulo elytro duabus maculis testaceis : 1® subbasilari, transversa, suluram attingente, 2° suboblonga, ante api- cem sita. — Long. : 2, 5 mill. Ovale, plus de trois fois aussi long que large dans sa plus grande largeur, convexe, déprimé sur le disque des élytres, un peu brillant, garni d’une pubescence flave, fine, assez longue, plus ou moins dressée, entremêlée sur la tête et le prothorax de poils plus longs, noir de poix, avec les antennes, sauf les articles 6 à 10, deux taches sur chaque élytre et les pattes testacées. Antennes modérément allongées; 1°" article plus de deux fois aussi long que large, 2° suballongé, 3° une fois et demie aussi long que large, 4°, 5° et 6° un peu plus longs que le 3°, 7e à 10° carrés, 11° à peine allongé, acuminé à l'extrémité. Tête triangulaire, environ deux fois plus large que longue, légèrement con- vexe, peu densément et peu fortement ponctuée, longitudinalement striée de chaque côté vers la base de l'antenne; yeux assez saillants ; tempes nulles. Prothorax à peine rétréci en avant, fortement à la base, dans sa plus grande largeur de la largeur de la tête, environ deux fois plus large que long, densément et fortement ponctué; côtés arrondis, surtout en avant, armés d’épines allongées, principalement dans la moi- tié basilaire, Écusson subtriangulaire, environ trois fois moins large que la base du prothorax, presque lisse. Élytres deux fois plus larges à la base que la base du prothorax, ovales, arrondis aux épaules, peu élargis sur les côtés, arrondis ensemble au sommet, environ deux fois plus longs que larges ensemble, ponctués-striés ; intervalles des stries aussi larges sur le disque que les points des stries ; tache testacée ba- silaire de chaque élytre large, mais n’atteignant ni la suture ni le bord latéral, tronquée obliquement à la base, formant en avant un angle à côté externe subtransversal et à côté externe peu incliné par rapport à la suture, tache externe subapicale, grande, suboblongue. L 2 (169) Coléoptères de la région indienne. 483 Ceylan ; Nawalapyta (E. Simon). Collection A. Grouvelle. Psammoecus lepidus, n. Sp. — Oblongo-elongalus, converus, subnitidus, in disco elytrorum subdepressus, pilis flavis, erectis, haud elongatis, subdense vestitus, rufo-testaceus; elytris testaceis, duabus maculis mintnis in singulo elytro et articulis 8-10 antennarum nigris. Antennae elongatlue ; articulis 2, 8 et 9 sesquilongioribus quam latiori- bus, 3-5 subaequalibus, circiter 2et1,2 tam elongatis quam latis, 6 et 7 paulo brevioribus, 10 subquadrato, 11 elongato. Caput transversum, dense punctatum, utrinque ad antennarum basin oblique breviterque impresso-striolotum, inter bases antennarum tenuiler striatum; epi- stomo subinflexo, modice producto; oculis modice productis ; temporibus indicatis. Prothorax transversus, basin versus angustatus, densissime punctatus ; lateribus modice arcuatis, tenuiter denticulatis, marginibus stricte explanatis ; apice rotundato; basi subtruncata; angulis anticis posticisque obtusis. Scutellumsubtriangulare, sublaeve, minimum. Elytra ad basin prothorace latiora, oblongo-elongata, ad apicem conjunctim rotundata, sat valde striato-punctata; intervallis striarum punctis sub- aequalibus ; in singulo elytro duabus maculis : 1* ultra medium, subla- terali, minima, 22 suturali, strictissima et elongata, ultra primam posita. — Long. : 3 mill. Oblong, allongé, environ trois fois et demie aussi long que large dans sa plus grande largeur, convexe, subdéprimé sur le disque des élytres, assez brillant, garni d’une pubescence flave, dressée, assez dense et assez longue, entremêlée de longs poils; tête et prothorax roux testacé, antennes sauf les articles 9 et 10, pattes et élytres tes- tacés ; articles 9 et 10 des antennes et parfois extrémité de 8° et 2 taches sur chaque élytre noirâtres. Antennes allongées; 1° article trois fois aussi long que large, 2, 8e et 9 subégaux, également environ deux fois plus longs que larges, 3° à 5° subégaux, deux fois et demie plus longs que larges, 6° et 7e une fois et demie, 10° subearré, 11° allongé acuminé à l'extrémité. Tête subtriangulaire, environ deux fois plus large que longue, densément et profondément ponctuée, longitudina- lement impressionnée de chaque côté vers les naissances des antennes, faiblement striée entre celles ci; épistome subinfléchi, médiocrement saillant ; yeux modérément saillants, entaillant les marges latérales de la tête; tempes marquées. Prothorax à peu près de la largeur de la tête en avant, à peine rétréci en avant, fortement à la base, faiblement arrondi sur les côtés; une fois et demie aussi large que long, très densément et profondément ponctué; côtés armés de petites dents, marges laté- rales étroitement explanées, plus fortement à la base ; sommet arrondi; ARS 2 2 ENTN TS TEE EU 4 48% A. (GROUVELLE. (170) base subtronquée ; angles antérieurs et postérieurs obtus, ces derniers épineux. Écusson subtriangulaire, presque lisse, environ cinq fois moins large que la base du prothorax. Élytres deux fois plus larges à la base que la base du prothorax, oblongs, à peine élargis au delà du milieu, arrondis ensemble au sommet, environ deux fois et demie aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, forte- ment striés-ponctués ; intervalles des stries à peine plus larges que les points; 2 taches sur chaque élytre : la 1" vers les 3/5 de la longueur, sur le 5° et le 6° intervalles, petite, suborbiculaire, la 2 vers le der- nier quart de la longueur, contre la suture, très allongée, plutôt une bordure suturale. Distr. de Madura : Shembaganur.(R. P. Dubreuil). Collection A. Grou- velle. Psammoecus gratiosus, D. Sp. — Ovatus, converus, in disco elytrorum subdepressus, nitidulus, pilis flavis, plus minusve reclinatis subdense vestitus ; capite prothoraceque rufo-testaceis; elytris, pedibus antennisque testaceis ; in singulo elytro tribus maculis et articulis 7-9 antennarum nigris. Antennae subelongatae; articulo 2 subelongato, 3-6 subaequalibus, circiter duplo longioribus quam simul latioribus : 7-9 subaequalibus, minoribus, 10 quadrato, 11 elongato. Caput trans- versum, haud dense punctatum, utrinque ad antennae basin breviter striolatum, inter bases antennarum striatum ; epistomo inflexo, sub- elongato; oculis modice prominulis. Prothorax transversus; antice capite viæ latior, postice angustus, dense profundeque punctatus ; late- ribus arcuatis, hawd longe spinosis ; apice subrotundato; basi subtrun- cata; angulis anticis posticisque obtusis. Scutellum subtrianqulare, mi- nimum, sublaeve. Elytra ad basin prothorace latiora, elongata, ovata, ad apicem conjunctim rotundata, punctato-striata ; intervallis striarum punctis mullo latioribus; 1# macula discoidali, vix ultra medium, mi- nima, 2 juxla suturam, paulo ultra secundam, ad apicem acuminata, sa apicali. — Long. : 2,5 mill. Ovale, environ trois fois plus long que large dans sa plus grande largeur, convexe, subdéprimé sur le disque des élytres, peu brillant, garni d’une pubescence flave, plus ou moins dressée, assez dense et assez longue; tête et prothorax roux-testacé, élytres testacés, articles 7-9 des antennes et trois taches sur chaque élytre noirs. Antennes suballongées ; 1% article épaissi, un peu plus de deux fois plus long que large, 2° suballongé, 3° à 6° subégaux, environ deux fois plus longs que larges, 7° à 9° subégaux, plus courts, 10° carré, 11° allongé, acuminé au sommet. Tête subtriangulaire, environ deux fois aussi large (171) Coléoptères de la région indienne. 485 que longue, assez densément et profondément ponctuée; brièvement et longitudinalement striolée de chaque côté vers la base de l’antenne, striée entre celles-ci ; épistome infléchi, assez long; yeux modérément saillants, n’entaillant pas les marges latérales de la tête. Prothorax à peu près de la largeur de la tête en avant, fortement rétréci à la base, arrondi sur les côtés, un peu moins de deux fois plus large que long, densément et profondément ponctué ; côtés armés de dents moyennes, dont aucune n’atteint comme longueur le double de sa largeur; sommet arrondi; base subtronquée; angles antérieurs et postérieurs obtus. Écusson subtriangulaire, presque lisse, environ cinq fois moins large que la base du prothorax. Élytres deux fois plus larges à la base que la base du prothorax, ovales, à peine élargis au delà du milieu, ar- rondis ensemble au sommet, environ deux fois aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur; ponctués-striés; intervalles des stries beaucoup plus larges que les points; 4° tache discoïdale, à peine au delà du milieu, suborbiculaire, petite, 2 suturale, au delà de la première, acuminée au sommet, 3° apicale. Nilgiri Hills. Collections H. E. Andrewes et A. Grouvelle. Psammoecus bellus, n. Sp. — Ovalus, sublatus, convexus, in disco elytrorum subdepressus, nitidus, pilis flavis, erectis, haud elongatis, subdense vestitus, rufo-testaceus; elytris testaceis; duabus maculis male indicatis in singulo elytro et articulis 7-10 antennarum nigris. Antennae subelongatäe; articulo 2 vix sesquilongiore quam latiore; 3-5 subaequalibus, duplo longioribus quam latioribus, 6 et 7 elongatis, sed paulo brevioribus, 8-10 subquadratis, 11 elongato. Caput transversum, dense sed haud fortiter punctatum, utrinque ad antennae basin in longitudinem breviter striolatum, inter bases antennarum strialum ; epistomo inflexo, haud valde producto ; oculis modice promi- nulis ; Lemporibus indicatis. Prothorax transversus, antice vixæ, postice valde angustus, dense punctatus: lateribus arcuatis, spinosis, spina ante medium duplo longiore quam latiore; apice medio rotundato, utrinque subsinuato ; basi subtruncata; angulis anticis subrotundatis, posticis obtusis. Scutellum triangulare, sublaeve, minimum. Elytra ad basin prothorace latiora, oblongo-subelongata, ad apicem conjunctim rotundata, Striato-punctata ; intervallis striarum duplo latioribus quam punclis; 1% macula paulo ultra medium, ad latus, minima, suborbicu- lari, 2 ad longitudinis ullimam quartam partem juxtasuturalem, subsemioblonga, ad apicem acuminata. — Long. : 2,7 mill. Ovale, environ trois lois plus long que large dans sa plus grande largeur, convexe, subdéprimé sur le disque des élytres, brillant, garni 486 A. GROUVELLE. (472) d’une pubescence flave, dressée, assez dense et assez longue, entre- mêlée de longs poils dressés ; tête et prothorax roux testacé ; antennes sauf les articles 7 à 40, pattes et élytres roux testacé; articles 7 à 40 des antennes et deux taches mal limitées sur chaque élytre, noirs. Antennes suballongées; 1% article deux fois aussi long que large, 2 presque une fois et demie aussi long que large, 3° à 5° subégaux, du double plus longs que larges, 6° et 7° allongés, mais plus courts ; 8° à 10° subcarrés, 11° allongé, acuminé à l'extrémité. Tête subtrian- gulaire, plus de deux fois plus large que longue, densément et peu fortement ponctuée, longitudinalement et courtement impressionnée de chaque côté vers les naissances des antennes, striée entre celles-ci; épistome infléchi, modérément saillant; yeux modérément saillants, entaillant les marges latérales de la tête; tempes marquées. Prothorax à peine plus large en avant que la tête, à peine rétréci en avant, for- tement à la base, arrondi sur les côtés, densément ponctué, mais plus fortement que la tête; côtés armés d’épines progressivement plus lon- gues d'avant en arrière, atteignant pour la 4°, au delà du milieu, une longueur double de la largeur, 5° notablement plus courte; bord anté- rieur arqué, postérieur subtronqué; angles antérieurs arrondis, posté- rieurs obtus. Écusson triangulaire, presque lisse, environ cinq fois moins large que la base du prothorax. Élytres moins de deux fois plus larges à la base que la base du prothorax, oblongs, un peu élargis au delà du milieu, arrondis ensemble au sommet, environ deux fois plus longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, striés-ponc- tués ; intervalles des stries deux lois plus larges que les points; 1"° ta- che, un peu au delà du milieu, sur la 5° intervalle, petite, 2° vers le dernier quart de la longueur, contre la suture, allongée, demi-ob- longue, acuminée à l’extrémité. Distr. de Madura : Shembaganur(R. P. Dubreuil). Collection A. Grou- velle. TABLEAU DES Psammoecus DE L'INDE. 1. Élytres subacuminés ensemble au sommet; des laches lon- gitudinales linéaires, noires, sur les élytres; antennes LINICOIOFES ss ce st 0 PP ELLE DER DE Andrewesi. n. Sp. — EÉlytres arrondis ensemble au sommet; pas de taches lon- gitudinales linéaires, noires, sur les élytres; antennes en parhé noires où briMes 4 2eS VE PRET CMP ER 2. Marges latérales du prothorax largement explanées.. ..... — Marges latérales du prothorax non ou à peine explanées.. Æ Co 19 (173) Coleoptères de la région indienne. A87 3. Les deux derniers articles des antennes d’un testacé blan- châtre ; prothorax transversalement et fortement impres- sionné devant sa base; denticulation des bords latéraux du prothorax formée de dents étroites, très allongées, en partie plus de trois fois plus longues que larges; taches des élytres brunes, déterminant deux bandes trans- DD LES PE SU ELA 0e ie COUR TNA ER delicatus, n. sp. — Le dernier article des antennes testacé; pas de forte im- pression transversale devant la base du prothorax ; den- ticulation des bords latéraux du prothorax formée de dents relativement larges, n’atteignant jamais une lon- gueur trois fois plus grande que la largeur; taches des élytres noires, déterminant une bande transversale... AD RP RUE PR Se tte D Lil. 4.4 nitidass à. 4. Une impression transversale bien marquée devant la base du prothorax; dernier article des antennes seul testacé, 3° article allongé; denticulation des côtés du prothorax en partie longue, plus de deux fois plus longue que large ; taches noires des élytres ne déterminant, même avec extension, qu'une seule bande transversale noire. ..... RE Re SE NT END en à LIL ER L impressicollis, n. Sp. — Prothorax sans impression transversale marquée devant la un TS HOME LEE See] PTE GER ES TANT AR FRS DRE PA FU 5 5. Troisième article des antennes subcarré.,............... 6 1 — Troisième article des antennes allongé................. 6. Tête et prothorax noirs; dernier article des antennes seul testacé; denticulation des bords latéraux du prothorax formée de dents assez allongées, atteignant en partie une longueur double de la largeur; élytres noirs, tachés de testacé ; insecte plus de trois fois plus long que large... NO COR D SET IE 10 M Un EP ENS PE elegans, n. Sp. — Insecte fauve testacé ; élytres tachés de noir ; dernier article des antennes testacé; denticulation des bords latéraux du prothorax formée de dents courtes; tache noire des élytres en forme de v; insecte moins de trois fois plus OS QUE ARS MPAMEANARE PU NUl een Ep gentilis, n. Sp. 7. Dents latérales du prothorax à peine saillantes.......... 8. — Dents latérales du prothorax en partie saillantes ; dernier article desvantennestseulitestacé "1 Cine Eux nl | 9. 8. Tête ei prothorax noirs; les deux derniers articles des an- tennes testacés; taches noires des élytres déterminant 483 A. GROUVELLE. deux bandes transversales ; ponctuation de la tête et du prothorax forte....... ne SR felix C. Wath. — Tête et prothorax testacés; le dernier article des antennes testacé ; taches noires des élytres ne déterminant, même avec extension, qu'une seule bande transversale; ponc- tuation de la tête et du prothorax fine, très serrée... RC LP ne SU Re DE CO lepidus, 1. Sp. 9. Forme courte, convexe; élytres environ une lois et demie aussi longs que larges ensemble; taches noires des ély- tres déterminant presque trois bandes transversales: denticulation des bords latéraux du prothorax assez forte, comprenant au moins une dent deux fois aussi longüke que faree: darts cel be Bou ee Simoni Grouv. — Forme plus allongée, plus déprimée sur le disque des ély- tres, ceux-ci environ deux fois plus longs que larges ensemble; taches noires déterminant au plus, même avec extension, deux bandes transversales noires.......... 10. 10. Dents des bords latéraux du prothorax petites, subégales. Le de DIRE At als, Ge AREA Re gratiosus, n. SJ. — Dents des bords latéraux du prothorax en partie très lon- CUBES A A RANCE SR RER TA EE ee A 11: 11. Prothorax deux fois plus large que long; épistome très saillant; 1° article des antennes trois fois plus long que 1ArDO EL senc M Es ÉRNEENe E incommodus Walk. — Prothorax plus de deux fois plus large que long; épistome peu saillant ; 4° article des antennes deux fois plus long que APBE: Gb. rome Éd st Eine bellus, n. Sp. SILVANINI. TABLEAU DES GENRES. 4. Métasternum à peu près aussi long que le premier segment abdominal as, cout ie MR ES RE 2e Airaphilus Redi. — Métasternum plus long que le premier segment abdominal. 2. 2. Des stries fémorales sur le premier segment de l'abdomen. Me scie ae PESTE U EEE ALES ERTEMS Cathartus Reiche. MON En lune à ee ete CRE RETOUR COULOIRS 3. 3. Massue des antennes se formant par un épaississement pro- gressif des quatre derniers articles. ...... Nausibius Redt. (475) Coléoptères de la région indienne. 489 Massuerdentioistanelesh na, RER Enr en %, . Premier article de la massue des antennes beaucoup plus étroit que le second; côtés du prothorax dentés comme CREME SEN STORE. LL Silvanopsis Groux. Premier article de la massue des antennes de même largeur AUOPICSES UNSS FR LE re 04 4 00 2. ce CRE ». Troisième article des tarses finement lobé.. ÆEmporius Ganglb. Troisième article des tarses, simple.......... Silvanus Latr. Emporius Ganglb., 1899, Kaf. Mitteleur. IT, 2, p. 586. . concinnulus Walk. (Monotoma), 1858, Ann. Mag. Nat. Hist. 3, IL, p. 207. signatus Frauenf. (Silvanus), 1867. Verh. z. b. Gesells. Wien, p. 438, pl. XIT, F. 28 (synonymie constatée au British Museum). fasciatus Woll. (Cryptamorpha), 1874, Ent. Month. Mag. X, p. 169. — C. O. Waterh., 1876, Ent. Month. Mag. XIII, p. 122. lascipennis Reïtt. (Cathartus), 1876, Coleopt. Heîte XV, p. 129. Cosmopolite. . longicornis Grouv. (Silvanus), 1892, Ann. Soc. ent. Fr. LXI, p. 285. Malabar ; Singapore ; Sumatra; Iles Philippines. . Horni Grouv., 1902, Ann. Soc. ent. Fr. LXXI, p. 484. Cevlan. . rugosus Grouv. (Cathartus), 1882, Ann. Mus. civ. Genova XII, p. 295, pl. 7, f. 28. Ceylan; Java; Sumatra; Nouvelle-Guinée. TABLEAU DES Emporius DE L'INDE. . Cinquième et sixième articles des antennes plus longs que iarges ; élytres testacés, sans tache noire. longicornis Grouv. — Cinquième et sixième articles des antennes subcarrés...... 2. Deux lignes ponctuées, longitudinales, sur la partie anté- rieure du disque du prothorax, limitant un espace lisse ; (SAGE ME ke SINURS ARRNIENEPNRUR RG RSTE LQUTTIET Horni Grouv. Pas d’espace lisse sur le devant du prothorax, souvent un espace discoïdal lisse, mais limité par des points qui ne sont pas disposés en lignes régulières. ............... 31 . Testacé, avec une tache noire sur chaque élytire ; ponetua- 490 A. GROUVELLE. (176) tion de la partie antérieure médiane du prothorax moyen- néthént SCPÉES. NOMME LS SX concinnulus Walk. — Entièrementtestacé; ponctuation de la partie antérieure mé- diane du prothorax très serrée. ....,..... rugosus Grouv. Nausibius Redt., 1858, Faun. Austr. Il, p. 998. N. clavicornis Kugel. (Cucujus), 1794, Neue Mag. f. d. Liebh. En- tom., p. 971. dentatus Marsh., 1802, Ent, Brit., p. 108. Cosmopolite. Silvanopsis Grouv., 1892, Ann. Soc. ent. Fr. LXI, p. 286. S. Simoni Grouv., 1892, Ann. Soc. ent. Fr. LXI, p. 286. Pégu; Iles Philippines : Luçon. Silvanus Latr., 1807, Gen. Crust. et Ins. IL, p. 19. S. surinamensis L., 1758, Syst. Nat. I, éd. X, p. 357. seædentatus Fabr., 1792, Ent. syst. I, p. 232. frumentarius Fabr., 1792, Ent. syst. 1, 2, p. 496. Cosmopolite. S. Abeillei Guilleb., 1890, Rev. d’Ent. IX, p. 222. Côte de Coromandel; Genji. S. denticollis Reitt., 1876, Har. Coleopt. Hefte XV, p. 56. Ceylan; Sumatra; Bornéo. S. bidentatus Fabr., 1801, Syst. EL. 1, p. 317. Nilgiri Hills; Asie; Amérique du Nord; Afrique; Europe. L'exemplaire examiné appartient à une variété du S. bidentatus F.; peut-être y aura-t-il lieu d’en faire une espèce spéciale. S. lateritius Reitt., 1878, Verhand. z. b. Gesells. Wien, p. 194. Ceylan ; Dekhan occidental; Nilgiri Hills; Iles Andaman ; Singa- pore; Archipel malais; Birmanie; Annam ; Japon. S. unidentatus Ol., 1790, Ent. IL, 48, p. 9, pl. I, Î. 4. — Reïtt., 1879, Verhand. z. b. Gesells. Wien, p. 509. gratiosus Motsch., 1863, Bull. Moscou IL, p. 501. Cosmopolite, (177) Coléoptères de la région indienne. 491 S. Lewisi Reitt., 1876, Har. Coleopt. Heîfte XV, p. 57. Nilgiri Hills; Japon. S. scuticollis Walk., 1859, Ann. Nat. Hist. 3, IT. p. 53. triangulus Reitt., 1876, Har. Coleopt. Helte XV, p. 60. Calcutta; Japon ; Indes orientales ; Madagascar ; Antilles. La synonymie de cette espèce à été établie au British Museum après examen des types. S. cephalotes Reitt., 1876, Har. Coleopt. Helle, XV, p. 62. Ceylan ; Chine; Japon. S. longicollis Reitt., 1876, Har. Coleopt. Helte, XV, p. 60, Ceylan; Nilgiri Hills. S. porrectus Walk., 1859, Ann. Nat. Hist. 3, LI, p. 93. Ceylan. S. Gossypii Chittend., 1897, Bull. Dep. Agrice. Ent. VIE p. 43. Dans des graines de Cotonnier indien. TABLEAU DES Silvanus DE L'INDE. 1. Marges latérales du prothorax armées de dents nettement PRES RER Le Luér C ÉRRRRRNRREEPTRRU TE 2. — Marges latérales du prothorax simples ou finement créne- RÉ PRP R E e R dle L. 2. Pas de côtes longitudinales sur le prothorax. denticollis Reilt. — Des côtes longitudinales sur le prothorax.............. SE 3. Sillons du prothorax égaux........... surinamensis Linn. — Sillons externes du prothorax deux fois plus larges que ceux GANT EU AR ES ET APS RE ET Abeillei Guilleb. 4. Prothorax deux fois plus large au sommet qu’à la base; côtés droits; tempes nulles ou presque nulles. ...... LENS AE ER RER TL Enr ser EU PAT RE VERS CEE seuticollis Walk. —— Prothorax très nettement moins de deux lois plus large CT AVAL AARBAS CR asile 2 QU 2 2e mer à. 5. Deux sillons longitudinaux bien marqués sur le disque ŒUP DEOIDO PALERME RTL bidentatus Fabr. — Pas de sillons longitudinaux bien marqués sur le disque UNE DINOTAR EIRE RUN EUR Ne lit dt 6. 6. Prothorax aussi large en avant que les élytres.......... dr: Prothorax moins large en avant que les élytres........ 8. 7. Élytres légèrement convexes, moins de trois fois aussi longs que larges ensemble............ unidentatus Oliv. 492 A. GROUVELLE. (178) — Élytres déprimés, plus de trois fois plus longs que larges énsemble:. NL PR RER REP NUE UE lateritius Reitt. 8. Angles antérieurs du prothorax terminés par une dent épineuse, fortement saillante en dehors..... Lewisi Reitt. — Angles antérieurs du prothorax armés d’une dent plus ou moins marquée, non épineuse, peu saillante.......... 1 9. Tempes petites, mais angles postérieurs de la tête dentés. RE De LR SET CR ER te CNT SRE longicollis Reiltt. — Tempes à peine marquées; angles postérieurs de la tête NOR MÉRIBSLE MN PARU NTEL CARTES SN DER 10. 10. Prothorax nettement moins d’une fois et demie aussi long que large; articles 7 et 8 des antennes à peine plus longs;que Tartes. 22 20 20e OUEN EAU cephalotes Reitt. — Prothorax une fois et demie aussi long que large; articles 7 et 8 des antennes presque deux fois aussi longs que TRS: 00 5 ANR AR CRE, CURE NT ER porrectus Walk. Il ne m'a pas été possible de comprendre dans ce tableau le S. Gos- sypü Chittend., que je ne connais pas : Cathartus Reiche, 1854, Ann. Soc. ent. Fr., p. 77. —Reitt., 1876, Har. Coleopt. Heîte XV, p. 125-130. — Subg. Ahasverus Goz., 1881, Ann. Soc. entr; 2Bull > (p: CXXYIL. C. advena Waltl, 1832, Faunus, p. 169. Guerinii Alib., 1847, Rev. Zool., p. 12. muscormwm ZLiegl., Proc. Ac. Phil. IT, p. 270. angustatus Luc., Expl. Alg., p. 221, pl. 22, f. 4. striatus Rouget, 1876, Ann. Soc. ent. Fr., Bull., p. covir. Cosmopolite. Airaphilus Redt., 1858, Faun. Austr., IT, p. 999. A. depressus Reitt., 1889, Deutsch. ent. Zeitschr., p. 278. Je rapporte à cette espèce du Caucase (vallée de l’'Araxe), peut-être à titre de variété, deux exemplaires provenant du Bengale et faisant partie de la collection du Musée de Bruxelles: j'ai cru utile de donner une figure de cet insecte (pl. 8, fig. 3). L’A. depressus Reitt. est très voisin de l’A. syriacus Grouv., 1877. Ann. Soc. ent. Fr., Bull., p. xxix et 1878, Ann. Soc. ent. Fr., p. 267, ae 179) Coléoptères de la région indienne. 493 pl. 8, f. 10, dont il semble se séparer par ses antennes à peine plus épaissies. Airaphilus Andrewesi, n. Sp. — PI. 8, fig. 4. — Ovatus, sat latus, convexus, nilidulus, flavo-aureo pubescens, nigro-piceus : pedibus rufis. Antennae sat incrassatae; articulis 3-10 subtransversis, ultimo piriformi. Caput triangulare, haud elongatum, punctatum, utrinque sulcatum. Prothorax transversus, antice quam postice minus angusta- tus, dense punctatus; margine antico subtruncato; lateribus arcuatis, denticulatis; basi medio retrorsum producta, utrinque subsinuata ; angulis posticis obtusis. Elytra ovata, prothorace latiora, circiter duplo longiora quam simul latiora, dense lineato-punctata. — Long. : 2 mill. Ovale, assez large, convexe. un peu brillant, couvert d’une pu- bescence flave-dorée double et disposée en lignes sur les élytres; noir de poix. Antennes n’atteignant pas la moitié de la longueur du corps, assez épaisses ; articles 3 à 40 subtransverses, 11 piriforme. Tête trian- gulaire, aussi longue que large, ponctuée, sillonnée de chaque côté. Prothorax très nettement transversal, plus rétréci au sommet qu'à la base, arrondi sur les côtés, densément ponctué; bord antérieur sub- tronqué; côtés denticulés ; base saillante en arrière dans le milieu, légèrement sinuée de chaque côté; angles postérieurs obtus. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis aux épaules, présentant leur plus grande largeur au delà du milieu, atténués ensuite vers le sommet et arrondis ensemble, environ deux fois plus longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, densément ponctués en lignes. Pattes rougeatres. Nilgiri Hills. Collection H. E. Andrewes. L’A. Andrewesi se distingue du depressus Reitt. par son prothorax transversal. Chez ce dernier, le prothorax est environ une fois et demie aussi long que large. MONOTOMINAE. TABLEAU DES GENRES. 4. Massue des antennes d’un seul article..... Monotoma Herbst. = Massue des antennes de deux articles... ........::.....: 20 2. Des carènes fémorales sur le métasternum et le 1°" segment de l’abdomen; mésosternum caréné. Monotomopsis Grouv. — Pas de carènes fémorales sur le métasternum et le 1°° seg- ment de l'abdomen ; mésosternum sans carène........ Europs \Voll. A id CDR APT A DE EE 2 LT D AT 5 St, dé Ne Sd at ù dr OR : & F , (+ re . ’ 49% A. GROUVELLE. (480) Monotoma Herbst., 1793, Käf. V, p. 22. M. hindustana Motsch., 1868, Bull. Moscou IIE, p. 198. Inde; Sumatra. Monotomopsis Grouv., 1896, Ann. Mus. civ. Genova XXX VI, p. 38. Monotomopsis Andrewesi, D. Sp. — PI. 7, fig. 4. —— Elon- gata, subdepressa, nitida, picea; elytris ad humeros late rufo-ferru- gineo maculatis, antennis pedibusque rufis vel rufo-piceis. Antennae leviler incrassatae ; articulo 3 quadruto, 4-8 transversis. Caput trian- gulare, antice inter bases antennarum profunde biimpressum; fronte in disco transversim quadripunctata; occipite fortissime punctato. Prothorax elongatus ; lateribus modice arcuatis, vix crenulatis ; disco utrinque in longiludinem tricarinato : 1% carina interna, per sulcum profundum et fortiler punctatum intus terminata, » approæimata, inter- vallo sulciformi, punclato, 3 pariler approximata, intervallo fortiter et haud profunde punctato; intervallo inter 3% carinam et marginem lateralem fortius punctato; margine antico inter carinas internas pulvi- nato, utrinque sinuato; basi subrecla; angulis anticis acutis, modice productis, posticis obtusis. Scutellum minutum, suborbiculare, laeve. Elytra prothorace latiora, punctato-sulcata; suleis 1-4 sensim fortius punctatis; intervallo humerali strictissimo. — Long. 2,5 mill. Allongé, subdéprimé, brillant, brun de poix, antennes rougeûtres, pattes plus claires ; sur chaque élytre, une longue et large tache humé- rale d’un roux lerrugineux. Antennes un peu épaissies ; 3° article sensi- blement aussi long que large, 4 à 8 transversaux. Tête triangulaire, profondément impressionnée en avant, présentant sur le front quatre points enfoncés disposés en ligne transversale entre les yeux, quelques gros points contre le bord interne des yeux et une ligne transversale de gros points, presque de petites fossettes, sur l’occiput au niveau de la base des yeux. Prothorax sensiblement de la largeur de la tète, y compris les yeux, une fois et un tiers plus long que large, à peine rétréci à la base; bord antérieur tronqué et reborde dans le milieu par un bourrelet présentant une ligne de points enfoncés, sinué de chaque côté; bords latéraux un peu arqués, faiblement denticulés, plus lorte- ment à la base; base subtronquée; angles antérieurs aigus, un peu saillants en avant, postérieurs obtus; sur le disque, de chaque côté, trois carènes longitudinales entières : la 1e interne réunie en avant au bourrelet marginal, bordée en dedans par une forte impression longi- “is HS (181) Coleoptères de la région indienne. 495 tudinale, dilatée aux extrémités et ponctuée de gros points enfoncés , 2° carène séparée de la première par un sillon avec une ligne de gros points, 3° séparée de la 2° par un sillon également ponctué; intervalle entre la 3° carène et le bord latéral présentant deux lignes de points enfoncés, très serrés. Écusson petit, suborbiculaire. Élytres plus larges à la base que le prothorax, faiblement élargis vers le milieu, atténués ensuite vers le sommet; ponctués-sillonnés, points des sillons garnis de petits poils flaves dressés, sillons 4 à 4 progressivement plus for- tement ponctués ; 5° intervalle huméral, très étroit. Pygidium pubes- cent, densément et grossièrement ponctué à la base, plus éparsement au sommet. Nilgiri Hills : Ouchterlony Valley; alt. 1.100 m., dans les arbres morts, Ficus etc., en janvier. Collections H. E. Andrewes et A. Grou- velle. Europs Woll., 1854, Ins. Mader., p. 149. E. Harmandi Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr. LXXIF, p. 125. Dardiiling. E. indica Grouv., 1903, Ann. Soc. ent. Fr. LXXIE, p. 124. Dardjiling. SUR DEUX PHALÈNES DES PYRÉNÉES par T. A. CHAPMAN M. D. avec les planches 10, 11, 12 et 13. Lorsque je visitai Gavarnie en juillet 1907, je fis peu de captures capables d’intéresser les entomologistes français. Je crois avoir fait seulement une addition à la faune française, à savoir Acidalia squali- daria, citée jusqu’à présent uniquement de Panticosa, localité si voisine de Gavarnie que la présence de cette espèce en ce dernier point n’est pas surprenante; mais Panticosa est en Espagne et Gavarnie en France. Les spécimens ont été déterminés par M. L. B. Prout dans la col- lection duquel ils sont maintenant ; j’ajoute une note de M. Prout sur ces spécimens. M. Oberthür m'a fait savoir de son côté qu’il n'avait pas eu connaissance que cette espèce eût été mentionnée depuis la description originale de Staudinger. M. Prout écrit : « Deux Ptychopoda (Acidalia auct.) intéressants, de Gavarnie, pro- bablement G et © de la même espèce, demandent une mention spé- ciale. Le G est certainement — d’après la description originale faite en 4882, car je ne connais aucune référence ou capture plus récente que cette date — Pt. squalidaria Sigr., décrit d’après un G et une & de Panticosa, à environ 2.000 mètres sur le versant méridional des Pyré- nées. Sa ressemblance à Sterrha ossiculata, avec les différences préci- sément notées par Staudinger, ne laisse aucune place au doute; Stau- dinger est d’ailleurs dans l'erreur en disant que les antennes du &, chez ce dernier (ossiculata), ne sont pas du tout ciliées. La ©, sem- blable mais plus petite et d’une coupe plutôt différente, avec un plus grand nombre de lignes ondulées bien visibles (deux exemplaires capturés par le D' Chapman), se rapporte assez bien à cette même espèce, mais je n’ai pas obtenu sur ce point la certitude. » Je pris également Entephria cæruleata, espèce commune à Ga- varnie et à Cauterets. Nous sommes redevables à M. C. Oberthür de renseignements sur sa façon de se tenir au repos et sur quelques autres détails de ses mœurs. Relativement à ces spécimens, M. Prout à appelé mon attention sur cette circonstance que M. Oberthür considère cette forme comme une variété de E. flavicinctata, tandis que M. Staudinger persiste énergiquement à la considérer comme une forme dE. infi- Sur deur Phalènes des Pyrenees. 497 daria. M. Prout pensait que c'était une bonne espèce, mais certai- nement pas une forme d’E. énfidaria. Cela m’engagea à étudier d’un peu plus près la question, et comme meilleur moyen de résoudre le problème, je me décidai à examiner les appendices accessoires de l'appareil génital de ces trois espèces et de quelques autres qui semblent actuellement leur être alliées. Je citerai d’abord le résumé de M. Prout sur la position présente de la question, ajoutant seulement le fait que E. flavicinctata se trouve dans les Pyrénées sans aucune forme douteuse intermédiaire, du moins que je sache. « C'est Guenée qui le premier a fait connaitre à la science Entephria cæruleata (Uran. et Phal., X, p. 273). Au siècle dernier, vers 1850, quelques entomologistes français, notamment Bellier de la Chavignerie, s’intéressèrent à la faune des Pyrénées, et quelques notes furent pu- bliées sur ce sujet dans les « Annales » (Soc. ent. Fr.. Mais quoique Bellier ait certainement pris l'espèce en question, au témoignage de Guenée, je n'ai pu y trouver aucune allusion dans ses écrits. Guenée considère cette espèce comme la plus belle de son groupe. Il compare son © à E. flavicinctata et sa © à la variété plus foncée ruficinctata Gu. — obseuraia Stgr.; Guenée traitait cette dernière comme une va- riété de cæsiata, mais en cela il était dans l'erreur. Il caractérise sa nouvelle espèce (cæruleata) par sa nuance bleuâtre, mais spécialement par ses ailes postérieures gris unicolore foncé, sans bande päle, mais avec une ligne subterminale fuleurée. « Elle ne garda pas longtemps le rang d'espèce, car Staudinger, dans son premier catalogue, donna un coup de balai dans le groupe, citant flavicinctata, cæruleata et infidaria comme des variétés de cæsiata; toutefois, pour chacune, Staudinger ajoutait : « propr. spec.? » « En 1871, ayant vu qu'il avait fait fausse route, du moins en ce qui regarde la première et la dernière, il les nomma et les reconnut comme espèces distinctes, mais s’obstina à rattacher cæruleata à infidaria Lah., additionnant sa nouvelle erreur d'un « certo »; le rang de variete lui était même alors dénié! Oberthür, dans ses Études (VII, p. 43. pl. 1, fig. 1-3), donna de bonnes figures de l'espèce et signala la mé- prise de Staudinger, mais tomba lui-même dans une autre, moins srave d’ailleurs, en la traitant comme une var. de flavicinctata. « Aucun des deux neréussit à convertir l’autre, la chose est rendue manifeste par une note de l’édition de 1901 du Catalogue Staudinger, dans laquelle cæruleata figure comme énfidaria var. b, et par ailleurs dans ses nouvelles « Études de lépidoptérologie comparée », fase. 1 (1904), Oberthür la rapportej encore à la « forme pyrénéenne » de Ann. Soc. ent. Fr., LXXVII [19081]. 32 LE! r sl td w DR ne CUS nn 4.4 "4 1498 T. A. CHAPMAN. flavicinctata. De même également Rondou, dans son Catalogue (Actes Soc. Linn. Bordeaux (vu, 1902-03, p. 303), bien vraisemblablement sur l'initiative d’Oberthür, dit qu'il est plus que probable qu'elle se rattache à flavicinctata Hb. « Dès la première occasion que j’eus de faire connaissance avec cette forme, je sentis une difficulté à admettre qu’elle fût cospécifique avec l’une ou l’autre de ses alliées, et longtemps j’eus l'intention d'écrire à M. Oberthür à ce sujet. « Il était réservé au D' Chapman de tirer la question au clair ; dès que je lui fis part de mes soupcons, il examina les appendices accessoires des organes génitaux, et, comme résultat, cæruleata célébra son jubilé (au même mois où le tome X de Guenée fut publié, en février 1858), rentrant chez elle comme une espèce valide, » Je dois dire, avant d'exposer mes observations sur les appendices génitaux, que je n'étais pas familier avec ce groupe de ce point de vue; il me fut donc nécessaire d'examiner le plus grand nombre pos- sible des espèces voisines et un bon nombre d'exemplaires de chacune des espèces spécialement en question. Je trouve que les sept espèces suivantes forment un groupe naturel et compact, quand on les classe par leurs appendices : cæsiata, flavi- cinctata, cœruleata, cyanata, nobiliaria, infidaria, polata. Incultaria doit probablement y être ajoutée et achromaria est très voisine. Quelques autres que je m'attendais à voir appartenir à ce groupe, n’y appartiennent pas; l’une des plus remarquables parmi elles est L. frustata Tr. Cette espèce est remarquable en ce que nous pouvons penser que Treitschke pouvait s'être rapporté à la structure des ap- pendices quand il la nomma frustata, car le processus dorsal ({egumen) a une forme telle qu'on le dirait brisé; il est court et n’est pas prolongé en une pointe délicate (uncus), caractéristique de tant de Larentia. I peut y avoir d’ailleurs d’autres membres de ce groupe que je n'ai pas eu l’occasion d'examiner, leurs caractères superficiels ne me suggérant pas leurs affinités. Sans aucun doute il y à aussi des formes asiatiques ou américaines qui me sont complètement inconnues. Les appendices de ce groupe sont caractérisés par la présence d’un tegumen prolongé en une pointe recourbée longue et fine, ceci est commun à beaucoup de Larentia. Un organe spécial part au-dessous de l’ædœagus, apparemment un processus du support chitineux ou anneau qui marque sa position ; cet organe débute par une base coni- que et va en s’atténuant en une sorte de tige plus ou moins longue Sur deux Phalènes des Pyrénées, 499 qui se termine en se dilatant en un renflement couvert de poils tac- tiles. IL est courbé vers le bas {dans les photographies ci-jointes, c’est chez cyanata, cæsiata et infidaria qu'il se voit le mieux. Les photographies ont été choisies comme étant celles qui montrent le mieux les valves, d’après lesquelles la distinction entre les diverses espèces est le plus évidente, les autres détails sont quelquefois obscurs ; par exemple sur la photographie de nobiliaria, organe dont il est actuellement question a été fortement courbé dans la préparation, de telle sorte que son extrémité se trouve ramenée près sa base, un peu de côté). Le troisième caractère de ces appendices dans le groupe en question est que les larges valves charnues ont le long de leur bord dorsal une portion plus chitineuse (harpe?) de forme spéciale et des appendices épineux. Un rapide coup d’æil sur ces appendices montre d’une façon assez curieuse que infidarin et flavicinctata se ressemblent beaucoup, mais que cæruleata diffère très fortement de l’une et de l’autre et se rapproche beaucoup plus de cyanata. Chez infidaria et flavicinctata la bordure chitineuse (harpe) de la valve se termine en s’atténuant juste avant l'extrémité de la valve à laquelle elle est reliée sur toute sa longueur, Chez cœæruleata et cyanata elle est beaucoup plus prononcée, plus chitinisée et projette une sorte d’épine libre au delà de l’extrémité de la valve. Chez énfiduria et flavicinctata Vépine marginale est à peine chitinisée et semble plutôt être un grand processus charnu, carré, de la valve. Chez cyanatail est très nettement chitinisé, et ressemble à un doigt; chezcæruleata ilest moins chitinisé que chez cyanata, mais plus long et plus mince que dans aucune autre de ces espèces. Si on le compare avec cyanata, l'organe central (pour lequel je n’ai pas de nom) est plus court et plus mince et les poils sont moins forts el moins abondants. Jai examiné un nombre suffisant de chacune de ces espèces pour m'assurer que ces différences sont constantes. Les appendices ont été préparés de la facon qui, dans l’ensemble, est la plus satisfaisante pour les Noctuides et Géométrides de dimen- sions moyennes, à savoir : vue ventrale avec les valves tournées de chaque côté, de telle sorte que leurs bords dorsaux sont à l'intérieur et en dessus, les bords ventraux (qui sur le sujet sont rapprochés) largement séparés. Excepté pour polata, grossi 40 fois, et tophaceata, 35 fois, les pho- tographies représentent les spécimens grossis à 30 diamètres. E. tophaceata appartient au groupe le plus voisin, dans lequel les valves ne possèdent pas la portion chitineuse du bord dorsal. Fig. Fig. 2ANET ERRT TS SSRR ESS AT RTE MY E se « + F x". T De | ; 1 T. A. CHapmax. — Sur deux Phalènes des Pyrénées. Explication des planches. Planche 40. . À. — Entephria ceruleata Guen. : appareil génital du G X 30. 2. — Entephria cyanata Hb. : appareil génital du G X 30. Planche 11. 1. — Entephria flavicinctata Hh. : appareil génital du G X 30. 2. — Entephria infiduria Lah. : appareil génital du G X 30. Planche 12. 1. — Entephria nobiliaria H.-S. : appareil génital du G X 30. 2. — Entephria caesiata (S. V.) Lang. : appareil génital du G X 30. Planche 43. 1. — Entephria polata Dup. : appareil génital du G X 40. 2. — Entephria tophaceata (S. NV.) Hb. : appareil génital du & X 39. ln + DIAGNOSES DE LYCIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS 9° partie (!) par J. BourGEoïs, 1 Lycus (Merolyeus) rostratellus, n. sp. — SG. Elongatus. subparallelus, apicem versus dilatatus, fere opacus, glaber, supra flavo- ochraceus, thoracis disco, macula scutellari communi elytrorumque apice nigris; capite nigro, rostro parum elongato, latitudine basali vix duplo longiore, sat crasso, cylindrico, utrinque subcompresso; prothorace transverso, trapeziformi, apicem versus attenuato, antice paulum ar- cuato, postice subrecte truncato, margine antico anguste lateribusque late reflexis, his sat laxe punctato-rugosis, medio paululum coarctatis, disco medio longitudinaliter subcanaliculato, ad basin et ad apicem bre- biter carinulato, angulis anticis subrotundatis, posticis extrorsum sub- productis, apice retusis, nigredine discoidali subtriangulari, ad apicem attenuata, marginem anteriorem haud attingente; scutello oblongo-qua- drato, longitudinaliter canaliculato, apice Subemarginato : elytris basi latitudine thoracis, ab humeris inde paululum dilatatis, apice separatim arcuato-attenuatis, 4-costatis, costa 3* obsoleta, quarta ad humerum in- crassata, macula scutellari sat magna, communi, humeros tamen haud attingente, apicali quintam partem elytri tantum occupante; pectore saepius in medio flavo-maculato, pedibus nigris, coœis anterioribus femo-" ribusque ejusdem paris ad basin ochraceo-flavis ; femoribus intermediis valde incrassatis, ante apicem dente magno acuto armatis, posticis sub- incrassatis, ante apicem dente obtuso armatis, tibiis ad basin intus denticulatis ; abdomine ochraceo-flavo, segmentis basalibus medio utrin- que plus minusve nigro-maculatis, segmento ventrali penultimo (7°) pos- tice arcuatim emarginato, ultimo triangulari, bivalvato, forcipe ante apicem mucronato. ©. Hucusque invisa. Long. : 16-20 mill. ; lat. max. : 7-9 mill. Afrique sud-occidentale allemande, du Damara au lac Ngami (Fleck). — Musée de Berlin; ma collection (5). (1) Voir 1'° partie, Annales 1877, p. 363; 2° partie, Annales 1878, p. 165; 3° parlie, Annales 1882, p. 141 ; 4 partie, Annales 1884, p. 63 et pl. 4, fig. 1-5; 5e partie, Annales 1885, p. 71 ; 6° partie, Annales 1889, p. 225; 7° partie, An- nales 1899, p.658; 8° partie, Annales 1902, p. 737. 502 J. BOURGEOIS. Cette espèce, dont je n’ai vu que le G, est très voisine du L. ros- tratus L. Elle en diffère cependant nettement par les élytres presque parallèles, à peine élargis vers l'extrémité, par le rostre sensiblement plus court et plus large, par la dent subapicale des cuisses postérieures moins accusée, par l'abdomen d’un roux ocracé, par les trochanters et la base des cuisses antérieures de cette dernière couleur, etc. A pre- mière vue, le G du rostratellus rappelle à s’y méprerdre la © du ros- tratus. 2. Xylobanus Voeltzkowi, 0. Sp. — ÆElongatus, parallelus, vix nitidus, fusco niger, prothorace omnino laete aurantiaco, subqua- drato vel trapeziformi, antice subrotundato-lobato, lateribus plus mi- nusve sinuatis, angulis anticis rotundatis, posticis subacutis, extrorsum saepius paululum productis, disco in dimidio posteriori areola profunda, bilanceolata, longitudinaliter exarato, antice tricarinato, bas subrecte truncato; scutello subrotundato, medio impresso; elytris basi thorace paulo latioribus, parallelis, costis 4 elevatis instructis, intervallis costa- rum a clathris transversis uniseriatim subirregulariter quadrato-areo- latis. d. Hucusque invisus. ?. Antennis sat profunde serratis; abdominis segmento ultimo (7°) ogivali. Long. : 7-9 1/2 mill. Grande Comore, 2 ex. ©, l’un à 1.500, l’autre à Convalescence (4.900), en juillet 1903 (Voeltzkow). — Musée de Berlin ; ma collection. Espèce facile à distinguer de toutes ses congénères madécasses par son prothorax en entier d’un roux orangé vif avec les élytres entière- ment noirs. Dédiée à M. le D' A. Voeltzkow, qui l’a découverte. 3. Xylobanus Goudoti, n. Sp. — Oblongus, apicem versus sen- sim dilatatus, opacus, fusco-niger, prothorace antice et lateraliter coc- cineo-marginato, Subtrapeziformi, latitudine basali breviore, antice in lobum utrinque sinuatum producto, lateribus subparallelis, medio pau- lulum sinuatis, angulis anticis rotundatis, posticis subacutis, extror- sum paululum productis, disco antice carinulato, postice fossula parum profunda, Saepius fere obsoleta longitudinaliter impresso; elytris api- cem versus sensim dilatatis, costis 4 elevatis instructis, intervallis cos- tarum a clathris transversis uniseriatim areolatis, areolis transversis, postice costulis intermediis irregulariter bipartitis. Diagnoses de Lycides nouveaux où peu connus. 903 d. Antennis a 3° articulo inde subflabellatis, ramulis articulum ipsum longitudine aequantibus. ?. Antennis profunde serratis. Long. : 7-14 mill.; lat. max. : 3-5 mill. Madagascar : baie d’Antongil (A. Wocquerys 4898). — Coll. du Muséum d’Hist. nat. de Paris. — Un ex. G de cette même espèce existe au Mu- sée de Berlin, où il était étiqueté sous le nom de torquatus Klug. Espèce facile à reconnaitre, parmi ses congénères madécasses, à ses élytres graduellement élargis vers l'extrémité. Les intervalles élytraux montrent souvent à leur extrémité des costules intermédiaires (passage aux Cladophorus). 4. Xylobanus Pluto n. Sp. — Omnino fusco-niger, subparalle- lus, nitidiusculus ; prothorace trapeziformi, antice et lateraliter, ru- goso-punctato, latitudine basali paulo breviore, margine antice subrecte truncato, angulis anticis bene distinctis, posticis subacutis, extrorsum leviter productis, disco antice carinato, postice areola profunda, inae- qualiter bilanceolata exarato; elytris apicem versus vix dilatatis, costis 4 elevatis instructis, intervallis costarum a clathris transversis unise- riatim quadrato-areolatis. d. Antennis profunde serratis. Q. Hucusque invisa. Madagascar, un ex, G. — Musée de Berlin. Espèce distincte par sa coloration entièrement noire. Les antennes du G ne sont pas flabellées, mais seulement profondément serriformes. ). Lyropaeus aurantiaeus, n. Sp. — GS. Elongatus, apicem versus modice dilatatus, opacus, brevissime et parum dense sericeo-pu- bescens, supra omnino aurantiacus, sublus niger, pedibus nigro-fuscis ; capite aurantiaco, oculis magnis, prominentibus, nigris ; fronte qibbos«, medio longitudinaliter canaliculata ; rostro brevissimo ; antennis 10-ar- ticulatis, linearibus, compactis, subdepressis, sat dense pubescentibus, medium corporis attingentibus, aurantiacis, articulis 4 ultimis nigris, articulo 1 lato, fere orbiculato, 2 brevissimo in praecedente abscondito, sequentibus elongatis, parallelis, apice recte truncatis, 3° quam quarto paulo longiore, ultimo apice attenuato; prothorace, caput supra haud occultante, valde transverso, trapeziformi, basilongitudine duplo latiore, apicem versus paulum angustato, antice subrotundato, lateribus subrec- Lis, angulis anticis retusis, posticis subacutis, retrorsum levier produc- tis, basi utrinque sat profunde sinuata et in medio leviter excisa, cart- CA + de Et TRS CRE de 50% J. Bourceois. — Diagnoses de Lycides nouveaux ou peu connus. nula discoidali postice abbreviata: scutello oblongo-quadrato, basi nigrescente, apice profunde triangulariter emarginato; elytris basi tho- race latioribus, ab humeris inde usque ad ultra medium paulum sensim arcuato-dilatatis, dein apicem versus rotundatim attenuatis, dense ru- goso-punctulatis, 4-costatis, costis postice abbreviatis, 3* multo humi- liori, fere obsolela; prosterno sat magno, obtriangulari, aurantiaco ; abdomine Segmentis ventralibus 8 conspicuis, penultimo postice medio parum profunde emarginato, ultimo triangulari, bivalrato, rufescente. ©. Hucusque invisa. Long. 42 mill. ; lat. hum. 3 mill.; lat. max. à mill. Inde méridionale : Vallardi (Travancore) [R. P. Favre, 5, IX, 1903]. — Coll. Pic; la mienne. Espèce bien distincte de L. fallar C. Waterh. (HU. typ. sp. Col., Lyci- dae, 41879, p. 78, pl. XVIII, fig. 4) par sa coloration qui est en dessus d’un beau jaune orangé uniforme et ses élytres moins dilatés. — Le genre Lyropaeus a les antennes de 10 articles seulement (y compris le deuxième qui est entièrement caché dans le premier) caractère que C. O0. Waterhouse a omis de mentionner dans sa description. SUR L'ÉCLOSION ET LA PONTE D'EPHIPPIGER CONFUSUS FINOT [Orru. par P. DE PEYERIMHOFF. La région des Mouzaïa (département d'Alger), que les circonstances m'ont appelé à visiter souvent, m'a présenté en 1905 et 1906, dans des conditions d'observation relativement aisées, l’éthologie partielle d'E- -phippiger confusus Finot, Orthoptère jusqu'ici rare et localisé (1), dont, peu de temps avant sa mort, A. Finot avait bien voulu préciser la détermination. Mes premières observations datent de l'été de 1905. J'avais été frappé par l'aspect d'une Asphodèle (A. microcarpus), très commune dans le haut massif des Mouzaïa, et dont les hampes florales, alors desséchées, portaient presque toutes de nombreuses perforations de 2 mill. de dia- mètre environ, situées au centre d’une excoriation plus étendue, ali- gnées dans la longueur et suivant les orientations les plus variées. En fendant ces tiges, on les trouvait bourrées d'œufs aplatis, fusiformes, d’un brunâtre teinté de violacé, de 4 mill. de longueur environ sur 2 mill. de largeur, réticulés, recouverts d’un enduit nacré, insérés, verticalement en général, dans l'épaisseur des tissus végétaux, et en nombre sensiblement supérieur à celui des trous de ponte. Au cours de ses « Nouvelles promenades entomologiques » (1876, p. 226-228), Perris signale toute une série de faits analogues, et dé- erit en détail des œufs indéterminés qu'il a trouvés, à diverses repri- ses, insérés dans des tiges. L’une de ses observations, particulièrement intéressante ici, concerne des pontes « pratiquées, dit-il, en grand nombre sur les tiges de la Férule et de l’'Asphodèle », que Reveliere lui expédiait de Corse. Ces œufs sont «isolés, longs de trois millimètres, fusiformes et non linéaires ou cylindriques, d’un brun ou d’un brun rougeàtre mat. Leur surface, vue à la loupe, est très finement réticu- lée ». Il en naît « des individus d’un Orthoptère appartenant évidem- ment par ses antennes et ses pattes à la tribu des Grylloniens ou à celle des Locustiens »; mais l'éducation de ces jeunes larves échoue par deux fois, laissant ignorée l'espèce à laquelle elles appartiennent. « Toutes ces pontes m'intriguent, ajoute Perris, et je voudrais bien en connaître les auteurs. Ce sont, à n’en pas douter, des Orthoptères, et dans cette classe le choix à faire est bien limité, même pour les (1) Finot (1896, p. 543) le cite de Kabylie et de Teboursouk (Tunisie). 506 P. DE PEYERIMHOFF. pontes dont je n'ai pas vu l’éclosion. On ne peut songer aux Forficules et aux Blattes, pas davantage aux Acridiens, qui n’ont pas d’outil pour perforer; or, les pontes des Mantides sont connues. Restent donc les Grylloniens et les Locustiens ; mais le sabre de ces derniers ne se con- cilie pas avec le travail de forage dont j'ai parlé, tandis que les Gryl- lons ont des tarières. Je penche donc du côté des Gryllons ». Il faut rappeler ici que peu d'années auparavant (1869), dans un de ses plus charmants récits, Perris avait décrit les manœuvres de l’'ŒÆcanthus pellucens (Gryllide). Trouvant des pontes à peu près semblables, il songe d’abord, par une analogie toute naturelle, à des insectes voisins de celui qu’il a observé. Pour ma part, sans hésiter non plus à attribuer à un Orthoptère les pontes que j'avais remarquées, j'inclinais plutôt à y voir l’œuvre d’un grand Ephippiger vert, assez abondant dans les prairies des Mouzaïa, entre 4.1400% et 1.300" d'altitude, hypothèse à laquelle la taille des œufs, les dimensions des perlorations, la localisation des pontes aux lieux où fréquente cet Orthoptère, me semblaient donner beaucoup de vrai- semblance. Rien toutefois, dans la maigre littérature concernant l’é- thologie du genre, ne mentionnait pareille habitude, et j'étais provi- soirement réduit à cette seule présomption. Pour la vérifier, il fallait assister à la ponte, ou peut-être, à son dé- faut, à l’éclosion des œufs confiés à l'Asphodèle. C’est à cette seconde méthode que je dus me résoudre, après avoir vainement cherché à prendre sur le fait l’auteur des perlorations. Une provision de tiges chargée de pontes fut donc rapportée à Alger et mise en observation. L’éclosion des œufs eut lieu dès avril 1906, sans doute bien avant la date à laquelle elle se produit dans le massif des Mouzaïa où, en raison de l'altitude, le printemps est relativement très tardif. L'œuf se trouvant enfoncé dans les tissus, je n’ai pu assister à sa rupture. Il est certain toutefois, qu'après avoir brisé le chorion, l’em- bryon chemine, encore enveloppé dans l’amnios, à travers le trou de ponte, pourtant bien rétréci, et arrive en cet état à l’orifice. C’est là seulement, en effet, ainsi que je l'ai vérifié maintes fois, qu'il se dé- barrasse de cette dernière enveloppe, dont les lambeaux restent en- gagés dans la cavité de sortie. Le nombre des œufs, comme je l'ai dit plus haut, se trouvant de beaucoup supérieur à celui des trous de ponte, il en résulte que d’un même orifice, ainsi que je lai constaté d’ailleurs, sortent successivement plusieurs individus. Pendant, et même après l’eclosion, on peut aisément observer la hernie sanguine occipitale à l’aide de laquelle l'embryon a rompu le Éclosion et ponte d'Ephippiger confusus. 307 chorion et exécuté sa reptation dans le canal de ponte. Elle est sensible encore, bien que réduite, même sur les jeunes individus conservés en alcool, où elle apparait sous la forme d’un bouton saillant sur l’occi- put. J'ai pu me convaincre également que l'embryon avale de l'air pour augmenter sa pression sanguine et suppléer, par ce moyen, aux efforts musculaires nécessités par l’éclosion; il suffit, en effet, de sa- crifier un individu au moment où il apparait à l’orifice de la tige, pour constater que son jabot est gonflé de gaz. Ce double mécanisme, hernie sanguine et déglutition de l'air, probablement très général chez les insectes au moment de l’éclosion et des mues (cf. Ann. Soc. ent. France [1901], p. 150), est particulièrement bien connu chez les Orthoptères : on sait que Künckel l’a découvert chez les Acridiens, qui l'utilisent dans plusieurs fonctions. et Fabre l’a retrouvé chez les Dectiques. Tous ces détails, bien que très intéressants, ne m’apportaient pour- tant aucune certitude sur l’espèce d’Orthoptère dont il s'agissait. Les tarses tétramères de ces jeunes individus ne laissaient, à la vérité, aucun doute que ce fût un Locustide; la taille (6 mill. dès l’éclosion), rendait de plus en plus vraisemblable l'hypothèse de l'Ephippiger ; mais rien, chez ces larves qui ressemblent d’une manière frappante à de jeunes Nemobius, ne venait rappeler l'aspect si caractéristique de l'adulte, hors peut-être la pointe du vertex, déjà bien apparente à ce premier âge. Je dus donc subordonner, encore une fois, à des observations com- plémentaires, la solution définitive du problème, et j'attendis l'été. Une première visite, faite en juillet, ne m’apprit rien : les Ephippiger, qui se montraient en nombre, n'avaient pas leur taille, et les Aspho- dèles, encore vertes, ne présentaient pas trace d’excoriations. Mais un mois plus tard, le 7 août, un des premiers objets qui, à ma grande satisfaction, retint mon attention à mon arrivée aux Mouzaia, se trouva être une hampe d’Asphodèle desséchée, criblee de trous, et qu’une femelle d'Ephippiger confusus, cramponnée à l'écorce (fig. 4), perforait encore à l’aide de son oviscapte. Le problème, cette fois, était pleinement solutionné, et dans le sens prévu. Je consacrai pendant deux jours un certain nombre d'heures à observer et à vérifier les manœuvres de la ponte, qui, dans la région considérée, n’a lieu qu’en août, et s'opère de la manière suivante : C’est à la tombée du jour (!) que les femelles commencent à grimper (1) Pendant la journée, males et femelles se tiennent sur les plantes les plus diverses, et prennent leur nourriture, exclusivement végétale. Je n'ai pas été témoin de l'accouplement. Je n'ai pas constaté non plus, chez cette es- 598 P. DE PEYERIMHOFF. le long des tiges. Elles choisissent presque toujours les hampes florales de l’'Asphodèle, mais je les ai vues aussi pratiquer des trous de ponte sur d’autres tiges non ligneuses de fort diamètre, telles que Ferula vulgaris, Thapsia vil- losa et Cirsium sca- brum. Jamais la ponte n’a lieu dans une As- phodèle encore verte, soit que les tissus vi- vants de cette Liliacée aient pour l’Orthoptère quelque chose de ré- pugnant, soit plus sim- plement que la mort annuelle de la tige coincide avec l’époque exacte du développe- ment des œufs. Par contre, les Thapsia, les Ferula et les Cirsium sont perforés avant leur desséchement, qui se produit, il est vrai, beaucoup plus tard. Les préliminaires de l'opération consistent dans la reconnaissan- ce, au moyen des pal- Fig. 1. — Ponte d'Æphippiger confusus Finot pes, du point à perfo- (d'après nature). rer. Le choix fait, l'Ephippiger ©, après avoir mordillé çà et là, entame délibérément l'écorce avec ses mandi- bules, sur un espace circulaire de 2 mill: 4/2 à 3 mill. de diamètre. pèce, le phénomène de la saignée réflexe observé par Vosseler « chez beau- coup d'Ephippiger », et étudié en détail par Cuénot (1896) chez E. Brun- neri Bol. En saisissant l'insecte par le prothorax, par exemple, on provoque presque toujours une stridulation lente ei sonore, amenée par le frottement des moignons élytraux ; je ne l'ai jamais entendue se produire spontanément. Enfin l'espèce présente, mélés aux exemplaires typiques à coloration verte, d'assez nombreux individus bruns, variation observée déjà chez beaucoup de ses congénères, mais qui ne semble pas avoir été signalée chez E. confusus. Éclosion et ponte d'Ephippiger confusus. 509 Ce travail à toujours lieu dans la position verticale, la tête indifférem- ment en haut ou en bas. Le trou de ponte ainsi préparé, l’animal avance de quelques milli- mètres, recourbe l'abdomen, infléchit l’oviscapte de manière à en diriger l’extrémité perpendiculairement au plan de position (fig. 1), et, après quelques tätonnements, le plonge pendant une minute environ, et sans aucun mouvement de va-et-vient, dans l’intérieur de la tige. Les hampes d’Asphodèles, tout comme les tiges de Ferula, de Thapsia ou de Cirsium, sont constituées par un tissu très pénétrable, n'ayant guère de rigidité que dans l'écorce; l’oviscapte s’y enfonce donc sans difficulté. Abandonné par l’oviduete au moment du retrait de la ta- rière, l'œuf, en forme de fuseau aplati, occupe alors la même situation que l'extrémité de l'appareil. Il se trouve donc dans un plan radial, et presque toujours placé verticalement. Dès l’œuf pondu, lEphippiger retire sa tarière, pour la replonger presque immédiatement dans le même trou. L'opération se reproduit ainsi deux ou trois fois, après quoi l'animal cherche un nouvel em- placement pour effectuer une autre série de pontes. Je présume, sans toutefois lavoir vérifié, que le travail se poursuit ainsi pendant une partie de la nuit. Lorsque la tige est déjà percée de trous nombreux, il arrive que l'Ephippiger ne prenne pas souci d'en préparer de nouveaux. Après en avoir exploré un certain nombre à l’aide de ses palpes, et fait son choix, elle y pond sans autre précaution, et l’on s’explique ainsi com- ment certaines tiges, qui portent des perforations dans des directions diverses, et à des distances verticales de 4 à 5 mill., arrivent à être absolument farcies d'œufs. Je n’ai pas remarqué, au demeurant, d'orientation exclusive ou même habituelle, dans la situation des trous. Les hampes d’Asphodéles ayant généralement une section elliptique, l’insecte choisit pour pondre la direction du plus grand axe de l’ellipse, c’est-à-dire celle correspon- dant au maximum de profondeur; c’est pourquoi les perforations se trouvent généralement alignées en hauteur dans deux directions 0ppo- sées. Quant aux œufs, ils sont toujours, en grande majorité, situés au centre de la tige. Il était intéressant de rechercher comment se comportent, au moment de la ponte, les autres espèces du genre Ephippiger. Je n'ai trouvé à ce sujet que l'observation suivante, d’ailleurs tout récemment publiée 10 P. DE PEYERIMHOFF. par Xambeu (1903). Elle concerne E. vitium Serv., observée dans les Pyrénées-Orientales : « Une fois fécondée, la femelle enfonce pro- fondément dans le sol son long oviscapte en forme de sabre recourbé ; en fin d'action, les valves s'ouvrent pour laisser glisser les œufs l’un après l’autre. OEuf : longueur 6 millimètres; diamètre : 1,8 mill.; na- viculaire, d’abord blanc, puis jaune, en dernier lieu rougeûtre à pôles arrondis et rembrunis, à coquille résistante et comprimée. Pondus en automne au nombre d’une cinquantaine par ponte, ils éclosent à la fin du printemps suivant ». Ainsi, Ephippiger vitium, dont l’oviscapte est très long, pond en terre, comme la majorité des Locustidae, un grand nombre (une cin- quantaine) d'œufs à la lois, tandis qu’E. confusus, chez qui l’oviscapte est court (!), dissémine ses œufs dans les tiges végétales. Peut-être trouverait-on, dans ces coïncidences, une indication pour la découverte des conditions de ponte chez les autres espèces du genre, où, comme on sait, les dimensions de l’oviscapte varient beaucoup. Par contre, l'insertion des œufs dans les tissus végétaux, décrite par Perris en 1869, et que Salvi avait découverte chez ŒEcanthus pellu- cens, dès 1750, a été récemment retrouvée chez plusieurs Orthoptères américains. Joseph L. Hancock (1905), au cours d’une étude sur Péthologie d'Œcanthus fasciatus Fitch « the striped meadow cricket », qu'il observe à Lakeside (Michigan), décriten détail la ponte de ce Gryllide. Plus heureux que Perris, qui n’a pas été témoin des manœuvres de l'O. pellucens (2), mais dont l'imagination, secondée par une expérience consommée, reconstitue exactement les manœuvres de l’insecte, Han- cock a souvent assisté au travail de l'espèce américaine, et je ne crois pas inutile de traduire ici, in extenso, le résultat de ses observations. « J'ai été (p. 10) témoin de la ponte, pour la première fois, pendant une après-midi de septembre, et, ultérieurement, en nombre d’occa- sions. En résumé, elle se passe comme il suit. Arrivée en un point (1) Ilest figuré par A. Finot dans ses Orthoptères d'Algérie et de Tunisie (Ann. Soc. entom. Fr. [1896], pl. 15, fig. 23). (2) J'ai retrouvé moi-même, dans le massif des Mouzaïa, où l'espèce est commune, les pontes de l'Œcanthus européen. Tout comme Perris, j'ai constaté qu’elles sont déposées dans les tiges de végétaux variés (Phlomis Bovei, Microlonchus salmanticus, Origanum glandulosum, Marrubium vulgare, Daucus pr. carota….), mais je n'ai pas remarqué qu'elles fussent pratiquées suivant des orientations particulières. Je n'ai pas réussi davantage à prendre sur le fait les manœuvres de la femelle. Ê Éclosion et ponte d'Ephippiger confusus. Byul convenable de la tige (!), la femelle le prépare en le mordillant avec ses mandibules pendant une minute environ. Ramenant ensuite son oviscapte sous le corps, à angle presque droit, elle en place l'extrémité sur l’excoriation ainsi faite, et y perce immédiatement un trou. La perforation s’accomplit par rotation de l’oviscapte, dont l'extrémité, pourvue d’une räpe dentée {?), s'applique fortement sur la tige. L’ab- domen, qui se meut de part et d'autre, prend une part active à l'opé- ration, agissant comme sur un pivot, el couvrant alors un angle d’en- viron 40 degrés. L’oviscapte à bientôt traversé l'écorce, et pénètre de plus en plus profondément dans le tissu médullaire. Au début, l'angle formé est presque droit, mais ensuite le trou prend une direction cur- viligne à rebours. Quand l'animal à enfoncé jusqu’au bout son ovis- capte dans la moelle, il dépose lentement un œuf légèrement arqué. Ensuite, après avoir retiré l’organe, il termine son opération en mâchant le point perloré, tout comme au début de son travail. » J’ajouterai que les œufs d’un autre ŒEcanthus américain, O. niveus de Geer, doivent être également bien connus, puisque dans sa mo- nographie des Proctotrypidae américains (1894), Ashmea d publie les descriptions, rédigées par Riley, de deux Scelioninae, Barycomus œcanthi (p. 215) et Cacus œcanthi (p. 223), parasites de ces œufs. Peut- être ceux-ci sont-ils également déposés dans des tiges de végétaux, mais j'ignore si le mécanisme de la ponte a été publié, ou même ob- servé chez cette espèce. Hancock avait décrit l’année précédente (1904), les manœuvres d'Or- chelinum glaberrimum Brunn., « the green meadow Grasshopper », analogues à celles des ŒEcanthus, mais, comme on le remarquera, un peu plus méthodiques déjà. N'ayant pu me procurer son mémoire, je me borne à traduire in extenso le résumé, d’ailleurs assez détaillé, que lui consacrent les « Literatur-Reflerate » de Zeitschrift für wis- senschaftliche Insecktenbiologie (4906, p. 300). « O. glaberrimum dépose ses œufs dans les tiges de diverses plantes herbacées. D’après de soi- gneuses observations, l’auteur décrit comment procède la femelle, e joint une photographie la montrant en position de ponte. Tout d’abord (1) O. fasciatus insère ses œufs dans les tiges de plusieurs espèces végé- tales, notamment d’une ronce (black-berry). C'est aussi sur une ronce que Salvi avait fait en 1750 ses observations concernant O. pellucens (conf. Perris, p. 460). (2) Perris (1869), p. 461, figure l’oviscapte d’O. pellucens, et rappelle (p. 456) que Léon Dufour, qui en avait décrit les particularités morpho- logiques, soupconnait déjà le rôle spécial de cet organe au moment de la ponte. 512 P. DE PEYERIMHOFF. l’insecte, la tête en bas, mord l’épiderme de la tige sur une largeur de 2 mill. environ; il se retourne ensuite et pousse son oviscapte dans les tissus, jusqu’à ce que l'organe se trouve entièrement engagé dans la longueur de la tige. Un œuf est alors déposé; la femelle se retourne, élargit un peu l’ouverture par une nouvelle morsure, puis, de nouveau la tête en bas, pond un deuxième ‘œuf opposé pôle à pôle avec le pre- nier, et divergeant avec lui par l'extrémité. Une autre portion de la tige recoit encore deux œufs, et ainsi de suite. Lorsqu'un œuf s'arrête dans l’oviducte, il est rapidement extrait à l'aide des pièces buccales, et dévoré (!). L'espèce a été surprise dévorant une jeune Sauterelle. Les épines et les éperons des jambes sont du reste évidemment adaptés à la rétention des proies. » Si Hancock a le mérite d’avoir le pre- mier décrit la ponte de lOrchelimum, je présume que d’autres l'avaient observée auparavant, car Ashmead (1894, p. 218) cite Macroteleia virginiensis AsShm. comme obtenu des œufs de cet Orthoptère. Je ne crois pas toutefois, que quoi que ce soit ait été publié, avant le mémoire de Hancock, sur le mécanisme de cette ponte. Enfin J. Brèthes (1905) raconte qu’éle- vant en laboratoire un Locustide brévi- penne, Dasyscelus normalis Brunn., il vit la femelle insérer ses œufs dans des ra- meaux disposés pour servir de support. Je reproduis ici (fig. 2) d’après l’auteur, la figure de l’insecte au début de son travail. Brèthes doutait encore qu’en liberté la chose eût lieu dans les mêmes conditions, quand, son attention s'étant portée sur un pied de Sida rhombifolia, dont les rameaux étaient fasciés, il y découvrit par hasard Fig. 2. — Ponte de Dasys- Une ponte de Dasyscelus. Il est donc cer- celus normalis Brunn. tain que ce procédé est normal chez ce Lo- (d'après Brèthes). custide. Ainsi que le montre la figure 3, (1) L'auteur a fait une observation analogue chez Œcanthus fasciatus en captivité. Éclosion et ponte d'Ephippiger confusus. 13 également extraite du mémoire de Brèthes, les œufs sont insérés obliquement dans des ra- meaux de faible diamètre: leur pôle antérieur fait légèrement saillie, et l’ensemble offre, parait- il, l’aspect d’une production cryptogamique. On voit que les Orthoptères dont la ponte a lieu dans l’épaisseur des tissus végétaux opèrent, à part quelques variantes, d’une manière à peu près identique : excoriation préliminaire de l’é- Fig. 3. — Œufs dé Dasyscelus nor- piderme, perioration de la tige, dépôt de deux matis \Brann. ou d’un petit nombre d'œufs; parfois la femelle dans a ni termine son travail en mordillant encore l’ouver- Lyda rhombifolia ture du trou de ponte. (d'aprèsBrèthes). On remarque encore que le végétal auquel les œufs sont confiés joue dans la ponte un rôle entièrement passif. Non seulement ses tissus ne réagissent pas, mais sa vitalité ne parait pas affaiblie. Il est vrai que, dans le cas de l’Ephippiger confusus, par exemple, le dépôt des œufs n’a lieu qu’en automne, après fructifi- cation de la plante, dans des tissus annuels déjà flétris. Les choses paraissent se passer d’une manière analogue dans le cas, maintenant classique, de la ponte des Dytiscides et des Hémiptères Hydrocorises, si bien observée par Régimbart (1874). Ces insectes, dont les femelles sont pourvues d’une tarière (!), greffent, comme on (1) Les femelles des Dryopini, Coléoptères aquatiques très différents des Dytiscidae, possèdent aussi, comme l'a montré A. Grouvelle (Ann. Soc. entom. Fr. [1889], Bull., p. xIx), « un organe corné falciforme, analogue à l'oviscapte des femelles de Dytiscus ». Peut-être, comme le suppose L. Bedel (L. c.), leur ponte a-t-elle lieu également, par insertion des œufs dans les tissus végétaux. Aucune observation, toutefois, n’est venue encore confirmer cette présomption, Les Collyris, dont l'appareil génital © est pourvu de trois crocs chitineux de chaque côté de l'extrémité, perforeraient probablement aussi, d'après R. Shelford (Trans. Ent. Soc. London, 1907, Part I (June), p. 83-86), les tissus ligneux pour y déposer leurs œufs. Les larves de ces Cicindelidae habitent d’ailleurs une cavité pratiquée dans le tissu médullaire de rameaux de faible diamètre, et communiquant avec l'extérieur par un orifice circu- laire traversant le bois; leur appareil buccal, du type carnassier, n'est nullement adapté à une perforation de cette sorte, qu'il est beaucoup plus vraisemblable d'attribuer à la tarière dont la femelle est armée. Ann. Soc. ent. Fr., LXXVIf [1908]. 33 514 P. DE PEYERIMHOFF. sait, leurs œufs dans des tiges submergées, sans que le tissu végétal manifeste de réaction. Il en est de même pour les Microlépidoptères des genres Nemo- phora et Adela, dont P. Chrétien (1888) a surpris les femelles per- forant, à l’aide d’une tarière spéciale, les tiges et les pétioles de divers végélaux, pour y introduire leurs œufs. Dès l’éclosion, qui se produit quelques semaines après, les chenilles quittent la tige où elles sont nées, et où les trous de ponte restent béants. Ici encore, le végétal reste entièrement passif. Même absence de réaction du végétal dans les pontes indétermi- nées dont parle Perris (1876), et qu'il présume être l’œuvre d’Or- thoptères Grylloniens. Par contre, les nombreux Hyménoptères Tenthrédinides qui insè- rent leurs œufs dans les tissus végétaux provoquent souvent la for- mation de véritables cécidies qui entourent, protègent, et peut-être nourrissent l’œuf qui en occupe la cavité. Enfin, dans le cas tout récemment étudié des Libellules du genre Lestes, le végétal qui reçoit les œufs réagit également. Tantôt, comme pour L. viridis V. 4. Lind., observé par M. l'abbé Pierre (1903), la . ponte effectuée dans les rameaux d'arbres croissant au bord de l’eau y provoque des cécidies analogues à celles qui accompagnent les pontes des Tenthrédinides, tantôt, comme pour les Lestes américains (L. uncata Kirby, et unguiculata Hagen) observés par Needham, le dépôt d’un nombre d'œufs excessif dans les tiges de l’Jris versicolor, entraine la castration parasitaire de cette plante, ou même la mort des tiges fructifères. Il faut lire en entier le commentaire que le très regretté A. Giard consacrait récemment (1903), avec sa maîtrise habituelle, à cet ensemble de faits. Est-il besoin de dire que le cas de l’Ephippiger confusus est beau- coup plus simple, et qu’une ponte opérée dans des tissus déjà morts ne constitue qu’un perfectionnement de fonction relativement primitif? Mais on voit, par ce qui précède, combien ce procédé, encore peu connu, peut être répandu chez les insectes les plus variés, et en par- ticulier chez les Orthoptères. L'A 7 k % # À Des tiges que j'avais mises en observation, sont sorties deux espèces d’Hyménoptères parasites (1). L'un, d’après M. l'abbé Kieïfer, est (1) 11 y en a sans doute davantage. Perris a obtenu Euryloma vaga- bunda Gir., E. histrionica Forst., Eupelmus de Geeri Dalm., Tetrasli- Éclosion et ponte d'Ephippiger confusus. 15 un Proctotrypide Scelionine nouveau, du genre Caloteleia (1). L'autre, qui m'a été nommé par M. de Gaulle, est un Chalcidien, probable- ment inédit aussi, du genre Eupelmus. On sait déjà (Ashmead, 1893, p. 209) que les Scelioninae sont surtout parasites des œufs d'insectes, principalement d’Orthoptères et d'Hémiptères; Ashmead cite précisément, ainsi qu'on l’a rappelé plus haut, les genres Barycomus et Cacus comme attaquant les œufs d’Oecanthus niveus, et le genre Wacroteleia comme parasite de ceux d’Orchelimum glaberrinum. Quant à l’Eupelmus, M. Kicîfer (£. litt.) pense qu'il est parasite du Caloteleia. Je serais plutôt porté à croire qu’il vit directement de l'œuf d’Ephippiger, car il éclôt avant le Proctotrypide, et se présente toujours en bien plus grand nombre. Au reste, les Eupelmus para- sitent fréquemment des œufs d'insectes. Perris a notamment obtenu E. de Geeri Dalm. des œufs d’Oecanthus pellucens, et M. de Gaulle (1907) cite E. bifasciatus Fonse., des œufs de Limantria dispar et E. cicadae Gir., des œufs de Cicada plebeja. J'ai pu observer souvent les allures du Chalcidien, qui se trouve en abondance, au moment de la ponte des Ephippiger, sur les tiges où se fait le dépôt des œufs. Dès les premières heures du :jour, jusqu’au soir, il ne cesse de parcourir l’écorce et d'explorer les trous à l’aide de ses antennes. Je l'ai vu pondre directement dans la tige, comme aussi dans les perforations pratiquées par l’'Ephippiger. Beaucoup moins abondant, et d’ailleurs plus tardif, le Caloteleia ne manifeste pas moins d'activité. On le voit circuler sur les Asphodèles, fréquemment mêlé à l’'Eupelmus. Après avoir rapidement examiné le trou de ponte, il y envoie son immense oviducte, dont la longueur atteint celle du corps (3,5 mill.). Un parasitisme aussi intense peul détruire, comme je l'ai observé, plus de la moitié des œufs d’Ephippiger. Si l’on joint à cette mortalité celle à laquelle sont exposées les jeunes larves, longtemps poursuivies par de nombreux carnassiers, on s'explique qu'Ephippiger confusus, malgré sa fécondité, se trouve maintenu dans un chiffre d'individus relativement faible. Enfin l'obligation à laquelle il paraît s'être astreint de ne pondre que dans des tiges non ligneuses de fort diamètre, intervient certainement dans la localisation de cette espèce. chus sp., des œufs d'Oecanthus pellucens, et Needham dit avoir recueilli dans les pontes de Zestes, cinq parasites et un hyperparasite. (1) IL vient d’être décrit (Bull. Soc. Hist. nat. Metz (2), vol. 11 [1908], p. 6) sous le nom de Caloteleia Peyerimhoffi Kieffer. dE à Lad CUS PEUR ITS TS LU RE CE one LE Le 5 8 ne VE EAU à 516 P. De PeyeRiImmOorr. — Éclosion et ponte d'Ephippiger confusus. PRINCIPAUX TRAVAUX CITÉS AsumeAp (William H.) : Monograph of the North American Proctotrypidae (Bulletin of the United States National Museum, n° 45, 1893). Brèraes (J.) : Biologia del Dasyscelus normalis Brunn., 1893 (Pleminia argentinea Berg 1900)(Anales del Museo nacional de Buenos Aires, 1905, p. 67). CarÉTIEN (P.) : [Communieation sans titre spécial]. Annales de la Sociélé entomologique de France [1888], Bulletin, p. LxxxIv. Cunor (L.) : Sur la saignée réflexe et les moyens de défense de quelques insectes (Archives de Zoologie expérimentale et générale, 3° série [1896], p. 674). Finor (A.) : Faune de l'Algérie et de la Tunisie. Insectes Orthoptères (An- nales de la Sociélé entomologique de France [1896], p. 538 [Ephip- pigeridae|). GAULLE (J. be) : Catalogue systématique et biologique des Hyménoptères de France (La Feuille des Jeunes Naturalisles [1907], p. 235). GARD (A.) : La ponte des Libellules du genre Lestes (La Feuille des Jeunes Naturalistes [1903], p. 189). Hancock (Joseph L.) : Oviposition and carnivorous habits of the green meadow Grasshopper (Psyche [1904], p. 69, tab.). — Analyse par D'. med. P. Speiser in Zeischrift für wissenschaftliche Insektenbiologie [1906], p. 300. Ip. : The habits of the striped meadow Grasshopper (Oecanthus fasciatus Fitch) (The American Naturalist [1905], p. 1). PerRis (E.) : Notices entomologiques. 1. Observations sur les manœuvres de l’Oecanthus pellucens (Orthoptères Grylloniens) pour la ponte de ses œufs (avec figures) (Annales de la Société entomologique de France [1869], p. 453). Ip. : Nouvelles promenades entomologiques (Annales de la Société ento- mologique de France [1876], p. 171-244). PIERRE (l'abbé) : Sur la ponte d’un Névroptère cécidozoon (Lestes viridis V. d. Lind.) (Revue scientifique du Bourbonnais et du centre de la France [1902], p. 181). — Conf. G. de Rocquigny-Adanson in Bul- letin de la Société entomologique de France [1903], p. 56, et l’abbé Pierre : L'éclosion des œufs de Lestes viridis V. d. Lind. in Annales de la Société entomologique de France [1904], p. 477, pl. IV. RÉGIMBART (M.) : Observations sur la ponte du Dytiscus marginalis et de quelques autres insectes aquatiques. (Annales de la Société entomolo- gique de France [1875], p. 200, pl. IV, fig. 1-5). XamBeu (le capitaine V.) : Mélanges entomologiques, 11° mémoire, 4° fascicule (Annales de la Sociélé linnéenne de Lyon [1903], pag. spéc., p. 47). NOUVELLES FOURMIS DE L'AFRIQUE DU NORD (ÉGYPTE, CANARIES, TUNISIE) par le D' F. Sanrscur. Les Fourmis qui font l’objet de ce travail m'ont été envoyées, les unes des Canaries par notre distingué collègue M. Cabrera y Diaz, les autres des environs du Caire par mon ami M. Borcard ; enfin quelques formes nouvelles proviennent de Tunisie (environ de Kairouan), où je les ai découvertes. FOURMIS DES CANARIES. . Ponera Edouardi, Forel 5, . P. nivariana, n. SP. ©. 3. Monomorium destructor Jerd. 5. EE CE Tr) O0 18. . M. Salomonis L. var. subopacum Sm. © %. . Cremastogaster Alluaudi r. Noualhieri Em. 5. . Pheidcle megacephala Fabr. 5. . Stenamma (Messor) barbarum L. r. capitatum Latr. var. minor André ç %. . S. (Aphaenogaster) crocea André var. croceoides For. &. . Oxyopomyrmex insularis, n. Sp. Ÿ G. 10. 47° 12. 43. 14. 15. 16. 17. Leptothorax Cabrerae For. ©. L. gracilicornis Em. © 5. L. canescens, n. Sp. ©. Tetramorium caespitum L. var. punicum Sm. ©. Plagiolepis pygmaea Latr. Lasius niger L. G ® ©. Camponotus maculatus r. hesperinus Em. G © %. Camponotus rufoglaucus Jerd. r. Feae Em. var. excelsior Em. © ÿ. Camponotus Sicheli Mayr var. Guancha, nov. 518 Dr F. SANTSsCuI. FOURMIS DU CAIRE. 1. Ponera Ragusai Em. Q. 9. Monomorium bicolor Em. ÿ. 3. M. Salomonis L. Ÿ. k. M. gracillimum Sm. ÿ. 5. Cremastogaster inermis Mayr ÿ. 6. Pheidole teneriffana For. © ©. 7. Stenamma (Messor) barbarum L. r. capitatum Latr. var. mediorufa For. 8. Prenolepis (Nylanderia) Jaegerskioeldi Mayr. var. Borcardi, nov. 9. Myrmecocystus bicolor Fabr. © %. 10. Camponotus maculatus {i. sp.) Fabr. & © 5. A1. Camponotus maculatus r. thoracicus F. var. Xerxes For. FOURMIS DE TUNISIE. 1. Ponera Ragusai Em. G !? 9, Leptanilla exigua, n. Sp. G. 3. Pheidole teneriffana For. © 5. L. Ph. pallidula Nyl r. tristis For. G & ÿ. ». Stenammia (Aphaenogaster) pallida Nyl. v. Leveillei Em. G. 6. Oxyopomyrmex Emeryi, n. Sp. & 7. Leptothorax arenarius, n. Sp. © ©. 8. Plagiolepis simulans, n. Sp. SG 95. 9, Camponotus lateralis Oliv. var. crassinodis For, ©. DESCRIPTION DES ESPÈCES, DES RACES ET DES SEXES INÉDITS. Ponera nivariana, D. Sp. — ©. Long. : 2,3 mill. — Jaune testacé. Mandibules d’un jaune plus elair. Pubescence fine, blanchûtre, peu couchée, assez peu serrée sur l'abdomen, encore moins sur son premier segment, le dos du thorax et les mandibules, où elle laisse mieux voir la sculpture. Quelques fins poils dressés et courts sur les mandibules et l'extrémité de l'abdomen. Quelques longues soies par- tant du bord antérieur du clypeus. Luisante, surtout dans les endroits où la pubescence est faible. Mandibules lisses, parsemées de quelques Nouvelles Fourmis de l'Afrique du Nord. o19 points piligères. Tête assez fortement ponctuée, moins cependant que chez Edouardi For.; cette ponctuation nettement plus espacée et plus superficielle sur le tiers postérieur de la tête. Dos du thorax lisse, avec une ponctuation encore plus fine et plus clairsemée. Sur le pédicule et le premier segment abdominal, cette ponctuation redevient un peu plus serrée, mais moins cependant que sur la partie postérieure de la tête. Pattes et antennes assez pubescentes et ponctuées. Tête rectan- gulaire, à peine un peu plus étroite en avant des yeux. Côtés très légèrement convexes, presque parallèles. Yeux petits, de 3 ou 4 fa- _cettes. Épistome plus long et moins voûté que chez Gleadowi For., caréné en arrière, Mandibules triangulaires, plutôt un peu courtes, munies de 5 ou 6 dents, les deux dernières plus petites; le tiers res- tant du bord terminal est finement denticulé. L’extrémité du scape est distante du bord occipital de moins que son épaisseur; pénultième article du funicule aussi long que large. Sutures thoraciques bien im- primées. Épinotum à peine plus bas que le promésonotum. Face basale deux fois et demie plus longue que large, non bordée, tandis que la face déclive l’est nettement; celle-ci est un peu concave, plus courte, et s’unit à la face basale par un angle assez arrondi. Écaille haute, mince comme chez Edouardi, dépassant presque l'abdomen et plus de deux lois plus large qu’épaisse. Premier segment de l'abdomen d’un tiers environ plus court que le suivant, beaucoup plus étroit en avant; sa face antérieure qui est plane est franchement séparée des faces laté- rales par un angle accentué. Aiguillon long et robuste. Ténériffe : Bajamon, 19, IX, 1898 (Cabrera y Diaz), À exemplaire. Cette espèce est voisine de foeda Forel, mais sa sculpture luisante la rapproche de Gleadowi. P. Ragusai Em. — Une © trouvée au Caire, par M. Borcard. d'. Je considère avec doute comme se rattachant à cette espèce un mâle ailé, trouvé isolé aux environs de Kairouan. Cependant toute dé- termination restera incertaine tant que ce G ne sera pas trouvé dans le nid. Le G? (ergatomorphe) a déjà été découvert par moi avec la fourmilière. Leptanilla exigua, 0. sp. — G. Long. : 1,44 mill. — Voisin de minuscula. Brun jaunâtre clair ; tête plus foncée, avec une tache jauntre allongée sur le front. Abdomen, sauf le premier segment et l'appareil copulateur, brun noirätre. Bouche, antennes et pattes jaunä- tres. Une fine pilosité couchée, répandue sur tout le corps, plus longue et plus éparse sur l'abdomen. Tête longue de 0,27 (0,24" chez minus- 220 Dr F. Sanrscur. cula) deux fois plus longue qu'elle n’est large en arrière, une demi- fois plus large en arrière qu’à la hauteur des yeux; bord postérieur et angle postérieur très arrondis; les yeux occupent le quart antérieur de 7 b 2 Fig. 1. — Leplanilla minuscula Sants. «7, appareil copulateur : a vu de face; b vu de côté. Fig. 2. — Leplanilla exiqua ©, appareil copulateur : & vu de face; b vu de côté. la tête. Un sillon à peine indiqué délimite en arrière un épistome assez large, transversalement concave et convexe d’arrière en avant. An- tennes comme chez minuscula. Le thorax est plus robuste que chez cette dernière espèce; le pronotum est un peu ie plus large en avant du mésonotum ; la face basale fout 3 du métanotum est très longue, légèrement con- QUE vexe et s'incline en arrière vers la face déclive. Les pattes postérieures dépassent des quatre der- niers articles du tarse l’extrémité de l’appareil : copulateur. Ailes comme chez minuscula; pédicule Mie plus brièvement pétiolé en avant, ainsi que l’ab- domen plus gros et plus robuste; à part cela, Fig. 3. — Lepl. semblable. Volcellæ assez longues et bien appa- exigua C7, \ête. rentes, stipites arrondis et garnis de poils à l'extrémité et nettement plus courts que la para- mera interna. Cette espèce est surtout caractérisée par la tête moins rectangulaire et le stipe non bifurqué. Kairouan, août 1902, deux exemplaires pris le soir, à la lampe. Pheidole teneriffana Forel (5 Ann. Soc. ent. Belgique XXXVII 1903, p. 465). Nouvelles Fourmis de l'Afrique du Nord. )21 ® (Non encore décrite). — Long. : 6-6,5 mill. — Luisante, brun rougeâtre. Parties antérieures et latérales du mésonotum, insertions alaires, face supérieure des nœuds du pédicule et abdomen brun foncé. Tête un peu plus grande que chez Ph. megacephala 9, striée comme chez le soldat, avec une gouttière semblable pour le Scape prolongé presque jusqu’au bord postérieur de la tête. Mésonotum lisse et luisant, sauf de fines stries obliquant de l'angle antérieur externe vers le milieu du bord postérieur. Milieu du proscutellum plus rétréei que chez me- gacephala. L'épinotum est plus large et les épines un peu plus robustes. Le sommet du premier nœud du pédicule est plus mousse et rugueux. Deuxième nœud trois fois plus large que le précédent (seulementle double Fig, 4. — pPheidote tene- chez megacephala), formant une face supé- riffana For. *. Deuxiè- ricure triangulaire terminée latéralement me nœud du pédicule, par deux épines mousses. Une petite dent Gr. x 25. plus ou moins bien indiquée se trouve au- dessous. La face supérieure est transversalement et irrégulièrement ridée, parfois un peu rugeuse. Abdomen lisse. Les ailes manquent, du reste comme chez le soldat. Cette espèce, décrite par M. Forel, sur des exemplaires provenant des Canaries, m'a été envoyée du Caire (Borcard). Je l'ai découverte tout dernièrement à Sousse, dans le jardin public, près du port. Comme elle n’existe pas dans l’intérieur, je pense qu'il s’agit d’une espèce à tendances cosmopolites. Elle nidifie dans la terre et sous les pierres. Ph. pallidula Nyl. r. tristis Forel (5 Ann. Soc. ent. Belgique LI, 1907, p. 204). 2%. Long. : 4-45 mil — Variant du brun rouge au brun noir. Mandibules, parfois le bord antérieur de la tête, et antennes d’un brun rougeàtre; pattes brun jaunâtre. Pilosité comme chez pallidula, dont il diffère en outre comme suit : tête plus grande et un peu plus longue ; épistome plus fortement échancré en avant et plus abondamment strié. Chez pallidula, le clypeus présente une ride médiane qui forme carène, et qui est beaucoup plus apparente que chez tristis. Les man- dibules sont terminées par deux tubereules mousses (deux dents chez pallidula i. sp.). Thorax plus robuste; épines épinotales un peu plus fortes et plus relevées. Deuxième nœud du pédicule près du double plus large que long, bordé latéralement par deux épines bien mar- 922 D' F. SANTSCHI. quées. Chez Ph. pallidula i. sp., le 2° nœud est seulement un peu plus large que long, généralement inerme; quand il y a des épines, elles sont très petites et placées plus en avant vers l’angle antérieur. ©. Long. : 7,2-9,5 mill. — Couleur comme le %. Tête un peu plus claire, avec une tache apicale. Pilosité un peu plus longue que chez pallidula. Tête plus grande, stries plus fortes et plus prolongées en arriere. Thorax beau- > 6 coup plus robuste. Deuxième nœud du cr pie ( SAUTER pédicule près de 2 fois - a = 1/2 plus large que " RS ESS ne 7 N / \ - de long, terminé latéra- lement par une épine te « ) comme chez le %. F nn FRERES (Chez pallidula 9: le b 2 nœud est à peine ; deux fois aussi large RTS, à que long, mutique Ê ) SRE: ou submutique). Ailes Le / * / hyalines , nervures x | jaunâtres. Bord pos- ® \ de térieur des segments Fig. 5. — Pheidole palidula Nyl. : a, © deuxiè- AN OOTAUEIRNPAERE du reste comme pal- me nœud du pédicule ; b, 2% deuxième nœud du lidula : idula i. Sp. pédicule; c, c* stipe vu de côté. Gr. x 25. Fig. 6. — Pheidole pallidula Nyl. r. tristis For. : G. Long. : 5-5,5 a, ® deuxième nœud du pédicule ; b, 2 deuxiè- mill. — Brun noirà- me nœud du pédicule; €, «* stipe vu de côté. tre. Mandibules et Gr. X 25. : antennes jaunes, pat- tes jaune brunûtre. Lisse et luisant. Tête plus large en arrière que chez pallidula. Bord terminal des mandibules plus large, avec 4 ou 5 dents moins distinctes. Métanotum plus aplati, épinotum plus large en arrière, 2° nœud du pédicule plus large. Le stipe (valvule génitale externe) est triangulaire, aussi large à la base que long, recourbé en dedans, et présente près de son extrémité une sorte de dent dirigée en dedans et en arrière, qui manque chez pallidula ou est bien moins nettement indi- quée. Commune dans tout le Sahel : Kairouan, Sousse, Gabès, Sbeitla. J'éléve cette forme au rang de race, en raison de la constance de Nouvelles Fourmis de l'Afrique du Nord. 523 ses caractères différentiels. Elle est très fréquente dans les vallées de de l’arrière-Atlas et s’avance beaucoup plus au Sud dans le Sahara que la Ph. pallidula ï. sp. Cette dernière varie du reste beaucoup. Certaine forme du Transcaspien (Karawaiew) se rapproche de la race tristis. Dans l'Atlas existe une variété dont le soldat est d’un beau jaune testacé, avec un abdomen jaune orange. Oxyopomyrmex insularis, n. Sp. — ©. Long. :2,7-2,8 mill. — Noir; mandibules, arêtes frontales, funicule et pattes brun assez “foncé. Luisant. Pilosité dressée assez éparse, blanchâtre, coupée net. Les soies de la gula sont longues et bien développées. Pubescence assez longue et assez espacée sur les pattes et la tête, plus courte et plus serrée sur les antennes. Côtés de la tête {en arrière et en de- dans des yeux), angles postérieurs, occiput et dessous de la tête ainsi que le dessus du pronotum, l’espace entre les épines de lépi- notum, le dessus des deux nœuds du pédicule lisses, avec un très fin réticulum presque effacé, microscopique et des points épars. L’ab- domen est également lisse mais sans trace de réticulum. Devant de la tête finement et longitudinalement strié ; le fond de ces stries est fine- ment pointillé; assez fortes en avant des yeux et entre les ‘arêtes frontales, ces stries s’atténuent peu à peu en arrière pour disparaitre près de l’occiput. Côtés du pronotum longitudinalement ridés-réticulés. Dessus et côtés du mésonotum et épinotum plus fortement et réguliè- rement réticulés-ponctués. Quelques rides s’allongent vers le pédicule. Devantet côtés du pédicule plus finement réticulés-ponctués. Tête rec- tangulaire, un peu plus longue que large, assez arrondie en arrière, légèrement plus large en avant. Yeux beaucoup plus grands que le tiers des côtés de la tête, atteignant presque par leur pointe antérieure la base des mandibules et, en arrière, le milieu du côté de la tête. Aire frontale lisse et luisante, imprimée. Épistome étroit, faiblement bombé au milieu, avec quelques légères stries; bord antérieur droit. Scapes longs comme les trois quarts de la longueur de la tête (sans les man- dibules). Mandibules armées de 7 dents striées en long. Proméso- notum plus d’un cinquième plus étroit que long (aussi large que long chez O0. Santschii For.). Le disque formé par le pronotum est plutôt allongé longitudalement, s’abaissant insensiblement vers un sillon méso-épinotal bien marqué mais peu profond ; à cet endroit, le thorax est assez étranglé. La face basale de l’épinotum est de moitié plus étroite en avant qu'en arrière, presque deux fois aussi longue que large. Les épines sont fortes, aiguës, aussi longues que l’espace qui les sépare à leur base. 1% nœud assez longuement pétiolé en avant, D24 D' F. SANTSCHI. étroit; 2 nœud un peu plus long que large (beaucoup plus large que - long chez 0. Santschii For.). G. Long. : 4 mill. — Couleur et pilosité comme l’ouvrière. Assez luisant, sculpture comme l’ouvrière, mais plus fine; la tête est en outre finement réticulée-ponctuée sur la partie où elle est lisse chez l’ouvrière. Dessus du mésonotum finement strié en long, avec un léger pointillé entre les stries. Tête un peu plus longue que large, beaucoup plus large en avant. Les ocelles latéraux font saillie sur les angles postérieurs. Yeux très bombés, occupant la moitié antérieure des bords latéraux de la tête. Aire frontale lisse, en cœur renversé. Man- dibules striées presque jusqu’au bord terminal, armées de trois dents médiocres en avant et de deux ou trois denticules plus ou moins dis- Fig. 7. — Oxyopomyrmex insularis. tincts en arrière. Antennes de 12 articles ; le cinquième article du funi- cule plus long qu’une fois et demie sa largeur (moins long chez 0. Santschii). Mésonotum étroit en avant, environ d’un cinquième plus long que large. Épinotum armé de deux tubercules dentiformes. Ailes légèrement jaunâtres, à nervures pâles et à tache brune. Deux Set un G récoltés par M. Cabrera y Diaz, à Medano (Ténériffe), 3 janvier 1906. Cette espèce diffère des autres de ce groupe par sa sculpture et son aspect plus svelte. 0. Emeryi, 0. sp. — Long. : 2,5-3,2 mill, — Rouge sombre, presque noir. Tête, scape, cuisses et abdomen noirs. Mandibules, funicule et tibias d’un brun très foncé. Tarses jaune fauve un peu luisant. Angles postérieurs de la tête, trochanters et abdomen luisants. Tête striée en long. Des stries plus fortement marquées forment une bande qui part de l’épistome et des arêtes frontales, et se terminent à l’occiput ainsi qu'entre les yeux et l’épistome. Sur le reste, les stries sont beaucoup plus fines et même s’effacent presque ou se confondent en un fin réseau, sur un espace assez large, compris entre les yeux et les arêtes frontales, jusqu'aux angles postérieurs de la tête. Des points pilifères sont parsemés sur toute la tête. Pronotum transversalement PPS PT LV = D Nouvelles Fourmis de l'Afrique du Nord. D29 strié-rugueux sur les côtés et plutôt réticulé au-dessus. Mésonotum et épinotum assez fortement réticulés-ponctués et ridés sur les côtés. Face déclive très superticiellement réticulée. Pédicule ponctué. Abdo- men, trochanters et dessous de la tête lisses, avec un fin réticulum microscopique assez lâche. Fémurs et tibias très finement ponctués, Fig. 8. — Oxyopomyrmex Sanlschii For. var. nigripes Sants. Fig. 9. — Oxyopomyrmex Emeryi. mats. Pilosité blanchâtre, éparse, coupée net, plus pointue et plus fine sur la tête; remplacée sur les pattes et les antennes par une pubes- cence assez rare sur les fémurs, beaucoup plus serrée sur les tibias et les antennes. Barbes de la gula et de l’épistome longues. Tête rectan- gulaire, aussi large que longue (sans les mandibules); un peu plus large en avant, avec les angles postérieurs arrondis ; transversalement concave en dessous. Les yeux sont très grands, réniformes et occu- pent presque la moitié antérieure des côtés de la tête; ils atteignent en dessous l'articulation mandibulaire. Arêtes frontales parallèles dans leur moitié antérieure, atteignant presque le bord antérieur de l’épi- stome ; celui-ci est extrêmement court, très peu arqué, sans carènes, non ou faiblement strié ainsi que l’aire frontale. Mandibules assez forte- ment striées, armées de 7 dents distinctes. Le scape atteint presque le quart postérieur ; 3 et 4° articles du funicule aussi longs que larges (plus larges que longs chez énsularis et Santschii). Pronotum et mé- sonotum assez aplatis au-dessus jusqu’au quart postérieur du mésono- tum, où ce dernier s’abaisse brusquement sur le même plan que l'épi- 526 . D' F. SANTSCHI. notum dont il n’est séparé que par un léger sillon. Pronotum légère- ment épaulé, deux Îois aussi large que long. Face basale de l’épi- notum deux fois plus longue que la face déclive, d’un tiers plus étroite eu avant. Face déclive verticale concave en bas, nettement bordée. Épines aussi étroites à leur base qu’à leur extrémité, longues comme les deux tiers de l’espace qui les sépare à leur base. 1% nœud moyen- nement pétiolé; face supérieure du 2 nœud d’un tiers plus large que long, arrondie en avant et sur les côtés, coupée transversalement en arrière. Dratamar, près Kairouan, mars 1908. Nidifie dans le sable et fait des cratères semblables à ceux de O. Santschii Forel, dont il est du reste bien distinct. Ces espèces sé- crètent un liquide excessivement àcre et brülant que jen’ai pas trouvé chez les Goniomma tunisiens. Leptothorax canescens, D. Sp. — 9. Long. : 3 mill. — Jaune un peu roussâtre; pattes, antennes d’un jaune plus clair. Bord terminal des mandibules, ocelles, insertions alaires et bordure pos- térieure du scutellum d’un rouge brunäâtre. Pilosité jaunâtre, assez abondante sur tout le corps, sauf les pattes et les antennes qui sont recouvertes d’une pubescence longue, blanchâtre et moyennement serrée. Une courte pubescence très clairsemée se voit çà et là sur la tête et Le thorax. Un peu luisant ; abdomen luisant. Tête et thorax assez largement striés-ridés en long ; dans le fond des sillons, entre les rides, se voit une très fine réliculation pointillée. Des stries partent, en diver- geant, des fossettes antennaires vers les yeux, et se croisent ou s’anas- tomosent avec les stries qui longent, en avant des yeux, les côtés de la tête. Pédicule réticulé-pointillé. Abdomen lisse, Tête en rectangle allongé, d’un sixième plus longue que large (aussi longue que large chez L. Laurue). Bords postérieur et latéraux de la tête à peu près droits; angles postérieurs arrondis, atténués en dedans. Yeux ovales, assez bombés, occupant environ le tiers moyen de la tête. Aire frontale large, striée. Épistome fortement strié; les deux stries médianes for- mant presque une double carène; bombé, à bord intérieur cintré en arc. Mandibules finement striées en long, avec quelques points pili- gères, armées de cinq dents, les postérieures très petites. Antennes de 12 articles; le scape atteint le huitième postérieur de la tête; 10e et 11° articles de longueur égale ; le 14° seulement d’un sixième plus long que large. Thorax bien moins long que la tête. Face supérieure du mésonotum triangulaire, arrondie en avant, plus longue que large. Face basale de l’épinotum assez descendante, un peu plus courte que la face Nouvelles Fourmis de l'Afrique du Nord. d27 déclive, laquelle est concave de haut en bas. Épines minces, aiguës, lon- gues comme l’espace qui les sépare, un peu divergentes. Les ailes manquent. Premier nœud du pédicule court, un peu plus long que haut, triangulaire, à sommet subtronqué; deuxième nœud court, assez mince en dessous, épais en haut, du double plus large que le précédent, d’un tiers plus large que long. Les bords latéraux et antérieurs droits, avec les angles antérieurs arrondis. Premier segment abdominal assez large- ment échancré en avant, avec les angles bien prononcés. Cette forme est assez voisine du L. Laurae Em. Un exemplaire, Medano (Ténériffe); 2, 1, 1906 (Cabrera y Diaz). Leptothorax arenarius, n. Sp. — Long. : 2,8-3,5 mil. — Jaune ou jaune pâle; devant de la tête et funicule d’un jaune plus foncé; abdomen légèrement enfumé de brun jaunâtre; bord terminal des mandibules et souvent le bord tranchant des crêtes frontales brun rouge; scape et pattes d’un jaune très pâle. Poils dressés longs, plutôt amincis au bout, mais dentelés sur l’abdomen et coupés en biseau vers la tête. Entre ces poils, il s’en trouve d’autres d’un quart plus courts, un peu inclinés, assez clairsemés sur le corps, mais largement répartis sur les antennes et les pattes où ils sont encore plus obliques mais non couchés, côtés de la tête, thorax et pédicule mats ou submats, grossiè- rement ridés-réticulés en long; reste de la tête et abdomen lisses el luisants. Tête ovale, allongée, un peu plus large en avant des veux. Bord postérieur arrondi, lisse entre les arêtes frontales ; des stries longitudi- nales plus ou moins effacées sur le front et le vertex. Les plis des côtés de la tête sont largement espacés et contournent les yeux. Ceux-ci sont ovales, bombés, longs comme le tiers moyen des côtés de la tête qu’ils recouvrent (vus de devant, ils paraissent placés plus en arrière) el tranchent fortement par leur couleur noire sur le fond jaune de Pin- secte. Aire frontale lisse. Épistome arqué en avant, lisse et luisant entre les arêtes frontales ; le reste assez grossièrement rugueux, avec deux ou trois gros plis allongés dans le milieu et qui tiennent lieu de carène, Mandibules armées de cinq dents profondément et régulière- ment striées; bord externe à peine arqué, sauf vers l'extrémité. An- tennes de 42 articles; le dixième (1° de la massue) long comme trois fois sa largeur (à peine deux fois chez nigrita et Lawrue); le scape dé- passe largement l’occiput. Thorax relativement élancé, sillon et étran- glement prononcés entre le mésonotum et le métanotum. Une courbe assez arrondie et assez élevée est formée par le profil dorsal du prono- tum et du mésonotum réunis; cette courbe est cependant moins accusée chez les petits individus. Chez les plus grands, les bords latéraux du 28 D: F. SANrscHi. thorax paraissent plus ou moins marginés par les rides de la sculpture qui s’y montrent plus saillantes. Face basale du métanotum très légè- rement convexe. Épines assez étroites, longues comme les trois quarts de la face déclive; celle-ci est un peu convexe en bas, transversale- ment ridée entre les épines. Premier article du pédicule triangulaire, longuement pétiolé en avant ; bord antérieur presque droit, armé d’une petite dent en dessous et en avant; le sommet est mousse, parfois arrondi, mais moins que chez Rottenbergi, dont il rappelle le facices. Deuxième nœud deux fois aussi large que le précédent, beaucoup plus long que haut; vus de dessus, les côtés paraissent droits mais s’arron- dissent en avant pour former un bord antérieur très courbé en arc. Abdomen tronqué en avant. @. Long. : 4,5-5 mill. — Sculpture, pilosité et couleur comme chez l’ouvrière, mais avec l’épistome, le front et l'extrémité des segments abdominaux d’un jaune un peu plus rougeûtre ; en outre, l'insertion des ailes est marquée par une bande brun noirätre. La tête est relati- vement moins allongée et moins arrondie en arrière. Ocelles noirs. Yeux composés plus larges que chez l’ouvrière. Les antennes sont aussi plus robustes. Scutellum lisse et luisant. Face basale du métanotum très inclinée en bas et en arrière, plus courte que la face déclive. Épines comprimées à leur base, aussi longues que l’espace qui les sépare. Les ailes manquent. Les bords latéraux du deuxième nœud du pédicule forment un angle obtus à leur extrémité antérieure, comme chez le L. Laurae. Bord antérieur de l'abdomen tronqué, à peine concave. Chrasazia, près Kairouan, 3 mars 1907. Cette espèce fait partie d’un groupe de Fourmis terricoles remar- quables par leurs grands yeux (nigrita, Foreli, Laurae). Elle tient de Laurae par sa couleur, et de nigrita par sa forme élancée. Elle habite un nid creusé dans un terrain sablonneux. Les matériaux déposés à l’orifice affectent la forme d’un cratère très bas, réduit parfois à une simple bande circulaire plus ou moins inter- rompue, de cinq à six centimètres de diamètre. Les larves présentent une particularité remarquable : au lieu d’être déposées en paquets ou en tas plus ou moins irréguliers, comme c’est généralement le cas chez les autres Fourmis, les larves de cette espèce sont suspendues avec ordre contre les parois verticales du nid. Voici comment j'ai observé cette facon de faire. Dans un nid artificiel, con- sistant en un simple flacon de verre, assez large, j'avais réuni : 1° ur peu de sable provenant du nid naturel; 2° quelques feuilles de papier à filtrer imbibées d’eau et arrangées les unes verticales, les autres Nouvelles Fourmis de l'Afrique du Nord. 529 horizontales ; 3° une vingtaine d’ouvrières et leur couvain. Or dès le premier jour presque toutes les larves se trouvaient être appliquées régulièrement contre les feuilles de papier verticales. Seules, quelques larves (celles qui étaient au point de subir la nym- phose) demeu- raient étalées sur le sol. Cest par le dos que les larves adhéraient contre la paroi de papier, comme si elles y étaient suspendues la tête en haut et la bouche en avant, - côte à côte, dans Fig. 10. — Zeplothorax arenarius : a, larve grossie un certain ordre. 37 fois; b, larves montrant leur disposition le long Chaque fois que des parois du nid. je les déplacais ou couchais la feuille de papier, les ouvrières les transportaient sur une autre feuille encore debout, ou, à défaut de quoi, contre une petite paroi de sable qu’elles avaient construite. En examinant ces larves de plus près, on découvre aussitôt la raison de cette curieuse disposition; elle est due à certains poils raides, conformés et distri- bués d’une facon spéciale; il y en à de trois sortes, que je nomme- rai : 4° poils longs ou à crochets; 2° poils moyens ou ramifiés; 3° poils courts ou bifurqués. Long de 0,3 mill., le poil à crochet présente deux parties distinctes, de longueur à peu près égale. La partie basale, contournée en demi-cercle, forme une ‘espèce de boucle plus ou moins ouverte en arrière (parfois aussi elle est enroulée en hélice comme un ressort à boudin) et se continue avec la portion dis- tale, laquelle est rigide, assez rectiligne et terminée par un petit crochet arrondi et très pointu à son extrémilé qui est dirigée en arrière. Au nombre constant de neuf, ils forment trois faisceaux de trois poils chacun et loujours placés sur le bord antérieur de la face dorsale d’un des trois premiers segments abdominaux. Le premier groupe sur le premier segment abdominal (4 segment en comptant les trois seg- ments thoraciques); les deux autres groupes sur les segments sui- vants, soit les 2° et 3° abdominaux. Les trois poils d’un faisceau sont Ann. Soc. ent. Fr., LXXVIL [1908]. 34 530 Dr F. Saxrsonr. insérés sur une ligne droite, transverse, et distants les uns des autres de la moitié de leur longueur, L'insertion du poil central se trouve toujours exactement sur la ligne médiane de linsecte. Les poils moyens ou ramifiés ont l’aspect de petites épingles implantées dans le tégu- ment. La tête ou extrémité libre est représentée par de petites rami- lications dichotomiques, plus ou moins régulières, qui se terminent par quatre à huit bouts. La longueur de ces soies varie entre 0,1 à 0,22 mill.; les plus courtes sont plutôt distribuées sur les deux premiers segments thoraciques où elles sont aussi plus nombreuses, puisqu'on peut en compter six à huit, tandis qu’il n’y en a qu’un à quatre sur les autres segments. Ceux qui portent les poils à crochets n’en ont tantôt pas, tantôt une seule; c’est alors la plus longue soie ; celle-ci est implantée un peu en arrière des poils à crochets, tandis qu'ailleurs les insertions se trouvent plutôt vers le bord antérieur des segments. Ils ne sont distribués que sur la face dorsale de la larve. Les petits poils bifurqués se répandent au contraire à profusion sur tout le tégument. Leur extrémité est simplement bifide, très courte et leur longueur totale est de 0,06 mill. Ils représentent la pilosité ordi- naire de la larve, aux dépens de laquelle les deux autres espèces de poils se sont probablement différenciées. Il est naturel de déduire que c'est gräce à ces poils à crochets que la larve peut rester suspendue aux parois du nid. La direction arrière de la pointe des crochets in- dique bien aussi qu’elle doit être suspendue la tête en haut. Mais en outre il est intéressant de remarquer Putilité de la partie contournée de la base du poil, partie que j’appellerai le ressort (1), en raison de la fonction modératrice des tractions exercées sur l'implantation du poil. Grâce à l'allongement possible de cet organe, la traction peut être répartie d’une facon plus uniforme sur tous les poils. Ainsi, tous les crochets pouvant être utilisés, il en résulte plus de solidité et plus de bien-être pour l’insecte, Quant aux poils ramitiés, ils me paraissent devoir isoler les téguments larvaires des parois du nid, et servir en quel- que sorte de préservatifs contre l'humidité et contre certains parasites. (1) Ce terme se trouve également avoir été employé par Janet pour désigner le même organe. Il appelle poils d'accrochage les grands poils munis de cro- chets, et il avait déjà remarqué leur fonction chez les larves d’autres espèces (Observations sur les Fourmis, Limoges 1904). J'ai moi-même examiné les poils d'un grand nombre de larves d'espèces différentes et j'ai trouvé une variation remarquable dans la forme, le lieu d'implantation et le nombre de ces organes. Les caractères qu'ils présentent mériteraient d’être pris quel- quefois en considération dans la systématique; malheureusemeut ils varient aussi selon l’âge larvaire et il ne faudrait avoir recours qu’à des larves d’un àge déterminé pour obtenir des caractères constants d’une certaine valeur. Nouvelles Fourmis de l'Afrique du Nord. 531 Plagiolepis simulans, n. Sp. — © long. : 2,4-2,7 mill. — Noir ou noir brunâtre. Mandibules, antennes (sauf l'extrémité du funicule), tarses, tibias de la première paire et articulations fémoro- tibiales jaune testacé. Épistome, extrémité du funicule, tibias moyens et postérieurs et fémurs brunâtres. Quelques longs poils dressés épars sous l’abdomen, le dos des derniers segments abdominaux, en bordure autour de la bouche, sur les mandibules, les palpes et les trochanters antérieurs. Une pubescence courte, line, parfois complètement cou- chée, médiocrement abondante, recouvre tout le corps et les appen- dices. Elle est plus rare sur la face déclive de lé- pinotum, les côtés de lPab- domen et surtout les côtés de la tête où les poils sont plus redressés et blanchà- tres. Luisant, finement réticulé-ponctué. Côtés de la tête très luisants et lis- ses, avec les mailles du réticulum plus larges et presque effacées. Tête rec- langulaire, un peu plus longue que large, presque aussi large en avant qu’en arrière ; bord postérieur à peine concave, avec les angles fortement arrondis. Yeux plus grands que le Fig. 11. — Plagiolepis simulans : a, Ÿ; tiers du côté de la tête, b, ®, tête vue de face; €, c*, appareil co- et atteignant en arrière le pulateur. dernier cinquième des ocelles. Clypeus lisse et luisant, voûté à bord antérieur en cercle régu- lier. Mandibules de 4% ou 5 dents, luisantes, lisses, sauf quelques fines côtes longitudinales, aboutissant chacune à une des dents, et quelques points piligères. Scapes dépassant l’occiput du quart environ de leur longueur. Thorax élancé. Pronotum et mésonotum formant une voûte basse régulière d'avant en arrière. Face basale de l’épinotum légè- rement convexe; face déclive légèrement concave, un peu plus longue que la face basale, qu’elle continue par une courbe régulière sur la ligne médiane et plus ou moins anguleuse sur les côtés. Pattes assez longues et grèles. Écaille assez courte, très inclinée en avant et en Ai * TUE SP RM PEL TER 5932 D° F. SANTSCHI. grande partie recouverte par l'abdomen. Sommet subtranchant, échan- cré, aussi large que la base, bords latéraux convexes. Abdomen un peu allongé et déprimé en dessus. 1% segment largement échancré en avant. Longueur d’un scape : 0,55 mill.; long. d’un tibia postérieur : 0,67 mill. @. Long. : 5,5 mill. — Brun marron foncé. Mésosternum, scutellum, métanotum d’un brun rougeûtre plus clair. Mandibules rouge testacé. Antennes, tibias et tarses jaune testacé. Pilosité comme chez &; mais la pubescence est plus longue, plus forte et serrée, surtout sur les côtés de la tête où elle est d’un blanc jaunâtre brillant. La sculpture est plus grossière quoique encore extrêmement fine; elle est surtout visible sur l'abdomen où la pubescence est moins dense. Tête rec- angulaire, plus large que longue, aussi large en avant qu’en arrière, bord occipital presque droit. Yeux occupant les trois cinquièmes des côtés de la tête et atteignant presque l'angle postérieur. Mandibules de cinq dents, dont l’apicale beaucoup plus longue et aiguë. Les scapes dépassent d’un tiers le bord postérieur. Thorax aussi large que la tête, robuste. Les deux faces de l’épinotum se réunissent insensible- ment par une faible courbe. La face déclive est presque plane. Ailes longues de 5,5 mill., avec nervures et stigme jaune pâle. Écaille encore plus basse et moins épaisse que chez l’ouvrière. Le premier segment de l'abdomen présente en avant une impression semilunaire qui reçoit l'écaille et dépasse sensiblement ses bords. Largeur de la tête 0,97 mill. ; longueur du tibia postérieur 0,9% mill. a. Long. : 2-2,5 mill. — D'un jaune pàle un peu brunätre. Tête, extrémité des antennes et abdomen brun ferrugineux clair; mandi- bules, le reste des antennes et les pattes jaune blanchätre. Pubescence plus courte et beaucoup plus rare que chez @ et %. Pilosité très faible, disposée comme chez ces dernières. Sculpture encore plus fine que chez la ©, assez luisante. Tête aussi large que le thorax. Yeux grands, très bombés, distants de l’ocelle latéral de la longueur de 6 à 7 fa- celtes. Deuxième article du funicule long € mme les deux tiers du précédent. Thorax assez robuste; épinotum peu convexe, presque aussi long que le mésonotum. Écaille basse, à peine échancrée. Les trois pièces génitales sont de longueur à peu près égale. Le stipe est triangulaire, à peu près deux fois aussi long que large en son milieu, terminé en pointe légèrement arrondie. Vu de derrière ou de dessus, il présente la moitié basale dirigée en dedans et l’autre moitié dirigée un peu en dehors. Une fourmilière assez médiocre, à Dratainar, près Kairouan, le 4 septembre 1907. ra ge 1 D DEN Nouvelles Fourmis de l'Afrique du Nord. 939 Cette curieuse Plagiolepis construit des cratères de même aspect que ceux des nids de Tapinoma erraticum et variété erratico-nigerrimum. Elle imite en outre cette espèce par son allure, sa taille et sa couleur. Je m'y étais trompé moi-même en les prenant pour des Tapinoma dont les nids abondaient tout autour. C'est la présence des sexués qui attira mon attention. Est-ce là un simple cas de mimétisme défensif, ou existe-t-il quelque rapport plus étroit entre les deux espèces ? Prenolepis (Nylanderia) Jaegerskioeldi Mayr (Result. of the Swedish Zoological Expedition to Egypt and White Nile, 1901. — Upsala 1903), var. Borcardi, no. 5. Long. : 2,3-3 mill. — Jaune rougeûtre, parfois un peu brunätre. Tête d’un brun plus foncé; les côtés et l’occiput plus clairs. Abdomen brun foncé, presque noir en dessus. Mandibules rouge testacé; an- tennes et pattes jaune testacé. Pilosité assez clairsemée sur le thorax, les pattes et les antennes, plus abondante sur la tête et l'abdomen. ; Une fine pubescence jaunâtre recouvre tout le corps, y compris le # clypeus, mais fait défaut sur la face déclive de lépinotum. Cette pu- bescence n’est pas assez serrée pour cacher une sculpture lisse et lui- sante. Thorax un peu plus trapu que chez le type, d'ailleurs identique. ù ©. Long. : 5 mill. — Thorax brun ferrugineux, sauf le scutellum à brun jaunâtre. Tête et abdomen brun noir. Mandibules, antennes et x pattes testacées. Pilosité comme chez la 5%, mais relativement moins 4 abondante sur J’abdomen. Pubescence abondante partout, longue sur la tête, très fine, plus courte et plus espacée sur le dos du thorax, 4 ; assez serrée et soyeuse sur l'abdomen. Un peu luisante, sauf le dos L du corselet qui est très luisant. Lisse, pourvue d’une très fine pone- Ac tuation piligère, plus serrée sur la poitrine. Tête d’un tiers plus étroite S que le thorax, presque carrée, sensiblement rétrécie en avant. Angles postérieurs arrondis. Yeux grands, placés un peu en avant. Leur dia- mètre longitudinal à peu près égal au tiers des côtés de la tête. Le 2 scape dépasse locciput. d’un tiers de sa longueur. Thorax court et trapu. Le prolil du .pronotum tombe perpendiculairement au grand axe du thorax. Face basaie de l’épinotum très courte, nettement sépa- rée de la face déclive par un angle arrondi; celle-ci à peu près droite jusqu’à son tiers inférieur où elle forme une légère concavité. Les ailes manquent. Écaille courte, entièrement recouverte par l'abdomen. 3 é 4 : G. Long. : 2,4-92,7 mil. — Jaune testacé; milieu de la tête et abdo- men jaune brunätre. Pilosité comme chez la 5. Pubescence plus abon- dante et plus longue sur la tête, plus rare sur l'abdomen. Tête carrée, fortement arrondie aux angles, plus large que longue. Yeux bombés, 534 Dr F. Saxrscai. — Nouvelles Fourmis de l'Afrique du Nord. plus grands que le tiers des côtés de la tête, placés entre le tiers moyen el le tiers antérieur. Le scape dépasse l’occiput d’un peu moins de la moitié de sa longueur, Profil de l’épinotum comme chez la ©. Ailes grisàtres, à reflets irisés ; nervures bru- nâtres. Longueur de Paile : 2,5 mill. Le stipe est un peu étranglé dans sa partie moyenne; ses bords sont parallèles ; l'extrémité, for- tement échancrée, présente Fig. 12. — Prenolepsis Jaegerskioeldi Mayr SUT l'angle interne ou pos- var. Brocardi, appareil copulateur 7 : térieur un appendice trian- a, vu de face; b, stipe vu de côté, gulaire. La sagitta est grêle et dépasse très peu la la- cinia el la volsella, celles-ci sont presque de même longueur; la volsella plus étroite, la lacinia, taeniforme, à extrémité arrondie, n’at- teint pas le fond de l’échancrure du stipe. Camponotus rufoglaucus Jerd. r. Feae Em. var. excelsus Emery (Ann. Soc. ent. France [1893] LXII, p. 88). ® ©. Deux ouvrières de cette belle variété m'ont été envoyées de Medano (Ténériffe), par M. Cabréra y Diaz. Elles différent du type dé- crit par Emery en ce que la couleur rouge sang ne s'étend pas sur la base de l'abdomen. Ce doit être là un caractère inconstant, car, sur quatre © provenant de la même localité et que je rapporte à la même variété, deux ont l'abdomen entièrement noir, et les deux autres le premier segment plus ou moins rouge, comme le reste du corps. — Long. :11-11,5 miil. ©. Sculpture comme la & mais le dos du thorax plus luisant et plus faiblement sculpté. La pubescence est aussi beau- coup plus faible. GC. Sicheli Mayr var. Guancha, nov. — © © Diffère du type par la constance de la couleur rouge claire de la tête et des pattes, par sa sculpture beaucoup plus effacée et plus luisante. Le pédicule est aussi un peu plus bas et plus épais, surtout chez la ©. C. lateralis OI. var. crassinodis Forel (Bull. Soc. Vaud. Se. Nat. 1894, XXX, p. 3). Cette variété algérienne se trouve en Tunisie, Je l'ai trouvée dans des souches provenant de Pichon (Tunisie centrale). Librairie de la Société entomologique de France D AC" | (Suite) ampyrides (Monogr. dés) et complément, par E. Orivier, AY a AR D UT, 2 Mgr 2et 3 fr. “Ondemerides (Synopse des), par GaneLsauer (traduction de MA Marseul). rs un Re 'un :0100 7 1 SEA 4 et 2: fr. : Ditomides (Monogr. des), par P. de la BruLerie. . . . . . 2 et 3 fr. Eumolpides CR des), par E: Lerèvre (Appendice par > de MarseuL). . . . . CROSS de |: 7 L' LE NES à Let 2'fr, » Histérides de l'Archipel Malais, par de MaARsEuL. . . . . . Air: » Histérides nouveaux (Description d’), par de MarseuL. . . À 50 et 2 fr. | Magdalinus d'Europe et circa, p. Dessrocuers pes Loges. . À 50 et 2 fr. - Nanophyes (Monogr. du genre), par H. Br. de Barnevize. . À 50 et 2 fr. Hrotylideset Endomychides de l'Ancien Monde (Revision des) 1 50 et 2 fr. Glaphyrus (Monogr. du genre), par HaroLp (traduction PA Proud'homrie:de-Borre).#2 :-2 4.4... 4." 0 fr. 50 Oxyporus (Tableau synopt. du genre), par A. FauveL. . . 0 fr. 50. Characters of undescribed Lepidoplera heterocera, par RAS NADRRR EC LL ÉRRARARENE L 2 L'RNLME ie 3et fr. - Tableaux unalytiques pour déterminer les Coléoptères _ d'Europe © … + I. Nécrophages (traduit de REITTER). . . . . . .. A fr. 50. ” Il. Colydides, Rhysodides, Trogositides (traduit de CR DT ER RE RU Se A TR SG Lee. 0 fr. #f Catalogue des Coléoptères de la faune gallo-rhénane, | A D WARNER SAR Se en Ro def x fr: 4 Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune et les Cala- logues syn. et pour étiqueltes, envoyés franco) et celui des tirages L part sont à la charge de l’acheteur. à _ L’Abeille, Journal d’Entomologie, fondé par S. De Manseur, _continué par la Société entomologique de France, publie spécis- lement des travaux sur-les Coréoprères de l’Ancien Monde. … M.L. Bedel, 20, rue de l’Odéon, est chargé de la publication du Journal _lexamen et admission des mémoires et correspondance scientifique). de Le ?° fascicule du vol. XXXI a été distribué. Le montant des abonnements aux volumes de l’Abeille doit être adressé à M. V. VAUTIER, agent de la Société, 98, rue Serpente. “45008 COLLECTIONS 1° Collection H. Sénac (Tenebrionidae) ; 2° Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe); Tales Chez M. L. Bedel, 20, rue de l’'Odéon. * 3° Collection Peyerimhoff (Wicrolépidoptères) ; _ & Collection H. Brisout de Barneville (Co/coptères d'Europe); _ 5° Collection Aubé (Coléoptères d'Europe); _ 6° Coïllection complète des Orthoptères de France donnée à la Société _ par M. A.Finot; _ 7e Collections E. Gobert et L. Pandellé (Dipéèr'es) ; _ 8° Collection entomologique française de tous les ordres; _ 9° Collection d'exemplaires typiques; née Au Siège social, 28, rue Serpente. La « Commission des Collections » est chargée ‘de créer ces deux der- nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque a été louée et est prête à recevoir les insectes français de tous ordres et les Types que les membres voudront bien envoyer, avec localilés précises. À. GROUVELLE. — Coléoptères de la région indienne : didae, Trogositidae, Nitidulidae, Colydiidae ÿ (1*" mémoire), (pl: 6, 7, 8 et 9] (suite et fin). ce T. A. CHAPMAN. — Sur deux Phalènes des Pyrénées He ne 1, 12 et 13] J. BOURGEOIS. — Diagnoses de Lycides. nouveaux ou peu con- DAS pate THE ES AT Ares En BR AR A D % P. DE PEYERIMHOFF, — Sur l'éclosion et la ponte d'Ephinpiger rl nd Fin. (fig): «< Les ouvrages mis en vente par r la Société entomologique de Fran sont livrés contre paiement, au siège social, Hôtel des Sociét (rue Serpente, 28), à la Bibliothèque, tous les j jours, de. 2 Foi à 6 heures 1/2 du. soir, excepté les mercredis et} jours de fêtes. LATE On y prend des abonnements pour les Annales ou | le Bu le n de la Société enlomologique de France et pour l'Abeille d’Entomologie. Pour la correspondance scientifique et les annonces, : ’adres au Secrétaire de la Société entomologique de France CS 28, rue Serpente, Paris, 6°. ANNALES DE *L' A DE FRANCE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 “RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Lis Nalura maxime miranda in Minimis. * pe VOLUME LXXVIL — ANNÉE 1908 Re - 4° TRIMESTRE ; PARIS | AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ Se HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente, 28 AVRIL 1909 = Les Annales paraissent trimestriellem # gonian Inst/t, 2 =gérant : Pu. GROUVELLE, A lus, [ JUN 10 1909 LES Annales de la Sociète. .entomologique de Fr ‘an "AA Hôtel des Sociétés Eat à [ _. Société dispose des ouvrages suivants (Le prémier prix est pour les membres de Ja pour les personnes étrangères à la S 1843 à 1846 et 1859 à 1890. RME à Les années 1847, 1848, ASE. et 1858, tr ñ reste moins de 40 exemplaires . SAR Annales (années 1891 à 1905). RE ie VRP © Tables générales alphabétiques et Pros des re males de la Société neue de A Er : 1860), par A.-S. PaniS . Fe Tables générales des Thidie ee 1861 à 1880 inclus vement, par E. LEFÈVRE. . . Tables générales des Annales de 1881 | à 1890 inelusi. : e vement, par E. LEFÈVRE. : . . . . . RER ee ) et 4 Bulletin (années 1895 à 1904), chaque .… . 5% ee 2 Bulletin {numéros isolés), ChUQUE. Dr PER de A Bulletin, comptes rendus du Congrès (4 où plus. Ne). L'Abeille (série complète in-12, vol. 4 à 27) . L'’Abeille (série in-12, la plupart des volumes) ne 8: L’Abeille (série in-8°}. Prix del'ahonnement me volume. PSS {port COMPrIS) MGR SRE ER Sue Dpt 40 Faune des Coléoptères du nid la Seine, par L. BeDbL.: T.1 (Carnivora, PRpicOr mer sue met SEN Phytophaga) . NORME LUN E tER- T. VI (Rhynchophora). . . ie ST atroce OÙ Catalogue raisonné des Coléptères es. du No de Es l'Afrique, par Louis BEDEL, +. I, LS fase: + pp. 1208, 10-80, "2809824900 165 RER Me TE Rs pe Catalogue syn. et géogr. des Coléoptèr es d PA FRE à Europe et contrées limitrophes en Afrique eb en Asie. 3 Catalogue étiquettes, pour collections. . . RATS TROT Catalogus Coleopterorum Europae et confinium. | ie F0 HS Id. avec Index (Suppl. au Catalogus) . . .. . . ope UE Monographie de la famille des Eucnémides, par H. de. Le BoxvouLoIR, in-8° avec 42 planches gravées. DR ON 8 . 7H Monographie générale des AUS ve 6 pu don ° ri 2:col.:-< DE noms Se ee — pl ‘coloriées : Re PA TS r de À Étude sur les Malachides d'Eur: ope et du bassin de lu dédie né fe terranée, par PEYRON. . . . = Mylabrides d'Eur "ope (Monogr. des), par de Manseu, 9 pl ec Los —— Coloriées. re + FENTE Le e Le Fe Mae Réper toire contenant tes deser iii de l'Ancien Monde : Hydrocanthares, Palpicornes. Buprestides © ee 2 EST GE (Foir 4 la suite, page. 3 de la 72 Es SL NOTES DÉTACHÉES SUR L'INSTINCT DES HYMÉNOPTÈRES MELLIFÈRES ET RAVISSEURS (4 Série) (1) AVEC LA DESCRIPTION DE QUELQUES ESPÈCES et la planche 14 par Ch. FERTON. Apis mellifica L. nidifiant dans le sol {?). — Les environs de Bonifacio sont inhabités à cause du paludisme qui y sévit pendant une partie de l’année ; aussi les rares ruches d’Apis mellifica, qui sont dans les enclos, ne sont pas surveillées, et leurs essaims sont généralement perdus. Ceux-ci choisissent presque toujours pour s'installer une cavité d’un rocher ou d’un olivier. Pendant le mois de décembre, j'ai trouvé sur les bords du golfe de Ventilègne un nid souterrain d’Apis mellifica. L'entrée de la ruche était un trou de petit diamètre, s’ouvrant dans un terrain horizontal qui n'avait pas été cultivé depuis plusieurs années. Ce trou était abrité du mistral,’ violent et froid dans cette localité, par un petit tas de pierres qui en était éloigné d'environ un mètre. Jusqu’à une assez (1) Voir pour les trois premières parties : Annales de la Soc. entom. de Fr., 1901, p. 83; 1902, p. 499 et 1905, p. 56. (2) Les Araignées ont été déterminées par notre président d'honneur M. E. Simon, les Hémiptères par M. le D' A. Puton ou par M. le D: Horvath, direc. teur de la section zoologique du Muséum national hongrois, les Diptères par M. le D" Villeneuve; je dois également quelques noms d'insectes à M. Fr. Koh], directeur de la section zoologique du Muséum de Vienne, à M. R. du Buysson du Muséum de Paris, et au capitaine S“-Claire Deville. Enfin les dessins de la planche ont été faits, soit par le lieutenant Cottin du 163° d'in- fanterie, soit par M. Couston, dessinateur. J’adresse à tous ces Messieurs mes sincères remerciements. Je dois surtout des remerciements à mon vénéré maître, M. J. Pérez, dont les conseils bienveillants et éclairés n'ont cessé de me guider depuis vingt ans. Ann. Soc. ent. Fr., LXXvIT [1908]. 35 7, ions = À LL 4 536 CH. FERTON. grande distance, on ne voyait pas d'arbre de grande taille ou de gros rocher, où l’essaim se serait probablement abrité de préférence; on peut donc croire que c’est faute d’un local à l’air libre, que les Abeilles s'étaient logées sous terre. Bombus muscorum Fabr. var. nigripes Pérez. — M. le Pro- fesseur J. Pérez, en nommant le Bombus nigripes de Corse, m'’écrivait qu'il le considérait comme une variété du muscorum. La nidification de l’insecte confirme son opinion. Un nid de B. nigripes, trouvé à Bonifacio le 12 juillet, ne différait pas des nids du B. muscorum décrits par Réaumur. C'était une demi- sphère de mousse reposant sur le sol, au milieu d’une touffe formée par deux plantes herbacées-igneuses, dont les tiges étaient enchâssées dans la mousse. Les Bourdons n'avaient employé que la mousse pure, avec laquelle n'étaient donc mélangées ni feuilles ni brindilles ; la sur- face extérieure du nid était régulière, l'entrée était ouverte dans le côté ouest, le seul qui n’était pas masqué par des touffes d'herbe, des pierres ou de la mousse (pl. 14, fig. 4). Je ne pus, à mon regret, voir l’intérieur de ce nid, qui avait été dé- truit quelques jours plus tard, quand je voulus l’étudier. Sur la dispersion du Bombus terrestris L. — Le Bombus ter- restris occupe une aire très étendue. Sa présence dans les montagnes de l’Europe et dans les plus chaudes parties de l'Algérie montre sa facile adaptation aux différents climats et suffirait à expliquer sa grande extension géographique; mais, de plus, cet insecte est capable de tra- verser de larges bras de mer, qui arrêtent généralement les autres Hyménoptères. A Bonifacio, j'ai vu le B. æanthopus Kriech, variété du terrestris, franchir le golfe de Santa-Manza dans un endroit où il a 2 kilomètres de largeur. Le 15 juin 1906, je me rendais d’Ajaccio à Bône; le bateau sur lequel je voyageais, après avoir touché Porto-Torrès (Sardaigne), remontait vers le Nord pour contourner l'ile d’Asinara et reprendre la route de Bône. Le temps était beau, calme, lorsque, vers 9 heures du matin, nous étions à 8 kilomètres environ de la côte est de l’ile d’Asinara, et à une plus grande distance de la côte sarde. Un Bourdon, que je re- connus à son aspect et à ses couleurs être le B. xanthopus, vint voler près de l'emplacement où je me trouvais sur le pont, et disparut aussi- tôt dans la direction de Porto-Torrès d’où nous venions, et dont, comme le DS oO + Notes sur l'instinct des Hymenoptères mellifères. 537 je viens de le dire, nous étions éloignés de plus de 8 kilomètres. De quelque côté que soit venue l’Abeille, elle avait donc franchi un bras de mer d’au moins 8 kilomètres. Anthophora crinipes Sm. — L’Anthophora crinipes est commune en mai à Bonifacio; elle y nidifie de préférence dans le mortier peu consistant des vieux murs, plus rarement dans les talus de terre. Je l'ai vue fréquemment bâtir au-dessus de lorifice de son nid une che- minée en terre qui prolonge son terrier. Cette construction ressemble plutôt à celle de l’'Eucera obesa Drs (!) qu’à la cheminée courbe et à jour de l’Anthophora parietina Fabr. Elle est verticale, presque droite, vénéralement haute de 3 à 4 centimètres, son diamètre est de 8 millim., et l'épaisseur de sa paroi de 1 à 1,5 millim. Elle est faite de terre, qui paraît avoir été pétrie avec de l’eau pure, car elle est peu solide, se brisant à la moindre pression. Sa face intérieure n’est pas revêtue de vernis, comme l’est la paroi interne des cellules de l’Abeille; enfin, rugueuse à l'extérieur, elle est unie, mais non lisse, à l’intérieur. Le 4 mai, une colonie de ces Anthophores nidifiait à l’intérieur d’une cabane, dans les interstices des pierres d’un vieux pilier en ma- connerie. La surface horizontale de ce pilier, un carré de 30 à 40 cen- tim. de côtés, était recouverte de 2 à 4 centim. de sable, au-dessus du- _ quel se dressaient une quinzaine de cheminées surmontant des nids de l’Anth. crinipes en plein travail. J'ai revu souvent le terrier de l’Abeile surmonté de cette cheminée, mais j'ai rencontré tout aussi fréquemment des nids dépourvus de cette construction, sans que j'aie pu trouver la raison qui pousse l’An- thophore à bâtir la cheminée. Il m'a paru, mais avec doute, que les terriers peu profonds étaient ceux que l’insecte prolongeait d’une che- minée. La Mutilla brutia Pet. rôde souvent dans les colonies de l’Anth. crinipes et doit être parasite de l’espèce. Osmia lanosa Pérez et Osmies du groupe papaveris Latr. — J'ai signalé la variété des fleurs employées à Bonifacio par l’Osmia la- nosa pour tapisser sa cellule, lorsque la sécheresse la prive du pavot, sa fleur préférée (?). Aux pétales rouges du pavot, à ceux jaunes du (1) Ch. FeRTON, Observations sur l'instinct de quelques Hyménoptères du genre Odynerus Latr. Actes de la Soc. linn. de Bordeaux, 1896. (2) Notes détachées, etc... 3° série. Ann. Soc. entom. de Fr., 1905, p. 56. Dè8 CH. FERTON. Glaucium luteum Scop. et du Sisymbrium officinale Scop., à ceux bleus du Mathiola tricuspidata KR. Br., que j'avais reconnus être échancrés par l’Abeille, je puis ajouter les pétales blancs de neige du Convolvulus sepium R. Br., qu’elle découpait à Bonifacio, le 30 juillet. Dans la construction même de sa cellule, l'O. lanosa a la même in- différence pour les végétaux ‘employés. Le 6 juillet, à Bonifacio, une de ces Abeilles construisait une cellule à l’aide d’une pâte obtenue en rongeant une scabieuse voisine. Je la vis faire quatre voyages succes- sifs: au premier voyage elle récolta la pâte sur une feuille de la sca- bieuse, aux deux suivants elle rongea des fleurs de la même plante, et au quatrième une de ses feuilles. Après l'avoir capturée, je déterrai son nid; les trois cellules qu’il comprenait étaient faites en un ciment fabriqué avec des feuilles et des fleurs de scabieuse, et ces éléments paraissaient mélangés sans ordre. V. Buttel-Reepen rapporte un fait semblable à propos de l’Osmia pa- paveris Latr. Il a recueilli, près de Treptow (Poméranie occidentale), une cellule de cette Abeille, presque entièrement tapissée de lambeaux de pétales du bluet. I s’y trouvait un seul morceau de pétale de pavot, employé pour le revêtement de l'entrée du terrier (!). J'avais déjà observé une variation analogue de l'instinct de la même O0. papaveris, employant les pétales de la Malva moschata L. à Montlouis, où manque le pavot (2). J'ai également vu l'O. Perezi, très voisine de la précédente, utiliser le pavot à défaut des Convolvulus, ses fleurs favorites (?), et enfin l’O. cris- tata, adonnée aux mauves, exploite souvent à Bonifacio les larges pé- tales de Lavatera (*). Les Osmies du groupe papaveris, tout en se li- mitant à un petit nombre de fleurs pour la construction de leur nid, savent donc les remplacer quand elles viennent à leur manquer. Osmia andrenoides Sp. — J'ai déjà obtenu l’éclosion de lOsmia andrenoides d’un nid établi dans une coquille d’Helix, et j'ai vu lA- beille ronger des feuilles d’un Helianthemum pour en faire de la pâte végétale (5). Je puis ajouter quelques renseignements. (1) Psychobiologische und biologische Beobachtungen an Ameisen Bienen und Wespen. Naturwissenschaftlichen Wochenschrift. Xena, 1907. (2) Notes détachées, etc. 2° série. (3) Notes détachées, etc. 1° série. (4) Ch. Ferro, Nouvelles observations sur l'instinct des Hyménoptères gastrilégides de France et de Corse. Actes de la Soc. linn. de Bordeaux, t. LII, 1897. (5) Seconde note sur les mœurs de quelques Hyménoptères du genre Osmia, principalement de la Provence. Actes Soc. linn. de Bordeaux, 1894. hes + Notes sur l'instinct des Hyménopteres mellifères. D39 En juillet 1907, l’'Osmia andrenoides était commune dans les environs de Vence (Alpes-Maritimes); elle y nidifiait dans diverses coquilles (Cyclostoma et Helix de petite taille), abritées sous des pierres dans la brousse ou dans les bois peu touffus. Pour la construction des cloi- sons séparant les cellules, ou du tampon clôturant le nid, la mère em- ployait la pâte végétale, non mélangée à des pierres ou de la terre. Quelques-uns de ces nids apportés à Bonifacio m'ont donné des éclo- sions dans la première quinzaine du mois d'août suivant, et cependant la couleur bien verte et l’aspect frais de la pâte végétale des tampons qui fermaient les coquilles permettaient d'affirmer que ces nids étaient de l’année courante. L’insecte a donc dans nos régions deux générations par an. Osmia submicans Moraw — Giraudi Schmied.— Giraud a obtenu l’Osmia submicans de tiges sèches de la ronce (!), mais il ne donne aucun détail sur l’industrie de l’insecte. Le 16 juillet, à Vence, j'ai trouvé un nid de l'O. submicans établi dans un nid ancien d’une Abeille maconne, probablement du Chalico- doma muraria Latr., collé à la paroi verticale d’un rocher. Dans une seule loge du Chalicodome, la petite Osmie avait installé quatre des siennes, séparées par des cloisons de pâte de feuille, et contenant cha- cune, le 16 juillet, un insecte à l’état de larve renfermé dans sa coque. Le nid était clôturé par un tampon de pâte de feuille, à la surface du- quel l’Osmie avait enchässé de petits cailloux presque jointifs. Le 22 septembre, en ouvrant une des cellules restée intacte, j'y ai trouvé une Osmia submicans Q à l’état parfait. Elle était dans un cocon de forme ovoïde régulière, d’un tissu jaunätre, parchemineux, mais souple, mince et transparent. La nidification de l'O. submicans est donc analogue à celles des Os- mia cyanozantha Pérez (?) et viridana Moraw. (5); les mœurs de ces trois Abeilles sont presque identiques, toutes trois notamment nichent volontiers dans de vieux nids de Chalicodomes, et savent consolider leur ciment de pâte végétale en y incrustant de petits cailloux, habi- tude assez rare chez les Osmies. C’est donc avec raison qu’on a rap- proché ces espèces. Dans le même mémoire cité, Giraud identifie avec l’'Osmia cyanea F. Abeille maçonne de De Geer, qui, d’après ce dernier auteur, construit (1) Insectes qui habitent les tiges sèches de la ronce. Ann. Soc. enlom. de Fr., 1866, 3° trimestre. (2) J. H. Fagre, Souvenirs entomologiques, 3° série. Paris, 1886, p. 343. (3) Ch. Ferro, Notes détachées sur l'instinct, ele... 1" série. < 540 CH. FERTONX, son nid avec de laterre sableuse. C’est une erreur, l'O. cyanea n’utili- sant pour ses constructions que la pâte de feuille pure, c’est-à-dire sans mélange de terre ou de pierres. Osmia mecheriana Pérez. — M. J. Pérez (!) a décrit l’Osmia me- cheriana d'après des exemplaires que j'avais obtenus de nids prove- nant de Méchéria (Algérie). Ces nids étaient identiques à ceux que j'ai décrits de l'O. Fertoni Pérez (?). Ils étaient installés dans des Hélices de grosseurs et d’espèces différentes (°); les cloisons séparant les chambres et le tampon de fermeture du nid étaient en un ciment so- ide fait de terre gâchée avec une sécrétion salivaire. Comme chez l'O. Fertoni, la paroi externe du tampon clôturant le nid était plane, et arrasait exactement les bords de la bouche de la coquille; cela parait indiquer que l’O. mecheriana choisit, pour y nidifier, des Helix repo- sant sur le sable nu la bouche en l'air. Les alternances de rosée et de soleil cimentent les fissures qui pourraient s'être produites dans la ma- connerie. Osmia stelidoides Pérez. — J'ai noté, d’après des coquilles pro- venant de Bizerte, que la nidification de l’Osmia stelidoides est sem- blable à celle de l’'Osmia exenterata Pérez (*). J'ai fait la même obser- vation à Tébessa. Une coquille d'Helix, que j'avais trouvée le 7 juillet dans une petite touffe d’une clairière de la forêt, renfermait 4 cellules contenant des larves blanches enveloppées de coques faites d’une soie blanche, transparente, mince et souple. Les cloisons étaient d’une matière gommeuse, qui, le 13 juin suivant, c’est-à-dire après plus de 11 mois, était encore visqueuse, s’attachant aux doigts qui la trituraient, quoi- que le nid ait été abandonné pendant ces 11 mois dans une bouteille d’un volume relativement très grand, et souvent exposée au soleil. Cette gomme, pétrie entre les doigts, ne donnait pas l’odeur de la résine. Le nid m'a produit l’éclosion de deux G le 22 mars, et d’une @ (1) Espèces nouvelles de Mellifères. Procès-verbaux des séances de la Soc. linn. de Bordeaux, 1902 et 1903. (2) PÉREz, Recherches sur les mœurs de quelques espèces algériennes d'Hy- ménoptères du genre Osmia, Actes Soc. linn. de Bordeaux, 1891. (3) D’après mon camarade et ami le commandant Caziot, Helix candidis- sima var. Major et H. vermiculata var. Constantinae. (4) Ch. FerToN, Seconde note sur les mœurs de quelques Hyménoptères du genre Osmia, principalement de la Provence. Actes de La Soc. linn. de Bordeaux, 1894. Notes sur l'instinct des Hyménoptères melliferes. 41 le 25 avril. Ces insectes étaient de même longueur que l'O. exenterata (6 mill.), alors que les exemplaires étudiés par M. Pérez étaient de taille moitié moindre. Megachile rotundata F. — imbecilla Gerst. — On sait par Fabre que cette Abeille découpe les pétales du Pelargonium zonale (Géra- nium) (1); j'ai moi-même observé qu’elle échancre ceux de l’Hortensia (?). Le 26 juin, dans la gare de Grasse (Alpes-Maritimes), quelques femelles de M. rotundata entaillaient les pétales rouges du même Géranium (Pelargonium zonale), que Fabre a reconnu être employé par l'insecte, à Sérignan. Les Géraniums à fleurs simples et à fleurs dou- bles étaient mêlés sans ordre dans le jardin, cependant la Mégachile nutilisait que ceux à fleurs simples. La M. rotundata semble donc construire habituellement ses cellules avec des pétales de fleurs, et n’utiliser que rarement les feuilles (3), Megachile niveascopa, n. Sp. © G. — Pertinet gregi rotun- datae Fabr.; vicinissima minutissimae Rad., mihi ignotae; differt : ® scopa omnino alba, metanoto neque laevi, neque nitido, pilis rufis sub tarsis, metatarsis et mandibulis; G quarto ventrali segmento levis- sime emarginato. Corpus gracile, thorax et abdomen nitida, nigra, niveo hirsuta. ©. Capitis crassitudo pone oculorum fastigium articulis 2 et 3 flagelli conjunctis major; abdominis segmentis 2, 3, 4, 5 niveo fasciatis, seg- mento anali maculis duabus griseis non signato ; scopa grisea. — Long. : 7-9 mill. d. Capitis crassitudo pone oculorum fastigium longitudinem articu- lorum 2 et 3 flagelli conjunctorum aequat ; segmentis ventralibus sparse punctatis, fere tantum nididis quantum in rotundata, 4 paulo pro- ducto, rotundato et levissime emarginato; abdominis dorsalibus segmen- tis 2, 3, 4 niveo fasciatis, 2, 3, 4, 2 griseo hirsutis. — Long. : 6-8 mill. Laghouat (Algérie). 9. Épaisseur de la tête en arrière du sommet des yeux moindre que chez rotundata F., plus grande que chez pusilla Pérez; elle est un peu plus grande que la longueur des articles 2 et 3 du fouet réunis. Cette même épaisseur doit être également plus grande que chez mi- (1) Souvenirs entomologiques, 4e série, page 115. (2) Nouvelles observations sur l'instinct des Hyménoptères gastrilégides de la Provence, Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, 1896. (3) Je ne connais même aucune observation relatant l'emploi de feuilles par la M, rotundata. co 042 CH. FERTON. nulissima, pour laquelle M. J. Pérez ne note pas de différence sous ce rapport avec pusilla. Ponctuation du thorax et de l’abdomen moins profonde, plus fine et plus espacée que celles de rotundata et pusilla; ces organes brillants. Métanotum pas brillant, sa sculpture à peu près la même que chez pusilla. La ponctuation de l’abdomen devient un peu plus grossière vers le bout, mais n’est pas en râpe comme chez minutissima. Brosse blanche, vestiture entièrement blanche, sauf les poils sous les mandibules, sous les tarses et métatarse qui sont roux. En parti- culier, le dernier segment dorsal de l’abdomen est vêtu de courts poils blancs. En avant des franges blanches des segments 2, 3, 4 et 5, la vestiture est rare et courte. Éperons des tibias testacés. Forme générale du corps plus allongée que celle de rotundata. d. Épaisseur de la tête en arrière du sommet des yeux égale à la longueur des 2° et 3° articles du fouet réunis; cette épaisseur est à peu près la même que chez pusilla, moindre que chez rotundata. Ponc- tuation de la tête à peu près la même que celle de ces deux espèces. Antennes aussi longues que la tête et le thorax, articles du fouet 1, 2, 3 égaux et aussi longs que larges, les suivants une fois et demie plus longs que larges, le dernier deux fois. Thorax luisant; il est mat chez rotundata et pusilla, la ponctuation de celui de niveascopa est plus fine, moins serrée, plus superficielle, les espaces sont lisses. L’abdomen est également plus luisant que celui de ces deux espèces, sa ponctuation est plus fine et plus superficielle. Ponctuation des segments ventraux 3 et 4 très peu plus serrée que celle de rotundata, ces segments un peu moins brillants ; ces mêmes segments sont plus brillants que ceux de pusilla dont la ponctuation est plus serrée. Le 4° segment ventral est prolongé en un large arrondi, qui pré- sente en son milieu une échancrure moins profonde que celle de pu- silla, à peine indiquée parfois, mais nette cependant, tandis qu’elle manque à minutissima. Vestiture blanche en avant des franges blanches des segments dor- saux 2, 3 et 4 de l’abdomen où elle est courte et fine, et sur le 5° seg- ment; franges ventrales de même longueur que celles de pusilla. La forme générale du corps est plus effilée que celle des M. rotun- data et pusilla. En juin 1907, le capitaine Chauchon m’a envoyé de Laghouat (Al- gérie) des bouts de roseau de petit diamètre coupés dans les jardins de la ville, et renfermant des nids de la M. niveascopa. Ceux-ci étaient Notes sur l'instinct des Hyménoptères melliferes. D43 semblables aux nids déjà connus des autres coupeuses de feuilles; ils étaient installés dans des tubes étroits (diam. intérieur 4 à 5 mill.), les lambeaux de feuille formant les cellules étaient collés les uns aux autres, l'entrée du tube était défendue par une pile de rondelles dé- coupées dans des feuilles, et les bords des dernières pièces de cette barricade étaient solidement collés à la paroi intérieure du roseau;, dont ils affleuraient l’orifice. Ces nids étaient récents au moment de leur arrivée à Bonifacio, beaucoup contenaient encore du miel et des larves non adultes, tous étaient certainement de l’année courante. Cependant, des mâles sor- tirent de quelques-uns des roseaux au début de septembre 1907, et des femelles dans la seconde moitié de ce même mois. La M. nivea- scopa a donc deux générations par an. La nidification de cette Abeille est intéressante, parce qu’elle appar- tient au groupe de la rotundata. Alors que celle-ci construit, fréquem- ment au moins, ses cellules avec des pétales de fleurs, la M. niveascopa édifie les siennes avec des lambeaux de feuilles. Mégachile pusilla Pérez. — Une autre Mégachile, voisine de la rotundata, prend aussi dans les feuilles ses matériaux de construction : c’est la M. pusilla, que j'ai capturée en Corse et en Algérie. Elle était commune à Youks-les-Bains (Algérie), le 10 juillet 4906, nidifiant en nombre dans les roseaux secs dont on avait clôturé deux jardins du village. La petite Abeille entaillait les feuilles de grenadiers voisins. Un nid était construit de petites feuilles entières, collées les unes aux autres au moyen d’une sécrétion salivaire ; les outres, semblables à celles des autres coupeuses de feuilles, étaient d’un diamètre moitié plus petit que celui du roseau, et se suivaient en une ligne tortueuse. Cependant, les feuilles qui les composaient étaient si bien agglutinées qu’elles étaient aussi bien appliquées les unes contre les autres qu’elles l’eussent été dans un tube étroit. La barricade qui clôturait le roseau avait plus de quatre centimètres d'épaisseur, elle était formée d’au moins cent rondelles, découpées dans des feuilles et serrées les unes contre les autres. A Bonifacio, la M. pusilla construit aussi ses cellules de lambeaux de feuilles. Je l'ai vue nicher dans un roseau (21 août), et entre deux pierres d’un mur en pierres sèches (30 septembre). Le dernier nid ne comprenait qu'une seule cellule, faite de feuilles agglutinées, et fixée à la pierre supérieure. Megachile thevestensis, n. Sp. — © Vicina flabellipedis 544 CH. FERTON. Pérez; differt primo tarsorum articulo angustiore, abdominis punctis minoribus, laevis lineae clypei egestate et ejusdem clypei margine recto. Ita flabellipes segmento anali maculis duabus griseis non signato, et scopa in segmentis à et 6 nigra. — Long. : 10-11 mill. Tebessa (Algérie) 42 juillet. Forme générale du corps plus élancée qu'argentata Fabr., un peu moins étroite que Fertoni Pérez; ponctuation à peu près celle d’ar- gentata (très peu plus serrée à l'abdomen chez les 3 exemplaires que je possède). Chaperon droit, sans ligne lisse au milieu; vestiture blan- che, avec poils noirs en avant des franges blanches des segments 3, 4 et 5; le 6° segment est vêtu de poils noirs et est dépourvu de taches de poils blancs; brosse blanche, sauf aux deux derniers segments où elle est noire. Pattes noires, le dernier article des tarses et les griffes testacés, épe- rons des tibias testacés, métatarse avec poils roux intérieurement ; écailles noires, leur bord extérieur testacé. Ailes et leurs nervures comme chez argentata, sauf la cellule radiale un peu trouble. Anten- nes noires, segments 2 et 3 du fouet de même longueur, plus courts que le 4. Mandibules quadridentées, noires (une seule dent est lége- rement testacée chez 2 exemplaires). Megachile Lefebvrei Lep. — Me basant sur mes observations sur l'instinct, j'ai proposé de réunir en un seul genre tous les Hymé- noptères gastrilégides (!). Par ses mœurs, la Megachile Lefebvrei vient renforcer cette manière de voir. La construction de sa cellule la place auprès des Chalicodomes, parmi lesquels elle est généralement classée, mais la fermeture de son nid, faite de pierres cimentées par du mastic végétal, la rapproche des Osmies et de certaines Mégachiles. La M. Lefeborei était commune à Tébessa (Algérie) à la fin de juin et au commencement de juillet 1906. C’est dans cette localité que jai fait toutes les observations qui vont être relatées sur cet insecte. L’Abeille nidifie dans de petites cavités de rochers, où elle bâtit gé- néralement deux à quatre cellules. La grosseur du rocher, dans lequel est creusée la cavité, paraît sans importance : c’est une roche du vo- lume de plusieurs mètres cubes, ou une pierre de la grosseur de la tête; souvent le trou adopté fait partie d’un escarpement rocheux ou d’un mur en maçonnerie. Au fond de ce trou la mère construit une cellule qui m’a paru identique à celles que font les Megachile muraria (1) Nouvelles observations sur l'instinct des Hyménoptères gastrilélégides de France et de Corse. Actes de la Soc, linn. de Bordeaux, 1897. A ee d d PAR ET | : DONNE 4 y Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 049 Latr. et sicula Rossi; le mortier employé est fait de poussière sèche agglutinée par une sécrétion salivaire, et l’Abeïlle n’y ajoute pas de petites pierres. C’estbien la manière de faire des M. muraria et sicula. La Mégachile apporte dans cette loge un miel très liquide, sur lequel elle pond un œuf; puis elle ferme la chambre par un tampon de terre et continue à bâtir de nouvelles cellules accolées à la première, jusqu’à ce que la cavité soit presque remplie. Dans un nid ouvert le 9 juillet, la dernière chambre était fermée par une solide cloison de terre pure, d’un millimètre environ d'épaisseur, de forme concave, à surfaces bien lisses. Cette cloison se prolongeait au delà de la cellule, et s’étendait sur toute la largeur de la cavité qu’elle obturait sans affleurer la sur- face extérieure de la roche; elle laissait de la sorte au-dessus d’elle un espace vide de quelques millimètres de profondeur. Cet espace vide, que j'ai retrouvé dans tous les nids de l’Abeille, est rempli par une construction non encore observée chez les Chalicodomes, et qui rap- proche la M. Lefebvrei des Osmies et des autres groupes de Méga- chiles. C’est une épaisse maçonnerie, formée de cailloux cimentés par de la pâte de feuille mâchée et mélangée à un liquide salivaire; sa construction comprend deux opérations distinetes : la fabrication et la mise en place du mastic vert formant bain de ciment, puis la recherche d’un moellonetson placement sur ce mortier. La mère ronge une feuille, triture avec sa salive le produit obtenu, et l’apporte au nid sous forme d’une boulette verte qu’elle tient entre les mandibules. Elle étale cette pâte en une couche mince, à l’'emplacemeut où elle va fixer le premier moellon. Fermées et animées d’un mouvement de va-et-vient, les man- dibules font office de truelle; la tête de l’insecte oscille rapidement, le plus souvent dans le sens latéral. Quand la mère s'envole, une couche mince et uniforme de ciment vert recouvre l’emplacement où sera collée la pierre qu'elle va chercher. Je dérobai à la Mégachile une de ses boulettes de ciment, lorsqu'elle l’apportait au nid. Cette boule avait 3 millimètres environ de dia- mètre; sa pâte était très molle; triturée entre les doigts, elle n’a donné que l’odeur d'herbe, et je n’ai pu notamment percevoir l'odeur de résine. J'ai fait la même observation avec la pâte sèche de plusieurs nids; je tiens donc pour certain que l’insecte n’emploie pas la résine, à l'inverse des W. sericans Fonsc. et ericetorum Lep. Le second voyage est beaucoup plus court que le premier; les oueds de Tébessa, où je rencontre le plus souvent la bête, sont alors à sec, et dans leur sable grossier l’Abeille a vite fait choix d’un moellon con- venable. C’est un caillou de grosses dimensions pour l’insecte, généra- lement de la grosseur de sa tête. Sa mise en place est délicate. La 546 CH. FERTON. Mégachile, le tenant avec les mandibules, le presse sur le bain de ciment dans des directions différentes, jusqu’à ce qu'elle ait trouvé une position de la pierre dans laquelle celle-ci repose bien sur la surface d'appui. Dans ses tätonnements, elle fait basculer le caillou à droite et à gauche, et le frotte sur le ciment. Enfin, quand elle a trouvé une position convenable du moellon, elle le presse pour bien l’y fixer, et l’abandonne pour aller chercher une nouvelle boulette de pâte verte. Aussitôt après son départ, je constate que le mortier n’a pas encore fait prise; comme nos ciments, il doit sécher, mais ce même mortier, placé dans un petit tube de verre, était sec et avait fait prise trois heures après que l’Abeille l'avait fabriqué. Ainsi se continue le travail de la Mégachile, de nouveaux moellons venant s'ajouter aux premiers, pour former un lit de pierres juxta- posées, s'étendant sur toute la surface libre du nid. Un second lit de cailloux est superposé au premier, puis d’autres si c’est nécessaire, de facon à remplir la cavité, et même à former une proéminence au-dessus de la surface du rocher. Le nid précité, ouvert le 9 juillet, était établi dans un trou d'environ 14 mill. de diamètre, l’épaisseur de là maçon- nerie de pierres était de 11 mill., un des lits de cailloux faisait saillie au-dessus du rocher, et s’étendait au delà des limites du trou, dont il débordait le contour de 2millimètres sur toute sa circonférence (pl. 14, fig. 1). Ce nid était terminé depuis 24 heures au plus, et les pierres étaient si solidement fixées, qu'il me fallut faire quelque effort pour les déta- cher à l’aide d’une petite pince. Pendant la fermeture d’un autre nid (9 juillet), profitant de l'absence de l’Abeille, qui préparait de la pâte végétale sur une plante voisine, j'enlevai le dernier moellon qu’elle venait de poser. A son retour, elle ne parut pas s’apercevoir de l'absence de la pierre, contre laquelle cependant elle devait poser la suivante. Elle étala le ciment immédia- tement au delà du caillou dérobé, et, au voyage suivant, y fixa un moellon, laissant ainsi vide la place de celui qui manquait. Elle con- tinua à bâtir, en négligeant le vide que j'avais fait dans sa maçonnerie. Peut-être l’aurait-elle comblé en construisant l’assise supérieure, mais faute de temps, je dus la prendre avant que le moment en fût venu. La construction qui recouvrait le nid déjà cité, ouvert le 9 juillet, se composait de 47 moellons, dont un a été perdu. Les 46 autres pèsent ensemble 288 centigr., soit en moyenne pour chacun 6,25 centigr. Le poids du plus lourd est de 14 centigr., celui du plus léger 2 centigr., encore ce dernier parait-il exceptionnellement petit, le suivant pesant 3 centigr, La plus grande dimension observée est 8,5 millim. On voit Hs " Notes sur l’instinct des Hyménoptères mellifères. 547 que les pierres employées par la Mégachile sont de grandes dimensions en comparaison de la taille de l’insecte. En ouvrant le nid, j'avais soigneusement détaché une à une les petites pierres, et je les avais placées dans un tube de verre fermé par un bouchon de liège, que je laissai dans ma malle jusqu’à mon retour à Bonifacio. Là, je fus étonné de retrouver les cailloux agglutinés. J'avais voyagé au milieu de juillet, époque à laquelle l’intérieur des wagons en Algérie, et surtout celui des bateaux dans la Méditerranée sont à une température très élevée. La chaleur avait ramolli le ciment de la Mégachile, qui avait de nouveau fait prise. Il doit en être de même dans le nid de l’Abeille; les petites fentes qu'ont pu produire dans la maçonnerie les chocs ou les variations de la température, sont fermées le lendemain par les ardeurs du soleil d'Afrique. Lorsque j'ob- servais l’insecte, je remarquais en effet que la roche, dans laquelle il avait bâti son nid, était souvent si brülante, que je ne pouvais m’as- seoir sur elle. J'ai plusieurs fois signalé le peu de variabilité de l’instinct des Hy- ménoptères, et j'en apporte de nouvelles preuves dans ce mémoire. L'instinct des Hyménoptères n’est pas plus variable que tel caractère anatomique pris comme base de séparation des espèces. On vient de voir que la Megachile Lefebvrei diffère par ses mœurs des autres Méga- chiles du groupe Chalicodoma, auquel elle est cependant généralement rattachée. Ses habitudes la rapprochent de la M. sericans Fonse., qui met aussi en œuvre les pierres et la pâte de feuille mächée, mais qui de plus sait utiliser la résine inconnue de la M. Lefebvrei (1). Ces deux espèces doivent donc être placées, soit dans un même sous-groupe, soit dans des sous-groupes voisins, distincts à la fois de ceux des Chalico- domes et des Mégachiles coupeuses de feuilles. Matériaux employés par les Hyménoptères gastrilégides pour la construction de leur nid. Le tableau suivant donne pour les Hyménoptères gastrilégides de nos régions, que seuls j'ai pu observer, les matériaux que ces insectes mettent en œuvre pour la construction de leur nid. Il s’agit d’une des manifestations les plus importantes de l'instinct, et on verra que sous ce rapport aucun des genres ne se sépare des autres. J'ai noté les auteurs des observations que je n’ai pas faites ou Con- trôlées, et qui me sont donc inconnues. (1) Ch. FEerrow, Notes détachées, etc., Ann. Soc. entom. Fr., 1901. CH. FERTON. )48 « = , °C SAI[INOf » UOU J2 « SAN9 » Jp Jney JE ‘anojnez 99499 eut onb o1pjor oun sgide,q ‘2921quD9 SiSdOu029Jt 9p Saunef saj[ina} 9p piu uos ossrde] psopna DrusO.1 onb ayiodder 9194 ‘£ ‘K ‘0685 ‘(Kneopiog) 1S2n0-pPRS np SRJIION S9P ans0[e}e) uos suvq (1) UMIPUQIUT DUO0?S0194 9 ‘(uaJIv) DUPILDUL suponsos |... cæpnppauos |.) 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M. argentata F. — Il existe en Corse une variété intéressante de la M. argentata, que je n’ai trouvée que dans les localités sableuses. Elle établit son nid dans un terrier qu’elle creuse toujours elle-même dans le sable meuble, en compagnie de Bembex, de Stizes et autres fouis- seurs habitants des sables. Cette forme se distingue du type, non seu- lement par ses mœurs, mais aussi par sa vestiture, qui est d’un blanc pur et plus longue que celle d’argentata. On pourrait la désigner sous le nom de var. fossoria, nov. (Bonifacio, Propriano). M. æanthopyga Pérez. — Comme argentata, elle utilise pour ni- difier des locaux très variés; je l'ai vue nicher dans des galeries creu- sées dans le sol par d’autres insectes, sur le sol sous des pierres, dans une vieille coque de Lépidoptère, dans les intervalles des pierres de murs en pierres sèches, etc. (Bonifacio). M. Fertoni Pérez. — Elle nidifie dans le sol (Provence). M. apicalis Sp. — J'ai trouvé son nid dans des bouts de roseaux (Bonifacio), dans des coquilles (Provence), dans des galeries creusées dans le sol, et plus souvent dans des nids abandonnés des Megachile sicula Rossi et Perezi Licht. (Bonifacio). M. provincialis Pérez. — Elle niche dans le sol (Provence.) M. circumcincta Kirby. — Cette Abeille, que M. R. du Buysson a vue nidilier dans le bois, établit plus volontiers son nid dans le sol, à Château-Thierry. Elle creuse elle-même dans le sable ou dans la terre végétale le terrier où elle construira ses cellules. M. octosignata Nyl. — Je l'ai obtenue dans la première quinzaine de juin d’un roseau récolté à Rognac (Provence). M. pyrenaea Pérez. — J'en ai trouvé un nid à Château-Thierry, dans une tige sèche d’une plante herbacée; les éclosions eurent lieu dans la première quinzaine de juin. (1) Souvenirs entomologiques, 4° série. (2) Annales de la Soc. entom. de Fr., 1902, 4° trimestre. ss SA En LI « asus Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 591 Coelioxys parasites de Mégachiles. Coelioxys acuminata Nyl., parasite de M. centuncularis L., nid dans un roseau ; les éclosions eurent lieu en juillet. (Bonifacio). Coelioxys 8-dentata Lep. — rufocaudata Sm., parasite de M. api- calis Sp., nid dans un trou d’un talus; les éclosions eurent lieu au milieu de septembre, Générac (Provence). Anthidium septemdentatum Latr. — Le 14 juillet, à Bonifacio, je regardais un Anthidium 7-dentatum elôturant son nid, établi dans une Helix vermiculata cachée dans le pied d’une touffe. Il ramassait dans un chemin des petites mottes de terre, des pierres et des brin- dilles qu’il apportait dans sa coquille. [Il paraissait déposer l’objet au hasard sur ceux déjà placés, car il sortait du nid très peu de temps après son entrée. Le choix des matériaux sur le chemin ne demandait pas plus de temps, de sorte que chacun des moellons de la barricade ne coûtait guère à l’Abeille que le temps de parcourir 2 fois les trois mè- tres qui séparaient la coquille de l’endroit où elle recueillait ses ma- tériaux. L’épaisse barricade qui termine le nid de JA. 7-dentatum n’exige done pas de la mère un travail aussi long qu’on pourrait le croire au premier abord. En brisant l’escargot, jy trouvai, immédiatement au delà de la masse de menus matériaux qu'avait déjà entassés l’Anthidie, une cloison de résine pure, épaisse d’un demi-millimètre seulement, malgré sa grande surface et malgré la viscosité de la résine encore molle. Dans la cham- bre, était une pâtée jaune, assez liquide, sur laquelle était couché et en partie immergé, un œuf blanc, de grandes dimensions relativement à la taille de l’insecte (longueur 5 mill., largeur 1,25 mill.). Les mœurs de l'A. 7-dentatum sont done à Bonifacio les mêmes qu’en Provence. Anthidium manicatum L. — Un autre Anthidium, constructeur de barricades semblables à celles du 7-dentatum, les établit aussi rapidement que lui, c’est l'A. manicatum. On sait par Fabre qu’il niche à Sérignan dans le sol et dans les roseaux, et qu’il défend lentrée de son nid en y entassant des débris de toute nature (!). J'ai fait la même observation en Provence (Pas-des-Lanciers et Toulon). Le 24 juillet, à Bonifacio, un À. manicatum terminait un nid, qu'il (1) Souvenirs entomologiques, 4° série, 1891, p. 126. Ann. Soc. ent. Fr,, LXXVII [1908]. 36 552 CH. FERTON. avait fait dans un trou du sol, dans un terrain sablonneux et assez dur. Une seule cellule se trouvait dans le terrier, à une profondeur d'une dizaine de centimètres; plus près de la surface, le canal était vide, et la barricade ne commençait qu’à 3 centimètres environ de l'orifice du trou. Elle se composait de pierres blanches et de petites coquilles blanches, de tailles diverses (en moyenne de la grosseur d’ure forte tête d’épingle). A un mètre du nid le sol était recouvert de sable, dont les particules les plus fines étaient emportées par le vent violent de Bonifacio, de sorte que la surface ne comprenait guère que des objets relativement gros, semblables à ceux que ramassait l’Abeille. Le choix de l’objet à emporter, et plus encore sa mise en place dans le terrier étaient rapidement faits. L’insecte arrivant au nid porteur de son fardeau ne se posait généralement pas; il se maintenait un instant au vol à 2 ou 3 centimètres au-dessus de l’orifice du canal, y laissait tomber sa charge, et revenait aussitôt chercher un nouveau moellon. Je percevais nettement la pierre ou la coquille blanche tombant dans le nid, au moment où la mère faisait demi-tour en pivotant au vol. De temps à autre, le plus souvent après 3 ou 4 de ces voyages, l’Abeille entrait dans le terrier et y séjournait un temps très court, peut-être pour refouler les matériaux apportés, le canal n’étant pas vertical, ou pour placer avec plus de soins certains d’entre eux. Muni d’une montre à secondes, je comptai en deux minutes 29 voyages de l’Anthidie, puis une seconde série de 25 voyages dans le même temps (1), ces deux séries séparées par un repos de 3 à 4 minutes, pendant lequel la mère disparut, sans doute pour s’abreuver à quelque fleur voisine. Encore pendant ces 29 et 25 voyages la bête fut-elle gênée dans son travail par des Bembex mâles, nombreux à cet endroit, et pourchassant tous les Hyménoptères d’une corpulence voisine de la leur. Il est à remarquer que, comme VA. 7-dentatum, VA. manicatum à, en Corse, les mêmes habitudes qu’en Provence. Anthidium peregrinum Costa. — 1L’Anthidium peregrinum n’est pas rare en Corse, surtout dans les terrains granitiques: il y nidifie dans les tiges sèches de la ronce ou de la vigne, et il affectionne sur- tout celles desséchées de la férule (Ferula communis L.), parfois très abondantes dans les pâturages. Il y creuse des conduits qu'il remplit de ses cellules. Pendant l'hiver 1906, j'ai trouvé à Pianottoli des tiges sèches de fé- (1) La distance du nid à l'endroit où l'Anthidium recueillait les matériaux de remplissage était d'environ un mètre, Notes sur l'instinct des Hyménoptères melliferes. 393 rule, encore dressées à la place où elles avaient poussé, et dont cha- eune renfermait de nombreux nids de VA. peregrinum. Ces nids ne différaient point de ceux qu’on connait de l'A, lituratum Panz. Le miel ou la coque étaient enveloppés d’une sorte de ouate recueillie sur des plantes tomenteuses. Les coques étaient identiques à celles de VA. l- turatum ; elles étaient formées d’une enveloppe assez cassante et assez rigide, de couleur grenat un peu foncée, cylindriques et arrondies régulièrement aux deux bouts. Une des extrémités était terminée en uu apex portant un trou, qui faisait communiquer l’intérieur de Ja coque avec l'extérieur. A l’intérieur, l'enveloppe du cocon était tapis- sée d’une légère couche de soie blanche, un peu plus épaisse à l’ex- trémité portant l’apex. Les dimensions de la coque étaient également les mêmes que celles des cocons de l’A. lifuratum : longueur 7 mill. (y compris l’apex 4/2 mill.), largeur # mill. L’A. peregrinum ne différant du lituratum que par les couleurs de ses ornements ou de ses poils, et lui étant identique par ses habitudes, il semble qu’on doive le considérer comme une variété de cette der- nière espèce. Prosopis stigmorhina Pérez. — L'espèce existe à Bonifacio, où je lai prise en assez grand nombre dans le milieu du mois d'août. J'en ai récolté un seul nid: il était dans un roseau vertical de 5,5 mill. de diamètre, le tube était donc très large relativement à la taille de l’in- secte. Les cellules étaient faites en une sorte de baudruche, comme toutes celles connues de Prosopis. Prosopis pictipes Nyl. © butinant sur Diplotaxis muralis l). C. — Les nectaires du Diplotaxis muralis Sont situés vers la base de la fleur; deux, diamétralement opposés, font saillie entre les pétales et les sépales, sous forme de bätonnets verts, qui laissent perler à leur extrémité des gouttelettes de miel. Les deux autres, alternant avec les premiers, sont courts et cachés par les tiges des sépales (pl. 44, fig. 3). Pendant le mois de septembre, j'examinais à Bonifacio de petits Hy- ménopières visitant ces inflorescences. Un grand nombre étaient des Prosopis Fabr. et certains parmi eux, pour se rendre aux nectaires, abordaient la fleur en se posant sur les sépales, au-dessous des pétales, d’où ils allaient directement aux nectaires. Les autres visiteurs attei- gnaient les nectaires par le chemin que suivent habituellement les Hyménoptères en se posant sur les pétales, d'où ils se glissaient entre ceux-ci et les tiges des étamines. Je capturai tous ces insectes, et je notai pour chacun d’eux la manière dont il avait abordé le Diplotaæis. DER, AVS PE PS LUS PORTO NAS A He 554 CH. FERTON. Il se trouva que tous ceux qui s'étaient rendus directement aux nec- taires, en se posant sur les sépales, étaient des Prosopis pictipes 9. Ceux qui avaient suivi la voie habituelle, en passant au-dessus des pétales, étaient des Prosopis pictipes G, où appartenaient à des espèces et même à des genres différents. Des observations répétées pendant quatre jours confirmèrent ce résultat. Les femelles de Prosopis pictipes avaient avantage à opérer de la sorte, puisqu'elles se rendaient directement à l’objet convoité en évitant les efforts à faire pour se glisser entre les pétales et les tiges des éta- mines, et on pourrait être tenté d'attribuer à un acte d'intelligence cette manière de faire, différente de la méthode habituelle des autres Hyménoptères. Mais cette habitude étant commune à toutes les femelles d’une même espèce, lorsqu'elles visitent les fleurs de Diplotaxis mu- ralis, elle est un acte instinctif, et l'observation notée vient seulement confirmer le peu de variabilité de l'instinct, que je rappellerai de nou- veau dans la suite de ce mémoire. Stizus tridens Fabr. — Sajé a fait connaitre qu'il niche dans le sable et capture des Cicadines (!); plus tard Fabre (?) et moi (*) avons confirmé cette observation. La nidification des Stizes est spécialement intéressante, parce que ces insectes sont très voisins des Bembez, dont l'étude à une certaine importance pour la détermination de l’origine des Sphégides. Les Bem- bex en effet nourrissent leurs larves au jour le jour, mais, comme je l'ai déjà fait remarquer, nous ne savons encore si cette habitude leur a été léguée par un ancêtre incapable de paralyser ses proies, ou si elle leur à été imposée par la nature de leur gibier, qui se dessèche rapi- dement. Le Stizus fasciatus Fabr., dont les mœurs rappellent à plu- sieurs égards celles des Bembex, approvisionne ses larves à la facon des autres Sphégides, bourrant de criquets ses cellules, qu'il ferme avant l’éclosion de l'œuf; il est donc sous ce rapport très éloigné des Bembex, et n'apporte aucun appui à l'hypothèse d’un ancêtre ignorant l’art de paralyser (*). (1) A. HanozirscH, Monographie der mit Nysson und Bembex verwandten rten, VI. Wien, 1892, p. 7. (2) Souvenirs enlomologiques, 3° série. Paris, 1886, p. 285. (3) Ch. FEerrTon, Notes détachées sur l'instinct, etc... 2° série, — Observa- tions sur l'instinct des Bembex. Actes de la Société linn. de Bordeaux, t. LIV, 1899. ; (4) Ch. FERTON, Sur les mœurs du Sfizus fasciatus F. Assoc. fr. p. l'av. d. Sc., Congrès d'Ajaccio, 1901. Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 099 Il me parait en être autrement du Stizus tridens et, quoique mes observations ne soient pas assez nombreuses pour être concluantes, je crois néanmoins devoir en donner dès maintenant le résultat, parce que la question offre un grand intérêt, et parce que l’insecte a toujours été rare dans les localités que j’ai explorées. Le 23 novembre 1894, à Vitrolles (Provence), un Stizus tridens por- teur d’une proie pénètre devant moi dans son terrier creusé dans un talus de sable. Je ne trouve au fond du boyau qu’une seule cellule, contenant une larve presque adulte et une seule Cicadine entière, au milieu de restes d’autres Hémiptères déjà dévorés. La cellule commu- niquait avec le conduit, et la Cicadine qu’elle renfermait était celle apportée devant moi par la mère. Le lendemain la larve commençait à filer une coque. La trouvaille avait été faite dans l’après-midi d’une belle journée, mais je n’ai malheureusement pas noté le temps des jours précédents, ce qui empêche de tirer conclusion de cette observation. Ce n’est que pendant l'automne 1901, à Bonifacio, que j’ai eu l’occa- sion d'observer de nouveau le même insecte. Le 29 septembre, je mar- quai sur le sable l'emplacement d'un nid de Stizus tridens que je voyais creuser, et je revins l'ouvrir le 3 octobre. La mère existait encore, et pénétra en ma présence dans son terrier. A l'extrémité d’un conduit long de 10 à 15 centimètres se trouvait une seule cellule, cons- tituée comme celle du Stizus fasciatus par un simple élargissement du canal, et cette chambre était la seule avoisinant le terrier. Elle ren- fermait trois petites Cicadines adultes ({diocerus taeniops Fieb.) et une larve de la même grosseur que les Hémiptères. Deux des Cicadines donnèrent des signes de vie le soir lorsque je les perçai avec une épingle. La larve carnassière était certainement celle d’un Sphégide, et d’autre part ses provisions étaient loin d’être au complet, la Guêpe devant exiger pour son accroissement au moins une cinquantaine des Hémiptères que j'avais sous les yeux. Dans l'intervalle de mes deux visites, il avait fait beau, sauf pendant l'après-midi du 30 septembre et la journée du 1° octobre, durant lesquels le temps, couvert ou plu- vieux, avait dû arrêter les travaux des Hyménoptères. Il est donc pro- bable que la mère avait attendu l’éclosion de la larve pour lui appor- ter des provisions. Dans l’après-midi du 10 octobre, j'ouvre un nid du même Stize, que j'avais vu commencer le 5 vers une heure du soir, et jy trouve une seule loge contenant une jeune larve avec 4 Hémiptères, dont l’un venait d’être apporté devant moi (3 Cicadines adultes, {diocerus taeniops Fieb., et 4 Psyllide également adulte, Homotoma ficus Linn.). La larve, encore au début de son repas, n’était pas plus grosse que les proies, 596 CH. FERTON. et celles-ci étaient souples et fraiches. Seuls les après-midi du 5 et du 6 et la matinée du 10 avaient été beaux (", mais ils auraient cependant permis au chasseur d’amasser une plus grande quantité de provisions, s'il l'avait cherché. Enfin, le même jour, je ouvai un autre nid du Stize contenant une larve parvenue aux deux tiers au plus de sa grosseur, et n'ayant à sa disposition que deux Hémiptères (dont un Thamnotettir Martini Leth.). De ces observations il semble résulter que la nidification du Stizus tridens est analogue à celle des Bembex. Très probablement la Guêpe pond un œuf sur le premier Hémiptère apporté dans, la cellule, et attend ensuite Péclosion du nourrisson avant de continuer à le munir de provisions. Toutelois le petit nombre de mes observations, et le temps irrégulièrement beau qui les à précédées appellent de nouvelles recherches pour confirmer ce fait important. Stizus Gazagnairei Ilandi. et Stizus Fertoni Ilandi. — On n’a observé jusqu'ici qu'un petit nombre de Slizes, tous nichent dans le sable: à cet égard, la nidification des St. Gazagnairei et Fertoni est intéressante. Le sol de la région de Tébessa est constitué par un calcaire dur, à orain fin, résistant si bien aux intempéries, que les monuments qu’en ont construit les Romains,.et qu'a respectés la main de l’homme, y sont d’une conservation qui ne le cède pas à ceux de Nimes. Ce cal- caire présente souvent à sa surface des trous, dans lesquels nidifient les deux Guêpes. Elles nichent dans celles de ces cavités dont loritice a environ un centimètre de diamètre, et qui s’enfoncent profondément dans le roc en se rétrécissant. La profondeur de celles que jai vues occupées était d'au moins 6 centimètres, toutes étaient tortueuses, gé- néralement coudées vers le bas. Ces trous se trouvaient dans le lil d’un oued alors à sec, ou étaient voisins de ce lit, et ceux que les in- sectes choisissaient pour y nidifier étaient remplis de sable apporté par les eaux ou le vent. La Guêpe déblayait le conduit, laissant même souvent intacte une partie du sable durcei qui en bouchait l'entrée, et inslallait ses cellules dans la partie la plus reculée du canal. Malgré l’originalité de leur nidification, les St. Gazagnairei et Fer- toni ne diffèrent done que peu des espèces fouisseuses du genre qui ont déjà été observées, eux aussi sont des fouisseurs. La courbure des trous, leur étroitesse vers le fond, m'ont empêché (1) Pendant tout le reste du temps un vent très violent et froid avait soufllé. VF ar ve D | . w 7 d Rare id - 5e Notes sur l'instinct des Hyménopteres melliferes. 997 d'extraire le contenu de leurs cellules, malgré emploi de pinces fines el de sortes de curettes en fil de fer, mais j'ai pu me procurer des proies du S£. Fertoni, en capturant 3 mères au moment où elles ren- traient à leur nid apportant des provisions (12 juillet). Les bêtes ap- portées étaient des Hémiptères, que M. le D° Horvath à bien voulu déterminer comme : Athysanus limbatus Kerr, Hysteropterum algiricum Luc. (imago), Hysteropterum algiricum Luc. (nymphe). Le 6 juillet, dans un des endroits les plus chauds de l’oued, des Sf. Fertoni me paraissaient chasser sur de petits arbres verts, se jetant sur tous les points blancs de faibles dimensions qu'ils y rencontraient : petites Hélices, taches, etc. En cherchant sur ces arbres, j'y décou- vris de petits Hémiptères adultes, sauteurs, de couleur blanche (Athy- sanus limbatus Ferr.); j'en capturai un que je plaçai dans mon filet à papillons, dans lequel je fis aussi entrer un des chasseurs, et j’amenai les deux insectes en face l’un de l’autre. Le Stize reconnut le gibier qu'il cherchait, le happa et le paralysa par une piqûre, puis il se mit à errer dans mon filet en tenant l’'Hémiptère sous lui. Les Stizus Gazagnairei et Fertoni nidifiaient, à Tébessa, dans la pre- mière quinzaine de juillet (3 au 12 juillet 4906). Stizus fasciatus Fabr. — Dans mes précédentes observations sur les mœurs du Stizus fasciatus (!), je n'avais pu voir comment Ja Guêpe capture les criquets qu’elle donne à ses larves. Le 8 août, à Bonifacio, un Stizus fascialus est en chasse dans les branches élevées de touffes d'herbes arborescentes, et y aperçoit une larve de criquet qui pâture sur une des branches de la touffe, à qua- rante centimètres environ au-dessus du sol. La Guêpe, qui s’était ap- prochée au vol jusque près du criquet pour le reconnaître, recule en volant d’une vingtaine de centimètres, comme pour prendre son élan, et Iond sur la bête qu’elle pique à la place même où elle Pa prise. Je vois distinctement son abdomen se recourber pour piquer lOrtho- ptère à la face inférieure, et maintenir pendant quelques secondes le dard dans la plaie. Le chasseur s’envola ensuite avec sa proie, mais je le capturai d’un coup de filet. Le criquet était une jeune larve mesurant 44 centimètres de lon- sueur, antennes non comprises. (1) Observations sur l'instinct des Bembex. Actes de la Soc. linn. de Bordeaux, 1899, et Sur les mœurs du Stizus fasciatus K. Ass. fr. p. law. des Sc., Congrès d’Ajaccio, 1901. 98 CH. FERTON. Sur la nidification des Gorytes Latr. Les Gorytes de Bonifacio, dont j’ai pu observer la nidification, sont les G. punctuosus Ev., elegans Lep., leucurus Costa, punctulatus V. d. L. et quinquefasciatus Panz. Tous nichent dans le sable ou les terrains sableux, et font des terriers identiques, qui courent d’abord horizonta- lement, très près de la surface du sol, sur une assez grande longueur (5 à 7 centimètres environ). Le canal fait ensuite un coude brusque, et s'enfonce dans le sable, où il conduit à des cellules horizontales plus ou moins profondes. Cette architecture se retrouve chez le Stizus fasciatus. Hémiptères capturés par des Hyménoptères. Les espèces qui suivent sont à ajouter à celles que j'ai précédem- ment signalées (1) : Stizus Fertoni Handl. — Athysanus limbatus Ferr., Hysteropterum algiricum Luc. (imago et nymphe). Tébessa, 6 et 12 juillet. Gorytes punctuosus Eversm.— Tettigometra obliqua Panz. (nymphes). Bonifacio, 26 juin. G. elegans Lep. — Thamnotettir sp.? (nymphe). Bonifacio, 8 juin. Alyson tricolor Lep. — Thammotettix dilutior Kb. Vence, 7 juillet. Astata rufipes Mocs. — Macroscytus brunneus F. (nymphes). Boni- facio, 8 juillet. A. boops Schrank. — Eurydema festioum L. (nymphe). Bonifacio, 26 juin. A. tricolor N. d. L. — Emblethis verbasci Fabr. (larve). Bonifacio, 2 septembre. Tachysphex mediterraneus Kohl. — Je n'avais pu jusqu'ici observer qu’une seule fois le Tachyspheæ mediterraneus (?). La bête avait creusé dans le sable un terrier, dans lequel elle avait apporté deux Oecanthus pellucens Scop., lorsque je la pris. L’insecte, généra- lement rare à Bonifacio, a été plus commun en juillet 1904, et j'ai pu lobserver de nouveau. Tous les nids que j'ai ouverts étaient creusés dans le sable ; le ter- rier, d'abord peu incliné sous l’horizon, s’enfonçait dans le sol vers la (1) Notes détachées sur l'instinct, etc... 1° et 3° séries. (2) Notes détachées sur l’instinet, etc... 1° série, 1901. Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. D99 gauche par un coude brusque à peu de distance de l’orifice, et con- duisait, après un développement total de 7 à 8 centimètres, à une cel- lule horizontale située à à centimètres environ au-dessous de la sur- face du sol. Dans toutes mes observations les proies ont été des larves d'Oecanthus pellucens, paralysées, mais néanmoins capables de quel- ques mouvements. Elles étaient placées sur le dos, rangées côte à côte; leur nombre variait de 3 à 9 dans les cellules complètement ap- provisionnées. L’œui du chasseur était porté parfois par l’Oecanthus occupant le milieu de la chambre, plus souvent par un de ceux voisins du fond de la loge. L’œuf, blanc, est long et mince (longueur 2,25 millim., largeur 0,5 millim.), il est courbe, arrondi à un bout, pointu à l’autre; il est collé par une de ses extrémités à la poitrine de l’Oecanthus, soit entre les deux pattes antérieures, soit entre la 1" et la 2° paire de pattes. (pl. 14, fig. 2). Avant de quitter son terrier pour se mettre en chasse, le T, mediter- raneus en recouvre l'entrée d’une légère couche de poussière. À son retour, il rouvre le conduit sans lâcher sa proie, qu’il tient sous lui de facon que l'extrémité postérieure de l’Oecanthus dépasse beaucoup l'extrémité anale de la Guêpe. La couche de sable qui dissimule le terrier est rapidement enlevée, et le chasseur s’arrête à peine à l’en- trée du nid; de plus la bête est sauvage, et ne se laisse pas volontiers approcher. On peut donc, mais difficilement, saisir POecanthus au mo- ment où il va disparaître dans le nid. Lorsqu'on à pu y parvenir, la mère dépossédée continue cependant à progresser dans le terrier, et ne reparait qu'après un certain temps pour rechercher sa proie. Elle reprend possession des pièces qui lui sont rendues, et les repique sou- vent si on à pris la précaution de les placer à quelque distance de l'entrée du conduit (3 à 4 centimètres). Dans ce dernier cas, la Guêpe repique sa proie, soit à la place même où elle l’a retrouvée, soit sur une branche élevée de touffe ou d'herbe voisine du nid. On peut aussi faire accepter par une mère une proie fraiche prove- nant d’un autre nid, en la placant près de son terrier, lorsqu'elle va en sortir. Elle la trouve souvent quand elle recouvre de sable l’orifice du trou, avant de s'envoler, et s’en empare. Par ces deux moyens j'ai pu voir plusieurs fois le Tachysphez para- lyser l’Orthoptère. Le chasseur piquait trois fois lOecanthus, qu'il maintenait dans une direction presque normale à la sienne. La pre- mière piqüre était donnée entre les deux dernières paires de pattes ou vers la naissance de la dernière paire, la seconde entre les deux pre- mières paires, et la troisième près de la gorge. PO RE AE PE RES MO RE OU DT ON EUR 260 CH. FERTON. Le T. mediterraneus sait retrouver son nid, dissimulé sous le sable, avec autant de sûreté que le Bembex. Pour en graver l’emplacement dans sa mémoire, il emploie la méthode qu’on connaît à quelques au- tres Hyménoptères. Quand il à fini de creuser le terrier, et qu'il en à caché l'entrée sous une mince couche de sable, avant de le quitter pour aller chercher la première proie, il s'élève au vol, plane au-dessus de l'orilice en s’en écartant de plus en plus. Puis il-s’abat sur le nid, s’en- vole de nouveau, et recommence plusieurs fois la même manœuvre, dans le but évident de se graver dans la mémoire l'aspect des lieux. La colonie où j'ai fait mes observations habitait un terrain de sable tres meuble. Un terrier ne servait qu’à l'installation d’une seule cellule ; une seule fois j'ai vu la bête utiliser pour une seconde chambre une partie du canal conduisant à une première loge. Le conduit qui me- nait à celte seconde chambre prenait naissance vers le milieu de celui donnant accès à la première cellule. Quand une loge est entièrement approvisionnée, la mère remplit de sable tout le canal qui y conduisait, et en dissimule lorifice par de minutieuses précautions, semblables à celles qu’on à observées chez presque tous les fouisseurs. Sphex lividocinctus Costa. — Celle espèce est à ajouter à celles de notre faune: elle vole à Bonifacio à la fin de juillet et au com- mencement d'août. Le 30 juillet, une femelle établissait une sorte de barricade au-des- sus d’un trou du sol, en y apportant de petites branches légères presque aussi longues qu’elle-même. Après la capture de l’insecte, j'essayai vainement d'arriver à la cellule; le terrier était un nid de fourmis abandonné, profondément creusé dans un sol dur et mélangé de pierres. Le Sphex lividocinctus chasse dans les touffes d'herbe élevées et dans les touffes de maquis, qu'il explore rapidement au vol. Ammophila Heydeni Dhlb. — On sait par G. Adlerz que les Am- mophila sabulosa L. et campestris Jur., apportent à leur larve déjà éclose les chenilles qui constituent leur nourriture (1). L’Amonophila Heydeni à des mœurs analogues. L’approvisionnement d'une seule de ses cellules se compose le plus souvent d’arpenteuses de petite taille, dont le nombre peut atteindre 9. La Guêpe pond son œuf sur la pre- miere proie apportée, et dès qu’elle l'a emmagasinée; elle attend en- suite que la larve soit éclose pour compléter ses provisions. (1) Lefnadsfôrhallanden och instinkter inom familjerna Pompilidae och Sphegidae. Svenshia Velenskaps-Aliad. Hand, Stockholm, 1905. Notes sur l'instinct des Hyménoptères melliferes. 961 Le terrier de PA. Æeydeni est creusé dans un terrain sableux ferme; c'est un canal vertical de 4 à 5 centimètres de profondeur, donnant accès dans une cellule horizontale qui est le nid de l’insecte. Lorsque ce terrier est creusé, la mère, avant de partir en chasse, en ferme l’o- rilice par une petite pierre plate, qu'elle dissimule en la recouvrant d'une légère couche de sable. Ce mode de fermeture est employé jus- qu'à ce que tous les vivres nécessaires à la larve soient apportés; la Guêpe ferme alors définitivement son nid, en remplissant de sable le conduit tout entier depuis la chambre du nourrisson jusqu’au haut du puits vertical. Il est donc facile de reconnaitre, à l'ouverture d’un nid de la bête, si l'approvisionnement en est ou non terminé. Chaque fois que jai pris une A. Heydeni apportant une chenille à son nid, j'ai constaté que, si cette proie n’était pas la première appor- tée, la larve de la Guêpe était déjà éclose, parlois au quart ou au tiers de sa croissance. Pour contrôler ces observations, j'ai repéré sur le sol des terriers que creusait l’insecte, et après deux ou trois jours j’ouvrais ces nids. Quel que soit le temps, presque toujours très beau, qu'il avait fait dans les journées d'attente, l’approvisionnement n'était pas terminé, ainsi que me l'affirmait la lermeture du terrier formée d’une pierre unique recouvrant l’orifice. Jai d’ailleurs presque toujours vérifié ce point, en atlendant le retour de la mère, que je voyais apporter une nouvelle proie. Pai pu aussi faire la même vérification sans n’astreindre à attendre la bête en égalisant la surface du sable au-dessus du nid que j'avais détruit ; à mon retour, je trouvais le sable parsemé de trous peu profonds, qui prouvaient que l'Ammophile était revenue à son nid, avait cherché. Ces observations, répétées un certain nombre de fois, ont été con- cordantes, et me permettent d'affirmer que l'A. Heydeni n'apporte les vivres destinées à une larve, que lorsque celle-ei est éclose. Il m'est impossible de donner une raison de cette habitude. On ne peut certainement invoquer, comme je l'ai fait pour les Bembex (1), la difticulté de conservation des proies. En effet, j'ai conservé fraiches, pendant plus de trois semaines, des chenilles arpenteuses extraites d’un nid de VA. Heydeni: ces larves, un peu ridées, étaient restées vivantes, incomplètement engourdies, et capables de petits mouvements lorsque je les excitais. Les chenilles apportées par le chasseur étaient presque toujours de (1) Observations sur l'instinct des Bembex. Acles de la Soc. linn, de Bor- deaux, 1899. 62 CH. FERTON. petites arpenteuses, et j'ai dit antérieurement la manière dont il les pa- ralyse (!). A défaut de son gibier favori, l’insecte sait varier le menu de ses nourrissons, Car j'ai trouvé dans ses nids, ou vu y apporter par la mère, des chenilles différentes, de taille beaucoup plus forte, et mu- nies de pattes membraneuses aux 3°, 4°, 5° et 6° segments abdominaux. La Guêpe creuse son nid d’une manière invariable; les déblais sont emportés au vol à une distance de 30 à 60 centimètres du nid, et pro- jetés de haut sur le sol. Ils ne sont donc point rassemblés en un tas, comme chez les Ammophila Mocsaryi Friv. et hirsuta Scop., mais dissé- minés au loin. L’A. Heydeni habite Tébessa (Algérie), elle y capture des chenilles arpenteuses, et les entasse dans des nids semblables à ceux qu’elle creuse à Bonifacio. Elle pond son œuf sur la première proie apportée, mais je n’ai pu voir si elle attend l’éclosion de la larve, pour la munir du reste de ses provisions. Kohl a noté que l'A. rubriventris Costa est une variété de l’Hey- deni (?). Les habitudes des deux insectes sont en effet identiques; l'A. rubriventris creuse son nid et le dissimule comme l’A. Heydeni, la disposition de son terrier est la même, et les chenilles arpenteuses constituent aussi son gibier favori; les deux bêtes habitent les mêmes terrains. Toutefois, je ne me suis pas assuré que l'A. rubriventris at- tend l’éclosion de sa larve peur lui apporter sa nourriture. Je ne pos- sède à cet égard qu’une seule observation; elle est conforme à celles rapportées plus haut sur VA. Heydeni, mais incertaine. Sceliphron pensilis Illig. — Pelopoeus pensilis. — Les Sce- liphron bâtissent d'habitude leur nid contre une pierre, un rocher ou un mur, et c’est ainsi qu'étaient fixés les nids décrits par les auteurs. L'instinct de cet insecte est cependant moins étroit, et il est capable d'employer d’autres supports pour sa maçonnerie. Le 8 juillet, à Vence, j'ai trouvé sous une grosse pierre un nid de Sceliphron pensilis fixé à un bout de racine. Cette tige, d’une quinzaine de centimètres de longueur et d’à peu près un centimètre carré de section, reposait librement sur le sol, détachée de la plante dont elle avait fait partie. L'ensemble des cellules de la Guêpe formait une demi-sphère prolongée d’un côté, ayant un peu l’apparence d’un nid (1) Observations sur l'instinct des Bembezx. Actes de la Soc. linn. de Bor- deaux, 1899. (2) Die Hymenopteren Gruppe der Sphecinen, III, Ammophila. Wien, 1906, p. 366. Notes sur l'instinct des Hymenoptères melliferes. D63 du Chalicodoma rufescens Pérez; sa hauteur était de 6 centimètres, sa largeur de à centimètres. J'en ai obtenu l’éelosion d’une femelle de S. pensilis. Pison ater Sp. — On sait que le Pison ater chasse des Araignées, mais on n’a jamais observé la manière dont il les prend. Le 24 juillet, à Bonifacio, un P. ater © explorait, dans un espace d’un quart de mètre carré, des capitules de Daucus carota L., puis le terrain au-dessous des plantes visitées. Il concentrait ses recherches sur une fleur desséchée, entourée d’une lâche toile, repaire d’une petite Araignée (Xysticus très jeune, probablement X. lanio C. K.). A un moment que la Guêpe venait d'abandonner cette fleur pour en fouiller une autre, le Xysticus crut prudent de quitter sa toile, se laissa tomber à terre, et alla se cacher sous une feuille à une vingtaine de centi- mètres du point où il était tombé. Le Pison dut s’apercevoir à son retour de la fuite de la bête, car il prolongea plus que précédemment ses recherches sur le sol, explorant avec soin tout le terrain environ- nant. Il retourna un instant à la fleur, et revint continuer ses recher- ches à terre. Le gibier était de petite taille, et je craignais que le chas- seur ne m'échappät en s’envolant après lavoir pris, je mis fin à l'observation en m’emparant du Pison. Quelque temps après, l’Araignée rassurée était revenue à sa toile, où je la pris. Diodontus tristis V. d. L. — J.-C. Nielsen à vu, en Danemark, le Diodontus tristis creuser ses nids dans les ruines d’une maison, et y nourrir ses larves de pucerons (!). La Guêpe a les mêmes mœurs à Bonifacio. Le 27 juin une petite colonie de D. tristis nidifiait sous un rocher calcaire, dans la fine poussière provenant de la désagrégation de la roche; les insectes ap- portaient dans leurs terriers des pucerons adultes et à l’état de larves. Psilothrix viridi-caerulea Fourcr. (cyanea + OL.), Coléoptère parasite de Passaloecus monilicornis Dhlb, — Giraud avait obtenu d’une vieille tumeur galliforme, produite sur une tige de ronce par le Diastrophus (Cynips) rubicola Bouché, un Coléoptère, Dasytes coeruleus Deg., appartenant à un genre voisin de Psilothrix; mais l'exposé de son observation laisse douter que le Dasytes ait dévoré le Diastrophus (*). (1) Lagttagelser over nogle danske Gravehvepses Biol. Copenhague, 1905, (2) Cf. Ann. de la Soc. entom. de Fr., 1866, p. 498. 56% CH. FERTON. Le 4e juin, j'obtenais l’éclosion d’un Psilothrix viridi-cyanea Fourer. d’un bout de ronce récolté à Pianottoli en décembre précédent. Cette ronce renfermait un nid de Passaloecus monilicornis Dhlb., d’où sortait le Coléoptère, qui, beaucoup plus gros que ses hôtes, avait dévoré le contenu d'au moins trois cellules de la petite Guêpe, Le même nid me donna une femelle de Passaloecus monilicornis, que je trouvai le 4° juin transformée et vivante dans sa cellule, et de plus la mère, morte dans la même ronce à l'entrée du conduit, avait aussi aidé à déterminer l’origine du nid. Comme dans tous les nids de Passaloecus que j'ai observés, les cel- lules étaient séparées par de minces cloisons de résine; les provisions amassées pour les larves consistaient en pucerons, et le Passaloecus élait à l’état de larve jeune au milieu du mois d'avril précédent. Diptères capturés par des Hyménoptères J'ai publié antérieurement plusieurs listes de Diptères capturés par des Hyménoptères (1), j’v ajoute les quelques espèces énumérées ci- dessous. Oxrybelus melancholicus Chevr. — Rhinophora subpellucida Læw, Rhi- nophora, n. Sp., Sarcophaga Fertoni Villen. Bonifacio, juin et juillet. Oxæybelus 14-notalus Ov. — Scaptomyza (Drosophyla) graminum Fall., Sapromyza plumicornis. Bonifacio, 24 septembre. Bembezr oculata Latr. — Onesia, n. sp. Bonifacio, 7 octobre. Pompilus capiticrassus Ferton. — J'ai rapporté la capture d'une Epeira Redii Scop. par cette Guêpe (?), mais je n'avais pas observé sa nidification. Le 8 juillet, à Bonifacio, un P. capiticrassus traîne en marchant à reculons une Araneus (Epeira) adianta Walcken., et l'amène dans un terrier qu'il a creusé dans une terre sablonneuse cultivée. Presque aussitôt après qu'il venait d’y entrer avec l’Araignée, je le vois repa- raitre, comblant le conduit dont il gratte la paroi et les abords de l’en- lrée. Je le prends, et je trouve, en ouvrant le nid, l’Épeire étendue dans la cellule, le ventre en l'air, et portant un gros œuf blane, collé à la face ventrale de l'abdomen, comme dans les nids du Pompilus ar- (1) Observations sur l'instinct des Bembezx. Actes de la Soc. linn. de Bor- deaux, L. LIV, 1899; Notes détachées sur l'instinct, etc., 1"° et 2° séries. (2) Notes détachées sur l'instinct, ete... 1" série, 1901. Notes sur l'instinct des Hyménoptères melliferes. D69 gyrolepis Costa. Le terrier était peu profond, la chambre ne se trou- vait qu'à 2 ou 3 centimètres au-dessous de la surface du sol. Les habitudes du P. capilicrassus sont donc identiques à celles du P. argyrolepis, c’est-à-dire qu'un caractère anatomique important, l'épaisseur des tempes, a varié sans que l'instinct, cependant si com- plexe, de Pinsecte ait subi aucun changement. Pompilus vagans Costa. — J'ai longuement décrit les étranges manœuvres par lesquelles, à Bonifacio, le P. vagans parvient à s'em- parer de la Nemesia badia Auss., lorsque, en automne, celle-ci a ajouté à son terrier un canal auxiliaire conduisant à une seconde porte de sortie, qui lui permet de fuir par un des deux orifices, quand elle est menacée par l’autre (!). Il m'intéressait beaucoup de savoir si cet ins- tinct si complexe est spécial au P. vagans habitant la Corse, ou s'il appartient à tous les individus de celte espèce, qui paraît répandue dans tout le bassin occidental de la Méditerranée. Vainement, dans mes courses en Provence, j'avais suivi la Guêpe en chasse; une occa- sion favorable ne s'était jamais présentée. J'ai été plus heureux à Té- bessa, en Algérie. Le 23 juin, un P. vagans © (var. à abdomen rouge et noir) vient de trouver un terrier de Nemesia (?) pourvu de deux issues, et creusé en terrain horizontal. La Guêpe ouvre les deux portes, en soulevant la trappe légère qui recouvre chacun des deux conduits, et commence à exécuter les mêmes manœuvres que j'avais observées à Bonifacio. Elle iutroduit dans un des conduits Pabdomen et une partie du thorax, pour en sortir vivement, la lête tournée vers le second orifice du terrier, les ailes écartées et vibrantes, prête à se jeter sur l’Araignée. Elle se rend ensuite à l’autre porte, y renouvelle la même démonstra- lion, et cherche ainsi pendant quelque temps à faire sortir la Némésie de chez elle. Parfois le Pompile entre tout entier dans le terrier, dont la trappe se relerme sur lui, et il en ressort aussitôt comme il vient d'être dit; d’autres fois il pénètre la tête la première, et recule vive- nent avant d’avoir introduit le corps tout entier. Ces manœuvres durèrent environ 10 minutes, après lesquelles lA- (1) Nouvelles observations sur l'instinct des Pompilides. Actes de la Soc. linn. de Bordeaux, t. LIT, 1897. Toutes mes observations faites à Boni- facio sont relatives à la variété à abdomen entièrement noir. (2) Le genre seul de cette Némésie a pu être déterminé par M. E. Simon, « les espèces de ce genre étant si nombreuses en Algérie qu'on ne peut les déterminer sûrement sans les adulles ». Son terrier était en tout semblable à celui de la N. badia, à Bonifacio. 966 CH. FERTON. raignée sortit de son nid par la porte non occupée par l’ennemi, et se mit à fuir aussi rapidement qu’elle le put. Mais la Guêpe lavait vue; elle s’élança sur elle, la rattrapa à une trentaine de centimètres du ter- rier, et la paralysa d’un coup d’aiguillon. Elle me parut alors la ma- laxer, lui infligea une seconde piqûre, et l’entraînait à son terrier lorsque je m’emparai des deux bêtes. Cette observation confirme une fois de plus, et de manière bien pro- bante, ce que j'ai avancé relativement au peu de variabilité de l’ins- tinct, aussi constant qu’un caractère anatomique, et pouvant par con- séquent être employé pour caractériser les espèces. La méthode de chasse du P. vagans, si compliquée et si différente de ce que nous con- naissons dans ce genre, peut sembler de date relativement récente et plus exposée à varier. Or elle se retrouve identique de Bonifacio à Tébessa, alors que les couleurs de la Guêpe ont varié, l'abdomen, rouge et noir à Tébessa, étant entièrement noir à Bonifacio (!). Quand le P. vagans paralyse la Némésie, après l'avoir fait sortir de son terrier, le meurtre a lieu en plein air, mais reste néanmoins assez difficile à observer. Il y a une manière commode d’amener le chasseur à piquer l’Araignée devant l'observateur. Lorsque le terrier de la Né- mésie n’est encore pourvu que d’une seule ouverture, et que l’habi- bitant y est protégé par une épaisse couche de terre, le Pompile doit forer cette couche protectrice pour atteindre sa proie. Ce long travail de fouisseur est fait posément et, si on profite du calme de la Guêpe pour lui offrir une Araignée déjà paralysée par un autre chasseur de la même espèce, celle-ci est repiquée assez lentement pour qu’on puisse voir donner les coups de dard. Contrairement à ce qui a été observé chez quelques Pompilides, la première piqûre n’est pas dirigée vers la bouche, mais vers le milieu du thorax. Le Pompile a saisi le thorax de l’Araignée, sur laquelle il se tient transversalement, l’axe de son Corps étant dans une direction normale à celui de la Némésie. Une se- conde piqüre, et parlois une troisième sont données de la même ma- nière vers l'avant et l'arrière du thorax. Une seule fois j’ai pu distin- guer avec certitude la place exacte où l’aiguillon était enfoncé; ce n’était pas dans l’axe de la poitrine, mais entre les points d'attache des 2° et 3° pattes du côté où se trouvait le Pompile. Après avoir paralysé l’Araignée, la Guêpe en malaxe les pattes et le thorax, surtout vers le point de jonction de l'abdomen. (1) Le P. vagans a parfois, mais très rarement, l'abdomen rouge et noir, à Bonifacio. A Se Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 967 Dans mes nombreuses observations du P. vagans, j'ai toujours vu le Pompile nidifier dans le terrier même de la Némésie. Il y laissait ou rapportait l’Araignée dans le conduit même, soit qu'il l'y eût trouvée engourdie, soit qu’il l'en eût fait sortir pour la paralyser au dehors par les ruses que je viens de rappeler plus haut. Il était intéressant de savoir si la bête est encore capable de creuser un nid et d’y emmaga- siner sa proie, quand lui manque le terrier de celle-ci. Le 20 juillet, après avoir recueilli la Nemesia badia d’un nid que re- bouchait un P. vagans, je la présente à un autre chasseur de la même espèce qui creuse un trou au-dessus d’un terrier de N. badia. L’Arai- wnée offerte est acceptée, piquée et malaxée comme je l'ai dit plus haut, puis la Guêpe commence à creuser un terrier qu’elle abandonne pres- que aussitôt, pour en commencer successivement plusieurs autres qu’elle abandonne aussi. Ces trous sont d'abord creusés près de celui qu’elle forait au-dessus de la Nemésie, puis le Pompile s’en écarte de plus en plus, et quitte finalement la place, en abandonnant l’Araignée qu'il vient de paralyser pour aller plus loin reprendre ses recherches. La même proie est présentée à un autre P. vagans, qui creuse, comme le précédent, un trou au-dessus du terrier d’une Nemesia badia. Ce trou est déjà assez profond pour que le chasseur y disparaisse entière- ment. L’Araignée offerte est de nouveau acceptée et piquée, mais le chasseur se montre encore incapable d'utiliser cette proie. Il agit comme le précédent, commençant des trous qu'il abandonne presque aussitôt, et finalement il délaisse la Némésie, et va plus loin se re- mettre en chasse. Ainsi le P. vagans, habitué à nidifier dans le terrier même de sa victime, est devenu incapable de creuser un nid quand ce terrier vient à lui manquer. Il est cependant encore fouisseur, puisqu'il sait forer l’épaisse couche de terre, qui protège souvent le gibier convoité; ce ne sont donc pas les outils, ni même l'habitude de creuser qui lui font défaut. De même qu’un organe s’atrophie par le défaut d'usage. l'instinct inutilisé s’atrophie à la longue, même quand les outils qu'H mettait en jeu ne se modifient pas. Pompilus vagans tué par une Gnaphosa alacris E. S. — Depuis vingt ans que que j’étudie les mœurs des Hyménoptères, particu- lièrement celles des Pompilides, j'ai toujours vu que l’Araignée, ob- servée en liberté, manifeste en présence du Pompilide une peur instinctive, qui l'empêche de se servir de ses moyens de défense, pour- tant si puissants. Elle ne cherche qu’à s'échapper par la fuite, et si elle est rejointe par le Pompile, elle attend immobile, les pattes repliées Ann. Soc, ent. Fr., LXXvH [1908], 37 268 CH. FERTON. sous le corps, le coup d’aiguillon qui la paralyse. J'ai notamment cité le cas d’une Lycoside errante, qui se jeta sur un Pompilus viaticus L. chassant près d'elle; elle reconnut aussitôt son erreur et prit la fuite, pendant que la Guêpe surprise détalait aussi du côté opposé (!). Le 15 juillet, à Bonifacio, je m’arrêtais devant un P. vagans Costa, en chasse, quand je vis une Araignée s'enfuir dans une direction op- posée à la Guêpe, et à une soixantaine de centimètres d’elle. Celle-ci. qui avait bien les allures d’un Pompile ayant découvert une proie, de- vil très agitée en arrivant à l'endroit d’où je supposais qu’elle avait fait fuir l’Araignée, et elle fit des recherches systématiques autour de ce point. J'étais persuadé que j'avais affaire à une Nemesia badia aussi chassée par un Pompilus vagans. Je capturai les deux insectes, et je les fis entrer dans mon filet à papillons, où je les amenai à se trouver l’un près de l’autre, Malgré mes précautions, le Pompile s'était effa- rouché, il avait cessé de chasser, et évitait l’Araignée lorsqu'il la ren- contrait, mais sans paraître la craindre néanmoins. Celle-ci au contraire le fuyait avec une peur évidente. Je diminuai alors le champ laissé libre aux deux bêtes, qui se trouvèrent ainsi enfermées ensemble dans un étroit espace, et je fus étonné de voir l’Araignée enfoncer ses deux chélicères dans le front du Pompile, et commencer à le sucer malgré ses convulsions. Vainement j’élargis la prison des insectes, de façon à laisser à la Guêpe plus d'espace pour ses mouvements, et j’abandonnai même les deux champions à terre. L’Araignée ne lächa pas sa proie, dont je constatai la mort après une demi-heure. Deux heures plus tard, à mon arrivée chez moi, elle suçait encore le Pompile, et elle avait les chélicères enfoncées dans son abdomen. Le Pompile était bien un P. vagans Costa (variété à abdomen noir), mais l’Araignée, soumise à notre savant Président d'honneur, M. E. Simon, a été reconnue être une Gnaphosa alacris E. S. et non une Ne- mesia badia. Or, j'ai constaté à Bonifacio la capture de la Gnaphosa ala- cris par le P. niger F., mais jamais par le P. vagans, et il est vraisem- blable que j'avais fait erreur en supposant que celle-ci avait été chassée de son repaire par le Pompile. Le rétrécissement de l’espace laissé libre aux bêtes, les mouvements de la gaze de mon filet, qui avaient effrayé la Guêpe plus timide que son adversaire, avaient dû évidemment modi- fier les conditions du combat; il semble cependant résulter de cette observation que si l’Araignée est, généralement au moins, impuissante contre le Pompilide qui la chasse habituellement, il n’en est pas de même quand elle se trouve vis-à-vis d’autres Guêpes de cette famille. (1) Nouvelles observations sur les Pompilides, Actes de la Soc. linn. de Bordeaux, 1897. . ER fe * - cu Notes sur l'instinct des Hyménopteres mellifères. 569 Pompilus vagans et Nemesia Fertoni E. S. — Précisément dans une autre circonstance, et dans les conditions naturelles, j'ai pu constater que ce même P. vagans ne court aucun danger à l'égard de l’Araignée, même lorsque la chasse présente pour lui de telles difli- cultés qu'il est obligé de renoncer à la proie qu'il a attaquée. Le 24 août, à Bonifacio, je trouvai un P. vagans creusant péniblement un trou dans un terrain desséché et dur. Après trois quarts d'heure je le vis devenir plus agité, il avait percé la couche de terre compacte qui re- couvrait un terrier; tantôt il y entrait la tête la première et en sortait avec une charge de déblais, qu’il abandonnait près de l’orifice, tantôt il entrait dans le conduit en y introduisant d’abord la pointe de labdo- men, ainsi qu'il fait souvent quand il cherche à piquer l’Araignée dans son repaire. Parfois il séjournait quelque temps dans le terrier. Ces manœuvres durèrent environ dix minutes, puis la Guêpe s’écarta du trou, paraissant explorer le sol en cherchant un autre terrier de Né- mésie, et elle s’éloigna de plus en plus de l'emplacement. Je la laissai s’écarter de plusieurs mètres, et après dix à quinze minutes, certain qu’elle avait abandonné le trou qu’elle avait foré, je la pris. C'était un P. vagans ©. Le trou qu'il avait creusé menait au terrier d’une grosse Nemesiu Fertoni E. S., que je trouvai vivace et en parfaite santé dans la partie du canal voisine de l’orifice. Elle n’avait certainement pas été piquée, et ne portait pas l’œuf du Pompile, dont la place sur le dos de PArai- gné est si caractéristique. Ce P. vagans avait donc été impuissant à paralyser la grosse Némé- sie, et il avait abandonné cette proie qu’il n'avait découverte qu'après une heure (!) environ d’un pénible travail, circonstance exceptionnelle chez les fouisseurs. Le motif de l’impuissance du chasseur me parait être la corpulence de la Némésie. Celle-ci pesait en effet 35 centigram- mes, alors que le poids du Pompile, qui était d’une taille ordinaire, n’était que de 3,2 centigrammes soit onze fois moins. Il est à noter que la robuste Araignée, bien vivace néanmoins, s’est trouvée incapable de lutter contre le petit Pompile. Il n’est pas douteux que la Nemesia Fertoni ne soit capturée par le P. vagans comme la N. badia. Le 4 juillet, près de Bonifacio, un P.v« gans creusait un. trou entre les pieds de mon cheval, que j'avais atta- ché à un olivier; il ne se laissait pas effrayer par les mouvements de la bêle agacée par les mouches. Je compris qu'il avait éventé un terrier (1) Le trou était commencé à mon arrivée. 270 CH. FERTON. d’Araignée. Il était tard, j'étais loin de Bonifacio, et l'observation me- nacçait d’être longue, le chasseur ayant abandonné le conduit que je luiavais vu forer pour en commencer un autre près du premier. Avecune cuiller en fer, je jaidai en approfondissant le trou qu’il creusait. La Guêpe, très affairée, n’était pas effarouchée, revenant à son travail dès que je lui en laissais la place. Je mis ainsi à découvert deux terriers; le Pom- pile palpa le premier sans y entrer, mais se précipita dans le second dès qu'il l’eut reconnu. Il y plongea d’abord le bout de l'abdomen, puis se retourna et y saisit une Nemesia Fertoni, avec laquelle il roula sur le sol en la piquant. Je le capturai aussitôt avec sa proie ; celle-ci était paralysée. Ferreola stygius Klg. — retusus Costa et Eresus ruficapil- lus C. Koch. — Ainsi que je viens de le rappeler, ce n’est qu'avec répugnance qu’une Araignée attaquée par un Pompilide consent à tenir tête à l’assaillant. L'observation suivante en est une nouvelle preuve. Le 29 juillet, à Bonifacio, un Ferreola styqius fouillait avec insistance une toile d’Araignée tendue horizontalement sous une touffe au-dessus du terrier d’un gros Eresus ruficapillus C. Koch. Il s’engageait sous la toile, en sortait pour chercher dans les environs, puis y revenait el pénétrait encore du côté du terrier. Après m'être approché pour voir ce qui se passait sous la toile, je vis l’Araignée fuir par bonds devant le chasseur, mais sans quitter sa toile. Le Ferreola la rejoignit deux lois, et engagea avec elle une lutte, dans laquelle il chercha vainement à la paralyser. Enfin, il s’écarta tranquillement du repaire de l’Eresus, prit quelques moments de repos à une trentaine de centimètres de sa toile, et se remit en chasse en s’écartant de plus en plus du nid de l'Araignée. Je ne le capturai que dix minutes plus tard, quand je fus bien certain qu’il avait renoncé à attaquer lEresus. Celui-ci était très vif, et ne paraissait pas avoir été piqué. Il était de grosse taille, j'ai constaté qu'il pesait 110 centigrammes, tandis que le poids de la Guêpe n'était que de 7 centigrammes, 15,7 fois moins que la bête qu'elle avait cherché à terrasser. Je suppose quele Pompilide, trop faible, aura été impuissant à main- tenir son adversaire dans la position où il le pique d’habitude. Celui- ci ne lui échappa qu’en se dérobant par la fuite; sa toile, tendue hori- zontalement, à 2 centimètres au-dessus du sol, a pu gêner le chasseur dans les bonds de l’Araignée. FREE à Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 571 Araignées capturées par des Pompilides. Les Araignées suivantes sont à ajouter à celles que j'ai déjà dit (1) être capturées par des Pompilides. Pompilus 6-maculatus Sp. — Runcinia lateralis C.K.(Thomisidae). Boni- Jacio, 43 juillet. n . niger F. — Gnaphost alacris E.S. (Drassidue). Bonifacio, 8 juillet. = . vagans Costa. — Nemesia Fertoni E. S. Bonifacio, 2 juillet. = . rufipes F. — Larinia Dufourii E.S. (Argiopidae). Bonifacio, 11 sep- tembre. x . capilicrassus Fert.— Araneus (Epeira) adianta Walk. (Argiopidae). Bonifacio, 8 juillet. Pseudagenia carbonaria Scop. — punctum Fabr. — Dendryphantes ni- dicolens Walk. (Salticidae). Bonifacio, 26 juin. Sur la résistance de quelques Chrysis aux privations. J'ai constaté plusieurs fois que des Chrysis enfermés vivants dans un tube de verre, où je les avais oubliés, y résistaient aux privations plus longtemps que les Hyménoptères nidifiants. L'observation suivante confirme la résistance de ces insectes. Pendant les mois de mars et avril 1907, j'ai reçu du capitaine Pou- pilier, de Médénine (Tunisie), plusieurs lots de coquilles d’Æelix, re- cueillies le soir sur le sable ou dans la maigre brousse qui environne Médénine. Au moment de la récolte, quelques-unes de ces coquilles renfermaient différents Hyménoptères, qui étaient venus y chercher un abri pour la nuit. Presque tous étaient morts dans le voyage (Mega- chile sicula Rossi Q, Osmia tunensis Fabr.S ®, Osmia fossoria Pérez, Odynerus mauritanicus Lep. G ©, et un seul Chrysis oraniensis Luc. ©). Deux seulement des insectes enfermés sont arrivés vivants à Bonila- cio, un Chrysis barbara Luc. © et un Chrysis porphyrea Mocs. Sur trois Chrysis, deux avaient donc résisté aux privations durant le long voyage d'une huitaine de jours de Médénine à Marseille et de Marseille à Bonifacio. (1) Nouvelles observations sur l'instinct des Pompilides. Actes de la Soc. linn. de Bordeaux, t. LIL, 1897, et Notes détachées sur l'instinct des Hymé- noptères ete... 1', 2° et 3° séries. 212 CH. FERTON. Odynerus Saussurei E. André. — Le capitaine Busch m'a en- voyé de Kairouan (Tunisie) des bouts de roseau contenant des nids, d’où est sorti l’Odynerus Saussurei (un G dans la première quinzaine de juillet, une © le 26 juillet). Ces nids étaient semblables à ceux l'O. simplex Fabr., près duquel est rangé le Saussurei. Les cloisons qui séparaient les chambres avaient été faites avec de la poussière gàchée avec de l’eau, sans addition de petites pierres; ces cloisons étaient minces à leur centre (3/4 de mil- lim.), et leur épaisseur était un peu plus grande à leur contour, où elles étaient collées à la paroi du tube. Les coques de la Guêpe étaient blanches, minces et translucides, souples, épousant la forme des loges. Dans un de ces roseaux, un cocon ovoide, fait d'un tissu cassant, de couleur grenat, a produit le 22 juillet un Chrysis Caroli R. du Buyss., qui doit donc être considéré comme parasite de l'espèce. Hemipterochilus |!) terricola Mocs. — Odynerus terricola Mocs. — Cel insecte n’est pas rare à Bonifacio pendant le mois de juin. il habite indifféremment les terrains granitiques et calcaires. I nidifie dans le sol, où il creuse un terrier peu profond dans une terre compacte. Un de ces nids, trouvé le 15 juin à Bonifacio, com- prenait un groupe de quatre cellules déjà closes, qui étaient à peu près au même niveau, à peu de distance l’une de l’autre. Deux d’entre elles étaient dans le terrier même de l’insecte, séparées par une cloison faite de boue, non mélangée à de petites pierres. La mère, au moment où je l'ai capturée, creusait une galerie, qui probablement devait donner plus tard accès à une nouvelle chambre assez éloignée des quatre pre- mières. Les provisions consistaient en petites chenilles bien vivaces, enrou- lées comme elles le sont d'habitude dans les nids des Odynères. Un œuf, placé dans un tube de verre avec les proies, fut rapporté à che- val jusque chez moi; il me donna une petite larve blanche semblable à celles des Odynères, qui dévora une partie des chenilles mises à sa disposition, mais mourut avant d'arriver à l’état adulte. Tous ces détails sont bien conformes à ce qu'on sait des habitudes des Odynerus. Polistes gallicus L. -— On regarde généralement le Polistes gallicus comme une espèce inoffensive, et Taschenberg raconte qu'il a pu dé- (1) M. J. Pérez a créé ce sous-genre pour les Odynérites dont l'un des sexes seulement à les palpes ciliés. Notes sur l'instinct des Hymeénoptères melliferes. 919 L 1 tacher un nid de son support pour l’enfermer dans une boîte avec ses habitants. « Cette circonstance, dit-il, montre combien ces Guêpes sont peu craintives et peu sauvages (!). » Elles sont généralement en effet d'humeur pacifique et leur piqüre est d’ailleurs peu douloureuse. Ces insectes peuvent devenir intolérants quand le temps est orageux. Le 29 juin, à Vence, par un temps chaud et orageux, je pris de la main sur un mur en pierres sèches une pierre de la grosseur du poing, à laquelle était attaché un nid de Polistes gallicus comprenant 6 à 7 cel- lules. Trois ou quatre ouvrières y étaient; l’une d'elles se jeta sur moi, et me piqua au front au-dessus de l'œil. Je jetai la pierre et j'é- cartai la Guêpe qui m'avait piqué en agitant mon casque blanc; à ce moment un second Polistes vint me piquer à la main. L'Empuse appauvrie (Empusa pauperala Latr.), raconte Fabre (2), est d'humeur pacifique, toute différente à cet égard de la Mante religieuse, si carnassière, el que j'ai souvent vue dévorer le Polistes gallicus. Ce dernier ne s’y trompe pas, et n'hésite pas à attaquer l'Empuse. Le 2% mai, à Bonifacio, j'ai été témoin d’une lutte entre les deux insectes. L'Empuse était un mâle de bonne taille, mesurant 65 millimètres, an- tennes non comprises. Après un combat de plusieurs minutes, le Po- liste, sans se soucier des pattes ravisseuses de l’Orthoptère, lui avait détaché la tête qu'il emportait au vol, lorsque je le pris. C’était bien dans ce but que la Guêpe avait attaqué l'ennemi, car au moment de s'envoler, ayant laissé tomber dans l’herbe le morceau qu’elle allait emporter, elle le rechercha longtemps jusqu'à ce qu’elle l'eût retrouvé. De son côté, l’'Empuse ne s'était défendue qu’en agitant les pattes: elle n'avait pas abandonné son perchoir. Mutilla ruficeps Sm — Cystomutilla ruficeps. — La WMutilla r'uficeps exploite volontiers les nids d’'Hyménoptères établis dans des tiges de ronce. J'ai précédemment signalé l’éclosion d’un mâle de cette espèce, que j'avais obtenue d’une ronce recueillie à Bonifacio. L'insecte élait parasite d’un Crabronide chasseur de Diptères (3). Le 3 juillet, j'obtenais l’éclosion d’une Mutilla ruficeps &, prove- nant d'un nid de Pemphredon Wesmaeli Mor., installé dans une tige seche de ronce récoltée à Bonifacio. Le 3 mars précédent, le parasite, qui occupait la cellule voisine de l'entrée du nid, était à l'état de larve (1) Bream. Les Insectes, traduction KÜNGKEL b'HERGULAIS, €. [, page 656. (2) Souvenirs entlomologiques, 5° série, pages 342 el suivantes. (3) Notes détachées sur l'instinct, etc.…., 1"° série. 574 CH. FERTON. blanche, velue, dont je ne pris pas malheureusement une description détaillée. Les Pemphredons étaient ce même 3 mars en larves blanches, dont l'une me donna un P. Wesmaeli. Mutilla argentata Vill. — Stenomutilla argentata. — D'a- près une observation ancienne, cette Mutille serait probablement pa- rasite d’un Coléoptère. W.-G. Rosenhauer l'aurait obtenue d’une coque de Clytra recueillie à Malaga (!). Une coquille d'Helir candidissima, que m'avait envoyée de Médé- nine (Tunisie) le capitaine Poupillier, m'a donné, le 29 août, l’éclosion d'un & de Mutilla argentata. L'escargot était rempli de cellules d’une Osmie maconne, qui est très probablement l'O. Fertoni Pérez. Le pa- rasite avait déchiré la coque qui l’enveloppait, au point qu'il me fut impossible de reconnaitre s’il avait filé son cocon à l’intérieur de celui de l'Abeille. Ce fait paraît probable, car le fond de la chambre était ta- pissé d’une soie blanche, souple et transparente, rappelant tout à fait le tissu du cocon de l'O. Fertoni. Une autre Helix, provenant également de Médénine, renfermait le nid d’une Osmie, que je crois être l'O. tunensis Fabr. Dans une des cellules se trouvait, le 24 mars, une femelle de Mutilla argentata, morte et desséchée, mais en un élat permettant une sûre détermina- tion de la bête. Elle était dans une coque ayant la forme de la cham- bre, faite d’un tissu jaunâtre, qui devait être l’œuvre de l’Abeille. Cette Mutille est donc parasite des Abeilles mellifères, dévorant son hôte et non ses provisions. Sur les modifications de couleur subies par certaines espèces de l’île de Corse. Un certain nombre d'espèces ont acquis, en Corse, des couleurs spé- ciales, sans avoir éprouvé aucun changement dans leurs mœurs, ni dans leurs caractères anatomiques. Ces insectes ont pris, dans l’île, des colorations tellement différentes de celles des mêmes formes des con- linents voisins, que leur aspect en est devenu tout différent, et les à fait souvent considérer comme des espèces spéciales. Le Bombus terrestris L. est devenu le B. xanthopus Kriechb., le B. hortorum L. à recu le nom de B. corsicus Schult-Rech, et le Psi- thyrus vestalis Fourcroy, celui de P. Perezi Schult-Rech. Non moins (1) E. Axpré. Mutillides d'Europe et d'Algérie, p. 425. Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 379 différent du type est le Bombus nigripes Pérez, variété du muscorum F. = cognatus Steph.). Il est remarquable que ces quatre insectes ont pris en Corse la même coloration de vestiture, noire sauf aux derniers seg- ments de l'abdomen où elle est rousse {semblable à celle du B. lapida- rius L.). Chez les Apiaires encore, la brosse de l’'Osmia ferruginea Lep., rouge en Algérie, est noire en Corse (0. igneopurpurea Costa). Comme la vestiture, le tégument a parfois été modifié dans sa colo- ration. L’abdomen rouge et noir de l’Ammophila hirsuta Scop. est de- venu en Corse entièrement noir (A. mervensis Rad.). Au contraire l'abdomen noir du Wiscophus gallicus Koh] à pris une couleur unifor- mément rouge (M. rubriventris Ferton), tandis que celui du Planiceps helveticus Tourn., rouge et noir en Provence, devenait entièrement rouge dans l’île (P. fulviventris Costa). Les dessins jaunes des Anthi- dium lituratum Latr., Stizus tridens Fabr. et Crabro 5-notatus Jur. sont devenus blancs (A. peregrinum Costa, C. formicarius Ferton), Les insectes énumérés ci-dessus ont pris en Sardaigne les mêmes cou- leurs qu’en Corse. Quel est le motif de ces variations? Sont-elles dues à des mutations accidentelles, ou sont-elles imposées par des conditions du milieu dans lequel vivent les bêtes? Il me semble qu'on doit en rechercher la cause dans le climat de l'ile. Pour ce qui concerne les Bourdons, c’est Pavis de mon savant maître, M. J. Pérez, qui m’écrivait, il y a dejà douze ans, qu’il attribuait à l'humidité le mélanisme de la vestiture des Bour- dons en Corse. Voici les raisons qui me font rapporter au climat les variations qui viennent d’être citées. Parmi les Bourdons corses, il en est un qui à beaucoup de tendances à revenir à la forme type, en reprenant une partie de ses couleurs, c'est le B. æanthopus Kriech. Il n’est pas exceptionnel de capturer à Bo- nifacio des mâles de cette espèce ayant l'abdomen marqué d’une bande jaune et les derniers segments vêtus de blanc. Beaucoup plus souvent on constate, encore sur des mâles, la présence de la bande jaune an- térieure du thorax. Or on sait qu’en général l’évolution des màles est plus rapide que celle des ouvrières et surtout des femelles qui sont de plus forte taille ; le mäle, pendant sa croissance ou sa transformation, reste donc soumis moins longtemps que les deux autres sexes à l'in- fluence du climat. Les ouvrières, qui naissent les premieres, sont il est vrai de très petite taille, mais elles sont produites en hiver, saison où l'évolution de l’insecte est moins rapide qu’au temps de la chaleur, et fe EE ET NC ASE ET 976 CH. FERTON. les mâles qui apparaissent en hiver ne présentent pas plus qu'elles de cas de régression de couleurs vers le type. Les conditions climatéri- ques, causes supposées du changement de la coloration de la vesti- Lure des Bourdons, agissent done moins longtemps sur le mâle, ce qui permettrait aux couleurs de réapparaîitre plus souvent sous l’action de l'hérédité. Ce qui vient appuyer mon hypothèse, c’est que ces retours à la coloration de la forme type deviennent d'autant plus fréquents qu'on avance vers la saison chaude, c’est-à-dire lorsque l’évolution des insectes devient plus rapide. A Bonifacio, en juillet, pendant la période des plus fortes chaleurs, les ouvrières et les femelles du B. ranthopus présentent aussi, mais plus rarement que les mâles, des tendances à reprendre la coloration du B. terrestris. Leur abdomen est alors muni de la bande jaune de la partie avant et des poils blancs des derniers segments, le prothorax possède parfois quelques poils jaunes. Non seulement, dans celte partie de l'année, la température est à son maximum, mais aussi les larves ont été élevées en juin, lorsque les fleurs étaient nombreuses et frai- ches sur les plantes que le manque d’eau et le soleil brûlant n'avaient pas encore desséchées. Ces larves ont donc recu une nourriture re- lativement abondante, qui a contribué en même temps que la chaleur à accélérer leur évolution, et à les soustraire à l'influence du climat. ILest à remarquer que les femelles, plus corpulentes que les ouvrières, montrent plus rarement qu’elles des modifications de la couleur de leurs poils. La coloration de la vestiture des B. corsicus et nigripes et du Psi- thyrus Perezi parait mieux fixée, etil est remarquable que ces insectes volent pendant une période de l’année moins longue que le B. æan- thopus. Celui-ci se réveille, à Bonifacio, dès la fin de septembre, pour commencer aussitôt son nid, tandis que les B. corsicus et nigripes n'apparaissent qu'en avril, et que le Psithyrus Perezi, parasite du B. æanthopus, ne vole qu’en automne et au début de Fhiver. Il n’est donc pas étonnant que les effets de la variation du climat, qui se tra- duiraient par des modifications de couleurs, soient plus fréquents chez le B. ranthopus que chez les trois autres espèces, puisque ses éclosions se répartissent sur une plus longue période de l’année. Chez ces trois espèces toutefois, les mâles présentent assez fréquem- ment des indices de régression vers la forme type. Le B. corsicus montre assez souvent une bande jaune à l'arrière du thorax; le B. ni- gripes possède quelquelois des touffes de poils jaunes sur les côtés du thorax, et le Psithyrus Perezi a parfois les derniers segments de l’abdo- men blancs, et des bandes jaunes à l'avant et à l'arrière du thorax. Notes sur l'instinct des Hymenopteres melliferes. 977 Seul dans la famille des Bourdons et de ses dérivés les Psithyres, le P, barbutellus Kirby a conservé les couleurs que possède l'espèce sur le continent voisin, et je n’en conçois aucune explication. Parasite des B. nigripes ou corsicus, le P. barbutellus ne paraît voler à Boni- facio qu’en avril, cherchant les nids qu'il convoite; je ne l'ai pas capturé à un autre moment de l’année. Les données fournies par les familles autres que celles des Bourdons tendent aux mêmes conclusions. Les mâles, dont on sait l’évolution plus rapide que celle des femelles, puisqu'ils éclosent avant celles-ci, : ont souvent conservé les couleurs que possède l'espèce sur le con- tinent voisin, tandis que les femelles ont été assez modifiées pour être séparées en des espèces spéciales, comme je l’ai rappelé plus haut. L'Osmia ferruginea Lep., ? n’a varié à Bonifacio que dans la couleur de sa brosse, qui est noire et non fauve (0. igneopurpurea Costa). Le mâle est conforme aux types qu’on prend en Algérie. Je n'ai observé à Bonifacio aucun passage du Planiceps fulviven- bris © à la variété helvelicus, mais j'y ai capturé avec sa femelle le mâle de cette espèce; son abdomen est entièrement noir. L'Ammophila mervensis © est totalement noire, mais son male à les couleurs de l'A. hirsuta t\pe, c’est-à-dire l'abdomen mi-partie de rouge et de noir, ainsi que je puis l’affirmer d’après la capture de plusieurs exemplaires in copula, et d'après une éclosion obtenue d’une larve élevée chez moi. Kohl considère l’'Ammophila rubriventris Costa comme une variété de l'A. Æeydeni, et je viens de dire dans ce mémoire que les mœurs des deux insectes paraissent être les mêmes. Je n’ai jamais capturé le mäle de cette espèce ayant l'abdomen entièrement rouge, mais j'en ai pris un grand nombre ayant les couleurs de la forme type. Je pense donc que le mâle à abdomen rouge en totalité n'existe pas, ou est au moins très rare. Les deux variétés de femelles habitent Bonifacio, et leur répartition dans le temps fournit une nouvelle preuve à lhypo- thèse que la variation de couleur de lespèce est due à l’influence du climat. L’A. Heydeni vole depuis le début de juillet jusqu'au milieu d'octobre; elle est relativement rare en juillet et août, et plus com- mune en septembre. Les sujets qui vivent en septembre et octobre sont certainement les produits d’une seconde génération de l’année. Au contraire, je n'ai vu l'A. rubriventris qu'à l’époque où la tempé- rature est le plus élevée, en juillet et en août, et je ne l’ai jamais cap- turée vers la fin de la saison, en septembre et en octobre. La variété à abdomen entièrement rouge ne ferait donc partie que de la première 978 CH. FERTON. génération de l'espèce, c’est-à-dire de celle qui, provenant des larves de l’autonine précédent, à été le plus longtemps soumise, durant son évolution, à l'influence du climat. Il vient d'être rappelé en quoi consistent pour chaque espèce en particulier les modifications de couleur en question. On voit que pour la vestiture le sens de la variation est assez uniforme ; la couleur de- vient plus sombre en Corse, le jaune devient noir, le blanc passe au rouge où au noir, le rouge tourne au noir. Les modifications éprouvées par les téguments sont moins régulières et déconcertantes ; l’abdomen noir et rouge des Wiscophus gallicus, Planiceps helveticus et Ammo- phila Heydeni devient entièrement rouge, mais l’abdomen également noir et rouge de lAmmophila hirsuta prend au contraire une teinte noire unilorme. Les ornements jaunes des Anthidium lituratum, Stizus stridens et Crabro 5-notatus deviennent blancs. Le retour au nid. (Le sens musculaire et l'attention.) La troisième série de ces notes sur l'instinct des Hyménoptères a été à l’Institut général psychologique Yobjet d’un compte rendu qu'a bien voulu en faire M. Piéron (!). Tout en remerciant l’auteur d’avoir présenté mon travail à une réunion de savants qui étudie spécialement les bêtes sous le rapport de linstinct, je ne saurais accepter sa critique au sujet de la mémoire de l’aspect des lieux, que je crois avoir cons- tatée chez l’'Osmia rufohirta Latr. M. Piéron cherche à expliquer les faits que j’ai observés, par la mémoire musculaire; il pense « qu'il s'agit d’une mémoire musculaire, qui conduit l’'Osmie à reproduire exactement les mêmes mouvements qu’elle à faits pour parcourir un chemin la menant finalement au but, et il lui paraît y avoir prédomi- nance de la mémoire musculaire sur la mémoire visuelle ». L'auteur est amené à cette explication par des observations sur les Fourmis, chez qui il a reconnu des phénomènes de mémoire musculaire. A priori, il me semble difficile d'expliquer par le sens musculaire la faculté qu'a l'Hyménoptère de retrouver son nid. Les Osmia rufo- hirta et ferruginea Lep., notamment, qui avaient été mes deux prin- cipaux sujets d'étude, récoltent souvent leur pâte végétale sur plu- sieurs plantes, dont elles n’exploitent qu'une seule à chaque voyage, et ces plantes se trouvent dans des directions et à des distances diffé- rentes de leur nid. Leurs charges sont très variables, consistant tantôt en pollen, tantôt en pâte de feuilles ; l'effort musculaire à développer pour revenir à leur coquille est donc lui-même très variable. (1) Bull. de l'Instilul général psychol., janvier-mars 1906, p. 29 el suiv. Notes sur l'instinct des Hymenopteres melliferes. 979 Les Hyménoptères fouisseurs rapportent des proies dont le poids _ varie, suivant les hasards de la chasse, dans de grandes proportions. Un grand nombre d’entre eux creusent un terrier pour chaque cellule, et n’y emmagasinent qu'une seule pièce; pour ces derniers il est impossible d'attribuer au sens musculaire la faculté du retour au nid, puisqu'ils ne s’y rendent qu’une seule fois avec une charge. ®.,ù be 0 0.7, (D / 7 pe / \ / 0 ge 4 / Z / / / x 4 Z x Néanmoins, sans tenir compte de ces deux considérations, j'ai recher- ché, après la lecture du mémoire de M. Piéron, si l’expérimentation vérifiait sa manière de penser ou la mienne. Je m’en suis tenu aux Hyménoptères mellifères et ravisseurs, qui avaient fait l’objet de mes premières observations. Chez les Apiaires, j'ai naturellement fait porter mes recherches sur l’Osmia rufohirta, puisque c’est à son sujet que M. Piéron critique mon explication. L'expérience suivante sera suffisamment probante : Le 10 mai, à Bonifacio, une 0. rufohirta termine son nid dans une 280 CH. FERTON. Helix vermiculata non adulte. Elle vient de clore la cellule, et com- mence à batir l’épais tampon de pâte de feuille et de grains de sable qui doit fermer la coquille. Celle-ci est en A, dans un petit espace dé- nudé de 5 à 6 centim. carrés, contre une touffe d’herbe M, et près d'elle se trouve également une autre touffe d'herbe, grosse et épaisse, N. La mere recueille de la pâte végétale sur une touffe croissant en D, à 3 mètres de A. Pendant son absence, je déplace sa coquille d’une tren- taine de centimètres, et je la place en B, à gauche de la direction que suit l’insecte pour revenir à son nid. L’Osmie rapportant sa boulette de pâte, retrouve son Helir, y dépose sa charge et retourne en D: à son retour suivant, elle suit, comme dans mes expériences antérieures, le chemin DAB pour revenir à son nid, et je la laisse ainsi faire deux voyages successifs avant de rien changer à l’état de choses. Alors, pendant qu'elle triture de la pâte, en D, je coupe les touffes M et N, et j'enlève les herbes voisines de ces touffes, supprimant ainsi tous les repères rapprochés qui pouvaient la guider par la vue à son arri- vée à l'emplacement A. Si, comme je l'ai avancé, l’Abeille est guidée par la mémoire de aspect des lieux, au voyage suivant, elle ne doit point passer par l'emplacement À pour se rendre de D à B; si, au contraire, elle est guidée par le sensmusculaire, elle doit continuer à suivre l'itinéraire DAB. C’est mon hypothèse qui est vérifiée : la mère suit la direction DA, dans laquelle elle est guidée par des touffes de ciste uvxyz, croissant à droite et à gauche, mais un peu avant d'arriver à hauteur du point B, elle tourne à gauche pour se rendre directement à son nid. Elle était donc guidée dans les voyages précédents par la vue des herbes que j'ai fait disparaitre, et non pas par le sens musculaire. Ces repères venant brusquement à lui manquer, elle n’a pu se rendre à l'emplacement À, et-est allée directement à son nid. Il est à noter que le retour au point A lui était facilité par des touffes de ciste uv xyz, échelonnées le long de la route, repères lui permettant de suivre rigou- reusement la direction DA. J'ai interrogé également la famille des Vespides. Le 31 mai, à Boni- facio, une Eumenes pomiformis Fabr. a construit son nid sur une branche d’une touffe de Sabine (Juniperus sabina L.); elle en a ter- miné l’approvisionnement, et bouche définitivement la coupole, en clôturant l’étroit goulot par où elle a introduit les chenilles. Il ne lui reste qu’une ou deux boulettes de mortier à apporter; elle connait donc aussi bien que possible l'emplacement du nid, où elle s’est rendue un grand nombre de fois. Laissant intacte la branche entière qui porte le nid, je coupe vers leur milieu deux autres branches plus grosses, ED MM AN AN . , Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 581 voisines de celle-ci, et l’entourant, et je détourne de leur direction les parties de ces deux branches qui restent fixées à la touffe. L'aspect des environs du nid de la Guêpe est entièrement modifié, mais la cellule est exactement à la même place que précédemment. Si donc l'Eumenes y est ramenée par le sens musculaire, elle doit s’y rendre aussi facile- ment qu’elle le faisait tout à l'heure, mais si elle est guidée par la vue, elle ne doit la retrouver qu'après des hésitations. A son retour, la Guêpe a de grandes difficultés à regagner son nid; elle erre autour de l’empla- cement, s’en éloigne comme pour vérifier ses repères, et revient vaine- ment auprès de la coupole. Quatre ou cinq fois elle recommenca cette manœuvre, et ne put retrouver le nid qu'après cinq minutes de recher- ches. L'insecte, absorbé par ses recherches, n’était nullement effrayé par ma présence ; je m'étais d’ailleurs placé assez loin pour ne pas alti- rer son attention, et un faible courant d'air emportait mon odeur du côté opposé au sien. Cette Eumène, me semble-t-il, non seulement se laissait conduire par la vue dans ses retours au nid, mais même ne mettait nullement en jeu le sens musculaire, En effet, si elle lavait utilisé dans ses voyages précédents, il lui aurait été suffisant pour se diriger, lorsque vinrent à lui manquer les repères qui la guidaient par la vue. Écoutons maintenant un fouisseur, Le 11 septembre, à Bonifacio, un Pompilus rufipes Fabr. var. funereipes Costa, errait devant moi sur le sable, cherchant un endroit où il devait creuser son nid. Après avoir commencé cà et là un certain nombre de trous qu’il avait abandonnés, il se décida enfin à forer un terrier, qu'il avait fini au bout d’un quart d'heure à peine. La proie qui devait y être apportée, une Larinia Du- fouri E. $S., G, avait été préalablement capturée et paralysée, comme chez tous les Pompilides, et elle avait été déposée au sommet d'une branche isolée d’une touffe desséchée, à un quarantaine de centimètres de hauteur. Elle était à environ 3 mètres du nid. Aussitôt que la Guêpe eut fini de creuser le terrier, elle pivota sans quitter le sol, exécutant deux ou trois tours sur elle-même, à la manière du Sphex subfuscatus Dhib. (t), et, ayant ainsi pris connaissance de l’aspect du terrain, elle alla chercher la Larinia, qu’elle retrouva aussitôt sur la branche morte. L'Araignée fut de suite emportée au vol, et, d’un seul bond, le Pom- pile s’abattit avec elle à 5 ou 6 centimètres de son trou. Le chasseur, abandonnant sa proie, visita le terrier, puis revint chercher son gibier, avec lequel il rentra dans le nid. (1) Ch. Ferro, Notes détachées sur l'instinct... 2° série, 582 CH. FERTON. En aucun cas, la Guêpe ne commit la moindre erreur, n’eut la moindre hésitation pour retrouver soit son nid, soit son Araignée. Or, ici il ne peut être question de sens musculaire, puisque l’insecte fai- sait le trajet pour la première fois. Je n'ai pas quitté la bête des yeux pendant tout son travail. A mon arrivée, elle cherchait un emplacement pour y creuser son nid, amorçant des trous presque aussitôt aban- donnés. Elle s’était ainsi déplacée sans quitter le sol d'environ 2 mètres, lorsqu'elle avait enfin trouvé l’endroit propice, où je l'avais vue nidi- fier, Ni pendant ses recherches, ni pendant qu’elle creusait le trou, elle n’était allée revoir sa proie, comme le font si souvent les fouis- seurs. Elle ne sortait du conduit que pour se débarrasser des déblais encombrants, ou pour se reposer quelques instants immobile près de l'orifice du terrier. Il me paraît évident que, lorsque le Pompile ap- porta l’Araignée à son nid avec tant de précision, il était guidé, non par le sens musculaire, mais par l'aspect des lieux, dont il avait pris connaissance dans les mouvements de rotation qu’il avait exécutés près du trou, avant de s’en éloigner (1). Il résulte, je crois, de tout ce qui précède, que le sens musculaire n’est pas en jeu chez les Hyménoptères mellifères ou ravisseurs dans leur retour au nid. Ce n’est pas que je nie l'existence d’un sens musculaire chez les Hyménoptères; j'ai constaté son existence chez eux, mais seulement dans des mouvements répétés un grand nombre de fois, et de moinüre amplitude que dans les expériences que M. Piéron à faites sur les Fourmis (2). Le sens musculaire que j'ai observé chez les Hyméno- ptères est analogue à celui de l’homme. Lorsque l’'Ammophila Heydeni Dhlb. creuse un terrier, elle emporte les déblais au vol à une faible distance du trou, ies projette sur le sol sans se poser à terre, et revient de suite à son terrier. Ses mouve- ments sont aussi réduits que possible, l’insecte connaissant la loi du moindre effort, En sortant du trou, il vole à reculons et presque hori- (1) Ainsi que je l'avais déjà observé chez le P. rufipes, l'œuf fut vite pondu, et à peine la mère venait-elle de disparaître dans le terrier en y entraînant la Larinia, qu’elle reparaissait grattant le sable pour remplir le conduit. Je la capturai alors, et j'ouvris le nid; l’Araignée gisait le ventre en l'air dans la cellule, à 8 ou 10 centim. de profondeur dens le sable, elle portait un gros œuf blane sur le côté postérieur gauche de la face ventrale de l'abdomen. (2) Bull, de l'Institut général psychol., mars-avril 1904, p. 168 et suiv. Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 283 zontalement, s'arrête en l'air, jette sa charge et revient au nid en volant en avant. La faible distance à laquelle il abandonne les déblais varie généralement peu pendant le forage d’un conduit. Le 3 août, à Bonifacio, une A. Heydeni creusait son terrier devant moi; dix à quinze minutes après qu'elle l’avait commencé, le trou avait un centimètre et demi de profondeur, la Guêpe en recouvrit l’orifice d’une pierre, jeta un peu de sable sur ce couvercle, et s’éloigna. Durant tout son travail, j’ai observé ses mouvements avec attention. Dans les premiers voyages, lorsqu'elle revenait au nid après avoir projeté sa charge de poussière, elle ne s’abattait pas sur l’orifice du conduit, mais à des distances variant de 5 à 10 centimètres, et elle devait faire quelques recherches pour retrouver le terrier. Après quelque temps, ses mouvements étaient devenus plus précis, elle revenait au terrier en s’abattant exactement sur son orifice. Toutefois, lorsque par le vent ou toute autre cause elle avait été entraînée, dans le transport de sa charge, à une distance du trou notablement différente de celle à laquelle elle abandonnait d'habitude les déblais, elle ne retombait plus à son retour sur l’orifice du nid, mais à quelque distance, et elle achevait le trajet à pied. On doit en conclure, je pense, qu'elle était guidée par le sens musculaire dans ces nombreux voyages, se répétant identiques à de courts intervalles, et ne comportant qu’un petit trajet (30 à 60 cen- timètres dans le cas présent). J'ai exposé ici même, dans le précédent mémoire, les motifs qui me font penser que l’'Hyménoptère à besoin d'attention pour retrouver le chemin de son nid. Les fouisseurs qui capturent des proies légères sont généralement habiles à se diriger quand ils les apportent, tandis que ceux qui traînent des pièces lourdes sont presque toujours mal- habiles à retrouver leur terrier. L'observation suivante, particu- lièrement probante, montre la même espèce habile ou maladroite à revenir à son nid, suivant qu’elle y apporte un fardeau léger ou pesant. L'Ammophila Heydeni Dhlb. approvisionne presque toujours son nid de petites chenilles arpenteuses longues, mais fluettes, dont le poids est notablement inférieur au sien (1). L’approvisionnement d’une cel- lule peut comprendre jusqu’à 9 de ces petites proies. Elles sont assez légères pour que la Guêpe les transporte le plus souvent au vol; main- tenant la larve allongée et serrée contre sa face ventrale avec les man- dibules et les pattes antérieures, elle franchit au vol des distances de plusieurs mètres. Les notes, que j'ai prises à ce sujet sur cet insecte, (1) Poids de l'A. Heydeni, 5 centigr., poids d’une des chenilles, 3 centigr. Ann. Soc. ent. Fr., LXXVII [1908]. 38 584 CH. FERTON. signalent toujours la précision avec laquelle la Guêpe se rend à son terrier, quand elle ÿ apporte une proie. Cependant, la situation de son nid ne lui est pas plus familière qu’elle ne l’est aux autres fouisseurs, puisqu'elle n'utilise un terrier que pour une seule cellule. Vivant vers la fin de l’été, dans une région où la végétation a été desséchée par un soleil brûlant, l'Ammophile ne trouve pas toujours ses arpenteuses préférées; elle capture alors des chenilles d’un genre différent et d’un poids plus élevé. Le 6 août, à Bonifacio, une A. Heydeni apportait à son nid une chenille verte beaucoup plus grosse (poids 10 centigr.) que celles qu’elle capture habituellement ; aussi en faisait-elle le transport à pied, exécutant seulement de rares petits bonds au vol. Le terrier était creusé dans un petit dépôt de terre sableuse, entre deux pierres d’un mur en pierres sèches, à une soixantaine de centimètres au-dessus du sol. La Guêpe avait donc à élever son fardeau de 60 centim. sur la face verticale d’un mur, ce qui augmentait l'effort à développer. Elle eut de grandes difficultés à revenir à son nid ; elle erra une dizaine de minutes autour de son emplacement, montant et descendant sur le mur, allant de pierre en pierre et de touffe en touffe, s’écartant ou se rapprochant du nid, et se laissant même une fois retomber sur le sol. La situation du trou devait cependant être familière à l’insecte, car il y apportait la Le proie, et précisément deux des trois larves déjà emmagasinées étaient des chenilles de même espèce et de même taille que celle dont le transport était si pénible. On ne peut donc considérer comme cause de ses erreurs de direction une connaissance imparfaite de la situation du nid ou du chemin à suivre dans le transport de la chenille à pied. Ainsi donc la même Ammophila Heydeni, que j'avais toujours obser- vée si adroite à retrouver son nid quand elle y portait sa proie légère habituelle, avait au contraire éprouvé de grandes difficultés à y revenir lorsqu'elle avait dû y monter une chenille plus lourde sur la face d’un mur vertical. Comme chez l'Ammophila hirsuta Seop., comme chez les Pompilides cités précédemment, c’est l'effort développé pour hisser son fardeau qui enlevait à lAmmophile la faculté de fixer son attention pour retrouver son terrier, et c’est bien à un manque d'attention de la bête qu’il faut attribuer sa maladresse à se diriger. Ce qui me parait appuyer cette hypothèse, c’est ce fait que la même espèce, rejoignant si facilement son terrier quand elle y porte une chenille légère, devient au contraire malhabile à y revenir lorsque la proie est plus lourde et le chemin plus pénible à suivre. | Mes nouvelles observations ne font donc que renforcer ma première conclusion, que, dans le retour au nid, les phénomènes psychiques qui Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. 589 se passent chez l'Hyménoptère ne paraissent pas différer essentiellement de ceux qui se passent dans le cerveau de l’homme. Table des matières. Pages. Anis methneaE mdifant dans le Sol. ..:: 11 OPEPRERREE EEE D39 Bombus muscorum Fabr. var. nigripes Pérez. ...... 20. D30 Sur la dispersion du Bombus terrestris L..... se SN NN PS D30 ANR IOTAECPINIDES SU LOU LIL NN ET RE 997 Osmia lanosa Pérez et Osmies du groupe papaveris Latr........ 937 CURE OMROMES DD ET Se rue De san DT CR D38 Osmia submicans Moraw. — Giraudi Schmied................. D39 OMC RERIANLPPETEZ. 2... M EN RE D40 DA Se OMIES DÉRELE Sn e A TE UR 540 Megachite rotundata F>—"imbecilla Gerst. .. 4 "0 DA MENT ERADERSCOpL TR Se. 1,7 LL SSSR er DA Merde pu la PÉTEZ) ee 2.) LS NN ERA Eee D43 MEURTRE EREUESTENSES AT SD. 2... ER OCR EN CR A D43 MooteienLeretEnen ep. Le. RC RE PE UE D 4% Matériaux employés par les Hyménoptères gastrilégides pour la ÉONS UC AOU IGN: FT. 0.0 NE REP E PER ER D47 Sur la nidification de quelques Mégachiles.................... D90 Éérhdiemparases dé Mésachiles, 177 USERS Do1 boiutimesepteméentation. Lair. "LASER PT d91 AT NARICUALNE Er: 0e AMAR ERSRRERE ne Do ARRAUMEDErTENTENUM. GOSUA. à: 2 NEO RU ERA D92 Press AnOrRINA PÊTEZ. 0. PISE EE DD Prosopis pictipes Ny1. © butinant sur Diplotaxis muralis........ 553 Sans irdens Fabre... 7.12, RRMRESPrEREE RSR D94 Stizus Gazagnairei Handl. et Stizus Fertoni Handl............ D90 DILSUS JUSCIOCUS FADr ES RR ST a ST A RU an LENS Cal taie D97 Sur Iamadtication,des Goryles at PRET Le RE. ne 558 Hémiptères capturés par des Hyménoptères.................. 358 Dachysphez mediterraneus KDAIP RP ER EE COR 200 DD SDRBLRIMOMIOCINCUUS COSTA NRA se 560 Aramophule: Heydenr DhIDE RP Re CL... 900 Sceliphron pensilis Ilig. — Pelopoeus pensilis.............. . )62 LORS DOI A PS] Os EL LE, RAR SSSR 69 Hot sc) 7 pdf CRE Qu | e 2 FT 586 Cn. Ferrox. — Notes sur l'instinct des Hyménoptères mellifères. Pages. DibdOontus tristis N. à. LE CE RE EP 563 Psilothrix viridi-caerulea Fourcr., Coléoptère, parasite de Pas- saloecus monilicornis DID SERRE EE... ROOMS 963 Diptères capturés par des Hyménoptères..................... d6% Pompilus capiticrassus Fer CP PRRREC ON RES: RER Re 564 Pompilus vagans COS RER EE a RER RE CE D69 Pompilus vagans Costa tué par Gnaphosa alacris E. S......... 907 Pompilus vagans Costa et Nemesia Fertoni E. S.......... LESTE 569 Ferreola stygius Kig. — retusus Costa et Eresus ruficapillus C. KOCR 5: ut he ee PR Re MER CR NL NE EEE RO 70 Araignées:capturées par des Pompiides.i.# 10000020 D7 Sur la résistance de quelques Chrysis aux privations.......... »71 Odynerus Saussurer Ed. André. 2,21. CE RTE D72 Hemipterochilus terricola Mocs. — Odynerus terricola.......... D72 Polistes galicus LEUR SERRE ARE ARTE D72 Mulllig races SM. NE. ne de te eRMESt HPAEUEE D73 Hutilla argentata Vill. — Stenomutilla argentata....,......... D74 Sur les modifications de couleur subies par certaines espèces de l'ile-de Corse: ER Tue on it OR UE ERNEST . Ô74 Le retour au nid. (Le sens musculaire et l’attention.).......... D78 Explication des figures de la planche 14. Fig. 4. — Nid de Megachile Lefebvrei Lep., construit dans une cavité d'une pierre faisant partie d’un mur en pierres sèches. Tébessa, 27 juin. Grandeur naturelle. Fig. 2. — OEuf de Tachysphexz mediterraneus Koh]l, sur une larve d'Oecanthus pellucens Scop. Bonifacio, 15 juillet. Gros- sissement à diamètres. Fig. 3. — Fleur de Diplotaxis muralis D. C. Bonifacio. Grossissement 4/3 diamètre environ. . — Nid de Bombus nigripes Pérez. Bonifacio, 12 juillet. Réduc- tion 1,3 diam. Les tiges herbacées qui cachaient en partie le nid ont été coupées au-dessus pour le démasquer. EE Fig. LISTES DES CÉRAMBYCIDES DE LA RÉGION DE JATAHY, ÉTAT DE GOYAZ, BRÉSIL par E. GOUNELLE 1° partie. AVANT-PROPOS Les Catalogues locaux, si précieux pour l’étude de la distribution géographique des espèces, sont malheureusement trop souvent incom- plets par suite de l'insuffisance des matériaux mis à la disposition des spécialistes. Ces matériaux, recueillis le plus souvent par des personnes peu habituées à ce genre de recherches, ou, dans les circonstances les plus favorables, par des naturalistes dont le stationnement en un même point dépasse rarement une durée de quelques mois, ne peuvent, même dans ce cas, vu la longueur de la période de la vie larvaire chez les insectes, que donner une idée assez restreinte de la faune entomo- logique d’une région, si limitée qu’elle soit. C’est donc une heureuse circonstance quand un collecteur actif et bon chasseur se fixe dans une contrée, surtout si celle-ci est riche en espèces nouvelles ou peu connues, comme l’est la région de l’État de Goyaz, dont la petite ville de Jatahy est le centre et d’où nous parvien- nent régulièrement depuis un certain nombre d'années de remarquables collections de Coléoptères. Située à une très grande distance dans l'intérieur du continent sud- américain, sur la ligne de partage des eaux dont les unes s’écoulent au Nord par les rios Tocantins et Araguaya et les autres au Sud par les fleuves qui ont leur embouchure dans l'estuaire de La Plata, cette région n’est séparée à l’ouest des Llanos de la Bolivie par aucun relief du sol un peu accentué ; il en est de même à l’est où ses campos se relient à ceux de Minas et de Säo Paulo. Une telle situation au centre de vastes pays qui, bien que très éloignés les uns des autres, ont une constitution géologique et un climat sensiblement pareils, explique suffisamment l'extrême complexité de sa faune entomologique et le haut intérêt qu’elle présente. D’après une courte note du collecteur, la bourgade de Jatahy se trouve au milieu des Campos; de nombreuses collines d’une altitude 588 E. GOUNELLE. (2) maxima de 126 à 150 mètres et entre lesquelles s'étendent parfois des plaines plus ou moins vastes se déroulent à perte de vue; dans les fonds circulent des cours d’eau en général assez encaissés, et c’est sur leurs bords seulement que se trouvent les bois, toujours inférieurs au point de vue de la dimension ‘des arbres et de la variété des essences aux majestueuses forêts de la région côtière ; les pierres et les roches sont très rares et le sol est constitué en partie par une argile rougeâtre plus ou moins mélangée de sable et où abonde le peroxyde de fer. A cette description sommaire, le voyageur qui a parcouru les Sertôes du Brésil intérieur, reconnaîitra sans hésitation que le district de Jatahy fait partie intégrante du vaste plateau central qui, sous les noms de Campos, Catingas, Matto Grosso, Chapadas, Taboleiros, employés par les habitants suivant la nature de la végétation ou la conformation du terrain, s'étend de Pernambuco à Säo Paulo et se prolonge à l’ouest jusqu’à la Bolivie. Les caractères géologiques et climatériques de cet immense territoire ont été trop souvent décrits pour qu'il soit néces- saire d’en parler bien longuement. Je rappellerai simplement que le sol, sauf dans les dépressions, en est souvent assez aride ; que la période annuelle de sécheresse au cours de laquelle les arbres perdent leurs feuilles, excepté en quelques points bien arrosés, est toujours assez longue, mais plus prolongée dans les districts du nord que dans ceux du sud, enfin que les grandes forêts y sont rares et remplacées par un mélange de savanes et de bois en général assez chétifs; ces savanes sont tantôt couvertes de plantes herbacées, tantôt parsemées d’arbustes et de petits arbres au tronc tordu, à écorce subéreuse, assez rappro- chés parfois pour constituer de véritables taillis. Ces régions du Brésil intérieur sembleraient devoir être moins favo- rables au développement de la vie animale que celles du littoral où la végétation est si luxuriante. Il n’en est rien cependant; et, hormis en temps de sécheresse, leur faune ne le cède pas en richesse et en variété à celle de la zone côtière. Les insectes et les oiseaux paraissent même y être plus abondants, sans doute parce que le terrain étant plus dé- couvert et la végétation arbustive plus développée, ils sont plus faciles à apercevoir que dans les grandes forêts où ils se tiennent hors de la portée de la vue, dans les parties hautes des arbres ou au milieu de leurs frondaisons fleuries. Comme il fallait s’y attendre, trois familles de Coléoptères sont par- ticulièrement bien représentées dans les envois de Jatahy : les Cureu- lionides, les Cérambycides et les Chrysomélides. Mais les Cérambycides l'emportent encore en abondance. La prédominance de ces insectes sur ceux des deux autres familles si riches en espèces dans l'Amérique (3) Cérambycides de la région de Jatahy. 589 du Sud, provient d’ailleurs uniquement, je m’empresse de le dire, de ce que le collecteur leur attribuant une plus grande valeur les a chassés plus spécialement. Quoi qu’il en soit, leur nombre est réellement sur- prenant et, sans vouloir donner ici des chiffres et établir des comparai- sons qui seront mieux à leur place à la fin de ce travail, je me bor- nerai pour l'instant à dire qu’à ma connaissance, il est peu de points du globe qui aient fourni un nombre aussi considérable d'espèces de Cé- rambycides. Les lots d'insectes provenant de Jatahy ont été envoyés à partir de 1897 à divers marchands naturalistes qui ont bien voulu me céder le premier choix des Cérambycides contenus dans ces envois. Cette col- lection représentant le résultat de chasses régulièrement faites au cours de dix années consécutives ne me paraît susceptible d'être augmentée par de nouvelles recherches que dans une faible mesure; elle peut donc être considérée, sinon comme complète, ce qui est impossible, du moins comme étant assez près de l'être. Pour ce motif et aussi en raison des nombreuses nouveautés qu’elle renferme, elle présente un intérêt tout spécial qui m'a engagé à différer la publication de mes découvertes personnelles au Brésil pour en donner la liste. Jai rangé les Prioninae, représentés d’ailleurs dans la région de Jatahy par un assez petit nombre d'espèces, d’après le système adopté par M. Lameere dans sa Revision de cette sous-famille en cours de publication. Pour les Cerambycinae et les Lamiinae, j'ai dû, à défaut d’un autre arrangement sérial plus satisfaisant, me conformer à la classification de Lacordaire. Autant que possible j'ai évité la création de genres nouveaux, préférant, quand il m'a semblé qu'il n’y avait pas d’inconvénient à le faire, donner un peu d’élasticité aux formules trop rigides. Simple liste régionale, ce catalogue ne contient que les indications bibliographiques strictement nécessaires et je renvoie, pour des renseignements plus complets, au Catalogue de Münich et au sup- plément publié par M. Lameere en 1883. J'ai, toutefois, rectifié quelques synonymies; on en trouvera aussi un certain nombre qui n'avaient pas encore été signalées. Le nom des espèces que j'ai pu comparer au type original est suivi d’un astérisque. En outre, j'ai fait usage des lettres conventionnelles habituelles pour indiquer si une espèce parait être rare ou non dans la région. Pour les nouveautés décrites, j'ai noté le nombre d’exem- plaires qui ont passé sous mes yeux, Évidemment, ces indications, basées sur l'examen des récoltes d’un seul chasseur, n’ont pas, malgré l'abondance de ces récoltes, le degré de certitude qu’elles auraient s'il s'agissait d’un pays exploré par de nombreux entomologistes. 590 E. GOUNELLE. (4) Les espèces désignées comme très rares (T. R.) sont celles dont je n'ai vu qu'un ou deux exemplaires ; je considère comme rares (R.) ou assez rares (A. R.) celles dont il n’a été envoyé que cinq ou dix indi- vidus au maximum et comme assez communes (A. C.) celles qui sont figurées, bien qu’en petit nombre, dans chaque envoi; enfin je réserve la note commune (C.) ou très commune (T. C.) pour les espèces qui ont été envoyées régulièrement en plus ou moins grande abondance. Il est superflu de dire que j'ai eu à lutter au cours de ce travail contre des difficultés assez sérieuses résultant de l'insuffisance de beaucoup de descriptions, de la disparition de types anciens et de l'impossibilité d'en examiner d’autres plus récents mais d’un accès difficile. Toutes les fois que l'identification d’une espèce ne m'a pas paru avoir un degré de certitude suffisant, j'ai placé à la suite du nom douteux un point d'interrogation. Néanmoins il se peut que j'aie com- mis quelques erreurs; je rectifierai, s’il y à lieu, dans un erratum, celles que je pourrai découvrir ou qui me seront signalées. CERAMBYCIDAE. PRIONINAE PARANDRINI. Parandra Latreille, 4802, Hist. nat. des Insectes, IT, p. 160. P. longicollis Thoms., 4860, Mus. scient., p. 83. (R.). gracillima Bates, 1869, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 38. P. glabra Degeer, 1774, Mem. IV, p. 35, t. x1x, f. 44-16. (A. C.). STENODONTINI. Stenodontes Serville, 1832, Ann. Soc. ent. Fr., p. 173. Subg. Mallodon Serville, 4832, Ann. Soc. ent. Fr., p. 176. S. spinibarbis Linn., 1758, Syst. Nat. ed. X, p. 390. (C.). (5) Cérambycides de la région de Jatahy. 591 CALLIPOGONINI. Stictosomus Serville, 1832, Ann. Soc. ent. Fr., p. 153. Subg. Anacanthus Serville, 14832, Ann. Soc. ent. Fr., p. 165. S. costatus Serv., 1832, Ann. Soc. ent. Fr., p. 166. (A. R.). Callipogon Serville, 1832, Ann. Soc. ent. Fr., p. 140. Subg. Enoplocerus Serville, 1832, Ann. Soc. ent. Fr., p. 146. C. armillatus Linn., 1767, Syst. Nat. ed. XII, p. 622. TITANINI. Ctenoscelis Serville, 1832, Ann. Soc. ent. Fr., p. 134. Subg. Apotrophus Bates, 1875, Ent. Month. Mag. XII, p. 48. Syn. Paranaecus Thoms., 1877, Rev. Zool., p. 269. . simplicicollis Bates, 1875, Ent. Month. Mag., p. 49. (R.). Olivieri Thoms., 1877, Rev. Zool., p. 270. Macrodontia Serv., 1832, Ann. Soc..ent. Fr., p. 139. M. flavipennis Chevr., 1833, Ann. Soc. ent. Fr., p. 65, t. 3, LE 1. (ER): impressicollis Blanch., 1848, Ann. Sc. Nat. Zool.. p. 210. PYRODINI. Pyrodes Serv., 1832, Ann. Soc. ent. Fr., p. 186. P. nigricornis Guér., 1859, Verh, z, b, Ver. Wien, V D: 1408 (ARC: ): 992 E. GOUNELLE. Calocomus Serv., 1832, Ann. Soc. ent. Fr., p. 194. C. rugosipennis Lucas, 1859, Casteln. Voy., p. 4814, t. 11, f. 3. a-b. (R.). CERAMBY CINAE SECTION À. — Veux fortement granulés. OEMINI. Temnopis Serv., 1834, Ann. Soc. ent. Fr., p. 90. T. megacephala Germ., 1824, Ins. spec. nov., p. 509. (A. R.). Oeme Newman, 1840, The Entomol., p. 8. Oeme (?) gentilis, n. sp. — Ælongata, ochraceo-ferruginea, mi- nute et sparsim pilosa, capite antennisque rufis, femoribus luteis ; caput punctato-variolosum, inter antennas concavum, vertice longitudinaliter canaliculato, fronte subtiliter- sulcata, genis brevissimis, angulo inferiore obtuso, oculis magnis, sat profunde incisis, lobo inferiore semigloboso ; antennae corpore longiores (art. ultimi desunt), scabrae, breviter flavo-villosae, subtus laxe ciliatae, scapo sat elongato, subeylindrico, art. 3-4 subtus obsolete denticulatis ; thorax latitudine haud longior, leviter punctulatus, basi valde strangulatus, supra longitudinaliter sulcatus, sulco gla- bro, laevi, lateraliter ante medium tuberculo minuto instructus, deindeque gradatim attenuatus ; elytra subco- riacea, basi discretim punctata, obsolete bicostata, sub- parallela, apice singulatim oblongo-acuminata; coæae anticae valde approximatae, intermediae inter se paulo magis distantes ; femora compressa; tibiae anticae intus perparum arcuatae ; tarsorum posticorum art. 1 ceteris simul sumptis aequalis ; prosterni processus intercoxalis laminiformis, supra prominens, postice perparum pro- ductlus; mesosterni processus triangularis, postice inter = l) | ch} 0) Fig. 1. — 1, Oeme genli- lis ©0502, Sailliesster- nales. coras cuneatus ; abdomen elytris brevius, segmento ultimo apice rotun- dato. — Long. : 15 mill.; lat. hum. : 2 mil. —. 1 ex. @. (1) Cérambycides de la région de Jatahy. 593 Cette espèce, représentée malheureusement par une seule femelle, possède les caractères principaux du genre Oeme : yeux fortement échancrés mais non divisés, base des antennes faiblement dentelée en dessous, fémurs comprimés et surtout saillie prosternale lamelliforme, dépassant légèrement les hanches en arrière ; mais, d'autre part, Le cor- selet est tuberculé latéralement et la saillie mésosternale, au lieu d’être subparallèle, se termine en pointe entre les hanches. , En raison de ces différences, ce n’est qu'avec une certaine hésitation que je place cette espèce dans le genre Oeme étranger jusqu'ici à l'Amé- rique du Sud. Cette réserve s'applique également aux deux espèces dont la description suit. Oeme (?) modesta, n. Sp. — Parva, linearis, rufo-ferruginea, minute et sparsim pilosa; caput punctato-variolosum; inter antennas concavum, genis brevissimis, angulo inferiore subobtuso, oculis magnis, profunde incisis, labo inferiore semigloboso, occipite inter oculos fronteque longitudinaliter sulcatis ; antennae corpore perparum longiores obsolete scabrae, breviter flavo-villosae, subtus ciliatae, scapo obconico, sub- tililer et sparsim punctulato; thorax latitudine mani- feste longior, basi paulo coarctatus, lateraliter subro- tundatus, obsolete punctatus, supra sulco vix conspicuo longitudinaliter in medio impressus; elytra depressa, subparallela, apice singulatim oblongo-acuminata, obsolete bicostata, subcoriacea et discretim punctata ; coxae anti- cae valde approximatae, intermediae inter se paulo magis distantes ; femora compressa; tibiae anticae intus perparum arcuatae; tarsorum posticorum art. 1 ceteris simul sumptis aequalis ; prosterni processus intercoralis ©; 2, sail- laminiformis, supra paulo prominens, retro vix produc- \ies sterna- tus; mesosterni processus nec non laminiformis, postice les. acuminatus; abdomen elytris brevius, segmento ultimo apice rotundato. — Long. : 10-11 mill.; lat. hum. : 1,6-1,7 mill. — 3 EX. Q? Fig. 2 — 1, Oeme (?) modesta Se distingue à première vue d’O. gentilis par sa faible taille, son corselet non tuberculé latéralement et la forme en lamelle de sa saillie mésosternale. Les antennes sont rugueuses mais non dentelées en dessous à la base. Oeme (?) fissithorax, n. Sp. — Linearis, brunneo-ferruginea, elytris sub certo silu obscure aeneis, sparsim flavo-villosa, elytris setis 594 E. GOUNELLE. (8) paucis hirtis, thorace metasternoque subtiliter pubescentibus ; caput punc- tis magnis variolosum, longitudinaliter sulcatum, inter antennas concu- vum, genis brevissimis, angulo inferiore subobtuso, oculis magnis, pro- funde incisis, haud autem bipartitis, lobo inferiore semi- globoso; antennae G corpore multo longiores, obsolete scabrae, undique villosae — pilis inferioribus longioribus — scapo obconico, subtiliter et sparsim punctulato; thorax subtilissime coriaceus, latitudine sesquilongior, basi coarctatus, lateribus subparallelis, dorso depressus longitudinaliterque profunde sulcatus, marginibus sulei paulo elevatis, punctatis, glabris ; elytra depressa, postice : perparum et gradatim attenuata, apice singulatim oblon- El go-acuminata, Subcoriacea, basi discretim punctata, obsolete bicostata; coæae anticae et intermediae valde + approrimatae; femora paulo compressa, tibiae anticae intus paululum arcuatae; tarsorum posticorum art. 1 (ST ceteris simul sumptis fere aequalis; prosterni processus { Fig. 3. — 1, Oeme (?) fissithorax La forme très allongée du prothorax, qui est en outre o"'; saillies marqué en dessus d’une gouttière longitudinale dont les sternales. rebords sont légèrement saillants, rend cette espèce facilement reconnaissable. Les antennes sont conformées comme celles de l'espèce précédente. \ "| ni intercoæalis laminiformis, supra prominens retroque | productus ; mesosterni processus inter coxœas laminiformis, postice acuminatus ; abdomen elytris paululum brevius, segmento ultimo apice perparum emarginato. — Long. : 47 mill., lat. : 2 mill. — 2 ex. G. Malgré des différences très considérables dans la taille et la structure du corselet, il ne serait pas absolument impossible que O0. fissithorax soit le G de 0. modesta. Le dimorphisme sexuel du thorax existe en effet en général plus ou moins chez les Oemini américains, mais très rarement, je dois le reconnaître, à un degré aussi prononcé (!); d’un autre côté les G sont presque toujours plus petits que les @; ici ce serait l'inverse. Ce n’est donc de ma part qu’un simple soupçon basé sur l’existence de quelques caractères communs dont le plus impor- tant est la forme lamellaire non seulement de la saillie prosternale, mais aussi de la saillie mésosternale. (1) Une espèce nouvelle décrite plus bas en offre un exemple remarquable. (9) Cérambycides de la région de Jatahy. 395 Neoeme, nov. gen. Genae brevissimae; oculi profunde excisi, haud autem bipartiti, lobo inferiore magno, fere semigloboso; antennae G corpore sesqui, & quinta parte longiores, subtiliter villosae, subtus ciliatae, scapo obconico, art. 3-5 G subtus sparsim denticulatis, dente apicali majore, Q subinermibus : thorax G latitudine paulo, & haud longior, basi coarctatus, lateraliter rotundatus et muticus, supra depressus; scutellum apice rotundatum ; elytra elongata, subparallela, apice singulatim oblongo acuminata ; coæae anticae valde approximatae, intermediae vel contiguae, vel inter se modice distantes; femora paulo compressa, gradatim incrassata ; tibiae anticae paululum intus arcuatae; tarsorum posticorum art. 1 20 et 3° simul sumptis longior ; unguiculi divaricati; prosterni processus intercoxalis angustus, haud autem laminiformis, postice projectus et pau- lulum dilatatus ; mesosterni processus variabilis ; abdomen elytris paulo brevius ; segmento ultimo S apice leniter emarginato, & rotundato. Diffère du genre Oeme par la forme de la saillie prosternale, qui, bien qu'étroite, n’est pas lamelliforme; elle est en outre plus ou moins di- latée en arrière. La structure de cette même saillie et celle des antennes dentelées en dessous chez les G distingue ce nouveau genre de Ma- croeme Auriv. N. Bouvieri, n. Sp. — Ferruginea, tenuiter flavo-pubescens, elytris ochraceo-fulvis, pilis concoloribus passim hirtis; caput longitudinaliter nigrosulcatum, inter antennas concavum, genarum angulo inferiore obtuso ; antennae obsolete scabrae, scapo aspero-punctato; thorax crebre minutissimeque punctatus, supra GS sulco angusto longitudinaliter im- pressus, © haud sulcatus; elytra subtiliter punctato-coriacea, macu- lisque minutis denudatis parum conspicuis sparsim irrorata; coxae in- termediae contiquae; prosterni processus intercoæalis angustus, retro productus, dilatatus et arcuatus ; mesosterni processus inter coæas lami- niformis et latitans, antice rotundato-excavatus ; art. 1 tarsorum pos- ticorum 2 et 3° simul sumptis paulo longior. — Long. : 11-18 mill. ; lat. hum. : 3,1-2 mill. — Nombreux ex. La pubescence extrêmement fine dont cet insecte est recouvert lui donne un aspect légèrement soyeux. N. sobrina, n. Sp. — Fusco-ferruginea, subtiliter flavo-pilosa, ely- tris ochraceo-fulvis, antennarum art. 3-10 apice nigris; caput cum scapo aspero-punctatum, longitudinaliter sulcatum, inter antennas con- cavum, genarum angulo inferiore acuminato; antennae obsolele sca- 596 E. GOUNELLE. (10) brae; thorax & oblongus @ latitudine haud longior et lateraliter prope basim magis abrupte dilatatus, subtilissime et crebre punctulatus, supra G sulco tenui longe ante apicem deleto longitudinaliter impres- sus, © haud sulcatus; elytra subtiliter punctato-coriacea; coxae inter- mediae inter se sat distantes ; prosterni processus intercoæalis angustis- simus, haud autem manifeste laminiformis, retro productus, arcuatus et paulo dilatatus ; mesosterni processus inter coxas modice latus, trian- quiaris, postice breviter truncatus, antice paulo depressus ; tarsorum posticorum art. 1 ceteris simul sumptis aequalis. — Long. : 14-16 mill. ; lat. hum. : 2,8-3 mill. — 4 ex. Fig. 4. — Neoeme Bouvieri. 1, ©'3 2, @; 3, saillies sternales; 4, processus jugulaires. — Neoeme sobrina. 5, ©; 6, D; 7, saillies sternales; 8, processus jugulaires; 9, antenne de Neoeme Bouvieri et sobrina œ. Diffère de N. Bouvieri par ses articles antennaires rembrunis à leur extrémité, par ses élytres dépourvus de taches dénudées et par la forme de la saillie mésosternale; l'angle inférieur des joues est plus aigu ; les fémurs sont un peu plus grêles et le 1° article des tarses pos- térieurs plus allongé. Enfin la saillie prosternale est plus étroite et moins dilatée postérieurement. Macroeme Aurivillius, 1893, Ent. Tidskr., Arg. 14, p. 177. M. priapica Thoms., 1857, Arch. ent. I, p. 424. (T. R.). (41) Cérambycides de la région de Jatahy. 597 Stenoeme, nov. gen. Genae brevissimae, angulo inferiore acuminato; oculi sat profunde incisi, haud autem bipartiti, lobo inferiore magno, fere semigloboso ; antennae G corpore mullo, ? vix longiores, villosae, pilis inferioribus longioribus, scabrae, haud subtus denti- culatae; thorax G latitudine sesqui, © sexta parte longior; elytra depressa, à basi ad apicem sensim atlenuata, apice singulatim oblongo-acuminata; coœae anticae exsertae, subcontiquae, mediae inter Se perparum distantes; pedes graciles, breves, femoribus gradatim incrassatis, anticis compressis, tibiis linearibus, anticis apice inlus arcuu- lis, tarsorum posticorum art. 1, 2 el 5° simul sumptis aequali, unguiculis divari- catis; prosterni mesosternique processus Fig. 6. — Séenoeme Hherinagr os; @; 3, saillies ster- nales. triangulares. hic in- ter coxas parum, ille haud PORTES ne Fig. 5. —1, Macroeme pria- domen elytris multo nié OO latente brevius. sternales. Ce genre se distin- gue des précédents par la forme triangulaire des saillies du prosternum et du mésosternum, la première non prolongée visiblement entre les hanches, la seconde ne l’étant que faiblement. S. Iheringi, 0. Sp. — Linearis, fusco-fer- ruginea, tenuiter flavo-pilosa, elytris ochraceo- brunneis selisque raris nigris lineatim ordina- tis sparsim hirtis: caput crebre punctatum, inter antennas concavum, longitudinaliter sulca- tum; antennae teretes, scapo subelongato, obco- nico, punctato-rugoso, art. 3-10 apice infuscalis ; thorax granis minutissimis cribratus, GS supra in medio longitudinaliter sulcatus, post medium foveis duabus glabris impressus, basi recte truncatus, angulis postiris sulco sat profundo supra subtusque circumscriptis, lateribus rectis, © supra nec sulcatus nec cicatricosus, basi valde coarctatus, lateraliter utrinque ante medium angulato-dilatatus et minute tuberculatus deinde- 998 E. GOUNELLE. | (12) que usque ad apicem Sensim attenuatus; elytra punctato-coriacea, ob- solete bicostata. — Long. : 43 mill., lat. : 1,8 mill. — 2 ex. G9. Un troisième individu © de ma collection a été pris par moi à Pery- Pery, État de Pernambuco. La structure du thorax est si dissemblable dans les deux sexes que, sans la concordance parfaite des autres caractères, on pourrait croire qu’on se trouve en présence de deux espèces différentes (1). Sphagoeme Aurivillius, 4893, Ent. Tidskr., Arg. 14, p. 178. S. Aurivillii, n. sp. — Tenuissime pubescens, dilute flava, apice mandibularum, antennarum art. 3-11 apice, prothoracis maculis qua- tuor, scutello, elytrorum apice vittisque tribus quartam partem poste- riorem haud transeuntibus —una suturali, angusta, communi, duabus submarginalibus utrinque ab humero perparum obliquiter ductis — tibia- rumque apice nigris vel fuscis ; caput subtilissime punctatum ; antennae teretes, subtus basi laxe ciliatae; thorax latitudine haud longior, late- raliter in medio angulato-dilatatus, dorso deplanatus, obsolete binodo- sus, punctulisque nonnullis passim cumulatis conspersus ; scutellum in medio paulo concavum, apice rotundatum ; elytra paulo deplanata, sat crebre punctata, setis raris lineatim ordinatis hirta, apice conjunctim rotundata. Variat elytrorum vittis plus minus obsoletis vel elytris om- nino flavis. — Long. : 7-12 mill. — 3 ex. J'ai capturé dans le Sertäo de la région de Diamantina, Minas, de nombreux individus de cette espèce, distincte par sa livrée de S. Sahl- bergi, Auriv., type du genre, dont elle possède d’ailleurs tous les ca- ractères. Si la coloration des élytres est assez variable, l’écusson est toujours brun ou noir et les quatre taches foncées du thorax ne font (1) Voici une seconde espèce du genre S{enoeme représentée par un seul exemplaire ©* et trouvée par moi dans le sud de l'Ét. de Bahia (Cidade de Condeuba). S. Bellarmini : n. sp. — Linearis, ochraceo-brunnea, elytris dilutio- ribus, flavo-pilosa, antennis, elytrorum summo apicali, femoribus ti- biisque infuscatis; caput rugoso-punctatum, inter antennas concavum et longitudinaliter sulcalum ; antennae teretes, scabrae, scapo subelon- gato, obconico; thorax minutissime crebreque punctulatus, supra sulco lineari, subtili longiludinaliter impressus, basi coarctatus, lateraliter prope basim utrinque tumidus deindeque usque ad apicem sensim atte- nualus; elytra elongata, punctato-coriacea, obsolete bicostata, apice sin- gulatim breviter penicillata. — Long. : 17 mill.; lat. hum, : 2,5 mill. ses re | re ; y (13) Cérambycides de la région de Jatahy. 599 jamais défaut; elles sont placées en carré; les deux antérieures oceu- pent le fond de deux faibles dépressions plus pointillées que le reste du corselet; les postérieures recouvrent les deux nodosités obtuses situées près de la base de cet organe. Les deux lignes saillantes, obli- ques, d’ailleurs peu distinctes, que l’on observe sur les élytres de S. Sahlbergi, sont chez cette nouvelle espèce le plus souvent tout à fait invisibles. Malacopterus Serv., 1833, Ann. Soc., ent. Fr., p. 565. M. pavidus Germ., 1824, Ins. spec. nov., p. 506. (A. R.). ACHRYSONINI. Achryson Serv., 1833, Ann. Soc. ent. Fr., p. 572. A. surinamum Linn., 1767, Syst. Nat. ed. XII, p. 632. (T. C.). A. unicolor, n. Sp. — Elongatum, testaceum, flavo-pilosum, geni- bus interdum infuscatis; caput punctatum, scabrum, fronte longitudi- naliter sulcata; antennae G corpore sesqui, © sexta parte longiores, scapo obconico, scabro; thorax subcylindricus, elongatus (brevior in ©), opacus, subtilissime coriaceus, granis minutissimis irroratus, Supra sulcis quinque obsoletis in longi- tudinem impressus, sulcis centrali et externis rectis, medianis fleæuosis, sulcis externis et media- | nis pilis adpressis anguste limbatis: scutellum magnum, cordiforme, dense flavo-pilosum ; elytra, basi parallela, postice sensim attenuata et apice singulatim valde acuminata. — Long. : 10-12 mill. — 9 ex. || \ ÿ Je possède cinq individus de cette espèce pro- venant de mes chasses dans l’État de Pernambuco 1 2 (Serra de Communaty). Il s’en trouve quatre Fig. 7. —1, Achryson autres de même provenance dans les collections #ñicolor C; 2, @. du British Museum. = De couleur testacée comme À. surinamum mais de taille plus petite, de forme plus allongée et sans taches. Les élytres sont très aigus à l'extrémité mais non épineux; l’écusson est notablement grand, cor- Ann. Soc. ent. Fr., LXXVII [1908]. 39 600 E. GOUNELLE. (44) diforme et revêtu d'une pilosité épaisse; les sillons longitudinaux du thorax soni faiblement marqués et bordés extérieurement, à l'exception de celui du milieu, par une ligne étroite de poils entrecroisés qui s’é- largit un peu antérieurement. A. maculatum Burm., 1865, Stett. Zeit., p. 175. (A. C.). A. lutarium Burm., 1865, Stett. Zeit., p. 175. (T. R.). L'unique exemplaire reçu de Goyaz est identique à un individu qui se trouve au Musée de Bruxelles et qui a été comparé au type par C. Berg. A. nanum ? Bates, 1870, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 247. (R.). Les deux fossettes du corselet signalées dans la diagnose ne sont un peu visibles que sur le seul individu G se trouvant parmi les cinq exemplaires provenant de Jatahy. La couleur de cette espèce varie du fauve clair au brun plus ou moins foncé. Eurymerus Serv., 1833, Ann. Soc. ent. Fr., p. 566. E. eburioides Serv., 1833, Ann. Soc. ent. Fr., p. 566. (C.). Lacordaire (Gen. Col., VII, p. 234) dit que la carène des tibias médians et postérieurs n'existe que chez les mâles. Cette observation n’est pas exacte; cette carène est, tantôt très nettement accusée, tantôt nulle, suivant les individus, quel qu’en soit le sexe. E. guttiger Luc., 1859, Casteln. Voy., p. 183, t. 12, f. 5, a. (T. R.). E. quadriguttatus Burm., 1865, Stett. Zeit., p. 168. (T. R.). Cette espèce, que l’on ne connaissait jusqu'ici que du Tucuman, n'a aucun rapport avec les Malacopterus parmi lesquels Burmeister l'a rangée. La structure de son corselet si analogue à celui de E. ebu- rioides, la confirmation de ses fémurs et de ses hanches antérieurs, les premiers un peu comprimés et dilatés en dessus, les secondes non anguleuses en dehors, sa livrée même, me font la ranger sans hési- tation parmi les Eurymerus. 1 y a lieu toutefois de noter que chez cet insecte les carènes des tibias médians et postérieurs sont très faiblement marquées. Mais c’est là, comme l’observation vient d’en être faite, un caractère très variable dans l’espèce typique elle-même et par conséquent d'importance secondaire. E. ocellatus, n. Sp. — Parvus, depressus, testaceo-rufus, setis pallidis in elytris seriatim ordinatis hirtus, genibus nigris, maculis (45) Cérambycides de la région de Jatahy. 601 elytrorum eburneis, nigro limbatis; caput punctulatum, inter antennuas paulo concavum et longitudinaliter sulcatum; antennae basi subtus laxe ciliatae, scapo obconico, aspero-punctato, art. 3-11 subcylindricis, obsolete et subtilissime carinatis ; thorax latitudine longior, ovalis, basi coarctatus et transversim sulcatus, dorso deplanatus, punctatus, spatio submediano laevi, callo utrinque elongato, subarcuato, prope basin paululum elevato et pariter laevi, lateraliter punctatus, punctis grossis et verrucosis in mare; elytra punctata, apice breviter truncata, ma- culisque quatuor eburneis elongato-ovalibus nigro-limbatis, haud gemi- natis, duabus ante medium, duabus post medium ornata; coxœae anticae globosae; acetabula antica postice, intermediu extus hiantia; femora antica compressa, valde clavata, supra arcuatim dilatata; tibiae haud distincte carinatae; tarsorum posticorum art. L ceteris conjunctis aequalis; corpus subtus tenuiter albidopilosum. — Long. : 9-10 mill. — 4 ex. Par le nombre et la disposition des taches sur les élytres, cette espèce rappelle la précédente ; mais sa taille est plus petite, sa couleur plus rousse; il n’y a pas de points noirs sur le corselet et les taches éburnées ne sont pas traversées dans leur longueur par deux côtes saillantes et lisses. La femelle diffère assez notablement du mâle par son thorax moins renflé en avant près de la tête, glabre en dessous et simplement poin- tillé latéralement; la vestiture de la poitrine est, en outre, plus courte et plus espacée (1). E. spinipennis Buq., 1860, Ann. Soc. ent. Fr., p. 627. — Belon, 1890, Ann. Soc. linn. Lyon, p. 301. (A. C.). Il est surprenant que le P. Belon, qui a publié une étude conscien- cieuse du genre Anoplomerus, ait méconnu les affinités de cette espèce et ne se soit pas aperçu qu'elle était étrangère au genre en question. Par son thorax allongé et déprimé sur le disque, par ses fémurs anté- rieurs fortement comprimés et arqués en dessus, elle appartient mani- festement au genre Eurymerus. (1) J'ai capturé dans le sud de l'État de Bahia (environs de la ville de Con- deuba) une espèce extrêmement voisine : E. fenestratus, n. sp. — E. ocellato valde affinis sed antennarum arliculis et tibiis distinclius carinalis, maculis elytrorum sublinearibus, anticis margine externa magis approximalis elytrisque apice emarginalis et exlus dentato-productis, evidenter dissimilis. — Long. : 9-12 mill. — 5 ex. LE 602 E. GOUNELLE. (16) Chez tous les exemplaires provenant de Goyaz, que j'ai examinés, les épines apicales des élytres sont de couleur testacée comme ces organes eux-mêmes; elles sont noires chez les indi- vus de la Guyane. Cet insecte peut atteindre une taille plus grande que celie indiquée dans la diagnose, certains individus ayant 18 mill. de longueur. E. quadristigma, D. Sp. — Ferrugi- neus, opacus, Supra et Subtus subtilissime argenteo-pubescens, antennarum art. 3-10 apice infuscatis, elytris — sutura, marginibus ex- ternis et quarta parte apicali exceptis — \ y brunneo-nigris flavoque notatis; caput inter 3 antennas concavum, subtiliter rugoso-puncta- tum, fronte brevi, sulco lineari, laevi in medio ; Fig. 8. — 1, Eurymerus Atennae basi subtus fimbriatae, haud sulcatae, spinipennis ©; 2, Q; SCApo obconico, scabro, art. 2-3 etiam scabris ; 3, patte antérieure. thorax elongatus (paulo brevior in <), late- raliter utrinque paulo dilatatus, supra depla- natus, minute sed crebre rugoso-punctatus, vitta abbreviata, glabra, laevi, interdum obsoleta ante medium, callisque duobus linearibus obso- letis, non nisi sublente conspicuis et pube paulo densiore marginatis longitudinaliter impressus in mare ; scutellum transversum, apice rotun- datum, dense aureo tomentosum; elytra elongata, deplanata, basi recte truncata, postice sensim leniter attenuata, rugoso-punctata — punctis nonnullis setigeris — apice longe bispinosa — spinis acutis, intus pau- lulum recurvis — vittis duabus linearibus suturae parallelis, pallidis ante medium fasciisque duabus perparum obliquis, suturam haud attin- gentibus, etiam pallidis post medium ornata; coœae anticae, subglobosae, modice separatae; acetabula antica postice, intermedia extus hiantia ; prosterni processus cuneatus, retro arcuatus, paululum canaliculatus : mesosterni processus latus, planus, postice recte truncatus; femora clavata et pedunculata, antica paululum compressa et supra arcuata ; tibiae posticae haud sulcatae; tarsorum art. 1 ceteris simul sumptis subaequalis. — Long. : 12-15 mill. — 5 ex. G ©. Je possède un sixième exemplaire de cette espèce provenant des environs de Buenos-Avres, et chez lequel les deux traits pâles anté- rieurs des élytres sont réduits à l’état de simples points. Les deux fascies postérieures des élytres sont plus ou moins étroites, mais toujours un peu infléchies en arrière près de la suture. (47) Cérambycides de la région de Jatahy. 603 Chez la 9, les faibles carènes longitudinales du corselet ne sont pas visibles. Ectenessa Bates, 14885, Biol. Centr. Americ., Suppl., Vol. V, p. 257. Ce genre, que Bates a rangé entre les Sphacrionini et les Piezocerini, me paraît beaucoup mieux à sa place dans le groupe des Achrysonini, immédiatement à côté du genre Eurymerus. Voici un résumé des affinités des deux genres : Antennes âpres à la base, frangées en des- sous; scape conique; thorax en ovale allongé, grossièrement ponclué latéralement chez les &, aplati en dessus et marqué au centre d’une dépression souvent géminée, plus ou moins obsolète, que borde de chaque côté une faible saillie linéaire un peu arquée; élytres plans; cavités cotyloïdes antérieures ouvertes en arrière, les intermédiaires en dehors; hanches antérieures globuleuses , faiblement séparées; saillie mésosternale large, horizontale; fémurs de la première paire de pattes fortement en massue; celle-ci comprimée et plus ou moins dilatée en dessus sur la tranche. Comme le fait remarquer le P. Belon (Ann. Soc. ent. Belg., 1909, p. 43), les trois espèces d’Ectenessa dont le corselet est tuberculé laté- ralement constituent un petit groupe assez distinct dont je ne m’occu- perai pas ici, aucune de ces espèces n'ayant été rencontrée jusqu’à présent dans les envois de Jatahy. Parmi celles dont le thorax est inerme, il s'en trouve quelques-unes qui s’écartent aussi assez sensi- blement de la forme typique et qui me paraissent pouvoir être réunies en un sous-genre assez nettement caractérisé. Ectenessa s. sir. E. Villardi Belon, 1902, Ann. Soc. ent. Belg., p. 13. (A. C.). E. Argodi Belon, 1902, Ann. Soc. ent. Belg., p. 15. (A. R.). Ectenessidia, 0. subg. Thoraz basi magis coarctatus et sulcatus ; elytra punctis grossioribus variolosa, disco minus deplanata, apice singillatim rotundata; anten- nae tibiaeque mediae et posticae haud carinatae ; femora minus clavata ; corpus gracilius. Dans cette section, dont E. nigriventris Belon est le type, je com- prends quelques petites espèces ayant bien les caractères essentiels 60% E. GOUNELLE. (18) des Æctenessa: mais ces caractères sont moins marqués: la forme linéaire du corps, la ponctuation plus forte et plus dense des tégu- ments qui les fait paraître mats, l'absence d’épines aux élytres arrondis à leur sommet donnent à ces insectes un facies assez différent. E. nigriventris Belon, 1902, Ann. Soc. ent. Belg., p. 15. (R.). E. varians, n. Sp. — Linearis, flava, opaca, capite thoraceque laete rufis, scapo (interdum), femorum clava, elytrorum sutura et ma- culis duabus posticis abdomineque brunneis vel paululum infuscatis; caput inter antennas conca- vum, sulco medio lineari, laevi, mediocriter fere dense punctatum; antennae subtus lare ciliatae, haud sulcatae, scapo punctato, scabro, art. 3-4 obsolete et minute rugoso-punctatis ; thorax lati- tudine longior, basi coarctatus et utrinque trans- versim Ssulcatus, apicem versus sensim paululum attenuatus, dorso crebre rugoso-punctatus, depla- natus, callisque duobus linearibus, subcurvatis, obsolelissimis longitudinaliter munitus, lateribus paulo dilatatis, punctatis, punctis densioribus in ®, grossioribus in SG; elytra parallela, basi recte \ truncata, crebre punctata, pilis suberectis seriatim V parum dense hirta, apice conjunctim rotundata, 4 ,2 maculisque duabus parvis elongato-ovalibus, brun- Fig. 9. — 1, Eclenes- meis lateraliter post medium ornata; femora sidia nigriventris; Gradatim incrassata; tibae mediae et posticae 2, Ectenessidiava- hou carinatae: tarsorum posticorum art. 1, ® dk # VA YO 43 simul sumptis aequalis; sterna subtiliter neipennis ; 4, var. - FA : Simplicipemnis : 8, argenteo-pubescentia. — Long. : 9,5-11 mill. — antenne des Ecte- # EX. O ©. nessidia nigriven- var, eyaneipennis, n. var. — Antennae très EU VAT. edesque nigra, elytra atro-cyanea. — 2 ex. Ma collection en renferme six autres provenant de mes chasses dans le sud de l’État de Bahia (Cidade de Condeuba). Ce genre de dichroïsme des élytres n’est pas, comme on le sait, extrêmement rare chez les Cérambycides (1). : (1) Voici une deuxième variété de Æ. varians que j'ai trouvée, comme la précédente, dans l'État de Bahia : var. simplicipennis, n. var. Anlennae pedesque nigra vel brunnea; elytra flava, immaculata. — 7 ex. (19) Cérambycides de la région de Jatahy. 605 Trumaïis, n. gen. Palpi breves, subaequales, art. ultimo apice truncato; genae brevis- simae, angulo inferiore acuminato; oculi grosse granulati, profunde incisi, lobis superioribus distantibus ; antennae & corpore fere sesqui, © sexta parte longiores, 12-articulatae, villosae, subtus fimbriatae, scapo brevi, crasso, obconico, art.3 ceteris longiore; thorax elongatus — paulo brevior in $ — supra deplanatus, lateribus paululum dilatatis ; scutellum paroum, triangulare; elytra angusta, dorso deplanata, apicem versus gradatim attenuata, apice singulatim acuminata ; acetabula antica pos- tice aperta, haud extus angulata ; coxae anticae exsertae, globosae, pro- cessu prosternali angusto separatae; acetabula media extus clausa ; me- sosterni processus mediocriter latus ; inter coœas excavatus et gradatim attenuatus; femora valida, compressa, sensim clavata, haud autem pe- dunculata; tibiae mediae et posticae haud carinatae; tarsorum medio- rum et posticorum art. 1 ceteris simul sumptis aequalis ; unguiculi di- varicati; abdomen segmentis 5 subarqualibus compositum. Les caractères de ce nouveau genre sont assez disparates et rendent un peu incertaine la place qu'il doit occuper dans la classification de Lacordaire; néanmoins, malgré le nombre anormal des articles an- tennaires et la fermeture des cavités cotyloïdes intermédaires, il me semble pouvoir être rangé, au moins provisoirement, dans le groupe des Achrysonini, à la suite des genres Eurymerus et Ectenessa avec lesquels il à d’assez nombreux points de ressemblance. L’insecte sur lequel il est fondé à également beaucoup d’analogie avec certaines es- pèces du groupe des Oemini dont l’écarte d’ailleurs la forme globuleuse de ses hanches antérieures. À ce genre pourrait peut-être appartenir Malacopterus aper Germar, auquel cet entomologiste assigne des antennes de 12 articles; mais je n'ai pas vu cette espèce dont les auteurs postérieurs ne parlent pas. T. rufula, n. Sp. — Angustala, rufo-testacea, coxis femoribusque dilutioribus, mandibularum apice nigra, subtiliter flavopubescens setis- que raris propter suturam lineatim ordinatis hirta; caput crebre sub- tiliter punctato-rugosum, inter antennas longitudinaliter sulcatum, labro mandibulisque ciliatis ; antennae scabrae ; thorax subtiliter punc- tato-rugosus, opacus, depressione oblonga dorso vix distincte notatus, linea media, perparum elevata, laevi; elytra subtiliter punctata, obso- selete bicostata, costis paulo obliquis ante apicem evanescentibus. — Long. : 10-12 mill. ; lat, hum. : 2,1-2 mill. — 3ex. G 9. 606 E. GOUNELLE. (20) TORNEUTINI. Praxythea Thoms., 185%, Syst. Ceramb., p. 254. P. Derourei Chabrill., 4857, Arch. ent., I p. 196. (R.). Coccoderus Buquet, 1840, Rev. Zool., p. 293. C. novempunctatus Germ., 182%, Ins. spec. nov., p. 505. (R.). C. speciosus, D. Sp. — Magnus, robustus, subtus pilosus, supra fere glaber, rufo-testaceus, capite thoraceque saturioribus, mandibula- rum apice thoracisque tuberculis nigris, elytrorum maculis sex eburneis ; caput cum scapo crebre punctato-rugosum, fronte sulcata, flavo-pubes- cente, antennae lateraliter intus carinatae, art. 3-5 intus apice denta- tis; thorax subglobosus, crebre punctato-rugosus, tuberculis sex atris, duobus dorsalibus, duobus utrinque lateralibus ; scutellum flavo-pilosum, apice rotundatum ; elytra thorace paulo latiora, parallela, crebre minute autem punctata, subopaca, apice rotundata, propter suturam obliquiter truncata, angulo suturali breviter Sspinoso, externo vel rotundato vel obtuse producto, maculis tribus ovalibus eburneis plus minus nigro annulatis : 1% basali, paulo ante medium, 3 post medium sinqu- latim decorata ; femora media et postica apice intus brevissime spinosa. — Long. : 32 mill. — 3 ex. 9. La carène latérale interne des articles antennaires ne commence sur troisième qu’à une faible distance de son sommet. Les deux taches antérieures des élytres sont bordées de noir en dessous seulement; l'anneau de même couleur qui entoure les quatre suivantes n’est pas interrompu, mais linéaire et parfois peu visible sur les côtés; il s’épais- sit et s’allonge en pointe en avant et en arrière; les deux taches pos- térieures ne sont pas situées tout à fait sur la même ligne que les pré- cédentes, elles s’écartent un peu davantage de la suture; en outre, chez l’un des trois exemplaires en ma possession elles ont une forme très allongée. Cette remarquable espèce se distingue à première vue des Coccode- rus ornés comme elle de six taches éburnées (C. sermaculatus Buq., amazonicus Bates, sexguttatus, Waterh.) par ses élytres densément ponctués, légèrement chagrinés, presque mats et munis seulement de deux courtes épines aux angles suturaux. Les trois espèces en ques- tion ont, au contraire, des élytres brillants, à peine ponctués et armés (21) Cérambycides de la région de Jatahy. 607 de quatre épines à leur extrémité. Les quatre taches postérieures de C. speciosus sont en outre entourées d’un anneau noir dont l'espèce de Watcrhouse est seule à posséder quelques vestiges. CERAMBYCINI. Hammatochaerus Serv., 1834, Ann. Soc. ent. Fr., p. 15. Syn. Hammaiicherus Serv. (emend.). H. Lacordairei* Gahan, 1892, Ann. Nat. Hist., p. 20. (A. C.). H. plicatus Oliv., 1790, Encycl. méth. V, p. 299; Ent. IV, 67, p. 40, t48 136: (CG): H. lasiocerus* Gahan, 1892, Ann. Nat. Hist., p. 22, G. (A. R.). J'ai signalé récemment (Bull. Soc. ent. Fr., 1908, p. 289) l'erreur que j'ai commise (Ann. Soc. ent. Fr., 1906, p. 20.) en considérant H. consobrinus (Gahan, Ann. Nat. Hist., p. 19), espèce parfaitement distincte, comme étant la © de H. lasiocerus. Cette © qui était in- connue de M. Gahan, quand il a décrit ce dernier insecte, présente avec le G les différences suivantes : Antennes plus courtes, dépassant modérément l'extrémité des ély- tres et dépourvues des longs poils fins dont sont hérissées celles des G ; épines des arti- cles 3-4 plus longues mais moins brusque- ment recourbées en arrière; articles 5-10 également épineux, leurs épines décrois- sant progressivement en longueur et dirigées un peu obliquement en avant, à l'exception de celle de l’article 5 qui forme un angle droit avec l’antenne. Ces arti- cles sont simplement très faiblement dentés chez les G. Fig. 10.—1, Antenne d'Hammatochaerus lasioce- rus &; ?, Antenne d'A. consobrinus Q@. H. pactor®? var.? Lameere, 1885, C. R. Soc. ent. Belg., p. Lxr. (R.). Je rapporte avec doute à cette espèce dont le type ne se trouve pas au Musée de Bruxelles, cinq individus répondant assez bien, en ce qui concerne la taille et la structure des antennes et du thorax, à la des- cription de M. Lameere. Mais les élytres, au lieu d’être entièrement noi- 608 E. GOUNELLE. (22) râtres, sont, comme ceux de H. glabricollis Bates, de couleur châtain fauve et bordés de tous côtés d’un liséré noir; ces organes sont ornés en outre, chez trois de ces exemplaires, d’une tache commune en forme de fer de lance renversé dont la partie La pius large, située à peu près au milieu de la longueur, n’atteint pas de part et d'autre les bords la- téraux. Tout le corps est revêtu d’une fine pubescence assez dense en dessous, mais qui en dessus voile seulement très légèrement le thorax et les élytres. Le processus prosternal est faiblement saillant en ar- rière; le mésosternum est plan, déclive en avant et échancré posté- rieurement. H, rusticus, D. Sp. — Obscure rubro-fuscus, subtiliter argenteo- pubescens, elytris testaceo-rufis, nigro-marginatis; caput cum scapo punctato-rugosum, oculorum lobis superioribus inter se paulo distanti- bus; antennae & corpore sesqui, & vix longiores, art. 3-4 apice intus paulo productis, art. 5-10 valde dentatis vel subspinosis ; thorax lateraliter tuberculo obconico utrinque instructus, tenuiter pu- bescens rugisque plus minus obso- letis inter se interdum occursan- tibus fundoque sparsim et minu- tissime punctulatis transversim sulcatus; scutellum subtriangulare, pube argentea marginatum ; elytra subtilissime punctulata et apice truncata, angulo externo valde spinoso, suturali breviter dentato, sutura, humeris subtus, margini- busque anguste nigris; prosterni processus apice tuberculatus coxis- que üimminens ; mesosterni pro- matochaerus rusticus ; 2, son an- ee Lice LD Lux tenne GC; 3, Sailliessternales d'Ham- tructum ; femora postica intus spi- matochaerus luridipennis; 4, son 050. — Long. : 12-16 mill. — antenne (c* ?). Diexu ON OE Fig. 11. — 1, Saillies sternales d'Ham- Un autre individu de même provenance se trouve dans les collections du British Museum. Cette espèce de petite taille a, comme H. luridipennis, les saillies sternales tuberculées; mais ces tubercules sont plus obtus. Elle s’en distingue d'autre part par sa couleur, sa pubescence, les rides en (23) Cérambycides de la région de Jatahy. 609 partie obsolètes de son corselet; l'expansion épineuse des articles de ses antennes est aussi moins prononcée. H. luridipennis* Gahan, 1892, Ann. Nat. Hist., p.22. (T. R.). Crioction Serv., 1833, Ann. Soc. ent. Fr., p. 571. C. Gahani, n. Sp. — Magnum, robustum, ferrugineum, capite, thorace antennisque obscure rufo-brunneis, elytris rufo-testaceis, an- guste nigro-marginatis, femoribus tibiisque nigris, his apice, illis supra lateraliterque in medio testaceo maculatis; caput coriaceum, punctis grossis variolosum, villosum, inter antennas profunde sulcatum, fronte paululum excavata, tuberibus antenniferis obtuse dentato-productis, ver- tice longitudinaliter carinato, carina glabra, laevi ; antennae G corpore fere duplo, © quinta parte longiores, griseo-pubescentes, subtus fimbria- tae, inermes, art. 4, 3 et 5 paulo breviore, art. 4-5, apice, 6-10 basi api- ceque foveolatis vel breviter sulcatis ; thorax latitudine brevior, grosse ir- regulariterque punctatus, dense griseo-pubescens, supra paulo inaequalis, carina glabra, nitida,laevi in medio, lateraliter valde turgidus et tuber- culo parvo, subacuto, utrinque in medio armatus; scutellum trianqu- lare, dense griseo-pubescens; elytra elongata, parallela, thoracis basi fere duplo latiora, apice conjunctim rotundata, angulis suturalibus bre- viter spinosis, subtilissime punctata et pilosa, parum nitida; prosterni processus intercoæalis subangustus, retro paulo productus et abrupte declivis; mesosterni processus modice latus, leniter canaliculatus; ace- tabula antica retro, intermedia extus hiantia; femora intermedia et postica apice breviter bidentata, dente interno majore; corpus subtus pilis decumbentibus dense villosum. — Long. 30-48 mill. — 3 ex. G ©. Cette espèce se trouve aussi à Minas Geraës, dans les Campos des environs de Diamantina où j'en ai pris deux individus; l’un d’eux se trouve au British Museum, à qui je l’ai offert. C. Gahani a la même coloration que C. testaceus Gahan, mais en diffère par son corselet plus court, plus fortement tuberculé latérale- ment, par ses élytres non épineux à l’angle externe et par ses pattes maculées de jaune. La tache des fémurs en recouvre toute la partie médiane sauf en dessous; celle de l'extrémité des tibias est petite et peu visible. Sphallenum Bates, 1870, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 253. S. spadiceum* Gaban, 1892, Ann. Nat. Hist., p. 29. (R.). 610 E. GOUNELLE. (24) Xestia Serv., 1834, Ann. Soc. ent. Fr., p. 46. X. pictipes Newm., 1838, Ent. Mag. V, p. 396. (R.). X. annulipes Buq., Guér. Ic. Règn. anim. III, p. 228. (A. R.). X. corvina Germ., 1824, Ins. spec. nov., p. 508. (C.). X. pubicornis (Chevrolat in litt.), n. sp. — Modice elongata, brunneo-nigra, subopaca, elytris obscure castaneis, sutura nigra, supra subtilissime griseo-setosa, setis dispersis et brevissimis, subtus pilis qri- seis decumbentibus plus minus hirta; caput cum scapo sparsim et leviter punctatum, tuberculis antenniferis intus obtuse productis, vertice inter oculos breviter carinato; antennae sat robustae, G corpore vix longiores, @ breviores, scapo obconico, opaco, art. 4 breviter dentato-producto, 5-10 serratis, art. 4-10 obsolete sulcatis ; thorax latitudine vix brevior, antice posticeque coarctatus et sulcatus, lateraliter dilatatus, foveis tuberibusque obsoletis dilaceratus, tubere antico majore, dorso rugis foveisque intricatis transversim sat profunde aratus; scutellum flavo tomentosum, linea media glabra, laevi; elytra subtilissime punctulata el vermiculata, pilis minutissimis non nisi sublente conspicuis conspersa, apice singulatim bispinosa, spina suturali breviore; acetabula inter- media extus perparum hiantia; femora intermedia et postica sensim incrassata, apice inermia ; prosterni processus intercoæalis postice dila- tatus et abrupte declivis; mesosterni processus planus, antice paulo excavatus, postice incisus ; metasternum subtiliter et Sparsim punctatum, abdomen nitidum, punctis raris dispersim impressum, segmento uitimo d apice perparum emarginato, & truncato. — Long. : 24-28 mill.; lat hum. : 6-7 mill. — 4 ex. 69. Cette espèce est représentée dans les collections du British Museum par trois individus. Les poils extrêmement courts, dont les élytres sont parsemés, “Ca viennent plus denses sur les épipleures; les côtés et le dessous du thorax revêtu lui aussi de poils de même nature, également espacés mais moins courts, sont, en outre, hérissés de quelques longues soies fines, semblables à celles qui voilent très légèrement la poitrine, l’ab- domen et les pattes. En raison de sa pubescence relativement assez développée, el surtout à cause de ses cavités cotyloïdes intermédiaires très faiblement bâillantes, cette espèce constitue une forme intermé- diaire entre les Criodion et les Xestia. Mais c’est à ce dernier genre qu'elle appartient incontestablement, par ses fémurs inermes, ses antennes subépineuses, son facies et sa coloration. (25) Cérambycides de la région de Jatahy. 611 X. spinipennis Serv., 1834, Ann. Soc. ent. Fr., p. 17. — Gahan, 1892, Ann. Nat. Hist., p. 30. (A. C.). X. vittata Thoms., 1860, Class. Longic., p. 192. — Gahan, 1892, Ann. Nat. Hist., p. 30. (A. R.). X. longipennis? Gahan, 1892, Ann. Nat. Hist., p. 31. (T. R.). L'insecte, malheureusement unique dans les envois de Jatahy, que je rapporte avec beaucoup d’hésitation à l’espèce décrite par M. Gahan, en diffère par les caractères suivants : coloration uniforme des élytres (il existe sur ces organes chez l’'exemplaire type trois bandes noirâtres un peu confuses, deux marginales, une suturale); scape moins ponc- tué; pattes, métasternum et abdomen présentant quelques traces de pubescence. Pour le reste tout est pareil; les élytres notamment se font remarquer par leur grande longueur, caractère saillant de X. lon- gipennis. X. illex, n. Sp. — Subelongata, nitidissima, glabra, pectoris late- ribus leviter tomentosis, rubro-rufa, capite, thorace tibiarumque basi saturioribus, elytrorum vitta suturali communi spinisque apicalibus infuscatis ; caput cum scapo punctato-rugosum, tuberculis antenniferis intus obtuse productis, vertice inter oculos obsolete carinato ; antennae G corpore vix, ® sat breviores, scapo obconico, art. 3 leviter punctulato, apice paululum nodoso, art. 4-5 intus apice vix productis, 6-10 serratis et sulcatis; thorax latitudine vix longior, subglobosus, antice posticeque coarctatus et sulcatus, lateraliter utrinque trinodosus foveisque inordi- natis rugosus, dorso rugis transversis plus minus undulatis aratus ; scutellum subtriangulare, glabrum; elytra subtilissime punctulata et vermiculata, apice quadrispinosa, spinis suturalibus paulo brevioribus, vitta infuscata suturali communi a scutello ad tertiam partem poste- riorem extensa; femora media et postica modice clavata, apice subiner- mia; prosterni processus intercoæalis postice paulo projectus; meso- sterni processus antice obsolete tuberculatus, postice incisus ; abdominis segmentum ultimum apice truncatum, angulis externis GS vix, & mani- feste rotundatis. — Long. : 21-22,5 mill.; lat. hum. : 4,5-5 mill. — 6 ex. GS. La bande suturale obscure qui orne les élytres n’est pas nettement délimitée latéralement, mais se fond dans la teinte générale de ces organes. On aperçoit au sommet du cinquième article des antennes une fossette allongée, vestige du sillon qui parcourt les articles suivants dans toute leur longueur. 612 E. GOUNELLE. (26) X. rubro-maculata, n. Sp. — Subelongata, nitidissima, glabra, brunneo-nigra, thorace supra, scutello, elytrorum maculis quatuor, metasterno in medio, abdomine pedibusque rubro-rufis, femorum apice tibiarumque basi infuscatis, antennarum art. 3-11 fulois ; caput sparsim el grosse punctatum, coriaceum, vertice inter oculos carinato; anten- nae (9?) corpore paululum breviores, scapo obconico, punctato-rugoso, art. 3-4 apice nodosis, 5-6 angulato-productis, 7-10 serratis, art. 5-11 intus lateraliter obsolete sulcatis; thorax latitudine vix longior, sub- globosus, postice paulo, antice valde coarctatus et sulcatus, lateraliter utrinque binodosus, foveis rugisque intricatis dilaceratus, dorso rugis transversis postice in medio interruptis aratus; scutellum subtilissime argenteo-pubescens; elytra Subcylindrica, subtiliter sat dense punctu- lata, apice quadrispinosa, spinis suturalibus brevioribus, maculisque quatuor rubro-rufis, oblongis, duabus ante medium, duabus subapica- libus inter se magis propinquis decorata; femora modice clavata, sub- inermia; prosterni processus intercoæalis postice paululum dilatatus, incisus, haud projectus, abrupte declivis ; mesosterni processus planus, postice incisus, antice paulo excavatus; pectus lateraliter argenteo- pubescens ; abdominis segmentum ultimum apice truncatum. — Long. : 25 mill.; lat. hum. : 5 mill. — À ex. Un second exemplaire de cette espèce remarquable par sa livrée se trouve au British Museum après avoir passé de la collection La Ferté dans celle de M. Fry. Cet individu provient de Colombie. X. atrata, n. Sp. — Subelongata, nilidissima, brunneo-nigra, glabra, antennis apice rufescentibus, pectoris lateribus leviter tomen- Losis ; caput coriaceum, Sparsim grosse punctatum, tuberibus antenni- feris intus obtuse productis, vertice inter oculos carinato; antennae (G ?) corpore haud longiores, scapo obconico, punctato-rugoso, art. 3-4 sub- tiliter punctulatis, apice paulo nodosis, 5-6 paulo intus productis, 7-10 serratis, art. 6-11 lateraliter intus leviter sulcatis; thorax lati- tudine vix longior, subglobosus, postice paulo, antice magis coarctatus et sulcatus, lateraliter foveis tuberibusque obtusis dilaceratus, tubere antico majore, dorso rugis transversis plus minus intricatis foveisque intermixtis sat profunde aratus; elytra subtilissime punctulata et vermiculata, apice quadrispinosa, spinis subaequalibus ; femora modice clavata, apice Subinermia; prosterni processus intercoxalis postice pau- lulum projectus, abrupte declivis ; mesosterni processus obsolete tumidus, antice excavatus, postice incisus ; abdomen apice setis fulvis, elongatis, crispis dense fimbriatum. — Long. : 23-25 mill.; lat. hum. : 5-5,2 mill. — 2 ex. és Linie re "rt be nt } (27) Cérambycides de la région de Jatahy. 613 L'article 5 des antennes est creusé d’une fossette à son extrémité interne. Cette espèce, d'un noir-brun brillant, comme À. nigropicea Bates, en diffère principalement par la forme de ses antennes: le scape n’est pas dilaté anguleusement à son côté interne et les autres articles sont moins fortement dentés. La toufle de longues soies fines et frisées qui orne le dernier arceau ventral et le pygidium est aussi un caractère spécifique assez notable. X. polita* Waterh., 1880, Ann. Nat. Hist., p. 486. (T. R.). X. femorata (Chevrol. in litt.), n. Sp. — Elongata, brunneo-nigra, glabra, pectore subtiliter argenteo-tomentoso, elytris obscure castaneis — sutura, Sumino apicali Spinisque nigricantibus exæceptis — femoribus in medio, tibiarum dimidio apicali, tarsis, segmentorumque abdominis margine postica testaceo-rufis ; caput coriaceum, sparsim grosse puncta- tum, tuberibus antenniferis intus haud productis, vertice inter oculos breviter carinato; antennae GS corpore haud longiores, & paulo breviores, scapo obconico, punctato-rugoso, art. 3 apice nodoso, 4 brevissime an- gulato-dentato, 6-10 serratis, art. 5-11 plus minus leviter sulcatis ; thorax nitidus, latitudine vix longior, subglobosus, antice posticeque transversim coarctatus et sulcatus, lateraliter foveis rugisque intricatis dilaceratus, dorso rugis undulatis, transtersis foveisque sparsim inter- miælis sat profunde aratus ; scutellum triangulare, apice rotundatum, pube argentea anguste marginatum; elytra subopaca, subeylindrica, subtilissime punctulata et vermiculata, apice quadrispinosa, spinis sub- aequalibus ; femora modice clavata, media et postica subdentata; pro- slerni processus intercoxalis postice paululum dilatatus et productus, abrupte declivis; mesosterni processus gibber vel tuberculatus, antice excavalus, postice incisus ; abdomen apice setis fulvis ciliatum.— Long.: 29-32 mill.; lat. hum. : 7-8 mill. — 3 ex. G, 9. L’exemplaire de Chevrolat se trouve au British Museum. Les antennes, à partir du sommet du troisième article, les fémurs en dessous, la moitié apicale des tibias et les tarses sont plus ou moins revêtus de poils fauves ; quelques autres très clairsemés se trouvent aussi sur le métasternum et l’abdomen. La saillie mésosternale ne présente pas un développement égal chez les trois individus que je possède; elle est simplement renflée et indistinctement tubereulée en avant chez l’un d'eux; ce tubercule, déjà bien visible chez un autre, est encore plus nettement prononcé chez le troisième; son sommet est arrondi, glabre et brillant. 614 E. GOUNELLE. (28) X. Waterhousei, n. sp. — Elongata, nitidissima, glabra, pec- toris lateribus leviter tomentosis, brunneo-rufa, capite thoraceque satu- rioribus, sutura nigricante ; caput sat exsertum, relative parvum, grosse sparsim punctatum, tuberibus antenniferis intus productis; antennae(S?) corpore haud longiores, scapo sat elongato, obconico, subopaco, punctato, art. 3 apice nodoso, 4 vix dentato-producto, ÿ-10 valde serratis, cum 11° lateraliter intus sulcatis; thorax latitudine haud longior , trapezoidalis, antice posticeque valde coartc- tatus et sulcatus, lateraliter trigibbosus foveis- que inordinatis dilaceratus, dorso rugis trans- versis, interruptis foveisque intricatis sat profunde aratus; scutellum triangulare, pube grisea anguste marginatum; elytra subtiliter sal dense punctulata, subtilissime vermiculata, apicem versus sensim paululum attenuata, apiee valde quadrispinosa, spinis subaequali- bus; femora media et postica sublinearia, gradatim incrassata, haud autem clavata, media apice intus, postica intus et extus brevissime dentata, dente interno majore; prosterni processus intercoxalis postice paulo projectus et abrupte declivis; mesosterni pro- cessus antice valde tuberculatus et abrupte declivis, postice incisus; abdomen apice setis fulois ciliatum. — Long. : 28 mill.; lat. hum. : 6 mill. — 1 ex. Fig. 12. — Xestia Wa- terhousei. 1, tuber- cules antennifères: 2, Un second individu de ma collection, cap- prothorax ; 3, saillies turé à la Serra de Baturité, État de Ceara, sternales. est de taille plus grande (Long. : 34 mil. ; lat. hum. : 8,5 mill.) et, vu ses antennes assez courtes, me paraît être une femelle. Le British Museum possède aussi deux exemplaires de cette espèce; ils faisaient partie de la collection Fry et sont indiqués comme provenant de Bahia. En raison de son mésosternum fortement tuberculé, et de la peti- tesse relative de sa tête, X. Waterhousei me paraît assez voisine de X. glabripennis Bates, mais elle en diffère par sa taille, ses yeux assez saillants et la sculpture de son thorax muni de chaque côté de trois nodosités; celle du milieu est petite, les deux autres sont assez volu- mineuses, arrondies et lisses. (29) Cérambycides de la region de Jatahy. 615 X. armata, n. Sp. — Subelongata, nigra, nitidissima, glabra, pectoris lateribus scutelloque leviter argenteo-tomentosis ; caput sparsim punctulatum, tuberibus antenniferis intus haud productis, vertice inter oculos carinato; antennae SG corpore 4 longiores, scapo sat brevi, obconico, Ÿ punctulato, art. 4-5 subaequalibus, 6-10 perparum angulato-productis; thorax latitudine longior, antice coarctatus et sulcatus, lateraliter tuberibus duobus obtusis, laevibus munitus, antico majore, dorsoque transversim sat regulariter plicatus ; elytra subtilissime vermiculata, haud punctata, apice quadrispinosa, spinis exlernis mullo longioribus et ex- tus paulo obliquiter projectis; femora clavata et pedunculata, intermedia et postica intus valde spinosa; prosterni processus intercoæalis postice haud pro- jectus, abrupte declivis; mesosterni processus antice obsoletissime gib- ber ; metasternum sparsim et minutissime punctulatum. — Long. : 14- 16 mill. ; lat. hum. : 3,3,1 mill. — 2 ex. Fig. 13. — Xestia armatla. 1, fé- murs; ?, saillies sternales. Rigoureusement, l’armature très prononcée des fémurs médians et postérieurs devrait exclure cet insecte du genre Xestia; mais nous venons de voir que certaines espèces possédaient déjà ce carac- tère à l’état rudimentaire. X. cinnamomea, 0. Sp. — Subelonga- ta, subopaca, glabra, laete rufa, antennis tibiarumque basi obscure ferrugineis, pectoris lateribus leviter tomentosis ; caput coriaceum, grosse punctatum, tuberibus antenniferis haud productis; antennae pressulae, haud sulcatae, S perparum incrassatae, corpore quarta parte longiores, © parum breviores, scapo subclavato, punctato, art.3 apice haud, 4 vit, 5-10 breviter angulato-productis ; Fig. 14. — Xestia cinna- thorax latitudine longior, subcylindricus, momea. 1, thorax; 2, Gntice posticeque paululum coarctatus et sul- antennes cm. calus, punctis grossis passim confluentibus Ann. Soc, ent, Fr, LXXVIL [1908]. 40 616 E. GOUNELLE. (30) variolosus, linea dorsali laevi, lateribus vix incurvatis et utrinque obsoletissime trituberosis, tubere antico paulo majore; scutellum gla- brum, minute punctulatum, elytra sat dense punctulata, apice breviter quadrispinosa, spinis suturalibus brevioribus; femora subclavata, apice mutica :; prosterni processus intercoæalis postice emarginatus, haud productus, abrupte declivis ; mesosterni processus sat latus, postice obsolete incisus ; abdomen apice flavo-ciliatum. — Long. : 11-19 mill.; lat. hum. 2,8-4 mill. — 3 ex. G 9. La ponctuation fine mais assez dense des élytres, celle beaucoup plus forte du corselet, qui remplace les rides transverses habituelles, la forme presque linéaire des antennes dont les articles sont très fai- blement anguleux à leur sommet, leur léger aplatissement chez les G caractérisent nettement cette petite espèce. HESPEROPHANINI. Anoplomerus Thoms., 1860, Class. Longic., p. 249. A. Buqueti Belon, 1890, Bull. Soc. ent. Fr., p. 1x; 1890, Ann. Soc. linn. Lyon, p. 298. (A. C.). Thecladoris, n. gen. Palpi maxillares lahialibus fere duplo longiores ; caput inter anten- nas concavum et sulcatum, genis brevissimis, oculis magnis, sat grosse granulatis, intus valde lunatis, lobis superioribus inter se distantibus ; antennae GS corpore longiores, & breviores, scapo crasso, obconico, art. 4-10 lateraliter intus obsolete sulcatis, art. 4 S sequentibus bre viore, & subaequali; thorax latitudine paululum brevior, subglobosus, lateraliter rotundatus et inermis, dorso pluricallosus ; scutellum apice rotundatum ; elytra mediocriter elongata, disco depressa, apice conjunc- lim rotundata; pedes validi, breves, femoribus valde clavatis, tibiis haud sulcatis, tarsorum art. 1 2 et 3 simul sumptis aequali; aceta- bula antica postice, intermedia paululum extus hiantia; coxae anticae globosae, sat approximatae; prosterni processus intercoxalis angustus, cuneatus; mesosterni processus sat latus, deplanatus, postice incisus ; corpus amplum, coriaceum, setigerum. Ce nouveau genre me parait devoir être placé dans le voisinage des Anoplomerus, dont il possède le corselet subglobuleux, pluricaréné sur le disque et les fémurs en massue, mais plus courts; les élytres (31) Cérambycides de la région de Jatahy. 617 sont arrondis en arrière comme celles des Grammicosum. Les diffé- rences principales qu'il présente avec ces deux genres résident dans la forme du corps plus robuste, moins allongée et dans celle des an- tennes qui sont légèrement aplaties et très faiblement sillonnées à partir du quatrième article. K', tylonotoides, n. sp. — Robusta, picea, opaca, setis flavis in elytris subseriatim ordinatis hirta, maculis sex elytrorum, femorum annulo medio coxisque luteis, sternis abdomineque interdum rufescen- tibus, antennarum art. 2-11 brunneis vel ferrugineis ; caput puncta- tum, flavo-pilosum; antennae laxe ciliatae, scapo aspero-punctato, art. 2-11 punctulatis; thorax paulo transversus, subglobosus, antice lateraliler magis dilatatus in mare, pilis luteis inordinatim cumulatis obsitus, punctis asperatis dense cribratus, supra carinis tribus, laevi- bus, glabris: media recta, ultra medium extensa, lateralibus breviori- bus, subarcuatis, antice SG fossula interdum obsoleta singulatim termi- natis instructus; scutellum dense flavo pubescens; elytra coriaceu, punctis grossis dense perforata, obsoletissime bicostala, maculisque tri- bus luteis, 1* humerali, 2 media, multangulu, suturae valde approx i- mata, a margine laterali sat distante, 3* subapicali, ramum brevein antice emittente singulatim ornata; abdominis segmentum ultimum © apice truncatum, © rotundatum. — Long. : 11-19 mill.; lat. hum. : 3-9 mill. — à ex. G,9. Cette espèce a, comme l'indique le nom que je lui ai donné, une ressemblance singulière tant au point de vue de la livrée qu’à celui de la forme avec Tylonotus bimaculatus Haldeman, de Pensylvanie; mais les cavités cotyloïdes intermédiaires étant ouvertes en dehors, bien que légèrement, chez l'espèce brésiliennne, tandis qu’elles sont fermées chez celle de l'Amérique du Nord, il est impossible de réunir généri- quement les deux insectes, comme on serait tenté de le faire, si on ne tenait pas compte de cet important caractère. Pantomallus Lacord., 1869, Gen. Col. VIIT, p. 286. P. morosus, Serv., 1834, Ann. Soc. ent. Fr., p. 10. (A. R.). villosicornis Lac., 1869, Gen. Col. VITE, p. 287, note 1; Atl. t. 85, F2: Chlorida Serv., 1834, Ann. Soc. ent. Fr., p. 31. GC. festiva Linné, 1758, Syst. Nat., ed. X, p. 389. (T. C.). 618 E. GOUNELLE. (32) EBURIINI. Eburia Serv., 183%, Ann. Soc. ent. Fr., p. 8. E. octoguttata Germ., 1821, Mag. ent., IV, p. 168. (T. C.). E. Rogersi Bates, 1870, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 226, note. var. nigricans, n. var. — Capite subtus nigro bimaculato, anten- narum art. 1-6 femoribusque apice nigris, thorace vitta lata laterali nigra utrinque ornato, elytrorum marginibus suturaque anguste nigris, spinis suluralibus obsoletis a typo discedit. — Nombreux exemplaires. Souvent on observe sur le prosternum, au-dessus des hanches, deux taches noires supplémentaires; les bordures noires des taches ébur- nées sont généralement très développées et se rejoignent parfois de facon à former une bande irrégulière longitudinale, qui se termine en arrière, à peu de distance du sommet, par une double pointe très aiguë. Presque tous les exemplaires reçus de Goyaz ainsi que ceux que j'ai pris moi-même en très grand nombre dans le Sertäo de Diamantina, État de Minas, appartiennent à cette variété; aucun ne correspond exactement à la forme typique telle que l’a décrite Bates. On observe au contraire chez quelques rares individus plus rapprochés de celle-ci, et qui sont peut-être simplement immatures, une décoloration géné- rale des téguments. Seules l'extrémité des tubercules dorsaux du thorax, les épines internes des fémurs et les externes du sommet des élytres sont noires; les épines suturales de ces organes sont bien dé- veloppées, fines et aiguës; enfin les taches éburnées sont bordées d’un liséré brun un peu plus foncé que les élytres eux-mêmes. Erosida Thoms., 1860, Class. Longic., p. 242. E. lineola Fabr., 1781, Spec., Ins. I, p. 298. (T. C.). Cupanoscelis, n. gen. Caput brevissimum, tuberculis antenniferis haud productis ; antennae 11 vel 12-articulatae, setis longissimis subtus laxe fimbriatae, art. 3-6 sulcatis, art. 4 3 et 5 paululum breviore; thorax supra paulo depressus, crebre punctatus, aequalis, lateraliter spina parva, acuta ante medium "RNA () =-rPT 08 TPE RD Te IQ PIC ee A D 'PONPE ST Life, bre NŸE “ (33) Cerambycides de la region de Jatahy. 619 utrinque armatus ; elytra subparallela, crebre punctata, apice breviter bispinosa, lineolis eburneis, subelevatis ornata; femora antica clavata, intermedia et postica intus longe Spinosa, postica elytrorum apicem haud transeuntia ; libiae intermediae el posticae GS apice valde clavatae, © simplices; tarsorum mediorum et posticorum art. 1 et 2 G-paulo tu- midi, normales; prosterni processus inter coxas angustus, poslice abrupte declivis, mesosterni processus latior, planus, postice incisus. Genre très nettement caractérisé par la structure du thorax un peu aplati et non tuberculé en dessus et surtout par le renflement bulbi- forme des tibias médians et postérieurs chez les &, renflement qui s’é- tend aux deux premiers articles des tarses qui s’y articulent. C. heteroclita, n, Sp. — Ælongala, subnitida, rubro-ferruginea, antennarum arliculis apice — 1-3 interdum ommino — femorum tertia parte apicali, tibiis larsisque plus minus infuscalis vel nigris, pilis sordide albis decumbentibus villosa, setisque raris erectis in elylris serialim ordinatis hirta; caput cum scapo crebre punctlato-variolosum; antennae 12-ar- ticulatae, art. 3-6 sparsim punctatis; thorax latitudine haud longior, punctis magnis, confluentibus porosus, antice posticeque paululum coarclatus; elytra foveis magnis sublineatin dispositis , postice sensim atlenuatis crebre perforata vittaque nigra, discoidali, lata, à basi ad quartam partem posteriorem extensa, tres lineolas eburneas includente singulatim ornata : 1% basali, 2 media, breviore, 3% postmedia, externa, 1% subaequali; femora tibiueque punctato-rugosa; metasternum abdo- Cuneaene menque leviter sat dense punctulata. — Long. : 85-14 hperocli- mill.; lat. hum. : 1,9-3 mill. — Nombreux exemplaires. 4g; 9, tibia Fig ES J'ai trouvé également cette espèce remarquable parle Postérieur nombre anormal des articles des antennes dans les ©" localités suivantes : Environs de Cidade de Condeuba, État de Bahia: Sertäo de Diamantina, État de Minas. C. clavipes, n. Sp. — Parva, subnitida, rufa, setis plus minus brevibus, in elytris seriatim ordinatis hirta, elytris ochraceo-rufis, ter - tia parte apicali pallidiore ; caput crebre punctatum, genarum processu apice acute turbinato ; antennae 11-articulatae, S corpore sesqui, & sexta parte longiores, scapo clavato, basi grosse punctato et leviter sulcato; tho- raz latitudine paululum longior, basi coarctatus, creberrime punctatus, dorso subplanus, haud gibbosus, lateraliter ante medium tuberculo minu- ‘620 E. GOUNELLE. (34) to, acuto instructus, a tuberculo ad apicem sensim attenuatus ; elytra punclis grossis Seligeris, postice sensim oblitteratis crebre porosa, apice exlus ulrinque spinosa, angulis suturalibus brevissime dentato-productis, maculisque tribus eburneis elevatis : una basali, ovali, postice fusco-terminata, duabus sub- medianis, gemellis, perparum obliquis, ungustioribus et longioribus, externa majore, antice posticeque internam paulo superante, ambabus annulo nigro, communi, late- raliter ulrinque plus minus obsoleto cinctis, singulatim ornata; femora valida, haud punctata, apice nigra, intermedia et postica apice intus longe nigro-spinosa ; metasternum crebre grosseque, abdomen subtiliter punc- tata. — Long. : 7,5-9 mill. — %4ex. Fig. 16. — 1, Cupanoscelis clavipes; %, Bien que ces deux espèces soient très dissemblables tibia posté- au point de vue de la livrée et surtout du nombre des rieur articles des antennes, caractère considéré généralement comme de premier ordre pour la différenciation des genres, je n'ai pas cru pouvoir, au moins provisoirement, les séparer, car elles présentent l’une et l’autre, dans la forme insolite de leurs tibias, un genre de dimorphisme sexuel tout à fait exceptionnel chez les Eburiini. Eburodacrys Thoms., 1860, Class. Longic., p. 238. A. Élytres ornés chacun de J j trois traits éburnés. À à $ E. eburioides* White, 1853, Longic., IT || I, p. 114. | arcifera Bates, 1870, Trans. Ent. Soc. / Lond., p. 271, note. var. concolor, n.var. — Elytrorum spinis apicalibus brevioribus et fulvo-tes- taceis, Spinis femorum fulvo-testaceis \ Na) elytrorumque lineis eburneis posticis lon- | \ . “ . fi ’ gioribus a typo differt. — 6 ex. 1 2 3 Fig. 17. — 1, Eburodacrys Cette espèce assez singulièrement pla- eburioides ; 2, var.concolor: Cée par White parmi les WMallocera, 3, tibia postérieur c. présente, ainsi que sa variété, un Carac- ri our UNE RS AL EE EN Lt LG 9 CS di Es RP L Ü (35) Cerambycides de la région de Jatahy. 621 tère des plus remarquables que les deux auteurs qui l'ont décrite ne signalent pas dans leurs diagnoses : les deux premiers articles des larses, surtout ceux des pattes intermédiaires et postérieures, sont dilatés et renflés chez les &, comme chez les Cupanoscelis, mais d’une facon bien plus prononcée; le premier article notamment est beau- coup plus gros que le sommet du tibia avec lequel il s'articule. E. crassimana, n. Sp. — Ferruginea, elytris dilutioribus, ver- ticis maculis duabus parvis, antennarum art. 1-10 apice, thoracis vittis quatuor, duabus lateralibus, duabus dorsalibus antice abbreviatis, tuberculis duobus postmediis marginibusque antica el postica, elytrorum sutura vittisque quatuor interruptis, femorum tibiarumque apice ni- gris, pectoris lateribus abdomineque (interdum) plus minus infuscatis ; supra Sparsim albido-villosa setisque raris longioribus albidis, in elytris subseriatim ordinatis, hirta ; caput grosse punctato-rugosum ; antennae G corpore sesqui, & septima parte longiores, longe laxe autem fimbriatae, scapo subelongato, clavato, punctato-rugoso, art. 3-6 apice intus paululum den- lato-productis; thorax latitudine paulo longior, coriaceus, rugis punctisque intricatis transversim dilaceratus, lateribus subrectis tuberculoque minuto, acuto, nigro utrinque ante medium instructis, supra antice bituberculatus, tuberculis validis, rotundatis, glabris, nitidis ; elytra coriacea, punctis magnis pili- feris densissime cribrata, apice quadrispinosa, spinis suturalibus minutis, lineolisque tribus sordide ebur-- neis fere aequalibus, 1° basali extus et apice nigro- marginata, 2 media, 3% postmedia, marginis exter- nae propiore, ambabus in vitla elongata nigra antice posticeque continuatis singulatim ornata; femora 1 2 intermedia et postica punctata, intus longe nigro- Fig. 18. — 1, Ebu- spinosa ; tarsorum art. 1et2 G valde tumidi, $ sim- rodacrys CURE plices : metasternum sat dense punctatum; abdomen — S2ana : ?, Übia subnitidum et subtilissime punctulatum. — Long. : POSNSFIEUR CS 13-19 mill. — Nombreux ex. A été rencontrée également à la Serra do Caraça et dans les Campos de Diamantina, État de Minas, mais parait y être rare. L’épaississement exceptionnel propre au sexe G des deux premiers articles des tarses, déjà signalé chez l'espèce précédente, se retrouve encore ici. 629 E. GOUNELLE. (36) E. seminigra, 0. Sp. — Rubro-ferruginea, elytris ochraceo-rufis, verticis maculis duabus magnis, scapo, thoracis vittis duabus dorsalibus, seutello, elytrorum viltis quatuor, duabus submarginalibus, duabus dor-- salibus bis bifurcis, lineolas sex eburneas includentibus, femorum dimi- dio apicali tibiarumque apice nigris, tarsis fulvis; supra setis albidis erectis, in elytris prope suturam seriatim ordinatis conspersa, sublus pilis albidis decumbentibus sparsim villosa, pectoris lateribus leviter to- mentosis; caput crebre punctatum, opacum; antennue GS corpore fere duplo, ® sexta parte longiores, longe late autem fimbriatae, scapo brevi, valde clavato, punctato-scabroso, basi sulcato; thorax latitudine paulo longior, rugis foveisque intricatis haud profunde striatus, opacus, antice posticeque coarctatus, post medium obtuse binodosus, lateraliter paulo rotundatus, tuberculoque parvo, acuto ante medium instructus ; elytra punctis grossis piliferis crebre perforata, apice lunata, angulis externis spinosis, lineolisque tribus rufo-eburneis, late nigro-limbatis, una ba- sali, duabus positmediis, gemellis, externa longiore, singulatim ornata ; femora intermedia et postica intus longe nigro-spinosa ; prosterni pro- cessus intercoæalis postice productus et minute tuberculatus ;.metaster- num abdomenque subnitida, leviter sparsimque punctulata. — Long. : 10-17,5 mill. — Nombreux ex. Cette espèce rapportée aussi par moi de la Serra do Caraça, Minas, rappelle la précédente par sa teinte générale, mélange de roux et noir, coloration rare chez les Eburodacrys; elle s’en distingue, non seule- ment par la disposition différente des lignes claires et des bandes noires sur les élytres, mais aussi par beaucoup d’autres caractères dont je me contenterai d'énumérer quelques-uns : le scape est plus court, plus en massue, sillonné à la base; les articles suivants des antennes ne sont pas anguleux à leur sommet; les angles suturaux de lextrémité des élytres ne sont pas brièvemeut épineux ; les tarses des G ne sont pas renflés, etc. Voici comment sont réparties les diverses couleurs dont les élvtres sont ornés : À une petite distance du bord externe court une bande noire longi- tudinale qui s'étend de l'épaule à l'extrémité; une seconde bande mé- diane bifurquée à la base, enveloppe le premier trait testacé, s’amincit en arrière, puis, à peu près au milieu de l’élytre, se divise de nouveau et forme une espèce d’0 allongé au centre duquel se trouvent les deux traits jaunes postérieurs; au niveau de ceux-ci ainsi qu’à la base, au- dessus de l'épaule, cette seconde bande se soude à la première. E. lugubris, n. Sp. — Obscure rufo-ferruginea, nigro-variegata, APE à D NN A VOOR TE PRE CT TE PS RAT, OR TL à nd (37) Cérambycides de la région de Jatahy. 623 supra brevissime sparsim albido-pilosa, setis longioribus propter sutu- ram lineatim ordinatis intermixtis, sublus pilis decumbentibus albidis villosa, pectoris lateribus leviter tomentosis ; caput grosse punctatum, coriaceum, vertice nigricante ; antennae G corpore fere duplo longiores, -basi nigricantes, subtus longe laxe autem fimbriatae, scapo clavato, as- pero-punctato, basi breviter sulcato; thorax foveis rugisque intricatis crebre pertusus, dorso nigricans et antice bituberculatus, tuberculis ni- gris, nitidis, lateraliter utrinque paulo ante medium tuberculo conico, subaculto instructus ; elytra nigricantia, punctis piliferis, apicem versus sensim oblilteratis crebre variolosa, apice conjunctim lunata, angulis externis longe spinosis, suturalibus brevissime dentato-productis, lineolis tribus eburneis elevatis, una basali, duabus submedianis, externa per- parum arcuata, antice posticeque internam multo superante, vittisque duabus longitudinalibus rufo-ferrugineis, 1 angusta, suturali, ante api- cem oblitterata, 2 laterali, ab humero ad medium extensa apiceque fas- Ligata singulatim decorata; femora punctata, apice nigricantia, inter- media et postica intus longe nigro-spinosa; tibiae punctulatae, basi infuscalae ; prosterni processus intercoxalis retro paulo productus et minute tuberculatus: mesosterni processus perparum tumidus, grosse punctato-rugosus, infuscatus, macula rufa in medio; metasternum ab- domenque infuscata, hoc sparsim minuteque punctulatum, illud punctis grossis conspersum. — Long. : 18 mill. — 1 ex. Le trait éburné basal et l’interne postérieur sont de la même lon- gueur. Cette espèce, assez semblable pour la coloration aux deux précé- dentes, mais de teinte plus foncée encore, en diffère par ses traits ébur- nés plus clairs, plus allongés et disposés différemment. Elle se distin- gue notamment de E. seminigra par ses élytres beaucoup plus finement ponctués, le corselet l’étant au contraire plus fortement. E. nemorivaga, 0. Sp. — Fulvo-testacea, Sparsim subtilissime pilosa, setis pallidis raris in elytris subseriatim ordinatis hirta, pectore leviter tomentoso ; caput punctatum ; antennae G corpore fere duplo lon- giores, subtus laxe fimbriatae, scapo clavato, basi punctato et longitudi- naliter excavato ; thorax latitudine haud longior, dorso rugis undulatis transversim aratus, antice tuberculis duobus nigris, laevibus maculaque nigra oblonga postice ornatus, lateribus spina valida, nigra, laevi paulo ante medium utrinque armatis: elytra basi crebre punctata, punctis apicem versus sensim oblitteratis, apice quadrispinosa, spinis apice ni- gris, externis valde elongatis, suturalibus minutissimis, lineolisque tri- bus eburneis subaequalibus, una basali in vitta nigra ad lineolam in- 624 E. GOUNELLE. (38) feriorem extensa postice continuata, duabus submedianis, gemellis — interna exlernam paulo superante — antice posticeque macula nigra marginalis singulatim ornata; femora apice nigricantia, intermedia et postica intus longe nigro-spinosa ; metasternum abdomenque leviter punctulata; abdominis segmenta 1-2 magna ex parte nigricantia. — Long. : 17 mill. — À ex. Le trait éburné basal est réuni à celui qui est situé au-dessous de lui sur la même ligne par une très étroite bande noire; une tache commune, assez grande, cunéiforme, également noire, continue en ar- riere les deux traits éburnés médians; l’externe est en outre surmonté d'un point noir. La suture est brune. Par le nombre, la forme et la disposition des taches noires, cette espèce se distingue aisément de ses congénères de la section A à élytres et corselet testacés. E. mancula * White, 1853, Longic. VIL I, p. 94. (R.), J'ai trouvé assez communément cette espèce dans le sud de l'Etat de Säo Paulo, Vallée du Rio Pardo. E. curialis, D. Sp. — Pallide flava, setis flavis supra sparsün, subtus densius conspersa, pectoris lateribus scutelloque leviter tomen- tosis; caput punctatum, nitidum ; antennae G corpore sesquilongiores, subtus late fimbriatae, scapo clavato, basi punctato valdeque excavato ; thorax nitidus, latitudine paulo brevior, dorso rugis undulatis, plus minus intricatis transversim aratus, antice posticeque transversim sulcatus, sulcis contrarie arcuatis, paulo post medium valde bitubercu- latus, tuberculis nigris, laevibus maculaque nigricante, confusa, in medio ornatus, lateribus spina nigra valida, laevi, utrinque armatis ; elytra subopaca, basi crebre, postice obsolete punctata, apice quadrispinosa, spinis suturalibus minutissimis, lineolisque tribus eburneis, brevibus, subaequalibus, 1* basali, postice in linea fusca continuata, > media, 34 postmedia, externa, fere oblitterata, ambabus antice posticeque in linea fusca continuatis, singulatim ornata, sutura etiam amguste fusca ; femora media et postica apice intus nigricantia et nigro-spinosa, spinis validis ; metasternum crebre punctulatum : abdomen sublaeve. — Long. : 49 mill. — 1 ex. Cette espèce est d’un jaune très pâle; les élytres paraissent à pre- mière vue n'avoir chacun que deux traits éburnés, l’externe posté- rieur se détachant à peine sur le centre de la tache allongée noirâtre. E. punctipennis* White, 4853, Longic., VII, I, p. 94. (A. C.). (39) Cérambycides de la région de Jatahy. 625 Les exemplaires de Jatahy sont de couleur légèrement plus foncée que l’insecte type; en outre, les épines des élytres au lieu d’être noires sont, en général, de teinte testacée un peu fauve comme ces organes eux-mêmes. E. tuberosa, n. sp. — Nitida, rufo-lestacea, elytris, tibiis femo- rumque basi dilutioribus ; caput minute sparsim punctatum ; antennae G corpore duplo, & sesquilongiores, sublus laxe fimbriatae, scapo clavato, basi longitudinaliter excavato et punctis aliquibus impresso; thorax latitudine perparum longior, setis raris conspersus, antice posticeque coarctatus, dorso transversim plicalus anticeque bituberculatus, tuber- culis magnis, prominentibus, Semiglobosis, laevibus, lateraliter utrinque etiam bituberculatus, tuberculo antico obtuso, tuberculo submedio tur- binatlo, apice acuto ; elytra glabra, setis raris propter suturam seriatim ordinatis hirla, basi punctata, apice sublaevia et extus utrinque valde spinosa, angulhis suturalibus minutissime dentatis, lineolisque tribus eburneis, sat crassis, una basali, brevi, duabus submedianis, parallelis, exlerna multo longiore et paulum arcuata, singulatim ornata; femora intermedia et postica intus longe nigro-spinosa; mesosterni processus inter coœas valde tuberculatus ; sterna leviter pubescentia; metasternum in medio abdomenque setis rarissimis hirta. — Long.: 10-12 mill. — Nombreux ex. Cette espèce se trouve aussi à la Serra do Caraça. Minas, où j'en ai capturé quelques individus. Parfois on observe à la base des élytres un second trait éburné externe, parallèle au premier, mais plus étroit et plus court; le plus souvent ce trait supplémentaire n'existe qu’à l’état de vestige. Suivant les exemplaires, la proportion entre les deux traits éburnés postérieurs varie un peu; en outre, l'extrême pointe du tubercule latéral médian du corselet est fréquemment noire. Quoi qu’il en soit de ces différences individuelles, l’espèce est parfaitement ca- ractérisée par son thorax fortement tuberculé latéralement et sur le disque et par sa saillie mésosternale dentiforme. E. assimilis, n. Sp. — Testacea, subtilissime sparsim pilosa, setis paucis erectis in elytris seriatim ordinatis hirta, pectoris lateribus levi- ter tomentosis ; caput sat crebre leviter punctulatum : antennae & cor- pore fere duplo, © quarta parte longiores, subtus fimbriatae, scapo 0b- conico, basi longitudinaliter sulcato et punctis aliquibus impresso: thorax latitudine haud longior, dorso rugis intricatis leniter striatus, interstitirs punctis grossis crebre haud profunde tmpressis, antice bitu- berculatus, tuberculis nigris, prominentibus, politis, lateraliter utrinque 626 E. GOUNELLE. (40) paulo ante medium spinosus et propler marginem anticam obsolete cal- losus ; elytra basi sat dense punctata, punctis apicem versus sensim oblitteratis, apice quadrispinosa, Spinis eæternis sat brevibus, suturali- bus minutissimis lineolisque tribus eburneis interdum plus minus brunneo-limbatis, una basali, duabus submedianis gemellis, postice per- parum divaricatis, externa fere duplo longiore, internam retro valde superante singqulatim ornata; femora intermedia et postica intus longe nigro-spinosa; prosterni processus intercoæalis postice paulo productus ; mesoslerni processus inter coxas tuberculatus; metasternum antice crebre punctatum. — Long. : 10-12 mill. — 7 ex. Petite espèce, marquée de la même manière que E. mancula White, dubitata du mème auteur et nemorivaga décrit plus haut, c’est-à-dire ayant trois traits éburnés sur chaque élytre, dont deux postérieurs droits accouplés. Elle en diffère par sa petite taille, sa couleur claire, la brièveté des épines de ses élytres et surtout par son mésosternum tuberculé entre les hanches. E. decipiens, n. Sp. — Parva, brevis, rufo-ferruginea, elytris pallidioribus, Supra pilis brevibus sat dense obsita, setis longioribus in elytris lineatim ordinatis huc et passim intermirtis, subtus pilis decum- bentibus villosa ; caput punctato-scabrosum ; antennae G corpore paulo, © haud longiores, subtus laxe fimbriatae, scapo obconico, relative gracili, sat dense punctato, basi haud sulcato, art. 3-4 obsoletissime sulcatis sulco non nisi sublente conspicuo ; thorax latitudine vix longior, punctis grossis crebre variolosus, supra antice bituberculatus, tuberculis magnis, nigris, nitidis, lateraliter utrinque ante medium spina acuta armatus ; elytra punctis magnis apicem versus sensim paulo oblitteratis dense cribrata, apice breviter truncata, angulis externis rotundatis, sutura- libus obtusis, lineolisque tribus eburneis, una basali, crassa, postice cuneata et nigro limbata, duabus submedianis, longioribus, gemellis, externa majore, internam antice perparum, retro valde superante, am- babus antice posticeque nigro-marginatis singulatim ornatà; femora apice nigra, antica clavata, media et postica sensim perparum incrus- sata, Sparsim punctata, intus nigro-spinosa : Sterna abdomenque crebre punctulata. — Long. : 9-11 mill. — 7 ex. Petite espèce assez anormale, qu’on pourrait prendre pour un Eburia à cause de ses antennes très faiblement sillonnées, de la pubescence de ses téguments et de l'ampleur relative des élytres; examiné super- ficiellement, cet insecte ressemble beaucoup à certains exemplaires nains de Æ. Rogersi Bates, chez qui le sillon antennaire est aussi légère- ment indiqué; mais la forme en massue de ses fémurs antérieurs, et S'eNCUee- E ÉR ae És (41) Cérambycides de la région de Jatahy. 627 la longueur des épines de ceux des pattes postérieures m'ont décidé à le ranger, au moins provisoirement, parmi les Eburodacrys. La brièveté des antennes est assez exceptionnelle ainsi que la forme des élvtres dépourvus d’épines et subarrondis à leur extrémité. B. Élytres ornés chacun de quatre traits éburnés accouplés deux à deux. E. flexuosa (Chevrol., in litt.), n. sp. — Laete rufo-testacea, elytris, tibiis femorumque basi pallidioribus, glabra, setis aliquibus brevibus, in elytris propter suturam seriatim ordinatis sparsim hirta, pectoris lateribus leviter tomentosis; caput crebre punctulatum; an- tennae G corpore fere duplo, & sesquilongiores, subtus longe fimbriatae, scapo subclavato, punctato, basi longitudinaliter sulcato; thorax latitu- dine vix longior, postice coarctatus et sulcatus, setis raris conspersus, rugis intricatis, in fundo grosse punctatis crebre striatus, dorso tritu- berculatus, tuberculis duobus anticis rotundatis, subnitidis, uno elon- gato, obtuso in medio, lateraliter utrinque bituberculatus, tuberculo valido, obconico, acuto ante medium, tuberculo obsoleto post medium ; elytra basi crebre haud autem profunde punctata, punctis apicem versus sensim oblitteratis, apice conjunctim emarginata, angulis externis den- tatis, suturalibus vix productis, lineolisque quatuor eburneis, duabus basalibus, externa multo minore, duabus submedianis longioribus, interna recta,externa duplo longiore et paulo arcuata singulatim ornata ; femora intermedia et postica sparsim punctata, apice intus valde spinosa ; mesosterni processus inter coxas obsolete gibber; metasternum abdo- menque sparsim punctulata. Variat vel lineolis externis basalibus oblitteratis, vel lineolis externis basalibus et posticis conjunctis. — Long. :10-12mill. — 3 ex. Cette espèce se trouve aussi dans l'État de Minas d’où j'en ai rap- porté trois individus (Serra do Caraça, 2 ex., Sertäo de Diamantina, 1 exemplaire. Le irait éburné postérieur externe est très allongé et dépasse de beaucoup l’interne en avant et en arrière. Quand le trait basal externe fait défaut, il est remplacé par une ligne claire allant rejoindre celui qui lui fait suite en arrière. Par sa petite taille, sa coloration d’un jaune clair uniforme, la lon- gueur des traits éburnés postérieurs dont l’externe est légèrement arqué, enfin par la faible armature des élytres simplement dentés aux angles apicaux externes, cette espèce est aisément reconnaissable. 628 E. GOUNELLE. (42) E. subañffinis* White, 1853, Longic. VII, I, p. 95. (C.). E. havanensis* Chevrol., 1862, Ann. Soc. ent. Fr., p. 267. (C.). Je ne puis trouver aucune différence sérieuse entre les exemplaires provenant de Goyaz et de Minas où j'ai pris également cette espèce et ceux provenant de Cuba, de Costa Rica et du Venezuela. Le pro- cessus prosternal est peut-être un peu moins saillant en arrière. Quant à la coloration, elle est assez variable et d’une facon générale plus claire que celle du type. Les tubercules dorsaux du thorax sont fré- quemment d’un jaune ferrugineux comme cet organe lui-même et la bordure noire ou brune des traits éburnés est parfois très réduite ou même fait entièrement défaut. Extrêmement voisine de Æ. subaffinis, E. havanensis s’en distingue par la forme de la saillie mésosternale qui est plus ou moins renflée suivant les individus et est toujours criblée de fossettes irrégulières ; chez E. subaffinis, cette pièce du mésosternum est munie d’un tuber- cule bien net, lisse, et un peu recourbé en avant; en outre, les tuber- cules dorsaux du thorax ne sont jamais noirs, ce qui est le cas le plus iréquent chez Æ. havanensis, et les épines latérales de cet organe sont plus petites. E. Costai, n.sp. — Rufa, supra pilis brevissimis flavis hirta, setis longioribus in elytris sublineatim ordinatis intersparsis, subtus pilis decumbentibus laxe vestila, pectoris lateribus leviter tomentosis ; caput grosse punctatum; antennae G corpore duplo, © sexta parte longiores, subtus fimbriatae, scapo clavato, basi grosse rugoso-punctato et longitudi- naliter excavato ; thorax latitudine haud longior, foveis confertis, plus minus transversim ordinatis variolosus, dorso tuberculis duobus anticis nigris, nilidis, laevibus, tubereque subbasili, elongato, parum elevato, ru- gosopunctato instructus, lateribus tuberculo valido, obconico, acuto unte medium, calloque obsoleto antico utrinque munitis ; elytra basi punctis confluentibus apicem versus sensim oblitteratis cribrata, apice quadri- spinosa, Spinis extlernis suturalibus duplo longioribus, apice brunneis, lineolisque quatuor eburneis, gemellis, duabus basalibus, interna fere duplo longiore, dextrorsum saepius brunneo-marginata, duabus subme- dis, externa duplo longiore, perparum arcuata, ambabus lateraliter et postice plerumque brunneo-limbatis singulatim ornata; femora inter- media et postica sparsim punctata, apice intus longe rufo-Spinosa ; mesosterni processus inter coæas subplanus, coriaceus; metasternum antice rugis undulatis transversim striatus; abdomen remote et minu- tissime punctulatum. — Long. : 15-23 mill. — 4 ex., G 9 +: de CAE (43) Cérambycides de la région de Jatahy. 629 Cette espèce, qui ressemble beaucoup à E. havanensis, s’en distingue par les caractères suivants : taille plus grande, épines latérales du thorax bien plus fortes; les points ou fossettes dont cette partie du corps est criblée sont plus profonds, et plus serrés; les traits éburnés des élytres sont plus longs et l’externe postérieur est faiblement arqué; les épines suturales sont plus allongées ; celles des fémurs ne sont pas noires mais brunes; enfin la saillie mésosternale n’est pas renflée et fortement ponctuée, mais presque plane et seulement grossièrement chagrinée. Elle a des rapports plus étroits encore avec E. manculu dont elle diffère par le nombre des traits éburnés, la couleur des tu- bercules dorsaux du thorax, celle des épines des élytres et des fémurs, la structure de la saillie mésosternale, etc. E. longilineata* White, 1853, Longic. VII, E, p. 95. var. gigas, n. var. — Statura majore, colore violaceo-rubro, lineo- lisque posticis eburneis elytrorum paulo brevioribus et latioribus a typo discedit. — Long. : 22-29 mill. — 8 ex. Variété remarquable par sa coloration très spéciale et qui est iden- tique chez tous les individus qui me sont passés sous les yeux. C. Élytres ornés chacun de trois gouttelettes éburnées plus ou moins allongées. E. sexmaculata, Oliv., 1790, Encycl. méth. V, p. 305: 1795, Ent. IV, 67, p. 47, t. 15, Î. 108. (T. R.). Bates à signalé la variabilité extrème de cette espèce, surtout en ce qui concerne la disposition relative des taches sur les élytres (Trans. Ent. Soc. Lond., 1869, p. 270). Chez l'unique exemplaire provenant de Jatahy, qui se trouve en ma possession, la base de la tache posté- rieure externe est au même niveau que le sommet de la tache mé- diane interne {forme dominante dans le Haut-Amazone). E. fortunata* Lameere, 1884, Ann. Soc. ent. Belg., p. 87. (A. C.). E. Stahli Auriv., 1893, Ent. Tidskr., p. 181, f. 9. (A. R.). E. granipennis, 0. Sp. — Laete fulvo-ferruginea, elytris palli- dioribus, subglabra, setis paucis erectis flavis, in elytris subseriatim or- dinatis conspersa, pectoris lateribus leviter tomentosis ; caput subtiliter punctato-rugosum; antennae G corpore sesquilongiores, subtus laxe breviterque fimbriatae, scapo subclavato, basi longitudinaliter punctato- rugoso et sulcato, art. 3-6 obsolete sulcatis; thorax latitudine haud longior, antice posticeque paulo coarctatus, rugis punctisque confertis 630 E. GOUNEILE. (44) intermixtis transversim minuteque striatus, dorso antice tuberculis duobus nigris, parvis, nitidis instructus, lateribus tuberculo minuto obconico, subacuto ante medium, calloque obtuso post medium utrinque munitis ; elytra basi crebre aspero-punctata granisque minutis sparsim conspersa, apice Sublaevia, truncata, extus breviter spinosa, angulis su- turalibus vix dentato-productis, quttisque tribus melleo-flavis, una ba- sali, ovali, postice fusco marginata, duabus submedianis, magis elonga- tis, subcontiguis, postice paululum divaricatis, externa inferiore et perparum longiore, ambabus antice fusco-marginatis singulatim ornata ; femora intermedia et postica valde elongata, passim punctata, apice intus longe nigro-spinosa: metasternum antice leviter punctato-rugo- sum; abdomen minute et disperse punctulatum. — Long. : 20 mill. — À ex. Cette espèce est très voisine de Æ. virgo Newm. et; E. citreo-guttata Thoms., auxquelles elle ressemble par la disposition des taches ébur- nées et la longueur des pattes médianes et postérieures; mais ses an- tennes sont très faiblement sillonnées, le thorax est beaucoup plus faiblement tuberculé latéralement et sa sculpture est différente ; les épines des élytres ne sont pas noires; en outre, on aperçoit sur ces organes des granulations très caractéristiques. E. sulfurifera, D. Sp. — Elongata, supra rufo-testacea, subtus ferruginea, subglabra, setis paucis erectis hirta, pectoris lateribus scu- telloque leviter tomentosis, caput inordinate punctatum; antennae & corpore fere duplo longiores, subtus laxe breviterque fimbriatae, scapo crasso, valde clavato, basi dilatato et valde excavato, punctis aliquibus consperso; thorax latitudine vix longior, antice posticeque paulo coarc- tatus et sulcatus, dorso rugis undulatis, punctis grossis, passim inter- ruptis transversim aratus, antice tuberculis duobus nigris, dentiformi- bus, politis munitus, callo elongato, obsoleto in medio, lateribus tuberculo valido, obconico, acuto,nigro, laevi utrinque armatis ; elytra basi punctis grossis confertim porosa, apice sublaevia, quadrispinosa, Spinis exter- nis suturalibus duplo longioribus, nigris, linea obliqua, brunnea antice continuatis quitisque tribus eburneis, una basali, oblonga, postice fusco- limbata, duabus submedianis magis elongatis, antice subcontiquis, pos- lice perparum divaricatis, externa vix inferiore, paulo longiore, antice acuminata, postice perparum recurva, ambabus antice posticeque fusco terminatis singulatim ornata; femora intermedia et postica valde elon- gata, haud punctata, apice longe nigro-spinosa; metasternum disperse, abdomen subtiliter punctulata. — Long. : 17,5 mill — 4 ex. (45) Cérambycides de la région de Jatahy. 631 Jai pris un second individu de cette espèce à la Serra de Baturité, Etat de Ceara. Comme E. granipennis, E. sulfurifera a de grandes affinités avec _E. citreo-guttata Thoms. et E. virgo Newm. ; même seape très gros, élargi et creusé à la base; tubercules thoraciques au moins aussi ro- bustes et de forme analogue; fémurs également très allongés ; épines des élytres prolongées obliquement en arrière par un trait foncé; leurs taches disposées de même ; mais elles sont plus étroites, l'externe postérieure est plus pointue en avant et prend naissance un peu plus bas que l’interne; les épines suturales, au lieu d’être rudimentaires, sont à peine de moitié moins longues que celles de la marge; enfin les fémurs ne sont pas noirs à leur extrémité. E. elegantula, n. Sp. — Ælongata, supra rufo-testacea, subtus ferrugineu, pilis brevissimis leviter conspersa, selis paucis elongatis in elytris subseriatim dispositis hirta, pectoris lateribus subtiliter,tomen- tosis; caput punctatum; antennae & corpore fere duplo, © tertia parte longiores, subtus longe fimbriatae, scapo clavato, basi punctato-rugoso et longitudinaliter excavato; thorax latitudine paulo longior, basi coarctatus, dorso rugis interruptis, plus minus intricatis transversim striatus, antice tuberculis duobus nigris nitidis munitus, tubere oblongo, obsoleto in medio, lateribus tuberculo parvo,abconico, acuto, interdum nigro utrinque ante medium instructis ; elytra basi punctis grossis cri- brata, apice sublaevia, quadrispinosa, spinis externis elongatis, nigris, suturalibus minutis, rufo-testaceis, quitisque tribus eburneis, una ba- sali, oblonga, postice puncto fusco Lerminata, duabus submedianis, magis elongatis, antice subcontiquis, postice perparum divaricatis, externa longiore, antice sensim attenuata, postice perparum recurva, ambabus antice posticeque fusco terminatis singulatim ornata; femora inter- media et postica sublaevia,intus apice longe nigro-Spinosa ; metasternum disperse, abdomen subtiliter punctulata. — Long. : 11-20 mill, — Nombreux ex. C’est surtout par la forme de son corselet que cette espèce se dis- tingue de celles de ses congénères chez qui les gouttelettes éburnées des élytres sont faites et disposées de même. A partir de la pointe des tubercules épineux latéraux qui sont assez petits, les côtés du thorax se rétrécissent graduellement et obliquement jusqu’au bord marginal antérieur sans incurvation aucune; en arrière de ces tubercules, au contraire, le corselet se rétrécit brusquement et décrit de part et d'autre une courbe concave. Ann. Soc. ent. Fr,, LXXVIT [1908]. #1 632 E. GOUNELLE. (46) La position de la tache postérieure externe des élytres par rapport à l’interne est assez variable suivant les individus; parfois elles sont toutes deux en avant au même niveau; le plus souvent c’est l’interne qui dépasse un peu l’externe. Chez certains exemplaires, les macules foncées des élytres et les tubercules dorsaux du thorax sont d’un brun plus ou moins clair au lieu d’être noirs. E. sanguinipes, n. Sp. — Elongata, rufo-testacea, subtus ferru- ginea, femoribus, basi excepta, scapoque laete miniaceis, pilis brevissi- inis conspersa, setis aliquibus longioribus intermixrtis, pectoris lateri- bus leviter tomentosis ; caput subtiliter coriaceum ; antennae G corpore sesquilongiores, subtus longe laxe autem fimbriatae, scapo sat elongato, paulo clavato, punctato-rugoso, longitudinaliter anguste leniterque sulcato; thorax latitudine perparum longior, dorso rugis punctisque intricatis dense haud profonde transversim striatus, tuberculisque duobus nigris, nitidis, altis antice munitus, lateraliter tuberculo spi- noso ante medium utrinque armatus; elytra basi punctis subordinatis dense cribrata, postice sublaevia, apice quadrispinosa, spinis externis latis, sat brevibus, suturalibus minutissimis, guttisque tribus eburneis, una basali, ovali, postice macula fusca terminala, duabus submedianis, paulo magis elongatis, subcontiquis, fere parallelis, externa inferiore, ambabus antice posticeque fusco-terminatis singulatim ornata; femora intermedia et postica sat elongata, sublaevia, intus longe nigro-spinosa, metasternum antice valde, postice obsolete rugosum ; abdomen subtiliter et disperse punctulatum. — Long. : 11-15 mill. — 4 ex. Espèce facilement reconnaissable à la couleur des fémurs et du scape qui est en outre relativement assez grêle et allongé. Les tuber- cules dorsaux du thorax sont très saillants; les taches éburnées des élytres sont plus courtes et plus larges que celles de l'espèce précé- dente; les deux postérieures sont à peu près de la même longueur et l’externe commence au premier tiers antérieur de l’interne. Enfin les épines marginales des élylres sont plus courtes que celles de E. ele- gantula, plus larges à la base et d’une autre couleur. E. sexguttata* Lameere, 1884, Ann. Soc. ent. Belg., p. 87. (T. R.). E. notula, n. Sp. — Rufa, pilis brevibus fulvis hirta, setis lon- gioribus in elytris, propter suturam subseriatim ordinatis, interspersis, pectoris lateribus leviter tomentosis; caput punctatum, vertice leniter coriaceo; antennae S corpore duplo, $ quarta parte longiores, subtus longe laxe autem fimbriatae, scapo brevi, clavato, punctato, basi lon- gitudinaliter excavato; thorax latitudine perparum longior, dorso rugis he. 2. (47) Cérambycides de la région de Jatahy. 633 undulatis transversim strialus, interstitiis grosse haud autem profunde punctatis, antice tuberculis duobus nigris, nitidis carinaque media sub- nitida, saepius obsoleta munitus, lateribus tuberculo acuto ante medium, calloque obsoleto post medium utrinque instructis; elytra basi punctis magnis, asperis, piligeris, apicem versus sensim oblitteratis dense cri- brata granisque minutis conspersa, apice extus longe nigro-Spinosa, angulis suturalibus brevissime dentatis, quttisque tribus elongatis ebur- neis, una basali,macula brunnea terminata, duabus submedianis, sub- contiquis, externa longiore, internam antice posticeque superante, am- babus antice posticeque nigro-limbatis, singulatim ornata; femoru antica apice infuscata, intermedia et postica sparsim leviter punctata, apice nigra et longe intus nigro-spinosa; prosterni processus intercora- lis retro perparum productus ; metasternum abdomenque disperse punc- tata. — Long. : 10-17 mill. — Nombreux ex. Cette espèce se trouve aussi à la Serra do Caracça, Minas. Très voisine de Æ. longipilis Bates et E. hirsutula du même auteur, cette espèce est semblablement revêtue sur les élytres d’une courte pubescence fauve assez peu serrée ; elle en diffère par la couleur rousse des tubercules latéraux du thorax et par la longueur et la position de la tache postérieure externe des élytres, qui dépasse l’interne en avant et en arrière; chez E. hirsutula, c’est l'interne qui dépasse en avant l’externe; et elles commencent au même niveau chez E. longipilis. E. notula se distingue plus spécialement de E. hirsutula par ses fémurs médians et postérieurs noirs à leur extrémité ainsi que les épines dont ils sont armés et par l'absence des deux lignes foncées qui pro- longent les épines apicales externes des élytres. E. campestris, n. Sp. — Parva, subcylindrica, nitida, pallide rufa, antennis, elytris pedibusque dilutioribus, setis erectis flavis plus minus elongatis, in elytris propter suturam subseriatim ordinatis sparsim conspersa, pectoris lateribus scutelloque leviter tomentosis; caput punclatum, genarum processu apice aculto; antennae G cor- pore sesqui, ® quarla parte longiores, subtus longe laxe auten fim- briatae, scapo clavato, basi punctis aliquibus impresso et longitudina- liter excavato; thorax cylindricus, dorso rugis undulatis transtersim striatus et tuberculis duobus nigris nitidis, paulo post medium munitus, lateribus ante medium Spina minuta utrinque armatis; elytra basi grosse haud autem profunde punctata, tertia parte posteriore sublaevi, apice extus utrinque valde spinosa, angulis suturalibus breviter acute productis quttisque tribus ovalibus eburneis, 1° basali, postice brunneo- limbata, X media paulo obliqua, 3% postmedia, exteriore, ambabus 634 E. GOUXELLE. (48) approximatis, antice posticeque brunneo-limbatis singulatim ornata ; emora intermedia et postica relative brevia, intus longe Spinosa; pro- sterni processus intercoæalis postice acute productus ; metasternum abdomenque sparsim punctulata. Variat vel quittis posticis elytrorum rotundatis et inter se magis distantibus, vel quitta externa magis elongata, femorum spinis interdum nigris. — Long. : 7-12 mill. — Nom- breux ex. J'ai pris également cet insecte dans les États de Bahia et de Minas Geraes (Cidade de Condeuba, Sertäo de Dia- mantina). Petite espèce nettement caractérisée par la forme cylindrique de ses élytres et surtout de son thorax qui lui donne un facies tout spécial. A signaler aussi la structure des saillies jugulaires terminées en pointe et celle du processus du prosternum dont l’extrémité aiguë et légèrement aplatie dépasse sensiblement les hanches en arrière. Fig. 19. Eburodacrys campestris. PHORACANTHINI. Hypermallus Lacord., 4869, Gen. Col. VIF, p. 302. H. elegans Chevrol., 1861, Ann. Soc. ent. Fr., p. 190. (A. R.). SPHAERIONINI. Protosphaerion, n. gen. Antennarum art. 3-5 vel 3-7 spinigeri, haud sulcati, vel cylindrici, vel supra tantummodo paulo depressi; thorax oblongus, lateraliter in ulroque sexu inermis, dorso depressus, plurigibbosus, gibba media elon- gata, interstitiis punctatis; elytra subglabra vel subtiliter sparsim pilosa, basi crebre punctata, setis erectis hirta, apice mucronata ; femora valde clavata, basi pedunculata, apice inermia; tibiae inter- mediae vix, posticae haud sulcatae; acetabula antica postice aperta : intermedia extus clausa. Genre intermédiaire entre les Hypermallus dont le corselet globu- leux est construit sur un plan différent, mais qui, comme lui, ont les antennes et les tibias subcylindriques, et les Trichophorus dont les tibias et les antennes sont sillonnés et le corps orné en dessus de taches (49) Cérambycides de la région de Jatahy. 635 duveteuses de couleur vive. Cette absence de sillon aux antennes et aux tibias et la fermeture en dehors des cavités cotyloïdes inter- médiaires le distingue des Sphaerion. Le Sphaerion insulare White, de la Jamaïque, parait appartenir à ce nouveau genre. P. variabile, n. sp. — Laetle testaceo-rufum, setis flavis in elytris lineatim ordinatis sparsim hirtum, scutello dense albido-piloso, capite, thorace supra pectorisque lateribus leviler tomentosis ; caput subtiliter dense punctatum; antennae S corpore sesqui, & sexta parte longiores, subtus laxe fimbriatae, scapo clavato, punetulato, art. 3-6 apice Spinosis ; thorax latitudinelongior, subovalis, basi paulo coarctatus et sulcatus, dor- so depressus,crebre punctatus, quinque gibber, gibbis duabus anticis, lae- vibus, glabris, gibbis basalibus obsoletioribus, subopacis, gibba media elon- gata, glabra, laevi,lateraliter utrinque bicallosus, callo antico fere oblitte- rato, Sublus sat confertim punctatus, & ob- solete Tugosus, punctis rariori- bus et inordina- lim dispositis ; elytra basi grosse punclata, gra- nisque Taris CON- spersa, apice sub- laevia, extus utrinque valde spinosa, angulis 1 3 4 5 2 suturalibus acu- Fig. 20. — 1, Prolosphaerion variabile; 2, var. fuscipes ; tis; femora cla- 3 var. bimaculata ; 4, var. bivitlata 5, var. seminigra. vata; intermedia et postica basi longe pedunculata, apice inermia ; metasternum disperse punctulatum; abdomen sublaeve. — 8-16 mill. — Nombreux ex. * var. fuscipes, n. var. — Femoribus apice infuscatis. var. bimaculata, n. var. — Elytris in medio nigro-bimaculatis. var. bivitta, n. var. — Elytris vita laterali nigra ab humero ad medium juxta maculam ducta utrinque ornatis. var. seminigra, n. var. — ÆElytrorum vittis lateralibus fascia basali nigra antice ‘conjunctis, spinis apicalibus etiam nigris. 636 E. GOUNELLE. (50) Espèce très variable et ayant un habilat fort étendu. Je l'ai ren- contrée dans diverses localités de l’État de Minas (Serra do Caraca, Serra et Sertäo de Diamanlina) ainsi que dans les États de Säo Paulo (vallée du Rio Pardo) et de Pernambuco (Pery-Pery). Tous les exem- plaires que j'ai capturés dans cette dernière région appartiennent à la var. seminigra qui n’est pas représentée dans la nombreuse série d'individus provenant de Jatahy. La variété fuscipes est de Säo Paulo. P. loreum, n. Sp. — Fulvo-testaceum, femorum (interdum) ely- trorumque sunmmo apicali nigro, subtiliter sparsim pilosum, setis raris in elytris lineatim ordinatis, interspersis, pectoris lateribus leviter tomentosis ; caput punctatum, coriaceum : antennae (S ?) corpore tertia parte longiores subteretes, sublus sat breviter fimbriatae, scapo clavato, punctulato, basi longitudinaliter sulcato, art. 3-5 apice spinosis ; tho- raxæ latitudine paulo longior, subovatus, punctis magnis passim con- fluentibus irregulariter dilaceratus, dorso inaequalis, gibba media, elon- gata, laevi, lateraliter inermis; scutellum dense albido-pilosum ; elytra basi valde coriacea, grosse transversim punctato-ruyosa, punctis pos- tice sensim obsoletioribus, apice sublaevi, singulatim obliquiter trun- cata, angulis erternis dente valido, nigro, extus projecto, armatis, : suluralibus vix productis; femora clavata, basi pedunculata, apice inermia; metasternum antice transtersim rugatum, postice grosse leviter autem punctatum; abdomen sublaeve. — Long. 13,5-15,5 mill. — 2 ex. Des cinq tubercules dorsaux dont le corselet des Sphaerion et des senres voisins est généralement muni, celui du milieu est seul ici bien apparent, les quatre autres sont réunis deux par deux de façon à former de chaque côté de la carène centrale un bourrelet obtus et un peu arqué; latéralement également le tubercule médian et la cal- losité antérieure sont confondus et ne forment qu’une légère saillie régulièrement et faiblement convexe. Les téguments de la moitié an- térieure de l’insecte sont couverts, tant en dessus qu’en dessous, de rides et de petites fossettes profondes qui donnent à cette partie du corps uu aspect rugueux et mat formant contraste avec la teinte lisse et brillante de l'abdomen et de la partie postérieure des élytres (!)« (1) Sphacrion signalipenne (Dej. Cat., 3° éd., p. 352) appartient également au genre Protosphaerion. P. signatipenne, n. Sp. — Obscure purpureum, subtililer parce pi- losum, setis longioribus in elytris lineatim interspersis, pedibus rufis, femorum apice nigro exceplo, elytrorum fasciis duabus summoque api- (ol) Cérambycides de la région de Jatahy. 637 Trichophorus Serville, 1834, Ann. Soc. ent. Fr., p. 17. T. interrogationis * Blanch., 1843, Voyage d'Orb., p. 208, t. xx1, LL VOA L 508 È T. electus * Gahan, 1903, Proced. Zool. Soc. Lond., V, II, p. 254, tva, 1518. CAR): T. distinctus * Newm., 1841, The Entomol., p. 6. (A. C.). T. lippus Germ., 1824, Ins. spec. nov., p. 508. (A. C.). Sphaerion Serville, 1834, Ann. Soc. ent. Fr., p. 68. — Goun., 1907, Bull. Soc. ent. Fr., p. 240. .cyanipenne Serv., 1834, Ann. Soc. ent. Fr., p. 68. (A. C.). cassum Newm., 1841, The Entomol., p. 9%. (R.). exutum Newm., 1841, The Entomol., p. 93. (T. R.). rusticum Burm., 1865, Stett. Zeit., p. 167. Je n'ai vu qu'un seul exemplaire, provenant de Jatahy, de cette espèce commune dans le Sertäo de Diamantina, État de Minas, où je l'ai prise en nombre. un S. myrrheum, n. Sp. — Subnitidum, castaneum, tibiis inter- dum infuscatis, pube cinerea subtilissime vestitum, setis raris in ely- tris lineatim ordinatis sparsim hirtum, scutello pectorisque lateribus cali nigris ; capul coriaceuin, crebre punclalum; antennae corpore lon- giores, scapo subclavalo, grosse sparsim punclato, basi supra leviler sulcato, art. ceteris teretibus, art. 3-7 spinigeris ; thorax punctis magnis, asperis, confluentibus cribratus, dorso trituberosus, tubere medio elon- galo, sublaevi, tuberibus extlernis longioribus, paulo arcuatis, obsolelis ; scutlellum dense albido-lomentosum ; elytra basi punctis grossis asperatis densissime cribrata, punclis apicem versus sensim obsoletioribus, apice quadrispinosa, spinis nigris, exlernis elongatis, suturalibus minutis- simis, fasciisque duabus nigris, 1* basali, angusla, scutellum sublus cingente et supra humerum ulrinque extensa, 2?* multangula, litteram M fere simulante post medium ornata; femora clavata, intermedia et pos- tica basi pedunculata, apice inermia; tibiae intermediae et posticae haud sulcalae, acetabula media extus clausa; metasternum crebre punctatum, abdomen laeve. — Long. : 21 mill, — y ex. («7 ?). St-Laurent du Maroni, Guyane Francaise, ma collection. Le British Museum en possède un second exemplaire originaire aussi de la Guyane. 638 E. GOUNELLE. (52) sat dense argenteo-tomentosis; caput punctulatum; antennae G cor- pore sesqui,Q quinta parte longiores, subtus fimbriatae, scapo clavato, punctato, basi supra paululum depresso, G art. 3-5 vel 3-6 apice den- tatis, © art. 3-7 breviter Spinosis: thorax latitudine haud longior, basi coarctatus et sulcatus, dorso punctis magnis in depressionibus cumulatis impressus, glaber, gibbis quinque obtusis, laevibus munitus, gibba media elongata, lateraliter utrinque subrotundus, bicallosus, callo medio majore, S punctis magnis cribratus,Q punctis paucis mino- ribus conspersus, subtus G profunde et crebre, & disperse vageque punc- tatus,; elytra basi punctata, seriebus tribus punctorum setigerorum majorum impressa, apice sublaevia, extus utrinque breviter spinosa, angulis suturalibus subrotundatis ; femora valde clavata, apice iner- mia. — Long. : 15-23 mill. — 8 ex. Cette espèce est extrêmement voisine de S. exutum Newm. Elle en diffère par la couleur plus foncée de ses téguments à peine voilés par une légère pubescence blanchâtre; celle-ci fait même défaut sur le thorax en dessus. Les pores pilifères des élytres sont aussi plus nette- ment visibles ; enfin les trois courtes dents aiguës dont les premiers articles des antennes chezles G sont armés, font défaut chez les indi- vidus du même sexe de S. exutum (Newman a fait sa diagnose sur un exemplaire ©). En plus des trois rangées de pores pilifères qui partent de la base des élytres, on voit au sommet de chacun de ces organes quelques vestiges de deux autres rangées supplémentaires. Periboecum Thoms., 1864, System. Ceramb., p. 245. — Goun., 1907, Bull. Soc. ent. Fr., p. 242. P. terminatum Perroud, 1855, Ann. Soc. Linn. Lyon II, p. 374. (ANC:). P. latericium, D. Sp. — Omnino rubro-rufum, setis flavidis, in elytris lineatim ordinatis, sparsim hirtum, scutello dense flavo piloso, pectoris lateribus leviter tomentosis ; caput punctatum ; antennae G cor- pore sesqui, © Sexta parte longiores, scapo subelavato, grosse punctato, ba- si haud sulcalo,s art.3-6,Q 3-7 valde spinosis ; thorax latitudine haud longior, antice posticeque coarctatus et transversim minute plicatus, dorso rugis undulatis punctisque intricatis leviter strialus, quinque- gibber, gibba media subbasali, elongata, laevi, lateraliter spina valida utrinque armatus, callo antico fere oblitterato; elytra basi punctata, punctis raris majoribus, elevatis, setigeris seriatim interspersis, postice (3) Cérambycides de la région de Jatahy. 639 sublaevia, extus utrinque valde Spinosa, Spinis latis, nigris, angulis suturalibus vixæ productis ; femora valde clavata, apice inermia, meso- sterni processus intercoxæalis. antice obsolete binodosus. — Long. : 10-14 mill. — Assez nombreux ex. En général, les épines apicales des élytres sont de couleur noire et cette teinte remonte un peu le long de la marge extérieure ; parfois aussi elles sont rousses comme le restant du corps. En plus des longues épines placées, suivant le sexe, à l'extrémité des articles des antennes 3-6 ou 3-7, il en existe une autre extrêmement petite et peu visible au sommet de l’article suivant. P. ravidum, D. Sp. — Rubrum, femoribus apice nigris, setis flavis in elytris lineatim ordinatis Sparsim hirtum, scutello dense piloso, pectoris lateribus leviter tomentosis; caput opacum, crebre subtiliter punctatum ; antennae S corpore tertia parte, ® sexta parte longiores, subtus longe laxe autem fimbriatae, scapo paulo clavato, punctato, basi haud sulcato, art.3-5 spinosis ; thorax latitudine longior, basi anticeque coarctatus et sulcatus, opacus, dorsorugis minutis reticulatis punctisque obsoletis intricatis subtilissime crebre impressus, perparum inaequalis, lateraliter tuberculo medio calloque antico obsoleto utrinque instructus, tuberculo lato, obconico, brevi, apice acuto retroque paululum recurvo, subtus transversim minutissimeque plicatus ; elytra subnitida, punctata, punctis raris, majoribus, elevatis, setigeris, serialim interspersis, postice sublaevia, S medio perparum coarctata, apice singulatim lunata, angulis externis Spinosis, spina lata, brevi, angulis suluralibus brevissime. den- tato-productis; femora elongata, valde pedunculata et clavata, apice inermia. — Long. : 8-11 mill. — 6 ex. Le thorax est inégal en dessus, c’est-à-dire qu’on y distingue cinq très faibles renflements, vestiges des tubercules dont cette partie du corps est en général pourvue chez les Periboeum ; les épines latérales sont larges à la base, assez courtes et leur pointe est légèrement re- courbée en arrière; les élytres sont faiblement rétrécis dans leur milieu chez les G. Les exemplaires de cette espèce originaires de Goyaz diffèrent quel- que peu de ceux que j'ai capturés moi-même à Minas dans le Sertäo des environs de Diamantina; chez ces derniers les épines externes du sommet des élytres sont plus longues et plus aiguës. Le scape semble être aussi très légèrement plus court. Je ne puis-toutefois considérer la forme de Minas que comme une simple race locale, vu le peu d’im- portance des caractères différentiels qui viennent d’être signalés. 640 E. GOUNELLE. (54) P. ocellatum, D. Sp. — Rufo-ferrugineum, setis flavis, in elytris seriatim ordinatis sparsim hirtum, scutello dense flavo-piloso, pectoris lateribus leviter tomentosis; caput crebre subtiliter punctatum; an- tennae G corpore tertia parte, & sexta parte longiores, scapo subelavato, grosse punctato, basi haud sulcato, art.3-7 apice valde, 8-9 minutissime spinosis ; thorax latitudine vix longior, supra crebre subtiliter reticu- lato-punctatus, obsolete quinquegibber, gibba media oblonga, laevi, late- raliter tuberculo valido, turbinato, apice subacuto, paulo ante medium utrinque instructus, subtus G punctatus ; elytra basi punctata, punctis majoribus setiferis lineatim interspersis, postice sublaevia, apice parum obliquiter truncata, angulis externis breviter productis, maculisque duabus ovalibus testaceis fusco annulatis in medio ornata; femora valde clavata, apice inermia. — Long. : 11-17 mill. — Nombreux ex. Cette espèce a une livrée analogue à celle de P. bimaculatum Bates. Elle en diffère par ses antennes plus épineuses, par la forme de son thorax moins allongé, plus calleux en dessus et muni jatéralement d’un tubercule conique; en outre, les taches ocellées des élytres ne sont pas transverses mais longitudinalement ovales et plus éloignées de la suture. Chez quelques individus, l’anneau noir qui entoure ces taches fait plus ou moins défaut, P. umbrosum, D. Sp. — MNigricans, corpore sublus, antennis scapo exceplo, thorace elytrisque ex parte, tibiis et tarsis obscure ru- bro-ferrugineis, setis grossis, sordide albis sparsim hirtum, scutello dense aureo-piloso, pectoris lateribus leviter tomentosis; caput coriaceum, subtiliter crebre punctatum ; antennae G corpore sesqui, & seæta parte longiores, sublus longe fimbriatae, scapo subclavato, grosse punctato, coriaceo, S art. 3-7, Q art: 3-8 apice spinosis; thorax latitudine vix longior, dorso rugis plurimis undulatis punctisque grossis intermixtis transversim striatus, obsolete trituberosus, tubere medio subbasali elon- gato, laevi, tuberibus externes longioribus, paulo arcuatis, rubro-ferru- gineis, lateraliter tuberculo valido, turbinato, apice acuto in medio utrinque armatus; elytra basi crebre punctata, punctis postice sensim obsoletioribus, apice obliquiter emarginata, angulis externis spinosis, suturalibus brevissime dentato-productis, vittisque duabus latis, rubro- ferrugineis, longitudinalibus, prope suturam ornata; femora valde cla- vata, intermedia et postica subinermia. — Long. : 11-18 mill, — 11 ex. Chez cette espèce bien distincte de ses congénères, comme chez Protosphaerion loreum, décrit plus haut, les 4 tubercules placés en (99) Cerambycides de la région de Jatahy. 641 carré qui ornent si souvent chez les Sphaerionini le disque du thorax, se sont soudés par paires de façon à former deux mamelons arqués et allongés, encadrant de part et d'autre la carène obtuse médiane. P. paucispinum Lam., 1890, C. R. Soc. ent. Belg., p. cLxx. (R.). lineellum Dei., Cat. 3° éd., 1837, p. 353. Nephalius Newman (nec Lacordaire). 1841, The Entomol., p. 93. — Goun., 1907, Bull. Soc. ent. Fr., p. 243. N. amictus* Newm., 1841, The Entomol., p. 93. (T. R.). N. diabolicus* Lam., 1890, Compt. R. Soc. ent. Belg., p. cLxxI. (A. C.). N. serius* Newm., 1841, The Entomol., p. 93. (R.). N. flavipes, n. Sp. — Ferrugineus, capite thoraceque saturioribus, antennis pedibusque luteis, supra pube cinerea subtiliter vestitus, scu- tello corporeque subtus sat dense argenteo-tomentosis; caput crebre minute punctatum; antennae G corpore sat, © paululum longiores, subtus laxe breviter fimbriatae, scapo subclavato, punctato, art. 3-7 valde, 8 minutissime spinosis; thorax latitudine haud longior, supra grosse et inordinatim, subtus G disperse, © haud punctatus, dorso quinquegibber, gibbis obtusis, gibba media elongata, laevi, lateraliter tuberculo obtuso ante medium, calloque debili post medium utrinque instructus; elytra punctata, seriebus quatuor punctorum majorurme impressa, in singulo sela rigida, erecta, flava, apice sublaevia, infuscata, extus ulrinque spinosa, angulis suturalibus obtusis; femora clavata, apice inermia. — Long. : 18 mill. — 1 ex. G. Un second individu © de ma collection provient de la vallée du Rio Pardo, État de Säo Paulo où je l'ai capturé. Le tubercule médian des côtés du thorax est plus saillant chez la & ; le prosternum ne présente que quelques faibles vestiges de la ponctua- tion peu serrée mais bien nette qui caractérise le G. En plus des quatre rangées longitudinales de points sétigères, il en existe deux autres beaucoup plus courtes qui commencent environ aux deux tiers postérieurs des élytres; ces points sont assez inégalement espacés et leur bord antérieur forme une légère saillie. Cette espèce ressemble beaucoup à N. serius Newm. Caractères distinctifs : tête et corselet d'une couleur plus claire, beaucoup moins pubescents et plus densément ponctués ; les tubercules latéraux médians du thorax sont bien moins saillants; les points ou fossettes qui donnent 642 E. GOUNELLE. (56) naissance aux soies rigides sont plus petits, plus espacés, moins régu- lièrement disposés; les pattes et les antennes sont de couleur jaune clair au lieu d’être de teinte ferrugineuse ; enfin les épines des élytres sont notablement plus courtes et de couleur noirâtre comme le sommet de ces organes. N. blandus* Newm., 1841, The Entomol., p. 112. (A. C.). detritus Lameere, 1890, Compt. Rend. Soc. ent. Belg., p. cLxx1I. Stizocera (!) Serville, 1834, Ann. Soc. ent. Fr., p. 107. — Goun., 1907, Bull. Soc. ent. Fr., p. 240. S. armata, Serv. 1834, Ann. Soc. ent. Fr., p. 107. (T.R.). S. consobrina, n. Sp. — Statura et summa affinitas S. armatae, Serv.; thorax laete ruber, lateraliter et subtus punctatus in mare. Alias differentias eruere nequii. — Long. : 12-17 mill. — 2 ex. G. Cette espèce se trouve aussi dans l'État de Bahia. J'en ai pris 7 exem- plaires aux environs de la ville de Condeuba en même temps que de nombreux individus de $S. armata. La différence sexuelle résultant de la ponctuation régulière et très nette des flancs et du dessous du thorax chez les G est un important caractère spécifique. Chez l’un (1) Dans une note récente sur les genres Sphacrion, Nephalius, etc. (Goun., 1907, Bull. Soc. ent. Fr., p.238), j'ai proposé de réunir les espèces à genoux épineux, mais ayant le corselet tuberculé latéralement dans les deux sexes, aux Slizocera de Serville, chez qui les flancs du thorax sont inermes. Les cavités cotyloïdes intermédiaires sont en effet fermées chez les unes et chez les autres. Toutefois, une de ces espèces, Sphaerion suturale Pasc., type du genre Nephalius Lac., a une conformation assez particulière : ses quatre fémurs postérieurs, bien qu'épineux, ne sont pas pédonculés et en massue, mais graduellement épaissis dès leur naissance et on a critiqué non sans quelque raison, l'introduction de cette espèce parmi les Sfizocera. D'autre part, Bates a fait observer (Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 276) que cette structure spéciale des fémurs est le caractère essentiel du Genre Castiale Pasc., aussi bien que du Genre Nephalius Lac. et que par conséquent ils doivent être réunis. Mais si on adopte cette manière de voir, c'est ce dernier genre qui, contrairement à ce que dit Bates, doit être placé en synonymie, d'une part, parce que sa création est postérieure de trois ans à celle du genre de Pascoe, et d'autre part parce que le nom de Nephalius est préoc- cupé, ayant été appliqué bien des années auparavant par Newman à un autre groupe de Sphaerionini. (97) Cérambycides de lu région de Jatahy. 643 et l’autre sexe de l'espèce de Serville, cette partie du corps est presque entièrement lisse; elle est en outre de couleur variable passant du rouge brique au brun noir, alors qu’elle est constam- ment de teinte rouge clair chez S. consobrina. S. lissonota Bates, 1870, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 274. (A. C.). S. tristis Guér., Icon. Règn. anim. I, p. 233. (C.). Chez quelques individus, le dessous du corps est rougeûtre ainsi que les côtés du thorax, genre de colo- ration observé chez un exemplaire de Bolivie apparte- nant au Musée de Bruxelles et provenant de la collec- tion Lacordaire. S. plicicollis Germ., 1824, Ins. spec. nov., p. 506. (A. R.). S. phtisica, n. sp. — Nitida, testacea, thorace, corpore subtus clavaque femorum brunneo-ferrugineis ; : caput subtiliter sparsim punctulatum; antennae G cor- Die 210 pore sesqui, ® septima parte longiores, subtus fimbriatae, … Sjizocera ar- scapo subclavato, punctulato, art. 3-6 valde, 7 brevis- mata œ : 2, sime spinosis ; thorax latitudine vix longior, antice pos- Stizocera ticeque coarctatus et sulcatus, subtiliter flavo-pilosus, consobrina dorso punctis raris dispersim impressus, quinque-gibber, gibba media ovali, nitida, glabra, gibbis anterioribus rotundatis, nitidis, glabris, lateraliter GS callo obsoleto munitus punctis- que grossis cribratus, © tuberculo parvo, obconico instructus, haud punctatus, subtus & confertim grosseque punctatus, & leniter rugosus ; scutellum argenteo-tomentosum ; elytra laevia,seriebus tribus vel quatuor punctorum setigerorum impressa, setis flavis, elongatis, Singulatim cb- solete tricostata, apice extus utrinque spinosa, angulis suturalibus bre- viler dentato-productis maculisque duabus pallescentibus magnis, elon- gatis paulo ante medium ornata ; femora clavata, intermedia sat, postica valde bispinosa, spinis subaequalibus ; sterna abdomenque lateraliter argenteo tomentosa. — Long. : 17 mill. — 4 ex. 9. Deux autres exemplaires ont été pris par moi, l’un ©, dans la vallée du Rio Pardo, État de Säo Paulo, l’autre &, dans les environs de la ville de Condeuba, État de Bahia. Bien qu’appartenant incontestablement à la même espèce, ces trois exemplaires provenant de régions éloignées les unes des autres diffè- rent quelque peu entre eux. Celui de Säo Paulo a le thorax et là mas- 644 E. GOUNELLE, (58) sue des fémurs plus foncés; les épines des élytres sont noires et les taches blanchâtres plus petites. Chez l'individu de Bahia, les épines des élytres sont noires également, mais un peu plus longues et les taches blanchâtres encore plus vaguement indiquées ; en outre, les fémurs sont de couleur uniforme dans toute leur longueur. Cette espèce, qu’on ne peut guère comparer qu’à S. plicicollis et S. ge- niculata Pasc., s’en distingue à première vue par son corselet non plissé, tuberculé latéralement et en dessus, ainsi que par ses élytres imponctués et ornés de deux taches pâles vaguement délimitées; les faibles côtes qui parcourent longitudinalement ces organes sont plus claires que le fond, et l'intervalle qui sépare la suture de celle qui en est la plus rapprochée est très légèrement concave. Enfin les pores pi- lifères de la base ont leur bord antérieur saillant, ce qui leur donne l'aspect de petits tubercules. Le poil qui sort de chacun de ces pores est très long et légèrement ondulé à la pointe. S. Poeyi* Chevr., 1838, Rev. Zool., p. 284; 1862 ; Ann. Soc. ent. Fr., p. 268. — Jacq. Duv., 1857, Hist. Cuba, p. 267, t. x4, Î. 1. (R.). Cette espèce, découverte d’abord à Cuba, se rencontre également à Panama, au Chiriqui, au Venezuela, en Colombie et en Bolivie; elle a donc un habitat très étendu et il n’est pas surprenant que nous la retrouvions au Brésil. Toutefois les exemplaires provenant de ces qua- tre derniers pays qu'il m'a été possible d'examiner diffèrent légèrement de ceux de Cuba et de l'Amérique centrale. Les deux taches éburnées sont plus petites; elles ne touchent ni la marge ni la suture et en avant s’écartent un peu obliquement l’une de l'autre ; en outre, les épines externes de l’extrémité des élytres sont, en et un peu plus longues et plus parallèles. C’est à cette variété, d’ailleurs assez insi- gnifiante, que Chevrolat a donné le nom de conspicillata, sans toute- fois la décrire. L’insecte de Chevrolat provient de Bolivie et se trouve au British Museum. S. tricolor, n. sp. — Elongata, rubro, nigro luteoque variegata, nilida, glabra, setis flavis in elytris lineatim ordinatis sparsim hirta, pectoris lateribus leviter tomentosis ; caput nigrum, vertice rubro, punc- tato; antennae G corpore sesqui, ® quarta parte longiores, subtus laxe fimbriatae, basi nigrae, apice fuscae, scapo subclavato, punctato, art. 3-7 apice spinosis; thorax latitudine [ere duplo longior, subcylindricus, ruber, G supra sublaevis, lateraliter autem subtusque punctatus, ® om- nino laevis, basi coarctatus et sulcatus, sulco transversim et minute pli- cato, dorso obselete quinque-gibber, lateraliter tuberculo medio calloque antico minutissünis, obtusis utrinque munitus; scutellum glabrum ; (29) Cérambycides de la region de Jatahy. 6 elytra rubro-nigra, basi sparsim grosse punctata, punctis subordinatis, setigeris,postice sublaevia, apice singulatim valde obliquiter emarginata, extus utrinque nigro-Spinosa, spinis elongatis, acu- tissimis, angulis suturalibus minutissime dentatis, fasciaque lutea, lata, transversa, antice bidentata in medio ornata; femora lutea, valde pedunculata, cla- vata, intermedia apice bidentata, postica valde bispi- nosa et ante medium fusco annulata; tibiae anticae el intermediae luteae, posticae nigrae; tarsi nigri; pectus rubro-ferrugineum, lateribus infuscatis ; abdo- men nigrum, plus minus rubro-variegatum. Variat tibiis intermediis nigris elytrisque haud transversim luteo-fasciatis sed maculis duabus luteis subtriangulis vel sutura distantibus vel connexis ornatis. — Long. : 8-15,5 mill. — Nombreux ex. Fig. 22. — 1, Sli- La ponctuation des côtés du thorax chez les G <2€€/4 lricolor:; remonte un peu sur le disque, près de la tête; en? “2 dessous, cette ponctuation est très serrée; la bande jaune des élytres est légèrement concave en arrière; en avant, elle est fortement mais obtusément bidentée; chez les individus ornés de deux taches, chacune d'elles à à peu près la forme d’un triangle dont l’un des angles est tourné vers la suture. Élégante espèce répandue dans une grande partie du Brésil intérieur ; je l'ai trouvée dans les États de Minas et de Bahia; mais c’est seule- ment la variété à deux taches que j'y ai rencontrée. S. plumbea, n. sp. — Plumbea, opaca, setis albidis in elytris seriatim ordinatis hirta, thorace laele rufo, antennis, abdomine pe- dibusque nigris; caput rugoso-punctulatum, collo distincto; antennae corpore fere sesquilongiores, subtus laxe ciliatae, scapo obconico, disperse punctulato, basi supra excavato, art. 3-7 sulcatis et extus apice Spi- nosis; thorax latitudine longior, subovalis, basi leviter coarctatus et sulcatus, supra obsoletissime quadrituberculatus; elytra planiuscula, basi thorace latiora, ante medium subparallela deindeque sensim per- parum dilatata, ante apicem utrinque arcuatim rotundata, apice conjunctim recte truncata, quadrispinosa, spinis externis elongatis, extus paulo projectis, suturalibus minutissimis, punctisque asperis, se- ligeris, apicem versus sensim minoribus cribrata; pedes elongati, femo- ribus clavatis, pedunculatis, intermediis apice bidentatis, posticis bispi- nosis, spinis externis internis paululum longioribus, tibiis sulealis ; 646 E. GOUNELLE. (60; acelabula media extus clausa ; sterna lateraliter subtilissime pubescentia. — Long. : 9-10 mill. — 2 ex. (S?). Le facies de cet insecte est un peu différent de celui des autres Sti- zocera en raison de la largeur des élytres par rapport au thorax; en outre, ces organes, au lieu d’être graduellement atténués postérieure- ment, sont très légèrement élargis vers les deux tiers de leur longueur. La coloration, qui rappelle celle de Mallosoma Leprieuri Buq., est éga- lement assez spéciale. Castiale Pasc., 1866, Ann. Nat. Hist., p. 480. C. elegantula Perroud, 1855, Ann. Soc. Linn. Lyon, p. 381, note. (LACSE Pantonyssus Bates, 1870, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 276. Un des caractères les plus importants du genre réside dans la con- lormation de la saillie mésosternale qui est surmontée en avant d’un fort tubercule. Il est surprenant que Bates ait omis de le signaler. Comme chez les Stizocera et les Castiaie, les cavités cotyloïdes intermédiaires sont fermées en dehors. P. nigriceps Bates, 1870, Trans. ent. Soc. Lond., p. 276, note. var. bitineta, n. var. — Antennis, elytrorum quarta parte apicali, lemorum apice, tibiis, tarsis abdominisque segmentis duobus ultimis ni- gris a typo discedit. — 8 ex. Terpnissa Bates, 1867, Ent. Monthl. Mag. IV, p. 26. T. listropterina, Bates, 1867, Ent. Monthl. Mag. JV, 26; 1870, Trans- Ent. Soc. Lond., p. 278. (A. C.). Indépendamment de quelques légères différences sexuelles dans la forme du corselet un peu plus gros, plus allongé, plus arrondi latéra- lement chez les &, cette espèce est assez sujette à varier. Les antennes, chez les exemplaires de Jatahy, sont tantôt uniformément noirâtres tantôt partiellement testacées à partir du quatrième article, mais ja- mais entièrement comme dans la forme typique; l'extrémité des ély- tres est fréquemment simplement tronquée; parfois aussi les angles externes sont ou faiblement dentés ou brièvement épineux ; enfin chez (61) Cérambycides de la région de Jatahy. 647 quelques individus, les angles suturaux sont un peu saillants, les ex- ternes étant alors subarrondis. Mallocera Serville, 1833, Ann. Soc. ent. Fr., p. 567. M. glauca Serv., 1833, Ann. Soc. ent. Fr., p. 567. — (A. C.). M. ramosa, n. Sp. — Prunnea, pube variante pallide aureo-seri- cea vestita, elytris setis flavis, lineatim ordinatis hirtis; antennae S corpore sesquilongiores, scapo clavato, subtiliter punctato-rugoso, basi excavato, art. 3-7 subtus laxe fimbriatis, carinatis, apiceque extus spinosis ; thorax elongatus, basi coarctatus, dorso obsolete quadri- gibber, carinula longitudinali, glabra, laevi in medio, lateraliter tu- berculo obtuso, medio -utrinque instructus; elytra punctata, punctis postice sensim obsoletioribus, apice bilunata, angulis externis longe, su- turalibus brevissime spinosis, fasciaque lata submedia, brunnea, antice tridentata, postice angulatim emarginata, lineis duabus aureo-sericeis obliquis, suturae conjunctis paulo post medium divisa el macula laterali elongata, aureo-sericea utrinque notata, conjunctim decorata; femora in medio paulo incrassata, intermedia et postica obsolete bidentata ; sterna haud dense sed sparsim villosa; © ignota. — Long. : 11-17 mill. — 3 EX. La bande foncée des élytres, telle qu’elle vient d’être décrite, est visible quand on regarde l’insecte face à la lumière, la tête en avant; son bord antérieur qui s’avance en triangle obtus sur la suture, à une petite distance du seutellum et remonte latéralement de part et d’autre sous les épaules, est situé à peu près au niveau des hanches intermé- diaires ; son bord inférieur, échancré triangulairement dans son milieu, ne dépasse pas le tiers postérieur des élytres. Parallèlement à cette échancrure, mais un peu au-dessus, ii y à deux traits obliques d’un jaune soyeux qui se rejoignent à la suture; à partir de leur point de jonction, celle-ci est bordée d’un étroit liséré de même teinte qui se termine au premier tiers antérieur des étuis en forme de pointe de flè- che. En outre, à peu près au milieu de la bande brune, il y a sur cha- que élytre deux taches, l’une latérale, allongée, très nette, d’un jaune soyeux, l’autre linéaire, un peu oblique, moins visible et de teinte ar- gentée. Sur le tiers apical on distingue aussi, suivant l'incidence du rayon lumineux, au-dessus de la partie déclive, deux taches transverses brunes. Cette espèce, extrêmement voisine de M. glauca Serv., S'en distingue Ann. Soc. ent. Fr., LXXVII [1908]. 42 648 E. GOUNELLE. (62) par sa taille plus petite, par ses antennes à arlicles 3-7 épineux au lieu de 3-5, et ornées d’une frange de poils moins épaisse; les tubereules la- téraux du corselet sont bien moins saillants ; le dessin moiré des élytres est autre, ete. Elle diffère d'autre part de M. amazonica et spinicollis Bates, par ses élvtres bi-épineux à leur extrémité et par ses fémurs intermédiaires et postérieurs faiblement bidentés: de la première es- pèce plus spécialement, par labsence presque complète de villosité sur le prosternum et la poitrine, et de la seconde par son thorax non épineux. M. umbr'osa, n. Sp. — Praecedente paulo latior; brunneo-nigra, antennis pedibusque obscure ferrugineis, pube variante argenteo-sericea vestita, elytris setis flavis, lineatim ordinalis hirtis: antennae G cor- pore sesqui, ® terlia parle longiores, scapo subelavato, basi nec de- presso nec excavalo, art. 3-6 breviter Spinosis, 3-5 larissime ciliatis ; thorax lalitudine perparum longior, basi coarctatus et sulcatus, dorso obsolete quadri-gibber, macula lanceolata glabra in medio, lateraliter tuberculo valido, obconico calloque antico valde obsoleto utrinque muni- lus; elytra punctata, punctis postice sensim minoribus et magis disper- sis, apice ertus utrinque Spinosa, angulis suturalibus haud productis, fasciisque duabus obliquis brunneis, 1 marginem externam haud attin- gente ante medium, 22 integra post medium singulatim ornata ; femora in medio paulo incrassata, apice inermia; metasternum abdomenque setis raris pallidis conspersa. — Long. : 13-17 mill. — 2 ex. Ma collection en renferme trois autres que j'ai pris dans le Sertäo de Diamantina, État de Minas. Diffère de l’espèce précédente par son corps légèrement plus mas- sif; Scape ni déprimé ni excavé à la base; par le corselet plus court, ses tubercules latéraux plus saillants et plus coniques: par ses élytres munis seulement de deux épines au sommet; par sa pubescence d’un gris argenté au lieu d’être jaune pâle à reflets dorés; les dessins moirés qu’elle forme sont différents. M. umbrosa se distingue de M. amazonica Bates, par sa taille bien plus petite, par son thorax moins allongé, par la ponctuation très vi- sible des élytres ; enfin le dessous de la tête et la poitrine des & sont dépourvus des touffes de longs poils qui caractérisent l’espèce de Bates. L’étroite fascie argentée oblique qui sépare la bande brune pos- térieure de celle qui la précède envoie sur cette dernière trois courts rameaux assez mal définis; celui du milieu remonte sur la suture. M. Hilaireïi, n. Sp. — Brunneonigra, pube variante argenteo vel (63) Cérambycides de la région de Jatahy. 649 pallide aureo-sericea vestila, elytris setis flavis brevibus inordinatis sparsim hirtis; antennae G corpore sesqui, © tertia parte longiores, scapo obconico, basi fossula obsoleta notato, art. 3-5 apice breviter spi- nosis subtusque laxe fimbriatis : thorax oblongus, postice paulo coarcta- tus et sulcatus, dorso obsolete quadri-gibber, gibbis anticis nigris, gla- bris, lateraliter inermis, utrinque in medio perparum tumidus ; elytra punctulata, apice conjunctim valde lunata, angulis externis Sspinosis. suturalibus haud productis maculaque magna, brunnea, submediana«, lineolam argenteo-sericeam includente el fasciis duabus brunneis poste- rioribus, 1 obliqua, a margine ad suturam ascendente, 2 parva, trans- versa, Mmarginem haud attingente sinqulatim ornata; femora in medio perparum incrassata, apice subinermia: metasternum abdomenque setis paucis pallidis conspersa. — Long. : 10-17 mill. — Nombreux exem- plaires. Jai trouvé un individu de cette espèce à la Serra de Communatv. État de Pernambuco. Chacune des deux grandes taches antérieures est tronquée oblique- ment en arrière où elle touche presque la suture; puis elle s’en écarte par une courbe ascendante qui va rejoindre le bord externe en un point situé à peu près à égale distance des hanches intermédiaires et des postérieures ; la bande soyeuse de couleur claire qui la sépare de la fascie brune suivante est très oblique et presque linéaire. Cette espèce se distingue de toutes celles du même genre, décrites jusqu'ici, par son corselet inerme latéralement. Elle constitue, à cet égard, une forme intermédiaire entre les Mallocera et les Appula. La description de toutes ces espèces à reflets soyeux est extrême- ment difficile; pour peu que l’insecte examiné soit frotté par endroits ou qu’on modifie légèrement l'incidence du rayon lumineux qui l’é- claire, il prend un tout autre aspect et les taches et fascies changent de place. Appula Thomson, 186%, Syst. Ceramb., p. 245. A. lateralis* White, 1853, Longic. VII, 1, p. 113. (R.). A.sericatula, n. Sp. — Rubro-ferruginea, capite, thorace, antennis basi, elytrorum vitta lata suturali et tertia parte apicali, abdomine, femorum apice, tibiis tarsisque infuseatis, supra pube variante argenteo- sericea plagiatim vestita setisque flavis in elytris subseriatim ordinatis sparsèim hirta ; caput dense argenteo-sericeum ; antennae G corpore tertia parte, @ seæta parte longiores, subtus laxe ciliatae, scapo subclavato, 650 E. GOUNELLE. (64) subtiliter punctulato, G art. 3-5, art. 3-6, apice spinosis, thorax lati- tudine sesquilongior, dense argenteo-sericeus, disperse punctatus, basi le- viter coarctatus et sulcatus, dorso obsolete quinquegibber, gibba media elongata, lateraliter utrinque in medio obsolete et minutissime tuber- culatus ; subtus subtiliter transver- sim striatus ; elytra thorace latiora, parallela, punctulata, basi sparsim granulosa, apice truncata, angulis externis valde spinosis, suturalibus brevissime dentato-productis ; fasciis maculisque argenteo-sericeis varia- lim dispositis ornata, humeris vitta- 1 3 que laterali utrinque « basi ultra Fig. 23. — 1, Appula sericatula; Medium extensa ferrugineis, gla- 2, fémur postérieur, — 3, Appula bris; femora antica intus breviter, lateralis ; 4, fémur postérieur. intermedia et postica extus longe spinosa; sterna abdomenque subti- liter argenteo-sericea. — Long. : 12-18 mill. — Nombreux ex. Cette espèce, qui se trouve également dans les États de Säo Paulo et de Minas où je l’ai rencontrée assez fréquemment, ressemble extrê- mement à À. lateralis avec qui elle a dû être très souvent confondue. Différences : corselet un peu plus large, plus soyeux, plus inégal en dessus et simplement ponctué, au lieu d’être criblé de petites fossettes superticielles ; angles suturaux des élytres brièvement dentés; la tache rougeàtre dénudée qui orne latéralement chacun de ces organes chez A. suturalis se retrouve chez À. sericatula, mais est moins ponctuée, plus brillante et remonte jusqu’à l’épaule qu’elle recouvre ainsi que l'extrême base de l’élytre. A. undulans White, a aussi le corselet un peu arrondi latéralement et faiblement tuberculé, mais la pubescence soyeuse et changeante re- couvre entièrement les élytres et forme sur ces organes des dessins un peu différents de ceux qu’on remarque chez A. lateralis et chez A. sericatula. A. melancholica, n. Sp. — Fusco-nigra, antennis apice elytro- rum Spinis apicalibus tarsisque rufescentibus, supra pube variante pal- lide aureo-sericea vestita, setisque flavis in elytris seriatim ordinatis sparsim hirta, subtus argenteo-sericea; antennae G corpore quarta partle,® sexta parte longiores, subtus basi laxe ciliatae, scapo subelavato, (65) Cérambycides de la région de Jatahy. 651 subtilissime pnnctulato, art. 3-5 vel 3-6 apice spinosis ; thorax latitu- dine duplo longior, subeylindricus, postice coarctatus et sulcatus, antice capite paululum angustior, dorso perparum inaequalis et sparsim sub- tiliter punctatus, lateraliter utrinque obsolete tuberculatus, subtus transversim striatus; elytra thorace valde latiora, minute punctata, parallela, apice truncata, angulis externis valde spinosis, suturalibus brevissime dentato-productis, fasciis maculisque fuscis variatim dispo- sitis decorata; femora in medio paulo incrassata, antice intus breviter, intermedia et postica extus longe spinosa. — Long. : 12-91 mill. — 14 ex. Parmi les bandes foncées, plus ou moins apparentes suivant l’inci- dence de la lumière, qui tranchent sur le fond jaune clair et chatoyant des élytres, deux plus nettement délimitées que les autres et qui se rejoignent obliquement à la suture de façon à figurer un x à branches très ouvertes, s’observent à la base du dernier tiers apical. Extrêmement voisine de À. nigripes Bates, cette espèce en diffère par son corselet faiblement tuberculé latéralement, non marqué en dessus d’un sillon longitudinal dénudé et par ses élytres plus allongés. PIEZOCERINI. Haruspex Thomson, 1864, System. Ceramb., p. 221. Les Haruspex et notamment H. brevipes White, type du genre, ont, comme les Piezocera, les antennes à partir du troisième article et les tibias bicarénés, bien que Lacordaire ait avancé le contraire. Seule- ment cette double carène est, en général, moins apparente chez les Haruspex, les articles en question étant le plus souvent à peine ou peu dilatés latéralement et les tibias étant moins comprimés. Elle existe même chez certaines espèces à antennes et tibias presque linéaires tels que H. bivittis White, maculicornis et modestus Bates. Il ne reste donc pour distinguer les deux genres que la forme du thorax, ovalaire et mutique chez les Haruspex, subcylindrique et tuberculé chez les Pie- zocera dont les tibias sont, en outre, munis en dessus d’une crête tranchante qui fait défaut chez les espèces du genre voisin. H. brevipes* White, 1855, Longic. VII, 2, p. 218. (A. R.). H. quadripustulatus (Callidium quadripustulatum Cat. Dei. 3 éd., p. 300), n. sp. — Fusco-niger, supra opacus, subtus nitidus, metasterno in medio, abdomine tarsisque rufis, pedibus antennisque ob- 692 E. GOUNELLE. (66) secure ferrugineis ; capul Cu scapo reticulato-punctatum : antennae {in utroque seu?) corpore paululum breviores, scapo obconico, art. 3-11 supra sulcatis et bicarinatis, subtus laxe ciliatis: thorax subglobosus, reticulato-punctatus, basi coarctatus et sulcatus, dorso inaequalis et depressionibus tribus, una basali triangulari, duabus submedianis, par- vis, rotundatis, interdum oblitteratis, notatus; elytra thorace latioru, subdepressa, parallela, punctis grossis crebre perforata, apice recte trun- cala, setis brevibus albidis, lineatim ordinatis Sparsim hirta maculisque quatuor ovalibus, testaceis, duabus ante medium, duabus paulo obliquis post medium ornata; metasternum abdomenque punclis grossis setige- ris haud profunde notata; femora clavata; tibiae paulo compressae, obsolete sulcatue et bicarinatae. — Long. : 10-11 mill. — 3 ex. Le thorax est en dessus très faiblement bosselé, ces bosses sont au nombre de sept : deux antérieures et assez rapprochées, deux médianes plus éloignées l’une de l’autre et séparées chacune de celle qui la pré- cède par une fossette souvent obsolète, deux postérieures et une médiane un peu allongée. Il y a environ sept rangées de poils re- dressés sur chaque élytre. Cette espèce, qui a une livrée analogue à celle de H. Chevrolati White, s’en distingue principalement par son corselet plus court et dépourvu d'épines en dessus. H. modestus * White, 1855, Longic. VIE, 2, p. 239. (T. R.). H. maculicornis Bates, 1870, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 281. var. pallida, n. var. — Elytrorum macula apicali nigra minore, quartam partem posteriorem tantummodo oblegente a typo praesertim discedit. — 9 ex. Le plus souvent, les taches humérales ou manquent ou sont très réduites ; la grande tache noire apicale est de forme variable; les élytres sont lantôt simplement tronqués, tantôt très faiblement échancrés à leur sommet. Variété voisine de AH. inermis Belon, que je considère également comme une forme locale de H. maculicornis. H. fulgidipennis, n. Sp. — Ru/o-ferrugineus, elytris viridi-me- tallicis, vitta suturali communi violaceo-rosea; caput opacum, reticuluto- punctatum; antennae & corpore paulo, & haud longiores, crassiusculue, sublus sut dense fusco-cilialae, seapo piriformi, scabroso-punctato, art. 3-11 supra sulcatis et bicarinatis, intus dilatatis, 4-10 serratis, art. uttomo appendiculato ; thorax oblongus, punctato-reliculatus, tuber- culis minutissimis irrorulus, basi coarctatus et transvershnm sulcatus, (67) Cerambycides de la région de Jatahy. 653 sulco in dorso angulatim producto et in linea depressa, laevi longitui- naliter antice continuato; scutellum apice rotundatum ; elytra punctis grossis dense cribratra, setis brevibus fuscis lineatim ordinatis hirta, disco longitudinaliter depressa et obsolete bicostata, apice singulatim emarginata, angulis externis acute dentatis, suturalibus obtusis, vit- laque lata suturali, communi violaceo-rosea, infra scutellum coarctatu, ad apicem dilatata ornata, epipleuris rufo-ferrugineis ; femora pedun- culata et clavata; tibiae extus sulcatae et bicarinatae, paulo compressae haud autem dorso cultratue; metasternum abdomenque punctis magnis haud profunde impressa. — Long. : 8-14 mill. — 9 ex. Par sa coloration et la dilatation de ses articles antennaires, cette espèce à un facies qui rappelle beaucoup celui de Piezocera bivittata Serv., mais son corselet mutique et ovalaire et ses tibias à bord supé- rieur non tranchant ne permettent pas de la considérer comme con- génère de cet insecte. H. simplicior® Bates, 1870, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 282 note. (AzR; H. rubiginosus Thoms., 1878, Rev. Zool., p. 4. var. suturalis, n. var. — Elytris sub certo situ obscure aeneis et propter suturam ante medium anguste infuscatis «a typo differt. — Mex- Espèce assez variable au point de vue de la taille (long. : 4-7,5 mill.) et de la coloration (!). En raison de son thorax non tuberculé latérale- ment et de ses tibias non munis d’une crête tranchante, elle est étran- gère au genre Piezocera dans lequel Bates la placée. Elle est facilement reconnaissable aux fines stries longitudinales qui parcourent son cor- selet en dessus; cet organe est parsemé en outre de quelques granu- lations minuscules irrégulièrement espacées. H. castaneus, n. Sp. — Rufo-ferrugineus, setis fulvis in elytris lineatim ordinatis — lineis circiter decem — sparsim hirtus, capite, thorace, scutello, antennis, scapo excepto, tibiisque fusco-brunneis, elytris castaneis; caput subtililer crebre reticulato-punctatum, opacum; an- tennae G corpore paulo longiores, © perparum breviores, subtus laxe cilialae, scapo obconico, grosse scabroso-punctato, art. 3-11 sulcatis et bicarinatis, 4-10 serratis ; thorax subglobosus, basi coarctatus et trans- (1) En voici une seconde variété trouvée par moi dans le sud de l'Etat de Bahia (Cidade de Condeuba) en méme temps que la forme typique : var. apicalis, n. var. — Elylris a basi ad lerliam parlem posteriorem nigris «a lypo discedil. — 7 ex. 65% E. GOUNELLE. (68) versim suleatus, sulco in linea depressa laevi antice breviter producto, punctis grossis, reticulatis crebre variolosus, opacus; scutellum apice rotundatum, subcoriaceum ; elytra punctis magnis apicem versus sensim paulo oblitteratis dense et profunde cribrata, subnitida, disco longitudi- -naliter perparum depressa, obsolete bicos- \ tata, apice singulatim emarginata, angu- FF Le lis externis acute, Suturalibus obtuse |. Le à dentatis ; metasternum subnitidum, antice | grosse punctatum; abdomen nitidum, il punctulatum ; femora pedunculata et cla- || 1 vata; tibiae paulo compressae et extus \ | 1 bicarinatae. — Long. : 9-16 mill. — \ | À] Nombreux ex. : 4 H. ruficauda, n. Sp. — Fusco- | brunneus, setis fulvis in elytris lineatim ordinatis — lineis circiler viginti — hirtus, scapo thoraceque subtus interdum, elytrorum quarta parte apicali, clava femorum, apice eæcepto, coxis, metasterno in medio abdomineque rufo-ferrugineis ; caput subtiliter reticulato-punctatum ; antennae SG corpore longiores, & perpu- rum breviores, sublus laxissime ciliatae, scapo obconico, grosse scabroso-punctato, art. 3-11 sulcatis et bicarinatis, 4-10 serratis; thorax elongato-globosus, basi coarctatus et biarcuatim transverse sulcatus ; subtilissime crebre reticu- lato-punctatus, opacus; scutellum apice rotundatum, coriaceum, opa- cum ; elytra punctis magnis apicem versus sensim oblitteratis sat dense cribrala, nitida, disco longitudinaliter perparum depressa, obsoletissime : bicostata, apice singulatim sinuato-truncata, angulis externis et sutu- ralibus haud vel vir productis; metasternum punctis inaequalibus leviler sparsim impressum, subnitidum ; abdomen nitidum, laeve ; femora pedunculata et clavata; tibiae paulo compressae et extus bicarinatae. Variat vel corpore toto rufo, vel elytris interdum ommnino fusco-brun- neis, interdum omnino rufis. — Long. : 7-12 mill. — Nombreux ex. Cette espèce dont j'ai pris un individu dans le Sertäo de Diaman- tina, Etat de Minas, bien que très voisine de la précédente, en est cependant bien distincte. Son thorax est plus allongé, beaucoup plus finement réliculé et est dépourvu de sillon dorsal à la base; ses élytres Fig. 24. — Jaruspex casla- neus : 1, prothorax ; 2, ély- tre.— Haruspexruficauda : 3, prothorax; 4, élytre. (69) Cérambycides de la région de Jatahy. 655 sont moins fortement ponctués, parcourus par des rangées de poils du double plus nombreuses, de couleur un peu différente et leur sommet est plus ou moins faiblement échancré mais non denté à l’angle externe, La tache rougeâtre apicale, quand elle existe, n’est pas nettement déli- mitée en avant, mais se fond dans la teinte brune de la base. H. solitarius, 0. Sp. — Fusco-brunneus, setis raris fulvis, in elytris lineatim ordinatis — lineis circiler decem — hirtus, elytris castaneis, abdomine obscure ferrugineo; caput subtiliter crebre reticu- lato-punctatum, opacum; antennae (9?) corpore perparum longiores, scapo crasso, scabro, art.3-11 sulcatis et bicarinatis, subtus et lateraliter flavo-hirsultis, 6-10 serratis ; thorax subglobosus, opacus, coriaceus, granis minutis- simis irroratus, basi coarctatus et biarcuatim trans- verse sulcatus; scutellum apice rotundatum; elytra punctis grossis variolosa, subnitida, postice truncata, angulis externis et suturalibus obtusis; prosterni processus intercoxalis antice tumidus et obsolete bitu- berculatus ; mesosterni processus latus, carinis duabus divaricatis antice instructus ; metasternum grosse, abdomen minute dispersim punctata; pedes sat validi, femoribus pedunculatis et clavatis, tibiis extus bica- rinatis. — Long. : 9 mill. — 4 ex. Petite espèce ayant un facies semblable à celui des deux précédentes, mais remarquable par la structure ) très particulière de ses saillies sternales; elle s’en Fig. 25. — Ha- distingue en outre par ses antennes plus poilues, par ruspex soli- son corselet parsemé de tubereules minuscules, par larius : 1, la ponctuation de ses élytres presque aussi forte et saillies ster- serrée au sommet qu’à la base, enfin par ses pattes Males;?, tibia ; postérieur. un peu plus robustes et plus courtes. La suture, à partir du premier tiers antérieur, est accompagnée de part et d'autre par une faible dépression longitudinale. Hemilissa Pascoe, 1858, Trans. Ent. Soc. Lond., ser. 2, IV, p. 238. H. gummosa Perty, 1830, Del. anim., p. 90, t. 18, f. 7. (T. C.). H. sulcicollis Bates, 1870, Trans. Ent. Soc. Lond., p.284. (A. C.). Cette espèce se rencontre dans tout le Brésil intérieur. 696 E. GOUNELLE. (70) H. cornuta Bates, 1870, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 284. (T. R.). L'insecte que je rapporte à cette espèce, et qui correspond en tous points à la description de l'auteur, me paraît être une Q. H. 5p.? — Le petit Cérambycide que je m’abstiens provisoirement de décrire est très voisin de H. cornuta; maïs il est de moitié moins grand ; la tache veloutée qui orne le thorax fait défaut; les tubercules antennilères sont beaucoup moins saillants ; les épines des élytres sont plus longues et plus aiguës; en outre, tout le corps en dessous est revêtu d’une pubescence d’un jaune doré assez grossière et peu serrée. On pourrait, à la rigueur, admettre que ce sont là des différences sexuelles ; mais ni la longueur plus grande des antennes, ni la forme du dernier segment ventral ne viennent corroborer cette supposition, qui est donc très problématique, mais dont toutefois il est impossible de ne pas tenir compte. Le Deutsches Entomologisches National Museum possède un second exemplaire de cette espèce absolument semblable au mien et provenant également de Jatahy. IBIDIO NINI. Tetroplon Aurivillius, 14899, Entomol. Tidskrift, p. 259. T. caudatum, Auriv., 1899, Ent. Tidskr., p. 259. (T. R.). T. Aurivillif, 0. Sp. — Fusco-brunneum, interdum leviter atro- pirens, fulvo-variegalum, nitidum, pilis grossis in elytlris seriatim ordi- natis Sparsim hirtum; caput longitudinaliter sulcatum, sulco_ glabro, villaque argenteo-sericea, oculos cingente, utrinque marginato; an- lennae S corpore sesqui, & tertia parte longiores, subtus basi laxe: limbriatae, scapo subcylindrico, minute punctulato, apice fulro, art. celeris sulcatis et carinatis; thorax latitudine plus duplo longior, cy- lindricus,-arcuatus, basi leviter transversim sulcatus, vilta laterali argenteo-sericea utrinque ornatus, subtus G punctulatus, © fee laevis ; scutellum dense argenteo-tomentosum ; elytra parallela, basi subseriatim profundeque punctata, postice sublaevia, lateraliter utrinque obsolete cos- tata, disco depressa, apice singulatimemarginata, angulis externis longe spinosis, Suturalibus breviter dentato-productis maculisque sex pallidis, duabus elongalis, elevatis ante medium, duabus linearibus submedianis, obliquis, litleram N'inversam conjunctim simulantibus, duabus apicalibus antice propler marginen plus minus productis ornata, linea humerali (71) Ceérambycides de la région de Jatahy. 697 longitudinal, sutiura epipleurisque fulvis ; femora basi interdum fulra, antica supra ochraceo-ferruginea, intermedia et postica extus longe spinosa; pectoris latera, metasternum in medio (S) abdominisque seq- mentorum margines laterales et posteriores argenteo-sericea. — Long. : 8-12 mill. —.5 ex. Nombreux individus pris par moi dans l’État de Pernambuco (Serra de Communaty), dans celui de Bahia (environsde la ville de Condeuba) et à Säo Paulo (vallée du Rio Pardo). J'en possède quelques autres récoltés par le P. Dorme dans l’État de Minas (Serra do Caracça). En plus de la ligne argentée soyeuse qui orne chaque côté du thorax, il en existe le plus souvent en dessous deux autres plus courtes qui partent des hanches et s'arrêtent à moitié distance du bord antérieur. Celle espèce ressemble d’une façon surprenante à PHexoplon cteno- slomoides Thoms., avec qui elle a dû être souvent confondue. Hexoplon Thoms., 1864, System. Ceramb., p. 219. H. praetermissum Bates, 1870, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 442. var. Simplex, n. var. — ÆElylrorum maculis duabus antemediis ulbo-testaceis, haud antice rufo-tinctis « typo discedit. — 4 ex. Variété dont j'ai trouvé aussi un exemplaire à la Serra de Commu- naty, État dé Pernambuco. H. Juno Thoms., 1865, Syst. Ceramb., p. 575. (A. C.). H. Reïnhardti Auriv., 1899, Ent. Tidskr., p. 262, f. 15. (A. R.). H. carissimum * White, 1855, Longic., VIIE, 2, p. 223.1. V, 1.9. — Bates, 1870, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 295. (A. R.). H. nigricolle n. Sp. — Laele testaceo-rubrum, nitidum, selis pallidis, in elytris lineatim ordinatis Sparsim hirtum, capite, thoracis apice, antennarum art. duobus primis abdomineque — fascia basali angusta testaceo-rubra excepta — nigris, elytrorum plus tertia parte postica etiam nigra, maculis duabus anterioribus fasciaque communi postmediana eburneis, libiis busi tarsisque infuscatis ; antennue subtus basi laxe ciliatae, scapo subeylindrico, paulo intus arcuato, passim mi- nute punctuluto, art. celeris sulcalis et carinatis: thorax latitudine duplo longior,cylindricus, arecuatus, basi paulo coarctatuset transversim sulcatus, lateraliter el sublus & punctis minulissimis, non nisi sublente acuta conspicuis tmpressus, $ omnino luevis; scutellum dense argenteo- tomentosum,; elytra basé Seriatin punctata, postice sublueriu, disco propter suluran depressa, ulrinque obluse bicostala, apice singulatim 658 E. GOUNELLE. (72) emarginata, angulis externis breviter spinosis, suturalibus obtuse vix productis ; femora sublinearia, in medio parum incrassata, intermedia intus longe spinosa, postica bispinosa, spina externa longa, interna brevi: mesosternum omnino, metasternum lateraliter pube subtili ar- genteo-sericea vestita. — Long. : 10,5 mill. — 2 ex. G ©. Chez la femelle, l'anneau noir qui se trouve à la partie antérieure du thorax émet en arrière deux rameaux cunéiformes qui se pro- longent sur le disque jusque vers le milieu de la longueur; les tibias sont, en outre, entièrement noirs. Bien distinct de Z7. carissimum, malgré sa livrée similaire, par son thorax plus court et bordé de noir en avant, par ses fémurs postérieurs munis d’une seconde petite épine à leur sommet interne et par ses élytres entièrement noirs à leur extrémité; la bande éburnée posté- rieure est en outre également étroite dans toute son étendue au lieu d’être dilatée latéralement. H. gracile, n. sp. — Parvum, testaceo-rubrum, nitidum, setis pallidis in elytris seriatim ordinatis passim hirtum, capite, antenna- rum art. duobus primis omnino, art. 3 basi, abdomine, elytrorum dimidia parte postica, femoribus basi excepta, tibiis anterioribus totis, mediis et posticis summo apicali excepto, nigris, elytrorum punctis duobus antemediis fasciaque communi submedia paululum arcuata ebur- neis, Spinis apicalibus externis rufo-testaceis; antennae subtus laxis- sime ciliatae, scapo sublineari, subtiliter punctulato, art. ceteris sul- calis et carinatis; thorax latitudine fere duplo longior, cylindricus, arcuatus, basi paulo coarctatus et transversim sulcatus. lateraliter et subtus S punctis minutissimis non nisi sublente acuta conspicuis ad- spersus, © omnino laevis ; scutellum dense argenteo-tomentosum ; elytra lineatim sat grosse punctata, punctis postice sensim obsoletioribus, infra scutellum ante medium et propter suturam ex utraque parte in medio depressa, obtusissime bicostata, apice singulatim emarginata, angulis externis spina longa, acuta armatis, suturalibus breviter dentato-pro- ductis ; femora intermedia apice intus, postica extus longe spinosa; mesosternum omnino, metasternum abdomenque lateraliter pube subtili argenteo-sericea vestita. — Long. 7-8 mill. — 4 ex. Semblable, quant à la livrée, aux deux espèces précédentes, mais de taille plus petite, se reconnait facilement aux caractères suivants pattes presque entierement de couleur noire ainsi que la moitié apicale des élytres, à l'exception des épines qui sont rougeûtres; ponctuation de ces organes partout bien visible, celle du sommet étant seulement (73) Cérambycides de la region de Jatahy. 659 un peu plus faible; moilié basilaire du troisième article des antennes de couleur foncée, ete. H. cruciferum, 0. Sp. — Angustatum, laete rufum, nitidum, setis raris, in elytris lineatim ordinatis sparsim hirtum, capite, antenna- rum art. duobus primis, thorace — annulo basali rufoexcepto — elytrorum dimidia parte postica, abdomine tibiarumque basi nigris vel ferrugi- neo-nigris ; elytrorum maculis duabus triangularibus, lateralibus, ante- mediis fasciaque communi arcuata submedia eburneis, illis suturam versus arcu nigro, abrupte flexo singulatim marginatis; antennae subtus laxissime ciliatae, scapo subcylindrico, intus paululum arcuato, sub- tilissime punctulato, art. ceteris sulcatis et carinatis ; thorax latitudine plus duplo longior, cylindricus, arcuatus, laevis; scutellum dense ar- genteo-tomentosum; elytra lineatim haud dense punctata, infra scu- tellum ante medium et propter suturam ex utraque parte in medio depressa, obtusissime bicostata, apice singulatim emarginata, angulis externis longe Spinosis, suturalibus breviter dentato-productis ; femora sublinearia, in medio paululum incrassata, intermedia intus breviter, postica extus sat longe Spinosa; sterna abdomenque pube argenteo- sericea vestita. — Long. : 9 mill. — 1 ex. La tache noire qui occupe toute la partie postérieure des élytres est arrondie en avant et bordée par une faseie étroite d’un blanc d'i- voire qui en suit le contour; celle-ci est également délimitée antérieu- rement sur chaque élytre par un trait noir oblique qui n’atteint tout à fait ni le bord latéral ni la suture et qui, à une faible distance de celle-ci, s’infléchit brusquement en sens inverse dans la direction de l'épaule. Ce.trait brisé forme avec celui qui lui est opposé et avec le- quel d’ailleurs il nese soude pas, une sorte de croix de S'-Andrérompue dans son milieu et enfermant. de part et d'autre dans ses branches les taches triangulaires éburnées latérales. La massue des fémurs, surtout celle des pattes postérieures, est de teinte plus foncée que le pédoncule basilaire. Les épines externes des élytres sont de couleur ferrugineuse. Par sa forme étroite et le dessin de ses élytres, cette espèce rappelle un peu Gnomidolon Clymene Thoms. H. armatum Auriv., 1899, Ent. Tidskr., p. 263, f. 16, (A. R.). H. uncinatum, D. Sp. — Laete testaceo-rufum, nitidum, setis albidis, in elytris lineatim ordinatis sparsim hirtum, tibiarum basi abdominisque segmentis 1 apice, 2-5 ommino infuscatis; caput cum scapo subtiliter argenteo-sericeum, tuberibus antenniferis intus pro- 660 E. GOUNELLE. (74) ductis ; antennue G corpore Sesqui, ® tertia parte longiores, subtus laxe finbriatae, scapo subeylindrico, intus apice G Spina paululum recurva armato, © breviter angulato-producto, art. 3-10 sulcatis et ca- rinatis: thorax latitudine plus duplo longior, subcylindricus, arcuatus, “basi paulo coarctatus et transversim sulcatus, antice etiam sulco an- qusto transversin aratus, lateraliter et subtus S punctis minutissimis non nisi sublente conspicuis impressus, © omnino laevis; scutellum dense argenteo-tomentosum; elytra seriatim haud dense punctata, pos- tice sublueria, disco infra scutellum et propter suturam ex utraque parte depressa, obtusissime bicostata, apice singulatim truncata, angulis externis spinosis, suluralibus breviter productis, fasciisque quatuor obli- quis albo-testaceis, suturam versus ascendentibus : duabus suturam haud attingentibus ante medium, duabus suturae connexis post medium or- nata, Summo apicali cum spinis etiam albo-testaceo ; femora sublinearia, in medio paulo incrassata, intermedia intus, postica extus longe spi- nosa; mesosternum omnino, metasternum abdomenque lateraliter sub- tiliter argenteo-tomentosa. Variattertia parte apicali elytrorum vel an- tice posticeque fusco-marginata, vel tota infuscata. — Long. : 12-17 mill. — Nombreux ex. j Assez grande espèce, bien distincte de ses congénères et remar- quable, comme AH. armatum, par la structure du scape muni à son extrémité interne d’une saillie épineuse chez les G, obtuse chez les 9. Giyptoscapus |!) Aurivillius, 1899, Entomol. Tidskrift, p. 264. G. cicatricosus Auriv., 1899, Ent. Tidskr., p. 264. (R.). Gnomidolon Thomson, 1864, System. Ceramb., p. 249. G. melanosomum Bates, 1870, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 288. , (1) Voici une seconde espèce de ce genre si nettement caractérisé : @. bivittatus, n. sp. — Gracilis, castaneus, nilidus, selis flavis in elytris serialim ordinalis sparsim hirtus, capite, scapo, thoracis margine antica laele rubris, elytrorum vittis duabus lateralibus, antennis, pe- dibus abdominisque seymento primo testaceis, metasterno flavo-rufo ; antèennae laxe cilialae, scapo leviler intus curvato, sensim paulo incras- salo, apice cicatricoso, cicatricula carina elevala clausa, art. ceteris teretibus, art. 3 elongalo, quarto duplo longiore; thorax latitudine duplo longior, cylindricus, laevis; elytra basi el propter suturam seriatim (75) Cérambycides de la région de Jatahy. 661 var. maculicornis, n. var, — Scapo subtus laete rufo pedibus- que omnino nigris à typo dffert. — 9 ex. G. pictum? Serv., 1834, Ann. Soc. ent. Fr., p. 106. (T. R.). Je rapporte à cette espèce, dont le type m'est inconnu, deux exem- plaires de Goyaz qui répondent parfaitement à la description de Ser- ville. J'en possède un troisième individu étiqueté comme provenant d’Espiritu Santo et rapporté par M. Fruhstorfer. &. bipartitum, n. Sp. — ARubrum, nitidum, setis albidis, in ely- tris lineatim ordinatis sparsüm hirtum, antennarum art. 1-5, elytro- rum dimidio apicali, femoribus — parte basali rufa excepta — tibiis, tarsis abdomineque nigris, elytrorum punctis duobus antemediis f[as- ciaque communi media eburneis : antennae basi laxissime ciliatae ; scapo capile paulo longiore, subeylindrico, subtus arcuato, subtilissime punc- tulato, art. ceteris sulcatis ; thorax latitudine duplo longior, cylindricus, arcuatus, basi coarctatus et transversim sulcatus, G lateraliter et sub- tus minutissime punctulatus,® omnino laevis ; scutellum dense argenteo- tomentosum ; elytra basi haud dense lineatim punctata, apice sublaevia, disco utrinque longitudinaliter depressa et obtusissime biscostata, apice singulatim emarginata, angulis externis longe spinosis, suturalibus ob- tuse dentato-productis ; pedes sat robusti; femora sublinearia, in medio paulo incrassata, intermedia brevissime bidentata, dente interno majore, postica extus longe intus breviter spinosa; sterna lateraliter subtilis- sime argenteo-Sericea. — Long. : 8,5-10,5 mill. — 40 ex. La livrée de cette petite espèce ressemble assez à celle de l’Hexoplon gracile décrit plus haut; mais indépendamment de l’armature différente des fémurs, le corps est plus court, les pattes plus robustes, les par- ties rouges sont d’une teinte plus foncée, les épines des élytres sont plus courtes, plus larges et noires, etc. G. Brethesi* Bruch, 1908. Revist. Mus. Plata, p. 204, fig. (A. R.). G. elegantulum* Lameere, 1884, Ann. Soc. ent. Belg., p. 88. (C.). punctata, postice lateraliterque sublaevia, apice singulatim truncata, angulis externis longe spinosis, suturalibus vix dentato-produclis; fe- mora elongatla, sublinearia, in medio vix incrassata, intermedia intus, postica exlus longe spinosa ; libiae haud carinatae. — Long. : 11 mill. — iNexe Serra do Caraça, Minas Geraës. La bande jaune latérale qui orne chaque élytre commence à l'épaule et se prolonge jusqu'au tiers postérieur ; son bord interne décrit parallèlement à la suture un arc très allongé. 662 E. GOUNELLE. (76) G. subeburneum* White, 1855, VIII, 2, p. 234. — Bates, 1870, Trans. Ent. Soc. Lond., 288. var. pallidicauda, n. var. — Elytrorum fascia postica paulo magis obliqua parteque pallida apicali antice multo magis extensa a typo praesertim differt. — Nombreux ex. Variété très tranchée, mais variable comme le type lui-même au point de vue de la teinte des élytres qui sont, suivant les individus, plus ou moins foncés et mélangés de fauve. Les fé-: murs postérieurs sont entièrement noirs ou d’un brun très foncé; les intermédiaires le sont, en général, seulement en dessous. Fig. 26. — 1, Gnomi- dolon subebur- neum; 2, Var. pal- G. varians, n. sp. — Castaneo-rubrum, lidicauda. nilidum, setis pallidis, in elytris lineatim ordina- tis passim hèrtum, thorace abdominisque segmento 2 brunneo-nigris, antennarum art. 3-11, pedibus elytrisque — maculis duabus posticis fuscis lateralibus interdum obsoletis exæceptis — flavo- lestaceis; antennae basi subtus laxe ciliatae, scapo sat gracili, subturbi- nato, paululum subtus arcuato, subtilissime punctulato, art. 3-6 leviter sulcatis ; thorax latitudine duplo longior, cylindricus, arcuatus, basi paulo coarctatus et transversim sulcatus, in utroque sexu laevis : elytra grosse Seriatim haud dense punctata, postice laevia, disco propter sutu- ram ulrinque longitudinaliter depressa, obtusissime bicostata, costis pallentioribus, apice singulatim emarginata, angulis externis longe Spinosis, suturalibus obtuse productis ; femora sublinearia, in medio pau- lulum incrassatu, intermedia apice subinermia, postiea extus longe intus brevissime spinosa; sterna pube argenteo-sericea subtilissime lateraliter obsita. — Nombreux ex. — Long. : 6-9,5 mill. Habite également les États de Bahia, Minas et Säo Paulo où j'en ai pris un certain nombre d'individus. Le thorax est souvent rougeätre à la base et au sommet, parfois aussi tout entier de cette dernière couleur; les deux taches latéro-posté- rieures des élytres sont fréquemment absentes ou rudimentaires ; quel- quefois, au contraire, elles forment une bande transverse commune qui envahit, même chez certains individus, tout le dernier tiers apical. @&. rubriceps, n. Sp. — Nigrum vel brunneo-nigrum, nitidum, setis flavis, in elytris lineatim ordinatis hirtum, capite, scapo, thoracis (71) Cérambycides de la région de Jatahy. 663 margine antica metasternoque laete rubris, antennarum art. 3-11 brunneis, femoribus luteis, elytris fulvo-maculatis apiceque testaceo-al- bidis ; antennae subtus laxe ciliatae, scapo subturbinato, subtus paulu- lum arcuato, discretim punctulato, art. 3-8 sulcatis el carinatis ; thorax latitudine longior, cylindricus, arcuatus, supra inaequalis punctisque minutis sparsim impressus, lateraliter et subtus & sat dense punctula- tus, © laevis; scutellum argenteo-sericeum; elytra seriatim punctata, punctis posticis minoribus, disco propter suturam longitudinaliter utrin- que depressa, obtusissime bicostata, apice singulatim emarginata, angulis externis dentatis, suturalibus vix productis, macula laterali, elongata, ante medium fasciaque obliqua suturam haud attingente in medio laete fulvis singulatim ornata; femora sublinearia, post medium paulo in- crassata, intermedia breviter bidentata, dente interno majore, postica bispinosa, spina externa multo longiore ; tibiae sulcatae ; sterna pube ar- genteo-sericea lateraliter subtilissime vestita. — Long. : 8-14 mill. — 12 ex. Les taches et bandes de couleur jaune fauve du milieu des élytres forment réunies une sorte de M renversé, dont les branches obliques médianes font défaut chez certains individus; ces taches sont assez in- décises. Le premier anneau de l'abdomen et parfois rougeätre à la base. G. X-littera Thoms., 1864. Syst. Ceramb., p. 575. (R.). G. scabrosum, n. sp. — Brevius, nigrum, setis grossis albidis in elytris lineatim ordinatis sparsim hirtum, antennis — scapo apice nigro excepto — elytrorum humeris, sutura maculaque scutellari, femorum plus dimidio basali, tibiarum plus dimidio apicali, metasterno abdomi- nalisque segmenti primi macula basali media rufo-ferrugineis, elytro- rum fascia submedia communi, antice posticeque irregulariter lunata maculasque duas nigras litteram N singulatim simulantes includente eburnea; caput grosse punctato-rugosum ; antennae basi subtus laxe fimbriatae, scapo subturbinato, crebre punctato-rugoso, art. 3-11 valde sulcatis ; thorax latitudine sua sesquilongior, subcylindricus, arcuatus, basi coarctatus et sulcatus, supra paulo inaequalis et inordinatim punc- tatus, lateraliter et subtus punctis minutis & crebre, ® sparsim impres- sus; scutellum dense albido-tomentosum ; elytra basi sat grosse punctata, postice sublaevia, disco propter suturam longitudinaliter utrinque de- pressa, obtusissime bicostata, apice singulatim valde lunata et bispinosa, spinis suturalibus paulo minoribus; femora paululum crassa, subcla- vata, punctata, intermedia breviter bidentata, dente interno paululum majore, postica extus longe, intus breviter spinosa ; mesosternum omnino, Ann. Soc. ent, Fr., LXXVIL [1908]. 43 664 E. GOUNELLE. (78) metasternum lateraliter pube albida subtiliter vestita. — Long. : 8- 41,5 mill. — 43 ex. Cette espèce, assez différente des précédentes, n’a pas la gracilité or- dinaire des Gnomidolon; son thorax est plus court, plus inégal en des- sus; ses fémurs moins linéaires; le corps est plus ponctué; l’échan- crure apicale de chaque élytre est plus profonde et les angles suturaux sont presque aussi fortement épineux que les angles externes; cet en- semble de caractères devrait la faire ranger plutôt parmi les Octoplon si l’épine externe des fémurs postérieurs n’était pas beaucoup plus longue que l’interne qui est très petite. Octoplon Thoms., 1864, System. Ceramb., p. 218. Syn. Lylibaeum Thoms., 1864, Syst. Ceramb., p. 216. ©. flavopictum Perty, 1830, Del. anim., p. 93, t. xvinr, Î. 44. (A. C.). O. ruficaudatum Thoms., 1865, Syst. Ceramb., suppl, p. à71. (TR 9: } Les exemplaires de Goyaz (comme ceux de Minas Geraës où j'ai trouvé également cette espèce) ne diffèrent de la forme typique de la Guyane que par l'extension un peu moins grande de la partie rousse apicale des élytres; les stries transverses du disque du corselet sont aussi un peu plus faiblement marquées. C’est là une variété insigni- fiante à laquelle il me semble inutile de donner un nom. O0. ruficaudatum fait partie, comme l’espèce précédente, d’un petit groupe d’Octoplon assez bien caractérisé par la forme du thorax qui est allongé, cylindrique, orné en dessus de deux traits argentés, parallèles, et finement ridé transversalement dans sa partie médiane. À ce groupe, qui correspond aux Octoplon de la 4"° section de Lacordaire (Gen. Col. VIII, p. 331, note 2), appartiennent également O. lineatocolle Thoms., O. striatocolle White (syn. /bidion Proserpina Thoms.) et peut-être aussi {bidion Buqueti du même auteur. Ces espèces ont, en général, les fémurs postérieurs plus ou moins faiblement bidentés, ce qui en a fait ranger quelques-unes parmi les Jbidion. L'un des exemplaires de O, ruficaudatum provenant de Jatahÿ a la base des élytres ainsi que la poitrine rougeâtres. Cet insecte forme le passage entre le type rare à Goyaz et une variété remarquable, beau- coup plus abondante, qui mérite une mention particulière. var. rufa, n. var. — Elytris rufis, fascia communi lata, nigra, antice maculis duabus luteis, postice fascia angusta, etiam lutea, limbata (79) Cérambycides de la région de Jatahy. 665 in medio ornatis, femoribus — summo apicali interdum nigro excepto — pectoreque rufis, a typo discedit. — Nombreux ex. Les rides transverses du corselet sont parfois assez effacées et le scape est accidentellement rougeûtre. hs Cette variété est extrêmement voisine d’une espèce du Paraguay et de la République Argentine que C. Berg a décrite sous le nom d’Ibi- dion fascüferum (Ann. Univ. B. Aires, 1889, p. 110); elle n’en diffère que par la présence de deux taches jaunes et d’une étroite bande de même couleur sur les élytres; en outre, les épines apicales ne sont pas noires. Cette bande et ces taches ressortent d’ailleurs assez faible- ment sur le fond rougeâtre de ces organes, et chez certains exemplaires elles auraient même une tendance à s’effacer. O. ruficaudatum var. rufa forme donc un trait d'union entre les deux espèces de la Guyane et de l'Argentine dont le grand plateau central brésilien semble avoir été le berceau commun. Ô. decoratum, n Sp. — Fulvo-rufum, setis flavis in elytris li- neatim ordinatis hirtum, capite thoraceque rufo-brunneis, elytris ebur- neo-maculatis et fasciatis ; caput subtiliter scabrum, tuberibus antenni- feris paulo productis; antennae subtus laxe ciliatae, apice pallidiores, scapo subclavato, supra basi haud profunde excavato, subtilissime pu- bescente, art. 3-7 sulcatis, 3-5 perparum incrassatis in mare; thorax latitudine duplo longior, cylindricus, subopacus, plagiatim argenteo- sericeus, supra quinque-tuberculatus, tuberculo medio oblongo, glabro, subtus vittis duabus argenteo-sericeis, antice abbreviatis ornatus ; scu- tellum argenteo-sericeum; elytra punctis paucis asperatis, setigeris li- nealim impressa, apice conjunctim lunata, angulis externis valde spi- nosis, suturalibus rotundatis, macula magna laterali, postice obliquiter truncata, intus interdum brunneo-marginata ante medium, fasciisque duabus integris, 12 obliqua ad suturam ascendente paulo post medium, 2 transversa, apicali, eburneis singulatim ornata; femora gradatim incrassata, paululum clavata, intermedia et postica apice breviter bi-' dentata, dentibus subaequalibus; corpus subtus pube argenteo-sericea subtilissime vestitum. — Long. : 9-15 mill. — 12 ex. Le liséré brunâtre, un peu arqué, quientoure fréquemment du côté de la suture la grande tache éburnée antérieure, forme avec celui de la tache opposée une sorte de X ou de croix de St-André, dessin si fréquent chez les Ibidionini; ce liséré assez étroit et oblique en arrière comme la tache elle-même, sépare celle-ci de la fascie claire, également oblique mais plus large, qui lui fait suite. 666 E. GOUNELLE. (80) O. tetrops Bates, 1870, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 291. (T. R.). O. thoracicum White, 1855, Longic. VIII, 2, p. 228. (A. R.). O. unifasciatum, n. Sp. — Brunneo-nigrum, nitidum, setis flavidis, in elytris lineatim ordinatis passim hirtum, subtus subtiliter albo-sericeum, antennis abdomineque obscure ferrugineis, humeris, ster- nis, femoribus — summo apicali infuscato eæcepto — laete rufis, fascia ely- :trorum eburnea ; antennae basi laxe ciliatae, scapo obconico, basi supra leviter sulcato, art. 3 G cylindrico et valde inflato, nec sulcato nec ca- rinato, & sulcato et simplici, art. 4 sulcato, brevi, paululum incrassato in mare, art. ceteris sulcatis; thorax latitudine sesquilongior, subti- lissime griseo-pubescens, basi anticeque coarctatus et transversim sul- catus, supra inaequalis, lateraliter in medio paulo dilatatus; scutellum dense argenteo-sericeum ; elytra laevia, punctis raris setigeris ordinatim impressa, disco propter suturam utrinque depressa, obtusissime bicos- tata, apice bilunata, angulis externis valde spinosis, suturalibus denta- lis, macula humerali elongata, rufa fasciaque transversa media eburnea, suturam haud attingente, antice recta, postice paulo obliqua singu- latim ornata; femora sat robusta, clavata, intermedia et postica apice valde bispinosa, spinis aequalibus. — Long. : 9-11 mill. — 4 ex. Un cinquième individu en ma possession rapporté d’Espiritu Santo par M. Frubhstorter a le premier tiers basilaire des élytres, ainsi que les fémurs dans toute leur longueur, de couleur rougeätre. O. Ilium Thoms., 1864, Syst. Ceramb., p. 216. (T. R.). Le genre Lylibaeum Thoms., dont cette espèce est le type, est ca- ractérisé par son auteur de la façon suivante: : scape excavé à la base ; art. 3-4 des antennes très dilatés chez les G, carénés; art. 4 beaucoup plus court que 3; fémurs postérieurs dépassant l’extrémité des élytres, leur sommet bidenté. Et Lacordaire ajoute : jambes non carénées. Or, chez L. Ilium, cette carène, nulle en effet chez certains indivi- dus, est bien visible chez d’autres; elle est très prononcée chez L. an- tennatum Thoms., seconde espèce du genre. Quant aux autres carac- tères attribués aux Lylibaeum, ils existent plus ou moins chez les Octoplon dont il est par conséquent impossible de les séparer. La dilatation des articles 3 et 4 des antennes ou de l’article 3 seul s’ob- serve notamment chez O0. orpa White, thoracicum White, unifasciatum décrit ci-dessus, etc. O. antennatum * Thoms., 1867, Phys. I, 3, p. 156. (C.). Chez cette espèce dont je possède de très nombreux exemplaires provenant des États de Bahia, Minas et Säo Paulo aussi bien que de (81) Cérambycides de la région de Jatahy. 667 celui de Goyaz, les élytres sont fréquemment dépourvus des deux taches blanches apicales signalées dans la description. C’est à un indi- vidu de ce genre et de sexe ©, c’est-à-dire ayant les antennes non renflées à la base, que se rapporte Ibidion graphicum Thoms. O. cambpestre, 0. Sp. — Fulvo-rufum, nitidum, setis flavidis, in elytris lineatim ordinatis sparsim hirtum, subtus pube pallide aureo- sericea subtilissime vestitum, elytris macula magna elongato-ovali ante medium, fasciisque duabus, 1° obliqua post medium, 22 lata, transversa, apicali testaceo-albis singulatim ornatis, femoribus posticis apice infus- catis ; antennae subtus laxe ciliatae, scapo clavato, basi longitudinaliter obsolete sulcato, laevi, art. 3-4 G valde inflatis, haud sulcatis, & simpli- cibus et sulcatis, art. 5-8 sulcatis, art. 4 3° fere sesquibreviore; thorax latitudine sesquilongior, plagiatim pallide aureo-sericeus, supra obtuse quinque-tuberculatus, linea media glabra ; scutellum pallide aureo-seri- ceum ; elytra punctis sparsis, setiferis ordinatim impressa, disco propter suturam utrinque longitudinaliter depressa, apice bilunata, angulis externis longe nigro-spinosis, suturalibus brevissime dentato-produclis ; femora paululum clavata, intermedia apice intus brevissime spinosa, extus obsolete dentato-producta, postica brevissime bispinosa, spinis aequalibus; tibiae intermediae et posticae extus carinatae. — Long. : 8-13 mill. — Nombreux ex. Le plus souvent, les taches et fascies testacées des élytres sont étroi- tement bordées de brun; en outre, chez quelques individus, l’espace compris entre la fascie oblique postérieure et la bande apicale est de couleur rouge foncé brunâtre. Au point de vue de la coloration et de la disposition des taches, cette espèce, que j'ai trouvée aussi dans le sud de Bahia et à Minas, a la plus grande ressemblance avec Ibidion rubellum et Leprieuri Bates; mais chez ces espèces, les fémurs sont fortement en massue et subinermes à leur sommet, le thorax est sculpté différemment; enfin le troisième et le quatrième article des antennes chez les G ne présentent pas la dilatation très forte qui distingue 0. campestre. Cycnidolon Thomson, 186%, System. Ceramb., p. 217. Ce genre, qu'aucun caractère morphologique un peu important ne distingue d'Octoplon, mériterait à peine d’en être séparé, sans la livrée assez particulière des espèces qui le composent. 668 E. GOUNELLE. (82) C. unoculum Bates, 1870, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 292. (R.). Bates n'ayant obtenu qu’une femelle de cette espèce, c’est-à-dire un insecte dont les articles 3 et 4 des antennes ne sont pas épaissis, a mé- connu le genre auquel elle appartient; le mâle a les articles 3 et 4 fusi- formes et carénés suivant la formule, 4 étant beaucoup plus court que 3. Thomson a commis la même erreur que Bates, et pour une raison semblable, en ne plaçant pas son Compsibidion mucociferum parmi les Cycnidolon. C. unoculum se distingue de C. binodosum Bates, tout au moins d’après la description, par l'absence de taches latérales triangulaires de couleur testacée sur les élytres et la teinte différente des antennes et des pattes. Phormesium Thomson, 1864, System. Ceramb., p. 217. P. albinum Bates, 1870, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 307. (A. C.). Sydax Lacordaire, 1869, Gen. Col. VIIE, p. 335. S. stramineus * Lacord., 1869, Gen. Col. VIII, p. 336, note 1. (A. R.). Compsa Perty, 1830, Delect. anim., p. 92. Svn. Compsibidion Thoms. (nec Lacord.), 1864, Syst. Ceramb., p. 215. C. vana Thoms., 1867, Phys. I, 3, p. 151. {A. C.). C. albopicta Perty, 1830, Del. anim., p. 92, t. 18, £. 13. (C.). C. quadriguttata* White, 1855, Longic. VIIL, 2, p. 226. (A. R.). C. macra Thoms., 1867, Phys. I, 3, p. 154. (A. C.). Cette espèce, signalée d’abord du Venezuela, se retrouve au Brésil où elle a un vaste habitat. Elle existe en effet, non seulement à Goyaz, mais encore dans les États de Pernambuco, Bahia et Minas où je l'ai rencontrée assez communément. D'ailleurs, E. macra est éminemment variable comme taille et coloration et il est difficile de rencontrer deux individus ayant une livrée exactement semblable. Tout ce qu’on peut dire, grosso modo, c’est que le nombre des taches jaunes latérales (il y en aurait quatre sur chaque élytre d’après Thomson) est tout à fait instable et qu’elles s’effacent ou se soudent entre elles de la facon la plus capricieuse. (83) Cérambycides de la région de Jatahy. 669 C. arcufera (nom. Mus. Paris.), n. sp. — Fusco-brunnea, setis pallidis in elytris seriatim ordinatis sparsim hirta, antennis, pedibus pectoreque ferrugineis, abdomine infuscato, elytris macula submarginali lutea, ovali, antice lunata ante medium fasciaque integra ejusdem co- loris paulo obliqua, arcuata in medio singulatim ornatis; caput supra griseo-pubescens, linea glabra longitudinaliter impressum; antennae subtus laxe ciliatae, scapo obconico, passim pubescente, art. 3-4 G valde inflatis, haud vel breviter basi carinatis, © vix incrassatis, cari- natis, art. 4 tertio fere sesquibreviore, art. ceteris carinatis ; thorax latitudine fere duplo longior, subcylindricus, arcuatus, basi anticeque leniter coarctatus et sulcatus, griseo-pilosus, supra in medio paulo inaequaliter tumidus et transversim denudatus ; scutellum dense griseo- tomentosum; elytra parallela, nitida, punctis raris setigeris lineatim impressa, upice obliquiter truncata et perparum emarginata, inermia ; femora clavata, apice inermia; tibiae intermediae et posticae extus ob- soletissime carinatae. Variat vel maculis fasciisque elytrorum plus mi- nus inter se conjunctis, vel fasciis posticis aut omnino aut ex parte oblitteratis. — Long. : 5-12 mill. — Nombreux ex. Cette espèce se trouve également dans les États de Säo Paulo et de Minas ; M. C. Bruch l’a rencontrée, de son côté, au Tucuman. Dans la forme typique, la tache antérieure n’est séparée de la fascie placée en dessous que par une étroite bande brune, arquée comme celle-ci et remontant obliquement vers la suture. Comme les antennes sont toujours carénées, même à la base, chez les Q et que parfois, chez certains G, on distingue à la naissance des articles 3 et 4 une courte carène, C. arcufera m'a paru devoir être rangée parmi les Compsa plutôt que parmi les Heterachthes. C. albocincta? Thoms., 1865, Syst. Ceramb., p. 574. (A. R.). C. inconstans, n. sp. — Angusta, rubro-nigra, nitida, setis flavis in elytris lineatim ordinatis sparsim hirta, scapo ferrugineo, anten- narum art. 3-11, elytrorum area tota centrali pedibusque — tibiarum summo basali infuscato excepto — testaceis; caput inter oculos longi- tudinaliter minute pluricarinatum ; antennae basi subtus laxe ciliatae, scapo obconico, subtiliter punctato-scabroso, basi haud excavato, art. 3-6 carinatis, 3-5 GS paululum incrassatis; thorax latitudine plus duplo longior, cylindricus, vix arcuatus, postice leniter coarctatus et transver- sim sulcatus, laevis, sparsim minutepunctatus, basi, lateraliter et subtus pube alba non nisi sublente conspicua subtilissime vestitus ; elytra pa- rallela, punctis aliquibus grossis, setigeris lineatim impressa, disco 670 E. GOUNELLE. | (84) propter suturam longitudinaliter utrinque depressa, apice sensim atte- nuata, valde et obliquiter bilunata, angulis externis longe, suturalibus brevissime spinosis fasciisque duabus brunneis, 1 transversa, basali, infra humerum propter marginem utrinque inflexa, À latiore, trientem apicalem includente, antice lateraliter utrinque profunde incisa con- junctim ornata, sutura etiam anguste infuscata; femora clavata, apice inermia; tibiae posticae extus haud carinatae; Sterna abdomenque lateraliter pube alba subtilissime vestita. — Long. : 8-10 mill. — 2:ex: 6. Chez l’un de ces exemplaires, la bande basilaire noirâtre est rem- placée par une large tache triangulaire, un peu confuse, dont la pointe s'avance en arrière sur la suture jusque vers le milieu des élytres; quant à la bande apicale, elle est plus étroite et elle émet antérieure- ment trois prolongements linéaires, l’un sutural et assez mal délimité, les deux autres latéraux et très étroits. Heterachthes Newman, 1841, The Entomol., p. 9. Syn. Heterachthon Thoms., 1867, Phys. I, 3, p. 134. H. ebenus * Newman, 1841, The Entom., p. 9. (T. R.). Cette espèce, n'avait été signalée jusqu'ici que de la Floride, du Texas, du Nicaragua et du Venezuela; elle à une aire de dispersion beaucoup plus étendue, puisque nous la retrouvons à Goyaz. J'en ai capturé moi-même un exemplaire dans le sud de l’Ét. de Bahia (Cidade de Condeuba) et j'en possède un autre provenant de Minas. HT, inustus, 0. Sp. — Gracilis, subnilidus, brunneus, setis pallidis in elytris lineatim ordinatis sparsim hirtus, elytrorum Le marginibus, femorum basi et apice, tibiis tarsisque ferrugineo-rufis, elytrorum vittis quatuor eburneis subaequalibus, duabus suturae parallelis, paululum elevatis ante medium, duabus prope suturam incipien- tibus et ad marginem obliquiter descendentibus, haud elevatis, post medium; caput punctis minutis dense cribratum, subtilissime pubescens ; antennae basi subtus 1 : huc et passim ciliatae, scapo obconico, punctulato> Fig. 27. — Hele- basi haud excavato, art. ceteris teretibus, haud sul- rachthes inus- Catis, Sparsim punctulatis, art. 3-6 incrassatis ; tho- tus : 1, type; 7ax latitudine plus sesquilongior, cylindricus, basi vix 2, var. coarctatus et sulcatus, tenuiter crebre punctato-scabro- (85) Cérambycides de la région de Jatahy. 671 sus, pube subtilissima laxe nubilus, linea media longitudinali glabra, laevi ; scutellum albo-tomentosum ; elytra parallela, punctis paucis setige- ris lineatim impressa, apice breviter truncata et perparum emarginata, angulis suturalibus brevissime dentato-productis; pedes sat graciles, femoribus compressis, clavatis, apice inermibus, tibiis extus haud cari- natis ; corpus subtus albido-pubescens. Variat fasciis posticis eburneis elytrorum oblitteratis. — Long. : 6-9 mill. — 10 ex. La ligne médiane lisse du corselet est parfois presque invisible; à son centre elle est presque toujours très faiblement renflée en forme de carène minuscule. Espèce très voisine, comme structure, de la précédente. H. singularis, D. Sp. — Gracilis, subnitidus, brunneus, setis grossis albidis, in elytris seriatim ordinatis hirtus, capite, thorace cla- vaque femorum infuscatis, elytrorum maculis duabus parvis, oblongo- ovalibus, antemediis eburneis; caput punctis minutis dense cribratum, subtilissime albo-pubescens ; antennae corpore paulo longiores, basi sub- tus vix ciliatae, scapo clavato, paulo arcuato, basi haud excavato, sub- tiliter punctulato, art. ceteris haud sulcatis, art. 3 & valde incrassato, 4 tertio sesquibreviore ; thorax latitudine fere duplolongior, cylindricus, haud arcuatus, subtilissime punctulatus, tenuiter albido-pubescens, lineis tribus longitudinalibus, glabris, laevibus in disco, externis paulo arcua- tis, media recta, longiore ; elytra parallela, subtilissime coriacea, punctis grossis, asperatis, setigeris lineatim impressa, apice conjunctim anguste et profunde lunata, extus utrinque acute spinosa; femora inermia, antica et media paululum abrupte, postica gradatim clavata; tibiae posticae extus obsolete carinatae; corpus subtus subtilissime argenteo- pubescens. — Long. : 7 mill. — À ex. Les antennes sont parsemées en dessous, à la base, de quelques poils seulement; le troisième article est subeylindrique, renflé et brièvement pédonculé, c’est-à-dire que le renflement commence seulement à une petite distance de la base. Chaque élytre s’arrondit en arrière, avant de se prolonger en une épine aiguë qui constitue l’angle externe de l’échancrure apicale; cette épine et celle qui lui fait vis-à-vis sont très rapprochées par suite de la brièveté et de l’obliquité de l’échancrure en question. Espèce assez anormale que le renflement très prononcé de son troi- sième article antennaire, joint au peu de longueur de ses antennes, pourrait à la rigueur faire ranger dans le genre Phormesium dont d’ailleurs elle ne possède pas la livrée. H. corallinus Bates, 1870, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 304. 672 E. GOUNELLE. (86) var. chapadensis, n. var. — Capite antice nigro, fascia basali caeruleo-metallica, fascia apicali nigro-aenea haud antice flavo-margi- nata, femoribus apice tibiisque basi nigris a typo discedit. — Nom- breux ex. Cette variété est extrêmement voisine de H. tricolor Belon, de Bo- livie, que je considère également comme une simple race locale de l'espèce de Bates. Le tableau ci-contre fera ressortir les différences et les analogies des trois formes. Tête entièrement rouge; fémurs et tibias jaunes ; bande ba- silaire des élytres d’un noir bronzé............ corallinus. Tête noire en avant; fémurs noirs au sommet, tibias noirs à là base; bande basilaire des élytres d’un beau bleu mé- taHique Se. MRREM EME PENECTE RE RENE tricolor. chapadensis. Bande foncée apicale bordée de jaune en avant. .... corallinus. , tricolor. Bande foncée apicale non bordée de jaune en avant. chapadensis. Cette même bande d’un noir bronzé bleuâtre....... corallinus. chapadensis. Cette bande.noires Men MM ENNE RAERRRR AE tricolor. H. bellus, n. Sp. — Niger vel brunneus, nitidus, setis pallidis in elytris lineatim ordinatis sparsim hirtus, antennarum art. 3-11 pedi- busque testaceis, elytris etiam testaceo-maculatis et fasciatis, sternis abdominisque segmento primo rufis; caput crebre punctatum; antennae basi subtus laxe ciliatae, scapo subgracili, obconico, paululum arcuato, sparsim minute punctulato, basi haud excavato, art. ceteris teretibus, haud sulcatis, art. 3-6 G incrassatis ; thorax latitudine sesquilongior, cylindricus, basi leniter coarctatus et transversim sulcatus, supra obso- lete trituberculatus, punctis aliquibus asperatis pertusus, basi lateraliter subtusque propter coxas subtilissime albido-pubescens ; elytra parallela, paululum deplanata, punctis paucis setigeris lineatim impressa, apice bilunata et quadridentata, dentibus externis paulo majoribus, maculis duabus elongatis geminatis, testaceis ante medium, 1° marginali, 2 dor- sali, fasciisque duabus etiam testaceis post medium, 1° arcuata, obliqui- ter ad suturam ascendente, % lata, transversa, apicali singulatim ofnata; femora clavata, apice inermia, tibiae extus haud carinatae; corpus Subtus subtilissime albido-pubescens. — Long. : 7-13 mill. — 11 ex: Comme la plupart de ses congénères, cette espèce varie beaucoup (87) Cérambycides de la région de Jatahy. 673 individuellement. Les deux taches jaunes antérieures sont contiguës ou plus ou moins distantes ; tantôt elles ont la même longueur, tantôt l’une est plus courte que l’autre; fréquemment l’externe remonte jusque sous l'épaule ou bien elle se soude latéralement avec la fascie arquée postérieure; celle-ci, de son côté, est plus ou moins large, plus ou moins anguleusement dilatée en arrière. HI. Lefebvrei, n. Sp. — Gracilis, niger, nitidus, setis pallidis in elytris lineatim ordinatis hirtus, elytrorum dimidio basali, femorum annulo medio, Sternis tarsisque rufis, antennarum art. 3-11 obscure ferrugineis, elytrorum fascia communi transversa submedia, lateraliter ramum angulatum humerum versus utrinque projiciente albido-lutea ; caput crebre punctulatum; antennae basi subtus lare ciliatae, scapo leniter clavato, subtilissime punctulato, basi haud excavato, art. ceteris S teretibus — 3° incrassato — Q obsoletissime carinatis ; thorax latitudine fere duplo longior, sublageniformis, vix arcuatus, postice paululum coarctatus et transversim sulcatus, basi supra lateraliter et subtus punctis minulissimis seligeris dense cribratus, parte antica dorsali glabra, sparsim punctulata; elytra punctis paucis setigeris lineatim impressa, apice singulatim obsolete emarginata, angulis externis et su- turalibus vix productis ; femora elongata, valde pedunculata et clavata, apice inermia, postica elytrorum apicem transeuntia; tibiae posticae haud carinatae ; corpus subtus subtilissime albo-pubescens. Variat tho- racis plus dimidia parte basali rufa. — Long. : 8-13 mill. — 6 ex. Habite également le sud de l'État de Bahia où j'en ai pris deux individus. La ponctuation du corselet est très inégalement répartie; là où elle est le plus dense, c’est-à-dire à la base, de chaque côté en dessus et près des hanches en dessous, elle est en même temps recouverte d’une fine et courte pubescence. blanche. Le renflement du troisième article des antennes chez les G ne commence qu’à peu de distance de la base. Par sa gracilité, la longueur de ses pattes dont les fémurs sont pé- donculés et terminés par une forte massue, cette espèce rappelle beau- coup H. Sylphis Bates. La structure de son thorax légèrement renflé latéralement à la base et rétréci en avant est assez particulière. En outre, par les articles de ses antennes très faiblement carénés chez les g seulement, elle constitue une forme de transition entre les Compsa et les Heterachthes. H. sejuncetus, n. Sp. — Elongatus, nitidus, nigro-piceus, setis pallidis in elytris lineatim ordinatis hirtus, elytrorum dimidia parte 67% E. GOUNELLE. (88) basali, sternis abdominisque segmento primo testaceo-rufis, pedibus antennisque vel nigris vel rufo-brunneis ; caput punctis minutis antice sparsim impressum; antennae basi subtus laxe ciliatae, scapo subcla- vato, subtilissime Sparsim punctulato, basi haud excavato, art. ceteris teretibus, haud sulcatis, art. 3-5 G paululum incrassatis ; thorax lati- tudine fere duplo longior, subcylindricus, vix arcuatus, basi transversim sulcatus, ante apicem leniter strangulatus, dorso et lateraliter paulo inaequalis, subtus propter coæas subtiliter argenteo-bivittatus; elytra subfusiformia, punctis paucis setigeris lineatim impressa, apice bilunata et quadrispinosa, Spinis externis suturalibus duplo longioribus fasciaque flava, lata, transversa, antice sensim oblitterata in medio ornata; pedes elongati, femoribus leviter clavatis, apice inermibus, posticis elytrorum apicem attingentibus, tibiis extus haud carinatis; sterna pube argenteo- sericea subtilissime vestita. — Long. : 8-13,5 mill. — 4 ex. Une bande médiane jaunâtre, un peu concave en arrière et assez vague en avant, sépare la partie rousse basilaire des élytres de la partie noire postérieure. Par la disposition des couleurs sur ces or- ganes cette espèce rappelle assez H. Lefebvrei décrit ci-dessus. Bomarion, nov. gen. Caput plus minus dense punctulatum, tuberibus antenniferis haud productis, genis fere nullis, fronte erique prona; antennae inermes, scapo sat gracili, gradatim incrassato, subrecto, basi haud excavato, regu- lariter et dense punctulato, art. ceteris teretibus, haud incrassatis in mare; thorax supra depressus, lateraliter paululum dilatatus, punctis minutis cupuliformibus dense cribratus; elytra planiuscula, thorace basi fere duplo latiora, punctis piligeris a basi ad apicem confertim pertusa; pedes graciles, elongati, femoribus fusiformibus, apice iner- mibus, tibiis extus haud carinatis, tarsorum posticorum art. 1 ceteris simul sumptis subaequali; mesosterni processus intercoæalis tuberculis duobus vel elevatione transversa antice obsolete munitus ; metasternum punctis grossis disperse impressum. Ce genre est caractérisé par la structure particulière du thorax légè- rement dilaté latéralement, déprimé en dessus et parsemé de points nombreux en forme d’alvéoles assez régulièrement disposés; le front n’est que faiblement déclive ; les antennes, comme dans le genre He- terachthes, ne présentent aucune trace de carène ou de sillon; mais leurs premiers articles ne sont pas renflés chez les G; le scape est presque droit, régulièrement et finement ponctué; les élytres assez dé- primés sont criblés dans toute leur étendue de points rapprochés; les (89) Cérambycides de la région de Jatahy. 675 jambes sont grêles, longues, leurs tibias non carénés en dehors et le premier article des tarses presque aussi long que les trois autres réu- nis; enfin la saillie mésosternale présente en avant un renflement bifide ou transverse, assez faible il est vrai, mais plus prononcé néan- moins qu'il ne l’est ordinairement chez les 1bidionini. B. lineatum, n. Sp. — Laete testaceum, capite, thorace sternis- que brunneo-ferrugineis, elytris castaneo-lineatis ; caput longitudina- liter inter antennas sulcatum, sulco angustissimo, laevi ; antennae basi subtus pilis raris brevibus hirtae, scapo gracili, elongato, art. 4 tertio perparum breviore; thorax latitudine fere duplo longior, basi viæ coarc- tatus et transversim sulcatus; scutellum albo-tomentosum; elytra apice utrinque breve obliquiter emarginata, angulis externis dentatis, suturalibus vix productis, lineolis duabus longitudinalibus castaneis, 1® marginali, brevi sub humerum, 2 dorsali paululum arcuata, a basi ultra medium extensa fasciaque postica ejusdem coloris obliquiter ar- cuata, ad suturam ascendente singulatim ornata; mesosterni processus intercoæalis antice obsoletissime bituberculatus. — Long. : 8 mill. (!). — Aex. Deux autres exemplaires ont été pris par moi, dans les environs de ville de Condeuba, État de Bahia; j'en possède un quatrième, origi- naire de Minas Geraës, chez qui la fascie postérieure des élytres est plus large, plus oblique et émet en arrière, le long de la suture, un rameau qui se termine à une faible distance du sommet. B. scansor, n. Sp. — Testaceo-rufum, setis pallidis, in elytris li- neatim ordinatis sparsim hirtum, capite, thorace — tertia parte ba- sali ferruginea excepta — antennarum art. duobus prümis, elytrorum (1) L'espèce suivante en est extrêmement voisine : B. signatipenne, n. sp. — B. lineato valde affinis; scapo longiore el graciliore, thorace etiam paulo magis elongato, lineolis duabus brun- neis in singulo elytro postice connexis et conjunctim acuminalis fas- ciaque posteriore in medio angulatim retro producta dignoscitur. — Long. : 7-9 mill. — 7 ex. Serra de Communaty, État de Pernambuco. La linéole basilaire interne revient brusquement sur elle-même à son extré- mité et remonte le long du bord latéral pour rejoindre le trait plus court situé sous l'épaule; ces deux linéoles réunies forment ainsi une sorte de V extrêmement allongé et terminé en pointe; en outre, la fascie arquée poslé- rieure se prolonge anguleusement en arrière non loin de la suture, de facon à simuler sur chaque élytre un V à jambages un peu inégaux. 676 E. GOUNELLE. (90) quinta parte apicali, femoribus mediis et posticis apice, tibiis basi abdominisque segmentis tribus ultimis nigris; caput subtiliter sat dense punctulatum ; antennae subtus laxe cilia- tae, scapo obconico, punctato-scabroso, art. 4 tertio perparum breviore; thorax latitudine sesquilongior, basi leviter coarc- tatus et transversim sulcatus, supra ante medium obsolete minuteque bituberculatus, fovea subbasali laevi; scutellum albo-to- mentosum; elytra apice singulatim valde obliquiter emarginata, angulis externis longe spinosis, suturalibus breviter den- tatis, vittaque pallescente, confusa, sutu- rae parallela, a basi ad quintam partem posteriorem extensa utrinque ornata; mesosterni processus intercoæalis fovea punctiforma in medio impressus anticeque obsolete bituberculatus. — Long. : 10 mill. — À ex. (9 ?) 4 2 La tache noire apicale des élytres est Fig. 28.— 1, Bomarion linea- pluridentée en avant; au-dessus de cette tum; ?, saillie mésosler-" tache on aperçoit de chaque côté, en plus nale; 3, tarse postérieur. qe Ja bande pâle médiane, mais longeant ts PONGTION CUEEES le bord externe, un autre trait de même couleur assez vague qui se fond en re- montant vers la base, avant d’avoir atteint le milieu des élytres, dans la teinte dominante de ces organes. Ibidion Serville, 4834, Ann. Soc. ent. Fr., p. 103. Il me semble difficile de séparer, comme ont tenté de le faire Thom- son et Lacordaire, les espèces à antennes non ou faiblemeut dilatées chezlesmäles, mais nettement carénées (Tropidion Thoms., Compsibidion Lac., nec Thoms.) de celles à antennes également presque pareilles dans les deux sexes chez qui cette carène, bien que jamais totalement absente, est plus ou moins obsolète et peu visible (Jbidion vere Thoms., Lac.); tous les passages existent en effet entre ces deux formes d’antennes. L'absence à la base du scape d’une fossette ou d’un sillon est un caractère négligé par Lacordaire et Bates et qui (94) Cérambycides de la région de Jatahy. 677 cependant est plus tranchée et moins sujet à varier. Thomson s’en est servi pour établir une ses divisions du genre Ibidion (Brydaeon), divi- sion qui me parait devoir être conservée. Subg. Brydaeon Thoms., 1867, Phys., I, 3, p. 134. I. comatum, Serv., 1834, Ann. Soc. ent. Fr., p. 104. (T. R.). XI. duplicatum, n. Sp. — Magnum, robustum, latericium, niti- dum, setis brevibus, in elytris lineatim ordinatis sparsim hirtum, ely- trorum maculis duabus elongatis submediis paulo obliquis, eburneis nigroque marginatis ; caput Sparsim punctatum, tuberibus antenniferis cuspidatis ; antennae basi subtus laxe ciliatae, scapo subclavato, spar- sim minute punctulato, art. ceteris depressis, haud perspicue vel obso- letissime sulcatis et carinatis, haud incrassatis in mare; thorax lati- tudine sesquilongior, subcylindricus, antice sensim attenuatus, haud arcuatus, huc et passim subtiliter punctatus, supra obsolete quadri- tuberculatus, subtus antice transversim minuteque plicatus; elytra punctis perpaucis setigeris asperatis lineatim impressa, apice singula- tim obliquiter truncata, inermia; femora sensim incrassata, apice haud spinosa, postica G apicem elytrorum paulo transeuntia ; tibiae pos- ticae obsoletissime sulcatae et carinatae ; corpus subtus subtiliter albido- pubescens. — Long. : 15-23 mill. — 12 ex. Cette grande espèce, ornée comme J. biplagiatum Redtenb., bigutta- tum du même auteur et quelques autres, de deux grandes taches ébur- nées, a un facies assez particulier par suite de la structure de son corselet un peu en tronc de cône et de ses élytres inermes au sommet, Comme forme sinon comme coloration, elle rappelle beaucoup I. co- matum ; mais ce dernier insecte a les antennes et les tibias postérieurs fortement sillonnés et carénés. Ibidion s. str. Syn. (ad partem) Ibidion vere Thoms., Phys., 1867, I; 3, p. 134; Tro- pidion Thoms., loc. cit. — Compsibidion Lac., Gen. Col. 1869, VIII, p. 332. I. subcruciatum White, 1855, Longic. VIII, 2, p. 223. var. spinipennis Thoms., 1865, Syst. Cer., suppl., p. 570. (A. C.). I. signatum Serv., 1834, Ann. Soc. ent. Fr., p. 104. (T. C.). femoratum Luc., 1859, Voy. Casteln., p. 187, t. x11, f. 6 a-b. 678 E. GOUNELLE. (92) E. supernotatuin, n. Sp. — Testaceo-rufum, setis pallidis in elytris lineatim ordinatis hirtum, capite, thorace, scapo tibiisque basi, abdomine rubro-castaneis, elytrorum vittis duabus in speciem litterae C infra scutellum connexis deinde inter se divertigentibus et in medio ad latera abrupte ascendentibus brunneis; caput punctulatum, tube- ribus antenniferis cuspidatis ; antennae subtus basi laxissime ciliatae, scapo crasso, valde clavato, basi longitudinaliter profunde sulcato, art. 3-6 carinatis; thorax latitudine vix sesquilongior, subcylindricus, basi fortiter, antice leviter transversim sulcatus, lateraliter et subtus argenteo-sericeus, supra quinque-tuberculatus, tuberculis glabris, an- ticis validis, turbinatis, posticis sat obsoletis, tuberculo medio, oblongo, obtuso ; elytra nitidissima, punctis raris setigeris, lineatim ordinatis impressa, circum scutellum granis brunneis Sparsim conspersa, apice interdum infuscata, conjunctim profunde lunata, angulis externis valde nigro-spinosis, suturalibus vix productis ; femora clavata, media et pos- tica subinermia; tibiae mediae et posticae extus carinatae: corpus subtus dense argenteo-sericeum. — Long. : 13-17 mill. — 1 ex. Nombreux exemplaires pris par moi dans les environs de la ville de Condeuba, État de Bahia. Le trait brun plus ou moins foncé qui orne chaque élytre commence en dessous de l’épaule, décrit une courbe parallèlement à la base, côtoie l’écusson au-dessous duquel il se rencontre avec le trait de l’ély- tre opposé, puis devient droit et s’écarte obliquement de la suture; arrivé au milieu de l’élytre, il se coude à angle aigu et remonte obli- quement également vers le bord latéral que le plus souvent il n’atteint pas. Cette partie coudée est courte mais assez large en général; les élytres sont parfois rembrunis à leur sommet. I. personatum, n. Sp. — Rufo-ferrugineum, setis albidis, in elytris lineatim ordinatis sparsim hirtum, fe- moribus apice, tibiis abdomineque infuscatis, capite, scapo thoraceque piceis, elytrorum triente apicali brunneo-nigro maculaque magna media communi in speciem litterae X testacea nigroque limbata ; caput punctatum, subtiliter argenteo-pubescens; antennae basi subtus laxe ciliatae, scapo clavato, minutissime punctato supra basi leniter sulcato, art. 3-6 carinatis; thorax latitudine paulo lon- gior, cylindricus, antice posticeque leniter transversim Fig. 29. — Sulcatus, supra subtiliter argenteo-pubescens, obsolete Ibidion quinque-tuberculatus, tuberculis lineaque media denuda- personalum. tis, nitidis, subtus vittis duabus abbreviatis argenteo-seri- (93) Cérambycides de la région de Jalahy. 679 ceis ornatus ; scutellum argenteo-sericeum ; elytra nitida, punctis pauris setigeris lineatim dispositis impressa, basi granis aliquibus jurta scu- tellum conspersa, apice bilunata, angulis erternis valde spinosis, sutu- ralibus vix productis ; femora valde clavata, apice inermia ; tibiae extus carinatae ; corpus subtus pube subtili albido-sericea vestitum. — Long. : 10-1% mill. — 5 ex. J'ai capturé dans le Sertäo de Diamantina un individu de cette es- pèce chez lequel les parties rougeûtres des élytres sont d’une teinte plus claire ; en outre, la grande tache blanchätre médiane en forme de X n'est pas bordée de noir latéralement. I. flavipes Thoms., 1867, Phys. I, 3, p. 143. (C... E. elegans, n.Sp. — Testaceo-rufum, setis pallidis in elytris seria- lim ordinatis passim hirtum, capile, thorace, elytrorum dimidia parte postica — summo apicali pallide rufo ercepto — tibiarumque basi ni- gris ; caput punctatum, opacum : antenne basi subtus laxe ciliatae, scapo valde elavato, sparsim punctulato, basi infuscato et longitudinaliter pro- funde sulcato, art. 3-6 carinatis ; thorax latitudine haud sesquilongior, cylindricus, vir arcuatus, opacus, supra obsoletissime quinque-tubercu- latus plagaque basali bifariam divisa argenteo-sericea ornatus, subtus eliam argenteo-bivittatus : elytra leviter haud dense punctatu, punctis aliquibus setigeris lineatim ordinatis, apice bilunata, angulis externis longe rufo-Spinosis, suturalibus rufo-dentatis ; femora modice clavata, intermedia obsolete, postica breviter bidentata: tibiae posticae ertus ca- rinatae; sterna sat dense, abdominis latera subtiliter argenteo-sericea. — Long. : 8,5-10,5 mill. — 5 ex. La largé bande noire qui occupe près de la moitié postérieure des élytres est légèrement ondulée en avant: chez Fun des exemplaires elle s'avance même anguleusement sur la suture; une fascie jaunâtre à peine distincte la sépare de la partie rousse basilaire; son bord pos- térieur est moins nettement arrêté el elle disparait avant d’avoir at- teint le bord apical. var. Zonata, n. var. — Elytrorum triente apicali testaceo-rufo fasciaque nigra angustiore postice recte truncata à typo differt. — Lex: | Cette disposition de la bande noire qui forme à l’insecte une sorte de ceinture divisant les élytres en deux parties presque égales, lui donne un facies très distinct de celui du type dont, d’ailleurs, aucune diffé- rence de sculpture ne permet de le séparer spécifiquement. Ann. Soc. ent. Fr., LXXVII [1908]. 4% 680 E. GOUNELLE. (94) I. Fairmairei, n. sp. — Rufo-rubrum, setis pallidis in elytris seriatim ordinatis sparsim hirtum, capite, thorace, scapo, elytrorum plus tertia parte apicali, abdomine, tibiis, tarsorumque art. 1-2 nigris, ely- trorum maculis duabus rotundatis antemediis fasciisque duabus obli- quis, postmediis, utrinque ad suturam convergentibus téstaceo-albidis ; caput punctatum pubeque albida, rara subtilissime vestitum; antennae basi subtus laxissime ciliatae, scapo crasso, brevi, valde clavato, punc- tato, basi excavato, art. 3-6 carinatis; thorax latitudine sesquilongior, cylindricus, arcuatus, dorso utrinque et subtus subtiliter albido-pubes- cens, sparsim punctatus, quinque-tuberculatus, tuberculis anticis minu- tis, glabris, posticis obsoletis, tuberculo medio elongato, laevi, lateraliter nitidissmus, glaber, laevis ; elytra sat crebre punctata, punctis apicem versus sensim oblitteratis, obsolete bicostata, apice singulatim emargqi- nata, angulis externis spinosis, suturalibus brevissime dentato-produc- tis; femora clavata, intermedia et postica apice subinermia ; tibiae pos- ticae exctus carinatde ; corpus subtus pube subtili albida leviter vestitum. — 6-13 mill. — Nombreux ex. La bande oblique blanchôtre qui sépare la moitié antérieure rouge de chaque élytre de sa partie noire postérieure est de forme assez va- riable suivant les individus ; quelquefois également large dans toute sa longueur, elle s’amineit le plus souvent en se rapprochant du bord la- téral le long duquel elle se recourbe légèrement en avant en forme de virgule; parfois aussi elle n’atteint pas ce bord. Enfin chez quelques individus l’espace compris entre cette bande et la tache antérieure est lui-même en partie de teinte noirätre. IL. rubricatum, n. Sp. — Rufum, setis pallidis in elytris seriatine ordinatis sparsim hirtum, capite thoraceque paulo infuscatis, elytrorum maculis duabus elongato-ovalibus, antemediis fasciisque duabus latis, paulo obliquis, suturae convergentibus, postmediis albido-testaceis : caput punctulatum; antennae subtus laxissime ciliatae, scapo clavato, spar- sim punctulato, basisupra sulcato, art. 3-5 carinatis ; thorax latitudine haud sesquilongior, cylindricus, perparum arcuatus, supra vix nitidus, subtiliter et passim punctatus, glaber, quinque-tuberculatus, tuberculis posticis obsoletis, subtus vittis duabus albo-sericeis ornatus ; elytra punc- tis minutis, setigeris, lineatim ordinatis impressa, apice bilunata et quadridentata, dentibus suturaiibus brevioribus ; femora intermedia et postica paulo clavata, intermedia et postica subinermia; tibiae posticae extus carinatae; sterna lateraliter subtilissime argenteo-sericea. — Long. : 8-12,5 mill. — 10 ex. (95) Cerambycides de la région de Jatahy. 681 Les taches et bandes blanchätres des élytres sont peu accusées et se fondent sur leurs bords dans la teinte rousse de ces organes, En même temps que la forme typique j'ai reçu la variété suivante : var. rubro-nigra,n. var. — Capite, Scapo, elytrorum triente apicali tibiisque nigris a typo discedit. — 6 ex. J'ai trouvé un individu appartenant à cette variété dans le Sertäo des environs de Diamantina, Minas. I. Calciope? Thoms., 1867, I, 3, p. 144. (T. R.). Bien que les deux insectes que je rapporte à celte espèce soient par- faitement conformes à la description de Thomson, celle-ci est trop sommaire pour que je puisse, sans avoir vu le type, qui d’ailleurs est originaire de la Colombie, être absolument sûr de ma détermination. 1. Sipolisi, n. Sp. — Paroum, saturate rubrum, setis pallidis in elytris lineatim ordinatis hirtum, antennarum art. 3-11, tibiis tarsis- que rufis, elytrorum maculis quatuor suturae fere connexis, duabus an- terioribus magnis, elongatis, marginem lateralem utrinque attingenti- bus, usque ad medium extensis, duabus posterioribus minoribus, paulo obliquis, marginem lateralem haud attingentibus luteis ; caput subti- liter punctatum; antennae basi subtus laxe ciliatae, scapo clavato, punctulato, basi longitudinaliter sulcato, art. 3-6 leviter carinatis ; tho- rax latitudine sesquilongior, cylindricus, basi leniter coarctatus et trans- versim sulcatus, dorso sparsim punctatus, obsoletissime quinque-tuber- culatus, subtus ante coxas subtiliter argenteo-bivittatus ; elytra punctis seligeris, lineatim ordinatis leviler impressa, dorso propter suturam utrinque longitudinaliter perparum depressa, apice singulatim obliqui- ter emarginata, angulis externis longe, suturalibus brevissime spinosis ; femora valde clavata, apice inermia; tibiae ertus carinatae; corpus subtus lateraliter pube argenteu subtilissime vestitum. — Long. : 6,5-8 mill. — 2 ex. _ Cette petite espèce est d’un rouge foncé se rapprochant du brun Van Dyck, couleur qui, sur les élytres, se répartit ainsi : une fascie très étroite à la base contournant les épaules et se prolongeant en arrière sur la suture en forme de triangle (cette fascie fait défaut chez l’un des exemplaires); au delà du milieu une bande transverse assez large, fortement dilatée sur les côtés: le dernier tiers apical est également d’un rouge foncé; ces trois fascies sont reliées entre elles par un trait sutural et deux lisérés latéraux également étroits. 1 rurigena, N. Sp. — Quadricolor, selis pallidis in elytris linea- 682 E. GOUNELLE. (96) Lim ordinatis hirtum, capile, thorace sternisque castaneo-rubris, scapo abdomineque rufis, antennarum art. 3-11, elytris, femoribus basi, tibiis' tarsisque testaceis, clava femorum elytrorumque fasciis tribus, una ba- sali transversa communi, lateraliter utrinque supra humerum inflexa, duabus posterioribus, paulo obliquis, suturae convergentibus, infra ine- dium lateruliter dilatatis, nigris vel brunneo-nigris ; caput punctato- scabrosum, opacum; antennae subtus larissime ciliatae, scapo subclavato, punctulato, basi supra fovea punctiformi notato, art. 3-5 subtiliter carinatis, haud incrassatis in mare; thorax latitudine sesquilongior, cylindricus, basi leniter transversim sulcatus, opacus, obsolete sparsim punctatus, supra paulo inaequalis, subtus nitidior vittisque duabus argenteo-sericeis abbreviatis subtiliter ornatus ; elytra punctata, punctis aliquibus setigeris lineatim ordinatis, apice singulatim leniter emargi- nata, angulis extlernis dentatis, suturalibus vir productis ; femora pe- dunculata et clavata, apice inermia, tibiae posticae extus subtilissime carinatae ; mesosterni processus antice callo deplanato, obsoleto muni- tus; corpus subtus subtilissime albido-pubescens. — Long. : 5,5- 7,9 mill. 3 EX. La fascie noire de la base des élytres recouvre les épaules et s’in- curve de chaque côté en arrière le long de la marge; elle émet en outre sur la suture qui est elle-même étroitement bordée de brun un court prolongement triangulaire: les deux bandes postérieures de même nuance forment en se rejoignant à la suture une sorte de V ren- versé dont le sommet se trouve situé presque au centre des élvtres. 1. rusticum, D. Sp. — Rufo-ferrugineum, setis albidis, in elytris lineatim ordinatis hirtum, antennis et pedibus plerumque plus minus nigris vel infuscatis ; caput leniter punctato-rugosum, tuberibus anten- niferis fastigatis ; antennae basi subtus laxe ciliatae, scapo crasso,clavato, subtiliter sparsim punctulato,basi valde excavato, art. 3-5 sulcatis, haud carinatis ; thorax latitudine sua sesquilongior, basi coarctatus et trans- versim sulcatus, ante apicem leviler strangulatus, lateraliter utrinque in medio paulo tumidus, supra punctis raris irrequlariter conspersus, obsolete quinque-tuberculatus vittisque duabus argenteo-sericeis, ir perspicuis longitudinaliter ornatus, subtus etiam ante coras subtilissime argenteo-bivittatus: elytra subparallela, punctis setigeris, asperatis. lineatim ordinatis ‘impressa, apice singulatim leniter emarginata, an- gulis externis dentatis, suluralibus obtusis; femora media et postica. modice clavata, apice inermia, postica in ulroque sexu apicem elytlro- rum haud superantia; tibiae extus carinatae ; corpus subtus subtiliter albo-sericeum, — Long. : 8,5-17 mil. — Nombreux ex. : nr ed chat par RS fn à! (97) Cérambycides de la région de Jatahy. 683 - La couleur des pattes et des antennes est très variable: mais, mème chez les individus les plus foncés, l'extrémité des antennes etla massue des fémurs antérieurs, sauf au sommet, sont toujours rougeàtres ; cer- tains exemplaires sont entièrement roux, Les poils blanes dont les élytres sont hérissés sont courts mais grossiers et disposés en lignes très régulières au nombre de cinq sur chaque élytre, Extrêmement voisine de /{. sphaeriinum Bates et, comme lui, dépour- vue de taches pâles, cette espèce s’en distingue par ses élytres non épineux à leur sommet qui est simplement denté aux angles externes, par ses antennes sillonnées mais non carénées, et par la couleur plus obscure en général de ces organes et des pattes. I. leucogramma Perly, 1830, Del. anim., p. 92, t. xviu, f. 42, (R.), Thomsoni Chabril., 1857, Arch. ent. [, p. 197. I. biplagiatum Redtenb., 1868, Reis. Novara If, p. 198, t. v, EL. {1 (A. C.). I. biguttatum Redtenb., 1868, Reis. Novara IF, p. 198.1. v, f. 12. var. binocularis, n. var. — Ælytrorum maculis duabus ebur- neis multo majoribus, elongato-ovalibus marginemque lateralem attin- gentibus a typo discedit. — 2 ex. Les taches en question sont, en outre, plus nettement délimitées. 1. augusticolle, n. Sp. — Obscure rubro-ferrugineum, setis mol- libus elongatis, in elytris lineatim ordinatis sparsim hirtum, capite thoraceque piceis, elytrorum triente apicali, femorum apice, tibiis, me- lasterno (interdum) abdomineque plus minus infuscatis, elytrorum ma- culis duabus anticis parallelis, elongato-ovalibus fasciisque duabus pos- lerioribus arcuatis, ad suturam valde obliquiter convergentibus flavis; caput subtiliter scabrosum, opacum, tuberibus antenniferis dentato-pro- ductis, oculis haud divisis, collo distinclo; antennae basi subtus laxe ciliatae, scapo pedunculato, breviter clavato, basi longitudinaliter sul- cato, art. 3-5 obluse carinatis; thorax latitudine sesquilongior, subla- geniformis, basi paulo coarctatus et transversim sulcatus, haud arcuatus, opacus, punctis minultissimis confertim cribratus, granis raris conspersus pubeque qrisea subtilissima leviter sparsim nubilus, tuberculis quinque valde obsoletis in disco ; elytra basi punctata, punctis majoribus setige- ris, verrucosis, lineatim ordinatis interspersis, postice sensim attenuatu, sublaeria, apice singulatim oblongo-acuminata; femora valde clavatu, apice inermia; tibiae mediae et posticae haud carinatae, tarsorum me- diorum et posticorum art. 1 celeris Simul sumptis aequalis ; corpus sub- 684 E. GOUNELLE. (98) tus pube grisea subtilissima leviter obsitum. — Long. : 8-14,5 mill° — 2 ex. Nombreux individus, capturés par moi dans la vallée du Rio Pardo, État de Säo Paulo: j'en possède un provenant de la Serra do Caraca, État de Minas. Parmi les caractères assez spéciaux que présente cette espèce, il faut relever en première ligne le rétrécissement de la tête derrière les yeux et celui du thorax en avant. Cet étranglement anormal n’a été observé, à ma connaissance, que chez Octoplon tetrops Bates. La forme du scape longuement pédonculé et celle des élytres graduellement ré- trécis et surtout isolément acuminés en arrière, comme chez Hete- rachthes corallifer Bates, sont également peu communes chez les Ibidionini. A noter enfin Fabsence de carènes aux tibias postérieurs et la longueur relative du premier article des tarses de ces mêmes tibias. Perissomerus, D. gen. A generibus Ibidioninorum hucusque cognitis antennis 12-articulatis discedit. Antennae in utroque seæu corpore mullo longiores, scapo cla- vato, basi supra sulcato, art. 3-5 leviter carinatis, haud incrassatis in mare, art. 12 praecedente paulo breviore; femora peduncalata, valde clavata, media et postica apice brevissime bidentata: tibiae mediae et posticae extus carinatae. P. Hilairei, D. Sp. — Testaceo-rufus, nilidus, glaber, capite, thoracis Summo antico, elytrorum dimidia parte apicali, antennis ti- biisque basi, abdomine (segmento primo exceplo) nigris vel brunneo- nigris, elytrorum fascia media transversa, paulo arcuata, communi testacea ; caput subopacum, vertice punctulato : antennae basi subtus laxe ciliatae, scapo sublaevi, art. 4 tertio paulo breviore ; thorax latitudine plus duplo longior, cylindricus, basi transversim sulcatus, laevis, sub- tus arcuatus et subtiliter argenteo-bivittatus, supra quinque-tuberculu- tus, tuberculis tribus anticis fere oblitteratis, duobus subbasalibus, sat validis ; elytra subtilissime sparsim punctulata, punctis aliquibus ma- joribus setigeris lineatim ordinatis, apice singulatim emarginata, an- qulis externis breviter spinosis, suturalibus dentatis : metasternum ab- domenque laevia. — Long. : 10-11 mill. — 5 ex. - La bande transverse, d'un jaune päle, qui sépare la moitié anté- rieure rousse des élvtres -de la partie apicale noire est assez vague (99) « Gérambycides de lu région de Jatahy, 685 et bordée parfois en avant par un trait ou deux taches de teinte foncée, La variété suivante à été rencontrée par moi dans la vallée du Rio Pardo, État de Säo Paulo : var. bimaculata, n. var. Thorace omnino nigro et perparum bre- viore, elytrorum fascia media testaceu, maculis duabus rotundatis ejusdem coloris substituta, abdomine toto brunneo-nigro femorumque surmmo apicali plerumque infuscato à typo præsertim discedit. — 5 ex, Neocorus Thoms., 1864, System. Ceramb., p. 220. N. ibidionides Serv., 1834, Ann. Soc. ent. Fr., p. 98. (A. R.). ELIGMODERMINI. Alcyopis Pascoe, 1866, Ann. Nat. Hist., ser. 3, XVIIL, p. 484. A. nigrovittata, n Sp. — Testacea, nitidissima, setis pallidis, in elytris lineatim ordinatis hirta, capite thoraceque laete vel saturate rubris, antennarum art. 1-2, elytrorum vittis quatuor, duabus sutu- ralibus interdum conjunctis, duabus submarginalibus plus minus antice abbreviatis, femorum apice femorumque anticorum annulo subbasali nigris, sternis abdomineque ferrugineis ; caput punctulatum, tuberculis antenniferis fastigatis; oculis profunde incisis ; antennae basi subtus lare ciliatae, scapo clavato, basi anguste longitudinaliter sulcato, sub- tilissime et sparsim punctulato, art. 3-35 obsoletissime sulcatis; thorax apicem versus sensim paululum attenuatus, basi et ante apicem coarc- tatus et transversim sulcatus, sulco antico lato, disco quinque-tubercu- latus, tuberculo medio valido, tuberculis ceteris transversis el inaequu- libus, lateraliter utrinque tuberosus, subtus transversim striolatus ; elytra punctis magnis, verrucosis, seligeris, lineatim ordinatis sparsim impressa, apice Singulatim valde obliquiter emarginata, angulis externis spina longa, acuta armatis, suturalibus vir productis ; mesosterni pro- cessus dente valido, obconico antice armatus; femora pedunculata et ralde clavata: media obsoletissime, postica breviter: apice bidentata : tibiae mediae et posticae extus haud perspicue carinatae. — Long. : 16,5-19 mill. -— 2 ex. Je possède un autre exemplaire de cette espèce capturé à Timbuhy, État d’Espiritu Santo. Les élytres, sous un certain jour, ont un léger reflet métallique. 686 ; E. GOUNELLE. (400) OBRIONINI. Obrium Serville, 1834, Ann. Soc. ent. Fr.. p. 93. O. cordicolle Bates, 1870, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 308. (R.). ©. vicinum, 0. Sp. — Pallide flavo-testaceum, nitidum, setis pal- lidis, in elytris seriatim ordinatis hirtum, thoracis vittis duabus longi- tudinalibus parallelis, in singulo elytro fasciis quatuor linearibus, 1 subbasali, transversa, 2 et 3* mediis, contrarie obliquis, litteram X cum fasciis oppositis simuläntibus, %* subapicali etiam obliquu. 3° pa- rallela, brunneis ; caput crebre subtiliter punctulatum ; antennae subtus sparsim ciliatae, concolores, scapo fusiformi, subtilissime leviter punc- tulato, art. ceteris teretibus ; thorax basi valde, antice paulo coarctatus et transversim sulcatus, supra depressus, lateraliter valde dilatatus et tuberculo valido utrinque instructus ; elytra punctis setigeris, asperatis, lineatim ordinatis sparsim impressa, apice rotundata; femora elarata ; tibiae extus haud carinatae. — Long. : 5,5-7 mill. — 2 ex. Cette espèce, dont fai pris un individu à la Serra de Communaty. État de Pernambuco, est extrêmement voisine de 0. cordicolle. Chez celle-ci, les deux traits bruns postérieurs forment avec ceux de l’élytre opposé un ovalé transverse, tandis que chez 0. vicinum, ces mêmes traits forment deux V renversés, placés l'un au-dessous de Pautre; en outre le second trait basilaire descend plus bas et se rencontre à angle droit avec le troisième sur la suture, au milieu de l’élvtre. O. cruciferum, Bates 1884, Biol. Centr.- Amer., Süppl., "p.270, 1. 19, 40(R°); O6. cicatricosum, D. Sp. — Pallide flavo-testaceum, nitidum, piles pallidis decuin- bentibus, in elytris lineatim ordinatis hirtum, thoracis vittis duabus dorsalibus et margine antico, scutello, in singulo elytro fasciis linea- ribus quatuor, 1* transversa, subbasali, 2 et 3 mediis, contrarie opposilis, litteram À cum fasciis oppositis simulantibus, #1 transversa, paulo arcuata, subapicali, metasternoque brun- neis; caput subtiliter crebre punctatum , subo- 1 Bis. 30. —— 1. Obrium Pacum; antennae sublus sparsim ciliatae, scapo Lee ÿ Ç u Q . . . . cicatricosum; 2, O0bconico, subtus leniter emarginato, apice in- scape. tus cicatricoso, art. ceteris teretibus; thorar cmtole sis bétons sh et (401) Ceérambycides de la région de Jatahy. 687 cordiformis, latitudine- haud longior, basi valde, antice paulo coarc- tatus et transversim sulcatus, lateraliter utrinque tuberosus, dorsa longitudinaliter obsolete tricarinatus, carina media antice posticeque valde abbreviata; elytra parallela, punctis setigeris, asperatis, ordi- natim dispositis Sparsim impressa, apice singillatim rotundata ; femora valde clavata; tibiae posticae haud carinatae; corpus subtus subtilis- sime argenteo-sericeum. — Long. : 6 mill. — 1 ex. Un second individu pris par moi à la Serra de Communaty, État de Pernambuco, se trouve dans ma collection, La structure du scape cicatrisé au sommet du côté interne caracté- rise nettement cette nouvelle espèce. PHLYCTAENODINI. Semnus Lacordaire, 1869, Gen. Col. VIIT, p. 376. S. phlyctaenioides Lac., 1869, Gen. Col. VIE, p. 376, note 2. (T. R.). ADDENDUM L'espèce suivante, appartenant comme les précédentes à la section A de la sous-famille des Cerambycinae, a été omise dans la présente liste. N'ayant pu trouver à la placer dans aucun des genres actuelle- ment connus du groupe des Hesperophanini dont elle fait incontesta- blement partie, je me vois dans la nécessité d'établir pour elle une nouvelle coupe générique. Eusapia, nov. gen. Palpi breves, maxillares labialibus paululum longiores, art. ultimo subtrigono, apice parum obliquiter truncato; caput breve, supra longi- tudinaliter sulcatum, fronte transversa, sat abrupte defleæa, genis fere nullis, tuberculis antenniferis perparum elevatis, basi subcontiquis, oculis magnis, grosse granulatis, valde emarginatis, lobis superioribus late separatis, mandibulis brevibus, apice arcuatis, acutis, antennac corpore multo breviores, scapo obconico, paululum arcuato, art. 3 brevi, sequente vix longiore, art. 5-11 praecedentibus longioribus, subaequa- libus, art, ultimo G appendiculato; thorax parvus, latitudine vix lon- gior, supra paulo depressus, lateraliter in medio utrinque callosus ; 688 E. GouxeLce. — Cérambycides de la région de Jatahy. (102) elytra lata, depressa, elongata, parallela, apice conjunctim rotundata ; acetabula antica postice, media extus hiantia; coxae anticae extus angulatae; pedes mediocres, femoribus gradatim incrassatis, posterio- ribus abdominis segmentum tertium haud transeuntibus, tarsorum pos- licorum art. primo ® et 3° simul sumptis aequali; prosterni processus intercoæalis angustus, retro arcuatus, mesosterni processus latus, paral- lelus, deplanatus, postice emarginatus: abdominis segmenta gradatim decrescentia, Segmento ultimo ventrali apice rotundato, segmento dor- sai G apice truncato, © rotundato; corpus omnino villosum. Genre assez voisin de Grammicosum BI., dont il se distingue d’ail- leurs très nettement par la brièveté des antennes non frangées en dessous, la proportion relative différente des articles qui les compo- sent, la forme du thorax non arrondi latéralement mais muni de part et d'autre d’un tubercule obtus, la pubescence partout également assez dense du corps, etc. E. rubiginosa, n. Sp. — Ferrugineo-brunnea, mandibulis apice nigris, pilis flavo-griseis, decumbentibus vestita, setis erectis rarioribus interspersis; caput punctis asperatis crebre variolosum: antennae subtiliter dense punctulatae, art. 5-10 pressulis, apice intus angulato- productis; thorax crebre grosseque punctato-rugosus, supra tuberibus duobus vix conspicuis, transversim dispositis ante apicem munitus, linea longiludinali media obsoleta, interdum interrupta, sublaevi ; scutellum transrersum, apice rotundatum : elytra basi thorace sesqui- latiora et quadruplo longiora, punctis asperatis, piligeris dense cri- brata, punctis postice sensim decrescentibus, obsolete singulatim bicostata, costis paulo obliquis et longe ante apicem evanescentibus, costa interna multo breviore; corpus subtus pedesque subtilissime punc- tato-rugulosa; abdominis segmentorum margines postici setis flavo- griseis fimbriati. — Long. : 13,5-20 mill.; lat. hum. : 3,5-5,4 mill. — 6 ex. Cette espèce se trouve également dans le sud de l'État de Bahia (environs de la ville de Condeuba) ou j'en ai pris un exemplaire. La différence de longueur des antennes suivant le sexe est peu sen- sible. Chez la plupart des individus, on distingue, d’ailleurs assez vaguement, à la base des élytres, un large espace triangulaire de teinte un peu plus claire que le reste de ces organes; la pointe de ce triangle se prolonge plus ou moins en arrière sur la suture. | | CONTRIBUTION A L'ÉTUDE CE LÉPIDOPTÉRES DU MORBIHAN par J. DE JoANNIs avec la planche 15. AVANT-PROPOS La faune lépidoptérique de Bretagne à été étudiée jusqu'à présent d'une facon très incomplète et insuffisante. En publiant ce présent catalogue, mon frère et moi, nous n'avons pas l'illusion de croire combler cette lacune, nous voulons simplement apporter notre con- iribution à l’œuvre définitive. Le département du Morbihan à d’ailleurs été déjà l’objet d’une publication du même genre. En 1873, M. W.-J. Griffith a publié, sous les auspices de la Société polymathique, un Catalogue raisonné des Lépidoptères observées dans le département du Morbihan. L'auteur ne s’est occupé que des familles généralement désignées sous le nom de Macrolépidoptères; dans son introduction, il annonce 425 espèces, en réalité le catalogue en compte 429, mais elles se réduisent à 427, Zygaena palustris (Bd. i. 1.) Obth. devant être regardé comme une forme de Z. trifolii Esp., et Acontia albicollis F. n'étant qu'une va- riété de A. lucida Hufn. De ces espèces, mon frère, dont le présent travail relate les captures et les observations pendant un séjour de dix-sept ans à Vannes, en a retrouvé 334, et il en a ajouté 200 nouvelles pour les Macrolépi- doptères. Sur quelques-unes des 93 espèces signalées par Griffith qui n'ont pas été retrouvées, il est malheureusement possible d'élever certains doutes, au témoignage même de l’auteur; cela résulte de la note insérée par lui à la fin de son catalogue (p. 54) et dans laquelle il déclare que des erreurs de détermination ont pu se glisser dans 690 J. DE JOANNIS. (I) certains renseignements qui lui ont été fournis sans qu’il ait pu les vérifier. | Les doutes ne peuvent se préciser complètement et les noms cités par Griffith peuvent toujours être pris comme des, indications pour diriger les recherches. Is serait par exemple intéressant de voir si l'on pourrait retrouver, peut-être dans les forêts des landes de Lanvaux, les Satyrus Circe et Briseis. Par ailleurs Erebia aethiops Esp. (Medea Hb.) semble quelque peu dépaysé en Bretagne... Il est curieux de noter la disparition, apparente du moins, de quel- ques espèces dans la région explorée par mon frère. Euclidia mi C., signalé comme assez commun aux environs de Vannes, et qui s’ofire si facilement au chasseur, n'a jamais été repris; Papilio Podalirius L., indiqué d’ailleurs comme rare, n’a pas été rencontré, etc. Griffith prévoyait la découverte -en Bretagne de certaines espèces: ses prévisions se sont réalisées notamment pour Sesia chrysidiformis Esp., et Agrotis Graslini Rbr., ce dernier, découvert par de Graslin, existe, de fait, abondamment sur la grève de Plouharnel, depuis le jort Penthièvre jusqu’à Etel. Aux 534 espèces de Macrolépidoptères dont mon frère a ainsi relevé l'existence en Morbihan, il faut ajouter 643 espèces de Microlépi- doptères. En dehors du catalogue publié par M. S. Bonjour pour la Loire-Intérieure (Bull. Soc. des Sc. nat. de l'Ouest de la Fr. (2). HI, p. 1, 1903, pp. 393-470), et qui semble bien au-dessous de la réalité avec ses 325 espèces seulement (!), rien m'avait encore été publié sur les Microlépidoptères de la Bretagne. Le nombre ainsi obtenu, 1177 espèces, semblera bien faible, et il l’est en effet. Cela tient d’abord à ce qu’une bien petite partie du dé- parlement à pu être visitée un peu à fond, ainsi que le montre là carte annexée à ce travail; cela tient aussi à ce que la nature du sol est incontestablement peu favorable à la variété des espèces. Les terrains granitiques, archéens ou primaires qui en forment la presque totalité dans le département du Morbihan, écartent un certain nombre de plantes propres aux terrains calcaires et conséquemment aussi les (1) Il y aurait d'ailleurs quelques observations à faire sur certaines déler- minalions de ce catalogue. Les Ancylolomia désignés sous le nom de con- trilella £. sont des /entaculella Hb., ainsi que j'ai pu le vérifier sur les exemplaires, en possession de M. J.-H. Dehermann-Roy, et de même les Ory- ptlilus didactylus L. sont simplement des 0. pilosellae Z. (D) Lépidoptères du Morbihan. 691 espèces qui s'en nourrissent. Certaines plantes sont également trés répandues en d’autres régions du département qui se rencontrent rarement à Vannes. Tel est entre autres le bouleau qui, d’après M. Le Gall {Flore du Morbihan, Vannes, 1852, p. v), « tient souvent une trop grande place » dans les forêts du département; or on en trouve seulement quelques pieds isolés (routes d’Auray, d’Arradon, de Ber- nard) aux environs de Vannes. C’est à ce déficit qu'il faut attribuer entre autres, semble-t-il, l'absence d’une série d'espèces bétulicoles comme Eulia ministrana L., Olethreutes corticana Hb., betulaetana Haw., sororeulana Zeit. Steganoptycha ramella L., Epiblema demar- niana F. R., bilunana Haw., etc., répandues dans tout le nord de la France. ” Voici quelques-unes des plantes que l'on ne rencontre pas du tout ou seulement à l’état absolument isolé : Cornus, aucun pied, Cerasus mahaleb Mill., seulement dans quelques jardins à l’état isolé, Acer cam- pestre L., quatre ou cinq pieds seulement, Populus tremula L., quelques pieds isolés très peu nombreux, Artemisia vulgaris L.. quelques pieds seulement, Znula conyza L.. deux localités très restreintes, Marrubium, Ballota, très rares, Genista tinctoria L., dans une seule prairie à Kerglas, Helianthemum vulgare Gaertn., dans quelques prairies à Kerglas, Ori- ganum vulgare L., pas un seul pied!, Dipsacus fullonum Mill., excessi- vement rare, etc. Le terrain calcaire, comme on sait, n’est représenté en Bretagne que par quelques lambeaux isolés et il serait fort intéressant de les étudier; certaines espèces peuvent y vivre, strictement localisées or Ann. Soc. ent. Fr., LXXvII [1908]. 696 J. DE JOANNIS. (VIH) d’une facon simplifiée, de manière à présenter la moyenne générale, car les dates particulières varient entre certaines limites d’une année à l’autre suivant les conditions météorologiques. La carte annexée à ce travail a été spécialement tracée par M. Frouin d’après la carte d'État-Major et permet de retrouver toutes les localités citées, les régions spécialement visitées sont marquées de hachures dans le cartouche contenant la carte du département en entier. et elles sont délimitées par un pointillé spécial (voir la légende) sur la carte détaillée. Des numéros spéciaux accompagnent sur la carte détaillée de petites croix indiquant approximativement des points particuliers de captures qu’il a semblé intéressant de signaler pour certaines es- pèces. On trouvera à chacune de ces espèces un renvoi à ces numé- ros Spéciaux. Une planche a été ajoutée, destinée à faire mieux connaitre plusieurs formes intéressantes ou espèces nouvellement décrites ; les aquarelles en ont été remarquablement exécutées par Mie M. Trottet, c’est à elle également que sont dus les dessins insérés dans le texte et qui repré- sentent quelques feuilles contenant des mines de chenilles de Nepticula. Bien des détails de mœurs, plantes nourricières, ete., signalés ici sont assurément des plus connus, il n’a pas semblé inutile cependant de les mentionner, il peut se faire en effet que certains de ces traits varient d’un point à l’autre, et il est bon de savoir comment ils se pré- sentent dans une région bien déterminée. Tous les ans de nouvelles espèces viennent s'ajouter à nos listes, de nouvelles recherches en donneront encore d’autres; s’il y a lieu nous publierons plus tard un supplément. La classification du Catalogue Staudinger-Rebel, 1904, à été adoptée malgré ses nombreuses imperfections reconnues et les corrections déjà faites par plus d’un auteur ; il nous a semblé préférable de la suivre tant qu'il n'existe pas un ensemble à peu près complet de rec- tifications auquel il soit aisé de se référer. Le second numéro placé entre parenthèses, à chaque espèce, est celui de ce Catalogue. \ “RTE DES RÉGIONS IALEMENT EXPLORÉES pa KE À res { Ï M ( CARTE DES RÉGIONS SPÉCIALEMENT EXPLORÉES (4) Lepidoptères du Morbihan. 697 I MACROLÉPIDOPTÈRES FAM. [| — PAPILIONIDAE. Gen. 1. — Papilio L. 1 (4). — Machaon L. — Mai; juillet, août (!). Commun certaines années, environ une année sursix. Envircns de Vannes (2), Plouharnel, Saint-Gildas de Ruis. Chenille : juin; septembre. Carotte, fenouil. FA». II. — PIERIDAE. Gen. 2. — Aporia Hb. 2 (38). — crataegi L. — Juin, juillet. Assez commun tous les ans, Environs de Vannes, Plouharnel, St-Gildas de Ruis. Chenille : juin. Prunellier, e Gen. 3. — Pieris Schrk. 3 (45). — brassicae L. — Avril, mai; août, septembre. Premitre éclosion peu abondante. Partout ; très abondant dans la presqu'’ile de Quiberon. Chenille : juillet; octobre. Chou. 4 (48). — rapae L. — Paraît d’une façon continue d'avril à oc- tobre. Partout. Chenille : mai à octobre. Chou, rave, chicorée sauvage. 5 (52). — napi L. — Mai; juillet à septembre. Environs de Vannes. Les exemplaires du printemps ont le dessin plus marqué que ceux d'été et d'automne. 6 (57). — Daplidice L. — Juin à août. Assez rare aux environs de Vannes; assez commun à St-Gildas de Ruis. (1) Le point el virgule séparant ainsi des périodes de temps (sauf expli- cation contraire) indique deux époques distinctes d'apparition, aussi bien pour la chenille que pour l'insecte parfait. (2) L'expression : Environs de Vannes signifie que l’espèce a été rencontrée un peu partout dans la région explorée autour de la ville, sans excepter celle- ci pour certaines espèces connues pour ne pas fuir l'intérieur des cités, ou exceptionnellement que la localité précise n'a pas élé notée. 698 J. DE JoAnNNis. (2) Gen. 4. — Euckbloe Hp. 7 (69). — cardamines L. — Avril, mai; un exemplaire de grande taille, 44 mill., a été pris le 49 juin. Partout, toujours commun. Chenille : Cardamine pratensis L. Une © à été vue pondant, l'œuf est déposé sous la feuille ou sous les pétales de la fleur. Gen. à. — Leptidia Billb. 8 (81). — sinapis L. —Mai. Josselin (Chabot), environs de Vannes, Ile aux Moines. Rare (1). Gen. 6. — Colias F. 9 (98). — Hyale L. — Août et octobre. Vannes, assez commun, mais pas tous les ans. 10 (113). — Edusa F. — Pariois de la fin d'avril au 45 juin; repa- rait à la fin de juillet, en août et septembre. Vannes, Plouharnel. Commun. La var. Helice Hb. à été prise deux fois, une fois par M. Chabot. Gen. 7. — Gonepteryx Leach. A1 (124). — rhamni L. — Parait en août; hiverne et reparail jus- qu'en avril, Très commun partout tous les ans. Chenille : Rhamnus catharticus L. Juin, juillet. Fau. II. — NY MPHALIDAE. Gen. 8. — Apatura F. 12 (131). — Iris L. — Juillet. Vannes, rare; environs de Guer. Chenille : tremble. 13 (432). — Ilia Schiff. — Juillet, août. Vannes, Kerglas. Commun. La var. Clytie Schiff. se rencontre également, et est au moins aussi commune que le type. Chenille : peupliers, saules. Paraîten septembre, hiverne sur une (1) Celte désignation et les autres analogues doivent se comprendre d’une facon relalive aux moyens de recherche employés et aux localités visitées. Il peut se faire particulièrement que telle espèce nocturne soit {rès com- une aux chasses à la lumière, alors qu'elle a été rarement prise dans les recherches faites; c’est donc l'énoncé du fait observé et non un qualificatif absolu, (3) Lépidoptères du Morbihan. 699 branche ou sur une feuille fixée à l'arbre par quelques fils de soie, et se retrouve jusqu’en juin. Gen. 9. — Limenitis F. 14 (135). — Gamilla Schiff. — Juillet, août. Environs de Vannes, commun presque tous les ans ; on ne le trouve pas dans les bois, ni dans les chemins ombragés, sinon quelques © cherchant à pondre, mais dans les endroits ensoleillés. Chénille : chèvrefeuille. Parait en août, hiverne dans un petit morceau de feuille un peu repliée et dont la partie ouverte est garnie de fils. L’hivernage commence dès les premiers jours de septembre. La chenille se retrouve jusqu’en mai. 15 (436). — populi L. — Se trouve à St-Jean Brevelay, d’après un renseignement fourni par le vicaire de cette localité. 16 (138). Sibylla L. — Juillet, août. — Forêt de Camors, bois de la Chartreuse, bois de la Chesnaie. Vit dans les bois et les chemins abrités, et s’y trouve abondamment. Chenille : chévrefeuille. Parait en août, hiverne comme Camilla et se retrouve jusqu’en juin. Gen. 10. — Pyrameis Hp. 17 (152). — Atalanta L. — Septembre, octobre, très commun. Le papillon hiverne et reparait jusqu’à la fin de mai, mais en petit nombre. Vannes, Plouharnel. Chenille : ortie. Août à octobre. 18 (154). — cardui L. — Août, hiverne en petit nombre, reparaît jusqu’en mai, juin. Il y à peut-être quelques éclosions à la fin de juin. Vannes, commun; presqu'ile de Quiberon, très commun. Chenille : en juillet. Cirsium bulbosum D.C., Filago apiculata G.E. Sm.; a été “observée à Kerhostin sur Carduus nutans L. et Lappa major D.C. Gen. 11. — Vanessa F. 19 (156). — Io L. — Juillet, hiverne en petit nombre et reparait jusqu’en mai. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : juin. Ortie. 20 (157). — urticae L. — Août, hiverne et reparaît jusqu’en mai. Toujours très commun partout. Chenille : mai, juin. Ortie. 700 J. DE JOANNIS. (4) 21 (161). — polychloros L. — Août, hiverne en grand nombre et reparaît jusqu'en mai, toujours très commun partout. Chenille : mai, juin; sur l’orme et le Salix cinerea L. 22 (162). — Antiopa L. — Une Q& ayant hiverné a été prise le 16 mai à St-Nolf, un autre exemplaire a été trouvé près du bois de Ja Chesnaie. Gen. 12. — Polygonia Hp. 23 (166). — G album L. — Mai, juin; septembre; cette seconde éclosion semble être la plus abondante. Environs de Vannes. Chenille : sur lorme; observée seulement en juillet, août. Gen. 13. — Melitaea F. 24 (175). — Aurinia Rott. — Avril à juin. Environs de Vannes, lande de la Chesnaie, Plouharnel. Commun. 95 (477). — Cinxia L. — Mai à juillet. Vannes, Plouharnel. Très commun. Chenille : depuis août jusqu’en mai, parfois jusqu’en juin. Cette chenille vit à terre, dans ses premiers âges, sous une toile commune, par colonies d’une douzaine environ; à la dernière mue, elles se sé- parent. Plantago lanceolata L. 26 (180). — Phoebe Knoch. — Fin de mai à fin de juin; reparaîl en septembre. Abondant aux environs du champ de courses de Ca- neau. Une aberration remarquable a été décrite (Bull. Soc. ent. Fr., 1908, p. 4) et est figurée, pl. 15, fig. 4, sous le nom de confusa. En dessous elle est analogue à l’aberration de M. Parthenie Borkh. figurée par M. C. Oberthür, Bull. Soc. ent. Fr., 1900, p. 276, pl. 1 (trois derniers exemplaires de la colonne du milieu), mais en dessus, tandis que les dessins noirs de l’aile supérieure sont encore fortement atténués, l'aile inférieure est au contraire extrêmement obseurcie. | Elle ressemble également beaucoup à deux autres spécimens cités par M. C. Oberthür dans les Études de lépidoptérologie comparée, fasc. I, mars 4904, p. 15; l’un appartient encore à l'espèce M. Par- thenie Borkh., c’est un G provenant de Zermatt, représenté pl. I, fig. 8, sous le nom de Melitaea Parthenie-varia Mey.-D.; l’autre encore beaucoup plus analogue à l’ab. confusa est un G également et appar- tient à la forme suisse de M. Dejone Hb.-Gey., il a été pris à Mar- tigny (Valais) par M. Wullschlegel et est figuré dans la même publi- cation sous le nom de Melitaea Dejone-Berisali Ruehl, pl. I, fig. 7. (à) Lépidoptères du Morbihan. 701 On peut en rapprocher encore, entre autres. la forme Pyronia Hb., lig. 085-088, particulièrement l’exemplaire figuré en dessus et en des- sous aux fig. 587 et 588, forme aberrante d'Athalia. C'est une nouvelle confirmation de la loi des variations parallèles chez les espèces d’un même genre. 27 (185). — didyma 0. — A été observé par M. Chabot. 28 (191). — Athalia Rolt. — A été trouvé seulement à St-Gildas de Ruis, en juin, par M. Chabot. Chenille : trouvée courant en avril ; n’a pas réussi. 29 (193). — Parthenie Borkh. — A été trouvé seulement aux en- virons de Josselin, en juin, par M. Chabot. Gen. 14. — Argynanis EF. 30 (208). — Euphrosyne L. — Guer (Le Bourg). 31 (218). — Dia L. — Mai, juin; août, septembre. Partout. Chenille : en mars et avril sur Viola tricolor L. « J'ai vu une © pondre deux ou trois œufs sur un brin de graminée sèche tout près de la Viola tricolor, mais non sur cette plante elle-même » (1). 32 (225). — Latonia L. — Juin; août, septembre. Environs de Vannes, Plouharnel. Commun certaines années. 33 (230). — Aglaja L. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Com- mun certaines années. Chenille : Viola tricolor L. « J'ai vu une © pondre devant moi; elle s’est posée sur une touffe d’ajonc très basse et a pénétré à l’intérieur en repliant les ailes, elle a déposé quatre œufs sur des tiges de bruyère sèche et de graminées. Quand elle fut partie, j'ouvris la touffe d’ajonc el trouvai à l’intérieur plusieurs pieds de Viola tricolor qu'on ne voyait pas de l’extérieur, mais dont la © avait su reconnaitre cependant la présence ». 34 (232). — Adippe L. et var. Cleodoxa O0. — Juin. juillet. Environs de Vannes; commun certaines années. 35 (237). — Paphia L. — Juin à août. Toujours très commun partout. Chenille : en juin; sur la violette. 36 (240). — Pandora Schiff. — Juin; août, septembre. Rare aux (1) Les citations entre guillemets sont la reproduction textuelle de rensei- gnements rédigés et fournis par mon frère. 702 J. DE JOANNIS. (6) environs de Vannes; abondant à St-Gildas de Ruis, Plouharnel, Qui- beron; était très abondant dans les bois de pins entre Plouharnel et Kerhostin en août 1907. Chenille : mars, avril; juillet; sur Viola tricolor et la violette ordi- naire. Trois chrysalides ont été trouvées dans les touffes de Psamma arenaria R.eis. Gen. 15. — Melanargia Meis. 37 (246). — Galatea L. — Juillet, août; toujours commun. En virons de Vannes. Gen. 16. — Satyrus Lair. 38 (341). — Hermione L. — M. Chabot nous a affirmé en avoir pris 2 exemplaires en Morbihan. 39 (352). — Semele L. — Juillet. Toujours très commun dans les landes: environs de Vannes, Plouharnel. Chenille : en mai sur la Festuca ovina L. Voici quelques observa- tions au sujet de la ponte. « La © vient de pondre; elle s’enlève très doucement, à peine à 20 ou 30° de haut, cherche à se poser ici, là, ailleurs ; après sept ou huit tätonnements, elle se pose, marche sur la tige de graminée en montant, en redescendant, passe sur la tige voi- sine, enfin après quelques hésitations, pond. L’œuf une fois pondu, le papillon repart de la même manière, puis après les mêmes recherches, pond un troisième œuf. Cette fois, il s'envole tout d’un coup, à 3 ou 4 mètres de haut, donne un fort coup d’aile et est transporté à 10, 45, 20 mètres de l’endroit où il était; alors il cherche un petit coin abrité du soleil, s’y pose, descend ses ailes supérieures entre les inférieures, se repose quelquefois un quart d'heure el plus, puis recommence à pondre de trois à quatre œufs. Ce qui est frappant ici, et bien d’au- tres espèces agissent de même, c’est ce grand vol subit, suivi d’un repos, qui pour une Sésie a dépassé une heure, après un petit nombre d'œufs ; le but semble être la dissémination des petits groupes d'œufs, peut-être pour mieux soustraire les jeunes chenilles aux parasites. » 40 (370). — Statilinus Huîn. — Juillet, août. Jamais commun, ne se trouve pas certaines années. Vannes, Arradon, Plouharnel. Les exemplaires recueillis sont toujours très petits, quelques-uns n’ont que 35 mill. d'envergure. Jamais on n’en trouve de taille normale, quel- ques-uns sont atrophiés; le climat leur semble défavorable. (7) Lépidoptères du Morbihan. 703 Gen. 17. — Pararge Hb. 4 (385). — Egeria L. — Ordinairement appartient à la forme Egerides Stgr., plus pâle. — Avril, mai; septembre. Toujours très commun partout. 42 (390). — Megaera L. — Mai, juin; septembre. Toujours très commun partout. 43 (392). Maera L. — Fin de mai au 15 juillet, a été retrouvé une fois le 45 août. Commun; Vannes, Plouharnel. Peut-être y a-t-il parfois, frès exceptionnellement, deux époques d'apparition, la seconde étant très peu nombreuse. Gen. 18. — Aphantopus Wallgr. 44 (401). — Hyperanthus L. — Rare, pris aux environs de Vannes par M. Chabot. Gen. 19, — Epinephele Hp. 45 (402). — Jurtina L. — Fin de mai à septembre. Toujours très commun partout. Chenille : trouvée en mai sur une graminée indéterminée. 46 (422). — Tithonus L. — Juillet, août. Toujours très commun partout. Gen. 20. — Coenonympha Hp. 47 (440). — Pamphilus L. — Juin à septembre. Toujours très commun partout. FAM. IV. — LYCAENIDAE. Gen. 21. — Æhecla F. 48 (461). — W album Knoch. — Juin, juillet. Environs de Van- nes. Commun. Chenille : mai et juin, sur l’orme. Elle semble ne vivre que sur les grands arbres; on la trouve, après les coups de vent, rampant sur les routes ou remontant aux troncs d’arbres. 49 (464). — ïlicis Esp. — Juillet. Commun aux environs de Vannes. Chenille : en juin, sur le chêne; trouvée également sur le prunel- lier par M. Chabot. CR! = _—S J. DE JOANNIS. (8) Gen. 22. — Callophrys Billb. 90 (476). — rubi L. — Mai, juin. Toujours très commun partout. Chenille : en avril et mai sur le genêt. Gen. 23, — Zephyrus Daln. d1 (482). — quercus L. — Juin, juillet, Très commun aux en- virons de Vannes. Chenille : en juin sur le chêne. 52 (492). — betulae L. — Juillet, août. Environs de - Vannes. Commun. Chenille : mai, juin; sur le prunellier. Gen. 24, — Chrysophanus Hb. 53 (512). — Phlaeas L. — Mai, juin; août, septembre, Toujours très commun partout. Chenille : observée seulement en juin. Rumex acetosa L. 94 (513). — Dorilis Huin. — Juin à août. Environs de Vannes. Commun. Gen. 25. — Lampides Hb. 99 (529). — boeticus L. — Août. Rare; trouvé à Vannes et à Plouharnel. Gen. 26. — Lycaena F. 96 (540). — Argiades Pall. — Mai; juin à août, dans les landes. Environs de Vannes. La première éclosion est peu abondante. Une ©, prise le 20 mai, a l’aile supérieure teintée de bleu de Ja base aux deux tiers en longueur, la teinte bleue s’arrêtant au contour supérieur de la cellule, ce qui est normal, mais à l'aile inférieure les points noirs marginaux sont fortement précédés d’une bande bleue, divisée par les nervures noires, s'étendant à quatre intervalles à partir de la nervure 2 (que prolonge la petite queue); entre cette nervure et langle interne, il y a encore quelques écailles bleues ; envergure 24 mill. Un autre exemplaire ©, pris par M. Chabot, probablement aussi de de l’éclosion de printemps, de 22 mill. d'envergure, est presque entiè- rement bleu, il ne reste aux ailes supérieures qu’une étroite bordure noire à la côte et au bord externe, tandis qu'aux ailes inférieures la côte seule jusqu’à la nervure 6 est noire, et encore il y a quelques écailles bleues, près de l'angle externe. (9) Lépidoptères du Morbihan. 705 Cheniile : Erica tetralix L. « J'ai suivi des © pour prendre leurs œufs, deux ont été pondus sur de l’ajonc très tendre, les trois autres sur l’Erica; de plus, avant de pondre, les © semblent s'exercer. Elles se posent, recourbent leur abdomen, puis s’en vont: on croit qu’elles ont pondu, mais il n’en est rien, c’est seulement après huit ou dix manèges semblables qu'enfin on obtient un œuf. Il y à cependant un signe presque infaillible pour savoir si la © a pondu ou non : quand elle s’enlève en voletant tout doucement et cherchant à se poser de nouveau, c’est qu'il n’y a rien; quand elle s'envole sans hésiter du pre- mier coup à À ou 2 mètres de distance, elle à pondu. » 57 (543). — Argus L. (Aegon Schiff.). — Mai à juillet; août, sep- tembre. Plouharnel. Deux éclosions distinctes. Très commun. Chenille : observée en mai sur l’Helichrysum stoechas D.C. D8 (544). — Argyrognomon Bgstr. (Argus Esp.). — Mai, juin. Très commun aux environs de Vannes. 99 (573). — Baton Bgstr. — Première éclosion à la fin de mai, et le papillon se prend alors dans les prairies; deuxième éclosion fin de juillet à septembre et se trouve alors dans les landes. Environs de Vannes. Commun certaines années. 60 (589). — Astrarche Bgstr. — Juin, juillet. Environs de Van- nes. Commun. 61 (604). — Icarus Rott. — Mai à août. Toujours très commun partout. 62 (614). — Corydon Poda. — Juin. Une vingtaine d'exemplaires ont été pris par M. Chabot sur le territoire de la commune de Lan- tillac. 63 (635). — minima Fuessl. — Juin, juillet. Peu commun. Envi- rons de Vannes, Plouharnel. 64 (637). — Semiargus Rott. — Juillet, août. Peu commun; en- virons de Vannes. 65 (644). — Alcon F. — Juillet, août. — Landes de Kernipitur et de Tohannic (1). Commun certaines années. Chenille : les œufs sont faciles à trouver, pondus sur la tige ou sur la fleur de Gentiana pneumonanthe L., à l’extérieur. On en a ob- servé jusqu’à sept sur une même plante. Gen. 27. — Cyaniris Dalm. 66 (650). — Argiolus L.— Avril; juin à août. Environs de Vannes. 706 J. DE JOANNIS. (10) Commun. Au printemps ilest en général plus petit qu'en été et la © a les bordures noires bien plus étroites. Un exemplaire pris le 26 juillet n’a cependant que 23 mill. d'envergure. Un autre (date in- certaine) pris par M. Chabot a seulement 24 mill., mais de plus, le bleu de ses ailes n’a pas la légère teinte violacée ordinaire, et rappelle beaucoup plutôt celui de L. melanops Bd. Fam. V. — HESPERIIDAE. Gen. 28. — Pamphila F. 67 (653). — Palaemon Pall. — Pris aux environs de Vannes par M. Chabot, le 12 août 1903. Gen. 29. — Adopaea Billb. . 68 (662). — Thaumas Huin. — Juin, juillet; septembre. Envi- rons de Vannes. Commun. Chenille : une Q a été vue pondre sur le Holeus mollis L., en juin; et les chenilles ont été retrouvées une autrefois sur la même graminée, cachées dans les gaines formées par les feuilles quand elles se séparent de la plante en poussant. 69 (664). — Actaeon Rott. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en avril, mai sur Brachypodium pinnatum Pal. de B. Gen. 30. — Augiades Hb. 70 (670). — comma L. — Août; environs de Vannes. Peu com- mun. 71 (671). — sylvanus Esp. — Juin, juillet. Toujours très commun. Environs de Vannes. Gen. 31. — Carcharodus Hp. 72 (686). — alceae Esp. — Commencement de mai (Chabot); août, Commun, surtout du côté de Keravelot et Caneau. Gen. 32. — Hesperia F. 73 (7031). — cirsii Rbr. — Mai; juillet, août. Commun. Vannes, Plouharnel. 74 (709). — malvae L. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Com- mun, plusieurs appartiennent à la var. Taras Bgstr., beaucoup d’au- tres font le passage. PONTS (44) Lepidopteères du Morbihan. 707 Gen. 33. — Thanaos Bd. 75 (713). — Tages L. — Mai. Forêt de Camors. Peu commun, FAm. VI — SPHINGIDAE. Gen. 34. — Acherontia 0. 76 (717). — Atropos L. — Août à octobre. Environs de Vannes. L’éclosion a lieu à peu près du 15 août au 20 septembre. Assez com- mun. Chenille : juin, juillet; pomme de terre, Solanum dulcamara L. Les © pondent au moins partiellement en automne {!) et souvent hi- vernent, on en voit en effet fréquemment en automne pénétrer dans les maisons; au printemps, en avril-mai, elles pondent. Les œufs pondus en septembre sur les champs de pommes de terre doivent périr en grande partie, par suite des assolements. C’est donc, semble- til, surtout les pontes de printemps qui doivent perpétuer l'espèce. Gen. 39. — Smerinthus Latr. 77 (725). — populi L. — Juillet. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : en août et septembre; sur le peuplier et les saules, parti- culièrement Salix cinerea L. 78 (726). — ocellata L. — Juin. Environs de Vannes Rare. Chenille : en juillet; sur les saules principalement; elle a été trouvée également sur le pommier. Gen. 36. — Dilina Dalm. 79 (730). — tiliae L. — Fin juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en août et septembre, sur le tilleul et l'orme. Gen. 37. — Sphinx L. 80 (734). — ligustri L. — Juillet, août. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : juin; lilas, troène, frêne. (1) Le fait n'a pas été constaté lui-même mais parait résulter avec évidence de ce que de nombreuses ® ont été observées en automne, soit mortes el l'abdomen vide, soit vivantes et l'abdomen déjà partiellement dégonflé, tandis qu'à leur éclosion il apparaît rempli d'œufs. 708 J. DE JOANNIS. (12) Gen. 33. — Protoparce Burm. 81 (735). — convolvuli L. — Juïlet, août. Environs de Vannes. Commun. Gen. 39, — Hyloicus Hpb. 82 (736). — pinastri L. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : août; pin. Gen. 40. — Deilephila 0. 83 (749). — euphorbiae L. — Juin, juillet. Littoral : Plouharnel S'-Gildas de Ruis. Une © a été observée au commencement de juin, volant à Plouharnel; elle avait évidemment hiverné et achevait sa ponte. Chenille : août; Euphorbia paralias L. Une année (1898 ou 1897) les chenilles étaient si abondantes entre Port-Navalo et S'-Gildas, qu'ayant dévoré toutes les euphorbes elles erraient de toutes parts cherchant quelque autre nourriture. 84 (752). — lineata F. var. livornica Esp. — Juillet. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : trouvée toute petite le 29 juin sur le Rumezx acetosella L., en captivité a mangé du Galium erectum Huds. Gen. 41. — Chaerocampa Dup. 85 (759). — Elpenor L. — Juillet, août. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : juin; vigne, Epilobium parviflorum Schreb. Parait hiver- ner à l’état d'œuf. Gen. 42. — Metopsilus Dunc. 86 (761). — porcellus L. — Juin, juillet. S'-Pierre-Quiberon, Ploubarnel. Assez commun. Chenille : en août, sur Galium arenarium Less. et erectum Huds. Gen. 43. — Macroglossa SC. 87 (768). — stellatarum L. — Avril à octobre. Environs de Vannes, Plouharnel. Très commun. Chenille : juin à août. Sur Galium arenarium Less. et mollugo L. nt durant. (43) Lépidoptères du Morbihan. 709 Gen. #4. — Hemaris Dalm. 88 (771). — fuciformis L. — Mai, juin; août. Environs de Vannes. Commun certaines années. Chenille : en août, sur le chèvrefeuille, surtout dans les endroits Ün peu ombreux. 89 (774). — scabiosae Z. — De la mi-avril au commencement de . . LA Le r . . “ . 4% . , juin. Kerglas, Kernipitur, dans les prairies. Commun certaines années. Fam. VIT — NOTODONTIDAE. Gen. 45. — Cerura Schrk. 90 (780). — furcula CI. — Juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en août et septembre, sur les saules et les Populus nigra L. et pyramidalis Rozier. OL (781). — bifida Hh. — Juillet. Environs de Vannes. Rare. Chenille : en août, sur les saules. -Gen. 46. — Dicranura Bd. 92 (785). — vinula L. — Juin. Environs de Vannes. Très com- mun. Chenille : en juillet, août, sur les saules et le Populus nigra L. Gen. 47. — Stauropus Germ. 93 (786). — fagi L. — Juin (d’éclosion). Bois de la Chesnaie, Com- mun certaines années, mais localisé. Chenille : en août, sur le chêne et le hêtre. Gen. 48. — Hoplitis Hp. 94 (7). — Milhauseri F. — Avril, mai. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en juillet, sur le chêne. Gen. 49. — DBrymonia Hb. 95 (806). — trimacula Esp. — Juin. Environs de Vannes. Rare. Chenille : en juillet, sur le chêne. — chaonia Hb. — Juin. Environs de Vannes. Commun 96 (807). certaines années. Très variable; le disque est parfois entièrement blanc, saul les deux lignes anté- et postmédianes, parlois très marquées (un SG), d’autres fois à peine indiquées (une ?, dont la région médiane de l'aile est remar- 710 J. DE JoANNIS. (14) quablement large et blanche); parfois Pombre médiane passe juste sur la lunule discoïdale, d’autres fois, et plus généralement, elle la précède. Parfois la moitié basale de cette région est grise, plus souvent elle est blanche. Chenille : juillet; chêne. Gen. 50. — Pheosia Hp. 97 (808). — tremula CI. — Mai, juin; juillet, août. Environs de Vannes. Assez commun certaines années. Chenille : juin, juillet. Populus nigra L. et pyramidalis L. Gen. dl. — Notodonta 0. 98 (815). — ziczac L. — Mai, juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : juin; septembre. Saules et peupliers. 99 (816). — dromedarius L. — Environs de Kerpeter (Chabot); bords du Vinsein non loin de Pont Ster. Assez commun, mais localisé. Chenille : en août et septembre ; bouleau, aune, 100 (825). — trepida Esp. — Mai, juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en juin et juillet; sur le chêne. Gen. 52. — Lophopteryx Steph. 101 (841). — camelina L. — Juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : juin et juillet; sur le chêne. Gen. 53. — Pterostoma Germ. 102 (849). — palpina L. — Juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : août et septembre; saules, Populus pyramidalis L. Gen. 54. — Fhalera Hb. 103 (858). — bucephala L. — Juin. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : août et septembre ; chêne et tilleul. Gen. 5. — Pygaera 0. 104 (866). — curtula L. — D’éclosion en mars et avril. Environs de Vannes. Rare. Chenille : en août sur le Salix cinerea L. 105 (869). — anachoreta F. — Avril; juillet. Environs de Vannes. Commun. Une fois, sur un élevage de sept chenilles recueillies en août, (15) Lépidopteres du Morbihan. 711 un individu est éclos en septembre au lieu d’attendre normalement le printemps de l’année suivante. Chenille : en mai, juin; août, septembre. Sur les saules. Vit en- fermée dans une feuille ou entre deux feuilles reliées par des fils. 106 (870). — pigra Huin. — Mai; juillet, Environs de Vannes. Très commun. Chenille : mai, juin; août et septembre. Saules; chrysalide avant l'hiver. La chenille vit enfermée dans une feuille. Fa». VIII — LYMANTRIIDAE. Gen. 56, — Orgyia O0. 107 (886). — antiqua L. — Fin septembre, octobre. Environs de Vannes. Commun. Chenille : août, septembre, sur le chêne et le hêtre. Gen. 57. — Dasychira Steph. 108 (904). — fascelina L. — Juin, juillet; pas rare, partout. Chenille : de septembre à mai. Sur le genêt. Hiverne à l’état de chenille très petite; au printemps, quand elle recommence à manger, elle est facile à trouver car elle se tient sur les branches élevées. Plus près de sa maturité, elle descend vers le pied du genêt et passe le jour cachée dans les herbes. 109 (908). — pudibunda L. — Juin. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : septembre, sur l’orme et le hêtre. Gen. 58. — Euproctis Hb. 110 (913). — chrysorrhoea L. — Juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : hiverne en société dans des paquets de soie au bout des branches, et reparaît jusqu’en juin. Sorbier, aubépine, ronce, orme, chêne, arbres fruitiers. Gen. 59. — Porthesia Steph. 111 (919). — similis Fuessl. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : hiverne isolée sous un petit abri de soie blanche, et re- paraît jusqu’en juin. Chêne, prunellier, aubépine. Ann. Soc, ent. Fr., LxXVII [1908/, 46 712 J. DE JOANNIS. (16) Gen. 60, — Arctornis Germ, 112 (9923). — L. nigrum Müll. — Juin. Environs de Vannes. Bois de la Chesnaie, bois de Rosvelec. Commun. Chenille : septembre, octobre, hiverne et reparait au printemps. Orme, hêtre. Gen. 61. — Stilpnotia Westw. et Humphr. 113 (925). — salicis L. — Juillet, août. Environs de Vannes. Commun. Chenille : juin; saules, peupliers (sauf le peuplier blanc). Gen. 62. — Lymantria Hb. 11% (929). — dispar L. — Juillet, août. Environs de Vannes. Toujours très commun. Chenille : juin; sur le chêne; les chenilles n’éclosent qu’au prin- temps; elles passent l'hiver à l’état d'œufs qui sont pondus dans une épaisse bourre de soie brune sur n'importe quel support. 115 (931). — monacha L. — Juillet. Conleau, forêt de Camors. Rare. Chenille : juin; pin. Fam. IX. — LASIOCAMPIDAE. Gen. 63. — Malacosoma Hb. 116 (956). — neustria L. — Juillet. Partout. Chenille : mai, juin; orme, pommier. Passe l'hiver à l’état d'œuf; les œufs sont pondus en anneau, entourant complètement la petite branche qui les porte; les chenilles éclosent au printemps et passent leur premier âge sous une toile commune. 117 (958). — franconica Esp. — Juillet. Plouharnel, toute la côte depuis la pointe de Quiberon presque jusqu’à Etel (13). Chenille : passe l'hiver à l’état d'œuf, paraît de la fin de février à juin. Passe les premiers âges sous une toile commune formant des traînées irrégulières ayant parfois plusieurs mètres de long; à la der- nière mue (quelquefois dès l’avant-dernière) elles se dispersent et vivent à découvert. Rosa pimpinellifolia L. principalement, mais mange aussi toutes les autres plantes vertes qu’elle rencontre, Arte- misia maritima L., Poterium sanguisorba L., Potentilla reptans L., etc. Le G éclôt de 8 heures à 11 heures, la @ de 41 heures à 4 heures, presque toujours. (47) Lépidoptères du Morbihan. 713 Très variable de coloration, principalement la © qui varie du blan- châtre carné au brun foncé, presque noirûtre. Gen. 64. — Frichiura Steph. 118 (960). — crataegi L. — Août, septembre. Partout. Chenille : mai, juin; prunellier, aubépine. Les chenilles présentent des variations considérables dans la coloration; les unes sont à fond brun uniforme, les autres portant une large bande blanche sur les côtés. Gen. 65. — Poecilocampa Steph. 119 (962). — populi L. — Novembre, décembre. Environs de Vannes. Commun. Chenille : juillet; orme et chêne. Gen. 66. — Eriogaster Germ. 120 (965). — lanestris L. — Avril; septembre, octobre. Plouhar- nel, Ile aux Moines, environs de Vannes. Commun en certaines localités. Chenille : la chenille éclôt à l’automne, hiverne, mais les papil- lons éclosent à deux époques de l’année, de février (en captivité) à avril, et en septembre, octobre. Vit sur le prunellier et l’aubépine. Gen. 67. — Lasiocampa Schrk. 121 (970). — quercus L. — Juillet, août. Environs de Vannes. Toujours très commun. Chenille : juin; vit principalement sur le genêt. 122 (976). — trifolii Esp. — Août. Environs de Vannes, Plouharnel. Plus commun sur la côte qu’à l’intérieur des terres. Chenille : en juin, sur le genêt. Gen. 68. — Macrothylacia Rbr. 123 (982). — rubi L. — Juin, juillet. Environs de Vannes, Plou- harnel. Très commun. Chenille : parait à l’automne, hiverne et reparaît en avril. Saule, ronce. Gen. 69. — Cosmotriche Hb. 124 (990). — potatoria L. — Juillet, août. Environs de Vannes. Très commun. 714 J. DE Joannis. (18) - Chenille : juin. Carex, Dactylis glomerata L. Endroits humides et abrités aux environs de Vannes. Gen. 70. — Epicnaptera Rbr. 125 (995). — tremulifolia Hb. — Juillet. Environs de Vannes, Assez commun certaines années. Chenille : mai et juin; bouleau, chêne, pommier, prunellier. Gen. 71. — Gastropacha 0. 126 (998). — quercifolia L. — Juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : de septembre à juin. Prunellier. La chenille se trouve plus facilement à l’automne, parce qu’elle passe la journée sur les parties hautes du prunellier; quand elle est plus grande elle descend ordinairement plus bas. Gen. 72. — Odonestis Germ. 127 (1000). — pruni L. — Trouvé une seule fois le 16 juillet. En- virons de Vannes. Gen. 73. — Dendrolimus Germ. 198 (1001). — pini L. — Juillet; trouvé très rarement. Auray. FAM». X. — SATURNIIDAE. Gen. 74. — Saturnia Schrk. 129 (1034). — pyri Schiff. — Juin. Environs de Vannes, Kerhostin. Chenille : août; poirier, orme. Cette chenille était si abondante à Kerhostin en 1907, qu'ayant dépouillé un orme élevé, les chenilles des- cendaient le long du tronc pour chercher d’autre nourriture. 130 (1037). — pavonia L. — Avril, mai. Un peu partout aux en- virons de Vannes. Chenille : juin; ronce, Potentilla tormentilla Neck. Gen. 75. — Aglia O0. 131 (1039). — tau L. — Avril et jusqu’au 10 mai. Forêt de Camors, : où il est commun. ; Chenille : juillet; sur le bouleau et le hêtre. \ (49) Lépidoptères du Morbihan. 715 Fam. XI. — DREPANIDAE. Gen. 76. — Drepana Schrk. 132 (1047). — falcataria L. — Août; environs de Vannes. Assez rare. Chenille : en août; sur le bouleau et le saule. 433 (1051). — lacertinaria L. — Juin ; août. Environs de Vannes, Le Boizy, Kerpeter, Camp de Meucon. Rare. Chenille : juin à août. Bouleau. 434 (1052). — binaria Hufn. — Mai; août, septembre. Environs de Vannes. Commun. Chenille : juin; septembre. Chêne. 135 (1053). — cultraria F. — Juin. Forêt de Camors. Chenille : juillet, août; hêtre. Gen. 77. — Cilix Leach. 136 (1057). — glaucata Sc. — Juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : août; sur le prunellier. Fam. XII. — NOCTUIDAE. Gen. 78. — Diphtera Hb. 137 (1069). — alpium Osb. —- Fin juin et juillet. Environs de Vannes, forêt de Camors. Assez rare. Chenille : trouvée en juin à Camors sur le hêtre, et en août et septembre à Vannes sur le chêne. Gen. 79. — Demas Steph. 138 (1073). — coryli L. — Avril, mai. Bois de la Chesnaie. Com- mun, mais localisé. Chenille : septembre; chêne et saules. Gen. 80. — Acronyeta O0. 139 (1074). — leporina L. — Mai, juin. Environs de Bernard, de Kerpeter, Bohalgo. Assez commun. Chenille : en août sur le bouleau (Kerpeter); en septembre sur l’aune (Bohalgo). * 140 (1076). — aceris L. — Mai à juillet. Environs de Vannes. Com- mun. 716 J. DE JOANNIS. (20) Chenille : en août; sur le marronnier d'Inde. 141 (1081). — megacephala F. — Juin. Environs de Vannes. Rare. Chenille : en juillet, août; sur les peupliers. 442 (1089). — tridens Schiff. — Juin (d’éclosion). Environs de Vannes. Commun. Chenille : en septembre, octobre; sur le prunellier et les saules. 143 (4090). — psi L. — Avril à juin. Environs de Vannes. Très com- mun. Chenille : juillet, août; orme et prunellier. 14% (1097). — auricoma F.— Juin, juillet. — Bois de pins à l’ex- trémité de la lande de Kernipitur. Assez commun. 145 (1102). — rumicis L. — Avril, mai. Partout. Chenille : août; polyphage, Rumex, Polygonum aviculare L., Plan- tago major L. et lanceolata L., mauve, épinard, bette, prunellier, etc. Gen. 81. — Agrotis 0, 146 (1119). — strigula Thnbg. — Mai à juillet. Environs de Vannes, Ste-Anne d’Auray, dans les landes. Commun. Chenille : en août; sur Erica cinerea L. 147 (1420). — molothina Esp. — Juin. Environs de Vannes, dans les landes, à la lumière (Le Bourg); doit être commun, mais n’a pas été pris autrement. 448 (1195). — janthina Esp. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en avril et mai; sur l’Arum. 149 (1196). — linogrisea Schiff. — Août. Environs de Vannes, Penboc’h. En battant les haies, les feuilles mortes ; commun certaines années. 150 (41127). — fimbria L. — Juillet. Environs de Vannes. Rare. 151 (1128). — interjecta Hb. — Juillet, août. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en avril, mai. Mange le Galium erectum Huds. et diverses autres plantes basses, ainsi que nombre de graminées, Dactr yls, Bra- chypodium, etc. 152 (1152). — pronuba L. — Juin, juillet. Environs de Vannes, Très commun. (21) Lépidoptères du Morbihan. 717 . Chenille : avril, mai. Sur Galium erectum Huds., Erica cinerea L. Rumezx pulcher L. et obtusifolius D. C. 153 (1153). — orbona Huin. — Juillet. Environs de Vannes (Cha- bot). Rare. 154 (1154). — comes Hb. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : avril, mai. Galium erectum Huds., Rumex pulcher L. et obtusifolius D. C., chou, plantain, bouton d’or, etc. 155 (1156). — castanea Esp. var. neglecta Hb. — Août (d’éclo- sion). Environs de Vannes, Plouharnel. Commun. Chenille : mars à mai. Sur Calluna vulgaris Salisb. 156 (1168). — agathina Dup. — Août, septembre; une fois une éclosion à eu lieu à la fin de juillet. Environs de Vannes, St-Guen. Commun. Chenille : mars à mai, sur Erica cinerea L. Assez délicate à élever; voici quelques renseignements sur une méthode qui a réussi. L’éle- vage à l’état de chenille n’offre pas de difficultés spéciales, c’est sur- tout la période à l’état de chrysalide qui demande des précautions Lorsque les chenilles arrivent à leur dernier âge, on les installe par petits groupes sur des pieds de bruyère en pot, elles descendent en terre et s’y établissent à une très faible profondeur, parmi les ra- cines. Au bout de quelque temps on coupe les branches le plus bas possible, en ayant soin de ne pas ébranler la terre; on place un peu de mousse à la surface et on entretient une légère humidité par le fond du pot, seulement pour éviter la dessiceation. A la fin de juillet on re- couvre le pot avec une gaze. 157 (1485). — G nigrum L. — Juin. Environs de Vannes, Plouhar- nel. Commun. Chenille : en septembre; Chenopodium murale L., vulvaria L., Atripleæ hastata L. 158 (1195). — stigmatica Hb. — Pris une fois en août à Penboc’h. 159 (1197). — xanthographa F. — Juillet, août. Environs de Vannes, Plouharnel. Commun. Chenille : mars, avril. Dactylis, Festuca. Une chenille trouvée gelée, dure comme un glaçon, a été dégelée lentement et à fourni un papillon. 160 (1201). — rubi View. — Commencement de septembre. Envi- rons de Vannes. Un exemplaire, pris à la miellée par M. Chabot, Rare, 718 J. DE JOANNIS. (22) 4161 (1205). — brunnea F. — Juin. Environs de Vannes (Le Bourg). Parait rare. 162 (1214). — glareoSa Esp. — Septembre, octobre. Environs de Vannes. 163 (1242). — plecta L. — Juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : septembre. Chenopodium murale L., Atriplex hastata L., Rumex. 164 (1243). — leucogaster Frr. — Un seul exemplaire pris près de Vannes le 16 juin. 165 (1256). — simulans Hufn. — Juillet. Environs de Vannes. 166 (1345). — puta Hb. — Juin; août. Environs de Vannes. 167 (1346). — putris L. — Mai. Environs de Vannes: rare. 168 (1349). — exclamationis L. — Juin. Vannes, Plouharnel. Com- mun. Chenille : septembre; chou, Rumex, Chenopodium murale L. 169 (1355). — ripae Hb. — Juin à août. Littoral : St-Gildas de Ruis, Plouharnel (3).: « Le papillon s’enfouit dans le sable, comme la chenille, j’en ai trouvé deux ou trois fois, en remuant le sable, avec les chenilles. » Chenille : août, septembre. Æonkeneja peploides Ehr., Atriplex Tornabeni Tin., crassifolius M. T., Salsola Kali L. Reste à l’état de che- nille jusque vers la fin du mois de mai, elle se transforme alors et éclôt dix à douze jours plus tard. Sur la grève voisine de St-Gildas, un pied d’Atriplex Tornabeni couvre parfois près d’un mètre carré et sous ses rameaux on trouve quelque- fois 80 ou 100 chenilles d’A. ripae de toutes tailles, les unes müres, les autres presque naissantes. À Plouharnel, c’est sous les pieds de Sal- sola Kali qu’on les trouve surtout, les Atriplex Tornabeni se dévelop- pant seulement par petits pieds sous lesquels on trouve au maximum > ou 6 chenilles. Des chenilles rapportées en septembre ont été installées dans une caisse établie dans le sol et contenant une couche de 20 cent. de sable; au printemps, les chrysalides se trouvent à quelques centimètres de profondeur, elles sont verticales, dans une cavité ovoide; leur enve- loppe est fort mince et un rien les blesse; il faut les laisser en place pour obtenir l’éclosion. Le papillon est extrêmement variable. Parfois blanc crème uni avec une faible indication en jaunâtre des taches ordinaires (var. Weissen- (23) Lépidoptères du Morbihan. 719 borni Frr.), parfois rougeûtre (var. Desillei Pierr.); chez quelques- uns les traits sagittés sont extrêmement accentués, alors que chez d’autres exemplaires ils sont totalement absents. 170 (1375). — tritici L. — Août, septembre. Commun à Plouhar- nel. Chenille : juin; des chenilles trouvées dans le sable ont mangé, en captivité, du chou, du Rumex, etc. 171 (1396). — corticea Hb. — Juillet. Environs de Vannes, Plou- harnel. 172 (1399). — ypsilon Rott. — Fin d'août et commencement de septembre. Plouharnel. 173 (1400). — segetum Schiff. — Juillet, août. Environs de Vannes, Plouharnel. Chenille : août; laitue, Polygonum aviculare L., Verbascum thapsus L., etc. 174 (4401). — trux Hb. — Fin d'août, septembre. Plouharnel. Un exemplaire appartenant à la var. lunigera Steph. a été obtenu d’éclosion. 175 (1402). — saucia Hb. — Septembre. Vannes. Chenille : août. Rumezx, Sonchus, plantain, etc. 176 (1405). — crassa Hb. — Juillet, août. Environs de Vannes, Loc- mariaquer, Penboc’h, Rarement rencontrée, mais on trouve souvent des ailes d'individus dévorés par les chauves-souris. L'espèce est donc commune. Chenille : de septembre à mai. Sonchus, chou, plantes basses. Une ponte à été obtenue et élevée, malheureusement les chenilles ont été maintenues l’hiver à une température trop élevée et ont été trop poussées. Toutes celles qui ont pris leur développement complet avant l’hiver, n’ont pas fait de cocon, mais ont voulu hiverner quand même et sont mortes; celles qui n'avaient pas atteint leur développe- ment ont hiverné, puis vers le mois de mars elles ont recofñnmencé à manger et ont donné des papillons régulièrement en juillet. 177 (1410). — Graslini Rbr. — Août, septembre. Commun à Plou- harnel (2). Cette magnifique espèce est, jusqu’à présent, propre au littoral fran- çais sur l'Atlantique. Elle est un peu variable. Le fond des ailes est tantôt vert olivätre, tantôt gris, tantôt rougetre; avec le temps ces teintes tournent au jaune argileux. Sa grande taille, ses ailes infé- 720 J. DE JoANNis. (24) ricures entièrement blanches dans les deux sexes, la font distinguer immédiatement et ne permettent pas de la confondre avec aucune autre, notamment avec À. vestigialis Rott., que l’on prend aux mêmes localités et dont certains auteurs ont cru, bien à tort, pouvoir la rap- procher comme simple variété. Pendant le jour, les papillons se tiennent dans les touffes de Psamma arenaria R. et S. et affectionnent surtout les touffes les plus exposées au vent sur le sommet du talus naturel de sable qui forme cordon tout le long de la grève de Plouharnel; parfois on les trouve même posés simplement sur le sable, et on peut les y piquer sans qu'ils cherchent à s'envoler. 178 (1411). — vestigialis Rott. — Août, septembre. — Commun à Plouharnel; le G vole en plein midi et butine sur les Eryngium fleuris. Chenille : juin; dans le sable, sous Artemisia maritima L. En capti- vité mange le chou, la laitue, le plantain, les Sonchus, etc. Gen. 82. — Mamestra Hb. 179 (1452). — nebulosa Hufn. — Mai. Environs de Vannes. 180 (1454). — brassicae L. — Juillet, août. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : de septembre à juin. Chou blanc, Chenopodium murale L. et vulvaria L., Atriplex hastata L. 181 (1456). — persicariae L. — Juin. Assez rare. Environs de Vannes. Chenille : septembre; Heracleum sphondylium L., Chenopodium murale L., album L. 182 (1457). — albicolon Hb. — Pris une fois le 24 juin. Environs de Vannes. 183 (1464). — oleracea L. — Juillet, août. Environs de Vannes, Plouharnel. Très commun. Chenille : septembre; épinard, bette, chou, mauve, séneçon, Che- nopodium murale L. et vulvaria L., Atripleæ hastata L. 18% (1466). — genistae Borkh. — Éclôt fin d'avril et commence- ment de mai en captivité. Kernipitur. Commun. Chenille : une ponte a été élevée en août, septembre, sur le genêt. 185 (1467). — dissimilis Knoch. — Août. Environs de Vannes (Chabot). 186 (1477). — trifolii Rott. — Juin. Environs de Vannes, Plouhar- nel, St-Gildas de Ruis. Commun mais localisé, ON NT (25) Lépidoptères du Morbihan. 721 Chenille : août, septembre; Chenopodium murale L., Atriplex Tornabeni Tin. 187 (1487). — dentina Esp. — Mai, juin. Environs de Vannes, S'e- Anne d’Auray. Commun. 188 (1493). — peregrina Tr. — Juin. Carnac, St-Gildas de Ruis (4). Chenille : août, septembre. Atriplexz Tornabeni Tin. Cette espèce à été très abondante une année, sur la grève de St-Gil- das (vers 1893), sept ou huit chrysalides entre autres ont été trouvées dans des goémons enfouis dans le sable au pied des Atriplex et hu- mides d’eau de mer. Depuis lors l’espèce a été retrouvée une seule fois, sur le bord de vieux marais salants entre Carnac et La Trinité-sur- Mer. 189 (1513). — chrysozona Borkh. — Mai, juillet. Environs de Vannes. 190 (1514). — serena F. — Juillet. Plouharnel. Gen. 83. — Dianthoecia Bd. 191 (1546). — albimacula Borkh. — A partir du 15 mai. Kerhos- tin. Chenille : fin de juillet; sur Silene otites D.C. La chenille se tient pendant le jour le long de la tige de la plante. 192 (1547). — nana Rott. — Juin. Environs de Vannes. 193 (1548). — compta F. — Fin juin, juillet. Environs de Vannes, Kerhostin, Plouharnel. Commun. Chenille : août; graines de Dianthus gallicus Pers. Pendant sa pre- mière jeunesse elle vit à l’intérieur de la capsule ; ensuite elle descend et passe la journée parmi les plantes qui entourent le pied de l’œillet. 19% (1550). — capsincola Hb. — Mai, juin; août. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : juin, juillet; graines de Lychnis dioica D. C.et Silene nu- tans L. 195 (1552). — cucubali Fuessl. — Environs de Vannes (Chabot). Pare. 196 (1553). — carpophaga Borkh. — Mai, juin. Environs de Van- nes. Chenille : juin, juillet; graines de Silene nutans L. 197 (1559). — irregularis Hufn. — Mai; juillet, août, cette seconde 729 J. DE JoANNIS. (26) éclosion n’a pas l'air d'exister tous les ans. Phouharnel, Kerhostin. Commun. Chenille : juin; septembre. Silene otites D.C. Le papillon se trouve souvent comme endormi sur les fleurs d’Eryn- qium. Gen. 84. — Bombycia Steph. 198 (1560). — viminalis F. — Juin, juillet. Vannes, St-Anne d’Auray.. Très commun. Chenille : mai, juin. Salix cinerea L. principalement, saules. Gen. 85. — Miana Steph. 199 (1567). — strigilis CI. — Mai; août. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en mars et mai; sur le Dactylis glomerata L.; doit avoir une seconde apparition qui n’a pas été recherchée. 200 (1569). — bicoloria Vill. — Juillet, août. Environs de Vannes. Très commun. Gen. 86. — Bryophila Tr. 201 (1588). — ravula Hb. — Juillet. Environs de Vannes, 202. (1592). — algae F. — Août. Environs de Vannes. 203 (1599). — muralis Forst. — Juillet, août. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en mai et juin. Lichens des murs; chrysalide sous une toile dans les anfractuosités. 204 (1600). — perla F. — Juillet à septembre. Environs de Vannes. Commun. Chenille : juin, Lichens des murs. Gen. 87. — Apamea 0. 205 (1618). — testacea Hb. — Septembre, octobre. Environs de Vannes. 206 (1620). — Dumerili Dup. — Septembre. Environs de Vannes, en abondance à la lumière (Le Bourg). Très variable; on trouve même parfois une forme absolument uni- colore, que Guenée a désignée comme ab. A (!). (1) Ainsi que M. Ch. Oberthür l'a fait remarquer (Bull. Soc. ent. Fr., 1908, p. 323), c'est à tort que le catalogue Staudinger-Rebel, 1901, a rapporté en te dort tnrs 2) « (27) Lépidoptères du Morbihan. 723 Gen. 88. — Celaena Steph. 207 (1623). — matura Hufn. — Août. Environs de Vannes. Pen- boc’h. La chenille a été trouvée dans des touffes de graminées en octobre, mais elle est morte à l’hiver. Gen. 89. — Hadena Schrk. 208 (1679). — sordida Borkh. — Mai, juin. Environs de Vannes. Un exemplaire très défraichi a été pris de plus le 20 septembre. 209 (1690). — monoglypha Hufn. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : août; racines de graminées : Dactylis glomerata L., Poa pratensis L., annua L. 210 (1693). — abjecta Hb. — Juin, juillet. Penboc’h, Plouharnel. 211 (1700). — lithoxylea F. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. 212 (1715). — secalis L. — Juin. Environs de Vannes. Commun. Gen. 90. — KHeliophobus Bd. 213 (1742). — hispidus Hb.-G. — Septembre et commencement d'octobre. Environs de Vannes, Plouharnel, St-Gildas de Ruis. Très commun. Chenille : en avril; sur Festuca ovina L., elle mange aussi le Dac- tylis glomerata L. , Elle se cache souvent dans le sable pendant le jour, mais parfois aussi on la trouve sous des abris naturels à la surface du sable. La chrysalide se trouve facilement dans le sable. Gen. 91. — Aporophyla Gn. 214 (1761). — lutulenta Borkh. — Octobre. Plouharnel. Chenille : elle éclôt en octobre, novembre; en captivité elle a été nourrie de Lotus corniculatus L. Elle est mûre en avril, mai. Elle a été aussi trouvée vers la fin de mars à Plouharnel en même temps que celle d'A. australis. 215 (1763). — australis Bd. — Avril à octobre. Plouharnel. Très commun certaines années. (5). la forme décrite sous le nom de Luperina Desyllesi par Boisduval à 4. Du- merili Dup., c'est en réalité une forme petite de £. cespitis F. 79% J. DE JoANNis. (28) Chenille : mars, avril; Rosa pimpinellifolia L., plantes basses. En captivité c’est le Sonchus qu’elle préfère. Cette espèce a été victime une année d’une épidémie qui a fait périr la chenille par milliers (Bull. Soc. ent. Fr., 1903, p. 157), et la morta- lité, qui sévissait principalement sur cette espèce, s’est étendue sur presque toutes les espèces de noctuelles que l’on rencontre sur la grève de Plouharnel. 216 (1765). — nigra Haw. — Septembre, octobre. Environs de Vannes. Commun. Chenille : de novembre à mai; Erica cinerea L., Rumex, Lotus, trèfle. Une ponte est éclose en novembre, les chenilles ont été nour- rie avec du trèfle, mais une épidémie les a détruites. Gen. 92. — Epunda Gn. 217 (1771). — lichenea Hb. — Septembre, octobre. Environs de Vannes, Plouharnel, Ile aux Moines; très commun. Chenille : de novembre à mai. Chèvrefeuille souvent, mais égale- ment beaucoup de plantes basses, Rumex, chou, laitue, Sonchus, trèfle, Silene. « J'en ai élevé une ponte de quatre-vingts œufs, qui a bien réussi. Par suite de la température de la chambre elles avaient chrysalidé en décembre et janvier, malgré cela l’époque d’éclosion n’en a pas été avancée, elles ont attendu l’automne. » Gen. 93. — Polia 0. 218. (1777). — flavicincta F. — Juillet, août, octobre. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en juin; sur lajonc. Gen. 94. — Brachionycha Hb. 219 (1809). — sphinx Huîn. — Octobre. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : en juin; sur le prunellier et le chêne. Il faut une terre profonde à la chrysalide, autrement elle sèche facilement. Gen. 95. — Miselia O0. 220 (1813). — oxyacanthae L. — Septembre à novembre. Envi- rons de Vannes. Très commun. Chenille : mai; aubépine et prunellier. (29) Lépidoptères du Morbihan. 725 Gen. 96. — Dichonia Hb. 221 (1816). — aprilina L. — Septembre, octobre. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : juin; sur le chêne; elle passe la journée entre les rides des écorces. Pour chrysalider, elle aime le terreau ou le sable assez profond. Gen. 97. — Dryobota Ld. 222 (1821). — roboris Bd. — Septembre, octobre. Environs de Vannes. Chenille : passe l’hiver à l’état d’œuf, éclôt en avril, on la trouve jusqu’en juin. Sur le chêne. 223 (1825). — protea Borkh. — Septembre. Environs de Vannes, Très commun certaines années. Chenille : mai et juin; sur le chêne. Gen. 98. — Dipterygia Steph. 224 (1827). — scabriuscula L. — Juillet. Environs de Vannes (Chabot). Commun. Gen. 99. — Polyphaenis Bd. 225 (1850). — sericata Esp. — Un seul exemplaire pris à S'-Guen le 20 juillet. Gen. 100. — Traches Hp. 226 (1854). — atriplicis L. — Juin, environs de Vannes. Rare. Gen. 101. — Ærigonophora Hb. 227 (1858). — flammea Esp. — Septembre, octobre. Environs de Vannes, Kerglas. Toujours commun. Chenille : hiverne et reparait de mars à mai. Mange le chèvre- feuille et les fleurs d’ajonc. Gen. 102. — Euplexia Steph. 228 (1861). — lucipara L. — Juin. Environs de Vannes. Assez rare. Gen. 103. — Brotolomia Ld. 229 (1867). — meticulosa L. — Juin à octobre et reparaît en avril. Environs de Vannes. Très commun. 726 J. DE JoANNis. (30) Chenille : hiverne et reparaît en avril, mai. Rumex, primevère, violette et plusieurs autres plantes basses. Souvent la chenille mange et chrysalide en hiver, on pourrait donc trouver le ia presque toute l’année. Gen. 104. — Mania Tr. 230 (1870). — maura L. — Juillet, août. Environs de Vannes. Commun. Chenille : septembre, hiverne. Lierre. Gen. 105. — Leucania Hb. 231 (1933). — impura Hb. — Juillet. Environs de Vannes. Rare. 232 (1935). — pallens L. — Juillet, août. Environs de Vannes, Plouharnel. Assez commun. 233 (1938). — straminea Tr. — Août. Plouharnel, Ile Brannec. Chenille : de septembre à mai. Festuca ovina L. 234 (1954). — L. album L. — Juin à août. Environs de Vannes, Plouharnel; assez commun. Chenille : juin; Dactylis glomerata L., Agropyrum pungens R. ets. 235 (1958). — littoralis Curt. — Juin à octobre. Plouharnel, Ile de Houat. Commun. Chenille : mai, juin. Psamma arenaria R. et S. Semble chrysalider sans aucun cocon; en remuant le sable on trouve la chrysalide sans aucune coque ni réseau de soie. 236 (1961). — vitellina Hb. — Août à octobre. Plouharnel, S'-Gil- das de Ruis, Kerners. Assez commun certaines années. Elle fut très abondante une année (vers 1897). Les chrysalides se trouvaient, sans cocon, sous les bouses sèches, sur la côte de St-Gildas, autour d’un étang près de Kervert. 237 (1967). — lithargyria Esp. — Juin, juillet. Environs de Van- nes, Plouharnel. Très commun. Chenille : mai, juin. En captivité mange Dactylis glomerata L., Brachypodium pinnatum Pal. de B. On la trouve en battant les Bra- chypodium. Gen. 106. — Grammesia Steph. 238 (1986). — trigrammica Huin. — Mai à juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : hiverne et vit jusqu’en avril. Sonchus. « Cette chenille PIN CRETE (31) Lépidoptères du Morbihan. 727 aime l’humidité ; ayant oublié une fois que j'en avais en élevage, dehors, quand j'allai les visiter je trouvai les Sonchus couverts d’une moisis- sure si épaisse qu’elle reliait le tout en une masse compacte, les che- nilles étaient en dessous, dans le sable, en parfait état, et elles ont fort bien réussi. » Gen. 107. — Caradrina Hb. 239 (1990). — exigua Hb. — Août, octobre. Environs de Vannes, Plouharnel. Jusqu’en 1906, un seul exemplaire avait été pris, mais cette année là, l'espèce fut très abondante. 240 (2000). — quadripunctata F. — Juillet, août, octobre. Envi- rons de Vannes. Très commun. Se réfugie en grand nombre dans les foins séchant sur les prairies, d’où on les fait lever facilement. 241 (2015). — superstes Tr. — Juillet. Environs de Vannes. Rare. 242 (2017). — alsines Brahm. — Juin. Environs de Vannes (Le Bourg). | 243 (2019). — ambigua F. — Août. Environs de Vannes, Plouhar- nel. Commun. Gen. 108. — Amphipyra O0. 244 (2047). — tragopogonis L. — Juillet, août. Environs de Vannes. 245 (2054). — pyramidea L. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : mai, juin; saule, chêne. Gen. 109. — Taeniocampa Gn. 246 (2062). — gothica L. — Juin, juillet. A été pris aussi en mars par M. Chabot sur les fleurs de Salix cinerea L. Environs de Vannes. Commun. Chenille : mai, juin. Rumex. 247 (2065). — miniosa F. — Mars à mai. Environs de Vannes. Commun. Chenille : juin; sur le chêne. Dans sa jeunesse elle vit en familles dans une toile, comme P. chrysorrhoea; à sa dernière mue elle vit seule. 248 (2066). — pulverulenta Esp. — Mars à mai. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en juin; sur le chêne. Ann. Soc. ent. Fr., LXXVI [1908]. — es 728 J. DE JOANNIS. (32) 249 (2068). — stabilis View. — Mars à mai. Environs de Vannes. Toujours très commun. Chenille : en juin; sur le chêne et le hêtre. 250 (2070). — incerta Hufn. — Mars à mai. Environs de Vannes. Chenille : en juin; sur le chêne et l’orme. 251 (2072). — gracilis F. — Mars à mai. Environs de Vannes. Gen. 1140. — Panolis Hb. 252 (2074). — griseovariegata Güze. — Avril, mai. Environs de Vannes. Paraît rare. Chenille : juin, juillet. Pin. Gen. 111. — Dicycla Gn. 253 (2085). — Oo L. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun certaines années. On trouve de temps en temps la var. renago Haw. Chenille : mai; chène. Elle vit dans une feuille de chêne nouvelle, dont elle rapproche les deux bords comme une Tortrix. Elle mange la feuille ainsi pliée, et quand son abri est par trop raccourci, elle change de feuille. Sa transformation est très rapide. Gen. 112. — Calymmia Hb. 254 (2087). — pyralina View. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Rare. Chenille : mai; sur l’orme, 255 (2088). — affinis L. — Juillet, août. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : mai, juin; sur le chêne et l’orme. 256 (2089). — diffinis L. — Juillet. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : en juin; sur l’orme. 257 (2098). — trapezina L. — Fin juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en juin; chêne, orme, bouleau, tilleul, érable, prunellier. Cette chenille est très méchante, elle attaque des chenilles doubles et triples de sa taille, mange les chrysalides qu’elle rencontre. Les autres espèces de Calymnia sont également carnivores, mais moins agressives. Sa livrée varie du vert au violet. Gen. 113. — Dyschorista Ld. 258 (2111). — fissipuncta Haw. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun, mais localisé. (33) Lépidoptères du Morbihan. 729 Chenille : avril, mai; Populus nigra L., saule. On la trouve toute petite dans les chatons de peuplier en avril; plus tard elle passe la journée dans les rugosités de l'écorce. Gen. 114. — Plastenis Bd. 259 (2114). — retusa L. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : mai; Salix cinerea L.; vit dans les chatons dans sa première jeunesse; plus tard dans les feuilles pliées. 260 (2115). — subtusa F. — Juillet. Environs de Vannes. Assez commun certaines années. Chenille : en mai, juin; Populus nigra L.; elle s'établit entre deux feuilles superposées, et les réunit par quelques piliers de soie, mais les bords ne sont pas collés, et la chenille est visible sur les côtés. Gen. 115. — Cirrhoedia Gn. 261 (2117). — xerampelina Hb. — Septembre. Environs de Vannes. Rare. Gen. 116. — Orthosia 0. 262 (2120). — ruticilla Esp. — Janvier, février. Environs de Vannes. Commun. Chenille : mai, juin ; chêne. 263 (2122). — iota CI. — Septembre, octobre. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : mai, juin; Salix cinerea L. Petite elle vit dans les cha- tons, plus tard dans une feuille pliée, comme une tordeuse. 264 (2124). — circellaris Hufn. — Juillet, septembre, octobre. Environs de Vannes. Toujours commun, mais très abondant certaines années. Chenille : mai; charme, orme. On la trouve abondamment en re- cueillant les paquets de graines d’orme, elle se tient entre elles, sans entrer dans les coques. Après les coups de vent, on en trouve beau- coup à terre. 265 (2125). — helvola L. — Octobre. Environs de Vannes. 266 (2127). — pistacina F. — Septembre, octobre. Environs de Vannes, Kerhostin. Très commun. Chenille : mai, juin; bouton d’or; se prend très abondamment en 730 J. DE JOANNIS. (34) fauchant avec un filet sur les prairies où il y a beaucoup de Ranun- culus, car elle passe la journée le long des tiges. 267 (2138). — litura L. — Environs de Vannes. Rare. Chenille : mai, juin; sur le rosier. | Gen. 117. — Xanthia O0. 268 (2146). — lutea Sitrom. — Août, septembre. Environs de Vannes. Commun. Chenille : avril, mai; chatons de Salix cinerea L. 269 (2148). — fulvago L. — Août, septembre. Environs de Vannes. Commun. Chenille : mai; chatons de Salix cinerea L. et ensuite mange les feuilles. 270 (2150). — palleago Hb. — Un exemplaire pris le 20 sep- tembre. Environs de Vannes. 271 (2151). — gilvago Esp. — Août, septembre. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : chatons de peuplier blanc (Chabot). Gen. 118. — Hoporina Blanch. 272 (2155). — croceago F. — Septembre, octobre, repris le 2 mars (Chabot), après hivernage. Environs de Vannes. Assez commun. Gen. 119. — Orrhodia Hb. 273 (2159). — vau punctatum Esp. — Novembre. Environs de Vannes. Peu fréquent. Chenille : sur le chêne. 274 (2164). — vaccinii L. — Octobre. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en mai, juin; sur le prunellier. On la fait tomber facile- ment en battant. 275 (2165). — ligula Esp. — Septembre, octobre. Environs de Vannes. Rare. On trouve, outre le type, les variétés subspadicea Stgr, et polita Hb. Chenille : juin; prunellier. ° 276 (2167). — rubiginea F. — Octobre. Environs de Vannes. Rare. CI PT TR ché A (33) Lépidoptères du Morbihan. 731 Gen. 120. — Scopelosoma Curt. 277 (2169). — satellitia L. — Août, septembre. Environs de Vannes. Chenille : avril, mai. Dans sa jeunesse elle se fait une sorte de bourre au bout des jeunes pousses de chêne et y passe la journée. Chenille carnassière. Gen. 121. — Xylina Tr. 278 (2170). — semibrunnea Haw. — Septembre. Environs de Vannes (Chabot). 279 (2177). — ornithopus Rott. — Septembre, hiverne et reparait en mars. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en juin; sur le chêne. Gen. 122. — Calocampa Steph. 280 (2180). — vetusta Hb. — Septembre. Coat-Sal près Méria- dec, environs de Vannes. Commun. Chenille : juin, juillet. En captivité : Rumex, laitue, Sonchus. On la prend jeune en fauchant les prairies au filet; on la trouve également sur les capucines. 281 (2181). — exoleta L. — Septembre et premiers jours d'octobre. Environs de Vannes. Commun. Chenille : juillet; poireau, capucine, Rumex, etc. Gen. 123. — Xylomyges Gn. 282 (2183). — conspicillaris L. et var. melaleuca View. — Avril. Environs de Vannes, Arradon. Assez commun. On trouve beaucoup de passages entre la forme peu marquée et celle où le blanc et le noir sont le plus tranchés. Chenille : juin, juillet; chêne et surtout genêt. Gen. 124. — Xylocampa Gn. 283 (2186). — areola Esp. — Février à avril. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : mai, juin; sur le chévreleuille. Se trouve facilement en battant: Ne chrysalide pas en terre, mais dans la mousse où elle file une coque de soie tres solide. Gen. 125. — Cucullia Schrk. 284 (2221). — verbasci L. — Avril (en captivité), juin. Environs de Vannes. Très commun. 732 J. DE JOANNIS. (36) Chenille : juin; Verbascum thapsus L. 285 (2225). — thapsiphaga Tr. — Juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : se trouve en août, sur le Verbascum thapsus L. 286 (2245). — umbratica L. — Juin. Environs de Vannes. 287 (2250). — chamomillae Schiff. — Mars à juin. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : juillet; sur la chamomille. Dans sa jeunesse, elle s’en- roule sur la fleur de chamomille; plus tard elle se tient contre les tiges. Gen. 126. — Anmarta Hp. 288 (2283). — myrtilli L. — Juillet, août. Environs de Vannes, dans les landes, vole en plein jour. Commun. Chenille : mai, juin; Erica ciliaris L. Gen. 127. — Heliaca H.$. 289 (2302). — tenebrata Sc. — Mai, juin. Environs de Vannes. Vole en plein jour. Commun dans les prairies. Gen. 128. — Heliothis 0. 290 (2321). — dipsacea L. — Juin, juillet. Plouharnel, Kerhos- tin, S'-Gildas de Ruis, plus rare aux environs de Vannes. Chenille : en août, septembre; sur le Silene otites D.C. Elle est verte ou rosée; elle passe la journée à découvert sur les tiges. 291 (2325). — peltigera Schiff. — Pris en papillon le 3 juillet. Environs de Vannes, St-Gildas de Ruis. Assez commun. Chenille : en juillet, août; sur Centaurea calcitrappa L. Gen. 129. — Acontia 0. 292 (2378). — lucida Hufn. — Juin; août. Champ de courses (environs de Caneau), Kerhostin, environs de Vannes. Rare. 293 (2380). — luctuosa Esp. — Environs de Vannes (Chabot). Rare. Gen. 130. — FWhalpochares Ld. 294 (2433). — candidana F. et var. impura Stgr. — Juin; août, septembre. Très abondant. Ile de Houat (type candidana à fond blanc), Plouharnel (v. émpura) (5). C'est la variété seule que l’on prend sur la (37) Lépidoptères du Morbihan. 733 terre ferme; le fond est plus ou moins lavé de gris, parfois presque unicolore, cendré (pl. 15, fig. 2). Une aberration spéciale a été prise deux fois, elle a été décrite Bull. Soc. ent. Fr., 1893, p. cexxxv, on peut la nommer ab. rectifascia. Elle est figurée pl. 15, fig. 3. Chenille : avril, mai; juillet, août. Helichrysum stoechas D.C. A la première génération, elle mange les feuilles et chrysalide en terre; à la seconde elle vit dans les fleurs et très souvent y fait son cocon, quelques chenilles cependant descendent encore en terre. Gen. 131. — Erastria O0. 295 (2458). — venustula Hb. — Juin. Environs de Vannes (Le Bourg). Rare. 296 (2464). — fasciana L. — Juin. Environs de Vannes, bois de la Chesnaie. Gen. 132. — Rivula Gn. 297 (2475). — sericealis Sc. — Juillet. Environs de Vannes. Gen. 133. — Prothymia Hb. 298 (2482). — viridaria Cl. — Mai; juillet, août. Environs de Vannes, Plouharnel, dans les landes. Très commun. Vole en plein jour. Certains exemplaires peuvent se rapporter à l’ab. modesta Carad., n'ayant plus de rouge sur les ailes. Gen. 134. — Emmelia Hb. 299 (2490). — trabealis Sc. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Vole en plein jour. Gen. 135. — Scoliopteryx Germ. 300 (2502). — libatrix L. — Juillet, août, retrouvé après hiver- nage le 25 avril. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : trouvée en juin et en septembre; sur les saules et les peupliers. Gen. 136. — Abrostola 0. 301 (2515). — triplasia L. — Juin. Environs de Vannes. Rare. 302 (2517). — tripartita Huin. — Juin. Environs de Vannes (Chabot). Rare. Gen. 137. — Plusia 0. 303 (2539). — chrysitis L. — Mai, juin. Environs de Vannes. Rare. 734 J. DE JOANNIS. * (38) Chenille : avril; chèvrefeuille, ortie. 30% (2546). — festucae L. — Juillet. Environs de Vannes, forêt de Camors. Rare. Chenille; mai; trouvée sur des graminées aquatiques (indéter- minées). 305 (2559). — pulchrina Haw. — Mai, juin. Environs de Vannes; répandue, sans être jamais commune. Chenille : de septembre à avril; chèvrefeuille. La chenille se trouve facilement à l'automne, se tenant toujours sur les branches hautes des chèvrefeuilles qui émergent des haies ou grimpent aux arbres. Elle recommence de bonne heure à manger, et atteint son développement souvent dès les premiers jours d'avril. 306 (2562). — gamma L. — Mai; septembre, octobre. Toujours très commun partout. Chenille : mai; août. Très polyphage : Vicia sepium L., Galium erectum Huds., laitue, épinard, Rumex, Sonchus, ortie, Chenopodium murale L. et album L., Atripleæ hastata L. etc. sen. 438. — Euclidia 0. 307 (2589). — glyphica L. — Mai. Environs de Vannes. Rare. Gen. 139. — Grammodes Gn. 308 (2644). — algira L. — Observé aux environs de Vannes le 20 juillet 1908 et le 24 septembre 1906. Plusieurs exemplaires ont été pris à Billiers, près Muzillac, à l'embouchure de la Vilaine. Gen. 140. — Pseudophia Gn. 309 (2655). — lunaris Schiff. — Juin. Environs de Vannes, landes du Vinsein, bois de la Chesnaie. Assez rare. Chenille : juin, juillet; sur le chêne. Gen. 141. — Catephia 0. 310 (2662). — alchymista Schiff. — Un exemplaire très frais, pris le 27 mai, posé sur un chêne non loin du village de Bernus. Gen. 142. — Catocala Schrk. 311 (2667). — fraxini L. — Août, septembre. Environs de Vannes. Assez rare. Chenille : juin; Populus nigra L. nt bts its de (39) Lépidoptères du Morbihan. 735 312 (2669). — electa Borkh. — Août. Environs de Vannes, Pen- boc’h. Assez commun. Chenille : mai, juin; saule. 313 (2678). — nupta L. — Août. Environs de Vannes. Commun. Chenille : juin; Populus nigra L. et pyramidalis L. 314 (2690). — optata God. — Guer (Le Bourg). Gen. 143. — Laspeyria Germ. 315 (2747). — flexula Schiff. — Juillet, août. Penboc’h. Rare. Gen. 144. — Zanclognatha Ld. 316 (2765). — tarsiplumalis Hb. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Assez rare. 317 (2768). — grisealis Hb. — Juin. Environs de Vannes (Le Bourg). 318 (2781). — emortualis Schiff. — Juin. Forêt de Camors. Assez rare et localisé. Gen. 145. — Herminia Latr. 319 (2800). — derivalis Hb. — Juin. Environs de Vannes. Assez rare. Gen. 146. — Pechipogon Hp. 320 (2803). — barbalis CI. — Août. Environs de Vannes. Rare. Gen. 147. — Bomolocha Hp. 321 (2804). — fontis Thnbg. — Juin. Environs de Vannes (Le Bourg). Rare. Gen. 148, — Hypena Schrk. 322 (2814). — proboscidalis L. — Juin, juillet; repris en sep- tembre par M. Chabot. Environs de Vannes. Commun. Chenille : ortie; en septembre. 323 (2819). — rostralis L. — Juillet. Environs de Vannes. Assez commun. FaM. XIII. — CYMATOPHORIDAE. Gen. 149, — Habrosyne Hp. 324 (2834). — derasa L. — Juillet, août. Environs de Vannes. Assez commun. 736 J. DE JOANNIS. (40) Chenille : août, septembre; ronce; vit enfermée dans une feuille de ronce, sans y être en général entièrement cachée. Gen. 150. — TFhyatira Hp. 325 (2836). — batis L. — Juillet, août. Environs de Vannes. Commun. Chenille : août, septembre; ronce; vit à découvert sur une feuille de ronce; elle se tient à la naissance du pétiole et s’y replie de telle facon qu’elle ressemble à un excrément d'oiseau. Gen. 151. — Cymatophora Tr. 326 (2844). — octogesima Hb. — Avril à juin. Environs de Van- nes. Commun. Chenille : août, septembre ; Populus nigra L., vit entre deux feuilles reliées par de la soie et très serrées. 327 (2848). — duplaris L. — Juin. Environs de Vannes (Le Bourg). Rare. Gen. 152. — Polyploca Hb. 328 (2852). — flavicornis L. — Mars. Environs de Vannes. 329 (2853). — ridens F. — Avril, mai. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : juin, juillet; chêne. Vit enfermée dans une feuille de chêne. Fam. XIV. — GEOMETRIDAE. Gen. 153. — Pseudoterpna Hp). 330 (2860). — pruinata Hufn. — Juin, juillet. Environs de Van- nes. Commun. Chenille : mai; genêt. . 331 (2861). — coronillaria Hb. — Juin; parfois une deuxième apparition en septembre et octobre. Environs de Vannes. Toujours commun, et très commun certaines années. Chenille : mai; genêt, ajonc. Extrêmement variable. On trouve notamment la var. armoraciaria Obth. Certains exemplaires possèdent une légère teinte verdâtre qui semble poser un problème au sujet de cette espèce et de la précé- dente. Y aurait-il des cas d’hybridation? Ces deux « espèces », si voi- sines à plusieurs égards, n’en seraient-elles qu’une? Il ya là une étude à faire, semble-t-il, Médéhs=té | (4) Lépidoptères du Morbihan. 737 Gen. 154. — Geometra L. 332 (2866). — papilionaria L. — Juillet. St-Nolf (Le Bourg). Rare et localisé. 333 (2867). — vernaria Hb. — Environs de Vannes (Le Bourg). Rare. Gen. 155. — Euchloris Hp. 334 (2879). — pustulata Huin. — Juillet. Environs de Vannes, bois de la Chesnaie, forêt de Camors. Assez rare. Chenille : août à mai, sur le chêne. La chenille éclôt en août et sep- tembre, hiverne parmi les lichens qui couvrent les branches, ou, si elle se trouve sur de jeunes pousses, elle descend un peu vers le pied et se fixe derrièrele premier abri venu, complètement roulée, de telle sorte que l’on ne voit que les quelques débris de feuilles dont elle s’enveloppe. Elle reparaît vers la fin d'avril. Gen. 156. — Nemoria Hb. 332 (2904). — viridata L. — Juin, juillet. Landes de Kernipitur. Assez commun, mais localisé. Gen. 157. — Thalera Hb. 330 (2918). — lactearia L. — Juin à août. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : juin; chêne, prunellier. Gen. 158. — Hemithea Dup. 337 (2919). — strigata Müll. — Mai à juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : juin; chêne. Gen. 159. — Acidalia Tr. 338 (2934). — ochrata Sc. — Mai à juillet. De Plouharnel à St-Pierre-Quiberon, tout le long de la côte. Parfois très commun. Chenille : une ponte éclose en août. Les jeunes chenilles ont mangé Polygonum aviculare et Sonchus. 339 (2937). — macilentaria H.-S. — Mai, juin. Environs de Vannes, dans les prairies. Très commun. Chenille : avril, mai. Polygonum aviculare L., Sonchus. 340 (2953). — dimidiata Huin. — Juillet. Environs de Vannes. Très commun. 738 J. DE JOANNIS. (42) 341 (2983). — virgularia Hb. — Mai à septembre. Environs de Vannes, Quiberon. Très commun. 342 (2995). — subsericeata Haw. — Du 15 juin à la fin d'août. Environs de Vannes. Très commun. Un exemplaire a les ailes presque entièrement enfumées. 343 (2997). — straminata Tr. — Juin, juillet. Environs de Van- nes, landes du Vinsein, landes de Kernipitur. Assez rare. Chenille : en captivité, mange le Polygonum aviculare L., Sonchus, bruyère. 344 (3020). — herbariata F. — Juillet. Vannes. Assez rare. Chenille : trouvée presque à taille sur le mur au troisième étage d’une maison; semble manger les poussières organiques sur les murs. En captivité, elle a été nourrie avec du prunier à demi desséché. 345 (3025). — bisetata Hufn. — Juillet. Environs de Vannes; un exemplaire très enfumé. Commun. 346 (3026). — trigeminata Haw. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. 347 (3034). — rusticata F. — Juillet. Environs de Vannes. Très commun. t Chenille : en mai; trouvée sur des graminées presque sèches contre un talus dénudé. En captivité s’est nourrie de Polygonum aviculare L. 348 (3039). — interjectaria Bd. — Juin, juillet. Environs de Vannes. 349 (3043). — degeneraria Hb. — Mai; août. Cette dernière éclosion est peu abondante et n’a même pas toujours lieu. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en mai; sur le Polygonum aviculare L. 390 (3047). — deversaria H.-S. — Juin, juillet. Environs de Vannes. spécialement au bois de la Chesnaïie où il est commun. Plu- sieurs exemplaires appartiennent à la forme que Guenée a décrite sous le nom de maritimata, à ombre médiane noire et bien délimitée, en la signalant en particulier de |’ « Ouest de la France au bord de la mer, en juillet ». Chenille : une ponte éclose en août. Les chenilles ont mangé Polygonum aviculare L. et Sonchus. 351 (3048). — aversata L. et var. spoliata Stgr. — Juin, juillet (v. spoliata), août (aversata). Environs de Vannes. Chenille : comme la précédente. (43) Lépidoptères du Morbihan. 739 392 (3050). — emarginata L. — Juillet. Environs de Vannes. Assez rare. 393 (3053). — rubiginata Huin. — Fin mai à août. Environs de Vannes, dans les landes. Commun. 304 (3064). — marginepunctata Güze. — Mai, juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : mange le Polygonum aviculare L. Un petit exemplaire (17,5 mill.) G est assez aberrant, les ailes sem- blent moins arrondies, et une sorte d'ombre médiane perpendiculaire au bord interne lui donne un aspect différent du type ordinaire de l'espèce. 395 (3074). — remutaria Hb. — Avril, mai; juillet. Environs de Vannes. 396 (3090). — emutaria Hb. — Juillet, août. Séné, Kerners. Rare. A Belle-Ile, elle abonde dans les marécages. Chenille : juin; chèvrefeuille, Valerianella olitoria Pall., Atri- plex portulacoides L. 397 (3093). — imitaria Hhb. — Mai, juillet. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : juin; chèvrefeuille. Les observations sont insuffisantes pour décider si les papillons éclos en mai correspondent à une géné- ration spéciale. Gen. 160. — Ephyra Dup. 398 (3108). — pendularia CI. — Mai. Forêt de Camors (Chabot). 359 (3109). — orbicularia Hb. — Un exemplaire obtenu d’éclo- sion le 11 mai par M. Chabot. Forêt de Camors. Chenille : recueillie müre à la fin de mai. 360 (3113). — porata F. — Fin de juillet. Environs de Vannes. Commun. 361 (3115). — punctaria L. — Mai à juillet, paraît quelquefois toute l’année. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : mai, juin; chêne. Chez un exemplaire les taches violacées du bord sont développées d’une façon remarquable, il a été décrit Bull. Soc. ent. Fr., 1908, p. 45, et est figuré pl. 15, fig. 4, sous le nom de ab. radiomarginata. 362 (3117). — linearia Hb. et var. strabonaria Z. — Mai (linea- ria) ; juillet (var. strabonaria). Forêt de Camors. Un exemplaire linea- 740 J. DE JOANNIS. (44) ria a été pris aux environs de Vannes, près de la Chesnaie. Commun mais localisé. Gen. 161. — Rhodostrophia Hb. 363 (3122). — vibicaria C1. — Juillet. Environs de Vannes. Assez commun certaines années. Gen. 162. — Fimandra Dup. 364 (3139). — amata L. — Mai; juillet, août. Environs de Vannes. Commun. Chenille : oseille. Gen. 163. — Lythria Hb. 365 (3147). — purpuraria L.et v. rotaria F. — Mai (v. rotaria); août, septembre (purpuraria). Environs de Vannes. Commun. Chenille : élevée sur le Polygonum aviculare L. Gen. 164. — Ortholitha Hb. 366 (3151). — plumbaria F. — Juin; septembre. Environs de Vannes. Commun. 367 (3152). —cervinata Schiff. — Octobre. Environs de Vannes. Rare. Chenille : sur la mauve. 368 (3155). — limitata Sc. — Juin; septembre. Environs de Vannes (Chabot). Rare. 369 (3159). — peribolata Hb. — Août, septembre. Environs de Vannes, presqu’ile de Quiberon. Très commun, toujours. Chenille : en juin; sur l’ajonc. 370 (3174). — bipunctaria Schiff. — Environs de Vannes (Le Bourg) ; a été pris également à Billiers, près Muzillac, à l'embouchure de la Vilaine. Rare. Gen. 165. — Odezia Bd. 371 (3191). — atrata L. — Mai, juin. Environs de Vannes. Cette espèce, rarement signalée des régions de plaines, est abondante aux environs de Vannes, dans les prairies spécialement. Gen. 166. — Anaitis Dup. 372 (3220). — plagiata L. — Mai, juin; septembre. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en mai; sur l’Hypericum perforatum L. Lan mi mnt sécher Rd dit d'nndr ods (45) Lépidoptères du Morbihan. 741 Gen. 167. — Chesias Tr. 373 (3229). — spartiata Fuessl. — Octobre, novembre. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en mai et juin; sur le genêt. 374 (3230). — rufata F. — Juin. Environs de Vannes. Plouharnel. Assez commun. ë Chenille : en juillet; sur le genêt. Gen. 168. — Cheimatobia Steph. 375 (3256). — brumata L. — Novembre, décembre. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : mai, juin; vit sur presque tous les arbres. Gen. 169. — Eucosmia Steph. 376 (3270). — undulata L. — Juillet. Forêt de Camors. Rare. Gen. 170. — Lygris Hb. 377 (3291). — prunata L. — Juillet, août. Environs de Vannes, Kerhostin. 378 (3292). — testata L. — Juillet, août. Plouharnel. Rare. Chenille : sur les saules qui bordent les rigoles faites dans les bois de pins pour l’écoulement des eaux. Gen. 171. — Larentia Tr. 319 (3300). — dotata L. — Juillet. Environs de Vannes. Assez commun. 380 (3304). — ocellata L. — Mai à août. Environs de Vannes, Plouharnel : parait d’une façon presque continue avec des maxima en mai et août. 381 (3305). — bicolorata Hufn. — Juin, juillet. Environs de Vannes. 382 (3306). — variata Schiff. et v. obeliscata Hb.— Avril à juin; août, septembre. Environs de Vannes, Penboc’h, forêt de Camors (var. obeliscata le 10 juin). Commun, mais localisé. Chenille : sur les épicéas et Abies pectinata D.C. 383 (3313). — siterata Huin. — Mars à mai; septembre, octobre. Environs de Vannes. Commun. Les deux dates indiquées ici pour l'apparition du papillon ne sont pas deux générations distinctes; les 742 J. DE JOANNIS. (46) chenilles paraissent une seule fois, en juillet et août, et donnent leurs papillons partiellement en automne et partiellement au printemps sui- vant. 384 (3319). — truncata Hufn. — Juin, juillet et jusque vers le 15 août. Environs de Vannes. Rare. Chenille : en mai; sur la ronce. 385 (3333). — viridaria F. — Avril, mai et jusque vers le 15 juin. Environs de Vannes. Très commun certaines années. Chenille : juillet; Galium erectum Huds. 386 (3344). — fluctuata L. — Avril, mai; août et jusqu’à la fin de septembre. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : élevée sur le chou en captivité. 387 (3369). — ferrugata CI. — Fin d'avril au 45 juin environ; puis de la fin de juillet au 20 septembre. Environs de Vannes. Très com- mun. Chenille : sur le Galium erectum Huds. 388 (3370). — unidentaria Haw. — Juin; septembre. Environs de Vannes. Commun. Une © d’arrière-saison a fourni une ponte dont les produits sont éclos en avril, éclosion hâtée par la captivité. Chenille :.en septembre et octobre; Galium erectum Huds. 389 (3374). — designata Rott. — Mai. Environs de Vannes. 390 (3380). — dilutata Borkh. — Octobre, novembre. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : juin, juillet; chêne, hêtre, bouleau. 391 (3434). — galiata Hb. — Mai; juillet, août, cette seconde éclo- sion est peu abondante. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : août, septembre; Galium erectum Huds. 392 (3436). — rivata Hb. — Juillet, août. Environs de Vannes. Très commun. 393 (3437). — sociata Borkh. — Mai et jusqu’en septembre. Envi- rons de Vannes. Très commun. 394 (3465). — albulata Schiff. — Mai, juin. Kerglas. 395 (3481). — bilineata L. — Mai à août. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : avril à juin. Extrêmement polyphage. 396 (3485). — sordidata F. — Juin. Environs de Vannes. Com- - mun. (47) Lépidoptères du Morbihan. 743 Chenille : en mai; sur le Salix cinerea L. Vit enfermée dans le cha- ton, s’il y en a, et, quand il n’y en a plus, s’enferme dans une feuille, souvent une feuille sèche. 397 (3491). —-corylata Thnbg. — Mai à juillet. Environs de Vannes, forêt de Camors. Assez rare. Chenille : sur le chêne et le prunier. 398 (3494). — badiata Hb. — Mars. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : en juin; sur le rosier. 399 (3502). — rubidata F. — Avril à juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en juillet; sur le Galium erectum Huds. Gen. 172. — Fephroclystia Hp. 400 (3511). — oblongata Thnbg. — Août. Environs de Vannes. Assez commun. 401 (3522). — pulchellata Steph. — Fin de juin. Environs de Vannes (Le Bourg). Assez rare. Chenille : juillet; dans les fleurs de digitale. 402 (3531). — irriguata Hb. — Mars, avril. Environs de Vannes. Rare. Chenille : en mai et juin; chêne. 403 (3535). — pusillata F.— Pris le 18 mai à SI-Nolf. 40% (3541). — insigniata Hb. — Mars, avril. St-Guen. Très rare (6). Chenille : en mai; sur le pommier dont elle mange les feuilles. Elle chrysalide entre les écorces. 405 (3569). — vulgata Haw. — En mai. Environs de Vannes. Assez rare. 406 (3575). — castigata Hb. — Pris le 27 juin, aux environs de Vannes (Le Bourg). 407 (3580). — subnotata Hb. — Juillet. Environs de Vannes. Assez rare. Chenille : en août; sur Atriplex Tornabeni Tin. et hastata L. 408 (3603). — millefoliata Rôssl. — Juillet. Environs de Vannes. 409 (3630). — tenuiata Hb. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Assez commun. Ann. Soc. ent. Fr. Lxxvir [1908]. 43 744 J. DE JOANNIS. (48) Chenille : mars, avril; dans les chatons de Salix cinerea L. 410 (3634). — nanata Hb. — Avril: août. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : observée en juin; Erica cinerea L., pommier. Une ponte provenant d’une @ obtenue en battant un pommier, a été élevée com- plètement avec des feuilles de cet arbre. 41 (3636). — innotata Hufn. — Juillet, août. Assez commun à Piouharnel. 412 (3646). — abbreviata Steph. — Avril. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : mai, juin; chêne. 413 (3648). — dodoneata Gn. — Avril. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : mai, juin; chêne. 414 (3658). — pumilata Hb. — Mai à août. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : mai; fleurs d’ajonc. Gen. 173. — Chloroclystis Hp. 415 (3659). — coronata Hb. — Juin. Environs de Vannes (Le Bourg). Rare. 416 (3660). — rectangulata L. — Mai, juin. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : avril, mai; pommier. La chenille mange les fleurs, surtout le pistil et l'ovaire; elle s’enferme en rabattant les pétales et les reliant avec de la soie. Assez variable, les exemplaires très mélanisants sont peu fréquents à Vannes. Gen. 174. — Phibalapteryx Steph. 417 (3666). — polygrammata Borkh. — Mai et jusqu’au com- mencement de juillet; septembre, octobre. Environs de Vannes, Plou- harnel ; environs de St-Jean Brévelay (Le Bourg). Assez rare. La pre- mière éclosion se prolonge parfois jusqu’en août. Chenille : (juillet, août probablement): septembre; hiverne et vit jusqu’en mai; Galium erectum Huds. et palustre L. Gen. 175. — Abhraxas Leach. 418 (3697). — grossulariata L. — Juillet. Environs de Vannes. Très commun. 1 PS Qt (49) Lépidoptères du Morbihan. Chenille : mai, juin; prunellier. Cette espèce, souvent très variable, ne présente pas beaucoup de va- riations à Vannes. Quelques exemplaires sont assez blancs, il y a peu de tendance au mélanisme. 419 (3700). — marginata L. — Mai, juin; juillet, août. Environs de Vannes. Très commun et fortement variable; on trouve notamment de beaux exemplaires des formes nigrofasciata Schôyen et pollu- taria Hp. Chenille : probablement une première apparition en juin, juillet; septembre, octobre ; saules, 420 (3701). — adustata Schiff. — Juillet, août. Environs de Vannes. Rare. Gen. 176. — Bapta Steph. 421 (3702). — pictaria Curt. — Avril, mai. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : juin, juillet; prunellier. L’œuf est pondu juste au-dessous du bourgeon. Gen. 177. — Beïlinia Hb. 422 (3713). — pusaria L. — Juin. Environs de Vannes. Assez rare, 423 (3714). — exanthemata Sc. — Mai, juin; fin d'août. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : juillet, septembre; Salix cinerea L., aubépine, chêne. Gen. 178. — Ellopia Tr. 424 (3720). — prosapiaria L. — Juin. Environs de Vannes, Pen- boc’h, Plouharnel, forêt de Camors. Assez rare. Chenille : en août; sur les pins maritime et sylvestre. Gen. 179. — Metrocampa Latr. 425 (3723). — margaritata L. — Mai et commencement de juin; juillet à septembre. Environs de Vannes, forêt de Camors. Commun certaines années. Chenille : juin; août, septembre; sur le chêne et l’aubépine. Gen. 180. — Ennomos Tr. 426 (3726). — quercinaria Huifn. — Juillet. Forêt de Camors où il est commun. Chenille : sur le chêne et le hêtre. 746 J. DE JOANNIS. (50) 497 (3727). — alniaria L. — Juillet, août; septembre. Environs de Vannes (Chabot), Bohalgo. Assez commun. Chenille : mai, juin; puis en août; sur l’aune. 428 (3730). — erosaria Hb. — Juin à septembre. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en mai et juin; chêne. Gen. 181. — Selenia Hb. 429 (3733). — bilunaria Esp. — Juin. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : en août et septembre; ronce. 430 (3734). — lunaria Schiff. — Juillet. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : juin; septembre; orme, prunellier. 431 (3735). — tetralunaria Huin. — Juin. Environs de Vannes (Chabot). Rare. Gen. 182. — Hygrochroa Hp. 432 (3736). — syringaria L. — Juillet. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : en mai et juin; chèvrefeuille. Se trouve habituellement dans les endroits un peu humides. Pour chrysalider, la chenille va au bout d’une branche, tend quel- ques fils de soie, en saisit un entre les pattes anales et se transforme là à peine soutenue par quelques fils. Gen. 183. — Gonodontis Hp. 433 (3743). — bidentata CI. — Avril. Environs de Vannes (Chabot) Rare. Gen. 184. — Himera Dup. 434 (3746). — pennaria L. — Novembre. Environs de Vannes. Commun. Chenille : juin; chène. Gen. 185. — Crocallis Tr. 435 (3748). — tusciaria Borkh. — Octobre. Environs de Vannes Rare. Chenille : juin, juillet; sur le prunellier. (51) Lépidoptères du Morbihan. 747 436 (3749). — elinguaria L. — Juillet, août. Environs de Vannes. Commun, et même très commun certaines années. Chenille : en mai; sur le chèvrefeuille et le prunellier. 437 (3751). — dardoinaria Donz. — Une femelle prise à Kerglas le 40 septembre. Chenille : trouvée en avril, sur le genêt (Chabot). Gen. 186. — Angerona Dup. 438 (3754). — prunaria L. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : avril, mai; prunellier, chèvrefeuille, chêne, orme. L’ab. sordiata Fuessl. à été trouvée une fois. Une ponte à donné une série d'exemplaires fort intéressants. Les uns peuvent se rapporter à la forme Spanghbergi Lampa. Ce sont quelques & © complètement unicolores, d’une teinte un peu argileuse. Quelques G S ont aussi presque entièrement perdu les petites stries noires des ailes, mais ils possèdent une bordure brunâtre qui les rat- tache aussi à la forme suivante. ab. nigrolimbata. Cette belle variété, figurée pl. 15, tig. 5 &, fig. 69, a été décrite, Bull. Soc. ent. Fr., 1908, p. 45. Des exemplaires présentant cette même variation ont été pris à Quimperlé (coll. Th. Mieg.) et à Benodet (Finistère) par M. G. Koechlin qui à bien voulu en enrichir notre collection. Gen. 187. — Urapteryx Leach. 439 (3757). — sambucaria L. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : éclôt en automne, passe l'hiver et se retrouve en avril, mai; lierre, ronce, prunellier, aubépine. Pour chrysalider, elle agit d’une facon analogue à H. syringaria, c’est-à-dire qu’elle tend quelques ils, descend le long de l’un d’eux et s’y transforme, mais elle fait une sorte de sac assez considérable où elle insère de la mousse et tout ce qu'elle trouve à sa portée de facon à être à peu près complètement dissimulée. Gen. 188. — Eurymene Dup. 440 (3760). — dolabraria L. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : août, septembre; chêne, Salix cinerea. LC 718 J. DE JoANNIs. (52) Gen. 189. — Gpisthograptis Hb. ki (3761). — luteolata L. — Mai; juillet, août. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : mai, juin; septembre; prunellier, aubépine. Gen. 190. — Epione Dup. 442 (3763). — apiciaria Schiff. — Fin de juin, juillet. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : août, septembre; saules. Chrysalide avant l'hiver. Gen. 191. — Venilia Dup. 443 (3773). — macularia L. — Avril à juin. Environs de Vannes. Toujours très commun. Gen. 192. — Semiothisa Hp. 444 (3782). — notata L. — Mai. Environs de Vannes. 445 (3783). — alternaria Hb. — Mai à août. Environs de Vannes. asez COMMUN. Chenille : en septembre; sur les saules. 446 (3790). — liturata CI. — Mai. Forêt de Camors (Chabot). Gen. 193. — Hibernia Latr. 447 (3794). — rupicapraria Hb. — Janvier à mars. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : mai, juin; prunellier, aubépine. La chenille a deux livrées : verte et blanche ou violette et blanche. 448 (3797). — leucophaearia Schiff. — Mars, avril. Environs de Vannes. Commun. Chenille : juin; sur le chêne. 449 (3799). — marginaria Borkh. — Février, mars. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : juin; chêne, aubépine, prunellier, orme. 450 (3802). — defoliaria CI. — Novembre à janvier. Environs de Vannes. Commun. Chenille : mai, juin; chéne. Gen. 194. — Amisopteryx Steph. 451 (3807). — aceraria Schiff. — Décembre, Environs de Vannes: (53) Lépidoptères du Morbihan. 749 452 (3809). — aescularia Schiff. — Fin de janvier à avril. Envi- rons de Vannes. Gen. 195. — Phigalia Dup. 453 (3812). — pedaria F. — Janvier à mars. Environs de Vannes. Commun. Chenille : mai, juin; aubépine, prunellier, pommier, orme. Gen. 196. — Biston Leach 454 (3814). — hispidarius F. — Environs de Vannes. Rare. Chenille : en mai; sur le pommier. 455 (3825). — hirtarius C1. — Un exemplaire trouvé le 28 février aux environs de Vannes. 456 (3826). — stratarius Huin. — Janvier à avril. Environs de Vannes. Commun. Chenille :en mai et juin; chêne. Certaines années, de loin en loin, la chenille est très abondante. Deux exemplaires (pris les 45 et 30 mars) appartiennent à la var. terrarius Weym. Gen. 197. — Amphidasis Tr. 457 (3832). — betularia L. — Mai, juin. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : juillet, août; chêne, ronce, prunellier, aubépine, saule. Un exemplaire a les bords des ailes comme lavés. De la tache sub- apicale des ailes antérieures part une ligne très droite, un peu estom- pée, aboutissant au bord interne, un peu en deçà de l’angle interne, et la portion comprise entre cette ligne et la frange ne contient presque pas d’écailles noires, sauf une ombre noire faisant saillie sur la ner- vure à; l’aile inférieure est encore plus claire sur les bords interne et externe. Gen. 198. — Hemerophila Steph. 458 (3845). — abruptaria Thnbg. — Avril; juillet, août. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en mai, juin; puis en septembre, octobre; sur le gent. Chrysalide sous une toile large mais faisant très peu saillie, contre les écorces, les parois de la boite, etc. 750 J. DE JOANNIS. (b4) Gen. 199, — Boarmia Tr. 459 (3874). — cinctaria Schiff. — Mai. Environs de Vannes, forêt de Camors (Chabot). Rare. 460 (3876). — gemmaria Brahm. — Mai, juin; août, septembre. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : avril, mai; et toute la belle saison ; chèvrefeuille, genêt, lierre. 461 (3891). — repandata L. — Juin. Environs de Vannes, bois de la Chesnaie. Rare. 462 (3894). — roboraria Schiff. — Juin, juillet. S'-Guen, bois de la Chesnaie, forêt de Camors. Assez commun. Chenille : parait à la fin d'août et en septembre, hiverne et se trans- forme en mai; chêne et hêtre. 463 (3895). — consortaria F. — Mai, juin. Environs de Vannes. Assez rare. 46% (3897). — lichenaria Huin. — Juin, juillet. Environs de Van- nes. Commun. Chenille : parait d'août à mai; lichens des pommiers, peupliers, pru- nelliers, chênes. 165 (3903). — crepuscularia Hb. — Mai à juillet. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : trouvée seulement sur le hêtre. 466 (3906). — consonaria Hb. — Mai. Forêt de Camors (Chabot), bois de la Chesnaie. Assez rare. Chenille : juin, juillet; sur le chêne. Chrysalide en terre. 467 (3910). — punctularia Hb. — Mai. Environs de Vannes (Cha- bot). Rare. Gen. 200. — Fephronia Hp. 468 (3911). — sepiaria Huîn. — Guer {Le Bourg). Gen. 201. — Pachycnemia Steph. 469 (3917). — hippocastanaria Hb. — Juin, juillet; septembre. Environs de Vannes. Commun. Chenille : mai, juin; août; Erica cinerea L. Gen. 202. — Gnophos Tr. 470 (3931). — obscuraria Hb. — Juin à août. Environs de Vannes. Commun. eu Qt = (5) Lépidoptères du Morbihan. Chenille : avril, mai: Erica cinerea L. Gen. 203. — Fidonia Tr. 471 (3995). — famula Esp. — Mai, juin. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : juillet, août; sur le genêt. Gen. 204. — Ematurga Ld. 472 (4000). — atomaria L. — Juin; août. Environs de Vannes. Très commun. : Gen. 205. — Bupalus Leach. 473 (4001). — piniarius L. — Mai, juin. Environs de Vannes, Camp de Meucon, Plouharnel. Assez commun. Chenille : juin; pin maritime. Gen. 206. — Phasiane Dup. 474 (4023). — petraria Hb. — Mai, juin. Environs de Vannes, St- Nolf. Assez commun. Chenille : août; Pferis aquilina L. 475 (4032). — clathrata L. — Avril à juin. Environs de Vannes. Rare. Gen. 207. — Aspilates Tr. 476 (4075). — gilvaria F, — Juillet, août. Littoral : Séné, Plouhar- nel, iles. Rare. 477 (4077). — ochrearia Rossi. — Avril à septembre. Environs de Vannes, Plouharnel, Ile de Houat. Commun. Chenille : août; sur les graminées des dunes de sable. Gen. 208. — Perconia Hp. 478 (4079). — strigillaria Hb. — Juin. Environs de Vannes, Camp de Meucon. Rare. | Chenille : août, septembre; sur le genêt. Fan. XV. — NOLIDAE |!) Gen. 209. — Nola Leach. 479 (4103). — cucullatella L, — Juin, juillet. Environs de Vannes. Assez commun. (1) Les Nolidae doivent être considérées comme une sous-famille (Noli- nae) des Arctiidue. 152 J. DE JOANNIS. (56) Chenille : mai; prunellier, aubépine. 480 (4105). — strigula Schiff. — Juin, juillet. Environs de Vannes, forêt de Camors. Assez commun. Chenille : sur le chêne. | 481 (4106). — confusalis H.-S. — Avril, mai. Environs de Vannes. Commun. 482 (4113). — albula Schiff. — Juillet, Environs de Vannes. Rare. Fam. XVI. — CYMBIDAE ({!). Gen. 210. — Sarrothripus Curt. 483 (4126). — revayanus Sc. — Août, septembre. Environs de Vannes, Kerglas, Penboc’h. Assez commun. On trouve les formes suivantes : ab. dilutana Hb., degenerana Hb., ilicana F., ramosana Hb., cette dernière est plus rare. Chenille : juin; chêne. Gen. 211. — Earias Hb. 484 (4136). — clorana L. — Mai; juillet, août. Environs de Vannes, Assez commun. Chenille : juin, juillet; septembre; Salix cinerea L. Cette espèce présente à Vannes, à ses deux époques d'apparition, une variété remarquable à peu près constante : le bord externe est fine- ment liséré de brun tournant au jaune vers l’intérieur et la frange elle-même est plus ou moins rembrunie. Cette variété a été décrite Bull. Soc. ent. Fr., 1908, p. 46, et est figurée, pl. 45, fig. 7, sous le nom de flavimargo. Chez quelques exemplaires la teinte jaune s’étend sur presque toute l'aile; un exemplaire est figuré, pl. 15, fig. 8; cette aberration peut se nommer hemixantha. Gen. 212. — Hylophila Hp. 485 (4141). — prasinana L. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en mai; sur le chêne, le hêtre, le bouleau. 486 (4142). — bicolorana Fuess]. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en mai, juin: sur le chêne. (1) Les espèces réunies sous ce nom doivent être classées dans la famille des Nocluidae. (57) Lepidoptères du Morbihan. 753 FaM. XVII. — ARCTIIDAE. A. — ARCTIINAE. Gen. 213. — Spilosoma Steph. 487 (4158). — mendica CI. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Un exemplaire G de la var. rustica Hb. a été pris le 12 juin 4903 (Cf. Bull. Soc. ent. Fr., 1903, p. 226). Chenille : mai. Polyphage; principalement sur Rumex pulcher L. et obtusifolius D.C., Plantago major L. 488 (4159). — lubricipeda L. — Juin, juillet, Environs de Vannes, Commun. Chenille : août à mai. Polyphage ; principalement sur Rumezx pulcher L. et obtusifolius D.C., Sonchus. 489 (4163). — menthastri Esp. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. ‘Chenille : août à avril. Polyphage ; principalement sur Plantago major L., Rumex pulcher L. et obtusifolius D.C. ‘Gen. 214. — Phragmatobia Steph. 490 (4168). — fuliginosa L. — Juillet. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : mai, juin. Polyphage; principalement sur Plantago major L., Rumezx pulcher L. et obtusifolius D.C. Gen. 215. — Diacrisia Hb. 491 (4186). — Sanio L. — Juillet, août. Environs de Vannes, Plou- harnel. Assez rare. Gen. 216. — Aretia Schrk. 492 (4201). — Gaja L. — Juin, juillet. Environs de Vannes, Ker- hostin. Commun. Chenille : mai, Polyphage. 493 (4203). — villica L. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille ;: mai. Polvphage. 754 J. DE JoANNis. (58) Gen. 217. — Callimorpha Latr. (!). 49% (4245). — dominula L. — Mai, juin. Environs de Vannes (Chabot). Rare. 495 (4248). — quadripunctaria Poda. — Juillet, août. Environs de Vannes. Très commun. La var. saturnina Obth. a été prise quatre ou cinq fois; la var. lutescens Stgr. est fréquente. Chenille : parait à l'automne, hiverne et reparait jusqu’en mai et juin. La chenille est polyphage, elle mange cependant de préférence le Rumex et le chèvrefeuille. Gen. 218. — Coscinia Hb. 496 (4249). — striata L. — Fin de juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. La var. melanoptera Brahm., à ailes inférieures complète- ment noires, se prend de temps en temps, avec beaucoup d’intermé- diaires. Chenille : en mai et juin: Festuca. Gen. 219. — Hipocrita Hb. 497 (4255). — jacobaeae L. — Juin à août. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : juillet, août; séneçon. Gen. 220. — Deiopeia Steph. 498 (4257). — pulchella L. — Août. Pris une seule fois aux envi- rons de Vannes. B. — LITHOSIINAE. Gen. 221. — Nudaria Haw. 499 (4264). — mundana L. — Fin de mai à août. Environs de Vannes, Locmariaquer, S'-Pierre-Quiberon, Ile aux Moines. Chenille : on trouve les chenilles en troupes, en avril, mangeant les lichens et les mousses. Gen. 222. — Miltochrista Hp. 500 (4266). — miniata Forst. — Juin, juillet. Environs de Vannes, forêt de Camors. Assez rare. 1) Ce genre n'appartient pas aux Arctiidae, mais aux Hypsidae. étant de Sd dd TS PT nn dt im ns. | (59) Lépidoptères du Morbihan. Gen. 223. — &nophria Steph. 501 (4289). — rubricollis L. — Mai, juin. Kerglas. Assez rare et localisé. Gen. 224. — OGeonistis Hb. 502 (4290). — quadra L. — Juillet, août. Kerglas, forêt de Camors. Commun, mais localisé, Chenille : mai, juin; sur les lichens des trones d'arbre. Gen. 295. — Lithosia F. 503 (4292). — deplana Esp. — Juin, juillet. Kerglas, forêt de Ca- mors. Commun, mais localisé. 304 (4294). — griseola Hb. — Juillet. Environs de Vannes. Assez commun. La chenille se trouve sur les murs. 905 (4296). — Ilurideola Zinck. — Juillet, août. Environs de Vannes. Commun. 506 (4299). — complana L. — Juillet. Environs de Vannes. Assez rare. 907 (4301). — caniola Hb. — Juin; octobre. Environs de Vannes. Commun. La chenille mange les lichens des murs. Fam. XVII. — ZYGAENIDAE. Gen. 226. — Zygaena F. 908 (4323). - purpuralis Brünn — Environs du champ de courses (Chabot). Très rare. 909 (4328). — Sarpedon Hb. — Juin. Sur la côte entre Thumiac et S'-Gildas de Ruis, où il est commun (10). Chenille : en mai et juin; Eryngium maritimum L. et campestre L. On trouve le papillon et la chenille en même temps, sur la même plante. 910 (4348). — trifolii Esp. — Mai, juin. Environs de Vannes, Plouharnel. Très commun. On trouve lab. orobi Hb. et l’ab. minoi- des Sélys. . Chenille : avril, mai; Lotus corniculatus L. 756 J. DE JoaNNis. (60) Gen. 227. — Eno Leach. 51 (4402). — pruni Schiff. — Mai à juillet. Environs de Vannes, Plouharnel. Commun. Chenille : en automne; hiverne. Sur la ronce et le prunellier. La chenille mange la feuille par petites plaques séparées, les feuilles pa- raissent criblées de petites taches sèches. 512 (4414). — statices L. — Mai, juin. Environs de Vannes, dans les prairies. Commun. Fam. XIX. — LIMACODIDAE (COCHLIDIIDAE. Gen. 228. — Cochlidion Hp. 513 (4440). — limacodes Huin. — Juin. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : en mai; sur le chêne. Gen. 229. — Heterogenea Knoch. 514 (4443). — asella Schiff. — Juillet. Kerglas, forêt de Camors. Assez commun, mais localisé. Chenille : en août; sur le hêtre. Fam. XX. — PSYCHIDAE. Gen. 230. — Pachrytelia Westw. 915 (4450). — unicolor Huin. — Juin, juillet, Environs de Vannes, Plouharnel. Assez commun. Chenille : en mai. Gen. 231. — Epichnopteryx Hb. 516 (4512). — tarnierella Brd. — Du 20 avril au 20 juin. Envi- rons de Vannes (7), Plouharnel. Commun. Se prend assez facilement au filet en fauchant légèrement au-dessus des prairies. Gen. 232. — Fumea Haw. (!) 317 (4527). — casta Pall. — Mai, juin. Environs de Vannes. Très commun. | 318 (4529). — betulina Z. — Juin. Environs de Vannes. 319 (4530), — salicicolella Brd. — Mai. Environs de Vannes. 1. Les espèces de ce genre ont été déterminées par M le D: F. J. M. Hey- laerls, de Bréda. (64) Lépidoptères du Morbihan. 757 Fam. XXI — SESIIDAE. Gen. 2333. — Trochilium SC. 920 (4532). — apiforme Cl. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : au pied des troncs de peuplier. Gen. 234. — Sesia F. D21 (4552). — tipuliformis CI. — Deux exemplaires pris le 48 et le 27 juin, aux environs de Vannes. 522 (4554). — conopiformis Esp. — Un seul exemplaire, pris le 8 juillet, aux environs de Vannes. 523 (459)). — vespiformis L. — Fin de juin et juillet. Environs de Vannes. Commun. Un exemplaire, pris en Séné le 25 juin, est très grand, il mesure 26 mill. d'envergure. Chenille : trouvée en juin; dans les troncs de chêne. 524 (4557). — myopaeformis Borkh. — Juin à août. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : dans le tronc et les branches de pommier, entre l'écorce et l'arbre. 525 (4573). — megillaeformis Hb. — Juillet, août. Environs de Vannes, Plouharnel, Séné. Quatre exemplaires, 1 G, 3 ©. La forme figurée par Hübner sous le nom de megillaeformis (&) est considérée généralement comme une variété d’ichneumoniformis F. Il semble plutôt qu'il s'agisse d’une espèce voisine mais distincte de celle-ci. Voici les principales diffé- rences : 1°) les anneaux jaunes de l'abdomen sont tous égaux chez ichneumoniformis, au contraire, ils sont alternativement plus gros et plus minces chez megillaeformis et la forme figurée par Hübner est simplement une forme extrême où les anneaux minces disparaissent ; 20) la tache vitrée ultracellullaire a normalement 5 divisions chez ichneumoniformis, 3 chez megillaeformis. Des quatre exemplaires van- netais une petite & (Séné, 11um,5 d'envergure) se rattache à megillae- formis typique, avec trois anneaux jaunes seulement à l’abdomen, les trois autres sont de la forme, non typique mais normale, que l’on rat- tache généralement à ichneumoniformis (1) / 1. Des détails plus complets seront donnés ultérieurement dans un travail que je prépare avec M. F. Le Cerf qui, le premier, a eu l’idée de celle dis- tinction spécifique, 758 J. DE JOANNIS. (62) 526 (4576). — uroceriformis Tr. — Juillet, août. Dans les landes aux environs de Vannes, Plouharnel. Cette belle espèce est souvent très abondante aux environs de Vannes et très variable comme envergure, de 1% mill. à 25 mill. pour les GS, et de 15 mill. à 29 mill. pour les 99. M. Ch. Oberthür a donné le nom d’armoricana à de grands exemplaires qu’il a seuls observés dans les landes de Monterfil, aux environs de Rennes (!). La © a été vue pondant sur Pajonc. La chenille n’a pu encore être obtenue. = 527 (4605). — muscaeformis View. — Mai à juillet. Littoral : Séné, Plouharnel. Commun, mais localisé (8). Les exemplaires qui se prennent en Morbihan se distinguent de ceux qui se trouvent en Allemagne par une beaucoup plus grande abondance d’écailles jaunâtres dont sont saupoudrées toutes les parties du corps, ce qui leur donne un aspect plus clair. Un exemplaire, en particulier, est presque entièrement parsemé d’écailles jaune pâle. Cette race claire peut se désigner sous le nom d’occidentalis. Chenille : racines d’Armeria maritima Willd. Éclôt avant l'hiver, atteint son développement en avril, mai. 528 (4607). — corsica Sigr. — Juin, juillet. Environs de Vannes, Paraît parfois du 15 mai au 15 août (9). S. corsica fut décrite primitivement par Staudinger comme simple variété de S. muscaeformis View., d’après des exemplaires venant de Corse. Elle paraît très répandue dans toute l’Europe sud-ouest et constitue certainement une espèce distincte. Les S. corsica de Vannes, très abondantes, diffèrent du type de Corse en ce qu'elles sont d’un brun plus clair, le fond brunâtre des ailes et du corps étant saupoudré d’écailles d’un brun jaunâtre, c’est la même variation que celle signalée à l’instant pour $S. muscaeformis ; cette race claire peut porter le nom de venetensis. Chenille : vit dans les racines de Rumex acetosella L. Éclôt avant l'hiver et atteint son développement en avril, mai. 929 (4627). — chrysidiformis Esp. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : Rumex acetosa L., dans les racines. Éclôt avant l'hiver et est müre en avril, mai, M. F. Le Cerf a décrit récemment, sur des exemplaires recueillis à 1. Observations sur la Sesia Uroceriformis, var. Armoricana, Ch. Obthr (Rennes, octobre 1907). dent Dune dt A à 00 ÉÉÉS É NÉS S (63) Lépidoptères du Morbihan. 759 Vannes, la var. nigripes, caractérisée par ses tarses noirs à toules les pattes. FAu. XXII _ COSSIDAE. Gen. 235. — Cossus F. 930 (4641). — cossus L. — Juillet. Environs de Vannes. Commun, Chenille : toute l’année; sur le chêne. Gen. 2336. — Zeuzera Latr. 931 (4718). — pyrina L. — Juillet, août. Environs de Vannes. Assez rare. Chenille : toute l'année; lilas, frêne, pommier. Fam. XXII. — HEPIALIDAE. Gen. 237. — Hepialus F. 932 (4727). — sylvinus L. — Octobre. Environs de Vannes. Assez commun. 333 (4738). — lupulinus L. — Mai, juin. Environs de Vannes. Assez commun. 934 (4743). — hectus L. — Environs de Vannes {au témoignage de M. Chabot). Assez rare. Ann. Soc. ent. Fr., LXxXVII [1908]. 760 J. DE JoANNIs. (64) TE MICROLÉPIDOPTÈRES FAu. I. — PYRALIDAE. A. — GALLERIINAE. Gen. 1. — Aphomia Hb. 1 (8). — sociella L. — Juin. Environs de Vannes. Commun. B. — CRAMBINAE. Gen. 2. — Crambus F. 2 (34. — fascelinellus Hb. — Commencement de juin à août. Plouharnel, St-Pierre-Quiberon, Ile de Houat. Commun, mais localisé. 3 (42). — inquinatellus Schiff. — Août. Environs de Vannes. Plouharnel. Très commun. 4 (53). — geniculeus Haw. — Août, septembre. Environs de Vannes, Plouharnel, St-Pierre-Quiberon. Très commun. > (54), — contaminellus Hh. — Juillet. Environs de Vannes. Carnac, Séné. Commun, localisé. 6 (35). — salinellus Tutt. — Juillet. Séné, S'-Pierre-Quiberon. Commun. 7 (61). — tristellus F. — Juillet, août. Environs de Vannes. Très commun. 8 (63). — selasellus Hb. — Août. Environs de Vannes, Séné, Carnac. Commun, mais localisé. | 9 (68). — perlellus Sc. et ab. warringtonellus Stt. — Juin juillet. Environs de Vannes, Séné, Plouharnel. Commun. 10 (74). — latistrius Haw. — Août. Environs de Vannes. Commun certaines années. - 11 (83). — pinellus L. — Juin. juillet. Environs de Vannes. Assez commun. 12 (99). — falsellus Schiff. — Un exemplaire pris aux environs de Ploermel le 25 août (communiqué par M. Daniel Lucas). 13 (109). — craterellus Sc. — Mai à juillet. Environs de Vannes, S'-Gildas de Ruis. Très commun. (65) Lépidoptères du Morbihan. 761 Espèce tres variable. Sur un exemplaire les deux lignes transver- sales sont à peine visibles. Trois autres exemplaires sont remarquables d’abord par leur petite taille, l’un d’eux n’a que 16 mill. d'envergure S'-Pierre-Quiberon, 27 juin), les deux autres 48 mill. (Vannes, 12 et 1% juin), et de plus l'aile supérieure est d’un bronzé presque uniforme, au premier abord on dirait des hortuellus foncés. 1% (A1). — hortuellus Hh. — Juin. Environs de Vannes. Com- mun. 15 114). — culmellus L. — Juillet. Environs de Vannes. Tres commun. « 16 (119). — pratellus L. — Juin. Environs de Vaunes. Commun. 17 (125). — pascuellus L. — Juin à août. Environs de -Vannes. Très commun. Gen. 3. — Platytes Gn. 18 (145). — cerusellus Schiff. — Mai, juin. Environs de Vannes, Séné. Assez rare. 19 (147). — alpinellus Hb. — Août, septembre. Plouharnel, Etel, Commun mais localisé. Gen. 4. — Eromene Hb. 20 (157). — ocellea Haw. — Un exemplaire à été pris à la fin d'août à Vannes par M. Chabot. Gen. ». — Aneylolomia Hb. 21 (165). — tentaculella Hb.— Juillet, août. Environs de Vannes, Séné, Plouharnel, S'-Pierre-Quiberon. Assez commun certaines années, C. — SCHOENOBIINAE. Gen. 6. — Schoenobius Dup. 22 (188). — forficellus Thnbg. — Juin. Environs de Vannes, Plou- harnel. Assez rare. D. — ANERASTIINAE. Gen. 7. — Anerastia Hh. 23 (199). — lotella Hb. — Juillet, août. Environs de Vannes. Plou- harnel. Commun, mais localisé. Chenille : mai, juin. Elle fait un conduit en soie dans le sable; ce 762 J. DE JoANNIS. (66) conduit arrive perpendiculairement à une tige de Psamma urenaria R. et S. et la chenille mange l'intérieur de la tige. E. — PHYCITINAE. À Gen. $8. — Homoeosoma Curt. 24 (232. — sinuella F. — Juin. Environs de Vannes, Séné, Ker- hostin. Commun. 25 (248). — nimbella Dup. — Mai, juin ; août, septembre. Environs de Vannes, Plouharnel, Ile de Houat. Commun. Quelques exemplaires ont la côte très blanche et semblent pouvoir se rapporter à la var. saxicola Vaughan. Chenille : observée en juillet, août, dans les têtes agglomérées de l'Helichrysum stoechas D.C. (probablement il doit y en avoir une 2° apparition à l’automne). Gen. 9, — Ephestia Gn. 26 (254. — kuehnieila Z. — Mai. juin. Environs de Vannes. Com- un. 27 (283. — elutella Hb. — Fin de mai à juillet. Environs de Vannes. Commun. Gen. 10. — Ancylosis Z. 28 (298. — cinnamomella Dup.— Mai, août. Plouharnel, St-Pierre- Quiberon, Ile de Houat. Assez commun, mais localisé. Gen. 11. — Gymnancyla 7. 29 (322). — canella Hb. — Juillet, août. Environs de Rae Plou- harnel, St-Gildas. Commun au bord de la mer. Chenille : septembre, octobre, dans une toile légère sur Salsola Kali L. La chenille a la même couleur verte que la tige de la plante, ce qui la rend difficile à voir. Elle chrysalide dans un cocon de soie ovoide entouré de sable, dans le sable même que recouvre la plante. Gen. 12. — Heterographis Rag. 30 (370). — oblitella Z. — Deux exemplaires pris le 45 juillet. En- virons de Vannes. Gen. 13. — Pempelia Hb. 31 (416). — dilutella Hh. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Plouharnel. Commun, mais localisé. (67) Lépidoptères du Morbihan. 763 Chenille : en juin; sur le serpolet, habite un tube de soie qui d’un: côté s'enfonce dans le sable, et de l’autre aboutit à la plante sur la- quelle elle vit. Gen. 14. Hyphantidium Scott. 32 (499). — terebrellum Zinck. — Juin, juillet. Environs de Van- ssez nes. commun. Gen, 15. — Euzophera 7. 33 (455). — pinguis Haw. — Juillet. Environs de Vannes. Assez rare. La chrysalide a été trouvée sous une écorce de frêne. Gen. 16. — Selagia Hhb. 34 (587). — spadicella Hb. — Juin, juillet. Environs de Vannes, Très commun. 35 (589). — argyrella F. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Gen, 17. — Salebria 7. 36 (611). — palumbella F. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : juin; Erica cinerea L. La chenille vit dans une toile assez forte reliant plusieurs tiges et ne s'étendant pas en général jusqu’à terre. 37 (642). — fusca Haw. — Juin. Environs de Vannes, dans les landes. Assez rare. 38 (645). — semirubella Sc. el var. sanguinella Hb. - - Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en juin; ajonc, mange aussi la bruyère, et la Potentilla tormentilla Neck. Sa retraite, quand elle vit sur lajonc, est à la nais- sance d’une branche contre le tronc, mais elle a une station à mi- chemin de l'endroit où elle mange, sorte de poche remplie de ses dé- jections, c’est là qu’elle se retire d’abord, quand elle est inquiétée, avant d'aller jusqu’au fond. Gen. 18. — Nephopteryx Hh. 39 (660). — genistella Dup. — Juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en juin; Ulex europaeus Sm. et nanus Sm.; dans une 76% J. DE JOANNIS. (68) ‘joile assez volumineuse, contenant souvent plusieurs chenilles. Une jeune chenille en a été représentée, pl. 15, fig. 9. Gen. 19. — Dioryctria 7. 40 (700). — abietella F. — En juin. Environs de Vannes. Assez rare. Gen. 20. — Phycita Curt. 41 (709). — spissicella F. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : juin; sur le chêne. Gen. 21. — Acrobasis 7. 42 (730. — tumidana Schiff. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en juin; sur le chêne. 43 (731). — Zelleri Rag. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en juin; sur le chêne, 44 (740. — sodalella Z. — Juillet. Environs de Vannes. Très com- muni 45 (741). — consociella Hhb. — Juillet, août. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en juin et juillet; sur le chène, dans une toile as- sez grande, reliant des feuilles en paquet, ordinairement au bout des branches. Gen. 22. — Rhodophaea Gin. 46 (754). — marmorea Haw. — Juin. Environs de Vannes. Com- : mun. Chenille : mai, juin; prunellier; vit dans un conduit soyeux le long d’une branche, l'extrémité où se retire la chenille aboutit en général à une fourche. Chenille brune à tête jaune; chrysalide dans son tube de soie. 47 756. — advenella Zinck. — Juin à août. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en mai, juin; aubépine. Jolie chenille verte avec deux lignes longitudinales, parfois incomplètes, brun rouge sur le dos. Vit dans les fleurs, dans un conduit soyeux serré, fortement tissé, où elle chrysalide. Plusieurs chenilles vivent souvent dans un même paquet (69) Lépidoptères du Morbihan. 765 de fleurs, mais leurs conduits s’entremêlent sans être communs. Une seule fois une chenille attardée a été observée mangeant des feuilles. 48 (757). — suavella Zinck. — Juillet. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : mai, juin; sur laubépine. La chenille vit dans des tubes de soie recouverts de grains noirâtres, ces tubes s’entremélent irrégu- lièrement les uns dans les autres, sont très serrés et collés le long des tiges. Elle chrysalide dans son tube. Gen. 23. — Cryptoblabes 7. 49 (794). — bistriga Haw.— Mai: août. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : observée en juillet; sur le chêne. F. — ENDOTRICHINAE. Gen. 24. — Endotricha 7. 50 (808). — flammealis Schiff. — Juillet, août, Environs de Vannes. Très commun. On trouve fréquemment des exemplaires presque entièrement en- vahis par une teinte noire. G. — PYRALINAE. Gen. 25. — Aglossa Latr. D1 (825). — pinguinalis L. — Fin de mai à juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : dix ou douze chenilles de cette espèce ontété trouvées au mois d'août sous les planches d’un poulailler. Une autre fois on en a trouvé dans une fente du carrelage d’une cuisine. 52 (831). — cuprealis Hb. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Assez commun. Gen. 26, — Pyralis L. 93 (835). — obsoletalis Mn. — Trouvé parfois en juin aux envi- rons de Vannes. Rare. 94 (836). — farinalis L. — Juillet, août. Environs de Vannes. Assez commun. Gen. 27. — Herculia WIk. 55 (845). — glaucinalis L. — Juillet. Environs de Vannes. Assez rare. 766 J. DE JOANNIS. (70) Gen. 28. —- Cledeobia Steph. 56 (903). — angustalis Schiff. — Juin à août. Environs de Vannes. Séné, Penboc’h, Kerhostin. Très commun. H. — HYDROCAMPINAE. Gen. 29. — Nymphuila Schrk. 57 (912). — stagnata Don. — Juin. Environs de Vannes. Assez rare. 98 (943). — nymphaeata L. — Mai à juillet. Environs de Vannes. Très commun. A 59 (916). — stratiotata L. — Environs de Vannes. Rare. Gen. 30. — Cataclysta Hp. 60 (922). — lemnata L. — Mai, juin. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en mai; Lemna. La chenille se forme un fourreau recou- vert de feuilles de Lemna. Gen. 31. — Stenia Gn. 61 931). — punctalis Schiff. — Juillet. Environs de Vannes. Rare. Gen. 32. — Perinephila Hp. 62 (939). — lancealis Schiff. — Juin, juillet. Environs de Van- nes. Assez rare. Gen. 33. — Eurrhypara Hb. 63 (943). — urticata L. — Mai à juillet. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : en septembre: hiverne. Sur Lamium album L. I. — SCOPARIINAE. Gen. 34. — Scoparia Haw. 6% (948). — cembrae Haw. — 10 mai. Forêt de Camors. 65 (949). — ambigualis Tr. — Mai à juillet. Environs de Vannes, forêt de Camors; Très commun. 66 (954). — dubitalis Hb. — Mai, juin. Environs de Vannes. Com- mun. nt'olbinhss 2 ‘nt hot Rés SAS à e S S é p ete ne GA 4 sde, à + à (74) Lépidoptères du Morbihan. 767 67 (969). — murana Curt. — Septembre. Forêt de Camors. Com- mun. 68 (971). — lineola Curt. — Juillet. Environs de Vannes. Rare. 69 (972). — resinea Haw. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Chenille : de septembre à mai; hiverne. Sous les mousses des pommiers ; elle est particulièrement abondante dans le verger situé à environ 1400 mètres de la villa St-Guen. 70 (975). — crataegella Hb. — Juillet à septembre. Environs de Vannes. Très commun. 71 (976). — frequentella Stt. -— Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : dans la mousse. 72 (978). — angustea Sieph. — Avril à juin; septembre, octobre. Environs de Vannes, Ile aux Moines, Plouharnel. Très commun. Chenille : trouvée en octobre à Plouharnel dans des conduits soyeux dans la mousse, 30 ou 35 ensemble. les unes encore en larves, d’autres en chrysalides. Doit vivre aussi dans la mousse des murs, car on trouve des papillons frais éclos sur les murs aux abords de la ville. J. — PYRAUSTINAE. Gen. 3. — Agrotera Schrk. 73 (984). — nemoralis Sc. — Juillet. Forêt de Camors. Rare. Gen. 36. — Sylepta Hb. 74 (994). — ruralis SC. — Juillet, août. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : septembre à juillet; ortie. Gen. 37. — Evergestis Hb. 75 (1029). — politalis Schiff. — Pris en juin ct août, à St-Gildas de Ruis. Peut-être n'est-ce qu’une seule éclosion prolongée (10). 76 (1033). — limbata L. — Juin à août. Environs de Vannes, assez commun ét localisé. , Gen. 38. — Nomophila Hh. 77 (1039). — noctuella Schiff. — Juillet, août. Un exemplaire à été trouvé le 5 avril. Partout, très commun. Chenille : juin; fin d'août. Trouvée sous des pierres dans un jar- din; dans la mousse, à Plouharnel. 768 J. DE JOANNIS. (72) Gen. 39. — Phlyctaenodes Gn. 78 (1042). — palealis Schiff. — En juin. Environs de Vannes, Plouharnel. Paraît certaines années et est assez rare. Chenille : elle a été trouvée deux fois, sans qu’on ait pu la réussir, sur les fleurs de carottes; les fleurons sont réunis ensemble en haut, et plus bas se trouve une forte loile formant plancher, la chenille se tient dons la corbeille ainsi formée. Gen. 40, — Diasemia Gn. 79 (1068). — litterata Sc. — En juin. Environs de Vannes. Assez rare. Gen. 41. — Cynaeda Hp. 80 (1089. — dentalis Schiff. — Septembre. Plouharnel. Assez rare et localisé. Chenille : en juin; sur l'Echium. Gen. 42. — Pionea Gn. 81 (1141). — crocealis Hb. — Juin; septembre. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : sur Znula conyza L. 82 (1146). — fulvalis Hb. — Juillet. Environs de Vannes. Assez commun. 83 (1151). — ferrugalis Hb. — Juillet, août; octobre, novembre. Environs de Vannes, Ile aux Moines. Très commun. 84 (1156. — prunalis Schiff. — Juin, juillet. Environs de Van- nes. Très commun. | Chenille : d'octobre à mai; sur le chèvrefeuille et le prunellier. Trouvée deux fois sur le Scrophularia scorodonia L. 85 (1159. — stachydalis Germ. La chenille à été trouvée, en septembre, sur Stachys silvatica L. 86 (1163). — forficalis L. — Mai. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : juillet; sur les choux, dans les jardins. 87 (1167). — numeralis Hb. — Pris une fois, le 41 août, à St-Gil- das de Ruis {11). (73) Lépidoptores du Morbihan. 769 Gen. 43. — Pyrausta Schrk. 88 (1191). — sambucalis Schilf. — Juin. Environs de Vannes, Kerhostin. Assez rare. Un exemplaire a les taches blanches très réduites. 89 (1221). — asinalis Hb. — Juillet à septembre. Environs de Vannes, Penboc’h. Commun. 90 (1241). — cespitalis Schiff. -— Avril à août. Environs de Vannes, Plouharnel, Quiberon. Commun. 91 (1951). — purpuralis L. — Avril à août. Environs de Vannes, Plouharnel, Quiberon. Commun. Plusieurs exemplaire pris de la fin de juin à août appartiennent à la var. ostrinalis Hb. 92 (1253). — aurata Sc. — Mai: août. Environs de Vannes. Assez rare. 93 (1262). — cingulata LL. — Avril à juin; puis août. Cette deuxième éclosion est généralement beaucoup moins abondante que la première. Plouharnel. Très commun, mais localisé. Gen. 44. — Heliothela Gn. 9% (4307). — atralis Hb. — Juillet à septembre. Environs de Vannes. Assez rare. FaM. I. — PTEROPHORIDAE. Gen. #5. — Oxyptilus 7. 95 (1314). — distans Z. — Juillet. Plouharnel. Peu commun. 96 (1315). — pilosellae Z. — Juillet. Environs de Vannes. Assez rare. Gen. 46. — Platyptilia Hp. 97 (1325). — rhododactyla F. — Un exemplaire pris le 20 juillet. Environs de Vannes. 98 (1339). — acanthodactyla Hb. — Juillet. Environs de Vannes. Assez rare. 99 (1342). — cosmodactyla Hh. — Juin; septembre. Environs de Vannes, S'°-Anne d'Auray. Assez rare. 770 J. DE JoANNIs. (74) Gen. 47. — Alucita !. 100 (4345). — spilodactyla Curt. — Fin de juin; St-Pierre-Qui- beron. Assez rare. 101 (1348). — pentadactyla L. — Juillet. Environs de Vannes. Assez commun. Gen. 48. — Marasmarcha Mcyr. 102 (1378). — phaeodactyla Hb. — Juin. Environs de Vannes. Assez rare Gen. 49. — Pterophorus Geofr. 103 (4383). — lithodactylus Tr. — Juillet. Environs de Vannes. St-Pierre-Quiberon. Assez commun certaines années. Chenille : mai, juin; Pulicaria dysenterica Gaertn. 104 (1387). —monodactylus L. — Août, septembre. Environs de Vannes, Plouharnel. Très commun. Chenille : juin, juillet: Convoloulus arrensis L. Gen. 50. — Stenoptilia Hb. 105 (1405). — zophodactyla Dup. — Juin à août. Environs de Vannes, Plouharnel. Assez rare. 106 (1406). — bipunctidactyla Haw. — Juillet. Environs de Vannes. Assez rare. Gen. 51. — Agdistis Hb. 107 (1420). — frankeniae Z. — Mai à août. Séné, Carnac, St- Pierre-Quiberon. Assez commun en ces localités (8). Chenille : en mai; Frankenia hirsuta L. 108 (1422). — Heydeni Z. — Trois exemplaires pris le 46 juillet à Bohalgo. 109 (1428). — tamaricis Z. — Commencement de mai: fin de juillet et août. Plouharnel, où il est assez commun. Chenille : elle paraît à {la fin de mai, puis à la fin de septembre : sur le Tamarix. FAM. II. — ORNEODIDAE. Gen. 52. — Orneodes Lair. 110 (1437). — hexadactyla L. — Avril, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Sn | 1 —— (75) Lépidoptères du Morbihan. FA». IV. — TORTRICIDAE. A. — TORTRICINAE. Gen. 3. — Acalla Hb. 111 (1440), — emargana F. — Juillet, septembre. Environs de Vannes. Commun. Chenille : mai, juin; sur toutes les espèces de saules. On prend aussi la var. caudana F. assez fréquemment. La var. effractana Frôl. a été prise une fois, le 21 septembre, à Kerglas. 112 (1441). — cristana F. — Août, septembre. Kerglas, Penboc’h, Plouharnel. Assez rare. Les formes prises sont, outre le type : albi- punctana Steph., brunneana Steph., sericana Hb., deux formes très voisines de cristalana Don., et quelques autres qui ne semblent pas àvoir de dénomination particulière. La chenille a été trouvée une fois en juin sur le tremble. 113 (1444). — umbrana Hb. — Pris une fois à Vannes le 17 juin. L’exemplaire unique capturé est plus petit que la forme ordinaire de l'espèce : 14,5 mill. au lieu de 48 mill. à 21 mill. (d’après Meyrick); et de plus les ailes postérieures sont entièrement noires. Un fait semble donner de l’importance à ces observations : M. R. Brown, de Caudéran, près Bordeaux, m'a communiqué un exemplaire tout sem- blable venant de la Gironde. Il se pourrait done que ce fût une variété propre au littoral atlantique, ou même que l’on eût affaire ici à une forme spécifique distincte; les documents sont trop peu nombreux pour se prononcer. 114 (1446). — hastiana L. — Juin: octobre, novembre; hiverne et reparait au commencement de l’année suivante (retrouvée le 16 fé- vrier). Environs de Vannes, Plouharnel. Très commun. Chenille : mai; août; sur toutes les espèces de saules. Très abon- dant certaines années. Extrêmement variable ; toutefois il semble qu’en général, dans la ré- gion vannetaise, les variétés aient une tendance aux teintes atténuées. L'opposition par exemple est remarquable entre des exemplaires de la lorme costimaculana WKk. provenant du littoral du nord de la France chez lesquels les dessins costaux sont brun noir, tranchant vivement sur le fond blanchâtre de l'aile et ceux de Vannes appartenant à la même forme chez lesquels les dessins costaux sont plutôt brun rou- geâtre et le fond blanchâtre est teinté de gris. Un exemplaire semble particulièrement intéressant à signaler : il 779 J. De JoaAnNis. (76) possède, sur un fond brun chocolat, la diagonale d'un jaune-roux de la forme centrovitlana Steph., associée à la ligne extrabasilaire transversale blanche du type. Il ne semble pas fréquent de rencontrer ces deux lignes de couleurs differentes réunies ensemble. Outre le type, les variétés suivantes ont été rencontrées : coronana Thnbg., buringerana Hb., byringerana Hb., pso- rana Frôl., aquilana Hb., et la même forme avec la tête brune au lieu d’être blanche, autumnana Steph., radiana Hb., scabrana Hb., combustana Hb., costimaculana WKk., divisana Hb.,may- rana Hb., centrovittana Hb., albistriana Hb., et la même forme avec le bord interne jaune au lieu d’être blanc et, de plus, nombre de formes de passage. 115 (1451). — mixtana Hb. — Août, septembre. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en juillet; sur Erica cinereu L. La chenille réunit plu- sieurs tiges en un seul paquet. 116 (1455). — variegana Schiff. — Juillet à octobre. Environs de Vannes. Très commun. La forme typique se trouve avec les va- riétés asperana F. et insignana H.S. Chenille : sur la ronce: trouvée une jois en septembre. 117 (1457). — boscana F. et var. parisiana Gn. — Juin, juillet (boscana) ; Septembre, octobre (parisiana). Le papillon hiverne, on en trouve jusqu'en mars et avril. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : observée en août, septembre {il doit y avoir une autre apparition au printemps); sur l’orme, en général entre deux feuilles superposées et collées ensemble par de la soie. 118 (1458): — literana L. — Juillet à septembre ; hiverne; on en retrouve en mars que l’on fait tomber en battant les branches. Envi- rons de Vannes, forêt de Camors. Commun. Les var. squamana F.. fulvomixtana Steph., se trouvent égale- ment et on a rencontré une fois un exemplaire de la var. tricolorana Haw. 119 (1464. — sponsana F. — Juillet, août; octobre. Environs de Vannes, Penboc’h, forêt de Camors. Assez commun. Chenille : trouvée en juillet; sur la ronce, dans les endroits om- breux. 120 (1473). — ferrugana Tr. et var. selasana H.-S. — Juin, juillet (selasana) ; septembre (ferrugana). Environs de Vannes. Tres commun. Chenille : trouvée en août; sur le chêne. ti en er ÉTÉ ÉDÉÈS ES Cd de nd (77) Lépidoptères du Morbihan. 713 121 (1479. — holmiana L. — Juin, juillet. Environs de Vannes, Très commun. Chenille : trouvée en juin; vit sur l’aubépine, dans un coin de feuille repliée. 122 (1480). — contaminana Hb. — Septembre, octobre. Envi- rons de Vannes avec les variétés ciliana Hb. et dimidiana Frol. Très commun. Chenille : en août; sur l’aubépine et le prunellier. Gen. 4. — Amphisa Curt. 123 (1482). — gerningana Schiff. — Mai à août. Environs de Vannes (lande de Tohannic). Plouharnel. Assez commun. Chenille : juin. Une ponte a été élevée en captivité sur Potentilla reptans L. et.tormentilla Neck. Gen. 55. — Dichelia Gn. 124 (1494). — grotiana F. — Juillet. Environs de Vannes. Rare, Gen. 56. — Capua Steph. 125 (1502). — angustiorana Haw. — Mai à août. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : avril à juin; laurier, pin, chêne, chèvrefeuille, etc. Vit entre deux feuilles superposées. Semble affectionner plus particulière- ment les arbres à feuilles dures. 126 (1504). — favillaceana Hhb. — Mai. Environs de Vannes. Pare. Gen. 57.— OGenophthira Dup. 127 (1505). — pilleriana Schiff. — Juin. Quiberon. Chenille : en mai; sur une plante fétide (qui n’a pas été déterminée). Gen. 58. — Cacoecia Hb. 128 (1507). — podana Sc. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en mai et juin; sur le chêne, les arbres fruitiers. 129 (1512). — crataegana Hb. — Juin, juillet. Environs de Van- nes. Commun. Chenille : en mai et juin; surle pommier, le chêne, l’aubépine, etc. 130 (1513). — xylosteana L. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. ” À 774% J. DE JOoANXIS. (78) Chenille : en mai et juin; sur le chêne. 131 (1514). — rosana L. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en mai et juin; sur le prunellier, pommier, chévrefeuille, rosier, etc., etc. 132 (515). — sorbiana Hb. — Juin. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : en mai et juin; sur le chêne, pommier, etc. 133 (1518). — semialbana Gn. — Juin. Environs de Vannes. Commun. 134 (1524). — murinana Hb. — Pris une fois le 12 juin. Kerglas. Cette espèce n'a été encore citée de France que dans le département du Nord, par le D' Paux. 135 (19525). — musculana Hhb. — En mai. Forêt de Camors. Assez rare. à 136 (1528). — unifasciana Dup. — Juin, juillet; avec une seconde éclosion partielle en automne. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : juillet, août; élevée en captivité sur le pommier. 137 (1533). — lecheana L. — Juin. Environs de Vannes. Chenille : en mai; sur le pommier. Gen. 59. — Pandemis Hp. 138 (1540). — ribeana Hb. — Juin. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en mai et juin; sur le chêne et les arbres fruitiers. La var. cerasana Hb. se rencontre également, mais assez rarement. 139 (1547). — heparana Schiff. — Juillet, août. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en juin; sur le chêne, etc. Gen. 60 — Eumiia Hb. 140 (1553). — politana Haw. — Avril, mai; juillet, août. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : en septembre; élevée sur la ronce. 141 (1556). — cinctana Schiff. — Juin, juillet. Dans les landes aux environs de Vannes, Plouharnel. Commun certaines années. Lol ht dt. PTT Tr “1 “1 DE (79) Lépidoptères du Morbihan. Gen. 61. — Tortrix L. 142 (1564). — forskaleana L. — Vannes, deux exemplaires seu- lement ont été observés. 143 (1568). — bergmanniana L. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun, Chenille : en mai; sur le rosier. 144 (1569) — conwayana F.— Juin. Environs de Vannes. Assez rare. 145 (1571). — loeflingiana L. — Juin. Environs de Vannes. Très commun. La var. ectypana Hb. semble moins fréquente que la forme typique. Chenille : en mai; sur le chêne. 146 (1572). — viridana L. — Juin. Environs de Vannes. | Chenille : en mai; sur le chêne. « Quelquelois très abondante, et les chênes étant entièrement dévastés, les chenilles passent d’un arbre à l’autre par des fils tendus le long desquels elles cheminent en chape- lets extrêmement serrés; et j'ai vu les corbeaux s’abattre sur ces branches et se gorger de ces chenilles. » La var. suttneriana Schiff., à ailes jaune de soufre, se prend par- fois ainsi que des formes de transition à la forme verte typique. 147 (1573). — pronubana Hb. — Fin de juin et juillet; parfois une seconde éclosion à la fin de septembre et octobre. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : dans les jardins, pommier, orme, oseille, Sonchus, roma- rin, ancolie, fleurs d’æillet, etc. 148 (1575). — croceana Hb. — Obtenue une fois d’éclosion, le 12 septembre, d’une chenille trouvée près de Bernus. 149 (1582). — unicolorana Dup. var. labatiana Breign. — Mai, juin. Environs de Vannes. Commun, mais localisé. Chenille : en avril et mai; sur l’Asphodelus albus Willd. Elle hiverne dans le pied de l’Asphodèle, puis coud deux ou trois feuilles ensemble et chemine entre elles en les rongeant et chrysalide au bout de son chemin ; elle reste parfois seulement quinze jours en chrysalide; plu- sieurs chenilles vivent ensemble sur le même pied. Les papillons obtenus ont toujours la teinte ocracé jaunâtre ou rous- sâtre et les petites impressions à reflets métalliques, qui avaient paru à M. Breignet pouvoir justifier la création d’une espèce qu’il avait appelée labatiana; mais il semble que ce ne soit qu’une forme d’unicolorana. Ann. Soc. ent. Fr., LxxvII [4908]. 50 776 J. DE JOANNIS. (80) 150 (1601). — diversana Hb. — Juin. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : en mai; sur le pommier. Gen. 62. — Cnephasia Curt. 151 (1608). — longana Haw. — Juin, juillet. Environs de Vannes, Plouharnel. Très commun certaines années. Chenille : en mai et juin; très polyphage, surtout dans les fleurs de Chrysanthemum leucanthemum L., fève, bouton d’or, etc. 152 (1622). — wahlbomiana L. — Juin, juillet. Environs de Van- nes. Très commun. Chenille : en mai et juin. Très polyphage, mange une foule de plantes basses. 153 (1622 b). — virgaureana Tr. — Juin. Environs de Vannes. Très commun. Cette forme, considérée en général comme variété de l'espèce pré- cédente, paraît en différer davantage et devoir en être séparée Se quement. 154 (1624). — incertana Tr. — Mai à juillet. Environs de Vannes. 155 (1627). — pascuana Hb. (souvent appelée par erreur pasi- vana et, notamment, ainsi cataloguée Ré Staudinger et Rebel). — Juin. Environs de Vannes. Rare. 156 (1630). — nubilana Hb. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en mai et juin ; aubépine, prunellier. Gen. 63. — Cheimatophila Steph. 157 (1638). — tortricella Hb. — Parait à la fin de l'hiver et au commencement du printemps, chservée depuis le 23 février jusqu’en avril. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en mai;sur le chêne. Fait un cocon d’un tissu extrême- - ment serré, juste du tre de Ja chenille. Assez variable; tantôt la bande extrabasilaire est d’un gris blan- châtre clair et Ée teintes foncées d’un brun noir, tantôt l’aile est brun roussâtre presque unicolore; un exemplaire, très frais, pris le 23 mars est d’un gris päle presque unicolore. (81) Lépidoptères du Morbihan. 1 1 1 B. — CONCHYLINAE. Gen. 64. — Lozopera Steph. 158 (1652). — flagellana Dup. — Juin, juillet. Plouharnel. Assez rare. Gen. 65. — Conchylis Tr. 159 (1661). — posterana Z. — Juillet, août et commencement de septembre. Environs de Vannes. Commun. Un exemplaire défraichi a été pris à la fin de juin, indiquant une première éclosion probablement en mai et juin. Chenille : septembre, octobre. Graines de Carduus nutans L.; la chenille chrysalide dans la tête du chardon. Doit reparaître en juin et juillet probablement. 160 (1662). — pallidana Z. — Juin. Environs de Vannes. Assez rare. 161 (1663). — atricapitana Steph. — Mai, juillet. Environs de Vannes. Assez rare. Chenille : trouvée une fois dans une tige de Senecio jacobaea L., à Séné. 162 (1671). — nana Haw. — Avril; juin. Environs de Vannes. Rare. 163 (1674). — rupicola Curt. — Juin. Environs de Vannes. Un exemplaire frais éclos a été trouvé sur un pied d’Eupatorium canna- binum L., et deux autres volant parmi les Eupatorium. 16% (1679). — udana Gn. {synonyme de alismana Rag., d’après le Catalogue de Staudinger). — Juin, juillet. Dans les marécages à Séné et St-Gildas de Ruis. Assez commun. 165 (1684). — affinitana Dougl. — De juin à août, dans les maré- cages à Séné et Kerners (presqu'ile de Ruis). Assez rare. 166 (1706). — ambiguella Hb. — Septembre. Environs de Van- nes. Assez rare. 167 (1733). — maritimana Gn. — Avril, mai; juillet, août. Mais il ne semble pas que ce soient deux éclosions. La vraie éclosion se produit en juillet, août, abondante par endroits, quelques individus tardifs hivernent, et on les retrouve au printemps, mais vieillis et par unités. Environs de Vannes, Plouharnel, Kerhostin. Commun, mais localisé. C’est le vrai mariltimana de Guenée qui a été décrit préci- 778 J. DE JOANNIS. (82) sément de cette région : « in Armoracia, prope Venetiam », dit-il. (Index, p. 63:) La chenille a été trouvée en abondance à Kerhostin, le 30 juin. Il y avait jusqu’à neuf chenilles dans une même tige d’Eryngium campestre L.; on les trouve ensemble à tous les âges. Lorsqu'une chenille ren- contre sur son passage une galerie déjà creusée, elle la contourne dans un tube de soie puis recommence son travail. La présence de la che- nille se remarque à ce signe qu’un bouquet terminal ou latéral de feuilles est desséché. 168 (1738). — maculosana Haw. — Mai. Environs de Vannes. Assez rare. 169 (1760). — smeathmanniana F. — Pris une seule fois, le 27 mai, aux environs de Vannes. 170 (1762). — versana Wilsm.— Mai; un vieil exemplaire a été pris le 10 octobre. Plouharnel, où il est très commun certaines années (5). Chenille : en août; Helichrysum stoechas D.C., dans les fleurs agglo- mérées, avec Homoeosoma nimbella, Thalpochares candidana, Conchylis implicitana et Ptocheuusa inopella. Nous avions d’abord considéré cette espèce comme étant le C. rever- sana Sigr., mais récemment (Ent. Monthl. Mag., 1908, p. 227) Lord Walsingham a séparé sous le nom de versana l'espèce qui se prend sur les côtes occidentales et méridionales de la France, laissant le nom de reversana à celle du midi de la péninsule ibérique. 171 (1771). — implicitana Wk. — Avril; août, septembre. Plou- harnel, où il est très commun. Chenille : en août; dans les fleurs d’Helichrysum stoechas D.C. Gen. 66. — Euxanthis Hh. 172 (1800). — hamana L. —— Fin de mai à juillet. Environs de Vannes. Commun. 173 (1802). — zoeganà L. — Juin à août. Environs de Vannes. Commun. 174 (1811). — straminea Haw. — Juin; août. Environs de Vannes. Commun. | 175 (1827). — angustana Hb. — Juin. Environs de Vannes. Gen. 67. — Phtheochroa Steph. 176 (1829). — rugosana Hb. — Environs de Bernus, Penboc’h. Assez rare. 1 PO NET PRE RNERRNRNR (83) Lépidoptères du Morbihan. 749 Chenille : juillet, août; dans les graines de bryone. 177 (1838). — schreibersiana Frôl. — Mai. Environs de Vannes. Rare. C. — OLETHREUTINAE. Gen. 68. — Evetria Hb. 178 (1846). — sylvestrana Curt. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en mai, juin; dansles fleurs mâles du pin. Quand la flo- raison est retardée, les chenilles, qui sont par colonies de six ou sept dans un même chaton, font tant de fils et de conduits soyeux que la fleur ne s'ouvre même pas. 179 (1851). — buoliana Schiff. — Juillet. Environs de Vannes, Très commun. Chenille : en juin, dans les jeunes pousses de pin; une seule che- nille par tige, celle-ci se replie en crosse; sur le côté de sa galerie un peu au-dessus du fond, la chenille fait un trou par où sont expulsées les déjections, et par où s'écoule en même temps une masse de résine. Gen. 69. — Olethreutes Hp. 180 (1857). — salicella L. — Juillet. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : en mai; toutes les espèces de saules. 181 (1860). — semifasciana Haw. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Assez rare. 182 (1872). — variegana Hb. — Mai, juin. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en mai; pommier, poirier. 183 (1873). — pruniana Hb. — Mai, juin. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en mai; prunellier. 184 (1874). — ochroleucana Hb. — Juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : sur le rosier. 185 (1877). — oblongana Haw. — Juillet. Environs de Vannes. 186 (1886). — profundana F. — Juillet à septembre. Environs de Vannes. Tres commun. 487 (1901). — striana Schiff. — Août. Environs de Vannes. Assez rare. 780 J. DE JoaNNis. (84) 488 (1921). — urticana Hb. — Mai à juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : avril à juin. Polyphage, ortie, chèvrefeuille, prunellier, - aubépine, poirier, bouleau. 189 (1922). — lacunana Dup. — Juin, juillet, Environs de Vannes. Très commun. Chenille : mai, juin; sur l'ortie. 190 (1922 b). — herbana Gn. — Juin, juillet; retrouvé un exem- plaire en septembre. Environs de Vannes. Uniquement dans les landes où il est très commun. Chenille : depuis le commencement de juillet. En captivité mange du Calluna vulgaris Salisb. La chenille (jaune à l’éclosion) est verte à tête noire, plus tard elle a la tête jaune. Cette forme est considérée, dans le Catalogue Staudinger-Rebel de 1901, comme variété de lacunana Dup. Cette attribution ne me parait pas fondée. Guenée a décrit cette espèce des environs de Vannes : « Capta, augusti, in littoribus herbaceis Armoraciae, prope Sarzeau » (Index, p. 23). Ragonot (Ann. Soc. ent. Fr., 1894, p. 205) en a donné une bonne description et (pl. I, fig. 6) une bonne figure. Il est seulement éton- nant qu'il dise dans le texte : « Ces dessins sont bruns, sans teinte olivätre », alors que Guenée qualifie explicitement les dessins de « fusco-olivaceis » (*). Le catalogue de Staudinger-Rebela répété, d’après Ragonot évidemment : « al. ant. rufo-brunneis (non olivaceis), etc. » En réalité la forme olivätre existe tout aussi bien que la forme brun rouge, quoique moins fréquente. C’est également Ragonot qui a con- sidéré le premier, je crois, cette forme comme étant voisine surtout de lacunana Dup. D’après les nombreux exemplaires que nous avons vus, cette opinion ne paraît pas exacte, l'aile est plus allongée que chez lacunana, les dessins foncés beaucoup plus tranchés et les régions claires de l’aile beaucoup plus nettes, c’est ce qu’exprime bien exactement le Catalogue Staudinger-Rebel par ces mots : fasciis dilutis distinctioribus. D’après cette netteté des dessins, 0. herbana Gn. me semble plutôt se rapprocher de cespitana Hb., dont elle se dis (1) Cela pourrait cependant s'expliquer par ce fait : Ragonot dit que des trois spécimens qui figurent dans la collection Guenée, sous le nom d'herbana, deux seulement appartiennent à cette espèce, le troisième étant un ©* de 0. rivulana Sc. Il pourrait donc se faire que ce dernier seulement eût les ailes olivâtre foncé, et que les deux types d'herbana fussent brun roussâtre ; quoi qu'il en soit, les deux formes existent dans la réalité. I PE (85) Lépidoptères du Morbihan. 781 tingue d’ailleurs par sa taille plus grande, ses ailes plus allongées et le fond clair encore plus clair que chez cespitana. 191 (1929). — bifasciana Haw. — Juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en mai; dans les chatons de pin, même mode de vie que E. sylvestrana. 192 (1943). — achatana F. — Juin à août. Environs de Vannes. Commun. Chenille : mai, juin; sur l’aubépine. Gen. 70. — Polychrosis Rag. 193 (1956). — littoralis Westw. — Juin. Séné. Commun. Chenille : mai; Sfatice limonium L. Gen. 71. — Lobesia Gn. 194 (1963). — permixtana Hb. — Mai. Environs de Vannes, forêt de Camors. Commun. Gen. 72. — Exartema Clem. 195 (1965). — latifasciana Haw. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Assez commun. Gen. 73. — Acroclita Ld. 196 (1966). — consequana H.-S. — Juin; août. Plouharnel où il est très commun. Chenille : avril, mai; juillet, août; Euphorbia paralas, L. Chrysa- lide dans le sable, adhérant souvent à quelques feuilles mortes. Gen. 74. —- €Crocidosema 7. 197 (1968). — plebejana Z. — 20 juillet. Environs de Vannes. Gen. 75. — Steganoptycha Steph. 198 (1975). — oppressana Tr. — Juin. Environs de Vannes. Commun certaines années. 199 (1977). — diniana Gn. — Pris une fois, le 7 septembre, à Plouharnel. 200 (1978). — corticana Hb. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : mai, juin; sur le chêne. 782 J. DE JOANNIS. (86) 201 (1982). — rufimitrana H.-S. — Juillet. Environs de Vannes. Assez COMMUN. 202 (1984). — nanana Tr. — Juin. Environs de Vannes. Assez commun. 203 (1992). — fractifasciana Haw. — Fin de mai; juillet. Envi- rons de Vannes. Assez rare. 204 (1998). — subsequana Haw. — Mars, avril. Environs de Vannes. 205 (2003). — cruciana L. — Mai, juin. Environs de Vannes, Plouharnel. Assez rare. Chenille : mai; toutes les espèces de saules, en particulier sur les saules qui bordent les canaux de drainage dans le bois de pins de Plouharnel. 206 (2004). — obtusana Haw.— Mai à août. Environs de Vannes. Commun. 207 (2005). — trimaculana Don. — Mai à juillet. Environs de Vannes, S'-Nolf. Assez rare. Chenille : mai, juin; sur l’orme. 208 (2007). — minutana Hb. — Juillet, août. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : en mai, dans des paquets de feuilles agglomérées de Populus alba L. Gen. 76. — Gypsonoma Meyr. 209 (2008). — aceriana Dup. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en mai; dans les jeunes pousses de peuplier. Sa pré- sence se reconnaît à l'existence de déjections agglutinées et formant une petite excroissance à l'extérieur de la tige. 210 (2010). — incarnana Haw. et var. alnetana Gn. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Rare. Gen. 77. — Sphaeroeca Meyr. 211 (2013). — obscurana Steph. — Un beau couple pris le 17 mai à St-Nolf. Gen. 78. — Bactra Steph. 212 (2017). — lanceolana Hb. — Juin à août. Environs de Vannes, Plouharnel. Très commun. (87) Lépidoptères du Morbihan. 783 213 (2020). — furfurana Haw. — Août. St-Gildas de Ruis, S'-Pierre- Quiberon où il est commun. Gen. 79. — Semasia Steph. 214 (2035). — citrana Hb. — Juin. Environs de Vannes, presqu’ile de Ruis. Assez commun, 215 (2051). — conterminana H.-S. — Pris le 21 juin en plusieurs exemplaires. Environs de Vannes, à 2 kilomètres sur la route de S'e-Anne. La chenille a été trouvée sur le Lactuca scariola L., mais n’a pas été réussie; mange les graines encore tendres; la chenille ne perce pas le réceptacle mais s’y introduit par le haut. Gen. 80. — Notocelia Hp. 216 (2055). — uddmanniana L. — Mai à juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : mai; sur la ronce, dans un fort paquet irrégulier de feuilles réunies. 217 (2060). — suffusana Z. — Juin. Environs de Vannes. Assez commun. 218 (2061). — rosaecolana Dbld. — Juin. Environs de Vannes. Rare. Chenille : en mai; sur le rosier. 219 (2062). — roborana Tr. — Juin. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en mai; sur le rosier. Gen. 81. — Epiblema Hb. 220 (2085). — scopoliana Haw. — Juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : septembre, octobre; dans les têtes de Centaurea jacea L. 221 (2086). — cana Haw. — Juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : août, septembre ; dans les têtes de Carduus nutans L. et Centaurea jacea L. 222 (2088). — expallidana Haw. — Pris une fois à Belle-Ile. 223 (2093). — caecimaculana Hb. — Juin, juillet. Environs de Vannes, St-Pierre-Quiberon. Rare. 224 (2103). — trigeminana Steph. — Juin. Environs de Vannes. Rare. 784 J. DE JOANNIS. (88) 225 (2105). — graphana Tr. — Mai, juin. Environs de Vannes, Séné. Assez rare. 226 (2108). — nigricana H.-S. — Juin. Environs de Vannes. Assez rare. 227 (2111). — tedella CI. — Mai, juin. Environs de Vannes. Assez rare. 228 (2112). — proximana H.-S. — Avril à juin. Environs de Vannes. Commun. 229 (2113). — nemorivaga Testr., ou peut-être une Lee voi- sine. — Juin. Environs de Vannes. 230 (2119). — nisella CI. — Juin à août. Environs de Vannes, Commun. y Chenille : en juin; dans les chatons de saules. 231 (2121). — penkleriana F.-R. — Un seul exemplaire pris parmi les aunes le 4 septembre, près de Vannes. 232 (2129). — tetraquetrana Haw. — Pris le 17 mai à S'-Nolf. 233 (2137). — thapsiana Z. — D’août au commencement d’oc- tobre. Abondant à S'-Pierre-Quiberon. Chenille : en juillet, août; sur le fenouil. La chenille réunit les divers rayons de l’ombelle en un faisceau en les liant un peu au-des- sous des fleurons, de facon à former une sorte d’urne à l’intérieur de laquelle elle vit. 234 (2138). — tripunctana F. — Juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en mai; sur le rosier. Gen. 82. — Grapholitha Tr. 235 (2157). — woeberiana Schiff. — Mai à juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : mai; écorce de cerisier, poirier. 236 (2158). — Lobarzewski Now. (prunivorana Rag.). — Mai, juin. Environs de Vannes. Commun certaines années (6). Le D' H. Rebel a établi la synonymie de l’espèce décrite par No- wicki avec celle de Ragonot d’après des exemplaires de Vannes que nous lui avons envoyés et qu'il a pu comparer avec le type de Nowicki (1). C’est bien d’ailleurs l'espèce de Ragonot dont il s’agit, (1) Verhandl. zool. bol. Ges., 1907, p. 96. hist à Éd nt (89) Lépidoptères du Morbihan. 785 car nous possédons un exemplaire de Vannes, étiqueté de la main de Ragonot. La capture de cette espèce a donné lieu à une observation inté- ressante sur les mœurs du papillon (1). 237 (2160). — nigricana Steph. — Mai, juin. Environs de Vannes. Assez rare. 238 (2161). — nebritana Tr. — Mai, juin. Environs de Vannes. Assez rare. 239 (2171). — succedana Frôl. et var. ulicetana Haw. — Mars à juin; août, septembre. Environs de Vannes. Extrèmement abondant. Chenille : observée en juin, juillet dans les gousses d’ajonc et de Genista anglica L. 240 (2174). — microgrammana Gn. — Mai, juin. Environs de Vannes, Plouharnel. Assez rare. 241 (2182). — scopariana H.-S. — Avril. Environs de Vannes, Loperhet. Commun, mais localisé; se prend parmi les ajoncs. 242 (2187). — coniferana Ratzh. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Assez rare. 243 (2193). — internana Gn. — Mai. Environs de Vannes. Tres commun. Chenille : juin, juillet; dans les gousses d’ajonc. Trois exemplaires (99) de cette espèce présentent une particularité remarquable : le double trait blanc dorsal est plus ou moins désa- orégé. Chez deux de ces individus le trait le plus voisin de la base est légèrement fendu en deux, comme fissuré, un peu plus chez l’un que chez l’autre. Le troisième exemplaire est bien plus aberrant et pendant longtemps je n’ai su à quelle espèce le rattacher; c’est l'étude des deux précédents, formant transition, qui m'a permis de le rapporter à énter- nana. Chez lui, en effet, chacun des traits est fendu en deux et même il s’y ajoute un petit trait supplémentaire incomplet. Cette variation est d’ailleurs dissymétrique : à gauche c’est le trait extérieur qui est le plus élargi et décomposé, tandis qu’à droite c’est le trait intérieur. 244 (2194). — compositella F. — Mai; fin juillet. Environs de Vannes. Assez commun. 245 (2224). — janthinana Dup. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. (1) Cette observation a été publiée dans la Feuille des Jeunes Naturalistes, 1°" janvier 1907, p. 52. 786 J. DE JoANNrs. (90) Chenille : en septembre; dans les fruits d'aubépine. Gen. 83. — Pamene Hb. 246 (22%). — fimbriana Haw. — Mai. Environs de Vannes. Rare. 247 (2226). — argyrana Hb. — Avril, mai. Environs de Vannes. Assez commun. 248 (2228). — splendidulana Gn. — Mars, avril. Environs de Vannes. Assez commun. 249 (2240). — spiniana Dup. — Août. Environs de Vannes. Assez commun. 250 (2241). — populana F. — Août. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : en juin ; dans les jeunes pousses de Salix cinerea L. et du peuplier de Virginie. Vit comme Gyps. aceriana. 251 (2244). — regiana Z. — Juillet. Environs de Vannes. Assez rare. 252 (2250). — nitidana F. — Juin. Environs de Vannes. 253 (2254). — rhediella CI. — Avril, mai. Environs de Vannes. Commun. Gen. 84. — Fmetocera Ld. 254 (2255). — ocellana F. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : juin; sur le chêne ct plusieurs autres arbres. Gen. 85. — Carpocapsa Tr. 255 (2257). — pomonella L. — Juin. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en août et septembre; dans les poires et les pommes. 256 (2259). — splendana Hb. — Juin, juillet, septembre. Kerglas, S'-Guen. Commun. Chenille : en octobre; dans les glands. 257 (2259 à). — reaumurana Hein. — Juillet, août. Environs de Vannes. Cette espèce, que l’on élève des châtaignes, est considérée par Stdgr.-Rbl. comme une variété de splendana; ne serait-ce pas cepen- dant une espèce à part? (91) Lépidoptères du Morbihan. 787 Gen. 86. — Ancylis Hb. 258 (2263). — derasana Hb. — Mai. Forêt de Camors. Rare. 259 (2266). — myrtillana Tr. — Pris le 16 mai à S'-Nolf. 260 (2269). — selenana Gn. — Mai. Environs de Vannes. Assez rare (6). 261 (2271). — unguicella L. — Mai à juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : Juin, juillet; sur le Calluna vulgaris Salisb.; la che- nille vit à terre dans un tube de scie qui longe les tiges rampantes de la bruyère. 262 (2272). — uncana Hb. — Mai. Environs de Vannes. Assez rare. 263 (2276). — diminutana Haw. — Août. Environs de Vannes. 264 (2277). — mitterbacheriana Schiff. — Mai. Environs de Vannes. Commun. Gen. 87. — Rhopobota Ld. 265 (2281). — naevana Hb. et var. geminana Steph. — Juin, juillet Environs de Vannes, S'-Nolf. Très commun. Chenille : mai; pommier, Vaccinium myrtillus L., dans des feuilles réunies en paquet. Gen. 88. — Dichrorampha Gn. 266 (2284). — petiverella L. — Mai à juillet. Environs de Vannes. Commun. 267 (2285). — alpinana Tr. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. 268 (2291). — consortana Wilk. — Mai. Environs de Vannes. Rare. 269 (2295). — plumbagana Tr. — Mai, juin. Environs de Vannes. Assez commun. Gen. 89. — Lipoptycha Ld. 270 (2309). — plumbana Sc. — Avril à juin. Environs de Vannes. Assez rare. 788 J. DE JOANNIS. (92) Fam. V. — GLYPHIPTERYGIDAE. A. — CHOREUTINAE. Gen. 90. — Choreutis Hp. 271 (2313). — myllerana F. — Juin; septembre. Environs de Vannes, Séné, Penboc’h. Assez commun. Chenille : Scutellaria galericulata L. Gen. 91. — Simaethis Leach. 272 (2315). — pariana CI. — Juin; octobre. Partout aux environs de Vannes. 5 Chenille : observée en septembre. Vit sur le dessus des feuilles de pommier, prunellier, aubépine, sous une toile tendue qui rapproche les deux bords de la feuille sans la fermer. 273 (2318). — fabriciana L. — Environs de Vannes. Rare. B. — GLYPHIPTERYGINAE. Gen. 92. — Giyphipteryx Hb. 274 (2325). — fuscoviridella Haw. — Mai, juin. Très commun dans toutes les prairies. 275 (2326). — thrasonella Sc. — Mai et juin. Environs de Vannes, dans les endroits marécageux. Très commun. 276 (2331). — equitella Sc. — Avril à juin; septembre. Environs de Vannes, Plouharnel, Quiberon. Assez rare. 277 (2336). — fischeriella Z. — Mai, juin. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : juillet; dans les fleurs de Dactylis glomerata L. et de Brachypodium pinnatum Pal. de B. Fam. VI. — YPONOMEUTIDAE. A. — YPONOMEUTINAE. Gen. 93. — Scythropia Hb. 278 (2350). — crataegella L. — Juillet. Environs de Vannes. Assez rare. Chenille : juin; sur le prunellier et l’aubépine. Les chenilles vivent plusieurs ensemble dans une même grande toile, mais isolées les unes PPT T NT (93) Lépidoptères du Morbihan. 789 des autres, le plus souvent, et chrysalident isolément dans cette toile, sans cocon apparent. Gen. 94, — Yponomeuta Latr. 279 (2356). — vigintipunctata Retz. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Assez commun, localisé. Chenille : en septembre; sur le Sedum lelephium L. 280 (2359). — padella L. — Juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en juin; sur l’aubépine et le prunellier, 281 (2363). — malinella Z. — Juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en juin; sur le pommier. D'élevages assez nombreux de cette espèce nous avons obtenu une douzaine d'exemplaires ayant une ombre grise, plus ou moins forte, comme celle que l’on observe chez Y. padella; l’un d’eux notamment est presque entièrement gris ; et, en même temps que ces teintes grises se développent, la frange des ailes antérieures perd, en dessous, sa blancheur et devient elle-même toute grise. Si l’on compare ces éle- vages de chenilles recueillies sur le pommier à d’autres élevages de chenilles trouvées sur l’aubépine (padella), on pourrait dire qu'ils différent en ce que ceux du pommier fournissent une minorité d'exem- plaires teintés de gris, tandis que ceux de l’aubépine fournissent une minorité d'individus tout blancs. Comme caractères distinctifs entre ces deux espèces, encore hypo- thétiques, on ne peut donc pas invoquer d’une façon absolue la distinc- tion de couleur des ailes, Voici les caractères qui semblent séparer ces élevages : la taille paraît plus faible en moyenne chez padella que chez malinella; les individus blancs de l’aubépine ont la frange grise en dessous (sauf quelques très rares exceptions), tandis que les papil- lons blancs du pommier ont la frange blanche en dessous; le feutrage qui entoure les cocons de padella est clair et léger, tandis qu'il est opaque et serré chez malinella, mais M. le Dr P. Marchal a fait observer que cela pouvait tenir à la différence de nourriture ; enfin la tête, le thorax, les ptérothèques et les derniers segments de l'abdomen sont colorés en brun noirâtre chez padella, tandis que ces parties sont à peine rembrunies chez malinella; peut-être n°y a-t-il là aussi qu’une différence de degré. J'ajoute que plusieurs exemplaires de malinella possèdent le petit 790 J. DE JOANNIS. (94) point noir sur le milieu du disque qui sert, entre autres, à séparer mahalebella de cognatella. Je ne vois aucun caractère permettant de confirmer l'existence de l'espèce proposée par Guenée sous le nom de malivorella. 282 (2365). — cognatella Hb. — Juin. Environs de Vannes. Com- mun, mais localisé. Chenille : en mai, juin, sur le fusain du Japon. 283 (2366). — evonymella L. — Juin. Environs de Vannes. Assez rare. Gen. 95. — Swwammerdamia Hb. 284 (2367). — combinella Hb. — Avril, mai. Environs de Vannes. Commun. 285 (2368). — caesiella Hb. — Mai, juin. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : mai; sur l’aubépine. Chenille brune avec une ligne blanche latérale de la tête jusqu’au premier tiers du corps environ. 286 (2369). — heroldella Tr. — Mai, juin. Environs de Vannes. Rare. 287 (2372). — lutarea Haw. — Juillet. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : fin de juin et juillet; aubépine. 288 (2374). — pyrella Vill. — Mai. Environs de Vannes. Commun. Gen. 96. — Prays Hb. 289 (2380). — curtisellus Don. — Juin. Environs de Vannes. Rare. B. — ARGYRESTHIINAE. Gen. 97. — Argyresthia Hb. - 290 (2397). — mendica Haw. — Mai, juin. Environs de Vannes, St-Nolf. Commun. 291 (2398). — glaucinella Z. — Juin. Environs de Vannes. Très commun. 292 (2403). — albistria Haw. — Juin. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : avril, mai; dans les fleurs et bourgeons de prunellier. (95) Lépidoptères du Morbihan. 791 293 (2404). — ephippella F. — Juin. Environs de Vannes. Assez commun, localisé. 294 (2405). — nitidella F. — Juillet. Environs de Vannes. Très commun. 295 (2407). — semitestacella Curt. — Août, septembre. Environs de Vannes. Commun, mais localisé, 296 (2420). — goedartella L. — Mai à juillet; août, septembre. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : mai, juin; chatons d’aune. 297 (2421). — brockeella Hb. — Pris à la mi-juin dans la forêt de Camors. 298 (2423). — andereggiella Dup. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Gen. 98. — Cedestis Z. 299 (2436). — farinatella Dup. — Juin, juillet. — Envirous de Vannes, forêt de Camors. Assez rare. Gen. 99. — Ocnerostoma Z. 300 (2437). — piniariella Z. — Juillet. Environs de Vannes, Très commun. Chenille : de septembre à mai: dans les aiguilles du pin maritime. Fam. VII. — PLUTELLIDAE. Gen. 100. — Plutella Schrk. 301 (2444). — porrectella L. — Juin. Environs de Vannes. Assez rare, localisé. 302 (2447). — maculipennis Curt. — Mai, juin; août, septembre. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : observée en août; sur le chou. Gen. 101. — Cerostoma Latr. 303 (2451). — vittella L. — Juin. Environs de Vannes. Commun. 304 (2466). — radiatella Don. — De juin à septembre; hiverne et reparait en avril en petit nombre. Environs de Vannes, Kerglas, Très commun. Chenille : juin; sur le chêne. Ann. Soc. ent. Fr., LXXvIL [1908!, d1 792 J. DE Joaxnis. (96) 305 (2467). — parenthesella L. — Juin, juillet, trouvé encore le 95 août. Environs de Vannes, forêt de Camors. Commun. Chenille : juin; sur le hêtre. 306 (2471). — sylvella L. — Juin, août. Environs de Vannes. Com- mun. 307 (2472). — lucella F. — Juin, juillet. Environs de Vannes, forêt de Camors. Assez commun. 308 (2473). — alpella Schiff. — Août. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : en juin; sur le chêne. 309 (2475). — asperella L. — Juillet à septembre. Environs de Vannes, Kerglas. Commun certaines années. ( 310 (2477). — scabrella L. — Juin. Environs de Vannes. Assez rare. Chenille : en mai; sur le pommier. 311 (2478). — horridella Tr. — Fin de juin. Environs de Vannes. Commun certaines années. Chenille : commencement de juin; sur le prunellier, 312 (2479). — nemorella L. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun cerlaines années. Chenille : mai, juin; sur le chèvrefeuille. 313 (2482). — xylostella L. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Tres commun. Chenille : mai, juin; sur le chèvrefeuille. 10h. 102. — Wherxistis Hb. 31% (2484). — mucronella SC. — 1% avril; un individu ayant hi- verné, Environs immédiats de Vannes, près de quelques pieds de fu- sain. Fam. VII. — GELECHIIDAE. A. — GELECHIINAE. Gen. 103. — Psoricoptera Sti. 315 (2507). — gibbosella Z. — Juin à août, Environs de Vannes. Assez rare, (97) | Lépidoptères du Morbihan. 793 Gen. 104. — Piatyedra Meyr. 316 (2509). — vilella Z. — Trois exemplaires pris le 24 août à Kerners. Gen. 105. — Bryotropha Hein, 317 (2510). — terrella Hb. — Juin à août. Commun partout. 318 (2512). — figulella Stgr. — Mai, juin; août. Plouharne]. Com- mun. 319 (2515). — desertella Dougl. — Août. Environs de Vannes. 320 (2520). — senectella Z. — Août. Environs de Vannes, Séné, Assez rare. 321 (2530). — umbrosella Z. — Mai, juin. Plouharnel. Commun. Tous les exemplaires que l’on prend à Plouharnel, en grand nom- bre, ontle deuxième article des palpes de couleur fauve orangée. Zeller ne parle pas de la couleur de la tête, mais Herrich-Schäffer (V, p. 176), la qualifie de « bräunlichweiss » et ajoute que les palpes sont « braun staubich, besonders am Endgliede ». C’est fort différent de ce que l’on observe sur les exemplaires de Plouharnel qui semblent donc constituer une race spéciale que je nommerai : fulvipalpella. 322 (2531). — affinis Dougl. — Pris une seule fois, le 7 août, Envi- rons de Vannes. 323 (29533). — domestica Haw. — Juin; août. Environs de Van- nes. Commun, 324 (2535). — basaltinella Z. — Mai, juin; août, Environs de Vannes, Séné. Commun. Gen. 106. — &Gelechia Hp. 325 (2539). — nigra Haw. — Juin. Environs de Vannes. À été trouvé pendant plusieurs années sur le tronc de peupliers blanes formant un massif, mais celui-ci a été complètement abattu. 326 (2559). — distinctella Z. — Mai à juillet, Environs de Vannes, Séné, Plouharnel. Très commun. 327 (2570). — sororculella Hb. — Juin, juillet, Environs de Van- nes. Très commun. Chenille : en mai; sur toutes les espèces de saules. 328 (2573). — velocella Dup. — Juin. Environs de Vannes. Le papillon court à terre parmi les Rumex acelosella LE, Commun cer- taines années. 794 J. pe JoaNMs. (98) À 329 (2578). — peliella Tr. — Juillet, août. Environs de Vannes. Commun. . Chenille : de septembre à juin; Rumeæ acetosella L.; mine les feuilles dans sa jeunesse et hiverne dans sa mine jusqu’en avril, vit ensuite dans un conduit de soie partant presque toujours de terre et que la chenille prolonge en remontant le long des tiges au fur et à mesure qu'elle avance en mangeant. 330 (2580). — ericetella Hb. — Mai, juin. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : en mai; sur Erica cinerea L., entre des tiges assem- blées par des fils. 331 (2586). — mulinella Z. — Août. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en juin; genêt, dans les fleurs. Quelques exemplaires appartenant à cette espèce sont complètement noirs et rappellent, au premier abord, G. flavicomella Z. 332 (2587). — interruptella Hh. — Mai. Environs de Vannes. Rare. 333 (2611). — diffinis Haw. — Mai; juillet, août. Environs de Van- nes, Plouharnel. Assez rare. Chenille : mûre au commencement de mai; Rumex acetosella L., entre des tiges fleuries, réunies par des fils. 334 (2615). — scalella Sc. — Avril à juin. Environs de Vannes, forèt de Camors. Commun. S.-cen. Lita Tr. 339 (2632). — psilella H.-S. — Juin, juillet, hiverne et reparait jusqu’en mars. Plouharnel. Très commun. Chenille : avril, mai; Artemisia maritima L. et Helichrysum stoe- chas D.C.; vit dans des galeries soyeuses appliquées le long des tiges et aboutissant dans le sable. Chrysalide dans le sable au pied de la plante, dans un cocon de soie recouvert de grains de sable et ayant la forme d’un croissant, un peu arqué. 336 (2642). — atriplicella F. R. —- Mai, juin. Environs de Van- nes. 337 (2646). — ocellatella Boyd. — Juillet. Environs de Vannes. Assez commun. 338 (2647). — instabilella Dougl. — Mai à juillet. Particulièrement st mie D (99) Lépidoplères du Morbihan. 795 commun à Séné, mais se trouve sur beaucoup de points des rivages. Chenille : des chenilles ont été recueillies sur PAtripleæ portula- coides L. et d'autres sur Salicornia fruticosa L. à la même époque, en juin. Celles de l’'Atripler portulacoides L. ont donné des G. (Lita) insta- bilella parfaitement caractérisés. Celles du Salicornia ont donné une série dont la majorité semble absolument impossible à séparer des exemplaires del’ Atriplex et par suite devant se rapporter à tnstabilella, et, de plus, un ou deux exemplaires se rapportant nettement à G.(Lita) salicorniae Her. Par ailleurs de nombreux exemplaires ont été capturés en août qui se rapportent tous à cette dernière espèce et aucun à énsta- bilella. On pourrait donc se demander si ces deux formes ne devraient pas se rattacher à une même unité spécifique, énstabilella prédominant à la première époque d'apparition et salicorniae à la seconde. M. E. Ban- kes, qui a beaucoup étudié ces espèces et quelques autres appartenant au même groupe (E. M. M., 189%), indique salicorniae comme bivoltin el paraissant en juin et septembre, et instabilella comme univollin et paraissant en juin et juillet; cela concorde avec nos observations, mais la preuve est-elle faite que ce ne soient pas des formes saison- nières d’une seule et même espèce? En tous cas instabilella ne vit pas exclusivement sur l’Atriplex portulacoides. 339 (2650). — suaedella Richdsn. — Un exemplaire, un peu défraichi, pris le 20 août, à S'-Gildas de Ruis, semble devoir se rap- porter à cette espèce. 340 (2652). — obsoletella F. R. — Juin. Environs de Vannes. 341 (2700). — maculea Haw. — Août. Environs de Vannes. Com mun. Chenille : en juillet; dans les graines de Stellaria holostea L. 342 (2701). — blandulella Tutt. — Mai, juin. Plouharnel. 343 (2703). — salicorniae Her. — Juin; août. Séné, Carnac. Commun. Chenille : un élevage sur le Salicornia n'a donné qu’un ou deux exemplaires se rattachant à cette forme (voir ci-dessus 338). 344 (2705). — tricolorella Haw. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : mars et premiers jours d'avril; Stellaria holostea L., dans les extrémités des tiges portant les boutons. 345 (2706). — costella Wesiw. — Juin; septembre. Environs de Vannes. Commun. Chenille : avril, mai; août, septembre; Solanum dulcamara L., 706 J. DE JoaNnis. (400) dans des paquets de feuilles dans lesquels restent les déjections, ou parfois minant les feuilles comme Acrolepia pygmaeana. 346 (2708). — maculiferella Dougl. — Août. Environs de Vannes. Commun. 947 (2743). — marmorea Haw. — Mai; août. Plouharnel, St-Gil- das de Ruis. Commun. S.-gen. Feleia Hein. 348 (2731). — vulgella Hb. — Juillet. Environs de Vannes, Assez commun. 349 (2746). — fugitivella Z. — Mai à juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : juin; sur l’orme. 350 (2749). — humeralis Z. — Juillet à septembre. Environs de Vannes, Kerglas. Commun. Extrêmement variable ; certains exemplaires étant entièrement noirs, et d’autres presque tout blanes. 351 (2761). — luculella Hb. — Avril à juin; août. Environs de Vannes. Assez commun. 392 (2762). — dodecella L. — Fin de juin et commencement de juillet. Environs de Vannes, Ploubarnel. Commun certaines années. Chenille : trouvée à Plouharnel sur le pin maritime; des cen- taines de chenilles descendaient des arbres suspendues à des fils. L’6- ducation n’a pu en être réussie. Gen. 107. — Kachyptilia Hein. 393 (2776). — populella CI. — Août. Environs de Vannes. Très commun. Chenille. : mai et juin; sur toutes les espèces de saules et sur Populus alba L. 394 (2783). — subsequella Hh. — Juillet, août; octobre. Environs de Vannes. Chenille : juin; sur l'aubépine, entre des feuilles collées par de la soie. Gen. 108. — Acanthophila Hein. 399 (2785). — alacella Dup. — Juillet, août. Environs de Vannes. Rare. I © 1 (401) Lépidoptères du Morbihan. Gen. 109, — Xystophora Hein. 356 (2811). — rumicetella Hofm. — Mai. Environs de Vannes. Dix exemplaires de cette espèce, nouvelle pour la faune française, ont été pris au vol. Assez rare. 397 (2818). — tenebrella Hb. — Mai, juin. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : hiverne dans des tubes de Soie courant le long des racines de Rumex acetosella L., spécialement sur les talus. Gen. 110. — Anacampsis Curt. 338 (2835). — anthyllidella Hb. — Mai, juin; août, septembre. Environs de Vannes, Plouharnel. Assez commun. 399 (2830). — biguttella H.-S. — Juillet. Environs de Vannes. Chenille : Genista anglica L. 360 (2841), — vorticella Sc. — Mai. Environs de Vannes, Assez commun. Gen. 111. — Epithectis Meyr. 361 (2850). — mouffetella Schiff, — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en mai; dans les jeunes pousses de chèvrefeuille. Gen. 112. — Aristotelia Hb. 362 (2870). — ericinella Dup. — Juin à août. Environs de Van- nes. Très commun. Chenille : en juin; Erica ciliaris L.: vit dans de petites toiles légères, tendues d’une tige à l’autre sans les rapprocher, 363 (2871). — decurtella Hb. — Mai à août. Plouharnel, Ile de Houat. Très commun. Chenille : en juin; Poterium sanquisorba L., Rosa pünpinellifolia L.; vit dans des tubes soyeux à fleur de terre, sous les feuilles et les tiges, Gen. 113, — Recurvaria Haw, 364 (2873). — leucatella CI. — Juin, juillet. Environs de Vannes, Très commun. Chenille ; en juin; sur le pommier. 365 (2874). — nanella Hb. — Juin, juillet, Environs de Vannes. Assez commun. 7198 J. DE JoaNnis. (402) Gen. 114. — Ptocheuusa Hein. 366 (2875). — subocellea Steph. — Juillet. Environs de Vannes. 367 (2879). — inopella Z. — Juin à août. — Plouharnel, S'-Gildas. Commun. Chenille : mai à août; dans les fleurs d’Helichrysum stoechas D. C. Gen. 115. — Stenolechia Meyr. 368 (2886). — albiceps Z. — Un seul exemplaire, le 11 juillet, près de Vannes. 369 (2887). —_ gemmella L. — Août. Environs de Vannes. Gen. 16. — Argyritis Hein. 370 (2890). — pictella Z. — Mai, juin; août. Plouharnel. Assez rare. Gen. 117. — Chrysopora Clem. 371 (2894). — stipella Hb. — Mai; août, septembre. Environs de Vannes. Très commun. On trouve le type et, moins fréquemment, la var. naeviferella Dup. Chenille : août à octobre. Mine les feuilles de Chenopodium mu- rale L. 372 (2896). — hermannella F. — Mai à juillet; commencement de septembre. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : septembre, octobre. Mine les feuilles de Chenopodium murale L. et album L. Gen. 118. — Apodia Hein. 373 (2898). — bifractella Dougl. — Juillet, août. — Environs de Vannes. Commun, mais localisé. Chenille : septembre, octobre. Dans les fleurs de Pulicaria dysen- Lerica Gaertn. et de Inula conyza L. Gen. 119. — Brachmia Hh. 374 (2910). — lutatella H.-$S. — Juin, juillet. Environs de Van- nes. Très commun. Chenille : juin, juillet; dans les feuilles de diverses graminées qu'elle replie sur elles-mêmes. 379 (2916). — gerronella Z. — Environs de Vannes. Commun. Chenille : deux papillons ont été obtenus en 1906 de gousses RÉ Se ed SO dû | (103) Lépidoptères du Morbihan. 799 d’ajonc recueillies pour avoir la chenille de Gr. internana. Cette année (4908) dans les premiers jours de juillet une © trouvée en battant un genêt pondit quelques œufs sur la tranche de gousses de genêt, parmi les poils qui les bordent. Les petites chenilles refusèrent le genêt, gousses et feuilles, et elles étaient déjà épuisées pour la plupart quand on songea à leur donner de l’ajonc, une seule survécut. Elle fit un petit tube de soie assez opaque le long des tiges, surtout des jeunes pousses qu'elle attaquait latéralement et dont elle mangeait la partie centrale sans pourtant se loger elle-même dans l’intérieur de la tige. La chenille jeune est brune, tête et écusson noir vif et brillant, ainsi que le clapet; ligne dorsale un peu plus foncée, stignates gris sombre cerclés de brun; points verruqueux portant un poil assez long et quelques poils rares peu visibles; au bout de quelque temps elle mourut à son tour. Gen. 120. — Paltodora Meyr. 376 (2936). — anthemidella Wk. — Pris le 29 juin à Kerhostin. 377 (2942). — cytisella Curt. — Juillet. Environs de Vannes. Assez rare. Gen. 121. — Ypsolophus F, 378 (2951). — ustulellus F. — Juin. Forêt de Camors. Gen. 122. — Nothris Hp. 379 (2961). — verbascella Hb. — Juin, juillet; septembre, oc- tobre. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : en mai, juin; août; Verbascum thapsus L. 380 (2964). — declaratella Sigr. — Mai, juin; parfois il y à une deuxième éclosion en octobre. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : avril, mai; août; Scrophularia scorodonia L. Gen. 123. — Anarsia Z. 381 (2996). —— spartiella Schrk. —— Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Deux exemplaires grands et très noirs, pris à la fin de mai, paraissent se rapporter à la forme genistae Stt. Gen. 124. — OGegoconia St. 382 (3050). — quadripuncta Haw. — Juillet, août. Environs de Vannes. Très commun. + Chenille : en mai, juin; dans les débris végétaux ; des papillons sont éclos dans une boite à élevage de chenilles. 8090 J. DE JOANNIs. (10%) B. — BLASTOBASINAE. Gen. 1295. — Endrosis Hb. 383 (3051). — lacteella Schiff. — Mai, juin. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : semble se rencontrer toute l’année dans les débris végé- taux et animaux : graines sèches, débris de chrysalides et de papil- lons secs, etc. Gen. 126, — Blastobasis 7. 384 (3054). — phycidella PAPE Mai, juin. Environs de Vannes. Le papillon se trouve généralement par troupes plus ou moins nom- breuses. Commun. C. — OECOPHORINAE. Gen. 127. — Pleurota Hb. 385 (3099). — schlaegeriella Z. — Juin; août. Environs de Vannes, Séné, S'-Pierre-Quiberon. Très commun. 386 (3116). — bicostella CI. — Mai, juin; partout où il y à de . l'Erica cinerea L. Très commun. 387 (3117). — ericella Dup. — Un exemplaire très foncé pris à S'-Pierre-Quiberon le 27 juin. Gen. 128. — Aplota Sleph. 388 (3120). — palpella Haw. — 26 juillet. Environs de Vannes. Un seul exemplaire, Gen. 129. — Chimabacche Hb. 389 (3132). — phryganella Hb. — Octobre, novembre. Environs de Vannes. Commun. Chenille : juin et commencement de juillet; sur le chêne et le hêtre. 390 (3133). — fagella F. — Mars, avril. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : juillet à septembre; sur le chêne et le hêtre. Gen. 130, — Psecadia Hb. 391 (3143). — bipunctella F, — Août, Plouharnel, D SE a ST de DS SL dd DER T5 (10) Lépidopteres du Morbihan. 801 Gen. 131. — Depressaria Haw. 392 (3177). — costosa Haw. — Août. Environs de Vannes. Très commun. Un exemplaire très frais daté du 28 juin. Chenille : juin, juillet; genêt, ajonc. La chenille se tient sur l’ajonc dans une toile très visible, uniquement dans les jeunes pousses. 393 (3187). — pallorella Z. — Août à octobre. Environs de Vannes. Commun certaines années. Chenille : juin, juillet; Centaurea jacea L., surtout dans les feuilles basses, au ras de terre, 394 (3192). — umbellana Steph. — Juillet, août, Environs de Vannes, Séné. Très commun. Chenille : juin, juillet; ajone, Genista anglica L., dans les jeunes pousses, dans un tube de soie très apparent. , 395 (3193). — assimilella Tr. — Juin à septembre, hiverne. En- virons de Vannes, bois de la Chesnaie. Commun, | Chenille : avril; sur le genêt. 396 (3201). — scopariella Hein. — Juin à mai; cette espèce hiverne en grande abondance. Très commun partout. Chenille : en juin; sur le genût. 397 (3204). — arenella Schilf. — Juillet, août, Environs de Vannes. Commun. Chenille : juin, juillet; Zappa major D. C. 398 (3206). — subpropinquella Sti. — Juillet à septembre. En- virons de Vannes. Très commun. Chenille ; juin; la chenille a été retrouvée en août à Port-Navalo, dans la presqu'ile de Ruis. Sur Carduus tenuiflorus Curt., Centaurea jacea L. et cyanus L. Dans le Carduus, elle vit sous l’épiderme ; dans les centaurées, elle assemble les feuilles ou les tiges. 399 (3222). — yeatiana F. — Août, septembre. Plouharnel. Rare. 400 (3224). — ocellana F. — Juillet à mars; hiverne. Environs de Vannes, S'°-Anne d'Auray. Assez commun. Chenille : en mai; sur les saules. 401 (3226). — alstroemeriana CI. — Juin à août. Environs de lannes. Très commun. Chenille : juin; sur Conium maculatum L., dans un fourreau de soie très court et léger et qu'elle quitte avec vivacité à la moindre alerte, 802 J. DE JOANNIS. (406) 402 (3228). — purpurea Haw. — Août, hiverne et se retrouve en avril. Environs de Vannes. Commun. 403 (3229). — liturella Hb. — Juin. Environs de Vannes. Rare. 40% (3233). — applana F. — Juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : Anthriseus sylvestris Hoffm. et une autre ombellifère (cultivée). 405 (3239). — capreolella Z. — Un exemplaire pris le 22 juillet à Plouharnel. 406 (3248). — cnicella Tr. — Juillet, août. Environs de Vannes, Plouharnel, Kerhostin, très commun, mais localisé. Chenille : mai, juin; Eryngium maritimum L. et campestre L., entre les feuilles collées en paquet. 407 (3264). — pimpinellae Z. — Un exemplaire provenant des environs de Vannes. 408 (3268). — badiella Hb. — Un exemplaire pris le 6 août aux environs de Vannes. 409 (3280). — heracliana De Geer. — Août. Carnac. Chenille : en juin; sur l’Heracleum sphondylium L. 410 (3282). — discipunctella H.-S. — Un exemplaire pris le 6 sep- tembre. Environs de Vannes. ; AA (3288). — albipunctella Hb. — Juillet; hiverne et reparait jusqu’en mars. Environs de Vannes. Assez rare. 412 (3306). — nervosa Haw. — Juillet à octobre. Environs de Vannes, Ile aux Moines. Très commun. Chenille : mai, juin; Oenanthe crocata L. et pimpinelloides L.; dans les fleurs où elle fait des galeries bien visibles. 413 (3308). — ultimella Stt. — Fin de juin. S'-Pierre-Quiberon (12). Chenille : en mai; dans les tiges d’Oenanthe fistulosa L., elle passe d’une tige à l’autre. Gen. 132. — Enicostoma Steph. 414 (3314). — lobella Schiff, — Mai, juin Environs de Vannes. Assez commun certaines années. (407) Lepidoptères du Morbihan. 803 Gen. 133. — Carcina Hb. - M5 (3323). — quercana F. — Juillet, août. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : juin, juillet; sur les feuilles de chêne, sous une trame de soie bien tendue d’où elle ne sort que pour manger. Gen. 134. — Lecithocera H.-S. Aucune chenille de ce genre n'avait encore été signalée, à notré connaissance; deux espèces ont été observées à Vannes, obtenues de ponte; ces chenilles ont finalement montré leur préférence pour les feuilles mortes. Ces chenilles sont poilues, très lucifuges, assez vives, elles ont des pattes membraneuses grêles et assez longues, translu- cides. Eïles doivent donc vivre à terre dans les bois, parmi les feuilles mortes qu’elles collent ensemble au moyen de quelques fils. On concoit dès lors la difficulté qu'il y aurait à les trouver dans leur habitat naturel. 416 (3325). — briantiella Tur. — Août. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : des œuis pondus dans les premiers jours d'août (6 ou 7) sont éclos dix jours plus tard; la chenille à été examinée à la taille de » millimètres, en octobre. La tête est un peu aplatie en avant, le corps un peu déprimé, légèrement atténué à la partie postérieure, avec de nombreux poils d'un blond roussätre. Tête brun noir, un peu tachée de brun jaune et portant quelques poils, écusson brun noir; à l'arrière de la tête une couronne de poils semblant sortir de dessous l’écusson et dirigés en avant. Corps d’un rose très foncé, un peu moins en dessous et sur les côtés; écusson postérieur brun noirâtre. Points verruqueux excessivement larges, gris roussâtre, luisants, portant chacun quelques points noirs d’où partent de longs poils; les trapé- zoïdaux disposés en rectangle, les antérieurs plus larges que les pos- térieurs, le premier verruqueux latéral arrondi, ceux du dessous du corps très développés également, de telle facon que le ventre a l'air d'être marqué de plaques cornées transversales, Pattes incolores, armées d'ongles rougeûtres. Ces chenilles vivent comme celles de l'espèce suivante, elles sem- blent seulement faire un peu plus de fils que ces dernières, 417 (3326 a). — pallicornella Sigr. — Mài, juin. Environs de Vannes, Kerglas, bois de la Chesnaie., Commun. Je pense que cette forme doit être séparée spécifiquement de L. lu- licornella Z.; celle-ci, petite espèce noire, a l’air d’être exclusivement 804 J. DE Joannis. (108) méridionale, tandis que pallicornella, plus grand, brun et non pas noir, avec une coupe d’aile plus aiguë, se trouve en abondance dans. la région tempérée de la France. Chenille : des œufs ont été pondus en captivité sur des feuilles de rence; ils ont donné leurs chenilles le 6 juillet; les petites chenilles blanchätres, translucides, à tête fauve, extrêmement vives, n’ont accepté que des feuilles flétries, ronce, pommier, et mangent proba- blement de beaucoup d’autres feuilles, mais toujours flétries, elles font extrêmement peu de toile, elles s'installent entre deux feuilles et mangent la feuille de dessus. Pour changer de peau elles se fabriquent une petite toile sous laquelle elles se cachent. Ces petites chenilles sont carnassières el se mangent entre elles. Du nombre initial de douze ou treize, il n’en restait que quatre le 41 août. C’est ce jour-là que mon frère découvrit deux têtes, reste évident de chenilles mangées; il isola les survivantes, mais trois crevèrent, la quatrième fut examinée au commencement d'octobre, à la taille de 7 millimètres. Elle mourut à la fin d'octobre. Mème forme que celle de briantieila, un peu déprimée, tète arrondie en avant un peu aplatie, le corps de largeur égale tout du long sauf les derniers anneaux un peu rétrécis. Tête et écusson brun fauve, garnie de poils blonds, la bouche plus claire, une cou- ronne de poils dirigée en avant à l'arrière de la tête comme chez briantiella, corps brunâtre très légèrement rosé donnant un peu une teinte générale rouge sale, sur les côtés deux lignes longitudinales plus claires, blanc rosé, mal définies. Clapet et annneau précédent légérement cornés. Trapézoïdaux allongés dans le sens transversal, disposés en rectangle, les antérieurs beaucoup plus larges que les postérieurs qui sont presque linéaires ; sur les côtés, le premier verru- queux est allongé dans le sens de la longueur du corps et plus bas on voit encore un point assez gros un peu en arrière; tous ces points sont garnis de poils d’un blond fauve implantés en couronne sur tout leur pourtour, et la chenille semble très poilue. Les points verruqueux de dessous bien développés. Pattes antérieures brunes, les ventrales sont longues, translucides et leur base parait piquetée de points noirs. On peut se demander si les poils abondants de ces chenilles, comme de celles de briantiella, n’ont pas pour rôle de protéger la chenille contre les gouttelettes d’eau qui peuvent facilement s’introduire dans leurs retraites solitaires dans les feuilles mortes gisant à terre. Gen. 135. — Harpella Schrk. 418 (3329). — forficella Sc. — Juillet. Environs de Vannes, Rare, 109) Lépidopteres du Morbihan. 805 Gen. 136. — Alabonia Hb. 419 (3330). — geoffrella L. — Juin. Environs de Vannes. Rare. Gen. 137. — OGecophora Lair. 420 (3334). — sulphurella F. — Avril, mai. Environs de Vannes. Très commun. : Chenille : trouvée en février; vit dans le bois mort sous les écorces, dans de grandes toiles läches contenant plusieurs chenilles, Chrysalide en février, mars. 421 (3335). — oliviella F. — Juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : dans le bois mort encore peu altéré, sa présence se manifeste à l'extérieur par quelques déjections peu nombreuses dans une petite toile de quelques fils. Gen. 138. — Borkhausenia Hb. 422 (3340). — tinctella Hb. — Mai à juillet. Environs de Vannes. Commun. 423 (3341). — unitella Hb. — Juillet. Environs de Vannes. Com- mun. 424 (3344). — panzerella Steph. — Pris le 14 juin dans la forêt de Camors. 425 (3358). — pseudospretella Slt. — Juin à septembre. Envi- rons de Vannes. Très commun. Chenille : de juillet à mai; trouvée dans un sac de débris et de poussière; vit de débris de toutes sortes, dans les boites à chenilles, le long des murs, etc. 426 (3360). — fuscescens Haw. — Juillet. Environs de Vannes. Commun. 427 (3374). — luctuosella Dup. — Avril à juin. Environs de Vannes. Commun. 4928 (3382). — minutella L. — Pris le 45 mai à Vannes. 429 (3390). — lunaris Haw. — Juillet. Environs de Vannes. Assez commun. 430 (3391). — lambdella Don. — Un exemplaire pris le 10 juillet à Bohalgo, en battant une touffe de genêt. 806 J. DE JOANNIs. (110) FAM. IX. — ELACHISTIDAE. A, — SCYTHRIDINAE. Gen. 139, — Epermenia Hb. 431 (3410). — insecurella Stt. — Avril; octobre. Plouharnel. 32 (3416). — chaerophyllella Gôze. — Juillet. Environs de Vannes, Gen, 140. — Scythris Hp, 433 (3447). — ericivorella Rag. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : mai; dans de gros paquets de fleurs desséchées d’Erica cinerea L.; la chrysalide se fait dans le paquet lui-même. 434 (3449). — senescens Stt. — Mai. Environs de Vannes. 435 (3470). — terrenella Z. — Deux exemplaires semblent devoir se rapporter à celte espèce; l’un pris aux environs de Vannes, le 22 juin, l'autre, un peu passé, à S‘-Pierre-Quiberon, le 27 juin. 436 (3474). — palustris Z. — Un exemplaire, pris le à juillet à Plouharnel, semble se rapporter à cette espèce. 437 (3508 bis). — gallicella J. Joann. (Bull. Soc. ent. France 1909, p. 89) et ab. unicolorella (ibid.). — Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. La forme typique est figurée pl. 15, fig. 10 (G). Chenille : en juin: sur l'ajonc; vit le long des tiges, sous une petite toile lâche à l'extérieur, mais renfermant un conduit très serré qui suit la tige en la contournant. 438 (3528). — variella Steph. — Mai à juillet. Environs de Vannes, Plouharnel. Commun. 439 (3529). — siccella Z. — Juin. Plouharnel. 440 (3533). — cicadella Z. — Juillet. Environs de Vannes. Com- mun. 441 (3533 bis). — herniariae J. Joann. — Mai, juin; fin de juillet. Plouharnel, St-Pierre-Quiberon. Assez commun. Cette espèce a été décrite dans le Bulletin de la Société entomologique de France, 1908, p. 248 et elle est figurée pl. 15, fig. 1 (papillon, G), 1* (chenille). Chenille : deux apparitions, mai et juillet; vit sur la Herniaria glabra L., dans une petite toile lâche et fragile dans le sable suivant les tiges rampantes de Herniaria; on ne la voit qu’en soulevant ces tiges. (444) Lépidoptéres du Morbihan. 807 B. — MOMPHINAE. Gen. 141. — Batrachedra Sit. 442 (3560). — praeangusta Haw. — Juillet. Environs de Vannes. Assez Commun. 443 (3561). — pinicolella Dup. — Mai, juin. Environs de Vannes. Assez rare. Gen. 142. — Blastodacna WKk, 444 (3573). — hellerella Dup. — Deuxième moitié de mai (d’éclo- sion en captivité). Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : septembre; graines d’aubépine. 445 (3573 bis). — putripennella Z. — Mai, juin; août, Environs de Vannes. Commun. Gen. 143. — Mompha Hb. 446 (3580). — decorella Steph. — Décembre; mars, avril. Environs de Vannes. Assez rare. 447 (3582). — subbistrigella Haw. — Mars, mai; septembre, En- virons de Vannes. Assez rare. 448 (3590). — Stephensi St. — Juillet. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : mai; chêne. Gen. 144, — Ascalenia WKk. 449 (3593). — vanella Frey. — Août, septembre. Plouharnel. Gen. 145. — Spuleria Hofm. 450 (3597). — aurifrontella Hb. — Mai. Environs de Vannes. Rare. Gen. 146. — Panealia Steph. 451 (3616). — leuwenhoekella L. — Mai; juillet. Environs de Vannes. Assez rare. Gen. 147. — Augasma H.-S. 452 (3618. - aeratella Z. — Juin à août. Environs de Vannes. Commun. Chenille : à l’automne dans des galles en forme de corne brune: sur Polygonum aviculare L. Ann. Soc. ent. Fr., LXXVIL [1909]. 808 J. DE JoaAnNxis. (149) C. — HELIOZELINAE. Gen. 148. — Heliozela H.S. 453 (3623. — sericiella Haw. — Avril; juin. Environs de Vannes. Commun. 454 (3624. — stanneella F.R. — Juin. Environs de Vannes. D. — COLEOPHORINAE. Gen. 149, — Asychna St. 455 (3629). — modestella Dup. — Mai. Environs de Vannes. Se prend posé sur les fleurs de Stellaria holostea L. Commun. Chenille : septembre; graines de Stellaria holostea L. ; la chenille, une fois mûre, détache la capsule vide de Stellaria et S'en sert en guise de fourreau pour se transporter sur un tronc d'arbre où elle se fixe; la chenille quitte alors ce fourreau et creuse perpendiculaire- ment à la surface de larbre une courte galerie où elle s'enfonce et ehrysalide. Gen. 150, — Coleophora Hb 456 (3631). — juncicolella Sit. — Juin. Environs de Vannes. Assez commun. 457 (3635). — badiipennella Dup. — Juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en mai; sur le prunellier. La chenille se trouve en oc- tobre, hiverne, puis reparait en avril, mai. 458 (3641). — limosipennella Dup. — Juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : se trouve en octobre, novembre, hiverne et reparaît en mai; sur l’orme. Dans son premier âge, elle est simplement mineuse, quand elle à vidé un espace suffisant de la feuille, elle s’y découpe son premier fourreau. 459 (3644. — solitariella Z. — Juillet. Environs de Vannes. Com- nun. Chenille : avril, mai; sur Stellaria holostea L. 460 (3645). — olivacella Sit. — Juin. Environs de Vannes. Com- nun. Chenille : avril: Stellaria holostea L., media NVill., Silene nutans L. 461 (3648). — gryphipennella Bouché. — Juin. Environs de Vannes. Commun. (143) Lépidoptères du Morbihan. | 809 Chenille : octobre, novembre; hiverne et reparait jusqu'en mai. Rosier. 462 (3654). — viminetella Z. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : aux mêmes dates que la précédente; vit sur toutes les espèces de saules du pays. 463 (3663). — fuscedinella Z. — Juin. Environs de Vannes. Chenille : sur le bouleau. 46% (3664). — nigricella Steph. — Mai. Environs de Vannes, Très commun. Chenille : en avril, mai; sur le prunellier. 465 (3667). — ahenella Hein. -— Mai. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : depuis septembre jusqu’à avril; sur la ronce et le pru- nellier. La plupart arrivent à maturité à l’automne, mais elles passent l'hiver à l’état de chenille et ne chrysalident qu'au printemps. 466 (3672). — albitarsella Z. — Juin. Environs de Vannes, Ile aux Moines. Commun. Chenille : de septembre à mai; Glechoma hederacea L.; trouvée une fois sur Calamintha officinalis Benth. 467 (3674). — alcyonipennella Koll. — Mai. Environs de Vannes. 468 (3679). — deauratella Z. — Avril, mai. Environs de Vannes. Commun. 469 (3680). — spissicornis Haw. — Juin. Environs de Vannes. Commun. 470 (3689). — helianthemella Mill. — Juillet, août, St-Pierre-Qui- beron (12). Chenille : juin, juillet; sur Helianthemum quttatum D.C. Chenille très voyageuse. Très probablement chrysalide hors de son fourreau dans les mousses serrées de la falaise, car on trouve,'avant l’éclosion, d'innombrables fourreaux vides, jonchant le sol. 471 (3697). — salicorniae Wk. — Juillet. Séné, St-Léonard. Assez commun. | 472 (3708). — leucapennella Hb. — Avril, mai. Environs de Vannes. Commun. Chenille : mai, juin; la chenille se fixe en juin et passe l'hiver en chrysalide. Elle vit dans capsule du Silene nutans L. (et probable- 810 J. DE JOANNIS. (A44) ment du Lychnis dioica D.C.) sans fourreau. Quand elle est müre, elle détache la capsule vide et s’en sert comme de fourreau pour gagner un tronc d'arbre, dans l'écorce duquel elle creuse une galerie qui, après le premier tiers creusé perpendiculairement, tourne court horizontalement à angle droit, et c’est dans cette seconde galerie qu'elle chrysalide et passe l'hiver. Une fois que la chenille est entrée dans l’écorce, la capsule restée à l'extérieur tombe au premier coup de vent et rien ne décèle plus la présence de la chenille. 473 (3717). — genistae Stt. — Mai. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : de septembre à mai: sur Genista anglica L. Elle n’est pas müre à l’automne, elle mange de nouveau pendant trois à quatre semaines au printemps. 474 (3719). — saturatella Stt. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : mai, juin; genêt; hiverne à l’état de jeune chenille. 475 (3731). — trifariella Z. — Juin. Environs de Vannes. Rare. Chenille : en avril; sur le genêt, 476 (3768). — albicosta Haw. — Mai. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : adulte à la fin de juin ou en juillet; sur Ulex europaeus Sim. La chenille vit dans la gousse, sans fourreau. Quand elle est mûre, elle se découpe un fourreau dans une portion de la fleur ou de la gousse, va se fixer et passe l'hiver dans ce fourreau. 477 (3770), — pyrrhulipennella Z. — Juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : de septembre à mai; hiverne très petite; Ærica cine- rea L. 478 (3791). — currucipennella Z. — Fin de juin, juillet. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : juin; sur le chêne. 479 (3794). — palliatella Zinck. — Juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : mai et juin; sur le chêne. 480 (3796... — ibipennella Z. -- Environs de Vannes. Très com- inun. Chenille : mai et juin: sur le chêne. let, LT 115 Lépidopteres du Morbihan. 811 481 (3799). — anatipennella Hb. — Juin, Environs de Vannes, Plouharnel. Très commun. Chenille : mai; sur le pommier, prunellier, saule, aubépine. 482 (3802). — hemerobiella Sc. — Juillet, août, Environs de Vannes. Très commun. Chenille : mai, juin; sur le poirier et le pommier, 483 (3829). — troglodytella Dup. _— Juillet et commencemen d'août. Environs de Vannes. Commun. Chenille : juin; Ewpatorium cannabinum L., Pulicaria dysenterica Gaertn. 484 (3833). — lineariella Z. — Juillet, août. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : de septembre à avril; Solidugo virgaurea L. Arrive presque à maturité à l'automne, mange seulement pendant quelques jours en avril'et se fixe. La chenille est vagabonde. On trouve un grand nombre de feuilles portant une seule tache, petite, abandonnée par la chenille qui va plus loin. 485 (3845). — caespititiella Z. — Mai, juin. Environs de Vannes, Séné. Commun (!). 486 (3860). — dianthi H.-S. — Juillet, août. Plouharnel, où il est assez commun. Chenille : juin, juillet; Dianthus gallicus Pers. La chenille vit d’abord sans fourreau dans le bout de la corolle flétrie, pénètre dans la capsule où elle se fait un fourreau adhérent à la paroi et s’y retire en cas d'alerte. La presque totalité chrysalide dans la capsule, en géné- ral en se fixant au fond de celle-ci, mais la chenille a soin de faire une petite ouverture à la pointe de la capsule, un peu sur le côté, pour que le papillon puisse sortir par là. Quelques individus isolés, un sur cent au plus, sortent de la capsule et se métamorphosent fixés aux tiges. En général, l'éclosion de juillet, août, n’est pas totale, quelques indi- vidus hivernent dans leur fourreau et éclosent en avril, mais c’est une petite minorité, un sur cinquante peut-être. (1) Après cette espèce devrait peut-être s'en placer une autre sur laquelle nous avons malheureusement des documents trop incomplets. Mon frère à trouvé des chenilles de Coléophores vivant dans les fleurs d'Asfer tripo- lium L., mais leur élevage n'a pas réussi. Serait-ce Coleophora tripo- liella Hodgk.? Cette espèce a été signalée seulement d'Angleterre jusqu'à présent, 812 J. DE JoanNis. (6) 487 (3868). — settari Wk. — Juin, juillet. Plouharnel. Chenille : mai, juin, Arterñisia maritima L., par millions tous les ans. 488 (3871). — gnaphalii Z. — Plouharnel ; du 19 mai au 8 juin. Je dois dire ici dans quelles conditions cette espèce a été observée. Un jour mon frère trouva à Plouharnel un certain nombre de four- reaux de Coléophores vides fixés sur un pied de Herniaria glabra L. Ces fourreaux sont longs de 7 mill., à peu près cylindriques, d’un dia- mètre de À mill. à 1,5 mill., bouche coupée obliquement (45° à peu près), extrémité anale triquètre. Ultérieurement et à plusieurs re- prises il prit au vol, juste au même point, quatorze Coléophores. Étant données les conditions locales il ne pouvait y avoir aucun doute que ces insectes correspondaicnt bien aux fourreaux observés. Le papillon ainsi recueilli ne parait pouvoir se séparer de C. gnaphalii Z. Faut-il donc admettre que cette espèce peut aussi vivre sur la Herniaria? Ou bien faut-il supposer que quelque circonstance restée inconnue avait fait passer ces fourreaux sur cette plante après qu'ils avaient vécu sur quelque autre? L’Helichrysum stoechas D.C. abonde à Plouharnel, or ces fourreaux sont revêtus d’une pulvérulence blanche (sauf sur cinq lignes longitudinales où lon voit le fond gris-jaunàtre) qui fait penser à celte plante, En tous cas il y aurait lieu de faire de nou- velles recherches. Depuis cette époque, mon frère a cherché bien des fois et n’a retrouvé ni l’insecte parfait ni le fourreau. 489 (3881). — argentula Z. — Mai. Plouharnel. Assez rare. Chenille : de l'automne au printemps. On trouve la chenille dans les fleurs mûres d’Achillea millefolium L.; chrysalide seulement au printemps. 190 (3893. virgaureae Slt. — Chenille trouvée sur Solidago cirgaurea L., en octobre. Environs de Vannes. 491 (3908). -_ flavaginella Z. — Août. Environs de Vannes. Outre un exemplaire de taille normale, je rapporte à cette espèce trois petits exemplaires n'ayant que 10 mill. d'envergure, éclos les 25 et 27 août, de chenilles ayant vécu sur le Chenopodium album L. Ces exemplaires sont remarquablement foncés et les trainées d’écailles blanches et noires sont peu abondantes. | E. — ELACHISTINAE. Gen. 151. — Perittia Stt. 492 (3919). — obscurepunctella St. — Avril. Environs de Vannes. Rare. ne (417) Lepidopteres du Morbihan. 813 Gen. 152. — Elachista Tr. 493 (3929). — gleichenella F. — Juin. Environs de Vannes. Rare. 494 (3936). — luticomella Z. — Juin. Environs de Vannes. Assez rare. 495 (3938). — atricomella Sit. — Juillet. Environs de Vannes. 496 (3942). — monticola Wk. — Mai, juin. Environs de Vannes. Chenille : avril; Dactylis glomerata L. 497 (3949). — subnigrella Dougl. — Avril. Environs de Vannes. 498 (3966). — humilis Z. — Avril, mai. Environs de Vannes, Plou- harnel. Assez commun. 199 (3983). — chrysodesmella Z. — 7 mai, juin, août, Environs de Vannes. Assez commun. 500 (3992). — utonella Frey. — Juin. Environs de Vannes. Assez commun mais localisé (1). Les exemplaires de Vannes présentent une particularité qui, à la vérité, n’est pas indiquée dans la description de Frey et ne se voit pas sur la figure de Stainton. Le point noir plical est prolongé vers la base par un trait ocracé qui atteint presque la base de l'aile. Chenille : mai, juin; Carex panicea L. 901 (4000). — biatomella Stt. — Avril, mai. Plouharnel. 502 (4001). — collitella Dup. — Mai. Environs de Vannes. 503 (4013). — rufocinerea Haw. — Avril, mai. Environs de Vannes. Commun. Chenille : avril; Dactylis glomerata L. 504 (4024). — argentella CI. — Juin. Environs de Vannes. Fam. X. — GRACILARIIDAE. A. — GRACILARIINAE. Gen. 153 — Gracilaria Haw. 505 (4040). — alchimiella Sc. — Avril, mai. Environs de Vannes. Tres commun. Chenille : août à octobre ; sur le chêne. 506 (4044). — stigmatella F. — Juin; septembre, octobre. Envi- rons de Vannes. Très commun. Les papillons que l’on trouve en juin sont frais; ont-ils hiverné? sont-ils récemment éclos? 814% J. DE JoANxIs. (118) } Chenille : en août; sur le saule. Deux exemplaires sont fortement saupoudrés de blanc, un particu- liërement sur toute la région dorsale: et sur toute la seconde moitié de l'aile au delà de la tache costale. | 507 (4045). — onustella Hb. — Pris le 22 juin et le 3 septembre. Environs de Vannes. 508 (4050). — falconipennella Hb. — Septembre. Bohalgo, Lus- canen, Commun. Plusieurs exemplaires semblent établir un passage à la forme sui- vante qui serait seulement la première génération de falconipennella. 509 (4054). — oneratella Z. — Commencement d'août. Bohalgo, Luscanen. Commun. Chenille : septembre, octobre; sur l’aune. 510 (4056). — elongella L. — Pris le 14 août parmi les aunes à Bohalgo. 511 (4059). — tringipennella Z. — Mai; fin de juin et juillet. Van- nes, Plouharnel. Chenille : avril; juin, juillet; Plantago lanceolata L. 512 (4063). — syringella F. — Juillet, hiverne et se retrouve en mars. Environs de Vannes. Commun. Chenille : mai; août; lilas, frêne. 513 (4069. — phasianipennella Hb. et var. quadruplella Z. __ Juin à août; septembre, octobre; hiverne et reparait en mars. Envi- rons de Vannes, Penboc’h. Commun. Chenille : observée en septembre, octobre; il y a probablement uue première apparition en avril, mai; Polygonum hydropiper L., oseille cultivée. 514 (4071). — auroguttella Sicph. — Juin. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : Hypericum perforatum L. et pulchrum L. 315 (4075). — ononidis Z. — Août. Environs de Vannes. Assez rare. Gen. 1954. — Coriscium 516 (4082). — brongniardellum F. — Juin; août, septembre, hiverne, on le retrouve en avril. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : juillet; septembre ; chêne, fl 119) Lépidoptères du Morbihan. S15 917 (4085). — sulphurellum Haw. — Juillet; passe l'hiver et re- paraît en avril. Environs de Vannes, Kerglas. Assez commun. Gen. 155. — Ornix Tr. 518 (4086). — guttea Haw. — Avril à juin. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : septembre; octobre; sur le pommier. 519 (409%). — fagivora Frey. — Mai. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : en septembre, sur le hêtre. 920 (4096). — carpinella Frey. — Pris le 10 mai à Camors; et en août à Vannes. 921 (4097). — anglicella Stt. — Mai. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : septembre, octobre; sur l'aubépine. 922 (4098). — avellanella Slt. — Juillet. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : fin de juin et commencement de juillet; noisetier, 923 (M00). — torquillella Z. — Mäxi, juin; août. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : sur le prunellier. 924 (4101). — scoticella Slt. — Mai. Environs de Vannes. Chenille : septembre, octobre; sur le pommier. 929 4103). — betulae Stt. — Pris le 17 mai à S'-Nolf. N. B. — Plusieurs de ces espèces doivent avoir deux époques d’ap- parition, une seule a été observée, l’autre peut fort bien exister néan moins, cette observation s'applique à bien d'autres cas, notamment à plusieurs des genres qui vont suivre : Lithocolletis, etc. B. — LITHOCOLLETINAE. Gen. 196. — Bedellia Stt, 926 (4107). — somnulentella Z. — Août, septembre; un individu pris en mai, ayant vraisemblablement hiverné. Environs de Vannes, Plouharnel. Commun. Chenille : juillet, aont; Convolvulus sepium L. et soldanella L. Gen. 197. — Lithocolletis Hh. 527 (4115). — cramerella F. — Avril. Environs de Vannes. Com- mun. 816 J. DE JOANNIS. 120) 598 (4118. — alniella Z. — Éclos en captivité en février. Environs de Vannes. Commun. Chenille : en septembre; sur laune. 529 (4122). — lautella Z. — En captivité éclos en mars. Environs de Vannes. Commun. Chenille : septembre; sur le chêne. 530 (4125). — ulmifoliella Hb. — Avril; septembre. Environs de Vannes. Commun. é Chenille : trouvée en septembre, octobre; sur le bouleau. 931 (4141). — cerasicolella H.-$S. — Août. Vannes. Chenille : septembre; sur le Cerasus mahaleb Mill. 932 (4142). — spinicolella Z. — Juillet. Environs de Vannes, Com- mun. Chenille : septembre; prunellier. 933 (4143). — concomitella Bnks. — Mars à juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : septembre, octobre; sur le pommier. 534 (4144). — blancardella F. — En captivité éclos en février; . . _ TI 3 e » 1j juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : septembre; sur le poirier. 535 (4145). — oxyacanthae Frey. — En captivité éclos en mars. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : septembre, octobre; sur laubépine. 936 (4149). — faginella Z. — Mai; septembre. Environs de Van- nes, forêt de Camors. Très commun. Chenille : en septembre; sur le hêtre. 937 (W51). — carpinicolella Stt. — En captivité éclos en mars Environs de Vannes. Commun en certaines localités. Chenille : septembre, octobre; sur le charme. 938 (4164). — quercifoliella Z. — En captivité éclos en mars. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : septembre, octobre; sur le chêne. 939 (4165). — messaniella Z. — Avril. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : septembre, octobre; sur le châtaignier. 940 (4173). — scopariella Z. — Mai, juin. Environs de Vannes. Assez rare. dd à (121) Lépidoptéres du Morbihan. 817 D41 (4174). — ulicicolella Stt. — Juin. Environs de Vannes. Assez rare. Chenille : le papillon est éclos de branches d’ajone. 542 (478). — viminiella Stt. — En captivité éclos de février à avril. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : septembre, octobre; sur toutes les espèces de saules. 943 (4182). — corylifoliella Haw. — En captivité éclos en mars et avril. Environs de Vannes. Commun. 94% (4185). — Nicellii Stt. — Juillet, Environs de Vannes, Commun. Chenille : noisetier. 545 (4190). — kleemannella F. -- Avril. Environs de Vannes. Chenille : septembre, octobre; sur l’aune. 546 (4191). — schrehberella F. — Avril. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : septembre, octobre; sur lorme. 547 (4196). — trifasciella Haw. — En captivité éclos en mars Environs de Van&es. Très commun. Chenille : de mai à octobre; sur le chévrefeuille. 948 (4204). — comparella Z. — Juillet; septembre, octobre, En- virons de Vannes, Penboc’h. Commun. Chenille : en août et septembre; sur le Populus alba L. Gen. 1958. — Tischeria 7. 549 (4209). — complanella Hb. — Avril, mai. Environs de Vau- nes. Très commun. Chenille : septembre, octobre; sur le chêne. 550 (4210). — dodonaea Stt. — Juin, juillet. Environs de Vannes. 551 (4212). — marginea Haw. — Juin; septembre. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : avril à septembre; sur la ronce; on trouve des chenilles hivernant à maturité dans leurs mines. 552 (4216). — angusticolella Dup. — Juin. Environs de Vannes. Chenille : septembre; sur le rosier. Fam. XI — LYONETIIDAE. AÀ.— LYONETIINAE. Gen. 159. — Lyonetia Hp. 553 (4217). — clerckella L. et var. aereella Tr. — Mai à octobre, jui \ 818 J. DE JoaNNis. (422) le maximum est en juillet, août. Une partie des individus tardifs hi- vernent et reparaissent au printemps. Une autre partie non éclose à l'automne éclôt au printemps. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : paraît d’une facon presque continue d° EU à octobre ; sur le pommier, cerisier, bouleau, aubépine. B. — PHYLLOCNISTINAE. Gen. 160. — Phyllocnistis 7. 554 (422%). — suffusella Z. — Avril, mai; août. Environs de Van- nes. Très commun. Chenille : juin; septembre; peuplier de Virginie. Gen. 161. — Cemiostoma 7. 555 (4228). — spartifoliella Hb. — Juin. Environs de Vannes. Tres commun. Chenille : mai; genél. 556 (4229). — laburnella Stt. — Juin. Environs de Vannes, Pen- boc’h. Commun. Chenille : juillet, août; cytise. 597 (4236). — scitella Z. — Avril, mai; août. Environs de Vannes. Très commun certaines années. Chenille : en août; sur le pommier. Gen. 162. — Baucculatrix Z. 558 (4241). — ulmella Z. — Avril à juillet. Environs de Vannes. Chenille : août; sur le chêne. 559 (4242). — crataegi Z. — Avril, mai; juillet. Environs de Vannes. 360 (4248). — boyerella Dup. — Avril, mai; août. Environs de ( Vannes. Gen. 163. — Opostega 7. 961 (4278). — salaciella Tr. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Fam. XI — NEPTICULIDAE. Gen. 164. — Trifurecula Z. 962 4284). — pallidella Z. — Pris le 15 août pres de Vannes. 2 — © (423) Lépidoptères du Morbihan. Gen. 165. — Nepticula Heyd. 563 (4289). — pomella Vaughan. — Juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : septembre, octobre; sur le pommier. 564 (4296). — ? ilicivora Peyer. — Mai. Environs de Vannes. Commun mais localisé. Chenille : mars: sur le Quercus iler L. C’est avec doute que je rapporte ces exemplaires (au nombre de douze) à ilicivora Peyerimhoff. Toutefois je ne serais pas étonné que la détermination fût exacte, Le N. ilicivora typique doit avoir l'abdomen jaune en dessus aussi bien chez le G que chez la ©, la description est générale et dans la collection de Peyerimhoff les deux sexes existent avec le corps jaune. Chez les exemplaires éclos à Vannes le corps est noirètre et seule Ja touffe anale du G est jaune. Par ailleurs, dans la collection de Peyerimhoff, outre les deux exemplaires cités plus haut, il y a une © à abdomen noirâtre et dans la collection Ragonot il y à quatre exemplaires, 3 GS et À ©, tous à abdomen noirätre avec seulement la touffe jaune chez le G; deux des G portent la mention « ilicivora Pey. » et le troisième « élicivora ?» La coloration jaune de l'abdomen serait-elle seulement exceptionnelle? Des élevages plus abon- dants et en diverses régions pourront sans doute nous fixer là-dessus. D69 (4291). — pygmaeella Haw. — Éclosion obtenue en mars. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : paraît deux fois, en juin, puis septembre; sur l'aubé- pine. 566 (4293). — atricapitella Haw. — Avril. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : octobre; sur le chêne. 567 (4294). — ruficapitella Haw. — Mai. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : octobre; sur le chêne. 568 (4296). — samiatella H.-S. — Mars. Environs de Vannes. Commun. Chenille : octobre; sur le chêne et le châtaignier. Ayant cherché à distinguer les chenilles de cette espèce et des deux précédentes, voici les résultats (incomplets) obtenus : les mines pa- raissent semblables, du moins nous n’avons pu encore saisir aucune particularité distinctive. Les chenilles qui en sortent ont paru se séparer en deux groupes : les unes d’un jaune plus foncé ont des marques brun 820 J. DE JoANNIs. (424) noir en losange sous chaque segment, à la partie ventrale, elles ont donné N. ruficapitella; les autres, jaune verdâtre pâle sans taches ven- trales, avaient été réunies ensemble, or il en est éclos N. atricapitella et samiatella. Y at-il eu erreur? La chose est toujours possible malgré les précautions prises. Y a-t-il quelque caractère qui n'aurait pas été distingué? En tous cas il y a là, je crois, une indication pouvant servir de point de départ à d’autres observations. 569 (4297). — basiguttella, Hein. — Mai. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : octobre; sur le chêne. 570 (4301). — viscerella Stt. — Mars, avril. Environs de Vannes. Commun. Chenille : octobre; sur l’orme. 571 (4302). — anomalella Gôze. — Mai. Environs de Vannes, Penboc’h. Commun. Chenille : août, septembre; sur le rosier. 572 (4304). — nitidella Hein. — Mars. Environs de Vannes. Commun. Chenille : août; sur l’aubépine. Cette espèce n'avait pas encore été signalée de France. Les mines, en forme de plaques plus ou moins rondes, ont été trouvées dans une haie d’aubépines, le long d’une route très fréquentée par les voitures et dans des feuilles complètement couvertes de poussière. 973 (4309). — minusculella H.-S. — Juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : parait deux fois, en mai et septembre; sur le poirier cultivé et sauvage. 974 (4312). — oxyacanthella Stt. — Juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : octobre; poirier, aubépine. 979 (4318). — regiella H.-S. — Mai. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : paraît deux fois, juin, juillet; puis septembre; sur l’au- bépine. 576 (4324). — gei Wk. — Mars. Environs de Vannes. Commun. Chenille : octobre, novembre; Geum urbanum L. 977 (4329). — auromarginella Richdsn. — Mai, juillet. Environs de Vannes. Commun. 425) Lépidoptères du Morbihan. 821 Chenille : septembre; ronce. La mine semble difficile à distin- guer de celle d’aurella. « Ayant ramassé 100 ou 200 chenilles de Nep- ticula de la ronce pour essayer de distinguer les mines, j'ai obtenu des éclosions tout l'hiver. Les auromarginella formaient les neuf dixièmes des premieres éelosions, en décembre, tandis que dans les dernières éclosions, février, il n’y avait aucun auromarginella, rien que des aurella. « J'ai recommencé sur un plus petit nombre, mais je n'avais pas eu la chance de ramasser des auromarginella. Je n'ai done pu constater si l'observation précédente était due au hasard. .©« La chenille vit en plein hiver dans sa mine, elle y gèle et y dégèle : j'en ai trouvé une müre le 19 mars qui est parfaitement éclose un mois après. » 578 (4333). — aurella F. — Mars. Environs de Vannes. Très commun. Le papillon hiverne, on en a trouvé un tout usé vers le 47 février. Chenille : septembre, ronce. Elle doit exister toute l'année avec un maximum à l’état de chenille de juillet à septembre. 979 (4340). — gratiosella Sit. — Mars, juin. Environs de Vannes. Commun. Chenille : septembre ; sur l’aubépine. On trouve à cette époque de vieilles mines en assez grand nombre, elle a donc sûrement deux apparitions et la chenille doit vivre en juin, juillet. Stainton avait dit que la chenille était jaune. M. J.-H. Wood (Ent. M. Mag., 1894, p. 47) et les auteurs anglais qui l'ont suivi disent que la chenille est verte et univoltine. Cette affirmation m'étonne beaucoup. Ce sont des che- nilles jaunes qui nous ont donné ces Nepticula qui semblent bien conformes à la description de gratiosella, et aux exemplaires de la collection Stainton auxquels je les ai comparés. La tête est noire, no- tamment, dans les deux sexes, et la bande est brillante, métallique, caractères qui empêchent de rapporter ces exemplaires à ignobiliella Stt. 980 (4341). — ulmivora Fol. — Juin, juillet. Environs de Van- nes. Commun. Chenille : septembre ; sur l’orme. 581 (4342). — prunetorum Slt. — Mars. Environs de Vannes. Commun. x Chenille : septembre, octobre; sur le prunellier. 982 (4346). — marginicolella Stt. — Mars, mai. Environs de Vannes. Commun. 829 J. DE JoaAnNNis. (126) Chenille : septembre; sur l’orme. 583 (4348). — alnetella Stt. — Environs de Vannes. Commun. Chenille : novembre; sur l’aune. 584 (4351). — continuella Sitt. — Environs de Vannes. Assez commun mais localisé. Chenille : novembre; bouleau. 585 (4354). — microtheriella Stt. — Avril. Environs de Vannes. Commun. Chenille : septembre; sur le charme. 586 (4358). — plagicolella Stt. — Environs de Vannes Très commun. Chenille : parait deux fois : juin: puis août, septembre. Sur le prunellier ; la première apparition est peu nombreuse. 987 (4369). — argentipedella Z. -- Avril, mai. Environs de Van- nes. Commun, mais localisé. Chenille : octobre, novembre; sur le bouleau. D88 (4372). — freyella Heyd. — Avril, mai. Dans un jardin à Vannes, en abondance, mais jamais trouvé ailleurs. Chenille : septembre; Convoloulus sepium L. 989 (4374). — basalella H.-S. — Mars, avril. Environs de Vannes. Commun. Chenille : septembre; sur le hêtre. 590 (4378). — malella Stt. — Mars. Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : septembre; pommier. 991 (4379). — agrimoniae Frey. — Pris au vol en juin. Environs de Vannes. 992 (4379 bis). — auriciliella, 0. sp. — Exp. al. : 6 mill. — Anticis nigro-brunneis, leviter aereo-nitentibus, grosse squamatis, basi aureo-cuprea, fascia, paulo ultra medium, metallica, aurata, verticali, leviler versus basim protracta squamis metallicis secundum marginem internum. Ciliis divisis, medietate postrema brevi, metallica, aurata. Posticis griseis. Capillis fulvis, antennis griseo-nigrescentibus, brevibus, conchula albo-flavida. Pedibus griseis. Abdomine et thorace nigro- brunneis leviter aereo-nitentibus. Collari nigro. Supérieures d’un noir brunâtre à écailles assez grosses, à légers reflets bronzés. La base est dorée avec quelques teintes cuivrées, un peu après le milieu de l'aile une bande verticale d’or pâle {avec une ten- (127) Lépidoptères du Morbihan. 823 dance à ètre interrompue au milieu) prolongée à son extrémité infé- rieure par une petite trainée d’écailles dorées, le long du bord interne vers la base. La frange est divisée et la portion extrême, assez courte, est entièrement doree, ces écailles dorées remontant jusque sur la côte au delà de l’apex. L’aile parait donc avoir trois bandes dorées : la base, la bande médiane et la bordure formée par la frange. Inférieures grises. Tête à poils d’un fauve orangé ; antennes courtes, gris-noirâtre, avec les œillères blanc jaunâtre. Pattes grises. Thorax et abdomen brun noirâtre avec quelques reflets métalliques, surtout le thorax. Collier d’un noir intense. ; Un seul exemplaire, ©, pris au vol, le 23 juin, aux environs de /annes. Cette espèce appartient au groupe d’agrimoniae Frey, angulifasciellu Sit., etc., mais elle se distingue de suite par l'extrémité de sa frange qui est complètement dorée depuis l'angle interne jusque bien au delà de l’apex. Ce caractère n’a absolument rien de commun avec celui qui distingue N. auromarginella chez lequel les écailles dorées forment un petit groupe à la base de la frange, tandis que celle-ci est noirâtre sans reflets métalliques. Cet insecte a été pris une seule fois par mon frère, la chenille en est encore inconnue, mais ses caractères m'ont semblé assez tranchés pour en autoriser la description comme d’une nouvelle forme spécifique. 593 (4379 bis). — erythrogenella J. Joann. — Juin, juillet. En- virons de Vannes. Très commun. Chenille : octobre à décembre ; ronce. La mineestreconnaissable au rougissement considérable qu’elle détermine sur les feuilles, ainsi qu’à sa forme très spéciale (cf. Bull. Soc. ent. Fr., 1907, p. 327). M. M. Mi- rande a donné l'explication de ce rougissement dans une note à l’Académie des Sciences (Comptes rendus, 16 déc. 1907, p. 1300). L’in- secte est figuré ainsi que sa chenille et une feuille minée avec son rougissement caractéristique, pl. 15, fig. 12 (papillon), 12 à (chenille), 12 b (feuille minée). La mine de la feuille ainsi représentée en couleur, est reproduite ici dans le texte, fig. 1, grandie, et comme cette mine n’était pas complètement achevée, uneseconde feuille est aussi dessinée ici, fig. 2, montrant, comme la précédente, les premières portions qui se replient le long les unes des autres et la portion finale élargie. Faute de place, les figures 1 et 2 sont reportées à la page suivante, 824. 59% (4380). — atricollis Stt. — Environs de Vannes. Commun. Chenille : octobre et novembre; aubépine et pommier. Ann. Soc. ent. Fr., LXXVI [1908]. 53 824 J. DE JoANNis. (128) 995 (4381). — angulifasciella Stt. — Environs de Vannes. Com- mun. Chenille : octobre et novembre; rosier. Fig. 1. Fo 2: Mines de N. erylhrogenella J. Joann. Ces deux dernières espèces, dont la détermination a été faite avec certitude d’après leurs mines, n’ont pas été obtenues d’éclosion, du moins au moyen de quelques mines recueillies près de Vannes, car des mines des environs de Paris nous ont permis d’avoir le papillon. Les chenilles de ces deux espèces sont blanches à tête noire, et il est assez remarquable que les chenilles de cette couleur semblent les plus difficiles à réussir. À ne considérer les choses que d’une facon som- maire, les chenilles des Nepticula peuvent être classées en trois groupes, les jaunes, les vertes et les blanches. Les jaunes sont, en général, les plus faciles à réussir, elles chrysalident n’importe où, contre les pa- rois, contre les feuilles, etc. Parmi les vertes, plusieurs sont faciles, telles oxyacanthella, catharticella, etc., d’autres sont très difficiles comme minusculella. Les blanches enfin me paraissent toujours diffi- ie. (129) Lépidoptères du Morbihan. 829 ciles. En général elles veulent chrysalider en terre, certaines chenilles des autres catégories le font aussi d’ailleurs volontiers. Voici la mé- thode que j’emploie et qui seule m'a permis de réussir atricollis et angulifasciella notamment. Au fond d’une boite en fer-blanc, on répand une légère couche de sable très fin tamisé, un ou deux millimètres d'épaisseur; sur cette couche de sable on dépose quelques feuilles très plates, s'appliquant bien d’elles-mêmes sur le sable, et recouvrant celui-ci presque en tota- lité. J'ai toujours soin de couper les queues de toutes les feuilles pour née pas prendre de place inutile. Au-dessus j’empile régulièrement, et de facon à occuper toujours toute la largeur de la boîte, les feuilles contenant les chenilles vivantes. en les disposant de manière à laisser le moins possible d'espace vide entre elles. Pour les couches supérieu- res je choisis au contraire des feuilles ne contenant pas de chenilles vivantes, car ce sont ces feuilles qui sèchent les premières. 11 faut remplir la boîte, au besoin de feuilles n'ayant pas de chenilles, sans cela la dessiccation est fatale, et par conséquent si j'ai seulement deux ou trois feuilles habitées, je les intercale vers le milieu d’une pile de feuilles vertes quelconques de la même plante. J’évite toujours que les feuilles soient repliées ou forcent contre les parois, au besoin je les recoupe de facon qu'elles entrent à plat sans effort dans la boîte, afin qu'en les enlevant et les remettant je ne sois jamais exposé à déranger par des contrecoups brusques les feuilles du fond sous lesquelles les chenilles vont faire leurs cocons dans le sable en s'appuyant d’une part contre le fond de la boite, et d'autre part contre les feuilles plates du fond. Je visite assez souvent pour éviter l'humidité et la moisissure, enle- vant toutes les feuilles avec une pince fine, mais ne touchant jamais aux feuilles du fond, tant qu'il y a des chenilles vivantes dans les feuilles, puis remettant celles-ci bien en ordre. Ce changement suffit pour aérer, Quand les mines sont vides, que les chenilles sont en train de chrysalider, j'attends quelques jours, et finalement je recueille les cocons et l’hivernage s’effectue suivant les procédés que chacun con- naît, Un système qui réussit assez bien est de les conserver simple- ment dans un tube fermé, pourvu qu'il y ait un assez grand nombre de cocons ensemble, sans cela ils sèchent. 596 (4383 bis. — spinosella J. Joann. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. Chenille : octobre; prunellier. Il doit y avoir une première appa- rition de la chenille, car on trouve des mines vieilles et desséchées en 826 J. DE JoaNnis. (430) août, (Cf. Bull. Soc. ent. Fr., 1907, p. 328). Le papillon et la chenille sont représentés, pl. 15, fig. 13 (pa- pillon), 43 a (chenille) et une mine (grandie) est reproduite ici fig. 3. 997 (4387). — salicis Stt. — Avril. Environs de Vannes. Commun. Chenille : juin, juillet; puis sep- tembre, octobre; sur toutes les espè- Fig. 2: ces de saules du pays. Mine de N. spinosella J. Joann. 598 (4397). — intimella Z. — Mai. Environs de Vannes. Assez commun. Chenille : octobre, novembre; sur toutes les espèces de saules du pays. Les chenilles restent longtemps dans leurs mines après avoir cessé de manger; les feuilles sont déjà souvent noircies de vieillisse- ment, quané un beau jour, les chenilles sortent presque toutes ensemble et chrysalident sans difficulté. 599 (4401). — quinquella Bedell. — Juin. Environs de Vannes. Commun, mais localisé, elle n’a été trouvée que dans la région à l’est de Vannes. ù Chenille : novembre ; sur le chène. Cette espèce a été récemment signalée de France par M. P. Chré- tien qui l’a observée dans l'Hérault. (Le Naturaliste, 1 nov. 1907, p.251.) La figure 4 ci-jointe représente une feuille de chêne, avec deux mines de chenilles de cette espèce, elles sont remarquables par leur nombreuses circonvolutions. La feuille a été grisée autour des mines pour les faire mieux ressortir. Fig. 4. Mines de N. quinquella Bedell. (151) Lépidopteres du Morbihan. 827 600 (4404). — trimaculella Haw. — Mars à mai. Environs de Vannes. Commun. Chenille : septembre: sur le peuplier. 601 (4408). — subbimaculella Haw. — Avril, juin. Environs de Vannes. Très commun. - Chenille : septembre; sur le chêne. Une même feuille de chêne contenait quatorze mines de cette espèce. 602 (4411). — pulverosella Stt. — Environs de Vannes. Assez commun certaines années. FAM. XIII — TALAEPORIIDAE. Gen. 166. — ‘Talaeporia Hb. 603 (4423). — tubulosa Retz. — Mai, juin. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : d'août à mai. Se trouve habitant de longs fourreaux sur le tronc des arbres, chênes et hêtres particulièrement. Gen. 167. — Bankesia Tuti. 60% (4426). — Staintoni Wism. — Avril. Environs de Vannes. Cette espèce, considérée d’abord comme conspurcatella Z., doit être séparée de celle-ci et rapportée à l'espèce que Lord Walsingham à dé- signée sous le nom de Siaintoni. Gen. 168. — Luffia Tuti. 605 (4435). — lapidella Gôze. — Juillet. Environs de Vannes. Très commun. Chenille : sur les murs etles troncs d'arbres, de pommiers spécia- lement. Gen. 169. — Solenobia Dup. 606 (4439). — triquetrella F. R. — Environs de Vannes. Nommée d’après des fourreaux vides recueillis en février. Fau. NIV. — TINEIDAE. A. — OCHSENHEIMERIINAE. Gen. 170. — Gchsenheimeria Hp. 607 (4469). — birdella Curt. — Juillet. Environs de Vannes, Assez rare. 828 J. DE JoANNis. (132) 608 (4472). — vacculella F. R. — Un exemplaire pris le 22 juin. Environs de Vannes. B. — ACROLEPIINAE. Gen. 171. — Acrolepia Curt. 609 (4477). — fumociliella Mn. — Un exemplaire pris le 6 juillet, sous bois, dans la partie de la forêt de Camors, la plus voisine de Grand-Champ. 610 (4480). — assectella Z. — Juin. Environs de Vannes. Chenille : août et septembre; poireau. 611 (4484). — pygmaeana Haw.— Mai, juin; septembre, octobre. Environs de Vannes. Commun. Chenille : juin; août, septembre ; Solanum dulcamara L. C. — TINEINAE. Gen. 172. — Narycia Steph. 612 (4497). — monilifera Fourc. — Mai, juin. Environs de Vannes. Gen. 173. — Seardia Tr. 613 (4520). — boleti F. — Fin de mai et juin. Environs de Vannes. Chenille : dans des champignons sur un tronc de peuplier mort; recueillis en septembre, ces champignons ont passé l'hiver dehors et y ont été conservés jusqu’au mois d'avril. Gen. 174. — Monopis Hp. 614 (4533). — ferruginella Hb. — Mai. Environs de Vannes. Com- mun. 615 (4534). — lombardica Her. — 21 avril ‘e. L.), mai, juin: août, septembre. Environs de Vannes. Commun. 616 (4537). — rusticella Hb. — Juin à août. Environs de Vannes. Assez commun. Gen. 175. — Frichophaga Rag. 617 (4539). — tapetzella L. — Août. Environs de Vannes. Rare. Gen. 176. —_ Finea L. 618 (4545). — parasitella Hb. — Mai, juin. Environs de Vannes. Rare. | (133) Lépidoptères du Morbihan. - 829 619 (4554). — quercicolella H.-S. — Avril, juin; août. Environs de Vannes. Commun. 620 (4556). — cloacella Haw. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. 621 (4558). — caprimulgella H.-S. — Juin, juillet. Environs de Vannes, Penboc’h. Assez rare et localisé. 622 (4563). — roesslerella Heyd. — Juillet. Environs de Vannes. Pare. 623 (4564). — pustulatella Z. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun. 624 (4567). — nigripunctella Haw. — Mai à août. Environs de Vannes. Commun. 629 (4573). — atrifasciella Stgr. — Juillet. Environs de Vannes. Rare. 626 (4583). — fuscipunctella Haw. -— Avril à juin. Environs de Vannes. Très commun. 627 (4584). — pellionella L. — Avril à août. Environs de Vannes Commun. 628 (4596). — lapella Hb. — Avril; juin, juillet. Environs de Vannes. Assez commun. Gen. 177. — Meessia Hoîm. 629 (4610). — argentimaculella Stt. — Juillet, août. Environs de Vannes. Commun. Gen. 178. — Oinophila Steph. 630 (4621). — V flavum Haw. — Mai à octobre. Environs de Vannes. Commun. Gen. 179. — 'Fineola H.-$. 631 (462%). — bisselliella Humm. — juin, juillet. Vannes. Commun. Gen. 180. — Incurvaria Haw. 632 (4650). — morosa Z. — Mai. Environs de Vannes. Assez rare, 633 (4673). — koerneriella Z. — Mai. Environs de Vannes, forêt de Camors. Assez commun certaines années, 830 J. DE JOANNIS. (434) 634 (4674). — muscalella F. — Avril, mai. Environs de Vannes, forêt de Camors. Très commun. Gen. 181. — Nemophora Hb. 635 (4678). — swammerdammella L. — Mai. Forêt de Camors, St-Noli. Assez commun, mais localisé. 636 (4680). — panzerella Hb. — Mai. Forêt de Camors. Assez commun, mais localisé. 637 (4682). — schwarziella Z. — Mai. Environs de Vannes, St-Nolf. Assez COMMUN. D. — ADELINAE. Gen. 182. — Nemotois Hb. 638 (4709). — barbatellus Z. — Juin, juillet. Environs de Vannes. Commun certaines années. Gen. 183. — Adela Lair. 639 (4713). — viridella Sc. — Avril à juin. Environs de Vannes, jorêt de Camors. Commun. 640 (4741). — rufimitrella Sc. — Mai. Environs de Vannes. Assez commun certaines années. Fam. XV. — ERIOCRANIIDAE. Gen. 184. —_ Eriocrania 7. 641 (4752). — subpurpurella Haw. et var. fastuosella 7. — Mars à mai. Environs de Vannes. Assez commun. Fam. XVI — MICROPTERYGIDAE. Gen. 185. — Micropteryx Hp. 642 (4760). — thunbergella F. — Mai. Elven, où il est assez Com- un. 643 (4778). — seppella F. — Mai. Environs de Vannes. Commun certaines années. Laréttt ii dti (133) Lépidopteres du Morbihan. 831 Explication de la planche 15. Melitaea Phoebe Knoch ab. confusa J. Joann. Thalpochares candidana F. Y. impura Sigr. — — ab. rectifascia J. Joann. Ephyra punctaria L. ab. radiomarginata X. Joann. Angerona prunaria L. ab. nigrolimbata 3. Joann., G. — — ab. nigrolimbata J. Joann., & Earia clorana L. var. flavimargo J. Joann. — ab. hemixantha TJ. Joann. Chenille de Nephopteryx genistella Dup. 10. Scythris gallicella J. Joann., G. Al. Scythris herniariae J. Joann., G. A1 a. — — — chenille. 12. Nepticula erythrogenella J. Joann. 42 a. — —- — chenille. 12 b. Feuille de ronce minée par la chenille du même. 43. Nepticula spinosella J. Joann. 13 a — _— — Chenille. Co 1O = PS] AY D . ææ oo 832 J. DE JoANNis. (136) TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DE FAMILLES, SOUS-FAMILLES, GENRES ET SOUS-GENRES CONTENUS DANS CE MÉMOIRE. Nora. — Les caractères normands (Arcetiidae) indiquent les familles, les égyptiens (Arctiinae) les sous-familles; les caractères romains (Arctia) indiquent les genres et les italiques (Zita) les sous-genres. Abraxas, 744 (48). | Anarta, 732 (36). Abrostola, 733 (37). Acalla, 774 (75). Acanthophila, 796 100). Acherontia, 707 (11). Acidalia, 737 (41). Acontia, 732 (36). Acrobasis, 764 (68). Acroclita, 781 (85). Acrolepia, 828 (132). Acrolepiinae, 828 (152). Acronycta, 715 (19). Adela, 830 (134). Adelinae, 830 (134. Adopaea, 706 (10). Agdistis, 770 (74). Aglia, 714 (18). Aglossa, 765 (69). Agrotera, 767 (71). Agrotis, 716 (20). Alabonia, 805 (109). Alucita, 770 (74) Amphidasis, 79 | (93). Amphipyra, 727 (31). Amphisa, 773 (77). Anacampsis, 7 14 (401). Anaïitis, 740 (44 Anarsia, 799 ( 1e 3). Ancylis, 787 (91). Ancylolomia, 761 (65). Ancylosis, 762 (66). Anerastia, 761 (65). Anerastiinae, 761 (65). Angerona, 747 (51). Anisopteryx, 748 (52). Apamea, 722 (26). Apatura, 698 (2). Aphantopus, 703 (7). Aphomia, 760 (64). Aplota, 800 (104). Apodia, 798 (102). Aporia, 697 (1). Aporophyla, 723 (27). Arctia, 793 (57). Arctiidae, 793 (97). Arctiinae, 733 (37). Arctornis, 712 (16). Argynnis, 701 (5). Argyresthia, 790 (94). Argyresthiinae, 790 (94). Argyritis, 798 (102). Aristotelia, 797 (101). Ascalenia, 807 (111). Aspilates, 751 (55). Asychna, 808 (112). . (137) Lepidoptéres du Morbihan. 833 Augasma, 807 (114). Augiades, 706 (10). Bactra, 782 (86). Bankesia, 827 (131). Bapta, 745 (49). Batrachedra, 807 (111). Bedellia, 815 (119). Biston, 749 (53). Blastobasinae, 800 (104). Blastobasis, 800 (104) Blastodacna, 807 (111). Boarmia, 750 (54). Bombycia, 722 (26). Bomolocha, 735 (39). Borkhausenia, 805 (109. Brachionycha, 724 (28). Brachmia, 798 (102). Brotolomia, 725 (29). Bryophila, 722 (26). Bryotropha, 793 (97). Bucculatrix, 818 (122). Bupalus, 751 (55). Cacoecia. 773 (77). Callimorpha, 754 (58). Callophrys, 704 (8). Calocampa. 731 (35). Calymnia, 728 (32). Capua, 773 (77). Caradrina, 727 (31). Carcharodus, 706 (10). Carcina, 803 (107). Carpocapsa, 786 (90). Cataclysta, 766 (70). Catephia, 734 (38). Catocala, 734 (38). Cedestis, 791 (95). Celaena, 723 (27). Cemiostoma, 818 (122). Cerostoma, 791 (95). Cerura, 709 (43). Chaerocampa, 708 (12. Cheimatobia, 741 (45). Cheimatophila, 776 (80). Chesias, 741 (45). Chimabacche, 800 (10%). Chloroclystis, 744 (48). Choreutinae, 788 (92). Choreutis, 788 (92). Chrysophanus, 704 (8). Chrysopora, 798 (102). Cilix, 715 (19). Cirrhoedia, 729 (33). Cledeobia, 766 (70). Cnephasia, 776 (80). Cochlidiidae, 756 (60. Cochlidion, 756 (60). Coenonympha, 703 (7). Coleophora, 808 (112). Coleophorinae, 808 (112. Colias, 698 (2). Conchylinae, 777 (81). Conchylis, 777 (81). Coriscium, 81% (118). Coscinia, 754 (58). Cosmotriche, 713 (17). Cossidae, 759 (63). Cossus, 759 (63). Crambinae, 760 (6%). Crambus, 760 (64%). Crocallis, 746 (50). Crocidosema, 781 (85). Cryptoblabes, 765 (69). Cucullia, 731 (35). Cyaniris 705 (9). Cymatophora, 736 (40). Cymatophoridae, 735 (39). Cymbidae, 752 (56. Cynaeda, 768 (72). Dasvchira, 711 (15). Deilephila, 708 (12). Deilinia, 745 (49). Deiopeia, 794 (58). 834 Demas, 715 (19). Dendrolimus, 714 (18). Depressaria, 801 (105). Diacrisia, 793 (57). Dianthoecia, 721 (25) Diasemia, 768 (72). Dichelia, 773 (75). Dichonia, 725 (29 : Dichrorampha, 787 (91). Dicranura, 709 (45). Dicycla, 728 (32). Dilina, 707 (11). Dioryctria, 764 (68). Diphtera, 715 (19). Dipterygia, 725 (29). Drepana, 715 (19). Drepanidae, 715 (19). Drymonia, 709 (13). Dryobota, 725 (29). Dyschorista, 728 (32). Earias, 752 (56). Elachista, 813 (117). Elachistinae, 812 (116). Elachistidae, 806 (110) Ellopia, 745 (49). Ematurga, 751 (55). Emmelia, 733 (37). Endotricha, 765 (69). Endotrichinae, 765 (69). Endrosis, 800 (104). Enicostoma, 802 (106). Ennomos, 745 (49). Epermenia, 806 (110). Ephestia, 762 (66). Ephyra, 739 (43). Epiblema, 783 (87). Epichnopteryx, 756 (60. Epicnaptera, 714 (18) Epinephele, 703 (7). Epione, 748 (52). Epithectis, 797 (104). }* J. DE JoANNis. (438) Epunda, 724 (28). Erastria, 733 (37). Eriocrania, 830 (134). Ériocraniidae, 830 (154). Eriogaster, 713 (17). Eromene, 761 (65). Euchloe, 698 (2). Euchloris, 737 (41). Euclidia, 734 (38). Eucosmia, 741 (45). Eulia, 774 (78). Euplexia, 725 (29). Euproctis, 711 (15). Eurrhypara, 766 (70). Eurymene, 747 (4). Euxanthis, 778 (82). Euzophera, 763 (67). Evergestis, 767 (71). Evetria, 779 (83). Exartema, 781 (85). Fidonia, 751 (55). Fumea, 756 (60). Galleriinae, 760 (64). Gastropacha, 714 (18). Gelechia, 793 (97). @elechiidae, 792 (96). Gelechiinae, 792 (96). Geometra, 737 (41). Geometridae, 736 (40). Glyphipterygidae, 788 (92). Glyphipteryginae, 788 (92). Glyphiptervx, 788 (92) Gnophos, 750 (54). Gnophria, 755 (59). Gonepteryx, 698 (2). Gonodontis, 746 (50). Gracilaria, 813 (117). Gracilariidae, 813 (117). Gracilariinae, 815 117). Grammesia, 726 (30). Grammodes, 734 (38). “ der LL éésis de ir au ds À bé à _ at CCORSS Lépidoptères du Morbihan. 839 Grapholitha, 784 (88). Gymnancyla; 762 (66). Gypsonoma, 782 (86). Habrosyne, 735 (39). Hadena, 723 (27). Harpella, 804 (108). Heliaca, 732 (36). Heliophobus, 723 (27). Heliothela, 769 (73). Heliothis, 732 (36). Heliozela, 808 (112). Heliozelinae, 808 (112). Hemaris, 709 (13). Hemerophila, 749 (53). Hemithea, 737 (41). Hepialidae, 759 (63. Hepialus, 759 (63). Herculia, 765 (69). Herminia, 735 (39). Hesperia, 706 (10). Hesperiidae, 706 (10). Heterogenea, 756 (60). Heterographis, 762 (66). Hibernia, 748 (52). Himera, 746 (50). Hipocrita, 754 (58). Homoeosoma, 762 (66). Hoplitis, 709 (13). Hoporina, 730 (34). Hydrocampinae, 766 (70). Hygrochroa, 746 (50). Hyloicus. 708 (12). Hylophila, 752 (56). Hypena, 735 (39). Hyphantidium, 763 (67). Incurvaria, 829 (133). Ino, 756 (60). Lampides, 704 (8). Larentia, 741 (45). Lasiocampa, 713 (17). Lasiocampidae. 712 (16. Laspeyria, 735 (39). Lecithocera, 803 (107). Leptidia, 698 (2). Leucania, 726 (30). Limacodidae, 756 (60). Limenitis, 699 (3). Lipoptycha, 787 (94). Lita, 794 (98). Lithocolletinae, 815 (119). Lithocolletis, 815 (119). Lithosia, 755 (59). Lithosiinae, 754 (58). Lobesia, 781 (85). Lophopteryx, 710 (14). Lozopera, 777 (81). Luifia, 827 (131). Lycaena, 704 (8). Lycaenidae, 703 (7). Lygris, 741 (45). Lymantria, 712 (16. Lymantriidae, 711 (15. Lyonetia, 817 (121). Lyonetiidae, 817 (121. Lyonetiinae, 817 (121), Lythria, 740 (44). Macroglossa, 708 (12). Macrothylacia, 713 (17). Malacosoma, 712 (16). Mamestra, 720 (24). Mania, 726 (30). Marasmarcha, 770 (74). Meessia, 829 (133). Melanargia, 702 (6). Melitaea, 700 (%). Metopsilus, 708 (12). Metrocampa, 745 (49). Miana, 722 (26). Micropterygidae, 830 (154). Micropteryx, 830 (134). Miltochrista 754 (58). Miselia, 72% (28). 830 J. DE JOANNIS. Mompbha, 807 (111). Momphinae, 807 (111). Monopis, 828 (132). Narycia, 828 (132). Nemophora, 830 (13%). Nemoria, 737 (41). Nemotois, 830 (134). Nephopteryx, 763 (67). Nepticula, 819 (123). Nepticulidae, 818 (122). Noctuidae, 715 (19). Nola, 751 (55). [un Nolidae, 751 (55). Nomophila, 767 (71). Nothris, 799 (103). Notocelia, 783 (87). Notodonta, 710 (16). Notodontidae, 709 (13). Nudaria, 754 (58).: Nymphalidae, 098 2). Nymphula, 766 (70). Ochsenheimeria, 827 (131). Ochsenheimeriinae, 827 (131). Ocnerostoma, 791 (95). Odezia, 740 (44). Odonestis, 714 (18). Oecophora, 805 (109). Oecophorinae, 800 (104). Oegoconia, 799 (103). Oenophthira, 773 (77). Oeonistis, 755 (59). Oinophila, 829 (133). Olethreutes, 779 (83). Olethreutinae, 779 (83). Opisthograptis, 748 (52). Opostega, 818 (122). Orgyia, 744 (15). Orneodes, 770 (74). OGrneodidae, 770 (74). Ornix, 815 (119). Orrhodia, 730 (34). (140) Ortholitha, 740 (4%). Orthosia, 729 (33). Oxyptilus, 769 (73). Pachyenemia, 750 (54). Pachytelia, 756 (60) Paltodora, 799 (103). Pamene, 786 (90). Pamphila, 706 (40). Pancalia, 807 (4114). Pandemis, 774 (78). Panolis, 728 (32). Papilio, 697 (4). Papilionidae, 697 (1) Pararge, 703 (7). Pechipogon, 735 (39). Pempelia, 762 (66). Perconia, 751 (55). Perinephila, 766 (70). Perittia, 812 (116). Phalera, 710 (44). Phasiane, 751 (55). Pheosia, 710 (14). Phibalapteryx, 744 (48). Phigalia, 749 (53). Phlyctaenodes, 768 (72). Phragmatobia, 753 (57). Phtheochroa, 778 (82). Phycita, 764 (68). Phycitinae, 762 (66). Phyllocnistinae, 818 (122). Phyllocnistis, 818 (122). Pieridae, 697 (1). Pieris, 697 (4). Pionea, 768 (72). Plastenis, 729 (35). Platyedra, 793 (97). Platyptilia, 769 (73). Platytes, 761 (65). Pleurota, 800 (104). Plusia, 733 (37). Plutella, 791 (95). 1 L (141) Lépidoptères du Morbihan. 837 Plutellidae, 791 (95. Poecilocampa, 713 (17). Polia, 724 (28). Polychrosis, 781 (85. Polygonia, 700 (4). Polyphaenis, 725 (29 Polyploca, 736 (40). Porthesia, 711 (15). Prays, 790 (94). Prothymnia, 733 (37). Protoparce, 708 (12). Psecadia, 800 (104). Pseudophia, 734 (38). Pseudoterpna, 736 (40). Psoricoptera, 792 (96). Psychidae, 756 (60). Pterophoridae, 769 (73). Pterophorus, 770 EEE Pterostoma, 710 (14 Ptocheuusa, 798 (102. Pygaera, 710 (14). Pyralidae, 760 (64). Pyralinae, 765 (69). Pvralis, 765 (69). Pyrameis, 699 (3). Pyrausta, 769 (73 Pyraustinae, 767 (71). Recurvaria, 797 (101). Rhodophaea, 764 (68). Rhodostrophia, 740 (4%). Rhopobota, 787 (91). Rivula, 733 (37). Salebria, 763 (67. Sarrothripus, 752 (56). Saturnia, 714 (18). Saturniidae, 714 (IS. Satyrus, 702 (6). Scardia, 828 (132). Schoenobiinae, 761 (65. Schoenobius, 761 (65). Scoliopteryx, 733 (37). Scoparia, 766 (70). Scopariinae, 766 (70). Scopelosoma, 731 (35). Scythridinae, 806 (110). Scythris, 806 (410). Scythropia, 788 (92). Selagia, 763 (67). Selenia, 746 (50). Semasia, 783 (87). Semiothisa, 748 (52). Sesia, 757 (61). Sesiidae, 757 (61). Simaethis, 788 (92). Smerinthus, 707 (11). Solenobia, 827 (131). Sphaeroeca, 782 (86). Sphingidae, 707 (11) Sphinx, 707 (11). Spilosoma, 753 (37). Spuleria, 807 (111). Stauropus, 709 (13). Steganoptycha, 781 (85). Stenia, 766 (70). Stenolechia, 798 (102). Stenoptilia, 770 (74). Stilpnotia, 712 (16). Swammerdamia, 790 (94). Sylepta, 767 (71). Tachyptilia, 796 (100). Taeniocampa, 727 (31). Talaeporia, 827 (131). Æalaeporiidae, 827 (131. Teleia, 796 (100). Tephroel}stia, 743 (47). Tephronia, 750 (54). Thalera, 737 (4 41). Thalpochares, 732 (36). Thanaos, 707 (11). Thecla, 703 (7). Theristis, 792 (£ 6). Thyatira, 736 (40). 83 J. DE JOANNIS. — Lépidoptères du Morbihan. (442) Timandra, 740 (44). Tinea, 828 (132). Fineidae, 827 (131. Tineinae, 828 (132). Tineola, 829 (133). Tischeria, 817 (121). Tmetocera, 786 (90). Fortricidae, 771 (7%). Tortricinae, 771 (75). Tortrix, 7795 (79). Trachea, 725 (29). Trichiura, 743 (17). Trichophaga, 828 (132). Trifurcula, 818 (122). Trigonophora, 725 (29). Trochilium, 77 (61). Urapteryx, 747 (1). Vanessa, 699 (3). Venilia, 748 (52). Xanthia, 730 (34). Xylina, 731 (35). Xylocampa, 731 (35). Xylomyges, 731 (35). Xystophora, 797 (101). Yponomeuta, 789 (93). Yponomeutidae, 788 (92). Yponomeutinae, 788 (92). Ypsolophus, 799 (103). Zanelognatha, 735 (39). Zephyrus, 704 (8). ZLeuzera, 759 (63). ZLygaena, 755 (59). Zygaenidae, 755 (59). hu itit eut tite atte nn. + sb) né NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR PH. FRANÇOIS par E. Simox Président honoraire de la Société. La Société entomologique a fait une perte douloureuse en la personne de notre collègue Ph. FRANGois qui, pendant plusieurs années, avait rempli les fonctions de Secrétaire avec un dévouement, un tact et une compétence auxquels tous ont rendu justice. Renonçant à des situations plus brillantes auxquelles lui donnaient droit ses travaux scientifiques et ses fructueuses explorations en Océanie, FRANÇOIS s'était consacré au développement de l’enseignement de l’embryogénie à la Sorbonne, où il occupait le poste de chef des travaux près la chaire d’Évolution des êtres organisés. Le jour des obsèques, M. ArreLz, doyen de la Faculté des Sciences, a proclamé les services rendus à l'Université par Ph. FRANÇOIS. M. le professeur GARD à retracé en termes élevés et profondément émus sa carrière universitaire, et M. E. SImMox, au nom de la Société entomologique de France, a prononcé les paroles suivantes : Au nom de la Société entomologique de France, je viens dire un suprême adieu à l’un de ses membres les plus dignes d’être aimé, Philippe François, enlevé prématurément, dans la force de l’âge, à l'affection de tous ceux qui l'ont connu. Des voix plus autorisées que la mienne vous ont retracé sa vie toute de labeur, si vite brisée, hélas !, vous ont parlé de ses lointains voyages et de son œuvre scientifique, mais je dois ajouter qu’en dehors de ses travaux de laboratoire, qui le placent au premier rang, Philippe FRAN- çois aimait passionnément l’Entomologie, qu'il y consacrait beaucoup de temps, y apportant cet esprit d'observation méthodique qui était le fond même de son caractère. La mort inexorable l’a surpris au moment où il terminait la prépa- ration de nombreux insectes recueillis par lui-même, au prix de mille dangers, dans les îles les plus reculées de l'Océanie et ceux récoltés par ses amis, le regretté capitaine VAULOGER et le capitaine de frégate BLAISE, dans le Bas-Tonkin, se réservant l'étude de plusieurs groupes, confiant les autres à des spécialistes autorisés, dans le but d’en tirer le meilleur parti scientifique. Il connaissait aussi très bien les insectes de notre faune, et sur les conseils de notre savant ami L. Bepez, il avait entrepris la revision Ann. Soc. ent. Fr., LXXvIL [1908]. 54 840 E. Simox. -— Notice necrologique sur Ph. Francois. de certains genres, travaux que le soin qu'il apportait à réunir les documents, à son avis toujours incomplets, a seul empêché de terminer. La Société entomologique ne peut oublier que Philippe FRAxcçois avait assumé pour un temps, les fonctions de Secrétaire, qu’il remplit avec le dévouement et l’abnégation qu'il mettait en toutes choses, qualités malheureusement trop rares, qui assurent la prospérité des sociétés et imposent la reconnaissance, comme le prouvent les regrets unanimes qui accompagnèrent son départ, quand au bout de trois ans, des circonstances indépendantes de sa volonté le forcèrent à résigner ses fonctions. Mais nous ne pleurons pas seulement le savant consciencieux et modeste et l’entomologiste distingué, la mémoire de Philippe FRANGoIS restera aussi parmi nous comme celle du meilleur et du plus sûr des amis, du camarade cher à tous par la bonté de son cœur. Puisse ce témoignage de profonde affection être considéré par sa famille désolée comme le plus respectueux des hommages, car nous savons trop qu’il est des larmes dont rien ne peut adoucir l’amertume, des douleurs tellement grandes qu’elles n’ont point de consolation! Liste des travaux entomologiques de Ph. FRAxcois. 1884. Anatomie d’une chenille de papillon diurne {Vanessa polychlo- ros) in F.d.J.N. n° 169, p. 2. Travail fait à l'occasion d'un concours ouvert en 1883 par la Feuille des Jeunes Naturalisles. La planche à été lithographiée directement par Ph. Francois lui-même. 1896. Captures de Coléoptères dans la forêt de Compiègne (collab. avec L. BEDEL) in Bull. Soc. ent. Fr. 1896}, p. 3536. 1897. Sur l'appareil stridulatoire des Siagona Latr. (collab. avec L. Be- DEL) in Bull. Soc. ent. Fr. [1897], p. 33. 1899. Sur une curieuse anomalie d’'Onthophagus taurus Schreb., avec fig. in Bull. Soc. ent. Fr. [1899], p. 116. 1899. Sur les glandes pygidiennes des Brachynides, 7. c., p. 232. 1904. Sur divers Géotrupes du sous-genre Thorectes in Bull. Soc. ent. Fr. [1904], p. 64 et 139. 1905. Catalogue des Thorectes d'Europe in L'Abeille, XXX, p. 251. 1897-1901. Rédaction du Bulletin de la Société entomologique de France. — D ENS RS ——— sas. TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS DES TRAVAUX CONTENUS DANS CE VOLUME ALLUAUD (Ch.). — Les Coléoptères dela faune alpine du Kilimandijaro, = avec notes sur la faune alpine du Mont Méru (fig.), 21. BLACHIER (Ch.). — Lépidoptères du Maroc (fig.) [pl. 4], 209. BourGEo!s (J.. — Diagnoses de Lycides nouveaux ou peu connus (9e partie), 501. CHAPMAN (T.-A.). — Sur deux Phalènes des Pyrénées [pl. 10, 11, 12 et 43], 496. . FERTON (Ch.). — Notes détachées sur l'instinct des Hyménoptères mel- lifères et ravisseurs (4° partie), [pl. 14], 535. Fixor (A.). — Acridien nouveau de Madagascar [pl. 4], 1. GOUNELLE (E.). — Cérambycides nouveaux ou peu connus de la région néo-tropicale (2° mémoire}, [pl. 2], 7. Ip. — Liste des Cérambycides de la région de Jatahy, État de Goyaz, Brésil (fig.), 587. GROUVELLE (A.). — Coléoptères de la région indienne : Rhysodidue, Trogositidae, Nitidulidae, Colydiidae, Cucujidae (41° mémoire), [pl. 6, 7, 8 et 9], 315. GROUVELLE (A.) et RAFFRAY (A.). — Supplément à la liste des Coléo- ptères de la Guadeloupe (2° supplément), (fig.), 33. JoAnNis (J. DE. — Contribution à l'étude des Lépidoptères du Mor- bihan (fig.) [pl. 15], 689. 842 Table des auteurs. MarcHAL (P.). — Notes sur les Cochenilles de l’Europe et du Nord de l'Afrique (1% mémoire), (fig.) [pl. 3], 223. Og8erTaÜR {Ch.). — Lépidoptères de la Chine occidentale et du Thibet [pl. 5], 340. OrBIGNY (H. p'). — Descriptions d'espèces nouvelles d’'Onthophagides africains et notes synonymiques, 65. PeYERIMHOrF {P. DE). — Sur l’éclosion et la ponte d'Ephippiger confu- sus Fin. (fig.}, 505. SANTSCHI F.. — Nouvelles Fourmis de l'Afrique du Nord {fig.), 517. Simox (E.). — Notice nécrologique sur Ph. François, 839. ————— SES SS— née ce Sn con TABLE DES GENRES, ESPÈCES ET VARIÉTÉS DÉCRITS DANS CE VOLUME. Nora. — Les noms en caractères normands désignent les families nou- velles; les noms en caractères égyptiens désignent les genres nou- veaux; les noms en caractères italiques désignent les espèces et variétés nouvelles. COLÉOPTÈRES Achryson unicolor, Goun., 599. Aethinopsis Grouvelle, 379. antennata Grouv., 379. Airaphilus Andrewesi Grouv., 493. Alcyopis nigrovittata Goun., 685. Amphicrossus densatus Grouv., 383. muticus Grouv., 381. pilosus Grouv., 382. Ancistria bostrichoides 454. Appula melancholica Goun., 650. sericatula Goun., 650. Aprostoma lineare Grouv., 415. Asosylus Grouvelle, 430. filiformis Grouv., #31. Bactridium exiguum Grouv., 58. Bembidion kilimanum Allu., 24. Bomarion Gounelle, 674. lineatum Goun., 675. scansor Goun., 679. signalipenne Goun., 675. Bothrideres Dufaui Grouv., 51. Brachypeplus Dubreuili Grouy., 327. Grouy., | Caccobius cavatus d'Orb., 67. multifidus d'Orb., 68. pentagonus d'Orb., 66. pseudolaevis d'Orb., 65. quadridens d’'Orb., 70. Carpophilus Dufaui Grouv., 41. hebetatus Grouv., 334. ornatus Grouv. (var.), 334. signaius GTOUvV., 333. undulatus Grouv., 331. Cautomus Andrewesi Grouv., 450. infinmus Grouv., 52. Cerylon carinatum Grouv., 447. castanescens Grouv., 448. elongatum Grouv., 447. Chorites curtus Grouv., 427. Cillaeus latus Grouv., 329. Coccoderus speciosus Goun., 606. Compsa arcufera Goun., 669. inconstans Goun., 669. Compsosoma Geayi Goun., 8. nubilum Goun., 9. simplez Goun. (var.), 10. Crioction Gahani Goun., 609. Cryptamorpha énfans Grouv., 474. S44 Cryptarcha Andrewesi Grouv., 396... fraterna Grouv., 395. Cupanoscelis Gounelle, 648. clavipes Goun., 619. heteroclita Goun., 619. Cybocephalus binotatus Grouv., 394. puncliceps Grouv., 393. splendens Grouv., 392. Cyllodes andamanensis Grouv., 387. angustipes Grouv., 385. insularis Grouv., 388. marginatus Grouv., 386. quadrimaculatus Grouv., 388. seæpunctatus Grouv., 389. Cymindis Kolbei Allu., 27. simplex Allu., 27. Dalmodes humnilis Ralfr., 39. Dastarcus constrictus Grouv., 435. fasciculatus Grouv., 436. Dasymerus sulcicollis Grouv., 56. Desmidophoropsis (Compso- soma subg.) Gounelle, 12. Ditoma longior Grouv., 49. Eburia nigricans Goun. (var.), 618. Eburodacrys assimilis Goun., 625. campestris Goun., 633. concolor Goun. (var.), 620. Costai Goun., 628. crassimana Goun., 621. curialis Goun., 624. decipiens Goun., 626. elegantula Goun., 631. flexuosa Goun., 627. gigas Goun. (var.), 629. granipennis Goun., 629. lugubris Goun., 622. nemorivaga Goun., 623 Année 1908. notulu Goun., 632. sanguinipes Goun., 632. seminigra Goun., 622. sulfurifera Goun., 630. tuberosa Goun., 625. Ecnomaeus Waterhousei Grouv.. 342. Ectenessidia Gounelle, 603. Cyaneipennis Goun. {var.), 604. simplicipennis Goun. (var.), 604. varians Goun., 604. Endestes Andrewesi Grouv.. 414. Epuraea affinis Grouv., 352. Andrewesi Groux., 350. arcuala Groux., 350. convexa Grouv., 354. fossicollis Grouv., 347. insolita Grouv., 353. omissa Groux., 349. Waterhousei Grouv., 348. Euplectus insularis Raffr., 35. Europs /foveicollis Grouv., 57. Eurymerus fenestratus Goun.. 601. ocellatus Goun., 600. quadristigma Goun., 602. Eusapia (iounelle, 687. rubiginosa Goun., 688. Glyptoscapus bivittatus Goun., 660. | Gnomidolon bipartitum Goun.. 661. . maculicornis Goun. (var.), 664. | pallens Goun., 662. pallidicauda Goun. (var.), 662. | rubriceps Goun., 662. | scabrosuin Goun., 663. varians Goun., 662. Guariteres(Compososoma subg.) Gounelle, 11. Table des genres, etc. 845 Hammatochacrus rusticus Goun., 608. Hapalips angulosus Grouv., 58. Delauneyi Grouv., 59. Dufaui Groux., 62. guadalupensis Grouv., 61. Sharpi Grouv., 60. Haptoncus 344. Haruspex apicalis Goun. (var.), 653. castaneus Goun., 653. fulgidipennis Goun., 652. pallida Goun. (var.), 692. quadripustulatus Goun., 654. ruficauda Goun., 654. solilarius Goun., 655. suturalis Goun. (var.), 653. Heterachthes bellus Goun., 672. chapadensis Goun. (var.), 672 inustus Goun., 670. Lefebvrei Goun., 673. sejunctus Goun., 673. singularis Goun., 671. Hexoplon cruciferum Goun., 659. gracile Goun., 658. nigricolle Goun., 657. simplez Goun. (var), 657. uncinatum Goun., 639. Hystricopus alticola Allu., 26. meruensis Allu., 27. Ibidion angusticolle Goun., 683. (var.), 683. binocularis Goun. duplicatum Goun., 677. elegans Goun., 679. Fairmairei Goun., 680. personatum Goun., 678. rubricatum Goun., 680. rubro-nigra Goun. (var.), 684. rurigena Goun., 681. rusticum Goun., 682. epurueoides Grouv., Sipolisi Goun., 681. supernotatum Goun., 678. zonala Goun. (var.), 679. Ischaena indica Grouv., 357. Ithris difficilis Grouv., 404. Jubus insularis Raffr., 33. Labromimus Sharpi Grouv., 424. Laemophloeus Belli Grouv., 467 calognathus Grouv., 46%. ditomoides Grouv., 469. exquisitus Grouv., 54. falcidens Grouv., 470. indicus Grouv., 465. picipennis Grouv., 468. proximus Grouv., 466. Lasconotus atomus Grouv., 49. Lasiodactylus pubescens Grouv.. 362. Reitteri Grouv., 363. Leptoglyphus foveifrons Grouv.;, 443. Litargus guadalupensis Grouv.. 63. Lycus rostratellus Bourg., 501. Lyropaeus aurantiacus Bourg., 503. Machlotes Fairmairei Grouv. (sub. Erotylathris elongatus Grouv.), 445. Mallocera Hilairei Goun., 648. ramosa Goun., 647. umbrosa Goun., 648. Melba crassipes Ralfr., 34. frontalis Raffr., 35 Meligethes Andrewesi Grouv., 370. Arrowi Grouv., 373. crassus Grouv., 369. cribrosus Grouv., 368. curvipes Grouv., 373. foedus Groux., 370. melleus Grouv., 371. 846 Année 1908. Melig. mirtus Grouv., 368. Waterhousei Grouv,, 372. Microprius bituberosus Grouv., 400. difficilis Grouv., 402. distinctus Grouv., 401. Microvonus {errenus Grouv., 425. Milichus trinotatus d'Orb. ‘var.), 72: Monoedus Horni Grouv., 42. obscurus Grouv., 45. zonalus Grouv., 43. Monotomopsis Andrewesi Grouv., 494. Namunaria éndica Grouv., 407. Nartheciinae Grouvelle, 453. Narthecius bicolor Grouv., 456. Neoeme Gounelle, 595. Bouvieri Goun., 595. _ sobrina Goun., 595. Nephalius flavipes Goun., 641. Obrium cicatricosum Goun., 686. vicinum Goun., 686. Ocholissa Harmandi Grouv., #10. - laticeps Grouv., #10. nigricoliis Grouv., 409. Octoplon campestre Goun., 667. decoratum Goun., 665. rufa Goun. (var.), 664. unifasciatum Goun., 666. Oeme fissithorar Goun., 593. gentilis Goun., 592. modesta Goun., 593. Onthophagus acutus d'Orb.. 170. adspersus d'Orb., 105. albicomus d'Orb., 129. aimoenus d'Orb., 128. amplicornis d'Orb., 84. angularis d'Orh., 92. angulicornis d'Orb., 167. aspericeps d'Orb., 148. atricapillus d'Orb., 74. atroaereus d'Orb., 164. atrovittatus d'Orb., 141. biarmatus d'Orb., 204. binodosus d’Orb., 142. birugifer d'Orb., 99. brevifrons d'Orb., 112. Burchelli d'Orb., 159. carinidorsis d’'Orb., 143. cliteliarius d'Orb., 86. Colmanti d'Orb., 194. convexzus d'Orb., 149. cylindroides d'Orb., 107. Decorsei d'Orb., 102. deflexus d'Orb., 146. densegranosus d’Orb., 179. flammans d’'Orb.(var.), 180. fleæifrons d'Orb., 145. fossulatus d'Orb., 72. fungicola d'Orb., 147. furcimargo d'Ork., 110. fuscatus d'Orb., 89. Gilleti d'Orb., 203. graniceps d'Orb., 158. Gravoti d'Orb., 152. hericius d'Orb., 160. hilarior d’'Orb. (var.), 173. horrens d'Orb., 134. horridus d'Orb., 135. imitans d'Orb. (var.), 127. inermicollis d'Orb., 157. juncticornis d'Orb., 162. kassaicus d’'Orb., 81. latestriatus d'Orb., 100. laticeps d’Orb., 111. maculosus d’Orb., 131. Marshalli d'Orb., 97. mediofuscatus d'Orb., 124. minutissimus d'Orb., 94. miriceps 'Orb., 108. miscellaneus d’Orb., 80. né hide, à; : à Table des genres, etc. 847 mullicornis d'Orb.. 182. naevuliger d'Orb., 116. nigripennis d'Orb., 87. nigropubens d'Orb., 138. Nodieri d'Orb., 78. nudus d'Orb., 91. numidicus d'Orb., 165. ornatulus d'Orb., 96. pallens d'Orb., 172. parcepictus d'Orb.. 132. picturatus d'Orb., 115. plicatifrons d'Orb., 144. politissimus d’Orb., 119. princeps d'Orb., 179. producticollis d'Orb.. 122. proximus d'Orb., 150. pseudoaeneus d'Orb., 136. punclulatus Œ'Orb., 88. purifrons d'Orb., 147. purus d'Orb. (var.), 154. pyroides d'Orb., 177. quadricristatus d'Orb., 195. quadricuspis d'Orb., 425. quadrispinosus d’Orb., 188. quadriluber d'Orb., 186. rasipennis d'Orb., 120. rubellus d'Orb., 95. rugipennis d'Orb., 94. sanguinolentus d'Orb., 440. seminitidus d'Orb., 137. speculatus d’'Orb.. 198. Stuhlmanni d'Orb., 75. subcostutus d’'Orb., 194. subdivisus d’Orb., 83. subsulcatus d'Orb., 76. subulifer d'Orb., 156. Taymansi d'Orb., 200. tesseratus d'Orb., 169. tigrinus d’Orb., 103. tricornifrons d’'Orb., 18%. tricuspis d'Orb., 173. umbilicatus d'Orb., 98. Vassei d'Orb., 193. viridiaereus d'Orb., 163. viridicans d'Orb. {var.), 484. Waterloti d'Orb., 79. æanthopterus (sub rufipennis) d'Orb., 154. Orinodromus Alluaudae (subsp.), 24. glacialis Allu. (subsp.), 24. Pantonyssus bitincta Goun.(var.), 646. Parametopia trinotata (var.), 360. tripunctata Grouv., 360. Pediacus rufipes Grouv., 4614. Periboeum latericium Goun.. 638. ocellatum Goun.. 640. raridum Goun.. 639. umbrosum Goun., 640. Perissomerus Gounelle. 684. bimaculata Goun. (var.), 685. Hilairei Goun., 684. Pocadites insularis Grouv.. 380. Pria latipes Grouv., 366. Prometopia gracilis Grouv.. 358. Protosphaerion Gounelle, 634. bimaculata Goun. (var.), 635. bivitta Goun. (var.), 635. fuscipes Goun. (var.), 635. loreuin Goun., 636. seminigra Goun. (var.), 64. signatipenne Goun., 6306. variabile Goun., 659. Psammoecus Andreiwesi 476. bellus Grouv., 485. delicatus Grouv., 477. elegans Grouv., 481. gentilis Grouv., 480. gratiosus Grouv., 484. Allu. Grouv. Grouy., 848 Année impressicollis Grouv., 480. lepidus Grouv., 483. nitidus Grouv., 479. Pseudobothrideres Grouvelle, 438. neglectus Grouv., 438. nitidus Grouv., 439. Pascoei Grouv., 440. velatus Grouv., 441. Pseudotarphius éindicus Grouv., 4A7. minimus Grouv., 416. Ramecia impressa Raffr., 36. Reichenbachia quadalupensis Raffr., 38. Rhaphiptera annulicornis Goun., 14. candicans Goun., 16. Gahani Goun., 15. oculata Goun., 16. pallens Goun., 15. Rhexinia versicolor Ralfr., 37. Rhysodes Arrowi Grouv., 318. lineatus Grouv., 319. Sphaerion myrrheum Goun., 637. Sphagoeme Aurivillii Goun., 598. Stenoeme Gounelle, 597. Iheringi Goun., 597. Bellarmini Goun., 598. Stizocera consobrina Goun., 642. phtisica Goun., 643. plumbea Goun., 645. tricolor Goun., 644. Sysolus Grouvelle, 429. antennatus Grouv., 429. HYMÉNOPTÈRES Camponotus Guancha Sants., 534. Leptanilla exigua Sants., 519. Leptothorax arenarius Sants., 527. 1908. CTP CS Taphrideres Chevrolati Grouv.. 50. Tarphiosoma Andirewesi Grouv. 418. Taurolema olivacea Goun., 19. Telephanus parvulus Grouv., 53. Teredolaemus bimaculatus Grouv., 432. unicolor Grouv., 432. Tetrisus curvipes Grouv., 338. Tetroplon Aurivillii Goun., 656. Thecladoris Gounelle, 617. tylonotoides Goun., GA7. Trachypholis crassa Grouv., 421. © lata Grouv., 422. setosa Grouv., 420. Trumaïs Gounelle; 605. rufula Goun., 605. Tucales (Compsosoma subg.) Gounelle, 13. Xenostrongylus ‘orsalis Grouv., 378. Xestia armata Goun., 615. atrata Goun., 612. cinnamomea Goun., 615. femorata Goun., 643. illexæ Goun., 614. pubicornis Goun., 610. rubro-maculata Goun., 642. Waterhousei Goun., 644. Xylobanus Goudoti Bourg., 502. Pluto Bourg., 503. Voeltzkowi Bourg., 502. Yamamadis (Compsosoma subg.), Gounelle, 12. Zargochilus Bedeli Allu., 26. ah LD md di "enr à canescens Sants., 526. Oxyopomyrmex insularis Sants., D23. Table des Emeryi Sants., 524. 849 genres, elc. | Plagiolepis simulans Sants., 531. Megachile fossoria Fert. (var. | Ponera nivariana Sants., 518. 590. | Prenolepis Borcardi Sants. (var, niveascopa Fert., 541. | 593: thevestensis Fert., 545. | LÉPIDOPTÈRES Bryotropha fulripalpella 3. Joann. (ab), 793. Carterocephalus flavostigma Obth., 313. Chrysophanus heracleana Blach. (var:),:247: Oberthuri Blach. (ab.;, 217. Earias hemirantha J. Joann. (ab.), 792. Epinephele maroccanaBlach.(var.), 216. Lycaena Abd el Aziz Blach. (var.), 218. azurea Blach. (ab.), 218. coeli Obth., 314. Nepticula auriciliella J. Joann. 822. Neptis divisa Obth.. 310. Genulfa Obth., 310. Papilio mauritanica Blach. (var.), 209. Polygonia imperfecta Blach. (ab. , 214. Sesia occidentalis J. Joan. (ab.),758. venelensis J. Joan. {ab.), 758. Syntomis mogadorensis Blach. (var.), 219. Teracolus biskrensis Blach. (var, 212. Thais ornatior Blach. (var.), 214. ornatissüna Blach. (ab.), 211. Thalpochares rectifascia J. Joann. (ab.), 733. Thecla Courvoisieri Obth.. 312. Sulgeri Obth., 312. HÉMIPTÈÉRES Phenacoccus March., 245. Cholodkovskiyi Zygaena opaca Blach. (var.), 220. Pseudococcus coleorum March, var), 236. ORTHOPTÈRES Galideus Finot. 1, | Galideus Mocquerysi Fin., 3. y 850 Année 1908. — Errata, etc. I ERRATA no Page 520, ligne 4, au lieu de : Fig. À, lire : Fig. — 520. ligne 6, au lieu de : Fig. 2, lire : Fig. — 595, ligne 6, au lieu de : Fig. 8, lire : Fig. — 5925, ligne 7, au lieu de : Fig. 9, lire : Fic. 8. e Te —_ _—_— IV Dates d'apparition des Annales en 19068. Le 4° trimestre de 1907 a été déposé le 22 avril. Le 4% trimestre de 1908 a été déposé le 8 juillet. Le 2° trimestre de 1908 a été déposé le 14 octobre. Le 3° trimestre de 1908 a été déposé le 23 décembre. Arles de la Société entomotogique de France Vol. LXXVIZ 1908 FL. I 4. Finot det ‘ a SE su \/ : rs £Lartaud re. Galideus Mocquerysi. not I. S. Vu de prof £.. 5. ©. Strnum+-. 2. d. Sternum<.. 6. q- Apez de l'abdomen vu de prof. +. 3. d. Apezx de l'abdomen vw par dessus +. 7. ©. Tubercule prosterral vu de trots- ? 4 . Va par dessus. &. quarts augmenté. imp Cény-Gros, Paris y (2 * 0 fl D n- Annales de la Société entomologique de france . Vol. ZANV77 1908) FL 2 À Millot pinx ELartaud sc Ceérambycides de la région néo-lropicale Amp.Geny Cros Fares Pr: 4 Annales de La Socle entorrologique de France: Vot. IYXVII 1908) FL. 3. Î 2 3 P Marchal pur Jp I Lafontaine, l'arts 0. Cassas se. Cocherilles d Lurope- Genres Lecantum et Nidularta. Ariales de La Societe endorrologrute de france Vol, LAN 1908) PL. #.. Got prrz mp LL afértaine, Paris. A. Millot se v/ eprdoptères du < Waroc de la Société entomologique de France Voz. LXXVA 1908) PL.S5 ME Jrottet pinr E.Lartaut seulp, De cpidoplères du Tlubet mp. Cénu-Gros Paris y PRET, 1 OMR ARTE à mu de nu lé AUD MES Ml ch ce é \'sTA té COTES CEE MIE Annales de la Socièt entomologéque de France. Vol. LAXVI7 (1908) FE. 6 10 ELartaud del et sc. Carpophilus hebetalus Grouv Ecrnomaeus Waterhouset Grou Carpophius sigrnatus Grour. Carpophilus undulatlus Crouv 1schaena trdicæ . Grouv Epuraet arcuala Grouv. Fr \ù à). 10. ZT: (2 Amp. Ceny-Gros, Paris Pria lalipes Grouv Epuraea Andrewesé Crour ÆEpuraea indicæ Crour £puraea Waterhousei Grour . Prometopia gractlés Grouv Parametlopra var. trinotala Erour. A PA d . y 9 AL : D in Us DÉC EURES L0E 1 a OU me {2 Li ai Annales de La Soctèté entomologique de France Voz.LXXVTI (1908) PL. T E.Lartaud del et se. . Ancyronæ éndicæ Lér. . ARCYTOR& ElORGALX Léo. . ARCYTON 4 AndrewesE Lée. . Morwtomeopsiés Andrewest CErouv . Ocholissa rigricollis Erouv. Alindrit virescens Le. mp. Ceny-Cros, Paris . Aethénopses artennalæ Grouv. . Dastarcus constriclus Grour. Cyllodes tnSUAr is Crow. Choriles curltus Crour . Preudotarphius éndicus Crouv. Labrominus Sharpé Crouv Annales de la Socle entomologique de France Vol. LAXVA 11908) PL. 6 Imp.Ceny-Cros Paris Æ.Lartaud del et se. \ IC Aëraphuitlus ArATEDESÉ Crour Lacmophloets cadogneudhus Crouv 2, Cryplamornha fans Crour. 8. Melambia Cardoné Lev. Li Laermophloeus dorcoides Reit (VAT) 3. Aéraplulues depressus Reët./ var. 4. Microprits biluberosus Crour 10. Warmunarta tndica Crour 5. Jarphiosema Andrettest Crouv 11. Pseudotarphius méntnus Crouv 6. Mécroprius. désSUrREAUS Erour. 12. Miécrovonus lerrenus. Crouv Fa HR ù RU a ie NULS CA è 1 à. Fe Sn A Annales de La Societé entomologique de France ELartaud del et sc. TZ. Cerylon caslanescens Crour. 2. Asosylus féiformés Crou. 3. Cautomus AndreIDeSsT Crour. 4. Metoptestes ÉndiCuS Crour. Ê. Endestes Andremest Crour 6. Preudobothrideres velalus Crouv. N\ Vol. LAXXVI 1908) PL 9 Imp.Ceny-Cros, Parés . Pediacus Tujipes Crour. 8. Laermopldoeus, falcélens Crouv 120. AE: 2 4 . Cerylon elongalurt Crour. Psamimeoecus ünpressicollers Grow Sysolus antenrnalus Croue. . Prammoecus Andrewest Crour. k: Annales de la Société entomologique de France Vol. LXX VII (1908) PI. 10 T. A. Chapman, plhot. Fig. 2 Hél. Sohier /1ppareïls génitaux «3° de Phalènes : D \ 1h L ] ) + Là a L Annales de la Société entomologique de France Vol. LXX VII (1908) PI. 11 ES £ «à T. A. Chapman, phot. Fig. 2 Hél. Sohier Appareils génitaux œ de Phalènes EDR YA w LA Annales de la Société entomologique de France Vol. LXXWIL (1908) PL. 12 n ! HAT Chapman, phot. Hél. Sohier /1ppareils génitaux «ÿ' de fhalènes Annales de la Société entomologique de France Vol. LXX VII(1908) PI. 13 T. A. Chapman, phot. Fig. 2 Hél. Sohier Appareils génitaux «ÿ° de Phalènes Vo. LXXVH (1909, PL.I14 Annales de La Societé entomologtque de france Cotiin et Couvton del - £ Lartaud s° St l'énslinct des ymenoptres. mp. Ceny Cros, Parts Annales de la Socteté entomologique defrance Vol LAN] 490.9) PL, 15 | . À î À | € ni LAS © op 2 Set Léptdopleres dut Morbhart . _entomologique de France Ouvien, iété entomolo brairie de la Soc Lampyrides (Monogr. des) et complément, par E. Me à l l ; TL + A és 4 HS FT PENL NSs RE ACQNES ». et 3. Ir: Fi raduction de : edemerides (Synopse des), par GancLBAUER RENÉ ARRR LES ee Ê se pare EEE Es Ra n nr er TOR A IDE Dilomides (Monogr. des), par P. de la Bruenie, : .... 2 et 3fr.. Eumolpides (Synopse des), par E. Lerèvre (Appendice par Nous DE MARSEER ). 0 RE RU RE PEER Se M ANR er Histérides de l’Archipel Malais, par de MansEeuL. . 2. . à Histérides nouveaux (Description d’), par de MansEuL. + . 4 50 et Magdalinus d'Europe et circa, p. Dessrocuers DES Loces. . À 50 : Nanophyes (Monogr. du genre), par H. Br. de Bannevincet . 4 50 Érotylides el Endomychides de l'Ancien Monde(Revision des) 1 50 et 2 Le à Fe Fu Glaphyrus (Monogr. du genre), par Ilaroun (traduction RE LAS HE : : À. Preud'homme de Borre).. : ... .. . .. Ne re LA RAT Ocyporus (Tableau synopt. du genre), par A. FauveL. . . 0 fr. 50. PH . Characlers of undescribed Lepidoptera heterocera, par | Mas rt A TA TR Le PO RU nee UE ES 3et&fr. Tableaux analytiques pour déterminer les Coléoptères À d'Europe: | I. Nécrophages (traduit de Rerrten). . . . . . .. L'fr. 50 I Colydides, Rhysodides, Trogosilides (raduit de ah SL AT RER AL OL 2 DRASS APN EEE EIRE 0 fr. 5 Catalogue des Coléoptères de la faune gallo-rhénane, ED A EN A RNIERS 2 6 2200 u D AO ) NT ONE RER ETAT 2 et 3 fr Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune et les Cala- _logues syn. et pour étiqueltes, envoyés franco) et celui des tirages à part son! à la charge de l'acheteur. te L'Abeille, Journal d'Enlomologie, fondé par S. pe Manseuz, _ continué par la Société entomologique de France, publie spécis- lement des travaux sur les Cortorrères de l'Ancien Monde. ML. Bedel, %, rue de l’Odéon, est chargé de la publication du Journal ‘examen el admission des mémoires et correspondance scientifique). Le 2 fascicule du vol. XXXI à été distribué, . Le montant des abonnements aux volumes de l’Abeiïlle doit être adressé à M. V. VAUTIER, agent de la Société, 28, rue Serpente. UE COLLECTIONS 1° Collection H. Sénac nomades: LS 2° Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe) ; LCR Chez M. L. Bedel, 20, rue de l’Odéon. 3° Collection Peyerimhoff (Microlépidoptères) ; NEC 4 Collection H. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe); 5° Collection Aubé (Coléoptères d'Europe): 6° Collection complète des Orthoptères de France donnée à la Société . par M. A. Finot; . SR AN CHE 7° Collections E, Gobert et L. Pandellé (Diptères) ;- 8° Collection entomologique française de tous les ordres ; 9° Collection d'exemplaires typiques; | Au Siège social, 28, rue Serpente. | \ ” La « Commission des Collections » est chargée de créer ces deux der- = nières Collections. A cet effet, une vaste salle attenant à la Bibliothèque a été louée et est prèle à recevoir les insectes francais de tous ordres et s Types que les membres voudront bien envoyer, avec localilés précises. Ch. Ferrox. — Notes détachées sur l’instinct.des Hyménoptères mellifères ét ravisseurs (4 partie) [pl. 141. AE E. GOUNELLE. — Liste des Cérambycides de la région de os État de Goyaz, Brésil (fig.). RSR ARC oh J_ pe Joanis. — Contribution à l'étude des Lépidoptères du Morbihan (Gg.) [pl. 15]: RS CR ON ECS E. Simox. — Notice nécrologique sur Ph. Francois. Table alphabétique par noms d'auteurs . Table des sous-familles, gem'es, sous-genr'es, espèces, etc., de- crits dans ce volume. rose . RS ED ES Errata. FAR RCE EUR MESSE : Dates de dépôt des de RES TNT RER See 850! à | a ———— Avis aux Libraires et aux personnes étrangères. à la Société CAT a MEET Les ouvrages mis en vente par la Sociétéentomologique de France sont livrés contre paiement, au siège social, Hôtel des Sociétés savante (rue Serpente, 28), à la Bibliothèque, tous les jours, de heures 1} à 6 heures 1/2 du soir, excepté les mercredis et jours de fêtes. On y prend des abonnements pour les Annales ou le Bulleti de la Sociélé entomologique de France et pour l’Abeille, Journa d'Enlomologie. | É ; 4 Pour la correspondance scientifique et les annonces, s'adressérs 3 ; au Secrétaire de la Société entomologique de France Es 98, rue Serpente.-Paris, 6°. v. = 2